^^% o. <^u. Vt: IMAGE EVALUATION TEST TARGET (MT-3^ W/ A {/ ^ ..5^4'. -*?- W.r y. / 0 !0 M 1.25 îf IM ilM «- iM 12.2 t m ™^ l!^ 1^ il 2.0 III 14 1.8 1.6 V (PJl '» .s ' Photographie Sciences Corporation 23 WEST MAiN STREFT WEOSTER.N.Y. 145 30 (710) 872-4503 CIHM/îCMH Microfiche Séries. CIHM/ICMH Collection de microfiches. Canadian Institute for HistOiical Microreproductions / Institut canadien de microreproductions historiques Technical and Bibliographie Notas/Notes techniques et bibliographiques The Institute has attempted to obtain the best original copy available for filming. Features of this copy which may be bibliographically unique, which may alter any of the images in thd reproduction, or which may significantly change the usual method of filming, are checked below. Œ / G □ D Coloured covers/ Couverture de couleur 0 Covers damaged/ Couverture endommagée □ Covers restored and/or laminated/ Couverture restaurée et/ou pelliculée Cover title missing/ Le titre de couverture manque □ Coloured maps/ Cartes géographiques en couleur Coloured ink (i.e. other than blue or black)/ cre de couleur (i.e. autre que bleue ou noire) Coloured plaies and/or illustrations/ Planches et/ou illustrations en couleur Bound with other material/ Relié avec d'autres documents Tight binding may cause shadows or distortion along interior margin/ La reliure serrée peut causer de l'ombre ou de la distortion le long de la marge intérieure Blank leaves added during restor^ition may appear within the t€xt. Whenever possible, thèse hâve been omitted from fiiming/ Il se peut que certaines pages blanches ajoutées lors ti une restauration apparaissent dans le texte, maif' loi-sque cela éta't possible, ces pages n'ont pas été filmées. L'ln!>ticut a microfilmé le meilleur exemplaire qu'il lui a été possible de se procurer. Les détails de cet exemplaire qui sont peut-être uniques du point de vue bibliographique, qui peuvent modifier une image reproduite, ou qui peuvent exiger une modification dans la méthode normale de filmage sont indiqués ci-dessous. □ Coloured pages/ Pages de couleur □ Pages damaged/ Pages endommagées □ Pages restored and/or iâminated/ Pages restaurées et/ou pelMculées □ Pages discoloured, staineJ or foxed/ Pages décolorées, tachetées ou piquées □Pages detached/ Pages détachées □ Showthrough/ Transparence nQuality of print varies/ Qualité inégale de l'impression □ Includes supplementary material/ Comprend du matériel supplémentaire D D Only édition available/ Seule édition disponible Pages wholly or partially obscured by errata slips, tissues, etc., hâve been refilmed to ensure the best possible image/ Les pages totalement ou partiellement obscurcies par un feuillet d'errata, une pelure, etc., ont été filmées à nouveau de façon à obtenir la meilleure image possible. □ Additional comments:/ Commentaires supplémentaires; This item is filmed at the réduction ratio checked below/ Ce document est Ves derniers h\ désignent sous le nom de virgine. L'autre espèce, la nicotianatabaccum.est cultivée priucipalornent aux Htat.s-Unis. De ces deux espèces, les variétés sont trèn nombreuse», et le-* principales sont 1« cuba, l'orinocco, le yellow prior, le connecli-ut, etc. De fait, chaque di-*lri(t sotnbio avoir un tabac qui lui est particulier, et cela est dfi à una culture d'une espèce au même endroit pendant pluf-ieurs années. La première semence, natmellement, a donné des plarts qui so rapprochaient b. lucoup du type de celui do la localité d'où est venue la graine, mais l'année suivante ils s'en éloignent davantage, et il on sera ainsi graduellement jusqu'à