IMAGE EVALUATION TEST TARGET (MT-3) // r .>■■ «f TA 1.0 l.l ■riia iiM ■ IIIIIM |||||Z2 1.8 1.25 1.4 1.6 ^ 6" — ► "/} Va /a C-> c>% .'î^ ^^ '^.^' O / /À Photographie Sciences Corporation s. ■'^ # 23 WEST MAIN STREET WEBSTER, N Y )4S80 (716) 872-4S03 CIHM/ICMH Microfiche Séries. CIHM/ICIVIH Collection de microfiches. Canadian Institute for Historical Microreproductions Institut canadien de microreproductions historiques 1980 Technical and Bibliographie Notes/Notes techniques et bibliographiques The Institute has attempted to obtain the beat original copy available for filming. Features of this copy which may be bibliographically unique, which may alter any of the images in the reproduction, or which may significantly change the usuel method of filming, are checiced below. ^ Coloured covers/ Couverture de coulâur I I Covers damaged/ D D Couverture endommagée Covers restored and/or lamlnated/ Couverture restaurée et/ou pelllculée Cover title misslng/ Le titre de couverture manque I I Coloured maps/ d Cartes géographiques en couleur Coloured ink (i.e. other than blue or black)/ Encre de couleur (i.e. autre que bleue ou noire) n Coloured plates and/or illustrations/ Planches et/ou illustrations en coi.'fsur D D D D Bound with other matériel/ Relié avec d'autres documents Tight binding may cause shadows or distortion along interior margin/ La reliure serrée peut causer de l'ombre ou de la distortion le long de la marge intérieure Blank leaves added during restoration may appear within the text. 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The last recorded frame on each microfiche shall contain the symbol —^ (meaning "CON- TINUED"), or the symbol V (meaning "END"), whichever applies. ^^flf.-, pistes, charts, etc., may be filmed at dift. fent réduction ratios. Those too large to be entirely included in one exposure are filmed beginning in the upper left hand corner, left to right and top to bottom, as many frames as required. The following diagrams illustrate the method: L'exemplaire filmé fut reproduit grâce à la générosité de: Bibliothèque nationale du Canada Les images suivantes ont été reproduites avec le plus grand soin, compte tenu de la condition et de la netteté de l'exemplaire filmé, et en conformité avec les conditions du contrat de filmage. Les exemplaires originaux dont la couverture en papier est imprimée sont filmés en commençant par le premier plat et en terminant soit par la dernière page qui comporte une empreinte d'impression ou d'illustration, soit par le second plat, selon le cas. Tous les autres exemplaires originaux sont filmés en commençant par la première page qui comporte une empreinte d'impression ou d'illustration et en terminant par la dernière page qui comporte une telle empreinte. Un des symboles suivants apparaîtra sur la dernière image de chaque microfiche, selon le cas: le symbole — ^ signifie "A SUIVRE", le symbole V signifie "FIN". Les cartes, planches, tableaux, etc., peuvent être filmés à des taux de réduction différents. Lorsque le document est trop grand pour être reproduit en un seul cliché, il est filmé à partir de l'angle supérieur gauche, de gauche à droite, et de haut en bas, en prenant le nombre d'images nécessaire. Les diagrammes suivants illustrent la méthode. ' errata d to it e pelure, :on à n 32X 1 2 3 1 ?^^ k ^ M il *5*i" r . /^^^^'"^^'^^•^^ fw j^i^' "- âjfjdfôf^'.'j' ^- -Vf I t^^^ <^ji H' 1i ^^^ ^%i^ "^^^ % "^^^^-HISTOIRE-O^^^^ .VV^^^ # m^ i') *>- :v) 'S IK i« MESSIRE ANTOINE RACINE, MON ANCIEN PROFESSEUR DE BELLES-LETTRES. Reconnaissance et hommage respectueux. i. M. LBMomBt M Silleïy, près Québec M«rfljl870i ÛVv.ûV, \ cJ>vvwi^--. ALBUM CANADIEN, HISTOIRE, ARCHEOLOGIE-ORNITHOLOGIE, PAR J. M. LeMOINE. . i . A Enréifistré dans le Bureau du RégistrateurProvincial-selon la loi. QUEBEC : DES PRESSES MÉGANIQUES DU CANADIEN, 1, rue Sault au-Matelot, Basse-Ville. 1870. / I i> o [i 99 /.é A'îoV/^ ^ ^ '*^. J.P AVANT-PROPOS. Le lecteur trouvera groupds ici une foule do souvenirs his- toriques— recueillis, en piirtio dans nos annales — on partie, dana- des traditions puist'es sur les lieux et con.sigiu'es, à la volde, panni des Xofea de Voi/(i(/e etc. L'époque de 1775 à sa largo part. Chargé par la /S'oc/r^e Litff'mire et Jflstorlfjiic. (\e Quohec, de compulsur ses archives, et d'en extraire les documents les plus précieux à notre histoire, pour la publicité, l'autour a dû, chemin faisant, y rencontrer, bien des !); — les remar([ues sur les éléments qui constituent la nationalisé de la Puissance, bien que publiées en langue anglaise, ont semblé avoir assez d'îvctualité, pour trouver' place en ce recueil. Le tout se termine par de petites esquisses de chasse et d'histoire naturelle — éciites depuis la publication de VOrnitholo(jie dtu CO' iiada — et «pii peuvent lui servir de complément. Chaque exemplaire contiendra trois photographies ou dessins.. Roscwood — cottage do feu .Tas. J. fîibb, le génùreux patron dos maisons d'Edu- cation et «le ciiaritt! de Québec. — mort rt'ceinnient. L'ancienne ré.sidence des .Jésuites ii Sillery en 1G.37 — habitée maintenant parThos.. Beckett, écr. , — Maii-siun llniisi -Sillcrii. Clerinont. — résidence de l'Hon. Juge Caron. Castelde-Coucy — résidence d'été de l'Hon. .Juge J. T. Taschoreau. HoUand House. — résidence de lî. Cassels, écr. Marchmont. — " de .1. (iilmour, écr. Sillery House. — " de John Sliariiles, écr. Morton Lodge. — " de feu 1). I). Voung écr. Sous les Bois. — " de Errol iJ. Lindsay, écr.. Spencer (J range. Martyre des Pères Brebœuf et Lalcment. Mort du Père DeNoiie. • Descente de Wolfe au foulon en 1759^ Vue de Québec. Ceux qui désirent compléter l'album d'avantage, trouveront chez Madame Livernois, les autres Photographies, des Maple T'Pn.ves, |. KNCER Grange.. }î;V.-0 IC7O I Les armes des Provinces. Les armes do Québec : Champ or avec fasccs de gueules entre deux fleurs de lis sur chef azur ; groupé do trois feuiUea d'Orahlo attachées sinoplo ù la base ; Lion lissant bordure or. Les anrcs d'Ontario S Groupe do trois feuilles d'érable attachées sur champ sinople ; croix de Saint Oeorges or sur chef argent. Les armes de la Nouvelle-Ecosse ! Or sur fasccs azur ondulées entre trois chardons séparées j saumon naissant Les armes du Nouveau-BrunswicV : Or g.alère ancienne sur ondes avec rames en action : Lion naissant, bordure or «Ur chef de gueules. Le sceau do la puissance se composera de ces quatre écusons occupant chacun uns partition. azur ; groupé )rclure or. croix de Saint n naissant. t, bordure or upant chacun Les arm?^ ù r *-'rt>>Pi:-.K ' •■ . ■ -.1 -■) ' '..' 0'.';; , -i.mm '. ,.1 or. >•;'■• mîx î^ Saint ■11 . >'' r. ■ .V ^vi',u.:-, "^ arc cï" .»^vp<» •,)- ^(ipaiit châiiun îtorre, l'intrépide Damboui'ges, du haut d'une éclieHe, le sabre à la main, chassa des maisons où ils s'étaient établis, Arnold et ses troupes. L"hisloire est donc par- tout autour de nous ; elle se lève de ces remparts historiijues, de ces plaines illustres et elle vous dit : me voici ! " J. M. LeMoine. isflo Lonfrnpuil, i)as, ail pied do 10, Montgomerv un seul canon !, sons ce rocher dos oiseanx de 0 Dambonrgos, les maisons où •0 est donc par- tori(jnes, de ces M. LeMoixNE. J! APPENDICE, Etc. (Edi-aU df r Abeille du C, ju'dl'l ÎS5U. ) FOUT JACQL'ES-CAUriKU. "On voit ennoro Ici niiiicH et lu fossii où il y ii ]irc'.m(U.) toujours do l'iviu ; lu f(»it (•tait tri'M avuiitagiuisoiiuînt situi' sur un emlroit très ('■luv»'- d'où il doniiu;iit lu tIcuvL' et II! Inis fonds do lu rivii'Tu. 1! n'y a ([uo (|nol((Uo;i anni'tss on voyait sur la terre où se trouvent ces ruineM, un vieux pin, mort depuis longtenip?». Li^ proprif'itaire chez (|ui cet arbre se trouvait se n'fsolutde l'abattre. (Joëlle ne fut pa;H sa Hurpriae lorscjue, des les premier;! coupi (le haelie, il (b'eouvrit dans cet arl>re ijui étoit ereux, trente eauoiis de niousiiueli etdou7.e gtjbelets d'argent. La nioiituro , les frégatte.s anglaises, doublaient la Pointe-aux-Trembles. — l'âge ;M!)— T,es gre- nadiers anglais, après avoir fait une reconnaissance à Jacques-Cartier se pré'pa- raiont ^ canonner Deschambault : Deschambault oi'i seize ans plus tard, en mai 177t), l'armée d'Arnold frappé de sa position stratiigicpie, en pleine retraite de (>uél)e(;, voulait se fortifier. p]RRATA. Page 4, la note— au lieu de "Frontenac mort en ICGS," lisez " mort en IGDS." l'âge G, ligne 21, au lieu de " Montralm debout" lise': " Montcalm, dit-on." Page 8, ligne 35, au lieu de "avec Wol/e et Saunden^," lisez " se joindre à Wolfe et ù Sanndcru." Page 0, la note— lisez " Profitez, mon ehrr Verr/or, de votre pluee : — Taillez, roijnfz, etc. ou EST MORT MONTCALM ? Nous nxpriiiiiolis naf:noro, dans lo Jniirnal (la (Jucber, \o. désir do voir certains points di; notre liistoiro scrutés avec la l'igoureuso préciTîion qu'^ Nicbnhr apportait dans ses investigations, et, au moment mon ; où nous invitions nos archéolognes et nos littéra- teurs à porter sur ces questions le flambeau de la critique, imo importante découverte, par les abbés Laverdière et Casgrain, dévoilait au grand jour un mystère que deux siècles de médita- tions, en Europe el en Amérique, n'avaient pu ôclaircir : la tombe de Champlaiiu le fondateur et le premier fjouvernoir de Québec. Osons donc croii'e que Ton no s'arrêtera pas en si beau chemin ; que do nouvelles tentatives, en pareille matière, préluderont à de nouveaux succès. Les lettres canadiennes, il faut l'avouer, depuis quelques années, ont été douloureusement éprouvées. Que de brillants météores sont disparus de leur horison ! Illustre phalange ayant nom, Holmes, liibaud, Viger, Garneau, Ferland, Faribanlt, serioz-vous descendue toute entière dans la tombe sans postérité, sans succes- seurs ? nous ne le saurions croire, tant s'en faut, car chaque jour voit éclore des écrits accusant des plumes exercées, habiles, — laborieuses, dont plusieurs réclament, et plusieurs ont déjà obtenu droit de cité dans la république des lettres. A ceux d'entre elles qui sont engagées dans de graves travaux historiques, et pour varier leiu's utiles labeurs, nous nous permettrons do poser la question Lmivaute : >iOn est mort Montcalm ?» Kn 18G3, un de do ces nombreux » jeune Napoléon» (jue la grande armée du Potomac a successivement comptés dans s.ei? vangs, — lo * ' I II 26 OU EST MORT MOMCAf.M. c^onôral M(;Ij(;ll.'in, — so trouvant, jiar iiasard, sur les l'ivi;;, du ijic Gonrge, pas bien loin de ce Carillon que le sang de nos victorieuses milices a consacré en 1758, — ^jugea expédient, alin de distraire l'at- tenlion des désastres que lui avaient inlligés les petites armées du Sud, de noircir gratuitement la mémoire d'un absent — ini noble frère d'armes — le héros de Carillon, Louis Gozon de Montcalm. L(! valeureux champion de la démocratie prit pour texte, la prise (lu Eort George par les troupes françaises et les milices cana- diennes, commandées par Montcalm, en 1758. \[ est superflu maintenant de raconter les détails de celte regret- table affaire : les trente-six tribus d'Indiens, alliés des Français, ayant, pendant la nuit, obtenu accès aux boissons fortes du camp anglais, sous l'effet de ce poison commirent, après la capitulation, d'horribles excès, sans égard aux ordres, aux prières même de Montcalm et de ses officiers : scalpant sans merci hommes, femmes et enfants. Il était facile, il était opportun de pulvériser les argu- ments du chevaleresque yankee ; c'était, de plus, une tache douce à un canadien que de réunir en un seul dossier les pièces justifi- catives de ce procès jugé il y a plus de cent ans. Afin de [placer sous son vrai jour ce lamentable drame, nous publiâmes «Le Mas- sacre (la Fort Gcorf/c, ou Mémoire de Montcalm vengée^)) eu français d'abord, puis en langue anglaise dans la seconde série des Mapk Leaves. Le même sentiment qui nous faisait prendre la plume alors pour venger une mémoire si chère à toutCanadien-l''rançais, nous pousse à nous enquérir du lieu où le héros rendit le dernier soupir : ce point, nonobstant l'aplomb de plusieurs historiens, nous parait rien moins qu'éclairci. Ouvrons nos annales. Une des relations les plus complètes, les plus circonstanciées des incidents avant, pendant et après le siège de 1750, c'est le journal tenu par le Capitaine John Knox, officier servant sous Wolfe. Cette compilation seule fournit les matériaux de deux in-qvarios de près de 500 pages cha(iuo. Knox est un témoin idoine ; il a vu, il acutcndv. Voyons l'entrée du 14 septembre l"750, S*^ vol., p. 76 : «Hier soir, » y est-il dit, «le Brigadier Général Townshend alla, avec un détachement de deux cents hommes, à riIôpilal-Général des Français, situé sur la rivière St. Charles, près d'un mille de la cité: c'est un couvent de religieuses de l'ordre de St. Augustin, lesquelles, par esprit de charité et de piété, prennent soin des blessés et des infirmes, officiers et soldats. Cette maison se sou- tient par le revenu de certaines terres; en outre, le Roi de France lui accorde une subvention annuelle et y maintient, à ses frais, une table pour les officiers convalescents, directeurs, chirurgiens, apothicaires, etc. Le Brigadier (Townshend) y trouva un piquet ou EST MORT xMON'iCALM. 27 ; rivi.'s du lac s victoriovises distraire Tat- .es armôcs du nt — un uoblo le Monlcalm. e.\te, la prise milices cana- e celte regret- dcs Français, Drles du camp , capitnlation, rcs même de lîmcs, femmes rjser les argu- e tâche douce pièces juslifi- ^fin de [placer âmes «Le Mas- » en franeais prie des Maplc 'ro la plume eu-Français, it le dernier toriens, nous istanciéci-, des 'st le journal sous Wolfo. X in-q\iarlo$ oin(> ; il a vu, !f vol., p. 76 : nshend alla, nlal-Gé'néral n mille de la St. Augustin, eut soin des aisou se sou- oi de France à ses frais, cliirurgiens, •a un piquet comnuuidé par nu ollicifu', mais il prit possession du coiiveui immédiatement, eu y i»laçant \n\ capitaine et sa garde ; l'infortuné inar(iuisde Montcalm y était alors, blessé à mort, etau[)rès de lui, pour lui prêter secours, l'évêque et ses chapelains.)) Voilà un con teniporain, \\\\ acteur de cette scène, comme l'on voit, très-positif, très-circonstancié dans ses détails, et selon toute apparence uulh;- ment intéressé à travestir cet incident. D'après Kuox, Mouti-alin, le 1)5 septembre 1759 au soir, gisait mourant à rHùpital-Géuéi-al, ([uartier-géiiéral des blessés. L'extrait mortuaire du uianpiis cor roboro quelques unes des particularités mentionnées par Kuox ; ou y lit: «Muni des sacrements qu'il (Moutcalmi a renis ;ivec beaucoup do piété et de religion. »i Il est allégué dans la Iklalion (V une. IkWjicusc ilcniôpital-Gêniral, témoin oculaire, que l'Evéquc do Québec, Mgr. de PontHriand, se retira, pendant le siège, à Gharlesbourg: il s'y trouvait (îucore. conmuj il est plus ({ue probable. \o. 13 septembre ; rien de plus facile pour lui que de se rendre, en traversant le pont de liateaux, de Gharlesbourg à riïôpital-Créuéral pour y administrer legénéi'al à son heure suprême, comme le dit Kuox. Il est de plus constaté que la presque totalité de rarmé.' fran- çaise en fuite se dirigea des Buttes-à-Nepveu sur le St. Charb^s et se retira, au moyen du pont de bateaux, dans ses retranchements à Beauport. Peu se hasardèrent à entrer en la ville de Québec, position presque intenable pendant le siège, puis([ne la i'athédivile, l'ôvèché et près d'un tiers des résidences n'étaient [dus que des décombres; position doublemeii! exposée, avec une Hotte (Muieniie devant la ville et une armée vi-t: rieuse campée à (piel((uesmèlr(.'s des murs. Pourquoi alors aur.àt-on transporté le [»au\-re général, blessé à mort, dans la ville ? Ouvrons la relation d'un autre témoin oculaire, le journal du chevalier .Tohnstone, — l'aide-dc-camp du Chevalier de Lévi. — présent à la bataille des Plaines d"Abrali;un. Ti'aflui'^ons : 1 Extrait du Ki'gistre des mariages, Lapirmcs et .srpulturi.'.s du la C'atlu'drale de Québec pour 1759. " li'au mil Rt-pt ctut ciiupiaritc-ncuf, \<: '^t. Louis, ('oîiniKuidarit eu clicf des troupes de terre eu rAuK'rifjUo .su[)toutrii>Male, dceédé Kî inrui.' jour de .ses Idua- Kures du eoiuhat do la. veille, liumi de:? saereuient!! (|u'il ti yv.vwa avec beaucoup do \fwiy: L't de reiii^ion. Etoieut ])réseut.s à .'iou iidiuniatiou, M.\l. Kescdie, ("ugtiuù et Collet, t'iianoiiies de la Cathédrale, M. de Uame/.ay, Couumiiidaut do la place, et tout le corps dus olUcicra." (Sigué) llESCntî, Ptre Chan., CoLLEr, Clian. 28 OU i:ht Moiri' MoNTC.xr.M. 'I ! <( Le M;ir([uis do .Moiilcahn, s'clibi'cuiil, li.; r;illier lus troupes dans leur fiiito sans onlrc, ruruLimo ])lcssuir dans le bas-ventre, d ^ «On le transporta de suite à (Jnébcc et ou le 'ii'posa dans la maison de M. Aruonx. cliirurgitni du Roi, leiiuel se irouvait absent, ayant acconi]iaprné M. de Hoiirlanianiui.'. Lo frère cadet d'Arnoux ayant examiné la blessure, la déclara mortelle. C;:l komme vraiment i,'rand et estimable entendit Arnoux prononci'r son arrêt de mort avec un(! ànie pleine de fermeté ; son esprit é'ait calme et s(;roin ; sa figure douce et coneiliaut(i ; avec nntî inililléreiice parfaite s'il mourrait ou s'il en reviiuidrait. 11 pria Arnoux de lui dire com bien d'heures de vie il lui accordait : Arnou.v lui ditqu'il pourrait vivre jus(ju'à trois lieures du matin Quand j'appris le malheur de M. de Montcnlm, je lui envoyai de suite son domestique Joseph, le pi'iantiie me dire si je pouvais lui être d'aucune utilité, et que, dans ce cas, j'irais h; voir à Québec immédiatement. Joseph me rejoignit en lui instant à l'ouvragf! à Corne.» - Sa réponse m'émut jusqu'aux larmes : « Il était inutil..' de le rejoindre, attendu qu'il ne lui restait (juequelques heures de vie ; il me conseillait de me tenir avec Ponlarier jusqu'au retour de y\. du Lévi à l'armée. » D'après le Chevalier Johnstone, Montcalm lilessé aurait été transporté à Québec, à la maison d'Arnoux, père, chirurgien du roi. La maison du chirurgien Arnouï, nous dit-on, occupait jadis le site où s'élève maintenant l'IIôtel-de-Ville. Ouvrons maintenant Vllisloirc du Canada par Bibaud, page 383, tûme 1''' : 'i Le général Montcalm fut porté dans la ville après sa blessure, et mourut aussi le 1 i au soir » Son corps fut enterre dans un trou qu'une bombe avait l'ait dans ré;.;lise des Ursulines.» ^ Voyons VJlisloirr. du Canada par Garneau, page 213, édition de 1848, tome HT: « Il rendi' le dernier soupir le lendemain matin de la bataille, au Château St. Louis, et fut en'orré le même soir, à 1 On tit courir le liruit, en Canarla, que la Inllc qui tr,a ce grand, cet exceller cet honnête homme, no fut pas tirée par un fusil anglais. Mais je n'ajouterai jam; foi ;\ ce propos. (Note du (Jncralh-r .fohnxtonc) cellent, amais 2 L'ouvrage il Corne avoisinait le site où est la villa (L^ G. II. l'arko, éer., sur lo chemin (pli conduit à (.'harle.ilxnirg. Ou voit à l'ouest, d'intL-ressantea indications de la fortidcatiou en terre où l'année fran^'aiso s'arrêta (^uehiues instants, le soir, pendant sa fuite, le 13 .sept. 175!). ;îLo " trou de bombe "s'accorde avec le texte de la belle inscription latine qucl'Aca- démic des Inscriptions et J'cUe-Lettres composa après la mort de Moutcalm. "Li'ftfranraift oiplrurant, dépodnnl daiht lafossp, ([iC une hoinbr. tti éclaùinf avait rr not seriously hurt^ and beyijed of them noUn distress themselves, on his account. — Ce n'est rien ! ce n'est rien ! Ne vous afjiiijez pas pour moi, mes bonnes amies.» Ces particularités, nous informe le (]ol. Uealson, lui avaient été communi(iuéespar sou ami G. H. isiribault, qui les avait i'eçu(.'s de feu ri Ion.. lohn^Lalcolm Fraser, iielitiils d'un des olïicim'sde Wolfe. M. Fraser les tenait d'une des plus auciujines femmes de Québec, (jui, à l'âge de dix huit ans, se rappelait avoii' vu rentrée de Montcalm après la batailliules lMain(!s. Voici quelques détaih qui nous ont été récemment fournis par notre estimé comiiatriote .bjliu l''raser, écuier, (dont la mé- t| 1 y/ii; ffistori/ of thi' ll'ar ia XorthAinrriiyt, Ij;/ ThO'^. Jfnittr. — Loiiilon — 177J. 2 Tlir Ifi.itnrij of Frciivli. Dùniiiiion hi XorUi — puis se ratrapant, il avança ingénuement qu'il ne le savait pas. Tout en laissant croire que Montcalm acheva sa carrière chez Arnoux, (page 579) il ne "le dit pas positivement. S'il nous est permis d'invoquer la tradition, M. Lafleur, employé au bureau de la Trinité à Québec, nous permet de citer do son journal, l'entrée quia traita Montcalm. M. Lailour, vieux milicien de 1812, et maintenant âgé de près do 78, a recueilli avec soin une foule do particularités, ayani trait au siège de 1759 et à l'invasion des Bos- tonnais en 1775-6. Il consigne donc en son journal une rumeur trés-accréditée dans sa jeunesse. Une jeune fille, parente de feu M. Malouin, de cette ville, se rappelait avoir vu Montcalm entrer en ville vers onze heures avant-midi de la fatale journée : «A cheval, haletant, blessé à mort, par la porte St. Jean, et non par la porte St. Louis, et se dirigeant vers la rue St. Louis ; » celte jeune fille semblait croire que Montcalm expira en dedans de la ville. Quoi- qu'il en soit, le poids des autorités est contre Knox qui fait expirer Montcalm à l'Hôpital-Général. Nous tenons du Révd. Messire Plante que les registres de celte ancienne maison ne contiennent aucune entrée à l'appui de l'assertion de Knox. Il paraît certain que Montcalm blessé fut d'abord déposé chez Arnoux. S'il quitta la maison du chirurgien, ce qui jusqu'ici n'appert pas, pourquoi ..'...irait-il pas clos sa carrière dans sa maison sur les ramparts, et sur le site do laquelle la résidence de R. II. Wurtele, courtier, a été en partie depuis bâtie, ou bien dirons- nous qu'il est mort c- couvent des Ursulinos? En tous les cas, voilà une fort jolie quL-'.io.i pour nos archéologues ; nous la leur laissons. .T. M. L. Sillery, 18G7. 1 On lit daus le Mémoire do M. Joannès, major u-delà de 1722, "!■ \' qu,' peu de docu- ? a 1759. Heureusement, •lie des événements de DE LA DOMINATION FRANÇAISE EN CANADA. 