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WEBSTER, N.Y. 14580

(71«) 872-4503

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CIHM/ICMH

Microfiche

Séries.

CiHIVI/iCIVIH Collection de microfiches.

Canadien Instituts for Historical Microreproductions / institut canadien de înicroreproductions historiques

Technical and Bibliographie Notes/Notes techniques et bibliographic^ues

The Institute has attempted to obtain the best original copy available for filming. Features of this copy which may be bibliographically uniçue, which may alter any of the images in the reproduction, or which may significantly change the usual method of filming. are checked below.

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Coloured covers/ Couverture de couleur

|~~| Covers damaged/

Couverture endommagée

Covers restored and/or laminated/ Couverture restaurée et/ou pelliculée

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Le titre de couverture manque

Coloured maps/

Cartes géographiques en couleur

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I I Coloured plates and/or illustrations/

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Planches et/ou illustrations en couleur

Bound with other matériel/ Relié avec d'autres documents

r^ Tight binding may cause shadows or dtstortion

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along interior margin/

La re liure serrée peut causer de l'ombre ou de la

distortion le long de la marge intérieure

Blank leaves added during restoration may appear within the text. Whenever possible, thèse hâve been omitted from filming/ Il se peut que certaines pages blanches ajoutées lors d'une restauration apparaissent dans le texte, mais, lorsque cela était possible, as pages n'ont pas été filmées.

Additional comments:/ Commentaires supplémentaires;

L'Institut a microfilmé le meilleur exemplaire qu'il lui a été possible de se procurer. Les détails de cet exemplaire qui sont peut-être uniques du point de vue bibliographique, qui peuvent modifier une image reproduite, ou qui peuvent exiger une modification dans la méthode normale de filmage sont indiqués ci-dessous.

I I Coloured pages/

Pages de couleur

Page-^ darnaged/ Pages endommagées

Pages restored and/oi

Pages restaurées et/ou pelliculées

I I Page-^ darnaged/

I I Pages restored and/or laminated/

Pages discoloured, stained or fcxed/ Pages décolorées, tachetées ou piquées

Pages detached/ Pages détachées

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Showthrough/ Transparence

I I Quality of print varies/

Qualité inégale de l'impression

Includes supplementary material/ Comprend du matériel supplémentaire

Only édition available/ Seule édition disponible

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Pages wholly or partially obscured by errata slips, tissues, etc., hâve been refilmed to ensure the best possible image/ Les pages totalement ou partiellement obscurcies par un feuillet d'errata, une pelure, etc., ont été filmées à nouveau de façon à obtenir la meilleure image possible.

This item is filmed at the réduction ratio checked below/

Ce document est filmé au taux de réduction indiqué ci-dessous.

10X 14X 18X 22X

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The copy filmed hère has been reproduced thanks to the generosity of:

Seminary of Québec Library

L'exemplaire filmé fut reproduit grâce à la générosité de:

Séminaire de Québec Bibliothèque

The images appearing hère are the best quaiity possible considering the condition and legibility of the original copy and In kaeping with the filming contract spécifications.

Les images suivantes ont été reproduites avec le plus grand soin, compte tenu de la condition et de la netteté de l'exemplaire filmé, et en conformité avec les conditions du contrat de filmage.

Original copies in printed paper covers are filmed beginning with the front cover and ending on the last page with a printed or iliustrated impres- sion, or the back cover when appropriate. Ail other original copies are filmed beginning on the first page with a printed or iliustrated impres- sion, and ending on the last page with a printed or iliustrated impression.

The last recorded frame on each microfiche shall contain the symbol ^^(meaning "CON- TINUED "), or the symbol V (meaning 'END"), whichever applies.

Les exemplaires originaux dont la couverture en papier est imprimée sont filmés en commençant par le premier plat et en terminant soit par la dernière page qui comporte une empreinte d'impression ou d'illustration, soit par le second plat, selon le cas. Tous les autres exemplaires originaux sont filmés en commençant par la première page qui comporte une empreinte d'impression ou d'illustration et en terminant par la dernière page qui comporte une telle empreinte.

Un des symboles suivants apparaîtra sur la dernière image de chaque microfiche, selon le cas: le symbole —^ signifie "A SUIVRE ", le symbole V signifie "FIN".

Maps, plates, charts, etc., may be filmed at différent réduction ratios. Those too large te be entirely inciuded in one exposure are filmed beginning in the upper left hand corner, left to right and top to bottom, as many f rames as required. The following diagrams illustrate the method:

Les cartes, planches, tableaux, etc., peuvent être filmés à des taux de réduction différents. Lorsque le document est trop grand pour être reproduit en un seul cliché, il est filmé à partir de l'angle supérieur gauche, de gauche à droite, et de haut en bas. en prenant le nombre d'images nécessaire. Les diagrammes suivants illustrent la méthode.

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LE CHEVAL,

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Règle adoptée par le Prof. Michel pour dompter les chevaux.

PREMIER PRINCIPE.

liefi trois règles poup- y parvenir sont :

1er. D'être toujours patient ;

2o. D^être toujours doux ;

3e. D'être toujours persévérant avec le che- val.

A ces règles indispensables peuvent être ajoutés les fiiits suivants auxquels M. Michel a une confiance illimitée :

Aucun (heval peut être montré à faire tout ce qu'un cheval |)eut faire, s^il est en seigné d'une manière propre à lui apprendre.

Un cheval n'est ceitain do sa force, que quand il a résisté et gagné sur un homme, et souvent dans certain cas il aura triomphé il peut encore être domjité. En prenant l'a- vantage du pouvoir raisonnable d'un homme, un cheval peut être manœuvré de telle ma- nière qu'il ne pourra prouver sa force.

Ëii montrant au cheval tous les objets avec lequel ou veut le rendre familier, avec les organes naturels employés à cet eôet, sa-» voir : voyant, sentant et touchant, vous pou- vez placer ou le toucher avec l'objet, et le illettré sur lui, moyennant que cela ne lui fasse aucun mal ou ne l'incommode pas.

On connaît par une car.se naturelle qu'il n'y a jamais eu d'effet sans cause, et on con- clut par h\ qu'il ne peut y avoir d'action dans l'animal sans qu'il y ait eu une pre- mière cause pour la produire. Et de ce seul fait évident, on sait tiu'il y a une cause pour toute sorte de mouvement produit d'une ma- nière ou d'une autre, un tronc d'arbre près d'un chemin peut être dans l'imagination du cheval uiit grosse bête prête à fondre sut lui ; mais après que vous l'avez mené prèH de ce ti'onc d'arbre et laissé quelque temps, le sentir avec son nez, et l'examiner en tous sens, il n'en fera jdus de cas du tout. Et }o môme procédé aura le même effet avec tout- autre objet, qui paraîtra lui faire du mah

Comment irrocéder à pi*^ndre un poulain dans

lin i^âtmagei

Kentre/i dans le champ oh les clieVaux paissent et marchez auprès des chevaux tranquillement, et à telle distance pour ne l>as leur faire peur pour qu'ils se sauvent, Mlors approchez- vous doucement, et s'ils vous legardeut et paraissent etïrayés, arrêtez jus-

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qu'àce qu'ils se soient remis de leurpcur, îiiîi! (l'avoir le temps de les approcher avant qu'il» prennent leur course dans toute direction. Et quand vous commencerez à les chasser devant vous n'élevez pas les bras et ne criez l)as, mais suivez-les tranquillement leur lais- Haut la place oh vous voulez les mener. Et en prenant ainsi avantage de leur ignorance* vous serez capable de les renfermer aussi fa- ^cilement que vous le voudrez.

Comment mettre le poulain dans Vétàhle sans

trouhle.

Le second pas sera d'avoir le cheval daiij* l'écurie. Ceci doit être fait aussi tranquille- inent que i)osslble, afin de ne pas exciter le cheval h craindre.

Le meilleur moyen h in-endre, est d'avoir lui cheval tranquille dans l'écurie et de l'at- tacher, alcîrs marchez tranquillement auprès du poulain et laissez-le rentrer de sou bon ^•ré. ; ^

C'est h peu près impossible d'avoir de^ hommes qui n'ont jamais pratiqué sur ce ]»rincipe, d'aller doucement et de considérer avant :

Ils ne savent pfès qu'en maniant un cheval sauvage, (pie le bon vieux: proverbe dit, que vouloir aller trop vite en besogne on gâte Unit. Une mauvaise posture peut effrayer votre cheval, et peut lui faire croire qu'il est nécessaire de prendre la fuite à tout hasar(l

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pour sauver Ra vie, et ainsi faire en <lenx Fiouros Pouvra^^e do dix minutes ; et cela se- rait de votre faute, et entièrement inutile; car, le elieval ne se sauvera pas excepté quo si vous courez après lui et ce ne serait paa uu l)on i>rocéd<^^, excepté si vous pensiez être capable de le devancer dans sa course, autre- ment vous serez obligé de le laisser arrôtoi de son bon gré. Mais il ne cliercherà pas à so sauver, sans que vous le forciez de trop près. S'il no voit pas le chemin que vous voulez lui faire prendre et s'il craint de rentrer, n'entreprenez i>as de le faire entrer, mais donnez-lui moins de place en dehors ; eu ap- prochant tranquillement de lui, n'élevez pas les bras, car cehi serait aussi jure que de se s(»rvir d'un bâton. Le clieval n'ayant pas étu- dié î'anatomie, il ne sait pas si vos bras vont «e détacher ou non pour le frapper, et s'il cherche à s'échapper entourez-le de près et vous voyant près, et ne^ii faisant pas de mal il va rentier dans l'écurie pour avoir plus grand à se débattre. Aussitôt qu'il sera reiifcré dans l'écurie, ôtez le cheval qui est attaché et laissez le poulain seul et fermez la porte de l'écurie, alors ce sera ])remier moyen, vu qu'il ne saura i)a8 comment il se trouve dans cette place, ni comment en sor- tir, et il verra qu'il n'j^ a rien pour lui faire do mal, alors donnez-lui quelques inûguées d'avoine, et laissez-le seul pour h peu prèH quinze minutes, lui laissant le temps d'exa- miner la place il est.

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» Le temps de réfléchir.

Tandis que votre cheval est à manger son avoine, voyez si son licou est près et en bon ordre, et rélléeliissez au meilleur moyen d'o- pération ; car pour dompter il est très-impor- tant d'être gouverné par quelque système. Vous devez savoir, avant de commencer do faire quelque choco, justement ce que vous allez faire, et comment vous allez le faire. Et si vous avez de Pexpérience dans Part de dompter, vous devriez être capable de dire en combien de temps vous êtes capable de lui mettre le licou, et lui montrer à suivre.

L'a manière de prendre un poulain.

Vous prenez une corde et vous faites un nœud coulant sur la mâchoire inférieure et sous la langue, et alors faites un demi tour avec la corde pour emj)êcher de couler le nœud, ensuite prenez le bout le plus long et l)assez-lo x)ar-dcssus le collet du cheval et venez repasser la strape dans le tour qu'il a dans la gueule et avec ce bout que vous te- nez dans la main faite-le virer (le cheval), l>our l'accoutumer h venir près de vous, et s'il ne veut pas avancer donnez un coup sec sur la corde et il avancera tout ile suite ; on agit ainsi pour un poulain qui n'a jamais eu de licou ni bride. Pour le prendi'e au clos laissez-lui cette corde dans la tête et on laisse aller le poulain laissant une petite corde

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traîner et un peu longue ; alors on marclio sur la corde jusqu^au poulain et s'il cherclie î\ 8^en aller on le vient bien, en marchant sur la corde ; on répète cela JTisqu'à ce qu'il se tienne en place en ne faisant i)lus de cas de celui qui vient le prendre.

Pour un cheval rétif la interne corde sert de la même manière, excei>té que l'on met uft bâton qui part de la crami>e du collier et qui va à deux pieds en avant du nez du cheval ; on rattache à la bride pour qu'il ne baisse pas et on perce un trou dans le bout de ce bâton et on passe la corde dans ce trou et on fait revenir le bout de la corde dans la clef du harnais pour que le bout vienne daii" la voiture afin- que si le cheval ne veut pas avancer ou puisse tirer sur cette corde ; il faut alors que le cheval mar<he de toute né- cessité.

Pour empêcher un chctml de ruer.

On se sert d'une bride de corde faite de la manière ouivante: Un nœud coulant avec un demi-tour pour faire l'anneau, et à i^eu-prèa un pied de cet anneau un autre pareil au premier qui forme deux anneaux; prenez alors le bout de corde de l'anneau droit et passez-le dans l'anneau gauche et prenez le bout de corde de l'ainieau gauche et passez- le dans l'anneau droit, puis mettez la corde que vous avez passé dans les anneaux dans la gueule du cheval et cela vous fait une bride ; car le pied que vous avez laissé entre

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vos anneaux c^est cela qui va sur la tête ; ensuite il faut un anneau sur la croupière du harnais et vous ramenez les deux bouts de votre ficelle dans cet anneau et vous les croisez et les attachez après les deux timons de voiture, et si le cheval veut ruer cela lui fera mal à la gueule et il arrêtera de ruer en peu de temps.

Tour dompter un cheval qui est vicieux et U

faire coucher.

Toute chose que Ton veut montrer à un cheval doit être commencé de manière à lui donner une idée de ce que nous voulons lui faire faire, et de le répéter jusqu^à ce qu^il le sache parfaitement.

Pour faire coucher un cheval, prenez une strape de deux pieds de long avec une boucle au bout, et une autre petite strape qui est à peu près tro^s pouces de la boucle de la grande strape, et alors vous passez cela dans le pîituron de la patte gauche de devant et vous lui levez la patte et venez le straper au bras et vous le faites marcher sur trois pattes, alors vous avez une autre strape de six pieds de long avec un anneau pouoiue vous puissiez le passer en nœud coulant ^ns le paturon de la patte droite, et votre che- val ayant une sangle avec un anneau au cô- té vous passerez le bout de votre strape dans l'anneau de la sangle. Vous faites avancer le cheval et on avançant il lève la patte et

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vous tirez sur votre strape afin qu'il tombe à genoux, et il faut tirer fort afin qu'il ne se relève pas. Votre cheval doit avoir une bride de selle et une rêne afin que vous le teniez par la rêne de bride, alors en le tenant à ge- nou il viendra à se fatiguer et il cherchera à se coucher. Voici le moment critique, car il va faire des efforts pour se lever : il faudra que vous vous teniez à gauche du cheval, et le tenir pour ne pas qu'il se lève et pous- ser un peu sur lui pour l'efforcer de se jeter sur le côté ; alors étant par terre ôtez-lui les strapes tranquillement et flattez-le, et le cheval ne bougera pas. Donnez-lui des le- çons de temps à autre et le cheval viendra que vous le ferez coucher à volonté, et s'il voulait se lever vous^lui ramènerez la tête sur les épi* aies, et vous le garderez par terre pour à peu près vingt minutes.

Comment dompter un cheval qui est pev veux.

Pour un cheval peureux soit d'un para- pluie, robe de buffle, etc., ete., etc , ou autre chose, le moyen est de lui montrer les ob- jets; si c'est un parapluie c'est de l'ouvrir et de le refermer souvent devant lui, lui mon- trant que ça ne peut lui faire de mal et c'est la Mjême chose de tout le reste, et de le faire sentir ; car tout objet qu'il aura peur, le faire sentir, cela ramène tout. ^

Pour dompter un cheval qui tire au remord. On attache une ficelle à l'anneau du licou.

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et on passe ia ficelle dans la crampe le cheval est attaché ; on met une sangle, on passe la ficelle dans la sangle et on prend une strape d'un pied de long que Ton met h la patte de derrière, passez autour du patu- ron, cette strape il lui faut un anneau et on passe la ficelle dans Vanneau de la dite strape et on la repasse dans la sangle et on vient la rattacher à la crampe oîi le che^r al est atta- ché.

Pour tenir un cheval tranquille pour être ferré- es est de prendre la même strape qui sert pour les faire couch(;r et lui mettre à la patte de derrière et le faire tenir sur trois patte», et il se fatiguera assez (lu'il se tiendra tran- quille en moins de vingt minutes, et vous pourrez le ferrer à Taise.

Pour dompter un cheval qui a Vhahitude du rot.

On prend une strape d^à peu près de deux pieds de longueur pour faire le tour du cou, ayant à pou près trois pouces de large et avec une boucle et vous mettez cette strape autour du cou, et vous la serrez jusqu'à ce que le cheval ne puisse plus rotter, et on hii donne une cuillerée à soupe d'anis une foi^ par jour, après cela on lui en donne à peu près tous les deux ou trois jours jusqu'à ce <iue l'on voit disparaître le rot.

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Pour etn^êcher un cheval de sauter.

Pour empêcher un cheval de sauter il faut lui percer les oreilles avec un punch dans le milieu de Toreille et derrière Toreille à côté de la veine, et vous prenez une corde de cuir mou et vous attachez les oreilles avec la corde en avant pour que les oreilles viennent sur le front et attachez-les serrées.

Comment mettre le harnais au poulain.

Vous devriez de toute nécessité avoir votre harnais fait exprès pour bien faire au cheval que vous voulez atteler, spécialement le collier. Des centaines de chevaux ont été gâtés par des mauvais colliei's qui ne fai- s lient pas bien. Un peu d^attention sur cette affaire avant tout facilitera de beaucoup vos progrès. Apportez votre harnais dans Fé- curie, et laissez examiner le harnais, le lais- sant eentir et regarder. Aloi-s mettez-lui avec j)récaution; et après que vous Tavez mis tout complet, mettez les guides ; usez le gen- tillement comme il est un peu rétif jusqu'à ce qu'il soit un peu accoutumé, alors condui- Hoz-le, aller et venir dans l'écurie jusqu'à ce «ju'il fosse voir qu'il ne fait pas de cas du îïîunîiîs qu'il a sur le corps ; alors prenez le ^ont des traits efc tirez doucement dessus en l)iTmier, augmentant jusqu'à ce qu'il vous traîne autour de l'éc-urie ; alors attelez-le à u'iîîiporte quelle voiture que vous voudrez.

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De la manière d'atteîei' le poulain.

Ceci devrait être fait avec grande précau- tion. Premièrement, le laisser examiner le wagon ou autre voiture à sa manière, alort* l'atteler avec précaution ayant tout correct, et embarquez dans la voiture et laissez-le aller doucement, et il ne sera pas si sujet à s*effrayer, et par degré vous ferez une bonne bête d^ouvrage.

Si vous voulez avoir un cheval qnx sera «ûr de tirer partout, et qu'il tirerait quand bien même vous l'attacheriez à un© mon- tagne, ne raccrocher jamais à une eliose qu'il lie pourra pas tirer vu qu'il ne coimait pa» sa force et que cela pourrait le rebuter.

Comment apprendre à un cheval à rester aux portes sans l'attacher.

Après avoir montré à votre cheval à vous «uivre, faites-le tenir au milieu de l'écurie, commencez par le flatter à la tête. S'il remue donnez-lui un petit coup de fouet léger, et mettez-le à la même place d'où il est parti. S'il ne remue pas, caressez-le comme aui>ara- vant, et continuez de cette manière jusqu'à ce que vous i)ui8siez faire le tour de lui sann qu'il remue ; marchez toujours autour de lui, nugmentant votre pas, et le touchant que rarement. Toutes les fois qu'il remuera re- mettez-le à sa place, éloignez-vous de lui ; s'il remue donnez-lui un léger coup de fouet et j*emettez-le à sa place» S'il demeure trau-

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queue et qui a do la place pour se la cacher vous pouvez être sûr que ce cheval rue.

Btised des maquignons pour dissimuler l'âge d'un

cheval.

. Certains marchands de chevaux cherchent à tromper les acheteurs sur VdgQ d'un che- val en le contre-marqifant ; c'est-à-dire en pratiquant, à l'aide d'un burin, une cavité au milieu des dents rasées, et en la remplis- sant d'un corps gras et noir qui imite le germe de la fève ; mais on reconnaîtra aisé- ment la fraude en remarquant que cette ca- vité artificielle n'est pas entourée du ruban d'émail qui doit circonscrire la cavité den- taire.

D'autres fois, ils arrachent les dents de lait d'un i)oulain afin de hâter la venue des dents de remplacement, et de le vendre comme un cheval fait.

11 est un grand nombre d'autres ruses de maquignons qui n'ont plus de rapport à l'âge du cheval, mais dont il est bon do donner une idée. Par exemple, Jorsqu'iin cheval est mou et sans énergie, ils lui donnent une ap- ]>arence de vivacité «au moyen de nombreux <onps de fouet dont ils le maltraitent chaque Jour, en sorte que l'acheteur attribue à la vi- gueur du cheval ce qui n'est que l'effet de la crainte. Une autre fois, le garçon d'écurie, en donnant ce qu'on appelle le con2:> dépeigne,

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«ira al ne boite poiut après l'avoir fait mar- cher au pas puis au trot ; on fait attention enfin, lorsqu'il a été reconduit à l'écurie après avoir été essayé, s'il mange de bon ax>- pétit, et sans tiqreî*. l'avoine qu'on jettera dans la mangeoir. Il est bon d'essayer Koi- raême un cheval o.i de le faire essayer nnr quelqu'un à soi, et non par les gens du i/ia- quignon.

Nous pourrions citer encore un p^ran-l nombre de ruses employées par les marchanda de chevaux de mauvaise foi, mais il est j ustè de dire que beaucoup d'entre eux ont actuel- lement compris que le meilleur moyen de faire de bonnes affaires était de mettre de la loyauté et de 1«a franchise dans les transac- tionSi,

Xourntare du cheval de travail.

On peut nourrir les chevaux au vert et aii sec, mais le premier mode ne convient qu'aux jeunes chevaux épuisés par le travail, aux- quels on veut rendre quelque force i)ar le repos et par cette nourriture rafraîchissante. Elle convient également, dans certaines ma- ladies, comme régime accidentel.

Nous ne nous occuijerbns donc que de la nourriture sèche.

Elle se compose généralement de paille, de foin, d'avoine, de son et quelquefoi-j d'orge, de féverolles et de blé-d'inde.

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Nous îillou.^ examiner successivement cch aliments ainsi que la proportion dans laqnello [U doivent être donnés ou associés.

La paille (celle de froment) renferme beau- coup de substance alimentaire; c^est une Jiouriiture saine et convenable ponr le che- val, pourvu qu'elle soit associée au foin et à l'avoine. Préseiitt5e en botte elle est souvent rebutée par le chovfil, il convient donc de la <lonncr haché et mêlée au son et à l'avoine. »Sous cette forme, il la mange volontiers. On peut donner à un cheval la valeur do deux bottes de paille, ou 14 Ijvros de paille hachée par jour.

Le foin est l'herbe de prairies naturelles? quV)n a tanchée et que Fou conserve dans un li(Hi ROC. I^a qualité du foin varie selon les terrains il a été récolté, et selon les plantes (fui lui sont associées. En fijénéral, il faut re- jeter le foin ro"tillé, car il est très-nuisible aux clnnaux ; on le reconnaît aux taches de rouille dont il est parsemé. Il ne faut pas non plus donner le foin qui est mêlé de tiges dures et ligneuses, le foin dont l'odi^ur est désagréable au lieu d^être doux et balsa- mique, et enfin le foin vasé^ c'est-à-dii'e venu dans des terres inondées.

Le foin est un excellent aliment et ren- ferme beaucoup ]>lus de matières nutritives (lue l'herbe dont il provient. On donne à un cheval depuis quatorze jusqu'au vingt livres de foin par jour.

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Plusieurs fourrages secs peuvent «égale- ment servir à la nourriture ihi cheval ; l'un (les plus convenables est le sainfoin.

