IMAGE EVALUATION TEST TARGET (MT-3) 1.0 l.l 2.0 lU 140 11.25 U Photogreçinc Sciences Corporation <■>- o 1 23 WBT MAIN STRiiT WiUTM.N.Y. 14SM (716)S72-4S03 CIHM/ICMH Microfiche Séries. CIHIVI/ICMH Collection de microfiches. Canadien Institute for Historical Microreproductions / Institut canadien de microreproductions historiques \ 4 ^ % Tachnical and Bibliographie Notas/Notas tachniquaa at bibliographiquas Tha Instituta haa attamptad to obtain tha baat original copy availabla for ffilming. Faaturaa of thia copy which may ba bibliographically uniqua, which may altar any of tha imagaa in tha raproduction. or which may aignificantly changa tha uaual mathod of filming. ara chacicad balow. □ Colourad covara/ Couvartura da coulaur I I Covars damagad/ D D D D Couvartura andommagéa Covara rastorad and/or laminatad/ Couvartura raatauréa at/ou palliculéa I I Cover titia miaaing/ La titra da couvartura manqua Colourad mapa/ Cartaa gécgraphiquas 9n coulaur □ Colourad inic (i.a. othar than blua or blaclc)/ Encra da coulaur (i.a. autra qua blaua ou noira) I I Colourad plataa and/or illuatrationa/ Planchaa at/ou illuatrationa an coulaur Bound with othar matarial/ Ralié avac d'autraa documants Tight binding may cauaa ahadowa or diatortion aiong intarior margin/ La re liura sarrée paut cauaar da l'ombra ou da la diatortion la long da la marga intériaura Blank laavaa addad during raatoration may appaar within tha taxt. Whanavar poaaibla. thaaa hava baan omittad from filming/ Il aa paut que cartainaa pagea blanchaa ajoutéaa lora d'una raatauration apparaiaaant dana la taxta. maia, lorsqua cala était poaaibla, caa pagaa n'ont paa été filméaa. L'Inatitut a microfilmé la maillaur axemplaire qu'il lui a été poaaibla da aa procurar. Laa détails da cat axamplaira qui aont paut-étra uniquas du point da vua bibliographiqua. qui pauvant modifiar una imaga raproduita, ou qui pauvant axigar una modification dana la méthoda normala da filmaga aont indiquée ci-daaaous. I I Colourad pagaa/ Pagaa da coulaur Pagaa damagad/ Pagaa andommagéaa □ Pages reatorad and/or laminatad/ Pages restauréaa et/ou pellicuiées \~1^ Pages discoloured. stainad or foxed/ IJlI Pages décolorées, tachetées ou piquées □ Pages detachad/ Pages déta. hées r^ Showthrough/ I — I Transparence □ Quality of print varies/ Qualité inégala de l'impreaaion □ includes supplementary matarial/ Comprend du matériel supplémentaire □ Only édition availabla/ Seule édition disponible D Pagea wholly or partiaily obscured by errata slips, tissues, etc.. hâve been refilmed to ensure the best possible image/ Lea pages totalement ou partiellement obscurcies par un feuillet d'errata, une pelure, etc., ont été filmées à nouveau de façon à obtenir la meilleure image possible. I T Additional commenta:/ Li^ Commentairea supplémentaires: Pagination multipis. Les pages froissées peuvent causer de la distorsion. This item is fiimed at the réduction ratio chacked below/ Ce document eat filmé au taux de réduction indiqué ci-deaaoua. 10X 14X 18X 22X 26X 30X 7 12X 16X 20X 24X 28X 32X Th« copy film«d h«r« haa baan raproduead thanka to tha ganaroalty of : Samirary of ChNbtc Library L'axamplaira filmé fut raproduit grêca à la généroaité da: Séminaire da Québac Bibliothéqua Tha imagaa appaaring hara ara tha baat qualHy poaaibla oonaidaring tha condition and lagibillty of tha original copy and in kaaping with tha filming contract apaeificationa. Original copiaa in printad papar eovara ara filmad baginning with tha front covar and anding on tha laat paga with a printad or illuatratad impraa- aion, or tha back covar whan appropriata. Ail othar original copiaa ara filmad baginning on tha firat paga wKh a printad or illuatratad impraa- aion, and anding on tha laat paga with a printad or illuatratad impraaaion. Tha laat racordad frama on aach microfiche ahall contain tha aymbol ^-^ (maaning "CON- TINUED"), or tha aymbol y (maaning "END"), whichavar appliaa. Laa imagaa auh^antaa ont 4té raproduitaa avac la plua grand aoin, compta tanu da la condition at da la nattaté da l'axamplaira filmé, at an conformhé avac laa conditiona du contrat da filmaga. Laa axamplairaa originaux dont la couvartura an papiar aat impriméa aont filméa an commençant par la pramiar plat at an terminant aoit par la darniéra paga qui comporta una amprainta d'impraaaion ou dllluatration, soit par la second plat, selon le caa. Toua laa autres exemplaires originaux aont filméa an commençant par la première page qui comporte une empreinte d'impreaaion ou d'iiiuatration at •n terminant par la dernière paga qui comporte une telle empreinte. Un dea aymbolea auivants apparaîtra aur la dernière image de chaque microfiche, selon le caa: la symbole —»> signifie "A SUIVRE", le symbole ▼ aignifie "FIN". Mapa, piataa, charte, etc., may be filmed at différent réduction ratioa. Thoee too large to be entirely included in one expoeure are filmed beginning in the upper left hand corner, left to right end top to bottom, aa many framee aa required. The following diagrama illuatrata the method: Lee cartaa, planchée, tableaux, etc., peuvent être filméa è dea taux de réduction différents. Lorsque le document est trop grand pour être reproduit en un aeul cliché, il est filmé é psrtir de l'angle aupériaur gauche, de gauche è droite, et de haut en baa, en prenant le nombre d'imagea nécaaaaira. Les diagrammea suivants illustrant la méthode. 1 2 3 1 2 3 4 5 6 a .■• • . •'» .•* \ I • u • ?» - :. 1 ■«v. % i* >' ^ \ ^ ^ - ■% • •. , « ■ ■•^%. :" ■' * . . ■ H ■^■_ ' < -\ P#îi^. "'.'■■•. . ■ * t ■ UPPLE [ISTOIRE NATDREÏXE. .^■'■l-... mÊ Tome Sixième. f, -. ■ • ■ i .' » « * -N »-i àjq^u^ OVB. .ajJSaUTAK 3iIIOÏ2K.; >^. UMtWViMI .t^mVvxV^ ^moT . 'i^:^- ;. :^ .■?'.<-i' A^ f rreir HISTOIRE NATURELLE, GÉNÉRALE ET P A|^TJOULIÈRE , Servant de fuite à Ihiftoirè des Animaux quadrupèdes. Par M. le Cornu DE BjUMMNy Inten^ Roi, dam du Jardin ù de l* Académie Fn Sciences , &c. des Supplément, E UIM M. DCCLXXVII. MÉW*.*'..^ --i»; - _ ». ^ g" f ». ,%î; 1\ 1^ l\ fJDlT Nti <^ » jF'*. "4. fDITl \. ' ,.#,. '■. «k i^a M 'J. i iv^ X ^a „ i A u A i Ir !± A 1d Xi E • . t ■ * '. ^ , , \ J Ji ^ > ^ *"' '* -1 <~ ►e ce qui ift contdùi dans • ••*•>•'■•' ODiTKW h PanieU de l'Ours b'IàAitcsf^ Ours de mer, Edition aux articles dtV Agouti^ > du Paca (à de VAkou- ' ' chy.. ^ 5 Du Paca.. .......... 7 De VAkouchy.. 19 biTXON a V article du Cocndou ù duTanrec. . . .\- xx , JDITION ai* article du Raton, z^ \DiriOHaux articles du Jaguar ^ du Cougar & du Mar* gai. 31 M ■ 7'^ ' 'nq ^ Chatfauvage de la nou- «. 6 i/w CaracaL, . . . j 'Ht . . De la Cenetu..jàÀ. . * ibi Jp^ Addition à l'anick du Gk IL* Addition. à l^ariklt du Gk Addition aux aniclts de, la Ma ^ T^^ikscH Mii fine j de la Rouge ne ^ *î . . . .delà Chauye£ouris, . . 31 le. 33' . .. 38 . . . 41 r. 4^ fa /lott- ïXccM au' t^ya î • • • • v(c%*«< T iC B L E . tit{lA .J^mrPty!ê & au . . . . Cayoj^ô/M<.. ^i. . . 117^ , w>M\Z» Cfunigr, i-\'W i'.-»' . 1x5 [Aoiittiém (tP'at^téMCabiai:ii% ^rtloH i4^'\àrtk!ésjluTamar ;{(7zr^ 4a lamanaua, '^ "-du 'Foiir^illicr ù des Tatous • . 13} MT^f^r^a^ i ï- -141 Des Tatous.. X,, . . , . . 147 • a 1| > •-• • • f du Glo\ IcURo [ougette fouris t. >i^"i^/>iS'ii * ^Eit & ae i i^DDiTioW à l'article de l* Unau & deJ'Âï.. . DDITIOM^ , ^ . _ _ T affeiiT^ . . .^ *^> . .. IJ9 DDiTioN^^^î^i'i^ Rhinoce- ^y^^> . 1(^8 DDXTiON à l'article du Chameau ù du Dromadaire.. 17 J DDXTION a l'article de l'Hippopo^ . .. ï7< ^: -^ I n *-x •i!»rT'« « iame% • • • • • • ^» tk ll^t^|is,ï%ië^'^^l. N ^VrK'P-- ''\t 11 A B L E r^r^i potamej par M;»le Profeflcur "" . .1. Aliamand. ^ . . . . . i8j ^is^ vj ^fpèhmti-pit'U. le Dodcur \ M . . .Klocnec /*S /fS /V\ /f\ ^\ UPFLÉMENT A V HISTOIRE des Animaux quadrupèdes* ! X ADDITION VarticU de UOurs blanc S y 'e noY^ti^ïA ( planche i/^* ) la figure [e rOurs blanc de mer, d'après un defEti [ui m'a été envoyé d'Angleterre par feit [. Colinfon. Si ce defuneft exaâ» il iroit certain que l'ours d6 mer eft fore » Édii. e« 31 vûl. Tome XXX, pag, 169, Éiit. en 1% vol, Toma X H , /»tf^ 349. , %\ \r^ Supplément^ Tome VL A t ?■ ■. 'N r'-'f ; l( % SuppUmcnt à VHiJloire différent de celui de terre, & qu'on peut le regarder comme formant une efpèce par- (iculièrç. La tfte fur-tout eft fi longue en comparaifon de celle de Tours ordinaire, que ce caractère feul fuffiroit pour en faite deux efpèccs diftinftçs*, & les Voyageurs ont eu raifon de dire que ces ours font faits tout autrement que les nôtres -, qu'ils oht la tête beaucoup plus longue & le cou au(E plus long que les ours de terre \ d'ailleurs , dans ce deifin de l'ours de mer, î) paroit que les extrémités des pieds font fore différentes de celles des pieds de l'ours de terre*, celles-ci tiennent quelque chofe de la forme de la main humaine, tandis que l'extrémité des pieds de Tours de mer efl faite à peu-près comme celle des grande chiens ou des autres animaux carnaflîers de ce genre \ d'ailleurs il paroît, par quelques relations, qu'il y a de ces purs de m^r beaucoup plus grands dej corps que nos plus grands ours de terre. Gérard de Vèif a dit pofitivçment , qu'ayant j tué un de ces ours, & ayant mefuré laj longueur de la peau après l'avoir écor- thiy ellç avpit vingp-trois piçds de loiï-! A ■ift. \v'^\ '/■^ ••'■ '' • ' w des Animaux quadrupède^. 3 ^gueur, ceJ^qui feroit plus du triple de :ellc de nos plus grands ours de terre (a), )n trouve auffi , dans le recueil des voyages: lu Nord, que ces ours de mer font bien ;Ius grands & bien plus féroces que les mtres. Mais il eft vrai que > dans ce même recueil, on trouve que quoique ces ours ")ient faits tout autrement que les nôtres,' : qu'ils aient la tête & le cou beaucoup ^lus longs, le corps plus délié, plus efHlé te plus agile , ils font néanmoins 'k peu- 1res de la même grandeur que nos m(b). f Tous les Voyageurs s'accordent à direi"* l'ils diffèrent encore de Tours commun , ce qu'ils ont les os de la tête beaucoup fus durs & fi durs en effer , que quelque Sup de ipiaffiie qu'on puifïè leur donner, ne paroifîènt point en être étourdis, loique le coup loit allez fort pour alïbm- ker un bœuf, & à plus force raifon un (a) Trois navigations admirables ^tes par lei oHandois au feptentrirn. Pojiî, 1599 ^ pages iio III. [(b) Recueil des Voyages du Nord. Roueii, ]i6 , tome IT, pages 1 15 Hf fuivantes. Ai; ^.) 4 j3 uppierrietti à PHïflviré m euf s ordinaice. Les relateurs çonviennene aufli qtiç la voix de ces ours marins ref- fefpMe phitôc à rab^emeiit dW chien etiroUéi ^U'Ati cri cm au gro$ liiurmure de l'ours ordinaire. Robert Lade aflùre, qu'aux envitoins de h rivîèté'de Rup per, on tua deux our» de tner d'une prodt- gieufé grcflèur y de que ces animaux af&més & féroces avoient attaqué â fbtieufetnent }es cbaâèursr qu'ils avoient tùé piufieurs Sainragé$ & bielle deux AngIoi&, On txovLWQ. pagas j4 & js/, du. trpiiîèmc Voyage dès Hollandois au Nord, qu'ik Uiàcciic i^X iesiçâtes de fat iM>uyeiIe Zom- bkf i^n oursde mer dot^t ia peau avoit tcciîz^ pieds de longueur» en forte que tsmt cQniid^é^ jç ferois porté à croire; que cet animal iî ctàxhte par (s^ férocité, i çft en t&t d'une «fpèce plus gvandç que] ç^j$ de 'ftof POïSt '*i :*jf4 "^. ^|î-^'' ^ ■ ^^ 'i« 'i- • ' ■ ,.Jr.;«À~-J- ■'OU U^n^Q]^;! . ■ *% ,4 f. h. ■'•»?■ riennent *i rins ref- n chien nurmura e aflùïe, Rjupper, B prodï- ixaf&més gufemenç plufieurs }oii. On troifiènic rd, qu'ik ^Iç Zàm- )eau avoh orte que à croire féîocxtc, ''^iiii ^ l'i-^ $:-.^n: ;f. i AniMaux quadrupède^, y ' ■ . ■ 1 I ■ .. . IIW ADDI TI ON /:/ar anicies (k l^Agmti'^ du Paca ^^&(k TAkouclû ^ ♦ t ' D£ L'A G O UT L ♦' ,M'■.^;f;^i**' ous AVONS peu dfe ichofe à ajouter à ;e que nous avons dît de TAgouti. M. de Borde nous écrit feulement, que ceft quadrupède le plus commun de la îuyanne*, tous les hoîs en font pleins, >it (ur les hauteurs , foit dans les plaines^ même dans les marécages. î « n eft, dit-il, de la groflèur d*un tèvre, fa peau (sft durç & propre à feicc. i>* > * Édit. tn^wd. Tome XVII, /ag. sa|.. Édit. <î/i 1 3 W. Tome V II U pag^, 87. ' Édit. en 31 m/. Tome X XI , pag. lai. Édit. «j« 13 vol. Tome I X , pag, la?. 1 , » Édit. gff 31 ro/. Tome X X X, /i. ai i. Édiccyi 13 vol. Tome XII./. 391. A iij :.:.* (l •^■: ■4 * Supplément à PHiJïoirt j des empeignes de foulieirs qui durent itcî- long-temps -, il n a point de graiflè , fa chair eft auffi blanche & preique aufli bonne que celle du lapin, ayant le même £oût & le même fumet. Vieux ou jeune, la chair en eft toujours tendre , mais ceux du bord de la mer font les meilleurs ron les prend avec des trappes, on les tue à Taflût, on les chaflè avec des chiens. Les Indiens & les Nègres , qui favent les fif- fler, en tuent tant qu'ils veulent. Quand îls font pourfuivis, ils fe fauventll Teau, ou bien ils fe cachent comme les lapins dans des trous qu'ils ont creufés ou dans des arbres creux. Ils mangent avec leurs pattes comme les écureuils*, leur nourri- ture ordinaire , 8c qu'ils cachent fouvent en terre pour la retrouver au befoin , font des noyaux de maripa, de tourlourî, de corana, &c. & lorkruils ont caché ces noyaux, ils les lailïent quelquefois iîx mois dans la terre fans y toucher-, ils peu- plent autant que les lapins. Ils font trois ou quatre petits & quelquefois cinq dans toutes les faifons de Tannée. Ils n'habitent pas en nombre dans le même trou j oni les y trouve feuîs ou bien la mère avec n des u4nimaux quadrupèdes. 7 fcs petits*, ils s'apprivoifent aifément & mangent à peu -près de touf, devenus domeftiques ils ne vont pas courir loin & reviennent à !a maifon volontiers ; cepenr dant ils confervent un peu de leur humeur fauvage. En général, ils reftent dans leurs trous pendant la nuit, à moins qu'il ne faflè clair de lune, mais ils courent pen- dant la plus grande partie du jour , 8c il y a de certaines contrées, comme vers Tembouchure du fleuve des Amazones, oi\ ces animaux font (î nombreux , qu'on les rencontre fréquemment par vingtaines, a» D u PACA. !-i.::- Comme nous n'avons donné* que la figure delEnée fui un très-jeune Pacf, qui n'avoit pas encore pris la moitié dé (on accroiflèment.^ & qu'il nous eft arrivé un de ces animaux vivant qui étoît déjà plus grand que celui que nous avons décrit*, je lai fait nourrir dans ma maifon, & depuis le mois d'août dernier 1774, ;*î * Édit. e« 31 m/. Tome XXI, P/. xuihp, 134, Édit. e« 13 V9L Tome iX, PL xyi.p, 130. Aiv Supplantât à PHiJIoire |ii(qu'àce)Qur, 18 mai 17759 il n'a ceflS de grandir a(Ièz confidérablement. J'ai donc cru devoir le faire deiliner & en donner la figure (planche 11) avec les obfervations que Ton a faites fur fa ma- nière de vivre , le (îeur Trécourt les a rédigées avec exaâîcude, de je vais en donner ici l'extrait. On a fait conflnrire pour cet animal une petite loge en bois > dans laquelle il demeuroit auex tranquille pendant le jour, fur- tout lorfqu'on ne le laiflbic pas manquer de nourriture. Il femble mcme afFedlionner fa retraite tant que le jour dure, car il s'y retire de lui-même après avoir mangé •, mais, dès que la nuit vient, il marque le defîr violent qu'il a de fortir en s'agitant continuellement, & en dé- chirant avec les dents les barreaux de (^ prifon ; chofe qui ne lui arrive jamais pendant le jour , à moins que ce ne foit pour faire fes befoins, car non-feulement ïl ne fait jamais, mais même il ne peut foufFrir aucune ordure dans fa petite demeure î il va pour faire les fîennes au plus loin qu'il peut. Il jette fou vent la paille qui lui fert de litière dès qu'elle a >■'; des Animaut quadrupèdes. f pris de Tocfeur > comme pour en demander de nouvelle *, il pouffe cette vieille paille dehors avec fon mufeau , & va chercher du linge & du papier pour la remplacer. Sa loge n'étoit pas le feul endroit qui pardt lui plaire > tous les recoins obfcurs fembloient lui convenir , il établiffoît fou vent un nouveau gîte dans les 'armoi- res qu'il trouvoit ouvertes, ou bien Cous les fourneaux de l'office 6c de la cuidne ; mais auparavant il s*y préparoir un lir^ Se quand il s*étoit une fois donné la peine de sy établir, on ne pouv(Ht que par force le faire fortir de ce nouveau domî» cile ', la propreté femble être ù naturelle, à cet animal , qui écoit femelle , que lui ayant donné un gros lapin mâle, dans le temps qu'elle étoit en chaleur , pour ten-» ter leur union, elle le prit en averiîon au moment qu'il fit fes ordures dans leur case commune: auparavant elle l'avoic allez bien reçu pour en efpérer quelque chofe, elle lui faifoit même des avances très-marquées en lui léchant le nez, les oreilles & le corps*, die lui laifToit même prefque toute la nourriture, fans cher- cher à la partager y mais, dès que le lapin Av / ■..tî.fe I o Supplément à l^HiJloire eut înfedé la cage, elle fe retira fur le champ dans le fond d'une vieille ar- moire, où elle fe fit un lit de papier & de linge, & ne revint à fa loge que quand elle la vit nette & libre de l'hôte mal- propre qu'on lui avoir donné. Le paca s'accoutume aîfément à la vie domeflique , il e(l doux Se traitable tant qu'on ne cherche point à rirritër*, il aime qu'on le flatte, & lèche les mains des perfonnes qui le careffent ; il connoît fort bien ceux qui prennent foin de lui, & fait parfaitement diflinguer leur voix. Lorfqu*on le gratte fur le dos, il s'étend & fe couche fur le ventre, quelquefois même il s'exprime par un petit cri de reconnoiffance, & femble demander que Ton continue. Néanmoins il n'aime pas qu'on le faiiïfle pour le tranfporter, & il fait des e&rfs très- vifs & très-r&éréspour s'échapper. ''^ ;■ -'•"■i' '^r--^^^^^. -^mx ■ Il a les mufcles très-forts & le corps maflif V cependant il a la peau (î fenfible , que le plus léger attouchement fufEt pour lui cauler une vive émotion. Cette grancfe fenfibilité, quoiqu'ordinairement accom- pagnée de douceur, produit quelquefois ^' des Animaux quadrupèdes, 1 1 des accès de colère, iorfqu'on le contrarie trop fort, ou qu'il fe préfente un objet déplaifant) la feule vue d'un chien qu'il ne connoît pas le met de mauvaife hu* meur. On l'a vu renfermé dans fa loge» en mordre la porte & faire en forte de rouvrir, parce qu'il venoit d'entrer un chien étranger dans la chambre \ on crut d'abord qu il ne vouloir fortir que pour faire fes befoins, mais on fut alTez furpris , !orfqu'étant mis en liberté, il s'élança tout d'un coup fur le chien qui ne lui faifoit aucun mal, & le mordit aflez fort pour le faire crier*, néanmoins il s'eft accoutumé en peu de jours avec ce même chien. Il traite de même les gens qu'il ne connoît pas & qui le contrarient, mais il ne mord jamais ceux qui ont foin de lui *, il n'aime pas les enfans & il les pourfuit affez vo- lontiers. H manifefle fa colère par une efpèce de claquement de dents, & par un grognement qui précède toujours fa petite ^reur, < Cet animal fe tient fou vent debout, c*eft-à-dire aflîs fur fon derrière, & quel- quefois il demeure a(]Gp^ilu^||yjjt^us dans cette fituation^ il i lllm^lTrr i^liM 1» vf»- ;;' .J'' 1 1 Supplément à VHifioire tête & ia tnouftache avec Tes patres qu'il lèche & humedkc de falive à chaque fois*, fou vent il fe fert de fes deux pactes à la fois ]X)ur fe peigner -, enfuice il fe gratte le corps jufqu aux endroits oi\ il peut atteindre avec ces mêmes pattes de de* vant> Se pour achever fa petite toilette» îl fe ferc de celles de derrière, & fe gratte dans tous les autres endroits qui peuvent être (buiUés* t C'eft cependant un animal d'une groflè \ corpulence & qui ne paroît ni délicat, ni iefte, ni légers il efî plutôt pefant & lourd) & ayant à peu-près la démarche d'un petit cochon-, il court raremeni^ lentement Ik d'aflèz mauvaife grâce \ il n'a de mouvemens vifs que pour fauter, tantôt fur les meubles & tantôt fur les chofes qu'il veut faifir bu emporter. Il redèmble encore au cochon par f» peau blanche > épaifle & qu'on ne peut tirer ni pincer, parce qu'elle eft adhérente à la chair. Quoiqu'il n'ait pas encore pris fon en» tier accroii&ment , il a déjà dix-huit pouces de longueur dans fa (ituation naturelle & renflée; mais, lorfqu'il s'étend>il a près de des jinimaux quadrupèdes, i j deux pieds depuis le bouc du mufeau tufqu'à i'extréinicé du corps. Au lieu que le paca dont nous avons donné la dç(^ |cripcion^,n avoir que fepc pouces cinq lignes ', différence qui ne provient néan- moins que de celle de l'âge» car du rede [ces deux animaux fe redèmblent en tout. La hauteur prife aux jambes de devant |dans celui que nous décrivons aâuelle* lentétoitde fepc pouces, & cette hau- teur prife aux jambes de derrière étoic Tenviron neuf pouces & demi, en forte l'en marchant fon derrière paroît tou- jours bien plus haut que fa tête. Cette >artie poftérieure^ du corps , qui eft la >lus élevée , eft auflî la plus epaifle en tout fens ', elle a dixyneuf pouces & demi Te circonférence , tandis que la partie intérieure du corps n'a que quatorze >ouces. Le corps eft couvert d'un poil court,' ide & clair -femé, couleur de terre- l'ombre & plus foncé fur le dos j mais le rentre, la poitrine, le deiFous du cou & Iri- * Édic tu 3ï vol. Tome X Xi*, pag, 121.. É^t. (tt 2^ voU Tome lHy pag, la;^. M I 4 Suppl(fment à VHiJloire les parties intérieures des jambes font an contraire couverts d'un poil bianc-fale -, & ce qui le rend très - remarquable , ce font cinq efpèces de bandes longitudinales formées par des taches blanches, la plu- pat t féparées les unes des autres. Ces cinq bandes font dirigées le long du corps de manière qu'elles tendent à le rapprocher ies unes des autres \ leurs extrémités. La tête, depuis le nez jufqu au fcamci du front, a près de cinq pouces ri. on- gueur, & elle eft fort convexe ^ les yeux font gros, faillans & de couleur brunâ- tre , éloignés l'un de l'autre d'environ deux pouces •, les oreilles font arrondies ^ n'ont que fept à huit lignes de lon- gueur, fur une largeur à peu- près égale à leur îafe; elles font pliflées en forme de fraife, & recouvertes d'un duvet très- fîn prefque infenfible au tadfc & à l'œiL Le bout du nez efl large» de couleur prefque noire, divifé en deux comme celui des lièvres -, les narines font fott grandes. L'animal a beaucoup de force & d'adreffe dans cette p."rri?> car nous l'avons vu fouvent for!? Vf;* . vec fo.i nez la porte de fa loge qui fermoit à cour t4 i« ..r tf:4 des Animau^' quadrupèdes, i j liffe. La mâchoire inférieure efl: d'un pouce plus courte 6c moim avancée que la mâchoire rui>ci eure, (j. r eft beaucoup plus large & plus longue. De chaque cote, 6c vers le bas de la mâchoire fupérieute, il règne une efpèce de pli longitudinal dégarni de poil dans Ton milieu , en lotte q lô Ton prendroit, au premier coup- d'œil 9 cet endroit de la mâchoire pour la bouche de l'animal en le voyant de coté) car fa bouche n'ed apparente que quand elle eft ouverte, & n'a que fîx ou fept lignes d'ouvertur » *, elle n'ef: éloignée que de deux ou trois lignes des plis dont nous venons de parler. Chaque mâchoire eft armée en devant de deux dents incifives fort longues,- jaunes comme du fafran, Ôc aftez fortes pour couper le bois. On a vu cet animal , en une feule nuit, faire un trou dans une des planches de la loge, alTez grand pour y palTer fa tête. Sa langue eft étroite , épailfe Se un peu rude. Ses mouftaches font compo fées de poils noirs & de poils blancs, placés de chaque coté du ner, & il a de pa- reilles mouftaches plus noires, mais moins fournies de chaque coté de ia tête aur 1 6 Supplément à VHiJloire deflbus des oreilles. Nous n'avoiis pu voir ni compter les dents mâchelières par la forte péfiftance de ranimai. Chaque pied, tant de devant que de derrière, a cinq doigts, dont quatre font armés d'ongles longs de cinq ou flx lignes-, les ongles font couleur de chair, mais il ne faut pas regarder cette couleur comme un caradcre conftant , car, dans plufîeurs animaux , & particulièrement dans les lièvres, on trouve fouvent les ongles noirs , tandis que d'autres les ont blanchâtres ou couleur de chair. Le cin- quième doigt, qui eft Tinterne, ne paroît que quaiKÎ l'animal a la jambe levée, & n*eft qu'un petit éperon fort court. Entre les jambes de derrière , à peu de diftance des parties naturelles, fe trouvent deux mamelles de couleur brunâtre. Au refte, quoique la queue ne foit nullement ap- parente, on trouve néanmoins, en la recherchant, un petit bouton de deux ou trois lignes de longueur, qui parcit en être l'indice. Le paca domeftique mange de tout ce qu'on veut lui donner, & il paroît avoir un très-grand appétit ^ on le nourriflbit / î tout ce oît avoir des Animaux quadrupèdes, i 7 •rdinairement de pain, & foit qu'on ie trempât dans Teau , dans le vin & même dans du vinaigre , il le mangeoit également \ mais le fucre & les fruits font (î fort de fon goût que , lorfqu'on lui en préfen- toit, il en témoignoit fa joie par des bonds & des fauts. Les racines & les légumes étoient auffi de fon goût, il man- geoit également les navets , le céleri , les oignons, & même Tail & Téchalotte. H ne refufoit pas les choux ni les herbes, même la moufle & les écorces de hois*, nous l'avons fou vent vu manger auffi du bois & du charbon dans les commence- mens, La viande étoit ce qu il paroiflbit aimer le moins, il n'en mangeoit que rare- ment & en très-petire quantité. On pourroit aifément le nourrir de grain j car fouvent il en cherchoit dans la paille de fa litière. Il boit comme le chien en foulevant Teau avec la langue. Son urine eft fort épaifle & dune odeur infupportable. Sa fiente eft en petites crottes, plus alongées que celles des lapins & des lièvres. D'après les petites obfervations que nous venons de rapporter , nous femmes très-portés à croire qu'on pourroit nata- I 8 Suppktnent à VHiJloire * ralifer cette efpèce en France -, & comme la chafr en eft bonne à manger, & que Tanimal eft peu difficile à nourrir, ce feroit une acquifition utile. H ne paroît pas craindre beaucoup le froid , & d'ail- leurs pouvant creufer la terre, il s'en garantiroir aifément pendant l'hiver : un ieulpaca fourniroit autant de bonne chair que fept ou huit lapins. M. de la Borde dit, que le paca habite ordinairement le bord des rivières, & qu*il conftruit fon terrier de manière qu'il peut y entrer ou en fortir par trois iffues ditférentes. « Lorfqu'il eft pourfuivr, il fe jette \t l'eau, dit'il, dans laquelle il fe plonge en levant la tête de temps en temps, mais enfin lorfqu'il eft aftailli par les chiens, il fe défend très-vigoureufement. Il ajoute que la chair de cet animal eft fort eftimée à Cayenne, qu'on l'échaude comme un cochon de lait , & que de quelque manière qu'on la prépare elle eft excellente. Le paca habite feul dans fon terriers & il n'en fort ordinairement que la nuit pour fe procurer fa nourriture. Il ne fort pen-^ des Animaux quadrupèdes. 1 9 dant le jour que pour faire Tes befoins, car on ne trouve jamais aucune ordure dans fon terrier, & toutes les fois qu'il rentre il a foin d'en boucher les ilTues avec des feuilles & des petites branches. Ces animaux ne produifent ordinairement qu'un petit, qui ne quitte pas la mère que quand il eft adulte, & même lî c eft un mâle il ne s'en fépare qu'après s'être ac- couplé avec elle. Au refte, on en connoîc de deux ou trois cfpèces à Cayenne , & l'on prétend qu'ils ne fe mêlent point en- femble. Les uns pèfent depuis quatorze jufqu'à vingt livres , & les autres depuis vingt-cinq à trente livres. . , Db VAKOUCnL Nous AVONS DONNi unc notice* au fujet de l'Akouchi , & nous avons dit que c'étoit une efpèce différente de l'a- gouti, parce qu'il a une queue, & que l'agouti n'en a point. Il en ditlere encore beaucoup par la grandeur , n'étant guère * Édit. (M 31 vqU Tome XXX, ^a^. 211. Édit. tn 13 voU Tome XII,/>rt^» 391» \ 1 o Supplément à VUiJloire plus gros qu'un lapereau de fix mois*, on ne le trouve que dans les grands bois. H vit des mêmes fruits , & il a prerquc les 1 mêmes habitudes que Tagouti. Dans les! Mes de Sainte- Lucie & de la Grenade on l'appelle Agouti ; fa. chair eft un des meil- leurs gibiers de TAmcrique méridionale, elle efl: blanche & a du fumet comme celle du lapereau. Lorfque les akouchis fJ^ font pourfuivis par les chiens , ils fe laiffent prendre plutôt que de fe jeter à Teau. Ils ne produiient qu'un petit ou deux tout au plus (à ce que dit M. de la Borde, mais je doute de ce fait ). On les appri- voife aifémenr dans les maifons^ -, ils ont un petit cri qui refTemble à celui du co- chon-d'inde , mais ils ne le font entendre que rarement. Nous donnons ici (planche 1 1 1) la figure de cet animal , qui manquoit dans notre Ouvrage, & que nous avons feit graver d'après fa dépouille bien confervée. M." Aublet& Olivier m'ont afîiiré qu'à Cayenne on appelle l'agouti le lièvre, & l'akouchi le lapin -, mais que l'agouti eft le meilleur à manger; &>en parlant du gi- bier de ce pays, ils m'ont dit que les IX mois; on des Animaux qundrupèdes. 21 latous font encore meilleurs à manger , à rexception du tatou -cabafTou qui a une forte odeur de mufc \ qu'après les tatous le paca eft le meilleur gibier, parce que la chair en eft faine & gralTe > enfuite Ta- Igouti 5c enfin l'akouchi. Ils afiurent aufli [qu'on mange le cougar rouge, & quç cette viande à le goût du veau. / \ ■. \ ■\r A\- 2 1 Supplément à VHiJloire '^"^ ADDITION A Vanicle du Cocndou & - du Tanrec^. ' Le COENDOU. JuaGuyane fournit deux efpèces de Coendous. Les plus grands pèfent douze à quinze livres. "Ilsfè tiennent fur Je haut des arbres & fur les lianes qui s'élèvent jufqu'aux plus hauc-es branches. Ils ne mangent pas le jour. Leur odeur eft très-forte, & on les fent de fort loin. Ils font leurs petits dans des trous d'ar- bres au nombre de deux* \h fe nour- rilTënt des feuilles de ces arbres, & ne font pas absolument bien communs. Leur viande eft fort bonne : les Nègres l'aiment autant que celle du paca. Suivant M. de la Borde , les deux efpèces ne fe mêlent ■ ■■■■■■■■ ■■■ * ' I ■ ' Édit. €/; 31 vol.Tomt X X V,;). 229 6' 251. Édit. ai 13 vol. Tome X I ,/>. 11 6* 23. _ ' .\ { des Animaux quadrupèdes, x 5 pas -, on ne les trouve deux à deux que quand ils font en chaleur ', dans les autres temps ils font feuls, & les femelles ne quittent jamais larbre où elles font leurs petits ', ces animaux mordent quand on s'y expofc, fans cependant ferrer beau- coup. -■■ ■ ■-■- ■ '^-^■' " '■'■ •' '^■' ' ■'' '■ Ceux de la petite efpèce peuvent pe- fet fix livres -, ils ne font pas plus nom- breux que les autres \ les tigres leur font la guerre, & on ne les trouve ja- Inais à terre pendant le jour. Nous avons parlé de ces deux cfpèces de coendous*, îefquelles exiftent en eftet dans les climats chauds de TAmérique méridionale. ;.: , ,. , > . ,- , j fi. .' .' ■■ ■- ' Dv TAN RE C. M. DE Brugnières, Médecin du Ror, très -habile Botanifte, qui a été envoyé pour faire des recherches d'Hiftoire Na- turelle aux terres Auftrales , en 1771, nous a donné un petit animal que nous ' Édit. M 31 poi. Tome XXV,;;. 232 &/ui^. Édk. en i^ vol. Tome XI , p. i^& fuivanus. . %>;■: (», Z 4 Supplément à VHiJloin avons reconnu pour être un jeune Tan- ttCy 5c que nous avons fait graver ( plfiri' che /F y. On a vu la figure du tanrecl adulte ^ La figure du jeune canrec» que| nous donnons ici» eft de grandeur natu- relle, & ne diâère de l'autre que par fal petitefTe & par trois bandes blanchâtres, qui nous paroifTent être la livrée de ce }eune animal. La première de ces bandes s'étend depuis le mufeau tout le long de{ la tête» & continue fur le cou & fur Té* pine du dos : les deux autres bandes fontl chacune fur les flancs *, & comme tous les autres caradères, notamment la forme du mufeau, les longs poils parfemés fur le corps, la couleur noire des piquans, &c, fe trouvent dans ce petit tanrec fembla- bles à ceux du grand , nous avons cru{ être fondés à n'en faire ^l'une feule & < même eipèce, 1 - r 3 : ... ...;'. ' ' i * Édit. en 31 vùl. Tome XX V , P/. ir/ ,/. 256. idk, M j g vol. Terne Xl,PLjy,f, 25, ADDITION ies Animaux quadrupèdes. 1 1 ADDIT ION A P article du Raton^: '\ ! ^ tftt ' » • -*. -M .• BlAnquart des Salines m*a ècm le Calais le 19 odobre 1775» au fujet le cet animal « dans ies termes fui vans : '% tt Mon Raton a vécu toujours en« laîné avant qu il m'appartînt 5 dans cette iptivité, il fe montroit aflez dovix, quoî- ue peu careflant s les perfonnes de la laifon lui faifoient toutes le même ac* leil, mais il les recevoir différemment; qui lui plaifoit de la part de lune, le Svoltoit de la part d'une autre, fans que, imais il prît le change. » '. ■% ■■ (Nous avons oMervé la même çhofe au ijet du luriicate), . , ■^^^' { iiv-.'^i'^y^ti. ' Édit. ««31 poi. Tome XVII, p, ij^^ Édit. m 13 vol. Tome V 1 1 1 , /. 75, Supplément. Tome VI. B \.' 