ce it chaque année «e procurer de la graine du district où il est cultivé. SOL. Un sol est propre à la culture du tabac dès que le maïs y vient bien à ""maturité. Il va sans dire que des terrains sont préférables à d'autres. Par exemple, nue marne sèche et riche, on la marne sablonneuse contenant de la chaux, est le meilleur de tous ; maisi^lus lo sol est argileux moins est bonne la récolte et la qualité du tabac cultivé. Les terrains humides et durs ne conviennent pas à cette culture ; mais, quand inômo le sol serait bon, il faut qu'il soit engraissé, et plus il sera riche, plus abondante .sera la récolte. Des cultivateurs vont jusqu'à dire qu'on ne saurait trop l'engraisser, le profit qu'on en retire étant toujours bon. SEMENCE. Lo printemps étant tardif et l'été peu long on ce pays, il faut nécessairement avoir recours aux couches chaudes et semer vers le mémo temps que se sème la graine do choux. Un plein dé de graine suffira pour une superlicie de vingt à trente pieds et donnera assez de plants pour couvrir un acre. Mêlez cotte quantité do graiii-s ,t environ une pinte de cendre do bois ou de sable afin do ftxciliter la semence, qui doit è^re aussi l'égulière que possible sur cette surface de vingt ou tronlo pio Is N'enterrez pas la graine; contentez vous d'aplanir l'espace semé avec le dos d'une bèelie ou un autre outil. De cette manière le sol est pressé contre la graine et sa' gormiiuiiion hâtée. Tenez le sol humide et n'y laissez pas de mauvaises horbcs. Faites qu'il y ait un espace de trois quarts do pouce entre les plants. Le tabac, pnr le vert brillant de sa plante et la tendance do ses fouilles à couvrir le sol, est facile à lecoiiiKii- tro entre les mauvaises herbes dès qu'il sort do terre. Avant de la semer, quelques cul- tivateurs recommandent de faire germer la graino en la mêlant à do la |»ous>iôro de bois pourri et on la tenant humide dans un lieu chaud ; mais comme son germe est très tondre, il est aussi très exposé à être détruit quand on répand la graine o.i par l'action du soleil. Quand les feuilles des plants ont atteint la grandeur d'un dollar en argent, la transplantation peut alors se faire, et avant de quitter ce sujet, il est bon do dire (^u'a- prèh avoir vu que l'on a assez de bons plants pour couvrir l'étenduo voulue, le succès de la récolte, sous le rapport de la dimension et de la maturité des plantes, dépendra beaucoup du soin à prendre pour qu'elles soient transplantées à. la distance qui per- mettra do les soumettre au traitement qu'elles exigent. COUCHES CHAUDES. Une coiicho chaudo 08t uio boîte de bois sans fond avec eouvorclc en vitios pour que la chaleur et la luraiôro du Koleil y jtéiiètront et yjour con^orver la chaleur produite par lo fumier. IjU ])artio do la couche chaude placée du côté nord doit être d'environ quatre pouces jiIuh élevée que colle du côté wud, (jui duit être d'à peu prè^. deux ])ied.>. de hauteur. Un cadre ordinaire de couche chautle Cf-t du 12 |iicdt(de loui^, do cii.q do largo et couvert d'une fenêtre en deux ou tiois morceaux. L'endroit choisi ffiiHant face au sud et où doit être placée la couche devra être bien hcc. D'autres font des couches chaudes moins j)rotbndes et creusent un trou do un ou deux j)ieds de profon- deur avant do les placer. Cela lait, mettez du fumier do cheval en tas et laitsezlo ainsi quelques jours, jusqu'à ce qu'il commence à fei'mcnter; alors, remplissez en les couches, foulez-le bien, et ensuite mettez les fenêtres et iaishczlo chauffer. Quand la chaleur sera dovonuo intense, laissez la couche se refroidir. Cela prend ordinairerae it trois