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Sdenœs

Corporation

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WEBSTER, N.Y. 145S0

(716)872.4503

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CIHM/ICMH

Microfiche

Séries.

CIHIVI/ICiVIH Collection de microficheSp

Canadian Instituts for Historical Microreproductions / Institut canadien de microreproductions historiques

Technical and Bibliographie Notas/Notes tachniquas et bibliographiquas

The Instituta has attamptad to obtain tha bast original copy availabla for filming. Faaturas of this copy which may ba bibliographically uniqua. which may altar any of tha imagaa in tha raproduction, or which may significantly changa tha usual mathod of filming, ara chackad balow.

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0

Colourad covars/ Couverture de couleur

Covers damagad/ Couverture endommagée

Covers restored and/or laminatad/ Couverture restaurée et/ou pelliculée

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Le titre de couverture manque

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Blank leaves added during restoration may appear within the text. Whenever possible, thèse hâve been omitted from filming/ Il se peut que certaines pages blanches ajoutées lors d'une restauration apparaissent dans le texte, mais, lorsque cela était possible, ces pages n'ont pas été filmées.

L'Institut a microfilmé la meilleur exemplaire qu'il lui a été possible de se procurer. Les détails de cet exemplaire qui sont peut-être uniques du point de vue bibliographique, qui peuvent modifier une image reproduite, ou qui peuvent exiger une modification dans la méthode normale de filmage sont indiqués ci-dessous.

Coloured pages/ Pages de couleur

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I I Pages restored and/or laminatad/

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Pages restaurées et/ou pelliculées

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Pagination irréguliàre : [i] - vii, [1] - 198, 201-202, 199-200, 205-290, 203-204, 207-212 p. Les pages froissées peuvent causer de la distorsion.

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The copy filmad hère has been reproduced thanks to the generosity of :

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L'exemplaire filmé fut reproduit grâce à la générosité de:

Séminaire de Québec Bibliothèque

Les images suivantes ont été reproduites avec le plus grand soin, compte tenu de la condition et de la netteté de l'exemplaire filmé, et en conformité avec les conditions du contrat de filmage.

Original copias in printed paper covers are filmed beginning with the front cover and ending on the lest page with a printed or illustrated impres- sion, or the back cover when appropriate. Ail other original copies are filmed beginning on the first page with a printed or illustrated impres- sion, and ending on the last page with a printed or illustrated impression.

The last recorded frame on each microfiche shall contain the symbol ^-(meaning "CON- TINUED"), or the symbol V (meaning "END"), whichever applies.

Les exemplaires originaux dont la couverture en papier est imprimée sont filmés en commençant par le premier plat et en terminant soit par la dernière page qui comporte une empreinte d'impression ou d'illustration, soit par le second plat, selon le cas. Tous les autres exemplaires originaux sont filmés en commençant par la première page qui comporte une empreinte d'impression ou d'illustration et en terminant par la dernière page qui comporte une telle empreinte.

Un des symboles suivants apparaîtra sur la dernière image de chaque microfiche, selon le cas: le symbole »»> signifie "A SUIVRE", le symbole signifie "FIN".

Maps, plates, charts, etc., may be filmed at différent réduction ratios. Those too large to be entirely included in one exposure are filmed beginning in the upper left hand corner, left to right and top to bottom, as many f rames as required. The following diagrams illustrate the method:

Les cartes, planches, tableaux, etc., peuvent être filmés à des taux de réduction différents. Lorsque le document est trop grand pour être reproduit en un seul cliché, il est filmé à partir do l'angle supérieur gauche, de gauche à droite, et de haut en bas, en prenant le nombre d'images nécessaire. Les diagrammes suivants illustrent la méthode.

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GÉNÉRALE ET PARTICULIÈRE,

S£l.rANT SUITE À l'hISTOIRB

DES ANIMAUX QUADRUPEDES.

{Par feu M. le Comte Ds Buffon^ Intendanê du Jardin & du Cabinet du Roi , de j^ Académie Françoifi , de celle des Sciences , Sec,

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Supplément , Tome Quatorzième*

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Des Articles contenus dans ce Volume, .

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Du PETIT Chacal ou ChavaL *^

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Nouvelle addition à t article du >

Glouton , . . { '

Nouvelle addition â C article du Lynt, 8 Nouvelle addition â l'article duTigre. lu

2/2/ JBi/^aam «•••••••••..•.•• 12 ^^^

liouvelle addition à F article du Kin- ^

kajoîi. IJ

X^ Putois raye' de F Inde 17

ta Mouffette du Chili ....•,. al

Nouvelle addition àJârtide du Vant- 3^^

pire 21

Nouvelle addition i Hartide d^.M..jK Belette .......... .\ .. ^ ,. ,'y^j^

Sûpplém.Tom€XIV. ahj

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vj . Table l* *t

ffouveUe addition à t article de la 1

Genette 45

. La petite Fouine de Madagafear. ... 45

-De la grande marte de la Guyannc, . 47

Le Touan 'JVv. 49

Du grand Ecureil de la côte de Ma-

1 ; laban 5 1

" L'Ecureuil de Madagafcar 54

s», ' ""T . * .

'addition â l'article du Palmifle. .7*.*' 57

Le Petit' gris de Sibérie 58

Les GuerlinguetSé ..,..• 61

^ Addition à t article du Taguan . I'; . . 66

JP^ l'Aye-aye ,. 70

jidditions & correSions à (article du : * Phalanger: ... . ; ...... ... , . . . 70

Nouvelle addition àT article des Rats

n^desSouris •... 79

:v & «^r Perchai. .-fïïî.î^^îEt?^ 8i Xe Schermàn ou Rat-^eau de Straf f'^hourg......*. . ..... .... î .. . 84

JSou9€lle addition à t article de la ^ \J^MiuJirâiffiei..*»9..t'.\.».%.9* 88

' '^ . . - ' •'

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,r -DES AUTICLES. Vl)

La Mu/àraigne mufquée de tindê. Ibid* L: Vérat à queue dorée 90

Nouvelle addition à lardcle des ( di . . Châuve-fouris. . b v^MJi. ».

La grande Sérotine de la Guy arme . 99

Dw Vampire 103

La grands Chauvejburis fer- de-lance

de la Guyanne . lO)

Autre Chauve-Jouris de la Guyanne. 1 08 Addition à l'arùcU du Hérijfon . ^ 1 1 1

Du Tandrac* .... ..^ ... 119

Le Poroépic de Malaca . . . 1 22

Le Coè'ndou à longue queue, ...... J 25

Addition & correâions à t article de la Marmotte du cap de Bontie^ '

ifpérance 1 30

Le Cochon de Siam ou de la Chine. 138

Le Sanglier du Cap-vert 140

Addition à ï article du Pécari 14^

Addition à t article de l'Elark» . 144

.

vîij Table des Articlw.

Suive de la nouvelle addition i tat^ ^^^

ticle detElan^ 13 1

Nouvelle addition aux articles du

Ceff& du Chevreuil 155

Addition âtéutide du Renne 163

Autre addition à t article du Renne . 1 77 ;v^ Nouvelle addition i^t article de la

Ciraffi 184

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2. LE PETIT CHACAL OU CHACAL ADIVE

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NATURELLE.

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DU PETIT CHACAL

, OU CHACAL ADIVE. ;.

]La peav de tet animal , donnée ait cabinet du Roi par M. Sonnerat , fous ie noin de renard des Indes , eft celle d'un chacal adive, comme on peut le i^ir par celui qui efî gravé dansleyo/u/ne IIJ, in-^.*, Supplément, /?/û/ir^tf xyi. <2uoique ce dernier ait été fait d'après un deflin envoyé d'Angleterre fans des- cription , on reconnoit toujours dans les caractères J'efpèce que l'on retrouve

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» Hijloire Naturelie ^

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icijJans cette pis^^ ;oà:i| jr.a. peu qe ilifféreiKes inarqàé^ , ayec ^ l'adi ve rç- préfeiité dansi notre troijSimeypIiin3el * Ce chacal adive qui a de lonsueiir Vingt-&-uii pouces du nez à i'occiput , <9c yingt-trois ppi|ces dix lignes fiuvant ja courbure éa torps, e(t un peu-plus

Î>etit que le renard^ & plus léger dans es forinesi fa têt(5 ouia cinq' pouces trois lignes du bout au nez à 1 ocdput, eft longue ,& merjuc ; Je n^ufeau eft \effilé , ce qui lut rend la phjrfîonomie fine > les yeux font grands & les pauî- pière^ incpli^ég cfqjt^e dan| tous içs renàrâs.

Les coi^eurs ^f^ cet acÇvç font le fauve, le gris & le blaiic, c'eft le f mélange dp ces trois çoulfsurs je Jbianc domine, qui, fait -la couleur gé- nérale de cet animal. La t^te eft fauve mêlée de blanp Cur TiJcçipii^ , autour de l'oreille, aux jpu,çf ^ ^ pl^is bm- nâtre fm? le nez & les mâcho^;esvl^ bord des yçux eft btujiâtre : de l'angle .(Ultérieur de Tœil part u^^^ bande que s'élargit au coin de l'œil , & s'étenj ju/ques fur la *Tiâcboij:c%énçiirej cçlle

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du petit CkaœL

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r dans pouces :eiput, •au eft jnotnte es paur

font le ceft le V Je .e\ir gé- ft fauve autour \\\s brflr

Tangle

de qiV s'éten4 e)CçUç

qiri part de t jgle poftériear eft étfroite > & ie pèfd en ' s'afFaibfidaat dans joue fous l'oreille. Le bout du nez 9t les nafeaux , le contour de l'ouverture de la gueule Se le bord des paupières (ont noirs-» ain(î que les grands poîts aurdeâiis des yeux, & les mouftaches dont les plus grands poils ont trok pouces deux lignes de longueur*, tout le deffous du cou , la partie fupérieurc du dos , les épaules 8c les curâes font de couleur grisâtre » mais un peu plus fauve fur le dos & aux épaules ; la partie extérieure des jambes de devant et de derrière , eft d'un f mve foncé , mais pâle fur le deiTus du pied -, la face intei^e eft blanche ôc fauve , pâle en partie*'

Le . pied de devant a cinq doigts ; dont le premier qui fait pouce, a l'ongle placé au poignet', le plus grand ongle I a huit lignes : le pied de derrière n'a jque quatre doigts, & a les ongles plua petits , puifque le plus grand n'a que cinq llignes', les ongles font un peu courbes i& en gouttière. La queue eft longue 1e dix pouces fij^ lignes, elle eft étroite

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4 IfiJIoire Naturelle. ^

è Ton origine, laree & touffue danc fa longueur *, fa Couleur eft d'un fauve pâle, teint de blanc jaunâtre & de brun foncé îufqu'à plus d'un tiers de fon iCXtrémité , avec auelques taches de même couleur., fur la face poftérieure ; \ la longueur des poiU eft de vingt-deux lignes» t

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NOUVELLE ADDITION

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A L'ARTICLE DU GLOUTON (a).

J'ai dit. Supplément, voiume UIj in-4.**, paffi ^4^,9 que }e glouton n'eft pas rare dans les contrées feptentrionales de rSurope & même de l'Afie. M. Kra- cheminmikow rapporte à ce fujct qu'il va au Kamtf^hatkai un animal appelé ffouton, dont la.fo«rnire eft i eftimée, que pouir dire qu lui homme eft richement habillé , on dit qu'il eft vêtu de fourrure de glouton, ci Les 99 femmes de Kamtichatka , dit-il , ornent 99 leurs cheveux avec les pattes blanches de cet animal ,"& elles en font très- ;rand cas*, cependant les Kamtfchat- ales en tuent ù peu , qu'ils font obli- 99 gés d'en tirer des Jaiuts Ai qui leur t> reviennent fort chers ils préfèrent les

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fa) Siiite de raddition à l'trticlc du glouton

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mjloire Naturelle

« Hanches & les jaunes, quoique les »j noires & les brunes foient plus eûi- j> niées> . . . . Ils ne peuvent faire un. " plus grand préfent à leurs femmes ou fj à leurs maîtrefîes , q\ie de leur donner sj ilnede ces peaux , & c eft poiftrqtioi elles »j fe vendoient autrefois cjcpuis trente « jttfqi^'àroixanite roubles ; ik -donnent î9 ptout deux de leurs .^iwttes jufquà *> deux caftors marins ( faricoviennes ). w On trouve auffi beaucoup de ces J> gloutons dans les environs de Karaga, >9 QAnadintka & et Kolima.Ws font trcs-âdi"oîts à la chaffe des cerfs,. & ti voici la manière dont ils s'y* prennent »> pour les tuer. Ils montent fur un ^ M arbre avec quelques brins de cette ^1^ * - » moufle qu'ils ont coutume demangier: - V jj lorfqu'ils en voient venir quelques- , * w uns, ils la laiflent tomber à terre, = »> & prenant le moment que le cerf » s'approche pour la manger , ils s'éltan- » cent fur foii dos, le fàififlent par le »> bois , lui crèvent les yeux & le tour- » mentent fort , que ce malheureux ; »> animal, pour mettre fin à Tes peines

' t> Se k débarraflef de fon enneiiii, fe

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iu Glouilin» ^ ^

Il heurte h tête contre un artre , Se j> tombe morriur ia place. Il neft|)a5 f> plutôt à bas, que le glouton le dé* w'pèèé jfiat àiotceauX , tzHii Va Hiàijq" M dans la terre , pour empêcher que les 19 autres animaux ne ia mangent^ & il 99 n'y touche point qu'il ne Tait mife M en fûretéi ^es gloutons qui fe trouvait 9|) aux environs <Ju fleuve Lena , s'y 99 prennent de lfi[ même manière pour tuer, n les chevaux s cependant quelque çruek 99 que paroiiïent ces animaux, on les 99 prive aifément , âc ils paroiiTeiit 99 alors biea moins voraces {b), 99

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NOUVELLE

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A L'ARTICLE DU LYNX (d).

Nous DONHbNS ici (iflanche Éjitf'ii^ figure d'un I/nxdu-MiiEffipr , dont les' oreilles font encore jilus dépourvues de pinceaux que celles du lynx du Canada que nous avons fait graver ( Supplément, volume III y in-j^J' ^planche XLJV ),^ dont la queue moins ^roffe iSr moitis touffue, &"ie poil d'une cou^^ leur plus claire, fehîbkiît \t rapprocher davantage du lynx bu loup cervier d'Eu- rope^ mais je fuis perfuadé que ces trois animaux , dont l'un eft de l'Eu- rope , & les deux autres de l'Amérique feptcntrionale , ne forment ^néanmoins qu'une feule & même efoècé. On avoit envoyé celui-ci à fëû M. l'abbé Aubry , curé de Saint -Louis , foui le nom de

(a) Suite de i'addicion à l'article du lynx 9 SuffUmtnty volume Hl, in ^i*^ y page 229. >'

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i:iv:.

chaMîgre du MîflifEpi*, mais il ne.faut

que le comparer avec le lynx dont nous

avons donné la figure , yolume IX p

B1-4.*, platuhe XXI , & avec celui du

Supplément , volume III ^ wr^"* y planche

XLiy, pour reconnoitrc érîdcmnicnt

qu4l ne fait qu'une variété dans Telpice

du lynx 9 quoiqu'il n'ait ppint de pin^~

^eaux & que la queue foit fort petite.

' II a du, nez à l'origine de ta queue;

deéx pieds cinq pouces de longueur \

queue eft fort courte , n'ayant que

: trois pouces trois lignes , au lieu, qu^

celle du lynx d'Europe , volume IXi

[în-4.^ , a fix pouces iîx lignes : celle du

[lynx du Canada eft beaucoup plus grofle

& plus fournie *, mais elle eft tout auffi

Icourte que celle du lynx du Mifliffipi,

[dont la robe eft aufli de couleus plus

iniforme Se nioîns variée de taches que

ians le lynx de l'Europe & dans celui

hi Canada*, mais ces légères diâérenices

l'empêchent pas qu'on ne doive regarder

:es trois animaux, comme de mnpki

iraHétés d'une feule & même efpèce. '^

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NOUVELLE ADDITION

3' A L'ARTICLE DU TIGRE.

pjous DONNONS ICI (planche Liv) fa figiiJre d\in jeune tigre que nous avons vu vivant à la foire Saint-Germain en 1784.

M'avois , mefupé en ligne droite, »iedi,Poute«. kignes, du bout du nez à l'ori- v 1>

gine de la qiieue....... 4 % Ç

"Sx en fuivant la courbure du

corpi 5 3- f

Celui dont nous avons ïa dépouille au cabinet du roi , étoit beaucoup plus grand, parce qu*H étoit plus âgé. '

Sa peau bourrée t de Ion- P»eds. Pouces.iignef» gueur...»,••••^. ••-»•• 6. ^ tf

; Il nous a patu que les bandes tranf- verfales , & qui dcîctndQmt prefque per* pendiculairement fur les ilaiiirs , étoient beaucoup plus noiresdans l'animal vivant, qu'elles ne le font fur la peau bourrée , (dont la couleur s'eft probablement efiacée.

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Ce grand tigre qu'on appelle tigre ro^al , eft, comme je Vu dit, moins* répandue, & refpèce en paroît moins nombreufe que celle des léopards & des onces.

On pourra voir dans 1 ouvrage cjaë M. ie Chfvalier d'Obronvilie va publier fur les animaux do l'Inde , piufieurs faii. iJitérefTans fur les habitudes nàtu- - ! ciivj Je ce cruel animal , qui fait la dcTolàîion des pays qu'il habite. » ,^ '

; ■■ 3) j .: 1^ |-: 0^ 'fi. . 3îiol: ^ ^<| \ ^ çmiite' ;p t e ■v.il/U a-If. ■•^àflé^îtà ■.liij>"?'i' ri'V|-2ri;jt

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DU BIZAAM.

M. WosMAER a donné la defcriptîon d'un animal fous le nom de chat biiaam > (voye\ planche Ly) ^ dans une feuille imprimée à Amfterdam en 1771 , dont Voici l'extrait. ' '

i< Sa grandeur eft à-peu-près celle 99 d'un chat domeftique ^ la couleur 19 dominante par tout le corps efi le 99 gris-cendré clair rehauflëe de taches 99 Brunes. Au milieu du dos règne une 99 raie noire jufqu'à la queue qui eft 99 à bandes noires & blanches , inais la 99 pointe en eft noire ou d'ua brun 99 très -foncé. Les pattes de devant & 99 de derrière font brunes en dedans, 99 & grifes tachées de brun en dehors •, 99 le ventre & la poitrine font d'un 99 gris cendré. Aux deux cotés de la 99 tête & fur le nez , fe voient des raies 99 brunes *, au bout du nez & fous les 99 yeux 5 il y a des taches blanches. Les 91 oreilles rondes & droites font cou-

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rnc une qui eft mais la B brun îvant & dedans , dehors -, nt d'un ;s de la des raies fous les hes. Les ont cou-

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t> vertes de poils courts éc gris -, le » nez noir , èc de chaque coté font 99 pluHeurs longs poils bruns & blancs. a Les pattes font armées de petites « griffes blanches & crochues qui fe i> retirent en dedans. ' - ^

ii Ce joli animal étoit d'un naturel >j un peu trifte , fans cependant être méchant -, on le tenoit à la chaîne. » Il mangeoit volontiers de la viande , » mais fur-tout des oifeaux vivans. On ne '9 Ta pas entendu miauler , mais quand 9> on le tourmentoit , il grommeloit & ' » fouffloit comme un chat. »

M. Wofmacr dit auffi qu'il a nourri^ ee chat bizaam perdant trois ans , & qu'il n a jamais fenti qu'il eût la pliis légère odeur de mufc ; ainH, ceux qui l'ont appelé chat mujqué , l'ont appa- remment confondu avec la civette ou la genette du Cap , aéanmoins ces deux animaux ne fe reflemblent point du tout, car M. Wofmacr compare le bizaam au margay. ce De tous les animaux , dit il , >j que M. de Buffon nous a fait con- î> noître, le margay de Cayennc eft celui *9 qui a le plui dt rciTcmblance avtc

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14 HiJIdîre Naturelle.

5j le chat bîzaam, quoiqii*eii4cs compa- » rant exactement , le mairgay ait le mu- » feau bien plus menu & plus pointu 9 , il diffère auffi beaucoup par: la. queue 99 & la figure des taches, jj- 'i - > ,;.

J'obferverai à ce fujet que ces pfe- mières différences ont été bien Éiifies par M. Wofmacr ; mais ces animaux différent encore par la. grandeur , le margay étant de la taille du chat fau- vage , & le bizaam de celle du chat do- meflique , c efl-à-dirè , une fois plus petit y 'd'ailleurs le margay n'a point de raie noire fur le dos y ta queue efl beau- coup moins longue &) moins pointue; & ce qui achève de décider la différence réelle del'efpècedu margay & de celle du bizaam , c*efl que Tu» efl de Tancien continent, & l'autre du nouveau. , . >

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NOUVELLE ADDITION

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A UARTIGLE DU KINKAJOU.

Wous AVONS RECONNU quc ïc kinlcajoii que nous n'avons pas d'abord diftingué du carca/ou ou glouton d'Amérique , eft néanmoins d'une efpèce toute diffé- rente^ Ton peut voir ee que noits en avons dit pages z^/f ÙJuivantes du tome III de nos Supplémens m-^° Il ne nous reftequ'à 7 ajouter une note que M. Simon Chauveau {a) nous a donnée depuis , fur les habitudes du kinka/ou qu'il a gardé vivant durant plufîeurs années, f ^

u Son attitude favorite eft d*etre affîs j> d'aplomb fur fon cul & fes pattes de 9> derrière , le cc»rps droit avec un fruit j> dans les pattes de devant , & la queue roulée en volute horizontale.

J5 J'ai plu(îeurs fois pris la réfolution.

(a) Lettre h M. de Buffon ; datée de Paiis ie %i janvier ï78«.

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ii mjîoire Naturelle.

99 continue M. Simon Chauveaii , de tj vous offrir cet animal vivant , pour le 99 foumettre à vos obfervations , mais il »> venoit dans ces inftans me carefler fi »» doucement & jouer autour de moi 99 avec tant de gaieté , que féduit par fes »J gentillefles , je n'ai jamais eu le cou-, w rage de m*en féparer. Il «ft mort le 9> 3 janvier de cette année ( 1780 ) , & »> c'étoit le neuvième hiver qu il paflbit »> à Paris , fans que le froid ni aucune »> autre chofe eût paru l'avoir inconi- w modé.fi

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7.. LA MOUFFETTE DU CHUJ

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ADDITION

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A L'ARTICLE DU PUTOÎS.

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LE PUTOIS RAYÉ

-. l'Jn- DE-L'INDE. ;:^^n4H^/'^-

t^ ET ANIMAL, quc M. Sonncfat a apporté rindc , & que dans fon voyage il a nommé chat fauy âge de ÏInde , ne nous paroît pas être du genre des chats, mais plutôt de celui du putois. H n*a du chat ni la forme de la tête, ni celle du corps, ni les oreilles , ni les pieds qui font' courts dans les chats & longs dans cet! animal, fur-tout ceux de derrière^ les doigts font courbes comme ceux des* écureuils •, les ongles crochus comme ceux des chats, & c'eft probablement ce dernier caradère qui a induit M. 8on-

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ï 8 Uijloire Naturelle

iierat à regarder cet animal comme iin^ chat ', cependant Ton corps eft alorig^ comme celui des putois auxquels il re(^ femble encore par la forme des oreilles qui font très - difiérentes de celles des chats.

Cet aiiimâl qui habite la cote de Coromandel , a quinze pouces de Ion* gueiu* du bout du mufeau à l'anus ; la grofleur approche de celle de nos. putois. La tête qui a quatre pouces du nez à l'occiput , eft d'une couleur brune mêlée de fauve s l'orbite de l'œil eft très-grande & bordée de brun ', la dis- tance du bout du mufeau à l'angle an- térieur de l'œil, eft de dix lignes, & celle de l'angle poftérieur à l'oreille, eft de .quatorze lignes. Le tour des yeux, le defTons du nez & les joues font d'un fauve pâle •, le bout du nez & les nafeaux font noirs , ainfi que les mouftaches &les poils au-delTus des yeux. L'oreille eft plate , ronde , & de la forme de celle du putois ', elle eft nue, & il y a feulement quelques poils blanchâtres autour du conduit auditif. Six larges bandes noires s'étendent fur le corps

du Putois rayé de PInde. 1 9

(dqniîs l'occiput jusqu'au - defllis éxi croupion , & ces bandes noires font réparées les unes des autres alternati- vement par cinq longues bandes blan- châtres & plus étroites* Le deffous de la- mâchoire inférieure eft fauve très- pâle , de même que la face intérieure des jambes de devant *, la face extérieure du bras ^ efl: brune , mélangée de blanc fale *, la face externe des )ambes de derrière eft brune , mêlée d'un peu de fauve &c de blanc gris \ les cuifles & les jambes de derrière ont la face interne blanche , & en quelques endroits fauve pâle ; tout le deflbus du ventre eft d'un blanc fale -, le plus grand poil de defliis le corps a huit lignes. ^^ *

La queue, longue neuf pouces, finit en pointe -, elle eft couverte de poils bruns , mêlés de fauve comme le deffus de l'occiput. Les pieds font longs , fur-tout ceux de derrière -, car ceux de devant ont, y compris lon- gle , feize lignes de longueur , & ceux de derrière vingt- & -une lignes. Les cinq doigts de chaque pied font cou- verts de poils blanchâtres & bruns j

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les ongles des pieds de devant ont trois lignes v ceux des pieds de derrière quatre lignes. * * u^ s

Il y a iix dents încifîves & deiui ca« nxnes eu haut comme en bas, ;; t/^Mh

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LA MOUFFETTE

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DU CHILI (a).

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DoMBEYy correfpondant du cabinet du Roi y 8c oue noua avons eu occafioa de citer pluueurs fois, nous a rapporté la dépouille d'un individu de cette efpèce. Cette mouffette fe trouve au Chili, & appartient à la famille du zorille, du conépatç. Se d'autres ani* maux appelés bfus puantes » Se qui fe trouvent également dans rAmérique méridionale. Ses habitudes, fur lerquelles nous n'avons reçu aucune obfervation particulière , doivent être aflez fem- blables k celles de ces animaux puans dont elle fe rapproche par fa confoN mation, aind que par la diftribution de fes couleurs. L'mdividu dont nous avons vu la peau bourrée, étoit niSIevil ^voit {a iète large Se courte ,. les oreilles

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Hifloire Naturelle.

rondes & un peu aplaties , le corps épais & large à l'endroit des reins, les cuiiTcs larges ôc charnues , les jambes courtes , les pieds petits , cinq doigts à chaque pied , ôc les ongles longs , cro- chus 8c recourbés en gouttière (h), Sx queue relevée au-defTus du dos comme celle des écureuils , étoit large ôc gar- nie de poils touffus , longs de près de trois pouces. Le poil qui couvroit fa tête , Ion corps , Tes jambes , Ôc le delTus de fa queue vtrs l'origine de cette partie, avoit en quelques endroits un

^pouce de longueur , & étoit d'un hxvLtï noirâtre & luifant) le refte du

* poil qui garniflbit fa queue étoit blanc , Ôc l'on voyoit fur le dos deux larges bandes blanchps qui fe réuniiToient en tme feule. (^). ^ . * : '

fbj L'ongle le plus long des pieds de devant, , aygit onze lignes de longueur; & celui des pieds ' derrière , cinq lignes.

^ fc) Cet individu avoit un pied fept poîrces ; trois lignesi, dequis le bout da mufeau jufqju'à

i'anus; & la queue étoit longue de fept pouces * quatre lignes , en y comprenant la longueur clu

poil : ks dents manquoient à la dépouille. ,

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NOUVELLE ADDITION

A L'ARTICLE DU VANSIRE

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r/lm FoRSTER SL bîcn vouIu nvcnvoycr les remarques Aiivantes au fujet de cet animal, m J'ai vu , dit-il , à la ménagerie 99 du cap de Bonne efpérance , un animal 99 du genre des mangouftes , qui venoit 99 de lifle de Madagafcar , &aui répon- 99 doit exactement à la defcription du 99 yanfîre donné par M. de Bufïon (a), 9| Il Te plaifoit beaucoup à être dans un 9> baquet rempli d'eau y d'où i} fortoit 99 de tems en tçms. Le garde qui pre- 99 noit foin de la ménagerie , nous aâiir^ 99 que lorsqu'on tenoit cet animal pen- 99 dant quelque t^ms à, fec & hors de 99 Teau , il s'y replongeait avec empreC- 99 fement dès qu'on lui en laiflbit la 99 liberté. La figure qu'en a donnée

(fl) Voyez le volume Xlll, in-4.*, de cette HiûoJre naturelle >/ag« 169.

