SV^ \* > ^ «-V' .^ IAAA6E EVALUATION TEST TARGET (MT-3) /. . ^K ^ "> >^ V /; y Photographie Sdeices Corporation '^ ^\ n wht main stmit WlUTIt.N.Y. 14SM (71*)I73.4S03 .^ CIHM/ICMH Microfiche Séries. CIHIVI/ICMH Collection de microfiches. Canadian Inatituta for Historical Microraproductiona / Inatitut canadian da microraproductiona hiatoriquaa ;V Technical and Bibliographie Notes/Notas techniquas et bibliographiquas The Institute has attempted to obtain the beat original copy available for filming. Featuraa of this copy which may be bibliographically unique, which may alter any of the imagée in the reproduction, or which may significantly change the usuai method of filming. are checked below. □ Coloured covers/ Couverture de couleur I I Covers damaged/ D D D D Q D Couverture endommagée Covers restored and/or laminated/ Couverture restaurée et/ou pelliculée □ Cover title missing/ Le titre de couverture manque I I Coloured maps/ Cartes géographiques en couleur Coloured ink (i.e. other than blue or black)/ Encre de couleur (i.e. autre que bleue ou noire) Coloured plates and/or illustrations/ Planches et/ou illustrations en couleur Bound with other matériel/ Relié avec d'autres documents Tight binding may cause shadows or distortion along interior margin/ La re liure serrée peut causer de l'ombre ou de la distortion le long de la marge intérieure Blank leaves added during restoration may appear within the text. Whenever possible, thèse hâve been omitted from filming/ Il se peut que certaines pages blanches ajoutées lors d'une restauration apparaissent dans le texte, mais, lorsque cela était possible, ces pages n'ont pas été filmées. L'Institut a microfilmé le meilleur exemplaire qu'il lui a été possible de se procurer. Les détails de cet exemplaire qui sont peut-être uniques du point de vue bibliographique, qui peuvent modifier une image reproduite, ou qui peuvent exiger une modification dans la méthode normale de filmage sont indiqués ci-dessous. I I Coloured pages/ D D 0 D D Pages de couleur Pages damaged/ Pages endommagées Pages restored and/or laminated/ Pages restaurées et/ou pelliculées Pages discoloured, stained or foxed/ Pages décolorées, tachetées ou piquées Pages detached/ Pages détachées r~l Showthrough/ Transparence Quality of print varies/ Qualité inégale de l'impression Includes supplementary matériel/ Comprend du matériel supplémentaire Only édition available/ Seule édition disponible Thec to thfl Their possil of the filmin Origir begin the la sion, other first i: sion. or illt The II Shell TINU whici Maps differ •ntira begin right requii meth Pages wholly or partially obscured by errata slips, tissues, etc., hâve been refilmed to ensure the best possible image/ Les psges totsiement ou partiellement obscurcies par un feuillet d'errata, une pelure, etc., ont été filmées è nouveau de façon A obtenir la meilleure image possible. El Additional commenta:/ Commentaires supplémentaires: Paginstion multipis. Le* pages freinée* peuvent causer de la di*toriion. This item is filmed at the réduction ratio checked below/ Ce document est filmé au taux de réduction indiqué ci-dessous. 10X 14X 18X 22X 26X 30X y 12X 16X 20X 24X 28X 32X Tha copy filmed h«ra has baan raproducad thanks to tha ganarosity of : Scminary of Québec Library L'axamplaira filmé fut raproduit grâca à la généroalté da: Séminaire de Québec Bibliothèque Tha imagas appaaring hara ara tha baat qûaiity possibla conaidaring tha condition and lagibiiity of tha original copy and in kaaping with tha filming contract spacificationa. Original copiaa in printad papar covara ara filmad baginning with tha front covar and anding on tha last paga with a printad or iiluatratad impraa- sion. or tha back covar whan appropriata. AH othar original copias ara filmad baginning on tha first paga with a printad or iiluatratad impraa- sion. and anding on tha last paga with a printad or iiluatratad imprassion. Laa imagas suivantas ont été raproduitas avac la plus grand soin, compta tanu da la condition at da la nattaté da l'axamplaira filmé, at an conformité avac las conditions du contrat da filmaga. Laa axamplairaa originaux dont la couvartura en papiar aat impriméa sont filmés an commençant par la pramiar plat at an terminant soit par la darniéra paga qui comporte une empreinte d'impraaaion ou d'illustration, soit par la second plat, selon le cas. Tous las autres exemplaires originaux sont filmés an commençant par la première page qui comporte une empreinte d'impraaaion ou d'illustration at an terminant par la dernière page qui comporte une telle empreinte. The last recorded frama on each microfiche shall contain tha symbol — ^ (meaning "CON- TINUED "). or tha symbol V (meaning "END"), whichever applies. Un des symboles suivants apparaîtra sur la dernière image de chaque microfiche, selon le cas: la symbole — *• signifia "A SUIVRE ", le symbole V signifia "FIN". Maps. plates, charts, etc., may be filmed at différent réduction ratios. Thosa too large to ba entirely included in ono axpoaura ara filmad baginning in tha uppar iaft hand corner, left to right and top to bottom, aa many framaa aa raquired. Tha following diagrama illuatrata tha mathod: Lea cartes, planchas, tableaux, etc.. peuvent être filméa è des taux da réduction différents. Lorsque la document aat trop grand pour être raproduit en un seul cliché, il est filmé A partir da l'angle supérieur gauche, de gauche A droite, at da haut an baa, an prenant la nombre d'imagaa nécessaire. Las diagrammes suivants illustrant la méthode. 1 2 3 1 2 3 4 5 6 %# W ,f* >k' '/i '•i. I^k.' // to JSéminalrà â» QiàÈ*0^ a ro» i t'<^/' "';■ ,'..' « .» • fl«t«*i.l- ■(■ >•• ;<-* / ^r /; ^■' i^ ♦ ^ l M fàm phcer SL h page yyi de ce Volume, la Carte des deux parties ]p6lair#^ ^ttf Globe, :| i v ?;«siE:«pr«tf 3' ::%.i'-sxr ,i»A.w. V. , *, \' 1 ». ■ .îsran?.,^7f.« t ^ : .;■■ * 4 ■ '<■ .. . ■ .V.A M ■■- îa-^^»»u.-. „ I s T ô r R E NATURELLE, IfeÉNÉRALE ET PARTICULIERE, C ON TENANT LES ÉPOQUES DE LA NATURE. ^ar M. le Comte de Buffon , Intendant du Jardin du Cabinet du Roi, de l'Académie Françoife, de celle des Sciences, &e, , . , V Supplément. Tome Dixlèifli. M[ ■tm^m A PARI S, DE L'IMPRIMERIE ROYALE. M. DCCLXXVIII. .1- / A» t* #» (î»X -t «! 1. \ IkÀM 4 ii: ii) T A B L E De ce qui dl contenu dans ce Volume. * * ■ • Additions & ConnECTioNS n r article des Inégalités du fond de la Mer & des Courons* < • . . . Page i I. Siir la nature é^ qiiaktê dus têtteins du fond de la Mer, . . « . • Idem* II. Sur les courans de la Mer < Additions à t article des Vents réglés M 1. Sur le Vent rêfiéclâ Idem\> II. Sur l'état à^ l'air au-deffus des hautes Montagne 7 v ï-^i^é^t^A^jlT;/ 111. Sur quelques Vents qui varient régtH liérement, • , • • • • 24. lY. Sur ks Lavartges 26 Additions à ranicfe des Vents IrrfguUers , des Trombes &c,\.m 31 ■' ■■ ■■■» ■ »' *■ ■ r ^ ■■■' : ^ i W T A B L E. / *X Sur la rialence des Vents du Aî'idî dans quelques contrées feprentnonalh» ^ ■ - ■' ■ ♦ « -• , ■ 3 *'■ II. Sur les' Trombes, ..... p. . • , 3^ Additions à l'artîih des Jremblemens de Terre & des Volcans. .••••. 4 y r. Sur lès Tremhlemens de Terre, , Idem. Il,: 'PmJ^^'^"^^ .r^. . . * y6 Exemples des changemens arrivés dans Ifiji Volçms, ............. 58 fil. Des Volcans éteints , ,. 1 17 IV. Des Laves Ù* Bàfaltes, ..... 14.1: Ad dit 10 h à l* article des Cavernes, Sur les Cavernes formées par le feu ' ^^ ' primitif, uv. Idem. ÂDpiTlOJVS à Vartule de Veffei des Pluies , des Marécages , des Boisfo^- Urrùïtts, des Eaux fouurraines.é lôy ■*.•'"' ' ' " . , ■ c X Sttr fJboulement Ù* le déplacement de quelques terreins,, , Idem. Il, Sujr la Tourbe, ,.,,,,,.., ^,. 174. , •* ■ ■ .1 * ■ * TABLE. f IW. Sur les Bois fouterrains pétries é^ charbonnifiés , r^, • .^ . . r «• • •- 1 1 8 ly. Sur les OJfemens que ton trouve quel* ^efois dans l'intérieur de la Terre,- i 191 Addition à P article des changement de mer en terre, • ••••••«-••• 20^ Notes justificatives des faits rapportés dans les Époques de la Nature» Notes fur le premier Dijcours, , , , . , , 2,1 1 Sur la première Époque, . • • , . 242' Sur la féconde Époque, ,,,-, • • 244^ Sur la troîjième Époque, ,,,, , , 267 Sur la cinquième Époque ,^ , , • , 296 Sur la Jîxième Époque .,,, ^ ,, , 298 Sur lafeptième Époque, . . . r • . 34a Explication de la Carte Céogra^ phique, ••••.••. 351 #» » » • • » ■• :V'^^ «*• A «^ a^ •*•»•«• Yt'n: ^^' tii: V|iit.S -T . ... •!. ;7 i ."* i!!L 4*j.i » • • • * » '/Ai- V « *- » « « r.T>f*^.v '•% «i-» »«»*»• I 4 «,ff ' • « « '» .u/^.v'^^: \\*. <*.- t j < * • j 4 • • » » ~'4 •j^'ï'^s. j.nÀAi'^sy ï \ ♦tW - >\t'f^''3 ^ û *èi ^^'>\\uzn^urJ\ » r • * • ». • aAV ■rh HISTOIRE ^ HISTOIRE ADDITIONS ET CORRECTIONS A r Article ^ui a four titre : Des ' Inégalités ^u fond de ia Mer & dès Cpuraiis^ voL II, page j(f 8* our la nature & qualité des lerreins ^u fond Je la Mer^ ^^t zoy* JVl. Vkhhé Dîcquemkre, fa\^t Phy- ficim , a fait ^ fur ce fujet "èéi réflexions & quelques obfervàtioris jparttc?àlîères qui me paroiflènt s'accorder parfaitement avec ce que j'en ai dit^ daiÉ iria Théorie de la Terre. ;at*ii -tfp * 4 Époques. Tome JL A ^ //• VH i Supplément * «c Les entreiiem acvec des Pîlôtes 3 & des fondes écrites , ^an^^i^i^^s , ^ pi récente:» , i'examen des corps qui s'at'» j> tachent à la fonde , I*in(pe<^ioii des 93 rivages , des bancs , celle des couchas »» qui-iormetit i^mtérieur de- la Tèrre^ y> jufqu'à une profondeur à peu-près :» femblaible à la [longueur <|^s lignes 3> des fondes les plus ordinaires» quel- aï ques réflexions for ce que la Phy- » fique, la Cofmographie & l'Hiftoire >3 naturelle ont de pl^s analogue ave^ » cet objet, nous ont fait fowpçonner , >5 nous ont même pérfoadé , dit M. » TAbbé DicqUemare, qu'il doit è'xijler 33 dans bien des parages , deux fonds diffé- » rens , dont l'un recouvre fouvent Vautxe ^ » pat inte}y ailes» Le fond ancien oU per^ » manent, qu*o^ peut nommer fond général , » (y Je fond accidentel ou particulier» Le >3 premier qui,- doit faire ia'bafé d*un >7 ubleau généra y ell le foi même > y> du b^idjn de la mer. II e(l compofé » es» mêmjes couches que nous trou- >y vons par>tou|^ dans le fein de la Terre , ^ #> telles que la marne , la pierra^ iaglaife^ ^ -m^ ^ - •'"- •■•■-,. , mBtmM'ï ':>' .#^ ••>, : *. à ÎHifloire Naturelle. 3 \t fable , les coquillages , que nous m voyons difpofës horizontalement, rfune «. «paiffeur ^gale, fur une fort Jgrrande ce étendue . * . > ici , ce fera un iiyné de ce marne , là , un de glaife , de'^fable , de « roches. Enfin le nombre d^s fonds ce généraux qu'on peut dtfcerner par k > des coquilles foffiles , dans une gri^ide » partie de i*Europe , Sa peutrêiré parr» Si tout. Ce font même ces remarques >> fur i'iniérieur de la Terre , & des lieux » où la mer découvre beaucoup , où 3> l'on vpit toujours une efpèce dominer y> commie par cantons, qui nous ont mis D> à portée de conclure fur la prodi* d9 gieufe quantité des individus , & fur y> i'épa'ïFeur des bancs du fond de la », mer, dont nous ne pouvons guère » coïinoîire par ia fonde que h (uper-r » fiçie, » Le fond accidentel ou particulier.... >i eft compofé d'une quandté prodi- » gieufe de pointes d'ourfms de toutes ,» efpèces , que ies Marins nomment » pointes (TaUines : de firagmens de co* » quilles, quelquefois pourries ; de cru f- » tacées , de madrépores , de plantes ma- >•> rines, de pyrites, de granits arrondis » par Je frottement, de particules de 9> nacre, de mica, peut-rêtre même dq ^> talcs, auxquels ils donnent des noms ji> conformes jà l'apparence; quelques >? coquilles entières, mais çn petite I. „. .# ■r-'-'' * à tHifloire Naturelle. y ^antité ^ & comme femées dans des «< étendues médiocres ; de petits Cciiiloux, ^ quelques criftaux, des lâljles colorés, «c un léger limon, &.c. Tous ces corps, ce dineininés par les courans , l'agitation « de la mer, &g. provenaiis en partie « des fleuves , des éboulemens de falaiies ce & autres caufes accidentelles, ne re- ce couvrent fbuvent qu'iniparf^ùtement le «c fond général qui fe rep^éftme à ce chaque inftant, quand on fonde fré* cc^ quemmem dans les mêmes parages.... ce J'ai remarqué que depuis près d'un ce fie de ^ une grande partie des fonds gt- ce uéraux du golfe de Cnfcogae & de ia ce Afqncke, n'ont prefque piis changé f ce ce qui fende encore moa cplnion iur les «< deux fonds (û), » I I- ^ ■m' .»* Sur tes Courans de la Mer, page 2 o^. O N doit ajoiuer à i'énumération ^^% [courans de la mer, le fameux coûtant de \Mô^ihXt Aîofihù ou Aiide t fur les cotes (o) Journal cîe ph)'(K|ue, par M. Tabbé Rozfcr^ Mçi: de dkmbn //// # /^''^'' ^iS ir jiuy» A iij î^. |î Supplément * g dé Norwège, dont un. (avant Suédois nous a donné ia dercription dans ks> termes fuivans : - ce Ge courant, qui a prb ibn noin du » rocher de Mofchenficle , fitué entre les )» deux Hes de Tofocfe & de Woerœn , 3? s*étend à quatre milles vers le fud & io vers ie nord* » II eft extrêmement rapide, fur-tout » entre le rocher de Mofche & la pointe » de Lofœde; mais plus il s'approche y> des deux îles de Woerœn & de Roefl:'^ » moins il a de rapidité. Il achève (on :» cours du nord au fud en fix heures , - y> puis du fud au nord, en autant de » temps. >• . Ce courant eft fi rapide , qu'il fait » un grand nombre de petits tournans y. y> que les habitans du pays ou les Nor- 33 vcgiens ■ appellent Gargamer» » Son cours ne fuit point celui des eaux 3> de la mer dans leur flux & dans leur » refîux : il y eft plutôt tout contraire. :>3 Lorfque les eaux de rOcéan montent , » elles vont du fud au nord , & alors , ie » courant va du nord au fud : lorfque » la meç le retire , elle va du nord aji T' a rHifloire Naturelle. j ud, & pour lors le courait va du fttd c< ' au nord. ' '', '' « Ce cju'il y a dé phi$^ i^eiharquable, lus ce il fe tourne vers le fud; de-là il ie ce tourne vers le fiid-oueft, & du fud- ce ouell vers roueft. ' '« 2^ ce Lorfque les eaux de la mer ont en- ce' tièremem 'monté, le courant va vers « le nord-^oue!ft , & enfuitë vers le nord : ce Vers le milieu du reflux, il recommence ce Ton cours , après l'avoir ru([3endu ce pendant quelques momens. ... ce Le principal phénomène qu'on y ce obferve , eft fon retour jpar Touefi du ce fud-fud-eft vers le nord, ainfi que du ce nord vers le fud-eft. S'ilne revenoit ce pas par le même chemin, il leroit fort ce difficile &pre( que zmpoflible de palier ce a»! Supplément aft de la pointe de. Lqfœde .aux deuij: grandes if es de ^oerœn Se de Roe(^. U y a cependasfit aujourd'hui djsux pa- roiflès c]ui feroi^nt néceflâîrement fans y> habitans^, (i le courant ne prévoit pas » le chemin que fe viens de dire j n;iais » comme il le prend en effet, ceux qui » veulent pafler de |a pointe dqLofœ de » à ces deux îles , attendent que la mef » ait monté à mpitié, parce q|i!âIors, le » courant (e dirige vers Toueft : iorfqu'iî^ » veulent revenir de ces îles vers la 9> pointe de Lofœde , ils attendent le » mi -reflux, parce qu'alors le courant » eft dirigé vers le continent ; ce qui » fait qu'on paffe avec beaucoup de » facilité. . • • Or il n'y a point de cou- » rant fans pente; & ici> l'eau monte » d'un côté & defcend de l'autre.. . • » Pour (e convaincre de cette vérité, » il fuffit de confidérer qu'il y a une » petite langue de terre qui s'étend à » feize milles de Norwège dans la mer, yy depuis la poiiite de Lofœde, qui e(t yy le plus à l'oueft , jufqu'à celle de yy Loddinge, qui ell la plus orientale. » Cette petite langue de terr^ eft envi- . ,(f.. s l'Hifloire Nciîure^e. Jf- tbttft^e par la nier ; & (bit pendant le ^ flux, foit pendant le reffuxy. les eaux <«^ y font toujours arrêtées , parce qu'elles !> iro Supplément 7^ dekenâenty caufe la- rapidité du cou*- 39' raiit ; & par la même raifon cette rapir ^ dite eft plus grande vers la pointe de 31^ Lofœde que par-tout ailleurs. Comme 39 cette poÎHte efl plus près de l'endroit 3f où les eaux s'arrêtent , la pente y cfl 39 auiïi plus forte; Ôc plus. les eaux du » courant s'étendent vers les îles de 37 Woeren & de Roeft , plus il perd de. 3?- fa vîtefle. ..». a»^ Après cela, il eft aifè de concevoir 3» pourquoi ce courant eft toujours dia-*- 3» m^tralement oppofé à celui des eauxl 3^ de la mer. Rien ne s'oppofe à celles-ci ^. a> foit qu'elles montent , (bit qu'elles def- 3» cendent y au lieu que celles qui font 79 arrêtées au - defîus^ de k pointe de 3? Lofœde ne peuvent fe mouvoir ni en 3», ligne droite, ni au - deflus de cett^ y> même poime, tant que la mer n'eft 3», point defcendue plus bas, & n'a pas 3> en fê retirant , emmené les eaux que 3> celles qui (ont arrêtées au-delRis de 33 Lofœde , doivent remplacer* . ». ». 33L Au commencement du flux & du- 3» reflux* , les eaux de la- mer ne peuvent 9 BdiS détQmmt^ celles, du. ccubKântimaisr t ■* ■ ■ àTHifloire Ndtiirèlte. rt\ iorfqu*eIIes ont monté ou défcehdu à ic moitié, elles ont affez de force pour ce changer fa direction. Comirjô^' peut alors retourner vers <|iie l'eaU eft- toujours la pointe de Lofœde , déjà dit ; il faut nécei aiHe vers i'oueft où fl baffe (h), » Cette expKcl bonne & conforme aux ; ia théorie des eaux courâi>i«^ N#tts devons encore ajoitter icI'Ét^ defcription du ÂmettJt coUraint de Ca-^ rybde & ScUia près dé la Sicile, fuf lequel M. Bridone a fait nouvellement des obfervations qui femblent prouver que fa rapidité & la violence de tous< ies mouvemens eft fort diminuée. ce Le fameux rocher de S cilla eft fut la côte de la Calabre , le cap Pelore , du courant ; il augmente à mefuré qu^oil a> s'approche , & en plufieurs endroits yy l'eau forme de grands tournans , lors 3' même que tout le rede de (a mer eft 2> uni comme une glace» Les varâeaux a> font attirés pkr ces ;tournans d'eaux; a> cependant; on court peu de dangeir 3> quand le tettips eft calme , mais (î les *> vagues rencontrent ces tournans vio- 3> iens , elles forment une mer terrible» » Le courant porte dire<îlement~ vers le V rocher de SciUai il e(l à environ ui^ a> mille de l'entrée du Phare; il faut a» convenir que réellement ce fameux a> Scilla n'approche pas de la defcription a» formidable qu'Hpmère en a faite; le a> pafTage n'efl pas aufli prodigieuCèmenc » étroit ni auflî diffiçiie qu'il le repré- a* fente; il efl probable que depuis ce a» temps il s'eft fort élargi & que la vio-* 39 ience du courant a diminué en même » proportion. Le rocher a près cfe 20a a» pieds d'élévation ; on y trouve plu- a» Heurs cavernes Çk, une efpèçe de fort a» bâti au fommet. Le fanal eft à préfent » fur le cap Pelore, L'entrée du détroit 9t entre ce cap 4c 1% ÇQda-di-^Vofps m>, y '. ru , r "«^K»'* •-<»■ f! d VHtftoire Naturelle. i f Calabre , paroît avoir à peine un mille << de largeur ; (on canal s'élargir & il a ce quatre milles auprès de Mef/ine qui ce cfl éloignée de douze milles delentrée c< du détroits Le célèbre goufTre on ce ment fi krégulier, que les vaiHêaux ce ont beaucoup de peine à y entrer, ce Ariflote fait une longue & terrible ce defcription de cepafîâge difficile (c)* ce Ht)mère, Lucrèce ^ Virgile & plufieurs ce autres Poètes l'ont décrit comme up ce objet qui infpiroit la plus grande ce terreur; il n'eft cenainement pas fi ce \ formidable aujourd'hui , & il eii très- w I probable que le mouvement dés eaux ce depuis ce temps, aémpulTé \ts pointes ce iefcarpées des rochers , & détruit les ce jobdacles qui relTerroient \^% flots. Le ce [détroit s'eft élargi confidérabiement cl [dans cet endroit. Les vaiffeaux font ce [néanmoins obligés de ranger la côte ce le Calabre de très-près , afin d'éviter c« (c) Aridote. De *dmir jutge éf(f & Juiv, - --i rr /*4$l'y *--I ■H- ■-.. . ■ ::*"•■■■■ * '%i ■^ :>■■ '"V àTHïffoïre Nûtureïïe. \% • -■■■-■ _^ I 11 ADDITION S i. l'Article qui a pour titre ; Des Vents» réglés , page 22^^ Sur le Vent réfIécM,/fz^ 24.2V i„FE dois rapporter ici une Gbfervëfiort qui me paroît avoir échappé à lattentio » des Phyiîciens, quoique tout le raond«. foit en état de \a^ vérifier ; c'èft que ie verH ré^échi eft plus violent que le vent direél, & d'autant pius qu'on eu plus igrès de TobUacle qui le reiîvoie. J*eïï i fait iK>mbre de fois l'expérience , tn^ pprochant d'une toiu* qui a près de~ ent pieds de hauteur & qui fe trouve tuée au- nord >. à l'extrémité de inom rdin , à Montbard ^^ lorfqu'il foufHe n grand vent du midi, on le lent for- ment pouffé iulqu'à trente pas de îa. ur; après quoi il y a un intervalle der iîq; ou fix pas^, ou l'on celle d'etra m ^•=''":'^t.;.*:\* :'- t \- 'I M .«-* /A ^entent % 16 j^ouiïe Se où le vent qui e(l réfléchi par ^ tour , fait , pour aiiid^ dire , équiiibre avec fe vent diredl ; après cela pîus on approche de la tour & plus le vent qui ened réfléchi ef! violent , il vous repoufle en arrière. avec beaucoup plus de force que le vent direct ne vous pouflbit en avant. La caufe de cet effet qui eft gé- néral, & dont on peut faire l'épreuve contre tous les grands bâtimens , contre les collines coupées à plomb , &c. n'efl: pas difficile à trouver. L'air dans le vertt dired n'agit que par fa vîtefle & fa mafl^ ordinaire; dans le vent réfléchi, la vîtefle efl un peu diminuée , mais la mafle eft confidérablement augmentée par la comprefllon que l'air fouffre contre l'obftade qui le réfléchit; ôc comme la quantité de tout mouvement cft compofée de la vîtefle multipliée par la mafle, cette quantité eft bien plus grande après la compreflion qu'aupara- vant. C'eft une maflfe d'air ordinaire qui vous pouflc dans le premier cas, & c'eft une maflè d'air une ou deux fois pi u$ denfe , qui vous repoufle dans le fécond cas» à rHîftoire* Naturelle. \J I I. ■■■ -'mr^ 7ur Tétût de Fait au-deffus des hautes niûntagnes. ^^ ^ *^^ Il eft prouvé par des obfervations Içonflantes Sx, mille fois réitérées , que [plus on s'élève au-deiTus du niveau de lia mer ou des plaines , plus la colonne du mercure des baromètres deicend , & [que par conféquent le poids de la colonne [d'air diminue d'autant plus qu'on s'élève )Ius haut ; & comme l'air eft un fluide [éladique & compreflible, tous les Phy- Ificiens ont conclu de ces expériences [du baromètre , que l'air eft beaucoup )lus comprimé & plus dénie dans les [plaines , qu'il ne l'eft âu«defius des mon- tagnes. Par exemple y ft le baromètre, ktant à 27 pouces dans la plaine , tombe là 18 pouces au haut de ia montagne , jce qui fait un tiers de différence dans le poids de la colonne d'air , on a dit que la compreftion de cet élément étant toujours proportionnelle au poids in* cumbant, Tair du haut de ia montagne eft en conféquence d*ua tiers moins .?», .r- M ,î8 * Supplément denfe que celui cfe |a plaine , puffqu'iE efl comprimé par un poids moindrç d'uu «ers. Mais de fortes raifons rne font douter de la vérité de cette conit'équence qu'on a regardée comme légitime & même BBtureiie. Faifons pour un moment abilraélion de cette compreilibrlité de l'air que plu-* fleurs caufes peuvent augmenter > dimi- nuer, détruire ou compenlcr ; fuppofons que i'atmofphère ibit également denfé par-tout , fi fon épaiffeur n*étoit que ^e trob lieues, il eft fur qu'en s'élevant à une lieue, c'e(l-à-*dire de la plaine au haut de la montagne , le baromètre étant chargé d'un tiers de moins defcéndroit de 27 pouces à 18. Oi" l'air quoique compreffible , me paroît être également denfe à toutes les hauteurs , & voici les faits & les réflexions fur lefqueis je fonde cette opinion. #5 i." Les vents forrt auffi puiffans, auffi "violens au-deflus des plus hautes mon- tagnes que dans les plaines les plus baffes ; fous les Obfervateurs font d'accord fur ce fait. Or fi l'air y étoit d*un tiers moins | éiàïi^ty leur aétioii feroit d'un tiers plus u à rmjloîre Naturelle. i^ fofble , & tous les vents ne feraient que des zéphirs à une lieue de hauteur, ce qui eft abfolument contraire à l'expé- rience. Les aigles & plufieurs autres oifeaux , non-(euIement volent au fom^ met des plus hautes montagnes, mais même ils s'élèvent encore au-denus à de grandes hauteurs. Or je demande s'ils pourroient exécuter leur vol ni même fe foutenir dans un ftuide qui feroit une fois moins denfe , & ft le poids de leur corps, malgré tous leurs efforts , ne les ramèneroit pas en bas r 3." Tous les Ob fer valeurs qui ont grimpé au fommet des plus hautes mon- tagnes , conviennent qu'on y refpire auffi facilement que par-touf ailleurs | & que la feule incommodité qu'on y reffent , eft celle du froid qui augmente à mefure qu'on s'élève plus haut. Or fi fair étoit d'un tiers moins denfe aa fommet des montagnes , la refpiration de l'homme & des oifeaux qui s'élèvent encore j)Ius haut , feroit non- feulement gênée, mais arrêtée , comme nous le voyons dans la machine pneumatic^ue "1 \\:^ 11 20 Supplément dès qu'on en a pompé le quart ou le tiers de la malTe de l'air contenu dans 1 le récipient. 4.** Comme le froid conienfe l'aîr autant que la ctiabur le jraréfie, & qu'à mefure qu'on s'élève furies hautes mon- tagnes , le froid augmente d'une manière ; très-fenfible; n'eft-ii pas néce flaire que les degrés de la condenfation de l'air fuivent le rapport du degré du froid î ÔL cette condenfation peut égaler 6c même l'urpaOer celle de l'air des plaines 011 la chaleur qui émane de Tintéiieur ^de la terre eft bien plus grande qu'au * (bmniet des montagnes , qui font les pointes {^s plus avancées & les plus refroidies de la malle du globe. Cette condenfation de l'air par le froid dans ïes hautes régions de l'aimo^ihère, doit ilonc compenfer la diminution de den- fité produite par la diminution de la . charge pu poids incumbant , & par con- féquent l'aîr doit être aulli dénie fur les jR>mmets froids des montagnes que dans les plaines. Je ferois même porté à croire que l'air y eft plus d<ài\ÇQ , puilqu'il lemble cjue les vents y foient plus viokns; & à THijJoire Naturelle. 1 1 [que les oîfeaux qui volent au-deflus de ces fommets de montagnes femblent fe foutenir dans les airs d'autant plus aifé* jment qu'ils s'cicvent plus haut. ' j De-Ià je p^nfe qu'on peut conclure ^^ Iqùe l'air libre eft à peu-près également Idenfe à toutes les hauteurs , & que l'at- morphcre aérien ne s'étend pas à beau- coup près auflî haut qu'on l'a déterminé, en ne confidérant l'air que comme une mafTe élaflique , comprimée par le poids lincumbant ; ainfi i'épaiflèur totale de [notre atmofphère pourroit bien n'être [que de trois lieues au lieu de quinze-: ou vingt comme I*om dit les Phyfi^ Iciens /r fej Aibazen , par ia durée des crépufcules , a , [prétendu que ''la hauteur de l'atmofprière eft de l 144^31 toifes. Képfer, par cette même durée, iui ' jonne 4. 1 1 i o toi/es. < f M. de la Hire , en pariant de la réfra«îlioa llorizonraie de 3 2 minutes , établit le terme moyen Idela hauteur de ^atmofphère à 34.585 toifs. ^*^ • M. Mariette, par Tes expériences fur ia com- ircffibiiité de lair, donne à ratmofphère plus de 10 mille toifes. Cependant, en ne prenant pour l'almofphcre |quc U partie de l'air où s'opère la réfradion , )u du moins preftjue la totalité de la rcfraâion^ / •> h: «' M 2 a Supplément Nous concevons à l*entour .de h terre' une première couche de latmo- Iphère, qui eft remplie de vapeurs qu'exhale ce globe , tant par fa chaleur propre que par celle du foleil. Dans cette couche qui s'étend à la hauteur ^t% nuages^ la chaleur que répandent \t% exhalai ((»is du globe, produit & foutient une raréfaélion qui fait équilibre à la preflion de la mafle d air fupérieur ; de manière que la couche baffe de Tatmo-i ^hère n'eft point aufli denfe qu'elle le devroit être à proportion de la preflioiii qu'elle éprouve ; mais à la hauteur oui cette mréfaélion çeffe, l'air fubit toute 1 la condenfation que lui donne le froid de cette région où la chaleur émanée du globe efl: fort atténuée , & cette con- denlâtion paroît même être plus grande! que celle que peut imprimer iur les! régions inférieures, foutenues par la raréfadion, le poids des couches (upé-l rieurés; c'eft du moins ce que (emblej Al. Bouguer ne trouve qtje 5158 toifes, c'cfl-àj dire, deux lieues & demie ou trois lieues; & j«| crois ce rcfiiltat plus certain & mieux fondé quel tous \^% autres. . ' .V -^n-,- .^- .--^; ;.. ...^ . 'm.i^^ ik •••V W.."^' \ H. à rmfloke NdtareJle. i y IpTOUTer un autre phénomène qui eft fa condenfatioi^ & la fufpennon des nuages dans la couche élevée où nous ies voyons Ife tenir. Au-deflbus de cette moyenne région dans laquelle le froid & la con- denfation commencent , les vapeurs s*élc- I vent fans être vifibles; fî ce n*eft dans quel- 0, ques circonÉances où une partie de cett»**^ [couche froide paroît fe rabattre jufqu'à la ^*- furface de la Terre , & où la chaleur ^' I émanée de la ■ Terre , éteinte pendant [quelques momens par des pluies, (e^ Iranimant avec plus de force, les vapeurs Is'épaiflîfîent à l'entour de nous en brumes r |& en brouillards ; fans cela elles ne de-' viennent vrfibles que lorlqu'elles arrivent - la cette région où le froid les condenfë en flocons, en nuages , & par-là mêméf [arrête leur afcenfron ; leur gravité aug- ' mentée à proportion qu'elles (ont deve-^* mues plus dénies , les établiflant dans ud^^ léquiiîbre qu'dlfes ne peuvent plus ffan- Ichir. On voit que les nuages font gêné-, jralement plus élevés en été , Ôc conf-^ jtamment encore plus élevés dans les [climats chauds ; c'eft que dans cette Ifaifon & dans ces climats, la couche de -S'i^-*-/ .111» ti --v».. ?..v«:' n?.r <'..:■ rt- ' // , ■ a 4 Supplément \. l'évmpor^iion de la Terre a plus de hauteur; au contraire dans les plages glaciales des pôles , où cette évaporation de la chaleur du globe eft beaucoup moindre, la couche dénie de l'air paroît toucher k la furfàce de la Terre & y retenir les nuages qui ne s'élèvent plus , & enveloppent ces parages d'iuie brume perpénieile. ^ i ^ Il I. |j Sur quelques vents qui varient ^ régulièrement. . -^ ■■■'■"■ ■' * , ^ - Il y a de certains climats & de cer- taines contrées particulières où les vents varient, mais conftamment & réguliè- rement ; les uns au bout de fiK mois, les autres après quelques femaines , & enfin d'autres du jour à la nuit ou du foir au matin. J'ai dit, volume Jl, page ^S S » çu*à Saint-Domingue il y a deux vents différens , qui s* élèvent réguliè- rement prefque chaque jour , que Vun eft un vent de mer qui vient de T orient , & qm\ Vautre eft un vent de terre qui vient de rocci- dent, M. Frefnaye m'a écrit que je n'avois as été e!;^ad&nient informé. ^ ■;.;4f ^ '*(&■.' ■»i.: 'h PHiftoire Nmrelk. 1 5 vents réguliers , d»' '! , qui foufflent à c« Saint-Domingue , Junt tous deux des k vents de mer , & (bufflent l'un de ce i*eft le matin , & l'autre de Toueft le «« foir j qui n'eft que le même vent ren- « voyé ; comme il eft évident que c'eft « le Soleil qui le caufe , il y a un mo- ce ment de bourafque que tout le monde ce remarque entre une heure & deux ce l'après-midi. Lorfque le Soleil a dé- ce cliné, raréfiant l'air de l'oueft, il chafle c<( dans i'eft les nunges que le vent du ce matin avoît confinés dans la partie op- ce pofée . Ce font ces nuages renvoyés , ce qui depuis avril '& mai jufque vers ce l'automne, donnent dans la partie du ce Port-au-Prince \q% pluies réglées qui ce viennent conftammem de I'eft. Il n'y ce a pas d'habitant qui ne prédife la pluie ce du foir entre ^im & neuf heures , lorf- ce que fuivant leur expreffiort , la brife a ce été renvoyée. Le vent d'oued ne dure ce pas toute la nuit, il tombe réguliè- ce rement vers le foir, & c'eft lorfqu'il ce a ceffé que les nuages poufles à l'orient «c ont la liberté de tomber, dès que leur f // * s. 6 ,• ' Supplément *9 le veiit que l'on fent la nuit eft exac- »> tetnent un vent de terre qui n*e(l nf » de i'eft ni de i'ôuefl, mais dépend de » la projeâion de la côte. Au Port-au-* » Prince , ce vent du midi ell d'un froid ^> intoiérabie dans les mois de janvier & » de février , comme il traverfe ia ravine de la rivière froide, il y eft modifié (^fj ». ii^ur. - lï K^ 1% ■ Si H • '■ ■ - ■ ■ ' ' *■■ *' .- ■• ^^'êm-:'\. Sur les Lavanges. "'Dans les hautes montagnes, il y 4 des vents accidentels qui font produits par des caufes particulières, & notam- ment par ies lavanges. Dans les Alpes, aux environs des glacières , on diflingue plufieiirs elpèces de lavanges ; les unes font appelées lavanges venteufes , parce qu'elles produifent un grand vent ; elles fe forment lorfqu'une neige nouvelle- , ment tombée vient à être mife en moit- vement , foit par l'agitation de l'air , foit en fondant par-deubus au moyen de ^ //yNote communiquée à M. de Buf)bn pax M. f Fiie(naye,Conreiilerau Confeil de Saint-Domingue, m dafe du 19 mars tyyj» . , ., , ,, , M ■^\. ,\.-^'{*:yv^\. Ift ''cîi^tof mtéfîètirë'^^id la' terre nîors lia ' ttëifee^ ie>t})élëtdri^è ,' ViccUmuk & jtômfe M cotifeiit t?a ftoàctt^^rt^ Vers ; |le v^fk)nl|i '^^^ijui'caùîe une grande agi-'; tàtfciitfefeV rahr , parce qu'elle coule avect i^àtè' «t ekk^trè^^grand "^ôluiiie , & les* U^hts^ àiic? -césf' iTiaflfes ï^foaljrfttAî ,'(bm fr iiîifiètdètii\ ïâcent leurs ^bâthncA^^ 'c^onite (îiùeîques peiiteà cminences qui pulHenc rompre' la force de laJavauge ; ils planteiic audi des bois derrière leurs habitations; on peut voir auinûnt Saint-Godard unefbrêt de forme iiiangulaire , dont Tangle aigu eft tourné vers le mont , & qui lembie plantée exprès j)Our détourner les lavanges & les éloigner du village d'Urfertn 6l des baiimens iitués au pied de la montagne ; & il tib défendu fous de grofles peines de toucher à cette forêt qui eft, pour ainfi dire, la fauvegardej^ii village. On voit de même dans piui^iirs aiit^ès endroits, des mur» de précaution dom fangîe aiga eft op- polé à la nio]i)lttgne , afin de rompre & détourner ifes lavanges ; il y a une muraille de cette efpèce à Davis , au pays des Grifons au-de(lus de Tég-ifc du milieu, comme auiïi vers les bains de Leuk. ou Louache en Valais. On voit dans ce même pays des G ri ions ôl dans quelques ôuiici eiiJioiis , d;xiis les gorges % 'i;*.4..->„.'--_*.. 3 a ^r'StfpJA paOàgérs. ,<% refuge <5pi^ç,j||aI;«P^ iw4> -iwiiiwi^"*""^ /^^Hiddiee Naturelle Helvétique ^pir Schfu^fi» npîï t •■ '■■>':■ t >. «I , . ■ "j:, il .. » ^c 1 1 4»' ^^ ,«) -^fc. ■ . / . ..■ • - à l'Hiftoke Naturelle. j t ADDITIONS ; A T Article qui à pour titre : Des VeritI irréeuliers , des Trombes ^^Scc. vol II, page -2 j-^. Xi^i I. ^ ' *•? À"? . ^éM^^^ r^lllite-^fr Ji/r At viûknce des vents du Midi dms ^quelques cûntrées feptentriûnales/ ^ ■m mt t: JL E s Voyageurs Rufles ont obferyé , qu*à l.*emrée du territoire de Miiim , il y a furie bord de la Lena, à gauche , une grande plaine entièrement couverte d'arbres renverfcsyÀ que tous ces arbres font couchés du fud au nord en ligne droite, fur une étendue de {ilufieurslieuey; en forte que tout ce dîAriâ autrefois cou- vert d'une épaifle forêt , eft aujourd'hui louché d'arbres dans cette même direc- tion du ûid au nord: cet effet des vems méridionaux dans le Nord a aufli été remarqué ailleurs. Dans le Groenland^ principalement en automne, il règne des« B«». . ^ uij m 5 \ '^1 Mm^Sifppkmènf "\ ^- vents n impétueux , que fes mai(bns s'en ébranlent & fe tendent; les tentes & les bateaux en font emportés dans les airs. Les Groënlandois affurent même que quand ils veulent fortir pour mettre leurs canots à 1 abri , ils font obligés de ram[)er fur le ventre, de peur d'être le jouet i\2s vents. En été , on voit s'élever de i'emblables tourbillons , qui boule ver fent les flots d» la nier , & font pirouetter les bateaux. Les plus fières tempêtes vien- nent du fud, tournent au nord & s'yl calment: c'efl: alors que la glace des baies eft enlevée de fon lit, & fe difr perfe fur la mer en niOiiceaux (aj^ .>/ I L Sur les Trombes, . ^e fâ Nux, que f'ai déjà eu occa- fion de citer plufieurs fois dans mon Ouvrage , & qui a demeuré plus de quarante ans dans file de Bourbon, s'eft trouvé à portée de voir un gr^tid nombre 'Kl f'4- i^j^ri -^t:? î' ' (n)\\\^Q\xt générale dc« Voyages , tomt Xyill^ à fBftoirê 'f^mreïïe. ^e trombes ^ far kfqàelles ilàbien voultf me communiquer fes obferi^iiohs , que je crois devoir doimeir ici par extrait. Les tioiiibes que cet Obfervateur a* vues , fe lont formées , i / dans des jours- calmes & des iiiiervâites d0 paiflage du' "vent de la partie duino'rd à céÛe du (\id V quoic(u*il eii ak vu une qui s'eft formée avant cîe pafiagf? du vem à Faiitre, & dans le Courant même d'un vent de nord, G*t(l-à-dire , afîêz long -temps- avant que ce vent neûi ceffé; le nuage duquel cettetrombedcpendoii, & auquel elle tenoifi , eioit encore vibkmmeDtr poufl<^; te Soleil fe montrôit en même temps dierrière fur, eu égard ^à la direc-' tion du vem : €*étoit l6 6 janvier ^^^ ver» les onze heures du matim ^ |.^,i.* ^^ ^i. 2.* Ces trombes fe font formées jpcn»^ dant le jour , dans é^^ nuées^ détachées ^ fbi^t épaiiî'e^ eÀ af)parencev bieit' plu» étendues que profondes, 6i bien tenni- née* par - delîbus parallèlement à t*ho-^ Fizon : le deflbus de ces* tmées paroiâansi toujours fort noir.. * ^^ • - 3 .° Toutes ces trombes fe (ont mort^' trées d'abord ibu& U^ ibi:me de câBes^ !'■■ w M 'f™^'" >4 Mm^Jàfipmtéhi'Kï Q * 4^»* De ces difjl^reiiites tEombejs qmi s'â^nonçoiem par ces côaes reQyerfôs, &. q^l quelquefois tenoient au même ifuage, quelques-u^s n'om pas eu leur «mieFiffl^tï Jjçs ui^s le font diffipées k iine petite (Jifta^içe dur nuage,. les autres fbttt de|[i;endués vers la mr&ce^ . , ^rxim « i ^. Elles ont, été obfervées- d!un> pc»m: de i'ïle de Bourbon^ éievéde i j^ip toifeSn auT*deflus du niveau, de femeri,. attelle» cKHent pour fa .piùoart à, trois ,. q^iittre ou cinq iieues dé diiiance de Ifendroit de: l^QbfeFvatio» , qui étoit k. niaifoia. mèm^ de: rObierYatem%, ' . ' - ^ ^ Yqm k d^crif^uoi^ ditalUïBa dé; iss»^ tm SSNÎ 'iïti,l' Les trombes à large bafe , c'eft-à-dîre > les grofles trombes , s*éiargi(Iènt inlëh- fiblement dans toute leur longueur, & par le bas, qui paroît s'éloigner de la mer & fe rapprocher de la nue. Le tourbillon qu'elles excitent fur 1 eau di- minue peu- à* peu , & bientdt la manche de cette trombe s'élargit dans fa partie inférieure & prend une forme prefque cylindrique ; c'eft dans cet état que des deux cotés élargis du canal , on voit comme de l'eau entrer e% tournoyant vivement & abondamment dans le nuage; ^ c'ed enfin par le raccourcinèment fucceffif de cette efpèce de cylindre^ que finit l'apparence de la irombe. Les plus grofles trombes fe diflipent jlç (çiQim YUej quelc]^ues**uaes des phis I / tl .i à rHiftoire Naturtlle. 37 nèfles durent plus d'une denû-heure.'' On voitaHez ordinairement tomber de- fortes ondées, qui fortent du même*- endroit du nuage d*oii font (orties*, dev auxquelles tiennent encore quelquefois les trombes: ces ondées cachent rouvent^ aux yeux celles qui ne font pas encore^ difllpéesé J'en ai vu^ dit M,. de l«i Nux, '^ deux le 26oélobre 175 j ,.très-diftinc-^' tement » au milieu d'une ondée qui devint fj forte, qu'elle m'en déroba. la vue. v. «<^ Le vent ou l'agitation de l'air inférieur fous la nuée , ne rompt , ni les groflè» ni les petites trombes , feulement cette impulfjon les détourne de la perpendi- culaire;, les plus petites forment des- courbes très - remarquables , & quei^^v quefois des finuofités ; en forte que leur extrémité qui aboutiflbit à feau de 1»* mer , étoit fort éloignée de l'aplomb de l'autre extrémité qui étoit dans le nuage. On ne voit plus de nouvelles trombes | fe former lorfqu'il efl tombé de la pluie > des nuages d'où elles »partent. fiir ce Le 14 juin de l'année 1 7 5 <^ « fur les quatre heures apcè&^-uûdi ^ j'étoi&i h <» v U ■4:^ •f y 'jB MmSupptànenf y> ait M. de h Nux , an bord de ^ 3» mer , élevé de vingt à vingt - cinq 3» pieds au~defliis de ion niveau. Je vis 3» for tir d*un même nuage douze à qua- » torze trombes compieues , dont trois^ 3» feuIemeiK confîdérabies , & fur- tout » la dernière. Le canal du miiieu de la 3» manche étoit Ci tranfparem , qu'à tra« a» vers je voyois ies nuages que derrière 3». elle 9 à man égard , le Soleil éclairoit. 3» Le nuage, ms^afîn de tant de trombes* 3» s'étendoit à peu -près du fud-eft au 3». nord-oueft , & cette grofTe trombe ^ 39 dont il s*SLgit uniquemem ici , me » reiloit vers le fud-fud-oueft : le Soleil 3» étoit déjà fort bas , puifque nous étions. 3!^ dans les jours les plus courts. Je ne vis 3» point d'ondées tomber du iiu âge : fou. 3ar élévation pouvoit être de cinq ou. fix .cents toHè^ au plus» » Plus le del elf chargé de nuages , Se plus it eft aifé d'obferver les trombes Sl toutes les apparences qui ies accom- pagnent» ■ ïmp^' qui (bntt «ntraînées par différens tourbitiens , c^efU à'dire , par des tournoiemens de fan: flipérieur engouâfrë dans les mafles des> ouées dont le nuage total ed compofé^ Ce qui parou prouver que ces trombes» Ibiit compofées de pamies 'vifqueufès^ c ef) feur ténacké , ^ pour ainii dire ieur cohérence ; car elles font des inflexion» Su des cofirbur.es, même en feas contraire^ &ns fë rompre : Si cette matière de& trombes n'étoit pas viiqjueufe, pourroit— on concevoir comment elles fe courJ^enr & ôbéilTent aux vents ,. fans fe rompre r^ Si toutes les parties n'étôiem pas fortes ment adhérentes entre elles , ie vem ies^ didiperoit, ou tout au moins \^ fèroie changer; de forme ; mais comme . ceue^ forme eft confiante dans les trombes grandes^ petites^ c'eft un indice preCquer certain de la ténacité yifqueufe de ki iDatière qui les compofe*. < -i ,ic:iu»ucju Ainfi le fouddelamatièrfc dtef-tromBesl eft une- fubftance virqueufe contenue? dans les nuages y ât chaque trombe eib ferni^ gaiî. H»» tourbillon d*air <|u» s'^bm^ «p ^O M^ Supplémém^\ ^ : goufïre entre les nuages yôt bour/buffant k nuage inférieur , k pence & deicend avec Ton enveloppe de matière viiqueùiè» £t comme les trombes qui font coin- plettes defcendent depuis le nuage jufque iur la furface de la nier , Teau frémira , Louillonneca , tourbillonnera à l'endroit yen lequel le bout de la trombe lera dirigé , par l'effet de Tair qui ion de rextrémité de la trombe comme du tuyau, d'un foufHet : les effets de ce ibufBet iuij k mer augmenteront à^ mefure qu'il s ea^ approchera , ^ qwe l'orifice de cette. efpèce de tuyau, s'il vient à s'élargjr ^ kùdera £briir plus d*air,^frr-^^ t-Vv^^-mf'-: ■'■ On a cru mal-àrpropos , que les» txombes enk voit nt l'eau de la mer & '^ 42 ih>;\ Supplément mineufes & grafles, que la chaleur du Soleil & les vents enlèvent à la furface éts eauK de la mer , Ql qui fe trouvent raflènibiées dans des nuages aflez voiijns de fa furface; c'eft par cette raifon, qu*on ne voit pas de pareilles trombes fur la terre , où il n'y a pas , comme fur la furface de la mer ^ une abondante quantité de parties bitumineufes & huileufes, que l'aâion de la chaleur pourroit en détacher. On en voit cependant quelquefois fur la terre , & même à de grandes didances de la mer, ce qui peut arriver lorfque les nuages vifqueux font poufi^s rapi- dement par un vent violent de la mer vers les terres. M. de Grignon a vu au mois de juin 1768, en l\orraine près de Vauviliier, dans les coteaux qui font une fuite de Tempiètement éts Vofges > une trombe très-bien formée ; elle avoit environ jo tcàfes de hauteur ; fa forme étoit celle d'une colonne , & eUe com- muniquoît à un gros nuage fort épais, ôl poufie par un ou pIuAeurs vems violens > qui faifoient tourner rapidement la trûm- h^y & produiibieut de& éckàçs & .d£& M i rHiftoire Natunïïe, 45 ceups de lonnerre. dette trombe ne , duù q[ue fept ou huit nûnutes > j& vint fç brifçr fur la baie du coteau ^ qui ett i fevé de cmq ou fix ct'nts pieds (a), i c-,fPIufieurs Voyageur^ ont > parlé é^s^ trombes de mer , mais perfonne ne les a ii bien obfervées que M. de la Nux<^ Par exemple , ces Voyageurs difem qu'il sVlève au-de0us de la mer une fumée noire, iorfqu'il fe forme quelques trom*^ h^% ; nous pouvons aSlirer que cette apparence fifl ux>mpeure, & ne dépend que de la fiiuation de rObfervateur i s'il efl placé dans un lieu afîez élevé pour que le tourbillon qu'mie trombe excite fur Teau ne fiirpafle pas à fes yeux l'horizon fenfible, il ne verra que de l'eau s'élever & Eetomber en pluie, fan& aucun mélange d^ fiîniée ; & on ie reconnoîtra avec la dernière évidence y fi le Soleil éclaire le lieu du phénomène.^ Les trombes dont nous venons de parler, n'ont rien de commun avec les. (a) Note communiquée par M. dis GrigQODcàb tfif de Buffoo». te ^ août 1777^ .M^ -.<; "•-:.:?