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PUISSÂlîîGE DU CANADA.
Les Forets du Kanada et leurs Produits,
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H. B. SMALL.
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OTTA.WA,
1885.
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Traduit de F anglais,
(_:o:_)
LES FORETS DU CANADA.
^_:o:_).
Si la Canada a été favorisé de la nature, c'est principalement par le nombre et
la variété de ses arhres. Un voyageur anglais, écrivant sur ce siget, dit : Je n'étais
jamais fatigué du coup «rœil que présentent les forêts de l'Amérique, la diversité in-
. fini de leur feuillage l'empêche de devenir monotone. Un étranger contemplant
pour la première fois lu foi-(>t vierge est singulièrement épris d'tulmiration à la vue
du frappant — et pour lui, nouveau — paysage qu'elle présente, paysage qui lui est
tout particulier. Une vaste étendue dont l'immensité est inconnue, recouverte com-
me d'un dôme par une sombre masse de feuillage ; d'inHombrables colonnes de
troncs qui, à perte de vue, s'élèvent, mille après mille, majestueux et droits, suppor-
tent ce dais vivant, et d'étroites éclaircies qui permettent à peine à l'œil de {)énétrer
les profondeurs de la solitude ; telle est la scène qui captive le regard. Mais c'est
surtout quand la première gelée a touchée les arbres et que les feuilles ont changé
de couleur que les forêts revêtent leur plus belle parure. Chjique espèce a sa nuan-
ce distinctive, — principalement l'émble — et chaque nuance est ravissante. Xa feuil-
le de l'érable, la première à changer de couleur, devient toujours la [)lus belle ay8age de toutes les teintes du prisme et for-
ment un tout qui rappelle les scènes enchantées d'un conte de fée, et présente un
spectacle inconnu des habitants de l'Ancien Monde. McGregor, dans son ouvrage
sur l'Amérique Britannique, en parlant des forêts, dit : " Deux ou trois nuits froides
vers la tin de l'automne tmnsform»*nt l'immense verdure d'un empire entier, en tou-
tes les teintes, vives et sombres, tle l'écarlate, du violet, du brun, du cramoisi et du
jaune doré. Le pin seul, inexorable et sévère, conserve son éternelle sombre verdu-
re ; tous les autres arbres, sur la montagne ou dans la vallée, revêtent leur plus belle
parure et présentent à la vue un }>anorama des plus beaux et des plus enchanteurs.
Le Dr. Hough dit, >s colons nouveaux ayant hâte de cultiver
leurs terres, gaspillent, brûlent une vaste étendue de forêts, tandis ({u'ils pourraient,
avec le plus grand avantage pour leuï«s récoltes et en aJQutant à la beauté du pays,
laisser une rangée de beaux arbres ar le fer et le feu, c'est vouloir hâter le moment où nos demandes
sur le domaine fc*e;}tier ne pourront être satisfaites. Le bois doit être employé à
différents usages et la question de l'obtenir entre largement et constamment ilans
toutes les branches de l'industrie et les besoins de la société ; la santé générale du
peuple, la salubrité de notre climat et l'accroissement Je nos richesses nationales
sont tous en rappor* «wec la croissance ou la destruction de nos forêts.
INDUSTRIES QUI DÉPENDENT DU BOIS.
I^a consommation annuelle du bois par l'industrie mécanique atteint un mon-
tant qui surprendra tous ceux qui ne prêtent pas d'attention à ce sujet, et com-
me preuve, le recensement de 1881 énumèro trente-quatre genres d'industries
ou métiers dont la matière première dépend du bois, en partie ou en entier, soit
comme articles de manufactures o-i commerce, se subdivisant en un nombre total
de 17,577 établissements, employant 95,741 personnes et produisant des articles manu-
facturés évalués à $95,029,828. La table qwi suit et les détails qui l'accompagnent
attestent de la somme énorme de cette branche d'industrie.
LES F0RE1>> du canada.
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InduMtrieH, fabriques, manufactures.
Ins truquent» d'agriculture
Khénistes et uieuhliers
Charpentiers et menuisiers
Charrons '..
Tonnelleries
Scieries mécaniques
Manufactures de bardeaux
Tanneries
Construction de bateaux.:
Manufactures de balais et de brosses
Kabricpie de potasse et de i>erlasse
Manufactures de ponipes
Manufactures de châssis et de portes
Chantiers de consti'uction navale
Fabrication «»
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$95,029,828
En outre de cette énumération il y a nombre d'autres br-^.ches de commerce qui
ne pourraient être continuées sans l'aide du bois, qui, quoicpie ne formant pas |>artie tle
leurs productions est cependant essentiel à leur développement tels que, par exemple,
les fourneaux àchaux, les briqueries etc. Les chemins de fer sont aussi d'énoi-mes con-
sommateurs de bois. En construisant un nouveau chemin, on calcule (jue 2,700 traver-
ses sont requises par mille et qu'on en a besoin de 300 chaque année pour cha«jue
mille de chemin. Quand ou songe que ces barres .sont, poiu" la jilupart, laites de
pruche, de chêne, d'épinette rouge ou de cèilre sains, choisis de grosseur justement
suffisante pour faire une ou deux de ces traverses, on conçoit que !a destruction du bois
de choix ai>prochant une grosseur convenable pour le sjjiagt* est immense. Le bois
employé pour ériger les ponts, les tréteaux et les clôtures des chemins de fer est un
giiuid item et la consommation du bois de chautfage par les locomotives a atteint
une telle proportion que plusieurs de ces chemins ont recours à d'autres combusti-
bles, à cause du haut jjrix et de la difficulté d'obtenir le bois, même quand les che-
mins traversent une contrée en partie couverte de bois. Pour donner un exemple de
la quantité de bois qui a été ainsi consumée, un rapport officiel fait voir que sur le
chemin central de New- York, cliaque locomotive requiert une corde et trois-quarts
6
LES FCJRÊTS DU CANADA.
(le Imîîm par chaque vingt-cinq inilleH, et ceci même ent MUpiKMé *tre un tien» «ie moinH
que la quantité conHumée actuellement par ccm locomotiveM.
Iji valeur «lu \)Oï» comme article de commerce peut être déterminée imr le fait
que la pmiluction de 1881, telle que donnée par le recensement, égale 111,633,862
pieour emjiêcher clés dépenses inutiles de fret. En outre
des pieds de bois cubes auxquels on a fait allusion, le recensement énumère
22,324,407 billots oi8 de chauitage comme produits de l'année, tandis «{ue la valeur de la po-
tasse et de la perlitsse produites a été «le $^M5,(K)6 et l'extrait d'écorce pour les tan-
neries «le $286,250.
EXPORTATIONS DES PRODUITS DES FORÊTS.
L'exi>ortatlon «lu l>ois carré, «les madriers, des «louves, des mftts, du merisier et
«l'autres f)ois .dui-s en Angleterre, des mwlriers et «les planches aux Etats-Unis, «mx
In«les-Oeci«lentales et dans l'Amérique «lu Su*'., forme l'un des items le plus im-
portant du but industriel de ce pays. L'exportation totale «les produits o-
r les tan-
lerirtier et
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de» forêt»
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55,514
QUÉBBC.
Pnxluitf) brutfl
Instruments d'agriculture...
Voitures
Extrait d'écorce de Pruche..
Vaisseaux
Meubles ,
Portes, fenêtres et jalousies.
Ustensiles de bois
NOU VBI.LK-£C08SK.
Proi.(JN8WICK.
Produits biuts
Voitures
Extrait d'écorce de pruche.
Vaisseaux
Meubles
Ustensiles de bois
Colombie Anglaise.
Produits bruts
IsLB DU Prince-Edouard.
Produits bruts
Instruments d'agriculture.
Voitures
Vaisseaux
Meubles
Ustensiles de bois
Manitoba.
Voitures
Meubles
Ustensiles de bois.
Total.
1881
12,785,223
821
6,.597
131,986
162,6(X)
5,631
7,965
160,227
1,325,280
3,4;w
8,957
65,586
1,334
8
27,848
4,068,241
450
48,800
44,857
185
2(),089
162,747
4J,!89
1882
)40
63,675
724
485
115
125,990,133
9,280,238
2,708
10,143
94,496
129,4.33
6,647
2,067
180,025
1,587,941
1,907
1 0,600
a,I7I
6,572
23,191
4,724.422
695
129,812
101,840
400
27,0.53
362,871
20,098
150
101
107,867
227
570
300
$25,207,366
1883
11,050,002
648
5,654
71,581
Ô8,.533
3,424
9,.540
255,.501
1,650,811
3(»
1,680
49,9(N)
1(H),I29
1,899
23,630
4,408,203
2.50
I'':^,?37
186,076
164
19,520
407,634
28,385
225
40
153,100
ÔO
1,575
5
$26,761,872
En outre de l'exportation, la quantité de bois employée dans la Province est à
peu près les deux cinquièmes de l'entier. I^e capital placé sur les terres à bois et
les scieries est au moins de $35,000,000, la valeur des déboursés de $38,000,000 et le
capital annuel pour opération de $20,000,000. Cinquante par cent des produits
s
LES FORÊTS DU CANADA.
(h la forêt représentent le travail et trente-cinq pour cent les rentes de terres,
intérêt» sur les moulins, coût des limites et capital en opération. EhViwn trei-
ze mille hommes sont employés à produire ce bois dans les forêts ts, 6,(XK) minots de patates, 1,000 barils de lard, 9,000 ba-
l'ils de fleur, 2,0{X)- barils d< farine d'avoine dans les bois seulement, ou en chiffres
ronds^ 2,400 tonnes de j^roduits agricoles sont requis pour cette seule maison de
commerce.
L'exportation du bois scié prend dans une grande proportion la place du bois
carré ; c'est un pas dans la bonne voie, car cela épargne beaucoup de gaspillage dans
le transport coûteux du bois, et retient une quantité d'ouvrage dans le pays tels
qlie sciage, empilement etc. Le bois carré doit être choisi avec le plus grand soin,
doit être presque parfaitement droit et exempt de nœuds, de fissures et de tout
autre défaut. Il doit être taillé parfait-^ment droit et doit avoir la même épaisseur
d'un bout à l'autre, une légère différence étant seulement permise ; il doit mesurer
trente pieds de longueur sur quinze pouces carré. I^a perte dans sa fabrication
est très-grande, spécialement quand il est d'une grande coupe et mesure flix-huit
IKîuces carrés ou plus. De splendides morceaux de bois ont été fréquemment laissés
sur le terrain parcequ'ils n'étaient pas de même grosseur d'un bout à l'autre. L'é-
puisement de nos plus gros morceaux de bois fera prêter attention à des morceaux
de grosseur inférieur qui ont été jusqu'ici regardés par les marchands de bois comme
ne méritant pas leur attention. Dans les forêts de l'Europe des arbres de cette g:'os-
seur sont employés sur le terrain même, on les nianufacture en bois cannelé par une
macliine à vapeur portative, système auquel on devra tôt ou tard avoir recours ici.
On peut dire que le commerce de bois est Jissocié aux besoins de Vhomme depuis
son berceau jusqu'à la tombe. Le grand trois-mât qui traverse l'Océan et la petite
allumette qui allume la lampe doivent également leur existence à cette industrie, et
du bran de scie qu'on a longtemps regardé comme un embarras, on fait maintenant
des planches artificielles.
LIMITES À BOIS DE LA PUISSANCE.
Les plus importantes limites à bois de la Puissance i>euvenfc'être briève-
ment classées : ime description plus détaillée- de chacune d'elle sera donnée dans
leurs provinces respectives. Commençant par les côtes du Pacifique nous dirons que
les forêts de la Colombie Anglaise ont encore à peine été attatpiées par les marchands
de bois et que les arbres atteignent une grosseur excédant celle des autfés limites
eela est attribué à la douceur et à l'humidité du climat. La forêt n'est pas limitée à
àucime partie de la Province mais s'étend presque d'un bout à l'autre. S'avançant
à. l'est des Montagnes-Rocheuses vers la Province d'Ontario, on trouve dispersées çà
et là. des régions de tel^res bien boisées, mais hén d'une étendue qui pennette de les
LES FORÊTS DU CANADA.
9
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classer avec les autres terres dont le bois en est retiré pour l'exportation. Dans les
Provinces aînées les teri-es à bois sont situées au nord des I^cs Supérieur et Huron,
sur les terres de la baie Géorgienne, de la région du Nipissing et du Muskoka, dans
la légion traversée par les rivières Ottawa, St. Maurice, Saguenay et leurs tributaires,
les townshii)s A l'est de Québec et les t(MTes au sud «lu St. Laurent jusqu'au Golfe, y com-
pris Gaspé, la région située au nord du St. Laurent, depuis le Saguenay jusqu'à la Betsia-
mis, et même plus bas jusiiu'à Mingan et dans la contrée arrosée par les rivières St. .lean,
Miramichi, Ristigouche et leurs tributaires. Ces limites dans plusieurs endroits sont iso-
lées et ont, à (luelques exceptions près, été exploitées pour en avoir du pin de pre-
mière (jualité, mais renferment encore une quantité immense d'épinette, principale-
ment dans l'est. Les marchands de bois s'avancent chaque année d ms la forêt ; tous
les tributaires accessibles des Rivières Ottawa, Madawaska, Bonnechère, Petavvan,
Mississij)i et autres ont été exploités depuis des années du côté d'Ontario, tandis que
du côté de Québec ils ont à peine atteint la source de tous ces tributaires, les ri-
vières Rouge, du Lièvre, la Gatineau, Jean de Terre, le lac Kakebonga, le lac des Ra-
pides, et ils continuent leurs travaux le long des Lacs Témiscamingue et Keepawa.
Sur le St. Maurice ils sont rendus jusqu'au Lac Manooran à l'ouest, et du côté est le
Bostonnais et la Rivière Croche ont été dépouillés de leur beau pin, qu'on cherche
maintenant seulement aux sources de ces rivières. Dans la région du Saguenay il ne
reste plus qu'une quantité limitée de pin au sud roduirait pas, si elle était cultivée
ce qu'elle peut rapporter si elle est entretenue en forêts de jrin.
3. En adoptant les méthodes européennes, ces grands districts peuvent être
placés dans un état de reproduction continuelle qui permettra de couper cha(j[ue an-
née une grande quantité de pm de valeui sans défricher la terre ou faire tort en
«luelque manière aux ressources productives des. forêts.
4. Il serait beaucoup mieux de commencer à conserver des étendues de forêts
le long de la ligne où on tléfriche actuellement que de commencer des opérations
semblables beaucouj) plus loin en arrière. Si, comme on le dit, la terre est bien
meilleure en allant vers le Nord, il serait beaucoup mieux de renouveler le défriche-
1883
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LES FORÊTS DU CANADA.
Il
ment là, afin de laisser une large bande de forêt au sud «les nouvej-ax établissements,
car une contrée en forêt au sud (sans tifiire tort à la hauteur des terres) attirera tles
orages sur les terres défrichées situées au nord, tandis qu'il vient peu de pluie pen-
dant la saison où en a le plus besoin d'une forêt située au nord.
11 pi-ocède ensuite comme suit: "Cette région possède plusieurs coui-s d'eau
de valeur qui s'assécheraient si le terruin était défriché, mais que la conserva-
tion des forêts gardera en pleine valeur, .fe dirai aussi que la qualité de l'eau (pli
coule sur le lit de granit, ne contenant pas de chaux est reinanpiablement bien adap-
tée à diverses manufactures tei^tiles et «jne des villes et des villa;»es manufacturiez'»
réaliseraient? des profits au C(Bur def< forêts que le gouvernement conservera
dans cette i)artie du i>ays. Ces villes et ces villages ne raanqneraient nullement
de communication avec les auti-es parties du i)ays, car le Canada Pacifie et les che-
mins de fer en communication avec ce dernier traverseront le désert près des alen-
toui-s où ces forêts devraient être conservées. Je suggérerais ici (pie de large» par-
ties de forêts fussent conservées, disons, ajjrès (jue le bois marchand aura été enlevé
par le marchand de bois et que ces terres fussent concédées à des personnes qui les
gar'leraient couvertes de bois."
La grande péninsule à l'ouest est dépourvue sur les terres élevées de pres(][ue
toutes les forêts primitives cpii donnaient l'eau à ses rivières, sauf les petites réser-
ves que le,' jultivateurs ont gardées pour eux-mêmes. Ces réserves sont rapidement
consommées ; elles disparaissent et ne sont pas remplacéi^s. La liste à la tin de cet-
te section montrera exactement le nombre d'acres laissés eii bois dans chaque comté
(lui n'étaient qu'une forêt il y a un siècle, et jugeant par là, la grande péninsule d'On-
tario deviendra dans quekiues années une terre dépourvue de forêts si on continue
le 2>résent système.