1 6 Supplcfment à VHiJloire «c Sa chaîne s'ed rompue quelquefois; & la liberté le rendoic infolenc *, il s em- paroit d'un appartement & ne foufi'roic pas qu'on y abordât *, ce n'étoic qu'avec i peine qu'on raccommodoit Tes liens. De- puis Ton féjour chez moi , fa fervitude a été fréquemment fufpendue. Sans le perdre de vue je le laifïè promener avec fa chaîne,] & chaque fois mille gentiilefles m'expri- ment (a reconnoiflànce. Il n'en eft pasl ain(î guancj il s'échappe de lui-même J alors il rode quelquefois troïs ou quatre jours de fuite fur les toits du voifipageJ & defcend la nuit dans les cours > entre dans les poulaillers, étrangle la volaille, lui tnange la tètt^ 8c n'épargne pas fur- tout les peintades. Sa chaîne ne le rendoit pas plus humain, mais feulement plus cir-l confpeâvil employoit alors la rufe, ôc\ Ifomiliarifoit les poules avec lui, leur per- mettoit de venir partager fes repas, & cej n'étoit qu'aptes leur avoir infpiré la plus! grande fécurité qu'il en faififloic une & lai mettoit en pièces. Quelques jeunes chats ont de fa part éprouvé le même forr. .... Cet animal, quoique très-léger, n'a quel jjes mpUYÇinens obliques , & je dçutd des Animaux quadrupèdes. 1 7 qu'il puilTe attraper d'autres animaux à la courfe. Il ouvre merveilieufement ies huîtres > il fuflic d en brifer la charnière» Tes pattes font le refte. Il doit avoir le ta6t excellent. Dans toute fa petite befo- cne, rarement fe fert-il de la vue ni de f odorat-, pour une huître, par exemple » il la fait palTer fous fes pattes de derrière, puis , fans regarder , il cherche de fes mains l'endroit le plus foible; il y en- fonce fes ongles , entr'ouvre les écailles, arrache le poifTon par lambeaux, n'en laifTe aucun vellige, (ans que, dans cette opération , fes yeux ni fon nez, qu'il tient éloignés, lui foient d'aucun ufage. M ^ Si le raton n'eft pas fort reconnoiflànt des caredes qu'il reçoit , il eft iîngulière- ment fendble aux mauvais traitemens ^ un domeftique de la maifon l'avoit un jour frappé de quelques coups de fouet, vaine- ment cet homme a-t-il cherché depuis à fe réconcilier : ni les œuky ni les fauterelles marines, mets délicieux pour cet animal , n'ont jamais pu le calmer. A fon approche, il entre dans une forte de rage, les yeux écincelâns,,il s'élance contre lui, poulTe des cris de douleur , tout ce qu'on lui l8 Supplément à VHiftoire » préfente alors il le Ecfufe, jufqu à ce que Ton ennemi difparoiiïe. Les accens de la colère font chez lui (ingiiliers -, on fe fi- gureroic entendre, tantôt le (ifflenient du courli, tantôt raboiement enroué d'un vieux chien. Si quelqu'un le frappe , s'il efl attaqué Ear un animal qu'il croie plus fort que li, il n'oppofe aucune réiîftancev fem- blabie à un hériHon , il cache de fa tête & fes pattes, forme de fon corps une boule: aucune plainte ne lui échappe *, dans cettç podtion , il fouffriroit la mort. ' . J'ai remarqué quil ne laiflbit jamais ni foin ni paille dans (à niche. Il ptéfère de coucher fur ie bois. Quand on lui donne de la litière , il l'écarté dans Tindant même. Je ije me fuis point aperçu qu'il fùx fenfible au froid : de trois hivers il en 9 paffé deux expofé à toutes les rigueurs de l'air. Je l'ai vu couvert de neige, «ayant aucun abri A fe ponant très-bien. . • Je ne penfe pas qu'il recherche beaucoup la chalenr: pendant les gelées dernières, Je lui faifois donner féparément & de l'eau tiède & de l'eau prefque glacée pour dé- tremper fes alimensj celle-ci a conftam* Y des Animaux quadrupèdes. 1 9 ment eu la préférence. Il lut étoic libre de pafTerla nuit dans l'écurie» & fouvenc il dormoic dans un coin de ma cour. Le défaut de falive ou Ton peu d'abon-' dance eft, à ce que j'imagine, ce qui en- gage cet animal à laiflèr pénétrer d'eau Ta nourriture*, il n humeâe point une viande fraîche & fanglante, jamais il n'a mouillé une pêche, m une grappe de raiHn *, il plonge au contraire tout ce qui eft fec au fond de fa terrine, f !îrf*i* -^^t \ii < Les enfans font un des objets de fa haine -, leurs pleurs l'irritent , il fait tous fes efforts pour s'élancer fur eux. Une Î)etite chienne qu'il aime beaucoup , eft évèrement corrigé* par lui quand elle s'avife d'aboyet avec aigreur. Je ne fais pourquoi plufieurs animaux déteftent éga- lement les cris. En 1770, j'avois cinq fou- ris blanches \ je m'avifai par hafard d'en faire crier une, les autres fe jetèrent fur elle , je continuai , elles l'étranglèrent. Ce raton eft une femelle qui entre en chaleur au commencement de l'été *, le befoin de trouver un mâle dure plus de fîx femaines : pendant ce temps, on ne fauroit la fixer ^ tout lui déplaît , à peine Biij 3 o Supplément à P Hijloire . fe nourrit - elle *, cent fois le jour elle pa(ïe entre fes cuiffes , puis entre Tes pattes de devant , fa queue touftue , qu'elle faifit par le bout avec Tes dents , & qu'elle agite fans ceffe pour frotter fes parties naturelles. Durant cette crife , elle eft à tout moment fur le dos , grognant & appelant fon mâle, ce qui me feroit pen- fer qu'elle s accouple dans cette attitude, i L'entier accroifiement de cet animal ne s'cft guère fait en moins de deux ans & demi.» m : f H i i : (« m des Animaux quadrupèdes, j i ADDITION \Aux articles du Jaguar^ du Cougar ^^ & à F article du Margai''. JAGUAR ou LÉOPARD. JNotJS boJïNONS ici (planche v) là. figure d'un animal de refpèce des Léo- pards ou des Jaguars ', le deflin tious en a été envoyé par feû M, Colinfon, mais fans nom & fans aucune autte notice. Et , comme nous ignorons s'il appartient à l'ancien ou au nouveau continent, & qu'en même temps il diffère de l'once & du léopard par la forme des taches , & plus encore du Jaguar & de l'ocelot, nous ne ' Édit. en 31 vol. Tome X I X , /r. ï & lï. Édit. en 13 m/. Tome VIII , p. 289 & 29?, • Édit. «// gï poL Tome XXVII, /». 30. Édit. e« 13 vol. Tome XI, /». 183. B iy %z Suppitmn$ à VHiJloire - pouvons décider auquel de ces animaux on doit le rapponer*, feulement il nous paioît qu'il a un peu plus de rapport avec le jaguar qu'avec le léopard. ^ J A G U A R\ 3kX tA ttOVVSLLZ ESTAQVZi ^ « i^*^ Dans le mois de juin damier il a 'été donné à M. Lebrun j Infpeâeur géné- ral du Domaine > un jaguar femelle» en- voyé de la nouvelle Efpagne , qui étoit ^t jeune» puifqu'il n'avoir pas toutes! fes dents, & qu'il a grofli depuis qu'il eft àChaillot, oâ M. de Sève l'a demné au.{ commencemenr d'o^obre ^ Foy^pL vij^ \ Nous eftimons qu'il pouvoit avoir neuf à dix mois d'âge. Sa longueur du mufeau jufqu'à l'anus étoir d'un pied onze pouces, fur treize à quatorze pouces de hauteur s^train de derrière. Lejaguar,m)ieft gravé dans le volume IX , avoir deiu^ pieds cinq pouces quatre lignes de longueur, fur un pied quatre pouces neuf lignes de hauteur au train de derrière y mais il avoir deux ans. Au reftejily a une grande conformité entre ces deu^ animaux, des AnimfliiX qmdmpif^. 3 j [quoique de pays difFérens. Il y a miet Iques diâérences dans la foime des taches 9. [qui ne paroiflènt être que des. variétés iti« lividuelles. L'iris efl: d'un brun tirant fuia le vexdâtre, le bord des yeux eft noir» ivec une bande blanchj aU'-defTus comme lU'defïous \ la couleur du poil de la tête ift d'un fauve mêlé de gris. Cette même [teinte fait le fond des taches du corps*^ jpi font bordées ou mouchetées de Landea liioires. Ces taches Se ces bandes font fuc fond d'un blanc-fale roullkre > Se ci« rant plus ou moins fur le grrs. Les oreiller font noires, & ont une grande tache très* )lanche fur la partie externe *> la queues leà fort grande Se bien tournie de poiL j f/gm^i' f¥^ ..•>?■ '!»■■; :'cj,'?5>t■^';bT:^V•. jh';y-^~ JAGUAR J>M LJl GuYASMi» .ti-iiifiii-ï^* 4- •' »; • . -'i K * *\>- M. dONiNi Djs Manoncovr a hn quel? Iques bonnes obfervations fur les jaguars. Ide la Guyane 9, que je crois publier. ^ I «c Le jaguar» dît-il , n'a pas Icr^é. iocfqu'il eSt Jeune ^ comm I £ le poîT comme le dit 3 4 SuppUmtnt à PHiJIoife ' ^ M. /e Bufïbn, Hifloire Nature Ile \ J*ar| vu de très-jeunes jaguars, quiavoientle frorl auffi lifle que les grands •, cette pb- fcrvation ma été confînnée par des chaf- feurs infttuits. Quant à la taHle des ja-j guars , j'ofe encore alliirer qu'elle eft bien âu-delTus de celle que leur donne M. del BufFon 5 lorfqu* il dit , pages s& 2çt^ qu'il eft à peine delà taille d'un dogue ordi-l naire, ou de mo)renne race, quand il a| pris fou accroiflçiiient entier. J'ai eu deux peaux de jaguars que l'on m'a a(Kiréap-| partenir à des fujets de* deux ou trois ans, dont l'une avoît près çîe cirrq pieds del lông^, depuis le bout du mufeau Jufqu à l'origine de la queue, laquelle a deux pieds de largeur *, il y en a de bien plus grands. J'ai vu moi-même , dans les forêts dç la Guyane, des traces de ces animaux, l m des Animaux quadrupèdes, j y [d'Afrique. Jepenfe même qu'à rexceptîon du vrai tigre (le tigre royal) celui de l'Amérique eft le plus grand des animaux auxquels ou a donné cette dénomination ^ puifque , félon M. de BufFon, la panthère, qui eft le plus grand de ces animaux, n'a que cinq ou fîx pieds de longueur lorf- I qu'elle a pris'fon accroiflèment entier, & que bien certainement il exifte en Amé- rique des quadrupèdes de ce genre, qui paflènt de beaucoup cette dimenlîon. La couleur de la peau du jaguar varie fuivant l'âge, les jeunes l'ont d'un fauve très-foncé prefque roux & même brun *, cette cou- leur s'éckircie à mefure que l'animal vieillit. Le jaguar n*eft pas auffi indolent ni aufli timide que quelques Voyageurs, & d'après eux M. de Buftbn l'ont écrit: il fe, jette fur tous les chiens qu'il rencontre, loin d'en avoir peur \ il fait beaucc up dr dégât dans les troupeaux : ceux qui ha- bitent dans les déferts de la Cuyane font même dangereux pour les hommes. Dans un voyage que j'ai fait dans ces grandes forêts, nous fumes tourmentés pendant lieux nuits de fuite par un Jaguar ,. malgré^ Bvj . JV } 6 Supplément à PHiJloire un très- grand feu que Ton avoir eu foin d'allumer & d'entretenir -, il rodoit con- tinuellement autour de nous : il nous fut impoflible de le tirer *, car > dès qu'il fe voyoit couché en joue , il fe gliffoir d'une manière fi prompte > qu'il diljparoiiroit pour le moment', il revenoit enluite d'un autre côté , & nous tenoit aififi conti- nuellement en alene *, malgré notre vigi- lance nous ne pûmes jamais venir à bout de le tirer*, il continua fon manège durant deux nuits entières -, la troifième 3 revint, mais lafTé apparemment de ne pouvoir venir à bout de fon projet , & yoyant d'ailleurs (^e nous avions aug- menté le feu, duquel il craignoic d'ap- E rocher de trop près, il nous laifTa en uriant d'une manière effroyable. Son cri 'kou^ kouj a quelque chofe de plaintif, - & il eà grave 8c fort comme celui du bœu£. -* " ■■' Quant au goiifi de préférence que Ton fijppofe au jaguar pour les naturels du pays plutôt-que pour les Nègres & les blancs, je prefume que c'eft un conte. A Cayenne , j'ai trouvé cette opinion établie ; ^mais j!ai voyagé avec les Sauvages dan$ des^ Animaux quadrupèdes, j y des endroits, oi\ les tigres cfune grandeur démefurée écoienc communs :> jamais je n'ai remarqué^ qu'ils aient une peur bieo grande de ces animaux *, ils fufpendoient r comme nous , leurs hamacs à des arbres^ s'éloignoient à une certaine di(bnce 6m nous, & ne prenoienc pas la même pré*' caution crue nous d'allumer un granJ feu-, ils le contentoient d'en faire un très -petit, qui le plus fou vent s'étergnoic dans le cours de la nuit *, ces Sauvages étoîent cependant habicans de l'intérieur des terres, & connoilïbient par confé- quent le danger qu'il 7 avoit pour eu»? j^'affure qu'ils- ne prenoient aucune pré- caution, & qu'ils paroiÏÏbient fort peu émus, quoiqu'entourés de ces animaux.» . ,-* >. -If »*, V *- „*• r f" ^r^.'^r' Je ne puis m'empêcher de remarquer que ce dernier fait prouve, comme je rai dit , que ces animaux ne font pas forC dangereux , dû moins pour les hommes. ; a La chair des Jaguars n*eft pas bonne \ manger •> ils font la guerre avec le plus grand avantage à toutes les efpèees de quadrupèdes^ db nouveao^ contioem^ 3 8 Supplément à PHiJloire * ^ qui tous le fuient & le redoutent. Le» Jaguars n ont point de plus cruel ennemi que lefourmillier ou tamanoir, quoiqu'il n'ait point de dents pour fe défendre-, dès qu'il eft attaqué par un jaguar , il fe eouche fur le dos, le faifit avec fes griffes qu'il a d une grandeur prodigieufe > l'é-; .touffe Ôc le déchire. » tt. Du COUGAR. Nous AVONS DONNÉ* la fîgurc du cougar mâle, & nous donnons ici (planr fhe vil) celle du cougar femelle, que nous avons eu occa/ion de faire deflineil ces années dernières. COUGAR DE Pensilvanie. r\ Le Jacvar> ainfî que le* cougar > habitent dans les contrées les plus chaudes | de l'Amérique méridionale •, mais il y a( une autre efpèce de cougar dont nous donnons ici la figure (planche vi J jj\ • Édit. «ï 31 poL Tome X I X , F/. jr/jr> /. 3^. Édit. M 13 vol. Tome V 1 1 1 > PL z , p. 302. *' .1 A def Animaux quadrupèdes: $9 qui fe trouve dans les parties tempérées de rAinérrque fepte- ionale, fur -tout dans les montagnes de la Caroline» de isr Géorgie, de la Penfilvanie & des pro- vinces adjacentes. Le deffin de ce cou-^ gar m'a été envoyé d'Angleterre par feû' M. Colinfon , avec la defcription ci-jointe ) fi elle eft exadle , ce çougar ne laifTe pas de différer beaucoup du cougar ordi- naire» auquel on peut le comparer. Voicr ce que m'en a écrit alors M, Colinfon^ ..j' «c Le cougar de P'enfilvaniè dTffire beaucoup, par fa taille & par les dii-; menfions , du cougar de Cayenne * i il efl plus bas de jambes, beaucoup plus long de corps, la^ queue auffi cle troifr ou quatre pouces plus longue» Au refle, ils Ce reilèmblent parfaitement par ; la couleur du poil, par la. forme de 1» tête & par celle des oteilleSk Le cou- ar de Penfilvanie , ajoute M. Co* infon, ed un animal remarquable pat lu * Édit. «n 31 yoL Tome XIX, Pi. xijr,p. 3 S» tàït. itt ^^.vqU Tome V.lll, FL x,j, 309» -t»". 4 m*\ .*\ ••« 40 Supple'ment àVHiJloire fon corps mince & ti-ès-alongé, fcs jam* bes courtes 8c fa longue queue. Voici fcs dimenfions. a» , , , , . ». , , -v • , ^ ♦ Longueur du corpi, depuis P'«<^« poncei. iigatt« le mufeau iufqu'à Tanus . . . u 4* /y Longueur de la queue.. . . i, tf. ti Longueur des jambes de * ^ , ^tvant. I, g n Longueur des jambes de *«^i<îre I. ), n HauteurducorpsàTavant. i, 9. § Hauteur du corps à l'ar- *i^rc .... 1, 10. g Circonférence du corps à ^^.'^^'■' ^- r«ndroitlcplusgros-(ii)„. . 2, 5, g ...V, ^..j,,,,,,^:.,:, , :.i- • •;-^-. ji^^ i.'iî •, *■■ ■•■•:■ M; Edwards , dont l'habileté dans l-ait du dé(îîn & les connoiffances en Hiftoire Naturelle, méritent les éloges ite tous les amateurs des Sciences, m*a «ivoyé quelques gravures qu'il n'avoir pas encore publiées, & qui font relatives «M deffin ci-delTus, envoyé par feû ÎPfe Coiinfon, *\^ ^ I M I II I IH .0m) l.ettre deHH Cbifaifim % VL dt Buffon^ ÈmutfM'mft - hire jé. Tes Jam* leue. Voici \ , " * ) ,• » *■«. t t.'i poacet. lignM. 4. » S. a m \ > » 0 3. » 9. § 10. Heté dans (Tances en les éloges ?nces, ma \û n avoir c relatives par feâ ^t Biiffbn. des Animaux quadrupèdes. 4 1 COUGAR NOIR. ': là M. DE I A Borde, Médecin du Roi ^ Mayenne , m'écrit qu'il y a dans ce conti- lent trois animaux de ces efpèces vora« :es, dont le premier efb le jaguar, de que l'on appelle tigre ; le fécond, le cougar» ju'on nomme tigre rouge j à caufe de la :ouleur uniforme de fon poil roux ', que le jaguar e(l de la grandeur d'un gros logue , & qu'il pèfe environ deux cents livres; que le cougar efl plus petit, moins langereux & en moindre nombre que le jaguar dans les terres voifines de Cayenne» qut ces deux animaux font environ Gx ans à prendre leur accroiflemenc întier. Il ajoute qu'il y aune troinème efpèce [alTez commune dans ce même pays, que l'on appelle tigre noirj & c'eft celui que Inous avons fait repréfenter ici ("planm \che XX J fous le nom de cougar noir. i.»^--»-?' ;**.'■ « La tête, dit M. de la Bor^, etf jalTez femblable à celle des cougars, mais il a le poil noir & long, la queue fort lon- gue auilix avec d'alTez fortes mouftaches* 4 1 Supplànent à PHiJIoire Il ne pèfc guère que quarante livres. ïl! fait Tes petits dans des trous d'arbres| creux. » Ce cougar noir ponrroic bien £tre le même animal que Pifon 8c Marcgravel ont indiqué fous le nom de jaguaretu ou jaguar à poil noirj & dont aucun autre Voyageur n'a fait mention fous ce même nom de jaguarette', )e trouve feulement) dans une note de M. Sonini de Manon-I cour , que le jaguarette s'appelle à Cayenne tigre noir^ qu'il eft d'une ef- pèce différente de celle du jaguar, étant d'une plus petite taille & ayant le corps fort emlé ', cet animal eft très-méchant &I très-carnaiïïer , mais il eO: affez rare danil les terres voifincs de Cayenne. •',. , ') -*- « Les jaguars & les cougars» conti- nue M. de la Borde, font fort communs! dans toutes les terres qui avoiiinent la ri- vière di?s Amazones , jufqu'à celle de Sainte-Marthe •, leur peau eft affez tendre pour que les Indiens leur envoyent des flèches qui pénètrent avant, pouflTées avec de fimples farbacanes. Au lefte^ tous ces Iw***»-.»».- des Animaux quadrupèdes. 4 3 jimaux ne font pas abfolunient avides le carnage, une feule proie leur fuffif, |n les rencontre prefque toujours feuls > quelquefois deux ou trois enfevnble tuand les femelles font en chaleur. Lorfqu'ils font fort affamés , ils atta- quent les vaches & les bœufs en leur mtant fur le dos, ils enfoncent les griffes fe la patte gauche fur le cou , & lorfque bœuf eft courbé , ils le déchirent & traînent les lambeaux de la chair dans le )is, après lui avoir ouvert la poitrine & ventre pour boire tout le fâng dont ils contentent pour une première fois. Ils couvrent enfuite avec des branches ;s relies de leur proie, & ne s en écar- lent jamais guère *, mais , lorfque la chait Commence à fe corrompre , ils n'en hangent plus. Q' Iquefois ils fe mettent Taftât fur des arbres pour s'élancer fur »s animaux qui viennent à paflër. Ils fui- ent auffi les croupes de cochons fauvages tombent fur les traîneurs •, mais j s'ils fe laiflènt une fois entouter par ces animaux, ^Is ne trouvent de falut que dans la fuite. Au relie, les jaguars > ain(î que les ;ougars, ne font pas abfolument féroces « 4 4 Supplément à VîRJloire & n*atcaquent pas les hommes 9 à ipoin qu'ils ne fe fentent blefles j mais ils fou intrépides contre les attaques des chiem & vont les prendre près des habitatiom lorfque plufieurs chiens les pourfuiven & les forcent à fuir par leur nombre, il| grimpent fur les arbres. Ces animai rodent fouvent le long des bords de mer, & ils mangent les œufs que le tortues viennent y dépofer. Ils manger aufll des caïmans, des lézards & du poiC Ton , quelquefois les bourgeons & le feuilles tendres des palétuviers. Ils foin bons nageurs & traverfent dès rivière très- larges. Pour prendre les caïmans, il fe couchent ventre à terre au, bord de rivière , & battent Teau pour faire dij bruit , a6n d'attirer le caïman , qui nd manque pas de venir auflitot, & de leveJ la tête ,, (ur laquelle le jaguar fe jette il le tue & le traîne plus loin pour 1^ manger à loilir. Les Indiens prétendent que les jaguars attirent Tagouri en contrefaifant fon cri; mais ils ajoutent qu'ils attirent au (H lel caïman par un cri femblable à celui des! Jeunes chiens> ou en contrefailànt la- yom des Ànimlaux qucdrupèJts. 4 j fun homme qui touffe, ce qui eft plus iifficile à croire. Ces animaux carnaffiers détruifent beau- jup de chiens de chaflè qu'ils furpren- lent k la pourfurce du gibier. Les Indiens [retendent qu'on peut préferver les liens de leur attaque, en les frottant |vec une certaine herbe dont Todeur îs éloigne, :■ t ' ' * ^ < ^ - - • Quand ces animaux font en chaleur , ifs tnt une efpèee de rugidèment effrayant, > qu on entend de fort loin. Ils ne font ordinairement qu'un petit , qu'ils dcpo- bnt toujours dans des gros troncs d'arbres )ourris, On mange , à Cayenne , la chair le ces animaux, fur-tout celle des jeunes, fui eft blanche comme celle du la- )in (^IfJ- » Le cougar réduit en captivité , eft pref- [ue aufïï doux que les autres animaux lomeftiques. , . . ce J'ai vu ( dit l'Auteur des Recher* (hj Extrait des obfervations de M. de 1;^ Bord^j^ envoyées à M, de BufFon en J774. A ■•■ s; .J 4^ Suppl^mefUàPHiJloiré* ches fur les Américains) uncougarvivant| chez Ducos, maître des bêces étrangère il avoir la tranquiilicé d'un chien 2c heau coup plus que la corpulence d'un trèl grand dogue *, il eft haur monté fur fJ jambes, ce qui le rend fvelte & alerte les dents canines font coniques & trè[ grandes. On ne l'avoic ni défarmé ni inufelé , & on le conduifoir en lelTe.. . . .1 fe laiflbir flatter de la main > & je ^is petits garçons monter fur Ton dos & s| tenir à califourchon. Le nom deitij poltroi? lui a été bi^n donné {cj» ,^- ' ■ ' '0% : Du MA.RGAL Mx^ Noi'S DEVONS rapporter à Tarricle dj margai le chat tigre de Cayenne, doi M. de la Borde parle dans les terme 6iivan$: .l f'u,i^-~irx;W'' « La peau du chat tigre, eft comd celle de l'once fort tacliïtéei il eft uJ ::..r fcj Défçnfe d«8 Recherches fur les AméricainsJ \ II n oire igarvivant| étrangère ;n & beaij d'un tràl •nté fur fJ âc aknel es 8c crè rmi ni en leffe.... !c je TO dos Se s| 1 deitign ... \'^^ Tarticle dj enne, dot les terme eft comniJ > il eft uo des Animaux quadrupèdes, 47 peu moins gros que le renard, mais il en h: toutes les inclinations. On le rrouve communément à Cayenne dans les bois. Ijl détruit beaucoup de gibier, tels que [les agoutis, akouchis, perdrix, âifans Se [autres oiieaux qu'il prend dans leurs nids, [quand ils fqnt jeunes. Il eft forr lefte pour grimper fur les arbres, où il fe tient caché* [Une court pas vite. Se toujours en fau- Itant. Son air, fa marche, fa manière de Ce . [coucher, reftemblent parfaitement à Icelles du chat. J'en ai vu plufîeurs dans les maifons de Cayenne qu'on tenoit en* OLiaî : r- ils fe laiflbient un peu toucher fur xc dos ', mais il leur refte toujours dans la figure un air féroce; on ne leur donnoit pour nourriture que du poiftbn & de 1^ viande cuite ou crue» tout autre aliment leur répugne. Ils produifent en toutes fair Tons, foit l'été, foit l'hiver, & font deux petits à la fois dans des creux d'arbrei pourris.» .;„.^,..i . ...,..„.^...,...^/,,. ; '1 Il y a un autre chat tigre ou plutôt une éfpèce de chat fauvage à la Caro- Ib Américains^ l^^ > duquel feû M. Colinwo m'a l^nyoyé b noticç fiiivante j _ "*-n ^r^ ^ i If 4 8 SuppWment à VHiJloirè « Lcimâleétoic de îa grandeur d*uii| char commun *, il avoir dix-neuf pouc( Angioisv du nez à la queue qui éroîr dej cjuacre pouces de long, & avoir huir an- neaux blancs comme le mococo, La cou-J leutéroir d'un brun -clair, mêlé de poil rgris, mais ce quil avoir de plus remar*! quable fonr les raies noires, ^ez larges] placées en forme de rayons rout h: ionj de (on corps, £ur les cotés, d^uis la réc jufqu'à k qitcue. Le ventre eft d'une coi leur claire avec des taches noires •, les jam- hes font minces, tachetées de noir -, fes^ oreilles a voient une large ouverture, «lies écoient couvertes de poils fins. Il| avoit deux larges caches noires très-rc marqu2d)lesrouslfô>yeux de chaque côt^l du nez/, & de k partie la plus balTe del cette tache ;oignc?.nt à la lèvre, il paît uni isouquet de poils roides & noirs. La fe-l nielle e(l de i:aille plus mince, elle étoiti toute gfis-rou(fôtre, fans aucune tache furl le dos , feulement une tache noire futf le vcntrr qui ^^^oit bkiic*(ale (d), » ■— i"— — i*— — — — ■— — ^— — *iM I — — — i (d) LettFe de M. CoUnfon-à "M. de Buffon,! d3 décmbra 1766. CHÂT\ :>,rs V. ^hat lonne dts Animau:C qu(idrtj^és. 49^ ^ CHAT sA'irP^Bî^B&sst- DE LA NOUVELLE E^FApNE^ On m'a envoyjé d'Éfpagne un deffîti oloi;ié, avec h notice fuivante, dun tigré bu chat des bois , dont je eicilg f^gnt&Y, planche xl '^^'^ %'* «ti Chat tigre, chat des bois ou chat, uvage de la nouvelle Efpagne, fa hau- :ur eft de près de.tr9TS pieds, fa lon- ueur, depuis le bout du nez jyl^u'à la aifTançedeJa queue, de plus dfj i^uatre ieds> il a les yeqx petits^ & la quçue (Tez couçte *, je pç^il d'i^n gris-cendré- ileuatre, moucheté de noirâtre-, ce poil^ ft aflez rude pour qu on en puiflè faire es pinceaux à pointe Çiyit & ferme, a».^ Ce chat tigre ou chat des bois de là ouvelle Efpagne , me patoît être le îême que le ferval dont- J'ai donné W ,..^. — " . — \ •■ ' • iji *»Édït. w 31 i;o/.Tome XX Vil, P/. xx^iy^p^ i5. Édit. m 13 yoL Tome X I, ?/♦ xim,^, I74|» <*i J^uppUmcnuTpmVI, .^.Glf,^ \ ■■ jQ Supplantent à VHiJloire ^^ v\ ÏDDIT ION r^i V'ï'^Vjf^- yi l^iffrtide du Lynx J^ ii MiMié^iÇeliii du Carucal^J^'^^'' JN OU8 DONNONS ici (planche xr) la figure d'un I.ynx de Canada qui efî a Câbïntft du Rpi, & tfui a été bien pri paré, fl lî^a que deux^ pieds trois pouce de lottg , depuis fe bout du nez îufqu Textréniité du corps, tjui n*eft élevée qu de douzç 7t treize pouces; le corps e' couvert de longs poils grifltres , mk\i de poft? blancs y moucheté & rayé di Êuive» iés taches plus ou moins noires, \ tête gfi@trie, noclée de pc^Hs blancs & di 4uye-^ir»i${OMaiKne rayée de noir e quelques endroits, Le bout du ne» t noir ainfi que le bord de la mâchoi^. iiÂi rieui^, fes poHs des mouftaches font blanc lonp^d environ trois pouces^ les oreill • Édi;. en 3 1 vol Tome X l X , /. 40 ^ 80. Édir. tn 13 wA Tome VIII, ^. %o%\& poA ; ! h I ^ des Animaux quadrupèdes. 51 ont deux pouces trois lignes de hauteur , êc font garnies de grands poils blancs en dedans» &. de poils un peu fauves fur les rebords', le deflus des oreilles eft cou- j vert de poil gris-de-fouris , & les bords [extérieurs font noirs •, à rextrétniré des oreilles il y a de grands poiis noirs, qui fe réunifient & forment un pinceau très- Imenu de fept lignes de hauteur -, la queue* [qui eft grofle, coune & bien fournie de poiis, n'a que crois pouces neuf lignes de longueur*, elle eft noire depuis Textrémité jufqu à moitié, & enfuite d'un blanc- rouf<^ pitre. Le defibus du ventre, les jambes de lerricre, l'intérieur des jambes de devant les pattes font d'un blanc-fale ', les on- cles fout blancs & ont (ix lignes de lon- gueur. Ce lynx a beaucoup d' reflem- )Iance par les taches êc par la nature de [on poil avec celui qui eft gravé *, mais il )n diffère par la loneueur de la queue & par les pinceaux qu'il a fur les oreilles y on ^eut donc regarder cet animal du Canada iomme une variété allez diftinâe da I, I I ' ' — ' — « Édit. en 31 poL Tome XI Xj PL xxi^ p, 76. Édic tn II V9l, Tomt V|II yPLiï, p.s^^ j 2 Supplément à VHiJloire > "^ lynx ou loup'^cçrvipr de Tancien conti-l tient. On pourroit même dire qu'il s'ap- proche un peu de i'efpèce du earacal pat les pinceaux de poils qu'il a fur les oreilles,! néanmoins il f?n diffère encore plus que du lynx, par la longueur de la queue & pai| les couleurs du poil. D'aillçurs les cara- cals ne fe trouvent que dans les climatsl les plus chauds, au lieu que les lynx oui loups - cerviers profèrent les pays froids.! Le pinceau de poil au bout des oreilles,! qui paroit faire un caradère diftinétif,| parce qu'il eft fort apparent, n'eft cepen- dant qu'une chofe accidentelle, & qui! fe trouve dans les animayx de cette ef-[ pèce, & m^me dans les chats domeili-j ques & fauvages. Nous .çn avons donni un exemple dans l'addition à l'article du chat. Ainfi, nous perfiftons à croire que le lynx ou loup - cervier d'Amérique ne doit être regardé que commç une variét| ^u loup-cervier d'Europe, . V Le lynx de Nprwçge, décrit par Poihj pppidam, çfl blanc ou d'un gris-çlaicl femé de tsïches foncées. Sts grilles, ainfil que celles des autres lynxs, font commel cçlles des chats-, }\ vpût^ fpn dps ^ f^utej pomme eux avec beaucoup dé vitelTe fu( 41. /( V.,', dés Animant quadrupèdes. 5 j fa proie. Lorfqu'il eft attaqué par un cliien % il le renverfe lur le dos & fe défend avec fes griffes , au point de le rebuter bien vire. Cet Auteur ajoute qu H y en a quatre lefpèces en Norwège, que les uns appro- chent de la figure du loup , les autres de celle d'i renard > d'autres de celle du char» |& enfin d'autres qui ont la tête formée I comme celle d'un poulain \ ce dernier fait, que je crois faux, me fait douter des précédens. L'Auteur ajoute des chofes [plus probables : ''»^f^ cHit^ïfô ïiir8«t4| ■ ce Le Ioup elles fc vendent également chères en Norwège, en Ruifie, & jufqu à la Chine » oïl l'on en fait un grand ufage pour des manchons & d'autres fourrures. ^ '^Un fait qui prouve encore que les pinceaux au^deflfus des oreilles ne font pas un caraâère fixe > par lequel onl doive réparer les efpèces dans ces ani- maux, c'eft qu'il exifte dans cette partie du royaume d'Alger , qu'on appelle Gondantine, une eipèce de caracal fansl pinceaux au bout des oreilles , & qui par-l U redemble au îynx, mais qui a la queuel plus longue *, fon poil eft d'une couleuil roufTâtre avec des raies longitudinales, noires depuis le cou Jufquà la queue u & des taches féparées air les flancs , po fées dans la même dîreébion, une demiJ ceinture noire au-delTus des jambes de ih) Hiiloire générale dei V»yagei^ tmt Vh \ dis Animaux quadrupèdes, j | devant» 6c une bande de poH rude fur les quatre jambes, qui séteiid depuis l'extrémité du pied jufqu'au - deflus du tarfe, 8c ce poil eil retroudS en haut au lieu de fe diriger en bas comme le poil de tout le refte du corps ( cj. J'ai dit» à l'article du caracal, que le mot gai ^ elchaliah fignifioit chat aux oreilles noires. M. le chevalier Bruce m'a afiuré qu^il fignifîoit chat du défen s il a vu dans la partie de la Nubie , qu'on ap* peloit autrefois l'île de Méroé , un cara- cal qui a quelque différence avec celui de Barbarie, donc nous avons donné la figure ^ Le caracal de Nubie a la face plus ronde, les oreilles noires en dehors, maisfemées de quelques poils argentés*, il n'a pas la croix de mulet fur le garot comme l'ont la plupart des caracais de Barbarie. Sur la poitrine , le ventre & l'intérieur des cuiffes, il y a de petites taches fauve-claires. Se non pas brunes- . fe) Note communiquée par M. le chevalier Bruce à M. de Buffon. * Édit. en 31 . Supplément à rHlJhire noirâtres comme dans le caracal de Bar«| ■bariè. Ces petites différences ne font que idt légères varié|:és> dont on peut encore f«ugni£neer le nombre, car il fe trouve jnémfli en. Barbarie, ou plutôt dans Ia| Lylbie, aux environs de l'ancienne Capfa, un caracal à oreilles blanches , tandis quel :Ies autres les ont noires. Ces caracals q . oreilles blanches ont auflî des pinceaux ,1 isnàis courts 9 minces 8t noiis. Ils ont lal queue blanche à TeiKcrémicé 8c ceinte del •quatre > anneaux noirs, & quatre guétresl .noires derrière les qiiatfe Jambes, commel éeliii de Nubie-, ils font aufli beaucoup! plus petits que les autres taracals, n'érantl ^uère que de la groffeur d'un grand çhatl domeftique •, les oreilles qui font fonl blanches en dedans j êc garnies d'u n poil fort touffii i font d'unvoux vif en dehors (^dj\ Si cette différence dans' la grandeur étoit confiante, on pourroit dire qu'il y a deux efpèces de caracals, qui fe trouvent éga- lement en Barbarie , Tune grande à oreillesl .U^l^«.^.ji^ .^l jf^- ^pji^ <5«>jtt-pH |t ,T« îti r*^ Mft'Vl ;;t* :> ^ ^ ."V'Y^J Note communiquée, par M. le çhçvaliçil ^JJîuee, k M. de Buffon. . . : . «*,.,:-■-..-.•.*. . 1 1 des Animaux quadrupèdes. 5*7 noires & longs pinceaux, & l'autre beau-* . coup plus petite à oreilles blanches & à très-petits pinceaux. Il parole aufE que ces animaux , qui .varient (î fort par les oreilles, varîeat également par la forme h la longueur de la queue & par la hàu par la difficulté qu'eut le deflinaceur à la faire mettre en (itua« tion de la bien voir. Cette première hyène étoit très-féroce, au lieu que celle dont nous donnons ïcï la figure ayant été appii- voifée de jeunefTe étoit fort douce, car, quoique Ton maître Tirritât fouvent avec ' Édit. en'^i vol. TomeX I X,/. 87, 129 & 186. . Édit. tn 13 voL Tome VIII, />. 