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(meaning "CON- TIIMUEO "), or the symbol V (meaning "END"), whichever appKes. L'exemplaire filmé fut reproduit grâce à la générosité de: La bibliothèque des Archives publiques du Canada Les images suivantes ont été reproduites avec le plus grand soin, compte tenu de la condition et de la netteté de l'exemplaire filmé, et e ^ conformité avec les conditions du contrat de filmage. Les exemplaires originaux dont la couverture en papier est imprimée sont filmés en commençant par le premier plat et en terminant soit par la dernière page qui comporte une empreinte d'impression ou d'illustration, soit par le second plat, selon le cas. Tous les autres exemplaires originaux sont filmés en commençant par la première page qui comporte une empreinte d'impression ou d'illustration et en terminant par la dernière page qui comporte une telle empreinte. Un des symboles suivants apparaîtra sur la dernière image de chaque microfiche, selon le cas: le symbole —^ signifie "A SUIVRE ", le symbole Y signifie "FIN". Marts, plates, charts, etc., may be filmad at différent réduction ratios. Those too large to be entirely included in one exposure are filmed beginning in the upper left hand corner, left to right and top to bottom, as many frames as required. Tha following diagrams illustrate the method: Les cartes, planches, tableaux, etc., peijvent être filmés à des taux de réduction différents. Lorsque le document est trop grand pour être reproduit en un seul cliché, il est filmé à partir de l'angle supérieur gauche, de gauche à droite, et de haut en bas. en prenant le nombre d'images nécessaire. Les diagrammes suivants illustrent la méthode. rata elure, à 3 32X 1 2 3 1 2 3 4 5 6 (Prix (le rouTTuge. 15 cents.) ANATOMIE Bï' ^ FiiYSiiiLQiiiË nu niËllL ":%:* ' SEM'.dE ACRICOU. iiC Cheval Canadien. MONTREAL: BUREAU DE LA. "SEMAINE AGHWOLE" IG, lUE ST. VI.NCENT. ■ '■ : ; 1871. ■nHBHM ••••••• • • • • • . . • • • - • • • •*.•.' MABIOIL S«. TJ. 0 5 Fig. 1.— Nomenclature des parties du corps du cheval. H • • • • • • • • • • • • ••• • •mwn^fm^ffim^^^ ANATOMIE BT PHYSIOLOGIE DU CHEVAL. Extrait du Livre " Le Manuel de r Eleveur de Chevauçc," par F. Villeroy, spécia- lement préparé pour la Semaine Agricole. Les animaux domestiques appar- tiennent à deux grandes classes : les mammifères et les oiseaux. Les mammifères ont été divisés en quatre ordres : carpb^sieV)] rènf^un',' pachydermes et ruminait»,' . • ' : . *• • A. Les Carnassiers domestiques sont le chien et le chat. B.' Les Rongeurs., le lapin et le lièvre. G. Les Pachydermes., qui sont des animaux à sabots, se partagent en deux familles : 1. Les pachydermes à pied fourchu, le cochon. 2. Les pachydermes solipèdes, qui n'ont qu'un seul sabot à chaque pied le cheval, l'âne, le mulet. D. Les Ruminants., qui forment trois genres : 1. la chèvre, 2. le mouton, 3. le bœuf. Dans l'économie rurale, les ani- maux domestiques suivant les destina- tions qu'on leur donne pour les besoins de l'homme, sont bêles de travail ou de rente. Les bêtes de travail sont celles aux- quelles on fait exécuter tous les tra- vaux de la culture. Les betes de rente sont celles qu'on nourrit pour les produits qu'elles donnent sans travailler. Ainsi, la va che qui donne du lait, le bœuf en graissé pour la boucherie, la jument qui ne sert qu'à produire des poulains, sont bêtes de. rente, comme le mou ■tônj \'ç çQk^prf, la chèvre, etc. • 'Erttib'îtg^^'sous le double rapport de lei.r organisation et de leurs fonctions, les animaux domestiques sont du do- maine de l'anatomie et de la physiolo- gie. L'anatomie s'occupe des "condi- tions matérielles des différentes par- ties qui entrent dans la composition du corps -animal ; la physiologie nous montre agissantes, ces mêmes parties dont l'anatomie nous a révélé la struc- ture. Le corps animal esi composé de li- quides et de solides. Les solides sont formés de fibre*^, dont la réunion constitue diver^ tissus qu'on a nommés : tissus cellulaires, adipeux, séreux, fibreux, cartilagineux, osseux vasculaires, nerveux, musculai- res et tégumenteux. De l'association de ces éléments déjà composés, résultent d'autres par- ties plus composées encore, que l'on désigne sous le nom d'organes.. Il y a les organes de la génération, du tact., du goût,diQ V odorat, de la vision, de V au- dition. i' I ' """•mmm^^^^f^^^^^^^mmmmfi'^mm i^>m mmmmmmimm Tfv 4 Nous n'entrerons pas dans le dé- tail et la description scientifique de toutes ces parties, nous nous Borne- rons à la description des parties du corps du cheval. L'Ecole de Saumur et Bourgelat divisent le cheval en trois parties : Vavant-main^ le corps^ V arrière-main. Nous adoptons cette division géné- rale, mais avec des subdivisions diffé- rentes. Nous sommes loin de préten- dre que ces modifications, soient tou- tes heureuses ; malgré leurs inconvé- nients nous les préférons cependant aux classifications anciennes. 1 L'avant-maln. A. LA TÊTE. 1. Le front. 2. Le toupet. 3. Les oreilles. 4. Les salières. 5. Les tempes. 6. Les yeux. a. Le globe de [l'œil. b. Les p au- [pières c. Les cils. d. Les sour- [cils. 7. Le nez. a. Le ch a n- [freiu. b. Le bout du [nez. c. Les naseaux. ^.,8..Lia,hQVphe. : d.JiièSJDUQS.' . •••••• ••îfe.Les'ma-- [choirs. c. La ganache. d. L'auge. e. La barbe. f. Le menton. g. Les lèvres. h. La langue. i. Le palais. j. Les barres. k. Les genci- [ves l. Le garrot. B- L'encolure. 9. La nuque. 10. Le cou. 11. Les parotides. 12. La jugulaire. 13. La crinière. 14. Les dents. C. 15. Le poitrail. D. Les membres [antérieurs. 16. L'épaule. 17, 18. Le bras. Le coude. 29. Le pied. a. Les os du [pied. b. La chair. c. La fourche t- 19. L'avant-bras. 20. Les ars. 21. La châtaigne. 22. Le genou. 23. Le cananon et [le tendon. 24. Le boulet. 25. L'ergot. 22. Le fanon. 27. Le paturon. 28. La couronne. [te de la chair d. L'ongle ou [sabot. a\ La paro: ou [muraille b\ Les talons. c\ Les barres. 4\ La sole. e\ La f 0 u r- [chette. f. Le périople. II. Le corps. E. Le dos. 32 30. Le dos pro- [prement dit. 33. 31. Les côtes. p. Le ventre 34. Le ventre pro- [prement dit. S5, :La''yein.e de . ; [l'éperon. 36. "Le flanc. 37. L'ombilic. Le passage des [sangles. Le rein. a. Le pénis b. Le fourreau. c. Le scrotum. d. Les testicu- [les. III. L'arrIère-main. 38. Les mamelles. ©. l'arrière-main 39. Les parties [proprement dite. sexuellesdela fe- 41. Les hanches. [melle. 42. La croupe. 40. Les parties 43. La queue, [sexuelles du mâle. 44. L'anus. H. Les mem b're s 48. La rotule et le [postérieurs. [grasset. 45 La fesse 49. Le jarret. 46. La cuisse. 50. Le tendon d'A- 47. La jambe. [chille. I. ATftnt-main ^.. La tête. La tête est une des parties le's plus importantes dans' l'examen du che- val. On doit observer sa conforma- tion et son expression. Elle porte le cachet de la race, et sa conformation //^¥éS i est un indice des qualités physiques et morales de l'animal. Cédant aux influences de la li.jde, on a pendant longtemps demandé des têtes busquées^ puis de petites tôtes ; ensuite, l'anglo- manie a fait apprécier la tôte carrée^ la tète arabe, qui présente évidem- ment, la meilleure conformation. Elle offre avec un large développe- ment du crâne les caractères de l'in- telligence, et avec de large naseaux des conduits respiratoires qui indi- quent et accompagent une poitrine vigoureuse. Une tdlle tôte diminue graduellement de largeur do haut en bas. Elle doitôtre sèche, ses parties mus- culaires sont fortement prononcées et ses veines apparentes ; elle ne doit être ni décharnée ni empâtée. Ce der- nier défaut est accompagné ordinai- rement de mauvais yeux. Ou nomme têie de vieille, une tôte longue et dé- charnée. La tète trop petite n'offre pas un développement suffisant'du qcâïie :• trop longue ou trop cèui^te 1^ chë^^i se* bride mal. Deux longueurs et demi'e de tôte doivent donner la hauteur du cheval au garrot, ou en d'autres ter- mes, deux cinquièmes de la hauteur du cheval au garrot doivent donner la longueur de la tôte bien propor- tionnée. Dans le cheval de trait, la tête peut sans inconvénient être plus forte et plus lourde que dans le cheval de selle. La tôte arabe est ordinairement droite : souvent les ganaches sont un peu fortes ; parfois le chanfrein pré- sente une légère dépression : on le iiomme alors tôte de brochet. Quand elle est accompagnée d'un large front et d'un grand développement du crâne, cette conformation n'est pas défectueuse ; c'était celle à'Eclipse. Un front creuj, de lourdes ganaches, un chanfrein déprimé et des oreilles f)endantes constituent ce qu'on appelle a tête de cochon^ la plus désagréable à la vue et la plus défectueuse con- formation. Le mot camas, selon Lafosse, dési- gne un chanfein enfoncé ; selon Bour- gelât et l'Ecole do Saumur, il désigne un front concave. Les deux dernières autorités sont plus imposantes ; cepen- dantcomme le mot camus appliqu-^aux hommes, signifie un nez court et plat (Dictionaire de 'Acaaemie), je suis d'a- V is d'adopter l opinion de Lafosse. La tète est moutonnée qviaïv} le chan- frein présente une légère courbure ; cette conformation est ordinaire aux chevaux barbes et à d'autres très bons chevaux. Lorsque la courbure est fortement prononcée sur le front et sur le chanfrein, la tôte est busquée, le crâne a peu de développement, et les conduits delà respiration ont peu de largeur. On désigne par tête de bœuf et téie (Vâne, des conformations défectueuses qui présentent de l'aiîalogie avec la forme de la tôte du bœuf et de l'âne. Enfin, la tôte est bien ou mal atta- •ftjit'eçdoti'^la'fçânière dont elle s'unit à,'JîeHçpliirô.« X^.ôbeval étantau repos, la tôte tien placée prend naturelle- ment l'inclinaison de 45o. L'Ecole allemande dit la tête mal attachée lorsque la nuque est trop haute. Le cheval qui a ce défaut de conformation se bride mal et tout le talent de l'écuyer ne peut pas en faire un bon et agréable cheval de selle. Les deux branches de la mâchoire postérieure doivent être écartées de manière à laisser un large espace li- bre aux conduits de la respiration. Les poulains, à leur naiss.uice, ont la tôte relativement trop petite, et la partie antérieure du crâne très-proé- minente; ces deux défauts ont ordi- nairement disparu vers la fin de la première année. La tôte comprend le front, le toupet, les oreilles, les salières, les tempes, les yeux, le nez, la bouche. Le front, \.fig. 1, doit être haut et large ; il y a des chevaux arabes chez lesquels il est plai, d'autres chez les- quels il est bombé. L'arabe Omaja dit / / ^ïmm0'm*'~ 6 de son chovnl quosoii froiit ressemble à un bouclier qu'un habile artiste a poli et arrondi. Les anciens ôcnyors Newcastlo, Dn- pntyjSoleysel, disent nue les chevaux a front plat et allant eu se rétrécissant vers le haut, sont idiots et lamingues. Un front démesurément large se rencontre ordinairement avec de gros 08, une tête lourde, les oreilles placées bas. La tête, dans ce cas, est appelée tétc de bœuf. Le toupet, 2. fig. 1, est cette touffe de crains, prolongement de la criniè- re qui, partant du sommet do la tête, tombe sur le front. La nature l'a sans doute destiné e^ protéger la tôte contre les rayons trop ardenls du soleil ou contre la pluie, et <\ défendre les yeux contre les mouches. Il est plus épais dans les chevaux communs que dans les chevaux de race. Les oreilles, 3. fig. 1. Leur position et surtout leur je.i doivetiti:'hï3{j[iîçp|iîi aider h juger un cheval ; d'ans . cejv tains chevaux arabes, elles sont peti- tes, dans d'autr'^c, elles sont plus lon- gues ; mais toujours dans ces che- vaux, elles sont mi ices, effilées, bien portées, et leur écartement à leur ba- se indique un large front. Le cheval a l'ouï d'une extrême finesse; sas oreilles se meuvent dans tous les sens ; à leurs mouvements, on reconnaît l'inquiétude, la crainte, la malice, ou la franchise. On reconnaît le cheval aveuglé non-seulement à sa démar- che, mais à la manière inquiète dont il porte les oreilles cherchant à en- tendre de tous les côtés. Le chevg,! inquiet porte les oreilles alternativement, et l'une après l'au- tre^ en avant et en arrière ; le cheval qui menace de mordre, de frapper ou. de ruer les couches en arrière. On dit les oreilles hardies, lorsque leur port droit donne au cheval un air de décision. Le cheval est oreillard lorsque, au lieu de porter les oreilles droites, il les laisse pendre dans une direction horizontale. On appelle oreilles de co^l^ons, do larges oreilles qui pondent en avant, oreilles de lièvre celles qui sont longues, droites et trop rapprochées par leur base ; si, ou outre, leurs pointes sont trèr rappro- chées, elle sont en mitre. Do très-petites oreilles sont dites oreilles de souris ; il a été longtemps de mode de rogner les oreilles ; un cheval ainsi mutilé, était bretaudé ou moineau Les longs poils dont les oreilles sont intérieurement garnies, sont des- tinés e^ empêcher la pluie, la poussiè- re et les insectes d'y pénétrer. Il est facile de comprendre combien on peut nuire à un cheval en coupant ces poils, et pourtant les maquignons les coupent presque toujours, non pas seu'emeni comme complément de toilette, mais parce qu'il en résuite chez le che -al une inquiétude que les gens inexpérimentés prennent facile- .Thpntjf^jsUr dît la vivacité. '*.;«'Le phçvçirrfeufr.