IMAGE cVALUATION TEST TARGET (MT-3) "■^^ ^ ///, ^^ 1.0 l.l lia lilllM 2.0 1.8 1.25 1.4 1.6 ■a 6" — ► VW/ ^ /). '9 ourront pas inspirer le gofit de ])()ursuivre davantage ces études h la fois fli intéressantes et si utiles ? Nos vignettes, gravées par M. P.-CI. Delisle, sont empruntées (;n partie aux ouvrages dont nous don- nons plus loin la liste. Plusieurs d'entre elles, en Minéralogie et en Géologie, et surtout la plupart de celles qui ont rapport à l'histologie végétale, sont inédites et ont été dessinées par nous d'après nature. L'ahbé J.-C.-K. Laflamme. I f Québec, 19 mars 1885. ._à^^ ^-^ out pro- ionner à isez com- 11 atu relie, tispirer le à la fois lisle, sont lous don- elles, en (lupart de taie, sont es nature. Ilamme. OUVRAGES A CONSULTER. Minéralogie, par F.-S. Boudant. ê Géologie, par F.-S. Beudîint. Traité élémentaire de Minéralogie, par M. F. Pisani. Traité de Minéralogie, par M. A. de Lapparent. La terre avant le déluge, par M. L. Figuier. La terre et les mers, par M. L. Figuier. Etndes .synthétiques de Géologie expérimentak, par ISI. A. Daubrée. A text hook of Mineralogy, by M. E. Dana. A System of Mineralogy, by M. J.-D. Dana. Determinative Mineralogy and blowpipe, by M. Bruph. Traité de Géologie, par M. A. de [.apparent. Manual of Geology, by M. J.-D. Dana. Rochs classified and describtd, by Von Cotta. The study of rocks, by M. Rutley. Rapports de la Commission géologique du Canada. Eléments of Oeology, by M. J. Le Conte. Principles of Oeoloyy, by C. Lyell. Azoïc rocks j hy T>r T. -S. Huïit. Chemical and Geological essays, by Dr T.-S. Hunt. Minerais o/ central Canada, by M. J.-E. Chapman. The story ofthe earth and man, by Dr Dawson. . Acadian Geology, by Dr Dawson. Mamial of Paleontology, by M. A. Nicholson. Traité de Botanique, par Van Tieghem. Traite élémentaire de Botanique^ par M. Tabbé L. Provancher. ^ Cours élémentaire de Botanique, par l'abbé J. Moyen. Manual of Botany, by A. Gray. Traité de Botanique, par A. Richard. Nous recommandons tout particulièrement les ouvrages de MM. Pisani, Daubrée, de Lapparent, E. Dana, J.-D. Dana, Brush, Hunt, Dawson, Chapman, Van Tieghem, Provancher, Moyen et Gray. 3. Hunt. hapman. ivson. . on. MINERALOGIE l'abbé L. J. Moyen. iment les •arent, E. ibapman, NOTIONS PRÉLIMINAIRES La Minéralogie est cette partie des sciences natu* relies qui traite des minéraux. La croûte terrestre nous offre une grande variété de substances minérales. C'est là qu'on trouve tous les éléments de la chimie, quelquefois isolés, mais le plus souvent combinés ou mélangés en proportions variables. Etudier les propriétés de ces composés, déterminer ceux qui, grâce à des caractères invaria- bles, constituent des groupes parfaitement distincts, décrire avec soin les espèces minérales, donner les moyens de les distinguer les unes des autres, enfin faire connaître leur mode de gisement, voilà le but général de la minéralogie. 1 — 2 — Dans cette partie des sciences naturelles nous n'a- vons donc pas à étudier l'origine de la croûte terres- tre, pas plus que les modifications qu'elle a subies depuis le commencement de son existence. Cette étude est du domaine de la Géologie, et bien que cette dernière puisse être regardée comme une divi- sion de la Minéralogie, on est convenu d'en faire un département complètement distinct, une science à part. Avant de commencer cette étude des minéraux, il convient de définir ce qu'on entend par minéral. Il est difficile de donner d'un minéral autre chose qu'une définition de mot. Nous entendrons donc, dans cet ouvrage, par viinéral : tout corps à la forma- tion duquel les forces vitales n'ont participé en au- cune sorte, ou qui, bien que formé sous l'influence de la vie, a été profondément modifié dans sa consti- tution par l'action des agents physiques ou chimi- ques. Cette définition établit la différence qu'il y a entre un minéral et les êtres organisés, entre un mi- néral et les produits chimiques. Elle a de plus assez d'extensionpmr comprendre les houilles, les lignites, les gommes fossiles et autres substances d'origine organique trouvées dans le sein de la terre. Contrairement aux êtres vivants, les minéraux, comme les composés chimiques artificiels, sont ho- mogènes dans toute leur masse, et gardent toujours les mêmes caractères quels que soient leur volume, leur forme, leur âge, etc. Les minéraux ont de telles analogies avec les substances que l'on prépare dans les laboratoires, que la distinction qu'on établit entre ces deux genres de corps est tout à fait arbitraire. nous n a* .te terres- a subies ce. Cette bien que une divi- L faire un science à léraux, il néral. itre chose ons donc, la forma- îpé en au- 'influence sa consti- u chimi- qu'il y a re un mi- lus assez lignites, |d 'origine iinéraux, sont ho- Itoujours Ivolume, le telles ire dans lit entre )itraire. 3 Le carbonate de chaux, par exemple, préparé arti- ficiellement, ne présente pas la plus légère différence avec le carbonate de chaux qu'on rencontre partout dans la nature. De plus, les belles recherches de MM. Daubrée, T. S. Hunt et autres, sur . ^ synthèse de plusieurs espèces minérales, ont prouvé qu'ont peut fabriquer de toutes pièces un grand nombre des minéraux de la nature. Il n'y a donc pas de raisons sérieuses pour que, dans la classification systéma- tique des êtres bruts, on mette d'un côtelés composés que nous fournit l'écorce du globe, et de l'autre les produits des laboratoires, vu que la même substance se trouve absolument nlentique de chaque côté de cette ligne de démarcation. DIVISIONS. Entre les différentes manières de diviser la Miné- ralogie, nous adopterons celle de M. E. Dana ; en conséquence, nous diviserons la Minéralogie en trois parties. 1° La Minéralogie physique, qui comprend l'étude de la structure et de la forme des minéraux ainsi que celle des autres propriétés physiques qui servent à la classification et à la distinction des espèces. 2° La Minéralogie chimiquej ou l'étude des miné- raux considérés comme composés chimiques. 3° La Minéralogie descrvptivej qui comprend les principes de la classification minéralogique, la des- cription des espèces et des variétés. — 4- ^1 !i A ces trois parties nous pourrions en joindre une quatrième qui serait la Minéralogie économique. Elle s'occuperait de l'utilité qu'on peut retirer des minéraux, soit dans la métallurgie, soit dans les arts industriels en général. Nous la laisserons de côté. Mais pour y suppléer, nous indiquerons brièvement, dans la description que nous donnerons des diffé- rentes espèces, les principaux usages de chacune d'elles. LIVRE PREMIER. MINÉRALOGIE PHYSIQUE. CHAPITRE PREMIER, Formes des minéraux et lois cristaliographiquel Les corps, quels qu'ils soient, sont regardés comme composés de parties très petites, distinctes les unei des autres et appelés molécules. Les dernières re- cherches spectroscopiques de M. N. Lockyer sont venus confirmer les opinions des physiciens qui tendent à regarder les molécules comme n'étant elles» mêmes que des aggrégations de particules, qu'on appelle atomes et qui seraient les éléments des corps. On admet encore que les molécules matérielles, [pour une même substance, ont des formes inva- riables. Et comme, en se groupant, elles n'obéissent [qu'aux lois de l'attraction moléculaire, il est naturel de croire que le groupement se fera souvent avec régu- larité, surtout s'il est le résultat d'actions peu énergi- giques,se continuant pendant longtemps. Rien de sur- [prenant alors si nous trouvons d'abord des minéraux à structure capillaire comme l'Asbeste, le Gypse fi- — 6 — breux, qui nous montrent l'existence de files molé- culaires, première phase du groupement des éléments des corps. Puis, dans le Mica, le Talc, nous trouve- rons des feuillets séparables les uns des autres et témoignant à leur tour, de l'existence de lames, ré- sultat d'un groupement régulier des files molécu- laires. Dans d'autres minéraux, comme le Sel-Gemme, ces files ou ces lames sembleront ne pas exister, mais la présence de certains plans de facile rupture, parfai- tement réguliers, nous prouvera encore que le miné- ral a une structure intérieure régulière. Il en est ainsi pour tous les minéraux à quelques rares excei)- tions près. Ces considérations générales sur la structure élé- mentaire des minéraux nous font prévoir que très souvent ceux-ci devront avoir des formes extérieures régulières. C'est aussi ce qui a lieu, et ces formes ont reçu le nom de formes cristallines. Cristaux. — Les cristaux sont des solides h forme géo- métriqiœ régulière, siisceptibles de détermination rigou- reuse. L'étude de ces formes porte le nom de cris- tallographie. Ces polyèdres sont limités par des faces plus ou moins développées et par des angles dièdres, solides ou plans, invariables. Le volume des cristaux varie à l'infini. On en trouve de toutes les dimensions depuis les cristaux microscopiques jusqu'aux énormes cristaux, pesant plus de 200 livres, que l'on a trouvés dans les gise- ments d'Apatite, près d'Ottawa. Axes. — Pour faciliter l'étude de ces formes on suppose à leur intérieur l'existence de certaines li- gnes ayant chacune une position déterminée et appe- — T'- es mole- éléments 3 trouvé- autres et simes, ré- molécu- -Gemme, îter, mais e, parfai- le miné- II en est es excep- cture élé- ' que très ctérieures )rmes ont orme geo- \on rigou- li de cris- par des js angles On en Icristaux [, pesant les gise- lées axes de cristallisation. Un axe est une lig-ae pas^ sant par le centre du cristal et autour de laquelle Uê faces cristallines sont disposées avec sijmétrie. On le définit encore quelquefois : toute ligne passant par U centre du cristal et aboutissant au milieu de deuxfacei opposées, de deux arêtes oppoxér.^ nu it deux pointementi l'ig I. !• '«• 2. oppo.^€S, li€S lignes ah, ed, ej, (fig. 1) sont des axes. Il en serait de même des directions m/?, pr, st^ qui joindraient deux pointements opposés. Dans l'exemple que nous venons de citer, les axes sont tous égaux. Dans certains cas un de ces axes se distingue par des propriétés spéciales, tantôt par une longueur différente des autres, tantôt par cer- taines propriétés optiques ; on l'appelle pour cela axe principal. Tel est dans la fig. 2, prisme droit à base carrée, l'axe ab qui joint le milieu des deux bases opposées et qui peut être ou plus court ou les on bines li- ît appe- Fig. 1. — Cube avec axes criatallographiques. Fig. 2. — Prisme carré droit, ab est l'axe principal. — 8 — plus long que les deux axes cd et c/, joîgilant le mi- lieu des faces latérales opposées. Cristallogénie. — Pour qu'un corps puisse pren- dre la forme cristalline, il faut que ses molécules se réunissent lentement de manière à constituer des groupements parfaitement réguliers, ce qui ne peut se faire que lorsque les corps passent de l'état gazeux ou liquide t\ l'état solide. Or la solidification peut être le résultat de l'évaporation d'une dissolution, du re- froidissement d'une substance fondue ou enfin de la condensation d'une vapeur. De là trois modes de cristallisation. Lorsqu'une dissolution est soumise à l'évapora- tion, elle se concentre i)eu à peu, elle devient sur- f^aturée et la substance dissoute se solidifie en cris- taux d'autant plus beaux, d'autant plus ré.j;ulicrï<, que l'évaporation a été plus lento. Par 1 1 fusion, les molécules d'un corps sont éloignées les unes des autres et lorsque ce corps se refroidit, elles se rap- prochent graduellement pour se grouper en crist'.iux. Ici encore la beauté, la j^erfection des cristaux dé- pend de la lenteur du refroidissement. Si le liquide se solidifie rapidement, les cristaux sont petits, mal définis, si au contraire le liquide ne se refroidit que lentement, on peut avoir de belles cristallisations. Enfin dans certains cas une vapeur passe directement à l'état solide, sans se liquéfier. Elle peut alors for- mer de beaux cristaux. C'est ainsi que l'iode, le soufre, se subliment et cristallisent avec une grande facilité. Tels sont, sans doute, les procédés qui, dans l'é- I a — 9 — it le mi- 3e pren- cules se uer des î peut se zeux ou eut être i, du re- in de la iodes de îvapora- ent sur- cn çris- jguliers, ion, les ics des se rup- ist'.iux. lUX dé- iquide ts, mal dit que nations, tement )rs for- ode, le grande ms Pé- corce terrestre, ont présidé à la formation des cris- taux naturels. DÉTERMINATION DES FORMES CRISTALLINES. — Si IcS cristaux étaient toujours réguliers, on pourrait déter- miner facilement leurs formes géométriques par la mesure des foces terminales ou de la longueur des axes. Mais les cristaux parfaits ne se rencontrent jamais ou presque jamais. Le minéralogiste est donc forcé d'avoir recours à d'autres données, et le carac- tère qui lui sert presque exclusivement est la valeur des angles dièdres. Ces angles sont constants pour une même espèce minérale et une même forme cristalline. Cette Ui remarquable, trouvée par Rome de Lisle, a été légère- ment modifiée par Mitscherlich qui l'a ainsi énoncée : " Pour les cristaux de même espèce et de même forme extérieure, les angles dièdres sont ^constants, si on les me- sure à la mtme température^ Cette dernière condition a été ajoutée parce qu'on a observé que certains cristaux se dilataient ou se contractaient inégale- ment en différents sens, ce qui causait une variation dans la valeur des angles dièdres. Toutefois cette variation est tellement faible qu'elle peut être négli- gée sans inconvénient pour des mesures faites aux températures ordinaires. Entre 0° et 100° elle ne dé- passe pas 10' à 12'. Une autre circonstance fait encore varier la valeur des angles dièdres ; c'est le mélange d'isomorphes. Plusieurs substances ont même forme cristalline, et cette similitude s'étend presque jusqu'à la valeur des fingles. Ainsi le carbonate de chaux et le carbonî\te — io- de magnésie cristallisent en rhomboèdres, dont un angle dièdre égale 105° 5' pour le carbonate de chaux et 107° 25' pour le carbonate de magnésie. Les subs- tances qui présentent cette 'particularité sont dites isomorphes. Or, on a remarqué que les minéraux isomorphes pouvaient se substituer les uns aux autres dnns la formation d'un cristal et cela en toute proportion. 11 suit de là que le cristal résultant d'un semblable mélange aura des angles de valeur inter- médiaire entre les angles de chacnne des substances composantes. On a même constat»; qu'il y avait une relation eiitre la valeur des angles d'uri semblable cristal et la (juantité relative des sels isomorphes qui entrent daris sa composition; de telle façon qu'on trouve là un mode d'analyse approximative auquel on pourrait recourir dans certains cas. Mesure dks anglks dièdres. — Nous venons de voir que les formes cristallines se déterminent géo- métriquement par la mesure des angles dièdres, il est donc très important de trouver la valeur exacte de ces angles. Les instruments qui permettent de faire cette mesure sont appelés goniomètre». Ils sont de deux genres : les goniomètres par application et les goniomètres par réflexion. Nous empruntons à M. F. Pisani la description du goniomètre par appli- cation. " Goniomètre d'' application. — Ce goniomètre, le plus anciennement connu, est appelé aussi goniomètre de Carangeot, (du nom de son inventeur) et a été em- ployé par Rome de l'Isle et par Haùy. La figure 3 représente le modèle le plus çommo4e et en même — 11 — lont un e chaux es subs- nt dites inéraux ins aux en toute int d'un iir inter- bstances voit une mblable phes qui )n qu'on auquel ions de ent géo- èdres, il exacte Itent de ils sont tion et tons à appli- Ile plus lètre de fcté em- Igure 3 même Fig. 3. teinpn le plus simple. Il consiste, 1° en deux alida- des en acier AB et A'6, pouvant se mouvoir autour d'un axe que l'on peut faire glisser le long de rainu- res pratiquées dans les deux pièces; 2° d'un demi-cercle ou rappor- teur en cuivre divisé en degrés. Lorsqu'on veut mesurer un angle cl'^dreau moyen de cet instrument, on tient le cristal de la main gau- che, à la hauteur de l'œil, et l'on applique les deux branches 6C, CB sur les deux faces, en ayant soin que le plan des alidates soit bien perpendiculairejà l'arête du cristal. Quand les deux branches sont bien appliquées, on serre la vis de l'axe et on place l'alilade A'6 suivant le diamètre du demi-cercle (fig. 4), de manière à ce que le point O coïncide avec le point 0 qui est le centre du cercle. On lit alors sur le limbe le nombre de degrés correspondant à l'an- gle AOA'. Fig. 3.— Goniomètre par application. Fig. 4. — Rapporteur, Fig. 4. — 12 — liji îii " Quand le cristal à mesurer est sur sa gangue, et qu'on est g(^né par la longueur des branches 6C, CB, on fait glisser les deux alidades de manière à rac- courcir autant qu'il est nécessaire ces deux portions 6C, CB. On obtient le minimum de longueur en rap- prochant les deux pointes A et A' et en plaçant, par conséquent, le cristal en O au lieu de le placer en C ; êe cette manière on peut mesurer de très petits cris- taux lorsqu'ils sont engagés dans la roche." Les mesures faites au goniomètre par application sont loin d'être exactes. Tout ici, ditBeudant, se fait p«r des tâtonnements qui sont d'autant plus difficiles que l'on est obligé de tenir le cristal d'une main, l'instrument de l'autre, et d'en porter l'ensemble de- vant l'œil, pour observer au jour, ce qui est fort gênant et produit des vacillements continuels, dont on ne s'aperçoit même pas. Quelque habitude que l'on ait, rien ne peut assurer que les alidades ont été placées rigoureusement perpendiculaires à l'arête de jonction des deux faces dont on veut déterminer l'inclinaison, ni assez bien appliquées sur ces faces, pour en prendre exactement l'angle. Dans les petits cristaux, il faut considérablement raccourcir les ali- dades pour pouvoir mesurer les angles, et il est diffi- cile de juger de l'exactitude de leur application. Dans les gros cristaux il est rare que les faces ne soient pas bombées ou inégales, ce qui présente une autre cause d'erreurs que l'on ne peut éviter. Aussi a-t-on recours de préférence au goniomètre par ré- flexion qui est de beaucoup le plus exact. ' Il y en a plusieurs dont un des plus simples est t! L — 13 — clui de Wollaston. Voici comment Beudant le dé- lit tout en indiquant la manière de s'en wervir : " Gonîomkre de Wollaston.-— Il se compose, fig. 5, 'un cercle de cuivre gradua', placé verticalement, it tournant autour d'un axe horizontal ; cet axe est Fig. 5. jercé dans toute sa longueur, pour laisser passer un lutre axe intérieur dont l'extrémité porte plusieurs Uèces mobiles. Pour se servir de'cet instrument, on [lace d'abord le cercle à zéro, ou à 180^, parce qu'il it divisé en deux fois 180°. On dispose ensuite le Fig. 5. — Goniomètre de Wollaston. 14 — !i I cristal sur la petite plaque a, en l'assujétissant avec de la cire, de manière que Farète soit à peu près per- pendiculaire au plan du cercle, et dans l'axe de ro- tation. Cela fait, on place le goniomètre à une fenêtre ouverte, devant un bâtiment assez éloigné qui pré- sente plusieurs lignes horizontales, comme une ligne de toits, une ligne de balcons, etc., et de manière que le plan du cercle soit à peu près perpendiculaire à la face du bâtiment. Plaçant alors l'œil très près du cristal, on fait tourner l'axe intérieur par le moyen de la virole 6, et on amène une des faces dans une position telle, qu'elle puisse réfléchir la plus haute de ces lignes : puis on continue à tourner lentement jusqu'à ce que l'œil aperçoive à la fois cette image réfléchie et une autre ligne horizontale, plus basse que la première, vue directement. Si ces deux lignes coïncident, la face du cristal est horizontale ; si elles ne coïncident pas, on fait varier doucement, soit la position du cercle, soit celle du cristal, au moyen des pièces mobiles de l'extrémité extérieure de l'axe, jusqu'à ce que l'on parvienne à la coïncidence indi- quée. On fait ensuite la même opération sur l'autre face, puis on revient à la première pour la vérifier, etc. Lorsque, après quelques essais, on est parvenu à obtenir successivement la coïncidence de ces lignes par les deux feces, on est sûr que la ligne d'inter- section, ou arête du cristal, est exactement hori- zontale. " Parvenu à ce point, il ne faut plus toucher au cristal, et faire en sorte de ne pas déranger l'instru- ment. On procède alors à la mesure de l'angle : l!!i — 15 — )our cela, on fait d'abord tourner le cristal par l^'. ^irole 6, jusqu'à ce qu'une des faces réfléchisse la Igné supérieure du bâtiment et la mette en coïnci- dence avec une ligne inférieure ; puis, au moyen de virole c, on fait tourner le cercle lui-même, qui |n traîne alors le cristal dans sa rotation, jusqu'à ce [ue la réflexion et la coïncidence des mêmes lignes lient eu lieu sur l'autre face. Le cristal a décrit [lors un angle qui est le supplément de celui qu'on Iherche ; mais, au lieu de faire marquer cet angle }ar le limbe, on lui a fait marquer directement celui [u cristal, en le divisant en sens inverse de son louvement. " Cet instrument n'est destiné qu'à mesurer de rès petits cristaux, parce que l'œil n'étant point ixe, la distance des objets de mire n'étant pas très [rande, il faut que la dimension du crisUil et sa dis- mce à l'oôll puissent être considérées comme infini- lent petites pour que l'opération soit exacte ; mais [Vst un avantage réel, parce que les plus petits cris- lux sont toujours ceux dont les faces sont les plus [ettes. Dans les gros cristaux, qui résultent presque mjours d'agrégation, il est très rare de rencontrer îs faces bien planes et bien lisses." Systèmes cristallins. — Les cristaux dans la na- ire se rencontrent sous une infinité de formes diff'é- întes. On dit que ces formes sont simples lorsqu'el- \& sont limitées par des faces égales (cube, octaèdre, ^traèdre régulier) ; elles sont composées, si les faces îrminales ne sont pas égales, fig. 6. Assez souvent ico^e les fornies prismatiques sont a^^pelées former --16 - iiiiiii Fig. 6. w> ouvertes^ (cube) et les for- mes pyramidales, formes fermées (octaèdre). Le nombre si grand des formes cristîillines peut, par la considération de la longueur et de la position relative des axes, se ramener à six systè- mes, auxquels oii a donné le nom de systèmes cris- tallins. En voici l'énu- mérntion avec leurs caractères distintifs. I. Système cubique.— 1\ est caractérisé par trois axes égaux et rectan- gulaires. La forme géo- métrique qui le repré- sente est le cube, fîg. 1, ou l'octaèdre régu- lier, fîg. 7. Cette for- me, étant très simple, se rencontre fréquem- ment dans la nature, car on a remarqué que les formes à symétrie simple étaient les plus Fig- 7. nombreuses parmi les minéraux. .in il; m. i!lH Fig. 6. — Cube îtKxlifié par les facen de l'octaèdre régulier. Fig. 7. — Octaèdre réguliers; les lignes o/>, cd, e/, sont le3 axes (le çristalliaation. le 3) et les for- ales, formes dre). î si grand cristallines nsidération .ir et de la ve des axes, six S3'stè- I ou a donné itèmes cris- /oici l'énii- 't par trois et rectan- i forme géo- li le repré- cube, fig. èdre régu- Va'Hq for- vs simple, frt^quem- la nature, arqué que symétrie it les plus parmi les «. 17 - ■ IT. Système hexagonal. — Il est caractérisé par qua- e axes, dont trois égaux, dans le même plan et isant entre eux des angles de 60*^, le quatrième égal et perpendiculaire sur plan des trois autres, fig. La forme géométrique qui représente est le prisme oit à base liexagonalo. ans ce système un des es f-M distingue complète- ent les trois autres par longueur et sa position, est celui qui occupe l'axe . îométriquedu prisme liexa- Fig. 8. Fig. 9. Fig. 10. ^ulier. Int le^ axes Fig. 8. — Prisme hexagonal droit ; la ligne ah est l'axe principal. Fig. 9. — Octaèdre dérivé du prisme carré droit ; les lignes a6, et op sont les axes, ah est l'axe principal. Fig. 10. — Prisme ca-ré droit. Mêmes axes que le précédent, les deux bases sont recouvertes d'une pyramide terminale. — 18 — m !i' 1 gonal : voilà pourquoi on lui donne le nom d'ax( principal. III. Système quadratique. — Caractérisé par troi^ axes rectangulaires dont deux égaux et le troisièmt inégal, fig. 9 et 10. Ce dernier axe est principal La forme géométrique qui le représente est le prisme droit à base carré. Fig. 11. Fig. 12. IV. Système rhombique. — Caractérisé par trois axes inégaux et rectangulaires, fig. 11. Il ne renferme pan d'axe principale. La forme géométrique qui le repré- sente est le prisme droit à base rectangle ou rhom- boïdale. kal Fig. 11. — Prisme droit à base rectangle ; les lignes kg, pp, nm sont les axes. Fig. 12. — Prisme oWique à base rectangle ; les lignes ab, ed, ej sont les axes. 19 — e nom d'axt se par trois . le troisièiïK it principal est le prisnif ,lMg. 12. r trois axes nferme pas |ui le repré- ou rhom- r ^9r pp> «»» V. Système cUnorhomhique. — Caractérisé par trois :es inégaux, dont deux rectangulaires et le troisième )liquesur le plan des deux autres, fig. 12. La forme jbométrique qui le représente est le prisme oblique base rectangle ou rhomboïdale. VI. Système anorthique. — Caractérisé par trois axes iégaux,tous obliques les uns par rapport aux autres, 13. C'est le dernier degré de symétrie possible. |ra forme géométrique îui le représente est n prisme oblique à ise parallélogramnie- )li-f* ■■ Mi>-.Kt^aii»:<* WiK^ >■! <-21 — îs arêtes latérales sont semblables entre elles, mais je le sont pas aux arête» de la base. De même les Ingles solides de ce prisme ne sont pas semblables jux angles solides du cube. Les modifications des cristaux consistent toujours [ans le remplacement d'une forme terminale par me autre. Ainsi on remplacera un angle solide du lube, fig. Ij par une troncature, i fig. 17 et 6, ou les [ngles dièdres par un plan, fig. 14 et 15. Ces faces codifiantes peuvent en s'agrandissant, faire dispa- îiître complètement les faces primitives. L'étude de ces modifications avait conduit Haiiy une loi suivant laquelle il supposait qu'elles se )nt toujours. Il l'énonçait ainsi : " Dans un cristal )utes les parties semblables sont modifiées à la fois |t de la même manière, et les parties dissemblables mt modifiées d'une manière différente." Haûy supposait que dans les formes cristallines, îs parties géométriquement semblables sont aussi )hysiquement semblables. Mais l'observation lui fit ►ientôt remarquer un grand nombre de substances lans lesquelles la moitié seulement des parties géo- létrlquement semblables étaient modifiées simul- mément et de la même manière. Sans se rendre lompte de la cause de cette étrange exception, il lui [onna le nom d''hémédriey désignant par le terme yédrie le cas des modifications qui se reproduisent ir toutes les parties géométriquement semblables. *lus tard, une étude plus approfondie fit reconnaître [ue la cause de l'hémiédrie devait être attribuée à forme même des molécules composantes, lesquel- îs, par leur arrangement régulier dans un cristal, .»> 22 — i ip ! peuvent faire que des parties en réalité physiquement différentes, correspondent à des parties géométrique- ment semblables. Par exemple, si un cube est le résultat de la réunion de molécules tétraédriques, fig. 16, on conçoit que les pointements, tous sembla- bles géométriquement, ne le soient pas physiquemeijt. Pour que la loi de Haûy soit générale et ne souffre- pas d'exception, il faut donc l'énoncer comme suit : " Dans un cristal, tou- tes les i)arties géomé' triquement et pysique- ment semblables sont modifiées à la fois et de la même manière, etc." Cet énoncé toutefois est purement théori- que, et l'observation patiente des faits peut seule faire distinguer f^'g- 16 les substances qui af- fectent les formes hé- miédriques de celles qui prennent les formes oloé- driques. On peut déduire de cette loi générale les conclu- sions suivantes relativement aux formes oloédri- lili il!! Fig. 16. — Groupement de molécules tétraédriques. Le résultat est un* cube dans lequel il est facile de voir que les angles solidesi bien que géométriquement semblables, ne le sont pas physique- ment. — 23 ohysiqueTnent éométrique- cube est le traédriques, ous sembl i- ^siquemerjt. st ne souffre omme suit : cristal, tou- rties gêomé' et pysique- ►lables sont à la fois et le manière, ce toutefois ent théori- )bservation s faits peut distinguer 3es qui af- formes bé- nies oloé- les conclu- s oloédri- Le résultat [gles solideEi ks physique les : 1^ Les arêtes ou les angles solides de même ipèce sont tous modifiés à la fois et de la même ianière. C'est-à-dire, que quand un cristal éprouve le modification sur une de ses arêtes ou sur un de [s angles solides, cette modification se répète sur >utes les autres arêtes ou sur tous les angles solides même espèce, fig. 15 et 17. 2° Les arêtes, ou les igles solides, d'espèces différentes sont modifiés ifféremment. Ainsi, dans le prisme rhomboïdal, j. 18, l'angle latéral ol^tus est modifié différemment Fig. 17. Fig. 18. i l'angle latéral aigu. 3° Lorsqu'une arête ou un igle solide sont formés par des plans de même ipèce, les modifications procÎLiisent le même effet ir chacun de ces plans. Ainsi si une arête ou un tintement, formés par des faces égales, sont modi- !S par une facette, cette facette sera également in- linée sur chacun des plans adjacents, t, fig. 17. 4° Enfin lorsqu'une arête ou un angle solide se trou- vent formés par des plans dissemblables, les modi- rig. 17.— Cube modifié par les faces de l'octaèdre. Fig. 18.— Prisme rhomboïdal droit, avec arêtes latérales mo- diiiéri. --24- fîcationri produisent des effets diftéronts sur chacur de ces plans. Ainsi la facette"a, fig.119, qui rempkc( les angles solides d'un prisme carr^ droit sera inégalement inclinée sui les faces latérales et sur la base du prisme. Dans les cas d'hémiédrie, voici comment se font les modifications considérées par rapports aux par- ties géométriquement semblables des cristaux. Ou les angles solides semblables ne sont modifiés que de deux en deux, a, fig. 20 ; ou toutes les par- ties semblables sont modifiées, mais seulement pai 0(>| ml tèii Fi^. 19. Fig. 20. Fig. 21. la moitié du nombre de plans nécessaire pour que la J 1 modification seit symétrique et complète, a, fig. 21. i Fig. 19. — Prisme carré droit, à angles solides modifiés. Fig. 20. — Cube modifié par les faces du tétraèdre. Fig. 21. — Cube modifié par les faces du dodécaèdre pentagonal 1. -^25 — sur chacun ui rempkct prisme carr^ inclinée sui r la base du iédrie, voici lodificationg rts aux par- ablables des DTii modifiés utes les par- ulement pai On a constaté l'existence des formes héniiédriques mis la plupart des systèmes cristallins ; nous nous mtenterons d'étudier les principaux cas qui se lucontrent dans le système cubique et dans le sys- ^me hexagonal. Dans le système cubique, un cas important d'hé- I iédrie est celui d'un cube dont les angles solides sont modifiés que de deux en deux, fig. 20. Si îs troncatures sont prolongées jusqu'à ce que les [ces du cube primitif soient disparues on obtient tétraèdre régulier, fig. 22. Cette forme hémiè- :ique se rencontre assez souvent, (Boracite, Cuivre :is). Le second cas d'hémiédrie, dans ce système, Fig. 22. Fig 23. eit celui d'une modification sur les arêtes du cube, jg li i)lan modifiant étant inégalement incliné sur les a fie 21 %^^^ voisines, a, fig. 21. Cette modification conduit )Our que Ufiés. ! pentagonal 1. i'ig. 22. — Cube, hémiôdrie inclinée, tétraèdre. ^ig. 23. — Hém^édrie parallèle du cube ; dodécaèdre pentago- — 26 — au dodécaèdre peiitagonal, fig. 23. On reaiarqueia que les faces terminales du tétraèdre sont toutes inclinées les unes sur les autres, tandis que celles du dodécaèdre pentiigonal sont parallèles deux à deux. Cette circonstance a fait donner respectivement les noms d'hémiédrie inclinée et d'iiémiédrio parallèle à ces deux genres de modifications. Dans le second système, le cas le plus remarquable d^liémiédrie est une modilication du prisme hexa- gonal qui produit le rhomboèdre. Elle consiste à remplacer la moitié des arêtes ou des angles solides des bases du pris- me par une tronca- ture, c, fig. 24 et 25. Suivant l'inclinai- son de cette face modifiante sur le grand axe du cris- tal, le liomboèdre sera aigu ou obtus. Cette forme, plus simple géométriquement que le prisme hexagonal droit, se rencontre aussi plus sou- vent. Le Calcaire, la Dolomie, se trouvent en cristaux rhomboédriques et avec une grande variété de va- leurs d'angles. Fig. 24. — Prisme hexagonal modifié hémiédriquement sur les les arêtes de la base. Fig. 25. — Même modification agrandie de manière à faire voir la forme rhomboédrique. Les faces p sont les faces latérales du prisme hexagonal. Fig. 24. Fig. 25. 4l rèil P -27- jmarquera [)nt toutes 3 celles du IX à deux, irement les parallèle à marquiible sine hexa- consiste à [les solides s du pris- ne tronca- y. 24 et 25. l'inclinai- cette face |te sur le " du cris- omboèdre ou obtus. nt que le plus sou- 1 cristaux té de va- lent sur les faire voir itérales du Les autres systèmes cristallins ont aussi (lUelcjUcH s (l'hémiédrie, mais ils sont moins fréquents que ux que nous venons de signaler ; nous n'en parlo- ns pas. Loi DE DÉftiVATioN.— D'après ce que nous venons voir, nous savons que les modifications qui attei- ent les différentes formes terminales des cristaux ne font pas au hasard. Quelque compliquées, quel- e nombreuses que soient ces sujjstitutions de mes, la symétrie générale n'est jamais détruite, plus, si on compare les longueurs des axes inter- tées par les faces d'un cristal, on se trouve en l^ésence d'une loi fort simple et fort remarquable 'Haùy avait appelée loi de décroissement, mais 'on a désignée depuis du nom de loi de dérivation, voici l'énoncé : les différentes faces des cristaux vent couper les axes à des distances du centre qui sÉit entre elles dans des rapports simples. Ainsi, (;œ disUmces pourront être exprimées par les nom- l)fcs 1,2, è, i, etc. )ans le système cubique, comme les trois axes ont dfc longueurs relatives égales, ces chiffres indiquent à«ux seuls l'inclinaison de la face modifiante. Mais le même une des faces du prisme droit rectangu- laire sera désignée par : la : GO 6 : co c. Une des faces du prisme droit à base rliombe, par : la : 1/^ : co c. Ces expressions ont été plus ou moins modifiées dans leur forme, mais nous en avons dit assez pour faire voir comment elles peuvent ser- vir à caractérise: les faces des cris- taux. Ces désignations * 'S* ^^* mathématiques des faces modifiantes, peuvent se trouver par des calculs quelquefois très simples, mais souvent très compliqués. En voici un exemple. Supposons un prisme carré droit dont une tu il fil a II Fig. 26. — Paramètres d'une face modifiante. aractérisef (les faces même cris- la modifi- idre peiita- lèdre régu- i rectangu- nbe, par : 1 modifiées assez pour comment vent ser- laractérise: des cris- ûgnations [tiques des )difiantes, lefois très voici un Idont une — 29 — es arêtes de la base est remplacée par une tronca- ure, fig. 26. Pour connaître les paramètres de cette ernière, il suffit évidemment de résoudre le trian- le ABC. En effet, en supposant 0 le centre du cris- il, le rapport ^y égale évidemment le rapport j^é •n mesure donc avec un goniomètre l'angle nAC, ce ^li permet de connaître CAB. Puis on écrit : ^ tang.C^B = 5^ I 11 suffit elonc de trouver la valeur de tang. CAB. Ér on sait que cette valeur doit donner pour le rap- " BC Dit r5 une expression simple. Supposons donc 'on trouve tang. CAB = 1.999. Ce nombre étant es voisin de 2, on dit que la différence est due à des âreurs d'expérience et on écrit : tang. CAB = 2. L'expression de la face CA est donc : la : 26 : GO c. Connaissant les paramètres on peut renverser le Icul et chercher ainsi i^s angles mesurés directe- ent avec le goniomètre. De là, dans les auteurs, double série des angles mesurés et des angles cal- lés. Avant de quittci cette question de modifications istallines, notons un fait assez remarquable. Lors- e, dans une masse de cristaux, l'un d'eux est odifié d'une certaine façon ou présente quelques rticularités de structure, tous les autres partagent ec lui ses défauts ou ses qualités. Cette quasi-soli- rité cristalline est un des faits qu'on peut consta- directement tous les jours. lA*^»«.4^*àiiifc*iW^- " li'i — 30 — CHAPITRE DEUXIEME. Clivagei Les cristaux réguliers ont la propriété de se sépa- rer en fragments d'une manière toute différente des pierres amorphes. Dans celles-ci la cassure n'a rien de régulier ; tandis que l'on voit souvent un cristal se séparer en lames aussi régulières que les faces na- turelles les plus parfaites. Cette propriété de se sé- parer ainsi en lames planes a reçu le nom de clivage. Plus le clivage est facile plus les plans sont nets et brillants. Certaines espèces minérales n'auront qu'un plan de clivage, (Mica) d'autres deux, (Orthose) d'autres trois, (Sel-gemme). Ces plans multiples de clivage, surtout si celui-ci est facile, donnent au minéral un aspect spécial, souvent caractéristique. L'existence de trois plans de clivage détermine un solide qu'Haûy appelait noyau ou solide primitif. Les plans de clivage sont toujours parallèles à une face existante ou possible du cristal. Les clivages qui se font parallèlement à des faces cristallines semblables ont toujours un même éclat, et vice versa, si les faces de clivage dans une môme espèce ne sont pas également brillantes, c'est un signe infailli- ble qu'elles correspondent à des faces cristallines dissemblables. Le clivage est un excellent caractère spécifique. C'est lui qui donne au Mica son apparence feuille- tée, au Feldspath son apparence prismatique. Il f s -ai- de se sépa- ïérente des ire n'a rien ; un cristal es faces na- té de se sé- . de clivage, ont nets et qu'un plan 3e) d'autres de clivage, minéral un L'existence e qu'Haûy [lèles à une |es clivages îristallines Ivice versa, |espèce ne le infailli- Iristallines [pécifique. le feuille- i<|ue. Il permet quelquefois de distinguer deux espèces diffé- rentes, que l'on pourrait confondre par l'ensemble les autres caiactères extérieurs. Tels sont la Topaze incolore et le Quartz hyalin ; la Topaze a un clivage îniinent dans le plan de la base du prisme et le luartz n'est pas clivable du tout. Le clivage est produit de plusieurs manières'. On heut cliver en se servant de la lame émoussée d'un janif, en frappant avec un marteau sur l'écluintillon cliver, ou enfin en chauffant le cristal à une haute température et le jetant brusquement dans l'eau. >ans ce dernier cas, la dilatation et la contraction [tti résultent de ces variations brusques de tempé- rature, ont pour efî'it de faire fendiller le cristal, et Ji ces fentes se font de préférence dans une direction, î'est un signe qu'il y a là un sens de clivage possible. CHAPITRE TROISIEME. Groupements des cristaux. 11 est très rare de rencontrer dans la nature les Iristaux isolés et complètement libres. Le plus sou- jent ils sont implantés dans une gangue qui en mas- |ue une extrémité, ou bien encore, plusieurs sont roupés -ensemble. Ces groupements sont de plu- ieurs espèces ; nous en verrons successivement les (rincipales. — 32 — Groupements réguliers. — On donne ce nom iiux groupements qui se font suivant certaines lois défi- nies. On dit qu'ils sont directs lorsque les côtés homologues des cristaux groupés restent parallèles. C'est de cette manière que les petits cristaux peuvent en se réunissant, donner naissance à des individus plus gros. Et de fait, pour peu qu'un cristal soit développé, on peut presque toujours voir sur ses faces latérales ou basiques des indices de groupe- ments de cette nature. Les gros cristaux de Calcite, de Fluorine, de Quarte, en donnent de très beaux exemples. Fig. 27. Les groupements réguliers sont inverses si les faces homologues ne sont pas parallèles, ce qui ne les empêche pas de présenter souvent une symétrie fort Fig. 27. — Exemples de macles, hémitropies, transpositions, «te. ^^«J^-«-. «swiétasirir^W» nom aux 3 lois défi- les côtés parallèles. X peuvent individus îristal soit îr sur ses e groupe- de Calcite, rès beaux les faces li ne les létrie fort sitions, etc. — 33 — remarquable. A ces groupements on donne plus l)articulièrement le nom de macles. Lorsqu'on étudie le cas 1^^ plus fréquent des ma- cles, c'est-à-dire, le groupement de deux cristaux, il arrive souvent que les deux individus sont dans une position telle que l'un semble avoir tourné d'un cer- tain angle (360°, 60°, 90°) autour d'un axe perpen- diculaire au plan d'assemblage, fig. 27 a, e. Quelques fois encore, l'apparence est celle que présenterait un cristal unique, coupé suivant un certain plan et dont une portion aurait tourné sur l'autre de la manière indiquée ci-dessus, fig. 27/. Haûy a donné le nom d^hémitropies aux macles formées de cristaux qui ont tourné de 180° l'un par ra'pport à l'autre. Il appelait transpositions les macles à rotation de 60° ou 90°. Le plan d'assemblage est, dans la plupart des cas, une face existant»^ du cristal, ou pouvant exister par uite d'une modification assez simple. Il n'y a l'exception que pour [uelques macles de cris- taux anorthiqucs, comme i'Albite. Quelques macles sem- )lent être le résultat de leux cristaux ayant mê- le centre de figure, mais lont l'un aurait tourné l'un certain angle, fig. 28. Nous donnons ci-dessus un certain nombre d'ex- Fig. 28. Fig. 28.— Groupemeut observé dans le Pyrite de fer. — 34 — emples de macles ; l'élève pourra s'exercer à trouver la forme cristalline des crstaux groupés, la position du plan d'assemblage et l'angle de rotation. Dans la figure 27 6, les deux plans d'assemblage font un angle de 90°. Dans les cristaux de neige, dont les formes sont souvent si belles et si régulières, l'angle de ces plans est de 60°, aussi ces macles ont- elles la forme d'étoiles à six branches. Quelques fois on voit une masse de petits cristaux aciculaires groupés autour d'un point ou le long d'une ligne, ce qui produit des formes sphéroïdales ou cylindriques. Ces derniers groupements se ren- contrent assez souvent dans la Pyrite de fer. On reconnait ordinairement une macle à Texis- tence d'an^rles rentrants, caractère que ne présentent jamais les cristaux simples. Lorsqu'il n'y a point d'angles rentrants, dit M. Pisani, un groupement régulier de cristaux sera indiqué par un système de stries ou une suture au point de jonction des deux individus; ou bien par un défaut de symétrie dans les différentes parties du cristal composé, ou encore, par le changement de direction des clivages au point de jonction des deux cristaux. Dans certains cris- taux de quartz le groupement est une véritable com- pénétration mutuelle qui ne peut être révélée que par la lumière polarisée ou l'attaque à l'acide fluor- hydrique. M. DesCloizeaux a trouvé ainsi que des cristaux de quarts en apparence très homogènes étaient formés de lames successivement dextrogyres et lévogyres superposées. Les dendrîtes sont de véritables groupements irré- guliers. On donne ce nom à des espèces d'arbo^sa- I II' r à trouver la position n. issemblae;e (c de neige, régulières, uacles ont- its cristaux ou le long phéroïdales ents se ren- fer. île à Texis- I présentent l'y a point groupement système de des deux iiétrie dans ou encore, |es au point [tains cris- Itable com- ivélée que îide fluor- d que des fomogènes ïxtrogyres lents îrré- 'arboi'isa- tions qui se voient assez souvent entre les feuillets d'une substance schisteuse ou encore dans l'épais- seur même de ces feuillets. Dans le premier cas les dendrites sont superficielles, dans le second, elles sont profondes. Quant à leur origine, elles sont dues à la solidification de dissolutions salines qui imprégnaient la pierre où on les trouve. Si cette solidification a été lente la dendrite est cristalline, sinon elle est amorphe. Les agates mousse doivent leur nom à des arborisations de cette nature qui se trouvent à leur intérieur. Enfin on appelle druse, une masse de petits cris- taux, pressés les uns contre les autres et recouvrant une surftxce quelconque. Ce n'est pas un groupe- ment proprement dit, bien que l'on puisse dans cer- tains cas reconnaître entre les axes ou les faces des difterents cristaux un parallélisme remarquable. CHAPITRE QUATRIEME. Imperfections des cristaux, Stries, Pseudomorphoses, Les cristîiux que nous avons supposés réguliers pour la détermination des systèmes cristallins, ne le sont pour ainsi dire jamais. Le développement de îertaines faces aux dépens de leurs voisines enlève toute régularité aux formes cristallines, et quelque- fois cette déformation peut s'accentuer au point de il'i — 36 — faire ranger dans un système cristallin un individu qui en réalité appartient à un autre système. De plus, ces faces sont quelquefois courbes et le cristal paraît grossièrement arrondi. Tel est le cas pour le Diamant, le Gypse et bon nombre de cristaux d'Apa- tite. Ailleurs on trouve les faces creusées en trémie : Sel-gemme, Bismvth et certains échantillons de Flu- orine. Stries. — Les stries constituent une autre espèce d'irrégularité qui se présente assez souvent. On donne ce nom à des rainures que l'on voit sur les faces des cris- taux, fig. 29. Elles sont limitées par des facettes parallèles à quel- ques faces primitives ou secon- daires du cristal. Aussi la pré- sence de ces stries est-elle regar- dée comme le signe d'une oscil- lation entre deux formes d'un même système. Envisagées de cette manière, les stries qui se voient sur les faces d'un cube de Pyrite de fer et qui ont trois di- rections rectangulaires, fig. 28, indiquent une oscil- lation entre le cube et le dodécaèdre pentagonal. Les stries sont souvent un caractère spécifique des plus précieux. Telles sont celles qui sillonnent transversalement les faces latérales d'un prisme de quartz, fig. 29. Lorsque les stries sont très fortes, Fig. 29. Fig. 29. — Stries latérales des cristaux de Quartz. mmmm m individu stème. De et le cristal cas pour le aux d'Apa- en trémie : ons de Flu- atre espèce ivent. On linures que s des cris- ►nt limitées èles à quel- I ou secon- ssi la pré- -elle regar- 'une oscil- mes d'un inagées de es qui se n cube de t trois di- une oscil- gonal. ifique des illonnent risme de es fortes, — 37 — elles portent plus spécialement le nom de cannelures. Il ne faut pas confondre avec les stries, les lignes que l'on aperçoit quelquefois à la surface des cris- taux, et qui ne sont que les traces des fissures de clivage existant à l'intérieur du cristal. PsEUDOMORPHOSES. — On désigne ainsi certaines for- mes empruntées que présentent les minéraux. On rencontrera, par exemple, le Quartz en cristaux cubi- ques, la Limonite sous la forme des Pyrites, etc. Les pseudomorphoses sont de plusieurs genres : 1° Quelques cristaux, sous l'influence de diverses causes, peuvent changer de composition sans changer de forme, et cela, {a) soit par la perte d'un des prin- cipes composants, exemple : le cuivre natif sous la forme de cuivre oxydulé ; (6) soit par l'addition d'un nouveau principe, exemple : Malachite sous la fortne du cuivre oxydulé ; (c) soit par échange de certains éléments, exemple : Limonite sous la forme de Pyrite. 2° Quelquefois le cristal primitif disparait com- plètement et sa place est prise par une substance qui remplit la cavité, exemple: Gypse sous forme de Sel-gemme, Quartz sous forme de Fluorine. Quand ce remplacement se fait avec une grande lenteur, la nouvelle substance a exactement la même structure intérieure que la substance remplacée. C'est ainsi que l'on voit des bois se changer en Quartz, en Opale ou en Barytine, sans rien perdre de leur structure. 3° Un cristal est quelquefois recouvert par un autre minéral ; si par hasard ce cristal disparaît, il laisse son moule en creux. Telle est l'origine des moules cubiques de Quartz; la Fluorine c^ui leg 38 rcnipliisHait primitivement est disparue, laissant seul le Quartz qui la recouvrait. Assez souvent il est difïicile de dire à laquelle do ces espèces doit se rapporter une forme pseudomor- phique en particulier. Des recherches consciencieu- ses, un examen attentif des différentes causes qui ont dû entrer en jeu i)eut seul guider l'observateur. l K R Eu U L A RITES T N T É RI K U R ES DLS CR IST AUX. — La limpidité d'un cristal est quelquefois détruite par des matières colorantes qui s'y trouvent en assez grande quantité. On remarque que ces matières étrangères sont souvent disposées en lames parallèles à (quelques faces du cristal ; c'est ce que l'on voit dans })lusieurs variétés de Fluorine. En outre beaucoup de cristaux renferment des par- ticules solides ou des gouttelettes liquides, que le P. Renard désigne sous le nom gé- nérique d'enclaves. C'est Brew- ster qui a le premier attiré l'at- tention des microscopistes sur ces enclaves minérales, par son étude remarquable sur les encla- ves des Topazes. Les liquides que renferment ainsi les cristaux sont, ou bien de l'eau, ou bien des dissolutions salines ou même de l'acide carbonique liquide, comme dans beaucoup de cris- taux de quartz. Fig. 30. Fig. 30.— Cristal de Pyroxêne, avec enclaves solides. 39 — lissant seul laquelle do )seudomor- nsciencieu- causes qui bservateur. FAUX. — La étruite par it en assez îs matières s parallèles e l'on voit sut des par- 3, que le P. le nom gé- "est Brew- attiré l'at- pistes sur is, par son les encla- liquides s cristaux , ou bien ou même liquide, de cris- Les enclaves solides sont des particules souvent cristallines et susceptibles de détermination minéra- logique, fig. 30 et 31. Ilien 'de plus beau que ces jMg.31. petits cristaux disséminés quelquefois au hasard, quelquefois avec un ordre merveilleux dans les lames Fig. 31, — Enclaves de diverses natures. • ! — 40-^ cristallines. Nous donnons ci-dessus, fîg. 31, quel- ques exemples de ces enclaves que nous empruntons au P. Renard et à M. Rutley ; plusieurs de ces des- sins, a, by c, d, Qy ont été faits par nous d'après nature. La figure 30 représente une section d'un cristal de Pyroxène, renfermant une foule d'enclaves disposées avec une grande régularité. La figure a 31 est une section d'Obsidienne. Un gros cristal ou fragment de cristal occupe le centre de la section. Il est le point de départ d'une foule de petits cristaux. De chaque côté se trouvant d'au- tres petits cristaux isolés ou groupés trois à trois, quatre à quatre. C'est un bel exemple d'un commen- cement de cristallisation dans une masse amorphe. Gross. 50. La figure b est une lame de Mica astêrîsé. Les pe- tites lignes qui se croisent en tous sens sont de petits cristaux d'une excessive ténuité. Gross. 50. La figure c est un fragment d'une roche hypersthé- nique qui laisse voir de petits cristaux feldspathi- ques très réguliers. La section présente plusieurs compartiments, différant les uns des autres non par la composition chimique, mais uniquement par la disposition des parties composantes ou la nature des enclaves. Gross. 80. En d est une section d'Apatite, riche en cristaux de même nature fixés obliquement dans la lame et coupés suivant un plan oblique à leur grand axe. Gross. 60. Les figures e et/ sont des arborisations observées par Rutley dans les obsidiennes, et des trichites (che- veux) que l'on aperçoit dans certaines roches en I « #'1 sti MM ig. 31, quel- mpruntons de ces des- )rès nature, n cristal de 38 disposées ienne. Un e le centre d'une foule avf^nt d'au- Dis à trois, n commen- î amorphe. • îsé. Les pe- fi de petits 0. lypersthé- eklspathi- plusieurs es non par ent par la nature des cristaux la lame et [rand axe. lobservées lites (che- >cbes m — 41 — pparence homogènes. Nous avons figuré en i et en , les enclaves, îl peu près remplies de liquides, qui xistent si nombreuses dans le quartz de certains ;ranites. Ces deux dessins sont du P. Renard. Gross. (K). Enfin en g est dessinée une dos cavités qui so rouvent dans une masse éruptive située à S.t-Anscl- le. Le centre est du quartz et la surface de la géode st tapissée de petits cristaux rayonnant autour de lertains points. Ceb cristaux sont verdâtres, très robablement pérido tiques. Gross. 10. CHAPITRE CINQUIEME. structure et formes irrégulières des mine lux, cajsure. Structure irrégulièr». — On donne ce nom à la bructure des minéraux qui ne se présentent pas en ristaux distincts, mais dont la masse résulte de [agrégation de masses plus petites ayant chacune mr structure propre. Telle est par exemple, la tructure du Grès, du Marbre, de l'Ardoise. Cette structure offre une grande variété d'aspects |ont quelques-uns ont reçu des noms. En voici les jrincipales espèces : La structure grenue, produite par la réunion de [etits grains cristallins arrondis (Grès). — 42 — La structure laminaire, provenant de la réunion de lames cristallines ou de clivage. Lorsque ces lames sont très petites la structure est lamellaire. Elle est écailleude si les lames se séparent facilement (certains Micaschistes). La structure saccharoïde n'est peut-être qu'une variété de la structure laminaire, les f"v.ettes ou les cristaux sont très petits (marbi j statuaire). La structure fibreuse est celle qui résulte de la réu- nion de cristaux aciculaircs, comme dans plusieurs variétés de Gyp:se. Elle est radiée si plusieurs cris- taux originent de centres communs, comme dans les Zéolites. Elle est cajnllaire si ces cristaux sont très facilement séparal)les, comme dans l'Asbeste. La structure comjmde est celle d'une masse qui, avec une cohérence assez forte des particules compo- santes, ne laisse voir aucun indice d'une structure spéciale (pierre lithographique). La structure terreuse provient de l'agglutination de grains ayant fort peu de cohérence ; le minéral reste pulvérulent, comme la Craie, l'Argile. La structure schisteuse est celle des minéraux qui se séparent facilement en feuillets plus ou moins réguliers (Ardoise). Dans certains cas les feuillets existent sans qu'on puisse les séparer: structure stratiforme. > . On pourrait encore ajouter les structures cellulaire ai organique. . - r^- Formes irrégulières et accidentelles. — Voici quelques-unes de ces formes, les plus importantes à noter : Nodules oit rS^nons. Ce sont des concrétions plus ou moins volumineuses, arrondies d'une manière iî — 43 — réunion de e ces lames '6. Elle est snt (certains 3st peut-être les f'^octtes tatuaire). Le de la réu- is plusieurs isieurs cris- me dans les IX sont très )este. masse qui, iules compo- ne structure glutination le minéral le. néraux qui ou moins es feuillets structure [s cellulaire es. — Voici )ortantes à jtions plus manière rrégulière. Ils résultent de l'agglomération de par- ticules de même nature, disséminées primitivement dans une substance étrangère. Voilà pourquoi on les trouve assez souvent formés de couches concentriques. Lorsqu'ils sont creux on les appelle géodes. Celles- ci, ou sont tapissées de magnifiques druses cris- tallines, ou sont à peu près remplies par des infiltra- tions qui se déposent en couches concentriques d'une grande régularité et d'une rare beauté. Telle est l'origine de la plupart des agates rubannées. Quel- ques géodes, les pierres (Vaiijle^ contiennent un noyau le matière amorphe, libre à leur intérieur. Formes globulaires. Mentionnons les pisolithes^ l^lobules de la grosseur d'un pois, formés de couches oncentriques emprisonnant le plus souvent un petit Tagment de iubstance étrangère. Les oolithes, glo- ules extrêmement petits, de la grosseur des œufs le poissons, qu'on trouve libres ou aggrégés. Mamelons. On donne ce nom à des masses dont la urface ne montre que des segments sphériques des lobules; quand les globules sont très saillants et ue le minéral ressemble à une grappe de raisin, on it qu'il a la forme botrydidale. Stalactites. Concrétions légèrement coniques, pro- uites par l'infiltration des eaux minérales à travers a voûte d'une grotte. L'évaporation de Teau produit n dépôt de matière qui peu à peu s'allonge et prend a forme d'un cône. Leur structure peut être amorphe, adiée, cristalline. On appelle stalagmites les dépôts amelonnés qui se forment sous les stalactites, grâce ux gouttes de liquide qui tombent une à une et 'évai)orent sur le pavé de la grotte. I il ! : — 44 — Enfin, pour clore la liste, mentionnons les galets ou cailloux roulés, dont les formes varient à l'infini. Cassure. — La cassure est l'apparence que présen- tent les fragments d'un minéral cassé. Elle a néces- sairement une grande relation avec la structure, aussi se désigne-t-elle le plus souvent de la même manière que celle-ci. Cependant aux différents genres de structures énumérés plus haut et qui donnent autant de cassures différentes, on peut ajouter la cassure unie qui se fait suivant des faces presque planes : pierre lithographique ; la cassure rude à surface recou- verte de petites aspérités : Marbre statuaire ; cassure êcailleuse, quand elle offre de petits fragments qui semblent prêts à se détacher : Agate ; cassure con- clwidalCj à surface semblable à celle de certaines coquilles bivalves : Obsidienne. ^ CHAPITRE SIXIEME. Dureté, ténacité, friabilité, densité. Dureté. — C'est la résistance qu'oppose les miné- raux à se laisser rayer. Cette dureté est très variable. Pour faciliter la détermination du degré de dureté d'une substance, on se sert d'un certain nombre de 45-- GS galets ou l'infin\. ue présen- lle a néces- îture, aussi le manière genres de lent autant la cassure ue planes : face recou- •e; cassure ;ments qui issure con- î certaines les miné- variable, le dureté >mbre de iiinéraux, pris comme termes de comjmraison et ran* es par ordre de dureté croissante. C'est cet ensem- le de minéraux types qu'on appelle échelle de dureté, lohs a imaginé l'échelle suivante qui renferme 10 ermes de comparaison. Les voici dans leur ordre :1e dureté croissante : 1. Talc ; 2. Gypse ; 3. Calcaire ; [. Fluorine ; 5. Apatite ; 6. Orthose ; 7. Quartz ; 8. opaze : 9. Corindon ; 10. Diamant. Quelques miné- alogistes se servent d'une autre échelle renfermant 2 espèces minérales et imaginée par Breithaupt. Is intercalent l'Hornblende entre PApatite et l'Or- hose, et le Mica entre le Gypse et le Calcaire. Les numéros 1 et 2 sont rayés par l'ongle. Les inq premiers numéros sont rayés par une pointe d'a- ier et le numéro 6 correspond à une dureté un peu upérieure à celle du verre a vitres. Si donc un mi- léral est rayé par l'ongle sa dureté est entre 1 et 2, 'il est rayé par l'acier tout en étant au-dessus de 2, a dureté sera de 3 à 5, s'il raj'^e le verre il est plus ur que 5. Ces moyens pratiques et fociles, sont uelquefois très utiles pour avoir des idées générales ur la plus ou moins grande dureté d'un minéral. Dans ces essais il faut choisir une arête très vive u des parties anguleuses et frotter â plusieurs re- rises sur une partie bien plane du minéral qui doit îrvir de point de comparaison. Il est important e bien essuyer la surface frottée, avant de l'exami- er à la loupe, car autrement on pourrait regarder )mme provenant de la rayure la poussière que laisse n corps de dureté inférieure sur une surface de ureté plus grande. Il est encore bon de faire la )ntre-épreuve avec le même morceau, parce que - :y ^:f^^: .DV: >^ — 46- h deux minéraux de même dureté i)euveiit se rayer mutuellement si on les frotte assez forteiMent l'un sur l'autre. Quelques cristaux sont plus durs sur une face que sur uni* autre, tel est le Disthène. Sur une même sur- face la dureté varie encore suivant qu'on l'essaye dans deux directions différentes. Pour terminer, disons qu'on ne doit pas attacher à ce caractère une importance absolue, car il est susceptible de varier dans une même çspèce. Ténacité. -La ténacité est la résistance qu'oppose un minéral à se laisser briser par le choc. Certains minéraux très durs sont très fragiles et vice versa. IjSl friabilité est la propriété contraire à la ténacité. Les substances friables cèdent au moindre choc et tombent en poussière. On pourrait joindre à ces propriétés la ductilité et la flexibilité j propriétés d'une importance tout à fait secondaire ei dont on ne tient presque jamais compte. Densité. — La densité est un des meilleurs carac- tères spécifiques. Aussi le minéralogiste y a-t-il recours chaque fois qu'il veut classer définitivement un minéral. On sait que la densité d'un corps est le rapport du poids d'un certain volume de ce corps pesé à 0° au poids d'un égal volume d'eau pesé à 4° C. dans le vide. Les méthodes décrites dans tous les cours de physique sont celles qui servent aux minéralogistes. Nous en joindrons une autre que nous empruntons à M. Pisani et qui peut dans certains cas, surtout pour les roches, rendre de véritables services, vu se rayer ment l'un B face que [îême sur- [1 l'essaye terminer, ictère une de varier qu'oppose Certains 4ce versâ. ténacité. •e choc et luctllité et out à fait compte. rs carac- y a-t-il tivement •ps est le se corps pesé à lans tous ent aux -47- J. N. «W» SMiï-VIATEU» }U*on opère ici avec des morceaux pesant de Une iemi-livre à une livre. Une cloche en verre, fig. 32, porte deux tubulures, me en a et l'autre latérale, on la renverse sur un répîed. A la tubulure latérale est dapté un tube recourbé et à l'ou- erture inférieure un tube à robi- et a. On verse une certaine quan- té d'eau daus la cloche et on mar- ue au moyen d'une bande de pa- ier d le niveau du liquide dans le be latéral. Pour prendre la den- té du minéral, on le pèse à une ialance ordinaire, puis on le plonge ns le vase au moyen d'un fil ; mme le niveau s'est élevé dans la oche on fait écouler l'eau dans e éprouvette graduée en centi- ètres cubes, jusqu'à ce qu'on ait rétabli le premier ^veau. Le volume en centimètres qui se trouve ns l'éprouvette graduée donne en grammes le ids de l'eau déplacée et permet de calculer la den- ité. Fig. 32. Iruntons surtout ces, vu »ig. 32.