IMAGE EVALUATION TEST TARGET (MT-3) Y A // \â m-. ip /m:> Q'n ' V C/a 1.0 l.l 1.25 i^m iiiiM •50 '""== mil IIM m 2.0 mm U III 1.6 Photographie Sciences Corporation 23 WEST MAIN STREET WEBSTER, N. Y. 14580 (716) 872-4503 ;<" Ce (p w 10 '^^Z^' Qn ~ C/a CIHM/ICMH Microfiche Séries. CIHM/ICMH Collection de microfiches. Canadian Institute for Historical Microreproductions / Institut canadien de microreproductions historiques Technical and Bibliographie Notes/Notes techniques et bibliographiques The Institute has attempted to obtain the best original copy available for filming. Features of this copy which may be bibliographically unique, which may alter any of the images in the reproduction, or which may significantly change the usual method of filming, are checked below. rvf Coloured covers/ Couverture de couleur I I Covers damaged/ Couverture endommagée □ Covers restored and/or laminated/ Couverture restaurée et/ou pelliculée □ Cover title missing/ Le titre de couverture manque I I Coloured maps/ n n a Cartes géographiques en couleur □ Coloured ink (i.e. other than blue or black)/ Encre de couleur (i.e. autre que bleue ou noire) □ Coloured plates and/or illustrations/ Plane iches et/ou illustrations en couleur Bound with other matériel/ Relié avec d'autres documents Tight binding may cause shadows or distortion along interior margin/ La reliure serrée peut causer de l'ombre ou de la distortion le long de la marge intérieure Blank leaves added during restoration may appear within the text. 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I I Coloured pages/ Pages de couleur Pages damaged/ Pages endommagées n Pages restored and/or laminated/ Pages restaurées et/ou pelliculées I l/Pages discoloured, stained or foxed/ I — u Pages décolorées, tachetées ou piquées □Pages detached/ Pages détachées \~t\ Showthrough/ LlJ Transparence □ Quality of print varies/ Qualité inégale de l'imr pression I I Includes supplementary matériel/ Comprend du matériel supplémentaire édition available/ édition disponible □ Only édition available/ Seule □ Pages wholly or partially obscured by errata slips, tissues, etc., hâve been refilmed to ensure the best possible image/ Les pages totalement ou partiellement obscurcies par un feuillet d'errata, une pelure, etc., ont été filmées à nouveau de façon à obtenir la meilleure image possible. This item is filmed at the réduction ratio checked below/ Ce document est filmé au taux de réduction indiqué ci-dessous. 10X 14X 18X 22X 26X 30X y ^ 12X 16X 20X 24X 28X 32X The copy filmed hère has been reproduced thanks to the generosity of: National Library of Canada L'exemplaire filmé fut reproduit grâce à la générosité de: Bibliothèque nationale du Canada The images appearing hère are the best quality possible considering the condition and legibility of the original copy and in keeping with the filming contract spécifications. Original copies in printed paper covers are filmed beginning w=th the front cover and ending on the last page with a printed or illustrated impres- sion, or the back cover when appropriate. Ail other original copies are filmed beginning on the first page with a printed or illustrated impres- sion, and ending on the last page with a printed or illustrated impression. The last recorded frame on each microfiche shall contain the symbol — ^(meaning "CON- TINUED"), or the symbol V (meaning "END "), whichever applies. Maps, plates, charts, etc., may be filmed at différent réduction ratios. Those too large to be entirely included in one exposure are filmed beginning in the upper left hand corner, left to right and top to bottom, as many frames as required. The following diagrams illustrate the method: Les images suivantes ont été reproduites avec le plus grand soin, compte tenu de la condition et de la netteté de l'exemplaire filmé, et en conformité avec les conditions du contrat de filmage. Les exemplaires originaux dont la couverture en papier est imprimée sont filmés en commençant par le premier plat et en terminant soit par la dernière page qui comporte une empreinte d'impression ou d'illustration, soit par le second plat, selon le cas. Tous les autres exemplaires originaux sont filmés en commençant par la première page qui comporte une empreinte d'impression ou d'illustration et en terminant par la dernière page qui comporte une telle empreinte. Un des symboles suivants apparaîtra sur la dernière image de chaque microfiche, selon le cas: le symbole — •► signifie "A SUIVRE ", le symbole V signifie "FIN ". Les cartes, planches, tableaux, etc., peuvent être filmés à des taux de réduction différents. Lorsque le document est trop grand pour être reproduit en un seul cliché, il est filmé à partir de l'angle supérieur gauche, de gauche à droite, et de haut en bas, en prenant le nombre d'images nécessaire. Les diagrammes suivants illustrent la méthode. 1 2 3 1 2 3 4 5 6 DU J H i 1 j) ai fCOLE OK LA PiU)YlX(i: DH aUKHI'X x^ nm COKMÉMlRâTIVES DU PRECHER CONCOURS ISQO s 45 • --' L5 1 Q u K n !•: C : itii'i'itr.erie Bkllkau à CiE ISUl CANADA NATIONAL LIBRARY BIBLIOTHÈQUE NATIONALE HONdKABLR H(iN()|{i: MWiW-Al PrcTiiicr Miuisii'c rt ('(inimi~~;iin' il' \::ri(ultnvi' v\ ili- la l'nlnin-^ntion LIVRE D'OE DU MÉRITE AGRICOLE DE LA PKOVIXGE DE QUÉBEC n.m imiMmufim m premier concours 18QO QUEBEC: Imprimerie Belleau à Cie 1891 2v5/ ^6" FONDATION DU MÉIUTE ACRR'OIJ' L'année 1890 fera époque dans les annales de l'agri- culture de la province de Québec. Pour la première fois eu ce pays, la classe agricole recevait des distinctions spéciales. Plus que cela, on faisait pour elle ce qui n'avait jamais été lait pour aucune autre des classes industrielles. On la mettait ainsi en relief devant tout le pays, ou l'exaltait à tous les yeux comme un objet éminemment digue de l'émulation nationale. Le Mérite Agricole venait d'être institué dans la province de Québec, par une loi passée par la Législature à la session de 1889. Rappelons ici en quelques traits de plume les circons- tances dans lesquelles le Mérite Agricole de la province de Québec a vu le jour. On sait que cette chevalerie de l'agriculture existe déjà en France. Pendant son voyage en France, l'honorable M. Mercier avait été frappé de l'impulsion que cette création avait donnée au progrès agricole. Ce fut pour lui une inspiration. A son retour, il en parla avec enthou- siasme à tous ses amis, et l'honorable M. Rhodes, qu'il appelait à ses côtés dans le cabinet vers ce temps-là, s'éprit de l'idée. L'honorable M. Rhodes a tenu à attacher son nom à cette œuvre, en même temps qu'à la dotation des familles de douze enfants ; detix mesiires qui, à elles seules, suffisent pour le mettre au premier rang des bien- I faiteurs d'uiio classe k la([U<'lle il s'oiion^ut'illit d'appar- tenir et dans laqui'llo il c>ocup»' un raiiu; si ùK'VÔ. La uaturi' humaine est partout la ni^mo : réniulatiou est le plus puissant levier du succès, dans toutes les indus- tries, dans tous les travaux où s'exercent l'activité et l'énergie d'un j)euple. En voyant combieu étaient recher- chés et disputés les médailles et les ruhans du Mérite Agricole Français. M. Mercier s'était demandé pourquoi il ji'iivlroduirait pas avec autant de {irotil, diins un jeune pays avant tout agri«.'ole, cette Légion d'IIonneui' du laboureur. Son attente n'a pas été déçue, car dès les dé))uts du nouv»! Institut chez nous, le grand nombre ot la sui)ériorité des concurrents en ont assuré le succès, et dès ce premier essai on a jui se convaincre que l'œuvre était née pour vivre et produire des fruits abondants En 18'J0, l'honorable M. Mercier, qui était rede- venu ministre de l'Agrictilture, reprenait l'œuvre dont il avait chargé M. Rhodes, et la relevait encore en don- nant à l'inauguration des collations de diplômes l'éclat d'une démonstration ollicielle, qui, dans sa pensée, devait être, ce qu'elle a été, une ftte démocratique dont le sou- venir se perpétuerait. Ces honneurs extraordinaires lendus à l'Agriculture en séance publique, en présence de tous les corps représentatifs de la nation, le spectacle de brillantes cérémonies, i'hommage des voix les plus élo- quentes et les plus autorisées de la Province, la publicité de toutes les pièces du concours, la proclamation des noms des diplômés, l'expobé des motifs qui leur valaient cet honneur, tout cela était en effet do nature à créer une impression profonde et durable. Ce devait être une leçon de choses qui se graverait profondément dans l'esprit de toute la population. En exaltant ainsi la charrue, on allait donner le coup de grilce à un préjugé, malheureu- sement encore trop communément répandu, et décréter i — 6 qut' do co jour li; travail do hitorvo cosHait d'ètro considéré comme la moins noMc des carrières. Quel viril ensei- gniMnent pour la jeunesse, trop souvent détournée d'une existcuiHî profitablt^ k sou \y,\yH par les niirat^vs de la vie des villes et des proiessions libérales, ce rc'-ve d'éternelle dé(^eption où h.'s «carrons dt' vini^t ans voient leur image, vétuo à la dernier»; mode, le ciirare aux lèvres, la canne à la main ! Quel aiguillon aussi pour 1*; progrès de l'agricul- tiire ! C'est à cette le(;ou d»; «'hoses que sont cousacrées les pages commémoralives qni vont suivre. I LA LOI INSTITUANT LE MÉRITE AGRICOLE, Le 4 février 188Ô, l'honorahle M. Rhodes. Commissaire de l'Agriculture et de la Colonisation, soumettait à l'As- semblée législative uu projet de loi qu'il accompagnait de ces quelques remarques: " J'ai l'honneui de proposer qu'il me soit permis de déposer sur le bureau de la Chambre, un proj.-t de loi créant des concours agricoles et un ordre provincial do mérité agricole. '* M. le Président, cette mesure regarde tout spéciale- ment la grande et nombreuse classe des cultivateurs, et je ne doute pas qu'ils ne l'accueillent avec la plus grande faveur. " Par ce projet, nous proposons d^ diviser, pour les fi*i.s de l'agriculture et dans l'intérêt d" la colonisation, la Pro- vince en sept régions agricoles et en quatre régions de colonisation. " Tous les cinq ans, des concours d'agriculture, d'hor- ticulture maraîchère et fruitière seront ouverts dans ces régions. Pour les premiers concours, les juges seront choi- / sis par le Lienlenant-GrouveTuenr en conseil, parmi les personnes d'une- honorabilité reconnue et ayant une grande compétence en agriculture. " Il y aura trois distinctions : celle du très grand mérite agricole, celle de lauréats de grand mérite, et en dernier lieu celle de mérite. Tous ces lauréats seront à l'avenir des juges, suivant la distinction qu'ils auront mérités, aux concours qui seront tenus dans la Province. " L'agriculture, la culture maraîchère et la culture fruitière seront les trois catégories de culture pour les quelles ces distinctions seront accordées. L'HONORABLE COLONEL RKODES Ancien Ministre d'Agriculture. " Ces distinctions consisteront en un diplôme et une médaille d'argent pour celui qui aura obtenu au concours le degré de très grand mérite : eu un diplôme et une mé- daille de bronze pour celui qui aura obtenu le degré de grand mérite, et un diplôme seulement pour celui qui aura obtenu le degré de mérite. " La première distinction ne sera accordée qu'à celui qui aura obtenu au concours 85 points sur les cent alloués à une culture parfaite. - T - " La seconde distinction ne sera accordée à celui qui aura obtenu 75 points, et la troisième à celui qui aura con- servé 65 points. " Les autres points de détail sont réservés à la discré- tion du G^ouvernement. " Voilà, M. le Président, les grandes lignes de la mesure que nous avons l'honneur de soumettre à la Chambre, tel qu'annoncée dans le discours du trône au commencement de la session. Nous serons heureux de recevoir toutes les suggestions que l'on voudra bien nous faire afin de perfec- tionner cette loi autant qu'il st»ra eu notre pouvoir. C'est la première fois qu'une législation de ce genre vient devant la Législature, et nous croyons qu'il ne faudra rien moins que le concours actif de toutes les bonnes volontés pour suppléer à notre manque d'expérience en cette matière et pour faire une loi aussi bonne que possible." Ce projet de loi fut adopté, le 19 février, sans autre objection que cette remarque de l'honorable M. Taillon, alors chef de l'opposition : " Nous allons dire ' sur division,' vu que nous n'avons pas tous les renseignements que nous devrions avoir." Voici le texte de la loi : CHAP. XX. Acte créant des concours provinciaux d'agriculture et des distinctions provinciales de mérite agricole. [Sanctionné le 21 mars, 1889.] ATTENDU qu'il importe de favoriser davuitage l'agri- culture en cette Province, et de créer des récompenses honorifiques spéciales en faveur des meilleurs praticiens agricoles ; En conséquence. Sa Majesté, par et de l'avis et du consentement de la Législature de Québec, décrète ce qui suit : h — 8 — 1- Les dispositions suivantes formoront la section iva du chapitre septième du titre quatrième des Statuts refon- dus de la province de Québec : 8ECT10X IVcl. DES COXCOUUS PROVINCIAUX ET DES I)I8TINCTION» PROVIKCIALE» DE MHUITE AOUICOLE. § 1. — Des concours provinciaux. " 1615a* Chaque année suivant celle durant laquelle ont lieu les concours ordinaires de comtés ou de divisions de comté pour les fermes les mieux tenues, il y a, pour toute la Province, un concours de mérite agricole entre tous ceux qui, dans les concours de comtés ou de divisions de comté, ont obtenu des prix pour les fermes les mieux tenues, ont donné au Commissaire de l'agriculture et de la colo- nisation avis de leur intention de prendre part au pro- chain concours provincial, et exploitent des fermes d'au moins soixante arpents en superficie et en exploitation agricole. " 1615^. Ces concours provinciaux sont régis par des règlements faits par le Commissaire de l'agriculture et approuvés par le Lieutenant-G-ouverneur en conseil. " 1015c« Les juges chargés de décider du mérite des concurrents sont nommés par le Lieutenant-Grouverneur en conseil et, après le premier concours tenu en vertu de la présente loi, choisis parmi les lauréats qui ont obtenu le degré de " très grand mérite " ou de " très grand mérite exceptionel." " 161*5^. Ces juges doivent transmettre au Commissaire de l'agriculture et de la colonisation, un rapport détaillé sur la ferme et la culture de chaque lauréat ; et le Commis- saire donne toute la publicité possible à ces rapports, pour qu'ils servent d'enseignement aux autres agriculteurs. " IGlïie- La ferme de chaque lauréat est ipso facto déclarée ferme modèle et occupe, dans cette classe, le rang correspondant à la récompense décernée à son propriétaire. tiou iva ts refon- LES DE Lielleont sions de ur toute )us ceux le comté, tenues, ! la colo- au prô- nes d'au loitation 5 par des ilture et iil. érite des Lverneur vertu de t obtenu d mérite missaire détaillé ^^ommis- rts, pour eurs. •so facto , le rang riétaire. i § 2. — Des distinctions proviticiales de ynérite agricole. " 1615/. Dans le but d'encourager les agriculteurs par des honneurs et des récompenses, le Lieutenant-Gou- verneur en conseil peuD accorder des distinctions dans les trois catégories de culture qui suivent : 1° L'agriculture ; 2° La culture maraîchère ; 3" La culture fruitière. " 1<515£-. Ces distinctions consistent : 1" En un diplôme et une médaille d'argent pour celui qui a obtenu au concours le degré de "très grand mérite." 2" En un diplôme et une médaille de bronze pour celui qui a obtenu le degré de " grand mérite ; " 3" En vin diplôme pour celui qui a obtenu le degré de " mérite. " " Ittl.li/i. Le " très grand mérite" est accordé à celui qui a obtenu au concours 85 points sur les cent points alloués à une culture parfaite ; Le "grand mérite" est accordé à celui qui a obtenu 7ô des mêmes points, et Le "mérite" à celui qui en a obtenu 65. '•16152- L'octroi des diplômes et des médailles, ainsi que leur description, sont réglés par le Lieutenant- Gouverneur en conseil. " 161»5;'. Les lauréats de "très grand mérite" sont exclus dos concours ultérieurs. Cependant, celui qui s'est le plus distingué, durant les cinq ans, à maintenir la perfection de la culture qui lui a valu sa distinction honorifique peut, sur le rapport des juges à cette fin, et sur la recommandation du conseil d'a- friculture, approuvé par le Commissaire, recevoir une mé- aille d'or de la même description que sa médaille d'argent avec un diplôme extra comportant les faits, et les mots '* très grand mérite exceptionnel." Û — 10 — " 1615/f. Ceux qui ont reçu la distinction de " grand mérite " et de " mérite " peuvent toujours concourir tant qu'ils ne sont pas lauréats de " très grand mérite." ^' IGlfl/. Celui qui a déjà obtenu ui) diplô-ncie ne peut recevoir un second diplôme pour le même degré de mérite. 