ôii'e affecté de sur- dité, les oreilles sont alors sans nou- .vement et sans expression. Les orelles peuvent être affectées de blessures, abcès, fistules, verrues. Par suite de coups elles sont quelque- fois pendantes et le cheval ne peut pluh' les mouvoir. Une blessure peut aussi en avoir emporté une partie. Les salières, A. fig. 1, sont deux creux ronds qui existent de chaque côté au- dessus des yeux et à côté des tempes. Chez un beau cheval, ces creux sont ù peine apparents. Ordinairement, ils sont très-prononcés dans les vieux chevaux et quelquefois dans les jeu- nes. Cette conformation peut être héréditaire, mais on no croit plus aujourd'hui qu'un vieil étalon trans- mette à ses produits des salières creu ses, de môme qu'on ne pratique plus une opération inutile et cruelle, qui consistait à dégraisser lesi salières trop pleines, en enlevant la substance graisseuse qui est située derrière l'or- bite de lœil. Une autre opération par laquelle on introduit de l'air pour bc soulever la poaii qui récouvre do pro-* fondes salières est comptée au nom- bre dos ruses du maquignonnage. Les ^empes, 5. flg. 1, sont situées en- tre les oreilles et les salières. Les os en6>ntplus ou .moins saillants. Lo front, les sourcils, 1*38 tempes, ont souvent des cicatrices et des parties dé- nuées de poils, ce qii peut provenir de la brutalité des hommes, ou de maladies, comme vertige, etc. Les yeux^ iî. fig. 1, comprennent le globe de Vœil^ les paupières^ les cils et les sourcils ; Les humeurs do l'œil peuvent deve- nir troubles et s'épaissir. Le cristallin peut devenir opaque, ce qui entraîne la cécité connuo sous le nom de cata- racte. L'opacité complète de la cornée tiansparente, avec épaississement de la conjonctive, est désignée sous le nom à'albugo. Quand cet opacité est circonscrite et qu'ello n'oecupe^ pas toute la surface de là corn>^e, ofi 'l'ap- pelle taie; enûn^ on désigne par le nom de nuage un léger défaut dans sa diaphanéité. L'iris est ordinairement bruine, quelquefois de nu'ice plus claire dans les chevaux ûo robe claire. Si elle est blanche ou bleuâtre, ce qui se trouve fréquemment dans les chevaux de robe pie ou Isabelle, l'œil est vai- ron. Cotte particularité, qui n'affecte souvent qu'un œil, ou môme qu'une gartie de l'iris, n'influe en rien sur la onté de la vue. L'iris est susceptible de mouve- ments de contraction et de relâche- ment quij augmentent ou diminuent les dimensions de la pupille. La pu- pille se dilate dans l'obscurité et se rétrécit à la lumière. L'intérieur d'un œil sain, vu au travers dé la pupille, est d'un bleu mat. Si l'iris a perdu la faculté de se con- tracter, si, quelque soit l'action des rayons lumineux qui la frappent, son immobilité est permanente, alors le cheval est aveugle parla paralysie du nerf optique, ce mal est nommé gout- te sereine ou amaurose. On ne remar- que du reste nul trouble, nul change- ment dans les autres membranes, ni dans les humeurs. L'enlèvement de l'ongleî par inci- sion, ee qu'on appelle couper l'onglety opération pratiquée par des ignorants ou des charlatans, dans le cas de ma- ladies do l'cnil, est une opération bar- bare et qui n'a aucun résultat utile. L'iiïflamation do la membrane qui a perdu sa mobilité et qui reste avan- cée sur le globe de l'œil n'est pas une cause, mais une suite de la maladie de l'œil. Le mal de l'œil étant guéri, l'effet cesse et la membrane reprend sa mobilité. L'enlèvement de l'onglet ne peut donc pas guérir une affection de l'œil et il a souvent pour suite un larmoiement continu. La meilleure manière d'examiner les yçiix i'un )(îjieval, ert do le placer sons.là pprl'e- de l'écurio, de telle sortg qu'il n'y ait pas de lumière derrière lui. On examine les yeux en face et de côté. Si l'œil est bon la pupille se dilate^ les mouvements de l'iris sont réguliers, la transparence des hu- meurs parfaite. La cataraca3 est indi- quée par la couleur bl.iichâtre ou jaunâtre An cristallin. Les yeux doivent être égaux et bien fendus. On attache une idée de beauté aux grands yeux : de petits yeux peuvent cependant être bons. Les yeux qui ont souffert de la fluxion périodique sont enfoncés et environnés de rides circulaires plus ou moins profondes, selon que le mal a été plus ou moins iutense. On doit dans ce cas observer s'il n'y a pas de traces de sélons au joues, ou sous la crinière au haut de l'encolure. Des yeux petits, enfoncés et cou- verts, sont ce qu'on nomme yeux de cochons. Des yeux trop saillants sont ha- gards et aont souvent un indice de myopie. Le cheval peut comme l'hom- 8 jtoe être myope^ avoir la vue basse. Il peut aussi être presbyte ; dans ce der- nier cas, les objets lui paraissait plus rapprochés qu'ils ne le sont en effet. Ces deux défauts rendent les chevaux peureux. Les sour^às sont dessinés par les proéminences osseuses au-dessus dos yeux. Trop arqués et trop prononcée, ils accompagnent ordinairement une tête lourde et souvent de petits yeux. Les poils qui les couvrent blanchis- sent avec i'âge, on dit alors que le cheval a ciJlé ou est cillé. Au dessvfs et au-dessous des yeux comme autour des naseaux, le cheval a de longs poils rudes, dirigés en avant qui n'ont pas de nom eu français (on les nomme en allemand Fulh ou Tast-Haare). Ce sont comme des tentacules destinées probablement à protéger l'œil du cheval contre les corps qu'il pourrait heurter dans l'obscurité. •'•."*:.;*."*:; ; Le nez, l.fig. 1, com^t^v^'ll^ ,'çïJnti-^ freîn^ le bout du nez et les naseaux. Le chanfrein est le nez du cheval ; il commence au-dessous des yeux et s'étend jusqu'aux naseaux. Il est droit, ou busqué ou renfoncé ; large DU étroit, , conformations qui indi- quent la plus ou moins grande lar^ geur des conduits de la respiration, et par suite la vigueur, des poumons et de l'haleine. Ainsi, on demande que ie chanfrein soit suffisamment large et droit, ou peu courbé ; s'il est busqué et en môme temps étroit, cette conformation est la plus défec- tueuse. Le bout du nez est l'extrimité du chanfrein entre les naseaux ; il doit être peu développé. Les naseaux doivent être larges. Dans les chevaux arabes, les naseaux sont susceptibles d'une dilatation re- marquable, l'action plus énergique des muscles moteurs dorne à la phy- sionomie une expression d'intelli- gence que n'ont pas les autres che- vaux. 'Dans l'examen d'un cheval, on ne doit pas oublier l'intérieui des na- seaux. La couleur ne doiî être ni pâ- le, ni rouge, elle doit être rose ; lors- que le cheval est morveux, les'na- seaux se couvrent de (Jiancres. La bouche^ 8. fig. 1 , comprend le&^ joues ^ les mâchoires^ la ganache^ Vauge^ ia barbe^ le menton^ les lèvres^ la lan- gue^ le palais^ les barres^ les gencives^ et les dents ; elle doit être médiocre- ment fendue. LesjoueSy sont les parties supérieu- res de la mâchoire postérieure. Elles doivent être plates ; ni trop chargées de chair, ni trop larges. Quelquefois on remarque extérieurement une grosseur provenant de la mauvaise habitude qu'ont certains chevaux de laisser accumuler des paquets d'ali- ments entre les dents molaires et la face interne de la joue, ce qu'où ap- pelle faire magasin. 11 arrive aussi .qu'r.ije.'dent. moj<\ire mal placée fait ,uiie saillie qjii occasionne une plaie intérieure à la joue. Dans ce dernier cas, on casse la portion de la dent d'où provient le mal. L-^ mâchoire antérieure est immo- bile, la postérieure est mobile. La ganache se forme de toute la mâ- choire postérieure à partir de la com- missure des lèvres ; ainsi, les joues font partie de la ganache. Dans le pou- lain, les os de la ganache sont ronds, ils deviennent trar chants à mesure que le cheval avance en âge Uauge est le vide que forment en- tre 3lles les branches de la mâchoire postérieure. Ce vide va en s'élargis- sant depjiis le menton jusqu'à l'en- colure. L'auge doit ôlie suffisamment large et profonde. On doit voir si les glandes qu'elle contieuf; ne sont pa& enflées, si dans ce cag elles sont du- res ; si elles scTnt mobiles ou attachées, symptômes qui peuvent provenir d'une gourme simple, ou être l'indi- ce d'une maladie dangereuse : les glandes Httachées sont des symptômes de kl morve. , 9 . La barbe est la partie inférieure de la mâchoire postérieure sur laquelle repose la goarmelte ; la barbe est quelquefois blessée par la gourmette. Le menton est la proéminence que forme la lèvre inférieure près de la barbe. Leb lèvres ne doivent pas être troj) minces. Par suite de l'irrégularité re- lative dans la longueur des mâchoi- res, une des deux lèvres avance par- fois sur l'autre. Si c'est la lèvre supé- rieure, il en résulte la bouche de carpe ou le bec de lièvre^ selon sa conforma- tion ; si c'est la lèvre inférieure qui avance, c'est la bouche de brochet. Ces deux conformations sont disgracieu- ses, et il en résulte qu» les dents in- cisives des deux mâchoires ne corres- pondent pas les unes sur les autres, ce qui gêne la mastication. La langue est quelquefois blessée, même en partie coupée par la longe dont on se sert pour remplacer le bri- don. II y a des chev.iux dont la lan- gue est mince et qui la font passer par-dessus le mors quand ils son bri- dé '3 mors ne repose plus alors que sur les barres. D'autres tirent conti- nuellement la langue, tantôt d'un côté, tantôt de l'autre, pour chercher à saisir les branches di mors : c'est ce qu'on noname langue serpentine. Il faut donner à ces chevaux des bran- ches de mors d'une forme particuliè- re. La langue pendante hors de la bou- che est non-seulement désagréable à la vue, mais elle occasionne une dé- perdition nuisible do salive. Le palais est sujet à un gonflement qu'on nomme le lampas ; les poulains et les jeunes chevaux / sont seuls sujets. Les vétérinaires éclairés re- connaissent qu'on a longtemps abusé de l'opération du lampas qui consis- tait en un coup de bistouri, ou un coup de corne de chamois ou une brûlure avec un fer rouge au palais. Le coup de bistouri peut donner lieu à une hémoragie dijaiciie à arrêter, le coup de corne et la brûlure produi- sent des plaies lentes à guérir, et qui font beaucoup plus souffrir le cheval que le mal auquel on a voulu porter remède. Cependant, chez les poulains,' à l'époque de l'éruption des dents, la saignée du plexus veineux du palais peut être pratiquée avec avantage. Les barres sont, de chaque côté, la partie de la mâchoire postérieure sur laquelle porte le mors, entre les dents incisives et les mâchelières. Les bar- res trop rondes, trop basses, man- quent de sensiDilité ; elles peuvent en avoir trop, si elles sont trop éle- vées et tranchantes ; les barres sont écorchées, meurtries, quelquefois mô- me cassées, par suite de la brutalité avec laquelle les cavaliers et charre- tiers font souvent usage de la bride.. On appelle gencives les parties de la membrane muqueuse de la bou- che qui revêtent les os des mâchoires aux points où s'implantent les dents. Les dfnts nous donnent l'indication de l'âge des chevaux et, par cette rai- son, leur connaissance est importante ; les dents sont formées de deux subs- tances principales ; l'une qui compose la partie intérieure, est de la nature de l'ivoire ; on la nomme par cett3 rai son substance éburnée ; l'autre qui entoure la première et qui forme la partie extérieure de la dent, est r émail., il est d'un blanc brillant et très dur. Les dents sont contenues dans les os des mâchoires ; les cavités dans les- quelles elles sont implantées se nom- ment alvéolcF : les dents en sortent à mesure que l'animal vieiUit, et en même temps les gencives se retirent. De là vient qu'on voit dans beaucoup de vieux chevaux dçs dents d'une grande longueur. Il faut nécessairement admettre qu'il y a une croissance continuelle des dents par la partie inférieure de la racine. On distingue dans la dent, chez les chevaux : lo la partie enchâssée dans l'alvéole et la gencive, et terminée par la racine : 2o la partie libre qui 10 est au-dessus de la gencive. Celte dernière partie comprend la table^ c'est-à-dire la face supérieure de la dent, celle sur laquelle s'opère le frottement, lors de la mastication, les côtés, enfin le collet qui est le point d'intersection où se fixe la gencive. On divise les dents, d'après leur usage, en incisives, mdchelières ou mo- laires et crochets. Les incicives garnissent la partie antérieure des mâchoires ; elles sont pour chaque mâchoire au nombre de six, deux pinces, deux mitoyennes et deux coins. Les molaires sont au nombre de vingt quatre ; il j en a douze à cha- que mâchoire ; six de chaque côté ; les trois antérieures s'appellent avant- molaires, les trois postérieures arriè- re-molaires. Les crochets qui existent dans les mâles seulement et par exception dans quelques juments, sont au nombre de quatre, et placées entre les incisives et les mâchelières. Ainsi, le cheval mâle, entier ou hongre, a quarante dents : douze in- cisives, vingt-quatre molaires et qua- tre crochets. La jument n'ayant pas de crochets a trente-six dents. On nomme Bréhaignes les juments qui ont des crochets. Sous le rapport de leur durée, les dent^ se divisent en dents de lait, et dents de remplacement ou dents de che- val. Les arrière molaires et les cro- chets qui ne viennent qu'une fois sont idits âents permanentes ou., persistantes. B. L'encoliire. L'encolure comprend la nuque, le cou, les parotides, les juculaires, la cri} 'ère, le garrot. Lia nuque, 9. fig. 1 , est la partie du cou qui se soude à la tête et commence l'encolure ; les appophyses de la pre- mière vertèbre du cou doivent don- ner beaucoup de largeur à une nuque bien conformée. Elle doit être gar- nir de chair musculaire sans laquelle elle est exposée à être blessée par la têtière de la bride ou du licol ; c'est de la nuque que dépend en partie la bonne attache de la tête à l'encolure ; ainsi, il y a dans cette partie, non seu- lement de la grâce, mais encore une importance réelle. Elle peut occasion- ner la roideur dans les mouvements de la tête, la disposition à porter au- vent, ou a s'encapuchoimer ; sa con- formation pept déterminer une pres- sion de la têtière sur les oreilles, ou faire souffrir au cheval une douleur qui amène des mouvements désor- donnés de la tête, sur la cause des- quels on peut souvent se tromper. La nuque est exposée à des écorchures et à des contusions ; il peut s'y former une loupe désignée par le nom de taupe. On appelle cou, 10. fig. \, la partie inférieure de l'encolure, depuis la ganache jusqu'au poitrail. On nomme parotides ou avives. 1 1 fig. 1, les glandes qui se trouvent de chaque côté au haut de l'encolure, près de la ganache. Elle ne doivent être ni creuses, ni trop saillantes. Elles sont gonflées chez les poulains affec- tés de certaines maladies, comme la gourme, etc. Quelquefois il s'y forme un abcès. Autrefois, pour guérir les chevaux d'une colique, on leur fai- sait subir une opération barbare et dangereuse, qu'on appelait battre les avives. La, juculaire, il. fig. \, est une veine qui court le long' de l'encolure, au dessus de la trachée-artère, et qui joue dans le cheval un rôle impor- tant, parce que c'est presque toujours là cette veine que se pratique la sai- gnée. Elle existe des deux côtés de l'encolure. Il est bon de s'assurer en faisant refluer le sang, par la seule pression du doigi sur la partie infé- rieure delà veine, si elle' n'a pas de cicatrices provenant de nombreuses saignées ou d'abcès. La crinière, 13. âg. 1, est formée par l'ensemble de ces poils longs et épais, Il appelés crins^ qui garnissent le bord supérieure de l'encolure C'est un des ornements du cheval. Elle est d'au- tant plus longue, plus fine et plus soyeuse que les animaux sont d'une race plus distinguée. Elle tombe d'ha- bitude sur l'une des faces de l'enco- lure, mais elle est parfois double, c'est- à-dire partagée en deux masses égales qui tombent de chaque côté, et sont séparées l'une de l'autre par une raie médiane. Cette disposition ne S3 fait remarquer généralement que dans les chevaux entiers de grosses races. La peau sur laquelle s'élève la crinière est très-souvent le siège de maladies prurigineuses et môme de la gale qui, dans cette région, prend le nom de rouvieux, La pression d'un collier mal adapté y détermine des cors, qui se transforment trop souvent, l'orsqu'ils sont mal soignés, on une maladie re- doutable, désignée sous le nom de mal d'encolure. Le garrot. 