L'avoine, Il serait difficile do remplacer l'a- voine dans l'alimentation du cheval. Outre ses qualités nutritives, e^le renferme un prin- cipe stimulant et échauffant qui deviendn'it nuisible à l'animal si elle ibrmait exclusive- ment sa nourriture. Touteibis, on peut eu donner jusqu'à quinze pintes par jour à un cheval, s'il est de forte race et si .on l'em- ploie à de rudes travaux. On doit en géné- ral retrancher Favoine aux chevaux échauf- fés et malades, et on ne la donne qu'en pe- tite quantité aux jeunes chevaux, surtout s'ils sont ardents et colères ; il est d'ail- leurs bon, dans ce cas, de la concasser grossièrement, à cause de la dureté de son enveloppe.

Le son. Il renfenne peu de substance nu- tritive, et lorscpi'il dondno dans la nourri- ture du cheval il le rend mou et impro))!»^ au travail. Il ne faut donc l'admettre qu'en petite quantité, mêlé avec de la paille lia- chée ou de l'avoine, ou mouillé de beaucou]) d'eau et sous la forme boisson. Donné scj; et en grande quantité, il fermente, se pelo- toime et peut donner des indij^estions graves,

Uorge est un excellent afi ment pour h^ cheval ; moins excitant que l'avoine, il est néanmoins très-nutritif. En France, on Venr- ploie souvent en vert.

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Lîi févcroUe est (également très-nourris- t<ante, mais elle dcbauffe plus que Toi-j^e. il rst b(ui (le la eoueasser avant de la donner aux jeunes ehevaux.

Un nK^lange d'orge et de ieverolles con- cassées et de paille hachée, arrosé d'une (luantité «ufiisanto d'eau bouillante, forme nne nourriture saine et substantielle, pour le« chevaux et les bestiaux*

L'emploi du sel est fort utile comme con- diment do la nourriture du cheval. Il excite Hon ayïpétit et facilite sa digestion ; 2 once» de Kcl donnés tons les trois on quatre jours et mêlés aux aliments forment «ne dose con- venable qu'il ne faut pas outre passer^

Un cheval de travail doit faire trois repas ])nr jour. Le premier au matin consistera en une botte de paille (on la même (juantité de paille hachée et mêlée à l'avoine), nne demi- botte de foin,(|uatre pintes d'avoine. A midi luie botte de foin et quatre pintes d'avoine. Le rei>as du soir sera semblable à celui du matin.

Le choix de l'eau dont on abreuve les clie- vaux est très-essentiel. Les eaux de puit» sont en général iniisibles à cause des sels calcaires, et particulièrement de la sélénite ou plâtre (sulfate de chaux) qu'elles ren- lennent* Les eaux de rivière, d'étang et même de mare, lorsipi'elles ne sont pas croii- ]iies, sont bien i>référables. Il faut éviter d'a- breuver un cheval avec des eaux trop froides. L'hiver, on ne donne guère à boire?

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hwx chevaux que deux fois par jour, le ma- tiu et le soir. L^été, on les abreuve trois fois par jour, et toujours avant de leur donner l'avoine»

Du travail du (^heVaL

Le repos après Ife labeur est une condition essentielle de la santé pour les êtres de la nature, et surtout pour le cheval, qui déploie en général une grande ardeur dans le travail . Vvi repos pour être suiïisant doit être d'une durée double de celle du travail.

M. Bouley {Maison rustique du XIXc Nwcle) remarque avec beaucoup de justesse, (lue rinfluence d^ni surcroît de travail quel- (•r)nque sur les chevaux, au'-delà d^ni travail modéré, reste pendant longtemps inaperçue, c'est-à-dire i)eîulant 4, 5 ou 6 mois ou un an même, mais au bout de ce temps, rien n'est iiîoins rare que do voir, d'abord chez un ou deux chevauX) les poils se hérisser et se te- nir, les muqueuses se décolorer, les ganglions do l'auge se tuméfier et l'appétit pour l'a- voine diminuer. Peu à peu les accidents se multiplient, et l'im sera surtout étonné de voir çî\ et Ui darts les attelages, et il des époques rapprochées, un grand nombre elievaux présenter successivement les mêmes signes nwiladifs ; puis, après l'apparition de^ ces phénomènes, témoignages indubitables d'une modification lâcheuse surveiuie dan» ÎVconomie de ces animaux, on verra le je«

22

ge 80 déclarer par un des naseaux, la X)i- tuitaire s'ulcérer, enfin la morve appîiraître avec toute la série de ses symptômes. Enfin plus tard lès mêmes phénomènes se manifes- teront successivement dans tous les atte- lages, tous les chevaux jusqu'au dernier de- viendront morveux et farcineux, ou succom- beront à des maladies adynamiques. "

On ne saurjiit trop insister sur l'impor- tance de ces observations.

Age de Vacconx)lement,

Il est essentiel de ne pas consacrer à la re- production des pouliches trop jeunes. Cette cause d'abâtardissement se manifeste sou- vent, lorsqu'on faifc couvrir des pouliches do deux ans, ainsi que cela a fréquennnentlieu.

Bourgelat fixe à quatre ans l'âge auquel ics juments doivent c'tre conduites à l'étalon. Il porte même cet âge h cijKi ans, pour les juments fines et légères. Suivant luifl'étalon do selle ne doit être em])loyéà la monte (|u'îV six ans, et cinq ans si c'est un étalon de che- vaux de trait ou de carosse.

Clwix de l'étalon et de la jument xioulhiière.

L'étalon doit être choisi avec soi-;i, et ses (pialités en rapport avec celles qu'on désire dans les animaux à procréer. Il faut rejeter ceux qui auraient quelques dispositions .^ une maladie héréditaii'o ou réputée telle. Un cheval ombrageux, malin, vicieux, \\e doit

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23

X, lapi- p.'Ji-aîtie s. Eiiiiii îiaîiifes- L'H atte- lier de- miccom-

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])as être gardé comme étalon, dans la crainte cpie sa progéniture ne soit entachée des mômes défauts.

La robe d'un étalon n'est pas indift^reute, il est bon qu'elle soit d'une couleur franche et estimée.

L'appareillementj c'est-à-dire les rapports entre l'étalon et la jument à couviir, doivent être raisonnes avec soin. Il faut que les dé- fauts de l'un soient corrigés par les qualités correspondantes de l'autre. La jument pèche - t-elle par une encolure maigre, par une tête trop brusquée, les naseaux étroits, on choisit un étalon à large chanfrein, à naseaux bien ouverts et à puissante encolure.

Comme le poulin tient généralement plus (lu père que de la mère, la beauté des formes dans la jument est moins essentielle. Cepen- dant on doit désirer qu'elle ait le coffre large, la croupe vaste, et surtout qu'elle ait un bel avant-main, car, lorsque le poulain tient quelque chose de la mère, c'est surtout cette partie.

Epoque de la monte

C'est vers le commencement d'avril, et même quelquefois dès la fin de mars que les [juments entrent en chaleur. On reconnaît cet état à plus de vivacité dans leurs mouve- ments ot à leur fréquents hennissements, à la diminution de l'appétit et à l'augmentation de la soif.

On a remarqué que les juments couvertes

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tlalis les commencements de la monte, produi- raient de meilleurs poulains que celles qui ont été COI vertes à la fin. D'ailleurs, la ju- ment portant onze mois et quelques jours, les poulains naissent à l'entrée du printemps» et les mères tit)uyent dans les herbes encore jeunes une nourriture tendre et favorable à 1 a production du lait.

Il n'est pas indispensable que îa jument Hoit en chaleur i>our être couverte, mais elle retient mieux étant dans cet état. Les éle- veurs cherchent quelquefois à provoquer l'é- tat de chaleur en rapprochant la jument de l'étalon, en sorte qu'ils puissent se voir et se «entir^ et en la nourrissant de manière à lui «lonner un terme moyen d'embonpoint.

Les chaleurs ont des durées variables ; quelquefois elles se renouvellent périodique- ment pendant un certain temps, et leur du- rée va toujours en décroissant, d'autres fois ^'lles ne se montrent qu'à des époques éloi- gnées. Il est donc bon de profiter des pre- mières chaleui"S) afin d'éviter les inconvé- nients que présente l'été, ou l'arri ère-saison ^ pour la naissance du poulain. Dans le pre- mier cas, il souffrira des mouclies ou de la tlialeur, et dans le second cas il naîtra après la saison des herba^cK, et l'hiver viendr** vivant qu'il ait acquis les forces nécessaires pour lui résister.

Observations sur la monte.

Un bon étalon peut souvent saillir deuy *Mi trois fois chaque jour, mais une fois est

, produi. elles qui •s, lajn- s jours, ntemps» 8 encore arable, à

jument uiis elle

es éle- uer re- lent de ir et se •e à lui t.

ables ; diqne- ur du- 3S foin 8 éloi- 5 ])i'e- onvé- lisoii) ^ pre- de la iprès ndr** aires

ieny est

un terme suffisant, quLiid on veut le ména- ger. Quelquefois même^ on réduit la montt^ à deux jours Fun. Les étalons de forte rac<t couvrent jusqu'à cent juments durant la sai- son de la monte.

La jument peut être couverte trois ou quatre fois à deux jours d'intervalle, main dès qu'elle est fécondée, guidée par son inA> tinct, elle repousse Fétalon, dont une nou- velle approche, après la fécondation, poui- rait causer Favortement.

La monte peut s'effectuer de deux ma- nières, savoir ; la monte en liberté et la mont^, à la main*. Dans le premier cas, l'étalon, et la jument sont libres ; mais, si d'un côté co mode produit un pins cpcand nombre de pou- lains, a'un autre côté u expose Fétalon^ lors- que la jument est chatouilleuse, à recevoir des ruades; quelquefois aussi une jument est préférée par l'étalon, et les autres restent stériles.

DaiMs la monte à la main, la cavale et l'éta- Ion sont conduits et maintenus à l'aide df* divers appareils, tels que longes, entraves, pour la jument,, annueau en fer pour l'ételon.

Dès que l'étalon a rempli sa ibnction, ou le ramène à l'écurie. On commence par ra- battre la sueur, puis on le bouchonne et on le couvre. Après un repos de trois heures, on lui donne de l'avoine.

Quant à la cavale, on la reconduit à l'écu- rie, ou au pâturage, si elle vdt en liberté. Au- trefois, on lui jetait un seau d'eau froide sut

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. Dès que la jiunent ft 1?= i '''H «« ««le. *n chaleur. On peut irn>''!"«^«devient •lès le neuvième ^^,^ i Présenter à l'étalon

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PHr ia noi-K dWiS^ «•ère,Vnisét Mon d'un antre, ne pen? il *^"' «* la forma- duit chétif. Aiisi dSn^^r^ S"'»» Pro- la^ser reposer nne^^-^.

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Sut-," ''' "^^eeWSe "a bieV"*"""^ '^ surtout lorsque déià «Ha oii -^ '^'^ nonnii-.

On recommande i cet li'i'*? ""» P«»I«in epncawées ou un mllLtf^ ^T «^verollrs 'l'orge et d'une d'avoînt § ^^ "^«"^ Parties quelles on a ve^A de PetSIf ^'-.f* «"' l^- lui donne cette sorte A^* i,.''0'»"ante. On échauffante que 1 wt» "'^''^ "^e ; moi«s '«moins ans^i n^mwr n' ^"« ««* P»" •• ^ales, nourries dans l^o Y^"J*'>* «"^ cg.

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ire retenir [u'ntile. 3 redevient

à Tétaloii '6 pratique >«p de vé- '«, épuisée

la forma- u'un pro- •ement la ^ qup>,re.

à divers i ventre, Sw fœtus, aient est

est utile >ten7ie h nourri j'^ >oulain.' ^erollen parties mr les- te. 0]i moins t pour IX ca- elles h car i^elles Br les

pertes causées à la fois par le travail et pai^ la gestation. Pour celles qui passent une par- tie de la journée dans les pâturages, et le reste du temps à Técurie, le travail doit être encore plus léger que pour les jutoents qui vivent dans une stabulation perpétuelle.

A mesure que la jument approche du mo- ment de la mise-bas, on diminue son travail, t[ui doit cesser tout à fait quelques semaines avant ce terme* Cependant, il ne faut pas négliger de les faire sortir souvent de Técu- î'ie, de les promener au pas et de les panser avec soin» < ,,

i)u part ou mise-hast , T /

Lorsque ce moment approche, le ventre la jument s^affake, ses flancs se creusent, les mamelles gonflées laissent échapper un li- ^ cjuide visqueux et Incolore. L^animal paraît *^ souffrant et marche avec peine, le vagin se dilate et les eaux ne tardent pas à percer leur enveloppe. -

Les juments mettent ordinairement bas sans secours étranger ; cependant, il est des occasions la main de l'homme devient né- t'cssaire, c'est lorsque le poulain, au lieu de HO présenter par la tête posée sur les jambes lie devant et le nez en bas, se présente dans une position anormale. Il est nécessaire d'a- voir dans ce cas recours à un homme de l'art, a inisi que dans toutes les circonstances oîi le Iravail de la.paturition s'arrête, par l'impuis ^ance des efforts de la nature.

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^E^n attendant, et si les forces de la jument paraissent abattues, surtout si elle est vieill*^ et faible, il est utile de lui faire avaler unt* bouteille de vin chaud aromatisé avec de la cannelle ; mais si l'animal est jeune, et si Ta faiblesse n'est qu'apparente, une seignée est plus utile en diminuant l'afflux du sang vcrM la matrice.

Lorsqu'on craint un avortement, à la suite d'un accident^ une petite saignée est égade- ment avantageuse^

La jument prête à mettre bas doit êtfe en- fermée libre et sans licol dans une écurib à part, avec une bonne litière. Ordinairement elle met bas debout ; le cordon ombilical se rompt souvent de lui-môme ; d'fi-utres foia la mère le coupe avec ses d^^iits, ou bien \m personnes présentes le diviseno ou le tordent ; dans l'un et l'autre cas, la ligature est inu- tile.

De V allaitement

Peu d'instants après sa naissance, le ik»ii- lain se lève et va se placer près de la tête de sa mère. Elle le lèche et le débaiTaase d'un enduit muqueux qui recouvre sa i)eau. Les juments qui mettent bas pour la pre- mière fois, négligent quelquefois ce soin. Il faudrait alors saupoudrer le poulain do sel de cuisine, bien égrugé, et la mère ne tarde- ra pas à le lécher; sinon on devra essuyer •oigneusement le nouveau-né.

Peu de temps après, le poulain, dirigé par

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rinstinct, se présente pour tèter. Parfois, a de la peine à trouver la mamelle ; il faut^ dans ce cas, la lui présenter avec la main.

Il est certaines juments chatouilleuses que les attouchements du poulain irritent et qui cherchent à s'y soustraire, lorsqu'elles ont mis bas pour une première fois. On cherche alors à détourner leur attention, en leur fai- sant des caresses et en leur offrant quelques friandises. ^

le poulain a souffert dans la paturitioii^ s^il est trop faible pour se tenir debout et té- ter sa mère, on trait eelle-ci^ et oui lui ftiit avaler le lait tout chaud.^

Une jument qui allaite doit être bien nour- rie. L'alimentation que foumii^ent au prin- temps les bons pâturages est très-convenable ; mais si, à l'époque oîi elle a pouliné, elle ne peut être mise au vert, le mélange d'orge et d^avoine est avantageux.

Le x>etit poulain accompagne ordinaire- ment sa mère. Cependant, si on employait celle-ci à des travaux prolongés, il faudrait la séparer pendant ce temps de son poulain^ qui éprouverait trop de fatigue ; mais il faut procéder par degrés à cette séparation, aliii d'y accoutumer la jument.

Les jeunes poulains doivent être garanti» avec soin du froid et de l*humidité durant les premiers jours.

A six mois, le jeune poulain a commencé ^tepuis longtemps à paitre dans le pâturage DU à manger le Mu le plus délicat à l'écu^

30

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bie. C^est ordinairement Tépoque oh on le Hèvre, surtout si la mère a été couverte aprèn la paturition. v , , .. i

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Education des poulains*

Les poulains étant sevrés, on les renferme- ra, libres de tous liens, dans une écurie propre, saine et aérée. Les râteliers et les mangeoires doivent être placés de manière h ce qu'ils puissent y atteindre» On a soin de 'e promener souvent par un temps sec, évi- tant de les conduire dans des lieux humides et marécageux. Pour les accoutumer de bonne heure aux liens et à la servitude, on leur passe au cou un licol par lequel on les conduit. On les attachera ensuite au râte- lier, après y avoir mis une nourriture qui leur plaise ; enfin on les brossera, on les la- vera avec l'éponge de temps en temps, et on les accoutumera à se laisser toucher les pieds.

A quinze ou dix-huit mois on les séparera des pouliches; car, sous l'influence des sexes, il pourraient s'énerver pour toujours.

Au printemps de la seconde année, les pou- lains sont conduits au pâturage. Les herbages forment alors leur principale nourriture, mais, de retour à l'écurie, on leur donne une ration de grains écrasés ou de véroles, afin do fortifier leur constructions par une nour- riture plus subtantielle. Cependant si le pâ- turage est gras, il faudra retirer les poulains avant les phiies d'automne, si on ne veut ^>oint voir dégénérer leurs fornies, qui de-

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oh on lo ^erte aprèw

renfernie- ^6 écurie srs et les îianière à a soin de sec, évi- iiumides de bonne on leur ou les au rate- kure qui û les la- 58; et on '8 pieds, (^parera s sexes.

espou- 'fbages •l'iture, ne une 9; afin

nour- ie pâ- ïilains

veut i de-

I viendraient lourdes par répaississement de [la peau et Pnfiltration du tissus cellulaire, effet ordinaire d'une nourriture trop aqueuse,

A trois ans, les jeunes chevaux peuvent ôtre employés aux travaux des champs, mais il est bon de ménager leur ardeur et de ne point les fatiguer. Leur nourriture doit être substantielle et composée en partie d^m mé- lange de grains et d'avoine. M. J. B. Huzard fils pense avec raison, et contrairement à l'o- pinion de plusieurs auteurs qu'on peut, sans inconvénient, employer, à l'âge de troio ans, les chevaux destinés à la selle au service do trait. Ce travail ou cet exercice, pourvu qu'il soit modéré, fortifie leurs articulations et ne nuit aucunement à leur service futur.

A quatre ans, le cheval peut être monté, mais il est préférable d'attendre jusqu'à ciiKj ans. Dans ce dernier cas, on commence hou éducation comme cheval de selle, à quatre ans et demij lorsqu'il a déjà été employé au trait ; dans le cas contraire, cette éducation doit commencer plus tôt.

On les fera donc trotter tous les jours à la longe, autour du pilier, ensuite on les accou- tumera à supporter la selle, le harnais, la croupière, et on finira par leur mettre un lui- don. Le cheval destiné au trait devra être attelé avec un cheval fait, et on le conduira par la bride dans les commencements, on Vac- coutumcra à avancer, à reculer, à tournoi-, etc. Tous ces enseignements doivent être ao- ppmpagn|5s de beaucoup de douceur, car il ça\.

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vi«e, d'après B„*^";irSTy" •'^«^«^ "^ ^i-

pet, les oren^TcsH^ * y"""*^' '«*""- «a., les salières, les vp,?f '/J* '^""*' le zigo- dist ngne le grand en?î l^i*"* lesqnels^n ^ l'onsrlet). le chanfrdn^t' •"«'•'' ,'*« "1" «eaux, la bouche, la lèvrl «„n2 ^""*'^' .'«« «»" 'nféneure, la eomS^*^^"^",^*' '"lè^fe avives ou fflandpn„J^\® *'*« lèvres, leg ^•^rieure, le'?.ênZ''Ztfi^^'-^^^oir. t

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33

Le poitrail est formé du devant de la pol- ie et de la fossette.

Les jambes de devant sont composées, shacnne, de l'épaule, du bras, du coude, de l'avaat-bras, de la ch&taigno, du genou, du !anon, du tendon, appelé vulgairement nerf, lu boulet, du fanon, de Fergot, du paturon, |de la couronne et du pied ou sabot. On dis tingue dans ce dernier la nuiraalle, la sole et lia fourchette. La muraille et la sole se di- visent en celles de la pince, des mamelles, des qnai*tiers -et des talons.

Le corps est composé de la poitrine et du ventre- La poitrine comprend le dos et les c6tee.

Le ventre est composé des reins, des flancs, de la verge et du fourreau dans les chevaux, et des mamelles dans les juments.

L'arrièrc-main comprend la croupe, les hanches, les fesses, le tronçon de la queue, le fouet de la queue, Tanus, le vagin dans les juments, les aines, la cuisse, le plat de la cuisse, le grasset, la jambe, le jarret, la châ- taigne, le canon, le boulet, le fanon, Pergot, le paturon, la couronne et lo pied ou sabot.

Voici les qualités essentielles de chacune des parties extérieures du cheval :

La tête doit être sèche et pas trop longue. La face antérieure, large dans toute son étendue, plane vers le haut, doit s'arrondir sur le chanfrein. Sa peau fine doit dessiner en relief la saillie des os, des muscles, et le parcours des vaisseaux sous-cutanés. Les sa-

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34

Héros ne doivent pas être trop creuses. Le^ pm//e9 petites^ droites, minces, bien plantées, seront libres dans leurs mouvements. Le front large. Les yeux grands, transparents, à fleur de tête ; la prunelle sans taches ni nébulosités. Le chanfrein doit être plut.ôt droit que busqué. Les os de la ganache ne doivent pas être trop gros, trop rapprochés Fun de Fautre, ni recouverts de trop ae chair ; les naseaux bien ouverts, la bouche médio- crement fendue, la langue doit être de gros- seur médiocre, afin de ne pas nuire 4 Tactiou du mors. Le cr<3ux de la mâchoire inférieure, oîi se loge la langue, se nomme canal. Il doit être proportionné à la langue,

''■ Défaute de la téfe et de se.i parties.

Têts moutonnée, le chanfrein est busqué avec axcèç ; tête de Wirre, les oreilles sont rappro^ chées, le cha4fr0in et le front étroits ; tête co- nique et effilée^ le baa de la tête est mince et efiilé. Ces quatre conformations supposent l'étroitesse des fosses nasales et, par couse- quent, la mauvaise organisation des organen respiratoires ; tête de vieille, excès de longiu' u i- dans les os de la tête, front et chanfrein étroits, peau ridée autour des paupières, lèvres écartées, muscles de la tête niait^rew.

On dit que la tête est empâtée Ion que les saillies des muscles des os et des vaisHeaux sanguins sont peu apparents sous la peau et que les chairs sont flasques. C^est le sijiiic ffxm tempérament mou et lynii^hatiqiu'.

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Lo front et le char^frein. Il faut exaniiiM>T M. ceë parties ne portent pas l'empreinte du iVu ou instrument à percer, ce qui annonce- rait que ranimai a été traité pour quelques maladies graves, ,7»,v i»; - ,<»^ - v. > n,

IjO cheval oreillard a des oreilles épaisses, longues et situées horizontalement, de chaque < ôte de la tête, et ballottant I ^rsqu'il marche. Les j^yreilles de cochon sont également longue» et épaisses, mais pendantes. Lorsque les oreilles d'un cheval sont habituellement agi- iùes de mouvement49 irréguliers et incertains, on dit qu'elles sont inquwteSj ce qui annonce Iji faiblesse de sa vue. Le cheval méchmtî i'ouche ses oreilles en arrière, lorsqu'il mé- dite de mordre ou de lancer une ruade.

La bouche comprend les lèvres, les barres, le palais, la langue et les dents. La lèvre in- férieure ne doit pas être trop épaisse, afin de Tic pas soustraire les barres à l'action du mors, ce qui rendrait la bouche dure.