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24 Hijloire Naturelle.

n M. de BufFon {planche xxi , volume }t Xllly in-4.* ) , eft afTez exaÂe , mais f > eiie paroit un peu trop alpngée , parce et qu'elle a été donnée fur une peau 99 bourrée de cet animal » & d'ailleurs 99 le poil eft plus court que celui du 99 yanfîre de la ménagerie du Cap. Ce 99 dernier étoit à-péu-prè» de la tailje 99 delà marte ordinaire , fa queue égalpit 99 en longueur celle du corps jufqu'à 99 la tête *) fon poil étoit de couleur 99 bnme noirâtre > il y avoit cinq doigts 99 à chaque pied, bien divifés & fans 99 membranes. Les dents incifives étoiejat . 99 au nombre de fix ^ tant en haut qu'en 99 bas \ il y avoit huit mâchelières^ à ; 99 chaque mâchoire» ç'eft-à-dire, quatre . 99 de chaque côté , & les canines étoient 99 ifolées, ce qui fait en tout trente-deux 99 dents. L'animal marchoit comme les : 19 mangouftes » en appuyant fur le talon.

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NOUVEÛE

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NOUVELLE ADDITION

A L'ARTICLE DE LA BELETTE.

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Ci JLa belette, appelée moujietle dans 99 le Vivarais , eft naturellement fauvage ij & carnaflière *, la chair toute crue eft 99 Taliment qu'elle préfère : elle exhale j> une odeur forte, fur-tout iorfqu'elle »j eft irritée. i S

» Les «belettes * qu'on prend très- »> jeunes , perdent leur caradère fau- vage & revêche *, ce caractère fe 55 change même en foumiffion & fidé- 55 Itté envers le maître qui- pourvoit à 53 leur fublîftance.

55 Une belette que j'ai confervée dix 55 mois, & qu'on a voit prife fort jeune, 55 perdit une partie de fon agilité iiatu- 55 relie Iorfqu'elle fut réduite en eap- 55 tivité, & que je l'eus attachée à la 55 chaîne *, elle mordoit furieufement 55 Iorfqu'elle avoit faim : on lui coupa

Supplément. T. XlV. B

2 S Hijloire Naturelle

99 les quatre dents canines très-aîgues , »> qui déchiroient les mains jiifqu'à l*os. 99 Dépourvue de fes armes naturelles , 99 Se n'ayant plus que des dents mo- 5> laires ou, incifîves , peu propres à 99 déchirer , elle devint moins féroce , >j & comme elle avoit fans cefle befoin j> de mes fervices pour manger ou dormir , elle commença à prendre jj de TafFeâiion pour moi , car manger 5j & dormir font les deux frcquens ?j befoins de cet animal. ' * !

>i J'avois un petit fouôt de fil qui •, »5 pendoit près de fon lit \ c'étoit Tinf- ^^ 9> trument de punition iôrfqu'elle ef- >? fayoit de mordre , ou qu'èlk Ce mettoit ,• 9% en colère. Le fouet dompta tellement ' »> fon caractère colérique ^qu'elle trem- fj bloit, fe couchoit ventre à terre, êc M baiiToit la tête' lorfquelïe vôyoit j> prendre cet inftrument. Je n*ai jamais >r vu la foumiffiôn extérieur© hlieu^ dé- 99 peinte dans »ucun animal v ce qui ^^^ » prouve biefi que les châtimens raifon- 99 nabi es employés à propos , accom- » pagnes de foins ,t de careflès & dé* 9i bienfaits , pèuyeut aflwj ettir ^ attache): 1

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très-aîguës, Jiifqu à l'os, naturelles , dents mo- propres à jins féroce, ceffe befoin manger ou / à prendre car manger ux fréquens

t de fil qui i c'étoit rinf- )rfqu'elle ef- À\é fe mettoit pta tellement qu elle trem- •e à terre , & L*elle vôjroit Je n'ai jamais ire mieux dé- pal V ce. ^ui' timens raîfon- bs , accom-

areflés & ài^ < tirê^sittâcihcï

de la Belette.

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à Thomme les animaux fauvages que nous croyons peu fufceptibles d'éducir tion & de reconnoiffancc. n Les belettes ont Todorat exquis; elles Tentent de douze pas un petit morceau de viande gros comme un noyau de cerife & plié dans du papier.

» La belette eft très - vorace : elle mange de la viande jufqu'à ce qu'elle en (oit remplie. Elle rend peu d*ex- crémens , mais elle perd prefque tout par la tranfpiration & par les urines qui font épaifles & pu uites. ?

»> Tai été fingulièrement furpris de voir un jour ma belette qui a voit faim, rompre fa chaîne de fil d'archal , fauter fur moi , entrer dans ma poche , déchirerle petit piquet, & dévorer en un inftant la viande que jy a vois cachée.

99 Ce petit animal , qui m'étoit Ci fou* mis , avoit confervé d'ailleurs fon ca-- raÂcre pétulant , cruel & colériquô pour tout autre que moi \ il mor- doit fans difcrétion tous ceux qui voc^ ioient badiner avec lui > les chats en^

zS Hifioire Naturi^lU

99 ncmîs de fa race fur^iijt toujours l'objet de fa haine j il mordoit au \ jj nez les gros matins qui venoiçnt le ^ pi fentir lorfqu'il étoit dans mes mains; alors il pouflbit un pri de colère ^ ?j exhaloit une odeur fétide qui faifoit 9y fil ir tous les animaux, criant chiy chi, 99 chi j chi. J'ai vu des brebis , dçs 99 chèvres, des chevaux reculer à cette! >> odeur , & il cil: certain que quelqud 99 maifons voifînes il ne manquoitj 99 pas de fouris , ne furent plus incoffij

,7» modées de ces animaux, tant que niJ 99 belette vécut,

., >j Les poufîîns, les rats & les oifeaml 99 étoient fur-tout l'objet de fa cruautél p9 la belette obferve leur allure ôc s'élancl ?> enfuite preftement fur eux r, elle 99 plaît à répandre le fai^g dont el ?^ Ce feule , ôc fans être fatiguée dij » carnage , elle tue dix à douze pou!l »> fins de 'fuite, éloignant la iiiçrç pi

.}9 fon odeur forte & défagjréable que: ;j fent à la diftance de deux pas. » Ma belptte dormoit la moitié

. 99 jour ôc toute la nuit \ elle chcrchoi

. ff <iau$ ipon cabinet un petit jrecoin

de la Belette.

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jj côté de moi -, mon mouchoir ou un« 99 poche étoient Ton lit, elle fc plaifoit Il à dormir dans le fein , elle fe re- 35 plioit autour d'elle -même, dormoit |j> d'miTommeil profond , & n'étoit pas « plus grande dans cette attitude qu'ime « grofle noix du pays de rcfpèce de» bombardes. ' - ^ -^

jj Lorfqu'elle étoit une fois endor- n mie , je pouvois la déplier , tous Ces n mufcles étoient alors relâchés & fans aucunetenfîon*,en la fufpendantpar la n tête 5 tout fon corps étoit flafque , fe » plioit & pouvoit faire le jeu du pen- dule cinq à fix fois de fuite avant que [> la bête s'éveillât , ce qui prouve la grande flexibilité de l'épine du dos de cet animal.

99 Ma belette avoit un goût décidé pour le badinage, les agaceries , les carefles & le chatouillement s ?lle s'étendoit alors fur le dos ou fur le ventre , fe ruoit &; mordoit tout doucement comme les jeunes chiens qui badinent. Elle avoit même appris une forte de danfe , & lorfque je frappois aveC' les doigts fur unr

B3

50 Hlfieire Naturelle

>j table , elle tournoit autour de h 99 main , fe îevoit droite, ailoit par 99 fauts & par bonds, faifant entendre 99 quelques murmures de joie ^ mais 99 bientôt fatiguée , elle k laifloit aller 99 au fommeil 8c dormoit prefque dans jj rinftant. , , ;

jj La belette dort repliée autour w d'elle-même comme un peloton, la 99 tête entre les deux jambes de der- 99 rière *, le mufeau fort alor» un peiij w au-dehors , ce qui facilite la refpi-l 99 ration ; cependant lorfquelle n'eft pas couchée à fon aife , elle dort » dans une autre pofture , la tête cou- w chée fiu: fon lit de repos, mais elle fe plaît & dort bien plus long-tems 99 lorfquelle peut fe plier en peloton; il faut pour cela qu'elle ait une place »î commode. Elle avoit pris rhabitude] jj de fe gliffer fous mes draps , de chcr- j> cher un des points du matelas qiiij jj forme un enfoncement , & dy dor* 99 mir des (îx heures entières. . 99 La belette eft très-rufte : l'ayantj 99 fouettée pour avoir fait fes ordurcs| >i fur mes papiers j contre {on ulageJ

Dic ; mais

de la Belette é v v 3 i

J9 elle vint dormir auprès de moi fiit » ma tab^e ^ ia crainte TéveiHa fouvent 99 au moindre bruit, elle ne changes w pas de place , mais elle obfcrva , les jj yeux ouverts , ma démarche , faifant 95 femblant de dormir. Elle cpnoiiioit jj parfaitement le ton de careffe ou de >j menace , & j'ai été fouvent flirpris de n trouver tant d'intelligence dans une 99 bête petite dans Tordre des qiu« 99 dnipèdes. ,

99 Les phénomènes que nous pré- 99 fente la belette font parfaitement 99 expliqués. La belette a l'épine du 39 dos très-flexible, elle fe fourre dans >9 des trous de fept lignes de largeur, 99 elle fe plie & fc replie en tout fens •, fon 99 poil ou plutôt fa belle foie eft très-fine j> & très-fouple j une langue très -large 99 pour le corps faifît toutes les furfaces >9 plates , faillantes & rentrantes ; elle 9> aime à lécher -, fes pattes font larges 99 & point racornies , courtes -, le fens i>9 du toucher étant ainfi répandu dans 99 tout le corps de la bête, elle a ap- 99 pris à s'en fervir , ce qui motive le 99 jugement que nous portons do Ion

B4

j2 Hiftoire Naturelle

»5 intelligence. Ce fens eft d'ailleurs très- bien krvi par ceux de l'odorat ôc de ^> la vue.

Lorfque j'oubliois de lui donner 99 à manger , elle fe levoit de nuit , & »5 le rendoit d'une maifon à une autre »j à Antragues , elle mangeoit ij chaque jour. Elle alloit par les che- mins les plus courts , defcendânt M d'abord dans un balcon & dans la 9i rue , defcendânt encore & montant >j plufîeurs marches , entrant dans une 39 bafle-cour , paffant à travers des amaj 9i de feuilles sèches de châfaigniers , w de trois pieds de hauteur , pour 99 prendre le plus court chemin , ce qui »> fait voir que l'odorat guide cet ani- »j mal*, elle paffoit en fuite dans la cui- 99 fine 5 ou elle mangeoit à l'aife , après »î avoir fait un chemin de deux cens

99 Le mâle eft très-libertin : je ràî vu f j fe fatrsfaire fur un autre mâle mort il 99 & empaillé -, mille careffes Se mur- »î mures de joie & de deilr l'animoient: f > en fentant mes mairis qui avoient ta touché ce cadavre , il reconnut une

de la Belette,

33

j> odeur qui lui pLiifoit fi fort v* qu'il »î reftoit immobile pour la favourer à « fbn aife. .('^-jpv rz

i9 Ma. belette bâriioit fôuvent -, elle w fe levoit après avoir dormi en tiraîF- lant (es membres ôc foulevant le dos w en arc. Elle léqHoit Teau en; buvant ^ 19 fa langue étoit âpre &' hériffée de » pointes ; elle ronfloit quelquefois 19 en dormant , & avoit communiqué 99 fon odeur forte & défagréabie à w une petite cage oiV elle avoTt fon lit; »j Ion petit matelas étoit auffi puant 99 qu'elle-mênieidansvl'état de colère,

>j Ma belette fouflroit rmpatremmènt w d'être renfermée dans fa cage, 5r.dlo w aimoit la com"pagnie & lescarefles ? ïj elle avoit rongé à différentes reprifes w quatre petits bâtons , pour ie. faire >j une ifîue pour fortir dc!.'fa< prifôrt. tr

>j Cet animal aime» . extJ^e'meanènt la j> propreté *, fa( f'ùbe ieftVfdiJQurs* l^ii?- 99i [^nte.:ir^,r\inf^ .M ■'t^!^' '^!>pt:f!'.)? it n . 99 En'faifàntobferVerfim certain ré- »j gime à ceS; bêtes , on peut tempérer l'odeur forte qvi'elles exhalent & leur » aiîreufe pu^uteiir loxfqu elles^ font en

B5

54 Hijloire Naturelle

;»> colère. Le laitige adoucît beaucoup f » leurs humeurs , de même que le régime s> végétal.

f> Les belettes ont les yeux étînce- 99 kns & lumineux *, mais cette lumière 99 n'eft point propre à cet animal , elle 5j n'eft point élcdtrrque & ne réfide jj pas dans Torgane de la vue ; ce n'eft 99 qu'une fimple réflexion de lumière 99 qui a lieu toutes les fois que Toeil 99 de Tobfervateur eft placé entre la lu- 99 mière & les yeux de la belette , ou 99 quune bougie fe trouve entre les 99 yeux de robfervateur & de l'animal. M Ce phénomène eft commun à un 99 grand nombre de quadrupèdes & à 99 quelques ferpens, & cette caufe eft 99 prouvée par les expériences que )*ai 99 lues , en 1780 , à T Académie des 99 fcienccs fur les yeux des chats , &c. n, ' u Les obfervations de M. de Buftbn n {tome W/> Tn-4.*^) la defcription 99 anatomique de M. Daubenton , la 99 lettre de M. ^ Giéli ( Supplément â 99 tUiftoire naturelle , tome III, in-4.*) , 99 & le prcfcnt détail forment l'hiftoirc 99 complette de la belette. M. de Buffo;)

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ée la Belette.

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9 dit ( tome III y in-4." ) que ces anf- i maii^x ne s'apprivoifent pas & de^ 9 meurent fauvages dans des cages 9 fer : je fars par expérience que cela 9 çft vrai lorfque les belettes font prifef 9 vieilles ou même à l'âge de trois 011 9 quatre mois. Pour donner aux be» > lettw réducation dont «elles font fut ceptibles , d: leur faire gçiiter la do- meftîcité, il faut les prendre' jeunes & lorfqu'elles ne peuvent s'enfuir: on fut obligé de couper les quatre dents canines; de c^e qu'on m'ap- porta à Antr gués , ^ de la châtier iouvqnt pçHT fléchir fbii ' çai^aéèère. 9$ On voit d'aporès toutce que j'ai dit iiur cet s^iiniàl ^ que quelque petit qu'H foity ceft un de ceux que la nature a le moins négligés. Dans Tétat fa,uvage,ceft le tigre des petits in- dividHS V il k garantit par Ton agilité des quadrupèdes piu^ grands que lui p il eft bien fefvi par Torcilie 8t par 1^ vue. Il cil pottfvu d'armes offenfîvesf dont il fait lifige en peu de tems avec une forte de difcernement ^ il fil^çle fai^g^ }^. carnaee, & [9

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3$ Hijioire Naturelle

fV.pIait à li deffritàioti' Tans qti1l ak ême fcefbrn de fatrsfaire fon ap-

*9 même Deiom

JL^Vijfx in/iijy.ïi

lai petit.

'' 99 En état de (ïomèfticité , Tes fens fe *5 perfedtionnent & fes mœurs s*adoii^ 99 ciffent par le châtiment! La belette >j devient If^iféeptible d'annitié , der re- »> côhnoiflahcd' & dfc* crainte -, elle s-atv 99 tache i ' cclùf q]Lix la Hdurrit y tAi'èlle » 'iéconnqtt Tddoraf Ç^ à la tiittrph »> Vue. Elle eft rufét Si lilbértine à l'excès ; 99 elle aime les carêmes, ^ le repos & le j> 'foinm^ïl ', elle eft gourmande & û ij voradé qà'dfle pè(é jufqa'à vin dirt- 99 éfiûertie de ' pliis fipr§$ ' fes reôas. ^ Sa ^i vue cftt permute, fon WiHte^»ôrfAe , 9^ riodorat'eft éicqursî le'^el^ç;îdu''t6lt- ^> cher eft répandu dané to^it f6n cbi^ps, 99 ôc la flexibilité de ce -petit corps ^j ;iienu & long, favorifé infihiment la ii li^bnté' 'de ce fens en lui-même. ToUs iji ces phénomènes tiçnnçht à l*état^dé fes fens qui font achevés ^& parfaits. » Extrait cfune lettre adreffée à M, le comte de Buffon,

Ces obfervations fur les habitudes de la belette en 'domefticitc , s'accordent

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de la Belette.

57

i/ji:t>.ii a

parfaitement avec celles que mademoi- feile de Laiftre a faites fur cet animal , & qu'elle a bien voulu me communi- quer par une lettre datée de Brienne , le 6 décembre 1782.

t( Le hafard , dit madcmoifclle de Laif- ii tre , m'a procuré utie jt une belette de la w petite eTpcce, Sollicité par quelqu'un »f à qui elle faifoit pitié , ,& fa foiblefle >j m'en infpirant , je lui donnai mes ii foins. Les deux premiers jours , je la #1 nourris de lait chaud -, mais jugeant 99 qu'il lut falloit des alimens qui euilent •» plus de^coiififtance, je lui préfentai W de 'laiiVÏande crue qu'elle mangea *>^^ (ivec ^phiiîl- ; depuis, elle; a vécu de »* bœuf, de veau ou de mouton indif- *>v féremment , & s'eft privée au point IT qu'il n'y â point de chien plus fami- 99 lier.

J » J'ofe vous aiHirer que ce petit ■jj: animal ne pVéfère pas la vrduaille 99 corrompue y il ne-fe foiicie pas même 9i de celle qtii eft hâlée ^ c'efl: toujours 99 la plus fraîche qu'il choifit : à la >j vérité , il mange avec avidité , & i9 s'élo'igne V xn^ louvent aiifS il mange

.V

3 8 Hijlûire Naturelle

J9 dans ma main & fur mesgenotDiy if il préfère même de prendre îles mor* 99 ceaux de ma main. Il ain^^e beau* 99 coup le lait : je lut en préfente dans » un vafe , il fe met auprès & me re- garde *> je le lui verfe peu-à-peu dans 99 ma main, il en boit beaucoup VP^ais 99 fi je n'ai pas cette complaifahce , k » peine en goûte- t^îL Xorfqu'il eft rair » fàfié , il va ordinairement dormir ^ 99 mais il fait des repas plus légers qui 99 ne troublent point Tes plaîhrs *, ma 99 charibre eft îendroit qu'il habite. 99 Par des parfums , j'ai trouvé moyen ^9 de chaiTcr kn odeur > c'eft dans tm 99 de «mes matelas il ^ trouvé mofea 99 de s'introduire par un défaut de I a cou-* >9 ture , cm'il dort pendant le jour : Ja 99 nuit je le mets dans une boîte griliéei 99 toujours il y entre avec peine, & en H fort avec joie, SU on lui donne la 99 liberté avant qiie je fois, leviée, après 99' mrlle gentillefîes qu'il fait fur mon ^9 lit, il y entre êc vient dormir dans 99 ma main ou fiir mon km, Suis-je 99 levée la premiè re , pendant une grande »^ d^^mV'Iléui^ il afte fait de^ care&s^ fe

"^dc la BeUtîe.M 5^

99 joue avec mes doigts comme un jeune 99 chien , faute fur ma tcte , fur mon 99 cou , tourne autour de mes b|;as, de 99 mon corps, avec une légèreté & 99 des agrémens que je n'ai vus à aucun 99 quadrupède. Je lui préfente les mains 99 à plus de trois pieds , il faute de-: 99 dans fans jamais manquer. Il a beaiH 99 coup de finefie 8c (ingidièrement de 99 nife pour venir à fes fins , & femble 99 ne vouloir faire ce qu'on lui dé- 99 fend que pour agacer : dès que vous 99 ne le regardez pliis, fa volonté cefle. 99 Comme il ne femble jouer que 99 pour plaire ^ fèul il ne joue jamais^ 99 8c \ chaque faut qu'il fait , à chaque 99 fois qu'il tourne , il regarde fi vous 99 l'examinez*, fi vous ceiièz, il va 19 dprmrr. Dans le tems qu'A eft le î9 plus endormi , le réveillez-vous , il 19 entre en gaîté, agace & joue avec 99 autant de grâce que fi on ne l'eût i> pas éveillé*, il ne montre d'humeur 99 que lorfqu'on l'enferme ou qu'on le 19 contrarie trop long-tems , & par de 99 petits grognemens très-difFérensl'un de }> l'autre , il montre fa joie & fon humeur»

;^ 4C^ Hijloire Naturelle

4^" i»' Au milieu de vingt perfonnes , , yy ce petit animal diftingiie ma voix , ; M cherche à me voix & faute par- . w défliis tout le monde pour venir à . M moi-, fon jeu avec moi cft plus gai, n (es carefles font plus preflantes ; »9 avec fcs deux petites pattes , il me >* flatte ïé menton avec des,graces^& . » une joie 1 qui peignent ; le * plaifir : w je fîirs' la féuleiqu-il carefîe de cette >? manière , mille autres petites pré- M férences me prouvent qu*il m'eft M réellement attaché. Lorfquil me voit «i habiller pour ' fortir ^ il . ne me quitte tj' pas: \ quand av'cc peine je ^ m en fuis f> déBarfa0*ée , j'ai un petit meuble près M'iHa îporte, il va s'y cacher v & lorf- f* qiie je pafle , il fauté fi adroitement » fur moi, que fouvent je ne m'en jj aperçois pasr^-r ■*?!*■ ^''%n*:f^*-'^»'^ ^'•jht'--i ^j ; » II. iêmble beaucQup tçnir de I «pu? *j rèuil par la vivacité > ^ 1 a- foj.iplefle ,, n la voix , le petit .grognement : pf n^ n d?.nit les nuits d*été , il crioit.»en 99 courant , . & étoit en mouvement w prefque toute la nuit \ depuis qu'il » fait froid, je ne Vdii point enteiniu.

\

la Belette,

>j Quelquefois le jour , fur mon^ lit , >> lorfqu'il fait foîeil y il tourne , fe M retourne , fe culbute & grogne pen- 99 dant quelques inflans. Son penchant >9 à boire dans ma main je mets 99 très -peu de lait à-la-fois , & il 99 boit toujours en prenant les petites gouttes & les bords il y en a Ir 99 moins , fembleroit annoncer qu'il 99 hoït de la rofée. Rarement il boit 99 de Teau , & ce n'eft qu*au grand 99 befoin & à défaut de lait *, alors 99 ii ne fait que rafraîchir fa Lingue n e fois ou deux*, il paroît même 9 i^indre Teau. Pendant les chaleurs , 99 il s'épluchoit beaucoup -, je lui fis 99 préfenter de Teau dans une aflîette, >9 je Tagaçai pour l'y faire entrer, 9i jamais je n'y pi s réuffir. Je fis mouil- w 1er un linge & le mis près de lui , ii w fe roula dedans avec une joie extrême. 'm Une fîngularité de ce charmant ani- •9 mal eft fa curiofité : je ne puis ouvrir une armoire , une boîte , re- J9 garder un papier , qu'il ne vienne ># regarder avec moi. Si , pour me centra- ï9 rier, iis'écirte ou entre dans quelques

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4X Hijloire Namrdle.

J9 endroits oi\ je crains de le voir, je 39 prends iin papier ou un livre que je u regarde avec attention *, aumtôt il 99 accourt fur ma main , Se parcourt ce 93 que je tiens avec un air de fatis^ire fa . » curioiité. J'obferverai encore qu il 9} joue avec an jeune chat & un Jeune jj chien, l'un 8c l'autre déjà gros, le met 39 autour de leur cou , de leurs pattes , 99 fur leur dos , fans qu ils k fafîent de 9} mal, &c. w À-v^ -m ' .a '^ ; ^^^rvl it-

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1. GE^F/rTE DU C AF DE BONNE -ESPERANCE] Z . LA. PETITE FOUINE DE MADAGASCAR

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NOUVELLE ADDITION

A L'ARTICLE , ^

DE LA GENETTE (i).:;>

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v/L» SoNN£B.AT, correrpoiidant du

cabinet, nous a envoyé le defiln d'ua^

animal, ^us la dénomination de cmt

K mrfqué du Cap de Bonne-efpérance ^

mais i|ui nous paroît être du genre des

genettes , ê^ nous en donnons ici

ngure (planche LViii ). Par la compa<-*^^

raifon que nous en avons faite avec celle

de la genette de France ( Supplément^

volume ÎII, in-4.*, planche xlvii) ,

& avec la genette d'Efy ^ne ( volume

IX, m-^^^ planche xxxvi ), elle nous

paroît avoir plus de rapport avec celle-ci:

cependant cette genette dn Cap en diffère

par la couleur du poil qu elle a beau*-,

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(a) Suite de l'addition à TarticTe de îa genetcv^ Supplément , voluttit lU y in-^.®, fagt 3136.

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44 HiJIoire Naturelle.

coup plus blanc -, elle n'a pas, comme Tautre, une tache blanche au-dcffous des yeux , parce que fa tête eft entièrement blanche ,tandis que la genette d'Efpagne a les joues noires , ainfî que le defTus du mufeau. Les taches noires du corps, dans cette genette du Cap , font auffi différemment diftribuées *, & comme les terres du Cap de Bonnc-Efpérance font fort éloignées de TEfpagne & de la France, fe trouvent ces deux pre- miers animaux , il nous paroît que ce troifïème animal que Ton a rencontré \ l'extrémité de TAfrique , doit ( tre re- gardé comme une efpcce différente , plutôt que comme une variété de sos genettes d'Europe.

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LA PETITE FOUINE

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ft DE MADAGASCAR, ^

Il Y A plufîeiirs variétés dans l'efpèce de la fouine -, nous donnons ici la defçrip- tion d'une petite fouine qu'on troRVfi à

Madagafcar (planche Lix ), >'rï)i k

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La longueur du corps , du bout Pied*. Fonces. LfgHti, du nez ^ l'origine de !a queue , eic de i a 4

Elle a , comme toutes les fouines, les jambes courtes & corps aiongé*, fa tête eft longue ^ menue *, ie§ oreilles font larges & cour|:es', la queue eft couverte de longs poils. . .^^

; ■■ Pieds, Ponces. Lignes,

Letronçon de cette partie, ^ft de ^ S 9 La longueur totale de la queue,

y compris celle du poil , .

eft de. /i

]Les poils de i'extrtmité de h

queue^ ont. n 2 3

Lespoils dedjS/TusleçojjpjSont^ fi n 11

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46 Hijloire Naturelle.

Leur couleur eft d'un brun rouflStre, eu. mufc foncé teint de fauve ronge , ce «ui efl produitpar le mélange des poils qui font d'un brun foncé dans la longueur ,&' d'un fauve rouge à la pointe*, ce fauve foncé ou rougeatre eft le dominant aux faces latérales de la tête , fous le ventre & le cou. Cette petite fouine diiîcre de nos fouines par la couleur qui eft plus rou- geatre , êc par la queue qui eft touffue , longue , couverte de grands poils , large à fon origine, êc q«i fe tei mine eu une ppiate trcs-déliée«

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2. LA GRANDE AtARTE DB LA GUY ANNE 2. LE TOUAIsr.

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DE LA GRANDE MARTE

DE LA GUYANE.