1 4, fig. \ , est la partie où finissent inférieurement la crinière et l'encolure. Il ne doit être ni trop tran- chant et décharné, ni trop charnu et bas. Le garrot a surtout de l'iAportan- ce pour les chevaux de selle. Dans les chevaux communs, il est plus ar- rondi, ce qui n'a pa: d'inconvénient pour leur destination. Lfr garrot bien conformé doit se confondre insensi- blement avec le dos, il doit avoir la hauteur de la croupe, une longueur suffisante, et être garni des deux cô- tés de muscles solides. Un garrot court, bas, enfoncé dans les épaules, ne per- met pas à la selle de conserver la po- sition qu'elle doit avoir. Les poulains, à leur naissance, n'ont pas de garrot, c'est seulement quand ils ont six mois que cette partie commence à se déve- lopper. Les chevaux anglais ont le gar- rot beaucoup plus élevé et plus tran- chant que les chevaux arables. Le garrot est exposé à des foulures, à des blessures occasionnées par la selle. Il peut en résulter des abcès, des fistu- les, etc. La forme de rcncoiure varie sui- vant la race et suivant la destination du cheval. Dans le cheval de selle, dont l'arabe est le type, elle est éle- vée, flexible, et s'arrondit avec grâce en forme de cou de cygne. Une belle encolure bien conformée, bien-sortie, est unie insensiblement avec les par- ties du corps dont elle se détache, son volume va eii diminuant graduelle- ment jusqu'à l'attache de la tête, et elle s'unit à la tôte, de manière que les deux parties sont distinctes l'une da l'autre tout en conservant la liber- té de leurs mouvements , elle n'est ni roide, ni trop flexible. Dans les che- vaux entiers l'encolure est plus forte que dans les hongres et les juments. Tous les poulains ont à leur naissan- ce l'encolure courte et mince. Dans le cheval de course l'encolure est lon- gue, droite et peu flexible. Dans le cheval de trait elle est plus courte, son épaisseur et sa hauteur sont un indice de force. Si l'encolure est cour- te et droite, elle manque de flexibili- té ; le cheval monté n'est pas mania- ble, et sa tête se place mal. Trop lon- gue, elle est un indice de faiblesse, et si en outre elle n'est pas droite, elle est trop flexible, le cheval peut ramener sa bouche jusque sur son poitrail et l'action du mors devient à peut près nulle. On dit alors que le cheval s' encapuchonné. La partie su- périeure de l'encolure est souvent chargée de graisse, surtout dans les chevaux entiers, elle ne doit pas être pendante. La partie dans laquelle est implan- tée la crinière et que les Allemands nomment le peigne, est tranchante dans les chevaux de sang. L'encolure est renversée ou encolure de cerf, quand, au lieu d'être régu- lièrement cintrée en cou de cygne, elle forme à sa partie inférieure une saillie courbe, fortement pronoiicée. Cette conformation vicieuse est sur- tout remarquable quand le cheval 12 galope, alors il porte la lôte au vent, il échappe à l'action du mors et il est très-difficile à gouverner. Selon l'Ecole de Saumur, l'enco- lure est fausse, quand au lieu de s'i> nir insensiblement au corps, elle s'y joint mal et paraît plus volumineuse à son extrémité opposée ; l'encolure peut être aussi mal-sortie, grêle, cic. On appelle coup de hache un creux naturel qui se remarque quelquefois aa bas de la partie supérieure de l'en- colure en avant du garrot. Les défauts autres que ceux de for- me qui peuvent affecter l'encolure, sont le roux vieux, espèce de gale lo- cale qu'on voit souvent chez les che- naux entiers, dont l'eiicolure est ha- bituellement chargée d'un lourd et large collier ; la galle, les poux, des cic'itrices provenant de sétons ou de saignées, le trombus, Venflure des pa- rotides. La go7'ge peut être considérée com- me une partie du cou. C'est la tra- chée-artère, ou le conduit de la respi- ration à l'extrémité supérieure de l'encolure près de la ganache. Dans l'examen d'un cheval, on presse for- tement la gorge entre les doigts, et ' par cette pression on détermine une toux dont la nature sert à faire juger de l'état des organes de la respiration. C. Le poitraili Le poitrail, 15. fig. 1, doit être suffi- samment large, plus large chez les » chevaux de trait que chez les chevaux de selle. Les poulains, à leur naissance ont tous le poitrail peu large. Les conformations défectueuses du poitrail sont : trop large, ; conforma- tion qui provient moins de la poitrine en elle-même que de la position des épaules et des bras. Les chevaux chez lesquels existe ce défaut sont ordinai- rement bas du devant et lourds ; im- propres au service de la selle, ils peu- vent être de bons chevaux de trait. Trop étroit^ défaut très-grave, qui pro- vient et du manque de capacité de la poitrine, et de la positiontrop rappro- chée des membres. Double cause de faiblesse. Le poitrail d'épervier est celui dan» lequel on remarque'une saillie forte- ment prononcée du sternum (l'os de la poitrine). Ce défaut n'est souvent qu'une suite de la maigreur du che- val ; dans ce cas il ne nuit pas à un bon service. Le poitrail est souvent le siège d'ab- cès ; il faut avoir soin de vérifier s'il ne porte pas de traces de sétons. O. Les membres antérieurs. Les membres antérieurs compren- nent V épaule, le bras, le coude, V avant- bras, les ars, la châtaigne, le genou, le canon et le tendon, le boulet, V ergot, le fanon, le paturon, la couronne et le pied. Les membres et lesjamb^ sont deux mots qui, dans ie langage ordinaire, ont la môme signification. On dit qu'un cheval est bien ou mal mem- bre, qu'il a de beaux membres ; on dit, au figuré, qu'un cheval n'a point de jambes ; on verra plus loin, à l'ar- rière-main, ce que c'est que la jambe. On emploie quelquefois le mot ex- trémité pour désigner les jambes. V épaule, \Q. fig. 1, a surtout une grande importance dans le cheval de selle. De sa bonne conformation dé- pendent la sûreté dp la marche et la facilité des mouvements. Elle doit être longue, par conséquent oblique ; elle doit n'être ni chargée de chaire, ni sèche, maigre et plate ; elle ne doit pas s'élever aussi haut que le garrot. Dans ie cheval de trait, l'épaule est beaucoup moins oblique et plus mus- culeuse. On entend quelquefois dire une épaule profonde. Cette expression est tout-àfait fausse. Une épaule peut être longue ou courte, obliqi^ ou droite, mais que signifie une épaule profonde ? On trouve dans la lan- V ,<• 13 gue hippique bien d'autres mots em- ployés dans une acception aussi faus- se que celui-ci ; les uns s'en servent croyant faire preuve de science, d'au très les répètent de confiance, sans en chercher le vrai sens. L'épaule est trop mobile^ par le relâ- chement (naturel) des ligaments qui ia fixe au coffre. Elle est au contraire froide ou engourdie^ lorsque ses mou- vements n'ont pas la liberté désirable. Les épaules sont serrées, lorsque la poitrine est étroite ; alors aussi le cheval est ordinairement panard. S'il y a gêne complète dans les mouve- ments, les épaules sont chevillées. Pour exprimer combien cette par- tie est importante, on dit que le che- val marche avec les épaules. Leur con- formation peut cependant varier beaucoup. Les chevaux de course ont les épaules plates, le garrot haut et tranchant ; les arabes les ont plus fournies, leur garrot est moins haut et plus épais. On dit que les épaules de Ghilders étaient très hautes et al- laient s'amincissant vers le garrot, tandis qu'on a dit d'Eclipsé, qu'alors qu'il était en condition d'étalon, c'est- à-dire, lorsque ne courant plus, n'é- tant plus soumis à l'entraînant, il avait pris du corps et de l'embom- point, un baril de beurre aurait pu rester dressé sur ses épaules sans y être fixé par des liens. Les épaules peuvent être blessées par le collier ; il peut s'y former des tumeurs et des abcès. Le cheval peut boiter de l'épaule par suite d'une luxation. Il peut en résulter l'amai- grissement et l'atrophie , de la partie souffrante. De la distension des mus- cles qui unissent l'épaule au corps, il peut résulter ce qu'on appelle un écart. S'il y a plus que distension, s'il y a déchirement, il en résulte un mal très-grav^, qu'on nomme entr^ou- verture. Le bras, 17. fig. 1, descend de la pointe de l'épaule jusqu'au coude, 18. %. 1, et doit être examiné avec l'é- 1, comprend et le genou, il doit être doivent être paule. Il peut être par le coude trop rapproché ou trop éloigné de la poi- trine^ ce qui donne aux jambes une position défectueuse. Les coudes étant trop près du corps, il en résulte que le cheval est panard, c'est-à-dire, qu'il a les pieds en dehors : si au con- traire ils )ii sont trop éloignés, le cheval est ougneux, c'est à dire qu'il a les pieds tournés en dedans. Lorsqu'un cheval en se couchant replie les jambes de devant, de ma- nière que le coude appuie sur le fer, •ce qu'on appelle se coucher en vache, il en résulte une sorte de loupe au coude à laquelle on a donné la nom d'épongé. Vavant-bras. l'J. fig. l'espace entro io coude. Vu en face ou de côté, vertical. Ses muscles saillants et bien dessinés. Dans les chevaux de sang l'avant- bras est long comparativement au ca- non ; il est plus court dans les che- vaux communs. Avec un avant-bras long et une épaule oblique, les mouvements sont bien plus allongés et le cheval em- brasse sans effort une plus gr. nde étendue de terrain. Dans le cheval de trait, un grand mouvement d'é- paules serait gêné par le collier et occasionnerait plus de fatigue.' Le cheval commun, destiné à tirer lente- ment, doit avoir l'épaule plus droite et l'avant-bras plus court. Ces diffé- rences font facilement comprendre pourquoi les chevaux de poste et de- diligences sont ordinairement si tôt ruinés. On les choisit assez forts pour/ tirer un poids considérable, et on exi- ge d'eux une allure rapide, qui n'est pas en rapport avec leur conformation. Leur épaule peu inclinée, leur avant- bras court, les font ce qu'on appelle trotter du genou, c'est-à-dire, beaucoup relever ; ils font beaucoup de mouve- ments et se fatiguent beaucoup pour avancer peu. Dans le cheval de cour- se, l'épaule est très-inclinée et l'avant- 14 bras très long par conséquent le cou très-court. Cette conformation, qui serait fort défectueuse pour un cne- ■ val de trait, est loin d'être la meil leure pour le cheval de service. ^Le cheval de séUo ordinaire, et par con- séquent le cheval de troupe doivent répéter plus souvent les battues, pour pouvoir être maniés facilement dans un petit espace ; leur mouvement d'é- paules doit donc être plus raccourci. Les ar5, 20. fig. 1, sont les plis qui existent entre la poitrine et l'articu- lation de l'épaule avec l'avaut-bras. Le cheval est ce qu'on appelle frayé aux ars, loi-sfijiie cette partie est exco- riée et enflammée par le seul effet de 'la marche dans un chemin boueux. A la partie interne de l'avaut-bras, un peu au-dessus, du genou et aux membres postérieurs à la partie su- périeure du canon, un peu au-dessous du jarret, il existe une excroissance nommée châtaigne, 21. %. 1. Sa subs- tance est de la nature do la corne et sa destination entièrement inconnue. Si on l'arrache, elle repousse ; sa gros- seur varie indépendamment de la ra- ce ; il y a des chtïvaux auxquels elle manque tout à fait. Le genou^ 22. fig. 1, situé entre l'a- vant-bras et le canon, doit être partagé en deux parties égales par une ligne verticale qui divise en deux le mem- bre sur toute sa longueur. C'est sur- tout sous le rapport des aplombs qu'il est important de le considérer. Il doit offrir des formes bien prononcées des os et des tendons ; sa hauteur, sa lar- geur et son épaisseur doivent indi- quer sa force ; sa face antérieure doit être légèrement arondie. La face pos- térieure, au contraire, doit présenter une forte saillie de l'os crochu. Le genou est rond, lorsqu'étroit en haut et en bas, il est large au milieu, cette conformation est un indice de faiblesse. Le genou est étranglé ou jarretéj quand, en le voyant de profil, on remarque immédiatement av des- sous une dépression qui provient de la faiblesse du tendon ; c'est ce qu'on appelle aussi tendon faillie, indice de faiblesse et défaut toujours grave. Les genoux un peu en avant nuisent à la l'égularité des formes, mais pas à la solidité. On trouve cette conforma- tion dans d'excellents chevaux, qui ont les jambes très-sûres, et* on a re- marqué qu'elle est particulière aux chevaux sauvages. Les genoux sont exposés à des ex ostoses, auxquelles on donne le nom à'osselets et à des tumeurs synoviales^ qui en français n'ont pas de nom par- ticulier (en allemand Kniegallen), à des écoulements séreux, enfin à des plaies provenant de chutes. Les cre- vasses dans les plis du genou sont dé- signées par le noni de malandres ; lors- qu'il existe à la partie antérieure des genoux des pâlies ou des cicatrices provenant de chûtes, on dit que le cheval est couronné. Le canon, 23. fig. 1, est formé par l'os du canon et s'étend du genou au bou- let pour les membres antérieurs, et du jarret au boulet pour les membres postérieurs. Comme celle de l'avant- bras, sa direction doit être verticale. C'est surtout par les canons qu'on juge la charpente osseuse d'un che- val. Les canons, le boulet, le patu- ron, la couronne, doivent, môme dans les chevaux fins, avoir suffisamment de volume. " De larges ^et vigoureux tendons ne peuvent pas s'appliquer sur de petits os " (générai Morris). La charpente osseuse en général doit être solide et bien développée. Le canon, vu de face, doit être un peu plus lar- ge en haut et eu bas qu'au milieu. Vu de profil, sa largeur doit être la mo- ine dans toutes ses parties et il ne saurait être trop large, parce que der- rière lui se trouvent les tendons flé- chisseurs qui aboutissent au pied. Ces tendons, quelquefois nommés très improprement le nerf, doivent être fortement prononcés et détachés de l'os par une raie qui, en appro- chant du boulet, se divise eu deux. t c t h 15 ir- \\ lô- le Les nt lés fO- Loraque les canons sont minces et les tandons peu prononcés, on dit que les jambes sont en fuseaux. On a vu plus haut, à la description du g.enou, ce qu'on entend par ten- don failli. Les tares les plus communes aux canons sont les suros^ qui ont peu d'importance s'il ne sont pas placés de manière à gôner le mouvement des tendons, les dispensions^ les tumeurs lymphatiques et œdémateuses^ les attein- tes., les traces de feu. On appelle nerf-ferrure une tumeur sur le tendon qui provient d'un coup, ordinairement d'une atteinte du pied postérieur. Cette tumeur peut être ré- cente et inflammatoire, ou ancienne et indolente. Le boulet^ 24. /ty. 1, est l'articulation qui termine le canon. A sa partie postérieure et inférieure, on remar- que une excroissance de la môme substance cornée que la châtaigne et que l'on nomme l'ergot^ 25. fig. 1. Cette excroissance est cachée dans un bou quel de poils plus longs et plus gros que les autres, on le nomme le fanon^ 26. jlg. 1. A peine sensible dans les chevaux de sang, le fanon devient plus fort à mesure que les chevaux ont moins de sang, et dans les che vaux tout à fait communs de longs poils grossiers couvrent non-seule- ment toute la partie postérieure du boulet , mais encore toute la partie postérieure du canon jusqu'au genou. Quand on regarde la jambe de pro- fil, la saillie du boulet doit être peu prononcée, elle l'est plus sur Jes cô- tés. Un petit boulet est un signe de faiblesse, et un boulet rond est un si- gne d'usure. Les tares qui affectent les boulets, sont les molettes., tumeurs synoviales sur les côtés et à la partie supérieure du boutet. Si elles n'exis- tent que d'un côté, elle sont simples de deux côtés, elle sontdowWesoa che- villées ; si elle remontent très-haut le long du tendon, on les appelle souf- flées. 