2. Le présent acte viendra en vigueur le jour qu'il plaira au Lieutonant-G-ouverneur en conseil de fixer par proclamation." II LE PREMIER CONCOURS A la session de 1890 de la Législature, la loi du Mérite Agricole fut amendée de manière à subdiviser la Province, pour les fins des concours, en cinq grandes régions agricoles. On choisit pour débuter celle de Montréal, composée des comtés de Jacques-Cartier, Hochelaga, Laval, Deux- Montagnes, Soulanges et Vaudreuil et de la partie des comtés d'Argenteuil et de Terrebonne renfermant les paroisses et townships non compris dans les Laureutides Les instructions ministérielles qui furent alors dis- tribuées dans la région ouverte au premier concours trouvent ici leur place, car elles définissent avec précision l'objet et la portée de ces concours. le " grand ourir tant e." e ne peut ie mérite. jour qu'il ; fixer par la loi du diviser la [ grandes composée ^al, Deux- partie des mant les ireutides alors dis- concours précision . • INSTRUCTIONS ET REGLEMENTS DU Département de rAgricultare et de la Colonisation POUR LE CONCOURS PROVINCIAL DO MÉRITE AC-RIOOLE AUX CULTIVATEURS. Les conditions de ce concours sont telles, qu'aucun cultivateur laborieux, économe et intelligent ne doit hési- ter à concourir, dans la crainte que son peu de fortune ne l'empêche de se mesurer avec des concurrents plus favo- risés que lui sous ce rapport. Les juges auront à recher- cher, avant tout, quels sont ceux qui tirent meilleur parti de leurs terres, sans les épuiser et avec le moins de dépense cor" rée à la somme de profit net qu'ils en obtienner Le mente et le travail et non la fortune assureront le succès. Un diplôme et une médaille d'argent seront accordés à ceux qui auront obtenu le degré de très grand mérite, c'est- à-dire 85 points sur les 100 points alloués à une culture parfaite. Un diplôme et une médaille de bronze pour le degré de grand mérite, soit t5 points sur les 100 points. Un diplôme pour le degré de mérite, soit 65 points sur les 100 points. Pour les fins de ce concours, la Province est divisée en cinq régions agricoles, et le concours aura lieu, cette année, pour le région de Montréal, qui se composera des comtés de : Jacques-Cartier, Hochelaga, L&val, Deux-Montagnes, Soulanges et Vaudreuil, et de la partie des comtés d'Argen- /n 10 — x^ —^ tenil et de Terrebonno renfermant les paroisses et town- ships non compris dans les Laureutides. concukrp:nts. Seront admis à concourir : Ceux qui ont remporté des prix dans les concours de comté ou de division de comté, pour les terres les mieux tenues. Il faudra, dans tous les cas, que le concurrent exploite, soit comme propriétaire, soit comme fermier, ou locataire une terre dont au moins soixante arpents en superficie seront en culture, soit g-rain, soit foin, pâturage, jardinage, légumes, menus fruits, etc., etc. ENTRÉES. Les entrées seront faites le ou avant le 1er juin pro- chain, par l'\s concurrents, sur des blancs qui leur seront envoyés par le Département d'agriculture. Les blancs renfermeront un certain nombre de questions, pour l'in- formation des juges, auxquelles les concurrents sont priés de répoudre. Le'? concurrents transmettront leurs entrées au secré- taire du Conseil d'agriculture le ou avant le premier juin prochain, et aucune entrée ne sera reçue après cette date. PROaRAMME. DÉTAILS DU CONCOURS ET BASE DE LA RÉPARTITION DES POINTS t H 1 i \ . Points cnmm^ins à tous les concurrents : Nombre de points. 1. Système de culture le mieux adapté au sol et aux circonstances 4. 2. Divisions de la terre 2. 8. Clôtures 4. 4. Destruction des mauvaises herbes 3. — 13 s et town- oncours de les mieux fit exploite, )U locataire superficie .jardinage, ' juin pro- leur seront Les blancs pour l'in- 1 sont priés îs au secré- ■emier juin cette date. ITION DES Nombre de points. aux 4. 2. 4. 3. * Nombre de points. 5. Habitation et bâtiments 9. 6. Instruments et outillage agricole 5. 7. Engrais 5. 8 Le plus haut degré d'ordre, de méthode et de soin, tel que démontré par l'ensemble des travaux et l'état de chaque partie 6. 9 Comptabilité, (dépenses et profits) 3. Points sujets à modification suivant les différents cas. 10. Améliorations foncières, en. rapport avec les cir- constances particulières de chaque terre, {répartition de ces points à la discrétion des Juives) telles que : épierreraent, utilisation des pierres, nivellement, redressage des cours d'eau, égouttement, drainage, fossés, rigoles, amendements du sol, tel que glaise sur sable, sable sur £rlaise, tourbe, cendm, etc, enfouis- sage d'engrais verts, abris pour les animaux, plantation d'arbres forestiers pour abri et pour d'autres fins, état et amélioration de la sucrerie là où il y a des érablières, abreu- vage économique et satisfaisant, silos, état des chemins sur la terre du concurrent, et toute autre amélioration profitable 15. 11. Bétail, espèce, race, qualité, quantité, adaptées au sol, climat, marchés, et autres circonstances qui doivent guider le cultivateur intelligent dans son choix, et guideront les juges dans leurs décisions, (sous ce titre sont inclus chevaux, bêtes à cornes, moutons, porcs, volailles, etc) 15. 12. Etat de la culture : grains, prairies, pâturages, fourrages verts, culture sarclée, vergers, jar- dins, menus fruits, etc., (répartition des points à la discrétion des juges) 30. 100. i\ i mmum W — 14 — REiMAKQUES SUR LK PROGRAMME. Les .Tuo-es se baseront sur le MÉRITE de la culture, quel que soit la qualité du sol, ou le goure de culture, ou le système d'amélioration. Ils chercheront à constater jusqu'à quel point le concurrent peut servir d'exemple et de modèle, par la manière dont il lire parti de sa terre, sans l'épuiser, et avec le moins de dépense, comparé à la somme des profits nets. En jugeant les bâtiments, les Juges commenceront par la demeure du cultivateur et de sa famille, sa situation, les précautions prises pour assurer sa salubrité, drainage, ventilation, approvisionnement d'eau, etc., etc. Non seulement la grange, les étables, porcherie, abris des moutons etc., seront visités avec soin, mais attention spé Wi-st-Shcflord, ot M. EuL'i'in' ('«8£rr.'iiii, . EU^.ENE CASCRAS^ Juicc ilii priinicr ('(nicmirs. des fermes, ainsi que sur le tableau général des points sur lesquels portait l'examen, formant soixante-quinze colon- nes de chiffres. Nous donnons ici une réduction do ce monumental tableau : — 20 8»! 10 1 3 7 5 2 2 20 34 16 il 31 27 1» 22 83 18 12 2K 15 13 (i 28 30 8 7 21 20 11 14 26 25 4 24 Noma des concurrents Adresse L>ate des visites Mois Ch^ Ciiaiu pagne.... Jas. nnm'niond Mme Geo Kydd Arcli. Oswali <;e". Trvinji T. H. 'l'renho n.e .T( lin Ne.sl.ilt David MoTTij .lames Ilod^"-' Hiiriiiidas Hi.tte f)vi(le Valii)' etif^ .1. Bte. De.slanrier«.., .1(>8. Lortif Til 8 I>(ill'.i,- >elson ^•\ll)rij.'lit W. ;. H.uk'e .T lin !)■ :;.' Eie Biiioit G. A. Kareiny Wilfre 1 <> limer iStanislas An^^pr .Tos. G;i ihoif», ]>t're... Ant. Bou't oanH'S... Vi(!t. B'url'onnai".. F. X. Rocand L' d. er i h^rien J :m Gordon Jii'i>-ii Ikiurhniinai-, Frs Hloiiin W Grignnn Olivier \'éziiia J. Bte Brnnet •lean L' arche v^^^ue. Didace Fiset -i.. St-FJustaclie Petite Côte do do Belle Rivière Pte anx i renables. ]S'. D. de Grâce Petit- Cô-e Lai'lmte St-LaiirtMit St-Martin Terr'^ltonne Valois 8te-,Jiistine Liichnic St-Aiuln, \vs S -Laurent i/ichute Sl(v Ann» des l'I... Pte Fortune 8te-R' se Juillet Juin Juillet •luin Acût Juin ' Julletj Août I Jvdlletl I Total i des 1 points Août I Juillet! 1 Août 'Juilleti 14 et 15 25 27 17 30 4 26 21 7 12 4 2 29 10 23 6 18 jS>\v-(,i!as_u(jW 'rt^rrelionu** St-Polvcarpe (io •t-V. de P.^ul St-FrsdeSdles.... Cienoa P Q Coteau dn Lac.. .. St -Anne des PI.. f^te-Adèle St -Marthe do St-V. e Paul Rigaud «3 i 7 l 24 2 75.05 12 9 75 01 13 •) 71.45 14 3 71.22 15 B 69 51 16 S 6S.50 17 7 67.87 18 4 67.46 19 1 66.92 20 8 fin 50 21 1 65.91 2'> 0 65.61 23 1 65 ■ 5 1 24 3 (i5 29 ; 25 '.* 65.27 ! 26 )0 6 -.22 27 51 65 21 28 5 57.10 ■9 9 54.90 3'» 28 52 26 ; 31 20 41 80 1 32 27 39 74 33 26 27.60 1 4 1 -ES Lescription de les premiers i !^* !f II l ( i t i i [ u 2B ^.iX: c? 2~ , U M 1 1 < : ^ -< h— 4 1 < 3- 1 Prairie 1 87 1 7 ; Pois o 24 0 24 2 2 00 1 14 j roniQies 1 i 1 pour fonr- ! 15 1 O 07 1 ra^e vert 1 0» 17 4 32 1 22 17 50 12/. Blé-d'inde 23 5 73 59 00 ' pour la 16 Pacge 12 1 84 table 52 1 52 26 '• 7 1 75 20 59 i 1 lil Pacage per- 1 12f Ft'ves 33 33 manent 59 ; 46 59 46 1 21 Blé 4 '■ 00 1 24 Forêt et 27rt 11 2 20 G 20 i sucrerie 69 1 15 69 15 18 Avoinf^ 3 37 1 1 23a (( 3 45 6 1 Verger o 00 <> 00 28 K G 27 1 27 ( 5 87 Jardin 40 40 25 " 8 41 1 11 (< 5 10 i Terrain 13 l( 4 88 37 35 occupe par 22a Orge 3 30 3 30 chemins, 6 Sarrasi n 2 00 bâtisses et clos de pierre 8 94 8 94 290 00 REMARQUES: ÏA nord est indiqué par la flèche. Los litines noir's éaaisaes indiquent les clôtures on pierre, les moins épaisses les clôtures en bois. / " ■: ^j"*Ki?7.r'a'r.» I 1 ni M. Charles Champagne NoUK avons visité, le 14 et le T.") juillet, la ferme de M. Charles Champatrne, située à St-Eustache, comté des Deux-Montagnes ; elle a 291 arpents en superficie. Les travaux, sur cette ferme, sont conduits par M. Charles Champagne, avec l'aide de son fils Zéphir. Les résultats obtenus sont si remarquables, les diffi- cultés su.rmontées si grandes, que nous croyons devoir donner, nvant tout, quelqin^s détails sur la carrière de M. Champagne. En les lisant, la génération croissante apprendra ce que peuvent la persévérance et le courage. Charles Champagne naquit à Saint-Eustache en l-'08, et il a par co)isé(|uent maintenant î*2 ans Son père, Louis Champagne, était conducteur des malles. Quand il mourut, Charles n'avait que onze ans. Un peu plus tard, obligé de gagner sa vie, il s'engagea comme cuisinier dans un chantier, près d'Ottawa, alors Bytown, au salaire de six dollars par mois en hiver, et de huit en été. Ce tut sa besogne durant cinq ans ; il revint ensuite à Saint-Eustach;'. A l'âge de dix-sept ans, il épousait Christine Engrave, qui n'avait pas plus de fortune que lui. Il dut emprunter presque touf, ses habits de noces. Les temps étaient durs alors. Il eut souvent à travailler bien fort pour la modique somme do deux à trois sous de l'heure ; et, même à ce prix, n'était-il pas toujours capable de trouver de l'emploi pour une journée entière. Quand il était sans ouvrage, il allait par les bois couper des branches de cèdre, avec lesquelles il fabriquait des balais qu'il vtMidait un sou pièce. Sa femme, pendant ce temps- là, filait d*.' la laine, à la maison, pour six sous la livre. ( 1 • ■ 1 ■ ■i il ! ^EâbriMSaH arne la ferme de e, comté des ">erficie. Les M. Charles jles, les diffi- ■oyons devoir •arrière de M. apprendra ce EuHta<-he en m s Son père, illes. Quand peu plus tard, cuisinier dans salaire de six evint ensuite lS, il épousait B fortune que ^its de noces, it à travailler trois sous de ijours capable bière. Quand is couper des ait des balais iant ce temps- us la livre. Un jour il acheta un vieux cheval, et vendit une vache qu'il avait. Avec le prix de la vache, c'est-à-dire huit dollars, il acheta seize minots d(^ sel qu'il alla échan- ger h Hawksbury pour du blé-d'inde ; un minot de sel lui rapportait un minot et quart de blé-d'inde. A sou retour il acheta du cuir, et fit fabriquer cinq <;ents paires de souliers saiivages par les pauvres du voisinage. Il repartit ensuite pour Ilawk.sbury, et échangea encore sa nouvelle marchandise pour du blé-d'inde. Son bénéfice lui permit d'acheter une paire de chevaux, pour laquelle il donna tout ce qu'il avait, outre son vieux cheval. Il partit alors pour Ottawa, et dans un des chantiers, il vendit à un fabricant de bois ses chevoux tout attelés, pour la somme de $120.00. et s'engagea à fournir quatre autres paires de chevaux au mèjne acheteur, pour le même prix. Il ne toucha cependant que $60.00 sur le prix de la première vente, la balance ne devant lui être payée que sur la livraison des quatre autres paires de chevaux. Il acheta ceux-ci à crédit, et dépensa pour leur trans- port les $60.00 qu'il avait reçus en à compte, sur la vente des premiers. L'acheteur, satisfait des chevaux, donna à Charles Champagne un ordre pour leur paiement. Quand il présenta cet ordre, il lui fut répondu qu'il ne pouvait pas être soldé avant l'arrivéf. à (.Québec, du bois coupé par celui qui avait acheté ses chevaux. S'il restait quelque chose après règlement de toutes les avauci^s faites pour la coupe du bois, M. Charles Champagne serait payé. Finalement il ne reçut jamais un sou de tout le montant qui lui était dû. Plus pauvre quejamais, et endetté d'une forte somme, M. Champagne se fit marchand d(^ biscuits et de bonbons ; et, grâce à ce petit négoce, il parvint, en dix ans, à payer les quatre paires de chevaux qu'il avait achetés à crédit, et pour lesquels lui-même n'avait jamais été payé. .1 II i II I 1 ! il t! — 24 — Il ouvrit alors une petite boulangerie qu'il exploita durant quelque;^ années. Pendant les troubles de 1837, il était au nombre drs patriotes, et fournissait le pain aux insurgés. A la bataille de Saint-Eustache, il fut fait prisonnier, conduit à Montréal, et libéré après dix jours de prison. Il y a à peu près trente-cinq ans, il acheta la ferme sur laquelle il réside actuellemeat. Le propriétaire d'alors, la trouvant trop difficile à cultiver et trop pierreuse, pré- férait exploiter la terre de son voisin, moyennant la moitié des produits. M. Champaçn-^, n'offrant pas de garanties pour le paiement, dût naturellement a^'ccpter des conditions fort onéreuses. Le prix d'achat fat fixé à $5,284.00 payables par versements. Quand M. Champagne acheta cette ferme, il ne pos- sédait pas autre chose qu'un petit emplacement sans valeur, ainsi que deu:^ chevaux et doux vaches, et il devait $400.00. Il y a vingt-deux ans que Charles Champagne a perdu sa femme, avec laquelle il avait toujours vécu dans la plus grande et la plus paisible union. Il avait eu d'elle treize enfants, dont il ne reste que quatre, deux garçons et deux filles, tous ayant reçu une bonne instruc- tion et vivant à l'aise. Le plu- jeune des garçons, Zéphir, sa femme et ses deux filles, demeurent avec le père sur le bien paternel. Aujourd'hui la ferme est payée, et dani d'excellentes conditions. Elle est pourviie d'instruments aratoires et de bestiaux qui peuvent faire honneur à n'importe quelle ferme de notre Province. Le tout, dit M. Champagne, provenant du revenu de la ferme elle-même. Nous résumons ici, en quelques mots, les renseigne- ments que M. Charles Champagne nous a donnés, sous le titre de : ::! i i ' j M. 25 — qu'il exploita ibles de 1837, it le pain aux e, il fut fait rès dix jours îheta la ferme iétaire d'alors, ierreuse, pré- aoyeiiuant la uties pour le )nditions fort 4.00 payables me, il ne pos- icement sans 38, et il devait Champagne a iirs vécu dans Il avait eu quatre, deux )onne instruc- rçous, Zéphir, le père sur le d'excellentes ts aratoires et mporte quelle , Champagne, es renseigne- donnés, sous COMMENT ON FA.IT DE BON OUVRAGB. M. Champagne recommande l'industrie, le soin de toutes choses et l'économie. " Il faut éviter, dit-il, les extravagances, améliorer et enrichir un morceau d»; terrain chaque année, l'ensemencer aussitôt que possible en trèfle et en mil, y récolter du foin aussi longtemps que cela paie, et ensuite le mettre en pâturage. " Par ces moyens, le bétail et le revenu augmenteront. Ne pas avoir peur d'emprunter de l'argent pour épierrer un nouveau morceau de terre, ou pour faire toute amélio- ration utile et profitable. '' Après y avoir enlevé les pierres, continue M. Champagne, y avoir charroyé de la terre, à différents endroits, pour couvrir des roches plates et niveler ainsi le terrrain de façon à pouvoir le labourer facilement, le ]>lus mauvais de mes morceaux de terre m"a toujours rapporté assez pour couvrir mes frais, en trois ans. " Quand vous épierrez, ajoute-t-il, transportez la pierre et faites-en des clôtures de suite, pour ne pas mettre deux fois la main à l'œuvre. Quand on met de côté les pierres pour faire de la clôture plus tard, ce pins tard ne vient jamais, et les tas de pierres deviennent un refuge pour les maiivaises herbi^s et les cenelliers. Ne faites pas vos champs si grands que vous ne puissiez les engraisser parfaitement en un an, et faites en sorte qu'il soient tous, autant que possible, en communication facile avec vos bâtiments, de manière à ce que vous puissiez au besoin vous servir de chacun d'eux comme pâturage, sans que les bestiaux aient à passer sur les autres champs. Ne labourez pas une trop grande étendue de terrain, un petit terrain, bien cultivé et bien soigné, vous donnera plus de profit net qu'un grand terrain mal travaillé et mal entretenu. '' N'appauvrissez pas votre terrain par des labours répétés, sans engrais ; enrichissez- le toujours " Quand j'exploite un terrain sablonneux, dit-il. j'y sème de l'avoine ; si le terrain est riche et bien travaillé, j'y sème du blé, quelquefois des pommes de terre. Je f lll il Ni l! ! — 26 — laboure rautomue ou le priutempH, et j'ameubli» la tcrr.' autant que posHible J'ai pour coutume de ne berner que ce qui convient au terrain ; mais je ne sème jamais la graine fourragère sans que la terre ait été bien fumée. Généralement je fais d-'ux ou trois récoltes 8ur un terrain bien labouré. Je récolte d'abord du crrain ou des pommes de terre, puis du grain avec graines fourragères, ensuite je laisse en foin et fauche aussi loiurtemps ([ue cela me donne du profit, à moins que je n'aie besoin df ce morceau de terre pour quelqu»' chose de particulier ; mais je mets ttjujours le terrain en pâturage, avant de le labourer." Et M. Champagne ajoute : " Ne mettort. Il trouve ceeham[) troj) étendu 1 pour son genre de culture ; il a l'intention d'eu diminuer les dimensions. Le sol de chacun des champs est devenu trt,'8 riche, ce qui est dû sans doute au système de rotation suivi. Les champs les plus éloignés, ceux qui portent les Nos. 25, 26, 27 et 28. sur le ])lau, sont tous dans le même excel- lejit état. Les grains et le !'oi]i y sont semblables à ceux qui sont cultivés à proximité des bâtiini nts. En somme, la pratique suivie par M Champagne s'accorde parfaite- ment avec sa théorie. Non seulement il sait vrage," mais il le fait. comment faire de bon ou- A peu près aux tiers de la profondeur de sa ferme, M. Champagne a conservé une superficie de soixante et neuf arpents eu forêt, contenant environ trois mille érables et, par S"s soins et son intelligence, il a su en tiri>r un beau profit. En 1h89, la vente de son sirop d'érable lui a rap- 1 Ii ( ■ 1 1 i \ 1 — 28 — porté $1.363.00 ; il 1»' fait vondro, en détail, de bonne heure dans la saison, sur le marché de Montréal. Le bénélioe net de sa terre pour l'année dernière se monte à $8,406.23 comme ou peut le voir par le compte ci-annexé. Au sujet de cette question du profit de la culture, l'on nous p(»rmi'ttra de citer encore une d(^.s remarriues si pleines de bon sens dnsiclérablement ;raisser sa terre. rrae : un étalon i, qui travaillent 3 poulains de 3 oulains d'un an. ionnés ; quand il nier, ses juments lus : un taureau lont 3 sont pur 'rie, de 2 ans ; 8 un pur Ayrshire, l'un an et plus vasT»^ de l'année ,t Yorkshire pur, 3s truies croisées, race croisée. La division de la ferme de M. Charles Champairne et la {)roportion de chaque genre de (uilture peuvent s»' cons- tater en référant au plan et a\ii explications qui raccom- pagnent. 