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(716) 872-4;5?
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(meaning "CON-
TIIMUEO "), or the symbol V (meaning "END"),
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rata
elure,
à
3
32X
1
2
3
1
2
3
4
5
6
(Prix (le rouTTuge. 15 cents.)
ANATOMIE
Bï'
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FiiYSiiiLQiiiË nu niËllL
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' SEM'.dE ACRICOU.
iiC Cheval Canadien.
MONTREAL:
BUREAU DE LA. "SEMAINE AGHWOLE"
IG, lUE ST. VI.NCENT.
■ '■ : ; 1871.
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0 5
Fig. 1.— Nomenclature des parties du corps du cheval.
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ANATOMIE
BT
PHYSIOLOGIE DU CHEVAL.
Extrait du Livre " Le Manuel de r Eleveur de Chevauçc," par F. Villeroy, spécia-
lement préparé pour la Semaine Agricole.
Les animaux domestiques appar-
tiennent à deux grandes classes : les
mammifères et les oiseaux.
Les mammifères ont été divisés en
quatre ordres : carpb^sieV)] rènf^un','
pachydermes et ruminait»,' . • ' : . *• •
A. Les Carnassiers domestiques
sont le chien et le chat.
B.' Les Rongeurs., le lapin et le
lièvre.
G. Les Pachydermes., qui sont des
animaux à sabots, se partagent en
deux familles :
1. Les pachydermes à pied fourchu,
le cochon.
2. Les pachydermes solipèdes, qui
n'ont qu'un seul sabot à chaque pied
le cheval, l'âne, le mulet.
D. Les Ruminants., qui forment trois
genres : 1. la chèvre, 2. le mouton, 3.
le bœuf.
Dans l'économie rurale, les ani-
maux domestiques suivant les destina-
tions qu'on leur donne pour les besoins
de l'homme, sont bêles de travail ou
de rente.
Les bêtes de travail sont celles aux-
quelles on fait exécuter tous les tra-
vaux de la culture.
Les betes de rente sont celles qu'on
nourrit pour les produits qu'elles
donnent sans travailler. Ainsi, la va
che qui donne du lait, le bœuf en
graissé pour la boucherie, la jument
qui ne sert qu'à produire des poulains,
sont bêtes de. rente, comme le mou
■tônj \'ç çQk^prf, la chèvre, etc.
• 'Erttib'îtg^^'sous le double rapport de
lei.r organisation et de leurs fonctions,
les animaux domestiques sont du do-
maine de l'anatomie et de la physiolo-
gie. L'anatomie s'occupe des "condi-
tions matérielles des différentes par-
ties qui entrent dans la composition
du corps -animal ; la physiologie nous
montre agissantes, ces mêmes parties
dont l'anatomie nous a révélé la struc-
ture.
Le corps animal esi composé de li-
quides et de solides.
Les solides sont formés de fibre*^,
dont la réunion constitue diver^ tissus
qu'on a nommés : tissus cellulaires,
adipeux, séreux, fibreux, cartilagineux,
osseux vasculaires, nerveux, musculai-
res et tégumenteux.
De l'association de ces éléments
déjà composés, résultent d'autres par-
ties plus composées encore, que l'on
désigne sous le nom d'organes.. Il y a
les organes de la génération, du tact.,
du goût,diQ V odorat, de la vision, de V au-
dition.
i' I ' """•mmm^^^^f^^^^^^^mmmmfi'^mm
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mmmmmmimm
Tfv
4
Nous n'entrerons pas dans le dé-
tail et la description scientifique de
toutes ces parties, nous nous Borne-
rons à la description des parties du
corps du cheval.
L'Ecole de Saumur et Bourgelat
divisent le cheval en trois parties :
Vavant-main^ le corps^ V arrière-main.
Nous adoptons cette division géné-
rale, mais avec des subdivisions diffé-
rentes. Nous sommes loin de préten-
dre que ces modifications, soient tou-
tes heureuses ; malgré leurs inconvé-
nients nous les préférons cependant
aux classifications anciennes.
1 L'avant-maln.
A. LA TÊTE.
1. Le front.
2. Le toupet.
3. Les oreilles.
4. Les salières.
5. Les tempes.
6. Les yeux.
a. Le globe de
[l'œil.
b. Les p au-
[pières
c. Les cils.
d. Les sour-
[cils.
7. Le nez.
a. Le ch a n-
[freiu.
b. Le bout du
[nez.
c. Les naseaux.
^.,8..Lia,hQVphe.
: d.JiièSJDUQS.' .
•••••• ••îfe.Les'ma--
[choirs.
c. La ganache.
d. L'auge.
e. La barbe.
f. Le menton.
g. Les lèvres.
h. La langue.
i. Le palais.
j. Les barres.
k. Les genci-
[ves
l. Le garrot.
B- L'encolure.
9. La nuque.
10. Le cou.
11. Les parotides.
12. La jugulaire.
13. La crinière.
14. Les dents.
C. 15. Le poitrail.
D. Les membres
[antérieurs.
16. L'épaule.
17,
18.
Le bras.
Le coude.
29. Le pied.
a. Les os du
[pied.
b. La chair.
c. La fourche t-
19. L'avant-bras.
20. Les ars.
21. La châtaigne.
22. Le genou.
23. Le cananon et
[le tendon.
24. Le boulet.
25. L'ergot.
22. Le fanon.
27. Le paturon.
28. La couronne.
[te de la chair
d. L'ongle ou
[sabot.
a\ La paro: ou
[muraille
b\ Les talons.
c\ Les barres.
4\ La sole.
e\ La f 0 u r-
[chette.
f. Le périople.
II. Le corps.
E. Le dos. 32
30. Le dos pro-
[prement dit. 33.
31. Les côtes.
p. Le ventre
34. Le ventre pro-
[prement dit.
S5, :La''yein.e de
. ; [l'éperon.
36. "Le flanc.
37. L'ombilic.
Le passage des
[sangles.
Le rein.
a. Le pénis
b. Le fourreau.
c. Le scrotum.
d. Les testicu-
[les.
III. L'arrIère-main.
38. Les mamelles. ©. l'arrière-main
39. Les parties [proprement dite.
sexuellesdela fe- 41. Les hanches.
[melle. 42. La croupe.
40. Les parties 43. La queue,
[sexuelles du mâle. 44. L'anus.
H. Les mem b're s 48. La rotule et le
[postérieurs. [grasset.
45 La fesse 49. Le jarret.
46. La cuisse. 50. Le tendon d'A-
47. La jambe. [chille.
I. ATftnt-main
^.. La tête.
La tête est une des parties le's plus
importantes dans' l'examen du che-
val. On doit observer sa conforma-
tion et son expression. Elle porte le
cachet de la race, et sa conformation
//^¥éS
i
est un indice des qualités physiques
et morales de l'animal. Cédant aux
influences de la li.jde, on a pendant
longtemps demandé des têtes busquées^
puis de petites tôtes ; ensuite, l'anglo-
manie a fait apprécier la tôte carrée^
la tète arabe, qui présente évidem-
ment, la meilleure conformation.
Elle offre avec un large développe-
ment du crâne les caractères de l'in-
telligence, et avec de large naseaux
des conduits respiratoires qui indi-
quent et accompagent une poitrine
vigoureuse. Une tdlle tôte diminue
graduellement de largeur do haut en
bas.