35 d'une impartiale postérité los plus fameux cocjuius de; l'époque, leur imprimer au front une jusLo (lélrissure ot apprécier convena- blement les menées téuébi'euscs do ceux ([ui avaient inicrct à ce que la Franco perdit i:e beau pays : car, avec l'abbé Ferland et d'autres, uous sommes enclins à voir dans la manière dont on défendit le Canada, plus ([uc do la tiédeur, plus que de l'indifl'é- rcncCj rien moins que de la trahison de la part de la coterie Bigot. II était de l'intérêt de celte faction de celer ses infamies sous la ruine commune : les scélérats consommés brûlent l'habitation qu'ils ont dévastée après on avoir outragé leshaliitants: l'incendie cache toute trace du crimo. Voyons donc ce qu'était le peuple du Canada en 1755 ; étudions le trop fameux Bigot et examinons la physionomie de son en- tourage. François Bigot, Irciziômo et dernier intondant de la Nouvelle- France, était d'une famille de Guionuo, illustre dans la robe, et il avait été Intendant de la Louisiane. Il était de petite taille, mais bien fait, d'un port agréable, d'une grande bravoure, actif, aimant le faste, les plaisirs et surtout Ij jeu, ^ Il vint en Canada vers 1718. Si tout son crime eut consisté à faire le commerce, il eut à peine été blùmé; c'était dans los idées du jour : ses appointements n'é- taient nullement proportionnas à l'importance do ;-,a charge, ni aux dépenses dans lesquelles sa position rengageait. Ses fraudes sur le trésor, sa rapacité, los extorsions que ses affidés pratiquaient sur le peuple canadien, voilà ce qui a rendu sa mémoire ù jamais exécrable. Il existait ù Québec une association composée du secré- taire de l'Intendant, Deschenaux ; du munilionnaire général des vivres, Cadet, et du capitaine et aido-major des troupes, Hugues Pean : le trésorier Imbertles secondait; Pcan était le chef et Bigot le grand chef. Entre Bigot et Pcan il y avait commerce d'amitié et autres. «Le mérite de Pean, disent les Mémoires que nous avons déjà cités, consistait dans les charmes de sa femme, qui trouva lieu de plaire à M. Bigot; elle était jouniî, sémillante, pleine d'esprit, obligeante, d'un caractère assez doux ; sa conversation était enjouée et amusante ; enfin, elle fixa l'Intondaut qui, durant tout son séjour en Canada, ne fut attaché qu'à elle, et il lui fit tant de bien qu'on envia sa fortune. Il allait régulièrement chez elle passer toutes les soirées : elle s'était composée une petite cour de personnes de son caractère qui, par leurs égards, méritèrent sa protection et firent des fortunes immenses ; en sorte que ceux qui, dans la suite, désirèrent avoir de l'avancement ou obtenir des emplois, ne purent les avoir que par son canal ; domestiques, laquais et gens de rien furent faits garde-magasins dans les postes ; 1 L'auteur des Anciens Canadiens en fait, d'aprôa la traditiou tlaua sa famille, un tout autre portrait. I il i t, 1 î \ 36 LKS DERNIERES ANNÉES i : l(!ii'' ignorance et loiir bassesse no fnrcnl point un obstacle ; en un mot, les emplois furent donnés à (]ui clic voulut, sans distinc lion, etsa recommandation valut autantqre le plus},'rand mérite ; aussi, bientôt les (inancos se ressentirent do l'avidité de tous ces gens, et le peuple gémit sous leur pouvoii* arbitraire. » Tel est le portrait que l'auteiu' des Mêynoircx nous trace de la belle ime llughes Peau, sous les traits de laquelle nous croyons ret .aîtrc cette intéressante élève des Ursulines do Québec, Angélique Des Meloiscs, qui était au pensionnat vers 1735. «Brassard Desclicnaux, (ils d'un pauvvc cordonnier, était né à Québec: un notaire, qui avait été en pcn-îion chez son père, lui avait appris à lire ; comme il était d'un cspriL vif et pénétrant, il profita beaucoup, et entra fort jeune au Secrétariat de M. llocquart, alors Intendant; M. Bigot, qui l'y trouva, l'a toujours conservé, et le fit faire, non sans peiiu;, écrivain d) la marine ; laborieux mais rampant, il sut plaire à Bigot, ([ui lui accorda bientôt sa confiance et ne vit et n'agit que par lui: mais cet homme était vain, ambitieux, insupportable par sa hauteur, et surtout avait une envie si démesurée d'amasser do giands biens, qu'i' avait coutume de dire « qu'il en prendrait jusque sur bis autel? i ne doit point s'étonner qu'avec de pareils se ntimenls, il ai' ont abusé de la oonliance de sou maître et lui ait fait faire bien des fautes.» «Cadet était fils d'un boucher ; il fut occupé dans sa jeunesse à garder les animaux d'un habitant de Charlesbourg ; ensuite, il lit lui-m(*'mo le métier de boucher, où il entassez de bonheur. Quand il eut amassé quelque bien, il le mit dans le commerce; son esprit intriguant le lit connaître à !M. Ilocfiuart, qui le chargea de quelques levées et lui accorda la fourniture des viandes pour les troupes. Deschenaux sentit que cet homme pouvait lui être néces- saire; il le ménagea, se lia mémo avec lui ot le recommanda à l'Intendant dans toutes les occasions ; en sorte qu'il fut souvent chargé de faire des levées pour la subsistance des troupes; en effet, on ne vit guère d'homme plus industrieux, plus actif et plus entendu dans les marchés : le triumvirat en eut besoin et chercha à l'élever, ce qu'il fit en lui faisant donner le titre de munition- naire général il était cependant généreux, bienfaisant et pro- digue même jusqu'à l'excès. La « Belle amazone aventurière, » que le sieur Joseph Ruffio s'était choisie pour femme, était sans doute la moitié do l'heureux bou- cher. (Voir Relation du Siège de Québec, par .T. G. Pane t.) « Pean avait trop bien débuté pour ne pas s'apercevoir qu'avec un Intendant tel que M. Bigot, on pouvait tout oser ; il avait gagné, sans s'en apercevoir, cinquante raille écus : l'Intendant, qui avait i)K LA DOMINATION l-HANCAISl-: KN CANADA. :I7 besoin (rmir. liîvôo conî-idéraMt' (1<; IiIimI, Tcii cliarj^'ca iioiir le l'ii- voriscr; il lui Ut compter (1(> lar^MMiL du (rt'sor .'iv(m; 1i'((ii('1 il p;iy;i coinpl.'uiL : (Misuih! cnt I iliMul.iiil r[torlaiont do grands liénéficcîs, parce que les voyages les plus lucratifs leur étaient réservés. (I dit avantage n'était pas sufïisaut : il s'établit une société dans laquelle Cadet, d'un côté, paiMit seul, et de l'autre, un particulier iionnné Clavery, qui pt u après fut fait garde-magasin à (i^uébin-. Cadet allait sur les cùli.'s, achetait du bled qu'il faisait convertir on farine. Il avait loué un moulin vn bas do Québec, et c'est là (jue l'on chargeait ordinairement les goëlottos pour les Islcs. 'I Poan avait aussi fait bâtir, sur une de ses seigneuries, de grands liangards ;Mes vaisseaux, on s'en retournant, y prenaient leurs cargaisons ; de cette faon ou dérobait la connaissance do ces enlè- vements aux habitants de Québec, et on éludait rordonnamM! de l'Intendant : le contrôbnir Bréard entrait de part dans toutes ces manœuvres, et do trèsq>auvro fiu'il et U lorsqu'il vint en Canada, il s'en retourna extrêmement riche. Il A l'égard ducomm;rco, on joua un autre rôle; on fit bîltir, près de l'Intendance, 2 une grande et vaste maison, avec des ma- gasins ; et pour sauver les apparences, on y vendit en détail : Clavery, dont j'ai parlé pUis haut, eut la garde de ce magasin: il était commis du sieur Iv ebe, garde-magasin du Roi à (Québec ; mais lo but réel do ect.e julropriso était d'y attirer tout le com- merce, et surtout de fournir tous les magasins du Roi. En effet, rintendant envoyait chaque année à la Cour l'état do ce qui était nécessaire pour l'année suivante ; il pouvait diminuer à son gré la quantité à demander, laquelle les circonsiancos d'ailleurs ren- daient toujours insuffisante. Ce magasin se trouvait justement fovr'ui de tout ce qui manquait à celui du Roi ; on n'avait pas recours, comme auparavant, aux négociants, dont les affaires fu- rent par là considérablement diminuées. On trouva encore h; moyen de fournir plusieurs fois la mémo marchandise au Roi, et toujours do la lui faire payer plus cher ; c'était de ces coups con- certés entre ceux qui avaient le gouvernement en main et à qui rien n'échappait. Lo peuple, cependant, s'aperçut bientôt du but 1 Serait-ce à Bcauuiont où lo tlef de Livaudiôrc appai-teuait à M. do Poan, Che- valier de la Livaiulière? ♦ I H ii u i. 2 Au Palais, faubourg St. rvocli de Québec. •û 38 LES DERNIERES ANNEES de ce nouvol élaljlissoiiionl. cl iior.ini;i, par dérision, cette maison «la Friponne.)) «Enfin, en IT.'i.'j, les hlods ayant manqué, ceux des années pré- cédentes ayant été enlevés, on étant dans les magasins du triumvi- rat, le peuple d(> QnébfT fnt l'éduit à la mendicité. Dans cette fAchense circonstance, an lien d'inoir locours au bled caché, ou fit croire à Flntendant qne cette donréi' n'était pas aussi rare qu'on le lui disait, mais qne les habitan s rei'nsaient de le vendre, afin d'obtenir un plus haut prix ; qu'en conséquence il devait donner des ordres pour en faire la recherche dans les campagnes, et taxer chaque habitant, tant pour subvenir à la subsistance de la popu- lation ^ de la ville qu'à celle des ti'O .ipcs ; - il fit donc dresser un état .'vrier : "Le jH;ui)le péri'; de inisèrc. Les acadiena réfugiés ne mangent deinns (juatre mois rpie du ehevil ou i]c. la merluche (morue sèche) sans pain, lien est mort i)lus de troi.^ cents Le peuple canadien à un quart do li\Te de pain par jour i.a livre <]e cheval vaut 0 f-ols : on oblige ceux qui sont en état d'en manger de jirendre de cette a i,i;ide ])ar moitié. Le soldat a demi livre de pain jjar jour : ])our la Hcmnine on lui diume 'S livres de bœuf, 3 li\Tes de cheval, 2 livres de pois et 3 livres de morue." l>cpuis le 1er avril, la famine aug- mentant, on ne donna plus au i)euple que doux «aices de pain. Tout était d'une "horrible cherté. "Au mois de mai, il n'y a\ ait pres{|ue plus de ijain ni de viande ; la livre; de bonif valut alor.s S.") st)lH ; autant la livre de farine ; "Et cependant, dit !M. Doreil, ils prennerÉt leur mal c;i patience." "Pendant ce tem]i'-<, chez l'iiitcndaut lîigot. nu passait le carnaval, jusqu'au mercredi des cendres a jouer ' ' un jeu à faire treu;' ler les phus déterminés joueurs. " iL Bigot y perdait plus de '20,3(>'2.G2 des dons de notre nouvelle mèrc-iiatrie. (Voir le rapport du T/iro// (VA de Québec II nov. 1SG9) il ap- pert que le tribut que notre jeune pay.s offrait aux veuves et aux orphelins français de l'Aima en 1S03 a éveillé un bien faible écho en Franco en 18C0. DK LX iXlMlNATION FllANCAISI-: KN CANADA. a'.i cette maison ; années pré- s du triumvi- . Dans cette ^cd caché, ou isi rare qu'on vendre, afin Gvait donner jnes, et taxer 3 de la popu- resscrun état lurir do faim. [)arcourut les plus grande on arrachait iuel(|ues-iuis ablo Doscho- nuire à ses t interroger; alors on les uisit encore la lettre do M. !ns réfugies ne [rue sèche) sans Il un quart do |bligo ceux qui soldat a demi [uf, 3 li%Tes de la famine aug- lut était d'une de pain ni de |; farine ; "Et ival, jusqu'au |iinéa joueurs." au trente et niGniu sous sa touchante obtenir rien après comme tte généreuse bholins de nos jl'on compare res incendiés Ions do notre 1-. 1869) il ap- lix orphelins 1800. • iivoyait à Dcschouativ. (jiu conimenrail par li.'s maltraiter, et les t.ii'naccr de les faire jeter en prison, s'ils porsistaienl à vouloir :';M'!er à rintundant ; pui.'* il allait prévenir celui-ci, à qui on les avait dépeints couime des rebelles ; Bigot les faisait api)roclier, et !(iiii d'écouter leurs raisons, les l'udoyait et les maltraitait telle- !,!r-nt qu'ils se trouvaient (mcore heureux de n'être point empri- onu^s; en sorte i|ue bientôt personne n'osa plus se plaindre. '; Cependant \o pain n'eji devenait pas moins rar<>. L'Intendant ■ivait commis des personnes qui faisaient distribuer li> pain clu'z i(?s boulangers, à qui le gouvernement fournissait de la farine. I.e peuple, aux jours indiqués, se portait en foule à la porte des boulangeries où il était inscrit; là on s'arrachait le pain de vive l'oroe ; on voyait souvent des mères se plaindre; de no jias en avoir (lu "tout, ou pas assez pour eu rlonner ;'i tous leurs enfants; les nialheureuses couraient chez l'Intendant pour implorer son se- ' ours et son autorité ; mais tout était inutile ; il était assiégé d'un nombre d'adulateurs, qui ne pouvaient comprendre, an sortir des ri'pas abondants et délicats qu'ils venaient de jn-finlre chez lui,' ciimment on pouvait mourir de faim. ■ Si le peuple de Québec était vexé, celui de ^h)lltl•éal ne l'était jias moins. Il est vrai ijuc le comestible n'y était pas tout à fait au.^si rare, mais en revanche le t.-ommerce y était beaucoup plus loniljé f[n'à Québec. Varin, (Commissaire de la Marine, et "Martel, uju'de-magasin du Roi, s'étaient emparés de tout. Disons un mot lie ces deux personnages. Franroio Victor Varin était Franeais ûo iiaissance • \- uns le font fils d'un cordonnier: d'antres, d'un inaître d'f':..jle il était vain, monteur, arrogant, capricieux et 'Utèié; il était d'une très-petite stature et n'avait rien d'im[)0sant iiaiis la pliysionomie ; au reste il était perdu de mœurs Martel •tait lils d'un maridiand autrefois établi à Port-Royal, ijui vint à <,)v:ebec, lorsque l(>s Anglais s'emparèriuit de celte \)lac\^ ; ■ ■■).anre il était pauvre, il sollicita des emiilois : un de ses frères, .l'V.uite, lui procura, ainsi (jn'à trois autres de ses frères, des pru- I etenrsqui les firent avancer au-delà de leurs espérain;es Ces >\"[i\ personnages mireut (M1 combustiou tciut le commerce de .Miutréal : ils s'emparèi-entde tous les é(juip(Mn(.>nls des caiu)ts I'"in' achever de ruiner le commerce, on établit, comme à (,)ué- !: 'C. une maison qu'on nonnna la Friimniu', et dont on donna la 'lii'ection à lui nommé Penissault qui a fait tant parler de lui sous '■• munitionnaire Cadet. » .Cadet avait cbez lui un uomun'' Corprou, — homme di; néant lue l(^s coquinneries avaient fait chasser di' chez dilférents né- .^ociants dont il était commis, mais il avait de l'esprit et eutendait II irfaitomenl le conunerce : Cadet l'avait depuis deux ou trois ans •ftsmmmmKimm mmm ■H i(J LES 1)KHN1ER1::S ANXKJOS ■ t ■i.: Il à son scM'vico ; il l'avail iiitércbsù dans son coiuan'i'ce, on sorte qu'il était dovonii son liommo de confiancf.' ; il fol aussi le prcmior dn tout, et coninuMira à prendre connaissanci^ des affaires ; il examinait les eomples i-endns ; il avait h; détail du gouvernement do Québec ; on ne sait quels arrangements il iit avec le muni- tionnaire, mais personne n'ignore qu'il gagna de grandes sommes, et qu'eu très pou di; temps il devint poissammont riche. Les gou- vornements de Montréal et des pays d'en haut Turent confiés aux nommés Pénisseault et Maurin. Pénissault était d'un caractère vif, et entreprenant ; il était excellent pour le dehors, comme à faire des marchés, à faire travailler, et à avoir Tœil en même temps sur diiVérentes (dioses ; mais il était de mauvaise foi et double dans toutes ses démarches : on prétend qu'il avait été obligé de sortir de France pour des affaires de commerce : il avait épousé une fort jolie femme, illle d'un marchand de Montréal, qui devint la maîtresse de Péan, à qui M. le Chevalier de Lévis l'en- leva et l'a emmenée en France. )> Le Chevalier, san.s doute en sa qualité do seigneur suzerain, ré clamait comme un baron des ancicuo jours, le droit de préUbulion^ sur les meilleurs crûs do la colonie. — La vie galante de la belle, spirituelle mais frêle Madame Pénissault, « l'aliéna» de son digne époux, sans cependant rompre avec lui.» Quelle charmante bon- hommie ! Au lieu de si; Ilambor la cervelle, le vertueux fonction- naire, disent les Mcmoircs, se dédoiumngea sur les femmes de ceux qui étaient sous ses ordres. » Je clorai maintenant avec le portrait d"un bossu— le sieur Maurin — cette mosaïque de voleurs — de débauchés et de femmes du demi monde, que la Franco envoyait ou maintenait, parmi les fonctionnaires, au Canada. Cet état de choses, sans la con- quête eut sans doute duré tan! que La Pompadour, qui régnait en France sous le nom.de ^ Louis XV, ne s'en serait pas scandalisé : elle n'était pas, comme l'on sait, d'une sévérité draconieniu) à- l'article de la décence publique. i Maurin était l'homme le plus difforme de la colonie ; il était bossu et n'avait rien que d(.^ sinistre dans la physionomie et le maintien; mais il avait beaucoup d'esprit et ([uelque pou orné il poussa le luxe ius(iu'où il pouvait aller au Canada ; et à l'égard du désir d'amasser du bien. Cadet, ne pouvait choisir deux personnes qui se concilieraient mieux et qui employraieuL plus de moyens de vexations et do détoiu-s qu'eux ; aussi on ne 1 Le iloniici- ri'iir.'sout.mt il(! l;i raco Latine au (.'anada .su riivpellcra, non hiuis umertume, de 1 oxolaniatiun que la pcrtf^ «lu la (olonie lu 17.>!' " miuos (le ;ii sieur ■l (le i'emme;s lut, parmi les ;;tns la cou- qui régnait t scan.lalisé : larouitnnie à- iMiie; il était Inomie et le |ie peu orué ;ui ('anada ; bvait clu)isir (ruplovraieuL aussi nu lU' es (luinzi! uiilU's •iti- «l'Asiiasie, vit voler ut en donner i'e.xeniple jilus impiinémeut (;t jouir avec pins de faste et frarrogance qu'ils Itj firent. )> Mémoires Ptc, pago 87.) Bigot et ses complices fiuwMJt, à leur arrivée imi Franco, écroués ;i la Bastille pcnrlaut rinstruelioM de leur procès ([ni dura quinzo mois. IjG gouvei'nemcnt français, pour échaj>pt,'r à la réprobation Liéuéralo que la perte d(! la colonie suscitait et pour donner le l'iiaiigo à Topinion publique, proclama à son de trompe, sa dé- lerminalion de punir exemplairement tous ceux associés de près ■■r,\ de loin au gouvcrmuneul du Canada. On (mvoloppa cinquanto- iii({ personnes dans l'arrêt de jjroseription — Pour comble de liassesse, le gouverneinont do la Pompadour (elle qui, pendant les dix-neuf années qn(> dura sa favetw. a re(;u :Ut,024,140 livres) iiour ruiner elTectivement le commerci; et l'avenir de ses colons, ''"^houorail et refusait do payer les traites do son Intendant sur ; ' trésor, — son Int(Midaut qu'il avait autorisé à tirer nd libitum : !('s traites de Bigot se montaient à £500,000 sterlg. et le napier- !!ionnaie à £4,000,000 sterlg. On no paya d'aliord ([uo 4 p. c. sur I' montant, mais <; la Grande-Bretagne, dit Bibaud, ol)tint plus ! u'd de la France, jiour les Canadiens devenus ses sujets, un .li'dommagement de trois millions de livres on contrats, et de si.\ milles livres eu argent, de sorte qu'ils reçurent cin(iuante-cin(| 'mw cnit de leurs lettres de fdiange, et trente (]uatre pour ecnt de Uni. s ordonnances, n Une commission présidée \)\\v M. dt^ Sarlin(\ lieutenant .général I" police, et composée de vingt-sept juges au Cliatelet, fut chargée iliî juger sonver.dn.MmMU el (Ml dernier ressort le procès ordonné l.ar le Roi.' ) Lo 10 ili'<;, ITd.'î, iuturviiiL lo ju^Odiuiit suiviDit contre les principaux prOv.iri- i .iteur.s. " lÎKior, bianiii ;i peqiétuiti'- (h; rdyaunu', ses l)ions conliiinlis(pn">î, 1,000 livres ■ amende, condamné à 800.000 li\ ^es tk' rostitiition; " BnK.vr:i), banni pour runif au •. de Tari.-;, TiOO livres d'anu-nde, 300,000 livres de . ^litution; ■'Cadet, banni pmir ntuf ans d(! l'aiis. ."lOO livres (Vnvionilu, 0 million.sde resti- hition; " pF.sissAii.T, lianni [inur neiii ans de Pai la, ."00 live.'i d'amende, GOO,0(K) livre» 'v re.stitution; " Mauuiv, banni pour neuf any dt- Pans, .'iOO livres d'amende, 000,000 livres ndanui(5 à être .adnionestt' eu liv chambre, (5 lî\re.s d'aumône, G*)0,000 ivres de rcBtitution; " EsTKiiK, oondamnt'' à ("trc adni»>ne>t,iM.Mi la ihaiabre, (î livriM d'aiinir»ne, ;iO,000 !• 'CHtitulion; ' -Mahtki. pk st. .\NTiir.vF., condamné à être .ithnoue.ité en la ehanituc, 0 lix'io:^ .linii'ne, 100,000 livres de; icstitution; " OkNovv.v. eondaniné à étrKS ni:HNlKRP:S ANNEKS On nous punloiinerala longueur do coscxtr.'iits on considi^ratior) do la lumii'rn ({u'ils jcUont; sur cello ligne d'escrocs qui se paria jircait le pouvoir dans In ^'ouvell(^France : la galanterie allait de fiair avec le pillage. Les succès de Peau auprès do Bigot étaient (lus aux charmes de son épouse ; ceux de Penissault auprès de Peau et du général de Lévis, étaient de même aloi — raccommodant mou siour Penissaidt s'indemnisait de ses petits mécomptes domestiques sur les femmes de ses subordonnés : madame Penissault teiuiit une grande table, où les commis dumunitioiuiaire, tous gens de néant, étaient admis: on blâma souvent M. le Chevalior de Lévis dy mangoi- presrine tonsles jours comme il faisait, et de se confondre avec eux ; son mari ne la voyait pas la plupart du temps Il serait fncile d'assombrir encore celte peinture, tout en reslani dans le domaine du vrai. On aur.iit tort, cependant, de se faii-o illusion et de croire ([ue la société toute entière était corrompue. Deux partis bien accentués se disputaient l'empire : la coterie Bigot, la corruption même, formée de « gens de rien,» comme on l'a vu, et le parti d'honneur dans lequel on comptait Montcalm. P.ongainville, Taché, Bourlamanjue, La Corne, DeBeaujeu, De Léry, et une foule d'autres ; presque toutes les anciennes familles du Canada appai'tenaient à (M? dernier parti. Nous continuerons, dans un autre article, l'étud».» de l'époqui" oui vit tomlier ia colonie soïis la domination de l'Angleterre. J. M. L. Sillery, irres do (,)néliec.— 1870 ment des i-estitutidus vi-dessiis inononoi-es. Dus.sionx ajoute, siu- l'autoritL' il Soiilavii-, (|ue laViclln iiiîulaiiKi l'eiiisH.iult aurait su gagucr les Ijonius grâces du (Iu( iilt tenait une ;iMis d<' néant. de Lévis d'y ; se confondre mps ,ont en reslani it, de se faire lit corrompue, ro : la coterie n,» comme ou Elit Montcalin. loBeaujeu, De onncs familles continuerons, tiher la colonie .1. M. L. sur l'autovitc tl its grâces du lUu •atinn pour scii lîvmiiôà riMidrc ;ut, en prestig(,- ■ (li:s 80 million.^ ijstcrtiiild, cette les Provinces '^ui ans leur assenti- iiiarquer Mtlntgo- 1 775, était prO- l;i con()_iu'te <\v NOTES DE VOYAGE. Etc. Les Boston nais à la B'i.uico, 1775. — Dinde roli. — Vin d'Ksinigiie. — Saint Igan. — L'Knfer. — Briso-ciilottes. — Saint-George. — Sainl-rranfjois. — SaiiiUlosi.']iIi. — Sainto-Miirie. " iJimantlic. ô nnveinhrf 1775. (Jnnii]>ril ce jour, onc M. Robicho ' avait Hé [ail prisonnier: grande panique s'en suiril parmi les paysans menacés par 1rs Anglais, s'ils refusaient de secourir Québec. Nous a>rù«»its « la Chapelle de Sainte- Marie où nous fi)nes bombance. Dinde rôli excellent. Vin d'Espagne." (.lournal lenn pur le Dr. Isaac Stiiilcr, médecin ol chirurgien dans iarnioe dWruold.) La fête de la Toussaint, dit la tradition, ne fut ]ias i)arliculière- menl gaie à la Beance, en 1775. Il y avait plus que les prières et les funèbres chants de l'église pour les saints du martyrologe : une si terrible préoccupation régnait sur le sort des vivants (}ue l'on avait peu de emps pour penser au.x morts ; car ce jour même après la messe, campait en face du lieu saint, sur la rive d(> la Chaudière, une soldatesque déguenillée et affamée que la renom- mée peignait comme plus impitoyable, plus féroce que les Huns d'Attila. Sainte-Marie, qui n'avait pas donnée dans les velléités révo- lutionnaires de Saint-François et de Saint-Joseph, énergi(iuement 1 M. ii':s anlitjuairi-'is aiwaicnl-ils la cuniiilaitani'e do u ais din' co . " t ,1. Ol. évêque de Québec, " Par monseigneur, " Signé : F. Pehral'lt, pire. Plarjons maintenant en regard de ce patriotique mandement, l'allocution du colone'l Arnold, adressée à quelques Canadiens et surtout aux Indiens qui habi- taient Sartigan : " Sarligan, 4 nov. 1775. — En réponse, dit Sonler, à la |)ompeuse harangue qu'un chef sauvage prononça en présence du chef des rebelles, Arnold s'exprima comme suit : " Amis et frères," je m'estime fort heureux de rencontrer tant de mes frères, venus de différents points du grand pays, et plus heureux encore de vous rencontrer en amis et comme étant intéressés autant que nous dans le succès de cette expédition. Mes frères, nous sommes les erjfants de cç peuple qui 2 Journal de Senter. Page S NOTES DK VOYAGK. 45 du 22 mai âserleurs ' l le feu au Canadiens dans les s ceux qui ieuses pro- roU ; ni la ir la répu- la monar- s nouveaux ! Sainl-Siàjf. ie : Sulul el ,11, fiui est en !, moins dan? ler dans celte rs pernicieux gouvernés de mr le sort des mt il vient de de notre reli- des sujets bri- ît votre zèle à motifs encore V'^os serments, •ndre de tout is, les oreilles ux et à étouf- ipérieurs, que iiart d'un gou- bonheur. 