IMAGE EVALUATION TEST TARGET (MT-3) // ^ <% 1.0 l.l 1.25 'fiia IM m ta 2.5 ■2.2 2.0 IIIW 14 II 1.6 Photographie Sciences Corporation 23 WEST MAIN STREET WEBSTER, N. Y. 14580 (716) 673-4503 -^^ V v \\ fv JS% ^ ^ % A? '9.^ CIHM/ICMH Microfiche Séries. CIHM/ICMH Collection de microfiches. Canadian Instituts for Historical Microreproductions / Institut canadien de microreproductions historiques Technical and Bibliographie Notas/Notes tachniquas et bibliographiques The Institute has attamptad to obtain the beat original copy available for filming. Faaturas of this copy which n>ay be bibliographically unique, which may alter any of the images in the reproduction, or which may significantly change the usual method of filming, are checked below. L'Institut a microfilmé le meilleur exemplaire qu'il lui a été possible de se procurer. Les détails de cet exemplaire qui sont peut-être uniques du point de vue bibliographique, qui peuvent modifier une image reproduite, ou qui peuvent exiger une modification dans la méthode normale de filmage sont indiqués ci-dessous. r~r| Coloured covers/ I y I Couverture de couleur n n Covers damaged/ Couverture endommagée Covers restored and/or laminated/ Couverture restaurée et/ou pelliculée Cover title missing/ Le titre de couverture manque Coloured maps/ Cartes géographiques en couleur Coloured ink (i.e. other than blue or black)/ Encre de couleur (i.e. autre que bleue ou noire) I I Coloured pages/ 0 Pages de couleur Pages damaged/ Pages endommagées I I Pages restored and/or laminated/ Pages restaurées et/ou pelliculées Pages discoloured, stained or foxed/ Pages décolorées, tachetées ou piquées I I Pages detached/ Pages détachées Showthrough/ Transparence ["7] Showthrough/ n □ n □ Coloured plates and/or illustrations/ Planches et/ou illustrations en couleur Bound with other matériel/ Relié avec d'autres documents Tight binding may cause shadows or distortion along interior margin/ La reliure serrée peut causer de l'ombre ou de la distortion le long de la marge intérieure Blank leaves added during restoration may appear within the text. Whenever possible, thèse hâve been omitted from filming/ Il se peut que certaines pages blanches ajoutées lors d'une restauration apparaissent dans le texte, mais, lorsque cela était possible, ces pages n'ont pas été filmées. I I Quality of print varies/ D D n Qualité inégale de l'impression Includes supplementary material/ Comprend du matériel supplémentaire Only édition available/ Seule édition disponible Pages wholly or partially obscured by errata slips, tissues, etc., hâve been refilmed to ensure the best possible image/ Les pages totalement ou partiellement obscurcies par un feuillet d'errata, une pelure, etc., ont été filmées à nouveau de façon à obtenir la meilleure image possible. D Additional comments:/ Commentaires supplémentaires.- This item is filmed at the réduction ratio checked below/ Ce document est filmé au taux de réduction indiqué ci-dessous 10X 14X 18X 22X 26X 30X / 12X 16X 20X 24X 28X 32X The copy filmed hère has been reproduced thanks to the generosity of : Library of the Public Archives of Canada L'exemplaire filmé fut reproduit grâce à la générosité de: La bibliothèque des Archives publiques du Canada The images appearing hère are the best quality possible considering the condition and le\|ibility of the original copy and in keeping with tue filming contract spécifications. Les images suivantes ont été reproduites avec le plus grand soin, compte tenu de la condition et de la netteté de l'exemplaire filmé, et en conformité avec les conditions du contrat de filmage. Original copies in printed paper covers are fiimed beginning with the front cover and ending on the last page with a printed or illustrated impres- sion, or the back cover when appropriate. Ail other original copies are filmed beginning on the first page with a printed or illustrated impres- sion, and ending on the last page with a printed or illustrated impression. The last recorded frame on each microfiche shall contain the symbol — »> (meaning "CON- TINUED "), or the symbol Y (meaning 'END "), whichever applies. Les exemplaires originaux dont la couverture en papier est imprimée sont filmés en commençant par le premier plat et en terminant soit par la dernière page qui comporte une empreinte d'impression ou d'illustration, soit par le second plat, selon le cas. Tous les autres exemplaires originaux sont filmés en commençant par la première page qui comporte une empreinte d'impression ou d'illustration et eit terminant par la dernière page qui comporte une telle empreinte. Un des symboles suivants apparaîtra sur la dernière image de chaque microfiche, selon la cas: le symbole — ^- signifie "A SUIVRE", le symbole V signifie "FIN". Maps, plates, charts, etc., may be filmed at différent réduction ratios. Those too large to be entirely inctuded in one exposure are filmed beginning in the upper left hand corner, left to right and top to bottom. as many frames as required. The following diagrams illustrate the method: Les cartes, planches, tableaux, etc., peuvent être filmés à des taux de réduction différents. Lorsque le document est trop grand pour être reproduit en un seul cliché, il est filmé à partir de l'angle supérieur gauche, de gauche à droite, et de haut en bas, en prenant le nombre d'images nécessaire. Les diagrammes suivants illustrent la méthode. 