*?:' bouillonneineiis & les fuifiëei qu0* > li^s feux ious'^inarins' '> «)^ctteiit [ t|iuelqUefôfô' \ £i domiious avons faitiiiieniion aiitéiii^; ces iFombes ;nô «:eiiferm«li^ ni it^i^xcitétK aucune fuifiée f elles Ibàit ailez ilares par-^tout : feulenient les lieux de là nier où Ion en voit le plus ibu vent, font les plages des climats chauds , & en même temps celles où lej calmes font ordinaires ôl où les vents font les plus snconftans ; elles font f)eut-êireauilj pilus fréquentes près les îks ôl vers iCi cèles que dans la pleine mer» iM:W- M.' ih rit l'a ,1 . ■ 'Â'-^J' i':iM. ) ' ;vi- . ri à rHiftolre Naturelle. ^f 5^5=3= «i AD D fXi O N s A f^rticle^m à pqê''ltfre: D& s (T^ofcaiws fimiime It^ page ^p i^ " » & ^.- ."-,■' ^ I L^y a,4^MX çaufes. qui produifent les,, tre5nil:ii^np|ç^^our <}U*ène y** >*,^*^^vv^;^ Une féconde caufè plus puifTante que la première , concourt avec elle pour produire le même efïet ; c*efl la rupture & FaffâifTement des cavernes par reffort des feux fous-marins. Il efl certain qu*îl ne iè fait aucun mouvement , aucun affaJfTe- ment dans le fond de la mer , que fa furface ne baiffe , & fi nous confldérons eh général les effets des tèux fouterrains, nous reconnoîtrons que dès qu'il y a da feu; \ a Wiftoire Naturelle. 4j) ftu , la commotion de la Terre ne fe borne point à de fiiinpies trépidations; jnais que l*efFort du feu foulève , entr*- ouvre la mer & la terre par des iëcounes \ioIentes & réitérées , qui non-feulement renverfent & détruifent les terres voi- fines , mais encore ébranient celles qui font éloignées , & ravagent ou bouie- verfent tout ce qui fe trouve fur la route de leur direction. * t Ces tremblemens de terre , caufés par les feux fouterains , précèdent ordinai- rement les éruptions des volcans & ceflent avec elles , & quelquefois même au moment où ce feu renfermé s'ouvre un pafîàge dans ies flancs de la terre & porte fa flamme dans les airs. Sou- vent auflj ces tremblemens épouvantables continuent tant c[ue ies éruptions durent; ces deux effets font intimement liés en- femble , & jamais il ne fe fait une grande éruption dans un volcan , fans qu'elfe ait été précédée , ou du moins accçmpa- gnée d'un tremblement de terre ; au lieu que très- fou vent on reffeat des fccoufîes même aflez violentes fans érupiion de feu : ces mouvemens où le feu n'a point :JÈpoques* Tome JL C AÎki "1^^ ,x t* il // Supplément de part , proviennent non-feuîei»ent ié la première catife que nous avons indi^ lo(ions caufées par des vents fouterrains ; il n'y a pas le moindre indice de i'aiflion du feu fur ces rochers ni fur leurs fragmens ; tout le pays des deux côtés du graqd chemin dans une longueur de près d'une lieue, a été bouieverfé de place en place par ces prodigieux efibrts des venta fou- terrains ; les l.abitans di(ent que cela ell arrivé tout-à^«ottp par Teifet d'un treni- ^ ticment de terre. ,,, .,,.,; :. Mais la for^e du vent, f^uelque violent 1 %/v^ ■ iT ,'l^ 9 Vf,-' «^V*» ■>"î \ t ' . V.: 7% à rBjlotre NàhiYéîle. f|p |i!fLiVh puîflê le ♦fuppofer, tie me pâroît pas une caufe fuSSiàiite pour produira d'auflî grands «fîèts , V5c quoiqu'il n'y ait j aucune apparence de fèu d.jis «es mdr^ ticules foule vés pat la coinmotion de la terre, je fuis perfuadé que ces foulé» vemens fe (ont faits par des expio^ons ^letîMques de fo foudre fou ter raine, ^ [^ue les Vents intérieurs 'n'yrontcoïitrrbué qu'en produliànt ces orages éledlriques lîans les cavités de la terre. Nous ré* ^duircMis donc à -trois caufes tous les mou- Yemens conVulfifs de la terre, la première & la plus fimpïe , eft l'âffaiffement fubit des cavernes ; 'k feconde lès orages & les coups de foudre fouterra^ne ; 8l la troifième Taifticn ^ les efforts des feux allumés dans l'intérieur du globe : H pie paro' qu'il eft aifé de rajîporter à l'une ^ ^*^^^ ouvert mi gouffre fur le territoire du bpurg Ç i/ v. .«'■■• A -■ ' \N .// f^l" " Supplément \r '> '■iuduno , dans les Etats de Modène , dont la cavité a j)Ius de quatre cents brades de largeur fur deux cents de profondeur /û-y. En 1726, dans la partie feptentrionaie de i'Iflande , une montagne d'une hauteur confidérabie s'enfonça en uiie nuit par un tremblement de terre , ;i&L un lac très-profond pri- fa place ; jdatis la même nuit à une iieiÀe Sa demie ^de didance , un ancien lac dont on îgnoroii la profondeur , fut entièrement defleché , & fon fond s'éleva de manière, à former un monticule aflez. haut que l'on voit encore aujourd'hui (b), D-^ns les mers voifmes de la nouvelle Bretagne, les tremblemens de terre , dit M. de Bougainviile , ont de terribles confé- quences pour la navigation. Les 7 juin, I 2 & 27 juillet 1 768 , il y en a eu trois à Boéro, & le 22 de ce même mois un à la nouvelle Bretagne ; quelquefois ces tremblemens anéantiflent d^s îles & des bancs de fable connus, quelquefois (a) Journal hiftorîque & politique, i o décembre [177} , art. Milan, , (bj Mélanges intcrcflâns , tom€ l, ^age //^» V \ ■^:.i\ à l'Hifloire Naturelle. 53' aufïi ils en créent où il n'y en avok pas (cK ... . Il y a des trembiemens de terre qui s'étendent tiès-ioin & toujours plus en longueur qu'en largeur , l'un des plus= confidérables eft celui qui fe fit refremir au Canada en i 663 , il s'étendit fur plus de deUx cents lieues de longueur ^ cent; lieues de largeur , c'eft-à-dire fut plus de 20 mille lieues fuperficielles. Les, effets du dernier tremblement de terre du Portugal , fe font fait de nos jours^ refîentir encore plus loin; M. le Che-«^, vaîJer de Saint -Sauveur, commandant pour le Roi , à Merucis , a dit à M. de Genfanne , qu'en fe promenant à la rive gauche de la Jouante , en Languedoc , le ciel devint tout- à-coup fort noir ^ & qu'un moment après il aperçut au bas du coteau qui eft à la rive droite de cette rivière, un globe de feu qui éclata d'une manière terrible ; il fortit de l'intérieur de la terre un tas de rochers confidérable ,J & toute cette chaîne de montagnes felj fendit depuis Merucis jufqu'à Florac , 'm % ?> ;«.? (c) Voyage lïutour du Monde i tomt II» page 2yS* f C ii; Ah t. \f^ Supplénient ' {» fur près de fix lieues de longueur ; cette fente a dans certains endroits plus de deux pieds àe lai^geur y & elle efl en partie comblée/^. IL y a d'autres trenï* biemens de terre qui femblent fe faire fans fecouiTes & fans grande émotion^ Kolbe rapporte que le 24 feptembre 1707 ^ depuis huit heures du matia jii(qu'î dix heuces, la mer monta, fur la contrée du cap de Bonne- efpéra^ce & en defcei^dit fept fois, de fuite & avec une telle \\it& que d'un moment à l'autre la plage étoit alternativement couverte Su découvene par les eaux (e)^; Je puis ajouter au fiijet des efïèts des. trembiemens de terre & de réboulement des montagnes par raflfaiflèment des ca- vernes,, quelques faiis aiTe^ récens & qui font bien confiâtes. En^^ Norwège un promontoire appelé £tammcrs -'Jields , tomba tout-à*€oup em entier ^fj* Une i>uié;[. \f^ Hiftoirc Naturelle du Languiedoc, par Mf 4» Genftnne, tonie^ It.pogi. ^/f».. (f} Defcripiion du cap de lionne - e^érancc ; tome II, page -2/7. (f) Hiftoire Naturelle de Norwège, par PQ(\a |>| vS?-- \ -a: . .A .1: a rHifioire Naturelle. ^^} montagne fort ^kvée & prefque adja- ciente 1 celie cle Chiniboraço , i*une des plus ha^le$ des Cordelières» dians îa pro- -yinçe de Quito , s'écroula tout-à-coup» Le fait avec fes circonftances eft rap- porté dans les Mëmoiks de M." de \% '-. Condanihic & Bouguer. Il arrive fou- \em de pareils éboulemens & de grands ^fïaiflem<î|is dans les îles des Indes mé- lidionales, A ôamma-canore , ou les Hol- îandois ont un étal:)Iiflêment , une haute vfi montagne sVcroula tout - à - coup e« * i6y^r par un temps calme ôt fort beau ; * ce qui fut fuivi d'ua tremblement de terre qui renverfa les villages d'alentour oà plufieurs milliers de perfonnes périrent^ fg). Le II août 1772 , dans l'île de : Java, province de Cberîbou , l'une des plus riches poflèiîions des Hoilandois , une n^iontagne d*environ trois lieues de ' circonférence, s'abîma tout- à-coup, s'en* fonçant & fe relevant ahernaiivement comi; e les flots de la mer agitée; evt >nCnie temps elle ttiiâoit échapper uni& ■ fg) Ilifloire générale des A''o}-agcs, wmc XVJff r%^ if» . ' ...... -...l /^ •••• vr m ■%■ «■■ 1 1 il ^5? 'Supplément quantité prodigiéuft de globes' de fea qu'on apercevoit de très-toiri &' quî jetoient une lumière aufîi vive que celle du Jour; toutes les plantations & trertfe- neuf riégreries ont été englouties avec deux mille cent quarante habitans {ans compter les étrangers ^hj^ Nous ^dur^ rions recueillir piufreurs autres ëxemplei de i'afFaifltment des terres & àè Fécrpu- lement dés montagne^ par la rupture dèi cavernes , par les fecoufTes dés trèinblë- mens de terre & par Taélion des volcans , mais nous en avons dit afTez pour qu'on né puifTe contefter les indudions & les conféquences générales que nous avoitt tirées de ces faits particuliers. .V:^h. I I. ,..i .^ ^^.^■■'feiÎi Des Vû/cans. Jr' T. Les Anciens nous ont laiffé quelques notices des volcans qui leur étoient con- nus , 6c particulièrement de l'Etna & du Véfuve ; plufieurs Obfervateurs fa vans mm ■t..' j , î :-r pf) Voyez îa Gazei ' (ie France, ai mai i77J# t^. érticle de ia Hak* / ï^^ w \ T. f . yi a rBfloife Naturelle. ^ & curieux ont de nos Jours examiné de plus près la forme & les eilcts de ces volcans, mais la première chofè qui frappe en comparant ces deicriptions , c'eft qu on doit renoncer à tranfmeitre à la pôftérité la topographie exade & ' confiante de ces montagnes ardentes; leur forme s altère & change, pour ainfi dire, chaque jour; leur lurface s'élève ou s'abaifle en différeriS endroits; chaque éruption produit de nouveaux gouffres ou des éminences nouv iles; s'attacher., à décrire tous ces cl* iagemenp , . c'eft vouloir luivre & : "préknter les, ruiiie^; d'un bâtiment ir :eiidié ; le V^éfuYe de; Pline & l'Etna d'EmpédocIe préfe^-jic toient une face & des alpeéls différens de ceux qui nous lont aujourd'hui, (i bien repréfeniés par M»'* Hamilton 5ê/* Brydone ; & dans quelques fiècles^vCesM delcriptions récentes ne reffembierontrf plus à kur objet. jAprès la furface de^i mers, rirn Tur le glebe n'elt plus mobile ^ & plus inconftant que la furface des volcans , mais de cette inconftance même & de cette variation de mouvemens &* de formes , on peut tirer quelques confé% Cv >. ïii"- qtiences gâiéraiès en riéuni(&nt lèS' o&f* ftnrations particufîèfesi - ' '^xenflés des: ckangemens arrim dj^s^ les V(^léanSi h ;^.- ''f^' ^1 ~' ^ .» 1 "■'>, i- li À' baie de TEtna peut avoir foixante' lieues de circonférence ,, et- & haureiir pierpendicuiaire efi d'oaviromdeux nulle toifes^ au-defius du niveau de la roerr m^diterranée. On peut donc r^erder cefte énorme montagne comme un cohe obuia , dont la (ùperficie n'a guère moins > d6 trois cents lieues quarrées: cette fuper;« ihde conique eft panagée eji quatre zones placées concentriquement lësunes» au^-deflus des autres. La pretnièm âb M plus- large s'étend à, pkis de fix lieues , tdu jouns en montant doucement^;, ^ depuis \er point- le plus éloigné de la^ bafe de la ntontagne; & cette zone de fîxi lieues de iîïrgeur ell peuplée ôc cultiva' prefque par-tout. La viile de Catane 6t plufieurs \ illages: fe trouvent dans cette première enceinte, dont la fuperiicie elfl de plus de deux cents vingt lieues quarrées : xçxii le fond de ce vafte lerrein n*èft L •. /. 4a. • a rHiftohe Naturelle^ & f^ que de Ia>I%ve ancienne & moderne ,-qiil s coulé des diiierens endroks de fa^ nion^-' tagne où fe font faites les explofions des feux (buterrains ; ôl la fur^e de cette liave mêlée avec \f*s cendres Pèjetées^ par ces différentes bouches à feu , s*efb convertie en une bonne terre aduellé*^ ment (èmoe de grains & plantée de*^ vignobles, à l'exception d<^ quelques^ endroits où la lave encore trop récente,, ne fait que cointneneer à changer de nature & présente queiqites espaces dé- nués de terre. Vers le haut de cette* zone, on voit déjà pluiieurs craûns ow coupes plus ou* moins larges Ôl pro*^- fendes , d'où (ont forties les matières qusi ont formé les terreins au-deflous. -. La féconde zone commence au-deifus- de iix lieues ( depuis, le point le pluSN éloigné dans la circonférence de la mon- lagne ) *. cette féconde zone a environ^, deux lieues de largeur en montant ; la penie en eft plus rapide par^toiit que celle de la première zone , & cette rapi-» dite augmente à mefure qu'on s'élèv«^ & qu'on s*approche du fommetr cette i£LConde 2one de deux lieues de largeur,. Cv) ^■7-^ v> -«Si».", ^/ '^o SuppJemettt v^ w v |^ * i peut avpir en fuperfîcie quarante ou Suarante-cinq lieues quarrées ; de magnî- ques forêts couvrent toute cette éten- due , & femblent former un beau collier de verdure à ia tête blanche & chenue de ce refpeélablc mont. Le fond du terrein de ces belles forêts n*eft néan- moins que de la lave & des cendres converties par le temps en terres excel- lentes ; & ce qui eil encore f)lus remar- quable , c'eil l'inégalité de la furface de cette zone; elle ne pré(ènte par -tout que des collines^ ou plutôt des mon- tagnes , toutes produites par les diffé- é rentes éruptions du fommet de l'Etna . >^ & des autres bouches à feu qui font au-deflbus de ce fommet , & dont plu* lieurs ont autrefois agi dans cette zone ^ aduellement couverte de forêts.. ,^ Avant d'arriver au fommet | & après avoir paffé les belles forêts qui recou- vrent la croupe de cette montagne , on traverfe une troifième zone, où il ne croît que de petits végétaux : cette région eft couverte ue neige en hiver, qui foiiil^endant l'été ; mais enfuite, en trouve la ligne de. neige permai:ven.t.e fti. ^Ml a VHiJIotre Naturelle. ^ , 6ï qui marque le commencement de fa' quatrième zone , & s'étend Julqu'au^^ fommet de TEtna : ces neiges &. ces glaces occupent environ deux lieues en hauteur, depuis fa région des petits végé-*^ taux jufqu'au fommet, fequef efl: égale-** ment couvert de neige & de glace: if ^ eft exadement d'une figure conique , & Fon voit dans fon intérieur le grand cratère du volcan , duquel ii fort contr- ' nuellement des tourbillons de fumée,^* L'intérieur de ce cratère eft en forme ' de cône renverfé , s'éievant également ' de tous côtés: il n'eft compofé que> de cendres & d'autres matières brûlées,'* forties de là bouche du volcan qui eft au centre du cratère. L^extérreuf de ce" fommet eft fortefcarpc; la neige* y efl:* couverte de cendres , ôi il f fart ùa ^ très - grand froid. Sur le côtt fej rcil-^^ trional de cette région de neige , i- y ar* plufieurs peiiis lacs qui ne dégèienr' jamais. En général, le ter rein de cette dernière zone eft aflez égal & 'd'unet même pente, excepté dans quelques,' endroits; & ce n'eft cpu'au-dpffbus dë/^ cette région de neige qu'il fe trouve:" 1'. '■ emEttî^ t '^ wn grand nombre, d'inégalités,, cîtémî^ nences & de profondeurs produites par. îes éruptions, & que l'on voit les co^ fines ÔL les montagnes plus ou moijis Bouvelfement formées , Ôl corapo(ees de^ matières rejetées par. ces di^^f^^^^ )^Q^t ches à feu*. '\—^B:^ Hr ... .^^u, Le cratère d^i fbmmer dé l'Etna en 1770, avoit, felbn M. Brydone,,, plus d*une lieue de tirconférence , & jjps Au^- teius anciens & modernes , lui ont donné dès dimensions très -diôeren tes.: néan* moins tous ces Auteurs ont raifon, parce que toutes les dimenfions de cette bouche à feu ont cliangé; & tout ce que l'on doit inférer de ia comparaifon des diâe- lentei defcriptions qu'on en a faites^ •c'eft que le cratère avec fes bords^, s'efl éboulé quatre fois depuis fix ou fept cents an^* Les matériaux dont il elt formé iietotnbent dans les entrailles de la mon* lagne, d'où ils font enfuite re jetés par de nouvelles éruptions qur forment un autre cratère ^ lequel s'augmente & s't- lève par degr-Js, jufqu'à ce qu'il retombe de nouveau dsm. le même gpuf&e du a rUi^» Naturelle. Ce haut fômmet de k i^mâgne n'èft^ pas le (biii eildrotk où k fëti' fouterrm^ ait fait éruption; o» voit dans tout le*^ i^rréiii' qui forme \e6 flancs & k croupi de l>'£tnar, & jufqii'à de très- grande»* diA'ances du- fommet> plusieurs amies' cratères; qui- ont donné paflkge au feu ,? & qui font environnés de mdrcéaux de' K)chers qui en font fortis^ dans diiFé** rentes éruptions. On peut même compter» plufieurs coiiiness toutes formées pan^ ^éruption de ces petits volcans qu» envi^ isonnent le grand ; chacune de ces col-^ lines offre à fon fomniet une coupe ou* cratère V au milieu duquel on Voit la» bouche ou plutôt le gouffre profond, de chact'n de ces volcans parneuliers.! Chaque éruption de TEtna a produir une nouvelle montagne , & peut-être , dit M. Brydone, que leur nombre fer- viroit mieux que toute îiutre. méthode à déterminer celui des éruptions de ce ftmeux vol-^^n. ~ '*tH'- f^m)"^" La ville de Gatane qui eft au has- de la montagne , a fouvent été ruinée par le torrent des laves qui font forties du gied de ces nouvelles nçntagnes , igrlr» ;! I! 'fi- uom 1 1 'J' •■ Ci;> .e Sttpplemefîi "^"^ llî •; ^ qu'elles, fe (ont formées. ,Eri jnontant d« Çatane à Nicolofi , on parcourt douze ipilles de chemin dans un terrein formé d ancif imes iaveâ , & dans lequel on vpit cjes bouches de ^ !çans éteints, qui (ont à préfent des teiies couvertes de blé, de vignoble^ & de vergers. Les îaves qui forment cette région, proviennent de l'éruption de ces pentes montagnes qui font r^^pandues par- tout fur les flancs de TErra ; elles font toutes fans excep- tion d'une ^gure régulière , foit hémi-i iphérique , foit conique ; chaque éruption crée ordinairement une de ces montagnes: ainfi Tadion des feux (buterraips ne s'élève pas toujours jufqu'au fommet de TEtna ; fouvent ils ont éclaté fur la croupe , & pour ainfi dire jufqu'au pied de cette montagne ardente. Ordinaire- ment chacune de ces éruptions du flanc de l'Etna produit une montagne riou- velle , corn; ofée des rochers > d \s ^ ierres & des cendres lancées par la tbrce du feu ; & le vfîuiue de ces montagnes nouvelles eA plus ou moins énorme , à proportion du temps qu'a duré l'éruo- ûomi fi elle fe fait en peu I^ j^our^ veiiô mià h VHîJfbire Naturelle. '^ «e^.produit qu'une icç^lfinfe' aem'îi^ii iin^* iféue ^ de ' circonréréncè ;à /a h^^t , fur, trdis ou Quatre cepts piêdfs'âe haufetir perpendiculaire ; mais fi l'éruption a| duré quelques niois^ comme celle de 1660 , elle produit aîlors une rhontagne cohnderable de deux ou' trois lieues de^ circ6nférence fur nèiif icelits ou mille* pieds d'élévatibn; & iputès* ces collines' eriifahtées par l'Etna , qùj a douze miiléf pieds de hauteur, ne parôiffent être que' de petites éminences îiitës pour accom- pagner la majéfté de la mère montagne. Dans fe VéruVè, qui pVli qu'uii* très - petit Vcltan ' en éBmpariifùn de' l*Etna, les éruptions des flands de la montagne font rares , &les laves fôrtenV ordinairement du cratère qui ëft ail fdm- ■<^c:^'^'iri 'î*»»! que dans TEtna, les éruptions le font faites, iii^'x plus fouvent par les fiance de la montagne que par fon fdm- met, & les lavés font forties de èhacune de ces montagnes formeèk par des érup- tions fu les côtés de l'Etna. M. Brydoné dit, d'après M. Recupero , que les mafles de pierres lancées par l'Etna s'élèvent fi haut , qu'elles emploient 2 1 fécondes :■-■ - * u ■ C\ J, l't C 6 Supplément , ^ ^ de temps à defcendre ^ retoaiiBer % tprre 5 tandis que çeHes d^ Véfuve tom- i^entéii 9 fécondes, ce qui donne 1215 pieds pour la hauteur à laquelle s'éièv€;m lès jpierres lancées par ie Véfuyey 5c 661 5 pieds pour fa hauteur à laquelle montent celles qjii font lancées par i'Ètna j d*^ou i*on pourroii conclure, fi lesiiôjîfeir- vations font juAes» que ta force de rÇtnar eft à celle du Véluve , comme 4^1 font à 8 1 9 c'eff-â-dire , cinq à £ix fois phiS' grande. Et ce qui |)rouve d'une manière > démonftrative que le Véiuye n*eft qu'un trés-foible volcan en comparaifoi* die TEtna, c'eft ç^ue celui-ci parou avoir «ïifanté d autres voîcans plus grands que ié Véfuve : rêts » de chênes, & revêtus jufqu*à une >> granclfe profondeur , d*un foi très-fer- a> lile ; le fond du fol eft compofé de »^li^j^4 dans cfitfgrégiaa comme daiu \ * i à rHiffoin Natureltê. 6f Icmtés ks autres, depuis ie pied de fb c» montagne j^uiqu-'au ibmniet. La mojar co tfagne conique , qui forrae ie' fommet «> de l'Etna & contient foi^ cratère a «ci plus de trois Keues de circonférence , ce elle ell extrêmement rapide , ôl cou- ce verte de neige du d& glace en tout of: teuips. Ce grand cratère a phisj d'une ce Ireue ée circoiiâfrence en dedans, & ee, if forme une excavationi quf reâèmbie ce à un 'Vafbe amphithiéâtre ; il en ibrt «e éts nuages de fumée qui ne s'éièvem et point e» Taiir , mais roulent vers le bas «e de la montagne : le cratère eu fi chaud, cc^ qu'il eft trcs-dbigereux d'y defcendre. ce ta grande Louche éo^ voicaw eft prèsico: du rentre du cratcreç queiques-- «ns ce ûks rochers loi^és p^ \ vokaa hors volcans. » %' Comme toute la partie qui environne k fommet de L'Etna présente un teriein^ ■', 'r •rl^ I^, -i /"Su * ■a ^8 V Supplément W égal , (ans collines ni vallées jufqu'à plus de deux lieues de diftance en defcen- dant , & qu*on y voit encore aujourd'hui les ruines de la tour du Philofophe Em- pédocle , qui vivoit quatre cents ans avant Tère chrétienne; il y a toute appa-. rence que depuis ce temps le grand cra-, tère du fommet de l'Etna n'a fait qiie peu ou point d'éruptions ; la force du feu a donc diminue , puifqu'il n'agit plus avec violence au (bmmet , & que toutes les éruptions modernes fe font faites dans les régions plus baffes de la montagne : cependant depuis quelques iiècles , les dimenfions de ce grand cratère du fqmmet de TEtna ont fou vent changé. On le voitp^rks mefurcs qu'en ont données les Ai-teurs Siciliens en différons temps ; qii ^quefois il s'eft écroulé , enfuite ii s'efi: reformé en s'é- ievant peu-à-peu jufqu'à çt qu'il s'é- crou ât de nouveau ; le premier de ces ccroulemens feien conftaté ., eft arrivé en I I 57 , un fecon4 en 1 329 , un troifième en 1444, & Iç dernier en 1669. Mais je ne crois pas qu'on doive en conclure avec M. Brydone ,*que dans v J à VHifloire Naturelle. 6^ Î)eu le cratère s'écroulera de nouveau j 'opinion que cet efïèt doit arriver tous les cent ans , ne me paroît pas afféz fondée, & je ferois au contraire très-porté à préfumer que le feu n'agiflànt plus avec la même violence au fommet de ce volcan , Ces forces ont diminué & conti- nueront à s'affoiblir à mefure que la mer s'éloignera davantage , il i'a déjà fait re- culer de plufieurs milles par fes propres forces, il en a conflruit les digues & les côtes par Ces torrens de laves ; & d'ailleurs on fait par la diminution de la rapidité du Caribde & du Scylla & par plufieurs autres indices , que la mer de Sicile a confidérablement baiffé depuis deux mille cinq cents ans , ainfi l'on ne peut guère douter qu elle ne continue à s'abaiffer, ôc-que par conféquent Tadidlti des volcans voifins ne fe ralentifle , en forte que le cratère de l'Etna pourra refter très - long - temps dans fon état aduel, & que s'il vient à retomber dans ce gouffre ., ce fera peut-être pour la dernière fois. Je crois encore pouvoir préfumer que quoique l'Etna doive être regardé comme une des montagnes pri- .':ï;.Î '■'::. _.».•»■■ (i-'-^V .w ^0 ' ' Supplément * ^V ^ mhîv'es cTu ^obe , à caufe de (a haUteitt  de fon iromeiife vdlume , & que très- anciennement il ait coiTmiencé d'agf àans' ie temps de la retraite générale des 4âau9( ; fon adlion a néanmoins celTé après cette retraite , & qu'elle ne s'eft renou- velée que dans des temps aflez mo* derneSf c'eft-à-dire lorfque fa mer Mé- diterranée s'étant élevée par la rupture ^^u Boiîjihore i8t de Gibraltar, a inondé lês^^terres entre la Sicile A ^ritaiie & 's*eft approchée de la bafe de l'Etna. Peui;-être la première des éruptions nou- velles de ce fameux volcan eft-elle encore pofterieure à cette époque de la Nature* 5» Il me paroît évident , dît M. Brydoné , » que l'Etna ne brûloit pas au fïècle ' » jd^Homère ni même long-temps au* ^i paravant, autrement il feroît impof- ^ fible que ce Poëie eût tant p^tflé de la »» Sicile fans faire mention d'un objet fi remarquable ». Cette réflexion de M. Brydone, eft très-jude , ainfî ce n'eft qu'après le fîède d'Homère qu'on doit iiater les nouvelles éruptions de TEma; «lais on peut voir par les tableaux poé- tiques de Pindare , de Virgile & par le^ Fv à rHifloire Naturelle. j r^ defcrîptions des autres Auteurs an^ Ten> & modernes , combien en iSou 15) cents ans la face entière de cette montagne 9k \ des contrées adjacentes , a fubi de chai^- gemens A d altérations pai les tremble- mens de terre , par les éruptions , par les ^ torrens de iaves, & enfin par la forma- tion de la plupart des collines & des gouffres produits par tous ces mouv^- mens. Au refte , j'ai tiré les faits que je viens de rapporter de rexceJIent ou-„ vrage de M. Brydone , & j'eftime aflez l'Auteur pour croire qu'il ne trouvera pas mauvais que je ne fois pas de fou avis fur la puiffance de rafpiration des volcans èi fur quelques autres confé- quences qu'il a cru devoir tirçr des faits ; perfonne avant M. Brydone ■; les avoit fi bien obfervés & Çi clai'ciiKi. pré- femés, & tous les Savani^ rloi rnt fe réunir pour donner à Ç^m oiiv.dp les éloges quy mérite. ^ . 3^^^, ^. JLes torrens de verr^ en fuîion , aux- quels on a donné le ^lom de Iaycs,\ ne. iont pas , comme on pourroit le croire , le premier produit de l'éruption d'un volcan ; ces éruptions s'aiinonc^nt.ordi-% f- # ■";'<>-.;"-> If --ij'^y.'i M 7^ .M,.%^ nairement par un treinbleinent de terre plii^ bu moins violent , premier effet de 4*eff()rt du feu qui cherche à fortir & 1 s*é<^happer au dehors ; bientôt il s'é- chappe en effet 6c s'ouvre une route dont if élargit l'iflue en projetant au dehors les rochers & toutes les terres qui s'oppo'foieni à fon paffage ; ces maté- riaux lancés à une grande diff ance , re- tombent les uns fur Tes autres & forment une éminertce plus ou moins considéra- ble à proportion de la durée & de la violence de l'éruption ; comme toutes les terres rejetées font pénétrées de feu, & la plupart converties en cendres ar- ' dentés , l'éminence qui en eft compofée ' eft une montagne de feu folide dans laquelle s'achève la vitrification d'une " grande partie de la matière par le fondant des cendres ; dès-lors cette matière fondue fait effort pour s'écouler , & la lave éclate & jaillit ordinairement au pied de la nou- velle montîigne qui vient de la produire; ' maïs dans les petits volcans qui n'ont pas aiTez de force pour lancer au loin les ' matières qu'ils rejettent , la lave fort du haut de la montagne : on voit cet effet dans » \ / a riTiflUtrè Mmireffe. ' yf ifaiis les értiptions <ïu Véfiive , îa lavé fembîe s'élever jufque dans 'fe cratère J le volcan vomit auparavant des pierre^ & des cendres , qui retombant à "ploml* fur l'ancien cratère , riè ftjnttjue Taug^^ îiienter; & cfeft^à trayei^s^^fetre matière additionneUé rioùvélleriient t!^'ml>e'e , que lalâvç s'ouvre urièffluie^ ces dé^x etkts, quoique diflfereiis di ajipairertce , Tôiit néanmoins les mêmes ; car dahs unpeftit Volcan, qui, çomnie le Viéfihre , n'a pâi âflez dé puifliiiçé tidur'ehf)intir de'hotf-* velfes ' mofitagiies ;*en^ pl^ieftaiit au Ibîil les -matières iqu*il t-ejette^ tckites rétc^rri-* bent fur le fomtiiec , èil^s' eh augmentent la haiiteûr , 6c c'èft* a« pied de* cette nou- velle coiiromie de matière , 'que h lave s'ouvre un paflage pour s^couler. Ce dernier' effort eft t)i;cfiriairémfcî(rt fuî-^i dà calme du Vokâh'/lfe ftct^àiffes'derÀ^'éri'é au '.dedans ;-iles j^fôjèaioris au dèho^è ceffeht ^ dès que k iSi^' tf éfuïë ; mais lés torrens ^de ce verre éh fiffiônV jproduîfent dés effets encore jplùs féténdus, plus'dé- faftreux qàe èteuX dii mb^emènt de h rtbntaè^è dàhs ilm^irf)iîbit ; ces fléUVét lie feà' h^i^étii , détrùiftnr &^monifc £poqu(s» Tome IL S if' s ^ XZ 1*^ '•S i Vt jh t. fi' 7+ *'^ ,1 ^Supplément 't dénaiMirenf la furface de la terre, il eft ^ eomiîie. inipoiîjbfç de leur oppolçr une digue ; les (nallieureux habitans de Catane ^ ont fait la juirte expe'rience : comme "* l^^yY'iUç, ayc^ fquveiit éiç détruite en tptaiou ç|{ partie) pap les torrei^s de lave , il^ pnC)?f<;^itruit de très- fortes murailles d^',;5j :|>^^!i d[e hauteur; environnés de ce;$,rem|)aris jls le croyoîent en, fureté, ks^.niurailles rçliflèrent en efïèt au feu ; &. au poids cju torrent , majis cette ré- ^ f'yh^9f jufc[Uj|uuirde^as. 9fe ces fefn parts , retoMjba, fur Ja villej ik <|étrui(lt tout ce Ijpi ie. , trou v^ , fur fon _ pal^^e. t^^ r^ ' \,,Ces tbrrens de ï^y^ ont (ou vent une demi-lieue. 6c queiquefi)is jufqu'à deux ' ^\xes de/ largeMrj : « la dernière laye p . q^e nou^, a^^o^is , p.àv er fée , ditj : ,M . 1» fHrydone »i pyaijiijd'^rriyer à jC^^ane, eîl ^> xj|'une,fi ^^e,^i^ndue 'qiie |e^ jcrpyçis ».iqu'eileti|^iiqir.9|[t jamais , ^ie n'ja^er- ^P, tainementf pas^ imoins dé fix. ; ou iept » Aw\Uf;$. dç, ,%^e &. elle pjaroît être en ^ pljLiOçur^ ,enf;^its (d*upe jprofor^ç^eur jM^jicKme^; ellQ a jch^^ ep. arrière /es ^^ è VBjhire Naturelle. yf i forhié urt large promontoire élevé ce & noir , devant lequel if y a beau- «e coup d'eau ; cette lave eft ftérik & ce iVeft couverte que de très - peu de et terreau : cependant elle eiï ancienne , et car a,\i rappprt de Diodore de Sicile , et cette même lave a été vomie par l'Etna ce au temps de la féconde guerre pu- et nique , lorfque Syracufe étoit affiégée et par les Romains , les habitans de Tau- très-fertile. ^ >? En allant à Piémont, continue M. 3» Brydone, nous paffaines fur un large » pont conftruit entièrement de lave ; » près de-là, la rivière fe prolonge à, y> travers une autre lave qui eft très-» 3? remarquable & probablement une deS; » plus anciennes qui fok fortie d^ l*Euia ;; yi le courant qui eft extrêmement rapide , » i'a rongée en plufieuss endroits julqu'à ?> la profondeur de 50 ou <^o pieds; & D3 félon M. Recupero, fon cours occupe ?> une longueur d'environ 40 milles; ;?> pile eft fortie d'une éminence très- 7> confidèrabk fur le côté feptentrional ?3 de l'Etna , & comme elle a trouvé ?j quelques vallées qui font à l'eft , elle ^ a pris fon cours de ce côté , elle in^ » terrompt la riyière ^Alcanîara à di- ^ verfesi rçprifes , & enfin elle ai^rive à ?» la raor près de l'embouchure de cette » rivière- La ville de Jaci ^ toutes celles 9» de cette cote , font fondées fur des >> rochers immenfes de îaves , entafles 7» le$; uu$ fur les autres & qui font en ^ ii|iielques endroits^ dîune hauteur fur- ce , prelnante ,,' cai iil parxnit vque ces tor- » un promontoire à Catane , dans un » endroit oùiH y ayokpiùs de* $p pieds de '^ profondeur d'eau ,1 et ce promontoire a» eft. élevé de 50 autres pieds au*de0iks » du niveau a<^uei de iamer. Ce» terrent 3» de hve fortît au-defTus de ^ontpèheri ^ » vint frapper contre cette montagne, 3p fe partagea enfuite en deux branches ^ & ravagea tout le pays qui eft entre 3p Montpflieri & Catane ^ dont elle efca- 3i> )ada les murailles avat^t de fe venfer » dans la mer : elle forma pluiieurs col- i>5 iines où il y a voit autrefois des vallées ^ » & combla un lac étendu & profond , :» dont on n'aperçoit pas aujourd'hui le » moindre velUge. . v.iv La côte de » Catane à Syracufe efl par- tout éloi^p :» gnée de 3 o milles au ntoins dvifommec y> de TEtna» A; néanmoins cette côte» » dans une longueur de près de 10 lieues, a> efl formée dt$ laves dfe ce volcan ; U 3i> mer a été repouflee fo^t loin , en 33 laiflànt des rochers élevés & d,^^ pro- » montoires de laves, qiii défient la fu- 5> reur des flots 6c leur pré feintent des » limites qu'ils ne peuvent franchir : il a» y* avoit d3ii\s le ftèçle die Virgile u» '■ Ijetu pon au pied de l-Ema; il n'en fé réfle aucun veftige au}purd%ui; c'eft efe' probablement celui <[ù'on à appelé ntal- « à-propos le port dUHJJe ràw monij-e W aujourd'hui le lieu de*ce ptirt à y o\x * 4 milles dans ritiiéfieii/ dû pays :-aînfi''i| là lave a gagné toute cette clènduc fui' - k iiièr', àC a fbntïé tous -ces noureaùx-eé terrains ; î ; L'étt?ndue de ceite iconirt'e c* Couverte dé laves <& dVùtrJes hiatières ii brûlées , eft ^ félon M. ' Rec«jîer() , '^i de i f^ ^ inilles - en - circdnféi-eiice , & «è ce -c^ercle augmente encore à' ciiaque btf^-*^** ^-^ '^^^ Voilà donc une terre d'environ jco lieues fuperf cieiles , toute couverte ou formée par les projeélions des volcans ^ dans laquelle, indépendamment du piç dtt )£tna, l'on trouve d'aiures montagnes en grand nombre , qui toutes ont leui?^ cratères propres , 6i nous démontrent autant de volcans paniculièrs : il ne faut donc pas regarder r£tni comme im feul volcan ; mais me un afl'em- bfagè , une gerbe d3 Vo.caiis , dont la plupart font éteints ou br{flent d'un feu tranquille j^ 6c quèi(Jue^ aiitfes, en petit Diii| ■■'■*•,' t. çLOïiibre, agiflent; encpre layec i?îdfencei )u& haut roiumqvderEtnane jette maînr tenant , quç flesv fuji^çes , & depuis tçès- iong-temps ^ iV^ fa^ ai^cune prQJedior* ^u ioin ; pi^ifqM'iiJ eft paf-to^t; err/îronhé ^*un it^rreyi, fajtts iif^galitési à plu* id^ a iieue^ de diflanc^e^ & ; qu'au-defTous de çetjte haute, région couverte de neige , on yoit une.l^rge zone de grandes forets » 4om iç ipi eft . une bonne terre de^ plur fieurs pied^ tfépaiffe^r : cette zoae itjrfe- rie^^e eft à la^ vérité , femée <' inég^ités > & préfente; dçs éininences, des vallons , des collines & même dVTez grofles montagnes ; mais comme prefque toutes ces inégalités font couvertes d'une grande épaifleur de, terre, & qu'il faut une lon- gue ruccefîio9, de temps pour que les jnatières vplçajiifées fê convertiflent ^n ^rre^ végétal-ç, il me parpît qu'on peut jfegarder le fommet de l'Etna & les autres bouches à feu qui renvironno'ent , juf- qu'à 4. ou 5 iieue;S au-deflbus , comme des volcans prefque éteints, ou du moins aftqupis depui3 noiiibi^e de Aècies : car ies éruptibnf dont on pçut citer les dates i ii '7,rH\fto]te Naturelle. ît' font faites dans la région pîus baffe ^ .c*efl'à-dire à ç , 6 à,j iîeues de diftance du foinmeu II me paroît donc qu'^1 y: a eu deux âges diffe'rens pour les volcans de la Sicile ; le premier trèb-ancien ^ où le fonimet de i'£tna a coinmencé d'agir, lorfque la mer unive^leile a iailTt ce (bmmët à découvert & s'ef^. abaiflee à quelques centaines de toifes ».a-d€fîbus : c*eft^ dès-lor« que (e font fâi ?s les premières éruption:» qui ont pro- duit les laves du lommet 8l rbrmé les- collines qui fe trouvant au^-deffous danl' la région des for^êts;. mais enfuite, les eaux aya(it continué de baifîèr , eut" to:«lement abandonné cette montagne ,v ainfi que toutei._ les terr^ de la Sicile & des contiuens adjacens ; â& après c tte en *Zre retraite des eaux , la. Méditerranée • n'éicît qu'un lac d'affez médiocre éten- du', &t Tes eaux et oient très-éloignées- de la Sicile & de toutes les contrées* dont elle baigne aujourd'hui les cô^*î5^ Pe idànt tQjut ce temps ,^ qui a; djré.: plu fleurs milliers d'années, la Sicile a^i été tranquille; l'Ena & les autres anciens» "Yolcans qi^l environnent ion lommet ont Dr ^.^'«•■^ :i ^.ï..' "-A^ ■ nik-. • kV r^Iemertt eéffé d'agir; & ce n'feft qu'aprèsraugineiîh tatior ie la Médiierraîiée par les eaux de 1 Océan & de la mer Noire ^ c'eft- à-dire,, après la rupture de Gibraltar dt ..'. duBofpbore, que les eaux (ont venues attaquer de nouveau les montagnes de TEtna par leur ba(è, & qu'elles ont pro- duit les érupuons modernes & récentes , depuis le uèele de P'mdaje jufqu'à ce jour; car ce Poëte eft le premier qui ait parlé des éruptions des volcans de la Sicile. Il en eft de même du Véfuve ; îl: a fait long-temps partie dour éprouver un choc contre un grand -vol' ie d*eau: quelques autres phéno- inèi articufeeps , pafoiÔènt en^^^m <" r< cette' vérité, i On a vu qwel- qt- e^ volcans rejeter-une gi'ande quan ut dCedit» , '^ âufli î des torréns dfe l)itume. Le P. de la T^rré , ' très-habite •Phyficien ," rapporte que le lo mai^ 175 5 , il fortit du pied de la montagne de l'Etna, un large • torrent d^eau qui inonda les campagnes^ d'aleiîtour. Gle torrent fouioit'une quantité de fabje-fr cônfidérable, qu'elle rémplîl uhe jylaîne très -«tendue. Ces eatîi ^ étbiéilt fort chaudes. Les pierres 6( les fatilès kifTé^* dans la<:ampagne,'hôdifféroient en rien» des pierres & du faWè qu'on trouve daïts> la mer. Ge torreint d'feiriîi fut iuimédià- lemem fuivi d'un* J|orr«i^ de matière «nflAmiiiée , qtii fortk. de la. iViéirtlc ôu*- verture fij,. \h •\ îMi (J) Hiftoir* du mont Vcfiivfv. par le P. JvlVL' . ,- ji. t. ■,\l. ^. .-■ -?..* l IMAGE EVALUATION TEST TARGET (MT-3) 1.0 l.l Lâp2.8 12.5 US ■ 2.2 mm ■ 40 2.0 I L25 «l U 116 % 3^ V /\ '/ /À Photographie Sciences Corporation 33 WIST MAIN STMIT WIMTIR.N.Y. 14SM (716) •72-4503 é? îmiâi (^rA(^ iécliàqû pliis ^i#4i>kîiiOïi$ f(If fixait ictà^ ^ tCfttane ; ^iMÇ dès lé 3 jnak%i0^4if rcevo^ J)'ii||ckfiii%» J(0^k nî^^ mffli^jqpiie nous t]^n4|]4^ («^ i^à^v «^ [9 diMiieni^f mois jbs^ r#xpipj(îPir^s>i)Ci<»ii c<^^ toute h à^tm^nij, que |)jê«l(dànt im demiHcttlâtti d'heurts ër^k i^j?éâ<ôhaiidei 4uè icfs fâern^Sr a^4és Ë^ït^ ides |)ièi^«s & du fïhte'^ iàitf^;4{^ J^inoiidatiôii , il étiiiic fbhi.dè i^ menfe bouche , uft petit ruiiîèaii de feu '^iil^ coi4al>^pendaait< vM^gtrquàtrè heuin^s^ que £e t^ I à ùïi mille mvirwrt ^tt^defl?)iis de ^ea^^ bouche V il iei,€t une ciievaOe par Sqù débo^chiuile Itvé cfuiipo^^^^ «eiititoiièâ de largeur Jd^diutc-^iill^ d'é^ tendue, & qu'elle coi^tir)Uoit^4bn couri au travers de la^ catiipagne le four mêm#. que M* d'Arthenay ^ëciiyoit cette rela^ tion (ik^n^. î . Voiët ce que dh Mv Brydone, ati> fiijét dé ceite ërupiioij: Wune f|artté de* ■ I . i » ■ ■ .111 ■■ i . ' '-* /^i(y Mémdirëi dés $• Vins étrangers , imprîmes^ eoraime fuite des Mémoires d» tAvailémit d^ •-^ ■\ r\t \\' IP par uiiiircisr}fiiigi#[ff phéiiQ^i^ JRen^ V dant ttn& ért||^lioi|v ëit voiçai^;; ii»4m- a^ inénfe: torrent d'eau bQniiiiitô "'fei^t-, ma (e]qu'mm4gmhéx3k ^tùa^ iiraière ^rde; b« mçatagim eii fe iiépanifaEiif en >^ un jnftaitt fur. fa , bafe ^ ei^^ i^ nvériànt PI & détuuifatnt tout ce. qu'il £eii«»>iiira ^. dam fa conrl^^ ks trahies de ee^ it>ri%ent M étcjenr emmé yi:fiWe$ ( mi 1770 ). ^ Le tierrein comtiiçuçoit à, recouvrer i(k ?» verdure & fa v^gëtaUoii qui p^t )3»ru #[ .quelque temps a^voir étëi anéanties ; Je V fiUon que içQ torrent d'eauL asliaià'é.y # ièfi^le Moir enf iiion u^ Mlfie: 9k demi ^ de lairgieur, <& dajvanfage in^elquies witfiétms. Les gen« éçlairésr du pays :i^ , croient commi|ia^ment . que le voican, K» a quelque comiHunication^Vec U r ^ a» & qu'il ëfeva cette eau par une force 9» de ^cçion r mais ^ dit M . Brydpue , 9» rà^i^Tiditf fd<^ ç|Stt^. opinion e(^ t^op a» évidente jpour avpiK beibin d'être ré- a» futée , la force de ficcion feule, ^ même » ea fupppfant un v'i^f^ parfàiiL , ne pour- 3» coijt. jamftif élever, l'eau à plus^ de. ^^^ i rf^çtte mpireïïè. ff M. Bfydone iiie parpir fe tipoittper^ici^ t$uifqû*îl cofrfbnâ hi i^ée du jMdli dÀ fatniofph^ïé aVec là forcé rfô faccièn^ f>Foduii|e par raftîoit d» fëu^^ éellé de •aîr; lèriqu'bn Iak lè tidé ^^Men eflit: bflîit^iî à nioiÉs idr^ forcé c^' lliètbil ic^ (l^îi^tîo^^ êx itVL àV point (le bojrkek ;J éffê eA dans tous les cas pïoporaonnelî^ ïmftîvitë & â^la. 4)tlahtité de là chaleur qui LV pré(iuSte j^ èbmin^ ce lé voit dans fes fôiî^tieàuse o& Fôn adapte de^y^aùx: ai|)li^^îreii! Ainli^ f ôpSlfôïiîfer jgeé^' étirés M p^s, foiiii â*étrëab&rde, mé pair]6k bien fondée ; i£ éd néiCéâiSré que ies caVîtéî des voIcans^ communiquent avec la mef ;. fans cela; %% ne poiirroieiii vomir ces immenfes ^rrêns d*eàu ni; même faine aucuiie émp«^ ûon, puifqu*aucune puiflânbe, à ['êxri^ ^Hoa dé ifeàu cbotjiWe côiitre le Mu^ ne peut produire d'auffi violens effets •._; ' Le volcan PacAyita^, nommé wkart M- l'imu paR; les.; Ê^agnols , fette des t^ccen&d'leauî dans. touu3|S fes> érugnons^ uppèmtttt l^ient 4e ia n^r un v«ni qpi [>énèire 4^ k rnpnt|ig|rM^4| ië bruit q^lJfe ^t v^t^ndfre s^'4pit;r9^it en; i^iein^ I^^P!^ ^«e Jes exna- iaifons é& ^^ b^ttcKe du V^éfu vç devien» nenr beaucouf^' inoim cpnfldiérdbies ; ^ 1^ briut i^mUable^^^ IQfT^^^ i^Rç^bin* lliençe ^, aiii^f] ' q^e les , f^^^^^ âa^niiifs^^ ^ 4© Sfttiné^ ^ tes e^ux de ' la mér s'infuiuant' au^li àsdXi^ la inotuagne , tantôt en. grande , tantôt en petite quan- tité , À ,4 eil at^iyé ,|)lu(itjui:s fois à ce Yofcan 4e rendreèn, ii>eiiie temgs de la cendre- &. 4^ ^'^^u (if* , ^ j^yn S*y^u.* qui a compara P^tj^flio-r U) Uefcriptlon h^Oori jue & pfiif6îopmt|ue diïi Vcruvc, par ^.^é>^ii\hi9Xà^Jàttnu^é^r^mgtrf. à rBftmté Naturelle. dernç lliî V^fuye ayeç fotf étj^t ajâu^I^ y^l^^ ç?^(9it ■rpltij^ d'4f}ir©^ *tt# yç|i^[tif^;j fc ki ÇÇ|te ^plaine , ^ qu'ej%^ ItjiroitMrer^ fw IWfeU ^n ^utfe gowffr^ dansi ieqiiçl vOflî dffteIlçfe^ jîgaienieiii pen^iufit u|| ttiilif^pa^ ^Siche^n^éuojtf & toitueux^ qui coii,^j^ok^^ dans un efpace plus yaÔe , entoujré dp cavernes ^ d*piS^ ii fo^|t deSvV^i^l^ yî ïmpétutuxù' Ji JhidsM^tt'if éfpk mj^J^kle i^y r^ffler. ^uï^ani le mèKSi% ^bfayateur „ la fenif ^jlt(é jdu Ife^e ayoii,;aiqrs;<:iiiq ^jpt^f de circonjféreî^c^ : après cela > p^. t» doit point être étonné que .quelques Phyficîens aient avancé que ce qui fembJe former aujourd'hui deux mon* tagnesé n'en étoît qu'uhe autrefois i que le yolcan étoit au centte, mais, que fe bôté mérididnài s'étant éboulé par J'èilèt de quelque <|ruption 1^ i) i^yq^ fo^mc. ce vallon qtâ fépare h Véfuvé & môm Somma (m)^ -1 ^41' -■!• • M. Stdtef obftrve que feii ifotealil^^ PÀ iiÊf fèpfèntFion^é (ônffÈtÇcfbit Ibùiôuri tfél^; <|ù1»» ôm à jleu^pfêé l#>ttilinfc croûte da ftfrft'ctV^NlU'èh ififouvf 4b jours des lacs fur ie foitiiiM, & des eaux ctiaudes au pied des itiohtaglies èè les volcans fe fottf étéiiîtî^i <:\ft, dh-H , une noûvdle pjréuvè dé là^coriiéf-- pondanee que la Nature a^ mifèf'én^e la itter , les toontagtie^ y lès* -ycikàfti^ at lies kéxxx ' châtàdés^: ^ bri troii vé^ ' liômWè' '^ iburces de ces eaux th^iidè^ dans différens endroits du Kamtfchatka /ir)V L'île de $|an#v à 40 liéuté dé Tèrniaite y f un Vdt:ih dbm on vdit foivetif fortè^ de fei^^ del^ieiHIrefs^«cc TV- MiH il 4?ft Wïîle dTàccuktiuIer M d^'lfaits'eh ^lul '^aiid noÉiibré |>6ùf pjrotîtéf la cbniniu- t fr — — -^ — ^— ♦r ('jfry Ol)iftn'atîonji fur le V^foye ^ pir M> f^'Ar- jliïenty. Ji^iw/s* étrangers ^ fp^ iy,[^age^ i^/t fit) Itifloire gén^afe des Voyaga > Mfie XlX, i V *i ip lâcatioa iid^ vol^afis avçc ia ntei; ; h iiîolcrtcc de kurs Jéruprfoiw^ f€fpu, k\ûi^ ^eàfmit pQm |« ftjrç préfiiraçr^ & i«^ faili ^ je u^ doà p?>» WflTer échapper wi fiiU :||iij& tiouy» devisons 4 Jfeu M de J'enionuDlr f% qm $%& vfprm^ i(u^fd€f ittèrete:^{oifioii»i^ (^ H aperçut d^i* le g^âfc^i i eiii^vircin.^ 40 rjilme le «< cavi^ eAr^o^ite ^tw^îtef^ofd de iit^-^ mcmagnet til 6t|eief de'^ofiès pierres «c dans cette: ç»vîté^ ^^ iL/^^^^U à fa «i XBontnei i a lecondes^vJiqu'oQ qefsât <« de lei, entendre rpujerîjia, fin.dfe leur « chute , OQ crut fiiteadre un bruit C^^m- ce l^fc^ i' (fjçtui ^)te* fèroity ûi>e pierj^è , ié Ipouâre^ Vétoiiif féié peijpefidikalairenient ft' ' (kAi»-^ob(ladéy on polirj'K^ ;ccoiiiiiium- €»liG»»•àvec€fléi^*"•^^;^^^• ?nth iii.;-). > h M Jljit' i^çti d'un: témdiri dcuhik'^ 'êû bon 0lilfovate^y uiie note bien faite & dé- taitiée fu|r f dtat du V^fuvë , ie -^v^ fùàWtt de cette mlme^iiniiéé 1 75^ : |« vais ia rapporter » cdefliiie tiitr^def « âhes^^rân en cnijpkilB^diMàat pc^ « faire le reAeidhii dieihin è^pîed ; c^eif ce eu k^ pairiie |ia ptufi é(cèrpéé r& la «e plus£tt^«anteVoaiieneiit>à jafoemfitrf *f de deux hoiniixesf ti^, pfiécédmt}^ Jjp «c i'oh> nÉarchef dàkli iesf^ciéidres &!fd«l$ «c lesftterresandéaneinenf daiicéé^ i ii «c ' Chémiir &iiant^ on voUr 1^ Iave$ «c deiÉi 1 (fiffiéfeates éci^^âom ; la ip\\» an^ «c ciehùe qiNm tibutvé,. dont jf^ eft « incettain^ mais à jquij^ tradition dpone «c ^enx cents ans ^ eft de ieouleur de ffrîs- «e de-JbriSp 4 toutes iies appacences. mm^ « pieriJèj;eI|ei'edEpbieaâuéibiHeiitipour>« le 'pavié^ dé )^apies};&: pouc eertàtns m, ouvrages de maçonnerie. On en trouve te d'autres ,' qu'on dit étcé de < ioixahte , de ^gc «ans ;> ia «def"- ce nîère eft de Fannéc i/fz. • • «. Ces ce difTérentes laves ^^ à l'exception de. lav«c '■■:-'■^/■■ v'j^'ê'- uy "^ \ 5^4 A\m\Siyipléminé » .p^iiahclenney pm^lbin f tppârtnc) ^t» d'ittiiewrra^tiiàefiioirâtfe^iai^teitfe^, M.plu» loitt ttiom^ iiraieiienÉèht flalburiéei » Vue de près , e'ell i^ne matièrfl!ab(b'% if clbnieiit >lètn|)lal>[e à cfsHe ^tiîtlréfte^du i» piwii':^ , ïfinnhs -ilcompelëe/dèi::! N |ie>t|ikMâMy^if«imgiiteuxv r&'la^irôche ^ fin fÉi>M|okbiicfe'ia' pierré^n i 'pk^-m^ ï M ii Arrivé((è k chi^e ;i^)favftiî^ lès ^ ^mpckmfti ëtcé^iibikiev 1^ ^ fai prof^^edf paroà^^t«\ldrti40!ipiQds, ^ eiUGMi^klWe àreilite ^.tetsiserde (^tte «d ttiémeliiattteuitvi^j^va en n^épHiBtbat » versrfabafeyi&fâomfe borÉiupérieùr ;» a 2 pÂeds de larteup. ^Le fcliihdridejce > pi^eiiiier baflîiDeucoiiveKt d^Bne^matièrfi T» jwK^iWwMÊrp^/* iyfmsttfef Jdbnole^À 3» 'ÊhaiHteV i£^f 1 Strei iiidenfiâ^^ jl (|i^^^ m diftiéit«i:es^crevy&s yiTe^^fomr^^ là ^iiiimée/.