M. Phipj)s dit: "Si nous passons à travers la forêt (pi'Ontario retient encore
sous le contrôle dix Oouvernement, nous trouverons, ici et là plusieurs grands espa-
ces détruits par le feu ou des broussailles (pii s'étouffent et couvrent un sol brûlé et
appauvri. Nous trouverons de grands espaces découverts où les marchands d<î bois
ont choisrie pin, l'épinette, le frêne et le chêne. On voie partout les restes de
leurs opérations, le tronc coupé court, et, à uj,ie l)onne distance de là, la grande pile
de branches sècht^s où la tête de l'arbro a été abattue, tantlis qu'entre ces deux
points on ne voit (pie ((uehpies branches, épar2)illées çà et là, si du bois rond en a été
retiré ; et éclats mmenses de pin si on en a retiré du bois carré, des morceaux
épais et courts dont la coupe droite et profonde montre la force du bras du piqueur,
de longues bandes de ces copeaux singuliers, légèrement joints, minces, larges et
unis sur un côté attestent de l'habileté avec hwiuelle celui qui tient la grande hache
a employé son pesant outil ; et si vous avancez près du tronc et (pie co. bois ait
été éipiarri pour le marché anglais, vous trouverez coupé, jeté et pourrissant une
quantité de bois (pii, vendu au prix de Toronto, atteindrait presque la somme ipie
le marchand de bois en a retirée pour la pièce entière. Il y a partout di^s piles de
débris (pii foriiiiMit comme un amalou des plus inflammables pour uikî tbrêt. Et
puis avant que les Ixeufs puissent tirer le bdlot à la rivière une avenue d'arbres moins
gros ont quelquefois été enlevés du cht'min et empilé-*, pourrissant, encombrent la fo-
rêt ; leurs branches s'avancent parmi les vertes brouis'sailles comme les restes horri-
bles de la mort sur un champ de bataille oublié.
V^ous trouverez plusieurs endroits où des arbres mamjuant d'air et de lumière
s'étouft'ent l'un l'autre jusqu'à ce que, avej le laps de temps, un plus fort et plus vi-
vace s'élèvera au-dessus des autres. Vous trouverez des enlroits où les ouragans
se sont faits des chemins à travers la forêt, et, sur des milles, d(\s arbres couchés par
terre comme les rangs fauchés i)ar la mitrailleuse. En parcourant la loute forestière
on voit des arbres abattus de ciiaque côté du chemin sur toute sa longueur et tiennent
des amas de branches sèches qui semblent le meilleur aliircnt pour le feu. Vous trou-
verez partout des millions de jeunes arbres promettant de devenir aussi vigoureux
(lu'aucun de ceux (pii ont été emportés par le marchand de bois s'ils sont épargnés par hi
hache et le feu, mais néanmoins l'impression i»roduite sur vous par le pélérinag(! entier,
sera que, si des mesures préventives ne sont i)as employées, le feu qui a déjà tant pris,
I>rendra le reste tôt ou tard. Quand on compare l'état de nos forêts avec celui de
^tm^^
12
LES FORÊTS DU CANADA.
( I
celles de quelques parties de l'Europe et qu'on pense aux longues suites d'incendies,
aux garde-forestiers au guet, à l'administration soignée, à l'éclaircissement et la re-
plantation incessante, à la longue succession de bons arbres prêts? à être coupés tous
les ans et à la cortituile, d'une succession semblable pour les temps à venir, on est
I)orté à croire qu'il est grand temps qu'un tel système soit introduit ici. (Rapport
de Phipps.)
FORÊTS EXISTANT DANS LES COMTÉS D'ONTARIO.
(de la commission d'aoricultl'ke.)
PuEscoTT ET RissELi, Environ quarante-seijfc et demi par cent de la superficie
entière est en bois, consistant en pruche, cèdre, épinotte rouge, hêtre, merisier,
bois blanc, tVêne, baumier, i)in, épinette, noyer, noyer tendre, cornouiller, cerisier
à grappes et prune ; emi)loyés principalement pour bois de construction, clôtures, bois
de chauttage, traverses de chemins de fer et bois de sciage.
Glexgaruy, Stormont et Duxdas. — Environ trente par cent de la surface entière
de ces comtés est encore couverte d'érable, de hêtre, de merisier, de frêne, d'épi-
nette rouge, d'orme, de bois blanc, de pruche, d'éi^inette, de baumier et de quel-
ques pins ; employés comme bois de cliaufFage, de construction, traverses, poteaux
de télégraphe et bardeaux.
Carleton Environ 287,000 acres de terre dans ce comté ne sont pas encore
défrichés.
Leeds et Granville. — Dans tous les townships, excepté Burgess et North Crosby,
qui ont souffert des ravages deb feux de buissons, il y a encore une grande quantité
de bois debout, consistant principalement en bois dur et en bois mou ; employés
pour bois de chauttage, clôtures, bois de construction, baquets et seaux.
Lanark Environ vingt-quatre par cent de la terre non défrichée est couverte
de bois ou de buissons. Le bois consiste principalement en \nn, hêtre, érable
bois blanc, frêne, merisier, cèdre et épinette rou.i'. On fait une exportation consi-
dérable de Ijois durs et on en consoi^jme beaucoup pour les traverses des chemins
de fer, les clôtures, le bois de chauttage, &c. Une grande quantité de pin a été dé-
truite dans les feux de 1870.
Renfrew Environ quarante-six i)ar cent de la surface entière est encore cou-
verte de bois. Il y a une grande quantité de pin rouge et de i>in blanc. Il y a aussi
une abondante provision de frêne, d'orme, d'érable, de bois blanc, d'épinette, de
cèdre, tl'épinette rouge, de baumier, de peuplier, de hêtre et de i^ruche. On coupe
une grande quantité de bois pour exporter sur les marchés européens et américains.
IjCs bois durs sont princii^alement employés comme bois de chauffage et le cèdre
pour les clôtures.
Frontenac.^— D'après l'estimé qu'on peut faire, environ cinquante par cent de la
terre du comté de Frontenac est encore couverte de pin, de bois blanc, de frêne,
de pruche, de hêtre, île baumier, d'épinette rouge, de cèdre et d'érable, em-
ployés principalement comme bois de construction, île clôture et de chauttage.
Lennox et Audington L'étendue de terre en bois dans ces comtés ne peut être
estimée à cause îles rapports évidemment inexacts qui ont été faits loyés
} est couverte
hêtre, érable
)ortation consi-
s des chemins
pin a été dé-
^t encore cou-
11 y a aussi
d'épinette, de
le. On coupe
et américains,
te et le cèdre
ar cent de la
auc, de frêne,
d'érable, em-
laulfage.
s ne peut être
LUS différentes
3ubigh et des
Ire et que le
ité considéra-
Sheffield.
ntière est en-
chêne, frêne
meaux, clôtu-
ois ; une éten-
?re est encore
V, pruche, bois
LES FORÊTS DU CANADA.
13
blanc, orme, frêne, pin, épinette rouge et en cèdre ; employés comme bois de cons-
truction, de clôtures, traverses de chemins de fer, poteaux de télégraphe, bardeaux,
billots de sciage etc.
Petkuborouoh Une grande i)roportion — près de la moitié de la superficie — est
en bois, consistant en pin, cèdre, hêtre, érable, pruche, bois blanc, épinette rouge,
merisier et frêne ; emplqyés comme bois de construction, de clôture, de chauftage,
bardeaux, traveises de chemins de fer et poteaux de télégraphe. Les feux de buis-
sons en ont détruits de grands espaces, particulièrement dans le township tl'IIarvey.
NoKTiiUMBERLANU ET Duuu.vM Euvirou dix-liuit par cent tlu nombre entier d'a-
cres sont encore couverts de bois dur, de ce Ire, de pin, de pruche et d'épinette rouge.
Le premier est principalement emi)loyé comme boin de chauftage, le dernier pour les
bâtisses, les clôtures et les douves de barils.
ViCTOiiU Environ cinquante par cent de la terre est en bois, consistant en cè-
dre, pin, pruclie, érable, merisier, hêtre, bois blanc, frêne noir, cormier, baumior,
épinette rouge, chêne et orme ; employés comme bois de construction, de chauftage,
\)0\ir les clôtures et les bâtisses.
Ontakio — Environ dix-sept par cent de la superficie du comté d'Ontario est en-
core en bois, (excepté le comté de Reach.) Ce bois consiste en pin, érable, hêtre,
bois blanc, épinette rouge, baumier, cèdre, frêne noir, pruche et orme, employés prin-
cipalement comme bois de construction, de chauff'age, pour les clôtures, les douves
et les usages domestiques.
York — Environ vingt-sept et demi par cent de la superficie tlu comté de York
est encore en bois, consistant en hêtre, érable, orme, bois blanc, pin, liruche, cèdre,
épinette rouge et merisier ; employés ijour la construction* des bâtisses, des clôtures
et comme bois de chauftjige.
SiMCOE — Il est impossible de recueillir, d'après les rapports le nombre d'acres
en bois dans ce comté, mais probablement que plus de la moitié du comté entier est
en érable, hêtre, orme, bois blanc, épinette rouge, pin, pruche, cèdre, baumier, meri-
sier, frêne et chêne. On fait un granil commerce de bois dans plusieurs townships
et d'écorce de pruche, qui est considérablement employée dans le comté et exportée
|)our les tanneries, on fait aussi des poteaux de télégraphe, des traverses de chemins
de fer et du bardeau- Les bois tlurs sont employés comme bois de chauft'age et les
bois mous pour la construction des bâtisses et des clôtures.
Peel — Environ onze par cent du nombre total d'acres sont encore couverts de
bois, princii^alement de bois durs. Il y a très peu de pin. Le bois est principale-
ment emi^loyé comme bois de charpente, de clôture et de chauffage.
Wentwookth Quatorze et demi par cent à peu près sont en bois, consistant en
l>in, hêtre, érable, orme, frêne noir, cèilre, épinette rouge, chêne et noyer ; employés
comma bois (.le cliarpente, de clôtures et de chauff'age.
Li.vooLX — On ne connaît pas la grandeur du terrain en bois dans le township de
Caistor ; à part do ce townsliii) Lincoln a au-delà de 24,()()l) acres encore couverts de
hêtre, de frêne noir, d'érable, d'orme, de chêne, de noyer et de (quelques pins :
employés comn-^ '«ois de chauft'age, de bâtisses, de clôtures, et pour les manufactu-
res, aussi pour m construction des vaisseaux et jjour les traverses de chemins de fer.
Welland Environ dix-huit par cent de la superficie est en bois consistant en
hêtre, érable, chêne, frêne, bois blanc, orme, pruche, peui^lier, merisier, noyer ton-
dre, employés pour la construction des vaisseaux, des maisons, des clôtures et comme
bois de chauftîige.
IIamjimaxi) Environ vingt-quatre par cent du nombre total d'acres sont encore
couverts de bois, principalement de bois durs ; employés pour les clôtures, la cons-
truction des bâtisses et comme bois de chauft'age.
Norfolk. — A ijeu près vingt-quatre pav cent de la suiîorficie entière est encore
en bois, consistant principalement en pin, chêne, érable, noyer, frêne noir et frêne
blanc, orme et cèdre ; employés comme bois de charpente, de chauftage, pour les tra-
verses de chemin de fer et les clôtures.
Brant — Environ vingt-cinq par cent sont encore en érable, hêtre, orme, chêne,
pin, cèdre, bois blanc, épinette rouge et no3'^er.
14
LES FcjRftTS DU CANADA.
Watkri^>o. — Environ l'ingt-quatre jmr cent de la superficie est encore couverte
«le pin, (le chêne, Hr cent de la terre est encore couverte de bois,
princiiwleineut «le bois dur. ihx trouve très peu «le pin et «lu cèdre seulement {Ktiir
les clôtur<»s.
BKr«'K — Environ vingt-cijui par cent de la terre est co^iiverte de l>ois. L'érable,
le lK)is )»lanc, l'orme, la pruche, le cèdre, le frêne et le merisier sont les bois qu'on
tJ"ouve en plus grande quantité ; il y a aussi «quelques pins.
IIiKox — Environ vingt-cinq par cent de la terre «le ce comté est en l>ois, «lurs
et mous.
Pkrth — Environ vingt et un par cent «le la terre est couverte de bois consistant
en hêtre, orme, érable, bois blanc, frêne blanc et noir, pin, pruche, cèdre, merisier et
épinette rouge.
i tXKOKU — Dix-sept par cent «le la terre «le ce comté est en pin, cèdre, hêtre, éra
ble, orme, frêne, bois blanc et chêne.
Ei.«;iN. — ^Trente par cent de la superficie de ce comté est couverte «le tous les
l>ois indigènes «^xcepté le cèilre.
MiDDi.KSKX — Trente-cinq acres par cent «lans ce comté sont en bois «lurs ; on
trouve aussi quelques pins.
Kkxt — Trente-sept par cent «le la superficie «le ce comté est en chêne, frêne
noir et blanc, noyer, érable, cerisier et sycomor»*, (quelques noyers noirs et «juelques
tulipiei*s.
EssKX — I^s «leux tiers «le ce comté sont encore en bois, consr-^tant )>rincipale-
ment en bois blanc, chêiîe, frêne, orme, noyer, sycomore et autre bois.
Wki,ux«jto\ — Environ quinze acres sur cent sont en hêtre,, érable, orme, pruche.
bois blanc, frêne et baumier.
• !ïî(. D'api-ès M. VVar«l, Ontario fournit 4,474,(XK> morceaux équivalant '2,m),iM) billots
«le pin «le première qualité, de 2(K) pieds chacun pioiluisant r)20,()(H),(XMJ «le pieds de
l>ois ; 0.7*.K>,IKMJ pieds cubes de i>iu blanc et rouge ou (SJ,(MM>,(K)() pieds; bois de «li-
mension, 23,(KJ(),(X)() pieds ; bois «lur, cètlre, etc., valant ô,(MHI,U(K) pieds, et payant au
Gouvernement Trovincial pour droits, $501, (RM), et jiour rentes «le terre, $4(),tX)().
PROVINCE DE QUEBEC.
Exportations
1S,S1
1882
1883
l*i'0«luits bruts «les forêts
$12,78r),22;i
470,:}27
$y,280,238
424,.-) lu
$ 11, ().")( »,002
404,581
PiTHluits manufacturés des forêts
Les limites à bois «le Québec comprennent cette partie «le la Province située à Test
«le la Rivière ( >tta\va ; le district «lu Saint-Maurice, rivière qui, avec ses tributaires fait
le «Iminage «l'une superficie de 22,000 milles, riches «-n j>in, épinette, merisier, érablt-
et orme ; le Saguenay a une superficie de 21,000 milles carrés et produit «lu pin, de
l'épinette, «lu meiisier et de l'épinette rouge j et la i)éninsule de Gaspé. On fait aus-
si un gran«l commerce de bois sur les rivières situées au nord du St. I^urent. La
grande forêt «lu Canada ^;ar excellence «lit l'Honorable M. Joly couvre au «lelà «le cent
mille acres, et les tableaux d'exi)ortation font von* le montimt de ses protluctions.
I^ Province «le Québec en i)articulier est grandement favorisée i)ar le nombre «le ses
ruisseaux et «le ses lacs, dont plusieurs sont utiles aux marchands «le bois qui cons-
truisent «les écluses aux embouchures «le ces cours «l'eau, créant ainsi de vastes ré-
servoij-s qu'ils emploient quanti les ruisseaux deviennent bas, ce qui les rend ca-
pables de descendre leurs billots la i^remière ann^e tantlis que sans ces moyens arti-
ficiels ils ne pourraient pas attein«lre leur «lestination avant deux ou trois ans. En
adoptant ces moj'ens. les limites éloignées ont presque autant «le valeur que celles
«lui sont situées sur les rivières principales, [ai même destruction des forêts «le la
Province «le Québec a prévalu pentlant plusieurs années comme «lans la Province
core couverte
vorte de bois,
ulement pour
Kii?. L'éruble,
es bois qu'on
en bois, «lurs
mis consistant
re, merisier et
Ire, hêtre, éni
e de tous les
bois durs ; on
i chêne, fiêne
s et quelques
mt j>rineipale-
orme, pruohe.
,«)(H),()(X) billots
) de pieds de
^ I bois de di-
, et payant au
e, f40,()0«.
1883
$11,0.")0,U02
4()4,r)81
e située à l'est
ributaii'es fait
ItM'isier, érablt-
t du i)in, de
On fait aus-
J^urent. La
1 tlelà de cent
productions,
ombre de ses
|)ois qui cons-
de vastes ré-
les rend ca-
nioyens arti-
rois ans. En
xr que celles
forêts de la
la Province
LES FORÊTS DU CANADA.