— Appareil pour déterminer la densité des roches. II! m IÉ< — 48 — CHAPITRE SEPTIEME. Propriétés magnétiques, électriques etorganoleptiques. Propriétés magnétiques et électriques. — Les minéraux magnétiques sont ceux qui agissent sur l'aiguille aimantée. Il y en a très peu. Quelques minerais de fer sont à peu près les seuls à jouir de cette propriété. Toutefois certaines substances riches en fer deviennent magnétiques après qu'on les a chauffées au chalumeau. On appelle aimants les minéraux qui ont des pôles parfaitement localisés, et substances magnétiques celles qui agissent indiffé- remment sur les deux pôles de l'aiguille aimantée. De tous les caractères minéralogiques on peut dire que l'électricité est peut-être celui auquel on a recours le plus rarement. Quelques minéraux s'électrisent par le frottement, d'autre par la simple compression, d'autres par l*" clivage. Le cas qui offre le plus d'in- térêt est celui de minéraux s'électrisant chaque fois qu'ils changent de température. Cette propriété par- ticulière a reçu le nom de pyro-électricité. La polarité électrique durant le refroidissement est toujours de nom contraire à celle de l'échauffeaient. La Tour- maline et la Calamine sont deux minéraux éminem- ment pyro-électriques. Propriétés organoleptiques. — Elles sont de quatre espèces. 1° Action sur le toucher. C'est ainsi qu'on parle de minéraux onctueux , gras comme le Talc, rudes au toucher comme la pierre ponce. Les minéraux bons ■ — 49 — îrondiicteurs de la chaleur produisent, lorsqu^on les jlouche, une impression de froid plus grande que celle des mauvais conducteurs. Le Quartz paraît toujours plus froid que le verre. 2° Happement à la langue. Quelques corps adhè- rent à la langue parce qu'ils absorbent l'humidité de jet organe. On dit alors qu'ils happent à la langue, îxemple : l'Ecume-de-mer, certaines Argiles. B° Saveur. Caractère applicable uniquement aux mbstances solubles. On distingue la saveur acide^ iquante : Sel ammoniac ; la saveur salée : Sel marin ; BHYexiY fraîche : Nitre ; la saveur astringente : Alun ; Jtc. 4° Odeur. Quelques minéraux ont une odeur pro- )re : Soufre ; d'autres une odeur accidentelle, qu'ils loivent à la présence de matières étrangères et qui )eut se manifester de diverses manières. Ainsi, luelques Calcaires donnent par le frottement une )deur fétide ; certains minéraux terreux donnent )ar l'insufflation une odeur argileuse. CHAPITRE HUITIEME. Propriétés optiques. On peut rapporter toutes les propriétés optiques à lix titres principaux : l'éclat, la couleur, la transpa- 3 ip — 50 — l-iH rcnce, la réiraction, la polarisation et la phospho- rescence. Eclat. — C'est la manière spéciale dont un corps renvoie une espèce de rayons lumineux. Deux corps pourront avoir la môme couleur, c'est-à-dire, ren- voyer à l'œil la même espèce d'ondes lumineuses et avoir cependant des éclats difforents. Ainsi la Pyrite de fer et le Soufre sont jaunes tous les deux, mais leur éclat n'est pas le même. . On définit l'éclat d'un minéral en le comparant à l'éclat d'une substance bien connue. Tels sont : l'éclat métallique : métaux natifs. Pyrite ; l'éclat métal- loïde ou imparfaitement métallique : Anthracite, Hypersthène ; l'éclat adamantin à reflets vifs et étincelants : Diamant ; l'éclat vitreux : Quartz ; l'é- clat résineux, gras, nacré, etc. L'éclat mat est celui des minéraux qui n'ont pas d'éclat bien marqué. L'apparence en est sombre, terreuse. . • v, Couleur. — Les principales couleurs sont bien défi- nies ; mais comme elles sont susceptibles de beau- coup de nuances, Id couleur d'un minéral tire son nom do celle d'objets parfaitement connus. Ainsi on dit : jaune d'or, jaune serin, rouge carmin, rouge sang, rouge brique, gris de plomb, blanc d'argent, blanc de neige, vert d'émeraude, etc. Plusieurs minéraux ont une couleur qui leur est propre et qui par conséquent est caractéristique : Soufre, Azurite. D'autres doivent leur couleur à des circonstances accidentelles et, dans ce cas, elle n'est plus un caractère spécifique, car dans une même espèce on trouvera un très grand nombre de teintes — 51 — phospho- i un corps )eux corps -dire, ren- lineuses et si la Pyrite leux, mais , ►mparant à ont : l'éclat îlat métal- A^nthracite, ets vifs et Quartz ; l'é- at est celui n marqué. It bien défi- de beau- l1 tire son [S. Ainsi lin, rouge d'argent, u leur est îristique : leur à des elle n'est le même Ile teintes '1 ifle rentes ; exemples: Fluorine, Apatitc, Tourma- line. Quelquefois on observe dans les minéraux des couleurs changeant suivant le sens dans lequel on les regarde. Ce phénomène est dû soit à des lamel- les ou à des fibres qui se trouvent à l'intérieur, soit des fissures, soit à des commencements d'altéra- tion. On dit alors que le minéral est chatoyant ou irisé : Labradorite, Œil-de-chat, Opale, Oligiste. La couleur de la poussière est souvent plus im- portante à connaître que celle de la masse. Le moyen qu'on emploie pour s'en assurer, consiste à frotter le minéral sur un morceau de porcelaine dé- ourdie, ou bien à le racler avec un couteau ou une ointe de diamant. On appelle polychroume la propriété qu'ont cer- ins minéraux de présenter diverses teintes, suivant u'on les regarde en différents sens : Epidote, cer- ines variétés de Fluorine. • Astèrisme. On désigne sous le nom d'astérisme es formes étoilées que l'on voit lorsqu'on regarde n minéral dans certaines directions particulières, oit à la lumière réfléchie, soit à la lumière trans- ise. Cette particularité est remarquable dans quel- ues variétés de Saphire et dans des échantillons de ica venant de South Burgess. Chez ce dernier l'as- irisoie est dû à la présence d'une foule de petits ristaux de micabi-axe, suivant Des Cloizeaux, ran- és symétriquement par rapport aux axes cristallo- raphiques (fig. 29,6). Transparence. — Bon nombre de minéraux sont — 62 — ■fi " transparents lorsqu'ils pont purs. Le mélange dv. substances étrangères les rend translucides, même complètement opaques si ces substances sont en assez grande proportion. Cependant tous les miné- raux réduits en lames minces sont au moins trans- lucides, sauf les minerais des métaux lourds, qui, même dans une tranche excessivement mince, pa- raissent toujours tout-à-fait opaques. RÉFRACTION. — C'est surtout pour l'étude de la ré- fraction et de la polarisation de la lumière par les cristaux que la distribution des six systèmes en trois groupes offre de très grands avantages. La réfraction est la déviation qu'éprouve un rayon lumineux par le passage d'un milieu dans un autre de densité différente. L'indice de réfraction est le rapport du sinus d^ l'angle d'incidence au sinus de l'angle de réfraction. Enfin, il y a réfraction simple, si à un rayon incident correspond un seul rayon réfracté ; réfraction double, si à un rayon incident correspondent deux rayons réfractés. Cela posé, nous disons que dans les cristaux du premier groupe, il y a réfraction simple et indice de réfraction constant. Ces cristaux se comportent ab- solument comme les substances amorphes. Les cris- taux du second groupe, ou à axe principal, sont bi- réfringents. On constate facilement la double ré- fraction dans un rhomboèdre de Spath d'Islande, en le posant sur une feuille où l'on a tracé une ligne noire ; cette ligne paraît double, et les images sont d'autant plus écartées que le cristal est plus épais. L'un des rayons réfractés suit les lois de la réfrac- -é 01 — 53 — élanpje de JcB, môme 3 sont en I les miné- îins trans- )urds, qui, aince, pa- e de la ré- re par les stèmes en s. 3 un rayon 8 un autre ;ion est le u sinus de on simple, eul rayon n incident •istaux du indice de lortent ab- Les cris- |1, sont bi- luble ré- jlande, en [une ligne lages sont [us épais. ia réfrac- ion simple, c'est le rayon d binaire ; Tautre ne suit as ces lois, c'est le rayon extraordinaire. Quand ■indice de réfraction du rayon extraordinaire est lus grand que celui du rayon ordinaire, le cristal st dit positif j il est négatif quand le contraire a lieu. On appelle axe optique dans une substance biré- Hngente, toute direction où les deux rayons réfrac- és ne se séparent pas, toute direction suivant laquelle a réfraction parait être simple. Dans les cristaux u second groupe, il y a un axe optique qui se con- bnd avec l'axe principal de cristallisation. Dans les cristaux du troisième groupe la réfrac- ion est toujours double, mais, des deux rayons ré* ractés, aucun ne suit régulièrement les lois de Des- !artes ; les deux sont donc extraordinaires. On encontre dans ces cristaux deux axes optiques qui ont entre eux un angle pouvant varier de quelques ninutes à près de 90°. En général, cet angle est îODstant pour une même espèce minérale. Polarisation. — Pour l'étude des propriétés pola- 'isantes des minéraux, on se sert des divers systè- nes d'analyseurs et de polarisateurs qui sont décrits ians les traités de physique. Tels sont : l'appareil le Noremberg, la pince à tourmaline, le microscope )olarisant, etc. Tous les corps du premier groupe ne polarisent qu'incomplètement la lumière. Ils agissent absolu- nent comme le verre et autres substances amorphes. \.u contraire, tous les cristaux biréfringents polari- ent complètement la lumière. Les deux rayons éfractés sont toujours polarisés et à angle droit. De — 54 — là un moyen bien simple de s'assurer si une substan- ce est ou n'est pas biréfringente. On l'introduit entre l'analyseur et le polarisateur d'un appareil quelconque, ceux-ci étant croisés : si le cbamp reste obscur, quelle que soit la position de la lame inter- posée, celle-ci est monoréfringente ; si le cbamp s'il- lumine, la substance est biréfringente. De plus, quand on regarde avec un analyseur, de la lumière polarisée qui a traversé, suivant un axe optique, une lame biréfringente appartenant à un cristal du second groupe, on voit une série d'anneaux concentriques circulaires, traversés par une croix qui est noire, si les plans de polarisation de l'analy- seur et du polarisateur sont rectangulaires, et blan- che si ces plans coïncident. C'est là un moyen sûr de reconnaître les minéraux qui appartiennent au système hexagonal ou quadratique. Les cristaux qui se comportent ainsi sont dits cristaux à un axe. Dans le troisième groupe, le phénomène qu'on observe en regardant un rayon polarisé, comme nous l'avons indiqué pour les cristaux du deuxième grou- pe, est un peu différent. C'est un système d'anneaux elliptiques, traversés par une barre noire ou blanche, suivant la position relative de l'analyseur et du po- larisateur. Lorsque les deux axes optiques font un angle tellement faible qu'on peut embrasser à la fois ces deux axes dans le champ de vision, les système d'anneaux de chacun d'eux empiètent l'un sui V- tre, il en résulte une lemniscate traversée i branches d'hyperboles. Selon la position d l'anîi lyseur et du polarisateur, ces branches seront di tinctes, ou se toucheront par leur milieu pour former si 11 ni v •1 îi le substan- l'introduit Il appareil lamp reste lame inter- 3hamp s'il- alyseur, de ant un axe inant à un d'anneaux une croix de l'analy- es, et blan- moyen sûr iennent au ristaux qui L i axe. ène qu'on m me nous èmegrou- l 'anneaux blanche, et du po- s font un r à la fois système^ SUl l'î 1 '^ ,d l'anîi iront di ir former —•65 — comme une croix A bras inégaux. La présence de deux axes optiques dans les cristaux du troisième groupe leur fait donner le nom de cristaux à detix axes. Les substances biréfringentes, mises entre l'analy- seur et le polarîsateur, non seulement transmettent la lumière, mais encore la colorent en teintes qui sont souvent d'une grande richesse. Le microscope polarisant ])eut ainsi servir à identifier des espèces minérales par l'examen de leurs propriétés optiques, vu qu'il permet de trouver le système cristallin au- quel elles appartiennent. On peut de cette manière distinguer assez facile- ment les feldspaths orthoclases des feldspaths plagio- clases, distinction très difficile à établir autrement, i\ moins de recourir à l'analyse chimique. Polarisation rotatoire. On a remarqué que certaines sul)stances font tourner îl droite ou à gauche le plan de polarisation d'un rayon de lumière polarisée qui les traverse dans la direction de leur axe optique. Do là la distinction entre cristaux dextrogyres et lévo- gyres. On donne à ce phénomène le nom de polari- sation rotatoire. C'est ce qui fait qu'une plaque de Quartz, bien qu'appartenant au second groupe cris- tallin, ne laisse voir de croix dans la lumière pola- risée, qu'à la condition d'être très mince. Le quartz lextrogyre dans certains échantillons, et lévog^re s d'autres. uVl phosphorescence est la propriété d'émettre des rayons lumineux à une température inférieure à 400 ou 500 défiés. On la provoque de diverses manières : par IMnsol ion, ou exposition à la lumière solaire, -56 — m pi m par la percussion, par le clivage, conîme dans cer- taines variétés de Mica, par le frottement et par l'élé- vation de température. Le Spath-fluor émet une lueur phosphorescente très vive lorsqu'on le projette sur une surface chauffée à 200 ou 300 degrés. Mais après cela, il lui faut une exposition assez longue à la lumière solaire pour qu'il reprenne ses propriétés phosphorescentes. Le diamant est éminemment phosphorescent par insolation. ''ii TABLEAU SYNOPTIQUE DES PROPRIÉTÉS RÉFRINGENTES ET POLARISANTES DES MINÉRAUX. I Groupe. II Groupe. m Groupe. Réfraction. Réfraction simple. Indice constant. Réfraction double. Un rayon ordinaire et un rayon extraor- dinaire. Un axe op- tique. Réfraction double. Deux rayons extra- ordinaires. Deux axes optiques dont l'angle varie d'«me espèce à l'autre. Polarisation. Polarisation partielle, comme dans les substan- ces amorphes. Les deux rayons ré- fractés complètement po- larisés à angle droits. Anneaux colorés traver- sés par une croix noire ou blar jhe. Polarisation complète des deux rayons réfractés comme dans le ii grou- pe. Anneaux elliptiques traversés par une ligne courbe, noire ou blanclie. 1* -57- ians cer- par l'élé- ^met une e projette •es. Mais ; longue à )ropriétés nemment ITNGENTES ation. fi partielle, ies aubstan- rayons ré- tement po- gle droits, rés traver- iroix noire complète ts réfractés II çrou- îUiptiques [une ligne \i blanche. CHAPITRE NEUVIEME. Dilatabilité, conductibilité. Dilatabilité. — En donnant plus haut l'énoncé de la loi de Rome de Lisle relative à la constance des angles, on a ajouté que les découvertes de Mitscher- lich ont prouvé que ces angles ne sont rigoureuse- ment constants, dans les formes qui admettent diffé- rentes valeurs d'angle, qu'à la condition de les me- surer à la même température. La cause en est que plusieurs cristaux ne ce dilatent pas également dans tous les sens. Certains axes cristallographiques se dilatent plus que les autres. Dans les cristaux du premier groupe toutefois la dilatation est parfaite- ment régulière ; mais dans ceux ûii seeoiid cl du ■ troisième groupe, l'allongement est irrégulier. Cette I diftiérence dans la dilation est toujours très petite. I Pour un rhomboèdre de calcaire, Mitscherlich a trouvé une différence de 8' 37" pour les mêmes angles mesurés à 0° et à 100^. Conductibilité.— Le pouvoir conducteur des cris- taux est soumis à des variations analogues, jusqu'à un certain point, à celles de la dilatation. Dans les cristaux du premier groupe, en supposant que l'on chaufifât le centre du cristal, la surface de l'onde thermique serait celle d'une sphère régulière. Dans ceux du second groupe, la chaleur se propage plus facilement dans certaines v"'*rections, ce qui donne à l'onde thermique la forme d'un ellipsoïde de révolu- — 58 — tion. Dans ceux du troisième groupe, Ponde thermie que a une forme encore plus irrégulière. L'onde thermique a toujours même forme que l'onde lumi- neuse, et les rayons de chaleur sont polarisés comme les rayons lumineux. Pour étudier cette conductibilité des minéraux, on taille des lames cristallines suivant différentes direc- tions, on les recouvre d'une mince couche de cire vierge, on chauffe le centre au moyen d'une broche métallique et on examine si la couche de cire fond également vite dans tous les sens. On voit ainsi que la fusion se fait en forme de cercle ou d'ellipse sui- vant le système du cristal qui a fourni la lame et suivant le sens dans lequel elle a été taillée. M. Jannettaz, qui s'est occupé beaucoup de cette question dans ces derniers temps, a démontré que, dans les cristaux clivables du deuxième et du troi- sième groupe, le grand axe de l'ellipse est toujours parallèle au plan du clivage le plus facile. f j i I thermi' L'onde de lumi- s comme îraux, on tes direc- 1 de cire le broche cire fond ainsi que lipse sui- , lame et I de cette )ntré que, t du troi- toujours LIVRE DEUXIEME. HINÉBALOGIE CHIUIQUE. Propriétés chimiques. — Parmi les éléments re» connus en chimie, quelques-uns se trouvent parfois à l'état natif, par ex., le Soufre, le Fer, le Cuivre, etc. ; mais le plus souvent, ces éléments sont combi- nés en diverses proportions. Et alors, vu la grande variété de circonstances où se trouvent les minéraux dans la nature, il est très rare que ces combinaisons présentent la même netteté 'et la même simplicité qu'elles ont dans les laboratoires. De li\ pour le mi- néralogiste une double difficulté : celle de détermi- ner la composition du minéral et celle de le classer. Lorsque plusieurs minéraux sont mélangés mécani- quement, il suffit d'isoler chacun des composants et d'en faire l'analyse séparément, mais cela est sou- vent impossible. Dans tous les cas, Pétude de la composition chi- mique des minéraux comprend deux phases. Une première, l'analyse qualitativey où il s'agit de savoir quels sont les éléments combinés ensemble ; une seconde, l'analyse quantitative^ où l'on recherche les proportions relatives de ces éléments. La première suffit le plus souvent, s'il s'agit d'un minéral déjà — 60 — connu. Il faut avoir recours à la seconde, si on trouve une composition qualitative nouvelle, ou si on observe dans un minéral des propriétés physi- ques ne correspondant pas à celles d'une espèce déjà décrite. ' c CHAPITRE PREMIER. e.^ et Analyse qualitative par voie sèche. Ces essais sont de la plus haute importance, car ils permettent de déterminer en quelques instants à l'aide de réactifs peu nombreux, les éléments d'une foule de minéraux. Nous empruntons les détails suivants, en grande partie, à l'excellent ouvrage de M. Pisani. Les instruments nécessaires pour ces essais sont : un chalumeau, une pince à bouts de platine, des fils de platine, une cuiller de platine, une lame de pla- tine, un marteau, un mortier d'agate, un tas en acier, .des tubes de verre, des verres de montre, un barreau aimanté, une loupe, un verre bleu coloré par le co- balt. * Quant au combustible, on peut employer * Il serait à souliaiter (^ae le Professenr mît sous les yeux de ses élèves cee divers objets, en leur iodiquant plus en détail l'u^e que l'on en fait. ie, si on [le, ou si îs physi- pèce déjà I tance, car instants à nts d'une s détails vrage de ais sont : des fils e de pla- en acier, barreau ar le co- mployer B8 yeux de [ail Tu Age — 61 — une bougie, une lampe à alcool ou mierx le gaz d'éclairage ordinaire. Les réactifs sont : borax, sel de phosphore, soude, nitre, cyanure de potassium, bisulfate de potasse, nitrate de cobalt, acide sulfurique, acide chlorhydi- que, fluorure de calcium, fluorure d'ammonium, chlorure de calcium, oxyde de cuivre, papier de tournesol et de curcuma. Dans l'analyse au chalumeau, on commence par essayer la fusibilité, puis on procède aux différents essais énumérés plus loin. Quand on dirige le courant d'air du chalumeau sur une flamme, celle-ci est déjetée de côté, fig. 33. Cette flamme, plus cliaude que la flam- me d'une bougie ordinaire, renferme deux parties dis- Fig. 38. tincte, une zone ex- térieure o, d'un bleu très pâle, dans laquelle se fait la combustion des vapeurs combustibles de la bou- gie au contact de l'oxygène de l'air. C'est la flamme oxydante. En dedans est une cône plus court r, d'un bleu plus foncé, dans lequel l'oxygène de l'air n'a pas accès. Il est formé uniquement des vapeurs combustibles, qui sont chauffées à une haute tempé- Fig. 33. — Action du chalumeau c sur la flamme d'une bougie. Flammes oxydante o et réduisante r. I m' — 62 — m "K rature. Le carbone, l'hydrogène de ces vapeurs ré- duisent les oxydes métalliques qu'on plonge dans cette partie de la flamme. Voilà pourquoi on l'a appelée flamme réc/wwan^ arrondit à peine â> la pointe des éclats les plus minces. Pour étudier la fusibilité d'un minéral, on en prend un éclat très mince entre les extrémités des pinces de platine, et on observe si la fusion a lieu et de quelle manière elle se fait ; si c'est tranquille- ment ou avdc boursouflure, bouillonnement ; si la masse fondue al 'aspect d'un verre, d'un émail ; si elle estbulleuse; si elle change ou non de couleur, etc. Puis on passe aux essais suivants. Essais dans le matras.— On laisser tomber la matière à étudier au fond du matras, puis on chauff'e graduellement dans la flamme seule et enfin à l'aide du chalumeau. On observe s'il y a dégagement d'eau, ce qui arrive pour les hydrates. A l'aide du papier à réactif on voit si cette eau est neutre, acide ou ba- sique. On remarque encore s'il se dégage des gaz, et quels ils sont. Quelquefois il y a formation d'un su- blimé. On remarque avec soin la nature de ce su- blimé. 8(1 ('|| un i 'a apeurs re- )nge dans iioi on l'a 1, M. Kobell lie de dureté Ibite, 2. Mé- 6. Bronzite» luit dans la ez gros sous inquième ne lit à peine h 'al, on en imités des n a lieu et ranquille- mt ; si la ail ; si elle uleur, etc. )mber la )n chauffe In à l'aide mt d'eau, lu papier le ou ba- 3S gaz, et d'un su- ie ce su- — 63 — Certaines combinaisons d'arsenic, d'antimoine, de mercure, de tellure, de sélénium, le soufre ainsi que les sels d'ammoniaque, donnent des sublimés ordinairement caractéristiques par leur couleur ou leur aspect. Les matières organiques donnent aussi des sublimés, liquides ou solides, ordinairement avec des dépots de charbon. Pour a/oir le sublimé de mercure ou d'arsenic, il faut souvent iger la matière avec de la soude. Pour certains compoy ^énicaux, il suffit d'ajouter une esquille de charbon. On recoin ait les azotates en les chaufifant avec du bisulfate de po- tasse; il y a dégagement de vapeurs rutilantes. L'ammoniaque se reconnaît à son odeur caractéristique qui devimt sensible lors- qu'on chauffe le composé avec un fragment de pota-se. Essais dans le tube ouvert. — Ce tube peut avoir quatre ou cinq pouces, il est légèrement courbé au milieu. C'est dans cet endroit qu'on met la substance à examiner et on chauffe. L'odeur qui se dégage est souvent caractéristique. Odeur sulfureuse : sulfures ; odeur d'ail : arséniures ; odeur de raifort : séléniu- res. Il se forme encore un sublimé qu'il est impor- tant de bien examiner. ' Essais sur le charbon.— -On ne se sert quo de charbon de bois. Il doit être compact et parfaite- ment cuit. Au moyen d'une fraise ou d'un couteau, on y pratique une petite cavité où l'on met la subs- tance à essayer. Puis on chauffe graduellement en notant scrupuleusement tous les phénomènes. La matière fondra ou restera infusible. On remarquera si elle change de couleur, si elle dégage une odeur, û elle devient alca- line dans le feu de réduction. Les oxydes de fer donnent une masse qui agit sur une aiguille aimantée. La couleur de l'enduit qui entoure l'essai est aussi caractéristtque. Jaune à chaud, blanc îl froid : zinc ; jaune brun : cadmium ; jaune avec grain métalli- <|ue malléable: plomb; jaune, grain métallique cassant: bis- 4 'A 11 — 64 — mutli ; blanc, grain métallique cassant :'antimoine : grain métal- lique sans enduit : or, argent, étain. Essais X la soude. — On opère comme cî-dessus après avoir ajouté un peu de soude desséchée à la substance à essayer. Les réactions que nous venons de décrire se font alors beaucoup plus facilement. De plus le manganèse donne une masse verte; le chrome et le vaniidium, une masse jaune. Cette réaction se fait mieux en ajou- tant un peu de nitre et en chauffant sur une lame de platine ou dans une coupelle d'os. Les sulfates donnent toujours un hépar qui tache en brun une lame d'argent humectée d'une goutte d'eau. La soude sert encore à désagréger les silicates dans la cuiller de platine. Essais par la coloration de 'la flamme. — On prend la matière en éclats minces avec les pinces à bout de platine, ou, lorsqu'elle est en poudre, avec un fil de platine, et on chauffe à l'extrémité de la flamme de réduction. On remarque avec précaution la teinte que prend la flamme. On regarde tantôt à l'œil nu, tantôt à travers un verre de cobalt. Coloration rovge. — Strontiane, cliaux et lithine, surtout si, après avoir chauffé fortement, on humecte d'une goutte d'acide chlorhy- drique. Si ces bases sont mélangées, on voit la coloration rouge jaunâtre de la chaux d'abord, puis la teinte pourpre de la stron- tiane ensuite. Un verre bleu de cobalt absorbe les colorations de la chaux et de la litbine, mais laisse voir celle de la strontiane. ColorcUion jaune. — Soude ; coloration invisible à travers le verre bleu. Coloration verte. — Les minéraux de baryte, chauffés très forte- ment et en très petite quantité à l'extrémité de la flamme rédui- sante, donnent une teinte vert jaunâtre, une goutte^d' acide chlo- rhydriquc favorise la réaction. Les minéraux cuivreux donnent ¥ine coloration vert d'émeraude ; s'il y a du chlore en présence, 1 h Clj rti tr; ta di — 65 — ;rain métal- ! ci-des8us jéchée à la >U8 venons lement. chrome et le ieux en ajou- e platine ou ira un hépar goutte d'eau, la cuiller de iMME. — On îs pinces à udre, avec mité de la récaution e tantôt à f Dut si, après ! clilorhy- ratioQ rouge I de la stron- IloratioDS de strontiane. travers le très forte- ime rédui- lacide chlo- IX donnent présence, on obtient une coloration d'un bleu bordé de pourpre. Lch phos- phates Iiumectés d'acide 8uifuri({ue et préBentûe à la flamme, de manière à en toucher à peine les borda, donnent une coloration d'un vert bleuâtre très pâle. Pour les borates, on humecte d'acide Bulfurique et on introduit dans la flamme sans Foufller : coloration vert d'émeraude. Coloration bleue. — La chlorure de cuivre colore la fl;inin.c en bleu bordé de pourpre. Cette propriété sert îl faire reconnnître la présence du chlore dans un minéral. On sature d'oxyde de cuivre une perle de sel de phosphore, en ajoutant la matière < lilo- rée on obtient la coloration du chlorure de cuivre. Les ioilures, traités de la même manière, donnent une coloration vert d'érae- raude, et les bromures une coloration bleu verdâtre, difiicile à définir. Coloration violette. — Les sels de potasse ; mais il faut regarder la flamme avec le verre bleu pour se débarrasser de la coloration de la soude qui existe presque toujonrs. Essai dks silicates. — Pour les silicates qui contiennent sou- vent plusieurs bases terreuses et alcalines, les couleurs caractéris- tiques ne sont pas visibles facilement. Il faut commencer par chauffer le silicate dans la cuiller de platine avec du fluorure d'ammonium, pour volatiliser le silicium ; la masse restante, hu- ectée d'acide chlorhydrique, donnera les réactions. La coloration iolette due à la potasse est d'une sensibilité extrême. Si le rai- erai contient de la lithine, on verra à l'œil nn la coloration ouge, puis au verre bleu la teinte pourpre de la potasse. Le hlorure de calcium ou de baryum peut remplacer le fluorure ammonium ; il suffit de faire un mélange du silicate et d'un de 0^ réactifs, de le prendre à l'exirémiié d'un fil de platine et de 'introduire dans la flamme, même sans souffler, pour voir après uelques instants la coloration de la potasse. Ordinairement, le lus simple est d'humecter à plusieurs reprises le silicate avec ne solution concentrée de chlorure de calcium et de l'introduire ans la flamme. Pour reconnaître l'acide borique, on chauffe le ilicate, sur un fil de platine, avec un mélange de spath-fluor et isuliate de potasse ; on obtient alors une coloration verte d'éme- aude. Essais au borax.— On fait une perle de borax à l'extrémité d'un fil de platine recourbé, puis on y dissout une petite portion de la substance à essayer. On doit observer avec soin les couleurs de la perle dans la flamme d'oxydation et de réduction, jI chaud et à froid. Voici les couleurs les plus caractéristiques. Minerais de fer : jaune plus ou moins foncé dans la flamme d'oxydation et vert bouteille dans la flamme de réduction. Minerais de manganèse : violet dans la flamme d'oxydation et incolore dans la flamme do réduction. Composé«i de chrome et de vanadium : vert dans les deux flammes Cobalt : bleu dans les deux flammes. Urane : jaune dans la flamme d'oxydation, vert à la flamme de réduction. Composés de cuivre : bleu à la flamme d'oxydation, rouge opa- que à la flamme de réduction. , Le sel de phospliore donne des perles à peu près semblables au bor' x, sauf le vanadium qui donne une perle jaune à la flamme oxydante, et l'urane une perle verte à la flamme oxydante. Le silice ne se dissout pas dans ce sel, mais laisse un squelette qui nage dans la perle. Le Nitrate de cobalt peut servir pour la déter- mination des bases terreuse. On humecte ces bases d'une goutte d'une dissolution de ce sel, puis on chauffe fortement. L'alumine bleuit, la magnésie devient couleur de chair, et l'oxyds dtt zinc donne une masse verte. Ces léactions ont encore lieu avec plusieurs combinaisons de ces oxydes. Le Spectroscope peut rendre de très grands servi- ces, surtout pour la détermination des bases alcalines. Dans le cas des silicates, il faut commencer par éliminer la si- lice à l'aide du fluorure d'ammonium, puis on humecte d'acide î (I -67- e borax à puis on y à essayer. le la perle i,i\ chaud rais (le fer : tion et vert manganîise : a flamme do 'ert dans les nés. Urane: le réduction. , rouge opa- chlorhydrique. Comme les clilorure» ne sont pa« également vo- latils, on voit fiucceafiiveraent les Hpectres dea différents môtauz. Signalons en pasHant les raies caractéristiiiues de ces ■? alca- lines. Soude, une raie jaune. Chaux, une raie verte et une raie rouge. LUhine, une seule raie rouge, plus éloignée que celle de la chaux. PotaBHe, une raie d'un rouge sombre, plus éloignée que celle de la llthine. StrorUiane, une raie orangée très près de la raie du sodium, plusieurs raies rouges, une ligne bleue. Baryte, série de lignes vertes, très serrées les unes contre les autres. D'ailletirs le micromètre que porte tout spectroscope, permet de localiser rigou- reu{>ement ces lignes par rapport h le raie du soSàvili-;-4-*ï:îi.-;- giilière, la ;uelquefois élanges de îlangée est , le Quartz 1 étrangère s spéciale- calcédoine, 1 même, le e qu'on en emple : le s, est une ;s espèces ? les autres 1 plusieurs latique des de classer très petit manières, e manière Delafosse, )us classe- par R le d'abord [atés, puis ités, puis R'03 + d'autres :e, etc. -73- CLEF ANALYTIQUE. Cette clef a été faite uniquement pour permettre à rélève de déterminer facilement et avec un petit nom- bre de réactifs, les espèces minérales qui se rencon- trent le plus souvent en Canada et qui ont une impor- tance réelle, soit à csmae de l'usage qu'on en fait, soit à cause des dépôts considérables qu'elles constituent. Dans quelques circonstances, la clef ne conduit qu'à un groupe d'espèces, comme les feldspaths et les mi- cas ; l'élève alors déterminera facilement l'espèce au moyen des caractères que nous donnons en son lieu pour chacune d'elles. Les chiffres entre parenthèse renvoient au numéro d'ordre des espèces décrites dans cet ouvrage. » Cette clef ne s'applique qu'aux espèces minérales proprement dites. Les roches qui composent la plupart des lits géologiques n'y entrent pas. Nous en parlerons plus loin dans la géologie lithologique. 1 Eclat métallique ou métalloïde 2 Eclat non métallique 12 2 Raye le verre, n'est pas rayé par la pointe d'un canif 3 Facilement rayé par la pointe d'un canif 5 3 Donne la réaction du soufre au chalumeau 4 Non; poussière rouge mmbre... Fer spéculaire, OU* Igiste (78) poussière noire ou hiune... Fer titane (79) [Bidérochronie (50) 4 I f ■ I mimk-' m — 74- ■ 4 Souvent cristallisé en cubes ; jaune bronze ..Pyrî' [tes (57) Blanc d'étain: blanc d'argent Mîspikel (5î) 5 Malléable : 6 Non malléa})le 8 6 Dégage SO^ sur le charbon Argyrose (65) Non 7 7 Jaune d'or Or (87) Blanc d'argent Argent (85) 8 Structure lamellaire.. 9 Structure compacte 11 9 Toucher gras, feuillets non élastiques 10 Feuillets élastiques Micas (22) 10 Densité 4.5 Molybdénite (56) Densité 2 Graphite (32) 11 Gris plomb ; se brisant sous le marteau en frag- ments cubique^; Galène (60) Gris foncé ; non clivable Argyrose (65) Jaune ; faiblement magnétique... Pyrites magnéti- Iqicef (57) Jaune bronze ou violet; non magnétique... Chal- Icopyrites (62) Philipsite (63) Noir ; perle violette au borax dans flamme oxy- dante , Pyrolusite (76) Noir, ou jaune rouille, donne de l'eau dans le tube, magnétique après ignition Limonite (SO') . Noir; combustible... -4n^./traa7e (33) Houille (34) [Lignite (35) 12 Raye le verre ; non rayé par la pointe d'un ca- nif. 13 Facilement rayé par la pointe d'un canif. 20 ; » -75- Lze ..Pyri' [tes (57) ^ikel (5Î) 6 8 yrose (65) 7 ...Or (87) rgent (85) 9 11 10 Micas (22) iénite (56) iphite (32) u en frag- alène (60) 2/rosc (65) s magnHi' 'quei (57) e... CAa^ site (63) me oxy- sz7e (76) le tube, nite (80) MU (34) |?ii7e (35) il'un ca- 13 .... 20 V.\ înfusîhle ! Il Fusible 16 14 Cristallisé en prismes hexagonaux Quartz (1) Amorphe 15 15 Ne donnant pas d'eau dans le matras... Calcédoine, [Jaspe, Silex (1) Donnant de l'eau Opo.le (2) 16 Difficilement fusible ; deux clivages à peu près rectangulaires Feldspaths (15) Facilement fusible 17 17 Cristaux cubiques ; éclat cireux ; rouge, pourpre, brun Grenat (21) Non 18 18 Couleur verte ^ Prehnite (27) Non 19 19 Cristaux hexagonaux ou triangulaires, assez volu- mineux; couleur noir ou brun foncé... Tour- [maline (28) Petits cristaux clinorhombiques ou masses fibr m- ses ; souvent associés au calcaire métamorphi- que ou aux éjections trappéennes Amphi- [boles (7) Pyroxènes (8) i20 Poussière blanche ou peu colorée 21 Poussière colorée 31 [21 Ne donnant pas d'eau dans le matras 22 Donnant del'eau 26 [22 Faisant effervescence à froid avec les acides [Calcaire (40) Aragonite (41) Ne faisant pas effervescence à froid 23 [23 Faisant effervescence à chaud... Do^omte (42) Sidé- [rose (43) Ne faisant pas effervescence à chaud 24 '^B5!S3r=T-'Tr!T5 -7G- 24 Densité 4.4 Barytine Densité îiu-dessous de 4.0 25 25 Infusible ; prismes hexagonaux souvent arrondis; vert, rougeâtre Apatite (53) Fusible ; cristaux cubiques Fluorine (73) Fusible, clivable i.n lames minces et élastiques... [Micas (22) Très fusible, blanc translucide Cryolite (72) 26 Cristallisé 27 Amorphe 29 25 Lamelles élastiques Micas (22) Lamelles non élastiques 28 28 Toucher gras Talc (12) Toucher doux ; donnant beaucoup d'eau dans le matras Gypse (69) Lamelles vertes Chlorite (26) 29 Donnant beaucoup d'eau dans le matras... G^/p- [SG (69) Donnant peu d'eau — 30 30 Facilement rayé avec l'ongle Sicatiie (12) PI us d ur Serpentine 31 Poussière brune, ou jaune brun 32 Poussière rouge, l^rune Oliyiste (78) Poussière verte Malachite (45) Poussière bleu Azurite (46) 32 Magnétique après ignition Limoniie {SO) Non Blende (59) I fi ni fil 1( ri gi so lei àf est Fi Fi Fi l'i ,1,1»'— — ■''-«*^ iliiiiiljÉiBBiiiwiiÉIlliÉÉ"'" â . Barytine !. 25 arrondis; aiife (53) orine (73) stiques... ricas (22) /olite (72) 27 29 licas (22) 28 .Talc (12) lu dans le xypse (69) /on7e (26) niii...Gyp- [se (69) 30 a^i7e (12) 'erpentinc 32 (/îsie (78) hite (45) m^e (46) nile (80) nrfe (59) -77 SILICIDES. I. Quartz. Propriétés. — Système hexagonal; le plus souvent sous forme de prisme hexagonal droit terminé par une pyramide à six pans, fig. 34 et 35. Parmi les nombreuses autres faces qui ont été observées dans le Quartz, citons la face rhombe s et la face pla- gièdre x, fig. 36 a. Elles sont hémiédriques, et leur position à droite ou à gauche de la face pyramidale p indique si le cristal est dextrogyre ou lévogyre. Fig. 34. Fig. 35. Fig. 36. Fig. 37. Fig. 34 — Extrémité d'un prisme de Quartz. Fig. 35. — Double pyramide de Quartz. Fig. 36. — Cristaux de Quartz modifiés ; macles. Fig. 37. — Stries des faces latérales des cristaux de Quartz. -=.-78- Les faces latérales sont toujours striées perpendi- culairement aux arêtes, fig. 37. Le Quartz est très fréquemment maclé. Quand les macles ont lieu par pénétration mutuelle, on ne peut découvrir leur existence que par l'examen, dans la lumière polarisée parallèle, d'une tranche perpendiculaire à l'axe. Clivage à peu près nul. Cassure conchoïdale. Transparent ou translucide. Dauble réfraction posi- tive. Polarisation rotatoire. Eclat vitreux, résineux. Couleur variable. Dur. = 7.0. Dens. = 2.5 à 2.8. Infusible au chalumeau. Insoluble dans tous les acides, sauf l'acide fluorhydrique. Fondu avec la soude, bouillonne et donne un verre clair. Le Quartz renferme souvent des cavités pleines de gaz ou de différents liquides. Composition. — Acide silicique, SiO^. Variétés. — Plusieurs variétés colorées ont reçu des noms. Blanc, limpide : Quartz hyalin ; violet : Amé- thyste ; brun grisâtre : Quartz enfumé ; rose : rubis de Bohème ; jaune : fausse Topaze. 'Vœil-de-chat est une variété verdâtre, pénétrée d'A- mianthe ; donne des reflets chatoyants lorsqu'il est taillé en cabochon. La Calcédoine est un mélange de Quartz cristallin et amorphe. En masses botryoïdes, réniformes, sta- lagmitiques ; couleur variable. La variété rouge s'ap- pelle Cornaline; la brune, Sardoine ; le Plasma est vert olive ; la Chrysoprase^ vert pomme ; V Héliotrope^ vert foncé avec taches rouge. \j Agate est une Cal- cédoine à couches concentriques colorées. Si les couleurs sont bien tranchées, on lui donne le nom — 79 — pendi- st très eu par ir leur (larisée ce. loïdale. DU posi- sineux. 3 à 2.8. ous les avec la ! Quartz LZ ou de eçu des it : Âme- \ruhis de 'ée d'A- lu'il est listallin ^es, sta- e s'ap- \ma est 'otrope^ lie Cal- Si les e nom à^Onyx. Les nuances des Agates deviennent plus tranchées si on les fait bouillir dans l'huile d'abord, et ensuite dans l'acide sulfurique. C'est avec les Onyx que se fabriquent les camées. Le Silex est une Agate grossière. Le Jaspe est un Quartz compacte mêlé d'oxyde de fer anhydre ou hydraté. Le Quartz lydien ou pierre de touche est un Jaspe noir. Le Jaspe est toujours opaque. Gisement.— Lg Quartz est excessivement répandu dans la nature. Il est un des éléments constitutifs d'une foule de roches : granité, gneiss, syénite, micas- chistes, etc. Les beaux cristaux de Quartz ne man- quent pas au Canada. On trouve au Lac Supérieur de jolies Améthystes. Usages. — Le Quartz est employé pour la confection de divers instruments d'optique, des verres de lunette, ainsi que dans la bijouterie. 2. Opale. Propriétés. —Amorphe. Cassure conchoïdale. Trans- parente ou translucide. Eclat vitreux, résineux. Cou- leur variée, quelquefois richement irisée. Dur. 5,5 à 6.5. Dens. 1.9 à 2.3. Donne de l'eau dans le matras ; décrépite au chalumeau ; plus ou moins soluble à chaud dans la potasse. Composition. — Silice, plus 3 à 12 p. 100 d'eau. Variétés. — U Opale de feu est la plus précieuse. On appelle Semi-opale ou Quartz résinitCy les variétés com- munes. ' \ P — 80 — IjHydrophane devient translucide lorsqu'on la mouille. La Geyserile est un dépôt fibreux de silice, qui se fait autour des (îoysers. Le Tripoli est constitué par les coquilles des diato- mées et autres espèces microscopiques. Gisement et usage. — L'Opale précieuse est une pierre recherchée. On la taille en caboclion. Elle vient surtout de la Hongrie et du Mexique. On trouve les Opales dans les cavités ou fissures des roches ignées, en rognons dans les lits argilleux, sous forme de bois pétrifiés, etc. SlIJCATES DE R-0^ ANHYDRES. 3. Zircon. Propriétés. — Système quadratique, fig. 38. Le pris- me est terminé par les faces de l'octaèdre. On le rencontre souvent en grains irréguliers. Eclat vitreux, adamantin. Ilouge hyacin- the, brun, jaune, gris, inco- lore. Dur. 7.5. Dens. 4.0 à 4.7. In fusible au chalu- meau. TjCS variétés colorées se décolorent au feu. Inso- luble dans les acides. Composition. — Silicate de Zircone. Fig. 38. Fig. 38. — Cristaux de Zircon, — 81 — l'on la î silice, 3 diuto- e pierre ie vient )uve les ignées, de bois iC pris- on le Il grains qtreux, hyacin- js, inco- ls. 4.0 i\ chalu- lolorées Inso- Varictcs. — On appelle spécialement Hyacinthe la variété rouge transparente. Gisement et usage. — On le trouve dans les roches granitiques et les basaltes, dans les alluvions, dans les schistes chloriti(iues, etc., en différentes localités des Etats-Unis et du Canada. Les plus beaux vien- nent de Ceylan et des monts Ourals. Les variétés limpides constituent une pierre précieuse d'une grande valeur. 4. Andalousite. * Propriétés. — Prisme rliombique, presque carré. Translucide ou opaque. Eclat vitreux. Gris de perle, rouge do chair, ])run rougeâtre. Dur. 7.5. Dens. 3.1. Infusible. Insoluble dans les acides. Bleuit à la réaction du nitrate de cobalt. Composition. — Silicate d'alumine, 8A120'^.2Si02. Gisement. — Se trouve dans les gneiss, les micas- chistes. Fig. :S9. Variétés. — On appelle Chiastolite ime variété maclée en croix, fig. 30. L'Andalousite est souvent altérée. Le signe * indique les espèces qui ne sont pas comprises dans le Programme du Baccalauréat es Arts de l'Université Laval. Fig. 39.— Macles d'andalousite. i IM^GE EVALUATION TEST TARGET (MT-3) // O ... t^ .i* 10 l.l 1.25 1.4 IM 1.6 /. C"^ #^ ^1 VI ^# . ^. O / ^. % Photographie Sciences Corporation 23 WEST MAIN '.>TREET WEBSTER, N. Y. 14580 (716) 872-4503 4i>^ iV iV \\ % V ^' — 82-. partiellement transformée en une substance stéati- teuse. 5. Disthône ou Cyanite. * Propriétés. — Anorthique. Deux faces de clivages de dureté différente ; c'est de là que lui vient son nom. Transparent ou translucide. Eclat npvCré et vitreux. Blanc, souvent bleu. Dur. 5 sur une face et 6 sur l'autre. Dens. 3.58. Infusible au chalu- meau. Composition. — Silicate d'alumine, 3AP03,2Si02. Gisement. — Se trouve surtout danS les micaschistes. -i?i Silicates de R^O^ hydratés. 6. Argiles. Propriétés. — Masses compactes, happant plus ou moins à la langue, faisant pâte avec l'eau. Composition. — Ce sont des silicates d'alumine hy- dratés, produits de la décomposition des Feldspaths et de quelques autres minéraux. Espèces. — Kaoliriy Terre à porcelaine. Prend peu de liant avec l'eau. Blanc jaunâtre. Dens. 2.4. Bleuit avec le nitrate du cobalt. Attaqué par l'acide sulfu- rique à chaud. Renferme souvent de la soude, de la magnésie, même du fer. Se rencontre dans les pegmatites, les granités de diverses contrées, comme produit de décomposition. Sert à fabriquer la porcelaine^ m^s^ièi^OÊÊi: . —^■^tjm^àtmÊM ) stéati- clivages ent son nacré et ine face , chalu- i02. îchistes. )lus ou line hy- Ispaths peu de Bleuit sulfu- ide, de -83 — Argile plastiquer — Blanche, grise, jaunâtre. Happe fortement à la langue ; forme une pâte très plastique. Onctueuse, très tendre. Dens. 1.7 à 2.7. Infusible. Attaquable à chaud par Tacide sulfurique surtout après calcination. Se rencontre en apondance dans les formations se- condaires et tertiaires. On l'emploie pour la fabrica* tion des faïenc£3, des poteries, etc. Argile smectique^ Terre à foulât. Se délaye mal dans l'eau, absorbe facilement les corps gras. Onctu- euse au toucher. Dens. 1. 7 à 2. 4. Terre à brique.-rGlaise ordinaire. Onctueuse. Prend beaucoup de liant avec l'eau. Renferme plus ou moins d'oxyle de fer qui la colo / ^a roni^e après la cuisson. Employée à fabriquer les bi^ ^ es et les poteries gros- sières. Argiles oaeuses, ocres. — Colorées fortement par des sels de fer hydratés ou anhydres. Elles prennent différents noms suivant leur couleur. Les ocres con- tiennent assez souvent une proportion notable de sable, ce qui leur enlève toute valeur. On trouve près de Québec, à Laval, à Stoneham, une terre blanche, très friable, employée comme pier- re à polir. Bien qu'elle ressemble extérieurement aux argiles, elle est beaucoup plus riche en silice et se , rapproche plutôt de la silice pure. Ktes de )sition. — 84 — Fig. 40. Silicates de RO anhydres. 7. Amphiboles. Propriétés. — Le nom Amphibole désigne plutôt un groupe qu'une espèce en particulier. Ce groupe est constitué par la Trémolile, VActinote et la Hornblende^ ayant même forme cristalline, cli- norhombique, fig. 40, et les mêmes clivages. Dur. 5.5. Dens. 2.9 à 3.4. Composition. — Silicates de ma- gnésie et de chaux avec des quan- tités variables de protoxyde de fer. Trémolite. — Amphibole blan- che. En prismes allongés. Cassure imparfaitement conchoïdale. Translucide. Eclat souvent nacré. Blanche, verdâtre, grise. Fusible au chalumeau avec bouillonnement en un verre blanc. Se rencon- dans les calcaires laurentiens, près des chûtes du Calumet et dans l'Etat de New- York. Le Jade est une trémolite compacte. Il sert à faire des vases qui nous vienne surtout de la Chine. Variétés. — Oitir, liège ^ carton et autres minerais de montagne^ asbeste. Actinote. — Cristaux souvent radiés, fibreux. Trans- parente ou translucide. Eclat vitreux. Vert de di- verses nuances. Renferme une proportion notable de protoxyde de fer qui lui donne sa couleur. Hornblende. — Opaque en masse, translucide en lames minces. Noir ou vert foncé. Presque insoluble Fig. 49. — Cristaux prismatiques d'Amphibole. da| y lei l'a] essi Fiî ^Hgg, itôt un ipe est iblendcy ne, cli- mêmes .9 à 3.4. de ma- s quan- yde de ) blan- ttement nacré, lumeau rencon- Lites du de est 3 vases irais de iTrans- de di- Lble de Ide en loluble — 86 — dans les acides. La proportion de protoxyde de fer y est plus grande que dans l'Actinote, aussi sa cou- leur est-elle plus foncée. Elle renferme de plus de l'alumine. La Hornblende est très répandue, elle forme partie j essentielle des syénites, diorites, etc. i 8. Pyroxènosi Propriétés. — Groupe qui a de grandes analogies avec les Amphiboles. Trois espèces : Diopside, Sah- lite, Augite. Toutes ont même forme cristalline : clinorhombique, fig. 41. Ce qui les distingue des Amphiboles est la valeur des angles des iiices la- térales. Dans les premières, l'an- gle des faces I I égale 124° 11' ; dans les pyroxènes cet angle éga- le 87° 5'. Voilà pourquoi les py- roxènes ont souvent l'apparence de prismes carrés. Dur. 5 à 6. • Dens. 3.23 à 3.5. Diopside. — Prismes souvent maclés. Cassure con- choïdale ou inégale. Eclat vitreux. Incolore, blanc, vert, gris. Fusible en verre blanc. Insoluble dans les acides. 3(CaO,AîgO),2SiO?. Le Diallage est un pyroxène feuilleté. Gris verdâtre ou foncé. Eclat nacré, quelquefois métalloïde Dur. 4. Commun dans les roches serpentineuses. Fig. 41. Fig. 41, — Cristaux de pyroxi^ne. iiiiiton _a ii — 86 — » Sahlite. — Gris verdâtre ou vert foncé. Cristallin, ou en masse granulaire. Renferme un peu de proto- xyde de fer, comme l'Actinote. -4t^(/irend une importance plus grande de jour en jour. h\ exporte le minéral à l'étranger où il est* employé une foule d'usages. es. Cas- anslucide ras. Vert 3. Dens. Fond à ait. Atta- de gelée. hydraté |(le de fer. slucides, tes plus mements. ondance xtrême- lais dans de l'Est, In trouve |de Chry- èvres de 14, Calamine, Propriétés. — Système rhombique. Cristaux tou- jours petits, aplatis et striés parallèlement à l'axe. ]clat vitreux, presque adamantin. Incolore, blanche, )rune, bleu, verte. Dur. 5. Dens. 3.3-3.5. Pyro- îlectrique. Donne de l'eau dans le matras. Presque infusible. Bleuit au cobalt. Fait gelée avec les acides. Composition. — Silicate de zinc hydraté. Employé pour l'extraction du zinc dont elle est m des meilleurs minerais. Les célèbres usines de la 'ieille-Montagne, en Belgique, exploitent presque exclusivement la Calamine: Silicates de R^C^+RO anhydres. Feldspathsi On groupe sous le nom de Feldspath plusieurs îspèces qui ont entre elles une telle analogie qu'il " 1,1 1 Fi?. 42. — 90 — est souvent difficile de les distinguer les unes des autres. Voici leurs caractères comnnuns. Dens. 2.7. Dur. 6 à 7. Fusibilité, 3 à 5 ; système anorthique ou clinorhombique, fig. 42, l'ungle mm des prismes égalant à peu près 120°. Deux clivages bien marqués à peu près rectangulaires. Se trouve assez souvent en une pierre compacte appelée Pftrosilex. Comjtosition. — Ce sont des silicates d'alumine et d'un protoxyde qui est générale- ment potasse, soude, chaux et quelquefois baryte. Les minéralogistes ne s'accordent pas sur le nom- bre d'espèces des Feldspaths. M. Dana en énumère sept; M. DesCloizeaux, sept avec d'autres noms, et M. Pisani cinq. Ces espèces différeraient non seule- ment par la nature des protoxydes,.mais encore par leurs proportions relativ-es. Dans plusieurs cas, grâce à l'isomorphisme de ces espèces, l'anrJyse chi- mique est le seul moyen de les identifier. M. Des- Cloizeaux a donné, en 1875 et 1876, un autre moyen tiré des caractères optiques ; mais il est encore plus facile d'avoir recours à l'analyse. Voici les espèces reconnues par M. Pisani : 15. Orthose. — Clinorhombique, fig. 42 et 43. Deux clivages rectangulaires, l'un parfait suivant w, un Fig, 42. — Forme type det» cristaux de Feldspath. I nu lue' Dii ciul €(>1| ■irc'i ^91 unes des Dens. 2.7. northique is prismes 20°. Deux ués à peu ouvent en te appelée sont des et d'un générale- le, chaux te. ir le nom- i énumère noms, et ion scule- ncore par urs cas, lyse chi- M. Des- e moyen ore plus espèces !. Deux it n, un Fig. 43. utro moins facile suivant /. Transparent ou trans- ucide. Eclat vitreux, nacré suivant n. UT. 6. Humecté de chlorure de cal- ium, donne avec le w^rre bleu une oloration pourpre àlaflimme. Maclcs rès fréquentes et très remarquables. Composition.— Silicsiie d'alumine et de potasse. Variétés. — Ij' Adulaire est transpa- rent ; le vert est appelé Pierre des ama- tones, la Pierre de lune est un beau Feldspath à reflets nacrés, employé en bijouterie. Usages. — Employé pour la fabrication des porce- aines et des émaux. Gisement. — Très abondant dans les roches lauren- tiennes ; il est un des éléments du granité. On rap- porte à l'Orthose, la Rétinite, la Perlite, VOhsidiennCf es Ponces et autres roches volcaniques. 16. Alhite. — Triclinique ; mm=120°47'. Les deux îlivages ne sont pas tout à fait rectangulaires. Faces ' et n le plus souvent striées. Blanche, grise ou jaunâtre. Composition. — Silicate d'alumine et de soude. 17. Oligoclase. — Anorthique. Clivages légèrement bliques l'un par rapport à l'autre. Faces n et / triées dans un autre sens que celles de l'Albite. Composition. — Silicates d'alumine, de soude et de baux ; cette dernière ne dépasse pas 4 p. 100. » . !■ Fig. 43. — Cristaux d'Orthose montrant la forme ordinaire et ine des macles les plus fréquentes ; n et / indiquent les faces de facile clivage. ^mi JJ^i^ -92 — 18. Lahradorite.—Anorihiqne. En masses lamî- nairts ou clivables. Plans de clivage non rectangu- laires. Striée sur les plans de clivage. Reflets sou- vent irisés. p]n grande partie attaquable par l'acide chlorhydrique. Composition. — Silicate d'alumine, de soude et de chaux, la soude ne dépassant pas 5 p. 100. Gisement. — La Labradorite se rencontre en abon- dance dans les terrains canadiens et particulière- ment dans la division éozoïque. De magnifiques échantillons viennent du Château-Richer et d'autres points de la côte nord surtout le long de la décharge du lac St-Jean, depuis Chicoutimi jusqu'au lac et à St- Jérôme, près de Montréal. Anorthite. — Anorthique. Petits cristaux de même forme que l'Albite. Clivage de l'Oligoclase. Fusible. Composition.— Hilicate d'alumine et de chaux. 19. Epidote. * Propriétés. — Monoclinique. Prismes souvent apla- tis; cristaux réunis en masses granulaires. Couleur vert pistache, caractéristique ; quelquefois vert jaunâtre, ou brun; polychroïque ; généralement translucide. Dur. 6.7. Dens. 3.2 à 3.5. Fusible assez facilement. Dans la flamme réduisante donne une masse magné- tique. Réaction du fer, quelquefois du manganèse. Renferme un peu d'eau. Composition. — Silicate de chaux et d'un sesqui- oxyde qui est généralement de fer ou d'alumine. Gisement. — Se rencontre souvent dans les roches cristallines, grani ' gneiss, micaschiste, serpentine. 1968 lamî- rectangu- eflets sou- dai l'acide ide et de en abon- rticulière- agnitiquea )i d'autres , décharge LU lac et il de même ). Fusible, laux. rent apla- iileurvert jaunâtre, nslucide. ilement. magné- nganèse. sesqui- line. roches )entine. i qo Remplit souvent les cavités amîgdaloïdes du Trapp. VKpidote. — est regardée par M. E. Dana comme formant un groupe qui comprendrait les espèces J^Jpi- dote.y AUanite^ Zoïsite. 20. Emeraude. Propriétés. — Hexagonal. Clivable dans le plan de la base. Transparente ou translucide. Eclat vitreux. Vert d'émeraude et de diverses nuances, incolore. Dur. 7.5 à 8. Dens. 2.7. Difficilement fusible. Composition.— Hilicate d'alumine et ue glucine. Gisement et usage. — Se trouve dans les granités, les gneiss. Les belles variétés sont employées en bijouterie. Telles sont, outre l'Emeraude propre- ment dite, VAigue-marine, vert d'eau, et le Bérylj bleu pâle ou incolore. Nous avons constaté la présence de l'Emeraude près du lac Kénogami, Saguenay. 21, Grenat. * Propriétés. — Cubique. Dodécaèdre rhomboïdal ou trapézoèdre, fig. 44. Masses compactes ou grenues. Dur. 6.5 à 7.5. Dens. 3.15 à 4.3. Eclat vitreux, ré- sineux. Rouge, jaune, vert, noir. Transparent ou translucide. Cassure conchoïdale. Friable. Les Grenats sont assez facilement fusibles au chalumeau. Composition. — C'est un silicate très compliqué de sesquioxydes et de protoxydes. — 94 — 4 Variétés. — M. E. Dnna en distingue tro^B groupei^ suivant la nature du sesquioxyde qui pré- domine. Le Grenat aluniineuXj le Grenat ferrugineux et le Gre- nat chromé. C'est dans ces trois groupes que se placent les variétés ^'S- ^^- ou espèces si nom- breuses des Grenats. Le Grenat ahnandin, qui est très fusible, appartient au groupe des ferrugineux. Gisement. — Se rencontre assez souvent dans les schistes, gneiss, etc., des terrains laurentiens. Les variétés limpides sont employées en bijouterie. On appelle Idocrase^ un minéral dont la composition ressemble à celle du Grenat, mais qui cristallise dans le système quadratique. - . Micas. 1 Encore un groupe nciurel de plusieurs espèces, sou- vent difficiles à distinguer les unes des autres- Propriétés. -On rencontre les Micas cristallisés dans le système hexagonal et rhombique, l'angle de ce der- nier prisme étant de 120°. Clivage éminent, paral- lèle à la base du prisme. L'axe optique ou le plan des axes optiques est perpendiculaire au plan de i i Fig. 44. — Cristaux de Grenat : dodécaèdre rhomboïdal et tra- pézoêdre. 95.