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>ET ANIMAL, qiiî iious a été envoyé de ICayeniic , èc dont nous donnons ici U figure, [planche lx) eft plus grand que (notre marte de France *, il a deux pieds de longueur depuis le bout du nez jus- qu'à l'oriçine de la queue*, fbn poil eft hoir, à retception de celui de la tête & du cou jnrqu'aux épaules , qui eft gri- [iatre-, le bout du nez & les nafeaUx font noirs *, tour des yeux & des mâ- choires , ainit que le deftus du nez , font dun brun rouflâtre. Il y a douze dents incifives , Hx eh haut & fîx en bas , ces dernières font les plus petites *, les ca- nines font très-fortes, & nous n'avons pu compter les mâcheiières. Il y a , conune dans la fouine & la marte de Fraoce , de longs poils en forme de moiifcaches de chaque côté du mufeaa : les oreiUes font larges & prefque rondes comme

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. GUYANNE,

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^ 4 8 Hijloire Natu relie.

celles de nos fouines -, &i*on voit furie cou une grande tache d'un blanc jaune qui defcend en s'élargrii'ant fur la poitrine. Tous les pieds ont cihq doigts avec des! ongles blanchâtres courbés en gouttière J les ongles des pieds de devant ont lixl lignes ae longueur , & ceux de cî]efr.icre| cinq feulement. [

La queue, qui a dix-huit pouces de long, éc dont Textrémité finit en pointe,! eft couverte de poils noirs comme celui! du corps 5 mais longs de deux ou trois! pouces •, cette queue ell plus longue n proportion que celle de notre marte,! car elle eft des trois quarts de la lonJ gueur du corps , tandis que dans cette dernière , elle n'eft que de la moitié.

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lous DONNONS îcî { platicke LXI ) Ix igure d*iin petit animal qui nous a été ;nvoyé de Cayenne par M. de la Borde, tous le nom de tcuarij & dont nous ne )ouvons rapporter refpèce qu'au genre le la belette. Dans la courte notice que de la Borde nous a laiffée de cet inimal , il eft dit feulement qu'il étoit^ [dulte , qu'il fe tient dans des troncs Varbres , & qu il fe nourrit de vers & linfedes. La femelle produit deux petit» [u'elle porte fur le dos. ^

Ce touan adulte n*a que cinq pouces leuf lignes de longueur, depuis le bout [u mufeau jufqu à l'origine de la queue j

eft plus petit que la belette d'Europe ui a communément fix pouces fix lignes long, mais il lui refîemble par la kme de la tête &- par celle de fon corps longé fur de petites jambes , & il eu jfFère par les couleurs du poil ; la tcte la qu'un pouce de longueur ; la queue

SuppUment, T. XIF, C

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ijQ Hijioire Naturelle.

a deux pouces trois lignes, au Heu quel queue de notre belette d'Europe ,[ n'eft longue que de quinze lignes , n'eft pas- comme celle du touan , groffel <8c épaiiFe à fa naiflance & très-mince i fpil extrémité. Le touan a cinq doigbi arènes d'ongles à chaque pied-, lejdeflus du mufeau , de la tête Se du corps jiif' qu*auprès de la queue , eft couvert d'un| poil noirâtre *, les flancs du corps fon d'un roux vif, le deflbus du cou & di corps entier d'un beau blanc, les côt (de la tête , ainû que le de/Tus des quatr jambçs, font d'un roux moins vif qui celui des flancs, La queue efl: couverte depuis fon origine jufqu'à un tiers di fa longueur, d'un poil (e^iblable à celui qui couvre les jambes , Se dans le refti de la longueur 5 elle eft fans poil -, l'in ftérieur des jambes eft blanc comme li deflbus (^u corps : tout le poil die ce petil ^ï>iinaj[ eft doi>x au toucher, .

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au lieu quel d'Europe ,| e lignes , Duan, gro très-mince \\

cinq doigjjl ed-, k Jefliisl u corps jufJ couvert d'uni u corps fonj lu cou Se ne, les côté is des quatre loins vif quJ eft couverte] i un tiers di blable à celui

dans le refta ins poil -, l'inj ne comme M oil die ce petij

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Ï)ÎJ ÛRÀND ÉCUREUIL

DE LA CÔTE DE MALABAR, l

ET icuREUiL /dont M. Sônnérat nous a apporté la peau , eft bien diÛé^ rent des nôtres par la grandeur & les cou* leurs du corps. Il a la queue ^uffi longue que k corps, qui a quinze pouces Cix lignes depuis le- bout du mufeau jufqu^ [lorigifte la queue , dix-fept pouces [huit lignes fuivant la courbure du cofps/* &les poils qui couvrent les oreilles ont une difpofiÛQn. diiîérente des autres lécureuiis. . - ~-^^- " -f"

Si Ton compare donc cet écureuil k ceux de notre pays, c'eft un géant. ^

5a tête du. "bout du nei à ï'oc- "««'•• ^ovct». Ugneé

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CTpUt f a. ï*. ^«4. •....>.« ' Il 9 n^

[Du bout du nez à i*ang!e 'iMt<5,'<vic'>C!si ©iv.,

I rieur de Pœil. ..„. ' - ir i ^

[De l'angle poité/ieui , de l'oeil

\ l'oteifie^ . .%. . vv .. r. . . ^ . « i - '^ «# *

La face luper^etire Je Ja tcte eflt

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Ie de malaî

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JZ Hijloire Naturelle

d'un brun marron , èc forme une grande tache qui s'étend depuis le front juf-

qu'?m milieu du nez. Les aii< res par- tiel" de la tête font couvertirs d'un beau jaune orangé , & lur l'extitmité du r»sz cette couleur n'eft quc jauiiîitrt, HKiéç d\in peu de blanc,

La couleur orangée règne auffi autctiri des yeux & fur les joues. ,,

4.fs mouitaches font noires, & ï^'ea*

les plus longs poils ont de

longueur « «

li y a auûî prés des tempes des ■u j^iP^^^^ longs. de*

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4 Les oreilles j(bnt couvertes d'un poil très-touffu & pcsii long qui fait la houppe : ces poils qui ont huit lignes de lon-

fueur , fe préfentent comme une broffe ont on auroit coupé les extrémités. La j couîelîirde ces poils eft 4'i^n marron foncé, k âinll qijie la bande qui prençl d[c TorciUe . fur la joue en arrière , <& tout ce qui ,,, couvre Toeciput Entre les oreilles '% prend- une bande blanche inégale en

îargeu|:> qui fépare les couleurs de la ^ête & du cou, de rocçiput prend une pointe trç5 - noire qui tranche fur id

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du grand Béurmlj^ Ac. f $

€ou , les bras , &: s'étend aux épaules fur le brun naordoré foncé qui couvre tout le corps & les flancs , ainfi que les jambes de derrière. Ce même noir prend en bande au milieu du dos , & $*étend fur le train de derrière ^ les cuiflbs Se la queue. ^^ ^ ^^'^^ -^^^

Le deflbus de la mâchoire inférieure; du cou , du ventre & des cuiiTes e(î blanc jaunâtre , ain(î que les jambes & les pieds de devant > mais cette cou* leur eft plus orangée fous le ventre? & les pieds de derrière*, 1^ queue a quinze pouces fix lignes de longueur , et elle eft couverte de longs poils très- noirs ) qui ont deux pouces trois lignes. .i^-' -^ , _ ...rir.

Au refte 5 cet écureuil redemble è notre écureuil- par toutes les formes du corps , de la tête & r?..- r -^rnhret j la feule différence r-^ ^rquable eft daii» h queue & dans le poil qui couvrf '^ QrciUes. ,;-

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L'ECUREUIL

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V^N cgnnoÎt à Madagafcar nn gros écureuil ( yoye:^. la plaiiche LXiii) qui reiîemble , par la fontie de la tête & <ïu corps & par d'autres caradèjfes extérieurs ', à nos écureuils d'Europe , mais qui en drfîère par la grandeur de la taille , par la couleur du poil > & par la longueur de fa queue. Il a dix-fept pouces de longueur en fe hiefurant en- ligne fuperficiclle , de- puis le bout du miifeau jufqu'à l'ori- gine de la queue , & treize pouces deux lignes en le mefurant en ligne droite , tandis que Técureuil de nos bois n'a que huit pouces neuf lignes*

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i> *^ (a) Suite de l'addition à i'article de récuieuilj Supfléimntf volume LU y pagz 146.

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L ECUREUIL DE MAI)AG\SC;\R. . '

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de VEcureuil de Mûcfag-Jcar. f y

De même la tête mLitirée du bout de l'occiput , a trois pouces quatre * lignes, au lieu que celle de notre écu-» reuil n'a que deux pouces ; ainfi , ceÇ écureuil d'Afrique eft d'une efpèce différente de celle des écureuils d'Eu- rope 5c d'Amérique *, d'ailleurs Ton

Ï)oil eft d'un noir foncé : cette cou- eur commence fur le nez , s'étend fous les yeux jufqu'aux oreilles, couvre le deffus de la tête ou du cou , tout le deflus du corps, ain/î que les faces externes des jambes de devant , des cuiffes , des jambes de derrière & des quatre pieds. Les joues , le deffous du cou j la poitrime & les faces in- ternes des jambes de devant font d'un blanc jaunâtre -, le ventre & la face interne des cuiffes font d'un bnm mêlé d'un peu de jaune ; les poils du c >rps ont onze lignes de longueur* La qaeue , qui eft toute noire , eft re- marquable en ce qu elle eft menue & plus longue que le corps, ce qui ne fe trouve dans aucune autre efpèce d'écu- reuil. Le tronçon feul a feize pouces neuf lignes , fins compter la longueur

C4

m

-, .*■ ; '!!

j[tf Hijlbirt NatureUf.

du poU , qui t'alonce encv:re de deux ?" pouces -, il forme fur les côtés de la queue un panache, qui la fait paroitre plate dans foii 9iili^u«

I

\ 'f

S7

^i ADDITION '

A L'ARTICLE DU PALMISTE.

Nous AVONS DIT (û) quc Cet animal paffoit fa vie fur les palmiers , & qu'il (s trouvoit principalement en Barbarie ; on nous a auflî afluré qu'on le trouve trcs*communément au Sénégal dans le pays des Nègres Jalofes , & dans les terres voifines du Cap-verd. Il fréquente les lieux découverts & voifins des habi- tations , & il fe tient encore plus fouvent dans les buiflbns à terre , que fur les pal- miers. Ce font de petits animaux très- vifs*, les voit pendant le jour traverfer lies chemins pour aller d'un buiflbn à Tautre , & ils demeurent à terre au(G fouvent au moins que fur les arbres.

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». ,

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p»^

|8 Hijîoire Naturelle

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LE PETIT-GRIS

^

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DE SIBERIE.

JNous donnons ici [planche zxiv\ la figure d'un petit-gris de Sibérie , que M. Fabbé Aubry, curé de Saint-Louis, confervoit dans Ton cabinet , & qui diffère affez du petit-gris des autres contrées fep» tentrionales , r^préienté planche xxy,\ volume X5 in-4.* 5 pour que nous puif* fions préftuner qu'ils forment deux cf- pèces diftinéfces. Celui-ci a de longs poils aux oreilles, la robe d'un gris clair, & îa queue blanche 8c affez courte -, au lieu que le petit-gris de notre planche XXV i tome X y a les oreilles nues , le deffus du corps ôc les Hancs d'un gris cendré , & la queue de cette même cou- pleur. Il eft auflî un peu plus grand 8c plus épais de corps , & il a la queue con- fîdérablenient plus longue que le petit- gris de Sibérie , dont voici les dimea- Sons & la defcription.

H.6^./>.é:3,

LE PETIT GRIS DE SIBERIE,

Êl^i^'"

de Pefit-grîs de Silérie. y ^

longueur Ju corps entier, me- ^''^^^' Pouces. Lignel,

luré en ligne droite. // 9 9

Longueur de la tête depuis le ,/^

bout du mufeau jufqu'à .

l'occiput H 3 3 '

Longueur des oreilles n n 7

Longueur du tronçon de la

queue»..*. n^ 5 '^

Longueur des plus grandîiongk' s '

des pieds de devant // H 4

Longueur des plus grands ongles >

des pieds de derrière ..... n M 3^

Le poil de ce joli petit animal a neuf lignes de longueur \ il eft d'un gris ar* genté à la fuperficie , & d'un gris foncé à la racine , ce qui donne à cette four- rure un coup-d*œil gris-de-perle jafpéi^ cette couleur s'étend fur le deflus corps , la tête , les flanrs, les jambes & le commencement de la quaie.^ Tout le defîiis du corps , à commencer de lac mâ- choire inférieure , eft d'un beau blanc ^ ie defîus du mufeau eft gris , mais le front y le (ommet de la tête & les cotés, des joues jufqu'aux oreilles j^ font mêlés d'une légère teinte de roux, qui de?ient plus fennble au-defTus des feux & de laj mâchoire inférieure. Le dedans des oreil- les eft garni d'un poil plus gris que celui

C6

■•*

6o Bijloire Naturelle.

'du corps -, le tour & le defliis des oreilles portent de grands poils roux , qui for- ment une eipèce de bouquet d'un pouce 2uatre ou cinq lignes de longueur, a face externe de la moitié des jambes de devant eft d'un fauve mêlé de gris cendré -, la face interne eft d'un blanc taclé d'un peu de fauve *, les jambes /de derrière , depuis le jarret & les ;cuatre pieds, font d'un brun mélangé oe roux -, les pieds de devant ont quatre doigts , & ceux de derrière en ont cinq. Les poils de la queue ont vingt-&:-une lignes de longueur , ceux qui la terminent à l'extrémité ont jufqu'à deux pouces \ «ette queue blanche avec de il longs poils , paroît très-différente de celle de l'autre petit-gris.

)reîllef ai for- pouce igueur. jambes de gris blanc jambes & les lélangé quatre it cinq. -&-une minent )ouces -, \i iongs :ell€ de

Fl.e^.^.ôM -^

Mi^^^^;:

j. LE GRAND GURRJ^INGUET. ;2. LE l'Ï^TIT GUEKLINGUET

.«':

Cl

LES GUERLINGUETS.

Il Y A deux efpèces ou variétés confiantes de ces petits animaux à la Guyane, on ïsur donne ce nomXa première,dont nous donnons ici la figure, {planche Lxy) fous le nom de grand guerlinguety eft de plus du double plus grande que la féconde que nous appelons petit guer^ ' linguet {planche lxVI> ). Toutes deux nous ottt été données par M. Sonini de Manoncourt , & nous avons reconnu que ce font les mêmes animaux dont M. de la Borde nous avoit parlé fous ïe nom d* écureuil : j'en ai fait mention \ Supplément, volume III, in-4.** , pa^s I40 & 147. J'ai eu raifon dire que je n étois pas affuré que cet animal fût un véritable écureuil, parce que les écureuils ne fe trouveut point dans l«s climats très -chauds. En efe, j'ai été bien informé depuis qu*il t\y a aucune efpèce de vrais écureuils à la Guyane. L'animal qu'on y appelle guerlinguety

mM

é

Hijloire Naturelle

reiTemble à la vérité à récureuil dlExt^

rope par la forme de la tête , par les

dei ts & par Thabitude de, relever la

queue fur le dos*, mais il en diôère en ce

qu'il Ta plus longue & moins touffue,,

& en général fon corps n'a pas la même

forme ni les mêmes proportions que

celui de notre écureuil. La petite efpèce

de guerlinguet , qiii ne diffère de la

grande, qu'en ce quelle efl plus de

deux fois plus petite , eft encore plus

éloignée de celle de notre écureuil *, on

a même donné à ce petit animal uni

autre nom , car on l'appelle rat de bois

à Cayenne , parce qu'il n'eft pas en effet

plus gros qu'un rat. L'autre guerlinguet

eft à peu-près de la même taille que nos

écureuils de France , mais il a le poil

moins long & moins roux ,. & le petit

guerlinguet a le poil encore plus court ,

ic la queue moins fournie que le premier r

tous deux vivent des fruits du palmier -,

ils grimpent très-leftement fur les arbres

ou néanmoins ils ne le tiennent pas

conftamment , car on les voit fouvent

courir à terre.^ '

Voici la defcription de ces deu» animaux.

ies Guerlingaets . 6j

Le grand gucrlingiiet mâle n*a point de bouquet de poil aux oreilles comme les écureuils -, fa queue ne forme pas un panache , & il eft plus petit , n'ayant que fcpt ponc. o cinq lignes depuis Tex* trémité du nez jufqu'à Torigine de la.' queue , tandis que Técureuil de nos bois a huit pouvces (îx lignes. Le poil eft d un brun minime à la racine , & d'un roux foncé à l'extrémité -, il n'a que- quatre lignes de longueur y il eft d'un; brun-m rron fur la tcte, le corps , l'ex- térifur à^s, j<^mbcs & la qi .;ue_i_& d'un roux plus pâle fîir le cou , fur la poi- trine , le ventre & l'intérieur des jambes r il y a même du gris & du blanc jaunâtre lous ta mâchoire & le cou-, mais le roux pâle domine fur la poitrine & fur une partie du ventre, & cette couleur orangée du poil eft mêlée die nuances grifes fur l'intérieur des cniffes. Les mouftaches font noires & icngues d'un pouce neuf lignes. La queue eft auflt longue que le corps entier , ayant fept pouces cinq lignes -, ainfi elle eft plus longue à proportion que celle de l'é- cureuil d'Europe^ elle eil: plus plate

<■»•

64 Hijloin Naturelle

mie ronde, & d'une grofleiir prcf^ue cgale dans toute fa longueur *, le poii qui la couvre eft long de ?îx à onze lignes , & elle eft comme rayée de bandes indc- cifes de bnm & de fauve -, Textrémité en eft terminée par des poils noirs. Il y â auffi fur la face interne de Tavant-bras, procjie du poignet, un faifceau de fept ou huit poils noirs, qui ont fept lignes ^e longueur , & ce caradlère ne fe trouve pas dans nos écureuils*

Le petit guerlinguet n*a que quatre pouces trois lignes depuis rextrémitc du nez jufqu'à l'origine de la queue , qui n'ayant que trois pouces trois lignes de long , eft bien plus courte à proportion que celle du grand guer- linguet -, mais du refte ces deux ani- maux fe reffemblent parfaitement pour la forme de la tête , du corps & des membres -, feulement le poil du petit guerlinguet eft moins brun -, le corps, ies jambes & la queue font nuancés d'olivâtre & de cendré , parce que le poil . qui n'a que deux lignes de lon-

fueur 5 eft brun-cendré à la racine , ^ luve à fjn extrémité. Le fauve foncé

des Gueflinguets. ff

domine fur la tête , fur le bas-ventre . & fur la face interne des cuifles *, les oreilles font garnies de poils fauves en dedans , lu lieu que celiez du grand guerlinguet font nues. Les mouftaches font noires & compofées de poils aflez fouples , dont les ^lus longs ont jufqu'à treize lignes ; le. i^'^bes & les pieds font couverts dV r yo'û fauve > les ongles qui font noi font larges

à leur origine & crochu leur extré- mité , à-peu-près comme ceux des chats. La poitrine & le haut du ventre font dun gris de fouris mêlé de roux, aa lieu que dans le grand guerlinguet ces mêmes parties font d'un roux pâle & blanchâtre. Les poils de la queue font mélangés de brun & de fauve -, les tefticuies de ce petit guerlinguet étoient beaucoup plus gros que ceux du grand guerlinguet , à proportion du corps , quoique ces parties fuflent dans le grand guerlinguet de la même groûeur qu« oaos nos éjcureuils.

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1.25

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1.4

1.6

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Photographie

Sciences Corporation

23 WEST MAIN STREET

WEBSTER, N.Y. 14580

(716) 872-4503

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6 S Hifloire Naturelle

! C

ADDITION

i '

A L'ARTICLE DU TAGUAN {a).

Nous DONNONS ICI (planche Lxyu), la figure d'un taguan , qui quoique beau- coup plus petit que celui dont la dé- pouille eft confervée dans le cabinet de S. A. S. M.g' le prince de Condé, & duquel nous avons donné la figure dans le volume III y in-4.* , de nos Siip-

f)lémens , me paroît néanmoins être de a même efpèce. Il a été envoyé des côtes du Malabar à M. Aubry 5 airé de S. Louis, & il eft maintenant au cabinet du Roi. Il n*a que quinze pouces neuf iigns de longueur , ce qui ne fait que les deux tiers de la grandeur de celui de M.«ï le prince de Condé -, mais auflî eft-il évidemment beaucoup plus Jeune ^

I ■■ I I « ■m . ".

(aj Suite de Paddition ^ Tarticle du taguan ou ;|rand écureuil voiiac. Su^plém&ut , volume lU^ in-4.^ ^

To-xrr:

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To.xm.

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LE TAGUAN .

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la peau ,

même,

deflbus (

cendrée.

Tout le

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<ift , jaipé

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■.■:y-^,

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du Taguah.

6?

CAt à peine voit-on les dents molaires hors des gencives *, il a , comme les écuT reuils , deux dents incifîves en haut & deux en bas*, la tête paroît être petite à pro» portion du corps y le nez eft noir y le tour dés yeux & les mâchoires (oï\t noirs auffi, mais mêlés de quelques poils fauves,^ "Lqs joues & le deâus de la tête font mêlés de noir & de blanc*, les plus grands poils des mouftaches font noirs & ont un poucç dix lignes de longueur*, les oreilles font^ comme; dans les écureuils, garnies de grands poils noirâtres qui ont jufqu'à quatorze lignes de longueur*, derrière les oreilles , les poils font d'un brun marron , 8c ils ont plus de longueur que ceux du corps. le deflbus du cou eft d'un fauve foncé, mélangé de noir *, les bras ou jambes de devant jufqu'au poi- gnet où commence le prolongement de ïa peau , font , ainfi que cette peau elle- inême , d'im hoir mélangé de fauve *, le defibus de cette peau eft d'uite couleur cendrée» niêlée de fauvQ & de brun^^ Tout le poil de dcffus le corps , depuis leforawiet de la^ tête jufqii'à là, qiieue, i^ft jafpé <fc noir ôc de blanc», ôc.c^tt^

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s 8 Hijlùire Naturelle

dernière couleur domine en qUelqltes en- droits •, la longueur de ce poil eft d*ehvi* ron un pouce* Les cuiffes , au-deffous du prolongement de la peau, font d'un fauve le noir domine \ les jambes & les pieds font noirs, les ongles qui ont cinq lignes de longueur , font afiei courts. Le deffous du corps eft d'un blanc gris qui Vétend jufque fous le cou. La queue longue d'un pied cinq pouces , eft garnie de longs poils qui ont dix-huit lignes de longueur -, ce poil eft d'un gris noir à Toricine de la queue, & devient toujours plus noir jufqu'à l'extrémité.

En comparant cette defcription &: la figure de ce taguan, avec celle du taguan du cabinet de Chantilly , on n'y trouvera qu'une feule différence qui d'abord pour^* roit paroître eflentielle , c'eft que les oreilles de ce grand taguan ne paroifient pas garnies de poils , au lieu que celles de celui-ci en font très-bien fournies •, mais cette différence n'eft pas réelle, parce que la tête du taguan de Chan- tilly avoit été maltraitée & même mu- yiiç p U»^ <pi€ celiu-ci a été foignour

du Taguan,

69

fement confervée , & efl: arrivée des Indes ètt très-bon 4tat. On doit donc s'en raj^- porter, pour la connoiffance exacte de cet animal , à cette dernière figure , plutôt qu'à celle du volume Zff, in-4,', 4e notre Supplément*

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70 Hijïeife Naturelle

DE L'AYE-AYE.

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.YE-AYE eft une exclamation des habitans de Madagafcar , que M. Son- nera t a cru devoir appliquer à cet animal qui fe trouve dans la partie oueft de cette île. Il dit «< qu'il ne fe »> rapproche d'aucun genre , & qu il »5 tient du maki , de Técureuil & du 99 finge. Ses oreilles plates & larges »> reflemblent beaucoup à celles de la f> chauve-fouris -, ce foiit deux peaux j> noires prefque lifTes ,, parfemées de »5 quelques longs poils noirs terminés j> de blanc , qui fomient la robe : 99 quoique la queue paroifle toute noire , J3 cependant les poils à leur bafe font 99 blancs jufqu'à la moitié. Son caraétère 99 principal , & un des plus linguliers , 91 eft le doigt du milieu de fcs pieds 99 de devant \ les deux dernières articu- 99 lations font très-longues , grêles , 99 dénuées de poils : il s*en fert pour 99 tirer les vers des trous d'arbres , &

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L AYE AYE

. dt PAye-aye. 7 1

w pour les pouffer dans Ton go fier -, il jj femble auffi lui être utile pour s*ac- crocher aux branches- Cet animal j> paroît terrier, ne voit pas pendant j> ie jour, & fon œil couleur d'ocrc de rue cft comme celui du chat- huant. Il eft très-par efîeux & par »> conféquent très-doux-, celui-ci reftoit >* toujours couché, & ce n'eft qu'en le >j fecouant pludeurs fois qu'on venoit >j à bout de le faire remuer. Il a vécu » près de deux mois , n'ayant pour j> toute nourriture que du riz cuit -, il j> fe fervoit pour le manger , de fcs »j deux doigts , comme les Chinois de j> baguettes. »

J'ai examiné de près la peau d'un de ces animaux , que M. Sonnerat m'a donnée pour le cabinet du Roi*, il m'a paru fe rapprocher du genre des écureuils plus que d'aucun autre-, il a auffi quelque rapport à l'cfpèce de gerboife que j'ai donnée fous le nom de tarfier, volume X/ZJ,in-4.'*

Les pieds femblent faire un caradèrc unique & très-diftindbif , par la longueiuc des doigts aux pieds de devant.

; ■)

7 2 Hijloire Naturelle

Longueur del'animalmefuréen 'icdi* pouhi, Uirm, ligne droite , depuis le bout du mufeau jufqu'à l'origine de la queue x

2

6

9

6

'4-

SuÎTanc la courbure du corps. . Lqngueur de la tête depuis îeoout du mufeau jufqu'^ l'occi-

put. 4r 4 9

Longueur de la jambe de de*

vant, depuis fe coude juf- '^

qu'au poignet # j xo

Longueur depuis le poignet juf-

qu'au bout des ongles. . . , # , ^ i

Longueur de la jambe depuis le

genou jufqu'au talon ^ 5 S

Longueur depuis le talon juf- qu'au bout des ongles n é^ 1

Longueur tronçon de la

queue. i g &

La couleur de cet animal eft d'un brun mufc mêlé de noir & de gris cendré -, il a fur la tête , autour des yeux , fur le cojrps , aux cuifles ^ aux jambes , une couleur de mufc foncé , dans laquelle néanmoins le noir domine fur le dos , Se en plufieurs endroits du corps & des jambes. La queue eft tout-à-fait noire; les côtés de la tête , le cou, la mâchoire & le ventre font grisâtres •, des poils laineux de cette couleur grife font au- .dc^ûoqs cles grands poil^ qqus ou blancs,

deux

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font

jamt

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8

1

de VAye^ayi. y j

de deux ou trois pouces de long , qui font fur le corps & les jambes *, mais les jambes & les cniiïes font d'un bnm rougeâtre : le noir domine à Tapprochc des pieds qui font couverts de petits poils de cette couleur, >

La tête a la forme de celle de l'écu- reuil *, il y a deux inciilves au-devai\t de chaque mâchoire. Les oreilles font grandes , nues & fans poil , larges à leur ouverture , . droite^ & rondes à leurs extrémités, f, ^ -.:(.. j./.

Pieds, pouces. Ligne». Elles ont de longueur... ..... ' /r s i

Largeur au conduit auditif. ... n i %

II y a autour des yeux une bande bmnâtre , & les paupières font noires.