1 2 3 32X 1 2 3 4 5 6 DISCOURS IMU)\()X('K DKVANT ].K CO.MITK DACimClLTURE DE L'ASSKMHLKK LÉGISLATIVE DE QUÉliEC, À F/IIOTEL DU (iOrVEliNEMENT. Qin^:FiPX', MERCREDI. IS DÉCEMIÎRE isor.. l'AK LH PROFESSEUR J. W. ROBERTSON. COMMISSAIRE FEDERAL DE LlNDl'STRIE LAITIERE ET DE L'AGRICLLTL'KE. PI I DISCOURS PRONONCÉ DEVANT LE COMITÉ D'AGRICULTURE DE i; ASSEMBLEE LÉGISLATIVE DE QUÉBEC, À L'HOTEL DU GOUVERNEMENT, QUÉBEC, MERCREDI, 18 DÉCEMBRE 1895, PAR LE PROFESSEUR J. W. ROBERTSON, COMMISSAIRE FÉDÉRAL DE L'INDUSTRIE LAITIÈRE ET DE L'AGRICULTURE. i I DISCOUPvS. ,>is..o.us,„ono.u..^ devant le CV.nnté d'ARrlrultme «>«; Tf:^^';;;;;;!;*' ^'^Ir 'l' „„ne«.e .iex„.,.t,.t,.,n de viandes refroidies, du Canada en Angleterre. M Benian.in Beauchanip, Ecr., président du comité, occupait le ^i'^:^ ;)^ j*^ m-ésidencë Étaient présents : l'Hon. Louis Beaubicn, commissaire de 1 «gr cub ^tl la coloniition; MMJigault, ^;:^^^:--^^ ville et des membres de la i>resse. M. Beauchamp, M. P. P., introduisit alors M. le Professeur Robertson, qui commenta en ces termes :— : m:gXri:ources, il fLt savoir en tirer parti^ ^'«-^^^^X^nTervî- tiUser ou bien elles ne sont bonnes pour personne. Ce comité rendia un serv ^P fl'autartXs grand aux fermiers de cette province, qu'il pourra les mettre i, même d^iLer^^^^^^^ profits de ces ressources. Il a apprécié a leur jus. ie'^eur tous Z alanLges qu'offre cette province, mais il en connaît quelques- uns dont on pourrait tirer un meilleur parti. L'Orateur attire alors l'attention de son auditoire pendant quelque temps sur un minutieux tableau contenant ce (pu suit : «@ M 5 I 3* i e .2 ■S s ^ a s PMI' • PU I Il oxpli(|(in «nu' co tabloHii luontniit d'un stMil cotiiKl'd'il, tontt'M los ressour- (•«•H aKi'i<'(>lt>H (If la proviiicc. l'oiir t'oiiiinoncor, »lit-il, <'IU> p()SM«'(le un sol rifluM't (loH Un-rcK (Ml al)()ii(la)ico, mais cela n'indifiuc pas toujours un peuple riche. Il arrive souvent eu effet que la richesse d'un poujile (tst (mi raison inverse de la fertilit('' de la terre sur hupielle il vit. Nullo paît dans le monde il n'y a de ter- res aussi riches (pi'en Kjf.vpto, et cependant les ftrniiers y sont les plus pauvr(»s pt les plus mis('>ral)les cultivateurs (|ue l'on i)uiss( rencontrer. Dans une partie de cette belle province, on n'a i)aM compris tout ce ((ue l'on p<»uvait tirei- du sol, et raetivit('î a (•t('' employ(''e dans uiu' mauvaise directioti. Mais le sol ne serait bon »i rien, si le climat n'(*tait favorable A la culture. A cette occasion, M. Ho- bertson (Un-lare (|u'il connaissait des pays où le bon sol était d'inui ('paisseur de (*in(piante ))ie(|s, et ou les habitants iiouvaientà |>eine récolter de (pioi viviv. pré- cisément à cause du climat défavorable à toute v('!>îétation. Mais dans la provin- ce de Québec il n'en n'est pas de m»*'me, le sol et le climat y sont très bons. Le développement de l'agriculture n'a pu non plus être retardé par l'action de la s('cheres,se, ni par les jfeU^es tardives ou hâtives. Le climat de Québec est des meilleurs. Les puits et les rivières foin'uissent toute l'eau (pu- l'on i)eut désirer pour les bt^Hoins des animaux. Ces trois avantages, bon sol, climat favorable, et un constant approvision- nement d'eau, ])erniettent la culture aux habitants, comme ce tableau indiciue. Nous ne i)ouvons pas, il est vrai, récolter d'oranjçes, mais nous pouvons récolter des plantes fort proja-es à la nourriture des animaux. De plus, cette province est favori.s(''e d'une abondance exceptionnelle de matériaux de construction, de sorte cpie, nial^i'è le froid de l'hiver, il peut se faire (pie Jamais les animaux n'en souffrent, si toutefois on sait user de ces matériaux. Du rapprochement des ani- niaux et des plantes nous pouvons tirer des produits, nuiis jjour cela il faut du travail. C'est surtout la (puillté de notre travail utile (pii détermine la (puinti- té et la qualité de nos |)roduits. Sans vouloir, dit-il, manquer de courtoisie et de charité envers la jjrovince de Québec, je dois ce|)endant dire (pie le travail fait jusqu'ici par les habitants est ])lut(')t d'un ordre inférieur. L'un des buts princi- paux que se propose ce comité, est l'amélioration de la (pialité de ce travail. Pour bien faire comprendre ce (pie je veux dire, voici un exemjde : Si on me condui- .sait dans une boutique de forgeron, et si on me demandait de fabriquer un fer à cheval, je croLs bien qu'il me serait possible d'eu faire un, mais certainement il serait très grossier, et pour cela je déi)enserais en i)iire jierte beaucoui) de feu, et je ga.sjnllerais beaucoup de fer faute d'ex})erience, mes efforts ayant toujours été dirigés vers d'autres enterpri.ses. Ainsi, au ])oint de vue de l'économie du temps et de la matière, le travail (h^s habitants de cette ])rovince i)eut facile- ment être amélioiv. Mais tandis (pi'il |)eiit être amélioré dans le .sens dont nous venons de parler, son jn-ix est si faible, qu'il donne à cette jn-ovince une chance énorme contre tous les concurrents étrangers. 