jours. Ensuite, ajoutez au fumier enviion h-ix jmiices de terre bien mêlée avec une aspez bonne quantité de terreau. QuelqucH-uns y mêlent aussi une ])oignée do Buporphosj»hato. Alors, la couche est prêle à l'ccevoir la sernenc \ Il faut veiller à ce que la tonipératuro de la couche ne dé|)asHe pas 80^*. Pour co'a, un thermomètre est nccessaiie. La couche demande aussi à être entretenue humide. Quand, pour l'aérei", on soulève les ianêtres, il ne i'aut pas uublier de le.s rebaisser après que lo soleil ne les fjappo plus. Cette mélhdde de faire les couches chaudes est ici donnée, mais nous devons dire que presque tous les cultivateurs on ont uno à eux. PRÉPARATION DU SOL. Lo sol doit êtro fumé et labouré deux ou trois semaines avant la plantation, et, comrao il est dit plus haut, il ne pourra être trop ongraissé. Cela fait, ot quelques jours avant déplanter, il faudra lo bien herHor jus(ju'àco qu'il HoitsaiH mottes, et si l'on veut jilanter autrement qu'en sillons, il sera mieux do presser la terre en y faisant paiibcr le rtmloau. Un sol vierge ou en prairie convient parfixitoraont à la culture du tabac, mais il faut qu'il soit bien ameubli, et que les racines soient enlevées, si la terio est vierge ; sans cela, cette plante n'y vient pas bien. Un sol on prairie doit êtro défoncé jusqu'à 8 ou 10 pouces environ trois semaines avant la plantation, et sa tourbe retournée. Une semaine après, il faut le herser complètement dans lo sens dos siUons tracée, et avant de ])ianter il est nécessaire de lo herser encore ot d'y passer lo rouleau. Les champs do tabac demandent aussi à être protégés \.ontro les forts vents, ot s'ils no lo sont pas naturellement, cela peut se faire au moyen d'une palissade. Il no faut pas que l'eau séjourne sur le sol. TRANSPLANTATION. Le meilleur temps do la faire c'est pendant ou immédiatement avant une pluie, ou lorsque la terie est humide. Il faut que les rangs soient à trois ou trois pieds et demi de distance, et les plantes à deu.x et demi ou trois pieds. Ces rangs doivent être par- faitement droits, ot si la nature du sol le permet, leur direction devra être du nord au sud, afin que le soleil pénètre bien entre les plantes. Arrosez avant d'arracher le plant des couches, si vous voulez l'aire ce travailfacilement et ne pas briser les petites racines. Une fourchette de table à deux fourchons est ce qui convient pour désagré- ger la terre autour de la plante. Pour la bien transplanter, prenez-la d'une main par les feuilles près do la racine, et avec deux doiglsde l'autie, ouavcc une cheville, faites un trou au point voulu; placez-y la plante les racines droites mais séparées, car si- el les f-o touchent, elle ne poussoj-a pas vite ; pressez ensuite le s:ol autour des racines en prenant soin qu'il ne reste pas de vides. Dans le Sud, on plante on terre sèche ; mais la plante no prendrait pas si elle n'était arrosée ; or, comme il peut arriver que l'on soit contraint do planter dans un temps sec, procédez de la manière ci-dessus ot plus bas indiquée, mais non avant d'avoir bien an osé, car si vous le faisiez après la plantation, le sol se durcirait autour de lu plante, et arrosez de nouveau lo lendemain matin. Ne plantez en temps sec que tard dans l'après-midi, sinon le soleil dé / 1 V^'S-Cal^ J / \ î 1 ^ 8 trnirft votre travail. Pra^qno tontes les |>lnntofi roprondront hî l'on se conforme A cet avis. Vous pouvez Ioh protéger contre !o yvloW t-n los recouvrant avec doH touilles do bardano ou avec quclipio nutro clioso, mais il n'y a pas do nécessité à le f.iirc. No transplantez pas la plant»' plus avant (ju'eilo n'était