1 Nous avons accordé, comme on le A'frra par le Tableau f Général des i>oints, !H. 90 points à M. (.'hampagiie. Il ,; mérite plus pour ses améliorations permaïu'ntes <|ui sont * fort remarqual)les. mais nous avons dû nous restreindre aux limites prescjrites par le Kéglemeut du Concours. Sans vouloir, en au(nnie façon, préjudicier aux droits de ceux qui, au bout des cinq années de concours, [lour- raient en vertu de la Loi prétendre à la médaille d'or du " Très grand mérite exceptionnel," nous n-commandoiis r('S])eetuensement qiie, vu le très irrand mérite de M. Charles Champaixne, et vu surtout sou âire si avau'é, sans attendre l'expiration des cinq années, il lui si»it donné maintenant une médaille d'or qu'il pourra portei pendant les dernières années d'une vie ^i bien remplie, *>t nous croyons que la Province s'honorera eu honorant ce patriarche des cultivateurs canadiens. S. N. Blackwood, E. Casorain. Juges du Concours Prov. de Mérite Ag-r irait. 7 ' >■> fc'.f*»" -tif;. .•■J*.Mi.a*n*J.-*..*^— .- H! M. James Drummond INDFX KT DKSl'KUTI'JN DU IL\N JJE 8 V FERME No. 5 8 H 10 1() 17 is 1.-; 14 lô 1(1 3 7 11 20 21(( 6 4 21 8« SI, 8p 22 W |Sii|i(i fici" (Ui| ("'iiporficie I cliHîiip I totiHe a 4j y. « I (O -1 X Y \'t>r^er (Ml t"i lin 2^ i;5 :{o 12 lô lii S 21 V> [i 12 10 !» \0 10 o 12 k; 8 o 1 G 1) 4 40 50 00 011 On 20 (II) (lO (10 00 2(1 (10 30 00 50 00 00 75 00 00 50 00 ,'{0 :i5 (10 124 77 'J -- 12 24 • > 1 (> (> 4 1 H.ii irî'tU' Fniii it <> .. << 10 l'!ll'Kl.'<' • t t» Pacape tiHniriiien 50 Bit' 0 • A\(iinft it 50 Orjxe l'omnii-s lie lerre 75 il ii 00 I>->tteK ôO (\ir(itl*^s 00 Blt'-dindp 30 H;it sst s, cherniiis ^t clôtiirns en [liorn».. Ver«^era umi ini; us dans No 2 ;55 00 N'uppartien pan à M. DrnMiniond AutxeH l'OHr aiironver le Lt-tail d< nn l(»n c'li« ■ ipH avec l'ean pmni ée piir le moulin à 'eut Alii'diii à vent pour fiotnpHr i't au Soiirce Superficie 291 1 00 1 EE-MAkQL'ES: La flë^r-^ iiidi<|ue le nnrd. I^s liâmes les plus noires et t' indiquent ies ciûiiires de pierre, les li^'ues légères les olûlures en bu paisses 'S. 18 11 lO '^1 lond SV rKHMK — • U'i 1 ' (lU| III 1» 1 1 1 ' 1 i il t-'npf^ rfl(!ie tftt I^H 3 ^ a jS 50 75 00 60 00 30 ;55 00 291 00 1ns noires et épaisses i clôtures eu bus. '•t ,'^ r O ^- 5 yy •^' % 8 ■■l^=^: ^ ''^[3^ ^*#i'^::..„ I • — SI so MES DRUMMOiVD I I '1 Mil! M. James Drurnmond Nous, soussiiriié.s, ayant été choisis comme jUiTcs dos fonn's entrées pour le Concours de Mérite Ai^^ricole, Taisons rapport que le '25 juin dernier nous avons lait la visit"d(i la ferme de M. Jauics Drunimond, connui^ sous le nom de. ♦ l'ark Hill, située àlaPetitiî Côte, comté d'Hochelaga, con- tenant 291 arpents en superficie. Cette terre appartient à M James Drummond pour ; l'avoir eue en héritage de son oncle. John Drummond, un des meilleurs fermiers é<'ossais de son temps, cpii a pris cette terre en bois debout, l'a défrichée et y a fait des tra- vaux cousidéra])les de drainai^e et autres améliorations i qui ont été continués par M. James Drummond. le pro- priétaire actuel. M. James Drummond a fidèlement marché dans leS traces de son oncle. Il a importé d'Amrleterre des Ayr- shires des meilleures familles laitières ; aujourd'hui il a un troupeau d'environ 60 tètes enret^istrées qui peuv*mt rivalis(>r avec n'importe quel troupeau d'Ayrshire de la Puissance, surtout pour les qualités laitières. f 8on mode de culture est bien approprié à sa terre, eu éî?ard à la proximité du marché de Montréal. Cette petite distance d'environ cinq milles lui permet de vendre le lait et la crème et aussi de se procurer facilement tout l'en- grais dont il a besoin. Son système de rotation est excellent considérant les circonstances dans lesquelles il est placé, et c'est la base d'une culture raisonnée qui tend continuellement à l'en- richissemeut du sol. La maison et ses dépendances, glacière, granges, é tables |et écuries, quoique anciennes, sont bien adaptées à ses be- ^soins. Nous avons appris avec plaisir qui' depuis notre iVisite M. Drummond avait fait f lire un magnifique silo, ^Ajui, nous l'espérons, lui donnera entière satisfaction. A \ ! ' 1* ! I 'I I — 82 — Un beau jardin orne le devant de la maison, et d chaque côté il y a des verj^ers contenant un nombre con «idérable d'avbre.s. On voit aussi sur cette ferme une bell basse-cour, où il élevée des dindes, des poules et des oies. Les champs sont tous (mi bon état de culture à l'ex ception des champs Nos. 10 et 11 qui ont soulFert des pluie abondantes du printemps, nous croyons par manque di drainaî2:e sufRsant. Les pâturages sont très riches. Dans ses champs, l'or voit des auges toujours remplies d'eau pure qu'un raoulii à vent fait remonter d'une source qui ne tarit jamais e fournit l'eau dans toutes les bâtisses et les champs, av moyen de tuyaux sous terre. M. Drummond est l'inventeur d'une brouette qui arrose deux ranirs de pommes de terre à la fois, avec le vert de Paris. Il a aussi adopté le mêine systèine ave( une voiture eonduite par un cheval. On voit chez lui tous les instruments nécessaires pour une bonne culture. D'après les comptes de M. Drummond, il a réalisé $1200.00 de bénéfice net, avec sa terre en 1889. Il a acheté pour employer sur sa terre, 500 charges de fumier et dix barriques de plâtre. Le plan annexé a ce rapport indique la manière dont cette ferme est subdi- visée et la proportion consacrée à chaque genre de cul- ture. Nous croyons devoir publier la réponse de M. Drum- mond à certains renseignements que nous lui avons demandés, comme elle contient des détails qui intéresse- ront tous les cultivateurs. La voici : " Mon cncle est arrivé au Canada sans auctme res- source. Il entra au service de Sir William Logan, à huit piastres par mois. Il mit de côté un peu d'argent ; acquit notre propriété d'un habitant âgé, qui se donna à lui ; quelque temps après, il acheta la terre avoisinante, partie en bois debout et le reste non essouché. " Petit à petit il arracha les souches, et ramassa les pierres, un peu. toutes les années ; il partagea la ferme 33 B la maison, et de it un nombre (^on- itii' ferme une belle coules et des oies. de culture à l'ex- t souffert des pluies lis par manque de ns ses champs, l'on pure qu'un moulin [ ne tarit jamais et et les champs, au 'une brouette qui •e à la fois, avec le nême système avec On voit chez lui une bonne culture. nmond, il a réalisé 1 en 1889. terre, 500 charges Le plan annexé a te ferme est subdi- ique genre de cul- )onse de M. Drum- ^ nous lui avons Itails qui intéresse- sans aucune res- lliam Logan, à huit )u d'argent ; acquit li se donna à lui ; lavoisinante, partie [hes, et ramassa les partagea la ferme en pièces de forme régulière, charroya les pierres pour en faire des clôtures, fît des drains là où ils étaient néces- saires, en les remplissant de cailloux, chaque année amé- liorant la terre et retirant un revenu réiîulier de ces améliorations. " Je demeurais avec mon oncle et travaillais avec lui. ,]>' l'ai aidé dans tous ces travaux et, entre autres, eu don- nant le premier labour. " A sa mort, il y a 25 ans, mon oncle me laissa celte terre. Déterminé à maintenir la réptttation des Drum- mond comiie cttltivateurs, je continttui les améliorations commencées par mon oncle, tout eu retirant un bon revenu de mou ouvrage. "Je commençai par rebâiir toutes les clôtures de pierre qui se trouvaient plus ou moins dérangées depuis qu'elles avaient été construites, et je fis de nouA'eaux drains, là où le besoin s'en faisait sentir, m'efforçant de mettre la ferme dans le meilleur ordre possible. " Je commençai, eu même temps, à planter des arbres, comme il n'y en avait aucun dans le voisinage des bâtisses. et j'en ai planté plusieurs centaines. J'ai planté deux ran- gées d'arbres dans toute la lon^rueur do la fernu^ à une distance d'un demi-arpent l'un de l'autre dans chaque rang, de manière à avoir un aibre à chaque quart d'ar- pent, aussi deiix rangées, à travers la ferme, à la même distance. Les arbres me sont très utilt's jioitr me guider, et me donnent la mesure et la direction voulue en labou- rant et en fauchant. Tout ce qtte j'ai à faire pour tra- vailler avec régularité, c'est de me régler sur ces arbres. l'un après l'autre, comme sur des jalons; ainsi, outre leur beattté et l'ombrage qu'ils donn(;nt. ces arbres me sont d'une grande utilité. "Une autre amélioration im]>ortante a été introduite pour rapprovisionnement de l'eau N'Uts n'avions pas d'autre eau dans le voisinage de la maison et des étables que celle d'un puits, que nous pompions à bras. Mais, avec l'accroissement du bétail, cet apin-ovisionuement devint insuffisant. Alors je me décidai à essayer de pomper l'eau d'une source excellente située à dix arpents 3 »^^>>>^*»''^ÊÊÊÊÊÊÊÊÊ [)j(wj4w^wE-» «.'^«n t — 84 — des é tables, au moyen d'un moulin k vent et d'une pompe aspirante. En prenant mes niveaux, je vis que j'avais à surmonter une élévation de quarante pieds, ce que je ne pouvais pas faire en plaçant mon moulin à vent auprès desétables. Je mo trouvais fort embarrassé, lorsque l'idée me vint de mettre le moulin à vent auprès de la source vt d'employer une pompe foulante (force pump) pour monter l'eau jusqu'aux bâtisses. C'est ce que je fis, et j'envoie maintenant l'eau au moyen d'un tuyau d'un pouce et demi jusqu'aux bâtisses, dans une citerne de vingt-quatre pieds sur neuf et de huit pieds de profon- deur. " Il y a trois ans, j'ai construit une autre citerne pour fournir de l'eau au bétail daus les pièces de terre éloi- ijuées où il n'y avait pas d'eau, pendant la sécheresse de l'été. J'y fais i)arvenir, maintenant, l'eau par un tuyau d'un pouce. iJans chaque division de la ferme, il y a de grandes anges, avec soupapes à valves, arrangées de façon à boucher le tuyau automatiquement, dès que les auges sont pleines, de sorte que l'eau ne se trouve pas U-aspillée. Ces auges sont désignées sur le plan par la lettre W. " Yous voyez que je n'ai pas été oisif, depuis que j'ai hérité de cette ferme. " L'on me permettra d'ajouter que j'ai toujours rem- porté le premier prix dans toutes les compétitions pour let: fermes les mieux tenues, dans le comté d'Hochelaga, chaque fois qu'il m'a été permis de concourir." M. James Drummond a sur cette ferme : 2 juments poulinières, 12 chevaux de travail, un jeune cheval de S ans, trotteur de pure race, deux taureaux pur Ayrshire et 80 vaches à lait Ayrahire. toutes enregistrées, 25 têtes de jeune bétail de -J ans et plus, enregistrées, 4 jeunes ani- maux d'un an et 8 veaux enregistrés. Sa basse-cour ren- ferme des din i' s et autres volailles d'excellente race. Nous recommandons que la médaille d'argent et le Diplôme de très grand mérite soient accordés à M. James Drummond. S. N. Blackwood, E. Casoeain, Juges du Concours de Mérite Agricole. à vent et d'une reaux, je vis que uaraute pieds, ce on moulin à vent ibarrassé, lorsque rent auprès de la -nte (force purnp) O'est ce que je fis, d'un tuyau d'un is une citerne de pieds de profon- autre citerne pour ices de terre éloi- it la sécheresse de eau par un tuyau 3 la ferme, il y a ;ves, arrangées de ment, dès que les i ne se trouve pas ur le plan par la iif, depuis que j'ai j'ai toujours rem- îompétitions pour [)mté d'Hochelaga, îourir. " ferme : 2 juments jeune cheval de o Lx pur Ayrshire et istrées, 25 têtes de rées, 4 jeunes ani- Sa basse -cour reu- scel lente race, ille d'argent et le it accordés à M. lCKWOOD, AIN, de Mérite Agricole. (' '! \\ if :i3i I I i ■ I m MRS GEORGE KTDD Madame Gaorge Kydd INDEX VA- DES 'Rim^ION DU PLAN DE SA FiiRME No. isur le 'la plan. Prairie i FAturaLre 1 3 6 9 12 o 8 ; 4 'Blé. 5 jAvoiiiP. U) 11 9rt 7a Ih Orge Pommes de terre Bettes Carottes Sf( iBIé-d'iude Sh lEuis iJardin, cour, bâtisses et clieinins. Superficie du cliamp Superficie totale T. 73 7> iu ï. O; K CÛ U -t, &H s an moyeu de barrières. Les bâtisses se trouvent sur le milieu de la ferme, d'oii l'on voit tous les (^hamps. La maison est g-randf, bien ventilé '. avec une division très bien appropriée pour uiir ferme 'U^ ce «jenre. Un" bonne glacière se trouve j)rès d" la maitoii. Les sxnmges, écuries, étables, hanirars àirrain? et remi-îcs, quoique anciens, sont tous fii bon ordre. L-' bétail, tout Ayrshire, est bien beau ; une bonne partie esi enri'gistrée. Les chevaux sont des C'iydes. Madain< Kydd remporta plusieurs premiers prix à la dernièii Exposition Provinciale, à Québec, avec ses Clydes. L'ordr(^ dans les bâtisses, dans les clôtures, dans h champs, les bidles prairies, les pâturages riches et exemptt de mauvaises herbes, de même que la belle apparence de* champS; des céréales et des racines démontre un excelleii système de culture. Le plan annexé au rapport indique la manière don cette ferme est subdivisée et la proportion consacrée chaque genre de culture. Kydd 5 eu voituro chez plus au uord-est A-outi do suite pro- 3S do S06 doux fils i eu suporlicio, l;i rotatiou ewt bien proximité du mar- t du chemiu publi<" LU doruior champ. us los champs au .eu do la forme, d'où I est graudo, bioii (propriéo pour um e so trouve près cl- és, hanirars à graine n bon ordre, b' ue bouue partie esi Clydos. Madami' prix à la dernièu' i ses Clydes. clôtures, dans le,"! ros riches et exomptêj belle apparence des' montre un excelleiv.j — 37 — Les comptes do Madame Kydd sont bien tenus ; ses ivontos se montent, pour 1880. à $2,244.05 et ses dépenses tant pour ex})loitatioji que pour améliorations à sa pro- priété et à ses bâtisses à l|l,583.l>6, laissant eu mains une [balance de ^(560.09. Madame Kydd a acheté en 1889, pour employer sur [sa ferm(^ 400 voyaîços de fumier, 10 harriquos de plâtre et [une tonne de superphosphate. Il y a sur cette l'erme |deux étalons Klydesdale, cinq juments poulinières, quatre I chevaux de travail, quatre poulains de trois ans, ot ([uatre :|de deux ans, un taureau, dix-neuf vaches à lait et trois ^animaux à l'euffrais. i Nous recommandons, vu le nombre de points de 1 86.06 obt(inus par Madame Kydd, qu'il lui soit décerné un ! diplôme de Très Grand Mérite et la médaille d'argent. S. N. Blackwood, E. CASCfRAIN, Juntes du Concours de Mérite A"^ricole. ue la manière donj portion consacrée ■•«■••«■ mmmm ii li Ii ii '; ' • 1 ! I M. Archibald Oswald INDFX l'.T DESCRiraiON DU PLAN DE A FERME No. sur le plan SnpeTficie du cluiinp c £ 8ui;erfieie lotule I le II Pâturage permanent. Avoine 4?^ Prairie. 4c 2d 3d { 2ubc PdturaK»*. 4a • iahr 5ahc 1(/ la 16 7ab le le %a 8b 8c 8rf 8/i % «/ 6 3 1 1 ri 9 4 9 8 00 00 1-J 50 45 75 75 75 85 6 3 5 00 90 85 Bl^ ;Orge iMélansft i avoine et pois) 'PoiH.... iBlé-d'iudf a 1 00 n <ïl CD T* & < i- Benpi |Carottes FêTes Sak IPoniines de terre 9 'Foin d'eau 11 'Verger et jardin 10 Forêt l'heBÙns, bAtisHes, etc. t^nperfÎGie totale. 33 3 15 4 4 3 07 10 87 iO 05 50 35 50 1 55 0 80 0 40 0 15 4 40 16 00 1 00 54 00 2 00 171 84 REMARQUES : La flèche indique le nord. Les lign p les lus noires et épaisses indiquent les clôtures en pierre, les plus légC-res, clôture en bois. wald A FER ME rficie du ^ujerficie uiinp lotivle OD rtion consacrée à M. Archibald Os- le la Médaille d'ar- )me de Très Cxrand Blackwood, ASGRAIN, Mérite Agricole. ii|: Mil ' ' 1 ' (1 hhii JL TT GEORGE IRVING ^ ■] «- ! *■/ JP^u^S^'î^"^' 11 12 lO M. George Irving et 7 #y Ô è 6 3 ;/ *"€« — I ^^p* JNDPX ET DESCKII'ÏION DU PLAN DK SA FERME No. sur le plan •2a :kt 5 7 S« 86 9 12 1 11 3h 10a 2 3 4 10 4a 46 8 Su!)e'ficie du| h^uperficie champ I tota.e I Frai rie. i S S s C3 V -y « fi. £, 1„ - « »- i < V.M ■< 1 o 75 4 00 7 60 1 9 00 Pâturage 'B\6.. Avoine 6 6 10 5 8 22 "0 00 45 45 50 50 Orge . G 7 7 S 10 65 Oit 41 i Sarrasin IPois iPouimes de terre Il li I Superficie des chemiua, bâtisses, ef 25 00 REMARQFE La flèche indique le nord. 51 31 1 21 5 1 6 o 1*5 00 OG 00 50 25 49 ' rîeÛc.^^'ï^'^' .r •-'.îi'^LrtU-'i-eu. ■ikx^-j^i^t''L-:^':.