Elle doitôtre sèche, ses parties mus-
culaires sont fortement prononcées
et ses veines apparentes ; elle ne doit
être ni décharnée ni empâtée. Ce der-
nier défaut est accompagné ordinai-
rement de mauvais yeux. Ou nomme
têie de vieille, une tôte longue et dé-
charnée. La tète trop petite n'offre pas
un développement suffisant'du qcâïie :•
trop longue ou trop cèui^te 1^ chë^^i se*
bride mal. Deux longueurs et demi'e
de tôte doivent donner la hauteur du
cheval au garrot, ou en d'autres ter-
mes, deux cinquièmes de la hauteur
du cheval au garrot doivent donner
la longueur de la tôte bien propor-
tionnée. Dans le cheval de trait, la
tête peut sans inconvénient être plus
forte et plus lourde que dans le cheval
de selle.
La tôte arabe est ordinairement
droite : souvent les ganaches sont un
peu fortes ; parfois le chanfrein pré-
sente une légère dépression : on le
iiomme alors tôte de brochet. Quand
elle est accompagnée d'un large front
et d'un grand développement du
crâne, cette conformation n'est pas
défectueuse ; c'était celle à'Eclipse.
Un front creuj, de lourdes ganaches,
un chanfrein déprimé et des oreilles
f)endantes constituent ce qu'on appelle
a tête de cochon^ la plus désagréable
à la vue et la plus défectueuse con-
formation.
Le mot camas, selon Lafosse, dési-
gne un chanfein enfoncé ; selon Bour-
gelât et l'Ecole do Saumur, il désigne
un front concave. Les deux dernières
autorités sont plus imposantes ; cepen-
dantcomme le mot camus appliqu-^aux
hommes, signifie un nez court et plat
(Dictionaire de 'Acaaemie), je suis d'a-
V is d'adopter l opinion de Lafosse.
La tète est moutonnée qviaïv} le chan-
frein présente une légère courbure ;
cette conformation est ordinaire aux
chevaux barbes et à d'autres très
bons chevaux. Lorsque la courbure
est fortement prononcée sur le front
et sur le chanfrein, la tôte est busquée,
le crâne a peu de développement, et
les conduits delà respiration ont peu
de largeur.
On désigne par tête de bœuf et téie
(Vâne, des conformations défectueuses
qui présentent de l'aiîalogie avec la
forme de la tôte du bœuf et de l'âne.
Enfin, la tôte est bien ou mal atta-
•ftjit'eçdoti'^la'fçânière dont elle s'unit
à,'JîeHçpliirô.« X^.ôbeval étantau repos,
la tôte tien placée prend naturelle-
ment l'inclinaison de 45o.
L'Ecole allemande dit la tête mal
attachée lorsque la nuque est trop
haute. Le cheval qui a ce défaut de
conformation se bride mal et tout le
talent de l'écuyer ne peut pas en faire
un bon et agréable cheval de selle.
Les deux branches de la mâchoire
postérieure doivent être écartées de
manière à laisser un large espace li-
bre aux conduits de la respiration.
Les poulains, à leur naiss.uice, ont
la tôte relativement trop petite, et la
partie antérieure du crâne très-proé-
minente; ces deux défauts ont ordi-
nairement disparu vers la fin de la
première année.
La tôte comprend le front, le toupet,
les oreilles, les salières, les tempes, les
yeux, le nez, la bouche.
Le front, \.fig. 1, doit être haut et
large ; il y a des chevaux arabes chez
lesquels il est plai, d'autres chez les-
quels il est bombé. L'arabe Omaja dit
/
/
^ïmm0'm*'~
6
de son chovnl quosoii froiit ressemble
à un bouclier qu'un habile artiste a
poli et arrondi.
Les anciens ôcnyors Newcastlo, Dn-
pntyjSoleysel, disent nue les chevaux
a front plat et allant eu se rétrécissant
vers le haut, sont idiots et lamingues.
Un front démesurément large se
rencontre ordinairement avec de gros
08, une tête lourde, les oreilles placées
bas. La tête, dans ce cas, est appelée
tétc de bœuf.
Le toupet, 2. fig. 1, est cette touffe
de crains, prolongement de la criniè-
re qui, partant du sommet do la tête,
tombe sur le front. La nature l'a sans
doute destiné e^ protéger la tôte contre
les rayons trop ardenls du soleil ou
contre la pluie, et <\ défendre les yeux
contre les mouches. Il est plus épais
dans les chevaux communs que dans
les chevaux de race.
Les oreilles, 3. fig. 1. Leur position
et surtout leur je.i doivetiti:'hï3{j[iîçp|iîi
aider h juger un cheval ; d'ans . cejv
tains chevaux arabes, elles sont peti-
tes, dans d'autr'^c, elles sont plus lon-
gues ; mais toujours dans ces che-
vaux, elles sont mi ices, effilées, bien
portées, et leur écartement à leur ba-
se indique un large front. Le cheval
a l'ouï d'une extrême finesse; sas
oreilles se meuvent dans tous les sens ;
à leurs mouvements, on reconnaît
l'inquiétude, la crainte, la malice, ou
la franchise. On reconnaît le cheval
aveuglé non-seulement à sa démar-
che, mais à la manière inquiète dont
il porte les oreilles cherchant à en-
tendre de tous les côtés.
Le chevg,! inquiet porte les oreilles
alternativement, et l'une après l'au-
tre^ en avant et en arrière ; le cheval
qui menace de mordre, de frapper ou.
de ruer les couches en arrière.
On dit les oreilles hardies, lorsque
leur port droit donne au cheval un
air de décision. Le cheval est oreillard
lorsque, au lieu de porter les oreilles
droites, il les laisse pendre dans une
direction horizontale. On appelle
oreilles de co^l^ons, do larges oreilles qui
pondent en avant, oreilles de lièvre
celles qui sont longues, droites et trop
rapprochées par leur base ; si, ou
outre, leurs pointes sont trèr rappro-
chées, elle sont en mitre.
Do très-petites oreilles sont dites
oreilles de souris ; il a été longtemps
de mode de rogner les oreilles ; un
cheval ainsi mutilé, était bretaudé ou
moineau
Les longs poils dont les oreilles
sont intérieurement garnies, sont des-
tinés e^ empêcher la pluie, la poussiè-
re et les insectes d'y pénétrer. Il est
facile de comprendre combien on
peut nuire à un cheval en coupant
ces poils, et pourtant les maquignons
les coupent presque toujours, non pas
seu'emeni comme complément de
toilette, mais parce qu'il en résuite
chez le che -al une inquiétude que les
gens inexpérimentés prennent facile-
.Thpntjf^jsUr dît la vivacité.
'*.;«'Le phçvçirrfeufr.ôii'e affecté de sur-
dité, les oreilles sont alors sans nou-
.vement et sans expression.
Les orelles peuvent être affectées
de blessures, abcès, fistules, verrues.
Par suite de coups elles sont quelque-
fois pendantes et le cheval ne peut
pluh' les mouvoir. Une blessure peut
aussi en avoir emporté une partie.
Les salières, A. fig. 1, sont deux creux
ronds qui existent de chaque côté au-
dessus des yeux et à côté des tempes.