Les harreSy lorsqu'elles sont minces et sail- lantes^ J© mont a trop d'action sur elles, et l'on dît que la bouche est trop sensible. Quand, au contraire, elles sont basses et ar- rondies, la bouche est dure. Cette dureté peut venir d'une autre cause, c'est loraquo, l«ir l'efièt d'une pression trop violente et lix>p répétée, exercée par de mauvais servi- tiewrs ou des conducteurs brutaux, les bairca ftont devenues calleuses et insensibles

Lorsque le cheval en mouvement laippe isortir sa langue d'un côté de la bouche, ou

36

instant. Il en t^uI^Î^ Î* «>«* à chaqne -'t^l«^"dett„^^«lition de eXI

J'«fele'^eiftr7«"rr > ^«''*«" ^ »ur la manièw de coMa!& ^? '''>«'^«» «t mspectiou. «<»u>altre son ftge par lenr

lorsque l'animi a^°^V** P'-P^W qu'il a des «e«a,^fo «S JS^^** y«»»> «n dit «ontdesyej^j^j^****»; trop grands, ce

*««^''&Slt"ndl?«|;:t"^ ""V*» «t /e. luiammatdire. "°*^''«'»t qu'il y a maladie

«tSedŒ^^,^» Pi^pmnentdit, le^d la vision iSS^'*""^' ""'^ ««'«»« ?it^5Crj^ft^^ --« tnméfl^ lo„. ïaction provient â^^W™P"^ ^«**« twné- «içnts eStre les ■foui^T"^"**'''' «es ali- > lie ^annonee l'r^^^J^^^/^^t'^L

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37 V Ai^Ae mieliine maladie. On dit

•^UbScolxJBK. La fonued«^«» te très- vivant ^««/''«^«iJ^cheval espagnol et dans différente dan» If «f^T^ie! aaSsnn cheval in cheval anglais on araoe^,

Z conree »«/*"^'î" ^ ^m^e des Want^ dant il est des d«ants conin ^^^nU,

»«es. I^'^rl^rpC^BwVérienr o'estrà-dJre se déverser pj"=" ^ être >icM«

idroite ou à g*"flLi!"itrMS'eUe soVt du

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poitrail et se «^paw *«^P*eUe ?««* *V* îiière brusque et trancnee , r ^^^^ ,^

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.cuvent vr?^}tff^>''i^wU valeur du défaut accidentel qui auu

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devant lorsque le ,gf!"^* ^j, dM blessures ♦ron rond, ce qui Vex^wse » " ^ gec et

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raie, .nt étroits et les meia]ii)es en général grêles et mal nourris. , -^rf , *

Cependant un poitrail excessivement large, avantageux dans un cheval de trait, con- viendrait peu dans un cheval de selle.

La conformation de quelques chevaux, et notamment celle des chevaux anglais, semble faire exception au principe que nous expo- sons, car ils sont serrés du devant y et cepen- dant ils ne manquent ni c'o force, ni de vi- tesse, ni d'énergie; mais il faut remarquer que leur thorax, peu étendu en largeur, l'est considérablement en hauteur, et que les poumons s'y développent aussi à Taise que dans une poitrine large.

Le DOS. Le dos ensellé. Sa courbure pré- sente une concavité trop profonde qui rend les réa-ctions douces, mais qui exclut la force.

Le cheval à dos de mulet présente au con- traire un dos voûté en contre-haut. Cette conformation rend les chevaux propres à porter de lourds fardeaux, mais ils sont peu convenables au service de la selle, par la du- reté de leur allure.

Des FLANCS. Les flancs trop creux ou trop affaissés sont des défauts. Si on les voit agi- tés d'un mouvement plus fort qu'à l'ordi-* naire, le cheval étant au repos, on peut craindre qu'il soit attaqué de la pousse, ou qu'il ait des dispositions à l'être.

On dit que le Jlano est cordé, lorsqu'il pré- sente, au-dessous et tout le long des côtes, une cavité profonde, au bord de laquelle

39 C^cBt un indice ae > ^^QU88é est celm qu^

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LIalVANT-eras. Si les muscles de ravant- Tïras sont maigres, et comme atropliiés, le cheval sera nécessairement faible et sans <^uergie. Un avant-brad long suppose un ca- non plus court. Cette disposition est favo- rable pour laTapldité des allures. La dispo- sition contraire oblige le cheval à une pins grande flexion du radius sur IliuméTus, et Fon dit alors que le cheval trousse dans sa marche.

La CHATAIGNE est un endroit dégarni de poils et recouvert d'une substance cornée. On la remarque aux jambes de devant, au- dessus du genou, c^n dedans et au-dessous des jarrets, également on dedans aux jambes àe derrière. La châtaigne prend quelquefois dans les forts chovaux un accroissement tel, qu'elle gênerait leur marche si on ne la coiir pait pas.

Le COUDE forme Textrémité supérieure de Tavant-bras. Lorsque ranimai se couche en raehey c'est-à-dire en reployant ses jambes sous lui, le contact réitère cîe l'éponge de ses fers, donne naissance à une tumeur indo- lente à la pointe du coude. Cette tumeur, difficile à guérir, s'appelle ïonpe du coude. Lorsque l'animal porte les coudes en dedans, son pied sera nécessairement en dehors, et l 'on dit qu'il est panard. Si au contraire il porte les coudes en dehors, les pieds seront en dedans, et on le dit cagneux. Les coudes doivent donc être parallèles au corps, pour que ces défauts n'aient jpas lieu.

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Le GENOU, n réunit Tavant^bras au ca* uon. Le genou de veau est étroit et arrondi j on considère cette forme comme défectueuse, Quand le genou sort en dehors, la jambe est comme arquée^ disposition qui annonce un animal fatigué et usé par le travail. Si au contraire il est comme enfoncé, on dit que c'est un genou de mouton, ce défaut n'est grave qu'autant qu'il s'y joint une mauvaise conformation. Lorsque les genoux sont reje^ tés en dedans, on les désigne sous le nom de genoux de hœuf. Cette disposition cagneuse nuit à 1^ beauté, mais non à la force du che- val. Le genou est etnpiité, lorsqu'au lieu d'être couvert d'une peau sèche et adhérente, il présente une surface molle, arrondie et in- filtrée ; marque certaine d'un tempérament l\Tnphatique. Mais l'un des défauts acciden- tels les plus fréquents sont les genoux couron- nés. Cette tare consiste en la dénudation du ^enou, son écorchure ou la couleur blanche de ses poils, indice de chutes fréquentes, qui accusent la faiblesse de ses jambes. Cepen- dant cet accident peut arriver à un bon che- ^ al, mais quelle qu'en soit la cause, il lui ôte beaucoup de son prix.

Le CANON est situé er^tre le genou et le boulet. Il doit être large, un peu aplati et uni. Le nerf ou plutôt la corde tendineuse «loit être forte et bien détachée du canon. Le contraire de ces qualités constitue autant i!e défauts. Lorsque le canon est gros et em- l'/itéj ce que ^'on remarque chez les chevaux

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•^43

lie race commune, élevés dans les contrées hiarécageiises, il indique une constitution lymphathique, et une disposition à la fâ- cheuse maladie désignée sous le nom d'eaux aux jambes, - .

Les 8uros sont des exostoses ou tumeurs osseuses qui surviennent à Pos du canon. Lorsque le su^os ne se montre que d'un seul côté de Tes, il est simple ; le siiros chevillé se manifeste des deux côtés. lues fusées sont des files de petits suros. Ces tares, lorsqu'elles ne sont pas situées dans le voisinage du ten- don, où elles pourraient gêner le mouvement, n'empêchent pas qu'un chfeval soit d'un bon service. On appelle molettes, des tumeurs molles situées au-dessus de l'articulation du boulet, de chaque côté du tendon. Suivant leur grosseur, elle^ indiquent différents de- grés d'usure du cheval.

Le BOULET. On dit que le houlet est empâté lorsqu'il présente un trop grand volume, à l'abondance du tissus ceUulaire. Ce défaut produit les mêmes résultats que l'empâte- ment du canon. Le houlet cerclé est celui qui est entouré de tumeurs molles provenant de la même cause. Lorsque ces tumeurs sont dures, elles f,ont de la nature des suros, et peuvent également gêîier les mouvements; si elles sont voisines des tendons.

Lorsque le boulet porte des plaies ou con- tusions causées par les atteintes du pied oj)- posé, on dit que le cheval s' entretaille.

Le FAXON est un bouquet de poils placé

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eh arrive du boulet. Dans les races corn- munes ils sont longs et épais.

Le PATURON. On appelle longs jointes, les chevaux qui ont le paturon trop long. Leur allure est douce et gracieuse, mais ils ré- sistent peu à la fatigue. Lorsque le paturou est presque perpendiculaire, c^est-à-dire qu'il l'orme une ligne à neu près droite avec le ca- non, le pied du cneval manque de ressort, .son allure est toujours dure, et il fatigue heaucoup.. On dit alors que le cBeval est droit sur ses membres ou qull est piquée La conséquence de cette conformation est de rendre, par la suite, le cKevaî houleté,^ c'est-à- dii*e, de faire saillir le boulet eu avant, dis- })osidon très-fâcheuse, et qui met prompt^-^ meut un cheval hors de service.

Ou peut appliquer au paturon ce que nous avons dit du canon et du boulet, lorsqu'ils sont empâtés.

La Couronne, placée entre le paturon et le sabot, est sujette aux formes, tumeurs os- seuses ainsi que les suros. Elles rendent Fa- iiimal boiteux et se transmettent héréditai- rrinient.

Défauts dèsmsnihres de derrière:

De la HANCHE. Les chevaux cornus sont ceux dont la pointe de la hanche est fort «aillante. Ce n^est une défectuosité que lors- qu'elle est le résultat de la maigreur d'un animal vieux ou usé. ^Le cheval est éhanché, lorsque, par suite d'un accident quelconque ^:

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Fiine des hanches no se trouve plus sur la même ligne que Fautre. Si Fanimal ne boite paSy cette défectuosité est peu grave.

Les FBSSES. Le cheval dit mal gigotté, est celui dont les fesses et les cuisses sont ser- rées et peu charnues.^ La, raie de misère est un intervalle qui sépare les muscles des lusses, du côté extérieur» Chez les animaux maigres et épuisés elle est très-profonde.

Les CUISSES. Elles s'étendent des hancho» jusqu'aux jambes. Les cuisses trop volumi- neuses ne conviennent qu'aux chevaux de trait. Elles doivent d'ailleurs suivre la ron- daur des hanches.

Le GRASSET se trouve à l'endroit de l'arti- t'ulation de la hanche avec la cuisse. Il faut vérifier s'il n'a point été taré par l'applica- tion du fen^ qui a pu avoir lieu en cas de luxation de la rotule (os placé on avant du genou).

La JAMBE, pour sa longueur et son volume, fîolt être en proportion avec la longueur et le volume de la cuisse et des hanches. Quant à son rapport avec la longueur du canon, nous rappellerons ce que nous avons dit à cet égard, en x>arlant de l'avaut-bras.

Le JARRET. Cette partie du cheval mérite la plus sérieuse attention. Les bons j arrête doivent être larges, nerveux et secs.

Le cheval droit sur ses jarrets^ c'est-à-dire dont le jarret forme un angle très-ouvert, est propre à la course. Celui dont les jarrets «ent coudés a des allures douces, l'rop rap-

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proches l'un de l'autre, ils annoncent de id faiblesse. Les jarrets crochus sont ceux dont l(\s pointes sont tournées l'un vers l'autre. Il eu résulte que les pieds sont dii'lgés en- de- hors. Cette disposition n^est pas nuisible dans les chevaux de trait. Les jarrets sont le siège de plusieurs maladies, telles que jardesy courheSj vessigoJtSj etc., dont nous par- lerons plus loin, . . > ' Lorsque le jaiTct présente une grande épaisseur de tissu cellulaire, on doit craindre les engorgements, les crevasses nonmiées so- îandres.

Du pied.

L'étude du pied du cheval est d'une telle importance dans l'art vétérinaire, que nous (entrerons dans quelques détails sur sa con- formation, détails que nous emprunterons en partie au Gnide du maréchal de Lafosse.

Le pied du cheval est composé de parties dures et de parties molles, c'est-à-dire les os et les chairs. Elles sont contenues dans une boite de corne que l'on appelle sabot.

Le SABOT a deux faces, l'une antérieure et supérieure, qu'on appelle muraillOy et l'autre inférieure et concave, nommée sole,

La muraille est mince, molle et blanchâtre à sa racine ; à mesure qu'elle s'éloigne de la peau elle devient i>lus dure et plus épaisse, elle est fibreuse extérieurement, ces fibres Kont jointes étroitement les unes aux antres ;• \)lus elle s'approche de terre plus elle s'en^

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durcit.

La partie interne de la muraille est parse- mée de petits sillons ou cannelures, lonn^s par des lames fibreuses. A sa partie supé- rieure est une demi-gouttière pour loger la cliair de la couronne.

La muraille prend naissance de la peau comme les ongles de Thomme et est arrêtée par le bourrelet.

On la divise en muraille do la pince, mu- raille des quartiers, et murailles des talons.

La partie qui se présente la première en levant le pied du cheval, se nomme sole de cmme. On peut la diviser en trois parties, a cause des différentes matières de corne qui la composent. La première est celle qui re- couvre immédiatement la sole charnue.

L'usage de cette partie cornée, est de pré- Hcrver la sole charnue des accidents qui t)ourraient «arriver par la compression des: corps solides qui se présente continuellement vsous le pied de Fanimal.

La deuxième est la pai'tie qui forme les talons, et qui est produite par le contour postéîieur et intérieur de la muraille qui s^é- tend des deux côtés de la fourchette, pour Venir s^mir avec la portion de sole dont nous avons parlé. Sa principale fonction est de servir d'arc-boutant aux deux talons, et d'empêcher qu'ils ne se rapprochent l'un de l'autre ; elle soutient aussi le tendon fléchis- seur du pied. La substance de cette corn»' ç>st liante et ne s'éeaille pas.

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La troisième partie do la sole est la four- cliette, composée (Vune corne moUoâse et compacte qui prend sa nourriture de la four- chette cbarnue, et qui est destinée, par sa nature, à se prêter à ses mouvements, et à la garantir des impressions extérieures. De même que la i>remière partie do la sole, elle se renouvelle sans cesse.

Indépendamment des os, ligaments, cai*ti- lages, veines et artèrep, nerfs et vaisseaux lymphatiques, le sabot renferme les parties suivantes :

lo. La chair de la couronne ou bourrelet.

2o. La chair cannelée ou tissu feuilleté ou podoph^^lleux.

3o. La sole charnue.

4o. La fourchette charnue.

Le pied du cheval est sujet à un grand nombre de défectuosités et de maladies. La- fosse eu compte plus de soixante; nous ne parlerons ici que des défauts et des tares.

Le pied plat est celui dont la sole, au lieu d^être concave, se trouve presque de niveau avec le bord de la muraille, en sorte qu^elle est exposée, à chaque moment, à être foulée ou contusée par les accidents du terrain. Ce pied est grand, sa muraille friable et très- oblique. Les talons sont peu élevés. Les pieds plats sont sujets à la fourbure, uux bloimes et aux oignons. On remédie à ce défaut par des fers plus ou moins couverts, suivant le degré de la défectuosité. On pare très-peu le pied, et on évi:o d'y appliquer le fer à chjaud..

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Lo 2>ic(^ comble pr<^Hente une dc^fectuoflilc encore plus grande, mais du même genre que celle du ])ied plat. Le dessous du pied, au lieu d^)ffrir une voûte concave, i)réKente une convexité tellement saillante, que c'est la solo et la fourchette qui portent sur le ter« rain, en sorte que le bord de la muraille ne touche plus la teiTe, Le fer à hards reuvers^H peut remédier à ce genre de déteint, (ini met bientôt un cheval hors de service. Ce fer très-couvert présente un rebord saillant qui doit supporter la muraille et une a j nature profonde pour loger la sole. Les éponges sont munies de crampons, alin de doni.^r un point d^appui aux talons.

Le pied trop grand ou trop petit est défec- tueux. Trop grand, sa corne est souvent peu solide ^ trop petit, les organes sont gôués, et l'on peut craindre des resserrements de ta- lon, des fissures dans la corne, etc. Une fer- rure bien entendue peut pallier ces inconvé- nients.

IaQ pied encasteU, La paroi de la muraille est presque verticale au lieu d^ôtre un peu oblique. Les talons sont resserrés et la solo très-creuse. Le défaut du i>ied enca»telé est de manquer d'élasticité et de faire réagir di- rectement, sur les organes contenus dans le sabot, les secousses et les compressions \}to- duites X)ar la course, eid sort« qu'il peut en résulter des inflammations «t des accidents consécutifs. On a adopté pour l'encastelur©,, le /év* àplancke, Los deux éx)ongea sont réu-

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nies par une traverse dont le but est de ga- rantir les talons qui ont une trop grande sensibilité, du contact du sol, et de reporter les points d'appui sur la pince et la four- chette. Dans le cas oîi la fourchette serait trop faible pour supporter la traverse, on emploie le fer à croissant. Ses branches très- coui-tes ne portent pas sur ses talo.iu On pare seulement la par^ ie du pied porte h-! ier, en rentaillant d\ine profondeur égale à répaÏGseur du fer, en sorte que les talons se trouvent de niveau avec lui.

Le pied dérohé, c'est celui la i)aroi ex- terne de la muraille offre des brèches ou des parties éclatées qui rendent son contour ir- régulier. On pallie par une ferrure appro- priée les inconvénients de cette disposition accidentelle du sabot. Les pied» étroits les pieds à talons serrés sont également défec- tueux. On leur applique le fer à jrl anche.

Les pieds à talons bas et à talons faibles sont défectueux ; au premier on met un fer t\ éponges renforcées, au second, un fer à planche.

Le pied cerclé est celui qui porte sur la pa- roi du sabot des striés ou dépressions circu- laires. C'est ordinaiiement la marque que le pied a été le siège de quelque maladie, telle i\\\e la fourbure. Il ne faut pas confondre ces dépressions avec des cercles qui se maiû- festent sur le sabot des jeunes chevaux, au }>rintemps, par suite d'une alimentation plus «ucculente.

Le pied rampin est remarquable par la di- rection presque perpendiculaire du sabot. Il diffère du pied encastelé en ce que les taloiit^ ne sont paw serrés. Le pied rampin a une dié- position à se bouleter.

Le pied pinçard est celui qui n'appuie sur le sol que par la pince. Cette défectuosité provient ordinairement de quelque doiileuv ou maladie dans le talon ou dans les tendons, et elle devient permanente par habitude. On y remédie par la ferrure. , Le cheval qui forge présente une défectio- Mité grave. Dans le trot, il heurte avec la pince des pieds de derrière, soit la sole, soit les talons des pieds de devant. Quelquefois c'est le tendon qui est atteint. Ce défaut ex- ])ose le cheval à butter continuellement et à se déferrer, et, ce qui est plus grave, à des contusions dangereuses X)ar leurs suites; un maréchal habile peut seul indiquer le mode <le ferrure qui pourra remédier à cette défec- tuosité.

Le cheval qui se coupe. On donne ce nom aux chevaux dont l'un des membres atteint et blesse en se levant le membre correspondant Jiu moment oîi il se pose. S'il s'atteint sans Rc blesser on dit qu'il se frise. Ces atteintes répétées donnent naissance à des mjiuxplus ou moins graves. Le remède à ^e défaut con- siste dans la ferrure. On applique donc aux clic vaux qui se coupent ou s'entretaillent, Un fer dont l'une des branches est diminuée de largeur, en sorte qu'elle se déiobe sous le

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8al)(>t, et devient inoffeiisive à regard du membre oppose^.

Les chevaux les plus dispo8<58 à s'entretail- 1er sont ceux qui sont serrés du devant j et le» chevaux ayant les pieds en dedans.

De l'âge du cheval,

Iavs dents du cheval sont au nombre de trente-six h quarante-quatre, savoir: douze incisives, (piatre angulaires ou crochets, et vinj^t-quatre molaires. Les dents de devant ou incisives sont au nombre de douze, six à la mâchoire supérieure et six à la mâchoire inférieure. On les distingue en dents cadu- (pies, et dents de remplacement.

Les dents mâchelières sont au nombre de vingt-(pmtre, douze en dessous et douze en dessus, en quatre rang(^es. Les chevaux ont de plus, (juatre canines appelées crochets, qui manquent aux Juments. Entre lesdentsde de- vant et les vîâcheUères, les os de la mâchoire inférieure ne sont recouverts que i)ar une cliair vermeille. Ce sont sur ces espaces vides, appelés harreSy qm» ])oi-te le mors.

Peu de temps après sa naissance, il vient ttu poulain douze dtiitsde hiit (pii sont c^mrte» vt blanches. Il garde ces dents jusi^u'à trente mois.

(Lt>8 pinces sortent de 6 à 8 jours; les mi- toyennes de 30 î\ 40 joui*8; les coins die 6 à 10 mois. )

A deux ans et demi ou trois ans, il tombe deux dent^ du milieu de chaque mâchoire.

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El fjoiiîize jours il en revient cVautres h leuiî< places, moins blanclies, plus fortes, creuses et noires au milieu ; on les nomme pinces.

A trois ans et demi, les deux dents de lait qui sont à côté des deux pinces de chaque; mâchoire, et qui se nomment les mitoyennes , tombent, et quinze jours après, il en vient d'autres de la consistance des pinces. Alors le clieval a encore quatre dents de lait, deux en haut et deux en bas : le creux de la pince e\t hf demi usé. A cet âge paraissent les cro- chets d'en bas,— à quatre ans et demi les deux dernières dents de lait qui se nomment les coinsy parce qu'elles terminent de chaque côté les dents de devant, tombent, et il en vient d'autres à leur place qui sont creuses et noires. Avant cinq ans, les coins ne do- passent pas la gencive.

A cinq ans, un cheval a donc toutes se» dents incisives d'adulte. Les coins sont de niveau avec les mitoyennes. Le bord anté- rieur des mitoyennes est légèrement usé. Les pinces sont presque totalement rasées.

A cinq ans et demi, les coins, toujoin» creux, sont sortis de deux lignes; de cinq ans et demi à six ans, ils se montrent de la hauteur de sept lignes et ne représentent plus qu'un i)etit creux noir.

Il est nécessaire d'exjdiquer ici ce qu'on entend par le rasement d'une dent.

Les incisives de remplacement présentent la forme d'un cône renversé et un peu aplati ; l'extrémité de leur partie libre, c'eet-à-diie

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éeAles par elles se mettent en contact, offre nn creux jilus ou moins profond selon l'âge. Cette cavité est circonscrite par les borda tranchants du cornet dentaire extérieur, et par ceux du cornet dentaire intérieur. Cette cavité se remplit d'une matière noirâtre, nommée germe defèvCi A mesure que l'animal acquiert de l'â^Cj lés bords sui)érieur8 s'usent, et lorsqu'ils sont de niveau, la partie supérieure de la dent prend le nom de table dentaire. La tache noire s'efface, et les creux se remidissent, c'est ce que l'on appelle rase" ment de la dent*

A six ans, les bords antérieurs des coins sont nivelés ; les mitoyennes presque entiè- rement rasées, et les pinces, qui ont acquis toute leur longueur, le sont complètement.

A sejît ans, rasement complet des mi- toyennes et des pinces. Les coins présentent une échancrure au bord supérieur, le creux est peu apparent.

A huit ans, le creux ainsi qui la marque noire auront disparu. On dit alors que le che- val a rasé. Les dents sont di'venues ovales, et la cavité est renq)iacée par le cul de sac du cornet dentaire intérieur.

A neuf ans, ]a table des pincées inférieures couimeuce à s'arrondir. La forme ovale des mitoyennes et des coins tend à se rapprocher (le la forme arrondie.

A dix ans, arrondissement des mitoyennes, le bord du coniet intérieur se rapproche du bord supérieur externe de la dent. Ou com^

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mence à voir Pétoilo et le cul de sac du cor- net externe.

(L^étoLle dentaire, ou radical, est une tache Idanche formée par le fond du cornet den- taire interne, lorsque Pusure de la dent est arrivée jusqu^à ce point).

A onze ans, arrondissement des coins.

A douze ans, tous les incisives sont arron- dies dans la mâchoire inférieure. L'émail central a disparu dans les coins de la mâ- choire supérieure.

A treize au3, les pinces, commencent à se rapprocher de la forme triangulaire. L'émail central a disparu dans les coins de la mâ- choire supérieure.

