IMAGE EVALUATION TEST TARGET (MT-3) // M/ ^W <^Jb !l 1.0 i.l 1.25 IM ■ 50 III9H 2.2 m m 1.4 m Photographie Sciences Corporation 33 WiST MAIN STREET WEBSTER, N.Y. MS80 (716) S72-4S03 '^^^ '<^ .V CIHM/ICMH Microfiche Séries. CIHM/ICMH Collection de microfiches. Canadian Instituts for Historical Microreproductions / institut canadien de microreproductions historiques Technical and Bibliographie Notes/Notes techniques et bibliographiques The Institute has attempted to obtain the beat original copy available for filming. Features of this copy which may be bibliographically unique, which may alter any of the images in the reproduction, or which may significantly change the usuel method of filming, are checked below. L'Institut a microfilmé le meilleur exemplaire qu'il lui a été possible de se procurer. Les détails de cet exemplaire qui sont peut-être uniques du point de vue bibliographique, qui peuvent modifier une image reproduite, ou qui peuvent exiger une modification dans lo méthode normale de filmage sont indiqués ci-dessous. D Coloured covers/ Couverture de couleur I I Covers damaged/ D D D D D n Couverture endommagée Covers restored and/or iaminated/ Couverture restaurée et/ou pelliculée I I Cover title missing/ Le titre de couverture manque Coloured maps/ Cartes géographiques en couleur Coloured ink (i.e other than blue or black)/ Encre de couleur (i.e. autre que bleue ou noire) Coloured plates and/or illustrations/ Planches et/ou illustrations en couleur Bound with other matériel/ Relié avec d'autres documents Tight binding may cause shadows or distortion along interior margin/ La re liure serrée peut causer de l'ombre ou de la distortion le long de la marge intérieure Blank leaves added during restoration may appear within the text. Whenever possible, thèse hâve been omitted from filming/ Il se peut que certaines pages blanches ajoutées lors d'une restauration apparaissent dans le texte, mais, lorsque cela était possible, ces pages n'ont pas été filmées. D D D □ D D D n Coloured pages/ Pages de couleur Pages damaged/ Pages endommagées Pages restored and/or Iaminated/ Pages restaurées et/ou pelliculées Pages discoloured, stained or foxed/ Pages décolorées, tachetées ou piquées Pages detached/ Pages détachées Showthrough/ Transparence Quality of print viriet/ Qualité inégale de l'impression Includes supplementary matériel/ Comprend du matériel supplémentaire Only édition available/ Seule édition disponible Pages wholly or partially obscured by errata slips, tissues, etc., hâve been refilmed to ensure the best possible image/ Les pages totalement ou partiellement obscurcies par un feuillet d'errata, une pelure, etc., ont été filmée» à nouveau de façon à obtenir la meilleure image possible, 0 Additional commenta:/ Commentaires supplémentaires; Pagination multiple. This item is filmed et the réduction ratio checked below/ Ce document est filmé au taux de réduction indiqué ci-dessous. 10X 14X 18X 22X 26X 30X J 12X 16X aox 24X 28X 32X ire détails les du modifier ler une filmage The copy filmed hère has been reproduced thanics to the generosity of : Seminary of Québec Library The images appdaring hère are the beat quaiity possible considering the condition and legibility of the original copy and in keeping with the filming contract spécifications. L'exemplaire filmé fut reproduit grâce à la générosité de: Séminaire de Québec Bibliotlièque Les imegee suivantes ont été reproduites avec le plus grand soin, compte tenu de la condition et de la netteté de l'exemplaire filmé, et en conformité avec les conditions du contrat de filmage. les Original copies In printed paper covers are filmed beginning with the front cover and ending on the lest page with a printed or illustrated impres- sion, or the bacic cover when appropriate. AH other original copies are filmed beginning on the first page with a printed or illustrated impree- slon, end ending on the laat page with a printed or illustrated impression. Les exemplaires originaux dont la couverture en papier est imprimée sont filmés en commençant par le premier plat et en terminant soit par la dernière page qui comporte une empreinte d'impression ou d'illustration, soit par le second plat, selon le cas. Tous les autres exemplaires originaux sont filmés en commençant par la première page qui comporte une empreinte d'impression ou d'illustration et en terminant par la dernière page qui comporte une telle empreinte. The lest recorded frame on each microfiche shall contain the symbol ^«^ (meaning "CON- TINUED"), or the symbol V (meaning "END"), whichevor applies. Un des symboles suivants apparaîtra sur la dernière image de chaque microfiche, selon le cas: le symbole -~^ signifie "A SUIVRE", le symbole ▼ signifie "FIN". Maps, plates, charts, etc., may be filmed at différent réduction ratios. Those too large to be entirely included In one exposure are filmed beginning in the upper left hand corner, left to right and top to bottom, as many frames as required. The following diagrams illustrate the method: Les cartes, planches, tableaux, etc., peuvent être filmés è des taux de réduction différents. Lorsque le document est trop grand pour être reproduit en un seul cliché, il est filmé è partir de l'angle supérieur gauche, de gauche è droite, et de haut en bas, en prenant le nombre d'images nécessaire. Les diagrammes suivants illustrent la méthode. errata to 9 pelure, on à 1 2 3 32X 1 2 3 4 5 6 •y-. ».» 1.- «:. •^Jl^f 1 t • ' m —ji EL . ; .V ^m^mm RAI. TE DU CASTOR, DANS LEQUEL ON EXPLIQ^^ la nature , les propriétés, ^ Médico-Chymique du'' dans la Mé^ccmc. Par Jean Marius , Méd [AUGMENTE DES OBSE de cect Auteur , & de plu Médecins célèbres , de THi Maladies dont on n'avoit point encore parlé, & d'un* grand nombre de déco vertes, par Jean Francus. , \: Traduit par M. E/DOU ■ :.v'- ^/. Avec Fi,gure§j^- i » (/ ^'^;' i 7? / ;: - -■, [chez DuRANïf^ !^5iâiré,'ftie^ Jacques, à Saint Landry & au Griffon. -*.' .i*- ^ :^#^^^ M. D. €. C. X L V 1/ '^^ "^ HS; ^^"^"^ [j yd^^Ji^c A^pQ^m%m& Privilège du Rqj, ■■■'■''[ . 3 r ■ t ->^: • * S':^<- ■•»»■ • t » .\ \Ardua res efl vetuftis ndvttaUm darr, mvh, miElorttatem ; obfoletU , nttortm ; obfcHrts \ lucem ; faftidins , gratiam ; Miis , fidem'; omnibus vero natnram , &mmrA [ha omnia; itaque etîam non ajfecutis volnîjfc AbHttdc fulchrum & magnificum tfi, Plinius, !l V SàTi P R E F A C E DÉ FRANCVS. 'OU VRi^ GE que je pu- blie aujoiird'hai, étoit eii- fevèli depuis plus de qua- rante ans dans la pouflîere a*un Cabinet , oc y eût peut-être refté plus long-tems encore , fi je ne Ten eufle tiré pour lui faire voir le jour. S'il n'eft point auffi parfait qu'il devroit l'être , c*eft moins à TAuteur qu on doit s*en prendre, qu'à la mort qui Ta empêché dy mettre la dernière main. - Marius qui l'acompofé , naquit kBoll y ville du duché de 'V^^ur^ temberg , connue depuis long> tems par la falubrité de fes Eaux minérales. Il s'attacha dans fa îj PREFACE. jcimeffe à Jean Scultet, le pre* inier Médecin & le plus fameux Chirurgien de fon tems , fous la conduite duquel il fit de fî grands progrès , qu'ils Uii méritè- rent les honneurs du Doftorat Aggrégé au Collège des Méde- cins de la ville d'Ulm , qui étoit pour lors le plus^ renommé après celui d'Ausbourg , il exerça pen- dant quelque tems la Médecine dans cette Ville 5 mais il pafla çji- fuite à Ausbourg où il mourut quelques tems après fans laifler d'enfans. Un grand nombre de perfon- nes qui vivent encore , ont été témoins de fes fuccès dans la pra- tique , & fi leur témoignage ne fuffîfoit point , le manulcrit qu'il nous a laifTé , feroit plus que tuf- fifant pour nous en convaincre* Cet Ouvrage étant tombé, je ne fçai par quel hazard , entre les imeuîC , fous de fi iiérite- ftorat Méde- i étoit î après ja pen- decine ifla w- nouriit i lailTer >erfon- mt été la pra- Lse lie it qu il ue luf- laincre* ,jene itre les 3 PREFACE. iij mains du célèbre Jean Mayer , j'héritai , en qualité de difciple , d*un bien qui lui appartenoit , ce qui me met en d'-oit d'en faire part au 'Public. Si j'ai ofé y join- dre mes remarques , c eft moins par oftentation &par envie d'int truire des Demi-fçavans , que d'être utile à ceux qui fe dcftinent à la Médecine , & d'engager ceux ui ont en vue l'utilité publique , e mettre au jour les Ouvrages qui n'ont point encore paru , & qui peuvent contribuer à Tavan^ tage de la Médecine. C'eft-là le but que je me fuis propofé , & qui ne me paroît pas tout-à-fait àméprifer. Je fçai bien qu'il n a pas été goûté de tout le monde 5 mais devois-je m'atten- dre à un avantage , dont Jupiter même n'a point joui & que je n'ambitionne point : je me flatte cependant que quelques fçavaus aij îv PREFACE. approuveront mon defleia. Je n*ai rien oublié de tour ce qui pouvoit contribuer à la per- fedion de cet Ouvrage 5 j*ai rap- porté , lorfque l'occafion s'cïï eft préfentée , les caufes prochaines des maladies dont je fais mention & les ai viccommodées aux loix de la cire dation du fang. J'ai exami- né à la rigueur ce qui m'a paru douteux , & je me fuis fervi pour découvrir la vérité de la raifoii auflî-bien que de l'autorité. J'ai recueilli avec tout le foin poflî- ble , les découvertes qui ont été fixités par les Midecins , & fut- tout 5 par ceux d'Ulm & de Mem- mingen, aufquelles j'ai joint cel- les du célèbre Wedelins dont j'ai été difciple , dans la perfua- fîon que le Ledeur m'en fçaura gré. Enfin j'ai eu foin de ne rien avancer de fuperflu , rien qui fpit î 1 >ucce a pér- il rap- en eft baines întion oix de îxami- a paru ri pour raifoii :é. J*ai i poflî- )nt été & fut- :Mem- nt cel- dont jerfiia- fçaiira le rien qui fpitr PREFACE. V étranger a mon fujet & qui ne foit appuyé far àcs preuves in- coiitelhibles. Je prie le Lefteur de ne point condamner mon Ouvrage avant J^uc de Tavoir lu , de le laifTer , Lippofé qu'il ne réponde point aux efpérances quil en avoit conçues , ou de le corriger , fup- pofe qu'il s'y foit gliffé quelques fautes 5 je ne lui en fçaurai point mauvais gré , pourvu qu'il évite les injures & la fatyre , & que fa critique foit fondée fur la raifon plutôt que fdr le préjugé. anj LE r r RE ' s EXT R AIT D'UNE LETTRE DEM.SARRASIN, Médecin du Roi en Canadx , toucLtnt fAnatomie c^u Caflor^ art te à M\ Pttton de Tour" Yiefort. LES plus gros Caftors ont 3 ou 4 pieas de long , fur 1 1 ou 1 5 pouces de large au milieu de la poitrine & d'une hanche à l'autre 5 ils pefcnt ordinairement depuis 40 jufqu'à 60 livres : à regard de leur vie , on ne croit pas qu'elle foit de plus de i 5 ou 2 o ans. Ces animaux font ordi- nairement fort noirs dans le Nord le plus reculé : on y en trou- iii !1 •'4 DE M.SAKRJS IN. vij ve aiiilî de blancs. Ceux du Ca- nada font la plupart bruns j mais cette couleur s'eclaircit à mefure que les pays font plus tempérés > car ils font fauves , & même ils approchent de la couleur de pail- le chez les Ilinois & chez les Chaovanons. Le Caftor dont on donne ici la defcription , étoit affez noir , quoique pris fur le bord d*un petit lac , a douze ou quinze lieues de Québec : il ne pefoit que cin- quante livres. CetAnimaleft par-tout revêtu de deux fortes de poils , excepté aux pattes , qui font couvertes d*un poil très-court : le poil de la première efpece eft long de 8 à 10 lignes jufqu'à deux pouces , & diminue en approchant de la tête & de la queue 5 c'eft le plus luifant 5 ôc il donne la principale couleur au Caftor. Si on confi- ^ • • • anj h ! r < i • l ; kl u viij LETTRE dere ce poil avec un micros- cope , on remarque dans fon milieu une ligne beaucoup moins opaque que les cotés , ce qui fait conjedurer qu'il eft creux. L autre efpece de poil eft un duvet très-fin & très-ferré > long d'environ un pouce , qui garantie le Caftor du froid , & qui fert X faire des Chapeaux & des étoffes. Les peaux qui ont fervi d*habit ou de couverture de lit aux Sau- vages , font les plus recherchées ; d'autant qu'elles ont perdu leur grand poil , & que le duvet qui refte , étant devenu gras par la matière de la tranfpiration , eft plus propre aux ouvrages & fe foule beaucoup mieux. Ce duvet, quand l'Animal eft en vie & qu'if travaille, eft confervé & garanti de la boue par le poil le plus rude & le plus long. 11 eft J'abord affez difficile de 1 t\ Û o| ol M h DEM. SARRÂS IN, \x fconnoître fi le Caftor eft mâle ou femelle i on ne voit qu'une feule ouverture fous la queue , & cette ouverture eft dellinée pour la Xortie de leurs difFerens excré- mens 5 les parties qui difti :g'ient le fexe font cachées f )as les muf- cles 5 pour ne pas s'y tromper > il faut pincer plus que la peau qui efl: entre Tos pubis & cettô ouverture 5 on y fent la verge qui eft dure , grofle & longue com- me le doigt. Où. trouve fous la peau , un lit de graifle épais ordinairement de de 8 ou I o lignes fous le ventre, & qui s'étend depuis les mâchoi- res jufqu'àla queue 5 mais il di- minue peu-à-peu en approchant du dos où il n'y en a point du tout : on découvre un fécond lit de graifle entre les deux muf- clés obliques du ventre i mais cette graine n'a que 2 ou 3 lii^nes d' épais , les vifceres en font pref- i'! il h u lui if i X LETTRE cjue dépourvAs i Tépiploon qiioî- qu'auffi grand que dans les autres animaux ne peie que 3 ou 4 on- ces. Tous les mufcles du Caftor font extrêmement forts , & fem- blent plus gros qu'ils ne doivent être par rapport a la grandeur de TAnimal i les fibres du mufcle peaucier ont des diredions fort différentes j celles qui couvrent le dos depuis les cuifles jufqu'aii col , font droites & fi groffes, que ce mufcle a dans cet endroit-là près d*un pouce d^épaifleur 5 les fibres qui font fituees à côté de celles-ci s*en écartent peu-à-peii & font un volume bien plus petit 5 elles décrivent prefquedes demi- cercles , lefquets defcendant fur les mufcles pefboraux , fur le fter- num, & tout le long des mufcles droits, fe réuniffent par uneapo- iievrofe , de telle forte qu elles DE M.SJRRJSIN. xj enveloppent toi TAnimal : une ypartic de ces libres vient embraf- fur les CLiifles , après quoi elles fe croifentfur Tos pubis, cl*oii elles defcendent & forment im tiflli en manière de natte i ce tiflu couvre , non-feulement un pa-^ quet de fibres très-confidérables , mais auflî les fphinfter de Tanus. De la furface interne de la nat- te dont on vient de parler , envi- ron I 2 ou 15 lignes au-deflbus de Tos pubis, fortent deux trouf- feaux de fibres charnues gros comme le doigt , lefquels remon- tent à l'infertion des mufcles droits & s'y attachent ; de la par- tie de ces mufcles qui couvre le dos & dont les fibres font droites , il fe forme du côté de la queue une aponevrofe très-forte , qui enveloppe tout ce qui eft au-def. fous des cuifles 5 elle eft attachée aux apophyfes épineufes des ver-* ii l I n iii I xij Z E TTR E tebres qui font vers la queue, &: de diftance en diftance elle tient aux membranes des mufcles qui la font mouvoir. Le même plan de fibres étant parvenu aux premières vertèbres du dos , fe divife d'abord en deux parties qui forment plufieurs tê^ tes , & qui par diffère as princi- pes s'inlerent en differens en- droits : il y en a une large d'envi- ron deux pouces , qui monte juf- qu'à la troifiéme vertèbre du co', & qui eli attachée fur le rhom- boïde i une autre s'attache fur la crête de l'omoplate , une troifié- me , fur la partie poftérieure & fupérieuredubras/urle coude & far la partie poftérieure & infé- rieure de l'avant-bras : enfin la quatrième fait un même tendon avec celui du très-large , & de celle-ci , il s'en fait une cinquiè- me , qui s'infère fur la partie E queue, 6c ; elle tient lufcles qui | bres étant ^^ i vertèbres d en deux 1 (leurs te- as princi- îrens en- ge d*envi- | iioncejuf- re duco', le rhom- che fur la le troifié- ?rieure & coude & î & infe- enfîn la 3 tendon ;e , & de cinquié- la partie DE M.SARKASIN. xiij moyenne & inférieure de Tavanr bras. Il n*y a rien de particulier dans les mufcles du ventre , fi ce n*eft que le petit oblique & le tranf- verfal font inféparables. Le foye du Caftor eft rouge- brun , divifé en fept lobes qui occupent également les deux hy- pocondres , en forte qu'ils cou- vrent reftomach de tous les cô- tés : la veflîe du fiel eft attachée au plus gros de ces lobes , & fe vuide ordinairement dans le duo- dénum. M. Sarrafin en a trouvé une qui fe dégorgeoit dans le jé- junum. La ratte eft ronde , & n'a ^ueres que 4 lignes de diamettre fur en- viron 3 pouces de long > elle eft plus ferme que celle des autres animaux 5 cinq ou fix vaiflaux fort courts rattachent au fond de Tef- tomac i elle tient auflî par quel- IH m ï I * à i( ^ ( !i !■* XÎ7 Z ET r RE qiies membranes aux reins , & au colon : on apperçoic quel- ques glandes conglobees , groffes comme des pois , licuées vers fon extrémité qui regarde reilomac , & qui efl: un peu plus grofle que l'autre. Les reins ont demi pouce d'é- pais fur deux pouces de long , & îiir prefque autant de large 5 les glandes rénales font longues de 4 ou cinq lignes. Le pancréas a du moins deux pieds de long , il forme un angle dont la pointe efl: attachée au gros lobe dci foye par quelques petits filets : ce pancréas efl: divi- fé en deux parties , Tune paffe fous Teftomac & vient s'attacher à la ratte & au rein gauche i Tau- ire defcend le long du duodé- num &: du jéjunum , dans lefquels il s'ouvre par plufieurs petits con- duits. 1 1 II'! I E reins , & foie qiiel- •es , gro/Tes îs vers fou l*eilomac , jrofle que once dé- fi long , & large i les •ngues de oins deux un angle ichée au quelques î eft divi- ne paffè attacher le i Tau- duode- lefquels tits coii- 'si ■ I i M DE M.SJRRJSIN. x7 L'éfophage eft intérieuremenc revêtu d*une membrane blanche, 3 ai eft comme une efpece de oublure , que Ton détache aifé- ment du canal fans la déchirer. Le ventricule du Caftor eft une des parties des plus fingulie- jes de cet Animal : ce ventricule a II ou I 3 pouces de long fur environ 4 de large du côté de la ratte 5 il diminue peu-à-peu , en- forte qu'après les deux tiers , il eft rétréci de moitié par une fail- lie de plus d'un pouce , qui avan- ce dans fa capacité , après quoi il s'élargit d'environ 3 pouces vers le pylore qui eft confidéra- blement relevé , arrondi & avan- cé vers la ratte par une membra- ne attachée à l'éfophage par fon autre bout. L'évafement dont en vient de parler , femble faire un fécond ventricule 5 maisilnefert proprement qu'à retenir plus Il il i |f ■ . f xvj LETTRE long-tcmslesalimens, & fur tout, les plus folides , comme le bois dont il ne s'y fait qu*un extrait fort léger 5 car il pafle prefque comme il a été avalé , au lieu que les herbes , les fruits, les racines , fe diflblvent parfaite- ment. Les membranes du ventricule font fi minces , que cette partie fe déchire pour peu qu*on la gon- fle 5 il n*y a que la membrane charnue qui s'epaifîît du côté du pylore & le fortifie. On ne trou- ve aucunes glandes difperfées dans ce ventricule 3 mais en ré- compenfe , il eft garni d'environ cent veflîes de deux ou trois lignes de long, lefquelles s'applatiîlent du côte du ventricule , comme le font les grains de rai fins qui font un peu trop preflés. Cette cou- che de veffie efl: attachée fur la membrane nerveufe , & recou- verte ■ 5t. DEM.S/IRnASJN. xvij [verte de la charnue j à 1 égard de fa ficLiation elle fe trouve entre la partie droite du ventricule &: *éfophage: toutes ces vcflîes font Lineefpece de corps demi-fpheri- ]ue , haut de 7 ou 8 lignes , &; [large d'environ 3 pouces à fa bafe. rintérieur de chaque vc/Tie paroîc glanduleux? mais elles font fi dé- licates , qu'elles crèvent pour peu qu'on les prefle. Quoique toutes ces velîîes ayent chacune leurs iiTaes 5 elles répondent néanmoins à 1 1 petits orifices larges d'environ 2 lignes , rangés fur quatre colonnes qui s'ouvrent dans le ventricule. Après la more de l'Animal ces veflîes contien- nent une matière blanche , pref- que fans odeur , & de confiflance de bouillie 3 mais il y a beaucoup d'apparence qu'elle eft fluide lorC- que l'Animal eft en vie. Cette matière eft fans doute le diflbl- G I Il ^ r '! ' I, xviii L E r RR E vaiK des alimeiis, qui , dans les Pays froids ^ pendant l'hyver , ne font que de bois d'aune , de plarane , d'orme , de frêne , & de différentes efpeces de peupliers. Pendant l'été , les Caftors vivent de toutes fortes d'herbes , de fruits , de racines , fur-tout , de celles de différentes efpeces de nymphéa. Les inteftins de cet Animal font très-délicats , & ont environ 1 o pieds de long. Le ccecum a la figure d'une faux i il eft tenu dans cet état par deux ligamens qui rampent 5 l'un , le long de fa par- tie cave j & l'autre , fur la partie convexe : mefuré par la partie cave , il y a dix-huit pouces de long, & plus de trente par la con- vexe. Sa largeur eft de 4 pouces dans fon gros bout , & peut con- tenir 5 à leurs conduits s'ouvrent anffi fé- parément dans Turetre , & vont aboutir ainfi que ceux des vaif- féaux déferens à une éminence charnue qui eft grofle comme un pois 5 & qui eft une efpece de <7Jeru monlanum : on voit à côté de cette éminence, plufieurs pe- tits orifices , des conduits excré- toires de quelques glandes , fi- tuées au tour du col de la veflîe , lefquelles font la fon ant à caufe de la iîtuation de ouverture commune , qu*àcau- e la longueur & de l'inflexibilité e fa queue. Un Chafleura aflliré '. Sarrafin qu'il avoir tué d'un oup de fufîl , deux Caftors, ma- Ée & femelle , accouplés dans icette fituation. ^;i Le hiiUnus qui eft tout-à-fait ifcmblable à celui des chiens , |iÊft couvert d'une peau chagrinée* Il t xxiv LETTRE On découvre dans le corps delà verge, un os de figure piramidale , dont la bafe ell attachée aux corps caverneux , & qui eft long d'environ 1 5 lignes. Sous Torigine de la verge fe trouvent deux corps gros comme une noix , attaches au corps ca- verneux ) les deux corps font compofés de veficules fort déli- cates qui fe gonflent dans le tems delà copulation, par le moyen de plufieurs vaiiTeaux fanguins, qui forment une efpece de capfule à Turetre. On trouve au même endroit deux glandes ovales , longues d*environ i o lignes fur trois ou quatre lignes d'épais 3 leurs vaif- feaux excrétoires qui font gros comme un ftilet ordinaire , & longs de plus de 1 2 ou 1 5 lignes , s'ouvrent dans Turetre environ un pouce dans la verge : la fub-^ ftance ■' I E orps delà ramidale , chéc aux i eft long , verge fe DS comme corps ca- 3rps font fort déli- ns le tems moyen de juins, qui capfule à î endroit > longues r trois ou eurs vaif- font gros haire , 6C 5 lignes , environ : la fub^ fiance DEM.SJRRA S IN. xxv élance de ces glandes eft ferme , t6c contient une liqueur huileufe 5gc grifatre , qui peut-être fert à jdéfendre le canal de l'urètre de i acreté des urines. Les rats en ont de pareils , excepté qu'elles ■font rondes. Les parties de la génération de 4a femelle du Caftor , font fem- tblables à celles des femelles de lapins , de lièvres , de rats 5 le ivagin de celles du Caftor à cinq *j)ouces de long 5 ilii'eft pas ren- |ermé non-plus que l'urètre dans 4a cavité fupérieure du mufcle creux , comme l'eft la verge du énâlej mais ce vagin a fon ouver- iture dans la cloaque. ^ On affure que les femelles por- tent 4 mois & qu'elles font juf- <|u à 5 , ^ , 6c 8 petits j cependant ton ne leur en trouve jamais plus ^e 4. M. Sarrafin l'a vérifié dans jcelles qu'il a ouvertes. •« 1 m u -:î i\ I I 1 , ■il i^ ■' i i'.i ir XXV] LE TTR E Les Caftors femelles ont qna« tre mammelles , deux fitiiées fur le grand pectoral, ainfi que celle des femmes entre la féconde & la troifiéme des vrayes côtes , & les deux autres au col environ qua- tre doigts plus haut que les pre- mières. Les Anciens qui ne diffe- quoient pas avec beaucoup de foin , ne s'apperce voient pas des tefticules du Caftor , parce qu'ils font fort petits , & qu'ils font fi* tués dans les aines 5 la grofleur , la fituation & la figure des bour- ks leur en impofoit. Les bourfes qui font conte- nues dans les cavités fupérieurej du mufcle creux , & que l'on ap- pellera dans la fuite bourfes fii< perieurs , contiennent une ma< tiere refineufe > mais celles qii fe trouvent dans les cavités inre rieures , ô: que Ton nommer; :s ont qua« fitiiées fur fi que celle conde & h ôces, ôcles iviron qua- ^ue les pre- i ne difle- îaucoup de ient pas des parce qu'ils Li'ils font fi* la grofleur , des bour- font conte- fapérieure! que Ton ap- bourfes fu- nt une ma- s celles cavités n nommer: m te* DE M. SARKA^^l AT. xxvij pour cela bourfes inférieures , y font aflemblées par paquets , ren- 'armées fous une membrane ommune ., & remplies d\me ma- ,^iere huilcufe : les fupérieures font doubles , &, reiTemblent aflcz |)ien à une befice , dont chaque boche, qui eft d'environ trois pou- ces de long fur un pouce & demi iie large dans le fond , fe trouve |lacéc , Tune à droite , Tautre à j|auche de la vergé j ces bourfes Récrivent un demi cercle en ap- t>rochant de la vér^e , & fe re- réciflent peu-à-peu jufqua leurs Ibuvertures , lefquelles font d'en- firon un pouce & fépondent ^ans la cloaque. On remarque trois membranes ans la tiflure de ces bourfes j la remiere eft fimple , mais très- rme 5 la féconde eft beaucoup lus épaifle , moëleufe & fort arnte de vaifleaux 5 la troifiénie V i '" !l ' i xxviij LETTRE' ell particulière au Caftor , elle eft lèche comme un vieux par- chemin : elle en a l'epaiflcur & fe déchire de même 5 maïs elle cfl: tellement repliée fur ellc-mcme , quelle acquiert, quand on ladé- velope , trois fois plus de volu- me qu elle n*avoit auparavant : cette membrane cfl: fort lide en dehors , gris de perle , marquetée aflez fouvent détaches brunes, quelquesfois rougciîtres i elle efl inégale en dedans , garnie de pe- tits filets aufquels la matière refi- neufe eft fort adhérente. Il femble que la première mem- brane ne fert qu'à contenir les bourfes dans leur juftc grandeur. Les vaïfleaux dont la féconde eft tapiflee, fournirent la matière ré- fineufc mêlée avec le (Img : cette membrane s*infere dans tous les replis de la troifiéme , comme la pie-mere entre dans les anfraduo- if E • ' aftor, elle vieux par- li/Tciir & fe aÎ5 elle eft llc-mcme, d on liidé- s de volii- iparavant : brt lille en marquetée es brunes, es j elle eft rnie de pe- îiuicrereiî- iite. niere mem- încenir les : grandeur, èconde eft matière ré- (ling : cette LUS tous les comme la Janfraduo- T)E AL SARRy^SIN. xxix fîtes du cerveau. Pour la troifié- iiie il y auroit beaucoup d*appa- É*ence qu'elle doit fervir A filtrer la matière refîneufe , fi Ion pou- voir y découvrir des glandes , il ^;;faut les fiippofer très-petites , &: ^ïpeut-être que les filets dont on *^ieiit de parler en font les cou- 4duits excrétoires. t Cette matière filtrée s'épaifîît peu-à-peu dans les bourfes , ôcy acquiert la confiftance d'une rai- -^ne échiufFie entre les doi^-ts y |on rappelle communément ca/h^ l^eom 3 elle conferve fa mollefle >lus d'an mois après avoir été fi- >arée de l'Animal, ôcfent mau- vais dans ce tems-là , étant eri- iatre en dehors , & jaunâtre en Idedans 3 enfuite elle perd (on ;odeur , elle fe durcit & devient ^;friable comme les autres raiunes 3 mais il eft à remarquer qu'elle eft ^combuftible en tout tems : les 1 "j :,l XXX LETTRE boiirfcs !es plus groffcs ne pefent qu'environ deux onces. Les bourfes inférieures paroif- fcnt d*abord doubles , Tune eft à droite , & Tautre a gauche de , la cloaque 3 mais lorfqu*on a dé- couvert la membrane qui les envelope , o i en trouve quelque- fois 1 ou 3 enfemble. Chaque pa- quet de ces bourfes cft long de deux pouces ôc demi fur environ 1 4 ou I 5 lignes de diamètre. Les bourfes font arrondies par le fond , & diminuent infenfîble- ment en approchant de la cloa- que ; la plus grande de ces bour- fes occupe route la longueur du paquet s mais elle nVi qu'environ Sou I G lignes de diamètre : la féconde qui n'eft pas toujours plus grande que la troifiéme , n'a pas ordinairement la moitié du volume de la première pour la troilîéme, elle cft le plus fouvent U! PI éli *ou âoi éle •m s ne pefent 'S. 1res paroif- > l'une eft gauche de u*on a dé- e qui les e quelque- iliaque pa-r