Chez un beau cheval, ces creux sont
ù peine apparents. Ordinairement, ils
sont très-prononcés dans les vieux
chevaux et quelquefois dans les jeu-
nes. Cette conformation peut être
héréditaire, mais on no croit plus
aujourd'hui qu'un vieil étalon trans-
mette à ses produits des salières creu
ses, de môme qu'on ne pratique plus
une opération inutile et cruelle, qui
consistait à dégraisser lesi salières
trop pleines, en enlevant la substance
graisseuse qui est située derrière l'or-
bite de lœil. Une autre opération par
laquelle on introduit de l'air pour
bc
soulever la poaii qui récouvre do pro-*
fondes salières est comptée au nom-
bre dos ruses du maquignonnage.
Les ^empes, 5. flg. 1, sont situées en-
tre les oreilles et les salières. Les os
en6>ntplus ou .moins saillants. Lo
front, les sourcils, 1*38 tempes, ont
souvent des cicatrices et des parties dé-
nuées de poils, ce qii peut provenir
de la brutalité des hommes, ou de
maladies, comme vertige, etc.
Les yeux^ iî. fig. 1, comprennent le
globe de Vœil^ les paupières^ les cils et
les sourcils ;
Les humeurs do l'œil peuvent deve-
nir troubles et s'épaissir. Le cristallin
peut devenir opaque, ce qui entraîne
la cécité connuo sous le nom de cata-
racte.
L'opacité complète de la cornée
tiansparente, avec épaississement de
la conjonctive, est désignée sous le
nom à'albugo. Quand cet opacité est
circonscrite et qu'ello n'oecupe^ pas
toute la surface de là corn>^e, ofi 'l'ap-
pelle taie; enûn^ on désigne par le
nom de nuage un léger défaut dans sa
diaphanéité.
L'iris est ordinairement bruine,
quelquefois de nu'ice plus claire
dans les chevaux ûo robe claire. Si
elle est blanche ou bleuâtre, ce qui se
trouve fréquemment dans les chevaux
de robe pie ou Isabelle, l'œil est vai-
ron.
Cotte particularité, qui n'affecte
souvent qu'un œil, ou môme qu'une
gartie de l'iris, n'influe en rien sur la
onté de la vue.
L'iris est susceptible de mouve-
ments de contraction et de relâche-
ment quij augmentent ou diminuent
les dimensions de la pupille. La pu-
pille se dilate dans l'obscurité et se
rétrécit à la lumière. L'intérieur d'un
œil sain, vu au travers dé la pupille,
est d'un bleu mat.
Si l'iris a perdu la faculté de se con-
tracter, si, quelque soit l'action des
rayons lumineux qui la frappent, son
immobilité est permanente, alors le
cheval est aveugle parla paralysie du
nerf optique, ce mal est nommé gout-
te sereine ou amaurose. On ne remar-
que du reste nul trouble, nul change-
ment dans les autres membranes, ni
dans les humeurs.
L'enlèvement de l'ongleî par inci-
sion, ee qu'on appelle couper l'onglety
opération pratiquée par des ignorants
ou des charlatans, dans le cas de ma-
ladies do l'cnil, est une opération bar-
bare et qui n'a aucun résultat utile.
L'iiïflamation do la membrane qui a
perdu sa mobilité et qui reste avan-
cée sur le globe de l'œil n'est pas une
cause, mais une suite de la maladie
de l'œil. Le mal de l'œil étant guéri,
l'effet cesse et la membrane reprend
sa mobilité. L'enlèvement de l'onglet
ne peut donc pas guérir une affection
de l'œil et il a souvent pour suite un
larmoiement continu.
La meilleure manière d'examiner
les yçiix i'un )(îjieval, ert do le placer
sons.là pprl'e- de l'écurio, de telle sortg
qu'il n'y ait pas de lumière derrière
lui. On examine les yeux en face et
de côté. Si l'œil est bon la pupille se
dilate^ les mouvements de l'iris sont
réguliers, la transparence des hu-
meurs parfaite. La cataraca3 est indi-
quée par la couleur bl.iichâtre ou
jaunâtre An cristallin.
Les yeux doivent être égaux et
bien fendus. On attache une idée de
beauté aux grands yeux : de petits
yeux peuvent cependant être bons.
Les yeux qui ont souffert de la
fluxion périodique sont enfoncés et
environnés de rides circulaires plus
ou moins profondes, selon que le mal
a été plus ou moins iutense. On doit
dans ce cas observer s'il n'y a pas de
traces de sélons au joues, ou sous la
crinière au haut de l'encolure.
Des yeux petits, enfoncés et cou-
verts, sont ce qu'on nomme yeux de
cochons.
Des yeux trop saillants sont ha-
gards et aont souvent un indice de
myopie. Le cheval peut comme l'hom-
8
jtoe être myope^ avoir la vue basse. Il
peut aussi être presbyte ; dans ce der-
nier cas, les objets lui paraissait plus
rapprochés qu'ils ne le sont en effet.
Ces deux défauts rendent les chevaux
peureux.
Les sour^às sont dessinés par les
proéminences osseuses au-dessus dos
yeux. Trop arqués et trop prononcée,
ils accompagnent ordinairement une
tête lourde et souvent de petits yeux.
Les poils qui les couvrent blanchis-
sent avec i'âge, on dit alors que le
cheval a ciJlé ou est cillé.
Au dessvfs et au-dessous des yeux
comme autour des naseaux, le cheval
a de longs poils rudes, dirigés en
avant qui n'ont pas de nom eu
français (on les nomme en allemand
Fulh ou Tast-Haare). Ce sont comme
des tentacules destinées probablement
à protéger l'œil du cheval contre les
corps qu'il pourrait heurter dans
l'obscurité. •'•."*:.;*."*:; ;
Le nez, l.fig. 1, com^t^v^'ll^ ,'çïJnti-^
freîn^ le bout du nez et les naseaux.
Le chanfrein est le nez du cheval ;
il commence au-dessous des yeux et
s'étend jusqu'aux naseaux. Il est
droit, ou busqué ou renfoncé ; large
DU étroit, , conformations qui indi-
quent la plus ou moins grande lar^
geur des conduits de la respiration,
et par suite la vigueur, des poumons
et de l'haleine. Ainsi, on demande
que ie chanfrein soit suffisamment
large et droit, ou peu courbé ; s'il est
busqué et en môme temps étroit,
cette conformation est la plus défec-
tueuse.
Le bout du nez est l'extrimité du
chanfrein entre les naseaux ; il doit
être peu développé.
Les naseaux doivent être larges.
Dans les chevaux arabes, les naseaux
sont susceptibles d'une dilatation re-
marquable, l'action plus énergique
des muscles moteurs dorne à la phy-
sionomie une expression d'intelli-
gence que n'ont pas les autres che-
vaux.
'Dans l'examen d'un cheval, on ne
doit pas oublier l'intérieui des na-
seaux. La couleur ne doiî être ni pâ-
le, ni rouge, elle doit être rose ; lors-
que le cheval est morveux, les'na-
seaux se couvrent de (Jiancres.
La bouche^ 8. fig. 1 , comprend le&^
joues ^ les mâchoires^ la ganache^ Vauge^
ia barbe^ le menton^ les lèvres^ la lan-
gue^ le palais^ les barres^ les gencives^
et les dents ; elle doit être médiocre-
ment fendue.