Pieds, ponce». Lignes^ Et au-^eflus des yeux il y a de grands poils noirs qui

I ont de longueur // t 5

Ceux qui font aux côtés des ; . . ' i --■

joues ont. ..... ^ ...... . 'U' i Éd

le pied des jambes de dérarit^pris ,

depuis le poignet jufqu'à ' ' " ' ' ' '^•

i'extrémité des doigts ,a . ni 5 9

Pouc. lif . IÀ%^

Le doigt intérieur qui fai,t *

pouce ^ 1 X ^'<>««^« S

Supplémcnu T. XVB. D

ifl'

74 Hijioirc Naturelle

Pouc. Lig. Mf ,

Le premier cfoigt interne après

le pouce 2 9 l'ongle 5

Xieiecond doigt, qui eft le plus .

mince & grêle , n'ayant

qu'une ligne d'épailTeur ,

ade loBgueur.i 2 «^ l'ongle j

Le troifième doigt * . 3,' •^. ï'o»?gic 5

Xe quatriènae dojgt ou le pre- i ■'.. '

raier externe. \ i 9 ^'ongVo ^

Les pieds de derrière ont de '/

longueur , juftju'èi Pextrtf-

znité des doigts. ......... i 2 . .#

Ces doigts* 5 qui ont deux lignes de largeur ^ font à-peu-près égaux en grof- £êur -, mais le . pr.enwr daigt q«i fait pouce ôc quia de kxn^ucur douze iignes, a un ongle de trois pouces fîx lignes qui eft large & pîa^ comme ceux des malcis. Ce cajradtère de doigt Téloigne beaucoup du geni^ de l*écurcuiL

^' i * '' •' ' Pcfuc. tîg. ' Lig. Le premier doigt iiiter^e.^ ... ï 3 ''®"8'« 5f

^f fécond dçûgt. . X 7 **^"^'^ 6

Le troifième do'gÇ.' ......... i 2 l'ongle 5

Le quatrième & le premiiîr doigt

externe, i 2 l*ongle g

Cçs oncles font bruns, courbes

& en gouttières. Les poils de ia queue ont de ^ ionjgueur> 3. 3 p

de VAye-aye. ? 7 y

. Ces pqils font, rudes comme du crin; Tout le tems qiie M. Sonneràt a eu cet animal vivant , il li,ii a jamais vu porter la queue ilevëe comme les écu- reuils -, il ne la portoit que traînante.

De tous les animaux qui ont le pouce aplati , le tarder eft celui qui fe rapproche le plus de rayèTaye 5 ris ont qntre euac ce caradère commun , & de plus ils le reflemblent par k queue qui eft longue & couverte de poils, par les oreilles droites , nues & tranfpar entes, & par ce poil laineux qui couvre immédiatement la peau. Il y ^ ^^^ quelque rapport de reflemblance dans les pieds, car Je Car- rier a les doigts très-longs. ' ' : n

Cet aye-aye étoït femelle : eHè a voit deux mamelons dans la partie inférieure du ventre -, ces mamelons avoient cih(| lignes de hauteur. .. , .j , !r

y oyez TarjJLçle dje t^aye-aye dans tci voyage de M* Sonnera t awx Indes orien*^ tAts^tome Il^jjagcyiij, Ilapu viVae» le niale oc la femelle.

./^\iy^* ,

? 1

ydf Hifiotre Naturelle

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À p D I T 10 N

t.ri.> ET CORRECTIONS -^ » L; ARTICLE bu PHALANGER (4

li >

JNdus ETIONS mal informés lorfquç nous avons dit qiie les animaux auxquels noiis avons donné le nom de phalanger, àti>pàïtenoiènt au nouveau continent. Un ttlârchanà dont je les ai achetés me les a voit ^donnés fous le nom de rats de ■Surinam ^ mais probablement il avoit fité trojmpé lui-même. M. Pallas eft le premier qui ait remarqué cette mé- prife , & nous fommes maintenant aflurés que le phalanger fe trouve dans îés Indes méridionales & même dans les Terres aufti^les ^ comme à la nouvelle jïolla'nde, Notts (avdps auffi qu'on n'ea

fa) Addition h l'ai-tide du phalanger, vQkmè f^llïf iB-4,% page 9 3,

:: a

. </«/ Phalange f. 77

d jamais vu dans les terres de l'Amé- rique. M, mcks (b) dit avec raifon que je me iuïs trompé & qu'il a trouvé

. .■ ^ i. 1 1 < _ ./ , --t,. j » ,

fkj (* M. Baficks parcov/rant !a campagire i »» prituti amma! delà claflTe des opoflum ; c'étoit » une ftîmeUc, & i\ prit en outre deux petits : » il trouva qu*iîs re fie m Woient beaucoup au qua- 9) drupcde décrit par M. de Buffon fous le nom î» de phalaiiger; mais ce n*eft pas fe même. Get h auteur fuppofc que cette efpèce eft particulière » h i'Amérique , mai* ii s'eft fûrement trompé » en ce point; il eft probable que le phalanger 9) eft indigène dès indes orientales , puifque »» l'animal cyiei prit M. Bancks, avoit quelqu'ana- ï» logie avec. lui par fa conformation extraordi- ii naire de fes pieds, en quoi îl diffère de tous i> les autres quadri^èdes n J^oyage autu^r du monde , tome IV j page $6, Je crojs .que cette critique eft jufte, & que le phalanger a^partÎQnt en effet aux climats des Indes orientales & méridionales; mais quoiqu'il 9JLt, quelque reffcmBlance avec les opolfum ou farigues, jô^n'ar pas dit qu'il fût du même ginre: j'ai au contraire affuré qu'il ditféroit de tous les farigues, marmofes & cayopolins, par la conformation des pieds qui me paroiiTbit unique dans cette efpèce. Ainfi , je ne me fuis pa© trompé en avançant que le genre des opoflum ou farigues appartient au nouveau contment y & ne fe trouve nulle part dans l'ancien. Au rçfte , l'éditeur du voyage de M. Cook s'eft

78 HiJIoire Naturelle.

dans la nouvelle Hollande un animal qui a tant de rapports avec le phalan- ger , qu'on doit les regarder comme deux efpèces très-voifînes.

•fci^

cerninement trompé lui-même en difant que l'animal trouvé par M* Bancks étoit de la cUffe desopolTum oufariguei; car ie pbainngcr n'apoiui de poche fous le vemrf^

^ <^ •'-" '.-/ n'\ vs '-r .1 ..: ...}i.:j ' ■'

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79

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E ADDITION

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A L'ARTICLE

DES RAtS ET DES SOURIS (a).

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L»'ESi>ècE DU RAT paroît exifter dans tputcs les contrées habitées ou fréquentées par les hommes •, car , fuivant le récit des voyageurs , elle a été trouvée & reconnue par-tout , 8c même dans les pays nonveîlementdécouverts. M. Forfter dit que le rat «< fe trouve dans les îles de la mer du fud , & dans les terre» f9 de la Nouvelle-Zélande -, qu'il y en w a une prodigiaife quantité aux îles n de la Société, & lur-tout à Taïti , 19 ils vivent des relies d'alimens que y> les natlircls laiffent dans leurs h\ittes , jj des fleurs de des cafles de Vcrythrinn » corallodendrum j de bananes & d'autres

(a) Suite de ! addition à {'article des rats ^ des fouris. Supplément, volume llly in'4.°'

D4

I

8o Hijîoire Naturelle

99 fruits , & , à ce défaut ^ d excréiiieng 99 de toute forte : leur hardicfle va 5} jufqu*à mordre quelquefois les pieds 99 des naturcis endormis. Ils font beau- 9j coup plus rares aux Marquifes & 35 aux îles des Amis, & on les voit 5j rarement auxNouvelle£-Hébrides(i). »

Il eft affez fîngulier qu*on ait trouvé les efpèces de nos rats dans ces îles & terres de la mer du Sud, tandis que, dans toute retendue du continent de TAmérique , ces mêmes efpèces ne fe font pas trouvées , & que tous les rats qui exiftent aduellement dans ce nou- veau continent y font arrivés avec nos vaiiTeaux.

Suivant M. de Pages (c) , il y a dans les déferts d'Arabie une efpèce de rat très-différente de toutes celles que nous connoiflbns : u Leurs yeux , dit-il , 5j font vifs & grands V leurs mouftaches ^ 99 leur mufeau & le haut du front

t

(bj Voyez ie fécond voyage de Cook, tome K> page 170. ' -

fcj Voyage autour du monde , manufcrit ,. paff M. de Pages, ,.- .

I

des Rats & des Souris. 8 1

font blancs , ainfi que le ventre , les pattes & le bout de la queue ; le refte du corps eft jaune & dun poil affez long & très-propre -, la queue eft médiocrement longue , mais elle eft groffe, de couleur jaune comme le corps , & terminée de blanc. Mes compagnons Arabes nnn- geoient ces rats , après les avoir tués à coups de bâton qu'ils lancent avec beaucoup d'adrefle fur le che- min du quadrupède ou de Toifeaut qu'ils veulent attraper. ?> , ^

,- .'-.'.

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D

$ X Hifioire Natunlh

' ..»

LE RAT PERCHAL.

V»,E rat [plansha LXix ) * dont M. Soii- Hiçrat 110U3 a apporté la peau fous h 4énctminatiori de rat perchai , cft plus gros que no5 rats ordinaires., ,^ ,

Ptedi. ÏOHcei. Lignes I g a

^55

Sa longueur eft de

I^ongueur de !a tête du bout du nez à Tocciput «

Elle eft plus alongée que celle de nos rats -, les oreilles nues fans poil , font de la forme & de la couleur de celles de tous les rats. Les jambes font courtes > te le pied de derrière eft très-grand en comparaifon de celui de devant, puifqu*il a , du talon au bout des ongles , deux pouces , & que celui de devant n'a que dix lignes du poignet à l'extrémité des ongles. La queue , qui eft femblable en tout à celle de nos rats , eft moins longue en proportion , quoiqu'elle n'ait que huit pouces trois lignes de longueur* Lie poil eft de couleur d'uja hxMXk

LE B^T PERCHAL \ , LE SCHKRMAN

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mufc f la tête jufquâ rieure iiue C( ventre

Les de dei efb éca couleu

Les onze ! pouce! bruns* trémit^ gris ei ventre

Ce &: ref dans I( le rat habita aman

V..

du Rat perchai.. 8j

mufc foncé fur la partie fupérieure de la tête , du cou , des épaules , du dos , jufqu à la croupe & fur la partie fupé- rieure 6ti ftanctf -, le reflc du corps a uue couleur grife plus claire foiu U ventre & le corn, ' i'» - i

Les mouftaches font noires & longuet de deux pouces Gx- lignes v la qiieut eft écailleufc , comme par anneaux v f*^ couleur eft d un brUn grisâtre.

Les poils fur le corps ont de longueur onze lignes , & fur la croupe , deu» pouces-, ils font gris à leur racine, & bruns dans leur longneuiP jufqu à l'ex- trémité -, ils fQnt mélangés d'autres poilft- gris en plus grande quantité fous le ventre & les flancs»

Ce rat eft très-commun dans Tlnde, & i'efpèce en eft nombreufe -, il babite dans les marfons de Pondicbéry , comme le rat ordinaire dans les nôtres , & les^ habitans de cette ville le trouvein: bow à manger*

D6

84 Hijioire Naturelle

LE SCHERMAN

ou RAT D'EAU DE STRASBOURG,

T

/ ' .

Je donne ici (panche Lxx) la figure d'une efpèce de rat d'eau qui m'a été envoyé de Strafbourg par M. Herrmann y le 8 oftobre 1776. « Ce petit animal , 5j m'écrivit-il , a échappé à vos recher- » ches , & je l'avois pris moi-n>enie pour le rat d'eau commun -, cepen- 3> dant il en diffère par quelques carac- 19 tèrcs. Il cft plus petit -, il a la queue ^ j> le poil & les oreilles différens de 5j ceux du rat d'eau : on le connoît M autour do Strafbourg fous le nom » 6c fihehnan. L'efpèce en eft aiîezcom- ^9 mune dans les jardins & les prés qui 5> font proches de l'eau. Cet animai jj nage & plonge fort bien : on , ea jj trouve aflez fouvcnt dans les nafîes jj des pêcheurs , & ils font autant de jj dégâts dans les terrains. rwJt^vés. Ils c€ creufent la terre y & ï. y u v; lelqutj

'.

du Schermariy &c. 8j

i> années que , dans une de nos pronie- » nades publiques , appellée le Contade hors de la ville , un homme qui fait j> métier de prendre les hamfters , en « a pris un bon non bre dauo les mêmes » pièges [a). »

Par ces indications & par la deferip- tion que nous allons donner de ce petit Pîiitnu» il me paroît certain qu'il eft fl Uiic efpcce différente ,. quoique voi-- vie de celle de notre rat d'eau , mais que fes habitudes naturelles font à-peu- près les mêmes. Au refte , l'individu que M. Herrmann a eu la bonté de nous envoyer pour le cabinet, y a été placé , & il eft très-bien confervé. Il ne reflemble en effet à aucun des rats dont nous avons donné les figures,, qui tous ont les oreilles affez grandes -, celui-ci les a prefque auflî courtes que la taupe, & elles font cachées fous le poil qui eft fort long. Plufieurs rats ont auflî la queue couverte de petites

(a) Extrait d'une lettre de M. Herrmann j datée «I« Strasbourg, le 8 octobre 1776.

1 1

86 Hijloire Naturelle

écailles -, tandis que celui-ci Ta couverte de poil , comme le rat d'eau.

La longueur du corps entier, depuis l'extrémité du nez jufqu'à l'origine de la queue , eft de fix pouces -, la queue eft longue de deux pouces trois lignes ; mais il nous a paru que les dernières vertèbres y manquent , en forte que , dans rétat de nature, elle peut avoir deux pouces neuf lignes. La couleur du poil eft en général d'un brun noi- râtre mêlé de gris & de fauve , parce que le poil , qui a quinze lignes de. longueur , eft d'un noir-gris à la racine , & fauve à fon extrémité. La tête eft plus courte , & le mufeau plus épais que dans le rat . domeftique , 8c elle ap- proche par la forme , de îa tête du rat d'eau *, les yeux font petits ; l'ouverture de la bouche eft bordée d'un poil blanc & court *, les mouft,aches , dont les plus grands poils ont treize lignes de longueur, font noires : le defTous du ventre eft d'un gris-de-fouris. Les Jimbes font courtes & couvertes d'un petit poil noirâtre , ain(i que les pieds qui font fort petits-, il y a , domine dans plufieurs.

du Schrman, &C. 87

rats , quatre doigts aux pieds de derant , & cinq à ceux de derrière •, les ongles font blancs , & un peu courbés en gouttière. La queue eft couverte de petits poils bruns & cendrés , mais moins fournis (}ue fur la queue da rat d'eau.

8 8 Hipire Naturelle

m

NOUVELLE ADDITION

A L'ARTICLE DE LA MUSARAIGNE^

t., ATT '

'JJK.

LA MUSARAIGNE MUSQUÉE

*

DE L'INDE.

(ETTE MUSARAIGNE ( planche LXXI ) 5 apportée de Ponclichery par M, Son- nerat , eft beaucoirp plus grande que la mularaigne de notre pays , qui n'a que deux pouces Dnze lignes , au lieu q le celle-ci a cinq pouces deux lignes , le corps étendu.

Elle a la tête longue & pointue-, le nez efl: effilé , & la mâchoire fupérieure avance fur l'inférieure *, les racines font petites , & le bout du nez eft ftparé comme par deux petits tubercules : les

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>^^•î:^(R^ yiAi!.,,i«:

/.LA M.USARA.IGNE MUSQL'EE DK LINJ)K. 2. LE EERI^T AQIÎEUE nOREE ,

delà

K . ■)

yeux fo

apercev

mics &

Les j defius ( plus gra

Les j il y a ( ' La qi îongueu poils co fins 8c g

La co dun teint le dos i

Cette d'égard ropè , qu*elle droits G champs maifons

de la Mufaraigne mufquée^ôic. 8 9

yeux font fi petits qu'on a peine à les apercevoir. ' ' *''^' ^'-^'^

Les oreilles font courtes , rondes , mies & fans poil.

Les poils des mouftachcs & ceux du deflus des yeux font grifâtres , & les plus grands ont fept lignes de longueur.

Les jambes font petites & courtes 5 il y a cinq doigts à tous les pieds. La queue a un pouce huit lignes de longueur -, elle eft couverte de petits poils courts , Se parfemée de grands poils fins & grifâtres.

La couleur du poil de cet animal eft d un gris-de-fouris ou d*ardoife-claire , teint de roufîâtre qui domine fur le nez ^ le dos & la queue.

Cette mufaraigne qui, à beaucoup d'égards , reffembie à la mufaraigne d'Eu- rope , a une odeur de mu fc fi forte , qu'elle fe fait fentir dans tous les en- droits où elle paffe. Elle habite dans les champs , mars elle vient auffi dans les maifons.

^KJf.

i

jo Hijloire Naturelle

-.-» >

ADDITION

A L'ARTICLE DU LÉROT.

LE LÉROT A QUEUE DORÉE

Kous DONNONS ICI , d'.iprcs M. Alla- mandjîa defcription 8c la figure [planche txxii ) de ce petit animal qui ref- femble au lérot par la ta^Ue , la figure éc la forme de la queue , mais qui par la pofitron & la forrne des oreilles, & par la couleur dorée de la moitié de la queue , reflemble au mufcardin-, il femble donc faire une efpèce moyenne entre celles de ces deux animaux, a C'eft, f j dit M. Allamand (j) , à M. le doc- » teur Klockner , qu'on doit la connoif- »; fance de ce petit lérot*, il Ta reçu de

(a) Tome ly , Supplément. Edition de Hollande > fuj^ts 164 c' fuivanus , &* p'anches lx rih

au Lérotà queue dorée. 9 1

)9 Surinam , fans aucune notice ni du

jj nom qu'on lui donne dans le pays ,

ni des lieux il habite. Jufqu'à

M préfent il n'a jamais été décrit , ni

jj même connu , quoiqu'il foit marqué

» de façon à s'attire^r Tattention. Les

j> nomenclateurs à fyftêmes ne man-

» queront pas de le ranger dans la clafTe

M des glires ou loirs de M. Linnéus ,

M & effedtivement il méritç bien au*

w tant dy avoir place que le rhino*

Il céros •, & fans doute ils en feront un

M membre de la famille des rats , qui

>i comprend tant d'autres animaux qui

51 en approchent moins que celui-ci.

)j Mais fans chercher à déterminer le

Il genre auquel il appartient, j'en don-

n nerai une defcription exaâie qui m'a

u été fournie par M Klockner , qui ,

ij toujours zélé pour l'avancement de

7j l'Hiftoire naturelle, a bien voulu me

» la communiquer en m'envoyant Tani-

w mal même , afin que je piifTe mieux

M me convaincre de fon exa(9;itude. J'ai

JJ d'abord été embarraffé fur le nom que

JJ je lui donnerois*, je n'aime pas ces

?j noms compofés qui déterminent l'eC*

$2 Hijloire Naturelle

j pèce à laquelle on doit rapporter î ranimai qtti le porte , lorfqii'ii n'cft

tj pas très-évident qu'il en foit. Cepcn- ) dant j*ai cru devoir adopter celui que 9 lui a donné M. Kiockner , qui cft 5 en droit de le défigner par celui qu'il î juge le plus convenable *, il Ta appelé > l&ot à queue dorée , fans prétendre 9 qu'il tombe dans cet engourdiflement 9 caufé par le froid aux loirs d'Europe ; 9 un quadrupède habitant de zone 9 torride ^ ne paroît pas devoir y être 9 fujet. Quelque conformité de figure & 9 fur-tout de (a queue, avec celle de nos 9 lérots , lui a fait préférer -cette déno^ nirnation à foute autre. *

55 C'eft par îa fînguïarité & la beauté 9 de fes couleurs que cet animal fe fait 9 remarquer. Son corps eft de couleur 9 de marron tirant fur le pourpre , plus 9 foncée aux cotés de la tête & fur le 9 dos , & plus claire fous le ventre, 9 Cette couleur s*étend fur la queue à

99 une petite diftance de fon origine j 9 les poils fins & courts qui la cou- 9 vrent , deviennent tout- à-fait noirs jufqu'à la moitié de fa longueur ils

du Lérot à queue dorée. 9 j

19 font plus longs 5 & ils prennent, fans aucune nuance intermédiaire , ji une belle couleur dbrange, appro- 5j chant de celle de Tor , & qu ils »3 gardent j ufqu à rextrémité de la queue; une longue tache de cette même 9) couleur jaune orne auffi le front ; elle prend Ton origine au-deflus du 55 nez -, elle eft fort étroite , enfuite elle va en s'élargiiïant jufques à la I) hauteur des oreilles elle finit^ u Cet affemblage de couleurs fi fort n tranchantes , & (i rares dans les qua-» drupèdes , offre un coup^d'œil très- >j frappant. Sa tête ; eft fort grofle à 9j proportion de Ton corps *, il a le w mufeau & le front étroits , les yeux 99 petits -, fcs oreilles préfentent une » large ouverture ^ mais elles font courtes , & ne s'élèvent pas jufqu'aii- ij defliis de la tête -, elles font couvertes jj en-dehors & en^ dedans de poils très-* » fins, il y en a de plus longs fur j> leurs bords , mais il faut les regar- îj der de près pour les appercevoir. 99 La mâchoire fupérieure avance fen-» ï) fiblemeat au-delà de l'inférieure -^ Yo$

94 Hiftoire Naturelle

19 du nez eft afiez élevé , & ie haut du 99 mufeau eft couvert de poils , ce qu'on 99 ne voit guère dans les autres quadru- 99 pcdes. La lèvre de defliis eft fendue 9f du haut en bas , comme dans tous les u animaux de ce genre , & les bords de 99 la fente vont en s 'écartant vers les 99 cotés , ce qui donne à l'extrémité du grouin la forme d'un triangle ifo- 99 cèle. Cette divifion laiffe voir deux 9j dents inciiives fort blanches & courtes -, 99 il V en a auffi deux à la mâchoire in- 99 férieure , mais qui font plus grandes : 99 vcecte mâchoire , avec la ièvrc qui la 99 couvre , eft plus reculée du côté de 99 la gorge. » r : ? > ? ': r ^ : * ''. > ^ ' *: "^ ^ 99 Aux deux côtés de la lèvre Aipé- 99 rieure, il y a une touffe de poils 99 d'un brun fombre; leur longueur 99 furpaffe celle de la tête*, ceux qui 99 forment la partie inférieure de cette 99 mouftache font moins longs , & 99 dirigés en bas : derrière chaque ctil , 19 il y a une verrue d'où partent auffi (ix 99 longs poils , & il y en a deux de même 99 longueur placés au-defîus des yeux. -:'■ 99 Les jambes de devant font courtes ; 99 leurs pieds ont quatre longs doigts,

du Lérat à queue dorée. 9 5

} armés d'ongles crochus & aigus ; I plus haut elc un petit bouton obtus ) qui forme une efpece de pouce , mais ) {ans ongle. Au-deâbus de ces piedg » il y a cinq éminences très - remar-* ) quables , couvertes d'une peau minc^ ) & fort douce au toucher \ les jambes

> de derrière font plus longues , & 9 leurs pieds ont cinq doigts , qui 9 font auili plus longs que ceux de ) devant , & font de même garnis

> d'ongles crochus ôc pointus , excep- 9 les deux doigts intérieurs dont les i ongles font un peu obtus. La plante I de ces pieds poftérieurs reilemble à

> celle des antérieurs*, mais les protu- j bérances qu'on y voit font plus 9 grandes.

» La queue eft fort longue, & trèsf ) épaiile près du corps , mais fon dia^

> mètre diminue à mefure qu'elle s'en j éloigne , & elle fe termine en pointe :

> quand on en écarte un peu les poils I on voit que fa peau eft écailleufe i comme celle du rat.

99 Au derrière de la tête & tout le jj long du dos , parmi les poils doi^

ç(S ' Hijloire Naturelle *

99 l'animal eft couvert, il y en a qui font 99 plits 5 & de la longueur d'un pouce-, >j auiïi ils s'élèvent au-deflus des autres-, 99 ils font auflî plus roides , & réliftcnt >j davantage quand on les touche. Ils » paroiffent fortir de petits étuis tranf- ï> parens *, leur nombre va en diminuant jj fur les cotés ^ ils deviennent plus »> petits -, foHS le ventre ils difparoifîent j> tout- à -fait. Leur conformation eft j> affez fingulière -, près du corps ils »j font cyhndriques & fort minces , j> en fuite ils deviennent plats , & leur j> largeur augmente jufqu'à égaler une » j demi-ligne , après quoi ils fe terminent 99 en une petite pointe fort fine. Dans 5j la partie plate du milieu , les bords 5j font relevés ^ & forment une efpèce 99 de gouttière , dont le fond vu au 19 microfcope , paroît jaunâtfe & tranf- 99 parent , & dont les côtés font bruns , fj ce qui occafîonne un double reflet de lumière qui donne ce coloris ^9 pourpré dont j'ai parlé.

jj Le corps, à l'exception du ventre, f ï eft couvert d'une peau , ou plutôt d'un cuir fort rude. ,

jj L'animal

liniiant it plus roiflent ion eft )rps ils ÛFices , & leur 1er une rmincnt p. Dans s bords

efpèce

vu au 5c tranf-

bruns , reflet

coloris

, ^ •m ^ K , •> s.

du Lérot à queue dorei, 97

>i L'animal qui vient d'être décrit , » eft une femelle qui a huit petites « mamelles-, il y en a deux entre les »> cuiiîes , les fix autres font placées )> obliquement en s'écartant de coté ^ f j d'autre , ôc les deux dernières font « entre les jambes de devant.

n II paroît être fait pour grimper 91 fur les arbres dont ii mange les >5 fruits •, ç'eft dommage qu'un joli » animal ne foit connu que. par ce feul échantillon , dont les couleurs ont fans » doute perdu une partie de leur beauté 19 dans la liqueur il a été mis pouc « être envové. On fe formera une idée n jufte de fa grandeur par les dimen- » (ions fuivantes. f>

Piedi. Poices. LigKcs» >t Longueur du corps depuis le

H bout du muieau jufqu'à

» f^)rigine delà queue... if S ^

" Longueur de la queue. 9 6 9

«• Longueur de la tête, mefurée depuis le commencement » du née j ufqu'au - deflus >* du front , fie fuivant fa

n courbure if « f

»» Circonférence de la tête me- furée entre les yeux & les n oreilles fi 1 ti

Supplément. T. XIV. E

' L-

98 Hiffoire .Naturelle. .\.

Pîeds. Pouces. Lîjnr». Circoniurence du cou. // 2 g

»» Longueur des oreilles un 3

»» Leur largeur ^ u n 4

M Circonférence du corps mè-

•» furée derrière les jambes

»» de devant n 3 »

w Cixconfiîrence du corps mer

M furde devant les jambes «

»> de derrière. ......... . // - 3 it

M Longueur des jambes de de-

M vant , depuis les doigts

M jufqu'au cottde // i 6

»» Longueur des jambes entiè-

H res, depuis l'épaule juf-

»• qu'aux doigts // % jr

Longueur des jambes 4e der- jï; , }^'

M rière, depuis les, doigi^.. , .;; , j.

jufqu'au genou, .... .., yir " i 3

w Longueur totîilie: depuis la

w hanche julqu'à Tèxtré-^' ^'

M mité des doigts p ff % n

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2. LA GTLANDE SV.ROTINE DK I.A GUY ANNE 2. LA Gïl'cHAUVR-SOUKJS FKR DK. LANCE DR IJV Gl Y-\NN1

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99

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NOUVELLE ADDITION

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•>

A L'ARTICLE

DES CHAUVE-SO JRIS {a):

4

-ï'. ■>

LA GRANDE SÉROTINE

II:'

,.-.i.

DE LA GUYANNE.