11 survient en outre aux boulets des suros ou ossçlets, des tumeurs œdémateuses, des foulures, des luxa- tions de la roideur, des plaies, résul- tant de c^ups portés en marchant par le fer de l'autre pied (cheval qui se coupe). Le boulet peut être aussi cer- clé ; ou bien c'est une espèce d'engor- gement osseux, qui entoure les abouts articulaires, d'où résnltent le soulève- ment et la gêne des ligaments et des tendons ; ou bien l'engorgement est de la nature des capelets. Ce dernier, beaucoup moins grave que l'autre, est plutôt dû à des fatigues qu'à l'u- sure, et le repos sufTit souvent pour le dissiper. Le paturon., 27. flg. 1, descend obli- quement du boulet au sabot. Rond au milieu, il s'élargit sensiblement vers la couronne. La force du paturon ré- sulte non-seulement de la force de ses tendons, mais encore de sa direction, de sa longueur et de sa souplesse. Dans une belle conformation le pa- turon doit former avec le sol un angle de 45°. Suivant que le paturon est long ou court, le cheval est dit long-jointé ou court-jointé. Avec un boulet solide et des tendons vigoureux, le paturon un peu long n'est pas un défaut. On trou- ve cette conformation dans la plupart des bonnes races orientales. Avec les paturons courts, les réactions au trot surtout sont dures. Les maladies du paturon sont les crevasses, suros, ankiloses, V enchevêtru- re ou blessure par la longe du licou. La couronne, 28. fig. 1, unit le patu- ron au sabot. C'est un bourrelet a peu près de la largeur du doigt et couvert de poils un peu plus longs que ceux du paturon. Elle fait le tour du sabot et se perd dans les talons. La couron- ne est exposée à des plaies provenant d'atteintes, à des abcès, à des fistules aux /ormes, grosseurs qui occupe quel- quefois un seul côté, d'autrefois des deux côtés de la couronne. C'est un gonflement de la deuxième phalange ou UU'O ossification des cartilages de /" 16 l'os du pied, qui augmente successi- vement, atteint quelquefois une gros- seur considérable et met alors le che- val hoçs de service. Elle affecte plus ordinairement les pieds de devant que ceux de derrières. hepiedy 29. fig. 1, est de première im- Sortance dans le cheval. Beaucoup e chevaux sont mis hors de service par suite de maladies des pieds qu'on aurait pu prévenir par des soins in- telligents. Il est donc essentiel de connaître la conformation du pied, pour le traiter convenablement et prévenir les accidents, ceux surtou t résultant de la ferrure. Le nied doit être étudié intérieure- ment et extérieurement. En exami- nant le pied à l'intérieur, c'est-à-dire, le pied dénudé, on y trouve des os, des cartilages, des ligamsents, des cap- sules synoviales, des tendons et la chair du pied. Le tout est contenu dans une boite de corne appelé sa- bot ou ongle. Les os sont Vos du pied et Vos navi- culai'P. Vos du pied^ est garni de car- tillaè^s à chacun de ses côtés posté- rieurs. L'os naviculaire, est placé à la face postérieure de l'os du pied, près de l'os de la couronne placé lui-môme au-dessous da l'os du paturon. L'os du pied représente en petit le pied vu extérieurement. Il est entouré par la chair du pied ou chair canelée qui représente comme une multitude de petites feuilles perpendiculaires à l'os. Toute la face intérieure du sabot est garnie de semblables feuillets nommés feuillet de corne, qui s'en- châssent avec ceux de la cnair can- nelée. La chair du pied^ garnit aussi toute la face plantaire de l'os du pied, là elle est disposée à peu près comme un bourrelet ; le dessous du pied pré- sente de plus un corps particulier graisseux et de nature muUe, appelé fourchette de la chair. Telles sont les parties principales qui forment Tintô- rieur du pied. L'enveloppe extérieure, la eome^ est un corps solide susceptible de ré- génération ; l'humidité la gonfle et la ramolit comme la chaleur et la sé- cheresse la durcissent et la resser- rent, ce qui la fait souvent éclater et fendre. Ùongle ou sabot comprend la paroi ou muraille qui en forme le pourtour, la sole et la fourchette qui en sont la partie plantaire. Le sabot, a la forme d'un cône ou d'un entonnoir renversé ; d?n« les chevaux d'origine orientale, il se rapproche plus de la forme cylindrique ; on appelle paroi toute l'étendue apparente extérieure du sabot par son bord supérieure, elle s'unit à la couronne par une bande de corne, appelée périople et par l'au- tre elle porte sur le sol. On nomme pince, la partie anté- rieure du sabot ; à droite et à gau- che de la pince sont les mamelles plus en arrière les quartiers et enfin les talons. Les talons dans lesquels se termine la couronne, constituent la partie postérieure du pied, ils sont séparés l'un de l'autre par une fente qui se prolonge dans la fourchette. Ils doivent être fermes et pas trop gros. Des talons gros, mous et bas, accompagnent de mauvais pieds. Le resserrement des talons est un dé- faut encore plus grave. Les talons sont exposés à des atteintes, à des foulures, à des inflamations. C'est aux talons que les parties postérieu- . res du sabot s'arrondissant de cha- que côté, se perdent entre la sole et la fourchette où elles forment les barres. On nomme arcs^ boutants ; ces deux terminaisons de la paroi qui ser- vent de soutien à la fourchette ; la corne de la paroi est formée de fibres parallèles qui descendent de la cou- ronne vers la terre ; la surface exté- rieure est unie, luisante, et enduite, d'une espèce de vernis naturel défen- sif ; la corne en est plus pure et plus épaisse en avant que sur les côtés et en arrière, elle va en s'aminsisant vers la couronne ; la paroi est plus 17 ces mince aux quartiers iutorues qu'aux quartiers externes, ce que Ton consi- dère comme une des principales cau- ses des seimes-quartes. La sole existe à la fa:e plantaire du pied ; elle est flxée à la paroi par sa conférenco et reçoit la fourchette : dans une échancrure triangulaire qui se trouve à son centre ; sa face exter- ne est concave, ce qui lui donne l'ap- )arence et l'utilité d'une voûte, sur aquelle repose la face inférieure de 'os du pied. On la divise en solo de la pince et sole des talons ; on dési- gne sa circonférence par le nom de bords : bord externe celui jii tient à la paroi, et interne celui qui touche à la fourchette ; l'étendue intermé- diaire se nomme glacis. La sole ne parait pas destinée à poser habituel- leraont sur le terrain, mais seulement lorsqu'il s'y prête par sa conforma- tion et sa consistance. Quand le che- val non lerré marche sur un sol mou les pieds portent de deux manières : par la pression de la muraille sur le sol et pay la pression qu'exerce le sol sur la fourchette et sur la sole, c'est.à-dire sur toute la surface plan- taire du pied ; la paroi a ainsi moins de fatigue, et cette pression exercée sur la fourchette lui est salutaire : la corne de la sole est filamenteuse comme celle de la paroi, mais elle est moins épaisse. La fourchette^ dont le nom indique la disposition, est engagée au centre de la sole par son corps terminé en pointe ; ses divisions ou branches se prolongent postérieurement entre cha- que talon, le long des arcs-boutants. La fourchette, au milieu de ses deux branches offre une échancrure à la- quelle on a donné le nom de vide de la fourchett§ ; sa corne est épaisse et plus molle que celle de la sole. Des qualités du pied. — Un bon pied est celui qui, naturellement bien con formé, n'a souffert ni par l'absence de ferrure, ni par une mauvaise fer- rure. Bourgelat en a donné les pro- portions, je crois (ju'il serait sans uti- lité de la reproduire. Il y a une va riétô infinie dans la conformation des pieds, et, comme je l'ai déjà dit, la forme conique appartient aux clie vaux communs, tandis que la forme cylindriqn(î appartient aux chevaux de races orientales et des pays secs et montueux. Un bon pied ne doit pas être trop grand ; s(;s parois sont hautes, s'abais- sant insensiblemâturages marécageux et, par suite d'une mau- vaise ferrure, ils deviennent pieds combles, défaut qui ôte au cheval presque toute sa valeur. Sous le rapport de sa bonté, la sole 19 lole petit manquer do consistance, co tju'on exprime en disant que le pied est flras ou mou. La corne se fend idoià plutôt qu'elle n'éclate, et il est difficile de fixer les fers, ou bien elle est trop sèche, tnaigre, elle éclate, et l'attache des fers devient aussi assez difficile. La corne ie la sole et de la fourchette peut Atre aussi isolément trop violle ou trop $èche ; lorsqu'elle est trop molle, les maréchanx indi quent ce défaut par l'expression de fourchette ou de sole baveuse. Les maladies auxquelles le pied du cheval est le plus sujet, sont : les at- teintes, les bleimes, le fie ou crapaud, les oignons, la foulure de la sole, la fourbure, les seimes, l'encloure, la fourchette pourrie, l'encastelure. II Le corps. E. LE DOS. Le dos comprend, le dos proprement dit, les reins, le passage des sangles, les côlcs. Le dos proprement dit, 30. fuj. 1, est la continuation du garrot, il s'é- tend du garrot jusqu'à la dernière cô- te,' là où commence le rein. Un dos solide et bien conformé est d'une grandiî importance pour le che- val de selle ; il doit être droit, large et garni de muscles fortement pronon- cés. Les conformations défectueuses du dos sont, ^nse^/e, lorsqu'il est trop bas ; cette conformation est naturelle, ou est la suite du service et de l'âge. Lors- que la défectuosité est moins pronon- cée, on dit que le dos est creux ; les chevaux ensellés de nature ont sou- vent un bel avant-main, et, en géné- ral, les alures douces. Trop hauty dos de mulet, dos de carpe, lorsqu'il est convexe et tranchant ; les chevaux qui présentent cette disposi- tion se sellent mal, ils ont les réac- tions dures ; 'si le dos est avec cela étroit, c'est un signe de faiblesse. Le dos paut être trop long, indice de faiblesse, ou trop court : dans ce der- nier cas, les membres antérieurs et postérieurs se trouvent trop rappro- chés dans l'action, et il en résulte sou- vent que le cheval forge. Le dos peut être foulé, blepsé, etc. Le rein, 33. fig 1, eât lu prolongation du dos : lorsqu'il est bas ou creux, il est faible, et il est d'autant plus défec- tueux, qu'au lieu de se confondre in- sensiblement avec la croupe, il forme une dépression plus marquée au point où il s'unit avec elle. Le rein bien conformé est aussi haut que la croupe ; il s'abaisse insensible- ment vers le dos, et il est garni de musclps fortement prononcés, qui, plus élevés de chaque côté de l'épine dorsale, laissent entre eux une gout- tière qui constitue le rein double. Cette conformation, indice d'une grande force, se remarque surtout dans des chevaux d'origine arabe, qui ont le garrot et la croupe très-bien faits, et il ne faut pas confondre le rein dou- ble avec la croupe double. Cette der- nière conformation est particulière aux chevaux communs, chez lesquels le rein laisse ordinair-^ment à désirer. Plus le rein est large, meilleur il est pour tous les chevaux possibles ; la faiblesse des reins est la source de presque toutes les défenses des che- vaux. Comme le dos, le rein peut être foulé et blessé ; il peut perdre sa sou- plesse par suite d'efforts, surtout quand les chevaux sont attelés trop jeunes. Le passages des sangles, 32. fig.1, est la partie du corps sur laquelle pds- S3nt les sangles, lorsque le cheval est sellé ; dans un cheval bien con- formé il est garni de muscles solides. Les côtes, 31. flg. 1, au nombre de trente-six, forment la cavité de la poitrine, elles commencent derrière 1 épaule et finissent aux flânes. On les divise en vraies côtes, au nombre de dix-huit, dont neuf de chaque côté, et en fausses-côtes aussi au nombre de dix-huit : elles doivent être arron- so die». lia côte plate est l'indice d'uiu^ faible poitrine ; nno viRouronso poi- trine doit otTrir un large espace aux* poumons. La poitrine peut, jusqu'à un certain poinf, coni{M3nser par plus de hauteur ce qui lui nianqne en lar geur. Cependant, la forme arrondie es» toujours la meilleure, et une dô- Srossion derrière l'épaule, en avant u passage des sangles, est un signe certain d'une faible poitrine ; les cô- tes sont exposées à des tumeurs, à des blessures et à des fractures. P. le rentre. Le ventre comprend ; le ventre pro- prement dit, la veine de f éperon, le flanc, i ombilic, les mamelles, les par- ties sexuelles de la femelle, les parties sexuelles du mâle, qui comprennent : l» le pénis ; 2" le fourreau ; 3» le scro- tum ; 4» les testicules. Le ventre proprement dit, 34. (ly. 1 lorsqu'il est bien conformé est à peu près au niveau des parties environ- nantes ; trop volumineux et pendant, c'est un ventre de foin ou ventre de vache. S'il aie défaut opposé, c'est ventre de brochet ou do lévrier, le cheval est levreté, On dit que le cheval a un cotfjà de guêpe lorsqu'il a suffisamment de ven- tre, qu'il n'eet pas efflanqué, mais que le ventre remonte près des cuisses, de telle manière que le corps est étri- qué en cet endroit. Les chevaux à gros ventres sont or- dinairement lourds et plus que d'au- tres sujets aux coliques et au borbo- rygraes, bruit provenant de la pré- sence de certain gaz dans les intes- tins. Ce bruit ne doit pas être con- fondu avec un autre qui n'a lieu que pendant le mouvement, chez les che- vaux mâles, et que l'on attribue à de l'air introduit dans le fourreau. En allemand, le premier bruit se nom- me poltern, le second gurred, deux mots dont les équivalants manquent en français. Il peut exi.