dans la coiu'ho chaude. Si lo sol est bien Immide, no li> remuez ))as autour do la plante, car cela nuira à sa croissance. Lorsque la plantation est faite, et afin que toutes losplintcs soient mùro-i on mémo temps, visite/, souvent lo tercain ci lomphu'c/. colles qui n'ont p;is piis, Lit transplantation peut se tairo dès que la localité n'a plus à ci-aindre les goléoi du print('vi))S, c'ost-à-diro depuis la mi-mai jusqu'à la tiu do juin ; mais plus elle est l'aito di- liunno luMire, mieux c'est. Dans qucli|Uos pui'iies du pays on protéine la plante contre lea vers au moyen d'un tube on écorce d'environ trois pouces, attaché à un bois pour l'enfoncer on tetre. En remplaçant les plantes qui ont mariquo, emportez la mi>ito t d'otdfvor tcut lo l'csto ; mais il ent trfip arhitiaiio. Don t'ullivatiMirM itflflrinont q.i'uiio plaiilo élfiiçiiéo juKqii f\ dix fouilles (car dix Conillos no CDnipronnonl jiuh c»! (jui a été onlové ou oo ([ui lo Horait bi on K s laissiit ) |iout donner un poiils do tabac é«^al à colui qu'on donnoraiL uno olai,'uéo Jusqu'à hoIzo fouilles; mais l'objoL ost d'obtoii'r d'urio plante autant do tabac, qu'elle on peut mùiir avant les geléos, et co résultat dépend do la nature hâtive ou tardive do la plante ot do la qufilité du soi. Uno autre rô;^lo veut que si on élague avant le cinq ao&t, il soit laisné do 14 à 1(5 ibuilles, et si c'est après ootto date, do 13 à IG, on descendant jusqu'aux feuilloa qui ont <à jjou près Kopt pouces de largeur. ÊBOUBaEONNAQE. Aplôs l'éhigagc, la plante commence à bourgeonner à la naissance dos feuilles. Si on laissait ces bourgeons, ils absorbeiaient toute la force do la plante qu'il importe do dii'igcr dans io.s ibuilles. Il importe donc aussi de no pas les laisser croîtreotde les arracher dès qu'ils ont quatre pouces au moins do longueur. Moins il sera laissé do bourgeons, meilleure sera la récolte, et plus le tabac posera, ce qui n'est pas moins A con>i(.iérer. v^uand vous commencez l'éboui-gconnago, allez-y dos doux mains à la fois, mais faites attention do ne pas détériorer les feuilles. Pendant que vous serez à ce travail, peut-être trouveraz-vous des f)lantes dont les fouilles ont degrands trous. Dans ce cas, retournez-les avec suin, oxaraiucz attontiveraont leurs nervures ot vous ne tarderez pas à trouver uno grosso choiiillo vorto à peu près grosse comme le doigt du niiliou. C'est l'ennemi, tue- le, ainsi que tous les autres que vous trouverez. Les bourgeons diminuent le poids du tabac, cotte chonillo donne à sa feuille l'apparence d'un lambeau d'étoffe déchirée. RÉCOLTE. Elle doit se faire quand le tabac commence à mûrir. On reconnaît qu'il est mûr à soh feuilles, qui semblent s'être épaissies, à leur surface qui se ride et qui devient collante aux mains, auxquelles elle laisse uno substance gommeuse si on y touche à plusieurs reprises. On piend alois lo tronc par le haut, ot après l'avoir penché un peu on le eoiipo avec un couteau ou (|uelquo autre instrument tranchant au-dessous do la dernière feuille ; ensuite on lo pose à terre la tête du côté du soleil, en prenant soin do n'en pas biisor les foiullos, afin que lo tabac no soit pas blanchi par le soleil. Quelques planteurs fondent le tronc en deux, avant do lo couper, jusqu'à cinq pouces du point où il doit être coupé. Us disent qu'ain-i il sèche plus vite ot prend uno plus belle couleur, mais il ost moins pesant, D'ailleurs, des fabricants de tabac prétendent quo cela n'est pas nécessaire. Lo matin du jour que lo tabac doit être coupé, enlevez les drageons, car, pour des drageons, il en ])0usscra même dans la grange, et dos (dienilles il y on auia tant quo la plante ne cessera pas d'être humide. Silo soleil fra])po l'envers des feuilles elles se ratatineront. Ne coupez pas si lo temps est humide ni moins de trois jours après une pluie, à moins qu'il ne soit on danger dégeler. Dans lo transport du tabac à la grange après qu'il a suffisamment fané pour ne pas PO briser en lo manipulant, veillez à ce qu'il n'en soit pas trop mis dans la char- rette. 