11 'oiis demande ;iuvasion dont os intérêts se Intières et vos signature de [de Québec, Irailt, pire. [allocution du liens qui habi- liise harangue ^old s'exprima jntrer tant de 3UX encore de I nous dans le cç peuple qui maîtres avaient suscitées depuis la cession du pays. Le curé de Sainte-Marie, le Révd. messire Verreau, ' dit la tradition, monta on chair à vêpres et exhorta ses ouailles à héberger ceux des soldais d'Arnold, qui n'avaient pu se procurer de gite, comme étant le seul parti à prendre dans celte triste conjoncture. La tra- dition ajoute de plus qu'une partie de l'armée d'invasion dina sans invitation au Manoir du seigneur Gabriel Elzéar Tachereau lequel était absent et passait l'hiver à Québec. a levé la hache contre nous. 11 y a de cela jtlus de cent ans, nous étions tous comme une seule famille : de religion diil'érenle, nous vînmes en ce pays du con- sentement de notre roi. Nos pères ont acheté les terres des sauvages et sont devenus un grand peuple: nombreux comme les étoiles du ciel. " Nous avons ensemencé la terre, el nous sommes par noire industrie devenus riches. Maintenant, un nouveau souveiain et ses granda, hommes pervers, veulent nous enlever, — sans noire permission, — nos terres et nos richesses. "Gela nous a paru injuste et tous nos grands hommes, du tleuve Sainl-Laurent au Mississipi, s'assemblèrent à Philadelphie, où ils s'entendirent et adressèrent au Roi une supplique, disant qu'ils agiraient en frères et combattraient pour lui, mais qu'ils ne consentiraient pas à céder leurs terres et leurs biens. Le Roi refusa d'obtempérer à, notre prière, envoya une vaste armée à Boston et s'elTorça d'ameuter contre nous nos frères du Canada. L'année du Roi, à Boston, investit les campagnes el les demeures el tua grand nombre de l'emmes et d'enfants, au sein de leurs paisibles occupations. Les Bosloniiais firent appel à leurs frères des campagnes: ils volèrent à notre secoiir.^ ; en six jours, ils levèrent une armée de cinquante mille hommes, chassant les troupes du Roi (|iii se réfugièrent à bord de leurs vaisseaux, tuèrent ou blessèrent quinze cents do leurs hommes. Depuis cela, elles n'osèrent franchir les liiniles de Boston. "Maintenant nous apprenons que les Français cl les Indiens du Canada se plaignent à nous de ce que les troupes du Roi les tyrannisent cl leur font payer très-cher le rhum, etc., et les excitent à iirendro les armes contre les Bostonnais leurs frères qui ne leur ont jamais fait de mal. Conformément aux V(BUX des Français et des Indiens, nos frères, nous sommes venus à leur aide avec l'inten- tion d'expulser les soldats du roi : une fois ces derniers expulsés, nous retourne- rons en noire pays et laisserons celte contrée, à la jiaisible jouissance de ses habitants. Si los Indiens, nos frères, veulent se joindro à nous, nous leur en saurons fort gré ; nous leur accorderons par mois une portugaise, deux piastres ie prime, avec provisions do bouche et le iiiivi!iigc de se choisir dos chefs mili- taires pour leur commander." Senter ajoute que ces promesses séduisantes — uii Ir rlnim à bon marché était pour quelque chose — curent l'etfft désiré : cinquante Indiens prirent h'urs canots et se mirent en route. 1 Messire Jean Mario Verreau, no le "^'i mars ITiO, au ChcUcau-Richcr, lils de François Verreau et d'Elizabeth Gagnon ; ordonno, le '23 août 1766 ; premier curé résident de Sainte-Marie de la Bcauce, en 1706. Messire Verreau semble avoir remplacé le récollet Claude Loiseau, en religion " frère Théodore", mission- naire à Ste, Marie et à St. Joseph en 1762, lequel avait succédé au récollet Claude Cliché, connu en nMigion sous le nom de " Frère Didace''; lequel était mission- naire en 175*) à Sainte-Mai'ie et à Sainl-Josojiji do la Boauce, il mourut le 7 février 1780. En 1785, la paroisse parait avoir éié desservie par Mos>ire J. Maurice Jean ; eu 1786, par Messire Jos. Déguise: en 1711."), par Messire Jos. Lelièvre-Duval, lequel devint plus tard aumônier du Régiment Roval (Canadien el mourut à Rei>enlignv en 1807. Le respectable messire Verreau mourut 11) août 1817, t\gé de 78 ans, à Saint- Thomas, dont il avait été le curé depuis 1796 ; en 1796, Messire Antoine Villade. né à Blois, le 8 septembre, 1768, prenait la cure de Sainte-Marie, où il décéda, le '2 juillet 1839, âgé de 70 ans. iiili 46 NOTES DK VOYAGE. ilu dis que ceci se passait lo premier novembre 1775 (jour de la Toiissainl), parce que je n'aime pas à me quereller avec cette anti- que et vénérable Dame, qui a nom la Tradition : mais une autre Dame non moins vénérable «H anli(|no, connue des poëtes grecs sous c(;lui de madame Clio ' et que je nonmierai tout simplement l'Histoire, fixe l'arrivée d'Arnold et de ses mirmydons à Sainte- Marie le 5 novembre 1775, un dimanche. On avait expédié le 7 Oct. à Québec avec des lettres à un ami d'Arnold que la ville recelait un allemand du nom do Jacquilli et deux sauvages Penobscots du nom de Saballis et Enneos. Ces coureurs de bois étaient munis d'un canot d'écorce et de provisions ; ils connaissaient le pays comme les canadiens eux mêmes. Isaac Senter, médecin de l'armée envahissante, dit positive- ment dans son journal fine j'ai cité en tète, que ce copieux diner do "dinde rôti, arrosé de vin d'Espagne " du bon Benecarlo ou (lu vieux Porte sans doute, — dont il conserva si agréable sou- venance, avait lieu à la chapelle de Sainte Marie. Ee r»évd- messire Verreau,qui avait montré sa sollicitude pour le bien être des simples soldats, n'aurait pas, ce semble, oublié les redoutables chefs de l'année d'invasion ; et vu la proverbiale hospita- talitédu ciu'é des campagnes en Canada, il nous est permis do croire quf>, faisant contre fortune bon cœur, le dit messire Verreau avait à sa table, ce jour là, peut-être le général-cn-chef Arnold, le chapelain des troupes, le Révd. Samuel Spring, le Dr. Senter, quelques offi- ciers marquants, telsque le Lieut.-Gol. Greene, le capitaine Morgan, Aaron Du ri", volontaire âgé alors de dix neuf ans si fameux par la suite et son ami le major Mathias Ogden : l'armée d'Arnold, comme l'on sait, avait quitté Cambridge, près de Boston, le Ei septembre précédent, forte de 1,100 hommes. * Après la défection causée par l Glii) f'Uiit In muse do flliptoin'. 1 Lf3 Lieiilonaiil-Colonol Groenc (Ju Rliode Islaml, succéda comme second odicier en grade, au Ijieuteimnt-Golonel U. Enos. Les majors étaient R. J. Meigs, du (îonneclicut ; L. Timolliy Bigelow, du Massachusetts. Los carabiniers de lu Vir^'inie étaient conduits ii.ir le {)ai)itaine Morgan, Ilumpln-ey et Ilette. Ilen- drioks était à la tête d'une compagnie de la Pennsylvanie; Tliayer en comman- dait une du Rliode Island. Thayer, Arnold, Melvin, Senter, Meigs, Dearborn, Henry ont tous laissé, chacun un Journal de la compagne. Le Commandant de l'expédition, Arnold, qui était souvent venu à Québec, trafiquer sur les chevaux, avait des instructinns pacifiques et conciliantes à l'adresse des Canadiens, de la part do l'illustre Washington : il lui était de plus spécialement enjoint d'avoir toutes espèces de bons procédés, pour le jeune Pitt, (ils du célèbre Lord Ghatham, qui s'était montré l'ami des rebelles au parlement anglais, dans le cas où il serait l'ait prisonnier, (^e jeune homme servait alors dans un régiment anglais en Amé- rique ; plus tard, il devint lo célèbre ministre Pitt. Les bonnes intentions de Washington, furent sans effet, car Lord Chatham désapprouvant la politique du Roi, en Amérique, avait déjà rappelé son fils chéri, et Sir Guy Carleton en anticipation du rappel, l'avait envoyé en Angleterre porteur de dépêches. m '75 (jour de la vec cette anti- llais une autre • poëtes grecs it simplement Ions à Sainte- expédié le 7 que la ville eux sauvages rours de bois oonnaissaierit dit positive- copieux dîner Benecarlo ou igréable sou- llicitude pour le, oublié les •biale hospita- 'mis do croire ?rreau avait à , le chapelain luelques offi- line Morgan, mieux par la 'nold, comme 13 septembre n causée par 1 * comme second înt R. J. Meigs. iraJ)iniers de la t Iletle. Ilen- er en comman- îigs, Dearborn, ommandant do ur les chevaux, anadlens, de la enjoint d'avoir Lord Chathain, cas où il serait nglais en Amé- intentions de nt la politique y Garleton en poches. I t i ;:i <4 n I O [tjtj Q NTCrKS DE VOVAOK Wff m Q tnci !)s i*Mv 'i; r'i' <..0i. urUrsloMOMior:; ii,l Ihi.'lllf', [.1. r f 1/'/.. î.|.'ii •«•; :•'■.■* iU'"'i.ii .(.' il'-, Li'i .„./ n'triri! '."■ y i»\ J: tv. ' Mil ) '"'l ,» . •> H , Jt-'iir!- iil; •(«iiu yi:v i n.) ri' •^f'n;;:! « MS i). '• rj. ,'if MM-u .•I •-! ;•. (• . T; ;fi'!ri^;ii'. ;;rr (i l.l'tt 'J:^ il' :î.îi?i lut ir i'fi )'■ ^;il4 f i:''i.i ,1 ■î?IS i| 1 1 ' .,( t * 1' ! ;.«.-». ,v^ <;■ NOTKS DF: VOVAr.K. i: le colonel Roger Kiios, (jjii, avcr trois oorn[iagiiies, rebroussa rlie- min, le "2.") Octobn;. Le gros do la bande, n'-dnite aux dernières exlrénntés, par le froid, la falig\ie et la faim, (scènes (pu; nous avons retracées ailleurs) arriva, aiirès des fatigues iuoni(.'s,souveMl dans l'eau jusqu'à la ceinture, exténuée par la faim, le i novembre, à un endroit de la Fieauce, que les sauvages appclent Satifjan les Anglais Snrlir/an^ et Jean-Baptiste, qui ne niantiue jamais l'occa- sion d'enricliir le calcMidrier de qntdque nouveau saint. Saint Igan. Ces transformations de nom se rencontrent à la Heauct; et ailleurs ; ainsi les côtes entre Sle. Marie et Ste. Marguerite se nomment Seraslo ou St. Hasto, selon la dévotion des individus, ' avec le temps, on on viendra à St. Roustaud peut-être. St. Rous- laud, au reste vaudra bien Snint-Morissctte iSommerset) on Saint Fold (Stanfold) et pour passer du sacré au profane, notons quel qucs autres localités nanties de pittoresques sobriquets tels par exemple, que les lieux suivants où il nous a été donné do péré- grincr ; L'Enfir^—firiscculottcs, — VUlc-pochc,— [•)-a])pc-suc. Tremblez, infortunés voyageurs, que la nuit surprendra dans les liôtelleries, de ces som])rc3 endroits ! si vous n'éprouvez pas toutes les liorrenrs de l'enfer du Dante, où l'espoir n'entra jamais, vous y subirez à coup sûr celui de la faim. Pour vous, ni " Dinde rôti, — ni Vin d'Espagne " Expcrto rrcdc. Mais revenons an Curé de Ste. Marie e'' à ses pensionnaires en 177."). Le lendemain du copieux dîner, le G novembre, le général Arnold débarrassa Sainte-Marie de ses soldats jusqu'au dernier, non l La chapelle vùtivc biUie en 1778 pnr Madame Tascliereaii et son fils le seiptieur Cl. E. Taschereaii, pranri pi're du Juge JoanT. 'l'aschereau ilo Québec, fut dctruile par le feu en août 1820, ou 1827: la nouvelle fut bâtie à quelque Mstance du Do- maine, par la famille Tascliereau en 18.'î() ; ses voûtes servent de lieu de sépultm'e aux membres do cette famille. Cliarpie année à la fêle patronale (le 2(i Juillet) les curés des paroisses environnantes viennent vdire la mf«se et lespojmlalionss'y por- tent en foule. Pour no pas dérober lemoliidri'lleuron de la cduronrie de cotte bonne Ste. Anne, qui a fait marcher droit tant de boiteux, voir clair Innl de borgnes, guéri tant de rhumatismes, je rappellerai ici un incident miraculeux où son inter- cession fut invoquée au siècle dernier, par une uivaiUr •• ,S7c An)}' . si vous nhj prenez garde, larivicre va vous mouiller If s jiiitls r! vous cniinirUr." aussilùl la rivière cessa de monter et l'eau se relira. Vdilà un inciilrni ,'i l'adressi' des nom- b'-"ux pèlerins à la chapelle Ste. Anne, à Sle. Mario, qu'en ma i(ualilé do chrn- n leur, je ne pouvais sans crime omeliiv. La miraculeuse statue, échappée à I' endie de 1827, est la même ipù orne le fronton actuel de la nouvelle chapelle. moment où je revois ces ligne?, les caveaux de l'historique chapelle s'ouvrent nouveau pour réunir aux cendres d'uni' îles l'undatrices. Dame Julie Louise •hereau, la plus jeune des filles du loyal seigneur G. E. Tascliereau — morte en j9, celles de son époux décédé le 18 janvier 1870 à Ste. Marie, Richard Achille i ortier, écuier, médecin. 48 NOTES DK VOYAvip;. 1 ! - j ! i 1 i' li ( , 1 ,1 ■! : i •i cependant sans avoir, noté en noir dans son carnet, le seigneur de céans, Gabriel-EIzéar Tascherean, fieffé royaliste. Le 7 novembre, barbouillés de boue, crottés jusqu'au yeux, les sans fw^^cs d'Arnold, couchaient ù quatre lieues de Québfic,à Saint-Henri; et à onze heures du matin, le 8 novembre, de 10 novembre selon Bancroft,) le corps expéditionnaire s'installait à la Pointe-Lévis; mais en anticipation de leur arrivée, le commandant anglais, Gramahé, en l'absence de Sir Guy Garleton, avait fort sagement fait venir, du côté de la ville, toutes les embarcations de Lévis ; de sorte que la traver- sée du fleuve ne put s'opérer que le 13 novembre, " Pendant les liorreurs d'une profonde nuit, ' sans bruit, sans flambeaux, au moyen de trente canots d'écorce, montés par des Indiens qu'ils avaient engagés ù Sartigan, sous la direction d'un traître — un M. Haulstead, ' natif de Jersey et alors trafiquant de Québec. M. Haulstead entreprit les fonctions de pilote, dit Senter, dans cette périlleuse et difficile entreprise. Les canots, dont le point de départ était près des moulins (ceux du colonel Galdwell?) vers la Chaudière, firent trois voyages avant de compléter leur tâche, de neuf du soir à deux heures du matin. On débarqua à Wolfe's Gove (l'anse à Gihnour) et à Sillery, après avoir éludé la vigilance des deux vaisseaux de guerre anglais, le Lizard et le Iluntcr mouillés en rade, et dont les canots sillonaient le fleuve en tous sens. On alluma dans une demeure sur le rivage un grand feu, où l'on se chauffa; puis, au jour, l'on traversa le plateau des Plaines d'Abraham et comme il eût été, dit encore le Dr. Senter, absurde de tenter de prendre Québec d'assaut, les troupes d'Arnold allèrent s'emparer de la belle villa du colonel Galdwell, Sansbruil sur le chemin' Sainte Foye et firent main basse sur les provisions do bouche que le colonel y possédait; Galdwell, comme l'on sait, officier distingué sous Wolfe en 1759, commandait la milice anglaise de Québec (M1 1775, et mourut en 1810. Il était le grand père de Sir Henry Galdwell, décédé à Londres, ces années dernières. 1 C'est pans doute le même que le M. Halslcd mcnliunné par Arnold, dans sa lettre au Congrès du 24 Janvier 1770 " General Monlgomery on his arrivai, in this counlry (Canada) w as pleased to appoint M.Juhn llalsled commissary : he is a (jenUeman irho has hccn very nrtiie and zealous in our cause — is a merchant — / hcg leave l-i recommcnd his being continued' — Co nuuiitionnaire serait-il le môme auijuel \p. C.q\. Caldirell fait allusion dans sa lettre du 15 Juin I77G — The Hlh Noviiiihcr tliej/. (les Yankees) (/o/ /o Point Levij wherelhey tonk pnst, as also al tny mill. The fdloir ivhom I had tmjilnyed In put Ihe mill in order, and who was lo hâve a share in Ihejirofils of il, lurned oui a great scoiindrel, put me lo greal expense and has proved to be in Ihe rebel interesi... hcaflernards was aypoinled theircoDunissary nf provision and acted in Ihat position tilt Ihe siège or biockade... was raised — 6 mare entourée de bordag.es: le dégel augnumta la mare et allailjlit les bordages : le couraiît n'en était, [jar la crue des eaux, que plus rapide. Ce soir là, je passais la veillée sous un 1 La c.Ulii'ilrale do Sto. M.irio, (l(Nservio par le RAvérond Messiro Ls. Proalx, est certaiiniuiiiiil l'un dos |iliis I, 'uv li^mplo.-; du ciilli^ callioliquiî ;i; donna à SI. tliriii, non s Mili'nvint un piviro d ''vou" dans la piM'sonno (lu feu Messin' VilladD, nriis onoora i[iifîl[nos richoss'^s artisti(fnns l'orl prisÔDs an vlnuv niond'V Lo tabli'an ans. t'oruls baplisiniux, iuiporli' en(;inada ])ai' des prèli'us français r.rpalrii's, dalo di; loin, do bion loin, dil-on. Il si.'rait vonu en Franco ave;; Si. Louis, an retour do sa croisade on Pal'îslino : si c'osl le cas, merci do votre iirésent, Messlre Viliado i '2 La Uiviôro Cliandièro était la faraude voio do comuinuication pour les sau- vatfosqui vouaient ani'i,;nneniout do la \.)nvollo-\ng|(nlures, où il risquait très-souvent ses jours — comme une bonne plaisanterie. Vive le Bon Samaritain ! J. M. IjI- Moine. .-m I; laiviwii.^ --' '''**'''*^^n"lliP"f)liiipinil| NOTES SUR STE. MAJUE. Plusieurs familles ran^Lhorui.. ; .le vieil!,- som-Au; .s\.t,ant , tal.luT. . Sto Mari- cnntnlraerent a ripaiidre l'.'dMoati.m .laii.s cctt.! larciss.- Le dcv(ru- lo gç-n.rou.v M. Vilhulo, y trouva o). 182:{, ,lo ..uis.sant- anxiliuin'd pour e Hec..>ul.M-. dans la ou.lat.un d'une .uai.on pour r.^.hu.alion de. \.u!^.mc" pi:s^::^;;;';str2"r'*"*'^^^ '^-^''-^ ^ "-"-tn.ai„eenant^-X;;lo:;a ("est encore à l'iutelligontc initiativ,. du curé l'roulx. aid.^ des àom des princi- lul^ut:' 1^;" ''' ^' iï:'"'r'' •'"'^ l^^^- ^^^^^^ ^""<^ ^^ construction d'.m J^^^ . CVmS.lL ' '"^ ' "' "' ''""' ^^ direction des />,^,y.. -/. A- /Jor^-;.,. .ue.^i!;SlS'V'f' Î"''''^^'^"*V'^^" •''' ^^'- ^''^"^ ^"" commencée en lS5(]-.-di- , X; o-^ ? o"gueur-lar.^our, 73 pieds-hauteur de la tour .ju. m.pporK; ^ ïi tîù! ;^": ^^'^^: - "V*'""«'^'r ^'■^"•■••^"t à bon dro,t «a triple voûte, le dueur, ctlejube ou est placée lorgne: le tout fait h.mneur et aux paroissiens .le Ste iur,',, L,r"i ^^"'" '''''*'■"■: ^^'^^ ^uvheoloKue.s iront KHns'.loute couteumk-i- >-ou.s une grande armoire Mtrée. dans le bas .le l'eLdiae, du c.Ué do la "t. ur .îîL;^ 'f *"" '"'• '"'T' ^'"^""* ^''^'^•'^'"^'^ ^'''^'•fc'^' tenant le divin enf.lnt .la>.> r 'u' 'î/'s;™','""' '""; ": ''"^'^^ ^ ■•?1""-*-' '^^t-on. t par ,st. Loui. ,1 tut par Un d.mn.'. aux Frères i.r.Vlieurs. Ayant pins ta.l <.te repare et ,luré, j^raee à la munilieenee ,le la Duchesse .le Berry il fut i.ar son ordre transporte ,laus le monastère ,lu Mont Valénen enlS-l (•'■ monastère ayant été pillé lannée suivante, lorsque Charles Xfu "cl ^.^ 1. tnme, le ba-s-re hef ht i)art>e iles ,!,'.pouilies et fut volé; puis acheté che - un marci^i.1 , e bru^-à-brac et ven.lu S30 à i cncan.-M. ClouU de Québec, v' , ni ot en ht ca.ieau ,\ messuc N'dia.lc p ,ur 1 e;,'lise .le Ste. Mario. Xoici rinscriptliln • A> No DoMisr Kif i.iv ■'lue .\.sA<;i,vi'Tr.M l.rii.ivici'- ix [>K.\ l'.VLASTlN.V ItEDt'X - ' FkaTKC.M f'K.KDlCATonr.M OH). (NI D.i.VO UKIJIT. As'x.i xvncxxrx Bci is An^fSTissTM.v lîjri-iuçKNf;!-; MiriTiKirKNii.v UkCOM IN>-ATrM FCIT KX I.N AlliATl' H Hoc 7N MONTrs Valkku CŒNOBIO TiîANsT.vn-si. M"'^ PRENTICE ET LORD NELSON. (La seèno <•« jm^e a <.Mi,:bfcc-uu Chien d'or en m-2. ) l.;'t8t un charmaat pays Quo nie de Cythère, Alloiis-y, mon Irys Ensemble y faire L'amour, l'amour, La nuit et lo jour. Yup ! Yup ! Tra, la ht la la ' ^ U]) ! Yuj> : Tra la la la la : (Anclviiiit chaiii^on. ) guelques mots sur les Jolies femmes en gén/n-al sur une .ûHp québecquoiso du siècle passé en particulier '' Les coquettes jeunes 01 jciics ont signala leur nr^seure ivu-mi es enfants d'Adam par dNHranges bouleversements ; ci d o u te ^ .ndtlC^b.les Vouloir mer que les plus grands hommes les -„or l^icrs les p us iarouches se sont senti désarmés, i^^s^^n]^^, hgure ont amené pavillon en présence de ces visages roses de dix- un ans, ce serait vouloir supprimer de l'histoU; le r. e d Abpasie Cleopatre, Louise La \'alli,.re. M"'' Lecouvreur Ninon i^mma Hamilton, etc., etc., etc. ^Muon. _ J^^ poHte français résumait cette irrévocable maxime en ce. C'est rameur ijui fait le tov r de la rnumj)son contemporain de Madame l'ientice, a bien vorhi nous fournir, à notri! demande, la note suivante .sur cette dernière, sa pai'oia ■ ■ Madame Prentice, la t;iute do ma mère, continua, aprè.^ le décès de sou ••ponx," M. Milea*l'rentice, à tenir l'hôtel cclèbri^, al'ral, je «.rois). Madame l'rentiee à fini hie.s jour.») dans notre résidence, rue Sainte-Ur.'iule, \er3 l'année 1792. (."'était une bien ))clle personne. Il est trèn jjrobable que Nelao i fut nu des habitué.s de l'hô- , tel, et (jii'il se soit amouraché île la belle demoi.u lie Pi'ontice, mais je ne me rappelle pas l'avoir oui dire." Signé : Jas. 'rnoMi'.sox. Le mcnunncidentest relaté comme suit d.vna la vie de Kelson, parle lauréat Soutliey : " .\t Québec Nelson bccame acqualnted with Ale.'cander Davisoi'i ; by whoso iuterference hc was ])ri.'vented from making what Wi'idd hâve been called an impru- dent marriage. 'l'he AUwimiri' was about to leave thcstation, her captain hadtakeu loave of lus frieuil.s, and w.ia gouo down the river te the place of anehorage ; when the next morning, as Davison Avas walking on tlie beach, to his surprise lie saw Nelson coming back in liis boat, upon inijuiring t'iie cause- of his reappearance, Nelscn took his ai'iii, ti> walk towards the towu, ai d told hini he found it utterly iuipo.^siljle to leave (.jhicbcc without again seeing 1.he v.omaii whose society had contributed so mucli to his hap]nness tliere, and oiTering her his hand. ■' If you do, said lii.s fricnd, your uttt'r min must inevi;ably follow' — '' Tlieu let it follow, ' Ci'ied Nelson, '■ fur 1 ani rescjjved to do it "- aud 1, replied Davison, " ani rcsolved yuu shall not." Nelsmi, howevor, upon this occasion waa less reso- lute than his fricnd and siirt'ered himsclf ta be led back to the boat." IJfe of LoTil yil.-iOH-hij Ruù. Southey L. L. J)." Un ancien nous écrit : " Mr. Thomp.son says he is sure it was Miss l'rcutico \slio vvas so pretty — .\Ir. \\ says it was her cousin and that Nelson's ship had gone down to St. i'atrick's Ffole, Avhen he came back— tiiat M is.s Prentice married a Colonel ^ho Mas .subsccjuently ajjpointcd (iovemor of C'helsea or Green*»* ich Hospital." Mr.LE PHHNTFCH KT l.OHl) NKI.SON. 59 whoso impru- ultakeu ; whi.n I lie Haw luvaact', lutterly |ty hinl l' If vou let it ►avlaou, |s9 reao- \nf Lord ly— Mr. to Ht. liel who lingiiL- niii avait, sans doute, déjà vu les plus belles l'enmies de l'Anglcterro. Le quartier, d'ailleurs, était fertile «ni aventures galantes. Vers lo même temps, le fils du roi George III, le duc de Glarence, l'ami do Nelson, plus tard Guillaume IV, digne frère des roués ducs do York et de Susse.\, dit une tradition, y fut étrillé d'im- portance. La frégate la Pcgastis, où il servait comme midshipmatiy était en rade : il se trouvait en congé : et pris d'admiration pour une jeune beauté de Québec, (la chronique ne dit pas si c'était la Circéc qui avait captivé Nelson) il la poursuivit jusque sous le toit paternel, mais le prince avait calculé sans tenir compte du père de ladonzclle, lequel, muni d'un vigoureux fouet à cheval, en caressa sans miséricorde les royales épaules du duc qui s'excla- maU comme un possédé : Ne frappez pas! je suis le fds du roi! je suis le (Ils du roi! — (Vous êtes lo fils du roi, » répliquait lo père outragé, «ch bien, voici comme l'on traite le fils du roi.-n et il lui administra une dose que le royal duc n'oublia pas de sitôt, mais revenons à ce qui se passait vers 1782 au Chien d'or. Le héros de cette aventure-ci devint, quelques années plus tard, le plus grand homme de mer de la Grande-Bretagne. Nelson commandait alors le brick V Albcmnrk Clg vingt-six canons. •( Ayant reçju ordre de venir on Amérique, il passa,» dit Lamartine, «quelques mois à Québec. Epris d'une ardente passion pour une belle canadienne d'une classe inférieure à son rang, il n'hésita pas à sacrifier son ambition à son amour et à quitter le service pour épouser celle qu'il aimait, au moment où l'escadre faisait voile pour l'Europe. Ses ofiiciers, inquiets de son délire, descen dirent à terre pour l'arracher à, son idole, et lui liront violence pour le ramener ù son bord. On pressentit, dès cette époque, que l'amour, cette ambition insatiable des âmes tendres, serait l'écueil do sa vie. » Un ancien de Québec, le colonel John SewcU commandant les volontaires, jious a fourni le nom de l'héroïuede cette aventure. Ce serait MH" Prentice, la fille du propriétaire du célèbre café — qui a été mentionnée plus haut. Le colonel Sewell tient ce fait de l'hon. Wm. Smith, greffier du conseil, uii des contemporains du duc de Glarence. L'hon. M. Smith ajoute une circonstance que Lamartine a omise, savoir, que le duc abandonna l'idée de ce singulier ma- riage à l'instance de Mathew Lymburner, ancien négociant do Québec. Quoiqu'il en puisse être, cet incident, décrit en détail par Lamartine, fait naître bien des conjectures — d'utiles enseigne ments. Il a son côté plaisant. L'imagination se reporte à cette côte, rue la Montagne qui nous est si connue, à colle époque de 1782, pour GO Mlle PRENTICE ET LORD NELSON. y contempler le cortège dos gais marins « faisant violence « à leur jeune capitaine pour le « ramener à son bord, » loin du doux sourire delà belle canadienne. On se figure l'amoureux lloratio, le futur amant de la séduisante mais sanguinaire Lady llamilton, le boule- vard do la Grando-Iiretagne, le vainqueur d'Aboukir, do Trafal- gar, de Copenhague, se débattant, se tordant de désespoir, sous l'étreinte de ses compagnons de gloire, pour se dérober, mais en vain, à 3a brillante destinée. Voilà la partie comique do cetto affaire. Mais quelle iierspective se présente, si le Titan de la mer eut réussi à se soustraire à la tondre sollicitude de ses ofllciers ? Que de changements dans la carte de l'Europe ; que de nou- veaux horizons dans l'histoire, si Nelson eût déserté le service naval de sa patrie en 1782 ! Napoléon eût sans doute dicté la loi au monde entier. Sa suprématie sur mer eût consolidé sa domi- nation sur le continent européen ; et cela, parce qu'un amoureux, jeune capitaine de frégate, s'était pris de passion pour une ravis- sante canadienne. Sillery, juillet 18G7. NOTES DE VOYAGE. IjCS Bostoiuiais ;'i Saint- IMerro' rivière du Sud, 1776. — I^o curû Bailly. — Loyauté des quatre Hcigiieura Do Beaujou. — C'oulllard. — Taachereau. — Do (Jaspé. — Triste état des rebelles au spirituel et au temporel. — Encan des meubles et effets du seigneur (îabriol-Elzéar Taachereau à Sto. Mario, d'après les ordres d'Ar- nold.