— s groupe}? nature du e qui pré- jQ Grenat le Grenat et le Gre- C'est dans oupes que 83 variétés si nom- ï Grenats, ippartient dans les ens. Les erie. m position lUise dans eces, soû- les. lises dans le ce der- it, paral- le plan iplan de liai et tra- clivage. Eclat nacré, métalloïde. Dur. 2.5 Dens. 2.9. Les Micas magnésiens et potassiques sont peu fusi- bles, les Micas lithiques fondent facilement en colo- rant la flamme en rouge. Composition. — Les Micas sont des silicates de ses- quioxydes et de protoxydes ; les sesquioxydes pou- vant être, AFO^, Fe^O^, et les protoxydes MgO, KO, NaO, LiO. La potasse et l'alumine y sont presque toujours contenues. La présence de la potasse se décèle par le chlorure de calcium dont on humecte le minéral avant de le plonger dans la flamme du chalumeau. Le verre bleu permet alors de voir la teinte pourpre du potasium. Les Micas renferment souvent du fluor. 22. — Les princijjales espèces sont : Phlogopite. — Bases : potasse, magnésie et alumine. Difiicilement fusible. Jaune ou brun. Très commun dans les ter- rains laurentiens. On le trouve en lames, mêlé avec le Calcaire, le Pyroxène et le Quartz. • 23. Biotite. — Couleur foncée. Composition des plus compliquées. Renferme assez de fer pour donner au chalumeau la réaction de ce métal. 24. Mmcovite. — Blsinc ou pâle. Contient de l'eau Bases: alumine, potasse et un peu de magnésie et de fer. 25. Lépidolite. — Mica lithique. Rose. Donne la réaction du lithium. Gisements et usage, — Les terrains canadiens sont riches en Mica, soit à l'état de micaschistes, soit sous forme de lames régulièrement cristallisées. Quelques gisements ont été et sont encore exploités dans les [environs d'Ottawa. Le Mica en grandes lames est Kj 'j^- ■ ' TS^wyyyf '''!^i';'> ~ vsjsfjyagtjwy ta^-- •'';■' 'P!!w?çf^3isip ■ — 96 — employé quelquefois comme verre à vitre. On s'en sert surtout pour les poêles à cliarbon. *: Silicates de R^O^+RO hydratés. 26. Chlorite. * On donne ce nom à certains minéraux verdâtres, facilement clivables dans une direction, comme les Micas, mais à lamelles à peine élastiques. Plus durs que les Micas. Ils contiennent principalement de la silice, de l'alumine, de la magnésie, du protoxyde de fer et de l'eau. Ne se rencontre pas dans nos terrains laurentiens, mais dans les diorites huroniens et les terrains siluriens métamorphisés. 27. Zéolites. * Les silicates désignés par ce nom sont essentielle- ment hydratés et caractérisent les roches trappéennes et basaltiques. Ils fondent tous au chalumeau, sou- vent avec une grande facilité. La fusion chez plu- sieurs espèces, est accompagnée 'de gonflements et de bouillonnements caractéristiques. Ils font gelée avec les acides ou se décomposent en laissant une pous- sière siliceuse. Les Zéolites canadiennes sont partagées par M. Chapman en deux groupes, les Zéolites à base calcaire et les Zéolites à base alcaline. 1 On s'en 3S« verdâtres, 3omme les Plus durs ment de la 3toxyde de los terrains ens et les — 97 — Parmi les premières se trouve la Prehnite, orthd- rhombique, le plus souvent en tirasses mamelonnées, à structure fibreuse. Couleur verte Dur. 6.0 à 6.5. Den. 2.8 à 2.95. Ajoutons la Datolite^ clinorhombi- que ; la Laumonite, la Thomsonit V Heulandite^ la Stilbite, la Chnbazite. Parmi les secondes, il y a la Natrolite, orthorhom- bique, blanchâtre, le plus souvent à structure rayon- nante. Se trouve dans le trapp, près de Montréal. VAnalcime, VApophyllite, blanche ou rouge pâle, qua- dratique, mais souvent en masses lamellaires, éclat perlé. Fusible, donnant beaucoup d'eau dans le ma* tras. Dens. 2.3 à 2.4. Se distingue de toutes les Zéolites en ce qu'elle ne contient pas d'alumine. Com- position : Silicate hydraté de chaux et de potasse. ^ssentielle- tppéennes leau, sou- [chez plu- lents et de celée avec me pous- par M. ^e calcaire Silicates avec bore, chlore, etc. 28. Tourmaline. Propriétés. — Hexagonal. Le prisme hexagonal est souvent combiné avec le prisme triangulaire. Cas- sure conchoïdale. Transparente ou opaque. Eclat vitreux. Grande variété de couleurs. Dur. 7. Dens. 3.02 à 3.20. Pyroélectrique. Presque infusible, blanchit quelquefois au chalumeau. Sous une faible épaisseur, absorbe totalement le rayon ordinaire. — 98 — Fig. 45. 1 é '■ — 1 1 -lii w ?4 i ;i m ^ Composition. — Boro-silicate compliqué d'alumine ou de ses isomorphes, et de potasse ou (le ses isomorphes. Les rouges et les vertes sont quelquefois taillées pour la bijouterie. La Tourmaline se rencontre en i)lusieurs endroits : à la Mal- baie, au Mille-Isles d'après Bigsby. On en trouve encore le long de la rivière Madawaska, à St-Jérôme, et au Saguenay. • 29, Topaze. Pro2)nétés. — Rhombique. Cli- vage parfait et caractéristique suivant la base. Cassure con- ohoïdale. Le plus souvent transparente. Incolore ou jau- nâtre ; cette dernière variété devient plus foncée après cal- cination à une certaine tempé- rature {Topaze brûlée). Dur. 8. Dcns. 3.52 à 3.56. Composition. — Fluo - silicate d'alumine pur. Usages. — La Topaze est employée en bijouterie. Les plus belles viennent du Brésil, de Saxe et sur- tout de Sibérie. Fig. 45. — Cristal de Tourmaline. Fig. 46. — Cristal de Topaze. Fig. 46. S s — 99 — 30. Outremer. * Propnélés.—Cuhiquê. Ordinairement en masses compactes. Bleu d'azur. C'est le Lapis- Lazuli. Fu- sible en un verre blanc. Avec l'acide chlorhydrique se décompose en dégageant de l'hydrogène sulfuré. Composition. — Silicio-sulfate/l'alumine, de soude, de chaux et de fc. CARBONIDES. 31. Diamant. Propriétés. — Cubique. Formes plus ou moins mo- difiées ou arrondies, fig. 47, Clivable. Transparent ou translucide. Eclat vif. Couleur variée. Dur. 10. Dens. 3.5 à 3.0. Infusible. Composition . — C a r - bone pur cristallisé. Gisement. — Se trou- ve dans des conglomé- rats quartzeux et sur- tout dans les sables d'aliuvion. Localités : Indes, Bornéo, Brésil, Cap de Boiine-Espérance. Fig. 47. Fig. 47.— Cristaux de diamant, forme ordinaire. Il .* f — 100 — Usages. — Employé en bijouterie. T^a plus préci- euse (les gemmes, surtout s'il est bien limpide. On le taille avec sa poudre. On trouve au Brésil des diamants noirs qui servent à tailler les autres, ou à faire des burins destinés à percer des trous de mines. Un seul diamant, le Régent de France, bien qu'il ne pèse que 139.25 carats ou 419 grains vaut plus de $500,000. Le diamant doit une bonne partie de son éclat à la taille qui quelquefois lui enlève près de la moitié de son poids. 32. Graphite. Propriétés. — Eclat métallique. Masse écaillouse. grasse au toucher. Noir de fer ou gris d'acier. Dens. 2.09 à 2,23. Infusible. Plongé dans une dissolution de sulfate de cuivre avec une pince de zinc, se recou- vre immédialement de cuivre métallique. Composition. — Carbone presque pur. Usages. — Sert à fabriquer les crayons, certains creu- . sets ; employé aussi comme lubréfiant. Gisements. — Les i)lus riches dépôts de Graphite, en Canada, existent dans les terrains laurentiens. On les trouve sous forme de veines ou de filons de plusieurs pouces d'épaisseur. Dans les cantons de Burgess et Grenville, il en existe des mines exploi- tables. Ces dépôts sont souvent près des calcaires de la même époque géologique. 33. Anthracite. Propriétés. — Amorphe. Cassure conchoïdale. Eclat métalloïde. Noir. Dens. 1.3 à 1.75. Brûle diffici- n< UB préci- )ide. On késil des ires, ou à de mines. 1 qu'il ne t plus de tie de son près de la i écaillcuse. iier. Dens. iissolution c, se recou- ;ains creu- Graphite, urentiens. filons de mtons de îs exploi- calcaires lie. Eclat le difiSci- — 101 — lement. Détonne si on le chauffe avec du nitre. Ne donne aucune teinte à une lessive chaude de potasse. Se trouve en Pensylvanie et en Europe. Employé comme combustible. 34. Houille. Propriétés. — Amorphe. Noir. Très fragile. Dens. 1.25 à 1.34. Dur. 2 à 2.5. Brûle avec une flamme plus on moins longue et répand une odeur bitumi- neuse. Colore en jaune pâle une lessive chaude de potasse. Les Houilles grasses brûlent avec une flamme longue, fondent et s'agglutinent plus ou moins dans les foyers. Les Houilles maigres brûlent avec une flamme courte, sans s'agglutiner. Employée pour le chauffage, la métallurgie, la préparation du gaz d'éclairage, etc. Gisements. — Il n'y a pas de mine de houille dans la province de Québec, bien qu'on puisse trouver certaines substances charbonneuses en diff*érents endroits, comme à Lévis, à St-Romuald, à l'He d'Or- léans, dans les Cantons de l'Est. Il y aurait, paraît- il, à Gaspé un lit de Lignite exploitable. Dans la Nouvelle-Ecosse, le Nouveau-Brunswick et le Nord* Ouest, il y a des mines de houille très riches. 35. Lignite. Propriétés.— Amorphe. Poussière brune. Brûle avec une odeur désagréable. Colore en brun une lessive chaude de potasse. Possède ordinairement la structure du bois. Dens. 0.5 à 1.25. Sert au I — 102 — m chauffage. Une variété, le Jayei^ est employée dans la bijouterie. Le 2W«, â^ Cologne ou Terre d' Ombre est un Lignite terreux, employé comme peinture. 36. Tourbe. La Tourbe est un produit moderne, se rappro- chant du Lignite, et formé par des végétaux en décomposition. Structure spongieuse. Composition analogue à celle du Lignite, La province de Québec renferme d'immenses tour- bières, à la Rivière-Ouelle, à St-Henri, dans les Can- tons de l'Est, dans le district de Montréal et ailleurs. 37. Pétrole. Propriétés. — Liquide jaune ou brun foncé. Dens. 0.7 à 0.9. Odeur iroTYiatique ou bitumineuse. Bout au-dessous de 100°. Peu soluble dans l'alcool. Composition. — Composé de plusieurs carbures d'hy- drogène. Employé pour l'éclairage et comme dissol- vant. Gisements. — Se trouve en abondance dans la Pensylvanie, où certains puits sont exploités depuis des années et semblent inépuisables. Le pétrole se rencontre en petite quantité dans beaucoup de nos terrains siluriens inférieurs. A la Rivière à la Rose, Montmorency, au lac St-Jean, il s'échappe des cal- caires trentoniens. Dans le voisinage de Gaspé, le pétrole sort en assez grande quantité des terrains dévoniens. Le pétrole existe en abondance et est rfritai îe dans [^ Ombre ure. rap^ro- aux en position îes tour- les Can- ailleurs. Dens. c. Bout »ol. es d'hy- dissol- lans la depuis ^trole se de nos lia Rose, Ides cal- raspé, le [terrains le et est — 103 — exploité en plusieurs endroits des terrains dévonîeng d'Ontario. 38. AsphaltOi Propriétés. — Bitume amorphe. Eclat répîneux. Noir de poix ou brunâtre. Dur. 2. Dens. 1.1 îl 1.2. Facilement fusible. Brûle avec une flamme fuligi- neuse. Donne par le frottement une odeur bitumi- neuse. Gisements. — Les bitumes se rencontrent fréquem- ment dans les terrains paléozoïques. Dans le Groupe de Québec, on trouve une matière charbonneuse qai se rapproche assez des bitumes. Elle est extrême- ment friable, et brûle avec une flamme fuligineuse; elle remplit certaines fissures des lits de cette forma- tion. C'est elle que l'on prend souvent pour de la houille. Certains schistes sont tellement bitumineux, que quelquefois, ils peuvent servir de combustible. 39. Ambre. Propriétés. ^Amorphe. Transparent ou Iranslu- cide. Eclat résineux. Jaune de miel, rouge. Dur. 2.5. Dens. 1 à 1.1. Fond à 287°, puis dégage de l'eau et de l'acide succinique. Brûle avec flamme brillante et odeur particulière. Résine fossile. Gisement et usage. — Se trouve parmi les lignites tertiaires, en Prusse, en Sicile. Sert à faire des orne- ments, des bouts de pipes, etc. f — 104- 40. Calcalret Propriétés. — Hexagonal. Grande variété de forme» cristallines. Les rhomboèdres de toute espèce s'y rencontrent très souvent, isolés ou combinés, fig. 48 et 49. Clivage net sui- vant les faces du rhomboè^^ 'e primi- tif. Transparent ou translucide. Inco- Fîg. 48. lore ou coloré acci- dentellement, Dur. 3. Dens. 2.70 à 2.73. Infusible; brille fortement Fig. 49. sous l'action du chalumeau, et colore la flamme en rouge jaunâtre, surtout après avoir été humecté d'a- Fig. 48. — Khomboèdre3 de calcite présentant diverses valeurs d'angle. Fig. 49. — Cristaux de calcîte modifiés et macléfl. — 105 — forme» espèce enttrès olés ou ig. 48 et netsui- ices du e primi- irent ou . Inco- )ré acci- nt. Dur. rt€ment ime en îté d'a- valeurs cide chlorhydrique. Fait effervescence avec les aci- des. Se trouve cristallisé, à l'état fibreux, compacte, etc. Très répandu dans la nature. Une variété, venant de Fontainebleau, renferme beaucoup de sable, à tel point qu'on croirait, en la voyant, » des cristaux rhomboédriques de Quartz. Composition. — Carbonate de chaux. Variétés et usages. — Une variété en gros cristaux limpides, le Spath d'Islande^ est employée en optique. Le calcaire jaunâtre est souvent appelé albâtre et sert à faire divers ornements. La variété saccharoïde constitue le marbre statuaire et les autres marbres. Plusieurs parmi ces derniers, grâce à leurs couleurs, ont reçu des noms particuliers, ha, pierre lithographique est un calcaire compacte, jaunâtre, à pâte fine. Les calcaires grossiers servent de pierre à bâtir ou de pierre à chaux. Ceux qui servent de pierre à ciment renferme 25 à 30 p. 100 d'argile ou autres substances étrangères. Gisements. — Le calcaire se trouve partout dans la province de Québec. On le rencontre dans le Groupe de Québec^ en lits ou en conglomérats. Il constitue la presque totalité du Trenion (calcaire de Beauport, de Deschambault et de Montréal). On le trouve encore dans les terrains laurentiens (marbres de St- Joachim et autres). La pierre à ciment existe en plusieurs endroits de Québec et d'Ontario. On en a découvert à Gaspé, à Québec, le long de l'Ottawa, ^ Kingston, etc. Le ciment de Québec est surtout remarquable par la quantité de sulfate de chaux que l'analyse y découvre, — 106 — 41. Aragonite. Propriétés. — Rhombique. Un seule clivage. Eclat vitreux. Dur: 3.5 à 4. Dens. 2.93 à 2.94. Infusible. Mêmes caractères chimiques et même composition que le Calcaire. Se trouve en cristaux, en masses fibreuses, pisolithiques, compactes. L' Aragonite a été trouvée en petite quantité à Tring et près de Lachine. 42. Dolomie. Propriétés. — Hexagonal. Forme généralement rhom- boédrique. Surface des cristaux souvent ondulée. Clivage facile. Translucide. Eclat vitreux, souvent perlé. Incolore, blanche ou jaunâtre. Dur. 3.5 à 4.5. Dens. 2.89. Ne fait pas effervescence à froid avec les acides, mais à chaud. Composition.-^Carhonsiie double de chaux et de magnésie. Gisemerd. — La Dolomie est très répandue. Elle existe dans les terrains laurentiens, constitue à elle seule la presque totalité du calcifère. On la trouve souvent parmi les roches du Groupe de Québec. 43. Sidérose. * Propriétés.— Hexagona] ; rhomboèdre primitif. Cli- vage facile. Translucide ou opaque. Eclat vitreux, nacré. Blanc jaunâtre, jaune et souvent brun ou noir par suite d'une altération superficielle. Dur. 3.5 à 4. Dens. 2.8. Au chalumeau noircit et de- T il. — 107 — Eclat fusible. )osition masses ;onite a près de it rhom- mdulée. souvent r. 3.5 à B à froid X et de e. Elle B à elle i trouve vient magnétique : fait effervescence à chaud avec l'acide chlorhydrique j le- solution précipite en vert par l'ammoniaque. Composition. — Carbonate de fer. Usage et gisement. — Employé comme minerai de fer. Se trouve en Angleterre, i\ la Nouvelle-Ecosse ; ne se rencontre guère dans notre province, sauf une variété terreuse qui se voit en petite quantité dans Information de Ga»pé, 44. Smithsonite. * Propriétés. — Hexagonal. En petits cristaux rhom- boédriques. Eclat vitreux ou nacré. Blanche, jaune, verdâtre. Dur. 5. Dens. 4.3. Infusible. Verdit à la réaction du cobalt; soluble avec eiferveocence dans les acides. Composition. — Carbonate de zinc. On lui donne quelquefois le nom de Calamine. C'e^t un des meilleurs minerais de zinc. 45. Malachite. Propriétés. — Clinorhombique. Ordinairement en cristaux aciculaires. Translucide. Eclat vitreux, soyeux dans les variétés fibreuses. Vert d'émeraude ou vert-de-gris. Dur. 3.5 à 4. Dens. 3.92 à 4. Donne de l'eau et noircit dans le matras. Globule de cuivre sur le charbon. Soluble avec effervescence dans les acides et donnant une liqueur verte. Composition. — Carbonate de cuivre hydraté. Gisement et usage. — Le plus souvent en masses mamelonnées, réuiformes, fibreuses. Employée pour F ÏJ: ■ 'ii — 108 — divers objets d'ornements : vases, pendules, tables. Ne se rencontre qu'en petites quantités dans les ter- rains canadiens. ' 46. Azurite. * Propriétés. — Clinorhombique. Cristaux assez gros, aplatis. Bleu d'azur. Dur. 3.5 à 4. Dens. 3.76 à 3.83. Même composition, mêmes réactions et mêmes usages que la Malachite. ml W: '$:,. TITANIDES. 47. Rutile. * Propriétés.. — Quadratique. Les prismes sont très souvent modifiés sur les arêtes latérales et terminés par une pyramide. Macles fréquentes. Cassure iné- gale. Eclat adamantin, métalloïde. Rouge, brun, jaune. Poussière, brun clair. Dur. 6 à 6.5. Dens. 4.22 à 4.30. Infusible. Inattaquable par les acides. Fondu avec la potasse et traité par l'acide chlorhy- drique, il donne une solution violette si on la chauffe avec de l'étain. Composition. — Acide titanique. 48. UAnatase a même composition que le Rutile, même système cristallin, toutefois on le rencontre le plus souvent en octaèdre aigu. Un peu moins dur et moins dense que le Rutile, 109 — Si- tables, les ter- 49. La Brookite diffère des deux précédents par son système cristallin qui est orthorhomb^'que. Deux axes optiques peu écartés. Detisité et dureté : celles du Rutile. Se trouve en petits cristaux dans les allu- vions aurifères et dans le minerai de fer de St-Urbain. ;ez gros, . 3.76 à , mêmes CH ROM IDES. ont très erminés re iné- , brun, Dens. acides. liorhy- chauffe 50. Sidérochrome. * Propriétés. — Fer chromé. Cubique, rarement cristal- lisé. Opaque. Eclat métallique, inclinant au rési- neux. Noir de fer ou noir de poix. Poussière, brun jaunâtre. Dur. 5.5. Dens. 4.4 à 4.5. Légèrement magnétique. Infusible. Donne une perle de borax verte. Composition. — Oxyde salin de sesquioxyde de chrome et de protoxyde de fer. Oisementsf—Se rencontre dans les Cantons de l'Est et à Gaspé. Un fer chromé, renfermant 50 p. 100 de sesquioxyde de chrome, vaut $60 la tonne, sur le marché anglais. Rutile, Dutre le ins dur STIBIDES. 51, Antimoine, * Propriétés. — Hexagonal. Opaque. Eclat métalli- que. Blanc d'étain. Cass iftt, Dur. 3 à 3.5. Dens, M' — 110 — 6.6 à 6.7. Sur le charbon, fond, se volatilise avec en- duit blanc. L'acide nitrique le transforme en oxyde d'antimoine blanc. Renferme souvent une très petite quantité d'argent, d'arsenir et de fer. On le trouve dans quelques Cantons de l'Est, surtout dans Ham sud, en veines exploitables. ai rii 61 fèi Ml ARSENIDES. 52. Mispikvel. * Propriétés. — Orthorhombique. Prisme plus ou moins surbaissé, surmonté d'un dôme très obtus, fig. 50. Les faces du dôme toujours striées. Opaque. Eclat métallique. Blanc d'argent ou gris d'a- cier. Dur. 5.5. De»s, 6.0 à ^.3. Donne un sublimé rouge de sulfure d'arsenic dans le ma- tras, puis de l'arsenic métal- lique. Odeur d'ail sur le char- bon et résidu magnétique. Attaquable par l'acide azotique. Composition.— Sulfure double d'arsenic et de fer. Gisements. — Très répandu. Employé pour l'ex- traction de l'arsenic. On le trouve avec la galène Fig. 50. Fig. 50.— Prisppie orthorhombique de Mispikel, bases modi- fiées. avec en- !n oxyde Ôs petite e trouve ms Ham ou moins f. 50. Les •s striées. itallique. gris d'a- .0 à ^.3. ouge de s le ma- ie métal- le char- nétique. le fer. ir l'ex- galène ses modi- - 111 — argentifère, dans une veine de Quartz le long de la rivière Chaudière à St-François, plus abondamment encore près de Lennoxville, dans les terrains auri- fères de la Nouvelle-Ecosse, et dans les cantons de Marlow et Risborough. PHOSPHORIDES. 53. Apatite, Propriétés. — Hexagonal. Prismes le plus souvent réguliers, terminés par un plan ou une pyramide à six pans, fig. 51. Clivables parallèle- ment à la base. Transparente ou translucide. Eclat vitreux. In- colore, blanche, pourpre ; les Apatites cîlnadiennes sont le plus souvent vertes. Dur. 5. Dens. 3.18à3.2l. Difficilement fusible. Soluble dans les acides chlorhydrique et nitrique. Hu- mectée d'acide sulfurique, colore la flamme en vert pâle. La solu- tion azotique précipite par l'a- cide sulfurique ; à chaud, la même solution donne un précipité jaune avec le molybdate d'ammoniaque. Fig. 51. Fig. 5L Cristal d' Apatite. — 112 — Composition. — Phosphate de char^ mélangé ou combiné avec du fluorure et du chlorure de calcium. Gisement. — Se trouve en beaux cristaux associés au Calcaire, au Mica, etc., en masses compactes, ter- reuses. Employée pour la fabrication des engrais. La province de Québec renferme, dans la région de rOttawa des gisements très riches, très abondants d'Apatite. Elle y est associée aux calcaires lauren- tiens. En général les Apatites canadiennes contien- nent peu de chlore et plus de fluor. Il est probable qu'on découvrira encore ce minéral en plusieurs endroits de nos puissantes formations laurentiennes. Nos terrains siluriens renferment souvent des no- dules phosphatiques qui paraissent êtres defe copro- lites. On trouve ces nodules à la Rivière-Ouelle, à la Pointe-Lévis, dans des schistes et des conglomérats calcaires du Groupe de Québec. D'après la Géologie du Canada de 1863, plusieurs de ces nodules seraient fonnés des débris de carapaces de LingtUa, Orbicula, Serpulites, etc. 54. Turquoise. Propriétés. — Amorphe. Peu translucide sur les bords. Opaque. Eclat vitreux faible. Bleu ciel et vert. Dur. 6. Dens. 2.65 à 3. Donne de l'eau. Au chalumeau, noircit et colore le flamme en vert. Soluble dans les acides. Composition. — phosphate d'alumine hydraté. Usages. — Les belles variétés sont emplogées en bijouterie, iiigé ou calcium, associés îtes, ter- engrais, égion de mondants lauren- contien- minéral rmations t des no- ïfe copro- Duelle, à lomérate Géologie seraient rbicula, —'118 — SULFURIDES. 55. Soufre. Propriétés. — Rhombique. Souvent cristallisé, quel- quefois en masses amorphes. Eclat résineux. Jaune; les variétés jaune orange contiennent de l'arsenic. Transparent ou tri^nslucide. Sectile. Dur. 12 à 2.5. Dens. 1.9 à 2.1. Brûle avec une flamme bleue, déga- geant de l'acide sul/ureux. Le soufre cristallisé à une basse température, 125°C., est clinorhombique. Gisement. — Se rencontre dans le voisinage des vol- cans. 56. Molybdénite. Propriétés. — Hexagonal. Rarement cristallisé. Opa- que. Eclat métallique. Gris de plomb. Ressemble beaucoup au Graphite. Dur. 1. à 1.5. Dens. 4.5 à 4.6. Infusible. Colore la flamme en vert pâle. Attaqua- ble par l'acide nitrique, en donnant une poudre blanche qui se dissout dans l'ammoniaque; cette solution, acidifiée avec l'acide chlorhydrique et addi- tionnée d'étain, donne une belle coloration bleue. Composition. — Sulfure de Molybdène. Gisements. — On le rencontre en petites lamelles dans un gneiss rouge à St-Jérôme, au Saguenay, et en gros rognons dans la baie de Manicouagan. f 57. Pyrite. Cubique. Cube, fig. 52, ou dodécaèdre pentago- nal. Faces du cube striées, les directions des stries étant rectangulaires sur deux faces voisines, fig. 52. Opaque. Eclat métallique. Jaune. Dur. 6 à 6.5. Dens. 5.0. Comjwsitiori.^^uUure de fer; contient quelquefois de peti- tes quantités d'or. Usage "et gisement. — Sert h extraire le soufre, ou à pré- parer l'acide sulfurique. Très Fig. 52. commune au Canada, dans les gneiss et les calcaires lau- rentiens. Certains schistes du Groupe de Québec en contiennent de grosses masses. La Pyrite magnétique ou Pyrrhotite a été trouvée à St-Jêrôme et à St-François, Beauce, associée à la Py- rite ordinaire, à la Blende et à la Galène. Moins dure que la Pyrite ordinaire ; elle agit légèrement sur l'ai- guille aimantée. Sa couleur varie du jaune bronze au rouge cuivre. 58. Marcassite. * Propriétés. — Rhombique. Même composition que la Pyrite ; trouvée par M. E.-J. Chapman, sur les rives du Lac Supérieur. Fig. 52. — Cube de pyrite, stries rectangulaires. ^"^ri pentapo- des stries s, fig. 52. étallique. 5. Dens. re de fer; de peti- — Sert il DU à pré- vue. Très da, dans lires lau- hiéhec en trouvée à > à la Py- )ins dure sur l'ai- e bronze [tion que sur les — 115 — 59. Blende. Propriétés. — Cubique. Transparente ou translu- cide. Eclat adamantin. Jaune, rouge, brune, noire. Dur. 3.5. Dens. 3.9 à 4.2. Donne la réaction du zinc sur le charbon. Soluble dans Tacide azotique avec résidu de soufre. Avec l'acide chlorhydrique dégage de l'hydrogène sulfuré. Composition. — Sulfure de zinc. Usage et gisement. — Employée pour l'extractiou du zinc. A été trouvée en Canada dans le comté de Berthier, à 8t-Irénée, dans les roches lauren tien nés ; dans la Dolomie à Leeds ; dans une veine quartzeuse à St- François, Beauce ; dans le calcaire de Trenton, en petites masses jaune de miel, à Montmorency, Kingston et Montréal. 60. Galène. Propriétés. — Cubique : cube, fig. 53, octaèdre. Cli- vage cubique parfait. Eclat métallique. Dur. 2.5. Dens. 7.4à 7.6. Réaction du plomb sur le charbon. Attaquable par l'acide nitrique. Composition. — Sulfure de plomb. Renferme souvent de l'argent et de l'antimoine. On reconnaît la pré- sence de l'argent par la coupella- tion. On peut aussi dissoudre dans l'acide nitrique étendu et ajouter Fig. 53. Fig. 53. — Cristal cubique de Galène. i f!!! — 116 — quelques gouttes d'iodure d'amîdon. Ce dernier se décolore immédiatement s'il y a de l'argent. Gisement et usage. — En cristaux ou en masses compactes. Employée comme minerai de plomb, d'argent, et pour le vernissage des poteries. La Ga- lène se rencontre en plusieurs endroits du Canada, à la Baie-du-Tonnerre, à la Baie St-Paul, à Lennox- ville, à St-François, à St- Fabien, etc. Dans quelques- uns de ces endroits, elle est exploitable. Celle de St- François est argentifère. Il I! 61. Chalcosine. "^ Proprîêtés.'SuUure de cuivre, l'un des plus riches minerais de cuivre. Ortliorhombiquc. Dur. 2.5 à 3.0. Dens. 5.5 à 5.8. Se trouve en petite quantité dans plusieurs veines au Lac Supérieur et dans les Cantons de l'Est. 62. Chalcopyrite. Propriétés. — Quadratique. Octaèdre ou tétraèdre. Opaque. - Eclat métallique. Jaune laiton, souvent irisé. Un peu fragile. Dur. 3.5 à 4. Dens. 4 à 4.3. Fond en globule magnétique avec odeur sulfureuse. Attaquable par l'acide nitrique. La solution préci- pite du sesquioxyde de fer par l'ammoniaque, le liquide surnageant étant d'un beau bleu. Composition. — Sulfure double de cuivre et de fer. C'est le minerai de cuivre le plus commun. -117- 63. Philipsite ou Bornite. * Propriétés. — Cuivre panaché. Composition analogue à celle de la Chalcopyrite. Système cubique. Plus dense que la Chalcopyrite. Mêmes réactions chimi- ques. Employée aussi comme minerai de cuivre. Les sulfures doubles de cuivre et de fer sont très communs dans notre Province. Ils constituent le minerai de la plupart de nos mines de cuivre ex- ploitées. Dans les Cantons de l'Est, ils existent en très grande quantité, en masses compactes. Le Falherz ou cuivre gris est un sulfure très com- pliqué de cuivre, argent, arsenic, antimoine, fer et zinc, employé pour l'extraction du cuivre ou de l'ar- gent. 64. Cinabre. Propriétés. — Rarement cristallisé en rhomboèdre ; le plus souvent en masses grenues et terreuses. Rouge cochenille. Dens. 8.0 à 8.2. Se sublime en- tièrement. Le sublimé noir devient rouge quand on le frotte. Avec la soude, dans le matras, donne du mercure métallique. Soluble dans l'eau régale. Composition. — Sulfure de mercure. C'est le seul minerai de mercure. Gisements. — Idria, Espagne et Californie. 65. Argyrose. * Propriétés. — Cubique. Opaque. Eclat métallique. Gris de plomb, noirâtre. Malléable et sectile. Dur. — 118 — [m % 2 à 2.5. Deris. 7.10 à 7.3(). Sur charbon, fond en dégageant de l'acide sulfureux et te réduit en argent métallique. Attac^uable par l'acide nitrique avec résidu de soufre. Composition et usays. — Sulfure d'argent. En cris- taux généralement déformés. Eîxploitée comme mi- nerai d'argent. 66. Pyrargyrite. * Propriétés. — Hexagonal. Translucide sur les bords ou opaque en masses. Eclat adamantin. Kouge carmin (argent rouye). Dur. 2 à 2.5. Dens. 5.75 à 5.85. Sur le charbon, donne des fumées d'antimoine et de l'argent métallique. Composition.— ^ulïure d'antimoine et d'argent. Exploité comme minerai d'argent. 67, Barytine. Propriétés.— llhomhique. Cristaux souvent tabu- laires ou allongés. Un clivage facile. Transparente ou translucide. Eclat vitreux. Incolore, blanche, grise, jaunâtre. Dur. 3.Î). Dens. 4.5. Fusible eu émail blanc à réiction alcaline. Chaufiéc fortement à la flaniuie de réduction sur un fil de platine, une très j)^ti te q\ii\ui\ié de Bar y iine colore la llamme en vert jaunâtre. Composition. — Sulfate de baryte. Gisement et usage. — Se trouve en masses lamel- laires, fibreuses ou compactes. Employée pour la fabrication des sels de baryte. La Barytine se trouve — 119 — en plusieurs endroity de la province de Québec. Dans leb régions à phosphate d'Ottawa. Au nord du Lac Supérieur, dans la Beauce, à Port Daniel. 68. Anhvdrite. Propriétés. — Rhombique. Prismes rectangulaires ou à peu près. Deux clivages faciles. Transparente ou translucide. Eclat vitreux, nacré sur les faces de facile clivage. Incolore, blanche, jaune, rouge, etc. Dur. 3 à 3.5. Dens. 2.85 à 2.96. Fusible en émail blanc avec une réaction alcaline. La masse fondue, humectée d'acide chlorhydrique, colore la Hamme eu rouge jaunâtre. Composition. —Sulfate de chaux anhydre. Usage. — Se trouve en masses cristallines, fibreuses ou grenues. Employée quelquefois comme pierre à bâtir ou d'ornement. 69. Gypse. Propné^és.— Clinorhombique, fig. 54. Macles fré- (jucntes, fig. 55. Clivage parfait suivant g. Trans- Fig. 54. Fig. 55. Fig. 54.--Cri8tal de Gypse, prisme oblique à base i-homboïdale. Fig. 55.— Macle de Gypse; cristal en fer de lance. 0 — 120 — parent ou triinfllucide. Eclat vitreux, nacré. Inco- lore, liane, jaune. Secitile. Fiexi})le, élantique en lames minces. Dur. 1.6 à 2. Dens. 2.28 à 2.38. Donne de l'eau en devenant opaque. Fusible en émail blanc à réaction alcaline. La masse fondue, bumect('e d'acide chlorhydrique, colore la flamme en rouge. Très peu soluble dans l'eau, soluble dans un excès d'acide chlorhydrique étendu. Composition. — Sulfate de chaux hydraté. Oisement.—^o trouve en cristaux déformés, en masses grenues, fibreuses, compactes, terreuses. Le Gypse se rencontre en lits puissants dans Ontario et les provinces maritimes. Le plâtre de Paris est re- nommé pour sa beauté. Un Gypse finement grenu, translucide, a reçu le nom d'' Albâtre. Il est employé pour la fabrication de statuettes, vases d'ornement, et autres menus objets. 7 i l'a au 1.51 lu feul lub C C Me: CHLORIDES. 70. Sel-gemme. Propriétés.— Cubique. Clivage parfait. Transpa* rent ou translucide. Eclat vitreux. Incolore, blanc, gris, jaunâtre, rouge, etc. Dur. 2. Dens. 2.2. Saveur salée. Soluble dans l'eau. Composition. — Chlorure de sodium. Gisement. — Se trouve cristallisé, en lits d'une grande épaisseur dans les formations triasiques et jurassi- siques, toujours avec le Gypse et l'Argile. é. fnco- 4iqiic en 8 à 2.38. asible en ;e fondue, amme en e dans un )rmés, en uses. Le Ontario et .ris est re- ;nt grenu, ; employé ornement, — 121 — 71. Argent corné. /Vo|)nc(é«.— Cubique. Eclat résineux, inclinant à l'adamantin. Gris de perle ou blanc. Devient brun au contact de l'air. Malléable et sectJlo. Dur. 1 à 1.5. Dens. 5.31 à 5.43. Sur le charbon se réduit à lu flamme intérieure. Se réduit également sur une 1 feuille de zinc humectée d'une goutte d'eau. Inso- ■ lubie dans les acides. Composition. — Chlorure d'argent. Gisement.— "Rn masses compactes ou disséminées. Mexique, Chili, Saxe. Excellent minerai d'argent. fluoridp:s. Transpa* |re, blanc, ï. Saveur le grande It jurassi- 72. Cryolite. Propriétés. — 'Anorthique. Cristaux ayant l'aspect de prismes rectangulaires. Cassure inégale. Clivage un peu difficile. Translucide. Eclat vitreux, nacré. lUanche. Dur. 2.9. Dens. 2.95 à 2^7. Très fusible en un émail à réaction alcaline. Soluble dans l'acide sulfurique avec dégagement d'acide fluorhydrique. Composition. — Fluorure d'aluminium et de sodium. Usage et gisement. — Employée pour l'extraction (le l'aluminium. Groenland, où elle est alliée à la (i alêne, au Sidérose et au Calcaire. 6 F — 122 — 73. Fluorine. * * Propriétés. — Cubique. Ordinairenent en cubes. Clivage octaédrique. Transparente ou translucide. Eclat vitreux. Incolore, blanche, verte, jaune, bleue, etc. Souvent dichroïque. Dur. 4. Dens. 3.1 à 3.2. Phosphorescente par la chaleur. Fusible en émail blanc, à réaction alcaline, et colore la flamme en rouge jaunâtre. Soluble dans l'acide chlorhydrique. Dégage de l'acide fluorhydrique sous l'action de l'acide sulfurique. Composition. — Fluorure de calcium. Gisement. — En cristaux, en masses grenues, bacil- laires, rarement terreuses. Se trouve fréquemment dans les terrains canadiens : près du Lac Supérieur, à la Baie St-P'iul, à la Malbaie, dans le rocher de la citadelle de Québec, et en quelques autres endroits. ALUMINIDES. ^ 74. Corindon. Propriétés. — Hexagonal. La base du prisme est couverte de stries triangulaires. Clivage assez net suivant les faces du rhomboèdre et la base. Trans- parent ou translucide. Eclat vitreux. Dichroïsnie assez marqué dans certaines variétés, qui sontbjeues, si on les regarde perpendiculairement à l'axe, et Fig. — 123 — en cubes, ranslucide. une, bleue, 8. 3.1 à 3.2. 3 en émail flamme en Thydrique. l'action de lues, bacil- jquemment Supérieur, ocher de la îs endroits. prisme est assez net Trans- icliroïsnie [ntbjeues,, l'axe, et vertes, si on les regarde parallèment. Dur. 9. Dens. 3.1)3 à 4.08. Infusible. La poudre humectée de co- balt donne un beau bleu. Insoluble dans les acides. Composition. — Alumine pure cristallisée. Gisement. — En cristaux, en masses clivables, com- pactes ou grenues. Se trouve à Ceylan, en Chine, en Sibérie, aux Etîits-Unis, à Burgess. Variétés, ^hes variétés roses sont appelées Mubis^ les bleues Saphirs. Ces pierres ont une très grande valeur. Une variété finement grenue, d'un gris bleuâtre, souvent mêlée à du fer oxydulé, porte le nom d^Em>eri et s'emploie en poudre, pour le taillage et le polissage du verre et des pierres dures. 75. Spinelle. Propriétés. — Cubique. Octaèdres, fig. 56, souvent maclés. Transparent, translu- cide ou opaque. Eclat vitreux. Rouge, rose, bleu, vert, brun. Dur. 7.5 à 8. Dens. 3.5 à 3.9. Infusible. Insoluble dans les cides. Composition. — Combinaison es sesquioxydes de fer et d'a- umine avec la magnésie et le protoxyde de fer. Gisement. — A Ceylan, en Italie, aux Etats-Unis, lans ; canton de Burgess et près d'Ottawa." Fig r,6. Fig. SG.—Octaêdre de Spinelle. — 124 — Variétés. — lit* Hpinelle peut être très précieux à cause de son éclat. Le Rubis spinelle est rouge vif comme le Corindon rubis. Le Rubis balais, rose, rouge vinaigre ou lie de vin, peut être confondu avec la Topaze brù- lée. Les variétés noires sont appelées Pléonaste. MANGANIDES. 76. Py roi usité. * Propriétés. ^Uhonihique ; petits cristaux aciculai* res. Opaque. Eclat métallique. Noir de fer. Dur. 2.3. Dens. 4.8 à 5. Infusible. Perle violette à la flamme oxydante. Donne une masse verte avec la soude et le nitre. Dégage du chlore sous l'action de Facide chlorhydrique. Composition. — Bioxyde de Manganèse. Usage et gisement. — Employé pour fabriquer l'oxy- gène et dans les verreries. Se trouve en plusieurs endroits de la Province, associé à d'autres oxydes : sesquioxydes anhydres, Manganite^ Braunite ; ses- quioxyde hydraté Acerdhe (\m est doux, infusible, et se trouve en nodules plus ou moins gros et terreux, entre les feuillets de substances pierreuses. On le trouve à, Tring, Stanstead, Ste-Marie, Ste-Anne de Beaupré, Cacouna, Québec, etc. Hausmannite. - Oxyde salin Mn^O* ; à Tring, près de la rivière Famine, à Ste-Anne de la Pocatière, etc. lai Gi a chl 1 qu( Ecl de Sou sien 5.9. Que men fusil me 1 noir lubl( rhyc Co m de 1 Certi Fie 3iix a caube f comme le ge vinaigre Topaze bn'i onaste. x aciculai- B fer. Dur. iolette à la erte avec la l'action de quer l'oxy- plusieurs îs oxydes ; mite ; ses- fusible, et et terreux. es. On le Anne de 'ring, p^èsj litière, etc. — 125 — FERRIDES. 77. Fer. * A l'état natif dans les météorites, dans quelques laves de l'Auvergne et quelques roches éruptlves du Groenland. Le fer des météorites contient toujours 4 à 16 p. 100 de nickel avec des traces de cobalt, cuivre, chrome, manganèse et soufre. 78, Oligiste. Propriétés. — Hexagonal. Forme variée, fig. 57. Opa- que en masses. Translucide en lames très minces. Eclat métallique. Noir de fer ou gris d'acier. Souvent irisé. Pous- sière rouge cerise. Dur. 5.9. Dens. 5.24 à 5.28. Quelquefois légère- ment magnétique. In- fusible. Dans la flam- me réduisante devient noir et magnétique. So lubie dans l'acide chlo- rhydrique concentré. Composition. — Sesquioxyde de fer anhydre. Usage. — Les beaux cristaux d'Oligiste viennent de l'ile d'Elbe. Employé comme minerai de fer. Certaines variétés fibreu&es servent à polir et à bru- Fig. 57. Fig. 57.— Cristal d'Oligiste. 126 — f> , nir les métaux. L'Oligiste terreux, Ocre, est em- ployé en peinture. Variétés. — Parmi les différentes formes que peut prendre le peroxyde, on distingue les variétés amor- phes et terreuses, appelées Hématites ; les variétés formées de lamelles cristallines brillantes, juxtapo- sées, appelées par les membres de la commission géologique du Canada : minerai de fer micacé ; enfin on appelle Fer spéculaire les variétés en gros cristaux, à parois lisses. GisementsJJOligisie est très répandu dans nos ter- rains laurentiens, moins cependant que la Magnétite. Une île du lac Nipissing en renferme de grandes quantités. On en trouve des lits minces dans les ^grès de Potsdam et quelques nodules irréguliers dans les grès de la formation de Sillery, à St-Nicolas. Dans les terrains 'cristallins des Cantons de l'Est, rOligiste pas rare. Il y affecte le plus souvent la forme micacée. Il est mélangé aux roches chlori- tiques, ou associé au Feldspath et au Cuivre pyri- teux. On trouve encore l'Oligiste dans le comté d'Ottawa. 79. Fer titane. On distingue plusieurs variétés de fer titane, toutes composées de sesquioxyde de fer et de sesquio- xyde de titane. Tous ces minéraux cristallisent dans le système hexagonal. A cause de l'isomorpliisme des deux sesquioxydes combinés, on trouve des fers titanes où l'oxyde de titanium varie de 10 à 50 p. 100. Les Fers titanes sont désignés sous le nom de Mt- naccanitej llménite et Crîchtonite. --127 — est ém- ue peut es am or- variétés juxtapo- imission ce ; enfin cristaux, î nos ter- [agnétite. grandes dans les rréguliers t-Nicolas. de l'Est, uvent la s clilori- Ivre pyri- le comté ^é, toutes J sesquio- lent dans [rpliisme des fers |0 p. 10(). deM- Fropriètes. — Cristaux souvent tabulaires. Eclat métalloïde. Opaque. Agit faiblement sur l'aiguille aimantée. Dur. 5 à 6. Dens. à peu près 5. Infu- sible. Avec l'acide chlorhydrique concentré, à chaud, donne une solution jaune. Cette liqueur chauffée avec de l'étain en feuilles, prend à la fin une colora- tion violette, devenant rose si on ajoute de l'eau. Gisement. — Le Fer titane est très abonds-nt en cer- tains endroit de notre Prcfvince. On le rencontre en petites quantités dans la plupart des fers spéculaires des Cantons de l'Est. Le principal dépôt est à St- Urbain. Là, un lit de 90 pieds d'épaisseur a pu être suivi sur une longueur de près d'un mille. Le miné- rai contient 48 p. 100 d'oxyde titanique. On en a essayé l'exploitation en grand, il y a quelques an- nées, mais les travaux ont été plus tard abandonnés. On l'exploitait comme minerai de fer. Ces dépôts sont environnés de Feldspath anorthique. On re- trouve des dépôts analogues le long do la décharge du lac St-Jean, associés avec le Labradorite. 80. Limonite. Propriétés. — On lui donne encore quelquefois le lom d'Hématite brune. Opaque, amorphe, quelque- fois fibreuse. Brune ou jaune. Dens. 3.4 à 3.95. 'onne de l'eau. Mêmes réactions que l'Oligiste. Composition. — Sesquioxyde de fer hydraté. Con- sent une certaine quantité d'argile surtout dans les ariétés terreuses. Gisement. — En stalactites, en masses compactes, ;rains oolithiques, rognons, etc. Employé comme — 128 — i I minerai de fer. Les variétés terreuses jaunes, dites Ocrea jaunes, sont employées en peintures. Nous n'avons guère en Canada que les variétés ter- reuses. Ces minerais sont tous de formation récente et se trouvent à peu près à la surface du sol. Ils renferment souvent une proportion très notable d'acides organiques. Voici quelques localités où on les rencontre : sur les bords du lac Erié, à la côte St-Charles dans la seigneurie de Vaudreuil, à St- Thomas, à l'Ile Verte, au Sagnenay, sur les rivières Mistassini et des Vases, etc. Les forges du St- Maurice sont alimentées avec ce minerai. A Ste- Anne de Beaupré, on trouve ce minerai en voie de formation, et on peut suivre aisément les différentes transformations qu'il subit. Le dépôt y atteint une épaisseur de 17 pieds sur une surface de près de quatre arpents. 8li Magnétite. Pro/)né<és.— Cubique. Octaèdre, fig. 58. Opaque. Eclat métallique faible. Noir de fer. Dur. 5.5 à 6.5. Dens. 4.9 à 5.2. Fortement magnétique, souvent magnéti-polaire. Infusible ; soluble dans l'acide chlorhydrique concentré. Composition. — En cristaux, en masses compactes ou en sables. Oxyde salin de protoxyde et de ses- quioxyde de fer. C'est le meilleur minerai de fer. Gisements. — Nos roches laurentiennes renferment une grande quantité de Magnétite. On la trouve dis- séminée dans les gneiss, mais le plus souvent asso- ciée aux calcaires. Le minerai laurentien est géné- r; ai et e: V( Cl (1( esi foil CCI dui teq COI Enl entJ de] véri norc — 129 — ralement pur. Cependant il est quelquefois mélangé avec un peu de Calcaire et de Mica. L'Actinote y existe aussi assez sou- vent. Dans les terrains cristallins des Cantons de l'Est, la Magnétite est abondante. Quelque- fois ce sont des grains octaédriques disséminés dans des schistes chlori- teux ; ailleurs elle est compacte, comme à Leeds et à St-François, Beau ce. En ce dernier endroit, un lit puissant de Magnétite, entouré de Serpentine, n'est en réalité qu'un mélange de Magnétite et de Ménaccanite. La Magnétite pul- vérulente existe en quantité immense sur la rive nord du bas S t- Laurent. On l'a exploitée à Moisie pendant longtemps, par le procédé des forges cata- lanes. m:^'' Fig. 58. STANNIDES. 82. Cassitérite. Propriétés. — Quadratique. Macles fréquentes. Trans- lucide ou opaque. Eclat adamantin. Résineux dans une cassure fraîche. Brune, jaunâtre, noire. Dur. 6 Fig. 58.— Cristal de Magnétite, ■ h — 130 — à 7. Dens. 6.8 à 7.1. Infusible. Sur le charbon, avec du cyanure de potassium, donne des grains d'étain. Composition, — Bioxyde d'étain. En cristaux, en masses compactes, concrétionnées, en grains roulés dans les sables. Le seul minerai d^étain. CUPRIDES. 83. Cuivre, Propriétés. — Cubique. Eclat métallique. Rouge cuivre. Ductile et malléable. Dens. 8. 94. En cristaux, en masses dendritiques, laminaires et compactes. Gisements. — Les gisements les plus riches se trou- vent au sud du Lac Supérieur. On l'a aussi rencontré en petite quantité dans certains schistes le long de la rivière Etchemin, près de St-Henri, et dans un diorite amigdaloïde, à St-Flavien. 84. C'jprite. Propriétés. — Cubique. Octaèdre, cube. Translucide- Eclat adamantin. Rouge cochenille plus ou moins 1 foncé. Poussière rouge brun. Fragile. Dur. 3.5 à 4. Dens. 5.7 à 6. Sur le charbon se réduit à Pétat métal- lique. Soluble dans l'acide chlorhydrique en une liqueur verte précipitant en blanc par l'addition de] l'eau. Composition. — Cuivre oxydu|é. rbon, avec 18 d^étain. •étionnées, e. Rouge n cristaux, ipactes. les se trou- rencontre le long de t dans un — 131 — Gisement et usage. — En cristaux, en masses lamel- laires, grenues et terreuses. Employé pour l'extrac/- tion du cuivre. ARGYRIDES. 85i Argent. Propriétés. — Cubique. Eclat métallique. Blanc d'argent. Malléable. Dur. 2.5 à 3. Dens. 10.1 à 11.1. Fusible. Soluble dans l'acide nitrique. Précipite par les cblorures. Contient souvent des traces de cuivre, d'or, de mercure, d'arsenic, etc. En cristaux et en masses compactes. Variétés. — \j Argent arsénifère contient 11 p. 100 d'arsenic et un peu de mercure, h^ Argent bismutifère contient 15 p. 100 de bismuth. L'argent se trouve au Lac Supérieur, à Silver Islet, allié quelquefois au cuivre natif. inslucide- |0U moins I ir. 3.5à4.| it métal- le en une! lition de PLATINIDES. 86. Platine. Propriétés. — Cubique. Eclat métallique. Gris d'a- cier. Ductile. Dur. 4 à 5. Dens. 17.5 à 19. Infu- sible. Soluble dans l'eau régale. Renferme souvent 5 à 13 p. 100 de fer ei de petites quantités d'iridium de rhodium, de palladium, d'osmiunri et de cuivre, — 182 — Gisement. — Dans les sables d'alluvions. On dit l'avoir trouvé à la Rivière-du-Loup en compagnie de l'or natif et de Vlridosmine^ composé d'iridium et d'osmium. AURIDES. 87, Or. Cubique. Eclat métallique. Jaune. d'or. Ductile malléable. Dur. 2.5 à 3. Dens. 15.6 à 19.4. Fusible. Renferme souvent de l'argent, de 1 à 16 p. 100. En cristaux, en grains ou pépites, dans les quartz, gneiss, micaschistes, dans les sables d'alluvion. L'or se trouve à la Nouvelle-Ecosse, dans plusieurs endroits de la Province, spécialement à la Beauce. On l'ex- trait des veines de quartz, au Rapide-du-diable, à St-François, et le plus souvent d'anciennes alluvions, recouvertes par des alluvions plus récentes. L'or de la Beauce renferme une assez forte proportion d'ar- gent. Les deux principaux gisements de graviers auri- fères, à la Beauce, sont ceux de la rivière Gilbert et ceux de la Du Loup. Au premier endroit, l'or se trouve dans un gravier solidifié, peut-être prégla- ciaire, reposant directement sur les formations silu- riennes supérieures. Il est recouvert d'une couche épaisse d'argile à galets (hovlder clay) et d'un mince lit de sol arable. ^A la Du Loup, le gravier aurifère se trouve mr l'argile à galets. On dit )agnie de idium et , Ductile , Fusible. 100. En tz, gneiss, L'or se 3 endroits On l'ex- diable, à lluvions, L'or de ion d'ar- îrs auri- rilbert et l'or se prégla- )ns silu- couche mince [uve sur I GÉOLOGIE NOTIONS PRELIMINAIRES DÉFiNÎTioN. — La Géologie est l'histoire physique du Globe. S'il est vrai de dire que chaque animal, chaque plante a son histoire, en ce sens qu'on peut suivre pas à pas le développement de cet être, depuis l'état embryonnaire jusqu'à celui d'individu parfait, on peut affirmer, par analogie, que les êtres bruts, les cristaux, ont aussi une origine et un développement spécial, se frisant d'après des lois particulières. Cette histoire généalogique des minéraux est beaucoup plus simple que celle des êtres vivants, car ils ont à subir moins de transformations avant d'atteindre leur constitution définitive : une seule molécule étant suffisante pour qu'un corps brut existe avec ses propriétés caractéristiques. La terre, qui est à la fois le siège des deux grands règnes de la nature, celui des êtres vivants et celui des êtres bruts, n'est pas sortie des mains du Créa- * tte — 134 — teur telle qu'elle nous apparaît maintenant. Elle a donc aussi son histoire. Créée sans forme et stérile^ elle a eu à subir une série de transformations, de modifications, qui l'ont faite ce qu*elle est ; et cela, sous l'œil de la Providence divine qui a présidé A ces révolutions terrestres. Dieu était là, perfection- nant peu à peu son ouvrage, et mettant eu jeu ces admirables lois, encore incon i pour la plupart, qui devaient par leur seule fécondité, créer tant de merveilles. La matière inconsciente en effet, ne peut rien par elle-même, elle est essentiellement inerte ; si donc le jeu de ces ressorts merveilleux a produit un monde aussi beau que le nôtre, quel autre être que Dieu a pu en établir les lois et forcer la matière à les suivre. Objet de la Géologie. — Tracer aussi exactement que possible l'histoire de cette '^olution de la terre, voilà le but que nous pouri "ons en Géologie. Appuyés sur les données que l'observation et l'expé- rience mettent à notre disposition, nous enregistre- rons une à une les phases par lesquelles a passé notre globe. Le champ est immense, et la tâche, ardue; d'autant plus que les monuments qui nous restent des différentes époques à étudier, sont loin d'être complets et intégralement conservés. Cepen- dant, n'y eût-il que l'idée d'attaquer un problème si difficile et si élevé, que ce serait déjà assez pour tenter un admirateur de la nature. Dieu en créant le monde, Va livré à nos investigations; il semble donc que l'étude de notre globe, dans les vues mêmes de la Providence, soit up des buts les plus parfaits que — 136 — nous puissions nous proposer dans les recherches scientifiques. Ije géologue a besoin de plusieurs sciences pour résoudre d'une miinière plus satisfaisante les diffi- cultés qui tendent il paralyser ses efforts. î^a chimie lui fera connaître les lois présidant aux combinaisons et aux décompositions chimiques ; la physique lui fera apprécier à sa juste valeur le rôle des divers agents de la nature : chaleur, électricité, etc. A l'as- tronomie, il devra de connaître les relations de notre globe avec le repte de l'univers. Pour l'étude plus approfondie de l'écorce terrestre, il lui faudra le secours de la minéralogie. Enfin, stUiS la connais- sance de la botanique et des diverses branches de la zoologie, il lui serait impossible de se faire une idée du développement de la vie A, la surface de la terre, des diverses formes sous lesquelles elle s'est succes- sivement m mifestée, formes qui se sont montrées de plus en pluf oarfaitf's dans cette longue série d'êtres vivants s'éteii^ mt (l(îj)uis l'humble eozoon jusqu'à l'homme. Cependant pour acquérir des notion::^ générales de Géologie, une connaissance approfondie des sciences que nous venons d'énumérer n'est pas nécessaire. Nous avons la confiance que, dans le cours de cet ouvrage, très peu de points resteront obscurs, même pour celui à qui ces diverses sciences seraient jusqu'à un certain point étrangères. DIVISIONS. La Géologie peut se partager en quatres parties : 1° la Géologie physi,ographi(fitej qui étudie les traits i I r — 136 — extérieurs du globe terrestre. 2° La Géologie litholo- gique^ qui étudie les diverses roches qui composent la croûte terrestre, recherche leur origine et les modi- fications qu'elles ont subies. 4° La Géologie dyna- mique^ qui étudie les forces et les agents qui ont con- tribué autrefois et qui contribuent encore de nos jours à former les lits géologiques ou à les modifier. 4° La Géologie hùtorique, qui trace l'histoire du globe terrestre, c'est-à-dire, nous fait connaître l'ordre de succession des différentes époques géologiques avec leurs caractères dist'nctifs. î litholo- nposent 3S modi- Le dyna- ont con- de nos Qodifier. iu globe ordre de ires avec LIVRE PREMIER. ; GÉOLOGIE PHYSIOGRAPHIQUE. CHAPITRE PREMIER. Conditions astronomiques du globe terrestre. La terre est isolée dans l'espace et fait partie du système planétaire dont le soleil est le centre. Elle fait sa révolution autour de cet astre en 3651 jours : c'est l'année astronomique. De plus elle tourne sur elle-même en 24 heures. Autour de la terre circule un autre astre, la lune, qui fait sa révolution en 30 jours. Et comme le soleil, centre de ce double sys- tème, est lui-même emporté dans l'espace et tourne autour d'un centre encore inconnu, la terre et la lune le suivent dans son déplacement, et, par consé- quent, ne passent jamais deux fois au même point ; ou bien, si elles y passent, ce n'est qu'après un nombre d'années tellement grand qu'elles sont com- plètement modifiées. — 138-^ CHAPITRE DEUXIEME. Volume, reliefs du globe terrestre. Volume et forme de la terre. — Le diamètre de la terre est d'environ 7,920 milles. En comparant un rayon équatorial avec un rayon polaire, on trouve que ce dernier est à peu près de 18 milles plus court que le rayon équatorial. Il suit de là que la terre n'est pas une sphère régulière, mais qu'elb est apla- tie vers les pôles et renflée à l'équateur. Les plus hautes montagnes du globe n'affectent pas sensible- ment cette forme générale de la terre. Quelle est la cause de ce renflement équatorial ? — On l'attribue généralement à l'état primitivement liquide du globe, le renflement étant un effet de la force centrifuge développée par la rotation de l'astre sur lui-même. Ce qui donne une grande force à cette opinion, c'est que les planètes qui, comme Jupiter, tournent plus vite que la terre, sont beau- coup plus aplaties ; parce que, dit-on, elles ont été primitivement soumises à une force centrifuge plus grande. . , Cependant, si on examine les choses de plus près, cette forme ne prouve pas rigoureusement que le globe a été autrefois liquide. En effet, supposons le globe terrestre absolument sphérique et ne tour- nant pas sur lui-même. Les mers se distribue- ront régulièrement à sa surface et tout sera recou- vert d'eau depuis les pôles jusqu'à l'équateur. Faisons-le ensuite tourner sur lui-même. Immé- îètre de fl parant 1 trouve is court la terre ist apla- jes plus ensible- )rial ?— ivement et de la e l'astre brce à comme t beau- ont été ge plus is près, (que le )OSons tour- bribue- Irecou- iateur. [mmé- — 139 — diatement les eaux s'accumulent à l'équateur et les pôles terrestres émergent sous forme de continents. Mais alors qu'arrive-t-il ? — Les agents atmosphéri- ques attaquent immédiatement ces terres polaires, les usent, les rongent de diverses manières, et leur débris sont transportés par les courants dans les mers équatoriales où ils se déposent en amas de plus en plus puissants. Peu à peu cette érosion des con- tinents du nord et du sud racourcit le rayon polaire, augmente le rayon équatorial, et la terre prend la forme d'un ellipsoïde de révolution. D'ailleurs, ce renflement de notre terre est loin d'ê- tre aussi régulier qu'on l'avait d'abord supposé. En plusieurs endroits il y a des dépressions, ailleurs des turgescences, qui nuisent à la régularité de la forme générale. Donc cette forme spéciale de la terre ne peut pas rigoureusement être donnée comme une preuve de l'état primitivement fluide du globe ; mais elle n'a- joute ni ne retranche rien aux preuves qui peuvent être tirées d'autres données géologiques. Grandeur et position relative des continents ET DES océans. — L'étude des dimensions relativesdes terres et des mers ainsi que de la position particulière des continents conduit à de curieux résultats, En premier lieu, à la surface de notre sphère, il y à 8 parties d'eau pour 3 de terre. Au nord de l'equateur la surface des continents est trois fois plus grande qu'au sud ; et c'est dans la zone tempérée septentrio- nale, que se trouve le maximum des terres, leur sur- face totale égalant dans cette zone celle de la mer. — 140 — Dans la zone torride la surface terrestre n'est que le tiers de la surface océanique, elle n'en est plus que le dixième dans la zone tempérée méridionale. Il est encore remarquable de voir tous les conti- nents groupés autour du pôle nord, les océans cou- vrir une grande partie de l'hémisphère sud et les grandes masses continentales se terminer toutes en pointe vers le sud. Elles forment comme deux grou- pes distincts. L'un occidental, constitué par les deux Amériques, l'autre oriental, formé par ces vastes sur- faces où les géographes placent l'Europe, l'Asie, l'A- frique et l'Océanie. Cette dernière n'est probable- ment que les restes d'un continent qui s'enfoncent peu à peu sous les eaux et dont les sommets les plus éle- vés, grâce à leur hauteur, grâce juissi au travail des coraux polypiers, dépassent encore la surface de^ mers. Il y a entre ces masses continentales des relations très frappantes. A part le fait qu'elles se terminent toutes au sud par une pointe de terre de plus en plus étroite, nous nous contenterons de signaler la grande analogie qui existe entre l'Amérique du sud et l'A- frique. Séparés par l'Atlantique-sud, ces deux conti- nents sont à peu près symétriques géométriquement On dirait que l'un est l'image de l'autre ; et de fait, si on supposait à l'est de l'Amérique du sud, au mi- lieu de l'océan, un gigantesque miroir où l'œil pour- rait embrasser d'un coup l'image de toute l'Améri- que, cette image ressemblerait tout à fait au conti- nent Africain. Il n'y a pas jusqu'au fleuve des Amazones qui n'ait son symétrique dans le Congo, — 141 it que le us que le » 3S conti- ans cou- ad et les toutes en lUx grou- les deux istes sur- ^sie, l'A- )robable- icent peu plus éle- avail des L'face de.-^ elations rminent en plus a grande l et l'A- X conti- uement de fait, au mi- il pour- Améri- conti- ve des Congo, Vers lequel se tournent maintenant Inattention de l'Europe. Nous avons dit que les océans sont groupés vers le sud. C'est en effet de la zone antarctique que partent ces deux bras de mer gigantesques, dont l'un est l'océan Atlantique, qui sépare l'Amérique de l'Eu- rope, et l'autre l'océan Pacifique, entre l'Amérique et l'Asie. Quel que soit le volume absolu de ces deux masses aqueuses, il est beaucoup plus faible que la mafcse d'eau énorme accumulée autour du pôle sud. Peut-on trouver une cause à ce défaut de symétrie dans la distribution des continents et des océans ? Evidemment, on ne peut rien affirmer d'absolument certain : voici cependant les opinions émises à ce sujet par certains géologues. Les uns croient qu'il n'est pas impossible que cette accumulation de l'eau au pôle sud, ne soit un résultat de l'oscillation de l'axe de la terre, oscillation connue en astronomie sous le nom de précession des équinoxes. D'autres disent que l'érosion a été plus forte au pôle sud qu'au pôle nord, sans toutefois expliquer cette différence. D'autres affirment que le centre de gravité de notre globe se trouve un peu au sud de son centre de figure. Et comme le centre de gravité est en même temps le centre d'attraction, la masse des eaux est ainsi trans- portée sensiblement vers le sud. D'ailleurs la forme et l'étendue des continents ont varié très souvent depuis le commencement des époques géologiques. Et s'il est vrai de dire que les contours des grandes masses continentales ont été nettement dessinées dès le commencement, il faut jy^^^^W^'^ •«-;• r;-Jt7:^«' ■^r'~: ! .»t,' i.':.