11 faut bien .se mettre dans l'es- prit que le.s jirofits viennent toujours à ceux (pli produisent le meilleur article au plus bas prix ; et ici encore la i)rovince de Québec a des chances énormes contre tous ses comiM^titeurs, ))arce (jiie ses familles sont nombreuses, (c'est là une des caractéristiques de cette province), et les habitants ont l'habitude de l'ester de longues années sur la même terre. Les jH-otits déiiendent beaucoup des prix {(lie les jjroduits i)euvent atteindre dans l'échelle des jirix. Actuellement 6 \o brin rc vniit h Montr«'>nl de |() ù "JO «-t^^ |>ai' livro, et Ii' pi-ix pour loqiiol un luMn'n» Ncin rolf fiitrt' f«'> vairnrs cxtirnii^'^ tlr>|i«-M(lrM SI) i|iialiti>. Il n'en «'(mto \m^ pliH «le t'.iii'c cts ]mv livir. (|U(> d'en t'air(> cpii se vendo à 10 cIn, l«>s ciiKi f«>Mts siipp|fiiit>iitaii'(>s sont tout profit; ccitainH (h* nos l>i>uri'(>s viilcut ciMix (lu haiicuiark. Mais taudis (pic les Danois sont jiayrs non s«miI«'- iiii'iit pour In ((iialitc di' leur bcnri'i», mais tiiissi poiii- la l't'piitation ipi'iis mo sont crtvu U's ann«'>(>s pi-ri'<>d(>nti>s. Sur Ip luai'clii' Anglais, h> bciinc canadion, tout • 'Il ('tant, lui aussi, payr pour sa «pialitt'*, subit uiu! réduction de prix, pour la iiiiiiivaisc rcpiitation (pi'il s'est t'ailc prt'cj'di'iniiii'ut. Il «mi est pour le beurr«' coiuiiie pour les hoiniiies «le loi. l'n avoi'at en v«»kii»« re<;oit pour seis Hta'vieoH un«' soiuiiic «-imi l'ois plus rort«> pcutôt r(> son collc^Mit» moins l'ortuni's bi«M) «pi'il n«> tra\aille p'is plus (pie lui. Il y a des «tndroits deterinin«'>s «tu les ))roduits aKi'ieoh's doivent se vendre : nous ne pouv«)Us pas tous les e()ns«>nimer au pays. 11 nous faut cluM-elitM' un marche. Le seul (pie nous ayons actu«!ll«>nu>nt à notre dis))osition est la (irande MretMjrnc. ('oiniue h'iirs marches le montrent, les Anglais sont les plus grands nian- j,'ein's du monde. Il n'y a >;u«''r«' «pie clic/, eux s projacs colonies, c'est avec ce pays (pTeUe traitera, et si le Danemark oITrc du beurre à 1 cent meilleur marché «pie c«dui du Canada, les Aufiflais traite- ront avec les Danois. Il nous faut donc nous ouvrir notre chemin conte que conte. .S'il y a c«)mp«''titioi'. enti-i; les vendeurs, il en existe une aussi entre les difTc'*- rentes sortes de pnxluits. • Ici le l'rofesseur liobertson explitjua sur un tabUiau, au moyen de lignes de «lifTcrentcîs longueurs, la valeur luitritive relative de 2."» cts «le j)lusieurs sortes «le fromages les plus ri^paiulus. Vue partie des lignes repr«!îsentait en traits colori«';s le jMiuvoir calorificpie re- latif «le ces «lilïerentes sul)staiices. La calorie est l'unitt'î de chaleur; c'est la «luantité de chaleur nécessaire p«)nr élever de «juatre «legrés fahrenheit le poids d'une livre «l'eau. Vne autre partie des lignes rejjrésentait les albuminoïdes ; une autre seni, les hyilrates de carbone : «infiu la «Icrnière .seul r<'présentait la graine contenue ilans les aliments. i 11(^1 un IxMinT ^«'11 «'OUtl! |M|s lui Hv voihIo m p in»s lK>iirr(>N ('x non N<>ul(>- |<|n'ils so sont iiiulion, tout Jprix, pour lu »ur le IxMiiTc s sofvlcos niu' iK'. bien (|n'il h's produits Hier au pays. JuH'ut à notre Kiands nmn- itoi* jIos pro- Inttc pour lo a Hollande et le sans trêve *toiredn i lon- rleterre, eoni- ui fournir ce t'orde auciuu; lins |)ar nùnot le iJaneniark Uiglais traite- in conte que itre les dilTé- «le lignes de sieurs sortes aIorifi(jue re- LMir ; c'est la lieit le poids î autre senî, ne contenue Ce tableau taisait ress<»rtlr ce l'ait , <|ii«> cliiiiini' livrr de t'roniMK»' t'<|'ii^'»lalt coniine valeur alinieittaii'e à 'J| livres de la meilleure viainle de Ixrut' que l'on puisse se procurer pour les besoins ruliiiain-s. N'djl.i, dit le Professeur, la laison pour !iupi<*lle la nourritiu'e des uiivi'iers AmkIhIs, (|iii consiste sui'tonl en pain et en fronuiKc, est une des plus cconoiniques et des plus sidtstant ielles que l'on puisse inuiKiiicr. Conq>arant la valeiu' relative du lieurre et du pain, il lit reiiiarfpnr (pie l'un fournit au corps ce (|ue l'aut re ne peut lui donner; clii (|iie n'inquirte quel pays. || no s'agit que dt' clioisii' parmi ces produits, «•eliii (pie r.ViiKleterre demandera lo plus dans l'avenir. Il lit voir ,ius(|irii (pic! point le soi pci tr«' rendu productif : le ciillix Mteiii- intelligent, bicïii (pi'on pouvant U^s conseiiiiner liii-mi'me, utilise nieme les tiges lie blé-d'ImU' en plaçant les animair iitre lui et la ••! < ollc. Par une méthode (le ciill lire laisoiiiict clini acres peii\ciit facilement pro- duire ile (iuoi iKMirir ci.i(| lioinmes et no- 2 > .1(V».