A quatorze ans, la forme triangulaire est bien prononcée dans les pinces et commencer dans les mitoyennes.

A quinze ans, les mitoyennes sont devenue.^ triangulaires.

A seize ans, toutes les dents de la mâchoire inférieure sont triangulaires.

A dix-sept ans, les dents présentent la forme d'un triangle équîlatéral, c'est-à-dire que leurs trois côtés sont d'une longueur égale.

A dix-huit ans, le triangle se rétrécit et sa hauteur augmente dans les pinces.

De dix-neuf ans à vingt ans, les dents des côtés s'applatissent successivement, à com- mencer par les pinccd, et aftectent la forme hidiquée ci-dessous pour ces âges.

Outre les moyens que novis venoui^ de de-

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V(^lopper pour jtiger de Tâgo des chevaux ]>ar lîi forme successive de leurs dents, on y>eut aussi Papprécier par les crochets qui j^raudissent, s'éuioussent, s^arrondissent et «0 couvrent de tartre à mesure qu^ils vieil- lissent. Dans la vieillesse, ils paraissent jaunes et us<^s. Dans l'extrême vieillesse, le« pinces se déchaussent et s'avancent comme {nnir sortir de la bouche : les gencives sont <léclianu5cs et les lèvres pendantes.

Ou noiuine béf/us les chevaux qui ne rasent jamais, ce (|ue l'on attribue à la dureté do l'émail de leurs dents. Les faux hégns sont «•eux le cul-de-sac du cornet persistent en- core, quoiqu'il eût dispfiraître. Le seul mo- yen de connaître à peu près l'âge de ces che- vaux est d'examiner la longueiu*, la forme de leurs dentés. 8i elles ont de plus sept lignes de longueur à partir de la* gencive, ce qui est la longueur normale de la parti libre <U\s dents, on doit augurer, suivant M. H. Ho!il(»y, TAge que le cheval ainionce par l'ins- pection <lc ses dents, à raison d'une année par ligne d'excédant ; car il est reconnu que les dents du cheval s'usent de cette quantité p:ir an.

De la cautérisation par le feu.

!v>us nous bornerons h des observations iiénérales sur l'emploi du cautère actuel, que Von dosigîie eu niédocine vctérinaine, sous le n')ni de/V». C'est une opération difficile à bien exci'uter, car il s'agit d'agir d'une ma-

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nière efficace en laissant le moins do trace» 1^0881 blés, vu que ces traces sont autant de tares qui diminuent la valeur d'un cheval. L'application du feu ne doit donc être con* liée qu'à un vétérinaire.

Toutes les fois que l'application du feu peut être différée sans danger, il faut choisir un temps doux et sec.

Quelque docile que soit le cheval, il est }>référable qu'il soit abattu, car il fatigue moins, et le vétl^inaire opère d'une manière plus commode.

On applique le feu en raies ou anpaintes. Le feu en raies consiste à promener légère- ment, et i)en€lant un temps qui varie selon les circonstances, le cautère actuel à la sur- face de la peau, sans toutefois détruire son tiâsu. Ce cautère, en forme de hache et en fer poli a une épaisseur qui varie entre une demie ligne à une ligne, à l'endroit oh il doit toucher la peau. Ce mode d'application du feu est le plus généralement suivi.

La manière de rendre les traces du feu les moins apparentes possibles, consiste à suivre la direction des pclls, et à faiije les raies moins profondes mais plus rapprochées et par (ionséqnent plus multipliées.

Outre lo parallélisme des raies qu'on ob- tit^ut en suivant le sens des poils, on a l'a- vantage, encore plusjgrand, de suivre le sens (le l'extension des muscles sous-jacents, et [)ar conso'ciuent de ne pas gêner les mouve- ments de l'animal, tandis que si les raies

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coupaient transversalement le sens de l'ex- tension, les bords des sillons seraient dou- loureusement tirés à droite et à gauche, et il pourrait s'opérer des déchirements qui pro- duiraient une cicatrice très-apparente. Quel- ques personnes croient que les graisses ou onguents adoucissants, qu'on a générale- ment l'habitude d'appliquer sur les parties cautérisées, nuisent aux effets utiles du feu, en contrariant une inflammation nécessaire, et en favorisant l'élargist^^nl^nt des raies du feu.

Les précautions à prendre, après l'applica- tion du feu, consistent à attacher le cheval de manière qu'excité par le bruit, il ne puisse frotter les parties cautérisét^s contre les corps environnants, ou y porter les dents. On sous- traira l'animal à l'importunité des mouche» en passant sur les croûtes la barbe d'une plume trempée dans l'huile de lin,

Loreque les croûtes ont été arrachées, soit parce que le feu a été appliqué trop foi-t, soit parce que l'animal s'est frotté ou mordu, il en résulte des plaies suppurantes qu'on peut sécher et c^atriser, au moyen de lotions ré- l)étées deux fois par jour, faites avec de la teinture d'aloès ou de l'extrait de saturne pur.

Les effets de l'application du feu sur la partie malade, pour laquelle on a recours h ce mode curatif, ne se manifestent guèro avant trois semaines ou un mois ; mais, lo^!- qu'une première cautérisation ne produit

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qu'un résultat incomplet ou nul, on peut pro- céder à une seconde et même plus tard h un© troisième cîiutérisation.

On peut appliquer le feu sur toutes les re- plions du corps, mais les parties sur lesquelles on rapplique le plus fréquemment s^nt les suivantes : la couronne, le paturon, lo canon et le jan'et, le genou, l'épaule, la face exté- rieure de la cuisse, le grasset, les reins et le garrot.

Lorsque les chevaux sont d'une nature sanguine et irritable et que le feu doit être appliqué en plusieurs endroits, il est prudent de ne procéder que sur un membre à la fois, et de mettre trois semaines d'intervalle entre chaque opération. Mais, dans le cas contraire, le feu peut être mis en même temps sur deux membres, surtout si les membres à cautéri- ser sont opposés en diagonale, parce que l'a- nimal pourra se reposer sur ses membres, ce <(ui ne pourrait avoir lieu si on cautérisait les deux jambes de devant ou le^ deux jambes de derrière ou encore du même côté. En opérant autrement, surtout sur des clie- vaux à constitution nerveuse, on pourrait craindre une fièvre intense, ou même la four- bure.

L'habitude d'appliquer le feu aux membres sains des jeunes chevaux, avant de les mettre au travail, est inutile et vicieuse.

Cette opération, que l'on qualifie de me- sure de précaution, n'a d'autre résultat (pie 4e les faire souffrir et de les tarer inutile-

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En traitant des diverses maladies du che- raly nous indiquerons les cas oïl rapplicatioTH du feu est nécessaire.

Description et traitement des maladies du cht-^

val.

Les maladies du cheval se divisent en in » ternes et externes.

La connaissance dos maladies internes est une science pleine de difficultés^ car il semble «{U'on n*y doit procéder que par coiyecture, puisque le cheval ne peut ni expliquer sa iualadie ni désigner le siège de sa douleur.

Dans une grande obscurité on ne doit pas rejeter une petite lumière, dit Lafosse, car si on réunit une petite lumière à plusieurs ft litres semblables, elles formeront, par leur véuniou) un flambeau qui répandra une lu- irtiîèrG éclatantei " De même, dans la maré- ' 'hïilerîe, quoiqù^un signe seul d^une maladie ne fasse pas une certitude, il y répand ce- IHMidant un peu de lumière, et nous mar- chons, î\ la faveur de cet indice, avec plus (le sûreté dans le traitement que s'il n'exis- tait pas. Ce signe forme une probabilité, qui f^île-nir^îne, jointe à une aulre, en forme une ])lus gran<l(», et la réunion de plusieurs signes o\\ (le plusi(^ui*s probabilités fonrne une cer- tihulo plus ou moins grande, selon la quan- tité ou révidencc do^ signes oTï des probabi- litoH (|ui la foniiout. "

Aiiihi, <iuanil un cheval bat des flancs,

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mf a un soupçon que la circulation nVst pas libre dans les poumons ; s'il y a lièvre, Ui conjecture devient plus forte ; enfin, sMl y a dos sueurs, abattement, tristesse et difficulté de respirer, on est assuré que c'est une mala- die inîlammatoire de la poitrine ; la réunion des symptômes fait une certitude sur Fexis- t/cnce et la nature de cette maladie. "

" Il y a des cas Von connaît la maladie^ sans craindre de se tromper ; c'est lorsqu'elle est accompagnée de symptômes qui lui sont propres, qui caractérisent spécialement telles ou tcMes maladies, qui ont été constannnent observés et vérifiés par rouverture des ca- davres ; telle est la pousse cautérisée par les grandes aspirations habituelles, et l'expira- tion eu deux temps.

" Il y a d'autres cas oh, sans avoir de la maladie ime certitude physique, on est ce- pendant assuré moralement du siège de sa nature, par la réunion des vraisemblances et des probabilités tirées des accidents et des circonstances qui se produisent. Ainsi, lors- qu'un cheval a en même temps la fièvre, une toux, une ditirtculté de respirer ; qu'il est en sueur, dans l'abattement et la tristesse, on est morolement certain que c'est une ideuré- BÎe» "

" Il y a d'autres cas où, sans être assuré

positivement de la nature de la maladie, on

a cependant de fortes raisons de la supposer :

c'est lorsqu'il n'y a qxm des signes communs ;

..mais que ces signes sont toujours les mômes.

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H en mémo nombre dans cette maladie. Ain- si, lorsque le clieval se lève" et se couche, qu'il se tourmente, qu'il bat la terre avec le pied de devant, on n'etit pas assuré que le rheval est attaqué de tranchées; mais on a de fortes raisons de le croire. "

" Il y a d'antres cas. enfin, ofi il nVst pas possible de connaître l'espèce de la maladie ; par exemple, lorsque le cheval est simple- ment triste, avec dégoût, sans fièvre, sans sueur et sans aucun symptôme distinct if ; dans ce cas, on est fort embarrassé, et c'est recueil de la maréchalerie. Cependnnt, dans ce cas même, la médecine fournit des moyens pour donner du soulagement ; pour cela, il faut se compoi"t«r suivant les règles du bon sens: et puisqu'il n'est pas imssible de re- connaître l'espèce de la maladie, il faut tâ- cher de jtonnaître le genre, et mettre en usage les remèdes généraux, tels que les la- vements, les saignées et les décoctions adou- cissantes, si l'on prévoit que ces remèdes ne peuvent produire aucun mal, et qu'ils peuvent, au contraire, produire du bien, en remplif>Bant les indications qu'on croit aper- cevoir.

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" Il faut toujours suivre les règles de bon sens, c'est-à-dire que s'il y a à la fois plu- sieurs indications à remplir, il faut commeur cer par les plus pressaiites, et î>ar celles qu^on peut observer sans aller contre les autres. Je suppose, par exemple, qu'on ait h traiter une pleurésie, oît il y a toux, infjani>

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mation, fièvre, difficulté de respirer ; il faut exuniiuer cliaque indication: la toux de- mande les adoucissants ; Finflammation in- dique les rafraîchissants et les purgatifs ; la difficulté de respirer indique la saignée ; les purgatifs sont irritants et capables d'aug-t meuter la toux, riuflammation et la difficul- té de respirer; les rafraîchissants, les sai- gnées et les adoucissants n'augmentent pas les fièvres, il faut donc commencer par ceux- ci, après quoi on pourra venir sans crainte aux purgatifs. C'est ainsi qu'on doit se com- X)orter dans le traitement de chaque maladie, considérer chaque indication à part, et com- mencer par les plus pressées. "

'^ Quand la maladie est de peu de consé- quence, et qu'elle ne se déclare par aucun symptôme évident, il vaut mieux s'abstenir des remèdes forts et dangereux, que d'en donner. Il faut attendre qu'elle se manifeste, et ne donner, en attendant que des remèdes innocents, qui ne puissent faire aucun mal, tels que des lavements. " (Lafosse, Guide du maréchal),

Symfémes généraux indiquant qu'un cheval est malade^ d'après Lafosse,

Le cheval est dégoûté et perd l'appétit. Il est triste et porte la tête basse. La langue sèche. Le poil hérissé.

Le cheval ne fléchit pas les reins lorsqu'on le pince sur cet endroit, x

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La fiente sèche et par marrons, plus déta- chée qu'à Phabitude, ouverte quelquefois glaires, qu'on prend souvent pour graisse, «t qu'on appelle gras fondu.

L'urine de couleur rouge. > I/urine crue et claire comme de l'eau pur« .

Le cœur battant plus qu'à l'ordinaire.

Le battement trop faible dii cœur et des artères* *

Le cheval se couche, se lève, et ne peut trouver une position agréable.

Il regarde souvent «on flanc, et plus sou- vent un côté que l'autre.

Quelquefois il jette une humeur jaunâtre par les narines.

Sa marche est chancelante.

La vue ^liste et abattue, et les yeux lar- moyants. ■ '

Di13ficul d'uriner, dont on s'aperçoit dès que le cheval se présente pour unnor.

Le cheval est enflé, se tourmente, et lâche des vents.

Battement des flancs, et difficulté de res- pirer.

Sy^nptâmes dangereux.

Lorsque le cheval se tient faiblement sur «es jambes, hésite à se coucher, tombe comme une masse, et se relève de temps en tempH,

La mousse sort de la bouche çt des narines.

L'œil est tounié de façon que l'on voit beaucoup de blanc.

L'urine s'écoule goutte à goutte, sans que

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le <Sheval se présente i)our uriuer.

Le cheval jette par le nez une matière saii* ^uinolento, et quelquefois brune comme 1 me e8X)èce de pu8>

Un (tévoiement qui ne fait rendre que dce matières glaireuses et sanguinolentes.

Le cheval se levé et se relève en regar^ dant ses reins.

Le cheval regarde fixement son flanc et sa poitrine, et a une grande difficulté de respi- rer.

Remarquez que ces symptômes ne so ren- contrent pas tous à la fois dans nue Beulo maladie : ce sout les symptômes de diffé- rentes maladies rasseùihlées i( i pour faire connaître Tétat des maladies du elievaL

L^abcès est un dépôt d'humeur qui sefornii^ sous la lîéau ou dans rintérienr des i>îutieH charnues, et qui est toujom-s la suite d'une inflammation.

On distingue deux sort^^s d'a])cès : les uns, désignés sous le nom iVahcès chauds, ont uii«> marche rapide et sont ordinairement accom- pagnés de douleur, de gontlemoiit, de ten- sion dans la peau, de chaleur et de fluctua- tion dans la tumeur, en sorte que la pres- sion du doigt déplace et fsiit flotter cett<' tu- meur*, le poil tombe, la i^eau blanchit et de- vient plus mince au centre de l'abcès. Le^ autres, désignés sous le nom iVahcès froids, s > remarquent fréquemment dans l'espèce bo-

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vine. Leur marche est lente, et il est bon de Vactiver par Tapplication d^m emplâtre ré- solutif, tel que l'onguent basilicum auquel on ajoute par once 18 grains de cantharides en poudre.

Lorsque la fluctuation est bien marquée dans l'abcès chaud, on ouvre Tabcès d'un" coup de bistouri, on fait sortir le pus et on panse la plaie, qu'il faut bien nettoyer, avec de l'onguent basilicum, (Voir onguent basi- licum).

Quant aux abcès froids, il est avantageux de les ouvrir à l'aide de la cautérisation, au moyen d'un fer chauifé à blanc, qu'on en- fonce dans l'abcès. Cette opération, par l'ir- ritation locale qu'elle occasionne, ranime lo principe de vitalité, tout en donnant issue à la matière, et facilite la guérison. On traite ensuite la plaie de la même manière que celle de l'abcès chaud.

Dans tous les cas, il est bon de maintenir quelque temps la plaie ouverte à l'aide d'une mèche de charpie, alin d'éviter qu'elle ne se ferme trop tôt, et qu'il ne se forme une nou- velle collection de matière.

Atteinte.

L'atteinte est une plaie, une tumeur ou une contusion sur le talon ou le boulet du cheval, produite avec le fer d'un autre pied ou qu'il reçoit d'un autre cheval, marchant prèn do lui. Les atteintes S(mt simples quand ]a contusion est légère, sourdes lorscj^u'ellç ^

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Aont accomi^agnées d^uue douleur vive, pro^ Ibnde et persistante. Encoiiiées lorsque la contusion a offensé le sabot. Lés atteintes sont compliquées lonaqu^elles attaquent plu- sieurs parties.

Le traitement des atteintes doit être mo- dilié en raison de la gravité du mal. Lorsque le mal est récent, on a recours à un cata- plasme astringent (n° 14 )j afin de faire avorter l'inflammation. On peut aussi appli- quer des cataplasmes faits avec de l'argile délayée dans du vinaigre, et donner mi bain de pied d'eau dans laquelle on a fait dis- soudre du sulfate de fer (couperose verte).

Si le mal date de plusieurs jours, on em- ploie des calmants. On fait d'abord saigner le cheval) et on applique un cataplasme de graine de lin sur l'atteinte. Au cataplasioe^ on fait succéder des onctions d'onguent po- puléum (Voir onguent populéum). Le plus grand repos est nécessairci Lorsque le sabot est offensé, on taille la corne et principale- ment en talon. Quelquefois^ l'atteinte ré8i8t>e à ces moyens et donne naissance à un javart (voyez ce mot).

Avant'Cœitr.

C'est une tumeur qui affecte particulière- ment les chevaux de trait et dont le siège est au poitrail. Quand le mal est récent, des frictions d'eau-de-vie et do savon le fout sou- vent disparaître ; mais lorsque la maladie est ancienne, elle résiste à ce moyeu résolu-

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Pf, et se termine par un abcès qu'on panse avec Tonguent basilicum, et qu'il est bon de taire ouvrir lorsqu'il est mûr (voyez abcès).

Avives.

On donne ce nom au gonflement de* glandes parotides, situées à la jonction de la tête et du cou. Cette maladie, qui est quelque- fois la suite d'un coup ou d'une gourme mal guérie, se traite comme un abcès ordinaire.

Suivant un ancien préjugé, on croyait que la cause luemière des tranchées ou avives, qu'éprouvent quelquefois les chevaux qui ont bu de Feau très-froide, étant en sueur, avait son siège dans les glandes parotides, et Solleisel conseille : " de pincer les glandes avec des triquoises et de battre tout douce- ment la tumeur, avec le brochoir, afin de corrompre les glandes, et de faire sortir les esprits llatueux i)ar l'insensible transpira- tion. Le ridicule d'une semblable prescrip- lion égale sa barbarie. Dans un cas sem- blable, il est bien plus rationnel de mettre le cheval à l'eau blanche et à la diète.

Barres blessées.

Si les barres ne sont qu'irritées et contu- sées par l'action d'un mors défectueux ou (l'une mauvaise main, il faut laisser reposer le cheval, ou ne l'employer qu'à tm travail sans brides, le mal se dissipera probablement de lui-même ; mais si, à l'inflammation, suc- cède une plaie d'un mauvais caractère^ et

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HUrtout si l'os (les barrca se dénude, il faut avoir recours au vétérinaire.

Bleime»

La bleimo est uu épanchement de sang qui m forme sous la sole, et qui provient de la meurtrissure des talons.

A son premier degré, elle ne se manifeste que par une taclie rouge à la sole* Il suffit de laisser reposer le cheval et de parer cette partie profondément cliaque fois qu'on le fer- rera. Mais s'il y a une infiltration de matière, il faut découvrir le foyer purulent en faisant, avec la rénetto ou le boutoir, une ouverture h la sole pour évacuer le pus ; on y introduit ensuite des plumeaux imbibés d'eau-de-vi(î {(u'on a soin de comprimer, pour quela cliair ne suriiionte pas.

Lors(|Ue le mal est très-grave, on est obli- gé de dessoler l'animal, opératicm qui doit Atre faite par un médecin vétérinaire.

C(q)dct.

C'est une tumeur qui se forme à la point*^ du jarret, à la suite d'un coup ou d'un frotte- ment rude et prolongé. Des frictions d'eau de-vie camphrée suffisent souvent pour di.4- tsiper le mal, mais s'il est invétéré, il fîiut re- couvrir la tumeur d'une couche d'onguent vésicatoire. Quand le mal résiste à ce der- nier moyen, on est obligé d'avoir recours au feu.

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Charbon.

Le cliarbon ou anthrax est une maladie qui ))ara1t d'abord locale. Elle commence par une petite (élévation ou tumeur dure de la ;;roHseiir d'une fève, très-adhérente et fort <l(Miioureu8e. Son volume augmente rapide* ment au point d'dgaler la grosseur de la tête d'un enfant en quelques heures* Cette tu- xnvMV se montre fréquemment au poitrail, au fanon, h la pointe des épaules jt sur le» vùUiH. IVanimal périt ordinairement en moins d(^ vingt-quatre heures.

Quelquefois le charbon se manifeste par de sinq)hia taches noires, livides ou blan- tliâtrea ; la peau est soulevée et durcie. Cette variété du charbon a une marche moins ra- ])ide, nuiis les suites n'en sont i)as moins fa^ talcs.

liCs brouil-ards, les émanations des eaux (•<)rronq)ucs, les étables situées dans des lieux bas et Innnides, les terrains les animaux cou<'hcnt par des nuits froides, succédant à des Journées chaudes, sont la cause du char- bon, (pli attaque aussi les boMifs, les mou- \on<, ]cH porcs et même la volaille.

liC seul moyen d'arrêter la maladie cou-

histe <lans l'extirpation de la tumeur, dès qu'elle connnence à paraître, et dans la cau- térisation profonde des chairs vives aux- quelles elle était adliérente, par le moyen (l'un fer chautîé à blanc. On lave ensuite plusieui-s fois par jour la plaie avec de l'eau de javelle, dont le principe désinfectant est

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frès-ntile, et on fait prendre à riiitérieur un brenvage antiputride composé comme Fiii- dfque la fonnule No. 1. (Voyez la Pharmacie véiénnaire,)

Le quinquina associé au camphre forme un excellent antiputride, mais son prix éle- vé empêchera souvent d^en faire usage.

La dose est de 2 onces de quinquina jîiune, dont on fait une décoction dans une pinte (Ueau. Au bout d*un quart d^heure on retire le vase du feu, on laisse refroidir, et, lorsque le breuvage n^est plus que tîMe, on y ajoute une demi-once de camphre dissous dans un j)oids égal de whisky en esprit.

La variété du charbon, dont nous avons parlé plus haut, et qui se manifeste par des taches livides ou noires, exige un autre trni» tement. Il consiste en scarifications, en lo- tions avec de l'essence de térébenthine, et en application de quinquina en poudre et de poussière de charbon <

Il fiant bien se garder d'opérer ou môme de toucher un animal atteint du charbon, sans avoir un gant de peau, car cette ter- rible maladie se communique h rhomm(\

Le hœnf est également sujet au charbon à la langue ou (jloHHantrax, Il se traite par T'en- le veulent des parties gangrenées et par des lotions, répétées cinq ou six fois par jour, jivec de l'eau de javelle ou de Facide sulfu- îique étendu dans dix fois son poids d'eau. Des lotions d'une forte dose de quinquinii, Kont éjçiilement utiles*

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î.o typhus charbonneux est une variétés do t'hiirbou i\\\\ est toiyoïirs précédd par iiiio fièvre trèw-forte. Ou lo traite do même par les aiitl*''.<^pti(|ues.

L'autorité doit prescrire des mesures très- sévères pour la séquestration dea animaux charbonneux.

Clou de rue*

C'est le nom qu'on donne à l'accident qui A lieu lorsque le cheval s'eiifouce dans le pied eu marchant sur un corps pointu ou tranchant, soit clou, morceaux de bouteille, oclat de bois, ou caillou coupant.

La Buite ordinaire du clou de rue est la boiterie. On doit faire prouiptement déferrer le pied offensé, et le faire parer avec i^récau- lion, atiu de s'assurer du désordre produit l>ar le c(U'ps étranger : s'il a borné son action ù hi corne, l'accident n'a aucune suite fâ- l'heuse. Il est môme possible que le cheval ne boite pas. Cependant-, il est b(m de le lais- ser reposer quelques jours par i)récautiou.