- -•7,T?f«W -^142 — ■%' ?5* J néanmoins admettre que leurs surfaces ont été à plusieurs reprises envahies par les eaux. Relativement à la distribution des terres et des mers à la surface du globe, un autre fait assez curieux est le suivant. Si, en prenant pour centre un point placé sur les côtes anglaises de la Manche, on trace un grand cercle sur la sphère, ce cercle comprendra presque tous les continents du globe, l'autre hémis- phère n'étant guère couvert que par l'océan. Hauteur moyenne des continents. — De Humbolt croyait que la hauteur moyenne de tous les conti- nents, à part l'Afrique et l'Australie, était d'environ 1000 pieds. Cette affirmation reste encore vraie même si on l'étend aux deux continents insuffisam- ment connus de de Humbolt. Or les océans ont une une surface 3 fois plus grande que celle des conti- nents. Si donc on transportait dans l'océan toute la masse continentale qui dépasse le niveau actuel de la mer,on n'élèverait le fond de l'océan que de 375 pieds ; il en faudrait 40 fois autant pour combler les dépres- sions océaniques. Si d'un autre côté, on faisait dispa- raître toutes les inégalités à la surface de la terre, l'océan renferme assez d'eau pour couvrir alors le globe d'une couche liquide épaisse de 8000 à 9000 pieds. Les continents pris en particulier, n'ont pas tous même hauteur moyenne. La hauteur moyenne d'un continent est celle qu'on obtiendrait en distribuant régulièrement sur toute sa surface les masses des montagnes ou des plateaux qui s'y trouvent. Voici la hauteur des dififérenta continents : Europe 670 pieds, Amérique du nord 740, Amérique du sud 1132, Asie 1 < t) 1(1 r) n ? été à et des curieux n point on trace prendra i hémis- [umbolt îB conti- 'environ :e vraie uffisam- ont une Bs conti- 1 toute la ael de la 5 pieds ; dépres- t dispa- la terre, alors le à 9000 las tous le d'un ribuant îes des ''oici la pieds, |2, Asie — 143 — 1150, Afrique ])robal)lement 1600 et Australie peut- être 500. Ce ne sont pas tant les montagnes qui contribuent à augmenter la hauteur moyenne des continents que les plateaux, immenses surfaces élevées, pouvant jus- qu'à un certain point, être considérées comme d'au- tres continents par rapport aux plaines basses qui les entourent. Si on distribuait sur la surface de l'Europe toute la masse des Alpes, on n'augmente- rait la hauteur du continent que de 22 pieds. Les Pyrénées ne le hausseraient que de 6 pieds. Profondeur des océans.— Les océans sont conte- nus dans de vastes dépressions dont la profondeur varie de 1000 à 30,000 pieds. La profondeur moyenne de tous les océans est évaluée à environ 15,000 pieds. Celle de l'Atlantique-nord est de 12,000 pieds et celle (lu Pacifique-nord de 16,200. La profondeur dans un même océan varie quelquefois considérablement entre deux endroits peu éloignés. Ainsi, au nord des Ber- mudes, il y a un abîme de 25,000 pieds, là où la pro- fondeur moyenne n'est que de 12,000. La profondeur de l'océan entre la Grande Bretagne et l'Islande est presque partout moindre que 600 pieds. Elle ne dé- passe jamais 6000 pieds. Entre l'Irlande et Terre- neuve se trouve le plateau télégraphique dont la pro- fondeur varie de 6000 à 15,000 pieds. Pour nous former une idée exacte des dépressions océanique, supposons un moment que toute Peau disparaisse de la surface de la terre. Alors s'ouvrent d'immenses cavités, larges de milliers de milles, — 144 — creuses de 10,0(K), peut-être de 50,000 i)ieds. Les coii' tinents deviennent des plateaux entourés par un grand bassin très irrégulier. En partant des points les plus bas de ce bassin, il faudrait gravir des hauteurs de 5 milles pour atteindre les bords des continents actuels. Une seconde ascension de 5 milles nous conduirait au sommet des plus hautes montagnes. Tous nos conti- nents seraient alors complètement inhabitables à cause du froid des hautes régions où ils se trouve- raient transportés. Maintenant que la main de Dieu nivelle ces rugosités en jetant sur le globe une vaste plaine liquide. Les hauteurs sont comme abaissées de plus de moitié, les climats excessifs disparaissent, la surface du globe devient habitable, grâce à sa température, grâce aussi aux nuages qui se forment de l'océan, pour fournir l'humidité aux végétaux et alimenter les rivières» Enfin cette plaine liquide sert encore comme de trait-d'union entre les peuples les plus éloignés, en facilitant le commerce ainsi que l'échange des connaissances de toute espèce. Limites des continents. — La ligne où viennent battre les flots de l'océan n'est pas toujours celle qui sépare exactement un continent de l'océan voisin. Assez souvent la surface continentale se prolonge, à une faible profondeur sous les eaux, jusqu'à une distance assez considérable. Là s'ouvre un abîme qui marque le commencement de la véritable dé- pression océanique. C'est ainsi que l'Amérique du nord, à la hauteur de New-Jersey, se continue de 60 à 80 milles sous l'Atlantique. A cette distance des côtes, la profondeur n'est que de GOO pieds, la pente — 145 — n'étiint que de 1 pied par 700 pieds. De même les sondages faits au nord et à l'ouest de la France ont prouvé que le Danemark, l'Angleterre, la France et l'Espagne constituaient en réalité un seul massifcon- tinental dont une portion est ensevelie à une faible profondeur sous les eaux. La ligne de séparation entre le continent asiatiipie et l'Océanie est égale- ment bien définie, elle passe au nord de la Nouvelle- Guinée et des Célèbes. Au nord de cette ligne, les îles se rattachent à l'Asie, au sud à l'Océanie. Distribution des reliefs à la surface des con- tinents— En donnant plus haut la hauteur moyenne des continents, nous ne nous sommes pas occupés de la forme que pouvaient avoir leurs surfaces. Cette forme est remarquable. En général les continents peuvent être considérés comuje des plateaux termi- nés sur leurs bords par des chaînes de montagnes. Nous nous contenterons de donner les sections des deux Amériques, dans lesquelles cette structure est juirtîiite. La figure 59 est une section de l'Amérique du 4.. " Fig. 59. - nord, de l'ouest à l'est. En a est la chaîne Washing- ton et, à l'ouest, celle de la côte ; en b, les Montagnes Rocheuses avec leur double crête ; en c,le Mississipi, Fig. 59. — Section de T Amérique du nord, de l'ouest à l'est. 4 — 140 — et en d, la chaîne des Appalaches. La figure 60 est •une section de l'Amérique du sud. En a, sont les Cordilières des Andes avec les plateaux si élevés Fig. 60. qu'elles contiennent ; puis au centre, l'immense plaine de l'Amazone, de l'Orénoque, du Rio de la Plata ; à l'est, en 6, les petites montagnes du Brésil, qui ressemblent tout-à-fait aux Appalaches. Une section de l'Asie, faite du nord au sud, diffère notablement de celles que nous venons de décrire. La forme générale est plutôt celle d'une pyramide irrégulière, surbaissée, dont le sommet se- rait les hauteurs de l'Himalaya. Nous la donnons, fig. 61. En a sont les plateaux des Indes Anglaises, ( Ml ni u\ Ci (1 Fig. 61. en b l'Himalaya, en c la chaîne de Kuen-Lun et, entre ces deux chaînes, les plateaux du Thibet ; de c en d la Mongolie et le Désert de Gobi ; en d les monts Altaï puis les plaines sibériennes jusqu'à la Fig. 60. — Section de l'Amérique du sud, de l'ouest à l'est. Fig. 61. — Section de l'Asie du sud au nord. 147- re 60 est sont les si élevés immense lio de la iu Brésil, • au sud, enons de lie d'une mmet se- donnons, inglaises, l-Lun et, |ibet ; de en d les squ'à la [l'est. mer j:çlaciale. L'Afrique et l'Australie ont des surfiices dont le relief est tout à fait analogue aux sections américaines que nous avons données plus haut. Montagnes, chaînes de montagnes. — En exami- nant plus en détail^ ces différentes protubérances terrestres, on leur trouve souvent des formes spé- ciales et des dispositions régulières qui méritent d'être étudiées de plus près. Les montagnes sont rarement isolées comme le sont la montagne de Montréal et celle de Belœil. Le plus souvent, on en trouve plusieurs groupées ensemble et formant ce qu'on appelle une chaîne de montagnes. Une chaîne de montagnes peut être composée d'un ensemble de pics isolés, disposés sui- vant une ligne plus ou moins régulière. Mais le plus souvent, l'examen attentif de leur structure montre comme une série d'ondulations se répétant parallèlement sur une certaine étendue, fis:. 62, ou Fig. G2. — Type de chaîne de montagnes due à des ondulations des lits géologiques. ».. - ■ - ■■:cm'^' — 148 — ))ien eiioore îiccolocs hout à bout dans h; sens do Iji longueur de lu chaîne. Cette dernière disposition est très remarquable dans les monts Notre-Dame, placés dans la partie sud-est de notre Province, et qui ne sont en réalité que Pextrémité des monts Appalacbes. Dans les liaurentides au contraire, il est à peu près impossible de trouver des séries régulières d'ondu- lations de terrain, lies élévations sont groupées pêle- mêle, sans (ju'on puisse saisir une orientation géné- rale bien définie dans les lignes de leurs arêtes. Les Montiignes Rocheuses ont une structure qui se rap- proche de celle des Ap[)alaches. Elles sont consti- tuées par une série d'ondulations de plus en plus élevées, se succédant les unes aux autres, et accolées latéralement. Dans la figure ()3, les lignes blanches représentent des ondulations dont l'ensemble constitue une chaîne. On voit ainsi comment leur position rela- t'ig- <>3« tive peut donner naissance à une chaîne droite ou courbe, tout en ayant chacune isolé- ment la même direction. Au point b on peut voir des chaînons transversaux, '"^' v* .nent souvent compliquer l'étude d'un «yp' • iculier de mon- tagnes. (.1 e| cl !>' dl Fig. 63. — Chaînes de montagnea produite par la ^union île chainoDS séparés; t ns de la ition est e, placés t qui ne ►aliaches. peu près (l'ondu- Bes pêle- un géné- tes. Les i se rap- t consti- en plus accolées ésentent lulations nsemble ue une On voit oniment ion relu- don ne r à une le isolé - îut voir 50 a vent le mon- 'inion de — 149 — La hauteur d'une chaîne de montagne est loin d'être régulière. Les différentes arêtes s'affaissent et se soulèvent successivement, et la surface d'une contrée montagneuse ressemble assez à celle que ])rendrait la mer si on pouvait instantanément soli- difier la surface de l'eau agitée par une forte brise. Les pentes des montagnes sont rarement égales de chaque côté. Cela en général, tient t\ la disposition môme des couches de roches qui constituent la montagne. Plateaux. — Lorsque deux chaînes de montagnes se rapprochent, assez souvent l'espace intermédiaire forme une plaine élevée appelée plateau. Dans l'Amérique du nord, un des principaux plateaux est le Grand Bassin, situé entre le Lac Salé et la Sierra Nevada. Sa hauteur varie de 4000 A, 4500 pieds. Le plateau du Thibet est à 10,000 ou ll,a)0 pieds de hauteur. TiC grand plateau du Mexique, où. est la capitale Mexico, a une élévation moyenne de 7000 à 4000 pieds. Le plateau de Quito, dans les Andes, est à 10,000 pieds. Il est entouré d'une couronne de volcans, le Chimboraço, le Pichincha, le Cotopaxi, etc., qui atteignent 15,000, 18,000, 20,000 pieds et au-delà. Plaines. — Les parties des continents qui ne sont pas sillonnées de montagnes portent le nom de plai- nes. Celles-ci à leur tour sont désignées sous diffé- rents noms, suivant l'aspect qu'elles présentent. Ce sont des prairieSy si leur surface se couvre d'herbes longues et abondantes, comme à Manitoba. Les déserts sont des plaines arides dont la surface est occupée par 150 — m ^: des rochers ou des monticules de sable, et, sur lesquel- les aucune plante ne peut végéter. Tels sont les dé- serts de Sahara et de Gobi. Les steppes herbeux de la Hongrie, ceux qui entourent la mer Caspienne et le lac d'Aral, les landes de Gascogne, les llanos et les pampas de l'Amérique du sud sont autant de plaines caractérisées par une physionomie particulière. Relation entre la hauteur des chaînes de mon- tagnes ET LA PROFONDEUR DES MERS VOISINES. — Il CSt facile de constater un fait assez remarquable ayant rapport aux dimensions des océans et à la liauteur des chaînes qui se dressent sur leurs rivages. Une grande masse montagneuse avoisine toujours un grand océan, et une chaîne plus petite borne une mer plus étroite. Cette disposition est frappante pour les deux Amériques. Sur la côte ouest, près du Pa- cifique, se dressent les massifs des Montagnes Ro- cheuses et des Cordillères, tandis qu'à l'est, sur les bords de l'Atlantique, qui n'est guère qu'un bras de mer comparé au Pacifique, s'étend la maigre chaîne des Appalaches et des montagnes du Brésil. En Asie, les monts Himalaya s, les plus hautes monta- gnes du monde, sont placés du côté de l'Océan indien, l'océan le plus profond. En Afrique, les montagnes de la côte orientale sont beaucoup plus fortes que celles de la côte occidentale. On dirait que la force qui a creusé le 't des océans a réagi sur les rivages continentaux, de manière à y produire des rides, dont les dimensions fussent en rapport avec celles de la cavité océanique qui les entoure. Ces masses de montagnes qui atteignent des hau- teurs de quatre ou cinq milles et qui s'étalent sur des lesquel- t les dé- IX de la me et le )8 et les : plaines îre. DE MON- 5. — Il est le ayant hauteur îs. Une ours un une mer ite pour s du Pa- nes Ro- sur les bras de chaîne il. En monta- indien, itagnes es que a force irivages rides, lies de hau- iur des — 151 — millions de lieues en superficie, deviennent absolu- ment insignifiantes si on les compare au volume de la terre. Sur un globe de deux pieds de diamètre, le plus grand massif montagneux serait représenté par une épaisseur d'à peu près un soixantième de pouce. C'est donc une grande exagération que de comparer ces légères aspérités aux rugosités qui recouvrent l'écorce d'une orange. La figure 64 est une section transversale des Mon- Fig. (M. tagnes Rocheuses. Elle montre comment ces mon- tagnes, qui ont jusqu'à 14,000 pieds de hauteur, sont limitées par des pentes très douces et constituent un renflement très peu marqué à la surface du continent américain. Le fait devient encore plus frappant quand on sait que,dans cette section,l'échelle des hau- teurs est 70 fois plus grande que celle des longueurs, et que, pour avoir une juste idée du profil de cette puissante chaîne, il faudrait, la longueur de la section restant la même, mettre le plus haut sommet à un «luinzième de millimètre au-dessus de la ligne hori- zontale ! Fig. 64— Profil des Montagnea Rocheuses. L'échelle des hau- teurs est 70 fois plus grande que celle des longueurs. •..-.-^^ LIVRE DEUXIEME. GÉOLOGIE LITHOLOGIQUE. CHAPITRE PREMIER. Roches, leurs différentes espèces. Lorsqu'on pénètre au fond de l'océan, lorsqu'on creuse le sol arable, on trouve à une distance variable une partie plus dure, plus résistante, qu'on appelle le roc. Ce roc, bien qu'on ne puisse pas le voir partout, recouvre toute la surface de la terre. Le plus souvent on le trouve composé de feuillets, d'épaisseur, de composition, de consistance très va- riée, et superposés les uns aux autres. Tel est le roc de Québec et de toute la partie est de la Province. Tels sont encore le calcaire et les schistes des envi- rons de Montréal. Ailleurs le roc se rencontre en masses plus homogènes, plus compactes. Si l'on voit»encore des traces de feuillets, ces derniers sont durcis et intimement soudés les uns aux autres. C'est là le roc des Laurentides ainsi que les schistes cristallins des Cantons de l'Est. Enfin on 153 rsqn'on variable appelle le voir terre, uillets, rès va- le roc vince. envi- tre en 1 l'on s sont utres. e les Ifin on trouve des masses rocheuses qui n'ont pas même l'apparence d'une stratification quelconque. Elles sont dures, cristallines, et semblent avoir été sou- mises à une très forte chaleur, quelquefois même on dirait qu'elles ont été complètement fondues. Telle est l'apparence du roc de la montagne de St-Angelme, des montagnes de Montréal, de Belœil, de Rouge- mont, etc. Ces différences de structure nous per- mettent d'établir certaines distinctions qui rendent plus facile l'étude des roches qui composent la croûte terrestre. On appelle roche en géologie, toute masse minérale qui se rencontre en amas tellement considérable qu'il faille en tenir compte dans Vétude des terrains géologi- ques. Quelquefois les roches sont dures : Granité, Grès, Trapp ; quelquefois elles sont très friables : Argiles, Sables, L'état physique et la compo- sition chimique, quelque variés qu'ils soient, n'em- pêchent pas une substance d'être classée parmi les roches du moment qu'on la trouve en grande quantité à la surface du globe. Géologiquement par- lant, l'air, l'eau, sont des roches, à plug forte raison, les sables et le sol arable. Minéraux constitutifs des roches. — Ces miné- raux sont relativement peu nombreux, nous ne fe- rons que les énumérer ici, nous en avons donné la description en Minéralogie. Ces espèces minérales sont : le Quartz, les Feldspaths, les Micas, les Am- phiboles et les Pyroxènes, les Grenats, la Tourma- line, l'Andalousite, le Talc, la Serpentine, le Carbone, I b' Mil Mil M M a» Mt » — 154 — le Calcaire, la Dolomie, les Argiles et quelques autres moins importantes. (1) En tenant compte des aj^parences que nous cons- tations clans les roches dès le commencement de cette étude, on peut les partager en trois catégories, les roches neptuniennes, métamorphiques et plutoniques. Roches nkptuniennes ou de sédiment. — Ce sont des roches qui se sont déposées au sein des eaux et qui n'ont pas été profondément modifiées dans leur texture ou leur composition par l'action des agents physiques ou chimiques. . Caractères dûtinctifs. — Ces roches forment des ter- rains qui sont toujours stratifiés. Elles doivent cette disposion à leur origine même. Du moment qu'une roche résulte de dépôts se faisant au sein des eaux, ces dépôts sont nécessairement une masse de lits su- perposés, d'épaisseur et de composition variables, suivant la quantité et la njiture des minéraux char- royés par his eaux. Elles sont encore caractérisées par deux espèces (le débris : fragments de roches plus an- ciennes et restes d'être vivants. En effet les matières en suspension dans l'eau, sont le plus souvent des sables, des argiles, qui résultent de l'usure ou de la (1) CeH minéraux t;on>tituaiits sont queltiuefois en parcelles tellement tenues que l'œil ne peut Tes distinguer On a a'ors re- cours au microrcooe. Les services rendus à la science par l'exu- men microscopiqu des roche» sont tellement grands, que ce genre de rechercher forme actuellement comme un département à part en géologie «t (X)nslitue une des principales bases delà lithologie ipratique. îs autres us cons- , de cette ries, les iques. -Ce sont eaux et ans leur îs agents des ter- en t cette t qu'une les eaux, e lits su- ariables, IX char- isées par plus an- latières ent des u de la parcelles a'ors re- )ar l'exîi- ce genre [nt à part litliologie -- 155 -- décomposition des roches avoisinantes, et qui sont charroyés par les rivières et les flettves. De plus les carcasses d'animaux peuvent être mêlées à ces dé- pôts, et rester là comme échantillons des espèces qui vivaient sur la terre lorsque ces terrains de sédiment se formaient. - Principales roches neptuni^nnes. Ces roches sont calcaires, siliceuses ou argileuses. Chacun de ces trois groupes d'espèces forme à lui seul des roches, ou encore ces minéraux se mélangent ensemble pour domier lieu à des roches composées. Le nombre des espèces de roches neptuniennes est donc considérable. Voici les principales : Grès. — Les grès ne sont rien autre chose que des lits de sable solidifiés. La présence d'un peu deses- quioxyde de fer ou de silicate de protoxyde de fer, leur donne différentes teintes jaunes, brunes, rouges ou verdâtres. Les variétés les plus pures et les plus dures, comme nos grès de Potsdam, sont souvent ap- pelées quartzites. Il est assez probable que quel- ques quartzites doivent leur dureté à un commence- ment de métamorphisme. On dirait quelquefois que les grains se sont compénétrés, comme à la suite d'un commencement de fusion. La matière qui a cimenté le sable est une solution minérale, souvent calcaire, quelquefois siliceuse. Le grès forme une excellente pierre de construction. Conglomérats. — Augmentons le volume des parti- cules d'un grès, varions leur composition et nous aurons un conglomérat. On donne souvent au con- glomérat le nom de poudingue. Les conglomérats — 156 — abondent dans le Groupe de Québec. 11 y a ti la Pointe-Lévis et ailleurs, des lits puissants de conglo- mérats magnésiens. On appelle plus particulière- ment brhche des conglomérats à fragments anguleux. Schistes. — Ce terme est très général et désigne p' tôt une structure qu'une espèce de roche en part lier. On peut prendre comme type de ces roclii 6, l'ardoise, qui n'est qu'une argile durgie. Les lits d'ar- doise se fendillent facile- ment et avec une certaine régularité, fig. 64. La cou- leur de l'ardoise varie ; en général elle est sombre vu le mélange d'un peu d'oxy- de de fer ou de matières charbonneuses ou bitumi- neuses. Il y a des carrières d'ardoises exploitées dans les Cantons de l'Est. Les schistes prennent différents qualificatifs sui- vant la nature Me la substance qui est mélangée à l'argile. Ainsi, à part les schistes argileux propre- ment dits, il y a les schistes talqueux, auxquels le talc communique son toucher onctueux, les schis- tes chloriteux, siliceux qui contiennent du sable, les schistes calcaires, carbures, etc. Ces derniers peuvent quelquefois servir de combustibles. Les schistes micacés, talqueux, chloriteux, sont regardés comme des roches métamorphiques. * Fig 65. g(l S(| ai] es cal si( meuvent cependant ?e substituer les uns aux autres. En réalité c'e "i ja même roche, avec une (litt'érence de structure. Les Trapps sont presque toujours amigdaloïdes ou porphyroïdes. Dlorite. — C'est un Trapp granitique, composé d'un Feldspath à base de soude od de cliaux (Oligoclase) et d'Hornblende. Il contient souvent un peu de Cal- caire, de Magnétite, etc. Coloration presque toujours — leC) — t.- vert foncé, à cause de la Hornblende. La transition de cette roche au Basalte lithoïde est tout à fait insensible. Structure massive, amigdaloïde ou por- phyroïde. Poids spécifique 2.6 à 2.9. Dolerite.— C^efii un basalte ou un trapp à structure granitique, les grains toutefois restant très ténus. Lorsqu'elle renferme des minéraux hydratés comme le Chlorite, on lui donne le nom de Diabase. On ap- pelle Péridotite, une Dolerite contenant des grains d^divine ou de péridot. Trachyte. — Roche essentiellement feld spath ique. Les Trachytes typiques se composent presque uni- quement de Feldspath orthose. La couleur n'est ja- mais foncée. Ce sont de véritables laves des volcans anciens. Ils sont généralement poreux ; leur sur- face est dure, rugueuse. Ils renferment presque tou- jours des cristaux de Feldspath, quelquefois de Quartz ou d^Amphibole. Les Trachytes renfermant des minéraux zéolitiques sont appelés Phonolites. Les Trachytes abondent aux environs de jftontrénl. Le Phonolite se trouve près de Lachiiie/ Laves. — Toute roche qui s'écoule à l'état de fusion des cratères volcaniques. Les laves sont le plus sou- vent poreuses, scoriacées. Leur composition est celle des Dolérites, Péridotites ou Trachytes. La Pierre ponce est une lave vésiculeuse, extrêmement légère, se rapprochant des trachytes. Lorsque les laves sont compactes, vitreuses, elles portent plus spécialement le nom d'Obsidiennes. Eclat résineux ; cassure conchoïdale. Couleur brune ou sombre. ransition at à fait ou por- structure is ténus. ;s comme e. On ap- es grains pathique. sque uni- r n'est jii- 3S volcans leur sur- 3sque tou- uefois de enfermant honoliles. ontréal. de fusion |plus sou- est celle .a Pierre kt légère, îes, elles Idiennes. lur brune i CHAPITRE DEUXIEME. ^ Veines et filons. Sous le nom de veines et défilons nous comprenons les accumulations de minéraux, quelles que soient leur nature et leur origine, que l'on trouve dans les fissures de la croûte terrestre. L'étude de ces veines vient naturellement après celle des roches plutoni- ques, parce que plusieurs d'entre elles ont été évi- «lemment formées par des roches fondues venant de l'intérieur, et que les autres, pour la plupart, doivent leur existence soit à des sublimés métalliques, soit à des solutions minérales, provenant encore de l'inté- rieur du globe, et à l'origine desquels la chaleur cen- trale a eu une grande part. L'épaisseur, ou, comme on dit, la puissance des veines varie depuis quelques lignes jusqu'à des cen- taines de pieds. Leur direction à la surface du sol e?t essentiellement variable, parceque les fissures auxquelles elles doivent leur origine se produisent irrégulièrement. En général leur direction à l'inté- rieure du sol se rapproche de la verticale et elles at- teignent à des profondeurs inconnues. Elles renfer- ment souvent des minerais utiles, et de fait, bon nom- bre de ces minerais sont extraits exclusivement des veines métallifères. Leur nombre dans une même con- trée varie beaucoup. Ici une roche sera toute criblée (le veines, plus loin celles-ci seront très rares, ailleurs il n'y en aura pas du tout. Les veines ou filons sont sont toujours rares dans les terrains qui ont été peu modifiés, elles sont nombreuses dans les terrains mé- i. -■'mm'' 168 i i m ^:f tamorphisés'ou dans le voisinago d'éruptions ignées. Elles sont toujours plus récentes que les terrains qu'elles traversent. On partage les veines en deux groupes que nous étudierons successivement: les dykes eilea théines pro- prement dites. Dykes. — Ce sont des fissures de la croûte terrestre, \ r . •' r » ■ ■»» v.m^m:>:- 1 r ^ J '■ /v L_ Fig. 70. remplies par des matières fondues venant de l'inté- rieur du globe. La matière des dykes est donc une roche de la nature des basaltes. Elle peut êtr^jpom pacte ou porpliyroïd^.^Dans ce der- nier cas les cristaux du centre sont plus développés que ceux des bords, fig. 70 et 71 b, à cause du refroidis- Fig. 70. — Dyke observé à Marblehead, près de Boston. Fig. 71. — b dyke porphyroïde, a dyke colonnaire plus récent (pie le précédent. Fig. 71. S il C( Ul qj 71 m] cal pli is igneeb. terrains ][ue nous 3ines pro- terrestre, de l'inté- |a matière me roche basaltes. I pacte ou is ce (ler- Itaux (lu îveloppés is,fig.70 Irefroidis- lOQ. )lns récent — 109— , sèment plus lent. C'est là une i)reuve évidente que ces dykes ont été remplis par des matières fondues. Une autre preuve est la cuisson et le métamorphisme qu'ont subis les roches avoisinantes ; dans la figure 71, la partie qui touche le dyke a est cuite de cette manière. Ajoutons encore la structure colonnaire, caractéristique des basaltes, qu'on rencontre dans plusieurs dykes, fig. 71. Elle n'est pas toujours bien marquée, mais il en existe au moins des indices. Les lèvres de ces dykes sont toujours nettement défi- nies, ce qui les distingue des veines. S'il arrive que les roches qui bordent un dyke disparaissent par érosion, la matière plus dure, plus résistante, du dyke fait alors saillie à la surface du sol. Ce phéno- mène est très marqué en quelques endroits des ri- vages du Lac Supérieur. Veines proprement dites. — Les veines proprement dites sont de deux espèces, les veines qui doivent leur existence à des fissures produites par la com- pression et le retrait des roches, et celles qui résul- tent de profondes cassures de la croûte terrestre. Les premières sont toujours étroites ; elles sont rem- plies par des solutions minérales pénétrant à travers les lits voisins et y dissolvant diverses substan- ees qui vont ensuite se déposer dans ces fissures. Elles existent souvent en grand nombre dans une roche, fig. 72. Les autres que nous appellerons veines de fracture, sont de beaucoup les plus impor- tantes, parce que ce sont elles surtout qui renfer- ment les minerais recherchés par les mineurs. Dans ce dernier cas, on y distingue le minerai lui-même 8 1 170 — ■te: et les minéraux qui l'accompagnent, désignés soub le nom général de gangue. Cette gangue est pres- que toujours composée de Quartz, Calcaire, Barytiiu' ou Fluorine. Comme nous l'avons dit plus haut, l'al- lure des veines est très irrégulière ; leur direction varie quelquefois brusque- ment. Ici une veine sera très étroite, plus loin elle s'élargira considérable- ment pour s'étrangler encore et ainsi de suite, fig. 73. Une veine irrégulière englobe souvent dans sa masse, des morceaux de la roche avoisinante. La structure des veines proprement dites est bien différente de celle des dykes. Si une seule espèce Fig. 72. 1 \i a r 01 dl N s V^v V ^^•.^■^ \^ N.--0^^ \x^ '^ ^\ ^,S ^ x 7 .^'^ W -VA\>\^^• ^•V 'x«:^ \^ V\ Fig. 73. Fig. 74. minérale les remplit, elles sont homogènes dans toute leur épaisseur ; mais si plusieurs espèces en- Fig. 72. — Fragment de roche veinée. Fig. 73. — Pincement d'une veine. Fig. 74.— Structure rubanée d'une veine. nés souB î gangue. ist pres- I posée de Barytine lime nous [laut, l'al- est très direction brusque- eine sera Bidérable- Lte, fig. 73. sa masse, îs est bien aie espèce lies dans )èces en- ffP -171- trent clans leur composition, leur structute est ruba* née, les feuillets étant tous parallèles aux côtés de la veine. Dans la figure 74, les bandes sont alternati- vement, Quartz, Micaschiste, Gneiss granitique et Gneiss ordinaire. Assez souvent les minéraux rem- plissant la veine, sont arrivés en petite quantité, soit à l'état de vapeur, soit à l'état de solution, alors ils ont cristallisé, et, les cris- taux se formant perpen- diculairement aux murs de la veine, il en résulte qu'une section de celle-ci a l'apparence des dents d'un peigne,a fig.75. Cette structure est éminemment caractéristique des veines de fracture. Dans cette figure d est de la galène, ce sont deux lits de bary- tine, bb deux lits de fluorine et aa deux lits de qUartz cristallin. Importance, au point de vue économique, de Vétude des veines et des dykes. — Cette étude est très importante, particulièrement celle des veines, les dykes ne ren- fermant presque jamais de minerais utiles. Les vei- métallifères portent plus spécialement le nom de filons. Il ne faut pas croire que toute veine métalli- fère constitue une véritable mine. Car il peut arri- ver que le métal s'y trouve en trop petite quantité pour donner des profits aux mineurs. ^Quelquefois encore, une veine assez riche, susceptible en elle-mê- ^'* ■ ■ ■■m- I .■■■PJM ■ liil«iWlii «Il ■■■■■Il IIM.i^MH , 111 !■ m iiiHI ■ . I I, i..^^ Fig. 75. — Structure en peigne {eomh itruelure) d'une veine (Le- conte). Fig. 75. — 172 — tne crètre exploitée avec profit, devient inexploita- ble, à cause de sa direction ou de ses irrégularités. Quand donc on a reconnu dans une veine l'existen- ce d'un métal, avant de commencer l'exploitation, il faut s'assurer d'abord si le métal existe en proportion notable. On examine ensuite l'^illure, la jouissance de la veine ; on voit si elle est régulière ou non, si elle s'enfonce verticalement dans le sol. On doit aus- si examiner s'il n'y a pas dans les environs d'autres veines de même nature, car souvent des veines identiques par leur composition sont parallèles et assez près les unes des autres. Cette examen préli- minaire permet d'évaluer approximativement, et le coût de l'exploitation et la valeur du produit qu'on pourra en retirer. Il serait de plus imprudent de juger de la composi- tion d'une veine métallifère jmr l'examen des parties superficielles. L'altération due à l'action atmosphé- rique modifie en effet beaucoup la nature des minerais qui s'y trou- vent. Il arrive encore sou- vent que ces veines, filons, dykes, etc., sont cassés, interrompus par des failles, ou par d'autres veines, qui les traversent de part en part. Cette intersection mutuelle de différents sys- Fig. 76. ■m Fig. 76. — Plusieurs filons d'âge différent. '.ï-'j'i xpîoîta- irités. existen- ation, il )portion lissance non, si loit aus- d' autres 5 veines Hèles et m préli- 3nt, et le lit qu'on îomposi- is parties mosphé- en effet turedes s'y trou- îore sou- veines, îtc, sont rrompus ou par 5, qui les (part en )nts sys- — 173 — ^ tèmes de veines permet d'établir leur âge relatif, les veines les plus anciennes étant évidemment celles qui sont traversées par les autres. Dans la fig. 76, il y a plusieurs systèmes de veines, aa^ hl^^ cCj ddy d'âge différent. Il arrive enfin souvent qu'une veine est cassée par suite d'une fracture de la croûte ter- restre sans que pour cela il se forme d'autres veines qui la traverse. La figure 70 représente un dyke de trapp que nous avons observé sur le rivage, à Boston. C'est un exemple frappant des cassures multiples qui ont lieu dans des roches en apparence très dures. Les murailles de ce dyke sont une syénite granitoïde très compacte. CHAPITRE TROISIEME. Modification des terrains stratifiés. Structure des terrains stratifiés. —Nous avons déjà fait connaître l'apparence généralfde ces ter- rains dans l'étude des rochen neptuniennes. Ils se composent de lits, de feuillets, de couches superposées, variant souvent en composition, en structure, en ap* parence, d'un lit à un autre. Ces termes : lit, feuillet, couche et autres du même genre, sont employés à peu près indifféremment les uns pour les autres. Les mois terrain, formation, désignent plus particulière- l'ensemble des couches qui se sont formées à une même époque géologique. — 174 — La structure (l«;s lits peut être compacte, laminaire^ ichisteusCj suivant l't'tat physique des pierre^i qui Fig. 77. Fig. 78. les composent. La figure 77 représente la structure des rivages, structure qui se produit surtout sous (I À I Fig. 79. Fig. 80 l'influence du flux et du reflux. La structure dos Fig. 77. — Structure des rivages. Fig. 78. — Ondulations laissées par les vagues sur le sable, Fig. 79. — Fissures causées par le dessèchement des lits. Fig. 80. — Empreintes des gouttes de pluie. iinaire, re3 qui tructure )Ut sous ire des ble. 1^. — 175- (lunes, masses de sables qui se déplacent sans cesse sous l'action du vent, se rapproche de la précédente, mais elle se trouve dans des assises rocheuses plus développées. L'examen de la structure intérieure des lits nous Fig. 81. Fig. 82. donne donc une idée des circonstances dans lesquel- les ils se sont formés. Il en est de même de rai)pa- renee de leurs surfaces. On y voit quelquefois ces Fig. 83. Fig. 84. rides si jolies, si régulières, que laisse sur le sable Fig. 81, 82, 83, 84. — Concrétions de tliverses natures (Dana). LiAAGE EVALUATION TEST TARGET (MT-3) 1.0 I.! «fia ^ IM !' m M 12.2 20 1.8 1.25 1.4 1.6 -41 6" — ► ^ A V 'c^. 'c&f à: f r % 9 A' m '/ d% ^ t Photographie Sciences Corporation î!3 WEST MAIN STREET WEBSTER, N. Y. 14580 (716) 872-4503 &.5 <^ — 176 - ou l'argile, Peau qui se retire des rivages ou qui coule doucement sur un fond plastique, lig. 78. Ailleurs les lits, une fois formés, se sont desséchés et fendillés par leur exposition à l'air. Puis ces fentes, remplies plus tard par des matières étrangères, restent en saillie lorsque la roche primitive disparait, fig. 79. Enfin on trouve à la surface des lits d'argi- lites, les empreintes laissées par de grosses gouttes de pluie, tombées au moment où l'argilite était encore très molle, fig. 80. Ces empreintes sont telle- ment semblables à celles qu'on a produites artificiel- lement de nos jours, que tout doute sur leur origine est impossible. Il n'est pab rare non plus de rencontrer dans les lits de sédinicnt, des concrétions, des rognons de diver- ses formes, fie;. 81 et 82. Ces concrétions ont à leur tour une structure qui varie, fig. 83 et 84. Assez souvent il y a au centre un corps étranger, fig. 83. L'8 nodules argileux qui sonysi abondants le long de l'Ottawa c it cette structuror Joints, leur cause, leur importance en géolo- gie.— On appelle joints des fissures très étroites, mais régulières et droites, qui se voient dans la plupart des lits et qui pénètrent souvent à une très grande pro- fondeur. Si un même Ut est traversé par plusieurs systèmes de joints ayant chacun une direction déter- minée, les roches qui le composent se sépareront fa- cilement en blocs réguliers, et on sera porté à y voir l'effet d'une grossière cristallisation. Les joints sont quelquefois tellement rapprochés, tellement nombreux, dans une même roche, que celle-ci — 177 — a qui ;. 78. léchés is ces gères, )arait, i'argi- outtes était t telle- ificiel- jrigine ,ns les diver- à leur Assez ig. 83. e long JÉOLO- mais ut des pro- isieurs Idéter- )nt fa- à y [joints 5ment >lle-ci prend l'apparence schisteuse des ardoises, figure 85. Et de fait il est probable que la schistosité des ardoi- ses ainsi que les joints sont produits par les mêmes causes, agissant d'une manière un peu différente. Ces joints peuvent très-facilement être confondus avec Fig. 85. Fig. 86. les plans de stratification : on en voit un exemple frappant dans le roc' r d«^ Québec, fig. 86, criblé en tous sens par une iov. de fissures, qui font de l'étude de la stratification un vrai problème pour l'observateur novice. Quelle est la cause des joints ? — Les joints existent surtout dans les terrains très tourmentés, qui ont été plies, plissés de diverses manières, et soumis par conséquent à de fortes pressions. Leur direction n'a aucune relation avec l'orientation des lits, mais elle en a une bien marquée avec le sens des fractures ou des plissements qui se sont opérés sur une plus grande échelle. Nous citerons comme txemple, les Fig. 85, 86. — Direction relative des lits et des joints. Fig, 87. — Gneiss laurentien traversé par des joints. Fig. 87. — 178 — f H joints qui existent dans les roches laurentiennes de la Côte Beaupré, le long de la rupture que l'on peut suivre depuis le Sault Montmorency jusqu'au Cap- Tourmente. Ils sont tous parallèles à cette rupture. On peut le constater tout particulièrement dans les falaises de la chute Ste- Anne, fig. 87, et à l'extrémité, du Cap Tourmente. CM. Daubrée a montré par des expériences remar- lables que les joints pouvaient être causés non seulement par de puissantes pressions, mais encore par une faible torsion à la- quelle auraient été soumises les couches géologiques. La figure 88 représente une lame de glace fendillée par une tor- sion de ce genre. M. Daubrée fait remar- quer à ce propos, que les joints sont sen- siblement parallèles, quelquefois légère- ment divergents, qu'ils peuvent appa- raître tous au même instant, et que la force qui les produit n'agit pas toujours reciangulairenient à un système quel- conque d'entre eux. De tout ce qui procède on conclut que l'étude et la détermination du sens des joints dans un endroit en particulier sont importantes à faire, à cause des déduc- tions qu'on en peut tirer relativement à la direction des forces qui y ont modifié la position originelle des lits géologiques. f ijç. 88 — Fissures causées par torsion dam une lame de glace, Fig. 88. — 179 — Nous avons vu plus haut que la structure schis- teuse des ardoises avait quelques relations avec les joints. Cette structure en effet est également le ré- sultat de pressions qui se sont fait sentir perpendi- culairement à la surface de clivage des schistes. Ce fait est prouvé amplement par les belles expériences de M. Daubrée sur le fer, la fonte et l'argile rendus schisteux par la seule compression. M. Tyndall croit que dans cette compression énergique les particules anguleuses qui composent la roche sont comme écraséeSj deviennent de véritables petites lamelles qui donnent à toute la masse la structure Bchisteuse. Le sens de clivage des ardoises est toujours pblique par rapport à la surface des lits, toujours DJ fig. 65y / Position originelle des lits sedimentaires. — ICes lits ont été d'abord des amas de sable, de glaise otràutres détritus rocheux. On peut diie qu'ils se sont presque tous formés horizontalement. Cela se conclut de leur mode de formation même et de la comparaison avec ce qui se passe encore de nos jo' o. En effet, dans les eaux, profondes ou non, les dépôts mécaniques se disposent toujours régulièrement. Les deltas qui se trouvent à l'embouchure de plu- sieurs fleuves ont souvent des centaines, des milliers de milles en superficie. Or les lits qui les composent sont horizontaux. Quelques lits géologiques étaient autrefois des marécages semblables aux marais de notre époque, mais beaucoup plus étendus. Or le fond des marais est généralement horizontal, et les dépôts qui s'y forment sont nécessairement hori?ontau3ç, — 180 — Plusieurs lits de houille contiennent d'ailleurs des troncs d'arbres perpendiculaires à leur surface, fig. 89, qui témoignent de leur position primitivement horizontale. Il n'y a d'exception à cette loi générale que pour les lits qui se forment au lieu de déversement d'une ou Fig. 89. Fig 90. rivière dans un lac ou dans la mer, fig. 90. Ces lits sont inclinés coinme le fond du lac ou de la mer. Mais ce n'est là, en réalité, qu'une exception, et on peut dire que tous les lia géologiques ont été primi- tivement horizontaux, y Plissements, synclinai.es, anticlin a les. — Les lits 'x)nt pas gardé leur position première. Ils ont été presque toujours plies, plissés, cassés, de telle façon qu'on les rencontre dans une multitude de positions diverses. Ces plissements offrent différents carac- tères suivant qu'on les étudie dans des roches plus Fig. 89. — Troncs d'arbres perpendiculaires à des lita mainte- nant inclinés mais primitivecoent horizontaux. Fig. 90. — Dépôts incliné) formés à l'embouchure des rivières. m en rs des e, fig. ement ; pour d'une I Ces lits a mer. et on primi- Les lits nt été façon [sitions carac- îs plus 1 mainte- ivières. — 181 — ou moins anciennes. Dans des roches très anciennes FL'. 91. les lits sont plutôt plis.<és que plies, et les plisse- ments sont très nombreux fig. 1)1. Dans les roches Fig. 92. plus récentes les plissements sont plus réguliers fig. 92. Dans la fig. 98, on saisit à première vue le con- Fi8^93. traste qui existe entre les plissements de deux for- mation d'âge différent. Les terrains inférieurs, plus Fig. 91. — PliBsements des terrains laurentieux, (Lcgan). Fig. 92. — Courbure des terrains paléozoïques, (Dana). Fig. 93. — Superposition des terrains paléozoïques aux terrains éozoï(^ues (Logan). >: i82 — anciens, sont beaucoup plus tourmer.tés que les ter- rains supérieurs. Dans le cas de plissements multiples, on appelle antîclinale cette ligne de chaque côté de laquelh les lits descendent, et synclinale cette li<^ne de chaque côté de laquelle les lits remontent. Ain- si dans la fig. 94, S est une synclinale et A une anticlinale. Il n'est pas nécessaire que les couches pliées restent entières pour qu'on puisse localiser une syn- clinale ou une anticlinale. Ainsi dans Lh, figure 92 L^si une synclinale et a une anticlinale/ f Dislocations, failles. — Non seulement les lits ont xaé plies, mais encore ils se sont quelquefois rompus, et l'une des lèvres de la fente s'est déplacée par rap- Fig. 94. Fig. 95. 1* port à l'autre; tig. 95. La valeur de ce déplacement varie depuis une fraction de pouce jusqu'à plusieurs Fig. 94. — Anticlinales et synclinales. fïff. 95, — Pifférents types de faillçst les ter- appelle uelb les chaque lelle les nt. Ain- ig. 94, S ïlinale et inale. Il âcessaire les pliées ane syn- [igure 92 s lits ont rompus, par riip- — 183 — milliers de pieds. Ce mouvement a pu se faire soit verticalement, soit horizontalement, soit obliquement par rapport à l'horizontale ou la verticale. Le mouvement d'un côté de la rupture a généralement pour eflet de courber la tranche des lits en contact, fig. 95 a. Quelquefois la rupture s'élargit et l'espace se remplit des fragments des lits rompus, fig. 95 c. Ces failles en général, ne se produisent que très len- tement: la courbure régulière des lits, au point de rupture en est une preuve évidente. DÉNUDATiON.— Les lits, une fois plies ne sont pas restés entiers, l'eau et les divers agents atmosphéri- ques en ont fait disparaître à la longue une partie. Fig. 90. A ce phénomène on a donné le nom de dénudation. Cette dénudati on rend quelquefois l'étude d'une for- Lcement llusieurs Fig. 97. Fig. OG.—Dénudation. Fig. 97. — Plissementa entiers? — 184 — matiou géologique iiHscz difficile, et peut donner lieu à de graves erreurs. Ainsi la figure 96 nous donne une suite de lits, sans aucune apparence de plissements, tandis qu'il est fort possible que cette série soit le résultat de plissements analogues à ceux de la figure 97, dont la partie supérieure aurait été enlevée. La f:r^!^s2^M^imL- Fig. 98. figure 98, qui représente une coupe faite à Lévis depuis le fleuve en L jusqu'à un mille ou deux du ri- vage, ei^ allant vers le sud S, est un excellent ex^emple de plissements profondément affectés par l'érosion. Stratification concordante et discordante.— Quand plusieurs lits sont parallèles, on les dit être en Fig. 99. stratification concm'dante. Mais si un certain nombre Fig. 98. — Section à Lévis montrant la valeur de la dénudation a anticlinales, 6 bynclinales, (Logan). Fig. 99. — Stratification discordante. iner lieu >nne une lements, soit le la figure fée, La à Lévis mx du ri- I exemple kosion. DANTE.— it être en nombre lénudation — 185 — de lits, après avoir été plies puis modifiés par Faction érosive des pluies et de l'atmosphère, se trouvent plongés sous l'eau, d'autres dépôts se feront k leur surface, lesquelles ne seront évidemment pas paral- lèles aux lits primitifs. On les dira être avec ceux-ci en stratification discordante. Dans la figure 99 les lits a a sont en stratification discordante avec les lits b. Il est évident que ceux-ci sont plus anciens que ceux-là. / / Mesure de l'inclinaison des lits. — Il est souvent liécessaire de mesurer l'inclinaison des lits. On ap- pelle inclinaison des lits, l'angle qu'ils font avec l'horizon. Dans cette mesure, on s'occupe non seu- lement de la valeur de l'inclinaison, mais encore de sa direction. Ainsi on dira, une inclinaison de Fig. 100. 25° vers le sud. En versant un peu d'eau sur la surface inclinée d'un lit on reconnaît très bien la direction de l'inclinaison maximum. La ligne hori- zontale perpendiculaire à celle d'inclinaison est appe- Fig. 100. — Recherche de l'inclioaison m'jtzimum des lits. m [ — 180 — lée striJce par les auteurH anglais, nous rappelleront ligne de saillie ou d'afflsurement. Dans la figure 100 in est Fig. 101. la ligne d'inclinaison, et w est la ligne d'affleuroTici«?v;t Quand la tranche seule des lits est expoPoe, il serait FIg. 102. ' imprudent de prendre l'inclinaison apparente des feuillets de cette tranche comme étant l'indinaison Fîg. 101. — Variation de l'inclinaison apparente des lits causée par différentes sectî'^' ^ non parallèles. Fig. 102 — Clino nés. >^^'^t^ *>ï«5ËB&«^v pellcront 100 in est urcTiû«?v)t , il serait mte des linaison llits causée — 187 — réelle des couches ; cette inclinaison apparente pou- vant varier avec la direction de la section. C'est ce qu'il est facile de voir dans la figure 101, où un même ensemble de lits donne des section» A. tranches in^'îp^alement inclinées. Cette inclinaison se mesure à l'aide des cl i no- mètres. Nous en donnons ici deux espèces qui se comprennent à simple vue, ûv. 102. On détermine la direction de l'inclinaison ou de la ligne de saillie, à l'aide d'une boussole ordinaire. Lorsqu'on étudie la stratigraphie d'une contrée en particulier, on ne saurait trop multiplier les déterminations des incli- naisons et des lignes de saillie ; car c'es"^ uniquement avec ces données qu'on peut se faire une idée de la structure intérieure drq formations géologiques dont on ne peut voir le plus souvent que la surface. CHAPITRE QUATRIEME. Détermination de l'âge relatif des terrains. Si les lits géologiques n'avaient subi aucun change- ment de position depuis leur formation, il serait facile de trouver leur âge relatif. Il suffirait de dé- terminer leur ordre de superposition, et le plus an- cien serait toujours celui qui occuperait un étage inférieur dans la série. Mais cette condition ne se rencontre, pour ainsi dire, jamais. De plus, si l'on ■'.7Xfr^,>r,v>«4.w;"-'WJ ■*»---'*V •">-'?/,=" -TS»' — 188 — m veut déterminer quelles son£ les couches qui se cor- respondent en différents pays, on se trouve»* en pré- sence d'autres difficultés bien plus graves encore. En premier lieu, chacun des lits géologiques ne re- couvre pas tout le globe. Une couche en particulier pourra, par exemple, s'être formée en Canada et ne pas s'être formée aux Etats-Unis. Ajoutons que grâce aux oscillations irrégulières des continents, une certaine portion de leur surface s'est trouvée plongée sous les eaux et recouverte d'une série de dépôts reposant directement sur d'autres lits beau- coup plus anciens, sans que, plus tard, on rencon- tre entre ces deux formations, les lits intermédiaires qui se trouvent ailleurs. En Canada, pour ne citer qu'un exemple, les argiles quaternaires reposent sur les roches siluriennes et laurentienneSj sans qu'il y ait aucune trace des terrains intermédiaires.' Ajoutons encore que le même lit n'a pas toujours la même composition ni la même apparence, si on l'examine en deux en- droits éloignés l'un de l'autre. Quelquefois cette différence date de l'origine même, quelquefois elle est F'g- 103. le résultat d'un méta- morphisme plus ou moins prononcé. De plus, les lits ne sont nulle part horizontaux, ils ont été plies, cassés de diverses ma- M Fig, 103. — Uépétition d'un lit par suite de failles multiples, (Dana). 189 — 1 se cor- ï en pré- encore. !S ne re- rticulier dii et ne ans que itinents, trouvée série de its beau- rencon- lédiaires ' ne citer ►sent sur qu'il y toujours le, si on leux en- l'un de ^Iquefois Ice date même, îlle est In meta- )lus ou tUe part [ses ma- luiUiple», iiières, et ces déplacements des couches, joints à l'éro- sion, ont souvent eu pour effet de disposer quelquea- unes d'entre elles dans un ordre qui est bien différent du véritable ordre chronologique. Une même couche sera ainsi répétée soit par suite de failles multiples,fig. 103, soit par des plissements serrés dont les sommets ont été enlevés par l'érosion, fig. 97. Ailleurs un ter-^ rain plus ancien sera apparemment superposé à un terrain plus récent, telle est, fig. 104, la superposition du Groupe de Québec Q, aux argilites de la Rivière Hudson H, sur les grèves de St-Pierre, ï. O. Fig. 104. Enfin le sol arable, qui recouvre souvent de grandes surfaces des couches rocheuses, rend très difficile, pour ne pas dire impossible, l'étude de la position relative de celles-ci. Voici toutefois les moyens que l'on emploie pour déterminer l'ordre chronologique des terrains, mo- yens qui éludent plus ou moins complètement ces difficultés. 1° En suivant une coupe de rivière ou de chemin de fer, il est quelquefois possible de déterminer direc- Fig. 104. — Superposition apparente du groupe de Québec sur les schistes Utica. ^stmmttmi jgi^îs^i^ff-jiiw-îî^j^ssiçiç^^^ — 190 — tement Tordre de superposition d'un bon nombre de lits géologiques. 2^ On remarque aussi le caractère lithologique des terrains. Mais c'est là un moyen fort précaire, et qui ne peut avoir quelque valeur que dans deux loca- lités très rapprochées. En effet un même lit peut, dans deux endroits éloignés, avoir une composition complètement différente. 3° Le moyen, pour ainsi dire, classique est P^tude des fossiles. Il est le seul qui soit décisif. Fossiles, loi relative X leur distribution dans LES DIFFÉRENTS TERRAINS. — On appelle fossiles des restes d'animaux ou de plantes qu'on trouve dans le sein de la terre. Ce sont des reliques qui nous font connaître les espèces animales ou végétales qui exis- taient lorsque les lits où on les trouve se formaient. Evidemment, parmi tous les êtres de la création, ce sont les êtres marins dont les restes ont été plus par- faitement conservés, parc« qu'après la mort, ils sont demeurés ensevelis sous les eaux et préservés de l'action des agents atmosphériques. Chez les ani- maux terrestres, les os seuls ont échappé à la des- truction. Ces fossiles nous donnent un excellent moyen de déterminer l'âge d'un terrain, parce qu'il est constant que, pour une même époque, les genres, souvent même les espèces, sont semblables. Ils sont différents pour des époques différentes. Les fossiles des diverses époques sont maintenant assez bien connus. C'est grâce à eux qu'on a prouvé l'existence des terrains crétacés dans la partie est de mbre de ique des àcairè, et 3U2 loca- lit peut, 1 position 3t r^tude ION DANS ssilea des uve dans nous font qui exis- ormaient. éatioii, ce plus par- t, ils sont ervés de les ani- à la des- loyen de constant souvent iifférents lintenant prouvé tie est de -- 191 - l'Amérique du Nord. De même on a recontiu en Angleterre, en Ecosse, dans les Indes, même en Aus- tralie, des terrains contemporains de nos terrains canadiens. Cependant cette méthode i, encore ses chances d'erreur. Il est possible, lar exemple, qu'un continent ait reçu ses espèces animales d'un autre continent, longtemps après leur apparition sur ce der- nier. De plus les exterminations\)nt pu être beaucoup plus complètes en un endroit qli'en un autre, et par conséquent, quelques espèces animales ont pu exister plus longtemps dans certaines localités. Pour une même époque les fossiles doivent encore différer suivant qu'on a affaire à un dépôt d'eau douce ou d'eau salée, à une formation superficielle ou en eau profonde. Cependant, étudiés avec soin et circons- pection, les fossiles constituent, dans leur ensemble, le meilleur mode de détermination qui soit à notre disposition. LIVRE TROISIEME. GÊOLOQIE DYNAMIQUE. la t La Géologie dynamique, dit M. Diina, traite des causes des événements qui se sont passés durant l'histoire géologique de la terre. Elle s'occupe de l'origine des roches, des bouleversements que celles- ci ont subis, de l'origine des montagnes, etc. Pour mener à bonne fin ses recherches, elle étudie surtout les agents qui contribuent encore de nos jours, soit à former des lits géologiques, soit à les modifier ; elle suppose que les mêmes causes ont agi durant les diverses périodes géologiques, et se voit ainsi en me- sure d'en apprécier les effets. On peut grouper les causes qui sont entrées en jeu dans la formation ou la modification des lits, sous cinq chefs principaux : 1° La vie. 2° L'atmosphère. 3° L'eau. 4° La chaleur. 5° Les oscillations de la croûte terrestre. nos — 193 — raite des s durant ccupe de ue celles- tc. Pour ie surtout ours, soit odifier ; lurant les i en me- [es en jeu llits, sous losphère. ms de la CHAPITRE PREMIER. La vie. P La vie a contribué et contribue encore pour une bonne part à la formation de plusieurs lits géologi- ques. Parmi ceux-ci nous citerons presque tous les calcaires, les lits de houille, plusieurs lits siliceux, la tourbe, etc. Nous commencerons par étudier l'origine de cette dernière. Origine des lits de tourbe. — La tourbe est une accumulation de matières végétales à demi décom- posées, dans les marais ou les terrains humides. A nos latitudes, les tourbes ne se composent guère que de sphaignes^ clause de mousses qui peuvent végé- ter indéfiniment; car à mesure que la partie inférieu- re meurt et se décompose, la partie supérieure s'ac- croit sans cesse. Les débris des végétaux qui pous- sent dans les environs, les carcasses d'animaux morts, se mêlent à ces sphaignes et sont englobés dans le lit tourbeux. Ces matières organiques subissent comme un com- mencement de distillation, qui en fait une matière brune, spongieuse, assez friable. La matière végé- tale y perd beaucoup de gaz ; toutefois elle garde jusqu'à 25 p. 100 d'oxygène. Dans certains cas, la tourbe ressemble tout à fait à la houille. Les tour- bières étaient préalablement des lacs qui se sont remplis peu à peu et changés en marais. En effet, ou trouve presque toujours sous la tourbe un lit de marne coquillière blanche. 9 7!