^ler an ventre des cica- trices de se tons, des boutons farci- neux, des tumeui's œdémateuses, des hernies ombilicales. On remarque sur les deux côtés du ventre la veine de l'éperon. 35. fig. \, k laquelle on pratique quelquefois une saignée. Le flanc, 36, fig. 1, a de l'imporiance en ce que ses mouvements, produit de la respiration, mettent à môme de juger de l'état de santé ou de mala- die des organes de la poitrine. Le flanc est partagé de la hanche aux L îs par une éminence qui le di- vise ôL iquement en deux parties : à peine visible dans l'état de santé, elle devient très apparente dans les ex- trêmes fatigues ou de maladie. Elle est formé par la contraction des nuis clés ; on l'a comparé à une corde ; et lorsqu'elle est fortement prononcée, on dit que le flanc est cordé ou re- troussé. Le creux du flanc ne doit pas pré- senter une trop grande largeur. Le flanc court est un indice de for- ce. Le flanc trop long est un indice de faiblesse, la longueur du flanc étant toujours en rapport avec celle du rein. Le flanc coupé présente un enfonce ment dans sa partie inférieure, indi- ce de faiblesse ou de maladie. Le fla7ic altéré est celui dont le mou I vement irrégulier annonce un mou ' vement de pousse. • Le flanc lavé indique qu'il est d'une nuance blanchâtre ou beaucoup plus claire que celle du reste de la robe. Vombilic ou nombril, 2,1. fig. 1, peut être le siège d'une hernie, quelque- fois il y survient un abcès par suite de l'arrachement du cordon ombili cal. Les mamelles, 38. flg, 1, sont peu ap- parentes lorsque la jument n'a pas élevé de poulain. Si, au contraire, elle a déjà allaité, elles sont plus ap- parentes et leurs deux bouts pl^s al- t !• { < ( ] i r T 21 ■9 1» longes. Peu avant i'époqiie où la ju- ment doit mettre bas, le pis «e gonfle en se i(^mpliss.int do lait Los mala- dies qui peuvent survenir au pis de la jument sont enflure, inflammation, induration, abcès, rrevaases, ele. Les parties sexuelles de la femelle^ la vnlve surtout, peuvent être affectées de blessures, verrues, polypes, ren- verselitent du vagii; ou de la matrice. La jument on chaleur laisse échapper de la vulve imo humeur blanchâtre, gluante, d'tme odeur forte ; c'était lliippomane des anciens. Les parties sexuelles du m.llo, 40. fig. 1 , comprennent le fourrcaïf, le pé- nis, le scrotum et les testicules. Le fourreau sert d'enveloppe à la partie antérieure de la verge. Il doit être de grosseur moyenne, ni flétrie. Le fourreau peut être le siège de ver- rues, être affecté d'enflures œdéma- teuses, etc. Le pénis, membre ou verge, peut être blessé, affecté d'enflures ; il peut exis- ter une perte di semence chez le che- val entier Le scrotum ou les bourses sert d'en- veloppe aux testicules. Dans les vieux ét'ilous, les testicules augmentent quelquefois de volume et restent tou- jours pendants. Chez d'autres, ils de- viennent plus petits et ftnisâent par s'atrophier. Dans les poulains, la castration peut être retardée parceque les testi- cules ne sont pas encore descendus dans les bourses. Il arrive quelque- fois que l'un des deux ne descend pas, du tout. La castration, si elle a lieUj est alors incomplète, et le cheval qui conserve un testicule non apparent, est aussi capable d'engendrer que s'il avait deux testicules. Les maladies des bourses sont en- flure, tumeurs, abcès, verrues, her- nies. Celle des testicules sont aug- mentation ou diminution de volume, .atrophie, abcès, cancer, etc. III. L'Arriere-MAln. G. l'aihukiie-main proprement dite. L'arrière-main proprement dite com prend : les hanches, la croupe, la qv.euc lanus. ha» hanches, 41. fig. 1, ne doivent ôlre ni trop saillantes ni trop peu apparen- tes. Lorsqu'elles sont tres-sailiantes, le cheval est cornu. Il esi épointè ou éhan- ché, lorsque par suite d'un accident la pointe d'une hanche a été déprimée ou enlevée. Cet accident arrive sou- vent aux poulains dans le passage des portes ou par suite d'une chute. Si la tête de l'os a été seule lésée, le mou- vement du membre est peu gêné, mais il peut en résulter un dérange- ment des os du bassin, par suite du- 3uel l'animal reste contrefait, un côté e la groupe étant plus bas que l'au- tre. Les hanches peuvent ôtrq^ fractu rées, atrophiées, affectées de rhuma- tismes, accidents qui peuvent amener la claudication. ha. croupe, A2. fig. 1, commence là ou finit le rein. Sa, longueur se me- sure de la hanche à la pointe de la fesse. La queue attachée haut fait pa- raître la croupe conrte à sa partie su- périeure. Les poulains ont tous, à leur naissance, la croupe courte et étroite. La conformation de la croupe a une grande influence sur la force du cheval et sur les mouvements des membres postérieurs. La largeur de la groupe se, mesure par la distance d'une hanche à l'autre, et par celle qui existe entre les deux pointes des ischions (pointes des fesses). Cette largeur peut diflicilement être trop grande. Beaucoup de largeur d'\me hanche à l'autre peut nuire à la beauté, mais cette conformation est un indice de force. Comme elle in- dique la largeur du batsin, elle est i -"X :!Mt,f:^^K-^^t'ï^ •^j.fffe>fcfr,^!< 22 surtout importaute dans les pouli- nières. La croiipe présente uhe grande va- riété <^2 formes. Elle est droite ou horizontale^ con- formation peu commune qui n'est pas une beauté et annonce peu de force. La belle croupe s'abaisse légère- ment depuis l'os iléon jusqu'à l'atta- che de la queue, cependant une légè- re élévation au mibeu de la croupe ne nuit pas à 1 beauté, c'est un in- dice de force. Ovale ou arrondie^ elle a une légère inclinaison d'avant en arrière et sur les côtés, Si cette forme est due aux muscles et non àla graisso, et si avec c-ela le», croupe est suflisamment lon- gue et large, cette forme est à la fois la meilleure et la plus belle. La crou- pe ronrfe est moins longue et large que la précédente. La croupe coupée ou avalée a une forte pente en. arrière Elle peut être cependant sjfFisam- ment longue et large, et si cette cou- formation n'est j.as belle, elle o^t or- dinairement accompagnée d'un, gran de force. Il y a pourtant à faire ici une distinction importante; Si la croupe est avalée et en même temps courte, e^ si les jarrets sont droits, alors ie cheval a certaiiiement peu de force dans tout son train de derrière. La croupe de nnUet est celle à la- quelle la siùUie des os fortement pro iioncé donne dans la forme tranchante.' Si cette conformation n'est pas la suite d'une grande maigreur, elle est désa- gréable à l'œil et défectueuse. La croupe de cochon est étroite, coui te et peu garnie de chair.* Celle conformation est la plus désagréable à la vue, la plus faible et par consé- quent la plus mauvaise. Si les muscles de la croupe sont plus élevés que son millieu, on dit qu'elle est double. L'anatonàe, c'est-à- aire. ''examende la disposition des os, indique cette' croupe comme ayant mo-ins de force. Cependant on la trou- é dans cous les chevaux de races communes. La croupe est trop haute^ si, mesurée à son sommet, elle a plus de hauteur que le garrot. Elle accom- pagne ordinairement une mauvaise disposition des membres postérieurs, d'où il résulte de mauvaises .alluresl Il est cependant à observer que chez les juments la croupe a ordinairement plus de hauteur, par suite de M plus grande dimension des os du nassin, et que dans beaucoup de chevaux comrriuns la croupe paraît d'autant plus haute que le garrot est plus bas. La croupe est basse lorsqu'elle est moins Jiaute que le garrot. Il se peut pourtant aussi que co soit le garrot qui ait trop de hauteur. Il y a des chevaux chez lesquels il s'amasse beaucoup de graisse autour de l'attache de la queue à l'endroit où se termine la croupe ; on désigne cette particularité par le non cul de poule. La queue, 43. fig. 1 , se forme du tron- çon et des crins. SUe est attaché haut, bas, ou bien ou mal. Elle est mal atta- chée, lorsque, sans être trop bas, elle a une attache disgracieuse. On trouve souvent ce défaut dans des chevaux provenant d'une jument commune et d'un étalon de sang Si la queue au haut du tronçon est dégarnie de crins, c'est une queue de rat. Le cheval à tous crins est celui dont la queue est entière dans le tronçon et dans les crins. On appelle niqueter (dénerfer) un& opération qui consiste dans la section des muscles abaisseurs de la queue et qui a jour but de faire porter au cheval la queue haute. Abattre la queue, c'est coupe'r une partie du tronçon, le cheval est alors courte-queue. La queue en cadogan est celle qui a été tellement rognée qu'il reste à pei- ne un tronçon de quelques centimè- tres. Elle a été ainsi appelée du nom de lord Cadogan, qui le premier fit pi'atiquer cette opération. Si le cheval a été niqueté, et qu'o n 23 ait abaltu une partie du tronçon et rogné les crins, le cheval est anglaisr. On appelait autrefois courtaud ^cour- taude le cheval auquel on avait abat- tu la queue sans le nique ter. • Si Y on a raccourci le tronçon et que les crins descendent jusqu à la pointe du jarret où ils sont coupés droit, la queue est en évanfail. Si on laisse aux crins leur longueur natu- relle et qu'il forment une touffe allmt en s'amincissant \*3rs son extrémité, la queue est en balai. La nature a donné aux chevc-tu-x la La queue peut être blessée par la croupière, elle est souvent le siège de démangeaison. L'anw5, 44. fig. 1, doit être ijetit et saillant, on dit alors que le cheval est bien marronne. Gros et enfoncé, il est un indice do manque de viqueur et d'énergie. Les principaux acci- dents qui peuvent affecter l'anus sont ; enflure, abcès, fistule, chute du rec- tum. H. Les membres postérieurs. Le membre postérieur comprend la. la 'fes^'., la cuisse., la. jambe, la rotule et queue pour qu'ils puissent se défen- ^ le 5y?'flss>„;La bonne conformation des />'55#s, 4U. fig. l, dépend surtout des muscles 'dont elles sont garnies. On dit le -cheval bien ou mal culotté., selcn que 'dette partie est garnie de musch s for- 'tement prononcés, ou qu'elle en est dépourvue. La cuisse., 46. fig. i, est formée par les os qui vont de la poin- te de la fesse à la rotule, 47. fig. 1 qui sert de laao au grasset. La jambe., 48. âg. 1, descend de la rotule au ]Jafret. La jambe bien construite doit être large à sa partie supérieure et. garnie de muscles fortement prononcés. La partie interne de la jambe rui n'est presque pas garnie de chair, est pres- que plate ; on y remarque la veine saphène qui, venant du canon, tra- verse obliquement le pli du jarret et monte sur le plat de la jambe. Ou pratique parfois la saignée à cette veine. A la partie postérieure de la cuisse, on remarque dans les chevaux mai- gres une raie verticale, qu'on nomme la raie de 7nisère. Au bas de la jambe, à sa partie postérieure, est le tendon rf'A- chille, 50. fig. 1, qui s'attache à la pointe du jarret. Il doit être gros, fortement xifononcô et séparé de Vos de chaque côté par un creux. Le jarret., 40. fig. l, est une des par- ties les pUis importantes à observer. La solidité et la force des memt)res postérieurs, la facilité des mouve- 24 ments, dépendent snrtont du jarret et de sa bonne conformation, et ancune partie n'est sujette à un aussi grand nombre de tares. On doit examinci- les deux faces, interne et externe, le pli et la pointo, la longueur, la lar- geur, l'épaisseur et la position. Considéré dans son ensemble, le jarret doit avoir des formes sèches, c'est-à-dire qu'il faut que les éminen- ces osseuses naturelles en soient bien détachées et sans empâtement de la peau, ni des tissus situés au-dessous ;. ses mouvements doivent être libiiçç-l et étendus. '. ; ' D'après le cours de Saumur, le jaK. ret peut être trop long, trop large, trop 'f^e les deux pointes des iarrets sont court, droit et étroit (voir Aplomb) Si I w-op rapprochées, le cheval estiarrœuf. Panard, pieds en dehors. Serré du devant. — du derrière. Sous-lui. Trop ouvert dans ses jnembres. Le cheval est dit long-jointé ou court- jointe^ selon que le paturon est trop long ou trop court. Le cheval est bas-jointé du devant^ fig. 6, lorsque la ligne verticale BB, qui dans la conformation régulière doit partager en deux le boulet, tombe en avant de cette partie. Il est bas-jointé du derrière^ lorsque la ligne verticale BB, fig. 7, qui dans la conformation régu- lière tombe à la partie postérieure du sabot, arrive à sa partie antérieure. La flexion outrée du paturon est d-5- signée en allemand par le mot pieds d'ours. On dit que le cheval est haut-jointé lorsque le paturon est long, mais n'a pas une flexion exagérée. Les poulains sonl longs et hauts-join- tés, et ce défaut passe à mesure qu'il avancent ei^ âge. Le cheval est droit-jointé^ fig. 8 et 9, lorsque la verticale BB, au lieu de tomber en arrière du sabot, tombe sur le sabot môme. Le cheval est dit brassicourt ou ar- qué, lorsque la verticale BB, au lieu de partager la jambe en deux parties égales, fig. 2, passe en arrière du ge- nou, qui forme alors une saillie en- avant plus ou moins prononcée, fig. 10. flg. 8, 9 et 10. Le cheval cagneux a les pieds tour- nés en dedans,X9- H et 12. — Le che- val est campé du devant oii du der rière, /îfl'. 13 et 14, lorsque les pieds ,Ar-t- 29 sont placés en avant ou en arrière, beaucoup au delà de la ligne verli- (;ale. Le cheva^ qui veut uriner se ou jambe (if veau, fig. 16, lorsque la ^ A flg. Il campe.— C/os on crochu^ fig. \5, lors- A ^ A flg. 13 et 14. jambe étant vue de profil, le genou fig. 12. que les pointes des jarrets sont très- approchées. — On dit les genoux creux - ^ flg.i5l6et. est en arrière de la verticale; c'est l'opposé du brmsicourt^ et c'est un défaut beaucoup plus grave. Les ggtgjllllll.lHII 30 jambes de veau sont toujours faibles. Ou nomme aussi jambe de veau et est moins large eu haut qu'en bas. On appelle genoux de bœuf^ fig. 1 et 7 A A %. 17 et 18. celle dont le canon au lieu d'ôti-e «g. 20. trop ouverts, fig. 18, ou jarrets trop plat se rapproche de la forme ronde, fig. 21. de gros genoux en dedans ;~genoux -■»' 31 'en bas. ?. t et 7 ouverts^ flg. 19; des genoux ou jarrets en dehors, des jambes en parenthè- ses. Si avec cela le cheval a les ts trop marchant, et il a ce qu'on appelle la marche du pigeon, alluie tout à fait fi?. 22. pieds en dedans, il se balance en Jig. Vi et 25. défectueuse.