î r"j ^v:; - •>

Nous DONNONS ICI {planckc LXXlIl)

la figure d'une gande chauve - fouris qui nous a été apportée de Cayenne , & qui nous paroît affez différente de celle dont nous avons donné la def- criptîon {b) fous le iiom vampire^

i^MMMiHMriaa

fa) Suite de ï'addition à l'article des chauve-

iburis. Sapplément, volume III , in-4.^, pa^ 262-

(bj Hiitoire naturelle > poîume X, in-^,**^ pagt

E z

ii;:. i i

.Si'^

ïoo Hifloire Naturelle

pour qii*on doive la regarder comme formant une autre efjjece , quoique toutes deux fe trouvent dan^ le mêmç pays. C'eft à celle que nous avons appellée férotine de notre climat , que cette groife chauvc^fouris de la Guyanne redemble le plus *, mais elle en diffère beaucoup par la grandeur, la férotine fî'ayant que deux pouces fept lignes, iui lieu que cçtte chauve- fpuris de la Guyanne a cinq pouces huit lignes de longueur -, elle a cependant le mufeau plus long , & la t3te d^une forme plus aîongée & moins couverte de poil au fommet que celle de la férotine j îes oreilles paroiflent auffi être plus "grandes , ayant treize lignes de longueur , iur neuf lignes d'ouverture à la bafe 5 en forte qu'indépendamment de la très-grande différence de grandeur & de l'éloigncment des' climats , cette chauve-ffouris de la Guyanne ne peut pas être regardée comme une variété dans Tefpèce de la férotine: cependant comme elle reffemble beaucoup plu? ^ la férotine qu'à aucune autre çhauvc- fouris , nous Tavons défignée par le

itti

"f

de la grande Saritifie. tôt

nom de grande férotine âe la Guyanne ; afîi} que les voyageurs puîflent la dif* tinguer aifément du vampire & des autres chauve- four is de ces climats éloignés, ^'éê'

Ele avoît, avatit d'être defftéchée j près de deux pieds d'envergure , & elle eft très-commune aux environs de la ville de Cayenne. On Voit ces grandes chauve-fouris fe radembler en nombre le foir , Zc voltiger dans les endroits découverts , fttr-tout au-^defius des prairies-, les tette-chèvres ou en- goulevents fe mêlenjt avec ces légions de chauve-fouris , & quelquefois ces troupes mêlées d'oifeaux & de quadru- pèdes volans font fi nombreufes & ferrées , que l'horizon en paroi t couvert*

Cette grande férotine a les poils du deiTus du corps d'un roux -marron j les côtés du corps d*un jaune-clair ; fur le dos , le poil eft long de qratre lignes *, mais nir le refte du cOi ps , il eft un peu moins long que celui des férotines de l'Europe *, il eft très-^ court & d'un blanc fale fous le ventre ,' ainfi que fur le dedans des jambes *,

E 3

I02 HiJIâire Naturelle.

les ongles font blancs & crochus ; !*envergure des membranes qui lui fervent d'ailes, ieft d'environ dix-huit pouces ', ces membranes fopt de couleur noirâtre, ainfi que la ^jtlcue* .

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SaiHii»iWitMH.ui^i<m.TiiiinTii "uyyilVi wiiiliii 1 1 ii'Am M n II» I ' Il I I <i t l'i 1 J «Il I .^»^ii^—

JM. RouME DE Saint-Laurent noua a écrit de la Grenade , en date du 18 avril 1778, au fujet de la grande chauve-fouris ou vampire de Tiie de la Trinité. Les remarques de ce judi- cieux obfcrvateur confirment tout ce que nous avions dit & penfé d'abord fur les bleflures que fait le vampire , & fur la manière particulière dont ii fuce le fane , & dont fe fait Texco- riation de la peau dans ces bleiîufes. J'en a vois , pour ainfi dire , deviné la mécanique *, cependant Tamour de la vérité éc l'attention fcrupuleufe à rap- porter tout ce qui peut fervir à Té- claircir, m'avo'rent porté à domier fur ce fujet des témoignages qui fembloient contredire mon opinion -, mais j'ai vu qu'elle étoit bien fondée , & que MM. de Saint-Laurent &: Gaulthier ont- obfervé tout ce que j'avois préfum^

E4

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104 Hiftoire Naturelle.

far la manière dont ces animaux font lies plaies fans douleur, 8c peuvent lueer^^c fang jufqu'à épuifer le corps ^un honjme ou dun animal, & ks fâiie mourir. -^ v- ^^ 1^ , * -■ -^

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LA GRANDE

CHAUVE-SOURIS FER-DE-LANCE

' DE LAGUYANNE,

Cette chauve-souris mâle {planche LXXIV ) envoyée de Cayenne par M. de la Borde , eft très-commune à la Guyanne *, elle e(l aHez grande , ayant quatre pouces du bout du mufeau à 1 anus *, les ailes ont d'envergure feize pouces quatre lignes/, un poil aflez îerré couvre tout le corps, la tête & les côtés -, la membrane des ailes eft noirâtre & garnie d'un petit poil raz. Elle diHère des chauve-fouriscotnmunes, en ce qu'elle n'a point de queue-, les oreilles font droites , un peu coiurbécs en dehors , arrondies à leurs extrémités , & fans oreillon \ au-deflus de la lèvre fupérieure , eft la membrane faiilante en forme d'un fer de lance , dont le bçrd eft cottcave à la partie inférieure ,

E5

î06 HîJIoire Naturelle

ôz qui dtfFcre par-là de celle du fer-de» hnce^ volume XIII , planche xxxiiiy dont les larges rebords reflemblent à un fer à cheval •, cette membrane eft brunâtre comme les oreilles.

Le poil de cette chauve- four is eft très-doux , couleur de mufc foncé fur tout le corps , excepté fur la poitrine & fur le ventre, cette couleur eft un peu grifâtre *, les plus longs poils font fur le dos , Hs ont trois lignes de longueiur.

^' Il n'y a point de dents incrfives à la mâchoire fupérieure ,, mais il y a deux canines en haut comme en bas..

pieds. Pouces. Lignei^

Longueur de la tête > depuis le

mufeau jufqu'à l'occiput, h i g

Diltance entre le bout du niufeau

& l'angle antérieur de i'œil. h m 6^

Diftance de l'œil entre l'angle

pofiérieur & l'oreille // fi 3|

Longueur des oreilles // n 7s

piltance entre la bafe des deux

oreilles // u 8

Longueur de Tavant-bras, de- puis le coude jufqu'au poi- gnet It 2 10

Longueur depuis le poignet

juùiu\iu bout des doigts. ^ $ S

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de la gr. Chauve-Jauris^ &c. 107

Piedf . Pou< a> ifiiefr

Longueur de la jambe , ^9^..^,..,,,,^^^,,, puis le genou jufqu*au **• ^*,-— *

talon . . » If

Longueur depuis te talon juf-

qu'au bout des ongles . . /f

Longueur totale de Paiie //

Largeur la plus grande du poi- >

gnet au^ ëchancrures. . . .' 'if

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io8 Hjftoire Naturelle

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AUTRE CHAUVE -SOURIS

DE LA GUYANNE. '

CetiTe chauve-souris (planche txxy), dont la longueur , du bout du mufeau à l'anus , eft de trois pouces quatre lignes, a été envoyée de Cayenrie par M. de la Borde. Elle eft commune dans laGuyanne, & généralement à-pcu-près de la groileur de notre nochile. Elle a , comme toutes les chauve-fouris , les yeux petits , le bout du nez faiilant, les joues alongées êc aplaties fur les cotés *, le bout du nez e(l large*, îa diftance entre les deux nafeaux eft d'une ligne & demie •, la longueur de la tête, du bout du mufeau à Tocciput, eft de dix lignes. Les oreilles , qui font aplaties fur les côtés, prennent du mi- lieu du front en formant plu(îeurs plis, & s'étendent fur les joues en s'aplatiflant fur le conduit auditif *, Toreillon qui eft placé au-devant de ce conduit, eft petit,

d^ une autre Chauve^-Jouris. 109

large & rond à fon extrémité. Cette forme écrafée qu ont les oreilles , & le rebord fupérieiir qui eft faillant, don- nent à cette chauve-fouris un caradtère qiii la diftingue de toutes les antres efpèces. Mais un caraJbère qui lui efl: encore propre , c*eft d'avoir îes ailes très -longues & fort étroites*, elles ont quinze pouces deux lignes d'envergure -, chaque aile a fept pouces de longueur fur deux pouces à fa plus grande largeur. L'os du bras paroît attaché au corps , plus bas que dans d'autres chauve-fouris^ ce qui balance la grande longueur des ailes : la membrane des ailes qui couvre les jambes Se la queue, eft de couleur brune ou grifâtre : fa queue envelop- pée dans la membrane, a treize lignes de longueur-, elle eft étroite & terminée par un petit crochet.: --^ * ^^*.

Le poil fur le corps a deux lignes & demie de longueur -, fa couleur eft d'u» brun - marron foncé ou noirâtre qui s'étend fur la tête y la couleur eft moins foncée fous le ventre , & cendrée fur les côtés : la face & les oreilles font de même couleur que les ailes. Le iicz>

m

lia Hijîoire Naturelle^ 'a .''.

les Joues & les machofres font couverte d'un du'»''ètoa poil très-court. '^ " '^ - -^ * - La mâchoire fupérieure n'a point d'în- cifives ; il y a de chaque côté une grande canine & une petite dent pointue qui l'accompagne, ta mâchoire inférieure a deux très-petites inéifives qui touchent v les deux canines d*en-bas finiffent eh pointe, 8c leur côté préferité un fîllon dans la cavité duquel s^appliquent les canines fupérieures- . * . > '

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III

ADDITION

A L'ARTICLE DU HÉRLSSON.

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J'ai dit*, à Tarticle du hériffon , que je doutois qu'il montât fur les arbres ^ & qu'il emportât des fruits fur fes piquansv cependant quelques chafleurs m'ont aP furé avoir vu des héxiffons monter fiir des arJbres, & remporter dçs fruits à la^ pointe de leurs piquans.

Ils m'ont dit auffi qu'ils avoiéht Vit dt niions nager , & traverfer même de £1*4.1 Js efpaces d'eau avec afîezde vîtefle,. Dans quelques campagnes on eft dans ï'ufage de prendre une peau de hérif» fon, & d*en couvrir la tête d'wn veau lorfqu'on veut le fevrér -, la mère fe fentant piquée lui rcfufe le pi & s'éloigne^

Voici quelques obfervations fiir des hériflons que j'ai fait élever en domef- ticité.

Le 4 juin 1781 , on m'apporta qiiàtr^r

tiz Hijioire Naturelle

jeunes héiiflons avec !a mère *, leurs pointes ou épines étoient bien formées , ce qui paroît indiquer qu'ils avoient pluneurs femaines d âge. Je les fis mettre enfembîe dans une grande volière de fil de fer, pour les obferver commo- dément , & Ton garnit de branches & de feuillages le fond de cette volière , afin de procurer à ces animaux une petite retraite pour dormir.

Pendant les deux premiers jours , on fie leur donna pour nourriture que quelques morceaux de bœuf bouilli qu'ils ne mangèrent pas *, ils en fucèrent feulement toute la partie fucculente , /ans manger les ûhres de la chair. Le troifième jour, on leur donna plufieurs fortes d'herbes , telle que du feneçon , du lizeron , &c. ils n'en mangèrent pas : ainiî on peut dire qiAh jeûnèrent à peu-près pendant ces trois premiers jours*, cependant la mère n'en parut pas afFoi- hïiQ 5 8c donna fou vent à teter à fes petits.

Les jours fui vans , ils eurent des cerifes , du pain , du foie de bœuf cru> ils fuçoient ce uCi nier mets avec

duHériffon. - n ^

avidité , èc !a mère & les petits ne le quittoient pas qu'ils ne paruflent rafla- fiés ', ils mangèrent aiiffi un peu de pain , mais ils ne touchèrent pas aux cerifes : ils montrèrent beaucoup d'ap- pétit pour lesinteftins crus de la volaille, de même que pour les pois & les herbes cuites', mais Quelque chofe qu'ils aient pu manger, il n'a pas été poiEble de voir leurs excrémens , & il eft à préfumer qu'ils les mangent , comme font quelques autres animaux.

Il paroît qu'ils peuvent fe pafler d'eau y eu du moins que la boiiTon ne leur eft pas plus néceuaire qu'aux lapins , aux lièvres , ^c. Ils n'ont rien eu à boire pendant tout le tems qu'on les a con- fervés , & néanmoins ils ont toujours été fort gras & bien portans.

Lorfque les Jeunes hériflons vouloient prendre la mamelle , la mère fe gou- choit fur le côté , comme pour les mettre plus à leur aîfe ; ces animaux ont les jambes fi courtes, que les petits avoient peine à fe mettre fous le ventre de leur mère. Si elle fe tenoit fur fes pieds 5 ils s'endormoient à la mamelle*,

ÏI4 Hifioire Naturelle

la mère ne les réveilloît pas , elle fera- bloit lîicme n'ofer fe Tcmiiër dans la crainte de troubler leitr fôiîihieiL Voit- iant teconnoître fi' cette èfpèfcie d'atten- tion de la mère pour fes petits , étort lui effet de fort attachement pôUr eux , ou fi elle-même n'étoit pas intérefîéc à les laiffer tranquilles , on s'upperçut bientôt que ouelque amour qu'elle eût pour eux , elle en avoit ' iencore plus pour la liberté. On ouvrit k volière pendant que fes petits dormoient •, dès qu'elle s'en apperçut, elle fe leva dou- cement , fortit dans le jardin , Se s'éloi- gna du plus vite qu'elle put de fa tage , elle ne revint pas d'elle-même , mars il fallut la rapporter. On a fouvent remarqué que lorfqti'elle étoit renfer- mée avec fes petits, elle employoit ordi- nairement tout le tems de leur fommeil •à rôder autour de la volière, pour tâcher, félon toute apparence, de trouver tme iffue propre à sMchapper , 8c qu'elle ne céffôit fes mànoBltvreà Se fes mouvc- mens inquiets que loffqne fes pet^* venoient à s'éveiller. Dès-îors il fut facile de juger que cette mère auroit quitté

/

du Herijpon. 115

Tolontîers fa petite famille, & que elle fembloit craindre de Péveiller , c'étoit feulement pour fe mettre à Tabri de fes importunités , car les Jeiines hérif^ fons étoient avides de la mamelle» qu'ils y reftoient attachés fouvent pen- dant plulîeurs heures de fuite. C'eft peut-être ce grand appétit des jéùnes hériffons, qui eft caufe que les mères ennuyées ou excédées par leur gourman- dife, fe déterminent quelquefois à les détruire.

Dès que les hériffons entendoîent marcher , ou qu'ils voyoient quelqu'un auprès d'eux , ils fe tapifloient à terre & ramenoient leur mufeau fur la poi- trine, de forte qu'ils préfentoient en avant les piquans qu'ils ont furie haut du front , & qui font les premiers à fe drefTer -, ils ramenoient en fuite leurs pieds de derrière en avant , &: ^ force d'ap- procher ainft les extrémités de leur corps , ou plutôt de les reflerrer Tune contre l'autre , ils fe donnoient la forme d'une pelotte ou d'une boule hériflee de piquans ou de pointes. Cette pelottç^ ou boule n'eft pas tout-à-fait ronde, elle

1 1 6 Hijloire Naturelle

eft toujours plus mince vers Tendroît la tête fe joint à la partie podérieure du corps. Plus ils étoient prompts à prendre cette forme de boule , & plus ils comprrmoient fortement les deux extré- mités de leur corps : la contraâion de leurs mufdes paroît être fi grande alors , que lorfqu une fois ils fe lont arrondis autant qu'il leur eft poffible, il feroit prefque auffi aifé de leur dilloquer les membres , que de les alonger afTez pour donner à leur corps toute fon étendue en longueur. On effayoit fou- vent de les étendre , mais plus on fai- foit d'efforts , plus ils fcmbloient oopo- fer de réfiftance & fe reflerrer dans Tinf- tant ils preooient la forme de pelotte. On a remarqué qu'il fe faifoit un petit bruit, une forte de cliquetis qui étoit occafionné

Î)ar le frottement réciproque des pointes , efqueUes fe dirigent & fe croifent dans tous les fens poflibles. C'eft alors que le corps de ces animaux paroit hériilé d'un plus grand nombre de pointes , & qu'ils font vraiment fur la défenfive. Lorfque rien ne les inquiète , ces mêmes pointes ou épines fi hériflées , quand

du Herlffon. 117

iis veulent fe préferver , font cou- chées en arrière les unes fur les autres , comme le poil lifle des autres animaux j néanmoins ceci n*a lieu que lorfque les hériflons étant éveillés , jouifTent du calme & de la tranquillité ', car quand ils dorment , leurs armes font prêtes , c*eft-à-dire, que leurs pointes fe croifent dans tous les fens , comme s'ils avoient à repoufler une attaque. Il femble donc que per dant leur fommeil y^qui eft aflez profond , la nature leur ait donné Tint» tinâ: de fe prém]Linir contre la fur- prife. - ,

Au refte , ces animaux n'ont pas les moyens d'en attaquer d'auîres -, ils font; naturellement indolens & même pa- reffeux *, le repos femble être auflî né- cefîaire à leur genre de vie que la nourriture , & Ton pourroit dire avec affez do vérité, -que leurs uniques & feules occupations font de manger & dormir. En effet, ceux que nous avons nourris & élevés, cherchoient à manger dès qu'ils étoient éveillés , 3c quand ils avoient affez mangé , ils alloient fe livrer au fommeil fur des feuillages^

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II

g m^oÏTt Naturflle.

^ r .\\ leurs habitudes pendant le Ce font-là leurs nai^ -^j^ f^nt moins

lut le loins jons , ifedes iture.

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2 I.E PORC KPJC DE MAEACA

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DU T A N D R A C.

Nous DONNONS ICI [plûfiche Lxxyi)^ la figure duri très -petit tandnic, qui a été envoyé de nie de 'trançç , par" M. Poivre , à M. Aubry , curé de S. Louis -, il eft repréfenté de grandeur naturelle , & ne nous paroît différer de notre tandrac de la planche Lyiï. » volume XII ^ în-4.*' , que par fa petî- tefle & par quelques bandes blanches qui fcmblent être la livrée de cet ani- mal fort jeune. On a écrit à M. le curé de S. Louis , qu*il fe trouve à Madagàfcar , & que les François de ^ette contrée connoiflent fous le nom de rat-épiç* Voici les dimenfions & la coivrte defcription de trcs*petit animal. \ ..

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Longueur du corps emîer, de- puis îe o t au nez jufqu'à rextrémité du corps près . i's^nuç..... t<

Pieds. Pouces. Liines.

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120 Hijloire Naturelle ^--

.^ -, , / Picdi. Poucei, Llgitei,

Diftanc€ du bout du nea à,::^___ué*^*A

VotW I, if I

Dîftance entre l'œit .& i'oreille. if o % Longueur de la tête, depuis ^^.. ....

ie bout du liez jufqu*à '^^ *

i'occiput u B II

Longueur des piquans it y 4

Longueur des grands ongles des '01^.0*^; ?-%¥■

pieds de devant h » t

Longueur des crands ongles des > . , , ^

pieds de derrière- ' li # ^ i

/ Cet animal a le hiufeau très-alongé & prefqne pointu*, fa tête eft couverte d un poil d'un roux noirâtre , & le corps qui eft couvert du même poil , porte une grande quantité de piquans d'un blanc jaunâtre , qui femblent Te réunir par bandes îrrégulières» On re- marque au-deiTus du nez une bande d'un blanc jaunâtre, qui s'étend ^(^ qu'au commencement du dos, & fe termine eu pointe \ fes deux extrémi- ^ tés*, cette bande blanche ed du même poil que le brun du corps & éçs cotés de la tête -, ce poil eft jslScz rude , mai$ cependant fort délié en comparaifon des piquans. Le deâbus du cou êc du corps eft d'un blanc jaune , ainfi que les jambes & les pieds qui font néan"

moins

du Tandrac.

121

Kioius «ti peu n\^és de brun *, les phis grands pods dcfi mouftaches ont huit Sgnes de longueur. Les pieds ont cha- cun cinq doigts ^ 8c l'o^i ne voit dans ce très-ipetit aaiftial j^ucttae apparence de queue.

I

Suppliment. T. mv.

N

11% Hijhire NaturdU

: S

LE PORC-EPIC

DE MAL AC A,

JNous AVONS PARLÉ & doniic !a figure d'un porC'-épic des Indes orientales , volume XII * in-4.* , planche zji j & nous avons dit que ce porc-cpic ne nous paroît être qu'une variété de l'cfpcce du porc-épic d'Italie ^ mais il cxifte dans les contrées méridionales de notre conti- nent , & particulièrement à Malaca , une autre efpcce de porc-épic que nous avons fait deflîner rivant chez M. Aubry, curé de S. Louis , & dont nous donnons icïhdgiiTe (planche zxxf^ II). Nous en avons vu un tout fembl ibie, auffi vivant, entre les mains d'un marchand d'ani- niaux . qui le faifoit voir à Paris au piois a'o^èobre 1777. Cette efpcce dif-. fère de rcfpGce commune par plufieurs caradères très-fenfibles, & fur^-tout par la forme 6c la longueur de la queue-, elle eft terminée par uu bouquet de poils longs

iu P^orc-tpic de Malàca. . !a 3

& plats', PU plutôt de petites lanicrei blanches •fe^blables à des rognures de parchemins & la tjueue qui porte cette houppe à fon extrémité , eft nue , écail^ leufe, 5c peut avoir le tiers de la loiv- gueur du corps , qui eft de quinze à feize pouces. Gei porc-eipic de, Malaca eft plus petit que celui d'Europe-, fa tête eft néan- moins plus/alpùgéc i. &.fon mufeau re- vêtu d'une peau noire , porte des moufc taches de cinq à fîx pouces de longueur. L œil eft petit & noir -, les oreilles font lifles , nuesr& arrondies :. il y a quatre doigts réunie par une membrane aux pieds de derant ^ il n'y a. qu*un tuber- cule en place du cinquième -, les pieds de derrière en ont cinq , réunis par une membrane plus petite que celle des pieds de devant. Les jambes font couvertes de poils noirâtres; tout deffous du corps eft blanc -, les ^2l\\c% & le deffus du corps font hérifles de piquans , moins longs que ceux du porc-épic dltàlie 5 mais d'une forme toute particulière , étant un peu aplatis & fîUonnés fur leur longueur dune xaiç en gouttière. Ces piquans font

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Uâncs à la pointe 9 noirs dans leur milieu > Â: plufieurs ront*" noirs en deâus Bc blancs en defloiis % de ce méknee rifulte un reflet ou un jeu de traits blancs & noirâtres fur tout le corps de ce porc«ipio.

Cet animai , comme ceux de Ton jgenre » que la nature femble n'avoir armés que pour la défenfive ^ n'a de même qu'un inftinâ repoufiant ^ farouche. Lorfqu'on l'approche, il tré- pigne des pieds , & vient en s*enfl?.nt préfenter les piquans qu'il hérifie ^ iecoue. Il dort beaucoup le jour y Se n'efl: bien éveillé que fur le foir> ii mange,jiffis 8c tenant entre fes pattes les pommes '& autres fruits ài pépin qjn'il pèle avec les dents -, mais les fniits k noyau , 6c fur-tout l'abricot lui plaifent davantage > il mange aufii du IfAçIoa 1 4F î^ ^^- ^^^^ jamais.

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LE COENDOU 1

A LONGUE Q,U EUEL

U N AUTRE ANIMAL à piquans , qui ne nous étoit pas connu , a été ap]>orté de Cayennc à Paris avec la coUeâion de M. Maîouette > intendant de CQttQ

colonie. , ,> ., i . .• - ^

Il eH plus grand que le coendou;

,""'',' Pieclt.roucjef*Ligiieiki Sa longueur du beut du mareaa

àTorigine de la queue, eft

Longueur 4e la queue^ . . . w . . % g ^

Il eft couvert de piquaiis noirs Si ))Iancs à la tête , fur le corps, les jambes Zc une partie de la oueue , & fa longue crueue le diftin^ue de tov*-- îes autres elpcces de ce genr iille n a pii î^i; houppe ou bouquet de piquans à foii «xtrëmîté comme celle des autres porct; épies. . •:■';. ^ •.:-••■■ i; -r

. Xe diamètre de la queue n^efurée \

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12 5 Hifioire Naturelle

fon origine eft de viugt-5;-une lignes s elle va en diminuant & nnit en pointe. Il n'y a./ur, cette queue d'autres j>iquans que cfetix de rextrémité - du tronc qui sétendrtit jufqu'an milieu de la queue-, elle eft noirâtre & couverte d'écailles depuis ce milieu jufqu'à fon extrémité-, &: le dçflbus de cette queue julqu'au milieu , c'eift-à-dire , iufqu'à Tendroit s-étendent les piquans , eft couvert de pçtits poils d*un brun-clair. Le refte eft garni d'écailîes en deflus comme en dcfîous.

La tête de ce coendou re/Tcmble plus à celle du porc-épic de Malaca qu'à toute autre , cependant elle eft un peu jnoins alongée -, Tes plus grands ppils des mouftachcs qui font noires , ont quatre îponces cinq lignes longueur.. î* Les oreilles nues & fans poil ont

relqucs piquans fur bord. Au refte , n'a pas les piquans aufïï grands que Jes porc-épîçs d'Italie, & par ce carac- tère il fe rapproche du coendou. La pointe de' ces piquans eft blanche, le milieu noir , & ils font blancs à Tori* gine \ aiafi ^ le jblîiAC domine furie noir«

du Coendou à longue queue, i 2 7

Pieds. Poucet. Lignei« Les pIuÉ longB piquans fur le

corps, ont < // 3 9 *ji

Sur les jambes de devant. .. ., Il 1 £ .. Sur celles de derrière. . . . . ^ . . // // iQ

Il y a quelques poils longs de dt\x% pouces & demi , interpofés entre leg piquans fur le hawt!, les jambes de de- vant & de derrière.

Il ny a point de membrane entre le^ doigts des pied^ de dev-ant , qui f<5nt au nombre de quatre. Ceux de derrière ont cinq doigts, mais le pouce cfl: peu excédant', ces doigts font couvc=*rts de poils bruns & courts -, les ongles font bruns , courbes & en gouttière.

C*eft à ce coendou à longue queue que nous croyons devoir rapporter ce que M. Roume de Saint-Laurent n écrit dans les notices qu'il a bien voulu nous adr effet des objets qui compof^nt fa riche colledlion d'hiftoire naturelle. « Ce j> coendou» dit-il, qui efl un individu, ïj jeune , m'cft venu de Tîle de la j? Trinité \ fa longueur eft d'environ )j un pied-, la queue a dix pouces de 15 long, elle eft couverte de piquans. >; fur la moitié de fa longueur , oi ib

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'Vyyj^

I

11% HiJIoire Naturtlîe ,

»» ffniffent en s'accourciflant par grâ»

»j dation -, !• rcfte de la queue eft

»> ïecouvcrt par une peau grife , rem*

jj plie de rides tranlverfales très-près

w Icîî ï; ii rîes autres , & très-prof ondes^

liCs pkuians les plus longs ont en*

53 viron deux pouces un quart*, ils font

bhncs à leur origine & à leurs ex-

n trémités , & noirs au milieu *, le poil

ne fe laiflc apercevoir que fur le

Ji ventre ou les piquans font très*

t9 courts *, les mouftaches font déliées j

M noires & ont environ trois pouces

Si» de longueur. Le plus grand des

ongles des quatre doigts de de^rj^nt

119 a cinq lignes de longueur , ceux des

pattes de derrière font de la mêmt

longueur; il n'a que quat e doigts

. sa ongles aux pattes de derrière , avec

95 un tubercule un peu plus alongé

99 que celui des pattes de devant Cet

99 indiv'du diffère de celui décrit dans

99 THiiloire naturelle de M. de BufTon,

99 en ce qu II a la queue plus longue

99 à proportion & en partie nue *,

99 qiul n'a que quatre doigts ongles

99 derrière •, gur les ongles parciilent

du Coendou à longue queue. 119

19 moins grands que ceux de ranimai M jFepréfenté dans ce n -me ourfîge^ J9 ic qu'il n'a pas le rps garni de 19 poils plus longs que les piquans : 99 les bouts des piquans de celui-ci 99 font blancs , &ceu x dii premier font M Aoirs. n

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f^o Hijioire Naturelle

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ADDITION

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ET CORRECTIONSh

V

yi L ARTICLE DE LA MARMOTTE

ru CAP DE BoKNE-ESPiRANCi;.