LesjoueSy sont les parties supérieu-
res de la mâchoire postérieure. Elles
doivent être plates ; ni trop chargées
de chair, ni trop larges. Quelquefois
on remarque extérieurement une
grosseur provenant de la mauvaise
habitude qu'ont certains chevaux de
laisser accumuler des paquets d'ali-
ments entre les dents molaires et la
face interne de la joue, ce qu'où ap-
pelle faire magasin. 11 arrive aussi
.qu'r.ije.'dent. moj<\ire mal placée fait
,uiie saillie qjii occasionne une plaie
intérieure à la joue. Dans ce dernier
cas, on casse la portion de la dent
d'où provient le mal.
L-^ mâchoire antérieure est immo-
bile, la postérieure est mobile.
La ganache se forme de toute la mâ-
choire postérieure à partir de la com-
missure des lèvres ; ainsi, les joues
font partie de la ganache. Dans le pou-
lain, les os de la ganache sont ronds,
ils deviennent trar chants à mesure
que le cheval avance en âge
Uauge est le vide que forment en-
tre 3lles les branches de la mâchoire
postérieure. Ce vide va en s'élargis-
sant depjiis le menton jusqu'à l'en-
colure. L'auge doit ôlie suffisamment
large et profonde. On doit voir si les
glandes qu'elle contieuf; ne sont pa&
enflées, si dans ce cag elles sont du-
res ; si elles scTnt mobiles ou attachées,
symptômes qui peuvent provenir
d'une gourme simple, ou être l'indi-
ce d'une maladie dangereuse : les
glandes Httachées sont des symptômes
de kl morve.
,
9
.
La barbe est la partie inférieure de
la mâchoire postérieure sur laquelle
repose la goarmelte ; la barbe est
quelquefois blessée par la gourmette.
Le menton est la proéminence que
forme la lèvre inférieure près de la
barbe.
Leb lèvres ne doivent pas être troj)
minces. Par suite de l'irrégularité re-
lative dans la longueur des mâchoi-
res, une des deux lèvres avance par-
fois sur l'autre. Si c'est la lèvre supé-
rieure, il en résulte la bouche de carpe
ou le bec de lièvre^ selon sa conforma-
tion ; si c'est la lèvre inférieure qui
avance, c'est la bouche de brochet. Ces
deux conformations sont disgracieu-
ses, et il en résulte qu» les dents in-
cisives des deux mâchoires ne corres-
pondent pas les unes sur les autres,
ce qui gêne la mastication.
La langue est quelquefois blessée,
même en partie coupée par la longe
dont on se sert pour remplacer le bri-
don. II y a des chev.iux dont la lan-
gue est mince et qui la font passer
par-dessus le mors quand ils son bri-
dé '3 mors ne repose plus alors que
sur les barres. D'autres tirent conti-
nuellement la langue, tantôt d'un
côté, tantôt de l'autre, pour chercher
à saisir les branches di mors : c'est
ce qu'on noname langue serpentine. Il
faut donner à ces chevaux des bran-
ches de mors d'une forme particuliè-
re. La langue pendante hors de la bou-
che est non-seulement désagréable à
la vue, mais elle occasionne une dé-
perdition nuisible do salive.
Le palais est sujet à un gonflement
qu'on nomme le lampas ; les poulains
et les jeunes chevaux / sont seuls
sujets. Les vétérinaires éclairés re-
connaissent qu'on a longtemps abusé
de l'opération du lampas qui consis-
tait en un coup de bistouri, ou un
coup de corne de chamois ou une
brûlure avec un fer rouge au palais.
Le coup de bistouri peut donner lieu
à une hémoragie dijaiciie à arrêter,
le coup de corne et la brûlure produi-
sent des plaies lentes à guérir, et qui
font beaucoup plus souffrir le cheval
que le mal auquel on a voulu porter
remède. Cependant, chez les poulains,'
à l'époque de l'éruption des dents, la
saignée du plexus veineux du palais
peut être pratiquée avec avantage.
Les barres sont, de chaque côté, la
partie de la mâchoire postérieure sur
laquelle porte le mors, entre les dents
incisives et les mâchelières. Les bar-
res trop rondes, trop basses, man-
quent de sensiDilité ; elles peuvent
en avoir trop, si elles sont trop éle-
vées et tranchantes ; les barres sont
écorchées, meurtries, quelquefois mô-
me cassées, par suite de la brutalité
avec laquelle les cavaliers et charre-
tiers font souvent usage de la bride..
On appelle gencives les parties de
la membrane muqueuse de la bou-
che qui revêtent les os des mâchoires
aux points où s'implantent les dents.
Les dfnts nous donnent l'indication
de l'âge des chevaux et, par cette rai-
son, leur connaissance est importante ;
les dents sont formées de deux subs-
tances principales ; l'une qui compose
la partie intérieure, est de la nature
de l'ivoire ; on la nomme par cett3 rai
son substance éburnée ; l'autre qui
entoure la première et qui forme la
partie extérieure de la dent, est r émail.,
il est d'un blanc brillant et très dur.
Les dents sont contenues dans les os
des mâchoires ; les cavités dans les-
quelles elles sont implantées se nom-
ment alvéolcF : les dents en sortent à
mesure que l'animal vieiUit, et en
même temps les gencives se retirent.
De là vient qu'on voit dans beaucoup
de vieux chevaux dçs dents d'une
grande longueur.
Il faut nécessairement admettre
qu'il y a une croissance continuelle
des dents par la partie inférieure de
la racine.
On distingue dans la dent, chez les
chevaux : lo la partie enchâssée dans
l'alvéole et la gencive, et terminée
par la racine : 2o la partie libre qui
10
est au-dessus de la gencive. Celte
dernière partie comprend la table^
c'est-à-dire la face supérieure de la
dent, celle sur laquelle s'opère le
frottement, lors de la mastication,
les côtés, enfin le collet qui est le point
d'intersection où se fixe la gencive.
On divise les dents, d'après leur
usage, en incisives, mdchelières ou mo-
laires et crochets.
Les incicives garnissent la partie
antérieure des mâchoires ; elles sont
pour chaque mâchoire au nombre de
six, deux pinces, deux mitoyennes et
deux coins.
Les molaires sont au nombre de
vingt quatre ; il j en a douze à cha-
que mâchoire ; six de chaque côté ;
les trois antérieures s'appellent avant-
molaires, les trois postérieures arriè-
re-molaires.
Les crochets qui existent dans les
mâles seulement et par exception dans
quelques juments, sont au nombre de
quatre, et placées entre les incisives
et les mâchelières.
Ainsi, le cheval mâle, entier ou
hongre, a quarante dents : douze in-
cisives, vingt-quatre molaires et qua-
tre crochets. La jument n'ayant pas
de crochets a trente-six dents. On
nomme Bréhaignes les juments qui ont
des crochets.
Sous le rapport de leur durée, les
dent^ se divisent en dents de lait, et
dents de remplacement ou dents de che-
val. Les arrière molaires et les cro-
chets qui ne viennent qu'une fois sont
idits âents permanentes ou., persistantes.
B. L'encoliire.
L'encolure comprend la nuque, le
cou, les parotides, les juculaires, la
cri} 'ère, le garrot.