15
d'Ontario et sur ce sujet l'Honorable M. .Tolv, dans son précieux article sur les forêts,
dit:
Je ne crams pas tant à l'égard du manque de bois pour les besoins du pays,
qu<' le dangercjue court notre grand commerce li l'étranger. Nous avons encore une
grana,s de même partout, même à présent.
Dés l'année HSW), la «lestruction des l'oréts attira l'attention des gouverneurs français
du Canada. Kien cependant ne fut fait par eux et peu a été fait depuis.
Le résultat nous jette im repmche à la figure, spécialement tlaiis la Province de
(Québec, la ])lus ancienne de la Puissance. I>\s vieux établissements sont i>énible-
ment dépouillés f'e leurs arbres ; vous marchez quelquefois r (pii passe se croit dans un
pays plus dénué d'arbres que les plus vieux pays de l'Europe. Il y aune grande éten-
due de terre très propre à l'agriculture un sud ligé ]>lus d'un cultivateur à sa-
crifier une belle ferme et à laisseï- le pays ; i! y a plusieurs endroits dans la J*rovince
à peu près semblables et malheureusement le procédé de destruction continue dans
l)lus d'un, endroit. D'ai)rès M. Ward. (Québec a sous licence 48,')(K) mille carrés, i»ro-
duisant L',5()0,<)(M) billots de i»in valant 3S<),0()(),(XK) jneds lanches ; 3,1 10, traverses pieds de cèdre ; 5,7()0,0(XJ pieds
de planche d'é])inette et dç pin ; 17r),(M)() pieinette rouge ; 34,(HN)
pieds de pruche ; ô,(XK),(K)() de pieds de bois mentosa. . . .
Carya Forina
Carpiinis Carolinéana.
Ostria Virginica
Larix Americana
Acer Drunmondu ....
Acer Saechariiuun . . .
Acer Streatum
.Vcer Da.Hycarpuin . . . .
Pirus Americana
Quercus Prinus
(^uercus Ruba
Chên»^, Blanc Quercus Wm.
Pin, Résineux iPinus Resiiosa..
Pin, (iris jPinus Banksiana.
I*in, Jaune
Platane de Virginie
Tremble
Baumier
Liard
Peuplier
Epinette, Jaune
Petite Epinette
Saule
Saule Jaune
Piuus Strobus
Phitanus (Jccidentalis. .
l'opuh'.s Tremuloides. . .
Populus Balsamifera . . .
Popuhjs Monilifera
Pojjulus Grandidentata.
Picea Nigra
Picea Albji-
Salix Cordata
Sàlix Nigra
Wiilow, White
Willow, Yellow
Il y a plusieurs autres arbres, mais n'étant pas indigènes, leurs noms ne sont pas
sa
linéana.
a
na
ulu
uim
1
•um
na
I»
Il
^na
rleiitalis
uloides
iinifera
lifera
lUdentata. . . .
QS ne sont pas
'acacia (Robi-
ible avoir été
ms furent éta-
Jemeures sei-
LKS FORINTS DU CANADA.
17
1883
$l,(îô(),811
1 86,268
OlIRONNE.)
un judicieux
atteint une
sieurs généra-
cupées serait
ol et des fo-
•ent graduel-
5ont terribles.
us fort et le
ion des vais-
a été trouvé
bois est gé-
rnables et les
Etats-Unis.
Il croit ^'cnci'iib'iiK'iit sur mi sol paiivif. dans dfs niîirai> (•••iivcrts ih' ui<)ii>>.' et
tU'^ ciKh'oits stciilt's, (laiis totitf la i'mviiu'»'. ( iii le r<'|>io(|uit racilciiH'Ut par la ;.'iai-
ne ; il croit rapidement, mais atteint laiement dix-huit ]><)U('''s de diamètre.
A caus»? de ses (lualités iirécieuses, répin<'tte rou^c mérite d être beatieoup culli-
vée ; dans cluniue eonité de la Province il y a i\r> mille acies d(( terre stérib' el ma-
récageuse (pli Jioiuraîent «"-tre cotivert de <-i'S ailires ou d'épitletle rouge elliopéiline,
i|ui a à peu près la même valeur soii< le i.ijipoit de ses (piaiités, nmis croit plus rajii
dément.
l'iN Hi.ANc r'et arbre est si précieux qu'il est difficile ar-
bres de ces dimensions sont de gros pins. Dans les f'^tats voisins et plus à l'Ouest
en < 'anada, sa hauteur est beaucoup phis gramle, ayant i|Ue|(|ii.'fuis deux cents pieds
sans branches et cinq à six jiieds de diamètre, j^^-s gros pins de la Nouvelle-lleimse
ont généralement des iiuMids et des ilssures, probablement à cause des grands vents
qui font pencher les ai'bies de côté et d'autre, ces arbr"s étant généralement le long
des lacs sont plus ex])Osés à l'action du vent.
l'iN .Iai m;, Dl'k itr di: Nouvkuk b; suis informé que ce pin n'est pas le \rai
]>in de Norvège, mais la description y r«îssemble lieaucoup. < "oi un arl>re qui croit
ra]>idement et a un graml trruche est couvert il'une écorce grise-iougeâtrc, eji quelque sorte raboteuse et a de
longues rainures quand elle devient vieilli . L'écorce contient une grande quantité
de tanin uni â une matière qui colore, qui fait qu'on ne peut s'en servii- pour les
ineilleures espèces liiH foncé do Tannée jn-éfCMlente ; ref-
liit cKt un ohji't (le beauté diftieile à surpasser. Ces années dernières, cet arhro est
devenu un arhre d'ornement pour lespeloiises et est très admiré en AngU'terre.
l'iN UK LA MoxTAdXK Cet arl»re est seuU'mofit trouvé sur les sommets des eûtes;
ces feuilles n'ont i)as plus «le la moitié do la longueur (! ses branelu-s. Il «litf'ère légè-
rement du sapin argenté d'Eurojie et est communément «*otmu «lans cette l'rovi;jce
sous le nom de sapin. Ce n'est pas un bois druche dans l'apparence «le l'écorce, «les feuilh's et des cônes. Le tronc de l'é-
pinette est parfaitement droit et diminue régulièrement de la terre au sommet et a
souvent 70 à 80 pieds de hauteur ; l'écorce est quelque peu unie et couverte de
petites écailles ; les branches s.>nt en groupes de six ou huit et quand l'arbre devient
vieux les écailles deviennent plus rondes. Ce n'est pas un arbre d'ornement, mais
le bois est do valeur et d'un usage général. Cette Province semble particulièrement
favorable à la 2)i'o«luction de l'épinette. Le bois est légt^r et fort, croît rajiidement,
devient gros et est de grande valeur pour tous les ouvrages où le pin doit être em-
ployé, telles que pour la construction dos maisons et des vaisseau, pour le bardeau,
les lattes et les «louves. On en fait aussi dos madriers qu'on exporte. C'est le seul
bois employé ici pour les plancher et je crois qu'il est grandement employé partout
pour cet usage. . .
II ÊTRE Cet arbre est très-commun et forme l'approvisionnement principal de
bois de chauft'age. L'espèce de terre appelée terre à bois dur est presque toujours
couverte do hêtre et d'une petite quantité de merisier et d'éri'.blo. Les fleurs sont
belles et en têtes à peu près rondos ; chaque fleur a la forme d'une cloche et le bord
est divisé en six segments. Le fruit se forme sur une tige poilue et est api:)elée faîne.
C'est une noix riche, huileuse et il y a une différence considérable dans la saveur et
la qualité du fruit de celui de dittéronts autres arbres. Le hêtre croît rapidement et
ne vit jjas vieux comparé au merisier et au frêne. Le peuple de la campagne parle
du hêtre blanc et du hêtre rouge comme du merisier rouge et du merisier blanc ;
mais il n'y a qu'ime espèce «le hêtre dans la Province. I^ différence dans l'apparen-
ce du bois (jui a fait donner ces noms, est causé par la croissance plus ou moins ra-
jiide du bois. Le hêtre blanc est plus dur et dure i)lus longtemps que le rouge qui
est cassant. On emploie le hêtre jjour faire les chaises et pour tourner et on le pré-
fère à tout autre bois pour les fûts de rabot, les montants de scie, &c. Le hêtre
blanc est toujours préféré étant plus uni et moins sujet à gauchir que le rouge. Dans
la forêt, le hêtre atteint une hauteur de soixante à soixante-dix j^ieds et un diamètre
«le vingt pouces près do la terre ; mais on plem chamj>, c'est un arl)re bas dont les
branches s'étendent. Pour donner de l'ombre il n'a pas d'égal ; les feuilles ne sont
pas sujettes aux attaciues des insectes et restent sur les branches plus longtemps que
sur aucun autre arbre. Il mérite l'attention de ceux qui cultivent les arbres d'orno-
mont. Vno autre particularité, c'est que persouiio n'a jamais vu un hêtre frappé
jiar la foudre. Los haies do hêtre sont très-f)elles et il est surpenant que dans un
LES FOUETS DU CANADA.
19
'cé d'alcali, etie meilleur charbon de bois (îst l'ait d»; ce bois. Mi-
chaux dit que le bois de cet arl)re peut être facilement distingué ce hoiM. Lo frôuo et
le fliriic siTiiiriit ■iii|«''iiois ii'fst
lias l'ii altoirlain'i- et est f()iis(''i|iiciuin<'iit jiliis clu'i'. L(> nH'î'isirr loiiii»' «'roit sur la
l-oiiiic tt'i'i'o cl (m (lit qu'il ciiricliit la tiiirc sur ItMjiiol il jtousso. l/ôcDri'o ost snii-
Vt'iit <'iiijiloy»''c i)f)ur taiicr li' cuir, mais est iulcilcur à l'dlc de la j»rueh(> ou duchêiie.
|{i»ri.i:.\r À < '.\N(»r < 'et url)r(î a trcs-peu de valeur. Le troue Matic est trèsjoll
]>aiini d'autres arl)rc.s dont les troues sont tbui'és. L'ôi!or<'«> cxtôricui'c est de !.'raii le
valeur j»oiu" les sauva;;es. ils l'ont leurs canots de ci>tte écorce cousu»! sur une l»'';.'ei'e
cliarjieiile fiiite de lattes, ils font aussi fie Iteiiux paniers, d^:* l)oîtes, des fonds de
clialses etc., «m'ils ornent lie poils de j»or>! épie teints de dill'éri'ntes coulein-s.
<)i{.\iK Hi.ANc or .\.mi':ki('aix Il n'y n M" '""' •'■"'1"''''' d'orme dans cette i'rovince
et on le trouve s 'ul.'t ar)»re atteint de
t l'ois A cini| pie Is -ix pouces d(! diamètre, ii croit plus co.nmunémeut sur les ti-rres stériles prés de
l'i'au. <'et a.Lro fleurit lieaiicoup et porte de très-Lons fruits de la ijrosseur ''"S ceri-
.'•es. Le l»ois est très-dur et uni; on remploie inieli.|iiefo;s j)our Wùvr des m lies de
liaehe.
<'nAinn-; — <'et ai'ln-i- croît soiilenieiit sur la Loiino terre; il est petit et atteint
lai-emeiit plus de S on 10 pouces de diamètre, ("est le Lois le plus du!" et li^ i)lns
fort ijiie nous ayons. Il est plus pesant i] le l'eau et cale dans un cours d'eau rapide.
( In le ilistin'_nic faeilouient du charm ' aiiixlais ; on en fait des levifrs, des dents de
lâtean, des alluchons, des jantes de roje, d(\s solives d'enchevêtrure, des manches de
hache, eti'.
Chkxi: Rorc:-: ïe n'ai vu qu'une espéee de cet ai-'ore ; il i-ossemhle au ehêiv
rouge des Etats, mais est plus dir l't j>lus fort. Il croit surtout sur la terre pauvi'e :
le meilleur que j'aie vu était dans des variées sal)lonueusi>s. Il est euiijloyé pour les
madriers, les douves, pour les Larils à ])oissons et à lard, les roues de charrette, eti-.
( *n le trouve dans presqiie toutes les parties de la l'njvince, mais celui ijui est assez
jrros pour être employé n'est qm^ ilans le district tle l'est. Le chêne rouge est de
]iou de valeur comme bois de chaulfage ; l'écorco n'a i>resque pas de valeur pour L's
tanneurs, ("est eeitendant un hel avlu'e (lui croit rai)idiMnent et fleurit partout, mais
devient plus gros sur un sol pauvre et sablonm^ux.
FiJKVK Bi.AXc ('et arbre devient très-grand ; son bois est très-fort et très-utile,
excepté quaiid'il jiousse dans les marais; il est alors mou et cassmit. Il croît géué-
lalemeni sur les terres ricîhes et [)rès des r.iisseiux ; il est léger et l'anle à feinhv.
( "est le bois le plus employé pour faire des manches d'outils, (les charrues, des roues
de voiture, etc. (JuaiKl il est vert, c'est lein .'illeur l»ois de chiuffage que nousavons.
Fkkxk Xoiii — (.'et arbre croit seulement dans les savanes qui, quoi(iuo riches ont
souvent besoin d'être asséchées pour y faire pousser l'herbe. Les barils à farine du
Canada sont faits de ce bois, mais j(' n'ai jamais vu une grande quantité de ce bois de
grosseur suffisante pour faire des douves dans cettre Province. On s'eu sert ici pour
faire des paniers. Pour le rendre i)ropre à cet usage on le bat avec un maillet, ce
qui sépare les fibres. Il fait du mauvais bois de chauffage quand il est vert. C'est le
plus élancé de tous les arbres de grande importance, atteignant souvent une hauteur
de soixante i)ieils et pas plus de è à S pouces île diamètre. Quand il est planté en
l'iein cha'.np dans de la bonne terre, ses branches s'étendent et forment une large
cime. ■
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I et' liois n'cMt
50 croit sur lu
'l'Ul'Ct' t'st soii-
lu' ou liicln'ni'.
lie est trôs joli
• ''St. (|r '.'ruiih-
sur une l(''ircri'
(l»>s fonds de
lli'Ul'S.
•«•ttc l'roviiKH'
'S des rivif'ifs
l)i*t' «'st iniiin-
viiissi'iiux, «'te.
L'orme lunt'-
r (le trcs-ln'Mux
l'est iriliilitiix
)rn îitLtMiit «le
S [loii'
l'.i.^i' t't la ci'u.
>tt(! Province.
ilietlt J)Ius (le
L'riles près «le
(sour '"S reri-
'S II) lies de
tit et atteint
uv et le ])lus
d'eau lapide.
les dents de
manches de
lie au eliêii ■
'rrt> j)auvi'i' :
oyé pour les
iiirrette, ete.
ui t!st a.>se/,
ouge est de
eur pour les
lartout, mais
't très-utile,
croit ^'éné-
' à fendre.
:. dos roues
11 )us ayons.
.0 riches ont
à farine du
e ce hois de
u't ici pour
maillet, ce
rt. C'est le
ine hauteur
planté en
t une larire
LRS.FoKftT.s nr CANWD.V.
21
f'KrM'^jr.u Non: ret nrltr»' est très rare exeeptA dans les vallt'es ; il n'est pas uus-
-i ;iran I dans cette Province (|iic \, couleur d»- l'acajou. l)ans la Nouvelle-
Kcoss(« il a rareujent plus de dix pouces de diauictre. Le iVuit est p<>tit et forme
une ;iross<^ grappe ; il est a-i-;"/. l)ou à m iu'.;cr «juaii I il est mûr, et est très-lion pour
mettre dans les liijueurs.
<.'i;iMsti;ii Uni'u;; < 'et arl»re atteint ravemuit plus «in-
'lance.
coiiMîKU <'et arbri' est jM'tit, il rarement six pouces «h- «lianiètre. Il (U'oit très-
iiè«|Ueiiiinent sur un sol pauvic. L'ècoree «le cet arlire <.L*4I
Pr«) luits manufactui'és «le la forêt 1 l4,;iSl
i
$4,724.41'!'
;jS'.t,U47
(-)n énumèro les principales limites du li«iis couime étant situées ilans les comtés
de KistiiTouche, (îloucester, Ma pieds de bois, dont plus des ti'ois-quarts sont exportés; la balance
servant de bois de chauffage. L'étendue du territoire est de \lyÀ)0,WO acres, dont
dix millions sont concédés et loués, laissant encore vacantes sept millions et demi,
et donnant à la provice $152,()()0 pour droits, rentes foncières, etc.
ÎLE DU PRINCE-ÉDOUARD.
Ex2iortations
1881
1882
1883
Produits bruts de la forêt
$42,189
05,424
$ 2(J,(t98
108,915
$ 28,38.)