325, 342 £y 365. » Édit. en 31 vol. Tome X IX, PL xxy,p, 128, Édit. m 13 vqL Tome V I II , P/. xu ,f, i^u des Animaux quadrupèdes, j 9 un bâton pour lui faire hérifler fa crinière lors du (peitade , i'inftant d'après elle ne paroiffoit pas s'en fouvenirvelie jouoit avec fon maître, qui lui mcttoit la main dans la gueule Tans en rien craindre \ au refte, cette hyène étant abfolument de la même efpèce» & toute femblable à celle dont nous avons donné la defcription (Tome XJX y Edition en ^i vol. & Tome F III y E dit. en i| voLjj nous n avons rien à y ajouter , finon que cette dernière avoit la queue couie blanche fans aucun mélange d'autre couleur ; elle étoit un peu plus grande que la première , car elle avoir trois pieds deux pouces, mefurée avec un cordeau 9 du bout du mufeaù à l'origine de la queue. Elle portoit la tête encore plus Daiflîe qu'elle ne paroît Têcre dans le def- iîn. Sa hauteur étoit de deux pieds trois pouces. Son poil étoic blanc , mêlé & rayé de taches noires plus ou moins grandes» tant fur le corps que fur lesi^jambeSé ' > Il exifte, dans la partie du fud de l'île de Méroé , une hyène beaucoup plus grande & plus groffe que celle de Bar- barie > 8c qui a auiS le corps plus long à Cvj •JT' -V;-i^ \ 1 (ç> ^.SuppI^memàPHifioiré' ■* brôpôrtîoiii & lé inuTêau plûsi'aiôngé & pl^s refTerablant àl ceiui dû chien, en forte qu'elle ' ouvre la gueulé beaucoup plus large*, cet animal efl; (i fort, qu'il enlève aifément un homme & Tempôrte à une ou deux lieues fans le pbfer à terre; «II; aie poil tïèsHtùde y ^iui- bruïi qud ■ celui /de Tautte; hyène, leiJ bandes» n^ahfverfâles ibnt plug noirea^; >la cf inièrfe hié rebroude ^asdu*çQté deTlaxctéV'irïaiJ tfu coté de îa queuçv M. le chevalier Bruce a ob fervé le premier que cette hyène, aih^ que celle de Syrie & de Barbarie, & piobableïiient^de tdutes les autre* e^èêési ont un.finguliecxléfauftv ceâ qaàu m'o- nienj qu'on' les*foa:cc?à fe metfre^en nSîôu- ^ement^ji elles' font faott)eufeside iajainabe gauche i cela dure penJint j ehviro*i une centaine de f)as, & û une ^ manière fi m^rquée^ quîil femble que Fanimal aille cu}|)i^er du çôtè^ gauche jj comme 'Un chiein auquel) on auirdif Jsleffé la }âmbe gauçhfildftdeaicce*^/c;i,eS'3or -." r.l\Mii.\ or \ i. '"> vh ,t I ! f l',-,i\ n) ,:-f. .•^iliyo <•*•■*• tt.j^f- k. iV' V -Yi • ^a/ Noteeomrtîtmîqu^e par'M.' fe' chè^îdie^ Jifu i^ -^ des Animaux quadrupèdes. 6 1 otikîî ? 4N.-f ••,•» ,'-. ►J •) DE LA CIVETTE. :t::^ f:= M, DE Ladebat a envoyé, en 1771 > à M. Bertin , Miniftre & Secrétaire d*État , une Civette vivante. Cet animal avoit été donné par le Gouverneur Hollandois du fort de la Mine, fur la cote d'Afrique, au capitaine d*un des, navires de M* de tadebat pèi;fi, en 1770*, elle fut débar- quée à Bordeaux au mois de novembre 1771 •, elle arriva très-foible -, mais, après quelques joiKS de repos , elle prie des force», j& au bout de cinq à fix mois elle ja grandi d'ényiron quatre pouces» OiîolU (nourrie avec de k chair crue & cuiîe , du poiffpn j de la foupe» du^ laiti 0^ a eu îbin de la tenir chaudement pendant l*hive^, car elle paroît beaucQup fouifrir du froid i,& elle ; devient? r^ipins raéçhainteiloçfqw'ieUe y eft expofé(?/ii*^ t -^-^''^ .D% 'ii|i 'GENETTE\'^-''V- '*T Ai DIT, ij^Wicle'dc,]^ajpçnettf:*^ ^— — — — ■ I I I 1—— ' ■ I M (h) Lettre de M. de Ladebat à^ M. de Buffon> Sordéanx, 3 ^ovtmBre 1772. ** ' Édit» m 13 voL Tome Vil I^ 7]?; 36^;." '->'*' >^ 6 z Supplànent à PHiJIoire que refpèce n'en eft pas fort répandue,' qu'il ny en a point en France ni dans au- cune province de l'Europe, à l'exception de l'Efpagne & de la Turquie. Je n'étois pas alors informé qu'il: fe trouve des ge- nettes dans nos provinces méridionales, & qu elles font aflèx communes en Poitou, où elles font connues fous le nom de ge- nettes, m^me par les payfans, qui aflu ent qu elles n'habitent que les endroits hu- mides & le bord des ruiffeaux ("cj, M. l'abbé Roubaud , Auteur de ^ Gazette d'agriculture Sr. deplufîeurs au- tres Ouvrages utiles , eft le premier qui ait annoncé au public que cet animal cxif- toit en France dans fon état de liberté; il m'en a même envoyé une, cette an- née 177 5, au mois d'avril, qui avoir été tuée à Livray en Poitou , & c'eft bien le snéme animal que la genette d'Efpagne, à quelques variéiés près dans les couleurs du poil. Il fe trouve aufli des gençctes dans les prbviiices voifines. .^ n^^9i'A.t.^*'-t- - *ifc«.«^ ; 1 ? >1 ■;•; r., (t) Extrait des affiches du Poitou^ du Jeudi; MJ Février- I7.74*'rî*v' 'intc'-'" '<:•: \ \ ..• îicl'i / des Animaux quadrupèdes. & 5 te Dq)uis trente ans que j'habite la province de Rouergue, m'écrit M. Det pèche, j'ai toujaurs vu les payfans apport ter des genettes mortes , fur^tout en hiver y chez un marchand, qui m'a dit qu'il 7 en avoit peu, mais qu'elles habitoient aux en« virons de la vilîe de Villefranche , & qu elles demeuroient pendant l'hiver dans des terriers à peu-près comme les lapins. Je pourrois en envoyer des mortes s'il étoit nécelTaire ^. 208. £dit. c/i 13 vqU Tome YlikyPL xi^yf 368* ^ v'>Si''v,:^ ?VT ■-> S 4 Supplément à VHiJloiré * oh ne la nourrifToit que de viande , elle 'avoit la phyfîonomie & tous les principaux caractères de la genette du Torrui XIX ^ Edit, en ^î vol, 6c du Tonc Vil!., Edition en 15 volumes, La tête Iod gae & fine, l^ mufeau alongé 6c avat^L: fur la mâchoire inférieure > Tceil grand, la pupille étroite, les oreilles rondes- Lé poil de la tàe oc du corps iiiou- checé 5 îa queue longue ^ vtiuç^ • elie étoit un peu pins grofîe que celle di Toïne XI X ^ Edit, en 31 vol, §c 'du Tome. VIII, Edit, en i^ volumes j qiiOfLp'elle fût encore jeune, car elle avoit grandi aflèz. considérablement en trois ou quatre mois , nous n'avons pu fa voir de quel pays elle venoit -, fon maître Favoit achetée à Londres fept ou huit m<3is auparavant. Ceft un ani- mal vïf & fans ceflTe en mouvement , «•&quî ne fe repofe qu'en dormant. *»- Cette -genette avoit vingt pouces de longueur, fur fept pouces & demi de fiauteur*, elle avoit le deilus du cou plus fourni de poil que Tautre genetre , celui de tout le corps eft auflî plus long *, les fttineaux cifbulaires de la queue font des Animaux quadrupèdes. 6 / moins diftinds & même il n'y a point d'anneaux du tout au-delà du tiers de la queue ', les mouflaches font beaucoup plus grandes > noires, longues de deux pouces fept lignes, couchées fur les joues & non droites & faillan^es comme dans les chats ou les tigres. Le nez noir & les narines très-arquées *, au-detfus du nez s'étend une raie noire, qui fe prolonge entre les yeux, laquelle eft accompagnée de deux bandes blanchâtres. Il y a une tache blanche au^ delTus de l'œil , & une bande blanche au- defTous. Les oreilles font noires, mais plus alongées 8c moins larges à la bafe que les oreilles de la première genette. Le poil du corps eft d'un blanc gris, mêlé de grands poils noirs dont le reflet parok former des ondes noires *, le defïus du dos eft rayé & nioucheté de noir*, le refte du corps moucheté de m A , maib .'* -â noir plus foible. Le «acuous du ventre blanc, les Jambes 8c les cuiftes noires, les pattes courtes •, cinq doigts à chaque pied, les ongles blancs & crochus, la queue longue de feize pouces, grofië de deux pouces à l'origine j dans le premier tiers de ■! longueur, elle eft de la cou- Il • • . • Vt -, . . , 6 6 Supplément à VHiJloire leur du corps, rayée de petits anneatnt noirs affez mal terminés^ Les deux autres tiers de la queue font tous noirs jufqu'à Textrémité. ,,. . .r*.^,.-,;, Longueur du bout du mu- ^^^l f jj*^*?'^.??"**' | feau à Tangle extérieur Je i'œil M I. t. ^ Ouverture de l'angle à ^* ;- -^--^ l'autre , a a 9» * ^' Diftance entre les angles ;7i^ îiiMî extérieurs des yeux.. ..... . g m xi* Diftance entre l'angle pof- t^,^^ j c.^ .. ( térieur de l'œil à ForeiHe. . . si ' g 1 1. Longueur de l'oreille.. . . ^ i* T* , Largeur à la bafe, g i. g ■■f *>.' ï '. ■■-- «'. r -'■ ', *- ■ . •)« ■• ., •., ■ -., : « :v=îv|"r-?jî>îî l îro-^- ^:^f.^ii ni'-^, ï'y; j i ^ F> ,'■ a .. *. ■ L des, Animaux quadrupèdes. 6 7 e m ADDIT ION A l^ article du Glouton '. W«us soNivpNs kî ^planche xvj Ta figure du Glouton , qui manquoic dans le Tome XXFII^ Edit. en j i vol. & Tome XI j Edit. en i^ vol. Cet animal ma été envoyé vivant des parties les plus feptentrionales de la Ruflie *, il a néanmoins vécu pendant plus de dix -huit mois à Paris; il étoit (1 fort privé, qu'il n'étoit aucunement féroce & ne fai/oit de mal à perfonne *, fa voracité a été auiïî exa- gérée que fa cruauté y il eft vrai qu'il niangeoit beaucoup» mais il n'importu- noit pas vivement ni fréquemn;ent quand on le privoit de nourriture. Le dr /fin repréfcnre très-bien cet animal, dont néanmoins J'ai cru devoir donner ici ia ■ i m I' III I I i I il ■ I I ■ ' Édit. «n 31 vol. Tome XXVII, /.7a Édit. en 13 vol. Tome X 1 >/. 213. KV-it.- |5' :-'\î;^ '■■'''^l^^ '^^ V- \' 6 8 Supplément à VHiftoire defcription : il avoit deux pieds deux pouces de longueur depuis le bout du ne? ' ikK^'à rorigine de la queue •, le mu- fet» noii* jufqu aux fourciis, les yeux pe- tits & noirs -, depuis les fourciis jufqu'aux oreilles le poil etoit blanc mêlé de brun; les oreilles forr coiirtes , c*eft-à-dire , d'un pouce de oiïgueur; le poil ras fur lesl oreilles \ fous la mâchoire inférieure, il! eft tacheté de blanc, ainfi qu'entre les deux pieds de devant -, les jambes de devant ont onze pouces de longueljr depuis Textrémité des ongles juîquau corps*, celles de derrière un pied -, la queue huit pouces , y compris quatre pouces de poil àfon extrémité. Les quatre] jambes, la queue & le delTus du dos| noirs, ainfi que le defTous du ventre *, au nombril une tache blanche, les parties] de la génération rondes *, le poil roux, depuis les épaules jufqu'à Torigine de la queues le pu il intérieur ou duvet blanc, il n'eft pas auffi épais dans ces endroits qne fur le dos \ les pieds de devant, depuis le talon jufquau bout des on- gles, longs d trois pouces neuf lignes, cinq onf fort crochus & féparés, celui ../ ^^/'. des Animaux quadru^ 'des. 69 du milieu d'un pouce & demi de long; cinq durillons fous les ongles , quatre fe tenant enfemble & formant fous le pied un demi-cercle & un autre au talon *, cinq ongles de même aux pieds de derrière , neuf durillons & point de talon. Largeur du pied de devant, deux pouces & demi ^ longueur des pieds de derrière, quatre pouces neuf lignes \ largeur des pieds de derrière , deux pouces neuf lignes. Six dents incifîves à la mâchoire fupérieure » dont une de chaque coté, un peu plus grofïè que les quatre autres*, deux grofles dents de fept lignes de longueur un peu crochues , comme on le voit dans la tête ^u bas de la planche -, cinq dents mâche^. ''ères, dont une du côte de la gorge tntre en dedans de la gueule, & donc dcu/ font beaucoup plus grofles que les trois aur-^es. Cinq dents mâchelières à la m'4choir< inférieure , dont une fort groflè j deux grandes dentç un peu crochues, & fix petites prefque ras \ un peu de poil de deux pouces de longueur autour de la gueule & au-deflùs des yeux. Cet animal étoit allez doux, il craint l'eau > il a peur des chevaux & deçhointuei Ti \\ A N // 70 Supplément à PHjJ^oîre habillés de noir *, il marche en fautant, mange confîdérablement ', quand il avoicl bien mangé, & qu'il reftoit de la viandeJ îl avoir foin de la cacher dans fa cage & de la couvrir de paille. En buvant, il lape comme un chien \ il n'a aucun cri. Quand îl a bu, îl jette avec Tes pattes ce qui reftc d'eau par-deilbusTon ventre i il eft rate de le voir tranquille, parce qu'il fe remue toujours *, il mangeroic plus de quatre livres de viande par jour (î on les lui{ donnoit -, il ne mange point de^pain ^ mange ii eouUiment prdfque fans mâcher, qu'il s'en étrangle f a). Cet animal» qui n'eft pas rare dans la plupart des contrées feptentrionales de l'Europe, 6c même de l'Afie, ne fe trouve firéquemment en Norwcge , félon Pon- toppidam 9 que dans le diocèfe de Drou' thein. Il dit que la peau en eft très-pré- icieufe, Se qu'on ne le tire point à coups de fufil pour ne la pas endommager^ qme le poîl en eft doux 8c d'un noir nuancé de brun & de ]tiunc(bj. ' faj pefcFipdon donnée par M. de Sève. (bj Hiftoite Naturelle de la Norw^e^ paf Pontoppidam. Journal étranger, Juin l^S^ l ■:\,â. - I , pal Jes Anlmaiiit quadrupèdes, y i Nous donnons auffi (planche xvij la figure cTun animal d'Amérique, donc on a envoyé ia peau bourrée à M. Aubry, Curé deSainc-LouK, fous le nom de Car^ (ajouj mais qui n'a pas autant de rapport que je l'aurois penfé avec cet animal que j'ai dit être le même que le glouton de notre Nord; car il femble même ap- procher de très- près de refpèce de notre blaireau d'Europe •, fes ongles ne font point faits pour déchirer une proie, mais pour creuler la terre *, en forte que nous le re- gardons comme une efpèce voifîne , ou même comme une variété de Tefpèce du blaireau *, il ne faut que le comparer avec la figure de notre blaireau * pour en re- connoître la relTemblance. Cependant il en diffère en ce qu'il n'a que quatre doigts aux pieds de devant, tandis que notre blaireau en a cinq î mais le cinquième petit doigt , qui paroit lui manquer, peut avoir été oblitété dans la peau défichée ^ il diffé^dit également du carcâjou ou glouton par ce m^me cara^èrjC, car le * Édit. en 31 vol. Tome XIV, Pi. ru, y. 17a. t4^X» m 13 ¥qU ToBije Y II . PL juj,p, t^ah IfÇ, '«♦ •' V ^ é 72 Supplément à VHiJloire; glouton a auflî , comme le blaireau , cinq doigts aux pieds de devant *, ain(î , nous doutons beaucoup que cet animal , envoyé fous le nom de carcajou » foit en effet le vrai carcajou. Nous joignons ici la defcripi tion de fa peau bourrée, qui eft bien confervée dans le cabinet de M, le Curé de Saint- Louis. On lui a allure qu'il ve« noit du pays des Ëfquimaux. Il a deux pieds deux pouces du bout du mufeau à i i iorigine de la queue s quoiqu'il relïèmble beaucoup au blaireau 9 il en diffère p^r la couleur & la qualité du poil, qui eu bien plus doux, plus foyeux & plus long , i8c ce n efl que par ce feul carac- tère qu'il pourroit fe rapprocher du car- cajou & du glouton du nord de l'Eu- rope. Il eft à peu-près de la couleur du loup- eervier , d'un blanc - grifâtrc; -, fa tête eft rayée de bandes blanch^'s, mais' dif- féremment de celle du blaireau. Les oreilles font courtes & blanches j il a trente-deux dents , fix incifîves , deux canines fort gr^lTes, quatre mâchelières de chaque côté , & le blaireau en a cinq. Le bout du n^z eft noirâtre. Les poils f(u corps» qui qnt communément quatre pouces des Animaux quadrupèdes. 7 j pouces & demi ou cinq pouces > font d% quatre couleurs dans leur longueur, d'un brun-clair depuis Torigine jufqu'à près de la moitié, enfuite fauve-clair, puis noirs près de rextrémité qui eflblandie, le deflbus du corps eft couvert de poils blancs-, les jambes font auflfi couvertes de longs poils d'un brun mufc-fonc é -, les pieds de devant n ont que quatre doigts & ceux de derrière cinq. Les ongles des pieds de devant font fort grands-, le plus long a jufquà feize lignes, & le plus llong des pieds de derrière n'eii a que fept-, la queue o'a que trois pouces huit lignes de tronçon, elle eft terminée par de loi]gs poils qui l'environnent, & qui font de couleur fouve. . . r- -c -. à "(!';. •1 -! i .-i'' '. . ( ■'.' Supplément, tome F" L •• ?ï 74 Supple'ment à VHiJloire 'i^t t .•'.''^'^ f/v SECONDE ADDITIO 0 L'MTlCm DU GLQV,TOm JE SUIS PEnsuADi quc le Carcajou d'Amérique eft le même animal que lel Glouton d'Europe, ou du moins qu'il ^1 d'une efpèce très-voifîne -, mais je dm •©bfervej: que , faute d'être aflez informé,] Je crois être tombé dans une méprife oc- cafionnée par la refTemblance du nom ^1 de quelques habitudes naturelles , com- munes à deux animaux difiérens. J'ai cnil que le kinkajou étoit le même animxil quel le carcajou *, Ôc je n'ai reconnu cettel erreur qu'à la vue de deux animaux , donti i'un étoit à la foire Saint*Germain , eol 1773, annoncé fur l'affiche, animal in\ connu à tous les Naturalijles ; & il l'étokl • Édit. en 31 vol. Tome X X V 1 1 , /. 71, É4ic en 13 pqU Tome %, I, f* 214. , jdts Animaux quadrupèdes, yf €n effet. Un autre tout pareil eft encore aéluellement vivant à Paris, chez M. Chau- veau, qui Ta amené de la nouvelle Ef- pagne, & M. Meflier, Aftronome de l'Académie des Sciences , l'a nourri pen- dant deux ou trois ans. Cefl celui dont nous donnons ici la figure (^/7/<î/2cAtf xviij^ & que nous croyons être le vrai kinka- jou, M. Chauveau penfoit que ce pouvoir être un acouchi ou un coati*, il dit qu'à la vérité il n'a ni le nez alongé ni la queue annelée du coati , mais qu il a d'ailleurs le même poil, les mêmes mem- bres, le même nombre de doigts, 8c fur- tout des dents canines pareilles , 8c telles que M. Perrauk les a fait defliner pour le coati, c'eft-à-dire , anguleufes 8c canne- lées fur les trois faces. M. Chauveau avoue qu'il diftère encore du coati par fa queue prenante, avec laquelle il fe fufpend 8^ s'accroche à tout ce qu'il rencontre lorC- qu'il veut defcendre. « ï! ne la redreffe même> cKt-îI; que quand fes pieds font afliirés , il s'en fert heureufement pour faiiir & appro^ 7 6 Supplément à PHi/îoire^- cher de lui les chofes auxquelles il ntf peut atteindre -, il fe couche & dort dès qu'il voit le jour, & s'éveille à l'appro- che de la nuit. Alors il eft d'une vivacité extraordinaire. H grimpe avec une grande facilité, & fureté par-tour. Il arrache tout ce qu'il trouve, ioit en jouant, foit en cherchant des infectes , fans cela on pour- roit le laiflër eu liberté; & même, avant d'être en France, on ne l'attachoit pas du tour, il fortoit & alloit où il vouioit pendant la nuit, 8c le lendemain mat^j on le retrouvoit toujours couché à lai même pla^ c -•, on vient à bout de i'é veiller en l'excitant pendant le jour-, mais il femble que le foleil ou fa réverbération l'eftraie ou le fuffoque. Il eft alTez caref- fant, fans cependant erre docile , il fait leqjiement diltinguer fon maître de le fuivre. Il boit de tout, de l'eau , du c?fé, du lait, du vin Se même de l'eau-de-viej fur-tour s'il y a du fucre, & il en boit jui- qu'à s'enivrer, ce qui le rend malade 1 pendant plu (leurs jours*, il mange ^uffi de tout indiftindement, du pain, de la i^iaûde, des légumes^ des racines, prixici^ des Animaux quadrupèdes, j y paiement des fruits \ on lui a donné long- temps pour nourriture ordinaire du pairi trempé de lait, des légumes & des fruits. Il aime pcifTiortnément les odeurs, & eft très-frijnd de fucre & de corificures. Il fe jette fur les volailles, & c'eft toujours fous l'aile qu'il les failit -, il paroîc en boire le fang, & il les lailïe fans les dé- chirer -, quand il a le choix , il préfère un canard à une poule , & cependant il craint Teau. Il a différens cris-, qu-ind il eft feul pendant la nuir, on l'enrend ttès-fou- vent jeter des fons qui relîè nblent aflezr en \içm à rahoicment d'un chien , & il commence toujours par éternuer. Quand il joue , & qu'on lui fait du mal « il fe plaint par un petit cri pareil à celui d'un jeune pigeon. Quand il menace, il iiffle à peu- près comme une oie s quand il eft en co- lère, ce font des cris confus & éclatans. il ne fe met guère en colère que quand il a faim -, il tire une langue d'une longueur déméfurée lorfqu'il baille \ c'étoit une femelle, & l'on a cru remarquer que^ depuis trois ans qu'elle eft en France, çUe n'a été qu'ime fois en chaleur, çUç Diij ■((■'" 7 8 Supplément à PHiJloire écok alors prefque toujours furieufe (^dj, » Voici la defcription que M. de Sève a faite d'un animai tout femblable > qiii écoit à la foire Saint*Germain , en 1773* • « Par ie poil , dit-il , il a plus d^analogie Ha loutre qu'aux autres animaux *, mais il n'a point de membranes entre les doigts des pieds i il a la queue aufîî longue que ie corps, au lieu que celle de la loutre n'eft que moitié de la longueur du corps. Il a bien en marchant l'allure de la fouine par fon corps alongé,mais il n'y reflèmble pas par la queue, ni par les formes de la tête, qui ont plus de rapport dans cette partie à celle de la loutre -, l'œil eft plus gros que celui de la fouine qui a le mufeau plus alongé *, la tête de face tient un peu du petit chien Danois j il a une langue ex- trêmement longue & menue, qu'il alonge quelquefois dans la journée *, cette langue eft douce 1 rfqu'il lèche. Car cet animal pa- rok être d'un alTez bon natut el *, il étoit fort fd) Note communiquée, par M. Simon Chau' Veau , à M. de Buffon, àes Animaux quadrupèdes. 7 9 doux ce carême dernier , quand j'ar corn* mencé à le deffiner, mais le public qui lagace > la rendu méchant -, à préfent , il mord quelquefois après avoir léché. Il eft Jeune, & Tes dents ne me paroifTent pas formées, comme je le dirai ci-aprcs. Ileft d un tempérament remuant, aimanta grim- per-, fouvent il fc tient fur fon derrière, le gratte avec fes pieds de de^/ant comme les (înges , joue , retourne fes pattes Tune dans l'autre, & fait d'autres hngeries. H mange comme l'écureuil, tenant entre fes pattes les fruits ou herbes qu'on lui donne. On ne lui a jamais donné de viande ni de poiflbn. Lorfqu'ils'irrire, il cherche à s'élancer, & fon cri, dans fa colère, tient beaucoup de celui d'un gros rat. Son poil n'a aucune odeur. Il a la dextérité de fe fervir de fa queue pour accrocher les différentes chofes qu'il veut attirer à lui. 11 fe pend avec cette queue & aime à s'attacher de façon à tout ce qu'il rencontre. J'ai obfervé que fes pieds, dont les doigts ont une certaine longueur, fe réunifient volontiers quand il marche ou grimpe, ils ne s'écartent point en s'ap- puyant, comme font les doigts des autres Div // ■ -, ■ '. -\ anhnsaix, & les pieds ont par confé* quent une forme alongée *, il a auffi en marchant un peu les pieds en dedans, Enfin cet animal (^au dire de Saint* louis ^ oifileUr ^ rue de Richelieu à Paris j qiiï Va acheté d'un particulier), vient de la côre d'Afrique v on Tappeloit Kinkajou j & refpèce en eft rare *, il fe figure que ceft le nom de l'île ou du pays d'où il vient, ne pouvant avoir, par les per- fonnes qui le lui ont vendu , les éclaircif- femens nécefTaires -, Je dirai feulemerk que ce kinkajou, qui eft femelle, tient en général plus de la loutre que des au- tres animaux, par rapport aux poils qui font courts & épais, mêlés de quelques poils plus longs. Les poils de la tête , comme ceux du corps & de la queue, font d'une teinte jaune ' olivâtre , mêlés de gris & de brun •, par le luifant du poil, qui eft changeant à Yafpcék du jour, il forme des tons difFérens, plus gris, plus verdâtres ( qui eft le dominant} ou plus brun. Ge poil eft de couleur grife- blan- châtre dans la plus grande partie , Ôc d'un fauve» verdâtre-fale à l'extrémité •, il eft inêlângé d'autres poils dont ïtuUami v> •>, >. des Animaux quadrupèdes. 1 1 efl: de couleur brune, indépendamment de plus grands poils noirs , mêlés plus ou moins dans les autres poils , & qui for- ment à côté des yer . des bandes qui s'é- tendent vers le front, (3c une autre au mi- lieu qui s'affoiblit vers le cou. L'œil tient beaucoup de celui de la loutre, la pu- pille eft fort petite , & Tiris d'un brun* niufc ou rouflatre. Le mufeau v. • d'un brun-noir, comme le tour des yeux. Le bout du nez eft méplat, o m. le aux pe- tits chien , & les narines très arquées» L'ouverturç de la bouche eft de quinze lignes, les dents, qui paroiftènt jaunes, font au nombre de trente-deux. Dans la mâchoire fupérieure, il y a /ix inciiives-y comme dans la mâchoire inférie*'re, deux canines au-devant de chacune, & quatre mâchelières de chaque coté aux deux ma,-, choires \ ces dents canines font trc"^ fîroflès, la fupérreure croife l'inférieure. Aalfi dan9 la mâchoire inférieure y a-t-il un vide entre les incilîves & la canine inférieure pour y recevoir la' fupérieure. Les mâ mufeau & l'angle antérieur ' ' ' de l'œil g i. fl Même diftance entre Tan- ' ^ gle poilérieur de l'œil ^ fi^ LargeiAr de l'œil d'un an- gle à l'autre u 7m Ouverture de l'œil u « iw Diftance entre les angles ^j poftérieurs des yeux en ligne '-' îuperâcieHe # § xi« La même diftance en li* gne droite g... 0. f. Circonférence de la tête entre les yeux & les oreilles. /§ 7* 6, . Longueur des oreilles... . g , .9^ i* Largeur de la bafe mertt«.;iiiK: * fée en ligne droite g 'g ' 7, Longueur du cou < • 4f l« • 9^ Circonférence du cou... . g tf. li» Hauteur du train de de- vant • • • iV if* 9» Longueur de l'avant-bras depuis le coude jufqu'au ' " ' 1?wgnet. g j» i; Longueur de Tavant-bras Vi ;* " IMAGE EVALUATION TEST TARGET (MT-3) A.^ 1.0 l.l 11.25 0% «^ 7] ^>. ^.^*' ^ y /A Photographie Sdenœs Corporation 23 WEST MAIN STREET WEBSTER, N. Y. M580 (716) 872-4503 4' ^^ %° iV 1^ // t'4 SuppIi^mentàFHifloire^ * lÉpaiifeur de Tàvant- bras ?'««»•• poncei. lignes j^tés du coudé. . ^ i,. 2^. Circonférence du'poignet^ a- 2^ 7^ ' Circonférence du meta* * ^^ «i^ C^ï ^#:?*i â «arpe ..». ^ a^ 9.'. Longueur du poignet )a(^ i. ^ «^rais'i s ^'au bout des ongles a l«. j^ Circonférence du corps,- . ,,*p^*.. i> prtfe derrière les9.)ambes de ?K >w*ï"tHki|" devant .«...< 41^ zbi iifj^ Circonférence du corps, pifife à l'ttïidroit le plus gros, g- W^. •*''€•, Circonférence du corps* t'fiX'i devant les iambes:de der-: v i^ i ; t^ ' -^^ vv^v^ < > riène , ^. ji. itr^ Hauteur du train de dei> /^ï^ i>^iff i^s ri^re. .«.. g. 7* 5^. Longueur de la jambe -v-^* . m,; ^^1*^^ * depuis le genou jpfqu'au ta-- * S.-. - 1 \ 4?i,s '- ion** • •• •••«•• ««>• ••,•-•••• if-' ' 4t% « i^ Largeur du haut^ de U latnbe.. ^ /, 1. x^ Épaiilcur g. \^^ 4,. , Largeur à Tendroit dU' ta* ^ r^^^^i^o;*?' ^ ton .«...^ \\ yi, CircQitférenca du méca*' . * - • . i-%-^4\.^^;/îMt tarfc , . ^; 1^. 5^ Longueur depuis le talon ->»i-'t.'-'' •»i ^lâq^,» Jjufqu'aiv bout de^, , , .j- ?i^ T «•. lignciK ♦ - 1^. 7» ■in :/^B r^ ^ri ^■m Ik ^m^ •^,' 41^ •1. » ' ■f " if:'" l \\ É*"-»' - ii i^^^tl^i: .?i. S'^.Jij.rjf 1^ 7t ,1 ».-'.^ h ■' rs^' \ ' ■■■ ■.' 4- '\}'ii aji iis Animaux quadrupèdes. î f Lacgcur du pied de dcr- ?'««'•• poueei. Ugne%. ticrc ^ I, 2^^ Longueur des plus grands vngicst ••«••■•»••«•. t-« ••■ • ^ ^ 41*' Largeur à la bafe y^ 3. ^ Longueur de la queue... ,1^ . j, ^. Circonférence de la queue ' ' ' "^ -' ''î^ i fon origine j- 4:. Diamètre de la queue à .* tj fon origine f ' n ,t:iVTaH;"?> La confbrmfté ffës noms de kinkajou (8: de carcajou m'avoit porté à croire, avec tous les autres Naturaliftes, qu'ib appartenorenr au mcme^ animal. Cepen- dant , ayant recherché dans les anciens .Yoyageurs, j*àf retrouvé ce même paffige de Denis, que-je n'avois ciré qu'en partie \ parce que j*avois imaginé que* ce Voya- geur s*etoir trompé , en dtfant que le kinr- kajou , que je prenois alors pour le car- cajou, relïèmbloirà un ehat, d'autant que tous les autres Voyageurs 8*accordoient à donner au carcajou une figure diliérente fej Defcription donnée par M. de SèvCj " * Édit. en 31 voL Tome XXV II, /. 70» Édic. en i^ yoL Tome X 1 9 / ktête arrondies le mufeau court, nu & noirâtre, les yeux bruns, les oreilles cour* tes & arrondies, des poils longs tout aih- tour de la gueule, qui font appliqués fiic le mufeau & ne for;ment poipt de mpuit ■■.*v ti 11 1 1 Supplément à PHiJïoire taches*, h langue étroite, longue, & que I animal fait fôuvent fortir de fa gueule de trois ou quatre pouces i la queue de couleur uniforme, diminuant toujours de grofleur jufqu'à Textré- lîîité, qui fe recourbe lorfque Tanimal le veut, & avec laquelle il s'attache & peut failîr & ferrer fortement-, cette queue eft plus longue que le corps qui a quinze pouces, depuis le hom du nez jufqu à rextrémité du corps, & la queue en a drx-fepr. .if Cet animal avoît été pris dans Jes mon- tagnes de la Jamaïque , il eft doux & on peut le manier fans crainrc^ il eft comme endormi la journée & très- vif pendant la nuit i il diffère beaucoup de tous ceux dont ïe genre eft déterminé ^ fa langue n'eft pas fi rude que celle des chats ou des autres animaux du genre des viverra^ auquel il a rapport par la forme de la tête & par celle des griffes* Il a autour de la bouche beaucoup de poils longs de deux à trois pouces , qui font bouclés & très-doux. Les oreilles fonr placées bas & prefque vis-à-vrs de l'œil -, quand il dort E te^ iuet ea boule> à peu-près coinaii^ ies Animaux quadrupèdes. 8 9 Ichériffon, fes pieds ramaffés en devant ^ étendus fous les joues. I' fe fert de fa queue pour trrer' un poids auflî pçfent queioncorpsf ^. »!r ^^t ^:' 3. ■ : î Ileft évident, en comparant îes deux deHins & la defcrîption de M, Colrnfon, avec celle de M. Simon Chauveau , qu'elles ont toutes deux rapport au même animal, à quelques variétés ptès, qui n'en chan-; gent pas refpèce. /«iw t f^''Htr%|f nn'". '*.-l '-liyir ^ttffon 9 o Supplément h VHijloire II AD D I T I O N A UarticU de la Roujfem & de la Rougette % & à V article des Chauve-fouris K J'ai TROuvi dans une note de M. Comi merfon , qu'il a vu à Tîle de Bourbon des milliers de grandes Chauve-fouris (Rouf- fectes & Rougettes) qui voltigeoient fur îflbir en bandes comme les corbeaux, & fe pofoient particulièrement fur les arbres de vaccoun, dont elles mangent les fruits. Il ajoute que, prifes dans la bonne faifon, elles font bonnes à manger, que leur goût approche abfolument de celui du lièvre, & que leur chair eft éga« lement noire. ^ :,.^ Feû M, de îa Nux, qui étoit mon * Édit. en 31 vol. Tome XX, ;?«§•. 71. Edit. ew 13 voL Tome IX, pag. la. * Édit. en 3 î voL Tome X X V 1 1 , ^. ij Édit. en 1 3 vol. Tome X I > /;. 167. \ des Animaux quadrupèdes. ^ i Correfpondanc dans cette même île, ma envoyé» depuis rimpreflfion de mon Ou- vrage, quelques obfervations, & de très- bonnes réflexions critiques fur ce que j'ai dit de ces animaux , Tome XX j Edie. en 51 vol, 8c Tome î X ^Edît, en i^ voL Voici l'extrait d'une très-longue lettre forr inftrudlive qu'il m'a écrite à ce fujet de l'île de Bourbon , le 14. oâobre 1771. -i-'-^r « J'aime également, me dites-vous j; Monfieur, dans votre lettre du 8 mars 1 770, j'aime également quelqu'un qui m'apprend une vérité ou qui me relève d'une er- reur*, ainfi, écrivez -moi , je vous fup- plie , en toute liberté & toute franchife»,. Oh pour le coup je réponds, Monfieur, on ne peut pas mieux à votre noble invi- tation. Je n'ai point héfîté de me livrer aux détails, & je ne veux point excufer ma prolixité, bien fâché même de n'en favoir pas plps fur les rouffettes, ^ rjr avoir à vous en dire davantage. Les preu- ves ne peuvent être trop multipliées (me femble ) quand il s'agit de combattre des erreurs accréditées depuis long-temps. Londiroitque Top n'a vu ces animaux $ 2 Supplément à VHijloire^ qu*avec les yeux .de Tefliroi -, on les a trouvés Liids, nionftrueux, & , fans autre examen que la première inrpe(5kion de leur figure , on leur a fair des mœurs, un caradère & des habitudes qu'ils n'ont point du tout, comme (\ la nséchanceté, la férocité, la mal-propreté écoienc inré* parables de la laideur. » M. de la Nux obferve que, dans itiâ defcription *, le volume de la rouflètte eft ex?>géré , ainfî que le nombre de ces arimaux, que leur cri n'a rien d'épou* vantûble •, il ajoute, qu'un homme ou- vrant la bouche & rétrécifTanf le pallage de la VOIX en afpirant & refpirant fuccef- fivemerit avec force, donne à peu-près le fon rauque du cri d'une roufletre, Se que cela n'eft pas forr efîrayanr. Il dit encore, que quand ces animaux font tranquilles fur un grand arbre, ils ont un gazouille- ment defociété léger, & qui n^eft point déplaifanr. î » Page 6j, Pline a eu raifon, dit-il; mmmmm * .TJdit. tn 31 vol. Tome X X, /. 73. tM, ea 1$ voU Tome IX, /. xa» âes Animaux quadrupèdes. 9 j (le traiter de fabuleux le lécic rfHéro- dote \ les roullettes , les roiigettes , au moins dans ces îles, ne fe jettent point fur les hommes*, elles les fuient bien loin de les attaquer. Elles mordent 8c mordenc très dur , mais c'eft à leur corps défen- dant, quand elles font abattues. Toit pat le court-bâton j fait par le coup de fu»- (il, ou priies dans des filets i & quiconque cneft mordu ou égratigné, n*a qu'à s'en prendre ^ fa mal-adrelle, & non à une _ férocité que Tanimal n a point. Fûge 02 j notes a, b ^ c. Le volutne des roudètce? e(l ici plus approchant du vrai. . . . Les chauve -fouris volent en plein jour dans le Malabar, Cela eft vrai des roullettes & non des rougettes. Les autres volent en plein jour : cela veut feulement dire qu'on en voit voler de temps à autre dans le cours du jour *, mais une à une 6c point en troupes. Alors elles volent très- haut & allez pour que leur ampleur par oillè moindre de plus de moitié. Elles worx fort loin & à tire- d'ailes , & je crois très-poflible qu elles traverfent de cette île de Bourbon à i'île de f tance en aûèz peu de temps ,( la dife 9 4 Supplément à PHifîoire cance eft au moins de trente lieues ). Elles ne planent pas comme loifeau de proie, comme la frégate > &c. mais dans cette grande élévation au-dediis de la furface de la terre» de cent, peut-être deux cents toifes & plus , le mouvement de leurs bras eft lent *, il efl prompt quand elles volent bas > & d'autant plus prompt qu elles font plus prodies de terre. A parler exaâement , la rouflette ne vît pas en fociété *, le befoin d alimens , h pâture les réunifient en troupes , en corn* pagnies plus ou moins nombreufes. Ces compagnies fe forment fortuitement fut les arbres de hautes futaies > ou chargés ou à proximité des fleurs ou des fruits qui leur conviennent. On voit les rouf- (ettes y arriver fucceffivement > fe prendre par les grifles de leurs pattes de derrière ic refter là tranquilles fort long-temps, (i f îen ne les effarouche *, il y en a cepen- dant toujours quelques-unes, de temps en temps, qui fe détachent & font com- pagnie. Mais qu'un oifeau de proie pafTe au-deffus de Tarbre, que le tonnerre vienne^à éclater, qu'il fe tire un coup de fufil ou fur elles ou dans le cantoo, ou des Animaux quadrupèdes. 