> -' ' ' ^ -^^ ^^^^ î^;. ' t -.,.u. /. :»> ^ } il>ans le milieu dé ce p nemiçr baffin , î» -ttti^^eni voit w^ fecobd ; qui^ ^ moîité ^/de'i» circoafëreiice' du preihîev^ & j^i^asèillément ia tiiohi^ de fa profimdeup; \ i I (b|i i fond jeft ?çQiAyi;i;i 4'iinf jimMlt^Fc « brune i nf»irâ|i»rt J^U^^e J9» .Ityc»]^, «c plusiira^chejiqiii r^troii^^ll&riirliiirouiev^ a;: o^y^riK ;4w fi^jicfrtlft!»' /* pêiei^çm»»» «^ mont^ Çeite ou vert|irç ât^r<^c : pï^uf «. aivoijç ila cime ;tQ |M|qcls» ^ ila'bafe « 4 piç# de krgçuv):^ 4# h^uteurr du. <« i^opticMiey ^eft leiiyifo^ ^ fl^t 40. ptetdS) ;. «i; a¥)^t,siÔ^) <^|yti dfr/lHOMiifjirtMiîft deî.fifc <« Çqt^ ifeîlfe^^tevî^j^ .^u^deiTM^idi* «^ fécond ! istaflin 4'ea^No <;|o- pieç^v <« form^unvUXMfi4^inie^ba(Ka ^i^ «< «HiPRft v**fn!8 jWM'^ère W^^ ^rr? ^ dente ^ dont le cçtup-d'oeil ^ eft f n|ièn «^ lemeiu (^i|t>bi>lew^frfdLfqi^^ ^ ypU id^WS^te f?u|neai|X;d*wnç fimckrfe^ «^ cetjtfB njMRière bouillpn^f -pparenjcerd^un iîa0 jn éeéte lAkiièÉ'e^ <|es ^ëianà c<>inme <^(e,ux a^' d^tm. grôiï J6t ^ d^ëaiï oià de plusieurs a» i^Utlis -«nftmbk ;< ces élans f^roduîfenc mutm gerbe ' apdénvé qut i'^lèytî : à U )» Hfl(âf«£ir^ ) o^à ^i!^piedky^ reàimfbe ^^ \MMrti ^ffaitiâ ékiiï U fend du ^^nd 311^ 1^^ ^ tôttV^rt dé la matière iidkQ : ^ ^ c'eft la ttteur réfléchie de ces jet^ ak'dens, i» qtielquefôi^ ^peut-être rextrémitë fùÊpé^ % vieure de ces ' |e|^ ttiéme > qu^ô]^' Voit » depuis i iNaple$ ^^dakir la hult^ 'iLe ai» bhih! que feiiii' continuel de efette niatiière. Par- Tou- fè verture de 4 pieds qui (fe trouve à fa i> bafe du montiaile, on voit' couler ^ fans difcofitihutâr, uhruifleau ardent |i d« iaiargmïjf delV^'èniut/dwdani V . •>,■ X' ■:lï r A. •f • •■', -' -N à THifletre Natarelk. y^ YXi cana! ûid int^ & avec un mouvement ce moyen, defcend dans le (ècond balDn, ce couvert de matière noire , s'y diviiê « en piufîeurs ruiflèlets eacore ardeas, de âots métalliques refroidis VSc con- 99 gelés ; on peut s'en former une idée >» imparfaite, en imaginant une mer dW« 9> matière épaifle & tenace dont lés ft) vagues commenceroiem à fe calmer. 9> Cette mer ayoic fes îles: ce (ont des d> maffes llbléesV (èmblables à des rochers 9> creux & fpongieux, ouverts en arcades 9» & en grottes bizarrement percées , fous »> lefqueîles la matière ardente & liquide V» s'étoit fait des dépôts ou des réfervoirs vr qui refiembloient à des fourneaux. Ces !>> grottes , leurs Voàtes & leurs piliers 4f«^* 9> étoiem chargés de fcorîes iufpendues 99 en fbnne de grappes irréguiières de w toutes les coiUeu^s A d(e toutes les 90 nu^ices • • • ; • g» Toutes les montagnes ou coteaux 99 des environs de Naples, ièront vifi- 9». biement reconnjus à rexamen ^ pour a» des amas de matières vomies par éti «> volcans qui n'exiftent plus, & dont les m éruptions antérieures aux hiftôires , ont 09 v^atfèisblabkmei>t &riné ks ports d^ f ■ i ( / - , / \reW. aVBJIoh Naturem. loT Pou2?oL~ Cef mêmes Qiaticres k it,* « connoiliènt fiir loute I4 route de « JMapIes à Rome f & aux portes de « .Kioiine même , • • . « , «c Tout {'intérieur de la moj^tagne de « Fraicati. • • . • La chaîne de collines ce qui s'étfnd de cet endroit à Grotta- << de Viterbe , &c. font compofées de « divers lits de pierres calcinées > de ce cendres pures, de fcories y de matières «c femblables au mâchefèir y à la terre «c coite , à ia lave proprement dite y enfin ce toutes pareilles à celles dont ell com- ce pôle le fol de Portlci , & à celles qui «c font forties des Hancs du Yéluve fous ce tant de formes différentes . • • • II faut ce donc néceflairemem que toute cette ce partie de F Italie ait é^ bouleverfée ce par des volcans» • » • • > «e Le lac d'AIbano dont les bords font «e femési de matières calcinées , n'çft que ce la bouche d*un ancien volcan, &c.... ce La chaîne des volcans de l'Italie, s*é- ce tend jufqu'en Sicile > & offre encore ce [toi 01// » un ai&x gtsftid notnbfè dé' fyyén » vifibles fous différentes ftirnies'; en d^ToiCane, ie$ ekhalaifom de firent » i^ola , les eaux thertnaies d6 Pîjèrddxk » l'État, ecdéiiaftic|ue ^ ceifes de Norckij de Nocerat &e. Dans le 3» royaume de Naples, celles d*7j^^^rj » Iai(>ij^/tfw, le V^ruvej'eA Sicile A » dans les îles voïfiiies de TEtita, les Vof^ » c$it\$de£fpari,Stromàe/it ^c.d'aùtreè » volcans de la itiênle chaîne , éteinte » ou épuifés de temps immémorial , n'ont » laide que des réfidus, qui bien qu'ils » ne fripent jpas toujours au premier » afped, n'en- font pas moins reconnoif- » fables aux yeux attentifs /rj > i i. ^ Il eft Vraifemblablei dit M. Tabbé » Mécati i i^ùe dans les fiècles pafKfs , yy le royaume de Naples avoit, outre lé 3P Vé(uv«, plufîeurs autres volcans . . . à» Le mont Vefuve, dit le P. de la ^ Torré , femble une parde détachée de a» cette chaîne de montagnes , qui fous » le ttom d* Apennins, divife toute j'itadie •t— frj Voyage en Italie par M. de U CondaminCk Mémoires àel* Académie des Sciettces * aaaié '7X7^ ■' >■. ^fj à rHiftoire Naîurhm i o 3 dans fa longueur Ce volcan se efl compofé de uois monts difFër^ïis , ^ l'un çft ie Véfuve proprement 4115 Içs çc deux autres font les monts Sitmma ^ <;c d*0tajano. Ces deusc derniers placés oc plus occidentalement , forment une ce e(pèce de demi-cercle autour du Vé- ce fuve , avec lequel ils ont des racines ^5 communes. «c Cette monfagne étpit ^utr^fois ep^ çc tourée de campiignes fertiles , & coiii* a vene el|e-ménie d*arbres & de verdure , oc excepté fa cime qui étoit plate & flériiç , ce & où Ton vpyoit plufieurs cavernes ce entr'ouvertes. £l{e étoit environnée ce de quantité de rochers qui en ren- ce doient Taccfs difficile, & don; les ce pointes qui étoieht fort hautes , car ce choient le vallon élevé qui Ce trouve ce entre le Véfuve & les monts Somma ce ë(. d^Qeajano. La cime dvi Véfuve, qui ce s'eft abailTée depuis coniidérab(e^ent,^ fe faifant alors beaucoup plus retpar- ^ quer , i{ n'eft pas étonnant que les » & (k longueur équivaut à peu - près 3> à fa largeur il entoure la moitié y> du Véiuve .....& il eft^ ain(î que 9» tous les côtés du Véfuve , rempli de » fable brûlé & de petites pierres-ponces. » Les rochers qui s'étendent des monts » Somma &. Otta/ana , offrent tout au » plus quelques brins d'herbes , tandis y» que ces monts font extérieurement » trottverts d'arbres & de verdure. Ces » rochers paroiflent au premier coujf^- y> d'œil des pierres brûlées ; mais en Jes y> obfervant attentivement , on voit qu'ils y> font , ainlî que les rochers de ces au- » très montagnes , ccnnpofés de lits d« m pierres naturelles y de terre couleur y> de châtaigne , de craie & de pierres yy blanches qui ne paroiflent nullement » avoir été liquéfiées par le feu . . . » On voit tout autour du Véfuve 39 les ouvertures qui s'y (ont faites en » différens temps , & par lelquelles >» fortent les laves ; ces torrens de ma- y> tières , qui fartent quelquefois des X» flancs , & qui tantôt courent fur la » çfQupe delà montagne, fe répandent relie. à VHijloki Naturelle. 105 jans tes campagnes » 6^ queIquefois''». ' ce La profondeur du gouffi'e, où la «r matière bouillonne, eff de 543 pieds; «c pour la hauteur de la montagne depuis m ùt cime jufqu'àu niveau de h mer , ur. Et if.' ié6 ^ SuppUmem » elle eft de i6yy pieds qui font fe » tiers d'un mille d'Italie. » ' Cette hauteur a vraifemblablerneni » éié plus confidérabie. Les éruptions a» qui ofit changé la forme extérieure 9> de la montagne ^ en ont auiÇ diminué ^ l'élévation y par les parties cpi'elles î» ont/déwhées du foinmet;^^^gi||^ûpi| Youlé da^s le gouffre ffj. ». : ; D'après tous ces exemples > fi nou» conlidérons la forme extérieure que no^s prélème la Sicile .& )es autres terres rar vagées par le fçu , ; nous reconooîtrons évidemment qu'il n'exifte aucun ; volcan £m^ple '6c purienjenti i(olé« La furfàçe df ces contrées offre p^r-^tout ime fi^te & quelquefois une gerbe de vpLpans» On vient de le voir a^ fufet de l'Etna^ & sous pouvons en donner un fécond; exemple dflns^l']Hiéc|a^ l'Iflande comme la Sicile , n'eft en grande partie qu'un groupe dç volcans », ^ ^nous allons le prouver par les; obfervations.. L'Iflande entière nje doit, être regardée f/J Hifloire. du mon» VéfuiBe * par le P^ de ïk Torré^ Journal dtmn^cr,. i . ■ 'i y,; w V ■• à rHtftoire Naturelle, i àff qui portèrent fort loin l'inondation avec la terreur , & entraînèrent jufqu'à la mer y ûts quantités prodigfeufès de terre, de fable & de pierres. Les* maflès folides de glace, & l'immenfe quantité de terre» de pierres 9t de fable qu'emporta cette inondation . ccmiblèreRt tellement la mer , qu'à VH Kcnl-iniile des côtes, il s'en forma ^m^^ petite montagne qui paroifToic encore au-deffus de l'eau en 1750. On peut juger combien cette inondation amena de matières à la mer , puilqu'eile la fit remonter ou plutôt reculer à i x milles au-delà de fes anciennes côtes. La durée entière de cette inondation fut de trois jours, & ce 1:1e fut qu'après ce temps qu'on put paflèr au pied des montagnes comme auparavant .... L'HécIa^ qu'on â toujours regardé comme un des plus fameux volcans de rUnivers, à caufe de Tes éruptions ter^ ribfes , eft aujourd'hui un its moins dangereux de riilaiide. Les monts de Koëtiegan , dont on vient de parier , St ie "lont Krafie , ont fait récemment autant de ravages que THécla en faiiok lutrefojâ. On remarque que ce dtrni€f i /lîo 'Supplément volcan n'a jeté des flainmes que dix fois dans l'e(pac€ de huk cents ans » favoir , dans les années 1104, 11^7» 1^22» 1300, 1341, 1362, 1389, 1558, 1 636 y ^ pour la demère fois en i <^93» Cette éruption commença le 1 3 février & continua lufqu'au mois d'août fuivant. Tous les autres incendies n'pnt de mêm^ duré que quelques mois. Il faut donc €b(erver que THécIa ayant fait ies plu^ grands ravages au Xiv/fiècle, à quatre reprises différentes» a été tout -à -fait tranquille pendant ie xv/ » & a cefle de jeter du feu pendant cent (bixante ans. Depub cette époque > il n'a fait qu'une feule éruption au xvi."^ fiècle & 1 deux au xyii.*" , aâueliement on n'a- I perçoit fur ce volcan ni feu ni fumée ^ ni exhalaisons. On y trouve feulement dans quelques petits creux , ainfî que dans beaucoup d'autres endroits de Tîle^ de l'eau lx)u illame , des pierres , du fable & des cendres. a-r .«.?.<. :,.lL En 1726 , après quelques fecoufles de tremblement de terre , qpr ne furent fenfibles que dans les cantons du Nord, le mont Kxafle commença à vomir avec à r/S/hlrt I^atureiïe. 1 1 1 un fracas épouvantable^ de la fuixiee^ du feu y des cendres & des pierres t cette éruption continua pendant deux ou trots ans (ans faire aucun dommage ^ parce que tout retomhoit fur ce volcan ou autour de fa bafe. £n 1728 , le feu sVtant communiqué à quelques montagnes ÏS tuées près du Krafle ^ elles brûlèrent pendarK plufieurs femaines ; lorfque les matières minéralei qu'elles renfermoient furent fondues y, if s'en forma un ruiflèau de feu qui éoula fort doucement yers le Sud^ dans les terrains qui forit aii-deflous de ces ifion- tagnes : te rUifleau ' brûlant s'alla jeter dani un lac , ^ à trol^ lieues dû mont Krafle, avec un grand bruit, & en for- mant un bouillonnement ôc un tourbiI(on< d'écume horrible. La kve ne cefla de. couler qu'en 172^^ parce qu'alors Vïai- ferablabfement la matière qui la formoit étoit épuifée. Ce lac fut rempli d'iuie grande cjuantilé de pierres calcinées , qui firent eonfidérablement élever Ces eaux ;: il a environ 20 lieues de circuit, & il e§t iitué à une pareille diClauce de la mec. On ne pailera pas des autres volcans *«?■ 4 - fî II StippUmènf d*Iflai$de y il fuflu d'avoir fait remarqaer fes plus conildérabies fu)k On voit par cette defcription , que rien ne reflemble plus aux volcans fçcon- daires de l'Etna , que les jokuts de l'HécIa; que dans tous deux, le, haut ibmmet eft tranquille; que celui du Véfuve s'eft prodîgieufèment ^bailTé , & que prctbablement ceux de T Etna de de i'Hëda' étoiem autrefois beaucoup plus élevés qu'ils ne le font aujourd'hui. Quoique la topographie des volciians dans les autres parties du Monde ne nous (bit pas auffinbieii connue que iceile des volcans d'Europe,, nous pou- vons néanmoins juger , par analogie & par la» conformité de leurs elft^ts , qu'ils îe refleniblent à tous égards :. tous font £tués dans les îles o\t lur le bord des coAtinens ; prefque tous (ont environnés de volcans fecondaires ; les uns font ligilTans , les autres éteints ou aflbupis ; & ceux-ci font en bien plus grand nom- bre , même dans les Cordelières, qui . (u) Hiftoire générale des Voyages , Hmt XVi^h ' ùTHiftme Naturelle, i iy jptroiflênt être le domine le pfus ancien des volcans. Dans l'Afie méridionale , les îles de la Sonde , les Moluques ^ les Philippines , ne retracent que def- tra(ervé par le dodeur Thomas Heberden , qui a réiidé plufieurs années au bourg d*0- ratava, fitué au pied du pic : il trouva en y allant quelques groflfes pierres , dilperfées de tous côtés à plufieurs lieues du foiiimet de cette montagne ; les unes paroillbient entières , d'autres fembloient avoir été brûlées & jetées à cette diftance par le volcan : en mon- tant la montagne , il vit encore des rochers brûlés y qui étoient dilperfés en aflfez grofles mafîès» ce £n avançant, dit- il, nous arrivâmes •» à la fameuie grotte de Zegds , qui 9> efl environnée de tous côtés par des •» mades énormes de rochers brûlés . . . -» A un quart de lieue plus haut , nous 9> ti;ouvamei une plaine fabionneufe, du 9> milieu de laquelle s'élève une pyramide >» de fable ou de cendres jaunâcres , que » l'on appelle le pain de ficre. Autour a» de fa hdS^y on voit ifu)s çelTç tranff "#•; ■*■ **- v:À à VHiftoire Naturelle. 115 pirer des vapeurs fuliglneuies : de-là éc jufqu'au fomitief V il peut y avoir un * denii*quart de lieue ; maïs ia montée ic en edt très^-difficiie , par fa hauteur ^ efcarpée & le peu d'affiette qu'on « trouve dans tout ce terrein. . • . ' «c Cependant nous parvînmes à ce que «c l'on a|>pelle la chaudière : cette ouver- et ture à douze ou quinze pieds de profon* ce deur ; fes côtés le rétréciflànt toujours « jufqu'àu fond , forment une concavité «c qui reflembie à un cône tronqué dont « ia bafe feroit renverfée, . . : fa terre «c en eft fort chaude ; & d'environ vingt «c foûpiraux comme d'autant de che- «c minées , s'exhale une fumée ou vapeur qui fèroit couverte de feL a» Au milieu d'tin autre rochepr , nous 9» découvrîmes un trou qui n'a voit pas 9» plus de 2 pouces de diamètre , d'où X procédoit un bruit pareil à celui d'un 30 volume coa^dérable d'eau qui bouil- iiroît fiir un grand feu (x),. «>. Les Açores, les Canaries , les îles du cap Verr , i'île de l'Afcenfiony les An- tilles y qui paroiflènt être les relies ,des anciens continens qui réuniiToitnt nos contrées à TAmériquey ne nous oiffrem prefque toutes que des pays brâk's ou qui brûlent encore. Les volcans ancien- nement fubmergés avec les contrées qui les portoient, excite fous les eaux des tem[étes fi terribles, que dans une dt ces tourmentes arrivées aux Açores, 1« fuif des fondes fe fondait par la chaleur du fond de la mer. , , ; ê 1 Mkft i''^ ■i^ (») Obfervation faire au pic de Ténériffc, pur V le dodeiir Heberden. Jourttai étranger » wioh à ' \ :'* 't t > * i la > „( / .•*. ,.î r^; V :.i'.,*t: 2 rBfiùire Naturelle, i if ' ^:-^' . r I i. ■■ Des Vûkans éteints. Le nombre des volcans /éteints eil fans comparàîfbn beaucoup plus grand que celui des volcans adueliement agif* fans. Oq peut même aflurer qu'il s ï i8 Supplément ' ■ ■ » d'une quantité prQdigieufe de pierres )» de toute forte de grofTeurs, dont la y> couleur ëft cendrée noire ; une grande ;» partie eft criblée de trous , elles con- » tiennent la plupart beaucoup de fer, p & la furfacfe de la terre eft couverte l» de mines de ce métal: on y trouve » auffi beaucoup de pierres -popceç, » fur-topit fur la côte nord de rjie, de$ j> laves ou efpeces de laitier de fer > des }> grottes profondes , & d'autres veflîgfs 9j manifefles de volcans éteints. . • . . >> L'île de Bourbon , continue ^* » l'abbé de la Caille, quoique plus «grande que l'île de France, n'ejl| p cependant qu'une grollè montagne X» gui eft comme fendue dans toute fa » hauteur en trois endroits difFérens. Son >> fommet eft couvert de bois & inhabité, X» & (à pente qui s'étend jufqu'à la mer , » eft défrichée & cultivée dans les deux » tiers de (on contour : le refte eft recou- ^ vert de laves d'un volcan qui brûle » lentement & fans bruit; il ne paroit » même un peu ardent que dans la faifon » des pluies "■:.:" r:^ >rp^ii_^':'^' ■ » L'île de l'Afcçnfion çft yifiblement \ à VHiPùire Naturelle. 1 1 p fermée & brûlée par un volcan ; elle «c eft couverte d'une terre rouge , fem- « biabie à de la brique pilée ou à de ce la giaife brûlée l'ile eft corn- u. pelée de plusieurs montagnes d'élé- de trous , de pierres calcaires & fort ce légères dont un grand nombre ref- ce femble à du laitier ; quelques-unes font ce recouvertes d'un vernis blanc -fale, ce tirant fur le vert: il y a auffî beau- ce coup de pierres-ponces (\} ^^^ Le célèbre Cook dit que, dans une excurfîon que l'on fit dans l'intérieur de l'île d'Otahiti, on trouva que les (x^) Mémoires de TAcadémie àt& Sciences » tmée lyji., pages us . izi if 12^» , fflO* ^Supplément rochers avoient été brûlés comme ctur de Madère , & que toutes ies pierres portoîent des marques inconteftables du iêu; qu'on aperçoit aufli des traces de feu dans l*argile qui efl fur ies collines ; & que Ton peut fuppofer qu'Otahiti & nombre d'iies voifmes , font les débris d'un continent qui a été englouti par l'explofion d*un feu fouterratn (a), Philippe Carteret dit qu'une des îles de la Reine-CharFotte i fîtuée vers le II** lo' de latitude (iid , eft d'une hau- teur prodigîeufe & d'une figure conique ; & que fon ibmmet a la forme d'un en- tonnoir, dont on voit (brtir de la fumée , ?tnm point de flammes : Que fur le ^ôté ie pkts méridional de la terre de la Nouvefle- Bretagne , iè trouvent tro^s fïnontagneSj de l'une defquelles il fort une grofïè colonne de fumée (h). ^ L'on trouve dt% bafidtes à l'île de Bourbon , où le volcan , quoiqu'afibibii, fa) Voyage autour du Monde , par le capitaine Cook« tome ll,^agf 4f)t» :\ - fr> V (h) Voyage autour du Monde , pt^ Philippe Carteret, fmt J, pages 2jo it ^7/, -, . «ft fV- h rHiftoire Naturelle. îir e(l encore agiflant : à i'îie de France , où tous les feux font éteints; à Mada* gafcar, où il y a des volcans agiflâns & d'autres éteints : mais pour ne parfer que des bafaltes qui fe trouvent en Eu* rope , on fait , à n'en pouvoir douter » qu'il y en a des maffès confidérables en Irlande, en Angleterre, en Auvergne, en Saxe fur les bords de l'Elbe , en Mifnie fur la montagne de Coitener , à Marienbourg, à Weilbourg dans le comté de Naflàu , à Lauterbach , à Bilftein , dans plufieurs endroits de la Heflè , dans la Luface , dans la Bohème , &c. Ces bafaltes font les plus belles laves qu'aient produites les volcans qui font aduellement éteints dans toutes ces contrées: mais nous nous contenterons de donner ici l'extrait des defcrîptions détaillées des volcans éteints qui fe trouvent en France. ce Les montagnes d'Auvergne , dit |.M. Guettard, qui ont été , à ce que «c je crois , autrefois des volcans « font celles de Volvic à deux lieues ce de Riom , du Puy-de-dôme proche « Clermont , & du mont d'Or. Le volcan ce de Volvic a formé par fes laves diffè- «c Époques. Tome II. - F •¥■ ^ ^jl% Supplémetrt » rens lits po.fés ks uns fur les autres , » qui compofent ainfi des maflos énor- 9> mes y dans Itfquelies on a pratiqué B> des carrières qui fourniiïent de la . » pierre à plufieurs endroits afîea éloi- •» gnés de Vol vie .... Ce fut à Moulins » que je vis les laves pour Ja première y» fois * . . ; & étant à Volvic , je reconnus py qujB Uîinontagne n'étoit prefque qu'uu *> compofé de différentes matières qui _ »> font jetées dans Ips ériiptions des » volcadis . ^ . ,. » La figure de cett^ montagne left «> coQÎque ; fa bafe eft formée par des «> rQchers de granit gris-blanc , ou d'une , ^ *> cp^uleur de role-pâle .... : le refte de " p» la montagne n'eft qu un >mas dç » pierres -j^onces ,, noirâtres ou rou- y: >> geâ^re^ , e^tafîees les jimes (ur les ^> avitres y fans ordre ni iiailpa ... : aux ; ao deux tiers de la montagne, on ren- ^ a» contre des elpèces de rochers irrégu^ • ^ liers , hérifles ^e poi^ites xiifoniies ^p9 contournées ^en tout lèns, ;Je couleur éf. y> rouge-oblcur, pu d*uu noir ft|e & '^ .» matte , & d'une iubftauce dure & ft ^> Ipljde, faijisayoi^ de iroj^s çomjne icb| • • • ^ > . "'.*.' à VHifloke Nûtureïïe. 125 pierres- ponces . . * . : avant d'arriver au ce Ibmmet , on trouve un trou large de «e quelques toifes, d*une forme conique, ce & qui approciie d'un entonnoir. . . : œ !a partie de la montagne qui efl au «c nord & à Teft , m a 'paru n*être que ce de pierres -ponces . . . . Les bancs de ce pierre de Vdlvic fuivent rinclinaifon 3 eft un rocher d'une pierre d'un blanc- » cendré tendre, femblable à celle dul » (bmmet des niontagnes de cette terre » volcanifée ; elle eft feulement un peu » moins légère que celle du Puy-de- >• dôme. Si je n'ai pas trouvé fur cette! » montagne des veftiges de volcan enl » auflî grande quantité qu'aux deux 9» autres , cela vient en grande partiej » de ce que le mont d'Or eft plus cou- \ ¥ - v à l'Hiftoire Naturelle. .125 vert , dans toute fon (étendue , de << l^lantés & de bois , que la montagne \jx6 "^^"^ Supplément D> & Saînt-Chaumont ) ont une figure » conique; ce qui me fît penfer, dit M. » Guettard , qu'elles pouvoient avoir » brûlé ... : Quoique je n*aie pas été à y» Pontgibault , j'ai des preuves que les » montagnes de ce canton font des voi- » cans éteints ; j'en ai reçu des morceaux » de laves qu'il étoit facile de recoii- >3 noître pour tels , par les points jaunes >3 & noirâtres d'une matière vitriâée, » qui eft le caradère le plus certain d'pne pierre de volcan 7V;). »• 5%^^ Le même M. Guettard & M. Faujas, ont trouvé fur la rive gauche du Rhône, & aflez avant dans le pays , de très gros fragmens de bafaltes en colonnes . . . . £n remontant dans le Yivarais , ils ont trouvé dans un torrent un amas prodigieux de matières de volcan , qu'ils ont luivi juf- qu'à fa fource : il ne leur a pas été diffi- cile de reconnoître le volcan ; c'eft. une montagne fort élevée , fur le fommet de laquelle ils ont trouvé la. bouche , d'en- viron 8 G pieds de diamètre ; la lave ell (c) Mémoires cfc T Académie des Sciences, flwift vi* V "îi h: rHifloire Naturelle, ii-f partie visiblement du defîbus de cette bouche ; elle a couié en grandes maiïèr par les ravins i*efpac« de iept ou huit mille toi(es ; la matière s*eft amoncelée ^ toute brûlante en certains endroits ; ve- nant enfuite à s'y figer, die s*e(t gercée & fendue dans toute fa hauteur , & a^ laîfTé toute fa plaine couverte d'une quantité innombrable de colonnes , depuis* 15 jufqu'à 30 pieds de hauteur ,- fur environ 7 pouces de diamètre (d)* « Ayant été me promeneF à Mont» ferrier , dit M . Montet , village éloigné ce de Montpellier d'une lieue ..... je }'^j^f ji6,' fx': *- V m:^ .4c f ^m 1 1. .' ■-■-•. ■%■ 'f.V. // •^'' in »J ta8 iuppk'ment ■■%■ 3» depuis un temps immémorial. Toute 9> la montagne de Montferrier efl par- 9> femée de ces pierres ou laves ; ie 9» village en eft bâti en partie , & les a» rues en font pavées Ces pierres a» préfentent pour la plupart y à leurs a» furfaces de petits trous ou dfe petites » poroiités qui annoncent bien qu'elles » font formées d*une matière fondue par j» uiî volcan ; on trouve cette iave ré- a> pandue dans toutes les terres qui » avoifiuent Montferrier . .^ . < .\:,:ï' » Du côté de Pézenas , les volcans » éteints y font en grand nombre . . . . » toute la contrée en eft remplie , prin» a» cipalémen; depuis le cap d'Agde , qui >» eft lui-rmême un volcan éteint jufqu'au as pied de la mafle des montagnes qui a» commencent à 5 ^ lieues au nord de » cette côte , du fur le penchant ou à a> peu de diflance defqueiles font fitués x> les villages de Livran, Peret, Fontes, » Néfiez , Gabian , Faugères. On trouve a» en allant du midi au nord , une efpèce » de cordon ou de chapelet fort remar- a) quable y qui commence au cap d'Agde, a» & qui comprend les monts de Saint- .1 w- • ,t' y il l'HiJfoire Naturelle, i ip Thihery ôl le Caujfe , (montagnes & des pierres* ponces , prefque u .. F V ^ Vis I ; 1^ ■^: ;/ . ,f. : V i ë ^''-^ Supplénenf lu ■ » toute la ville de, Pézenas eft pavée de » fave ; le rocher d'Agde n'eft que de » la lave très-dure , & toute cette viJfe ffeft bâtie & pavée de cette iave qui eft très-noire .... Prefque tout le terri- s» toire de Gabian y où l'on voit iafameufe 3» fontaine de Pétrole , eft parfemé de -» laves & de pierres-pt)nces. ao On trouve auftl au Cauftede Baian » & de Sairit-Thibery , une qu^iûié » confidérable de bafaltes .... qui foi^t y> ordinairement des j)rifmes à fix faces , 9> de 10 à 14. pieds de long« .. .Ces •*ï bafaltes le trouvent dans un endroit D» où les veftiges d'un ancien Volcan font »> on ne peut pas plus reconnoifTables. a» \^ Les bains de Baiaruc . . . nous offrent >> par-tout les débris d'un volcan éteint ; a» les pierres qu'an y rencontre , ne font y> que des pierres-ponces de dift^rentes »> groflèurs . . » •;'^:;'*.à ^Xi^ ^n£îè;J?.^ M Dans tous les voîcans que j*ai exa- » minés, j'ai remarqué que la matière ou y> les pierres qu'ils ont vomis (ont Ibus » différentes formes, les unes font en 3» mafle contiguë, très-dures & pef ntes, » comme le rocher d'Agde; d'autres ^ f * :*.> (i rHijloïre Ndîmelle. 1 3 t' uowme celles de Montferner & la lave « de Tourbes , ne (ont point en niafles, «' ce font des j5ierres dt'tachées , d'une «e pefanteur & d'une dureté confid4- ce- râbles (e)*^^ M. Villet, de ^Académie de Marfeillej^. ni*a envoyé pour le Cabinet du Roî> quelques échantillons de L /es & d'autres-^ matières trouvées dans les volcans éteints de Provence , & il m'écrit qu'à une lieue de Toulon, on voit évidemment Ie$ velliges d'un ancien volcan ^ & qu'étanc defcendu dans une ravine au pied de cet ancien volc-nn de la montagne d'OI* Jiouies , il fut frappé à i'atped- d'un' rocher détaché du haut, de voir qu'il dtoit calciné, qu'après en avoir orifé quelques morceaux, il trouva dans l'in- térieur des parties fulfureufes fi biea'^ caradérilées, qu'il ne douta plus delan-- eienne exillence de ces volcans éteint»^ aujourd'hui /y^r- . iisi m Mi. Valmont de Hornare z obfervé' m*m (e) Mémoires de T Académie royale des Sciences »/ minie- lyCo , J>ages ^^6 Jujquà .ay^» Z'/; Lettre de M. Villei à M. de BufFon^ MurJeitÊ^ k S. mai ijyjt^^^ . i.. -, , . ,^ / i^y ■■■X... .. 1 5 ^ Supplément \_ dans le territoire de Cologne , les vertiges de pluQeurs voicans éteints. $ »> •^ Je pourrois citer un très-grand nombre d'autres exemples qui tous concourent à prouver que le nombre des voicans éteints eft peut-être cent fois plus grand que celui des volcans a qui Femourem de tous côtés. H faut » monter pendant environ une demi- » heure avant que d'y arriver. L'efpace a? compris entre fbs montagnes , forme 9> un bafCn d'en^viroa ;2oo pikb de H: mi,*^', . , û VH'ifiotre Naturelle. 133 longueur fur 800 jiieds de largeur. Il «« eft dans un fond par rappoii à ces ce montagnes, fans cependant être auffi « bas que le terrein qu'on a été obligé c< de traverfer pour y arriver. La terre ce qui forme le fond de ce bafïin eft ce un fable très-fin , uni & battu , le « terrein eft fec & aride y les plantes n*y <€ croi(Iènt point ; la couleur du fable communément dans la partie que Tcn » vient de décrire. .^ ^5^;w..t^^i il >- Dans plufieurs endroits dû fond du 3> bafîln, on voit de& ouvertures, des 5> fenêtres ©u des bouches d'où ii fort y> de la fumée, accompagnée d'une cha- 3» ieur qui brûleroit vivement les mains, » mais qui n'eft pas afTez grande pour » allumer du pa[>ier ^mi0mfrï^"\ » Les endroits voifins donnent ui^ » chaleur qui fe fait fentir à travers les » fouliers ; & il s'en exhale une odeur y» de foufre délagréable. . . . . fi i*on fait ^3 entrer dans le terrein un morceau de » bois pointu , il fort auflltôt une#apeur , » une fumée pareille à celle qu'exhalent y> les fentes naturelles* . . . • ?> Il fe fubiime par les ouvertures , du >5 foufre en» petite quantité, & un fel 9> connu fous le nom de fel ammoniac p 33 Sl qui en a les caradères. . — h#m, » On trouve fur plufieurs des pierres y> qui environnent la Solfatare, dés filets » d'alun qui y a flemi naturellement. . • » Enfi 1 on. retire encore du foufre do » i^ Solfatare. . ,; ,<;et|<^ fubllaiice eft i, V- / Wjji J4tv'< ïi *■ ff.' a rH'ifîoke Naturelle. ïj^ contenue dans Aqs pierres de couleur « grifâtre , parfemées de parties brillantes, «c qui dénotent celles du foufre criftal- «* Kfé entre celles de ia pierre . . • ; & «« ces- pierres font auffi quelquefois char- « gées- d*àlun. ... ... rfe"'"'*^)^îs;^% ;^"#ll' •■« En frappant du pied dains le milieu ce du baâin , on reconnoît aifément que <« k terrein en efl creux en-deffous. ' « . . Si l*on iraverfe le côté de la mon- \ ■f.^. fj6 ♦^ Supplément ^3 proba|:^Ie que fe rempiiflVnt d'eaii , eHe produiroit un lac fgj. » ~ M. Fougeroux de Bondaroy a auffi ^it plu(ieurs obfervations fur les Solfatares jde quelques autre$ endroits de Tlt^Hç. ce J'ai été y dit-il , jufqu'à la fource y> d'un ruiffeau , que l'on pa(}e entre » Rome & Tivoli, & dont Teau a une » fbne odeur de foie de foufre. . • *. elle yy forme deux petits lacs d'environ 40 » toifes dans leur plus grande étendue, i » r» ï. L'un de ces lacs , fuivapt la corde «» que nous avons été obligés de filer , a 9> en certains endroits jullqu'à yp ou » 80 brafTes. • • • » On voit fur ces^ eaux «» plufieurs petites îles flottantes , qui » changent quelquefob de placer . : elles 3» font produites par des plantes réduites «» en une efpece de tourbe , fur lefquetles -??► les eaux , quoique vCorrofives y n'om j» plus de prile. ... ;^^mlf>r >i>-iîi;i ^ :, ,^*ai prouvé la chaleur de ces eaux j» c|e 20 degrés, taildis que k ther- r^ momètre à l'air libre étoit à i 8 degrés^ fi/ Mémoires de i' Académie dc5 Sciences, "^née ipr^j , pages 2 6 y juf^u'à zfj^*. . ^ /■' à rHiftoire Naturelle. 137 ainfi les observations que nous avons » pennin , & principalement celles qui » font fur le chemin de Bologne à 3R Florence , oa^ trouve des feux ou fi m- :» plement d€5 vapeurs , qui n'ont befoia » que de l'approche d'une flamme poup «brûler elles-mêmes. . . . » Les feux, de la montagne Cénida y • » proche Pietra-mala , font placés à dif- » férentes- hauteurs de la montagne , fur >> laquelle on compte quatre bouches ta » feu qui jettent des flammes. ^ . . : un » de ces feux eft dans un efpace circu- » laire entoure de buttes. ... : la terre 3f y paroît brûlc'e, & les pierres font y> plus noires q^e* celles des environs; » il en fort ça &l là une flamme bleue y^ » vive, a,rdente, claire, qui s'élève à 9? trois ou quatre pieds de hauteur. • ,4 5> mais au-delà de l'efpace circulaire, on »> ne voit aucun feu , quoiqu'à plus de » 60 pieds du centre des flammes , on 3> s'aperçoive encore de la chaleur que » conferve le terrein.. ... 7» Le long d'une fente ou' crevafle » voifme du feu, on entend un bruit 3> fourd comme feroit celui d'un veni ■^ ê '^ .. f • ' ■ a rHïjlotre Naturelle. i;j^ quî tfaverferoît un fou terrain ; ce près de éè Heu , on trouve deux fources >f: 9» feux qi^i s'y voient aujourd'hui ne font 99 point de noii veaux ypicans qui s'y for- ^ in^c , puifque ces feux ne jettent aucune fubQançe de volcans f&J» >» ^ ^és eaux thermaleç , ainll que i/es fon- laiiies de Pérroïe, & des autres bitumes âc huiles terreRres, doivent être regardées çomnie une autre nuance entre les vol* çans éteints &. les volcans en a^ion : Iprlq^e les ftux fouterrains fe trouvent voifins d'une mine à^ ciiarbon , ils la piettent en diftiilation , & c'eft - là l'ori- gine de la plupart des fources de bitume; ils caufent de même la chaleur des eaux thermales qui coulent dans leur voifînage; mais ces feux fouterrains brûlent tran- quillement aujourd'hui ; on ne reconnoît leurs anciennes explofions que par les matières qu'ils ont autrefois rejetées : iU ont cGiTé d'agir lorfque les mers s'en font éloignées ; & je ne crois pas , comme je Tai dit, qu'pn ait jamais à craindre le i^etour de ces funeftes explofions , pi^A ' fÂ) Mémoire fur îe Pétrole, par M. Fouaeroux àt Bonclaroy , dans ceux de t* Académie dci Sciences « <{A/f<> i/^o, page ^/ ix Juii^* ^r, . ; 4. "■•!>, a rH^lre Naturelle. 1 4 ir qu*îl y a tome raifbn de penfer que U mer fe retirera de plus eti plus. IV. Des Laves & Bafahes, A tout ce que nous venons d'expofer au fujet des volcans , nous ajouteronf quelques confidérations fur le mouve-- ment des laves , fur le temps néceflaire à leur refroidiflement & fur celui qu'exige leur converfion en terre végétale. La lave qui s'écoule ou jaillit du pied des émineii formées par les matières que le voi».^** vient de rejeter , eft un v,erre impur en liquéfaâion, & dont la matière tenace & vifqueufe n'a qu'une demi»fluidité , ainii les torrens de cette matière vitrifiée coulent lentement en comparai fon des torrens d'eau, & néan- moins ils arrivent fouvent à d'allèz grandes diftances ; mais il y a dans ces torrens de feu un mouvement de plus que dans les torrens d'^au ; ce mouve- ment tend à (biilever toute la mafle qut coult? , & il eft produit par la force -■y r» '^^. : # v^ . f,^l •"' Stipple'ment, > expanfire de la chaleur dans rintérieur du torrcHt embrafé ; la furfâce extérieure fe rcfroidiffant la première , le feu liquide continue à couler au-de flous , & comme l'adio' de la chdleur fe fait en tous fens, ce feu qui cherche à s^échapper , fou- lève les parties fupérieures déjà confo- iidëes <5c fouventles force à s'éieVer per- . pendiculaireraent ; c'efl: delà que pro- viennent ces gro'fîes mafles de laves en forme de rochers qui fe trouvent dans le cours de prefque tous les torrens où la pente n*ell pas rapide. Par l'effort de cette chaleur intérieure , la lave fait fou- vent des explofions, fa furface s*entr*ou vre & la matière liquide jaillit de rintéricnr & forme ces mafl'es élevées au - deflus 'du niveau du torrent. Le P. de la Torré efl: , je crois , le premier qui ait remarque ce mouvement intérieur dans les laves ardentes , & ce mouvement efl d'autant plus violent qu'elles ont plus d'épaifleur & que la pente eft plus douce ; c*ell un effet général & commun dans toutes les matières liquéfic'ies par le feu & do^it on peut donner des exemples que tout le inonde eft à portée de vérifier dans les :*■ •iftiv •••»-'- ^(f,^ f,n»-.''( •.$•■? (■■■* J'f.îîiMi' . I ..,.,IL- i ... i. . -.^/l- I" '*.,.« a rHtpïre Naturelle. 1 4 j forges ^/^# Si l*oh obferve les gros lingots de tonte de fer qu'on appelle gueufes, qui coulent dans un moule ou canal dont la penie eft prefque horizon- tale , on s'apercevra aitemem qu'elles tendent à fe courber en effet d'autant plus qu'elles ont plus d'épaiiTeur fm), (Ij La lave des fourneaux à fotidre le fer, fubit les mçracs effets : Lordjue cette matière vitreufc couie lentem«nt fur -la i)ame , & qu'elle s^accumule à fa bafe , on voit (e former des éminences , qiû (ont dfs huiles de verre concaves , (bus une forme Iicînirphériqiic. Ces bulles crèven,t , iorfcjue la force expanfive en très-a ** . i ^ ^ ' v» ) G 11; t V, . *'. >jQ Supplément pieds de profondeur», elfe fera encore aflèz chaude au bout de dix ans pour qu'on ne puiiïe la toucher , & cent ans » pour être refroidie au même point juf- qu'au milieu de ion épaidèur. M. Brydoiie rapporte qu'après plus de quatre ans , la {ave qui avoit coulé en 176^,411 pied de l'Etna 9 nVeoit pas encore refroidie : Il dit auffi ce avoir vu une couche de 3> lave dç quelques pieds^ produite par y* l'éruption du Véfuve, qui rcfta rougq 3> de chaleur au centre , long^temps apiyls » que la fi^rfàce fut refroidie , & qu'eu V plongeant un bâton dans fes crevailès , y> il prenoit feu à Tinilant » quoiqu'il n'y » eût au -dehors aucune apparence de chaleur. >9 Aîaffa^ auteur 3iciiie|iy digne lide loi y dit « qu'éts^pt à Cataue , h^t ans '^ après la grande éruption de i6^^% ap il trouva qiii'eji plufîe^rs endroits la iave n'étoit pas encore froide {q)*^ i M* le Che vaii«;r Hauiikon Liiâk tomber ^4es morceaux de boi$ lèç dan$ yne fente ^de iavç du Véfuve, vers ^ fia d'avril f ] 77 1 > ils furent enâammés dans l^inAant : '%(•■ (q) Voyage en Sicile ^ tm€ Ifffgt ^ij% \-'i A**-"r^ ■ ■■¥■,■< ■ii^ ■ *- .t \t ';"'.J-.* ■:■■■'-: : / • ^ ■m'' hVHîjloire Naturelle, ijr quoique cette lave fût fortie du volcan le ip oék>bre i7<$7, elle n'avoh point de communicaiion avec le foyer du vol-» èi l'endroit où il fit cette exp^-9 can rience , étoit éloigné au moins de quatre milles de la bouche d'où cette lave avoit jaiiii. Il ell très-perfuadé qu'il faMt bien des années avant qu'une lave^ de i'é- paidèur de celle-ci ( d'environ deux cents pieds ) fe refroidifle. ^ ^ Je n'ai pu faire des expériences fur la confoiida'ion & le relroidinTement , qu'a<« vec des boulets de quelques pouces de diamètre ; le (èul moyen de faire ces expériences plus en grand , feroit d'ob-» fer ver les laves & de comparer les temps einpioyés à kurs confoiidation & refrol* diflemem ièlon leurs difFé rentes épaiA feurs; je fuis perfuadé que ces obièrva^ tions condrnKH'oU'n^ la loi c\\\e j'ai établie pour le refix>idifF&ment depuis l'état de fufion jufqu'à la température a^ueUe , & quoiqu'à la' rigueur ce^ nouvelles ob« fer valions ne foient pas skéceifaires pour confirmer ma théorie , elles ferviroieiu à remplir le grand intervalle qui fe t-rouve «mre un Wulet de canon & un« planète. - •!,:-'' ' ' 152^ Supplément ' II nousrefle à examiner la nature des laves & à démontrer qu'elles fe conver- tirent, avec le temps, en une terre fer- tile , ce qui nous rappelle Tidée de la première converfion des fcories du verre primitif qui couvroient 4a furface entière du globe après fa confolidaiion. toutes ies matières forties de la bouche y> d'un volcan, telles que les cendres, ;» les pierres-ponces, le gravier, le fl* ?> ble ; mais feulement celles qui réduites 33 par Tadion du feu dans un état de » liquidité , forment en fe refroîdiflànt , 3> des maffes folides dont la dureté fur- » paffe celle du marbre. Malgré cette 3> reftridion , on conçoit qu'il y aura 3^ encore bien des elpèces de laves , » félon le différent degré de fufion du 3> mélange , félon qu'il participera plus 3> ou moins du métal , de qu'il fera plus 3> ou moins intimement uni avec diverfes » matières. J'en didingue fur-tout trois » efpèçes , & il y en a bien d'intermé- » diaires. La lave la plus pure, reffembie » quand elle eft polie, à une pierre d'un ■v. . «■ . , -.: .... .p . \ ' ■- .'A *f .. '1^ a rHiftotre Naturelk, i 5 y grb fale & obfcur ; elle eft liflè , dure j. 5*^ pefante , parfemée de petits fragmens «« îembiables à du marbre noir, & de «< points blanchâtres ; elle paroît conte-''*c iiir des parties métalliques : elle reffem- « ble au premier coup-d'œil à laferpen- «< line lorfque la couleur de la lave ne « tire point fur le vert; elle reçoit un « aflez beau poli , plus ou moins vif ce dans fes différentes parties ; on en u fait des tables , des chambranles de «^ cheminée , &c. %mï< v « La lave la plus groffière eft inégale ce & raboteufe ; elk reflemble fort à des ce fcories de forges ou écumes jde fer. «< La lave la plus ordinaire tient uti mi- ce lieu entre ces deux extrêmes ; c'eft celle ce que Ton voit répandue en groffes maffes ce fur les flancs du Véfuve & dans les ce campagnes voifines. Elle y a coulé ce par torrens : elle a formé en fe refroi- ce diffant des mafles femblables à des ce rochers ferrugineux & rouilles & fou- ce vent épais de plufieurs pieds. Ces maffes œ font interrompues & fouvent recou- ce vertes par des amas de cendres & de ce matières calcinées. . • C*eft fous plu- « G Y '^ . f ê: 154 Supplément y» fiears lits alternatifs c{elayeSy de cendres >9 ât de terre dont le total fait une croûte » de 60 à 80 pieds d'épaifièu: , qu'on a» a trouvé des^ temples , des portiques, 09 des f^tues , un théâtre » une ville en*> tière, &g. ^r^. .... » «c Prefque toujours, dit M . Fougeroux o> de Bondaroy , immédiatement après ;» l'éruption d'une terre brûlée ou d'une 33» elpèce de cendre. . . . : le Véfuve jette ^> la lave. . .: elle coule par les fentes 9> qui font faites à la montagne» . . 7i La matière minérale enflammée , y> fondue & coulante, ou la lave pro« 3> prément dite , Ibrt par les fentes ou ^' crevafles avec plus ou moins d'impé- d> tuofité , & en plus ou moind/t quan- •» tité , fuivant la force de l'éruption ; ?3 elle fe répand à une diflance plus ou :» moins grande , fuivant fon degré de 7> fluidité , & fuivant la pente de la 9> montagne qu'elle fuit , qui retarde plus 33 ou moms fon refroidiffement. • . 9* Celle qui garnit maintenant une .^l_. — , — ^ . i ;^ (f) Mémoires de rAcadémie des Sciences ij à rHiflohe Nuturette. r 5 J partie du terrein d^ns le bas de la tt montagne , & qui defcend quelque^s te jufqu'au pied de Portici. . • . ., forme « de grandes niafles , dures, pefantcs'cc & hériiïees de pdnies fur leur ûirface •' fc En fe refroidiflam , fa lave aflteéte <€ difiérentes formes , • • La plus corn- eft aulfi plus fragile , moins dure ôi » plus bitumineufe ; en la ca/îânt , on 3> voit que fa fubftance eft moins ferrée 3> que dans la première ..... » On trouve au haut de ïa montagne >î une troifième efpèce de lave , qui eft iy brillante, difpofée en fiîets qui quel- 3> quefois fe crorfent ; elfe eft lourde f» & d*un rouge violet ..... I! y a des 'ii morceaux qui font fonores , & qui om >> la figure de ftaladites - . . . . Enfin on !*> tiouve à certaines parties de la mon- aa tagne , des laves qui afFedoient une a> forme fphérique , Ôc qui paroiffoient 7> avoir roulé : on conçoit aifément com- a> ment la forme de ces laves peut va- o> rier fuivant une infinité de circonf* tances , &c. (fj » ■^' ■ îl entre des matières de toutes efpcces dans h compofnion des hves , on a tiré du fer & un peu de cuivre de celles du fommet du Véfuve, il y en a même f/) Mémoires de rAcadcmie d« SdencWi anaà i-.»»-..*;!.? ,v - W 'M: ■..V ' -V. \ ■ V. h THïjloire Natmlk. î 57 queîques-unes d'aflez métalliques pour"* conferver la flexibilité du métal ; j*ai vu de grandes tables de laves de deux pouces d'épaifleur , travaillées & polies comme des tables de marbre , (e courber par leur propre poids; j'en ai vu d'autres qui plioient fous une forte charge , mais qui reprenoient le plan horizontal par leur élafticité. Toutes les laves étant réduites en poudre , font cpmme le verre , fufcep- tibies d*être converties par i*intermède de l'eau , d*abord en argile & peuvent devenir enfuite, par le mélange à^'^ poufljères & des détrimens de végétaux, d'excellens terreins. Ces faits font dé- montrés par les belles & grandes forêts qui environnent TEtna, qui toutes font fur un fond de lave recouvert d'une bonne terre de pluiieurs pieds d'épaif- feur ; les cendres fe convertifîent encore , plus vite en terre que les poudres de verre & de lave \ on voit dans la cavité des cratères des anciens volcans aduel- lement éteints , des terreins feniles , on ^1 trouve de raêine fur le cours de tous les anciens torrens de lave. Les dévaf" 1 ■: ■•'■ -V .;«''■>' ) . •t' m Ï Ïj8 SuppUmeiH * tatîons éî^uftes par les volcans , font donc* Jjiniiées par le temps , & comme la Namre tend toujours pfus à produire qu'4 dt^ • truire ; elle répare dais l'efpace de c{uel« ques fiècles les dévaftat»ons di; feu . lur ia terre & lui rend fa fécondiiii en le fervant même des maiériaii>v iancés pour la deftrudioii. =% '■■t^ h 1 r^'M. m: M^i »!' ^'1' = :/ - 1 :' \ h l'Hifloire NatnrelU. f ^^ mtmmmmm , , J !..v .' É AD D I T I ON S i t Article qui a peur titre : De4 Cavernes , vol. Il, page ^^^•^ Shf les Cavernes formes par h feUt primitifs page 364, > /^ O E n*ai parle âans ma Théorie de u Terre, que de deux fortes de cavernes, les unes produites par le feu des volcans , flc les autres par le mouveniem éiàs eaux foux^ terraines : ces (|6ux efpèces de cavernes ne> font pas fuuées à dé grandes profondeurs \ elies font même nouveMes , en compa-» raifon des autres cavernes bien plus vaîles & bien plus anciennes, qui op' iu itî fonder dans le temps de '** ' .oiidatioit ) du globe ; car c*eft dès^lors que fe fontpt faites les èminences £c les profondeurs^ ie fa fuperficie , & toutes les bour-^ > fouHures & cavités, de fon intérieur, fur-tout dans les parties voifines de la., iurface. Pbfit rs da ces cavernes pro»» 1 duites par "t j^èu primilf, aprjf s'êu^ ■"i-r^*>' \s:§*MV.:fi:-\ y // ■/ ^- ;ii;^ô .