Produits manufacturés de la forêt
154,041
Cettt^ jU'ovince ne produit du bois oue ce qu'il lui faut i)()ur su consoiuînation
intérieure.
Voici la liste des arbres indigènes qui, tous, peuvent être trouvés dans les autres
provinces. II faut remarquer (pie le cèn ne se sert
• acres, dont
soniîtiation
liste ; cet arbre n'étant pas indigène : Peuplier à feuille de bouleau, bouleau à canot,
bouleau blanc, bouleau noir et bouleau rouge, channe, petite éi>inette, (blanche)
épinette de Nonvège, épincite jaune, érable des montagnes, érable à sucre, bois bar-
ré, plaine, frêne noir, blanc, rouge et vert, cèd. ? rouge, hêtre, épinette rouge, orme
l)lanc, bois de fer, gros tremble, baume, peuplier blanc, tremble, pin jaune, cyprès,
liin résineux, pruche, sapin, saule blanc, saule jaune.
PROVINCE DE MAiTITOBA et TERRITOIRES DU FORD-OUEST.
(l^iré, avec permis non, des ouvrages du professeur MACOUN sur Manitoba et le
Grand Nord- Ov est.)
Exportations
18S1
1882
1883
Produits manufacturés de la forêt
$115.()()
f3()0.(X)
$1,580.00
L'attention des hommes sérieux se porte maintenant vers le Nord-Ouost. C'est
pourquoi il est bon de recueillir sur ce sujet toutes les mformot'ons possibles.
Vers le lac des Bois, la rivière de la Pluie et ses tributair.' > et le long do la riviè-
le Winnipeg, il y a des forêts immenses où on peut encore avoir de bon bois, mais si
vastes qu'elles soient, on ne peut les appeler forêts de pins.
Assez souvent on y rencontre l'épinette rouge, l'épinette blanche, le pin gris, le
])in de Norwège, le pin jaune et le cèdre blanc, Ils sont très-abondants le long du
Canadian Pacijîc Railway. Quatid du bois de toutes espèces rajjporte $20 par mille
le petit volume et les nœuds ne le feront pas condamner.
Les différentes espèces de pins se trouvent sur les sables près des marais, tandis
que l'épinette rouge et l'épinette jaune croissent dans les savanes mêmes. Les scie-
ries de la rivière à l'Aigle et du Portageau-Rat manufacturent une grande quantité
des matériaux employés sur le chemin d(i fer du Pacifique et qu'on envoie jusqu'à
l'ouest du Portage-la-Prairie. Il existe une étendue considérable de terrains cou-
verts de pins sur les bords de la rivière Beren et jusqu'à mi-chemin sur la rive Est
du lac Winnipeg, mais nous ne pouvons assiu'er si le pin est l'espèce dominante,
(^uoi qu'on puisse dire, il est certain qu'on ne peut trouver de \nr\ sur le côté Est du
lac Winnij^eg, et, à l'ouest, on ne voit i|ue le cyprès. On ne peut tiouver de cèdre
blanc ailleurs que sur les rive.° du lac au Cèdre. Voici la liste exacte des arbres des
l'orêts du Nord.
L'Ei'iXETTE Blanche (Abies Albi), peut être considérée comme étant l'arbre k?
plus important du Nord-Ouest. Vers le Nord, elle s'élève jusqu'à 100 lueds et a sou-
vent un diamètre d'à peu jjrès quatre pieds. Souvent on rencontre cinciuante de
ces arbres par acre, ayant en moyenne trente pouces do diamètre. Elle croit le
long dos rivières, sur le côté des montagn»\s, ou sur les pentes obliipies et mousseuses.
L'Eî'iXETTE .Jauxe (Abies nigra) est un arbre utile et se trouve au nord du 54ième
degré de latitude. Il est impossible de trouver un seul de ces arbres ayant un pied
de diamètre, dans aucune 2iartie de la Province d'(^ntario ; mais au-delà du 54ième
degré, on en trouve ayant près de trois pieds de diamètre au sud du Lac Vert. 11
est probable qu'au nord du 570 les forêts ne sont formées que d'épinettes jaunes.
Dans la i>rovince d'Ontario, elle aim«^ les endroits bas, frais, tourbeux ; ailleurs, on
lie la trouve que dans les terrains secs, mais mousseux.
Pix Banksiax (Pinufi Banksiana) Il a souvent été confondu avec le pin rouge
ou de Norwège. Les Montagnes de ( "yprès dérivcuit leur nom des bocages di' Pinus
conforta. Partout où le sable est pur, on est certain de rcnc^ontrcr le Pin lianksian.
On en trouve à la Pointeaux Pins, à l'ouest du Sault Ste. Marie, il a d'énormes pro-
portions le long de la route Dawson, d(( la Bai(! du Tonnerre et au-delà du l'ortage-au
Rat. 11 abonde encore à l'est et à l'ouest de la rivière Saskatelu'wan.
Le cyprès, le pin à sucre, le ^liu noir ou pin tordu (Pimis contorta), croît
abondamment à l'extrémité ouest de hi montagnw au Cyprès, mais à 3,500 i»ii'ds au-
s saisons do l'an-
née. Il produit d'(^x(;ollent bois. Il jirend d(^ tt.Ucs [uoportions à (certains en Iroits
vers le nord qu'il a mérité d'étic; aj)pelé le roi des forêts sei»tentrionales. Souvent
ici, il a de six à huit pieds de diamètre et on trouve d(îs l)os(jUtîts entiers de ces ar-
bres atteignant nue hauteur de soixante à cent i>ieds sans uiuî seuU," branche à leur
partie inférieure. C'est un fait curieux que cet arl)i(' aime les terrains unis le loni;-
des rivières du Nord. Lorscjufî nous travei-sons lliis eutêtre apj»elé rarl)re c.tractéristique des
plaintes. Partout on le sol est sec et pas trop sablonneux, on trcjuvc; le trtMul)le.
-Pai souvent passé i>ar des bosquets de tremble n'ayant jias plus de viivgt pieds de
hmit et i)as plus gros qu'une cann»^ ; d(; ià, dans d'imuieiises foi'èts d'ariiri^s superbes
s'élevant jusqu'aux nues. Chaqui^ lois je remarquai (|ue les forêts étaient dévastées
jiar des feux annucds, et que les arbres persistaient à pousser de nouvelles tiges jus-
qu'à ce que Itis racines eussent i)erdu leui' vitalité par la mort ou l'éiiuisement. ( )n
a souvent dit que; les graines du tnMnble restaient dans la terre, mais ce n'est pas ]o .
cas. Il revêt encon; la terre autres les dévastations du feu, mais ces tiges viennent
des racines dont les troncs ont été détruits. 11 si; reproiluit donc [)ar les tiges et non
par les graines.
Le Liard (Po2»ulus monilifera), est trouvé dans les vallées profondes et s()uv(Mit
sur les côtes de sables : mais il est si peu abondant qu'il ne mérite aucune remarque
particulién'. C'est le dernier reste des pi'<^iiiières forêts du sud. Son écorce épaisse,
iîomnie celle du chêne, le i>réserve des i'uux annuels.
Le Chêne ((.^uercus xVmericana), devient très gros dans plusieurs parties de ]Ma-
nitoba, mais il est inconnu dans l'Ouest. ( )n trouve uin' granonrès (je
ique (les
ti'<'inl)le.
[)i (le Ma-
|)e.ui Itois
'eail)in.i.
rivières
niagnili-
eiioo-
celle (le
ici et là
((iiaiid il
jns(|u"à
liois (le
'd'Iié (Ml
mais en
plaines,
Ce cler-
ner des
)ii tiques
petits,
IX et on
uerisiei'
lent.-
de ce
core éu''
siit des
e là au
Pacifique Canadien — moins de huit milles — ime source intarissable serait ouverte
pour le pays entier.
Kapi() '''ity, Minnedosa et (Jdanak recevront leur approvisionnement, ce dont ils
ont besoin de Riding ^lountain par la petite Saskatehewan, tandis (lue les contrées
Hvoisinantes olitieiidrowt c(ï qu'il leur faut p.'.r le Bird tail ♦,'reek où il y a à i>iésent
une scierie. De belles épinettes furent descen;Iues jtar cette rivière l'autounn^ der-
nier où on les s'.'ie pour le besoin tle ceux (jui s'établissent dans cet endroit. Au liant
de l'Assiniboine, il y a d'immenses bosquets dans les(iuels, outre l'épinette ('t réj)i-
iit'tte rouge, les Peupliers atteignent d'énonnes proportions.
D*aj)i'ès mes propres oI)servations et tout ce (jue j'ai pu recueillir des autres
-oiu'ces, je crois que de j»réeieuses forêts (rEi>inettes ot de Peupliers se trouvent pai-
tout sur la montagne Por(véi»ic. L'assistant du Dr Bedl atteignit le sommet du lang
à la tête de la rivière Salée: il rajjporte que des éjjinettes mesuraient 42 |)ouees rrain excellent et beaucoui) de gros Peupliers, d»; 24 à M) pouces
de diamètre. A l'ouest de la Héserve, la contrée est abondamment boisée de Peu-
pliei-s et d'Epinette rouge."' Vers h^ lac Vert, de belles Epinettes rouges et dt\s
forêts de p(Mipliers s'étendent vers l'ouest, i)rès du lac la Rielu'. Les forêts ati non!-
• ■st de Carlton sont très-accessibles et par là même très-itrécieuses.
On trouve beaucoup d'E])inettes roug(^s dans la vallée de l'Athabaska et sur ses
tributaires; mais, sans l'aide d'un chemin de fer, comme la rivière coule vers le nord,
(!e ne sera que de peu de valeur pour le commerce.
An-dessus d'Edmonton, sur le Brazeau et touss(;s tributaires, sur la Saskatclu'wan
nord, il y a de belles forêts d'éi>inette rouge et de peupliers. On remarque ici une
vaste étendue propre au commerce du bois, vu ([u'elle est protégée dt^s feux anmiels
par de nombreux marais.
Descendant vers le sud, dans plusieiu's des parties sud-out'st d(î Manitolia, ou
tiouve beaucou]) de bois d'une grande valeiu*. Ce bois, étant maintenant tombé en-
ti'c les mains dv propriétaires sera bien conservé eti)ren'li'a beaucoup de valeur avant
longtemps. On a bâti à Millbrd, sur la rivière Cyprès, un moulin pour scier le bois,
(!e qui est un grand avantage pour les colons.
On trouve une grandi* quantité de Triîuibîes (*t d(! I'eupli(M'S avec lesquels on
ptuit faire «le la planche, siu- la montagne à la Tortue, <>t sur la montagni! Souris. Il
est très proi)able que, 2>lus tard, des hommes entreprenants bâtiront une scierie dans
cet endroit et bient(jt on y v(.'rra s'élever ime ville.
A l'extréuiité oiK.'st de la montagne au ("ypi'ès, on remarque une grande quantité
de Piiuis Conforta. Tous les ai'l)res sont droits <'t hauts, mais la plus grand(ï partie
n'a pas ])lus d'un pied de diamètre, tandis (jue (juebjues-uns peuvent avoir dix-huit
pouces.
Sur la rivière Ste ^Iari(\ près des bornes, le Dr Dawson vit une grande (quantité
de l^h'utiConiorta, mais ils étaient eouiparativement petits.
Vers 1(! haut (les tril)utaires de la rivièi'e Belly, on voit, dit le colonel ^[eLeod,
de beaux Pins sur les déclivités des montagnes. Tandis (pie j'étais datis les monta-
gnes à Bow River, en 1S7*,I, j'e.vaminai soigneusement le bois de la vallée, .l'y remar-
quai principalement h^ Pin de Douglas et de belles EpliKittes sur les terrains unis.
Les autres sortes de bois pi'éfèrent les pentes roeheus('s ; j'en ai vu (jui avaient jus-
qu'à ti'ois piieds de diaiuèti'(\ ,)e fus intiormé (ju'on pouvait trouver (U^ plus beau
liois au haut d«i la rivière Kananaskis. En le ménageant, on en trouvera assez sur la
livière et ses tributaires {lour subvenir aux besoins des haliitants des prairies jus-
qu'au c(>U(le tle la Saskatehewan sud. Tous les i)ouvoirs d'eau néeessaires pour le
convertir en bois de commerce se trouviiut \)VCi^ de Morley ville. La rivière est si
paisible; sur tout son parcours, que le bois peut être descendu sur tous les joints sans
-iibir d(> 2)ertes.
A Touchwood hills, les colons .sont partout bien i)Ourvus d(; bois sur un espacti
le plusieuis milles de eluKiue côté de la montagne. On y trouve surtout des Von-
jilieis dont on se sert pour construire ih's unur, des toits et des planchers.
w
26
LES FOKÊTS DU CANADA.
A l'ouest (le la Saskatchewan, et sur la partie nord «le la Graiulo Plaine, on trou-
ve assez (le bois pour la (consommation générale. On trouve de l'Epinette ei: abon-
dance au haut de la rivière Bataille. J^v rivière lied Deer traverse une contrée plus
ou moins couverte de forêts juscju'au sud du ô2ième degré de latitude ; mais, i)lus
loin, on ne trouve du bois que dans les cordées, et il ne s'y trouve qu'en si petite
quantité, qu'il est à i)eine né.^essaire d'en i^arler. Nul doute qu'il existe une grande
ijuantité d'épinette au haut de la rivière ; aucun obstacle n'emj)êche de la descendre
(lans la rivière même ; mais vers la fin dci son cours, il serait extrêmement difficile
d(! sortir de la vallée, des voitui-es chargées, c r elle n'a pas moins de ôOO pieds de
l)ro('ondeur. D'un autre côté, la rivière Bow ne traverse pas de forêts à l'est des
montagnes ; cependant on y voit i)lusienrs bosquets de peupliers. On trouve des
l)eupliers et des liards de grand(!s dimensicms à la traverse Blackfootet de nombreux
bocages (répin(;ttes en haut d»; (Jalgarry. Les deux rêtés de la rivière sont absolu-
ment sans bois, excepté dans les vallées, au sud du cours d'eau principal. De gran-
des quantités de tiès-bonut; éi)inette peuvent être obtenues sur la rivière Dead Man
au noi'd, sur la Kananaskis au sud, et en haut de la vallée du cours d'eau principal
sur, au moins, soixante milles au-dessus de Morleyville. Il ne serait pas dillicilc de
descendre les billots ou la planche, car il n'y a i)as de rai)ides dangereux dans la ri-
vière sur plusieurs milles.
On verra r>ar h.'s remar(iues ci-dessus ({ne le bois est rare dans la partie au sud
de la section des j>rairies.
M. Ward dit qao hi produit annu<>l du tfanitoba et des Territoires du Nord-
Ouest peut être fixé à 7'),(Mj(>,(M) de pieds.
COLOMBIE ANGLAISE.
Exportations
1881
1882
1883
Produits bruts des forêts
$162,747
$3()2,S7I
$407,634
I^i Colombie Anglaise est amplement pourvue de bois de construction et d'au-
tres bois, mais la région de la côte de la Province a la prééminence à présent, parce
qu'il est fiwile d'en faire rexj)ortation. L'abondance (les richesses forestières de la
Colombi(^ Anglaise, amènera tôt ou tard un très-gi'and commerce, ijn région de la
Cascade de l'Ouest est couverte d'un bois épais, })rincipalement de plusieurs espèces
de conifères gigant(>sques, mais une grande partie de la région de la Cascade de l'Est
(ïst généralement sans bois, (>u légèrement couverte. Les rivières de cette l'rovinc»^,
généralement i)arlant, ne sont pas bien adaptées à la descente du bois, étant fré-
quemment interromi)ues par des rapides, resserrées entre des murs de rochers et
étant sujettes à monter ou à baisser rapidement. La région d(^ la Cascade de l'Ouest
est difficile à traverser et a s(Hilement été en partie explorée en ce qui nîgarde la
qualité de ses bois.
Un pam})hlet officiel publié par le CTOUV(M'nement Provincial donne la liste sui-
vante des i)rincipaux arbres de la Colombie Anglaise : " Le pin et le sapin de Dou-
glas, appelé dans le commerce pin de l'Orégon, la pruche del'ouest, l'épinette
d'Engloman, grande, droite et ayant plus de trois pieds de diamètre. La
partie située à l'est de la Province et le Plateau intérieur forment des forêts
éi)aisses dans les montagnes. L'épinette de Menzie est très large et se trouve plus
souvent sur la côte. Le grand sapin argenté, est un arbre do la côte (jui devient
très-gros. L'épinette abonde dans les rangs Selkirk et Cold et à l'est du lac McLeod.