ii long de ur environ diamètre, dies par le infen/Ible- -le la cloa- ' ces bcnir- ngueur du ]uenviron mietre : la ' toujours fiénie , n a iTioitié du ^ pour la is fouvent Tj E M. SARRASIN, xxxj oindre que les autres. Ces bour- s , outre leur membrane com- une en ont chacune 3 propres j première qui eft d'un tifT.i f jrt ^ 4<^iJcat , eft parfemée de beau- <[oup de vaifleauxi la féconde eft j|on-feulement plus épaifle , mais ^le eft revêtue &. comme encrou- li^e de glandes qui paroiflent con- gâornerées , 6c ces glandes fe ré- pandent par paquets de difFeren- tts grofTeurs fur la furface cxté- lleure de cette membrane : on erçoit au milieu de ces pa- uets , certaines capacités qui l*ouvrent les unes dans les au- ires 3 fçavoir , les plus grandes é^ns les plus petites j & enfin > èelles-ci , dans la bourfe même , ar des ouvertures d'une ou deux i ignés. La troifîéme membrane eft blan- che &fi délicate , qu'elle fe dé- |:hire comme li ce n'étoit qu'une V • • • • 1 nij xxxij LETTRE crème épaiflîe fur la fiirface inté- rieure de la féconde > elle eft per- cée aux mêmes endroits que cel- le-ci , afin de donner paflagc à la liqueur filtrée dans les glandes. La première membrane fou- tient les vaifleaux fanguins , qui fourniflcnt la liqueur propre a être filtrée 5 la féconde éc la troi- fîéme , fervent à la filtration. Les glandes étant piquies, quoique très-légerement , laiflent échap- per une liqueur huileufe , ôc mê- me celle qui cil: dans la bourfe fe vuide facilement par cette ou- verture pour peu qu'on prefTe la bourfe i cette liqueur eli jaune- pâle 5 pleine de petits corps ronds femblables a. ceux que l'on voit dans l'huile d'olive lorfqu'elle commence à fe figer : celle du Caftor devient parfaitement li- quide 6c de couleur d'ambre dans la fuite. rii enl de i E irface intc- elle eft per- its que ccl- ^ailagc à la •' glandes, )rane fou- gi-iins , qui propre à ^ écla troi- Mtion. Les , quoique i^t échap- fe , 6c me- bourfe fe cette ou- 1 prefTe Ja cit jaune-, orps ronds ' l'on voit orfqu'elle celle du ement li- iibre dans DE M.SJRRu4SIN. xxxiij On ne fçauroit affez admirer rinduftrie de la nature , qui pour empêcher que les petits conduits des bourfes ( lefquels fe dégor- gent dans la cloaque à côte du I balanus ) ne fe bouchent par Té- I paiffiffement de la liqueur, ou ne I le deffechent par Tadion de Tair , des a tous garnis d'un poil long *d*environ demi pouce: il eft atta- ché par fa racine dans la bourfe même un peu au-delà du con- duit i enfliite il en enfile la lon- jgueur , & s'avance un peu dans fia cloaque. j Toutes ces bourfes tant fupé- irieures qu'inférieures, ne com- I muniquent point entr'elles i leurs \ conduits,comme Ton vient de di- Ire , aboutiflent dans la cloaque : on ignore Tufage de ces liqueurs par rapport aux Caftors. Il n'eft pas vrai qu'ils s'en fervent pour exciter leur appétit lorfqu'il eft T !l « \ Il • » ^'* • i, il II V i'!;' xxxiv Z ETTR E languiiTanr. M. Sarrafin a nourri un de CCS animaux pendant deux ans 5 mais il n*apas nu en décou- vrir l'ufigc : il cil laux que les Chafleurs s'en fervent comme d*un appas pour attirer les CaC- tors dans le piéee. On graifTe avec la liqueur huileufe , les pièges c^ue Ton tend aux animaux car- iiafliers & qui font la guerre aux Caftors j comme les Martres , les Renards, les Ours 5 bc fur tout les Carcajoux , qui vont attaquer {lendant Thyver les Caftors dans eurs loges ôc les brifent bien fou- vent. Les femmes des Sauvages graif- fent leurs cheveux avec l'huile des bourfej du Caftor 3 mais elle fent mauvais , &ne peut-être un appas que pour des Sauvages. La poitrine des Caftors eft lon- gue d'environ 5 pouces , fort étroite par en haut , beaucoup fa 11 a nourri danr deux en décou- X que les it comme ^r les Caf- raifTe avec les pièges maux car- juerre aux irtres , les ur tout les attaquer Hors dans : bien fou- 'agesgraif- ec l'huile ; mais elle it-êrre un ivages. )rs eft Ion- ces 5 fort beaucoup DE M. SA RRy^ S IN. XXXV Ans large vers le bas , fermée fcar quatorze côtes i fçavoir , fept Taies qui font fort courtes , & fept f lulfcs , qui non-feulement [ont beaucoup plus larges , mais lui pardevaiit lailTeat entr*elles me grande diftance 5 c'eft ce qui |acilite au Caftor le moyen de fe |étrecir ai finie nt > car elles fe ieuvent rapprocher par la cour |ra6\:ion des fibres circulaires du iremier mufcle. I Le fternum eft conipofé de Éiiiq os allez étroits : le cartil- fige xiphoïde eft large d'un àouce en rond & fort flexible. J,es poumons ont fix lobes, trois ^droite de deux à gauche , & un autre fort petit qui eft enfermé 4ans le médiaftin : les cartillages fnnulaires de la trachée artère font chacun d'une feule pièce. / Le cœur eft long d'environ |[eux pouces i fa bafe a un peu I!' 'i ! I l il ! '}h li I l!ll» ! xxxvj / E T T R E plus d'un pouce oc demi de dia* mettre. Les ventricules en font égaux 5 mais Poreillette droite eft beaucoup plus petite que la gau- che i cependant je ne crois pas pour cela , que la quantité de fang qui tombe dans ce ventri- cule loit moins proportionné à fa grandeur i car la veine cave inférieure eft dans cet endroit confidérablement évafée, 6c for- me une efpece de fac entouré de fibres charnues , long & large d*environ un pouce ^ demi de diamètre : ce fac agit de concert avec Toreillette droite pour rem- plir le ventricule droit : le même fac eft plus étroit du côté du foye où il eft fermé par cinq val- vules femblables aux fîgmoïdes qui permettent bien au fang de pourfuivre fa route ordinaire j mais qui s'oppofent à fon reflux , lequel feroit à craindre , puifque |de s Ipar liac |dc |{ert là-fo ni de dia* ts en font î droite efl [Lie lagaii- crois pas Liantité de :e ventri- rtionné à eine cave t endroit ^e , & for- ntoiiré de y & large : demi de le concert pour rem- : le même cote du cinq val- fîgmoïdes u fang de rdinaire 5 m reflux, , puifque DE M.SAR RAS IN. xxxvij lia veine-cave fupérieure , au lieu |de s'ouvrir dans Toreillctte , paffe Ipar derrière &(e dégorge dans le jfac j de (brte que le confluant de îdc ces deux colonnes de (ang Ife rencontrent dans un fens tout- |à-fait oppofé , 6c que la fbucla- fviere gauche , au lieu de finir (a vroute dans la veine-cave fupé- rieure , defcend ( en pafllmt fur la branche inférieure de Taorte) fous la bafe du cœur , &c va s ou- vrir dans le fac dont on a parlé. j Voici ce que M. Sarrafin a re- fmarqué de plus fîngulier dans la Itéte du Caftor. I I". Uos occipital eft pofé fur fie derrière de la tête comme une I plaque. I z'\ Il n'y a point de finus Inté- I rieur dans la faux de la dure-me- s re 5 cette membrane divile lége- I rement le grand cerveau , (bute- - nu dans fa fîtuation par des ofle- li il 1 i; 1 n XXX Vil j LETTRE lets inférés dans fa propre fiib- ftance , dont les uns ne font que des I; •fleufeî ■foli( lames oiieuies , tres-ioiiaes quoique minces > & les autres qui font ronds , ont une ligne de dia- mètre fur deux ou trois lignes de long. 3°. Le cerveau n*a aucunes an fra(fluo fîtes fenfibles 5 on en fépare la pie-mere , comme (î elle étoit fimplement couchée fur un corps uni. 4''. Le cervelet eft relevé de plulîeurs tuberofités de diffé- rentes figures 5 qui font fépa- rées les unes des autres par la pie-mere : il y en a deux qui for- tent des côtes , 6c qui ont 4 li- gnes en tout fens. 5". Les yeux font forts petits, l'ouverture des paupières n ayant qu'environ quatre lignes : la cor- née eft rond( &r bleu fo nce, DEM SARRASIM. xxxlx 6". M. Sarrafin a remarqué comme une troifiéme paupière , fituée dans le grand angle de rœil j c'eft comme un rideau ni couvre la cornée , ou qui la 3 ecouvre au gré de TAnimal. j''. Les deux mâchoires qui font très-fortes & prefque égales , font garnies chacune de i o dents, deux incifives & huit mollaires 5 les incifives font fituées au bout du mufeau : celles d'en-haut font longues d'environ 8 lignes , 6c celles d*en-bas ont environ un pouce de long : les racines des lupérieures ont deux pouces & demi de longueur , celles des in- férieures en ont plus de trois, & fuivent la courbure des mâchoi- res , ce qui leur donne une force prodigieufe 5 auffi les Caftors ab battent à coups de dents de grands arbres. 8**. Comme ces Animaux vi- II i '/ 1 f 'i m i ' il Kl > xl LETTRE vent le plus foiivent d'alimcns fort fecs 5 la nature leur a donné des glandes (alivales d*une gran- deur prodigieufe 3 elles occupent tout le deflous de la mâchoire in- férieure , le devant du col , & dcfcendent jufques fur les clavi- cules : ces glandes font couvertes d'un mufcle adhérant à la peau , compofé de deux plans de fibres charnues attachées à la 2 , 3 & 4 vertèbre du col par un principe charnu large de 4 doigts 5 l'un ôc Taurre de ces plans prenant des routes oppofées , embraiTent le col vers la trachée artère , fur laquelle ils croifent leurs fibres en forme de natte : celui qui vient du coté droit va vers le gauche s'inférer par fon aponeurofe au bras , au plis du coude , & à l'a- vant-bras 5 l'autre plan va par une route oppof^e s'inférer de même dans l'autre bras ; ce mufcle tient par rai l'alimcns a donné ne oran- cciipenc hoire in- col, & es clavi- ouvertes la peau , de fibres principe s 5 l'un ôc nant des aflent le ère , fur irs fibres qui vient :î gauche arofe au , & à Ta- a par une ie même fcle tient par DE M SARRASIN, xlj haut 1; par en naut a toute la macnoire inférieure , & par en-bas il eft ap- puyé fur de la graifle , & defcend jufques fur les clavicules > fon ufage eft de preflcr les glandes en abailfant la mâchoire , & en ap- prochant les bras de l'Animal en même-tems qu'il tient entre les mains les alimens dont il fe nourrit. La queue du Caftor n'a aucun [ rapport avec le refte du corps > elle paroît approcher de la nature I des poiflbns > car elle eft couver- J te d'une peau écailleufe, fous la- quelle on trouve une graifle fer- me 5 qui reflemblc affez à la chair du marfoin , ce qui pourroit fans I doute 5 avoir le plus contribué à faire pafler le Caftor pour un am- phibie 3 les écailles font exagones, jépaiflcs de demi lignes fur envi- bon trois ou quatre lignes de long, :ouchées les unes fur les autres , h' m i n w ■ i §1 xlij LETTRE jointes enfcmble par une pellicu- le fort délicate , enchaflée dans la peau dont elles fe feparent ai- fément après la mort de r Animal: il fort d'entre chaque écaille , trois ou quatre poils longs d'en- viron 1 lignes , qui font plus fré- quens dans les côtés de la queue qu'ailleurs. Cette queue eft mue par un Î;rand nombre de mufcles, dont es uns font grands & les autres petits 3 les plus grands font ap-^ puyés fur les apophyfes, tranf- verfes de l'os facrum i leurs ten- dons font diftribués par paquets de 4 ou de 6 , enfermés dans des gaines qui les çonduifent le long des vertèbres de la queue 5 les petits mufcles ont leurs tendons collés & confondus avec ceux des premiers. Le Caftor étant deftiné à des ouvrages de maçonnerie , coupe m li i peiiicu- ée dans irent ai- Animal: écaille , gs d'cn- nus fré- la queue par un s, dont s autres font ap-' s , tranf" ;urs t en- paquets dans des Il le long eue 5 les tendons ec ceux iné à des e , coupe DE M. SARRASIN, xliij le bois avec fes dents , amollit & gâche la terre glaife avec fes pieds i fa cjueue ne lui fert pas feulement de truelle , mais d'au- ge pour porter le mortier 5 ainfî il étoitneceflaire qu'elle fut écail- leufe , garnie de graifle & de plu- lîeurs mufcles. Les pieds de devant font fem- blables aux pieds des animaux qui , comme lui , aiment à ronger, &qui tiennent ce qu'ils mangent entre leurs pattes , conjme les rats 5 les écureuils : les pieds de derrière n'y ont aucun rapport , & reflemblent a ceux des oifeaux de rivière , qui font garnis de membranes entre les doigts , comme font ceux des oyes & des canards. Ainfi le Caftor eft pro- Ipre à marcher flir la terre & à na- tger dans les eaux. Depuis Se bout |du nez jufqu'aux cuifles il efliem- ibiable à un rat 5 mais depuis les OIJ h M J j xl IV L ETT K E CLiifTcs jufquà la queue, il ref- femble aflcz aux oifcaux de ri- vière qui ont les pieds plats. Lorlque les grandes inonda- tions font pafTées , les femelles retournent à leurs logemens pour y mettre bas : les maies tiennent la campagne jufqu'au mois de Juin & de Juillet , 6c ne revien- nent chez eux que lorfque les eaux font tour-à-f^iit baffes 3 alqrs ils réparent les defordres que les inondations ont faites a leurs logemens , ou ils en font de nou- veaux. Ils changent de lieu pour trois principales eau fes 5 lorfqu'ils ont confumé les alimens qui étoient à leur portée 5 quand la compagnie eft trop nom.breufe 5 quand les Chaffeurs les inquiè- tent trop. Pour établir leur demeure , ils çhoififfent un endroit abondant, en vivres , arrofé d'une petite ri- , Il c de ri- its. inonda- Femelles 2ns pour :iennent nois de revien- fque les es 3 algrs ; que les a leurs de nou- :eu pour orfqu'ils ens qui ijuand la breufe 5 inquie- eure , ils bondant jecite ri- f| 4 DEM. SARRASIN, xir viere , & propre pour y faire un lac : ils commencent par y conf- truire une chauffée de hauteur fuffifante pour élever Teau juf- qu au premier lit de leurs loge- niens : fi le pays eft plat ôc que la rivière foit creufe , les chauffées font longues & moins élevées que dans les valons : ces chauffées ont dix ou douze pieds d*épaiffeur dans leurs fondemens , & dimi- nuent peu-à-peu , jufquau haut où elles n'en ont ordinaire- ment que deux. Comme ces Ani- maux ont une grande facilité à couper du bois , ils ne l'épargnent pas 5 & le taillent ordinairement par morceaux gros comme le bras ou comme la cuiffe , & longs de- puis z jufqu'à 4 5 5 ou 6 pieds > ils les enioncent par Tun des bouts fort avant dans la terre , ^z fort proche les un^ des autres > les entrelaffant avec d'autres mor- \ j ■i 1 i. ■M 11 kl \ik I ^1' ' y xlvj LETTRE ceaux plus petits & plus fouples , dont ils rempliflent les vaides avec de la terre glaife 3 ils conti- nuent à mefure que Teau s*éieve, afin de pouvoir tranfporter plus aifément les matériaux. On arrê- te enfin ces fortes de digues , lorfque les eaux retenues peu- vent atteindre le premier lit du logement qu'ils doivent faire : le côté de la chauffée que l'eau tou- che eften talus, ôcTeau qui p.^fe fuivant la hauteur, prefle puif- famment contre terre i le côté oppofé eft à plomb : elles font affez folides pour foutenir les per- fonnes qui montent deffus , & ces Animaux ont grand foin de les entretenir 3 car ils reparent les moindres ouvertures avec la ter- re glaife. S'ils s'apperçoiventque les Chafleurs les obfervent , ils n'y travaillent que la nuit ou bien ils abandonnent leur demeure. gen dél l'ea î de . ■Vi ■l DE M. SJRRy4SIN, xl iples , raides :onti- éleve, îr plus 1 arrê- igues , ; peu- lit du ire : le u tou- ïi pv^fe 2 puif- A r cote ^s font es per- ,&ces de les ;nt les la ter- nt que Ht , ils u bien leure. La chauflee étant finie , ils tra- vaillent à leurs cabanes , qu'ils fonde 1 ■'È % As M i M folid( fl iment le bord de l'eau , fur quelque pe- tite iile , ou fur des pilotis : ces lo- gemens font ronds ou ovales , & débordent des deux tiers hors de l'eau 5 mais ils ont la précaution de laifler une porte que h glace ne puiffe pas boucher. Quelque- fois ils batiflent la cabane en- tière fur la terre , & font des fof- fés de 5 à 6 pieds de profondeur , qu'ils conduifent jufqu'à l'eau : ils employent les mêmes maté- riaux pour les bâtimens que pour les chauffées, excepté que les bâ- timens font perpendiculaires , & terminés 'in manière de dôme. Les murailles ont ordinairement deux pieds d'épaiffeur : comme leurs dents, valent bien les meil- leurs fcies j ils coupent tous les bouts de bois qui excédent les **^^ ■ ■■'! xlviij L Etr R E murailles , ôc y appliquent un en- duit en dedans & en dehors , qui cft une efpece de torchis fait avec la terre glaife & des herbes fé- ches : c'ell bien dans cette occa- fîon qu'ils fe fervent de leur queue pour mieux affermir cet endroit. Le dedans de la cabane efl voûté en anfe de panier , 6c pro- pre pour loger huit ou dix Caf- tors. Hors d'œu vres, cette maifon a 8 ou I o pieds de large , fur i o ou I 2 de long : fuppofe que la cabane foit ovale dans œuvre , elle a 4 ou 5 pieds de large , fur *; ou 6 pieds de long : fi le nom- bre des Caftors eft de 15 ou 20, même de 3 o , ce qui eft fort rare , le logement eft grand à propor- tion,ôc même il y en aplufieurs les uns contre les autres. Quelques perfonnes ont affiiré M. Sarrafin qu'on avoit trouvé 400 Caftors loeés r j fau - que 4 qu; un en- rs , qui lit avec bes fé- e occa- e leur iiir cet anc efl , 6c pro- lix Caf- maifoii > fur I o ifé que œuvre , •ge , fur e nom- ou 20, )rtrare, propor- ieurs les uelqucs Sarrafin Caftors logés JDF AL S /ÎR II AS IN. xlix logés dans différentes cab qui aux commuai autres : L]UO tics f( fin d( ancs , iciit les unes ont c H(pof ces par étages , annae s y pouvoir retirer quand les eaux croiflent : elles ont aulfi une ouverture fé^ parée de leur porte ôc de Tendroit ou ils fe bnig'ient j c'cftpar cette ouverture qu'ils vont à l'eau pour y rendre leurs excrémens. On appelle Caftors terriers , ceux qui le logent dans des caver- nes pratiquées dans un terrein élevé fur le bord de l'eau. Ils com- mencent leur logement par une ouverture qui va plus ou moins avant dans l'eau félon que les gla^ ces peuvent être plus ou moins épaifles , ôc la continuent de cinq ou fix pieds de long 5 mais elle n'a de largeur , qu'autant qu'il en faut pour y pouvoir pafler, après quoi ils font un lac de trois ou quatre pieds en tout fens > oii ils fe u !i I |i:J 1 1 f, I LETTRE baignent quand il leur plaît 5 en- fuite ils coupent un autre boyau dans la terre , qui va toujours en s'ëlevant par étages , afin de s'y mettre aufec quand les eaux s'é- lèvent. On trouve quelquefois de ces boyaux qui ont plus de 100 pieds de long : ces Caftors couvrent les endroits oii ils cou- chent avec de l'herbe 3 en hyver ils font des copeaux qui leur fer- vent de matelas. Tous ces ouvrages , fur-tout ceux des Caftors qui vivent dans les pays froids , font ordinaire- îTient achevés au mois d'Août & de Septembre , qui eft le tems où il faut commencer à faire des pro- vifions pour vivre pendant l'hy ver. Ils coupent donc le bois par mor- ceaux , long depuis un ou trois pieds jufqu'a 8 ou 105 les gros morceaux font traînés par plu- fieurs de ces Animaux i les petits , :m it J t5 en- boyaii mrseii de s'y ux s*é- ' juefois )lus de Caftors ils cou- 1 hy ver eur fer- ur-tout ;nt dans iinaire- Aout 6: cems où despro- tlliyver. 3ar mor- ou trois les gros par plu- es petits , ut près ir drcf- es à ces 7)J? M.SARRASIN. liij I t quatre de chifFres dont on fe fert pour prendre les rats : on plante fort avant dans la terre pluiîeurs piquets de trois ou quatre pieds de long 5 entre lefqaels il v a une traverle fort pelante , élevé fra6iica. Geojgii Kenk.ït Nleàici Kirchheim» très décades medicinaltum. Guerneri Rolefimii ^ FF.Jenenfts FormuU MedicmÂes > é* de fmfli- abus. Joannis Sagittariè Medici Norici Expérimenta medica. Joannis Schafpleri > P^Jj/*« Ultn. Linea quotidie duEta» "Joannis Sculteti , Phjif, Ulmenps praxis. Joannis Stockeri y Medici Ulm, praxis Medica. Sebajiiani Stromaieri , Fhyf. Ulm. praxis Medica, j^ugujlmi Thonneri , Fhyf, Ulm. •^ra^iica. .s lix Davidis Verbe &U , ^hyf. Ulm. Curationes Ulmenfes. Joannh KeguU Villingeri , FhyJ\ £///» praxis. foannis Vogtii Medici Loimici , JJlm. fujjionarium» Elu Waldne>i Medici Mem» mingenfis CMendarium medicurn. Jacohi Waldfchmidii ^PP, Maf- burrr, h or A pub lie a ad Hartmanum. Georg, Wolfgangt Wedelii , PP. lenenjis Comment, de morbis mulie^ rum. Defimpltcibus, CollegiumCa/ua^ le* Le6îiones publics deformulis , e^r. Joannis Widemanni , Fhyficis Ulm* praxis. BartholomAt Wolfarti , Phyfici Ulm. opus vraEticum. Marci Wolfarn , Medicis Mem^ ming. pracîica Leoniî Wolfarfi , Phyf, Ulm» de conditura cadaverum é* obferva» tiones medicA. Ix Jacohi Zdewanni^ ^hf' Ulm» praxis» Ad ami Zi^keri Me d ici Mem- ming, de Amfhihiis ^ curationes medicji, Gabriel /s Z'^illingeii , die 'us D.dymus , repojitur^ me dieu m. d TRAITE' TRAITE DU CASTOR, VANS LEQVEL ON EXPLIQ^JE la nature , les propriétés (^ <^^^f^g^ Aleàïco'Chirnïû^ut de cette animaL AVANT-PROPOS. L n'ell rien de tout ce que 'a Terre produit & renferme ians fon fein , qui ne foit de quelque utilité à l'Homme , 6c les fecours qu'il tire de Tes moindres produdions , loit pour confervcr fa •■'e & pour fe garantir des maux qui raiïiégent de toutes parts , font des il ji 1 fi r i :( ê m W\ M Y um ■va i TRAITE' preuves fenfiblcs de la bonté infinie de l'Auteur de Ton être. Qu'y a-t-il de plus mcprifable en apparence que la PaCquerette , qui c(l d'une (i grande utilité dans la Cure des blellbrcs atte- ui efl spou- ime." iiques, : , qui ^ui n'y x)nt le ,6c les ['odeur ifer les ce que decin à 'oye & aneth , lie, de qu'on y a j OU- OU du iîs con- ui don- <)r y 00 DU CASTOR. 19 doit , dit ChriHophe Ehinger , après avoir purgé la malade , en fortitier la matrice , pourprcvenir la fuffbcation & abbatre les vapeurs. Rien n'efl meil- leur pour cet effet que la rue , le cu- min , la coriandre , la fauge , l'herbe au chat , &c. & furtout les teilicules ap- pareils du Caftor , que l'on découvre à leur odeur, car ceux qui font cachés ne iont d'aucun ufage dans la Médecine. Sextius & après lui Diofcoride , & quelques autres Médecins , font d'un fentiment contraire ; mais perfonne n'a mieux combattu cette opinion que Guillaume Rondelet de Montpellier. Il a prouvé d'une manière incontefta- ble , que le Caftoreum efl entièrement différent des tefticules , 6c qu'il efl: en- fermé dans des poches particulières , placées dans les aines , en quoi il a été fuivi par un grand nombre de fçavans, dont l'autorité , en détruifant l'hypo- thefe des Anciens , ne permet plus de douter de la certitude de celle que je viens d'avancer. Comme les bornes que je me fuis prefcrites dans cet ouvrage , ne me permettent point de rapporter les raifons qui ont été alléguées de part Ciiij ■ 'M' ' i ■ .<\'M n . ' i il! I if \ '■■I zo TRAITE' • &. d'autre , je me contenterai d'établir comme une choie certaine. j °. Que le Ciifloreum fe trouve éga- lement dans les Caflors mâies 6c femel- les , & qu'il cil enfermé dans une poche cjui a la figure d'une bourfe , & qui n'ed proprement qu'un petit fac ridé dans lequel on trouve , après avoir fé- paré une peau allez épailTe qui le for- me , une matière céracée , jaunâtre, d'une odeur forte & pénétrante , lorf- qu'elle cil nouvelle ; mais qui devient réfineuie & friable , krf qu'elle eit féche. On en trouve quelquefois d'au- tres plus petits qui contiennent une matière huiicufe , cendrée , de mau- vailé odeur 6c toujou^'s liquide. Cha- cun de ces iacs cil couvert d'une mem- brane qui leureil propre , fans compter la peau cxrt'ricurc commune qui eil la plus épailîè. On trouve de femblables poches dans le lièvre , l'hiene i V -I •j ' ' 1 I ■ m ':\t :f [HJ! ■ iii: H m :â :ii, Jl atf TRAITE' ARTICLE X. L*on recherche cet Animal à caufi de fa peau , de fa iraljfe , de/o?t fang , de fon poil y de fis dents , & furtout a caufi des poches ou tumeurs qui font placées dans fis aînés ; car l'experie?tce a fait voir qu'il n'y a aucune de ces parties qui n'ait fon utilité dans la Afédecinc , corn- me on pourra s'en convaincre par le détail que nous allons donner de leurs differens ufages, ADDITION. Notre Auteur après avoir examiné le Caflor en qualité de Phyficien , s'attache à l'énumération des Parties de cet Animal qu'on employé dans la Médecine. Nous éclaircirons ce qu'il en dit , par des faits anciens & moder- nes , qui ferviront à conflater les pro- priétés des parties dont il traite , en commençant par la peau de cet Ani- mal. iiii - DU CASTOR. ARTICLE X I. ■27 La fean du Cafior efi â*une grande utilité dans la colique , les douleurs de matrice & dam la rnanie , étant appliquée toute chaude , comme je l'ai éprouvé moi- même fur un Habitant de Wurtemberg , auquel je rendis la fan'é , en lui appli- quant fur la tête , après V avoir rafe , la peau d'un Caftor nouvellement écorché. Elle efi aujfi très-efficace dans les fpafmes & fur tout dans les douleurs de Paccouche^ ment. Je tai appliquée avec fuccès fur tefiomac pour le fortifier , pour remédier à l'atrophie des enfans , & pour guérir les ulcères des malades qui ont long-tems reflé couchés. Un Juif de ma connaipince étant venu me rendre vifite il y a quelque tems , & ayant fçu que je travaillois a cet ouvra" ge , me communiqua un fecret qu^il avoit appris de fis ancêtres qui le tenaient eux" mêmes de Salomon , qui V avoit éprouvé. Il niajfura donc qtiïl fufjifoit pour acquêt rir une mémoire prodigieufi & pour ne jamais oublier ce que Von a lu une fols , de porter un chapeau de peau de Cafior , défi frotter tous les mois la tête & V épine dtù I n ,: I * i iS TRAITE' dos avec de t huile de cet A)ilmal , & de prc ire deux fois par an le poids d'un cctt dor de Cafloreum. Comme ce f J abeatt^ coup de rapport a mon fiij et , jn a' ai pas voulu l'obmettre. Je laiffe cependant a cha^ cun la liberté dUen croire ce qu'il voudra, ADDITION, La peau du Caftor efl fort utile dans toutes les maladies qui font caufées par le froid, étant appliquée extérieure- ment. Si l*on en croit Ehinger ; 3> on 33guérira infailliblement cette maladie 33 ( U foflbcation de matrice ) dit-il , 35en appliquant une peau de Caflorfur wla région ombilicale , que la malade »aura loin de ne jamais quitter. Le même Auteur rapporte qu'il vint à bout de guérir une colique llatueufe, en donnant deux fois par jour un lave- ment carminatif au malade , 6c en lui appliquant fur le ventre une peau de Caflor qu'il eut foin de lier fortement. Je laiflTe au Ledeur à décider fi la com- prefon du ventre ne peut point avoir autant contribué à la guérifon du ma- lade que la peau même. La V'-i DU CASTOR. ^9 ,( I La peau du Caflor n'ell pas moins "T^ efficace contre les douleurs de la gouc- | te , comme on peut en juger par l'exem- ple de Jean Bericht Parfumeur à Nu- remberg , qui fut guéri des douleurs qu'il reirentoit depuis long-tems aux mains & aux pieds , au moyen de «^^ands & de bottines de peau de Cr(ïo' ont J. Sagittarius lui recommam' i On voit par-là de quelle uti vent être les gants de peau de v.aiLoi , que l'on trouve chez les Pelletiers , Se dont on fait un f\ grand uiage. Quoi- que les parties de cet Animal Ibienc d'un grand ibcours dans la Médecine, il ne paroît pas croyable que la peau ait la vertu d'augmenter la mémoire à un point . prodigieux. D'ailleurs com- me cette propriété n'cfl fondée fur aucune expéri(?nce , <3c que ceux dont on tient ce fait ne méritent pas grande confiance , c'efl au Lcdeur à s'en rap- porter s'il veut au témoignage du Juif dont j'ai parlé : Georgus Geiger Mé- decin à Ulm , allure que la peau du Caflor a tiré des parties , au tour deC^ quelles on l'a voit attachée , les doux' & les autres corps cuii y étoit entrés. D ^ l'^ii M h 11 IMAGE EVALUATION TEST TARGET {MT-3) U.x u.. 1.0 M M 1.8 e m 1.25 1.4 \\h ^ 6" ► V <^ /; Photographie Sciences Corporation 23 WEST MAIN STREET WEBSTER, N.Y. 14580 (716) 873-4503 ^ \ iV 4 % V ^ \\ ^ A. <* o^ '^ '^ • f/. 1^ I !| - > 30 TRAITP ARTICLE XII. La. graijfe du Caftor n^eft pas d^um moindre utilité dans la Médecine ^ & elle eft un remède efficace dans toutes les mala^ dies qui ont leurfiége dans les nerfs y étant appliquée extérieurement toute chaude. Elle eji bonne contre Hpilepfie , elle prévient r apoplexie y elle empêche la léthargie , elle fait ceffer les fpafmes & les mouvemens convulfifs y ellefirtifie & ramollit les nerfs qui font devenus immobiles y elle appaife les douleurs de matrice y & eft d'un putjfant fecours dans le vertige , le mal de dents , tafthme y le vomijfementy les épreintes , la djfenterie & les maux de reins. J'ai moi-même éprouvé la vertu de ce remède dans les douleurs des articles , & i^eft à lui que doit fa guérifon un Verrier d^Ulm y qui avoit fait une chute qui lui caufoit des douleurs extraordinaires dans le coté gauche y. contre kfquellcs il avoit inutilement employé toutes fortes de remèdes* ADDITION. L'Auteur prétend parler félon toute I lii iunt 'relie étant . ElU évient e , elle itmem •5 nerfs tppaife mijfant dents > tes j la t de ce les , & Verrier qui lui le5 dans avoit remedeSm >n toute « ^DU CASTOR. 