^ Supplément fbutenues pendant quelque temps , fe font enfuite fendues par le refroidiffèment fucceffif , qui diminue le volume de toute matière; bientôt elles fe feront écroulées, èi par ieur affàiffement , elles ont formé les baOïns acluels de la mer , où les eaux qui étoient autrefois très-élevées aù-deffus de ce niveau , fe font écoulées & ont abandonné les terres qu'elles couvroient dans le commencement : il efl: plus que probable qu'il fubfifte encc^re aujourd'hui dans Tintérieur du globe un certain nombre de ces anciennes cavernes , dont TafFaiflement pourra pro- duire de femblables effets , en abaiflant quelques efpaces du globe , qui devien- dront dès -lors de nouveaux réceptacles pour les eaux; & dans ce cas, elles abandonneront en partie le buiïin qu'elles occupent aujourd'hui, pour coulei par ieur pente naturelle dans ces endroits plus bas. Par exemple , on trouve des bancs de coquilles marines fur les Pyrénées jufqu'à 1500 toifes de hauteur au-deflus du niveau de la mer aduelle. Il efl donc bien certain que les eaux , dans le temps de ia formation de ces co:j[uilIes y étoient i / ' \% à rHifloîre Naturelle. i6i de 1 500 toifes plus élevées qu'elles ne le font aujourd'hui ; mais iorfqu'au bout d'uji temps , les cavernes qui foutenoient les terres de refpace où gît acfluellement l'Océan Ailantiqu«, fe font afFaifTéeSi les eaux qui couvroient les Pyrénées & l'Europe entière, auront coulé avec rapidité pour remplir ces baflins , & auront par conféquent laide à découvert toutes les terres dç cette partie du Monde. La même chofe doit s'entendre de tous les autres pays : il paroît qu'il n'y a que les fommets des plus hautes montagne^ auxquels les eaux de la mer n'aient jamais atteint , parce qu'ils ne préfentent aucun débris des productions marines & ne donnent pus des indices aufîl évideiis du féjour des mers : néanmoins , comme quelques-unes des matières dont ils font compofés , quoique toutes du genre vitref- cible, femblent n'avoir pris leur folidité,, leur confiftance & leur dureté , que p&i l'intermède & le gluten de l'eau , & qu'elles paroiflent s'êire formées , comme nous l'avons dit , dans les mafles de fable ou de poufllère de verre , qui étoient autrefois a^Afli élevées que ces pics de • ,,■ I -'"'« i >' h :'.r^'^^ -.•:v^v <" ..- . ;, 1^4 Supplémetti montagnes , & que les eaax des pluies ont , par fuccefllon de temps , entraînées à leur piedî on ne doit pas prononcer affirinatÎYeratiiç que les eaux de la mer ne fe foi* nt jamais trouvées qu'au niveau où l*cn trouve des coquilles ; elles ont pu être encore plus élevées , même avant fe temps où leur tc^.h^cridture a permis aux coquilles d'exîfter. La plus grande hauteur à laquelle s*eft trouvée la mer iiniverfelle ne nous eft pas connue \ mais c'eft en favoir aflez , que de pouvoir «(Turer que les eaux étoient élevées de I 500 ou 2000 toiles au-defFus de leur niveau aduel, puifque les coquilles fe trouvent à 1 500 toiles dans les Pyrénc.* & à 2000 toiles dans les Cordelières. Si tous les pics des inotitagnes étoîeiK formés de verre foiide, ou d'autres ma- tières produites immédiatement par le feu , il ne feroit pas nécefFiire de recourir à l'autre caufe, c*eft-à-dire , au féjoiir des eaux , pour concevoir comment elles ont pris leur tonfillance; mais la plupart de ces pics ou pointes de montagnes paroiflènt être cor\pOi?.'es de matières qui, quoique viti ib* s, ont pris leur ' \ •n.v-' -^l ■bf » : û rHifloire Naturel rôj (blîdîcé & acquis leur nature par rinter<* mède de i'eau. On ne peut donc guère décider fi ie feu primitif feul a produit leur- confiflance adbuelle , ou fx i'inter-r mède & ie gluten de l'eau de la nier n'ont pas été néceffaires pour achever Touvrage du feu , & donner à ces malTes vitrefcibles la nature qu'elles nous pré-» femem aujourd'hui* Au relie , cela n'em^ pèche pas que le feu primitif, qui d'abord a produit les plus grandes inégalités fup la furface du globe, n*ait eu la plus grande part à rétabliilèment d^s chaînes de montagnes qui en traverfent la (4i¥face^ & que les noyaux de ces jgrandes monr tag. 2s ne foient tous ées produits de Fad n du l;ru, tandis que les contours de ces mêmes montagnes n'ont été dif» pofés & cfa vailles par les eftux que dans des temps lu féquens ; en forte que c'eft fur ces mêmes contours & à de cenaines^ hauteurs, que l'on trouve des dépôts de coquilles ât d'autres pradudions de la mer* « Si l'on veut fe former une idée nette des plus anciennes cavernes , c'ell-à-dire , de celles (jui om été formées par le feu -♦' 't -.' 'i'(Î4 Supplément primitif, il faut fe repr^fenter le globe terreflre dépouillé de toutes Tes eaux , Ql de toutes les matières qui en recouvrent k furface jufqu'à la profondeur de mille ou douze cents pieds. £n féparant par la penfée cette couche ext(frieure de terre & d*eau, le globe nous prdfentera la forme qu'il avoit à peu-près dans les premiers temps de fa confolidation. La roche vitref- cible , ou n Ton veut le verre fondu , eu compofe la maflè entière , & cette matière en le confolidant & fe refroidiflant,\a formé y comme toutes les autres matières fondues, des éminences , des profondeurs , des cavités , des bourfouflures dans toute rétendue delà furface du globe. Ces ca- vités intérieures formées par le feu font les cavernes primitives , & fe trouvent en bien plus grand nombre vers Fes contrées du Midi que dans celles du Nord, parce que le mouvement de rotation qui a élevé ces parties de TÉquateur avant la confoli- dation , y a produit un plus grand dépla- cement de la matière , & en retardant cette même confolidation , aura concouru avec Tadion du feu pour produire un plus grand nombre de bourfouflures & ,» s ^ , V. .t I: i f" i ■^■7 •» ' .'■ ■t f h rt-tiflotre N^iturclle. 1^5' d'incgalit^s dans cette partie du globe que dans toute autre. Les eaux venant dt$ Pôles n*ont pu gagner ces contrées méri- dionales encore brûlantes que quand elfef ont été refroidies; les cavernes c[ui les foutenoiem s'étant fucceflîvement écrou- lées , la furface s'eft abaifTée & rompue en mille âj^ mille endroits^ Les plus grandes inégalités du glol^ fe trouvent par cette raifon dans les climats méridionaux : les cavernes primitives y font encore en plus grand nombre que par - tout ailleurs; elles y font au(n fituées plus profondé- ment , c'eft-'à-dire , peut-être jufqu^à cinq & fix lieues de profondeur , parce que la matière du globe a été remuée jufqu'à cette profondeur par le mouve- ment de rotation , dans le temps de (a liquéfadion. Mais les cavernes qui fe trouvent dans les hautes montagnes tie doi- vent pas toutes leur origine à cette même caufe du feu primitif; celles qui giflent le plus profondément au-deflbus de ces montagnes , font les feules qu'on puifîe attribuer à Tadion de ce premier feu : les autres, plus extérieures & plus élevées dans la montagne y ont été formées par -V ^ ^f :.' Il 6 6 /Supplément des canfes fecondiifes^j comme noUs Tavons expoHf. Le globe, dépouillé des eaux & des matières qu'elles ont tranf- portées , offi'e donc à ia Airfàce un fphé* roïde bien plus irrégulier qu'il ne. nous paroît rétre aVec cette enveloppe. Les grandes chaînes de montagnes, leurs pics, leurs cornes, ne nous pré fèment p^trétre pas aujourd'hui la moitié de leur hauteur réelle; toutes font attachées par leur b^Çe à la roche vitrefcible qui fait le fend du globe, & font de la mê^e rature : ainfi l'on doit compter trois efpèces de cavernes produites par la J^ature; les premières , en vertu de îa puiHance du feu primitif; les fécondes, par l'adion des eaux; & les troifièmes, par la force des feux fouterrains ; & cha* cune de ces cavenit^ différentes par leur origine, peuvent être diflinguées & recon* nues à l'inipedion des matières qu'elles contiennent ou qui les environnent. '#^ ^ iu 1 > . •> ••' / ', ■r. V à rHifioke Naturelle. t6/ ADDITIONS 4 r Article qui à peur titre : De TefFet des Pluies, des Marécages, des Bois fouterrains , des Eaux fouterraînes , vol II, fag. jpj^ j Sur tihûulement & le déplacement dê^, quelques terreins. . ^ A rupture ^^% cavernes & Taftion des feux fouterrains , font les principales \ cauftis des grands éboulemens de la Terre, t mais fbuvent il ^^n fait auffi par deh plus petites caufes ; la fikration des eaux: ^ en délayant les argiles fur iefquelles portent ies rochers de prefque toutes i^ \à% montagnes calcaires , a fou vent fait pencher ces montagnes & caufé des éboulemens aflez remarquables pour que nous devions en donner ici quelques exemples. «En 1757, dit M. Perronet, un^ /' S) ; Y^8 ' Supplément » partie du terrein qui fe trouve fitùé à f >> mi - côte avant d'arriver au château >ï de Croix - fontaine , s'entr'ouvrit en » nombre d'endroits & s'éboula fuccef- 3> fi vement par partie ; le mur de terraflè l î>» qui reienoit le pied de ces terres , fut f >> renverfô , & on fut obligé de tranf- '^ » porter plus loin le chemin qui étoit y> établi le long du mur. . . Ce terrein :» étoit pOric (ur une bafe de terre in- , vclinée. » Ce favant & premier Ingénieur ; de nos ponts & chauflees, cite un s^utre accident de même efpèce arrivé en 1733 à Pardines , près dlfîbire en ; Auvergne; le terrein, fur environ 400 toifes de longueur & 300 toifes de lar- '^eur, defcendit fur une prairie afTez éloignée, avec les maifons, les arbres & ce qui étoit deHlis. Il ajoute que l'on voit "'^ quelquefois des parties confidérabiet de ' lerrein emportées , foit par des réfervoirs fupérieurs d'eau, dont les digues viennent à fe rompre , ou par une fonte fubite de neiges. En 1 7 5 7, au pillage de Guet, à dix lieues de Grenoble , fur la rt)ute , de Briançon, tout le terrein , lequel eft ^•^h peine, gliffa & defcendit en un indant ', \' ',. •' • vers / x\, un tiens id^iiene^ila terr^ fe fendie dâii^ le village,kdB la partie qui a glifTé fé ^ irouye dei'6tj 8i & 9 pieds pto bafle qu'elle n'étoiv^ ce terrdiv étoit j^ofé to uiî rocher àfiezv iù»i ^'indiiléi à ni^iâsoii d'envifon 40^ dfejgrës Y^. » • b^ > nj ^ . Je puis ajouter va c^t exethp^its tm aut^é fait y dont ^'al eu tout le ténUps d-étré témoin ia qfiii m^at niieme occafionné und dépenfep aflez iconfidëràbfe. « Le tertre ifoîé ^ur^lequeI font fituéiï la ville & \^ vieux (c^hâteau de Mombard» efl élevé debi^o piedsi'jp*deliu3 de la rivière; À.i:la côbifâ fJlos rapide eft celte dii nord!-eil ; ce 'lerire eft couronna de rcdhers calcaires dont lés bancs pri» eniiemble ont 54 pieds, d'épaiffeùr; par-i tout i\a .' portent fur un maiïif de glaife ^ qur.'pMaii:^conl<éqiient a pikfqu'à la rivière 8:6 pkds d^épaifleurf mon jardin envi^^; nonne* de à 2 6 toifes , de la > -■ •' •L. )Ki i/oj/ , pages 2j} ïr fuht - Époques» Tome lU H ïiJO »'iîv Supptemifii'X \ u dernière tcrraflè du côté clu nord^eft où la pente i^ft la plus rapide ,3 gliffé tout 4 -une pièce en faifant refouier. le terrein inférieur & il ferort de&endu ^ufqu'aa niveau du te^dn voifm dola j"ivièrè, Ci |*oiî n'^^t pft$; provenu ;fottj iiaou\f ement progreflif en .U, dçmoW^àùt; ce imur *voit 7 [lieds , d*épaiffeur;^ | & il étoit fondé fur là glaife ; ce> iw^uvement fe fit très-lenteraem ; je reconnus évidem- ment qu'il .n'étof^: occafionné que par ie fuintement des eaux ; tbunes celles qui tombent fur la plate- forme du forainet de ce tertre ^ pénètrent par les fentes? des- ïocl> pieds de diftance ! d'un gros mur épais de 1 1 pieds fur 3 5 de hauteur & i 2 toiles de longueur ; ce mur eil çonjlruit de très-bons maté- riaux, & il fubfifte depuis plus de neujT cents ans : cette tranchée où l'on tiroit de l'argile & qui ne defcendoit pas à plus, de 4 à 5 pieds , a néanmoins fait fairq un mouvement à cet énorme mur; ij' penche d'environ 1 5 poucts iur fa hauteur perpendiculaire , & ié n'ai pu. Iç reteiîir. à pré veiiir fa chute que par. H i; '»;• ■• ♦ 5 {.A ■, ^ppîênenî des jiiliers butons éty ï 8 pieds de Mlle fut atiuittd'epaMTear, foifdésà 14 pieds de profondeur. • * De ces faits particuliers , j'àl tiré une conféquence générale dont aujourd'hui. puifle ailernent faire couler dans la plaine ou vallée , au moyen d'une fimple tran- chée de 10 ou 1 2 pieds de profondeur fur quelc'iues ti^îfcs de largeur , en pra- tiquant cette tranchée à une petite dif- tâtice des- derniers liiursl, & choififlant pour l'établir le côté où la pente eft ia plus rapide. Cette manière dont les Anciens ne fe font pas doutés , leur auroit épargné bien des béliers & d'autres ma» chines de guerre, & aujourd'hui nieme oA pourroit s'en (ervir aVantagelMenient dfans piufiéurs cas; Je mè fuis coh vaincu p^r mes yeux , lorlque (ïe»mursiont giiffé, que Çy la tranchée qu'on a faite pour les reconftruire n'eût pas été prompiement remplie de forte maçonnerie, les' murs anciens ^ les' deux tours qui fabfiilent •» + li \ à VHiftoire Nûturelk. \\j.'^ encore en bon état depuis neiïf cents ans , & dont l'une a 12 5 pieds de hauteur, auroient coulé dans le vallon avec les rochers fur iefquels ces tours & ces murs font fondés : & comme «toutes nos çpilines compofées de pierres calcaires portei|t généralement fur un fond d argile, dont les premiers lits fpnt toujours plus ou ou moins humedés par les eaux qui filtrent dans les fentes à!è% rochers & defcendent jufqu'à ce premier lit d'argile; il me paraît cectain qu'en éventant cette argile, c 'eft- à-dire , en ex poOmt Ji i'atr par une tranchée, ces premiers lits imbibés des eaux , la mafle entière des rochers & du terrein qui porte fur ce mafllf d'argile, couleroit en gliflànt fur Je pre^ niier lit & defcendroit jufque -dans U tranchée en peu de jours , fur-;put dans im temps de pluie. Cette manière rie démanteler une fortereffe eil bien plus fimple que tout ce qu'on a pratiqté jufqu'ici, & l'expérience m'a démontré que le (uccts en eft certaiuui)7|p^||;î ^5|l^ ^' £1 •'■ •..-,.,. ...■,;,.,,>, ■ î«f'è^»«^ftf f ^'^ %m^- *:'■ i'. ■nfv|.|^i,à:»ç -^x. .^V^^^^S^^^jg^ •- ■ . . . :'u5i.4;„t^J4:-iièt'k- -,;■■ ;'^iuu. v' '''*"'^-\\txà Hii) l^. 't ^" IL a- On paît ajouter à ce que j'ai dit fur -fps tourbes , les faits fui vans r ^ Dans les chÂtsHenies & fubdéléga- ^iions de Bergues -Saint- Winock , Fumes & Bourbourg, On trouve de ia tourbe à trois ou quatre pieds (bus terre ; ordi- nairement ces lits de tourbes ont deux pieds d'épaifTeur, & font conipoféslde bois pourris, d'arbres même entiers , avec leurs branches & leurs feuilles dont on connoît i'efpèce , & particulièrement des coudriers, qu'on reconnoît à leurs noi- settes encore exiftantes , entre-mêle'es de différentes efpèces derofeaux faifant corps enlembte. - ,, - D'où vieifiiâîtc^ îIb #'tMB8sqitt s'étendent depuis Bruges par -tout le plat-pays de la Flandre jufqu a ia rivière d' Aa , entre les dunes & les terres élevées des environs de Bergues , &c î II faut que dans les fîècJes reculés , lorfque I3 Flandre n'étoit qu'une vafte forêt , une inondation fubite de la mer ait fubmer^é /- ' 'à rMijtolre Naturelle. ^7 j tôiil ïé pays & éi* fè fêt^raiit ait dépofé tous les arbres , bois èi ro(eaux qu'elle avoit déracinés ^ détruits dans cet efpace de terrehi , qui eil le ^ius bas d^^ ia Flandre, & que jc«^t évèneiiieilt-(oit arrivé vers le n(iois d^acnn ou ^ptembre, puif- qu'on trouve encore les feuilles aux arbres ^ainfi que les noifettes aux cou*- driers» Cette inondation doit avoir c té bien long-tenvpsavantla conquête que fît •Jules Célàr dé c^.te province, puilque les écrits des Rc a ?ains, depuis cette épc.[u n'en ont pas fait mention (b). Quelquefoîî on trouve des végétaux dans le féin de la terre, qui font dans un état difféT^nt de celui de la tourbe ordinaire vpar exemple, au mont Gansion •près de Gortiif>îegne , on Voit d'un côté de la montagne, les carrières de belles pierres & les huîtres foffiles dont >î vtis avons p^rlé, & ^® l'autre côté de '3 moi^tagne on, trouve a mi-côte, un \\% de feuilles de toutes fortes d'arbres^ & aufïi des rofeauXj des goémons, le tout Uc, vl —f» (b) M émoire pour la fubdclégadon de Dunkerqtitfjj relativement à l'Hiiloire X^aturdie de ce canton. Hiiij •< ^ 17^ tr^xy SvppUmW' ^ meié enfetnJ^I? & miferni^ 4ans Sa Y&fe; iorfqu'qi: H#ue ces feiiiliies , on rçtrouvje iur je i>pres de tourbes ,Jeç mïi^# Ipnt » compofé.es. de planter marines, Les •»> autres 4e plantes terreftres .ou qui >> yien^i^nt dans les pfiairies. On ftippofe » que l§s ^^j-ej^ières onf éjté foiini^s dai)s » Ji^ t^mps^quç^ la rqer reç^kjvirpi^ fe piç^î:lie .^ de fa i2fre^qyi, eft,j,Twii»(ti^naat^^^^ ^\m *^W q^e le%.j(ecpnd^^; f^ /piçm r^ ,J ^f^ Lettre de M. Lefchevjn à Af. Buvseaux dé la qMaifonL d u Jloj j, ; (tjui ^, .pst^r foii g^viv pour t;Hi!^oi||e rîaturelie & par amftié pour moi , m'a faciîité des t?Drrefpï)nïtanï.*es 6r procuré des ôIsfefvâtîolfsn^'cTes iporocaHx; ) r«;C|S f>Qur i augqQf niati^ r4u .Cabiiict '^u, itf.^tess?l;«uç^iUi^ ifï^ialytïiî'-ï- '-...-■*>■♦-#■■''■ * ..' ty -ri .-. . ' ■ > à rHifloire jNatarelIe, 177 accumulées fur cellesKri , on imagine , « fuivant ce fyftèmc, que les courans oc portoient dans des bas -fonds formés par ce les montagnes qui étoient élevées dans « la mer , les plantes marines qui fe déta- ce choient des rochers , & qui ayant < ce balottées par les flots, fe dépofr^T * dans des lieux profonds. Cette produ les coquilles^ efl communément ter- » reux , ceux qui lé fuîvertt font à peu- » près de fa même épaîflèur , Si d*autam » meilleurs qu*îfs font plus profonds ; îes » tourbes qu'ils fourniflent font d'un >5 brun noir, fardées de rofoaux, âe à» joncs, de cypéroîdes & autres piantes » qui viermem dans hs prés ; on ne voit ^ poim de coquilfles dans ces bancs» .*.*!;' *>, On a quelquefois rencontré dans fa M maiïe des tourbes, des fouches. de ^faciles dt de peupliers,. & quelques à» racmes de ces arbres ou de quekjues ài» autres feinblables ; on a découvert du ^ côté d'^Lfcbarcon^ un chêne enféyeil V ii . ^ " :'.■! .7 t'. \ * ■ à Vffîjknrt J^turetle. 'iy^l^ "i'^ëieJ^^dëj^pfmmrin étoit hnft- ^ '& ^eft^iié^ïtotih-i f4 Ved ébiifoihtné ^ à i*air ; ,Mn autre a été rendônià^é du ce ^tfetg W Rf^ffly* '1 la |îti)fondeur de ce 'dèu'x pieds çhtre fa tetVe de la tourbe^ ec orï a- ehiéore Và^Jjjtès d'Eftharèon , dè^ ^ «Bày'i^jc^fil'ife' é^ ensuis ^|ul^i« "^^ i^i- atiffl kfes feurfié^^^arïi fe ^ ^aidtldiriTlhiéit ciu^kiij^èk de ^flèh)y ; U ces tBlirBèi^ ^lié' ifoht pohit THouffèufér,' «c ou le .fonv très-peu; ieur,f:ouieur f^U teor, èïîWbriàfent brcjA iiù ftif ôrdfriàfrèi^^ ^ S |i*y a gii^ie lietf ïfe'ddtifer ^od'^ ipé^ ne font^ pour ainnaire, qu' cohtuiiâlté iie ceiWs de Vitteroy > en un «c ihotV^tdutes fer'pr^rfes qûî foiit rerf-^ çt fermées entre le^ gorges où la rivière c« •d^Étarapcs-cottte-j fortt-probîrbieiïient ce jreipplies de tourbef On en doit>. à ce «e que |e crois , dire autant de celles qui ^ il y ji, ^n Xon powrrpjjt tire|f -^e U, tourb^e, xpinjii^ ^ à Briineval ^ux ^nyirap ^^ ^|^«î^e, /er^t4*un grand lecouf^, fU'flfVç^ilMpït ,V% dan^ jes en4rott^;^4^m^w^^ .puI^Sj de gland : Ip ïT?a;:^î> qe 5?w"t-^on ftux en,YirQns de Châlà;\$^ iV 4W^i quiine iq^irM^re cphfip(âÉie qg^^ fera pb^fge ** -sfrrr |11!!,..1 iJ' *^ /y; M-émbîres dcrAcadéhnieties Scieiicèi ,î ^^»/»À /^y Note communiquée à M. deBwfontpftr M. V¥, K? Q' on . A • i te m XI' . -■ • ^ "et Dans les't^rres dU dbc de Saxe- « Co&qtii:fV-c^FToii^^îfârf^'Jfh!)ndèrés «k m\ Fi'âëôniè'& aéfe Sitifeiâ à chercher de l'eau ,f>ar l^ moyen de » la tarrieré: lorfqu'on fdi ^af^e^iu à 39 ^ pieds au-^effous du ,fpl , pn trou;*^^,un » lit dq iPaara^ , que 1 pnj a ;coaijn,ué éf j? percçiT jufqi^'àfi 2. i pi^d$|; |[i^0 i ,k]^9 ^ pieds ,de profondeur ,^on a t^c^uye , Jeu?i :j!^ fois confëcutiyes^, Ifi tarrièce f,eu quantité çle fraginèns (Je bois , qjie » tout îe monde a, reconnu pour ,ê^ife du ?> chêne, je vous j^n eijiyoie ,^eux echan* » talons : JL^çs jours Çuiv^nsi^ on atrquyé ?5 toujours Ija me,me: ^arne > IW^ mpin? ?» mêfée.de bqç, <5^ on ep a/ trc^uy^ j^f; ?? qi^'à la^ profppdeur de ^ 1 6 >pijeds., oi^ l'on 4, çefle, fc travail ./j^/,5>. ,,^[^^,0^ , s ' cç^UK: de bois. DB^Ç^# /^*Wl^ prodl- y» gièuferjg/wndeui^^dans Ie:,p^yis. de, <5^ » ^<7tfr^ , qui appa^fi<^m; à u^e . tjràpphf 7» de ja, Maifon; de S«Mt«;/À^ ims^ le? » montagnes de Miihi^,, on a tiré dç » la terre des arbres e^uiers , qui étoieiU y *^ :i^^-.. -iy à yPIifloire Naturelle, i entièrement changés en une très-belle « agate. Le Cabfriet Impérial de Vienne êe renferme un grand nombre de pétrifia a- «c tions en ce genre. Un morceau defliné c€ pour ce même Cabinet, étoît d'une ce circonférence qui égaloit ceiJe d'un ce gros billot de boucherie: la partie qui qu^k)n étoit dans ie. .Danube, elle :» n'y avoit .pénéiré tout au plus qu'à ^» Tépaiffeur de trois quarts de pouce, >» & même à quelque chofe de moins : >>> le refle du bois , p^u différent de ^> iJÎOirdinaire,, ne commençoit qu*à fe ->> caicmei^ t îiH;i2:5^îî>:"îî0ïlj^'*,fii!^^*i*'^i%s^i^'='^ à^IPyt Si de ce fait {e,ul on pou voit tirer ^> «une juile conféqueuce ppur, toutes les ^> ^tres pétrifications , on en conciuroit j> que la Nature a eu befoin peut-être de ^ xii^quante raille ans pour changer en :J? pierres des arb^esi de la groffeur de A? ceux qu'on a trouvés pétrifiés en diffé- ^ rens endroits; mais il peut fort bien ?3 arriver qu'en d'autres . lie;ux , le con- 9» cours àp piufieurs eau fes opère h » pétrification, plus promptement. . • . ■^j^^On a vu à Vienne une bûche ?> péi^rifiée , qui étoit venue d^s inon- :f> tagries Carpathes en Hongrie , fiir ?> laquelle paroiffoient diOfndeinent les » hachures qui y avoient été faites avant ?> fa pétrification ; & ces mêmes hachures a>~étoient fi peu altérées par le change- » ment arrivé au bois , qu'on y remar«- p quoit qu'elles avoient été faites avec à rHïfloire Naturelle^ -i 8 ,^ ^ ^ancjban^^ qvii avoit mne pç(i,tç «< •.i*'t.'^ ^i{! -■"Jt - Ai|i>in{ [iiej J^ «penfe comniu- « fién^nt ^1& qu'en bien des endroits , beaucoup de gens patient dvii bp:; d*; chêne (^h), » ^ j| M*j Çlozifir , qui a troi^vé différentes jiièçes de bpis p^éirifié , fur lès coiiinos ^x/epvirpns d'Etainpes , & particuiièip rement fur celle de Saint-Symphorien , ^ jugé que ces difïerens morceaux de bois pouypient provenir de; cjueiques fouches pé,tr|fij^^ . qMii4î:p?eiH fjan? ces inontagnes : Ii , "<-|. 1.1(1 ■ i^ijniiiiiir ■ .■))■ i.i. II. ■I ■»■ rr fh) Journal 4éti?ang^i^*-* -«i> -^ ^ • Cette racine , depuis Ton comfnehce- 'ment yufqu'au tronc où elle étoit aua- "chée, a voit au moins, dit-il, cinq pieds de longueur : il y en avoit cinq autres iqiiî y tenoient aulli>, mais moins lobi- ^ues.','^ ^^^^^'<^ astïiiifi'/ïï'ttâlw^KWï.im! Les moyennes & petites racines n'ont pas été bien pétrifiées , ou du moins leur pétrification étoit fi fi^iable > qu'elles font refiées dans le fable où étoit là (bûche > ieii une elpèce de pouffièr e ou de cendre. Il y a lieu de croire que lorfque la pétri^ ticatîon s'efi communiquée à ces racines ^ elles étoient prefque pourrie? , & que les parties ligneufes qui les compofoiem, 'étant trop dcfunies par la pourriture , Ti'ont pu acquérir la folidité requife pouf Tine vraie pétrification * . . . • ^ ; Jbâ ipuche porte d^ns fon plus gros , près de 6 pieds de circonférence; à %.- h VHijfohe Naturefle. 'i«7, Cégzvà de fa hauteur , elle porte dans fa partie la plus élevée , 3 pieds 8 à i o pouces; foil poids eft au moins de cinq à fîx cents livres. La Touche , ainfi que les racines , ont confervé toutes les appa- rences du bois, comme écorce, aubier, bois dur, pourriture, trous de petits & gros vers, excrémens de ces mêmes vers; toutes ces différentes parties pétrifiées, mais d'une pétrification moins dure & moins foiide que le corps ligneux , qui étoit bien fain iorfqu'il a été iàifi par les parties pétrifiantes. Ge corps ligneux eft changé en un vrai caillou de différentes couleurs , rendant beaucoup de feu étant frappé avec le fer trempé, & fentant, après qu'il a été frappé ou frotté, une très-for te odeur de foufre i ^^v. ^ yj Ce tronc d'arbre pétrifié , étoit couché prefque horizontalement .... Il étoit couvert de plus de quatre pieds de terre, & la grande racine étoit en-deffus & n'éioit enfoncée que de deux pieds dans la terre / i i ■''''' •*'*';-^i'^*'' "■'"*•%'** ■vi**^»^''^ r' fimpiement fous la forme d'une t^rre 99 durcie, & ce font ceux qui fe trouvent »> dans un terrein léger , Çec A qui ne •n paroit nullement propreà la nourriture à> des végétaux ; les autres font pétrifiés 9» S&. ont la couleur , le brillant & k dureté » de l'efpèce de réfine cuite « connue ;9> dans nos boutiques fous le nom de *» solophane; ces bois pétrifiés, fe trou- » vent dans un terrein de même efpèee » que le précédent , mais plus humide; :» ks un} Sl les, autres font parfaiiemeiat » bien confervés : tous fe réduilem par v> la calcination en une véritable terre, » aucun ne donnant de l'alun, foit en h VH^ flaire Naturelle. kS^t les traitant au feu , foit enriescombinant^^sr avec râcîde vitiioiique /A/. » .^^^ç..T «c M. du Monchau, Do<5Îeur en Méde-«<. dne & très^habile Phyficien à Douaire a bien voulu m'envoyer pour leCabiij^tc. du Roi , un morceau d'un arbre pétntié : avec le détail hiflorique fui vanté . /^ : ce La pièce de bob pétrifié .^ que •j*aî l'honneur de vous envoyer , a été caiïee . <«. à un tronc d'arbre trouvé à plus de ce r 5 o pieds de profondeur en terre. . . • . c< En creufant l'année dernière ( 1754) «. un ^uits pour fonder du charbon , à «< Notre -Dame-au- bob, village fitué ce- entre Condé, Saint-Amandy Mor«.ce: tagne & Valenciennes , on a trouvé à c« environ ^00 toifes de f Efcaut , après «c- avoir pafle trois niveaux d'eaii, d abord ce 7 pieds de rochers ou de pierre diire «e que les charbonniers nomment enJeur ce: langage tounia ; enfuite étant parvenu ce à une terre marécageufe^ on a rea* ce contre j comme je viens de -le dire , ce à I ^o pieds de profondeur, un tronc ce fk) Ménu^ës dek Savanr étrAn|;ei^'j ièàe V^ K \,* \ ^po .évSuppîemefit \\\ 4 »»- d'arbre de deux pieds de diamètre., q »> traverfoif ie^^uits que Ton creufoit , c * 9»^ qui fit qu'on ne put pas en mefure 3^ la longueur; il étoit appuyé fur ui a» gros grès , & bien des Curieux voulant aft. avoir de ce bois, onen détacha plu (leurs >» morceaux du tronc* Lai petite pièce i» .que l'ai Thonneur de. vousi envoyer, 5^, fut coupée d'un morceau qu'on donna >); à M . Laurent , (avant Mécanicien n Ce bois paroît plutôt charbônnifré; Jt que pétrifié ; comment un arbre (fe. n trouvett*iI fi avant dans la terre T e(l-ce, >» que ie terrein où on l'a trouvé a été 3* jadis au(Iî basi Si cela efl, comment) 9> ce terrein auroit-il pu augmenter ainfi 39L de 150 pieds ! d'où feroit venue toute^ » cette terre î .-i, '.-Mummu *ij^:siaaii,iwi.nii j.i a%> t^ Les fept pieds de iourtia qae M. >». Lauréat a obfervé , fe trouvant ré- »» pandus de même dans tous les autres » (Hilts à charbon, de dix lieues à la >». ronde, font donc une production pof- M térieure à ce grand amas fuppofé de ^. terre» — --- - —.^.^..-.-►i.-.., ;»*^ Je yçfuji laîfle , ]Vto|îfieqr , la chofe m à décider, vous vous êtes familiarifé aViÇÇ i^ifl^I^turff pouif , en! çoi^prei^drf - cf^ te^myiftçr^* Jpspiwsi cachas , 4^Ç\ jejie <^^ doute pas que vous n*sxpUguiez. ceci «ç^ : AL ,)F.04^gerp^^ dès J9ndafj9y>^.|de FAç^^énifeciroj^i^j^des Sciences, ,rap-^ porte p^^fi^^tff«ls4^If les ï^ois pétrifiés^ .ce Toutes le^ pierres i^breuiès & qui ont qu€^{qu^ V^^femblsf^ce avec le bois, «ç., nA,ftjnt.p§^$,dw,bo^p^trifi!^;, n^ais jiv«ç^* y .er( * feeajicoip, d'à\^res qu'on fx^p\%^ «^ tort fie 11^ paf regarder cojtnme^telle^y.i^^ ijiir-tQUt fipi'pp; y remarque, rorga^t:.>, î«Jt Oa :]ie n^anque jias d'obfervations, «^^ (pii prouvent que le bois peut ff con- ^. t«tii::^n JMWe^M^u.PK^inf 1^ affcV «^ mçm ,qijiei;pji^fifiuf5,ai>tr^5| (i^^tances ^^ qui '^prpuMfa^t inçprMjçûablf^rpwt çfi^tç^ 5.' tr^nffnut^tipn ; ws À n\^ ?^.^^9,^r d'expliquer çqrament elle fe jf^t;'ij:^ j'efpère qu'on nie permettra de ha- <ç, ■ ^ ". "t h' ai que- je %chè^àr '^cTaiîjï^fyéÉ^ ' ïîit lài^ ^ dbiJèit^àhs. : ' -•' ^' ^«^^^'^ '^«i> -2^*]- '^-^ ^ s» On trouve des bois ï^'qtS^aH^pôur^ ^^^ dé k*î>eftfti^u^ ^'h^S^tiiHS> & ' » Wvîféiit àiffttték par^irifett^bù niéttiW ^a» pb'^ fifiriïeii^' r ^cbïwrhë^ t^ febis' a? pourris ; d'autres^ pïlià'^ pÂrifiéé^^ 'Ont? ^^ le poids,' là: ciui^éiaci'épàtcî^ de la aT pîerre de tzâlle , 'd*kiitrè§ dont k pétri- b§ fibâdoh eiV^ëièbte^iiliis ï>arfàî MV du- Hàmél , ai' quf eft^drahigc ek ^iîêltraé-belle far-r à' éa^Mdtfet l>àiis''cèà^^rihl^i<*ati»>t» ■♦ ( Nems^ér^ B«(dnfi4p6iiv/lé qui» fontoe^i- 3» croûtes par une !«ih&'dë'fë^&bleiir^*v ^ CI rHiftoire Naturelle. i^j d'autres font pënétiv d'une fuhftance c< qui étant plus chargée de foufre êi <.< de vitriol, les rapproche de l'état de ^^38^5;i.^^ m On trouve ûps morceaux de bois ce dont une partie efl con veriie en pierre ce & l'autre en agate V la partie qui n'eft ce convertie qu'en pierre , eft tendre , ce tandis que l'autre a la dureté dès pierres ce prccieuies., i^-- . ' . «e Maîis comment certains morceaux, ce quoique convertis en agate très^dure , et confervént-rils des caradères d'organi- <* fation très-fenfible , les cerc|es con- ce ceniriques , les infenions , l'extrémité ce des tuyaux deftinés à porter la sève, ce la diflincftion de l'écorce , de l'ajabier ce & du bois ! Si Ton imaginoit que la c« fubftance végétale fût entièrement dé- te truite , ils ne devroient repréfenter ce qu'une agate fans les caradères d'or- <{uî ait conlèrvé la ; nature du bois; >»> & pour rendre (enfibie moft idée, je ^|> prié qu^oa (e rappelle que Xi on diftiile f9> à la cornue un morceau de boisL lé I»» charbon qui reliera après la dillillation >» ne pèlera pas un (ixième du poids dtk >» morceau de Ixhs; fi on brûle le charboni •» on n'en obtiendra qu'une trèa-^petite •» quantités de osaàx^ , • qui 'diminuera f» encore quand oa enaura/retiiié les feb *» lixiviels.' i lu^-'A 4 Cette petite quantité àt cendre étant •» '•^i^B 99 la partie vraiment fixe , ranaiyre chi^ ^ mique ûonx je viens de tracer l'idée, 99 prouve %Ç(t% btieiv c{ue hs parties fixes jp d'un morceao de bois Ibiit réellement ; ♦> trèss^peu de ci^ofe v^ qiie la plus grande \ ^* portion de matière qui conftiiue un ,»» «norcçi^u d^ .boisi eiî d^ilruiâible & '^"Ci^^y^A, h VH'îfloîre Nûinreïïe. xp j- peut être enlevée peu-à-peu pat l'eau ttf à mefure que le bois fe pourrit ce Maintenant fi l'on conçoit que la « plus grande partie du bois eft détruite , ce que le fquelette ligneux qui refte, eft ce formé par une terre légère & per- •' '\ -Hb^. 1^6 :;^yy^upplemefît profondeur, un arbre couché fur fon flanc, dont on n'a pu découvrir l'elpèce. I^es terres fupérieures ne paroiiTent avoir éié touchées de main-d'homme , d'autant que les lits femblent être intaAs; car on trouve au-deflous du terrein , un lit ^e terre g^ife de 8 pieds, enfuiie uii lit ^e fable de i o pieds , après cela un lit ^e t^rre grafle d'environ 6 à 7 pieds, fînfuite un autre lit de terre giaffe pier- reufë de 4 à 5 pieds, en fui te un lit de fable noir de 3 pieds ; enfin l'arbre étoit dans la terre gralîe. La rivière de Braine ^(l au levant de cet endroit , ^ n'en eft 4éIoignée que d'une portée de fufil : elle -coule dans une prairie de 8 o pieds pius baffe que l'emplacement de la cure {nj, .V M. de Grignon m'a informé que , fur les bords de la Marne près Saint-Pizier, ïofL trouve un li^ de bois pyrjteux , dont jMi^reconnoît l'organifation; ce lit de J^ois e(l fitué fousuji banc de grès qui jcll recouvert d'une couche de pyrites en , gâteaux , (urmontée d'un banc de pierre l- frij Lettre elle répandit dans le vallon une grande 9> quantité d'oflTeniens ou de fragmens » d'oflTeinem d'animaux, quelques-uns )» pétrifiés. Il efl indubitable qu'ils en » iont , mais il efl très-difficile de déter- 9» miner à quels aniipaux ils appartien- » nent : le plus grand nombre font des » dems, quelques - unes , peut - être de » bœuf ou de cheval, mais la plupact » trop grandes ou trop grofles po^r en » être, fans compter la différence de '» figure : il y a des os de cuifîès ou de 33 jambes , & même un fragment de bois >* de cerf ou d'élan : le tout étoit enve- » loppé de terre commune, & enfermé » entre deux lits de roche. Il faut né- » ceffairement concevoir que des cada- » vres d'animaux ayant été jetés dans » une roche creufe , & leurs chairs s'étant 3» pourries , il s'eft formé par-defTus cet » amas une roche de i i pieds de haut, » ce qui a demandé une longue fuite » de ficelés. . •' - ' ^ .. . M." de l'Académie de Bordeaux, » qui ont examiné toute cette matière ; ■4 a rHifloire Naturelle. tp^ en habiles Phyficiens. . ., ont trouve « qu'un grand nombre ide fragmens mis et à un feu trèst-vif , font devenus d*un «t beau Meu de turquoife ; que quelques «< petites parties en ont pris ia confiftance, ce ëi que taillées par un Lapidaire , elles «c en iyt^t le pdi. • • Il ne faut pas <« oublier que des os qui appartenoient « vifiblement à dif&rens animaux , ont <« également bien réufïi à devenir tur- «< quoifes ^oj, » -^^i^^^^^'^^^Hf'^'^t^'h-- '*': a Le 28 janvier 17^0 , on trouva auprès de ia ville d*Aix en Provence , <« dit M. Guettard , à 1 60 toifes au- « deiïus des bains des eaux minérales , ec des offemens renfermés dans un rocher ee de pierre grife à fa luperficie ; cette « pierre ne formoit point de lits & n'étoit «c point feuilletée , c'étoit une maffe con- «c tuiue oc entière^ • » ■^■iji-^'^wv-'ivf'îç*-'^-*''**' «c Après avoir, par le moyen dé la «c poudre, pénétré à 5 pieds de pro- « fondeur dans l'intérieur de cette pierre , «c on y trouva une grande quantité d'ofle- « ^ ■i^ ■ «+»■!:«*♦><,' ciences , ann/e 171 P» page iî^. c I iii; .■^■: ^00 . '" Supplément* '\ \ 3> mens humains, de. toutes les parties du »> Corps , favoir , des . mâcboiies & leurs » dents , des os du bras , de la cuiffe , » des jambes , des côtes , des rotules , & ?3 plufieurs autres mêlées confufément » & dans le plus grand défordre. Les » crânes eniiers ou divifés en petites w parties, femblent y dotninexj^ ^^^^y i» yiMQutre ces ofl^mens humains , oh en » a. rencontré plufieurs autres par mor- » ceaux , qu'on ne peut attribuer à y> Thomme ; ils (ont dans certains jen- » droits ramaflTés par pelotons , ils jbiU » épars dans d'autres, . .air3??0':TM r*) » Lorfqu'on a creufé ju(qu'à la pro- ?? fondeur de 4 pieds & demi , on a « rencoijtré fix têtes humaines dans une »5 fituation inclinée. De cinq de ces têtes w on a confervé l'occiput avec fei adhé- » rences , à l'exception des os de la face; ?> cet occiput étoit en partie inçrufté o> dans la pierre, fon intérieur en étoit » rempli y & cette pierre en avoit pris la .y> forme : la fixième tête eft dans fon » entier du côté de la face , qui n'a reçu 7> aucune altération , elle ell large à pro- » portion de fa longueur ; on y diftingue \ttX •» à rMiftoire Naturelle. 201 la forme des joues charnàes : les yeux « fout fermes , afTez longs^, mais étroits ; ro- « poriionné, & les mufcles du total: font qui ont été brifés , âi qui ont dû être p» balottés & roulés dans les fiots de la » mer , dans le temps que ces os fe font y> i^moncelés : ces amas ne fe faifant qu'à » la longue, & n'étant fur-tout recou- ?> veirts d^ matière pierreufe que fuccef- ^ fivçmeii^, on ne conçoit pas aifémcm vt comment il pourroit s'être formé un 99 maique fur la face de ces têtes, les 9» chairs n'étant pas long-temps à fe » corrompre , lors fur-tout que les corps 99 font eniévelis fous les eaux : oïi\ peut -» donc très-raifonnablement croire que ^ ces prétendues, têtes humaines n'en font 30 réellement point . • • : il y a même tout 9> lieu de penser que les os qu'on croit a» appartenir à l'homme, font ceux des 9» fqueleites de poidbns dont on a trouvé 3> iesc|en^;, & dont quelques-imes étoient 9» e^ck^vées dans les mêmes quartiers de T^ piefite qwi renfermoiem les os qu'on dit 9> étire humaiifts. ■M^'-%i\^r'^^à^ ##iM:?-.';jt.< 3ti ji ïl? p^oît que les amas d'os it\ «^eavirons d'Aix font ferahl f:ïef à ceux 9) que M. BorJa a fait conr? ' -puis « quelques années , & qu u à trouvés 9 près.dçt Dax en Gafcogàe. Les dents 1 : à l'Hifloire Natui elle, i o j qu'on a découvertes à Aix paroiiïcnt, ..,,r-. '^-''^y^ '^^^} V:Nfiii'u ji-- -xi tipn , on ne peut 3» cette A defcrip » reconnoître le noyau d'une tête hu- >5 maine ; les os de la tête de rhonnne » ne font pas divifés en bandes , comme » Teft le corps dont il s'agit : une tête » humaine eît compofée de quatiie os » principaux , dont on iie retrouve pas 3» la forme dans le noyau dont on a » donné la defcription; elle r^'a pas inié- » rieurement une crête qui s'étende lon- » gitudinalement depuis (a partie anté- 3> heure jufqu'à fa partie poflérieure, » qui la divife en deux parties égales, » & qui ait pu foifmer le fillon lur la y> partie Supérieure du noyau pierreux. a» Ces confidérations me font penfer » que ce corps eft plutôt celui d'un » nautile que celui d'une tête humaine. » En effet, il y a des nautiles qui font » féparés en bnndes ou boucliers comme ^ ce noyau : ils ont un caiiai ou fiphoa à rHlfloire Naturelle. io^ ' qui règne dans la longueur de kur ce courbure , qui ies fepare en deux , & ce qui en aura formé le (liion pier- «c reux, &c. (p), » ^ .^ Je fuis très-perfuadë , ainfi que M. Bi baron de Longjumeau , que ces préten- dues têtes n'oiit jamais appartenu à des hommes, mais à des animaux du genre des phoques , des loutres marines , & des grands lions marins & ours matins. Ce n*eft pas feulement à Aix ou à Dâx que l'on trouve (ur fes rochers & dans les cavernes , des têtes & des ofîè* mens de ces animaux, S. A. le prince Marcgrave d*Anfpach , aduellemem régnant , & qui joint au goût des belles connoiffances la plus grande affabilité , a eu la bonté de me donner, pour te Cabinet du Roi , une collection d'ofle- mens tirés des cavernes de Gaillenrente , dans fon marcgraviat de Bareith. M. Daubenton a comparé ces ' os avec ceux de Tours commun ,* ils en diffèrent en ce qu'ils f nt beaucoup plus grands; ia y^ (p) Mémoires de l'Académie àt% Sciences, fagti 2 0^ jujonà 2i8> %: > 1 2o6 " »s&r Suppléméhf%X 1* tête & les dents font plus longues & plus groilès , & ie muieau plus along(* & plus renflé que dans nos plus grands ours. 11 y a aufli dans cette coll«dion , dont ce noble Piince a bien voulu me gratifier, une petite tête que Tes Natu- ratifies avoient déngnéë fous le nom de tête du petit pkocà de M» de Buffon ; mais comme l'on ne connoît pas allez ia forme & ia flru<5lure des têtes de iions marins , d'ours marins, & de tous les grands & petits phoques , nous croyons devèir encore fuipendre notre jugement fur les animaux auxquels ces olTemens foffiies rat appartenu. ,.;.-;i,^,,u;.K,yi;.*.^îwt. / <>'CirK>ï-i;{l,v ■dA V. ,,..s... ,s„i4. ^•^^irf r î|v..;,;i?t..\,:i; hû'.) ,.i^: 'l.k^ «^«4. i» .. — y,_.-. V à l'Hifloire Naturelle, f 07 «HBMP >iJ A r ADDITION iî l'Article ^ui a pour titre : Des Çhangemens de mer en terre ^ tome II, page ^lo.^y , ^ U fujet des changémens de mer en terre , on verra en parcourant les côtes d€ France, qu'une partie de ïa Bretagne, de ia Picardie, de la Flandre & de ia Bafle* Normandie , ont c^té aban- données par la mer affez récemment, puiP qu'on y trouve des amas d'huîtres dt d'autres coquilles fofïiies, dans le même état qu'on les tire aujourd'hui de la mér voifine. Il eft très-certain que k mer perd fur les côtes de Dunkerque : on en a l'expérience depuis un fiède : Lorfqu'on conftruifit les jetées de ce port en 1 670 , le fort de Bonne-efpérance , qui terminoit une de ces jetées , fut bâti fur pilotis , bien au-delà de la laiflc de la bafle-mer; aduel- lement , la plage s'eft avancée au-delà dé ce fort de près de 3 00 toifes. En 1714, lorfqu'on creufa le nouveau port d6 \'% 1 o 8v :^\%^f Supplément -^^ ^v Mardik , on avoit également porté îes jetées jufqu'au de-Ià de ia laifle de la bafle-m.er ; préfentement , il le trouve au-delà une plage de plus de 50Q toiles à feç à marée bafle. Si la mer continue à perdre , infenfibiement Dunkerqtie , comme Aiguemories , ne fera plus un port de mer ; & cela pourra arriver dans quelques fiècles. La mer ayant perdu Ç\ confidérablement de noire connoiflance, combien n'a-t-elle pas dû perdre depuis que le monde exifte (a)\ # ♦'^^^^t^K Il fuffit de jeter ks yeux fur la Sain- tonge maritime , pour êtreperfuadé qu'elle a été enlévelie Tous les eaux. L'Océan qui la couvroit ayant abandonné ces terres , la Charente le fuivit à mefure qu'il failoit retraite & forma dès-lors une rivière dans les lieux même où elle n'étoit auparavant qu'un grand lac ou un marais. Le pays d' A unis a autrefois été fubmergé par la mer & par les eaux (lagnantes des marais ; c'eft une des terres ies plus nou- velles de la France ; il y a lieu de croire que ce terrein n'étoit encore qu'un . (à) Mémoire pouriarubdélciTatioiide Dunkerque, leUiti venant àrHUloii;c Naturelle Je ce cantçiu i > â fmpoire Naturelle» 2Ô^ marais , vers la un. du quatorzième Il paraît donc que l'Océan a baifl^ de plufjeurs pieds depuis quelques fiècies fur toutes nos côtes, & fi i*on examine celles de la Me'diterranée depuis le Rouf- fillon jufqu*en Provence, on reconnoîira que cette mer a fait àufîi retraite à peu-près dans la même proportion ; ce qui femble prouver que toutes les côtes d'Efpagne* & de Portugal fe font, comme celles de France , étendues en circonférence ; on a fait fa même remarque en Suède où quelque? Phyficiensont prétendu, d'après leurs obfervations , que dans quatre mille ans , à dater de ce jour , la Baltique , dont la profondeur n'eft guère que de trenre braffes, fera une terre découverte & abandonnée par les eaux. _^ Si Ton faifoit de femblables obferva-* tiens dans tous les pays du monde, je fuis perfuadé qu'on trouveroit généra- lement que . la mer fe retire de toutes parts. Les mêmes caufes qui ont produit la première retraite & fon abaiflemem (ùj Extrait de l'Hiftoire de ia Rochelle, artUics 2 Ù" j. V a I o Supplément, érc, fucceffif , ne font pas abfolument anéaii* lies; la mer étoit dans le commencement élevée de plus de deux mille toifes au- defTus de ion niveau aduel ; les grandes bouribuflures de la furface du globe qui fe font écroulées les premières , ont fait baifTer les eaux, cf abord rapidement, enfuite à raefure que d'autres cavernes moins confi dé râbles fe font afFaiflees , la mer fe fera proportionnellement dé- primée, & comme il exifle encore un aflTez grand nombre de cavités qui. ne font pas écroulées , & que de temps en temps cet effet doit arriver , foit par l*a^on des volcans , foit par la feule force de Teau , foit par l'effort des iremblemens de terre , il me fembie qu'on peut prédire , fans craindre de ie tromper , que les mers fe retireront ds plus en plus avec le temps , en s'abaiffant encore au-defîbus de leur niveau aduel, & que par conféquent l'étendue des coniinens terreftres ne fera qu'augmenter avec les fiècles.^ ^'^ va -21. uii ^•Ai. ■_, rf •« '■•< 211 I NOTES JUSTIFICATIVES ' DES FAITS RAPPORTÉS DANS LES ÉPOQUES DE LA NATURE. ., . Sur le premier Dïf cours, /// X O M E I , page 1 2 , ligne ii, La chaleur fropre à^ intérieure de la Terre paraît aug- menter Cl mefure que l'on defcend, profondeur verticale, (e foutint à i o degrés, » comme dans les caves de rObfervatoirc; » qu'à io6 toîfes de profondeur > il étoU à » 1 oi degrés ; qu'à 1 5 8 toifes , il monta . » à I 5 j degrés , Hiftoire Naturelle du Languedoc, tome I, page 24. « Tous les filons riches des mines de toute efpèce , dit M. £ller, font dans les fentes « perpendiculaires de la Terre , & Ton ne 'c faiiroit déterminer ia profondeur de ces cu-piés égale à la brade de 5 pieds de longueur; ce ({ui «iofine 3000 pieds de profoiideuf à ces minei. a 14 '"Notes j ab à peu-près égale, conformément aux obfcr- 3» valions de Marfiglî , excepté vers la fuper- » ficîe aduellement expofée aux imprcfTions » de I*aîr & ou l*eau iê géle quelquefoU avant 3> que d*avoîr eu le temps de dcfcendre par fbn poids & (on refroidiflfement. » Dijfer^ tationfur la glace, page 69. , . /V7 Tome I, page 14., ligne 4*. La lumière du Sdeil ne pénètre tout au plus qu'à 600 pieds de pro" fondeur dans l'eau de la mer» Feu M . Bouguer , favant Aftronome, de l'Académie royale des Scîtnees , a obfervé qu'avec feize morceaux de verre ordinaire dont on fait les vitres , appr.'