9 j que déjà pourchalTées & effarouchées, elles entrevoient au-defTous d'elles quel* qu'un, foit chalTeur ou autre, elles s en- volent toutes à la fois , & c eft pour lors qu on voit en plein jour de ces compa- gnies, qui, quoique bien fournies, n obf- curcilTent point l'air -, elles ne peuvent voler aflez ferrées pour cela*, l'expreilion eftau moins hyperbolique. Mais dire, on voit fur les arbres une infinité de grandes chauve ^fouris qui pendent attachées Us unes aux autres fur les arbres^ c'eft dirp ^Hèz mal une faulTeté, ou du moins une abfurdité. Les rouITettes font trop hargneufes pour fe tenir ainfi par la main \ &,encon{îdérant leur forme, on recon- noit aifément TimpolEbilité d'une pareille chaîne. Elles branchent ou au-defTus ou au-deflbus , ou à côté Its unes des autres, mais toujours une à une. - Je dois placer ici le peu que j'ai à dire des rougettcs. On p'cn voit point voler de jour s elles vivent en fociété dans des grands creux d'arbres pourris, en nombre quelquefois de plus de quatre cents. Elles ne fo^rtent que fur le foif à la grande brune , & i:enu:eût avaoi: Taube. L'on ^•' 5* Suppléent à PÎJifioire\ afTure, & il pafTc en cette île pour cont tant, que quelle que Toit h quantité d'in^ dividus qui compo(ent une de ces focié" tés , il ne s'y trouve qu'un feui maie \ je n'ai pu vérifier le tait. Je dois feulement dire que ces animaux Tédentaires par- vîennenr à une haute grarflè •, que, dans !e cômmencenient de la Colonie, notnJbre de gens peu aifés & point délicats, inf- truits fans doute par les Mal.^calïes , s*ap- provifîon noient largement de cette graille pour en apprêter leur manger. J'ai vu le temps où un hois de chauve-iourrs (c'eïl: ainii qu'on appeloit ks retraites de *hos rougettes ) étoir une vraie trouvaille, 11 éroit facile, comme* on en peut juger, de défendre la fortie de ces animaux, puis de i es tirer len vie un à un, ou de les étouffer par la fumée, & de façon ou d'autre de connoître le nombre de fe- melles 8c de mâles qui compofoient la fociété : jè riVn fais pas plus fur cette efpèce. Je reviens à la note. • ^^ à' Autre hyperbole» Le kruit que ces animaux font pendant la nuit en dévorant en grande ïfoupe les fruits mûrs qu'ils favent difcer* àcfdàns l'i^aijffiur dts boiSt ; «^i^ En iiJaut cela^ dW Animaux quadrupèdes. 9 y cela , qui n'attribuera ce prétendu bruit à Tade de maftication? le bruit que Ton entend de fort loin , & de jour comme de nuit y efl: celui naturel à ces animaux quand ils font en colère , & quand ils fe difputent la pâture*, & il ne faut pas croire que Içs rouflèttes ne mangent que la nuit. Elles ont l'œil ion ainfi que l'odorat, elles voient très-bien le jour -, il n'eft point m/*rveilleux quelles difcernenc dans répaiflèur des bois les fruits , les graines mûres ainfi que les fleurs. D'ail- leurs les bananes de coûtes efpèces, dont elles font très-friandes, les pèches & les autres fruits que les Indiens cultivent, ne font point dans l'épaifleur des bois...., La roùjfette tfi un bon gibier. . • . Oui, pour qui peut vaincre la répugnance qu'infprre fa figure. La jeune fur-tout de quatre à cinq, mois, déjà graflè, efl: en fon genre auffi bonne que le pintadeau , que le marcaffin dans le leur. Les vieilles font dures, bien que très-graflès, dans la faifon des fruits qui leur conviennent, c^ft- à-dire, pendant tout Tété & une bonne partie de l'iutomne. Les mâles fur-tout acquièrent en vieillillànt un fumeiî Supplément'. Tome Vh Ê 5 8 Suppîe'ment à VHiJloire déplaîfant & fort. ... . . Il n'eft pas autrement exaél de dire en général, Us Indiens en mangent. On fait que l'Indien ne mange d'aucun aniniai, qu'il n'en tue aucun. Peut-être bien les Maures, les Malayes en mangent-ils -, certainement I)ien des Européens en mangent; ainfi, dans le vrai, on mange des rouflettes dans rinde quoique l'Indien , proprement dit, n'en mange pas. Dans cette île, on mange des rouflèttes & des rougettes. Après l'examen ci-delTus, je viens au rorps de l'hiftoire-, il a befoin de redr- fication. Et pour preuve, je n'ai quà 4)ppofer ce que je connois des rouf- fettes, ce que j*en ai vu, & ce qu'en ont imaginé les autres , d'après lefquels l'Hif- torien de la Nature a parlé. Les rouflèttes & les rougettes font na- turelles dans les îles de France, de Bourbon & de Madagafcar. Il y a cin- quante ans & plus (en 1 772 ) que j'habite celle de Bourbon. Quand j'y arrivai, en feptembre 1 7 z 1 , ces animaux étoient aufH communs, même dans les quartiers déjà établis, qu'ils y font rares adtuellement. hai raifon en eft toute naturelle, i." la des Animaux quadrupèdes^ 9 y force i oit pas encore îloignée des éta- bliffeniens , & il leur faut la foret s au* jourd'hui elle eft très-reculée. 1.® La rouflètte eft vivipare, & ne met au jour quun feul petit par an. }.** Elle eft chaiïêe pour fa viande , pour fa grailFe, pour les jeunes individus, pendant tout leté, tout l'automne & une partie de Fhiver , par les Blancs au fufîl, par les Nègres au filet; il faut que lefpèce diminue beaucoup & en peu de temps -, outre qu'abandonnant les quartiers établis pour fe retirer dans les lieux qui ne le font pas encore, & dans Tintérieur de Tîle, les Nègres marrons ne les épargnant pas quand ils le peuvent. Le temps des amours de ces animaux eft ici vers le mois de mai, c'eft-à-dire, en général, dans le milieu de Tautomne. Celui de la fortie des fœtus eft enviroii un mois après Téquinoxe du printemps \ ainfijla durée de la geftation eft de quatre & demi à cinq mois. J'ignore celle de laccroiflèment des petits, mais je fais quilparoît fait au folftice d'hiver, c'eft- à-dire, à peu- près au bout de huit mois, depuis la naiflànce. Je fais de plus qu'on ne voit plus de petites rouftettes, pafl^ Eij ^00 SuppUment à PHiJloire Avril & Mai, temps auquel on diftingue , airément les vieilles des jeunes, par les couleurs plus vives des robes de celles-ci, Le$ vieilles grifonnent , je ne fais pas au bout de quel temps, éc c*eft pour lors qu'elles font très-dures, les maies fur- tout •, c'eft pour lors que ceux-ci fentent très-forr, comme je Tai déjà dit, qu'il ny a que des Nègres qui puiffent en mai> ger , & qu'il n'y a de bon que leur graifle, dont en général l'efpèce ell afïèz bien pourvue depuis la fin du printemps juf- qu'au commencement de l'hiver. Ce n'eft certainement pas la chair de quelque efpèce que ce foit, qui fournit l'embonpoint des roufïettes & des rou- gettes , ni même qui fait ie moindrement partie de leur nourriture , ce n'eft pas de la viande qu'il leur faut. Bref, ces animaux n« font du tout point carnafîîers, ils font k ne font que frugivores. Les bananes , les pêches, les goyaves, bien des fortes de fruits doiit nos forêts font fucceflîvement pourvues , les baies de guy & autres , voilà de quoi ils fe nourrifïènt , & ils ne fe nour- riflent que de cela j ils font encore très- imx^dè de fucs de certî^nes fleurs à oni- âes jinimaiix quadrupèdes, i o i belles, ^ telles entr'autres celles de nos bois puans, dont le neclarcum eft trcs- fuccin(5t \ ce font ces fleurs très-abon- dantes en Janvier & Février, plus généra* Jement au cœur de Tété, qui attirent vers le bas de notre île les rouflettes en grand nombre *, elles font pleuvoir à terre les étamines nombreufes de ces fleurs, & il eft très-probable que c*eft pour la fuccion» du neciareum des fleurs à ombelles , peut- être encore de nombre d'autres fleurs de genres ditférens , que leur langue eft telle que Tapprepd Texade & favante -' defcription qu'en a donnée M. Dauben- ton. J'obferverai que la. mangue eft un fruit dont la peau eft ré/îneufe, & que nos animaux n'y touchent point. Je fais qu'en cage on leur a fait manger du pain s des cannes de fucre, 8ce, je n'ai pas fu fi on leur avoir fait manger de la viande > crue fur-tout, mais en euflent-elles mangé en cage, ce n'eft point dans l'état d'ef-, clavage que je les confîdère , il change trop les moeurs, les caradfcères, les habi- tudes de tous les animaux. Dans le très- vrai, rhomnpe n'a rien à craindre de ceux-ci pour lui perfonnelïement ni pour iij I02 Supplément à VHiJloire h volaille. Il leur eft de toute impoflibi- iicé de prendre, je ne dis pas une poule, mais le moindre petit oifeau. Une rouf- fctte ïie peut pas, comme un faucon, comme un épervier , &c. fondre fur uiie proie. Si elle approche trop la terre, elle y tombe & ne peut reprendre le vol qu en grimpant contre quelque appui que ce puiffe être, fiit-ce un homme qu'elle rencontrât*. Une fois à terre, elle ne peut que s'y traîner maufladement & aflcz kntement , auflfî ne s'y tient - elle que le moins de temps qu'elle peut •, elle n*eft point faite pour la courfe -, voudroit- elle attraper un oifeau fur une branche? la dégaine avec laquelle elle eft fouvem obligée d'en parcourir une pour aller vers le bout mettre le vent dans fes voiles, * J'ai vu une roufTette toute jeune encore en? trer au vo! dans ma maifon à la grande brune, s'abattre exadlement aux pieds d'une jeune Négrefie de fept à huit ans , & incontinent grimper fe long de cet enfant, qui, par bonheur, étoit proche de "^oi. je la débarralTai alTez promptement pour qus les crochets des ailes n'euflfent point encore at- teint ou fes épaules ou fon V/ifj^e, des Animaux quadrupèdes, i o ^ pour aller prendre fon vol, montre évi- demment que telles tentatives ne lui réufliroient jamais. Et , afin de me mieux faire entendre, je dois dire que, pour s'envoler , ces animaux ne peuvent » comme les oifeaux , s'élancer dans Tair \ il faut qu'ils le battent des ailes à plu- Heurs reprifes, avant de dépendre Tes crifles de leurs patres de l'endroit où ils le font accrochés v& quelque pleines que foient les voiles en quittant la place, leur poids les abâifTe, & pour s'élever, ils parcourent la concavité d'une courbe. Mais la place où ils fe trouvent quand il faut partir, n'efl pas toujours commode pour le jeu libre de leurs ailes, il peut fe trouver des branches trop proches qui l'empêcheroient , de dans cette conjondbure la roudette parcourt la branche jufqu'à ce qu'elle puifTe prendre fon effor lans rifque. Il arrive aft'ez fouvent, dans une nombreufe troupe de ces quadrupèdes volans, furprife, ou par un coup de ton- nerre, ou un coup de fufîl, ou par telle autre épouvantail fubit, & furprife fur un arbre de médiocre hauteur, comme de vingt à trente pieds» fous les bran^ E Vf X 04 Supplément à VHiJloire ches •, il arrive , dis-je , aflfez ordinaire- naent que plufieurs tombent jufqu à terre, avant d'avoir pu prendre Tair néceffaire pour les foucenir, & on les voit incon- tinent remonter le long des arbres qui fe trouvent à leur portée, pour prendre ïeur vol fi tôt qu'elles le peuvent. Que Ton fe repréfente des Voyageurs chaflani ces animaux qu'ils ne connoifTent point, dont la fr?rme & la figure leur caufent un certain effroi, entourés tout-àcoup d'un Bombre de rouffettes tombées de leur faiti que quelqu'un de la bande fe trouve empêtré d'une ou deux roufïèttes grim- pantes, & que, cherchant à fe débarraflèr & s Y prenant mal , il foit égxatigné , même mordu, ne voilà-t-il pas le thème d'une relation qui fera les roufTettes fé- roces, fe ruant fur les hommes, cher- chant à les blefler au vifage, les dévo- rer, &c. & au bout du compte cela fe réduira à la rencontre fortuite dîanimaux d'efpèces hiçn différentes , qui avoiem grande peur les uns des autres. J'ai dit plus haut qu'il falloic la forêt aux rouf- fettes *, on voit bien ici que c'eft par inf- px\^ iié confervation qu elles lacherdienta des Animaux quadrupèdes. io$ le non par caractère fauvage & farouche» A ce que"j*ai déjà fait ccnnoître des rouf» fettes & des rougettes, (î j'ajoute qu'elles ne donnent point fujf la charogne, que naturellement elles ne mangent point à terre, qu'il faut qu'elles foient appendues pour prendre leur nourriture, j'aurai , je penfe, détruit le préjugé qui les fait car- nivores , voraces , méchantes , cruelles , &e. fi je dis de plus que leur vol eft auflt lourd, aufli bruiant, fur-tout proche de terre, que celui des vampires doit l'être peu, doit être léger, j'aurai, par ce der- nier caractère, âoigné conlîdérablemenc encore une efpèce de l'autre. De ce que l'on voit par fois dts rouf- fettes rafer la furface de l'eau, à peu-près comme fait l'hyrondelle, on les a fait fe nourrir de poiffon , on en a fait des pê- cheurs , & il le falloir hÏQn , dh qu'on vouloit qu'elles mangeafTent de tout; Cette chair ne leur convient pas plus que toute autre* Encore une fois , elles ne k nourrifTcnt que de végétaux. C'efl: pour* fe baigner qu'elles rafem l'eau, & fi elles fe foutiennent au vol plus près de l'eaii gu elles ne le peuvent de la terre, c'e® to6 Supplément à l ^Hijlo ire que la réfiftance de celle-ci intérefle le batcemenc des ailes qui e(l libre fur Teau. De ceci réfulte évidemment la propreté naturelle des rouflèttes. J'en ai bien vu, j'en ai bien tué, je n*ai jamais trouvé fur aucunes d'elles la moindre faleté^ elles font auffi propres que le font en gé- néral les oifeaux. La roufTette n'eft pas de ces animaux que nous fommes portés à trouver beaux *, elle eft même déplaifante à voir en mou- Tement & de près. Il n'y a qu'un feul point de vue, & il n'y a qu'une feule attitude qui lui foit avamageufe relative- ment à nous, dans laquelle on la voie avec une forte de- plaiiîr, dans laquelle tout ce qu'elle a de hideux, de monftrueux difparoît. Branchée à un arbre , elle s'y tient la tête en bas, les ailes pliées éc exadlement plaquées contre le corps: ainiî fa voilure, qui fait fa difformité, ât même que fes pattes de^ derrière qui la foutiennent à l'aide des griffés dbnt elles font armées, ne paroiffent point. L'on nc^ voit en pendant qu'un corps rond, pot- telé, vêtu d'une robe d'un brun -foncé, Hiçs-piopre d: bien colorié > auquel tient »*ii;'_'^,.-?r y-. des Animaux quadrupèdes. 107 une cece,doncIa phyfionomie à quelque chofe de vif & de fin* Voilà l'attitude de repos des roullettes *, elles i^'oiit que celle- là» & ceft celle dans laquelle elles fe tiennent le plus long-temps pendant le jour. Quant au point de vue, c'ed à nous à le choifir. II faut fe placer de manière à les voir dans un demi- raccourci, c'efl-à« dire, à l'élévation au-deflbs de terre de quarante à foixante piçds, 8c dans une diflance de cent cinquante pieds , plus ou moins. Maintenant qu'on fe repréfeiire la tête d'un grand arbre garnie dans fon pourtour & dans fon milieu de cent» cent cinquante , peut- être deux cents de pareilles girandoles, n'ayant de mouve* ment que cdui que le vent donne aux branches, & l'on le fera l'idée d'un tableau qui m'a toujours paru curieux , & qui fe fait regarder avec plailir. Dans les Cabi- nets les plus riches en fujets d'Hîftoiie Naturelle, on ne manque pas de placer une irottffetre éployée & dans toute l'é- tendue de fon envergure*, de forte qu'on la montre dans fon adkion & dans tout fon laid. Il faudroit, me femble, s'il étoit poffible, en montrer à: côté ou au^ Evi :i 108 Supplément à l^HiJloîrt> y^ defTus» quelqu'une dans l'attitude nattr» reile du repos *, car celle que montr» ^'edampe *, n'eft point encore h véri- table: on ne voit jamais les rouiît^es à terre tranquilles fur leurs quatre jambes. Je terminerai^es notes en difant que la rouflètte & la rougette^ fourniHènt une nourriture fainei On n'a jamais- entendu cfire que qui que ce foit en ait été in* eommodé, quoique nombre de fois • • en ait mangé avec excès. Cela nr doi: point furprendre, dès que l'on (i Lien que ces animaux ne vivent que de^ fruits mûrs, de fuies & de fleurs, & peut*£tre des exudations de nombre d'arbresc Je le foupçonnoTs fortement *, le paflàgç d'Hérodote me- le fait aoire y mâis.je lie l'ai p^s adez vu pour donner la. chofe ■«qmme^ une venté con ftaow^itbi ù^ {i^j s |5 Édit. en 31 vol. Tome; X X , .p/. x 1 r,p, ioft ¥n / its Animaux quadrupèdes, i of ♦> ADDITION^ /f U article des Chauyé-Jburis ^ jyi» P ALLAS, qui nous a donné des ^j, ff'feiptions de deux Chauve-fouris qu'il (^ ligarde comme nouvelles > & donc j'ai cru devoif faire copier les figures (phaw' aies XIX & XxJtVfttm que la chauve- fou ris fer- de-lance > donc j ai donné la defcripcion & la figure "^y ne doic pas tcre confondue »vec la chauve-fouris dou- aée par Séba , fous la dénominacion de la chauve - fouris commune d'Amérique, M. Pallas die avoir vu les deux efpèces, & quaprès ïçs avoir comparées, il s'ed affuré quelles fonccrèsr différences l'une de l'aucre.Te ne puis que le remercier de m'avoir ijidiquji cecce m/éprife.,^ : 'î-^^ « Édit; eH 3 1 vol. Tome X X V il ^ p. x. " Édît. en I g vol. Tome- X I , j>. 1 6 7,.. . \ *Édit. «H 31 i^o/. Tome XXVIl ,^P/. xxzni,fL.M tiStu *uJA Mol* Xowe X U PI* x V, 11 i,v* 16i*> I ï 0 Supplelment à PHiJIoire ■\ Il nous donne enfuîce la defcriptîon d'une de ces chauve-fouris nouvelles, qu'il dit être des Indes , Se qu'il appelle CéphalottCj laquelle eft en effet diffé- rente de toutes les chauve-fouris que nous avons décrites dans notre Ouvrage : voici l'extrait de ce qu'en dit M. Pallas, « Cette efpcce de chauve-fouris, Jufqu'à préfent inconnue des NaturalifteSjfe trouve aux îles Moluques , d'où on a envoyé deux individus femelles à M. SchloiTer à Amf- terdam. La femelle ne produit qu'uft petit', on peut le conjedurer par ce que M. Pallas , dans la diileélion qu'il a faite dune de ces femelles, n'a trouvé qu'un fixtUS. a»' "5 / ':^th/i3-i'T;t o ■•:;,• !*;>"!>;■- '^"M^- -j '1^- t'i ,i î H .iU ■:: Il appelle cette chauve-fouris cépha- lotte , parce qu'elle a la tête plus grofTe à proportion du corps que les autres chauve- louris -, le cou y eft auffi plus diftindV parce qu'il eft^ moins couvert de poil. '' ~T «c Cette chaitve-fourîs , continue M, Pal» las, diffère de toutes les autres par les 'dents^des foUri* ou même des hériflbns» ■■'Vr des Animaux quadrupèdes. 1 1 1 paroiflànt plutôt faites pour entamer le» fruits que pour déchirer une proie •, les dents canines dans la mâchoire fupc- rieure , font fëparées par deux petites dents*, & dans la mâchoire inférieure» ces petites dents manquent, & les deux canines de cette mâchoire font comme lesincifives dans les fouris. » Je croîs devoir rapporter ici une Table du nombre & de Tordre des dents dans les efpèccs de chauve-fouris, & qui ma été communiquée par M. Daubenton. On verra d'autant mieux, par cette Table, que la chauve-fouris céphalotte , & une autre dont je parlerai tout-à-rheure, fous le nom de chauve 'fouris- mu far ai gne ^ font de nouvelles efpèces qui n ont été indiquées que par M. PdJa^, . \ A •• ■> * *.«J ' i; •'-«• ■!,■>•' »...■., I E 2 Supplément à V Hljloire '^ NOMS des Chauvb-souilis. Le Fer-à-chcval La Feuille Le Rat volant Le Mulot volante . • . La Marmotte volante. Le Lérot volant.... . , . Le Campagnol volant, La Noflule,.., Le Serotine. .,,.,.,, Le Chien volant La RoHiïètte,.'. ». . . . LaPipiftrelle,,.., , .. L'Oreillar. La Chauve-fouris Le Mufcardin volant, , Le Fcr-de-lance La Céphalotte..... .. LaChauve-fouris mufaraigne. INCISIVES fupérieurei. » • . • • 2i. • • • • •**:» ,4. 4- INCISIVES inférieures. ......4. ......4. ......2. • Z. ••••••o, ......4, • »%'»••' >6. .4. .4. >6. ,6. . • • • 8* • • • i ..10. 4. . . .2^. .5. ■ .... ....8. . * • . ..10. 4. .» .16. H «... • . • 0 * ... 1 . ■ . . 0 • 4* ...18. •4. ^B ,6. ■ .... ..10. ... 1 ..10. • 4. ...28. .6, ■ .... * • • o« • • • a > » . • 0. 4. ...30. .^. ■ .... • • • 0 • • . • • . .10. 4. ...32. H ... < > • • • 0. .... ..10. 4. ...32. •4. ^1 ^H ... « ...8. .... ...II. 4. ...32. .4. ^1 .6. ■ .... t • . • 0 « ... 1 . .12. 4. ...32. .6. ■ ...10. ... 1 ..•10., 4. ...34. .6. ■ .... ...10. . • • . ...12.. 4. ..k36. »6. ■ ... ...II. • • • 1 . ..12. 4. ...38. H *** ...II. . • • 1 >..IZ. 4- ...38. •4. H m." ■ .... ...10. ... 1 ...10. 4. ...32. V ■ •** f ,6, ... 1 ..10, 4' ...22. «4». ^1 H . . t . • • . ^t ... i • . . ^^ 4. ...24. 114 SuppUmtnt à VUifioirt « La queue de cette chauve-fourîs «éphalotte, n'eft pas longue*, elle eft, dit M. Pallas, (ituée fous la membrane entre les deux eu [(Tes. La forme des narines eft un carad:ère par lequel on peut diftin» guer , au premier coup-d'œil , cette chau ve- iouris de toutes les autres. La forme de ia pupille des yeux, diffère auffi de celle des autres chauve-fouris s la poitrine a «ne plus grande amplitude » $£ reflèmblç plus que dans aucune autre efpèce à la poitrine dés oifeaux, » On peut voir la defcription détaillée des parties extérieures & intérieures de cet animal dans TOuvrage de M, Pallas, Nous nous contenterons d'en extraire ici les dimenfîons principales. pledt. pouces* ligwi. Envergure.. • r ...•..•» • i • z • 6. Longueur de l'animal jur- ^u*à l'origine de la queue,. . » 3, 9, Longueur de la tcte * i. 3. Largeur de la tête. « » 9. Épaifl'eur de la tête * » 8, Longueur des oreilles. .. . * * U Largeur des oreilles * • ^, Longueur de l'iiumérus âcs ailes « i. &• ies Animaux quadrupèdes. 1 1 f longueur de Tavant-bras, Longueur du fémur « Longueur des )ambe«.. . • * Longueur de la queue.. • • Longueur de la partie de U queue au-delà de la mem- li»ne • • » piedi. poncei. 1. lOi Tf^ La féconde efpèce de chauve- fouris , donnée par M. Pallas, fous ht dénomina- Ition de P^e/pertilio /oricinus j ou chauve- fouris-mufaraigne, eft du genre de celles qui n'ont point de queue, & qui portent lune feuille fur le nez, mais c*eft la plus. I petite efpèce de ce genre*, elle eft affez [ commune dans les régions les plus chaudes de l'Amérique, comme aux îles Caribes & à Surinam. Il paroîr que la figure en a |été donnée par Edwards, planche CCI^, \fgure I ; cette chauve-fouris a le mufeau [plus long & plus menu que les autres, 8c ceft ce qui fait qu elle a auflî un plus ! grand nombre de dents. La langue eft Itrèsfîngulière, tant par fa longueur que I par la ftruéture. Le mâle & la femelle ne [ diffèrent prefque en tien que par les pai> ties fexuelles. 1 1 6 Supplément à VHifloire Envergure 4 . . . Longueur de l'animal juf- qù'à la queue Longueur de la tête.. . . « Largeur de la tête.. .... Longueur de la feuille au- defï'us du nez Longueur des oreilles.. . . Longueur du lobe interne de l'oreille '. Largeur de l'oreille Longueur de l'humérus. . . Longueur de l'avant-bras. Longueur du fémur Longueur des jambes.. . . Longueur des pieds avec les ongles ' pieds, ponces. lignei, 8. 2. a 0 § ' I. # . 9' )* 1. II. u 1. 4i. î. 4. « 4. C. Je renvoie à Touvrage de M. PalLis, pour le détail de la dekription des par- ties extérieures & intérieures de cet ani- mal, que ce favant Natliralifte a faite avec beaucoup de foin & de précifion. Hr!&«^^ des Animaux quadrupèdes. 1 17 ADDIT I ON jA.ux articles du Sarigue ^ de la Marmofc & du Cayo-^ polin^, , ijyi» DE LA Borde, Médecin du Rpî àCayenne, m*a écrit qu'il avoit nourri, dans un petitT tonneau , trois Sarigues, oi\ ils fe lai (l'oient aifément manier j ils man- Igent du poiiïbn, de la viande cuite ou crue, du pain, du bifçuit, &c. ils lont continuellement à fe lécher les uns Içs autres-, ils font le même murmure que les chats quand on les manie. tant en Afie qu'en Amérique. J'ai moi- même reçu l'été dernier , des Indes orien- tales, le mâle & la femelle. La même es- pèce a aufli été envoyée à M. le Dodlieur Schlofler , à Amflerdam , par un ami d'Amboine-, cjuoique pour rnoi je n'en connoiiFe pas d'autres que ceux-ci , de forte qu'ils ne font pas (\ communs. La principale différence entre le coefcots àts Indes orientales , & celui des Indes Édit. en 31 »>«/. Tome XXI, />. 142. Édic. ta II vol. Tome IX^j;. I3y. 120 Supplément à VHiJloiré\ occidentales, confifte^fuivant mon obfcri /Vacion, dans la couleur du poil, qui, au mâle des Indes orientales, eft tout-à-fait blanc , un peu jaunâtre. Celui de la femelle eft un peu plus brun , avec une raie noire ou plutôt brune fur le dos. La tête de celui des Indes orientales eft plus courte, mais le mâle me par oit l'avoir un peu plus longue que la femelle. Les oreilles, dans cette elpèce, font beaucoup plus courtes qu'à celle des Indes occidentales. La defcription de la fecon Je efpèce, dont parle auffi Valentin , eii trop dilîufe pour pouvoir s'y rapporter avec quelque certitude, a? -t r- P .1 ,. , Je ne doute pas que M. Vofmaer né reçu des Indci; orientales des animaux mâles & femelles, fous le nom de co^- €oes; mais les différences qu'il indique ïui-même entre ces coefcoes & les fati- gues, jpourroient déjà faire penfer que ce ne (ont pas des animaux de même ef- pèce. J'avoue néanmoins que la critique de M. Vofmaër eft jufte , en ce que j'ai dit, que les trois philanders de Séba û'çtoiçnt que le même animal, tandis qu'en des Animaux quadrupèdes. I 21 qu'en efFet le troifièmc, ceft-à-dire, celui de la planche xxxix de Séba eft un animal différent, & qui fe trouve réelle- ment aux Philippines, & peut-être dans quelques autres endroits des Indes orien- tales, oi\ il eft connu fous le nom de cocfcoes ou cufcus ou cufos, J ai trouvé , dans le voyage de Chriftophe Barchewitz , la notice luivante. ce Dans nie de Lethy il y a dès cuf> eus ou cufos J dont la chair a à peu-près le goût de celle du lapin. Cet animal ref- lemble beaucoup pour la couleur à une marmotte i les yeux font petits, ronds & brillans, les pattes courtes, & la queue, qui eft longue, eft fans poil. Cet animal faute d'un arbre à un autre comme un écureuil, & alors il fait de fa queue un crochet, avec lequel il fe tient aux bran- ches pour manger plus facilement les fruits. Il répand une odeur défagréable qui approche de celle du renard. Il a une poche fous le ventre, dans laquelle il poïte fes petits, qui entrent & fortent par* deflous la queue de Tanimal, Les vieux Supplément, Tome VL F tii Supplément à PHiJloire fâutetu ri un arbre à Taucrc en ponant leurs petits dans cette poche ("b ). » Il p^roïc» par le caraâcre de la poche fous le ventre & de la queue prenante, que ce cufcus ou çufos des Indes orien- tales , efl; en ediçt un animal du mftne çenre que les pbilanders d'Amérique; mais cela jie prouve pas qu'ils foient de la même efpèce d'aucun de ceux dq nou- veau continent, Cç feroit le feul exemple 4'une pajceilfc identité. Si, M, Vofmaër eiit fait çrayer l^s figures de ces cocfcoes, Comn^iiliÇ dit c^ns le texte» on feroit pluç ^0 état dç jugpr». tant de la refleni- Blgaç,ç. qpe des, dtnérpnces des coefcoes «î'Afiç avçc lejs fgnguesr ou philanders dç l|Ainépqiie> ^. je demeure toujours per- fii^dé,qpc cçux 4*up içoptinent qe fe trou- yeXQPtp9.s.dgnsr^.Mtf:e;, à moins qu'on ne fes y ait apportés. Je. renvoie fur cela le tç4i?W à» èé quf. j'en ai dit *. (bj Voy^c 4ç B^trcfaewiiz. Erfùrt , 1751, * Édit. en 3 1 vol. Tome X X I , /. 142 &.fuii>f ^ - Édit. M i^vol^ Tçme-IX, j», 139, ôvyit;V, des Animaux quadrupèdes, i 2 j Ce n cft pas qu'abfolument parlant , & niême raifonnant phHofophiqucment , il ne fût pofliblc qu ri fc trouvât , dans les climats méridionaux des deuit conrinens, quelques animaux qui feroient précifé- ment de la même erpèce *, nous avons dit ailleurs (cjj 8c nous le répétons ici, que la même température doit faire dans les différentes contrées du globe les mêmes effets fur la Nature organiicc , & par con- féquent produire les mêmes êtres , foit animaux, foir végétaux, Ci toutes les au- tres circonftiances étoient comme la ferû- pérature, les mêmes à tous égards *, mois il ne s agit pas ici d*unc poflîbilité philofo- phique , qu'on peut regarder- comme plus ou moins probable \ il s'agir d'un fait & dun fait très-général, dont il eft aifé de préfentet les nombreux: 8c très- nombreux exemples. Il eft certain qu'au temps de Ik découverte de l'Amérique, il n'exiftoir dans ce nouveau monde au- cun des animaux^ que je vais nommer. Uéléphanr, le rhinocéros, l*hippopo-. fcj Suppiéinefht à i'Hîffoîre NatiirelTè, /ff-12, mu I V ,.Pastie %|)0th4cnfue. -Second Méitioisep F ij / I 124 SiippUment à VHiJloîré tame, h giraffe, le chameau, le droma- daire, ic buffle, le cheval, râne,lelion, le tigre , les finges , les babouins , les guenons, & nombre d autres dont j'ai fait rénumération "^j & que de même le tapir, Iç lamas, la vigogne, le pécari, le jaguar, le cougar, l'agouti, le paca, le coati, lunau, l'aï, & beaucoup d'autres dont j'ai donné i'énumération , n'exiftoient point dans l'ancien continent. Cette multitude d'exemples , dont on ne peut nier la vérité, nefuffit-ellepaspour qu'on foit au moins fort en garde lorfqu'il s'agit de pronon- cer, comme le fait ici M. Vofmaer, que tçl ou tel animal fe trouve également d^ans les parties méridionales des deux cpntinens. ,,^, C'eft à ce cufcus ou cuibs des Indes qu'on dpit rapporter le pafTage fuivant, « Il fe trouve, dit Mandeflo, aux îles MoIuquç;s un apiitial qu'on appelle cufos; H fc tient fur les arbjres, & ne vit que de leurs fruits *, il reffemble à un lapin & a •^ Édit. «ff 31 vol. Tome XVIII, />. 121, Édit. m 13 vol.Tqms VIII, /, 178. dts Animaux quadrupèdes , tif ie poil épais, frifé & rude, entre le gris Se le roux -, les yeux ronds & vifs,lespieds petits, & la queue fi forte y qu'il s'en fert pour le prendre aux branches afin d'at- teindre plus aifément aux fruits ("dj, » Il n'eft pas queftion dans ce paiFage de la poche lous le ventre, qui eft le carac- tère le plus marqué des philandërs -, mais je le répète, (î le cufcus ou cufos des Indes orientales a ce caradère, il eft cer- tainement d'une efjîèce qui approche beaucoup de celle des philandërs d'Amé- rique, & je ferois porté à penfer qu'il eii diftcre à peu-près comme le jaguar du léopard. Ces deux derniers animaux , fans être de la même efpèce, font les plus reflemblans & les plus voifins de tous les animaux des parties méridionales des deux contincns, -^ , .. ^ Le CRABIER. Le nom Crabierj ou chien crabier, que Ton a donné à cet animal, vient de fdj Voyage de Mandcflo , fuite d'Oléariiis , tme II, pages ^î^^fuiy, F iij 11& Suppléaient à PHiJIoire ce qu'il fe nourrit principalernent de crabes. Il a p:è&-peu de rapport au chien ou ag renard, auxquels ies Voyageurs pnr voulu le comparer. Il auroit plus de rapport avec les (arigues , maïs il eft beau- C0UJ3 plus gros, & d'ailleurs la femelle du crabier ne porte pas, comme la femelle du farigue, fes petits dans une poche fous le ventre •, ainiî, le crabier nous paroît être d une efpèce ifolée & différente de toutes celles que nous avons décrites. Nous en donnons ici la figure ("plan- che XXI )j dans laquelle on remarquera la longue queue écailleufe & nue , les gros pouces fans ongles plats de devant. Cet animal, que nous confervons au Ca- binet du Roi , et oit encore jeune lorfqu'on nous a envoyé fa dépouille*, il eft mâle, 6c voici la defcription que nous en avons pu faire. La longueur du corps entier , depuis le bout du nez jufqu'à lorigine de la queue , eft d'environ dix-fept pouces. La hauteur du train de devant', de fîx pouces trois lignes , 8c celle du train de derrière de fix pouces ftx lignes. La queue, qui eft grifâtre , écailleufe des Animaux juadrupèdes. 12^ Se fans poîl, à quinze pouces Se demi de longueur^ fur dix lignes de grofTeur à Ton coimTienéem&in>eUe'eft très-mèfmie à Ton extrémité. Comme tet atimai eft fort bas de jambes, H ^ dé loin quelques reflemblàn- ces avec le chiéti bâ(ftt ; la tête même n'eft pas fort différente de celle d'un chien , elle n*â que quatre pouces une ligne de longueur , depuis le bout du nez jufqu'à Tocciput -, rœil n eft pas grand» lé bord des paupières ta noir« & au - defliïs de Vml (e trouvent de longs poils' qui ont jufq^'à quinze lignes de longueur *, il y en a aufli de fomblabfes à côte de la joue vers ToreiHe. Les mouf- taches autour de ia gtî^ule font noires, & ont Jufqu'à dtx-fept ligues de long; I ouverture de la gueule eft de près de deux pouces ; là mâchoire fupéneure ëft armée de chaque côté d'une dent canine crochue & qui excède fur la mâchoire inférieure j l'oreille 5 qui eft de couleur brune, paroît tomber un peu fur die- même, elle eft nue, large & ronde à fou extrémité. : < ; Le poil du corps eft labeux 8c jts». F iy 128 Supplément à VHifioire ttmi d'autres grands poils roides, noirâ- tres, qui vont en augmentant fur les cuiiïès & vers l'épine du dos , qui e(l toute couverte de ces longs poils •, ce qui forme à cet animai une efpèce de cri- nière ) depuis le milieu du dos jufqu au commencement de la quieue : ces poils ont trois pouces de longueur , ils font d'un blanc-fale à leur origine jufqu'au milieu, & enfuite d'un brun-minime juf- qu à rextrémit(*. Le poil des côtés eft d'un blanc-jaune, ainlî que fous le ven- tre, mais il tire plus fur le fauve vers les épaules, les cuiiTes, le cou, la poitrine & la tête, où cette teinte de fauve eft mélangée de brun dans quelques endroits, Les cotés du cou font fauves. Les jambes & les pieds font d'un brun noirâtre *, il y a cinq doigts à chaque pied *, le pied de devant a un pouce neuf lignes , le plus grand doigt neuf lignes , & l'ongle en gouttière deux lignes, les doigts font un peu plies, comme ceux des rats *, il n'y a que le pouce qui foit droit -, les pieds de derrière ont un pouce huit lignes, les plus grands doigts neuf lignes > le pouce iix lignes) il eft gros, large & écarté des Animaux quadrupèdes. 