11 no faut pas l'y empiler sur une hauteur de plus do deux pieds. V 1 LA ORANGE. Pour remiser la récolte d'un acre do tabac il faut un bâtiment mesurant de huit à dix mille pieds cubo-i. Pour y sécher la récolte de six acres de tabac de n'importe quelle soito, — excepté celle dite brillante, qui exige une préparation toute différente, ot dont il ne sera pas ici autrement question,— la grange doit oi-dinairement être de 100 pied» do long sur 25 de large et de 17 pieds de hauteur. A l'extérieur les planches ^ IT / I sont popéoK perpondieulairoment ot chaque ci nr|uiôme pluncho ost mnintomie pur do commurios ponturoH et toriiio ouvorto pour li vontilution, ot formée lortniu'il voiilo, qu'il ploui ou qu'il ^ôlo, COMMENT I.K TABVO DOET ÊTUR SIIHPENDU DANS I-A ORANOE. Il y a flifférontoH mHniôrosdosu-^ponrlro lo tahaf pour lo faire sécher. Ln promiôro que nous indiquci'ons est do traverser los Iroîicsdo tabac ])ardoH('lK>villosile Koisotdo les pendre onsaito à dos porches toiidiios daii-t la fran^ro. Une autre mélhode veut qu'on Huspcnde les troncs au inoyon do ticollos onfiléo-i sur dos porches, les trornM devant uinni ôtie suspendus saris (pio les rei;illes se touchont. Par ut\ autre systùrno on sus- pend lo tabnc en se servant d'un fer de lance mufii d'une douille du diamùtre d'une latte ordinaire, et que l'iii pasHo à ti'avers lo tronc àon/iron cinq pouces du baH.. Par ce moyen on emplit la latte, dont on pose los extrémité-' sur des porches après on avoir enlevé lo fer pour le placer sur une autre, et ainsi de suite. Un autre système consiste à éten dedans, pour qu'il ne touche pas au hoI. Ne doscondez et ne mettez en tas quo la 1^ quantité que vous pouvez dépouiller en trois ou quatre jours. Couvrez-la avec quel- que chose qui l'em pèche de sécher et commencez le dépouillement, l'un so char'^^oant d'arracher les feuilles de qualité inférieure et qui passera lo tronc .à un autre qui, lui, en enlèvera les bonnes. Ce travail se fait en tirant sur la feuille do haut en bas ut en mettant ensemble les gros bou^s des feuilles, et lorsqu'il y en a assez pour former un paquet d'environ un pouce do diamètre, att:ichez-les par le haut avec une autre feuille en lui faisant faire deux ou trois tours ; ensuite, divisez lo paquet par la moitié et introduisez y lo bout de la feuille servant de lion. Après quoi, refermez lo pa(iuet, qui s'apj.ello une main. Ces mains se mette .t on })iles ou en tas tlisposés comme il a été fait pour les troncs, avec cette diflférence quo les diâférontca qualités de feuilles sont séparées les unes dos autres. Cela fait, veillez à ce que lo tabac no s'échauffe pas. Si cela arrivait, faites en plusieurs tas et retournez-le main par main pour lui donner le temps do refroidii' et sécher un peu. Il est alors |)rèt à être mis en boîtes ou en bou- cauts ; mais ne l'y mettez pas avant qu'il ait cessé de chauffer en tas. Après que lo-s troncs sont dépouillés et le tabac mis en ma' ns, d'autres culiiva- teurs le suspendent do nouveau, mais plus tassé .sur les lattes, et celles-ci plus rappro- chées qu'auparavant. Us lo laissent ainsi jusqu'à ce qu'ils trouvent à lo vendre ou qu'i's soient prêts à le mettre en boîtes, et je crois que c'est lamodleure manière do le traiter. PRÉPARATION DU TABAC. Elle n'est pas nécessaire pour le tabac destiné à être manufacturé. Celui qui doit être mis en tablettes subi*: la préparation voulue dans lo boucaut, s'il y est conve- nablement placé. Si le tabac chautfe en tas, il est encore trop humide pour être mis en boucaut. Si la manière d'orabarillor le tabac ou de le mettre en boîte ne peut être décrite, il faut tout do même l'apprendre. 