Si le corps étranger a offensé qiiehiue par- tie profonde, il se forme ordinairement un abcès ; il est prudent do s'adresser à un vé- térinaire, qui pratiquera le^ opérations né- cessaires.

Colique rouge.

Cette maladie très-communo chez les che- vaux, est extrêmement grave. C'est une in- llammatiou sur-aiguë des intestins ordinaire-

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ment causée par de mauvais alimeiits, des' purgatifs administrés à trop forte dose, ou «le Teau froide et crue donnée au cheval Iols- qu'il est en sueur.

L'animal attaqué de tranchées rouges, s'a- j(ite continuellement, il frappe du pied, gratte le sol, s'agenouille cJomme pour se coucher, se relève et regarde souvent soji ventre, siège de la douleur. Quelquefois il se place sur le côté, puis sur le dos, les quatre membres en l^air, et se relève. Le pouls est plein et dur, la respiration courte et fré- quente; ruriiie rouge et épaisse. Le mal augmentant, il survient des tremblements convulsifs, des sueurs gluantes ; le corps se refroidit, le pouls devieiit petit et intermit- tont, l'agitation augmente, les battements du flanc deviennent de nliis en plus précipi- tés ; enfin, l'animal pént dans de violentes convulsions au bout de 12, 15 ou 24 heures après l'invasion du mal.

On comprend qu'avee une maladie dont la marche est si rapide et si effi'àyante, il n'y a pas un moment à. perdre pour appliquer les remèdes nécessaii*ès. Le premier consiste dans des saignées larges et copieuses. La première saignée doit être de 6 à 10 livres, si l'animal est jeune et vigoureux. On le ré- pète tant que le pouls est plein et dur. Pui»' on fait avaler ur Dreùvage adoucissant, (n^ 5), à la dose d'une bouteme, toutes les demi- heures. Il est bon de fleâre des frictions réité- i^éee sur les quatre membres. A ces frictions^

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sèches, on en fera succéder avec de TesMnco de térébenthine. Enfin^ on n'épargnera pa» )es lavements émollients (n^ 2).

Contusions, plaies.

Les contusions ou meurtrissures^ lors- qu'elles sont légères, ne demandent aucun traitement, mais si elles sont graves il faut, dans les premiers moments, appliquer sur la partie contuse des substances réfrigérantes et astringentes, qui puissent y empêcher Tafflux du sang. Telles sont l'eau froide, l'ex- trait de satume, une solution de sulfate de fer (vitriol vert) ; mais si l'accident date de plus de deux jours, on y applique un cata- plasme émoUient de farme de graine de lin.

Quelquefois on ajoute à la graine de lin une petite poiguée de feuilles de jusquiamcA pu de belladone, dont la propriété sédative et stupéfiante convient dans quelques cir- constances.

Lorsque la fièvre se déclare, on a recours à la saignée, aux breuvages rj^fralchissants et à la diète. Une décoction de son et do têtes de pavot donnée en lavement, est éga- lement utile.

Si la contusion se termine par la suppura- tion, elle devient un abcès que l'on traite jîomme il est indiqué pour les àhcès,

Comage, sifflage. pn appelle ainsi le brait que font certains

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»cTievaux en respirant, surtout lorsqu'on les fait marcher avec rapidité ou gravir une montée. Lorsque ce bruit imite celui qu^on ferait en soufflant dans une corne, c^est le çomage. Si le aifflage est plus aigu, c'est un défaut d'une intensité moindre.

Quoique le cheval corneur ou siffleur puisse avoir toutes 1«8 apparences de la san- té, cette incommodité n'en est pas moins l'in- dice d'un dérangement, d'une modification dans les fonctions des organes respiratoires, et cette lésion aurait pour conséquence l'as- phvxie et la suffocation du cheval, si on ne le laissait pas reprendre haleine de temps en temps.

Cette maladie est incurable, à moins qu'elle n'ait pour cause une inflammation aiguë des muqueuses respiratoires ou l'usage de la <l(iitse chiche, M. Delafond a constaté que ce genre de nourriture pouvait donner lieu à cette affection. Dans ce cas, la première mé- dication serait de supprimer ce genre d'ali- ment ; on recommande ensuite des saignées t^t vésicatoires émollients.

au cou, et des gargarisme»

Coup de sang au apoplexie.

Ce grave accident frappe principalement les jeunes chevaux sanguins et vigoureux. Il ]jeut être causé par une température trop élevée, une indigestion, des aliments exci- tants, pris en trop grande quantité, la sup- pression subite de la transpiration, un bar-

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-Te- nais «(Ui comprime le bas de Poucoliire ot t^mpôclie la libre circulation du sang. Une {lutro (îuuse ^ssez ordinaire^ est un travail actif et fatigaut à la suite d'un long repos, accompagné d'une nourriture trop substan- tielle.

Les animaux atteints d'un coup de sang, tombent comme s'ils étaient irappés de la foudre ; leurs yeux sont fixes et Plates, et comme insensibles ; les naseaux sont ouverts, la respiration courte et difiScile ; leur immo- bilité n'est interrompue que par des mouve- ments convulsifs; le battement des flancs est prononcé ; la salivation est abondante et les membranes muqueuses, rouges et injec- tées.

Les signes précurseurs du coup de sanp; consistent en vertiges, défaut d'appétit, pe- santeur, bâillements répétés, engourdisse- ment, diminution de l'ouïe et de la vue.

En attendant un vétérinaire dont le se- cours est indispensable, il faut débaiTasseï le cheval de tous ses baruaiâ, et lui faire sur la tête des lotions répétées d'eau froide, daun laquelle ou verse un peu de vinaigre. On lui frictionnei'ai ensuite les meïubres avec de Tesseuce de térébenthine. La saignée, qui est iudispensable, sera pratiquée à la gorge. Si on parvient à sauver le cheval, il faut lui accorder un long repos avant de l'employer au travail, et éviter surtout, daus le régiuie qu'on lui fera suivi:e, les causes auxquelles ou attribuera Taccident dont il a été ixappé

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C^cst tine tumeur oblongue qui se mani- feste, aprèe un effort, à la partie inférieure de la jambe, à la faca intf .ne du jaiTet. Lo premier soin doit être de combattre Vinflam- mation par un cataplasme émoUient (n*^ 15). L'inflammation ayant disparu, on frictionne- ra la tumeur avec de Veau-de-vie camphrée, dans laquelle on aura fait dissoudre du sa- von.

Lorsqu'elle est ancienne, il faut en amener la résolution par des vésicatoires ou par le feu. Ce dernier moyen laisse une tare au cheval.

Crapaud ou fie.

Le fie est une maladie de la partie infé- rieure du pied, à la région de la fourchette. Il affecte d'abord la forme d'une tumeur fi- breuse et spongieuse, indolente. Il est ac- compagné de l'écoulement d'une humeui* noirâtre et fétide. La boiterie ne se manifeste ordinairement que lorsque la fourchette, de- venue très-volumineuse, vient à porter à terre. La tumeur qui constitue le crapaud, 8c divise, à sa partie inférieure, en plusieurs filaments.

Lafosse, à qui nous empruntons la plus grande partie de cet article, distingue le fie bénin et le fie- grave. Lo fie bénin n'attaque que la fourchette.

Le fie grave attaque, outre cela, la solo charnue ou la chair cannelée de» talons, ou

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celle des quartiers, ou la partie postérieui^e dxi cartillage.

n »e manifeste principalement chez les cheyaux élevés dans des pays humides et marécaj^eux^ et surtout chez ceux qui ha- ntent des écuries mal tenues, et dont les pieds séjournent dans le fumier et Tordure, Il se montre aussi quelquefois à la suite des eaux du paturon.

Les fies arrivent plus souvent aux che- vaux qui ont les talons hauts et la fourchette petite.

Lorsqu'il n'y a que la fourchette et la sole charnue qui soient attaquées, le cheval ne boite pas ; mais il boite lorsque les quartiers .commencent à se dessouder ; cela arrive lorsque le fie g.agne la chair cannelée des ta-

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Curation du fie bénin, Lafosse blâme la pra- tique de couper le fie ou de le brûler par des caustiques, car il arrive souvent, dit-il, que ces moyens ne réussissent pas, parce que Vhumeur du fie, se portant sur les côtés, au- dessus de la sole de corne, y produit de nou- veaux fies ; il faut toujours venir k la déso- lure, et c'est le remède qu^on doit employer d'abord, lorsqu'on reconnaît que les racines sont prifondes, parce qu'il est inutile de ôé- truire l'extrémité du fie ; il ^aviendra tou- jours s\ on ne détruit pas les racines.

Lorsqu'on a dessolé, il faut appliquer sur ia plaie, pour premier appareil, des plunia«- tieaux imbibés d'essence de térébenth^ue.

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qu'on ama soin de comprimer d'une mamèré' unie, surtout à la fourchette ; on lèvera l'ap- pareil au bout cinq jours, on pansera en- suite avec de l'onguent égyptiac (Voir an- guent égjptiac), l'endroit du fie, et le reste ia sole avec de la térébenthine, jusqu'à gué- rison.

Curation du fie grave. Ce mal attaque la sole charnue, jusqu'à l'os du pied, gagne queP quefois la chair cànnelëe des talons et celle des quartiers ; de façon que les arcs-boutant-s se détruisent et obligent la muraille à s'é* carter.

On met le cheval au son et à la paille, et on lui met deux sétons aux fesses et un troi- sième au poitrail, pour détourner une partie de l'humeur qui se porte au pied.

faut le dessoler deux ou trois jours après, et couper le fie jusqu'à la racine.

Nous ne nous étendrons pas davantage sui' le traitement du fie grave^ qui ne peut être traité que par un vétérinaire; nous ajou- terons seulement, avec Lafosse, qu'on peut prévenir souvent les fies, en abattant les ta- lons lorsqu'ils sont trop hauts, et en faisant porter par ce moyen la fourchette à terre.

Crapcmdbie,

C'est un engorgement ulcéreux qui vient sur le devant de la couronne, dont les poils sont hérissés, d'où suinte une humeur fétide. Cotte maladie demande le même traitement que les eaux aux jambes, dont elle n'est pour

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ainsi dire qu^une variété.

Crevasses ou mules traver^ines.

On appelle ainsi des fentes transversales qui se forment sur le paturon ou sur le bou- let des chevaux tenus dans des écuries rem-^ plies d^un fumier épais et putrifié, qu'on en- lève rarement. Les boues acres des villes peuvent également prodtdre le même effet, lorsqu'on n'a pas le soin de nettoyer souvent les jambes des chevaux. Les animaux d'un tempérament mou et lymphatique sont les plus exposés aux crevasses.

La première indication, outre le repos, est de soustraira l'animal aux causes qui ont produit cette maladie. On le placera donc dans une écurie sèche et bien nettoyée, on renouvellera "convenablement sa litière, et enfin on apportera le plus grand soin à lui tenir les jambes propres.

On emploiera d'abord des adoucissants tels qu'un cataplasme émollient (Nos. 15 ou 16) et des onctions d'onguent populéum. Si le mal persiste, on lotionnera la partie malade ; avec delà teinture d'aloès et avec des liquides astringents, tols que No. 17. On pourra également y appliquer des cataplasmes émol- lients arrosés avec l'extrait de satume. M. Beugnot recommande aussi " des lotions avec une solution faible et sulfate de cuivn' (vitriol bleu) dans du vinaigre ; et il ajoute que, si les crevasses sont anciennes, calleuses, rôt accompagnées d'un suintement abondant

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il faut, de toute nécessité, appliquer des Bé- tons à la partie supérieure du membre ma- lade, administrer des purgatifs, et soumettre l'animal à des boissons nitrées. "

Le traitement local ci-dessous doit mar- clie.r en même temps.

Lorsque du fond des crevasses naissent des végétations verruqueuses, il faut les cou- per et les cautériner avant de commencer le traitement.

Eaux aux jamhes*

Maladie qui attaque principalement les chevaux communs^ d'un tempérament lym- ])liatique, et nourris dans des lieux maréca- geux et humides, surtout lorsqu'ils marchent fréquemment dans la boue, et qu'ils sont mal soignés.

Cette affection, caractérisée par le suinte- ment continuel d'une humeur séreuse et fé- tide, commence d'aliord par le paturon, et içagne peu à peu le haut de la jambe. Elle est accompagnée de douleur. Cette douleur augmente de jour en jour, l'humeur s'épais- sit, et, si la maladie résiste aux remèdes, elle peut passer à l'état chronique. Alors, la dou- leur disparaît, mais le suintement continue, et il survient quelquefois des excroissances ehfiimues plus étroites à leur basa qu'à leur sommet, que l'on appelle grappes, poireaus:, arêtes, et qui deviennent le siège d'autant d'ulcères.

Voici le traitement que recommande M.

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fiartliclemy aîné, ancien professeur à Tëcole d'Alfort : " Aliments sains^ ration ordinaire, travail fatigant tous les jours, ne pouvant être remi)lacé que par cinq ou six heures aii moins d'un exercice actif; après le travail, on lave la partie malade avec de Teau tiède ; on l'essuie de manière à étancher l'eau dont elle est humectée, puis on lotionne légère- ment toute la surface aVec une dissolution de deux onces de vert-de-gris dans une pinte d'eau de rivière. On répète cette opération tous les jours jusqu'à ce qu'il n'y ait plus d'écoulement, et, que la partie malade soit parfaitement sèche. Il est même prudent àé continuer les Idtions plusieurs jour^ après (^ue la dessication paraît complète. '^

Lorsque le mal est rebelle par son ancien- neté, le tempérament lymphatique ou la vieillesse du sujet, on a ordinairement re- cours à l'application du feù, qu'en ne doit emplover que dans cette circcmstance, à cause des tares auxquelles elle donne lieu.

Efforts, entorse, mcmarchurc.

C'est la distension violente des musclew, tendons ou ligaments ; d'oh il résulte un gon- flement douloureux.

On distingue les eÔbrts, entorses, etc., sui' vaut leur siège, savoir : l'effort d'épaule on écart, l'effort de cuisse, l'effort de gra^set, \v tour de reins, l'effort de jarret, et l'effort de fcoulet ou mémarchure.

Peffort d'épaule passait pour une affectioî:;'

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«vrave et fort difficile à guérir; tandis qup» M. Beugnot, par une méthode révulsive et énergique, a compté à peu près autant de succès que de traitements. Il s^est servi avec beaucoup de bonheur, ainsi que son père, dans une pratique de trente années, de fric- tions, de teinture de cantharides, sur Fépaule.

Voici le mode d^application de ce traite- ment tout à fait rationnel dans un écart ai- gu. On fait sur toute retendue de Tépaule malade depuis le garrot jusqu'à la distance de trois ou quatre pouces de l'articulation du bras avec l'avant-bras, une friction avec 6 onces du médicament indiqué. Cette friction faite avec soin doit se concentrer particuliè- rement à la partie supérieure et à la partie de l'épaule.| On réitère cette friction deux fois, à douze heures d'intervalle chaque fois. Le cheval doit être attaché ait râtelier^ de manière à ce qu'il ne puisse ni se frotter* ni se coucher: Bientôt il se forme un engorge- ment considérable dans la partie frictionnée: Elle se couvre d'ampoules qui ne tardent ]^a8 à crever. Dix ou douze jours après les fric- tions, les poils tombent et sont bientôt rem- placés par d'autres. Quinze oai dix-huit joiira après le traitement, le cheval est orditiaire- ment guéri. Si la boitexie n^était que dimi- nuée au lieu d'avoir disparu, *on recommence le traitement, et il est bien tare que le mal ne cède pas.

Les autres efforts, lorsqu'ils sont légers et réceht^, cèdent facilement au repoe, ^ déef

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' bains froids et à des frictions d*cau-de-vie camphrée ; mais s'ils sont graves, il faut les soumettre au traitement indiqué i)lus haut.

Echevêture. Blessure transversale et dont le siège est ordinairement le paturon, et qui peut avoir lieu lorsque le cheval s'embarrasse avec sa lanière. Cet accident quine.consiste souvent qu'en une simple écorchure, ne demande que du repos, des cataplasmes émoUients, et une petite saignée, si le mal a été assez grand pour occasionner de la lièvre.

Entérite chronique ou gras-fondure.

Affection inflammatoire de la membrane muqueuse des intestins passée à l'état chro- nique, et se manifestant principalement ))ar une maigreur croissante, par la diminution <le l'appétit, l'adhérence et la sécheresse de la peau, et surtout les glaires ou mucosités, l)ersemées de i)etits sillons de sang, qui ro- (îouvrent les excréments. Le pouls est petit et fréquent, le flanc retroussé, les yeux infiltrés et jaimâtres. L'animal floute avec peine ; son fondement est rétracté et enfoncé.

Comme toutes maladies inflammatoires, le gras-fondure demande un traitement déla- yant et rafraîchissant. Ou fera donc prendrv^ à l'auimal en breuvage, une décoction do gx'aine do lin, à la<|uelle ori aura joint trois ou quatre têtes de pavot, on lui donnera do» Uivomenta émoUieuts, et ou le tiendra à une

demi-diète.

Si l'iiiflammation est considérable, il fau- dra faire de petites saignées répétées, et sup- primer toute nourriture solide.

Lorsque les symptômes inflammatoires se- ront dissipés, on fera prendre à Tanimal des breuvages amers et toniques, consistant en décoctions de petite centaurée ou de chico- rée sauvage, auxquelles on associe une infu- sion de camomille.

Lafosse recommande, lorsque l'iniiamma- tion sera sensiblement diminuée, de mettre dans les lavements 300 grains dHpécacuanha, pour fondre les glaires qui engorgent les glandes que Ton se i)rocure chez les pharma- ciens.

Eparvin,

C'est une tumeur à ï)eu près de la même naiure que la courbe, et produite par des causes analogues. Elle se forme à la partie inférieure et interne du jarret, et fait sou- vent boiter le cheval, surtout lorsqu'on vieil- lissant elle a dégénéré en exostose (tumeur osseuse).

La cause de cette maladie et des exostoseo en général, est peu connue ; mais on regarde l'influence héréditaire comme y ayant une grande part. Le seul traitement qu'il y ait à employer, non pour obtenir la guérison, mais pour arrêter les progrès des exostoscs, est le feu appliqué en x>ointes.

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Etonncment du sabot,

Ebranlement causé dans le sabot par uw commotion, un choc violent contre un corps dur, des coups de brochoir, appliqués avec trop de violence en rivant les clous ou en rabattant les pinçons. Il en résulte une accu- mulation ou congestion de sang dans le sa- bot, qu'on reconnaît à la difficulté que le cheval éprouve à s'appuyer sur le pied ma- lade, à la chaleur de ce pied et à la douleur (|ue l'animal ressent lorsqu'on l'explore en frappant légèrement tout autour de la mu- raille.

Lorsque le mal est peu grave, le repos suf- fit ordinairement pour amener la guérison ; mais, si la boiterie est considérable, il faut déferrer le cheval, parer le pied, saigner en pince, et entourer le sabot d'un cataplasm»» asti'eingent (N^. 14). Le manuel vétérinaiie recommande aussi des bains d'eau froide, te- nant en dissolution du sulfate de fer (vitriol vert), ou de l'extrait de saturne.

Fardn.

Maladie grave et d'une guérison difficile, provenant (Tune altération de la lymphe ou des vaisseaux qui la charrient. On la consi- dérait autrefois comme le cousin germain .le la morve; aujourd'hui on pense qu'elle est de la même nature et qu'elle n'en mflfère que par son siège» Elle se montre sous des formes diverses, sïivoir : lo* le fardn volwnt, consis*-

tant en petites tm-^,/-- J^rX ^ Ct le vol^e ;«^?^te, etlemées super- pois à celui d'une ^ojeew, ^^^ f^^^

Êciellement ««5 ^^«lace, lorsqu'elles dispa- îes côtés, et fe«*«*^^rou à une petite ulce- *^S^Î,XeX?X. Cette variété du tar- 'due^t t moSxs dangereu^'^^^,,,,, ^„,,,,, "'20. Ahcès oo^-^f^S^^^^Z apparente, indolentes et «f « ^^S aux inemtee.. ae font surtout reM ^^^^ ^^^ y^^,,^,

bîi'llcr^tr-iB.ueHueMselle..

Convertit eu ulcère. j /a.oû.ma.

30. Faràn ««""^^ "^«Sc^anécs se, d»<ve- Ce sont des tïi'«''^>f.ers«c«^ des muscles, et loppant dans les ^a^^^^X a'une corde gar- Xtant la fo^'^^/atent, et fomant Tiie de noBuds, ou i«" . ^^ y^ direction

Ce sorte de ctope^J^^ Wa^«- a PS veines on aes va , . ^ Les partie»

&efois eW««Xur8 ttïent parW- renflées de ces tumeurs ^^ grumdeux.

Korge-S*» et^es ulcères farc.- !ifb.S:Îe=teSrisent,d'autres *''^'^:^^6tantunem.ladieg.avectdont

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la giiérison exige toute la science d'un vété- rinaire, nous ne parlerons ici que des moyens Ïïréservatifs. Ils résident principalement dans a bonne qualité des aliments, la salubrité de récurie, dans des pansements à la main souvent réitérés, faits avec soin, et dans un exercice modéré. Le passage d'une vie de travail à un repos absolu et longtemps pro- loagè, une nourriture abondante sans exer- cice, rhumidité et le défaut d'air peuvent occasionner le farcin, qui peut aussi se déve- lopper sous l'influence des mêmes causes que la morve.

La nourriture des chevaux farcineux doit consister principalement en avoine, bonne paille et bon foin) Il faut leur ménager le son et l'herbe.

Il ost à remarquer que quelque grave que 4K)it l'affection farcineuse, les chevaux qui on sont atteints conservent en général l'ap- parence d'une santé parfaite.

Le farcin est contagieux. Il importe donc de séparer le cheval qui en est atteint, et de prendre toutes les précautions nécessaires pour qu'il ne se communique pas aux per- sonnes qui le pansent.

Fèves ou lampas.

Gonflement inflammatoire du tissu qui re- (îouvre la membrane revêtant la voûte du palais. Lorsqu'il se développe chez les jeunes chevaux à l'époque de la dentition, il est or- dinairement essentiel, c'est-à-dii-e il dépend

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tle rirritation de la membrane du palais. Une légère diète, de Peau blanche, des bois- sons adoucissantes, et môme une sai^n^e an palais, si le gonflement est consid^^rable, le font disparaître.

Mais, si le cheval est âgé, la fève est pres- que toujours lymphatique, et elle iudi<îuè alors une irritation des membranes mu- queuses de Testomac et des intestins. C'e^t donc cette aifection inflammatoire qu'il faut combattre par la diète, les boissons rafraî- chissantes et des la^^ements (^moUients, et non traiter le lampas ainsi (\ue le font cer- tains maréchaux, par l'excision de cette tu- meur, opération barbare, inutile et nni8ibb^ en ce qu'elle laisse subsister la cause du mal.

Fo}ifH€. Tumeur inflammatoire dont le siège est hi couronne, et qui peut être le résultat d'uiie- (îontusion comme aussi d'une disposition hé- l'éditaire aux exostoses. Dans le premier cas, <'lle cède facilement à l'emploi des cata- plasmes émollients, puis h des lotions astrin- gentes. Dans le second cas, elle dcgéiuTe en cal us, d'une guérisor diflicile (voyez epar- cln,)

Fourburc.

Maladie fréquente chez les chevaux et qui consiste d'abord dans raccumulation du sang dans le tissu réticulaire du pied, pais Akxus Vinflammation de ce même tissii.