129 comme dans les finges , Tongle en eft plat, tandis que les ongles des quatre autres doigts font crochus & excèdent fe bout des doigts. Le pouce du pied de devant eft droit, & n'cft point écarté de l'autre doigt. M. de la Borde m'a écrit que cet ani- mal étoit fort commun à Cayenne, & qu'il habite toujours les paliétuviers & aitcres endroits marécageux. « Il eft, dit-il, fort lefte pour grim- per fur les arbres , fur lefquels il fe tient plus fouvent qu'à terre, fur- tout pendant le jour. Il a de bonnes dents, & fe dé- fend contre les chiens *, les crabes font fa principale nourriture , & lui profitent, car il eft toujours gras. Quand il ne peut pas rirer les crabes de leur trou avec fa patte, il Y introduit fa queue , dont il fe iert comme d'un crochet-, le crabe, qui lui ferre quelquefois la queue, le fait crier *, ce cri reffemble aflez à celui d'un homme, & s'entend de fort loin, mai^ fa voix ordinaire eft une efpèîe de grogne- ment fexTiblable à celui des petits cochons, Fv ] 1 } o Supplément à PHiJioire : . H produit quatre ou cinq petits, & lea dépcfe dans des vieux arbres creux *, les naturels du pays en mangent la chair» qui a quelque rapport à celle du lièvre. Au refte, ces animaux Te familiarifent ai- fëment , & on les nourrit à la maifon comme les chiens & les chats, c'eft-à-dire, avec toutes fortes d'alimens; ain(i, leur goût pour la chair du crabe, t^'efl point tout un goût exclufif (^e /. » On prétend qu'il fe trouve dans les terres de Cayenne deux efpcces d'ani- maux , auxquels on donne le même nom de crahierj. parce que tous deux mangent des crabes. Le premier eft celui dont nous venons de parler , l'autre eft non- feulement d'une efpèce différente, mais paroît même être d'un autre genre. Il a la queue toute garnie de poil, & ne prend les crabes qu'avec fes pattes. Ces deux animaux ne fe redèmblent que par iilii (e) Lettre de M. de la Bwde à M. de Buffba. Caytniu, 12 juin 1774. ■ vy des Animaux quadrupèdes. ï^t h tête, & diffèrent par la forme & les proportions du corps, auflî-bien que par la conformation des pieds & des on« •^ (f) Note communiquée par M.«» Aublct k Olivier* ..,.,• # Fv; I 3 z SuppUment à VHiJloire •- ■ .■ f . "' ■^ f ADDITION A V article du CahiaiK JNous n'avons que peu de chofes à ajouter aux faits hiÂoriques , & rien à ia defcription très-exaéte que nous avons «donnée de cet anintal d'Amérique, & que nous avons repréfenté , Tome XXV ^ PL XLïX j p. i8j, Edit, en 3 1 voL êc Tome Xj PL xXVlil^ p, 471 ^ Edit, en i j volumes* M. de* la Borde nous a feulement écrk qu'il eft fort com- mun à la Guyane, & encore plus dans les terres qui avoifinent le fleuve de l'Ama- zone, oi\ le poifTon eft très -abondant: H dit, que ces animaux vont toujours par couple, le mâle & la femelle, & que les plus grands pèfent environ cent livres. Ils fuient les endroits habités , ne quittent pas le bord des rivières, &, ' Édit. e/ï 31 f©/. Tome X X V, ;;. 183, Édiç. en 13 vQi. Tome X, }\ 470» des Animaux quadrupèdes.. 135 s'ils aperçoivent quelqu'un, ils fe Jettent à Teau , f aiis plonger comme les loutres*, mais toujours nagea^' comme les cochons , quelquefois néanmoins ils fe laifTent aller au fond de l'eau, & y reftent même aflez long-temps. On en prend fou vent de jeunes qu'on élève dans les maifons, oi\ \{% s'accoutument aifénient à manger du pain, du mil & des légumes, quoique, dans leur état de nature, ils vivent princi- palement de poiflbn. Ils ne font qu'un petit •, ils ne font nullement dangereux , ne fe jetant jamais ni fur les hommes ni fur les chiens. Leur chair eft blanche, tendre & de fort bon goût. Ce dernier fait femble contredire ce que difent les autres relateurs, que la chair du cabiai a plutôt le goût d'un mauvais poiffbn que celui d'une bonne viande. Cependant il fe pourroit que la chair du cabiai , vivant de poiflbn , eût ce mauvais goût , & que celle du cabiai, vivant de pain & de grain , fût en eftet très- bonne. Au refte, comme nous avons eu à Paris cet animal vivant , & que nous l'avons gardé long-temps, je fuis perfuadé qu'il pourroit vivre dans notre climat ^ c'eft IJ4 Supplément à l^HiJloire par erreur que j'ai dit. Tome XX F, p. 184, Edit, en 31 vol. 8c Tome Xj page 47 1 , Edit. en i } volumes ^ qu'il étoic mort de froid, Jai été informé depuis qu'il fupportoit fort bien le froid de l'hiver •, mais que , comme on i avoit enfermé dans un grenier , il fe jeta par la fenêtre & tomba dans un badin où il fe noya > ce qui ne lui feroit pas arrivé s'il n'eût pas été bledé dans fa chute fur les bords dul)affim > ?, -V . . ([ h des Animaux quadrupèdes, i j j ADDITION Aux articles du Tamanoir, du Tanidndua, du Four- millier & des Tatous K Du TAMANOIR. . t • ./ JNous AVONS jxwuàiTome XXyplan<^ cke XXIX j p. ii6 i Ed'u, en 1 1 vot. & Tome I X ^Pl, iij p, 70^ Edit. en ij volumes j la figure du Tamanoir ou grand Fourmillier -, mais, comme le deflin n'a été fait que d'après une peau qui avoir éré alTez mal préparée, il neft pas audi exaâ que celui qu'on trouvera^ kl (planche xxil), qui a été fait fur un animal envoyé de la Guyane , bien empaillé, -^ M. Maudhuit , Doâeur e» médecine, dont le Cabinet ne contient que des chofes précieufes, par les foins » É^t. «ff 31 »;o/. Tomes XX 6r XXî^/. ilfgô' 27;- Èdk. miivqL Tome I X , /. 4,9 & %%. Il 136 Supplément à l^HiJlolre que cet habile Naturalifte prend de rc- cueillir tout ce qu il y a de plus rare, & de maintenir les animaux & les oifeaux dans le meilleur état poffible. Quoique le ta- manoir que nous donnons ici fort précifé- ment de la même efpèce que celui de nos volumes X Xy Edition en ji vol, 6c JXj Ed'u, en i \ vol. on verra néanmoins qu'il a le mufeau plus court, la didance de Tœil à Toreille plus petite , les pieds plus courts*, ceux du devant n*ont que quatre ongles , les deux du milieu très- grands , les deux de côté fort petits; cinq ongles aux pieds de derrière , & tous ces ongles noirs. Le mufeau juf- qu'aux oreilles eft couvert d'un poil brun fort court ; près des oreilles le poil com- [| mence à devenir plus grand, il a deux pouces & demi de longueur fur les cotés du corps, il eft rude au toucher, comme celui du fanglier. Il eft mêlé de poils •d'un brun- foncé, & d'autres d'un blanc- fale. La bande noire du corps n'a point de petites taches blanches décidées & qui la bordent comme dans le tamanoir gravé tomes XX ^ Edit. en 31 vol. Ôc JXy\ £dlt, en 15 volumes ^ celui-ci a troii des Animaux quadrupèdes, i 3 7 pieds onze pouces de longueur , c eft- à'dire, trois pouces de plus que le premier. Voici fes autres dimeniîons. 8. 7. 7. » X. ê 8. Hauteur du train de de- ?'««*•• Po«««- "»"«•• tant I, Hauteur du train de der- rière I. Longueur du bout du mu- feau à l'angle de l'œil « Ouverture de l'œil « Ouverture de U bouche.. « Ouverture des narines... • « Diftance de l'œil à l'o- reille « Grandeur de l'orerlle. ... « Longueur du cou « . Longueur du tronçon de^ la queue z. Longueur du pied de de- vant Langueur de l'ergot in- cerne Longueur de ce même er- got à fon origine Longueur de l'ergot fui- vant Sa largeur à fon origine. . Longueur du troifîcme er- got Sa largeur à fon origine.. » 1. 9. '1 " I. », 4« U ^1 il H t // *i j 8 Supplément à PHiJlùire longuearde l'ergot cxté- ?*«<*•* poucet. lima tieur ••«...••• • • , . f. Sa largeur à (on origine. . « ?>tt 3* Longueur du pied de der- Longueur de Tcrgot in- ^ w%^: terne » x^^^.^0^^^^^'% Longueur de» trois autres y^'^Ji^^l ergots,. • ••• ' kly^'i'^'*^ ** '^» Largeur à Torigine. . . . • • /^S » 3, Longueur de Tcrgot «^^^^^^^i^ > 'i terne.! .! ^^^P^ ,j. Largeur à Ton origine. •.« ' ' ). ,- '■■ ' ■ • * M. de la Borde , Médecin du Roi i Cayenne, m'a envoyé les obfervations fuivances au Aijet de cet animaL « Le tamanoir halute lés bois de la Guyane^ on y. en conneit de deux ef- pèces ', les individus de la plus grande, pèfent jufqu à cent livres j ils courent len- tement & plus lourdement qu'un cochon; ils traverien*: les grandes rivières à la nage> & alors il n'eft pas difficile de les afiommer à coups de bâton. Dans lesbois, on les tue à coups de fufil ^ ils n'y font pas fort communs , quoiquç les chiens re- fiifent de les chafler. ^-*^ ^ \' des Animaux quadrupèdes. 159 Le tamanoir fe fert de Tes grandes grîfFes pour déchirer les niches de poux de bois qui fe trouveat pr>touc fur les arbres, fur lefquds ils grimpent facilement^ il faut prendre garde d'approcher cet animal de trop près, car Tes griffes font des bleflures profondes -, il fe défend même avec avan- tage contre les animaux les plus féroces de ce continent, tels que les jaguars > cougars , &c. il les déchire avec Tes griffes» donc les mufcles & les tendons font d'une grande forcer il tue beaucoup de chiens» & c'ed par cette raifon qu'ils refuf^m d^e lechafler. ^ On voit ibuvent des tamanoirs dans les grandes favanes incultes^ on dit qu'ils fe nourriflbnt de fourmis \ fon eftomac a plus de capacité que celui d'un homme» J'en ai oi^vert un qui aveic Teflomac pleiu de poux de bois, qu'il avoit nouvellemenr mangé;. La (Irudture &: les dimenlions de fa langue, femblent prouver qu'il peur aufli fe nourrir de fourmis. Il ne fait qu'ufi petit dans des trous d'arbre près de terres îorfque la femelle nourrit, elle eft très- dangereufe même pour les hommes. Les gens du commun à Cayenne mangent la \ 140 Supplément à VHiJloire chair de cet animal', elle cft noire, fans graifle & fans fumet. Sa peau eft dure ^ cpaifTe, fa langue eft d'une forme prefque conique comme fon mufeau. » / M. de la Borde en donne une defcrrp. tîon anatomique, que je n'ai pas ctu devoir publier ici,' pour iui lailTer les prémices de ce travail qu'il me paroît avoir fait avec foin* . ^ . < - *■.•«■- -^JE^*--'^ ■». — ^ f « Le tamanoît, continue M, de Iji Borde, n'acquiert fon accroiflèment cn-| tier qu'en quatre ans. Il ne refpire que par les narines ;^ à la première vertèbre qiii joint lé cou avec la tête, la trachée-artère j eft fort ample > mais elle fe rétrécit touc-à- coup , & forme un conduit qui fe continue jufqu aux narines , dans cette efpèce de cornet qui lui fert de mâchoire fupérieure. Ce cornet a un pied de longueur, & il eft au moins auffi long que le rede de la tête; il n'a aucun conduit de la trachée-artère \ \ la gueule, & néanmoins l'ouverture des narines eft fî petite , qu'on avoit de la | peine à y introduire un tuyau de plume à écrire. Les yeux font auiH très-petits, &| ■:-!tmin.-. des j4nimaux quadrupèdes. 141 il ne voit que de côté. La graifTe de cet animal eft de la plus grande blancheur, l^rfquil traverfe les eaux, il porte fa grande & longue queue repliée fur le dos & jufque fur la tête.» . _ , , M." Aublet & Olivier mont affuré Ique le tamanoir ne fe nourrit que par îe moyen de fa latine, laquelle eft enduite d'une humeur vifqueufe & gluante, avec laquelle il prend des infeâes^ ils difenc lauffi que fa chair neft point mauvaife à onger,,w :x:;i,, .■-■; .•-..._., r- <-. ^ ^ Du TA M AND VA. NoiJS CROYONS devoir rapporter \ Icfpèce du Tamandua , lanimal donc nous donnons ici la figure ( plan^ cke XXIII Jj & duquel la dépouille bien préparée étoic au Cabinet de M. Le duc de Caylus, & fe voij: aéhiellement dans le Cabinet du Roi î il eft différent du rama- non-feulement par la grandeur » noir mais aufli par la forme. Sa tête eft à pro« pprtipn bien plps grqffe, l'œil eft fi petit, 142 Supplément à PHifioire qu'il n'a qu'une ligne de grandeur, en- core eft-il environné d'un rebord de poils relevés. L oreille eft ronde ic bor- dée de grands poils noirs pardeflùs. Le corps entier n'a que treize pouces, depuis le bout du nez jufqu'à l'origine de la queue, & dix pouces foibles de hauteur^ le poil de deflùs le dos eft long de quinze lignes , celui du ventre , qui eft d'un bianc- fale, eft de la même longueur j la queue n*a que fept pouces & demi de longueur, couverte par-tout de longs poils fauves, avec des bandes ou dt% anneaux d'une teinte légèrement noirâtre. Il n'y a, dans toute cette defcription, que deux caradères qui ne s'accordent pas avec celle que Marcgrave nous a donnée du tamandua. Le premier eft la queue qui eft par-tout garnie de poils, au Heu que celui de Marcgrave, a- la queue nue à fon extrémité. Le fécond, c'eft qu'il y a cinq doigts aux piedè dfe' devant dans notre tatnandua^, & que- cG\m de Marc- grave n'en 3 voit' que quatre^ mais du refte tout cob /ient affez poitr qu'on puiiïe croire que ranimai donc nous donnons its Animaux quadrupèdes. 143 ici ia figure» eft au moins une variété de rcfpèce du laniandua , s'il n eft pas préci- fément de la même efpèce. M. de la Borde femWc l'indiquer dans fes obfervacioiis > fous le nom de petit tamanoir, peu plus de ioixante livres-, il n'a point dents, mais il a auffi des griffes fort lon- gues ^ il ne mange que le jour comme fautre , & ne fait qu un pçtit^ H vit auflî de même , & fe tient dans les grands bois \ fa chair eft bonne à manger, mais on le trouva plus rarement que le grand ta- manoir, 50 ' . J'auroisi bien idefiré que M, de la Borde m eût envjoyé des indications plusuprécifes & plus détaiUées , qui auroient fixé nos in- certitudes au fujçt de cptte efpèce d'animal. Voici ce qu'il m'écrit en mçme temps fur le petit fourmilliçr , dont nous avons donné la figure, Tome XX ^ PL XXX^ WiTfèiy^Eiltp en yi vol. & Tomcr l X ^ manche XI ^ pa^e 70. • • • 144 Supplément à PHiJloire .' ce II a le poîi roux, luifânt, un peu doréj fc nourrit de fourmis, tire fa lan- gue qui eft fort longue & faite comme un ver , & les fourmis s'y attachent. Cet ani- mai n'eft guère plus grand qu'un écureuil, H n*eft pas difficile à prendre, il marche alTez lentement, s'attache comme le pa- relTeuxTur un bâton qu'on lui préfente, dont il ne cherche pas à s'en détourner, Se on le porte ainfi attaché oi\ l'on veut. Il n'a aucun cri •, on en trouve fouvent d'accrochés à des branches par leurs griffes. Ils ne font qu'un petit dans At% creux d'arbres , fur des feuilles qu'ils châ- tient fui* le dos. Ils ne mangent que la nuit •, leurs griffes font dangereufes & ils les ferrent h fort, qu'on ne peut pas leur faire lâcher prife. Ils ne font pas rares, mais difficiles à apercevoir fur les ar- bres. » ' ' ' :■ M. Vofmaër a fait une critique aflèz mal fondée de ce que j'ai dit au fujct des fourmiiiiers (a). (a) Dcfcription d'un grand écureuil rolant, tH^ 6. « Je w>, des Animaux quadrupèdes. 14^ «E Je dois remarquer, dit-il, contre le fentimenr de M. de Buffon, Tome XX ^ p» 109 &fu£V* Edit.cn 5 1 voLôl Tome IX^ f.69 &fuiv. Edit. en II voL que Tannée jMiiréç M. Tulbagh a envoyé un animal fous le nom de porc de terre ^qui eft le myrmeco* phase de Linnsus -, en forte que Dermar- fhais & Kolbe ont raifon de dire que cet animal fe trouve en Afrique , auffi-bien qu'en Amérique, A juger de celui-ci qui a été envoyé dans lefprit-de^vin , paroiilànt te tout nouvellement né , & ayant déjà ia f^randeur d'un bon cochon de lait» 1 animai parfait doit être d'une taille fort |con(idérabïe. Voici les principales difFe- jrences, autant qu'on peut les reconnoîtrç [à cet animal fi jeune. Le groin efl: à fon extrémité un peu Igros, rond & aupSi comme écrafé eti deflîis. Leurs oreilles font i^tt grandes, Ipngues , niinces , pointues & pendantes, |Us pieds de devant pt|t quatre doigts , le Ipremier & le troifième d'une longueur légale, le fécond un peu plus long, & }e quatrième Qii l'extérieur un peu pîii$ court quç le irpificme. Leurs quaç^re on* |gierj5 font fort longs, peu çroçbus, ppin» SupplemmfTMm rir -ï^ ■ G ., : 14^ Supplément à PHiJloire tus, & à peu-près d'une égale grandeur» les pieds de derrière ont cinq doigts» dont les trois intermédiaires font prelque également longs, & les deux extérieurs beaucoup plus courts \ les onglets en font moins grands, & les deux extérieurs les plus petits. Sa queue , (ans être fore longue, ef): groflè, & fe termine en pointe, Les deux myrmécophagcs de Séba, tome Ir i pL XXXVII j figure 2 ; ^ pL XL j^ figure T j font certainement les mêmes, & ne diffèrent entr'eux que pat la couleur », la figure en eft fort bonne, C'eft une efpèce particulière tout-à-fah différente du tamanduaguacu de Marc^ grave, ou tamanoir de M, de Buftbn. 9 On croiroit, après la lecture de ce palïàge, que je me fuis trompé au fujet de cet animal, donné par Séba, plati' che XXXVII ^ n!" 2, Cependant j ai dit précifément, Tome XX^p, i^^y Ediu en }i vol. & Tome IX jp, 55^ , Edit, en j 3 vol. ce que dit ici M. Vofmaër. Voici comme je me fuis expnmé: L* animal quç Séba défigne par le nom de tamandùa, myrmécophage d'Amérique , tome I." page 60 y & doiit il donne 4a figurai j plan-» ies^ che XXXV À aucun à k% trois parlé, fon I petit fouri M. Vofma I avancé, pi jduit à ce ( \k le fourj Jilmérique] jnent. Cela jne peut rie ûage dt S |iê trouve e ement que int myimi tk ne proi Ivancé, & j< l/butenir q le fourni iiérique & Di Nous AVC •Édit. e» 31 J^L des Animaux quadrupèdes. 147 che XXXVII , n.° 1 , ne peut fe rapporter i aucun des trois dont il ejl ici quejiion. Oc les crois animaux d'Amérique dont j aï parlé, font le tamanoir, le tamaiidua & le petit fourmiliier-, donc tout ce que dit ici M. Vormaër ne fait rien contre ce que j*ai avancé , pui(ique ce que j'ai avancé fe ré- duit à ce que le tamanoir, le tamandua & le fourmillier ne fe trouvent qu'en Amérique, ôc non dans l'ancien conti- nent. Cela eft fi pofitif, que M. Vofmaër Ine peut rien y oppofer. Si le myrméco' vkge de Séba, pL xxxvii, ^g^^^ ^>> fe trouve en Afrique , cela prouve feu- lement que Séba s'eft trompé en l'appe- ant myrmécophage & Amérique ; mais. sla ne prouve rien contre ce que j'ai ^vancé, 8c je perfiAe, avec toute raifon» ifoucenir que le tamanoir, le tamandua le fourmillier ne fe trouvent qu'en lérique & point en Afrique. . q -;■ : i^^^-h, ÏATOUÉ^ Des Nous AVONS DONNi^la gravure d'une • Édit. en 31 vol. Tome XXI , PI. xLii,p, i io« Éditi tu 13 vol. Tome IX ^ Pi, x f^ , p» 126, Gij 148 Supplément à VHiJloire \ dépouille d'ençoubcrt ou tatou à fix bandes mobiles *, nous n'avons pu alors nous procurer laninial entier *, il nous eft arrivé depuis , & nous en donnons ici la figure (planche x^/r^deffinée d'après nature vivante, par M. de Sève, qui m'a remis en même temps ia deicripripn fui- yante, »vfj yU'^j i I V i^ IM V ^ L'encoubert iriâle a quatorze pour ces de longueur fant la queue, il eft affezj conforme à la defcription qui fe trouve dans THiftoire Naturelle-, mais il ert bon d'obferver qu'il eft dit dans cette defcrip. tion que le bouclier xles épaules qft forme par ciljq bandes ou rangs parallèles deJ petites pièces à cinq angles avecunovalel d^ns chacune : )e penfe que cela varie, car celui que )'ai deffiné a le bouclier de^ épauies compofé de fix rangs paralièlesJ doqt les petites pièces font djes hexagone irréguliers. Le bpuplier de la çroppe a dr rangs parallèles ^ comjporés de petites pièces droites) qui forment comme m carrés j les rangs qui approchent de l'exl irémité vers )a qnçue , perdent la for J çîMrréç ^ 4?yiçnnpnt plus ju:rondis. i\ des Ariimaux quadrupèdes. 149 qiteue, cfui a été coupée par le bout, a aftuelle ment quatre pouces fix lignes-, )c l'ai fart dans le deffin de fix pouces , parce qu'elle a quinze lignes de diamètre à Ton origine» & (ix lignes de diamètre au bout coupé. En marchant il porte la queue haute 8c un peu courbée. Le tronçon e(l revêtu d'un teft oflèux comme fur le corps* Six bandes inégales par gradation commencent ce tronçon -, elles (ont com- poTées de petites pièces hexagones irré- guiières. La tête a trois pouces dix lignçs de long, èc les oreilles un pouce trois lignes. Lœil, au lieu d'être enfoncé, comnae il eft dit dans THiftoire Natu- relle, eft à la vérité très-petit , mais le globule eft élevé & très-mafqué par lés paupières qui le couvrent. Son corps eft fort gras, & la peau forme des rides fous le ventre -, il y a fur cette peau du ventre nombre de petits tubercules , d où partent des poils blancs allez longs , de elle reiïemble à celle d'i^i dindon plumé. Le teft > fur la plus grande largeur du corps, a lix pôuCCS fej?r lignes. La jambe de devant a deux pouces deux lignes, celle de derrière trois pouces quatre Giij )■ 1 i 150 Supplément à VHiJloire lignes. Les ongles de la patte de devant font très- longs*, le plus grand a quinze lignes, celui de coté quatorze lignes, le plus petit dix lignes *, les ongles de la patte de derrière ont au plus fix lignes; Les jambes font couvertes d'un cuir écailleux jatmâtre jufqu aux ongles. Lorf- que cet animal marche, il fe porte furie bout des ongles de fes pattes de devant; fe verge eft fort longue , en la tirant elle a Hx pouces fept lignes de long» fur près de quatre lignes de grofTeur, en r^pos, ce qui doit beaucoup augmenter dansl réredion. Quand cette verge s'alongc d elle-même, elle fe pofe fur le ventre en forme de limaçon , laiflànt environ une | ligne ou deux d'efpace dans les circon- volutions. On m*a dit que quand ces ani- maux veulent s'accoupler que la femelle l fe couche fur le dos pour recevoir Ie| mâle. Celui dont il e(l queftion n étoit âgé que de dix -huit mois, a» M. de la Borde rapporte , dans fes oh\ fervations, qu'il fe trouve à la Guyane deux efpèces de tatous *, le tatou noir , qui peut pefer dix-huit à vingt livres > 6c qui des jiniitiûux quadrupèdes. 151 eft le plus grand *, l'autre > dont la cou- leur eft brune ou plutôt gris-de-fer, a trois griffes plus longues les unes que les autres*, fa queue eft mollaifè, fans cui- cou verte d'une Hmple peau fans raiie écaille i il efl bien plus petit que l'autre, & ne pèfe qu'environ trois livres. . • * a Le gros tatou , dit M. de la Borde i feit huit petits & même jufqu'â dix dans des trous qu'il creufe fort profonds. Quand on veut le découvrir, il travaille de ^on côté à rendre fon trou plus profond, eu defcendant prefque perpendiculairement. Une court que la nuit, mange d^s v,rs de terre , des poux de bois & des lour- misjfa chair ed afTez bonne à manger & a un peu du goût du cochon de lait. Le petit tatou gris-cendré, ne fait que quatre ou cinq petits , mais il . fouille la terre encore plus bas que l'autre , & il eft auffi plus difficile à prendre*, il fort de fon trou pendant le J-^'ir quand la luie l'inonde, autrement û ne fort que a nuit. On trouve toujours ces tatous feuls, & l'on connoît qu'ils font dans leurs trous lorfqu'on en voit fortir un Giv l I j 2 Supplément à VHiJloire grand nombre de certaines mouches' qui fui vent ces animaux à l'odeur. Quand on creufe pour les prendre , ils creufent aufîi de leur côté , jetant la terre en ar- rière , & bouchent tellement leurs trous qu on ne fauroit les en faire fortir en y faifant de la fiimée. Ils font leurs petits au commencement de la faifon des pluies. » Il me paroît qu'on doit rapporter le grand tatou noir , dont parle ici M. ^ de la Borde, au cabafibu, dont nous avons donné la figure. Tome JtXI ^ PL XLi, p. iiOyEdit. en ^i vol. & Tome IX ^ PL xiVjf, Il 6, qui eft en effet le plus gtand de tous les tatous -, & que Ton peut de même rapporter le j)erit tatou gris-de- fer au tatuelle , quoique M. de la Borde dife que fa queue eft fans cuiraflè , ce qui mérireroit d'être vérifié. Nous donnons encore ici (planche xxv) la figure d'un tatou à neuf bandes mobiles & à très-longue queue. La defcription & la figure fe trouvent dans les Tranfac- tions philofophiques , volume LIFy plan- che Vil, M, William Watfon , Dodeur des Animaux quadrupèdes. lyj en médecine , a donné la defcrîption de ce tatou , dont voici l'extrait : Cet animal étoit vivant à Londres, chez MylorJ Southwell 9 il venoit d'Amérique -, cepen- dant la figure que cet Auteur en donne » dans les Tranfa6fcions philofophiques , n*9 été deffinée qu'après l'animal mort, 8c c'eft par cette railon qu'elle eft un peu dure & roide, comme elle Teft auffi dans la planche XXV que nous donnons ici^ Cet animal pefoit fept livres, avoir du poids j 8c n'étoit que de la grofleur d'un chat ordinaire *, c'étoit un mâle qui avoit même afTez grandi, pendant quelques mois qu'il a vécu chez Mylord South well; on le nourrifToit de viande & de lait, il rcflifoir de manger du grain & des fruits 5 ceux qui l'ont apporté d'Amérique, ont afliiré qu'il fbuilroit la terre pour s'y loger. ' ' ' ' ' . t €t I j 4 Supplément à PHiJIoire ADDI TI ON I * . - V ■ ■ A l'article de VUnau % de VAi\ Un connoît à Cayenne , dît M. de la Borde, deux efpèces de ces animaux, Tune SLpjiéiée pareffeux'konteux j Tautre mou' ton-pareffeux ; celui-ci eft une fois plui long que l'autre, & de la même grof- feur i il a le poil long , épais & blanchâ- tre, pèfe environ vingt- cinq livres. Il fe jette fur les hommes depuis le haut des atbres, mais d'une «lanière fi lourde & fi pefante, qu'il eilaifé de Téviter. Il mange îe jour comme la nuit, « Le parcfïèux-honteux a des taches noires , peut pefer douze livres , fe tien: toujours furies arbres, mange des feuilles ^ kilt, en 31 pol. Tome XXVI, j?. 47, Éclit, 4/233 vol. Tome XI^ f, 72. \ des Animaux quadrupèdes. 1 5 j die bors canon, qui font réputées poi- fon. Leurs boyaux empoifonnenr les chiens qui les mangent, 5c néanmoins leur chair eft bonne à manger, mais ce n'eft que le peuple qui en fait ufage. Les deux efpèces ne font qu'un petît qu'ils portent tout de fuite fur le dos. Il y a grande apparence que les femelles mettent bas fur les arbres , mais on n'en eft pas fur. Ils fe nourrilTent de feuilles de monbin & de bois canon. Les deux efpèces font également communes, mais nnpeu rares aux environs de Cayenne. Ils le pendent quelquefois par leurs griftes \ des branches d'arbres qui fe trouvent fur les rivières , & alors il eft aifé de couper la branches & de les faire tomber dans l'eau , mais ils ne lâchent point prife & y reftent fortement attachés avec leurs pattes de devant. , . Pour monter fur un arbre, cet animal étend nonchalamment une de fes pattes de devant qu'il pofe le plus haut qu'il peut fur le pied de l'arbre, il s'accroche ainli avec fa longue griffe, lève cnfuite fon corps fort lourdement, & petit à petit, pofe l'autre patte, & continue de Gvj if 6 Supplément à PHiJloin grimper. Tous ces mouvemens font cxé- turés avec une lenteur & une nonchalance inexprimables. Si on en élève dans les lîiaifons , ils grimpent toujours fur quel- ques poteaux ou même fur les portes, & ils n'aiment pas fe tenir à terre s fî on leur préfente un bâton lorfqu'ils font à terre , ils s'en faififlent tout de fuite, k montent jufqu'à l'extrémité où ils fe tienneiit fortement accrochés avec les pattes de devant, & ferrent avec tout le corps l'endroit ou ils fe font ainfî per- chés. Ils ont un petit cri fort plaintif & langoureux qui ne fe fait pas entendre de loin (a).'3> On voit que le pareffeux- mouton de M. de la Borde , eft celui que nous avons appelé unau , & que fon pareffeux hon- teux eft Vaïj dont nous avons donné les defdtiptions & les figures, Tome XX VI ^ Planches ljV&Vïjp.^7& fuiv. Edit, en 3 1 vol, & Tome Xl^ Flanches V, v i & VII opag, 72 &fuiv. Edit. eni^ voL (a) Extrait des obfervations de M. de la Borde > Médecin du Roi à Cayennr. des^. des Animaux quadrupèdes, 1 5 7 M. Vormaër, habile Naturalifte & Di- recteur des Cabinets de S, A. S. Mon- feigneur le Prince d'Orange, m*a repro- ché deux chofes que j'ai dites au fujet de ces animaux -, la première , fur la manière dont ils fe laifTent quelquefois tomber dun arbre. Voici les expreflîons de M. Vofmaër, a On doit abfolurtîettt rejeter le rap^ port de M. de BufFon, qui prétend que ces animaux ( Tunau & l'aï ) trop lents pour defcendre de l'arbre, font obligé* de fe laifler tomber comme un bloc lorf- qu'ils veulent être à terre (h), » Cependant je n'ai avancé ce fait que fur le rapport de témoins oculaires , qui m'ont afluré avoir vu tomber cet animal quelquefois à leurs pieds , & l'on voit que le témoignage de M. de la Borde, Médecin du Roi, à Gayenne, s'accorde avec ceux qui m'ont raconté le fait , & que par conféquent l'on ne doit pas (h) Defcription d'un Pareffeux pentadadile «fe Bengale , pfl|:e 5. AmPu-hm^ l'i^'l* m \vM 158 Supplément à VHlftoire (comme le dit M. Vofmae'r) abfclument rejeter mon rapport \ cet égard. Le fécond r-t pioche eil iineux fondé, J*avoue très-voioDiitrs que \ù fait une mépriie, lorfqne j*ai dk que i'uiiau & lai i/avoient pas de dents, &r. je ne fais point du tout mauvais gré à M* Vofmaër d'avoir rem?rqiié cette ex- eur , qui n eft Tenue que d'une inattention. J aime au- tant une peribnne qui ne relève d'une erreur, qu'une autre qui m'apprend une vérité, parce qu en eifet une erreur corri. gée eft une vérité. ■a^-'. des Animaux quadrupèdes. 159 ADDITION A U article de V Eléphant \ Je donne ici (planche xxvi ) la figure d'un Éléphant qui étoit à la foire Saint- Germain en 177}*, c étoit une femelle qui avoir fix pieds fept pouces trois lignes de longueur, cinq pieds fept pou- ces de hauteur , & qui n'étoit âgée que de trois ans neuf mois. Ses dents n'étoient pas encore toutes venues , & fes défenfes navoient que fix pouces ûx lignes de longueur. La tête étoit très grofle ,f œil fort petit 5 riris d'un brur»f. :^ ^ ^ maflè de fon corps inforrr Je ramaffée, pai.j**T>!C vatier à chaque mouvement, en forte qu2 cet animal femble être plus difforme dans le premier âge que quand il eft adulte ', la peau étoit for. brune avec tm ' Édit. t" 31 vol. Tome XXII, /». i. £4;. en j^ vqL Tome IX, /, 187. 1 . î6o Supplément à VHiJloire des rides & de^ plis affez fréquens s les deux mamelles avec des mamelons appa- reils font placées dans rintetvalle des deux jambes de devant. ^> ' Dimenjîons de cet animaU Longueur du corps mefu- P*«^«- ponces, lignei^ tée en ligne droite * tf. 7. 3. Hauteur du train de de- vant «4. 10» y. Hauteur du train de der- îicrc f, 1. 9, La plus grande hauteur du corps , . , f , 7, g Hauteur du ventre 2, 3, €, Longueur de la tête , de- puis la mâchoire à rocciput. I. I. lï. Longueur de la mâchoire inférieure ^ S, 9, Diftance entre le bout de - la mâchoire inférieure & l'angle de Tœil 2, ;, 9, Diftance entVe l'angie pof- •érieur & roreille... n 10, f. : Longueur de l'œil d'un angle à l'autre ,,,. a 2. 4. Largeur entre les deux ycw«- I, I. 10, Longueur des oreilles en «»ère ï. U 7- des Animaux quadrupèdes, i G i niedi. pouces, lignci. Hauteur de l'oreille i, z. 4. Circonférence du cou. .. . y, y, 1. Circonférence du corps derrière les jambes de de- vant 7, %t H Circonférence du corps, devant les jambes de der^ ricre , 7. f, |. Circonférence du corps à l'endroit le plus gros t, g /• Longueur du tronçon de la queue 1. i, 4. Circonférence de la queue àfon origine i, i, j, . Longueur de l'avant- bras , depuis le coude au poignet.. 2. !• €• Largeur du haut de la jambe i, xo, 6^, Longueur du talon juf- qu'au bout des ongles # Sf* ^^• Largeur du pied de de* ' , vant ". .. .. fi %^ j. Largeur du pied de der- rière g 10, U Longueur des plus grands ongles ,1 1, . ^ , Largeur ^ j. g . Longueur de ta trompe étendue...... 