I.JI 2)ruche de Williamson est trop rai-e et tro[) éloignée pour être beaucoup employé(\
Le pin résineux et le \nn bhuic qui sont des variétés des gros pins de la Californie et
de rOrégon sont très-beaux et ont jusqu'à quatre pieds (le diamètre. Le pin jaune
s(^ trouv(^ dans la région de la Colombie, sur les lacs Shuserap et Adam et dans l'in-
térieur de l'Ile du Vancouver. Le pin à écorce blanche est i)etit. Le cèdre de l'oc-
cident, le cèdre géant ou cèdni rouge est un bois pâle, d'une couloin- jaunâtre ou
rougeâtre — très-durable, — on eu trouve souvent qui ont lOU à lôU pieds de hauteur
LES FOUETS DU CANADA.
27
et lô pieds d'épiiisseui'. Lt> cyprès. Juuikî (eô' Ire jaune) se trouve sur la côte de la
terre terme, et dans les îles de Vancouver et de la Keiiie-Charlotte. L'épiuette rouge
est un gros arbi'e dont le bois est fort et durable ; on la trouve sur les Montagnes
Koclnnise, dans les rangs Selkirk et GoM et i\ l'ouest du Lac Okanagan. L'érable,
bois dur et île valeur se trouve sur l'ile de Vancouver et les adjaceuttis, l'ile de la
Keine-Clarlotte et la côte de la terre ferme, Jusqu'au ôôo et atteint un diamètre de
(quatre pieds. L'érable vigne est un bois blanc très-dur et très-fort et ne se trouve
que sur le littoral. L'if se trouve sur l'ile de Vancouvi'r et les terres opposées à la
terre ferme ; c'est un bois très-dur et d'un beau coulimr de rose. Le i>ommier sau-
vage est un bois tr'~»s-dur qui se polit bien et dure longtemps ; on le trouve tout le
long de la côte. L aulne atteint d(aix picids d'épaisseur ; c'est un bon bois i)Our la
iabrication des meubles et se trouve vers le bas de la rivière Fraser. J.e bouleau à
canot se trouve sur le haut Cm la tlivière Fraser et sur la Kivière Peace ; le rang et
la valeur n'en sont pas connus. Le chêne st> trouva' plus particulièrement sur l'ile
de Vancouver et atteint soixante-dix i)ieds d(> hauteur et trois pieds de diamètre.
Lq cornouiller se trouve sur l'Ile de Vancouver et la côte o])posée. L'arbousier est
un bois d'une line contexture, et pesant; il atteint clncpiatite pieds d«; hauteur et
vingt pouces de diamètre ; on le trouve sur l'ile de Vancouver et les îles avoisinantes.
Le tremble abonde sur l'intérieur entier et atteint uu(î éj>aisseur de deux i)ietls. 11
y a trois autres variétés de treml)le communément connues sous le nom de peupliers
du Canada. Une de ses variétés ne se trouve pas au-di'ssus de Yale et est le mêiue
bois que celui qu'on emploie en si grande (juantité au Détroit île l'uget pour faire
les douves des boucauts à sucre qu'on envoie à San Francisco. On trouve les deux
autres variétés dans les vallées de l'Intérieur. Le cormier se trouve aussi dans l'in-
térieur. Le cèdre de Virginie se trouve sur la côte est de l'île «le VancoUv»;r et le
long des terres de Kalmvops et d'autres lacs de l'intérieur.
Le docteur Dawson ilonne dans son rajtport géologicpie d'arpentage pour iS7'.*-S()
une liste d*»s ar!)res, et il en décrit parfaitejnent h'S limites.
La substance de son rap])ort nous donne des connaissances ])ratiques.
L'épinette Douglas ou le Pin de l'i )régon est le bois le plus utile de la Colombie
Anglaise et le seul qui soit devenu lui aiticle d'exportation. On la trouve dans tou-
tes les jiai'ties de l'île tle Vancouver à l'exceijtion de la côte découveite, mais non
pas dans l'île île la lieine Ciiarlotte. Sur la terre ferme, près ilu 4yième parallèle,
elle se continue de la mer aux ^[ontagnes PocIkmiscs, s'élevant quehpu^fois jus(prà la
hauteur de 0(MJ pieuls. Dans les i)arties arides de l'intérieur, on ne la trouve que
dans les terrains élevés, enti'e les vallées des rivières. Vers le Nord, elle descend au
niveau général du ])ays. On ne la trouve i)as dans les régions humilies et monta-
gneuses du Canbou, ni dans les parties élevées des rang Selkirk et (Jold. La limite
nord est tout à-fait irrégulière. 0)i la rencontre encore abondaunnent dans le nord
de l'île de Vancouver : mais au-delà on ne le trouve que sur les rives des anses, à
quelque distance de la mer. On voit les meilleurs échantillons près de la côte où
elle forme des forêts sombres et épaisses ; elle a souvent phu le S pieds de diamètre
à une hauteur considérable qui s'élève quelquefois juscju'à 300 pieds. Le bois varie
considérablement (piant à l'apparence et à ' force, selon lu localité. 11 convient
admirablement bien jjour la constrrcti")n de.-? lavires et des bâtisses. Pour les ver-
gues et les mats, il l'empijrte sur touj ..js autres piiv rapport à sa force et à sa lon-
gueur. Les mats exportés sont de forme octogonale, ayant de 20 à '.>'2 pouces ilc dia-
mètre et de GO à 100 pieds île longueur, tandis que, irai)rès un ordre si)écial, <»n les
coupe de 42 pouces sur 120 pieds et ils mesurent de 12 à 24 pouces sur .30 à 120 pi.î, (juoi(ju'exc(dlent et très-clurablc, n'est jias encore beaucoup emidoyé.
J.'Ei'ixKTTK Mkxziks, (Plcca Menziesii) On ne la trouve que dans le voisinage
de la côte. Elle parvient à une énorme grosseur et sert de bois de construction.
Son tiois est blanc et beau.
L'EriNKTTK (Abies grandis) Celle-ci abonde dans les rangs Selkii-k et Gold et
dans les régions orientales des côtes ; mais on ne la trotive jias dans les jiarties sè-
ches du sulové. Ce bois a bonne aj^parence, mais il ne dure pas quand il est (exposé au grand
air. Son diamètre n'excède pas quatre pieds, bien qu'au su l il atteigne, dit-on, jus-
qu'à d.ouz,> ou ijuinze pieds.
Lk l'ix i;K i/( (cciDKXT oi: Pix No '{, (Pinus contorta) ( >n le rencontre depuis les
côtes de la mer jusqu'à la j)ente orientale des Montagnes Kocheuses, s'étendant sur
une vaste superficie, il est l'arlire caractéristi(|ue de la i>artie nord du plateau inté-
lieur. Ces arbres arrivent à une hauti'ur de (iO à KM) pieds, mais ont raremtmt plus
s-estimé pour l'élx'Miisterie et le chauttage.
L"Eu \i!i,K VniN'i:, (Acer Circinat'im) Cet ariire, connue le pri''C('Nlent, ne croit
(pt(! dans le voisinage de la c<'it«?, mais ne s'étend jias ai loin vers le Xord. Il a rar.-
inenî plus d'un pied de diamt'tre, et donne un bois fort et dur; ou l'emploie (juand
le fivne mancjiie ])Our les mancbes, les poign('>es, etc.
l'o.MMiKii S.vLV.\(;i:, (Pirus lîivulraris) U croit partout le long de la cijte de la
terre ferme et dans les iles do Vancouver et de la Reine Charlotte. C'est un petit
arbre d'un bois très-dur, susceptible d'i'tre bii'u poli et très-estimé dans les machine-
ries des moulins.
CouMiKit, (Pirus Sambucifolia) Petit arbre, peu commun dans l'intérieur. 11
n'est pas ejuployé comme bois de c<)nstruetion.
B.UI-; i)K CouMiKK, (Auiidancliier.Almifolia) C'est plutôt un arbriss(\iu (pTun
arbre. 11 est trc-s-commun sur le plateau intérieur et dans l'île de Vancouver. Le
bois est dur et les Sauvages s'en servent 2)Oin' diiférentt\s choses. Cet arbuste pro-
duit des baies (ju'on fait sécher et dont on ganle un»' gi-aiide (itiautité pour l'hivei'.
Lie CirKNK, ((Juercus Uarryana) Cet arbre n'est pas abondant mais on le trouve
dans l'île de Vancouver et près de Yale. Il atteint une hauteur d'environ soixante-
dix j)ieds et un diamètre de trois jjieds. Le bois est dur.
L'Aii.NK, (Alnus llubra) Cet arbre atteint une hauteur considérable sur les îles
de \'ancouver et de la Heine (Charlotte et sur les côtes de la terre ferme. Ce bois
se l''availie facilement et se polit de même. On s'en sert beaucoup pour les meu-
liles à Portland et dans l'Orégon ; on en fait aussi du charbon de bois.
Boi:i,!;.\r iji; i/( )ccii)K\T, (Betula occidentalis) Petit arl)re api)artenant aux ré-
gions arides de l'intérieur.
Bori.KAf l'.MTKK. (Betula i)apyra.cea) (Jn trouve ce bois «lans une foule de loca-
lités, mais oîi. n'emploie ni l'un ni l'autre comme bois de construction.
Li: Tkkmiim:, (Popuhis tremuloides) Il alxinde partout dans l'intérieur et est
l'indice caractéristi(iue des terres fertiles. Son diainètre esi; ordinairement de d"ux
pieds, mais ce bois est très-i)eu emidoyé.
pKrPMKU DU Caxada, (Populus trichocarpa) Une fouh; de peupliers connus
sous ce nom se ti-ouvent «lans les vallées des ruisseaux et d de billots, lesquels
avci; un«ï moyenne de l")!) pieds chacun, font à peu près ,")()(),( li M ).( M X t de j)ieds culvos.
outre S(),(K)U cordes de lattes et de liois de chauUage. i^i quantité de bois scié est
pres(|ue le double de celle de l'année dernière dans les anciennes provinces, et un
30
LES FORÊTS DU CANADA.
quart do plus (le billots. C'est certainement très-beau pour une pro/ince dont la
population est moins de ôO/KX) âmes; les deux districts de Yale et de Westminster
avec une population de 2.>,{>()0 âmes proiluisent pnîscjuc^ toute cette grande quantité
de bois carré et de billots, la valeur totale de ses exportations forestières n'étant (pie
i\o ^3fi2,S71, ou une petite partie de la valeur du bois carré et du bois dont elle est
créditée dans le recensement.
LIMITES À BOIS—RÉGLEMENTS.
Les demandes jjrogressives du bois can-é manufacturé ont donné une énorme
valeur dans la dernière décade aux limites à bois ; des explorations ont été laites
dans les ('(entrées reculées, et les régions de])uis longtemps négligées ont pris de la
valeur. Les limites à bois varient en grandeur selon les moyens (lu locataire ; plu-
sieurs des plus grands établissements contiennent des centaines de milles carrés.
Le gouvernem(;nt de (Québec et celui d'Ontario n'abandonnent Jamais leurs droits de
l)ro])riété, ils gardent invariablement le Hei'ou droit de pro])riété employant à p(ùne
l'usufruit. Le bail de ces limites est vendu i)ar encan ou à vente privée, à tant du
mille carré. Les licences doiv(uit être renouvelées chaque année, et les licenciés
payent annuellement deux piastres pny mille. Toute espèce de bois cou2Jé avec
licence dans la province d'Ontario est sujet au i)ayement des droits de la Couromie.
Ontario.
■ ■ ' $ cts.
Noyer noir et Chêne, ])ar ])ied cube 0 03
(->rme. Frêne, Epinette rouge et Érable par i)ied cube 0 02
J'in rouge et l*in iésineux. Bouleau, Bois blanc, Cèdre, Peuplier du Canada,
Bois de dromes i^ar j). c 0 (^i
Autr(\s bois 0 01
l'in rouge et Fin résineux. Bois blanc, Peuplier du Canaila, billots sciés par
étalon de 200 pieds, mesure de la planche 0 1.')
Noyer, Chêne et Érable, billots sciés par étalon de 200 pieds, mesure de la
planche 0 25
l'ruche, Epinette et autres liois par étalon de 200 pieds, mesure de la planche. (J 1 0
Ihut le bois choisi non mesuré (billots devant être jjris cVajrrcs la moyenne du tout et
charyé au même taux.)
$ cts.
Douves, tuyaux, par mille V 00
" Indes occidentales, par mille 2 2ô
Bois de cordes (dur) par corde 0 20
" " (mou) " <' 0 12.^
l'ruche, Écorce à tanner i)ar corde 0 30
Traversins de chemins de fer. Courbes de vaisseaux, etc., chargés à 15 par
cent, ad valorem
QlJÉHKC.
Toute espèce de bois coupé avec permis est soiimis au tarif suivant :
$ cts.
Chêne et Noyer, par jiied cube 0 04
Érable, Orme, Frêne et Epinette rouge 0 02
Pin résineux et Pin jaune, Merisier, Bois blanc. Cèdre, É^jinette et autre
bois carré 0 02
Billots de Pin, 13.J pieds d<^ long, mesurant 17 pouces ou i)lus au plus petit
diamètre, y compris les morceaux choisis, chacun 0 22
Billots de Pin, 13.^ pieds de long, mesurant moins de 17 pouces auplusi)etit
, diamètre, comprenant les morceaux choisis, chacun 0 11
Billots d'Epinette, 13^ pieds de long, chacun 0 05.^
LES FOHÊ'PS DU CANADA.
;i
$ ots.
Douves, tul>es pur mille 7 ied do longueur 0 OO'j
IVrches de Cèdre pour le Houblon, par 1(K) 0 l!0
Perches d'autres bois que le Cèdre, par KM» 0 10
Piquets d'autres bois (}ue It* Cèdre, par 100 0 Of)
Traverses de chemm de fer tle toute espèce «le bois, chacune 0 02
bittes de pruche, par corde 0 15
E<'orco de pruche, par corde 0 o2
Billots de pruche, 1,1^ pieds de long, chacun 0 00
Billots de baumier, 13^ pieds de long, chacun. 0 Oô
Billots de bois dur, ronds, conune le Pin, chacun 0 22
Billots d'Épinetto rouge, ronds, comme le Pin, chacun 0 22
\'aiangues de Bouleau, généralement de 2S pieds de long, chacune 20 à .'>0
Courb(^ de vaisseaux, selon la dimension, chacune "> à 20
Genoux, selon la grandeur, chacun lOà ii")
Cèdre pour bardeaux i)ar corde 0 Iti
Pin pour bardeaux par corde 0 20
Dromes roni<'(ls fii sujM'rKcio I 2">
JU)is diii" «■an»', 14 jtoiiccs <'iinôs cri iiioycMiic, \>nv toniif () '.M)
Bois dur, carré, au-(lt's.sMs de 14 i)oiic«'H, j)ur iioiict' iidilitioniiol, par tonne... (i |i)
l'iii caii/», jiis(|ii'ri 14 poMct's carrAs, par tonne I (lit
l'in carré, par iioucm- additiotniel, j)ar tonne 0 iJ")
Kpinett*' rouj.'e, par tonne 0 ;",()
Ainsi (\o snite, t(;l (|Me fixé ])ar 1(^ ré.'(juvi;Mj;-ÉeossK.
Il n'est accordé ici aucune licence. Pour se procurer le droit ch- itouimercer sur
le >)ois, l(î terrain mémo doit être acheté do la couronnne.
!Manit()h.\ i:t lk.s Tkukitoikks dv Xokk-Ol'k.st.
Une rente de terre do $5.00 par mille carré et une taxe additionnelh- île cin(j
j)Our cent, sur le montant des ventes de tous les produits, sont i-etenus par le (lou-
vorncment fédéral, dans les i)rovinces de ^fanitoba et les territoires du Xord-Ouest.
Cor,OM M E A \( ; r..\ isi;.
•rres doivent
Il n'y a i)as de i-è^dements pour la Colombie Anglaise. !Mais les
être achetées avant mêm(,' que le bois soit coujjé.
Il y a un actt^ du Parlemet, 42 Victoria, Cliaj>. '.i\, défendant sévèrement la des-
truction inutile du bois et on veilh? attentivement à ce (jue le feu n'y soit pas intro
• luit. Un act(! de la Léitislutnre Provinciale de (Québec, 34 \''ictoria, chap. P.) (b'^71)
fixe le temps où on doit l)rider les jachères et protéger les forêts contre h^. i'eu. J)'au-
tres a(;tes sont jibis sévères encore (jue le jn-emier: ceux de la Législature Pi-ovincia-
le d'i »ntario, 41 Vie. (,'hap. 23 (b'^TH) et des statuts Kefondus dt; la Province du Xou-
veau-Brunswick, chap. lOT (1S77.) Enfreintlre ces règlements, c'est s'exposer à de
fortes amendes. -, ,
.VKBHES CANADIENS ET LEURS BOLS.