— Procès- verbal de la vente. — Vno curieuse pièce. I. Qiio de fois, ai-je contemplô, sous leur aspect le plus riant, en j\iin, les vertes prairies de Saint-François et de Saint Pierre, Rivière du Sud : je les ai vus aussi en automne, ces guèrets à perte de vue, couverts d'une abondante moisson, et j'ai eu occa- sion plus d'une fois, d'admirer ces terres à blé, — planches, unies comme un marbre, quelquefois labourées avec symétrie : — elles me rappollaient la fertile vallée de la rivière Ghambly, lieu choyé de l'agriculteur canadien. Tout dernièrement encore je revoyais ces lieux — mornes et silencieux: une do nos grandes tempêtes d'hiver grondant dans les airs me fit regagner à la hâte l'hôtellerie du vil- lage où je cherchai, — en attendant que la voie ferrée put reprendre ses voyages, — dans les livres, une distraction à l'ennui qui m'obsé- dait. Bientôt je me rappelai que Saint-Pierre avait un nom dans les annales du passé : que la tradition et les vieux manuscrits y plaçaient un incident assez notable de la (jnerre des. Dostonnais ; qu'un belliqueux curé le Rév. mcssire Bailly, en compagnie du soigneur Gouillard et du seigneur deBeaujeu, y devint la victime de sa martiale ardeur pendant l'hiver de 1775-6. Messire Bailly était-il le curé de Saint-Pierre pour cette année, me dis-je ? allons compulser les registres de paroisse ? Je m'adressai de suite ù mon excellent ami, messire Narcisse Beaubien, prêtre desservant, lui expliquant l'objet de ma recherche. Mon aimable hôte, non-seule- ment mo produisit sans délai de vénérables Folios étiquetés 539" 62 NOTES DK VOYAGE. -( 1775-6,)) etc., il mit l'ik^oit;;! nu disposition un petit tableau chro- nologique des prêtres desservant Saint-l*ieire depuis la fondation de l'église, « 1727 à 1809,» imprimé à ses frais et distribué en don à ses paroissiens. Grande fut ma surprise de n'y pas voir figunn- le nom du belliquou.x messire Hailly. Néanmoins, en compulsant le registre des M.^iuacks. Bai'tP,.mi;s kt Si';iM;LTL'nï:s, nous trou- vâmes, sous la date du 31 janvier 1770, une entrée signée par Ghs. Frs. Pailly, prête., constatant que co jour, lui, le dit Ghs. Fre. Baiily, « Directeur du Séminaire de Québec.» avait baptisé Marie Charlotte Bernache. » Eurel.a ! Eurcka ! m'écriai-je. Mon hôte me [\\. promettre de lui donner connaissance des faits d'armes du patriotique curé , et voici. A part quelques détails que l'on trouve dans nos histoires du Canada sur Vaff'aire de Michel Biais, ^ tel est le nom qu'on donne à ce combat, les renseignements suivants puisés à des sources peu connues pourront intéresser. Parn:! les manuscrits, présentés par notre : .'gretté ami G. B. Faribaalt, à la Société Littéraire et Jlistuiit/ue^ il en est un sur l'in- vasion de 1775-0, M. Faribault dit tenir ce document de feu l'hon. .1. M. Fraser, mort vers 1800, dont l'ancêtre servait en Canada à l'époque de 1775 lerruel semble l'avoir reç\). soit de llugh Finlay ou du capt. Pal. Daly du riginu'Ut Royal Ernigrant, (84th) com- mandé en 1775 par le Col. McLean. Ce journal est assez circon- stancié, mais à chaque ligne, il y perce une haine si implacable contre les Canadiens que la lecture en devient ennuyeuse. Sous la date du 0 avril 1770, on lit : i A dcserlcr came in^ mijfi : That Gcn. La; is on his way to thispkur^ iQuebec) icith •♦.000. About 100 Cawi- dians u-err got togethe}' bij one )Viltiam lioss v.iw formerly so'ved >'a tke l%th [Col. Fraser s) and one Mr. Bca '-u and Mr. Gaspé, to wfu .i our Governor had sent secret ord'.rs bij îhe licnumont inen, and wiih thèse they intended (o snze the rebel battenj at Point Levy. atid opeii a communication with the (oirn but the oiher Canadians bctrayed them^and a great body of them havingjoined 100 Bostonians, they ail marched and attached the smaU party of Royalisls whom they ronted^after killiny four or fivc : amonyst the rest. one Mr. Baiily, a priest.,'who was a zealous Boyalist xcm much '''oended. Though the. Canadians in gênerai are tnacherous., yet there (ir3 a few honest amonsyt, them.n Le dernier trait n'a que faire do coirmumtaire : l'histoire est là pour prouver que. sans les Canadiens- français en 1775 et en 1812, le Canada était perdu pour l'Angleterre les Anglais de 1775 devraient être les derniers à jeter aux Canadiens le mot de traîtres, quand le chef de 1 armée d'invasion, lo géné- (l) Michel Bîais,, si iiic-s rcustigneiiients sont exacts, osM'îiiiortic du iL'puti' pour XViitmaguy, Louis Biais, ccr., s dernièn^s, écrivant en juin 177G, à son ancien chef et ami le général Murrav, mcntionm» le l'ait (Varmes de messire Dailly connue suit : 1(7 fonjot (() mnition a circums/tDirc in /avaur nfihr Canciliints (I iconld irillinijl!/ sa;/ as vnich in Ihcir fuvour^ co}isis!cnt uith trntJt^ as Iconld.) A lialntnnl f'rom Bcaumont \Jhc onJn on<' thaï rrossrd lo toiv'i dnrin(j Ihc wintcr frnrn Ihal sidc) tunnr to Qucbcn in a rann/: nilh soine frcsh provisions, and rnfiilinnncJ Ihal inaivj of 'hc iiihabi- lants of the soulh siilc irerc indincd lo serve the '^overnment, if Ihvij hnciv hoir. The ijcncrnl b>/ Ihis man wrote to ^ .U. d<: Beaujeu., irho livcd in obsciirdy on the Isle aux Crues^ to irij and cndeavour to as- semble the Canadians, and ru/ the (juard thrij then hntl al Point Levij. Ile cn>jaf]ed abont l.")U Canadians in that design : but Ihey vere hetraycd byoUiers of ihe disa/ferteit Canadians. Sojiic oftheni assnn- bled in a honse toyether, v:. Messire Dailly., a [iriest, was sliot throuyh the body, and also taken. ; hc, however has sooa bccii vcleased, and reeovered of his u'oands. The itricsts., in yearn'i behaved tcell and refased to ronfess Ihc Canadians in the rebcl i ■('■resl., for lehich Ihey su/fered persécu- tion. M''^.sire de l.otbinjrre. ( one ccccpled^ he they proposed to ninkc Bishop. Monsieur De icas alniosl the only pcrsou of ihc noblesse that did not every thiny hc could for the public service.)' - Les curés d(^, campagne, ayant, comme lo dit le colonel Caldwell l'efusé do confesser les annexionnistes, pendant rhiv(M' de 1770, il est à présumer que plusieurs ne tirent pas leurs jiàques. (Vest ce que le brigadier général Wooster écrivait au colonel Warner le fi janvier 177(5: « T/tc deryy refuse absolution to (dl tchn hâve shown, themselvcs our friends and pvach tlaninulion lo ail udio will not take up ann^ ayninsl'Hs.n fl fa.u: avouer ({ue les temps étaient durs pour iios amis les ennemis, au s[iiritutd et au temporel. Les jour- naux tenus àrarméo d'i!U'a>;itn, avant d'arriver à la Bi>auce men- llonnent (Mitre autres friandises un i>(.'la^^.' confectionné d'uu gras terrencuve appartenant au capitain(? Dearliorii pour le goûter de (1) Fn ri' (lu luTos du l.i Mouoii.^alicla ; il mourut vers ISll. (îi) Lettre ilu o(il. Caldwell au ^éiiOral .lauit'H Alurr.iy, inihliO en I8G7 par la so. ci(5tO Littor»iro et Histi-'riciuo. 64 NOTES DE VOYAGE ces Messio-irs ; potago cl Louilloii, (Mitrailles y comprises, tout fut dévoré avidement ; on avait d'abord nrélondii ([ue c'était de la viande d'ours, attendu que ce potage avait une teinte verdàtrc. ^ Enfin, pour varier les mets, on faisait bouillir pour les attendrir et ensuite frire des [)nnlalons de p(^au d'orignal, pour nourritui-e ; l'attirail d'un barbier, se transforma en une soupe. « Ohl mnose hide hrccchcs iccrc boilcd, and Ihcn broiicd on thc eoah and ratm, a barbcr's powdcr bafi madc a <>nu]) in 'lu: course cf Ihr lasl tlirrc or four days bcforc ve reachcd llic /iirJ srtlli'mcnl in Canada.» Tout changea de face, une fois entrés dans la terre promise de la vallée de la Chaudièr(\ Les cultivateurs d(^ ces endroUs n'eurent pas la peine de remettre aux fêtes de Noël ou de Pâques à faire bvars boucheries, les yankces les ilrent pour eux. Les poulaillers et les lards do la Beauce contribuèrent beaucoup au soutien de CCS désintéressés patriotes, la plupart Irlandais, dit Cald- Avell, qui devaient par leur courageuse initiative régénérer le monde. Mais ceci noue éloigne do l'incident principal de cet écrit : le fait d'armes de messire Bailly. Ouvrons donc un mé- moire du temps, le manuscrit de Simon Sanguinet, avocat de Montréal, dont l'intéressante relation Si>ra sous peu, espérons, livrée à la publicité. Nous y trouverons au moins lui historien sympathique. ;x de Il blessés avec M. Bailly, prêtre qui étail avec eux ; ils auraient « tous été tués après s'être rendus prisonniers si les Bostonnais ne « l'eurent empêché. 11 fui envoyé dix-huit prisonniers à Montréal Il et le reste renvoyé chez eux avec promesse de ne plus prendre V les armes. M. Beaujeu fut oldigé de congédier sa petite armée et II de se cacher de crainte d'être fait prisonnier. L'on vit dans cetti; Il affaire des i>ères se battre contre leurs enfants et les enfants K contre Imn-s pères, ce qui paraîtra sans doute bien étrange, n De ipicls autres l'aits-d'armes, Saint-Picrro et les autres paroisses de 1 Journal de W.-wc. NOTES DE VOYAGE. 65 out fut l do l;i iùlrc, 1 trnilriv fitui'C ; ' moosc "ittcn, a hrrc or ., Toul i vallci; t pas la 0 l(!urs ilaillors soutien t Cald- générer 1 do cet un mo- ocat do spérons, listorien nadiens nonilire . Boau- ardo do coni- ho, jus- il otait u autre ont cin 1 1- garde onniors \ de u raient nais no ont féal ti'ondro •m 00 ot is ootli> oufants 0. 1) De ssos de :c la côte sud furent-elles le Ihéûtrc pendant l'hiver de 1776, l'iiis- toirc ne dit mot. Le brave seigneur de l'Islo aux Grues retourna à son île fortu- née, et Mossiro Ghs. Frs. Bailly, * revint probablement au sémi- naire de Québec, dont il paraît avoir été le directeur. Enfm, les braves habitants de Saint-Piorre ot dos paroisses circonvoisine.^ n'eurent pas à attendre bien longtemps pour un cliangemont de fortune ; le G mai, tous les Yankees écha[)pés à la picottc, ou à la mitraille, tous ceux qui survécurent aux suites des indi- gestions que durentleur causer les grasses volailles de la Beaucc ; tous ceux enfui dont l'ostoniac fut assez robuste poui- digérer les fragments de pantalons de peaux d'orignal bouillis, puis rôtis, ou du potage d'entrailles do terres neuves, «au jus verdàtrc»; tout ce qui avait encore vie parmi c?tte bande do tanneurs, de chape- liers, de forgerons, de cordonniers, d'aubergistes, la plupart irlan- dais de naissance uliatlrrs, tawicvs^ blachsmiths^ shocmakcrs, tavcrii- kecpcrs^ cliicjJ^y Irîsh, dit le col. Galdwell, qui les avait étrillés d'im- portance ; tous prirent la clef dos champs ; maintenant leur mé- moire est immortalisée ou belle prose, par le grand historien des Etats-Unis ; d'un coup de baguette, Bancroft ti-ansfornic le tout en héros dignes de la Grèce antique ! ! ! Je dois dire ^uc ces traditions do combats sont vivaces parmi les bons habitants de ces paroisses et que l'esprit militaire paraît y avoir do fortes racines ; — au moment do mou arrivée dans le village St. Pierre, une escouade d'alertes volontaires, en tuniques brillantes, revenaient do chez leur commandant le Gapt. Landry, où l'on se dispoeait, par un examen préparatoire, à passer en revue devant le major de brigade lii col. iJuchesney, qui y était attendu ce soir-là mémo. II Le lecteiu" a pu voir par les pièces procédentos, combien de dé- tails intimes de la palpitante période de 1775, existent enfouis, inconnus dans les vieux manuscrits et les traditions du passé : (j[uc de beaux faits d'armes, (|ue d'actes de dévouement à la patrie pendant ce terrible blocus de Québec en l775-()! — qui donc nous retru (!ra les angoisses do nos porcs dans toute 'leur hideuse réalité pendant le douloureux hiver que les hordes d'Arnold — plus foroces que les Féiuens do Ridgeway — promenaient la (4) M. (J. Iv. (Jharlcïi-Fianv^iu Bailly ilu Mossieii coadjuteur do M. (i. U. Hu- bert -lu; à Varcnncs district île Montréal, 4 nov. 1740 ordonné prAtreà Québec, 10 mai 1707— nommo curé à In Poiiite-aux-Tri'inl»lcs en 1777— ooadjutour, 80 juin 1788 — nommé a llomo évèquc de Capso, >■■ i'(iililiH.% 'J(i sept. 1788. Mort à l'Hrt- l»ital-(ieuéral, -0 mai 17!)4— f^t inlmiii i la Poiutt.'-aux-'lVciu'.'k'H, «.lotit il était ouié depuis iù aiiy. (L Mié Tauguay. ) m NOTES DE VOYACE. lorclic et la dévastation au soin do nos campagnes, jusque dans les faubourgs de nos villes? A Montréal, au Fort St. Jean, Mont- goniery régnait en maître, (Québec seul tenait bon. Les anncxionistes du temps, esquibsés par le Col. Caldwell et l'avocat Sanguinot, posent, comme on a dû le remarquer, peu avantageusement. Maltraités (juant au temporel, leur sort était pen enviable quant au spirituel. Les morts, enterrés sans façon dans les champs, près des clôtures, avec les bètes de fermes at- teintes du charbon; les vivants privés de sacrements, heureux do pouvoir faire même des puqucs de renard par le ministère du père jésuite Charles GarroU, plus tard archevêque do Baltimore, lequel accompagnait à Montréal son frère John Carroll, un des envoyés du Congrès — «On avait cspér'>, dit Bano-oft, que son caractère servirait à « tempérer l'opposition du clurgé canadien.). Malgré les défections que Ton voyait parmi les Anglais et les Canadiens, causés tantôt par les promesses séduisantes, tantôt par les menaces, le pillage et les exaction ^du^ double traître Arnold et de se*s sans-culotte f^^ la majorité du peuple se déclara pour la mo- narchie et non pour la république, — pour défendre ses foyers et non i)Our accepter la démocratie. Kn l'absence d'auti'es chefs politiques, les paysans canadiens se rangèrent en grande partie sous la liannière de leurs soigneurs, dociles à la voix de l'évoque Briand. Au combat de Saint-Pierre, connu aux anciens Canadiens sous le nom do l'affaire de Michel /?/a/s, on trouve au moins trois seigneurs Canadiens, d'abord le (■a])itaine Louis Lienard de Beaujeu, qui avait servi à Micliclli- makinac, vers 17.59, et qui, en l'antorruie do 177.5, conduisit un nombreux détachement de volontaires au secours de Carleton à Montréal alors aux mains de Montgomery. Dévouement inutile, il traversa le ileiive vis à-vis Montréal et fut contraint de fuir devant les nombremes bordes des envahisseurs. Plus tard, il re- tourna dans son manoir à rilo-aux-Grues, et mourut en 1797. Notre ami, M. P. A. DeOiaspé," nous dit avoir assisté à son lit de mort. Notons au susdit combat la présence d'im autre S'''igneur canadien, .lean-Bapliste Couillard, soigneur du fief Lepinay à Montmagny, puis un troisième, Ignace A. DeGaspé, le grand-père de l'auteur dos Anciens Canadiens^ soigneur de Saint-Jean- Port-Joli. Ils étaient en bonne compagnie, ces braves chefs royalistes, ayant à leur côté Mossire (.hs. Frs. Bailly, alors directeur dn séminaire do Québec, mort coadjuteur du diocèse. N'allez pas croire pour tout cola que les royalistes de 177G n'a- l Bcnettict Arnold fut un double traître : d'abord à l'Angleterre— plus tard aux rroviiicos de rAïui'ri.jiic : il o;i'rit délivrer \Vest l'oint . aux anglais moyennant l'l<0.(KI() et la rétention de son grade dans l'armée anglai.se; nu-prisi'; do tous, il mouriit à Londres, — juin ISOÎ. XOTKS DE VOYAGK. 67 plus, aus^ii bien que les hift fie St. Pirrrc sn [gueur Inay ù Id-pèrc jrUToli. ayant liinairc |7() u'-'t- tartl aux liyonnant tous, il vaieiit, pas de UMiips à antre des inéconi annexionnistes. Ainsi, non senlemenl le ront termina par nn sanve-qni-pent, -irMiéral, on les vainens faillirent être sealpés jnsqnan dernier; mais le eapitaine De Beanjen, frère du héros de la Monongaluda, sanva sesjonrs par nn expédient, assez, l.inrlesiint.'. Il sr bloUil (huis un. riilclic)\ d\\tn\. La forlnne des ]dns grands cœurs, tonrntî f[nelqnefois an conii(in(.\ Le féroct; Marins, envasé jns(jn'aii menton dans les marais de ^linlurne,' •iav(^c nn mouchoir d(! [)uche sur le chef !i pour le garantir des courants d'air ; le conragenx Jelf. Davis, ex-président des confé- dérés dn sud — enjambant quatre à ([ualre les clôtures de la Géor- gie, encombré, pour ne pas dire vêtu. — (Tune ample crinoline; le frère du vainqueur de Braddock. de Beaujen, tapi sons une botte de foin dans un râtelier, voilà bieude tes coups, incons- l.'iute Déesse, que les pauvres mortels nomment La Forlnii':. Pins lard, le 0 mai, à l'arrivée des frégates /.v/s. Sur/irise et Martin., c'était le tour dc's annexioiniistes de se cacher — la tradition nous laisse ignorer oii se blottirent ces pa'.riotes en détress(\ Que d'autres singuliers incidents pour le chroniqutnir dans (■(Hte mémorable invasion projetée par Washington, etparnou". ancien niaUn» de poste, Benjamin Franklin ? Il est curieux de noter combien de circonstances peu importan- tes en elles mêmes, mais propres à peindre les hommes et l(,'s Li>mps de 177.), se dévoilent chaque jour, grâce aux sociétés Histo- riques du Massachusetts, du Rhode-Islaud, de Xew-Yoï'k. du Wisconsin, aussi bien qu'à celles du Canada, qui toutes ont rivalisé depuis un ('(n-t'iln temps, à publier des documenis historiques sur Ico palpitantes périodi.^s de 17.^9 et 177.')-G. .lared Sparks et Bancroft. tous deux parlent de la terreui' ijne la simph; méprise d'un mot causa parmi uos paisible.v campa- gnards. Plusieurs des guerriers du m trallijnant di' chevaux, i> Arnold, portaient, commo par-dessus, des lilouses de toile :'-' ou fit circuler qu'ils étaient vêtus en tôle, et l'Attila de 177.">, Arnold, passa bientôt pouj- le clief d'une bande féroce, bardée de fer — à Icpreuve des balles. Co qui, pourtant, dit la tradition, ne l'empè(dia [las d(i laisser en chemin, dans la rivière, à un (uidroit appelé Jiu'sey, dans Saint- tîeorge de la Beauce, le colt'rc'-fort de rarnn'ie, contimant les liuan- ce fournies par le Congrès ; malgré les tentatives réitérées([ui ont éti faites, ces années dernières, pour l'ecouvrer le susdit coll're en fer, plongeurs, clairvoyaucc. ui.agie blanche, m;)gi(! noire, on lo 1 lîuckett's ('omi<'. Hi.^tory tinioiiu'. 2 L(i.-^siii;''s Fiolil Rotjlv. ^np""" 6R NOTES HE VOYAGE. t'iiorrlip rii(;(uv\ lOcniirrcnii'iil. un ijkiiigciir l'.iniriiaii ;'i l.i sur- IVit'H lin blnr de pierre en i^iiisc du coirre-roi't l;iiif, rduvnité: voilà f.oiit. .Vu iiKjNt'ii ilt.'s rcl.'itions rie té/yMtiiis oculaires du ])lo('iis di; QiiéljL'c en ITT.")!), on pont suivre pas ;\ pas los aclours dans i-otto hitl.(! n»émoral)le ; on recneille leurs sentiments intimes, hnirs fliseonrs; on leur arrache, pour ainsi dire, lo secret, do tontes leurs démarches; on touche du doigt 1(.' ressort de leurs actions. On voit ({ne la batleri(> d(^s IJostonnais à la l'*oint(!-Lévisse compo- sait (le ihrrr Hijlu (jiiii^ and mir^ et ci'l!e à la traverse, ({ne nous croyons vouloir désigner la l'oinle Argentena}- à l'Ile d'Orléans. Vniirininr irfircrsr, n'était (]ne do deux canons. T/oflicier (jui commandait la batterie à l.'i Poiiite-Lé\i-:, était le (U)lon(d (jlintou (plus lard le général Clinton) père(Jn célèbre De Witt Clinton > Le journal du Docteur Isaac Senior, mentionne lo nom de l'oHi cierqui défd les royalistes du curéRailly, comme étant le major Dubois. Lo journal de Meigs déi»'''int rilùpllal-(àénéral. où le chapelain d(.'s Ijostonnai.i. le Révd. Sammd Spring, juvclia un sermon lo jour de Noël 1770, •( comme étant > cecccdingUj cleganr i/isidr (md richhj ilrrnrnlfil vitli carcin'ji^ nnd (jUt ivorl>s. Le journal de Henry ijjIus lard lo juge Heur)-) dit ijue les mar- chands de (J!uébec obtinr(?nt la permission du gouverneur ('arlo- ton, do faire cadeau le joiu- do Tan 177G d'une barrique; do portry avec du fromagt; et du pain aux Bostonnais prisonniers. fjo journal do Molvin i)oint ainsi le dépit et les diables hleiis des [trisonniers. '^ Mardi \1th. Thr i/uard s/ ■ nvr us arc ohl frcnclimcn and boys, irhn tirr vcrij saury. trlliny us trc sliall bc lianf/rd, pointiny fh'dr Ihu/qucIs ni //.v ,• thrrntruliiij toshnof usfnrojK'ninfj n irindnu\ nr iiiiy surh Irijlf. Vax d'autres tenijis lo susdit M(dvin se moque de ses compatriotes comme suit : ' risilcil un ohf /)<:asanl\s hoiisf\ ichi:n: inis n rrrij oIjI, iromitu 'il hrr looin, and Inui or thrcc fuie j/nnn;/ ulrh. TIfij n'O'r i\cri:C(lini/(i/ irjoiccd in'lli oiir ronipnmj. Bowjht somc fj'js^ ruin^ snijar, siccchncals^ /c, s/k imuicdialcli/ fclt sinijin;/ nnd danci'.ti Il Ynnlu'c Doodh)) irlth thr ipriiirsl air of ijinui Immov (Se nier 's Jour- nal). Cette gaillarde Pénélope, avt.'c ses belles fileuses elianlanl un II Yankee Doodle » pour rega.illardir les féroces guerriers vêtus en tnle, nous ii;;rigue fort. Qui donc était-elle? Qui nous donnera son nom ? Etait-elle alliée, part^ite ou amie de ces l'amerleau, ces Rodrigue, C(!S (jonbîst, ces Barbcui, ces Parent, ces Patrisqui achetaient à si bonne composition le> vaches, les porcs, les poules les moutons du ('apt. (iabriel A. Taschereau. leur seigneur, veis le même temps. \'oici le procès-verbal de ce curieux encan. Inventaire des etfets appartenant a», seigneur Gabriel Elzéar Taschereau, grand-père de rhonorabh; Jugi! .F. 'i\ Taschereau, vendus ù la cric'e pnbliiiue à la licaurr, un 177(1 par ///*• Dostonnois. Il Etat d(>s eiïets ([ui ont été criés et vcnidus au domaine de mon- '( sieur Taschereau à Santigan et appartenant ù mon dit sieur Il Taschereau, pai" le nonuné John Mack i-evètu de l'ordre tic Il monsieur bî colonel Arnold, qu'il a fait interjiréter à Elieruie ii}3arbean, fermier et meunier de mon dit sieur Tascliereaii et 1 son déiiositaire. ])a!' le nommé Hobei'tsou ini''r[)rète. n Savoui. 14 février, 177(1 -sch. soU. l'ayi'. -Une chaudière et une iiiannite île for adjugée à Etienne Bar- beau, ù quinze livres, argent (jimrant, de. Québec l"» '• Un miroir adjugé à Etienne JJarbeau, vingt-<[uatre livre.^ 24 " Une vaclie adjugée ;i .loseidi l'amerleau, à trente livres 30 " l ■ ne vache adjugée à Charles (rdulet, :< trente-deux livrer 32 '• Une vache adjugée à Claude Patri.s, à trente-et-unc livre.s 4. . . . '.U 4 " Une taure adjugée à Louis Proteau, a vingt-neuf livres i".( " Une vache adjugée à Michel l'amerleau, à viiigt-((uatre livres, dont di\ .sols pour le veau 24 10 " Deux veaux de l'annt'e adjugés au sieur IJaihuan 27 " l'ne petite taure adjugée à .lo.seph Uagnc K) |.") " ("n chcTal avec son harnai.'a adjuge au .• " Uix iniiiotM d'avoine adjugi': .t (,'iaude l'atry, à -4 sols le minut... I- " Dix niinotéi de hlud adjugé ;\ ('. l'atry, à r)4 sols lo luinot -7 " Dix luinots de bled adjugé à Adrien Langeviu à trois livres ein([ sols le uiinot •'!