3, 7, }. Il nous a paru» en comparant ie mile .1^^: 9i^ 5^ *«*«;, 1^2 Supplément à VHiJloire & la femelle que nous avons tous deux vus, le premier en 1771, & l'autre en ;^77j, qu'en général la femelle a les formes plus groflès & plus charnues que le mâle, au point qu'il ne feroit pas pofli- ble de s'y tromper •, feulement elle a les oreilles n^us petites > à proportion que le mW' \ mais le corps paroiUbit plus renflé, la tête plus grofle & les membres plus arrondis. Dans Tefpèce de l'éléphant, comme dans toutes les autres efpèces de la Na- ture , la femelle eft plus douce qi;e le mâle -, celle-ci étoit même caredànte pour les gens qu'elle ne connoilToit pas, au lieu que l'éléphant nvie efl fouv. nt re- doutable. Celui que nous avons i en ^^'1771, étoir plus ner, plus indifférent & beaucoup moins traitable que cette k melle, C'eft d'après ce mâle que M. de Sève a deiîiné la trompe & l'extrémité de la VcTge, repréfentée (planche xxv 11), Dans l'état de repos, cette partie ne pa- roît point du tout à l'extérieur*, le ventre femble être abfolument uni , & ce n* eft que 'ïns le moment où l'animal veut i 'ne^ que l'extrémité fort du fourreau. des Animau^ quadrupèdes, i 6 j comme on le voit repréfenté. Cet élé- phant mâle, quoique prefque aufli jeune que la femelle, étoit, comme je viens de le dire, bien plus difficile à gouverner. Il cherchoit même à faifîr avec fa trompe les gens qui Tapprochoient de près , & il a fouvent arraché les poches & les baf- ques de Thabit des curieux. Ses maîtres même étoient obligés de prendre avec lui dts précautions, au lieu que la fe- melle fembloit obéir avec complaifance. Le feui moment oi\ on Ta vu marquer de Thumeur a été celui de fon emballage dans fon caidbn de voyage. Lorfqu'on voulut ia faire entrer dans ce caiuon, eîle refufa d'avancer, & ce ne fut qu'à force de contrainte & de coups de poin- çon dont onlaprquoitparderrièrequon la força d'entrer dans cette efpèce de cage, qui fervoit alors à ia tranfporter de ville en ville. Irritée des mauvais traite- mens qu'elle venoit d'eflfuyer , & ne pouvant fe retourner dans cette prifon étroite, elle prit le feul moyen qu'elle avoir de fe venger-, ce fut de remplir fa trompe & de jeter le volume d'un feau j 5 4 Supplément i.i ? llijioire d'eau ^u vifage & fur le corps de celui qui Tavoït le plus harcelée* Au refte, on a repréfenté la ttompe vue pardellbus , pour en faire mieux connaître la ftruàure extérieure & la flexibilité. J*ai dit, dans THiftoire Naturelle de Téléphanti Tome XXII j p, %6 & fuïv, Edit, en 31 vol, Se Tome IX jp, i-yx & fuiv, Edit, en 1 5 vol, qu'on pouvoir pré- fumer que ces animaux ne s'accouploient pa» à la manière des autres quadrupèdes, parce que la polàtion relative des parties génitales dans les individus des deux fexes, paroît exiger que la femelle fe rei> Verfe fur le dos pour recevoir le mâle, Cette conje6ture , qui me paroiflbit plau- fîble , ne fe trouve pas vraie , car je crois qu'on doit ajouter foi a ce que je vais rapporter d'après un témoin oculaire. M. Marcel Blés , feigneur de Moërgef- tel, écrit de Bois-le-duc danS les termes fuivans: « Ayant trouvé dans le bel ouvrage de M. le Comte de Bufïon, qu'il s'eft trompé (les j4nimaux quadrupèdes, i 6 5 couchant raccouplemcnt des éiéphans, je puis dire qu'il y a plufieurs endroits en Allé & en Afrique, oi\ ces animaux fc tiennent toujours dans les bois écartés & prefque inacceflîbles , fur- tout dans le temps qu'ils font en chaleur*, mais que dans l'île de Ceylan, où j*ai demeuré douze ans, le terrein étant par-tout ha-^ bité, ils ne peuvent pas fe cacher fi bien, & que , les ayant conllamment obfervés , j'ai vu que la partie naturelle de la fe- melle fe trouve en effet placée prefque fous le milieu du ventre, ce qui feroit croire, comme le dit M. de Bufton, que les mâles ne peuvent la couvrir à la façon des autres quadrupèdes *, cependant il n'y a qu'une légère différence de lltuation : j'ai vu , lorfqu'ils veulent s'accoupler , que k femelle le courbe la tête & le cou, k appuie les deux pieds & le devant du corps égalenient courbés, fur la ra- cine d*un arbre, comme iî elle fe pro(. ternoic par terre , les deux pieds de der- rière reftant debout & la croupe en haut, ce qui donne aux mâles la facilicé de la couvrir & d'en uier comme les autres quadrupèdes. Je puis dirç aulïi que lc5 i66 Supplément à VHijloire femelles portent leurs petits neuf mois ou environ. Au refte, il eft vrai que les éléphans ne s'accouplent point lorfqu ils ne font pas libres. On enchaîne fortement les mâles quand ils font en rut, pendant quatre à cinq femaines -, alors on voit par fois fortir de ieurs parties naturelles une grande abondance de (perme, & ils font h furieux pendant ces quatre ou cinq fe- maines,que leurs Cornacics ou gouverneurs ne peuvent les approcher ians danger. On a une annonce infaillible du temps où ils entrent en chaleur, car quelques Jours avant ce temps , on voit couler une liqueur huileufe qui leur fort d'un petit trou qu'ils ont à chaque côté de la tête. Il arrive quelquefois que la femelle qu'on garde à l'écurie dans ce temps , s'échappe & va joindre dansiez bois les éléphans fau- vages \ mais, quelques jours après, fon Gor- nack va la chercher & l'appelle par fon nom tant de fois qu'à la fîo elle arrive , fe foumet avec docilité, & fe lailTe conduire & renfermer , & c'eft dans ce cas ou l'on a vu que la femelle fait fon petit à peu-près au bout de neuf mois.» >. 1.1. des Animaux quadrupèdes. i6y H me paroît qu'on ne peut guère dou* ter de la première obfervation fur la nianière de s'accoupler, des éléphans, puifque M. Marcel Blés alïiire Tavoir vu \ mais je crois qu'on doit fufpendre fon jugement fur la féconde obfervation, touchant la durée de la geftation qu'il dit n'être que de neuf mois, tandis que tous les Voy^ageurs a(ïtirent qu'il pafle pour conftant que la femelle de l'éléphant porte deu^ ans. i S:i y- *" • a 168 Supplementà l 'Hijloire ADDITION A V article du Rhinocéros \ JN ous AVONS VU un fécond Rhino- céros, nouvellement arrivé à ia ménagerie du Roi. Au mois de feptembre 1770, il n'étoit âgé que de trois mois, fî Ton en croit les gens qui Tavoieni amené i mais je fuis perfuadé qu il avoir au moins deux ou trois ans , car fon corps , y compris la tête, avoit déjà huit pieds deux pouces de longueur fur cinq pieds (îx pouces de hau- teur, & huit pieds deux pouces de circon- férence. Obfervé un an après , fou corps s'étoit alongé dç fept pouces^ en foire qu'il avoit, le 2.8 août 1771 , huit pieds neuf pouces, y compris la longueur de la tête i cinq pieds neuf pouces de hau- î:eur, & huit pieds neuf pouces de circon- ' Édit. en 31 pol. Tome XXII, 77.236. Éciit. en ig vol, Tojne IX, ^, 317. férence. 236. ;rencc. des Animaux quadrupèdes. 1 6 9 férence. Obfervé deux ans après, le 12 août 1772, la longueur de fou coïps, y compris la têce , étoit de neuf pieds quatre pouces -, la plus grande hauteur , qui étoit celle du train de derrière, de (ix pieds quatre pouces , & la hauteur du train de devant , écoit de cinq pieds onze pouces feulement. Sa peau avoit la couleur & la même apparence que Técorce d'un vieil orme , tachetée en certains endroits de noir & de gris, & dans dautues re- pliée en filions profonds, qui formoient des efpèces d'écaillés. Il n'avoit qu'une corne de couleur brune, d'une fubftan:e ferme & dure. Les yeux font petits & faillans -, les oreilles larges & alTez reiTem- blantes à celles de l'âne. Le dos , qui eft creux, femble être couvert d'une felle na- turelle, les jambes font courtes 5c très- grolFes, les pieds arrondis parderrière, avec des fabots pardevant, divifés en tiois parties. La queue eft allez fembla- ible à celle du bœuf, & garnie de poils noirs à fon extrémité. La verge s'alonge fut les tefticules, & s'élève pour l'écou- lement^ de l'urine que l'animal "pouffe Supplément. Tome VL H I 170 Supplément à VHiJîoire «ffez loin de lui , & cette pattie paroît fort petite relativement à la groflcur du corps > elle eft d'ailleurs très - remarqua- ble par Ton extrémité , qui forme une cavité comme Tembouchure d'une trom- pette 5 le fourreau ou i'étui dont elle fort, eft une partie charnue d'une chair ver- meille femblable à celle de la verge -, & cette même partie charnue, qui forme le premier étui, fort d'un fécond fourreau pris dans la peau comme dans les autres animaux ; fa langue eft dure & rude au ;P jint d'écorcher ce qu'il lèche , auflî niange-tril de grolles épines fans en ref* fentir de douleur. Il lui faut environ cent foixante livres de nourriture par jour-, kî Indiens & les Africains , & fur - tout Ic$ JMottentots en trouvent la chair bonne à manger. Cet animal peut devenir domef- rique en l'élevant fort jeune , & il pro- duiroit dans l'état de domçfticité plus à- fément que l'éléphant, tt Je nai jamais pu concevoir (dit avec raifon M» P.) pourquoi on a laiffe jj?n Afip Je rhi)C)océro$ dgns fon état kd- (a) Déi (!>) Noi Bruce, à JV ■f ■ des animaux quadrupèdes. 171 vage fans l'employer à aucun ufage , tan- dis qu'il ell fournis en Abyflînie , & y fert à porter des fardeaux (^aj, M. de BufFon , dit M. ie chevalier Bruce, a conjecturé qu'il y avoii:, au cen- tre de l'Afrique ,. des rhinocéros h deux cornes*, cette conjedure s'eft vérifiée. En effet, tous les rhinocéros que j'ai vus en Abyffinie, ont deux cornes-, la première, c'eft-à-dire . la plus proche du nez eft de la forme ordinaire j la feconde> plus tran- chante à la pointe, eft toujours plus courre que la première \ toutes deux naiflent en même temps, mais la première croît plus vite que l'autre & la furpaffe en grandeur, tfon-feulement pendant tout le temps de laccroidëment, mais pendant toute ia vie de l'animal (^bj, » D'autre part, M. Allamand, très-habîle Naturalifte, écrit à M. Daubenton, par fa) Défenfe des Recherches fur les Américains, page 95. fl)) Note communique'e , par M. ïe chevalier Bruce , à M. de BufFon. V 172 Supplément à PHiJioire une lettre datée de Leyde , le 3 1 odoBre 1766, dans les termes fuivans: . 187, % 8 9 Q (les Animaux quadrupèdes, i 77 vue de face , refTenible à celle d*un bœuf fans cornes. Les oreilles petites & arron- dies par le bout , n'ont que deux pouces deux lignes *, les jambes foiit grolTes Se courtes, le pied tient beaucoup de celui de réiéphant> la queue n'eft longue que de trois pouces cnz Vnes, & elle eft couverte, comme '•01 refte du corps» d*un cuir dur & riu -. 'orme eft ronde, mais large à Ton orig & plus aplatie vers fon extrémité, qui ell arrondie au bout en forme de petite palette, en forte que Tanimal peut s'en aider à nager. Par une note que m'a communiquée M. le chevalier Bruce, il allure que, dans fon voyage en Abyfïïnie, il a vu un nom-, bre d'hippopotames dans le lac de Tzana » fitué dans la haute Abyfîînre, à peu de diftance des vraies fources du Nil > & que ce lac Tzana, qui a au moins feize lieues de longueur , fur dix ou douze de largeur, eft peut-être l'endroit du monde où il y a le plus d'hippopotames. Il ajoute qu'il en a vu qui avoient au moins vingt pieds de longueur^ avec les Jambe j fort courtes & fort mafîives^ Nous avons cecu de la part de M, L* *•, t* Aie M ^ 1.0 i.i ■^121 12.5 |jo "^" H^H Ui lU |2.2 :ë uâ 12.0 II m l '^ Il '-^ Ii4 ^ 6" ► Photographie Sciences Corporation 23 WIST MAIN STRIIT WIBSTH.N.Y. MSSO (716) •73-4503 178 Supple'mtnt à ¥ Hijioire ^ Boyer de Calais, OSicier de marine, tnie petite relation qui ne peut appartenir qu'à l'hippopotame. - . -^r • '^^ « Je croîs, dit-il, devoir vous faire part de Thiftoire d une fameufe bête que nous venons de détruire à Louangue. Cet animal, qu'aucun marin ne connoît,étoit plus grand 8c plus gros qu'un cheval de carrouè. Il habitoit la rade de Louangue depuis deux ans. Sa tête eft monftrueufc & fans cornes, Tes oreilles font petites, & il a le moufïlon du lion. Sa peau n a point de poil, mais elle eft épailTe de quatre pouces. Il a les Jambes & les pieds femblabies è ceux du boeuf, mais plus courtes. C'eft un amphibie qui nage très- bien, & toujours entre deux eaux-, il ne mange que de ITierbe*, fon plaifîr étoit d'enfoncer toutes les petites dialoupes ou canots *, & , après qu'il avoir mis à la nage le monde qu'elle contenoit , il s'en retournoit fans faire de mal aux hommes; mais comme il ne laifToit pas que d'être incommode $c même nuiïible , on prit le parti de le détruire. Mais on ne put en venir à bout avec les ormes à feu; il a le des Animaux quadrupèdes. 179 coup-dœîl fi fin, qu'à la feule lumière de l'amorce il écoit bientôt plongé. On le bleflà fur le nez d'un coup de hache, parce qu'il approchoit le monde de fort près , éc qu'il étoît affez familier ', alors il devint fî furieux, qu'il renverfa toutes les chaloupes & canots fans exception. On ne réufGt pas mieux avec un piège de groffes cordes 9 parce qu'il s'en aperçut, & que dès-lors il fe tenoit au loin. On crut pouvoir le joindre à terre, mais il n'y vient que la nuit, s'en retourne avant le jour, & palfe tantôt dans un endroit, tantôt dans un autrd^ cependant comms on avoit remarqué qu'il ne s'étoit pas éloigné d'un padàge pendant plufleurs jours de fuite, nous fumes cinq nous y embufquer la nuit armés de fudls chargés de lingots, & munis de fabres *, l'animal ayant paru , nous tirames«tous enfemHe fur lui-, il fut bleffé dangereufement , mais il ne relia pas fur le coup , car il fut encore fe jeter dans un étang voilîn où nous le perdimes de vue, & ce ne fut que le furlendemain que les Nègres vinrent dire , qu'ils l'avoient trouvé mort fur le bord de l'étang. Je pris deux dents de cet animal , longues H vj ,■■' '^:'iÀ*' •"■>";' ^ 1 80 Suppyment à PHifloire- d'un pied & greffes comme le poîng', H en avoTt (îx de cette taille 9 & trois au milieu du palais beaucoup plus petites*, ces dents font d un çrès-bel y voire (a). V- K H'i >. ..in A H <■;? . f :* ■•, ' it ;? .i.r...: (aj Lettre de M, L. ÏÏoyér de Caîaîs , datée i Louangue , côte d'Angoïe, le 20 ao/lt 1767* a XL NI M.del adulte, qui repj Buffon copier ont puj parfait( ufage \ lui éroil il eft fc Uuvrage, des Animaux quadrupèdes. i8 .ri =-^ r ï^ '«, ADDÏTI O N de V Editeur Hollandois^ :iJî^*.,M^;i ?;j*;^- S-Cî^'if!'?!" y^lîU'aiî vPï ît^':ii ( M. le Profcflèur Allamand ) ■J>i-'^^->-^ 9i-*'i i-p,^,.. :ll,M a l article de l'Hîppopotame^l " "*■ L NE MANQUE à la dcfciiption que M. de Buftbn a donnée de l'Hippopotame adulte» d'après Zerenghi, qu'une figure qui repréfente au vrai cet animal. M. de Bufibn, toujours original, n'a pas voulu copier celles que différens Auteurs en ont publiées \ elles font toutes trop im- parfaites pour qu'il ait daigné en faire ufage *> & , quau^ à l'animal même > il ne lui éroit guère poffible de fe le procurer j il eft fort rare dans les lieux même dont * Pagt 2% Ç^ plamhe in, volume XII d^ cçt Ouvrage, Édçtian de HoHau(ipj//i-4." . tSi SuppUmemàl'Hifioire^' il eft originaire, & trop gros pour être tranfporté fans de grandes difficultés. On en voit à Leyde, dans le Cabinet des curiofités naturelles de l'Univerfîté, une peau bourrée qui y a été envoyée du cap de Bonne- eTpcrance. Quoiqu'elle y foit depuis près d un fîècle 9 elle a été n bien préparée 9 qu'elle of&e encore ia âgure exad^e de cet animal : elle eft foutenue parades cercles de fer & par des pièces de bois aflèz folides, pour que le deflc- cbement n'y ait produit que des altéifa- tions peu confîdérables.Commec'eft vrai- femblablement la feule curiofité de ce genre qui foit en Europe, je crois que tous ceux qui aiment l'Hiftoirc Natu- relle, me fauront bon gré de la leur avoir fait connoître par la gravure, & d'en avoir enrichi le magnifique Ouvrage de M. de Buffon. Ain fi la planche , que nous ajoutons ici, repréfenre l'hippopotame mieux qu'il n'a été repréfenté jufqu'à préfent, ou plutôt c'eft la feule figure que l'on en ait*, car, dans toutes les aurres qui ont été publiées , cet animal n'eH: pas ireconnoidàble , fi l'on en excepte celle quife trouve dans un livre Hollandois? / des Animaux quadrupèdes. 185 où il eft queftion du Léviathan^ dont il efl parlé dans l'Écriture Sainte, & qui à été faite fur le même modèle que Ton a copié ici*, mais les proportions y ont été mal obfetvées* Il feroit inutile de Joindre ici une àe^»' cription de ce monftrueux animal : il n'y a rien à ajouter à celle que M/* de Buffoti & Daubenton en ont donnée. Je me contenterai d'en indiquer les dimenfions, prifes avec exaâîtude. La mefure que )& employée eft celle du pied de Paris, m Longucuï du corps, de- P»«*» P»«««- ^^^ puis l'extrémité de la le vie fupérieure jurqu'à Tofiginc de la queue 9^ 4, !<• Hauteur depuis la plaiite des pieds jusqu'au fommet ^ ^ du dos 4. )• 4; Longueur de la tête, dé- puis le bout du mureau juf- > ' :» qu'à Tocciput.r X. II. ' Circonférence du bout du ' v î fiiufeau... « . . £• II* $» Circonférence du mufeau , pvife au-dellbus des yeux.. . . 4, 4, ' Longueur de la gueuk ou- verte., • , « 9» <* -A . . , - ■ . ,.,;«,■ ...» > '. ..^ .-, 1 "■■■■•■'-■■''■» 184 Supplément à PHiJloire Contour de la gueule ou- P'^"- P»"«"- "snei. verte (• n. « / Lonoiueur des dents cani- nés, hors de la gencive infï- . "tv-*^? rieure en fuivant leur cour- bure • •• » Longueur des dents inci- ; . < . , iîvcs de la mâchoire infé- ^ rieure ' 4r f» fr * Diftance entre les deux -'" " * nafeaux ' 4* % .t Diftance entre le bout da > ri ^ ;5 ^^ snufeau & Tangle antérieur* ^ . , **- /■ i . derœil i. ». * Diftance entre L'angle pof - térieur & l'oreille , ' T. » Longueur de l'œil d'un an* gle à l'autre.' « i* • Diftance entre les angles v% ?: - antérieurs des yeux en fuivant v* la courbure du chanfrein. . . « lo. lo, La même diftance en ligne ^- droite * 9, 11. Circonférence de la tête ^ :•* ' ri-'.f entre les yeux 6c les oreilles.. 4» 1 1. ^« La longueur des oreilles . . ^v; . n'a pu être mefurée> parce '- H qu'elles fe font trop aèai^ées . . par le defTéchcment. f Largeur de la bafe des oreilles , mefuréc fur la cour- bure extérieure.., ..«.....« 2. K ' ■ *.♦ des Animaux quadrupèdes, i 8 $ Diftancc entre les deux P'»^» poucei. iifnw, oreilles ) prife dans le bas... « 9. a. Longueur du cou i, #5 /. '• . Circonférence du milieu ' ^u,,^' 't'^'^'ff t du corps 9. «. f'*^'- Longueur du tronçon de — ;. \i queue # lo. '1% Circonférence de la queue i fon origine « lo, , 4| Hauteur des jambeS) de- puis la plante des pieds juf- ;" ;l -^ ^ ' < que fous la poitrine ou 1©\ '^^^ 4 tr * ^t^ it ventre <*/iil.« i. I. '^ Largeur du haut de la .ro*ir:..i >;ï jambe,. ...••..... « 8, « Épailleur, •.... « d. 8, Largeur à l'endroit du ta- lon f 4, 10. Circonférence du méta- tarfe.. . . é • . . . .-. i . . i. a. • Largeur du pied de de- vant ^ * . f y 7, 8, Largeur du pied de der- >^ rière ••.•••.••• « 7. « Largeur des plus grands fabots •• •«.•• « )• «^ Comme la ngure du jeune hîppopo^ tame, que j*ai fait defïiner dans le Cabinet de S. A. S. M-S"^ le Prince de Condé, diffère de celle que M. Allamand a fait graver \ i^' tt6 Supplément à V Hijloiré d'après la peau bourrée du Cabinet dié Ltyàe , & qu'elle reflemble plus à une nouvelle figure donnée par M. le dodbeur Klockner, d'après une autre peau d'hip. popotame du Cabinet de M.»' le Prince d'Orange, j'ai préféré de donner ici (planche XXX Jj la figure de ce dernier hippopotame , d'après celle de M. Klock- ner *, & je crois devoir y joindre une note avec quelques obfervations du même Auteur» que j'ai fait traduira du HollandoiSé ; *" ■'-» »-• 'î •«3 iili.aif>ï.i>v,.'î ^: 7?:-\ ''\Kh i » f des Animaxtx quadrupèdes. 1S7 <^'^mmÊmmmà» ADDITION A Vhijhire de l'Hippopotame ; de M. de Buffon. : ,,, Par m. le Doâieut Klockner; 'n^6. •■«i".3i i^'H 'V >4 ffc d'Âmfterdam. -AT O T E 5. ^ ^ ^ «Je M'iroNNB que M. de BufFon ne cite pas un paflage remarquable de Dfo- Jore de Sicile, touchant THippopotame ou cheval de rivière , d'autant plus que cet Auteur ancien y obferve que la vont de cet animal relTemble au hennilTemenc du cheval j ce qui peut-être lui a fak donner le nom d'Hippopotame ou Cheval de fleuve, M. de Buftbn appuie fon fen- timent fur cette (ingularité des témoigna- ges des Auteurs anciens & des Voj^ageurs modernes •, & Diodore de Sicile doit cer- tabemenc tenir le premier rang parmi .1» V [Ù\ ^ I 8 8 SuppUmtnt à PHiJloire les Anciens, puifque non -feulement H a voyagé lui-même en Egypte, mais qu'il paffc encore, avec j'uftice, pour un des meilleurs Hiftoriens de l'antiquité. Quoi qu'il en foit, je placerai ici ce paflage, 'oi\ il eft dit : « Le Nil nourrit plufieurs 9> efpèces d'animaux, donc deux entr'autres •B méritent de fixer notre attention, qui s> font le crocodile & l'hippopotame. . . . «Celui-ci eft long de cinq coudées*, il a nies pieds fourchus comme les béces \ s> cornes , & de chaque côté trois dents nfaiilantes, plus grandes que les défenfes 9» d'un fanglier. La mafTe entière du corps «refTemble beaucoup à celle de l'élé- «phant. Sa peau eft très-dure & très* 9> ferme, & peut-itre plus que celle d'au- »cun autre animal. Il eft amphibie, fe V tenant pendant le jour au fond de l'eau, m oà il fe meut & agit comme fur la terre s> même , où il vient la nuit pour paître «> l'herbe des campagnes. Si cet anima! » étoit plus fécond , il cauferoit de grands 9> dommages à la culture des Egyptiens. » La chaflc de l'hippopotame exige un 39 nombre de pecfonnes qui cherchent à » le percer avec des dagues de fer. On des Animaux quadrupèdes, 1 8 9 lafTaillic avec pluHeurs barques jointes «b cnfeiiible, & on le frappe avec des har- «s pons de fer, dont quelques-uns ont descn angles ou des acraux > on attache à quel- qi ques- uns de ces dards une corde , & on <• lâlile enfuite l'animal fe débattre jufqti'àflB ce qu'il ait perdu fes forces avec fon «e fang. La chair en e(l fort dure & de «t dithcile digeftion (a), » % , 4*i«» y > Voilà peut-être la meilleure defcrrption que Ton trouve de cet animal chez les Anciens , car Diodore ne s'eft trompé que iur le nombre des doigts. i"r fa) Diodore de Sicile, ya^i 42, édit» ^iffelingii. . / . -"■• ■1 . f, j ••. V, - ' i ;i. i *-. "iï ^u ■* ! -^f-^ - >i -• £S|^ J iÉ^ /*' "■^f>'V*i'-. n.;-. ; * '''*'• ^^^^^^wL\ ^^ 1 1 "• :■■ ^'■•- ' ^Ih ' i •>.'■. " . ' ' "^ ^ ^ *" "* 1 * > , , , *; :• .■ ,' i'- ■';/!!_ *•> ^' '.^U.'J • 1 ♦■ ■ *'%. ■• ^J . M> ^'^ r^^î • ■f , *-^- 90 Supplément à V Hiftoire OBSERVATIONS Faites en préparant la peau de rHippopotame ^ qui fe trouve maintenant dans le Cabinet d'Hiftoire Naturelle de S. A. S. Monfeigneur le Prince d'Orange, Par J. C Klockner ^ 'Docteur en Médecine , a Amfierdam. J'ai reçu fort sèche, de la Haye, la peau de cet Hippopotame , avec la tête qviis'y trouvoit enveloppée. Cette peau avoît été premièrement falée, puis féchée, & enfuite on avoit pris la peau d'gn Jeune hippopotame ( qui de même ell placé dans le Cabinet de S. A. S. ) trem- pée (Jç faMrriijre, ^ pn Tavoit mk ch* des Animam quadrupèdes, 1 9 1 çore mouillée dans celle-ci *, après quoi, \t tout avoit été emballé dans de la grofle toile & expédiée dfi cap de Ponne-efpé^ rance pour la Hollande. La petite peau & la tête , occafîonnoient par çonféquent une odeur infede de graifle gâtée ou rance, c-e qui avoir attiré les infedes qui ont beaucoup endommagé la grande peau 9 qui fe trouvpit la première & la plus expofée. Lorfque j'eus trempé la tête, elle fe gonfla beaucoup. Le bailkment ou Tou*- verture de la gueulç étoit de plus de fei^e pouces, mefpre d'Amfterdam (h). Les lèvres inférieure & fupérieure étoient ^flèz larges pour couvrir & envelopper toutes les dents de Tainimal, ce qui naturelle* ment fe fait avec d'autant plus de facilité qiie les longues dents ou dents canines inférieures qui font courbes, gliflènt par^ delïus les fupérieures en forme de ci-^ (eaux , & palTent le long de la courbure des dents <;:anines fupérievirçs, dans uti (h) Le piçd d'Amfterdam ne fait que dix pouces |!?îq lignes prpis puiïits du pied de ^oi tfe îVance. I9i Supplément à V moire les gencives Entte 1« ^^^^^ ^y^^. dents 'n""^^''. î,f de même qu'entre la langue &lesaen ^^^ j^_^ Çf'".^' o„ en «alâuTes. La langue avoit d'oches ou en «^ j, de même coupé été coupée.. • • -V"^ deux côtés de la beaucoup de ^}^\^'^ ^^ ^iflè qui sy tête ou des mâchoires. &^ g h ^^_ "°it&nS":t.co^-^^''*^'T pendant le tout trouvoit de t^ ^rfrdila^s les lèvres infé- plus fur le devant ^^^^^ b^i'£z%i cou,», d-™ langue de bœuf. .v t ^ ^^g ^a- ■ "'" iSeu e" dans l'endroit ovl çom- vre «'ff"^"."? '• . une eroffeur qui, en .nence la machoi e , »«^ S ..(^^jj i-^uver- fermant la §- J ;^. J^dents canine. tutequi fe ff' f ""i„„e remplie, seft SXeTmS2nachant,'demêi„e «^loÏÏKeiUe. autour du condj des Animaux quadrupèdes. 195 auditif, qui eft lu , «lièrement petit, il y avoit beaucoup de graiflè , de même que : dans les orbites des yeux. ./( Les oreilles font placées comme fut une éminence, & de manière qu'il s'y forme tout autour des plis en cercles,^ L'élévation de Toreille droite s'eft beau-, coup rétrécie en féchant , mais on Taper- , coit encore diftinâement à Toreille gauche.--> -..ir,:,.; .,-^.^._...:;i/ '., .._.. . ■/. On fait que les oreilles de Thippopo- tame font très-petites \ mais celles de no- tre fujer préfentent encore une fîngula- rité que je dois obferver *, favoir, que les bords fupérieurs ou cercles des deux oreilles avoient été rongés également,/ félon mon eftimation , de la moitié ou des trois quarts de pouces *, ce qui vrai- fetnblablemenr eft Touvrage des infe(5les de terre ou d'eau , mais qu'ils doivent avoir fait du vivant de lanimal , puifque les bords rongés fe trouyoient déjà re- couverts d'un nouvel épidémie. L'inté- rieur des oreilles étoit bien garni d'un poil fin & ferré , mais il n'y en avoic que très-peu au-dehors. Les yeux doivent avoir été fort petitSti Supplément. Tome VI* \ ,.^ Supplément à Vtî>floïn ■ f „ Vouvetture étoit e^raordmaue- P'^'^'^^erke en taifon de la grandeur de r" Tcettë petiteffe des yeux de l'animal. t.ette y confirmée pat l'hippopotame fe "°" „uerat pk- plulieuts rapports. Les f »M.„,' , *cés dans '«P" f"K; f°« P^i, . ,^,is , lorf. '''T ^t£ s e«*"euremen. en , L" rSfe .avec une petite ouver- , batffant de.P»aB . -.oignent par une iïgne ^«"^jl^^Se Lorfque la peau étott montent de r^^hei. H ^^^ sèche , on n apercevoir h y | ■conduits ou tuyaux^îe 2^^^^^^^^ élargis avant de es teOT ^^ .^ , vus dents t°«y' 2"'S» Tcier. J'en À ^^^^'"'"v^c u "e Se Zn morceau de vu tirer avec ""f A; po^otamè." ' 1 îa dertt dun autre '''F?°f^. Vç „-ai ttoiwi que tren^^"^^"'',:^,,! ne s'accorde A n^nv ai trouvé tête de orxie pas . ni avec des Animaux quadrupèdes, t^f celle de M. J[>aubentom Le premier dit en avoir trouvé quàranre-'Cfuatre dans fes hippopotames i 4^ le fécond • trente -fix dans k tête qui fe trouve dans le Gabif net du'Roi/Gette dïôérence nia rendu attentif^ mais je puis aflurerquonn^apert ccvorr auaone rroarque que quelques dents en fiïflèht ^rafoées , fiiioa une i des dents '•mÇ\tt% ymxï paiioit - aroir. été caffée avec force»/ y*y ai tr<)uvé quatre derîts canines qui font placées! perpendicukiternent , huit dents mcrôves y quatre dans la «nra*- choire fiipérieure , dont b poiition eft petpendicukicey ^ quatre dans la mâ^ choiré iAféri|Sure rqut^nt pofées horiïon- taleiTieni , c&mwxt on peut ie voir dans {a figure/ De plus, f aï trouvé deux dents molaires dans chaque^nachorrernÊrreurc & trois dents placées devant les dents molaires, qui ont >la formé d'une quille. Dans- les mâchoires; fupérieutes j ar trouvé dans chacune trois dents molaires ,. Se deux de ces dents de figure cylindrique. Il y a entre ces dents de figure cylin- drique un* efpac© d'un demi^pouce. 3» il Je dois ohferver que coimnunéiDem: 196 Supplément à VHiJloire . . ' les hippopotames ont trente-(îx dents, comme nous l'avons dit •, favoir , quatre tncifives en haut , & quatre inciiîves en i)asvdeux canines en haut, & deux cat nines en bas s 8c douze mâchelières en haut, & douze mâchelières en bas. Je i ai vérifié Xiir trois têtes qui font ancien- nement au Cabinet, 8c en dernier lieu fur une quatrième tête qui m'a été envoyée en décembre 1775^ par ^* de î>artine, Mini(lre 8c Secrétaire d'État au dépgite- ment de la Marine. La dernière des mâ- chelières, au fond de la gueule, eu. beau- coup plus grolTe, plus large, & plus apla- tie fur la tranche que les cinq autres mâ- che: ièresj mais je feroîs porté à croire que le nombre de ces dents mâchelières varie fuivant l'âge , 8c qu'au lieu de vingt- quatre il peut s'en trouver vingt -huit & , même trente-deux, ce qui féroit qua» rante- quatre en tout > comme le dit Zerenghî, .^^ ...;..: Ui,,,:.;;;, . /:.:. i;i': ec Les lèvres' fupérieure & inférieure j fe trouvent garnies à des diilances a/fez 1 coniidérables , de petites touffes de poil, quit comme des pinceaux» fortenc dm\ comme ai Je n'ai animal. IJ décoMpuri de cinq à parties g/ comme ol que, il n( t-erminer des Animaux quadrupèdes. 197 tuyau ou ifacine. J'en ai compté environ vingt. Pour faire une obfervation plus exadfce, j'ai placé une tranche de la racine fous le microfcope » & j'ai vu fortir fepc racines d'un tuyau. Ces fept racines (t parragent ou fe fendent enfuite » & for- ment chacune plufieurs poils > qui forment des efpèccs de pinceaux. ;i. Aux côtés de la gueule» oi\ fe fait le bâillement) vers le bas , on voit des poils fins 5{ui font plus ferrés que les autres, r De plus, on aperçoit par ci par-là, fur le corps, quelques poils rares, mais il ne s'en trouve prefque point aux jambes, aux flancs ni fous le vçntre. - L'extrémité & les parties tranchantes inférieure & fupérieure de la. queue» étoient garnies de poils ou pinceaux comme au nez, mais un peu plus longs. Je n'ai pu découvrir le fexe de cet animal. Il y avoit près du fondement une découpure triangulaire , de la. grandeur de cinq à fix pouces,, oii je peiife que les parties génitales étoient placées *, mais, comme on n'en avoit laiflfè aucune mat- que, il ne m'a pas été poffibk d'en dé- terminer le fexe, . ,.. Illj \ : 1 98 Suppleineru à V'Hiftoire'i^ i Lâ'peau du ventre, près> d^ pieds de derrière) àvoit 'Uti pouce neuf tignes "tfépaifftur j les infectes y avoient auffi fiait lin trbii , ce qui donnott toute facilité de mefarer cette épaiflèur. La fubftance de cette peau étott blanche , caniiagineufe & coriacée , & dans cet endroit elle étoit bien féparée de ia graifle & de la chair. Plus haut, vers le dos> oâ âvoit coupé & «enlevé beaucoup de peau 9 fans doute pour là rehdre plus légère <& plus fajcHe à être tranfportée-, c'cft par^ cette raifon que je n*ai trouvé la peau, vers l'épine du dos, épaifle que d'un pouce en y paflànt un poinçon» * »'i s*' ^-i-s - ^'^L^ doigts étoient garhis d'ongles; la peâtj èntr^ les doigts étpit fort ample, & je crois que les pieds de cet anipnal, lori^ qu'il étoit vivant, étoient plutôt plats qu'arrondis. Le talon qui fe retire en ar- rière & en haut, paroît très- propre à nager, le fabot quoique épais & duril* ionné, eft néannioins flexible. '■ ^ \ '- ' 'Je joins ici plufîeurs mellires, en averr tiflànt qu'elles n'ont été prifes qu'après que la peau a été empailf!ée,& que jemc fuis fervi de la niefure d'Amflerdam» des Animaux quadrupèdes. 1 1> 9 Longuçur«du corps entier, me- !**«**•• P«n»cM» furé en ligne droite , depuis le mi* uvj; no lieu du nez jufqu'À la queue du côté 'À u droit .#«»•••»••.«*% 10, io, depuis le milica du .w. , \Mx nez jufqu'à U queue, meiutce en 7: . :v ; î ligne courbe du côté gauche.* • • . i )è 7» du milieu du nez , me- Airée pardelTus la tête ..« i)« jv ^ JVoffl. La raifon de la difTérence de ces mefures., vient de ce que l'animal , .m ^) tourne iatête du côté droit»*' ♦ ; f» . ,., , , Longueur de la tête » • • • • i« 9 f . Circonférence de la tête, mcfu- - >, i rée derrière les oreilles 6» 4 1, ■ mefurée devant les oreilles 6, 6» . entre les yeux ôc les oreilles- 6, 2 p fut l'élévation de Tori^ fice des yeux 6, 4, ; »> entre les yeux & le - nez ;• 4^ Nota. Cette dernière mefure eft j ;. prifc au-deffus du bâillement qu'on avoit laiffé pour faire voir les oent^. , . , ' La gueule eft ouverte, de manière ,/. que les deux dents canines fe tou- chent à un demi-pouce près. ' ' , * Circonférence de la lèvre fupé- '^ '^ ricin e , d'un bord à l'autre , en paf- ' ' ^ ' ' fant dellus la lèvre 2. 4, 1 IV t oo Supplément à VHiJloiré .a. Xargeur de la lèvre Aipérieure^ P'«'l«» en traverfanc en ligne droite le pa- -v lais I. Circonférence de la lèvre infé- . : , sieure , meAirée pardeflbus ;i. Largeur de la lèvre inférieure % 4'un bord à l'autre i. Diftance des narines > prife à fQuverture fopérieure ^ ■■ piife à l'ouverture in- férieure. // Largeur des narines au milieu ... // Longueur des narines // Diflance entre les oreilles de les ^ ycwx..... a d'une oreille à Tau- ^re I. Longueur des oreilles if ' . Largeur des oreilles.. . • ^ Diftance entre les deux paupières Jtorrqu'cUcs font ouvertes. .<.«.... ^ Longueur des yeux, d'un coin à l'autre. // Diflance entre les orifices des yeux I, Hauteur de l'avant - train , àe- ^ puis la plante des pieds jufquc fur le dos 6, Hauteur de l'arricretrain , de- , puis la plante des pieds jufque fur la croix y . Circonférence du corps , derrière les pattes de devant lo. poucei. 4^ t. •i- 1i. J 1/ v 6. 1. >^. 2-, ':• «:• // •T. des Animaux quadrupèdes, lài - .. • ,,.^ . pied», poucet. — — au mîlîcu. 10, 5. ■ devant les pactes de derrière lo. $, Hauteur 1 depuis la terre jufqo'au . -> ventre , dans le milieu.. . ^ // -7; derrière les pattes de «^î «' ; 'i'I» devant n" f ,- devant les pattes de - .'• N ^'* derrière // ] '^ ^ ^v Circonférence du cou derrière la . ' ^ ; x tête 6, 3. — — — au milieu 7. 7. ■ ■ deflûs la poitrine. . . t, y^«'' Circonférence des pattes de de- -a,- vant, près de la poitrine 9. ib. ' ^ ' I au milieu 3 , ai. an-deifusdufabot., . 2. j f , Circonférence des pattes de der- rière , près du corps 4. 