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La fourburo peut êlre cansée paruntrâ* vail continu et excessif; par une course trop longue sur le pavé ou sur un terrain dur et rocailleux^ surtout lorsque ces excès de tra- vail ont été précédés d'un long repos. Des aliments nutritifs et excitants, tels que Fa- voine, les féveroUes, ou le blé donné en trop grande quantité, ou enfin une mauvaise fer- rure qui comprime le pied, peuvent égale- ment déterminer la fourbure^

On reconnaît qu'un cheval est fourbu à la chaleur du sabot, à l'extrême sensibilité du pied, à la raideur des jambes, à la diffîcult'é avec laquelle il marche en cherchant son point d'appui sur les membres qui ne sont j>as malades. Quelquefois, les quatre membre» «ont attaqués ensemble, alors l'animal craint de changer de place et reste couché. Ces signes caractéristiques sont ordinairement accompagnés de lièvre et de la perte de l'ap- pétit.

La marche de cette maladie étant rapide- il n'y a pas un moment à Jaerdre pour la prendre à son origine, et elle cède alors faci- lement à un traitement convenable, tel que la saignée à la jugulaire, des fomentation» dérivatives d'essence de térébenthine aux genoux et aux jarrets, et enfin des bains do pied dans une rivière, une mare ou un étang, prolongés durant une et même deux heures.

Si le mal présente de rintensité à son dé* but, il faut déferrer l'auimal, réitérer les saj- gnéôà, et même en pratiquer sur le pied ma-'

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lade, en pince, ou sur la couronne.

On entoure ensuite le pied du cataplasme nO. 14.

La fourbure, lorsqu'elle ne cède pas aux premiers remèdes, peiut avoir des suites fâ- cheuses. L'épancheuvent du sang, entre le sabot et le pied, donne lieu à des accidents très-graves, tels que la chute du sabot y lafoa- millière, production foimée de mauvaise na- ture, qui s'interpose entre Tos du pied et la muraille, le croiesant, éminence semi-circu- laire de la. sole. La maladie, devenue chro- -aiique, dans ces deux derniers cas, exi^e des opérations chirurgicales dont la descriptiftin MG peut trouver place dans cet ouvrage.

Fourchette échauffée, fourchette pourrie.

Cette malalie, qui attaque surtout les che- vaux qui ont le pied très-creux, se manifeste par le suintement d'une humeur noirâtre provenant de la fourchette. Elle est presque toujours le résultat du séjour de ces ani- maux dans des écuries humides ot. mal te- nues, dans lesquelles leur sabot est cons- tamment en contact avec les fumiers ou les urines.

Le traitement consista à placer l'animal dans une écurie sèche et propre, à enlevei*

-quelques parties extérieures de come'abreu- vées de matière, et à lotionner la fourchette avec de l'eau mélangée d'extrait de saturne^

•^souB acétate de plomb), 15 à 20 gouttes laé-

Jimgées dans un demiard d'eau.

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Il est bon, dans cette affë©tiotfi,d6 rémiplâ-'* CCI" lo fer oi*dinaire par de» fers à branches raccourcies.

La fourchette poumé présenié la même maladie il un degré plu» avancé. La corne de la fourchette, devenue molle et ftlandt-euse, laisse suinter un pus séreux^ fétide, et Fani- nial éprouve des démangeaisons q\ri robli- j;ent à frapper la terre de son pied^

Le traitement est le même qu© pour la fourchette (échauffée, mais â faut attaquer îîv'èc Toutil tranchant la corne delafour- ^îbctte d'uite manière plus pî?ofondey afin (l'enlever tottite la partie gâtée;. On làpanse

rrnvec des v|)liimasseaux imbibés d^ônguent

*<on d'exti:ait léo satunie.

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licsion peu fecave, survenant awK ars à la suite du travaS^dans un terrain boueux, lors-

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qu'on n'a pas sten de laver cette partie corps il la rentjfee des chevaux à l'écurie. horn^y qui léiest'logée dans les replis de la . peau, se durcit «et y occasionne nue irritation, - i't même fW» excoriations, suivies d'un suin- tement de j^érosité et de la chute des poils.

Des soins de propreté et des lotions, avec une décoction décorées de chêne dans du vin, .suitisept pour remédier à cet accident.

,0n appelle urs la portion de la région an- ttéricure de la poitrine située entre les deux Avant-bras et ^n avant du poitrail.

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GaUj roux-vieux,

L^encolure des chevaux de trait entiers, est pai-ticiilièrement le siège de la gale, qui prend alors le nom de rotix-vieux. Cette par- tie, très-développée chez eux, est pourvue, à Tendroit de la crinière, de plis nombreux dans lesquels se développent les vésicules de la gale.

Cette variété de la gale est très-difficile à guérir. Les remèdes spéciaux que Ton peut jemployer ont la plupart pour hase le soufre et le mercure. Le plus simple consiste dans le mélange d'une partie de soufre et quatre de saindoux. On trictionnt tous les jours avec cette pommade les endroits affectés de gale. On y substituera avec avantage la pommade d^Helmerick (n^ 21).

Pour le traitement, au moyen du mercure, on prend quatre parties de pommade mercu- rielle, dite onguent gris, dans laquelle on in- cori)ore une partie de fleur de soufre.

M. J. Beugnot donne une formule de pom- made anti-psorique dont l'efficacité lui a été prouvée un grand nombre de fois, et a même triomphé de roiuxH)ieux très-anciens et très- invétérés. Nous donnons cett-e formule soùs le nO 22.

Cette maladie est due à la i)résence d'un insecte microscopique appartenant au genre ûcaruSf qui se loge sous l'épiderme, et pro- duit, par l'irritation qu'il cause, des vésicules à demi transparentes, contenant une humeur" séreuse. La gale se développe 8i>ontauément

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chez les animaux mal nourris, peu soignés, H> qui travaillent beaucoup. Elle se transmet «ensuite par le contact immédiat et de la même manière que se communique la gale humaine.

Casirihenténte»

Cette maladie, qui dépend de Finflamma- tion de la membrane muqueuse de Testomac et des intestins^ affecte des formes variées que Fon peut comparer aix fièvres infiam- matoires, bilieuses, muqueuses, putrides ou ïiuilignes qui se développent cliez l'homme.

Comme cette affection est très-grave et que ses symptômes multipliés ne peuvent f tre a4Tprécié8 que par un homme de Fart, il sera prudent de se borner à des mesures de précaution telles que la diète et la saignée, ♦'t de recourir aux lumières d'un vétérinaire.

G(yurme*

Affection inflammatoire des membranes muqueuses du nez et des glandes de la ga- nache, qui attaque tous les jeunes chevaux à Fâge de trois, quatre ou cinq ans. Sa cause n'est pas bien déterminée.

On divise la gourme en bénigne ou ma- ligne.

La gourme s'annonce par l'engorgement des glandes de la ganache, par la tristesse, le défaut d'appétit de l'animal, par une lièvre plus ou moins forte ; ses yeux sont vitrés ; il a quelque difficulté d'avaler et

même de respirer. Il jette par les naseaux nue matière plus ou moins épaisse blanche on jaunâtre.

Lorsque la maladie est simple ou bénigne, il faut laisser agir la nature en Fe bornant à préserver Vauge du contact de l'air froid^ » donner quelques lavements à ranimai, à le mettre à Teau blanche chaude et à la paille pour toute nourriture, La tuméfaction de range augmentant, on peut appliquer un cataplasme émoUient sur r abcès qui se forme et qu^on perce lorsqu^il est mûr. On la paiiHo comme un abcès ordinaire ; mais la^gourmi; ne suit pas toujours une marche aur^si régu- lière. Quelquefois Tinflammation se dévo loppe cVune manière si intense que les se- cours de Tart ne peuvent la maîtriser. Elle s^étend alors aux organes circonvoisins, elle gagne Tarrière-bouche, le gosier, et se pro^ page jusque dans les poumons. La fièvre et îa toux augmentent, des dépôts se forment, et la difficulté de respirer s^accroît an point tiue le cheval pourrait mourir suffoqué.

De promptes saignées, des furai/j^atlons émoUientes, un séton au poitrail mmt les re- mèdes auxquels on a ordinairement rrcoiii-s dans ce cas. Il faut y ajouter la diète et de» boissons adoucissantes.

. Cette maladie a quelques points de re^^ semblanee avec la morve ; le cheval morv eux ne .tousse pas, et il conserve souvent Tappé^ tit et la galté, mais pour la distinguer d'UTie fu^nière certaine, nous conseillons d^avoif

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98 rbcouis à un vétérinaire.

Immobilité,

Le cheval atteint de cette affection ner- veuse resterait immobile à la place il se trouve, si on ne Pobiigeait à marcher ; il éprouve une grande difficulté à reculer, sou- vent même il lui est impossible d^exécuter cette action. Ses sens paraissent émoussés, il porte la tête basse,* ses yeux sont fixes, ses oreilles- immobiles, et il semble comme ab- sorbé en lui-même.

Cette maladie, qui est placée au nombre des cas rédhibitoires, étant réputé incurable, nous ne nous en occuperons pas davantage.

Javart

Lejavart est une tumeur inflammatoire qui attaque le ])ied ou les environs de pied, et que l'on distingue en javart cutané, ten- dineux, encorné, et cartilagineux suivant la partie qu'elle occupe.

Le javart cutané vient plus fréquemment aux pieds de derrière qu'aux pieds de de- vant, il affecte ï)articulièrement le paturon.

" Un cheval boite, on ne voit aucune cause apparente, on porte la main sur le pa- turon, on sent le poil mouillé d'une sérosité puante ; on presse le cheval à cet endroit, et il sent de la douleur. On frotte cett« partie de quelque graissé, la peau se coupe en rond dans cet endroit^ et il se détache un mor- eeau qu'on appelle bourbUlan, Le bourbillon

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tombé, il reste un creux dans la peau, le creux se remplit graduellement et la iilaie se cica- trise peu à peu, c'est ce qu'on appelle ^'avar^ tiimple (ou javart cutané). Quelquefois il n'y a qu'une partie du bourbillon qui se détache, il en reste une partie au fond ; la peau se re- ferme; et cette ]»ortion du bourbillon qui est restée, corrode ot creuse en dedans. Si le ja- vart se trouve sur le tendon, il pénètre jus- que dans la gaîne, et il prend le nom de ja- vart nerveux (ou javart tendinetix). S'il est à la couronne, c'est-à-dire sur la partie supé- rieure du sabot, il prend le nôin de Jatar* en- corné.

Lorsque ce dernier vient sur la couronne à l'endroit des quartiers, c'est-à-dire sur le cartilage, il le carie, et cela fait une maladie propre au cîirtilage (javart cartilagineux). Dans le javart simple, il n'y a que la peau qui soit endommagée; dans le javart tendi- neux, la gaîne du tendon est affectée ; dans le javart encorné, il n'y a que la peau de la couronne qui soit attaquée ; dans le javart cartilagineux, le cartilage est gâté. "(La- fosse, Guide du maréchal).

La seconde et la quatrième espèce de ja- vart exigeant des opérations difficiles et l'ex- périence d'un vétérinaire, nous ne parlons ici que du javart cutané et du javart encor- né.

Le javart est ordinairement causé par la malpropreté des écuries, l'âcreté des boue* des grandes villes, et surtout le peu de Bout

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,^a'on aura eu de laver les pieds des chevaux, jât de rétablir la transpiration dans cette partie en enlevant la crasse qni la recouvre.

Le javart cutané, que l'on peut comparer au furongle, ne demande x:)our sa guérison que des soins de propreté, il est cependant bon de hâter la maturation de la tumeur avec le cataplasme No. 23. On peut aussi emr ployer un emplâtre suppuratif.

Les causes du javart encorné sont, outre colle du javart cutané, une atteinte dégéné^ rédy un coup qije le cheval se sera donné lui- même, ou qu'il aura reçu d'un autre.

'* Lorsque la tumeur, ou la contusion à la c<)urt>une, est récente, il faut y appliquer *^aelqu<*8 légers réyolutifs, comme latérében- tiine. >Si la su pi^u ration se forme, il faut la livoriser par les supiiuratifs, tels que le bo iaillcum et les (mguents onctueux ; s'il y a un bourbillon, il faut tâcher de le taire suppu- r ;r, pour le détacher et le faire sortir avec 1:5S mômes suppuratifs. "

*' Mais si la contusion est au talon, sur la pointe, et que la bourbillon ne se détache pas au bout de quatre ou cinq jours, il faut ixim marcher le cheval afin de faire sortir par le mouvement que fait le cheval, la ma- tière qui, par son séjour, pou^Tait gâter le« parties voisines. "

*< Lorsque le bourbillon est sorti, le mt-J ,e.it ordinairement sans danger, et la guéri- «>a prochaine. Ou est sûr lorsque, après la sortie du bourbillon, i^ n'en suinte aucunit

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matière. On peut cependant panser la plaie i>omme un ulcère simple avec un peu d'on- guent égyptiac, pwir le déterger et procurer une bonne cicatrice. " (Lafosse^ Guide duma- réchah)

Mais lorsqu^après la sortie du bourbillon, il suinte de la plaie une matière liquide^ et que la sonde indique une cavité, c^est que la maladie a revêtu le caractère du javart car- tilagineux.

Mal de cerf ou tétanos.

Noua ne parlerons que des symptômes et des causes auxquelles ou attribue cette cruelle maladie ; car son traitement, \o plu» eouvent infructueux, ne peut être confié qu'à un praticien exercé.

On a donné le nom de mal de cerf à cette maladie parce que le cheval qui en est at- teint a les membres raides en tout ou en pai*- tie comme ceux du cei-f, lorsque, poursuivi par les chiens, il tombe exténué de fatigue.

Le tétanos se manifeste d'aboid par la rai- ée\\r du cou ; les mâchoires de Tanimal se serrent tellement Tune contre Pautre qu'il est impossible de les séparer ; son œil est fixe, et ses i)upilles dilatées, les oreilles sont raidea et deviennent immobiles ; la raideur s'étend «nsuite aux membres, et le cheval peut à peine marcher. La respiration devient de plus en plus difficile, l'animal ne peut se iM>ucher, il se remue tout d'une pièce, il a'af- /aiblit, unit par tomber, et ne tarde pas ^

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ûionrir.

On attribue le tétanos aux Buitee de la castration, surtout lorâou^elle est faite à tes- ticules découverts ; à rimmersiou dans une^ eau très-froide lorsciue l'animal est en sueur, à l'effet d'une pluio froide ou du vent du nord, dans les mêtnes circonstances, aux blessures et aux plaies qui intéressent les nerfs, aux fractures compliquées, etc.

On ne peut guère entreprendre le traite- ment du tétanos que lorsque le triamus, c'est- à-dire le resserrement des mâchoires, n'est pas complet; parfce que, dans ce cas seule- ment, ou peut administrer des remèdes in- ternes.

Mal de garroté

La cause la plus ordinaire de cette lésion réside dans la mauvaise conformation de selle. Le mal de garrot peut être* aussi pro- duit par les coups d^ der.ts (jue le^ chevaux se donnent eu se battant.- Les chevaux gros et lourds, dout le garrot est bas et charnu, sont plus exposés que d'autres à être blessés sur le garrot.

Ce mal consiste d'abord en une tumeur phlegmoneuse, molle et accompagnée de fluc- tuation ; lorsqn'elfe finit par s'abcéder, il en sort une sérosi roussâtre ; quelquefois cette tumeur prend un caractère chronique.

Nous nous bornerons à parler du cas le mal est récent et sans plaie. Dos frictions àveo de l'eau-de-vie et du savon ont produit

,:..(!

101-

lia

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les

d'excellents effets; on peut aussi employ'elr des repercusaifs, tels que des compresses im* hibées d'extrait de saturne. Si Vaccidec*^^ date do plusieurs jours, il faut au lieu do r<5per- cussifs et d'astreingonts, appliquer des cata- plasmes émollienta.

Lorsque le mal est à Tétat de plaie, il peut déterminer un ulcère et la carie des ver- tèbres ; il est donc indispensable d'avoii' alors recours à un vétérinaire.

'Malandre, solanâre.

La malandre est une crevasse qui vient au

Sli du genou, et d'où découle une humeur' cre qui corrode la peau/ La solandre est une crevasse de même na- ture, mais qui se forme au pli du jarret.

L'un et l'autre de ces maux n'attaquent ordinairement que la peau, et se traitent comme les crevasses et les gerçures. On net- foie la plaie avec des lotions de teinture d'aloès, et on la panse avec l'onguent dessi- catif nO 24.

Morfondure ou hronchite.

C'est une affection des bronches, qui peut être comparée au rhume de l'homme, et qui est produite par les mêmes causes, c'est-à- dire par trtie suppression de transpiration. Il faut, donc éviter d'exposer subitement à l'ac- tion d'un air froid et vif un cheval en sueur, comme aussi de lui faiie boire une eau froidd' lorsqu'il est échauffé.

I

102

Le principal symptôme de cette affection est une toux plus ou moins forte, et Pécoule- ment, par les naseaux, d'une humeur qui s'épaissit i\ mesure que la maladie avance vers son terme ; elle devient visqueuse, opaque, et finit par prendre une teinte jaune. Si la maladie est forte, la fièvre se développe avec plus ou moins d'intensité. Les conduits aériens des poumons étant tapissés de muco- sités qui gênent le passage de l'air, l'action i-espiratoire est accompagnée d'un bruit par- ticulier, qu'on désigne sous le nom de râle muqueux.

Cette maladie, quoique peu grave en elle- même, ne doit pas être négligée, on doit traiter avoc le même soin qu'on traite le rhume chez l'homme, car elle pourrait dégé- nérer en quelque maladie chronique. Il faut donc tenir l'animal à une demi-diète, lai donner de l'eau chaude blanchie avec de farine d'orge et édulcorée de miel : si les symptômes inflammatoires ont de l'intensité, pratiquer une petite saignée, et réitérer cette saignée si l'inflammation persiste. On pra- tique également deux sér-ons au poitrail, qu'on panse tons les matiiis avec l'onguent basilicum. Si la toux est opiniâtre, on fait prendre au cheval tous le>8 matins l'éloc- tualre adoucissant n'^ 25.

Lorsque la maladie tire à sa fin, on rem- place l'électuaire n^ 25 par un électuaire to- nique No. 26, et OH terminera la cure par le purgatif n^ é.

Ï(ÈÎ

Lorisqu^on voit la toux continuer et la poi- trine rester embarrassée après la disparition do Pinflammation, M. J. Beugnot indique l'administration des antimoniaux, dont nous donnons une formule sous le n^ 27.

Morve.

Maladie grave^ dont le siège est la mem- brane muqueuse des narines, et qui mani- feste par l'engorgement des glandes de la ganache, et l'écoulement par les deux na- rines, et souvent par une seule ; et, dans ce cas, le plus ordinairement par la narine gauche, d'une matière tantôt blanche et transparente, tantôt d'un jaune plus ou moins verdâtre, et mêlé de stries de sang. L'écoulement, toujx)urs assez abondant, de- vient -purulent, puis verdâtre et fétide. Quel- quefois il s'arrête momentanément et recom- mence peu de temps après. Le mal fait des progrès effrayants s'il n'est pas arrêté dans 8a marche, l'intérieur des narines se couvre d^ulcères profonds, et la carie envahit les os voisins.

Souvent les poumons deviennent tuber- culeux, l'animal languit quelquefois fort longtemps et finit par mourir.

Nous compléterons ce que nous avons à dire sur la morve, en empruntant à M. J. Beugnot une description des caractères de cette maladie, dont la précision ne laisse rien à désirer,

^ Ordinairement le Jetage ou la glande por^

104

raiisseiît les premiers ; d'abord en petite quantité, presque .séreuse, la matièi ^ qui s'é- coule d'une ou des deux narines est plus abondante que de coutume ; elle est d'une couleur jaunâtre, inodore, et tient en sus- pension de petites niasses comme caséeuses, qui couvrent et salissent la peau, et se des- sèchent sur les oritices des narines. Si la ma- ladie débute par la glande, un petit engor- gement, ordinairement arrondi, situé ]>lnH ou moins profondément, paraît à la face in- terne de l'une ou des deux branches de Vo» de la mâchoire inféiieure ; cet engorgement est i)eu volumineux ; il commence par avoir âe volume d'une noisette ou d'une noix ; il paraît formé d'une seule masse, ou constitué par la réunion d'un grand non)bre de petits (îorps mobiles les uns sur les autres, mais réunis en une masse assez circonscrite, adhé- rents ou non à la peau, qui, elle-même, est plr.s ou moins mobile ; il est quelquefois in- dolent, d'autres fois, il est légèrement dou- loureux, et le cheval cherche à é.viter la pression. Que l'un de ces symptômes ou tous les deux apparaissent en même temps et nmt^ cessivement, ils peuvent rester stationnai res pendant fort longtemps, «luelquiifois des mois, des années, pendant lesquels la mem- brane nasale est dans l'état naturel, ou co- lorée, ou ])lus ou moins épaisse et blafarde ; «n même temps l'animal jiaraît jouir d'une bonne santé. Enfin, l'œil, du côté le jctage il lieu, devient chassieux, larmoyant ; do p*;-

-- 105

*its tubercules, développés dans le tissu souS' mnqueux, apparaissent sur la poitriue ; bien- tôt ils se ramollissent, font place à de petits ulcères moins colorés que les parties environ- nantes, blafards, jaunâtres, et quelquefois exubérants ; ils augmentent successivement tant en i)rofondeur qu^en étendue ; le jetage devient plus considériible ; bientôt il est mê- lé de stries de sang | la table externe des si- nus frontaux se gonfle, fait saillie sous la peau ; la percussion que l'on exerce sur elle est douloureuse et rend un son mat ; le che- val est délinitivement déclaré morveux et doit être abattu, non que la mort suive de près la maladie arrivée à ce degré, et que le cheval ne puisse encore. rendre des services ; mais parce que l'affection est alors regardée comme définitivement incurable, et que les ordon- nances de police prescrivent le sacrifice de ranimai. '^

Les causes de la morve sont peu connues, cependant il paraît que tout ce qui peut con- tribuer à vicier les humeur^ et apj>auvrir le flanf; prédispose à cette lïicheuse maladie. Telles sont, par exemple, un régime vicieux, des aliments et des fourrages de mauvaise qualité, des écuries malsaines, des travaux excessifs, etc. La morve est la plus grave des maladies du cheval, elle est contagieuse et peut même se communiquer à Thomme. Il convient donc d^isoler le cheval soupçonné d'en être affecté et de prendre les précautions Tfeécessaires pour s'opposer à sa propatiQii,

m

Musaraigne ou mueetts»

ïnmeur charbonneuse qui se forme subite- Ment à la partie supérieure et interne de la cuisse, et qui fait boiter le ebeval.

Cette tumeur, dît Lafosse, est accompa-

/\ *rnée de tristesse, d^abattemeut, souvent de

\ friïjsons, de la fièvre et d^une difficulté de

respirer ; enfin, la mort s'en suit près, si

ou n'y apporte un prompt remède, car la

gangrène y survient en moiùs de 24 heures.

Cette maladie peut être considérée comme une variété du charbon, et réclame lee mômes soins. Voyez Charbo^.

On attribuait autrefois cette grave affec- tion à la morsure d'un petit animal, nommé musaraigne appartenant à un genre voîsîn de la souris ; mais cette opinion est d'autant moins fondée que cet animal n'est nullement tenimeux, et qu'il ne peut ni mordi'e ni pi- quer.

Ophthalmie périodique ou fluxion péiodique.

Maladie incurable et constituant un cas rédhibîtoire. Ses symptômes peuvent être di- visés en plusieurs périodes, mais pour les dis- tinguer, il faut toute i'îitteution d'un vété- rinaire exercé.

Dans la première période, les symptAmei* ne diffèrent pas de ceux d'une ophthalmie ordinaire, il y a tuméfaction des paupièron, rougeur de la conjonctive, larmoiement, fièvre, etc. Cet état, qui dure pbûs ou moinn longtemps, peut se prolonger jusqu'à donze

107 ~v

^-.

jours.

Dans la seconde période, les syTiiptAtne» précédents persistent, 1*?8 glandes lacrymales sécrètent une humeur plus épaisse, lacomee transparente s'obscurcit et semble enflam- mée.