.-ués îès uns contre les autres , aLs un yeux, soleil; :haleut ntre au itc pro- , cette ai point X Soleil *€n tra« ,u, elle a Lune. pafler les .u rempli ûletnent, ffeur que î ne pro- efFet, en rmomèitc j'ai cru imière da Ins le fein au quart <")■•!■ »»; t 10. TouUi du vtrrt' luvons de* >upçonnw J USTIFICA tJ V£S» 'IL i^ par Léîbnîtz, Phîlofophe don' le nom fera toujours grand honneur à l'Allemagne. Sanè vkrifque creditum iX afacris etiamfcriptoribus infmuatum efl, conditos in abdho telluris igriis thefauros, • . Adfuvant vultus, nam otnnis ex fifione SCORiyE VIT RI efl GENUS , , . Talem vert) ejje globi noftri fuperficiem ( neque emtn vjtra penetrare nobis datum ) reapfe experimur, omnes enim terrœ if lapides igné vitrum reâ^ dunt, • • nobis fatis efl itdmùto igné omnia teir- reftria in VITro FiNiRi* Jpfa magna tellmh ojfa nudœque illœ rupes atque imtnortales Jîlices cum tota ferê in vitrum abeant, quid nifl con^ eretafunt exfujîs êlint corporibus iX prima illâ magnâque vi quain in faciiem adhuc materioin exercuitignisnaturœ cum igitur omniaque non avolant in auras tnndemfunauntur if fpe» cuiorum imprimis urentium ope, vitri naturatn fumant , hinc facile inttlUges vitrum effe velut TERRyE BASIN if natwam ejus ca:terorum pierumque corporum larvis latere, G. G. Leîb- nitii protogœa, Goettîngx^ 174*9 > P^S^^ 4- ér s* i \ • ■■'il. [6] Tome I, page 17, ligne 2. Toutes ks matières terreflres ont le verre pour bafe, if peuvent être réduites en verre par le moyen du feu, J*avouc qu'il y a quelques matières que le feu de nos fourneaux ne peut réduire eri verre , mais au moyen d*un bon miroir ardent, ces mêmes matières s'y réduiront: ce n*elè point ici le lieu de rapporter les expéricnccc K ii :.,&&. w l'ity-f.- »*- .«• ^ 4 20 \t i Notes faites avec les miroirs de mon invention, V dont la chaleur efl aflez grande pour vola- ^lîlîfer ou vitrifier toutes les matières expofécs à leur foyer. Mais il efl vrai que jufcju'à ce jour Ton n'a pas encore eu des miroirs aflez pviiflàns , pour réduire en verre certaines matières du genre vitrefcibie , telles que le crillal de roche, lejîiex ou la pierre à fufil; ce n*ell donc pas aue ces matières ne foient Î>ar leur nature rèaucfliblcs en verre comme es autres , mais feulement qu'elles exigent un feu plus violent. rûPk.ri^fX^^^iâ?: ^■ [y] Tome I, page 39 , ligne dejnîére. L.es Qs /t' Us défenfes de ces anciens élepham, font ait jnoins aiijfi .grands if aujji gros qut ceux des êléphans aâiiels, On peut s'en aflurer par les defcriptions & les dimenfions qu'en a données M. Daubenton ; mais depuis ce temps y on m'a envoyé une défenfè entière & quelques autres morceaux d'ivoire foffiie, dont les dimenl^ons excèdent de beaucoup la longueur & la grolfeur ordinaire des dé- fenfes de rélépbant: |*aî même fait chercher chez tous les Marchands de Paris , qui vendent de l'ivoire , on n'a trouvé aucune défenfe comparable à celle-ci , & il ne s'en efl trouvé qu'une feule , fur un très-grand nombre , égale à celles qui nous font venues de .Sibérie, dont la circonférence eit de 19 pouceis à la bafe, Les Marchands appellent ivpire crjud celui qui n*a pas été dans la terre, V .1 JUSTIfICA T tVES. 12î êc que Ton prend fur les éléphans vîvans g ou qu'on trouve dans les forêts avec les fquelettes récens de ces animaux; ÔL ils don- nent le nom d^ivoire cuit à celui qu'on tire de la terre , & dont la qualité fe dénature plus ou moins , par un plus ou moins long réjour , ou par la qualité plus ou moirs adive de& terres où il a été renfermé. La plupart des défenfes qui nous font venues du Nord , font encore d un ivoire très - ibiide , dont on pourroit faire de beaux ouvrages: |es plus grofies nous ont été envoyées par M. de 1 Ifle, Aftronome, de l'Académie royale dts Sciences ; il les a recueillies dans fon yoyage en Sibérie. Il n'y avoit dans tous les ma- gafms de Paris , qu'une feule défenfe d'îvoîre crud qui eût 19 pouces de circonférence; toutes les autres étoient plus menues: cette grofle défenfe avoit 6 pieds 1 pouce de longueur ) 6c il paroît que celles qui font au Cabinet du Roi > & qui ont été trouvées en Sibérie , avoîent plus de 6 pieds |lorfqu'elles étoient entières; mais comme les extrémités en font tronquées^ on ne peut en juger ^u'à peu-près. ' ' ''^''^i^^ -''^-'^ -..'i.d* /i-'-f^ï ■^^nL * Et (i l'on compare les os fémurs, trouvés de même dans les terres du Nord , on s'afTu- rera qu'ils font au moins auffi longs & cond- dérablement plus épais que ceux des éléphans aduels. Au reflc , nous aYons> comme je l'ai dît^ K îij \ V % aaa Notes comparé exac^lement les os & les défenfes qui nous font venus de Sibérie, aux os (Se aux défèniès d*un fquelette d*éléphant, Sa nous avons reconnu évidemment , que tous ces o(iëmen$ font des dépouilles de ces ani< maux. Les défenfes venues de Sibérie, ont Bon-feuIement la figure, mais aufîi la vraie Ûru(5lure de l'ivoire de l'éléphant , dont M. Daubenton doniie la dcrcripÛPR àim k% urm^s .Aiivans : :.-^ .^w:.-^niool te^V, •:•; . %i ce Lorfqu'une défenfe d'éléphant efl coupée » tranfverfaleraent, on voit ai: centre, ou à 3i peu-près au centre, un point noir qui eft i> appelé le cœur ; maïs fi la défenfe a été M coupée à Tendroit de fa cavité , il n'y a » au centre qu'un trou rond ou ovale: on 3i aperçoit des lignes courbes qui s'étendent » en fens contraire , depuis le centre à U » circonférence, &. qui le croî faut, forment 3) de petits lofanges ; il y a ordinairement à la » circonférence une bande étroite Sl circu- » laîre : les lignes courbes fe ramifient à mefure » qu'elles s'éloignent du centre; & le nombre 5> de ces lignes eft d'autant plus grand , 3> qu'elles approchent plus de la cîrconfé- 3»rence; ainn là grandeur des lofanges ell » prefque par-tout à peu-près la même : leurs 3> côtés, ou au moins leurs angles, ont une » couleur plus vive que l'aire, fans doute » parce que leur fubftance efl: plus compare! n ift bande dt la ck coivférence e(l quelquefois f M Il ■' L *1Ï"-' JUSTIFICATIVES. 223 compofée de fibres droites & tranfverrales , inondé depuis long»temps. On ne peut donc » plus douter de la prodigieufe révolution JUSTIFICATIVES. 22J qui a changé le climat, les produ<5lions (5c de Quefne, ( que nous appelons maintenant « Pitjburgh) il a vu, aux environs d*un grand ce marais falé, où les animaux fauvages s*af- ce femblent en certains temps de Tannée, de c* grands os .6 JV O T È s * ces défetifes; d'autres encore plus grandes i> que celles-ci, paroifTent indiquer & même 33 démontrer qu'elles n'appartiennent pas à 35 des élëphans. Comment concilier ce para- » doxeî Ne pourroit-on pas fuppofer qu'il y> a cxîfté autrefois un grand animal qui avoit îfy les défcnfes de l'éîéphant & les mâchelières » de l'hippopotame î car ces gn^flTes dents >î mâchelières font très-différentes de celles » de réléph^nt. M. Croglian penfe, d'après 39 la grande quantité de ces différentes fortes » de dents , c'efl-à-dire , des défenfës ÔL des » dents molaires qu'il a obfervées dans cet 33 endroit , qu'il y avoit au moins trente de ces 33 animaux. Cependant les éléphans n'étoient 3> point connus en Amérique, tSc probable- 33 ment ils n'ont pu y être apportés d' Afie ! ">3 rîmpoffibîlité qu'ils lotit à vivre dans ces 33 contrées, à cr.ufe de là rigueur des hivers, 33 ^ où cependant on trouve une fi grande 33 Quantité de leurs os , fait encoi*e un para- 33 doxe que votrç émincnte fagacité doit a(> déterminer. - . u .. . • .u. - » M . Croghan a envoyé à Londres , au 33 mois de février 1767 , ks os & les dents 33 qu'il avoit raflemblés dans les années 176^ -»> & 1766 : ^ I." X Mylord Shelbtirne, deux grandes » défenfës , dont une étoit bien entière & 30 avoit près de 7 pieds de long ( 6 pieds 7 * pouces de France )j l'épaîfleur étoit comme JUSTIFICATIVES. 427 celle d'une défenfe ordina^rje dVf^ éléphant « qui auroh cette longueur, i^-, : , ,^. « 2.° Une iMâchoir£ avec 4"^-^ 4ents m$- « cheliéres qui y tenoîent , & outre ceï«^ plu- fc fieurs très-grolTes dents mâcheliéres féparées. if: Au dodeur Franklin , i .** trois défenfes cç d'éléphant, dont une d'environ 6 pieds de te Q^ ce d'un très-bel ivoire. ce 2.° Une petite défenfe d'environ 3 pieds ce de long , grofle comme le bras , avec Ie$ ce jlvéoles. qui reçoivent les tnufcles & les cç tendons, qui étoient d'une coyieur marron cç luifante, lerquelles avojent l'air aulFi frais ks que ^ on venoit de les tijrer de la tête die (ç l'animal. Lettre dé Aï, CoUinfon h M. dé jBujffbn , dditéç, de MîII-hil, près de Londres, ie i juUIet 1767. '^ • '•;*/' Extrait dit Journal du voyage de M, , Croghan ,. fait fur la rivière d'Ohio , & envoyé à Af. Franklin ^ au mois dt mai 176},^ .... « Nous avxïns pafle Ta grande rivière de a> Miame, & le foir, nous fommes arrivés à ai ['endroit où Ton a trouvé At% os d'éléphâns j » îl peut y avoir 640 milles de dîftance du » fort Pîtt. Dans ki matinée, j'allai voir la » grande place marécageufe où les animaux » fèuvages ft rendent aans de certains temps » de Fanné'e ; nous arrivâmes à cet endroit » par une route battue par les bœuft fauvages n ( bijpns)^ éloigné cTenvii-on 4. milles au » fud-efï dur fleuve Ohîo. Nous vimes de » nos yeux qu*H fe trouve dans ces lieux » une grande quantité d^ofTemens, les uns » épars,. les autres enterrés à cinq ou fir 3> pïeds fous terre, que nous vimes dans » répaîïîeur du Banc de terre qui borde cette y* efpèce die route. Nous trouvâmes là deux » défenfes de 6 pieds dfe longueur, que nous; ». tranf^ttanies à noite bord,, avec d*au{jfe5< > f' JUSTJFICA T IV ES, 22^ OS & des dents; «Se Tannée fuîvante , nous «c retournâmes au même endroit, prendre u encore un plus grand nombre d'autres «é défenfes & d'autres dents. ce Si M. de BufFon aveit des doutes & des « que(Uons à faire fur cela, je fe prie, dît M. ce Collînfon, de me ies envoyer; je ferois et pafl'er fa lettre à M. Croghan , homme ce très-honnête & éclairé, qui (croît charmé ce de fàtisfiiîre à Tes quef lions. » Ce petit Mé- moire étoît joint à la lettre que je viens de citer, & à laquelle je vais ajouter l'extrait de ce que M. Cotlinfon m'avoit écrit aupara- vant, au fujetde ces mêmes ofl'emens trouvés en Amérique. ce II y avoit a environ un raille ôc demi de la rîvîéi e d'Ohîo , fix fquelettes monf- « trueux enterrés deBout, portant des défenfes ce de 5 à 6 preds de long, qui étoient de la « forme & de la fubftance des défenfes d'é- ce Jéphans ; elles avo?ent 3 o pouces de circon- ce férence à la racine; elles alloîent en s'amin- ce' ciflant jufqu*à la pointe; mais on ne peut te pas bien connoître comment elles étoient ce jointes à la mâchoire, parce qu'elles étoient «e- fcrîfées en pièces: un fémur de ces mêmes «o animaux fut trouvé bien entier ; il pefoit «. cent Kvres , St avoh 4x pieds de long : ces ce défenfes Si ces os de la cuifTe font voir *r que Taninial étoit d'une prodigieufe gran- c« deur. Ces faits ont été confirmés par M. c« GreeiDn^od f ^uî ayant été fur ies lieux > a. m^^ 4 i\ Hjo . v^ Notes ^ vu les fîx fqueiettes dans ie mirais falé; il i V de plus trouvé dans le même lieu, des grofle$ a> dents piâçheiières , qui ne paroifleiit pa? >> appartenir à l'éléphant, mais plutôt à l'hippo- *> potame ; & il a rapporté quelques - unes a> de ces dents à Londres , deux entr'autres V qui pefoient enfemble pi livres. II dit que ^ Tos de la mâchoire avoit près de 3 pieds ^ de longueur, & qu'il étoit trop lourd pour » être porté par deux hommes : il avoit raefuré >» Tinter valle entre Torbite des deux yeux, » qui écoit de i 8 pouces. Une Angloife faite » prifonnièr-e par les fauvages, <& conduite à >' ce marais falé pour leur apprendre à faire » du fel en faifant évaporer Teau, a déclaré V* fe fouvenir , par une clrconftance fingulièxe, 3p d*avoîr vu ces oflèmenfi énormes; elle ra- » contoit qu€ trois François qui caiîbient des » noix , étoient tous trois afli6 fur un feul de ces grands os de la cuifle. » k» • > ->i ;: Quei<|ue temps après m 'a voir écrit ces iettres, M. Collinfon lut à la Société royale de Londres , deux petits Mémoires fur ce même fujet , & dans lesquels j'ai trouvé <}uelques faits de plus que je vais rapporter, €Xi y joignant uii mot d'explication fur les chofes qui en ont besoin. « Le malais falé oà l'oo a it«ouv« les os » d'éléphans , n'e(l qu'à quatre milles dedif- » tance des bords de la rivière d^Ohio, mais » il cft (éloigné de plus de fèpt cents milles » ^ U plus prochaîfiie oâte de h. imXf II y JUSTIFICATIVES. a3« avoît un chemin fraye par les bœufs fau- «c vages ( Bifons) aflez large pour deux cha- '« riots de front , qui menoit droit à la place ce de ce grand marais faié où ces animaux fe <*■ rendent , aufîî-bien que toutes les efpèces «« de cerfs & de chevreuils, dans une certaine '« faifon de Tannée , pour lécher la terre & eft trés-vjrai; "A Ht? S» ^j*'-'' lyy X-" ; vM WÊUmmaiÊmi ,7 '! 'f-^ *- f'.lV' .^■■^,'.'^.4 ;"";,'(' r.-' <> *»■ ■>, !)■■. 23 a /* •* JV" O T E S ces groflès dents molaires diffèrent absolument des dents mâchelières de Féléphant; & en les comparant à celles de l'hippiopotame , aux- quelles ces grofles dents rcfîemlblent par leur forme quarrée, on verra qu'elles en difFèrenc aufîi par leur grofleur , étant deux , trois J V StlFI C À T 1 V ES. 233 comme je viens de le dire, d*autres dents quarrées , trois ou quatre fols plus groffes que celles de nos hippopotames aduels, & qui néanmoins ayant les mêmes caradères pour la forme , &, particulièrement les creux en trèfie fur la face qui broie, font certainement des dents d'iiippopotames trois fois plus grands 3ue ceux dont nous avons les têtes ; & c*ell e ces grofles dents (planche V ) qui font vraiment des dents d'hippopotames, aont |*ai parlé , lorfque j*aî dit qu'il s*en trou voit également cians les deux çontinens aulH-bieii que des défenfes d'éléphant ; mais ce qu*il y a de très-remarquable , c'ell que non-feule- ment on a trouvé de vraies défenfes d'éléphant & de vraies dents de gros hippopotames en Sibérie & au Canada , mais qu'on y a trouvé de même ces dents beaucoup plus énormes à grofles pointes moufles & à quatre rangs; je crois donc pouvoir prononcer avec fon-r dément que cette très-grande e(pèce 4'ai^^^J^ eft perdue, ■i.v.t^' :-^r^')%y.:'}.:).^'\ M. le Comte de Vergennes^, Minîftre & Secrétaire d'État , a eu la bonté de me donner en 1770, la plus grofle de toutes ces dents, laquelle eft représentée (planches I iP* U ) 9 elle pèfe onze livres quatre onces ; cette énorme dent molaire a été trouvée dans la petite Tartarie en faifant un fofle ; il y avoit d'autres os qu'on n'a pas recueillis » ^ en- tr'autres, un os fémur dont il ne reftoît que la moitié bien entière > & la cavité de cette :i'j,3p»;^jr"V- '■v;rarvtti''' moitié contenoît quinze pintes de Paris. M. Tabbé Chappe, de l'Académie des Sciences, nous a rapporté de Sibérie , une autre dent toute par^ilk, mais moins groifc, iSc qui ne pèfe que 3 lîvres 1 2 onces ^ C planche II/, jig» I à^ z )* Enfin la plus grofie de celles que M . Collinfon m*avoît envoyées , !- >f' -î Da fuite di) Mémoire que |'ai cité cî-Hpflus, M. Cojlinfon dft que pluiieurs perfonnes de la Société coyale , connoîiTen^ aulfi-bien que lui les défendes d'élépbant , que l'on trouve tous les ans en Sibérie, fur leis ^ords du âeuve Obi & des autres rivières de cette contrée. Quel fydèmt étabiira-t-on , aioute^t-i] , avec quelque degré de proba- bilité , pour rendre raison de ces dépêtu d'olTemens d'él^phans en Sibérie & en Kmé'* rique ! li finit par doaner Ténumération , les dimenfions & le poids de toutes ces dents > trouvées dans le marais Talé de la rivière d'Ohio , dont la plus grofîe dent quarri&« appartenoit au capitAÎi^^ Oiarj^, ^ pei^it 4 ■^w 2^6 ' - JV 0 T £ s ^-^ Dans le fécond petit Mémoire de M, CoHînfon, lu à la Société royale de Londres, le lo décembre 1767 , H dît, que s'étant aperçu qu'une des défenfes trouvées dans le aiiarais fàlé , avoit des ftrîes près du gros bout, il avoit eu quelque doute n ces ftrîes étoient particulières ou non à Te/pèce de Téléphant; pour fe fatisfaîre , il alla vîfîter le magafin d*un Marchand qui fait commerce de dents de toutes efpèces , & qu'après les avo»r bien examinées , il trouva qu'il y avoit autant de défenfes ftriées au gros bout que d'unies, & que par conféquent , il ne faifbit plus au- cune difficulté de prononcer que ces définfes trouvées en Amérique ne fuflent femblables à tous égards aux défenfes des éléphans d'Afrique ôl d'Afie : mais comme les grofles dents quarrées trouvées dans le même lieu, n'ont aucun rapport avec ies dents molaires de l'éléphant, ii penfe que ce font les reiles de querqu'animal énorme qui avoit les dé- fenfes de réiéphant, avec des dents molaires particulières à fon efpèce, iaquelle ti\ d'une grandeur & d'une forme différentes de celle d'aucun animai connu. Voyez /« Tranfaâlms j)hilofophiqii€s de tannée lyôy. Dès Tannée 1748 , M. Fabrî, qui avoit fait de grandes couriès d^^ns le nord de la Louifiane & dans le fud ou Canada, m'avoit Informé qu'il avoit vu des têtes & des fque- lettes d*un animal quadrupèdad'une grandeur énorme, que les fauvages appeloient lej^ère- I is JUSTIFICATIVES. 1^'/ auX'bevfii & que Icf os fémurs de ces animaux avoient 5 & jufqu'à 6 pieds de hauteur. Peu de temps après , & avant Tannée 1 767, quelques perfbnnes à Paris avoient déjà re^^u quelques-unes Acs groflès dents de l'animal ]i3tonnu , d'autres d'hippopotames , & aufli des oflemens d'éléphans trouvés en Canada : Le nombre en eft trop confidérabJe, pour qu'on puifTe douter que ces animaux n'aient pas autrefois exiilé dans les terres feptentrio- nales de l'Amérique, comme dans celles de l'Afie & de l'Europe, Mais les éléphans ont aulli exiiié dans toutes les contrées tempérées de notre con- tinent: j'ai fait mention des défenfes trouvées en Languedoc près de Simorc, & de celles trouvées à Cominges en Gafcogne; je dois y ajouter la plus belle &. la plus grande de toutes , qui nous a été donnée en dernier lieu pour le Cabinet du Roi, par M. le duc de ta Rochefoucauld , dont le zèle pour le progrès des Sciences ell fondé fur les grandes connoilTances qu'il a acquifes dans tous les genres. II a trouvé ce beau morceau en ^i- fitant , avec M. Defmafell, de l'Académie des Sciences, les campagnes aux environs de Rome : cette défenfe étoît divîfée en cina fragmens , que M. le duc de la Rochefoucaula fît recueillir ; l'un de ces fragmens fut foulb-ait par le crocheteur qui en étoit chargé, & il n'en eft refté que quatre , Icfquels ont environ 8 pouces de diamètre ; en les rapprochant. m ^\% ^ -y Notes ils forment une longueur de 7 pîeds ; & nous favons, par M. Defînare4t, que le cinquième fragment , qui a été perdu , avoit près de j pieds : ainfi I*on peut aiTurer que la défenfe entière devoit avoir environ 10 pîeds de longueur. En examinant les caHures y nous y avons reconnu tous les cara<5lères de Tivoirc de l'éléphant ; feulement cet ivoire , altéré par un long féjcur dans la terre, eft devenu léger & friable comme les autres ivoires fbfliles. ■' '■'■^' ^'-'^ ■ ■ '.' '; i/ "■ ■■ .. ■ M. Tozzettî, favant Naturalîfte d*ltalîe, rapporte qu*on a trouvé dans les vailées de TArno , àts os d'éléphant & d'autres anîpiaux terrellres en grande quantité , & épars ^à & là dans les couches de la terre , 6c ildit qu'on peut con)e<5î-urer que les éléphans étoient an- ciennement des animaux indigènes à l'Europe, & fur-tout à la Tofcane. Extrait d'une Lettre du doéleur To:i^etti, Journal étranger, mois de décembre //fj» €t On trouva, dît M. Colteliini, vers la » fin du mois de novembre 17^ g, dans un » bien de campagne appartenant au marquis 3> de Petrella, & fitue à Fufigliano dans le *> territoire de Cortone , un morceau d'os » d'éléphant incrufté en grande partie , d'une 9> matière pîerreufe. . . Ce n'eft pas d'au- a> jourd'hui qu'on a trouvé de pareils os s» fôfTiles dans nos environs. •» Dans le cabinet de M. Galeotto Corani, » il y à un autre grand morceau de défenfe .'T' JUST j r J C aTI V ES, 23^ d'éléphant pétrifié i\ trouvé ces defnières « années dans les environs de Cortone , au « lieu appelé la Selva ..... Ayant comparé « ces fragmens d'os , avec un morceau de ce défenfes d'éléphant venu depuis peu d'Alie, « on a trouvé qu'il y avoit entr'eux une Lettre de AI. Louis Coltellini ^ de Cortone , Journal étranger > mois de juillet 1761. . , . - ■• , ,- * >' fioj Tome I , page 40, ligne 16. Ces grandes volutes pétrifiées, dont quelques-unes ont plufieurs pieds de diamètre» La connoîf* iànce de toutes les pétrifications dont on ne trouve plus les analogues vivans, fuppoferoit .., --ï^-'l y^^ ^n - ^a ' une étude longue & une comparaifôn rcflécliîc de toutes ies espèces de pétrifications qu'on a trouvées jufqu'à préfent dans le fein de la Terre; ;& cette fcience n*cft pas encore fort avancée: cependant nous fommes aflurés qu'il y a plufieurs de ces efpèces, telles que les cornes d'ammon , les ortocératîtes , les pierres lenticulaires ou numifmalei; , les bélemnites , les pierres judaïques, les anthropomorphites, &c. qu*on né peut rapporter à aucune efpèce ac- tuellement fubfiifante. Nous avons vu des cornes d'ammon pétrifiées, de deux & trois > -pieds de diamètre , ^ nous avons été afïurés par des .témoins dignes de foi> qu'on en, a ■trouvé une en Champagne plus grande qiij'ùne meule de moulin , puirqu'elle- a voit 8 pieds "de diamètre fur i pied d'épaîiTeur; on m?»; inême offert dans ie temps ae me l'envoyer j niais l'énormîté du poids de cette maffe, qui -efl d'environ huit milliers , & la grande diflance de Paris , m^a empêché d'accepter 'cette offre. On ne connoît pas pius^Ies efpeces ^'animaux auxqueis ont àppartcrui : les dé- •pouilles dont nous venons d'iadiquer les Tîomsj mais ces exemples. & plufieiirs autres que je pourrois citer, fufîifent pour prouver jquMI exîfloit autrefois dans la mer piufieurs 'efpèces de coquillages & de criîflacées qui V.c fubfiflent plus. H en efl de même de quel- ques poîffons à écailles; la plupart de ceux igu'on trouve dans les ardoîfes & dans certains 'Khiftes, nereffemblent pas affcz aux poilfons .qui cîiîc n'on le la fort qu'il e les erres s, Ici »ôcc. e ac- i des trois (ïurés en. a ij^'ùnc pieds n m*a* oyer^ yrandc cepter fpèces 'cvc cUi jPai/'cA '^youdyo - ik^r.: .•»-_»aii»ïs «î«..'i*ïan"s»fc ■ -;v ■.<'',^ V^tXF'K ■€■ I, ' s-rui>' ^? ?*^ :W- t of i; '■"^^ruh.' ' "* i. . k l'^' il(|»ii»«3.»*'*^'<**'*«*-* )» »■ ■*■ * PL' m WKÊm^ * - ■ m A • • " i ^ r '"^1 ' r i L ■ "^ \ ' :~^^î^\^nSè*> ^^^x; \ V ^ ^tj^^^^rJ n ^^Ê^^^m \ ^^^^ ^. j ♦ ^^-^. ^-- î .,.• ». « , bv.: ^ctujâ Tf^. »!-'' Vl^É Fi^. miJ:': A-r-M'- ■: '.^:'0' ,'*•■"- ' ''^P'^^^ ;■■•< ■ ' r. >/, l -' ■.>'f. '.■■.:,"/;■ \ -hé. s> . -*■ W .".WFf/'i ;,- '.-(■ i-wr?*: X.ji'ï ■ ':i-"^ï .«?*■ ..•'*• y 'i.:,„ i,i »► 1 '. K,, •<^^ ■I #■ ? . *. U / â< ■irf" '^^'' <«f'' ■'k'^; iWHfï.îiV'»^'! '%: ■*♦,^|a'*«.**a»^^ ^«t*'» ■*.^ '•"'••«*«'•■« '5^^^ ■^. ), M' *^, "» ¥; ■('■Ht / /V/^ :i% « r ■;*-> ..-^'•m 'k,'- f*'c ^;/" '^i ,i jà 4ti ">.' ^\ iilir 9 m ^cT Fa^^^^ûlj^ .r "?f ' ,rw«« "«»"■-'■'■ , t » - - .^ s.^hW I i s.^hW »•'-■ < . t:S: a h a Pt.vr. l ■-•* I ,- , ^r-^"^iir ^3Er Ft»^ch f/c4*,tî ^ -^^mt^ \v\*^-.; É' .f i JUSTIFICATIVES» 241 rtuî nous font connus pour qu'on puîffe dire qu'ils font de telle ou telle e/péce : Ceux qui font au Cabinet du Roî, parfaitement con- fervés dans des mafîes de pierre , ne peuvent de même fe rapporter précifément a nos cfpèces connues : il paroît donc que dans tous" les genres , la mer a autrefois nourri des aniniaux dont les efpèces n'exiftent plus. Mais, comme nous l'avons* dît , nous n'a- vons jufqu'à préfent qu'un feul exemple d'une efpèce perdue dans les animaux terreftres, & il paroît que c'étoît la plus grande de toutes, fans même en excepter l'éléphant. Et puifque les exemples des efpèces perdues dans les ani- maux terreftres font bien plus rares que dans les animaux marihs , cela ne femble-t-il pas prouver encore que la formation des premier^ cft pollérîeure à celle des derniers \ Évi'ues, Tome 71. <*"WW«iipia 2.42 Notes • Notes fur la première Époque. [t 1] 1 OME I, page 64, ligné 2. Sur la Alatière dont le noyau des Cotnêtes eft coîn- pofé. J'ai dit dans l'article de la formation des Planètes, volume I, page 185, que les Comètes font compofées d'une matière très-folide if très'denfe. Ceci ne doit pas être pris comme une aflertion pofitive & générale , car il doit y avoir de grandes différences entre la denfité de telle ou telle comète, comme il y en a entre la denfité àt% différentes planètes; mais on ne pourra déterminer cette différence de denfité relative entre chacune des comètes, que quand on en connoîtra les périodes de révolution auffi parfaitement que 1 on connoît les périodes des planètes. Une comète dont la dcnfité feroît feulement comme la denfité de la planète de Mercure, double de c^lle fa plus grande élévation , elle defcend in- y> fenfîblement vers le nord-oueft. • M C'ell ordinairement un roc fauva^a j doru » rétendue ell; quelquefois prefque fans bor- » nés , mais qui eft fendu &: entr'ouvert en M divers endroits , qui contient les métaux M quelquefois purs , mais prefque toujours :►> minéralîfés: ces fentes font tapiflTées pour y> Tordinaire d'une terre blanche &. luifante , » que les mineurs appellent quart^, &. qu'ils ?> nomment J/;jM lorfque cette terre elc plus V pefante, mais mollalle & feuilletée à peu* >j près comme le talc : elle ei} enveloppée » çn-dehors vers le roc> de i'efpèce de limon 3> qui paroît fournir la nourriture à ces terres » quartzeu^es ou fpatheufes ; ces deux enve- 33 loppes font comme la gaine ou l'étui du » filon ; plus il eft perpendiculaire , ou doit en elpérer; ôi. toutes les fois que » les mineurs voient que le filon efl perpen- ^ diculaîre , ils difent qu'il va s'anoblir. M Les métaux font tbrmés dans toutes ces 3j fentes & cavernes par une évaporation con- >j linuelle & aife^ violente; {es vapeurs des 39 mines démontrent cette évaporation encore ». fubfiftante ;, les fentes qui n*en exhalent a> point > font ordinairement ftériles: la mar- » que la plus fûre que les vapeurs exhalantes » portent àe& atonies ou des molécules mi- » néraïes , & qu'elles les appliquent par- ^ tôut aux parois des crevaffes du rcic , c'eft ?t cette inçruftation fucceJÎiveciu'curemarciLîC .•v JUSTIFICATIVES. 255 dan* toute la circonférence de ces fentes «« ou de ces creux de rochers, jufqu'à ce que « la capacité en foit entièrement remplie & ce le filon folidement formé; ce qui ell encore «c confirmé par les outils qu'on oublie dans les que fubifl'cnt les quatre métaux imparfaits, 33 nous apprend que la bafe des nietaux ell » une matière terreftre; & comme ces chaux >» métalliques fe vitrifient à un certain degré w de chaleur , ainfi que les terres calcaires , 3> gypfeufes, &c. nous ne pouvons pas douter :>» que la terre métallique ne foit au nombre àts terres vitrifiables. » Extrait du Mcmoln de M, Eller,fur l'origine ^ la génération des métaux, dans le Recueil de l'Académie de Berlin, année Jy^^> [16] Tome 1 , page io8, ligne 6, M. Lehman, célèbre Chyniide , elt le feu! qui ait foupçonné une double origine aux mines métalliques ; il diftingue judicieufement les montagnes à filons des montagnes à couches : et L*or & l'argent , dit-il , ne fe trouvent en ■M maffes que dans les montagnes à filons; le 55 fer ne fe trouve guère que dans les mon- 3© tagnes à couches : tous les morceaux ou »• petites parcelles d'or & d'argent qu*on trouve »dans les montagnes à couches, n'y font » que répandus , & ont été détachés des filons »> qui fortt ûans les montagnes fupérieures & » voifines de ces couches. L'or n'ell }amaîs minéralifé; il fe trouve toujours natif ou vierge, c'e(l-à-d1re, tout T» formé dans fa matrice, quoique fouvent il » y foît répandu en particules fi déliées, qu'on » chercheroît vainement à le reconnoître; 3» 3» JUSTIFICATIVES. 255 même avec les meilleurs mîcrofcopes. On fc ne trouve point d'or dans les montagnes à ce cotichcs , il efl aufli afTez rare qu'on y trouve « de l'argent ; ces deux métaux appartiennent et de préférence aux montagnes à filons : on a mines qui contiennent de l'argent en abon- » dance , fe trouvent dans les montagnes à »> filons. Le cuivre fe trouve abondamment a> dans les couches d'ardoifes, & quelquefois 3» auffi dans les charbons de terre. » L'étain eft le métal qui fe trouve le plus 3J rarement répandu dans les couches : le plomb 3> s*y trouve plus communément; on en ren- ^ contre fous Ja forme de galène , attaché 3-» aux ardoifes , mais on n'en trouve que trés- 33 rarement avec les charbons de terre. 3> Le fer eft prefque univerfellement ré- 5> pandu , & fe trouve dans les couches , fous » un grand nombre de formes différentes. » Le cinabre, le cobalt, le bifmuth & Ii » calamine , fe trouvent auffi afl'ez commu- nément dans les couches, w Lehman ji tome III, page jSi i^ fuiv. « Les charbons de terre , le fayet , le fuccin, » la terre alumîneufe, ont été produits par des » végétaux & fur-tout par des arbres réfineuï » qui ont été enfévelis dans le fein de la 3» Terre , & qui ont fouffert une décompcfi- » tion plus ou moins grande ; car on trouve 3> au-deffus dfs mines de charbon de terre; JUSTIFICATIVES, 257 trcs-fouvent du bois qui n*eft point du tout embrafemens fouterraîns, qu'on trouve \t% 35 fiiix chaudes thermales. M Lts montagnes qui contiennent des filons, » ne renferment point de cluibon de terre, 3J ni des fubllances bitumineuses & combuf- >3 tibles ; ces fubftances ne fe trouvent jamais que dans les montagnes à couches. » Notes fur Lehman , par M. le Baron d'Olbac, tome III , pa^e 4-25* [i^J Tome I, page 116, ligne 19. // £e trouve dans tes pays de notre Nord, des mon* tannes entières de fer , c'eft-a-dire , d'une pierre vitrefcible , ferrugineufe , dfc. Je citerai pour exemple la mine de fer près de Taberg en Smoland , partie de l'île de Gottland en Suède: c'ell l'une des plus remarquables de ces mines ou plutôt de ces montagnes de fer, qui toutes ont la propriété de céder à Tattrac- t'on de l'aimant , ce qui prouve qu'elles ont été formées par le feu : cette montagne e(l dans un fol de fable extrêmement fin ; fa hauteur e(l de plus de 4.00 pieds , 6c fon circuit d'une lieue ; elle elt en entier com- pofée d'une matière ferrugîneufe très-riche, ÔL l'on y trouve même du fer natif; autre preuve qu'elle a éprouvé l'action d'un feu violent ; cette mine étant brifée , montre à fa fra(5lure de petites parties brillantes , qui tantôt fe croifent 6l tantôt font difpofécs par écailles : les petits rochers les plus voifins fjnt de roc pur ( faxo puro ): on travaille à cette JUSTl F JCAT I r £S. 255 mînc depuis environ deux cents ans; on fe feit pour Texploiter de poudre à canon, & ia montagne paroît fort peu diminuée , ex- cepté dans les puits qui font au pied du côté 'iu vallon. Il paroît que Cette mine n'a point de fîts réguliers; le fer n'y eft point non plus par- tout de la même bonté. Tout< \ montagne a beaucoup de fentes , tantôt p^i "tculaircs &: tantôt iîorîzontales : elles ^^'^ u es rem- plies de fabie qui ne contien n fer; c« fable efl aufîi pur & de méint ce que celui des bords de la mer; on trouve quel- quefois dans ce fable des os d'animaux . IMAGE EVALUATION TEST TARGET (MT-3) 1.0 110 UÀ 12.2 S Bi I 1.1 l.'^li^ 1.8 1.25 i.4 1.6 40 6" ► VI W % / /^ '•^ 7 Hiotographic Sciences Corporation 33 WCST MAIN STRIET WIBSTER.N.Y. 14580 (716) 872-4503 ' ! '2(^0 JN 0 T E S ^ ^.IL V 1 il Contribution du Nord pour les progrès de k ^Phyjîque dès Sciences ^ des Arts, A Altoné , chez David Ifers, 1756, * fi 8] Tome I, page 117, ligne 12. // fe trouve des montagnes d* aimant aans quelques contrées , it^ particulièrement dans celles de notre Nord» On vient de voir par l'exemple cite dans la Note précédente , aue la montagn* de fer de TaBer^ s'élève ae plus de 4.00 pieds au-dcffus de la furface de la Terre. M. Gmelin , dans fon voyage en Sibérie, iflure que dans les contrées feptentrionales de I*Afie , prefque toutes les mines des métaux fe trouvent à la furface de la Terre , tandis que dans les autres pays , elles fe trouvent profondément enfévelîes dans fbn intérieur. Si ce fait étoît généralement vrai, ce feroh une nouvelle preuve que les métaux ont été formés par le feu primitif, &. que le globe de la Terre ayant moins d'épaineur dans les parties feptentrionales , ils s'y font formés plus près de la furface que dans les contrées méridionales. Le même M. Gmelin a vîfîté la grande montagne d'aimant qui fe trouve en Sibérie, chez les Bafclikires; cette montagne efl diviféc en huit parties , féparées par des vallons : la feptième de ces parties produit le meilleur aimant : le fommet de cette portion de mon- tagne eft formé d'une pierre jaunâtre, qui paroi t tenir de la nature du jafpe : on y trouve ^ JU.STlFICATirÊS. : des pierres, que Ton prendroît de loin pour du grés, qui pèfent deux mille cinq cents ou trois milliers , mais qui ont toutes la vertu de l'aimant : quoiqu'elles (oient couvertes de moufle, elles ne laîflent pas d'attirer le fer &. l'acier, à la didance de plus d'un pouce: les côtés expofés à l'air ont la plus forte vertu magnétique; ceux qui fontenioncés en terre, en ont beaucoup moins : ces parties les plus expofées aux injures de l'air font moins dures, & par conféquent moins propres à être ar- mées : un gros quartier d'aimant de la gran- deur qu'on vient de dire, eft compofe de quantité de petits quartiers d'aimant , qui opèrent en aifFérentes dirccîHons : pour les bien travailler, il fàudroit les féparer en les fciant , afin que tout le morceau qui renferme la vertu de chaque aimant particulier , con- fervât Ton intégrité ; on obtiendroit vraiicm- blablement de cette façon , des aimans d'une grande force : mais on coupe des morceaux a tout hafard , ôl H s'en trouve pIuHeurs qui ne valent rien du tout , foit parce qu'on tra- vaille un morceau de pierre qui n'a point de vertu magnétique , ou qui n'en renferme qu'une petite portion , foit que dans un feul morceau il y ait deux ou trois aimans réunis : à la vérité, ces morceaux ont une vertu magné- tique , mais comme elle n'a pas fa direaion vers un même point , il n'eft pas étonnant ue l'effet d'un pareil aimant foit fujct à bien es variations, , , , . \i l "^Vimant de cette montagne, à !a réfcrvc de celui qui cil cxpofé à Tair , ejft d'une grande dureté , taché de noir, âc rempli de tubérofités qui ont de petites parties angu- leufes, <:omme on en voit fouvent à la fur- face de la pierre fanguine , dont il ne diffère que par ïa couleur; mais fouvent, au lieu de ces parties anguleufes , on ne voit qu'une cfpèce de terre d'ocre : en généra! , les aimans qui ont ces petites parties anguleufes , ont moins de vertu que les autres. L'endroit de la montagne où font les aimans eft prcfquc entièrement compofé d'une bonne mine de fer , qu'on tire par petits morceaux entre les pierres d'aimant. Toute la fedion de ia mon- tagne la plus él-evée rcnfemic une pareille mine ; maïs plus elle s'abaîflc , moins elle contient de métal. Plus bas, au-deffous de la mine d'aimant , il y a d'autres pierres fer- rugineufes , mais quî rendroient fort peu de fer , Il on voûloit les faire fondre : les mor- ceaux qu'on es tire ont la couleur de r>étal, & font très- lourds ; ûs font înéga en- dedans, & ont prefque l'air de fcoiies: ces Biorceaux reflemblent aflfez par l'extérieur aux pierres d'aimant; mais ceux qu'on tire à huit craffes au-deflus du roc , q'nnt plus aucime vertu*, entre ces pierres, on trouve d'autres morceaux de roc, quî paroiflent compofés de très-petites particules de fer; la pierre )ar elle-même eft pefante , mais fort molle ; es particules intérieures reiïèmblent à une f ; JU STI FICA T IVE S. x6^ matière brûlée, 6c elles n'ont que peu ou point de vertu magnétique. On trouve auffi de temps en temps un minerai brun de fer dans des couches épatfles d'un pouce, mais il rend peu de métal. Extrait de l'Hifloirt générale des Voyages, tome XVIII, page i^t if fuiv. II y a plufîeurs autres mines d'aimant en Sibérie dans les monts Poïas. A lo lieues de la route qui mène de Catherînbourg à SoIIkamskaia, eit la montagne de Galaynski; elle a plus de 20 toifesde hauteur, « c*elt entièrement un rocher d aimant , d'un brun couleur de fer dur 6c compa<5le. A 20 lieues de Solikamskaia , on trouve un aimant cubique <5l verdâtrc ; les cubes en font d'un brillant vif: quand on les pul yérife , ils fe décompofent en paillettes brillantes couleur de feu î Aurefte on ne trouve l'aimant que dans les chaînes de montagnes dont la direélion elt du fud au no^dw Extrait de l'Hiftoire générale des Voyqgts , tome X/X, page 4.72., '^'*î .IV- :lli.^fc/^ Dans les terres voîfines, les confins de U Lapponie, furies limites de la Bothnie, à deux lieues de Cokluanda, on voit une mine defer, dans laquelle on tire des pierres d'aimant tout« à-fait bonnes : « Nous admirâmes avec bien du plaifîr, dit le Relateur, les effets furpre- « nans de cette pierre, lôrfqu'elle eft encore «c dans le lieu natal ; il fallut faire beaucoup « de violence pour en tirer àti pierres auifi « s i t:-: Ai -N a ^4 ' iV 0 TES *' ^ \. ; à» confîdérables que celles que nous voulions ^» avoir; & le marteau dont on iè fèrvoit, f>» qui étoît de ia groflèur de la cuîfTe , dç- » meuroit (i fixe en tombant fur le cifèau » qui étoit dans la pierre, que celui qui w frappoit avoit befoîn de fecours pour le M tirer. Je voulus éprouver cela moi-même, » & ayant pris une grofle pince de fer pa- » rcille à celle dont on fe fèrt à remuer les 3» corps ies plus pefans , & que j'avois de la 3> peine à foutenir , je l'approchai du cifeau » qui l'attira avec un* vîoïcnce extrême , & 35 la foutenoit avec une force inconcevable. 3» Je mis une bouflble au milieu du trou où » étoit la min-e, &l Taiguille toufboit conti- nuellement d'une vîtefle incroyable. » Œuvrtt de Regnard, Paris, 17^2 , tome l,page 1 8^» [igj Tome I, page 129, ligne 15. Lts .. , que dès l'angine les parties yoifines de V Equateur ne fujfent les plus irré' gulières Ù* les moins folides du globe. J*ai dit, volume Itpage i ^6 de la Théorie de la Terre, «c que les montagnes du Nord ne font que 3> des collines en comparaison de celles aes » pays méridionaux , & que le mouvement » général des mers avoit produit ces plus » gi;^andes montagnes dans la.dire<5lion d'orient a» en occident dans l'ancien continent , & du nord nu fud ds^n; le nouveau* '> Lorfque j'ai ' i :■■ JUSTIFICATIVES. 2.6^ compofé , en 1 744- , ce Traité de la Théofie de la Terre, je n'étois pas aufTi infiruit que je le fuis a<5}uellemcnt, 6c Ton n*avoît pas fait les obfervations par lefquellcson a reconnu que les fommets des plus hautes montagnes (ont compofés de granit & de rocs vîtref- cibles , & qu'on ne trouve point de coquilles fur plufieurs de ces fommets : cela prouve que ces montagnes n'ont pas été compofées par les eaux , mais produites par le feu pri- mitif, & qu'elles font auffi anciennes que le temps de la confblidatîon du globe. 1 outes les pointes & les noyaux de ces montagnes étant compofées de matières vitrefcibles , ferti- blables à la roche intérieure du globe , elles font également rouvrage du feu primitif, lequel a le premier établi ces mafles de mon- tagnes , & forme les grandes inégalités de la furface de la Terre : L'eau n'a travaillé qu'en fécond, pollérieurement au feu, & n'a pu agir qu'à la hauteur où elle s'eft trouvée après la chute entière des eaux de l'atmofphère 6c rétablifîement de la mer univerfelle , laquelle a dépofé fuccefîivement les cocjuillages qu'elle nourriffoit &.• les autres matières qu'elle dé- layoit; ce qui a formé les couches d'argiles & de matières calcaires qui compofent nos collines, &.qui enveloppent les montagnes vitrefcibles jufqu'à une grande hauteur. Au relie , lorfque j'ai dit que les montagnes du Nord ne font que des collines en compa- raifon des montagnes du Midi, cela n'cft vrai Époques* Tome IL M . %66 N o T s s '.■■% i^ ' que pris généralement; car il y a dans le nord de l'Afie de grandes portions de terre qui paroifTent être fort élevées au-deffus du niveau de la mer ; & en Europe les Pyrénées , les Alpes, le mont Carpate , les montagnes de Norwège , les monts Riphées & Rym- niques , font des hautes montagnes ; & toute la partie méridionale de la Sibérie , quoique compoféé de vafles plaines & de montagnes médiocres , paroît être encore plus élevée Îrue le fommet des monts Riphées; mais ce ont peut-être les feules exceptions qu'il y ait à faire ici: car, non -feulement les plus hautes montagnes fe trouvent dans les climats plus voifins de TÉquateur que dç^ Pôles, mais il paroît que c*e(l dans ces climats méri- dionaux où fe font faits les plus grands bou- leverfemens intérieurs & extérieurs , tant par l*effet de la force centrifuge , dans le premier temps de la confolidation , que par Paâion plus fréquente des feux fouterrains , & le mouvement plus violent du flux & du reflux dans les temps fubféquens. Les tremblemens de terre font fi fréquens dans l'Inde méri- dionale, que les naturels du pays ne donnent pas d'autre épithète à l'Etre tout-puifl'ant, ?ue celui de remueur de terre. Tout l'Archipel ndîen ne femble être qu'une mer de volcans agiflTans ou éteints: on ne peut donc pas douter que les inégalités du globe ne foienti beaucoup plus grandes vers l'Equateur que v«rs les rôles; on pourrQÎt même aflurer que ni- 1'- i J V s T t F J CAT tr ES. ^7 cette furiace de la Zone torrîde a été eiuîè^ renient bouleverfée , depuis la côte orientale de l'Afrique jufqu'auz Philippines , & encore bien au-delà dans la mer au Sud. Toute cette plage ne paroît être que \ç:% refies en débris d'un valte continent, dont toutes Ie& terres baHes ont été fubmergée^: Fadion de tous les élémeqs s'efl réunie pomr la def^ trudion de la plupart de ces texres équi couverte,,.^^^,^,., ,^ , (i mv'W ^^n- !?«:>¥.•■ :i l\ W «Ji- V Notes fur la troifième Epoque. :^ T' -.;■ ..-■*.. ■' ' , ':''■■ ^_^ OME I, page 133, ligne I. tes taux ont couvert toute l'Europe jufqu' à ijo.9 toifes au'dtjfus du niveau de la mer. Nous avons dit, volume I,page 1 1 1 delà' Théorie de la Terre , k que la furface entière de la Terre , aéluellement habitée, a^ été * Antonio de Ulha, dit-il , me ^argea. en paflànt par Cadiz, »> de remettre de fa part à l'Académie , deux coi|uilles pétrifiéej, »» (]u'il tira faanée 1761 de la montagne où efl le vif-argent, »dans le gouvernement de Ouanca-Velica au Pérou, dont la »< latitude méridionale ef' de 13 à 14. degrés. A l'endroit où M ces ccquiiies ont été tirées, ie mercure fê foutient à 17 M pouces I ligne 1 quart , ce qui répond à xxx\ toifes 1 tic» iii â« liautewr au-dcfliis du niveau de la mer. jVSTirieATÎYES, 26^ On ne peut donc pas douter que, dans toutes les différentes parties du Monde, Ôc jufqu'à la hauteur de i 500 ou 2000 toifes au-aef)bs du niveau des mers aduelles, h furface du globe n*ait été couverte des eaux , & pendant un temps alTez loiig pour y pro- duire ces coquillages c'eit-à-dire , toute la matière calcaire qui, comme i*on fait, cil très-commune &. trèsr abondante en plufieurs contrées. Mais au- deiTus des plus hauts points d'élévation , c'eil- à-dirc , au -deffus de i 500 ou 2000 toifes de hauteur, & fouvent plus bas, on a remarqué que les fommets de piufieurs montagnes Ibn.t compofés de roc vif, de granit, <& d'autres matières vitrefcibles , produites par le feu prim-itif, lefquelies ne contiennent en effet Au plus h.iut toutes les productions de la Nature dévoient 3> ctre éteintes fur-les bords du ruilTeau, (k je 39 fus très-furprîs de voir trois arbriflfeaux 3-> très-vigoureux, dont les racines trenipoient » dans cette eau bouillante , & dont les » branches étoient environnées de fa vapeur; 35 elle étoit il confidérable , que les hirondelles » qui ofoicnt traverfer ce ruifleauà la hauteur 3> de fept ou huit pieds, y tomboîent fans » mouvement : l'un de ces trois arbrifTcaux » étoît un agims cajiits , Se les deux autres, » des afpalatL's. Pendant mon féjour dans ce 31 village, je ne bus d'autre eau que celle de 39 ce ruifleau, que je faifoîs refroidir : fon goût » me parut terreux & ferrugineux : on a j» conltrnît diiférer-s bains fur ce ruifTeau, » dont les degrés de chaleur font prcpor- » tionnés à la diftance de la fource. Ma » fjrprifc redoubla lorfque je vis le premier 3> tain ; Dts poifTon^ nageoicnt dans ccttf J UST I F ICATIV ES. 273 eau où je ne pouvoîs plonger la main ; je «c fis tout ce qu'il me fut pofllble pour me plongé qu'à un^ lieue de fa fource : les bor(îs a» de ce ruiïïeau font garnis d'un gazon to». »> jours vert. Vous n^aurez fiircnvent pas » oublié cet a^fius caftus que -nous avons vu » en fieurs dont les racines étolent mouillées a» de Peau de ce ruiffeau , & la tige conti- a> nuellenfient enveloppée de la fumée qui en i> fortoît. Le Père Fr^ncifcaln , curé de la ^y> pàroîflle de ce village , m'a aufTi aflfuré avoir -*» vu des poiffons dans ce même ruiflèau: » Quant à moi , je ne puis le cértifter ; mais 1» j*en aï vu dans l'un des bains , dont la 'y> chaleur faifbit monter le mercure k ^% ai >» 50 degrés. Voilà ce que vous pouvez certifier avec aflurance. Signé Prévost. » Voyage à ta nouvelle Guinée, par M. Sonnerat, Correfponddnt de V Acadétnie des Sciences àt du Cabinet du Roi* Paris, ijj6i page 38 i^fuk Je ne {àche pas qu'an att trouvé des poilTons dans nos eaux thermales , mais il eil certain que dans ceifes même qui font les plus chaudes, le fond dM terrcin cft tapiflfe de plantes. M. l'abbé Mazéas dît exprefTémcnt que , dans î'eau prefque bouillante de la Solfatare de Viterbe, le fond du bafîin ell couvert àc^ mêmes plantes qui croiflent au fond dis lac^ Si. des marais. Mémoires du Sava/i^ étranger^ ytqine Vj, page ^2^», [22] Tome I , page r^j ,, ligne 19. ^ paroh par les, mpaUme/u fui nom refient ^ qu'il JUSTIFICATiVES^r lyf fa eu des géans dampluf.