- 10 " Dix niinots de bled adjugés à Louia l'roteau, à troi.s livres liuit sols le niinot -"^ " Dix minots île liled adjugés à l'ijrre Thiliaudeau, à trois livres douze sols le iiiiaot •^•> " Un poêle de fer avee son tuyati adjugé à Morit^set l-O 0'2 " Vn lit adjugé à Etienne Pomerleau -S Ki " l'u inatelat adjugi' au sieur Jiarlieau 14 " Viiii paire de draps adjugés au sieur llol)crtson 9 12 " l'n traversin, oreillet et courte ])oiato adjugé au sieur JJarbeaii... 10 10 '* Une couchette et une paillasse adjugé à Duniorgue HIT ' ' Un lit de plume adjugé- ii Jean l'atry - 1 I - " Une iiaire de draps adjugés à lîoliertson 10 " Une couverte adjugé au sieur 'l'oulouse 10 " Une courte j)oint'' de coton et un traversin adjugé au sieur Roch J(! Un matelas adjugt' ;\ Pierre lîodrigue 17 l " Une couchette et paillasse adjugées au sieur (iarou 4 " Deux chesnes de inénoire adjugées au sieur lîarbeau .'J " Deux pioches adjugi'cs à Urs. N'erreau •'( •< l"'auoilles, charrettes, pelles et tout l'attirail complet d'une ferme est ainsi vendu à vil prix. Le procès-verbal ajoute : " En outre il a retiré par devers moi, un cheval du la ferme, hariais et carriole iju'il a vendus apré.s conji.'^, à vil pri.'i, au nommé Poiré de la Poiute-Lévis, dix piastres, tamlis (jiu' le tout valait au moins trente piastres. " Une moutonne qu'il a donnée à Breton. " Une autre moutonne qu'il a donnée à 'l'urcot. " Cent livres de lard (pi'il a pris pour lui et six minots de blei'. " Ihie paire de bœufs iju'il a donnés aux sauvages, valant 15 piastre». ' ' Le tout se monte à 980 G on àjcno lÔBch. lld. " Sillerv, mai 18C0 , sols- 4 :; IT) '21 :V2 10 :54 Hti 120 0'_' •2S K) il «1 1-2 10 10 :{ 17 •21 1-2 1(1 10 ii; I 1 :$ t180 6 l'AS^HESSAlllE ill: :il ilEl'EllIlKE U'i. l'n tliiier ;i honl tlo la f rOgati' Aurinii lu ;{1 (li^'iuiliii; hSOi!. — Li! • liravo Major Evans. — L'î conihat soii,s soiiinios au 8 fi'vrier 1778, ('•iKiqiuis dos fi'ti«-< et ^l('^ visites «lu joui' du l'an. Dan.i uu curclc aussi restreint, les visites .sont i>rolial)lenii.iit terniiin'es, mais les tV'te.s no lo .sont jias encore. 1'ransp(n'te7.-vous en iniagiii.ition i\ cette lon;^uo maison, comme aujoui- d'iiui sous lo nom de iii. Vous y ren;'outrcro/ "Sou M.Kcellt.iice .NK'ssire (!uy C'arleton. ainsi (|ue tous les messieurs ipii ont servi sous lui pendant le JÙé;^'e. MbSsiroCJuy C'arleton est accompagné de milady .Maria,. the uumbcr of about ;10. Songs, toasts etc. of (;ourst'. Informatiiui likfwise adils, tlu; worthy vétérans havo establisiieil themselves as a socii;ty, the oliieers ;ip- pt)inted, we learn, are four stt^wards ami a secretary ; aiul tliat t!uy eoueludc iii future tti meet twice a year. il ne fant pas confonilre les X'itiKH.ws de ('alil'.M'lI et \'t)yei' .avec les \iu'j;t- ipiatre Chevaliers de la Tablo ronde tle Cranudie. "2 Le Major Evans, s'ét.ait distingui; punilant la gueire de ( hiiu- : ilans une eir- •■Minstanco critiipu-, cxptist's ainsi (]ue ses sohlats a nu feu il'enfer, il lit j>reuve il'un sang froitl remarquabhi au mtiment opptirtun, et prévint ih; la soi'te une pa- idque sur le point de se déelarei'. 3 Nom donné jadis à une [lartie tlu faubi un; Salut .lean. 1 LANMVMHSAIIîK Dl DI'iCKMHIU'; r i't'[it('r luic iiivilaliou î\ (liiicr i\ hoi'il irmi vaissciu di; .ltikm'I'i.' de Sa Majosli'' l'.iil;iiinii|iir — ilaii< la radi' i\r (.diplicr — cti iiloiii I : IIV(M', —Oui, sans duiilc, lui dis-jc — il y a lougluniiis ; mais ra s'est vu — (>l au moiuent, où mou ancêtre élail l'ait [irisonuier de ,u;uerre, à li'jnuueil. par les I rouîtes de Monlyoniery en 177."), j'ai tout lieu de croire ((ur les ('iloyonsde Québec avaient aulaul de plaisir à se réunir à bord dos frégates Lizavd v.i flii.nlcr^ eu (juartier d'hiver dans 1(! Cul-cle-S(U\ à quol(in(>s [las d'ici, là même ofi vous voyez laaiulcuant la spacieus(! halle du marché Cham[)lain, ({ue nous en épronvons co soir à venir linir gaiement l'année avec les otli- ciers de VAurnra, envoyée tout exprès par nolj'c; bonne l'eine, pi'Otéger' nos foyers contre les féroces b'iiicus qui iiicnacent nos ft'nnlirrrs — (l'est donc liien vrai, répli([iia lo b!'a\e major, que ce n'i^st pas la prenuèi'(> fois ([lie des vaisseaux de giierri^ anglais hivernent à (,)uébcc. — Non, Ires c(,'rlaii!i'iiiiMi!, lui i'é[)liiiuai-je, et le capitaine lla- mil'oii avait sa frégate le l.iz-nrt/, cl le caiiitaiiie Harnsfare, son ua\ire, an l'iil-ilr-Siir \r ol décembi'c I77."i. (lar b- 'SI déceml)re, mou cher major. e.-.t un jour mémorable [lour tout Quél^ecois, iju'il soit d'extraction anglaise ou française— nos ancêtres, c(,' jour- là, oubliaient leurs vieill(>s anti])alhic.- de rac(! [lour solein- niser dignemeiit [lar un c(qiieux1)an(ju(M ranui\(M'saire si glorieux du ;>1 décembre 177.") — où leurs cll'orls réunis cons(n'vèront le Canada à rAiiglelerre en débMidant Près-de-Ville (!t le Saull-aii- Mat(dot contre b'S atta([ues de ^lontgomfU'y et d'Arnold. — Vous yiaraissez connaître les particulai'ités de ce combat, me dit le major — de grâce racontez-le tout : nous sommes ici à vos ordresjns(|u'à l'heuicde la Diane s'il le faut. — Garçon, encore nu iHîu de cell(; petite tisanue. — '< A la. sauté des vainqueurs d'Ar- nold et lie Monigomery I) — entomi.i le jovial majoi' — une rasade, mes ainis, bip ! bip î ! liurrah 1 ! ! Or la ]>eiite tisanue du major, c'était bel et bien un croustillant punch an liordcaux et au cognac, avec une quantité inliniment pe- tite d'eanpure comme acc(;ssoir(,' : le punch avait succédé a divers xins plus ou nu;ins spiritueux, maisd'mi fumet exquis. Je promis de uie rendre à la prière du major, mais je posai comme condition pré- alable ({u'il m(^ serait [uM'Uiis d'olfrir au nom des citoyens de I 11 avait l'tij (L'ciilt! par le Capt. l)o Horsuy (|Uw ÏAuroni Iiivernorait à la ji'ttt''e tk's l'omnimis.saires du Hûvrc — ;\ Québci' afin iViHrc pri'tu. eu avril, pour repcm>;.si'f lo>; agr(.'s>ii('UH l'oiiiciuios ((ue l'on anticipait, LANNFVKnSAIRK DI :il DKCKMIUU-; ITT.V 73 l,)ll(''li('r., iiiif ?;;ilili' ;'i un des nllicii'i-:^ ili' 1' [iirnrii, le Linil. ' lion ^las, iialil" s jours, dans ses leiitalives pDiir sauver des vietlines aux l'ava.'jc-^ dr l'ineeudii' - -[••.lis eniiuue il avait éti'' \\\r- eédoniuKMit ciinveiiu eiili' ■ nuMi liô|i> le inajoi' l'van> el inui ijue je donnerais un l'éeii, diMaiMé (b' l'anuiviTsaire (pie nou< e(Mr'liriims. voici le souunaire de nies ;-einaii|ni'S : 'I Messieurs, il y a, ana.Io^ai' enli-e !'• ;!l di'ecinln',' 177."i l'I le ;i| (l(''eenil)re IStlll — nous avons [laruii nous eu 18(i(). àeelli' iKiii'. la, inajest>ieuse .!/(/■(//■(( -' e! vos niininiuni rrs sui- les lacs — et j'o.-;e croire ([uo les liravcs marins du l.iznril el du lltiutcr (mi I77.">. ('•laient; pour lo moins aussi luuyauts dans leurs (''hais, tout aussi bien vus. diral-jo, eu cotte ville ce iU di''çeni]jre làf[ne les vôtres le sont par nous gens de (,)ii(''l)ec — çai'. le maledol di> IVé^ale, par sa, carrière pleine do liasai'ds — de daiiuers — jiar sou (dieval:M'es(|ue dT'- vouoinenl à la pairie — son insouciance, — .•;aiirodi;;aUti'p"overl)iale, une J'ois à terre, a t'-li'' de tout teniiisiiu [)ersonua,i,'o popnlair(?— aini(''e du peuple. Il ii"y a rpTun point par leipiel les doux anniversaires ne sorassoniltloroiUpas — car. il est peu probable (j ne demain le l(>r jan- vier 18G7. vous aurez caplui'i'' des Féni(Mis — d(.'s envahisseurs — taudisiiue le lei'jau\ier 1770. les di''fensours d(W,)u(';liec avaient sous r(''crou lui grand nombi-e d(^ prisonniers. L'histoire nous dit ({ue par compassion, ce j()nr là les marchands de (^u(''bcc se coti- seront pour donner aux di'-- 'risonniers sous l'orme d'I^lri'unes — une barri([ue de l'orl' r ;. .ec, ]iai!i et ri'oma.ui.' m/ lilii.linn\ mais laissez moi vous lii'. un cxlrail d'une lettre ([u'un onicier anglais dislinyué, sous \Vi It'e (>î ([ui avait l'honnoui- de comman- der au.\ milices anglaises de (j)u('djee. eu 177'» — le (loi. Henry (lald- woll, (''crivait a[»r(''s le Mocns levé, à sou ancien chef, le g('Mi(''ral Murray alors en .\nglolerre ; <.'onnne il l'ut témoins ocnlaire de la lutte ((ni eut lieu ;\ (juolipies pa-^ ;-i'ulenieiU d'où nous som- uios, vous sent(i<^' 1".! "/•'■,■(» coin- iiuuiili'C [lav le Capt. Ue, Ilortfcy cnt lo lils aiiii' do lou le Dr. (icoi'gu M. l)oii;j;lass (le (^lU'lict; Lis .services (iik; t'' Liuut. l'aiuus tt lui ruiiilireiit à la ton'ililu incen- die du ISOiJ rostertmt l'>n;;t('ii!iis giavi'-.s dan;-i la nu-moire îles Qui-hecois : liaincs y perdit la vie — Qm'lîie lui éle\a un lieau in ( 74 L'ANNIVERSAIRE DU 31 DÉCEMBRE 1775 '■I: I :' les services (IIk; ses eo-natloiiii;iu.\ rendir'Mil pLMidaiit cette mémo- rable matinée. Apros avoir fait i( inaniuur rincii)ale garde, en revenant d'inspecter ses sentinelles, jeta l'alarnij à notre poste en nons di.sant i^i'il .se tirait plusieurs coups de fusil au (.'ap aux Diamants, il faL-^ait encore noir et une neige épaisse tombait. McLf>an ((|ui connnandait en second dans la garnison et (jui, à vrai dire, était infatigabh; dans ses efl'orts) me pria de onduire une p;t.rtie de mon commandement au (.'ap aux I>iamants, et au cas où je trouverais i(ue ce n'était qu'une fausse attaque (comme nous le sup])osions tous deux) d'y laisser un renfort et de ramener le recto rc ()U« nos gens fermèrent au moment où j'arrivais. Cette barrière était disjioséc de manière à interv;ipter toute communication entre le Sault-au-Matclot et le reste de la liasse- V'ii'e. Cniiime j'arrivais, je trouvai les lu'itres, — les ('anadiell.^ surtout, peu cmp.Missés d'avancer vers la barrière ; ce (pli nécessita do ma part beaucoup d'efl'orts. Pour rtiidre justice aux vieux Voyer, leur colonel, bien (pi'il no soit pas un famcuK otHciev, il ne montra aucun manque de courage. ( 'epen(hint mon arrivée avec Nairn, un lieutenant et cimpiante mate- lots dcmna aux nôtres une nouvelle ardeur. Je disimsai nos hommes dans les diffé- rentes maisons (pii dominaient la rue du Sanlt-au-.Matelot ; les uns dans la maison où Levy le .)uif, résidait, les autres chez Lymburuer; je pi a(;' ai les officiera des Kusileers dans la rue, la baïonnette au l)out du fusil, ])rêts à recevoir l'ennemi s'il retournait de notre côti' de la ])arrière ; ils a\aient })lacé une échelle sur leur cr)to de la barrière et une autre de notre côté, cett.! dernière nous servit bien. Je la fis emporter, et je la lis apjiuyer sur le pignon d'une liaison en face de nous, dont le front dominait la rue Sault-au-Matelot ainsi (juc leur e(*)té de la barrière; alors, j'envoyai le capitaim; Naii'u et Danibourgès, vu oilic'er du détachement de McLean, avec une escouade de soldats. Naiin et Damliomgrs entrèrent par laf(niêtro avec beaucoup de courage, au moment où r(!nnemi entj^'it par la porte de devant. Mais îJairnles eut I)ientôt délogi' avec ses baïonnettes, les poussant dans la rue : et ils ne tentèrent pas de s'approcher plus tard de la barrière. Ils continucr(jnt de faire un feu très-vif des fenêtres do derrière des maisons (pi'ils avaient occupées dans la l Nous aimerions fort à savoir ce en quoi consiUaienten 177.}, les devoirs, attri- luits et émoluments de ce mj'stérieux foncti(mnaire. "Le Lieutenant Gouver- neur de Oaspé.'' L'ANNIVERSAIRE DU 31 DÉCEMBRE. 1775 léral : jt» cjue Vcn- daiis la rai aussi Bvoir des n'élançai B Laws.) i et il'iit- ■ derrière intaiit la lier était aspé. 11 it trente mauvais |ot, mai», marche lis. Cette entre le .uvai les iùre ; ce : Voyer, manque ite mate- les diffé- a maison liera des memi s'il leur cftto Je la fis dont le [e ; alors, SIcLean, ■tro avec int. Mais 10 : et ils de faire dans la 1rs, attri- 1 Gouvcr- rue du Sault-au-Matelot sur nos gens placés dans la ' maison de Lymburner, sur le quai de Lymburntr et sur la rue adjacente. ,)e l'échapp.ai )k1 ; étant allé on recon- naissance au p)int du jour sur le <)uai plus bas, au moment où ils occupaient le poste, ils demandèrent "qui va là ? Je m'imaginai d'abord que co pouvait être quelques uns des hommes de Nairn, (pic jn savais étro eu possession de la maison voisine de la leur. Je répondis : "un ami." Qui étes-vciusdis-je? " [la compagnie du capitaine Morgan," répondirent ils. Je lonr dis d'avoir bon courage, qu'ils seraient bientflt dans l'intérieur do la ville, et je mo blottis derrière une pile de planches, à dix ou douze pas d'eux ; j'échappai de cette sorte. Leur feu se ralen- tit beaucoup après neuf heures, surtout quand j'en placé en jjosition sur le quai de Lymburner un canon de neuf ; la première décharge tna un des leurs et en blessa un autre. Jô criai alors à Nairn de manière à c*; ([u'ils purent m'cntembr, lui disant do me laisser savoir (piand les nôtres tireraient 'le l'autre côté : notre général avait envoyé 500 hommes cerner l'onncnii de ce côté, ils se mirent bientôt à se rendre à imirn qui nous les envoya prisonniers par la fenêtre. Bientôt ils so rendirent en si grand nombre que nous ouvrîmes la l)arrière et ils déposèrent toutes les armes de co côté là, tandis que nos soldats qui avaient fait fa sortie étaient employés de la mémo manière du côté opposé : le retard .'i nous joindre était causé par la capture des fuyards qu'ils envoyèrent ])ris(mnicrs dans la ville par la rue du Palais. Ils n'essuyèrent ])as un seul coup de feu et arrivèrent k ce côté de la barrière où l'ennemi avait pi-nétré au moment où l'oflicier envoyé par moi pour s'emparer de notre ancien poste, y arrivait avec im petit détachement, supporté par Nairn et cent honmies. Ainsi se termina notre assault de ce côté, l'ennemi y laissa près de 20 morts, plus de 40 blessés et à peu près 400 ])rison- niers. Avec plus de vigueur, ils eussent pu s'emparer do la Basse-Ville entière et y admettre leurs amib du côté opposé avant que les nôtres eussent pu «e remettre de la panique que la nouvelle de leur succès causa d'abord." Quand cet e i;."^ 'i'? '-'i lettre du Col. Galdwell eut été lu, le major Evans me al • — J'avais compris que c'élaieuL l»,>s effort rCiinU des Anglais et des Canadiens qui sauvèrent Québec ce Jour là : jusf[u'ù présent, les héros do l'aventure sonL surtout Nairn, Laws. McLean et Caldwell. — C'est, voyez-vous, lui dis-jo, qu'il y avait eu 177.) drux nianit'- res d'écrire l'histoire, comme il y avait deux poiils, deux mesures pour évaluer les services que les Canadiens et les Anglais pou vaient rendre : laissez-moi maintenant vous lire la relation de ce combat par un homme bien renseigné, un avocat do Montréal, qui prit une part active dans les événements de 1775-6, M. Simon Sanguinet. Le 31 décembre 1775, à cinq heures du matin, les Bostonnais au noml)rc d'envi- ron trois cent cinquante, ayant à leur tète lu gémirai Montgomery, vinrent pour escalader près de la ville, et en même temps ciinj cent cinquante, ayant à leur tête M. Arnold, s'avancèrent pour atta([uer lu Sault (le poste du Sault) au Matelot. Le capitaine McLeod, du royal émigrant, qui était de garde à ce poste, malgré trt«-s. lAr- '.-,1 , ,■ ■•"il Il ■. "1 • notre 1 iii|fl<'t(:n' -r. 1.-. :,i li't.fti .UtaO ))Il:4 Tlie coi^JApoïK-'iL parib of olp' Nalionulity. TriiciiiK iU.Jï!) Al.' (.MitiT.^ (itM ih' !>■ :!!i.iîja, - lllia, ' .". a'.ùcIi, ;it ^otl■ MMUc ut OUI loîi'.in . \!it' iiew w-iri'i m.iUou \(ii S'u .h.Cai,«:Ui vlreiiic-, ui,t • 'irion? Maiionuli!' 11- ji'' .-lO i.U'oii'.iiii'-i i m V. îll' I ol l!l'„' '11'; !u if' i.aU.î.mo ncom'ijr! ih!>-. V? A ; .irn.' strau, - jio<}inr .. è r of icd in Paris lu •!'t air of iLis couti iu -.iie btnicMut' of ,',.k. ylou^^atca -- Ui.j ■-«.^ ■■iil- ii; ir-; nr:.it. I »ngii(3 aii- s races en iseil nous u national ' •:!. peruéviU ♦■•" «otiialea l'oint. • notr. .. ^ac^ grii- "''''^'letert': ■ r(l"in ■. 'il-, li-, pr» tcudr»! .1 eaut.QuploM < ausuplu* lality. iiiliubi! h'' Irtif» i:I(»nien'. l'itnrest , 'i paj^'Gs ii^li i'or (.tujuirp op.nd in ransfor- Uvartls, tarlîing feel at ' ibcr of '.ifis iu 8 conti- ture of s — iho 3 orl'it, r r 1 < ? '* îhr QUI COMPOSENT NOTHK NATIONAMTK. 81 SkC. Sniilh ainl ('.arpciilrr ani of opinion tliat tlic Knropcan lofl to lo liimsrir on AtruM-ifaii soil, will in [iroci'ss ol' ycars change to tlio ahoriginal savage, so tliat (.'vontually llin trut> Yankco will Itecomo a fnllbloodcd Hnron, a llm-ce Moliawk, or a Ijlnhlu'i- loving Ks(|uinianx, according to liis habitat. Did wc, mon of tlic New Dominion, by nr.son of onr snporiof inonar(;lii<"iI insliln- tions or beltc'r doscont, iduirisb Uio fond (bdnsion Ihal we migbt pcrcbanco oscapc Ibis formidable tliongli graduai process of desin tegralion'/' Abbo Brasseur de lionrbonrg, a bigb Kuroi»ean anllio rity, rndoly dispcls it : nay, bis nllcrancos are so po. ilive, Ihal al llu; very timo wo indite thèse Unes, au OL-oasional, a grave doubi, now and again, liovcrs over our mind, lest wo sbould already bo in oiH" tastes, samelbiug of a llurou ov a Moliawk. lu oiu* dark moods, wc tako to thinking our groat-grand-ciiildrou, or tbeir ehiidren, may tnru our scalp huuters. No hypolliesis is loo far fctched for a Enropeau savant., and, doubtloss, ère long, we will bo told that tbo exact opoch, when it can bo prog'.ioslicated lliis mctaniorphosis will be complote, isscttled on undispntablo grouuds. As Tom Hdod's '"Last man " is expcctod to tlourish in the year 2001, would it tlieu bo prouiature to fix Iho yoar lî)70 for tbo timo wben the progressive native of the Empire State, whicb daims to lead on ail points— will tako to carrying tomahawks, first as a substituto for a black tliorn or a revolver, and next as lus natural woapou of attack ? It may uot bo unreasouable lo infer Ihal, Ibirty years aftcr, Iho uext goneration will think it doroga- tory to close up a social gathering wilhout Ibe war-danco ; Iho European press will, about that timo, probably, teem with ac- counts of Yankee, pardoii ludian, ferocity in New-York, such as whitc mon from boyond ibe soas, being scalpcd for presuming lo enter, without permission, tbo precincts of Manhallau for jjur- poses of barler. Slill how much work yot lo bo donc by cnterpri- sing Jonathan, ère this comes to pass : the conquest or anuexalion of England ; the dismomborment of France, of Italy, kc, not to mention a varioty of minor changes in Iho map of Ihe globe î ! ! Verily, our respect for savants, great Ihough it bo, does not permit us to accept Ihis now theory of races, excopl sous bénéfice (Vinvcntairc. The old maxim is much more to our fancv Non animuii, scd cœlum mutant qui trana mare currunt. Dur bretliren of « Doar Old England,» is Sir George E. Cartier quaintly calls her, — can breatli in pcaco for a timo — a long one possibly — as this dircfiil consumnation will likely bc coeval with the conquost of England and dispersion of tlio Britishers by the Maories, when Macaulay's New Zealander will stand oii 82 LES ELEMENTS ! iir Blackfriars bridge, survuying coninlaf.-ently the ruins of Loiidon, and trying by dint, ol' a native iiUorprcter to decipher Milton's Paradise Lost. The iicxt transformation might be thc conquest of Europe by the Gossacks, wiio will soon after cross over lo wrest America from liic Mohawks of Manhattan ! ! ! But le' us rovert to the history of the races of the New Domi- nion, as \ve find them at présent and examine their component parts. This disquisition brouglit to a successful issue, would involve deep rcsoarcli ; nor arc \vr sure that alltiie historical data required are readily accessible. Pos-ùbly, an abler hand than ours may wcavo into one harmonious whole tlie silky Avebs now floating about, to niany unnoticed. May this soon be so! Until the task be completod, we may be allowed to oller a few desultory thoughts, which liave occiirred to us in the course of our rcadings. For the Provinci? of Québec, thc chiof fountains of such ethno- logical knowledgo appcars to us ta be : — Ist. The census tables under French and English domir.ion. 3nd. The registers of mar- riagcs, baptisms, and burials of the diirorcnt churches (and stu- dents of history must ever feel graleful to the Notes already published on this subject by the late Abbé Fcrland, and by tlie IMshop of Riniouski, when Pastor of Beauport). 3rd. The biogra- phical dictionnary of tho famiUts wlio cmigrated from 1000 to 1700, the fruit of tho long and latient rescarchcs of the Abbé Tanguay, made in Canada and in France ; a work now in prcss. Amongst many striking fealures, one will be apparent to ail. — the prépondérance of Ihe military élément in the population of the colony. Yery diffenuit, indeed, was the status of our early settlers, when conipanMl to that of those wlio settled in other French colonies, or in some of tl.e English ones. Canada never had to build up lier fortunes on Ihe success in after life of cx- convicts, e.\-garrolers, or ex-licke.-of-leavemen. Hardy farmcrs, industrious mechanics, soldiers, advcnlurous lishermen landed in crowds on the shores of a country reporled to coutain something mox'e than fertile fields — minerai wcalth in exhaustless quantities. The first nobles of tho French reilni vied with one another in fmding men and treasure to bui l up this New France, whose future so flattered thc vanity of t leir great monarch. High-born womcn, such as the Duchesses de BDuillon, D'Aiguillon, and Madame de La Peltrie, undertook to provide virtuous young giris lo go and seek their fortunes and husbands in this favorcd land. It is astonishing to soe with wlia sollicitude the morals of thèse emigrants were watched over beJore tliey left France, until Ihey landed in Canada. In some cases, '„he slightest indiscrétion caused them lo be sent back to where thev came from. This is a verv OUI COMPOSENT NOTRE NATIONALITÉ. 83 thing [tilics. lier in ,'hose -boni |, and girls land. 1 Ihesc Ihcy lused vorv difFerenL version. Ici il, ho r(>mcnibL'rod. to tliat circulated by FJaroii Lahontan ; Jjiil il is nevnrtheless a truo one. ' Retired offi- rors and niany Froncli giMitloinoii of anciont lincagc, but tinabln lo maintain thoir familics in liio oxti'avagant splendour wliich ofc- tainod at Court, asked l'orgrants of lauds in (Canada. Tlio progeny of somc of Ihose — our sciijncan — (\\isL arnongsl us to this day. Al that oarly pcriod, nonc. I)ut gentl(M)ien could obtain commissions in the Frouch army ; and it required Court influence to procure thèse appointments. Canada was thcn singularly fortunato, l)Otli under Frcnch and under English rulo, in tlie class of set tiers atlracted lo it. Under tlie iattcr, political persécution deposited on ils shores the cream of the population of otlicr countrics. The war of Independence in the New pugland provinces l)rought over our border crowds of the most edncated, induential and refined men ; tlieir descen- (Uuits exist and exercise a powerful influence ainongst us to this day. The historian I-'erland lias devoted Iho first fifteen pages of the second volume of his excellent work to vindicate hiscountrymen from the aspersions whicli some ignorant writers, such as - Le- beau and -' Lahontan, liad altemptcd to fasten on them. The anté- cédents of the early settlers of St. Christopher, one of the West Indies, iiiay hâve been doubtful ; but, on référence to history, nothing of the kind can be imputed to New France. < From 1621 to 1641, the émigration came plentil'ully from Perche, Normandy, Beauce, Ile de France, Saint Onge, Poitou, and le Pays d'Aunis. The Huguenots were not encouragod to settle, for fear of reli- gions strifc. The Company of Rouen, and that of M. de Monts, which had preceded it were under the control of merchants and traders, who resided chiefly in Normandy. It is, then, not surprising th;.L they selectcd tlieir employés at Rouen, at Dieppe, at Cherbourg, at l'^ecamp, and at lîonileur. Thèse rmplnj/és bccame familiarized 1 Father Le Jeune says, in the " /fcfidioii for 1G.3G." Maintenant nous voyons tous les ans aborder bon nombre île tri's honorables personnes, (jni se Wennent jeter dans nos grands bois, eoinnic dans le sein de la paix, pour vivre ici avec plus de piété, plus de franchise et jdus de liberté. '' The historian Ferland quotcs, as astriking proof of the purity of morale in the eolony, the fact glcancd from the registerof the i\. V. Church at Québec, that ont of 674 children baptized at Québec, from 1(521 to 1061, one only appears to hâve been illegitimate. 