5r apparence, 'de cette matière oni^ueufe que Ton trouve dans les petites bourfes du Caflor , & que l'on doit retirer le plus promptement qu'il efl polfible , pour l'empêcher de le corrompre. Elle efl différente de la graille qui ell entre la peau & la chair qui correlpond à la partie huileufe & batireufe du lait. C'efl à quoi les Auteurs n'ont pas fait attention , quoique cette partie onc- tueufe (bit plus pénétrante , & qu'on puifle la divifer en graiffe & en iain , eu égard aux particules volatiles , ful- phureufes qu'elle contient. De-là vient qu'elle atténue , qu'elle amollit , con- iume & pénétre , & qu'elle eft extrê- mement propre à fortifier les nerfs & les parties nerveufes. C'efl ce qui fait auffi qu'on l'employé extérieurement , & qu'elle produit de Ci grands effets dans les maladies dont Mari us nous a laiffé le détail. Voici quelques exem- ples que j'ai puiles dans plufieurs Au- teurs célèbres. La Veuve du Chancelier Scheflel étant tombée en apoplexie le-sj. Janvier 1573 , l'on me fit appeller, lui ayant trouvé quelques fignes de vie , je lui Dij 1 II 'Ml m '•.I l "■ 1 n m i! -! 'fi *» 9. y TRAITP V fis donner un fort lavement , ouvrir la veine ccphalique , & appliquer fur b crâne après l'avoir fait rafer , le Cérat fuivant : Prenez Graine de Moutarde. de Fumeterre , ana deux fcrupules. DelaCha'ix-vive, un gros. De Racine de Piretre. D'Euphorbe, ana demi gros. ISfoix Mufcade, demi gros. Mallic , quatre fcrupules. Gomme de Genévrier. Du Poivre rond , ana demi fcrupule. Clouds de Girofies. Cubebes , demi fcrupule. Sagapenum, un gros pule. On mêlera le tout , & on s'en fer- vira au befoin. Le célèbre Wedelius fait entrer la graiflè du Caflor dans les onguens qu'il applique fur la région ombilicale , pour hâter la fortie du fœtus qui efl mort dans la matrice. Il en recommande auffi l'ufage dans les affeélions des nerfs. Voici un onguent du même Auteur , contre laParalyfie. DU CASTOR. 3? Prenez Onguent nervin , une once. , GraiHedeCuilor, unedrag- me. Huile de Laurier, fix drag- mes. Diftilée de Succin, de Poivre. deLavan- de, ana fix gouttes. Mêlez toutes ces drogues , & faites- en un onguent. J'eus le bonheur l'année dernière de guérir d'une Paraly fie , un Soldat ap- pelle Jean Laupheimer , au moyen d'un Diaphorétique d'eau de Sureau , de Cinnabre diaphorétique , de Cinnabre minéral préparé félon l'art , êc de Rob de Genièvre. L'Onguent Paralytique de Michael , efl trèsrpropre ^u même effet. Prenez Baume Paralytique de Mi- chael , deux fcrupules. Çraifle de Caflor , une drag- me, mêlés. il ^1 m Eij I I l'.Ou.i i" I 40 TRAITE' L'Onguent fuivant a été très-falutaî- re à un grand nombre de femmes fujet- tes aux futTocatiotis de matrice , quoi- que plufieurs ne s*en foient pas fi bien trouvées. <• Prenez Huile de Laurier , deux dragmes. de Menthe. de Melifle, ana demi dragme. de Succin , vingt- deux gouttes. GrailTe de Callor, une quan- tité fuffifante ; on peut y ajouter , fi l'on veut , une dragme & demie de Bau* me du Pérou. J*ai fouvent obfervé que les remèdes dans le(quels il entre du Cafloreum j furtout lorfqu'ils font externes , incom- modent aifément,à c?*ufe de leur odeur, la plupart des femmes , furtout celles qui font rarement fujettes à la maladie dont nous venons de parler , ce qui fait qu'on ne doit employer qu'avec précau- tion les remèdes qui ont une odeur forte. DU CASTOR. 4r Il arrive ordinairement, lorfque (e foetus eft d'une grandeur confidérable ^ que le ventre des femmes , furtout lorC- qu'elles font délicates , demeure ridé après raccouchcment. C'edpour remé- dier à ce défaut , que Wcdelius , dont nous avons déjà parlé , applique le Sparadraquc fuivant : PrenezHuile de Lis blanc, de Violettes, de Camomille. deLin, ana trois onces. d'Oeufs , quatre onces, 1 De la Cire, deux ou trois onces. Blanc de Baleine. Graiffe de Caflor , ana une demi once. Mêlez le tout. Ce remède efl encore très efficace pour appaifer les douleurs qui fuivent l'accoucnement. Voici un liniment dont le même Auteur fe fert dans les defcentes de matrice. Prenez l'Huile de pomme de mer- veille. E« •« iij ^ M II .1.;' i I Si'f »■] il M m 4 m i i 'I tir, ; I 1 i là 1 ■; 1 I ,1 il m 1^ !l - \' 'fi : 'ilh 4* TRAIT P de Lys blanc , une once. G rai (Te de Caflor , dragme. an^a une Mêlez ces drogues '& oignez - en rUterus , après les avoir fait chauffer , afin de le remettre dans fa place. La graifTe de Cailor , efl un remède excellent pour appaifer les maux de dents les plus fâcheux , ôc qui font prefque incurables , comme l'éprouva dernièrement la fille d'un Marchand , que la douleur obligea à fe faire arra- cher trois dents , fans qu'elle en fut foulagée , & que je guéris avec le re- mède fuivant ; Prenez Emplâtre de Melilot , fix dragmes. Gomme de Genévrier j deux dragmes. Tacamahaca. Mailic , ana demi dragme, GraifTe de Caflor ^ une fuifi- fante quantité. Il DU CASTOR. 43 Mêlez le tout , & faites-en un em- plâtre , que vous appliquerez fur le côté affligé. Le Verrier dont nous avons déjà fait mention , reçut fa guérifon de la graiffe du Caflor , mêlée avec d'autres drogues , à ce que rapporte mon Au- teur , dans fa pratique manufcrite. Prenez Onguent de GynoglofTe. GrailTe de Caflor , ana une once. Huile de Laurier,demi once. Diftillée de Geniè- vre , deux dragmes. Incorporez ces drogues avec quelque peu de cire , pour en faire un onguent. ARTICLE XIIL Lafang du Caflor efl un remède efficace contre lEpilepfie y car en ayant donné il y a trois femaines a un garçon mendiant , de P ge de douz,e ans , ^ui était tous les jours fujet aux accès de cette maladie , il en fut exempt pendant fix jours. Je lui en fis prendre une féconde fois ^ & je ne l'ai Eiiij m > , } If; H! 44 ^ T R A ï T P flus vu depuis y ce qui m^ a fait croire qu'il avoir été parfaitement guéri. Tai aujji éprouvé la vertu de ce remède contre les shûtes de haut & la dureté des mammelks* ADD iriON. Quoique l'on puifïè préparer diffe- rens médicamens avec le fang du Caf- tor , nous nous contenterons d'en indi- quer quelques uns , pour ne point les multiplier inutilement , & pour préves- nir le mauvais choix qu'on en pour- loit faire. On tire du fang délTeiché du Caflor au moyen de la retorte & d'un feu violent un efprit , une huile & un fel volatil , que l'on garde pour le befoin ; ou bien après en avoir tiré l'huile , félon l'art , on mêle l'efprit avec le fel volatil , ce qui lui donne beaucoup plus de force , & l'on s'en fert dans les affeftions de la tête & des parties ner- veufes. On peut encore en verfant fur le fang delîèiché l'efprit qu'on en a tiré , compofer une teinture d'une vertu ad- mirable dans les maladies dont nous venons de parler. m'^.\ DU CASTOR. 4j Notre Auteur fublM .^ à l'efprit de fang , celui du Caftoreuni , qui n'en ell pas différent à ce que je crois ; puifque le Cafloreum n'efl autre chofe qu'un fang qui s'efl purifié dans les veficules qui font au-tour des bourfes de cet animal , & qui eft compofé de parti- cules huileufes , balfàmiques èc volati- les. On peut encore préparer, fuivant la méthode de Van-Helmont , avec le fang de Caftor pulverifé , un remède qui eft fort eftimé dans plufieur; mala- dies , comme on peut en juger par ce qui fuit : Jean Kneer , Tifferand , étant tombé en 1645. d'une charette , & ayant perdu la refpiration , à caufe peut-être que le fang s'étoit extravafé , je luî promis de le foulager , & lui donnai le remède fuivant , qui eut tout l'effet que j'avois efperé. Prenez Yeux d'Ecreviffes préparcs. Sang de Caftor , ana deux fcrupules. Eau de Cerfeuil , deux onces & demie. tvj O'. •■' î4i Ifl '^ci l'i 1' -1' m w )'■ li 46 TRAITE' Mêlez ces drogues dans une quantité fufFirante d'Oxymel fimple , mêlez le tout & faites-en prendre au malade. J'ai tiré cette compofition de la prati- que manufcrite de mon Auteur. Elias Waldnerus , Médecin à Mem- mingen , guérit en 1600. George Hir- fichius , d'un point de côté , caufé par un fang extravafé , en lui donnant de ce fang dans du vinaigre. ARTICLE XIV. \ï.< ^ 00'4mfloye le poil du Caftor non-feule- ment fénr faire des chapeaux ^ mais encore pour arrêter les hémorragies, de quelqui efpece qtCelles foient , comme je VéproHvai dernièrement après qtiun Chi-^ rurgien eut inutilement employé les ftypti- ques, ADDITION. Le poil de Caftor , comme on l'a dit ci-devant , eft cottoneux , très-fin , & très-ferré à Tendroit de fon origine. Il eft fi fortement enraciné dans la peau , qu'on ne peut l'arracher fans effort. Il eft formé d'une vapeur féche , DU CASTOR. 47 que la chaleur fait tranfpirer derla fubflance des parties , & il reçoit par fes racines le fuperflu de la nourriture qui fert à fon accroifTement. Il ne feif pas tant à garantir l'animal des injures de Tair , qu'à lui aider à nager ; car outre qu'il ell creux , le Callor a foin , avant que de fe jetter dans l'eau , de l'oindre avec la liqueur qui efl dans Jes poches pour pouvoir nager avec plus de facilité ; c'efl donc fa porofité qui le rend propre à s'im- prégner de fang , & fa froideur qui fait qu'il refferre la plaie , & qu'il coagule le fang , ainfi que l'expérience le prou- ve, ARTICLE XV. On attache Us dents du Caftor au cou des enfants , pour faciliter la fortie des dents. On les réduit en poudre y & on les donne ainfi préparées dans la Pleurejte , avec beaucoup de fucces. Elle garantit les enfans nouveaux net, de tEpilepfie , étant prife dans du bouillon. I il' ' 1 ,'■ m ( 'I F'I i i H- M »! i 48 TRAITP AD Dirro N, Les dents du Caftor ont une très- grande efficacité dans plusieurs mala- dies. Elles hâtent la fortie des dents aux en fans , lorfqu*on les leur attache au cou , enforte qu'elles touchent la chair ; mais je fuis perfuadé qu'elles produifent beaucoup plys d'effet , étant employées en forme deliniment. Prenez Miel vierge. Cervelle de Lièvre , ana deux gros. Poudre de dents de Caftor , un fcrupule. Ces drogues étant mêlées enfemble , appaifentmerveilleufement les douleurs des gencives que les enfans relTentent , ainn que l'expérience le prouve. Le Gargarifme fuivant que je tire des ouvrages manufcrits de Barthelemi "Wolfart , ell un fecret que cet Auteur s'étoit refervé comme un remède admi- rable pour appaifer les maux de dents de quelque efpece qu'ils fulTent. 1! i» È ■ }■ DU CASTOR. 49 tres- mala- dents ttache jent la qu'elles , étant Paflor, mble , ouleurs ntent , je tire heletni Auteur admi- e dents Prenez Sauge, une poignée. Hiflbpé , demi poignée.. Piretre, deux dragmes. Dents de Caftor pulverifées fubtilement , demi-once. Faites bouillir ces drogues dans du vinaigre , jufqu'à la diminution du tiers ; prenez enfuite une livre de ce vinaigre chaud , une once de firop de feuilles de chêne , mêlez le tout & gardez-en quelque peu dans la bouche du côté où fe fent la douleur. D'abord la fluxion augmentera , mais enfuite on s'en trouvera foulage. Ces dents , de même que celles des autres animaux ^ font fouvent un excellent remède c*ôn- tre PEpilepfie , à laquelle les enfans font fujets , & qui eft prefque toujours çaufée par les douleurs inféparables de la fortie des dents. C'ellpour faciliter Tufage de ces dents que Wedelius veut qu'on les réduife en poudre , à laquelle Michael attribue auffi de grandes ver- tus dans la Squinancie , la Pleurefie , Se dans le débordement de bile. ■■m V;: * I U I T à il m Ll'.'UË .7-: 'M |il \ % 'li: 50 T R A I T P ARTICLE XVI. On trouve au bas de l*os] pubis de cet Animal , deux foches ou tumeurs dam lefquelles efi renfermée la liqueur qu'on appelle Cafloreum , qui efi très-utile & très - falutaire dans un grand nombre de maladies 3 & qu'on a fort prifée de tous tems a caufe de fis grandes propriétés , que t expérience n'a jamais démenties, ADDITION. Ce feroit ici le lieu de parler àe^ autres parties de cet Animal , de fon cerveau , de ks poumons , de fon foie, de fês excrémens & de fon urine , aufli- bien que de l'ufage qu'on en peut faire dans la Médecine; mais comme notre Auteur que nous prenons pour guide , n'en dit pas un mot , qu'il n'en efi point fait mention dans les ouvrages des Anciens , & que la Médecine moder- nes nous fournit des remèdes beaucoup plus efficaces , je ne m'arrêterai pour le préfent , qu'à ce qui fait le fujet de cet ouvrage. II. i.l: DU CASTOR. jt ARTICLE XVII. . Le Cafioremn éjî chaud depuis le trot» fi'eme jufqtCaH quatrième degré , de-là vient qu*il ejl propre k dijftper , atténuer , dejfeicher & attirer, aujfi'bien qu'à rc» foudre avec beaucoup de firce les matiè- res froides & venteufes. Je donnerai le détail des maladies partimlieres pour lef quelles il efi propre, ADDITION. Nous voici maintenant arrivés à la Partie la plus noble & ia plus utile de cet Animal , fçavoir le Cafloreum , proprement dit , lequel devient friable lorfque l'air a difîîpé les particules fe- reufes qu'il contient , ôc dont la couleur varie à raifon de la grande quantité de parties heterogenes,dont il efl compo- sé ; car tantôt il efl jaune , tantôt d'un jaune tirant fur le rouge. Quelquefois il efl d'un rouge obfcur avec des veines & des rayes blanchâtres ; mais le meil- leur efl celui qui efl d'un rouge tirant {ur le noir. Quelques-uns veulent infé- 1 . il i 1*} ' I M TRAITE» • rer de ces couleurs , que fa nature doit être chaude ; mais comme elles ne font qu'un pur accident & que cette confé- quence n'a rien de fblide , il eiï ne- ceflaire de recourir à des meilleures preuves pour s'inflruire de fa véritable nature. Si on l'approche de la langue , fes parties gommeufes ne feront pas plu- tôt fondues que fes pointes s'infinue- ront dans fes pores ; il s'en fuit donc que fa nature fera d'autant plus chaude que fon acrimoinie fera grande , & il efl certain que l'amertume defîeiche à raifon des particules falées & terreilres qui la caufent. Son odeur n'ell point fuperficielle , mais elle efl répandue dans toute fa fubflance , & comme l'odeur ne pro- vient que des particules fulphureufes & volatiles , qui affedent l'organe de l'odorat , & que le foufre efl chaud , il paroît indubitable que le Cafloreum doit l'être aufîi. On n'en doutera point fi on fait at- tention qu'il s'enflâme lorfqu'on l'ap- proche du feu , ôc que rien d'inflam- mable ne peut être froid de fa nature. Les Il ' . DU CASTOR. n Les effets même qu'il produit en augmentant les parties fulphureufes du fang, en chaffant les vents , excitant les ordinaires , & en procurant lafortie du fœtus qui efl mort dans la matrice , prouvent & nous donnent lieu de con- clure que le Caftoreum eil fec 6c chaud de fa nature. Les Auteurs ne s'accordent point fur le degré de chaleur qu'on doit lui afîîgner. Mari us eft pour celui d'Avi- cenne , que je crois entièrement con- traire à la vérité. Car quoiqu'il caufe une rougeur fur la peau , il n'agit point aflez puiflamment pour y exciter une empoulle. Il me paroît donc que l'on peut, dans une chofe fi difficile à déter- miner , fixer fon degré de chaleur & de féchereffe depuis la fin du fécond , jufqu'au commencemeni du troifiéme degré. Il paroît fuivant ces principes que le Ca,ftoreum efl apéritif & propre à fub- tilifer , diiîlper & fortifier , à caufe des particules gommeufes , réfineufes , fulphureufes , balfamiques , volatiles & terreflres dont il efl compofé. C'efl ce foufre volatil qui le rend E>iK l'f \- UfR nM i ' m iiiif > MM '\ 54 TRAITP ami des nerfs , propre à chafTer les maladies utérines , en corrigeant les particules irritantes , en réprimant les jnouvemeris déréglés de Varchle , en délayant la lymphe. C'efl lui encore qui ic rend propre à appaifer les maux de tcte , la colique , les douleurs va- gues de la goûte , & celle des dents & des autres parties nerveufes , à guérir le vertige , l'épilepfie ôc Tapoplexie ; propriété que les Anciens lui ont accor- dées d'un l'entiment unanime , comme il paroît par ce qui fuit : Les teilicules du Caftor, fi l'on en croit Neufart , défl'échent les humeurs fuperflues , & guérilîent les maladies qui ont leur origine dans les nerfs. Le Caftoreum eft propre , . dit Gei- ger , pour les maladies des nerfs , fur- tout lorfqu'on l'employé après les pur- gatifs. J'ai même oui dire autr^fojsau Dodeur Martin , dont j'ai été difci- ple, qu'il agit avec beauct>up plus de force lorfque laLune efl dans fon plein. Je ne fçai fi cela efl vrai ,» à moins qu'on ne veuille parler du tems auquel on doit l'ôter à l' Animal. Les tellicules du Caflor, dit ^T v> £kçi ^ (Ter les îam les nant les hce , en encore es maux eurs va- dents & à guérir oplexie ; nt accor- , comme fi l'on en humeurs mâlâdks nerfs, dit Gei- erfs, fur- ?s les pur- itr^foisau été difci- p plus de fon plein, ^i à moins ns auquel ,t-*Ivvj'kwi^ t>V CASTOR. 55 fe conferver»»- plufieurs années ; 6c Ibnc fort eflimcs dans les maladies des rerfs. Le Caftoreum féché à la fumée eft un remède admirable à ce que prétend Pierre Haener , autrefois Médecin à Worm, contre lafoiblefîe d'eftomac,& les maux dcd' n'rs, à caufede fa vertu défîîcative, Iti pafîîons hyfleriqucs , le mal tadu-, l'apoplexie, la paraly- fie ; c'\ un mot contre toutes les mala- dies des parties nerveufes. Erhard,Religieux à Ulm, à compris en deux mots toutes les propriétés du Caftoreum : Caftoreum , dit-il , Cœlum petit fcilicet Micro cofmicum ; nous par- lerons de fon ufage particulier dans la Médecine. ARTICLE XVm. Le Caftoreum eft un remède é prou vu contre les maladies des oreilles ; . il en ap- paife les douleurs & en fait cejfer le bruit , le fixement & le tintement. Il n^eft pas mor . efficace contre la fur dite , pourvu quWk ne foit pas invétérée , & qu'elle ne m il I-. ' -it 5<$ TRAÏTP folt pomt caufée par la fHperflmté des hU" meurs ou par tohJîrHciion dès nerfs. Il dijfipe les abcès étant appliqttc exté- rieurement j ce qui fait qtCon l'employé avec Htilit dans la compofîtion des onguens réfoiutifs. Le Cafloreum employé comme il faut , efï le remède le plus efficace que nous ayons contre les douleurs de la comte. Comme tous ces remèdes ont une vertu bornée & peuvent même quelquefois deve- nir nuifîbles y on ne doit pas être furpris fi le Caftoreum ne produit pas toujours l'effet qu^on en attendoit y & fi fon ufage efi dan- gereux aux femmes enceintes j qu'il fait avorter auffi-tot , comme cela arriva a une femme de ma connoljfance , qui avoit une fujfocation de matrice , & qui pour avoir voulu y remédier par 1^ ufage interne & eX" terne du Cafioreum , fit une faujfe couche & mit au monde un enfant qui n' avoit que treiz^efemaines. ADD I TION. \ ■■■ m Le tintement d'oreilles ell pour l'or- dinaire une maladie d'Hyver , qui occafionne dans l'organe de l'ouie , la i 1. c des hu" rfs. \lijuc exté" l'employe les onguem 'Ifaut , efi îous ayons une vertu efois devC' " refurprisfi ijonrs l'effet m efl dan' cjiiil fait ^riva a une l az'olt une mur avoir terne & ex.-* aujfe couche n^avoït que \ pour l'or- rver , qui ! l'ouie , la DU CASTOR. 57 perception d'un fon qui n'ell: point réel, & l'empêche d'être affedée par ceux qui le font. Elle eft caufée par des va- peurs internes qui agiflent fur le tym- pan , & que le Caffioreum a la vertu de réfiudre & de difliper , comme on peut s'en convaincre par les exemples fuivans. Il ne produit pas de moindres effets lorfqu'on l'employé intérieurement en nature , que lorfqu'on le prépare de différentes manières pour s'en fervir dans les maux d'oreilles, Jean Micheli , Médecin Autrichien, a éprouvé autrefois l'effet du mélange fuivant dans la maladie dont nous par- lons , ainfi qu'il le témoigne lui-même dans l'ouvrage qu'il nous a laiffé. Prenez Cafloreum , demi dragme. Oliban. Myrrhe, ana demi fcrupule. Racine de Cabaret ^ une dragme. On réduira toutes ces drogues en une poudre groffiere , pour les mettre en décodipn dans une quantité fuffifante « H ,K i. i'> i i ( i i ;vi ûh yy '•If ! !■! 60 TRAITF On mêlera ces drogues avec de l*huile de Romarin diftillée pour en faire des Filluies. Jean Sebaflien BlofTius , ordonna le même remède le 8 Décembre 1 647. à Vito Marchcaler , avec le même fuccès. Prenez Extrait Cathol. Trochiques alhandal. Diagrede , ana fix grains. Huile de Marjolaine diftil- lée, deux gouttes. Faites-en des Pillules , au nombre de vingt-une , avec la teinture du Caf- toreum. Jacques Zœemann , ordonna en 16^6, le remède fuivant àl'époufe de Jacques Scuter. Prenez Feuilles d'Origan. deSerpolet. de Marjolaine , ana deux pincées. Fleurs de Romarin , une pincée. Pulpe de Coloquinte, un fcrupule ôc demi. Caftoreum onna le 1647;^ I e fuccès. } il. Trains. ne diftil- | ÎS. 1 nombre f e du Caf- luinte, un 11. ;a(loreum DU CASTOR. ^t - Cafloreum , deux fcrupules. Storax caiamita , un fcrupule & demi. Suc de Rue , nouvellement extrait. Efprit de Vin , ana une once ôc demie. , Huile de Cafloreum. d'Amande amcre, ana fix gros. On mettra le tout en co£lion , fur un feu lent , jufqu'à ce que l'efprit de vin , Si. le fuc des herbes ibient confommés , & après l'avoir coulé , ©n y ajoutera un fcrupule 8c demi de Pétrole ; on mêlera le tout , & on le confervera pour l'u- fuge dans une bouteille. Jean Regulus Villingerus , donna au fils de Georges Zechius , le remède fuivant , qui le guérit d'un battement dans l'oreille , dont il étoit affligé. Prenez Huile d'Amande amere. de Cafloreum, ana un gros. de Marjolaine , demi gros. Suc d'Oignon , un gros. Mêlez le tout , & le gardez. G i T 11 !"■ 1*: ; '•'il :; -^: iii! ! :M I ml I ii] %mM I • .1- t ' . i 'ai- M:i int'î:;- ijc : 1 ■':i i^!!)i'!i! ■^ I: «2 T R A I T P Il ordonna à la Baronne de Stadîon, qui étoit tourmentée d'un mal d'oreille violent , le remède qui fuit. Prenez Pilules d'Hiere & d'Agaric , un fcrupule & demi. Maflic. Caftoreum , ana demi fcru- pule. Magift. de Racine de Me- choacan noir , fept grains. On en formera avec de l'eau de Fe- nouil , des Pillules de grandeur ordi- naire. Prenez Huile de Coflus. de Çaftoreum , ana deux gros. Suc d'Oignon , demi gros. \ Mêlez le tout. Une fille que j'avois , dit Jean Vog-j tius , & qui étoit fort fujette à la pitui- te, étant incommodée d'un tintement i d'oreilles , je l'en délivrai au moyen des remèdes qui fuivent , après l'avoir auparavant préparée. Prenez Pillules aurea. Cochées. il: . "f,,.i; A^garic , ai. mi Tcru- î de Me- pt grains, .u de Fe- ieur ordi- DU CASTOR. (^3 A agrégatives, ana un fcrupuie. Diagrede , trois grains. Jonc odorant. Cailoreum , ana deux grains. On mêlera ces drogues , & on en for- mera des Filiales , au nombre de onze. Prenez Huile de Moutarde , demi once. Caftoreum , quatre grains. Mufc , deux grains. Mêlez le tout. 1% i.-?i um , ana lemi gros. Jean Vog-| e à la pitui-^ ti tintement au moyen près l'avoir On verfera ce mélange goutte à goutte dans l'oreille. Barthelemi Wolfart guérît en 1 571. la veuve de Thomas Lebzelter , qui étoit incommodée d'une furdité caufée par des humeurs froides & épaifles , ai( moyen des compoiitions fuivantes. Prenez Pilules cochées. Trochiques d'Agaric. Cafloreum, ana demi drag- me. Gij îi ■■' ■ m ■e' ; ■ 1 ■ ■ - s 'i ■ . " [Il :.\ l>l i m * Né: n^ij ^1 . ^4 TRAITE' On mêlera ces drogues avec de l'Oxy-' mel , pour en faire des Pillules au nombre de dix , dont la malade en prendra deux tous les matins , avant le jour. Prenez Solution de vinaigre de Caf- toreum , deux dragmes. Huile de Genièvre ^ une dragme. Suc de Rue , autant que Ton voudra. Après que toutes ces drogues feront parfaitement incorporées , on en met- tra dans Toreille , avec une mèche de cotton. Le mélange fuivant n'a pas produit un moindre effet dans une femblable circonflance. Prenez Huile de Cafloreum , demi dragme. difliUée d'Hyfope. de Marjolaine, ana lîx gouttes. de bois de Saf- fafras , trois gouttes. krOxy- llules au alade en , avant le •e de Caf- dragmes. re , une it que Ton rues feront onenmet- » mèche de tpas produit femblable bum, lyfope. [Nlarjolaine, s. 3ois de Saf- outtes. ^ DU CASTOR. 6^ Après avoir mêlé ces drogues , on en u(era comme cûdevant. Ce mélange étant pris intérieurement , ranime les efprits & levé promptement les obllruc- tions. Chriftophe Ehinger , guérit la fille de Jean Habfafti Ehin^^er , d'une fur- dité dont elle étoit affligée depuis quatre femaines , au moyen de la com- pofition fuivante. Prenez Huile de Laurier, de Rue. de Caftoreum. Suc d'Abfinthe. de Sabine. Miel de Romarin , ana demi once. Ellébore, unedragme. On fera bouillir enfemble ces dro- gues jufqu'à faturation , & lorfque le malade fera fur le point de fe coucher on lui en mettra fix gouttes toutes chaudes dans l'oreille , ce qui ne man- quera pas de lui procurer un prompt foulagement. Le Caftoreum appliqué extérieu- rement efl propre à réfoudre , à ou- Giij ; m : ,1 û i* a TRAITE^ vrir les porcs & à meurir ; comme nous railure Michel Ettmiller dans fa Chirurgie manufcrite. On lemcleavec du Galbanum & du Genièvre, lors- qu'on veut difîiper quelque tumeur œdcmatcufe , ou une enHure caufée par l'hydropilie , comme l'a pratiqué N eu- fart , qui guérit la femme du Licentié Schittben , d'une tumeur molle & in- dolente de cette efpece , avec l'emplâ- tre fuivant. Prenez Galbanum. Sel Ammoniac , ana demi once. Caftoreum. Mirrhe , ana deux dragmes. Huile de Chanv^'*^ , une quantité fuffifance. On fera de ces drogues un emplâ- tre qu'on appliquera tout chaud. Je guéris en peu de jours , au moyen de l'emplâtre fuivantMagdelaineMaye- rin , d'une tumeur qu'elle avoit au pied gauche. Prenez Emplâtre Dyachilon , avec les gommes, demi once. remi tion autri poui foiej difej Il r 'lii ^' DU CASTOR. Gomme de Lierre. Caftoreum, anaunedragme. Huile Philofophique , une quantité fuftiiante. Mêles fuivant les règles & l'art , & gardés. Barthelemi Wblfart , Ce fert de l'emplâtre fuivant pour les tumeurs puflilentielles & malignes. Prenez Suie. Mithridate. Cafloreum. Sel commun. Fiance de Pigeon , ana une once. Huile de Scorpion , demi once. Du Miel Rofat ôc de la Cire, autant qu'il en faut. On en fera une Emplâtre. Le Cafloreum efl excellent pour remédier aux douleurs des articula- tions , & il ell au-deflus de tous les autres remèdes que l'on peut employer pour cet effet, quelques efficaces qu'ils foient d'ailleurs. Ecoutons ce qu'en difent les Auteurs. Giii) in--' >'m ^m s ;:1 ' i' à! •mit . il il i ■■'} '! ) ! :l- 'i m \>Vl ,1 1 ^8 TRAITE' Villingcrus , guérit autrefois Martin Georges Lavinganum , de douleurs vagues qu'il reflTentoit aux articles , avec le remède fuivant. Prenez Huile de Vers de terre, de Coflus. de Renard , ana demi once. de Cafloreum. f de Poivre , ana deux dragmes. Eau de vie , une dragme & demie. Mêlez ces drogues & faites enufage; Il ordonna, après les préparations convenables , le mélange fuivant au R. P, Sebaftien , Religieux à Soflin- gen , qui relTentoit la même incommo- dité. Prenez Eau d'Hirondelles , avec le Cafloreum , ana une once & demie. Arthritique d'Aufbourg, deux onces. de Sauge , une once. Mêlez ces drogues & faites en ufage. .1 i: M DU CASTOR. ^^ Le mélange Antarthricique fuivant dont notre Auteur s'ell réfervé lefccret jufqu'à la fin de fes jours , n'eft pas moins efficace. Prenez Efprit de Genièvre. de Vers de terre , ana deux onces. Cephalique , une once. Camphre , demi once. Eflence de Caftoreum , trois gros. Opium d'Egypte ', diflbus dans de l'Éiprit de vin , demi gros. Mêlez ces drogues. Plufieurs Perfonnes attaquées de la goutte , ont éprouvé la vertu de ce remède , comme Marius nous en afliire. Moyfe Heldius , Médecin ordinaire de PHopiral d'Ulm, guérit en 1645, avec la compofition fuivante , Barbe Glaferin , qui depuis long-tems étoit affligée de la goutte , après lui avoir ordonné auparavant Tufage des Bains & des Tifanes. i i mi 1 1 ,11 M I ; ill I'! 