— Panarrf, maître de dan- enoux lig. 23. fig. 26. iiyiiimHiiii|BI'iMIW| Il 1^" ^^^^^^^H^ 92 , i ««, dea pieds en dehors,^//. 20 et 21 I Serré du (lnvant^j7.,22, ou du derrière. ng. 27. 33 derrière. Cheval percheron. — C'est la race dite percheronne, des départements de Loir-et-Cher et Eure-et-Loir, (lui four- nit les chevaux de traits les plus esti- més. Non-seulement ces chevaux pos- sèdent d'excellentes qualités, mais de- puis peu d'uanées la node, si puis- sante en France, leur a fait une répu- tation peut-«Hre exagérée et a aug- menté df'ins les mômes proportions leur valeur mercantile. Il n'existe pas au monde de chevaux comparables à ceux que possède la France pour le roulage, les postes et l'agriculture. Les meilleurs sont ordinairement de robe grise, aussi les marchands ne manquent pas de donner pour perche- rons tous les bretons qui ont cette lo- be. La race percheronne n'est pas constante. Là aussi on vise trop à la taille et au volume, parce que les gros chevaux sont plus chers. Le vrai percheron n'est pas cheval de gros trait, il est cheval de trait léger. Sa tête est légèrement busquée ; il a l'en- colure hautej sans être trop forte ; sa croupe, quoique un peu courte et abaissée n'est pas sans distinction, et son ensemble rappelle le cheval espa- gnol. Je ne doute pas qu'il n'y ait dans ces chevaux du sang oriental. On en trouve les indices, d'abord dans leur robe grise, souvent truitée, qui devient blanche avec l'âge, dans leur peau comparativement fine, leur poil fin, leur belle crinière soyeuse, l'ex- f>ression de leur phisionomie et tout 'ensemble de leurs formes. A ces qualités extérieures le per- cheron enjoint d'autres plus précieu- ses, et qu'on trouvera rement réunies. Il est doux de caractère, docile, franc du collier ; il a une grande for- ce musculaire, beaucoup de fond, et ses allures sont aussi vites qu'on puis- se les exiger d'un cheval de trait. On peut reprocher aux percherons des mouvements trop relevés ; qui les fa- tiguent en embrassant peu d'espace ; mais si l'épaule était plus oblique, l'a- vant-bras plus long, les mouvements qui che- plus allongés, le percheron meilleur trotteur serait-il encore cet excellent cheval de trait qu'il est avec ses dé- fauts? On en trouve beaucoup qui ont le dos creux, la croupe trop haute, les membres un peu grêles pour le corps, les jarrets aroits. Si l'on for- mait un harras dans lequel on réuni- rait les individus les plus parfaits de cette race, et qu'on travaillAtavecper. sévérance à la perfectionner par elle- même, on rendrait certainement un immense service à tous les pays, reconnaissent la supériorité des cl vaux de travail français et viennent acheter à de hauts prix des types améliorateurs. Une particularité de l'élève des che- vaux percherons, c'est que, dans la règle, les chevaux de quatre ou cinq ans qui arrivent à la foire de Char- tres, pour y être vendus, y sont pré- sentés par leur troisième propriétaire. Les cultivateurs qui font naître n'ont que des juments et vendent les pou- lains à l'âge de six mois • ces poulains sont alors achetées pai- d'autres qui les gardent un an, et à dix-huit mois ils passent ent-e les mains de cultiva leurs qui dès cet âge commencent à les utiliser, et pour lesquels ils payent leur nourriture par leur travail, de sorte qu'ils peuvent considérer comme un bénéfice net la différence du prix de vente au prix d'achat. Ce mode d'élevage représente la di- vision du travail qui donne de si heu- reux résultats dans les manufactures, et ses avantages ne peuvent être bien appréciés que par ceux qui, ayant éle- vé des chevaux, savent quel embarras donne une réunion de juments et de poulains de tous les âges et de tous les sexes. Malheureusement il serait bien difficile d'introduire ailleurs cet excellent usage qui existe dans le Per- che, probablement depuis des siècles et' sans qu'on puisse savoir comment il a été amené. La province de France qui, depuis une époque déjà très-reculée, jouit ■HP ! 84 pour 868 chovanx do la plus grande ré putation, c'est la Normandie. 11 a été un temps où la Normandie élevait les meilleurs chevaux de l'Kurope ; depuis elle s'est laissé devancer. Les vices dans If les manières dont on y élève les che- vaux ont été tant de fois signalés et pa- raissent être si bien connus, qii'il sem- ble inutile de s'y arrêter. Les éleveurs ont fini par comprendre leurs vérita- (AI blés intérêts, et il est à espérer qu'avec les immenses ressources que lui a prodiguées la nature, la Normandie reprendra le rang qu'&lle n'anrait ja- mais dû perdre, et pourra bientôt fournir tous ces beaux chevaux d'at- telage et de selle que le luxe va en- core demander à l'Angleterre. La Normandie fournit une grande variété de chevaux. C'est le départe tr; A le et fir lei f 1! i 35 he- pa- mi- iirs ita- meiit du Calvados qui fournit lea car rossiere ; ceux du dép/irtement do rOrne sont plus h'jg(3r8, et lus chevaux de solio du MoUerault ont muo ancien- ne réputation justement inôritôe. On leur reprochait leur caractère sâuv*. ge et difficile ; mieux élevés, ils per- dront ces défauts. Cheval Normand.— ha Normandie fournit on outre de bons chevaux de I •a a €0 o "3 S3 Oi J3 U n- ie e travail et d'excellents bidets d'allure. Autrefois très recherchés, les bidets le sont aujourd'hui beaucoup moins, et il est à craindre que cette race ne finisse par disparaître. A mesure que les routes s'améliorent, que les moyens de transport par les voitures publiques et particulières deviennent plus faciles et moins coûteux, on voyage moins à cheval, et les bidets sont moins demandés, Cheval de gros trait.—C'esi en An 36 gle terre que sont les chevaux de gros trait les plus remarquables par leur taille et par leur masse. Je crois que ces colosses sont plus propres à satis- faire l'amour-propre des riches bras- seurs de Londres qu'ils ne sont réel- lement utiles, et je crois que la Fran- ce, avec ses boulonnais, possède ce qu'il y a de mieux et ne doit, dans ce genre, rien envier à l'Anglpterre. " Le roulage, le halage des bateaux demandent de très-forts et lourds che- vaux, parce que, pour traîner de lourds fardeaux sur toute espèce de voie, le moyen d'obtenir le plus grand efl'et avec une dépense donnée est d'y employer de forts et lourds chevaux. Les routes se sont considé- rablement améliorées en France de- puis vingt-cinq ans, le nombre de chevaux que l'on attelle communé- ment ai.jourd'hui à toutes les voitu res de roulage n'est que d'environ moitié de ce qu'il était vers 1815, et les chargements sont plus forts en môme temps que les prix de transport ont diminué partout de près de moi- tié. " Ces faits, le prix élevé des forts et lourds chevaux, la certitude de la vente, expliquent suffisamment la tendance générale des cultivateurs à augmenter la taille et le volume de leurs élèves. L'excès est cependant à éviter en ceci comme en toutijs cho- ses, et la taille et le volume des che- vaux doivent toujours être en rapport avec la richesse du sol, l'nhondance et la qualité des fourages et la nature des travaux. Ainsi je n'admets pas un type du cheval d'agriculture. C'est l'agricul- ture qui doit élever et fournir tous les chevaux qui demandent le luxe, le commerce, l'industrie, la guerre ; mais en môme temps elle ne doit, à peu d'exceptions près, élever que des chevaux susceptibles de bien exécuter ses travaux. Principes de Part d'améliorer les raees. L — PRINCIPES GÉNÉRAUX. Par race^ on entend les animaux d'une môme espèce possédant, outre les caractères généraux de cette espè- ce, des caractères distincts qui leur sont propres et qu'ils doivent aux in- fluences du sol, du climat, des ali- ■ ments et du genre de vie auquel ils sont soumis. Comme parmi les animaux de tou- tes les espèces il existe, d'individu à individu, d'immenses différences, et que le nombre des bons, c'est-à dire de ceux qui réunissent les qualités que nous exigeons pour notre servi- ce, est infiniment petit, comparative- ment à celui des médiocres et des mauvais, toujours et partout les éle- veurs doivent s'appliquer à améliorer et à produire les animaux les plus parfaits, selon les ressources dont ils peuvent disposer. L'éleveur doit toujours avoir un but certain, c'est-à-dire qu'il ne doit pas élever au hasard ; il doit travail- ler à obtenir certaines qualités et cer- taines formes déterminées. Le principe fondamental, c'est que les pères et mères transmettent à leurs productions leurs défaits et leurs qualités. Les semblables engendrent les sembla- bles. Les formes, la taille, la couleur du poil, certaines dispositions, certains défauts, ou la disposition à des mala- dies, se transmettent d'une manière évidente. On doit donc toujours choisir, pour ep tirer race, les individus les plus parfaits, ceux qui possèdent au plus haut degré les qualités que l'on désire, et qui sont, exem^^ts des défauts qu'on voudrait faire disparaître. Mais les qualités et les défauts ne se transmet- tent pas seulement immédiatement du père et de la mère, ils viennent souvent aussi des ancêtres. Plus un e I ■ 37 us re, on les let- ) race est ancienne et bien établie, plus ses défauts sont difficiles à déraciner ; ils peuvent se reprcdaire après plu- sieurs générations qui en ont été exemptes. Les Allemands ont un mot pour rendre cet accident qui fait si souvent le désespoir des éleveurs ; ils disent d'une b'5te chez laquelle reparaissent des défauts dont le père et la mère étaient exempts et qui existaient dans ses aiicendents à des dégrés plus ou moins éloignés, c'est un Rûckschlag^ littéralement un coup en arrière^ c'est un pas rétrograde, qui nous éloigne du perfectionnement auquel nous tendons et qui nous ramène à des dé- fauts que nous travaillons à faire dis-" paraître. Les médecins ont donné, dans l'espèce humaine, à cette influen- ce des ascendants le nom de Atavisme^ du mot Atavus aïeul. On accorde généralement trop d'im- portance aux individus employés im- médiatement à la reproduction et pas assez à leurs ascendants. On est gé- néralement disposé à accorder plus d'influence au père qu'à la mère. Cette opinion vient probablement de ce que le même mâle servant à un grand nombre de femelles, on trouve plus fréquemment reproduit le type du Jpère, et, en outre, de ce que les mâles sont généralement choisis avec plus de soin. L'éleveur doit admet- tre que le père et la mère ont une égale influence sur les productions. C'est par les juments que les Ara- bes tiennent la généalogie de leurs chevaux. Les qualités morales se transmet- tent comme les qualités physiques. La disposition à apprendre, le carac- tère, un tempérament robuste ou dé- licat, le développement des sens, se transmettent presque toujours. De même la longévité et la fécondité. Les mâles ressemblent plus ordinai- rement à leur mère et les femelles à leur père. On croit que le mâle a plus d'in fluence sur les parties antérieures et la femelle sur les postérieures et les ex- trémités. On croit aussi : Que le père transmet plutôt les for- mes et tout ce qui a rapport à la vie externe, et la mère sur la taille des productions. Le père fmrnitla se- mence, la mère est le sol dans lequel elle est reçue et se développe. Un proverbe arabe, cité par le gé- néral Daumas, dit : Souvenez-vous que la jument n'est qu'un sac ; vous en retirerez ue l'or, si vous y -avez mis de l'or, et vous n'en retirerez que du cuivre, si vous n'y avez mis que du cuivre. Que l'influence de la mère l'em- porte pour tout ce qui concerne la faculté d'apprendre, les talents et le tempérament. La femelle doit être relativement plus grande que le mâle, c'est-à-dire que, pour obtenir les meilleurs résul- tats, on demande que la taille de la femelle soit supérieure à la taille or- dinaire des femelles comparée à la taille des mâles. Les individus destinés à la produc- tion ne doivent être ni trop jeunes ni trop vieux ; ils doivent jouir d'une santé parfaite. Le régime, la condition des bêtes, amènent des dispositions, des change- ments de formes, qui deviennent qua- lités constitutives et se transmettent. Ija nourriture de la mère a déjà de l'influence sur le fœtus. Telles sont les règles générales qui doivent guider l'éleveur pour tous les animaux. Quant à l'amélioration à laquelle il doit toujours tendre, il y a deux manières de l'obtenir : la pre- mière consiste à prendre dans la mê- me race les mâles et les femelles des- tinés à la reproduction, en ayant soin de choisir toujours les animaux les plus parfaits (1). La seconde consiste (l) On a donné à celte méthoJo le nom d'a- mélioration par sélection. 