()(M( acres de terre ( iilt ivai)le peu- vent nourir une popidat ion de liS^, iiiillich ^ d'.'Vmes. Lorstpie l'iiomme vivait de chasse, il fallait vingt milles cari(''s pour soutenir la vie d'un seul individu, Le pâturage même demandait bien des acres pour procurer la nourriture d'un seul homme. Maintenant (pie nous pou voiis t irer de cin(| .ic'c- de (pioi eiitreteiu!' cin(| li(»mmes, et (pie nous n'avons pas la population iieressain pour con-oinnier tout ce (|iu' nous piodiiisoiis, il faut l)icii envoyer le reste au dehors. l'oiir êti'c capal)!»' de nous creei une pl.ic( -^l'r les mar'hes anglais, il faul f|UO nos |>rodnits soient : sains, d'un bon goût, d'iiiie l)elle apparence, et surt(»ut bien nourrissants. Il leur faut aussi mie l»oniie réputation (piant à leur pays de provenance et à leur nom. pour compjaiie mu\ lialiitiidivs anglaises. llien des familles anglaises, plutôt (pie d'olTrii' un lost-beef sous le nom de Ixeuf de Chicago ou d'.Vusti'alie, paieront inconsciemment six cents de jilus jiar livre à un boucher de détail, pour diic; un mensonge et avancei- doucement et avec assurance, (pie cette viande est du •• bt.'st scotch" ou '* best english." U TKius faut, dit le l'robisseur Hobertsoi), nietti'c ces si,\ cents dans notie poche. Il raconte ensuite une amusante histoire (pii lui était arrivé en Angletei-re avec tui boucher ((ui achète clnupie semaine, deux chars de viande à Liverpool. (cette viande i)ouvant être aussi hien do la viande des Etats ou du Canada, ((iks de la viande anglaise). C'e boucher lui assura (pi'il ne vendait (pu' de la viande de première classe d'Angleterre ou d'Kcoss(>. La (Grande Bretagne tire ses jiroduits laitiers des jiays ci-(less(»us ; Beurre et Fromage, 1894. Beurre valeur. Total $05, t89,2()8 Quantité ewts. 2,827,47i 20,887 20,S){K) 1,102,498 292,(K)7 424.045 2(«),30(5 105,157 Total Du Canada Des Etats-Unis. Du Danemark D'Australie De France De Suède De Hollande. . . D'Allemagne. . . D'autres pays. , Frt^niage valeur. $20,044,708 Quantité cwts. 2,200,145 1,142,104 ()72,847 185,999 54,375 52,9(59 298,093 45,057 Pour le fromage, le Canada occupe le premier rang ; il fournit actuellement l)lus de la moitié de la cpiantité totale importée. On est arrivé à ce résultat sur- tout, en livrant un article de première qualité et i)ar le moyeu i)ris pour faire connaître aux consommateurs le fromage canadien sous son vrai nom. Le commerce du beuri'e canadien a pris de l'ituportance surtout en n'en- voyant que du beurre de henvvevie» nourri Icnwtit fait et frais. Pendant cette année, cette ligne de conduite lui a donné une meilleure réputation que celle (ju'il avait pu atteindre .jusqu'à ce jour. Nous jn-évoyons pour l'avenir un com- merce imi)ortant pour ce i)roduit, et les chances de réussite sont considérables, Ijui.sque sur les 2,327,471 cwts. imjjortés en 1894 le Canada n'en a fourni que 20,887. Mais ajoutez ensemble les importations anglaises de beurre et de fromage, et Iciu' somme n'atteint pas encore le chiffre des importations de viandes refroi- ilies. De cet article, le Canada n'en n'exporte pour ainsi dire pas actuellement. Cependant, l'Angleterre en demande v)our 110,000,000 de piastres. Le tableau suivant fait connaître le nombre des animaux bons à manger, et dont on jieut tirer i)arti pour la nourriture, qui existent dans le monde et dans différents pays : B^es à cor. Montons. Cochons. Dans le mtnide entier Royaume-Uni Canada Australie Etats-Unis 298,873,657 11,207,554 4,060,0(52 12,0:32,018 52,378,283 534,848,924 31,774,824 2,513,977 110,153,0.32 42,273,553 102,172,224 3,278,030 1,702,785 1,026,014 46,094,807 0 le Fvonuige ir. valeur. 2(kS $1526,644,708 ité Quantité cwts. 74 2,266,145 !87 1,142,104 072,847 07 54,375 V) 52,{Hid m 208,69.3 m 45,057 niit actuellement à ce résultat snr- 1 Pi-is pour faire ai nom. surtout en u'en- *. Pendant cette itation que celle l'avenir un com- nt considérables, fourni que 20,887. et de fromage, et > viandes refroi- is actuellement. ^es. Le tableau 't dont on jïeut b dans différents Cochons. 