7 6 Il n'y li quelo tnhac ])ro])ro aux cl^aïc (|ul domando i\ ôtro préparé ; ais(m ; 2° Ameublissez bien V;)lr(» lerruiii ; H'^ IMantez aussi i\ bonne heure (juo le permoltra la ^itu ilion de votre localité, c'està-dii'o lorsque vous n'avez plus à craindre les ijelées du printemps ; 4'' No laissez ni mauvaises horbe^ ni mottes sur voti-o terrain ; 5^' Faites la chasse aux vers ol aux chenilles ((t no néi^lif,'e/, |)iis d'elôter les |)lantos quarxl il en sera temps ; <{" Coupez-les (|uand les l'ouilloH seront mùi'os, cai' aprôs cela, le taUic se détériore s'il reste mu- pied ; 7" l'-n dépouillant les troncs, faites au m'ii is deux choix de feuilles, trois même seraient préférables, car, en somme, lo tabac obtient ainsi un plus haut prix. Suivez tout cela et vous aurez uno léiHjlte qui vous ré'uunérera mieux do ces peines (pi'aucune autre culture quo vous pourriez ontreprendro. î/ENGUAIS que la OUI/rUKE DU TAHAO EXIGE. Cette plante absorbant beaucoup, il faut que lo sol soit riche on substances nitrouses aussi bien (ju'on matiùros organiques. Co «jui suit ost lo résultat d'une analyse do cendres de tabac Lo résidu d'une livre do tabac brûlé est do 30 p.o. Potasse 12.45 Soudo 0.10 Chaux 4().30 Magnésie 12.80 Chlorido de sodium 3.05 do potassium 3.90 Phosi»hatede fer 5.30 Phosphate de chaux 1.52 Sulphuto do chaux ().50 Silice H03 100.00 Ainsi que le démontre ce qui précède, le tabac exige près d'un tiers des ma- tières organiiiuos dont plus de la moitié se compose de chaux et de magnésie, les- quelles soni des parties comp )santes de presque tous les sols. La potasse en forme la huitième partie, et bien (pie presque tous les sols contiennent de la potasse, elle ne s'y trouve pas toujours A l'état quo peut se l'assimiler la plante. Ce sont là les trois principaux ingj-édionts des matières organiques que la plante absorbe. Los doux principales substances organi(jues qui constituent les doux autres tiers sont le car- bone, que toutes les autorités agricoles disent venir de ratmo.s|)hèro, ot los substances nitreusos produites pur la décomposition dos matières oi-ganiques qu'il faut donner au sol sous uno forme quelconque, à moins que celui-ci ne soit vierge et riche en tei-re végétale. Joints à ceux-ci, les rensoignoments qui suivent, donnés par des planteurs com- pétents, ne peuvent qu'être ntilos : Si comme engrais, dit l'un d'eux, l'on se sert do guano, il en faut 200 Ibs. par acro ; si c'est du phosphate, 350 Ibs. ; mais avec ce dernier engrais, la ]dante n'aura quo la substance nitreuse qui se trouve dans le sol et ce qu'elle pourra tirer do l'at- mosphère, car il ne renferme que pou d'ammoniaque. Suivant un autre planteur, 20 ou 300 livres de guano, ou 400 livres de colombino, ou 12 charretées do fumier do mouton, ou 25 tombereaux de fumier de vache, ou 25 tombereaux de fumier de cheval, ou 35 tombereaux do fumier de porc, sont dos quantités dont chacune suffit par acro do (erre ; mais, ajoute t-il, si l'on se sert des deux premiers, il faudra que l'année qui suivra la récolLo, le champ soit engraissé comme à l'ordinaire avec du fumier d'étable. I \ i ?