^i efpêces d'ahimaux, hts grafles dents a poinics moufles dont nous avons parlé, indiquent une efptce gigaiitefque, relativement aux autres efpéces , & même à celles de l'étéphant; mais cette efpéce eigan- tefque n'exille plus. D'autres grofles dents , dont la face qui broie ell figurée en trèfle^ comme celles des hippopotames, & qui néan- moins font quatre fois plus groffes que celles* des hippopotames aduellemént fuhfiftans , démontrent qu'il y a eu des individus très^ gigantefques dans l*elpèce de Thippopotame» Des énormes fémurs , plus grands oc beaucoup plus épais que ceux de nos éléphans , dé- montrent la même chofe^pour les éléphans; & nous pouvons citer encore quelques exem- les qui vont à l'appui de notre opinion fur es animaux gigantefques. On a trouvé auprès de Rome, en 1772 > une tête de bœuf pétrifiée , dont le P. Jacquier a donné la defcription. a La longueur du front , comprife entre les deux cornes , eft , « dit-il , de 2 pieds 3 pouces ; la diflance entre ce les orbites des yeux, de 14. pouces; celle v depuis la portion fupérieure au front jufqu'à «. Torbitc de Foeil, de i pied 6 pouces;, la. «s circonférence d'une corne mefurée dans le « boulet inférieur, de i pied 6 pouces; la •(. longueur d*une corne mefurée dans toiKe «c fa courbure, de 4. pieds; la dillance des «e fommets des cornes, de 3 pieds ; l'intérieur m çft d'une pétrification très-dure : cette tête? m Mi y| l ■^. yf m » a été trouvée dans un fond de Pozzblanç à la profondeur de plus de 20 pieds* » ("cj » On voyoît en 1768 , ^âns la ciathédrale » de Stralbourg , une très-groffe corne de » bœuf, fufpendue par une chaîne contre un ji pilier près du chœur; eHe m'^paru excéder » trois fois la grandeur ordinaire de celles »> des plus granûj bœufs : comme elle eft fort »> élevée, je n'ai pu en prendre les dîmen- » fions, mais je IVii jugée d'environ 4. pieds | ■*> de longueur, fur 7 à 8 pouces de diamètre au gros bout, ^y (dj - -^ Lionel WafFer rapporte qu'il a vu au Mexi- que des oflcmens «. des dents d'une prodi- gieufe grandeur ; e»tr'autres une dent de j pouces de large fur 4. pouces de longueur, « énorme grandeur , car elle étoit aum ^rofle que le poing d'un homme. « Le P. Torque- mado , Francifcain , dit auifi qu'if a eu en fort pouvoir une dent molaire , cleux fois aufli grone que fe poing & qui pefoit pfus de *w»— — ^ -' — ■■ I, ■■ ■■ Il I mm 1^1 - « ■■ »i ■ I M ■ .1 I —M— (c) Gazette de France du 25 fej^tembrc 177» , (VttUU de Rottie. (d) Note communiquée à M. de Uuffbii , par M. Grignon, \t i.i^ fcptcnibre i777» • ' • j a s T f F I c A t} y E s. 2 deux livres ; il ajoute que dans cette même ville de Mexico , au couvent de Saînt- Auguftîn , îl avoit Vu un os fémur fi grand 3 lie i'indivîdu auquel cet os avoit appartenu^ evoit avoir été haut de 1 1 à 12 coudées^ C*cft-à-dire , 1 7 ou 18 pieds , |^ ' L'auteur de cette Gigantologie efpagnole, attribue ces dents énormes & ces grands os, à des géans de l'efpéce humaine ; mais eft-il croyable qu'il y ail jamais eu des hommes dont la tête ait eu 8 à 10 pieds de circon- f,i è-^ ^4- ^7% No r ir ^^ *:_ jférence î NVft-il pas même affez étonnant que «fans i'efpèce de Thlppopotame ou de i'éléphant , if y en ait eu oc cette grandeur! Nous penfons donc que ces énormes dents font de la mênie efpèce que celles qui ont été trouvées nouvellement en Canada fur U rivière d*Qhio, que nous avons dit apjpartenir ^ un ^.nlm^^ inconnu dont refpèce etoit au^ trefois exiflanie en Tartarie, en Sibérie, au Canada & s'eft étendue depuis les Illinois fu^u'au Mexique. Et comme ces Auteurs Espagnols ne dnent pas que l'on ait trouvé é&tïs la nouvelle £|pagné des iléfenfes d'élé- jphant mêlées avec ces groffes dents molaires, cela nous fait préfumer qu'il y avoit en effet une espèce différente de celle de i*éléphant i laquelle ces grolïès dents moiaires apparte- npîeht, laquelle efl parvenue jufqu'au Mexi- que. Au relie, les groifes dents d'hippopotame paroriTent avoir été anciennement connues, car S.* Auguftin dit avoir vu une dent mo- laire il grofle qu'en la divifant elle auroit fait cent dents molaires d'un homme ordinaire. (lib. XV, de civitate Dei, cav. g ) Fulgofe oit auffi qu'on a trouvé en Sfcile, des dents ^^ «lont chacune pelbit trois livres. ( lib. I, M, John Sommer rapporte avoir trouve à Chartham près de Cantorberi , à 1 7 pieds 4^ profondeur, quelques os> étrangers à lfK>iilb*ucux , les uns euitiers, les autres. rompus éi. quatre denfs. laines ôi, paffaîtcjs^ peUnt '■■V ::'V^i«-/'» Justiw ré  f'irÉs. 273^ lacune un peu plus d'une demi ^livre ^gToiTèà à peu -plies comme le poing «fun homme ^ toutes »4^u^tEe vétoient d%i dents, molaîces ref^ femblant allez 9mx d^ents molaûres de l'homme^ il ce nlelt par U grojlèur. II dit aue Louît Vives parle 4'une dent encore plus groÛ^ (dem molarispugna major) jçmi Iiu f ut montzéf pour wm dent de Sjiîut Chriilophe; ii (^ ^uffi qu'Acofla rapporte avoir vu dans I^| Indes, une dçi^ (èmlblable qui avoit été tir^ de tesre ^vec plufieurs autres os, lefquels raj(i» fembliés ôi arrangés, repréfentoient un hommf d'une ftature prodrgieufe ou plutôt monf*^ trueufe ( defcrmed Hi^nejf or greatejf ) , Nous aurions pu, àXt /.udicieufemént M. Somriier, juger de mtmt its dents qu'on a tirées de la terre îiuprès de Cantorberî , C Ton n'eût pas trouvé avec ces méines dents de$ os qu| lie pQUvoîent être ét% os d'Iiommes ; quelques perfonnes qui (es ont vues, ont jugé que les os & les dents étoient d'un hippopotame. Deux de ces dents font gravées dans une planche qui eft à la tête du JNf 2,j2 te franfadions phifofophiques , fg. ç. ^ ^ *^f ^ On pfeut conclure de cts faits, que fa plu- part des grands os trouvés dans !e fein de 4a terre , font des os d*éléphans et d'hippopo- tames : mais il me parott certain par là com- paraifon immédiate des énormes dents à pointes moufles avec les dents de Péléphant: & de rhîppopotame , qu'elles ont appartenu i u.tk aolmai beaucoup plus gros que l'un ât ■ it^i ■ h a8o :, \^\ N o T £ S a \ " rautre, & que l'efpèce. de ce çrodîgîeux animal ne Ci&Ûfïé plus aujourd'hui. ^' Darts les éléphans a<5tuèllemcnt exîlhns, il cft extrêmement rare d'en trouver dont les ï^éfenfes aient fix pieds de longueur. Les plus grandes font communément de cinq pieds à cinq pieds & demi , <& par conféquent l'an- cien éléphant auquel a appartenu la défenfe ^ dix pieds de longueur , dont nous avons iés fragmens , étoit un géant dans cette efpècc aufïî-bîcn que celui dont nous avons un fémur d'un tiers pîus gros & plus gtand qu« ies fémurs des éléphans ordinaires. II en eft de mêmç dans l'efpèce de I*hîppopo» tame ; j'ai fait arracher les deux plus groflfes dents molaires de la plus grande tête d*hip- pppotame que nous ayons au Cabinet du Koi I l'une de ces dents pèfe i o onces , êf. l'autre 9 i onces. J'ai pefe enfuîte deux dents, Fune trouvée en Sibérie & l'autre au Canada; la première pè(e 2 livres 12 onces, & la iÇeconde 2 livres 2 onces. Ces anciens hippo- potames étoîent , comme l'on voit , bien gigantefques en comparaifon de ceux qui cjy fient aujourd'hui. i^ â^^t ' • L'exemple que nous avons cité de l'énorme tête de bœuf pétrifiée , trouvée aux environs de Rome, prouve aufîi qu'il y a eu de pro- digieux géans dans cette efpèce, ôc nous pouvons le démontrer par pluiîeurs autres monumens. Nous avons au Cabinet du Roi; ,.i. -JUSTI SJCATIVES. 281 I.* Une corne d'une belle couleur vcrdâtre, très-IifTe <5c bien contournée , qui cfl évi- demment une corne de bœuf; elle porte 25 fiouces de circonférence à la bafc , & ia ongueur cft de 42 pouces; fa cavité contient I ï I pintes de Paris. 2." Un os de l'intérieur de la corne d'un bœuf, du poids de 7 livres; tandis que le plus grand os de nos bœufs qui i foutîent la corne , ne pèfe qu'une livre. Cet ^1 os a été donné pour le Caoînet du Roi par M. le comte de Treflan, qui joint au goût & aux talens beaucoup de connoifTances en Hilloire Naturelle. 3 .° Deux os de rintérieuf des cornes d'un bœuf réunis par un morceau du crâne , qui ont été trouvés 325 pieds de profondeur , dans les couches de tourbes, entre Amiens & Abbcville, & qui m'ont été envoyés pour le Cabinet du Roi : ce morceau pèfe 17 livres; ainfi chaque os de la corne étant ieparé de la portion du crâne, pèfe au moins 7^ livres. J ai comparé les dimenfîons comme hs poids de ces dîfférens os; celui du plus gros bœuf qu'on a pu trouver à la boucherie de Paris, n'avoit que 13 pouces de longueur fur 7 pouces de circonférence à la bafè; tandis que des deux autres, tirés du fein de la terre, l'un a 24. pouces de longueur fur 1 2 pouces de circonr férence à la bafe, ôc. l'autre 27 pouces de longueur fur i 3 de circonférence. En voilà pîus qu'il n'en faut pour démontrer que dans I cfpèce du bœuf , comme dans celles de ■^À_ .■>■, ^.r.-sÀV?- lî% *^-« Notes 4i: Thippopotame & de l'éléphant^ H y i eu de prodigieux géans. f2^J Tome I , page 1 42 , figne 1 2 . Nous avons des inonwnens tirés dufiin de la Terre , Ù' particulièrement du fond des minières de iharbon if d'ardoife , qui nous démontrent qut quelques'uns des poijfons ds^ des végétaux qm $es matières contiennent , ne font vas des efpèca aûuellement exifiantes. Sur cela nous obfer- verons, avec M. Lehman, qu'on ne trouve guère des .enipreîntes de plantes dans les mines d ardoiie , à l'exception de celles qui accompagnent les mines de charbon de terre; & qu au contraire , on ne trouve ordinai- rement les empreintes de poiiTons que dans les ardoifes cuivreufes. On a remarqué que les bancs d'ardoife chargés de poinons pétrifiés, dans le comté de Mansfeid , font furmontés d'un banc de pierres appelées puantes; c'eft une crpèce d'ardoife grife, qui a tiré fon origine d une eau croupifTante , dans laquelle les poiiTons avoient pourri avant de fe pétrifier* Leebi' rotli , Journal (Economique , Juillet 1752. ?;t M. Hoffinan, en parlant des ardoifes , dit que non-feulement les poiflbns que l'on y trouve pétrifiés ont été des créatures vivantes, mais que les couches d'ardoifes n'ont été que le dépôt d'une eau fângeufc , qui après avoir fermenté & s'être pétrifiée , s'etoit précipitée par couches très-minces. V JUSTIFICAT JVES. 283 «c Les ardoifes d'Angers, dit M. Guettard, ^ préfentent quelquefois des empreintes de ce plantes Ôa de poiffons qui méritent d'autant m. plus d'attention , que les plantes auxquelles « it:^ empreintes font dues, étoient des fiicvs «c de mer, & que celles des poiffons, repré- « Tentent différens crudacées ou animaux de «« la €laflè des écrevifles, dont les empreintes « font plus rares que celles des poiffons & « des coquillages. Il ajoute qu'après avoir a confuité plufieurs Auteurs qui ont écrit « furies poiffons, les écrevîffes du les crabes, « il n'a rien trouvé de reffemblant aux em- « preîntes en queflion , fi ce n'efl \t pou de «c mer qui y a quelques rapports, mais qui en «t diffère néanmoins par le nombre de Tes « anneaux , qui font au nombre de treize ; « au lieu que les anneaux ne font qu'au « nombre de fept ou huit dans les empreintes « de l'ardoife : les empreintes de poiffons fc « trouvent communément parfemées d^ ma- «* tières pyriteufe & blanchâtre. Une fingu- tt larîté, qui ne regarde pas plus les araoi-« fières d'Angers que celles des autres pays, « tombe fur fa fréquence des empreintes de « poiffons & la-rareté des coquillages dans les «c ardoîfes , tandis qu'elles font fi communes >*:. ■fi M f \ TES 1, »* 'à 2i^ TV 0 pofés que des débris de végétaux, mêlés avec du bitume ôl du foufre, ou plutôt de Tacide vitriolique, qui Te fait fentir dans la corn- buiiion: on reconnoît les végétaux fouvent en grand volume dans les couches fupérieures des veines de charbon de terre ; & a mefurc 3ue Ton defcend, on voit les nuances de la écompofltion de ces mêmes végétaux: il y a des efpèces de charbon de terre qui ne font que des bois fbfïiles : celui qui fc trouve à Sainte -Agnès, près Lons- le -Saunier, ref- fémble parfaitement à des bûches ou tronçons de iàpin : on y remarque très-dillin<5lement les veines de chaque crue annuelle^, ainfi que le cœur : ces tronçons ne diffèrent des fapins ordinaires quVn ce qu'ils font ovales fur la longueur , & que leurs veines forment autant d*ellipfes concentriques. Ces bûdhes n'ont guère qu'environ un pied de tour, & leur ëcorcc eft très-épailfe & fort crevaifée, comme celle àts vieux fap/ i^; au lieu que les fapins ordinaires de pareille groflèur, ont toujours une écorce affez liffe. ^ ce J'ai trouvé, dit M. de Genfanne, plu- » fteurs filons de ce même charbon dans If » diocèfc de Montpellier : ici les tronçons font 30 très-gros, leur tîfîu cfi: très-femblable à » celui des châtaigniers de trois à quatre » pieds de topr. Ces fortes de f)fïîlt s ne » donnent au feu qa'une légère oH»"' ~''n^- 3> phalte ; ils brûlent , donnent d. îa fiai... ne » & 4e Ia braife comme Je bols; c'eil ce qu'on .:^':h J UST J FI CAT IVES. 285 appelle communément en France îe la t«. hou'dk; elle fé trouve fort près de la furface « du terreîn : ces houilles annoncent pour u l'ordïnaîre du véritable charbon de terre à « déplus grandes profondeurs. 33 Hip^he Na^ mile du Languedoc , ^3Lr M. de Genfanne, toine I, page 20. Ces charbons ligneux doivent être regardés comme des bois dépofés dans une terre bitu- mineufe à ^^ i -elfe eft due leur qualité de charbon' fuiAijçs ^ on ne les trouve jamais que danfv cr?: fortes de terres & toujours aflez près d< la furiace duterrein; il n^eltpas même iiit ouMls forment la tête des veines d'un vérîtaDle charbon , îl y en a qui n'ayant reçu que peu de fubflance bîtumineufe , ont con- Icrvé leurs nuances de couleur de bois. « J'cni ai trouvé de cette efpèce , dit M. de Gen- « fanne , aux Cazaretsprès de Saint-Jean -de- U Cucul , à quitre lieues de Montpellier ; « mais pour Pordinaîre la fra(5Vure de ce «c folTiIe préfènte une furface lifle , entière- « ment femblable à celle du jayet. Il y a dans ce le même çantori , près d'Aferas , du bois ce fplfile qui eft en partie changé en une vraie Iongent ou remontent à peu-près comme ^ es autres couches connues. Elles confiftent v. en une terre brune, bitumineuie, qui eft bois étant fec fe calîe très-facîicmcnt. JI -» cft luifant dans fa caflTurc comme le bitume, M mais on y reconnoît toute l'organifation du 3> bois. II eft moins abondant que la terre; les » ouvriers le mettent à part pour leur ufage. ï> Un boifleau ou cfeux quintaux de terre ï> bîtumineufe fe vend dix-nuit a vingt fous i> de France. II y a des pyrites dans ccj » couches; la matière en eft vitriolique; elle » refleurit & blanchit à Tair; mais la matière 33 bitumineufe n'eft pas d'un grand débit, elle ne donne qu'une chaleur foible. « Voyages métallurgiques île M, Jars, page ^20 iT'fuiv, Tout ceci prouveroit qu'en effet cette efpècc de mine de bois foffile qui fe trouve fi près de la furface de la terre , feroît bien plus nouvelle que les mines de charbon de terre ordinaire, qui prefque toutes s'enfoncent pro- fondément; mais cela n'empêche pas que les anciennes {iiines de charbon n'aient été for- mées-des débris des végétaux, puifque dans Jes plus profondes on y reconnoît la mbftance ik;neufe <3c plufieurs autres cara<5lères qui 11 appartiennent qu'aux végétaux ; d'ailleurs on a quelques exemples de bois foflîles trouvés en grandes mafles & en lits fort étendus , fous dei bancs de grès & fous des rochers calcaires. Voyez ce que j'en ai dit dans ce Volume, à l'aVticle éts Additions fur les bois fouterrains, 1\ n'y a donc d'autre différence entre le vrai c'iarbon de terre & ces bois charbonnifiés, que L ,m;-!- > ). JUSTJPICA TÎYES. :l\^ ^ue le plus ou' moins de déçompofition , & auffi le: plus ou^mpîns d'înipreffnation par Ici bitumes ; mais lé fond de leur fubftancè eft ïe même , & tous- doivent également leur origine aux détrimens à.^% vé£;étaux." -.'"A ^*^^ ? M. le Monnier premier Médecin ordinaîre du Roi & fàvant Botanîfte^ a trouvé dan# le fchifte ou faufle ardoife qui traverfè une maflc de charbon de terre en Auvergne, lei inipreflions de pFufieurs efpèces de fougères qui lui .étoîent prelque toutes inconnues ; il croit feulement avoir remarqué l'împrelïion des feuilles de rofi^ionde royale , dont il <^\t n'avoir jamais vu qu'un feu! pied dans toute l'Auvergne. Ohfirvatiom d'Hifl* nat, ^ar Af, le Monnier. Paris", 1739, page i pj . ; ■ ' " î ' II feroît à defirer que nos Botanîfles fifTenf ^es observations exa<5les fur les imprelfions des plantes qui fe trouvent dans les charbons de terre, dans les ar j'âî rfeflïpîi le' vaîfféaii d'caii dé fontaine i> dMlHIée, de façon ijù!çilç furnage'oit le iî'^rés d'environ trois ou' (^ùat^e doigts de i» hauteur ; j'ai enfuite agftë ce grès pendant ?> refpace de quehjues rriihutcs, &*j'aî cxpofé ?> Iç vaifleau en plein air r quëltfues jouri ^> après, je me fuis aperçu ^u'iî s'etôît formé >> fur cie girès une couche de plus d'un quart i> d^ pôucp d*^paîî(fttir d'une terr|E jkunâtr^ *> trèsrfine , très-graife ^ tfès-dù^île : j'ai ?> Verfé. alôK par înclination \\i\^'qm fur-i >> nageoit daiis un autre vaîfïebu, & cette » tçrre plus îé^èi-e que le grè^ , s'^n eiî fçparée «fans qu'il s'y foit mêlé: ïa quantité que ^> j'en ai retirée par cette premièi-e lotion , ^> étoîttropconfïaérâble, pour pôiivoîi^ penfer 9? que dans .lin efpace de temps' aufïr Court, ^vll eût pufè faire Une aflfêï gfâtiçle décôm- a> pOfition dé grcs, pour'ï(Vbii''pfoduit'autant V de terre: j*ai donc jug(é qu'llfalloît que ^> cette terre ftit d^à 'dans le grès dans le »> même état que Je l'en' avals retirée; ^ qu'il Il * 'i* r "v .* t' -« ;j »•■. JU ST I FJCÀTIVES. 2 fe faîfoit peut-être aînfi continuellement»: une dccompofition du grès dans fa propre ce mine: j'«i rempli enfuite le vaifleau aê qu*il arrivoit au verre dans certaines cir- M eonllances , & que ces paillettes s'atté- 3> nuoîent en fuite peu-à-peu dans l'eau , juf- 3» qu'à ce que devenues fi petites qu'elles y> n'avoîent plus affez de furface pour réflé- a> chir la lumière , elles acquéroîent la forme »> & les propriétés d'une véritable terre : j'ai 3> donc amafîe & mis à part toutes les fé- 3> crétîons terreufes que (es deux livres de » grès m'ont produites pendant le cours de ao plus d'une annçe; & lorfque cette terre a 3> été bien sèche > elle pefoit environ cinq yi onces : j*ai auiïi pefé le grès après l'avoir 3> fait fécher , & îl avoît diminué en pefanteur » dans la même proportion, de forte qu'ii »> s'en étoit décompofé un peu plus de la » flxîème'^ partie : toute cette terre étoit au y» refle de la même qualité, & les dernières » fécrétîons étoîent auflî grafles, auîTi duéliles 3> que les premières , & toujours d'un jaune » tirant fur l'orangé ; maïs comme j'y aper- » cevoîs encore quelques paillettes brillantes, » quelques molécules de grès, qui n'étoient 33 pas entièrement décompofées, j'ai remis 3>' cette terre avec de Teau dans un vaifTeau » de verre , & jje Taî laiflee expofée à l'air, a» fans la remuer, pendant tout un été, ajou- ji> tant de temps en temps de nouvelle eau à » raefure qu'elle s'cVaporoit ; un mois après, «a*. JUSTI FTCATIVES. apj Cette eau a commencé à fe corrompre , & ce elle ell devenue verdâtre & de mauvaîfe « odeur : la terre paroiflbit être aulfi dans un « état de fermentation ou de putréfaélîon ; « car il s'en élevoit une grande quantité de ce bulles d'air ; & quoiqu'elle eût confervé à ce /à fuperficie fa couleur jaunâtre , celle qui ce ctoit au fond du vaifTeau étoit brune, & ce cette couleur s'étendoit de jour en jour, ÔL ce f>aroifroit plus foncée; de forte qu'à la fin de ce 'été, cette terre étoit devenue abfolument ce noire; j'ai laifTé évaporer l'eau fans en re- ce mettre de nouvelle dans le vaifTeau, & en « ayant tiré la terre , qui refTembloît afTez à ce de l'argile erife lorsqu'elle tfl humeélée , je «e l'ai fait fécner à la chaleur du feu, & lorf- « qu'elle a été échauffée , il m'a paru qu'elle ce exhaloit une odeur fulfureufe; mais ce qui ce m'a furprîs davantage, c'efl qu'à proportion ce qu'elle s'efl defféchée , la couleur noire s'efl \e un peu effacée, & elle elt devenue auffi «, blanche que l'argile la plus blanche; d'où «c on peut conjedurer , que c'étoit par con- ce féquent une matière volatile qui lui com- ce iâuniquoit cette couleur brune : les efprits ce acides n'ont fait aucune impreffion fur cette ce terre; & lui ayant fait éprouver un degré ce de chaleur affez violent, elle n'a point rougi ce comme l'argile grife, mais elle a confervé «c fa blancheur; de forte qu'il me paroît évident •« que cette matière que m'a produit le grès ce tïi {'atténuant & en fc décompofant dans ce N u; J' t * i,^ •\ "•t ^94 :\.,M. 0 X s s l'eau , efl une véritable argile blanche. î> 7Vt)/# cotiiinuniqaée k M. de Buffbn far M., Na- daulf , Correfpondant de 1* Académie de9 Sciences, ancien Avocat généralde la Chambre des Comptes de Vijàn. . ^ti>i^ ^ v.'-m-ms(mî^'''n^^u ■ tirait .) * "^^ f2^] Tome I, page 185, ligne 7. Le moiiyemenf d^s eaux d'orient en occident a ira- vaiïîé l'a Jur face de la Terre dans cefens; dans tous les cçntinens du mondé, la pente eft plus rapide dit coté de V occident que du coté de l'orienta Cela eil évident dans le continent derAmé- riquèj dont les pentes font extrêmement ra- Ï)iaés vers les mers de Touefl, &. dont toutes es terres s'étendent en pente douce & abou^ tiflent préfque toutes à de grandes plaines dû côté de la mer à Torient. En Europe, la ligne du fonimet de la Grande - Bretagne , qui font à roccident de l'Irlande & de i'An- f^ôt«Piyev font plus profondes que la mer qui fépane l'A'ngleterre & la Hollande. La ligne du fommet de la Norwège eft bien plus proche de l'Océan que de la mer Balti(jue: les montagnes du fommet général de I Eu- rope j fpnft bien plus hautes vers l'occident flue vers l/orien^ ; & fi l'on prend une partie t'i ■ -^ - • t JUST IJ'IC^ tîVÈS. 1^^ met Noire &. de la mef Çafpienne*, Les Alpes & rApennîn régnent Bien plus prés de la Méditerranée ique de ï$t mer Adriatique. La chaîne de montagnes ^lii fort du Tirol, «Sj: oui s'étend en Daliïiatie 6c jufai^'à la pointe oe la Mofee, cptçîe pout aînii dîfe la mei* Adriatique», tand^ ^ue lesi côtts orientales qui leur font ôppofées font plus bafles. Si Ton fuît en Afie là chaîne qui s'étend depuis les Dardanelles iiiiqu'au détroit de Babel* Mande], on trouve que les fommets du mont Taurus , du Liban & de toute 1* Arabie^ côtoient la Méditerranée & la mer roligej & qu'à l'orient, ce font de vafles cohtinens où coulent des fleuves d'un long cours , qui vont fe jeter dans le golfe Perfique. Le fommct des fameufes montagnes de Gattes s'approche plus dés mers occidentales que dés mers orien- tales. Le fommct qui s'étend depuis les fron- tières occidentales de la Chine jufqu'à la pointe de Malaea, efl: encore plus près de la mer d'Occîdént que de la mer d'Orient. En Afrique, la chaîne du mont Atlas envoie daps la mer des Caparies des fleuves moins longs que ceux qu'elle envoie dans l'intérieur du. continent, &,quj vont fe perdre au loin dans des l^çs 6ç dti grands marais. Les hautes montagnes qui, foii; a l'occident vers le Cap Vèrd & d^ns . tçutç la Gyînée , lefqueljes après avoir tourne autour de Congo-, vont gagner les monts de la Lune , & s'alpngent jufnt tous alongés vers Ftl! , & toujours raccourcis à rOuefl; que les meii des rives occidentales font plus profondes ôç. bien moins femées d*îles que les orientales; & même l'on reConnoîtra que dans toutes ces mers, les côtes des îles font toujours plus hautes ^ les mers qui- les baignent plus pro- fondes à rpcçiclent qu'à 1^0rîeà\;, I Note fur la cinquième Époque. J26JI0WE I, page I62', ligne 13. 7/ y à des animaux ix même cf es hominesfi bruts f Qu'ils préfèrent dé languir dans leur ingrate terre natale, a là m me qu*il faudrait prendre pour fi giterpluà commodément ailleurs, 5 1 puis en citer un exemple frappant; les Maillés, petite nation fauvagè de la Guyane; à peu de dillànce de JVSTîri CÀ TtYSS. tyft l'embouchure de la rivièrt Ouaffà , n'ont pM d'autre domicile que les arbres au-deffus oef- •quels ils Te tiennent toute l'année » parce -que leur terrcin ell toujours plus ou moins couvert d'eaU: ils ne descendent de ces arbres que pour aller en canots che -cher leur fubfiltance* Voilà un Singulier exemple du ilupîdc atta- chement à la terre natale; car il ne tiendroît. qu*à ces Sauvages d'aller comme les autres habiter fur la terre, en s'éloignant de quelque! lieues des Savanes noyées , où ils ont prir naîlîance & où ils veulent mourir. Ce fait cité par quelques Voyageurs fej , m'a été confirmé par plufîeurs témoins qui ont vur récemment cette petite nation, compofée de trois où quatre cents fauvagcs : ils fe tiennent en effet mr les arbres au-dcfTus de l'eau, ilsf y demeurent toute l'année: leur terreîn effc. une grande nappe d'eau pendant les huit' ôir lieuf mois de pluie; & pendant les qua^e-; mois d'été, la terre n'eft qu'une boue ikn- geufè , fur laquelle il fe forme une petite (îroûte de cinq ou ûx pouces d'épaifleur , compofée d'herbes plutôt que de terre, Se fo'\s lefquelles on trouve une grande épaifleur , d'eau croupiffante Ôi fort infecfle. (If) Les Maillés, Tune des nations Tauvages de fa Guyane, habitent le long de la côte ; & domme leur pays tû fi>uvenr' noyé, ils ont conftruit leurs cabanes fur les arbres» au pied desquels ils tiennent leurs canots, avec f e(■■■ ■k ■ • 1 îl . Mo T £ S fur laftxiènu Époque. /i;T7 * o^E I , page 285 , Jîjgne i^, La mer Cafpienne ' ' ' l enne étoit anciennement bien plus grande :u*eUe ne l'eft aujourd'hui : cette Juppojiiwn eft *hn fondée, <* £n parcourant , dit M. Pallas , p le$ imn|ei>res défert^ qui s'étendent entre le 3» Volga, le Jaïk, la mer Cafpienne & le 9? Pon , J'ai remarqué que ces fteppes ou 3» déferts -Tablonneux, font de toutes parts 3à environnés d'une côte élevée , c^i embralTe 9» une grande partie du lit du Jaïk , du Volga »/âL du Don, & que ces rivières>très-pro« 3» fondés , avant oue d*avoir pénétré aans 3r cette enceinte , font ren^liesid'iles 6l de 3»:^afi-&«ds, dès qaeiies çpmmencent à a^îtoiiiher dans tes- fteppes, où . la ginande 3»/ rivière, )de Kuman va fe perdre eiïé-meme a» dans les fabtes. De ces obferVations réunies,. a^ )e conclus que' la mer Cafpienne a couvert 3? autrefois tous ces déferts;: qu'elle n'a eu an- s^cienneraent d'autres bords que ces mêmes 3» côtes^ élevées c^i les environnent jde toutes 3> parts, &. qu'elle a communiqué au moyen 3» du Don avec la mer noire, uippofe même » que cette mer, ainfi que celle d'AzofF, n'e» ait p4s fait partie. » (f} >^V- ,W Journal Hiaori^ue ^vQliù*^9mdeJi(n^^ei^/j | W }W^ -^i •^ " eft la rement de «joVi kvi^ fur ^aWciènne ëfenduc de la hier Cafpîepnc, & (ur la probàbllft^ bien fondée qu'dlè çomn^uniqUoIt âutre^^ ■ ■■)i>' f "îifj'' ■ ' '• des ' hQutéyerpmiins pîbi ^TOrUis if 'j:>hjs.fii^ufns dam V Océan thidietPq^h'dam Àucutiigvm^jiàwe £&/ Monde, La, piU^ ancienne tradition qui rcftiê cù ces, afîiilfëiii'feni' dàfj's. ïev tèiTei du Mîdï; ^ft ceflc rf«' l£.&rt^ Më W tàptîÈînç , dont bri Cipit' Inùé iëi^ ^Mart ives'& 1& liqu^ nlilent/indiquiér Içfs fo^iftiki des terrées ^lu téuh#dl^nf l']ijfrî^c àvk ; aV'c^ iries^ dnt p^èftjûë toutes ,' rfu 'coI|ê du Nord'^ idle^ iteftcsr & ^'es feancè ,qûî fe; prplongjsnt 'irés-fôî^ fou^ les e^ux. '' ."^ . ' : Il I^tdt aulTi que îes îîcsdë'MadàgàfcàT ^^. de Çeylanjétoicnt autrefois unieis ^ux çon- 'fînièns-cjul ïck à^rôjfinfciit* C(çs'^féparat«jni & cps gjrkndis Bouïèverfeniens dans îçs m'èri ou jyiî^^ 'oAt la pijupart étf produit^ par l'aifâlf- feniènt des' cavernes'^ par ks ti;embîejiiçh^ die y-''- maïs îl y a éxiiuffi fceaiicoup de terres en- vahies parle mouv^emeift lent & fucceflif de la mer d'Oirient en Occident : Les endroits du Monde où cet effet eft le plus fenfible, font Us régions du Japon , de la Chine & de toutes !es parties orientales de I*Afie. Ces mers Tituées à Toccident de la Chine & dû Japoç , ne (ont pour ai nfi dire qu'accidentelles, & peut-être encore plus récentes que notre Méditerranée. .,;^\,:i^v' - ^i;^.'^^,u-A r. ,^ Les îles de là Sonde, lés Mbliiques « les Philippines ne prcfentent que des terres boulc- verfées, 6c font encore pleines de volcans; il y en a beaucoup aum dans les îles du Japon, n^ , il) flk*)y « a 'PPJ nt de tortues» <^ on valiç? pçclîer;d?p^îsr i^ rjyièrç ^iJMroi/ jiufqu au flf^ivyc ;f|VUfpnïyr ^Jï /I«/ flÉ qtt'*v/Wi;ta .teiiips,. cette tjatt nordroueft de Cayenne en fîéra reçoit* verte comme la côte fùrf-^çil ^^ car les tortuVs qui ne veulent qiiie du fable poui* y depor7: • r» H::^ Phîlon, S.* Cyrille & pluficurs autres Auteurs , femblent croire que le mot de géans n'indique que des hommes fuperbes âç impies , & non pas des hommes d'une grandeur de corps extraordinaire; mais ce /èntiment ne peut pas fe foutenir^ puîfque fouvent il eil >■- '-•■ ■. ' y '^■■*. ■';' * " ' *?.' '? .■%^^- 30^ JV 0 T £ S ouefliîon de îa hauteur avoît la hautcm; oc neuf coudées , & Goliath, de dix coudées & une Î)alme. Le Ut à^Og avoît neuf coudées de ongueur, C'dl-à-dîre , treize pieds <& demi, & de largeur quatre coudées , qui fpnt fix M^'-') Le corceict de Goliath pefbît 268 -livres 4 onces, 5ofAwi> trouvés en Dâuphiné, ont fait le fujet d'une difputç , çntre Hahicot, Chirurgien de Paris , 6c Rwfany DocHeur en Médecine, célèbre Anatomifte. Habicot a écrit dans un petit Ouvrage qui a pour titre : Giganfofiéohgie (g), que ces os étoîent dans un fépulcre de briqué à 18 pieds ep terre > entouré de fabion : îi ne donne ni la defcrîjitîon exa<5le, ni les dî^ menfions, ni le nombre de ce§ osj il prétend 3ue ces os étoient vraiment des os humains, autant, dît-îl, qu'gucun. animal n'en pofsède de tels. Il ajoute que ce font dfes Ma^oÀs qui, travaillant chez le fcigpeur de Langoii, gçntîliiomme du Dkuptiîné , trouvèrent \k (^Sj'^^^ ' ^ ^ J» ^« ' ^^ ■^ ,»i«.«*-'»^. j(> ■ fe font transportés ici & auroient bien voulu » avoir ces os pour de l'argent. M. le Maré- » chai de Leidiguières les a fait porter à » Grenoble pour les voir, & les Médecins »« & Chirurgiens de Grenoble les oht re- JUST 1 FI CAT IVES. 7i i « connus pour os humains j de fdrte qu'il n*y « a que les ignbràns qui puifienî nier cçcte « vérité, &c. i> Signé LaNGO^î, Au rertc, dans cette difpute , iRjûJan Si Habîcot, Tûn Médecin & l'autre Chirurgien, Te font dît plus d'injures qu'Us n'ont écrit dç faits 6t de raifons, ni l'un ni l'autre n'ont eu aflTez de fens pour décrire exa^flemeht les os dont' il éft queftion ; iiiaîi tous deux emportés par refprit de corps & de parti , ont écrit dû manière à ôtcr toute confiance. I{ eft donc très-difficile de prdlioncer affirma- tivement fur Tefpèce de ces os; iiiais s'ils ont été en effet trouvés dans uii tombeau de brique , avec un couvercle de pierre, fur lequel étoit l'infcription Teutobo'chus Hes^; s'il s'çiltrôùvjB des mdnhoîes dans ce tombeau ; s'îr ne coritenoît -qu'un feul cadavre de 24. pu- 2 5 pieds dç' longueur; li la Lettré du feîgneur de'Langon contient vérité, on ne pourrdît guère douter du fait effentie! , c'eft- 9-dîrç , de Texiftence d'un géant de 24. pieds de hauteur , à moins de fuppofer un concours fort extraordînaîre de circonftances menfbn- ^jèrës; niais auffi lé fait n'ef t pas pibuvé d'une manière aflejt' pofitivç, pour qu'on ne doive pais en douter béaucpup, II eft vrai <^ue plu- fieurs Auteurs, d'ailleurs dignes de foi, ont parlé dç géans auffi grands * t * Maigre tous ces témoignages, je érois qu oit aura bien t'-:if}^ "v\>-?fiîi::'»,i;-- "f^' \\ Wé^t5i'^iB^6ë^usV'<ÎSiiis fort Hîftofr^ Je J'Écofle, //Vre K// , rap^>ortc qtîc l'QH confet-vt ifnébre' ^[ju^qiies os ^d'un ho'rÀmé ,'^ «èmnié pârnièntiiieWéîté rlK Peth-JéUfi ^ <^\yt\ a m ^voîr eu 14. pieds tiè hautebr ( c*cft-à-dire, j 3 pîeliîe à Angers^, db îl dit qu'a^^ant èû»^aV!$ dfe hi dé; fcodvéf te t}tfi is*étoît faite d'Un éaelàvi-e gigan^ terq[tiè dans lie bourg dîef Làffe , à'îieuf'Iîeuci ide cette Ville, il fut !uî-même fut'Jè^ lieux pouf s'informer du fait. H apprit que -le Curé 4u lieu ayant fait creufer dî^ns fon jardin, C'A avoît trouvé uH fépuléi*e , qui Venfèriiiort un corps de 1 7 pieds •! |)OUces de ïorfg , qui ft'avoh plus dèpeau. Ce èada'^rè ayoîi d'au- tres èoips entre fbs brai & fd^ jàrt^bes, qui pottvôîcht^tjre fes enfa^fr. <3n trouva dhm lie hiênié liéù^quatorze ou 'quinze autres fépuî- cres , les Whs de i o piedii ^ les autres de 12 à d'autres rtîênie de 14. pieds, qui rénfemloicnt des corps de même loifgùeiit-. Léfépula-ede ce géant Idla exgofé ^'l^'aïr pehaatit plus d'un an; maïs comme cela dttii-ort t!*op dô ., vifitcs au Curé, il i'â faîît j'eçouvrfi* de terre ' & ptanteV ti'oîs avbrès ftil- la pîact. Ces fépul* cres r^nt d*iinç pierre /ertiBlable à ïa craie. Thomai Molîneux a .\^u âlix Éeoles de Médecme de Leyde, un os frontal humain prodigieux : fa hauteur prife depuis f^ joodion JUST I Fîd A VIVES 3ïf 8u< o^ du nez , jusqu'à !a future fagit^Ie ^ étoît de 9"^ pouces., fa fargeur de 1.2 ■—• pouces, fôn épaifl'eur d*uh demi-pouce, c*eff- a-dire , que chacune de ces dimenfions étoît double de la dîmenfion corrcfponuantc à Tes frontal, te! qu'il eft dans les hommes de tailfie ordinaire; en (brte que Thomme à qui crt os grgantéfque a apj:)artenu, étoît proba})le* ment une fois plus grand que les hommes ordinaÎTes , c*eft-à-dire , qu'il avoit 1 1 piecfs de haut. Cet os étoît très-ccrtaînemcnt un os frontal humain; ' ^''^ •^ Lès montagnes glacées font ces grofTes malTej dé rochers'q»! s'éfèvent jufqu^âux nues, & q;iii font toïi)'ours couvertes de- neige à: de . Xes vairons de glace font des enfoncemens qui font beaucoup plus élevés entre les mon- tagnes que les vallons i(iférieucs ;? ils font toujours remplis Je neige, qui s*y accumule & forme des monceaux de glace qui ont Î^Iufieurs lieues d'étendue,, & qui. rejoignent es hautes montagnes. Les champs de glace o^ mers glaciales, (l^nt des terreins en pente douce, qui foittl dans le circuit des montagnes; ils ne peuvent être appelés vallons , parce qu'ils n'ont pa^ 1 a(î*e£ de profondeur*, ils font couverts d'une neige épaîrfe. Ces champs reaJâ^ur« Les rcvetemens de glaçons font formés dan3 ks vallées fupérieures & fur les côtés des montagnes qui fbnjt recouvertes comm« d£S draperies de glaces taillées en pointes.; elles veriënt leurs eaux fVgçf âucs daina i«s «vallée^ inférieures. ^'ïfr 7^ (r iv.i A-.\Si- ''-x"- k^o- iiV"\> ' Les muBs de glace font àts revêtemena efcarpés qui terminent les vallées de glace 3 ui ont une -forme aplatie, âcquî paroinent e loin comme des mers agitées, dont les âotâ ont été faifls & glacés dans le moment de leur agitation. Ces murs ne font point hériâcs de pointes de glace; Ibuveni ils for- ment des colonnes , des pyramides Ôi àtài w\in énomies par leur ' hauteur & leuf groilèur ^ taillées à piufieurs faces, quelquefois Y^tTOt^ gones & de couleur bleue oif vert céladon* * Ô iii) ■t'T-1*"'^ •' ■-*.'"■" ï I \ •ri JI fc forme auifi fur les cotes & au pied dés montagnes des amas de neige , qui font enfuhe ZTTofés pat! reau des ^ei^es fondues >& recou- vertes de nouvelles licîgcs, L^oh vpit atiiTi des glaçons qui s'accumulent en Itasj, qui ne tiennent, ni aux vallons ni aux monts de gbce : leur pafition çtJt l ou horizontale ou inclinée: tous ces amas détachés fe nomment Hts ou couches de glaces, . . , • - La chaleur intérieure daJa Terre mine plu- Ijcurs dé ces mont;\gnes de glacopar^deflbus, êsi yl entretient des courans d'eau , qui fondent leurs > furfaces i nférièures-^i aloàcs les ' maffes s*afFaîflent îitfenjfiHeaJent par; leur pjnopre ooid^ ", 6c leur hauteur eil réparée par les eaux , les i^iges & les glaces qui viennent fuccelfi- vement les recouvrir: ces afFaiflemens occa- fionnent fouvent descraquemens horribles: les crevalTes qui s'ouvrent dans Tépaifleur des glaces, forment des précipices, aulfi fâcheux qu'ils font multipliés. Ces abymes.font d'au- tant plus perfides & funeiles , qu'ils font ordi- nairement recouverts de neige : les Voyageurs, \qs Curieux &. les Chafleurs , qui courent les daims, les chamois, les bouquetins, ou qui font la recherche Aos mines de crillal, font fouvent engloutis dans les gouffres , pfu,f , Lfis pluies douces fondent^ promptement les neiges; mais toutes les eaux qui en pro- viennent ne fe précipitent p^s dans \t% abymes ^ ^^' ■-«','.■*»'■»■'•, t; jVSTIFlCATiVES. 521 inférieurs par les crevafTes ; une grande partie fe regèle , ii^fî^i«|rf.l v i|»]i Les vents chauds du Mîdr, qui régnent ordinairement dans le mois de mai , font lés agens les plus puifTans qui détruifent les neiges & les glaces; alors leur fonte annoncée par le bruîffement des lacs glacés , & par le fracas épouvantable du choc des pierres de Norwège, ont i«a«coMp de rapport avec celles de la Suifle. *î Lé niaffrf des montagnes glacées de la Suifle efl compofé comme celui de toutes les hautes r montagnes; le noyau efl une roche \ritreufe ^ul s*éteml jufqu*i feur fommet : la l^artié aiu-de0bus , à commencer du point où elles om été couvertes des eiaux de lawitr, eft «ompoféie'en revêtîlTemcft't de pierre icàkaîre, â'mû qtJle tcrtît le maffif des' montagnes d'un ordre in fériiear, qu-i font groupées fur la bafe des Tiiontagnes primitives de ces glacières; êsiàa ç<$ niadès calcaires ont pour bsLk des V O -'•^T.'^- ■•i T ;'î/>''-'a^-f ; J USTfFi €\ATty£S. ftj Çchï(ï^$ prockûts par (e, d«pot< dis iStncn nttr emplies de n^étaux , de demi-métaux > de fiibilances minérales & de crillaux;. 4^**0 %v^''«èrt4fit*/'M Les mafTes cakinakles font des pierres à chaujç, des marhfes de toutes hs efpèces «n çoufeurs ^ variétés , des craie» ,> des gyps^ ^çs /f>aths 6c de.v albâtres, &cv v r ,- > ;.i / Les hvailes fchiteu^s font des&rdoî^s ide di^èrentes qualités & coulieur , qui contiennent its plantes & des poiflbns , & qui font fouvent Bofées à des hauteurs aÛez confidérabies : leur lit n'eft pas toujours horizontal , il eft fou vent incliné, niême finueuxi&^perpen^icuiaire en quelques eodroitf;>'vIrl g**; i?^nf)f4î^f.*>%par familics , ou bien elles font m^Iéieis les unes avec Jcs atitr>ea , & 1*oa y «a Irouve à de très-grandes hauteurs. > i Il y a Keft de, pemfer ique ces mbntagncs n'^nt pas formé des giacîèreis contitiues dans la haute atltîquité, pas.niên»e depuik que' les t^ux de la mer ks ont abandonnées , quoiqu'il paroiflTe par leur très-grand éloîgtiem<'ni des iias, quî eft de.pr^s de ,ge)>t lieues, ^ paii O v) \^ ^ 324 "^ N 0 T E s ^ leur e*ceiîÎTie hauteur-; qu'elles ont étë les premières qui font fortîes des eaux fur le continent de rEujrope. Êiles ont eu ancien- nement leurs volcans ; il paroît que le dernier qui s'efl éteint étcit celui de la montagne de MyflTenberg , dans le canton de Schwits: ces deux pricipaux fommets , qui font très- hauts & ifoiés , font terminés coniquement , comme toutes les bouches de volcan; & i on voit encore le cratère de l'un de ces cônes, qtii efè crcufé à une très-grande profondeur M; Bourrit 5 qui eut l€ courage de faire un grand nonvbre de courfes dans les glacii res de Savoie , dit « qu'on ne peut douter de » l'accroiffement de toutes les glacières des ai Alpes; que la quantité de neige qui y t[\ y* tombée pendant les hivers, l'a emporté fur «la quantité "fondue pendant les étés ; que iaî^on V feulf/ment la même caufè fubfifte , socimais que'>ces amas de places déjà formés a» doivent l'augmenter toujours plus, puif- ». qu'il ^en -réfulte '& plus de neige & une » moindre fonte. . , . Aînfi il n'y a pas de y> dout€ queles glacières n'aîlienten augmen* 3>xant*> «.-même dans- une progreffion croif- iànte. eiÏ9 ^u mont Blanc^ par M* Bounit, •. T'dufyne, 1776 1 P^S* .^.* ■■^\')'l vÂ'\iiM^ /yxi • ^ r^ . ^- ' -J-- ( \ ja(f / ^ iV o T B s ' " ' >f de rHifloire de ce pays toucKant le peuplé ^J'habitoit anciennement, j» (o)^ > /y i^y Tome I , page J 1 9 , ligne 3 . t7wf fncdgre ce qu'en ont dit les Ruffes, il efi trcs^ douteux Qu'ils aient doublé la pointe feptetttrio-> nale de l'Afie* M. Engel , qui regarde comme impojOfible le pafîàge au Nord^otaeft par ies l>aie$ de Hudfon <& de Baffin , paraît au contraire perfuadé qu'on trouvera un p.