102,172,224 3,278,030 1,702,785 1,026,014 46,094,807 En ex))li(]uant le tableau fonteiiant ces cliiffres, il Ht incideinnient remar- quer ceux (jul sont relatifs aux moutons et aux cochons. On tievrait nourir piiis de moutons sur les fermes. Leur sui nom de "' toisons d'or" est bien méri- té, et outre les profits que l'on peut tirer c e leur viande ou de leur laine, il faut se souvenir qu'ils jjeuveiit manj^ci' une foule d'iurbes nuisibles. L'Australie ne |)Ossède pas moins de ce it seize millions de moutons. P.ii'lant de la race p jrciae, il dit iiu'il apprend a\ec rej^ret (pic, vu la baisse (pie sul)it le p )rc, les fenniers de cette province vendent leurs truies. Il dédai-e (pie c'est une grande erreur, vnr il n'y a pas le moindre doute (pie le porc sera plus cher l'an prochiin, et que c'e-ft liieu le temps do garder ci^s truies. Il sugg(''- ra au comité d'attirer l'attoatioii des feriuiei's sur ce fait. Les conseils d(jnné's j)ar le comité de l'agriculture seront d'une grande valeur i)our le peu])le de cette province, (pii comprendra son désintéressement en cette circonstance, et l'ardeur de chacun de .ses membres à se renseigner sur tout ce (pii touche l'agriculture. Il dit que le C lu id i devrait e'cp )rti'r autiiit de beurre en Angleterre (pie le Danemark. A))rés le Danemark, la Fi-ance est le jilus grand jjourvoyeur de beurre de la Grande Bretagne : 1" Australie eu a aussi exporté considérablement. L'Hon. M. Beaubien demanda au conférencier (piel était le montant du bonus i)ayé par le gouvernement d'Australie pour encourager l'exportation ? Le Professeur Robertson répondit (pic le commerce australien était maintenant s(n'ti de la })ériode des bonus, mais (pie le gouvernement avait dépensé environ $252,000 j)onr aider r(>xi)ortation du beurre. Le système de bonus a duré (piatn^ ans et, à un certain moment, il a atteint juscpi'à six centins ])ar livre. L'Hon. M. Pelletier demande au Pi'ofcsscur U(il)ertson, ce (|u'il y)ensait des bénéfices (pie nous retirerions de l'ado] )tion par l'Angleterre, du i)rojet d'établir un tai'if de faveur avec les colonies, et de maintenir la i)rotection avec le reste du monde.— Le Professeur répondit ((ue. (pioi(pril ne soit |)as un politicien, il était en faveur d'un tel ])rojct, cpi'il allait en Angleterre cet hiver, et (pi'il en parlerait l)our le bien du Canada. En exi)ortant les animaux vivants en Angleterre, nous rencontrons de la concurrence, y (!omi)ris celle de l'AustraUe ; mais pour les colonies du Sud, les frais de fret .seuls .s'élèvent à $.'50.(K) i)ar tête. Si on ajou- te à ce montant les autres déjjenses nécessaires, nous constatons (pie le bétail, arrivé à destination c(JÙte $()8.(K) par tète, tandis (pie le banif anglais se vend $88,00. Il est donc im})ossible de faire concurrence à ce commerce. La Rei)ubli- que Argentine a aussi fait l'tîxportation des animaux vivants, mais elle avait le désavantage que ces animaux étaient de race inférieure, et étaient vendus en Angleterre $1.00 ou $1.50 de moins î)ar tète (pie le bétail canadien. Le prix ob- tenu à Londres, )>ar le bétail des Etats-L'nis et du Canada jusciu'à la tin d'août, a été de $8.00 i)ar cent livres. Quand j'ai fait cette déclai-ation l'antre jour, à Guel})h, ([uel(iues-uns des marchands et ex])ortateurs d'Ontario ont paru en douter, croyant i)eut-ètre (pie c'était i)our faire allusion à leur commerce avec les fermiers. Mais je ne crois ])as (pie les exportateurs aient touché un jjrix aussi élevé, car i)onr arriver au con.sommateur anglais ils sont obligés de passer par les marchands en gros. 10 Il nous faut cepoudant un moyen ])oui' faire entrer dans notre poche iint l)lu.s grande i)artie de ce (pii est iiayé i)ar le consommateur. A Liver|)ool, le prix moyen pendant la même i)ériode, pour les bêtes à cor- nes sur pieds, était de $7.43 par cent livres. En même temi)s, les quartiers de derrière exj)édiés dans des réfrigérateurs étaient vendus $10.50 à $13.50 le.s cent livres. Les j)rix jjour les animaux entiers de Birkenhead et de Deptford étaient de $!).()() à $11,50 par cent livres. Le prix maximum jiour la viande de bœuf re- froidie ou i-afraichie était considérablement audessus du prix le plus élevé des b(Bufs des Etats-Unis ou du Oîinada, tiiés aux abattoirs de Deptford ou de Bir- kenhead. Il ne faut i)as confondre la tpialité et le prix du bœuf refroidi avec ceux du bœuf gelé. Les (juartiers de derrière gelés des bœufs d'Australie se vendaient $0.50 à $7. (K) par cent livres, à la môme épo(pie. Le bœuf qui a été gelé, une fois dégelé ])rend une mauvaise apparence (pi'il conserve même lors- (lu'il est cuit. Mais ce n'est j)as tout, )>endant la congélation, les i)etites vésicule)? (pli contiennent le sang se creusent et lorstpie la viande est dégelée, ce sang .sort avec ce qu'il y a de nourrissant dans la viande, sui'tout pendant la cuisson. On n'a aucune raison jjour geler la viande venant du Canada. La viande proiM-e- ment refroidie peut se conserver deux mois çt ne peut même que gagner k ce l)rocédé de conservation. Pendant le temps t de Deptford étaient i viande de bœuf re- rix le plus élevé des e Deptford ou de Bir- i bœuf refroidi avet :)œufs d'Australie se Le bœuf qui a été 1 conserve même lf)rH- 1, les ])etites vésicules dégelée, ce sang sort dant la cuisson. On I. La viande propre- me que gagner à, ce l'Océan, il mûrit et lussi bon lorsqu'il est consommé aussitôt bœuf bien nourri ne animal le plus pau- nent refroidie. Les )endant quinze jours es viandes de bœuf inn de bœuf tlu Ca- 'Ecosse est de $11.25 l|512.87| et à la môme 1-50 par cent livies. lie les moiceaux de ité aucune différen- [Uée et appréciable ail. Il est tout à fait sent avoir leur part loit entrer en c«)m- la meilleure viande smeut inféiieine, et it bien rtiisonnable neaux et la qiianti- »e: Canada Etats-Unis Danemark République Argentine. Australie Auti'es contrées Totaux. 