Dans la troisième, l'inflammation diminu<», l'œil redevient peu à peu transparent. La matière opaque qui troublait la vue devient floconneuse et se précipite en bas de la chambre antérieure de l'œil.

Dans la quatrième période, le travail in- flammatoire s'établit, de nouveau, quoique avec moins d'intensité que les premières fois ; la vue est de nouveau troublée.

bans la cinquième, tous ces symptômes disparaissent, et l'animal parait complète- ment guéri ; mais cet état ne dure que quel- ques semaines. Au bout do ce temps, les symptômes ci-dessus reparaissent dans le môme ordre.

Ces alternatives de maladie et guérison apparente, se succèdent jusqu'à ce qti6 Vani- mal ait perdu la vue.

Péritonite.

Maladie presque toujouria mortelle, qui a pour siège le péritoine ou membrane qui ta- pisse l'abdomen. On la reconnaît à la grande» sensibilité du ventre, an pouls fréquent et iierré, à une respiration courte^ à la séoha- reesd de Ik peau. La langue est pftténiie saoA èOre rongea L'ftaimal regarde soayent

108

flanc ; mais^ au bout de vingt-quatre heures, il devient agité, inquiet, se couche, se relève^ et finit i)ar mourir dans des convulsions.

Les causes de cette maladie sont variées. liCH plaies du ventre, une suppression de sueur, la parturitiou laborieuse, la castra" tion, peuvent y donner lieu.

Le seul moyen curatif qu'on puisse tenter couHiste dans des saignées générales ; elles peuvent avoir du succès lorsque le mal n^est pas trop intense.

Pousse.

Afi'ection chronique des organos de la res- piration, qu'on peut coniiîarer à Tasthme hu- main. Elle se manilbste par la gêne de la respiration et par une toux sèche, sans lièvre. Les battements du tifinc sont irréguliers, et îiufiîsent seuls pour faire reconnaître la ma- ladie.

La pous»o est un mal incurable ; mais il ne tue pas. On peut retarder ses progrès en nounissant le cheval d'avoine, de paille, d'eau blanche, en lui retranchant absolu- ment le foin, et en ne lui imposant qu'un tra- vail modéré,

La pouK*'.e frappe rarement les jeunes che- vaux. On l'attribue à l'usage continuel d'ali- ments secs et trop nutritifs, h des tra aux excessifs, oji au manque d'exercice. Li* j^to«u>iô est un des vice$ rédhibitoire^,.

109-^

Sdme.

Voici, diaprés Lafosse, la description de cette maladie.

" La seime est une fente qui se fait à muraille du sabot depuis la couronne jus- qu'au bas. "

" Il y en a de deux espèces, Tune qui vient au quartier et Pautre en pince.

'* Celle des quartiers vient plus communé- ment aux pieds de devant ; celle de la pince vient plus souvent aux pieds de derrière : on appelle celle-ci seime en pied de bœuf.

" Lorsqu'elle est bien ouverte, elle est plus difficile à guérir qne celle qui vient aux quartiers, parce que la muraille est plus épaisse en pince qu'aux quartiers. "

La cause évidente «des seimes réside dans la sécheresse de la muraille. Cette sécheresse provient, suivant Lafosse, de ce qu'on a trop paré le pied ou râpé le sabot ; il explique cet effet par l'action de l'air sur les porcs ou vaisseaux qui portent l'humidité et la nour- riture dans la corne du pied.

Lorsque la seime est récente et peu consi- dérable, on réussit quelquefois à la faire dis- pa.'aître en graissant habituellement le sa- bot avec du saindoux ou un autre corps gras. Mais lorsqu'elle est considérable, elle exige des opérations qui sont du ressort du vétéri- naire.

Suras. Eminenco dure qui se forme «ur la i:>artie

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Ir*

«upërieuï-e latérale interne de Toe du canoiî, H ordinairement à la jambe de devant. Elle eët de la grandeur d*une pièce de 50 centin» et affecte une forme ronde.

Lorsque le suros est oblong on lui donne le nom de fusée. Quelquefois il se manifeste des deux côtés de l'os.

î-ie suros ne donne pas toujours lieu à la boiterio ; il en est de même de la fusée.

Le suros vient le i)lu8 souvent aux jeune» chevaux, quelquefois il disparaît de lui- môme. Souvent il persiste. (Voyez exostose.)

Tuioeurs molles ou synoviales.

On donne ce nom aux tumeurs produites par raccumulation de la synovie sur certains points.

La synovie est une humeur transparente et liquide, de consistance huileuse, et qui a pour objet de faciliter le glissement des o8 dans leurs articulafious.

Ces tumeurs ont reçu différents noms sui- vant l'endroit qu'elles occupent. On appelle VK881GN0N8 Celles qui occupent le vide du jarret. Le^l capelkts ou pa88e-campanb6 viennent sur la pointe du jariet ; celles qui parviennent le long de la partie tendineoAe du canon ont reçu le nom de molettes.

Les molettes et les vessignons sont simplen lorsqu'ils ne se manifestent que d'un seul cô- t*é, et chevillés lorsqu'ils viennent en dodaii« H en dehors.

0^8 tumeurs sont le plus souvent causées

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^ar des coups, de» chutes, la distension fi>r- <îée des membres, un froid humide, etc.

Des frictions d'eau-de-vie camphrée, mêlée d'essence de lavande, suffisent souvent pour faire disparaître ces tumeurs chez les jeunes chevaux ; mais x> ur les ch(waux vieux et fatigués, Tapplication du ïeu est ordinain>- ment nécotisaire.

Vertige abdominal»

Le vertige abdominal, très-diff^^ront Axi vertige essentiel, dont nous parlerons plus bas, a pour cause la réaction de Tostomac sur le cerveau, dans le3 cas d'iudiijjeistîon»

Ainsi, les excès d'aliments, surtout après un long jeûne, les fom-rages malsains, l'a- Voine de mauvaise quai ité, et tout ct^ qui e«t de nature à occasi(mner une indigestion peut donner lieu au vertige abdominal, en suppo- sant, toutefois, une prédisposition î\ cette fâ- cheuse maladie.

La maladie est annoncée par la trist<^8é*e de l'animal, la perte de l'appétit ; il frappe dn pied et regarde frécîuemment son ventre. .Bientôt his sens s'oblitèrent, le pouls est pe- tit et serré, puis les yeux deviennent sail- lants et hagards. Mais le caractère le plus si- gnificatif de cette affection consiste. dans In tendance invincible de l'animal à se porter en avant ; il se place au bout de sa longe, et

Îiorte quelquefois sa tête avec tant de vio- ence Contre le mur qu'il se blesse le front, H peut même se conttisionner les oe du or&ne '

1' . ri

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à

112

En libei*t<5, il mîirche droit devant lui, et il ne s'arrête qxm contre un obstacle invincible. Il faut ajouter à ce Hyni])t6nie si marqué, une grande agitation, l'anxiété, la fureur et les convulsions. L'animal succombe du troisième au cinquième jour.

Cette grave maladie exige tous les soins et toute l'expérience d'un liabile vétérinaire. Nous nous bornerons donc à indiquer le trai- tement préconisé par Gilbert, et indiqué par M. J. Beugnot, comme ayant été suivi du plus heureux succès.

" Voici en quelques mots la manière de procéder h ce traitement : Au bout du ver^ tige abdominal, faire avaler au cheval, avec toutes les précautions possibles^ une once d'émétique dissoute dans une bouteille d'eau tiède ; si l'animal est difficile et qu'il pousse violemment au mur, il faut préalablement l'entraver et le jeter sur un bon lit de paille, puis lui relever la tête i)our lui faire avaler son breuvage ; en même temps. Il faut pas- ser deux se tons à la partie supérieure et sur les côtés de l'encolure. Le cheval relevé, re- conduit à sa place et attaché de telle façon qu'il ne puisse se blesser, on ^ui administre immédiatement un lavement rendu purgatif au moyen d'une once d'aloès en poudre ; on renouvelle ce lavement au bout d'une heure, et on attend les effets de ce traitement sans

plus rien faire Ordinairement, au bout de

quelques heutes, les symptômes du vertige ^ont dispani, et il ne reste plus c^ue ceux û»

113

^indigestion et ilo rirritation gastro-int^eti- uale, cnii ne tardent pas eiix-niômes à dimi- nuer. Il faut ensuite beaucoup de précau- tions pour remettre Tanimal i\ son régime.

Le VERTIGE ESSENTIEL diffîire du précé- dent en ce que son siège immédiat est dans le cerveau. Cette maladie consiste dans l'in- flammation de l'une do ses enveloppes et souvent de toutes les deux. L^inimal est quelquefois plus tranquille que dans le ver- tige abdominal ; mais il clierche de même à se porter en avant. Cette affection étant trc*!!*r lare, noua ue nous en occuperons païj.

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PHARMACOPÉE VÉTÉRINAIRE,

No. 1. Breuvage antiseptique (antiputride).

Racine d-e gentiano 1 onco.

Ecorce de chêne 1 once.

Oamomille romamo 4 gros.

Acide sulfurique 2 gros.

Eau commune 3 chopincs.

Faites bomllir, dans une pinte d'eau, la racine que vous aurez coupée par petits mor- ceaux, ainsi que l'écorce de chêne que vouft aurez pilée avec soin, en sorte qu'elle soit aussi menue que du tan. Retirez le vase du ieu après vingt minutes de bouillon. Ajoutoz- y la camomille ; passez le tout à travers un linge, et ajoutez l'acide sulfuriqu© tout en agitan^ le liquide.

No, 2. Lavement émollient,

8ou de fi'oment 3 chopines.»

Cinq têtes de pavot

Eau 2 pintes.

Faites une décoction et administrez tiède.

No. 3. Boisson adoucissante,

<')rge ordinaire 8 onces- Eau commune 2 pintes.

Miel 1 livre.

Faites gonfler et bouillîr l'orge dans une petite quantité d'eau que . vous jetterez. Faites bouillii* de nouveau pendant une lieure, retirez du feu, et ^joutez le miel.

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115

No. 4. Breuvage adouoiseant

Oommo arabique 2 onceë.

Infusion de fleurs de mauve 1 pinte.

Miel 4 onces.

No. 5. Breuvage calmant,

laudanum de Sydenham 2 onces.

Décoction de têtes de pavot 1 pinte.

No. 6. Breuvage astringent.

Bacine de gentiane 2 onces.

Racine de patience sauvage 2 onces.

Eau commune 1 pinte.

Faites une décoction, et administrez tiède.

No. 7. Autre breuvage astringent.

Ecorce de chtme 2 onces.

Extrait aqueux d^opium 2 gros.

Eau commune 1 pinte.

Faites irae décoction de Técorce de chône, et ajoutez-y Pextrait d'opium.

No. 8. Breuvage purgatif.

Sulfate do soude ou sel de glauber 4 once».

Aloès en poudre 1 once.

Eau tiède 1 pinte.

Faites une infusion de séné dans une pinte d'eau bouillante, passez, exprimez le marc, mettez les autres substances, mêlez bien e;t administrez ce breuvage tiède.

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No. 9. Breuvage purgatif .

Séué 4 onces/

Aloès en poudre 1 once.

Eau bouillanto 1 pinte.

Faite3 infuser le séné dans l'eau bouillanto, passez, ajoutez-y l'aloès et faites prendre ce breuvage tiède en une seule fois.

No. 10. A uL e hreuvage purga tif.

Aloès en poudre 1 once.

8éné 2 onces. .

Mercure doux ou calomel 2 gros.

On fait infuser dans une pinte d'eau bouil- lante, on passe à travers un linge, on ajoute l'aloès et le mercure doux, et on fait prendre cette médecine tiède.

No. 11. Lotion tempérante.

Racine de guimauve 2 onces.

Laudanum liquide 2 onces.

Faites bouillir la racine dans 3 pintes d'eau ; coulez et ajoutez le laudanum.

No. 12. Lotion calmante.

Feuilles de belladonne, 2 poignées. Quatre têtes de pavot.

Faites une dc(;oction dans deux pintes d'eau commune, et employez tiède. ^

No. 13. Potion vermifuge,

Suio de cheminée 3 onces.

Lait 2i roquillesv

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jtr-y^-^n^i f '"»•-••!*■

- 117

On peut aussi faire prendre des décoctionêr do tanaisie, de coralline de Corse, de racine de fougère mâle ou d'écorce de grenadier ; substances éminemment vermifuges, agis- sant d'une manière plus prompte et plus énergique, par l'addition de 1 once d'aloès en poudre. En général, les substances amères sont favorables dans les alï'ections venni- neuses.

No. 14. Cataplasme astringont pour le pied du-

cheval»

Terre glaise, 2 poignées^

Suie de cheminée, 2 poignées.

Solution do sulfate do fer (vitriol vert) eiï

quantité suffisante pour former une pâte

avec la suie et la terre glaise.

No. 15. Cataplasme émollient

Feuilles récentes de mauve, 1 poignée. Farine de graine de lin, 1 poignée. Racine de guimauve, 2 onces.

Faites bouillir les fouilles' de mauve et la racine do guimauve dans une quantité suffi- sante d'eau. Passez et ajoutez au liquide la farine de graine de lin ; faites-la cuire en remuant sans cesse jusqu'à ce que le cata^ plasme ait la consistance nécessaire.

Il ne faut jamais laisser les cataplasmes se dessécher sur le mal, car ils l'irriteraient, et activeraient l'inflammation ; il faut plu- tôt les arroser d'eau tiède de temps en temps,»

113 (OU les remplacer par des catapla»!iî*>^ frais.

No. 16. Lotion émolUentc.

Racine de guimauve 6 on "es.

Quatre têtes de pavot.

Kau - 3 pintes.

Faites une décoction dans les 3 pintes d'eau bouillante, et employez tiède.

No. 17 Lotion astringente ou eau de Goulard,

8ous-acétate de plomb liquide 1 partie.

Eau-de-vie 4 parties.

Eau 24 parties.

No. 18. Electuaire pnrgaiif,

iUoès en poudre 1 onoe.

.Sulfate de soude 4 onces.

Miel G onces.

No. 19. Eleetuairc tonique et antiputride.

Quinquina jaune et en poudre.... 2 onces.

Camphre pulvérisé à l'alcool 4 gros.

Mie) : 8 onces.

Opérez le mélange parfait des substances, et administrez en une seule fois.

No. 20. Teinture rulifiante,

Cantharides en poudre 2 onoes.

Euphorbe en poudre 2 onces.

Mettez ces deux substances dans une bou- teille ordinaire que vous remplirez d'eau-de- yie ii 22 degrés ; on la bouche avec soin, ou

119

rexx>OBe à une douce chaleur durant trois ou quatre jours, soit en enfouissant la bouteille dans du fumier chaud, soit en la plaçant sur le four d'un boulanger. (Procédé et dose de M. J. Beugnot.)

No. 21^ Pommade antipsorique {contre la gale)

d'Helmerick,

Graisse de porc 8 onces.

Fleur de soufre 2 onces.

Carbonate de potasse 1 once.

Broyez la lieur de soufre et le carbonate de potasse dans un mortier, et incorporez-les soigneusement à la graisse.

No. 22. Autre pommade antipsoriqme formulée

d'après M^ J, Beugnot

Fleur de soufre 8 onces.

Sulfure d'antimoine 4 onces.

Cantharides^n poudre 2 onces.

Euphorbe 1 once.

Ou mêle exactement ces diverses subt^ tances apr^ les avoir réduit^es en poudre tj*ès-fine, et lorsqu'on veut en faire usage, ou l'incorpore avec de la graisse de porc dans la proportion d'une partie de poudre pour quatre de graisse.

No. 23. Cataplasme maturatif.

Prenez quatre gros oignons cuits sous la c/eiidi'e, écrasez-les, mêlez-les à, 4 onces de fa- Firie de graine de lin, et quantité suffisante

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d'oaii, faites cuire le tout, après TaVoir retiré du feu, ajoutez-y 4 ouces de saindoux. Ap- pliquez ce cataplasme chaud.

NOé 24. Onguent dessicatif,

Oéruse i livre.

Sel de Saturne 1 once.

Vitriol blanc 1 once.

Cire-vierge 2 onces*

Saindoux 2 livres.

Huile d'olive, <iuantité suffisante.

Broyez les trois premières substances sur un marbre, en ajoutant la quantité néces- saire d'huile, pour en forrtier une pâte que vous incorporerez, au moyen du feu, au sain- doux, à la cire.

No. 25. EUcinairù adoucissant et calmant

contre les affections catarrhales.

(ruimauve en poudre 2 onces.

Gomme arabicpie en poudre 2 onces.

Extrait aqueux d'opium 2 gros.

Miel 8 onces.

Mêlez exactement le tout, et administrez, h jeun, au cheval.

No. 26. Electuaire tonique,

foudre de gentiane 1 once.

Sous-carbonate de fer 1 once.

Miel 8 onces.

Réduisez le sous-carbonate de fer en proudre une, et incorporez-le au miel avec la

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- 121

^ïondïe de gentiane, administré© matin à jeun. On augmentera graduellement la do»© carbonate de fer jusqu'à 6 à 8 onces.

No. 27. Poudre di(q>horétique et atiUmonîale,

Sulfure d'antiiaoiDe brut 4 onces.

Fleur de soufre 2 onces.

Farine de fèves ou d'orge S onces.

Mélan<2;ez et donnez -en 2 à 3 onces par jour au cheval.

DES PRO VENDES MEDICAMENTEUSES^ ET DES SOUPES.

Aux diverses préparations ci-dessus, noim ajouterons quelques remèdes très-simplee, dîSsignés sous le nom de soupes et de pro- v.ond©s médicamenteuses, dont les éleveurs chevaux et les propriétaires de bestiaux tireront un grand parti ; nous les emprun- tons à l'excellent traité de i:>harmacie vété- riîiairo do MM. O. Delafond et J.-L. Laô- saigne.

Provendes médicamenteuses.

On fait usage do ces provendes dans Iiî cours des maladies à type chronique, dans celles surtout le sang est app'auvri, sé- reux, comme dans l'anémie, l'iiydroemie ; enfin, pendant le cours de la convalescence des maladies aiguës, dont la marche a ét^ rapide, et qui ont été combattues par un«,- 'ijète rigoureuse, et do nombreuses et abon-

rîïf

(lanteB émissic ns sanguines.

Provcnde tonique et nourriasante^ No. 1.

];\iriue cVorge 1 livre.

Avoine concassée". 1 livre.

Sol jnîuin 1 once.

Alclangcz foutes ces substances, et donne// aux animaux, en une seule ou plusieurs foisi^ selon resi)èce, Tâge et la faille.

Provende noiirrmante et excitante. No. 2*^

Avoine concassée 4 livres.

Baies do genièvre concassées 2 onces.

Hel marin 1 once^

Mélangez et donnez à l'animal ou aux animaux en plusieui-s rations,

Provetide nourrissante et tonique, No. 3.

Avoine concassée 4 livres.

Poudre de gentiane 1 once.

J?roto-sulfate de fer 2 gros.

(,'arbonate de soude 2 gros.

Paille ou foin haché 2 livres.

Faites un mélange que vous donnez, danf* l'auge, aux moutons ou aux bêtes boA ines.

Provende excitante et nourrissante, No. 4.

Foin haché 4 livres.

Avoine concassée 6 livres.

Feuilles vertes hachées de sapin. . 1 livre.*

8el-marin 2 onces.

Faites une mélange, et donnez aux ani-

m

mailx, en une ou jilusieurs rations, selon la période de la maladie, l'âge, la pâleur de-i muqueuses et la maigreur des animaux.

f^oupe émoUienic pour Je gros ef menu bétail, No. 1

I*ain ordinaire 2 livres.

l*ain d'orge 1 livre.

Petit lait, lait coupé ou môme dé- layé avec moitié d'eau. . . . * ^ . 3 pintes. Faites bouillir le lait ou petit-lnit, (•oui)ez

le pain, mélangez-îe dans un seau d'eau avec

la farine d'orge, et versez dessus le lait ou le

petit lait bouillant.

Cette soupe se donne tiède, en trois rations aux bêtes bovines ou ovines, qui sont conva- lescentes de maladie de poitrinC) ou qui ont été atteintes d'inflammations gastro-intesti- nales.

Soupe émoUlcnte et acidulej No. 2.

Pain ordinaire 1 livre.

Forte décoction d'oseille 2 pintes»

Crème 8 onces.

Délayez la crème dans bi décoction d'o- reille, et versez sur le pain coupé par mor- ceaux. Délayez le tout et donnez h l'aiiimab

Soupe émoU'wnie, No. 3.

Cliair de citrouille 2 livres.

Pain ou chritaignes cuites et écra- sées 1 livre .

Faites bouillir la citrouille dans une quan*

mm

124 -^

tàté suffisante d'orji, ajoutez le lait ou petite lait, i pinte, et v^jrsez sur le pain préalable- ment coupé par tranches, ou sur les châ- taignes.

Ces deux soupes se donnent dans les on-, jçines et les convalescences des maladie*, dont nous avons parlé au No. 1.

Soujfe nourrissante et toniqucy ^o, 1.

Pain 1 livre.

Haricots, lentilles ou pommes de

terre cuites et écrasées 2 livres.

Sel de cuisine 1 once.

Vin coupé moitié d'eau ^ pinte à 1 pinte.

Faites chauffer le vin coupé, et versez sur le pain et la bouillie de haricots, ou de len- tilles, ou de pommes de terre, et mélangez. Administrez-en une ou deux fois aux ani- maux.

Nous avons souvent fait usage de cette Roupe avec de très-grands avantages dans ie cours des maladies anémiques et hydroé- ïtticiues, et pendant la convalcsccuco des, moutons atteints de la clavelée conflueute. Qn est (luelquefois forcé de les administrer on gros ijols avec une palette ou cuillère.

JSoupe nourrissante^ ci tomquCf No. 2.

Pain ordinaire 1 livre.

l'ommes de terre, navets ou ca- rottes cuites réduites en bouil- lie 2 livreso^

■r 'f.. » s;M-'*»-ii«^«.»*j.w.",*.***#|Kïr'._f_,«».^«M>iV-Vi-*«

12^

.Sel maiin , 1 once».

Poudre de geutixIpQk ou baies de genièvre cont gWées 2 onces.

Infusion aromatique et chaude de

sauge , 1 pinte.

Vin chaud ^ pinte.

Mélangez toutes les premières substance»- et ajoutez les liquides chauds. Faites prendra-, en deux fois aux animaux.

Onguent hasUicam,

P©ix résine 4 onces. .

Cire jaune 4 onces.

Huile^ d'olive - 1 once.

On fait fondre le tout dans une bassine h i>ne douce chaleur ; on coule à travers uu linge serré et on agite continuellement la mélange jusqu'fi ce qu'il soit complètement refroidi.

Onguent égyptiac.

On prend :.miel blanc, 3 onces ; acide ncc- teux concentré, 1^ once ; oxide de cuivre vert, 10 gros. On pulvérise l'oxyde et on fait bouillir le tout dans une bassine d'argent, en agitant continuellement avec une spatul» de bois jusqu'à ce que le mélange cesse deec gonfler et qu'il ait acquis une belle couleur rouge, On retire alors la bassine.de dessus^ le feu et on dispose l'onguent dans des i>otH pour s'en servir au besoin. Gomme l'oxydo se précipite toujours au fondç il est bon d' :\-

mm

126

^çitor l'onguent et do lo mêler tontes les Ibii* qu'on en fjiit usage. i\

L ^^

Onguent populéum.

On prend : germes de peupliers noirs Bec s, I de livre ; feuilles rt1centv3s de p/ivotsnoir», de jusquianie, de joubarbe, de belladone, 1 once de chacune ; morelle, 2 onces : axonge, une livre. On broie toutes ces feuilles dans un inorlier, puis on les met dans une bassine d<î cuivre avec Faxonge sur un feu doux : on a^ite sans interruption avec une spatule de Imum, et, après un quait d'heure d'ébullitiou, on ogoutte les gernu^s de peupliers. On (ouvre ensuite la bassine et on la dépose dans une îuitre plus grande et pleine d'eau bouillante ; on laisse infuser le tout jusqu'au lendemain j on tait alors liquéfier la matière à une douce chaleur, et on coule avec ex- pression dans un i>oi; de terre peu évasé ; quand l'onguent est refroidi, on l'enlève avec précaution au moyen d'une spatule, sans toucher aux fèces qui occupent le fond du vase ; on fait léquitier de nouveau, on coule ;i travers un linge, et on conserve l'onguent ïlans uu pot à l'abri de l'humidité.