-ilàge plus court & plus iur par le Nord-eft ; & ii ajoute aux raifons affez foiihles qu*il en donne, un paÛàge de M. Gnielin qui, pariant des tentatives faites par les Rufles pour trouver ce paflage au Nord-eil , dit que la manière dont on a procédé à ces déàiuvertes fera en fin temps k fi^et du plus grund étonneimnt de tout le inahde ; lorfqu'on en auru la Relation authen- tique ; ce qui dépend uniquement , ajoute-t-îl, de laÂaute volonté de t* Impératrice. « Quel fera 3>donc, dit M. Engel, ce fufet d'éturtne- » nement , ii ce n*eft d'apprendre que le M paifage regardé jufqu' à préîent comme îm- 3>poffible, cil très-pratîcabte î Voilà- le feid »iah, afoiite^T-îl , qui puiflefurprendre ceux •» qu'on aûtké d'etfrayer, par des Relations » publiées à deflè in de rebuter les^ NaViga- teuis ^ &c. » (p)^ ^" 1 1 /.i ) (o) Ddcription des a(pe«fls du mont Biaise > par M. ]}ourrit. (l») HIfloîrc générale des Voyage» , tpmi XtXf ^ctgt ^1 J ^ 'j USTIFICATlVES. J27 Je remarque d*abord qa'Ii faudroit être bien affurc des chofcs » avant de faire à la nation RufTe cette imputation: en fécond lieu , elle me paroit mal fondée, & les paroles de M. Gmeliti pourroient bien fignifier tout le con* traire de l'interprétation que leur donne M. Engci, c*cft-à-dirc, qu'on fera fort étonné, lorfque l*on faura qu'il rr'exide point depafl'age praticable au Nord-ell : ^ ce qui me confirma dans cette oprnion , indépendamment des raifons générales que j'en ai données, c'eft que les Ruflès eux-mêmes n'ont nouvelle- ment tenté des découvertes qu'en remontant de Kamtfchatka , & point du tout en deicen^ dant de la pointe de i'A'iie. Les capitaines Bering & Tfchirikow ont en 1741 , reconnu A^% parties de câtcs de l'Amérique iufqu'au 59/ degré; & ni l'un ni l'autre ne font venus par la mer du Nord le long àcs cotes de l'Afie : cela prouve afftz que le paifage n'dt pasauiîi praticable que le fuppofe M. Ëngei ; ou pour mieux dire , cela prouve que les Kuiies /kvent qu'il n'efl pas praticable ; fans quoi ils euiïèm préféré d'envoyer leurs Navi- gateur» bar cette rouie, plutôt que de les faire partir de Kamtfchatka, pour faire la décou- verte de l'Amérique occidentale. H*'' î M. M u lier , envoyé avec M. GnieKn p^r l'impératrice en Sibérie , «ft d'un avis bien différent de M. Engel : après avoir coniparé toutes les Relations, M. Muller conclut par <]Bre, qu'il n'y a qu'une trés-petitc féparation ( . SiS ^ '^ Note s \ \. «ntre l'A fie & T Amérique , & que ce détroit offre une ou pluficurs Ifles , qui fervent de route ou de flations communes aux habitans des deux continens. Je crois cette opinion bien fondée , & M. Muier raffemble un ^rand nombre de faits pour l'appuyer. Dans les demeures fouterraines des habitans de Tile Karaga , on voit des poutre^ faites de grands arbres de fàpîn , ^ue cette île ne produit point, non plus que les terres du Kamtfchatka dont clie eft très-voifihe : les habitans difent que ce bois leur vient par un vent d'eil qui ramène fur leurs côtes : celles du Kam- tfchatka reçoivent du même côté , des glaces que ia mer orîentafe y poulTe en hiver , deux k trois jours de fuite. On y voit en certains temps des vols d*oifeaux , qui , après un féjour de quelques mois, retournent à i'Eli: , d*où ils étoient arrivés. Le continent oppo.fé à celui de l'Afie vers le. Nord, defcend donc jufqu'à la latitude du Kamtfchatka: ce conti- nent doit être celui de T Amérique occidentale. M. Muler {'qj après avoir donné le précis de cinq ou fix voyages > tentés par la mer du Nord pour doubler la pointe fepientrionale de TAfie, finit par dire que tout annonce rimpofTibilité de cette navigation; êi. il le prouvé par les raifons fuivantc;s : Cette navi- gation devroit fe faire daris ton été; or l'inter- valle depuis Archangel à TOby , & de ce fleuve au Jenifey , demande une belle fa.ifon {^ Hiflojre «énéiafticies Voyages, tome X^iJI , pdge ^^y. ' JUSTJFICATiVES, 3 2^ toute entière : Le paiTage du Waîgat a coûté des peines infinies aux Angloîs & aux HoIIan- dois-: au fortîrde ce détroit glacial , on ren-« contre des îles qui ferment le chemin; enfuite le continent:, qui forme un cap entre ïesf fleuves Piafida & Chatanga , s*avança«t au- delà du 76/ degré de latitude, ell de même, bordé d'une chaîne d'îles, qui laifTent difH-. cilemcnt un paflage à la navigation. Si Ton Teut s'éloigner des côtes Sa gagner la haute mer vers le Pôle, les montagnes de glaces, prefque immobiles qu'on trouve au Groen- land & aii Spîtfberg , n'annoncent-elles pas, une continuité déglaces jufqu'au Pôle ^ Si 1 oa veut longer les côtes , cette navigation eft moinf ai fée qu'elle ne l'étoit il y a cent ans: l'eau de l'Océan y a diminué fenfiblement : on voit encore loin des bords que baigne la mer. Glaciale , \qs bois qu'elle a jetés fur Ati terres, qui jadis lui fervoient de rivages: ces bords y font (i peu profonds , qu'on ne pourroît y employer que des bateaux très- plats qui , trop foi blés pour réfiiter aux glaces, ne' fauroient fournir une longue -navigation , ni fe charger des provifions qu'elle exige. Quoique les Ruiïes aient des reilburces \i \. Kamtfchatka ou d*un autre poîtit de TAfie la plus orientale, qu'on a découvert quelques côtes de l'Amérique occidentalewvî ii^^ç*.' - j Le capitaine Berrng partit du port d'Awa- tfchaen Kamtfchatka le 4 fuin 174.1. Après ftvoJc couru au Sud-efl ot ïemonté au Nord- dl, il aperçut le 18 du mdîs iuivant, le continent de l'Amérique à 58^ 2:8' de lati* tiade : deux jours après, il mouilla près d'une îie enfoncée dans une baie : de-ià voyant deux caps , H appela Tun à Toricnt , Saint- Éiîe, ai. l'autre au couchant ySaint-Hermo- gène: Enfuite il dépêcha C///VrpW;, l'un dô Tes Offitîcrs, pour reconnoître à viifitcr le golfe où il venoît d'entrer. On le trouva coupé ou parfemé d'îles : une entr'autres , offrit des cabanes défertes : elles étoient de planches bien unies , eft plus méridionale de fept ou huit degrés eue celle àt% îles Anadir ou Andrien qui de temps immémorial, ont fervî de paflàge aux Tlchutfchîs pour aller eii Amérique. ■ \ jM. de Domarcheneff dit qu'il eft certâih que cette traverfée de la pointe de TAfie au continent ) de r Amérique, fe fait à la ramei, & que ces Peupleis y vont trafiquer des fer- railles rulïes avec les Américains; que les lies qui font fur ce paflage (ont fi fréquentes, qu'on peut coucher toutes les nuits a terre , &. que le continent de l'Amérique où les Tfcnutfchis commercent , elt montagneux & couverts de forêts peuplées de renards , de martres nt les founures font tiJès-précieufcf . On avok connoîflance de ce$ îles , même des plus onejMiIes dans cent dernièrf chaîne, avant l'annie 1750 r rvme de ces y es porte ie nom du Commariût'.f Bérmj^. une autre aflèz voifines'appeiie l'île MedeMOî ; e ni uite on trouve les quatre îles  ki i('.s.im A ieoutes, Ses deux premières fituées un peu ao' clefius , & les dernières un peu au* deffbus du 5 5; ,^ degré ; enfiiîte on trouve environ au 50/ degié, ïes îles Atkhou & Amlaïgh, qui font les premières' de la chaîne des lies aux Renards , iaquelie s'étend vers le Nord-eil julqu'au 61/ degré de latitude.* le ïiom de ces iJes- eft venu du nombre pro» digîeux de renards qu'on y a trouvés. Les deux lies du Commandeur Bering & de Me* dertoi étoient inhabitées Iorfqu*on en fit la découverte; mais on a trouvé dans les îles Aleutes , quoique plus avancées vers l'Orient, Î>lus d'une foixantaîne de familles , dont la angue ne fè rapporte, ni à celle de Kam» tfchatka nia aucune de celles de i'Afie orien- tale f & n'tft qu'un dialede de la langue quç -î ?T JU STi T I C AT iv ES, 3^5* l'dn parle dans les autres Iles voifines dc^ l'Amérique i ce qui fêmbleroit indiquer^ qu'elfes ont été peuplées par les Amérîcaîns, h. non par les Afiatiques. Les îles nommées par l'équipage de Bering, ! île Saint-Julien , Saint-Théodore, Saint- ;^ jraham , font les mêmes que celles qu'on appelle aujourd'hui les îles Aleutes; ce de ïfteme, l'île de Ohomniaghin , de Saint-Dol- mat, 'indiquées par ce Navigateur, font partie tiecelles qu'on appelle \\^% aux Renards* ^\f .< «f Là grande dillance , dît M* de Domain, clieneff, ^-i-,i •(T- 3 3^ ■> Note ^ff ^ ^^ \ ?> barques àts Chafleurs Rufles , parce quVIfei ;P> font fort peuplées , &. qu'Uferjoh dangereux ^^ dy (ejourner : H y a pJufieuis de ces îles 3» voîfines de la terre-ferme dé T Amérique » qui né font pas encore bien reconnues. 9i Quelques , navires ont cependant pénétré 'W jufqu'a l'île de Kadjak , qui eft très-voifinc ». du' continent de l'Ammquç; l'on en eft » afîujfé tant fur le rapport des. Infulatres que 3> par d autres raifons : \Jnt de ces raifons, » eft qu'au Heu que toutes lés îles plus occir » dentales ne produifenst qOe des arbrjfleaux 3> rabougris 6ç rampans que les vents de » pleine mer émpêenent de s'élever , l'îl^ de V Kadjak au contraîrie, <3c lç$ petites îles CD voifines, prôduifent àts bofqMetsd*aulnes, 33 qw femblent indiquer qu'içll^s fe trouvent 33 moins à découvert, & qu^elies! fq^t garaij- 33 ties au nord} ^ L àj , l'ell ; par ^t^^ contiiicpt » voîfui. I>e.piusiTQn y a;trguvé des loutres 33id'eau douce ,, qui- ne ,i€ voient point aux » autres îles , de niê de marmpjrte., qui paroift^.âtre la marmotte y> du Canjlda; entin? Foi^jy a. rfi^iarqué des y} traces d*ours,iéSç de Içups ,, ô^ les habitans 3> fe vêtliTcnt de ptau^<^ d^j rennes , qui; leur » viennent du çommenÇ$|ft j'A:H|éi«iqV|Ç| dont »\\% font très-Voîfîps. v- r; n > fh H^ • # r« On. voit par, Ja Relation (d*un voyage 33 ppuflé jufqu à Ttle dû, I^adjaJt , fous la con- >> duite d'uli certain Çeq^tpf, que les Infu- ^ laires nQ»ime})t Apfikuïfàn, }^ ç<)ntinqnt de ' 1 Amérique: .. / JUSTIFICATIVES. 337 rAnicrîque : iis difent que cette grande terre « efl montagneufe & toute couverte de forêts; ce ils placent cette grande terre au nord de leur *c île, &. nomment i*enibouchure d'un grand ^iï'^ ^*^t 3 3^ .Note s . . d'autres boîs dans ces îles que les tîges ou branches d'arbres flottées par la mer, &. qui lîV arrivent pas en grande quantité; il s'en trouve plus fur l'île Béiîng& fur les Àleutes: il paroît ane ces bois flottés viennent pour la plur^u 1;. -Jages méridionales; car on y a of.i .Tvr îc bois de camphre du Japon. Lçs habitans de ces îles font aflez nombreux, maïs comme ils mènent une vîe errante, fc tranfportant d'une île à l'autre, il n'efl: pas Î>ofîîble de fixer !?'u: liu.nbr^ On a généra- emcnt obfervé que plus les îles font grandes, plus elles font voîfines de TAmérique , & plus elles font peuplées. II paroît aulfi que tous ies Infulaîres des îles aux Renards font d'une même nation , à laquelle les habitans des Aleutes ôi des îles d'Andrien peuvent auffi fe rapporter , quoiqu'ils en diffèrent par quelques coutumes. Tout ce peuple a une très-grande reflemblance , pour les Tiœurs, la façon de vivre & de fe nourrir , avec les Efquîmaux & les Groënlandois, Le nom de Kanaghift dont ces Infulaîres s^appellent dans leur langue , peut - être corrompu par les 'Marins, efl: encore très-reflemblant à celui de Karalitf dont les Efquîmaux & leurs frères ies Groënïandoîs fe nomirent. On n'a trouvé aux habitans de toutes ces îles, entre l'Afic &. l'Amérique, d'autres outils que des haches .de pie Tc, ées cailloux taillés en fralpel & des omoplates d'animaux , aîguifës pour couper i'herbc: ils ont aulT' les dards, qu'i;* lancent *.n JUSTIFIC TJVFS. 5}^ de la maîn à Taidc d'une palette \ dcfquefs Ja pointe cil armée d*un caillou pointu & ar- tîftement taillé : aujourd'hui ils ont beaucoup de ferrailles volées ou enlevées aux Rufles. Ils font Ats canots & des efpèces de pirogues comme les Efquimaux : il y en a d aflte grandes pour contenir vingt perfonnes ; la charpente en efl de bois léger , recouvert par- tout de peaux de phoques & d'autres animaux» Tii3rins. ■'■■■ " '•' . <^ ' *' l'v t...> ,> Mi '" II paroît par tous ces faits , que de temps immémorial, les Tfchutfchis qui habitent la pointe la plus orientale de l'A fie, entre le je.** j^ le 70/ degré, ont eu commerce avec les Américains, oc que ce commerce étoit d'au- tant plus facile pour ces peuples accoutumés à la rigueur Au froid", que l'on peut faire le voyage, qui n'efl peut-être pas de cent lieues, en fe repofant tous les jours d'îles en lits ^ & Hans de fmiples canots, conduits à la rame en té, & \ ut-être fur la glace en hiver, L'Amérique a donc pu être peuplée par l'Afic fous c . :iarallèle ; & tout femble indiquer que, quoiqu'il y ait aujourd'hui des interruptions de mer entr les terres de ces \Us , elles ne faifoient autrefois qu'un même continent , par lequel; l'Amérique étoit jointe à l'A fie : cela femMe indiquer aulfi qu'au-delà de ces îles A nadir ou Andrien, c'eft-à-dirc, entre ie 70.' & le 75/ degré, les deux continens font abfolument réunis par un terrein où il jît fc trouve plus de mer; mais qui eft peut» y p •■'- r* ■-, .f, 34Q Notes être entièrement couvert de glace. Le ' cou^ noiflancc de ces plages au-delà dil 70/ aegré, e(l une cnireprife" digne de rattention de la grande Souveraine des Ruffies, & U faudroit la confier à un Navigateur auffi courageux que M. Phîpps. Je fuis bien perfuadé qu'on trouveroit les deux continens réunis; oc s'il en eft autrement , & qu'il y ait une mer ouverte au-delà des îles Andrien, ii me paroît certain qu'on trouveroit les appendices de la grande glacière du Pôle, à 8 i ou 82 degrés, comme M. Phipjps les a trouvés à la même hauteur > entre le opitzberg & le Groenland, ^ I^OTMSfur lafeptième Époque. .y-r ''i- ■y^ifU-a: />?7 Tome I ,\ page 3^5 , ïîgne 14. Le rejpeéi pour certaines montagnes fur le/quelles les hommes s*étoient Jauvés des inondations: V horreur pour ces autres montagnes qui lançoient des feux terribles, é^c. Les montagnes en vénération dans l'Orient, font le mont Carmel, êc quelques endroits du Caucafe; le mont Pirpange/sLU nord de rindoftan; la montagne J^ora dans la province d'Aracan ; celle de Chaq-Pechan à la foujrce du fleuve Sangari, chez les Tartares Mancheoux, d'où les .Chi- nois croient qu'eft venu Fo-ki; le mont Altay à l'orient des fources du Selinga en Tartaric; fc mont Pécha au nord-r oueft de la Chine , &c« J USTIFJCATÏYES. 341 CeII« qui étoient en horreur étoîcnt les montagnes à volcan , parmi lefquellcs on peut citer le mont Araratli, dont le nom ibcme lignifie montagne de malheur , parce qu'en effet cette montagne étoit un des plus grands volcans de TA lie , comme cela Ct reconnoît encore aujourd'hui par (à forme Sl par les matières qui environnent fou fommet, où l'on voit les cratères & les autres figncs de i^s anciennes éruptions. [^4.] Tome I, page 328 , îignie 18. Ccm- ment des hommes aujfi nouveaux ont- ils pti trouver la période lunifotaire de ftx cents ans J La périocfe de fix cents ans dont Josèphe dit que fe fervoient les anciens Patriarches avant le Déluge, efl une des plus belles & àts plus exai^les que l'on ait jamais inventée. 11 elt de fait que prenant le mois lunaire de 2ç jours 12 heures 4^ minutes j fécondes , on trouve que 2 i 9 mille 1 4.6 jours \font 7 mille 42 1 mais lunaires ; Ù" ce même nombre de 21 ^ mille J ^6 jours \ donne 600 années folairt s , chacune de y 6 ^ jours j heures 5 / minutes ^ 6 fécondes ; d'ov réfuhe le mois lunaire à une féconde près , tel que les Aflronoraes mo- dernes l'ont déterminé , & l'année folaîie plus jufle q\x Hipparque ik Ptolémée ne l'ont donnée plus de deux mill^ans après le Déluge. Josèphe a cité comme fes garans, Ahwéthon, Bérofe & plufieurs autres anciens Auteurs , dont les Écrits font perdus il y a long-temps. ,,♦ P 11; -,^-., 54^ JV 0 T E s : .. u \. Quel que foît le fondement fur lequel Josèphe a parlé de dite période , il faut; qu'il y ait eu réelfemerit Se de temps immémorial , une telle période ou grande année , qu'on avoit oubliée depuis plufieurs fiècles; puifque les Aflronomes qui font venus après cet Hif torîen s'en feroient fervis préférabicment à d'autres hypothèfes moins exaéles, pour la détermination de l'année folaire & ciu mois lunaire, s'ils l'avoîent connue, ou s'en feroient fait honneur, s'ils i'avoîént imaginée fa), vementdesaftres : onpourroit même avancer 3> qu'ils en avoient beaucoup plus de con- » noilTanccs que l'on n'en a eu long-temps » depuis le Déluge, s'il efl; bien vrai que a> l'année dont les anciens Patriarches fe fcr- » voient, fût de la grandeur de celles qui >» Gompofent la gi^ande période de fix cents » ans, dont il eft fait mention dans les anti- 3> quîtés des Juifs écrites par Josèphe. Nous » ne trouvons dans les monumens qui nous >5 relient de toutes les autres Nations, aucun » vellîge de cette période de fix cents ans, 3- qui eft une des plus hdhs que l'on ait encore inventée. 3> ,/ \ . ,, , , M. Cafïinî s'en .apporte, comme on voit, (^ Lettres de M. de Mairan au R. P. Pvrenin, Paris f, JUSTIFICATIVES, 34J à Joscphe, &. Jasèphe avoît pour garans les Hif!^riographes Égyptiens , Babyloniens , ] hci !ciens &. Grecs; Manéthon, Bérofe , , Moclius , Helliëus , Jérôme l'Égyptien , Héficde, Hécaiée, &:c. dont les Écrits pou- voient fubfifter &: rubfiiloîent vraifembla- blement de Ton temps. . " ' - . Or cela pofé, efl à-peu- près la même par-tout (b), ' ;;*>^r\ /"/^7 Tome I, page 350, ligne 5. Je donnerois aifément phîfieurs autres exemples, qui tous concourent à démontrer que l' homme peut modifier tes influences du climat qu'il habite, a Ceux qui réfident depuis long-temps dans la Penfilvanie & dans les colonies voifines, ce ont obfervé, dit M. Hugues Williamron, maïs encore à changer en partie la dîredîon » ÛQS vents. Les Marins qui font les plus inté- 3) refTés à cette affaire, nous ont dît quMl leur a> falloit autrefois quatre ou cinq femaines » pour aborder fur nos côtes , tandis qu*au- >* jourd'hui ils y abordent dans la moiiié >> moins de temps. On convient encore qiie » le froid efl: moins rude, la neige moins y» abondante & moins continue qu'elle ne 3> Ta jamais été depuis que nous fommcs » établis dans cette Province. . . . . ^ ..^ 3» II y aplufieurs autres caufes qui peuvent » augmenter feul exemple du changement -de climat, » qu'on ne puîiTe attribuer au défrichement » du pays où i! a lieu. On m*ob)e(5lera celui » qui efl: arrivé depuis dix-fept cents ans dans '^> I Italie & dans quelques contrées de l'Orient, yi comme une exception à cette règle générale. » On nous dit que l'Italie étoit mieux cultivée » du temps d*Augufl:ç. qu'elle ne l'efl: au» » jourd'hui; &: que cependant le climat y efl: >» beaucoup plus tempéré. ... Il efl: vrai que y* l'hiver étoitplus rude en Italie il y a dix-fept » cents ans qu'il ne l'eft aujourd'hui . . ; mais » on peut en attribuer la caufe aux vaftes forêts îv dont TAllemagne , qui efl; au nord de 5> Rome, étoit couverte dans ce temps-là. . . >5 II s'élevoît de ces déferts incultes d^s vents » i\i NordperçanS; qui fcrépandoient comme JUSTIFICATIVES, 349 km torrent dans Tltalie & y caufoîcnt un ec froid exceflif. . . ; /:i-^l*lSf'|^'^ ^ A. Carte Géocraphkiue, V^ETTE Carte repréfente les deux jnr- ties polaires du globe depuis le 4 5 .* degré de latitude : on y a marqué les ^lacjs , tant flouantes qp< fixQS^ aux points or elles ' ont été reconnues par les Navigateurs. , r Dans celle du pôle ardlique, on \oît les glaces flottantes trouvées par Barentz, . à 70 degrés de latitude près du détroit , de Vaigatz, & I^s glaces immobiles qu'il ^ trouva à 77 & 78 degrés de latitude à , i'tft de ce détroit qui eft aujourd'hui entièrement obftrué par les glaces Ca a aufli indiqué le grand banc de gUces <^ immobiles reconnues par Wood , entre ^ le Spitzberg & la nouvelle Zemble, & celui qui fe trouve entre le Spitzberg & le Groenland, que les Vaifîèaux de la pêche de la baleine rencontrent tonf^ tainmeût à ïa hauteur de 77 ou 7% 55^ Explication degrés , & qu'ils nomment le bane de rOut/i :a le voyant s'étendre fans bornes !^ Photographie Sdenœs Corporation 33 WIST MAIN STREET WEBSTER, N.Y. MS80 (716) S72-4S03 k\ i V ^> \ -j^jl^ * *"' Explicâttott 0 devant l'Indigirka & vers les embou- chures du Kolyma, qui paroît être le dernier terme où aient atteint ies Ruflfes par ces navigations coupées fans celle pap îes glaces. C'eft d*aj)rès leurs expédi- tions que ces glaces ont été tracées fur notre Carte : il eft plus que probable que des glaces permanentes ont engagé le cap Szalaginski , & peut-être aulïi la côte Nord e(l de la terre des Tfchutfchis ; car ces dernières côtes n*ont pas été décou- vertes par la navigation , mais par des expéditions fur terre d'après lelquelles on les a figurées ; les navigations qu*on prétend s'être faites autrefois autour de ce cap (5c de la Terre des Tfchutfchis, ont toujours été fufpedes , & vraifem- blablement font impraticables aujour- d'hui ; fans cela les RufTes , dans leurs tentatives pour la découverte des terres de l'Amérique , feroient partis des fleuves de la Sibérie , & n'auroient pas pris la peine de faire par terre ia traverlée im- menfe de ce vatte pays pour s'embarquer à Kamtfchatka , où il efi extrêmement difficile de conftruire des Vaifîèaux , faute , Je la Carte Géographique» 355 qui eil néceiîàire pour l'équipement d'un. , Ces gFacies qûî viennent gagner îefe côtes du nord de l*Afie ; celles qui ont déjà envahi les parnges de la Zemble, du Spiizberg & du vieux Groenland;), celles qui couvrent en partie les baies de Baffin, d'Hudfon & leurs détroits, ne font que comme les bords ou ies. appendices de la glacière de ce pôle qui* en occupe toutes les régions adjacentes; jufqu'au 80 ou 81/ degré , comme nous l'avons repré fente en jetant une ombre fur cette portion de la terre à jamais perdue pour nous. 'k-n- U'-'^Ukp -î t La Carte du pôle ântarcîlique , pré- fente la reconnoiflance des glaces faite, par plufieurs Navigateurs, & parucu-. lièrement par le célèbre capitaine Cook dans fes deux voyages, le premier en 1 7 69 & en 1 770 , & le fécond en 1 773 , 1 774 & 1 77 5 ; la relation de ce fécond Voyage n'a été publiée en françois que cette année 1778, & je nVn ai eu connoiflance qu'au mois de juin après l'impreffion de ce volume entièrement achevée : mais j'ai vu avec la plus grande ■paMMMNH •WPP»! ,il^L.U_.k<.-. ■iV .*>•. 355 ;m^£xplicatioft% vA fatisfadioti mes conjeduces confirmées par les faits ; on vient de lire dans plu^ fieurs endroits de ce même volume , les rai(bns que j'ai données du froid plus grand dans ies régions auftrales que dans les boréales ; j'ai dit & répété que la portion de fphère depuis ie pôle ardique jufqu'à p degrés de diftance , n*eil qu'une région glacée', une calotte de giace foiide & continue , Se que félon toutes ies analogies la portion glacée de même dans les régions auilrales, e(l bien plus con« fidé^able, 6c s'étend à iS ou 20 degrés. Cette pré fora ption étoit donc bien fon- dée , puifque M. Cook , ie plus grand de tous ies Navigateurs , ayant fait le tour prefque eniier de cette zoneauHraie , i» trouvé pàr-tout des glaces & n'a pu pénétrer nulle part i-delà du 71/ degré, & cela dans un feul point au nord-oued de Textrémité derAmérique; ies appendices de cette immenfe glacière du pôle autarcique , s'étendent même |ufqu'au ^o.* degré en pluûeurs iieux , & les énormes glaçons qui s'en détachent, voyagent jufqu'au 50/ & même juf- qu'au 48.^ degré de latitude en certains \\ il/? Az C*<^r/^ Géographique, 357 endroits» On verra que les glaces les plus avancées vers l'Equateur, fe trouvent vis-à-vis les mers les plus étendues & les terres les plus éloignées du pôle; on en trouve aux 48, 49, 5 o & j i / degrés, fur une étendue de i o degrés en longi- tude à rOuell, & de 3 5 de longitude à l'Eft; & tout refpace entre le 50,* & le ôo.*" degré de latitude, eft rempli de glaces brifées dont queiques-unes fonnent des îles d'une grandeur confidérable; on voit que fous ces niâmes longitudes „ les glaces deviennent encore plus fré-* quentes & prefque continues aux 60 & 61,* degrés de latitude; & enfin que tout panage eft fermé par la continuité de la glace aux 66 & 67/ degrés, où M. Cook a fait une autre pointe , & s'eft trouvé forcé de retourner pour ainli dire fur fes pas; en forte que la mafle continue de cette glace folide ^ per«* manenie, qui couvre le pôle a^uftral & toute la zone adjacente, s'étend dans ces parafes jufqu*9u«delà du 66^ degré de latitude. > , : . % ■ ^ ' -^ . , - On trouve de même dès nés & Qt% plaines de gUces, ik% le 4^/ degré de ■ iiii -M N>.J)|P^ ^olUiiit a^v-ikuA /( >»v *■ '% latitude, à éo degrés de longitude Eft ^aj^ & en plus grand nombre à 80 & 90 degrés de longitude Ibus la latitude de 58 degrés; & encore en plus grand nombre fous le 60 & le 61.* degré de latitude , dans tout refpace compris de- puis le 90.* jufqu'au 14 y.* degré de longitude Eft. .- m^^iiib^'l 4^4 -^'kMA', 'i fS: De l'autre côté , c*eft- à-dire à 3 0 degrés, environ de longitude Oueft, M. Cook a fait la découverte de la terre Çandwîch à 5 9 degrés de latitude , & de rîle Géorgie fous le 5 5 / ; & il a reconnu des glaces au jp.*" degré de latitude , dans une étendue de dix ou douze degrés de longitude Oueft , avant d'arriver à la terre Sandwich , qu'on peut regarder comme le Spitzberg des régions auftraleSy c'eil - à- dire , comme la terre la plus avancée! vers le pôle antardique; il a trouvé *de pareilles glaces en beaucoup ^ ■'Y<»/ Ces pofitiom données par le capitaine Cook, fylt le méwdiçn 4c iLon^rfït, /qp^ réduites fur la Carte à celui de Paris, & doivent s'y rapporter, pac le changement facile de deux degrés & demi en morfis cki côté dén^m, Sl eh p/us du côté de Je la Cétrte Géographique» 359 plus grand nombre aux 60 & 61/ degrés de latitude , depuis le 2p.*' degré de longitude Ouefl: jufqu'au 51/, & le capitaine Furneaux en a trouve fous le 63/ degré, à 65 & 70 degrés de lon- ixitude Ouefl, ■ -"^ ^^ ^'»^*' ^^^^- ^'^^^^'**^^1' ^'.«^fH- On a aufîi marqué ies glaces immo- biles , que Davis a vues ibus \^% d^ ai 66.* degrés de latitude vis-à-vis du cap Horn , & celles dans lefquelles le capi* taine Cook a fait une pointe jufquau 7 1 .* degré de latitude, ces glaces s'éten- dent depuis le i i o.* degré de longitude Ouefl jufqu'au 1 20.* ; enfuite on voit les glaces flottantes depuis le 1 3 o.*" degré rie longitude Ouefl jufqu'au 1 70.*, fous les latitudes de 60 à 70 degrés ; en forte que dans toute Tétendue de la circon- férence de cette grande zone polaire antardique , il n'y a qu'environ 40 ou 45 degrés en longitude dont fefpace n'ait pas été reconnu , ce qui ne fait pas la huitième partie de cette immenfe calotte de glace , tout le relie de ce circuit a été vu & bien reconnu par M. Cook , dont nous ne pourrons jamais iQuer aûez la fagefle ^ i'iatellîgence ft le ■ :Miplï:: Il I y ^60 ■'''' Explication courage ; car le l'uccès d'une pareille entreprife, fuppofe toutes ces qualités réunies. ^* On vient 'd'obferver que les glaces les plus avancées du côté de l'Equateur, dans ces régions au fl raies , fe trouvent fur les mers les plus éloignées des terres comme dans les mers des grandes Indes & vis-à-vis le cap de Bonne-efpérance ; êi qu'au contraire , les glaces les moins avancées le trouvent dans le voifii âge des terres , comme à la pointe de l'Amé- rique & des deux côtés de cette pointe, tant dans la mer Atlantique que dans la mer Pacifique; ainfi la partie la moins froide de celte grande zone antar<5lique , eft vis-à vis l'extrémité, de l'Amérique qui s'étend jufqu'au 5 6/ degré de lati- tude, tandis que la partie la plus froide de cette même zone, eft vis-à-vis de la pointe de l'Afrique qui ne s'avance qu'au 3 4/ degré , & vers la mer de l'Inde où il n y a point de terne : or s'il en efl de même du côté du pôle «rdique , la région la moins froide feroit celle de Spitzberg & du Groenland, dont les terres s'étendent à peu -près jufqu'au Jufqu plus mer e pofan une I De par i\ poriio depui; conféi fuperf étendi autour de dei niiére de fef l'hémii Ja feci la qu grande Iphère &, co irai; l'A fie qu*au aidiqi au lirai Èpo glaces uateur, rouvent !S terres s Indes érance ; s moins oi fil âge i'Amé- poinie , I dans la la moins iriflique , mérique de lati- ns froide à- vis de s'avance mer de eme ; or du pôle ide feroit oëniand , eu - près jufqu'au Cûf'fe Geograplu/jue. y6v |ufqu'au 80/ degrc ; & la région la plus froide feroit celle de la partie de mer entre TAfie & TA mérique, en fup- pofant que celte région foit en efîlt wne mer. fi. 1 •ii.^/.vji i^. : par {çs BulTts , ï'cus la conduite de M. Solowiew ; il >ommt 6W^//t/^i^tf Tune de CCS îles 6c dit qu'elfe «(t à dix huit ctints vvei-ds de Kamttcliatkd , & ■il ^J ■ Can Otch par. J'Ac ^'An gran( comr l'A m & Be dans Rum l*Aca< '773 gitude tirne, FAméj qu'elle Seconde] longue fième . longueuj ou Kac quatre pfu5 pel toutes tii relies d< grande d 'lies au. ^'âucoul 'de la Carte Géographique, 3 ^ j] Carte manufcrite de l'expédition du pilota Otchered'm en 1 774» qui m'a été envoyée par M. DoiHârcheneiF, préfident d« l'Académie de Saint- Pé^epfoourg; celles éi Anadïr , imÇv que la Stachia n'itada, grande terre à i'Êfl où les Tfchutfchis commercent , & \^% pointes des côtes de l'Amérique reconnues par Tfchirikow & Bering , qui ne font pas repréfemées dans la grande Carte de l'empire dd RuiTie , le font ici d'après celle que l'Académie de Péterfbourg a publiée en 1773 ; mais il faut avouer que la ion- gitude de ces points eft encore incer- t|ine, & que cette côte occidentale de FAmérIquc eft bien peu connue au-delà ■**T-"^Bwa»""rf"^***<''"»» qu'elle efl longue cf environ deux cents werib: \% féconde de ces, îles s*appc{le Umack , elle efl longue d'environ cent cinquante wer(U ; une troi- iième Ahuten, a environ quatPe-vingM wcr(h de longueur ; enfin , une quatrième qui s*»ppeiie Kadjaçk ou Kadjak , cO (a pJu^ voiiîne de rÂinérique. Ces quatre î!es font accompagnées de quatre autres îltfi plus petites : ce Voyageur dit auflTi qu'elles font toutes a/fez peuplées, & il décrit les habitudes natu^ relies de ces infi^laircs qui yiv<»it fous terre U plus grande partie de Tannée ; on a donné le noni ii'îfes aux Renards à ces îles, parce qu'on y trouve kâucoup de renards noirs , bruns & roux. ... Qii; JfF-'W, ■■/■'*% fT-j-: .■z:-A '^66 ' i^xplicatiom^i '■ -^ du cap Blanc qui git environ fous le 43/ degré de latitude. La pofition du Kamtfchatka e(l aujourd'hui bien déter- minée dans la Carte Rufle de 1777; mais celle des terres de l'Amérique vis- à-vis Kamtfchatka, n*eft pas aulîî cer- taine ; cependant on ne peut guère douter que la grande terre défignée fous le nom de Stachta nitada, & les terres décou- vertes par Bering & Tfchirikow y ne foient des portions du continent de , rAmérique: on aflure que le roi d'Ef- pagne a envoyé nouvellement quelques perfonnes pour reconnoître cette côte occidentale de l'Amérique depuis le cap :_. Mendocin jufqu'au 56." degré de lati- tude; ce projet me paroît bien conçu, car c'eft depuis le 43.* au 56* degré qu'il eft à préfumer qu'on trouvera une communication de la mer Pacifique avec ïa baie d'Hudfon.^ . > La pofition & la figure du'Spiizberg , font tracées fur notre Carte d'après celle du capitaine Phipps ; le Groenland , les baies de Bafiin & d'Hudfon & les grands iacs de l'Amérique, (ont d'après les meilleures Cartes des difFérens Voyageurs qui on rages, les yei les par paflligt & à \\ velles ( cette ] i'Amér l'on re Szalagi 74/ d apparei & qu'c venant côtes 1 remont autour forte toute c eft ad d'aillei les dei l'Afie hauteu virons I que p; I k de la Carte Géographique, ^6/^ qui ont découvert ou fréquenté ces pa- rages. Par celte réunion > on aura fous les yeux les giemens relatifs de *outes les parties des cominens polaires & des pauages tentés pour tourner par le Nord & à l'eft de l'A fie ; on y verra les nou*- veiles découvertes qui fe (ont faites dans cette partie de mer , entre l'Afie âc rAmérique jufqu'au Cercle polaire; & l'on remarquera que la terre avancée de Szalaginski s'étendant julqu'au 73 ou 74/ degré de latitude , il n'y a nulle apparence qu'on puilfe doubler ce cap , & qu'on le tenteroit fans (uccès, foit en venant par la mer glaciale le long des côtes feptentrionales de l'Afie, ioft en remontant du Kamtfchatka & tournant autour de la terre des Tfchutfciiis , de forte qu'il ell plus que probable que toute cette région au-delà du 74.* degré , efl acT:uellement glacée & inabordable : d'ailleurs tout nous porte à croire que les deux cominens de l'Amérique & de l'Afie, peuvent être contigus à cette hauteur, puiiqu'ils font voifins aux en- virons du Cercle j)olaire, n'étant féparés que par des bras de mer , entre les îl^s qwi Q i»; mÊâ ; SR r^"^'?*iT''*'i ' * *- "Tfy ' s^ "-*j^- il ^♦» sa 3^8 i^v^i EsplUathn ie trouvent dans cet efpace & dont I*une paroît être d'une très-grande étendue. J'obferverai encore qu'on ne voit pas fur la nouvelle Carte de l'empire de Ruflie , la navigation faite en 1 646 par trois vaiflêaux KufTes, dont on prétend que I*un eft arrivé au Kanitfchatka par la mer glaciale , la route de ce Vaiffeau «fl même tracée par des points dans la Carte publiée par l'Académie de Péterf- bourg en 1773; j'ai donné ci-devant les railbns qui me faifoient regarder comme très-fufpeéle cette navigation , & aujourd'iiui ces mêmes raifons me paroiffent bien Confirmées , puifque dans ia nouvelle Carte Ruffe faite en i jyj , on a fupprimé la route de ce Vaiffeau, quoique donnée dans la Carte de 1773 ; éi quand même , contre toute apparence , ce Vaifïèau unique auroit fait cette route en 1 646 , l'augmentation des glaces depuis cent trente-deux ans , pourroit bien la rendre impraticable aujourd'hui, puifque dans le même efpace de temps îe détroit de Waigatz s'eft entièrement glacé , & que la navigation de la mer (lu nord de l'A fie , à commencer de de la Carte Géographique» ^6r^' Fembouchure de l*pby Jufqu'à ceïle du Kolyma, eu avçmie bien plus difficile qu'elle ne ïétoh alors , au point que hi Rufles Tont pour ainfi dire abandonnée , & que ce n ell qu'en partant de Kamtir çhâtka qu'ils ont tenté des découvertes fur les côtes occidentales de i'Amérique: ainfi nous préfumons que fi l'on a pu pafTer autrefois de la mer glaciale dar^s celle de Kamtfchatka , ce pafîàge doit être aujourd'hui fermé par les glaces. O^i affure que M. Cook a entrepris un troi- fième voyage, & que ce paffage eft l'un des objets de fes recherches ; nous attendons avec impatience le réfultat de fes découvertes , quoique je fois perfuadé d'avance qu'il ne reviendra pas en Europe par la mer glaciale de l'A fie; mais ce grand homme de mer fera peut-être la dé- couverte du paffage au Nord-oueft depuis la mer Pacifique a la baie d'Hudfon. Nous avons ci-devant expofé les raî- fons qui femblent y)rouver que les eaux de la baie d'Hudfon , communiquent avec cette mer , les grandes marées venant de l'Oued dans cette baie, lùf- fiie^t pour le démontrer ; il ne s'agit donc •àf . !»#' # m*'- V .v^-*pv'-«-t,j ■r^r/.f^r-.y-'. v>^..' fv iVv\Ù ^A. 'ExpVtcdtion '^ ' -que de trouver l'ouverture de cette baie 'vers rOueft ; mais on a jufqu'à ce jour 'vainement tenté cette découverte par les obftacies que les glaces oppofent à la navigation, dans le détroit 'd' H udfon & dans la baie même ; je luis donc ^er- fuac'é que M. Cook ne la tentera pas de ce côté-là , mais qu'il feportera au-defîus de la côte de Californie , & qu'il trouvera le partage fur cette côte au-delà du 43 .* degré : dès l'année 1592, Juen de Fuca, pilote Efpagnol , trouva une grande ou- verture fur cette côte fous les 47 Sa 48.* degrés , & y pénétra fi loin qu'il crut être arrivé dans la mer du Nord. En 1602., d*Agui/ar trouva cette côte ouverte fous le 43.'' degré, miiis il ne pénétra pas bien avant dans ce détroit ; enfin , on voit par une relation publiée en Anglois, qu'en 1640 l'amiral de Fonte Efpagnol, trouva fous le 5 4/ degré , un détroit ou large rivière , & qu'en la remontant il arriva à un grand archipel , & enfuite à un lac de cent foixan e lieues de longueur fur foixante de largeur , aboutiflant à un détroit de deux ou trois lieues de largeur, m h marée portant à TEA étoit^ très- violente venant regardé pede , entier, fenter h Carte < les gara babilité avec ce Fuca, dentale defTus plufieui I c le 43. que c'< prefqu( commv & ceii comble Ma feulem faites de Fo phyfic partie grandi - '!•% ïfe Ta Carte 'Géographique, y^t violente, & où il rencontra un VaifTeau venant de BoAon : quoique l*on ait regardé cette relation comme très-fuf- pede y nous ne la rejetterons pas en entier, & nous avons cru devoir pré- fenter ici ces reconnoiflances d'après fa Carte de M. de 1*1 fle, fans prétendre les garantir; mais en réunifiant la pro- babilité de ces découvertes de de Fonte avec celles de d'Aguilar & de Juen de Fuca , il en réfulte que la côte occi- dentale de l'Amérique feptentrionale au- ^8/ deffus du cap Blanc, eft ouverte par plufieurs détroits ou bras de mer , depuis îe 43.* degré jufqu'au 54. ou 55.% & que c'ell dans cet intervalle où il eft prefque certain que M. Cook trouvera la communication avec la baie d'Hudfon, & cette découverte acheveroit de le combler de gloire. Ma préemption à ce fujet eft non- feulement fondée fur les reconnoiflances faites par d'Aguilar, Juen de Fuca & de Fonte , mais encore fur une analogie ph y fi que xjui ne fe dément dans aucune partie du globe : c'eft que toutes les grandes côtes des continens , font pour Qvj I..? J 372 Explication r &c. ainfi dire hachées Sl entamées du Midi au Nord, & qu'ils finiflèin tous en pointe vers le Midi. La côte Nord* oueft de TAmérique préfente une de ces hachures , & c'eft ia mer Vermeille ; mais au-deflus de la Californie , nos Cartes ne nous ofîrent fur une étendîie de quatre cents lieues qu'une terre con- tinue , fans rivières & fans autres cou- pures , que les trois ouvertures recon- nues par d'Aguilar, Fuca & de Fonte; or cette continuité des côtes, fans an- fraduofités ni baies ni rivières , eft con- traires à la Nature ; & cela feul fuffit pour démontrer que ces côtes n'ont été tracées qu'au hafard fur toutes nos Cartes, fans avoir été reconnues , & que quand elles le feront, on y trouvera plufieurs golfes & bras de mer par ïefquels on arri- vera à la baie d'Hudfon, ou dans les «Tiers intérieures qui la précèdent du côté de l'Oueft. ■M- ''.a: ]Fi N du fécond Volume^ il' 1' f."'! ' 'yRSmVê mm^T' 3. w- ^ ■# ■• 'V, V^M MJ'j / _-^.f- ^ïSCaifi J>. /■ ■ Z' Sfiùiitr ttijnwff par Mdimfi ARTE EUxRn^irlONS '^GLAIRES \ ' éMH ÉKiiiiiiil m J TABLE DES MATIERES Contenues dans les Jeux Volumes. A Afrique ( r ) ert compofce de montagnes 3ui en occupent le milieu dans toute fà longueur , epuis le mont Atlas jusqu'au cap de Bonne- efpérancc, & qui font difpolëes du nord au fud , & dans la même diredion que celles de i'Amcrique méridionale, vol, \, page 44.0, A A GE. L'fige dor delà morale, ou plutôt de fa fable , n ctoit que l'âge de fer de la phylique & de la vérité, vol. I, J. Aimant. Raifons pourquoi l'aiguille aimantée fe dirige toujours vers le Nord , avec plus ou moins de déclinailbn , vol. 1 , i 17. — Montagnes d'aimant ; comment l'aimant fe trouve & fe tire dans ces montagnes d'aimant , vol,\\, 260 à'Juiv» Air, ( r ) quoique comprefîîbic , tft ncanmoi^ns à peu près également denliç à toutes les hauteurs dan.s l'atmolphèrc ; preuves de cette alîèrtion , vol, II, 18. — La condenlàtion de l'air par le froid , toujours plus grande à m< fure qu'on s'élève davantage dans les hautes régions dt l'atmofphère d©it compenfer la diminution de la denfitc pro- duite par U dinxinutiun de la charge ou poid$ I* ;, ^ Tahle înctimbant, & par confcqu^nt, V%\t doit étrt aulfi dtnfe fur let ibmmets froids àts montagnes que dans les plaines, Vol. II, 20. Américains. Les Américains & les Afiatiques du Noi d fc relîcmblent fi fort , qu'on ne peut guère douter qu'ils ne foient iffus les uns des autres, Vol. i, a 81. Amérique (!') a reçu (t% habîtans des terres feptentrionales de TAfie , auxquelles elle eft conli- Îruë , Vol, I , a8 I . — Elle n a été ncuplée qu'après 'A fie , l'Afrique & l'Europe , — « il y a nombre d'indices qui démontrent qu'en général on doit regarder le continent de l'Amérique comme une terre nouvelle, ihU. }8a. Amérique méridionale. L'établiiïcment de fa Nature vivante s'eft fait dans l'Amérique méri- dionale pollérieuremeni à fon féjour déjà fixé dans les terres du Nord , Vol, \, z$6. Animaux. Les dépouilles des éléphans & ^a autres animaux terreltre> (e trouvent prcique à la iurface de la terre, au lieu que celles des animaux marins font pour la plupart, Si dans les mêmes lieux , enfouies à de grandes pro- fondeurs « ce qui prouve que ce' dernieirs font plus anciens que les premiers , Vol, 1 , 2^ 6c 331. — Il paroît que les premiers animaux terreftret& marins étolent plus grands que ceux d'aujourd'hui : — ceux qui peuplent maintenant les terres du midi de notre «ontuient y font priniiiivement venus du N Jrd , ilfic/. 254. — Nos cléph:ms & nos hippopoiames , qui nous paroilîènt fi gios, ont eu des ancêtrts p'u- grands dans les temps qu'ils habitoient ic^ terres leptentrionaley •ù ils ont Uilfé leurs dépouiLcs ; les cétacûc^ >3 des Matures. 8f ^^aujourd'hui font auifi moins gros qu'ils ne i'étiMcnt anciennement: raifon particuliùe de ce fait , Vol. 1,157 & Juiv, — Raifon pourquoi il ne s'cft point formé d'tfpèces nouvelles t^ans les contrées méridionales Je notre continent, comme il s'en cft formé dans celles de l'Amérique , /W. a ^6; — & pou^iuoi les formations des terres du Nord ont été beaucoup p'us confidérables & plus gr ndes que celles à^s terres du Midi , ibid» — Sur trois cents efpèces danimaux (]uadrupèdes & «jinze cents c^[';re> doifeaux qui peuplent la lurfacc de la < err? , ''Somme en a choifi dix neuf ou vingt , & ce^ vingt efpcccs figurent feules plus grandimetu cî.Tii^la Nature, & font plus de bien lur h r rre, que toutes les autres elpèces réunies^ ibid» j 5 5 . Animaux & Végétaux. Il ctoit plus fecile k l'homme d mHuer fur la nature da animaux que fur celle àcs végétaux : preuves de cette affertion. Vol. 1, 361. Ardoises. Époque de la formation des ardoifes. Vol 1 , 1 54., — Elles renferment Souvent des coquilles , des crtillacées & des poifîons , qu'on ne peut rapporter à aucune elpcce connue, ibi^, 161. Akgiles. La produdion des argiles a précédé celle des coquillages , & par conléquent celle des matières calcaires , Vol. 1, 145. Arts, Les Arts utiles fe font confervés après fa perte des Sciences, Vol. I , 3^7. — lis fe font répandus de proche en proche, perièdioiinés de loin tn loin ; ils ont fuivi le cours àts grandef populations, ihid* A S T K E S. Raifon pourquoi il n'y a que les aftre* lÔMi i^ui Ibient lumineux 1 & pour4Uoi das^ îv Tûble l'Univers folairc , tous les aflrcs errans font obfcurs , Vol, 1 , 70. Astronomie. Progrès prefcjue inconcevablrs de l'ancienne Agronomie. — Exemple par la f)criode lunifolaire de fix cents ans , connue dès e temps des Patriarches avant le déluge, Vol, I, 318. Atmosphère. Les atmofphères à^s, Planètes fe font formées aux dépens de l'immenfe atmo- , fphcre du So'eil , Vol. I, 8}. — L'atmolphèrc tërien , ne s'ctend pas à beaucoup près aulfi haut qu'on le croit vulgairement , VoU 11 , ai. B "^JD A L'i' I Q U E , tnfr Balti/jue, Suivant les Ohfer ^ valeurs Suédois , la mer Baltique , t|ui n'a «.nicre ' que trente bralfes de profondeur , (tra dans quatit mille ans une terre abandonnée j^ar les eaux. Cette prt'uve doit s'ajouter à toutes les autres , qui démontrent l'abaiflemcnt fuccelîif &. généra! des mers, Vol, II , 209, 33 A S A L T E s. Lieux où l'on trouve des bafaltes , foit en Europe, foit dans d'autres parties du Monde, Vol. 11, i»o if fulv, — Explication de l'origine & de la formation àt% balaltes , de leur conrtguraiion en colonnes prifmatiques, de kur articulation & de tous les autres phénomènes qu'ils prciénlent , 'dnd, 14.4. ij" juimnies* Bois pétrifies : lieux où l'on trouve des bois pétrifiés. Vol, II , 181 & fuk>, — Comment on peut concevoir que s'opère cette pétrification » ..