--'»v"3n:ut delà iz sulfu- ilfureux, que, etc. rès mar- )nt ceux des eaux ne haute on dit se 1 des re- liques en ndue qu^' de flam- paniques. ves, sub- par les )ir deux pâteuse, ar d'eau aire une Vésuve. lolument Ition chi- \e Felds- )u le se- |st acide 3Qnt des — 233 — exemples de laves acides ; les Basaltes, les Dolérites, des exemples de laves basiques. Outre ces matières liquides et gazeuses, les volcans rejettent encore beaucoup de corps solides. Cela se voit surtout dans les volcans à lave pâteuse, dont la lave ne sort que péniblement à la suite d'explosions qui ont pour effet de lancer en dehors du cratère des quartiers de roche, des fragments de matière à demi fondue, et surtout une poussière minérale assez ténue, arrachée aux parois de la cheminée volca- nique et désignée généralement sous le nom de cendre volcanique, Pompéi a été ensevelie sous une couche épaisse de cette cendre, lors de l'éruption du Vésuve, en l'an 79 de notre ère. A la même érup- tion, Herculanum disparaissait sous une couche de lave. Cette éruption est encore restée célèbre parce qu'elle coûta la vie à Pline l'ancien, qui, s'étant ap- proché trop près de la montagne, fut étouffé par les vapeurs sulfureuses qui s'échappaient à flot du cra- tère. Souvent la vapeur d'eau qui sort du cratère en volume énorme pendant l'éruption, se condense et tombe en pluie torrentielle sur les flancs de la mon- tagne. Cette pluie délaye les cendres volcaniques, et la bouillie grise qui en résulte forme en se dessé- chant, une pierre poreuse qu'on appelle tuf volca- nique. ' ■ ■. Les éruptions des volcans à lave pâteuse, comme le Vésuve, s'annoncent longtemps d'avance, et sont souvent accompagnées de tremblements de terre. Celles des volcans à lave liquide le sont rarement. — 234 — Ce sont des éruptions qu'on pourrait appeler silen- ciemes. Au Kilaua, il es^ arrivé plus d'une fois qu'on a été averti d'une éruption en voyant flamber les forêts du sommet de la montagne, incendiées par le passage du courant de lave. Dans les volcans très élevés, il est assez rare que la lave sorte par le som- met. Elle remplit peu à peu la cheminée volcanique. Une fois qu'elle a atteint un certain niveau, la pres- sion hydrostatique exercjee sur les parois de la che- minée est tellement forte que très souvent la monta- gne éclate, et le cratère se vide par une ouverture latérale. En 1852, un jet latéral se produisit ainsi sur le Kilaua. Il avait plus de mille pieds de large et s'élevait à 200 ou 300 pieds de hauteur. Il dura trois jours. Ces ouvertures latérales constituent comme de petits volcans parasites sur les flancs de la montagne ; on les désigne sous le nom de cônes adventijs. Théorie des volcans. — On ne peut rien affirmer d'absolument certain relativement à l'origine des vol- cans. Quelques géologues les regardent comme des évents par lesquels s'échappe le trop-plein du centre liquide de la terre. Malheureusement, les volcans ne sont pas tous en activité en même temps. Or ils devraient l'être s'ils communiquaient tous avec une même masse liquide. Il faut donc chercher ailleurs une explication plus satisfaisante. Il est certain que l'eau joue un grand rôle dans les éruptions. Des masses énormes de vapeur d'eau sortent des cratères en activité ; ceux-ci sont tous placés dans le voisinage des océans ; les ■ — 235 - 1er silen- jis qu'on ïiber les es par le îans très r le som- icanique. , la pres- e la che- i monta- •uverture îsit ainsi de large Il dura nstituent flancs de de cônes affirmer des vol- nme des u centre volcans Or ils fcvec une ailleurs Ole dans vapeur >ci sont les ns f laves sont souvent imprégnées de chlorure de so- dium ; on a trouvé des débris de poissons dans les éruptions vaseuses de Java ; enfin les acides gazeux que les volcans exhalent semblent être le résultat de la décomposition des différents sels de la mer. Tous ces faits donnent à penser que l'eau pourrait bien être le facteur principal des phénomènes volcaniques. On admet encore que la vapeur d'eau est la grande force qui fait monter la lave dans la cheminée volca- nique. L'eau s'infiltrerait à travers les lits géologi- ques, atteindrait à la longue les laves qui se trouvent à la racine des volcans ; au contact de ces masses rouges de feu, elle se vaporiserait, et la tension, énorme de la vapeur entraînerait mécaniquement par l'orifice de sortie les substances fondues de l'in- térieur. L'intermittence des éruptions serait causée par l'infiltration irrégulière de l'eau. ' De plus, cette eau ainsi surchauffée produirait, soit par son action minéralisatrice, soit par dissolu- tion, des combinaisons et des décompositions chimi- ques sur une vaste échelle. De là résulterait une nouvelle somme de chaleur, de nouveaux dégage- ments gazeux dont la tension s'ajouterait encore à celle de la vapeur d'eau. Plusieurs géologues vont jusqu'à admettre que cette double action physique et chimique de l'eau est suffisante pour expliquer tous les phénomènes volcaniques. Dans cette dernière hypothèse les volcans s'étein- draient lorsque les affinités chimiques, éveillées par l'action de l'eau auraient été satisfaites. Par consé- quent, les volcans actifs devraient se trouver dans — 286 — i i les terrains récents et les volcans éteints dans les for- mations anciennes. C'est aussi ce que Tobservation constate. En voilà assez pour faire comprendre que cette question de l'origine de l'action volcanique est bien loin d'être connue. On en est encore réduit à faire des hypothèses. Cependant il parait assez clair que la force éruptive des volcans est la tension des gaz inté- rieurs surtout celle de la vapeur d'eau. Quanta l'ori- gine de la chaleur volcanique, elle peut être multiple. On peut y voir un reste de la chaleur primitive du globe emprisonnée dans les couches profondes, ou bien les effets de réactions chimiques spéciales. Ajoutons comme complément qu'elle peut encore résulter, en partie du moins, des actions mécani- ques, causées par le refroidissement du globe et la contraction générale qui en résulte. On admet généralement que le centre du globe se contracte I^lus vite que l'extérieur, il en résulte dans 'la croûte terrestre une tension très forte qui se manifeste par des pressions horizontales presque irrésistibles. D'après M. Mallet, l'écrasement des roches sous l'ef- fet de ces pressions, développerait assez de chaleur pour expliquer les éruptions volcaniques. Eruptions ignées non volcaniques. — On doit rap- porter aux laves volcaniques, ces masses, souvent considérables, rejetées sans éruption violente à tra- vers les fissures du globe terrestre. Tels sont les dykes, et les nappes trappéennes ou basaltiques, qui se trouvent en différents endroits. ns les for- )servation que cette e est bien uit à faire lairquela 3 gaz inté- mt à l'ori- multiple. mitive du 3ndes, ou spéciales, ut encore i mécani- globe et On admet contracte 'la croûte ifeste par isistibles. sous l'ef- chaleur |doit rap- souvent De à tra- Isont les [ues, qui - 2^7 - Article IV. Phénom^n':8 volcanîqms secondaires, • Solfatares, fumerolles.— Dans le voisinages des volcans, et quelquefois Là où il n'y a pas de volcans, le sol laisse échapper des jets de vapeur d'eau et de soufre, ainsi que quelques autres gaz. Ces endroits sont appelés solfatares. Le soufre se dépose en cris- taux autour des ouvertures par où sort la vapeur et qu'on appelle /umeroto. L'alun, le plâtre se forment souvent dans les solfatares. Sources thermales, geysers. — Les sources therma- les se rencontrent fréquemment. Leur température est loin d'être toujours la même. Les plus remarqua- bles sont les sources jallissantes appelées Geysers. Ces geysers ont des périodes de calme et d'éruption, se succédant à des intervalles merveilleusement régu- liers. On prenait autrefois comme type de ces sour- ces jaillissantes le Grand Geyser d'Islande, mais les plus beaux geysers du monde se trouvent dans le National Parkj vallée de la civière Yellowstone, Wyo- ming. Parmi ces geysers américains, les plus remarquables sont les suivants : le " Géant," qui lance une colonne d'eau de 6 pieds de diamètre à une hauteur de 200 pieds, l'éruption dure vingt minutes ; la " Ruche," dont le cratère a la forme d'une ruche d'abeille, qui lance une colonne d'eau de 3 pieds de diamètre à 219 pieds de hauteur ; la " Géante," colonne d'eau de 20 — 238 — Fig. 130. pieds de diamètre lancée à 60 pieds de hauteur. De cette masse liquide s'échappent cinq ou six jets qui montent à 250 pieds. Théorie des geysers. — Les conduits des geysers sont des tubes assez étroits où la circulation de Peau doit se faire difficile- ment, lig. 130. Il est donc possible que l'eau des parties inférieures soit plus chaude que celle qui avoisine la surface. La tempéra- ture des couches infé- rieures de l'eau aug- mente peu à peu, et elle atteint bientôt le point d'ébullition. Du moment que l'ébuUition commence, l'eau placée à la surface, est jetée en dehors du cratère du geyser. La pression dans le tube du geyser devenant plus faible, l'ébuUi- tion est de plus en plus violente, bientôt toute la masse d'eau et de vapeur est projetée au dehors. Après cette éruption, tout rentre en repos ; le tube se renaplit lentement des eaux d'infiltration ou à l'aide des sources souterraines, et, après un temps plus ou moins long, une autre éruption \ide encore une fois le tube, et ainsi de suite. Les eaux de ces geysers renferment souvent beau- coup de silice ou de carbonate de chaux en dissolu- tion. Ces minéraux se déposent autour des ouvertures et forment des incrustations de la plus grande beauté. Fig. 130. — Coupe d'un geyser (Leconte). ur. De jets qui geysers de l'eau lifficile- . Il est ue l'eau érieures ide que Lsine la Bmpéra- les infé- au aug- peu, et moment surface, ression 'ébulli- oute la dehors. le tube n ou à temps encore |t beau- iissolu- lertures )eauté. — 239 — Article V. Métamorphisme, Sa nature et ses effets. — Le mot métamorphisme veut dire changement. Appliqué aux lits géologiques, il désigne un durcissement très prononcé ou un chan- gement dans la composition chimique. C'est ain^i qu'une ardoise argileuse sera changée en micaschiste ou en gneiss, un grès argileux en gneiss ou en gra- nité, le calcaire amorphe en marbre, les grès ordi- naires en quartzite. Assez souvent le métamorphisme d'une roche est accompagné d'un changement de cou- leur. Il y a aussi expulsion presque complète de l'eau, des bitumes, destruction des fossiles, etc. Quel- quefois de nouveaux minéraux cristallisés prennent naissance durant le métamorphisme ; ainsi, un cal- caire renfermant de l'argile, des sables, des phos- phates et fluorures, donnera un marbre riche en Mica, Feldspath, Scapolite et Pyroxène. La plupart des pierres précieuses. Topaze, Saphir, Emeraude, sont des produits métamorphiques. Théorie du métamorphisme. — Trois agents ont concouru à produire le métamorphisme la chaleur, l'eau et la pression. La chaleur a été nécessaire, cnr autrement on ne se rendrait pas compte des cristalli- sations qui caractérisent cet état non plus que du durcissement des lits et de leur déshydration. Ce- pendant cette chaleur n'a pas été suffisante pour faire subir aux roches la fusion ignée. En effet, l'appa- rence des roches métamorphiques est bien différente — 240 — de celle des laves ou des iiutres roches plutoiiîques, comme nous l'avons vu plus haut. Par l'examen des enclaves liquides que renferme le quartz de certains granités et gneiss, le P. Renard concluait, d'une manière extrêmement ingénieuse, que la température qui a produit le métamorphisme de ces roclies n'a pas dépassé 400°C. Il est probable que, grâce à l'action simultanée de la chaleur et de l'eau, surtout de l'eau alcaline, la température du métamorphisme est restée bien inférieure à cette limite. L'eau pure en efiet, d'après les expérience de MM. Daubrée et Hénarmont, chauftee à 400°C, ramollit toutes les roches ordinaires .et favorise singulièrement la production de divers minéraux, Mica, Quartz, Feldspath, Augite. L'eau alcaline donne les mêmes résultats à une température qui ne dépasse pas 150°C. La pression a été nécessaire dans certains cas, V. g.j dans la métamorphisme du calcaire. Ce dernier en effet, chauffé à l'air libre, se change, non pas en marbre, mais en chaux. De même l'eau, à l'air libre, ne pourrait jamais dépasser 100°C, et serait incapable d'avoir l'action minéralisatrice qui lui est attribuée. La chaleur nécessaire pour la production du méta- morphisme a pu avoir plusieurs causes. En premier lieu, l'accumulation de 30,000 ou 40,000 pieds de sédiments a exposé les couches inférieures, encore pénétrées d'humidité à une température plus que suffisante pour produire le métamorphisme. Plus- tard, grâce à divers plissements, l'érosion a emporté toniques, renferme ^ Renard génieuse, Drphisnie probable eur et de ature du j à cette 3 de MM. ramollit lièrement , Quartz, es mêmes asse pas ains cas, e dernier n pas en l'air libre, capable ttribuée. u méta- premier )ieds de encore dus que le. Plus- [emporté — 241 — les couches superficieiies, et laissé à nu les couches inférieures métamorpliisées. On remarque encore que le métamorphisme est surtout prononcé dans les roches qui ont été beau* coup bouleversées par des plissements et des failles. Ces bouleversements, ayant eu pour effet d*exposer les lits aux températures élevées de l'intérieur du globe, en ont produit le métamorphisme. Il est de plus très probable que les écrasements qui ont néces- sairement accompagné ces mouvements de la croûte terrestre, ont été suivis du dégagement de beaucoup de chaleur, se développant dans les lits eux-mêmes par la transformation de l'énergie mécanique. Cette théorie explique pourquoi le métamorphisme a une relation constante avec l'épaisseur des forma- tions; pourquoi les roches les plus anciennes, ayant été couvertes de dépôts très épais, sont toutes méta- morphiques; pourquoi certains lits métamorphisés sont intercalés entre d'autres qui ne le sont pas, ces derniers étant moins affectés par les eaux surchauf- fées ; enfin pourquoi les plissements, les cassures de la croûte terrestre sont toujours accompagnés de métîimorphisme. 11 ii I lil^ il — 242 — CHAPITRE CINQUIÈME. Contraction du globe terrestre. Ses effkts. — L'opinion générale des géologues veut que la Terre ait été primitivement un glol»e fcmdu qui s'est solidifié peu à peu. Or, ce glohe une fois solidifié, l'extérieur s'est refroidi plus vite que l'intérieur, à cause du rayonnement. La croûte extérieure, relativement froide, repose ainsi sur des parties très chaudes, qui, grâce î\ leur refroidissement, diminuent de volume. Cette contraction produit nécessairement, dans l'enveloppe terrestre, des pres- sions latérales extrêmement fortes, qui modifient profondément la disposition originelle des roches qui la composent. Voici les principaux effets de cette contraction du glob3 terrestre: soulèvements et affais- sements^ plissements, failles, joints, tremblements de terre^ métamorphisme, formation de chaînes de montagnes, changements (buis les climats par suite des soulèvements et affaissements, etc. De tous ces effets, nous n'étudierons que les tremblements de terre et les phénomènes qui ont rapport à l'origine des chaînes de montagnes. Article I. Tremblemer ' '^ Leur nature et leurs . fets. Les tremblements de terre sont des vibrations du ol, dont la cause est à l'intérieur du globe, et qui se font sentir f »• de vastes étendues. On distingue parmi ces vib' ions lcj< (le me C aiitf pas logi ■m. géologues un globe ce globe plus vite La croûte si sur des lissement, ïi produit , des prcs- modifient les roches 3ts de cette s et affaiè- ils de terre, moniagneSy rrementset udierons mènes qui tagnes. iblements cause est lir f '• de r'ih ons — 243- Icfl secousses «Impies, qui ne sont pas accompagnéesl (le déplacements les secousses suivie» de déplace* monts et les vibrations rapides qui causent le bruit* Ces phénomènes sont sans contredit les plus effray- ants (jue présente la nature, et, s'ils ne contribuent pas toujours à modifier considérablement les lits géo- logiques sur les(iuels leur action se fait sentir, ils causent très souvent de véritables désastres, détrui- sant en un clin-d'œil des villes entières, ruinant do fond en comble des pays riches et i>rospères. Parmi leurs effets géologiques, — les seuls que nous considérerons ici, — nous devons citer les soulève- ments ou affaissements qui se produisent sur une grande étendue de pays. En 1822, toute la côte ouest (le l'Amérique du Sud s'élevait de 2 à 7 pieds. En 1835, la même côte s'élevait de 2 à 10 pieds. En 1819, après un fort tremblement de terre, une surface de 200(J milles carrés, i)lacée à l'embouchure de l'Indus, s'enfonçait sous les eaux. Après le grand tremble- ment de terre de la Calabre, en 1738, le sol fut en certains endroits criblé de crevasses ; il se produisit (les gouffres de 200 à 300 pieds de profondeur ; do vastes fissures s'ouvrirent dont un des côtés s'enfonya plus ou moins ; c'était de véritables failles. Causes des tremblements de terre.— Il serait imprudent d'attribuer ces terribles phénomènes à une seule cause. Il y a une relation évidente entre quelques tremblements de terre et les éruptions vol- caniques, les éruptions des volcans à lave pâteuse surtout, sont toujours accompagnées de tremblements (le terre ; cependant on peut dire, sans crainte de se ? — 244 — ■1.: trômpel*, qtle plusieurs de ces pKénotnênes n'ont aucune relation avec les volcans. On a constaté, ces années dernières, qu'il y avait en moyenne 575 trem- blements de terre par année. Or, si Ton remarque que plusieurs ont échappé aux observations, vu qu'ils se sont produits sous l'océan ou dans des pays sauva- ges, on peut dire que la terre vibre toujours dans quelque portion de sa surface. On sait encore que, grâce à la contraction de l'in- térieur, cette surface s'enfonce en un endroit pour s'élever ailleurs. Or ces mouvements devraient être continus. Mais si la croûte est capable de résister un certain temps à cette force, elle le fera, jusqu'à ce qu'elle cède tout à coup, en se brisant ou en se broyant sur une grande étendue à la fois. Si nous ajoutons encore que ces .cassures peuvent se faire dans des lits ayant des milliers de pieds d'épaisseur^ nous aurons là une cause capable d'expliquer les phénomènes des tremblements de terre. Il n'est pas impossible non ])lus que, deux couches voisines se refroidissant et se contractant inégalement glissent de temps en temps l'rne sur l'autre, ou encore se rompent en plusieurs endroits, causant chaque fois des secousses du sol, c'est-à-dire, des tremblements de terre. Article II. » Origine probable des différents types de chaînes de ' '"^^ \ ^ montagnes. Origine des reliefs continentaux. — Par suite de la différence de composition des couches qui for Qes n'ont istaté, ces 575 trem- rem arque 5, vu qu'ils lys sauva- ours dans on de l'in- iroit pour raient être de résister jusqu'à ce ou en se I. Si nous it se faire .'épaisseur^ )liquer les 1 n'est pas oisines se :it glissent encore se [haque fois blements Ânes de ■Par suite BS qui for- — 245 — ment la surface de la terre, celle-ci doit se refroidir et se contracter inégalement suivant diverses direc- tions. De cette manière certains rayons terrestres deviendront plus courts que d'autres, la forme du globe sera légèrement altérée, et les eaux se réuni- ront dans ces dépressions superficielles. Telle est l'origine probable des continents, qui d'ailleurs, se sont tous dessinés dès le commencement, bien qu'il n'aient pas alors émergé complètement hors des eaux. Cause générale des chaînes de montaçines. — Les chaî- nes de montagnes ont une autre origine. La cause générale qui les a formées est une pression latérale dans la croûte terrestre, pression résultant de la con- traction de l'intérieur. Or cette tension étant uni- verselle, la pression de la croûte sous-océanique de- vait s'exercer obliquement et en montant, sur les bords de la croûte continentale plus élevée, do ma* nière à modifier, à plier, surtout les lits placés dans le voisinage des dépressions océaniques. Cette pres- sion devait encore être, jusqu'à un certain point, en proportion avec la grandeur de la croûte sous*océani* que voisine. On peut conclure de là que les chat" nés de montagnes devront se trouver surtout sur les bords des océans et avoir des dimensions ^n rapport avec la grandeur de ceux-ci. C'est ce que Ton cons- tate d'ailleurs par l'observation directe. ^ Relation entre Vêpaisseur des sédiments et la formation des chaînes de montagnes. — Un fait remarquable qui se rapporte à l'origine des chaînes de montagnes est le suivant. Là où devait se former une de ces chaî- nes, un enfoncement lent s'est d'abord produit, de ' — 246 — r4 II Ki *J manière à permettre l'accumulation d'une épaisseur très considérable de sédiments. Ces sédiments ont 40,000 ou 50,000 pieds dans les monts Appalaches. Les couches inférieures, se trouvant ramollies par la chaleur de i)lus en plus grande à laquelle elles étaient exposées, chaleur augmentée encore par la transformation de l'énergie mécani(iue en énergie calorifique, il est arrivé un moment, où, suivant la remarque du Dr T.-S. Hunt, les parties inférieures de cette gigantesque synclinale ont cédé sous l'in- fluence de la pression latérale, et les sédiments supérieurs ainsi comprimés latéralement, ont été plies, cassés de diverses manières et ont donné nais- sance à une chaîne de montagnes. Une chaîne de montagnes se formerait ainsi, sans que la partie de la croûte terrestre sur laquelle elle repose s'élevât dans son ensemble ; une pression latérale, en elfet, quelque forte qu'elle soit, ne pourrait jamais soule- jfer les parties inférieures d'une synclinale. l Modifications des reliefs des montagnes par V érosion. — d' Fig. 181. Les plissements dus à la cause que nous venons Fig. 131. — Modification des plissements montagneux par l'é- rosion (Le Conte). la iiiinfiaw >aisseur mts ont alalches. s par la le elles 1 par la énergie livîint la féricurcs oiis l'iii- îdiments ont été mé nais- ^aîiie (le partie de 5 s'élevât I en eftet, lis soule- Irosion. — venons jx par ré- •— 247 — d'étudier, ont nécessairement des formes, des dî- Fig< 132. variées. encore mensiona fort reliefs d'une chaîne, a l'érosion qui a mo- difié considérablement la forme des plisse- ments, attaquant 1rs an ti clin a les plus fria- bles que les synclina- les, et laissant ces der- nières faire saillie à la surface générale, fig. 131. Cette érosion a quelquefois causé à elle seule de véritables mcnta- Fig 133. Fig. 134. Fig. 132. — Création de montagnes par l'érosion seule. Fig. 133, 134, 135. — Sect! ns des principaux types des chaînes de montagnes. — 248 gnes, V. g.^ dans les endroits à lits horizontaux ou à peu près, fig. 132. Nous donnons ici quelques sec- tions des principaux types de chaînes de montagnes. Il sera facile d'y voir le rôle joué parles ondulations des lits géologiques et Férosion, fig. 133, 134 et 135. Remarquons que nous ne supposons pas que les plissements aient été complètement finis lorsque Fig. 135. l'érosion a commencé à les détruire. Au contraire, du moment qu'un commencement de courbure a soulevé légèrement les lits géologiques, les agents amosphériques les ont attaqués immédiatement et l'érosion s'est continuée à mesure que les lits se pliaient de plus en plus. Structure des chaînes de montagnes. — Pour terminer nous dirons qu'une chaîne de montagnes est en réalité, un immense plateau recouvert et limité par des ondulations plus ou moins prononcées. Ces on- dulations ont généralement leurs arêtes orientées dans le même sens que la moYitagne. Quelquefois aussi des arêtes secondaires forment comme un réseau inextricable, où il est à peu près impossible de distingue les grandes ondulations les unes des autres. Les Appalaches sont un bon exemple du premier type de chaînes de montagnes ; les Alpes et jusqu'à xm certain point les Laurentides appartien- nent au second. n cl m ï!î«*»#«***«wa»^*'i'*^ — 249-^ ux ou a jues sec- ntagnes. lulations et 135. 5 que les lorsque contraire, urbure a es agents ement et s lits se terminer |s est en imité par Ces on- lorientées îlquefois ime un ipossible mes des iple du [Alpes et fpartien- La pente moyenne des montagnes est toujours très douce. Pour n'en citer qu'un seul exemple, la pente moyenne du versant orientale des Montagnes Ro- cheuses ne dépasse pas généralement 20 pieds par mille, ce qui correspond à un angle de 12 minutes. Cette pe:ite se continue sur une longueur de 600 milles eu côté de Test et de 400 à 500 milles à l'ouest. Les Montagnes Rocheuses qui atteignent un hauteur de 14,000 pieds, ne sont donc pas, comme on se l'imagine quelquefois une barrière étroite qui sépare l'Amérique orientale de l'Amérique occidentale, mais plutôt un léger gonflement de la surface, à peine sensible si on le compare au reste du continent américain. Oscillations actxielles de la croûte terrestre. — Les mou- vements de soulèvement et d'affaissement, qui se sont produits autrefois, se continuent encore de nos jours, mais avec une très grande lenteur. On a constaté, par l'observation directe, que les rivages de la Suède et de la Finlande s'élèvent peu à peu au- dessus des eaux, avec une vitesse de 3 ou 4 pieds par siècle. A Pouzzoles, se voient encore les ruines d'un temple de Sérapis, bâti sur le bord de la Médi- terranée. Ces ruines consistent principalement en un certain nombre de colonnes, debout sur leurs bases, mais privées de leur couronnement. Or il est certain que ce temple, depuis sa construction, a été enseveli en partie sous les eaux. En effet les colonnes ont été attaquées par des mollusques ma- rins sur une longueur de plusieurs pieds. Un mou- vement ascensionel s'est ensuite i)roduit, qui a donné aux ruines la position qu'elles ont mainte- m — 250 — tenant. Ce double mouvement a été tellement doux que les colonnes sont restées droites sur leurs bases et ont piirtiiitement gardé leur position d'équilibre. Les côtes du Groenland s'abaissent. Les pécheurs moraves ont dû transporter leurs cabanes plus loin dans les terres ; des villages ont été complètent envahis et recouverts par les eaux. Le Dr. , dans son exploration de la baie d'Hudson, a cons- taté que les rivages de cette mer intérieure s'élè- vent lentement au-dessus des eaux. Déjà le P. Petitot, à qui nous devons tant d'observations inté- ressantes sur l'Amérique arctique, avait remarqué des preuves évidentes du mouvement général qui élève peu à peu la surface de toute cette partie de notre continent. D'un autre côté, l'existence de troncs d'arbres profondément ensevelis sous les allu- vions, le long des rivages orientaux des Etats-Unis peut être regardée comme une preuve que cette partie du continent s'enfonce lentement sous les eaux. Tous ces faits montrent que la terre est loin d'être un globe absolument rigide. Elle cède aux forces internes qui tendent à modifier sa surface; et rien de surprenant si l'on trouve qu'à différentes époques de leur formation, les continents n'avaient pas la forme qu'ils ont maintenant. La lenteur de ces oscillatiens nous fait encore com- prendre que les forces en jeu, tout en étant pour ainsi dire infinies en puissances, agissent avec une très grande lenteur. Les lits en général ont été plies et non pas broyés, comme ils l'ayraient été si ces forces eussent agi brusnueniei]t. ai^m ■ttHÉÉÉI ai doux s bases juilibre. >écheurs lus loMi èten )r. : a coiiH- re s'élè- )à le P. )ns inté- emarqué léral qui partie de tence de lies allu- tats-Unis tte partie aux. in d'être X forces ; et rien époques t pas la lore com- jnt pour iivec une [été plies ]té si ces LIVRE QUATRIEMI-;. OÊOLOQIE HISTORIQUE. La Géologie historique trace l'histoire de la for- ination de la croûte terrestre. Elle nous fait con- naître l'ordre chronologique des lits qui la compo- sent, les changements qui ont eu lieu à diverses époques dans la forme des continents, des mers et dîins les climats. Elle étudie aussi les différents êtres vivants qui se sont succédé à la surface de la terre. Toutefois cette dernière partie est particulièrement du ressort de la P( déontologie. Aussi en fait de fos- f^iles, nous ne parlerons que des groupes généraux qui servent à caractériser un âge géologique, sans faire l'examen en détails de la faune et de la flore des différents âges. L'histoire générale de la formation de toutes les couches géologiques se partage en un certain nom- bre d'époques, qui se distinguent les unes des autres par une discordance très marquée dans la stratifica- tion, et surtout par un changement profond dans les espèces vivantes. On dirait qu'à certaines époques, les animaux et végétaux ont été complètement dé- truits, pour être remplacés plus tard par des espèces tout à fait différentes. On ne connait pas la cause de ces changements j on ne sait pas non plus s'ils — 252 ^ ont été aussi brusques, aussi complets, qu'on pour- rait le croire à première vue. Toutefois, il est im- possible de nier leur existence; et ils constituent des divisions très naturelles dans Pensemble de l'his- toire géologique. Ces divisions sont au nombre de quatre : I. Epoque éozoïque, à laquelle on donne encore le nom d^azoïque ou archéenne. II. Epoque paléozoïque ou primaire. III. Epoque mêsozoïque ou secondaire. IV. Epoque cénozoïque ou tertiaire. V. Epoque psychozoïque ou quaternaire. Les êtres vivants de l'époque éozoïque sont on ne peut plus rudimentaires. Ce n'est le plus souvent^ (Qu'une espèce de gelée organisée, vivant et se déve- loppant à la surface des rochers, sous les eaux. C'est Vaurore de la vie. Durant l'époque paléozoïque, la vie revêt des formes plus parfaites et plus complexes. On y voit des mollusques, des crustacés, même des insectes. Cependant toutes les espèces de cette époque ont des formes qu'on est tenté de regarder comme très anciennes, vu que ces espèces n'existent plus depuis longtemps. C'était l'époque de la vie ancienne. Avec l'époque mêsozoïque les formes ani- males et végétales se rapprochent des nôtres. Ce n'est pas tout à fait le fades moderne, mais il y a progrès sur la vie paléozoïque. C'est une vie mi- toyenne entre les antiquités paléozoïques et notre époque. Enfin les formes vivantes du cénozoïque sont à peu près les nôtres, surtout celles de la fin de l'époque. La vie se modernise, c'est vraiment l'épQ- que de la vie rçcente, le faî MIIMill -253 — n pour- est im- stituent de rhis- mcore le nt on ne souvent^ se déve- IX. C'est oïque, la diplexes. lême des de cette regarder existent e la vie Imes ani- res. Ce is il y a vie mi- 3t notre ozoïque a fin de t l'épo- li'époque quaternaire est Page de l'homme, qui a été créé après que le globe terrestre eût été complè- tement préparé par la Providence pour être la de- meure du chef-d'œuvre de la création. Car c'est bien pour lui que tout a été fait. Cette merveil- leuse évolution du globe terrestre devait avoir un but. Et quel aurait été ce but, si ce n'est d'assurer le bonheur de l'être qui occupe, pour ainsi dire, le faîte de toute la création matérielle, et qui, comme le dit très bien M. de Quatrefages, constitue à lui seul, dans une seule espèce, un seul genre, une seule famille, un règne tout entier, le règne humain. Ces époques que nous venons d'énumérer se divi- sent et se subdivisent en une foule de groupes secon- daires, parmi lesquels nous étudierons surtout ceux qui se trouvent dans notre province. C'est dire que nous donnerons une attention spéciale aux deux époques paléozoïque et quaternaire, qui compren- nent tous les terrains de Québec. Quant aux noms donnés aux difi'érents étages géo- logiques, ce sont le plus souvent ceux des localités où ils sont le plus développés, ou dans lesquelles ils ont été plus particulièrement étudiés. Le tableau suivant comprend les époques géolo- giques avec leurs principales divisions, les plus récentes pccupant le haut du tableau. — 254 — TABLEAU - des différentes époques géologiques et de leurs principaux étages. V. Epoque quater- ( TerrasseB. NAiRE on ÉPOQUE N Cliamplain. DE l'homme. ( Cirlaciaire. IV. Kpoque cénozoï- ( Pliocène. QUE, TERTIAIRE ou -j MiocènC. DES MAMMIFÈRES. ( Eocènc. III. Epoque mésozoï- | Crétacé. QUE, secondaire Klnrassique. ou des reptiles. ( Triîwique. Carbonifère, ( Permien. Carbonifère. II. Epoque PALÉozo- , ÏQUEOU PRIMAIRE ] ^ „ . I / < Carbonilère. âge aes plantes. ) a i -r* ^ '^ l oous-carbonifere. Dévonien, f Supérieur. âge des poisi^ons. \ Inférieur. tj.i . ( Silurien. Silurien, ] a-i u • , , „ ' ■{ Siluro-cambnen. iUje des mollusques. | q^^^^-^^^^ I. Epoque ÉozoÏQUE. | Hmonien. ARCHÉENXE OM ] AZOïQUE. ( Lan ren tien, {Supérieur ou la- bradorien. Inférieur. Carte géologique de la Province de Québec— Cette carte n'indique que les principales divisions ^e formations géologiques de Québec. — 1 Laurentien inférieur, 2 Laurentien supérieur, 3 Huronien ou précambrien, 4 Cambrien, 5 Siluro-cambrien, 6 Silu- rien,? Dévonien, 8 Carbonifère. — Q-Québec, M-Mont- réal, T-Trois-Rivières, S-Sherbrooke, 0-Ottawa, (■- Chicoutimi, R-llimouski. — La ligne FF ejst la ruptuiji? qui sépare le bassin griental du bassin ocçitieutal, / nncipaux lifère. irbonifère. eur, !ur. n. carabrien. ien. mr nu la- rien, r. iUÉBKC— klivisions iiirentien )nion ou h,6Silu- IM-Mont- uiwa, C- ruptuii' lentul./ an gnt qiK (lef en visi tioi anc réel reni miè nés prin (l'un Di riqui sol, tenti que ( mêm meni gales demi géolo che c côte I ^257 — CHAPITRE PREMIER. Epoque éozoique ou archéenne. L'époque archéenne comprend les terrains les plus anciens que l'on connaisse, ceux qui constituent le gneiss primitif des géologues européens. CVst sur eux que reposent les couches siluriennes et toute hi série (les sédiments supérieurs. Aussi doivent-ils exister on tous les endroits du globe quoiqu'ils ne Soient pas visibles partout, ayant été recouverts par les forma- tions plus récentes. Bien que ces roches soient très anciennes, on les regarde cependant comme étant réellement sédimentaires, et par conséquent, diffé- rentes de la croûte qui s'est formée lors de la pre- mière solidification du globe. Les roches archéen- nes ont été constituées par les débris de cette croûte primitive, et à leur tour, elles ont fourni les matériaux d'une foule de dépôts sédimentaires postérieurs. Distribution des formations éozoïques — En Amé- rique, les roches éozoïques affleurent à la surface du sol, sur un grand espace placé dans la partie sep- tentrionale du continent, fig. 136. Cette aire éozoï- que est comme une longue bande recourbée sur elle- même et enveloppant la baie d'Hudson. Générale- ment on lui donne la forme d'un V, à branches iné- gales, entre lesquelles serait cette baie; mais les dernières recherches du Dr. Bell, de la Commission géologique canadienne, laissent croire que la bran- che ouest du V est recourbée et vient aboutir sur la côte occidentale de la baie d'Hudson. *-258 — f On trov /e encore cette formation exposée en dif- lerents endroits de l'Amérique, sous forme d'Ilots englobés dans les formations plus récentes. Tips monts Adirondacks, dans le >'ew-York, forment Fig. 136. Pun de ces ilôt», qui est relié aux formations éozoï- ques canadiennes par une langue étroite, traversant le 3t-Laurent à la hauteur des Mille-Isles. Les montagnes des Cantons de l'est appartiennent à lu même époque. Les roches laurentiennes canadiennes couvrent tout l'esjiace occupé par la chaîne des Laurentides. Ec Ëti en mal été gra Fig. 13(J. — Amérique éozoïque. - 259 — en (lif- e d'ilôts es. Les forment is éozoï- Lversant Les înt à la Idiennes [ne des En Lu~ope les mêmes terrains se rencontrent en Ecosse et surtout dans la Scandinavie, dont ils con- stituent les montagnes à eux seuls. On les voit aussi en France, et dans certaines parties de l'Allemagne, mais peu développés^ Etages éozoïque^— La Commission géologique du Canada, après avoir divisé les terrains éozoïques en deux étages, l'étage laurentien et l'étage huronien, a été conduite par l'étude plus complète de la strati- graphie du laurentien, à le subdiviser en deux for- mations : le laurentien inférieur et le laurentien su- 'périeur ou labradorien. Ces étages se di-stinguent l'un de l'autre par les roches qui les composent, les débris organiques qu'on y trouve, et leur stratifica- tion discordante. / Roches des terrains éozoïques. — Le laurentien Hnférieur se compose de schistes cristallins, dont une forte partie sont des gneiss parfois granitoïdes ; il y a aussi des quartzites, des schistes amphiboliques ou micacés, des roches pyroxéniques et calcaires, mi'tamorphiques. Ces dernières se trouvent groupées en trois grandes formations distinctes, de 1000 à 15(K) I lieds d'épaisseur chacune. Le labradorien, qui repose en lambeaux discor- dants sur le laurenti • 1 inférieur, est caractérisé par une anorthosite, composée essentiellement d'un feld- spath triclinique (souvent Labradorite) et de Pyro- xène. Le labradorien se voit au Chateau-Richer, à 8t-Urbain, au Saguenay et au nord de Montréal. Le huronien renferme surtout des quartzites, des sclîistes plus ou moins chloriteux, épidotiques, des 260 1^ serpentines et des diorites. Ces lits contiennent quel- que fois des galets laurentiens. MÉTAMORPHISME, PLISSEMENTS DES LITS ÉCZOIQUES. —Ces lits ne sont nulle part horizontaux. Au con- traire on les trouve bouleversés de toutes les ma- nières possibles. La figure 137 fait voir le contraste Fig. 137. qu'il y a entre les terrains éozoïques et les terrains siluriens supérieurs dans la partie ouest de notre Province. La direction générale des plissements est à peu près nord et sud, mais des ondulations secondaires transversales ont été reconnues dans la région septentrionale de l'Ottawa, étudiée avec plus de soin que le reste. Ces lits ont été traversés par plusieurs roches éruptives, syénites, porphyres quartzifères et dole- ntes. Dans le seul laurentien inférieur, on distingue quatre époques d'épanchenient, dont la quatrième a coïncidé avec l'époque silurienney Restes organiques caractéristiques. — " Les cal- caires du laurentien inférieur du Canada, disaient les membres de la Commission géologique en 18G7, renferment des restes organiques, se rapportant Fig. 137. — Contraste entre les terrains laurentiens et siluriens (Logan). _^ V 1*1 (1 lll n et| V( ta] e: de au tiii sec cai lent quel- OZOÏQUES. Au con- les ma- contraste 3 terrains de notre ssements iulations s dans la ivec plus roches et dolé- listingue Itrième a Les cal- Idisaient in 18G7, >portant siluriens — 2G1 — • principalement à un organisme étudié et décrit par le Dr Dawson, de Montréal, qUi lui a donné le nom (VEozoon CanadcTisey C'est un rhizopode, ou fora- minifère, de grande dimension, fig. 138, qui aurait recouvert les roches et sécrété une cara- pace calcaire, recou- verte elle-même plus tard par une seconde expansion de- sarco- de, constituant un autre individu, sécré- tant à son tour une seconde carapace cal- caire, et ainsi de sui- te, de manière à cons- tituer des amas très puissants^ L'eozoon abonde dans la troi- sième formation calcaire du laurentien inférieur. Son squelette calcaire se trouve injecté de différents silicates, qui ont remplacé la sarcode, tout en con- servant parfaitement la structure intime de la ma- tière animale. Le même eozoon (sp. havaricum) a été trouvé dans les calcaires laurentiens de la Bavière. Quoique la nature animale de l'eozoon ait été un sujet de vive discussion parmi les géologues, et qu'elle reste encore douteuse pour quelques-uns sur- tout pour les géologues européens, l'autorité du Dr Carpenter, de Sir J.-W. Dawson et autres, est pour « Fig. 138. — Eozoon Canadenae. » Fig. 138. ■illp 'i !! :i — 262 - « nous une garantie plus que suffisante, et nous regar* dons l'eozoon comme l'aîné de toutes les espèces animales. , - Le Huronien renferme de plus, des espèces parfai- tement caractérisées comme Aspidella Terranovica et Arenicolites, fig. 139. ' Fig. 139. Principaux minéraux utiles des terrains éozoï- QUES.— Nous citerons en premier lieu le fer oxydulé et le fer oligiste, qui se rencontrent en puissantes masses stratifiées dans le laurentien inférieur. Ces lits peuvent avoir 100 à 200 pieds d'épaisseur. Le Graphite est assez abondant, surtout dans les calcai- res, où il entre quelquefois pour une proportion de 2 à 3 par cent. Ajoutons le Mica, exploité en certains endroits, l'Apatite, dont les gisements a 'Ottawa sont si puissants et si riches. Le laurentien supérieur renferme la plupart de ces minéraux,eten plus, des masses énormes de fer titane, quelquefois mélangé de Rutile, comme à St-Urbain. Fig. 139. — AimicoliUa et Aqndella. (11 Û\\ bel îlV col tel ÎIUI la d'I ■ri- m 13 rogar- espèces 3 parfai- lovica et iS EOZOl- oxydulé issantes r. Ces ur. Le calcai" tion de ertains ya sont It de ces titane, Ibain. — 263 — îiC terrain huronien comprend dos roches dioritî- (|iies " qui abondent en minerais rnétalli(|ues, parfois disséminés, mais le plus souvent répandus dans des filons, qui, dans une jjangue de Quartz, renferment l)eaucoup de minerais de cuivre, et sont exploités avec grands bénéfices." On y a trouvé du nickel, du cobalt, des masses considérables de fer oligiste. Les terrains miniers des Cantons de l'Est apparticiment au Huronien, M. le Dr. Bell, qui étudiait nuguère la formation liuronienne sur les rivages de la baie d'Hudson, lui trouvait le même caractère métallifère. La partie supérieure de oette formation est souvent it;>pelée pré-cambrienne/ , CHAPITRE DEUXIEME. Epoque paléozoique. L'étude des terrains paléozoïques a pour nous un intérêt particulier, surtout celle des étages inférieurs, car â ces étages appartiennent la plupart des terrains de notre province. Etage silurien. — Les terrains siluriens présentent entre eux une très grande différence suivant qu'on les étudie dans la partie orientale du Canada ou dans la partie occidentale. " Dès le début de la période silurienne, a commencé un grand mouve- nent de la croûte terrestre, ayant pour résultat une série d'ondulations, avec plusieurs ruptures et soulè- r 2G4 — Vemeiits.'' Ce mouvement a séparé la superfîuîe paléozoïque du Canada et de l'Amérique du Nord en deux bassins. L'un oriental, comprenant les forma- tions les plus anciennes, pliées, bouleversées et plus ou moins altérées, sur lesquelles reposent en stratifi- cation discordante, des étendues de couches apparte- nant au silurien supérieur, au dévonien et au aous- carbonifère ; l'autre occidental où, se trouvent les formations supérieures, siluriennes et dévoniennes, beaucoup moins tourmentées et peu altérées. La province de Québec se trouve presque tout entière dans le bassin oriental. Cependant elle ren- ferme quelques autres terrains, vu que la ligne qui sépare ces deux bassins (carte géologique) part du Lac Cliamplain, tombe sur le fleuve St-Laurent entre St-Nicolas et St- Antoine, passe au sud de la citadelle d'après M. Salwyn, longe le côté nord de l'Ile d'Orléans et se prolonge sous le fleuve jusque dans le golfe St-Laurent. Les terrains placés à Touest et au nord de cette ligne appartiennent au bassin occidental. { Divisions du Silurien. — La première division du oilurien est le Cambrien; il forme avec le Siluro- Cambrien qui lui est superposé ce qu'on désigne quel- quefois sous le nom de Silurien inférieur. Cambrien. — Peu développé dans la partie orien- tale de notre province. Se rencontre en ilôts sur la rive sud du St-Laurent, depuis Québec jusqu'au Golfe. Les grès de Potsdam sont de cette époque. On les rencontre en assez grande étendue dans le bassin occidental. ■mmm^Wk^wmr : ■wny— ^wurrww»! iperficie Nord en s forma- 3 et plus stratifi- apparte- au sous- vent les niennes, • jue tout elle ren- ia ligne [ue) part -Laurent )d de la nord de e jusque à Touest bassin ision du le Siluro- ;ne quel- bie orien- jts sur la [jusqu'au époque, dans le - 2G5 — SiLUUo-CAMftRiEN.— Les subdivisions du siluro- cambrieu sont très importantes. Fig. 140. l'ig. 140. — Fossiles du Groupe de Québec. — a, Oraptolithua (trijonoidea ; b, Phyllograptus typua ; c, Oraptolithv^ Logani ; d, 0. Headii ; e,grapt()lite grossi; f, larve de graptolite ; g, Bathyu- rus SaffoiHlL 12 -— 266 -^ La prehiière est constituée par hOroupc de Québec, aérie de sédiments qui dépasse 10,00U pieds d'épais- seur. Il forme les monts Notre-Dame et les monta- gnes Vertes du Vermont. Sir W. Logan le partageait en trois formations, Lévis, Lauzon et Sillery. Cette opinion a été légère- ment modifiée depuis. Une de ces divisions, le Sillery, est maintenant rapportée au Huronien. Les pierres qui le composent sont surtout des ar- gilites, des grès, des calcaires et des conglomérats. : Les principaux fossiles sont des graptolites et quelques tribolites, fig. 140. Trenton. — Calcaires éminemment fossilifères, déve- loppés sur la rive nord du fleuve depuis la Malbaie jusqu'à Montréal. Ces lits sont souvent imprégm's de pétrole. On a découvert der- nièrement au Sague- nay deux autres grands bassins tren- toniens, presque coin- ]>lètement dénudés par l'érosion du gla- cier quaternaire. Fossiles. — Inverté- brés très nombreux» fig. 141 et 142. Rivière Hudson. — Cette série comprend aussi celle iVUtica. Elle est composée en général d'argilites Fig. 141. e? Fig. 141. — Fossiles de Trenton. — a, Calymene senaria ; h, Pe- traia profunda. . f -^À »:. 12. lussi celle ^'argilite? lia ; b, Pe- friables, intefstratifiées de lits de grèh utilisés donmio pierre à bâtir. Se trouve au lag St-Jeanj sur la rive nord du fleuve, depuis la Mal- baie jusqu'à Montréal. La lè- vre occidentale de la grande rupture qui partage le Canada géologique en deux bassins est bordée à l'ouest par les terrains de la Rivière Hudson. Révolutions à la fin duaihtro- cambrien. — C'est surtout à la tin de cette époque que s'o- père définitivement la sépa- ration entre le bassin orien- tale et le bassin occidental du Canada. Sous l'influence d'une pression latérale venant de l'Atlantique, les couches siluriennes ont été pliées et cassées. Ce phénomène s'est produit tout spécialement le long d'une grande ligne de rupture qu'on peut tracer depuis le Golfe jusqu'au Cap Tourmente, et de là, en passant par 8t- Augustin, jusqu'au lac Champlain et môme jusque dans les Etats du Sud de la République américaine. Cette faille a eu pour eff'et d'amener à la surface les roches du Groupe de Québec et de les faire reposer apparemment sur les lits plus récents d'Utica et de la rivière HAidson. Dans la figure 143 Fig. 142. — Fossiles de ïrenton el Riv. Hudson. a, Orfhoceras ; l», Murchisonia gracUiê ; c, Qraptolithiis bicorni». Fig. 142. i; I i: ie,h^ (|ui est uno .section faite ti la chute Montmorency, T est le calcaire de Trenton, U est l'Utica, Q est le Fig. 143. Groupe de Québec, L cHt le Laurentien,/est la ligne ide rupture. Cette section court depuis les hauteurs de Beauport, jusque sur le côté sud de l'Ile d'Orléans. La tigure 144 est un autre coupe qui part de Lévin en L, rencontre le rocher de Québec Q, traverse la rivière St-Charles R, et finit sur les hauteurs de Fig. 144. Charlesbourg C. On peut y voir la disposition géné- rale des roches du Groupe de Québec en même temps que des traces de la grande rupture citée plus haut. SiMJRFKX iMioPRKMKNT DIT. — Ccs terrains existent surtout dans le sud de la région apalachienne où ils Fig. 143.— Section à Montmorency : TU, hauteurs de Beau- port, Q, île d'Orléans (Logan). Flg. 144. — Coupe de Ohariesbourg C à Lévi» L, en passant par Québec Q, ^ : .^ ilé^ ;./'■ - orency, l eut le la ligne sauteurs Orléans, de LévÎB i verse la teurs de [on géné- lie temps lus haut. 1 existent ne où ils de Beau- lassant par ^ — 269 — • reposent en stratification discordante sur le siluro- cambrien. Dans la Gaspésie, ils sont représentés ])ar une épaisseur de calcaire de près de 2000 pieds. Ces calcaires sont recouverts en partie par une série de schistes dévoniens, d'une épaisseur de 7000 pieds, renfermant une flore fossile remarquable, étudiée l)ar Sir W. Dawson. Les calcaires cités plus haut paraissent être l'équivalent des form-itions Médinn, Clinton, Niagara et G^ielf, du bassin paléozoïque occi- dental. Nous donnons les principaux étages siluriens su- périeurs du bassin occidental : le Xo. 1 correspond au plus ancien. G Helderberg inférieur Calcaire. 5 Onondaga Dolomie. 4 Guelf Dolomie. 8 Niagara Dolomie. 2 Clinton Calcaire et schiste. 1 Médina Grès. On croit que les calcaires fossilifères de l'Ile d'An- ticosti correspondent î\ la formation de Guelf dans Ontari^ Vie filurienne.—^Yie essentiellement marine, carac- térisée surtout par un grand développement de mol- lusques, de trilobites, d'algues, etc. Etage dévonip:n ou Erien.— Les terrains dévo- niens ne se rencontrent guère, dans notre Province, que dans la Gaspésie, mais en revanche ils sont très développés dans Ontario, autour du lac Erié. En m •*'•&> ^> IMAGL EVALUATION TEST TARGET (MT-3) y I A" tf y 5r ^/^ 1.0 I.! 1.25 IIIM IIIM IIIM 1 2.2 lilU 1 ^ vs 2.0 1.4 1.6 A" O Va Va °^P •rt W O on //a Photographie Sciences Corporation >y%.%^ '^ a % r^^ 23 WEST MAIN STREET WEBSTER, N. Y. 14580 (716) 872-4503 % ^ m — 270 — voîci les principaux étages. Le numéro 1 indique encore le plus ancien. 5 Chemung Schistes et grès. 4 Portage Schistes et grès. 3 Hamilton Schistes et marnes. 2 Cornifère Calcaire. 1 Oriskany Grès. PÉTROLE CANADIEN ET AMÉUiCAIN. — LitS pétrolî- Jlres. — Les terrains dévoniens du bassin occidental présentent un grand intérêt en ce qu'ils contien- nent une assez grande quantité de pétrole. Il est possible cependant que le pétrole se rencontre dans les formations inférieures aux terrains dévo- niens, V. g., dans les calcaires de Trenton Certains puits à pétrole dans les îles Manitoulines et le Ken- tucky atteignent cet horizon. Le fait est que les lits calcaires de Trenton sont presque partout imprégnés d^une quantité notable de pétrole. Dans Ontario les sources de pétrole ne se trou- vent que dans les formations Eriennes. Les puits à pétrole traversent 100 à 140 pieds de drift puis atteignent les schistes de Hamilton et souvent même se rendent jusqu'au calcaire cornifère. Il semble que dans tous les cas la source du pé- trole est dans les calcaires, soit cornifères soit Tren- toniens. Les schistes Hamilton, les sables quater- naires qui ont quelquefois donné des quantités con- sidérables de pétrole n'étaient que des réservoirs où s'accumulaient le liquide provenant des lits infé- rieurs. Il suit de là que les sources de pétrole se — 271 — indique les. 3 pétroli- îcidental contien- 1. Il est •encontre ns dévo- Certains t le Ken- iton sont notable se trou- iCS puits [rift puis Int même 36 du pé- loit Tren- quater- tit^s con- [•voirs où lits infé- Létrole se rencontrent de préférence le long des lignes de rup- tures géologiques, car, en ces endroits, il y a plus de chance de rencontrer des fissures capables d'accu- muler en quantité notable le pétrole des parties voisines. Ces réservoirs renferment généralement avec le pétrole, des gaz, carbures d'hydrogène, azote, acide carbonique, et une quantité variable d'eau salée. De sorte qu'un même puit pourra donner simultané- ment ou successivement ces trois produits. La grande masse de calcaire qui forme la base des grès dévoniens dans la Gaspésie est plus ou moins imprégnée de pétrole., De nombreuses petites sources s'y rencontrent sur les affleurements du calcaire et du grès. On a foré plus^ ;{^"" ^ruita dans cette région qui, cependant, n'a fourni, ju^^u'à présent, que peu de pétrole. Les pétroles de la Pensylvanie viennent des terrains dévoniens supérieurs, ceux de la Virginie occidentale et de l'Ohio sont extraits des terrains sous-carboni- fères. Genhe du pétrole. — Ce carbure liquide est certaine- ment contemporain des calcaires où on le trouve. D'après le Dr Hunt, le pétrole résulte d'une trans- formation particulière des matières animales ou vé- gétales, qui so serait opérée au fond des eaux où se faisaient les dépots calcaires. Les relations entre le pétrole et les eaux salines ne sont qu'apparentes. Ces eaux ne sont que des restes de l'océan primitif, silurien ou dévonien. be plus il y a dans les mêmes formation des lits salifères dis- tincts des lits pétrolifères et qui peuvent par accident — 272'— mélanger leurs produits avec ceux des lits pétroliferes dans des réservoirs communs. Vie dévonienne. — Caractérisée surtout par un grand développement de poissons de la famille des re- quins. Il y en avait plusieurs recouverts de larges plaques os- seuses qu'on retrouve souvent dans les lits (lévoniens. Ajoutons beaucoup de mollus- Fig. 14") qucs, de coraux, de trilobites. Les plantes terrestres qui font alors leur apparition sont presque Fi g. 140. ^1 Fig. 145. — Plante dévoniennes. a, AaUrophyUites parvtda ; c et d, le même agrandi, d'après Dawson. Fig. 146. — Animaux dévoniens. d, Cephalaspië Dawsonii; a, carapace du même grossie ; c, ZaphrentU prdijica. — 273^ oliferes n grand des re- n avait îouverts [ues os- re trouve les lits ajoutons niollus- lux, de I plantes presque c et vsonii; a> toutes cryptogames : fougères, lycopodes, équiséta- céfi, fig. 146 et 146. Etage carbonifère. — C'est l'âge durant lequel s'est formée la houille. Dans les terrains inférieurs, à cause du développement restreint de la végétation, la houille n'existe pas. Mais les mines de houille ])euvent se trouver dans les étages supérieurs, et de fait, quelques-unes sont exploitées qui appartiennent aux époques mésozoïques et même cénozoïques. Durant l'époque carbonifère, la surface des conti- nents était tantôt un peu au-dessus des océans, tan- Fig. 147. Fig. 148. tôt un peu au-dessous. De vastes marais d'eau douce recouvraient des surfaces très grandes. Là, une végétation des plu? vives se développait inces- Fig. 147. — a, Aile de BlaUina Bretonensis ; b, Archiuliis xylo" bioide». Fig. 14S. — portion de tige Ue Calamine, r-.:Lne«i* .- ^»- ■--- ^-^ -- • *--■ -la ■ .. . ■ ..■-> • .. .*^> . as^ «^ y\ *<• -^274 '^1 ;' i ' samment, pendant qu'à l^ombre de ces forêts se mul- tipliaient les scorpions, les araignées, les insectes et plusieurs reptiles. Les plantes, assez analogues aux plantes dévoniennes, appartenaient à la grande classe des cryptogames. T^e feuillage était donc très riche, mais il n'y avait pas de fleurs. Les fougères de cette époque atteignent 30 pieds de hauteur, les lycopodes, 50 ou GO pieds et les équisétacés, plus de 20 pieds. Toutes ces plantes, sauf certaines fougères tropicales, ne dépassent pas maintenant deux ou Fig. 149. trois pieds. Les figures 147, 148 et 149 représentent quelques types des fossiles carbonifères, plantes et animaux. La formation carbonifère n'est représentée dans la Province de Québec que par une étroite lisière, de sous-carbon'fjh'e, îl Ronaventure, laquelle ne renferme Fig. 149. — a, Ecorce de Lepidodendron personatum ; b, rameau de /y. Pldoense ; c, feuille du ciême ; d, SUjillaria eminens ; e^ Sigillaria ^rotom'i', d'après DuyrsoD. se mul- ectes et les aux grande 3nc très bugères eur, les plus de bugères [eux ou isentent mtes et dans la fière, de mferme ), rameau {inens; e^ c. i N. - 275 - QUBK SMW-VUTB» pas de mine de houille. C'est dire qu'on ne décou- vrira pas de mine de houille au Canada. Les quel- ques matières charbonneuses qui se rencontrent sou- vent dans certaines parties du Groupe de Québec, Hont loin de constituer des mines de houille, pas plus que les filons de neuf ou dix pouces d'épais^ seur qu'on trouve ailleurs», et dont le rendement ne couvrirait pas les frais d'exploitation. La formation houillière est très développée dans la Nouvelle-Ecosse, les Etats Uni;^, l'Angleterre, la France, etc. L'âge de la houille n'a pas été une âge de verdure perpétuelle, car les lits de houille, qui sont le résul- tat de la décomposition des végétaux, ne constituent pas le cinquantième de l'épaisseur totale des terrains houilliers. Il s'y est don(^ produit dans les surfaces continentales des dépressions assez fortes pourpermet- tre le dépôt de lits puissants de grès ou de calcaires. Un mouvement ascendant les reportait plus tard à la surface, de sorte qu'un autre lit de houille pouvait se former, et ainsi de suite. Origine de la houille. — Il Cist hors de doute que la liouille résulte de tissus végétaux décomposés. En voici les principales preuves. On y trouve en effet des troncs d'arbres ayant encore la structure du bois et cependant convertis en houille. Des lits de tourbes se changent insensiblement en une matière qui res- semble tout à fait à la houille. Les débris de plantes, feuilles, rameaux, tiges, abondent dans les lits houil- liers. Enfin, l'anthracite, même la plus compacte, a la structure organique. — 276 — Les matières végétales, enfoncées dans l'eau et sou- mises à l'action d'une chaleur modérée, ne perdent qu'une petite imrtie de leur carbone, le reste demeure combiné avec une portion de l'hydrogène et de l'oxy- gène des tissus primitifs et constitue la houille. Le bois, durant cette opération, perd les trois-cinquiè- mes ou les trois-quarts de son poids, et de plus, grâce à la pression, son volume est de beaucoup diminué. On croit qu'un pied de houille correspond à un lit végétal de 5 pieds d'épaisseur et un pied d'anthracite à un lit végétal de 8 pieds. L'existence des lits de houille, avec les mêmes plantes fossiles au pôle nord et à l'équateur, est une preuve que le climat de cette époque était à peu près uniforme sur toute la surface de la terre. L'atmos- phère devait renfermer beaucoup d'acide carbonique et de vapeur d'eau, agents qui favorisent grandement la croissance des végétaux. (Agrandissement du continent américain du nord ENDANT LE PALÉozoÏQUE. — Nous avous VU qu'à la fin de l'époque archéenne, le continent américain était ^'eprésenté par un noyau terrestre assez restreint, placé près de la baie d'Hudson. Les montagnes de cette première époque étaient les Laurentides, les Adirondacks et quelques autres sommets des Etats- Unis. Durant tout le paléozoïque, le continent amé- ricain s'agrandit ; son rivage sud s'éloigne de plus en plus du noyau archéen. A la fin du siluro-cam- brien, les rivages océaniques touchent presque les limites sud de notre province. Les monts Notre-Dame et les Montagnes Vertes surgissent. Une étroite bande H i et 80U- perdent lemeure ie l'oxy- ille. Le ■cinquiè- us, grâce diminué. L à un lit nthracite j mêmes r, est une . peu près L'atmos- irbonique indement DU NORD [u'à la fin sain était [restreint, ignes de Lides, les les Etats- lent amé- de plus iro-cam- îque les Ire-Dame te bande — 277-- de la Gaspésie se formera durant le dévonien et à la fin du sous-carbonifère toute notre province con- tiendra les terrains qu'on y rencontre aujourd'hui. La ligne des rivages continue ensuite son mouvement vep le i^ud durant le carbonifère^/ Perturbations X la fin du paléozoïque.— Durant toiite l'époque paléozoïque, sauf le siluro-cambrien, les lits étaient restés dans un repos relatif. Mais i\ la fin de cette époque, les couches ont été profondé- mentr modifiées, dans- leur position par des plisse- ments et des ruptures, dans leur composition et leur structure par le métamorphisme. Ça été une époque de bouleversement par toute la surface de la terre, et, par contre coup, l'extinction de toutes les espèces animales paléozoïques s'en est suivie. Ces grands mouvements, comme dit M. Le Conte, ont été comme la sentence de mort des êtres paléozoïques. Leurs effets ont été de courber les lits en plis gi- gantesques, larges d'un mille et plus ; de les rompre -, Fig. 150. par des failles 10,000 à 20,000 pieds, fig. 150. Aill-urs les roches on été durcies, métamorphisées, la hoaille Fig. 150.