Lia nuque, 9. fig. 1 , est la partie du
cou qui se soude à la tête et commence
l'encolure ; les appophyses de la pre-
mière vertèbre du cou doivent don-
ner beaucoup de largeur à une nuque
bien conformée. Elle doit être gar-
nir de chair musculaire sans laquelle
elle est exposée à être blessée par la
têtière de la bride ou du licol ; c'est
de la nuque que dépend en partie la
bonne attache de la tête à l'encolure ;
ainsi, il y a dans cette partie, non seu-
lement de la grâce, mais encore une
importance réelle. Elle peut occasion-
ner la roideur dans les mouvements
de la tête, la disposition à porter au-
vent, ou a s'encapuchoimer ; sa con-
formation pept déterminer une pres-
sion de la têtière sur les oreilles, ou
faire souffrir au cheval une douleur
qui amène des mouvements désor-
donnés de la tête, sur la cause des-
quels on peut souvent se tromper. La
nuque est exposée à des écorchures
et à des contusions ; il peut s'y former
une loupe désignée par le nom de
taupe.
On appelle cou, 10. fig. \, la partie
inférieure de l'encolure, depuis la
ganache jusqu'au poitrail.
On nomme parotides ou avives. 1 1
fig. 1, les glandes qui se trouvent de
chaque côté au haut de l'encolure,
près de la ganache. Elle ne doivent
être ni creuses, ni trop saillantes. Elles
sont gonflées chez les poulains affec-
tés de certaines maladies, comme la
gourme, etc. Quelquefois il s'y forme
un abcès. Autrefois, pour guérir les
chevaux d'une colique, on leur fai-
sait subir une opération barbare et
dangereuse, qu'on appelait battre les
avives.
La, juculaire, il. fig. \, est une veine
qui court le long' de l'encolure, au
dessus de la trachée-artère, et qui
joue dans le cheval un rôle impor-
tant, parce que c'est presque toujours
là cette veine que se pratique la sai-
gnée. Elle existe des deux côtés de
l'encolure. Il est bon de s'assurer en
faisant refluer le sang, par la seule
pression du doigi sur la partie infé-
rieure delà veine, si elle' n'a pas de
cicatrices provenant de nombreuses
saignées ou d'abcès.
La crinière, 13. âg. 1, est formée par
l'ensemble de ces poils longs et épais,
Il
appelés crins^ qui garnissent le bord
supérieure de l'encolure C'est un des
ornements du cheval. Elle est d'au-
tant plus longue, plus fine et plus
soyeuse que les animaux sont d'une
race plus distinguée. Elle tombe d'ha-
bitude sur l'une des faces de l'enco-
lure, mais elle est parfois double, c'est-
à-dire partagée en deux masses égales
qui tombent de chaque côté, et sont
séparées l'une de l'autre par une raie
médiane. Cette disposition ne S3 fait
remarquer généralement que dans
les chevaux entiers de grosses races.
La peau sur laquelle s'élève la crinière
est très-souvent le siège de maladies
prurigineuses et môme de la gale qui,
dans cette région, prend le nom de
rouvieux, La pression d'un collier mal
adapté y détermine des cors, qui se
transforment trop souvent, l'orsqu'ils
sont mal soignés, on une maladie re-
doutable, désignée sous le nom de
mal d'encolure.
Le garrot. 1 4, fig. \ , est la partie où
finissent inférieurement la crinière et
l'encolure. Il ne doit être ni trop tran-
chant et décharné, ni trop charnu et
bas. Le garrot a surtout de l'iAportan-
ce pour les chevaux de selle. Dans
les chevaux communs, il est plus ar-
rondi, ce qui n'a pa: d'inconvénient
pour leur destination. Lfr garrot bien
conformé doit se confondre insensi-
blement avec le dos, il doit avoir la
hauteur de la croupe, une longueur
suffisante, et être garni des deux cô-
tés de muscles solides. Un garrot court,
bas, enfoncé dans les épaules, ne per-
met pas à la selle de conserver la po-
sition qu'elle doit avoir. Les poulains,
à leur naissance, n'ont pas de garrot,
c'est seulement quand ils ont six mois
que cette partie commence à se déve-
lopper. Les chevaux anglais ont le gar-
rot beaucoup plus élevé et plus tran-
chant que les chevaux arables. Le
garrot est exposé à des foulures, à des
blessures occasionnées par la selle. Il
peut en résulter des abcès, des fistu-
les, etc.
La forme de rcncoiure varie sui-
vant la race et suivant la destination
du cheval. Dans le cheval de selle,
dont l'arabe est le type, elle est éle-
vée, flexible, et s'arrondit avec grâce
en forme de cou de cygne. Une belle
encolure bien conformée, bien-sortie,
est unie insensiblement avec les par-
ties du corps dont elle se détache, son
volume va eii diminuant graduelle-
ment jusqu'à l'attache de la tête, et
elle s'unit à la tôte, de manière que
les deux parties sont distinctes l'une
da l'autre tout en conservant la liber-
té de leurs mouvements , elle n'est
ni roide, ni trop flexible. Dans les che-
vaux entiers l'encolure est plus forte
que dans les hongres et les juments.
Tous les poulains ont à leur naissan-
ce l'encolure courte et mince. Dans
le cheval de course l'encolure est lon-
gue, droite et peu flexible. Dans le
cheval de trait elle est plus courte,
son épaisseur et sa hauteur sont un
indice de force. Si l'encolure est cour-
te et droite, elle manque de flexibili-
té ; le cheval monté n'est pas mania-
ble, et sa tête se place mal. Trop lon-
gue, elle est un indice de faiblesse, et
si en outre elle n'est pas droite, elle
est trop flexible, le cheval peut
ramener sa bouche jusque sur son
poitrail et l'action du mors devient à
peut près nulle. On dit alors que le
cheval s' encapuchonné. La partie su-
périeure de l'encolure est souvent
chargée de graisse, surtout dans les
chevaux entiers, elle ne doit pas être
pendante.
La partie dans laquelle est implan-
tée la crinière et que les Allemands
nomment le peigne, est tranchante
dans les chevaux de sang.
L'encolure est renversée ou encolure
de cerf, quand, au lieu d'être régu-
lièrement cintrée en cou de cygne,
elle forme à sa partie inférieure une
saillie courbe, fortement pronoiicée.
Cette conformation vicieuse est sur-
tout remarquable quand le cheval
12
galope, alors il porte la lôte au vent,
il échappe à l'action du mors et il est
très-difficile à gouverner.
Selon l'Ecole de Saumur, l'enco-
lure est fausse, quand au lieu de s'i>
nir insensiblement au corps, elle s'y
joint mal et paraît plus volumineuse
à son extrémité opposée ; l'encolure
peut être aussi mal-sortie, grêle, cic.
On appelle coup de hache un creux
naturel qui se remarque quelquefois
aa bas de la partie supérieure de l'en-
colure en avant du garrot.
Les défauts autres que ceux de for-
me qui peuvent affecter l'encolure,
sont le roux vieux, espèce de gale lo-
cale qu'on voit souvent chez les che-
naux entiers, dont l'eiicolure est ha-
bituellement chargée d'un lourd et
large collier ; la galle, les poux, des
cic'itrices provenant de sétons ou de
saignées, le trombus, Venflure des pa-
rotides.