3 Si- 13.V22 I9S,|.*« (55.4 5î> 78.446 11,95: ->9 484,597 C X '■!> S ~ > 2:3,121 585.729 1.489, 502 24(5.714 2,295,00(5 -0) > X li- T. S o .^ V > — X ? 1,258 3,(520 X ./ 9 « X 2,320 (38,394 10(5,(519 1,425 112.928 43,9(55 35,70;3 1.50,382 Le nombre des moutons et agneaux exiiédiés du Canada a beaucouj) aug- msnté, cette année, mais maintenant nos moutons et nos agneaux sont menacés par ces mêmes règlements qui ont fait tant de mal à notre commerce de bêtes à cornes. La découverte de la gale des moutons canadiens, dont on jmrle actuelle- ment, me rai)pelle une histoire : Un marchand de beurre ayant offert à mon frère un prix ])lus bas que d'ordinaire pour son beurre, sous prétexte qu'il sen- tait mauvais, celui-ci lui réj)ondit : je ci-ois plutôt qu'il sent un marché lourd. Il semble que les Anglais redoutent sur les marchés aux bestiaux une con- currence qui puisse faire baisser les prix. Mais ce que nous ne iiouvons attein- dre d'une manière, nous pouvons l'obtenir d'une autre. Les Australiens expé- dient une grande quantité de moutons en Angleterre et les vendent avec profit, mais cette viande ne peut i)as entrer en concurrence avec la nôtre parce qu'elle est gelée et que, comme le bœuf, le mouton gelé i)erd une ])artie de ses qualités ; d'un autre côté, les tarifs de trans]iort des grandes lignes de steamers sont si bas que la distance n'est plus rien. Il n'en coûte pas plus d'envoyer du mouton re- froidi du Canada en Angleterre que d'en envoyer à Londres des coteaux du pays de Galles. Les prix de transport du fromage de Cheshire à Londres sont à peu près les mêmes que ceux du fromage qui va de St-Hyacinthe en Angleterre via Montréal. Les importations anglaises de viande de porc sont énormes et s'accrois.sent de jour en jour. Le tableau suivant indique les (piantités : De Canada Etats-Unis . . Danemark. . . Hollande — Suède Autres pays . Totaux. Porc frais cwts. 4,339 2,015 i;i3,.520 40,503 I80,;is;3 Porc salé cwts. 7.702 150, 18(5 01.3(50 1,935 1,791 2,045 225.019 Bacon CAVtS. 254,443 2,5(51,203 7(5(5,828 2.3,(560 72,541 10,923 3,()89,604 Flancs cwts. 50,576 1,075,270 1,785 2,153 1,120,784 12 liOs eiuballouis (le porc (Ifiiis k> Wiltshirc ont i)ay('', (ians le courant de sej)- tenibrc de cette aiiiu-e. (iit-oii, ilô ctMits j)ar livre, poids vif, pour des juars ne l)esant i)as ])lns de I.IO livres et n'ayant pas pins de 2A ponces de jjfros sur le dos. Pour ac(inéi'ir une bonne i)ai'tie de ce conniiei'ce, il faut (pie les cochons et les j)roduits cpii en déiivent, au Canada, soient siuVialeinent élevés et préjiarés l)our satisfaire le f,''ont des consoiniiiiiteurs aiif^lais. Ceux-ci |)réfèrent franche- ment le bacon maigre, mince et moyennement fait. Avec les facilités ai)portées l)ar les glacières, il y a de grandes probabilités en faveur du dévelojiijeinentd'un grand et jiroHtable commerce de porc refroidi avec la («rande Bretagne. Qnoi(pie les nouveaux iirojets n'embrassent pas d'une façon particulière rexjiortation de la viande de i)orc. je i)ense cejjendant (pie la production de cette viande i)eut beaucoup aider les cultivateurs (pii font unesptk'ialitédu lait. La i)rosi)érité des cultivait'uis caiiadieiis dépend en grande ])artie du succès et du ))rofit avec lefiuel ils (Méveiit, nonriissent et mettent sur le marché les ani- maux et leurs i)ioduits. L'industrie du bétail, dans cette contrt'e, (U'coule naturellement des sys- tèmes et méthodes de culture actuellement en usage. Pour maintenir la fertili- té de la terre, i)our assurer la croissance et la rotation d'une grande variété de ])lantes, aussi Inen (pie ])oui' garantir un bon revenu aux ca|)itaux mis dans les fermes et un bon salaire aux bras (pii y sf)nt employi^s, il est nécessaire que les cultivateurs canadiens élèvent et nourrissent un i)Ius grand nombre de bêtes à cornes, de porcs, de brebis et de poules. Par la culture du blé d'Inde et d'au- tres fourrages, les cnltivatcnis sont inaintenant capables de nourrir deux oii trois fois i)lus de têtes de bétail sur leurs terres (pi'il y a (piehpies années. Pour assurer la constance des profits de la terre et par suite la i)rosi)érité de tout le pays, il faut cpie tous les jn-oduits périssables des fermes canadiennes ])uissent avoir sur les marchés anglais une i)lace aussi bonne (pie celle qu'y pos- sèdent actuellement le fromage et le beurre de beiu-rerie canadiens. Une action judicieuse et énergi(pie du gouvernement iieut faire autant en faveur de ïa