-'r^f^-:fX'j!'i^iX^v-^Kr:'.ri<^-jtrxi^ . Georg-e Irving ■U i i i I s 1 1 i j !i i ! t m i lÉ; ! ■ 1 11 II Nous avons visité, le 30 juin 1890, la ferme de M. Georjre Irving, située à la Pointe-aux-Trenibles, comté d'IIochelaga. Cîette ferme contient 149 arpents et a tous les avantages qu'un bon sol et de bonnes dimensions peuvent olîVir pour une excellente exploitation agricole. M. Irviuu: a acheté cette terre d'un M. Allen il y a quel- ques années. Il s'engai^ea d'abord à huit piastres par mois chez un cultivat^'ur de l'Assomption ; plus tard il afferma une terre presque voisine de celle de M. Drummond, à la Petite Côte. Après quelques années, le propriétaire de la terre lit faillite et M. Irving qui lui avait avancé $800.00 perdit cette somme. Ce n'est qu'après cette perte que M. Irving fit l'acquisition de la ferme qu'il possède mainte- nant et qu'il achève de i)ayer avec les profits qu'il en retire, tout en élevant une famille de dix enfants. Voici le sys- tème de culture (rotation) suivi par lui tel qu'il uous l'a décrit : chaque année il laboure la même proportion de sa terre, et chaque année aussi, il sème en graine fourragère une étendue égale de terrain. Ainsi, prenant du pacage la première année, il sème en avoine ; la seconde en pois ou en orge, la troisième en pommes de terre ou autres légumes, avec fumier ; si les mauvaises herbes sont en trop grande abondance, jachère d'été ou sarrasin avec fumier. La quatrième année, orge ou blé, avec graine fourragère. Cinquième année, récolte de trèfle. Sixième et septième, foin. Huitième année, pacage. Tel est sou système de rotation, qu'il modifie seulement dans le cas où la graine fourragère ne lève pas bien une année, cela exige un labour de plus et une récolte additionnelle de grain. La comi>tabilité, qu'une de ses filles tient très bien, nous a permis de constater qu'il y avait eu un profit net de $600 en 1889. Sa comptabilité est la mieux tenue de toutes celles que nous avons examinées. Cette ferme a 5 arpents de front sur 30 arpents de profondeur et est bornée au sud par le fleuve St-Laurent. — 43 ng- la ferme de M. •Trembles, comté irpeuts et a tous nues dimensions oitatiou agricole. iUen il y a quel- piastres par mois us tard il afferma Drummoud, à la propriétaire de la it avancé $800.00 iette perte que M. possède mainte- fits qu'il en retire, its. Voici le sys- tel qu'il nous l'a ? proportion de sa [graine fourragère enant du pacage seconde en pois terre ou autres herbes sont en |ou sarrasin avec blé, avec graine le trèfle. Sixième e. Tel est son tient dans le cas une année, cela additionnelle de s tient très bien, ea un profit net mieux tenue de le Une allé(î partant du chemin public conduit jusqu'au dernier champ et donne accès à toutes les pièces, par de bonnes barrières. Il y a de l'eau suffisamment dans tous les champs, pour abreuver le-- animaux. La maison, quoique petite, est suffisante pour la famille et est tenue avec ordre ; les granges, les étables, écuries, remises à bois et à voitures, sont bien commodes et Huffisautt's pour cette exploitation. La porcherit» est un peu petite et ne présente pas toutes les commodités désirables. 11 y a un magnifique caveau en pierre, x)our les pommes de terre et autres léguimvs Les grains, les i^rairies et les pâturages sont en bon état de production ; les fumiers bien conser- vés. Le troupeau de M. Irving se compose de : Un tau- reau Ayrshire pur, deux génisses avec pedigree, et de '25 Ayrshire sans pedigree. Deux juments poulinières, six chevaux de travail et un poulain d'un un ; il y a aussi 11 cochons Berkshire pur sang. Les instruments d'agri- culture sont suffisants pour sa culture, et sa manière de cultiver, à en juger d'après les résultats, est fort bonne. L'on verra sur le plan ci-annexé la manière dont cette ferme est subdivisée et la proportion consacrée à chaque genre de culture. Nous lui accordons 85.34 points, ce qui lui donne droit à la Médaille d'argent et au diplôme de Très G-raud Mérite. S. N. Blackwood, E. Casgrain, Juges du Concours de Mérite Agriroh. 30 arpents de Buve St-Laurent. / ( i M ! '' I ii: I ! Il il M i '• :: i ! i : - j i . i i ! • f 1 1 1 i i ' î M. Thos. A. Trenholme Lo 4 août dernier, nous avons visité la ferme de M. Thomas A. Tronhohne, de Notre-Dame de Grâce, Saint- Henri, eorate d'IIochelaga ; cette terre a une superficie de 122 arpents. 8vstème de culture (rotation) : M. Trenholme débute par étendre une bonne couche de l'umier sur le gazon, tard en automne ou de bonm; heure au printemps, qu'il enterre à la veille de semer, par un bon labour, enfouissant complètement le fumier t4 le gazon. Ensuite il pulvérise parfaitement la surface, à une proloudeur de deux pouces et demi, sans déranger le gazon. Quand il nèmo le blé-d'inde pour être donné en vert au bétail, il emi)loie b' semeur à cheval et sème, eu rangs de trente pouces de distance, laissant trois à quatre pouces entre chacune des graines, dans les rangs. Quand il sème le blé-d'inde pour en récolter le grain, il le sème, eu buttons, six i^rains par button. trente pouces de distance, de tous côtés, entre chaque button. Pour les pommes de terre, il étend le fumier et laboure au.^sitôt (|ue possible, en automnt^ mais pas trop profondément. Au printemps, il laboure en travers, environ un pouce plus creux, et pulvérise la surface complètement. Il tire ses rangs trente pouces de distance et plante ses germes (sets) à dix pouces de distance dans chaque rang. Ensuite, pour combattre les mauvaises herbes, il herse aussi longtemps qu'il peut le faire, sans endommager la jeune plante, avec une petite herse double, très légère et construite exprès pour prendre les rauirs. La seconde année, il sème du grain avec graine fourragère ; sa pratique est de semer la graine fourragère 45 lolme l'année suirant immédiatement fello où il a engraissé lo ; terrain. Ensuite il laisse en priiiri»^ pour quatre ou ein([ ans, suivant les (.ireonsianees. Nous approuvons pleine- |ment sou système, dont on appréeier;i l'avantage, vu voyant, plus loin, comment il conduit les atlaires de sa fernu\ té la ferme de M. de Grâce, Saint- i une superficie de Trenholme débute nier sur le gazon, a printemps, qu'il abouT, enfouissant Insuite il pulvérise ur de deux pouces *tre donné en vert et sème, eu rangs )is à cjuatre pouces ^s. Quand il sème n, il le sème, en Duces de distance, nd le fumier et ne, mais pas trop oure en travers, vérise la surface |)ouces de distance de distance dans re les mauvaises ;»eut le faire, sans une petite herse pour prendre les rrain avec graine graine fourragère La division de sa terre ne serait pas convenable, dans des circonstances orduiairts, mais dans le cas do M. Tren- holnuN où le pacage n'entre })iis dans la rotation, et où le produit de la i'ernie est consommé par le bétail, à l'étable, le cas est dillerent ; malu-ré cela, nous déduisons un demi- point, pour manque d'une allée clôturée menant à t( us les chani[)H. Les clôtures sont Ijonnes. Quant aux mauvaises herbes, non seulement nous ne pouvons pas lui allouer des points l>our leur destruction, mais nous serions i)lutôt disjiosés à t'ii ôter sur d'autres items, où il les a u'agnés. si nous ne savions pas que ses bâtisses ont été détruites par le jeu et que toute sou attention a été absorbée par leur reccus- tructiou. JiCs bâtisses sont ex(.'ellentes. G-ranu'e. étable pour les cheviux, parfaitement adaptées à tous b's besoins *'t au fonctionnement \o })lus économique. L'étable des vaches est neuve, sur un plan amélioré. cin(|uante pieds sur soix- ante et un. avec trois rangéi^s de huit dcmbies stalles ds, et de 25 pieds df hauteur. L'eau pour ubreuv<'r le bétail est pompée par un moulin à vent qui fonctionne d'une manière très satis- fyisantf. Pour ses bâtisses nous donnerions certainement 8 points, si nos rèj^lements nous le permettaient, mais nous ne pouvons pas accorder plus que le maximum. Les instruments d'aLj^ricuUnrt! sont complets, d'une bonne qualité et eu bon ordrmpt<'s par qu'un point pour nous avtnis cons- lé-.' 1889. Amélio- comme on verra s alloués. lix bonis chevaux es. De plus dans te poules et cent- le produit de la ourriture du bé- t du blé-d'inde, auvaises herbes ; nt bien avancés. (le bonne heure ug-es a vu le blé- silo, mais assez n fû bii'U formé tat, le blé-d'inde iture du bétail, nt dans la feuille. Nous avons trouvé, sur crtte t(?rr«\ cinquante-cinq arpents de bonne prairie et treize arpents et d» nii de bon pacage ; il y a, de plus, 16 arpents et demi en blé-d'inde, 20 arpents en pommes de terre, 6 arpents en jardin et verger, et 2 arjients et demi en lentilles ; M. Trenholme loue aussi un autre pacage dans le voisinage. Il a un verger de quatorze arpents en superficie dont une i>artie, entre les rangées d'arbres, est semée en ])ommes de terre cetti' année, (jui lui a rapi)orté en 1889 un profit de ii5l,2T5.00 (partie du profit total ci-dessus donné). En terminant, voici quelciu(^s détails sur la vi*' de M. Trenholme (pii seront lus avec intérêt, et serviront à encourager la jeunesse lal)orieuse. Il a été élevé dans les Townships de l'Est, où il a travaillé sur la terre de son père, jusqu'à l'Age de vine-t-six ans. Ayant alors ramassé unmillierdepiastres.il se rendit à Montréal, loua une terre près de la cité et dépensa tout son capital, moins trente-cinq pias:res, à acheter des vaches. Il se mit à vendre leur lait en ville et, avecle profit qu'il en retira et celui de la ferme, il fit un bénéfice net de onze mille piastres eu trois ans et demi, et acheta la terre qu'il pos- sède maintenant et dont nous venons de donner la des- cription. Si M. Trenholme continue à diriger sa ferme comme il le fait actuellement, nul doute qu'en peu d'années, elle n'atteig-ne un haut degré de perfection, et lui-même une grande prospérité. En conséquence du nombre de points accordés à M. Trenholme, 85.23, il a droit à la Médaille d'argent et au Diplôme de Très Grand Mérite. S. N. Blackwood, E. Casgrain, Juges du Concours I rov. de Mérite Agricole. s I i'; 1 . 1 1 II ■ > 1 i ! j 1, i ! ■ 1'! :'l i' !,1 I iinnii i I Ml 48 COMPTES do la ferm." de xM. T. A. Treiiholrae pour Tau née 188l>. M KECETTKS Par vente de coi^hous engrîiissés... ^ " Vîiche.s eiiijTaissées... 45,000«rall()iisd»?lait. 700 < I ua ri s de pommes à ^ l . 7 3 Total des recettes.. DÉPENSES Pour loyer d'un pacaçe pour la saison 60 tonneaux de son à !§13.00.. 40 tonneaux d''moulét>à!$28. 00 30 tonneaux de blé-d'ind»' à !|27.00 1000 minots d'avoine 10 tonneaux de Lrraine di- lin à $-llM aehat de vaches " cochons achat d'instruments d'agri- culture..... " compte de forge Grages pour une moyenne de neuf hommes et deux femmes 370 00 2,800 00 r»,()00 00 1.22.") 00 $13,39.5 00 100 00 780 00 920 00 630 00 37Ô 00 270 00 2,460 00 125 00 500 00 150 00 2,400 00 Total des dépenses. Profit net. $ 8,890 O'i $ 4,505 -outtée au moyen de drains. Tous les instrunii'Uts nécv'ssaires à l'agriculture se ti'oii- vent sur cette terrr, et en outre une excellente charruf pour semer les pommes de terre, le blé-d'inde, le supc^r- phosi)hate et autres enscrais semblables, avec laquelle M. Nesbitt sema l'été dernier 4é arpents en pommes de terrt', avec un succès remarquable, seul, avec deux chevaux. Ati temps de notre visite, les feuilles des ])ommes de terre avaient une apparence mag-nilicjue, tant sous le rapport de la couleur que de la lonjfueur. Quelques rangs avaient été semés à la main, avec l'entrrais animal, et la ditle- rence dans la régularité et la croissance des plantes était de beaucoup eu faveur '.e celles semées avec la charrue en question et avec du super^^hosphate. M. Nesbitt iiCjgarde que trois bonnes vaches croisées, Durham et Ayrshire, une bonne jument poulinière et sept chevaux de travail, deux poulains et des poules Leghorn Le verger d'enviiou 6 arpents de superficie est fort beau, on y voit aussi de belles vignes. Le jardin potager fournit de très beaux oignons pour le marché. Le prin- cipal revenu de M. Nesbitt est le produit de la vente des pommes de terre et autres légumes. 51 — tt ' {1(^ la ferme d»- 'lits de celle d»' iteuaiice de 126 lit sur 2 1 arpeii t s tt est celle deï< .t avoine. bon ordre, L-s 61 lires eu parlait oyen de drains, iciilture se trou- celleiite charruf d'inde, le super- avee laquelle M. sommes de terre. ' deux chevaux, pommes de terre sous le rapport les rangs avaient nal, et la ditl'é- es plantes était avec la charrue vaches croisées. ioullnière et sept poules Leghorn uperficie est fort ^e jardin potager arche. Le prin- it de la vente des La vente du lait, du foin et de la paille lui a donné ^eu 1889 $875, et le tottil des ventes s'élève à #8,655.60. 'L<' total des dépenses, comprtMiant la reiU(> de la terme, |.qui ne se trouvi^ pas t?nlrée dans les <'omptes des autr>*s |concurrents, s'élèA''e à ^3,111.1(3. laissant un profit net de $444.44. Nous remarquons dans son compte rendu des dépen.^es Iqu'il y a des items que les autres (;otn})éviteurs n'ont pas Éeutrés. tel que la rent(^ de la ferme $t]0(), l'achat d'une Imachine à étendv.' le fumier sU'O, in-.ichiîie à seim'r les ipatates ij'.)2, et une voiture (buygy) i^lHO, taisant en tout ftin montant de ^892, sui It.'qiiel la somme do $292 n'est Ipas une dépense annuelle et doit être portée- au cai)ital. M. Nesbitt a acheté en 1889, pour employé]- sur .sa iferme, 1200 charges de fuiBier, 25 barils de plàirt' *.t une tonne et demie de superphosphate. L'ordre dans les l)âtiss.'s, dans les clôtures, dans les «champs, les belles prairies exemptas de mauvaisvs herbes, de même que la belle apparence de cette grande étendue ^de 45 arpents en pommes de terre et ses beaux champs de carottes et betteraves à su<'re, démontrent un l^on ^système de culture, et vu le nombre de points 86.05 <[ue ^ous lui avons accordés, M. Nesbitt a droit à un diplôme 'de ïi'ùs Grrand Mérita' et à la MédavUe d'argent. S. N. IjT-.u'kwuud, E. Cas(;kain, i Jugea du. Concours de Mérite Agrkole^ % m m.' iiilNI'l I ! : ■ I iili i I M. David Morrin Lo 21 jniîltt, nous avous visité la terre de M. David Morrin. à »St -Jérusalem, comté d'Arg'outeuil ; elle contient 149 arpents. Son système de culture (rotation) est g-éné- ralcnicnt bon, mais nous devons déduire un quart de points sur cet item vu la proportion de grain qui a été semée sans que le terrain eût été suffisamment engraissé. La division de la terre est bonne; une bonne allée, bien clôturée. rommuni([Ue avec tous ses champs i't son pacage permanent de 10 arpents. Lt^s clôtures sont très bonnes. La maison d'habitation est satisl'aisante sous tous le.^ rapports. Les bâtisses .^ont convenables et disposées suivant les règles d'une bonne écoiu>mie. Lt's otttil.^ nécessaires à la culture sont tous là, d'une bonne qituliii- et en bon ordre. Ordre jiarlait dans tous les départements Sa comptabilité laisse à désirer, aussi nous ne lui accordons que hi moitié des p(jints si^r eet ite\n ; ses comptes établissent un -profit net de $7:20.00 jmur l'année 1889. Son bétail se compose de : 8 clievatix de travail, i; chevaux de trois an>. très bons, tm tati)» att Holsteiu croise, un ta^ii'viiti Ayrshir(> p.ure race. 18 vaches croisées, très l)onm.>. un animal pour la boucherie, deuxbètes à cornes de deux ans. deux de un an, un veau de race pure et un croisé, tous bons. Deux béliers, 4 brebis, 3 agneaux croisés, bon. Deux truies Yorkshite croisées, très bonnes, dix-sept jeunes cochons, bons. Il y a aussi deux coqs, 4" poules, 80 poulets, bous. Cette année M. David Morrin a : 39 arpents en prairie. 19J arpents en pa("age, 4.^ arpents en pâturage permaneni 2} ariients en blé. 18| arpents en avoine, 1 arpe.it en pois, 2J arpents en blé-d'inde, un arpent et un quart en garrasiu, 6J arpents en avoine et pois. 2| arpents en pommes de terre, 1 arpent en jardin et verger, 1 arpent en légumes et le reste, soit environ 45 arpents, eu forêt. — 53 rjn ?rre de M. David i^'uil ; elle coiitii'iu otatioii) es^ géné- lire un quart de de grain qui a été miment engraissé, boniu^ allée, bien mps oi son pacage sont très bonm^. ite sous tous lv> blés et disposées )mie. Les oulil> ne bonne quuliu < les départemeiits us ne lui aceordoii- eni ; ses eoniplis r l'année 1889. Son grain est bon ainsi que ses légumes, sou foin et sou pacage, et aussi son verger, ses fruits et son jardin. Nous avons accordé 79.12 points à M. David Morrin ce qui lui donne droit à la Médaille de bronze et au diplôme de Orand Mérite. S. N. Blackwood, E. Casgrain, Juges du Concours de Mérite As-ricole. vaux de travail, il •au Holstein croisé. lehes croisées, trè.> .euxbètes à cornes Le race pure et un irebis, 3 agneaux oisées, très bonnes. Lussi deux coqs, 40 '\ I arpents en prairie \ t ura ge p« «rma nei 1 1 , 'oine, 1 arpe:it tii mt et un quart ni ois, 2| arpents ni t verger, 1 arpent arpents, en forêi. ^\ lil •pWWfîiWi mmm ii il !1 '1; i I i i j il 1 i i ; ' lî 1 i 4 1 li: ^ ^ Il 1 î ' > 1 1 " 1 i M. James Hodge INDEX ET DESCRIPTKLN DU PLAN DE SA 1-EPvME No. sur le plan Superficie du champ ■■ Superficie totale 1 ao ! ce 1 ! f- i 1'. 4 5 6 y 11 2rt 3 8 5*7 7 10« la *> lÔ 10^ 5.'/ 6« Pr:'ir e o 12 5 3 2" 00 10 04 i i 1 I " '• " !) i 70 1 .t 1(1 3 '5 y 12 4 3 3 50 48 H"? " ::;:::::::::::::::::::::::::;:;::::::;:::"■■ '>S ' tVuraup 50 60 00 00 00 •• ^ 18 ■■ 00 Av( ■iue ti 11 ?5 1 00 Orce 00 30 00 1 10 tt 30 l'ois t^t HViiine (i 00 Lenti !es i 1 3 00 20 9A 1 1 0 2 0 2 00 l'omine de terre 6a il .< 5r << Il 2 48 92 5'- ''. rnttes 15 5c HeU«»ra\e8 bf B'.'.-(l inde 00 Ir lard in ' 45 CliBii in de fer 1 40 Superlicie tnuile 1 125 m 1 REMAKQUÏS : La flèche Indiipie le noru. La liene épaisse avec ligne i(';ôre '\ poulets. Il a acheté en 1881», pour employer sur sa terr>', cent charges de fumier outre l'engrais produit sur placf Vu le nombre de points que nous lui avons alloué.s, c'est-à-dire 77.76, nous recommandons ^ne le diplôme dr G-raud Mérite Agricole et la Médaille de bror/e soient accordés à M. James Hodge. S. N. Blackwood, E. Casgrain, Jufces du Concours de Mérite A^rricoh- J I :. 'M < 1 ;' ! ; I ï laitières sont en ante cinq poules ^n ployer sur sa terre, produit sur place. s lui avons alloués, 'lue le diplôme de de brorze soient KWOOD, IN, S de Mérite Af^ricole- ' I ! t' 1 I i » ; il -. i 8« A^^^ xr L HORMIDAS HOTTl JL "1r M. Hormidas Hotte iNiii-x r.'i iiKwi:iiTioN nr plan i>ek\ ikumh Ko. sur le plan 2 5 i Sni)('rli''itî du l'iiaiiip Superficie totale « ! 1 : c ET •< PFuirip 0 57 '24 u 7 "T 6 !• (1 .") 5 i) 4 8 75 so OU H») 44 75 lu 1 PAluratie n 10 10 -j •> 2 2 Ô 0 1 1 0 V2 so 3a 3f ♦■'a 3 4fl 8u 4r 4b la 4d 3h 2u Avoine Il II S5 l'dis Pt iivoine 52 Sa ' rasi n 70 'aclièrf* 40 I■■ inielligents. Le bétail est en ])artie Ayrshire et bitni beau. L''^ chevaux sont bons ; nous y avons vu entre autres 2 belK- juments poulinières. Voici la liste des animaux sur cetr iérme : 2 juments poulinières, 8ehevaux de travail, un d' trois ans, un de 2 ans, un taureau Vyshire, 0 vaches j lait, 2 taures de deux ans, 3 taures d'un an, 3 veaux d l'année, un verrat, deux truies et 10 jeunes. 