L'éteiuaie de nos forêts n'est pas moins remarquable que les diverses espèces
de bois fiui les composent. (Quelques sortes se renconti'cnt partout, tandis (pie d'au-
tres, plus rares, ne se trouvent qu'à des distances considérables. Kègle générale, dit
lt> Dr. Bell dans son rapi)ort géologique de I87U-80, les espèces les plus au nord occn-
jient la plus grande étendu (lu pays, tandis que celles du sud diminuent prognîssive-
ment. Cela est dû à la grande différence du climat, en allant de l'est à l'ouest, dans
les latitudes plus méridionales. En approchant de leurs limites au nord, quelques
arbres diminuent i)rogr(\ssivement de grosseur et deviennent de plus en plus rares ;
iPautres disparaissent brusquement.
Le Dr. Bell dit (ju'on ixnit diviser les arbres forestiers, à l'est des ]\[ontagnes Ro-
cheuses en (piatre groupes : J'remièrenienf, un groupe au nord comjirenant l'Epinett(^
blanche et la noire, l'Épinette rouge, le Pin Banksian, le Sai)in, le Tremble, le Peu-
pliei-, le Baumi(>r, le Bouleau à canot, le Saule et l'Anln(\ ('eux-ci s'étendent jusqu'à
la ligne du Pin blanc. Deiixi()mement, un groupe central s'étendant de la ligne du
Pin blanc à celle du Platane. Troisièmemenf, lui groujto au sud comi)renant le Vhxr.
tane, le Noyer noir, le Sassafias, le CornouilhM' (ju'on trouve en difi'érents endroits
dans le sud de la province d'( hitario. Quatrièmement, un groupe à l'ouest compre-
nant l'Erable à feuilles de chêne, le Chêne, le Peuplier du Canada, le Liard et le.
Frêne vert qui sont dispersés dans les prairies à l'ouest de la rivière Rouge et du lao
Winnipeg.
Dans la péninsule à l'ouest de la province d'Ontario, les forêts offrent une ri-
chesse remarquable quant à la variété d(>s arln-es croissant ensemble. (Jn peut en
compter jusqu'à cinquante sortes sur une seule ferme. La même chose ne se ren-
f
cts.
1
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0
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(II)
0
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ÔO
LES RUJp/rS D\j CANADA.
33
iliins le inoixle
('(lutrc iK'Ut-L'trc i>as dans aiuiiin' autre paitii' du contini'iit, ni au'Ui»'
• 'iiticr.
l'iusiciu's dt's ai'lncs des classes les plus iniportautes sont conununsà l'AnfifH et
au Nouveau-Moudt'. !,<• Fivuc, le ( 'liêiie et r» truie se ri'ssenil»IeMt l>eauei)U|i, niioi i|u'eii
dise M. Hrouno dans sa " Sylva Ainorioaiia." J)ans jdiisiours cas, la ditiVu-ence est
si lé'_'èie (ju'elle n'est iiereeptilde f|u'au Ixitaiii.sto ot ('ej»oudant il y a «les dirt'érences
«lu'uu examen soi;iiié montre clairement.
11 ai>i»ai'tient plus à la liotnniciue (ju'à \n\ ti-aité simplement descriptif de mon-
trer la dillërenci- <|ui existe outre un arhre et un ai'hrisseau. Il y a ays, ne sont (jue des ai'iii-isseaiix. La description suivante des ail>r.'S
donnant leiu's noms et (M> à (juoi ils servent est aussi cont'ise (|ue prati(|tu' : ("Cata-
lo;.'ue otHciel des arbres l'orestieis de l'Améi-iiiue du Nord," par le prolesseiu' Sariieiil
ilu CollcLTe Harvard, puMié par le département de riutérieiu'à Washiuiiton, eu 1SS(».)
TiMi'iKi:, (Liriodeiidron Tulipiiera.) Cet arhie, qui arrive à «le ^'ramles propor-
tions, devient «li- plus «-n plus rar<'; il a «|Uel«iuef«)is jus l'apiiarenci' «l'une col«)nne cannelée. Au mois «le
juin. lor.s«|u'il port»' toutes ses fleurs, le ttdipier «)il'r(^ un aspect ma;_'ui!ii|Ue. Son bois,
étant lé^rtM', Ibit «'t l'ai-ile à travailler, <'st très-estimé. On s'en s«'i't beaucoup poui' les
voituri's, rél)énisterie, les boites «le fantaisie, etc. (Jn le tr«)uv<^ i>res«jue uni«iuemeut'
sur les bords du lac Erié et dans le district de Niagara.
Bois Bi.ANc, LiNDKN oi: Asikimcain', 'rii.i.Kii, nr Canada, (Tilia Americana) — Ce
bois ressemble à l'érable, mais il est ex«'mi>t il«' n«euds, 11 s'élève quekiueibisjus«ju'à
()() ou SO i)iods de hauteur ; son diamètre est alors «le trois à quatre pieds. Ses feuil-
les lari/es et uiiit>s lésistent aux ,i^rand«'s chaleurs «le l'été et forment une sorte d'oie
I)rai;e. Son bois est blanc, léger et «lur ; il se travailh' facilement: «m en l'ait (]":^
f'on«l.s (h- chaises, des cribles, des voitures, des lambours de )»iano. Il est le-
clierehé «les irraveurs jiour les jouets, les monstres marins (|ui se placent à l'avant d« s
vaisseaux et les couriiures des escali«u's. 11 est employé pour rair<'s «les bols et us-
tensiles de bois en général, boîtes à chapeau «st pour un«! variété d'articles où la légè-
l'oté et la force sf)nt rc^quises. On fait avec la itulpe ({<', ce bois un gi-os p;ip:er très-utile.
L'Ékaiu,!:, (Acer) dont la feuilhî est reml)lè;iu! «lu Canada, e«)m;ne la r«ise est
celui de l'Angleterre, se divise en plusieurs l'spèces. O'tîst un grand arl>re «lont les
branches, presque à angl(\s droits, sont iiliées et tores dans dutoutes les directions.
L'éiablc in«lique la fertilité «lu sol jiartout où il croit; «luaml ses feuilles sont touchées
par les froids de l'automne, elles luvnnent une c«>uleur brillante. li«' bois de l'érable
est reman^uablenaeiit beau et dur ; il est reiïherché pour la beauté de ses fibres. (Jn
s'en sert pour les meubles et pour les voitures qui «lemandent beaucoup de force.
S<'s tibi'<'s. arrangées en cercles concentriqui's, ont valu à cett«ï sort»' de bois le nom
d'"n'il d'oiseau " et on on fait nu article recherché pour les meubles et les cadres.
( )n fait avec sa sève du sucre et du sir«tp. [i'Eral)le blanc (Acer Dasycari)Uin) est un
grand arbre de soixante à quati'e-vingts pieds «le haut avec un diamètre «l«' six à sept
j)iods. Le bois d<^ cette sorte d'érable ast mou et blanc et n'a aucuiu' valeur. L«^
l)ois barré, (A Pennsylvanicuin) est rare et atteint rarement jjIus de trente pieds de
hauteur: son tron^" est j^.^tit : son bois est blanc et ti'ès-dur. L'érable rouge «le ma-
rais (A ]{iil>rum) «^st un gi'and arbre qui croit géiiéralemeut dans les terratus bas et
marécageux. Son bois, peu dur et couleur do rose, est très-employé jrtir les ébénistes.
L'EiJAiu,!-; À Si'CKK, (A Saccharinum) s'élève jusqu'à «juati-e-vingts i)ieds di' haut
avec un «liamètre «le «leux à quatre |)ie Is et vient dans les terres hautes et les c«)n-
trées montagneuses. Son bois est «lur et doux. < )u s'en sert beaucf)up ])our les
planchers, rél)éi>isterie, etc. ()n eu obtient beaui-oup «le sucre. L'fM'able «le la
montagne (A Spicatum), d«)nt parle 1«; professeur Macoun n't'st que peu connu.
L'Érable vigne (A Circinatum) de la côte du Pacifique a de trente à quarante pieds
de hauteur; quelquefois il n'est «m'un arbrisseau dont les tiges, semblables à celles
de la vigne, se font «les racines p)artout où elles touchent la terre. Le docteur I)a\v-
son rapporte ifn, il rt-rupliu'i' avaiitiv-
>rt'US('in« lit le noy»'!'. \U' so!» /«force nitérit'urc, ou t'ait des paniers, des tapis et niènie
des cliapi'aux. L'KraMe à feuille de cliône (Xe;;undo Aeeroi<|es) aI)on le dans le
Nord-Ouest, mais est plus rare dans les provinces orientales. C'est un arbre de
trt-nte à cin(|uaiite pic'ds de haut. Son boin est mou et do peu de valeur.
Lk l'oMuc. (( JyMUioeladus Canadensis), très-i-are dans ce pays, atteint u!ie lia'i-
tetu' de soixante à (luatre-viiiitts pieds. Son hois est couleur de rose et comi)act,
huiis il se travaille difticilenieiit.
Li; r'iMtisncK, (IMiuius) Il y a deux «'sjx^cos de cet arbn^ : le c-erisiei- rou^e oti
le ceiisier du Canada, (l'ruinis l'«'nnsylvanica). Il aime les terrains sablonneux et
dôvastés par le feu. Il a de vins dans la nién le (Miltive commet arbre d'ornement.
Lk l'oMMUMi SAiVA(iK (l'irus coronaiia), est un petit arbre portant un fruit vert
et acide. On se sert st excessivement dur, pesant l't fort. Com-
me celui < le la côte du l'acilifiue, (A Alnifolia). ou s'en sert pour les rouleaux et li's
dents des l'oues dans les machineries.
Lk Ct)K\oi;iM.KK (Cornus Flori[eii/,eu], appartient plus particulièrement à la c "ite du
Paciii(iue et à l'île d(î Vancouver; on le trouve aussi ', inais
jamais loin de la mer. Sa verdure, belle et tench'c st bientôt atfectée par le.s froids
sévères. Son bois est blanc, i)esatit et sert aussi poui • -'"'«tures et les gravures.
Lk Fuknk [Fraxinus] est un arl)re très-élégant. Se» .,., -^^s, n^ssemblant à
celles d'un lustre, diminuent de longueur à mesure qu'elles s'élèvent. Il y a ]ilu-
sieurs espèces do frên(\s en Canada et le bois est tout à fait différent. Il est estimé
poui' sa force, sa souplesse et sou élasticité. De ses bandes étroites on fait des piv-
m'ers. Le frêne blanc [Fraxiims Americana] est un arbre de soixante à quatre-vingts
pieds yenne, croissant sur
le boi'd des marais et dans les terrains bas. Sou bois est presque sans valeur. Le
Frêne noir [F. Sambucifolia], de moyenne grandeur, se trouv ', sur le bord des m irais
et sur les bor's des rivières. Son bois est brun, dur et et él.tstlque et se fend facile-
ment. Le Frêne bleu [F. Quadrangulata], est un grand arbre de soixante à quatre-
vingts pitMls avec un tronc en proportion et son bois est l'égal de celui du frêne blanc.
Le Frêne vert [F. viri proportion régulière et d'une grande beauté. C'est un des plus grands arbres de
la forêt ; il est remarquablement droit ; ses branches ne croissent qu'au sommet et
retombent en se divisant et se subdivisant en rameaux flexibles qui flottent légère-
LES FOUETS DU CANADA.
35
(lu
inai.s
lokls
tires,
iiiit à
plu-
itimé
pii-
ingts
sur
Le
irais
leile-
itre-
anc.
dans
iiere,
plat,
lie
't et
'ère-
ineut flans l'air. I/orme prêter»' les terrains l)as et liiiiniour
la l'abrieation des armes à l'eu, les voiuwes di-s eaiioiis, les ro;ies des voitures. Les
jiriiieipales «espèces d'ormes sont l'Orme Man.- [L'imus AmerieanaJ de liO à Si) pieds
df hauteur avec un troui' d(^ (i à .S pieds de dia:nèti'e et l'oruie rouirc l/Onue ro,ijj;e
[ riiuus Fulva] est un arl)ri' di' petites dimen-tioiH, croissant le lon;x des i-uisscaux
et dan.s les terres humides. Son bois est rou;.;eàtr«', dm-, pesant et très-durable. J/é-
coivo intérieure est mucila..tin(msu «.,C('ii'.:»sa] ("est un gros arbre dont le bois est iMnnpact.
jiesant et l'ort. Il n'est très-timphjvé pour les instiu.neiits aratoires et pour tout ce
(pli "lemande d(! la l'orc!*; vt de la solidité.
F.vu.v OiJ.Mi;, [('eltis O.'cidentalis] l'etit arl)re resse.nlilant beaucoup à
l'or.ue, mais très rare, i^ ! bois de eut arbre est l»la:u;, mou et pr()l)aI)l(Muent de peu
de valeui'.
Lk Pi.ataxi-; [ l'iatanus o/cidenialis], est principalement trouvé sur les rives du
lac Erié et du lac Ontario. Il parvient à ime grande hauteur. S(jn bois est rougcàtre
et ne se fentl i>as; il est d'aucune valeur (piand il e.st exposé à l'air. 11 n'est (pie peu
employé.
Lk Novkk Tkxukk, [.luglans Cineia] A cause de sa ressemblance avec le frêne
blanc, on le confond souvent avec ca'. dernier. 11 est très-élégant, de moyeiuie gran-
deur, et parait avantageusement siu" le c(*»té des cheminset le long des (^UHures. St!s
noix sont rtHîhei'chées et '"s noyaux turent d'abord broyés et liouillis j)ar les Indiens.
Us s'en servai(!nt eomuii? nous le faisons du beurre: de là le nom do huitennit. Son
Itois est léger, de peu de fonu^, mou et se travaille facilement. Il a l'avuntagt^ de
résister aux ell'ets de la chaltiur et de l'humidité. Le noyer est très-employé dan-i
li's niaiiufaotures de meubles et l'ôbénistorie ; (pianil il est teint il a l'appanuic ilu
noyer noir.
Lk Novkk Noir, [Juglans Nigra] est très ojen fait. 11 est maintenant compara-
tive:nent rare. Ou en trouve encore (ians la i)éninsul(î entre les lacs Erié et I luron.
Il atteint Jus(pi'à '.*() pieds de hauteiu' avec un tronc de 4 à (> pieds de diamètre. L.'
noyer noir est légtsr, mou, d'inu! couleur foucét! et iucomparal)le sur lu eoritini^nt
}i:nérieain pour la beauté do son bois. A c.ius.^ (Lî sa rareté, le i)ri.x du Noyei' est
très-élevé.
Lk XovKii u'AMi^;ui(iUK [Carya], d'après ses traits particuliers, nous donne iin;né-
diateaient l'idéo de la solidité. Il devient très-grand. Son bois est i)esant, fort, te-
uat'.i! et élasti(iuo ; c'est le meilleur bois de chautfigc nous ayons. On en fait i\e:i
]terches de i)èohe, des man ihes de ha^he, etc. L 's noix (pi'il produit sont graudts-
ment estimées. On trouve plusieurs soi'tt^s de noyers. Li3 Noyer tendre [Carya
All>a] 'nt dans les teri'ains bas :
h; fruit de (!et arbre est (excessivement aui-'r. Le Ni>yer à pon; [(Jarya p(îrcina]
aj>pelé quehiuefois noyer brun, est aussi de moyenne gi'au'leur et préfère un ttirrain
sec. Le Noyer à cœur blanc [Carya fomentosaj préfère aussi les terres seiches et
I»ierreuses.
CiiKXK, [Quercus] Le chêne du (Janala l'st intérieur au chêne anglais, mais son
bois est d'une grande force, pesant et dural)le. Sans avoa- la prétentiijn de ressem-
bler à l'orme, et moins grand (jue le pin, il est cepen;lant le roi des forêts. Son bois
est très-emplo^'é pour les iustru:nents aratoirs, les navir<;s, les voitures, etc., aussi
])Our les traverses des cheaiins de fer, les p(jteaux et pour le bois (le chaulfage. ! -•
Chêne blanc [Quercus alba] a de (iO à SI) pieds de hautnt employé co.n;ne I)o;s de
chautl'age. On s'mi Si'rt surtout pour les instruments d'agriculture, les manches des
outils, les maillets, etc. Le hêtre produit tous les deux ans um- grau. le abondance
de noix dont les animaux se nourrissent. Rarement cet arl)re est fra})!* par le ton-
neri'e. On trouve soUs son ombrage un aLri (■onipaiativeiiKMit sûr. On tire de son
Iruit une bonne huile égale à l'huile d'olive après qu'elle a été purifiée.
Bois ni: Fku, [Osliya Virginica] CVt arl)re excède rarement 40 pieds de hau-
teur. Ce bois est blanc, jjcsant et durable.