viande de bduf, de mouton, de porc et |)oiir les volailles rpie ce (pii a été fait })récédemment en faveui' du fromage et du beurre. Il est excessivement urgent et désirable «pi'il soit fait quelque chose d'ana- logue. L'exi)ortation du bétail vivant, de Québec et d'Ontario, a diminué si vite que, n'eut été l'expansion rai)ide du commerce des produits laitiers, due à l'adoption, jiar le Gouvernement, du système de glacières (pie l'on connaît, sys- tème qui i)ermet aux cultivateurs de tenir enc(^re avec |)rofit des bêtes j\ cornes sur les terres, le jieuple se serait trouvé dans une condition plus mauvaise que tout ce que l'on ])eut imaginer. On dit tpie sur les 90,5(54 têtes de bétail exjmr- tees en 1895, ])lus de 40,000 sont venues du Manitoba et du Nord-Ouest. Les en- vois d'animaux, de Québec et d'Ontario, ont été enrayés, cela ne fait plus de doute, jiar les mesures jirohibitives ado|)tées ))ar les chambres d'Agriculture Anglaises (pii exigent (pie les animaux soient tués à leur })ort de débarquement. Cette mesure ne laisse aucune alternative et a été adopté^e jiour casser les ))rix sans merci jiour les exportateurs ni, ])ar contre coup, iionr les cultivateurs ca- nadiens. i;î raiit (le sej)- las poirs ne •S sur le dos. s ('(U'iinns et et préi)ai'és eut franche- ésai)|)ortées ^peinentd'iin prne. |)artic'uli("»re •odiu'tion de ialitédu lait. tie du succès irclié les alli- ent des sys- nir la fertili- variété de niis dans les sa ire que les e de bêtes à ude et d'au- l'rir deux oii innées. la i)ros|)érité canadiennes lie qu'y pos- Une action 'aveur de la q|ui a été fait chose d'ana- a diminué si i tiers, due à connaît, sys- êtes à cornes lauvaise que »étail exi)or- est. Les en- tait plus de 'Agriculture Jarquement. ;ser les )>rix tivateurs ca- En réalité, ces mesures ])r(>liil)itivi>s n"ont été vi-aiinent désastreuses »|uc l)()ur les cultivateurs »n(;lais et écossais <|ui achetaient lesaninur.'X inaiKi'«'s ))our les nourrir. Ces cultivateurs ont déjà fait tien des cOnrts pour en obtenir le ra))pel. Mais ils coni))tent poui' peu à côte d • ceux (jui sont opposés à tout adou- cissement à cette loi. .le ne pense |)as cpi 11 faille beaucoup compter sur ces chambreH tl'afjrriculture. (puind bien menu- 'c i!ij)pcl de ces mesures pourrait aider dans une largt' mesure et donner de la sccuiiteauconunerced'exportation. Mon opinion est (pi'il faut chercher d'autres moyens, et je suis persuadé (pi'on réussirait en inaugurant le système our baisser encore les prix du marché. La viande de bunf canadienne ainsi exportée et traitt'^e ne peut j)as arriver aux consommateurs dans des conditions (pii lui |)ermettent de se faire une aussi bonne réputation que si elle leur arrivait dans les bonnes conditions dans les- quelles elle se trouve au Canada. En fait, une quantité considérable de viande de b qui se- ront séparés par morceaux enveloppés dans des couve^rtures qui jiorterout dis- tinctement la marque du Canada. Le gouvernement fera distribuer ces viandes dans huit ou dix des plus grands centres de hi tîrande Bretagne. Le professeur Robertson a entendu (piel((ues eritii,ues sur le )rojet du gouvernement d'ache- ter et de vendre le bétail et la viande. Quelcjut s uns otit ciualifté cette action de socialisme d'Etat et queUpies autres de gouveri ement par trop paternel. Mais il a vécu assez longtenq)s pour savoh' (pie personne ne peut être influencé l)ar la nature de ces critiques. Le professeur se souvieiit aussi (lu'en IKS(i, (pumd il a été envoyé à Londres pai- le gouvernement d'Ontario, il a emjxirté avec lui du beurre et du fromage pour une valeur de $l4,iX)0. 11 a alors vendu eu «létail une grande quantité de beurre par paciuets de 4 cts., et du fromage par |MUpiets de 2 cts. 11 a fait imprimer sur la couverture du fromage l'annonce suivante : " Demandez du fromage canadien à votre épicier. 11 est aussi bon que n'impor- te lequel." Ce moyen réussit k merveille pour introduire le fromage canadien sur le marché anglais. Dans ce cas, le gouvernement n'accaparait sûrement pas les affaires, au contraire il ouvrait la voie à d'autres. Pour moi, dit-il, je suis absolument en faveur de la mesure dont ,je viens de parler et c'est au gouverne- ment à ouvrir provisoirement des étaux pour la vente exclusive des viandes ca- nadiennes en quartiers. Les jmrticidiers (pii entiej)ren(lraient cela les j)remiers ne seraient pas a-ssez forts pour résister à la concurrence sans aide et ils cour- raient risque de se ruiiier à bref délai. S'il s'agit (lu gouvernement canadien, cette concurrence ne sera rien. Le Président, Monsieur Beaucliamp, M. P. P., liemanda si le gouvernement avait l'intention d'entreprendre cela. Monsieur Robertson répondit (pie le gouvernement mettrait certainement à exécution le })lan dont il venait de tracer les pi-incipales lignes, si le parle- ment votait les sommes nécessaires ]k)ui' cela. Les (le|)enses d'une