— Faille (Dana). — 278 — changée en anthracite. Nous donnons ici deux cou- pes des couches telles que modifiées par ces révolu- tions, fig, 151. tu 0 til iiifËmw Fig.151. Il semble que la force produisant ces mouvements soit venue de l'Atlantique. Dans tous les cas, les effets ont été considérables, surtout sur la côte est de l'Amérique, et le résultat définitif a été la formation Fig. 152. . " t des Monts Apalachss. La figure 152 représente une section faite transversalement à ces montagnes. On Fig. 151. — Bûuleversemenis à la fin du paléozoïque (Pana). Fig. 152, — Section des Apalaches (Dana). deux cou- les révolu- ouvements les ciis, les côte est de fonnation îsente une ;nes. On le (Pana). — 279 — peut y voir les plissements, les ondulations, les rup- tures qui ont modifié la position primitive des lits. On verra en même temps que le relief des plis primi- tifs, qui avaient jusqu'à 20,000 pieds de hauteur, a été ])iofondément modifié par Térosion, et les Apalaches ne présentent nulle part des hauteurs qui approchent de celles là. C'est à cette époque qu'on croit devoir placer la formation des monts Ourals, entre l'Europe et l'Asie, CHAPITRE TROISIEiME. Epoque mésozoique. Tvps terrains de cette époque offrent peu d'intérêt pour nous, vu qu'on ne les rencontre p^s dans notre province.. Le continent américain s'accioît encore par des dépôts qui se forment sur ses côtés et sur une large bande placée à l'intérieur, là où s'élèvent maintenant les Montagnes Rocheuses. Cette grande loi (lu développement géographique du continent américain pjuf le sud, se continue donc durant le mésozoïque./^Vers la fin, commencèrent à se dresser les chaînes (Te Sierra Nevada, de Wahsatch, à l'est du Grand Lac Salé, de de Humbodt et quelques autres ciiaînons secondaires. La figure 153 est une carte de l'Amérique à l'époque mésozoïque. Le continent est presque tout formé, sauf une lisière le long du — 280 — giolfe du Mexique et une large bande sur laquelle s'élèveront plus tml les puissants massifs des Mon- tagnes Rocheuses/ h i ^■1 Fig. 153. Cette époque se j)artage en trois étages : le irlas- siquCy le jurassique dévelopj)é surtout dans lep monts Jura et le crétacé^ caractérisé par de puissants nts de craie. La vie se modernise peu à peu. Parmi les mollus- ques, les espèces d'Ammonites et de Bélemnites se comptent par centaines, par milliers. Les reptiles, chez les vertébrés, prennent un développement si marqué, que cet époque a été appelé Page des rq)tile8. C'était d'énormes sauriens, sillonnant les eaux de Fiç. 153. — Amérique mésc le. — 281 ir laquello s des Mon- îs : le IriaB' is lep monts jants lits de Iles mollus- iemnites se jes reptiles, >pement si des reptiles. îs eaux de leur masse pesante, ou des ptérodactyles, véritables dragons volante, a fig. 154. Quelciues .sauriens terres- tres, à la fois herbivores et carnivores, mesuraient 25 à 50 pieds de long ; d'autres sauriens bipèdes, les "A cm Fig 154. dinosaures, et j)armî eux Vîguanodon^ atteignaient des dimensions énoruiee, i)lus do îîO pieds de longueur ; ajontons les mosasaures, serpents marins de 75 à 80 pieds. Les oiseaux d'alors ont quelques traits de ressemblance avec les reptiles ; quelques-uns ont des queues mobiles comme eux et de véritables dents. Il est donc tout naturel que cette époque ait été appelée l'âge des reptiles. La fig. b représente la tête de l'un de ces reptiles, c et d sont deux espèces des coquilles microscopiques dont se compose la craie. Fig. 154. — Animaux de l'époque mésozoïque. a, Pterodaclylua crassiroUria ; b, tête de mégalausaure ; c, 'planorhulina ariminensia; c, ttjctidariapygmœat deux foraminifères crétacéa. 'é — 282 — CHAPITRE QUATRIEME. Epoque cénûzoique. Lyell partage l'époque cénozoïque en eocène, mio- cène et pliocène. M. J.-D. Dana, la divise en lÂgnitiqw^ Alabama^ Yorktown et Sumter. C'est durant le cénozoïque (jue notre continent se complète. Lea Montagnes Rocheuses se forment défi- nitivement et atteignent peu à peu le niveau qu'elles ont maintenant. Les côtes continentales se déveloii- Fig. 155. pent, et à la fin de l'époque, l'Amérique du Nord apparaît telle que nous la voyons aujourd'hui. La Fig. 1&5. — Amérique cénozoïque. i eocene, mw- m IdgnitiqiK^ continent .«e forment défi- veau qu'elles s se déveloji- le du Nord rd'hui. U — 283 — figure 155 représente le continent umérictiin du nord à l'époque cénozoïque. La vio végétale et animale se rapproche décidé- ment de celle qui nous est contemporaine. Parmi les arbres on trouve les chênes, les saules,les peupliers, les érables, les palmiers, les magnolias, etc. Dans le règne animale existe un grand dévelopement de mammifères. Les oiseaux n'ont plus la queue de Fig. 156. leurs prédécesseurs mésozoïques, mais ressemblent aux espèces actuelles. Chez les mammifères apparais- sent les premières baleines, les premiers herbivores, fig. 156, les carnivores, les rongeurs et les singes. Dans les lits miocènes se trouvent des ossements fossiles d'hyènes, de chiens, de panthères, de rhinocéros, de — — __ k_ . — . i . Fig. 156. — Xvphodon gracile. — 284 — tapirs, de chevaux, etc. Le pliocène renferme des restes d'éléphants, de mastodontes, de renards, de loups, etc. C'est durant cette époque que se forment les Montagnes Roclieuses. En Europe et en Asie, on voit aussi surgir de puissants massifs monta- gneux. Les Alpes, les Pyrénées, les monts Carpa- thes, les monts Himalayas, sont de l'époque céno- zoïque. ^ CHAPITRE CIN(aUIEME.' £pt)que quaternaire. L'époque quaternaire offre pour nous un intérêt particulier, car c'est alors que se sont formés les sables, les graviers et les glaises, qui recouvrent par- tout les formations siluriennes et qui constituent notre sol arable. Dans la Province de Québec, nous n'avons donc que les deux extrémités de la série des terrains géologiques ; les plus anciens : terrains éo- zoïques et paUozoïques, et les plus récents : terrains quaternaires. L'époque quaternaire se partage en trois étages : l'étage glaciaire, l'étage Champlain et l'étage des te)'- rasses ou récent. Etage glaciaire. —Durant cette période on cons- tate qu'une quantité énorme de substances minérales et terreuses fut transportée du nord vers le sud, dans le sal tri mi a mil sui reci mal per I vol 1 ferme des renards, de se forment ît en Asie, dfs monta- nts Carpa- oque céno- 1 un intérêt formés les Livrent par- constituent lébec, nous a série des errains èo- terrains ds étages: re des t&'' le on cons- minérales sud, dans les pays septentrionaux. C'étaient des argiles, desi sables, des graviers, des galets, quelquefois des troncs ou des branches d'arbre. Ces matières sont maintenant distribuées pêle-mêle, stratifiées ou non, à la surface des continents. Elles ne contiennent ja- mais de fossiles marins. La Province de Québec, surtout la grande plaine qui en occupe le entre, est recouverte par une épaisseur considérable de ces matériaux de transport. La plupart des cailloux perdus de-i champs viennent des Laurentides. Les cailloux transportés ainsi ont quelquefois des volumes énormes. On en a mesurés de 20 ou 30 pieds de dimension en tous sens et pesant des mil- lions de livres. P]n général la direction de ces mou- vements a été du nord vers le sud ou le sud-ouest, quelquefois vers le sud est. Les matériaux ont été transportés à travers les grands lacs de l'ouest, aussi bien qu'à travers les plaines ordinaires. Quant à la distance à laquelle ces transports se sont faits, elle dépasse quelquefois 200 milles. Striage. — Les surfaces rocheuses sur lesquelles s'o- péraient ces mouvements ont été polies, arrondies en roches moutonnées ; leur surface s'est recouverte de stries, indiquant la direction du mouvement. On trouve ces stries dans les montagnes, à plus de 5000 pieds au-dessus du niveau de la mer. Glacier continental. — La cause de tous ces effets a été une immense surface de glace, un immense gla- cier, recouvrant complètement les contrées septen- trionales de l'hémisphère nord et coulant vers le 8ud. En effet, les glaciers des Alpes produisent encore aujourd'hui les mêmes résultats, et il est rai- -286- BOnnable d'attHbuer à des causes analogUes des effets de môme nature. Les hauteurs auxquelles ou trouve maintenant les stries glaciaires (4 ou 6000 pieds), font donner à la masse de glace une épaisseur énor- me. Si les glaciers actuels, qui ne dépassent guère quelques centaines de pieds d'épaisseur, modifient si profondément les surfaces sur lesquelles ils coulent, que ne pouvait pas faire alors le poids immense du glacier continental ? Sans aucun doute, il y a là une cause suffisante pour expliquer tous les phénomènes que nous constatons dans cet étage du quaternaire. Les lits antérieurs ont donc dû être broyés, pulvé- risés ; leurs débris, entraînés par le courant glacial, se sont déposés ça et là, et ont formé le sol que nous cultivons maintenant. Les banquises d'alors ont aussi contribué à trans- porter une certaine quantité de terre et de pierres, du nord vers le sud. Etage Champlaix. — Cette période a été caracté- risée par une dépression des continents septentrio- naux, assez considérable pour permettre le dépôt de fos&iles marins à des endroits maintenant élevés de près de 1000 pieds au-dessus du niveau de la mer. Le climat devint plus chaud que durant la période précédente ; ce fut la cause de la fusion du glacier continental. Les eaux qui en résultèrent recouvri- rent une grande partie du continent, remanièrerit les détritus rocheux distribués sans ordre par le courant glacial primitif, pour les déposer ensuite sous forme d'alluvions plus ou moins régulièrement stratifiées. A ces eaux douces, nous devons ajouter l'océan, — 287 — les (tes effets î8 on trouve 5000 pieds), isseur énor- issent guère p, modifient 3 ils coulent, immense du il y a là une phénomènes quaternaire, oyés, pulvé- rant glacial, iol que nous ibué à trans- L de pierres, été caracté- septentrio- le dépôt de [it élevés de de la mer. la période du glacier it recouvri- mièrerit les le courant isous forme stratifiées, ter l'océan. 99 03 0.0 § g § « '. " _• g .£ > 55 ^ n o 0) S S S a c- S Si, 2^ ^Ji 5 ^ « b w £>- 2 = S 53 '^ il Ë g^' s S^sa s g- Su"" «-..LSh ^W'3 as &^ 2 Ç 1^ «-S^ "S M c o M'a ■1^ O.T^ O Sj CD cd • ^ w ^ -, S _ ÉrfiâT-c: « ^ Sî «s c CJ Ci, ^ 3« a-- 8 « = M oc ç 2 05 s ., « c s s a-^î « ;^ I^ /c3 ^ J3 OC M •'4 Il; — 28S — m Fig. 157. qui, grâce à rabaissement de la sUrfÎKîe continentale, • envahit la terre ferme, remaniant lui aussi^ les détritus de l'époque glaciaire, et laissant <;« et là des amas de co- quillages marins, fig. 157. Cfes coquillages se trouvent eu plusieurs endroits de notre pro- vince, particulièrement à Beau port,à Mon tréal , aux TroiS'Pistoles, au lac St-Jean, etc. Ils sont souvent à plus de 4D0 ou 500 pieds au-dessus du niveau actuel du fleuve. De ces faits on a droit de conclure qu'à l'époque Champlain, la province de Québec était en grande partie un immense bras de mer, Taisant communi- quer l'océan avec le lac Champlain, et peuplé de ba- leines, de marsouins et autres animaux marins dont on a trouvé les restes sur les bords du lac Champlain et en différents autres endroits. Il est certain cepen- dant ni la région apalachienne du Canada, ni la ré- gion laurentienne, n'a été recouverte par les eaux de l'époque Champlain. La preuve en est que les ma* tériaux des glaciers se rencontrent là très irrégulière- ment distribués, sous forme de moraines, absolument dans l'état où le glacier, en fondant, a • dû les iaisser sur le sol. Fig. 157.— a, Saxicava rugosa, d, Tellina Oroéidandica, coquil- lages marins de l'étage Champlain. — 289 — ntinentiile, 3rre ferme, il auBsiy les B 1 l'époque laissant (•« [lias de co- aarins, fig. luillages se i plusieurs notre pro- iulièrement à Montréal, Pistoles, au 5 de 4€0 ou fleuve, l'à l'époque en grande communi- uplé de ba- arins dont |Champlain ,ain cepen- a, ni la ré- es eaux de ue les ma- rrégulière- ,bsoluinent les iaisser dica, coquil- Les lits de l'étage Champlain dans l'Amérique du Nord, contiennent les débris de plusieurs grands mammifères herbivores, éléphants, mastodontes, bœufs, cerfs, castors, avec peu de carnivores. En Europe les mêmes lits sont riches en os de carni- vores, lions, ours, tigres. Dans l'Amérique du Sud, on y trouve des os d'édentés, megatherium, glypto- don. En Australie, ce sont des fossiles de marsu- piaux à peu près semblables à ceux qui y vivent encore aujourd'hui. Tous ces mammifères avaient des dimensions colossales. L'époque Champlain est celle où cet embranchement du règne animal atteint son plus grand développement. Etage récent ou des terrasses. — A la fin de l'épo- que Champlain, la surface continentale, régularisée l)ar les eaux, commença à émerger lentement à la surface de l'océan qui la recouvrait. Alors les rivières apparurent dans les vallées et creusèrent peu à peu leurs lits actuels dans le sol meuble et stratifié, formé durant la période Champlain. Ces rivières, en attei- gnant des niveaux de plus en plus bas, formèrent de cliaque côté de leurs lits des terrasses plus ou moins régulières, Ces terrasses se voient le long de tous les cours d'eau. Un endroit où elles sont tout parti- culièrement belles, c'est l'embouchure de la rivière Ste-Anne. Toute la paroisse de St-Joachim ne se compose d'ailleurs que de deux terrasses, l'une infé- rieure argileuse, l'autre, plus haute de 10 ou 15 pieds, et à surface sablonneuse. Citons encore les terrasses si belles et si régulières qui entourent la montagne de Montréal. Il y en a là toute une série, superpo- 13 ♦ fi — 290 — sées les unes aux autres et du plus haut intérêt pour le géologue à cause des fossiles qu'elles renferment. La même chose peut se dire des terrasses qui avoisi- nent Québec. A Beauport, elles sont particulière- ment riches en fossiles. Oscillations du continent américain durant Vépoque quaternaire. — De tout ce que nous venons de voir, nous pouvons conclure que trois grandes oscillations se sont fait sentir pendant le quaternaire, dans les pays septentrionaux. Un premier mouvement d'élé- vation, durant l'époque glaciaire^ qui causa très pro- bablement le refroidissement des climats et amena la formation du glacier continental. Un mouve- ment d'affaissement, durant lequel le glacier fondit et l'océan envahit une partie du continent : étage Champlain. Enfin, un second mouvement de sou- lèvement : étage des terrasses. CHAPITRE SIXIEME. L'homme. C'est après toute cette série de révolutions, alors que la terre, façonnée par la main du Créateur, mo- difiée par le concours des divers agents de la nature, et enrichie de tout ce qui était nécessaire à l'huma- nité, était devenue une demeure digne du roi de la création, que ce roi lui-même est sorti de la main de -291 — itérêt pour enferment, qui avoisi- irticulière- ,nt Vêpoque is de voir, )scillation3 g, dans les ment d'élé- 3a très pro- \ et amena Jn mouve- Lcier fondit lent: étage nt de sou- lions, alors |ateur, mo- la nature, à Phuma- roi de la la main de Dieu. L'homme a été créé directement par Dieu. Quand même TEcriturt; ne nous le dirait pas, le témoi- gnage de la science suffirait pour l'affirmer hautement. Impossible d'expliquer autrement les facultés intel- lectuelles qui lui appartiennent. Il n'est pas, comme le veulent les transformistes, un des anneaux de cette série indéfinie de formes par lesquelles passent d'après eux, tous les êtres vivants, obéissant à une grande loi de perfectionnement qu'ils supposent régir toute la création animée. Cette théorie trans- formiste ne repose que sur des hypothèses ; car, s'il y a un fait certain en histoire naturelle, c'est la fixité complHe des espèces vivantes. Et nous sommes en droit de rejeter toute théorie basée sur la variabilité de ces espèces, tant qu'on ne nous en aura pas donné un exemple évident. L'homme n'a donc aucun lien de parenté avec le singe. Il n'est pas un singe per- fectionné. Les crânes humains les plus anciens, sont, d'après les transformistes eux-mêmes, tout à fait différents des crânes simiens. L'homme a été créé, non pas à l'état sauvage, mais dans un état de véritable civilisation. Si donc on trouve quelque part des traces qui indiquent l'état de barbarie de certaines peuplades préhistoriques,* celles-ci doivent être regardées comme des produits de la dégénérescence de l'espèce humaine et non pas comme des types de la condition primitive de l'homme. Quant à l'antiquité de l'homme, on peut croire que nos ancêtres ont été contemporains des grands mammifères quaternaires, car on trouve les osse- ments humains mêlés dans les cavernes avec 1 - 292 — ceux des mammouths, des rhinocéros et des ouft. On a même découvert sur des morceaux d'ivoire, des desseins représentant des mastodontes quater- naires, animaux dont on ne trouve plus maintenant les ossements qu'à l'état fossile. Mais il n'y a aucun fait qui permette de croire un inst^ant à l'existence de l'homme tertiaire. D'ailleurs l'antiquité de l'homme est une question qui est du ressort de l'histoire proprement dite. Si donc un jour les avancés de la Géologie contredisent des faits prouvés d'une manière certaine par les documents historiques, il fa idra admettre que la Géologie se trompe : et cela d'à utant plus facilement, que ses données trop souvent, ou bien ne sont pas certaines, ou bien sont susceptibles de diverses in- terprétations. La vérité est une. Du moment qu'elle se laisse voir, qu'elle apparaisse du côté des faits ou du côté du raisonnement philosophique, nous n'a- vons qu'à l'accepter, remerciant toujours le grand Dieu qui veut bien nous la manifester. Des rapports de la Bible et de la Géologie, nous ne dirons qu'un mot. Dieu est l'auteur des faits géologiques aussi bien que de la Bible. Cei sont deux livres merveilleux qui ne peuvent se contre- dire. Si quelques-uns de ceux qui essaient de les lire les trouvent en désaccord, soyons sûrs qu'ils interprètent mal l'un ou l'autre de ces deux grands livres. Pour nous, respectons-les tous les deux. Etudions-les avec passion, si nous le voulons, mais en toute soumission aux décisions des autorités com- pétentes. Ils chantent, chacun à sa manière, la gloire de leur auteur commun, le Dieu de toute vérité. des oMta. X d'ivoire, jgb quater- naintenant 'y a aucun rexistence le question it dite. Si )ntredi8ent le par les tre que la facilement, le sont pas iiverses in- lent qu'elle les faits ou nous n'a- s le grand logie, nous des faits Ce. sont Ise contre- înt de les irs qu'ils IX grands [es deux, [ons, mais rites com- \f la gloire îrité. BOTANIQUE NOTIONS- PRELIMINAIRES. La Botanique est la science des végétaux. Elle étudie leur origine et leur développement et tire de l'examen de leur structure des caractères propres â les classer. Cette simple définition laisse déjà apercevoir l'im- mense étendue du champ qu'embrasse cette science. En effet les plantes se trouvent partout. Depuis l'humble lichen qui se cramponne aux flancs des rochers arides, jusqu'aux algues microscopiques qui pullulent au sein des eaux, en passant pas nos su- perbes forêts et nos verdoyantes prairies, les plantes couvrent toute la surface du globe. Les botanistes comptent déjà plus de 125,000 espèces de plantes vivantes et ce nombre si considérable s'accroit tous les jours. Que sera-ce donc si on y ajoute les espè- ces fossiles qui se trouvent dans les différents lits de la croûte terrestre ? — 294 I»' Aussi, est-il complètoiueiit impossible d'entrepren- dre une étude détaillée de ces diverses espèces. Dans ces quelques rotes, nous n'étudierons donc les plantes qu'à un point de vue tout-à-fait général. Nous verrons leur organisation, leur structure tant élémentaire que générale, leur mode de reproduction et de dévelopement, sans nous occuper particulière- ment, sauf de rares exceptions, de la valeur qu'elles peuvent avoir à divers points de vue particulier. On définit généralement le végétal : Un être orga- nisé, privé de sensibilité et de mouvement spontané, qui se nourrit de substances inorganiques au moyen d'organes qui lui sont propres. * Les végétaux se distinguent très nettement des corps inorganiques. Sans parler de l'organisation spéciale qui fait que leur composition élémentaire n'est pas la même dans leurs différentes parties, les végétaux ne renferment qu'un petit nombre d'élé- ments, quinze ou seize au plus ; et parmi ces élé- ments, quatre constituent pour ainsi dire exclusive- ment la charpente végétale. Ce sont l'oxygène, l'hydrogène, le carbone et l'azote. Les végétaux croissent d'une manière limitée et par inHssusception, c'est-à-dire, que les éléments pour être assimilés doivent pénétrer d'abord à l'intérieur pour se distri- buer dans les différentes parties où s'opère l'accrois- sement. Puis, après un temps plus ou moins long, après avoir rempli certaines fonctions, spéciales qui caractérisent ce qu'on appelle la vie, le principe vital qui s'était manifesté en eux s'en sépare, les plantes meurent et dès lors retombent dans la catégorie des - 295 - entre pren- B espèces. 18 donc les it général, cture tant r)roduction irticulière- lur qu'elles Lculier. être orga- t spontané, au moyen ement des 'ganisation lémentaire parties, les ibre d'élé- i ces élé- exclusive- l 'oxygène, végétaux susception, assimilés se distri- l'accrois- ins long, iales qui cipe vital plantes gorie des rtres inorganiiiues. liCs composés inst^ibles, formés sous l'influence de la vie, se résolvent en combinai- sons plus simples et plus fixes, et les plantes comme les animaux, finissent par retourner en la poussière d'où elles sont sorties. Les êtres inorganiques ou les minéraux ne présen- tent aucun de ces caractères. Leur composition chi- mique est des plus variée. Ils renferment en effet tous les éléments de la nature. Ils croissent par jiutapoaitioïij d'une manière illimitée, soit continuel- lement, soit par intermittence. Enfin leur existence n'est pas limitée par le départ d'un principe de vie spécial. Les minéraux ne meurent pas. Au con- traire ils peuvent exister indéfiniment tels qu'ils sont. Bien que les plantes aient comme les animaux un principe de vie distinct de la matière qui les compose, il existe cependant des différences très marquées entre ces deux groupes d'êtres vivants. Dans les animaux les aliments se rendent d'abord dans un organe par- ticulier où ils sont élaborés, pour se distribuer en- suite dans tout le corps. Chez les plantes, l'élabo- ration se fait un peu partout, et quoique certains organes y concourent plus directement que d'autres, il est cependant difficile de localiser ce phénomène l)hysiologique. Chez les animaux, il y a encore un centre de circulation, ce qui ne se trouve pas chez les plantes. Les animaux se meuvent spontanément, les plantes ne jouissent pas de cette faculté ou ne la possède qu'à l'état rudimentaire. Les animaux sentent; les plantes sont regardées comme insensibles. — 296-- Cependant les deux règnes, animal et végétal, se touchent pas leurs degrés inférieurs. A mesure que les êtres vivants, plantes ou animaux, se simplifient dans leur forme et leur structure, les ressemblances mutuelles deviennent de plus en plus marquées. C'est ainsi que certains animaux inférieurs se fixent sur les rochers de la mer et semblent pousser comme les plantes, que certaines plantes ont des mouve- ments très remarquables, que les graines des algues, entre autres, se déplacent dans l'eau absolument comme les infusoires juscju'à ce qu'elles aient trouvé un endroit favorable à leur germination. Si donc les deux grandes divisions des êtres vi- vants sont parfaitement différenciées dans leurs em- branchements supérieurs, elles paraissent se confon- dre par leurs racines, de façon qu'il est difficile de trouver la ligne de démarcation qui sépare nettement le règne animal du règne végétal. Ce sont comme deux rameaux issus du même tronc. DIVISIONS. Les botanistes divisent généralement la botanique en quatre parties : 1° JJAnatomie ou Histologie végétale. C'est l'étude des tissus élémentaires des végétaux. 2° VOrganographie. Etude de l'organisation gé- nérale des plantes. Elle s'occupe de l'origine, du développement, des transformations diverses de ces organes et en même temps du rôle qu'ils jouent dans la vie végétale. — 297 — égétal, se B3ure que mplifient mblances Marquées. 1 se fixent er comme s mouve- es algues, isolument snt trouvé 3° Physiologie végétale. Etude des fonctions vitales des plantes ; comment celles-ci naissent, croissent et se reproduisent. 4° La Taxonomie. Etude des principes qui ont servi de bases aux diverses classifications qui ont été successivement imaginées. On peut encore ajouter la Phytoyraphle qui com- ])rend la description des plantes, soit individuelle- ment, soit en groupes appelés : espèces^ genres, familles ou classes. i êtres vi- leurs em- ?e confon- lifficile de nettement it comme >otanique t l'étude ation gé- jigine, du les de ces jouent LIVRE PREMIER. HISTOLOGIE VÉGÉTALE. Les végétaux ne sont pas des niasses homogènes. Ils résultent de la juxtaposition d'organes élémen- taires qu'on appelle cellules, fibres ou vaisseaux suivant les formes qu'ils affectent. Ces organes sont toujours extrêmement petits. Rarement il est possible de les voir à l'œil nu, vu que leur diamètre varie entre un deux-cent-quarantième et un douze-centième de pouce. Il faut donc pour les étudier se servir du microscope, et ce n'est que depuis la découverte de cet instrument qu'on a pu se former des idées exactes sur la structure des plantes. Des trois organes élémentaires des plantes, cellules, fibres et vaisseaux j les premiers qui apparaissent sont les cellules. Toute plante, comme tout être vivant du reste, commence par être une cellule. Puis celle- ci se multiplie, ses formes extérieures se modifient de manière à constituer plus tard les deux autres éléments des végétaux. Il convient donc de com- mencer Phistologie végétale par l'étude de la cellule pt du tissu cellulaire, 299 — CHAPITRE PREMIER. Tissu cellulaire. Dmogenes. s éléiiien- Mx suivant it toujours ible de les irie entre ntième de servir du u verte de s exactes îs, cellules, 5sent sont tre vivant *uis celle- lodifient IX autres de com- la cellule Les cellules sont de petites vésicules complètement closes. La réunion des cellules constitue ce qu'on appelle le tissu cellulaire. Elles sont maintenues réunies par une matière spéciale appelée matière intercellaire. Celle-ci est soluble dans l'eau bouillante et dans ^ 'acide nitrique étendue. Forme. — Les cellules jeunes sont généralement arrondies, a fig. 158. Bientôt, leii" nombre augmer^^- tant, elles se pressent les unes les autres et prennent des formes polyédriques plus ou moine* régulières. Une section d'un tel tissu cellulaire présente une série de polygones géométriques à quatre, cinq ou six côtés, et offre une certaine analogie avec les alvéoles d'un rayon de miel, b fig. 158. Les cellules ont encore quelquefois d'autres for- mes, souvent fort irrégulières. On en rencontre à contours sinueux dans l'épiderme d'un grand nom- bre de plantes, c fig. 158 ; ailleurs elles sont radiées ou ramifiées, e, / fig. 158. Les cellules du revers des feuilles sont remarquables pour l'irrégularité de leurs formes. MÉATS. — Entre les cellules se trouvent des espaces vides appelés méate ou espaces intercellulaires, m fig. 158. Ces méats, qui existent nécessairement chaque fois que les cellules sont sphériques, se rencontrent Ir ■-■' '»-'>' y** — 300 — encore parmi les cellules polyédriques. Ils sont le plus souvent remplis d^air et servent ainsi i distri- buer les gaz dans l'épaisseur des tissus végétaux. Fig. 158. Au microscope, ils présentent, s'ils sont vides, l'ap- parence de points obscurs.^ Lorsque les cellules voisines se déchirent et se dé- truisent les méats s'agrandissent et constituent ce qu'on appelle plus spécialement des lacunes. Les tiges fistuleuses de plusieurs plantes, des graminées entre autres, doivent leur structure tubuleuse à des lacunes de ce genre. Incrustation. — La membrane cellulaire, d'abord Fig, 158. — Formes diverses des cellules, a cellules sphériques avec méat ; 6 cellules polygonales avec noyau ; c cellules irrégu- Hères; f2 cellules allongées; 6 cellule radiées; /cellules rami- fiée {Vau Tiegbem). Is sont le i i distri- végétaux. ides, l'ap- X et se dé- Itituent ce \ne8. Les ;raminées luse â den ^ d'abord sphériqiies Iules irrégu- llules rami- — 301 — très mince, ne tarde pas quelquefois à s'épaissir. Ce phénomène se produit particulièrement aux endroits où le tissu cellulaire acquiert une grande dureté, comme dans les noyaux des fruits. L'épaississement de la mem- ])rane résulte de la formation de cou- clies qui se déposent successivement à l'intérieur de la paroi primitive, fig. 159. Ces dépots se renouvellent à plusieurs reprises et la cavité cellulaire est bientôt réduite à un minimum, quelquefois même elle disparaît com- plètement. Certains points de la mem- brane cellulaire sont incapables de s'assimiler ainsi les liquides de la cel- lule, alors les dépots ne s'y produisent pas et la membrane reste mince. Si <^n examine au microscope l'extérieur d'une telle 'I -U 1 ' 1' U 1 M, lié ;> :\ i / y B p / f: ^, N ;, il . Ail Fig. 159. h^$£ ^ . i¥^ ^ ("S' (^■^^ cii" [ky r^ ' ■ f r ^i! . ■ mg 0 1 W , y- Fig. 160. cellule, on verra des taches ou des lignes plus pâles Fig. 159. — a Cellulea incrustée tirée de la noisette ; h cellules du pérîsperme des pépins de pomme. Fig. 160. — a Cellules ponctuées de la moelle dé sureau ; 6 cel- lules rayées ; c cellules réticulées des apth^res du frêne. — 302 — correspondant à ces solutions de continuité dans lès couches incrustantes. Ce sont ces particularités qui font donner aux cellules le qualificatif de ponctiiées, rayées, réticulés, fig. 160, suivant l'apparence que pré- sentent ces lignes moins foncées. Composition chimique de la membrane cellu- laire. —La membrane cellulaire se compose toujours de cellulose. Cependant, grâce à l'incrustation, elle s'imprègne souvent de plusieurs autres principes immédiats. Matières liquides et solides que renferment LES cellules. — La principale matière liquide des cellules est le protoplasma. C'est le liquide vivant des cellules. Substance azotée, mucilagineuse, il remplit complètement les jeunes cellules. Plus tard on y voit apparaître des cavités qui se gonflent du suc cellulaire proprement dit. Alors le protoplasma se condense sur la paroi cellulaire et apparaît au mi- croscope sous la forme de courants qui existent tant que dure la vie de la cellule. Ce réseau protoplas- mique intérieur change assez souvent dans une même cellule, mais les courants qui le composent viennent toujours passer par un point appelé noyau et qui joue un rôle très important dans les cellules vivantes. Les cellules contiennent encore de l'eau, des huiles essentielles ou fixes, des dissolutions gommeuses, etc. Lorsque les cellules ne renferment pas de matières liquides, leur vie est regardée comme éteinte ou au moins suspendue. — 303 — é dans lëâ larités qui 1 ponctuées, e que pré- NE CELLU- ;e toujours iation, elle principes Les matières solides contenues dans les cellules sont très nombreuses. En premier lieu vient le nuclem ou noyau. C'est un corps lenticulaire le plus souvent appliqué sur la paroi cellulaire, h fig. 158. On le dirait souvent composé d'une masse de petits globules agglomérés ensemble. Il joue un rôle im- portant dans la multiplication des cellules. Chlorophylle. — C'est la matière verte des plantes. On la rencontre à l'état amorphe ou sous forme de petits grains, fig. 161. Dans une plante toute jeune :nfermknt îquide des ide vivant gineuse, il Plus tard ent du suc ' isma se aît au mi- istent tant protoplas- dans une îomposent elé noyau s cellules Ides huiles [euses, etc. matières ite ou au , Fig. 161. la chlorophylle n'existe pas. Les cellules se gorgent d'abord de xanthophylle, matière colorante jaune et plus tard apparaît la chlorophylle proprement dite, lorsque les rayons du soleil agissent directement sur les tissus de la plante. La nécessité de l'action di- recte des rayons solaires pour provoquer le dévelop- pement de la chlorophylle explique pourquoi on blanchit les plantes en les faisant pousser à l'abri de la lumière. Fig. 161.— a Cellules à chlorophylle prises dans la feuille du mil ; 6 cellule plus agrandie pour montrer la disposition des grains de chlorophylle ; c cellules sous-épidermiques de la feuille du pissei^lit. _ 304 — La chlorophylle est soluble dans PalcooL Des feuilles plongées dans ce liquide se décolorent et Palcool prend une belle teinte verte. Pour conserver ces dissolutions il faut les mettre à l'abri de la lu- mière. Lu chloropliylle donne un spectre d'absorp- tion très sensible et très caractéristique. La chlorophylle est moins fixe que la xantho- phylle. Aussi les feuilles se colorent-elles en un jaune plus ou moins vif au moment où elles meu- rent. De même les plantes des herbiers prennent une teinte analogue pendant le dessèchement, sur- tout si l'opération a été faite sans précaution. Amidon.— On le rencontre sous forme de corpus- cules incolores, le plus souvent arrondis avec des dimensions et des formes qui varient d'une plante à l'autre, fig. 162. Chaque grain d'amidon présente sur e Fig. 162. sa surface un point ou une ligne obscure qu'on ap- pelle le hile. Ce hile correspond à une solution de continuité dans la membrane amilacée, et c'est par là que se forme en dedans et en dehors du petit Fig. 162. — Grains d'amidon, a Amidon de pomme de terre 6 cellule remplie de grainH d'amidon et d'aleiironne ; c amidon de maïs ; d amidon de fève» ;ool. Des ►lorenl et conserver i de la lu- d'absorp- i xantho- es en un Biles meu- Drennent nent, sur- on. :1e corpus- ; avec des e plante à résente sur [qu'on ap- )lution de |t c'est par du petit le de terre c amiclon — 305 — grain primitif la série des couches successives qui existent toujours dans un grain d'amidon parfait. L'amidon se rencontre dans presque toutes les parties des végétaux, dans les racines, les tubercu- les, les tiges, les feuilles et les fruits. Son rôle le pluri important est de constituer comme des réser- voirs de provisions, où les plantes peuvent dans certains cas puiser leur nourriture. La forme et. les dimensions des grains varient d'une plante à l'autre, mais elles sont à peu près in- variables pour une même plante. Il est donc facile de distinguer les amidons de diverses provenances qu'on aurait mélangés ensemble. Vinuline et Valeurone sont des substances qui ont beaucoup d'analogie avec l'amidon, mais qui se trouvent en grains plus petits et qui ont des carac- tères chimiques particuliers, 6 fig. 162. Cristaux, — Les cristaux résultent de la solidifica- tion des sels que renferment les plantes ; ces sels, les plantes les produisent en combinant les acides or- ganiques qu'elles renferment avec les substances basiques qu'elles puisent dans le sol. Grâce à la tranquillité absolue du milieu, les dissolutions salines prennent des formes cristallines très régulières. Ces formes sont quelquefois déterminables cristallogra- phiquement, mais souvent cela est impossible. Tel est le cas entre autres pour les raphid^Sj masses de cristaux aciculaires entassés parallèlement les uns aux autres dans une cellule, et qui sont d'une ténu- ité extrême. La présence des cristaux dans une cellule indique -306 — que la vie en est disparue ou est sur le point de sV;- teindre. Parmi les autres nnatières solides des cellules, nous mentionneroiiB le gluten qui se trouve dans le3 cel- lules des céréales et qui donne du liant aux pâtes que l'on fait avec leurs farines. Multiplication des cellules. — Ce phénomène ne se produit que dans les tissus, jeunes, pleins de vie, et dans lesquels le protoplasma existe avec toutes ses propriétés caractéristiques. La multiplication peut se produire de deux manières : par division et par cloisonnement. Ces deux expressions se rapportent à la partition du protoplasma qui est la partie im- portante des cellules. 1° Par division. — On voit quelquefois toute la masse protoplasmique se concentrer en un globule arrondi, puis ce globule s'étrangle et au bout de quelques minutes, il se sépare en deux masses dis- tinctes qui se dédoubleront à leur tour lorsque la nutrition leur aura rerdu leur dimension primitive. Ailleurs le noyau, primitivement unique, se sépare en deux ou plusieurs noyaux secondaires. Chacun de ceux-ci s'entourent d'une certaine quantité de protoplasma aux dépens de la masse primitive. Puis une membrane de cellulose se forme autour de chacune de ces agglomérations et les cellules sont complètes. Cette multiplication ne se produit guère que dans les organes de fructification des plantes in- férieures. 2° Par cloisonnement. — Dans la masse du proto- plasma on voit apparaître une ou plusieurs rangées ti — 307- oint de sV;- llules, nous ns lea cel- , aux pâtes lène ne se 18 de vie, et ; toutes ses cation peut sion et par I rapportent % partie im- is toute la i un globule au bout de masses dis- lorsque la primitive. le, se sépare s. Chacun uantité de primitive. le autour de îUules sont )duit guère plantes in- du proto- irs rangées (le petits granules qui finissent bientôt par atteindre les parois diamétralement opposées de la cellule mère. A un moment donné ils disparaissent comme granules et se fusionnent en une membrane continue qui forme une cloison complète. La cellule primi- tive est alors résolue en deux ou plusieurs jeunes cellules qui, plus tard, se cloisonneront à leur tour. On rencontre d'innombrables exemples de ce mode de multiplication, dans le dévelopement de l'em- bryon, dans les tiges, les feuilles et les racines. La multiplication des cellules se fait quelquefois avec une rapidité prodigieuse. Il est certain fruit où le nombre des cellules doit augmenter de plu- sieurs millions par heure. Le tissu cellulaire constitue toutes les parties molles des plantes. On lui donne souvent le nom de parenchyme. Cependant, il peut prendre une consistance très dure, lorsque les cellules sont forte- ment incrustées. _ CHAPITRE DEUXIEME. Tissu fibreux, Lsijihre est une cellule allongée, fig. 163. Formes et dureté. — Les fibres sont toujours termi- nées en pointe à leur deux extrémités. Leurs parois présentent des ponctuations analogues à celles des — 308 — ïf cellules et dues à la même cause, à rincrustation. Celle-ci est généralement plus complète que dans la plupart des cellules, aussi le tissu fibreux est-il beaucoup plus tenace que le tissu cellulaire. Les fibres doivent donc être d'autant plus dures que leurs parois sont plus épaisses. C'est ce que l'on remarque dans tous les bois, qui sont exclusivement constitués par des fibres à travers lesquelles nagent quelques vaisseaux. Les bois durs ont des fibres plus incrustées que les bois mous. Le bois du printemps se for- mant plus vite que le bois de l'automne est moins incrusté. Les essences fores- tières qui croissent dans un sol dur et sec donnent un bois plus dur que celles qui croissent dans des terrains bas et humides, à cause de la différence dans la vitesse de croissance et par suite dans l'incrustation des fibres. On peut même chan- ger dans une certaine mesure la ténacité du bois à l'aide d'une transplantation judicieuse. Les fibres adhèrent faiblement les unes aux autres dans le sens latéral, mais la cohésion mutuelle de leurs extrémités est très grande. Aussi est-il plus facile de fendre une tige de bois que de la rompre. Rôle des fibres dans les végétaux, — Le tissu fibreux est très répandu dans les plantes. Il constitue à peu près à lui seul le système ligneux des tiges des Fig. 163, — a Fibres ligueuses ponctuées ; b section transver sale de l'une d'elles montrant les couches d'incrustation. Fig. 163. crustation. [ue dans la reux est- il laire. Les dures que e que l'on lusivement lies nagent lis durs ont ae les bois nps se for- 3 l'automne ences fores- i sol dur et r que celles aina bas et ^rence dans par suite ême chan- té du bois [aux autres lutuelle de I est-il plus I rompre, m fibreux ^itue à peu tiges des >n tranaver- Lion. — 309 — arbres. On le trouve encore dans les racines, les nervures des feuilles, les filaments des fruits et, en général, dans tous les endroits où circulent des vaisseaux. Les fibres servent à donner de la consis- tance aux tiges et aux rameaux ; elles sont en môme temps un support nécessaire pour les vaisseaux qui sont trop longs et trop grêles pour se soutenir par eux-mêmes. Utilité des fibres végétales dans V économie domestique. —Ce sont elles qui fournissent toutes les matières textiles végétales. Dans le lin, la fibre utilisée pro- vient de la partie extérieure de la tige. Le rouissage a pour effet de décomposer la matière résineuse qui cimente ce tissu et de faciliter ainsi la séparation des fibres par le broyage. C'est aussi l'écorce des tiges (le chanvre qui fournit la fibre textile de cette plante. On extrait encore des fibres utilisées dans l'industrie de diverses espèces d'ortie, du Phomiium tenax ou lin de la Nouvelle-Zélande, de la ramié, etc. L'écorce du bois blanc et du chêne rouge fournit une fibre grossière utilisée pour la fabrication des cordages. Le coton provient d'une masse fibreuse qui entoure les graines du cotonnier. Fibres ponctuées aréolées. — Certains végétaux li- gneux ont des tiges absolument privées de vaisseaux. Alors leurs fibres présentent de place en place des ponctuations très remarquables et qu'on ne rencon- tre jamais chez les autres végétaux. Le point cen- tral est entouré d'un aréole plus pâle que le reste de la fibre, mais plus foncée que la ponctuation pro- prement dite, fig. 164. Une section faite transversa- — 310 — lement à ces ponctuations révèle la structure remarquable que présente la paroi fibreuse en ces endroits ainsi que sa ténuité. Ces ponctuations servent à faire passer les sucs nutritifs d'une fibre à l'autre et jouent ainsi, dans une certaine limite, le rôle des vaisseaux. Les bois rési- neux (conifères) ont tous de ces fibres ponctuées aréolées. Les bois fossiles qui appartiennent au même groupe de plantes, ont également les mêmes ponctuations. Fi^. 164. CHAPITRE TROISIEME. Tissu vasculaire. Les vaisseaux sont des tubes allongés, simples ou ramifiés, à parois généralement minces. Ils dépas- sent les fibres en longueur mais ne s'incrustent jamais comme elles. On en distingue plusieurs espèces, d'après la struc- ture de leurs parois. Fig. 164. — Fibres ponctuée:) aréolées du pin ; m passage d'un rayon médullaire. >ns révèle able que ise en ce8 L ténuité, nt à faire tifs d'une ent ainsi, ite, le rôle bois rési- ous de ces (lées. Les artiennent ement les ûmples ou Ils déj^as- fincrustent îs la struc- [passage d'im — 311 — Vaisseaitx laticiferes. — Ce sont des vaisseaux rami- fiés, anastomosés entre eux et formant un véritable réseau de tubes, fig. 165, dans lesquels circule un suc spécial appelé latex. Ils sont, dans le jeune âge, extrêmement pe- tits. Pendant que les autres vais- seaux originent de cellules qui se soudent par les bouts et dont les cloisons intermédiaires disparais- sent, les vaisseaux laticiferes ne se forment pas aux dépens de cellules modifiées. Leur origine toutefois est assez obscure. Contrairement aux autres vaisseaux, leur paroi n'est jamais couverte de ponctua- tions, mais il lui arrive quelquefois de s'épaissir, jusqu'à boucher complètement le tube. Le latex est un liquide le plus souvent coloré. Il est blanc dans le pissenlit et le réveille- m a tin (eu- phorbe), jaune dans la chélidoine et rouge dans la sanguinaire. Sa constitution physique rappelle celle du sang des animaux supérieurs. Il renferme souvent les principes actifs des plantes. C'est lui qui dans le pavot contient le citrate et le méconate de morphine. Dans le cotonnier (Asclepias Cornuti), il renferme une substance analogue au caoutchouc. Les vaisseaux laticiferes se rencontrent surtout dans la partie intérieure de l'écorce et dans les ner- vures des feuilles. Fig 165. Fig, 165. — Réseau laticifôre de la chélidoine. — 312 — m Trachées. — La structure de ces vaisseaux est très remarquable. Leur paroi est d'une ténuité extrême, et elle est soutenue par un ou plusieurs fils enroulés en spirale à l'intérieur du vaisseau et soudés inti- memenj avec elle. Si on rompt une trachée dans le champ du microscope, on voit très bien une spirale qui se déroule et unit les deux fragments l'un à l'au- tre, fig. 166. Les trachées se terminent en pointe à leurs deux extrémités. On les trouve surtout dans les nervures des léuilles dans la couche de bois la plus intérieure des tiges, celle qui entoure immédiatement la moelle. Fig. 166. Fig. 167. Les autres vaisseaux sont désignés généralement sous le nom de vaisseaux ordinaires. Ce sont les plus volumineux de tous les organes élémentaires Fig. 166. — Trachées rompues pour montrer le déroulement de la spirale intérieure. Fig. 167. — a Vaisseaux ponctués et fibres ligneuses ; b vais- seau annulaire et mixte ; c vaisseaux rayés moniliforme^ ; (^ vaisseau scalari forme. gaz. : est très extrême, i enroulés idés inti- ie dans le ae spirale un à l'au- 3n pointe es léuilles des tiges, léralement sont les îoientaires Iroulement de 11868 ; b vais- liliforme^; <' — 313 — des plantes. On peut souvent les voir à l'œil ml. On leur donne différents noms suivant leur appa- rence et la nature des ponctuations qui recouvrent leurs parois. Chez les vaisseaux ponctués^ rayés et réticulésj a et h fig. 167, ces ponctuations sont des points, des lignes transversales ou de véritables réseaux. Les vaisseaux annulaires ont des espèces de cercles placés à leur intérieur pour soutenir leur parois. Les vaisseaux mixtes présentent successive- ment ces modifications en différents points de leur longueur. Les vaisseaux moniliformeSj c fig. 168, laissent voir encore chacune des grosses cellules qui leur ont donné origine ; ils rappellent l'apparence des grains de chapelet. Enfin on trouve dans les fou- gères des vaisfceaux scalariformeSj d fig. 167, qui doivent leur nom à l'analogie que présentent leurs ponctuations avec les barreaux d'une échelle. Ce sont des vaisseaux polyédriques, et leur parois la- térales sont sillonnées par des lignes transversales disposées avec une grande régularité. Rôle des vaisseaux dans la vc^réto^ion.— L'unique rôle des vaisseaux est de faciliter la circulation des liqui- des et des gaz à l'intérieur de la plante. Dans les végétaux supérieurs, ils constituent comme un réseau de tubes nombreux et continus, qui commencent avec la racine la plus profonde et se terminent à l'extrémité de la plus haute feuille. Le printemps, ils servent de canaux à la sève, durant l'été et l'au- tomne, un bon nombre ne renferment plus que des gaz. 14 4 : "Si — ?>u CHAPITRE QUATRIEME. Epiderme. Vépiderme est un organe qui recouvre toutes les parties des végétaux, excepté chez certaines plantes inférieures. Il joue le même rôle que la peau chez les animaux et sert par conséquent à protéger les tissus intérieurs du contact de l'air. Sa structure varie en rapport avec la structure des plantes, le plus parfait se trouvant toujours sur les plantes qui occupent un rang plus élevé dans le règne végétal. Un epiderme complet renferme trois parties : 1° La cuticule, pellicule très mince et sans organisation apparente, qui recouvre complètement l'extérieur du derme. La cuticule constitue à elle seule l'épi- derme des plantes submergées. 2° Le derme, com- posé d'une ou de plusieurs rangées de cellules ap- platies, fortement liées les unes aux autres et qu'on peut enlever par grandes plaques sans les séparer. La forme des cellules dermiques varie beaucoup, a, 6, c, fig. 168. Elles présenteront chez une plante un véritable type de parfiite régularité et chez une autre elles seront extrêmement irrégulières. Ces cel- lules sont généralement remplies de gaz et ne ren- ferment pas de protoplasma. Leurs membranes, toutes imprégnées de silice dans plusieurs végé- taux, contribuent à donner de la rigidité aux diffé- rents organes qu'elles recouvrent. 3° Les stomates petites bouches placées dans l'épaisseur du derme et s'ouvrant par une fente ovale, s fig. 168. Leâ deux cellules en forme de croissant qui bordent le stomate font généralement saillie au dehors. Les ;ôutes les js plantes peau chez otéger les structure liantes, le lantes qui végétal. )arties: 1° •ganisation l'extérieur ;eule l'épi- !rme, com- îllules ap- is et qu'on is séparer. ,ucoup, a, plante un chez une is. Ces cel- ,t ne ren- [embranes, lurs végé- laux diffé- is stomates [du derme _ — _^ . ^ . ^ ry-f ; 1 -.1 1 1 ( \ 1 1 ■- 1 i. 1 1 \-' l-'' 1 ''i .. 1 _ 1 )■ Kl , f a .".. , ;5 . . Fig. 168. stomates communiquent avec les méats du paren- chyme sous-jacent et servent ainsi à faciliter l'entrée ou la sortie des gaz dans les parties des plantes où on les rencontre. Il est donc important de les main- tenir constamment libres. Voilà pourquoi il faut bassiner les plantes, les arroser en versant l'eau sur les feuilles, afin de laver les stomates qui finiraient par être obstrués par les grains de poussière. Ce sont en général les parties vertes, feiâlles, ra- meaux ou tiges, qui en sont pourvues, mais il est rare que les feuilles en renferment un nombre égal sur chacune de leurs faces. La face inférieure en Fig. 168. — Lames de cellules dermiques avec les stomates s ; a [derme du pissenlii ; b derme du mil avec incrustations aîli- euses ; c derme à cellule» polygonales irrégulièreB. m. i — ^\Cy — Contient généralement beaucoup plus, et Ton croît devoir attribuer à cette cause la teinte plus pâle du revers des feuilles. Les stomates sont d'une excessive ténuité. Une surface d'un pouce carré de feuille d'œillet en renferme 38,500 ; dans un pouce carré pris sur le revers d'une feuille de lilas, on en a compté 160,000. C'est le dédoublement des cellules dermiques qui produit les stomates. Il est donc naturel de les trouver dans des positions spéciales qui dépendent de l'agencement de ces cellules. Ces milliers de petites bouches s'ouvrent le jour, lorsque la plante reçoit les rayons du soleil et se fer- ment la nuit et pendant les mauvais temps. Les lenticelles sont des taches grisâtres que l'on aperçoit sur l'écorce des rameaux et des tiges de cer- tains arbres. On est porté à les regarder comme ré- sultant du déchirement des stomates, phénomène qui met à nu les tissus intérieurs. Les lenticelles sont très visibles sur l'écorce des bouleaux, des me- risiers et des cerisiers. Rôle de Vépiderme. — Nous l'avons déjà indiqué: c'est de protéger les tissus vivants et gorgés de sucs du contact de l'air. Son enlèvement devrait donc avoir des conséquences désastreuses pour la vie des plantes. Mais heureusement qu'il se regénère comme la peau chez les animaux. Toutefois si on l'enlève en lames trop grandes, il peut n'être plus capable de recouvrir la blessure à temps, la décomposition se déclarera et le végétal finira par mourir. Il faut donc éviter avec soin toute cause capable d'enlever ou de briser l'épiderme. C'est pour cette raison qu'on ne — 317 — ron croît 3 pâle du excessive ie feuille luce carré on en a liques qui rel de les dépendent nt le jour, il et se fer- )S. s que l'on iges de cer- comrae ré- (hénomène lenticelles , des me- indiqué : Us de sues ^rait donc 1 la vie des ^re comme î ^n l'enlève îapable de position se faut donc îver ou de qu'on nej doit jamais mettre des bestiaux dans un bocage que l'on tient à conser^-^er. Ces animaux grugent l'écorce et font ainsi mourir les arbres. Organes appendiculaires de l'épiderme. — Olan- des. — Ce sont des cellules ou des masses de cellules placées à la surface du derme ou perdues dans son épaisseur,qui sécrètent certains principes particuliers. Ces cellules sont généralement très petites. Poils. — On donne ce nom à des filaments qui sont composés soit d'une seule cellule dermique faisant saillie au dehors, soit de deux ou de plusieurs cellules accolées bout à bout. La forme, la consistance, le nombre des poils varient à l'infini. Les plantes qui n'en ont aucun sont dites glabres. On donne aux autres les qualificatifs de poilues^ soyeuses, cotonneuses, hérissées, pubescentes, velues, laineuses, etc., suivant la nature des villosités qui les recouvrent m LIVRE DEUXIEME. ORGAWOGRAPHIE. On peut ranger les différents organes des plantes en une double série : ceux qui servent à la nutrition et ceux qui concourent à la fructification ou à la reproduction. Nous commencerons par l'étude des premiers. Ce sont les racines^ les tiges et les feuilles. La distinction à faire entre la racine et la tige est très facile à établir si on examine la plante dans les premiers jours de sa germination. Un haricot mis dans le sol laisse bientôt échapper de son enveloppe deux parties différentes d'aspect qui prennent clia- cune une direction opposée. L'une, chargée de deux disques verdâtres, s'élève à la surface du sol : c'est la tige avec ses premières feuilles et son pre- mier bourgeon. L'autre se dirige vers l'intérieur du sol : c'est la racine. On nomme souvent collet la ligne qui marque la réunion de la tige et de la ra- cine. Elle sert de point d'attache aux feuilles radi- cales. Cependant cette ligne est souvent très obscure et il est presque impossible de la localiser d'une manière précise. — 319 — es plantes . nutrition 1 ou à la 'étude des îs feuilles. la tige est e dans les iricot mis enveloppe inent clia- hargée de „ce du sol : t sonpre- l'intérieur pnt collet la de la ra- illes radi- is obscure [ser d'une Avant d'étudier chacun de ces organes en détail il est important de connaître les trois grandes divisions du règne végétal. Le haricot, avons-nous dit, projette à la surface du sol deux masses vertes qui sont ses premières feuil- les. Ces masses préexistent dans la graine ; on leur donne le nom de cotylédons. Un très grand nombre de plantes ont, comme le haricot, des graines pour- vues de deux cotylédons. De là un premier groupe formé par les plantes dicotylédonées. D'autres graines n'ont qu'un seul cotylédon, elles produisent les plantes monocotylédonées. Enfin quelques graines ne «e composent que d'un amas de cellules sans orga- nisation spéciale ; quelquefois même une seule celr Iule forme une graine complète. Elles appartien- nent à une troisième division, et les plantes qui en sortent sont acotylédonées. Les différences entre ces trois groupes n'existent pas seulement dans les graines. Nous les trouverons pour ainsi dire à chaque pas dans l'étude de l'orga- nographie et de la physiologie végétale. CHAPITRE PREMIER. Racine. V La racine est l'organe qui est spécialement chargé de puiser dans le sol les substances nécessaires à la m — 320 — nutrition de la plante. Ce sont surtout les liquides que les racines absorl^cnt ainsi dans le sol. Cepen- dant une certaine quantité de gaz pépêtrent dans la plante par ce chemin. . Principales espèces. — On distingue i)lusîeurs es- pèces de racines suivant leur forme et leur origine. Les racines pivotantes sont des espèces de cônes simples ou rameux qui s'enfoncent dans le sol. Dans la rave le pivot est simple, il est rameux dans l'érable, fig. 169, Le pivot résulte du dévelop- pement de la première ra- cine de l'embrvon. La TAcine fibreuse se com- l>ose d'un nombre plus ou moins grand de filets cy- lindriques réguliers. C'est la racine de l'oignon et du poireau, a fig. 170. La racine est capillaire lorsque les filets radicaux vont en se rétrécissant verG leur extrémité inférieure, et sont de plus profondément ramifiés. C'est la ra- cine du blé, de l'avoine et, en général, de toutes les graminées, b fig. 170. La racine tubériforme est primitivement semblable à la racine fibreuse. Mais quelques-unes des fibres radicales se gonflent en masses allongées ressemblant Fig. 169. — Bacinea pivotantes, a simple, 6 rameuse. 1 '■■; 1 1 1 1 a. M/ « i '^ Fig. 169. liquides Cepen- (îans la jieurs es- jrigine. de cônes eux qui ; le sol. le pivot t rameux 169. Le I dévelop- îmière ra- n. tse se coin- -e i)lus ou filets cy- ers. C'est non et du 10. . radicaux nférieure, est la ra- toutes les jemblable les fibres isemblant — 321 — assez à de véritables tubercules, c fig. 170. Voilà pourquoi on dit que cette racine est tubériforme. Fig. 170. Le dahlia, plusieurs espèces d'orcliis, ont de ces racines. Enfin certaines plantes jouissent de la propriété de produire des racines le long de leurs troncs ou de leurs rameaux. Ces racines sont appelées adventîves. C'est dans les climats tropicaux surtout, là où la végétation est extrêmement active, que vivent la plupart de ces plantes à racines adventives. Les unes sont des lianes qui, dans leur course à travers les forêts, laissant, en passait d'un arbre à l'autre, pendre leurs racines dans l'espace. Les autres, comme le ficus religiosa, sont des arbres beaucoup plus robustes, des branches desquels s'échappent des racines qui finissent par atteindre le sol et y forment de véritables troncs concourant ensuite pour Fig. 170. — a Racine fibreuse du poireau ; 6 racine capillaire | e racine tubériforme (l'une orchifl» — 322 — leur part à la nutrition générale. Un seul do ces arbres s'étend ainsi peu à peu et finit par constituer pour son propre compte une forêt en miniature. Les plantes grimpantoH, comme le lierre, émettent de place en place des racines appelées crampons ou suçoirs qui so fixent sur les corps voisins et servent en même temps à puiser les substances assimilables qu'elles peuvent y rencontrer. Le corps radical porte toujours un nombre plus ou moins considérable de racines plus déliées, appe- lées radkelles, tout spécialement chargées de puiser dans le sol les substances nutritives qu'il renferme. L'ensemble de ces radicelles constitue ce qu'on ap- pelle le chevelu des racines. Le chevelu est peu dé- veloppé dans un sol riche ; les racines, en effet, trouvent abondamment les sucs dont la plante a besoin, et un petit nombre suffisent pour la nourrir. Il l'est beaucoup plus chez les plantes qui végètent dans une terre maigre et pauvre. Structure anatomîque des racines. — L'extrémité des radicelles est occupée par une masse cellulaire à laquelle on a donné le nom de spongiole, A elle est dévolu le rôle d'absorber dans le sol, par endos- mose, les liquides qui s'y rencontrent. La spongiole est recouverte à sa partie inférieure par une ou plusieurs lames également cellulaires et qui constituent la coiffe de la racine, fig. 171. Le rôle de cette membrane est de protéger la spongiole proprement dite qui est la partie la pli^s importante pt la plus délicate des racines. — 323 — ul de ces instituer iure. émettent mpons ou t servent imilables ibre plus ies, appe- de puiser renferme, qu'on ap- t peu dé- en effet, plante ii a nourrir, i végètent lextrémité cellulaire \e. A elle ar endos- inférieure lulaires et 171. Le |spongiole iportante 1 V '.'