La go7'ge peut être considérée com-
me une partie du cou. C'est la tra-
chée-artère, ou le conduit de la respi-
ration à l'extrémité supérieure de
l'encolure près de la ganache. Dans
l'examen d'un cheval, on presse for-
tement la gorge entre les doigts, et
' par cette pression on détermine une
toux dont la nature sert à faire juger
de l'état des organes de la respiration.
C. Le poitraili
Le poitrail, 15. fig. 1, doit être suffi-
samment large, plus large chez les
» chevaux de trait que chez les chevaux
de selle. Les poulains, à leur naissance
ont tous le poitrail peu large.
Les conformations défectueuses du
poitrail sont : trop large, ; conforma-
tion qui provient moins de la poitrine
en elle-même que de la position des
épaules et des bras. Les chevaux chez
lesquels existe ce défaut sont ordinai-
rement bas du devant et lourds ; im-
propres au service de la selle, ils peu-
vent être de bons chevaux de trait.
Trop étroit^ défaut très-grave, qui pro-
vient et du manque de capacité de la
poitrine, et de la positiontrop rappro-
chée des membres. Double cause de
faiblesse.
Le poitrail d'épervier est celui dan»
lequel on remarque'une saillie forte-
ment prononcée du sternum (l'os de
la poitrine). Ce défaut n'est souvent
qu'une suite de la maigreur du che-
val ; dans ce cas il ne nuit pas à un
bon service.
Le poitrail est souvent le siège d'ab-
cès ; il faut avoir soin de vérifier s'il
ne porte pas de traces de sétons.
O. Les membres antérieurs.
Les membres antérieurs compren-
nent V épaule, le bras, le coude, V avant-
bras, les ars, la châtaigne, le genou, le
canon et le tendon, le boulet, V ergot, le
fanon, le paturon, la couronne et le
pied.
Les membres et lesjamb^ sont deux
mots qui, dans ie langage ordinaire,
ont la môme signification. On dit
qu'un cheval est bien ou mal mem-
bre, qu'il a de beaux membres ; on
dit, au figuré, qu'un cheval n'a point
de jambes ; on verra plus loin, à l'ar-
rière-main, ce que c'est que la jambe.
On emploie quelquefois le mot ex-
trémité pour désigner les jambes.
V épaule, \Q. fig. 1, a surtout une
grande importance dans le cheval de
selle. De sa bonne conformation dé-
pendent la sûreté dp la marche et la
facilité des mouvements. Elle doit
être longue, par conséquent oblique ;
elle doit n'être ni chargée de chaire,
ni sèche, maigre et plate ; elle ne doit
pas s'élever aussi haut que le garrot.
Dans ie cheval de trait, l'épaule est
beaucoup moins oblique et plus mus-
culeuse.
On entend quelquefois dire une
épaule profonde. Cette expression est
tout-àfait fausse. Une épaule peut
être longue ou courte, obliqi^ ou
droite, mais que signifie une épaule
profonde ? On trouve dans la lan-
V ,<•
13
gue hippique bien d'autres mots em-
ployés dans une acception aussi faus-
se que celui-ci ; les uns s'en servent
croyant faire preuve de science, d'au
très les répètent de confiance, sans
en chercher le vrai sens.
L'épaule est trop mobile^ par le relâ-
chement (naturel) des ligaments qui
ia fixe au coffre. Elle est au contraire
froide ou engourdie^ lorsque ses mou-
vements n'ont pas la liberté désirable.
Les épaules sont serrées, lorsque la
poitrine est étroite ; alors aussi le
cheval est ordinairement panard. S'il
y a gêne complète dans les mouve-
ments, les épaules sont chevillées.
Pour exprimer combien cette par-
tie est importante, on dit que le che-
val marche avec les épaules. Leur con-
formation peut cependant varier
beaucoup. Les chevaux de course ont
les épaules plates, le garrot haut et
tranchant ; les arabes les ont plus
fournies, leur garrot est moins haut
et plus épais. On dit que les épaules
de Ghilders étaient très hautes et al-
laient s'amincissant vers le garrot,
tandis qu'on a dit d'Eclipsé, qu'alors
qu'il était en condition d'étalon, c'est-
à-dire, lorsque ne courant plus, n'é-
tant plus soumis à l'entraînant, il
avait pris du corps et de l'embom-
point, un baril de beurre aurait pu
rester dressé sur ses épaules sans y
être fixé par des liens.
Les épaules peuvent être blessées
par le collier ; il peut s'y former des
tumeurs et des abcès. Le cheval peut
boiter de l'épaule par suite d'une
luxation. Il peut en résulter l'amai-
grissement et l'atrophie , de la partie
souffrante. De la distension des mus-
cles qui unissent l'épaule au corps, il
peut résulter ce qu'on appelle un
écart. S'il y a plus que distension,
s'il y a déchirement, il en résulte un
mal très-grav^, qu'on nomme entr^ou-
verture.
Le bras, 17. fig. 1, descend de la
pointe de l'épaule jusqu'au coude, 18.
%. 1, et doit être examiné avec l'é-
1, comprend
et le genou,
il doit être
doivent être
paule. Il peut être par le coude trop
rapproché ou trop éloigné de la poi-
trine^ ce qui donne aux jambes une
position défectueuse. Les coudes
étant trop près du corps, il en résulte
que le cheval est panard, c'est-à-dire,
qu'il a les pieds en dehors : si au con-
traire ils )ii sont trop éloignés, le
cheval est ougneux, c'est à dire qu'il a
les pieds tournés en dedans.
Lorsqu'un cheval en se couchant
replie les jambes de devant, de ma-
nière que le coude appuie sur le fer,
•ce qu'on appelle se coucher en vache,
il en résulte une sorte de loupe au
coude à laquelle on a donné la nom
d'épongé.
Vavant-bras. l'J. fig.
l'espace entro io coude.
Vu en face ou de côté,
vertical. Ses muscles
saillants et bien dessinés.
Dans les chevaux de sang l'avant-
bras est long comparativement au ca-
non ; il est plus court dans les che-
vaux communs.
Avec un avant-bras long et une
épaule oblique, les mouvements sont
bien plus allongés et le cheval em-
brasse sans effort une plus gr. nde
étendue de terrain. Dans le cheval
de trait, un grand mouvement d'é-
paules serait gêné par le collier et
occasionnerait plus de fatigue.' Le
cheval commun, destiné à tirer lente-
ment, doit avoir l'épaule plus droite
et l'avant-bras plus court. Ces diffé-
rences font facilement comprendre
pourquoi les chevaux de poste et de-
diligences sont ordinairement si tôt
ruinés. On les choisit assez forts pour/
tirer un poids considérable, et on exi-
ge d'eux une allure rapide, qui n'est
pas en rapport avec leur conformation.
Leur épaule peu inclinée, leur avant-
bras court, les font ce qu'on appelle
trotter du genou, c'est-à-dire, beaucoup
relever ; ils font beaucoup de mouve-
ments et se fatiguent beaucoup pour
avancer peu. Dans le cheval de cour-
se, l'épaule est très-inclinée et l'avant-
14
bras très long par conséquent le cou
très-court. Cette conformation, qui
serait fort défectueuse pour un cne-
■ val de trait, est loin d'être la meil
leure pour le cheval de service. ^Le
cheval de séUo ordinaire, et par con-
séquent le cheval de troupe doivent
répéter plus souvent les battues, pour
pouvoir être maniés facilement dans
un petit espace ; leur mouvement d'é-
paules doit donc être plus raccourci.