38 tî"f à employer des mâles d'une autre race plus parfaite. Les arabes disent : Le meilleur produit est celui qui vient d'un père et d'une mère tous deux de bonne race. Amélioratian d'nno race par elle-même. Amélioration par individus de la mê- me race. — Les Allemands nomment Reinzucht^ les Anglais, Thoroughbreed, cette méthode de muliplier une race sans aucun mélange de sang étranger. Les Français disent, améliorer une race par elle-même. Dans ce cas, la race est améliorée, mais elle reste pure. Ainsi, on doit pouvoir dire : Ce cheval est de pur sang percheron, ou il est de la race normande dans toute sa pureté^ tout comme on dit qu'un cheval est de pur sang arabe ou anglais. Cependant, quand le mot pur sang est employé sans aucune'ex- plication, il est toulours convenu qu'on entend parler de la race an- glaisse issue d'Arabe. Multiplication en dedans. — Si on ne choisit pas seulement les animaux de la même race, mais qu'on les prenne dans la môme famille, unis ensemble par de proches degrés de parenté, c'est ce que les Allemands nomment Inzucht et les Anglais in and in ; on a admis en français l'expression multiplier en dedans. Cette méthode a été celle de Bakewelle. Croisements. — Cette question si simple des croisements a été {ré- cemment compliquée par l'introduc- tion de mots nouveaux, et il me sem- ble utile de la ramener à sa plus sim- pie expression. On entend par croisement l'accouple- ment de deux animaux appartenant à deux races différentes, et les produits d'un croisement, quel qu'il soit, sont des métis. Le croisement peut avoir lieu de deux manières, ou par l'emploi de mâ- les d'une race plus parfaite, ce qui constitue V ennoblissement ; cette ex- pression suppose qu'on prend le type améliorateur dans une race dite noble., anglaise ou arabe pour les chevaux, durham pour les bytes à cornes, méri- nos pour les bêtes à laine, etc. ; ou on croise aussi en accouplant ensemble des animaux de deux races différentes dans l'espérance d'obtenir dans les pro- duits la réunion des qualités particu- lières à chacune de ces deux races. L'art des croisements présente de grandes difficultés ; il exige de l'ex- périence et la con-^ naissance des races sur lesquelles on travaille. Plus deux races qu'on veut croiser diffèrent l'une de l'autre, plus le ré- sultat du croisement est incertain, et plus il est difficile d'obtenir la cons- •tance dans les produits. L'emploi des métis, c'est-à-dire d'animaux qui n'ap- partiennent pas à des races pures, n'a- mène que des résultats 'nce" ' 'ns et impossibles à prévoir. Si l'on accouple ensemble deux in- dividus de races différentes, ce sera le caractère de celui dont la race est la plus ancienne qui dominera dans leurs productions. C'est pour cela que la constance., résultat de l'ancienneté, est une des qualités les plus précieu- ses dans une bonne race. hdiconstance est cette manière d'être d'une race ancienne de laquelle il ré- sulte que toutes les bêtes issues de cette race posr'^dent les mêmes cai-ac- tères, qui se transmettent avec certi- tude. Les Anglais pensent que c'est seu- lement à la huitième génération que les caractères d'une race peuvent être solidement établis. Mais il ne faudrait pas admettre cette opinion comme une vérité abssolue. Pabst s'est expliqué à ce sujet d'une manière fort sage. " Il n'est pas possible, dit-il d'éta blir avec une précision mathémati- que, comme ont prétendu le fairt; quelques éleveurs^ après combien de générations les caractères d'une raco sont solidement fixés. La nature ne 39 1 £S se laisse pas entraver dans des for- mulés ou des calculs mathématiques, et si nous pouvons suivre une partie de ses opérations, il en est beaucoup d'autres pour lesquels elle travaille dans des voies secrètes où notre œil ne peut pénétrer. " Par les croisements^ on obtient quelquefois pour certaines parties le changement désiré, tandis que d'au- tres parties, et surtout l'ensemble, of- frent une longue et opiniâtre résis- tance. Les parties qui se modifient le plus facilement sont celles qui ont la moindre importance et qui se rappro- chent du règne végétal, tels sont les poils, les cornes, les ongles. On ne doit pas allier ensemble des animaux qui présentent de trop gran- des différences de conformation. 11 ne résulte pas de cette alliance une fusion des caractères du père et de la mère,.mais, le plus souvent, un mé- lange hétérogène des uns et des au- tres. C'est par cette raison qu'on ren- contre si souvent, dans le voisinage des barras, des cheveux manques, qui ne sont propres ni au trait ni à la sel- le, et qui proviennent d'une jument commune avec un étalon de sang. De même que si on fait saillir une bre- bis à laine grossière par un bélier su- perflu, la bAte- qui provient de cette alliance, au lieu d'avoir une bonne toison métisse, porte souvent une laine qui oflre un tel mélange de celles du père et de la mère, qu'un drapier n'est pas en état d'en fabri- quer une étoffe passable. Dans l'accouplement des animaux, il faut éviter avec soin une erreur dans laquelle on est trop souvent tom- bé, c'est de vouloir améliorer une pe- tite race par de grands mâles. Cet ac- couplement est tout à fait irrationnel. Il est bien évident que le germe d'un grand étalon percheron, par exemple, déposé dans le sein d'une petite ju- ment, n'y trouvera pas l'espace néces- saire à son développement, et ne pour- ra donner qu'un être mal conformé ou disproportionné. Les Anglais ont amélioré leurs chevaux de race par le petit étalon arabe, leurs chevaux de trait par de grandes juments flaman- des, leurs porcs par le petit verrat chi- nois. Avec une nourriture abondante et substantielle, les productions d'une femelle de forte taille et d'un mâle plus petit peuvent atteindre la taille de leur mère. Cette doctrine serait mal comprise, si on en concluait qu'il faut toujours accoupler ensem- ble une grande femelle et un petit mâle ; mais on doit éviter la dispro- portion contraire, et, autant que pos- sible, ne pas faire couvrir une femelle d'une petite race par un mâle d'une grande race. Dans le choix des animaux, on doit toujours, avant tout, s'assurer d'une constitution vigoureuse. Voici à cet égard la doctrine des Anglais : Les formes extérieures ne sont qu'une indication de la structure in- térieure. La faculté de convertir les aliments en nourriture est propor- tionnelle au volume des poumons : un animal pourvu de gros poumons pourra convertir un poids donné d'a- liments en une plus grande quantité de nourriture qu'un autre qui aura de petits poumons. Cuvier dit aussi que la force musculaire est toujours en raison de la respiration {Anatom comparée). La forme et la grandeur du thorax indiquent le volume des poumons. La forme du thorax doit approcher de celle d'un cône ayant son somraef situé entre les épaules et sa base vers les reins. La capacité du thorax dépend plus de sa forme que de son contour. Un cercle con- tient une surface plus grande qu'une ellipse de môme circonférence, et l'ellipse en contient d'autant moins qu'elle s'éloigne plus de la figure du cercle. Un thorax élevé n'a donc une grande capacité qu'autant qu'il a une largeur proportionnée. La largeur des reins est toujours 40 proportionnée à celle de la poitrine et ou bassin. Le bassin, dans les fe- melles, doit être assez large pour qu'elles puissent mettre bas avec fa- cilité. (H. Gline.) Des hommes d'un mérite distingué, à la tête desquels il faut placer Ma- thieu de Dombasle, ont fortement re- commandé l'amélioration des races par elles-mêmes, sans recourir aux croisements. Souvent les bêtes possèdent de bonnes qualitèà dont la misère, le dé- faut de nourriture et de soins, ont seuls arrêté, le développement. Ces bêtes ont le grand avantages d'être habituées au régime, au fourrage, au climat, celui surtout d'être robustes et peu exigeantes ; et avec des soins bien entendus, avec une nourriture abondante et substantielle, on peut arriver à des résultats remarquables. Dans les animaux d'une même ra- ce, il y a toujours des individus qui se distinguent par certaines qualités. Si on sait les choisir judicieusement on arrivera à des résultats certains, bien plus tôt que par les croisements. Ces principes sont d'une vérité in- contestable. Les croisements ont dé- jà amené bien des mécomptes, et ont déjà fait bien du mal. Beaucoup de cultivateurs auraient de meilleurs chevaux, si, au lieu d'acheter un étalon d'une race étrangère, ils avaient mieux soigné et mieux nourri la race qu'ils possédaient, et s'ils avaient su choisir dans cette race les individus mâles et femell^ destinés à la reproduction. Cependant les idées de Dornbasle à cet égard n'é- taient pas toujours justes. En voyant que le gouvernement faisait tout pour les chevaux anglais et rien pour les races communes, en voyant surtout que, méconnaissant les vrais besoins de l'agriculture, on voulait introduire le pur sang partout, Dombasle, dans son indignation, aurait voulu suppri- mer et les chevaux anglais, et les courses et les haras. Il prétendait que les races commu- nes pouvaient être suffisamment amé liorées par elles-mêmes, et il regret- tait de n'avoir pas mis ses idées à exécution. ^ Certes, bien des fermiers lorrains auraient beaucoup mieux fait de tra- vailler à améliorer leur race, que d'a- cheter à grands frais des étalons per- cherons ou soi-disant tels ; certes, les Ardennais auraient dû conserver pure leur excellento race, au lieu de la gâter en voulant lui donner de la taille par l'emploi d'étalons belges ; mais Mathieu de Dombasle était dans l'erreur, quand il croyait pouvoir tout obtenir par le régime et la nourriture. Il ne faudra que peu de générations pour donner de la taille et de l'étoffe a une petite race, mais il faudrait peut-être un siècle pour modifier la charpente osseuse. De même qu'une race noire restera noire, de même celle qui a la croupe avalée, ou les hanches trop saillantes, ou la tête busquée, etc , conservera ces défauts. Et quand on pense combien il faudrait de temps pour les faire disparaître, on conçoit que le plus grand nombre des éleveurs rationnels reculent de- vant cette tâche, et préfèrent acheter de suite des juments et des étalons d'une race qu'ils connaissent et qui satisfait à leurs besoins. 11 y a des défauts qui ne peuvent qu'augmenter parla multiplication en dedans : plus une race est ancienne et constante, plus on a la certitude que ces défauts se reproduiront, car la constance augmente à chaque gé- nération. Enfin, on ne doit jamais employer à la réproduction, des ani- maux ayant des défauts qu'on vou-- drait faire disparaître d'une race. Mathieu de Dombasle a fait avec M. de Vaugiraud, directeur du haras de Rosières, la remarque que c'est parmi les plus petits chevaux de la race lorraine qu'on trouve les mieux faits. La même remarque peut s'ap- ( 41 , pliquer à d'autres races (i). Je crois qu'on poarait arnver à d'excellents résultats, en mettant à exécution les idées de Dombasle, et en travaillant à donner de la taille à de tels che- vaux, en conservant leurs précieuses qualités. Il faudrait pour cela du temps, et la plupart des cultivateurs sont trop pressés de iouir pour entre- prendre une semblable tâche. Ce qu'on peut demander aux éle- veurs, et ce qui n'est au-dessus des forces d'aucun d'eux, c'est qu'ils s'ins- truisent dans l'art d'élever, c'est qu'ils n'élèvent pas au hasard, c'est qu'ils sachent quel est le but auquel ils ten- dent et qu'une fois ce but déterminé, ils travaillent avec persévérance à y arriver. Geluiqui, par tout ce qui vient d'être dit, comprendra l'art de l'éleveur, sentira aussi combien peu de cultiva- teurs le connaissent, et combien se font, par leur ignorance, un tort in- calculable. L'amélioration de l'espèce chevali- ne par les croisements exige beau- coup de jugement et de persévérance, à moins que l'éleveur, travaillant sur des races bien connues, profitant de l'expérience de ses devanciers, ne puis- se avec quelque certitude savoir d'a- vance quels résultats il obtiendra. C'est ainsi que les Anglais possèdent depuis longtemps deux races bien éta- blies, constantes, savent, a-t-on dit, avec une précision presque mathéma tique, quels résultats ils obtiendront en alliant une jument du Yorkshire avec un étalon qui a plus ou moins de sang. L'éleveur qui veut obtenir des produits de deux races dont le (1 ) Pour ne pas ôtre-injuste envers les grands chevaux, je crois devoir fairô^remarquar que leurs défauts sont bien plus apparents en rai- son de leur taille. Un défaut qui est à peine remarqué sous de petites proportions, frappe de suite la vue d'une manière désagréable s'il se présente sous de grandes proportions. Un dessin qui plaît comme miniature peut donner un très-mauvais tableau, s'il est âdèlo, ment reproduit en grand. croisement n'a pas encore en sa faveur l'expérience, s'expose à bien des mé- comptes. Les éleveurs doivent toujours avoir un but certain. Le choix des animaux auxquels un éleveur donnera la pré férence, ne dépend pas de son goût pour telle ou telle race ; les animaux sont soumis à une foule d'influences résultant du climat, du sol, de la nour- riture, qui doivent être prises en con- sidération dans le choix des individus destinés à la reproduction, et dans la manière dont on gouverne les ani- maux. Dans les zones tempérées, les ani- maux atteignent une taille plus éle- vée. Dans les climats chauds, la peau, quoique moins épaisse, est d'un tissu beaucoup plus serré. Dans les climats humides, les os sont gros, poreux, légers ; ils ont beaucoup moins de consistance. Dans les pays chauds, le tempé- rament est beaucoup plus fortement prononcé, l'intelligence des animaux est plus développée ; ils ont plus de disposition à apprendre. La qualité des fourrages que le cul- tivateur a à sa disposition est aussi une considération importante dans le choix d'une race. Le régime et les aliments doivent être analogues à la destination dee animaux. Les animaux destinés au travail doivent, dès leur naissance, exercer leurs membres, et être soumis jeunes à un travail proportionné à leurs for- ces. Les chevaux de course reçoivent une nourriture substantielle sous un très-petit volume, tandis que des che- vaux auxquels on ne demande que des allures lentes, qui peuvent san» inconvénient être chargés de chair, peuvent consommer des aliments plus abondants et moins nutritifs. Par le régime auquel ils sont sou- mis, les animaux prennent des carac- ■'^m^:^ 42 I tères qui passent à leurs productions, et qui finissent par devenir caractères constitutifs de la race. Par un bon régime, une nourriture abondante et substantielle, on peut amener une race à une taille et à une précocité dont on ne l'aurait pas cru susceptible. De longs membres, une grosse tôte, lin corps court, sont toujours, dans un jeune animal, les indices et les suites d'un mauvais régime et d'une nourriture insuffisante. Ceci s'explique facilement : tous les animaux naissent avec de longs membres ; si le corps ne prend pas le développement convenable, la dispro- portion subsiste ; si, au contraire, le développement du corps est favorisé d'une manière extraordinaire, alors il s'établit une disproportion opposée. Les races d ' bêtes à cornes destinées à l'engraissement se distinguent par une petite tôte, un cou mince, des jambes fines et courtes. On voit donc que les jeunes animaux peuvent con- tracter des défectuosités par suite d'une nourriture trop ou trop peu abondante. Le sol, la nourriture, le régime, les travaux, auxquels sont soumis les jeu- nos animaux, exercent sur leur con- formation une influence inconstesta- table. L'exercice des sens ou de certaines facultés leur fait acquérir une plus grande perfection. Le caractère des animaux se modifie aussi par l'éduca- tion, les bons ou les mauvais traite- ments. Je ne pense pas qu'on puisse révoquer en doute cette transmission des qualités morales, dont l'espèce humaine offre journellement des preuves évidentes. Tous nos ani- maux domestiques, dont les services demandent une certaine intelligence, ne sont pas pris au hasard, mais sont autant que possible élevés de père et de mère qui possèdent au plus haut degré les qualités demandées. Comme les formes extérieures, comme l les qualités morales, de ni»^in« aussi se transmettent les goûts, les inclina- tions, l'aptitude à certains arts, unt bonne vue, une belle voix, un odo rat plus ou moins parfait, etc. Sous l'influence de causes physi- ques sans cesse agissantes, les formes, se modifient, puis