Lh CiiAHMi; or HhtuI'; V>\a:\- [Carjùnus CaroliniiUia] est très-al)ondant dans les
anciennes i)rovinces. C'est dans les provinces orieiiLales (]u'il atteint une plus gran-
de hauteur. S(.)n écorce est bleuâtre, de là son nom: "Hêtre bleu.'' Son bois est
excessivement dur et est seuK.'iuent om))loyé pour les maillets, les rouleaux, les le-
viers, étant à la fois dur et élastique, on en fait des jougs pour les boiufs.
Boi'i.KAi', [Retula] Cet arbre j^oîîsse i)artout et a une très-belle forme. Ce
bois a (rexccllentcs (jualités. Il est très-(Mnployé dans la construction des navires.
11 y en a de 2»lusi(nn's sortes. Le Bouleau blanc [Retula Albal croit dans un sol sec
ou rocailleux. (Jn s'en sert beaucoup poui' la fabrication des fuseaux. Le Rouleau
noir, [15. Lenta] de taille moyenne, préfère les terrains riches; son bois «ïst rougeâtre
et si'rt dans l'ébénisterie. Le Bouleau blanc ou gris [B. Lutea], un des plus gros
arbres, s'élève jusqu'à quatre-vingts pieds, son tronc .i quatre pieds de diamètre. Il
fait d'exceùv "-t bois de chauffage. Le Bouleau à canot [Cano,.' Birch] [15. raj)yra?(^a]
est un grand arbnc qui atteint de plus grandes pro])0!"tions q\u\ les autres de sou (^s-
])èce, est blanc et coaipact. Son écorce étant très-dure, se sépare facilement en min-
ces (>ouclies et sert à la fabrlcatioe des canots. Le Bouleau de l'Occilent [B. Oeci-
dentalis] (jui croît sur les pentes du Pacili(|ue, se trouve aussi duis le Nord (.)uest.
Il est très-abondant et on s'en sert beaucoup pour les clôtures, etc.
L'An.XK [Alnus] ne devient jamais très-haut dans l'Est, mais, cej)endant, il est
très-utile. L'Aulne noir [Alnus Incaiv..] qu'on trouv»* le long des ruisseaux et dans
les marais, drmue un bois dur. L'.Vulne rouge [Alnus Rubra] devient un arbre dans
l'île de Vancouver et dans le voisinage des iles ; souvent il a deux |)ie.ls de diamè-
tre; son bois se travaille facilement et est très employé dans les manufactures de
meiililes.
Lk Saiijc [.Salix] croit abondamment. Lo. premier, au i)rintemps, il montrii une
teinte verte et la retient fort tard en automne. Son bois est employé partout où
rélasticité et la fermeté sont reipiises. (Jn emiiloie les jeunes tiges pour faire h's
panitu's. \a) Saule commun ou des marais [S. Cordata] ne devient jamais granrisseau, reste petit et n'est trouvé (jue dans les
provinces de l'Est.
Lk Ckuuk dk Viianxiic (Juniperus Virginiana), devient très-rare dans les ancien-
nes provinces. (In se sert de ce bois pour les crayons; il est rouge, ai'omaticpie et
durable. U'i en a exposé un bel écb.uitillon à rexi)osition de Paris en JSdT.
Lu CviMa;s Jai'xh (Chamœcyparis I^Iutkaencis) do la (Jolomlnen Anglai'.e, est un
grand arbi-e com[)arativement inconnu dans le commerce. (Je l)ois est fort, jaune
doi'é . 0 très-duraljle.
Lio (jkmxK Itoi'(;K (Thuya Ciganta) de la (Colombie Anglaise est un arbre de taille
moyenne dont le bois se travaille fa;Mlement. Les indigènes se sei-vent de sou écorce
pour l'ain; des robes. Il sert aussi d'ornem^'iit.
Lk CiiDKK Bl.vnc (Thuya ».)ecidentalis) a une écorce fibreuse^ il croît dans les
marais et les terrains humides. Il est rare dans la Xouvelh'-Ecossiï et les provinces
maritimes. (Jet arbre devient très-haut. Son i)ois se fend facilement etest employé
pour le bardeau et les clôtiu'es. Il est prestpuî incorruptiide, car il peut être exi)Osé
aux intempéries du temps îles années entières sans manifester aucun symptôme de
dépérissement. A cause de sa gi'ande durée, il <'st en grande diunandepour li's seaux,
les cuves, les traverses de chemins d(> fer, (\t<'.
Lk S.vi'IN Baujuku (Abies Balsamea) 'Jet arbre }st îr'\vdroit et a la forme d'un
<'ôue; sou feuillage est épais et d'un vrt plus foncé que celui des autres sapins; son
écorce est couverte de vessies rein]>lies d'un lluide (lui s(! diu'cit avec le temps. Il
est renouimé pour ses qualités médicinales. Son l>ois est léger et peu résineux.
Cette sorte de Pruche no fait pas de bonn(.'s planches ; on s'en sert seulement pour
les mâts et l(\s poteaux des échafaudes. l)"autres sortes de ce bois sont aussi trouvées
dans la Colombie Anglaise e.\cédant souvent L' pieds de dia,mètre mais le bois est
inutile et une autre es2;èce de sapin (.\bies grandis ou Amabilis) parvient à uiu^ bon-
ne grosseur; le bois "" est blanc et mou, mais trojj frêl.' pour être employé d sujet
A iio!n'i\ rapideiji. ■'
Lk Sai'ix l)t)C(ii,AS-;, Eimnkttk or Pi\ ni; iJ<.)i;!';i.ov (Pseudotsuga Douglas,:) est
l'arbre le jilus important de la Coloml)ie Anglaise et le s"ul dont le bois soit devenu
un article d'e.vportation sur une grande é 'helh'. Il s'élève jus(iu'à .il)!) pieils de haut.
Son boiîi c-*: jamie ou rougeâtre et n'est iiis siu'passé pour la force. Les plus gros
croissent pi'ès de la côte.
PuicuK (Tsuga (Jauadeusis) (Juand elle est parvenue à sa hauteur, elle diffère
tout-à-fait des autres arbres. Cela est ilû à la légèreté et à la gi'âce de son feuillage ;
elle perd sa beauté en vieillissant. Son bois est de conhun" pale et sujet à fendre,
t )n eu fait de la planche de (pialité inlérieuiuj, tpii peut servir pour les quais, les plan-
38
LES FORÊTS DU CANADA.
chers, oto. On dit que le fer qui se trouve enfoncé dans ce bois ne rouille jamais.
(.>n en l'ait de la latte et du tan avec son écorce. La Pruche de l'(>ccident (Tsuga
Jlei'tensiana) abonde sur la côte du Pacifique et atteint une hauteur de 2U0 pieds.
(.)n s'en sert peu.
L'Ei'iXKTTK Blanche (Picea Alba) '/'etit arbre de 30 à 40 pieds de hauteur et
d<^ IS pouces à 2 pieds de liauiètre._ Son bois est de qualité hiférieure et sert pour
les inâts et les 2)etites vergues. L'Épinette noire (Picea Nigra) est abondante, elle
atteint de quatre-vingt-dix à cent pieds de hauteur et son diamètre varie de deux à
trois pieds. Son écorce est brunâtre ; le bois est léger et fort ; on en fait des plan-
ches et du bois carré. Engehnans ou l'Épinette de l'Occident (P. Engelmanni), de
la (!Ôte du Pacitique resstMuble beaucoup à la précédente et donne un bois durable.
L'E])ir.ette blanche, ^lenzies, du Pacitique (P. Sitchensis) ressemble à l'Epinette
noire et parvient à une grande hauteur. Son bois est de couleur pâle et égale en
valeur celui de l'Épinette noire.
L'EiMNETTi: HoLTGK (Larix Americana) perd ses feuilles en Octobre; c'est un ar-
bre magnitiquii avec un tronc élancé qui atteint quelquefois quatre-vingts pie;ls de
hauteur et i^lus de deux i:>ie(ls de diamètre. L'épinette rouge croit dans les terrains
b;iuiides (>t ressemble beaucoup à celle d'Europe. On s'en sert pour les courbes des
vaisseaux, les poteaux, les ti-averses des chomins de fer et la construction des mai-
sons, on en fait aussi des cadi'es de porte et de fenêtres, car elle n'est pas sujette à
gauchu'. Elle est très-dui'able, surtout dans l'eau. Si on en fait du bardeau, il est
meilleur (^.ie celui de pin ou de cèdre. L'Epinette rouge de l'Occident (L Oceidrii-
talis) de la Colombie Anglaise parvient, dit-on, à une hauteur de lôO pieds et deux
ou trois i)ieds de diamètre. L'E})in(;tt(; rouge de Lyall du même endroit (L. Lyallii),
est ]ieu connue.
Pix Gius, (Piiuis Banksiana) Cette espèce de bois s'étend pUis au nord qu'au-
cun autre ; sa hauteur varie de soixante à cent pieds do hauteur. Dans la Colombie
Anglaise il atteint jusqu'à cent })ietis. Son bois est dur et résineux et est principa-
lement emjjloyé pour les traverses de chemins de fei'. Le Pin gris (P. Contorta)
couvre la i)lus grande partie de la Colombie Anglaise; on en trouve aussi dans le
Nord-Ouest. Les Sauviges font du sucre avec son écorce intériem'e.
Li; Pix Bi>AN'c Dic i.'OecnMCNT (P. ]\rowticola ou Fiexilis) de la Colombie Anglaise
ressemble beaucoup au Pin Blanc de l'Est, mais a rarement jilus de quatre-vingts
l)ieds de hauteur. Son bois est mou et blanc et est fort employé. Les Sauvages
mangent la graine du Pm blanc.
Lk Pi.\ Jauni; nii l'Occident (P. Poii.lero.sa) s'élève de lOJ à IJO pieds; sa tète
énormément grosse lui donne une belle api)arence. Son bois est jaune, dur, pesant,
i'ort et très-estime <]uand il n'est j)as exposé au grand air. Souvent il pousse dans
les terres les plus arides de' la Colombie.
Pix lÎKsixKUX (P. Resinosa) Cet arbre atteint une hauteur de soixante à qua-
tre-vingts ])ieds. On le trouve dispersé parmi les autres arbres de la forêt. Ce bois
est em])loyé dans la construction des navires.
Pix Blax(! (P. Stroljus) Au point de vue commercial, le Pin blanc est préféré à
tout autre. Il est facileuient om' les
charpentes; l'auln.; et le pin pour modèles de fonderie; le cormier i>our les rou-
leaux ; le pommier sauvage pour les machineries des moulins ; le charme, le bois île
fer, le cormier pour dents de roues.
MKtnr,Ks, khkmstkkik Le bouleau, le merisier, le cèdre, le cerisier, le pin, le
bois blanc et le frêne pour usages ordinaires; l'érable,. le chêne, le noj'er tendre, le
noyer, le cerisier, le châtaignier, le cèdre, le tulipier, et l'aulne jiour les i>lus beau.x
meubles.
ToNXRiJ,KKiK Le sapin, le cèdre, le chêne, le frêne, le peuplier.
Instruments au.vtouiks et charuoxxahe Le hêtre, l'orme, le chêne, le noyer, le
frêne, le bois Idanc, le saule; pour manches de haches, bouleau, frêne, noyer, hêtre,
charme, bois de fer.
Traverses de chemins de fer — L'épinette rouge, le cèdre, le chêne, le frêne, la
Iiruche, le châtaignier, le hêtre, le charme, le l)ois de fer.
Gravure et tournure Le bois blanc, le saule, l'aulne rouge, l'arbousier, le cor-
nouiller.
(ii'vK'ivr Le merisier et le peuplier pour fuseaux et bobines ; le jieuplier et le
boi' VU.. . "^our la fabrication du paj^ier.
PKOPKIÉTÊS.
Elasticité Le frêne, le noyer, le châtaignier et le bouleau noir.
Solidité Le hêtre, l'orme, le chêne, le noyer, le charme, le bois de fe.', le l)Ois
blanc, le f iule.
Contexture, (pour gravure) Le bois blanc, l'arbousier et le cornouiller.
Durée Pour ouvrages secs, le cèdre, le chêne, le peuplier, le pin, le châtai-
gnier : exposés à l'air, épinette rouge, ouvrages humides, le cèdre blanc, le merisier,
la pruche, l'orme, l'aulne, le hêtre, le chêne et le platane.
PRODUITS DE SECOND ORDRE.
tête
isant,
idans
qua-
Ibois
TÔ à
le de
Ix^îè-
lleu;-
Il est
Ibois
M.
I)res-
•ties
!ue.
Lie
Potasse et prrlasse.
En fais VI t les ;.;'e.iiii?rs défrichements en Canada, on brûlait, sur le lieu même,
la plus grandf; p.p-iio vî' bois abattu, et, du résidu des feu.x, on manui'acturait la jto-
tasse et la perl 's> .i.'.is dejjuis que le bois a pris de la valeur, cela est maintenant
abandonné aux nu. ui f tures. Les rajiports du dernier recensement montrent qu'en
ISSI il y avnit !i2ô ([>■ • ?.s manufactures, employant Uu i)ersonnes et rapportants
8''i4;"),' '*.)(■). En ISS3, on 0. portait 7,H0I barils de potasse et de perlasse évalués à
Extrait d'écokce de i-rucue.
La manufactine de cet extrait pour les tanneries prend de grandes pro))ortions
dans les to\vnshi]>s de l'est et il vaut mieux manufictuier l'écon^e en im articde d<> bon
débit au lieu oîi elle croît, que de l'envoyer en matière brute sur les marchés étran-
gers. Le receu' >mcnt de ISSI donne 4 manufactures, emi)loyant 140 jx-rsotuics et
raitportant $:N;;', ,0. J>'après les rajtpoits des douanes en ISS|, l'exportation de l'ex-
trait se montai*. ■ ;* I 'î(Vms, en 1882 à ^234,1I08 et en ISS.i à $;i(»â,42(>. tandis que Té-
eorce à part la v.?! i: (le I exportation était de $481,758, $4;51,r)(;2, $;i21,*t<.M dans les
trois années respt etives. La destruction de la pruche })our en maindaeturiM' des
extraits, l'ait qu'elle diminue considérablement, ce bois qui devient de plus en plus
riile à mesure qut^ h» pin diminue. Dans un rapport d'un comité du l'arlement on a
'■ -imé qu'avant 18t)8, 10,000 acres de terrain étaient dépouillés chaque année uni(|ue-
iwjnt pour l'écorce de cet arbre et que le bois pourrissait sur la terre.
^1
1
40
LES I'X)KËTS DU CANADA.
TKRKIliCNTINK.
I.a térébentine qui avec la poix et 1«^ goudron constitue un des principaux pro-
duits des forêts de pins des Etats du Sud, n'a jamais été obtenue ici, en grande quan-
tité, bien qu'on pourrait en obtenir beaucoup si on prenait des mesures [lour se la pro-
(MU'er; on s<^ procure la téiél)entine dans les forêts du Sud eni'oupant l'éeoire de Tar-
l)re de bonne heure U) i>i'int»!mps et une ou deux ibis par semame l'arbre ainsi traité
est visité et gratté avec luie houe émoussée et la sève est recueillii'.
, Nattks.
L'écorce intérieure du bois blanc est aussi utile que le bois lui-même. Jusqu'à
présent nous en avons reçu de la Kussie. C'est un important aeeessoii'e pour les jar-
dins. (.)n se sert de ces band<'s i)Our attacher les })!ant(\s et les j<'unes arbn^s. l.es
nattes du bois blanc afnéi'icain sont maintenant vendues et quand cdles sont bien
choisies elles valent celles des pays étrangers ; on enlève l'écorc^e des jeuni's arbres
quand elle lève bien et on la jette dans l'eau ; après avoir trempés (pielques jours,
les lits (\v l'écorcîe se séi)arent et on \os pend pour les séclier. Les lits intérieiu-s sont
presque tous tro]) tendres, les lits extérieurs soi-t durs et varient en (lualitô ; ils sont
eonsé(|uemment assortis pour divers usages. > il^e ii'dustrie augmentera en Canada.
D'après les statistiqiu's 1 4,< K H ),( )0( > de nat'tes d'u. :
rées scmt annuellement imijortées en Angleterre
Russie.
Sl'crk i/i'.UAitM;.