Les ar5, 20. fig. 1, sont les plis qui
existent entre la poitrine et l'articu-
lation de l'épaule avec l'avaut-bras.
Le cheval est ce qu'on appelle frayé
aux ars, loi-sfijiie cette partie est exco-
riée et enflammée par le seul effet de
'la marche dans un chemin boueux.
A la partie interne de l'avaut-bras,
un peu au-dessus, du genou et aux
membres postérieurs à la partie su-
périeure du canon, un peu au-dessous
du jarret, il existe une excroissance
nommée châtaigne, 21. %. 1. Sa subs-
tance est de la nature do la corne et
sa destination entièrement inconnue.
Si on l'arrache, elle repousse ; sa gros-
seur varie indépendamment de la ra-
ce ; il y a des chtïvaux auxquels elle
manque tout à fait.
Le genou^ 22. fig. 1, situé entre l'a-
vant-bras et le canon, doit être partagé
en deux parties égales par une ligne
verticale qui divise en deux le mem-
bre sur toute sa longueur. C'est sur-
tout sous le rapport des aplombs qu'il
est important de le considérer. Il doit
offrir des formes bien prononcées des
os et des tendons ; sa hauteur, sa lar-
geur et son épaisseur doivent indi-
quer sa force ; sa face antérieure doit
être légèrement arondie. La face pos-
térieure, au contraire, doit présenter
une forte saillie de l'os crochu. Le
genou est rond, lorsqu'étroit en haut
et en bas, il est large au milieu,
cette conformation est un indice de
faiblesse. Le genou est étranglé ou
jarretéj quand, en le voyant de profil,
on remarque immédiatement av des-
sous une dépression qui provient de
la faiblesse du tendon ; c'est ce qu'on
appelle aussi tendon faillie, indice de
faiblesse et défaut toujours grave. Les
genoux un peu en avant nuisent à la
l'égularité des formes, mais pas à la
solidité. On trouve cette conforma-
tion dans d'excellents chevaux, qui
ont les jambes très-sûres, et* on a re-
marqué qu'elle est particulière aux
chevaux sauvages.
Les genoux sont exposés à des ex
ostoses, auxquelles on donne le nom
à'osselets et à des tumeurs synoviales^
qui en français n'ont pas de nom par-
ticulier (en allemand Kniegallen), à
des écoulements séreux, enfin à des
plaies provenant de chutes. Les cre-
vasses dans les plis du genou sont dé-
signées par le noni de malandres ; lors-
qu'il existe à la partie antérieure des
genoux des pâlies ou des cicatrices
provenant de chûtes, on dit que le
cheval est couronné.
Le canon, 23. fig. 1, est formé par l'os
du canon et s'étend du genou au bou-
let pour les membres antérieurs, et du
jarret au boulet pour les membres
postérieurs. Comme celle de l'avant-
bras, sa direction doit être verticale.
C'est surtout par les canons qu'on
juge la charpente osseuse d'un che-
val. Les canons, le boulet, le patu-
ron, la couronne, doivent, môme dans
les chevaux fins, avoir suffisamment
de volume. " De larges ^et vigoureux
tendons ne peuvent pas s'appliquer
sur de petits os " (générai Morris). La
charpente osseuse en général doit être
solide et bien développée. Le canon,
vu de face, doit être un peu plus lar-
ge en haut et eu bas qu'au milieu. Vu
de profil, sa largeur doit être la mo-
ine dans toutes ses parties et il ne
saurait être trop large, parce que der-
rière lui se trouvent les tendons flé-
chisseurs qui aboutissent au pied.
Ces tendons, quelquefois nommés
très improprement le nerf, doivent
être fortement prononcés et détachés
de l'os par une raie qui, en appro-
chant du boulet, se divise eu deux.
t
c
t
h
15
ir-
\\
lô-
le
Les
nt
lés
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Loraque les canons sont minces et
les tandons peu prononcés, on dit que
les jambes sont en fuseaux.
On a vu plus haut, à la description
du g.enou, ce qu'on entend par ten-
don failli.
Les tares les plus communes aux
canons sont les suros^ qui ont peu
d'importance s'il ne sont pas placés
de manière à gôner le mouvement
des tendons, les dispensions^ les tumeurs
lymphatiques et œdémateuses^ les attein-
tes., les traces de feu.
On appelle nerf-ferrure une tumeur
sur le tendon qui provient d'un coup,
ordinairement d'une atteinte du pied
postérieur. Cette tumeur peut être ré-
cente et inflammatoire, ou ancienne
et indolente.
Le boulet^ 24. /ty. 1, est l'articulation
qui termine le canon. A sa partie
postérieure et inférieure, on remar-
que une excroissance de la môme
substance cornée que la châtaigne et
que l'on nomme l'ergot^ 25. fig. 1. Cette
excroissance est cachée dans un bou
quel de poils plus longs et plus gros
que les autres, on le nomme le fanon^
26. jlg. 1. A peine sensible dans les
chevaux de sang, le fanon devient
plus fort à mesure que les chevaux
ont moins de sang, et dans les che
vaux tout à fait communs de longs
poils grossiers couvrent non-seule-
ment toute la partie postérieure du
boulet , mais encore toute la partie
postérieure du canon jusqu'au genou.
Quand on regarde la jambe de pro-
fil, la saillie du boulet doit être peu
prononcée, elle l'est plus sur Jes cô-
tés. Un petit boulet est un signe de
faiblesse, et un boulet rond est un si-
gne d'usure. Les tares qui affectent
les boulets, sont les molettes., tumeurs
synoviales sur les côtés et à la partie
supérieure du boutet. Si elles n'exis-
tent que d'un côté, elle sont simples
de deux côtés, elle sontdowWesoa che-
villées ; si elle remontent très-haut
le long du tendon, on les appelle souf-
flées. 11 survient en outre aux boulets
des suros ou ossçlets, des tumeurs
œdémateuses, des foulures, des luxa-
tions de la roideur, des plaies, résul-
tant de c^ups portés en marchant par
le fer de l'autre pied (cheval qui se
coupe). Le boulet peut être aussi cer-
clé ; ou bien c'est une espèce d'engor-
gement osseux, qui entoure les abouts
articulaires, d'où résnltent le soulève-
ment et la gêne des ligaments et des
tendons ; ou bien l'engorgement est
de la nature des capelets. Ce dernier,
beaucoup moins grave que l'autre,
est plutôt dû à des fatigues qu'à l'u-
sure, et le repos sufTit souvent pour
le dissiper.
Le paturon., 27. flg. 1, descend obli-
quement du boulet au sabot. Rond au
milieu, il s'élargit sensiblement vers
la couronne. La force du paturon ré-
sulte non-seulement de la force de ses
tendons, mais encore de sa direction,
de sa longueur et de sa souplesse.
Dans une belle conformation le pa-
turon doit former avec le sol un angle
de 45°.
Suivant que le paturon est long ou
court, le cheval est dit long-jointé ou
court-jointé. Avec un boulet solide et
des tendons vigoureux, le paturon un
peu long n'est pas un défaut. On trou-
ve cette conformation dans la plupart
des bonnes races orientales. Avec les
paturons courts, les réactions au trot
surtout sont dures.