1 il:' 1 w : Il il* 11 1 iM il'iiii!:' 70 TRAITE' prenez Huile de Camomille, de Rue. de Caftoreum , ana demi once. Térébenthine diftillée , deux gros. Mêlez ces drogues & faîtes en ufage» Jean Oeltrichius Aubergifle, à PEn- feigne duBœuf d'or,fut délivré des dou- leurs cruelles que lui caufoit la goutte , par le moyen de la compofit^on fuivan- te,dont JeanSebaftienBlofTms lui pref- crivit l'ufage. Prenez Eau d'Hirondelles , avec du Cafloreum, deux onces. Eau de vie , une once. Efprit de Muguet. de Cerifes noires , ana deux dragmes. de Sang de Cerf, une once & demie. Mêlez ces drogues & faites-en ufage. Chriftophe Stuberus , Supérieur du Mofiaflere de Edelilatten , après avoir , ana î , deux lufage, ^al'En- ies dou- goutte , fuivan- lui pref- avec du K onces, ce. res , ana lerf, une en ufage» érieur du irès avoir :.? 4 ■1 DU CASTOR. 7i inutilement employé differens remèdes contre la goutte , fit appeller Jean Melder , qui le délivra par le remède fuivant , des douleurs violentes qu'il leiibntoit. Prenez Sirop de Betoine. de Staechas , ana deux onces» d'Hyfope , une once & demie. de Pivoine^demi once. Miel de fleurs de R omarin , deux onces. Eau de Primevère , demi livre. de Sauge, de PàOmarin* de Betoine. de Lavande, ana deux onces. . Eflence de Caftoreum , un fcrupule. Eau de Canelle, demi once. Mêlez ces drogues. Prenez Pilules d'Hiere , avec garic. TA- '.■1'. •'.■ M .■i 1* = ^] i ' ' Î.1! ï i-i- ii -il à y Il) i n ■il- il! ^ li:! Kinl' !■' I I Mit;. l;l J y-a T R A IT E' Extrait de Pilules cochées ^ ana deux fcrupules. Trochifques alhandal , cinq grains. Eflènce de Cailoreum , trois gouttes. Huile de Fenouil diflillée , quatre gouttes. Syrop de Stsechas , autant qu'il en faut. On mêlera ces drogues , 6c on en formera des Pilules au nombre de vingt- cinq. Prenez Eau de Lavande, de Sauge. de Fleurs de Tilleul. . de Muguets , ana y compris le vin, demi livre. d'Hirondelles , avec duCafloreum.de Klichel, Arthritique d'Auft)ourg, ana deux onces. Efprit de Muguets,une once. Mêlez ces drogues , ôi donnez en un verre aumalade. :hées f , cinq , trois [lillée , autant : on en ibre de illeul. ana y ni livre. , avec Kuchel. irg, ana le once. ïzenun DU CASTOR. 75 prenez Conferves de Rofes. de Bourrache, de Sauge, de Betoine. de Romarin I ana iix dragmes. d'ivette. de Muguets. de Primevère, de Lavande , an^ demi once. Racine d*Aunée , confite. Ecorce de Citron, confite. Calamus Aromacicus , con- fit y ana demi once. Efpeces Diarrhodon. Aromatiques Rolat, complètes , ana une drag- me. de Diambra. deDiamochi dulcis,' ana demi dragme. Succin blanc préparé, une dragme & demie. Corail rouge préparé , une dragme. £meraude préparée , ua fcrupule. il ''If S ^M ■I I- 74 TRAITP Poudre de Gui de Chêne ^ deux dragmes. Semence de Pivoine. Mufcade, ana une d/agme. Cardamome, , Cubebes , ana un fcrupule. Extrait de Cafloreum , demi fcrupule. Syrop d'écorce de Citron. Suc de Bourache , ana trois onces. On mêlera parfaitement toutes ces drogues & on en fera un Eleduaire de moyenne confiftance , en y ajoutant dliuile de Succin , deCanelie , ana dix gouttes , de Citron , fix gouttes. On les mêlera de nouveau , & on les met- tra dans un grand vaiflTeau. On garde- ra cette préparation pour l'ufage. Il donna aulTi au malade les Pilules arthritiques d'Aufbourg , après les avoir réformées de la manière qui fuit. f. Prenez Poudre d'Ivette Arthetî- ques. de Fleurs de Stse- i chas d* Arabie , ana une I 75 DU CASTOR. once Se demie. de Betoine. de Primevère, an3 tine dragme. de Romarin. de Lavande , ana demi dragme. Hermodad:e mondée. Troclîique d'Agaric. Rhubarbe choilie. Turbith blanc & gommeux^ ana deux dragmes. Trochiques alhandal. Diagrede corrigé avec l'huî- le de Fenouil , ana une dragme. Calamus Aromaticus. Canelle. Noix Mufcade , ana demi dragme. Cubebes. Gingembre. Gerofles, ana demi fcrupule,' Spica d'Inde. Sel Gemme. Safran. Caftoreum , ana demi fcru- pule. ■mml 7é TRAITE* Sel Ammoniac. Opopanax. Sagapenum , ana demi drag* me. Alpes Succotrin, demi once. Extrait d'Ellébore noir y demi dragme. de Tithimale , un fcrupule. de Reglifle, un fcru- pule & demi. Suc d'ivette , & Eau de la même , extraite par la codion , une quantité fuiîifante. ■ir il On fera de toutes ces drogues , une maffe , que l'on oindra avec de l'huile d'Anis , & que l'on gardera dans une boëte , dans un lieu convenable , après l'avoir enveloppée d'une peau. Il donna anffi au malade des Pilules d'ivette , compofées de la manière fuivante. Prenez Pilules d'ivette , deux drag- mes. Huile diftillée de Sauge , quatre gouttes. Mêlez ai drag* ni once, noir , le , un un fcru- i au de la î par la quantité ues , une de Vhuile dans une le , après Il donna d'ivette , vante. eux drag- Sauge , Mêlez DU CASTOR. yy Mêlez ces drogues & formez en des Pilules au nombre de trente , que vous envelopperez de poudre d'efpeces Dia^ moÇchi dHlàs. Prenez Pilules AfTaieret. Alaephangines, Trochiques d'Agarie , ana une dragme. Maflic choifi , un fcrupule. Efpeces Diambra complè- tes , demi fcrupule. Ambre vrai , trois grains. Baume de Fenouil , huit grains. EflTence de Ciailoreum , trois gouttes. On formera déroutes ces drogues avec une dragme de Syrop de St3echas trente Pilules , que l'on enveloppera dans demi dragme de Poudre Aroma- tique rofat complette. Dentur ad Seat, le malade guérit par Tufage de ces remèdes. Monfieur Chriflophe Weber , mon Compatriote , me fit dernièrement appeller, fe trouvant tourmenté de H i.i II 'Mn û ,ir lï, ■ M': !,Ml^ ni m m 78 TRAITP douleurs fi violentes dans le pied droit qu'elles ne lui permettoient point de demeurer debout, ni couché, ni affis un moment. Son Barbier lui avoir don- né un Emplâtre qu*il avoir gardé deux jours fans en recevoir le moindre foula- gement, je le lui fis quitter & lui ordon- nai en place le remède qui fuit. Prenez de l'Eau contre les douleurs m. ord. deux onces. Arthritique d'Aufbourg,une once. Eflence de Cafloreum, quin- ze gouttes. Huile dilHllée de Roma- rin , imprégnée de Sucre , trois gouttes. Syrop de Stœchas d'Arabie, une once. Mêlez ces drogues 5c donnez en d*une heure à l'autre une cuillerée au malade. Prenez Eau d'Hirondelles , avec le Cafloreum, deux onces» Efprit de vers de terre ^ demi once» droit int de li aflis t don- édeux ; foula- ordon- ouleurs !S. arg,une n, quiti- Roma- e Sucre , 3nnez en Uerée au IX onces» e terre ^ DU CASTOR. 79 Sel Ammoniac, une dragme & demie. Mêlez ces drogues & faites-en uL^e. Le Malade ayant ufé de ces remè- des , comme je le lui avois ordonné , fe trouva entièrement guéri à fon réveil. Les Médecins modernes ne font pas les feuls qui ayant employé le Callo- reum dans les maladies des articles , nos Ancêtres qui en connoiflbient les propriétés s'en font aulii fervis dans la même occafion , & ne l'ont point re- jette des comportions qui leurs étoient familières dans ces fortes de maladies. L'Auteur Anonyme des expérien- ces de Médecine manufcrites , décric un grand nombre de médicamens dans lefquels il fait entrer le Cafloreum , & dont il vante l'efficacité dans les douleurs des articles , caufées par le froid ou le chaud. En voici quelques uns. Prenez Onguent Martiatum, Aregon , ana demi • once. Hii 1 . iiil I I 1 . w i! m w- 4.m W' il f 1 I V' ! 1 l'.:i.| I'! Il •(*. ' 6o TRAITF Huile de Cafloreum. d'Euphorbe. Pétrole. de Genièvre , ana deux dragme. Poudre d'Euphorbe, de Galanga. de Poivre long, ana un fcrupule. Cire , demi once. Mêlez toutes ces drogues , pour en faire un onguent. Prenez Eau de vie, deux livres. Poivre long. Caftoreum. Cocognid. Semence de Roquette. Graine de Paradis , ana une once deux gros. Mêlez ces drogues , comme ci- defliis. Onguent du Doéèeur Balthafar de Herden , pour les articles. Prenez de la Racine de Salfepareille, deux onces. dePiretre, une once. ^ r1 DU CASTOR. tt Feuilles de Rue. de Sauge. d'Ivette. d'Auronne. de Pouliot. de Primevère. d'Abfinthe. de Germandrée. de Mille-pertuis, de Spica-nard , ana deux poignées. Graines de Genièvre , demi poignée. Girofles. Canelles. Galanga , ana demi once. Faîtes cuire ces drogues dans quatre livres de bouillon de Poule , & ajoutés à la colature : Eau de vîe. Vin blanc , ana une livre. Huile de Tartre. de Laurier. de Cafloreum. de Vers de terre , ana crois onces. I \ I .' l'ï ■1' ! M â tz TRAITE' Myrrhe choifies. Aloès Hépatique; Oliban. Opopanax. Bdellium, Galbanum. Sel Ammoniac. Maftic. Storax calamlta liquide , ana demi once. Laudanuai , difîbus dans du vin. Térébenthine, ana dix gros. Gomme Elemi , trois drag- mes. de Lierre , dragmes. d'Euphorbe dragme» Graifl'e de Renard, de Blaireau* d'Oye. de Poule. Axonge de Cochon , ana une once. deux une ^■1 Taites bouillir ces drogues jufqu'à ccnfomption de Thumidité & ajoutés. V (' DU CASTOR. &3 Safran , trois dragmes. Cire , quatre onces. Mêlez êc faites-en un onguent , com- me ci-devant. On peut ufer de ce mélange fuivanc avec d'autant plus de confiance , que j'en ai éprouve les effets. Prenez Eau de magnanimité. Efprit de Vers de terre vola- til, ana fix gros. Sel Ammoniac, trois gros^ EfTence de Succin , deux gros. de Cafloreum , denû gros. de Pin , une dragmé & demie. Mêlez & donnez-en ua verre au malade. Jean Keller , dit Berndeîn , ordonna le Uniment fuivant à Gafpard Burkard de Klingenftein , qui relTentoit des douleurs vagues aux articles , lefqueU les étoient une fuite de ^impureté tota^ le des liqueurs» ^l'' i! h ■: 1 ' M S4. TRAITE' Prenez Onguent Nervin , une once. Huile de Cafloreum. de Mille-pertuis, de Genièvre. Axonge de Chien. de Blaireau, de Chat fauvage. deCicogne / ana demi once. Mêlez ces drogues. Le DoAeur Didyme , qui s'eflfervi de l'Arcane fuivant pour appaifer des douleurs violentes aux articulations , nous avertit qu'on ne doit en ufer que dans un extrême befoin , parce qu'iî peut rendre les membres immobiles. Prenez Huile de Camomille. de Gafloreum. Laît de femme , anà une once. Opium, fept grains. Mêlez ces drogues , & faites en un Uniment. Il fait beaucoup de cas de l'huile du .ne once. uis. ,u. iivage. e ,' ana s'eftfervi 3aifer des ulations , 1 ufer que irce qu'iî obiles. Ile. um. anà une s. ;es en un l'huile du fils 1 DU CASTOR. 85 fils Zacharie , approuvé par Mefué , dans ces fortes de douleurs , & il en donne la compofition fuivanie. Prenez Coflus. Fuphorbe. Poivre , ana une once. Safran, deux gros. Cafloreum , demi once. Huile de Camomille, de Vers de terre, de Coilus , ana twh onces. Mettez c^es drogues en décodion dans un vaifiTeau vernifTé. George Renzius , Médecin à Kir- cliheim , ordonna avec beaucoup de fuccès le remède fuivant à Balthafar Eifengrinius , Confeiller de Wurtem- berg , qui étoit affligé de douleurs aux articulations. Prenez Agaric préparé. Caftoreum. MalTe de Pilules alumiiTcu/ès de Nicolas , ana un fera- pule. 1 . ï' .■•■ m t m 'i P : ::"' I 0k mm lil 1 n 1^ 8ô TRAITE' Mêlez ôc faites avec du Syrop de Stschas des Pilules au nombre de quinze. Prenez Onguent Aregon. Huile des Philofophes. de Caftoreum, de Vers de terre. de Renard , ana une once. Mêlez ces drogues, . On peut mettre dans la claflè des remèdes dont nous parlons les Tro- chiques de Barthelemi Wolfar: , qui ne font pas moins efficaces contre les douleurs de la goûte que dans la fup- pre^ion des ordinaires. Il les donne dans une décodion de Baïes de Ge- nièvre. Prenez Amidon fec. Myrrhe Troglodite. Noix Mufcade. Spica-Nard. Maftic. Calloreum. Storax , ana une dragme. Gomme Arabique. Safran , ana demi dragme. a DU CASTOR. 97 On fera des Trochiqucs de ces dro- gues avec le mucilage de la Gomme adragant frii avec l'eau de Lavande. Prenez Gomme Adragant. Arabique, ana demi Q;ros. Oliban. Myrrhe Troglodite. Amydon. Calloreum. Safran , ana un fcrupule. Opium d'Egypte. Faites de c^ ^ -ogues , en y ajou- tant de l'Eau K , trente Pilules, donc le malade en prendra trois dans la nuit. Woifart donne à ces Pilules le nom de Pilules Kraft , parce que Louis Kraffc s'en lervoit très ^fouvcnt contre la goûte en fcariHant aufîi la plante des pieds du malade. Jean Widmann prétend que le Caf- toreum caufe l'avortemcnt , mais cela n'eft pas toujours vrai , car j'ai connu des femmes enceintes qui l'ont employé intérieurement &' extérieurement dans la fuflfocation de matrice Ikns s'en lij mi '■^ -1 \'H 't 'lu ! if-ï W li 11' Il ,'. ■ 11' K n >u la '"1 t 88 T R A I T P trouver mal. J'ai aulC connu une fille qui prenoic très-fouvent du Caftoreum pur dragmes , dans le deiî'ein d'avorter i ui a été fruftrée de fon attente. Je n*e(l pas tant le Cafloreum qui hit avorter les femmes qui en ufent , que les vapeur^, virulentes dont l'utérus eil rempli. Je pofe donc pour principe, que le Cafloreum peut bien à la vérité caufer cet effet , lorfque les femmes ont de la difpofition à l'avortement ; je veux dire , lorfque les vaifîeaux de la ma- trice font lâches & que le foetus efl ex- trêmement foible ; & qu'au contraire lorfqu'on l'employé comme il faut , il fortifie non-feulement le ton de lute- rus , mais les met encore à couvert de l'atteinte des maladies. Les bons effets qu'il a produit dans les femmes enceintes aufquelles j'en ai donné dans les afledions hy ibériques , prouvent la vérité de ce que j'avance. ARTICLE XIX. Le Cafloreum efl un remède très-utile d>tm les maladies de la tête j caujees par des 5H.I DU CASTOR. 89 humeurs froides , qu'il a la vertu d'atténuer & de dijfoudre. Il n'efi pas moins efficace dans l'Epilev- fie y pourvu (ju'on l'employé fur le champ. Ceux qui font fuj et s a la colique & aux tranchées , en reçoivent du Çoulagernent , comme l'a éprouvé un Tijferand que je délivrai des douleurs dont il ctoit tourme9:té depuis quelques jours , en lui f ai fan t prcn- dre du Cafloreum. Un jeune homme de vingt-trois ans îïi ayant confulté fur une colique violente dont il et oit ajjiigé ; je lui confciUai^g prendre pendant quelques jours du Cafto- reum , qui le guérit prefque tout-a-fait. Les jeunes Femmes doivent éviter le trop granit, ufage du Cafîoreu?/^ j car il empêche fouvent la conception & caufe lajierilité, ADDITION. \ I 1. ^4 i 1,1 !t Le Cafloreum efl un remède efficace contre les maux de tête , Turtout lorf- qu'ils font caufés par des humeurs acres , qu'il a la vertu de détourner , d'adoucir 6: d'abibrber. 35 Le Cado- a^rcum , dit JeanMelderus , efl d'une 35 très-grande utilité dans les maux de Ijij % îl:i i; IIMMJ.; ço T R A I T E' :)DtL'te , foit qu'on en ulb intérieurement 33 ou extérieurement. 11 les prévient jMorfqu'on en fait ulVge en certains 3Dtems , Se les guérit de quelque ma- asniére qu'on l'employé dans un beibin >Dpr^' ^ nt.« Ce même Auteur ordonna en I ; I , le Liniment fuivant à la femme d'un Marchand nommé Ruken- brody qui reiïentoit des maux de tête violents. Prenez Extrait de Rue , un fcrupule, de-Cafloreum, ^ Huile de Noix , tirée par exprefTion , ana demi fcru- pule. Difillée de Rue. de Succin , ana cinq gouttes. de Baies de Genièvre. de Marjolai- ne , ana deux gouttes. de Gaibanum, une goûte. Theriaque , demi dragme. Camphre diflbus dans du vinaigre de Rue , trois grains. V DU CASTOR. c)i Mêlez ces drogues pour en fliire un Liniment. Jean Scultet guérit le 1 9 Novembre 1 64.4. l'Abbefle de Soflingen , ^qs maux de tête dont elle étoit afflii^ée , avec le remède fuivant, dont elle ufa dans la. l'uite deux fois par an. Prenez Extrait d'Agaric. de Pilules dorées, de Cafloreum, ana un fcrupule. Magiflere de Mechoacan noir , fept grains. Huile de Succin , deux gout- tes. On fera de toutes ces drogues avec l'efprit de Matricaire de petites Pilules dorées. Jean Schappler guérit le 24 Mars 1621 , la femme de Jacques Biiiders , des maux de tête continuels que lui caufoit la fupprefTion de fes ordinaires , au moyen du remède fuivant. Prenez Pilules cochées. de Caftoreum. Catholiques deTheoph. f- • • • • Iiiij 1 ) .{,11 à . ! î! il, ■■■ ^ 'i y 11 M mi :J ■1 t.' ;; m ; m il ,^ 91 TRAIT P ana un fcrupule. Trocliiqués Alhandal, deus grains. Syrop de Betoine, une quan- tité lufFifante. Faites le ces Q'ogues des Pilules d'une grolkur médiocre. SaloîTion Fifchcr ordonna avec fuc- cès les Pilules fuivantesk une fille nom- mée Stadierin , dans une pareille occa- iion. Prenez Pilules , jme quihus , deux Icrupules. Dorées , un fcrupule. Trochiques alhandal , quatre ' grains. Diagn.Y-le , trois grains. Extrait de Céilloreum, deux grains. Huile de Fenouil diftillée , trois gouttes. Faites de ces drogues avec de l'eau de Fenouil des Pilules d'une groil'eur médiocre. Les Pilules fuivantes qui ne fonc I ï'» DU CASTOR. 95 prefque point diflferentes de celles don^ nous venons de parler , appaifenc en- tièrement les maux de tête qui provien- nent de la mauvaife difpofition de rUterus , & les particules balfamiques & volatiles du Cailoreum , font qu'on peut les donner avec le même fuccès aux hommes qui font fujets aux maux de tête. C'efl à elles que la fille unique d'un Sénateur d'Ulm dût fa guérilbn, quoiqu'elle n*en eut pris qu'une feule dofe. Prenez Pilules deSuccin&deCraton Caftoreum , du meilleur , ana fix grains. Kélïne de Jalap. Tartre vitriolé , ana trois grains. Trochique alhandal , deux grnins. Mêlez ces drogues & faites-en avec del'Elixir de propriété des Pilules au nombre de vingt- une. C'efl par le moyen des Pilules fui- vantes que FillengerHS , délivra 1 3 Baron de Welden , des violons maux de tête dont il étoit tourmenté. u; ■ \ •.fe' i'piii «?4 TRAITE' Pienez Pilules d'Aloes, d'Aquapen- dente, unfcrupule. de Caftoreum , demi fcrupule. Magiflerc de racine de Me- choacan noir , dix -huit grains. Huile de Romarin grains. trois Faites de ces drogues avec de TEf- prit Céphalique d'Anhalton complet, des Pilules au nombre de dix-neuf. Le Cafloreum n'ell pas moins effi- cace étant appliqué extérieurement fur le front , & c'eft en l'employant de cette forte que Blojfim délivra en 1 649. la fille de Frédéric Ehinger d'un mal de tête qu'elle avoit. Prenez Eau d'Hirondelles avec du Caitoreum , demi once. Efprit de Muguet. de Cerifes noires , ana deux dragmes. Mêlez ces drogues & faites en ufage. DU CASTOR. 9j Wedelius applique , dans le cas donc nous parlons , fur le front du malad^^ de l'Eiprit de Cafloreum reformé avec l'Eau d'Anhalt. Une femme de con- dition appellée Sufanne Mînfwgerin , âgée de cinquante ans , fut attaquée en 1678 , de maux de tête violens , ac- compagnés de vertiges & d'uneStupeur des fens , qui ne lui donnoient aucun relâche . & qui avoient refiflé à tous les •remèdes qu'elle avoit employé. Elle me fit appellerle ^7 Août, & je fus affez heureux que de la guérir avec le remède fuivant : Prenez Eau de Fleurs de Romarin , une once. de Sauge , tirée avec le vin. de MeliflTe , tirée avec le vin , an a demi once. Efprits de Muguets. de Cerifes noires , ana deux dragmes. Eiïence de Caftoreum, une demie dragme. Syropdc Stxchas d'Arabie, une demi once. v: iiif' l'i' Wi ■Al !!.(■'■■ : h;- I ■ ■ 'N ""] . i ... ' 4 ' 1 ^6 TRAITE' Mêlez ces drogues & faites-en ufage. Prenez Extrait de Caftoreum. de Sauge. Cinnabre minéral bien pré- paré, ana un Icrupule. Vitriol de Mars, huit grains. Huile de Lavande. de Camphre , ana deux gouttes. Mêlez ces drogues & faites-en des Pilules au nombre de trente-trois. Nicolas Beringer , Greffier de cette Ville , ayant été attaqué vers le mois de Juin i s75j de violons miiux de tête, Ehimer lui ordonna de fe faire rafer la tête , 6c d'en oindre les futures avec le Liniment fuivant : Prenez Huile de Nénuphar. de Pavots. de Rofes , ana une dragme. Calloreum en poudre , une dragme. Safran , une demie dragme» I DUCASTOR. 97 On mêlera toutes ces drogues avec lin peu de Cire pour en faire un on- guent , qui précédé d'une légère pur- gation , procura la guérifon du malade dont nous venons de parler. On peut encore employer dans les mêmes cas les Pilules de Nicolas , ré- formées par Jean Stoker , de la manière fui vante : Prenez Alocs , quatre dragmes. Myrobolans Citrius. Chebules. Embics. Judiens, Maflic. Diagrede. Cabaret. Rofe , ana une demi once» Safran , une dragme. Cafloreum , trois dragmes. On formera de ces drogues des Pilu- les avec du fuc de Choux. La dofe efl depuis une demie dragme , jufqu'à une dragme & demie , & on en a éprouvé la vertu dans les douleurs invétérées. Le Calloreum eft un remède efficace contre l'Apoplexie. IldébaraiTe le ccr- 98 TRAITF veau de tout ce qui peut lui nuire , & les pores , aulfi-bien que l'origine de la moelle Epiniere des particules grof- fieres qui y caufent des obflrudlions , & rétablit le ton des parties , ainfi que l'expérience le prouve. WoJiart fit revenir un homme d'un accident d'apoplexie dans lequel il étoit tombé en lui faifant Heurer le mé- lange luivant : Prenez Huile de Cafloreum , une once. Vitriol, deux dragmes. Mêlez ces drogues. Une femme qui étoit mariée depuis environ un an , après avoir fenti pen- dant trois femaines des vapeurs froides qui fe portoient vers le côté gauche , tomba tout d'un coup en pamoifon plumant des Aloiiettes , fon mari l'ayant relevée elle fe coucha fur la tête, fe plaignit d'un vertige & d'un tremblement dans le bras gauche , le mari lui donna du vin ; ce qui ne l'em- pêcha pas d'être attaquée peu de tems après du même accident. ma I DU CASTOR. 99 Les amies qu'elle avoit fait appeller prenant cet accident pour une futibca- tion de matrice , fe fervirent dans un befoin aulfi preilant de tout ce qu'elles purent imaginer , de papier brouillard, de Caftoreum , de Succin allumé , de plumes de Perdrix , de Vin & autres chofes femblables ; mais fans aucun fuccès. Cependant comme la malade alloit toujours de mal en pis , l'on me lit appeller vers le minuit. Je la trouvai paralytique d'un bras & d'une jambe , ne reflentant aucune douleur , balbu- tiant un peu , uniquement incommo- dée d'une perte involontaire d'urine. Le froid , ce qui mérite l'ôcre re- marqué , s'étoit tellement emparé du côté gauche , qu'elle vouloit qu'on le lui coupât , comme une partie morte & qui ne lui appartenoit plus. Je ne voulus point qu'un autre Mé- decin qu'on vouloit appeller partagea avec moi une cure , du fuccès de laquelle je l'aflùrai , & fans employer les lave- mens , la îaignée , les cautères & les ventoafes , qu'on employé communé- ment en pareil cas ; je me fervis de Pilules , d'infullons nervines , ôz d'un ■ 's 1 . :; m ■i -j '. 1 . " . \i % 1 >('M U 100 TRAITE' onguent fingulier , avec tant de fuccès , qu'au bout de trois Temaines la malade commença à remuer fes doigts les uns après les autres , aflez doucement à la vérité , & qu'elle fut en état de vaquer à fes affaires au bout de huit femaines. L'on trouvera ce fait rapporté avec toutes fes circonflances dans la Pratique Clmique , que je compte mettre bien- tôt au jour. De tous les remèdes que j'employai au fouiagement de la malade, l'onguent fuivant fut le plus efficace. Prenez Graifle de Chien. de Chat fauvage, ana une once. d'Homme, de Caftor. de Vers déterre, ana demi once. Huile de Laurier. d'Euphorbes, de Fourmis , ana deux dragmes. de Genièvre , une de- mi once. DiftillédeSpicad'I. talie DU CASTOR. 101 talie , demi dragme. de Sauge , un Icrupule. Mêlez ces drogues. Sebaftien Stromaier , eut au fil le bon- heur de guérir de la manière fuivante , un TiiTerand nommé Jean Bûcher, qui étoit tombé en apoplexie. Prenez Theriaque d'Andromachus, deux fcrupules. Extrait de Caflorcum , demi fc rupule. Huile diflillée d' Anis, quatre gouttes. dî Girofles deux gouttes. Mêlez ces drogues , (Se faites en un Uniment pour la langue. Prenez Gaiement. Origan. Marjolaine. Rue. Sauge , ana une poignée. Semence de Carvi. de Fenouil. K ' . Il V ;"j 'r [1 I ) I I Ml m- v\ '.V w i ! JQ2 TRAITE' de Coloquinte, dans un nouet , une dragme. Ellébore blanc, une dragme. Faîtes boullir ces drogues dans l'eau commune jufn'i'à la diminution des deux tiers. Prenez Une livre de Colature , ajou- tez-y Electuaire benedide laxative. Diaphsenic. Diacolocinthi- dos, ana deux dragmes. Miel anacardin. Huile de Caftoreum , ana une once. Sel gemme , une dragme. Faites un lavement. Prenez Conferve de Romarin. de Sauge, de Marjolaine,ana une once. Caftoreum préparé, un fcru- pule. Huile de Girofles , quatre gouttes. ■ :e, dans Lgme. ragme. ns l'eau on des î, ajou- înedide mîc. 3cinthi- ^mes. 1 , ana '■' gme. in. ,ine,ana Lin fcru- quatre DU CASTOR. T03 Efprit de Cerifes noires , deux dragmes. Miel de Romain , une quan- tité fuffifante. Faites un Eleduaire , dont on pren- dra la grofleur d'une Châtaigne , le plus fouvent que l'on pourra. Le Dodîeur Michael ordonne le clyflere fuivant. Prenez Feuilles de Rue. d'Origan, de Romarin, de Cabaret. Fleurs de Stsechas d'Arabie, de petite Centaurée, de Muguets, ana une poignée. Racine d'Ariftoloche ronde. J'Impératoire. de Pirethre , una demi once. Agaric blanc , une dragme & demie. Semence de Cartame , dans un nouet , fix dragmes. Pulpe de Coloquinte , dans un nouet, unfcrupule. Kij ^Mw ' I i: j 1^^ i il 104 TRAITF Mettez toutes ces drogues en décoc- tion dans une quantité liiiTiHinte d'eau compofée, coulez. Prenez huit onces de Colatu-*? , dans laquelle vous ferez dif- foudre Eleduaire Hiere-picre , avec l'Agaric , Benedida Laxativa , ai. a demi once. Suc de Rue épaifît , deiui dragme. Extrait de Caitorei'm fix grains. Faites un lavemerr . Il donne après l'accès les Pilules fuivante.T, dans leiquellc?^ il fait entrer le Caflorcum. mez Extrait Dlacarthami , un fcrupule. Trochique Alhandal , deux grains. Caftoreum , trois grains,. Mêlez ces drogues avec de l'huile de Marjolaine, pour en faire des Pilules. Le Ledeur ne fera pas fâché de trouver ici la compofition de l'Emplâ- tre Céphalique de "Wedelius. Prenez Cerat Céphalique, une once. Caftoreum. Styrax liquide ,' ana demi dragme. i -ï v.; DU CASTOR. 105 i- 1 1 1 décoc- B Encens. ite d'eau ■ Gomme de Genièvre , ana onces de 1 un fcrupule. ferez dil- ^^ î , avec « Malaxez avec l'huile Rofat , en va , ai. a i 1 qi»a?vnité fuffifante. flî , deiiii i^ 1 . Onguent que Chriflophe Cellarius rei'm fix 1 ordonna à un Payfan de Degersheini , Il donne \ qui avoit eu une attaque d'apoplexie. tes , dans r 'efl point du tout à méprifer. )rcuni. â Prenez Onguent Aregon. tiii , un 1 de Mars , ana une 1 once. il , deux 1 d' A grippa , demi m once. crains,. 1 Huile de Coflus , i ï de Renard , ana demi l'huile de 1 dragme. Pilules. 1 de Rue. fâché de 1 de Vers de terre , ana i'Empla- m demi once. X 1 de Cafloreum , demi 1 dragme. une once. 1 Poudre de petite Sauge. f de Romarin. ma denai *^' . ' de Betoine. de Poivre , ana ujt fcrupule. % m !li ^1^ w 'i il ■il M i t Il i> ' 't jo6 TRAITE' de Caftoreum. d'Euphorbe , ana demi fcrupule. Racine d' Accrus , deux fcru- puies. . Cire , autant qu*il en faut pour un onguent. BlolTius recourut un Apoplétique avec le Cataplafme fuivanc. Prenez Vieux Levain , une once & demie. Ambre jaune, trois dragmes. Noix Mufcades. Cubebes , ana demi dragme. Mente frifée. Girofles , ana un fcrupule. Caftoreum. Bois d'Aloès véritable , ana demi fcrupule. . Mêlez ces drogues & donnez leur la forme de Cataplafme avec refprit Céphalique d'Anhalt & le Vinaigre. Jacques Zaemann , guérit l'Enfant id'un des premiers Commerçans de % l't «^' .i ,: pu CASTOR. 107 cette Ville , de Convulfions Epilepti- ques violentes , aufquelles il étoit fujet, en lui appliquant fur la plante des pieds un Cataplafme d'eau d'Hirondelles , de Caftoreum , ana.une once & demie , avec de la Rue nouvelle pilée. Le Dodeur Michael fe fervit dulavemenc fuivant avec un pareil fuccès. Prenez Fleurs de Tilleul. de Muguets trois pincées ana Racine de Pivoine , trois dr^gmes. Feuilles de Senne , deux dragmesr Mettez ces drogues en décodion dans ure quantité fuffifante d'eau com- mune. Prenez trois onces de Colature & ajoutez-y trois dragmes d'Eleduaire Hiere-Pi'-re avec l'Agaric, & quatre grains d'extrait de Caftoreum. Mêlez & faites un Lavement. Jean Stolerns fait mention d'une cure extraordinaire que je vais rapporter , moins dans le defTein de l'admirer que d'en faire voir le ridicule. Voici fes il. l m y:- ■ (■; 1 -"l s m 4 1:1 io8 TRAITE; propres termes. 5> Si primo conficitur »Epilcopus patiens fada confeflîone »audiat primo die MiOTam de S. Jo. ^sEvang. , tertio die audiat Milfam de >dS. Spiritibus omnibus , fie fadlis detur »uncja una de Caftoreo , & dividatur '>An odlo partes aequales & quâlibet die 3>accipiat unam partem iflarum cum 33uno folio praîfii alb. nona dieerit pur- Djgatus & eil veri fimile , nam SS. dici- 3>tur diverfimodè revelare l'cientiam. Pour nous nous abandonnons ce re- mède, comme une fuperflition indigne d'un Chrétien. L'Auteur Anonyme des expériences de Médecine, rapporte les cfiéts ad- mirables de l'Eau de la Duchefl'e do "Wiirtemberg , dans l'Epilepfie. En voici la compofition. Prenez Hirondelles , au nombre de neuf. Caftoreum. Galbanum , ana une once. Vinaigre, une livre. Mettez ces drogues à infufcr pen- dant une nuit , & ajoutez-y des Fleurs de , i mf' -jeriences DU CASTOR. To.