•î et dcMuie à deux verges car-
l'inent, principalement de la
Le sucre d'érable, se fait avec la sève de cet arbre. La saison pour le faire com-
mence en mars ou de bonnes Ikmu'c en avril et dure rarement plus de 4 semaines. La
transition suljite de l'hiver au printeini>s est essentielle à sa production, car c'est
seulement au i^rintemps que le princii)e vital de l'arbre passe en grandes quantités
des racines aux bi'unehes. C'est (juaud se fait ce passage qu'on ot)tient la sève en
faisant une* incision dans l'arbre à trois 2)ieds de la te.re. La méthode générale est de
jjercer un trou avec une tarrière dans le tronc de l'arbre, d'un pouce de profondeur à
peu près. (Quelques-uns l'ont une co.'he oblique avec une hache, mais ce procédé
cause 1(^ dépérissement iirématuré de rarbr(\ Une incision semi-circulaire est faite
sous le trou avec une gouge de fer, dans la(ju(dle un coin de bois creusé sur le milieu
par lequel l'eau coule dans le yase i)lacé au-dessous. (Jes vases sont ordinaireuient
de petites auges grossières faites de frêne, mais un moyen plus ingénieux est tl'tMifoucer
un clou dans rarl)re sous le coin sur Iccpiel le seau est a.îcroché par u!i trou fait ilans
une i.h^s douves. L'avantage de cette métho le est que les coins i)lus petits soi-vent
et l'eau ne peut être renversée par les animaux eri-ants, comme il arrive fréquem-
ment (piand les vases sont sur la terre, (^uand une nuit de gelée est suivie d'unie
journée chaude, l'eau coule abondaunnent, quelquelois on oljtient trois ou quatre
gallons d'un seul arbre dans 24 heures. Ell»^ coule rarement la nuit. Un jeune
arlire (jui a attiMut à peu près un pie(l de diamètre produit plus qu'un vituix et lui
arbre (pii i)ousse siu- un terrain déiViclié plus ([u'im autre dans la forêt. Il faut U)
gallons d'eau pour faire une livre de sucre. H y a deux espèces de sucre, le sucre
dur et le sucre en grains (pii est pi'(vluit en remuant constanament le siroj) épais
ijuand il devient froid ai)rès avoir bouilli.
On établit généralement un camp où il y a beaucoup d'arbres. 200 à oOO arbres
sont autant qu'un homme ixMit surveiller. (Juaiid il y a i)eu as oi'< ii))és à transporter l'eau, ils bûchent les arbres et fendent h* bois qui
doit être» employé à faire liouillii' l'eau, car ce i)iocédé consume une grande quantité
LES F()Kf-,TS DU CANADA.
41
. On reitète le même procédé jus((u'à cf ((u'oii ait une (juantité suf-
fisante ])Our faire le sucri', ce qu'on obtient en faisant bouillir le sirop jus(|u';i c'
qu'il se crystalise on se gramile. Cette opératioji demande beaucoup d'attention.
Les bouilloii'es sont remplies de sirop et à mesure (pTelle diminue elles sont rem-
plies : on écume constamment. Il faut aloi's ;.'arder un feu é<:al et veiller le sucre
attentivenient pour l'arrêter de bouillir au bon moment, car une minute de letai'd
jieut ".'randement faire toi-t à la couleur et à la saveur, (^uand il est fait à de!ui on
J'ap[)elle miel 'l'érable, parce ({u'il ressemble au miel en apparence, en consistenc--
tit en «roût. Le temps de le n^tirer est connu par un procédé simple et mfaillible.
On jtrend une branche et on plie les deux bouts en cenile «L'un i)ouce de larLre A [)e;i
])rès ; on la plonge dans la bouilloire et en la retirant une i)ellicule est étenas suflisainmeut
bouilli; mais si la pellicule est sutiisamment glutiiKHise })our taire une bulle, il est
prêt à être granulé et le feu est immédiatement éteint. Si on veut en faire du sucre
mou, on le jette quand il est im peu iVoid dans des vases de bois dont les Ibiids >ont
percés de petits trous ; la si;rfaee et les côtés d(;vieiment bientôt sucre vaiit lOà \'2\ ceiitins
j>ar livre.
Les travaux du sucre sont ordinairejnent clos imv un [larti ou une corvée. Tou<
les voisins sont invités : on s'amuse et on diuis(^ au son du violon.
On fait le sucre dans la l'i'ovince de (Québec, surtout dans les cantons de l'Est,
dans la Xouvelled^Icosse et (pielques i)arties du Xouveaud^runsuick, prés du Maine.
11 s'en lait moins dans Ontario, excei)té au nord du hw Simco(! et (îouchiching où les
Sauvages le font e*< grande quantité et l'apportent sur les marchés de Toronto, d'ila-
milton et d'autres villes de l'ouest, pafpieté dans de ré(!orc(ï de bouleau. Ils a]>i»el-
lent ces paquets ??ioc»/i;.s'. Les Sauvages échangent joyeusement leur sucre pour de
la farine, du lard, des couvertes, etc. Le suei-e est à peu près la seule branche lucra-
tive des produits des forêts (pie les natunds gagnent de leurs rajiports avec le mon-
(ie civilisé.
La quantité de sucre il'érable manufa(;tnré dans nos piovinces, suivant le der-
nier recensement, était :
lie du Prince-Edouard 2;'),(i',tS li\ res.
Xouvelle-Ecosse 217,4S1 "
N'ouveau-Brunswick 4.").'!, 124
(Québec ! .'),t'pS7,S;>.')
Ontario •. 4,l(J'.t,7n(', "
Manitoiia 2J'M'> •■
< 'olombie A.igla ise '.' '■
Total 2(».:):.().04'.t livies.
Evidemment, on en a fait beaucoup plus (|u'il n'est ici mentionné.
L'ex2)ortation du sucre est comme suit :
42
LES FORÊTS DU C ANADA.
Lbs.
Estimé à
En 1881
172,285
277,782
1()i"a!:iou et la collec-
tion de ses feuilles out pris da gran les proporfcious. Il est partout si abon lant qu'on
n'a pas besoin d 3 le cultiver. Ou en imp5i't3 biaucouj) d3 la Sicile, mais il n'y a
aunme raison qui nous porte à croire qu'où doIv3 le préférer à celui qui pousse en
Amérique, celui-ci contenant quinze à vinjt par C3nt plus de tanin que le Sicilien.
Les bâtisses, machineries et autres chojas né3essaires pour préparer annuellement
4(>) tonnes coûteraient à peu ijrcs $l(),();))- Voici conment il doit être cueilli: les
f 'uilles doivent être parvenues à uns plein3 maturité, ce qui arrive ordinairement
vers le milieu de juillet ; alors on peut les cueillir jusqu'à la i)remière gelée. On
peut les exposer à l'air, mais on ne doit pas les laisser brûleur par le soleil, ni les ex-
j)Oser à l'humidité, ce qui détruirait leur forc3 et leur couleur et les rendrait inutiles.
Il faut cueillir le Suma? quatre semain3s avant qu'il soit porté au marché, vu que
non seulem^'iit la feuille, mais encore la tige doivent être ija"faitement sèches. Les
tV'uilles doivent avoir la mîuie ver.ieur quand elles so.*t sèch'Ss que lorsqu'elles ont
d'abord été cueillies. Si d'autres espèces de feuilles ou du sable y sont mêlés, cela
lns favoiables pour faire une
tonne de fonte en guerse ; et au jjiinttmjis tjuand le mil éiai < st m.ouillé et touveit
de glace 400 minots .-ont qi.ehjieibis nécessaiies. I.e Fiofesseur llintl dit <[u'h
Woodstock on emjjloie 11:6 minots pour une tonne. M. Komans dit cju'à Londontleiy.
il faut 13") à 100 minots jour une tonne. 11 est t onsiuné i ar des fournaises dans le
voisinage, et il coûte, rendu à la fournaise, sept centins et demi le mlnot.
le
Perches à hol'blon'.
(Jn a fait beaucoup tl'argcnt ces années démit les, dans le Canada cential, en
expédiant à diverses stations de dit min de fer, tle jeunes cèdres écorcés pour le>
cultivateurs tle houblon de l'état tle Ncw-Yoïk. Çts p'erdies .'ont couj ées et ramas-
sées par les cultivateurs et déposés en giande quantité j our les acheteuis. Ces der-
niers rejettent tout ce qui n'est j as assez droit ni assez fort et quand un nombre suf-
fisant a été accumulé, on les envoie aux tlivei s cultivateurs de houblon suivant l'or-
dre qu'ils ont reçu. Il est impossible tle ilonner les tlétails de ce commeice, tai dans
les raj)ports fie tlouaiïes les perches à houblon sont comprises avec les j ôteau.x de
télégraphe et les cercles.
44
LES FoKK'l'S DU CANADA.
ENNEMIS DES FoRpTS.
InsECTK.s AI'KIX tant 1J;s AKlUilvS DKS KOKËT.S.
.M. Sauiiùi'rs, (le r.oM(li'»s, Ontario, l'ciitoniolo^istf hioii (^onnii, «Ut qiu' les a,r-
lr<'s (li's lurôts dans toutes Ii'.s loiîiililés sont plus ou moins sujets aux (léjx-ôdations
(les insectes souvoiit d'une grosseur insignifiante, il» remplaeent par ie nombre ce
qui leur maïuiue en force individuelle. (^uei(fui's-uns atta<|Uent les racines, s'eji
nourrissent ou les percent, d'auti-es se iraient un chemm sous l'écorce, mangent la
sève et causent ainsi la mort de l'arhre. D'autres i)lns petits, attaquent l'écoi'ce des
laani'ln's piquent leur surface et sucent la sève, la vie de l'arhre ; d'autres mangent
les bourgeons. Des années d'autres insectes se nourrissent sur les t'er.illes, consu-
i.ient leui' substance et retardent matériellomont la croissance des arbres qu'ils atta-
quent.
Fi-:rx nKs fouets.
Les feux qui sévissent ux sont causés }iar la négligence et la
]>lus grand(! indilléi'ence. Dans tous les pays le feu est le i>lus grand ennemi des
ïurêts, spécialement dans les forêts de })in à cause de leur natun; résineuse et en-
liammable. (^uand il est bien pris l'homme est incapable our résister à la chaleur à hKjUelle ils sont (.-xposés. Un autre ettet conduisant pé-
tuniérement à d'énormes peites (\st l'empêelieiuent de la croissance des arbres expo-
sés à ces conflagrations. \Jn autre etiet des plus pernicieux résultant Je la fréquen-
ce des feux est la desti'uction totale de toute particule de matière organique dans la
surface du sol, le réduisant à un état de stérilité complète.
Animaux. ,
Les donnnages dans les forêts résultant des incursions des animaux sont à peine
moi!is grands que ceux du feu. Les pâturages non limités des animaux conduiront
lentement mais sùrenu'iit à leur destruction définitive. Les dommages directs vien-
nent i'0ve-
nant de l'adoption d'une loi j>our enclore les pâturages seraient bientôt visibles dans
la croissance de nouvinnix arl)res, aussi bien que dans ses effets d'écoiiomie pour le
caltivateur (jui se trouvei'ait déchargé de l'onéreuse dépense annuelle qu'il encourt
en réi)arant les clôtures qui protègent des animaux ses champs cultivés.
Gaspillage dans la coui'e.
En faisant du bois carré on gaspille en coupant des arbres au-dessous de la gros-
seur moyenne et en dépouillant indistinctement la pruche de son écorce. Un esti-
me le gaspillage à un quart de l'entier en fabriquant du bois carré. Comme tous les
LKS KUHËTS DU CANADA.
45
iirKrt'.- ne sont pas suffîs!unm«'nt sains 2)our faire du Lois (lanô, pltisicurs pins sont
laisse''^ sur 1»* tcri-ain et j)oui"riss;i la lon^nciii' cjui les rends impi'ojires à la ialirieation ilu l)i)is carré, (iiioiqu'ils
aura!''nt pu faire de beaux billots de sciage. En arrivant en Angleterre, le bois car-
ré est iinnaé tonte personne s'oblige d'empêcher toute des-
truction imitile de jeime.s arlu'es de la part de ses hoiiuu<'s.
ha destruction immodérée des forêts de i)ruches poiu' fournir l'écorce pour l'ex-
portation, ruijiant ainsi les arbres K i)i;uNn;K ki;ci;\'si:mi:vt v:r dont f.a vamu-ij kst masi'ik sri; dks
ALTOIUTÉS D1(;NKS DK KOI.
Pieds
Prix
l'in jaime ' 4(),7l>9.047
Pin résineux.
Chêne carré..
EpUie t te rouge
Merisier et érable
< »rme
Noyer
Noyer temii'e
Noyei- d'amérii jue
Autres l)ois ; 48,',)r)(),U.îS
l2,SI5,7/)5
.'),f')7(),s<.(4
4,()r).S,")7.')
4,414,7'.t.-)
;^,iui,',)("is
7")4,2P.J
3S7,i;!')
1 1 1 ,t)3;vsti2
I
Bdlots de pin ■ 22,324,407
A utres billots 2H,02r),;)S4
Mâts, V(irgues, etc.
Douves (l'oOd)
Lattes (coi'des)
Ecorce à tanner
Pois de chauffage...
l'.»2,24l
4i',S.S[
'JS.;] ! i
4(X),4()8
1(1,993,234
!?<».24
( 1. 1 ()
(1.50
O.IS
0.25
0.40
0.7. ")
0.30
0.40
0.1.5
( ».( »5
0.10
I.CjO
t).93
S.04
4.1U
2.35
Valeur
$ 9,774,97 1.2S
4.')0,52O.SO
2,s;;,5,447.oo
S37,()4.>.5o
l,io;;.Ci9S.75
l,27(..7S7.20
44,274.00
22i'.,2Ci5.70
155,047.(10
7,343,543.70
§24,04.S, 199.53
1,11 ('..220.35
2,()02,55n {»eut ajouter au tableau cidessus :
l'ota.ssse l't Perlasse ^ .345,09(;
Extrait d'écorce 2S('..250
Sucre d'érable I.43S,923
2,(»70,2(j9.0o
Faisant un total de $!.5S,70l, 302.35
4r,
LES P'OIJfiTS Dr TAXAPA.
KXI'OKTATION-S UKS PKODllT-t UKUTS llKS I.(1KKT.S DU CANADA KN KSJ<4.
ONTARIO.
Pioduits l.i-uts * 7,r)IS,4',tL'
InstriiiTicnts aiotoiros.
\'oitiir('s
.M.iil>les
l'oitc', oliAssis. et jakuisic
st(MlSl
les (le 1
lois.
1:^,017
i(».;i'!7
Ii4,i:>i
r)(v'{(>4
I(l4,2'.»s
-* 7.'.» I ()..■)<.♦<.»
(iUP:HEc.
'loiiuits i.mts ; :: !?ii,;iuii,s:j4
4,143
5,S80
liisti'iiim'iits Hriitoiiv8.
S'oitiucs
ICxti'uit (riM'oice «U' pnu'liL'.
1 1
îussi'aux.
es.
J.[oul)l
Poi'ti's, cliAssis et julousic
l'^steiisilos (le bois.
,4<)2
11,920
2,71H»
2<.»2.27( I
NOUVELLE-ECOSSE.
Produits hmts $ I,:)22,f»77
20
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142,llSO
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I nstruments aratoires.
oitiin
extrait (l'écorce de iiruche.
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Tstejjsiles de bois.
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XOUVEAU-BRI'NSWICK. .
Produits bruts $ 4,7'.»r),<,tr)()
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Extrait d'éeoret' dé pruche
;:-;seaux.
Meubles
Pories, châssis et jalousie;
Tsteusiles de l
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(X»Lô:\rRIE AN(iLAISE.
luits bruts !p 4ôS,ô(
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Produits bruts $t 22,013
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Voit
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l'steusiles de bois.
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MANITOBA.
Produits bruts.
1 iist riniients aratoires !?
Voitures.
Meubles.
Ustensiles de bois.
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TÏÏBLE DES MATIERES,
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l)nlusti'ii'< qui il(''| ion* lent du hois 4
jjX|ii)it!itioiis lies |>rn(liiits il<'s l'oivts iioui' ISS1-82-S.J (1
Liiniti's II Ixiis dv \a Puissiiiicc S
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Limite-* il liois — Kù^'lcnicnts ;)()
Limites à Lf)is par l'roviiieos .M)
A ri ires et leurs hois ; '.V2
l^istcs vLes Lois et leurs usages .']S
rropi#t('is >V.^
Produits de siîcond ordre •"!'.•
Potasse et perlasse o'.l
Extrait d'c'-eorce de pvuclie .'!',•
Tér(*l>eu tille 4(1
Nattes 4n
Sucre (l'c^raLle 4n
Sumac ! ' , 42
l'^iluication ilu papier au moyen dU l (/i.-i 42
CliarLon de Lois ■. .... ., 4.{
Perclies à IlouLlon / 43
Ennemis dos Forêts '. 44
Produits Lruts des For*? ts en LS8 1 4 'i
ExiH)rtations des produits bruts des For(îts en 1SS4 4f')
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