7. " au-de^us du genou. , a, • f , au-deflùs du fabot. . . a» 37, • Longueur des pattes de devant,. . , . _ . j depuis le talon jurqu'au ventre.. . . i. ; 7. — des pattes de der- ... i- , ricre , depuis le talon jufqu'au ven- tre I. 7.7. Longueur des doigts aux pattes de devant jufqu'au bout de l'ongle.. // 2. Circonférence des doigts der» tièrc les ongles u ^ ^ ^ v* ^ des doigts de côté... ,/ 7 i. • I V "t*?- 262 Supplément à PHiJlàire l i» • GroiTeurdc la queu« siu mi- ticu.« •*♦..•••••»••»•••••••• .(. *7* ..^^^ de la queue au bout.. ' « 7» Longueuï des «ients canines infé- .1.^ „ tieures > mefuréet fur leur cous- ... bure.. ....• fr. •»•••.• • f^ •■ . %'^t■:_ 7 x» ^-r— — «- mcfurée» cti llgn«'>Jicî -siiii v', droite ««^^ .....w.* »•««• • ^f Circonférence des dencs > près la: ; q sh ii . racine *... *- ^7» _. — - au milieu... ... * » '^'^ ,. ) 4» f I— lur le tranchant ,;. ' u. 4 7* Longueur de leur découpuic ïxi»s%TMiû'S' clinée. ....••••••••• .»•»• ■■'"•'kt i-n } 4» Largeur des dents canines à leur facinc... ...»...•••••••••>••• * , * !• X^ -.i , s ..•• î des Animaux quadrupèdes. 203 picdi. poacei. — — aa milieu^...... , • *. Longueur des dents canint ^ Tapé- ' rieures ' i j« Circonférence • 4-}»^ Diftance des dents canines infé- rieure?- l'une de l'autre . . • 1 1. T r > j jc iir des dents inciflves «ou ' ' ùii i'tw : ;ius longues dents fail- ^ .n s............ r fi*\ ,„., Lcnr circonférence.. . • • I f^is- Diftance de l'une à l'autre • * f . Longueur des petites dents inci* fives , à côté des grandes.. ' 2. {> ^ Leur diftance des grandes ' « |>^ ^ Diftance entre celles-ci & les dents canines ......' X fv- Longueur des dents molaires de h mâchoire fupérieure , mefurées l'une après l'autre ' ' ' T* Leur hauteur. ' x. ' Leur largeur. •••.••. ' x 7* Longueur des deux autres dents extraordinaires , de figure cylindri- |/»; ^ j^fi fè que ou de quilles ) diftantes deâ,^ .j^^|l< dents molaires.. .... .......... |f^^ X i* Longueur des deux dents mo« liires de la mâchoire inférieure.. . • * -J:» Hauteur des deux dents molairei de la mâchoire inférieure ' >• Leur largeor.» .•••••#•••••». f : 1 j-, Iv) 1 1 A;i I 1 If. I 204 Supplément à PHiJIoire Long:ueur des trois dents extraor- P'««l»' pohccj. dinaires , de forme cylindrique, éloignées des dents molaires » Leur largeur * Longueur des deux dents inci- iives cylindriques , éloignées de la '' dent canine , celle qui fe trouve le ' plus proche de la courte dent ca- nine , tombe en mâchant perpendi- culairement contre la petite dent horizontale qui fe trouve du côté extérieur de la mâchoire inférieure. * Longueur de la féconde , qui fe tfouve un peu plus fur le devant , & qui eft un peu plus longue & plus v groflè; celle-ci tombe en mâchant âroit à côté , auili du côté extérieur de la grande dent horizontale , od ' l'on peut facilement diftinguer ' * combien elle eftuféc ; de même ' que l'endroit ufé près des gilvéoles * de la grande dent canine , caufé par le frottement de la petite.. ."..... * Longueur du poil qui fe trouve aux lèvres fupérieure & inférieure , avec la racine » Longueur du poil qui fe trouve aux côtés tranchans & a l'extrémité de la queue; ce poil étant au reilc femblable à celui des lèvres. . . ^ . , • . Nota, Le poil de in partie fupé- h Y.}. , de s AnimaujC q uadrtipèdes. 205 rieure de la queue eft tombé en empailiant l'ani- mai t" ia figure montre la queue comme elic a été. . > 1 « K i'": Lorfque Ton compare cette mefure avec celle de la fenielle de Thippopo- tame de Zerenghi j & fi Ton prend garde à la différence des mefures , on verra fa- cilement qu'elles font à peu-près égales, ou du moins qu elles approchent beau- coup Tune de rautre. On m'a dit que cet hippopotame étoit fort avancé dans les terres du Cap & même près de lendroit nommé Us mon-' tagnes de neige j lorfqu'il a été tiré par un payfan nommé Charles Marais, d*ex- traàion françoife. Ce payfan en a fait tenir les peaux à M. de Piettenberg, Gouverneur du Cap, qui les a envoyées à S. A. S. Ce rapport m'a été fait par un neveu de C. Marais, qui fe trouve à Amfterdam. Suivant le dire de cet homme, qui a(fure le tenir de la bouche de Ma- rais même, l'hippopotame eft fort agile à la courfe , tant dans la boue & la fange, que fur la terre ferme j & il court Ç\ vite, que les payfans , quoique bons ctiaffeurs, n'ofent tirer fur lui iorfqu'il fe trouve 10 6 SuppymentàPHiJloire ^^ hors de Teau. Mais ils Tépient au foleil couchant ; alors ceç animal élève la partie fupérieurc de la tête hors de Teau, tient Tes petites oreilles dans une continuelle agitation pour écouter s'il n'entend aucun bruit. Lorfque quelque objet, qui peut lui fervir de proie , fe fait voir fur leau , il s'élance fur lui, & part comme une flèche de l'arc, pour s'en rendre maître. Tandis que l'hippopotame eft occupé de cette manière à écouter en nageant ou flottant fur l'eau , on cherche à le tirer à la tcte. Celui que j'ai empaillé avoit été tiré entre l'œil & l'oreille droite -, & le jeune , qui eft placé de même au Cabinet de S, A. S. avoit été tiré ou harponné dans la poi- trine,comme on pouvoir le voir facilement. L'hippopotame lorfqu'il fe fent bleflé, plonge fous l'eau, & marche ou nage juf- qu'à ce qu'il perde le mouvement avec la vie. Alors par le moyen de vingt bœufs, plus ou moins , on le tire fur le rivage où on le difsèque. Un hippopotame, qui a toute fa croiflànce, donne ordinaiie- ment deux mille livres de lard , qu'on fale & qu'on envoie au Cap , oïl il fe vend fort cher. On afliire que ce lard eft fort des Animaux quadrupèdes. 207 bon, & qu'il furpaiTe toutes les auttes graiflès pour le goût. Il ne caufe jamais d'aigreurs , & quand il eft exprimé , il four- nit une huile douce & blanche, comme de la crème: on recommande même ce lard en Afrique comme un remède fou- verain contre les maladies de poitrine. Par la quantité indiquée de lard qu'on tire ordinairement de l'hippopotame, qui a atteint toute fa croiflànce , on eft con- firmé dans la remarque qu'on a déjà dû faire par les mefures données *, favoir , que c'eft un animal d'une grandeur & d'une pefanteu r furprenante. p ^ 5 J » . Quelques foins que je itie fors donnés pour rendre cette pièce aufli légère qu'il «oit poflîble , je me fuis vu contraint de me fervir de tout ce qui pou voit aider à la foureiiit, & je crois qu'elle pèfe qua- tre mille livres , y compris la planche fur laquelle je l'ai placée. Avant que je finiiïe ces obfervations , J'ajouterai ici quelques particularités re- latives à l'Hiftoîre Naturelle de l'hippo- potame,qui ne fe trouvent pas dans la defcription précédente. ' •■ ' ^ = > On a vu que l'hippopotame doit peut- 1 ; ^2 o 8 Supplément à VHifioire^ être Ton nom à la refTemblance qu'il y a entre fa voix & le henniflement du chc- • val. Cependant nous avons des relations certaines qui alFuient que fon cri relTem- ble plus i celui de 1 éléphant, ou aux fons roulans & bégayans d'une perfonne née fourde. Quoi qu'il en foit, Thippopo- tame forme encore une autre efpece de fon ronflant lorfqu'il dort, ce qui le fait découvrir de loin. Pour prévenir le dan- ger qu'il court par- là , il fe couche pour l'ordinaire fur des terreins marécageux, dans les rofeaux dont on ne peut ap procher que difficilement. j^ ;c^n : Je tï^ï trouvé nulle part la particula- rité que je tiens du parent de Marais, touchant la grande agilité de cet animal. On allures au contraire condamn^enc, qu'on 1 attaque plus volontiers fur terre que dans l'eau , ce qui feroit contradiûoire s'il étoit auffi léger à la courfe. Selon quelques autres Hiftoriens, on lui coupe le partage à la rivière par des arbres & des foflés , parce que l'on fait qu'il préfère de regagner l'eau, plutôt que de com- battre ou fuir à terre. Il fe trouve , à cet égard, plus av^n.tageufement dans l'eau. des Animaux quadrupèdes, zoj où il n'a aucun animal à craindre. Le grand requin & le crocodile, évitent ihippopotame & nofent pas s'engager au combat avec lui. La peau de l'hippopotame eftextrême- nient dure fur le dos, la croupe &^ la partie extérieure des cuifTes & des feflès •, de forte que les balles de fufîl coulent pardefTus , & que les flèches rebon- diflenr. Mars elle ell moins dure & moins cpaiflè fous le ventre & aux parties in*- térieures des cuiHes , où Ton cherche à le tirer, ou à lui enfoncer le dard. Il a la vie fort dure & ne fe rend pas facilement-, ceft pourquoi l'on cherche à lui calfer, par adreflè , les pattes en le tirant avec de gros moufquets chargés de lingots*, quand on y réuflît , on eft , pour ainfi dire , maître de l'animal. Les Nègres, qui attaquent les requins & les crocodiles avec de longs couteaux & des javelots, craignent l'hip- popotame , qu'ils n'oferoient peut - être jamais combattre s'ils ne couroient pas plus vite que lui. Ils croient néanmoins que cet animal eft plus ennemi des Blancs que des Nègres. \ i . ; i \ *-^-, ,;-vT,riJ^.:. ■«■ r T » ^j^ <;v(r ■,•'' » r 210 SuppUment à VHiftoire ~^'La femelle de Thippopotame fait fon jpetît à terre s elle Ty allaite 3c nourrit, & enfuite elle lui apprend de bonne heure à fe réfugier dans l'eau au moindre bruit.'^-'' -'^^ ■''^^^ '^f '^^-^' •, "v.7r:i-T i^.: "' Les Nègres d'Angola , de Congo, d'Elmina, & en général de toute la cote occidentale d'Afrique 5 regardent Thippo- potame comme une de ces divinités fu- balternes, qu'ils nomment Fétiches, Ils ne font cependant aucune difliculté d'en manger la chair, lorfqu*ils peuvent ic rendre maître d'un de ces animaux. Je ne fais , (i j'ofe citer ici le paflàge du Père Labat, où il dit, que cet animal, qui eft très-fanguin, fait fe tirer lui-même du fang d'une manière particulière. Pour cet effet , cet animal cherche, dit-il, la pointe tranchante d'un rocher , & s'y frotte juf- qu'à ce qu'il fe foit fait une ouverture a(ïez confidérable pour en laiflèr couler le fang. Il fe donne alors beaucoup de mouve- ment pour le faire fortir en plus grande quantité -, & lorfqu'il juge qu'il en a perdu aflTez, il fe roule dans la fange, afin de fermer la bleflure qu'il s'eft feite. On ne des Animaux quadrupèdes. 211 trouve rien d'impoffible dans ce rapport \ mais comment fe Père Labât a-t-il décou- vert cette finguîaâté ?- . _ Dutre les ufagesTusîmèntionnés fe fervept du/fai^g de cet animai pour leurs couleurs. ». *■ • «"«'•. fV. 4^ .■■'M «t -s-.^^ - i«wM.4ftM«rri'.M t> -s '? î .\'>' -'■4>i«h ^ ^-^-^ M m Supplément à PHiJloire £. AD DIT ION I î ■* j ' j 1 ' - "'.11' ■•"• .îjfr A l^ article de la Giraffe ^ JNous DONNONS îcî (planche xxxi) la figure de la Giraffe , d'après un deflin qui nous a éti envoyé du cap de Bo|ine- efpérance, é^-que nous avons reiStifié dans quelques points, d'après les notices de M. le chevalier Bruce. Nous donnons auffi {planche xxxiij la figure des cornes de cet animal^- nous ne fommes pas encore aflùrés que ces cornes foiem permanentes comme celles des bœufs» des gazelles , des chèvres , &c. ou fi Ton veut, comme celles du rhinocéros, ni qu'elles fe renouvellent tous les ans comme celles des cerfs, quoiqu'elles paroifïènt être de la même fubftance que le bois des cerfs j il femble qu'elles croiffent pendant commune! * Édit. en 3 1 vol. Tome XXVI, page l. Édit. en 13 vol. TomeX I, pa^e 26. des animaux quadrupèdes, 1 1 3 les premières années de la vie de l'ani- mal) fans cependant s'élever jamais à une I grande hauteur, puiicpue les plus lon- gues que Ton air vues, n'avoient que [douze à treize pouces.de longueur, & que communément elles n'ont que (ix ou huir pouces, comme celle de h figure 5^ \ flanche XXX II. C'eft à M. Aiiamand, célèbre Profeffeur à Leyde, que je dois la connoifTance exade de ces cornes» Voici l'extrait de la lettre qu'il a écrite à ce fujet, le } I odobre 1766 , à^. Dau^ benton , de l'Académie des Sciences. \ , « J'ai eu Th^onneur de vous dire que j'avoi? ici une jeune giratle empaillée, & vous m'avez paru fouhaiter , ain(î que M. de BufFon, de connoître la nature de (es cornes y cela m'a déterminé à en faire couper une que je vous envoie, pour vous en donner une jufte idée. Vous ob- ferverez que cette girafe étoit fort jeune. Le Gouverneur du^ Cap, de qui je l'ai reçue, m'a écrit qu'elle avoit été tuée couchée auprçs de fa mère *, fa hauteur n'eft en eflet que d environ fix pieds , & par conféquent fes cornes font courtes Se ■i \ \" 214 Supplérnent à P Hijloire » n'excèdent guère la hauteur de deux pouces 8c demi y elles font couvertes par-tout de la peaubren garnie de poils, & ceux qui terminent la pointe, font beaucoup plus grattdr que les autres, & forment un pinceau, dont la hauteur excède celle de la corne; La bafc de ces cdrhes eft large de j^us d'un pouce-, sliiifi elle fbrthe un cône obttrstpon ravoir H elle eft cteufe ou folide, fi çell un bois ou une corne, je l'ai fait fcier dani^ fa longueur àvet le morceau du crsbie auquel elle étôit adhérente*, je l'ai trouvée folide Se un peu fpongieufe , fans doute parce qu'elle n avoit pas encore acquis ' toute /a confîftance. Sa conuxture' eft telle, qu'il rie paroît JDoint qùCelîe foit formée de poils réunis conime celle du rhinocé- ros, & elle reiïemMe plus h celle du bois d'un ceirf qu'à toute autre chofe* Je dirais même que fa fublcancie n'en diffère point, fi j'étois fur qu'une cotne qu'on m'a donnée depuis t{ue!qnes jours, pour une corne de giratfe, & qui m'a été en- voyée fous éc nom , eu fût véritablement une*, elle eft droite, longue d'un demi- piçd 8c àfïèz pc^îiidieV dn y voir encore des minimaux quadrupèdes, i i j quelques vertiges de la peau dont elle â cré recouverte , & elle ne diftère du bois d'un cerf que par la forme. Si ces obfef- vations ne vous fufîifent pas, je vous enverrai avec plaifir ces deux cornes , pour qlie vous puifiiez les examiner avec M. de Bufton. Je dois encore remarquer par rap- port à cet animal, que je crois qu'on a exa- géré, en parlant de la différence qu'il y a entre la lor>gueur de fes jambes de de- vant 8c celles de derrière*, cette différence efi: affez peu fenlible dans la jeune giraffe que j*ai. » • ^^' '-■^'■^* i ^^ iU^i^^ikys umi^r Ceft d après ces cornes, envoyées pat M. AUamand, que nous en donnons ici la figure (planche xxxilj. Mais, indépendamment de ces deux cornes ou bois qui fe trouvent fur la tête de la femelle giraffe, auflî-bien que fur celle du mile , il y a au milieu de la rête , prefque à diftance égale, entre les narines & les yeux, une excroiflance remarqua- ble, qui parort être un os couvert d'une peau molle , garnie d'un poil doux : ce tubercule olTeux a plus de trois pouces :7 i«r'î'' » i iî6 Supplément à VHifioire de lonf^ueur & eft fort incliné vers le front, c*eft-à-dire, quil fait un angle trèb-aigu avec Tos du nez. Les couleurs de ia robe de cet animal font d'un fauve- clair àc brillance & les taches en gêné* tal.font de figure rhomboidale* kisu^t ' » ^^> Il e(l maintenant aflèz probable , par Hnfpedion de ces cornes (olides & d'une •fubliance femblable aux bois des cerfs, que la girafle pourroit être mife dans le genre des cerfs , & cela ne feroit . pas douteux n l'on étoit adùré que Ton bois tombe tous les ans *, mais il eft bien dé- cidé qu'on doit la féparer du genre des bœufs & des autres animaux dont les cor* Des font creufes. En attendant, nous con- fîdérerons ce grand & bel animal» comme faifant un genre particulier & unique» ce qui s'accorde très-bien avec les autres faits de la Nature 9 qui, dans les grandes efpèces, ne double pas fes produâionsj car l'éléphant, le rhinocéros, rhippopo- tame, & peut-être la giraf^'e, font des animaux qui forment des genres parti- culiers ou des efpèces uniques , qui n'ont point d'efjpèces collatérales ]| c'eft un pri- vilège f •< des Animaux quadrupèdes, 1 1 7 ▼ilége qui ne paroît accordé qu'à la gran* deur de ces animaux, qui furpaflc de beau- coup celle de tous les autres. Dans une leitre que j'ai reçue de Hollande, & dont je n'ai pu lire la fignature, on m'a envoyé la defcripcion & les dime niions d'une girafFe que je vais rapporter ici. s La girafte eft ranimai le plus beau & le plus curieux que l'Afrique pror duife*, il a vingt-cinq pieds de longueur, du bout de la tête à la queue. On lui a donné le nom de Chameau - léopard ^ parce qu'il a quelque refTemblance au chameau par la forme de fa tête, par la longueur de fon cou , &c. & que (a robe rellemble à celle des léopards par les taches difperfées aufli régulièrement ; on en trouve à quatre-vingts lieues du cap de Bonne-efpérance, & encore plus commu- nément à une profondeur plus grande- Cet animal a les dents comme les cerfs : fes deux cornes font longues d'un pied i elles font droites & grofles comme le bras, garnies de poil, & comme coupées \ leurs extrémités. Le cou fait au moins Supplément, Tome VL K ^ X î 8 Supplément à PHiJloire h moitié de la longueur cîu corps, qui, pour la forme? rcflèn bie aflèz à celui du cheval. La queue feroit auffi aflèz fem- blable , mais elle ei\ moins garnie de poil que celle du cheval. Les jambes rellem- blent aflèz à celles d*un cerf, les pieds font garnis de fabots très-noirs, obtus & écartés. Quand Tanimal faute, il lève lenfemble les deux pieds de devant, 8c cnfuite les deux de derrière » comme un cheval qui aùrôit les deux jambes de de- vant attachées i il court mal& de mauvaiie {;râce, on peut très-aifément l'attraper à a courfe.il porte toujours la tête très- haute, & ne fe nourrit que des feuilles des arbres, ne pouvant paître Thçrbe à çerre , à caiife de fa trop grande hauteur, ij eft même forcé de fe mettre à genoux pour boire. Les femelles font en général d'un fauve plus clair, ^ les niâies d'un fauvç brun. Il y en a auffi de prefque blancs , les taches font brunes ou noires. Voipi les dimenfions d'un de ces ani- ipaux, dont les pegux pnic été envoyées çn Europe, ?? des Animaux quadrupèdes. 219 pieds, pouces. Iigne«« Longueur de la têre... . . i. 8. j; Hauteur du pied de de- vant jufqu'au garde. . • • • • lo, j/ g Hauteur du garot au- deil'us de la tête 7* // it Longueur depuis le garot jufqu'aux reins f. 6, ff Longueur depuis les reins jufqu'à la queue I, 6, g Hauteur depuis les pieds de derrière jufqu'aux reins. • 8. u a J'avoîs livré cet article fur la girafFe à l'impreffion , lorfque f ai reçu > le i j juillet 1775 j la belle édition que M. Schneider a faite de mon Ouvrage, & dans laquelle j*ai vu, pour la pre- mière fois , les excellentes additions que M. AHamand y a jointes ', je ne puis donc mieux faire aujourd'hui que de copier en entier ce que M." Schneider & Allamand difent au fujet de cet ani- mal, tome XIII ^ page //^ de THif- toire Naturelle , édition de Hollande. « M. de BufFon blâme, avec raifon; tics Nomenclateurs modernes , de ce qu'en parlant de la girafFe , ils oe nous Kij 2 2 0 Supplément à VHiJloire difent rien de la nature de fes cornes, qui feules peuvent fournir le caradère propre à déterminer le genre auquel elle appartient ^ & de ce qu ils fe font amufés à nous en faire une defcription sèche & minutieufe, fans y Joindre aucune figure. Nous allons remédier à ce double défaut: M. Allamand , ProfefTeur d'Hiftoire Naturelle à rUqïverfîté de Leyde , a placé, dans le Cabinet des curiofîtés d'Hif^ toire Naturelle de TUniverfité, la peau bourrée d'une jeune girafte : il a bien voulu nous en communiquer le deffin, que nous avons fait graver dans la plan- che première (a) ^ & il y a joint la defr çriptipn fuivante, M, Tulbagh, Gouverneur du cap de Ponnercfpérance, qui a enrichi le Cabinet de nptre Académie de plusieurs curioii- lés naturelles très -rares, m'a écrit, en ni'cnvoyant la jeune girafte que nous avons ici, qu'elle avoit été tuée par fes çhalfeurs, fort avant dans les terres , cou-; dé .^m-m'* (a) Tom XIll de Cft Ouvrage, édition i^ âés Animaux quadrupèdes, lit chée auprès de fa mère, qu'elle tetoit en- core. Par- là il eft conftaté que la gîraffe n'eft pas particulière à l'Ethiopie , comme fa cru Thévenor. Dès que je l'eus reçue , mon ptemîef foin fut d'en examiner les cornes, pout éclaircir le doute dans lequel eft M. de Budonfur leur fubftance. Elles ne font point creufes comme celles des bœufs & des chèvres , mais folidès comme le bois des cerfs, & d'une confiftance prefque fembiable -, elles n'en dirfèrent qu'en ce qu'elles fonr minces, droites & (impies, c'eft-à-dire, fans être divifées en bran- ches ou andouillers -, clîcs font recouvertes dans toute leur longueur de la peau de Tanimal, & jufqu'au trois quarts de leur hauteur •, cette peau eft chargée de poils courts , femblables à ceux qui couvrent tout le corps-, vers leur extréirjté, cts poils deviennent plus longs -, ils s'élèvent environ trois pouces au-dellùs du bout moufle de la corne, 5c ils font noirs ; ainfj , ils font très-différens du duvet qu'oa voit fur le refait des cerfs. Ces cernes ne paroiflènt point être compofées de ces poils réunis, comme K II) XI 1 Supplément à VHiJloire celles du rhinocéros, auffi leur fubftance & leur texture eft toute autre. Quand qn les fcie, fuivant leur longueur, on voit que , comme les os , elles font for- mées d'une lame dure qui en fait la fur- façe extérieure, & qui renferme au-de- dans un tiflii fpongieux : au moins cela cft-il ainfi dans les cornes, de ma jeune giraffe*, peut-être que les cornes d'une giraffe adulte font plus folides , c'eft ce '*que M. de BufFon eft aftuellement en état de déterminer : je lui ai envoyé une des cornes de ma giraffe, avec celle d'une autre plus âgée, qu'un de mes amis a reçue des Indes orientales. Quoique ces cornes foient folrdes comme celles des cerfs , je doute qu'elles tombent de même que ces dernières: elles femblent être une excroiflance de Tos frontal, comme Tos qui fert de noyau aux cornes creufes des bœufs & des chèvres, & il n'efl guère poflible qu'elles s'en détachent. Si mon doute eft fondé, la girafte fera un genre particu- lier, différent de ceux fous lefquels on comprend les animaux dont les cornes tombent, & ceux qui ont des cornes creufes , mais permanentes. des Animaux quadrupèdes, ii^ Les gîrafFes adultes ont au milieu du front un tubercule, qui femble être le commencement d'une troîfième corne î ce tubercule ne paroît point fur la tcce de la notre , qui vraifemblablement étoic encore trop jeune» Tous les Auteurs I tant anciens que modernes, qui ont décrit cet animal , difent qu il y a une fî grande différeuce entre la longueur de Tes jambes , que celles de devant font une fois plus hautes que celles de derrière. Il n'eft pas poîîî- ble qu'ils fe foient trompés fur un carac- tère fi marqué -, mais j'ofe affurer qu'à cet égard la giraffe doit changer beau- coup en grandilTant *, car, dans la jeune que nous avons ïci^ la hauteur des jambes poftérreures égale celle des jambes anté- rieures -, ce qui n'empêche pas que le train de devant ne foit plus haut yue celui de derrière , & cela à caufe de la diiférence qu'il y a dans la grolTeur du corps , comme on le voit dans la figure ^ mais cette différence n'approche pas de ce qu'on en dit , comme on pourra le conclure par les dimenfions que je vais donner, ' ^ *^ Kiv 2 2 4 Supplément à PHiJloire Le cou de la girafFe eft ce qui frappe le plus ceux qui la voient pour la première fois : il n'y a aucun quadrupède qui Tait aufîî long, fans en excepter le chameau, qui d'ailleurs fait replier fon cou en diverfes façons, ce qu'il ne paroît pas que k giraffe puifTe faire. Sa couleur eft d*un blanc- fale, parfemé de taches fauves, ou d'un jaune- pâle, fort près les unes des autres' au cou , plus éloignées dans le refte du corps, &: d'une figure qui approche du parallélograme ou du rhomhe. La queue eft mince par rapport a la longueur & à la taille de l'animal -, fon extrémité eft garnie de poils ou plutôt de crins noirs, qui ont fept à huit pouces de longueur. Une crinière compofée de poils roul- fâtres 3 de trois pouces de longueur, & inclinée vers laparriepcftérieuredu corps, s'étend depuis la tcre tout le long du cou jufqu'à la moitié du dos *, là , elle continue à la diftance de quelques pou- ces*, mais les poils qui la forment font penchés vers la tête, & près de l'origine de la queue elU femble recommencer;. des j4nmaux quadrupèdes. 2 1 j & s'étendre jufqu à fon extrémité , mais les poils en font fort courts, & à peine !es diftingue-t-on de ceux qui couvrent ie refte du corps. Ses paupières, tant les fupérieures , que les inférieures , font garnies de cils for- més par une rangée de poils fort roides 5 on en voit de femblables, mais clair- feaiés & plus longs . utour de la bouche. Sa phylionomie indiquée un animal doux & docile , & c*eft-là ce qu en difent ceux qui l'ont vue vivante. Cette defcription de la giraffe, ajoutée \ ce qu'en dit M. de Buffon, d'après divers Auteurs, & accompagnée de la figure que j'ai jointe ici, fumt pour en donner des idées plus juftes que celles qu'on en a eues jufqu'à préfent. Il n'y manque que les dimenfîons de fes prin- cipales parties ; les voici.. Longueur du corps entier , P'«*ï*' pouces, ligne», mefuréen ligne droite, de- puis le bout du mufeau juf- ^u à l'anus f • 7* 6, Hauteur du train de de- vait ».»«• 4. f» ' Kv Zi6 Supplément à PHiJloire Hautcut du train de dcr- P'*^»* poucei. lignea» tierc Longueur de la tête, de- puis le bout du mufeau luf** qu'à l'origine des cornes... • Circonférence du bout du ttiufeau , ptife derrière le» nafeaux. ...... Circonférence de ta tête» piife au-deffus des yeux,. . • Contour de l'ouverture de la bouche. • Diflancc entre les angles de la mâchoire ipfiérieure. » Diftançe entre les na* Icaux » Diflance entre les yeux, mefuréc en ligne droite.. . . Longueur de Toeil d'un angle à l'autre DiAance entre les deux paupiê^s ouvertes Diftancc entre l'angle an- térieur & le bout des lèvres,. Diftance entre l'angle pof- térieur & les cornes.. . . ». . Longueur des cornes Diftance d'une corne ï l'autre, prife au bas » Diftance des cornes aux oreilles, ...». ...^.^ dci 4* K ■ Longi ■ Large ■ firée fut 9. n ■ Diftai ■ oreilles , ■ Longu • 9. f. ■ Circor ■ tête.,.. ï. J. ^ ■ Circon 1 épaules. • II. ^. 1 Circoi 1 prife det 1. •i 1 devant.. ■ Circoti ' I. 2» B jambes c 1 Longu • C. f. ■ la queue 1 Circoi • I. % 1 S^ne..., 1 Haut • !• '• 1 devant , 1 des piec 6. €^ trine... Hau ' î- 6. derrière ♦ 2V % me- firée fur la courbure.. . • . • ' t« U Diftance entre les deux oreilles, prife au bas.. • . . • ' 4» €m Longueur du cou 2. 4. 9* Circonférence près de la tête !• ' • Circonférence ptcs des épaules i* ' *\ Circonférence du corps » prife derrière les jambes ds devant )• XX. 4» Circonférence devant les jambes de derrière... 3. 7* 7* Longueur du tronçon de la queue I. f. 9* Circonférence à Ton ori- jjne • 7* " Hauteur des jambes de devant , depuis la plante des pieds jufque fous la poi* trine U t^ U Hauteur des jambes de derrière , depuis la plante ^es pieds jufque fous le ven- tre 3. !• ♦ Longueur des fabots ' 4» l» Hauteur des fabots ' s, 7 m Largeur des deux fabots 4»ns les'piçds de devant»» »• « ?• u 2 2 8 Supplément à VHiJloire Largeur des deux fabots P'cdi. pouce», litnei. dans les pieds de derrière... « 3» )• Circonférence des deux fabots réunis , prife fur les pieds de devant i. i. ^. Circonférence prife fur les pieds de derrière... ...... » I» ' • Je ne donne point ici les circonférences du genou, du boulet, ni du pâtnron, non plus que les longueurs des différentes parties qui compofent les jambes, parce quil ne m'a pas été poflSble de les pren- dre fur une peau bourrée, où ces diffé- rentes parties ne font pas exadement déterminées, ai- bn voit par cette defcrîptîon, non^ feulement la grande intelligence , mais la cîrconfpedion & la prudence que M. Alla» mand met dans les fujets qu'il traite •, j*au- rois fait copier (sl planche pour accompa- gner fâ defcription , mais comme j'en donne une autre, & que d'ailleurs fa gv- raffe étoit fort jeune , j'ai cru que je de- vois m'en difpenfer. Je ferai feulement une obfervation au fujet des cornes que le même M Allamand a eu la bonté dc^ des Animaux quadrupèdes, ii<) m'envoyer -, je doute beaucoup que la plus longue ait appartenu à une giratîe , elle n*a nul rapport de proportion avec les autres, qui font très-groflês, relative- ment à leur longueur, tandis que celle-ci eft menue, c'eft- à-dire, fort longue pour fa groffeur. Il efl: dit dans la defcription anonyme, rapportée ci-deflùs , que les gi- raftcs adultes ont les cornes longues d'un pied & grojfes comme le bras ; Ci celle-ci, qui eft longue d un demi pied , étoit en effet une corne de giraffe , elle feroit deux fois plus groflè qu'elle ne Teft : d'ailleurs cette prétendue corne de giraffe m'a paru fi fembLble à la dague d'un daguet,c'eft- à-dire, au premier bois d'un jeune cerf> que je crois qu'on peut, fan$ fe tromper , la regarder comme telle. Mais je ferois aflez de l'avis de M. Allamand , au fujet de la nature des cornes de giraffe •, le tubercule qui , dans cet animal, fait, pour ainli dire , une tror- fième corne au milieu du chanfrein, ce tubercule , dis- je , eft certainement olTeuxv les deux petites cornes fciées étoient ad- hérentes au crâne fans être appuyées fur des meules > elles doivent donc être re- 2 30 Supple'ment à VHiJloire , &c. gardées comme des prolongemens offeux de cette partie. D'ailleurs le poil ou plu- tôt le crin dont elles font environnées & furmontée5,ne reffemble en rien au ve* lours du refait des cerfs ou des daims *, ces crins paroiiïent être permanens, ainfi que la peau dont ils fortent, & dès- lors la corne de la girafFe ne fera qu'un os qui ne ditfère de celui de la vache que par fon enveloppe *, celui-ci étant recou- vert d'une fubftance cornée ou corne creufe, & celui de la giraffe couvert feu- iemenc de poil & de peau. Fin du JîxUmef Volume} ••" ) ÏKfcr TABLE Dés Matières contenues dans ces deux Volumes. Acco.UPLEME NT d'animaux d'efpèces dif- férentes, defquels H n'a rien réfulté, Valu me V ^ fage 57 & fuivantes. II eft fouvent arrivé que p!ufîeurs animaux d'efpèces différences fe font i^ççoupiés librement , Se (ans y être forcés ; Se néanmoins ces unions volontaires n'ont pas été pix;>lifiques : exemplj^s ^ e^ fujet , Volumt V , 5$ Hfu'wanm. A D I V E. Figure de ï'adive ou petit chacal , & notice fur cet animal, Folume V, 180. AGOUTI. L'efpèce \c cet animal eft crès-nom'- breufe dans les terres de la, Guyane , Se fur te bord de la rivière dos Ama^pnes. . . , Habitudes naturelles de cet animai. W. VI, 5 ^ fuivaiius* A Y. Quelques habitudes naturelles de cet animai» VoL VI, 154. Akouchi, fa figure , fa différence avec IV gouti» VoL V 1 , 1 9* Ane. L'ardeur du tempérament de cet anjmaî k rsnd peu d^i|(;at fur le chQÎx dçsfcn^l^s ^ ^ %• Ta jb z n il paroît rechercher à-peu-près également Pânclfe, la jument & la mille. Ko/. V , 27. Animal anonyme , fa figure , & notice à ce fu- jet. Vol. V, 243. ' Animaux. Le moyen le plus sûr de rendre les animaux infidèles à leur efpèce , c'eft de Ie« mettre , comme I*homme , en grande fociété , en les accoutumant peu-à-peu avec ceux pour lef- quels ils n'auroient, fans cela, que de i'indiffé- rence ou de l'antipathie. Volume Y , 21. Dans les animaux domeftiques , foignés & hien nour- ris , la multiplication eft plus grande que dans fes animaux fauvages. Volume V, 36. Plufîeurs animaux s'irritent du cri de leurs femblables. Vo- lume VI , 29. Les animaux des terres méridio- nales de Pancien continent ne fe font pas trouvés dans le nouveau continent lorfqu'on en fit la dé- couverte , & de même aucun des animaux na- turels à l'Amérique méridionale n'étoit connu , ni n'exirtoit dans i'ancien cominent. VoL VI, 123. Avoine. Il n'y a point d'avoine en Arabie , ni dans les climats les plus chauds de TAlie; & c'eft avec de l'orge & de la paille hachée qu'on y nourrit les chevaux. VtL V , 64. A X 'I s ou Daim à pelage rncheté de blanc. ... Il engendre avec les autres Daims, Vol.V ^ 158. B Babiroussa. Figure & defcriptîon de cet animal. Vol. V, 146 àf 147. B A IL D £ ▲ u. Comparaifon du bardeau ou mulet VES Matières. iîj {)rovenant du cheval & de î'âneffe , avec le mu- et provenant de l'âne & de ïa }ument. P^o- lume V, 2 ^ fuiv T^ardeau eft plus infé- cond que le mulet : raifons de ce fait. Volume V , 33. . . Le mâle & la femelle bardeau ne peuvent produire enfemble , ou du moins ne peuvent former lignée. Vol, V , 49. Belette. La belette peut s'apprivoifer : exemple à ce fujet. Vol. V, 27^3. BÉLIER 6.' Islande, En Iflande , il y a des béliers à plulieurs cornes. Volume V, 115. Mais ils ne font qu*en très- petit nombre, en comparaifon de ceux qui n'en ont que deux. Ko/«/nc V , i}6. BÉLIER morvant, Defcription de cet animal. Ko/. V, 106. BÉLIERS farwages. Au Kamtfchatka , îî y a des béliers qui vivent dans l'état de Nature. Vo- lume V, 113. D'autres qui vivent en pleine li- berté dans certains pays du nord. Vol. V , 115. BÉLIER de Tunis. Sa defcripti. n. Volume V , I0i3( ^ juivantes ^ note, BÉLIER 5'^ Brebis de Valachie, Notice à leur fujet. Vol. V , 103. Biche de Cayenne , leurs variétés , 5c notices k leur fujet. Vol. V , 104. Bison. Notice fur les bifons ou bœufs à bofle des grandes Indes & de l'Afrique. Volume V , 89.... Defcription d'un bifon d'Amérique. Vo- lume V, 90.... Le bifon & la vache grognante de Tartarie , paroillent être de la même efpèce. , . . Il iv Ta BLE Ne fait jamais repentir fa voi^ ; cejui dont m donne la defcription étoit muet , au rapport de fon maître. Vol. V,93.... Us font^ indigènes à l'Amérique feptenirionale , mais ne fe font point répandus dans l'Amérique méridion^a|e. Volumt V,95-'- '^'■■■■:-: *-■■ •■■ ■■' ;---'■:- ... ...