Remède pour Jea barbeaux.

Aussitôt que le cheval donne des symp- tômes d'être sérieusement troublé des bar- beaux, fîiites-lui prendre i Ib. d'alun dissous dans une chopine d'eau.

--127--

Comment gîiérir un cheval qui a Je soufflr.

Un cheval qui commence à avoir le sonillo, on prend de la eavouillanne à peu prèa iinn once, hachez bien lin, avec une cnill(}r(^e h «onpe de selpêtre, efc mettre cehi dan» du hou de h\6 et détrempez avec l'urine et en don- ner deux fois par jour ; si le (;heval n'a le Bonfile que depuis quelque temps cela dispa- raîtra tout à fait.

Remède pour ôter les taches ou taies qui viennent

aux yeux des chevaux.

Prenez : quantité suffisante de feuilles morelle (crêve-chien), pilez-les, exprimez-en le jus, passez à travers un linge fin; seri li- guez ce jus dans l'œil du cheval une ou deux fois par joui jusqu'à guérison.

Rétention d'urine,

''Cette maladie, qui n'a pas besoin de défi- nition, provient on d'une intlaraniat ion delà vessie, qui resserre le col de cet organe au point de ne plus permettre l'éuiinsion den uricis, ou de la présence de pierres ou <?;rn- viers. Dans le premier cas, on reconnnit uî.e chaleur surnaturelle en pesant la main sur la région de la vessie entre les bourses et l'anus ; dans le second, l'urine est mélangé* do pus ou de sang, ou accompagnée de gra- viers idusfon moins abondants. ï)ans l'un ou l'autre cas, le cheval se présente sou veut pour uriner, fait des efforts ic utiles, eu ne

in

^ 123

K»i<l l'iiiino que goutto à goWfcte ; la £ièvr« fcft (lo(!laro, l'animal nioiirt en peu do jonrs. T^a saiojnéo, les lavements, le son mouillé et la ))aiile pour toute nourriture, ou raôm« la diète absolue^ l'eau blanche ou la d<^coc- tion de graine de lain blanchie pour boisson ordinaire, et en petite quantité ; les fomen- tations émollientes sur les reins et les fric- tions d'onguent de populéum sur la région de la v'oHsie, tels sont les moyens généraux les plus convenables dans cette maladie. Los diurétiques feraient beaucoup plus d<< mal que de bien dans les cas de rétention, puisqu'ils augmenteraient la sécréticm de l'urine sans rendre son émission plus facile.

Vers,

JJjGd signes' de cette maladie ne sont paa fa- ciUv'^à^aisir ; elle existe même quelquefoia longtemps avant que Ton puisse en souiv Vonnei" l'existence. Il y a lieu de présuma qu'un che\ al a des vei"s, quand il est sujet à des tranchées auxquelles on ne peut assigner aucune autre cause connue ; (^u'il est d'u<i appétit irrégulier, tantôt voracè, tantôt nul ; (]|uand on le voit lécher les muis, frotter sa queue contre les corps environnants, et la tenir dans une agitation perpétuelle ; bavei: copieusement, dépérir à vue-d'œil ; il reste iilus d'incertitude quand l'on trouvé des vers autour du fondemeril ^u dans la liente. Quand la présence des vers est compMquéè

120

fie tranchéofl, il faut d'abord combaitre cri aceident à l'aide de lavements rompos^» dMiuile de noix et de vin, et pçr les antres moyens que pourront indiquer les circon»- tances (voyez Tranchées)^ et recourir ensuite aux médicaments i)ropre8 soit à trier les vers, «oit à les expulser. Toutes les substances for- tement amères, fétides, les purgatifs dia^- ti<|ues, les préparations mercurielleset anti- moniales, sont d'excellents vermifup^e»,, Do ^<îe nombre sont principalement : les poudre» 'ot décoctions de geut-ian^, absintlie, rue, ëk- bine, valériane, 8enlëti-ci>Tjtfa, mousse dtî Corse, l'assa-fétida, la suie de,clïemi»ée, lew huiles et savons empyreumatiques ; parmi les purfçatifs. Valons, la rhubarbe, lagomme- gutte, le mercure doux, le cinabre, le sulfure noir et les autres préparations de mercure. '^Chacune de ces substances peut être emplo- yée seule ou combinée avec une ou plusieurs autres ; ma.is il est bon d'associer les amer» aux mercuriels, et surtout aux purgatifs.

Fausse gourme.

li'aflfection connue sous le nom de faussQ, gourme n'est autre chose qu'un rhume, un catarrhe qui provient ordinairement de re- froidissement. Il demande les mêmes soins 'que la gourme. Négligé, il peut amener «graves affections des poumons et donner lieu à un catarrhe chronique qui souvent dégé- lière en morve.

(/'est une erreur de croire que les chev-aux

■^^

130

n'ont la gourme qu'une foie. Elle n'attaque pas Heulenîont les poulains, mais aussi les chevaux faits et avec les mômos symptômes».

Eefroidissement

Il a déjà dit que les refroidissements sont une des plus fréquentes causes de nialadio<4 chez les chevaux. On doit donc mettre touH «es soins à les prévenir.

On est quelquefois forcé de s'arrv^ter quand les chevaux ont chaud, et on ne ])eut })as toujours empêcher qu'ils no" soient exposéa au froid, au vent et à la pluie. Si on s'aper- <;oit que la santé du cheval en est altérée, on ne doit piis perdre un instant pour le soigner.

Le premier soin en rentrant est de le hou- chonner Ibrtement sur tout le cor[)9 et de le couvrir. A plusieurs endroits on lui fait ava- ler une i)inte de lait chaud, dans lequel on a nitlé un huiti^me de pinte d'eau-de-vie, et ce remède réussit presque toujours en réta- blissant la transpiration.

Si on le préfère, on peut faire avaler au cheval une demie -pinte de vin chaud et ce remède est encore plus efficace, si on y ajoute 1 gros de camphre délayé dans un jaune d'oeuf. Il faut d'abord faire dis- soudre le camphre dans un p iu de whisky. Ce remède favorise singulièrement la trans- piration.

131

Indigestion.

Los cultivateurs pour la plupart ont aussi pour les indigestions un remède q^ui enf; employé avec succès. On fait avaler à l;i bêto malade une demi-pinte d'huile, à h\~ quelle on a mêlé ïin quart de pinte d'eau- de-vie. Ce remède convient cependant mieux iiux bêtes à cornes, et pour les chevaux il esr I>r6férable d'employer les sels purgatifs mc- iée aux substances amères.

Racine de gentiane en poudre.. 1 once Sel do glaubcr 4 onces

étendus dans une infusion de fleurs de camo- mille. On administre en même temi)S :les la- vements emolliejits.

DimThée,

La diarrhée peut être symptomaliquo, c'est-à-dire dépeiulrc d^ine autre maladie, ou bien elle est une maladie proj)re du canal intestinal. Nous ne parlerons que de cette dernière. Elle a lieu fréquemment lorsqu'au printemps on fait passer brusquement les animaux de la nourriture sèche à la nourri- ture verte et surtout par le pâturage. AIoih il y a encore l'influence de l'air, souvent même du froid, sur des bêtes qui sortent d'écuries chaudes, h une époque e]](\s sont d'autant plus impressionnales qu'elles changent de poil. Dans ce cas, une lrgèi<' diarrhée n'est pas dangereuse, mais si elle est trop forte, ou dure trop longtemps, il

^

132 -

IViut ôter à la bête la nourriture verte, la rentrer h Pécurie, la bouchonner, la couvrir et lui donner des boissons mucilagiueuses, •«.uxquclles on mêle une infusion de fleurs do ^raniomille et de sureau. On peut ajouter à iliaque breuvage trois à> quatre cuillerée» d' anàdon. S'il y a des symptômes de colique, on fait sur le ventre des frictions d'efîsencô 4o térobéiîthine.

î^a diari'hée peut être causée par un refroi- dissement» Le traitement en est alors le même. On doit, dans tous les cas, chercher '«vssentiellemerit rétablir la transpiration cutanée.

Consfipatkm,

La constipation n'est souvent qu^un symp- tôme d'une autre maladie. Des boissons ra- l'ralchîssantes et mucilagineuses, des lave-

rie changer le régime des chevaux.

On a remarqué qu'elle est occasionnée par la paille d'avoine, lorsque pendant l'hiver on Vciut en faire manger une trop grande qiian- tité aux cfievaux qui ne travaillent pas.

Il y a doH chevaux dont les jections sont toujours sèclies et dures; pour ceux-là le» (a rot tes en hiver sont une excellente nour- riture. Les carottes sont non-seulement ra- fraîchissantes, el^cs sont aussi diurétiques. Le son convient aussi ù. ces chevaux.

13^

fil

»

18

T

Fisscinent de sang.

Le pissement de sang n^est qu'un symp-

't><^me de diverses maladies des voies urin aires

et il est accompagné d'autres signes, suivant

la nature de la maladie qui doit être traitée

par un vétérinaire.

•^ le pissement de sang provient de plantes acres que les chevaux ont mangées à la p^ frure, il faut d'abord éloigner la cause en le« faisant rentrer à. Pécurie, et les mettre à l'eau blanche, lenr Σiire aValer toutes leg deux ou tro^is heures une décoction mucila- gineuse de graine de ïin, 'ou racine de gui'- mauve, leur donner des lavements émollient» et pratiquer une saignée, s^il y a forte irrita- tion interne. Dans ce dernier cas, des fomen- tations d'eau frJide sur les reins seront aussii utiles.

Coup de chaleur.

Lorsque par une chaleur fôiiie, à l'ardeur du soleil, des chevaux sont forcés de fournir une longue course à une allure tapiide, ce qui urrive fréquemment aiux clie^raux de postô par exemiple, ils sont ë!S:posês à un accident qu'on nomme coup de chaleur, ou pris de (îhaleur. Le cheval haletant, ruisselant de «ueur, ne peut plus avancer, il est frappé d'apoplexie. La saignée pratiquée immédia- tement est le premier remède à ce mal.

Démangeaisons Dartres. Poux. Les chevaux sont quelquefois affectés de

131

(loiiiangcaisons à la queue. On les combat en lïivant les parties aiVectées avec do l'eau de ^avou et avec de Teau de sou. On lave et ou brosse un jour avec do l'eau de savon et un jour avec do l'eau do son. Apres l'emploi de l'eau de savon, on lave avec de l'eau claire pour qu'il ne reste pa.s de savon sur la peau. En hiver, ces lotions doivent se faire avec de Peau tiède. Lorsqu'elles sont terminées, ou bouelinuie et on essuie les i)arlies mouillées. Si les démangeaisons résiv^tent à l'emploi de ce moyen, on peut recourir à des scarilica- tious sur le tronçon de la queue. Entin un moyen qui est erdinairement très-efiicace, C:''e«t l'onguent de souliv, composé de :

Soufre ordinaire 2 partie?.

Sulfate de zi ne 2 *'

Savon vert 8 •'

A défaut do savon vert on prend de la graisv^o de pore.

Le tout doit*étre parfaitement mélangé.

On frotte avec cet onguent les parties at- teintes de démangea isi>ns et il faut avoir soin de laver tous les deux jours avec de l'eau de savon chaude, pour nettoyer parfai- t<?ment l;i peau.

L'ei^sence de térébenthine est employé avec succès pour les démangeaisons à la queue.

Les démangeaisons peuvent être causées par des dartres, on devra en remettre le trai- tement à un vétérinaire, ainsi que celui de la gale.

Il V a des chevaux qui chaque annv^e an

135

printemps ont les parties la^érale^ de la^tô^ Cvertc^B *Vune sorte de dartj^^^ KS^errioSs d'eau de savon et

«^t^^térngeaisons Ijeuv^nt -<^^^^^^^

occasionnées par de» P<>«>;^^^ ^[„„iq„e conx

ienncs animaux f"'»* '^^f^feu V""'* "î'? Vi sont Dieu ^"^f^^^Sis pour les dé-

è^^roVempiot rll-^de dangereux,

parties qui «".?""*/"" f comme il ne dé- simple est infaillible, mais c ^, j^ ^fl Sri>^sTef^cIssaire d'en réitérer

r-x)S^U=^^-?-.elUls ,^^Slïépli^5^dos.

ce mal provient «^S " feul'av^^ de propreté, et pour le fifT}'^,^ produit. On tout, éloigner a era«se^' l^^P^^^ j^^ions traite ensuite les «e^, ^es^p ^^^^.^ ^^ ,j„ émoUientes, avec de i «5' ^ ce moyen,

euimauve. Si elles ne cèdent pa ^^^ ^

&e Vinflammation est P^^ . ^^ ^tend

siche avec le l'^'^'^^lXi-onc^A^ vinaigre ,:a-.« 2 livres d eau «n dem ^,^^^ ^^ ^lé-

,1e Saturne (acétate de pio ;

—136

iango qui est vulgairement connu sous U nom d^oau de Goulard.

Porreattx,

Les poireaux ne sont pas un mal grave», mais ils sont toujours désagréables à la vue. S'ils ont une base étroite, on les lie avec un fil de soie et bientôt ils tombent.

Le porreau diminuant de volume et ne tombent pas, il peut être nécessaire, au bout de quelques jours, de faire une seconde Hga- ture par-dessus la première.

Quand la base d^un porreau est large, lés vétérinaires Fextirpent avec le bistouri et eii brûlent la racine.

Avant d'en venir là, on essaiera de les frot- ter tous les jours avec du lard ; c'est un mo- yeu qui a réussi avec lès bêtes à cornes.

L'arsenic est un moyen certain de détruire les porreaux. Si l'on fait une incision jus- qu'au vif dans un porreau et qu'on- y intro- duise un peu d'arsenic, il ne tarde pas à dessécher et à tomber. On peut aussi l'em- ployer intérieurement, mais c'est un remède qui peut devenir trop dangereux pour qu'oîi en recommande l'usage.

Vei'tigo, Dans certains cantons, le vertige n'est pas rare parmi les chevaux des cultivateurs. Il apparaît surtout dans les années sèches, lorsque les travaux des labours ont été trèK- . pénibles, lorsque les chevaux ont souffert d*

T

137

la c}ïi!);leur, de fatigues excessives et qu'ils ont été mal nourris. Le vertigo a son siégé dans la tête, le malade paraît ressentir des douleurs atroces, tellement qu'il se brise quelquefois le crâne contre lés murs. Cette maladie, qui est toujours dangereuse, peut cependant être guérie.

Du changement de poil.

La bonne nature dispose le vêtement des animaux selon les saisons et selon le climat. .Dans l'Arabie, le poil des chevaux est toute Fannée court et brillant ; le petit cheval des Iles Shetland est au contraire toute l'année couvert d'une épaisse fourrure qui ressemble à celle d'un ours. Dans ce pays les chevaux changent de poil deux fois par au, au priii- t-^iAp^ et à l'automne. Le poil d'été est court, fiUf brillant ; celui d'hiver est beaucoup plus long et ordinairement d'une nuance temo. Le poil d'hiver est d'autant plus long que ;lés chevaux sont plus exposés au froid et à Ifv pluie.

Ce changement de poil est un moment de t'rise pour les chevaux ; ils suent facilement, ils ont moins de force, et ils ont besoin d'ôtn^ ménagés. Au lieu d'augmenter par des to- niques l'excitation qu'ils éprouvent, on de- vrait, en exigeant moins de travail, les mettre à un régime rafraîchissant et cal- mant, diminuer l'avoine et en remplacer une ^partie par du son.

•Lorsque les chevaux perdent au priu-

138

temps leur poil d'hiver, leur peau se trouve privée de la couverture qui la protégeait ; elle est dans un état d'irritation qui prescrit de diminuer les pansages et de faire i)eu ou pas du tout usage de l'étrille.

Pour conserver aux chevaux de luxe un poil toujours court et brillant, on les tient sous d'épaisses couvertures, dans les écuries* chaudes. Ce régime esfc certainement con- traire h leur siinté ; il les rend impression- nables et les expose aux maladies inflamma- toires. Les chevaux des cultivateurs exposés tous les jours à toutes les intempéries, doivent y être endurcis. Ils no doivent ôtro couverts à l'écurie qu'en cas de maladie ; si leur poil est moins beau, leur santé est d'au- tant plus robuste et ils durent d'autant j>lu» longtemps.

Manière de préparai' Veau hianche.

Pour préparer de l'eau blanche avec de la farine, on met la farine dans un seau, on y ajoute une petite quantité d'eau, et, avec un petit balai de paille roide, on agite jusqu'à ce que la farine soit bien délayée dans l'eau. On ajoute ensuite la quantité d'eau néces- saire. En hiver, dans les cas do maladie, ou seulement d'indisposition, il est bon d'ajou- ter à l'eau un peu d'eau chaude, pour qu'elle ne soit pas tout à fait froide.

La meilleure manière do préparer l'eau do son, même pour les chevaux en santé, est do jeter sur le son de l'eau bouillante, puis do

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«se

139

l

couvrir et de laisser infuser pendant quehiucs minutes. On ajoute ensuite l'eau froide.

Nous ferons à cet égard une observation nu'on trouvera plus d'une fois occasion d'ap- pliquer dans le cours de cet ouvrage, c'est qu'il y a, eu toutes choses, des proceclés, des manières d'être qui sont le résultat de circons- tances locales et qu'on aurait de la difficulté î\ introduire ailleurs. Ainsi dans les i^ays oii le combustible est à bas prix, on a facilement de l'eau cliaud;^ à sa disposition, on fait cuiie les racines, on x)répare des soupes pour le bé- tail, etc. La distillation des patates ou de Eeigle donne pour cela daus une feima de grandes facilités. Avec un petit nombre de bêtes, on a toujours pour ressource la cuisine de la ferme ; mais dans une grande exploi- tation, on devrait toujours avoir près des écuries une pièce servant de cuisine pour les bétes et contenant une chaudière murée, dans laquelle on pût faire chauffer de l'eau.

ErreurSy préjugés, opérations irmtilcSj anielles^ souvent dangereuses.

Introduire un hreuvagc dans les naseaux. Ce qui peut arriver de plus lieureux, c'est que le breuvage peut arriver dans l'estomac, (îomme si on l'avait versé dans la bouche. Si cette partie descend dans la tranchée-ar- tère [conduit de la respiration] il en résulte une toux plus ou moins forte et souvent une affection des poumons, qui x>eut se terminer

140

par la pousse. Il y a môme des exemples do, 1)ôto8 étouffées ainsi.

Verser un remède dans l'oreille. La surdité peut eu résulter, mais il u'en résultera cer- tainement aucun eÔet utile.

Couper V onglet, Cette opération ne peut guérir le mal qui affecte Tœil et souvent elle a pour suites un écoulemsnt continuel do larmes.

Couper len harbillonSy "ponr stimuler Tappé- tit. Opération cruelle et au moins inutile.

Battre les avives. On saisissait avec une pince les glandes parotides et on les broyait en les frappant avec le manche d'un marteau. m cela pour guérir une colique ! Le résultat le plus probable était \m& fistule.

Souffler des poudres dans les yeux, augmenta) souvent le mal qu'on prétend guérir.

Dégraisser les yeux. Opération qui consis- tait dans une incision faite à chaque salière, pour en sortir une partie du tissus adipeux qu'elles contiennent. On i)rétendait remé- dier ainsi à ce qu'on appelle la rite grasse.

Fumer Placer dans l'anus du cbeval atta- que de coliques une pipe bourrée de tabac (ît allumée.

Quant aux maux que causent les breu- _ vages de toutes espèces, les poudres pour la gourme, les onguents, les remèdes de tout genre mal à propos appliiiuées, on ne peut essavor de les énumérer.

--141

PAGR

Règles pour dompter les chevaux 3

Pour prendre uu poulain dans un par

turage 4

IÇoui' mettre un poulain dans Vétable

sans trouble 5<

he temps de réUéchir 7

Manière de prendi'e un poulain 7

Pour t^npêclier un clieval de ruer 8,

Pour dompter un cheval vicieux et le

faire coucher. . .,. ^, i^v

Pour dompter un cheval i^eureux 10

Pour dompter un cheval qui tire au

remord ». 10'

Pour tenir un cheval tranquille au fer- rage 11

Pour dompter un cheval qui a le rot 1 1

Pour empêcher un cheval de sauter. . li

Pour mettre le harnais au poulain 12

Pour atteler un i)oulain 13

Pour ai)prendro à un cheval de rester

aux portes 13

Pour empêcher un cheval de ruer dans

l'écurie - 1 1^

Pour découvrir qu'un cheval n'est pas

sain 11

Ruses des maquignons pour dissiam-

1er l'âge d'un cheval 1^

Nourriture du cheval de travail 17

Du travail du cheval '21

Age de l'accouplement 1^*

Choix de l'étalon et do la jumeat.pou^.

14->

iiuîitiro 22

l'ipt)que (lo la monte 2'A

Observai ion sur la monte 24

Pe la gestation 25

1 )u pnrt ou mise-Las 27

De rallaiiemeiit 28

Education des poultiins 30

Noms des parties extérieures du che- val 3-2 .

l^élauts de la iète et de ses i)aHiea 34

Défauts des membres de devant 40

Défauts des membres de drîTièni 44

Du pied 46

De ITige du cheval 52

De la cautérisation par le feu 56

Description et traitement des mala- dies du cheval GO

♦Symptômes généraux indiquant (pi'un

cheval e^st malade, d'après LafosRc^. 63

8ym]>tôme8 dangereux 64

Abcès * 65

Atteinte 60

Avant^cœur 67

Avives 6S

15arres blessées 68

iUeime 69

Capclet 69

(Charbon 70

Clou de rue 72

Colique rouge.' 72

Contusions, plaies 74

Cornage^ eifïlage * . . . 74

1421 -

Coup de sang ou apoplexie 75

(.*ourbe 77

(Crapaud on fie 77

(.rapaudiiie 79

Crevases ou mules traversiues 80

Eaux aux jambes 81

Kitorts, entorse, mémarcliuro 8'2

Echevêfcuro 81

Entérite chronique ou gras-fouduro 8^4

Eparviu 25

Etonncment du : dbot 86

Farcin 86

Fèves ou lampay 88

Forme 89

Fourburc 89

Fourchette échauiïoe, fourchette pour- rie .* - 91

l'Yaycmcnt aux ars * 92

(iale, roux-vieux ..-..-.... 93

(histro-entcrite 94

( îourme - 94

Immobilité 93

Javarf - 95

Mal de cerf ou tétanos 99

Mal de garrot '.. 100

Malandre, salandre 101

^lorfondurc ou bronchite lOl

Morve - 103

Muearaigne ou musette 103

Oplitalmie périodique ou fluxion pério- dique 107

Téritonite 107

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M4

Pousse lOS^

Seime 109

Suros 109

Tumeurs molles ou synoviales 110

Vertige abdominal 111

Pharmacopée vétérinaire 114

Remède pour les barbeaux 126

Comment guérir un cheval qui a le

8ouffie 127

JSemède pour 6tcr les taches ou taies

qui viennent aux yeux des chevaux 1917

Rétention d'urine 127

Vers . 128

Fausse gourme . 129

Refroidissement 130

Indigestion 131

l.)iarrhée 131

Constipation 132

Pissement de sang 133

(>oup de chaleur 133

Démangeaisons, Dartes, Poux 133

Crevasses aux paturons 135

Porreaux 13fi

Vertigo. 136

Du cliangement du poil 137

Manière de prépaier l'eau blanche . . 138 Krreurs, préjugés, opérations inutiles,

oi'uelles et môme dangereuses V<i%

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