^ de Bouraclic 6c de Biiglolb, une dcmio livre , de la Mufcade uccin , >ubebes , es-en des iTettes. ie J'avois ceflerenc e lui or- ?ment le '. tous les t-à-fait. er pren- 3rdonna e d'Al- on fui- contre DU CASTOR. iij Prenez Huile de Rue. de Vers de terre, de Laurier, de Cailorcum , ana trois dragmes. Mêlez toutes ces drogues , avec quelque peu d'eau de vie. Le Frère Benoît Miller , guérit un garçon de quinze ans , qui étoit fujet k répilepfie , avec la poudre iuivante. Prenez de la grande Berce. du CalL reum. du Sang de Dragon. Corne de Cerfbrûlce , ana fept grains. Os de cœur de Cerf, trois grains. Ongle d'Elan calcinée , huic grains. Guy de Clîéne , vingt grains. Crâne humain antérieur, Fraxinelle , ana vingt grains. Fleurs de Mille-pertuis. de Lavande. Racine de Tormentille, ana quatre grains. L iiij ! ! s . :> 1 h. i 1 I l ^■n : ■' !' If! îi i.-'^ M'' ii6 TRAITE' Scmcnce& Racine de Pivoine ana deux grains & demi» Stxchas Arabique. Perles préparées , ana vingt- cinq grains. Feuilles d'or très -fin , au nombre de trois. iU^duifez toutes ces drogues en poudre. Jean Fuchfius avoit une fille âgée de 19 ans , qui étoit très-fujettc à l'E- pilc}">nc , oc qui à l'approche de l'accès , étoit Ibiiic dune douleur d'eilomac Sz d'une diilicuité dcrerpir^r,fes mois étant d'ailleurs très-rcgiés. Le Père m'avant conluké le 9 Odobre 1 679 , je lui ordonnai les remèdes fi.iivans qui pro- duifircnt un fi bon effet , qu'elle n'a ja- mais rellcnti depuis la moindre atteinte de ce mal. Prenez Crâne humain , une dragme. Guy de Noifettier. Cafte reum préparé. Ongle d'Elan préparé. Cinnabre minéral préparé , ana demi dragme. Vitriol de Mari , huit gout- tes. ' 15 Vit'M i4.jr- î Pivoine >c demi» ^a vingt- fin , au >gues en IJe âgce |tc à l'E- l'ciccès , omac Sz ois étant m'avant , je lui qui pro- ie n'a ja- atteinte îragme. fis e. r"éparé , Jt gout- t1 ■I ■* D U CASTOR. 117 Laud. opiat. deux grains. Huile de Marjolaine. de Lavande , ana deux gouttes. Mêlez ces drogues & réduifez-les en poudre. Prenez Eau de Pivoine. de Fleurs de Tilleul, de Rué , ana une once 6c demie. Epilepf. de Langius. d'Hirondelles avec du Cafloreum , ana demi once. Efprit Corylin , demi drag- me. de Sel Ammoniac , de- mi fcrupule. Syrop de Betoine , demi- once. Mêlez ces drogues & réduifez-les en poudre. J'ai vu l'effet de ces remèdes fur cinq perfonnesdi ma connoiiiance qui n'ont plus reiTjnri la moindre atteinte de cette maladie jufqu'aujourd'hui. On trouve dans M?Z;^er la compofi- tion des fuppofitoires fui vans. vij ■■ ■.'.'la! 1 nj' g II f Mi i' >-■ flj^ :i M m m .■'' ii8 TRAITP Prenez Eleduaire Hiere-Picre. Crottes de Souris , aiia une dragme. Fiel de Bœuf épaifTi , demi dragme. Miel Anthofat , une quantité Tuffifante. On en fera unTuppofitoire que Ton oindra avec de l'huile de Rue & de Cafloreum. Il n'efl rien de meilleur contre la colique que les remèdes , & fur tout les lavemens dans lefquels on fait entrer le Cafloreum , qui ont la vertu de chaf- fer des inteflins les matières qui les picottent. Celui qui fuit efl: de la corn- pofition du Dodeur Michael. Prenez Fleurs de Camomille Ro- maine. Sommités d'Aneth. Mercuriale , ana une poi- gnée. Ba^'es de Laurier, fix drag- mes. Racine de Zédoaire , une once. un< ..ror rf ir'iiirttiiwjwwwi*! ^icre. ana une (Ti , demi ' quantité que l'on ue &z de contre la r tout les entrer le de chaf- qui les la corn- lie Rô- le poi- X drag- - > une DU CASTOR. ri9 Ecorce d'Orange , demi- once. Semence de Cumin. Carvi. d'Aneth , ana une dragme Se demie. Mettez ces drogues en codion dans une quantité d'eau fufîîfante. Prenez de Colature une livre dans laquelle vous ferez diflbudre Eled. de Baies de Laurier , une once (Se demie, Caftoreum demie dragme, Huile de Rue diftillée , de Camomille , d'A- neth , ana quatre gouttes : Faites-en un clyflere. Harderus fait grand cas de la compofition fuivante. Prenez ShccI morjîgallm, deux drag- mes. Caftoreum , deux fcrupules. Vin d'Efpagne. Eau dill:iilée de Menthe , ana derui-once. Mêlez ces drogues. David Mindler ayant confulté , le i8 Août 1671. le Dodeur Eckold , fur des douleurs qu'il reflentoic dans i ïlt V, mbi m m \ m I !-t. il ù i i ii(: '» M i ll^î Il ' 1» w È i :■ il 120 TRAITE' rdiomac , enc2re , ana une once. Figues , au nomore de {ix. Fleurs de Meliloc , trois pincées. Mettez ces drogues en codion , dans une c^uantité d'eau fulEfante. Prenez Colature , une livre. Eleduaire beiiedide hx3.^ tive. Diaphenic. Huile de Lys. Cailoreum , ana une once. -Sel fofîlle , quelque peu. Mêlez toutes ces drogues pour en faire un lavement. Prei ■> part m .'!' :csaune < à des edc fui- a demi ma une de f\x, \ trois , da ns laxa- ice. u. Lir en lit DU CASTOR. Prenez Huile de Camomille. Laurier. Cadoreum , ana une once. Genièvre , trois drag- mes. Mêlez ces drogues , IMAGE EVALUATION TEST TARGET (MT-S) 1.0 l.l 1.25 lÂà|^8 |2.5 i^ 1^ 112.2 ^ lia IIIIL^ 1.4 l.ô V V] Photographie Sciences Corporation V^^v"^ 23 WIST MAIN STMIT WIBSTIR.N.Y. MSIO (716) «73.4)03 X24 TRAITE' La Poudre fuivante prife dans du vin , a guéri un de mes Compatriot- tes d'une colique violente ôc conti- nuelle. Prenez Caftoreum , demi fcrupule. Poudre d'écorce d'Oranges, de Graines de Cu- min , ana un fcrupule. Mêlez ces drogues. Mon efprit Phyfogône , que je mêle quelquefois avec d'autres drogues , ne lai (Te pas d'avoir fon utilité étant pris tout feul dans du vin. Prenez Racine d'Impératoire , trois onces. de Zedoaire , une once, d'Angélique, demi- once. Feuilles de Menthe velue, de Rue. de Véronique. Sommités de Camomille , ana quatre poignées. Semence de Pimprenelle. d'Anis, de ' I DU CASTOR. 1.5 de Cumin, de Sefame. Ecorce de Coilus. d'Oranges. Caftoreum , ana une once. Canelie acut. deux onces. Baies de Laurier , une once ôi demie. Mêlez & écrafez toutes ces drogues ,& les mettez en digeflion pendant quelques femaines , dans une quantité fuffifante de vin , prenez enfuite la partie la plus fubtile h iii 128 TRAITE' Opium , demi dragme. Safran, demi fcrupule. . Lavande, trois grains. Pirethre. Ca/loreum, ana demi fcru- pule. Mêlez ces drogues , avec du Miel écume , pour en faire de petits Tro- chiques. Simpert Linfius , Médecin à Mem- mingen , prétend que le vin dans lequel on a mis de la Racine de Pirethre & du Cafloreum en décodion , appaife le mal de dents. Didjme a éprouvé la vertu des Pilu- les fuivantes dans les douleurs que caufent les Dents cariées. 'Prenez du Meilleur Ladanum. du Caftoreum. de l'Opium , ana trois grains. Faites-en des Pilules , dont on en mettra une fur la dent cariée. L'Em- plâtre fuivant dont cet Auteur donne la defcription n'eil pas moins efficace. Prenez Poudre de Melilot. DU CASTOR. 129 d'Origan , ana deux dragmes. Caftoreum, demi dragme. Thériaque , cinq dragmes. Faites-en une Pâte , avec du fort Vi- naigre , & l'appliquez fur le côté affligé. J'ai guéri des douleurs de dents vie lentes avec le Baume dental fuivant. Prenez Huile del Scoto , deux drag- mes. de Nicotiane. de Caftoreum. d'Opium d'Egypte , ana un Icrupule. Extrait de Bois de Giaiac. de Sauge , ana autant qu'il en faut. Mêlez ces drogues , & faires-en un Baume , dont vous oindrez la gencive affligée. ARTICLE XXI. Le Caftoreum remédie aux chutes dn fondement , comme ta éprouve une femme 4 » 1 ii\ I mw i'j :i!'., ■ î '11 «a m kl r30 TRAITP^ à qui' une conftipation trop opiniâtre avoit caufé cet accide?tt. Un Profejfcur fort connu n* employait point d^ autre remède que celui-là , & s en trouvoit extrêmement foulage, A DD I ri ON, Les chûtes de fondement peuvent avoir plufieurs caufes , mais les prin- cipales font un très-grand efîbrt , le froid , la lubricité , & une chute vio- lente. Rien n*efl meilleur dans tous ces cas que les remèdes dans lequel il entre du Cafloreum , parce qu'ils reiîèrrent , échauffent & fortifient les nerfs & les mufcles , qui après la Ib rtie des excré- mens fervent à remettre, l'anus dans fa place. Wolfart, guérit en 1 570 Simon Eilberg , Miniflre à Junginfen , d'une pareille incommodité , en humedant la partie avec une décodlion de Tor- mentille , de Sumac , & de Semence de Plantain , & la Saupoudrant enfuit© avec la Poudre fuivante. Prenez Pierre Ponce. Myrthe , ana une dragme,. Cafloreum.. re avoit mr fort mede que êmemem peuvent es prin- brt , le ûte vio- tous ces L il entre îèrrent, "s & les s excré- dans fa ) Simon i, d'une medant le Tor- Jenlence c enfuit© BU CASTOR. ijr Baume de Judée , ana demi dragme. Capul. glandium , demi fcru- pule. Mêlez ces drogues & faites-en une Poudre. Cette maladie ( la Dyfenterie ) dit Frédéric Fuchfius , eft fuivie d'une au- tre incommodité , fçavoir de la chute du fondement , qui caufe de très- grandes douleurs ; on peut cependant y remédier par le fecours de la Chirur- gie , & du Uniment fuivant. Prenez Bol d'Arménie. Plomb brûlé. Cafloreum. Myrthe. Tutie , ana deux dragmes. Huile de Myrthe, demi- once. Suc de Plantain. Vin rouge, ana demi-cnce. Faites bouillir ces drogues jufqu'à ce que le fuc & le vin foient eonfommés , & ajoutez à la colature une quantité fuffifante de Cire. Reduifez le reilc en. I n I y-à il !'■■ 'm % i ■!■ «Si --* , 1 lll't'J I. l'Ill) i II], 131 TRAITE' Poudre & faites-en un onguent dans un mortier de plomb. Il n'ed point de remède plus eflicacc dans la chute du fondement que le Cal- toreum difTous dans du Vinaigre , que l'on applique tout chaud avec une épon- ge fur la partie alîligée , comme nous en aÏÏure Laurent Gautier Kuchelius. Marius nous aiïurc que la femme de Sigifmond Biekhard, qui fouffroit d'une pareille incommodité , en fut délivrée par le remède fuivant , & qu'elle ne s'en ell plus reffentie. Prenez Huile de Myrthe , une once. Noix de Galles concallees , deux dragmes. Safran de Mars aflringenr , une dragme. Caftoreum , demi dragme. Cire , une dragme & demie. Mêlez ces drogues & faites-en un onguent. ARTICLE XXI L Comme le Caftoreum canfe Pavortemeni, 4jff peut, à mon exemple , l'employer pour haîcr dans un ; eHicacc e le Caf- gre , que ine cpon- îmc nous chelius. îmme de :oit d'une délivrée lie ne s'en ine once. ncaiVées , Iringenr , dragme. & demie. ces-en un II. vortementy loyer four kîter DU CASTOR. i^j h 'ter la fortie du fœtus , dans quelque ctat qu'il foit. Ce fut à ce remède que la femme kun Soldat nomme Martin Scheiner , dut fa délivrance , après avoir été lorrg-tems dans les douleurs de l'accouchement , l' en- fant étant mort dans fin fein, ADDITION. Lorfque les Parties qui fervent à l'ex pull ion du fœtus , font dans un état convenable , on peut employer en toute fureté le Cadoreum , après avoir mûrement pefé toutes les circonllances. Je me Icrs dans de pareilles occa- jRons du mélange fuivant , dont j'ai plufieurs fois éprouvé reffet. Prenez Efprît de Suie. Matric. fcult. Eifencede Caftoreum, ana demi dragme. Huile de Sabine diflillée , cinq gouttes. de Canelle , deux gouttes. Mêlez ces droguts & faites en ufage. N f I M] m V i; ', I it'J vf!.;^ '^1 134 TRAITE* Kuchelius , donna le 8 Avril 1 579, à la femme de Michel Mufdel , qui étoit depuis trois jours dans les dou- leurs de renfantement , fon Arcane qui la fit accoucher le lendemain. Prenez Canelle choifie , deux drag- mes. Corne de Cerf brûlée. Cafloreum. Cendres de Vers de terre , ana demi dragme. Sucre candi , demi-once. Faites-en une poudre , dont vous prendrez une dragme dans de l'eau de Cerfeuil & d'Armoife , & oignez-le bas ventre du malade avec l'onguent fuivant. Prenez Axonge de Poules , deux onces. Huile de Lys. de Vers de terre, ana une once. de Cafloreum. d'Aneth,anaune once. de Jafmin. dt Myrrhe, ana deux dragmes. Po des mej ili la DU CASTOR. i 1579: :l , qui es doLi- Arcane n. \)f. drag- ; terre , once. ont vous î l'eau de >ignez-le .'onguent . deux ns : erre , ana î. une once. ana deux Mclcz ces drogues & faites-en ur un- gucnt. La Poudre fuivantc , dont on trou- ve la compolirion dans les expériences de Médecine d'un certain Auteur Ano- nyme , facilite extrêmement l'accou- clicmcnt <5c appaife les douleurs qui le fui vent. Prenez Succin citrin , un fcrupulc. Siifran , demi fcrupule. Os dj cœur de Cerf , trois grains. Calloreum , cinq grains. « Perles préparées , deux grains. Mêlez ces drogues , & faites-en une Poudre trcs-fubtile. Mart. Neufart fait beaucoup de cas des Pilules fuivantes dans les accouche- mens difficiles. Prenez Bdcllium , une dragme. Caflorcum. Trochifque de Myrrhe. Storax calamita^ana un fcru- pule. T'aitcs-cn avec du Syrop de Rofjs Nij > ■il m 'm m, i, * il - ''Il 1; llii ! Jilll ' tWim II «i ! I .1; M Tri fil' 'I I 1 Bi !i I 1 •! Î36 TRAITP laxatif des Pilules du poids d'une dragme , & donnez en fix à la malade. L'Auteur rapporte que la femme de Barthelemi DuilenkopflT, accoucha le 2. Juin 1576 , de deux enfans , fans beaucoup de peine pour en avoir ufé. Eckola fut appelle le 6 Janvier 1569, pour voir la femme de Marc "Wolfgang Raufchnabel , qui étoit de- puis Tix jours en travail. Elle avoit l'haleine puante ^ le vifage pâle & dé- figuré , & ne fe plaignoit d'autre chofe que d'une douleur dans la région om- bilicale , & d*une froideur dans fe ventre. Votre enfant eft mort , lui dit Ec old ,& commence àfe pourrir, ne négligons donc rien pour en hâter la fortie , de peur qu'il ne pourrifTe la matrice , 6c n^occafionne plufîeurs au- tres fâcheux accidents. Je vous confeille de prendre la grofleur d'une noix de l'Eleduaire fuivant. Prenez Safran. Myrrhe. Caftoreum. Storax , ana demi once. Macis. iL. DU CASTOR. 137 Sabine. Canelle , ana deux dragmes. Miel , une quantité fuiîilante. Faites en un Eleduaire. Prenez Ellébore. Myrrhe , ana demi-once. Calloreum , une dragme. Mêlez ces drogues avec du Suc de Pouliot , & faites en un peflàire de la longueur de huit travers de doigts & d'un pouce d'épaiflfeur. Trois heures après qu'il eut été introduit dans la matrice , il en fit Ibrtir le foetus. Jean Stokerus fait beaucoup de cas du remède fuivant. Prenez Cailoreum , un fcrupule. Allàfœtida , demi fcrupule. Mêlez ces drogues & donnez les dans de l'Eau de Sabine. Ces remèdes font encore propres à chafîer les Moles. Niij I II • m il M ft a iil 138 TRAITE» ARTICLE XXII I. Tal guéri avec le Cafiorenm j trois hommes a la fois de la gonorrhcc ^ en fiflint de cjudques autres remèdes. Je me Cuis Çervi très Couvent du CaJIo' reum , mur guérir cette forte de maladie ; mais je ?ie vois pas que les autres Alédeclns l'ayent employé a cet ufage, ADDITIO N, Dans le flux de femence , die Wol- faiT, dans le manufcrit que nous avons déjà cité , qui eR- caufé par des humeurs froides , 6c lorfque le malade efl d'une mauvaife compléxion , rien n'efl plus utile qu'un Cataplafme de Cafloreum avec le Suc d'Agnus Callus , & quelque peu de Vinaigre. xMais il faut aupara- vant purger le malade. Chrirtophe Cellarius guérit en 1622. Léonard Munzer , Sacriflain à Wint- them , d'une Gonorrhée avec l'on>>"uent fuivant , après avoir auparavant em- ployé les remèdes généraux. , I i.r ant em- DU CASTOR. 139 Prenez Huile de Maflic, demi-once, de Rue , deux drag- mes. Cafloreum en poudre , demi fcrupule. Menthe pulverifée , une dragme. Noix Mufcade pulverifée , un fcrupule. Mêlez ces drogues 6c faites-en un onguent. Un de ceux dont nous avons parlé ci-devant , que guérit notre Auteur , étoit un jeune libertin qui partageoit fon tems entre l'Amour & les Livres ; & qui fut affez heureux pour être guéri de cette honteufe maladie , au moyen du remède fuivant. Prenez Yeux d'Ecreviiïes. Gomme Aruuique , anaune dragme. S^ng de Dragon. Trochifque d'Alkekenge en poudre , ana un fcrupule. Cafloreum, demi fcrupule. N iiij i I ''ï\ I 1 ' 1^ { •i'I 140 TRAITE' Huile de Térébenthine diftil- lée , quatre gouttes. AJêlez ces drogues & faites-en une poudre. Un Curé d'une ParoilTe ,, dont je tais le nom , d'une taille replette & d'un tempéramment bilieux , âgé d'environ quarante-cinq ans , étoit incommodé depuis fix femaines d'une gonorrhée. Comme il n'ofoit fe confier à aucun Médecin de fa Ville , il me confulta par Lettres , & je le guéris avec le remède fuivant, après Pavoir auparavant purgé. Prenez Teinture de Fleurs de Mille- pertuis. Efprit de Térébenthine , ana une dragme. EfTence de Cafloreum , un fcrupule. Mêlez ces drogues. ARTICLE XXIV. Tai employé très fouvent le Cafloreum avecfttccès contre la Migraine ^ & faihé furpris de la promptitude avec laquelle il l'a fait cejfer. j ■■| ? diflil- en une : je tais k d'un nviron nmodé Drrhée. aucun alta par remède : purgé. Mille- ne,ana m , un V. djîoreum ^ fat hé quelle il DU'CASTOR. 141 Le Cafloretim ramollit anjft la dureté du Foye , étant appli^ié extérieurement , ainfi que fai occajion de ni en convaincra tous les jours. ADD iriON. de la fphali 1^ ouverture de la veine cépnaiique efl d'une grande utilité dans la maladie dont nous parlons , & Frédéric l'ap- prouve beaucoup dans fon Commen- taire fur la pratique de Jonflon. Le Cafloreum produit auffi de très-bons effets , foit qu'on l'employé feul à l'exemple d'Harderus , qui nous aflure avoir guéri une migraine , en le don- nant tous les matiîis deux heures avant le jour , en forme de Pilules , foit qu'on le mêle avec d'autres drogues , fuivant les formules que les Auteurs nous ont lailTées. J'en rapporterai quelques-unes qui ont été fuivies dans le Siècle précé- dent. Chrillophe Ehingerus , guérit en 1575 , Sebaftien Salzmann , Gouver- neur de Wengens, d'une Migraine avec l'Emplâtre fuivant. m m ^ M lif'Cî 'm n l'a " ï I ; ?!i,îr.-ii r^it :, ii I i j ';■■'' fil 1 -' -..-■■■ .a M m \ II J4* TRAITE' i,i! ■: il' ! Prenez Galbanum diflbut dans du Vinaigre , fix dragmes. Cire jaune , demi once. Poix , deux dragmes. Moutarde , une dragme. Huile de Caftoreum , une quantité fuffifante. Mêlez ces drogues , Ôc faites-en un Cérat. Didyme rapporte que George Veiel, fut guéri en 1 574. , de la même incom- modité , au moyen du mélange fui- vant. Prenez Huile Mufcade , dans la- quelle on aura fait bouillir des Baies de Laurier , une once. de Cafloreum , deux dragmes. de Rue diflillce , trois gouttes. Mêlez ces drogues & frottez-en lé- gèrement la partie afliigéc. La femme de Samuel^aulhabcr vint jne confulter ( Ekold ) le 14 Décembre I ) 68 , fur une douleur quelle reilentoit ilij! DU CASTOR. 1.3 depuis long-tems dans le coté gauche de la tête , toutes les fois qu'elle y tou- choit , & qui lui donnoit du relâche par intervale. Votre maladie , lui dis-je, efl une Migraine , caufée par la léziou des nerfs qui tapilfent le crâne , & je vous ordonne de frotter la partie affli- gée avecThuile fuivante. Prenez Huile de Mario!aîn(?. de Caftoreum , ana demi once. de Rue , deux drag- mes. Opium , demi fcrupule. Mêlez ces drogues. L'an 1 64 ^' , Mtirguerite Mlintherin , fe trouvant incommodée de la Migrai- ne , & ayant inutilement ufé des re- mèdes que Ton Médecin ordinaire , ôc le Dodeur Ofvrald , lui avoieiit ordon- nés , je la guéris enfin avec fix grains de mon Sel volatile de Cafloreum dans du Syrop de Pivoine. Ce même Sel fait beaucoup de bien lorfqu'on le mêle avec de l'efprit diilillé de Caitoreum , comme nous en aflure Barnerus. I 11 i' !!: Il !ti l 1 é 'M ";■ ",-tjj Mli;i 1!.; une ij.^ TRAITP La dureté du Foye ne vient que de fon obftruclion , & l'on doit y remé- dier promptement , Ci l'on ne veut qu'elle ne dégénère en Squirrhe, autre- ment elle caufe une Hydropifie , donc la mort efl fuivant la fuite. Barthele- mi Wolfart , fe fert pour cet effet de l'Emplâtre fuivant. Prenez Gomme Ammoniaque ^ dragme & demie. Bdellium , une once, Jucifez grofîîérement ces drogues , 8c après les avoir fait infufer pendant vingt - quatre heures dans une demi- once de Vinaigre de Squille,& fix drag- mes d'Huile de Maflic , ajoutez-y la poudre fui vante , pour en fiiire une Em- plâtre d'une conhftance convenable. Prenez Caftoreum , trois dragmes, Maflic , deux dragmes. Labdanum , une dragme. Mêlez ces drogues, & faites-en une poudre. Notre Auteur fait beaucoup de cas de la compofition fuivante. À une I DU CASTOR. Prenez Graille de Callor. de Canard. 145 Mucilage de femcnces de Fenugrec. de Lin , ana deux dragmes. Huile de Camomille, de Calloreum. de Melilot. de Rue. Moèllè de Bœuf, ana une dragme. Mêlez ces drogues , & oignez-en la partie affligée , après les avoir faic chauffer. ARTICLE XXV. , La, Femme d'un Ravaudeur étolt telU'» ment incommodée de la Sciatique , qiCelU ne poHvoit trouver aucun repos dam quel- que jituation qu'elle fut , ce qui me faifoit craindre unefaujfe couche , feus cependa?n le bonheur de la guérir avec le Cajionum. ADDITION, Le Caftoreum eft propre à appaifer les douleurs Sciatit^ues , à caufe de fes S îl i in» it I ! 4 -î m :|t 4 ii1 f' ii il:; il h 1^6 TRAITE» parties fulphureufcs & baliamîques, qui ont la vertu de diffiper les particules étrangères , acres 6c humides , qui ad- hérent aux parties nerveufes & aux pores des articulations , comme il leroic aifé de le prouver par le témoignage des Médecins , anciens & modernes ; mais comme cette douleur efl fixe & qu'elle exige la même Cure que la goutte , nous indiquerons quelques remèdes dont onpeuc ufer extérieure- ment , après avoir employé les remè- des internes. La femme de Daniel Wicland , fut fai fie en 1 579 , pendant fa groiîefle d'une douleur fciatique , dont Jean "Wolfgang Rabi , la délivra au moyen de cet onguent. Prenez Huile de Vers de terre , fix onces. Moelle des pieds de Bœuf, deux onces. Vin de Malvoifie , une once & demie. Fleurs de Lavande, de Romarin, de Sauge , ana deux pincée. DU CASTOR. 147 Sommité dlvette, de Marjolaine , ana une pincé. Bois de Genièvre, Calloreum,ana une dragme. Mettez ces drogues en codion , juf. qu'à ce que le vin foie confumé , & oignez- en la partie douloureufe. Kuchel, a employé très-fou vent avec fuccès le remède fuivant , comme il paroît par differens palîkges de fon ma- nufcrit. Prenez Opopanax difTout dans du vinaigre , une once. Huile de Camomille, Caflo- reum,Cire, une quan- tité fuffifante. Faites en un Cérat. L*em plâtre fuivant , à ce que pré- tend Wolfart efl admirable dans la fciatique. Prenez une Mafle d'emplâtre Oxy- croceum , une once. Caftoreum , demi-once. li if I ; î ' I i ;! 1 ■I ' ) il", il! M r. l j'î i r 1 Ê^i, m ! lu if'l Ï4S TRAITE» Malaxez ces drogues avec de l'huile Nardin , & faites-en une Emplâtre. Ekold fut appelle le 1 7 j\illet 1595, cliez Barthelemi Relim , dont la tille fe plaignoit d'une douleur violente dans la cuille droite, qui d'ailleurs n'étoit ni enflée , ni enflammée. Comme il connut que c'étoit une douleur fciati- que , caufée par une Pituite mêlée a v . c quelque humeur bilieufe , qui afTcc- toit la veine de la cuifle , il !••' ordon- na le remède fuivant , qui l'appaifa entièrement. Prenez Pilules d'Hermodades. Cochées , ana un fcrupule. Dorées. Caftoreum , ana demi fcru- pule. Faites-en des Pilules médiocres , avec du Syrop de Betoine. Prenez Huile de Cofl:us , une once, de Vers de terre, de Cafloreum , ana cl iTii-once. Orcru^Mi Arc;;;', il. de Mars, ana deux dragmes. Mêlez DU CASTOR. 149 Mclez ces drogues & faites-en un onguent. Jacques Zxemann , guérit en* 1 645 , un Payfan des environs d'Ulm , de cette maladie avec l'huile luivante*. • Prenez Huile de Vers de terre. de Cadorcum , ana fix dragmes. d'Iris, de Rue , ana demi- once. Mêlez ces drogues ôc faites-en ufage. J*ai guéri, en 1679, la femme de Zimprecht Oflertag , de douleurs fciatiques violentes avec l*ongUPnt (ui- vant , après avoir auparavant employé les remèdes généraux. Prenez Onguent Nervîn , une once. Anodin. Dialth. ana deux dragmes. Huile de Caftoreum. de Laurier , ana trois dragmes. Dillillée de Genièvre, O ' m M "■ . :-^ I \\ »!;.. I'- !' i: ^ |:i '■■ \: If ■1 ' m H 1; ml- l!| ' 1 50 T R A 1 T E^ demi dragme. Mêlez CCS drogues & faites-en un onguent. La femme de Daniel Henning, fut attaquée il y a quelques années , fix femaines avant d'accoucher d'ure dou- leur fciatique fi violente , qu'elle ne poiîvoit trouver aucun repos. Elle me fit appeller après avoir vainement ein- ployé un grand nombre de remèdes , êc je lui ordonnai le remède fuivant. Prenez Cinnabrc minerai préparé. Cufloreum choifi , ana fix grains. Opiato de Laudanum , un grain 6c demi. Mêlez ces drogues & faites-en des Pilules, au nombre de onze , avec de riîuile d'Anis. Prenez Emplâtre de baïes de Lau- rier , une once. Gomme de Genièvre , deux dragmes. Galbanum , diflout dans du Vinaigre , une dragme. peut corp rftc 7i t DU CASTOR. 151 Cafloreum , demi fcrupule. Mêlez & malaxez ces drogues avec quelque peu d'huile de Cafloreum Se faites-en une malTe. La malade n'eût pas plutôt ufé de ce remède, que les douleurs celferent , (es forces revinrent & elle accoucha trois jours après d'un garçon. Le Baume Arthirique dont je parle Art. 28. eft excellent dans le cas dont il s'agit , 6c je ne l'ai jamais employé fans effet. ARTICLE XXVL Rien n'efi plus vrai que ce qu^k dît un Auteur , qu'il ejl très-difficile de tirer un Léthargique de Çon ajfoupijfement , je puis cependant me ranter d'avoir heure u^ fement ^ucri cette maladie J.vec le Caffo- reu?n , fans craindre que le Vieillard qui en a rejfcnti les effets dc?r:ente ce que fa- vance. Perfonne rilgnore combien la Ratte peut occafionner des maladies dans le corps humain par fin enflure & fa du- Ktc , que fai fiuvent dijfpée avec ce me- v.'e remède. O ij ,M i î\ii i l % ■s. . » -ilii 152 TRAIT F On put encore donner du Cafloreum aux Nourrices four augmenter leur lait, ADDITION Le Cafloreum efl: le remède le plus efficace que l'on puiiFe donner aux Lé- thargiques , foit en forme de MagiHere ou d'Efîbnce , car il entre dans les vaifTeaux & ouvre les pores du cerveau , ce qui ne peut manquer de les faire re- venir de leur ailbupillement. Michaeldans fon Commentaire ma- nufcrit , fur la pratique de Jonllon , fait beaucoup de cas des remèdes fui- vans. Prenez Cafloreum en poudre , un fcrupule. Scam. Sulphureufe , demi fcrupule. Mêlez ces drogues 5c faites-en une poudre que vous donnerez au malade dans du vin. Prenez Extr. hydragogue un fcru- pule. Faites le diflfoudre dans une quan- tité fuilifance d'Eau de vie,(Sc ajoutez-y Syrop de Bctoine , trois dragmcs. une. DU CASTOR. 15^^ Eflence de Calloreum , demi dragme. Mêlez ces drogues. Prenez Extr. hydragogue , un fcra- pule. Trochifque alhandal, trois grains. Caftoreum , fix grains. Faites- en avec de l'EfTence de Cafto- reum des Pilules , au nombre de vingt ôi une. Prenez Pilules d'Agaric,unfcrupule» Extrait de Caftoreum , fix grains. Trochifque alhandal, trois grains. Faites-en avec de l'Oximel Scilliti- que des Pilules , au nombre de vingt & une. Prenez Feuilles d'Origan. de Rue. Fol. difl. Afar. ana une poi- gnée. Fleurs de Muguets. Staecas Arabique. Semences de Cartame , fis dragmes. : ;f ii»4 ,1 ' ïi'.-. th ; ili,.; !!^- 'M ■* In tJ'l m J54i TRAITE' Pulpe de Coloquinte , dans un nouet , deux dragmes. Mettez ces drogues en codlion dans une quantité fuffifante d'Eau compoiee. Prenez une livre de Colature dans la» quelle vous ferez diiToudre Extrait de Cafloreum , demi fcrupule. Fiel de Bœuf épaiffi , deux dragmes. Huile dillillée de Rue^ fix gouttes. Un Jaune d'oeuf. Mêlez ôc faites-un lavement. Prenez Spec. dialun3e M , trois drag- mes. Magiflere de Cafloreum , deux fcrupules. Huile diftillée de Rue, fix gouttes. Mêlez & divifez-en fix portions éga- les. Prenez Eau de Rue, quatre onces. Oxymel Scillitique , deux onces. Vinaigre benedit^. Vitrioli- que , trois dragmes. Eflence de Caftoreum , deux dragmes. La dofe eft de deux petites cuillerées à cafié. DUCASTOR. 