\ Blaireau ires & à longs pinceaux, & l'autre beau? G: 0 plus petite à oreilles blanches fiç à trèsr petits pmceaux. VoL VI , 56 £3* 57. Caracal dt Bengale , fa figure & fes différer^.- ces avec le caracal ordinaire. Vol. VI , 57. ^ Caracal dt Nubie. Sa différence avec le ca- racal de Barbarie. Ko/. VI, 55. Carcaj ou d'Amérique , C le ) eft le mêmt animal que le glouton d'Europe , ou du moins il çÇi d'une efpèce très-voifine. VoL VI , 74. Castor. Notice fur quelques-unes des habiti*» des naturelles de cet animal. VoL V , 300. ^ C^viACjtPEVsis de M. Pallas. Voyei Mar motte du cap de Bonne-efpérance. Vol. V , 293. Cerfs. Ces animaux ont la forme de la pupille rectangulaire & cranfverfale. ... Il en eft prob»- If- ■■>» VJ Ta BLÉ ': 'S blément de même des daims & des autres anî- . maux de ce genre, & c'eft abfolument l'oppofé de ce qui arrive aux chats , aux chouettes & au- tres animaux , dont la pupille fe contrade dans le fens vertical , au lieu que, dans les cerfs, elle fe contrade horizontalement ObfiTvation de M. Beccaria. Vol. V , 189 Cbfervations de M. le Marquis d'Amezaga, qui confirment le grand rapport qu'il y a entre les daintiers ou tef- ticules du cerf & la formation de fou bois. Vol, V , 191. £3* fuiv. ... Le cerf pourroit être rendu domeflique : exemple à ce fujet. VoL ¥,196. Cerf-Cochon. Figure & defcription dé, cet animal. VoL V , 1 97. Ce RF ia Gange, Voye^ AxiS. FoLV ^ 198. Cerf noir ; variétés dans cette race de cert, & notice à ce fujet. Vo , V, 194. Civette (iaj paroît fouffrir beaucoup du froid , elle devient moins méchante lorfqu'elie y eft expofée , Vol. VI, 61. Civette volante, Koye^TAGUAN. yolumeV, 254- Chacal , petit chacal, Voyei A D I V E. Vo- lume V , 180. Chameau. Notice fur les chameaux , tirée rie M. Niebuhr. Vol. VI, 173 ^ fuiv. Leur ma- nière de s'accoupler dan 'état de domefticité.... Le mâle paroît froid & plus indolent qu'aucun autre animal dans l'accouplement. . . Ceux qui ont été tranfportés h la Jamaïque & dans d'autres endroits de l'Amérique , y ont vécu & jnême '!'■■■ •rfi'>-_r»^-^'. ft^-_-ffrx , DES Mat j i RE s. VlJ produit; ce n'eft que faute de favoir les foigner & les nourrir convenablement, que l^efpèce ne s'y eft pas multipliée , & il eft à préfumer qu'ils pourroient mênie fe multiplier en France , ce qui feroit d'une très-grande utilité. . . . Exemple de chameaux qui ont nouvellement produit en PrulTe, dont le climat eft bien plus froid. La femelle porte douze mo^s & quelques jours. Ko- iume VI, 175, Chat. Le miaulement d'un chat allaité par une chienne , reflembloit beaucoup plus à l'aboie- ment du chien qu'au miaulement du chat. ^> luine V, 16'j fi juipauus. Les chats dorment ra- rement, mais leur fommeil eft quelquefois très- profond : obfervation à ce fujet. Vol. V , 1 83 Quelques gens prétendent que le chat exhale par la gueule une odeur de mufc dans de certaines circonftances. Volume Y , 185. Il naît quelque- fois des chats avec des pinceaux aux oreilles , comme ceux du çaracal ; exemple à ce fujet. ro/. V,i87. Chat de Madagafiar, Vol, V , 1S7. Chat fauvage de la Caroline, Notice fur cet ani- mal, avec une courte defcriptioij. Vol, VI, 47 èf faisantes. Chat fauvage de la nouvelle Efpagne , fa figure • avec une courte defcription. Il paroît être le même animai que le ferval. Vol, VI ,49. C HA T tigre de Cayenne. Voyez M A X G A I. Vf* Iume VI , 46. Ç » A T vQkntf Voyez Taou an . VqU V , 25Q, •\ ' 11 viij Table Chauve-souris. Table du nombre & de l'ordre des délits dans les différentes efpèces de Chauve-fouris. Ko/. VI, 112 6* 113. ., , Chauve- SOURIS- cÉPHA T. ote; îi figure ôc fa defcription, par M. Pallas.. Eiiefj trouve aux îles Moluques. Ko/. VI, 11 o. Chauve-souris fer-de-lance. Cet animaî ne doit pas être confondu avec la chauve-fouris L donnée par Séba , fous la dénomination de la ■ chauve-fouris commune d'Amérique. Vol. VI, • 109. Chaude-souris mufaraigne. Figure & dief cription de cet animal , par M. Pallas... . Cette chauve-fouris fe trouve dans fes parties les plus ' chaudes de l'-^mérique méridionale. Ko/. VI, 1 15. CHEVAUX ( les ) fe nourriffent & fe traitent différemment dans les différens climats «Se feion • les différens ufeges auxquels on les deftine. Ko- lume V , 62.... Manière de les élever en Perfe. Volume V, 62. Us fe maintiennent mieux dans les climats même très-froids , s'ils ne font point humides , que dans les climats très - chauds : exemples à ce fujet. Volume V , 66.... FJlevés en liberté dans les pays même les plus froids , ifs deviennent plus beaux que ceux qu'on nourrit à l'écurie. Volume V, 67 Êf fuiv. Cependant l'excès du chaud & du froid femble être égale- ment contraire à la grandeur de ces animaux. Volume V , 70.... Ceux qui font originaires des pays fecs & chauds dégénèrent , & ne peuvent vivre dans ies climats & les terrains trop humi- iftes, quelque chauds qu'ils foient 3 au lieu qu'iis î ; U Slielî point mds : , es en kgale- laux. îs des ivent lu'ife vE S Ma ti à RE s. ix font très-bons dans toas les pays de montagnes, depuis le climat de i* Arabie jufqu'en Danemarck , & en Tartarie dans notre continent , & depuis la nouvelle Efpagne jufqu'aux terres Magellani- ques dans le nouveau continent ; ce n'eft donc iii le chaud , ni le froid , mais Thumidité feule qui leur eft contraire. Volume V , 70.... Prodi- gieufe multiplication des chevaux dans toutes lés terres élevées du nouveau continent. Volume V , 72.... Ils vivent errans dans les campagnes en "Ukraine & chez les Cofaques du D<ïn, en Fin- lande , &c. Volume V , 72 & fuiv. Manière dont ces animaux fe conduifent & fe gouvernent eux-mêmes. Ibid» ^Juivanus, Chevaux du cap de Bonne -ajhérance. H y a, dans cette partie de l'Afrique , clés chevaux qui font tachetés fur le dos & mr îe ventre , de jaune, de noir, de rouge & d*azur. Volume V, 83. Chevaux d'Islande. 11 y a, dans cette île, de petits chevaux, qui ne peuvent fervir de monture 2u'à des enfans; on les y nourrit f' /ent avec u poifîbn defleché. Volume V , 07. Remar- ques fur les chevaux d'Iflande, de Norwège, &c. Volume V 9 68. Chevaux jaumges ou devenus fiumges. Volume V ^']6 èf fuw. On les chafle , dans certains en» droits , par le moyen des oifeaux de proie. Vo* lume V , 77. Chèvre, prodigieufe quantité de ces animaUîç en Norwège. Vol, V , 153. Çhèvrjs de Grimm* Voyçz Orimm. Volum Y, 156. 4i L- » X Ta s l n Chèvre de Madagafiar, Il fe trouve dans cette île une grande efpèce de chèvres à oreilles pen- dantes. yoL V, 155. Chevreuils d'Amérique ( les ) font plus grands que ceux d'Europe. Volume V , 201. Notice fur ceux de l'An^érique méridionale. Vo- lume V, 202 ^ jltiv. Chevreuil blanc , trouvé dans les bois de Franche-comté. Vol. V , 201. Chevrotain memiua. Figure de cet animal & fa comparaifon avec le chevrotain de Ceylaii.., Volume V, 164. Ils font l'un & l'autre fins cornes , & ne font qu'une feule & même efpèce. Vol, V, 165. CHIEN (le) peut engendrer avec la louve : ex- périences de M. le marquis de Spontin Beau- fbrt,à ce fujet. Vo'umeV , 12. Le chien, fé- paré de fes femblables & de la fociété de Phom- me , prend un caradère fauvage & cruel. Vol, V ,19 & fui If. Autre expérience faite en An- gleterre chez Miiord Pembrock , de l'accouple- ment d'un chien a*, ec vme louve. Vol. V, 22. note. Exemple d'un amour violent d'un chien pour une truie , fans cependant que l'accouple- ment ait pu s'effçduer. Vol, V, 57. Raifon de cet effet. Vol. V , 57. Chien crabier. Voyei C R A B I E R. Vol. VI , 125 y fuivantes. Chiens du Groenland; leur defcription & leurs habitudes naturelles. Vol. V, 172. Chiens de Kamtfchatka ; leur dtfcription & leurs habitudes naturelles. Vol, V, 173. CsiJiiNS •• DE s Mai j È BE s. xj Chiens fauvagu du cap Je Boniie-ejpérance ; no* tice fur ces animaux. Ko/. V, 175. ^ C H I E N s ie Sibérie. Defcription d*une race par- ticulière de chiens de Sibérie. Ko/. V, 168. Autre race de chiens de Sibérie ; leur defcrip- tion & leurs habitudes naturelles. Ko/. V , 169 & Cuiv. Ces chiens paroifleot être de la r^c^ de çeu* que j'ai appelés chiens d'Islande, yb- lume V 171. Selon M. Çolinfon, ies chiens de Sibérie s'accouplent avec les louves 3c avec les femelles renard. Fol. V, 172.. / .; - Chiens (InguUers , dont la race eft peut-ôtre perdue ; defcriptioit d'un individu de cette race. Vol. V 9 174* «-^' » fr- '• ■• " .. ^ Chien ne qui , fans avoir jamais reçu de mâ- les , a tous les fymptômes de la pregnation. Ko- lume V, 166 &/ttipantes, . -; i • Chiennîss &• Chattes ; raifons particu- lières, de conforniation dans Içs mâles , qui font que les chattes & les chiennes , quoique très • ardentes en amour, ne manquent prefque jamais de concievoir & dç produire, yblume V, 34 (ffuipantes* . ... ^ ^,' -, , 1 CHULON QU CHétÀSON. ^jc^Lymx o« IjOUP-CERVIER. Ko/. VI, 54. .>. Cochon. Cet ani^ial &it exception à la règle générale de |a fécondité dans ies animaux , la- quelle eft en raifon inverfe àfi la grandeur. Vo- îumeV, 46. Lesv cochons peuvent devenir avec l'âge IjeauçQup plus gros qc plus grands qu'ils Supplément. Tome VL L »■-->., ' 1 1 xij Ta B L s tic font ordinairement \ exemple à ce fujet, ^t- liime V , 118. *'^ i«r^;...Jt;i4> /itî >»3.^u>,j COENDOU ;il y a deux efpèces de coendous , l'une plus grande , & l'autre plus petite , dans les terres de l'Amérique méridionale. Ko/. V 1 , 22 & fi hantes. 't r-jh::^^*.!^ ■•'I;-/: 'if; 'r,-. ^ COESCOES des Indes orientales , fes différences avec la farigue d'Amérique , qui prouvent que ce ne font pas des animaux de même erpèce. V» V . ,«;. -,1 C Q S S A c, ybyti Isatis. VqL V , 18 .% 1 COUGAR (le) réduit en domefticité , a prefque la tranquillité & la douceur d'uj^ chien, f^olumt VI, 45- \ . C 0 u o A B. femdU ; fô figure, fie notice à ce fujet. Ko/. VI, 38. C 0 U G A B. noir ; là figure , & notice fur cet anir inal. Vol, Vï,4i. C'eft probablement le même animal que le Jaguarett( au Brefil , dopt parjem Pifon & Marcgrave. Ko/. V J , 4a. C 0 u G A R. de Penfthanie ; fa figure «vcc fa def- cription. Ko/. VI, 38 &fiii>antes, CrabieromChien-crabier. Figure & defcription de cet animal. li a moins de rap- port avec les chiens qu'avec les farigues. yàl. VI, 25 &• fiip. Cependant la femelle crabier ne porte point fes petits dans une poche, fous le ventre, •' comme les farigues, marmofes, cayopoîins, &c. ' Par conféquent le çnJ>ier n 'eft point de ce genre, & ^ fait une efpèce particulière & ifolée. Ko/. VI^ laé, /' 'a n- ous, is les 1,22 ^- •ences [uece !. Ko- t« . reuiite :efujet. 3Ï.'/. pet anl- niême parlent fa def- I Figure de rap- 'b/. VI, he porte 1 ventre, |;enre, & DES Ma tjèrbs. xli) Cet animal habite (es terrains humides, & fe trouve alfez communément à la Guyane Ses habitudes naturelles, ybl. VI, 129. Manière dont il prend les crabes , lefquefs font fa prin- cipale nourriture. Il fe trouve encore à la Guyane un autre animal auquel on a donné le mt)me nom de crabier, quoiqu'il foit d'une efoèce trè»- différente du vrai crabier ou chien crabier : no- tice au fiijet de ce fécond animal. AV. VI, i^è iJ fuivautes, CUSCUS ou CUSOS. ^ye^ C OESCOE s. Ko/. VI, 120. r '•. - . , . . ■•■ C u S c "U S otf C u s 0 s ( le ) des Indes orientales, paroît être du même genre que les philanders d'A mérique : mais Tefpèce eft di3\îrente de celle du farigue , de la marmofe & du cayopolin. Ko- lume VI, 121 & fttwantes, • CziGiTHAi (le) OU mulet de Daurie , pour- roit bien être de la même efpèce , ou du moins d'une efpèce orès-voilîne du zèbre, ybl. V, 84. U fe pourroit aulfi que le czigithai fût le même animal que l'onagre. Ko/. V,86t. ■\ i D D ;A I M S. Vom Axis, yblume V, 198. Cette race de daims tachetés de blanc , exifte en Angleterre avant celle des daims noirs , & celle des daims tout blancs , Se même avant celle des cerfe qui y a été tranfportée de France , fuivant M. Colinfon. Fol. Y, 199. Daims Chinois iUvix defcription. VoL Vf 199. Lij *V I « XIV Ta BLE lis paroiflent être une Tariéfcé dans la race dt Taxis. VqU V , aoo. Daims ât Groenland , eft le même animal que ie renne de peûce race. Foi, V, 21a. ■ : ■ E - ■■■■■ lEcvREUiLS (les) font plutôt originaires des terres du nord que de celles du midi; on en vend en Sibérie les peaux par milliers. VqU V, 239. Il y a , dans rAmérique feptentrionale , diffé- rentes efpèces de ces animaux. Volume V , 242. I Leurs habitudes naturelles , & les dommages qu'ili; caufent dans les terres cultivées de l'Amérique. VoL V, 242. ÉcuiLEUiL wir de la Martinique. Volume V, ÉcuREUiii ifûlaut. Grand ^ureuil volant. Voyex Taouan. Ko/. V, 246. ÉLAN. roye^ORIONAL. VoLVy 21$, ÉLÉPHANT. FiBure de la trompe 9i de la vwge de cet animal; obfervation à ce fujet. A^o/.VI, 162. Manière dont ce6 animaux s'accouplent, par M, Marcel Ries. Vol. VI , 164. &fuiv. Ils ne peuvent Ce çaeher dans aucun endroit de Tile in Cey lan parce <|u'eile eft entièrement habitée , & c'eft dans cette île où M. Marcel Blés les a vus ^'accoupler , Uid Signes qui précèdent le temps de leur chaleur : quelques jours avant ce lemps, on voit coulejr \uafi li^ueyr huileuft Ibii. 3. Dans les efpèces mélangées, le pri K ut ell toujours moins nombreux que dans Ie$ ef* pèces pures. Ibid, 27 ^ fuivanm* fÉcoNDiTÉ. Rapport de fa féeonditë daw tous les êtres doués de là faculté de fe repro- irj l'iia XV) Ta b l n duire. Volume V , 30. H y a difFérens degrés ^ fécondité dan» les efpèees mixtes, comme dan$ fcsefpèces pures. Ibid. 31 &fuii>. Table du rap- port de la fécondité dans les aiiimaux quadrupè- des. Uid. 38 & /itii>. La fécondité cft d^auiant plus grande dans ks anima\ix que l'efpèce eft plus petite; & il en eft ainfi , non - feulement dans les quadrupèdes 8c les oifeaux, mais encore dans tous les autres ordres de ïa Nature. Ibid. ^6. Jbmelle. Le nombre des mâles eft en général plus grand que celui des femelles, mais le nom- bre des femelles eft , relativement au nombre des mâles , plus petit dans les efpèees pures , & en- core beaucoup plus petit dans les efpèees rtiix- tes. Volume V , 22. La femelle influe moins que le mâle fur la production. Ibid. 23. Son ardeur dans le tempérament nuit au produit de la gé- nération ; cependant elle a , plus que le mâle , la iàcilité de toujours repréfenter fon efpèce , quoi- * qu'elle fe prête à des mâles d'^efpèces différentes: car en général la femelle produit avec un beau- coup plus grand nombre de mâles d'tfpèces dif- férentes, tandis que fon mâle ne peut engendrer qu'avec un très-petit nombre d*efpèces. différeiv- tes à la fienne. Ibid. 79 &fuia^ Femme (la) produit rarement fi elle eft trop fenfible au phyfique de l'amour» Vol.V , 33. Fouine de la Guyane. Figure & defcription de cet animal. Vol. V , 264 èf fuip^. Autre ani- mal 2ipipé[é petite fouine de la Guyane; fa figure^ & notice à ce fujet. Ibid. 266 & fuip. yoURMiLLiER, petit fourmiUier. Notice fuj; ceç animal. VqI. VI , 143 &* 144. JOBS Mati èttns. G xvij (jr E N E t •l' É. Cet anima! fe trouve dans îes ptg- vinces méridionales de France, & aflez commu* nëment en Poitou , oii il n*habite que les lieux humides , & le bord des ruifleaux. Volume VI, 6i èf Jiiip, H fe tient , pendant l'hiver, dans de» trous ou terriers ^-peu-près femblabies à ceux des lapins. lèid. 6^^ G E N E t T E femelle. Sa figure & fa defcriptioiî. Volume V 1 ^ 6% ^ fuiuantes* GiRAPFE (la) a un tubercule ofleux qui fe trouve fur le deflus & en avant de fa tête. Volume V 1 , 215. Cet animal, paroît faire un genre par- ticulier & unique. Ibid. . . Bonne defcription & dimenfions de cet animal , par une perfonne dont on ignore le nom , & quelques obfervations re- latives aux habitudes naturelles de cet animal. Ibid. 217 ^ fuiv. La giraifefe trouve également dans les terres méridionales de l'Afrique & de l'Afie. Ibid. 220 6* 221. G 1 R A F F E , cornes de giraffè ; leur figure. Volume VI , 212. Defcription des cornes d'une très-jeune giraffe. . . Bonnes obfervations de M. Allamand , au fujet de la fubftance de ces cornes. Ibid. 213. Autre defcription plus détaillée des cornes d'une jeune giraffe. Ibid. 221. Les cornes deia giraffe font très -probablement des excroilfances de l'os frontal , comme l'os qui fert de noyau aux cor- nes creufes des bœufs & des chèvres... Je fuis, fur cela , du même avis que M. Allamand ; ainfî , la giraffe fait un genre à part , dont les cornes ne Liv xviij Ta b i lè. tombent pas annuelfement comme celles d«s cerfs, & ne font pas recouvertes d'une corne creufe comme cdies des boeufs. VqL VI , 222. G I R A F F 33 , ]mt\t giraffl. Sa defcription & fa figure, par M. Alïamand. yêiumt VI, 215. Il * y a beaucoup moins de différence entre la lon- gueur des jambes de devant & cdie des jambes . de derrière de cet animal jeune , qu'on ne Va pré- tendu. Mais peut-être cette différence augmente- t-elle confidt'rablement avec l'âge. Ibid. 223. Glouton. Figure & defcription de cet ani- mal. . . Quoiqu'indigène &; originaire des climats les pîtis fepténtrionàux , il peut néanmoins fub- fifter dans nos climats tempérét. ybliime V 1 , 6^. Habitudes naturelles de cet animai en dômefticité. Ihîd. 69. Il mange fi goulûment , qw'on a eu rai- fon de fui donner le nom de glouton. lèid. 70, Sa peau fait une fort belle fourrure. Ibid, 70. 0 R I M M. (la) Figure & defcription de cet ani- mal, par MM. Pallas & Vofmaè'r. J^olume V, 156. Variétés dans cette eff éî r^; , indiquées par la figure des cornes. Ibid, 157. Cette chèvre eft d'un naturel fort timide , & d'une très - grande légèreté. . . Ses autres habitudes naturelles. IbU, 159. Il paroîtque le mâle a des cornes ^ & que ia femelle n'en a point. Jbid. 160. 0 R I s 0 N ; (le ) fa figure & fa defcription d'a- près M. Aîîamand. Ko/. V" , 278. Cet animal eft d'une efpèce très-Voifîne de celle de la belette &, de l'hermine. . . Il eft néanmoins originaire de l'Amérique hiéridiotiaie , fi l'Auteur de la def- cription a été bien informé. Ihid. 280. Différen- tes eflentielies du grifon avec la belette. Ibid* 281. H BBS Ma ti k as s. xix H A I R A. C'éft un animal de la Guyane , cfui reflembîe beaucoup au chat fauvage. Ko/. V, loo. Hamster; defcription détaillée de cet animal y par M. Suizer. Volume V, 305. Ses moeurs & fes habitudes naturelles. . . Grand dommage qu'il caufe aux grains. Ibid, Il ne s'engourdit pat tant qu'il eft au grand air, & quelque froid qu'il faife ; mais ii s'engourdit aflez promptement dans des trous où ii eft privé de l'air libre. Ibid. 306. Hiftoire & defcription du hamfter , par un ano- nyme cité par M. Aifamand. Ibid. 308. H eft plus commun en Thuringe que par-tout ailleurs. Ibid. 310. Et c'pft le feui animal en Europe, qui foit pourvu de bajoues. Ibid. 309. On ne le trouve ni dans les climats chauds , ni dans les cli- mats froids. Ibid. 309. Defcription de fon terrier. Ibid. 310. La femelle porte & met bas deux & môme trois fois par an , & chaque portée n'eft jamais au-deffous de fix , & le plus fouvent de feize à dix -huit petits. Ibid. 312. Un vieux hamfter emporte jufqu'à cent livres de graiii dans fon terrier. Ibid. 314. Expériences qui prou- vent que le hamfter ne s'engourdit pas à moins qu'il ne foit dans un lieu où l'air libre n'a aucun accès. Ibid. 316 èf fuiv. Hermine ; habitudes naturelles de cet ani- mal... Les hermines de Lapponie & de NorWège, confervent leur blancheur mieux que celles dô Mofcovie y qui jaunifient plus facilement. Ibiii, m- L V H lit ' \ XX Ta s 1 E Hermine oppmoifie. Exemple à ce fujet. ro- ^ lime V, 271 6" /uh. Autre exemple d'une, fcelette apprivoifée. Ibid, 273; & fuivanm. Hippopotame. Grand nombre de ces ani- maux dans le lac Tzana , dans la haute Aby flinie, à peu de diftance des vraies fouTces du Ni!. Vo- ïume VI ,177. Quelques-uns de ces animaux ont jufqu'à vingt pieds de longueur , felon^ M. ie chevalier Bruce. /^//. 177. Relation an fujet d*un hippopotame tué fur la côte de Lonangue er Afrique. Ibid, i78.Defcriptionde l'hippopotame, par M. Allamand. Ibid. 181. Autredefcription & figure de cet animal , par M. Klockner. Ibid. 187. Paflage remarquable de Diodore de Sicile. Ibid^ 188 èffuiif. Et ©bfervation fur fa peau, parle même Auteur. Ibid. 190 &* /w/V. Le nombre des dents de l'hippopotame eÛ ordinairement de trente -fix, & même quelquefois de quarante- quatre ; mais fom ent d'un moindre nombre , fur -tout l^fque ces animaux font jeunes. Ibid. H I P P O P O T A .V[. E , jeune hippopotame ; (a figure & fa defcrijption. Volume VI , 176 if juivantes. H 0 M M E.. La nrultiplication des hommes eft beau- coup plus grande dans les peuples policés & bien gouvernés , que dans les peuples lauvages. Vo- lumeY^^'j. Et leur nombre eft devenu mille fois plus grand que celui d'aucune autre ei'pèce d'animaux puiflahs. Ibid, 52. Il ne faut que di? temps a l'homme pour tout connoître ; il pour- roit me me, en multipliant fes obfervations, voir & prévoir tous les. phénomènes , tous les événe- mens de la Nature ; avec autant de vérité & dç Tins Mat li REs. XXJ certitude , que s'il ies déduifoit immédiatement des caufes. Volume V , S^*., Hyène. Cet animal , ëtant apprivoifé de jeu- neffe , peut devenir fort traitable & fort doux. Volume VI , 58 èffuîv. Les hyènes ont toutes un défaut fingulier ; c'eft qu'au moment où on ies force à fe mettre en mouvement , elles font boi-* teufes de la jambe gauche. Ibid. 60. ■■'■■ \.\ Hyène de l'tU de Méroi. lî fe trouve dans cetta île , qui eft près de la Nubie, une hyène pius grande & pîus forte que l'hyène ordinaire. Ko- lume VI, 59, . ' ' ■ y; , INrÉcoïîDiTÉ (V) abfoïue a été maf-k- propos attribuée aux mulets provenant d'efpèces mélangées dans les animaux, dans les oifeaux , Se même dans lès végétaux. . . Raifon de cette erreur. . . Il n'y a de différence que du pîus au moins d'infécondité; mais aucun individu, quoi- que provenu de deux efpèces différentes , n'ëft abfolument infécond. Volume V , 30 6* fuivantes, Expolition des caufes de l'infécondité plus ou moins grande dans les. animaux d'efpèces mixtes, Ibid. 46 6" fuwaiites, < , t . . 1 . ' • f Isatis (les) ou Cossacs font très' \ R, Tout ce qu'on raconte au fujet des ji^- nviin j paf oit fort futpeô. Voluma V , 6 , note. . . ;*..' )U8 ni romrnes point en état de prononcer fur rexiltcuce réelie de cette efpèce de mulet : dif- cuflîons à ce fyjet. îèid. 54. En Barbarie, on les , appelle KumracL Uid. 5^. On prétend qu'il y en . a de trois efpèces ; la première, qu'on dit pro- venir du taureau & de la jument ; îa féconde , dei'âne & de ïa vache ;& ia troilième , du tau- . reau & dç- Tâneife. Ibid. gg» Jument. Son accowplement avec le taureau fans auciîne produâion. ^/ttow V, 58. K K I N K A J O U. Cet animal eft dîflTdrent du car- cajôu. Volume VI, 74. Figure , defcription & ha- - bitudes naturelles de cet animal dans l'état do dtmvefticité. Ikid. 75 i'ffiiiv. H n'a rien de com- mun avec le carcajou^que de fe.i'^tter^^caiB.niç ?» DES Matière S. xxîlj lui , fut lés orighaux. VoL VI, 86. II fe trouve dans tes montagnes de la nouvelle EPpai^ne, & k la Jamaïque , où on l'appelle Poto, Ibid. 87. K u M R A c K , nom que l'on donne , en Ba&arie , aux mulets ou jumars qu'on prétend provenir del'âne & de la vache , fuivant le Do(5leur ShaW- VolumiY , 55, Lièvre. Dans les Pyrénées, cet animal fe creufe des tanières entre les rochers , & fe terre comme les lapins. Volume V , 237 Ù fiiiv. Et h. i^Ifle-de-France & au Sénégal , les lièvres font beaucoup moins gros qu'en Europe. Ibid. 239. Loup. La femelle peut s'accoupler & produire avec le chien : exemple à ce fujet. VoL V, 13. Mais le ioup , quoiqu'adouci par Téducation , re- prend, avec l'âge, fa férocité naturelle. Ibid. 19. Suivant Pontoppidan , il n'en exiftoit point en Norwège avant l'année 171 8. Ibid. 176. Oncon- HOït deux efpéces de ces animaux au c^ de Bonne-efpérance. Ibid. 177. Loutre. En No"^ '^ . ^-'^^ animal fe trou\c autour des eaux falées comme autour des eaux douces. VoLimV^ido^ '" Loutres de Cayenne. n connoît trois efpèces de loutres à Cayenne : notice à eefuje". Ko/. V^ 261. L'une de ces efpèces, qui eil la plus grande, fe trouve également daas les terres d'Oyapock. Uid. 262, H l . XXIV .•? Tji s là l'An Loutre, petite hutre d'iaa douce de Cayenrre ; figure & defcripdon d» cet animal» KêlumeV^ 262 & fuitfontes» ^» il:fwi*W^M ,î Lynx du Canada ; figure & defcriptiou de cet ani- maf. Vol. VI , 50. li forme une variété diftindlc dana i'efpèce du fynx ou ïoup-cervier de l'ancien continent. /^/W. 51 (ffumwtes, \ ^ f :; jv^/^^t \ Lynx owLoup-cervier, queïques-une» de fes habitudes naturelles, ^alume VI , 53. * yi)hi M ^>i?.0' ■f h ^ti'.mH:} y'^^^■■ .; «<' M A L E S. En comparant le nombre des mâle», au nombre des femelles dans les animaux qua- drupèdes & dans les oifeaux, on trouve plus de mâles que de femelles dans les efpéces naturelles: & pures, & ce nombre des mâles, relativement à celui des femelles , eft encore bien plus grand dans les efpèces mélangées, telles que les mulets ou métis qui proviennent d'individus de diffé- rentes efpèces, fort dans les animaux quadrupé> des , foit dans les oifeaux, P^ol. V , 22 & fuip. Le mâfe , en général , dans les animaux quadru- pèdes de dans les oifeaux, influe plus que la fe- melle fur la génération. Uid, 2 j. Mais iî produit plus difficilement que la femelle , avec des efpèces- différentes de la fienne. Ibid. 79, M A N G a u s T E. Figure d'une grande mangoufte» & notice fur cet animal. Ko/. V y 286 & /ù/p» BI A R G A I. Notice fur le» habitudes naturelles d^ cet animaU Ko/. VI , 46 &• fuiymieu \ ■Jiu DES Matières, xx^ Marmotte bâtarde d'Afrique, Voyei MaK- . MOTTE du cap de Bomu'efjférance. VoL V, 293» Marmotte du Canada ; là figure & fes dif-» ^ férences avec les autres marmottes. Vol. V ^ 390. C*eft plutôt une elpèce voifine qu'une fim» pie variété de la marmotte des Alpes. Uid, 291. Marmotte dn cap de Bonne - ejpérance ; fi figure & fa defcriptîon , par MM. Palfas & Vof- maè'r. VoL V, 293 &Jliii>, Habitudes naturdie» de cet animal. Ibid. 294. H'"' Marmotte du Kamtfchatka. Notice fur cet animai. AV. V , 292» ...... , . , . Memina. Voyei ChevroTAIN. Volume V^ 164 ô* fùivaiites,. , ' , ., .^ , \ v > MÉTIS ou Mulets. Comparaifon des métiV ou mulets provenus du bouc & des brebis avec des agneaux. Volume V , 7 6* fuivantus Proportion du nombre des mâîer i celui des femelles dans les métis ou mulets. Ibid, 22. Monax. ?^oy«^ Marmotte ) Ours Je mer, ou Ours blanc. Figure de cet nnU mal. Volume VI , i . ÏI forme une efpèce parti- culiérç & différente de l'ours de terre. IbU. a. 11 paroît que la taille de cette efpèce d'ourj de mer eft beaucoup plus grande que celle de Touri de terre. Uid. 3. 'J-. fHy.'^] s:k Pa c a. Figure de cet animal ; détail hiftoriqwef de fon éducation , de fes habitudes en domefti- cité , & de fa propreté, foit dans l'état de domef- • ticité , foit dans rétat de nature. Vol. VI , 7 & fiîv. Notice fur les habitudes naturelles du pa^a dans rétat de nature ^ & variétés dans cette eC* pèce à Cayenne. Ibid, 18 ^ fuiv. Pa RENTE (la) d'efpèce eft très-diffôrente de ia parenté de faihille. Comparaifon de la parenté des efpèces , de la parenté des races & de la pa< ' . rente des fkmiites. Voluaie V, 50 if fuivantes. Paresseux-honteux. K©ye^HAÏ. AV Iwme VI, 154 y fitivaiite», - -. Pa R E S S l^U X-MOUTON. rôy^UNAU» Vo» iume VI, 154 ^fuimmes. ,,,; ,^,., ^^., ,^ .,,, Pat I R A. C'eft une efpèce de cochon , différente des deux efpèces de pécari, & qui fe trouve éga- lement dans les terres de Cayenne, fuivantM.de , la Borde. VolameV yi^o^ fuii^antes^ , y, PÉCARI. Il y a deux efpèces de Pécari dam les terres de Cayenne , fuivant M. de ta Borde. Ko- «'6 m-. DSS MATIÈRES. XXix himt V , 1 47. Habitudes naturelles de ces animaus. Vol. V, 148 & fuivoHtes, PoLATOUCHE 01/ Écureuii-volanc. Toutes fet efpéces de polatouches , grandes & petites , fonc très- différentes du tafluan ou grand écureuii- Yolant des Indes mérioionales^ P^êlumt V j 346 ^ fuivanui. j POLATOUCHE Ou petit Écureuil- volant. Ha- bitudes naturelles de cet animal en captivité. Vo- lume V , 251 affairantes, li paroft extrêmement frilleux , & if efl aflez difficile de concevoir comment il réiifte aux froids des climats du nord où i! efl indigène. Uid, 253. P 0 T o. yijyer KiNKAJOU. Figure & courte defcription du Poto. Ibid. . . Ses habitudes natu- relles. . . lï n'efl qu'une variété dans refpèce du kinkajou. Vol, VI, 87 y fuivantes. Poulains (le8)& même les jeunes chevaux jufqu'à Page de fix ans , tettent fouvent les fe- melles chameaux en Arabie , où l'on prétend que cette nourriture les rend très- légers à Ki courfe. VoL V, 62. \ ' -, --JE' : • ' J\. » I Races. En croifant les races au lieu de les réti- nir , foit dans les animaux, foit dans l'homme , on ennoblit l'efpèce , & ce moyen feul peut la maintenir belle & même la perfeâionner. K»- lume V, 23. • ' -" R A T * XXX Ta BLE à fon fujet. Volume Y\ 244 £/ Ju'w, Cet animal n'eft pôirtt un rat , quoiqu'il porte ce nom. Ibid, 345 éf fuiv. Ses habitudes naturelles. Ibid, tiKt de blé. Kaye^ Hamster. I^oh V,305. Rat definttur. Cet animal eft commun aux Indes orientales, h Plfle- de -France & à Maduré; fa morfure eft venimeufe , & les Portugais l'appel- lent Cherofo, Vol. V , 304. Rats ô'SouiiiSj prodigieufe multiplication de ces animaux à llfie- de -France. Vol. V, 302. Raton. Détails hiftoriques fur les habitudes de cet animal dans l'état de domefticité , par M. Blan- quart des Salines. Volume VI , 25. Adrefle iin- gulière de cet animal. Ibid. 16. Il relTent très- -vivement les mauvais traitement , & fembie n'en jamais perdre le fouvenir. Ibid. 27. Il trenipe tous fes alimens fées pour les humedler, & pré- fère l'eau très- froide à l'eau tiède pour les trem- per. Ibid. 28. C'eft probablement faute d'une aflez grande quantité de falive , qu'U humedte & hiffe tomber au fond de l'eau tou» les alimens fecs avant de les manger. Ibid. 29. Son entier ac- croiflement fe fait en deux ans & demi. Ibid. 30. Renards du Groenland. Notice fur ces ani- maux. Volume V y 178. Renards de Kamtfchatka. La fourrure de ces renards eft de la plus grande beauté. Vol. V , 178. Renards de Neiwège. Il y en a de différentes DES Ma tj Ares, xxxj eouie\;rs : ils font iî nombreux , qu'on fait tous les ans un commerce confidérable de leurs peaux, dont on vend plus de quatre milie par année dans le feu! port de Berguen. Fol. V, 179. ^^ RENNE. liya deux races ou variétés confiantes dans cette efpèce. Volume. V, 212. Dans tous les mouvemens que font ces animaux , ii fe fait un craquement affisz fort pour être entendu de loin ; ce même craquement fe &it enten r Tat ou-encoubert; fa figure & fa def- cription. /^o/w/ne VI, 147 ^yw^Va/rfes. . Tat O U à très - longue queue ; fa figure avec une notice fur fes habitudes naturelles» Volume VI, 1526' 153. ^ ■• i •'< -r''-r-u - . - -'. T A u P E (la) ne fe trouve , en Norwège , que dans la partie orien'-'le du paj^s , le refte du royaume eft teflement rempli de rochers , qu'elle ne peut s'y établir. Volume V^ 323. Taupe du cap de Bonne-efpérance; fa figure avec une courte defcription. Volume V, 324. C'ell: une elpèce voifine , & non pas une fimple var riété de la taupe d'Europe. Jbid. 325. ■ïnnjf ! DES Matières, xxxvij. Ta U P E Je Penjîhanie. "Notice imparfaite au fujet de cet animal. Volume V, 325. »t.T4 ;i - ' Taureau; accouplement réitéré & volontaire du taureau' avec la jument, fans qu*i! y ait eu au- cune produdîon. Ko/w/«e V, 58. ', Tigre noir '' ^ T ' . ^Vi..,;^.i,'^^-^4^' if X" *v.r ' ^ */ " 'Fin de U Table des Matières, '^"./^i^" ■■ ^<.''V'. ç. . ( ./ "■>J. -vft>*l«'«'" •r. .f»,^.-~v%v^'"î.^=^.';. •>: V <. «■ j. ^^^ ,*■■> ■ 1; ^^ - » « 'i .^"^ ' ■^ '/ # ■"iv, i. n des payi' i dans nos ^*/V. 98 ^ orte fur le e que dans II e ces ani- e leur ac- ^H'' i cinq pe- ,y, Î67 ires, i ..■Si e > ' I ■. iri ^ ^- ^f •^i-i'^^!!* ';v ■■! •«»^ t ■ Cij 5--<'. 'iîl^-f >..M v^;if?i' ï\^ •f » n. ;^ >^_i ■ •< ,'.f. .-"1 •• :..;l^i^. ■Vf . V -s »•;,•>; •;'^' »:.!*' Il' -.c** "y^ -■*«■■;■: ^' .V'*; Jl^ i , «4, ■.-« . 1!>^ >' ^^ :<,; ;4 i-.^^- W''^ H'V '^. ''"î.>- *' .fiW/.-j«i^ri 2:â:2^A •f.;-^)*i: iîW*:» V, Vé ii^^P^ 'i: ■'T:: .,'- 1 ■i i* ■*•- V-k' #è>'T. ■^^*-: 'â^:^ ■ , '"■<■■■'. ...1 * ■ , •* .'« :-#rt-**''^'^C'^^>#:f:v '^m '.,J^.. 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