2 Aventures et Voyages au Canada — 1727- 3 Nouveaux Voyages de M. lo Baron Lahontan dans rAmori(iuc .Scptcutrioualo. 4 Ferland's Cours d'Histoire du ( 'anada, Vol. L, p. 274. 81 I.KS KI.KMKNTS •s • '^ I with tlie oountry ; Jiml wlioii EngUiml rolunuHl it lo France in 1632, and France appcarod inclined to keop it, Ihoy enticed over f,o Canada their friends and relatives, wlio occasionally sailed for America wilh llieir whol(^ families. It was froni Dieppe that Champlain, al'ter iiis return froin Kngland, wliore lie liad bocn carried a prisoner l)y tiie English, sailed in U\2'\ witli a party of officiers, missionarios, and colonists. Thèse pionoers had doubtless been taken from Normandy and tiio Pays de Canx. In 1634, arrived Robert Giffard, Ihe first i^c'Kjitcuv of Beanport, arcompanied by his wife and children. and soven olher large families. Tliey were soon followed by olhers from Perche, who took lands in tlie Cote de Beanpré (Beanport. Ange-(lardien, ^c^^ Two important families landed from France in 1030— named Le Gardenr- and Le Nenf. Ail the families who arrived bcfore 1642 clnstered ronnd Qnebec, except some few who removed to Three Rivors, to take advantago of tlio abnndance of game (fisli and fnr) in the neighborhood of Lake St. Peter. The first lands cleared and conceeded at Qnober, were the Coteau Ste. Geneviève (St. Jolin's snl)urb.-^) the shores of the river St. Charles; the seigneuvie Notre Dame des Anges, wost of G. H. Parke's, on theCliarlesl)onrg road ; the littlo village of Fargy, at Beauporb; the fiefs St. Michel and Sillery, near (»)nebec. Champlain had noticed, long hefore tliis date. Ihc beautifiil, naturalmeadows ofCape Tourmente, and had plac^ed hcrdsmcn to look after the cattle in the pasturago. Some people sottled tliere in 1033; and in 1036 Governor Montmagny and Father Lo Jeune found som(> French families there, wliich the missionaries visited several times every year. Father Le Jeune — whoni we may call onc of onr most devoted missionaries — slales wliy l]ii> place is named Beaupré, ^( car les prairies y sont helles et ip'inulcs ei bien unies.» After 1040, the slream of French omigrants iucrcased. From 1641 to 1055, several inliabitants of lîrittany came over. The registers of Québec Calliedral show a nnmber of persons emigra- ting from Paris; many girls taken iVom the royal charitable insti- tutions. (I Several of theni, » says Rovd. Mr. l'crland, « were orphans, whose parents had died poor whilst in the Kiiig's service; some were the daughters of French arniy officers ; and one, for certain, was the child of a former Governor of Nancy. » Abont 1060, the children born in the country began to count in the population ; but émigration continued, composed, as Mr. Rameau ^ observes, '. ofan importation of French peasants, peaceable, laborious and welltrained under their feudal seigneurs.» In IGOi, the famousre- 1 Fcrland'sUours d'Histoire «lu Canada, Vol. II., p. (î, QUI COMPOSENT NOTRE NATIONALITÉ. 8.J {j'iment of Carignaii,comiîuiii(lod by Col. deSallieres, accoinpanied the Marquis ol'Tracy. A couple of centuries laler, in 1838, wc read of one of the English iwhlrsse, the magnificent Karl of Dur- liam, obtaining froni liis royal niistress the distinguished favor of bringing out, as a suitable escorf, lier household troops, the Coldstream Guards ; ])iit, beyond carrying away in legitimate wedlock, some of our cily belles, \ve do not find the population of Canada affecled by their sojourn. Not so with the Carignan régiment, four conipanies of which were disbandcd shortly efter their arrivai in Canada. Tliis spleudid corps of warriors, with laurel frcsh froni Euroiiean battlefields, ' seems to hâve been victimized fii »k/,v.sv', by th»» (»)uebec fair. Every Josette had a mili- ia.r Joe ; the oiricei's niade tierce love to the daughters of the seigneurs^ of the Procureur du Roi\ of the conseillers du Conseil Supérieur, kc, kc. ; whilst their gailant mon vowed undying attachiTient to the « black-eyed Susansx of their ovvn class. The natural resuit, a not unconiniou one, was, that ère maiiy seasons, were over, the parish priest and bis vicaires were kopt busy as could be, christening the numerous young Carignaiis, whoni the next census would daim. - The sons of Mars spread over the counlry : sonie becanie the sir(>s of most patriarchal familles, and rose to bo Governors — wituess Baron Saint Cas'àn in Acadia: others obtained grants of seignories, and built forts at Ste. Tlierese, al Chambly, at Sorel, — snch as Col. de Sallieres, Captaiiis de Chambly anddeSorel. (]a[il. Du Gne inarried mademoiselle Moyen, of Goose Island, (connty of Montmagny,) whose island home iiad been burned and relatives tortnred by the Iroqiiois in l('>53; whilst others, eiliier returned to France, or made love- matches or marriai^^os dr cnnccuancc with (-anadian heiresses. l''rom The 'migra- e insti- ihans, some ■ertain, 60, the ation ; serves, us and lousre- 1 The hattleof St. (J^tliani, in Iluiij,'ai'y, ^c. 2 "The bénéficiai nitinner in w hiuh Ihis iufu.sioii of .superior hhxnl, operateil on the eilucatiou and domestic manners of thu cdlonists, previou.sly devoted to the humble.st occupations of trade, niay he easily iniagined. Lit)eral tastcs were encou- raged, sentiments of lionor and gcnerosity pervaded the highest rank in society, tlie inHuence of whicii was .speedily feit through every class of the inhabitant» " Measures were adoptetl to infuse anioro libéral spirit in the colouy, to raise tlie Jiack '^lajor C;Hni)l)dl. . . " Ouchu.snay. 1.'?/// ffi(s,sui:i. {'!}Vt. Clarkc Misa J{ ose.. ^leut Miles " KsU,,. i'r. Milbuni " Allan. ' Noi/nl. A rtUlenj. <^'oI. Shakspcar. . . . Miss l'aiiet. .' f'P'"' " Aslnvortli. l'itzGerald " LcMoiiio. W ^H?""'' " f'L.Musiuicr. VValker Mrs. Bail. " Kirkland Mis.s Patersoii. <'fipt. Noble " DeWintoi... ' Dr. Duff • i>r. Mcintosh " t'apt. Brackenbuiy " Lient. Trwin " Sandilands. ' ' t'apt. Hotham.... " " Turner " " .Sandhaiii . . , " Campl)ell. Rawson. Sewell. ^Voûll. C'annjbell. Haniiltoii. Stevenson, Haie. (izowski. Mai'iaUzoM'ski Vv,\. Oallwey Miss M'Dougall. Brown ' " Ford « " White ■ " <-"apt. Noble " t'ol. Murray " t'apt. De Montmo- rency < ' <-'apt. Mann " " Burnaby " T(iout. Savage, " " Turner " Hiint. Hacey. Gibson, Lunn. Fisher, Motz. < Jeddea. Felton. Joly. Spragge. Oreiiad'ier GnanU. l.ord Abinger Miss Maciiiuder. Çapt. Herbert.... " LeMoine. Pr. Gerdwood.... " Blackwell. Cohlslnahi Guanl». C'apt. Cl.iyton Miss Wood, \st Royah. Capt. Davenport. .Miss Sewell, "ith llojial FunUiers. t'apt. W. Pryce Brown Misa Prior. Li«ut, Winter " Sewell \Wi Jieghnmt. Llfiut.'Cûi, Nosb, .Miss Mftjjton. Mftjûj' Tomplp..,. " âewell. \Gth Rfi/immif. yitiyn- T.ncas Miss McKenri*. Baker . •'apt. Carter •' I,ca " Serocold... Dr. i'Vrguson Lient. Kane <'iinninghaiii. LeMeauriar. Alloway. Du val. Alloway. Coursol. nth Jî fijiini.nl. C'apt. Heigliani.. . ..Mi.ss Fraser, " Webber .... " .Jeffery. " Utteraon.... " Bnrstall. Lient. Bumett.... " Krcighoff. " Lees " Metz. " 'l'orro Mrs. Stevenson, " Harris Miss Metz. " Presgrave,. " Day. '■i'^rd Royal WtUh Fimlifr». . Lient, Benyon....Mi88 Allen. " Hawley.... 2ôth Bonlertm. t'apt. SniilJi Miss Perrault. I>r. Gibbon '» Allen. Lieut. Lees " Maxham. '26th Riylment. toi. trespigny. . . .Miss Buclianau. '2M. Régiment. tapt. J'hipps Miss Geddeg. 30//( Ri-gtmtnt. toi. Atcherley .... Miss Howard t'apt. Moorson . . . •' Bircii " Dr. Paxton " '* Hoopev " taj)t. tlarksoii.. . . " " (>la3scott.. . . " " Nagle " " Tryon " Lient. Fleming " " thavlewood " Mct'utcheou. Vass. Murray. Dalkin, Cogwell, tlayley, Bell. McliCod. Sewell. l'oston, 30, un iiiiriix (|iit'liiiioa liciin-s., pour s.'iluor l'aurore de l;i l'ousliUitiou nouvelle, le uouvr.iu p;icto I»oliliquc ((ui ramenall, la Province tic Québec; M. Sliei)[)aid a vu tous CCS chaugoiueuls. Notru ancien ami se plaisait à évoiiuer les luniros roses do sa jeunesse, perdues parmi les scènes palpilantes du passé. Il avait souvenance du Prince Kdouar(l,(iuand ce dernier résidait à Beau. port en 1793 : il avait c'onc vu, ou pu voir, la belle Madame St. Laurent, cette élégante baronne, veuve du col. Fortisson, qui avait tenu sur les fonds baptismaux nu des fils de l'illustre député du comté de Beauport, M. De Salaberry. Du moins il se rappelait dis- tinctement que le duc de Kent, père do notre aui^ustc souveraine, était allé à un bal, chez un des premiers négociants de Québec d'alors, "!*!. Adam Lymburner, qui, à ses connaissances dans le né- goce, réanissait une science profonde dans la politique, et fut d6- putéen 1791, en Angleterre, pour faire des remontrances à la mère- patrie. Son éloquente harangue se trouve dans le Canndian licvicw publié à, Montréal, en 182G. M. Lymburner, avec nombre do né- gociants anglais, résidait dans le quartier fashionablc des mar- chands en 1793— le Sault au-Matelot. Sans doute, des fenêtres du salon, l'aimable hôte désigna au Prince du doigt le lieu voisin ou Arnold, seize ans plus lût, avait été l)lesso : c'était unt; journée mémorable que celle-là pour toutes les nationalités du Canada — M. Sheppard ne parait pas avoir pris une part bi(Mi active dans la politique: ses goûts littéraires l'emportaient sur l'amour des succès dans l'arène pa'lementaire. 11 a pourtant contemplé de près cette époque brûlante de l'ancienne chambre d'assemblée. Toutabsorbé avec le Dr. John Charlton Fisher, le comtede Dalliou- sie et autres studieux amis dans la création do la Société Littéraire et Historique^ — engagé dans de grandes entreprises commerciales, il ne voyait les illustrations du jour que dans l'intérieur do sa villa à Samos, sur le chemin du (]ap Rouge, à Sillery. — La villégiature remplit une partie notable de l'existence do M_ Sheppard et bien que ses connaissances, son enlouiage, son carac- tère élevé, le désigna de bonne hcunî au gouvernement comme digne de figurer au Conseil Législatif, il no semble y avoii- brillé qu'au second rang. Disons un mot do sa villa, à coup sûr ime des nierveilles du Canada. - Sur la rive verdoyante du grand ileuve, sous le canapé d'une ombreuse forêt de pins et de chênes, à trois milles de Québec, à l'ouest, il existe un situ que la nature semble s'être complu à orner de ses plus coquets appâts. ÎN MEMORIAM. 03 iales, il do sa •y. — La ("lo M. carac- :ommo w brillt'* illt's du (rune lébec, à nplu à Une rive cscarfifte «m borne l'éUMulue vers lo siid-cst: au bas. à cent pu'ds, (;l d'avautaf,'»», b' inajestinMix Sl.-Lauroul laissi! miroi- for sa btilb; oudo. PaIT^. prairies, jardins, serres, vergers, j^iiérr-ls bî tout couvre à peu près cent arpents. Un prélat fran«;ais, amateur de b'i belle nature, Monseigneur îlcrman Dosquel, évt^iine de Sanios i)i parlihus, dans ses visites pastorales vers le (^onnnenconient du siècle dernier, frappé sans doute, de l'éclat du paysage, y fonda une villa. Une plaque do métal découverte dans les fondations, quand la maison fut reb;Uie par M. Sheppard, marque 1732 ; cette relique du passé fut dépc"''o, dans les salles de la société Littéraire et Historique et périt plus lard dans l'incendie. Monseigneur donna à son manoir le nom do Samos. Ce superbe domaine passa peu de temps après la cession du Canada, au juge Adam Mabarie décédé en 1792. En 1775-0 Samos fut occupé par les soldats de Montgomerry et d'Arnold. Le 10 novembre, 1775, une portion de ces hordes barbares traver- sèrent le fleuve, à Sillcry, occupèrent entre autres la Villa du ',olonel Galdwell, — Sai.s Bruit—sur le chemin Sle. Foye. Samos devint un des hôpitaux pour les infortunées Yankees, que la petite vérole moissonna si abDudannuenl pondant cette campagne. Le juge Mabano eut soin do se faire indemniser pour les ravages que Tennemi avait causés à sasplendidc résidence ; a son décès le manoir échut à sa sœui' : plus tard, en 1792, Samos reijut dans ses vastes salles, un autre évoque, cette fois, l'évôcjne anglican Moun- tain, Il y séjourna plusieurs années. I/Evéque Mountain ])araît avoir fort goCité la solitude bocagèro de Samos, plus, dirons-naus, quo son prédécesseur Mgr. Dosquet. Ce dernier trouva rexistence ennuyeuse dans la colonie — même sous les pins do Samos. Au temps do St. Louis, l'archevêque Odon Riganll, frappé de la beauté d'une des royales Villas de France, s'était écrié : « Qu(> no s\iis-je châtelain de Gaillon ! » et pourtant, ni l'archevêque français du treizième, ni l'évêque canadien du dix- huitième siècle, ne trouvèrent le bonheur où ils l'avaient révé-- dans uu paradis terrestre. En 1807, l'hon. Mathew Bell, alors un des princes du commerce canadien, fit Tacquisition de Samos, qui avait pris le nom de Woodfield ; M. Sheppard l'acheta en 181G, époque oii il commença à donner libre essor à ses goûts littéraires. Bientôt, une bibliothèque nombreuse et bien choisie, une sa- vante horticulture, des serres, une jolie volièn; d'oiseaux, ajou- tèrent aux charmes du manoir canadien : la châtelaine, madame Sheppard, aimait ausi-i les lettre et fit de la botaniciue et de la conchologie, ses études favorites. Les Comptes-rendus de la Société Historique en font foi : elle fit présenter à cette Société, par l'entre- mise de son époux qui en était le Président, un essai sur la con- T <.)i; IN MEMORIAM. m chologie auquel fut déceniéo uue médaille. Le premier rapport des comptes-rendus de la Société publié en 1829 contient l'écrit de madame Sheppard • ainsi ([ne le Catalogue des Plantes du Canada préparé en 1827 par son amie la comtesse de Dalhousie. '■' En 1842, l'incendie, en l'absence des maîtres, réduisit en cen- dres le manoir. Sans perdre courage, M. Sheppard se mit de nou- veau à l'œuvre, restaura 1? tout avec améliorations nouvelles. En 1847, année tristement célèbre par bien des désastres parmi nos marchands, exportateurs des bois canadiens, un revers de fortune atteignit l'Honorable membre du Conseil Législatif et nécessita sa retraite et de Woodfleld et du Conseil Législatif. Woodfieldfut alors acheté par feu Thos. Gibb, écr., de Québec, lequeU'échaagea avec son frère James Gibb, écr., alors Président de la Banque de Québec; le nouveau et opulent propriétaire puisa largement dans ses coffres pour embellir un séjour que sa famille occupe encore. M. Sheppard, oublié de tous, excepté de ses vieux amis, mais plein de vigueur et amant ^ des lettres comme dans ses meilleurs temps, alla ensevelir, dans une petite villa à Druraraondville, ses regrets et ses goûts littéraires. 11 y a passé ses vingt dernières années. Chaque été il revenait àSillery retirer ses rentes au vil- lage qu'il avait fondé, Sheppardville, ou comme il s'appelle au- jourd'hui, Bergerville. Pensif et fier, on eu pu, par une belle après-midi de juin ou de septembre, voir un beau vieillard à haute taille, à cheveux blancs, côtoyer silencieusement le ruisseau Belle-Borne, qui serpente sous les verts bocages de Woodfield, les mains pleines de fleurs des bois ou de quelques fougères. De loin, il s'arrêtait pour contempler les créneaux du château qui lui rappelaient tant de joies, de revers, de succès, de larmes M. Sheppard fut frappé d'apoplexie, au moment où il se rendait à Québec comme un des délégués au synode anglican. S'il ne fit que peu de bruit dans cet étang troublé que l'on appelle la politi- que, où grouillent parfois tant de fangeuses intrigues, comme homme de lettres, comme homme de bien, la patrie l'econnais- sante lui doit un souvenir. Il avait 84 ans à son décès. L. Sillery, 10 juillet 1807. 1 M. Sheppard of WooiUielcl ou the Récent Shells which characterize Quebee »nd its environs. 2 Catalo^e of Canadian planta coUected in 1827, aud preseutcd to the Lite- .ary and Historical Society by Her Excellency the (Jountess of Dalltousie. 3 M. Sheppard a laistié plusieurs causeries littéraires et petits travaux histori- ques— dont quelques-uns ont été insérés dans les Comptes-rendus de la Sociité Littéraire et Hittorique de Québec. L. ORNITHOLOGIE. IT" Vi l t. 4' '.;' - ORNITHOLOGIE. L'OISEAU BLEU. (INDIGO BIKD.) Jai sonvcnanco, une belln malïnéo de Juillet, (rèlro desceiulii dans mon jardin au niomont où l'aurore do s(^s pr.Mniers feux . Illuminait lescîmes altières de mes grands clienoB. Au milieu d'un parterre de fraises, était nu vieux pommier charqé de fruits et de feuilles et cher à mes enfants pour avoir abrité le berc«au de plusieurs générations do rouge-gorges (merles). Un couple de ces aimables oiseaux en avait alors choisi la fourche hospitalière pour y construire leur nid : là, sur du fin foin et des mousses pétries de boue, reposaient, doux espoirs de la future couvée quatre émeraudes. Mes yeux s'y porteront comme par instinct. La emelle etaitason poste, lœil vigilant; le maie, perché sur la plus haute branche d'un grand orme voisin-rorgueil de Spencer (^range—roucoulait à sa compagne une de ses cliansonnettes les plus tendres. Près du pommier croissait un tournesol ' dont la corolle, amoureusement penchée vers lastro du jour laissait épanouir une ileur orange, au milieu d'un feston de verdure A lextremite de cha(iue feuille, étincelaient-saphirs vivants- d innombrables goûtelettes de rosée ; au centre du lournosol -isait une ravissante petite créature dont la poitrine et les ailes azm-ées se détachant de l'acanthe et du vert tendre, miroitaient aux rayons du soleil levant: le polit maestro me salua de quelques roulades mélodieuses, puis il s'envola. J'étais ravi de tant de splendeurs : ce spectacle, que peut-être il ne me sera jamais donné ce revoir, avec une telle mise en scène, m'éblouit par sa magnifi- cence—par la vflriété et l'harmonie do ses contrastes. Etait-ce, me 1 L'huilante. 100 L'OISEAU BLEU. demandai-je, la réalité ou bien une scène féerique fies Mille et une nuilx ? Aurai-Jo du m'écrier comme jadis Aristophane: « Cher oiseau, « ne perds pas de temps, je t'en supplie ; va tout de suite dans le « taillis réveiller Progne ! Que l'hymne sacré jaillisse de ton go- « sier divin en mélodieux soupirs ; roule en légères cadences tes «fraîches mélodies.» ' Ce n'était pas une vision féerique qu'il m'était donné de voir, mais simplement l'oiseau bleu du Canada, dans tout l'éclat de sa livrée printanière — do son costume nuptial. Une riche livrée distingue ce petit oiseau, (que Buffon a décrit sous le nom de «ministre ») parmi les nombreuses familles ailées ijue le sud nous envoie le printemps, de ses bosquets parfumés. .Jusqu'à présent, on ne l'a remarqué dans le district de Québec, que dans les grands bois, les profondes forêts ; tandis qu'il est fort commun tout autour de Montréal, et même à quelques pas de cette ville, sur le Mont-Royal ; les oiseleurs l'exposent souvent on vente pendant la belle saison. C'est un oiseau actif, alerte et bon musicien. Il choisit la plus haute branche d'un grand arbre et y gazouillera pendant une demi heure sans interruption. Son ramage est une répétition de notes courtes, émises d'abord avec force et rapidité, ensuite décroissantes, comme s'il était épuisé : puis il recommence. Ce chant se continue depuis mai jusqu'en juillet et août, temps où il cesse. Quand on le dérange sur sou nid, il fait entendre un seul cri, chip^ d'un ton sec. Dans le mois d'août il perd avec son chant, ses couleurs vives et ne les reprend que dans le mois de mars ou avril de l'année suivante. Sous certaine incidence de lumière, le plumage de cet oiseau paraît d'un beau bleu azur : sous d'autres aspects, on dirait un vert éclatant et couleur de Vf r(//V/r/s, excepté la nuance delà t.ete, dont le bleu foncé ne change pas. Le nid est généralement placé dans un petit arbrisseau : il est fait d'herbes, de tréfile et suspendu entre deux petites branches qui le supportent de chaque côté. Les œufs généralement au nombre de cinq, sont bleus avec une tache poiu'pre au gros bout. Le plumage du mâle est d'un beau bleu, à relletsde pourpre, avec les changements produits par la lumière tel que ci-haut dit : les ailes sont noires, frangées de bleu clair, et plus brun à leiu's extrémités ; les couvertures inférieures, d'un bleu clair ; les supé- rieures, noires bordées de bleu ; la queue, noire, marquée de bleu à l'extérieiu" : le bec, noir en dessus, blanchâtre en dessous. Les pieds et les jambes sont noirs, • Longueur totale 5 ; Envergure 7. 1 Aristophane— -Zfj Olseaiir, LES AIGLES DV CANADA. 101 lie et une La femollo a moins de bleu ; sa livrée est plus pâle : à la mue d'automne le mâle ressemble à la femelle. Cet oiseau est grani- vore aussi bien qu'insectivore ; il vit bien en voliôrc. r oiseau, dans le e ton go- gnces tes jue qu'il i Canada, 3 nuptial. 