pareille en- tre])ri,se devraient dépendie beaucouj) de la valeur des bestiaux Tan iirochain. Si les })rix sont bas, dit-il, relativement à ceu.x des années ])récédentes. ce (jui serait foi't malhou'eux pour le pays, alois j'ai confiance (pi'il sei-a i)ossible de mener à bonne tin l'exécution de cette enticjn-ise sans aucune d(^pense ))our le gouvernement et même aucun bénéfice, mais si les prix sont ])lus élevés (jue les années jH'écédentes, ce (pii serait avantageux pour cette contrée, j'estime (pi'il faudrait au moins $MO,(K)() pour l'aire f;ice aux dépenses excei)tionnelles nécessitées j)ar l'installation d'al)altoiis, de glacières à bord des steamers, de dt'pots aux i)orts d'arrivée et de déj)(')ts et d'étaux jioim' la distribution de la viaiule de bnjuf et des autres sortes de viandes eu Angleterre. Le contrôle (lu gouvernement siu' cette entreprise ])ermettrait de faire ac- (pun'ir rapidement, en .\ngleteiie. à ce conuiierce uiu' importam-e et luie l'e- nonnnée que des efforts individuels ou de compagnijvs particidières n'auraient januiis ))u lui d(jnntu-. Le jaestige de la |)nissante action du gouvei'nemeiit, le succès (pii a couroniu^ ses efforts en mettant sui' le niai'chè anglais du beurre et du fromage de pre- mière qualité, vaincront facilement la résistance active des bouchers de détail sans crainte d'une lutte commerciale de leiu- |>art, lutte pouvant faiie encourir une perte. Pour bien faire comprendre cela le jtrofesseui' Robertson raconta la manière dont il fut revu en Angleterre en 1892, comme représentant ofticiel de l'industrie laitière du Canada. 11 y eut beaucoup de monde atix lectures qu'il fit à Londres et à Liverpool devant les chambres de commerce. En une occasion, il n'y eut 16 jHis moins (h; lu-iif ro|)()rt«'rs stéiio^raithuiiies et les ^raiids joiinuiux aiiKlais jm- iilièrunt (le ii(>ml)reuses eolonnes «l'artieles à ee sujet siinpleiiieiit parée qu'il était le repiM'seiitaiit du Kouverneuieut Canadien. S'il avait éti'un sini)>le partieulier, il aurait drt payer een articles a raisun de une Kuinéo j)ar pouce. Ce fait entre mille autres, montre l'intérêt qu'on porte au Canada, en AnKlc- terre, et le professeur Robertson a souvent enten,s |j(*)tels et ailleurs, des commentaires favorables à l'entreprise dont nous venons de jMir- 1er et il la nouvelle lij^ne de conduite du gouvernement canadien. fiC professeur blâmait fortement le sysètme des consignations. Les mar- chands à commission sojit toujours j)lut(St jxtrtt's à i)laire à leurs clients en leur fournissant de bonnes occasions pour les encouraK**!' h revenir. Connue exemple de ce (jue l'initiative du gouvernement }ionvait faire, il cita les ré- sultats (jui suivirent les efforts du Département d' l'Ajijriculture du Dominion dans l'Ile du l'rince lildouard. En 1ar les bénéfices réalisés. En \Hi)>i, ou/e autres fromageries furent construites, nuiis par des particuliers. Elles fu- rent patronistV's par 1,1S7 cultivateurs et. (lans une seule saison d'été, jH'oduiNi- rent pour $i(),0(H). En lSi)4. il y avait Kl fromageries et deux beurreries sur l'Ile, et la valeur du beurre et du fromage fut de $U(),(H)(). En 1S95, le eominissairo d'industrie laitièi'e dirigeait vingt-nuit fromageries et deux beurreries, dans le même district, cpii produisirent pour $1U(),()(K) de fromage et de beurre. D'abord le connnissaire (bi gouvernement s'était chai'gé de la direction et de la surveil- lance de (-es fabri(pics ; actuellement toutes ces fabri(pie.s, excepté deux ou trois |)eut-être des |)lns petites, peuvent être dirigi'es avec i)rotit par leur jn'opiiétai- re. Le commerce (le fromage du Canada a atteint toute l'imiMU'tance qu'on i)ou- \ait i)iîitiqiKmonl lui (liiiiner, cepeii(Jîii\t on p(3ut, encore iiuginenter les récoltes an nuelIcH jioiir satisfaire à l'augmofitation (le la demande. On peut encore beaucoup iiugmoiiloi- la tiibriciition du bourre d'hiver et on déviait joindre ii cela la productiun de la viande e h(V'utet de porc. L'entrepiise iiumtîilîate de l'exportation de viande eti quartiers donnera de la se- lurilt? à l'inilustrie du lt(îtail, au Canaila, et ])iéviendra la panique qui peut arriver d'un joui- à l'antre si K- (léhaîqucment do notre Ixîlail vivant vient à êli-e interdit en Anj^letorre. Do plus, on crt^era de cette iiiaiiiùio une demande do viande d'e.\poi-ta- tion en quartiers qui j)()Ui'ra se prolonger tout l'hiver. Actuellement les exportations de bestiaux du Canada cessent piatiquoniont avec la f'eiinotuie du poi't de Montr(îal à lu navigation. Il en résulte une grande diniinu lion (le ])rix ^ur le béiail ju-qu'à l'ouverluio de la navigation la saison suivanie. On rapporte qu'actuellement le bci'uf en qiiartieis se vend, à Toronto îi raison de 2ct8 la livre Ainsi on ne peut plus rlonttM- du bénéfice qui résulterait immé liatcmont i»our tous les cultivateurs entre les Montagnes Ilocheu>;es et l'Atlantique do rinaH