.N (K Fig. 171. Au-dessus de la spongiole commencent des fais- ceaux vasculaires qui suivent tout le corps de la racine et pénètrent dans la tige. Le corps de la racine dans les plantes di- cotylédonées n'est pas re- couvert par une lame d'é- corce comme le bois. Si, par hasard, on en trouve des vestiges, ce n'est qu'à l'état rudimentiiire. Le bois est composé de fibres et des fais- ceaux vasculaires dont nous avons parlé plus haut, qui sont groupés en une colonne centrale. Ces racines s'accroissent tous les ans d'une manière analogue aux tiges, mais elles ne se rami- fient pas suivant des lois parfaitement connues comme les tiges. Cliez les plai (es monocotylédo- nées, les faisceaux vasculaires des acines Font égale- ment disposés en une zone circu. ire, ce qui les différencie complètement de la structure des tiges ligneuses de ces mêmes plantes. Rôle des racines— La fonction des racines est double. Elles servent à la fois à nourrir la plante et à la fixer au sol. 1° Les racines puisent dans le sol tous les aliments liquides que l'on trouve dans les plantes. Cette absorption se fait par les spon- gioles. Et comme ces organes sont complètement Fig. 171. — h Spongiole recouyerte de la coiffe; a structure cellulaire de la spongiole. ''i f — 324 — clos, les liquides ne peuvent y pénétrer que par en- dosmose. C'est-à-dire que les substances solides, quelque ténues qu'elles soient, ne pénètrent jamais dans une racine saine. Mais en revanche, tous les liquides sont absorbés suivant une proportion qui dépend de leur fluidité par rapport au liquide cel- lulaire. Les racines absorbent aussi beaucoup de gaz, et les plantes qui végètent dans un bol bien aéré se développent mieux que celles qui poussent dans un sol trop lourd. De là la double utilité du drainage, éyouter et aérer le sol. Ce premier rôle des racines rend compte du fait que ces organes se dirigent toujours du côté où le sol est le plus riche. Un arbre planté sur la ligne de séparation d'un sol riche et d'un sol pauvre, en- verra ses racines presque e:i:clusivement du côté du premier. En rapport avec ce rôle d'agents nourriciers joué par les racines, on doit mentionner les véritabLs ré- servoirs d'aliments féculacés que renferment quel- ques-unes d'entre elles, les racines tubériformes en- tre autres. C'est là que la plante puise les sucs qui la font végéter avec activité le printemps, avant même que les racines qui devront la nourrir plus tard aient fait leur apparition. Aussi ces espèces de tubercules ne tardent-ils pas à se dessécher à mesure que la plante en enlève les substances amilacées qu'ils renfermaient. 2° Les racines servent encore à fixer la plante au sol. Voilà, pourquoi, en règle générale, on trouve un rapport d'égalité (Je dimension entre les bran- — 325 — î par en- \ solides, \i jamais tous les rtiou qui [uide ccl- iicoup de L,ol bien poussent utilité du ;e du fait 1 côté où ir la ligne luvre, en- u côté du ciers joue ItabLs ré- ent quel- ormes en- les sucs ps, avant rrir plus spèces de à mesure milacées )lante au >n trouve Iles bran- ches des arbres et leurs racines. Voilà de plus ce qui explique pourquoi les arbres qui poussent en pleine forêt et qui se trouvent protégés contre les vents par leurs voisins, ont des racines moins déve- loppées que ceux qui poussent isolés dans les plaines ou sur les colline». Cependant cette règle offre plusieurs exceptions. Il y a des plantes à tiges très courtes dont les racines sont très longues ; la luzerne, par exemple. D'autres, comme quelques cactus, ont des racines rudimentai- res qui servent cependant de support à des tiges de grandç dimension. ^ CHAPITRE DEUXIEME. ■ ■■■.,.'■_ " >. ' -■"■■■'"- ' .■ ■ ' '.,*'-' Souche. -^ ^ ^ La souche est une véritable tige, mais laquelle, restant toujours sous terre, tient pour ainsi dire le milieu entre la racine véritable et la tige. Pivot. — Plusieurs "botanistes regardent la racine pivotante de la carotte et des autres orabellifères comme étant une véritable souche qu'ils désignent sous le nom de pivot. C'est la propriété qu'ont ces pivots de verdir lorsqu'ils sont exposés à la lumière, qui les fait ranger parmi les souches plutôt que parn^i les racines pyqpren^ent dit^s. — 326 — Rhizome. — Ce sont des souches qui se développent horizontalement à une faible distance de la surface du sol. Mais à mesure quWles s'allongent ainsi la partie ancienne se flétrit et disparaît, b fig. 172. Le ■ // ■ \ \ v^il ! / 'u-* \ ■ / ■ .1. \ 'ï,- '.M "j ' 1 ■y à ^ > a Fig. 172. sceau de Salomon et une foule d'autre plantes vi- vaces ont des rhizomes. Le rhizome de la sangui- naire canadienne est particulièrement remarquable à cause du latex rouge sang qui s*en échappe lors- qu'on le coupe. Tahercides. — Certiiines souclies longues et grêles présentent de place en place des renflements remplis d'amidon et appelés tubercules, a fig. 172. Quelle que soit l'analogie qu'elles présentent avec les racines tu- bériformes, elles s'en distinguent nettement par la présence d'yeux A, leur surface. Ces yeux sont tout simplement des bourgeons latents, et quand arrive le Fi^. 172.— a Tub«rcu1tt ; h rl^^ine du iceau-de-Sulompo. — 327 \ veloppent la surface t ainsi la . 172. Le )lantes vi- la sangui- narquable appe lors- et grêles ts remplis uelle que acines tu- it par lu sont tout arrive le omoD. printemps, s'ils rencontrent de l'air et de la chaleur, ils se développent aux dépens de la fécule du tuber- cule. La pomme de terre est de toutes les plantes à tubercules, celle qui est la mieux connue. Bouturage et marcottage. Avant de quitter le chapitre des racines nous devons dire un mot du bouturage et du marcottage, deux opérations qui ont pour but de faire produire des racines A un rameau qui n'en a pas. Dans le bouturage, on commence par séparer com- plètement la bouture de l'individu qui l'a produite, et par des soins convenables on lui fait pousser les organes qui lui manquent. Dans les cas les plus ordinaires, ce sont les racines qui n'existent pas et qui se développent. Ce sont donc des racines ad- ventives dont on provoque la naissance sur la bou- ture. Les précautions à prendre pour assurer la réussite de la bouture reviennent à la conserver dans le meil- leur état de vie possible jusqu'il l'apparition des racines. Comme ce phénomène est quelquefois lent à se produire, il faut que la plante puisse dans l'in- tervalle absorber facilement la nourriture qui lui est nécessaire. Aussi pour l'empêcher de se dessécher maintient-on constamment humide le sol où elle a été enfoncée. De plus, il faut lui enlever toutes ses feuilles, sauf deux ou trois, et la recouvrir d'une cloche opaque qui diminue la transpiration. Pour hâter le développement des racines, il est encore convenable de choisir un sol tiède et de faire les boutures sur cpuches avec châssis. E^ comme Je^ — 328 — racines adventives se développent surtout aux points d'insertion des feuilles, on en enfonce deux ou trois dans la terre. QueL^ues arbres, comme les saules, se bouturent avec une grande facilité. Pour d'autres Topération est beaucoup plus difficile. Alors on a recours au marcottage. Cette opération consiste i\ entourer avec de la terre humide une portion du rameau que l'on laisse atta- ché au tronc, soit que l'on couche la branche en terre ou qu'on l'entoure d'une enveloppe quelconque remplie de terre. Les racines adventives se produi- sent, la croissance devient bientôt plus rapide, et l'on peut séparer alors la branche de l'arbre. Le mode de reproduction usité pour la pomme de terre n'est en réalité qu'un bouturage. CHAPITRE TROISIEME. Tige. *La tige est cette partie du végétal qui s'élève au- dessus du sol et porte les feuilles et les fleurs. Quelques-unes d'entre elles ne produisent que des fleurs ; on les appelle plus spécialement hampes. Cependant les hampes ne sont pas des tiges vérita- ble ; elles ont plutôt le caractère des pédoncules ou supports de la fleurt -329 — Lix points L ou trois )outurent opération îcours îiu le la terre lisse attii- iinche en lelconque e produi- apide, et > omme de 'lève au- 8. que des hampes. s vérita- cules ou La tige existe dans tous les végétaux vasculaires. C'est donc improi)rement que quel(iues-uns sont dits acaules ou sans tiges. La tige y est trop courte pour être facilement remarquée, mais elle existe toujours. La tige revêt une foule de formes différentes. Trois d'entre elles sont assez constantes pour avoir reçu des noms. Ce sont : le chaume, tige ligneuse ou herbacée, fistuleuse ou pleine, avec niKuds. Ceux-ci servent toujours de points d'attache à des feuilles engainantes (maïs). Le stipe^ rarement ramifié, cy- lindrique, terminé à son sommet par une touffe de feuilles (palmier). Le tronc, tige ligneuse, conique, ramifiée, ayant une écorce parfaitement distincte et séparable ; c'est la tige de nos essences forestières. Relativement à la consistance, on partage les tiges en herbacées, ligneuses et semi-ligneuses ou frutîqueuses. Telles sont les tiges des herbes, des arbres et des arbrisseaux comme le rosier et le framboisier. Les directions qu'elles affectent les font encore partager en tiges sarmenteuses, celles qui se soutien- nent sur les corps voisins par la torsion ou à l'aide de vrilles. La toraion, déterminée par une croissance inégale des deux côtés de la tige, se fait à peu près toujours dans le même sens pour une même espèce de plantes. La plupart de ces tiges s'enroulent de gauche à droite, elles sont dextrorsum volubiles (ha- ricot), quelques-unes cependant sont sinistrorsum volubiles (houblon). Les tiges grimpantes se fixent sur les corps voisins à l'aide de crampons (lierre). Les crampons du lierre sont des racines adventives. Au moment où elles touchent le support, elles secrè- — 330 — tent une espèce de gomme qui se durcit et fixe soli- dement la tige. Les tiges qui courent à la surface du sol et émettent latéralement des rameaux de dis- tance en distance, sont dites stolonifères. Structure générale des tiges. — Les plus impor- tantes à étudier à ce point de vue sont les tiges li- gneuses dicotylédonées, monocotylédonées et acoty- lédonées. Strttcture des tiges dicotylédonées ligneuses. — Une coupe transversale laisse voir, en dehors, une enve- loppe brune, spongieuse qui est l'écorce ; en dedans, une double formation ligneuse constituée par un ensemble de couches concentriques plus ou moios nombreuses ; la zone intérieure est plus foncée, plus dure que l'extérieure. Enfin, tout à fait au centre, dans les jeunes tiges, se trouve un" tissu cellulaire Fig. 173. très lâche qui est la moelle, a fig. 173. Nous allonH étudier rapidement chacun d« ces tissus. Fig. 173, — Sections tninsversalea des trois espèces de tiges li- gneuses ; a tige dicotylédonée de quatre ans ; 6 |)ortion de tige monocotylédonée ; c tige aootylédonée. 331 — 5t fixe soli- la surface LUX de dis- lus impor- lCS tiges li- } et acoty- ses. — Une une enve- m dedans, je par un ou moins ncée, plus au centre, cellulaire >us allons ■ ■ ( 1^— WM— — «MM I II ■ ■ imiM ■■«■■■■■■■■■■■■III— m Fig. 175.->-Tiges anomales : a tige de sapindac^e ; b tige de Mtnispermwn ; c tige de Bauhinia, 15 — 338 — Tiges anomales. — Les tiges ligneuses, soit dicotylé- donées soit monocotylédonées, ne se développent pas toujours aussi régulièrement que nous venons de le supposer. Plusieurs anomalies se produisent sur- tout chez les lianes et les autres végétaux à tige grim- pante. Nous en reproduisons ici, fig. 175, quelques sections qui suffiront à donner une idée de ces tiges souvent fort bizarres. CHAPITRE QUATRIEME. Organes appendiculaîres des tiges. Bourgeons. — Les bourgeons proprement dits sont de petites masses ovoïdes dont l'extérieur est pres- que toujours recouvert d'écaillés imbriquées, fig. 176, ou d'une pellicule homogène qui les enveloppe com- plètement. Au centre eut un petit rameau sur lequel se dessinent déjà les feuilles ou les fleurs qui se dé- velopperont plus tard. Cette branche minuscule re- çoit le nom de scion. Les bourgeons se développent le plus souvent à l'aisselle des feuilles. Ils apparais- sent sous forme de masses cellulaires qui se forment d'abord entre le bois et l'écorce. Ils ne tardent pas à percer cette dernière et à venir faire saillie au dehors. Puis les écailles se complètent et les bour- geons sont prêts à produire les branches qui devront en sortir. f^ -339- ) diûotylé- veloppent venons de isent sur- tige grim- , quelques le ces tiges IS. l t dits sont r est pres- es, fig. 176, Loppe com- sur lequel 1 qui se dé- uscule re- loppentle apparais- se forment ,rdent pas saillie au i les bour- lui devront Les écailles sont le plus souvent des organes avof* tés, feuilles ou parties de feuilles. Leur rôle est de protéger le scion contre les intem- péries des saisons. Voilà pourquoi, dans plusieurs arbres, on les trouve imprégnées de gomme (peuplier baumier) ou garnies de duvet (saule). On dit que les bourgeons sont florifères^ foliifères ou mixtes sui- vant que le scion intérieur porte des fleurs, des feuilles ou ces deux organes à la fois. Les premiers sont toujours plus arrondis et les se- conds plus aigus. Les bourgeons mixtes ont des formes qui tiennent le milieu entre ces deux extrêmes. Comme les bourgeons se forment toujours une an- née à l'avance et qu'ils existent déjà sur les rameaux lors de la chute des feuilles, il est facile de prévoir dès l'automne, si les arbres fruitiers auront ou n'au- ront pas de fleurs le printemps suivant. La disposition des feuilles dans le bourgeon porte le nom de préfoliation. Elle est invariable pour cha- que espèce et peut constituer quelquefois un excel- lent caractère spécifique. Elle est condupliquée quand la feuille est pliée en deux, moitié sur moitié (chêne) ; elle peut être plissée en éventail (groseiller) ; quel- quefois les bords sont roulés en dehors (oseille), ou — ■ — ^-^^— ^^^— ■■!■■ I I ■ 1 l^»^^— »■■»■ —^^^^—^—■1 !!■ I II I ■> I 1 I.» MM^W^MJi— — ifc*ifci>i>fc— ^ Fig. 176. — Bourgeons terminal et latéraux de l'érable. Fig. 176. — 340 — roulés en dedans (peuplier) ; dans la fougère la feuille est roulée en crosse au moment du dévelop- pement. Turion. — C'est un bourgeon souterrain. Il ne dif- fère du bourgeon ordinaire que par sa position, son volume et sa consistance, fig. 177. Il est toujours plus volumineux et plus succulent que le bourgeon ordinaire. Bulbes. — Les bulbes se rapprochent des bourgeons par leurs formes, ils ont cependant une structure beaucoup plus complexe. Ce sont des plantes com- plètes, ayant à la fois racine, tige et feuilles. La racine est fibreuse, la tige n'est qu'un disque applati, on l'appelle plateau, et les feuilles sont des écailles Fig. 177. Fig. 178. Fig. 179. le plus souvent succulentes, distribuées à la surface du plateau. Quelquefois ce dernier prend un grand Fig. 177.— -Turion d'asperge. Fig. 178. — Bulbe à tuniques de l'oignon. Fig. 179.— Bulbe écaillen du lis. fougète la a dévelop- II ne dif. (sition, son ;t toujours } bourgeon bourgeons î structure antes com- uilles. La ue applati, ies écailles [ig. 179. la surface un grand — 341 — développement et constitue la partie la plus consi- dérable du bulbe, on dit alors que le bulbe est solide (safran). Si chacune des écailles enveloppe complètement la partie centrale, le bulbe est à tuniques, fig. 178 ; ces plantes ont toujours des feuilles engainantes (oignon). Si les écailles sont petites et imbriquées,, le bulbe est écailleux, fig. 179 (lis). Les bulbes comme les bourgeons se régénèrent chaque année. Les jeunes bulbes naissent à l'aisselle des écailles des anciens, ou encore à leur extérieur. Quelques bulbes ne vivent qu'une année et produisent durant cette année les jeunes bulbes qui le rem- placeront l'année suivante. D'au- tres vivent deux ans et ne donnent des fleurs et des fruits que la se- conde année. Bulbilles. — Ce sont de véritables bulbes mais sans racines, qui se développent le long des tiges, fig. 180. Ils participent de plus près à la nature des bourgeons que les bulbes véritables, cependant ils s'en distinguent par leur faculté de se développer d'eux-mêmes lorsqu'on les met dans un sol conve- nable. Fig. 180. Fig. 180.— Bulbillee du martagon. — 342 CHAPITRE CINQUIEME. Greffe. Il est quelquefois possible de faire développer un rameau ou un bourgeon en le séparant de l'individu qui l'a produit, pourvu qu'on l'insère sur un autre de telle manière qu'il puisse vivre aux dépens des sucs de ce dernier. Cette opération s'appelle greffe. Le bourgeon ou le rameau que l'on transporte est la greffe^ et l'individu sur lequel on le fixe porte le nom de mjet. Plusieurs conditions sont nécessaires pour la réus- site de la greffe. Il faut d'abord mettre à l'abri de l'air les parties vitales de la greffe et du sujet, de manière à éviter toute altération capable de les dé- truire. En outre une certaine ressemblance d'organi- sation est également nécessaire ; on greffe facilement espèce sur espèce, plus difficilement genre sur genre, mais jamais la greffe ne réussit entre des plantes de familles différentes. Enfin, il faut réaliser aussi par- faitement que possible le contact des tissus dans les- quels se fait le développement organique de la greffe et du sujet, de telle sorte que les sucs nutritifs puis- sent passer facilement et en abondance de l'un dans l'autre. C'est donc la partie interne de l'écorce, siège principal de la vie des tiges, comme nous le verrons plus tard, qu'on doit faire communiquer ensemble. Ajoutons qu'il faut faii la greffe au moment où le sujet et la greffe sont à une même phase de végéta- tion. 343 — iopper un l'individu un autre épens des elle greffe, jrte est la rtele nom Lir la réus- à l'abri de . sujet, de de les dé- i d'organi- 'acilement sur genre, ►lantes de aussi par- is dans les- e la greffe •itifs puis- l'un dans Tce, siège e verrons lensemble. lent où le ie végéta- La greffe exerce une influence très marquée sur les fruits des arbres. Elle les améliore. FJt de fait, tous les arbres fruitiers doivent la qualité de leurs fruits aux greffes multipliées auxquelles ils ont été soumis. On dirait qu'il se forme au point de soudure de la greffe et du sujet, comme un réseau qui gêne la sève dans sa circulation et ne laisse passer que la partie la j)lus riche, employée surtout au développe- ment du fruit. A.issi les arbres greffés sont-ils tou- jours moins forts en bois, plus petits en dimensions, moins vigoureux et moins robustes ; mais, en revan- che, leurs produits sont bien supérieurs. H y a plusieurs manières de greffer. On peut lier ou souder deux branches l'une à l'autre, ou bien greffer un rameau ou un simple bourgeon sur le su- jet, ou encore fixer plusieurs greffes différentes sur un même sujet. Toutes ces opérations sont plus spé- cialement du ressort de l'horticulture, nous les laisse- rons ici de côté. CHAPITRE SIXIEME. La feuille, Les feuilles sont des expansions latérales des tiges. Elles sont le plus souvent planes et de couleur verte. Cependant, sur une même plante, elles affectent des formes bien différentes suivant qu'on les examine à — 344 — différentes hauteurs le long de la tige. A la base elles ont toujours un contour très simple, mais à mesure que Ton atteint des niveaux plus élevés, leur ap- parence varie. Leur contour se découpe, leur cou- leur même se modifie, et, dans la fleur, elles revê- tent des formes tellement étranges quW éprouve de la difficulté à regarder les différents verticilles flo- raux comme n'étant composés que de feuilles modi- fiées. StRUCTUKK ANATOMfQUE DE LA FEUILLE. — La feuille renferme les trois éléments histologiques des plantes : cellules, fibres et vaisseaux. Dans la partie la plus voisine du rameau, elle ne se compose guère que d'un gro=3 faisceau fiVjro-vasculaire qui s'échappe laté- ralement pour aller s'épanouir dans la partie plane de la feuille. Les vaisseaux et les fibres conservent dans ce fais- ceau la position relative qu'ils avaient dans la tige. Et comme dans celle-ci les trachées occupaient la partie intérienre de l'étui médullaire et étaient sou- dées aux fausses trachées et ensuite aux vaisseaux laticifères, le côté supérieur du faisceau est occupé par des trachées, au-dessous sont de fausses trachées et à la partie inférieure qui correspond au revers de la feuille, se trouvent les vaisseaux laticifères. Ces différents systèmes de vaisseaux sont toujours en- tourés par des masses de fibres qui leur servent de support et les unissent les uns aux autres. Le faisceau vasculaire se subdivise, se ramifie, dans la partie plane de la feuille. Il y constitue ce que Ton appelle les nervures, véritable dentelle qui — 345 — Lse elles mesure eur ap- ur cou- îs revê- ouve de lies flo- s modi- a feuille plantes : la plus ère que 3pe laté- ,ie plane 6 ce fais- i la tige, aient la nt sou- isseaux occupé rachées ivers de iS. Ces lurs en- vent de ramifie, Ititue ce tlle qui permet aux sucs de la plante de parcourir tout le limbe et d'y venir en contact avec l'air. Ce contact ne se fait cependant que par endosmose, à travers la paroi des vaisseaux. Les mailles de ce réseau vasculaire sont occupées par tissu cellulaire, toujours gorgé de chloro- ph jt qui offre une consistance bien différente sui . it qu'on l'examine sur le dessus ou le revers de la feuille. Le tissu supérieur est ferme, com- posé de cellules intimement unies les unes aux autres et ne laissant que très peu d'espace libre. Sur le revers au contraire, les cellules sont très irrë- gulières, de manière à laisser entre elles de vastes et nombreux méats, dans lesquels l'air intérieur pénètre et circule avec facilité, fig. 181. „ ■■ ■ ' â -^ 1 , '^■■r^'- ÊV"'^o . '0 '■'1 /^' " - o • --.''~- --<•• ■-■ \J - V- ^%4y ■-,M< ■ .:;■;■; \ ï i--;. ■C ^'A; ^- 1 Fîg.181. Cette circulation de l'air joue un rôle majeur dans la végétation. Sans elle il n'y aurait pas de respi- ration parfaite et la vie des plantes en souffrirait. Enfin, dans les plantes terrestres, les deux côtés de la feuille sont recouverts d'une lame d'épiderme littéralement criblée de stomates. Ceux-ci abondent particulièrement à la surface inférieure. Ils corres- Fig. 181. — Tissas cellulaires prÎ8 dans la feuille 4*1 piasenlit j^ et 4u mil a. — 346 — pondent toujours exactement aux nombreux méats intercellulaires, et constituent les ouvertures par lesquels les gaz pénètrent dans les feuilles et en sortent. Ce sont surtout ces stomates qui donnent au revers de la feuiile la teinte plus pâle qui le carac- térise. Les feuilles des plantes submergées sont beaucoup plus simples. Souvent elles ne se composent que d'une masse de cellules, sans fibres ni vaisseaux et recouverte par une cuticule très mince. Des cellules légèrement allongées tiennent lieu de vaisseaux. " Parties de la feuille. — Presque toujours, les feuilles renferment deux parties. L'une cylindrique, rétrécie et présentant une assez grande ténacité. . Fig. 182. : . C'est celle qui s'échappe de la tige tout en lui restant unie par une de ses extrémités. On l'appelle le Fig. 182. — 6, feuilles d'érable^ pétiole articulé et limbe j o, feuille peltée. — 347 — X méats ares par es et en donnent le carac- )eaucoup sent que sseaux et s cellules jaux. our?, les indrique, ténacité. li restant ►pelle le limbe ; «, pétiolCy a, b fig. 182. Il est formé par ce faisceau fibro-vasculaire dont nous avons parlé dans l'é- tude de la structure anatomique de la feuille. Le pétiole est généralement cylindrique. Quelque- fois une gouttière règne à la partie supérieure, il est alors canaliculé. Dans les feuilles du tremble le pétiole est aplati perpendiculairement au plan du limbe, ce qui explique le mouvement si facile de ces feuilles au moindre courant d'air. Le pétiole est fixé par un bout au rameau, l'autre est soudé au limbe qui est la partie plane et mince de la feuille. Le plus souvent il est fixé il la base du limbe ; quelquefois cependant il est fixé au cen- tre, la feuille est alors dite peltée^ a fig. 182. Quel- quefois le pétiole traverse le limbe ; la feuille est perfoliée. Il arrive encore qu'au point de soudure du rameau et du pétiole, ce dernier subit une espèce d'étranglement surmonté d'un bourrelet ; ces feuilles ^ont articulées, b fig. 182. Elles tombent généralement plus tôt que les autres l'automne. Quand le pétiole manque, le limbe repose immé- diatement sur le rameau et la feuille est sessile. En général, on dit qu'un organe est sessile quand il n'a pas son support ordinaire. Gaînes et stipules. — Dans plusieurs plantes, il arrive que le faisceau vasculaire qui s'échappe du rameau pour se distribuer dans la feuille, se dilate dès sa sortie en expansion foliacée. Alors, ou bien il entoure la tige au point d'insertion de la feuille : feuille amplexicaulej ou bien il forme un tube ou (jaîne qui se prolonge sur une longueur variable le — 348-- long du rameau : feuille engainante. Cette gaine est quelquefois entière, d fig, 183, c'est-à-dire forme un véritable tube continu ; quelquefois elle est t SI ■ ■ r -fi î \ 1 ^4 i' ^ 1 '- 1 ; Ci ^ /il . ^, \ Wù^ ^cA^ - * vr-' r i^r '■ « ^^""^^^^îx^ - 'i !", Fig. 188. fendue dans toute sa longueur. Le plus souvent, on voit, où le limbe proprement dit quitte la gaîne, une ligne saillante plus ou moins velue qu'on appelle ligul, e fig. 183. ^ Cette expansion latérale des faisceaux vasculaires du pétiole n'atteint pas toujours un degré tel qu'elle entoure complètement la tige. Quelquefois il ne se produit que deux petites ailettes vertes, fixées à la Fig. 183. — a, feuille de rosier, stipulée ; 6, c, formes diverses de stipules; c^, feuille engainante, gaîne entière; e, gaîne fendue, ligule. , • tte gaîne re forme elle est ivent, on la gaîne, le qu'on L8culaire« û qu'elle il ne se Ixées à la Il verses de ine fendue, ^ 349 — tige ou au pétiole. On les désigne sous le nom de stipules, a, by c fig. 183. Les stipules ont des formes et des dimensions qui varient à l'infini. Il est rare que les stipules qui ne Hont soudées ni avec le rameau, ni avec le pétiole, persistent longtemps sur la plante. Elles tombent de bonne heure en laissant une petite cicatrice qui témoigne seule de leur existence. Les stipules des rumex sont soudées l'une à l'autre quand la feuille apparaît et forment alors une véritable gaîne qu'on appelle ochréa. Ce n'est que plus tard qu'elles se séparent pour prendre l'apparence des stipules ordinaires. Les stipules n'existent pas chez les monocotylé- dones, et, chez les dicotylédones, on les trouve dans quelques familles, par exemple, les tiliacéeSy les rosa- cées, etc. ; elles n'existent pas chez les labiées, les cmcifèreSj etc. Nervation, — La manière dont les différents fais- ceaux vasculaires du pétiole se distribuent dans le limbe constitue la nervation des feuilles. Parmi les différentes nervures, il y en a généralement une qui est plus apparente que les autres et qui occupe à peu près le milieu de la feuille, c'est la nervure mé- diane, les autres sont les nervures latérales. De la distribution des nervures on peut tirer des caractères qui, sauf deux ou trois exceptions, font distinguer du premier coup d'œil les dicotylédones des monocotylédones. Dans les premières, les ner- vures sont fortement ramifiées et courent en tous sens dans le limbe. Dans les secondes, les nervures festent sensiblement parallèles. Il es^ facile de se — 350 — convaincre de la généralité de cette loi en comparant la feuille de l'un quelconque de nos arbres à feuilles caduques (dicotylédone) avec celle du maïs ou d'un autre graminée (monocotylédone). Dans le cas de nervation ramifiée divergente, la disposition des nervures dans le limbe est très va- riable. Elle peut cependant se rapporter à quatre types principaux. Fig. 184. Le cas le plus simple est celui d'une nervure uni- que, médiane, qui ne se ramifie pas : la feuille est Fig. 184. — Types de nervations des feuilles ; o, d, feuilles pen- ninçrve; 6, feuille uninerye j e, feuille curvinerTe. 3m parant à feuilles lb ou d'un rgente, la st très va- r à quatre rvure uni- feuille est Ifeuillea pen- *- 351 — uninerve, Cest le cas pour la plupart des conifères, pin, sapin, épinette, b fig. 184. Le limbe reste très étroit et la feuille est aciciUaire. Il n'est pas rare que ces feuilles soient réunies deux à deux ou en groupes plus nombreux ; on dit alors qu'elles sont fasciculées. Ailleurs la nervure médiane se ramifie. Elle forme de chaque côté des nervures secondaires qui s'insèrent sur elle comme les barbes sur le tuyau d'une plume, a fig. 184. La nervation eaipennce et la feuille es^ penninerve (tilleul, orme, merisier). Si le pétiole, au point où il s'attache au limbe, s'épanouit en un nombre impair de nervures diver- gentes, dont l'une est médiane et dont les autres vont décroissant en volume de chaque côté comme les doigts de la main, la nervation est palmée et la feuille palminerve (érable, vigne) b fig. 182. Le dé- veloppement plus ou moins considérable, plus ou moins régulier de ces nervures latérales donne à la feuille un nombre très considérable de formes diffé- rentes. Enfin, si au sortir de la tige ou de la gaine, un cei tain nombre de nervures, dont une un peu plus forte et médiane, cheminent parallèlement les unes aux autres de la base du limbe au sommet, la nerva- tion est parallèle et la feuille est rectinerve (grami- nées, narcisse, jacinthe). Le limbe s'allonge alors souvent en forme de ruban, e fig. 183. La feuille est curvincrve, quand les nervures sont arquées en de- dans et se réunissent au sommet, c fig. 184. " ^ Découpures du limbe. — Nous avons dit plus haut cjue la distribution des nervures avait une grande — 352 — influence sur la formb du'^^limbe, elle^en a une non moins grande sur le caractère de la ligne qui le limite. Quelquefois le bord du lirnbe' est 'convexe en tous points, sans aucune trace d'angles rentrants ; limbe mtier (lilas, nénuphar), a, cfig. 184. Dans le cas d'une feuille à nervation pennée, le contour peut n'entrer que faiblement entre les ner- vures latérales, en découpai. t autour de leurs som- mets ou des arcs de cercles ou des dents aiguës ; le limbe est rrénelé dans le pn^mier cas (pensée), denté dans le second (hêtre, rosier), a fig. 188. S'il rentre jusqu'au milieu de if^ longueur des ner- vures latérales, les dents profondes qui on résultent sont des lobes et le limbe est lobé (^chêne, érable), d fig. 184. Si la division rentre jusqu'au voisinage de la nervure médiane, le lobe devient une partition et le limbe est partit (coquelicot). Enfin si elle atteint la nervure médiane, chaque lobe devient un segment et le limbe est sequé (aigremoine). Pour exprimer d'un seul mot le mode de nerva- tion du limbe et son mode de découpure, on dira que la feuille est pennidentée^ yennilobée^ penniparlite^ penniséquécy palmidentée, palmilohée, palmipartite, et palmiséquée. On dit enco>-8 qu'une feuille est disséquée lorsque le iimbe est réauit à peu près exclusivement à ses nervures (raille-feuilles), laciniée quand le limbe est lobé irrégulièrement (pissenlit). FoFME DES FEUILLES. — La forme des feuilles varie beaucoup d'une plante à l'autre. Elles peuvent être th sa — 353 — une non le limite. 3 en tous 8 ; limbe ennée, le e les ner- !urs som- ligues; le (pensée), fig. 188. r des ner- i résultent - érable), d \ isinage de partition et i die atteint m segment de nervîi- on dira. nnipartite^ partite, et îe lorsque nent à ses limbe est illes varie ivent être aciculairea (pin), liniu^'res (céréales), lancéolées (lau- rier-rose), oi;a/«8 (cerisier à grappes), (M'ptiques (éry- throne), cordées (lilas), rénif ormes (azaret du Canada), sagittée (sagittaire), etc., a, h, c fig. 185. Quelques Fig. 185. feuilles ont des formes très irrégulières, et (lui diffé- rent complètement de celles que nous venons de mentionner. Telle est la feuille de la sarracénie, de la dionée, etc. On désigne ces feuilles en les appe- lant feuilles anomales. Feuilles simples et composées. — Le pétiole produit souvent de chaque côté une série de pétioles secon- daires terminés chacun par un limbe. Chacun de ceux-ci avec i.^on pétiole est une foliole, et alors la feuille est dite composée. Ces péoioles secondaires peuvent à leur tour se ramifier une deuxième et une troisième fois, leurs ramifications étant toujours ter- minées par une foliole. De îà la distinction de Fig. 185.— a Feuille réniforme ; b cordée ; e Mgittée. — 354 — feuillee simples, composéesj décomposées et surdécompo- séeSj suivant qu'il y a un, deux, trois ou quatre sys- tèmes de pétioles. Si les pétioles s'échelonnent en deux rangées le long du pétiole primaire, la ramification est pennée et la feuille est composée pennée j a fig. 186, bipennée Fig. 186. ou iripennée. Si les folioles naissent par paires à la même hauteur, la feuille est oppositipennéCj autre- ment eU(î est alternipennée. Si les pétioles sectondaires, insérés tous au même point, divergent en décroissant de taille à droite et à gauche à partir du prolongement du pétiole pri- maire, la feuille est composée palmée, b fig. 186. Elle peut, comme la feuille composée pennée, avoir deux ou trois séries de pétioles. Fig. 186. — a Feuille composée pennée ; b feuille composée pal- mée (fraisier). irdécompo- uatre sys- rangées le est pennée ), bvpennée paires à la née, autre- au même à droite et étiole pri- 186. Elle ivoir deux imposée pal- — 355 — Disposition des feuilles. sur leur axe. — Dans les plantes herbacées, les feuilles se rencontrent d'un bout à l'autre de la tige. Celles qui naissent du collet portent le nom de feuilles radicales, les autres sont les feuilles caulinaires. Dans les plantes ligneuses les feuilles ne se trouvent que sur de jeunes rameaux et, pour les arbres à feuilles caduques, exclusive- ment sur les rameaux qui se forment par le dévelop- pement des nouveaux bourgeons. Dans tous les cas, les feuilles sont toujours dispo- sées avec ordre. Ou bien elles naissent seule à seule en un même point du rameau : feuilles alternes (orme, tilleul), ou bien deux, trois, quatre feuilles ou plus sont insérées à la même hauteur : feuilles opposées ou verticillées (érable, lilas, laurier- rose). Feuilles alternes. — Les feuilles alternes offrent tou- jours une disposition fort remarquable qu'il est im- portant de bien connaître vu qu'on peut en tirer un bon caractère spécifique. L'angle de divergence de deux feuilles voisines est invariable pour une même espèce, et cet angle est toujours rationel à la circonférence. Dans l'orme par exemple, cet angle est de 180°^ de sorte que la troisième feuille est immédiatement superposée à la première, la cinquième à la troisième et ainsi de suite. Dans le bouleau c'est la quatrième qui est superposée à la première, la septième à la quatrième, etc. Dans le peuplier, la sixième est superpopée à la première, dans le bui c'est la neuvième. Si on fixe un fil au pétiole de la feuille qui sert de point de départ et qu'on le fasse passer par les J i 1 -^ 356 « pointa d'insertion de toutes les feuilles, on décrira une spirale régulière d'un bout à l'autre du" rameau. Or cette spirale fera toujours le même nombre de toursentre deux feuilles immédiatement superposées. Dans l'orme et le bouleau, elle en fera un, dans le peuplier, deux, dans le buis, trois, dans le sumac, cinq. Ces deux données relatives à la diposition des feuilles alternes sont à peu près invariables dans chaque espèce végétale et leur ensemble a été appelé Cl/de de feuilles. On est convenu d'exprimer le cycle par une frac- tion dont le numérateur est le nombre de tours de spires et le dénominateur le nombre de feuilles com- prises entre deux feuilles superposées. Ainsi les cycles dont nous venons de parler auront pour ex- pression : 112 8 5 "2"' "3"' X' "~ 8 13 Cette série est indéfinie et pour trouver un terme de rang quelconque, il suffit d'ajouter les dénomi- nateurs et numérateurs des deux cycles qui le précè- dent immédiatement pour avoir les quantités cor- respondantes du cycle cherché. On remarque que les cycles à petits dénominateurs se trouvent sur les branches à longs entre-nœuds, tandisque les cycles à grands dénominateurs s'ap- pliquent aux feuilles rapprochées en rosettes (invo- lucres, cônes). On rencontre encore, mais plus rarement les séries 1 1 T' 2 T' ! on décrira lu' rameau. lombre de iperposées. n, dans le le sumac, diposition iables dans été appelé Li une frac- le tours de uillea com- Ainsi les t pour ex- mmwm^ un terme s dénomi- i le précè- ntités cor- iminateurs | Lre-nœuds, leurs s'ap- jtes (invo- les séries tl est évident que Texpression du cycle est en même temps celle de Tangle de divergence de deux feuilles voisines. Feuilles opposées et verticUlées. — Pour les feuilles op- posées, le cas le plus fréquent est celui où les feuilles de deux verticilles voisins font un angle de 90**. Elles se croisent donc à angle droit. Les feuilles sont alors dites decussées. Cette loi s'applique encore aux feuilles verticillées, et Ton trouve presque tou- jours que les feuilles d'un verticille sont placées vis- à-vis les espac^^s qui séparent les feuilles des deux verticilles voisins, de sorte que pour les feuilles op- posées et verticillées, il y a superposition exacte de deux en deux verticilles. Variations des cycles.— La, valeur des cycles n'est pas tellement fixe qu'on ne puisse pas y trouver de temps en temps des variations assez remarquables. On lui voit quelquefois subir des changements profonds non seulement d'une branche à une autre, mais encore sur une même branche. C'est ainsi que des teuilles opposées à la base, s'espacent peu à peu et devien- nent alternes, qu'un cycle passe momentanément ou définitivement d'une valeur à une autre. Les causes de ces changements ne sont guères connues. Une lé- gère torsion du rameau peut à elle seule rendre la détermination du cycle impossible, surtout s'il a une expression élevée. Durée des feuilles. — Les feuilles, en général, tombent chaque automr e. Les feuilles articulées tombent les premières. Ijcur chute est souvent causée par une lame de liège qui se forme au point de jonction da m ^ 358 — pétiole et du rameau, en dessous du bourgeon axil- laire. Chez les pins, sapins, etc., les feuilles persis- tent l'hiver. La chute des feuilles ne s'y produit pas à une époque fixe, mais les anciennes feuilles dispa- raissent les unes après les autres, après que les nou- velles se sont développées. CHAPITRE SEPTIEME. Vrilles, épines, aiguillons. Nous rangeons dans ce chapitre tou^e une série d'organes transformés qui se rapportent les uns aux feuilles, les autres aux rameaux. Les vrilles sont des appendices filamenteux, sim- ples ou rameux qui s'enroulent autour des corps voisins et qui servent ainsi à fixer et à supporter les tiges grêles qui en sont pourvues, a fig. 187. Ces vrilles sont toujours des organes avortés. Souvent ce sont des feuilles dont les nervures seules se sont dé- veloppées. Ainsi dans la vesce, les trois folioles ter- minales de la feuille composée pennée sont repré- sentées uniquement par leurs nervures médianes en- roulées en vrilles. Il arrive aussi que les vrilles sont de véritables rameaux florifères avortés (vigne). La position des vrilles indique leur origine. . Epines. — Les épines sont des piquants raides et aigus formés par le prolongement du tissus fibreux — 359 — geoii axil- les persis- roduit pas lies dispa- le les nou- de la plante ou le développement anormale de cer- taine partie des végétaux. Souvent ce sont des rameaux arrêtés dans leur croissance, (senelliers, pruniers âftuvages) b fig. 187. Ailleurs ce sont des ii# u;.' une série ïs uns aux ;eux, sim- des corps )porter les 187. Ces >ouvent ce e sont dé- lioles ter- nt repré- ianes en- illes sont gne). La Iraides et s fibreux ^ >V T Fig. 187. stipules devenues spinescentes Cgroseillier-â-maque- reau). Dans le chardon, ce sont les extrémités des nervures des feuilles qui dépassent les bords du limbe et se durcissent en épines. Aiguillons.— Ce sont des piquants qui n'ont aucun lien avec les tissus intérieurs des plantes. Ils sont soudés uniquement à l'épiderme et on peut les enle- ver sans briser le rameau, a fig. 183. On les regarde généralement comme des poils développés anorma- lement et durcis. On peut facilement suivre le long d'un jeune rameau de rosier cette transformation suc- cessive des poils en aiguillons. Fig. 187. — o, vrille ; 6, épine du prunier sauvage ; c, épines (lu groReillier-àHoiaquereau. I -360 — CHAPITRE HUITIEME. Fleur. La fleul* est Pensemble des organes de reproduc- tion de la plante. Parties essentielles et enveloppes florales. — Toute fleur se compose d'un certain nombre de verticilles grou- pés à l'extrémité d'un support qu'on appelle 2)é(?(m- atle. Le plus centrale de ces verticiles est le pistil. C'est l'organe qui renfer- me les graines embryon- naires ou ovules. Il est entouré par les étamines ; celles-ci contiennent cette poussière fécondante qui détermine dans les ovu- les la formation de l'em- bryon. Ces deux organes sont les parties essentiel- les des fleurs. Toute fleur qui les renferme est dite complète. Les fleurs ont le plxis souvent un certain nombre de folioles qui entourent les organes essentielles. Les unes sont généralement colorées et forme un premier verticille qu'on appelle corolle ; les autres, Fig. 188. — Fleur complète ; b, bractée ; pé, pédoncule ; en, ca- lice; co, corolle; e, étamines ; pi, ptstil. Fjg. 188. — 861 — reproduc- 'oute fleur illes grou- elle pédon- lentrale de 3t le pistil. jui renfer- embryon- es. Il est I étamines; ment cette idante qui is les ovu- 1 de l'em- IX organes essentiel- oute fleur in nombre jsentielles. 1 forme un (es autres, placées tout à fait en dehors ou j\ la base de la fleur, forment le verticile calicinal ou le calice. Ces deux verticilles constituent les envefeppes/ora^ ou lepé' rianthCj fig. 188. Fleura incomplètes^ pistiléeSj staminées^ siériUs. — Le» fleurs auxquelles mi^nquent un ou plusieurs de ces organes sont incomplètes. Celles qui n*ont ni étami- nes, ni pistil sont neutres ou stériles (boule-de-neige). Celles qui n'ont que le pistil sont dites pistUées ou fe- melles^ celles où l'on ne trouvent que les étamines Jig. 189. Fig. 190. sont staminées ou Tïiâles. Les saules n'ont que des fleurs unisexuées, pistilées ou staminées. îule ; ea, ea- Fig. 189.— Spathe. Fig. 190.— Calicule. 16 --â62- 'Pf/pes Jlaraïu. — Le nombre des pièces qui for- ment chacun de ces verticiles constitue ce que l'on appelle les types floraux. Ces types sont fixes et peuvent servir de bons caractères spécifiques. En général, les verticiles floraux des monocotylédonos ont pour type trois ou ses multiples, tandis que dans les dicotylédones le type est cinq ou ses multiples. Cependant les exceptions sont nombreuses. Plusieurs fleurs de dicotylédones ont quatre pour type floral. Telles sont entre autres les fleurs des crucifères. Bractées. — On donne ce nom à de vraies feuilles, modifiées dans leur forme, leur constitution et leur couleur, qui recouvrent la fleur lorsqu'elle commence à se former. On en diitingue plusieurs espèces. La spathe est une grande bractée, généralement co- lorée, qui se fend dans sa longueur pour laisser voir la fleur, fig. 189. Le grand cornet blanc de la fleur du pied-de-veau est une spathe. Elle existe en- core dans les aulx et les narcisses. hHnvolucre est formé par une ou plusieurs séries de folioles appliquées à la base d'une fleur ou d'une inflorescence (pissenlit, grand soleil des jardins). Le calicule est formé par plu- sieurs bractées étroitement appli- quées autour d'une seule fleur (mauve, œillet) fig. 190. La cupuU est composée de plu- sieurs bractées ligneuses et persis- Fig. 191, Fig. 191. — Cupule du gland. — ' 363 — eg (lui for- ce que l'on ►ni fixes et fiques. En cotylédones lis que dans 3 multiples, s. Plusieurs type floral, iciferes. ies feuilles, tion et leur e commence jèces. paiement co- pour laisser 3lanc de la le existe en- iieurs séries à la base tiflorescence les jardins), lé par plu- ment appli" I seule fleur r • Ifée de plu- îs et persis- tantes qui recouvrent la fleur en tout ou eti partie (gland, faînes) fig. 191. Article I. Inflorescence, Vinflorescence est la disposition des fleurs sur le rameau. " L'inflorescence est indéfinie, dit l'abbé Moyen, quand l'axe floral produit latéralement des fleurs à mesure qu'il croit. Alors l'accroissement n'est limité que par les circonstances climatériques et le nombre des fleurs est indéfini." L'épanouissement commence par les fleurs les plus éloignées de l'extrémité du ra- meau floral, voilà pourquoi on dit que cette inflo- rescence est centripUe. Quand l'extrémité de l'axe est occupée par une fleur, l'accroissement est limité dans cette direction et ne peut plus se faire que latéralement, alors l'in- florescence est définie. Et comme l'épanouissement commence ici par la fleur centrale pour gagner les fleurs extérieures, l'inflorescence est centrifuge. Principales espkes. --On peirUige les inflorescences en trois groupes, inflorescences à axe primairey à axes secondaires et à a>xes tertiaires, suivant que les fleurs sont portées par un, deux ou plus de deux systèmes de pédoncule et de pédicelles. Les principales inflorescences à axe primaire sont les suivantes : 1° Vépi: fleurs complètes, insérées le !■! I ■■■ I I ■ » II. I. .1 ■ I —1 ■■■.■■I» I.1I. ■ I I I. ■■ , .1 .— , I . I I. — r Pig. 192. — 0, chaton ; 6, épi ; e, cône ; d, caritule ; «, grappe ; /, corymbo ; /, omballe. r-3(î5 — es en épi 5es, a fig. ) les brac- ises, c fig. surface de l'extrémité du pédoncvfle élargie en un réceptacle plus ou moins grand (pissenlit, soleil) d fig. 192. Les principales inflorescences à axes secondaires sont: 1° La grappe: les axes secondaire^ ou pédiceUes naissent à différentes hauteurs autour du pédoncule primaire, e fig. 192, (cerisier à grs^ppe.) 2° Le corymbe : les pédicelles naissent à différentes hauteurs et se prolongent tous jusqu'à une môme surface plane ou courbe (tanaisie) / fig. 192. )ortées par par une lombre à la f Fig. 193. S° Vombelle : les pédieellas naissent tous à la même hauteur (carotte) l fig. 192. ; «,grapF; Fi^vç. 193.— a, panîcule d'avoine ; 6, cyme de stelUire ; d, cy^ne Bcorpioïde du myosotis ; c, figure théorique de cette cyme. — 366-i Voîcî enfin les inflorescences à axes tertiaires : Le panîctde: les pédicelles inférieurs sont plus longs que les autres ; et il en résulte pour Tinflo- rescence une forme pyramidale plus ou moins régu- lière (avoine) a fig. 193. 2° Le thyrse : ici ce sont les pédicelles mitoyens qui sont les plus longs, de sorte que l'inflorescence est ovoïde (lilas). 3** Le corymbe composé : réunion de plusieurs co- rymbes (mille-feuilles). 4^ UombeUe composée: réunion de plusieurs om- belles (héraclée). Quand aux inflorescences définies, une seule a reçu un nom, c'est la cyme. Elle est d'ailleurs le type des inflorescences définies. Le pédoncule principal et les différents pédicelles latéraux sont tous limités à leur sommet par une fleur (stellaire) b fig. 193. Quelquefois, toute une moitié de l'inflorescence ne se développe pas, alors l'espèce de grappe qui en résulte e'enroule en forme de crosse : c'est l'inflores- cence scorpioïde (myosotis) d fig. 193. Article II. Préjloraison, La préfloraison est la disposition des différents verticilles floraux avant l'épanouissement de la fleur. On ne l'étudié guère que dans les enveloppes flora- les. Elle est imbriquée si les pièces se recouvrent à la manière des écailles des bourgeons (camélia); valvaire si elles ne se touchent que par leurs bords lires : ont plus ir l'inflo- )ins régu- mitoyens torescence îieurs co- ieurs om- mle a reçu e type des incipal et us limités fig. 193. iorescence ►pe qui en l'inflores- différents le la fleur. )pes fiora- jouvrent à Icamélia) ; lurs bords — 367 — (tilleul) ; tardm si elles ont subies une torsion (lin) ; convoliUive si chaque pièce entoure complètement l'intérieur de la fleur. Article III. Calice. Le calice est la partie extérieure du périanthe double. C'est l'enveloppe florale qu'on trouve im- médiatement au-dessus des bractées. Il se compose d'un certain nombre de folioles presque toujours vertes, qu'on appelle sépales. Elles peuvent être libres ou soudées ensemble. Dans le premier cas le calice est polysépale, dans le second il est monosépale. La soudure peut se faire sur une portion plus ou Fig. 194. moins longue des sépales. De là les qualificatifs de dentés, fides ou partîtes que l'on donne aux calices Fif . 194. — Calices, a éperonné, 6 campanule, c urcéolé. — 368 — monosépales. De plus, on appelle Me la partie du calice où les sépales sont soudés, gorge la ligne où cesse la soudure et limbe la partie des sépales qui est libre. Le calice est régulier si tous les sépales sont sem- blables, autrement il est irrégulier. Quelquefois, les sépales sont réduits à l'état d'aigrettes soyeuses (pis- senlit) ; il n'y a alors que les nervures des sépales qui se développent. Ceci se produit dans les inflo- rescences très denses, à l'intérieur desquelles la lu- mière ne peut guère {pénétrer. Les formes du calice sont très nombreuses. Il peut être tubuleur cylindrique^ anguleux^ êtaléj cuptdi^ forme, urcéolé, vésiculeux. éperonné, etc.> fig. 194. Article IVc Corolle. , • La corolle est la seconde enveloppe florale en par- tant de l'extérieur. Elle se compose d'un nombre variable de folioles, le plus souvent vivement colorées, qu'on appelle pétales. Ceux-ci ne sont que des feuilles modifiées. Aussi y trouve-t-on souvent une partie rétrécie qui joue le rôle du pétiole et qu'on appelle Vonglet, fig. 195. S'il n'y en a pas, le pétale est sessile. Comme le calice, la corolle est monopêtale si tous les pétales sont soudés ensemble en tout ou en par- tie, polypétale s'ils sont libres les uns des autres. CoroUes polypUaUs. — Le nombre de pétales y varie depuis un jusqu'à plusieurs centaines. Ils sont tan- mmMÈÊÊÊtiHmmÊiÊm partie du ligne où pales qui sont sem- uefois, les îuses (pis- 3S sépales } les inflo- îlles la lu- reusea. H alsy cupvli- 194. — 369 — tôt réguliers, tantôt irréguliers, tantôt semblables tantôt dissemblables. H y a parmi ces corolles, tant régulières qu'irrégulières, certains types qui se re- Fig. 195. reproduisent assez régulièrement. Ce sont les sui- vants pour les corolles polypétales régulières. ' 1° Corolle rosacée. — Cinq pétales à onglet tros aie en par- ile folioles, ►n appelle modifiées, étrécie qui \*ongletj fig. laie si tous pu en par- lutres. files y varie Is sont tan- Fig. 196. court, étalés en rosace (rose sauvage, ronce) a fig. 196. Fig. 195. — Diverses formes de pétales à onglet et sessilea, Fig. 196.—Corolle rosacée a^'ccrolle crucifère 6, * I\ — 370 — 2® Corolle ermifire, — Quatre pétales unguiculé», opposés deux à deux (choux, julienne) h fig. 196. 3° Corolle caryophyllée. — Cinq pétales à Oiiglet très long, insérés au fond d'un calice tubuleux (œillet, siléné) c fig. 197. Parmi les corolles polypétales irrégulîères une seule a reçu un nom. C'est la corolle papilîonacée. Fig. 197. Elle se compose de cinq pétales. Deux sont soudés par un de leurs côtés et forment comme une nacelle, on les appelle la carène. Deux autres sont placés longitudinalement de chaque côté de la carène, ce sont les ailes. Enfin un troisième pétale, beaucoup plus grand, est redressé à son. extrémité libre, c'est Vétendard (pois, fève, trèfle) b fig. 197. ^ ■■ Il ■ I I .i.- ■ I l.^— ,— ■»,„ .^..i,! I,,, ,_ ^■ .1 ..I. ■„■ ■ ■— .1 .1, ■,i.»- w Fig. 197.— Corolles carjophTllée c, |p«pilioaacée ^^ infandibi- Uforiuç Ot iguiculés, g. 196. kîglet très K (œillet, ères une pilionacée. it soudés nacelle, it placés carène, ce )eaucoup Ibre, c'est infundibi- — 371-^ CoroUeê iiiurtiopétales, — Les principales formes de la corolle monopétale régulière sont : 1° Corolle campanuîée, — Le tube va en s'élargis- sant graduellement de la base au sommet de la fleur (campanule) a fig. 198. 2° Corolle infundibiliforme. — Tube étroit, s'élargîs- sant au sommet en forme d'entonnoir, a fig. 197. Fig. 198. 3° Corolle hypocratériforme. — Tube long et étroit, limbe étalé en forme de coupe surbaissée (lilas) e fig. 198. 4° Corolle rotocée.— Tube très court, limbe étalé presque à plat (pomme de terre) d fig. "^ %. Fig. 198.— Corollea campanuîée a, personnée b, labiée c, rota- cée df hypocratériforme «, 6'f<-4 — 372 — * 6° Corolle wrcéofé^.— Tube renflé en forme d'outre (gaulthérie, airelle). Il n*y a guère que deux types de corolles mono- pétales irrégulières qui se reproduisent sans trop de variations, ce sont les corolles labiées et personnéea. Dans les premières, le tube s'élargit jusqu'à la gorge et le limbe se sépare en deux parties bien distinctes c, fig. 198. L'une est formée de cinq, l'autre de trois folioles, et l'ensemble présente de l'analogie avec les lèvres d'une bouche entrouverte (baume, menthe). Quelquefois l'une des lèvres semble avoir été coupée à la gorge de la corolle. Le demi-fleuron des composées a, fig. 199, est une corolle mono- pétale dont le tube a été comme déchiré, les pétales qui compo- sent la corolle forment une simple lamelle déjetée de côté. Dans les corolles personnées,on trouve deux lèvres comme dans les labiées, mais la gorge, au lieu d'être libre, est obstruée par un renflement qui la ferme complètement et ca^ehe les organes essentiels (muflier). Ces corolles ressemblent à des masques, de là leur nom, 6 fig. 198. Les nombreuses corolles qui n'entrent dans au- cune des divisions précédentes sont dites anomales. Fig. 199. ^ig. 199.— 6 Fleuron, a demi-fleuron des composée^. — 378 — e d*outre es mono- 8 trop de ersonnéea, [ la gorge listinctes î de trois présente js lèvres 3 (baume, ['une des coupée à omposées lie inono- té comme i compo- Qe simple Dans les uve deux au lieu nt qui la essentiels masques, dans au- wmales. CHAPITRE CINQUIEME^ Androcé ou verticille staminal. Les étamines forment le premier verticille des or- ganes essentiels des fleurs. Ils renferment la pous- sière fécondante. On y distingue trois parties. 1° "Le filet, — C'est le support de l'étamine. Il a la forme d'un cône, d'une colonnette, d'un fil plus ou moins ténu. Il a de plus une gran(l(; analogie avec les pétales et prend facilement la forme de ces orga- nes. C'est ainsi que se dédoublent un bon nombre de fleurs cultivées dans les jardins. Les centaines de pétales des roses doubles ne sont que des étami- nes modifiées. La fleur du rosier ne renferme que cinq pétales. En général, toutes les fleurs doubles sont le résultat du changement de quelques-uns des verticilles en pétales. 2^ li anthère. — Elle a généralement l'apparence d*un sac membraneux. Si elle a plu- sieurs loges, elles sont réunies ensemble par un corps spécial appelé connecMf. Quelquefois elles sont simplement ados- sées sans que le connectif existe. A sa surface se trouve un sillon ou une espèce de cicatrice. C'est par là que s'ouvre l'anthère pour laisser sortir le pollen, fig. 200. • Fig. 200. Fig. 200.— Etainin« entr*ouverte i^vec gnvîns d« pollen. Filet, anthères et connectif. — 374 — \l 3° Le pollen, — C'est la partie eBBentielle des éta- miiies. 11 se compose d'une masse de petits grains microscopiques, dont la forme, invariable pour une même espèce de plante, change cependant d'une espèce à l'autre. Chacun de ces grains a deux membranes. L'exté- rieure est dure, coriace, à surface généralement ru- gueuse, et présente un certain nombre de solutions de continuité sous forme de plis eu de pores, 6, fig. 201. La membrane intérieure est très mince, élastique et sus- ceptible de se dilater beau- coup. Elle peut faire hernie par les ouvertures de la mem- brane extérieure sous forme de tubes extrêmement petits ai)pol(jri boyaux pollîniqueSj a fig. 42. En dedans, se trouve un liquide m ucilagineux, la /om7^ contenant une niasse de petits granules que l'on voit constam- ment se mouvoir à l'intérieur des boyaux pollini- ques. Ce liquide joue un rôle essentiel dans la fécon- dation des plantes. Quelques végétauji, comme les orchis, ont un pol- len solide; c'est-à-dire, que les grains de pollen ne sont pas séparés les uns des autres mais forment une seule masse solide. Nombre et soudure des êtamines, — Lorsqu'il y a dix ■ ■■ !■ ■"■ ■ -— '" ■-— ' ■-■ I ■■■■■Il I ■■!»■■ I II ■■■i.l.iMi. H»l -■ I— 1^■■^^■^ .■■■ ,wi, m '. Fig. 201. — Deux forir.es de grains de pollen, le grain a émet Içs bocaux poUiniqu «r deux des |K).e8 de s^ surfivce. Fig L»01. B des éta- bits graiuB pour une ant d'une 8. L'exté- ement ru- solutions forme de \ fig. 201. îrieure est ue et 8U3- iter Leau- ire hernie ielamem- ous forme aent petits dedans, se contenant t constam- pollini- la fécon- X nt un fol- DoUen ne raient une 1 V a dix rain a émet — 376 — ^ ou moins de dix étamines dans une Heur, leur nom- bre ne varie pas ; les étamines sont alors définies. S'il y en a plus de dix, leur nombre est variable, elles sont indéfinies. Si une'fleur renferme quatre étamines dont deux ])1 us longues que les autres, les étamines sont didi/- nfivieSf a fig. 202. Elles sont tétradynameSf si la fleur r y. **. — --■■' oC-J'-'v'' • • « rr.|i N / *■'■ 1 ' s 'm h' L ] i . x~- >j> - , ,, ^, *- ^i'i ' ^\ V -T^-=î ?=--- ap- .-- V/ '/ V - • • é "* ' ' ' « » Fig 202. en renferme six, dont quatre longues et deux cour- tes, h fig. 202. Les étamines soudées par les filets en un, deux ou plusieurs feisceaux sont dites rrnjnadelpheSy diadelr •phes ou polyadelpheSj c, d fig. 202. Elles sont synan- thérêes si la soudure se fait par les anthères. Enfin une soudure directe des étamines avecle pistil déter- mine ce que l'on appelle des étamines gynandres. Fig. 202. — a, étamines didynames ; 6, étamines tétradynamea ; Cf étamines mona(]elphes } d, étiimîneB diadelphes, — 376 — Article VI. VerticiUe carpeUaîre ou pîstU» Le pistil est le verticille central de h» fleur, c^est lui qui renferme les graines embryonnaires. Il se compose d'un nombre variable d'organes ap- pelés carpels qui ne sont que des feuilles modifiées. Dans cette modification, la feuille se replie longitu- dinalement sur elle-même, ses deux bords se soudent de manière à former une ca- vité centrale, et les ovules ou jeunes graines se trouvent toujours sur les bords de la feuille. La feuille carpellaire garde généralement sa couleur. Dans chaque carpel il y a cinq parties. Jj ovaire , cavité placée à la base : le style, colonnette placée au-dessus de l'ovaire ; le stigmate, glande qui couronne le style ; le trophosperme ou placentaire, masse celluleuse qui sert de point d'attache riux graines et enfin les ovtdcd qui sont les graines embryonnaires, fig. 203. Le style est souvent absent. Un pistil est quelquefois formé d'un seul carpel, mais il se compose généralement de plusieurs car- pels soudés ou libres en tout ou en partie. Lorsqu'il y a soudure par la base, l'ovaire résultant est sou- vent divisé er* autant de loges qu'il y a de carpels dans le pistil, c'est l'ovaire pluriloculaire. Cepen- dant il arrive que les feuilles carpellaires se soudent Fig. 203. ^ig. 203.