1 a décrit les ailées [tarfumés. i Québec, ; qu'il est Iques pas it souvent ,if, alerte and arbre lion. Son 3ord avec ,it épuisé : jusqu'en e sur son urs vives l'année e de cet on dirait ice de la au : il est branches ment au au gros pourpre, Hiaut dit : lî à leurs |les supé- de bleu )u?. Les Les aigles du Canada. J'ai consacré un chapitre entier, dans VOrnilhologicdu Canada^ à décrire les quatre belles variétés d'aigles que l'on compte en Ca- nada : plarant en regard les tableaux de main de maître, tracés par le comte de BufTou et par l'immortel Audubon. J'écrivais alors sur le rapport d'autrui : en avril 1868, je fus assez heureux pour me prociu'er deux magnifiques aigles que j'ai gardés treize mois avant de les céder à un amateur qui les amena avec lui à Londres : le mode, le lieu de leur capture sont décrits dans la cor- respondance suivante que je publiai dans le temps : A Clis. D ccr., Ste. Anne, comte de Kamouraska. Cher monsieur. Vous nous avez demandé des renseignements sur les oiseaux de proie du Canada qui nous parviendraient. Lofait suivant est authentique, nous pouvons le garantir en toute lettre, le chapon seigneurial excepté. Dès notre plus tendre jeunesse, nous étions habitués à considé- rer la présence de l'aigle-doré, comme une apparition phénomé- nale,— un de ces oiseaux que l'on n'avait chance de voir qu'une seule fois dans sa vie. «Un aigle vivait cent ans; chaque haute montagne avait le sien, — au plus un couple ; farouche et solitaire, il construisait son aire loin du regard des humains, — ne s'approchait que rarement du toit domestique ; le prendre vif était quasi impos- sible, n Audubon, DuiTon, Wilson nous peignent ce féroce roi des airs, décrivant de majestueuses spirales dans la voule éthérée, tantôt se laissant chcoir de la nue avec la rapidité d'un trait, et enlevant sans effort un jeune faon, un lièvre ou l'agneau qui vient de naître ; tantôt, l'effroi de toute la commune, se balançant en sûreté à la cime de la montagne et inaccessible au plomb d\i chasseur, dépeçant à ses aiglons les membres palpitants d'un jeune enfant ravi aux baisers de la tendresse maternelle ; eli bien \ il faut en rabattre de toutes ces séduisantes théories. L'oiseau de 102 LES AIGLES DU CANADA. Jupiter, que Liniiée nomme nquilà ou falco canadenais, a bien, il est vrai, la noblesse de port, l'indomptable férocité qui sied à sa haute et royale prérogative de messager du maître de l'Olympe, mais il n'est pas à bcancoup près aussi rare que les grands natu- ralistes nous l'ont dit. Il est donné au commun des mortels de le voir plus qu'une l'ois dans la vie d'un homme ; et loin d'avoir à gravir la cime des Alpes, des Alleghanies, du mont Oural ou du Ghimborozo, pour contempler la noble créature, on les prend par couple, et d'une rare beauté, rien qu'en appâtant avec do la volaille, dans les environs de la Baie St. Paul. Au fait: Une oie criarde échappée au tribut que le dîner de Pâques pré- lève d'ordinaire sur les sauveurs du Gapitole romain, grâce à sa réputation do bonne pondeuse, naguère suivait à la rivière, « d'un pas majestueux et lent» sou futur époux, sultan au blanc plumage. Tout à coup, grand bruit comme d'une trombe dans les airs, et un forban ailé s'abat, empoigne dans ses serres l'appétissante volatille dont les cris ctouiles et décroissants indiquent assez la courte durée de son agonie. Le rapace déployant sa vaste enver- gure, remonte sans effort sur la nue et disparaît parmi les pics M coiffés de nuages, » des Laurentldes ; le tout se passait à la Baie Saint-Paul, vers le 1er avril 18G8. Le vol de l'aigle est puissant ; son audace, sa force — sans pareille ; il possède en apanage l'empire dos airs, mais s'il y plane en maître, l'homme a reçu eu partage la souveraineté du monde : il règne sur toutes les créatures : nulle (jui sache lui échap- per. Voilà donc qu'un lrappt!ur fameux, de nom Jean Doré, entre- prend de capturer renuemi de la basse-cour: or, il advint qu'un vieux chapon éclosau printemps (h) 185i, végétait oublié dans le poulailler d'un voisin. Il avait été, cette mémorable année, mis à part pour le seigneur de l'endroit, comme faisant partie de la rente seigneuriale ; mais la fameuse loi ^ de M. Drummond, en abrogeant les droits seigneuriaux, vint ino[)inémcnt octroyer aux chapons et aux censitaires, de longs jours. Le dit chapon résu- mait, voyez-vo-us, en lui toute une époque, — l'extinction d'un régime oppresseur, l'aurore d'une nouvelle existence. Il avait atteint une verte et tlorissante vieillesse par la faveur de M. Drum- mond ; mais sa voix chevrotante, ses éperons racornis et la perle des grandes et chatoyantes plumes de sa queue faisaient craindre un trépas prochain ; on voulut que sa mort comme sa vie, fut entourée d'une auréole de gloire— qu'il devint «morceau de roi.» Le dit cha- pon servira d\ipphl aux aigles ; — h; lendemain soir, l'oiseau de Ju- piter, lequel, comme les anciens seigneurs, avait toujours été friand de chapons, était capturé bel et bien. > 1 La loi de M. Druiuuioud ubulisiiaut le régima seigueurial, date de 1 854. UNE CHASSE A LA PERDRIX. 103 bien, il ied à sa )lympe, ds natu- 3ls de le l'avoir à il ou du -end par c de la ues prc- âce à sa î, (( d'un lumage. 5 airs, et Hissante assez la e enver- les pics i la Baie ? — sans is s'il y ne té du li écliap- , enlre- t qu'un dans le mis à de la ond, en yer aux )n résu- DU d'un l avait Drum- la Inerte ndre un ntouréc (lit cha- dc Ju- nrs été 54. le Les grands chasseurs sont insatiables ; ù DuChaillu il fallait des gorillas ; à Jules Gérard, des lions de l'Arabie. Les trappeurs de la Baie Saint-Paul leur ressemblent : ce sont de vrais DuChaillu, des Jules Gérard en herbe. Ils aiment la grande vénerie. Nous les considérons, à tout prendre, comme les Alexandre de l'espèce. Le roi des trappeurs de la côte de Beaupré est Olivier Gauchon. Jean Doré en a fait son type ; il emploie sa jeunesse à trapper dei aigles. Nous ne serions pas du tout surpris d'apprendre son départ prochain pour les montagnes rocheuses, en quête d'ours bruns ou de panthères. Un seul aigle ne suffisait pas à J. Doré. Deux jours après la première capture, l'aigle femelle était prise. Puis le couple superbe entrait avec pompe au havre du palais, à bord de la goélette du Capt. Boily. Ces deux beaux aigles sont mainte- nant la propriété de l'auteur des «Oiseaux du Canada» qui va pouvoir se renseigner à loisir sur leurs mœurs et leur physique, et peut-être trouver moyen de rectifier, par ses propres obser vations, les romans que les naturalistes du vieux monde ont écrits avec tant d'aplomb sur les aigles vivants, sans en avoir jamais vus que dans les musées, et empuillés.D Votre îlmi ACTÈON. J'ai donc pu observer ces oiseaux à toute heure du jour. Ce qui souventm'afrappé, c'est la patience inaltérable, l'excellent tempéra- ment de mes deux prisonniers. J'ai pu m'assurer, par les expériences faites, qu'ils souffraient peu de la faim, si je remettais au lendemain de leur donner leur nourriture. Leur appétit, leur digestion, leur gaieté calme, ne les abandonnaient jamais. Au printemps, ils émet- taient assez souvent une note plaintive. J'ai cru que c'étaii un cou- ple ; mais ils n'ont jamais pondu, ni montré de désir de couver. E.\posés au f-oid pendant un hiver assez rigoureux, ils n'ont jamais semblé souffrir. Puisse maintenant le royal couple — ornement prisé d'un beau parc anglais — couler de longues et prospères années sur les rives de la Thamise, sans perdre souvenance, des rives verdoyantes du St. Laur.ent, qui les ont vus naître. Une chasse à la Perdrix. Mon journal de chasse me fournit l'extrait suivant : t( Je compterai toujours parmi mes chasses, sinon les plus fruc- tueuses, du moins les plus agréables, une excursion que je fis avec un mien ami, une fraîche matinée de septembre dans les éra- 1U4 UNE CHASSE A JA PERDRIX. ' blièrcs qui tapissent le versant sud des montagnes du Châtoau- Richer, côte de Beaupré. « L'astre radieux du jour, vainqueur des brumes du matin, dorait en ce moment les cîmes sombres de quelques chônes ra bougris laissés dans les pâturages au pied des côtes, pour donner ombrage aux troupeaux ; la chute des feuilles approchait, c'était donc l'époque où les forêts du Canada se drapent dans leurs habits de fête. Vous êtes vous jamais, cher lecteur, rendu compte du coup d'œil éblouissant qu'elles présentent chaque automne à l'approche de ces jours alcyonniens, — enivrants de mélancolie, que le paysan nomme VEtc de la Saint Martin. On a bien raison de dire qu'à cette saison, la chaumière du plus pauvre bûcheron canadien est en- cadrée de splendeurs telles que l'Europe chercherait en vain dans ses parcs les plus fastueux. Avez-vous noté l'incomparable beauté des pins à cette saison? les avez-vous vus, — au moment où les autres arbres forestiers tout tristes paraissent s'étoiler, — revêtir leur livrée la plus vive, la plus séduisante ? Qui peindra l'effet ravissant de l'aurore, versant de son urne, une pluie d'or sur leurs vertes chevelures ruisselantes de perles — de rosée, tandis que le côté de l'arbre, opposé au soleil, semble de bronze ? Sous certains rayons de lumière, le vert foncé, invisible prédomine ; sous d'autres, cette nuance se confondra avec l'acanthe. Dans cette partie de la forêt, quelques rares épinettes semées avec un beau désordre parmi des groupes d'érables, de hêtres ou de bouleaux, donneront matière a de merveilleux contrastes ; dans cette autre région, une plaine brillante de jeunesse et de verdure, étalera à sa cime une touffe de feuilles rousses irrisées de violet : magiques guirlandes, bouquet féerique, c'est la forêt enchantée d'Armide, moins les cyprès saignants et les myrtes mystéri(3ux ? Ici une feuille aura un côté carmin ; l'autre, marron. Là un svelte érable ceindra son sommet verdoyant d'une zone êcarlatte ou d'un ruban d'or. Voyez là bas, ce solitaire, vieux géant de la montagne, aux ramées pen- dantes, aux vert feuillage, abandonnant son tronc noueux aux caresses des vignes sauvages dont les festons empourprés l'en- lacent, l'étreignent er tout sens ; bref, les monts semblent avoir dérobé à l'Empyrée, son inimitable coloris ; à Iris, sa ceinture : partout des teintes à désespérer le pinceau de l'homme ! Vous pourriez peut-être, si vous étiez Krcikoff, ^ transférer à la toile quelques-uns des détails, mais l'ensemble, la vivacité des con- trastes, la délicatesse des nuances, le divin afflatus qui vivifie ce tableau qui me le donnera? Pouvez-vous maintenant conce- voir quelques unes de nos gloires, — les reflets de l'aurore illumi- nant nos grands bois pondant une ])olle matinée d'automne. 1 Artiste Canadien, célèbre ici et aux Etats-Unis pour la vivacité de son coloris dans les paysages forestiers. REGRETS— SOUVENIRS— 105 ''■ Nous cheminions rapidenuMit l'un dovant l'autre dans le sentier de la inontagni», au soin des fougère!» et du thé sauvage dont les tiges nonsniondaiout d'une abondante rosée. Soudain notre chien d'arnU d'aboyer éncrgiciucnient, iiuis : }yi-r-rr ! Glouc '. Glouc ! la note d'alarme de la perdrix parmi les feuilles ; nous limes feu ensemble et \u\ beau jeune coq do bruyère à l'œil noi- sette, à la fraise noire, tomba palpitant, snr la rive d'un cours d'eau voisin. Mon camarade, bon luron, de s'écrier : «Excellent augure ! ' et pour nous préserver du rhumatisme et '.'e l'humidité, trinquons ù la naïade du russoau, (jui nous a vahi ce coup ; puis nous met- trons à la broche notre perdreau pour notre repas du matin." Regrets— Souvenirs— Vœux d'un chasseur. ions Grand St. Hubert. Ora pro nobis ! ' 0 ! qui me rendra mes dix-huit ans, — mes joviales chasses d'au- tomne,— mon fidèle terrenouve, — mon grand fusil à canards, qui ne rattait jamais: et pourtant oncques je ne fus chasseur que do menu gibier ! Nemrod, Ismaël, Esau, Chiron, Pollux, Castor, ces messieurs adoraient lâchasse, les chicMis, les chevaux. «Ulysse fut blessé (1) "Saint-Hubert, d'une famil. • noble d'Aquitaine, était dans sa jeunesse au service de Pépin d'Hériatal, pèriî d Charles Martel. Il aima d'abord le monde et la chasse avec passion ; bientôt les conseils de saint Lambert, évoque de Maes- tricht, lui firent embrasser l'état ecclésiastiiiue, et quand saint Lambert mourut il devint évêque à sa place, en "08. Tout en détruisant le culte des idoles dans les Ardennes, le saint s'amusait à tuer les loups et les sangliers. Sa réputation s'étendit au loin ; il faisait dos mi- racles, entre autres, la pluie et le l)eau temps, recette fort agréable pour un chasseur. En 721, il transféra son siégo épiscopal de Mao.stricht à Liège, dans la cathé» drale qu'il fit bâtir, et mourut en 7'27. Son corps, déposé d'abord dans cette église, fut transporté, par ordre de l'em- pereur Louis-le-Déb.mnaire, à l'abbaye d'Andain, dans les Ardennes, et dès ce moment, en l'année 825, cette abbaye prit le nom de Saint-Hubert. Cette translation, approuvée par le concile d'Aix-la-Chapelle, se fit avec une grande pompe. L'empereur y voulut assister, tous les chasseurs l'accompagnèrent. L'année suivante, on fit une iirocession commémorative de cette cérémonie, et de là, les pèlerinages (lui se font encore tous les ans. La dévotion pour saint Hubert devint si grande, que tous les seigneurs dea environs offraient ii l'abbaye d'Andain les prémices de leur chasse et la dixième partie du gibier fju'ils tuaient chaque année : probablement saint Hubert ne les mangeait pas, mais les moines s'arrangeaient de manière que rien no fût perdu. " ~{Blaze.) I ri 106 VŒUV D'UN CHASSEUR. '>■ "*, ! m tf^ par un âanglier qu'il chassait : Milhridate, dans sa jeunesse, chassa pendant s(!pt annùcs consccntives, couchant toutes les nuits à la belle étoile : Darius fit écrire sur sou tombeau qu'il avait été chasseur. Sylla, Sertorius, Pompée, Jules-César, Cicerou, Marc- Antoine, etc., étaient bons Veneurs» n'eu voilà-l-il pas plus qu'il en faut pour ceux qui prennent pour modèles les grands chas- seurs des temps antiques? Venandi studium cole! a dit Horace. « Si Pepin-le-Bref fut élu roi des Français, dit Blaze, s'il devint la souche dos Garlovingiens, il le dut encore plus à sa renommée de chasseur intrépide, qu'à l'honneur d'étie fils de Charles-Martel. Pépin pourfendit un lion monstrueux et du môme coup entama le taureau que ce lion étranglait. CeL acte de force et de courage imprima le respect aux nobles qui l'accompagnaient; dès ce mo- ment, la déposition de Ghilderic fut résolue. » « Par la chasse, on a de bons soldats, avec de bons soldats, on «conserve sa liberté» comme l'a dit Micht-l-Ange Blondus, dans son livre sur la chasse, dédié à François I. La chasse au faucon — la fauconnerie — précéda la chasse au tir — laquelle ne s'affermit que vers 1630. La fauconnerie était sur- tout l'amusement des grands et des dames. Dans l'ancienne mo- narchie française, le Grand Fauconnier du Roi, était ini per- sonnage important. Les princes et les prélats aimaient furieusement la chasse ; ils transportaient partout leurs oiseaux môme dans les églises. On les plaçait pendant la messe, sur les marches des autels, au bord des chairs. Les dames suivaient la chasse, partout, le faucon sur le poing. C'était un plaisir de plus pour elles; au- jourd'hui les chasseurs les laissent à la maison, et souvent c'est tant pis pour eux. " Et le chien, l'ami de l'homme, n'a t-il donc pas sa part des dan- gers et des plaisirs de la vénerie ? En effet, dit encore Blaze, cette intolligeiico du chien qui prend le vent, qui marche avec précautions, qui châtonnc est une chose admirable. Médor, mon fameux Médor, me rapportait un lièvre, chemin faisant, il tombe en arrôt sur un perdreau : Médor est immobile, la patte en l'air, le lièvre à la gueule ; le lièvre, le chien, le perdreau, rien ne bouge. Quel tableau plus ravissant ! quel spectacle plus suave peut jamais inonder l'àme d'un chasseur de jouissances plus positives ! Quand on voit un trait pareil, ou nourrirait son chien avec des écus de six livres, si l'on en pouvait trouver encore. " Les chiens de chasse avaient eux aussi leur fôte patronale en France à la Saint Hubert, car Saint Hubert a détrôné Diane. ' 1 " On vient de réparer, au château de Chantilly, la chapelle où se célébrait la messe des chiens. Uu temps des Cpndé, cette mesae avait lieu chaque année à la r alioïKl.iit, dans Ifts fort'f-s, ;mu' lt'> li.itUii.'-, Ii's ;;ivvi.s, les cmiu's d'cNui — juJ^iju^' dans In voisina,:,''! des vill's. l'auîli-M'i'S du nord — ■)urs— l'dans — lou[)s — carihonx — lonjt:' i'iM'vii>rs-— r<'nirils--vaclit',-; ni.u'iucs: voilà pour U>s aniatonrs de ;.;rii.->('-i i»iri'";; ; pnur les Dudliailhi et lis .Inli's (îiMvird di' l'i-poijnc, Il l'sM'.iiL nii'Uliou dan > If dci'uii'r V(»ya;:jp. di.' Jaripics ('arlicr ' di- la iï'ro'Mh'di.s paullii'rc-;— ;^ri).-;si's coniinc des lionnes— dans !i' viiisiiiai,--!! iri[oeIieIa;;a : doiU deux t^e sinvùenl, pendant, la nuit. intnnlMih's jn-^in." ilans l'iiiii' des elial()ni)i's de la Vilfc fit' Donlrnii.r--t'[ ;\\iv:ù\ pulevô \>' iai'Ulenanl Si. l'iecre i]ui commandait eeti'' clialnnpe. avi-e nn eoniiia'..;n')n-— el cela n>:d,ui'é !••:> coups do nn)nsi[uels (|ue .lai'i|U''s C.arUer cl ses (•unipa;.;n()ns liiè- renl. fiCS grèves île I5'aiipii-t. iloie'. ipi ' d'li'''caioinhi's di' canards, adn y innuolcr (Ml ICrii ji' Xenn'ol d'I'iMidroil. le si'i,'.;nenr IlolieiM (^iiffavd, {\i' <■:[ riii-lif, SU!' les liMid^du rnis-'an di> rO;//'.s-. à la C.an.ir- dièro ! FiO hrave '^onvi-rii mu' de l.i \on\idle l''raiic -, concessionnaire en Ki'iO, des Iles aux drues el aux Oies. - ('dis. Hnanll de Moid. Saint-Hiilit'i'V. I.:i c'li;i[ii-llr '•tiut \ku<''v ('{.liiiu.' :in\ 'jrraii.l-; jours ; (lo-; IIuium l'iiuciit ri'p.amliKfssur les iLilles ; di's lluur.-i jniicliiiitiit If cliiMii!, coinpou', ((imiiii' mi «:iil, (111110 nilf L'iitiei'o lie lu hitcdiul'.' finir lircitlairf ilii rli;"ito;ui. \.i' )ilii?i vieux ;,'i'iitilli(iiiiiiit', monté .sur lo plus vicu.v iLeval, .suivi ilu iilii.-; vieux cliiou, accomp.'Vgiu: du phi:-; vieux piijUiiur, ouvrait la inareliu des eliioii;) si? rendant à la nie.ss(!. (.'c jour-!,!., lu iieigiie. la hrossuet l'époni,'!! dnniiaieiit au poil tout li' lustre do l'étiiiuette : les (|ueiie3 et le.s oreille. < adoptaient la forme la ])!us uravi'. I/e.s reinontraiiees et l'eau de savon veiir.ient à liout des plus lelielles. Introduit.s jiar ordre de raee, au eeiitre iL^ la ehapelle, ou les raiij,'eait de fioiil, d'ajuv' s l'â;^e uu le mi'rite, devant le taMe.in do Saint Hubert exim.se .sur le maitre- autel. ii'auniônier du eh;'it(,'au eommeiii aie eiisiiite le .saeritiee de lamo.'^.ie et rien n'était omis dans la lituri,'ie sjii'eiale puis montait en eliaire et pronoiieait 1( |(anygérii|UU du patron de; eliasseurs et duf^ ehiens. .Maliuur au pointeur ipii (;iit aaillé à l'oxovde ! Malheur au lévrier ([iii eut dormi .sur ae.s pr.ttes au secojid point ! (Jette eérémonie, ipii a très réellement existé pendant de longues années, avait ]iour ))ut d'éloigner de.s eiiieiis- la gale, Ij Hiix î de P.ruxelles en iS."i."> par- M. Vigier. •2 l/Tsle-aux-(.'oiulres et l'Isle-aux-Ûie? méritent d'être nommée.s ou pa.-^sant. l,a iiremière e.st souvent remplie d'él.an.s ijui s'y rencontrent ; la seconde est peii- ])iée en son temps d'une multitude d'oies, de canards, d'outardes, dont l'Ile, qui est ]tlate et eliargée d'iierlie comme une prairie, en p.arait toute couverte. Les lieux e'rconvoisius rcteuti^v-eiit inee- iauiiiieuL des eri.s de ces oi.jcaux," (/,'ih(fions ih-< Jé.-'in'/(.v',— le Père 1'. Lejeuiie. 11 y a deux Isles aux-Oie.-: ; la ]iiemière se nomme la petite, Pautre, la grande Isle-aùx-Oies. Les d.ame.s lîeligieuses de rilôtel-Diini aei[uirent cette dernière en 1711 du sieur Paul Oupuy. vieillard .H]ituagéuaire, (jui y avait élevé une nombreuse famille, après avoir ([uitté' le régiment ile Cariguan m'i il était otlicier — Le nom de Ste. Marie (|u'elles lui donnèrent, n'est pas resté', {ilifluirc (!<■ riIôtel-JJieu.) Le 8 juillet 1711, lanière .liulureau. huit religieuses et l'auiiiônier, le Itévd. M. Tiiibault. ;ni'.' I;i |iermis-ioii iJv ]'..\i.|pie. nllèrilit en liUipie de (^>uélitH"', visitur ? li .1; J'I 108 \irr\ DIX ClIASSECR. magny, ponso ton qu'il iif s'en Iciiail, ([iiaii\ (aii.inh ff aux l)f(rna- (:hes, «parquant Icw vols d'oiitanJi's- oies sauvâmes cl uiT'iiic les rygiK^s qui pu août cl eu scpIcniLn' fi'(.''(i\icnlaiiMit, la Dune ou les bafliiros î Cps nu1l(?s figures de nos temps héroïques, l(!s fiOUguenil liCS Lausou — les Iiainborl-(ilosse— les Rouvilie- les Maisonueuve Ips LaSallo — los de IJeaujeu — exploraleuis ou c'(»loiis Iraeaul le sillon, 1h fusil en bandoulière : ou colnyanf, bien armés, la voie pnldique d'alors, c'esl-à dire, le sentier de la l'orèt, en quête de découvertes — n'étaiont-ils pas, bons chasseurs aussi bi(Mi que bons soldats! chasseurs pour subsister — guerriers pour se définidre — ou pai' goût, on par instinct — [larceqn'ils avaieni du sang IVan- (;ais dans les veines ; mais pardon, ombres vénérées de nos pères— si un sybarite chasseur (b^s villes ose profaner vos innnortelles niénmiresnn Ipsévoqnaul. Kniunérer tous les endroits de citasse dans notre pays encore si gilioyeux, malgré les colossab^s tueries du ])assé — ee serait niu' tâ(dn' [dus qu'herculéenne. lips deu.\ rives du St. liaurenl. depuis l'entrée du golfe an\ chnles d(» Niagara — sept à luiil cents lieues à parcourir : voilàiuie partie, un terrain de chasse, à satisfaire le ]jlns ardent veneur. Connue Jaoqnes Gartiei- ;\\\k Iles aux Oiseaux en ir)34 — vous y trouveriez du gibier pour fréter un trois-mats : vous on pom-riez faire des salaisons au besoin. Les tributaires de l'Outaoïiais, — la Longue Pointe siu' le lac Krié — les marais du lac St. Clair — la baie de Burlington — à l'ouest ; ia Pointe aux Pères — la battm-es aux Loups-marins — la Dune à l'Ile aux (j rues— les l)altnrps de !Mille- Vaches, — leslslesde Sorel — les l)attures de Ivamournska — la Itattnn» aux nlouftfcs: voilà (\r>i localités qui en septoiu1)ve. juMiveiit cnnipnrer avec c(M[ne \o vieux lii nouvelle acfiuisition ; le voyage ]ivit luiit juuis ; mi revint l'inerveiUo (1>-k 1)j.i;i- t'^a, (lo la fécondité de l'endroit, l'hitro jnitres objets (jui Ic.'i frai»pa, "c'est >iii <;ro8 rocher (|ui de to\it temps a été nomnii' l'Hôiiital, parci! 411'auii.sitHt que les (ihasscurs ont hlessé une outarde ou ((Uidqu'autre oiseau, il s'envole .sur, ce roclier comme iV un asile où il trouve du sdulagenient ; ilfi ont lu etlectivenieut de petites commodités, où l'on croirait i(ue l'art a plus de part (jue la nature. On y vnit quantité de ))as8insde toutes grandeur.s, creuf?é.s dans le îîoc : l'eau de la niari'e s'y conserve, le soleil récliaufle, et ces petites) brtcs s'y liaiguent à leur plaisir. (,*uand elle» veulent peu d'eau, elles choisissent un petit hassin ; (piand elles en souhaitent tlavantage, elles vont à un plus grand. Elles se couchent sur ces pierres chaudes : il y a aussi de la mousse où elles peuvent se rafraîchir. Nous y trouvànuis phisieurs outardes malades ou Messécs ; tOles nous rccoininreut appareniment pour des Hos- jiitalières, car nous ne leur finies point de peur. Nous niontàrnes juH<|u"au haut de cet hf>])ital d'où l'on découvre une grande mer." Les marins me saurunt gré de leur avoir (^iicoi'o SI serait, une goU'c aux : voilà uu(.' ul voneur. 4 — vous y 11 ijourricy. It' lac Krié ■à l'ouest ; la Dune à [le Sorcl— voilà (les e le vieux ,■ (li'K [k'-.WX- " c'est un Biti'it fiiU' !(?M fuv.ci' roclifi' ^t lie pctiti'.K. Ou y viiit IliV UKirée s'y |iisii-. (^tuaiul I souhaitent Jis chîuuk's : Iles plusieurs l(ur (les Hos- li'aii haut ih' iri'é (le leu r J sans doute, lu (le jiélO'vi- iu:iiiii';ih~soi:\ l'iNiUï?- lU'J ilioudc a (le plus ;;il»oy(!u\. ' (,)uaut aux parages de la Imie li'Hud- soM — les lacs du Nurd à riul('>rieur— les rives de l'Oct'au glacial et les Ut,'s du bas d\i lleiive, où couve \o gibier, l'on sait que l'abou- dance eu iHait f(dle (|ue les pn.'uiiers exitlorateurs l'ont consignée dans leurs rtdalions, — (jue nombre de goélettes des Etats-Unis y viennent encon; clia([U(> auiu'îe eu mai eljuiu, eu ouleverdos char- ges euLii-resdnnil's. lleureusemeut,(}ue notre Législature asu répri- mer ces attentats contre l'espèce ailée. La protection du gibier, apH's avoir été longtemps méconnue, a enfin obtenu parmi nous, droit de cité; nos lois de cliassi» font l'admiration (!t l'envie de nos voisins. (|ui l'oudeut (li'[)uis ([uel(|ues années, des Clubs jiour la protection du gibier et liassent des ordomiances de chasse à notre exemple. l M. (te())'gc liainaton, rie hi Comiugnie de la Baio fl'Hudson lisait cii 1861, vu (•l'i'sence de la Soci(it('' d'Histoire Naturelle de MontriJal, un Mémoire sur lo giliier <|ui frd'fiuoiite le nord du oontiucut dont nou.s extrayons ce tjui suit : '■ It is very ditlic\dt, to foim auything likc an accurato idca of thc vari(uis speeiea of geoso that liave just been passed in rcview, viz : thc Canada grey goosu, thelcs.ser groy goo,sc, thc Hrantgoosc, and thc whitc (ronted goose. Of the (juantity sliot at partieular point.s whcre thcy lieconic an article of provi8ion.s, we niay arrive at a widc but still a bcttcr catimatc. Scventccn to twcnty thou- saud geese arc somctinies killed by the Albany Indians in thc autunin or fall of tlio year, and tcn thouaand or more in the spring, niaking a total for thèse coast Crées alonc of at Icast 30, (HH) Not .speaking so ccrtainly of other natives, I would place the Moose In- dians as killing at ail acasons 10,000 llupcrt's Hiver natives 8,000 Kiistmain and to thc north, including Esijuiniaux 0,000 The Sevcrn Coast 1 connot conipute as yielding less than !0,(KKi The York Factory and Churchill Indians, with Escjniniaux beyond, uuist dispose of 10,000 Making a total of gcesc killed on tlie coast, of 74,000 As many gc«sc must die wounded, and othcra are got hold of by thc foxea and wolvcrines, we niay safely alhnv tlie total loss to the tlocks while running the liery gauntlet as eiiuivalcnt to 80,000. 