155 Prenez Feuilles d'AcIie , trois pin- cées. Semences de Nielle. de Rue , ana une dragme. Caftoreum , une dragme & demie. Faites- en un nouet que l'on flairera. Prenez Vinaigre de Rue , deux dragmes & demie. Benedide diflillé , une once. Suc de Rue récent , demi- once. Eflence de Caftoreum, deux dragmes. Mêlez ces drogues. Prenez Poudre de Cantharides , un fcrupule. d'Euphorbe , douze grains. de Gaftoreum , un fcrupule. Levain bien aigre , demi- once. Mêlez ces drogues. Kajpi fe fert du remède fuivant pour ' Kl fi 1 *• ■ a I ;f !:i i w •, m Ik 1 156 TRAITE' diflîper la vapeur Narcotique , 8c pour faire revenir le malade à lui-même. Prenez Rapure d'os de Bœuf, demi- once. de Corne de Cerf, demi dragme. Calloreum , deux fcrupules» AfTa faetida. Myrthe. Sagapenum. Galbanum. Bois de Genièvre , ana un fcrupule. Sucre, deux dragmes. Pilez Se reduifez ces drogues à la grof- feur d'un grain de Chanvre , & faites- en une poudre, dont on jettera une pin- cée fur des charbons ardens , pour en recevoir la fumée. Georges de Naefler , défaprouve ex- trêmement ces fortes de fumigations , dont l'odeur efl capable de fuffoquer. Neufart , veut que Ton fomente la partie poflerieure de la tête du malade avec l'épitheme fuivant. ,. Frenez Pre Fait quantit julqu'à tez à li Fait p2U& I- I I) ii i ' ! pour le. demi- Cerf, upules» ana un lies. la grof- k faites- une pin- pour en *ouve ex- rations , )quer. nente la i malade Prenez DU CASTOR. 157 Prenez Racine d'Afphodele. . de Piretre. d'Ellébore , ana de- mi-once. Camomille. Serpolet. Origan. Feuilles de Laurier , ana une pincée. Faites, cuire ces drogues dans une quantité fuffifante d'eau de Pouliot , jufeiu'à la diminution du tiers, Rajou- tez à la colature Poudre de Caftoreum , un fcrupule. Moutarde. Euphorbe , ana demi fcru- pule. Suc de Marum , une once. Faites bouillir ces drogues encore un peu & faites-en un Epitheme. Michel Frank , étant tombé le 1 6 Odobre 1 579 dans* une Léthargie , Kuchel le guérit avec le remède fui- vant. Prenez Suc de Beterave cuite. de Rue , ana cinq onces. m i • ■ M% "s ' m m 'la ï Pc ■'■; f 1 i'pil f il 158 TRAITE' Hiere de Logadius , deux dragmes. Huile compofée , deux drag- mes. Miel anthofat , une once ôz demie. Sel , une dragme. Caftoreum , un fcrupule. Mêlez & faites-en un lavement. Prenez Rhubarbe en poudre. Spec. Dianth. un fcrupule. Suc de Rue , demi-once. Cafloreum , up fcrupule, Diaphaenic , demi-once. Eau de Betoine , une quan- tité fuffifante. Faites une potion purgative. On voit par-là que le Cafloreum ell d'une grande utilité dans toutes les ma- ladies afloupiffantes , & que ce n'eil point fans fujet que Michel fait un fi grand cas de fon dfence , dans laquelle il entre. On doit , dit Wolfart , mettre tou- jours quelque peu de Cafloreum dans les remèdes que Ton donne aux Lethar- , deux ux drag- once 6z iipule. ent. e. fcrupule. -once. ipule, )nce. ine quan- e. >reum ell îs les ma- s ce n'eft fait un fi s laquelle 3ttre tou- sum dans IX Lethar- DU CASTOR. 15c, glques , parccque nos Ancctres ont r • marqué qu'il a guéri un grand nombre de malades de cette ci'pece. On peut fe Icrvir pour cet elïet de ilernutatoires composés de Cafloreum , d'ElIebore , de Poivre & de Noix Mufcade , d'un C^rat digeflif , compofé d'une égale quantité d'huile de Rue & de Cire , que l'on fera fondre dans un pot vernilïé , 6c qu'on appliquera fur la tcte du mala- de , après y avoir ajouté du Suc de Marum & quelque peu de Cafloreum. Rien n'eft meilleur pour détruire la cuufe morbiHque que les médic.imens c-ompofés de Caltoreum <5c de Scani- monée. I' n'eft point , dit Harderus , Je remède comparable au Caftoreum , pour fa vertu pénétrante, comme je l'ai appris d'Alexandre Maftaria, donc j'ai été Difciple , & j'ai même éprouvé depuis peu les effets fur un Vieillard très- riche , que je guéris avec la po- tion purgative fuivante. Prenez Feuilles de Séné, unedrag- me (Se demie, Eprihyme. P ii !f • m 1 U!» i6o TRAITE; Myrobolans Citrins , ana une dragme. Feuilles de Betoine , une pincée. Semences de Fenouil , une dragme & demie. Mettez ces drogues en infufion dans une quantité fuffifante d'Eau de Serpo- let , exprimez-en lefuc , dont on pren- dra. quatre onces & demi. Agaric en forme depaflilles. Khubarbe choifie^pulveri- fée , ana deux fcrupules & demi. Caltoreum , deux fcrupules, Lavande , fix grains. Mettez ces drogues en infufion pen- dant une nuit,& ajoutez aufuc que vous en tirerez Eled. in d. major, trois dragmcs. Miel anthofat , diffous. Mêlez ôc faites-en une potion. Je finirai par une obfervation que j'ai faite le 1 1 Août 1 679 , à l'oçca: ' II DU CASTOR. ins , ana fjo^ Je la femme de Jean K( ine , une ouil , une e. ufion dans de Serpo- t on pren- 5c demi, le paflilles. ôc pulvcri- i fcrupules fcrupules. lins, fufion pen- ne que vous .ajor. trois lITous, tion. vation que , à l'occa: i6i îmme de Jean Kettingcr , d'Herfelfingen , dans le Territoire d'Ulm. Cette femme qui avoit environ quarante ans 6c qui ctoit d'un tcmpé- rammcnt colérique , étoitfujette depuis quelques mois à un accident qui la prenoit deux fois par jour , principale- ment fur le midy , 6c qui la rendoid tout d'un coup immobile , comme une ilatuë ; elle relloit avec les yeux ouverts 6c fans mouvement dans l'état que l'ac- cès la prenoit , fans qu'elle fcntît aucune douleur dans la tête , ni dans aucune autre partie du corps , avant ni après l'accès. Après lui avoir faitoter l'écume qui Pempéchoit de refpirer , je lui or- donnai les remèdes fuivans , qui pro- duifirent un très-bon effet. Prenez Jalap réfineux , un fcrupule; Scam. fui phureufe,fix grains. Trochifque alhandal , trois grains. Caliorcum , deux grains. Huile diflilée de Lavande, une gourte. Mêlez CCS drogues , u faites-en une poudre. Piij ■n à m îùii'i !# UM .t!:1 I- 'M ilill li nm I il' '■ 162 TRAITP Prenez Caflorcum clioili, une drag- me. Cinnabre naturel préparé, un rcriipule. Pierres d'EcrcvilIes prépa- rées , demi dragme. Mêlez ôc faites une poudre. Prenez Onguent Nervin. - Axonge de Chien, ana demi- once. Huiie de Cailoreum. d'Euphorbe, ana une dragme. I\Iélez & fliitesun Uniment. Je lui ordonnai enfuite pour préve- nir defemblables accidens & pour con- forter les efprits animaux , l'Efprit de Sel Ammoniac , imprégné de Caflo- reum , qu'elle prit goutte à goutte , &: la guérit entièrement. Marins parle fouvent dans fa prati- que manufcr'te du remède fuivant, dont il prétend avoir éprouvé les efl'ets dans les douleurs & l'enflure de la ratte. Prenez Emplâtre d'Ammoniac. i ! [ DU CASTOR. 1(^3 Onguent fplcnique , an;i de- mi-once. Mirrhe , deux dragmes. Cudorcum. Safran , ana dcmi-dragmc. Faites-en un emplâtre avec du fuc de Crelîbn & quelque peu de Térében- thine. Fuchfius guérit , en 1 571 , Wolfgang Stamlcr d'une enflure de rattc , avec Tonguont luivanc. Prenez Huile de Rue , fix dragmes. d*Iris. de Laurier , ana trois dragmes. Onguent de Guimauve, deux dragmes. Suif de Chef, une dragmc. Poudre de Calloreum. Fleurs de Souci. de Thym , ana un fcrupule. Cire , une quantité fuffifante. Mêlez ces drogues & faites-en un onguent fans employer le feu. Les Pilules fuivantes font trcs-eiri- P iiij ,"*' U\ .:. f 'I ê m y. i.i ' ■li 1^4 TRAITP caces , pour rclburdre les enflures de la ratte , pour ouvrir les vailTeaux & pour purger le corps de ce qu'il y a de fuper- flu. Je les ordonnai , dit Marius der- nièrement, l'çavoir le 6 Avril 1^45 > avec beaucoup de iiicccs à Marie Mci- jerin de Giengen , qui ctoit affligée d'une pareille maladie. Prenez Pilules d'Ammoniac , deux Icrupules. de Tartre, un fcru- pule. Extrait d'Ellébore noir , demi fcrupule. de Cafloreum , deux grains. Diagrede, trois grains. Huile de Fenouil, quatre grains. Faites- en des Pilules au nombre de trente-lept avec de l'Eau de Scolopen- dre. Les Pilules Domefliques fuivantes , ne tbnt pas moins eiîicaces dans ces fortes de maladies , elles font purga- tives & digefHves. Prenez Racine de Fougère mâle, de Ronce. il ' j . ' |es de la pour le fuper- |us der- ne McL- aiîligce , deux m fcru- noir , , deux ins. , quatre nibre de colopen- î vantes , lans ces ■ purga- nâle. DU CASTOR. 16^ de Chiendent , ana êc demie. Polypode. Ecorce de Tamaris , ana fix dragmes. de Câprier , trois dragmes. Herbe hépat. nob. Fraizier. Pafquerette , ana deux poignées. Cafloreum choifi , demi- once. Semence de Genêt d'Efpa- gne , une once. Canelle , trois dragmes. Baies de Laurier. Galanga, ana deux dragmes. Faites -en une Poudre fur laquelle vous verferez une quantité fuffifante d'Efprit de vin redifié , pour en faire un Extrait. Prenez Extrait ci-defTus. Scam. fulphureufe. Trochifque alhandal , ana fix grains. Huile dillillée d'Aneth, fept gouttes. 1! jii 'I . fi i66 TRAITE' Faites-en avec de l'Eau Carminatîve R. des Pilules au nombre de dix-neuf. Rabus prétend que l'Emplâtre fui- vant a la vertu de diOiper l'enflure de la ratte , & que l'ayant une fois appli- qué fur cette partie, elle en dilîîpa aulH- tot la douleur & l'enflure. Prenez Diachylon , une once. Mucilage de racine de Gui- mauve, fix gros. Huile de Cappres , fix gros, Galbanum. Sel ammoniac , diflbus dans du vinaigre , ana trois dragmes. Graifl^e humaine. Onguent de Bdellium M, ana une once. Poudre de Cafloreum. d'Arifloloche ronde, de Sel gemme , ana une d ragme. Quelque peu de cire. Mêlez 5c faites-en une Emplâtre. Je fuis perfuadé que le Cafloreum augmente b lait en dilatant les vaif- ïi' ■ f i ; 1 IH 11' itive heuf. fui- \e de npli-. LUffi- DU CASTOR. 167 (baux par fa qualité lulphureufe , 6c en diffipant le fang épais qui réfide dans ceux qui aboutiflent aux mammelles , pour qu'il puille y affluer. De -là vient que Wolfarc ordonne pour cet effet le CailoreumdiflTous dans du vin. ARTICLE XXVII. !l. }k'i:i m ''!■ m 'H i!î; -^i'^ rUl- :ros. Ce que f ai rap forte ci- devant d'un Juif qui m' avait ajfure que le Cafloreum aug- rnentoit la mémoire , mérite cofifîrmanon / mais je puis apurer y comme une chofe vraie y qu^une fille à qui une fièvre maligne l' avait entièrement fait perdre , la recouvra de nouveau avec le fecours du Cafloreum , au grand etonnement de fes parens qui m'en firent mille remercimens* ADDITION, Notre Auteur a donc rai Ton de re- commander, avec A\ icenne, l'ufage du Cailormm pour fortifier la mémoire , car il diffipe , fépare St anéantit les particules qui lient les efprits animaux , afin que devenant plus fubtils ils puilîent fervir avec leurs promptitudes ordinai- m ] f m %M % î68 TRAITE' res aux fondions aufquelles ils font déflincs : c'efl pour cette raifon qu'E- Linger, ordonne à ceux qui veulent for- tifier leur mémoire d'oindre leurs tem- ples avec de l'huile Rofat Ôc du Caito- reum. Si ces remèdes ne fuffifoient pas (dit Fuchfius ) on doit y ajouter du Cafto- reum , qui efl très propre aux efprits animaux ; par exemple , on s'oindra la tête avec le liniment fuivant qui a fou- vent produit des effets admirables. Prenez Euphraife , demi dragme. Verveine, unfcrupule. Meliiïe , une dragme. Noixmufcade , deux fcru- pules. Encens , un fcrupule. Coriande préparée , demi dragme. Canelle , deux fcrupules. Zédoaire , un fcrupule. Incifez , pilez & mettez ces drogues en infufion dans Huile de Lys , trois onces, d' Aneth , DU CASTOR. 169 Axonge d'Ours, ana demi- once. Eau de Betoine , neuf onces. Mettez ces drogues pendant quatre heures dans un lieu chaud , enfuite fai- tes les bouillir julqu'à ce que l'Eau de Betoine foit conlumée , Se après en avoir exprimé le fuc , ajoutez-y Caftoreum , une dragme. Bois d'Aloès en poudre , de- mi dragme. Mêlez , ajoutez-y de la Cire, s'ilea eflbefoin,& faites-en un Uniment. Marius fait beaucoup de cas de l'ef- prit urineux du Caflorcum , dont il donne la compofition. Les Pilules fui- vantes qu'il ordonna à Marie Mauchte- rin , font très-propres à fortifier la mé- moire. Prenez Pilules de Caftoreum, deux fcrupules. Sinequibus. • Alephangines , ana demi fcrupule. Magiftere de Jalap , fis grains. I \\ 4 f ^:l 1 "'â • i -ïF'' iU •i I Il ;a î/o TRAITE' Faites-en avec de l'Eau de Fenouil des Pilules , au nombre de vingt-une. Prenez Eau de fleurs de Romarin , deux onces, de Canelle. Epileptique deLang'us, Efprit de Caltoreum , ana demi-once. Rot. Dianth. trois dragmes. Mêlez ces drogues & donnez-en un verre. On doit avant que d'employer un remède , examiner exadement quelle eft la maladie qui affede le cerveau , car autrement on court rifque de faire plus de mal que de bien au malade , fur tout lorfque la chaleur domine , il efl donc plus fur de garder un certain mi- lieu & d*ufer, fuivant le befoin^de remè- des fecs & humides , qu'on peut em- ployer extérieurement. Le Lixiviumfa- pienti(& de Michel, nous fervira d'exem- ple. Prenez Racinesd'Ocillet. de Piretre. de Rondelle , ana une once. DU CASTOR. lyt Guy de Chêne. Oliban. Succin , ana demi-once. Feuilles de Romarin. de Marjolaine. de Sauge. de Rue. de MeUlfe. d'Origan. de Laurier, ana deux dragmes. Fleurs d*Afpic. de Rofes rougçs. de Pivoine, de Betoine. de Primevère, de Camomille Ro- maine , ana une dragme. Faites bouillir ces drogues dans une iefTive douce & gardez-les pour l'ufage, Villinger ordonne l'onguent fuivant pour fortifier la mémoire , il veut qu'ont en oigne la partie pollerieure de la tête, après une lotion. Prenez Huile Nardin. de Cafloreum , ana fîx dragmes. 71 \ï\ !■ ' " 'S^ m 'Mm ?,V'l il -.-A I \% .1 M I '1 iii ^1 ■ I • M il vh m % \k 171 TRAITE' Species Dianth. demi drag- me. Huile de Canelle exprimée , deux fcrupules. Dillilléede Lavande , quatre gouttes. de Gerofles , deux gouttes. Cire , trois dragmes. Mêlez &; faites un onguent. On trouve plufieurs autres formule?, outre celles que nous venons de rap- porter , que le Cafloreum rend d'une grande utilité à ceux qui ont la mé- moire affbiblie. On l'employé dans les Eleduaires pour qu'il fortifie les efprits avec plus d'efficacité. C'efl dans cette vue que Melder prefcrivit l'année 1629, la formule fuivanteà Marc WoUaibius. Prenez Conferve de Betoine. de Romarin, de Sauge. Myrob. cmb. cond. Ecorce de Citron confite , ana deux dragmes. Cubebes, Semences Idrag- imée , mde , [ofles , •mules, le rap- d d'une la mé- dans les s efprits ns cette ?e 1629. Uaibius. in. ronfite , 'menccs D U CASTOR. 173 Semences de Bafilic. Maniguettes , anademifcru- pule. Ca'^ ireum préparé. Maflic , ana un fcrupule. Syrop de Betoine , une qu.m- tité ruffifanie. Faites-en un Eleduaire. Le Caftoreum préparé comme il faut 6c mêlé avec des drogues conve- nables , n'efl: pas moins eiiicace pour redonner la mémoire à ceux qui l'ont perdue , & j'oie même afï'urer qu'on ne l'employé jamais fans en éprouver les effets. ARTICLE XXVIIL Ze Cafiorenm corrige la puanteur de l'haleine , qui efi fouvent une fuite des ma- iadies , ce qui ne laijfe pas que d'-: tre fort incommode. ADDITION. Lorfque par un vice de conforma- tion , les procès mammillaires fe trou- vent obftrués par une matière cratTe & épaiiTe . & que la membrane intérieure Q ) 'Ml I \\ tM: •i: ti Ï.I I ■ III -I i T RAI TE I .'-'■.' auffi-bi Ib' fili pentes ibnt aCectccs par des particules étran- gères , l'odorat s'alToihlit de telle ibrte, que les particules llilphureufcs, liuilcu- l'es ôz volatiles qui s'exhalent des corps , n'ont plus la liberté de pénétrer jiif- qu'aux ventricules antérieurs du cer- veau , pour y aflbder les efprits ani- maux, qui ne peuvent plus en l'aire la diftindion. 11 eil donc belbin de détrui- re le plus promptement que l'on peut les cauies morbiHques au moyen des re- mèdes que les Auteurs ont eu foin de nous indiquer. Marius n'en connoît au- cun qui foit plus efficace que le Calto- reum , qu'il a raifon de regarder comme une Panacée , car il pénétre dans les vaifleaux à caufe de la petitefTe de fes parties, il en ôte les obflrudions en diiïlpant les matières cralîes qui s'y étoient fixées, & fortifie les nerfs Se les efprits animaux , par fa vertu balfami- quc , de quelque manière qu'on l'ap- plique. Ce font ces propriétés ( dit Chrirto- phe Ehinger ) qui m'ont engagé à or- donner à ceux qui ont perdu l'odorat , de remédier à cette incommodité , par -M .'Il l) cites fibres les étran- .t'. tciic iorcc, ;s, liuilcu- dcs corps , létrcr jvX' s du ccr- fprits ani- en iliire la de dctrui- ) l'on peut ven des re- eu foin de onnoît ail- le Calto- 1er comme p dans les efCe de fes allions en ?s qui s'y lerfs (Se les i balfami- [u'on Tap- it Chrirto- gagé à or- l'odorat , odité , par DU CASTOR. 175 l'odeur du Cafloreum qui produit de très-bons cflets. Neufart rapporte qu'il s'efl toujours fervi avec fuccès de TErrliinc fuivant , pour fortifier l'odorat. Prenez Suc de Velar , demi-once. Eau de Marjolaine , fix drag- mes. Cafloreum , fix grains. Elaterium , trois grains. Mêlez ces drogues & oignez-en le dedans du nez avec le doigt ou avec une plume. Jean Kellcr ordonna , en 15B1 , TErrhine fuivant à Jacques Miller Au- bergiflc, à l'Enfeigne de la Croix d'oi*. Prenez Suc de Poirée blanche , une once. Huile de Rue , demi-once. Cartorcum , deux grains. Euphorbe , i^x grains. Mufc, un grain. Mêlez ces drogues & oignez-en le nez avec une plume , de deux en deux jours. Ce même Auteur , applique fur le front le mélange fuivant , en forme • Il )• ,^i i * de lai fa gui Pr e , que fane de parlé ci- c Scher- rvant les de. na trois \ ana un i. , ana <■■- ion. ve j ana : fliites-en d'Alth^a. un Soldat j s'étant lémoliflanc & ayant ; faifi d'un point DU CASTOR. i^r point au coté droit. Son urine éioit rouge , il avoit une toux violente , il refpiroit avec peine, & fes crachats étoient peu abondans. Je lui ordonnai le remède fuivant , qui lui fit rendre au bout de trois jours une matière d'un verd noirâtre , accompagnée de cra- chats fanglants <5c de la cefîation totale de la fièvre. Prenez Eau C. M. de Scorzonerre. de Cerfeuil , ana trois onces. Cord. H. S. deux onces, Cafloreum dans un nouet , une dragme. Syrop C. B. une once. Mêlez & faites une potion dont le malade prendra une cuillerée de trois heures en trois heures ^ jufqu'à ce qu'il vomifle. Il n'y a pas long-tems qu'une femme qui avoit un point ciu côté, accompagné de la fuppreffion de fes ordmaires , duc fa guérifon au remède fuivant. Prenez Efprit de Suye ^ une dragme, R .m 'ê m M 13 'n i|i;il U t\ • 182 TRAITP Eiïence de Cafloreum , un fcrupule. Mêlez ces drogues. ARTICLE XXX. • Le Cafloreum f^efl -pas moins utile dam la Paralype que dans la Goutte j comme f en fuis convaincu far une infinité d'exem" fies , & ce ferait ferdre le tems que de ré- péter ici ce que f ai dit de fe s dijferensufagcs d^ de fin utilité dans la première de ces ?naladies. Il fuffit que le LeEleur fâche qu'il peut être d'un grand fecours aux Perfon- ties goutteufes , comme un Aîiniftre d'une Paroiffe des environs de cette faille , peut en rendre témoignage. Le Cafloreum efl auffi fort utile dans les maladies qui affeBent la Poitrine 3 comme nous en ajfurent les Auteurs anciens & mo^ dernes, ADD iriojsr. Nous éprouvons tous les jours la ', ertu qu'a le Caftoreum de fortifier les nerfs , en corrigeant & en confumant, au moyen du foufre pénétrant qu'il contient , les férofités fuperflues & les e , comms pu CASTOR. 183 parties hétérogènes qui relâchent & qui picotent les nerfs & caufent d.Qs dou- leurs excefîlves. Les Anciens n'ont point ignoré cet c^^^t , comme il paroîc par ce paflàge deZwicherus. Les Mq- àmnsÇont tellement convaincus de l'efficacité du Caftoreum ^our fortifier les nerfs , qitils hmployent prefcjue toujours dans les remè- des qu'ils ordonnent. D>Le Cafloreum efl extrêmement îîfalutaire , dit Fuchfius , à ceux dont 35 les ne^fs font relâchés 6c aftbiblis par jjdes humeurs vifqueufes & groiïiercs Djqu'il diffoutiSc diifipe , pour redonner 33 a ces parties la force dont elles étoienc :)jprivées. « Nous fçavons mcme par expérience , continue cet Auteur , quel- ques lignes plus bas ; >3 qu'il ell extrê- 33mement propre à exciter les ordinai- 33 tes , à faciliter l'accouchement & à 33 fortifier les nerfs ,,cequi fait que nous sjl'employons fréquemment à cet ufa- 33ge.« Je trouve à propos de joindre aux authorités précédentes , celle de Wol- fart , qui guérit le 16 Juin 1569. la fille du Do&eur Rabi , qui étoit fujette aux fluxions fur les parties mufculeufes Kij m 1 ' lia 1 m r '»i il . ] Ht 1^4 TRAITE* d'une paralyfie du pied droit , qui avolt réfiflé à ditierens rt uedes, au moyen au fuivant. Prenez Piluies dorées. Sine quibus,ana demi dragme. Caftoreum , demi fcrupule. Faites-en avec du Syrop de Suc de Fenouil, des Pilules au nombre de dix- neuf, que l'on prendra cinq heures avant le dîner. Prenez Serpolet , une pincée. Sauge , demi pincée. Bois de Genièvre. Caftoreum. Pirethre , ana une dlragme. Maftic , deux fcrupules. Huile de Coftus , dans U- quclle on aura mis des Fleurs de Romarin , trois onces. Vin excellent , deux onces. Faites bouillir le tout , jufqu'à ce que le vin foit confommé , & faites-en un onguent , dont vous oindrez le pied malade deux fois par jour auprès du feu. l'Ei nerj il [131 avoit moyen na demi :rupule. le Suc de e de dix- l heures fe. ! dtagme. ules. dans la- lis des in , trois IX onces. ]u'à ce que lites-en un îz le pied auprès du DU CASTOR. 185 C'eft ici le lieu de parler d'une Pou- dre , dont un Moine communiqua le fecret à Nicolas Stokerus , & qui pro- duit des effets admirables dans la Para- lyfie. Il paroît que le Cinabre e(l en ufage dans la Médecine , depuis deux cent ans. Prenez Caftoreum. Cinabre. Pivoine , anaun fcrupule. Mufc , deux grains. Mêlez ces drogues; On donnera ce remède dans une dc- codion de Germandrée. Celle d'Ivettc eft préférable à toutes autres , comme je l'ai fouvent éprouvé. Ce même Auteur recommande l'Emplâtre fuivant dans laPa;alyfie des nerfs & dans la Goutte fciatique. Prenez Racine d'Acorus. Coflus amer. Ariftoloche ronde. Lys célefle , ana une once. Feuilles ou Suc de Prime- vère. Sel commun. Rii) ■! n i' m I m '.I 'ri f Il 1 186 TRAITP StDcchas Ar:ibic|uc. Lavande. Ivette. Mufcade , ana demi-once. Poivre blanc. Moutarde. Pirethre. Euphorbe. Caltoreum , ana trois drag - mes. Squinanr. MafUc. Coquo. Sel Ammoniac préparé , ana une once (5c demie. Narciire , demi-once. Térébenthine , une once & demie. Laudanum. Cire , ana cinq onces. Mêlez ces drogues 6c faites- en un Emplâtre. Je fu<; appelle, dit Eckoid, le 14 Novembre 1580 , chez le Dodeur "Wolfart , dont la fille ne pouvoir plus marcher. Elle reilentoit des doukmrs violentes dans le dos , ll ' ■li 188 TRAITE' Rhubarbe choifie & pulveri- fée. Racine de Couleuvrée. Epithyme , ana unedragme. Feuilles de Séné , trois drag- mes. On pulverifera ces drogues êc l'on en fera une maiïe avec du Syrop de Betoi- ne , dont on prendra une dragme une fois par femaine , après lui avoir donné auparavant la forme de Pilules médio- cres. Pierre Bitterlin , ayant été attaqué d'un racourcilTement de nerfs , Geiger l'en guér^»r le fecours des fridions , avec dujHuoreum , de la Semence d'Anis &^u Soufre. Le 3 Juin 1 5 8 r , Jean Plebft , ayant été privé coût d'un coup du mouvement des yeux , Kuchel le guérit de cette incommodité avec l'Onguent fuivant , dont il lui oignit la moelle épiniere , après avoir ufé auparavant des remèdes convenables. Prenez GraifTe d'HerifTon. Beurre frais. Huile Rofat. de Rue , ana quatre onces. ■i J DU CASTOR. i8i? Calloreum , une dragme. Encens , demi dragme. Térébenthine , deux onces. Mêlez 6c faites-en un onguent. Meldins délivra en 1 649 , la femme de Jea n Akermann , des douleurs vagues qu'elle refïentoit dans les pieds , avec l'onguent fuivant , après lui avoir or- donné auparavant Tufage des tifanes. Prenez Onguent nervin , une once & demie. Suif de Cerf, unoonce» Huile de Camomille, de Lys blanc, de Cafloreum , aca- Mêlez ces drogues. Le 7 Août de la même année, Vil- lingerus ordonna le Topique fuivant à Wal purge Gailbacherjlfi , qui reffentoit des douleurs dans les bras 6c dans la nucque. Prenez Eau dorée de Langius*, une once 6c demie. d'Hirondelles , avec da Calloreum , deux onces. r f '^■•m tf 11 ï il * *a m 1! I! : y I MM ;, jc/0 TRAITE^ de Sauge. de Lavande , ana une once& demie. Efprit de Muguet, fix gros. JVIelez ces drogues. Prenez Huile de Cafloreum , fix dragmes. de Rue. de Vers de terre , ana demi-once. Ce fut avec ces trois Huiles exacte- ment mêlées , que Jacques Za'emann , délivra le fils d'un Soldat de cette Ville, nommé Langius , des douleurs cruelles qu'il refTentoit dans les pieds. Le 5 Septembre 1646 , George Tonner , Laboureur à Altheim , tom- ba fur fon dos d'un lieu fort élevg. \Jn Chirurgien à qui il s'adrefla lui ayant ordonné un Emplâtre pour appaifer les douleurs qu'4 refTentoit dans le bras droit , il produifit un fi mauvais effet: ^ qu'il le mit hors d'état de s'en fervir. Zéitmann , qu'il fitappeller , ayant mû- rement examiné la chofe , lui ordonna de s'oindre l'épine du dos avec l'On- guent fuivant , qui le guérit parfaite- ment. \ poi lei So on en te: II '' ri DU CASTOR. uji prenez Huile de Vers de terre. de Caftoreum. de Renard , ana une once. JMclez ces drogues. Le Topique fuivant e(ï admirable pour fortifier les parties ôc leur rendre le mouvemenc qu'elles ont perdu. Prenez Bayes de Genièvre , icu;^ poignées. Sommités de Ri mari' . dp Marjolaine, de Sauge, ana mie poignée. Calloreum , fix gros. Mettez ces drogues en infufion au Soleil, pendant trois jours , dans huic onces d' ETprit de vin rediHc & après en avoir exprimé la liqueur , ajou- tez-y ; Eau de Magnanimité, deux onces. Efprit de Vers déterre , une 'once & demie. Cunipiire^ une dragme. Mêlez ces drogues. if! ■i i Ji f! 1 1 ^ II' i^ 1^ 192 TRAITE' terre , trois onces. rrenez Vers de Racine de Patience rouge. de Pivoine, anaune once. Feuilles de Germandrée. ^ de Rue. de Bouillon blanc. Fleurs de Lavande , ana une' poignée. Sommités de Marjolaine , trois poignées. Semences de grande Ortie , deux gros. Bayes de Laurier , deux pu- giles. de Genièvre , dçmi livre. Huile de Cafloreum. de Genièvre, de Vers de terre , ana^ une quantité fuffifante. Mettez ces drogues endigeftion pen- dant quatorze jours dans un lieu chaud , exprimez les , & ajoutez à la colatu* re ; de la Moelle de jambe de Bœuf, trois onces^ onces, ouge. ana une îrée. blanc, ana une* olaine , ! Ortie , leux pu- , demi [, •re, ana^ ante. :ion pen- a chaud, a colatu* imbe de es,. I BU CASTOR. 195 Graille humaine, cinq onces. Huile de Pétrole. Maflic. Mirrhe , ana une once. Mêlez ces drogues feion l'art, & gardez ce Baume Arthritique pour Tufage. Il eil impoflible de donner à ce Bau- me les louanges qu'il mérite , c'eft pourquoi je laifle le foin au Ledeur d'en faire l'expérience. Je puis cepen- dant aifurer que j'ai guéri avec lui un grand nombre de perfonnes de la Goutte,-. Malaxez ces drogues avec une quantité fuffifante d'Huile de Caflo- reum , & ajoutez Huile dilliléed'Anis , fix gouttes. m '» : il - If ARTICLE XXXL Le Caftoreum rtefl pas moins utile pour détruire les Landes & les Pou s qui vien^ nent à la the & fur les autres parties dîé corps. Les enfans ne font pas les feuls qui ajent éprouve l'effet de ce remède , & je me fouviens d'avoir délivré une femme de ces infecies dont elle avoit été long-tems in^ commodée» lifl i i : il.- 1 1 Ht 'I II! m !il 'lll 1 I :i' Ï96 TRAITE» ADDITION. Adam Zwicker , attribue au Caflo- reum la vertu de tuer la vermine, m On 35Connoit , dit cet Auteur , les Ani- «maux qui s'engendrent fur le corps 3D humain , 6c qui deviennent quelque- 33 fois fi incommodés qu'ils rendent la 33 vie infuportable. Le Cafloreum a la 53 vertu de les détruire de quelque ma- 3>niere qu'on l'employé , furtout lorf- 35qu on en faupoudre la partie , après >3 l'avoir réduit en poudre. « Neufart employé le Cafloreum avec fajfa fœtlda , en forme de fumigation pour tuer ies Pous , ôc l'on ne doit point rejetter fa méthode. Schappierus fe fert du remède fuivan pour le même effet. Prenez Savon de Venife , trois dragmes. Camphre. Cafloreum. Oiiban, ana quinze grains. Ajoutez à ces drogues une quantité fuiïïfante u Caflo- ne. 33 On les Ani- le corps quelque- îndent la eum a la Ique ma- tout lorf- ic , après eum avec imigation ioit point de fuivan trois ^e grains. î quantité fuffirante DU CASTOR. 