11 y a auss; 2 eo(|s, 60 pouh's, 1()0 poulets, un canard mâle, uii' femt'lle et dix jtnim^s. Le profit net d;? M. Hotte, d'après'sa comptabilité, e>\ de $867.71) pour 1889. Il a acheté eu 1889. pour employer, ^mtf îotte [Vriri»; do M. liorm;. ^iivîil. (V'ttf ti'vr it 11' arpi'iits t't ■■ (L' rotation de M ' aimé»*, avoiiif . pommes de tcii :<.'c l'umitT ; troisii UTaiiic fourra^jviv 'iidaiit 2 à trois iiih — 59 — fitir sa terre, soix:inte voyage.s «le t'uinier et trois l)aril.s de plâtre, Va\ eonsôqneiici» des points que nous avons accordés à M. lloniiidas Hotte, c'esi-à-dirc 7.').t>l, nous reeomman- dons (ju'il lui soil accorde une Mcdiiille dt^ bronze, et un diplôme lie Grand Mérite Ati-ricole. S. N. r.LACKWOOD, II. Casorain, Jnii'f'!> ntre autres 2 bellt- s animaux sur ceti IX de travail, un d' yshire, G vaches s L'un au, 3 veaux d euues. 11 y a auss. canard mâle, uii' sa comptabilité, e 889. pour employt f '"fi i ! II M. Ovide Valiquette I INDKX ET DE-CRIITION DU PLAN DE FA FERRIE i \ m iii m 1 No. sur le plan S^iperficie *iu champ ^^upert^cie totale 5 s S r < 11 ô 11 8 l.i 2 2 7 a 'k .a ' ■ ■ ■ ' S s $ ET < J 5 2 7 S 3u 3/. 3c 3 \( 4« 4'. 1/. le lo Prairie 80 «0 20 00 00 80 SO 2S 15 3.Î 2 !'| 4 2 '> 1 0 -4 0 0 0 1 0 7 • i 40 PAtur^^e t( ti ^û Blé Avoine ^1; ti l''3 Pois *)i Sarrasin .Si Fèves y Pommas de terre.. Bléd'inde .')l 75 Betteraves Sf' Y.ix foin 5'' 1 Em )iji('ement .">" 2« lari in •3.i 8a Forêt ••■; fn Chemin? 1 ( '^'' )tale .'if ; Piiperfioie t< 8S REMARQUE : La flèche indique 1b nord. ! \ ^ W. lette 3E FA FERME perficie ÀU| S^uperficie champ totale 2 B S 1 J a c 1 : V V $ T u u a;> b ■ <^ < "" >i SO i 5 «0 U 20 8 (30 IfJ 00 2 80 2 80 7 2'^ 1 15 3.Î 2 !'• 4 2 ri 2 0 0 0 1 0 i 7 1 i t 1 85 40 Su ni h(< b>- on 75 ?,'' 5" 5ê 4 u. OVIDE VALIOUETTE |l:|| ^^!% "'W M. Ovide Valiquette Lo 4 juillet, nous avons liiit l;i visit*' de la l'ernie de M. Ovide \alicjuette, de Tericljonne ; elle a 85 arpv'uts eu supevlieie. Li's clôtures sont en hou ordre de mèmi' que les fossés et rigoles ; la division de la iernie est bonne, seulement il est reg'retlable (jue l'allée n.- se rende pas jusqtt'aux derniers champs. aNous a\ ons trouvé tous les chanii)s en bon état de production ; les prairies et les pâturau'es fort satisfaisants. Voici K- système de rotation de M. \ alicjueite : Première année, ])ois ou avt)ine, ou mélnriii'e (i)ois et avoinr' semés en--em])le), ou culture saridée avec euijrais. Deitxième année, pommes de terre après pois, avec enû'rais. we^/>/,fr'' après wp^//?,^'?. blé après mlture sarclée avec u'raine de mil et de tri'Ue Ce système man- que d'itniformité et il est défectui'ux sur certains points : lu seconde année M. Yali(jueile devrait eno-raisser avec Utte culture sai'clée ou autrem.'iu. la troisième aniK'c semer du blé ou de l'org'e avec de la graine fourragi-re ; ue jamais semer rairie. j^a maison est Ixom»^ : la laiterie, munie d'une 'rme sous le rapport de i'éoo- Bomie. Le bétail, d»" race croisée, est bien bon, de même «jue )fs chevaux, il se l'o^npose de 14 cheva\ix, 17 bêtes à iCprue* 8 moutons, 14 cochons et il y a aussi 8ô diudes et 9t jioules et poulets. iii' — 62 — Outro renirrais produit sur sa terme, M. Valiqib'tip employé, on 1889, une cortaiue quantité de. plâtre. En considération des points dont le total est de 7">.o: nous rei-onimandons d'ai-corder à M. Valiqnette la M daille de bronze et le diplôme de G-rand Mérite Agriru S. N. Bl.vckwood. E. Casgrain. Jîtges du Concours de Mérite Ai^ricK' n i I III II . -Il t I ' m ;4» s >' I" : ■ •il m rme, M. Valiqiierte tité (lo plàtr»'. t h total est de 7.')„3' I. Valiquette la ^l md Mérite AotIco]. N. Blaoewood, Ca.sciiiain, trs de Mérite Aaricn. î 11 I !>i ri I ' il ! 1 Jl il MIJI ! .jl Ifl'î" T Ou Ta J.BTE. DESLAURIERS da o r/' ! Ta ^ 3/ M. J.-Bte. Deslauriers Index kt desckie-tion iiu m. an df, sa frumk No. sur le pan Suppiii' ie (lu S; perfirie cIlAIllJ) totale 0. (£ 4 6 6 0 2o 7 Ta I 76 t I S I •o I 6a ! 8 I eh I 1 ! «c I 26c; l'riiirii' 14 f) S ll'acage. l'aoa^'fi pcruiam'iit. .i ' •> Bé " Avoine 82 l'« 95 SO 1 I :-]0 s I SO m h 1 11 l'oiM Hlôd'i (1(^ FoiiiiH's (le terre. Ve'K r Chetnii.H Bois (.0 , ( Il I r>tt I SL' ^-J . SO I 12 (0 00 I 40 1 27 4 7 4 2 Ô 1 Superficie totale i | 126 KEMA lU^UE : La tlùche indique le nord. s::. EC 35 I 85 70 24 40 50 15 40 75 50 50 m M. J.-Bte. Deslaiiriers "1^' Lo 2 loùî, nous avons visité la l'crnu' do M. .T.-IjIo. Detilauriers. de Valois, comté de Vaudreuil. Cette terre coutieiii 12'.) .'irpeuvs l'ii siipi'rHeie y compris 16 arpents do pàt urau'e permanen t. L" sol est birii lavorahlt^ et sus(;ep- tible de o-nindc amélioration, par une bonne culture. Le système de rotation suivi par M. l>eslauricrs est assez bon ; la division de sa terre est bonne. c.''peiulaut nous lui avons retrauiîhé un demi point parce que son allée ne se continue point jus(jii'aux cluunps Nos. i» et 10. Xous avons aussi reiranciié 1.2" point parce qu'une partie de ses clôtures est en mauvais état ; (3'est cell,> (pii sépare sa terre de celle de son père (jui se trouve être l'un île ses voisins. Il nous a expliqué (ju'il y avait entente entre son père et lui, et que ni l'un ni l'autre n'insistait ])our que le dos qui séjiare leurs terres i'ûl enlreti'uu dans le même état que s'il se lut ai>i tle deux étrani^ffs, urtis nous n'avons p: passer ]nird 'ssiis <;» redire pour la destruction des mauvaises retranché 0.2(i point. Les cours «l'eau, tossés et rigoles ranijers, nrtis nous u avons pas pu défaut. Nous avons aussi trouvé à herbes et avons soni en bon t)rtlre .Sa maison d habitation est satisfai- sante, bien ventilée et adapté > aux besoin.-, de la famille ; la «rranixe, l'étalile et l'éi'urit^ sont sur un système amélioré et de nature a fai'iliter l'i-ntretien du bétail ; on v remar- que un inairuilique silo qui est en opération depuis l'annéi dernière ; \o hanii-ar à ûTain, la ber^'erie, 1 i porcherie i't les remises sont aussi bien convenabK's. Les instruments d'agriculture sont bon.s et sulhsunts pour le b -soin d'une bonne culture. La manière dont M. Deslaurieis timt .sa comptabilité laisse à désirer ; il ne marque dans un livre que la vente du lait. (|u'il débite à Lachine ; pour Cl ■ttt raison, nous ne lui avons ac-corcle qu un point sur trois D'après son compte, il aurait fait, eu 1H89. un profit net de |;ô30.00. M. Deslauriers a 2 Juments poulinières, 4 chevaux de travail, 1 poulain de trois aus et 1 poulain d'un an. Le — 6Ô — bétail 08t bon, et se compost' d'un tiiuroau (lueniesi'y et 20 vaches laitièrt's. 11 avait aclicté des moutojus Oost- wold, mais il n'étaient pas sur sa terr<^ ; de plus il a 8 truies d'éleva<,n'. et l] petits de la race Yorshire La basse- cour se compose d« •">!• dindes, UU) poules et poulets et -Jt) canards. Les prairies sont bonni's ; les piitura:r(.f< sont bous ;iussi. Nous avons vu. sur cette form ', sept nrponts de blé-d'inde pour ensil;ii>'e. qui était Tort beau. M. Deslauvi<»rs a acheté, en lSs,t, pour employer sur sa ferme outrt? le fumier produit par son bétail, deux tonnes de superphosphate et (|ue|(ju 'S barils d" phUre. L'on reuiarquera en référant au tableau des i)oints,. que nous avons accordé à M. Deslauriers sept points pour son ensilag'e de blé-d'Inde. 11 était paifaitenuMit eultivé et nous avons désiré, en lui accordant un aussi îirand nombre de points, pour ct4 item (sans excéder, en aucune façon, la discrétion c[ui nous est laissée par les réi^l inents) faire ressortir la u'raiide importance (|ue nous attachons à la culture du blé-d'iiule en vert, tant jiour raliiuentation du bétail, peiuhmt l'été, à l'état vert, tpie pour ralinien- tation d'hiver, et l'établissement des silos. M. Deslauriors à un beau silo, grand et commode, qui a été en opération l'année di^rnière, et i-'est le seul, ayant une anné<^ de ser- vice, que nous ayons rencontré dans toutt's nos visites, cet été. M. Deslauriers a 75.00 points qui lui donnent droit à la Médaille de bronze et au diplôme de Urand Mérite. 8. N. Blackwoûd, E. Casgrain, Jufi^es du Concours de Mérite Agricole. i# Bit pi\ — 6(3 — IV LES PREMIERS LAUREATS DU MÉRITE AGRICOLE Nous iilloiiH mjiiiitcnunt t'aiiv cctuiiiiîtiv :iu Iccti'ur la plui)art de ^•t^^ bravi'8 fiu'ur.'s d'aifrii-iiltcuris. Nous rcurcttuiis .scuit'Ui ut luiechose: i^'ost de n'avoir pu l'ai II' iiotiT ualt-ric plus complèto ni rendre justice égal' à tous, comme ils le méritaient. 11 y a trois ou quatre vides sur les -JS. Il nous a été malheureusement impossible de nous procurer, à distance et par correspon- dance, di's rcuseitiuemciits i>lus complets. Dans (juel- qu(>s cas. les notes (]ue uous avons pu nous procure]- laissait ut à désirer, mais il n, fallu s'vn contenter. D'autres lauréats à qui nous nous sommes adressés directement oui. par modestie sans doute, néij'li^é leur aut(d>ioora})hie, et nous avons dû y supi)léer de notre mieux. iCHARLLG CH.^MPAGN£ MiÎDAii.i.ij Won I)i])li'iiiic ilu Tn-, iJi'tiiiii Mi'ritr Kx.. rptioiiiiwl émues : Le ô décembre 18!»0, ou lisait dans ÏK/e.ct('?ir ces liii-nes " On se sent pri-s d'une éiuotion involontaire à la vue d(> cette tète éneruique, j.'iée sur la toile par un pinceau fidèle. Sur ces traits contractés par le grand àffe, se lit etr( va dét dui ^^ |T" lo pocm»' tout cnlitT dr l:i rado cxistt'iicc àv l'hiihitiint l'îiiiiulicn. Voilà rhctimiK' ([\\\ va ri'(u>v*>ir les lioiim-urs publics dans (|U /^, 7 Photographie Sciences Corporation 23 WEST MAIN STREET WEBSTER, N. Y. 14580 (716) 872-4503 .'iulant. à loriM-do soins, d.- redrcs- Nciiu'iits de cours d'eau, dr draiiiau't». iiiv.-llcuuMit »'tc., ot leur ut'ttoté vt d»' leur pii riait.' préi)aratinii. Il faut l»it'ii rcniarciucr la dillicuhé d" préserver si-s chaïups des mau- vaises herbes (juaiid ou soiiire fju.' la plu|)art dos pro- priétés environnantes sont perdues de nuiuvaises herbes et (lUe k'M cours d'eau sont souvent fort iiétrliu-és. Il est toujours dillieil.' pour un j.'un.' hoinin'' de ne pas céder aux préjugés (pli rniioureni. «m j] a lallu toute l'éneru'ie et la ix-rsévé/iinc" dnnt M lloiii' a l'ait i)reuve, pour avoir aujourd'lini uiu- i'.Tue' niaffuiTupic, riehemeiit bâtie de eonst ru<'tions disposées ave»' i^'oîit. et de [)Ianta- tious réij'uliùres. Voilà h' fruit du tnivail .s"ul, d<' l'ordr»', ei d'une l>onne eouiptabilitu. L -s livn's de couipt'''^ sont bien tenus chez M. J lotte, et cela «sr nii" d's causes ([ui lui ont valu d'avoir non seulement a((juiiié toute sa pro- priété, mais d'avoir fait des épariî'iies (^ni démontrent qu'après tout on peut se faire un avenir -ertaiii eu se livrant à l'agriculture dans la province de Québec. OVIDE VALIQUETTE MÉDAII.LB l)B DKONZE Diplùiiie df Cirand M.Tile M. Valiquette est né à Terrebonne le 21 juillet 1845. En 1869, le 12 janvier, il épousait Mlle Marguerite Angers, — 80 — 'I i ^ I de St-Liu. Douze enfants sont ués do oe mariage. Il y eu a sept qui rivent. C'est à cette époque, lors de son mariag-e, qu'il hérita de son père des terrains qu'il possède aujourd'hui. JEAN-BAPTISTE DESLftURIERS MÉDAILLE DK HUONZB Diplôme de Grixiul Mérite M. Jean-Baptiste Deslauriers, que nous citons aux fils de cultivateurs comme modèle du fermier travailleur, pratique, intelligent et ami du progrès, naquit à Pointe- Claire, en 1845. A l'âge de vingt-cinq ans, il épousa Mlle Cédulie Benoit, fille de M. Elle Benoit, de la paroisse de Longueuil. De ce mariage sont nés douze enfants, dont sept sont vivants, quatre garçons et trois filles. I |i — 81 — M. Deslauriers a acquis, il y a treize ans, la terre qu'il possède actuellement ; elle était alors en très mauvais ordre, sans clôtures, sans bâtisses, et couverte d'herbes et de plantes parasites. Nullement découragé par les nombreux travaux d'amélioration qu'il y avait à faire, il se mit résolument à l'œuvre, procédani d'une façon métho- dique, raisonnée. n'épargnant ni peine, ni sacrifices ; il redressa les cours d'eau, clôtura, construisit sa maison et les dépendances, et mit sa terre dans un état qui excita l'admiration de tout le monde. C'est ainsi qu'il est parvenu, par un système de rota- tion, à améliorer sa ferme et à obtenir plusieurs premiers prix dans le concours des terres les mieux tenues de son comté. Lors de leur passage à Pointe-Claire, les juges du concours pour le Mérite Agricole ont vivement félicité M. Deslauriers sur son ensilage de blé-d'inde, qui lui a valu sept points. 6 ' wnnïï ■»iit — 82 — M. Deslauriers, à l'âge do seize aus, a remporté le premier prix au concours de labour des jeunes gens de son comté, et plusieurs prix à un concours semblable dit de la classe des vieux Il est directeur de la société d'agriculture de Jacques- Cartier depuis plusieurs années, conseiller depuis treize ans, et maire depuis six ans. MÛDAii.i.E m: ;;iMNZB Diplôme de (îrand Mérite M. Lortie est né à St-Igiiace, Côteau-du-Lac, le 7 février 1830, et est par consé<[ueut âgé de soixante ans. Le 27 avril 1857, le futur cultivateur épousait Mlle Marie ITiV Julieunu Montpetit. De ce mariage sont nés six enfau dont cinq survivent. En 1860, M. Lortie. qui avait voyagé beaucoup dans les Etats-Unis et qui, par son labeur, avait acquis quelques — 83 — moyens pécuniaires, acheta du terrain non défriché à Ste-Justine de Newton. M. Lortie fut an des premiers colons de Sainte- Justine, et il contribua beaucoup par son travail de chaqut^jour à l'ouverture des chemins dans les environs. Il y a trente et un ans que M. Lortie habite Sainte- Justine. Dans les pr.^mières années de son séjour là, comme il n'y avait que cinq arpents de sa terre de défrichés, il était oblige, ponr subvenir à sa subsistance de chaque jour, d'aller luire les semailles dans les paroisses étrangères. Depuis, il s'est construit une maison et des. dépendances qui nous font juuer d'un homme à l'aise. Diliir.iut; ilr Mi-riîc M. Nelson Albright est né L^ 13 janvier 1833. En juin 1855 il épousa Mlle Susaune Stalford. De ce mariage sont issus quatre enfants, dont trois vivants. Il est propriétaire de sa ferme depuis trente-cinq ans. Il l'a achetée de son père, qui l'r vait possédée pendant — 84 — treute-ciuq ans, et qui, en 1884, avait gagné une médaille d'argent dans le concours agricole des comtés de Deux- Montagnes et d'Argenteuil, qui ne lîiisaient alors qu'un seul comté. ' '. M. Albright a gagné un grand nombre de prix dans les concours et les expositions agricoles de sou comté mium T. I^ODGE DipU'iiiK' de Mérite M. William T. Hodge, un des lauréats du 23 décembre dernier, est d'origine écossaise. 11 est le septième enfant de feu M. Thomas Hodge, dont le père vint s'établir au Canada, à Saint-Laurent près Montréal, eu 1817. Il naquit le 6 mai 1856 et étudia au collège depui:< l'âge de sept ans jusqu'à treize ans. Depuis il s'est toujours occupé de culture. M. Hodge est célibataire. Sa magnifique ferme, située dans la paroisse de Saint-Laurent, contient vingt-un arpents de profondeur 8UT quatre arpents et demi de largeur. ! l'i W. 85 — mm eoBf, Diplôiiif (le Mérite M. John Doirr naquit à Laehute, comté d'Argenteuiî, le 1er juillet 1886. De son mariage avec mademoiselle Isabella Scott, qu'il épousa en novembre 1865, il a eu cinq enfants, deux garçons et trois filles. M. Doig est cultivateur de goût et de profession, il n'a jamais songé un instant à embrasser une autre carrière, parce qu'il a toujours considéré l'agriculture comme la profession la plus digne et la plus noble. Voilà huit ans qu'il occupe la forme admirable (laquelle est d'une étendue de 177 acres) qui lui a valu l'insigne honneur que le gouvernement national lui a conféré le 28 décembre dernier. M — 86 — a. A. BARoiay Diplôme tie Mérite M. George Barclay, d" Pointe-Fortune, comté de Vau- drenil, est écossais de naissance. Il naquit à Perth, Ecosse, le 12 juillet 1850. Il est marié depuis 1880, et sa femme s'appelle Catherine A. MeClintock. Il a quatre enfants vivants. Depuis 1875, il cultive la ferme qu'il occupe actuellement. WIIFRID OUIMET Diplôme de Mérite M. Wilfrid Onimet est né le quatre du mois d'octobre de l'année 1857, dans la paroisse de St-François-de-Sales, comté de Laval. Sa femme est née : Marie Amanda Ils Dagenais. Leur mariage eut lieu le 26 octobre 1880. — RI — ont cinq enfants II est possesseur de sou bien depuis la date de son maria<îe. Le père de sa femme. M, .T. ?>. Dai^enais, de Ste-Ilose (mort depuis qnel(jues années), était un (Jets cultivateurs les plus intelligents que nous ayons eus dans la Province. M Dagenais a remporté de grands succès dans les con- cours agricoles à Montréal et à Québec, où il a remporté plusieurs médailles, et dans les concours des fermes où il a obtenu plusieurs fois le premier i)rix. C'est de M.Dage- nais que M. Ouimet reçut ses premières leçons, et il a di- gnement marché sur les traces de son beau-^ière. Diplûirie di' .Mû'iti' M. Stanislas Auger possède aujourd'hui une ferme magnifiquede cent cinquante-cinq arpents, dans la paroisse de New-G-lasgow. Il est né le 7 janvier 1858. Lors de son mariage avec Mlle Arthémise S. Vincent, son père, M. Joseph Auger, lui donna quinze riille francs, somme qu'il a employée et fait fructiiier pour faire de la terre qu'il '1\4-ÎM^»WW "^UirV'^\'ila': Hl — 88 — possède actuell(^ratMit, uno dos plus belles et des mieux eutreteuut'K qui se puisseut voir. Il est aujourd'hui le père de six enfants. Une particularité orig-inale distingue la famille de ce digne cultivateur : c'est que ses membres naissent pour la plupart le 7 janvier ! Le père de M. Stanislas Auger est né le 1 janvier 1815 ; lui est né le 7 janvier 1858, comme nous l'avons dit plus haut, et sou iils qui porte son nom, Stanislas, est né le 7 janvier 1879. Cette " originalité de famille " semble aussi avoir influé sur le caractère du lauréat actuel. En effet, M. Stanislas Auger est le type de l'homme jovial, du boute-en-train par excellence. Avec lui, il faut se dérider bon gré mal gré. On se le rappelle, c'est lui qui, le soir de la distribution des récompenses du Mérite Agricole, au Palais Législatif se fit surtout remarquer parsa guitéexubérante, et qui, après avoir reçu son diplôme, provoqua une explosion d'hilarité générale en le brandissant triomphalement au-dessus do sa tête avec le geste le plus comique. JOSEPH GADBOIS Diplôme de Mérite. M. Joseph G-adbois naquit à Saint- Viucent-de-Paui en 1832. Orphelin de père et de mère à l'âge de six ans, fut dès son enfance son propre guide, n'ayant qu'une sœur pour avoir soin de lui. — 89 — il possède la terre nn'il u- «ns; elle lui f„t cédéo par so.i'i;; 7 .