êùlt i/ Juii>^ .,^ des Mâtures* y B c) 1 5 foffihî ir charbomifià. Exemples à ce fujcf , VoL il, xU &Juip, Boussole, La propriété qu'a le fer aimnnté de fc diriger vers les Pôles, a été très anciennement connue des Chinoî:> : tonne de leur première boulToîe, Vol. 1, 386. Brume. Origine & effets de la brume; e!lc accompagne les glaces floitanies , & eile eft perr pétuelle lur les plages gtacéeSi VoU i , 383* C C>ALCATRES. Les miticrcs calcaires peuvent, comme toutes les autres , être réduites en verre» — Différence de l'adion du flu lur les matières vitrefcihies & (iir les matières calcaires , Vol, I , 407 & 408. Carrières ( les ) de pierrc$ calcaires dans les vallées & dans les terreins bas , ne font formées que 6t% détrimcns àt^ anciennes coiiches de pierre , toutes iituées au-delFus de ces nouvelles carrières , Vvl. 1 , 231. Cataracte. Exemple d'une cataradle per- pendiculaire en îtalie , tiu'on peut comparer à celle de Niagara au Canada & à quelques autres. Vol, \, 469, Cavernes. Première origine des cavernes qui fe trouvent au-delTous de la lurfhce de !a Terre , Vol, I, 85. — Effets produ'ts par l'aflàiniment des cavernes, Vol, il, 4.5. — Les cavernes f()rmée$ par le f»u pr'mitif, lent les pins grandes & les p!u.s ancienjits de toutes^ elles font^auiri les plus y) Tahle profondement enterrées; & c'efl par leur aflaiffe- mentque sell fuit rabaiffcment des mers , Vol. II , 1 5 9 3^1.5 & fuw, — Comme tout mouvement, toute aAion produit de ia chaleur, & eue tous les êtres doués du mouvement pro- grcffif, font eux-mêmes autant de petits foyers de chaleur , c'efl de la proportion du nombre des hommes & des animaux à celui des végétaux, que dépend ( toutes choCes égales d'ailleurs ) ia temp«rature locale de chaque terre en particulier. Preuves de cette vérité , ihid, 34,8. — La chaleur que le Soleil envoie à chaque Planète , eft en général fi peu confidérabie , qu'elle n'a jamais pu produire qu'une très- légère différence fur la denfité de chaque Plaiiète , ibid, 371. — Faits qui prouvent que la chaleur propre & inté- rieure du globe e(l plus grande à mefure que l'on dcfcend à de plus^ grandes profondeurs , VoL li, ai I. — Détail àt^ faits & dizs expé- riences qui prouvent que la chaleur du Soleil ne pénètre pas à plus de cent cinquante pieds dans les eaux de la mer > ibid* 1 1 y. ChaNGEMENS de mer en terre» Exemples fur les côtes de France , tout le long de l'Océan & de la Méditerranée , Vol 1 1 , a 07 ; — lùr celles de Portugal & d'Efpagne , ibid, 209 j >— fur celles de Suède, &c. ibidem» Charbon de terre» Époque de la fc^rmation de s couches de charbon de terre , Vol I , 153, — \jts. couches en font ordinairement inclinées & toujours parallèles enir'e!le5. — Elles font toutes compofées de détriraens de végétaux , mêlés plus ou moins de bitumes , tbidan — [.es fcuiilets de charbons de terre ont pris leur forme par des caufes comb'nées ; la première eft le dépôt toujours horizontal de l'eau ; la iêconde , viij Table ' }a Hirpofition d« matières végétîiîes cçA tendent ' à faire des feuillets , Vol. I, i ç*". — Le5 charbons ' de terre font compofés de dctrtmens de végétaux ; Preuves de cttte aflertion & dilcuffion critique à ce fujct , Vol, II, 183. Climats. L'homme ptut modifier les influences du climat qu'il habite , & en fixer pour ainfi dire ia température, au point ^ui lui convient, VoL 1 , 350; & Vol» 11,3 47. Collines. Les collines ne nous préfcmciu plus ie même alped qu'elles av oient torique les eaux les ont abandonnées ; elles (e font rahaiffces, ~ & ies vallées (é font remplies àes terres deicen- '. dues de leur (bmmtt ; les angles des collines font atifli devenus plus obtus , leur fommet plus chenu, &r. Preuves de ces vérités, Vol, I, 179 47" Juivt Les collines caîtaires iiolécs (ont moins hautes que ies collines calcaires qui les avoifment : Baifons de ce lait» ibid» 226. C O M è T E S. Le noyau», c'efl- à-dire, îe corns des Comètes qui approchent du Soleil « ne paroit pas èvtt profondément pénétré par ie feu, puifqu'ii n'el^ pas lumineux par lui-même , comme le feroit toute maffe de fer , de verre ou d'autre matière folide intimement pénétrée par cet élément, Vol> I, <>^, — Manière deftimer par approximation le nombre des Comètes. — H cit beaucoup plus grand qu'on ne le croit vulgai- : rement , & peut-être y en a t-ii quatre ou cm^ , cents dans le fyftème lolaire , ihid, 7 1 , C O N T I N E N S. Si les deux continens font répar<.5 vers le Nord, il crt certain que cette féparitiiM ne s'cfl faite qu'après i.i nailKnce dti cic'phars daiui Icj contrées du Nord, puif^u'on reirGU>e des Matières^ \x leurs ciépouHies en Amérique, comme en A fie & en r.urope, Vol, \, 7. — rous les rontinens vont en fe rctrécilîant du côté du Midi : Uaiion de ce fait général , ihid. \ z-j iX fini>> - Preuve démondrat.ve que le continent de )' \frique a toujours été léparé de celui de l'Amérique, & qu'au contraire, celui de i'Afie étoir contigu à l'Amérique vers le Nord , îl>id 168. — La ccjntinu'té des deux continens vers le Nord a ("ubnfté long - t^mps : Preuves d- cette vérité, ihU. i6o, — La réparation des continens vers le Nord eft d'un temps afTez moderne en compa- ra'lon de la divifion Je ces mêmes continens vers les partie:> de l'Equateur, ibid. lyj- — Les deux continens de l'Alie Sa de l'Amérique ont été autrefois contigus vers le Nord , & le (ont peut- être encore aujourd'hui , ///V. 278. — Détail du calcul de la luperficic àes deux continen> , i'nd, ^y6 & 377. — Dans tous les continens, les terres ont une pente plus rapide du côté de l'Occident que du côté de l'Orient : détail àt% faits qui prouvent cette t^érité générale , Vol, II , %<)àç iX fwvantes, — L'étendue des continens terreflrts ne fe a qu'iiigmenter avec le temps: fondement de cette prelomption, ib'id, 208. — Le continent de I'Afie & celui de l'Amérique font réuni. sfix% le Nord : détail des faits qui indiquent cette v , c'ell-à dire, la pointe la plus fepten- triotiale de I'Afie orienta'e, — Il y a eu de teiiips immémorial un coinmerce entre IcsTlçbutfchrs h les Américains. — L'intervalle des mer^ qui les fépare efl femc d'un fi grand nombre d'îles, qu'«*n peut prendre terre tous les jours , & faire Cil canot à la rame le trajet de i'Afie à l'Amérique X Table ' en très-peu cJe jour<:, — Nouveaux faits qui prouvent celte ficiiité de communication , Vol» 11, 326 &fnv» C O Q U I L I. E s. On trouve à la furface & à l'intérieur de la Terre , Jes coquilles & autre* productions de la mer , & toutes les matières ou'on appelle calcaires font compofécs de leurs dctrimens. — La plupjrt àts coquilles que l'on tire du fein de la Terre n'appartiennent pas aux eipèces aélucHcment (ubfiftanres dans les mers voifines , mais plutôt aux efpèces qui fe trouvent dans les mers méridionales , & nrî.4me il y en a plufieurs efpèces dont les analogues vivans font inconnus « ne lubfiftent plus, Vof, I, 22 ^ Juiv, — On trouve dans les contrées du Nord , ainfi que dans notre zone tempérée , tles coquilles, des fquelettes & des vertèbres d'animaux marins , qui ne peuvent fubfîfter que dans les mers les plus méridionales. Il eft donc arrive pour les climats de la mer, le même changement de température que pour ceux de la Terre , iùir/, 38. — Les animaux dont on trouve tes coquilles à quinze cents & deux mille toifes d'élévation dans les montagnes, doivent être regardés comme les premiers habitans du globe terreftre, /i^V. 134.. — - Les coquilles marmes fe trouvent dans tous les lieux de la Terre habitée ; plufieurs exemples à ce fujet , ibid, 415^ Juiv, — On a prétendu trop généralement qu'il n'y avoit point de coquilles ni d autres produdions de la mer (ur les p!us hautes montagnes; on en trouve dans les Alpes & dans les Pyrénées, à plus de tjuinze cents toiles d'élévation au-delfus du niveau de ia mer , & dans ie Pérou & le Chili , à plus de deux mille loiics , éid, 425.— La quantité de coquilles pétrifiées, des Matières. xj qui ne font proprement que de? pierres figurées par les coquilles , efl infiniment plus grande que celle des co(]uiHes fofîjlcs qui ont cor (ervé leur nature , & qui (ont encore telles qu'elles exiftent dans la mer ; ordinairement on ne trouve pas les unes & les autres cnfembie , ni même dans les lieux contigus, VoU I, 4*7. Cornes d'ammon, V^ti, grandes volutes appefcet corms d'nmmon, dont il y en a qui ont puifieurs pieds de diamètre, font les dépouilles d^animaux teftacées , dont les efpèces n*exiftent plus dans la mer , Vol. \ , j o. — Les cornes d ammon pa- roi (Tent faire un genre plutôt qu'une efpèce dans la dafïè des animaux à coquilles , tant elles font différentes les unes àt% autres par la forme & fa Grandeur : ce font réellement ks dépouilles d'autant 'efpices qui ont péri & qui ne fubfiftent plus , ihid, 4.29. — Exemple de la quantité prodigieufe de cornes d'ammon dans une mine de fer en grains, /7V^/. 4.30. -; Couches , d» nt la face qui brt)it tfl conuH)lée de Pf* f^t> point* v moi frt5 , ont ajpartenu a une clpeie dcrruitt aLjuurdhui . fur la 1 er;e , tW. 1 , 50, D ET K O i T. L'ouverture du détroit de Gibraltar 1W ics Matures* « » ■ Xllj eft probablement du même temps que la fubmer- fion de i'Atlantidc , VolAt ib'i. Durée. Preuves de la très - longue Jurée du temps qui a été nécefTaire pour la conftrudion des couches de pierres c;iicaiiC5 & de exiles des diarboHS «le terre, &c. Vol» 1,164; à" Juivn ti A UX. Les eaux ont couvert la furface entière du globe ju(cju'à deux mille toifes de hauteur, &: (e font enfuite fuccefTivement abaiffées par l'affaifTe- ment des cavernes de l'intérieur du giooe , Vol, \ , 158. — LVau a faifi toutes les matières qu'elle pouvoit délayer & dilTbudre -, elle sert combinée avec l'air , la terre & le feu pour former les acides v les fels, &c, ellea converti en argile les fcories6c les poudres du verre piimiiif; enfuite elle a pac (on mouvement , tr^iniporté de place en place ces mêmes fcories , &. toutes les matières qui fe trouvoient réduites en pttit volume, iltiW, i 38, — Les eaux font venues primitivement des deux Pôles , mais en bien plus grande quantité du Pôle auflral que du Pôle borca!, iùU, 166, Eaux thermales , ( les ) ainfi que les fontaines de pétrole, ôi des autres bitumes & huiles ter- rcflres , doivent être regardées comme inter- médiaires entre les volcans éteints Sl les volcans en ad ion , Vol, II, 14-0. Écoule MENS caufés par la filtration des çaUx fur les lits d'argile : Plulkurs exemples à ce • iu\et qui démontrent qu'on pourroit faire couler des collines calcaires toutes enticrei^ avec less cUâtcaïAç Époques» Tome IL ^ R «%: ■m xiv Table ou fortcrefîcs bâtis fur ces coUînfs , en faifant des tranchées profondes dans les glaifes ou argiles qui fouticnnent ces collines calcaires, Voi» H, I ^7 £7* Juir, ÉCLIPTIQUE Le cFiangcment de l'obliquité de l'écliptique , n'efl pas une diminution ou une augmentation fucceffive & confiante ; ce n'eft au contraire qu'une variaticn limitée, & qui fe fait tantôt en un fens Se tantôt en un autre. — Cette variation efl caufée par l'aélion des planètes; — & prenant la plus puifTante de ces attrapions, qui eft celle de Vénus, il faudroit 1260 milie ans pour qu'elle pût produire un changement de 6 degrés 4.7 minutes dans lobli- quitc réelle de l'axe de la Terre — De même, Tadion de Jupiter nr peut, dans un efpace de 93 <î mille ans, changer l'obliquité de l'écliptique que de 2 degrés ^ 8 minutes j Se encore cet effet efl il en partie compenfé par les précédons; en forte qu'il n'cfl pas pofTible que ce changement d'obliquité de l'axe de la Terre aille jamais à 6 degrés 2} minutes^i VuK I, Électricité. LVïedrIcité joue un très-grand rôle dans les trembieniens de terre & dans Içi éruptions dts volcans, Voi, I, 194., Électrique, ( matière ) Le fonds de h matière éledriquc efl la chaleur propre du globe terrcflre , Vo/, 1 , 1 94, )Ê L É M E N s. Tous les élémcns pouvant fe tranf- muer & fe convertir , l'inflant de la confolidation des matières fixes dans le globe terreflrc, fut - 9U01 celui de la plus grande convcrijon des r;4 des Matières. xv clémcns & tie la production des matières volatiles, V ûl> 1 , 82. Éléphans. On trouve dans les parties feptcn- trionales de l'Europe & de l'Afie, l'Amérique méridionale au-dcla de i'ifUinic de l'anama , //vV. Z50. — Uailoiii pourc;iioi ces animaux n'ont pu t;agncr les tcrru de l'Anicriquc méridionale, //'//?. 251. — La communication des dtphans d'un continent à l'autre a dû le fiiire par les contrées (cptentrionalM de TAfie, voifincs de l'Amérique, ilfiJ. 280. ÉPOQUES. Nous appelons Epotpics de la Nature, les changcmcns divers & hien mar(]ués qu'elle a iubis depuis le commcnccnnnt des temps, I'p/. 1, 4.. — Pour traiter les Ej)oques de la Natare, nous ' cmploîrons trois grands moyens, i.** les faits * qui peuvent rapprocher de l'origine de la Nature ; 2° les monumens qu'on doit regarder comme les témoins de (es premiers âges; 3." les traditions qui peuvent ni\', 65, — l.e5 malles de pierres lancées pae i'tti il s clèvcnl fi haut , qu'elles emploient 2 t fecon les à retcmber à terre, tandis qi:e celles du \ éfuvc tombent en 9 (econdcs , ce qui donne douze cents qu!n7e pieds pour la hauteur àr la^iie le 5*elèvtnt les pieries lancées par le Vé ii\e , ck fix mille fix cents quinze pieds pouif la hauteur à laquelle montent celles qui (owl lancées par ITtiia ; ce qui prouveroit , \i ces obfcrvaiions font jufies, que la force de !'î.tnii cil cirq ou fix lois plus irrande que celle du \ cruvc. — L'Etna a Ciitànte d'autres volcans qui font plus grands que le Vcfuve, ibhU 65. — La violence du ieu a diminué dans l'Etna, puilqu'il n'a!;it j)!us avec violence à Ion lommet , depuis très- î(j:ig- temps. — Détail ù ce iujct , ilnd. 68. — Il ne faut pas regarder i'Etna comme ua feul volcan, mais cotvirMC un alfemblage, une <;cibe de volcans, il'ùL 79. — Il paroit qu'il y a tu deux âges pour 1 action des volcans d^ l'Etna; le premier très ancien, où le fommet de l'Etna a conimencc d'agir , lorfi]ue la mer univerfc^e a laide ce (omnict à découvert & s'ell abaiflée • R ii; p.- xviij Table qiiefques centaines de toifes au-defious , Vol. II , 8 1 ; — le fécond après l'augmentation de la Mé- diterranée par les eaux de l'Océan & de la mer Noire, ibU, 83. F r KITS qui peuvent nous rapprocher de l'origine deîa Nature; — faits fondamentaux des anciennes Époques de la Nature , Vol. 1 , 7 à" Jutv, Fentes des rochers. Les fentes produites par ie reiroidifTement & le defsèchement des matières de la Terre , coupent & tranchent le plan vertical ^iis montagnes , non-feu!ement de haut en bas , mais de devant en arrière ou d'un côté H l'autre ; & dans chaque montagne , elles ont iulvi la diredion générale de fa première forme. Vol. I , 110. — Les tentes perpendiculairci fc font formées dans les matières calcaires lorique CCS matières fe font durcies & defféchées , ihid, 173. — Faits & preuves qui démontrent que Jes fentes perpendiculaires de la roche du globe où fe trouvent les filons métalliques, ont été incruflées 6c remplies de ces matières métalliques par ta fublimation caufée par la chaleur inté- rieure de la Terre, Vol, II , 256. Fer. Les matières ferrugineufes prennent un ircs grand degré de dureté par le feu , puiùjue rien n'efi fi dur que la fonte de fer ; mais elles peuvent aurtl acquérir une dureté conlidé- rable par l'intermède de l'eau : Exemple (ur la limaille de fer humedée , VoL I, 454. & fwr, — Montagnes de fer & o'aimant , Vol, II, 258. F i. t U R S ^ fruits, Comparaifoa de nos fleurs des Matières» xix & cîe nos fruits avec les fleurs & îes fruÎK àt^ Anciens, de laquelle il réfuite qu'ils font tout difft'rens, Voî,\t 358 & Juiv. — Nos pèches, nos abricots , nos poires , font des produdions nouvelles , auxquelles on a confervé les vieux noms des produdions antérieures, ib'id, — Par ({uel moyen l'homme a trouvé &. perfedionné les bons fruits , /7;/i/, 360. Fluidité. En général , toute fluidité a la chaleur pour caufe: Preuves de cette aflfertion, \ oh 1 , 1 o. — Deux manières d'opérer la fluidité , la pre- mière par le délaycment ou la diQôluiion ; & la féconde par la li(]uéfa i. — Tout froid plus grand ou p'utôt toute chaleur moindre de i o degrés, ne peut arriver fur la Terre que par la chute A^i^ malicres refroidies dans ia région* (unérieurc de lair, tbid* G JEANS. On ne peut douter qu'on n ait rencontré dans l'Amérique méridionale des hommes en grand nombre tous plus grands, plus carrés, plus épais & plus forts que ne le font tous les autres hommes de la Terre : Caufts probables de cet c ffet , Vol. 1 , 305. — Pourquoi les races de géans qui ont clé détruites en Alic (e (ont conservées en Amérique, il>icl, & fuiv, — Dilcufllon détaillée siu luiet des géans & à^i races de géans qui ont R iiij XX Talle '^f autre foi>< ex i fié, Voi, If, 30^ t^ />/;'.— FxpoS- tioa de la dllpiitc entre lei Anatomifics Rioi;in ^ hiabio't, au fujeî des os du prctiiidu ^caat Tcvitohoclnis , i/'U, 307 (?7" y?///-, — On tic peut ^ucrc fc rtfufcr à croire qu'il y a eu des rrciuis de onze, douze, trei/c , 6c peut-être de c{U;it irze ou ijuinze pieds de hauteur: DifcufTlon ù ce fu^et, iùu/, 210 if lui:'. — Lxem-iie;^ d'oiVcmens ciiij'.ia- te!c{ucs trouves dans piudeurs endroits , iùU. 3 1 ^ à fuit'. G É A. N S ^/<7«f Aj an'mnnx. Dcraii des exemples an lujet dcj cJpcces fj'^jtantciljues dans les ani!-nau>c , l'cLM , 275 îr fil y. Glaces /les) f"c prcl'entcnt de tou^ cotes coinme k\çs l)arrièreô inrann'Mitah'cs îi ^1 de/rcsdc faiitUvie d".r.s l'hcniiiplicre borca! , .u^ j)i!pai)ic dj rerroidiiï'.ment iucctiîll de la Terre, ihui, pi.— Dclcription détaillée des g'acicres Açs Alpes ; laits qui prouvent Taugm^ntalion luccellivc de réteriduc luperficiclîe «de CCS ^;lac;ères , Vol, II, 516 ÎT' fuir, G R A T N. îe jjraia dont l'homme fait f'^n pain, n'cft point un don de la Nature ,' mais le g'a;id , l'utile fruit de (es recherches cx de fon inte;iij/enc« dans on n' une! G H ES. grès par I proto i'iiite cxpéi le co de àes Maùhes, xxj dans ïc premier des arts ; nulle part fur îa Terre on n'a trouvé du blé - de ion niveau , iùiii. 30?. — Defcription particulière des terres de la Guyane , Vol* 11* 301 if Juivt . H i~l /.CL A. Comparaifon de l'HécIa de rifîande avec i'Ltna de Sicile; tîusdeux ne font pas de.s volcans fimpics, mais pour ainii dire, des gerbes de volcactf^ Vvl» H, 106 Ctjnh', R V t» XXlj Table HÉMISPHÈRE. L'hémirphcre auflral a eu Ah Torisfine de plas protonJes vallées que l'hémirphère boréal, ^ il doit être re{»ardc comme l'hémirphère maritime, & l'hémifphère boréal «.ommc l'hcmi- inhère terreftre , Vol» I , i 2^. — Raifoii pourquoi ] hémifphère auflral eft plus froid que l'hémifplicre boréal. — Il n'y a pas d'apparence que pafFé le 50.*^ degré, l'on trouve jamais des terres heureufes & tempérées dans les régions auflrales , ihid, 3 17. Hippopotames. Olfemens d'hippopotames tirés de la terre dans les contrées feptentrionales , VûL 1,23. Histoire cîviîe ,- très - incertaine dès qu'on remonte au-delà d'un certain nombre de fiècles ; — elle lé borne aux faits & gcrtes du petit nombre de peup'esqui ont été foigneuxde leur mémoire; — au lieu que l'Hiftoire Naturelle embralTe tous les clpaces , tous les temp« , & n'a d'autres limites que celles de l'Univers, Vol. I, i & juhu Homme. Le premier (éjour de l'homme a été, comme celui àçs animaux terreflres , dans les hautes terres de l'Aile, Vol, I, 27a. — Tableau de l'état des premiers hommes, ib'id, 322 & Juiv* — . & de leurs premiers travaux , ibid» — Origine & progrès de la fociété , ibid, 31^. — L'homme fauvage n'ayant point d'idée de la (ociété, n'a f>as même cherché celle des animaux. Dans toutes es terres de l'Amérique méridionale, les làuvages n'ont point d animaux domelliquej, ibid, 355. / >4CLINAIS0N. Caufc de i'inclinaifon des couches de la terre & dc$ bancs de rochers dans les mon- des Matières. xxiij lagncs: Exemples à ce fujet, Vol» ï, 45?^ & Jviv, — Cette diTpofîtion efl accidentelle, & provient de j'affaiflement des cavernes qui (butenoient partie de ces montagnes : Exemples à ce fujet , ibid% & fuîv. Inégalités. Première origine des inégalités en hauteurs & profondeurs du globe terreftre & des autres Planètes, V^oh 1 , 86. — Raifôns pourquoi îes plus grandes inégalijcs du g'obe fe font trouvées dans ie^ contrées de l'Equateur , iùid* 129 it Juiv* L JLiACS. Tous les lacs dont il fort des fleuves' né ibnt point falcs; tandis que prefque tous ceux qui reçoivent des fleuves fans qu'il en forte, font imprégnés de fel, Vol, I, 4.69. — Il y a des lacs dont les t^WY. étoierit autrefois douces, & qui font à prélent Talées, ibid, 502. L A V A N G E^s. Leurs diflcrentes efpèces ; CKpofitîon de leurs effets , & moyen de s'en garantir , Vol W^ %6 & fuiv» Laves. Les laves des volcans , qui ne font qi» du verre fondu , deviennent avec le temps des terres fécondes , ce qui e(l une preuve invincible Ïrue la furface primitive de la Terre , d'abord en ufion , puis confolidée , a pu de même devenir féconde, Vo/A, 208. — Nature des laves , leur formation , leur écoulement, Voi, II, 71 & Juiv, _ Différences de ki fortie des laves dans les grands & dans ics petits volcans , ib'id, yi» — Effets défaffreux caulés par ies torrcns de lave , ibid, — Il y a dans les torrens de lave un iiiouvemcnt de plus que dans les torrens d'eau ; ce mouvement tend à foulever toute la maffè i^ui R v/ xxiv Tahle cou^c, & il t(\ produit par fa force expanfîve tle la chaleur dans j'intctieur du torrent embrafé. Etfers pruiiig'cux tk ce inou\cineiit, Vol. II , 14.1. — 1 e torrent de lave ont depuis cent julqu'à deux & trois mille roi es de i.jr^eur, & tjuejijuttois cenr cinouinite , 6c ht me deux cents pieds d'épaidcur, — Calcul du temps nécelîiire pour ïe rttr<-idilkment des la\es: Kxeniplr de la\es qui nctciciit pas encore refroidies au bout de quatre ans, di même de huit ans, 7//V/, i^S ÎT fuit'. — Les laves fe convcrtifîliit avec le temps en b< une tcrie ; manicrc dont le tait cette converfion , ibal. 1 57 if juiv, i,U M I ÈR E (la) i\w Soleil ne pénètre tout au plus 3ua (ix cents pitd> de profondeur dans les eaux e la mer, Vol. I , 14.. — Détail des faits & à^s expériences oui proii\enr tiuf la lumière du Soleil ne ptnt tre pas au - delà de cette prolondt;ur , Vol, 11,214.. L U N K (la ) ne nous offre tju*un calme p'.rfait , cVft à-dirv. une Uirtace i|ui efl toujours la même, & lur latjutMc on n'apcrvoit ni mouvement ni change mens , Vol, 1 , 9 j . M M AGNÉTISME (Ic^ cfl un effet confiant Jc l'elexiricité conllante , pioJu te par la chaleur intcrieure& par la rotation du olobe, Vol. I, 117. Mai I ÈK tS (tes) cjui com:v)(ènt le j/!ohe terre' Ire en général, duivent d'at)uid le divilér en matières vitrelc b!es & en luaticres cai niables dirlVrcnccs elTentielIci de ces deux gcnre> ilc malicrts. — La ^uanfiic des maiicres calcaires , tjuoiaue fwt àes Mdt'ùres, xxv confidérable fur \a Terre , efl néanmoins très- petite en comparaifon de ia quantité des matières vitrefcihles , V'oL l , i 8. — Toutes les matières primordiales du globe terrellre c|ui n'ont pas été produites immédiatement par l'a(5lion du feu prî- miiit, ont été formées par l'intermède de l'eau, /////• I 9. — Le temps de la forma' ion de-; matières vitrefcihles eft bien plus reculé que celui de la compofition des fubftance»; calcaires, ilid, 24, — Les premières ont été produites par le moyen du feu , Si les Tecondo par l'intermède de l'eau , ihifl, \oy. — On doit diviler to. es les matières terreflies en quatre clades, i ." les matières vitref- cihles produites par le feu primiuf; 2." les matières calcaires formées par l'intermède de l'eau ; 5 .° toute5 les fuhrtanccs produites par le détriment des animaux & des véirccaux ; 4 ° les matières voxanifées, qui fouvent participent de la nature des premiers. — Énuinérarion de cesquureclaflcs de matières , ibid. 201 liT fuiv, — La plupart des matières volcanifccs ayant fubi une féconde aélioii du ku, ont pris un nouveau caradère, ibid, 202. Matières volarllfs { les ) du g'obe terreftre , telles que l'eau , l'air , ^c. ont été enti aînées de l'atmo- fphère du Soitil , dans le temps de la projtdion des Pianètus, JW. I, 84. Mer. La température Acs eaux de la mer efl: aux mêmes profondeurs , à peu-près égale à celle de ia Terre, V'oh I, 14.. — La liquidité des eaux de la mer ne doit point être attribuée à la puifî'ance des rayons iblnires: Preuve de cette affertion , ///'/. On a des preuves évidentes que ks mers ont couvert le continent de l'Europe julqua quinze cents tuiles au-deffus du niveau xxvj Tdble de la mer a<5liiclle. — On a les mêmes preuves pour les comineiis de l'Afie & de l'Afrique; & même dans celui de l'Amérique , on a trouve des coquilles marines à plus de deux mille toifes de hauteur au-delTus du niveau de la mer du Sud. Vol. I , 152, — Les mers ont recouvert la furface du globe en entier , à l'exception peut- être des pointes de montagnes élevées au-defTus de deux mille toifes, ibirî, 133. — 1! eft très- certain que les mers en général baiflênt encore aujourd'hui, & s'abailTèront encore à mefure qu'il fe fera quelque nouvel atlàiffement dans l'intérieur du globe , iùid. 1 84.. — La mer Médi- terranée , la mer noire , la Cafpienne ik l'Aral , ne doivent être regardées que comme des lacs , dont l'étendue a varié, ibid» 284.. — La mer Cafpienne éioit autrefois plusgranlc, & la mer Méditerranée beaucoup plus petite qu'elles ne le font aujourd'hui; — le lac Aral, la mer Caf- pienne & la mer Noire ne faifoicnt autrefois qu'une feule & même mer avant la rupture du Bolphore , ibid, 285.— La mer Méditerranée , après cette rupture du Bofphore, aura augmenté, «n même proportion que la mer Noire réunie à la mer Calpienne , aura dimimié» ihid» 288. — Enfuite , lorfque la porte du détroit de Gibraltar s'efl ouverte , les eaux de l'Océan ont dû produire dans la Méditerranée une féconde augmentation, ibid, 289. — L'époque de la rupture de ces barrières de l'Océan & de la mer Noire, 6c des irt)ndations qui ont été produites par ces caufes , efl bien plus ancienne que la date des déluges dont les hommes ont confervé la mémoire , ibid» 291. ^ M £ R ; Jcdttrt de la mtr. Le premier degré de U \ des Matières. xxvif J falure de la mer vient de la dinToIution de toutes ies matières falines dans le premier temps de la chute At& eaux, & ce degré a toujours augmenté, & ira encore en augmentant , parce que les fleuves ne ccfTent de tranfporter à la mer une grande quantité de fels fixes , que i'éYapor&',i.^ii ne peut enlever, Vol» I, 4.67. Mer Atlantique, Les eaux dans la mer Atlantique ; refoulent du Pôle à l'Equateur : preuve de ce fait , VoL I , .^.83. Mer Cajpifitne : Nouvelles preuves que cette mer n'a jamais eu de communication avec l'Océan, & que par conféquent on ne doit la regarder que comme un lac fitué dans l'intérieur des terres, i'of, I, 499 & Juii/, — On n'y trouve point d'huîtres, ni d'autres coquillages de mer, miais feulement les efpèces de ceux qui Ibnt dans les rivières, ihid, 501. — Nouvelles obférvations qui dcmonirent que la mer Cafpienne étoit ancien- nement beaucoup plus grande qu'elle ne l'eft aujourd'hui , & que très-probablement elle étoit réunie avec la mer Noire, Vol, li, 13. Mer du Sud, Anciennes limites de cette mer du cote de l'Afie & du côté de l'Amérique , Vol, 1 , 4-71. Mercure. ( Planète de ) La durée de fa révolution autour de Ton axe , doit être beaucoup moindre que la durée de là rotation du globe de la Terre , VoL 1,91. MÉTAPHYSIQUE (la) religieufe a furvccu à la perte des fciences : raifon de ce fait , < Vol, 1 , 3^5. MÉTAUX; origine & première formation aies métaux , Vol. I, 106. — Les métaux & la plupart àti minéraux métalliques » font l'ouvrage du feu ^ âfi xxviij Table puirqu'on ne îcs trouve que dans îes fentes de Ta roche vitrtIciMc, Vol, I, i i i. — Tous les métaux loin iulctpril)!es d'être V(jlatilift\s par le feu à ditkren.s dtgrcs de chaleur , en Ibrte qu'ils fe font (ubliniCN luccellivement pendant le progrès du rcfroidiircmtnt ; — Pourquoi les mciaux prcritux , l'or ^ Vàu^tm (e trouvent plus abon- damment dans les contrées méridionales que dans les terres du Nord , il>id, 113; & pourquoi les métaux imparfaits le trouvent au contraire plus abouiiamment dans Ks contrées du Nord que dans'ce'its du Midi, iô'ul, 114. 6c 115. Mines. Les mines métalliques en grandes mafTes & en gros filons , ont été produites par la fubli- mation , c'efl-à dire , par l'aclion de ia chaleur du feu ; & les mines en filets t< en petites maflcs , ont été formées pofkrieurement par le moyen de l'eau qui les a détachées par parcelles Jes filons primitifs , Vol, I, 106 & fuir. — Les mines métalliques (tc< ndairts fe trouvent dans les fentes petptndiculaires àts, montagnes à couches qui ont été formées de matières tranf- portées par les eaux , iôid, 1 07. — Explication de la formation de ces^ mines (tcondaires , il>id. — ■ Faiti ik preuve»; qui démontrent que les première* mines métalliques ont été produites par le teu , & que ks autres l'ont été par le moyen de l'eau , VvL 1 1 , 2 5 ij. & Juir, ^ I N E S ; recherche des m 'nés. Les mine» de métaux doivent fe chercher à la boulTole , en fuivant toujt urs la direclion qu'indique la tlécou- vcrtc du premier filon ; car dans chaque mon- t.igne , les fentes perpendicu'iiircs qui la tra^ Crient, font à peu-près parallcUs, Vol» 1, 110. fa des AdatVcres» xxîx %\ INES fïe fer. Les minc5 de fer proluites par le feu , font demeurée? fuCccpiiblej de i'attracflion maf^ncticue , comme le font tontes l< s matières f«i'rii(;i!icri(c.s qui ont (ubi le feu, Vol. I, > 17. — Cci'e;; tjui iont en arains 6( qui fe trouvent d-..r.s les lentes perpendiculaires Ats couches ca- ciirfcs y ont été amenées par alluvion , c'eft-à- dire , par le mouvenient des eaux ; preuves de cette vérité, il' ici. 173 & fuiv. Montagne s. Première origine & formation des }>!us fautes montagnes de la Terre, Vol, 1,8^. — - Celles qui font comnofées de matières vitref- ciMt's ont cxifté ionrtrtcmps avant les montarnes compolccs de matières calcaires, ma. 105. — Le noyau des hautes montagnes efl de la même matière vitrefcible que la roche intérieure du ^lobe , ilîil' io<^. Enumération des montnornes primitives du g'obe , AW, 119. — Les parties les plus élevées des arandes chaînes de montagnes fil Aniéri^juc Si en Afrique, fe trouvent fous l'f.ciuateur , Si. ces jnêmes montagnes s'abailTcnt également cUs deux côtés , en s'cloignant de l'Equateur, i'>itl. — Les (bmmets de toutes les montagnes qui scîendent du Nord au 8ud ou du Sud au Nord, Iont plus voifms de la mer' toutes qu itqut les pentes des terres (ont plus douces vers l'Orient &: plus rapides vers lOccidcni, il>i^. 185. — Explication de ce lait général , il>kl, 1 8^>. — Les mt niagnes tS<: autres terres élevées du globe, ont été les premières peuplée? de végétaux , f5ùl. i 89 ; — Si la plupart font fituées fur des cavités , auxquelles abouîifTent les fentes perpendiculaires qui les tranchent du haut en bas, iùùl. 199. — Les grandes montagnes compolces de matières ! XXX Tûhîe viircrcihic5 , & produites par raNTAGNEi>, leur direélioH. Les montagnes du continent de l'Europe & de l*Afie , font plutôt dirigées d'occident en orient que du nord au fud : Enumrration de ces montagnes, ainfi que celle des branches principales qui courent vers le Midi & vers le Nord, VoL 1, 122. — Expofition de la dirtiflion des montagnes dans les dirférentes |)arties du monde , ilnd. 4.4.0 & Juiv. — En général , les plus grandes éminences du globe font dirigées au Nord au Sud ; — & c'efl en partie par cette diipofition des montagnes pri- mitives, que toutes les pointes des contincns le préfcntent dans la dii-edion du Nord au Sud ; ibid, 44<^* Montagnes, leur hauteur, Énumération des montagnes les plus éle\ées de la Terre dans les «lifFcrens climats. Vol, 1 , 4^ ^ Juif» — Cefics de l'Amérique méridionale font en général d'un quart plus élevées que celles c!c l'Europe , ibid, 4j^. Montagnes, leur flruâure» Les éminences qui ont été formées par les fédimens & les déput.s de la mer, ont une (Iruflure bien différente de tel.'es qui doivent leur or;;jine au feu pr "mut, N des Afûderes, XX'Xj îcs premières font toutes difporécs par couches hori7.ontafes , & contiennent une infinité de pro- dudions marînes ; les autres au contraire , ont une rtrudure moins régulière , & ne renferment aucun indice des producTions de Jîi mer : ces montagnes de première & de féconde formation , n'ont rien de commun que les fentes perpendi- culaires qui fe trouvent dans les unes comme dans les autres. Vol. l, 44.9. Montagnes calcaires. Raifons pourquoi les deux côtés oppoîés dans les montagnes calcaires font plus efcarpés que les coteaux qui bordent les vallons à i'oppofite du fommct, Vol. 1,225, MoNUMENS: Témoins des premiers âges de ia Nature, Vol, 1 , 7 ir fuiv. — Il eft démontré par l'infpedion des» monumens authentiques de la iMature; favoir , les coquilles dans les marbres, les poiffons dans les ardoifes, & les végétaux dans les mines de charbon , que tous ces êtres organifés ont ex if lé long-temps avant les animaux tcrreflre s , ibid, 231. Mouvement des eaux» Le mouvement i^es eaux d'Oritnt en Occident a cfcarpé toutes les côtes occidentales Ats continens tcrreflres & a même temps laifTé rous les terre; ns en pente ce du côté de l'Orient , Voi, i,xii if fuiv» N JN A T U R E. Son cours n'efl pas abrolument Mnf- forme ; elle admet de» variations fenfib'es , elle reçoit des altérationN fuccellîves ; prcuNcs de cette alTtrtion : — tWv e(t très-dif^ér.nte aujourd'hui de ce iju'clle ctoit dans le commencement & de en douce 1 ■'^X-i^'i(fit^"--y.Tnr/. 3.^^ it juh>. Opinions. Première origine des opinions fupcHHticules , \'ol, I, 355. Orages foutcrrains Sk foudres fonteirainrs pro- duites par l't Icclricité dans Its cavités de la 1 erre » Vol, I , I 94.. O 5; s I M i: N s trouvés fous àas rochers de pierres cî'.icaire.'' 1 n diftc'rens endroits; di!'.'. (Ifons au (ujti de ces olltmciis, Vvl, 11, 197 iX fuiv, — 0\\ a tr&uvé dan^ dci cavernes ^ tant en ^Alicina^ne des A^faîVcres» • lé XXXIIJ qu'en France, une grande quantité d'olîèmcns qui ont appartenu à tics animaux marins , tels que les ours marins , iions marins , loutres marines , &. grands phoques , qui vont toujouri cnfemblcen grandes troupes, Vol II, 205. — Lcf oflemens d'animaux qu'on tire du fcin de la Terre ont appartenu à des animaux ^lus grands que ceux qui exigent aujourd'hui ; expodtion àiti feits & des preuves qui dcinontrent cette vérité 1 ibid» 2 1Q ^ Juw* P PétR0LEs $B. — La ïTiaticrc qui compol'e lc> Planètes a autrefois appartenu au «orps du Soleil , & ia matière ciui compofe Its Satellites, a de même autrelois appartenu a« !*3rps de leur Planctc principale, ibid* Ci^ '•^ xxxir Table ■ Raifons qui prouvent que la matière ^t% Planètes a fait autrefois partie de celle du corps du Soleil , Voi, 1 , 70. — Si les Planètes de Jupiter & de Saturne, qui font très-éloignées du Soleil , n'étoient pas douées , comme ie globe terreHre , d'une chaleur intérieure , elles fcroient plus que gelées , itid» 74. — Les Planètes ont d'abord été lumi- neufes par elles mêmes , comme le font tous les corps cîi incandefcence , & pénétrés par le feu , ibid, 85. — Elles \\t font devenues lout-à-fâit obfcures , qu'après s'être confciidées jufqu'au centre , ibid* 86. — Explication de leur formation & de celle de leurs Satellites, ainfî que de J'Anneau de Saturne , ibid. 87 if Juiv, — Les Planètes les plus voifmes du Soleil font les plus denfes , & celles qui font les plus éloignées , i'orvt en même temps les plus légères i — & les Satel- lites font compofés de matière moins denfe que leur Planète principale, ibid, 89. — Comme le torrent tk la matière projetée par la Comète hors du corps du Soleil a traverfé l'immenfe atmofphère de cet aflre, il en a entraîné les parties volatiles , aériennes & aqueuf'es , qui Forment aujourd'hui les atmofphères & les mers de la Terre & éit'i Planètes : ainfi l'on peut dire qu'à tous égards, la matière dont font com- pofées les Planètes efl de la même nature que celle du Soleil, ibid, ^6y, Vies des montagnes. Comment ils ont ctc dé- pouillés des terres qui les couvroieni 6l les enxi- ronnoient , Voi, 1 , 4.60. P L A N T E s. ImprefTions des plantes. Voyez PoiJlbns, Plantes. Exemple des plantes qui croificnt R; •JP- des Matières. xxxv naturellement dans àti eaux thermales & chaudes à un très- haut degré, VoU II, 271 iT'Juii/, Poissons. On voit dans ies ardoifes & dans d'autres matières à de grandes profondeurs, des impreflîcii:. de poifibns & de plantes, dont aucune elpèce n appartient à notre climat , & lerqueiies n'exiftent plus , ou np fe trouvent fubfiftantes que dans les climats méridionaux. Vol. 1 , 22, — Exemples de poifTons qui vivent & fe trouvent naturellement dans des eaux chaudes au point de ne pouvoir y tremper ia main fans fe orûler , Vot, II, 271 à'Juiv» Poissons «ÎT* Plantes» Les poifîbns & les plantes qu'on trouve dans les ardoifes , font àcs efpèces dont la plupart ne fubfiflent plus : détails & exemples à ce fujet. Vol, II, 282 &Jmv, P 6 L E. Le climat du polc a éprouvé , comme tous les autres clirpr^ts , des degrés fucccffife de moindre chaleur & il : oidifTêment : Il y a donc eu Un temps , & . ~.ne une longue fuite de temps, pendant lequel les terres du Nord, après îsvoir nrulé comme toutes les autres , ont foui de la même chaleur dont jouiflènt aujourd'hui les terres du Midi, Vol, I, 35 l/' Juiv, — Les parties polaires du globç terrertre ayant été refroidies les premières, ont auffi reçu les pre- mières les eaux de toutes les autres matières vola- tiles qui tomboient de l'atmofphèrc , ièiil, 1 66. — Kaifon pourquoi les régions auflralcs fe font plutôt refroidies <^ue les régions boréales , iùU, 1 6j. — La région de notre Pôle qui n'a pas encore été reconnue , ne le fera jamais : raifon de cette alfertion , iùU. j 1 o i^ Juif, — li eft plus que probable que toute la plage du Pôle jufqu'à fept xxxvj Table OU huit degrés de diflance, & qui t'toit autrefois terre ou mer, n'cll aujourd'hui tjue glace, Vol. I, 315. — Toute cette plage du Pôle étant entière- ment glacée, il y a déjà la deux centième partie du gîobc envahie par le refroitHiCTcment & anéanrie pour la Nature vivante, iltid, 31^. — Et cet «nvahiflement de.s glaces doit «'étendre cncdre plus II i (bus* le Pôle aufiful que fous le Foie Doréal ; raifon de cette préîbmption , ihicUm, PÔLE; Expédition au Pôle, L'cxpcdition au Pô!e & le paiTage par le Nord-e ft , paroît être impra- ticable ; railbn de cette prclomption : — L'on ne pourra palFtr de l'Europe à 1* Chine cjue par ie Nord-ouert, en entraat dans la baie de t ludion & cherchant ce palFagc vers les parties fud-out-ll de cette baie , Vol. 1 , 4.9 a & fuiv. Puissance de Vhomme. Ce n'cft que depuis trente ficelés que la puifîâncc de l'homme s'eii réunie à celle de la Nature, & s'efl écendue fur la plus grande partie delà Terre; — l'ablcau de la puiirance de l'homme iur la Nature , Vol. 1, 338. R Refroidissement (le) ^t^ parties pol3ires du globe tcrrcflrc a ctc acccicrc par la chute '^li eaux, Vo!, I, 239. — < Indépendamment du refroidiflcinent général & fucctinf de la Tcnc, lâcpuis les Pôles a l'Equateur, il y a eu Jci idi-oidifllfmcns particuliers plu ou moins promets dans toutes les montagnes cî dan- 'es ttrrei éle^c'i des difitrenies parties du globe, ibid. 29-f. . î{lHNOCÉK(V<;. Squelettes de jRhino^ ros tirés ii« tefo de la Icrre, en iiibcrie, VoU \, %}. Jloa des Matines* xxxvij Hoc. On trouve fou vent àG& bancs de roc vif & de rrranit, &c. recouverts par des matières t^akaires ; mais ion ne voit pas à^c% maflès de roc N if au dtlfus des bancs calcaires , Vol, 1 , 131. — On peut aflurcr cjue la roche viireufe du ^lobe efl continue avec toutes les ëmineiices hautes & balles qui fe trcuvcnt être de la même nature, c'eft-à- dire, de matières vitrefcibics , îbid, 152., Boues (les) des moulins & des forges, tournent plus vîte pendant la nuit que pendant ie jour ; preuve de ce fait par l'expérience. — Elles tournent d'autant p!iis vîte , qu'elles font plus près de la \anne j explication de ce fait , VoU I , ij.63 & fuh', S O A B L E vitrefcible j différentes origines du fable vJtrefcible qui fe trouve à de grandes profon- deur, dans l'intérieur de ia Terre, & ^cs fiibles vitrcfcibies qui fe trouvent à fa furface , Vol. I, \^j. — Le fable vitrefcible peut fe réunir en maffes plus ou moins dures, par ie moyen de l'eau , ibiii, 453. Satell ites. Comment ont éxÊ produits les Satellites àts Planètes & l'Anneau de Saturne, Vol, 1 , 60. — Ils doivent communiquer un certain degré de chaleur à la Planète autour d« laquelle ils circulent, ibhl, 74.. Saturne. Cette Planète tourne probablement fur elle-même encore piuf vîtt que Jupiter^ Vûl 1, 89. Époques* Tome H . S xxxviij , Table Sauvageon. Raifon pourquoi le Talirageon jic communique à la branche grcffcc aucune de (ts mauvailès qualités , Vol, 1,361. Sciences. Les hautes fcicnrcs ont été in- ventées & cultivées très - anciennement , mais elles ne nous font parvenues que par des débris trop informes pour nous fcrvir autrement qua rcconnoîlre leur exiftence pafî'cc , Vol. 1 , 330. 6 1 H c L E s. Tableau des ficcies de barbarie , Vol, I , 35<î. Soleil. La chaleur que ïe Soleiî envole fur Ja Ttrre ne f>énctre pas à vingt pieds dans la terre , & ne pénètre tout au plus qu'à cent ciii- quante pieds dans Teau de la mer, V\yl. I, li^. — Caufc qui a produit & qui entretient la chaleur & la lumière du Soleil, ih'tl* C'y, — Le Soleil trt environné d'une Iphcre de vapeurs , qui s'étend à des diflances immtn'és : — Preuves de ce fait par h s phénomènes àt.% éclipfes totales , //;v/, 83. — Cette atmofphère t-fl p'us dénie dans les parties voifines du So'til, & elle devient d'autant plus rare & plus tranf^arente , qu'elle s'éttnd hi i^QVvcit. davantage du corps de cet aftre de feu , ihùL H^. — Par les obfervations its plus récentes , le iio'eil dt é!o;grvé de la Ttrre d'cnviroii trintc-quatre millions de iieues; il tll auin d'un lixlème plus volumineux (|U*on ne fc croyoit, & par conféqucnt le vo'ume eiitici de toutes les Planètes réunies , n'ell guère que la huit centième partie de celu du boleil, & »»on pas la {\\ cent cinquantième partie . ^omme je l'ai avancé dans les volumes préctdt ns , qui ont été écrits avant les nouvelles oblervalions; niais ces nouveaux iaili ne font qu'augmciutf rageon iucune te 1 li- mais dcbris it cu'à 30. I W. î , des Alûtîms. xxxix la probaI)iîitc du fyficme de ia projedlion de* riantte.s hors du corps du Soicil , Vol, 1 , 3 6y, S O L F A T A R E s ( les ) ne font ni des volcans éteints, ni des volcans agiffans, & fembient par- ticiper des deux : defcription de s folfatares d'Italie, Vol, II , 132 à- fuir, T lE M P F. n A T U R E : Une Teulc forêt de plus ou de moins dan^ un v^ys , infiil pour en changer ia température. Vol, \ ^ 349. — Ceft de la diflcrcnce de température que dépend ia plus ou moins grande énergie de ia Nature: l*accroi(Tê- mtnt, ie développement & ia produdion même de tous les êtres oiganlfés , ne font que des efièts particuliers de cette caufe générale, ihid, 352. Temps. Pou quoi l'idée d'une longue fuite de temps nousparoît moins diOinéleque l'idée d'une grande étendue , of.i celle d'une ^rofîè fommc de monnoie , Vol, 1 , 97. — La durée ài\ temps que nous avons alîîgnce à l'exlilence des Planètes & de la Terre depuis leur formation , ell pfutôt beaucoup trop courte que trop longue , & fuffît à peine à l'explication àcs phénomènes fucreilits de la Nature , iltiJ, ir Juiv. T E R R E. Le fphéroïde de ia Terre efl renflé fur i'Équateui & nbaifl*c fous les Pôles , dans ia pro- ponion qu'exi|j;ent les loix de la pelanteur h Je a lorce cenniiu;'c*. Celte venté UM t\ mathémiiliquerncnt démon 'rce 6c phyfiqucmrnt p.ouvée , par l,i théorie de la gravitation & par les cxjxrit iicc; du pctnlule , le/. 1 , 9. — Le globe de la Itirc étoit dan^i un état tle fiiiidu» b i ) itl Table «Il moment qu'il a pris fa forme, & cet état «ic fluidité ctoit une liqucfadion produite par le feu : Preuve de cette affertion, Voh I, lo Irfiiiv, " — Les matières dont le globe de la Terre cffc compofé dans ion intérieur, font de la nature du verre , il>id, i 6. — La liquéfaclion primitive du globe de la Terre eft prouvée dans toute la rigueur qu'exige ia plus flride logique : d'ahord , a priori, par le premier fait de ion élévation ^ fur l'Equateur , &. de fon abaifleme.it fous les pôles; 2." ah afiu , par le fécond & le troifième fait , de la chaleur intérieure de ia Terre encore fubfiliante ; 3.® a fwjleriori , pa- le quatrième fait, qui nous démontre le produit de cette adion du feu, c'efl-à-dire , le verre dans toutes ics lubllances ttrrcdres, ibul, 17. — Tableau de ce qu'éroii fa Terre dans fon origine & avant ia chute des eaux, il>id, 86 & 109. Topographie de la furface du globe , dans le temps primitif , & immédiatement après ta tonfolidation de la matière dont il e(l compofé , VoL \ f 119. Tortues de mer ( les ) ne dépofent le iir« (tufs que fur les fables^ £c janaais fur ia valc , Vol, 11, 30a, T o u R B E. Plufi( urs lieux où l'on trouve de la tcurbe ; — différences dans les cfpèces de tourbes, Vol, II, 174. ir fuiv. Traditions qui peuvent nous donner quelque idée des fîccics les plus anciens, doi\cnt être employées après les faits 6t les monumens dans les époques de la Nature, Vol. I , 7. TREMBLEMëNS de terre* Principales caufcs des Afatiires» xVf >e , clam après fa ^mpofc , nt îei;rf ia valc , uvc de •ce es de donner doivent numens 7- ; caufcs des trembîcmens déterre , i'éle(flr!cîté fouterraine, l'éruption des volcans &: lecroulement des ca- vernes , Vof. I , I 94 ^ fiiii; — Leur (Urcdion cfl dans le fens des cavités fbuterraines , 6c leur mouvement (c fait fentir quelquefois à de tfès-grandes diflances , t/>ûL 199. Il y a eu iks trembiemens de terre longtemps avant Icruptioii des volcans, ôc ces premiers trem- biemens de terre ont été produits p^r l'écrou- Ument dl-s cavernes qui Ibnt à l'intérieur du giobe , i/'iii, 209. — Defcripiion détaillée de leurs efïèis , //v'.V. 210. — Les trembiemens de terre qui ne font pas caufés par les feux foiiterrains dans le temps de l'éruption des volcans , doivent être attribués aux vents & aux orages fouterrains, qui ne laifTent pas d'aWr avec une grande puiflànce , & de s'étendre quelquefois fort loin , Vol, II , 4,9. — Les vente l<^)Uierrains ne fuffiroient pas feuls pour produire d'aufll grands effets , il faui qu'ils (oient f^scom- pagnés de l'explofion éledrique de la foudr, fouterrainc , iùid. 51. — On peut réduire à trois caufes tous les mouvemens convu'fifs de la Terre : la première cfl l'affaifTempnt fubit des cavernes ; la lc:onde , les ora^^es & les coups de la foudre loutcrraine ; ôi la trciTième, ra 1 ;Ii) TMe V allons; (les) commcnccm ordinairement par une profondeur circulaire , & dc-là ils vont toujours en s'élargiflanl à melurc tju'ils s'éloignent du iieu de leur naidance. Vol, I, 216. Va P e u r 5. La hauteur à laqucfle les vapeurs fè glacent tft d'environ deux miilc quatre cents toifcs fous ia Zone torritfe ; & en France , de quinze cents toiiés de hauteur : fes cimes des hautes montagnes furpalFent quelquefois cette ligne de huit à neuf cents toifes , ik toute cette hauteur efl couverte de neiges qui ne fondent jamais, VvL I , 34<î. \ i.C É T A U X. Le fond At% végétaux , des mi- néraux êi àcs animaux n'eft qu'une matière vitrefciblc ; car tous leurs réfidus , tous leurs déirimens peuvent fc réduire en verre , VoL i , 1 6. — Les efpcces de végétaux qui couvrent •é^uelfcmcnt le$ terres du midi de notre con- tinent «n» autrefois urnaot r»! des Matières. xlrij :mcnf vont oneiu o peurs cents , de cette ccrte ndcnt tiCS dam iVau , Vch I, 1^5. — Preuve que toute ics inaiières terreftres ont le verre pour bafc & peuvent ultérieurement fe réduire en verre s VoL II , 219 ir fuiu. Volcans. Il n'exif!oit aucun volcan en a(uc Jifl.uice de Ja mer, it'tU. 19J. — Il s'en trouve en un« infinité dVndroiis : Enumcratiou de ceux Je (a France, de l'Italie , 6tc. ib'idfm , a 05 & fuiv» à VoL II, 121. . , , V 1 1^ fx r ■^^ VOIRE ( 1' ) fbfTile qu'on trouve en Sibéri* , en Rulfie , au Canada, Ôcc. eft ccrtdinrncnit.ite i'yvoire d'éléphant , & non pas de l'y.oirc de rnorfeou vache marine, Vol» I , a p. Fl N delà Table des Afatihes. { .: .^