— Section longitudinale d'un pietilt aur, c'est ^anes ap- nodifiées. e longitu- Bux bords îr une ca- )U jeunes les bords lire garde q parties. I : le stylsy l'ovaire ; î le style ; leuso qui les ovtdes 203. Le il carpel, eurs car- Lorsqu'il est sou- e carpels Cepen- poudent — 377 — par leurs bords sans se replier vers l'axe de la fleur et le pistil, tout en étant composé, reste cependant uniloculaire. Le nombre des trophospermes indi- que alors s'il y a réunion de plusieurs carpels ou non. Le style renferme toujours à son centre un tissu cellulaire très lâche destiné à laisser passer et à nourrir les boyaux polliniques. On l'appelle pour cette raison : tissu conducteur, La forme et la consistance des stigmates sont très variables. En général, leur nombre indique le nom- bre des carpels qui se sont soudés pour /ormer le pistil. Ovute^ mode de développement, ^Uo^wl^, appard,ît d'abord à la surface du trophosperme sous la forme d'un petit mamelon celluleux qui plus tard sera le nucelle. Ce globule s'entoure bientôt d'une double Fig. 204. Fîg. 205. membrane, h fîg. 204, qui finit par l'envelopper com- plètement, sauf à son sommet où existe toujours Fig 204. — Développement de l'ovule ; 6 phase initiale ; a ovu- le pariait non fécondé. ', Fig. 205. — a Ovule orthotrope ; b caropylitrope ; e anatrope S h hile ; 0 chalaze ; m micropjle. riniii :'f.0'5;v — 378 — une solution de continuité qui, dans la graine mûre, est appelée micropyle. Le nucelle est fixé à l'enve- loppe par un seul point opposé au micropyle et qu'on appelle la chalaze^ d'un autre côté le point d'attache de l'ensemble de l'ovule sur le tropho- sperme est le hile. Quelquefois les différents côtés du nucelle et des enveloppes s'accroissent régulièrement, alors le mi- cropyle, le hile et la chalaze restent sur une même ligne droite ; c'est l'ovule orthotrope, a fig. 205. Dans certains cas, un côté se développe plus qu'un autre, alors le hile et la chalaze restent rapprochés mais le micropyle est déjeté de côté et le sommet du nu- celle tourne de 90° : ovule campylitrope^ h fig. 205. Ces graines, lorsqu'elles sont mûres, ont la forme d'un rein. Enfin, il arrive des cas de développe- ments tout à fait irréguliers. Le nucelle tourne d'une demie circonférence et la chalaze vient se mettre en un point diamétralement opposé au hile. Un fais- ceau vasculaire part de ce dernier, court entre les deux enveloppes et pénètre dans le nucelle par la cha- laze ; la saillie qu'il produit à l'extérieur de la graine porte le nom de raphée. Le micropyle se trouve ainsi placé tout près du hile. L'ovule est alors dit anatrope, c fig. 205. Pendant que cette évolution se produit, le nu- celle se creuse. La cavité intérieure, quelle que soit sa forme, sphérique ou cylindrique, large ou étroite, constitue le sac embryonnaire. A son som- met se forme un chapelet de cellules terminé par tme cellule plus grosse qui est la vésicule embryon- n f( Cl 379 -- lîne mûre, é à Fenve- sropyle et é le point le tropho- !elle et des lors le mi- une même 205. Dans l'un autre, lés mais le et du nu- b fig. 205. i la forme [léveloppe- urne d'une 1 mettre en Un fais- t entre les par la cha- e la graine se trouve alors dit lit, le nu- uelle que large on son som- miné par embryon- naire, a fig. 204. C'est elle qui, en se développant forme l'embryon. Article VII. Insertion des verticilles floraux. L'extrémité supérieur du pédoncule est presque toujours dilatée en une surface plane ou légèrement courbe, sur laquelle sont insérés les différents verti- cilles de la fleur. Cette surface porte le nom de réceptade ou de torus. Dans quelques plantes le ré- ceptacle prend un grand dévelopement, ainsi dans la fraise et la figue il constitue à lui seul la partie comestible. » i ■ ' f'. - ' ■ A * * ■ ■ y '' . ■ ' / 'ly' ■'■^-^ "■■ . '^^^ / • - W ■■ _f "-.■"■ 0 - i ' ■ ' . ' . Fig. 206. La proximité réciproque des verticilles de la fleur Fig. 206. — Insertion des verticilles floraux ; a étamines hypo- gynes ovaire mpère ; b étamines périgynes ; c étamines épigyne» ovaire infère. ^-Mnmmmmmmmmm - 380 — fait que souvent ils* se soudent les uns aux autres en tout ou en partie. On regarde alors comme leur point d'insertion celui où ils deviennent libres. De tous les vertioilles floraux les étamines 3t le pistil sont ceux dont l'insertion est la plus importante à déterminer. Les étamines sont hypogynea si elles naissent sous l'ovaire, elles sont périgynea si elles naissent des parois d'un calice tubuleux, épigynes si elles naissent du sommet de l'ovaire. Dans le cas de corolles monopétales, les filets des étamines sont toujours soudés avec les pétales et ont même insertion. L'ovaire occupe lui aussi des positions remarqua- bles par rapport aux autres verticilles de la fleur. Il est infhre s'il se soude avec les parois d'un calice tubuleux; mpèrCy s'il est libre de toute adhérence avec les envelopes florales. CHAPITRE NEUVIEME. Le fruiti Le fruit est l'ovaire parvenu à maturité. Il se compose d'une envelope qui est la feuille carpellaire, appelée ici péricarpe et des ovules mûrs qui sont les graines. Structure et nature du péricarpe, — ^Le péricarpe à son tour, étant une feuille, doit avoir deux lames mlM IX autres ûme leur >re8. oes ^t le iportante 9 si elles j si elles épigynes Dans le étamines nt même ^marqua- la fleur, un calice dhérence i feuille es mûrs à lames Icarpe -.381 — d^épîderme placées de chaque côté d'un tlesu cellu laire mitoyen. L'épiderme extérieur est appelé épi' carpCj c'est la peau des fruits. Il reste le plus sou- vent mince et s'enlève fecilement sur les fruits char- nus. L'épiderme intérieur, Vendocarpe, est, lui aussi, mince et membraneux. Il est cartilagineux dans la pomme, parcheminé dans le pois et ligneux dans tous les fruits à noyau. Ce dernier se compose de l'endocarpe et d'une portion du mésocarpe lignifié. Le mésocarpe ou sarcocarpe est le tissu placé entre l'endocarpe et l'épicarpe. Il prend un grand déve- loppement et devient succulent dans les fruits char- nus, il reste mince dans les fruitri secs. Déhiscence du fruit, — Il y a des fruits qui s'ouvrent spontanément lorsqu'ils sont mûrs, pour laisser échapper leurs graines. On dit qu'ils sont déhiscents. D'autres ne s'ouvrent pas ; ils sont indéhiscents. Les fruits charnus en général sont indéhiscents. Le mode de déhiscence est invariable dans chaque es- pèce de plante. Ckissification des fruits. — Les différents types de fruits peuvent se grouper en trois grandes clas- ses. Les fruits simples ou apocarpés, qui résultent de la maturation de pistils uniloculaires dont les ovu- les sont portés par un seul trophosperme. Les fruits soudés owsyncarpêsy qui résultent de plusieurs car- pelles soudés ensemble. Enfin les fruits composés ou synanihocarpés qui sont plutôt de véritables assem- blages de fleurs. Ces classes peuvent se subdiviser en groupes se- condaires, suivant que les fruits sont secs ou charnus, déhiscents ou indéhiscents. •Al il — 382 — C^est ce (jue fei*a comprendre le tableau «uî vaut : PRINCIPALES ESPÈCES DE FRUITS. Kimplefl secH ' indéhiscents déhîpcents charnuH. Fruits -! sondés •{ I Îindél déhif indéhÎHcentB iscent» |_ charnus composés. {cariopse akène samare i follicule gousse pixide ...drupe gland siiique silicule capsule {péponide méionit* ' baie f cône \ sorose. I Nous allons maintenant passer en revue ces prin- cipales espèces de fruits : Fruits simples^ secs et indéhiscents. — Cariopse. — Fruit monosperme, péricarpe mince, intimement soudé avec la graine (blé) a fig. 207. Akène. — Fruit mo- nosperme, téguments de la graine séparés du péri- carpe (soleil) b fig. 207. Samare. — Fruit monosper- me ou polysperme dont le péricarpe se prolonge latéralement sous forme d'ailes membraneuses (or- me) c fig. 207. Fruits simpleSf secs et déhiscents. — Follicule. — Fruit uniloculaire s 'ouvrant par une seule suture de ma- nière à présenter la feuille carpellaire étalée (pied d'alouette) e fig. 207. Gousse. — Fruit uniloculaire, bivalve ; présente une grande variété de formes (pois) d fig. 207. Pixide. — Fruit s'ouvrant par une fente circulaire transversale (pourpier) m fig. 207. ,u suivant: 3. arîopse kène amare • :>llicuU ousse ixîde Irupe land iiique ilicule apsule téponide aéloni<' ^ aie 5ne orose. e ces prin- pse.—Fmii lent soudé Fruit mo- s du péri- monosper- prolonge leuses (or- de. — Fruit ire de ma- ilée (pied iloculaire, le formes t par une fig. 207. — 383 — Fruits mijiles, charnus. — Drupe. — Fruit contenant un seul noyau uniloculaire (prune). La noix ne diflfère de la drupe que par son péricarpe qui est moins succulent. Ce que Ton mange dans ce fruit c'est la graine et non le mésocarpe comme dans la prune ou la pêche. Fig. 207. Fruits soudés^ secs et indéhiscents. — Gland. — Fruit pluriloculaire, présente à son sommet les dents très fines du limbe du calice, fig. 191. Fruits soudéSj secs et déhiscents. -^Silique. — Fruit allongé, bivalve, séparé en deux par une fausse cloison (chou, rave) n fig. 207. Silicule. — Silique raccourcie, contient une ou deux graines (thlaspi). Pig. 207. — a Cariopse ; b akène ; e samare ; d gousse ; e folli cule ; m pixîde ; n silique. iWMW'lUi w ' — 384 — Capsule. — On range sous cett« dénomination les fruits qui n'entrent pas dans les deux divisions précédentes. Fruits soudés j charnus. — Péponide. — Fruit à une seule loge, contenant une multitude de graines fixées à trois trophosperme^î pariétaux (citrouille, concom- bre). Mélonide. — Fruit charnu, provenant de plu- sieurs ovaires réunies et soudés avec le tube du ca- lice qui souvent devient très charnu (poire, pomme). Baie. — Tout fruit charnu dépourvu de noyau et qui n'entre pas dans les divisions précédentes (raisin, groseille). Fruits composés. — Cône. — C'est l'inflorescence de ce nom parvenue à maturité. Sorose. — Agglomération de petits fruits soudés par leurs enveloppes calicina- les (ananas). q CHAPITRE DIXIEME. La Graine. La graine est l'ovule parvenu à maturité. La graine renferme toujours deux parties Vépisper- me et Vanoande. L'épisperme est formé par les deux enveloppes de l'ovule intimement soudées ensemble. L'amande est la partie intérieure de la graine. Elle est le résultat du développement du nucelle. Elle peut ^e composer de deux parties, Vendosperme ou — 385 — n les fruits récédentes. uit à une lines fixées e, concom- nt de plu- ibe du ca- ), pomme). >yau et qui tes (raisin, 3ence de ce lomération es calicina- îs Vépispei'- ir les deux ensemble, line. Elle Mie. Elle )sperme ou Valbumen et Vemhryon. Il n'est pas rare cependant que l'embryon constitue l'amande à lui seul. L'endosperme est un développement de tissu cel- lulaire provenant soit de l'accroissement du nucelle, soit d'une formation spéciale qui se produit dans le sac embryonnaire. L'endosperme est une réserve de substances alimentaires dans laquelle puisera l'embryon au moment de la germination. Dans les céréales, il constitue toute la partie farineuse des graines ; le son est formé par les débris de l'épisper- me et de l'épicarpe. La noix de coco à un endo- sperme charnue, il est corné dans le café et dans le fruit du phytelephas. Embryon.— Petite plante complète, c fig. 208, du moins dans les végétaux supérieurs, et qui résulte du développement de la vésicule embryonnaire après la fécondation. On y distingue quatre parties. La radicule^ petite racine, courte et conique dont la pointe est toujours dirigée vers le micropyle. Son développement normal produit directement la ra- cine chez plusieurs plantes. Quelquefois elle se dé- truit encore jeune et alors apparaissent les radicelles qui formeront la racine du végétal. La tigelle de l'embryon surmonte immédiatement la radicule. Elle n'existe que dans les dicotylédones et sert de point d'attache aux cotylédoaa. Ces der- niers sont des feuilles généralement épaisses et à contours arrondis. Elles sont les premières qui sor- tent du sol au moment de la germination. Lorsque les cotylédons sont épais, ils servent à nourrir la jeune plante, aussi se flétrissent-ils à mesure que 17 — 386 — celle-ci se développe. Entre les cotylédons se trouve la gemmule qui n'est en réalité que le bourgeon de la tigelle. Les embryons des monocotylédones n'ont qu'une seule masse cotylédonaire. Elle se fend latéralement pour laisser s'échapper les feuilles qui sortent les pre- mières du sol. Il n'y a pas de trace de la tigelle. Spores des acotylédones, — -Les graines des acotylé- dones diffèrent complètement de celles que nous venons de décrir< . En premier lieu, elles ne sont pas contenues dans des organes analogues aux fruits. De plus il est impossible d'y distinguer aucune trace de téguments. Souvent ce ne sont que des aggré- gations de cellules, sans aucun vestige d'organisation spéciale ; ailleurs, une seule cellule constitue une graine complète. On a donné à toutes ces graines le nom générique de spores. Chose remarquable, il n'est pas rare de voir ces spores ou cellules-embry- ons, dans les plantes marines surtout, animées de mouvements spontanés très bien caractérisés au moment où elles sortent de la plante -mère. On croirait au premier abord avoir affaire à de vérita- bles infusoires. Ce fait étrange prouve que les deux règnes, animal et végétal, ne sont pas aussi éloignés l'un de l'autre qu'on le croit généralement. Dissémination des graines. — La Providence a ména- gé aux plantes un grand nombre de moyens à l'aide desquels, non-seulement elles assurent leur existence là où elles ont une fois poussé, mais encore se ré- pandent au loin et agrandissent sans cesse leur domaine. C'est par la dissémination de leurs grai- nes que les plantes font ces conquêtes. st fH (il ei etl col ns se trouve bourgeon de l'ont qu'une latéralement rtent les pre- la tigelle. des acotylé- is que nous les ne sont s aux fruits. lucune trace 3 des aggré- organisation )nstitue une es graines le arquable, il ules-embry- animées de ctérisés au mère. On là de vérita- ue les deux ssi éloignés t. ce a mena- ens à l'aide r existence core se ré- cesse leur leurs grai- — 387 — Les graines peuvent se disséminer par la force seule de la plante qui les a produites. Certains fruits se brisent avec violence au moment de la déhiscence et projettent leurs graines au loin. Telle est entre autres celui de l'impatiente. Les fraisiers et autres plantes rampantes émettent de nombreux coulants qui se fixent de distance en distiince et en- vahissent bientôt tout un champ. Ces deux mode::^ de dissémination sont relative- ment restreints. Il y en a beaucoup d'autres plus efficaces, Ainsi les rivières charrient une quantité considérable de graines, et lorsqu 'après une inon- dation les eaux se retirent, il n'est pas rare de trou- ver sur les surfaces inondées des plantes qu'on ny avait encore jamais vues. C'est pour une raison ana- logue que les flores alpines tendent toujours à des- cendre des hauteurs qu'elles occupent, les torrents des montagnes entraînant sans cesse leurs graines du sommet vers la plaine. Les courants marins produisent les mêmes effets, mais à un moindre dé- gré, vu que les graines sont plus vite décomposées par les eaux de la mer que par l'eau douce. Les vents disséminent également une foule de graines, surtout celles qui sont légères et qui, grâce aux ailettes qui les entourent, donnent une forte prise aux courants d'air. Les graines à houppes soyeuses, comme celle du pissenlit, du tremble, peuvent être transportées à des distances énormes par des courants d'air relativement faibles. Que dire alors des graines microscopiques des fougères et autres plantes acotylédones ? Aussi ces semences sont-elles distribuées partout avec profusion et se ■•r M — 388 — dévaloppent-elles toujours, dès (jue les coiulitions nécessaires à leur germination se trouvent remplies. Les animaux disséminent aussi énormément de graines. Les rongeurs amassent de tous côtés dans leurs greniers d'hiver des dépôts considérables de se- mences comestibles. Les oiseaux mangent une foule 'de baies, et comme les noyaux peuvent quelquefois échapper aux procédés de la digestion, ils se trou- vent souvent transportés à de grandes distances. Sur les rivages des lacs saumâtres du Nord-Ouest, on trouve une grande variété de plantes méridionales dont les graines ont sans doute été apportées là par les oiseaux dans leurs migrations annuelles vers le nord. Quelques graines comme celles de la bardane, de l'aigremoine. se fixent solidement à la toison des animaux et voyagent avec eux. Enfin l'homme est un des plus puissants agents de la dissémination des graines. Intentionnellement ou accidentellement, il emporte avec lui une foule de plantes qui, à la longue, modifient considérable- ment la flore des pays qu'il colonise. Nous avons ainsi gratifié l'Europe de plusieurs mauvaises herbes, mais elle nous l'a rendu avec usure. La verge d'or, plante canadienne, empeste, parait-il, le nord de la France ; d'un autre côté, la marguerite blanche, es pèce européenne, a été importée au Canada et fait maintenant le désespoir de nos cultivateurs. coiulitîoiis nt rempliuH. mément de i côtés dans râbles de se- nt une foule quelquefois ils se trou- s distances. Nord-Ouest, néridionales jrtées là par telles vers le ; la bardane, la toison des LIVRE TROISIEME. . PHYSIOLOGIE VÉGÉTALE. Les phénomènes vitaux dans les plantes peuvent se ranger en deux catégories : phénomènes de nutri- tion et phénomènes de reproduction. 3ant8 agents mnellement i une foule nsidérable- Nous avons ises herbes, verge d'or, nord de la lanche, es- ada et fait irs. CHAPITRE PREMIER. Nutrition. " La nutrition, dit Richard, est Pacte par lequel les végétaux, après avoir puisé dans les milieux où ils vivent, les gaz ou les liquides indispensables à l'entretien de leur vie, éprouvent les modifications nécessaires au développement des parties qui les constituent, et à la formation des organes nouveaux qu'ils doivent successivement produire." Ce sont les racines et les feuilles qui sont les principaux organes de nutrition. -+ — 390 — La nutrition comprend plusieurs actes que nous allons voir successivement. Article I. Absorption. Le squelette des plantes se compose presque exclusivement de quatre éléments, oxygène, hydro- gène, carbone et azote. Il y entre encore un cer- tain nombre de substances minérales, phosphates, carbonates et silicates. Or la plupart de ces aliments sont puisés dans le sol par les racines. Il n'y a guère que l'extrémité cellulaire de la racine, la spongiole, qui concourt à l'absorption. Et comme les cellules qui la composent sont complètement closes, l'absorp- tion des liquides du sol ne peut se faire que par en- dosmose. C'est dire qu'une racine saine ne pourra jamais absorber une matière solide quelque ténue qu'elle soit. En revanche toutes les matières liquides sont absorbées avec une facilité qui dépend unique- ment de leur densité plus ou moins grande compa- rée à celle du suc cellulaire. La force endosmotique n'est pas la seule qui pro- duise l'absorption, la capillarité y joue aussi un rôle important, et elle pourrait suffire à elle seule pour faire arriver l'eau du sol jusqu'au sommet d'arbres très élevés. C'est pour utiliser cette force physique que les jardiniers ont le soin de ra/rmcAir, c'est-à- dire, de couper d'une section nette les racines des végétaux qu'ils transplantent et qui se seraient bri- sées pendant l'opération. Enfin le vide qui se pro- que nous je presque ne, hydro- ►re un cer- )hosphates, es aliments n'y a guère L spongiole, les cellules îs, l'absorp- lue par en- ne pourra Ique ténue es liquides d unique- de compa- |le qui pro- ssi un rôle leule pour let d'arbres physique [ir, c'est-à- icines des Iraient bri- mi se pro- — 391 — duit dans les feuilles par la transpiration végétiile, se communique de cellule en cellule, de vaisseau en vaisseau, depuis le sommet jusqu'à la racine, et aug- mente encore la force d'absorption des spongioles. La force et la rapidité avec lesquelles se produit l'absorption sont très considérables. En quelques minutes les plantes fanées que l'on arrose redevien- nent turgides, et d'un autre côté, le fait que les liqui- des atteignent le sommet des arbres les plus élevés prouve que la force d'absorption est capable de con- trebalancer une pression de plusieurs atmosphères. Article II. Circulation, Les liquides absorbés par les spongioles se ré- pandent dans toute la plante. Mais, comme les >égétaux n'ont pas un système continu de vais- seau ii la façon des animaux, à part le double mouvement qui porte le liquide nutritif ou la slve de haut en bas et de bas en haut, il y a lieu de con- sidérer deux autres mouvements, l'un qui se fait dans chaque cellule, la giration, et l'autre qui se fait dans les vaisseaux laticifêrss, la cyclose. Nous avons déjà décrit la giration à propos du protoplasma des cellules. La circulation du latex se fait avec une assez grande irrégularité dans les anses et les anastomoses des vaisseaux laticifères. A me- sure qu'il monte ou descend dans ces tubes, le latex se répand latéralement de façon à parcourir toutes les mailles de ce réseau va- miaire. ^ — 892 — Mouvement général de la she. — La sève, aussitôt après son absorption, se met en mouvement vers les feuilles. Au départ elle n'offre que des traces de matières premières : albumine, glutine, gomme, sucre, etc. Mais elle s'enrichit à mesure qu'elle monte. Le mouvement ascensionnelle qui com mence au printemps, subit un arrêt relatif vers le milieu de l'été pour recommencer de nouveau au mois d'août en faveur des l^ourgeons et du bois de l'automne. C'est j)ar l'aubier des tiges que passe la sève ascendante et surtout par les couches int rieu- res. Le mouvement ascensionnel ne se fait pas ri- goureusement en ligne droite, mais le suc vital se répand latéralement de façon à se maintenir cons- tamment homogène et à imbiber également toutes les parties des tiges. La quantité de sève qui monte ainsi le printemps est toujours très grande. C'est ce que l'on peut constater en faisant dans une tige une incision assez profonde pour attaquer l'aubier. D'à près M. l'abbé Provancher, un bouleau peut donner jusqu'à vingt gallons de sève avant que ses feuilles se développent. La sève arrive petit à petit dans la feuille et y subit diverses transformations qui la rendent assi- milable. Elle redescend ensuite, mais par un autn chemin. La sève descendante, qu'on appelle encore le cambium^ passe par le liber de l'écorce et se ré pand en même temps entre les tissus corticaux et ligneux pour s'organiser chaque année en une nou velle couche de bois. Ce rôle important joué par l'écorce dans la circulation de la sève, explique pour lai D' d'i de c'eî sur rac l'at des rati est froi L conc L mis nir spéc plai au 1 V - 39? — 3Ve, aussitôt lient vers les es traces de ne, gomme, isure qu'elle e qui coiii- latif vers le nouveau au t du bois (le (jue papse la lies int lieu- le fait pas ri- suc vital se intenir cons- îmeht toutes ^e qui monte ide. C'est ce une tige une ubier. D'a- peut donner ses feuilles I feuille et y îiident asi bar un autre! Ipelle encorel [•ce et se ré- torticaux et] în une nou- it joué par| [)lique pour quoi les arbres auxquels on a enlevé une zone circu- laire d'écorce sont nécessairement voués à la mort. D'ailleurs toute blessure considérable faite à l'écorce d'un arbre amène assez souvent la décomposition des parties corticales voisines et, par suite, la mort. Article III. Transpiration. Les végétaux transpirent comme les animaux, c'est-à-dire, qu'ils perdent, par leurs parties vertes surtout, une portion de l'eau absorbée par les racines. La transpiration varie avec l'état de l'atmosphère ; toute cause qui aifecte l'évaporation des liquides agit de la même manière sur la transpi- ration. Dans un air sec et chaud la transpiration est abondante, elle est presque nulle quand l'air est froid et humide. Article IV. Respiration. L;i respiration est un des phénomènes les plus compliqués de la physiologie végétale. La sève, comme le sang des animaux, doit être mise en contact avec l'air atmosphérique pour deve- nir assimilable. C'est la feuille qui est l'organe spéciale de la respiration, elle est le poumon des plantes, bien que toutes les parties vertes concourent au même phénomène. Voici en abrégé les principaux actes qui constî- L-. -«WWBTfflHÏSrwS swwew! 394 — tuent ce qu'on appelle la respiration végétale. Sous l'influence de la lumière solaire, les parties vertes absorbent l'acide carbonique et le décomposent; elles rejettent en même temps de l'oxygène. Dans l'obscurité l'inverse se produit ; l'oxygène est absor- bé et l'acide carbonique rejeté. Cet acide carbonique vient probablement du sol et, d'après Dumas, il passerait dans la plante comme à travers un crible pour s'échapper à l'extérieur, tant que la plante n'est pas exposée à la lumière solaire. Les vaisseaux des tiges se remplissent d'air lors- que le grand mouvement de la vie se ralentit, et ils constituent alors de puissants organes de respiration trachéenne. L'absorption et la décomposition de l'acide carbo- nique de l'atmosphère, voilà la principale cause qui contribue à enlever à l'air l'excès d'acide carbonique qui provient des combustions et de la respiration des animaux. Article V. Sécrétions, La sève une fois élaborée par la transpiration et la respiration, est devenue assimilable. Alors appa- raissent dans les tissus végétaux une foule de prin-^ cipes qui constituent à proprement parler les sécré- tions des plantes. Plusieurs parmi ces principes immédiats peuvent! être regardés comme le résultat de la combinaison d'un certain nombre de molécules de carbone «ivec îtale. Sous irties vertes composent ; ;ène. Dans le est absor- ca^bonique Dumas, il •s un crible e la plante t d'air lors- lentit, et ils respiration acide carbo- e cause qui carbonique respiration iratîon et la .lors appa-| lie de prin- iv les sécré- its peuvent )mbinaison rbone avec — 395 — un certain nombre de molécules d'eau. Tels sont la cellulose, Pamidon, les gommes, les résines, les su- cres, la dextrine, le ligneux. Ajoutons un excès d'hydrogène à ces sécrétions et nous aurons le latex et la chlorophylle. Le caoutchouc, les huiles, les essences, ne se composent que de molécules d'hy- drogène et de carbone combinées ensemble. Dans les acides organiques au contraire l'oxygène prédo- mine. La présence de l'azote avec les trois éléments précédents produit les alcaloïdes végétaux, mor- phine, quinine, nicotine, strychnine. Enfin la fi- brine, la caséine, l'albumine, la glutine, renferment dans leur composition un peu de soufre et de phos- phore. Tels sont les principales sécrétions végétales. On ne connaît en aucune façon les lois physiologiques qui président à la formation de chacune d'elles. Article VI. Excrétions. En même temps que les principes immédiats énumérés plus haut se forment, plusieurs d'entre eux sont rejetéee au dehors sous forme d'excré- tions de diverses nature- Le plus souvent ce sont des sucres, des gommes, des résines ou, de la cire. On a cru aussi que les racines rejetaient elles-mêmes différents principes, lesquels auraient pu être absor- bés par d'autres plantes. D'après certains agricul- teurs le système de rotation des récoltes reposerait en partie sur ce fait. m m 1 — 396 — Article VII. Assimilc^tion, Le rôle principal de la sève élaborée n'est pas tant de fournir la matière première aux sécrétions et excrétions végétales que de nourrir et d'aug- menter les tissus proprement dits de la plante. Les divers organes élémentaires baignés par le cam- bium se l'assimilent, c'est-à-dire le changent en leur propre nature. C'est ainsi que se forment entre autres la membrane cellulaire et le ligneux qui in- cruste les fibres. \ Article VIII. Origine des éléments qui constituent les différents tissus des plantes. Le carbone provient exclusivement de l'acide carbonique que contient l'air atmosphérique. L'oxy- gène est fourni en partie par l'acide carbonique, en partie par l'eau. L'hydrogène vient également de l'eau ainsi que des matières amonicales absorbées et décomposées par les plantes. Quant à l'azote plusieurs plantes le prennent directement dans l'air, au moins en grande partie, d'autres le reçoivent des engrais azotés que renferme le sol. Les légu- mineuses, en général, se rangent dans la première catégorie et lès céréales dans la seconde. Il est fa- cile de comprendre alors pourquoi les premières sont dites fertilisantes et les secondes épuisantes* Les plantes contiennent encore un bon nombre de n'est pas gécrétions et d'aug- a plante, ir le cam- ngent en lent entre IX qui in- 3nt8 tissits l'acide e. L'oxy- rbonique, gaiement absorbées à l'azote lans l'air, reçoivent es légu- première ill est fa- ères sont )nibre de — 397 — matières minérales qai sont absolument nécessaires à leur croissance. Il est donc très important de connaître quels sont les sels minéraux absorbés par telle ou telle plante en parlîîculier, afin de lui don- ner un engrais convenable. Ces substances, elles doivent les trouver toutes préparées dans le sol, et elles ne peuvent que les absorber et se les assimiler. Cependant le rôle des sels minéraux dans les plantes et les modifications qu'ils y subissent sont loin d'être connus. Il n'est pas rare de rencontrer des membranes cellulaires, paraissant parfaitement limpides et homogènes au microscope, qui cepen- dant sont tellement pénétrées de silice ou d'autres substances minérales, qu'après la combustion, les cendres gardent exactement la forme de la cellule primitive. Dans quel état se trouve la silice par rapport à la cellulose de ces membranes cellulaires ? — Il est impossible de le dire. Article IX. Accroissement en largeur des tiges dicotylédonées ligneitses. Les tiges ligneuses augmentent chaque année en largeur et en hauteur. C'est que la nutrition sert non seulement à entretenir les organes des plantes dans leur état primitif mais encore à augmenter leur volume. L'accroissement en largeur des tiges dico- tylédonées ligneuses est presque exclusivement le résultat de la formation d'une couche de bois à la périphérie, en dehorf^ (\e l'aubier. La sève élaborée, — 398 — qui descend des feuilles, se répand surtout entre le bois et récorce. Or elle ne tarde pas à s'organiser, le cambium cesse d'être homogène, on y voit appa- raître bientôt des cavités cellulaires qui augmentent, se multiplient et forment un véritable tissu organisé. D'abord ce tissu est très lâche, et, comme il est en- core gorgé de sève, il se déchire facilement. Voilà pourquoi il est si facile, le printemps, de séparer le bois de l'écorce, alors que la zone génératrice est à peine formée. Feu à peu, les cellules se modifient, se changent en vaisseaux et en fibres, le bois vérita- ble se produit et l'écorce finit par adhérer plus forte- ment à la tige. L'épaisseur de cette formation li- gneuse varie proportionnellement à la quantité de sève. Ainsi elle passe d'un maximum, au printemps, à un minimum l'automne. L'hiver la végétation est sensiblement nulle. Et comme, à l'automne, les sucs sont moins abondants, les fibres sont plus serrées, plus colorées, plus dures que celles du printemps. Voilà pourquoi chaque âge du bois présente une zone pâle, l'intérieure, et une zone foncée, l'extérieure. De là il suit encore qu'il est facile de connaître l'âge d'une tige en comptant le nombre de zones que présente une section transversale faite tout à fait à la base. Dans cette organisation du cambium, les cellules en contact avec les rayons médullaires restent à l'état de cellules et servent à prolonger ces rayons dans la nouvelle couche ligneuse. Pendant que se forme ainsi une nouvelle couche d'aubier, la plus ancienne des couches de cette lor- •ut entre le ^'organiser, voit appa- igmentent, u organisé, e il est en- jnt. Voilà I séparer le atrice est à modifient, 3ois vérita- plus forte- rmation li- juantité de printemps, çétation est ne, les sucs us serrées, printemps. te une zone irieure. connaître zones que )ut à fait à les cellules restent à pes rayons lie couche cette for- — 399 — matîon passe à l'état de duramen et un nouveau feuillet de liber s'ajoute à l'intérieur de l'écorce. Ce mode de développement par l'extérieur des tiges dicotylédonées ligneuses les fait souvent désigner par le qualificatif iVexogènes. Accroissement en hauteur, — Les tiges portent tou- jours à leur extrémité un bourgeon terminal. C'est le développement de ce dernier qui produit l'accrois- sement en hauteur. Il en résulte que ces tiges se composent en réalité de cônes ramifiés, excessive- ment aigus et emboîtés les uns dans les autres. Si le bourgeon terminal avorte, l'accroissement ne se fera plus que latéralement et l'allure des tiges en sera considérablement modifiée. C'est l'avortement des bourgeons latéraux qui cause l'existence des troncs simples, plus ou moins longs, de la plupart de nos arbres j un développement régulier et cons- ;tant des bourgeons produirait nécessairement des ramifications dès la base. Accroissement des tiges monocotylédonées ligneuses. — Durant de longues années, ces tiges sont courtes et aplaties, ressemblant assez aux plateaux des bulbes. Elles portent une touffe de feuilles et un seul bour- geon terminal, lequel a toujours un volume énorme. Au centre de ce bourgeon se forment incessamment de nouvelles feuilles qui rejettent les anciennes au dehors de sorte que c'est le développement de ce bourgeon qui produit à la fois l'accroissement en largeur et en hauteur des tiges, et comme ce déve- loppement est continu, il est impossible de trouver dans les tiges qui en résultent la trace de couches t»B* ^-V — 400 — concentriques. On n'y voit qu'une masse de cellules traversée par des faisceaux fibreux qui correspon- dent aux nervures des feuilles. Ces faisceaux fibro- ligneux semblent originer de la partie centrale des tiges, aussi les végétaux monocotyiédonés ligneux sont-ils souvent appelés végétaux endogènes. Quand aux tiges acotylédonées, leur mode de croissance ressemblent assez à celui que nous venons de décrire. Cependant l'accroissement en hauteur semble résulter de la superposition de disques qui seraient empilés les uns sur les autres, et l'accroisse- ment en largeur est à peu près insensible. De là le qualificatif d^acrogènes qu'on leur donne quelquefois. CHAPITRE DEUXIEME. Fécondation. La fécondation est l'acte par lequel les grains de pollen, venant en contact avec l'ovule, déterminent dans ce dernier la formation de l'embryon. La fécondation se produit toujours au moment de l'épanouissement de la fleur ou peu de temps après. On voit alors les anthères s'ouvrir et le pollen être projeté sur le stigmate du pistil. Le liquide muci- lagineux qui recouvre le stigmate le retient à sa sur- face et assure ainsi la fécondation. Les Insectes qui viennent butiner sur les fleurs contribuent encore — 401 — cellules respon- X fibro- rale des ligneux ode de s venons hauteur lues qui îcroisse- De là le iquefois. rains de minent Inent de s après, len être le muci- sa sur- îtes qui encore pour une largo part i\ la pollinisation, d'auUuit plus qu'ils peuvent transporter le pollen d'un individu il un autre et cela, à des distances considérables. Il est donc évident que toute causô qui enlèvera le pollen des fleurs, comme une pluie battante ou un vent violent, ou qui desséchera le stigmate du pistil, empêchera la fécondation et i)ar suite le développe- ment de la graine et du fruit. Le grain de pollen, en contact avec le liquide du stigmate l'absorbe ; bientôt s^ produit la hernie du boyau pollinique et dans ce dernier on voit remuer les granules de la fovilla. Ce boyau s'insinue entre les cellules du stigmate, gagne l'axe du style où il rencontre le tissu conducteur tout gorgé de sucs nu- tritifs. Peu à peu il s'allonge en se nourrissant tou- jours aux dépens du tissu conducteur. Il arrive ainsi à la cavité ovarienne, y pénètre et gagne le sommet de l'ovule. C'est par le micropyle qu'il traverse les membuanes de ce dernier et qu'il pénè- tre jusqu'au sommet organique du nucelle avec lequel il se soude intimement. Alors se produit, par endosmose, le mélange de la fovilla et du proto- plasma de la vésicule embryonnaire, ce qui déter- mine l'organisation définitive de cette dernière. Elle se segmente, se multiplie, et l'embryon acquiert peu à peu la structure qu'il aura dans la graine mûre. La fécondation est terminée. Toutes les par- ties de la fleur, à part l'ovaire, se flétrissent et disparaissent ; l'ovaire au contraire augmente de volume et forme le fruit, tandis que les ovules fécon- dées se changent en graines. La graine, voilà le but de tous les actes vitaux de la plante. — 402 — Les boyaux pollinifiues mettent un temps plus ou moins long à parcourir l'espace (jui sépare le stigmate des ovules. Dans le glaïeul, il leur faut trois jours, dans d'autres fleurs quelques heures suffisent. Hj/bridation. — Il est possible de féconder une es- pèce j)ar le pollen d'un jiutre. On produit ainsi des hybrides dont kM caractères tiennent à la fois des deux espèces cjui leur ont donné naissance. Mais ces plantes, comme les hybrides animaux, n'ont pas cette persistance de caractères qui existe dans l'espèce. Ils sont le plus souvent stériles, où s'ils se reproduisent, ils retournent d'eux-mêmes, après quelques générations, à l'un des types primitifs. Il n'y a que des soins entendus et incessants qui puis- sent les m.aintenir. CHAPITRE TROISIEME. Germination. La germination est la série de phénomènes que présente une graine pour que son embryon développe un nouvel individu. Pour qu'une graine puisse germer il faut qu'elle renferme un embryon bien formé et qu'elle soit assez récente. Cependant la persistance de la vitalité dans le germe est très va- — 403-- ps plus jpare le jur faut heures une es- jnsi des fois (les 5. Mais X, n'ont 3te dans lI s'ils se s, après itifs. Il ui puis- les que veloppe puisse on bien dant la très va- ria])le. En général \eii graines, oléagineuses conser- vent peu longtemj)s leurs facultés germinatives. La germination de plus ne se produit qu'avec le concours de divers agents extérieurs qui sont sur- tout l'eau, l'air et la chaleur. L'eau ramollit les enveloppes de la giaine, dissout les matières solubles qu'elle renferme, et pénètre ainsi enrichie dans l'embryon pour en détenninor le développement initial. C'est surtout la radicule de l'embryon qui absorbe cette sève primordiale. Cet organe prélude ainsi au rôle qu'il jouera j)lus tard. L'air est encore nécessaire à la germination. Les graines trop enfoncées ne germent pas. Le contact de l'air détermine dans les tissus nutritifs de la graine certains changements chimiques (jui les trans- forment en aliments pour l'embryon ; des deux gaz qui composent l'air, l'oxygène seul joue le rôle transformateur. Des graines plongées dans l'azote ne germent pas. Enfin un certain degré de chaleur est également indispensable. Au-dessous de 0°, toute végétation s'arrête et au-dessus de 50° centigrade, les plantes se dedsèchent. La température la plus favorable est la moyenne entre ces deux limites. Phénomènes généra'wjc de la germination. — L'épisper- me se ramollit, puis se déchire pour laisser sortir la radicule qui se dirige immédiatement vers l'inté- rieur du sol ; la tigelle et la gemmule montent au contraire vers la surface, entraînant avec eux les cotylédons, du moins chez les plantes dicotylédo- nées. Ce sont les deux premières feuilles qui appa- — 404 — raissent au dehors et qui se flétrissent peu à peu en se dépensant pour nourrir la jeune plante jus- qu^à ce que les racines soient capables de réaliser une absorption suffisante, a, 6, c fig. 208. Chez les plantes Fig. 208. monocotylédonées, le cotylédon reste dans le sol. Il sort à demi de Tépisperme, puis se fend pour donner passage à la gemmule, d, e tig. 208. Le temps nécessaire à la germination varie d'une graine à l'autre. Il est surtout en rapport avec la consistance de l'épisperme. Germination des spores des acotylédones. — " On s'est assuré, dit l'abbé Moyen, que les spores des fougères tombées sur le sol, donnent naissance à un petit vé- gétal de durée très éphémère, qu'on appelle le pro- m Fig. 208. — Diveraes phases de la germination : a apparition de la radicule; b la tigelle et les cotylédons commencent leur mou- vement ascendant ; c embryon complet ; d, e germination de^t graines monocotylédonées. ^ peu a i>eu plante jus- réaliser une les plantes — 405 — thallmm. Sur ce dernier apparaissent deux sortes d organes : les aiUUndies analogues aux étamines et les archégones analogues aux ovaires. "Des anthéridies on voit s'échapper de petits fila- mentes animés de mouvements rapides qui les feraient prendre pour des animalcules ; ce sont les anthéro- zoïdes. Ces filaments finissent par se fixer sur d'au- très corpuscules enfermés dans les archégones et la fécondation est alors opérée. Après cette série d'actes le prothUhum disparaît et les archégones donnent naissance à de nouvelles fougères." On a observé des phénomènes analogues dans les prêles et quelques autres acotylédones. ms le sol. fend pour B. arie d'une L't avec la '' On s'est s fougères 1 petit vê- le le pro- pparition de it leur mou- lination des LIVRE QUATRIEME. TAXONOMIE. De tout temps on a essayé de partager le nombre immense des différentes plantes en certains groupes caractérisés d'une manière plus ou moins naturelle. C'était faire de la taxonomie ou de la classification botanique. Classification empirique et systématique. — Toutes les classifications quelles qu'elles soient, peu vent se faire soit à l'aide de caractères étrangers aux objets que l'on classe, soit à l'aide de caractères tirés de la constitution et de la nature même de ces objets. Dans le premier cas, la classification est dite empi- riquej dans le second systématique. Ce serait faire une classification empirique des plantes que de les distribuer d'après l'ordre alphabétique de leurs noms. Au contraire, grouper les plantes d'après la ressemblance ou la dissemblance d'un ou de plu- sieurs de leurs organes serait une classification sys- tématique. Il va sans dire que la classification empirique n'a aucune valeur scientifique, la classification systéma- tique est la seule employée. — 407 — ) nombre groupes laturelle. sification 'outes les it se faire bjets que es de la s objets, ite empi- ait faire e de les e leurs après la de plu- ion sys- fique n'a jystéma- Système et méthode. — A son tour, cette classification se présente sous deux aspects. Ou bien les carac- tères distinctifs sont tirés de l'examen d'un seul organe, ou bien ils sont fournis par l'ensemble de l'organisation des plantes. Dans le premier cas c'est un système et dans le second une méthode. Il suit de là qu'il est bien plus facile de classer les plantes en suivant un système qu'une méthode ; mais, en revanche, une fois la classification faite, on ne connaît rien ou presque rien sur les caractères spécifiques de la plante étudiée. Ainsi, dire qu'une plante appartient à la pentandrie^ classe du système de Linnée, c'est dire tout simplement que ses fleurs ont cinq étamines. D'un autre côté, comme le classe- ment d'après une méthode exige l'étude détaillée des différents organes des plantes, il est plus difficile à faire ; mais une fois qu'on y est arrivé, on con- naît à peu près complètement les grandes lignes de l'organisai ion des végétaux. Quant on est cer- tain, par exemple, qu^une plante est de la famille- des crucifèreSj famille de la méthode de de Jussieu, Qn sait que son embryon est dicotylédoné, qu'elle a des fleurs complètes, des feuilles alternes et sans stipules, des étamines tétradynames et pour fruit une silique ou une silicule, car chacune de ces don- nées est entrée dans la formation des caractères du groupe appelé crucifhre. Espèce. — Dans toute classification, les divisions sont loin d'avoir la même étendue. La division la plus restreinte porte le nom d'espèce. On peut défi- nir l'espèce : l'ensemble des individus qui se res- — 408 — semblent tellement qu'on peut les regarder comme iâsus d'une même plante primitive. Des variations de formes peuvent se produire soit accidentellement, soit par la culture ou par l'hybridation ; mais les variétés ou les races qui en résultent sont loin d'avoir les caractères de fixité que présentent les espèces. Genre. — Les espèces qui se ressemblent davantage se réunissent ensemble pour constituer un genre. Depuis Linnée, qui a créé la nomenclature bota- nique, le nom des plantes se compose de deux mots latins, un substantif qui est le nom du genre, et un adjectif qui est le nom de l'espèce. Ainsi le Quercus robur, le Quercus ncbra, le Quercus suber constituent trois espèces du genre chêne. Les genres se groupent ensemble pour former des divisions d'ordre supérieur qu'on appelle ordres, fa- milles et classes. Système de Linnée.— Le système de Linnée renfer- me 24 classes dont les caractères sont tirés unique- ment de l'étude des organes de reproduction, éta- mines et pistil. Il partage d'abord les plantes en deux grandes classes, les plpntes à fleurs visibles ou les 'phanéro- games et les plantes à organes de reproduction invisi- bles ou les cryptogames. Le premier groupe se sub- divise en 23 classes dont le tableau de la page 409 fera facilement connaître les caractères distinctifs. — 409 — rder comme îs variations entellement, n ; mais les loin d'avoir 1 espèces, t davantage in genre, lature bota- deux mots ?enre, et un i le Quercus constituent former des e ordres, fa- née ren fer- rés unique- iction, éta- IX grandes îs phanéro- ion invisi- ipe se sub- i page 409 îtinctifs. 2 O sa a n> (30 QD •gl-ia.i s » ^ S«q B S 5: g. "S So» sL ET. B ^3 » «> S o sa S'a B g -ES tt Pl ë. S* QO A OD go g P- Q^ P^ (S« S!* O M. 21 P B c o a CD O C & cr GO C -t s s o s c S M» D a, B P o 'O eau» ^E g ^- 2» •■*• tr (6/ ■ni S? 3 'S >-t O D B ^U brt« B SS 3 s 'S' B Ç'O ■O I ce l>5 ce M C C as D 1 r A B P^l-»0«OQO'»qo>cn4wÇObO'-' B m Kl U H — 410 4> • ^ fl> Ilii8ii.il:s-s c >. o a,' Oj V 9 VI ® c a « 4) ^} ce a a) 0» F» E. ^ ^ '5* ^' ^> c £liW «O) &,4 ,J? & .O) ep c s M) Q..-" a. ►»«« CD 4) C a a a es K<0 o o oc Oi S C o a :2 o o O a a o o a a vu >a> es es O a. a JS»0 go I — 411 — a Méthode des familles naturelleSy ses avantages^ nombre de classée qu'elle renferme. — Ses principaux avantages sont de grouper ensemble les plantes qui se ressem- blent le plus. C*est précisément cela qui la fit entre- voir par Linnée lui-même, puis créer par Bernard de Jussieu et définitivement établir par Antoine- Laurent de Jussieu, en 1789. Dans cette méthode on tient un grand compte de la stabilité, de l'invariabilité de certaines particula- rités de structure des plantes. Et c'est, non pas en comptant les caractères spécifiques, mais plutôt en les pesant, que A. de Jussieu établit cette admirable méthode. Ce botaniste a crée 15 classes dont les caractères multiples sont tirés de l'étude de plusieurs organes, voir page 410. C'est dans ces 15 classes qu'il a ensuite distribué les familles naturelles pro- prement dites. Dans la méthode de de Jussieu l'étude des végé- taux commence par les espèces les plus inférieures qui offrent toujours une grande difficulté aux no- vices. De CandoUe l'a modifiée de manière à commencer par l'analyse des plantes les plus par- faites et les plus faciles. La méthode de de Candolle ne renferme que 8 classes. Le tableau de la page suivante les contient toutes avec leurs caractères distinctifs. — 412 — O M 8 i ï jS = O I o q3 H «3 O o 1-1 C^ O o m SB ^ el ^ es OD a a s OQ • •H O PC4 !>• 00 SB o u S 04 — 413 — Après une étude sérieuse de ces généralités sur la botanique, on pourra facilement trouver le nom des difTérentes plantes. 11 suffira de se servir des excel- lentes flores de M. rabl)é Provancher et de l'abbé Moyen, qui complètent merveilleusement les don- nées que nous avons dû forcément abréger dans ces quelques notes sur l'organographie et la physiologie végétales. ' j s D. O. M. lu' "^^ 'fri-i r -ïrfi 1 ti iiriiii(»twMUM>ii.n>M»Li.miujjj: ■ MINÉRALOGIE PHYSIQUE. Formes des minéraux et lois cristallographiques 5 Cristaux ^ Axes « Cristallogénie * « Détermination des formes cristallines ...*.'. 9 Mesure des angles dièdres, goniomètres .."..*. 10 Systèmes cristallins 25 Modification des cristaux, o]oédrie,^iémiédrie.*! 20 Loi de dérivation 07 Clivage .Ï.Ï.Ï.ÏZ. ........!! 30 Groupement des cristaux [[]][ 32 Dendrites, druses 34 Stries, pseudomorphoses 35 Enclaves 00 Structure irrégulière des minéraux .!!!!!!!! 41 Nodules.. ...„ .n Pisolithes, oolithes /........ 43 Mamelons ^3 I- *»riwiii>l • iiiii*iuiipp»«#n»4i»w»Éa — 416 — Stalactites, stalagamitea 43 Cassure 44 Dureté, échelle de dureté........ 44 Ténacité 46 Densité ; 46 Propriétép ina^nétiiiues et élcH^triques 48 Propriété» organ()lepti«|Ues 48 Eclat 50 Couleur 60 Transparence 61 Réfraction 62 Polarisation 63 Polarisation rotatoire 63 Phosphorescence *. 66 Dilatabilité 57 Conductibilité 57 minéralogip: chi] ^e. Propriétés chimiques 59 Analyse qualitative par voie sèche, chalumeau... 60 Fusibilité 62 Essais par voie humide 67 Analyse quantitative 68 Formules minéralogiques 69 CLASSIFICATION. Espèce 70 Variétés ; 71 Clef analytique 73 43 44 44 46 46 48 48 50 50 61 62 53 53 55 57 57 59 60 62 67 68 69 70 71 73 — 417 — GEOLOGIE. Définition 133 Objet de la géologie 134 Divisions 135 GÉOLOGIE PHYSIOGRAPHIQUË. Conditions astronomiques du glolc terrestre 137 Volume et forme de la terre 139 Grandeur et position relative des continents et des océans 139 Hauteur moyenne des continents 142 Profondeur des océans 143 Limite des continents 144 Distribution des reliefs à la surface des continents 145 Montagnes, chaînes de montagnes 147 Plateaux, pla nés 149 Relation entre ^a hauteur des chaînes de monta- gnes et la [- ofondeur des mers voisines 150 GÉOLOGIE LITHOLOGIQUE. Roches, différentes espèces 152 Minéraux constitutifs des roches 153 Roches neptunienn es..... 154 Origine des roches neptuniennes 1 58 Roches métamorphiques 159 Roches plutoniques ., 161 Classification des roches plutoniques 163 Veines et filons en général 167 Dykes 168 — 418 — Veines proprement dites 169 Importance de Pétude des veines..... 171 Structure des terrains stratifiés 173 Joints, leurs causes, leur importance 176 Position originelle des lits sédimentaires.. 179 Plissements, syncïiuales, anticlinales 180 Dislocations, failles 182 Dénudation 183 Stratification concordante et discordante 184 Mesure de l'inclinaison des lits 185 Détermination de l'âge relatif des terrains 187 Fossiles, loi relative à leur distribution dans les difierents terrains 190 GÉOLOGIE DYNAMIQUE. Origine des lits de tourbe 193 Lits d'organismes microscopiques 194 Coraux 195 Atolls 196 Action de l'atmosphère 197 Dunes 198 Action chimique de l'eau 199 Action mécanique de l'eau 201 Efiet des plissements et de la dureté relative des lits sur les phénomènes d'érosion , 204 Transport par les eaux, alluvions, deltas 205 Barres 208 Action des vagues 208 Courants océaniques 209 Action de la glace 21o Gelée 213 419 — 109 171 173 176 179 180 182 183 184 185 187 190 193 194 195 196 197 198 199 201 204 205 208 208 209 213 213 Glaciers 213 Origine et cause des glaciers 214 Marche des glaciers 214 Crevasses des glac'ers 215 Erosion et transport par les glaciers 216 Moraines 217 Banquises 218 Distribution de la chaleur à la surface de la terre. 220 Variations dans les climats 221 Existence de la chaleur interne du globe 225 Etat probable de l'intérieur du globe 226 Volcans, leur structure, les produits qu'ils re- jettent 230 Laves 232 Tufs volcaniques 233 Théories des volcans 234 Eruptions ignées non volcaniques 236 Solfatares, fumerolles 237 Sources thermales, geysers 237 Métamorphisme 7.... 239 Théorie du métamorphisme 239 Efifets de la contraction du globe terrestre 242 Tremblements de terre, leur nature, leurs effets.. 242 Causes des tremblements de terre 243 Origine des continents 244 Origine des chaînes *de montagnes 245 Relation entre l'épaisseur des sédiments et la formation des chaînes de montagnes 245 Modifications des montagnes par l'érosion - 246 Structure des chaînes de montagnes 248 Oscillations actuelles de la croûte terrestre 249 A. i; — 420 — GÉOLOGIE HISTORIQUE. Divisions 251 Carte géologique de Québec - 255 Epoque éozoïque 257 Distribution des formations éozoïques 258 Etages éozoïques 259 Roches éozoïques 259 Métamorphisme des terrains éozoïques 260 Restes organiques 260 Eozoon Canadense 261 Minéraux utiles des terrains éozoïques 262 Epoque paléozoïque 263 Silurien et ses divisions 263 Groupe de Québec 265 Révolution à la fin du silurien -inférieur 'ZQ7 Silurien proprement dit 268 Vie silurienne 269 Dévonien 269 Pétrole 270 Genèse du pétrole 271 Vie dévonienne 272 Carbonifère 273 Origine de la houille 275 Agrandissement du continent américain durant le paléozoïque 276 Perturbations à la fin du paléozoïque 277 Epoque mésozoïque 279 Epoque cénozoïque 282 Epoque quaternaire, divisions 284 Etage glaciaire .• 284 Striage 285 251 255 257 258 259 259 260 260 261 262 263 ... . 263 265 267 268 269 269 270 271 272 273 275 liirant 276 277 279 282 284 284 285 — 421 — Glacier continental 285 Etage Champlain 286 Etage récent ou des terrasses 289 Oscillations du continent américain durant l'é- poque quaternaire 290 L'homme 290 BOTANIQUE. Définition et généralités 293 Végétal, animal, minéral 294 Divisions 296 HISTOLOGIE VÉGÉTAL. Formes des cellules 299 Méats 299 Incrustation 300 Protopla sm a 302 Chlorophylle 303 Amidon 304 Inuline, aleu roniie 305 Cristaux 305 Multiplication des cellules 306 Forme et dureté des fibres 307 Rôle des fibres dans les végétaux 308 Fibres ponctuées aréolées 309 Vaisseaux la ticifères 311 Trachées et vaisseaux ordinaires 312 Rôle des vaisseaux, ,,, 313 — 422 — Epiderme 314 Glandes et poils 317 ORGANOGRAPHIE VÉGÉTALE. Racine 819 Structure des racines 322 Rôle des racines 323 Souches 325 Bouturage et marcottage 327 Tige, différentes espèces 328 Tiges dicotylédonées ligneuses ". 330 Tiges monocotylédonées ligneuses 335 Tiges acotylédonées ligneuses 336 Tiges anomales 338 Bourgeon 338 Préfoliation 339 Turion 340 Bulbe 340 Bulbilles 341 Greffe 342 Feuille 343 Structure anatomique de la feuille 344 Parties de la feuille 346 Gaînes et stipules 347 Nervation 349 Découpures du limbe 351 Forme des feuilles 352 Feuilles simples et composées 353 Disposition des feuilles sur leur axe 355 Cycle a55 Feuiî les opposées 357 314 317 319 352 323 325 327 328 330 335 336 338 338 339 340 340 341 342 343 344 346 347 349 351 352 353 355 a55 357 — 423 — Durée des feuilles 357 Vrilles, épines, aiguillons 358 Fleur, parties essentielles, enveloppes florales... 360 Types floraux 362 Bractées 362 Inflorescence 363 Préfloraison 366 Calice 367 Corolle 368 Corolles polypétales 368 Corolles monopétales 371 Etamine, ses parties 373 Nombre et soudure 374 Pistil, carpels 376 Ovule, mode de développement 377 Insertion des verticilles floraux 379 Fruit 380 Péricarpe 380 DéLiscence des fruits 381 Classification des fruits 381 Graine, ses parties 384 Embryon 385 Spores des acotylédones 386 Dissémination des graines 386 PHYSIOLOGIE VÉGÉTALE. Nutrition 389 Absorption 390 Circulation 391 Mouvement général de la sève 392 Transpiration, respiration 392 — 424 — Sécrétions 394 Excrétions 395 Assimilation „ 396 Origine des éléments qni constituent les diffé- rents tissus des plantes 396 Accroissement en largeur et en hauteur des tiges ligneuses 397 Fécondation 400 Hybridation 402 Germination 402 Germination des spores des acotylédones 404 TAXONOMIE. Classification empyrique et systématique 406 Système et méthode 407 Espèce 407 Genre 408 Système de Linnée 408 Méthode des familles naturelles 410 Méthode de de Candolle 411 394 395 .„ 396 diffé- 396 tiges 397 400 402 402 404 406 407 407 408 408 410 411 TABLE GENERALE DES ESPÈCES ET DES VARIÉTÉS MINÉRALES DÉCRITES DANS CET OUVRAGE. Acerdèse 124 Actinote 84 Adulaire 91 A^ate 78 Algue-marine 93 Aimant 128 Albâtre 105, 120 Albite 91 Allanite 93 Ambre 103 Améthyste 78 Amîanthe 84 Amphibole 84 Amphibolite 161 Analcime 97 Anatase 108 Andalousite 81 Anhydrite 119 Anorthite 92 Anorthosite 151 Anthracite 100 Antimoine 109 Apatite 111 Apophyllite 97 Aragonite 106 Ardoise 156, 159 Argent 131 Argent corné 121 Argent rouge 118 Argiles 82 Argiles plastiques 83 Argiles smeclique? 83 Argyrose 117 Asbeste 84 Asphalte 103 Augite 86 Azurite 108 B Barytine 118 Basalte 164 Béryl 93 Biotite 95 Blende 115 Bornite 117 Braunite 124 Bronzite 86 Brookite 109 C Calamine 89, 107 Calcaire . 104, 167 Calcédoine 78 Carton, cuir de montagne... 84 Cassitérite 129 Chabasite. 97 — 426 — «I Chalcopyrite 116 Clialcofline 116 Chiaslolite 81 Chlorite 96 Chrysoprase 78 Chrysotile 88 Cinabre 117 Conglomérat 155 Corindon 122 Cornaline 78 Craie de Briançon 87 Crichtonite 126 Cryolite 121 Cuivre 130 Cuivre gris 117 Cuprite 130 Cyanite 82 D Datolite 97 Diabase 165 Diallage 85 Diamant 99 Diopside 85 Diorite 165 Disthène 82 Dolérite 166 Dolomie 106 E Ecume de mer 87 Eraeraude 93 Emeri 123 Epidote 92 P Falherz 117 Feldspath 89 Felsite 160 Fer 125 Fer spéculaire 126 Fer litané 126 Fluorine 122 G Galène 115 Geyserite 80 Gneiss 161 Granité 159 Graphite 100 Grenat 93 Grès 155 Grès de Fontainebleau 105 Gypse 119 H Haussmannite 124 Héliotrope 7S Hématite 125 Heulandite 97 Hornblende 84 Houille 101 Hyacinthe 81 Hydrophane 80 Hypérite 161 Hypersthène 86 I Idocrase 94 Ilménite 126 Iridosmine 132 J Jade 84 Jaspe 79 Jayet 102 K Kaolin 82 L Labradorite 92 Lapis-lazuli 90 Laumonite 97 m — 427 — ,.. 115 ... 80 ... 161 ... 159 ,.. 100 .. 93 ,.. 155 .. lOô 119 124 78 125 97 84 101 81 80 161 86 94 126 132 84 79 102 82 92 90 97 Laves 166 Lépidolite 95 Liège des montagnes 84 Lignite 101 Liraonite 127 M Magnésite 87 Magnétite 128 Malachite 107 Manganite 124 Marbres 105 Marcassite 114 Marnes 158 Mélaphyre 165 Ménaccanite 126 Mica 94 Micaschistes 161 Mispikel 110 Molybdénite 113 Muscovite 95 N Natrolite 97 O Obpidienne 91 Ocres 83, 126 Œil-de-chat 78 Oligiste 125 Oligoclase.o 91 Olivine 86 Onyx 79 Opale 79 Or 132 Othose 90 Outremer • 99 P Fegmatite 160 Peridot 86 Perlite 91 Pétrole 102 PétroHilex 90, 160 Philipeite 117 Phlogopite 95 Pierre de lune 91 Pierre des amazones 91 Pierre de touche 79 Pierre lithographique 105 Pierre ollaire 88 Plasma 78 Platine 131 Pléonuste 124 Ponce 91 Porphyre 163 Prehmte 97 Protogine 160 Pyrargyrite 118 Pyrite 114 Pyrolusite 124 Pyroxène 85 Pyroxénite 161 Pyrrhotite 114 Q Quartz 77 B Rétinite 91 Rubis 123 Rubis de Bohême 78 Rutile 108 S Sahlite 85 Saphir 123 Sardoine 78 Schistes 156 Sel-gemme 120 Serpentine 88 Sidérochrome 109 Sidérose 106 Silex 79 Sraithsonite 107 — 428 — ,, , ■■i: ! ■:;! ! Soufre 113 Spath d'Islande 105 Spinelle 123 Stéatite 87 Stilbite î)7 Syénite IHO T Talc 87 Terre à brique 83 Terre a foulon 83 Terre de Cologne 102 Terre d'ombre 102 Thomsonite 97 Topaze 98 Topaze brûlée 98 Tourbe 102 Tourmaline 97 Trachyte 166 Trapp 166 Travertin 157 Tréniolite 84 Tripoli 80 Tuf calcaire 167 Turquoise 112 w WoUafltonite i 161 z Zéolite 96 Zircon 80 ZoÏBÎte 93 5631^3 c^ 24 0 97 166 166 157 84 80 157 112 ,...; 161 \ S 96 80 93