Les maladies du paturon sont les
crevasses, suros, ankiloses, V enchevêtru-
re ou blessure par la longe du licou.
La couronne, 28. fig. 1, unit le patu-
ron au sabot. C'est un bourrelet a peu
près de la largeur du doigt et couvert
de poils un peu plus longs que ceux
du paturon. Elle fait le tour du sabot
et se perd dans les talons. La couron-
ne est exposée à des plaies provenant
d'atteintes, à des abcès, à des fistules
aux /ormes, grosseurs qui occupe quel-
quefois un seul côté, d'autrefois des
deux côtés de la couronne. C'est un
gonflement de la deuxième phalange
ou UU'O ossification des cartilages de
/"
16
l'os du pied, qui augmente successi-
vement, atteint quelquefois une gros-
seur considérable et met alors le che-
val hoçs de service. Elle affecte plus
ordinairement les pieds de devant que
ceux de derrières.
hepiedy 29. fig. 1, est de première im-
Sortance dans le cheval. Beaucoup
e chevaux sont mis hors de service
par suite de maladies des pieds qu'on
aurait pu prévenir par des soins in-
telligents. Il est donc essentiel de
connaître la conformation du pied,
pour le traiter convenablement et
prévenir les accidents, ceux surtou t
résultant de la ferrure.
Le nied doit être étudié intérieure-
ment et extérieurement. En exami-
nant le pied à l'intérieur, c'est-à-dire,
le pied dénudé, on y trouve des os,
des cartilages, des ligamsents, des cap-
sules synoviales, des tendons et la
chair du pied. Le tout est contenu
dans une boite de corne appelé sa-
bot ou ongle.
Les os sont Vos du pied et Vos navi-
culai'P. Vos du pied^ est garni de car-
tillaè^s à chacun de ses côtés posté-
rieurs. L'os naviculaire, est placé à la
face postérieure de l'os du pied, près
de l'os de la couronne placé lui-môme
au-dessous da l'os du paturon.
L'os du pied représente en petit le
pied vu extérieurement. Il est entouré
par la chair du pied ou chair canelée
qui représente comme une multitude
de petites feuilles perpendiculaires à
l'os. Toute la face intérieure du sabot
est garnie de semblables feuillets
nommés feuillet de corne, qui s'en-
châssent avec ceux de la cnair can-
nelée.
La chair du pied^ garnit aussi toute
la face plantaire de l'os du pied, là
elle est disposée à peu près comme un
bourrelet ; le dessous du pied pré-
sente de plus un corps particulier
graisseux et de nature muUe, appelé
fourchette de la chair. Telles sont les
parties principales qui forment Tintô-
rieur du pied.
L'enveloppe extérieure, la eome^
est un corps solide susceptible de ré-
génération ; l'humidité la gonfle et
la ramolit comme la chaleur et la sé-
cheresse la durcissent et la resser-
rent, ce qui la fait souvent éclater et
fendre. Ùongle ou sabot comprend la
paroi ou muraille qui en forme le
pourtour, la sole et la fourchette qui
en sont la partie plantaire. Le sabot, a
la forme d'un cône ou d'un entonnoir
renversé ; d?n« les chevaux d'origine
orientale, il se rapproche plus de la
forme cylindrique ; on appelle paroi
toute l'étendue apparente extérieure
du sabot par son bord supérieure, elle
s'unit à la couronne par une bande
de corne, appelée périople et par l'au-
tre elle porte sur le sol.
On nomme pince, la partie anté-
rieure du sabot ; à droite et à gau-
che de la pince sont les mamelles plus
en arrière les quartiers et enfin les
talons. Les talons dans lesquels se
termine la couronne, constituent la
partie postérieure du pied, ils sont
séparés l'un de l'autre par une fente
qui se prolonge dans la fourchette.
Ils doivent être fermes et pas trop
gros. Des talons gros, mous et bas,
accompagnent de mauvais pieds. Le
resserrement des talons est un dé-
faut encore plus grave. Les talons
sont exposés à des atteintes, à des
foulures, à des inflamations. C'est
aux talons que les parties postérieu- .
res du sabot s'arrondissant de cha-
que côté, se perdent entre la sole et
la fourchette où elles forment les
barres. On nomme arcs^ boutants ; ces
deux terminaisons de la paroi qui ser-
vent de soutien à la fourchette ; la
corne de la paroi est formée de fibres
parallèles qui descendent de la cou-
ronne vers la terre ; la surface exté-
rieure est unie, luisante, et enduite,
d'une espèce de vernis naturel défen-
sif ; la corne en est plus pure et plus
épaisse en avant que sur les côtés et
en arrière, elle va en s'aminsisant
vers la couronne ; la paroi est plus
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ces
mince aux quartiers iutorues qu'aux
quartiers externes, ce que Ton consi-
dère comme une des principales cau-
ses des seimes-quartes.
La sole existe à la fa:e plantaire du
pied ; elle est flxée à la paroi par sa
conférenco et reçoit la fourchette :
dans une échancrure triangulaire qui
se trouve à son centre ; sa face exter-
ne est concave, ce qui lui donne l'ap-
)arence et l'utilité d'une voûte, sur
aquelle repose la face inférieure de
'os du pied. On la divise en solo de
la pince et sole des talons ; on dési-
gne sa circonférence par le nom de
bords : bord externe celui jii tient à
la paroi, et interne celui qui touche
à la fourchette ; l'étendue intermé-
diaire se nomme glacis. La sole ne
parait pas destinée à poser habituel-
leraont sur le terrain, mais seulement
lorsqu'il s'y prête par sa conforma-
tion et sa consistance. Quand le che-
val non lerré marche sur un sol mou
les pieds portent de deux manières :
par la pression de la muraille sur le
sol et pay la pression qu'exerce le
sol sur la fourchette et sur la sole,
c'est.à-dire sur toute la surface plan-
taire du pied ; la paroi a ainsi moins
de fatigue, et cette pression exercée
sur la fourchette lui est salutaire : la
corne de la sole est filamenteuse
comme celle de la paroi, mais elle est
moins épaisse.
La fourchette^ dont le nom indique
la disposition, est engagée au centre
de la sole par son corps terminé en
pointe ; ses divisions ou branches se
prolongent postérieurement entre cha-
que talon, le long des arcs-boutants.
La fourchette, au milieu de ses deux
branches offre une échancrure à la-
quelle on a donné le nom de vide de
la fourchett§ ; sa corne est épaisse et
plus molle que celle de la sole.
Des qualités du pied. — Un bon pied
est celui qui, naturellement bien con
formé, n'a souffert ni par l'absence
de ferrure, ni par une mauvaise fer-
rure. Bourgelat en a donné les pro-
portions, je crois (ju'il serait sans uti-
lité de la reproduire. Il y a une va
riétô infinie dans la conformation des
pieds, et, comme je l'ai déjà dit, la
forme conique appartient aux clie
vaux communs, tandis que la forme
cylindriqn(î appartient aux chevaux
de races orientales et des pays secs et
montueux.
Un bon pied ne doit pas être trop
grand ; s(;s parois sont hautes, s'abais-
sant insensiblem