*'''"'=' '««te-sopt taïues conditions, et dans Jet' "^T" '"''^''""'"" "- y a bât. la maison et les bâtiment ^o»"anta?en.. Il d'hni, et par la suite a aen is d ''" "" ^ ™" =>»)"»>- M. Gadbois a construU a„r,"'*^" *^™^ ™i^"'- nécessaire pour ses trois terres A f" '''" f°""" ''«»« de clôtures, de fossés, de ,lrain,„ . ^"^ '•'■'^'•««'«'meut sa propriété dans un ordre parWt "" '' "™-''^' * ""^ttre Il est père de dir «iifo„+ Tous ont reçu une aze 1 édu^t'^'^^r^ "' ^™ounée A l'exposition d'Ottawa, il a obtenu une médaille d'arj^ent (prix de mérite.) ANTOli^E B^JR^Oi^MIS Diplôme de Mtiritu M. Antoine Bourbonnais est né à ^'^t-Clet, le 17 décem- bre 1829; le 6 avril 1853, il épousa M»'lle Félicité Pilon, de la paroisse de Vaudreuil, de laquelle il a eu 11 enlants, 3 garçons et 8 filles. Quatre de ces dernières sont mortes. En 1853, il est allé s'établir à Sl-Pol)^carpe, sur une terre que — 91 — 8on père lui avait vendue 4,000 l'rancN. Sur cette terre il n'y avait que dix arp.Mits d'éolaircis, la balance restait à défricher. Deux ans i)lus tard, il acheta au prix de 21,000 francs une autre terre d<' 85 arpents eu superficie dont 15 de défrichés. l-]n 1860, il acheta uu<^ autre propriété de (iO arpents en superlici(> dont 28 arp-Mits di' défricîhés. pour la somme do S^.OOO. De plus, pour reposer ses terres, il défricha 112 arpents du domain»- de M. de Bcaujeu, qu'il ensemençait à mesuri^ qu'il défrichait; ce défrichay-e se fit de 1869 à 1880. Comme on pout le voir, M. Bourbon- nais a dû travailler et verser passablement de 8U<'urs. En 1863, il acheta, dans Ste-.Tustine de Newton, une terre à bois contenant un(^ sucrerie de 58 arpents. Il regrette quelquefois, dit-il, la i^uerr(^ qu'il a, faite aux ar])res dt^ la forêt, quand il pense qu'il doit aller chercher le bois à 9 railles de sa paroisse. En 1872. il acheta un petit lopin de terre de 16 arpents qui était tout défriché, et en 18S2, il se bâtit, dans le villag-e de îSt-Polycarpe. une demeure pour ses vieux jours et en même temps pour se rapprocher de l'église. FRANCOIS-XAVISiS SIOGAS^O mi BASTIEÎ^ Diplônic (Ir .Nfi'riti! Cet agriculteur distingué est ué à Ste-Hose, comté de Laval, en septembre 1844. Le 24 avril 1865 il a épousé Mlle Marie-Eulalie G-ravel. M. Rocand n'a pas dégénéré de sa race, car de son présent mariage sont nés quatorze enfants, 11 garçons et trois filles, dont huit sont vivants. De 1865 à 18Y1, il a cultivé snr une ferme et a com- mencé seulement avec cinq cents dollars. Depuis 18^1, il est propriétaire et seigneur ; sa terre, d'une superficie de cent- vingt arpents, et admirablement entretenue, donne une magnifique idée de ce que peut le — oo — travail cnsciencieux et perHévéraiit joint à un esprit do progrès éclairé. f 'Il il LUDGER THERIEN Diplfime de Miîrlte M. Lud«rer Thérit-n est né le 14 février 1840, fi Saint- François-do-Salos, comté do Laval. Le 15 janvier 1862. Il épousa Mlle Célanire Gravel, et de c»! mariage sont nés quatorze enfants. Ce lauréat a grandi sur les biens qu'il cultive actuel- lement. Ils lui furent légués par son père, en 1862. Il a si bien entretenu sa terre et ses propriétés que, le 23 décembre dernier, le gouvernement de l'honorable M. Mercier l'eu a récompensé en lui conférant le plus beau titre de noblesse, celui de lauréat du Mérite Agricole. J^HN GORDON DijilûiiK; di- Mi'ritu M. John Gordon est Ecossais d'origine. Il est né le 25 septembre 1839. Le 30 décembre 1860. il épousa Mlle Hannah Shaw, de laquelle il a eu six enfants, trois garçons et trois lilles. \roilà vingt-un ans qu'il occupe l'admirable ferme qui le classe aujourd'hui parmi les cultivateurs les plus dis- tingués de la province de Québec. JULIEN BOURBONNAIS Diplôme de Mérite M. Julien Bourbonnais est né, en 1825, à Saint-Ignace, Côteaudu-Lac. Il s'est marié en 1848 avec Melle Angélique Besner. De ce mariage sont nés deux enfants, Dieudonné — 9:5 — et Alexine. Ccttt» diTiiière eht rfliîrit'UHe de la Congréga- tion, sous It» nom il»- Sœur Siiiiib-JnlicniK'. Il est dcvonu voufon ISôO. Il a épousé ru st^cond'N noces, on ]Sr»l, Damt^ Vt'iivc Mvlina llour<[U»\ une Saiiv»', hiquoll»' avait trois fiUos ; Mari»'- Louise, devenu»' reliifieuse di- la Provi- dence, IIernùn(\ devenue épouse de iiéon Besner. culti- vateur de Saiut-CUet, Aniélia, devenue épouse de O. S BisKonnette, mar<'haiid. C6teau-du-Lao. " T? De ce dernier mariage sont nés cinq enfants : Hermé- nigilde, maintenant médecin à Burliniitou ; Wilfrid. main- tenant médecin dentiste à Montréal ; Léonard, marchand, à Ogdensburg, N. Y. ; Emmanuel, cultivateur ; Eugénie, maintenant en étude. Lors de son premier mariage il possédait une terre, et c'est depuis 1861 qu'il a acquis tous les biens qu'il a actuellement. i^ i 1; SON HONNEUR A. R. A^CëRS Lieutenant-Gouveruiiur de la province de Québec. Il Hi- PREMIÈRE COLLATION DES DIPLOMES &RANBIÛ3E INAUGURATION DE Là OHEVàLKRll^ AGRICOLE TOUTE LA PROVINCE REPRÉSENTÉE OVATIONS rOPCLAlKES ET OFFICIELLES AUX LATRÉATS RESPLENDLSSANTE FETE DE NUIT IMPOSANTE CÉRÉMOxME A L'INTÉRIEUR Véloqurnce et la peinture glorifiant r agriculture. Le 12 décembre 1890, Sou Honneur le Lieutenant- G-ouverneur signait une proclamation fixant le 23 du même mois pour la collation solennelle des médailles et diplômes du Mérite Agricole, ou séance publique, d.ins le Palais législatif. Plusieurs jours à l'avance, les principaux journaux de Québec entretinrent leurs lecteurs des préparatifs con- sidérables qui se faisaient pour l'occasion. Larille s'apprê- tait à fêter la campagne. Tout un programme de réjouis- sances publiques était ajinoucé : pavoisement, fête de nuit, escortes de flambeaux pour Son Ilomieur le Lieutenant- Grouverneur Angers et Son Eminence le Cardinal Tasche- reau, feux d'artifice, simulacre de bombardement du Parle- ment par la jeunesse des clubs de raquettes, musique, etc. Les vingt-huit premiers lauréats du Mérite Agricole étaient invités, avec leurs épouses, aux frais de la Province, ^!P ê — 96 — à yenir recevoir au Parlement, des mains des principaux représentants de l'autorité civile et religieuse, les distinc- tions créées à leur intention par un f^ouvernement bien inspiré. Presque tous furent à leur poste ; deux ou trois seulement ne purent répondre à l'appel. A mesure qu'ils se présentaient au Palais législatif dans la matinée du grand jour, on les conduisait chez le Premier Ministre, à qui ils étaient présentés. La fête proprement dite s'ouvrait à 6 heures du soir, par un grajid banquet donné en leur honneur par le Premier Ministre. Dès 5 heures, les lauréats avf c les dames qui les accompagnaient étaient reçus dans les salons de la Présidence de l'Assemblée législative par l'hon. M. Marchand et Madame Marchand. LE DINER Ils étaient accueillis au Palais législatif avec toute la pompe des grands jours, tempérée par une grâce enjouée qui les mettait tout de suite à l'aise au milieu de tout ce luxe déployé en leur honneur. Les salons de l'honorable M. Marchand, Orateur de l'Assemblée législative, où les lauréats et les invités se sont rencontrés avant le dîner, et ceux de l'honorable M. Starnes. au Conseil léariélatif, par où l'on a passé avant la séance solennelle qui a ter- miné la fête, étaient décorés comme dans les soirées de gala. Les deux Orateurs, ainsi que madame et mesde- moiselles Marchand, faisaient les honneurs avec l'exquise courtoisie qui les distingue. La grande salle du restaurant, où l'on descend pea après 6 heures, est transformée en un véritable jardin, grâce à une habile bouquetière de la rue St. -Jean, Mme Lemieux. |i'^ — Oï — On entre dans la salle du bauquot au son de la mu- sique, dans l'ordre suivant : Hoiiorablo M. Mercier et Mme Drummond. M. C. Chanipag-ue et Mme Mirou. M. Irviug- ^ i Miae Nosbitt. M. Nesbitt et Mmo Tr niholmo. Honorable C. Lanovlier et Mme Z. Charapacrne. Honorable M. Boyer et Mnn^ Deslauriers. Honorable M. .Toly et Mme Fréraont. Hoijorable M. G-arneau et Mme Duhamel Honorable M. Frs. Lang'olier et Mm."Uhodes. Honorable M. Shehyu et Mme Charles Lanj^elier. Honorable Colonel Rhodes et Mme Jolv. Honorable M. Koss et Mme Thérien. Honorable M. Robidoux <'t Mme Marchand. Honorable M. Duhamel et Mme Angers. Honorable M. Starnes et Mme Duig. M. Oswald et Mme Albright. M. Deslauriers et Mme Lortie. M. Ouimet et Mme Hotte. M. Barclay et Mme Hunter. Honorable M. Marchand et Mme Dubbie. Puis la foule des invités. lii La table d'honneur est occupée par l'honorable M. Mercier, ayant à sa droite Mme Drumm.ond, M. Nesbitt, Mme Trenholme, M. Drummond ; à sa gauche M. Charles Champagne, le vénérable lauréat, Mme Miron, sa fille, M. Irving, Mme Nesbitt ; et en face l'honorable .Toly de Lotbinière et Mme .Toly de Lotbinière, l'honorable colonel Rhodes, Mme Rhodes et Mme Frémout. à ï\ — 98 — Les deux bouts de la table d'honneur sont occupés par les honorables Charles Langelier et A. Buyer. Faisons le tour des deux tables latérales. Celle de droite est présidée par l'honorable M. Duhamel, et voici l'ordre dans lequel s'offrent à nos yeux les convives : Mme Aui^t^r, M. A. Bourbonnais, M. Bour- bonnais, M. P. P., le Dr Lalonde, M. Eug. Casçrain, M. Barclav, Mlle BIa(;k\vood, M. Arch. Oswald,Mme Albright, l'honorable Henry Starnes, Mnw Doig-, M. Trenholme, M. Owens. M. P. P., M. Dobbie, M. Blackwood, l'honorable F. Lanirelier, Mme Lortie, M. Doshiuriers, M. Albright, M, HONOMBLS P. GARNËÂU Cominissiiiri' des Travaux Pulilics. Villeneuve, M. P. P., l'honorable juire Champagne, le Dr E. Stewart, M. LeBlanc, M. P. P., M. Ouimet, l'honorable M. G-arneau, Mme Thérien, M. E. Benoit, M. Benoit, fils, M. Hall, M. P. P, M. Nantel, M. P. P., Mgr Labelle, M. Valiquette, Mme Deslauriers. A la table de gauche, présidée par l'honorable M. Robidoux : Mme CharL^s Langelier, Mme Hodge, M. Doig, M. Gordon, M. Auger, Mme Gadbois, l'honorable — 99 — Dr lable fils, S M. M. M. lable M. Shehyn, M. U. Barthe, M. Zéphirin Champaiçue, Mme J. Bourbonnais, M. Beauchamp, M. P. P., M. Lortie, M. et Mme Hotte, Mme Champagne, l'honorable J. Blan- che!, Sou Honneur le maire Frémoiit, M. Tarte, M. Rouil- lard, M. G-adbois, Mme Bourbonnais, l'honorable F. G. Marchand, M. Dobbie. M, Hodu-e, M. Olivier, le Dr Laroque, M. Cardin, M. P. P., M. ïhérivn, M. Bonis Fré- chetLe, le Dr Leclerc, Mme Marchand. M, Beausoleil. M. P., M. Préfontaiue, M. P. Menu excellent. On y fait irrand honneur. La carte mérite d'être citée à cause des allusions personnelles qu'elle contient : MEXU ?(.)TAGE A la javdinii'i'c Btir buuilli Sauce à la Cli:im]iiiu'ni-' Petit* [)i\lr> d'hui'Lrc ? ENTRÉES SalinLifoiuU* ilo giliii;r aux Lauréats. râti'> de poiil-'t.- a'i Mi'rite Airricoîu ROTIS Din(|i'> farc'i> à .a d.- Lotl'inicve Perdrix à la Pvhdde? Filets de bœuf lardés à la Bel iiatchez LÉGUMES Pommes de terre à la crêinc Fritei,, saut.îes, etc. Topinambours, ^'o.its haricots Petits poi« vert* extra s\iiierlin> Asperges. (.'haniiHiiiHMis hlaues DESâERT Puddin? ''rëine à la ulaoe, Sorbet,? au rhum, jfâteaux, fruits, etc. Thé Café VINS Sherry, Bordeaux, Champairne glacé, Chartreuse, Coffnac, Apol inari liouryrogue, P -rrier-Touet, Soda anirlais. — 100 Tout à 00 ap une soiinerio de clairon éclate ; l'hono- rablo M. Mevrior se lève et propose les sautés d'usage : à la Reine, à Son Excellence le Cxouverneur-Général, à Sou Honneur le Lieutenant-Grouverneur ; les verres se remplis- sent et se lèvent pt'udant que la musique joue l'hymme royal. Puis la musique attaque un thème plus vif et plus g-ai : Vive la Canadienne, les bravos éclatent, et l'hono- rable M. Mercier propose, au milieu d'un- enthousiasme indescriptible, la santé des lauréats : Messieurs, Nous venons de faire honneur aux toasts officiels qu'il convenait d'oifrir dans cette (nrconstance ; je ne vous en ORÂBLE ^n A. ROSS Président du ('unscil Lff^isliitif . proposerai maintenant qu'un seul, et ce sera celui des lauréats du Mérite Agricole et de leurs dignes compagnes. Nous fêtons, dans leur persoiine, l'agriculture, mère nourricière du genre humain, et nous nous inclinons res- pectu(!usement devant ces vainqueurs d'une lutte paci- îîque, où chacun a conquis une place d'honneur par son travail, son intelligence et sa prospérité. mmmî — 101 — Nous inaugurons, ce soir, d'une manière officielle, et nous consacrerons tout h l'heure, par une grande solen- nité, l'ordre du Mérite Agricole, établi dans cette Province il y a à peine qut^lques mois ; premier ordre de chevalerie créé dans l'Amérifiue du Nord ; ordre resi^ccté,. qui est appelé à régénérer la classe agricole et à placer sur un piédestal convenable ceux de ses iils qui se distingueront. En honorant l'agriculture, nous honorons notre mère à tou8, et en courojinaiit les plus dignes de ses fils, nous récompensons l'ouvrier de la charrue, le plus noble de tous les ouvriers, et offrons une prime d'encouragement au travail et au succès des enfants de l'avenir. Ce n'est point une œuvr»! d'un Jour, mais c'est une œuvre permaneiite, que nous confions à ceux qui vien- dront après nous, et que nous plaçons sous la protection de toutes les classes dirigeantes de notre société. Nous couronnons les cultivateurs qui sont restés dans les champs, pour y continuer les traditions de leur respectable profession, et nous invitons ceux qui ont abandonné ces champs et cettf? profession, à y retourner le plus tôt possible, et à reprendre, parmi leurs confrères, la position qu'ils y occtipaient autrefois. Nous faisons plus : l'agriculture devant être, dans ce pays, la seule, de toutes les professions, qui verra ses membres couronnés par les plus hautes autorités et porter avec orgueil, sur leur poitrine, la médaille du mente, amènera forcément dans ses rangs une foule de jeunes gens intelligents et riches, sortis d'autres professions, et que l'espoir de la récompense et l'amour du travail pousseront vers la charrue de leurs ancêtred. Dans le banquet de ce soir, c'est l'agriculture qui triomphe. C'est elle qui u la place d'honneur. J'ai tenu 4 'fi' L «V — 102 — à mettre à ma droiti^ la, dif^ne compagne d'un de nos dignes lauréats. C'était pour prouver tout mon respect et ma vénération pour les femmes des cultivateurs, gar- diennes fidèles des traditions du foyer canadien, compa- Q-ues laborieuses de leurs braves maris. J'ai tenu aussi à placer à ma gauche le vétéran des lauréats, qui recevra, tout à l'heure, à quatre vingt-deux ans, sous la forme d'une médaille d'or, de la main même du représentant de Sa Majesté dans cette province, la récompense due au long et pénible travail qu'il s'est imposé depuis tant d'années pour améliorer son sort et relever la condition du laboureur. Je voulais, par là, montrer mon respect à tous ses confrères lauréats ainsi qu'à tous les cultivateurs de cette province, et prouver qu'un premier ministre se souvient qu'il est lui-rnême le fils d'un cultivateur et qu'il doit aux sueurs bénies de sou père la position honorable qu'il occupe maintenant Je vous invite donc tous, mesdames et messieurs, à boire à la santé des lauréats et de leurs compagnes ; souhaitons-leur bonheur et prospérité, et qu'ils puissent bientôt, si ce n'est point déjà le cas, se reposer dans un© aisance honnête des fatigues d'une carrière laborieuse et respectable. Dans certains pays, on couronne les généraux qui ont gagné de grandes batailles et bien servi leur souverain ; pour obtenir ces couronnes, ils ont dû marcher dans le sang de leurs semblables, dévaster les campagnes, brûler les villes, et jeter le deuil dans des milliers de familles. C'est par la mort que ceux-là arrivent à la gloire ; c'est par la vie, messieurs les cultivateurs, que vous y arrivez de votre côté. Au lieu de tuer pour vous rendre illustres, vous donnez la vie ; au lieu de faire pleurer, vous couso- M 1'. l' ' ■ — 103 — lez ; au lieu àv ruiner la patrio, vous reurichissez ; an lieu do dévaster les champs, vous les embellissez, et au lieu de brûl r les villes, vous aidez à les construire ; au lieu d'en chasser les habitants, vous les nourrissez ; au lieu de jeter le deuil dans les f:. milles, \*ous y apportez l'honnête aisance. Buvons donc, mesdames et messieurs, à la santé de nos excellents hôtes, les lauréats du " Mérite Agricole " et de leurs compasfnes. " On fait une ovation de i)lLisieurs minutes au Premier Ministre, qui donne la parole à Thouorable juge Cham- 11 U'ij: Trésorier de la Pn>viuce pagne, le fils du lauréat. Celui-ci est tout ému ; il s'ex- cuse sur l'agréable surprise qu'on lui fait. La réponse appartient, dit-il, à celui qui va recevoir dans quelques instants le prix d'excellence, mais les rudes labeurs ne lui ont pas laissé le temps de se préparer à faire des discours. En fils obéissant, il doit prendre sa place pour dire : Merci à tous ! A tous les membres de la Législature, sans distinction de parti, il dit : il ait beau de voir que tous — 104 — i8 ^^ s'unissent pour honorer l'Agrionlturo. Notre province est eKsenticlK'inent ni^ricf>lo, et --n honorant l'Agriculture, on honore touti; la Province. On donne un élan irrésis- tible à l'ag-riculturo en créant une Légion d'honneur pour le cultivateur, et l'on peut déjà prévoir qu'à la prochaine réunion de ce gt'ure, on aura des centaines et des centaines de lauréats. (Longs applaudissements.) Avant de se lever de table, nouvelle cause d'émotion : le Premier Ministre donne lecture à son voisin, M. Cham- pagne, de la commission qui le nomme membre du Con- seil d'Agriculture. -X- LA FÊTE EXTÉRIEURE Dans l'intervalle, grand spectacle au dehors. Quinze mille personnes sont massées aux abords du Parlement, dont la façade s'embrase par moments do feux de mille couleurs. A sept heures et demie, sept clubs de raquetteurs, le Huron, le JJontnfi^nais, le Voltigeur de Lévis, le Canadi n de St-vSauveur, l' Union Commerciale, le Québec et VEmera/d, en- viron trois cents manifestants sous le commandement général de M. Théofred Hamel, se sont réunis et se sont divisés en deux brigades pour aller à la rencontre de Son Emineuce le cardinal et de Son Honneur le Lieutenant- Gouverneur. Un fort contingent de raquetteurs, avec leurs corps de clairons respectifs, escorte Son Eminence le cardinal Taschereau, avec flambeaux et feux de bengale, jusqu'au Parlement. SON EMINENCE LE CARDSNAL TASCHEREAU Archevêque do Québec. 