1 wasat one time inclincd to believo tiiat two-thirds of this number was, or niight be, tlic proportion for autunni hunt, but it is probably ncarcr thrce-fourths, and we bave thus 60,000 in round numbera brouglit down froni the ncwly-Hedged flocks, as tiiey pasa aoutlnvard along the bay. 1 bave latcly bccn informed by an old and expericnced hunter, that ht beiieves tlnit for every goosc that is killed, above twenty niust Icave the bay without scaith, as although there is sometimes destruction dire aiuong some lots that fecd in cjuarters frequcntcd by liunters, yet innumerablc familica of theni alight on remotc and quiet feeding grounds, reinain unniolcatcd, and takc wing when the cohl sets in, with thcir nunibcrs intact. I must allow the corrcctness of this re- niark, and the déduction to be drawu from it is, tluit 1, '200,000 gcesc leave their brccding grounds by thc Hudson's Baj' Une of mardi for the génial south. Of the the numbers to thc wcstward alon'; thc artic coast, tliat wcnd their way to their wintcr nuarters straight across the continent, we can form but a very vague opinion, but Computing it at two-thirds or more of the (juantity aupposed to leave the eastern part of thc arctic coast, we cannot hâve less than two millions of gcese, composing thc numcroua battalions which jiass over the cimtinent betweeii the Atlantic and tlic lîocky Mountains, borne aloft generally like the seud, and as swiftly liaatened on, by the force of the boroal blast. " 1 (mght to observe that thc Brant gcesc, Beniit/a Brnitn, arc not included iii the above eatimatc. Thcy are ]irctty nunierous on the Atlantic coast, but ara quite neglected by the Indians in gênerai of Hudson's Bay." m LA cr.ANDI': yï.\]\V.K Df Mois DAOl'I' I • On a i.Mi (iauada aus:>i, loupIrMiip-- -des (îotlis (H ilt'S ()>lro'.:n|]i.^. (•^la^ roiiiiii;' iips harnari'S Ou lie rrspcclail rien: O'.i n'i'iiiii'unail ri.'U d'ciniiliniic. ]! y a cncdrc, nous le ciMiLiiion?- • jiarnii cimix ([ui [nulrnl L' fusil. (1rs aiiK.'s onlni'irrcs -J^;^^avou^^:'^ (b' St. llnluM'I—capalili^s de lircr une bécasse roni^'t'snrsnn nid an iirinlcnius — d" dtMiicluu' un nicidc. une bi'i'asiine. une ]wM'di'i\ on rMAnic nn i';\\\;\vi\ hrinichii, pour ( ii vendre les (nnfs. Il n"\;! qui' l'auiriiile cl la pi'isomini pnissi! l'aire ros[)Of;i.or à ses niiséraliîi'.-', \<' Innps sarré de rinculialion desienis — di' rérli)si(in drs j..Mnii's. (IVsl par le l'unet de la loi se\ile qnc vuns l'erez ciini[ir(Midre à eel!i' ranaille. que pour chaqncMndividn (les (îspèces S(''(len!air(>s. lue an printemps, ('"esi, une (•(:)nv('NM;nti('r(' -— jjent (Hre (jiiiu/.i' individus- -(.le perdus pMiu' ranlonmi'. I/on a i'('nissi, dr celte snile. à ('loiLinor le .uiliici'des \illes elà le l'el'onler aux îles solilaires du bas du n(Hive — aux C(')t(.'s inaccessi- bles de la liaic (rirnds(Mi, itn il se rrucontre enciM'c en prodigiensi' ((uanlib''. C/csl ]),ii' vc:- iiiqiitoyables ln(M'ies en Ions les lenips di' rann(''e, ipic nos voisins fin! léussi à extirper le saïunon dans riîi'.dsou — le dci'uii'r s;ininon ayani ('.'ti' capturé, il y ;i prés de (pia raille ans. li'espace nie niantjne (loni' noter le.; endroils de cbasse autour do Québec. Le lias nijon est à lien pri's épuisé ; (lliâtcauRicber (M. Sic. .\inie ont di' l;i peine à l'onniir leurs i.OOO bécassines des lenqis |i;issés. L;i l'i'cese rouLii' est. jih!s rare à la (lùle à jJoii lioinu'.e. aux Salines, à la liaie du l''(d>vre. Si. .loa(diin) l'ouriiil moins d'ou ta' di'-. Les I ourles jadis >i nombre uses ont presque dis piarue ; ;1 tant allri' dans le di^iiact, dt' ?sia,e.ai'a ou .'in KeuLncky pour les troiiM'r en aboudaiiei'. La clias.-i" .lu meim eiliier d<.' g-rèvt^ (v4 encdre l'oi'l, lVne!nl demie du malin: déjà le mnrnnu'e eadenei' de l.i nier reuli'anle, roulant sur le:; .ualets. m'annoiteail ipie je ua\ai ; pas ini neaiieul à perdre, si Je voulais tirer \ .lie de la -laude mer d'août, cette haute marée que l'on a nonunéo, si à profios, unindi'. nu'r des alouetles. barba l'L'^ inif. 11 y fusil. (b'S ; de lirt'i' MU Illi'l'lc. •I, jiour I 11 uissi' l'aiic 1 (IrSK-'Uls slmiIp, nue (' iiuliviilu :o,^ iMiliiTi' lies i-U'i if 1 inuccossi- rodigicii-;!' ; ItMiips (b' iinou ilaiis ivs (le ([ua isst' autour pauRioluM- issini>s (les le à Bull 111 l'iiurnil l'Silui' dis Ki'iiliicky ::ibiiU' de •i. un petit It. lu lire lS'j\> Inlillranl à lu viMiuril M dt'iuic 1-, roiilaul à pin'di'r, Ile haute lloueUcs. \.\ (IIJANDI': MAUKK Dl MOIS iiAOl T. Ml 11 osl vrai : j'.ivais peu loin à all(;r pour uit' reudr»' aiilhoàtn: dl' mes futurs exploits. Be;-f)iu uï-tait qu.' de descendre la pente de la petite érninenee donl le piid est bai.triuj par les haute^s oau.\ du fleuve el dont le sommet, coifle de peupliers di^ Lombardie, laisse aperee'voir une lonpue uiidsou blanche à loilure noire et à Persiennes vertes. — G'ctaiL le manoir du seigneur, mou vieil onclt; (jui, depuis un quart de siècle, entouré de sa famille, y coulait des jours dorés. Mes vacances de séminariste étaient déjà fort entam- mées, sans que j'eusse eu le temps de m'en apercevoir, tant avait d'altr'''.t pour moi, le séjour de l'ile giboyeuse où mon respecté parent dispensait l'hospitalité avec le laisser-aller des honnêtiîs j;ens qui vivaient aux temps homériques. Homme spirituel autant qii'excellent tireur, aimable conteur — il se plaisait surtout àdis- traire les jeunes amis que la belle saison ou les vacances amenaient sous son toit, par le récit de fos aventures de chasse ou de ses voyages sur mer, sans oublier une épisode où il figurait comme prisonnier de guerre en Espagne : ainsi s'écoulait douce et bien remplie la vie du propriétaire de l'Ile (Uirhanteresse qin^ deux siècles auparavant le Chev.dier d(; Montmagny s'était fait concé.- dor par la Compagnie de la Nouvelle France, comme terrein de ehasse ; c'est là, si ">u en croit riiistoire. que le Ncmrod français venait, chaque auti aine en pourchassant canards et bécassines, oublier les soucis de la vit» publique. Certes il n'avait pas mauvais roùt notrî anci(Mi gouviM'ueur 1 O vous fous disciples du grand Sainl-llubert et vt)Us amants de la belle et grandiose nature du Canada, désirez- vous apprécier le charme de cet (indroit ? veniille/. doue m'acconqiagner dans ma coiirse matinale ? D'abord, avant d'endosser fusil et carnassière, desceudous à la salle à manger nous fortifier contre les humides vapeurs du matin ; un vaste b(d de lait l'uiuaut nous atltuid sur le bnU'el : nous y ajouterons deux uMifs frais, du sucre ml lihlhmi et quelques cneillerées d'une eau-de-vie pâb' et vieilli; tout comme si M. ( 'hi niquy n'eut jamais vers !8i() cutreiiris une croisade couli'c les spiritueux; cette prescription ;'tdigieiis(Miieiit iemplie, eu avant mes braves ! — « llola! Mossicur, s'écri'.'le garçon de ferme, vous alliez oublier que c'est aujourd'hui la (irainViiirr drs alnmilrs : enqxu'te/ doue en sus avec vous des paniers !" C'est q\i'eii effet le mois d'août est ]iar excellence le mois de;» alouettes, le premier gibier de grèvt; de la saison de chasse. Vei's le vingt de ce mois, les bandes commeuceut à arriver des ]»ay.s du nord. Leurs volées sont peu nombreuses d'abord, puis elles deviennent plus considérables, puis ou les compte .par miriades. irl LÀ (iHANDl-: MAni'lK l)V MOIS DAOl T. Vous eiilciidL'z leur voix daus les airs, i^ui, ceponduul à peine arrive jusqu'à vou?, tant leur vol est élevé : elles louruenf, tour- nent à cette hauteur, pour explorer leur elun- iiays de passage el. flans leurs gyrations, elles se rapproclioul de plus eu plus de la terre ; eniin leurs ioveux cris sont distincts et vous vovez leurs escadrons ailés décrire mille et mille évolutions dans Télément diaphane, au sein duquel ils ilollent avec tant do légèreté ('t st déjà visible à j'iiorizou, i'aii' e^i lV;iis: li> temps calnn.'~-et nous voici (|ui arpeutons la grève de la [loinle sud est de nie aux (îrnes. — Mais avant d'aile!' plus Juin, d'm'i vii'Ul l'i' iikiii. di'UKuiili^ ujI des interlocuteurs ? . , — C'est tout sinq)le " Du tenqjs que la IJeiut' lU'illh' iil.ait" [tas préciséuitMit ; mais vers l'époiiue où ^^. ])i> M(jnluia,uiiy cbassail, longtemps a[irès et même de nos jours. l'oist>an voyageur elianlé pai- Horace, iininn niIrnKtm—ld giiie y faisait étape et, pourtant, ce uiélancoliiiue rêveur n'est pas de ucs eudroits : les vastes [irairics du sndoui^st le réclame peiidaul l'Iiivi'i'. el l'été, il va confier ses i»udiques amours, aux savauues, aux iles soli- taires et aux ]iaisibles lacs iJrs jiai/s du iYo/v/. — Si c'était des grands lierons bleu> an lieu île -rues |i>s ainisdeWilsou.au litMi {\o> \eugeurs d'Ibycus ' (,)ue dirie/- vous '! — .]r dii'ais, sni' ce point connue sur bien d'autres : l'ial !ii.v / Qu'avez-vous donc, chasseurs uies amis; il'où sieiU-xolre él»a- isseuieut? estce que par hasard, vous étiez sous l'impivs- sion qu'il n'y avait que Québec le Sagneuay ou les Milh' bde-, iju L'épisode de la mort d'll)ycua est relaté dans ÏOn<'il/iolv(jle du Vanada, page 323. LA GRAXDE MAT^ÈE DU MOIS D'AOn. 113 présentais,.,,, ,lrs poiuls do vi.. .„.po..uts ? .1,. von. mtond. von. Voy,.., ,Mi cfibt, les hollos ra,„pagnos, Irs massifs -h- v-rduro ot n>s vastosto:t:...s et CPS fK-chos l„isantos tout, a„ sud dW 0 sommes. Go sout les toits ol los nècl.os dos oglisos do S.i„ -Tl ô 0 dos paroi«sos vmsinos Suivez ou dosooudant lo oo-i , .I-.cl.os maisonuettos, ooupô rn ol là pa,. dos olairi^.vs 0 , ocagosdarlnvsinnhers 0,1 forestiers, et vous arrivoro. .u , lorosquo proinoutoiro ou vocIum- appelé le pcHt.rap, prosrnf;,, j, . avooIeghsod.tedu Cap S,. I„,aco : ootto lan.uid.M,!, . ^i P^'^' .iuolloronliuuod,,so foudre, sera l.ieutôt uu îlol Vo ' .l de Saiut.I.au-Pon,loly: paysage oldigîî'aus "^s' !' pagues: un amas do maisons dou.iuéos par Pé^is,. pa.-oissial . t>clHsnulnxtr dr In nth-r! I-'H oissialo. A'.v Tout en admira.u, ce riaul lalih^au. uous prîn.os la dinviiou d,. la grève en causant rhass.. r\ gilii,.,'. -Au lait N avez-v^us pas écrit .jucd,,,,,, part .nùm siu,..,!,. .•ygi.e avait été tué ces années dernières, snreitto n'éme p ' / ! ^^-Coiu-^!^'' ' '■'"'"■ '' "^^^^™"^^o'^ ^"^ '«^^^ à Lord Gosrôrd ^ -N'avez v„us pas don,ié ,,> lait comme fort reinarouahlo .-.,• . comme.. le merle l.Pu: ^-uue corneille blanche/ u^^ eu r^que ,ue chose ,.i se voit aussi peu souvem'd n p? S l.auionl— le grand serpcit de mer. le Kraken "> ~Dlsti,,,o I>as tout à fait aussi rare, ,nais guère s'en faut -Eh bien monsieur le naturaliste, sachez que depuis n,„r ;num es que je scrute Phorizon, jai compté no.i se,i om , ^ ^^ mais beaucoup do cygnes, plongeant dans le fleuve à q i mi , J mieux: tenez en voilà un q.ii tournoie en battant des c", a aller chercher son déjeuner sous la vague ? ' ^ -^^^-^'àce. monsieur le citadin, ces lilancsplom,e,!rsqu,.vou- P.'cnez pour des cygnes, ne sont que des goéland^ argent , - -races voyez comme ils avalent les éperlans. Mais l.ds ei- -0,1^ a teri-e ! bien bas ! ! silence ! ! ! "• »< ^ \ ous . —Saints du paradis ! quelle nuée de volatiles • Chacun alors. d,> se précipiter à terre et la monvaule colonne aprcs avo:r rase Peau ..apidemont. se forme en une vastr^S ' >c rephe sur elle.nén,... chaque iuvididn taisant reluire an a i s:., l.lanche pndriue, s'élève quelques j.iods au-dessus du r -, ■^'> rne . lêle luiisséi» a l'ail'' l'approiln'. (■nndni;M'nit l'» /iibier df'vanl. iihm vits Ir t1(Mivi>. où le rapiiort de la maréi' ctaif' prêt, de :;i' fixer cl nn si' IrouvaiiMt ([iielijui;.-; ]ietil:-; ilols que l'eau n'avait, pas eiicori' reronvcrl-. Clliacuu sail. romhii'ii sont peu lii- roiiclu"; b's alniicltc;-; du iimis d'a'iùl. Pcuiv lii'il Um'iiII y aille ;ivi'e lll.'^inr. il (■>[ liicilc de l'itllduil''' devant soi le \(d ciilirr (|iii s'orrnpi' iie';iistrieus(Miieul. cncdui'aut, à eli.'ielicr des !^i;uiies de pl;inlt's niaiiiies dans h' nipjxnf, aunie- iiiruf (m'i i! aliiM'il. [ji's iiloui'tP'-; alors -^'eniliar([iu'nl, par ecntaines ! ni' (les nioicc-iiix de liois, sur dis jours llollaiils ou sur h's petits ilôts l'oriiiés au riva'-M'. pour y .'idcn Ir^' le dépari i\r> oau.x : la dé- eliar.i^c d'niio ariiH' à l'en produit, l'u ers oecasimis des (dl'ejs siir- prtuiauls : f'i'>\ un uiasaere colossal, ([im se double si l'on liiv un second coup, à riuslaiil oii les bandes, se r(d'onnaiil, se iioseiit de iiouvc;iu parmi les bles:-i''S qui si' lamentiMit et s"aL:ilent eu loiil .\yaiit réussi celle fois à i'.iire atliouper les alouetîes sur iiii |ielil b;iuc de roidiers iviIoimi- dV.iu à (;'.iel([ues pieds île la rixe, ji' làidiai. sau- remuer, uioii l'uup (i- fus',! sur leurs balailloiis ^i-rre;'., le;- |ireiiaill ;"i la lille : le l'indlcr r(>l;i jouclié de niorls el de iiiou- l'auts: les survivaiils prireiil bur- essor en louruoyanl. Di'ux miimies plus l;!rd el au uiomeiil où. b^s ailes teiidui"s e| pivsques iiiiiiiobiles. idles se ]i i-aieiit au lieu du siilislr.'. me.-; camarailes (ireiit b'ii l'ust'iubli'. Ee ri''su!ial de iiiis tl'ois ib''eu:ir;^c l'ul deux ceills pièi'es de ,i;ibier. s;uis coiii,iier ies b'e. m':^ i\\ù se s;iuv;ueiil à la ua;ie ! El le,- blindes se sueci'i!;! i"ii ! saie iiilerrupiiou presque et le pioml.i lueiii'lrier b'S ;iba!lail pai' ceiilaïues : e'elait bien la iji-iuulr )iirr tirs (ihiitriirs : après loul le uari'oii de ferme n'.'ivaif pas torl. /''.s' /Htiiirrs n'rldiciil pus (!>■ Irtip. MoissoniKM' d'avaula,u;(' el sans t'ali|^ue de si iaeiles et de si nom- breuses vii'limes. a'élail-ce ]ias (b'i'ouer au.\ eaiious de la viMlérie ? Nous l(> pensâmes el. eu\dyanl a>i uraioir nos pauitu's ;iiuip''s, nous iiMus diri.Lreànies à la fraieh Mir (b; lua'in MU'sla vasie ballure di' rib'-anx-Oies. espérant ileeoi.^air !" ]{in,L:' i]\\ rlu'it'tl (|uelque:- sarcelles el i\r> p'eiiviiM's : mes amis ■ I moi nous savions (b'snr mais ee que c'esl qe.'uue diassi: tni.r nl^mr/lrs .-'i la grande mai'i'c de la fin d'aoùl. ïibier Petite Causerie ornithologique. Migration printanière des Merles ~Pft»f« ,i„ i ^ .■ Cardinal. -Des Nonnes^-Ui. £ It '^ P''°t\«tion aur 1„ Oiseaux.-Ua fée bienfaisante. -Avis aux nnm^oTna??;T "'^"''*.v™*Sique préparé par une vores. ''"'' "^"'"cipalites qui protègent les oiseaux insecti- Plus d'une fois, il m'est arrivé d'attirer dans la presse l'at lention des amateurs sur les résultats obtenus pa la^ pro ^ct on qu'il me réjouit rtein,ei,m étonne chaque jour autant «les lieux, etc. MapropriéléavoisinolSe c'" wôid ZnfZT ^a partie il y a quelques aunées. Les arh.es In, ^ tTu tection entière pour la -ento lil.'.p ..-Il ' ^^,C"i^t« parfaite, pro- aes œufs, réclo'siou d^sl^îu^'p^s'^t'oT r.^^o^Lttr mes enfants ont vu en mai dernier, sau, une larme h. hnl„ ' n.ent d'un superbe chat d'EspaguelNon ," d ed" taie no "T, merles et es rossignols-en recevant de ,noi l^nssu auc q' e cet ^ rirsSdie:;tr Snt-fwn' ""- '- ^^^^^ Kotectiou: quand lo i^^i^ ^!^tZ:^LSr,:\^:: '' gamm s'mtroduira furtiven.ent à l'autre, U^)l^C^"'Z fauvettes, aux merles des coups de fusil etc J'ai dit que les musiciens ailés affluaient dans mes bois ■ nn,«„ ■ es plus connus. D'abord le chantre le pins i2ti^M.: T aisse choir sa mélancolique ritournelle d la c 'de "énbr depuis l'aube jusqu'à la tombée de la iu.it, pendant laie, e fst' 111) 1>CTITE CAUSERIE ORNlTIIÔLoatQUK. le niouchorolle olive ' ; puis ces doux belles grives, à. voix liquide et vibrante que les ornithologistes nomment grive de Wilsou et grive cendrée, les paysans : la llute et le hautbois. Puis la grive erratique, notre mélodieux merle, sans lequel les jardins seraient incomplets au mois de mai, sans lequel le grand orme de la commune semblerait triste aux premiers feux de l'aurore et le chêne centenaire, la gloire du manoir canadien, aurait, comme autrefois ceux de Dodône, le droit de gémir, de se plaindre. Notons également le pinson à poitrine blanche, le pinson à cou- ronne blanche, le pinson fauve, le pinson chanteur, (notre rossi- gnol) le moucherolle doré, la fauvette jaune, l'oiseau bleu ou ministre aux nuances azurées, l'oiseau bleu à poitrine rousse, la fauvette rayée, la fauvette mitrée, la fauvette couronnée, le titiri, la fauvette des pins, le Manjland yellow throat ou fauvette trichas, assex abondante, le roitelet rubis, la fauvette à collier, le roitelet huppé, la pie-grièche boréale, un petit escadron de pics dorés ou pivarts^ lesquels, tout en épurant les allées des fourmis, nous annoncent la pluie du lendemain, le troglodite œdon qui se fau- file dans les haies, alerte, la queue retroussée, l'on dirait une souris emplumée. Une petite bande de geais bleus vient de temps à autre, ordinairement avant l'orage, émettre le»r note stridente : n'oublions pas le gai chardonneret portant calotte noire et man- tille jaune, qui se suspend la tête en bas, aux chardons en fleur. Les dégâts de margot parmi le jeune maïs, nous ont forcé, ce printemps, de lui retirer notre protection : la corneille est mise au ban, ainsi que les buses, autours et éperviers, et pour cause. La migration printanière des merles s'est prolongée jusqu'au milieu de mai et comme elle s'est opérée sous des circonstances exceptionnelles, j'en dirai quelques mots. Deux cents émigrants, c'est-à-dire cent couples ou plus, composaient ce printemps le gros de la bande ; club gai, bruyant, aimant la bonne chère, avec programme arrêté pour chaque jour : au lever du soleil, un bain dans l'onde limpide du ruisseau Belle-Borne, puis un copieux déjeûner aux vermisseaux, scarabés, limaçons : le tout servi à point, au frais — dans la prairie voisine. Chacun de courrir, chantant, sau- tillant parmi la rosée ; Monsieur et Madame, se comptant fleurette, s'agaçantdu bec, se culbutant, se promettant les joies inénarrables de la famille dès que la colonie se sera établie au sein des « fières et mélancoliques solitudes de la Baie d'Hudson, » où plus tard l'on comptera bien des nids harmonieux. Pendant les trois semai- nes que ces aimables voyageurs ont séjourné chez moi, ce prin- temps, pas un coup de fusil n'est venu troubler le cours de leur 1 Virep Olivactui, Voir l'Ornithologie du (Janadu, page 160. PETITE CATISERIE ORNITHOLOGIQUE. 117 sereine existence : chaque jour. |»our varier la scène, la troupe allait faire ses ébats à Spencer Wood. " que sais-je, valser aXflirtev dans les avenues ombreuses, sur les vertes pelouses où naguère Milady Monck recevait les dames de la colonie. Un matin, spectacle nouveau pour moi, je trouvai dans la prai- rie, mêlé aux merles un vol assez nombreux de ces beaux oiseaux noirs lustrés, les mainates pourpres: puis le repas fait, ils ac compagnaient leurs commensaux au haut des grands arbi'es, où soir et matin, ils exécutaient leur partie dans le concert assour- dissant de ces derniers. Quand, le soir, mon oreille recueillait de mon étxuk^ ces ravissantes symphonies, ces roucoulements exécu- tés par trois cents mœstro, j'eusse donné mer et monde pour avoir à mes côtés un de mes amis saxons, qui naguère au nombre des ennuis qu'il éprouvait dans la colonie, mettait l'absence des oiseaux chanteurs en Canada. Enfin, peut-être par reconnais- sance pour les bons moments que h\ protection légale avait assurés aux merles à Spencer Grange, un détachement de la bande prin- cipale, pour le moins double de celui des années précédentes, a placé autour de ma villa le berceau de ses petits : malheureuse- ment pas un seul des mainates ne sest encore décidé à tenter la nidification dans cette nouvelle contrée qu'ils ont visitée pour la première fois depuis dix ans, ù ma connaissance. Les beaux voyageurs reviendront-ils plus tard ? Qui le sait ? Je signalerai en passant, l'apparition dans mon jardin d'une des plus belles, des plus brillantes espèces que la Floride et la Louisianne voient nicher sur leurs orangers aux fruits d'or.* J'ai dit le Cardinal. Il est facile de reconnaître au premier coup d'œil par son chant, sa resplendissante livrée et sa huppe écarlatte. le bel étranger : on m'informe que d'autres individus ont encore été vus à la Pointe-aux-Trembles et au township de Gosford. Qui donc pousse — qui retient ces rares visiteurs si loin de leur patrie ? mélodieux amis, n'avoz-vous pas remarqué le souffle pernicieux de l'automne, sur le feuillage jauni de l'arbre où votre joyeuse cava- tine naguère devançait l'aurore ? n'avez-vous pas déjà tressailli du froid, pendant nos fraîches nuits— voisines de septembre ? En route, alègres Cardinaux ; cinglez vers la Floride, où luisent des soleils plus cléments, des printemps perpétuels ; à moins que vous ne séjourniez ici, les délégués à quelque grand " concile ornitho- logique. 1 Spencer Wood, qui se nommait l'owell Place, d'après le General Powell qui y résidait, recrut vers le commencement du siècle, celui de Spencer Wood, du Sropriétaire, M. Spencer PerceTal, le protégé du ministre anglais S. Perce val — r. Atkinson, céda son manoir pour une résidence vice-royal en 1849, et s'en constmiiit un autre de moindres dimensions sur la moitié ce sont de vrais abbés de la régence, gourmands, insatiables, sans principes ; il leur faut les [»lus belles fraises du jardin ; de vrais gargantuas, je vous le jure, pour les cerises ; on les tolère, voilà tout. Les pinsons à couronne blanche, à poitrine blanche, les nonnes et les pinsons ordinaires deviennent fort intimes dans leurs relations quotidiennes, je viens (l'on avoir lu preuve. Un matin, tout récemment, où je déjeunais dans mon salon quî donne sur un plateau recouvert en gravois. ma fille cadette, espiègle de dix printemps, avait voulu me ména- ger une surprise : je remarquai bientôt par la croisée entr'ouverte que nos familiers auxquels nous sommes dans l'habitude de jeter les miettes do pain, becquetaient en bien plus grand nombre qu'à l'ordinaire, le gravois près des fenôlres ; ce qui me frappa d'avan- tage ce fut de remarquer la disposition symétrique des convives autdur du banquet : il y avait trois espèces de pinsons et deux nonnes, posés en cercle, et pas un coup de bec ne portait à faut ; l'enfant me pria do regarder attentivement et que je verrais que le déjeuner était disposé surnn cercle magique qu'une fée chari- lable avait tracé. Les mets, entremots et pièces de résistance se composaient d'une foule do petites boulettes de pain taillées eu carrés, on ronds, en triangles. Je conclus de là que l'histoiri; naturelle a des secrets et des aperçus dont les livres no font pas mention, que éette science peut offrir do lintérét non-seulement aux Linnée, aux Audubon, aux Buffon, aux Guvior, mais encore au commun des mortels comme vous et moi, choi- lecteur, à tous les âges de la vie. Mais terminons cetlo causerie intime, qui pourrait devenir prolixe, et disons un mot sur ce que les municipalités rurales peuvent faire pour protéger les oiseaux utiles à l'agriculture. D'abord l'on sait (juc la loi est Lion sommaire, que chacun aux époques défendue;;, peut briser les géoles, lacets, trébuchets, tendus ï \\i moment où j'écris, mes uiiSyauté des quatre seigneurs DeBeauieu — Couil- lard. — Taschercivu. — DeGaspé. — Triste état des rebelles au spi- rituel et au tennwrel. — Encan des meubles et effets du seigneur Gabriel-Elzéar Taschereau à Ste. Marie, d'après les ordres d'Ar- nold.— Procès-v< rbal de la vente,— une curieuse pièce 61 Anniversaire du 31 dècembuk 1775 71 Les éléments qui composent notre n.vtionalité ^9 In Memoriam 93 ORNITHOLOGIE. L'Oiseau Bleu 99 Les Aigles du Canada 101 Une chasse a la perdrix 103 Reoretb.— Soutenirs.— V(Eax d'un Chasseur 105 IjA oran»£ marée des ALOuirrrES au mois d'août 1 10 Causerie OrnItholooique. — Migration pritanière des merles en mai 1869. — Effets de la protection donnée aux oiseaux. — Un banquet pré- paré par une fèe bienfaisante. — Un cardinal. — Des Nonnee. — Uu recollet. — Il faut protéger les oiseaux insectivores, pour leur utilité aux cultivateurs • 115 iLLCSIRÀXIOSt