Supplcmcnt, in-4.*, tom« JIJ> page i-jy,-

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Nous iViaîî^ îboNiJf à cef animal le nom de ^marmotte du Cap , d'après Kolbe &* M. Vofmacry parce qu'ai effet il a quelqwe rcflemblance avec la marmotte *, cependant il n'eft point du genre des marmottes , & n*en a pas les habitudes *, mais M. AHamand nous a informés cju'ofi appcloit klipdas ce même animal , auquel on donnoit auflî le nom de blaireau des rochers. Nous l'avons fait deffiner de nouveau , ( planche LZXix) d'aprè§ la figure qui nous a

ic la Marmotte , &c. r j i

été envoyée par ce célèbre naturalifte, & nous avons adopté le nom de klipdas ^ parce qu'en effet il n'eft ni du genre des marmottes, ni de celui des blai- reaux. .

M. le comte de Mellîn , que nous avons déjà eu occafion de citer avec éloge , m'a envoyé la gravure faite d'après le deflin qu'il a fait lui-même de cet animal vivant , & il a eu la bonté d'y ajouter pluficurs obfervations intéreifantes lui fes habitudes naturelles. Voici l'extrait de la lettre qu'il m'a écrite à ce fujet.

<c Monfieur k comte a donné dans « le V'^ volume de fin Supplément r f> page z^^ y édition in- 1 2 , l'hiftoire »> d'un petit animal auquel il donne ie M nom de marmotte du cap de Bonne* « ejpérance» Permettez - moi , M. îe M comte 5 de vous dire que cet animal >j n'a dans les mœurs aucune reffem- M blance avec la marmotte. J'en ai reçu M une femelle du cap de Bonne-efpé* >3 rance qui vit encore & que j'ai don* >j née à ma fœur , la comtefle Borke, » q^ui Ta préfciitement depuis quatre

t?"

1' . »\Éinji f ,,(j

131 Hijloire NatutelU

99 ans» Je Tai peinte d*après nature , & 5j j'ai riionneiir de vous envoyer une ïj gravure faite d'après cette peinture, 50 & qui repréfcnte ce petit animal très au >j naturel. Celle qui eft dans votre ou- vrage , copiée de celle qui fe trouve »» dans I a Spicilegia \oologica de M, Pallas, r> eft abfolument manquée. Le genre u de vie de ces petits animaux n'eft » pas auflî trifte que le prétend M. Vof- macr -, tout au contraire , il eft d'un » naturel gai & difpoe s cela dépend >j de la manière dont on le tient. Pen- dant les premières femaines que je ^> l'âvois j je le tins toujours attaché yi avec une ficelle à fa petite loge , & «j il pafla la plus grande partie des »j jours & des nuits à dormir blotti 5> dans fa loge *, 5f que pouvoit-il faire de 99 mieux pour ftipporter l'ennui de l'efcla- 9> vage! mars depuis qu'on lui permet 1^ de courir en liberté par les chambres, » il fe montrq tout autre > il eft non- >5 feulement très-apprivoifé, mais même »3 fufceptible d'attachement. Il fe plaît à être fur les genoux de fa maître/Te, » il la àii^M\^\\t des autres , au poiut

éi Marmotte , &c. i j j

-n que quand il eft enfermé dans une w chambre Se qu'il Tentend venir, il M reconnoît fa marche , il s*approche 39 de la porte , fe met aux écoutes , Se J9 fi elle s'en retourne fans entrer chez f j lui , il s'en retourne triftement & à jj pas lents. Quand ©n Tappeile , il l> répoipd par un petit cri point défa- ti gréablc, & vient promptement chez w la perfomie qui le demande. Il faute w trcs-légèrement & avec beaucoup de w précifîon •, ii eft frileux & cher- » che de préférence à fe coucher tout w au haut du poêle fur lequel il faute 9> en deux lîiuts , il ne grimpe pas , w mais il fuite auffi légèrement que les 99 chats fans jamais rien renverfer. Il » aime à être tout à coté du feu, Se M comme pocie de la chambre elt w ce que nous nommons un windofen ») qu'on chauffe par une efpèce de chc- 33 minée pratiquée dans le poêle, & 35 qu'on fcrm^' d'uiie porte de fer , il 33 eft déjà arrivé qu'il s'eft glifîé dans 33 le poêle pendant que le bois y brûloit ; »3 & comme on avoit fermé la porte 13 fur lui , uc fâchant pas qu'il y; étoit.

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154 JJiJtoire Nafureik

fi il foufFrit une chaleur bien violcnfc »a pendant quelques minutes , jufqu'à fi ce qui! mit le nez à la petite •i porte de fer qui eft pratiquée dans 9i la grande porte , ôc qu'on avoit laiflée »3 ouverte pour y faire entrer Tair, fur quoi on le fit fortir promptement : 9i quoiqu'il fe fut brûlé le poil des »i deux côtés , cet accident ne l*a pas Ji rendu plus prévoyant , & il recherche f> encore toujours à être bien près du »j feu. Ce petit animal eft extrêmement 9i propre , au point qu'on Ta accoutumé »î à fe fervir d'un pot pour y faire 79 fes ordures & y lâcher fon eau ; 9i on remarqua que , pour ife vider , il f> lui falloit un lieu commode & une >j attitude particulière , car alors il fe >5 drelîe fur les pattes de derrière , en les appuyant contre un mur ou quel- M que chofe de fiable , qui ne recule 9i pas fous lui 5 & il pofe les pieds de w devant fur un bâton ou quelque 99 chofe d'élevé , en léchant fa bouche 99 avec fa langue pendant tout le tcms jj que l'opération dure. On diroit qu'il « iQ décharge avec peine , & pour pro-

ie la Marmotte , &c. 1 1 f

» fiter de inclination qu'il a pour la î> propreté, on lui a préparé un iiett fj commode , une efpèce de chaife w percée doat il fc fert toujours.

jj II fe nourrit d'herbes , de fruits , >j de patates qu il aime beaucoup crues 5j & cuites , & même il mange du bœuf « fumé , mais il ne , mange que de cette »j viande , & jamais ^de la crue , ni M d'autres viandes : apparemment que ti pendant fon tranrport par mer , on lui ij a fait çonnoître cette nourriture qui ff doit cependant être fouvent variée , car w il fe iaile ; bientôt , & perd l'appétit i> lorfqu'on lui donne la même pendant w plufieurs jours. Alors li pafle une jour- f> née entière fans manger, mais le lende- M main il répare le tems perdu *, il mange >> la moufle & l'écorce du chêne , ^ fait » fe glifler adroitement jufqu'au fond; »> de la caiffe à bois, pour Tenicver des îj bûches qui en font encore couvertes, II ne boit pas ordinairement , & ce M n'eft que lorfqa'il a mangé du bœuf 95 fâlé qu'on l'a vu boire frv.quemmenti, «j II fe frotte dans le fable comme les 10 oifeaux pulvérateurs y pour fe défaire

iiJ^'^::!

I j 5 Hifioirt Naturctle

»> de la vermihe iqui I incommode, êc »> ce n*eft pas en fe vautrant comme les 55 chiens , lesienards , mais d «ne manière n toute étrangère à tout autre quadru* w pède 5 & cxa<!^ement comme ie faifan ou la perdrix. Il eft toujours très* »> difpos pendant tout le cours de Tan* 99 née , & il me paroît être trop éveille 5j pour imaginer qu'il puiiîe pa&r »nc »> partie de rhiver dans *m' état detor^ f > peur comme la marmotte ou le loin »j Je ne vois pas non plus q«'il puifîc 9j fe creufer «n terrier comme les mar*- 9> mottes ou les blaireaux , n'aérant ni des 9j ongles crochus aux doigts , ni ceux-ci aflez forts pour un travail auffi rude. yj II ne peut que fe glifler dam les <tc- » vafles des rochers , pour y établir fa j> demeure, & pour échapper aux vâ^ 5> féaux de proie qu'il craint Beaucoifp^ »j au moins chaque torneillc que le 99 nôtre voit voler, lorfqu'il eft aîfc ïj fur la fenêtre, place favorite pour jj lui, Talarme-, il £e précipite d'abord w & court fe cacher dans fa loge , doi 99 il ne fort que long-temps après, Icfti- .19 ^u'il imagine le danger paifé, U-ncmord

de ia Marmotte , Sut. i J y

pas violrcmment , & quoiqu'il en faflô des tentatives lorfqu'on i'iritc , il ne peut guère fc défendre à coups de dents , pas même contre le petit épa* gneul de fa maîtreffe , qui jaloux des faveurs qu on lui prodigue , prend quelquefois querelle avec lui. Il pe trouve probablement en état àe liberté , fon falut que dans la âiite Se dans la célérité de Tes fauts , talens très-utiles pour ce petit animal qui,' félon le npport des voyageurs, habite les rochers du fud de i'A&ique. Quoi- qu'il engraiffe beaucoup lorfqu'on le tient enfermé ou à l'attache;, il ne prend' guère plus d'embonpoint qu'un autre animal bien nourri , dès qu'on lui donne ple^ie liberté de courir 6c i^ fe donner de Texercice,

1 3 8 HiJIoire Naturelle

e

LE COCHON DE SIAM

OU DE LA CHINE (û).

L'espèce du cochon eft, comme nous l'avons dit , Tune des plus univerfellc- mcnt répandues *, MM. Coolc & Forfter l'ont trouvé aux îles de la Société, aux Marquifes , aux îles des Amis , aux nou- velles Hébrides, II n'y a, difent-ils, ?5 dans ^outes ces îles de la mer du Sud^ que deux efpèccs d'animaux domef- tiques , le cochon & le chien. La race des cochons eft celle de la Chine (ou de Siam)-, ils ont le corps & les jamfees courtes , le ventre pendant jufqu à terre , les oreilles droites , & très -peu de foies. Je n'en ai jamais mangé , dit M.Forftcr>qùi fûtauffi fuc- culente & qui eût la graiffe d'un goût aufS agréable ♦, cette qualité ne peut

(a) Suite de l'addition à l'article du €OcXlÇA« S*{fUmmi io-4'^ ^ voUèm IIU

du Cochon de Siam , &c. 15??

f> être attribuée qu'à rcxcellcnte nour- n tîfiïre qu ils prennent:», iHs fe nour»- )j riflent fur-tout de fruits à pain , frais, jj CHt de la pâte aigrie de ce. fruit,. j5 d'tgnamcs, &c. Il y en a une grande )j quantité aux îles de la Société : on jj en voit autour de prefqwe toutes

» les cabanes. . Ils font aboû-

j> dans aufli aux IVÏarqulfes , & k a Amilerdam y Tune des îles des Amis y >} mais ils font plus rares aux îles }j occidentales des nouvelles Hébri» «> des. n {b)

fbj Forfter, obfervations à la fuite du fecen^ foyage de, Cook , fage 17a,

l^à Mifleire l^aturtlL

csr

M««l«

mm^^

LE SANGLIER

DU CAP'VERT.

<

Wous AVONS Dit , dans notre troiûimt Volume de Supplément //2-4.**,pj^e9 1 j q«é îe fanglicr du cip-vert ^ dont M. #Au^ ÏDenton a donné la defcriptioh des mâchoires, nous paroiflbit être le même animal tjiie celui dont nous avons donné la figure, fous le nota de fin* ^ier d Afrique , dans le même volume de Supplément. Nous fommes maîâ- tenant bien aflurcs que ces deux animaux forment deux efpèces trcs- diftindes. Elles diffèrent en etfet Tune de Tautre par plufieurs caraâ:ères re- marquables , fur-tout par la confor- mation tant intérieure qu'extérieure de îa tête , Ik particulièrement par le défaut de dents incifives qui manquent conftam- Tnent au fanglicr d'Afrique , tandis qu'on <cn trouve (tac dans U mâchoire irffériéure

du Sanglier du Cap-vtrt 1 4 1

du fangUer du Cap-vert , & deux daii^ la mâchoire fupérieure..

Le fanglier du Cap «vert a îa tête longue & le mufeau délié , au lieu que celui d'Afrique ou d*Ethiopîç a mu-i feau très-large & r; lati. Les oreilles font droites , relevées ëz pointues -, les foies qui les garniflent font très-lfongues , ainfi que celles qui couvrent le corps parti-r culièrement fur les épaules, le ventre & les cuifles oii elles font plus lo:- ,ucs que par-tout ailleurs. La queue eft menue, terminée par une groÂe te iffe de foies, & ne Lîfcend que jufquà 1^ longueur des cuilles. On le rencontre non-feuie- ment au Cap-vert , mais fur toute la côte occidentale de TAfrique , jufqu'au Cap de6onne-e(pjérance(â). H paroit que c*e(^ cette efpcce de fanglier que M, Adanfon a vue au Sénégal , & qu'il a déiignée fous le nom de très- grand Jàn^er d Afrique.

fêj M. Pennant ^BiJhirenaturtUe «ik jdadn^ètkif^

6»)^^^

M*

JJijloire NaturtlU

ADDITION

A L'ARTICLE DU PÉCARL

témoignages qii >1 "';^ ^' despéc.iris ou taiacus : 1* plus g""f^%'^'P " , ,,;„, X.

i„.4.» ,;,Zj/icA<* "^ ...Procurer un feul vous pas encore pu "/"^^cTon notnme individu de la féconde e^ecc Un n ^^^^

cet aniuulpanm>&^t Scan. ^""•^"Lt TeÙ jïneffc'une bande ^" ''tou lelong de l'épine du dos; ""'.^'^ : °"'.i;.n„fnt bruns & prefq««

mais Ils dev uoirs fur tout

> lonŒ <ie tpi"«- . iennint bruns & prefg tIecorps,àmefurequ.s

les chafle de -7^.^ jf "'^^deur . qui indépendamment de la gr ^^^^^

ioit bien remarquable ^«trf ^ ^^

cfpkes fi voilmes lune de l autre,

du Pécari.

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MJ

que îc patîra a les jambes fenfîblertieat plus menues que le pécari -, mais comme ils ne fe mêlent point enfemble , quoi^ que habitans les mcmcs terres , on doit ks regarder comme deux efpèce? ou dix nioins comme deux races très-diftindes; ôc ces deux cfpèçes ou races font ies feules qui loient bien conftatécs. Il nous eft arrivé pour le cabinet du Roi une peau bourrée d'un jeune 4 âgé de trois femaines , qui eft beau :> plus petit qu'un cochon de 1? même

âge, & dont les couleurs fcn n plu$ foibles que celles du pécari adulte, au- quel il rcffemble par tous les autrçj çaraâères.

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Sdenœs Corporation

23 WEST MAIN STREET

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(716) 872-4503

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144 Hijloirt Naturelle

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ADDITION

K L'ARTICLE DE L'ÉLAN.

jNous SONNONS ici {planche lxxx) la figure de l'élan mâle qae Ton a vu vivant à la foire Saint-Germain en 1784-, il n'avoit pas encore trois ans. Les dagues de Ton bois n'avoient que deux pouçesi, ies dernières étoient tombées dans le commencement de janvier de la même année-, & comme il m'a pan^nécefiair^ de donner une idée de ce même boi$ , lorfque l'animal eft adulte » j'ai faft rc- préfcnter fa tête „furmontée du bois figuré dans la planche fjj du volume ^IL Ce jeune animal avoit été pris à 50 lienes au-delà de jkilorcou *i 6c au rapport de Ton xondudleur » fa mère ^oit une ou deux fois plus grande qu'il ne l'étoit à cet âge de trois ans. II étoit déjà plus grand au'un cerf, Se beaucoup plus baut monté fur Tes jambes *, mais

il n a point

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de VElan.

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H na point la forme élégailté du cerf i ni la pdfitioh noble & élevée de fi tête. Il femble qtie ce qui oblige Télan à porter la tête baffe , c'efl: qiï'indépen- damment de la pefanteur de fon large bois, ri a le cou fort 'court. Dans le cerf , le train de derrière eft plus haut que celui de devant ; dans Télan , ail contraire , le train de devant eft le plus haut>, & ce qui'paroît encore augmenter la hauteur du devant de fon corps, c*eft une grofîe partie charnue qu'il a fur le dos, au-defîus des épaules , & qui eft couverte de poils neirs. i u; - r .

i. Les jambes font longues & d'une forme légère , les boulets larges , fur- tout ceux de derrière ; lès pieds font très-forts , & les fabots qui font noirs fe touchent par leur extrémité, qui eft menue & arrondie. Les deux ergots des pieds de devant ont deux pouces neuf lignes de longueur-, ils font longs, droits & plats , & ne fe touchent point, rnais leur extrémité touche preîque à terre. Ceux des pieds de derrière ont de longueur en ligne droite , deux pouces Héuf lignes \ ils font plats , courbes , Supplément Tome XIK G

m

i 1

14^ Hifioire Naturelle

^levés aii-^deiTus de terre de deuj pouces cinq lignes, &ie touchent der-» jrièrô le boulet,^La que^e eft très-courte & ne forme quun tronçoa couvert de

poils. ■:[] ,..: i;- . -1 •■ ... -. :;^-:: :\r^ >

La tête eft d une forme longue , un peu aplatie fur les côtés ) i os frontal forme un creux entre les yeux vie nez eft un peu bomfoé en deflus v le bout du nea eft large ^ aplati & faifant un peu goût-» ti^e au milieu i le ne? 8ç, Iça nafeaux font grifitres. ta bouche a d'ouvserture çn ligne droite quatre pouces trois lignes ) il 7 à huit incifiyes daiis la mâchoire inférieure » 3c il ny en a point dans h iupérieure, - •^ ■ur'] ■'■-■■ .-.■--:• m^^-'..^'

L'opil eft faillant , Tiris d'un brun-^ Itiarron > la* prunelle , lorfqu elle eft k demi -fermée, forme une ligne hori- zontale -, la paupière fupérieure eft ar- quée 5c garnie de poils noirs \ Tanglé antérieur de ToBil eft ouvert, il forme, en fe prolongeant , une efpècé de lar- luier, li'oreiue eft grande , élevée & finit en pointe arrondie \ elle eflr d**n brun-noirâtre en deflus,^ garnie ^fi dçd^m de grands poi{s grifâtiçs à U

de PElan. 147

partie jUipérieiire , ^ briin^-iiaiirâtres % l'inférieure. ' '-^

On remarque au-deiïous des mîchoîrefi Hn grand flocon poil noir y le coa' eft large , court & couvert de grands poils noirâtres fur la partie fnpéricHre, & gris rouflatres à Tinferieure.

La couleur du eorps de co jeune animal étoit d'un brun foncé mêlé de fauve êf. de gris s elle étoit prefqi!© noire fur îes pieds ôc le paturon , ainfi que fur le cou êc la partie charnue au-» deffus des épaules. Les plus longs poils avoient cinq pouces dix lignes-, fur le cou , ils avoient fix pouces fix lignes ;: fur le dos , trois pouces : ceux du corps étoient gris à leiu' racine , bruns dan» leur longueur , & mves à leur extrémité,^

Les dimenfions fui vantes font celle* qu avoit ce jeune éla^i à la fin de mars 1784.

Pieds. Poatfa. LlfAe» Longueur du corps mefuré en

ligne droite , depuis le

bout du mufeau jufqu'à

l'anus « I 6 % à

Longueur fuivant la courbure

du corps 7

][^a«teur du train de devant, i^ 4

10

9

1.4% Hi/loire Naturelle

«',■■*

. . Piedf. Poqcrs. Ugnrv.

iSbuteur <Iu train de derrière. .492

Longueur- de la tête depuii le .• ; ^ ,

^4. bout du mufeau jufquà .. .^ ,

^ l'origine du bois i 4 g

Longueur du bout du mut\eau

ju(qu'à l'occiput I 9 7

Longueur du bout du mufeau * à l'œil....... ^ .^^ 3

Circonférence du mufeau prife

e i derrière lés nafeaux I 6 i

Contour de la bouche» las

piftance entre les angles de la

mâchoire inférieure ff 11 |

X)i(tance entre les nafeaux en

bas // s 4

I^iftance entre les deux pau-

., pières lorfqu*eIles font ou- vertes // ff ' Il

Dlftance entre l'angle antérieur

& le bout des lèvres i s 8

Longueur de l'œil d'un angle à

l'autre..... , ff l 6

piftance entre l'angle poftérieur

& l'oreille ff J 4

Diftance entre les angles anté- rieurs det yeux, mefurée en ligne droite ff 6 la

Circonférence de la tête prife

aufdevant du bois '2 2 4

Piûance entre les deux dagues

^ du bois. ff 4 7

Diftance entre le bois & les

. oreilles ., . . . ff i n

Longueur des oreilles , .. ff 10 ff

de VElan.

Picdi. Longueur de la bafe mefurëe

fur fa courbure extérieure. u

Diftance entre les deux oreilles. //

Longueur du cou i

Circonférence près de la tête. . i

Circonférence prés des épaules. 2

Mauteur des épaules 3

Circonférence du corps prife derrière les jambes de de- vant 4

Circonférence à l'endroit le plus

gros 5

Circonférence devant lesjambes

de derrière 4

Diftance du deifous du ventre

à terre 2

Longueur du tronçon de fa

4^ - qireue . .\ ...'.'... It

Circonférence de la queue à

Ton origine . . . . u

Longueur du canon dans les

jambes de devant //

Circonférence à l'endroit le plus

mince //

Circonférence du boulet //

Longueur du paturon ' H

Circonférence du paturon.. ... .//

Longueur de la jambe depuis la

rotule jufqu*au jarret i

Circonférence de la cuifle près

du ventre i

Longueur du canon i

Circonférence du canon //

M^

Pottc^a. Ligncf»

7

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7

4 8

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9

8

Xjo Hifloire Naturelle.

, Pieds. PoucM-LIgncj,

Congu«ur des ergots /7 a 9

Hauteur des fabocs // % g

longueur depuis la pince juf^ qu'au talon 9 dans les pieds de devant // 7 6

lk>ngueur dans tes pieds de der- rière ff 1 ^

Largeur des deux fabots pris enfemble dans les pieds de devant // ^ 1

I.argeur dans les pieds de der- rière ^ S 4

Diiiancé entre les deux fabots. . ff 0 ^

Circonférence <!e8 deux fabots réunis, prife fur tes pieds de devant ff 10 10

^Circonférence prife fur les pieds

ds.deiriérc.......... ... 0 9 iM

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su ITE

DE LA NOUVELLE ADDITION

A rARTICLE DE UELAN.

Plusieurs voyageu«s ont prétend* ^u il exifle > dans rAmérique fcptentrio- nale , des élans d'une taille beaucoup plus conddérable que celle des élans d'Europe , & même de ceux qu'on trouve •le plus communément en Amérique. M. Pudley {a) qui a envoyé à la Société royale de Londres , une très- bonne de(cription de l'orignal , dit qiLie^ fes chaflçurs en tuèrent un qui étoit haut de plus de dix pieds.

Joiîelyi); ( ^ ; afliire qu'on a trouvé dans l'Amérique feptentrionale des élans de , douze pieds de haut. Les

(a) Dudley , TranfaSt, phil. année 1721 , ».** 36λ (ij Joffelyn's, Koy. New.Engf. 88.

G 4

I

Ij» Hijloire Naturelle

voyageurs qui ont parlé de ces élarw ^igantefqueS' , donnent Hx ^pieds de longueur à leur bois -, & fuivant joirdyn , les extrémités des deux perches font éloignées l'une de l'autre de deux braues ou de dix à onze pieds ', la Hontan dit qu'il y a des bois d'élan d'Amérique qui pèfcnt jufqu'à troi^ & quatre cens livres (r). Tous ces récits peuvent être exagérés , ou n'être fondés que fur les rapports infidèles deé Sau- vages, qui prétendent qu'il exifte à fcpt ou huit cens mille au uid-oucft du fori d'Yorck une efpèce d'élan beaucô\ip plus grande que Fefpèce ordinaire j Se qu'ils appellent waskejjer y m^is ce ç{\\t cependant pourroit faire préfutnér que ces récits ne font pas abfolument faux , c'eft* qu'on a trouvé en Irlande une grande quotité d'énormes bois foffiles que l'on a attribués aux grands élans de l'Amé- rique feptentrionale dont Joffélyn a parlé (J), parce qu'aucun autre animal connu ne peut être fuppofé avoir porté

•m»

'fcjFoy. N. America, i, 57. (Jj Jofl^lyn'», y(y, New. ÈngU 8«.

>5 ;

de l'Elan,

»;5

des bois auflfî grands & aufli pcfans. Ces bois diffèrent de ceux des élans d'Europe, ou des clans ordinaires d'Amé- rique, en ce que les perches font en proportion plus longues -, elles font garnies d'andouillers plus larges & plus gros , fur-tout dans les parties fupé- rieures. Un de ces bois foflîles, compofé de deux perches , avoit cinq pieds cinq pouces de longueur depuis fon infertion dans le crâne , jufqu'à la pointe -, les ftndouillers avoient onze pouces de longueur -, Tempaumure dix-huit pouces de largeur , & la diftance entre les deux extrémités étoit de fept pieds neuf pouces : maiç cet énorme bois étoit cependant très-petit en comparaifon des autres qui ont été trouvés également en Irlande. M. Wright a donné la figure d\in de ces bois qui avoit huit pieds de long , & dont les deux extrémités étoient disantes de quatorze pieds. Ces très -grands bois fofliles ont peut-être appartenu à une efpèce qui ne fubfifte plus depuis long-tems , ni dans l'ancien ni dans le nouveau monde *, mais s'il exifte encore des individus fe mblables à

1 ,

I j 4 Hijîoire Naturelle.

ceux qui portoient ces énormes boî»^ l'on peut croire que ce font les élans que les Indiens ont nomméi? wasJteffèr; éc dès -lors les récits de M. Dudley, de Jofîelyn & de la Hontan , feroient ^nticrement confirmés.

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'55

NOUVELLE ADDITION

AUX ARTiCLES DU CERF ET DU CHEVREUIL;

A,

ï.

JNous DEVONS ajouter aux faits que nous avons rapportés dans l'hiftoire na- turelle de ces animaux , 8c dans le troi^ fième volume iie Supplément , quelques autres faits injtéreuans qui mont été coriiniuniqués parM. le co4iitede Mellin, chambellan de Sa Majcfté PrufEenne , qui joint beaucoup de connoiffances à un difcernement excellent;, & qui s'eft occupé en obfeflii^atcv.r habile & en chat ftur infsitigable 5 de tout ce qui a rap- po|:t aux animaux faUvages du pays qu'il habite :, voici ce qu il m'a écrit au mjet du cerf & du chevreuil , par fa lettre datée du château d'Anizow, près Stettin, le 5 novembre 1784.