197 fuflifante de fuc de Balfamine 6c de Vin brûlé pour faire un liniment. Jean Vogtius , autrefois Médecin à Ulm , regardoit le Cafloreum comme un fpecifique dans la maladie pedicu- laire. Il s'en eft même fervi plufieurs fois avec beaucoup de fuccès , comme il paroît par l'exemple fuivant. J'ai connu il y a environ trente ans , dit cet Auteur , un homme fexage- naire , extrêmement riche , qui avoic une fi grande quantité de Pous , qu'il ne pouvoit plus faire ufage de Ces yeux. Ils ne s'étendoient pas plus loin que les épaules 6c remplilîoient telle- ment les oreilles , qu'on n'y diflinguoit plus aucune cavité. Il ne reflentoic d'ailleurs aucune autre incommodité 6c fe promenoit dans fa maifon avec un- bâton. Son Médecin ordinaire lui ayant ordonné des remèdes contraires à fa maladie , ces infectes fe répandirent peu à peu par tout fon corps , 6c s'em- parérciiw d'abord de l:i poitrine , du ventre , du dos , des jambes 6c enfin des pieds. Il devint aulfi extrêmement, vorace, 6c ufoit d'une quantité d'ali- mens prefque incroyable. Je le guéris S :':|.i ■M . j|IH l'A ■"Il m ('•il 11 :'•! ij!l V i il m fi ; p -i i ili ■11: i;! ' iti II' ,j 4 198 TRAITF enfin en peu de tems avec du Mufc 6c du Cafloreum , après l'avoir purgé aupa- ravant. Voici la coniporition ue l'Onguent dont Marius fc iervit pour guérir la Dame dont j'ai pcr>lé d<: cm'c fâcheufe îîiiiladie. Prenez Vieille Axonge , demi-once. Térébenthine. iluile de L'urier , ana deux gros. Diltilléc de Lavande. d'Abfinthe , ana un gros. Cafloreum , quatre fcrupu- les. Mirrhe , un fcrupule. Mêlez ces drogues & faites-en un onguent. Melderm vante beaucoup l'onguent fuivant , qu'il prétend être très-efficace pour détruire les Fous qui ulcèrent la tête. Prenez Onguent Rofat M. flx gros. Mucilage de Semence de Lin Extrait avec de l'Eau de Lavande , demi-once. Huile d'Abfmrlîe. li !'t :l!l' ifc & du é aupa- )nguent Liérir la fâcheufe ni-once. ma deux .avande. >rinthe , fcrupu- ile. es -en un 'onguent s-efficace cérent la fix gros, ce de Lin l'Eau de -once. i DU CASTOR. 199 de Laurier , ana deux gros. Semence de Stapliifaigre. Caftoreum , anaunicriipule. Cire blanche , autan: qu'il ç en faut. Faites un onguent. Jean Stokerus ordonne dans fa prati- que manufcrite le Caftorcum , non- feulement pour la maladie pediculairc , mais encore pour la teignî le. Prenez Soufre vif, deux onces. Ellébore blanc (Se noir. Chaux vive. Mercure éteint. Caftoreum , ana une once. Litha4?ge , deux onces. Pilez & criblez ces drogues & incor- porez-les avec de l'axonge de Cochon, pour en faire un onguent. 11 eil encore à propos de s'oindre la tête avec de l'Eau d'Hirondelles Se du Caftoreum. J'aifouvent éprouvé relfcc de ce remède. fi I^IVI 4« S" tiï I li t Il i I: If «il ^00 TRAITE' ARTICLE XXXII. Le Cafloreum efl encore très-effcacepour lever les obftr unions des Reins , comme je h prouve dans ma pratique manufcritte, ADDITION. Marius recommande le Cafloreum dans les obftrudlions des Reins , com- me un remède dont il a éprouvé les effets. Il ne paroît point p.ir fon ma- nufcrit qu'il l'ait employé intérieure-- ment , mais il aflTure que le Linimenc fuivant efl très-efficace. Prenez Onguent de Dialthea. Graiffe d'Ove , ana trois dragmes. Huile de Camomille. de Scorpion , ana une dragme. Blanc de Baleine , un fcrupu- le & demi. Cafloreum , demi fcrupule, Mêlez ces drogues. On en oindra la région des Reins, I .'i ■! DU CASTOR. lox Wolfart ordonne un femblable re- mède pour cette maladie. Prenez Graifle de Poule , une oncCi Cailoreum en poudre , une draguie. Safran , un fcrupule. Baies de Genévrier , demi- once. Huile de Sefame , fix drag- mes. Mêlez ces drogues. L'Huile de Caftoreum Térebentini- fée efl auffi utile que la compofition en efl facile , & l'on ne peut mieux faire que de s'en fervir. On ne doit point rejetter l'eiîènce de Caftoreum extraite avec de l'Efprit Térébentinifé. Le Topique fuivant efl de la compo- fition de Gekerm, Prenez Huile de Melitot. de Cafto»eum , ana demi-once. Sel de Genièvre , une drag- me. Mêlez ces drogues. m m ^\m ' m U' >\\ 4 202 TRAIT F; J'ai guéri dernièrement avec ccc onguent un enfant de douze ans , d'une douleur dans le rein droit , aceoinpa- gnée d'une llipprellion d'urine , aprèu lui avoir fait prendre les hains «îs: donné une potion altérante. La douleur cellii utte. DU CASTOR. loc^ Laud. Opiar.. deux gouttes. Mêlez (Se faites des Pilules. Le Doâ:eur Michel recommande uniquement le Caitoreum, fur tout Ton Extrait m m 1 :.ill m î, i! ! «1 H ivm 211 TRAITE* Chriflophe Mangius Libraire à Auf- boiirg , revenant de prendre les aigre- lettes , fut faifi d'une iicvre violente & de convulfions Spâmodiques dont Da- vid Verbez le délivra le 6 Septembre 1 6i 3 , avec les remèdes fuivans. Prenez Thé r laque d'âge moyen , une dragme. Extraie de Çailoreum , demi fcrupule. Eau de Chardon bénit , trois onces. Syrop de Fumeterre , une once. Mêlez ôc faites une potion fudorih- Prenez Huile de Renard, de Coftus. de Vers de ter^-e , ana une rnce & demie. Fleur Anthos. Sommités de Sauge, de Betoine , ana une pugille. Cafloreuni. Styrax. Encens, ana une dragme. ï k iifji 1 ,llikft»«F5 DU CASTQK. :ii3 Eau de Bccoine. Vin blanc , une quantité CuiTi» fante. Mettez ces drogues en dccodion & coulez-les pour un liniment. On trouve dans les Ouvrages de Mi- chel , une autre remède pour les Spâ- mes^ compofé d'Huile de Vers de terre, de Cafloreum , d'Euphorbe , d'Huile diftillée de Sauge , de Komarin & de Lavande. Wedelius fait beaucoup de cas de reflTence & de l'efprit de Cafloreum , dans les Spâmes des Femmes qui font en travail , lorfqu'on en oint les join- tures , luivant la direction des nerfs. Les Anciens mettent le Cafloreum au nombre des flernutatoires , à caule de l'âcreté , de la volatilité & de Tiné- galitc de l'es particules qui le rendent propre à irriter la tunique du nez. On ne s'en fert plus aujourd'hui, parce que fon odeur efl trop déiagréable ; je lie laiiferai pas cependant de rapporter quelques exemples des bons eflfets qu'il produit. Le Dodleur EckoMprile beau- coup la Poudre fuivante. il im 'il î Al ^1 N: / , '! I 514 TRAITE, Prenez Poudre de Marjolaine. d'Ellébore, de Pyrethre , ana de- mie dragme. de Poivre. > de Caftoreum. de Nielle , ana un fcrupule. Mêlez. Vcrh'^z s^efl fervi avec fuccès du re- mède fuivant dans les Fluxions lurk Gorge (Se les Poumons. Prenez Poutîre de Muguets. de Racine de Velar , ana demie dragme. de Caftoreum, demi fcrupule. Feuilles de Nicotiane. Poivre blanc. Gerofles , ana un fcrupule. Mufc , quatre grains. Mêlez ces drogues & faites-en une Poudre que vous tirerez par le nez. Jean Melderus ordonna en 1631, le remède fuivant à Paul Nagelin , r.atifd'Aufbourg. n DU CASTOR. 215 Prenez Caftoreum , demi fcrupule. Kacine de Pirethre , fix grains. Cubcbes, Macis. Lavande , ana trois grains. Mêlez ces drogues 6c faites-en une Poudre. Chriftophc Cellarius ordonna pareil- lement le remède qni luit, à Georges Eccard , qui uvoit uns obllrudiion de cerveau. Prenez Fleurs de Lavande , deux dragmes. Origan , une dragme. Marjolaine. Semence de Sermontaine. de Pivoine , ana deux dragmes. Racine d'Ellébore blanc , demi dragme. Cafloreum , dont l'odeur foie forte , une dragme. Réduifez ces drogues en poudre Sc mêlez les avec de la Térébenthine & de la Cire pour en faire des ilernutatoi- res de forme pyramidale. ^ •] il Ml \G TR AlTi: !'i W Jean Michel fait beauct up decas Jii remède luivant dans les maladies de la tête , lurtoui dans la léthargie. Prenez Feuilles de Tabac. Marjolaine. Mugu^ , ana une dragme. Kacin iZUebore blanc , un fcrupule. Huile dillillée de Marjolai- ne , quatre gouttes. Cafloreum en poudre , un fcrupule. Mêlez 6c faites une poudre. Rolefincciusfefert du remède fuivant dans l'affedion fporifîque , appellée Subeth , par Avicenne , comme il pa- roît par fes formules manufcrites. Prenez Poudre de Muguets , trois pugilles. Feuilles de Marjolaine, deux pugilles. Racine de Pirethre , demie dragme. Cafloreum , fix grains. Huile d \nis dillillée. \ DU CASTOR. iiy de Succin , ana deux gouttes. Mêlez ces drogues & faites-en une Poudre. On Ibuffle cette Poudre dans le nez des Perionnes qui tombent en léthargie pour exciter les cfprits animaux , oii l'on fe contentr ' : leur en faire rece- voir l'odeur 'rablir leurs forces , pour diliipci '^geneités , & les cccentricitcs , xi qu'étant en liberté ils puilïcnt exercer leurs fondions ordi- naires & s'infinuer dans la machine du cœur. G'efl ce que j'ai pratiqué depuis peu avec beaucoup de fuccès à l'égard d'une fille de cette Ville , à qui je fis flairer la compofition fui vante : ^i i-s ::> '% Prenez EfTence de Caftoreum' , de-' mie dragme. Efprit de Sel ammoniac. de Suye , huit gouttes. Mêlez ces drogues. Le Cadoreum procure le fommeil aux perfonnes qui ont des inquiétudes , en liant & appefantiflfant les efprits , furtout étant mis fur des charbons ar- \% ri m ^ ^. '-n?^ IMAGE EVALUATION TEST TARGET (MT-3) y. 1.0 l.l 1.25 î^ IM il 2.2 2.0 ^ I- Il m U 116 A" O Photographie Sciences Corporation 23 WiST MAIN STREET WEBSTER, N.Y. MS80 (716) 872-4503 ^ ^ -.1% TRAITE* dcns , comme le pratiquent tous les jours nos femelettes à l'égard de celles qui ont une fufFocation de matrice. La fumée venant à remplir les pores du cerveau , elles s'afToupiiTent , s'appai- fent & ne fe mettent plus en peine de ce qui fe pafle au- dehors. L'ovum a beaucoup de rapport à cette maladie , mais comme la cure ell la même que celle de la migraine , dont nous avons déjà parlc,nous y renvoyons le Ledeur , pour éviter les répétitions inutiles. Je crois de même qu'il efl inutile de parler de l'cngourdifiément , c'eft-à- dire , de cette perception émoufîëe de fentiment , puifque nous en avons traité ci-defius , dans l'article delà Paralylic. ARTICLE XXXIV. Le Cafloreum efi très-ejjîcace -pour eX" citer les ordinaires , pour faciliter la fortie de Carrière faix & remédier a lafnffoca~ lion de la matrice , comme -plufienrs exem' fies cnfontfoy. tous les de celles matrice, pores du s'appai- ine de ce • apport à icure eil ine,donc mvoyons 'pétitions inutile de , c'efl-à- ou(îée de ^ns traité ^^araiyfic. [V. la fortie lafiijfoca- nrs exem^ DU CASTOR. ADDITION. ^r^ Lorfque Torgafine du fang vient à cefler ou que les vaiflbaux de l'utérus fe trouvent obftrués par des particules étrangères qui furmontent & envelop- pent les balfamiques , les ordinaires celîbnt ou diminuent. Le Cafloreum eft propre à remédier à cet accident par fa vertu pénétrante & digeftive , furtouc lorfqu'on le donne à propos , quoique Wedel le croye beaucoup plus efficace dans les maladies de l'utérus , qui afiec- tent le genre nerveux , que dans les fimples obftrudions des vailî'eaux. Ce que je viens de dire ell confirmé par ce paflage de Gabriel Sivilling , par- mi les remèdes qui atténuent & fon- dent le fang, qui augmentent fa chaleur & fon âcreté , & qui relâchent les ori- fices de^ vaifleaux , les principaux font leCailoreum, la Myrrhe, la Racine de Chardon Roland , TAriftoloche , l'Herbe au Chat , l'Armoife & le Pouliot. De-là vient auflî que l'on trouve dans les Auteurs différentes formules pro- m ri. ;J.. ; I ûio TRAITE' près à ces maladies , dont le Caftoreum îuit la baie. On peut mettre de ce nom- bre la potion l'uivante avec laquelle JVlarc Wolfart Médecin à Memmingea guérit en i 574. , la femme de Barthele- miMozen , à la troifiéme dofe. Prenez Syrop des cinq Racines , une once (Se demie. Eau de Poulict. d'Armoife. de Menthe fauvage , ana une once. Caftoreum choifi, un fcru- pule. Mêlez & faites-une potion pour une dofe. Le I G Novembre 1 579 , Jean Wolf- gang Rabus , ordonna les Pilules fui- vantes à la Servante d'Euftache Sunf- purgers , qui étoit / ^hmatique , & dont les ordinaires avo : celTé depuis quatorze femaiues , quatre jours avant le tems du période ordinaire , à caufe que Tcftort que fait alors la nature hâte extrêmemen.: refîet du remède. Prenez Piluleô fœtides. Myrrh laftoreum ï ce nom- laquelle mmingeii Barthele- e. :ines , une fauvage , un fcru- i pour une ean Wolf- Pilules fui- ache Sunf- atique & elle depuis jours avant , à caufe nature hâte de. My rrne DU CASTOR. 21Ï Myrrhe , anademi fcrupule, Cafloreum , un fcrupule. Eau d'Armoife, une quantité fuffifante. Faîtes des Pilules compofées. Stokerus ordonne dans un pareil' cas une égale quantité de Cailoreum , d'Acorus , de Semences d'Anis , & d'Ache en forme de potion , dans du vin trempé , ou en forme de pilules. Prenez Hiere Picre de Galien , une dragme. Pilules foetides , deux drag- mes. Agaric. Coloquinte , ana demi fcru- pule. Faites-en avec du vin de décodion : d'Agaric & de Caftorcum , trente-qua- tre Pilules , dont la dofe fera depuis trois jufqu'à cinq. Trois Pilules faites d'unforupule de ] Cafloreum , ont la vertu de provoquer ; les ordinaires. La femme d'un lauhier, nommé Jean ] Sturmius ayant eu fcs ordinaires fup- V i Ml j >;! », m ■m I !• , -il "% ^ ^ TRAITE' primés enfuitc d'une couche , Bvirthe- Icmi Wolfarc lui donna en 1579 , le remède luivant, avant le tems ordinai- re , qui defobilrua les vailî'caux , cor- rigea la mauvaife qualité du fang occa- fionnée par des humeurs cralVes & pro- voqua fes ordinaires. PrenezEleduaire d'herbes auxPuces. de Turbith , avec de la Rhubarbe ^ ana de- mi-once. Cafloreum en poudre, demie dragme. Décodion des Fleurs , de Fruits & de Feuilles de Séné , une quantité llifH- fante. Mêlez ces drogues. Chriflophe Fingerlin , ordonna avec fuccès les Pilules fui vantes à la Servante du Licentié Louis Pocken , dont les ordinaires tardoient trop à reprendre leur cours. Prenez Gomme Sagapenum,dirtbute dans du Vinaigre Scilliti- que , une dragme & demie. ( , Barthe- 1 1579 , le m s ordhiaU [baux , cor- i lang occa- dVes & pro- îsauxPuces. iibith , avec )e , ana de- mdre, demie Fleurs , do Feuilles de uantitc liiffi- ^2> rdonna avec à la Servante . dont les a repre ndri num,dilîbute ligre Scilliti- me & demie. DU CASTOR. Species de Turbith , avec Rhubarbe,demie dragme, Cailoreum jhoifi , un Icru- pule. Myrrhe , demi fcrupule. Safran , demi fcrupule. Faites-en avec de l'Eau d'Armoife , des petites Pilules.' Une Religieufe de Sofflingen , nom- mée Didica Weikmannin , dont les or- dinaires n'étoient point affez abondans, fut guérie en 1 6^6 , par le Dodeur Willinger , qui lui ordonna la Poudre fui vante. Prenez Feuilles de Gaiement. - d'Armoife. de Pouliot. de Sabine. Semence Ammeos, de Levefche. de Perfil. de Cumin , ana demi fcrupule. Baies de Laurier. Caftoreum. Myrrhe. Vîj If \'i '' lÉi I' 224, TRAITE' Caflia Lignea , ana un fcru- pule & demi. Poivre. Noix Mufcade , ana deux fcrupules. Sucre olanc , une once & demie. * Réduifez toutes ces drogues en pou- dre extrêmement fubtile. J'ai éprouvé TefTet des Pilules Aloë- tiques ^ Marocoflines , réformées avec le Cafloreum , 5c le Safran de Mars de "Wedel^dans l'obflrudion invétérée des Mois , c'efl pourquoi j'en recommande l'ufage. Prenez Pilules Marocoflines y une dragme. Safran de Mars apéritif vi- triolé , un fcrupule. Cafloreum , demi Icrupulc, Mêlez ces drogues & faites-en avec de l'Elixir de propriété, des Pilules que la malade prendra de tems à autre. Lorfquele retour périodique des or- dinaires eH accompagné de douleurs y DU CASTOR. 21S le Caftoreum produit des effets admi- rables , comme carminatif , outre qu'il a la vertu de fortifier avec Tes particules httileufes & balfamiques , le genre ner- veux & la fubilance rerveufe de rUte^- rus. Prenez Galbanum diïïbus dans du Vinaigre & épaifïï , trois dragmes. Huile de Mufcade. Baume du Pérou, ana un fcrupule. • Caftoreum , demi fcrupule^ Huile de Succin ou Carmi- natif, trois gouttes. Mêlez ces drogues. J'ordonnai dernièrement avec fuccès les Pilules fuivantes , à une jeune fille de très-bonne maifon, dont les ordi- naires fctoient fupprimés. Prenez Gomme Sagapenum prépa- rée avec du' Vinaigre , de- mie dragme. Extrait de Didamne. de Sabine. Tartre vitriolé , ana un (cra- pule. .; .11 : Il il :1^ i; t- I ; :) I ià\ I; I i 126 TIÎAÏTE' Myrrhe rouge. Caftoreum choifi , ana fa grains. Safran d'Autriche, demi fcru- pule. Huile diflillée d' Aneth , huic gouttes. Paites*en avecdePEfprit de Muguet des Pilules , au nombre de quarante , que vous donnerez à la malade avec la grofleurd'un pois de Fécules de Racine, de pied de Veau. La dofe efl de cinq Pilules pour une fois. J'ai délivré un grand nombre de Filles ôc de Femmes de cette fâcheufe incommodité , avec les préparations altérantes Se confortatives fuivantes , en ayant égard à la difpofition de la malade , au tems & l'homogenité du liquide. Prenez EfTence d*Abfinthe. de Cafloreum , ana une dragme. Efprit de Sel Ammoniac , demi fcrupule. Mêlez & ufez de cette mixtion di- geftive. .mmoniac , DU CASTOR. iiy Prenez Efprit apéritif Penot , deux dragmcs. de Matricaire deSculte»-, une dragme. Extrait de Cafloreum , fept grains. Mêlez ces drogues. Prenez Efprit de Suye. de Myrrhe , ana une dragme. Effence de Cafloreum , un fcrupule. Mêlez ces drogues. Prenez Safran de Mars apéritif. Trochifques de Myrrhe , ana une dragme. Caftoreum choifî , demie dragme. Huile de Sabine dijflillée , trois gouttes. Mêlez ces drogues & réduifez-les en poudre. Prenez Extrait Panchymagogue de CroUius. Cafloreum. ' f '*'-: !if' m m m m I .Il I' I 11 :'( I m ( : Il ,|: ' Vf l'iii 228 TRAITE» Scam. Sulphureufe. Trochifquealhandal , ana C\x grains. Huile didillée de Sabine , quatre gouttes, de CanelLe , quatre gouttes. Faites-en des Pilules. Le Caftoreum eft d'un ufage admi- rable, & d'un fecours infaillible dans la fuflTocation ou étranglement de matri- ce , car il réfout , atténue & dillipe au moyen du fel volatil qu'il contient ce miafme acre & malin. De-là vient que les Femmes qui font fujettes à cette in- commodité, n'ont point recours à d'au- tres remèdes , & que Jean Schaplcrus recommande le Caftoreum dans pref- que toutes les maladies de l'Utérus , fens avoir égard aux faifons. Chriflophe Ehinger prife beaucoup les Pilules fuivantes , dans la fuffoca- Uon de matrice. Prenez Caftoreum très-pur , unfcru- pule. Myrrhei l , ana fix Sabine , Candie , ige admi- ble dans la de matri- : dinipe au :ontient ce k vient que à cette in- 3urs à d'au- Schaplcrus dans pref- l'Uterus , beaucoup la fuflfoca- IV jUnfcru- AHi D U CASTOR. 22^ Alfa fœcida , ana demi Icru- pule. Storax , un fcrupule. Faites- en des Pilules au nombre de vingt-cinq avec de i*Oxymel. L'Elixir utérin de Charles Eckold , corrige la froideur de la matrice , en fait ceifer la fuffocation , & excite les ; ordinaires. '^ Prenez MelilTe. Armoife , ana deux oncef. Brioine. Zédoaire , ana fix dragmes. Angélique. Valériane , ana trois onces. Rhubarbe Monach. Fuchf. Didame blanc. Baies de Laurier ^ ana deux onces. I)iacalement , une once & demie. Ecorces d'Oranges , denjie^ dragme. Semence de Bafilic, d'Anis. de Fenouif. X ■m i*fi II r I ^30 T R A I T P Maniguette. Gingembre , ana demi fcru- pule. Cafloreum. Huile de Genièvre , ana une once. Noix mufcade. Gerofles. Safran , ana une dragme. Lavande, demie dragme. Pilez S: contufez ces drogues & fai- tes les macérer comme il faut, dans de TEau de vie , pendant quelques jours & quelques nuits. Le 1 6 Février 1^32, Melderus ayant | été appelle chez un Tailleur, nommé Jean Sontag , dont la fille étoit fujerte] aux fufFocations de matrice , il lui or- donna les Pilules fuivantes , après le| Paroxifme , qui la délivrèrent pour tou- jours de cette fâcheufe maladie. Prenez M. de Pilules d'Hiere , avec] Agaric. Extrait, ana un {crupule&|| demi. Pilules aromatiques , deim] fcrupule. iemi fcru- ana une dragme. ; dragme. )gues & fai- faut, dans de .ques jours & Ltiques , DU CASTOR. ji^i Pulv. Sir. Trochilque Alhandal , ana deux gruins. Huile d'Anis , quatre gout- tes. Cailoreum , deux grains. Mêlez ces drogues 5c faites-en avec de l'eau de Melifie des Pilules au nom- bre de trente-cinq. On peut au/Ti le fervir pour le même effet des Pilules fuivantes , donr j'ai éprouvé la vertu , après Sibelius , qui les prifoit beaucoup. Prenez Eflbnce d'Opium de Lan- gius , demi-once. Extrait de Cailoreum. de Safran^ ana demie dragme. Cinabre d*Antimoine pré- paré, Bezoar d'Etain , ana une dragme & demie. Mêlez & faites trente Pilules de de- mie dragme. Jean Michel a lailfé différentes for- 1) .11 1^1 « 'J i il' i" li il I il 9 ^ *♦ TRAITE' mules de remèdes propres pour la fuf- focation de matrice , dont je crois de- voir faire part au Leàeur , à caufe de l'utilité dont ils font dans le Paroxifme, aufïï bien qu'après. Prenez Eau d'Hirondelles avec le Cafloreum , deux onces, de Meliiïè. de Matricaire, ana une once. Fécules de Brioine , une dragme. Magiftere de mère de perles, deux fcrupules. Magiftere d'Etaim , un fcru- pule. Mêlez ces drogues & faites-en ufage.l Prenez Species Dia-Stagni M. deux | dragmes. Fécules de Brioine , une dragme. Magiftere de Caftoreum, un| fcrupule. Mêlez ces drogues 6c faites-en une poudre , dont la dofe eft depuis deiiii lome , une DU CAf OR. .33 fcrupule , demie dragme , jurqu'à deux icrupules. Prenez Poudre hiflerique A. deux dragmes. Fécules de Brioine , deux dragme. Bezoar d'Etaim , un fcru- pule. Magiilere de Cailoreum , fix grains. Mêlez ces drogues. Prenez Eau d'Hirondelles , avec Cafloreum. de Carbunc , ana deux onces. Eflence de Cafloreum , une dragme. Mêlez ces drogues & faites-en uflige, après les avoir réduites en une poudre, que l'on peut audî tirer par le nez. Prenez Feuilles de Mercuriale. de Matricaire. de Rue. de MelilTe , ana une poignée. Racine de Brioine. Xiij • Wl M 2)^ TRAITP de Levefche. d' A rilloloche ronde, ana une once. Agaric , dans un nouet, trois dragmes. Baies de Laurier,demi-once. Faites bouillir ces drogues dans une quantité d'eau fuffifante. Prenez Six onces de Coîature dans laquelle vous ferez dilTou- dre. Klc£tuaire d'Hiere Picre , avec Agaric , une once, Cafloreum, unfcrupule. Jaune d'œuf, un. Mêlez pour un Lavement. Prenez Emplâtre utérin d' Aufhourg, une quantité fuffifante. Malaxez-le avec de l'Huile deCafto- reum , dans la forme ufitée. On peut l'appliquer vers la nuit après le Paroxyfme, Prenez Pulv. Cathol noflr. un fcru- pule. DU CASTOR. 2is Fécules de Brioine , lix grains. Vitriol Hermaphrod , quatre grains. Extrait de Cailoreum , trois grains. Mêlez ces drogues. Prenez M. de Pilules fxtideSjUn fcru- pule. Scam. Sulphureufe. Refine de Jalap, ana cinq grains. Faites-en avec de l'Eflence de Cafto- reum des Pilules que vous faupoudrerez avec de la Fécule de Brioine. L'Elixir fuivant de Michel , ell aufli fort utile. Prenez Feuilles de Melifle. d'Armoife. de Pouliot. de Romarin. de Matricaire. de Sauge. de Mercuriale, de Rue. de Marjolaine , ana deux poignées. Xiiij m Ml n i s», .(Il 11 ■éA\ mf ;î3fi i; !ii. TRAITE» Fleurs Chetr. une poîgn* ^42 TRAITP Wcdcl propofe une autre Emplâtre, Prenez Emplâtre de Galbanum, une once & demie. Sel de Jupiter, demie drag- me. Aflhfxtida, unedragme. Huile de Caftoreum , une quantité fuffilante. diflillée de Rue , qua- tre gouttes. Mêlez pour une Emplâtre, Voici une Huile qui fait beaucoup de bien aux femmes Hifleriques lorf- qu'on a foin de leur en oindre fouvenc la région ombilicale. Prenez Huile de Cafloreum. de Laurier , ana une dragme. Diflillée de Genièvre , demie dragme. de Succin , flx gouttes, de Galbanum , deux gouttes. Mêlez ces Huiles. ana une DU CASTOR. ^43 On peut aulfi fe fcrvir pour le mênrie effet d l'Emplâtre fuivant de Wilhel- me Rafcalion , dont il ell parle dans l'Auteur anonyme , qui le prife beau- coup , dans la luftocation de matrice. Prenez Poix navale. Colophone, ana fix dragmes. r^omme Ammoniaque. Bdellium , ana demi-once. Galbanum , fix dragmes. Myrrhe , une dragme. Storax calamita, quatre fcru- pules. Térébenthine , une once. Savin. Armoife , ana deux dragmes. Meliflfe. Pouliot , ana une dragme & demie. Caftoreum. Racine de Valériane. deBiftorte,anadeux fcrupules. Semences de Carrote fau- vage. de Fenouil tortu. Cim.^ in. ana une dragme. !(r *'. .Il ■■ iwi' I «il 244. TRAITE* Electuaire de Baies de Lau* rier , demi-once. Huile de Rue , une once 6c demie, de Menthe , une once. Cire , fix onces. Gomme difToute dans du Vinaigre. On en fera , comme ci-devant , un Ecuflbn Matrical. Jean Keller , dit Berndin , vante beaucoup les Pilules fuivantes dans les maladies hifleriques. Prenez Semences de Levefche. de Sermontaine. de Dancus Creti- cus. de Pivoine , ana demie dragme. Racine de Zédoaire. de Calamus aromatl- cus. d'Angélique, ana unfcrupule & demi. A (là »f3etida , demi fcrupule. Caftoreum. Myrrhe, ana demie dragme. Sel es de Lau* :e. ne once & , une once, dans du evant , un in , vante tes dans les efche. montaine. ncus Creti- oine , ana • ire. lus aromati^ clique, ana demi. ni fcrupule. nie dragme. Sel HS DU CASTOR. Sel d'Armoife. d'Abllnche , ana demi fcrupule. Faites avec du Syrop d'Ecorces de Citrons , des Pilules de la groifcur d'un Pois , que vous envelopperez d'une Feuille d'or. Les Pilules hyfteriques , que Bern- din ordonna à une Rcligieufe d'Ulm , nommée Barbe Kralîtin, ont la même vertu. Prenez Cafloreum intérieur , un fcrupule. Huile de Succin diflillée , une goutte. Eau d'Hirondelles, une quan- tité fuliiilinte. Faites-en deux Pilules , que vous ei> veloppdrez dans des l'ouilles d'or. ARTICLE XXXV. Le Cafloreum efl fort utile dws les ; Irmhlemens , // c/A/j/è twfjï le fommeil. Il fortifie la vue & gtérit les vertiges > aJnft qne je l'ai l'pronvc dernier er/? cm. I ■m '8 ' 2^6 T R A I T P Urf Théologien , que tout le monde con- mît , étoit fi fnjet aux f^erttges , qu'il ne poHvoit vaquer au Service divin. Il en fut cependant délivré par tuf âge du Caf- toreum, ADDITION, Perfonne n'efl mieux en état d'expli- quer ce que c'eil que le Tremblement que celui qui a la Hévre : car les efprits animaux ne pouvant s'introduire en alTez grande quantité d^ns les fibres îierveufes , la partie s'élève ; mais le défaut d'efprits animaux , fait qu'elle s'afTaifle auffi-tôt, ce qui ell l'avant- coureur de la Paralyfie dans les Per- fonnes qui fe portent bien , & de la lamé dans les Paralytiques. De-là vient que les Médecins font entrer le Callo- xeum dan: les remèdes qu'ils employcnt contre les Tremblemens. C'ell ainfi que le Fameux Thonnerus ordonna le jemede fuivant à un Prêtre , qui avoit un tremblement de main. Prenez Onguent nervin , deux drag- mes. Huile de Cafloreum , deux : , qu^il m vin. Il en 'ge du Caf- :at d'expli- ;mblement les efprits oduire en les fibres e ; mais le fait qu'elle ell l'avant- s les Per- , & de la De-là vient îr le Calto- employent Cefl ainfi ordonna le , qui avoit h deux drag- îum, deux DU CASTOR. 2i7 dragmes & demie. de Laurier. de Renard. Nardin , ana trois dragmes. Mêlez & oignez-en l'épine du dos, Martin Neufart guérit , en 1 5 69 , Michel Faflnacht , d'un tremblement ile tête. Prenez Eledlqaire Diaphsenic , une once. Faites-le diflbudre dans une quantité fuffifante d'Eau de Betoine & ajoutez-y jix grains de Caftoreum , pour une potion. Prenez Huile de Laurier , une once, de Rue. de Vers de terre , ana unedragme. de Cailoreum , demi- once. Ajoutez-y un peu de Cire , & faites- en un Uniment pour l'Epine du dos. Le Do£fceur Michel vante l'Eflence & l'huile de Caftoreum,comme d'excel- lens Antitrymiques. Un Berger d'Al- " A.' *■ ^ 13 f ^,1. i f U. :248 TRAITE' tenmuher ayant fait une chute , ctoit incommodé depuis cinq ou lix jours cf un tremblement , Chriflophe Cella- a'ius ordonna de lui appliquer fur la partie allligée du vin de Malvoilie chaud , mêlé avec du Cafloreum , avec des linges plies en double, ce qui lui rendit la fanté le 14 Avril 1652. On a parlé fort au long de la vertu qu'il a de caufer l'infomnie , en traitant de la léthargie , ôc l'on peut voir dans l'Article XXXII. la manière dont il ©père. Il efl; donc inutile de répéter ici ce qui a tté déjà dit , & ce que nous avons à dire dans la fuite fur ce fujet. L*ufage du Cafloreum efl encore admirable dans les maladies des yeux , tfurtout lorfque les nerfs optiques font couverts de nuages qui empêchent l'im- prefîîon des rayons vifuels , il agit en «iffipant ces obflacles , en raréfiant les cfprits & en fortifiant ceux qui font foihlcs ÔQ languiflknts , lorfqu'on le mêle avec d'autres remèdes de la ma- nière fuivante. L*an 1 569. Léonard Huterus , dont Ja vue étoit extrêmement foible , ayans ijonfulté le Docleur Eckold , celui-d DU CASTOR. ^x^ qui connue que cette incommodité ne venoit que du défaut d'Erprits animaux^ lui ordonna le remède fuivant qui pro- duilit un très-bon effet. • f Prenez Aloes lot. an fcrupule. MalTe de Pilules Luc. Cochées ^ ana demi fcrupule. Cafloreum , un fcrupule. Diagrede ,. deux grains. Faites-en des Pilules au nombre de vingt-cinq , avec du Syrop de Stscchas. Prenez Feuilles d'Euphraife , trois dragmes. Racine de Valeiiane , une dragme. Semences de Fenouil , deux dragmes. Sermontaine ^ une dragme & demie. Cafloreum , deux fcrupules. Coriandre, deux fcrupules, Canelle, deux dragmes, Macis , demie dragme. Galanga , un fcrupul?. li m . ^d ht 'i t> \' i 1150 T R A I T P Mêlez ces drogues & faites-en une Poudre , à laquelle vous ajouterez Species Dianthos, deuxfcrupulcs. Sucre une quantité fuffifante. Mcicz & faites- en un Trochifque. L*an 1580, Marc Wol fart ordonna la Poudre fui vante à Pierre Kuchlin , qui avoit la vue extrêmement foible. Prenez Semence de Fenouil réduite en poudre fubtile , une once. Feuilles de Marjolaine, d'Euphraife , ana deux dragmes. Cafloreum , demie dragme. Sucre blanc, une quantité fuffifante. Mêlez & faites une Poudre nue l'on donnera matin & foir au malaue da du vin blanc. lans L*an 1 621 , Jean Schapplerus ordon- na la compofition fui vante à Margue- rite Veherin , qui étoit affligée dumiil de tête ôc d'une ophthalmie. ^5^ DU CASTOR. Jrenez Pilules cochées. Lucis. Dorées , ana un fcru- pule. Cailoreum préparé. Extrait d'Ellébore , ana de- mi fcrupule. Formez-en des Pilules médiocres avec de l'Eau de Fenouil. f • Voici les Pilules que Salomon Fif- cher ordonna le ^9 Septembre 1 6^6 , à la fille de M. Riediin qui avoit une pareille incommodité. Prenez Huile rofat , ilemie dragme. Lapis lazuli préparé. Succin préparé. Caftoreum choifi , ana un fcrupule. Diagrede , deux fcrupules. Extrait de feuilles de Séné , une dragme. de Valé- riane , un fcrupule. Huile de Fenouil , cinq grains. i" l:i 1.1 ■■M •il m m 1S2 TRAITE' Mêlez & faites des Pilules de la grofleur d'une Lentille , que vous don- nerez au malade. *n r.