^GU<^^ i \ A co Hujot, jo croÎH devoir citer aussi l'opinion d'un journal ugriccle dont le nom m'écbupnu on ce momout, car elle en vaut la peine. Lu voici : •' Bien que le tubuc vietmo i\ morvoillo dan» un hoI protond cnriid.i par Ioh hoIm •• et autres acidcH provonant de condroH do bois et de la terre végétale qu'on y u " apportéoH, on ])Out touido mémo le cultiver avec avanta/ijo danH une terre cpuiHce, " lùt-ellc MablonniMisc et abamlniinéc à laiise de .sa pauvreté. Loh condrcH do bois et "lu terre végétale, de même (pio lourH acide.s, «ont trô.s terlilinanteH, auHHi bicM ;iuo " l'eau ammoniacale que l'on peut avoir datiH les usines a gaz, et jo n'bésiterais pas à " entreprendre la culture du tabac sur un sol appauvri et morne .sablonneux, pourvu " qu'à portée il yebl une cooclie de ter/o végétulo ou do lourbo. Dans ce cas, Je Ibrais " réj)andre sur chaque acre 50 charretées de l'un ou l'autre do cos engrais." Après avoir indiqué comment il préj)arerait co sol, l'écrivain so jtrononco ainsi sur rexcollenco d'un engrais : " Prenez 15 boisseaux de cendre do bois, 2 barils d'eau d'usine à gaz ou d'urino, " 3 boisseaux de plûtre tin moulu, et )30 boi.ssoaux de tourbe ou de tono végétale. Du " fumier rom|tlacerail bien l'eau d'usine .•\ gis/, ou riirinc, mais il faudrait le bien mêler " au sol. Cos diverses substances devraient être bien mélangées et il en faudrait " mettre oiivirou une pinte à la place do chaque pied de tabac planté, Chiicuno " dos substances do cet engrais pourrait être remplacée par beaucoup d'autres." Co qui .-uit est une réponse do M. A. Fenner Fust, rédacteur du Journal agricole illustré de tiuébec, à la question do 3avoir quel serait le bon engrais pour la culture du tabac, à défaut do fumier, mais avec la faculté do pouvoir employer des cendres: " Montréal, ?8 novembre 1882. " CuER MONSIEUR, — Ainsi que j'en avais fait la promesse, jo vous envole la meil- leure recotte pour faire un engrais propre à la culture du tabac. " S'il vous plaisait de doubler la quantité do sulfate d'ammoniaque pour uno ou doux étendues, laissez de côté le plâtie pour d'autres. Faites de même quant aux cendres, et vous aurez ainsi tenté uno expérience très-utile. t » o u c 0 p o 200 Ibs d'os broyés lUO ibs do sulfate d'ammoniaque.. 200 Ibs de plâtre 8 boisseaux do cendre Coût environ $ 3.50 " " 4.00 " « 75 En 08 non bouillis, cette quantité donnerait environ huit livres d'ammoniaque et beaucoup d'acide phosphatique. Les cendres contiennent à peu près i pour cent d'acide phosjihoriquo, la potasse 12 pour cent, et le plâtre fournit la chaux et l'acide sulpliurique. J'cmjdoierais ces suU^taiicos comme f-uit : os, plâtre et cendres bien mélangés et mêlé a» sol aussitôt possible avant le dernier labourage, qui devrait être peu profond. Le sulfate d'ammoniaque devrait être répandu et mêlé au sol — sur lequel le rouleau devrait ensuite passer — immédiatement avant la plantation. Après la récolte, il faudrait (juo le .sol fut profondément labouré, et si l'on semait un quart de boisseau de graine de moutarde par acte, vers le 20 octobre, et que l'automne fût favorable, on pourrait lo labourer do nouveau. Cet engrais ne soj-ait pas de grande vnleur, mais à défaut d'un meilleur, lo sol en profiterait tout de même. A vous bien sincèrement, Arthur il. Fenner Fust. Je termine en conseillant aux cultivateurs do no pas Jeter les troncs de tabac sur la voie publique, ainsi que cela se fait généralement dans la province de Québec. Qu'ils les coupent et les fassent pourrir, ou qu'ils les fassent sécher et brûler, et qu'ensuite ils fassent proiitor le soi du résidu.