^ Vous dites, M. le Comte, dan^

'■ G6

1^6 Hijloire Naturelle

99 votre hiftoire iiatvi|;cUe, du,^,(;ççt,

tomç II, pagç î 25 j de votre édition

99 iii' MvLa dijèue retarde donc tauroip

>i fementdubois , &en diminue le volumt

99 très^onjïdérablement ; peut-être même

99 ne feroit-il pas impofjible y en re-

99 tranchant beaucoup la nourriture y de

99 Jiipprimer entièrcmen,t cette production ,

9? fans avoir recours à la cajlration. Ce

99 cas eft arrivé, Mondeur , & je puis voiiî

99 dire que votre fuppodtion a été plei-

99 nemeht vérifiée. Un cerf fut tué de

ï9 nuit au clair de la lune , dans un

99 jardin, au mois de janvier. Le chaf-

>9 feur qui lui avoit porté le coup, le

99 prit pour une vieille biche , & fut

93 très - furpris en rapprochant , de le

ii rcconnoître pour un vieux cerf, mais

qui n'avoit pas de bois : il examihà

99 d'abord les daintiers qui étoient en bo A

>9 état-, mais, en approchant de la tête,

99 il vit que la mâchoire inférieure avoit

été emportée en partie par un coup

99 de fufil long-tems auparavant. La

w bleflure en étoit guérie , mais la dif-

w ficulté qu*avoit eue le cerf de prendre

13 fa nourriture, Tavoit privé cfe tcfutc

\:

dition ccroip olume même en re- rcy de cfion ^ n. Ce

s VOllî

; plei- tué de us un

chaf- ip , le & fut

de le , mais :amihi înbbA

j avoit coup t. La la dif- endre tcaitc

du Cerf & du Ctièvréuil. ijj

jj furabondance * & avoit abfoîùment 79 retranché la proi don du bois. Ce jj cerf ctoit d'une d grande maigreur , jy qu'il n'avoit que la peau & les os^, jj éc fon bois une fois tombé , il ne lui avoit plus été pofEble d'en repro- j) duire un autre -, les couronnes étoient J9 abfolument fans refaits , & limplc^ j j ment recouvertes d'une peau veloutée , h comme elles le font les premiers jours i> que cerf a mis bas. Ce fait, peut^ w être unique, eft très-rare ^ il eft arrivé jj dans le voifinage de mes terres que » j'habite , & pourroit être àttefté juri- j> diquement Ci on le demaiodoit. »

Dans une lettre poftéricurc , M. le comte de Mellin me fait part de quelques expériences qu'il a faites en retranchant le bois des cerfs , ce qui les prive , comme la caftration , de la puifTance d'engendrer.

c< Il eft claîremént démontré ^e les >3 daintiers 8c une furabondance de nour- J5 riture fontia caufe'de l'accroiiTement ii du bois du cerf & de tous les ani- îj mnix qui portent du bois, Se qu'ainiî ^n b bois eft V effet)- 8c les daîKtiers 6c

JTwWf »:

Iy8 Hifioirt Naturelle

19 rurabondânce la caufè. Mais qui eût ij imaginé que dans ie cerf il y eût une >j réa(9tron de l'efïet à la caufe, & que IJ fi l'on coupoit le bois du cerf d'abord tj après qu'il cft refiiitjc'eft-à-dire, avant » ie rut , on détruiroit en lui, pour cette f> année, les ^moyens de fe reprodaire J »î & cependant il n'y a rien de pins » vrai. J'en ai été convaincu cette an- » née par une obfervation trcs-rcmar- fi quable : j'avcis enfermé ^ en 1782, >3 dans un parc de daims .|<ie j'ai à coté >j de mon cl^âtcau , un ceri èc une biche , i> tous les deux du même âge, & qui » tous deux étoient parfaitement ap^ri- 9 voifcs. L'çteiîdwe du parc eft aflez » conlidérabïje, Se malgré les daimêqui >j y font , rabondanee de nourriture y eft fi grande , qae le cerf immédtate- 5> ment après la chute des dagues , refit un bois (en 1782 ) de dix cors, por- tant cinq andomillers fiir chaque perche. Cependant ce cerf devint ij dangereux p(?ur ceux qui fe prome- J> noient dans mon parc , & cela m'ea- »> gagea à lui faire fcier les perches tout u au-^IeiTotts du premier ai^dlQiiiUeri

I eût

que

îfo Cerf & du Chevreuil. 1 5 9

»> d'abord après qu'il eut touché au bois; » En automne , ce cerf entra en rut , raya fortement , couvrit la biche & le >j comporta comme un vieux cerf j j> mais la biche ne conçut point. L'année fui vante , en 1783 , le cer( porta un 99 bois plus fort que le précédent , }e » le fis fcier de même: ce cerf entra » encore en rut , mais fes accouple- >j mens ne furent pas prolifiques. La Jj biche 5 qui n'avoit jamais porté , »î n'étoit entrée dans le p^rc que lorf^ que le cerf avoit perdu fes premières j> dagues , le feul bois que je ne lui j> avois pas fiiit couper. La troifième Jj année , 1784 , le cerf étoit plus grand & plus fort que le plus Jj vieux cerf de mes forêts , & portoit 5> un bois de fix andouillers fur chaque »î perche 5 que. je fis encore fcier*, & »î quoiqu'il entrât en rut , il ne pro- »» duifit rien encore. Cela m'engagea à lui lailîer fon bois Tannée fuivante ï> 1785 , parce que l'état de vigueur »j dans lequel lui & la biche fe trou- Jj vèrent , me fit douter que peut-être I* ieur ftérUité pouvoit provenir de ce

I

Ijo . Hijloire Naturelle

u que je lui avois fait toujours couper |j le bois , 8c TefFet m'afîura que j'avois » eu raifon -, car Tautomne pafle , je V m*aperçus que la biche ne fouffrit n que peu de tems les approches du » cerf. Elle conçut , & j'en ai eu cette i> an'-^e 5 en 1786 , un faon qui vit 19 encore , & qui eft gros 8c vigoureux -, » mais pour la biche, je Tai perdue » cette année pendant le rut , le cerf ij lui ayant fait une bleflure d'un coup d'andouiller , dont elle eft morte 99 quelques femaines après, jj

Je n'ai parlé dans Thiftoire natureHe du chevreuil que de deux races , Tune fauve ou plutôt roufTe , plus grande que la féconde , dont le pelage eft d'un brun plus ou moins foncé*, mais M. le comte de Mellin m'a donné connoilî'ince d'une troifième race dont le pelage e(t abfolu- ment noir.

€€ En parlant du pelage du chevreuil , 99 m'écrit cet illuftre obfervateur , vous •jj ne nommez pas Vexaclement noir^ w quoique dans le Supplément ^ tome V, 55 page zoi , édition in-za , vous faites 51 mention d'yn chevr^lard t^ut blar^c.

du Cerf & du Chevreuil, i6i

î) Cela me fait croire Q^\xune variété ?5 confiante de chevreuil tout noir vous cft jj peut-être inconnue -, elle fub/îfte cepen- j> dcint dans un très-petit canton de » rAUemagnc , & nulle part ailleurs. » Ccft dans une forêt nommée la Lucie i M du comté de Dannenberg, *ppartc- rj nant au roi d'Angleterre , comme J5 duc de Lunebourg , que ces chevreuils fe trouvent. Je me fiiis adrefîé alf *5 grand-maître des iForêts de Dannen- ti berg pour avoir de ces chevreuils « dans mon parc , & voici ce qu'il ji répond. Les chevreuils noirs Jbntab*^ n foluntént la mêàie grandeur^ & onê ri le^ mêmes qualités que les fauves ou jj les bruns : cependant ceft .une variété « qui efi confiante , & je crois que cefi U >5 chevreuil & non la chevrette qui donne » la couleur au faon ( fai fait la même ohfèrvation finr daim ) ; car fen ai « vu de noirs qUi avoient des faons 'ii fauves, Tai obfervé q}fen ijBi une »5 chevrette noire avfiit deux faons y l'un ri fauve & l* autre . noir ; une chevrette '3 fauve avoit deux faons noirs ; une >5 autre chevrette fauve avoit un faon

\

^62 HiJIoire Naturelle^

V noir j & deux chevrettes noires , en f% revanche , deux façns fituves. Il y en f> a qui ne font que noirâtres , mais la >j plupart Jont noim comme du charbon, w Entr autres il y a un chevreuil ^ le plus 19 beau defon ejpèce , qui <i le pelage noir » comme de l'encre de la Chine y & le j> bois de couleur jaune. Au refie^ jai w fait bien des tentatiyes pour en élever, mais inutilement ; ils font tous morts ; » au lieu que les faons fauves qtion m* a M apportés ont été élevés haireujement* Je •» conclus de-là que le chevreuil noir a le •» tempérament plus délicat que les

•J fauves 99 Quelle peut être la caufe

99 d'une variété n confiante , de cepçii* ya dant fi répandue ? n

■1 >■

. . .V

ADDITION

A L'ARTICLE DU RENNE.

Extrait ée la lettre de Af. le comte de Mellirii chambellan du roi de PniJJfè, datée du château d^jiniiow^prês StcttÎH^ le t^ novembre 178^.

«c J'ai ENcotLE rhonncur de commtinî- 99 quer à M. le Comte la gravure d\iii »> renne mâle , que j*ai peint d'après 9i nature : celle de la femelle & du faon , f> je l'attends tous les jours de mon gra- veur , j'aurai l'honneur de vous en en- 99 voycr un exemplaire , fi vous le de- 99 firez. Le renne j lorfque je l'ai peint; 99 n'avoit que deux ans, 8c portoit fon f > fécond bois : c'eft pourquoi il n'eft pas 99 encore Ci large d'empaumure, 8c chargé 53 de tant de chevilles ou de cornichons 5> que ceux que ces mêmes rennes por- >j tent préfentement. Il faut auffi re- V marquer que le graveur a fait uaq

1^4 Hijloire Naturelle

99 faute en donnant à la barbe pendante »> du renne , la figure d'une crinière w qu'on diroit defcendre du coté op- jj pofé. Si je puis , Monfieur, vous faire »j plaifir par des miniatures peintes en couleur d'après nature, de ces animaux, 99 que j'ai faites avec beaucoup de foin , 59 je vousf les enverrai avec bien de la

n fatisfadtion S. A. S. M.g' le

19 margrave de Brandebourg Schwedt 99 Frédéric Henri , coufîn du roi de 99 Pruffc , en a fait venir de la Suède 99 & de la Ruffîe , & m'a donné la ♦9 permiflion de les deffiner , de les 99 itiefurcr & de les < obferver. J'ai 19 publié dans les mémoires de la So« 99 ciété de Berlin , en allemand , les 99 obfervations que j'ai faites , & j'ai 99 l'honneur de vous en commUniquelr 19 la fubftance. Il y a , comme vous le 99 remarquez , M. le Comte , dans le »9 tome V , page %tZy de votre Siip' ^^ plément , édition in-za. , deux efpèces >9 ou plutôt deux variétés j l'une beau- »9 coup plus grande que l'autre , du 99 renne -, je les connois toutes les deux. >9 La différeiKC entre ces deux efpèces

m . h ~

du Renne.

ante

op- faire :s en taux, bin ,

i(îi

y eft aiifli remarquable qu etitre le cerf 19 Se le daim. Les grands rennes qui f j font de la taille de nos cerfs , furent 99 envoyés de la province Me\eu , dans 99 le gouvernement d'Archangel , pro- jj vince renommée pour avoir les plus 99 beaux & les plus grands rennes de 9i toute la Ruflîe : ce font deux mâles » & deux femelles. Deux femelles & un jj mâle vinrent de la Suède, qui n'étoient 5j guère plus grands que nos daims , 5> c*eft-à-drrc , les rennes femelles , car 5j le mâle n'eft pas parvenu jufqu ici , jj étant mort fur le vaiffeau. Voidt j> quelques dimen fions principales qui »> vous feront voir d*un coup-d*œil corn- f> bien les rennes de Ruflîe furpaffent 99 en grandeur ceux de Suède.

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ii6 Hijloirt Naturels

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RENNES de

Russie.

MALE./ IfEMELLE

RENNE

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SU^DE.

FEMELLE.

2 10

7

Longueur du corps en H^ne droite J depuis le mufeaiL Miiqu'à l'anus.. J 6

Hauteur du train d devant )

Hauteur du train del derrière. 1 3

Circonférence dul corps me fu de- vanrlescuiïTes. .

GircoiifércNce du corps au milieu.

Ckconférence du corps derrière les épaules

Longaeurdelatéte jufqu'à l'origine du bois

Circonférence du mufeauprife der- rière les nafcaux.

Longueur du cou. .

Circonférence der- rière la tête.. , .

Circonférence de- vint tesipaules.

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ce Ce qui eft très-remarquable, &t 99 dont cependant aucun natui ilifte ne >} fait mention , c'eft que les faons des >i rennes ont d'abord en naiiiant des » boircttes , & qu'âgés de q«ii ^^e joins ^ » ils ont déjà de petites dagues longues >} d'un pouce, de manière qu'ils touchent jj au bois ^ç\ï de tems après leur mère.' « Les faor, ,!(;<; rennes de Ruffieavoietit JJ le h<M» ioijg d'un pied , & chaque n perche avoit trois andouilicrs , tu 11 Ir:u que ceux de Suède ne portoient JJ que des dagues moins longues, qui JJ le féparoient au bout en deux andouil- JJ 1ers. La figure du daim de Groenland JJ que donne M. Edwards , me paroît JJ. être celle d'un faon de trois mois , à n la couleur près qui eft toute difFé* fj rente. Il eft fîngulier que les fe- jj melies qui étoient plieines en arrir »j vant ,/ & qui depuis trois ans qu'elles JJ font à Schwedt , ont mis bas chaque j* année un faon , n'ont produit que des JJ femelles ', ainii^ je ne faurois dire fi JJ les facMis mâles portent des bois plus JJ longe * & plus chargés d*andottillers que les femelles^ mais on peut le fujH

1 6 8 HiJIpire Naturelle

fi pofer en jugeant de la grande difié- f » rence qu'il y a entre le bois du mâle f> & celui de la femelle. Les faons f> naiffent aux mois de juin & de juillet, >j & ne portent pas de livrée -, ils font » bruns , plus foncés fur le dos , & •> plus roux aux pieds , au cou & m 79 ventre '•," cependant cette couleur le w noircit tous les jours , & au bout de n fix . feinaiiîes , ils ont le dos , les » épaules , les cotés, le defliis du cou, « le front & le nez d'un gris noir -, le u refte eft jaunâtre , & les pieds fauves. j> J*ai dit que les faons touchent au »j bois d'abord après leur mère *, cela M arrive au mois d'odtobre , & c'eft w auiE alors que le rut commence. . 99 Les rennes mâles pourfuivent long- » tems les femelles avant d'en pouvoir %9 jouir. Les femelles Ruffes entroient j,> en rut quinze jours plutôt que les 99 femelles de Suède •, il y' eut même V une femelle des faons Rufles qui , i9 quoiqu'âgée à peine de cinq mois , 9% fouf}rit au commencement de novem- ?> bre les approches du mâle , & mit 99 bas Tannée fuivante un faon aulïi

99 grand

9!

j:

9i 91 93

9] 9i

a

9:

93 9J 93 93 93

.?•

du Renne.

169

»9 grand que les autres. Cela prouve 91 jue le développement des parties 91 de la génération du renne eft plus prompt que dans aucun autre animal 99 de cette grandeur -, peut-être auflî 99 la plus grande chaleur de notre 99 climat , 8c la nourriture abondante 99 dont ils jouiflent , a hâté Taccroiffe- 99 ment de ces rennes. Cependant le bois 19 que portent les rennes femelles à Tâge 99 de cinq mois , n*iudiqueroit-il pas 99 une furaboadance de molécules orga- 99 niques , qui peut occafionner un 99 développement plus prompt des parties 99 de la génération ? il fe peut même que 99 les faons mâles foient en état d*en- 99 gendrer au même âge. Le compor- 99 tement du renne mâle que j'obfer- 99 vois pendant le rut , reffembloit plus 99 à celui du daim qu'à celui du cerf. 99 En s*approchant de la femelle, il la 91 carefloit de fa langue, hauiToit la tête 19 ôc rayoit comme Te daim , mais d'une 99 voix moins forte , quoiaue plus rau* u que. Il gonfloit en memc-tems fe» 99 grofîes lèvres , & , en en faifant échap- 99 per l'air , il les faifoit trcmblottejç Supplément, Tome XI K H

I/o Bijloire Naturelle

f > contre les gencives •, alors il baiffoît »> les jarrets des pieds de derrière , & Il je crus <jif il couvriroit ainfi la femelle » qui fembloit auflî l'attendre : mais au lieu de cela , il fit jaillir beau- coup de femence fans bouger , après quoi il étoit pendant quelques mi* »f iiutes comme perclus des pieds de j> derrière , & marchoit avec peine, >j Jamais je ne l'ai vu couvrir de jour, >5 mais c'étoit toujours la nuit*, il s'y 9f prêtoit lentement Se point en fuyant, jj comme les cerfs & les daims qui , n ainlî que je l'ai fouvent obfervé dans •j mes bois & dans mon parc , fautent >j fur les biches tout en courant , en i> les arrêtant & les ferrant quelquefois f> rudement des pieds de devant , »i qu'ils leur enfoncent les ergots à tra- »> vers la peau , & mettent leurs côtés en fai^g. Le rut commence à la mi- oâ:obre , & finit à la fin du mois de f> novembre. Les rennes mâles ont pen- » dant ce temps une odeur de bouc >> extrêmement forte,

9i On a fait des tentatives infrudtueufes >> pour faire couvrir des biches ou des »j daines par le renne. Le premier renne.

fi

M 13

du Renne,

«7^

»ï qui yint à Schwedt , fut pendant plu-

9) (leurs années fans femelles , 8c comme

ti il parut reffentir les impreflions du

J9 rut, on l'enferma avec deux biches

99 & deux daines dans un parc , mais il

9i n'en approchoit pas. On lui préfenta

»j des vaches l'année fuivante qu'il rc-

J3 fufa conftamment, quoiqu'il attaquât

99 des femmes, & que plus il avançoit

n en âge , plus il devenoit furieux

n pendant le rut. Il donne non-feule-

M ment des coups violens du haut de

Il fon bois , mais il frappe plus dan-

II gereufement des pieds de devant. Je

Il me fouviens qu'un jour le renne étant

Il fort! de la ville de Schwedt, & fe

Il promenant par les champs , il fiit

Il attaqué par un gros chien de boucher;

Il mais lui , fans s'épouvanter fe cabra &

Il donna des pieds de devant un coup

Il violent au chien , qu'il l'aflomma

Il fur la place. Il n'a voit pas de bois

i> dans ce temps-là. Le bois tombe aux

Il mâles vers Noël & au commence-

II ment de l'année , félon qu'ils font

Il plus ou moins vieux, & ils l'ont refait

» au moi$ d*sioût ; les femelles au con-

Il

mai , et

lyz Hifioire Naturelle

99 traire muent au mois de 99 elles touchent au bois au mois M d*o6fcobre s elles ont donc leur bois 99 tout refait au bout de cinq mois, M au lieu que les mâles y emploient -99 huit mois : auflîles mâles, pafTé cinq w ans , ont des bois d'une longueur 99 prodigieufe ; les furandouillers ont 99 des empaumures larges , ainfî que le 99 haut des perches , mais il eft moins gros & plus caflant que celui du cerf 99 ou du daim. C'eft peut-être aufli 99 pour le garantir d'autant plus lorf- 99 qu'il eft encore tendre , que la nature 99 1*3, recouvert d'une peau beaucoup plus 99 grofle que celle du refait du cerf-, car 99 le refait du renne eft beaucoup plus 99 gros que celui du cerf, & cependant 99 lorfqu'il a touché au bois , les perches 99 en font bien plus minces. Le renne 99 ne peut guère blefler des andouii- 99 1ers comme le cerf, mais il frappe 99 des empaumures du haut en bas , ce 19-. que Gafton Phœbus a déjà très-bien 99 obfervé dans la defcription qu'il 99 donne du rangier , page ^j de la

9-9 Vénerie de Difouilloux Tous

19 ce^x qui ont donné l'hiftoire du

du Renne,

«75

renne, prétendent que le lait qu'on »5 tire des femelles ne donne pas de ji beurre -, cela dépend , je crois , ou de i> la nourriture , ou de la manière de ji traiter le lait. Je fis traire à Schwedt 99 les rennes , & trouvai le lait excel- 19 lent , ayant un goût de noix -, j'en jj pris avec moi dans une bouteille pour j> en donner à goûter chez moi , & fus 5> trcs-furpris de voir à mon arrivée que 99 le cahotement de ma voiture , pen- dant trois heures de chemin qu'il faut faire pour venir de Schwedt à mon 99 château , avoit changé ce lait en 99 beurre', il étoit blanc comme celui 99 de brebis, & d'un goût admirable* 99 Je crois donc , fondé fur cette expé- 99 rience , pouvoir aflurer que le lait de renne donne de trcs-bgn beurre s'il eft 99 battu d'abord après avoir été tiré , 99 car ce n'eft que de la crème toute 99 pure. En Suède , on prétend que le 91 lait de renne a un goût rance & dé- 99 fagréable *, ici j'ai éprouvé le con- 99 traire-, mais en Suède, la pâture eft 99 très-inférieure à celle d'Allemagne 5 ici , les rennes paiflent fur des prai*

H3

174 HiJIoire Naturelle

5j ries de trèfles , & on les nourrit d*orge, » car Tavoine , ils Tont conftamment 15 refufée *, ce n^eft qne rarement qu'on leur donne du lichen rangiferinus qui f> croît ici en petite quantité dans nos 53 bois 5 & ils le mangent avidement. » J*ai remarqué que le craquement que les rennes font entendre en marchant, J5 n'tft formé que par les pinces des »> fabots qui fe choquent , & par »î les ergots qui frappent contre les >j fabots. On peut s'en convaincre aifé- i> ment en mettant un linge entre les pinces des fabots , & en enveloppant ij les ergots de même -, alors tout cra- j> quement ccfTe. Je crus, comme tout » le monde , que ce craquement fe >j formoit entre le boulet & le genou , J5 quoique cela ne me parut guère pof- t> fible -, mais un cerf apprivoifé que j'ai >j dans mon parc, me fit entendre un \y craquement pareil , quoique plus » fourd , lorfqu'il me fuivoit fur la pe- jj loufe ou fur le gravier , & je vis très- »> diftinâremcnt en Tobfervant de près, M que c'étoient les pinces des fabots qui y n en claquant Tune contre l'autre , for-

du Renne.

175

19 moient ce craquement. En réitérant n cette obfervation fur les rennes, je 7i me fuis convaincu qu il en eft tout de >j même avec eux. Je remarque aufli 19 que 5 fans marcher , ils font entendre le » même craquement , lorfqu'on leur f9 caufe quelque furprife ou quelque 99 crainte- en les touchant fubitcmcnt ^ 99 mais cela provient de ce qu'en fe « tenant debout, ils ont toujours les 99 fibots éloignés 8c diftinâiement fé- parcs s Se que , dès qu'ils s'eftraîent 99 ou qu'ils lèvent le pied pour mar- t9 cher , ils joignent fubitement les- » pinces du fabot & craquent. Au 99 refte , c'eft nn événement très - re- 99 marquable , pour un Naturalise que » ces rennes fe confervent 5c fe mul- %i tiplient dans un pays oii la tempéra- 99 turc du climat eft bien plus douco 99 que dans leur patrie •, dans un pays* 99 les neiges ne font pas fréquentas » & les hivers bien moins rudes, tan- 99 drs qu'on a déjà tenté inutilement , »î depuis le fixième fiècle , de les na- " turalifer en Allemagne , quoiqu'aîors îî le climat fût bien plus rude ôc les

H 4

§y6 Hijloin Naturelle.

99 hivers plus rigoureux. Le roi Frédé- rie I de Prufle en reçut de Suède , f> qui moururent quelques mois après f > leur arrivée , &: cependant dans ce M tems-là il y avoit dans la Poméranie » & dans la Marche , ainfi qu'aux en- »ï viron de Berlin , beaucoup plus de f j marais & bien plus de bois , & il y i> faifoit par cette raifon beaucoup plus 99 froid qu'à préfent. Il y a préfente- »> ment cinq ans que ces rennes fub- w fîftent 6c fe multiplient à Schwedt ^ » & étant voifin cette petite ville , ëc S. A. R. me permettant de venir jj fouvent chez elle , j'ai eu de fréquentes 99 occanons de les voir & de les obferver, 99 & tout ce i|ue j'ai eu l'honneur de 99 vous dire, au fujet de ces rennes, eft « le fruit de ces obfervations fréqueçir w ment réitérées, n

»77

IX en- lus de |& il y P plus ^fente- ?s fub- iwedt ^ ville, ï venir iientes fcrver, îur de es , eft îquegi?

ADDITION

A L'ARTICLE DU RENNE.

Extrait êtunt lettre de M. le chevûliet de Bujfon à M, le comte de Buffon. Lille ^ ^o mai tySg.

U It VIENT d'arriver ici trois rennes ; 9f dont un maie âgé de iîx ans y une »> femelle âgée de trois ans, & une pe- tite femelle âgée d'un an. L'homme Il qui les conduit & qui les montre pour M de l'argent, aiTure qu'il les a achetés >j dans une peuplade de Lapons , nom- 19 mée en Suédois Deger Forth Capel^ I) dans la province de Wertu hoUo à j> quatre-vingt-dix milles ( deux cent » (oixante-drx lieues de France) de » Stockolm^ 8c huit milles (vingt-quatre 9i lieues ) d' Uma j il les a débarqués à Mi Lubeck au mois de novembre diC;

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* I

*

i 7 S Hijîoire Naturelle

S9 Tannée dernière. Ces trois jolis ani* j> maux font très-familîers-, le jeune fur- ij tout joue comme un chien avec ceux f j qui le carefTent \ ils font gras ,. fort j> gais & fe portent très-bien.

»5 J*ai comparé > le livre à la main ; w ces rennes à la defcription que vous t> en faites.; elle efl parfaite (ur tous >j les points. Le mâle a un bois couvert >j de duvet , comme le refait du cerf y »j ce bois eft très-chaud au toucher , w chaque branche a dix-fcpt pouces de w longueur depuis la naiflance jufquà >j Textrémilé Ton commence à re- ^9 connoître deux andouillers qui fe M forment à tête ronde & non pointue w comme ceux du cerf. Ces deux

w branches fe féparent dans ?a forme

5 leur

elles

plus

an-

« que je vous préfente

y^ courbure eft en avant \

» font uniformes & de la

»3 belle venue-, les deux

*> douillers qui font près de la itie,

w croiflcnt en avant en fe rapprochant

^5 diî nez de Tanimal , deviennent plats

n 8c larges avec fix petits andouillers ,

3ï). le. tout imitant la forme d'une main

a >' 11

55

n

au Renne,

179

w qui aiiroit fix doigts écartés , & le rcfte »j du bois produifant beaucoup de ra- î> meaux qui croiilent prefque tous en j> avant, autant que j'ai pu en juger « par un deflîn très -mal fait que le « maître de ces rennes m*a préfenté >i du dernier bois du renne qu'il a vendu » en Allemagne. Ce bois avoit quatre pieds de hauteur, & pefoit vingt-fept J3 livres. Uextrémité de chaque branche jj fe termine par de larges palettes qui w portent de petits andouillers comme M celles qui lont près de la tête. La w régularité du jeune bois que j'ai vu î3 Se fa belle venue annoncent qu'il fera r5 fuperbe.

55 Ils mangent du foin dont ils choi-- 55 liflent les brins qui portent graine-, la 55 chicorée fauvage , les fruits & le pain- 53 de feigle font la nourriture qu'ils pré-^ 55 fèrent à toute autre. Quand ils veulent >5 boire , ils mettent un pied dans le 55 fceau & cherchent à troubler l'eau- ?) en la battant *, ils ont tous trois le 55 même ufrge , & laiiîent prefque* J5 toujours leur pied dans le leau en^^ 55 buvant.-

H6'

l8o Uijloire Naturelle

f > La femelle a deux proéminences cjuî f> annoncent la naiHance du refait , le petit en a de même *, j'ai vu le bois de « la femelle de l'année dernière , il n'eft #> pas plus grand qu'un bois de che- »> vreuil-, il cft tortueux^ noueux, & f> chaque branche eft d'une forme trcs- py irrcgulicre.

V J'y ai reconnu tons les caractères

n que vous défigncz, îe craquement des

j> pieds lorfqu'ns marchent & fur-tout

fj après le repos , le poil long & blan-

jj châtre fous le cou , leur forme qui tient

f> de celle du bœuf & du cerf, la tête fem-

»î blable à celle du bœuf, ainfi que les

» yeux , la queue très-courte &Temblable

M à celle du cerf , le derrière de la croupe

» blanchâtre comme fur le cerf-, ce reni>e

» n'a dans fes mouvemens ni lapefanteur

» du bœuf, ni la légèreté du cerf, mais il

» a la vivacité de ce dernier , tempérée

f > par fa forme qui n'eft pas aufli fvelte.

»> Je les ai vus ruminans, ilsfe mettent à

f> genoux pour fc coucher, ils onthor-

» reur des chiens , ils les fuient avec

» frayeur ou cherchent à les fragper

f9 avec les pieds de devant ,• lour poij

du Renne^

tSi

If cft d'un brim fauve , ce fauve fe dé- 19 grade jufqu'au blanchâtre fous le »i ventre , aux deux côtés du cou & dcr-, 19 ricre la croupe.

99 On remarque au-deflous de Tangle i9 intérieur de chaque œil une ouver- J9 tiire longitudinale il feroit aifé Il de faire entrer un gros tuyau de Il plume ^ ced fans doute le larmier de Il ces animaux*

Il Les deux éperons qu ils ont à chaque Il jambe en arrière font gros & aflcz Il longs pour que la corne pointue dont Il ils Font armés , pofc à terre lorfque n l'animal marche , les éperons s*écar- II tent dans cette pofîtion , & l'animal marque toujours quatre pointes en « marchant , dont les deux de derrière Il entrent de quatre à cinq lignes dans Il le fable. Cette conformation doit leiu: - Il être fort utile pour fe cramponcr dans Il la neige.