{. Des Médecins célèbres nous ont lailTé plufieurs renaedes tant internes qu'externes, propres pour le vertige, qui produifent certainement de très- bons effets , mais ils deviennent beau- coup plus efficaces par leur mélange avec le Caftoreum , qui a la vertu de dilîiper ces vapeurs , qui font engen- drées par des crudités , ôc qui- fe com- muniquent par les veines Ôc les artères aux ventricules du cerveau , & de ré- duire les efprits animaux dans l'ordre dont ils fe foni écartés. Prenez Euphraife finement pulveri- fée , une once. Racine de Pivoine. de Valériane , ana une once & demie. Faites de ces drogues une mixture , en les faifant cuire à petit feu , avec mne quantité fuffifante de Miel Antho- fat , & la codion étant finie , ajoutez- y les de la ^ous don- nons onc internes vertige , de très- sut beau- mélange vertu de it engen- i. fe corn- es artères & de ré- is l'ordre pulveri- ie , ana lie. mixture , 2i\ , avec û Antho- ajoutez- y DU CASTOR. 1^^ y delà Semence de Coriandre prépa- rée, deux dragmes. Caftoreum choifi , un fcru- pule. Canelle , deux fcrupules. Mêlez ces drogu?s. François Lofchenbrand Tréforier , fe fer vit en 1 577 , avec fuccès , de cette compofition contre les vertiges , auf- quels il étoit fujet , par ordre de Bar- thelemi Wolfart, L'Auteur Anonyme a éprouvé la vertu de la poudre fuivante , dans le vertige qui efl caufé par la foiblefïe de Peflomac. Prenez Species Diagalang Diacimini, Confedion anacar- dine. Racine de Pimprenelle. Baies de Laurier , ana demi . dragme. Cafloreum , demi Ce rupule. Mêlez & faites.uiie poudre. I II ! ël] B miÈ l 254 TRAITE' j'ai ordonné avec fuccès les Pilules fuivantes dans le v.ertige , accompagné d'une grande pefanteur de tête, de dou- leurs d'Eftomac caufées par les vian- des , de la rougeur du vifage , & du tremblement des lèvres. Prenez M. de Pilules de Succin. C. Extrait d'Ellébore , ana douze grains. Suc de Cerfeuil épaifll , de- mi fcrupule. Sel de Tartre. Diagrede Sulphureux , ana trois grains. Faites-en une Mafle de Pilules au nombre de trente, avec de l'Eflénc/îde Calloreum , & enveloppez-les dans une Feuille d'or, .;\ Charles Ekold ordonna, en 1570, avec beaucoup de fuccès les Pilules fui- vantes à la veuve de Barthelemi Rhe- mius , qui étoit fujette aux vertiges* Prenez Aloes Hépatique. Valériane. Cubebes. !' . DU CASTOR. ^55 Mani guette. Calanuis Aromaticus. Canelle. GeroHcs, ana deux dragmcs. Semence de Coriandre. Noix Mufcade. Macis , ana un fcrupule. Faites-en des Pilules de la groffeur d'un Pois , avec du Suc de tenouil. Barthclemi Wolfart , appliqua en 1571 , avec fuccès, le fachet iliivant , llir la tête de la veuve de Thomas Leb- zclter , qui avoir une extrême répu- gnance pour les remèdes internes. Prenez Cafloreum , deux fcrupules. Komarin. Serpolet , ana une dragme. Melifle , demie dragme, Succin , un fcrupule. Lavande , une dragme. Noix Mufcade, demi fcru- pule. Ambre, deux grains. Jucifez ces drogues & enfermez -les Zij 1 mi t. ri il ^56 TRAITE» dans un facliet de lin , que vous aurez loin de piquer. Le linimcnc fuivant que Wolfart ordonna , en 1 578 , à un Ouvrier en Parchemin , nommé David Sturzel , n'cfl pas moins eflicace. Prenez Huile de Genièvre. de Lavande , ana demi- once. Caftoreum, demie dragme. Maflic , un fcrupule. Mêlez pour oindre l'épine & lefoni' met de la tête. Il y a quelques femaines qu'un Ou- vrier de ce Pays , qui aimoit extrême- ment les Oignons , ayant mangé avec iividité un gâteau, où il y en avoit une très-grande quantité , fut faifi d'un mal de tête violent accompagné d'un vertige qui ne lui permit point de quitter fon fiége. Apres avoir inutile- ment employé differens remèdes , il me fit appeller , & je lui donnai après l'émétique ordinaire , la poudre fuivan- te , pendant trois jours , qui le guérie parfaitement. IPI ' vous auret DU CASTOR. i57 Prenez Cinnabre minéral préparé. Cullorcum choifi. Ongle d'Iran préparée, una lix grains. Ambre gris , un grain. Huile diïUllée de Coriandre, deux gouttes. Mêlez & faites une poudre. ARTICLE XXXVr. Le Cd^ormm ouvre les conduits uri- naires , & fert a plufteurs antres ufages, ADDITION. On employé le Cafloreum dans la Colique néphrétique , non - feulement pour dilToudre 3diflrerends remèdes , fur- tout avec >5rOpium , ie Cafloreum , 2. trait E': Prenez Vitriol de Mars , fept grains. Safran de Mars apéritif , deux dragmes. Safran d'Autriche, une drag- me. Cafloreum choifi , un fcru- pule. Huile diflillce de Succin , trois gouttes. Mêlez & faites-en une Poudre que vous diviferez en fept parties égales. Prenez Efîencc de Cailoreum. Efprit de Camomille Ro- maine , ana une dragme. Efprit de Sel Ammoniac , un fcrupule. Mêlez , la dofe efl de quarante gouttes. 11 n'eil pas moins utile dans le Scor^ but , qui a beaucoup de rapport à la maladie précédente , furtout lorfqu'il cfl c :compagné de la difficulté de ref- pirer , d'une faufl'e Paralyfie , de con- i radions dans les articles & d'une laffi- tude générale. Nous avons parlé fort au long de toutes ces diflbrentes mala- dies dans les articles qui leur conviea- nont. '«, =^ pu CASTOR. 16^, Etcmiller attribue les fleurs blanches ou gonorrhcc bâtardes des femmes à une féroficé qui par le défaut de digef- tion des premières voyes , paife en abondance de la mafle du fang dans l'Utérus. Le Caitoreum eil très^pro- pre pour les faire ceffer. Prenez Racine de Tormentîlle. de grande Confoude^ ana deux dragmes. Caffia lignea , un fcrupule. Ofleocolle , un Icrupule. Cafloreum , dsiiii fcrupule. Faîtes-en une Poudre. Eckold guérit, en 15^9 , avec ce remède , la femme de David Mseilin ^ qui étoit fujette à cette incommodité. Wedel fait grand cas de la Poudre? fuivante. Prenez Cadoreum préparé. Yvoire. Succin préparé , ana deux fcrupules. Corail, un fcrupule. Huile de Canelle , deux gouttes. ^ I ■ ■ il •11! il (!?;■! 1*1 ■1*4 Y:'i vt H I Ml ^64 TRAIT VJ Àlclez (Se fuiLCs-une poudre. On l'employé très-fouvenr dans les chutes, parce qu'il a la vertu de forti- fier , de réfoudre 6c d'incifer les gru- meaux de fang qui s'arrêtent aux en- virons des nerfs. /« cafit , dit Zwikerus , hor/a efi ruhrica > hona. efl rniinr^a , boNit rad. rub. tiriB, fed omniur^ optimum Caf- toreum , qnod ex proprletate jlvigniHcm concretum refolvit. Un Berger d'Altenmuhr ayant été faifi d'un tremblement enfuite d'une chute , Chriftophe Cellarius ordonna de lui appliquer chaudement , fur h partie aflligée , du Vin de Malvoflie , mêlé avec du Caftoreum. Le 17 Juillet 1625 , le Gouverneur d'Heidenhaim , nommé Fei(l , eut le malheur étant fou , de tomber de foi\ cheval près de Veftheim. On fit appel- 1er Cellarius , qui le guérit avec la potion fuivante. Prenez Poudre contre les chutes,une dragme. ' Kacine de Pimprenelle,deux fcrupules. Caftoreum d'une odeur forte, fix grains. DU CASTOR. t6s Eau de Cerfeuil. de Fleurs de Tilleul , ana une once. Vinaigre rofat , demi- once. Mêlez ces drogues &. faites-en ufage. On peut le donner intérieurement Se extérieurement à ceux qui tombent en foibleflib pour les faire revenir , & l'em-» ployer avec d'autres remèdes en forme de ilernutatoire , ainfi que nous l'avons déjà dit. Je me fers ordinairement pour met- tre les efprits en »^.ouvement de l'Errhi- né que voici. Prenez Eflence de Caftoreum. Efprit de Suye, , ana demie dragme. Mêlez & flairez ces drogues quatre fois par jour. Wedel fait beaucoup de cas de l'EH- prit de Cafloreum pour lever Pobflruc- tion des nerfs qui font autour du cœur , & pour mettre les efprits en mouve- ment. Une femme de ce Pays étoit fujette à tomber en défaillance à la moindre peur qu'elle eut , ayant pris un verre de Vin imprégné de Caftoreum ,. '1. "h m ? .tiii f k il *jp I ^'' m Mit HT : : ï lis X :i.(^G TRAITE' elle fut tout-à-fait guérie de cette In- commodité. Le Cailoreum a tant de vertus dans la petite Vérole & la Rougeole , qu'il pouiïe fans peine du centre à la circon- férence , ce venin qui fixe fa réfidence auprès du cœur , & en facilite l'excré- tion à travers les pores de la peau , fur la furface de laquelle il s'élève un millier de puflules , au grand foulagement du malade. De-là vient que Melderus fe fervoit de la mixtion fuivante , dont il proportionnoit la dofe à l'âge de fes malades. Prenez Eau de Fumeterre , trois onces. Cordiale , une once. Eflence de Caftoreum , une dragme. Sucre perlé, demi-once, Mclez ces drogues. Ettmuller dans fa pratique manuf- crite regarde leCafloreum & fa tein- ture comme des remèdes fpecifiques dans ces fortes de maladies ; je crois ^n effet que le Cafloreum efl propre à DU CASTOR. ^^7 Iiâter Téruption des exanthèmes , en appaifant la douleur , & en réf^'ant au venin, pourvu que fon odeur ne répugne poinr aux jeunes gens & qu'on puiife le leur en faire prendre. Il efl auffi fort propre à clialTer les Vers , en tant qu'il réfifte à la corrup- tion par fes particules ameres. De-là vient qu'Eckold prife beaucoup les Pi- lules fui vantes , dont il a éprouvé l'effet. Prenez Pilules de Ruflus. Rhubarbe choifie, ana une dragme. Caftoreum , un fcrupule. Coloquinte préparée , demi fcrupule. Formez-en des Pilules médiocres que vous donnerez au nombre de douze & plus , fuppofé que la première dofe ne (bit pas affez forte. Urfule Maierin m'ayant confulté il y a fix ans dans le mois de Juin , fur des douleurs qu'elle reffentoit dans le cœur , dans le dos & dans la tête , accompa- gnées des fyncopes fréquents ^ de dé- mengeaifons dans le nez , je lui ordon- nai les Pilules précédentes vers le déclin I: ;(1. il I'; % îf rii %.: il ■ \i m i68 TRAITE' de la Lune , après les avoir ainfi réfor- mées. Prenez M. de Pilules de Ruffus , quinze grains. Extrait de Caftoreum. de Rhubarbe. Trochifque alhandal , ana deux grains. Huile diftillée d'Abfintlie, quatre gouttes. Mêlez ces drogues ôz formez-en des Pilules au nombre de vingt-une. Ces Pilules lui rendirent le ventre fi libre , qu'elle rendit un nombre infini de Vers par morceaux , avec une ma- tière laiteufe. Ses ordinaires lui revin- rent , ce qui m'empêcha de continuer l'ufage des purgatifs ; mais au bout de trois jours je lui ordonnai la Poudre fui vante. Prenez Racine de Didamne.. de Gentiane, de Contrayerva , ana une dragme. Corne de Cerf brûlée , de- mie dragme. Caftoreum choifi , un fcru- pule. Huile DU CASTOR. 269 Huile diflillée d'Abfinthe , autant qu'il en faut , pour qu'elle conferve la forme d'un Poudre très-fubtile. La malade en ayant pris de tems à autre , rendit fans aucun effort , un Vers en vie, qui avoitfoixante aunes de long (Se n'a plus été fujette depuis à ces for- tes d'ncommodités. Le Caftoreum préferve les corps morts de la corruption & des atteintes des Vers , à caufe des particules aro- matiques ôc balfamiques qu'il contient , comme les Auteurs nous en alTurent. Je me contenterai d'appuyer ce que j'avance de Taurorité de Léon Wolfart : :oOn doit employer pour les embaume- 3>mens tout ce qui eft capable de refif- 3îter à la corruption «Scdeconferver les jochairs. On prétend que la Myrrhe efl 33 excellente pjur cet effet ; on peut y >DJoindre le Storax , la Colophane , la 3> Menthe, l'Abfinthe , l'Aloes, la Noix ^^Mufcade, le Ci (loreum , le Benjoin , 33 le Maftic dont on s'efl fervi , il y a quelques >3 années , pour embaumer le corps de 15 Frédéric 111. Eledeur Palatin. A a ''^U f il 1 I m 1 1 I 270 TRAITE» ARTICLE XXXVII. Quoicjue les Auteurs qtd ont écrit fur les Anirnau m zemrneux , mettent le Cnfloremn au nombre des Poifons , on ne laljjcpas de remployer en (qualité d'Antidote dans la Theriaque d' Andromachus , & d'en ufcr contre l'Aconit , le Guy ^ la Picjitenrc des Scorpions y desAraigmes&dela ^arcn^ ttile , les mauvais effets de l'Opium & contre la Pcjle même, ADDITION, Les tefticules du Ca/lor fe confer- vent pendnnt huit ou neuf années , die Zwikerus , po'irvu qu'on ait foin de les tenir dans des boetes bien fermées. Car quoiquelles contiennent une gran- de quantité de particules balfamiques , fulpliureufes & volatiles , elles ne peu- vent point fc difTiper fi promptement à caufe des parties gommeufes , réfineu- ùs & terrcflres qui les enveloppent ; mais lorfque les premières font une fois dilîipées , le Cafloreum n'eflplus bon à Le dcpoi grant partie les pli ditéq Je( rifer u parcec nantà corror Vo qui ve chés p( vent c n'eft q gués fc Sagape Fsetida tor, pellicu eft ent infailli ce Caf fait alt( au nom Au ment oi DU CASTOR. 2yt Les caufcs qui peuvent concourir à le dépouiller de fes vertus , font la trop grande torrefadion, qui dKlipant fes parties les plus volatiles , ne lailTe que les plus grofîicrcs , & le défaut d'humi- dité qui le fait devenir rance. Jeconfeilleaufllden'en point pulve- rifer une trop grande quantité à la fois, parcequeles particules fulphureufes ve- nant à s'exhaler , il devient plus fujet à fe corrompre. L'on trouve fouvent des Tmpofleurs qui vendent les Reins du Caftor deffe- chés pour du véritable Caftoreum. Sou- vent ce à quoi ils donnent ce nom , n'ell qu'un mélange de plufieurs dro- gues fœtides , de Sel Ammoniac , de Sagapenum, de grande Berce , d'AfHt Fsetida, de fang Ôc de graifles de Caf- tor , mais dépouillé des fibres & des pellicules dont le véritable Cailoreum efl entrelaffé , ce qui efl une preuve infaillible de leur mauvaife foi. C'cfl ce Cafloreum m'ai préparé , ou tout à- fait altéré , que les Anciens ont mis au nombre des Poifons. Au relie , le Cafloreum efl entière- ment oppofé à tout ce qui efl capable Aa ij i' ,!' M !• I ^72 TRAITE' d'irriter les genres nerveux , de refier- rer les pores du cerveau , ôc de figer les particules fulphureufes^c volatiles , car l\ levé les obftrudions , met les efprits en mouvement , & ranime , pour ainli dire, l'arcliée: De-là vient Tantipathie qu'on remarque entre l'Opium & le Caftoreum , & qui e/l une fuite de la différence de leur foufrc. Perfonne n'ignore que le Cafloreum rcfille à la contagion , & les Auteurs tant anciens que modernes , qui lui accordent unanimement cette vertu , le mettent au nombre des drogues qui tiennent généralement le premier rang parmi les principaux Alexipharma- ques , (ça voir de la Theriaque céle/le, que quelques-uns mettent au-deflus de tous les autres remèdes . Se de la Terre Bézoardique, en tant qu'il refille a la corruption par les particules ameres , balfamiques 6c aromatiques &: conferve le CralTedu fang. Mais comme l'expé- rience ell audellusdu raifonnement , 6c que je n'ai iamais éprouvé la vertu contre la pelle , j'aime mieux m'en rap- porter au témoignage d? ceux qui font au fait de cette matière , que de décou- DU CASTOR. ^75 vrirmon peu d'expérience dans les rai- fons que je pourrois alléguer. ARTICLE XXXVIir. Voila cjHcîlc cfr hailitc du Caftor dans la Aivdalm. Jai vtv timoin moi-même de hî plupart des efets dont fai parlé , & je ?/e lui donne aucune lou^Mge qu'il ne yncrife. D\m!r($ nnc mol en ont connH PeJJicaciîc , & les AJcdeclm d'Aujhourg l'ont employé irente fois dans les meilleures compofuton de leur Pharmacopée. Si le Lecieur trouve quelque faute dans mon Ou- 'vrage , qu'il Ce Convienne que je fuis ho?nme & que mon fcavuir cfi imparfait , & s il j découvre quelque thofe d'utile ^ qu'il en rende orace a celui de qui nous tenons toutes nos connoijfances, ADD/TIO^T. li t : 1 J ■ i Je pourrois ajouter encore un grand nombre déchoies à ce qu'a dit Ivlarius; mais comme il ell impollîble de traiter de toutes les maladies aufquelles le Cafloreum e(l propre , je bornerai ici ma carrière. Si quclqu'autre vouloir ! 1 I : , Il il' M lit 274 TRAITE DU CASTOR, fe donner la peine de continuer cet Ouvrage , & fuppléer à ce qui peut y manquer , je ne doute point qu'il ne fut bv^aucoup plus parfait , car il n'efl pas donné a un feul homme de touc Içavoir. F I N. -Ai JK^— ~- ■ TABLE Des Ivlatieres , contenues dans cet Ouvrage. P R F F A C E. Extrait d'me Lettre de Mr. Sarrajin^ à Air. de Tournefirt , touchant VAnatomie & la façon de vivre dr Caftor. Page 6. Lifle des Ji Jcrtts cités dans cet Onvr,j^ p. 55, A VA NT-PR OP OS. Article premier. JHotifs qui ont porté V Auteur à entreprendre cet Ouvrage. P* 5» Article IL & I II. Differens noms que Pon a donné au Cafior & leur origine. p. 7. 6c 8. Article IV. pefcription du Cafior, ^ p. 10." 1:1 m M il 'Il i7^ DES MATIERES. Article V. Qualité de la chair du Cajior. p. 13, Article VI. Le Caftor anjfi hideux qUk crain^ dre a canfe de la force & de la longueur de [es dents» P»^J» Article VII. Endroit ou font placées les poches ^ui renferment le Caftoreum dans le Cafior maie & femelle, p. 16. Article V I II. Manière dont le Caftor mange, p. 2 1 . Article IX. pays ou ton trouve des Caftors, p. ^3. Article X. Z.e Cajior recherche à caufe de fa peau , de fa graiffe , de fon fang , de fon poil & de fes dents, p. 26. Article XI. Utilité de la peau du Caftor, p. 27. Article XII. Utilité de lagraijfe de Caftor dans les Maladies des nerfs , dans i'Epilcpfie , l'Apoplexie , la Le- ^77 30. DES MATIERES. îhargie , les Spafmes & les moU" vemem convulfifs. Elle efl bonne pour fortifier & ramollir les fierfs y four le Vertige , le mal de Dents , l'Afthme , le romif fement , les Epreintts , la Dif- fenterie , les maux de Reins j & les douleurs des Articles, Article XIII. Le fang du Caflor efl un remcde efficace contre l'EpilepJle, P- 43- Article XIV. Ufage du Poil du Caftor, p. ^^. Article XV. Vfages de fes Dents, p. ^y^ Article XVI. Situation des poches qui contiennent le Caftor eum, P. ÇO. Article XVII. Nature & qualité du Caftoreum, p. 51. Article XVIII. Utilité du Caftoreum dans les dou- leurs de la Surdité , le tintement & U boHrdoancmm dVreilles , 3h (fi il à ■ti A^M ^78 TABLE four dtjftper les ahfch Ô appai» fer les douleurs de la Goutte* Il ejî dangereux aux Femmes e.i- ceîntes^ & caufefouvem tavor^ tement, P» 5^'l Articlb XIX. Li Cafioreum eft utile dam les maladies de la Tête , cauf es par des humeurs froides ; dans l'Epi' lepjïe , pourvu qu^on l'employé fur le champ. Jl foulage ceux qui font fujets auxTranchoes , 4 la Colique, Les jeunes Femmes doivent et i ter fin trop grand ufage y parce quUl caufefouvent la fierilité, P» ^9l Article XX. Le Caftoreum eft efficace iontre h mal de Dents, P» î^J( Article XXL Le Caftoreum remédie aux chutes du Fondement, jp. î^j] Article XXI L // caufe lavortement , & hJttt Nxpulfion du fœtus , dans quel" que état qu'il foit. t*^}]\ 33ES MATIERES. 5/9 Article XXlll. Le Cafioreum guérît laGonorrhée, p. i}^- Article XXIV. Le Caftoreum guérit la Migraine & dijppe U dureté du Foye. p. H^' Article XXV. Le Caftoreumguérit laSciattque. p. i4:5. Art ic le XXVI» Jl dippe la Léthargie , P enflure de la Ratte. Il augmente aujft le lait aux Nourrices, P» I5^' Article XXVII# , Le Caftoreum augmente la Me- N. moires & la rétablit quand on Va perdue, P- ^^7- Article XXVIIL Le Caftoreum corrige la puanteur de t haleine. vvTY^''^^' Article aaia. Le Caftoreum eft bon pour la Phré- nefie & pour la Pleurefus. p. 1 7<^- Article XXX. . Le Caftoreum eft utile dans la Fa- ralifie, dans la Goutte & pour les maladies delà Poitrine, p. i^^. I l|:« I I iSo T A B L E Article XXXI, Le Caftoreum tue les Landes &les Potts p. ipj, Article XXXx^. I.e Caftoreum levé les obfiru^ions desKeim. p^^^^ Article XXX III. Le Caftoreum eft bon four l'Eflo" mac , & pour faire eejfer le Ho- ^ttet ; pour les Spafmes Ja Cé- phalalgie & tAjfouptfemenK Tiré par le mz, , il fait éternuer, il guérit le Coma , Ô'fafu.M provoque le fommeiL p Article XXXIV. Le Cafioreum excite les Ordinaires, & facilite la fortie des l^uidan- ges. Il remédie auffi a la fuffo- cation de Matrice, p Article XXXV. Le Caftoreum eft mile dans les Tremblemens, Il chajfe le fom* meil , fortifie la vite , & dijfipe les vertiges. n 20-^, 2id. H5' Fin de la Table. E XI. Hes lions 195. P- III. Ho- 200. miK uer. fjée F' IV. 2.0-1, ires, ian- p. 218. :v. les - p. 545. r :\i.' I EXPLICATION de la Figure ôc des Parties DU CASTOR. Première Figure, LE Caftor eft repréfenté dans la première Figure avec la moitié du corps fur la terre , & l'autre dans Teaui parce que l'on a obfervé qu'il aime à y plonger fouvent les pattes de derrière ôC la queue. Seconde Figure. N. Une des pattes de devant. 00. Le Colon, P. Le Cœcum. Q. Le Ligament qui attache le Cœcum , & le long duquel plulleurs vail- ! V r fi ï RR. S. féaux fe gliffent & fej Eerdent dans la mem-l rane de cet inceftin. Le Cerveau. Le grand Sinus de la Dure! mère. TTTT. Quatre autres Sinus qui en font produits , 6c| qui féparent le cerve- let en trois. V. Le Cervelet. Troifiéme Figure, AA. Sont les Os pubis. B. Le fond de la Veflîe. ce. Les deux premières poj ches > qui font les plu grandes de celles dani lefquelles IçCaftoreuij eft préparé & conteni DD. Les deux fécondes qi font plus petites. EE. Deux autres pochesd'unl troifiéme efpece , qij ■ * rent &fe s la mem-l : inceftin. de la Dure! Sinus qui •duits , & c le cerye- ibis. Veffie. iiieres po )nt les plu celles dan Caftoreuii ^conteni ondes qi lites. :)chesd\in pece , qv uj font enfermées dans les fécondes. DE. Quantité de petits corps ronds , élevés fur la fu- perficie de la féconde ôcdelatroifiéme efpece des poches. F. L'Ouverture commune à Tinteftin & au paflage de la verge. G. Le commencement de la verge. HH. Les Epididymes, IL Les Tefticules. KK. Les Vaifleaux Spermati - ques préparans, LL. Les Déférens. MM. Les Mufcles cremafte: YX. UOs de la verge. ^Imtriémt figure. Cette Figure repréfente les Parties naturelles & les Poches du Gafloreum d*un Caftor femelle > '! i (ir i !•■ J! Il '♦< deflînées d'après nature , par Mr. Crom'^el Mortimer* A. Les deux Uretères. B. Les Ovaires. Cr La Matrice placée fous la Veflîe. D. La Veflîe contradée & vuide. E* UUrétre dans un trajet de deux pouces de long. FF. Les poches duCaftoreum, G G. Les deux Glandes qui ont un orifice commun avec les poches du Cat toreum. HH. L'Orifice des conduits du j, Caftoreum. L Le Vagin coupé. K. L'Anus. L. Une partie de la Queue. Fin de l'E^flicanondesFigures*^ -r— •*■»-,, , par Mr. es/ e fous la radée & Lin trajet s de long, iloreum. ndes qui commun isduCaC. iduits du ^^^■' B F ' I I ' i Queue. ^ {■■*'> r -1 m ■ i 11 'f . 1 i '^ ■ *».■ A PPROB ATION. J'AI lu f)ar orJre de Monfeigneur le Chan- celier , un Manufcrit intitulé Cajiorologie , tiu Traité dans lequel on explitfue la nature , les propriétés (^ Vufage dtêCaJiordans la Méde>- cine , oii je n*ai rien trouvé qui puiffe en empê- cher riinprelfion. Fait à Pans ce xp Avril 1745.. BRUHIER.. V^iviLEGE DU ROI. LOUIS par la grâce de Dieu , Roi de France & de Navarre : à nos amés &: féaux Con- feillers , les Ge.is tenans nos Cours de Parle- ment, Maîtres des Requêtes ordinaires de notre Hôtel , grand Confeil, Prévôt de Paris, Bailiifs , Sénéchaux, leurs Lieutenants Civils & autres nos Jufticiers qu'il appartiendra. Salut. Notre bien amé Michel Etienne David fils,Libiaiie a Paris , nous a faitexpofer qu'il défireroit faire imprimer & donner au Public des Ouvrages (jui ont pour titres Cajiorologie , ouTrmté dans lequel on explique la nature , les propriétés ^ l'ufage du Cafior dans laMédeiine , par ]eanMarius, avec des Obfervations. Méditations fur la vie fy^ H doéïrine de notre Seigneur Jefus-Chriji : s'il nous plaifoit lui accorder nos Lettres de Permifîîon pour ce neceffaires. A cescaufes, voulant favo- rablement traiter l'Expofant , Nous lui avons permis & permettons par ces Préfeates de fiire v,H ;/ imprimer Icfdits Ouvr.iges , en un ou plufîcurj Volumes Ôc autant île fois que bon lui femblera , & de les vendre , faire vendre & dcbitcr par tout notre Royaume , pendant le tems de trois an- nées confécutives , à comprerdu jourde la datte des Préfentcs. ïaifons dclknfes à tous Libraires Imprimeurs , & autres Pcrfonnes de quelque 3ualiié& condition qu'elles (oient , d*en intrd- uire d'impredîon étrangère dans aucun lieu de notre obéifl'ance ; à la cnarge que ces Prcfentes feront enregiftrées tout au long fur le Regfftre de la Communauté des Libraires & Imprimeurs de Paris , dans trois mois de la datte d'icelles ; que l'imprertîon defdits Ouvrages fera faite dans notre Royaume & non ailleurs , en bon papier & beaux carafléres ^ conformément à la feuille imprimée & attachée pour modèle fous le con- tre fcel des Préfentes , que Tlmpétrani fe con- formera en tour aux Réglemens de la Librairie , & nottamment à celui du lo Avril 171 j , qu'a- vant que de les expofer en vente les manufcrits & imprimés qui auront fervi de copie à l'impref- fion defdits Ouvrages , feront remis dans le même état ou l'approbation y aura été donnée , es mains de notre très cher & féal Chevalier le fieur Daguefleau , Chancelier de France , Com- mandeur de nos Ordres ; & qu'il en fera enfuite remis deux Exemplaires de chacun dans notre Bibliothèque publique , un dans celle de notre Château du Louvre , & un dans celle de notre très-cher & féal Chevalier le fietir Daguefleau , Chancelier de France ; le tout â peine de nullité des Préfentes. Du contenu defquelles vous man- dons & enjoignons de faire jouir ledit Expofant ou fes ayans c^ufes pleinement & paifiblement J t. I pfufrcurs (emblera , tt par tout ; trois an- de 1.1 datte s Libraires '. quelque Ven intrd- un lieu de Prcfentes e Regfftre n primeurs : d'icclles ; 1 faite dans 3on papier à la feuille lUS le con- nt fe co ri- Librairie , t ( , Vi'^- manufcrits à l'impref- lis dans le :é donnée , hevalier le îCe , Corn- era enfuite dans nette ; de notre e de notre agucHeau , i de nullité ; vous inan- it Expofant iflblement , { fant fouffrir qu'il leur foit fait aucun trouble ou empêchement : Voulons qu'à la copie des Pré- fentes qui Ce: à imprinue tout au long au com- mencement oi\ à la fin defdits Ouvrages , foi foit ajoutée comme à l'originaL Commandont au premiernotre Huiffier ou Sergent , fur ce re- quis , de faire pour l'exécution d'icelles tous Aftes requis & neceffaircs , f ;ns demander autre Permiflîon , & nonobftant clameur de Haro , Charte Normande & Lettres à ce contraires ; Car tel efl: notie plaifîr. Donné à Paris le qua- trième jour du mois de Mars , l'an de grâce mil (cpt cent quarante-fîx , & de notre Régne le trente-unième. Par le Roi en fon Confeil. Hegiftre fur le "Regijîre onze dg la Chambfi "Royale des Libraires (^ Imprimeurs de Farts , No. î58. FoU 487. conformément aux anciens Kéglemens t confirmés par celui du tZ Février 17 1^. A Farts le 7 Mars 174^. Vincent , Syndic» Mi fil ¥ ' 1, H 1