elles se transmet- tent, et finissent par devenir des quali- tés constitutives d'une race. Dans le cheval de selle, le poids du cavalier abaisse les reins, donne à la croupe une direction horizontale, et tout le corps s'allonge dans des mou- vements prompts et faciles. Dans le cheval de trait, au contraire, la crou- e s'abaisse par l'action des binages es extrémités se rapprochent, et l'a- nimal se raccourcit dans des efforts lents et pénibles. Le choix des animaux destinés à faire une souche est, pour le cultiva- teur, de la plus grande importance, et l'on ne saurait y donner trop d'atten- tion. Mais après que le cultivateur qui commence à choisir les bêtes qu'il croit le mieux à sa position, et dont la multiplication doit être pour lui une source de bénéfices, il faut qu'il les aime, qu'il les étudie, qu'il sente leurs besoins et y pourvoie largement : qu'il soit bien convaincu que i'amour des bêtes est la pi-emière condition de succès, la première base de toute amélioration dans l'élève du bétail. Je suis d'avis qu'un peu de sang est très bon dans le cheval d'agricul- ture. Voici le procédé à suivre, si l'on veut introduire dans une race un peu de sang étranger. Je suppose qu'on veuille tenter d'améliorer la race percheronne par le mélange du sang arabe, mais qu'on ne veuille pas pousser le mélange assez loin pour risquer de perdre les qualités que possède le percheron comme cheval de travail. Pour cela on fait saillir une jument percheronne par un éta- lon arabe ; si une jument naît de cet accouplement, on la fait saillir à son tour par un étalon percheron, et un. I 43 , poulain entier provenu de ce second accouplement, sera le type qui servira à produire des chevaux percherons possédant un peu de sang arabe. On peut, par c: précédé, verser dans une race plus ou moins de sang d'une au- tre race. Je n'ai pas besoin de dire que ces mélanges ne se font pas avec précision et certitude du résultat, comme ceux du chimiste dans son la- boratoire. Il faut pour réussir la con- naissance des races sur lesquelles on travaille, et un choix judicieux des animaux qu'on emploie ; il faut aussi beaucoup de temps, de patience et de persévérance. On fera bien de faire saillir à la fois plusieurs juments, afin d'avoir à choisir entre les pro- duits. Une erreur que nous avons trouvée généralement répandue consiste à croire qu'une race importée est sujet- te à une dégénérescence à laquelle on doit remédier, comme on dit, en ra- fraîchissant le sang, au moyen de mâles pris dans la souche primitive. Les animaux peuvent prendre un ca- ractère dépendant du sol, du climat, des aliments, d'un régime bien ou mal entendu ; ces influences sont in- contestables, et alors si on ne peut les détruire, il est convenable de rafraî- chir le sang. Mais hormis ces cas, faciles à apprécier, il n'existe pas de cause préexistante de dégénérescence. L'éleveur doit connaître toutes les in fluences locales qui peuvent agir sur les élèves ; ce serait une folie de vou loir s'y soustraire. Mais après y avoir choisi l'espèce d'animaux qui lui convient le mieux, sous les rap- ports du sol, de la nourriture et de l'usage auquel il les destine, il doit être convaincu qu'avec des soins ju- dicieux et des alliances bien enten- dues on peut conserver et même per- fectionner une race importée, èans avoir besoin de recourir à des mâles de la souche primitive. Clotnres de pierre. Pour les cultivateurs qui habitent des terres sur lesquelles abondent les pierres, il est nécessaire de songer à en débarrasser leurs champs, en cons- truisant des clôtures avec ces pierres. Voici comment ou pourrait s'y pren- dre : On commence d'abord par marquer la ligne de la clôture, par un rang de pierres, en plaçant à des intervalles de sept pieds les uns des autres, des piquets, comme pour les clôtures or- dinaires, mais plus petits. Puis on commence à élever la muraille, en donnant à la base, une largeur de 2^ pieds, et en y prenant un grand soin car tout le succès dépend de là. On doit placer les pierres avec soin tout en allant vite, car autrement ce serait une besogne trop coûteuse ; la pratique d'ailleurs y donne une telle expérience qu'il est rarement néces- saire de remuer une pierre deux fois. Une pierre doit être placée de manière à avoir la face la plus large en dehors afin que la muraille ait plutôt une tendance à s'écrouler par en dedans que par en dehors ; de cette sorte, que si les pierres qui forment les deux cô- tés sont assez grosses, elles s'étayeront les unes les autres, autrement elles tendraient à s'écrouler sur les petites pierres que l'on place au milieu pour remplir, et la résistance ne serait pas assez forte. On observe cette règle jus- qu'à une hauteur de 3 pieds, à laquel- le la muraille a 12 à 16 pouces de lar- ge, et est couronnée par une rangée, en voûte, de pierres de moyenne gros- seur. Enfin, une fois les pierres posées on cloue à la hauteur des piquets, pour retenir plus sûrement le naut de la muraille, une perche d'un piquet à l'autre, sur tout le parcours de la clô- ture. 44 1; • Nourriture & donner aux Taches et aux truies avant et après la parturltion. On ne doit jamais oublier qu'après la parturition, les vaches ei les truies doivent recevoir pour nourriture, en sus de celle qu'on leur donne ordinai- rement, mais en plus petite quantité, un seau de lavures chaudes, dans le- quel on délaye une pinte ou un peu plus de son, et cela deux fois par jours. Une nourriture trop abondante, dans ces circonstances cfi userait la fièvre. L'on devra continuer cette nourriture, au son, pendant quelques semaines, car il est reconnu que le son tend beaucoup à la production du lait, puis graduellement l'on pourra leur dis- tribuer une nourriture plus forte, telle que la boette d'orge moulue. Avant la parturition, la noarriture ne devra subir aucun changement,!pour- vu qu'elle soit de bonne qualité et abondante et par cela, la propreté, l'eau pure ei la bonne eau sont les principales conditions requises. parfaitement que dans la gravure suivante : Comment Juger du degré de grais- se des bêtes à cornes grasses. Henry Stephens dans son livre Book of the Farm donne certaines rè- gles pour juger à l'œil de l'état de graisse des boeufs gras. lo. On examine d'abord l'animal de côté ou de profil, on se le représente renfermé dans un cadre de bois de la forme d'un parallélogramme rectan- gulaire dont la longueur est horizon- tale, comme dans la Figure 1 et si le bœuf est parfaitement gras, il rem- plira les interstices du cadre aussi Figure 1. Mais dans la plupart des cas, il y aura des vides dans différentes parties delà bête, non,que chacun de ces vides se rencontrera chez le môme animal. Ainsi, le flanc a peut être rétréci, et laisser un large espace vide entre la ligne du cadre ; le fanon b peut des- cendre plus bas ; la croupe c peut être plus élevée que la ligne supérieure du cadre ; le milieu du dos d peut être plus creux que cette ligne ; le haut le l'é paule e peut se trouver plus élevé : au bas des fesses/" il peut arriver qu'un grand espace ne soit pas rem- pli. 2o. Pour faire un semblable examen par derrière l'animal on se représente 45 gure^2^'' '^''^' ^^"'"^^ ^^"« Ja fl. ^ Figure 2. Figure 3. L'espace entre la pointe des hanches gg et le bas des fesses hh est bien rem pli. ainsi que le vide entre les jambes 3o. On passe ensuite en avant de l'animal, et on se le représente dans le même cadre. La largeur des épau les n doit être la môme que celle de-^ hanches gg dans la figure 2. 4o. Le point principal à rechercher chez un bœuf gras, c'est un dos large et droit dans toute sa longueur à par tir de la croupe jusqu'à l'épaule, par- ceque toute la viande comprise dans cet espace est celle qui a la plus agrnde valeur. Si on examme l'animal, de pardes- s^is, on remarque la croupe sUuée dans l'espace compris entre les Intres a 6 c: les reins dans l'espacfcoCri' entre les lettres abd-^i les Xes dans l'espace entre les lettres rf Ten descendant de chaque côté ' On peut donc, parce moyen se fnr mer une idée du contour que le cori' d'un bœuf eras doit avn?, '. f.^^P^ lecadreetleTorprde^l^S,^^^^^ plus ou moms rempli. ®®* , On peut aussi se servir des mêmp« règles pour juger de l'état de gra^'p d un cochon : plus l'animal sefa S plus le contour de son corps toucK aux branches du cadre , '""^«era Figure 4. Fi g 5 le seul point de difféi^nce qui existe. flJ^A ^^^^ ^^ P^^*'' 1» «'l'oupe ne sétend pas aussi loin près de la queue, que chez la bête à cornes, et que le jambon tombe plus brusque ment sur le jarre t. ^ 46 Moyen de connaître rage des indi- vidus de la race bovine. On reconnaît l'dge des animaux de la race bovine par l'inspection des dents. Des dents. — Tous les animaux de cette espèce naissent avec leurs dents incisives : ces dents sont nommées dents de lait; elles tombent et se re- nouvellent aux divers âges indiqués ci-après. à a et > Xi o Tous les veaux dépourvus de dents en naissant sont nés avant terme. Les animaux de l'espèce bovine ont trente deux dents, dont vingt-quatre grosses nommées molaires on mdche- lières^til huit autres nommées incisives. Les vingt-quatre dents dites molai- res servent à la trituration et à la ru- mination ; elles sont distribuées régu- lièrement eu quatre groupes formés chacun de six dents solidement cram- ponnées. 1 47 de its re- lés Deux de ces groupes sont distribués de chaque côté, dans le haut du fond de la bouche et forment toute Ui mâ- choire supérieure, qui ne porte pas de dents devant ; cotte partie se com- pose seulement d'un cartilage élasti- que dont l'aspecl est celui d'un fort bourroh^t. Les doux autres groupes sont situés dans lo bas, de chaque côté du fond do la bouche, et sont se parés par un espace d'environ ^ li- gnes dos dents incisives du devant. '\ 9 CD < 03 o -5 » a 1 Les dents incisives sont au nombre de huit ; elles sont placées à la mâchoi- re inférieure sur le devant de la bou- che et font le complément dii râtelier de l'animal. L'ensemble de ces derniè- res décrit un demi-cercle ; les dents de devant au centre sont plus élevées que ne le sont celles des extrémités. On nomme pelles ou pinces les deux incisivos du centre, puis mitoyennes premières les deux incisives qui vien- nent immédiatement après, mitoyen- 4» W 1 nés secondes les deux suivantes el coins ou ralilles les deux dernières. Ces dents sont on général assez mo- biles dans leur alvéole ; elles vacil- lent sous le doigt et no portent que sur un seul pivot. A partir de l'âge do deux ans et demi, les pinces do lait, c'est-à-diro les dents du centre tomoent et sont remplacées par les dents adulttîs ; de deux ans et demi à trois ans, les mi- toyennes premières tombent et font place à d'autres ; six mois plus tard, vers trois r»na uu trois ans et demi, vient le tour des mitoyennes secon- des ; puis ensuite vers quatre ans, les deux dernières, dites coins ou ratilles tombent à leur tour pour être rem- placées par les adultes. Lorsque le renouvellement se trou- ve ainsi opéré, l'animal prend cinq ans. Les dents des deux mâchelières subissent leur changement à peu près à la môme époque ; elles tombent par quatre à la fois, dont une chaque coté, tant en haut qu'en bas. Pendant ce travail de la seconde dentition, et surtout lorsqu'il s'agit des dents mâchelières, la dent pous- sant celle de lait, l'animal souffre et ne peut manger ; souvent on ne sait à quoi attribuer cela : il serait bons alors qu'un praticien lacilitât la chute de ces dents, afin de parer à la mai- greur qui pourra résulter de la pri- vation de nourriture. A cinq ans, la dentition est ordinai- rement régulière ; les incisives for- ment alors un demi cercle très- court, qui se termine en s'amincissant dans les coins, de sorte que les arriè- res-dents sont plus courtes que celles du milieu. Le dessus de la dent for- l me un biseau extérieur dont le re- bord est tranchant. A partir de sept à huit ans, cette harmonie s'altère et les dents du cen- tre, qui formaient à leur naissance un demi-cercle se liment, se racour- cissent et atteignent le niveau des lus courtes ; comme alors elles pont peu près toutes do la môme ion- gueur, on dit vulgairement que la Ole a rasé ses dents. A partir de neuf ans, cette saillie des coins étant rasée, déià le demi- cercle des incisives a perdu quelque chose do ses proportions, le biseau a disparu, les dents continuent à s'user sur leurs angles, et présentent des formes arrondies. De dix à douze ans, les dents se clairsèmeut entre elles. De quatorze à dix sept ans, elles s'usent jusqu'aux pivots et forment des interstices qui les séparent et qui s'élargissent au fur et à mesure que les dents diminuent ; alors les alvéo- les se rétrécissent et les d*^nt8 se dé- chaussent. Celte échelle de succ( devient plus ou moins rapide, soion que les animaux vivent dans l'étable ou dans les champs. Dans les terrains de bruyère ou sa- blonneux, la dentition s'use beaucoup plus vite ; les bestiaux élevés dans ces sortes de pacages ne sont pas en- core vieux, qu'ils ont déjà les dents courtes. Dans les pâturages abondants, les dents se conservent mieux, mais la sécheresse et le dépérissement de leur ivoire ont tourjours lieu vers les âges désignés plus haut. — Journal d'Agriculture. h . le re- f I - if^vsf-.m^'m»' '« M îih t.: TABLE DES MATIERES. AiUomie et Physiologie du cheval ier. l'Arant'Mnln. A. La tête B. L'Encolure C. Lk poitrail D. Les mbmhres antérieurs E. Le DOS F. Le ventre. II. Le Corps. in. L'Arrlère-Maiii. G. L'arrière-main proprement dite. H. Les membres postérieurs Cheval Percheron.., Cheval Normand Chf'val de gros trait Des Aplombs. Priiicipo do l'Art d'améliorer les races. 1. — Principes généraux 2. — Amélioration d'une race par elle-même. Clôtures en Pierre. Leur construction. Nourriture à donner aux Vaches et aux Truies avant et après la parturi- tion Comment juger du degré de graisse des hôtes à cornes grasses Moj'cii de connaître Tàge des inâlTidus de la race bOTlnc. Des Dents Gravures qui se trouvent dans ce pan.iililet. Figure. — L Nomenclature des parties du corps du cheval....*. 2 ei 3 4 et 5 6, 7, 8, 9 cl 10 11, 12, 13, 14, 15 et 16 17, 18, 19, 20 et 21 ':2, 23, 24, 25 et 26 27 Cheval Percheron Cheval Normand a a a a li. C( il Pour Juger du degré de graisse des bétes à cornes. F1GURE.--I - 2, 3, 4 et 5 " Cheval Canadien. " Cheval Normand. 4 10 12 12 19 20 21 23 33 35 35 36 38 43 44 44 46 1 26 27 28 29 30 31 32 34 35 44 45 46 47 ,*,.• mÊmm ti^mumÉm^ité 3 4 10 12 12 19 20 21 23 33 35 35 ....... 36 38 43 turi- 44 44 46 1 26 27 28 29 ...,. 30 31 32 .... 34 35 44 .... 45 46 .... 47