'ii ■ i i - i' 1 • ' ; '■■& — lor, — QiU'l(|U<'H instants iiprfs, le Lit'nt»Mi;int-(}otivt'ru('iir arrivo, ii('r<)nii)ati:iié lui iiunsi (rtiii dôtachcnnuit consiclô» r'l)le de raquetU'urs avt'C clairous, ilaui beaux et précédés de la fanfare do la batterie H. Pendant qiif ces di.stin<;iiés j)erHOinuii^eM Ne rendent à la salle dn Conseil lér le plaisir des spectateurs, ils reviennent à la charire, cette fois jxmr vaincre, et pour célél)rer leur vic- toire dans un<' conlIayraMon de feux de bengale. -X- m LA (;ua:s1)E séance Jamais Iîi illisible et solennelle enceinte du Conseil législatif n'avait ru foule aussi compacte et aussi brillante que ce soir-là. Pas un pouce d'espace libre dans la galerie ni sur le parquet. Jamais non plus on n'y avait vu une telle variété de costumes. Le Lieutenant-Gouverneur en teurie officielle ; Son Eminence le Cardinal et ses prélats Mîïr Hamel, Mgr Marois. ainsi que Mgr Labelle, Mgr Marquis ; le Premier Ministre, portant avec aisance et dignité, en sautoir, le ruban et la grand'croix de Saint-G-régoire le Grand, et sur sou habit noir la plaque du même ordre et la croix d'officier 1117 de la Léiriod r ceux fjui, dans la sphère du proa-rês matériel et des luttes journalières de la vie, ont bien mérité d'elle. Et 011 se fait cette réunion ? Dans ren<;ointe même di\stinée aux délibérations de nos législateurs, sous les yux d'uii peu[)le éclairé, au milieu de l'élite de notre population, à côté de la vieille citadelle de Québec, témoin des coml^ats légendaires que se livrèrent les deux plus formidables puissances de l'Eu- rope pour la suprématie du Nouveau Monde, dans ce palais national, de'^ fenêtres duquid on ptuit apercevoir la plaine où notre patriarche, Louis Hébert, lia la première o-erbe de froment poussé dans le sol vii^rgede la Nouvelle- France. Ce nom permet de faire un bien agréable rappro- chement. Notre Cardinal vénéré descend de ce Louis Hébert, et la terre de ce prtnnier colon est couverte aujour- d'hui par la Ik.silique, le Séminaire et l'Université Laval. Quel fait admirable ! Le cultivateur français d'autrefois représenté par son parent, un prince de l'Eglise, dans une fête en l'honneur des cultivateurs d'aujourd'hui. Conso- lante solidarité des événements ! conséquence rassurante des desseins providentiels ! Je le répèie, tout c -ncourt à faire de la présente circonstance une solennité exceptionnelle Et, d'avoir humblement contribué à son succès, par de longs et cons- tants efforts, sera pour moi un sujet d'orgueil dont j'aurai, Messieurs, bien du mal à me défendre. •y — 113 — L'agTicultur(^ ost noii-s.'ulominit le premier dos arts au point de vue de son utilité et de ses bienfaits, mais il est encore le premier des arr.s par ordre d-. Mver sans déroger : le métier de soldat et celui de iabou.ear. Je suis loin. Messieurs, de partnger cet exclusivisme, qui n'est, après tout, qu'un préjugé du passé ; mais il sert à appu\"er ma thèse, en démontrant à cjuvlles traditions, aussi biillav.' : --' i^i'^iennes, se rattache la noble profes- sion d'' cultivât' .'r 'lu isol, et de quel prestige cette pro- fession a joui à tout s 'es époques. Dn reste, i' n'-; a j ■ 'icux manières de penser là- dessus. Les plus savant.-! ôi o^o^rnstes n'ont qu'une voix pour proclam'^r l'airrienltare comine la base de toute ]iros- périté r)ul)lique, comme la force vive des sociétés. >Sans l'agriculture, ;oute industrie est condamnée à dépérir et à s'éteindre faute d'alimentation. C'est l'huile de la machi ;e. ; c'est la ilaunne du foyer; c'est la condition név-ess-.'-ire d,' tout mouvement ; c'est la source de la vie elle-même. C L'agriculture est la plus vaste conquête de l'homme. ?'est elle qui distingue b^s peuples civilisés des peuples sauvages, t^i elle disparaissait, l'humanité retomberait dans la barbarie primitive et serait forcée de recommencer l'ascension de l'échelle fatale dont elle gravit si lentement et si péniblement les defrrés dt^puis l'époque où elle vivait de racini>s, se couvrait de peaux de bêtes, et n'avait d'autre moyen, pour alliimer le feu de l'âtre, que de frotter deux branches d'arbre l'une contre l'autre. Aussi, dans tous les pays civilisés, les hommes d'Etat les plus expérimentés et les plus pratiques donnent-ils leur — llo — attention constante à tous les problèmes qui se lattachent à ce rrrand art. Partout l'on voit se multiplier les sociétés d agriculture, les écoles d'aq-ii,;ulture, les fermes modèles, les journaux et les revu,.'s agrii^oles. La science diricre plus que jamais ses iuA'estig-atiou.s de ce côte. Depuis un siè(;le. les découvertes de la chimie ont entièrement bouleversé les anciens niod(\s de culture, et de nos jours, les nombreuses inventions de la mécanique ont complètement révolutionné cette industrie. A l'heure HONORABLE rHA?ILES LANSSUER SccTi-taire Proviiuial qu'il est. la terre s'enrichit de nouveaux produits ; on introduit de nouvelles méthodes d'irritration : on adopte Tusage de nouveaux enivrais plus riches et moins coûteux ; on amende, de toutes laçons, l'élevasre des bestiaux et la culture des arbres fruitiers; le svsièrae d'assolement, ce qu'on appelle ici le système de rotation, s'applique aujour- d'hui partout, et donne des résultats étonnants, tandis que les moissonneuses, les faucheuses, les herses mécaniques, les machines à, battre le çrain, doublent le rendement du sol eu diminuant de moitié ce que son exploitation pour- rait avoir de lent et de pénible. — lin — Enfin, l'instruction se répand chez lo cultivateur, Messieurs ; et— c'est une des choses consolart(»s quej'ainie à constater ici — à. mesun' que la dillusiou s'en fait sentir, on découvre dans l'esprit public une tendance universelle et sincère à relever de plus en plus le nivt^au social de cette noble profession. Le défaut d'instruction, que des circonstauces natio- nales malheureuses avaient trop généralisé, ch(»z mous, parmi les classes vouées aux travaux manuels, n'a ]>oint p.'rmis. pendant longtemps, à lu majorité de nos cultiva- teurs, de s'élever h la hauteur qu'ils avaient le droit d'at- teindre ; mais en face des progrès qui s'aflirraent si éner- giquement, j'ose en risquer ici la prédiction. Messieurs: Tes circonstances, qui sont déjà changées, changeront encore ; et, dans notre pays comme ailleurs, l'agriculture, qui a fait la force du passé, fera la force de l'aveuir. Le mouvement est commencé, non seulement ici, mais dans les anci-'us pays de l'Europe. Et, constatons-le avec joie, c'est encore la France qu'on voit à la tête de ce b(^au mouvement. Je regrette qu'il ne soit point parti d'ici ; mais ce sera toujours pour nous un orgueil bit'ii naturel et une satisfaction sulhsante à notre fic-rté, que de pouvoir emboîter le pas dernière notre glorieuse mère-patrie, cha- que fois qu'elle entrera dans de pareilles voies. L'ordre du Mérite Agricole fut établi en France en 1 833 , c'est l'œuvre de M. Méliu. , alors ministre de l'Agrictilture. C'est une distinction hnuorifique destinée à récompenser les personnes qui, à un titre quelconque, ont rendu des services à cette industrie. Cet ordre ne se compose c^ue de chevaliers, dont le nombre est fixé à mille, sans que le nombre des croix accordées puisse dépasser deux cents par année. Li's membres de l'ordre sont nommés à vie ; les étrangers peuvent y être admis, mais ne figurent pas dans le cadre fixé. La décoration du Mérite Ao'ricole consiste dans une étoile à cinq rayons double-, surmontée d'une couronne de feuilles d'olivier ; le centre de l'étoile, entouré d'épis, présente d'un côté l'effigie de la Répu- blique, avec la fondation de l'ordre, et de l'autre la devise rH ai — 117 — "Mérite A î^rirolo." lytHoile. émailloo de vert, est en arg-mt, i>t 8011 dimn.'lre ost de (iuutiv centimètres. Les chevaliersdu Mérite Au'ri'olcport.'iu lu dé.-oraticuattachée à un ruban moiré vert, bordé d'un liseré couleur aniaranlr, sans rosette, sur le côté prau.hc de la poitrine; le ruban peut enraiement être porté sans la décoration. Les nomi- nations sont laites par arrêté du ministre de râffricuiture. Sans être absolument identique, Tordre du Mérite Ag-rieole de la province d.' Québec n\ssemble trop à celui de la France — par son objet ^urtout — , pour refuser de reconuaître à celui-ci certains droits de paternité. Tout au moins peut-on lus dire frères l'un de l'autre. HONORABLE A. BOYER Membre du e.abinut de la proviut'c de Quûhoc. Quoiqu'il en soit, le nôtre est aujourd'hui fondé ; le concours ouvert a été beau ; les champions qui en sont sortis vainqueurs sont nombreux et remarquah)les ; le premier ordre de chevalerie du Nouveau-Monde. — ordre pacifique s'il en fût Jamais — entre aujourd'hui eu exis- tence ; il liait sous les avis]Mci>s les plus brillants, et s'inaugure sous les plus augustes patronages de la nation : Dieu lui prête longue vie ! i ■',.!*■ ) l'\ — 118 — •To n'ai pns, Mt'ssioiirs, rambition de m'attribuor le principal mérite d'une innovation destinée— tout le inonde l'adnK't— à produire tant de féconds résultats. Ce serait faire injustice à plusieurs, et, en particulier, à trois hommes, qui ont droit, dans cette (;irco!istanct! plus que jamais, à la reconnaissance du pays comm^; h mou plus solennel hommat^e. Je ne suis que l'humble exécuteur de leurs grands projets. FEU mm A. LIBELLE PkOTOXOTAIUE Al'OHTOI-IQrK Sous. Ministre du rAt,Ticiiltur((. Je veux parler de mon brave ami, mon ancien collègue, M. le colonel Rhodes, dont le trop court passage au ministère de l'agriculture a cependant été si houorable pour lui et si utile pour nous. Je veux aussi parler de M. Plenri Grustave Joly de Lotbinière, un de mes prédécesseurs au poste que j'ai l'houueur d'occuper dans la Province, l'homme univer- sellement respecté qui, depuis ses premiers pas dans la vie publifjue. a donné, sans compter, aux intérêts agricoles — 110 — (le son pays, ions les trésors de on i^rand cœur ot de sa belle inti'lliiivuce. Je veux t'univ parler de M!j:r Labellc, ci'lui ([ue Irres- pect pablic a d('i)uis loiii^temps surnommé l'apôtre de la colonisation, — un titre Messi -urs, (|ui nn' dispiMise de tout autre éloi^'e. Ce dii>'ne prélat a «hoisi comin*' devise les mots : " Pai>r meus ui^ricola " " Mon père était culti- vateur " Quel beau si'iitimiMit dans ce fait! Un prêtre se réclamant de la charru»' ; l'Eji-lise s'appuyant sur l'agri- culture ! Je dois aussi un tribut sincère de remerciements à Messieurs les me;nbres du conseil et du comité de l'aijTi- N. B5!?5^]ATC^EI, m, P. P. l^rûsidoui (lu foiiiUr de rAiirinulture. culture, et tout particulièrement à Messi.uirs Blarkwood et Casirrain. charo-és de la tâche importante et diffii-ile de juryer du mérite respectif di's concurrents et de désii^ner ceux que nous devons couronner aujourd'hui. Le digne président du comité de l'agriculture, M, Bernatchez, ain^i que le député si dévoué de E,ich<'liou. M. 'ardin, nous ont rendu, en cette circonstance, à l'occasion de cette fête, des services signalés. Que dirais-je des concurrents ? Que dirais-je surtout du vénérable vétéran, M. Champagne, dont le mérite fi 120 — » rxcpptioiiin'l nouh fono d'aiHordor uin' récompcnst' ('X(M^p- tioiiiK'lh' ? Quf (lirnis-jr de (•«• viiillaiit octo^'ônairi' dou- Mi'iiu'iil piitri(»l<' ; pahiotc uiix iiiuiichcrons de sachiirruo, l»atii(»tt' (lall^ les vuii^is di' cfiix >jiii. à d"s ('p<)(|U('ti moins pu«ifi(|U('s (jU"' la nôtre, ôrluin^'i. iont leur vie et leur li})«']t«'' contre len innnuniiéH constitutionnelles dont nous jouissons 'r iiiiuistre. M. .loly, t'I l»' simpK' la})()urt'ur ih' St-lùistat'hc ibrun'nl un irroupo iiUtTcssaut. Lf vieillard. l'U so n'touniiiut, oat sahu'' pur li'« bnivus de la foule : la iiié' M. James Drumniond 1 Mme Geo. Kydd l'st ahsent;\ M. John Nesbitt. un tout jeune homme, reçoit sa médaille d'arirent des mains du lord-évêque, et est acclamé quand il retourne auprès di' sa charmante jeune épouse. M. G-eo. Irving reçoit sa médaille des mains de Mme Anoiers. f Le Premier Ministre décore M Oswald, et va eusuite courtoisement inviter l'houorahle J. Blauchet, le chef de l'opposition, à en faire autant pour M. Trenholme. M. Valiquette est décoré par l'honorable M. Rhodes; M. Hotte, un jeune homme fort distingué, par Mgr Labt^le ; M. Morin, par l'honorable M. Starnes ; M. Lortie, par l'honorable M. Marchand; M. liodge, par l'honorable M. Boyer, son député ; M. Deslauriers, par l'honorable M. 1^ F. Langelier ; M. Gadbois reçoit son diplôme de M. Ber- uatchez ; M. Thérieu, de l'honorable Wilfrid Prévost ; M. Rocand, de l'honorable M. Joly ; M. Benoit, de Mme Shehyn ; M. Auger, de Mme Charles Laugelier ; M. Doig, de Mme Frémont ; M. Dobbie, de Mme Bernatchoz ; M. Albright, de Mme .Toly de Lotbinière ; M. Barclay, de M. Nantel ; M. J. Bourbonnais, de son député M. Bourbon- nais ; M. Antoine Bourbonnais, de M. Van Bruvssel ; M. Victor Bourbonnais, de M. le comte de Turenne. La musique se mêle aux applaudissements. — 123 — L'honorable M. .Toly di» Lotbinière, appelé à parler, prononce un petit bijou de discours dont voici la sténo- graphie : Votre Honneur, Eminenee, Mesdames, Messieurs, S'il avait été possible de réunir ce soir dans cette enceinte tous les cultivateurs.de la province de Québec, je crois qu'ils seraient partis d'ici avec une opinion bien différente de la dignité de la mission qui leur est confiée, que celle qu'ils avaient auparavant. Je crois qu'en partant d'ici ils auraient compris toute la dignité de ]«Hir mission, toute la grandeur de leur ou- vrage et qu'après cela ils n'auraient jamais méprisé leur état comme un nombre trop giand d'entre eux sont portés à le faire. Ce ne sont pas les hommes de prolession, les hommes d'affaires, ce ne sont pas les hommes d'éducation ([ui regardent les cultivateurs avec mépris. Au contraire, nous voyons tous les jours les hommes les plus distiniiuésdans toutes les (uirrières exprimer l'espoir que liMael leur réser- vera c^uelques années de vie pour alb-r vivre à la cam- pagne comme des agriculteurs, des •' habitants. " C'est là l'ambition d'un très grand nombre d'hommes qui se sont distingués dans la politique, dans h^s arts, dans les lettres ; terminer leur vie à la campagne, voilà leur rêve le plus cher. Non certes, ce ne sont pas les hommes de profession qui méprisent le cultivateur. Malheureasement, c'est trop souvent le cultivateur lui-même qui se méprise. Bien en- tendu, je ne parle pas ici des cultivateurs distingués, lau- réats de cette fête, les modèles et l'honneur de la classe agricole ; ceux-ci sav(mt exactement la valeur des choses, c'est h la sueur de leur front qu'ils ont gagné leurs lauriers, c'est pierre par pierre qu'ils ont érigé l'édifice de leur propriété. Ceux dont je parle. lus grand auteur s'il n'avait pas le cultivateur pour lui donner le pain ? C'est la profession la plus noble ; c'est la plus indé- pendante aussi. Là cultivateur n'a pas de maître, si ce n'est Dieu. Dieu qui le voit quand il défriche la foret, Dieu qui le voit lorsqu'il Inbourc la terre, Dieu qui le voit lorsqu'il y jette la semence! (''est eu Dieu qu'il a conliance lorsqu'il confie à la terre cette semence qu'il a retranchée quelquefois sur le pain de sa famille, convaincu qu- conquête, la charrue ■IH r — 126 — par goût. Mais la noblesse de notre pays a toujours cumulé les d«»ux professions. Nos ancêtres ont défriché le pre- mier sol, le fusil d'une main et la hache de l'autre. (Appl.) Messieurs, de cette noblesse d'autrefois, il en est resté parmi nous, et c'est elle encore qui nous donne l'exemple. Les seigneurs de jadis défrichaient la terre côte à côte avec leurs censitaires ; ils étaient toujours prêts à crier : aux armes ! quand l'Iroquois cruel se présentait. Aujour- d'hui cette même noblesse s'honore encore du titre de cultivateur, et quand l'occasion s'en présente, elle dit : EtudifZ. La récolte n'a pas été bonne dans tel champ, la production n'a pas été aussi considérable que vous vous y attendiez, ce n'est pas la Providence qu'ii faut accuser, ce n'est pas le soleil qui vous a manqué, ce n'est pas le sol qui s'est desséché, mais c'est le défaut d'instruction agricole. Et les gens qui sont aujourd'hui à la tête de nos ins- titutions rej)réscntent parmi nous cette noblesse d'autre- fois. (Appl.) Mais on nous a dit que l'ambition des gens de pro- fession est d'acquérir une terre. C'est bien vrai. Comme avocat, je puis vous le dire, ennuyé de toujours manger les autres, j'aurais été fier de pouvoir me subvenir à moi- même. (Appl.) Messieurs, les gens de l'armée ont les mêmes ambi- tions que les avoc^ats, et nous avons devant nous l'exemple vivant d'un oflicier qui a renoncé à son épée pour prendre la faucille. (Appl.) Ainsi, ces gens instruits, ces gens qui ont connu le costume doré, qui ont porté l'épée, s'en sont dépouillés de gaieté de cœur, pour revêtir la blouse du laboureur. On vous a dit que votre profession était noble. Sans doute, elle est noble. Suivant moi, elle est la plus noble de toutes. Dans notre travail, personne n'approche autant de l'action du Créateur que vous, cultivateurs. (Appl.) La Grenèse nous dit que Dieu de sa volonté créa le monde. Eh bien ! les cours agricoles vous enseignent T-^'W — 127 — que ]e laboureur, de son travai], fait .siirffir le blé qui donne le pain. (Appl.) Oui, Totre carrière est noble, et malheur aux peuples, malheur aux jeunes gens que la fierté chasse loin des champs, croyant que la rie est plus brillanle et plus belle à la ville, croyant qu'ils porteront des habits qui feront d'eux de plus beaux cavaliers. Leur erreur est irraude. Et ce que j'ai admiré surtout ce soir, parmi les lauréats, c'est que presque toits les hommes étaient vêtus d" l'étoffe faite de. la laine de leurs brebis. (Appl.) Et ceux qui ont été les plus applaudis, ce sont ceux qui se sont présentés ici habillés d'étoffe du pays. (Appl.) Suivez cette louable habitude de vous suffire à vous- mêmes. Ainsi, Messieurs h-s lauréats, de nouA'eau, je vous renouvelle mes remerciements pour l'exemple que vous avez donné, et de nouveau aussi jv^ rcMiouvelle mes remer- ciements à tous eeux qui ont ]M-is part à cette fête. Je remercie les dames qui ont rehaussé de leur présence l'éclat de cette fête, car il n'est pas d'agrieulturs» parfaite sans l'horticulture, la culture dt.'s fliMirs, et sans vous cette fête du Mérit*' Au'ricol(Mi'aurait présenté que des épis durs, si vous n'aviez pas représenté ici les jardins qui entourent les maisons. Je remercie aussi les différents clubs qui ont pris part à cette fête, qui ont accueilli l'autorité avec enthousiasme qui ont jeté sur le parcours de l'Eglise et de l'Etat, et sur cette fête, un éclat si brillant. De nouveau, à tous, je renouvelle mes remerciements, me rappelant peut-être trop tard que pour moi le silence est d'or. f f — 128 DISCOURS Dt SOH EMIHENGE LE CARDINAL TASCHEREAU Votre Honneur, My Lord, Mesdames et Messieurs, Comme nous sommes bien avancés dans la soirée, je ne vais dire que qin'lqnes mots de cet ancêtre dont on a parlé tout à l'heur^', d' Louis Hébert, qui est mon neuvième grand-père. Voici quelques liii^nes qui font son éloge : " Il est venu au \.;anada pour donner le com- mencement à une colonie ou peui)lade chrétienne." Ce sont les propres exprei^sions d'un historien du temps. Vo:ci ce que Champlain en dit : " C'a été le premier chef de famille résidant au pays qui vivait di> ce qu'il cultivait." Et je dois dire que je suis très fier d'être un de ses descendants. (ApplaudissemMits.) J'ai encore un autre litre de noblesse, c'est d'être le successeur de Mgr de Laval. (Applaudissements.) Mgr de Laval, qui probablement connaissait l'avenir du Canada, a pris toutes les précautions nécessaires pour que la des- tinée du Canada fût aussi heureuse que possible ; et entre autres choses il avait établi dans la [laroisse Saint-Joachim, près du Cap Tourmente, que tout le monde connaît bien, non pas une école, mais une véritable université, non pas dans le genre de celle qui existe maintenant et qui porte son nom, mais une université telle qu'il en fallait dans ce temps-là. On trouve dans les archives du Séminaire les noms des élèves qui ont fréquenté cette université. Il y est dit par exemple qu'un tel, âgé de tant, venant de telle partie du pays ou de la France, est entré tel jour ; il en est sorti au bout de deux ans ou de trois ans après avoir appris le métier de forgeron, de menuisier, de couvreur en bardeau, d'architecte, de peintre, de tailleur, de sculpteur et surtout de cultivateur. (Applaudissements.) Les deux incendies du Séminaire, en 1*101 et 1Y06, ayant épuisé les ressources de Mgr de Laval, il fut obligé de fermer cette université en attendant des jours meilleurs, — 129 — mais le bon nombre d'élèvi^s qui t-n étaient sortis répan- dirent partout, dans la Province, les sri^nccs pratiques qu'ils avaient acquises dans ci'tte université qui a, par l'instruction donnée? à tant de personnes, rendu d'immen- ses services au pays. Maintenant, un mot sur le Ljraîul nombre de Canadiens qui s'en vont aux Etats-Unis. t>ans doute que nous devons déplorer cet exode, cei)cndaut il ne faut pas nous décou- rager. Pendant les 20 années de mon épiscojiat, j'ai nommé les prtMuiers curés résidents dans 42 paroisses nouvelles. (Applaudissements.) Aujoiird'luii, à[)artirde la même époque, dans le dioeèse de Chieoutimi, qui a été sous mou autorité pendant huit ans et que j'ai parcouru d'un bout à l'autre, il y a <'U onze premiers curés résidents nommés. Voilà donc dans ces deux diocèses, depuis vingt ans, 53 paroisses nouvelles créées. Il y a un proverbe (|ui dit que le sucre attire les enfants : de même aussi un curé résidant attire les colons. Il y a actuellement dans l'archidiocèse quatorze mis- sions qui attendent un prêtre résidant. Il y a quelques jours Mgr de Chicoutimi m'écrivait, m'annonçant qu'il va faire bâtir plusieurs chapelles qui seront bientôt desservies par des prêtres résidents. Voilà donc un certain nombre de missions qui vont entrer bien- tôt dans la liste des paroissi's. La iin du monde ne vien- dra pas par les familles canadiennes ! (Applaudissements.) Grâce au gouvernement de cette province et à la générosité de nos compatriotes, les pères Trappistes vont bientôt ériger sur les bords du lac Saint-Jean une univer- sité agricole comme Mgr de Laval en établit à Saint- Joachim et, à l'exemple de ce bienfaiteur de la patrie, ils fourniront d'excellents cultivateurs qui contribueront à enrichir notre Province et enseigneront à leurs enfante comment il faut cultiver Je me contente donc de dire du fond de mon cœur : Gloire à Messieurs les lauréats eu ce beau jour ! puisse leur couronne encourairer tous nos compatriotes à suivre un isi bel exemple ! (Applaudissements ) r — 130 -~ LISTR DES DIGNITAIRES ET PKnSONlîAGBS OFFICIELS mVITJ^S JUGES L'honor.ible juge Pellotier, [ L'honorable juge et Mme Caron, L'Iiononihle juge C. Champagne, | L'honorable juge Chauveau, M. le juge Murray, M. le recorder Déry, Sir Wm. C. Meredith. CLEuaÈ Son Eminence le cardinal Tus- chereau, NN. SS. Marois, Manjuis, Pâ(iuet, Rév. M. Love avec Madame Love, Rév. MM. Hotfman. Charlesbourg, O. Corriveap, Ste-Pé- tronille, F. X. Plamoudon, St- Jean, Rév. MM. Marois, St-Félix, Cap Rouge, Fafard, St -Joseph de Lé vis, Faguy, Ba.silique, C. Richard, Cap Blanc, F.ouleau, Ecole Normale, McCarthy, St-Patrick, Désy, Jésuite, Le Lord évêque Williams, Québec. Revd Mr Love " Mr Williams SÉNATEUR.? ET MEMBRES DB LA CHAMBRE DES COMMUNES MM. J. Godbout, M. P., P. B. Casgrain, M. P., Dr Guay, M. P., L'honorable C. A. P. Pelletier. MILITAIRES Lieut.ccl. Dfsjanlin.set i officiers, Landry, A. D. C, Amyot. et 20 officiers, Montizambert et -1 offi- ciers, Lieut.-col. Forest, Turnbull et 2 officiers, Major Jones et 5 officiers, '' Lindsay et 3 officier.s, Capitaine Morgan et 1 officier, Lieut.-col. Laurin et 2 officiers. CONSULS M. le comte de Turenne, Mme la comtesse de Turenne, Mme la comtesse de Negroni, MM. C. Pitl, consul d'Allemagne, F. M. Ryder, consul des Etats-Unis, Van Bruyssel, consul de Belgique, MM. F. Carbray, consul du Por- tugal, M. Maguire, République Argentine, O. Fréchette, consul du Chili, C. T. Champion, vice-consul d'Uruguay, M. J. U. Laird, vice-consul du Brésil. wmtm 131 — ZOUAVES M. Charles Trudelk-, coiuniuiidant, avec 14 /ouavcs qui ont fait escorte à Son Eoiiuence le cardinal Taechereau. DIVERS L'honorable sir A. P. Caron, Dr L. Larue, M. T. C. Casgrain, M. Panet Anj^ers, Mme Gaspard Lenioine, Mlle Taschereau, M. et Mme Allaire, M. T. Pottinger, MM. T. Lewis. le maire Frémont, et Mme ' FréuKint, Honorables F. Langelier, colonel Rhodes et .Mme KliiKles, j CT.iornon, shérif, i Thihaudeau, shérif, 'M. et Mme C. N. Frégeau. AUTEES LISTES D INVITES Des cartes d'invitation avaient, en outre, été adressées à toutes es^personnes suivantes : MEMBKES DU CONSEIL d'aGRICULTCRE lî MM. les hon. II . Mercier, Premier Ministre, Joly de Lotbinière, Gédéon Ouimet, Elisée Dionne, Ste- Anne de la Pocat. Louis Sylvestre, Ile du Pads, Mgr Labelle, Ass.-Comm. de l'A- griculture et de la Colo- nisation. M]SI. Eugène Casgrain, l'Islet, Auguste Casgrain, Rivière- Ouelle, Joseph Ricard, St-Casimir, A. E. E. Lussier, M. P. P. Varennes, Rol)ert Ness, Howick, S. N. Blackwood, West ShefFord, MM. Jéréraie Decarie, Notre- Dame (le Crfâce, Urgèle Valois, Pointe Claiie, Joseph Pilon. St-P^phreni d'Upton, Auguste Guilbault, Ste- Elizabeth, Antoine Rocheleau, M. P.P., St-Hubert, I. J. A. Marsan, l'Assomp- tion, C. N. Péloquin, Notre-Dame de St-Hyacinthe, F. N. Ritchie, Sfce-Anne de la Pérade, Rigob'?rt Morier, St-Cyprien J. I. Tarte, Québec, Hiran D. Moore, Moore Sta' ion, u — 132 — CONSEIL DES AKTS KT MANUFACTURES Le Commissaire de l'Agriculture, ex-otficio, Le Secrétaire de la province, ex- otlioio. Le Surintendant de l'Instruction pul)li(}ue, ex-oHicio, Honorable François Langelier, Québec. Révérend A. Audet, Berj;erville, MM. Atnédée Itobitaille, Québec, Cléophas Uochette, St-Sau- veur, Georges E. Tanguay, Qué- l)ec, Cyrille Duquet, Québec, MM. Sam. Thos VVillet, Cliambly, Timolaiis l'eaulieu, Lëvis, William Kutlierford, Côte St-Antoino, Montréal, All)ert Mesnard, Montréal, Louis Paul Morin, St-Hya- cintlie, James McCready, Montréal, Charles Chaput, Montréal, Charles F. Lalonde, Ste- Cunégonde, Montréal, Adolp. Levescjue, Montréal, Monseigneur A. Labelle, Québec, M. Edward J. Harkin, Trois- Rivières. PRESIDENTS DES SOCIETES D AfiKICULTURE MM. John Martin, Argenteuil, L. 0. Pépin, Arthaljaska, L. T. Brodeur, Bagot, E, H. Bisson, Beauharnois, Ant. C. Taschereau, Beauce, Rév. E. Nadeau, " A, Ephrem Gagnon, Belle- chasse, George Champagne, Ber- thier, Wm. FauTel, Bonaventure, N. H. Clapperton, W. J. Harper, H. S. Foster, Brome Damase Pariseau, Chambly, Joseph Desilets, fils, Cham- plain, W. Blackburn, (Jharlevoix, Rév. Ant. Fafard, " F. X. Roy, Chateauguay, J. O. Tremblay, Chicoutimi, E. Taylor, Compton, John A. McDonald, Comp- te», F. Dumoulin, Deux-Monta- gnes, MM. Edouard Marquis, Dorches ter, John Wadleigh, Drummond James Baker, Gaspé, T. F. Vordon, Naz. Richard, " D. Jérémie Décarie, Hoche- laga, F. H. Henderson, Hunting- don, Jérémias Murphy, Hunting- don, Frs. Ouimet, Iberville, G. Urg. Valois, Jacques- Cartier, E. D. Guilbault, Joliette, L. Robitaille, " Hubert Pelletier, Karaou- raska, Léonidas Lortie, Lac St- Jean, E. Robidoux, Laprairie, R. A. R. Simard, L'Assomp- tion, L'honorable J. A. Ouimet, Laval, ^m i.)d — MM. Narcisse (Jantiii, Lf'vis, E. Casgriiiii. rislet. Pi'tprStdU'^litnii, Ii(>tl)iii !•!•(*, L lionural)l(.' .Joly do Li>tl)iui 'le, Lotl)iiii("'rt;, MM. I). MrK.Mi/ii-, Mt'wantic, Ooo. r'.ayiit', " Simon Hicli;iril. MoutiMlni. P. Landry, Montmorency, R»'v. J. M;ir((iiis, '• M.M. Oni'sinie Moi'onoy, Montmo- renuy, Anialile P;it(.*ii;ui(lt', Napier- ville, Benjamin Prince, Nicolet, F. S. Mackay, Ottawa, Benj. X. Bcid. " B. J. (;. A. iJo.k, " John Bryson, l'ontiac, W. J. Pduporc, " Augustin IJussièro, Portneuf JiarnalK- Parent, (Jul-Ikm;, L. P. P. (\-irdin, Hich.'iifm, James Mairs, lliclimond, MM. Aii!j;u.ste Tessier, Bimouski, IU'\. P. Audtit. Solinic fieitrand, Bouvilie, Niiji. IiKiileau, SaLîiienay. .James Snoilijrass, Sliellord. .!.(/. Boi)t'rtson, Sliorltrooko Pierre Doucct, SonIanf.'es, O. 11. Martin, Stanstead, M. E. Bernier, Stilyacin- tlie, 'riiom.'i.^ Roy, St-Jtian, Michel Bonr.'issa, St- Mau- rice, J,)aiHaseL'aron,Téniiscouata, Dama.se Limoges, ïerre- lionne, P. (.'. P.olii'inier, Tcrrelionne, K. O. iJiival, Trois-Uivières. 1). P.inilé. Vaiidreuil, L..J. O, Chevrier, Vaudreuii, K. P. Tan,i,n.ay, Wolfe, E. S. Diurlie,' Fc'lix (iouin, Yaniaska. Avila Bernard, Vercii^rek». VICE-PKESIDENTS ^OL Pliiliio L;iinc, Ar;,fenteuil, MM. Charles Berjîe\in, Chatciii- AV. l\'irley, Arthaha.ska, M. McDonald, BMi,'ot, Moïse Viau, B(\iuiiarnois, Jos. Deni.s, Beauco A, L. Garant, Px-aiice lî, Jos. (rauthier, Bellêchasse, Dieudonné Denis, Bertiiier, Huj^h Cliristic, Bonaven- tiire B. Rev. J. Gagné, Bonaventure, Alex. Allei.son, Bonaven- ture, Jolm Cabana, Brome, P. Eli(>St,e-Marie, Chand.ly, Pliilias Duval, Chfin)|>lain, Edouard (Toboil, Charle\oix. Léandre Bouchard, Char- levoix, ^'uay, Ri'v. Thos. Roherge. Ghi- coutinii, J. W. M. Vernon, Com])ton, .John Scott, '• Jno. Morrin, Deux Mon- tagne.s, Octave Cari'ier, Dorchester, Fiançoi.s Dérocher, L>i'um- niond, Jo.s. X. La voie, Gaspé, C is. Holton, " Ehv. Bourke, T lonns irviïig, Dochelaga. V. H. Walker, Huntingdon, James Bui'ke, Joseph Lucien, Iberville, I r — 134 MM. Fninçoia Déguise, Jncques- CiirtitT, Benj. Gt'offroy, Joliette, An t. Uuy, Kfiiiiouraskn, P, H. Duniftis, Lriic St-Jc.an, E. 0. IW'osstîîiu, Liijiniirie, N. Lachiipelle, L'Assomp- tion, J. Bte. Bolimgor, Lvval, Benj. MolFette, Lévis, Alexis Biais, L'Tslet, Sam. Nei!, Lotbinière, Dr C. E. llinfret, Lotl)inière, Julien Gingnis, Megantio, Robert Thompson, " A/arie Min-ault, Montcalm, Jos. Elz. Fortier, Montma- Jos. I. Rht'aume, Montmo- rency, Bernard Chabot, Montmo- rency, Antoine Campbell, Napier- ville, Alexis Genest, H. Bourrassa, Ottawa, James J. Wright, Ottawa, F. X. Clément, Ottawa, Elix. EUiot, Pontiac, Thomas Fitzpatrick, Pontiac, François Morrissette, Port- , neuf, I MM, Charle.H Paradia, Québec, Louis Morin, liicheliou, J. 11. Donne.son, Hichmond, Elzéar Pineault, Rimouski, Rév. C. A. Carl)onneau, Rimouski, Charles Meunier, Rou ville, Onésime Boulianne, Sague- nay, R. A. Savage, ShefFord, O. S. Bail, Sherbrooke, Ant. Bourbonnais, Sou- langes, H. C. Merrill, Stanstead, J. Bte Peloquin, St-Hya- cinthe, Jo.seiih Bégnoche, St-Jean, Maxime Grenier, St-Mau- rice, Geo. Dioniie, Témiscouata, Joseph V. Gadbois, Terre- bonne, Eusèbe Lajeunesse, Terre- bonne, E. Grenier, Troi-s-Rivières, W. Robertaon, Vaudreuil, B, Carrière, Vaudreuil, L. A, Massue, Verchères, T. C. Osgood, Wolfe, J. H. Crépeau, " Olivier Salvas, Yamaska. SECRÉTAIKBS DK8 SOCIÉTÉS d'aGRICULTURE MM. G. T. Walker, Argenteuil, L. Lavergne, Arthabaska, F. Dupont, Bagot, E. L. Normandin, Beauhar- nois, E. Bruneau, Beauce, A, No. 1, Louis Paradis, Beauce, B, No. 1, Frs. Pouliot, Bellechasse, MM. A. Deniers, Berthier, L. P. LeBel, Bonaventure, A, No. l. L. Lucier, Bonaventure, No. 2, Hugh Seller, Bonaventure, B, No. 2, J. S. William, Brome, Frs. Robert, Chattbly, B. T. Trudel, Champlain 1.35 — MM. Alfred Ciiiioii, Cliarlnvoix. I M.M No. 1, Tlis. Tn'inhlny, Chiirlevoix, Nu. 2, Jiusile Viiniiier, Chateau- guny, Mars Bollav, Cliicoutimi, No. 1, J. H. Cook, Coiiiphjn, No. 1, C. H. Tainhy, Compton, No. 2, B. Beaiiohanip, Deux-Mon- tfigue.s, C. E. Vaill'mcourt, L)or- chester, J. T. Caya, Druiiiinond, James !\I. ReiMon, Oaspé. A, No. 1, Tlïos. Vurdun, Gaspé, A, No. 2, P. L. .Ton cas, Gaspé, B, No. 2, Hugli Brodie, Hoolielfiga, Peter McFarlane, Huntiug- don, No. 1, Rotit. Ellerton, Hunting- don, No. 2, A. A. L. Brien, Iberville, N. M. Lecavallier, Jacfjues- Cartliier, Denis Guilbaut, Joliette, No. 1, U. Lippe, Joliette, No. 2, Ls. Gagnon, Kainouraska, Nup. Hudon, Lac St-Jean, A. BrousBeau, Laprairie, I. J. A. Marsan, L'Assomp- tion, Dr E. Ouimet, Laval, L. AV. Carrier, Lévis, A. Gustave Verreault, L'Is- let. N. H. "Wilson, Lotliinière, No. 1, , Rémi Df'srochers, Lotbi- nii're, No. 2, l)uncan St»twart, M»'gantic, Nr.. 1. William Jamieson, Mégan- tic, No. 2, Geo. Sullcy, Mis.si,s(Hir.)i, U. B. I >esrocli('r.s, Mi)nt(!alm. Jijiofjues Culliii, Moiitmagny, E, Grave], Montmorency, No. 1, J. Z. I)ubeau, Mor;tmoren- cy. No. 2. Antoine Goyer, Napierville, .Moïse Cormier, Nicolet. H. N. Raby, Ottawa, A, No. 2. J. A. Lalonde, Ottawa, B, No. 2, B. Bain bridge, Ottawa, B, No. 1, Geo. M. Judgson, Pontiac, No. 1, Terence Smith, Pontiac, No. 2, A. D. Hamelin, PortJieuf, J. l.i, Delâge, Québec (comté), Philippe ^[atliieu, Richelieu, John Main, Richmond, D. Bégin, Rimouski, No. 1, L. M. Côté, Rimouski, No. 2, C. N. Frégeau, Rouville, J. Beau bien, Saguenay, H. E. Allen, ^lietibrd, Robert H. Tylee, Sher- brooke, Nap. St- Amour, Soulanges, E, H LeBarron, Stan.stead, J Morin, St-Hyacinthe, A. N. Déland, St-Jean, E. Belleraare, St-Maui'ice, L. N. Gauvreau, Témis- couata, Ferdinand Villeneuve, Ter- rebonne, No, 1, h r — 136 MM. W. fïi'ignori, Terrebonne, ^o. 2, A. J)îioust, Tiois-Hivières, Z. Valois, Vjiudfciiil, No. 1, Hugli Mc.\'ill,'ui, Vîiudieuil, No. -2, MM. lY-lix Voliifiiy, Vei-chèit-s, J. Cuiiiiiiigliîiiii, Wolfe, No. 1, Joseph Mourque, Wolfe, No. 2. A. O. Cauiiiv, Yuuiaska. 30C1KTÉS d'iIORTU'ULTUKE OE L.\ PKOVIXCR T)K yUÉHEC 1889 Noms fies secrétaires et ceux de.s sociétés : MM. J. M. Fi.sk, Al)l)otsfonl. J. U. Jîrassard, iJi-onie, A. Giis. Verrault, L'islet, MM. David Westover, ^Iissis(iuoi \\'. W. Duido]), MoiitiV'al, J. A. ïoiiikins, 8iielioi'd. On est sorti de cotte fête la tête et le c(Our chargés d'impressions diverses et profondes que la plume ne sau- rait rendre parfaitement. On venait d' patriotisme et de mérite. Jusqu'ici, on avait sans doute songé, et même répété bien souvent, que le travail de la terre était le plus noble de tous et que les durs sacriHct^s qu'il impose méritaitmt àctaix qui s'y livrent une mention spéciale dans le livre d'or de la nation. Mais c'était là un rêve purement platonique, qui hantait tous les esprits, mais dont on désespérait de jamais voir la réalisation, comme bien d'autres, hélas ! Il fallait attendre le jour où le hasard de la guerre porterait à l'administration des hommes pénétrés eux- mêmes de cette idét^ et ayant la force de lui donner une forme tangible. Ce iouc était arrivé. Cette fête grandiose à laquelle on venait d'assister était lo fruit de cette pensée généreuse, qui lloltait. indécise comme un mirage, au milieu de tant d'autres aspirations méconnues dans l'esprit et le cœur du peuple. ssBiû»àidoux 110 Hon. Geo. Duhamel 113 Hon. Charles Langelier 115 Hon. A. Boyer 117 Feu Mgr A. Labelle 118 N. Bernatchez, M. P 119 Médaille uu Mérite Agricole 121 et 122 PLANCHES DESCRIPTIVES DE QUELQUES FERMES MODÈLES Fermes Champagne. Drummond. Kydd. Oswalci. Irving. Nesbitt. Hodge. Hotte. Yaliq lette. Desla jriers. } f Zf K