î) Le mâle a cinq pieds {ix pouces de Il longueur depuis le bout du mufeau Il jufqu'à la naiilance de la queue , ôc •0 trois pieds quatre pouces de hauteux f I depuis la foie jufqu'au garrot.

e 8 2 Hijloire Naturelle

> 9i La femelle , quatre pieds fix pouces l> de longueur & trois pieds de hauteur.

%9 Le petit, quatre pieds un pouce n de longueur & deux pieds fept pouces ff de hauteur *, il croît à vue d'œiî.

59 Ils ont huit petites dentis incifîves 99 du plus bel émail ôc rangées à mer- 99 veille à L'extrémité antérieure de la n mâchoire inférieure , cinq molaires « de chaque côté au fond de la bouche ; n il y a un efpace de quatre doigts » entre les molaires & les inciiives de » chaque côté , dans lequel efpace il » n'y a point de dentSé La mâchoire n fupérieure a de même & feulement n cinq molaires de chaque côté au j> fond de la bouche , mais elle n'a M aucune incrfive.

» Le tcms du rut cft le même que 99 celui du cerf , la femelle a été ij couverte au mois de novembre de Tannée dernière à quatre lieues 99 d'Upfal.

>j En voilà bien long & peut-être 99 beaucoiîip trop lur des animaux que 59 vous connoiflcz mieux que moi 99 fans les avoir vus *, mais , comme îL

t-etre que moi

lie il?

du Renne.

i8>

n*en a point paru jufqii* ici de vivans^ » en France , j'ai penfé que mes w obfervations pourroient vous être » agréables, &c^i>

ement »té au c nîa

a été re de iieues

fi84 Hijtoin Naturelle

NOUVELLE ADDITION

À L'ARTICLE DE LA GIRAFFE.

Lorsque nous avons donné la pre- mière addition à Tarticle de cet animal dont la hauteur furpaffe celle de tous les autres animaux quadrupèdes, nous n'avions pu recueillir encore que des notions imparfaites , tant par rapport à fa conformation, qu'à Tes habitudes. Avec quelque foin que nous euffions comparé tout ce qui a été écrit att fujet de la girafïe par les anciens natn- raliftes & les modernes , nous ignorions iencore fi elle portoit fur la tête des bois ou des cornés , & quoique la figure que nous avons donnée de cet animal dans notre troifiime volume de Supplément y iii-4.*, fnit moins uéfedueufe qu aucune de celles que l'on avoit pu- bliées avant nous , cependant nous avons reconnu qu'elle n eft point exaAe

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SQUKLRTTE DE LA OIRAFFE

ic la Girafe , 185

à plufieùrs égards. M. Gordon , obfer- vateiir très-éclairé qiie nous avons cité plufîeurs fois avec éloge, a fait un fé- cond voyage dans Tintéricur de TAfriquc méridionale *, il a vu & pris placeurs girafFes, & les ayant examinées avec attention , il en a envoyé à M. Alla- mand un deflîn que j'ai fait copier & graver {planche LXXXî ) 5 "ous y joinn drons pïufieurs détails intéreffans fur les habitudes & la conformation de cet animal (i remarquable par fa grandeur. Les girafFes fe trouvent, dit-il, ver$ le vingt-huitième degré de latitude mé- ridionale , dans les pays habités par des Nègres, que les Hottentols appellent brinas ou briquas ; rcfpèce ne paroît pas être répandue vers le fud au-delà du vingt-neuvième degré , & ne s'étend k ï'eft qu'à cinq ott me degrés du méridieni du Cap. Les Cafires , qui habitent les côtes orientales de TAfrique j ne con* noiffent point les girafFes •, il paroît auffi qu'aucun voyageur n'en a vu fur les côtes o^ccidentales de ce continent dont elles habitent feulement l'intérieur. Elles fcnt confinées dans les limites que fiQfi|

i86 HiJIoire Naturelle

venons d'indiquer Vers le fiid, Teft & Toueft, & du coté du nord on les re- trouve jufqu'en Abyflinie>& même dans la haute Egypte,

, L -rfquc ces animaux (ont debout & en repos , leur cou eft dans une polîtion verticale. Leur hauteur , depuis la terre jufqu'au-deflus de la tête, eft dans les adultes de quinze à feize pieds. La giraffe que j*ai fait repréfenter & dont la dé- pouille eft dans le cabinet de M. Alla- mand, étoit haute de quinze pieds deux pouces •, fa longueur étoit peu propor- tionnée à fa hauteur. Elle n'avoit que cinq pieds cinq pouces de longueur de corps y mefurée en droite ligne depuis le devant de la poitrine Jufqu'à Tanus* Le train de devant , mefuré depuis terre jufqu'au-defl'us des épaules > avoit neuf pieds onze pouces de hauteur v lîi^is celttî de derrière n étoit haut que de huit pieds deux pouces»

- On a cru qu'en général la grande dif- férence de hauteur qui fe trouve entre le derrière & devant de la giraffe , pro- venoit de l'inégalité de hauteur dans les ïambes 5 mais M. Gordon a envoyé . à

de la Giraffe. i 8 7

M. Allamand tous les os d'une des jambes de devant & d'une des jimbes de derrière -, elles font à-peu-près de la même longueur , comme on pourra le voir par les drmenfions rapportées à la fin de cet article, en forte que rincgalité des deux trains ne peut être attribuée à cette caufe 5 mais provient de la grandeur des omoplates & des apophyfes épineufes des vertèbres du dos. L'os de l'omoplate a deux pieds de longueur. Se les pre* mières apopbyfes épineufes font longues de plus d'un pied , ce qui fufïît pour que le train de devant foit plus élevé que celui de derrière d'environ un pied huit à neuf pouces, comme on peut le voir dans le fquelette de cet animal que nous donnons ici {planche LXXXii).

La peau de la giraffe eft parfemée de taches roufles ou d'un fauve foncé fur un fond blanc. Ces taches font très-près l'une de l'autre , & de figure romboï-- dale ou ovale & même ronde.^ La cou- leur de ces taches eft moins foncée dans^ ips femelles & dans les Jeunes mâles que dans les adultes , & toutes en général deviennent plus brunes ôc même noires

t88 Hiftoin Naturelle

à mefîire oue lanîmal vieillit. Pline â écmt que le caméléopard , qui eft le même animal que la giraf(e , avoit dts taches blanches fur un fond rouffître; & en effet , Icwfqu'on voit de loin une giraffe, elle paroit prefqu entièrement rouffe , parce que les taches font beau- coup plus grandes que lesefpaces qu'elles ïaiflent entr'elles , de façon que ces in- tervalles femblent être des taches blanches femées fur un fond rouflâtre. La forme de la tête de la giraffe a quelque reflem- l)Iance avec celle de la tête d'une brebis : fa longueur eft de plus de deux pieds 5 le cerveau eft très-petit , elle eft cou* verte de poils parfemés de taches fem- fclables à celles du corps , mais plus pe- tites. La lèvre fupérieure dépaffe Tinfé- rieure de plus de deux pouces ; il y a hait dents încifives aflez petites dans la mâchoire inf'érieure -, & comme dans tout autre animal ruminant , il ne s'en trouve point dans la mâchoire fupé* rieure.

Jofeph Barbaro , cité par Aldrovande; a écrit que la giraffe a une langue ronde, fJKiiée^ violette 9 longue de deux pieds.

ïine A eft le )it des flStre; une emcnt beau- ii'cHes :es in- mches forme effem- rebis : pieds ', i cou- s fem- as pe- Tinfé. il y a [ans la dans e s'en fupé-

ainde; onde, pieds.

de fa Girafe. 185

8c qu'elle s'en fert comme d'une maîa pour eucftiir les feuilles dont elle k nourrit •, mais c'eft une erreur , & M. Gordon a reconnu dans toutes le9 gl rafles qu'il a prifes Se difliéquées , que la langue de ces animaux reflemble par la forme & la fubftance à la langue des gazelles ', & il a reconnu anfli que leur ftru6ture intérieure eft à-peu-près ia même , Se que la véfici^le du fiel eft fort petite.

Les yeux font grands , bien fendus i briilans , & le regard en eft doux. Leur plus long diamètre eft de deux pouces neuf lignes , & les paupières font gar- nies de poils longs Se roides en forme de cils*, & il n'7 a point de larmier au bas des yeux.

La giraife porte aa-defius du front deux cornes ua peu inclinées en arrière. Nous avions déjà penfé, d'après celle que M. Âllamand nous avoit envoyée; qu'elles ne tomboient pas chaque an- née po^ime les bois des cerfs , niaisi qu'elles étoient permanentes comme celles des bœufs, des béliers, Sec. Notre opinion a été entièrement confirmée par '

ijo Hijloire Naturelle

les obfcrvatîons de M. Allamand, fnr une tête décharnée qu'il a dans fa col- ledîon. Les cornes de la giraffe font une excroiff^nce de Tos du front dont elles font partie , & fur lequel elles s'élèvent à la hauteur de fept pouces*, leur circonférence à la bafe eft de plus de neuf pouces -, leur extrémité eft ter- minée par une efpèce de gros bouton. Elles font recouvertes d une peau garnie de poils noirs, 8c plus longs vers l'ex- trémité , oïl ils forment une forte de pinceau qui manque cependant à plu- ïieurs individus , vraifemblablement parce qu'ils les ufent en fe frottant contre les arbres. Ainfî , les cornes de la girafFe ne font pas des bois, mais des cornes comme celles des bœufs , & elles n'en différent que par leur enveloppe , les cornes des bœufe étant renfermées dans une fubftance cornée , & celles de la giraffe étant feulement recouvertes d'une peau garnie de poils.

Indépendamment de ces deux cornes, il y a au milieu du front un tuberaile qu'on prendroit au premier coup-d'oeil pour une troiiième corne, m^is qui

io

de la Giraffe. 1 9 i

M*eft qii*une excroiffancc fpongicufe de l'os frontal , d'environ quatre pouces de diamètre fur deux pouces de hauteur. La peau qui le couvre eft quelquefois cal- leufe 8c dégarnie de poils, à caufe de rhafaitude qu ont ces animaux de frotter leur tête contre les arbres.

Les oreilles ont huit à neuf pouces de longueur -, & Ton remarque entre les oreilles & les cornes deux protubé- rances conipofées de glandes qui for- ment un aflez gros volume.

Le cou a lix pieds de longueur , ce qui donne à chaque vertèbre une fi grande cpaiffcur , que le cou ne peut guère fe fléchir. Il eft à l'extérieur garni en-defliis d'une crinière qui commence à la tête, & qui fe termine au-defTus des épaules dans les adultes, mais qui s'étend juf- qu'au milieu du dos d-" ^ les jeunes irafîes. Les poils qui U compofent font ongsdetroispouces,& forment destoufîes alternativement pirs ou moins foncées.

La partie du dos qui eft près des épaules eft fort élevée -, il s'abaiffe en- fuite -, il fe relève & fe rabaiffe encore vers la queue , qui eft très-mince , Ôc a

fc

ifi Wijloire Naturelle

deux pieds de longueur. Ellejeft cou* verte de poils très-courts , & fon extré-^ mité eft garnie d'une touffe de poils noirs aplatis , très-forts & longs de deux pieds. Les Nègres fe fervent de ces crins de girafîe pour lier les anneaux de fer & de cuivre qu ils portent en forme de Jbraeclet.

Le ventre, élevé au-deflws de terre de cinq pieds fept pouces vecs la poi- trine 5 & feulement de cinq pieds vers les jambes de derrière j, eft couvert de poils blanchâtres. Les jambes font tache- tées comme le refte du corps, jufqu'au canon qui eft fans tache &: d'un blanc fale.

Les iabots font beaucoup plus hauts paraevant que parderrière , & ne font point furmontés d'ergots comme dans les autres animaux à pieds fourchus.

D'après toutes les comparaifons que Ton a pu faire entre îes mâles & les femelics , foit pour la forme , foit pour les couleurs, on n'y a pas trouvé de dif- férence fenfible *, & il n'y en a qu'une qui eft réelle , c'cft celle de la grandeur, les femelles étant toujours plus petites que les mâles. Elles ont quatre mamelles,

de

*i, ^'1^^

ft cou- [ extré-.^ e poils ie deux es crins : de fer >rme de

le terre

la poi-

eds vers

ivert de

it tache- jufqu'au ianc fale. us hauts ne font ne dans chus, bns que s & les bit pour é de dif- L qu'une randeur, s petites amelles,

de la Girûffe,^' j.$3

Se cependant ne portent ordinairement qu'un petit , ce qui s'accorde avec ce que nous favons de tous les grands animaux qui communément ne nroduifent qu'un Icul petit à chaque portée.

Quoique le corps de ces animaux par roiiie difproportionné dans pluficurs de leurs parties , ils frappent cependant les regards , Se attirent l'attention paj* leur beauté , lorfqu ils font debout & qu'ils relèvent leur tête. La couleur de leurs yeux annonce celle de leur naturel. Ils n'attaquent jamais les autres animaux > ne donnent peint de coups de tête , comme Tes béliers , & ce n'eft que quand ils font aux abois, au ils fe défendent avec les pieds dont iiS frappent alors la terre avec violence.

Le pas de la giraÔe efl un amble , elle porte enfemble le pied de derrière & celui de devant du même coté-, 8c, dans fa démarche, le corps piroît toujours fc balancer. Lorfqu elle veut précipiter im\ mouvement , elle ne troïc» pas , mais galoppe en s'appuya nt fur les pieds de derrière *, 9c alors , pour maintenir Téqui- J/ble, le cou fe porte en arrière jlorf-, Quadrup* Tome XIIL I

I

'^^^ ,*

194 Hijloire Naturelle

qu'elle élè^'c Tes pieds de devant , Se en avant , lorfqu'elle les pofe à terre -, mai$ en géncial les mouvemens de cet ani- mal ne font pas trcs-vifs y cependant , comme fes jambes font très-longues , qu elle fait de très-grands pas , & qu'ellç peut marcher de ftjitç pendant très-long- tems, il eft difficile de la fuivre & de l'atteindre mênie avec un bon cheval.

Ces animaux font fort doux •, & Ton peut croire qu'il eft poflîble de les ap- privoifer & de les rendre domeftiques ^ néanmoins ils ne le font nulle part , Ik dans leur état de liberté , ils fe nour- rirent des feuilles & des fruits des arbres que, par la conformation de leur corps & îa longueur de leur cou , ils faififlent avec plus de facilité que l'herbe qui eft fous leurs pieds , & à laquelle ils ne peuvent atteindre qu'en pliant les genoux.

Leur chair , (îir-tout celle des jeunes, eft affez bonne h, manger, & leurs os (ont remplis d'une moelle que les Hot- tentots trouvent exguife : aufE vont-ifs fouvent à la chafle des girafïes qu'ils tuent avec leurs flèches cmpoifonnées* fifÇ ç\\ix (f^ ces aniipaux eft épais <J'ii|}

de la Giraffe. 195

Semî-pouee. Les Africains s'en fervent à différens ufages s ils en font des vafes ils c6n fervent cle Teaii;

Les giraffes habitent uniquement dans les plaines -, elles vont en pfetites troupei de cinq ou fix , & quelquefois de dix ou douze *, cependant Tefpèce n*eft pas trcs-nombreufe. Quand elles fe repofent, elles fe couchent fur le ventre , ce qui leur donne des calloiités au bas de la poitrine & aux jointures des jambes*

Nous croyons devoir ajouter ici les dimenfîons d\ine giraffe .tvxe pat M? Gordon dans le pays des grands Namac; .

Hauteur .....urée en ligne droite, Pie<ls. Pouc«. Ligner.

depuis la plante des pieds

de devant jufqu'au-deflus

du tubercule qui eft fur la

tête , iorfque l'animal a fe

cou dreUe perpendiculai*

rement , 15 2 ^

I/ingueur depuis ie bout du

mufeau le iongdu cou , ' '

Qu en fuivantia courbure

du corps jurqu*:\ l'origine -

de queue 13 6 ,n

Longueur du corps depuis la '"

poitrine jufqu'à l'anus en

droite ligne. 5 f ' 7

I 1

f 96^ Hijîoin Naturelle

" •' Keds. Pouces, tîgntf. Aongiitur en fuivant la cour- bure 5 10 ^

Hauteur] ufqu'au-defius du garrot

«n ligne droite 9 11 h

Hauteur en fuivant la courbure. 10 ^ Sf f "auteur du train de derrière ' jufqu'au-deffus de la croupe

en iigne droite . . < o g s ff

Kauteur fuivant îa courbure.. . S 9 6 Hauteur de la partie inférieure du corps au-deffus du ter- rain près de la poitrine. . .. 5 7^' Hauteur entre les jambes de

derrière..,» 5 /r «^

Circonférence du corps derrière

les jambes de devant. ... 10 H n Circonfthence derrière les jam- bes de derrière 8 4 ô

Longuijur de la tête^ depuis le bout du mufeau jufv|ue derrière les émincaces qui font entre les cornes & \u

orciife^ a 4 4

DJfiai'fre e.nrv* \^ boiu du mu- feau c"^ le milieu des yeux. 166

Longueur d',*s ycux.\ ». // a 4

Longueur de ia prunelle dans fa

pTjs grande diiTj,enlion..» ti 3 . ''^ Longueur^ dans fa plus courte

dimeiiGon .^.*» tt l n

Longueur des cornes H 7 H

Circonférence des cornes à k

faafe. * f îl *

ces.

lîgnu.

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//

N H

•y-.

de la Girafe. 157

Piedii. ]Pouc«i. Liynef* Circonférence des cornes près

Cl fommet ..... v. .... . 1/ ^ 9

Diitance entre les bafes det

cornes .... ... ......... // a /f

Diftanceeiufè leurs extrémités. f/ ^ u,

Longueur des «reilles if 9 ff

Circonférence des oreilles près

de leur bafe // i ï à.

Circonférence de la tête devant

les cornes , 3 '^ a

Circonférence derrière les dents

incifives» . . . . . . . i $ â

Longueur du cou ,.i. 5 II 6

Circonférence du cou près de

la tête i i. 266

Circonférence du cou k fon mi- lieu 3 U H

Circonférence près des épauler. 5 3^ Longueur de la queue & de fes

crins... <...•« 4 3 t

Longueur de la pokslne en ligne

droite. «... t 7 #

Longueur de la partie poflé^

rieure du coros. a 3 g

Longueur de la jambe de deirant ,

depuît la plante du pied

julqu*au coude. 3^3

Longueur depuis le coude jur*

quli l'épaule. a 7 3

Circonférence de la jambe de

devant 9 à l'endroit elle

eft le plus mince. ...... . 124

Cfrconférence à fon milieu au-

deflus du coude. ........ 1 10 #

15

IjS Uijloife Naturelle

Pieds. Pouces. Lignes.

Circonférence prés du corps. 3 6 3 longueur des jambes de derriè- re , depuis la plante des

pieds jufqu^aux genoux. . 1 10 3 Longueur depuis le genou juf-

qu'au bout du fémur*. . g 11 3 Circonférence de la jambe de

derrière h l'endroit le plus

mince i 1 6

Circî)nférence h fon milieu au-

deiTus du genou 3 n u

Circonférence près du corps. .5 11 n Hauteur de la partie antérieure

des fabots // 4 v

Hauteur de leur partie pofté-

rieurc ti 1 n

Longueur de la plante du pied

de devant v 9 //

Sa largeur // 6 6

Longueur de la plante du pied

de derrière // 8 n

Sa largeur ^59

Dimensions des différentes parties du JqucUtte de la glraffè j envoyé par M, Gordon a M. Allamand.

L'on a ^confervé dans la figure que bous en donnons ici (planche Lxxxii) la repréfentation d'un très-fort ligament, qui fert à l'animal à foutenir & diriger (on couj ce ligament s'étend le long

s. Lignes*

S

' .. 3 3

les du par

xt que

xxii)

ament, diriger c long

» de la Girafe. ' rot

Pieds. PQtfetf» Lifnu.

ttfufe dt la première Ver- tèbre dorfale if 9 #

Longueur de eelie de la feconde

vertèbre ... ^r r ........ . i t #

longueur de ce!)e de ia troi-

iiéme, qui eft la plut fon-

^ gue.. ............ I 3 0

Longueur de celle de la qua-

trTème. z i é

Longueur de celle de ia qua- . a .j l'ù

'". torzième , q«i «ft la der- - '■■■ '

Tiiére deè vertèbre» du dos. 4^ 4 é Longueur de Papophyfe épi-

neufe de la première des

vertèbres lombaires... ... tf ^ 0

Longueur de eelie de la féconde. # 4 ê Longueur de celle de la troi- y ■.. 0 ;

iK ne •.•'.w.«-*.a.4.«..« # 4 7 Longueur de celle de la ein*-^ -

qgième^ derrière des ver- tèbres lombaires jf fl 10

Longueur du fternum .• % if /f

Longueur de la longue côte ,

fuivant fa courbure 3 /r #

Longueur du cartilage par lequel

elle adhère au Iternum..^. h 6- if

Largeur de la groflTe côte ' # 9 0

Longueur de l'omoplate. .... . « 2 //

Largeur de fa bafe. tf 9 »

ad f:irc«nféreiice k Pendroit le

plus étroit..... ...... ..^ n ^ &

Sauteur de fon épine à Fendruic

le plus élevé . . . *. 0 2 if

Oiimàae de U cavité g^énoifde.- l^ 3 #

«■ •■*>

"'^'Brwvx

Jt02 Nijiùire Naturelle y ôcc.

Pieds. Pouces. Lignef.

Longueur de l'humérus* i é 6

8a circonférence à l'endroit le f -m >

plus mince tf t 9

tkongueur de Tos du coude. ... a 7 5

Longueur de l'oiécrâne i // //

Circonférence de l'os du coude

à l'endroit le plus mince,. ff S 6

Longueur du canon de la jambe ' - v

de devant a .4 6

Sa circonférence à l'endroit le -^ . f, : ». . j

plus mince // 7 10

Longueur du, fémur i & //

Sa circonférence à l'endroit le

plus mince // 8 9

Longueur du tarfe // 7 if

Longueur du tibia. i 11 //

Sa circonférence à l'endroit le .;

pKis mince . , // 9 //

Longueur du canon de la jambe

poftérieure.. 9 46

Sa circonférence à ,1'endrcit le

plus mince «... // 7 tf

Longueur de la rotule // j 6

Sa plus grande largeur // 3 tf

Epaifleur de ta rotule t/ 2 m

Longueur des os féramoïdes. . . // ff 5

Longueur :!e la première pha- lange des doigts « . . . tf 4 5

Longueur de la féconde pha- lange 0 a I

Longueur de la troiôéme pha- lange ^34

;^ FIN.

Lignes* 6

:>'

8

6

i

10

//

. de la GiraJJe. i; 199

des vertèbres dorfales au-dciïus de leurs apophyfcs cpineufes -, il eft adhérent à toutes les verticales ^ & il a fa diredttoii au bas de celle qui eft immédiatement aii-deffows de Tatlas.

pieds. Pouces. Lignes.

Longueur de fa tête, depuis le ^

bout de la mâchoire fupé- " '

rieure jufqu'ài'occiptt. . . 212

Sa circonférence près des cornes. 313

Sa circoiiférence finiflent les ^ ._

os di\ nez // xi g

Longueur de ta mâchoire infé- rieure 1... I 7 10

longueur de fes branches. ... // 9 u

L-argeur des dents mîtchelières

fupérieures // i Ù'

Largeur des dents mâchelières '] "^ ^. inférieures // tf 9

Largeur <le l'ouvenure des na- rines // 5 II

Le pi us grand diamètre des

orbites // a ^.

Diftance entre fes orbites & l*ex- . *" "

trémité des os du nez,.. . if 10 \.- ^

Longueur des cornes // 7 * ft

Circonférence de leurs bafes. . ^ 9 la

Circonférence de leur extré- mité arrondie .. . A/ 6 j

Circonférence au-delfous de cet ^

arrondilfement // 6 0

Hauteur du tubercufe qui eft ' -^ - fur le front. . . ,. // ^ .Ǥ

H

"m^ "-'fi'

-^,.«™-;

'm'

200 HiJIoire Naturelle

Pieds. Poueef. Li^éti Longumr de fa bafe ^ 3

Longueur du cou ^... 5 ^ ^

Longueur Pat1a« ^ # 5 iT'

Circonférence de l'atlas à l'en- droit le plus mince /f 9 %^

longueur de la troiliéme ver- tèbre du COQ qui eft la plus

longue ë II #

Longueur de ta feptième qui

ed la plus courte // 8 8

Circonférence de cette dernière

vertèbre x 3 #

Longueur de la colonne verté- brale ^ depuis le cou juqu'à

. 1*08 ûicrum 4 // P

Longueur de Tos facrum i/ ^

Longueur des cinq, faufles ver- tèbres du coccix, qui font , le commencement de fa

queue ...•.>.•.... .i.- If il 9

Longueur des treize olfelets qui forment les veitèbres de la queue... .^.... ... ...^.. ff 10 ff

Largeur de la partie la plus large

des os des hanches». . .^. i 4 y. Z)jfiance entre les os des hanches

qui forment le grand baffin*^ 24^ t)iamétre de fa plus grande ou- verture du petit badin . . . s I 6^ 2^iaii)étre de^fa plus petite ou- verture............. •. 9 K> l

ibîaméfire de la cavité coryloïde* tf $ » Longueur du trou ovalatre. .• . # } 2

wi largeur. (f A 4

Loiigueur dt ifapopbyre épw

S>ES MATIERES. «oç

CHltVREUiL. Dcfcription d'une troifîème race de chevreuils « vol» II, pagt i6o*

Chien. Le chit n de berger fe trouve daiu pref- que tous les pays du monde, pol, I^pigt toé.

Chien des boiS' Delcription de la grande efpéce de chien des boit de Cayenne, pûl- l^f^ aie* Kotice au fujet de ta petite efpéce de chien des bois du même pays, pagem»

Chien-loup. Defcription d*ua grand chien- loup, vol* l-tpagt 319.

Chiens -MÉTIS , produdion préfumée d'un chien avec une louve, vol. 1 , page 303. Autres exemples du produit d'une louve avec un chien, pages ^11 (f fuiv.

Chiens- MULETS provenant d'une louve &r d'un chien braque , voU /, page 230. Defcrip^ tion & habitudes du mâ^e, première généra- tion, fùg/t 237* De la femelle 9 première géi^ ration, pflge 345. Du mâle, féconde génération» fûgt 251* De la femelle> féconde génération^ fogt 256* De ia femelle 9 troîfième génération ^ pagt 2*74. Du mâle, quatrième gêné at^n « page 294. De la femelle , quatrième génération , pagt 296. Suite de leur hiftoire, pagt 291$*

Choras* Defcription & habitudes naturelles de ce babouin ) vol J , pagts 626* faw,

COAITA. Addition à l'article de ce lap^ou , 9t ' expofé fes habituddS , vol 1^ pag^s 146 & fiivaates*

CacHON BE SiAM. Addition Ikfon article 1 voUJT,> pagt J38.

CoENDOU A. LONGUE QUEUE. Défcriptîon dr cet anima), t«t^ //, puçt 125.

Cornu- ( Sajou ) Defcription M ce iâpi^oa^

x^ - TABLE

CRiNié&E (Defcriptiuii de la guenon h) ro/. I,

pagt 119. Cynocéphale (Le petit) a été indiqué par

Profjper Alpin, vol. 1, page 54. Caraâére dif-

tin^ifde cette efpéce , ibU, Ses rapports avec . le pithéque, 55. CvnocépîjAle. (Le nom de ) a été donnéau

babouin à inufeau de chien, vol' l^pagt 68*

POO'FACED BABOON* Le babouin h mufeau de chien a été ainfi rommé, vol. /, pagt 68*

Doue. Addition à l'article de cet animai 9 vqU /, page 124.

E.

Écureuil. Dcfcription du grand écureuil de ïa

côte de Malabar, vol. 1 ,p. 51 &• fuiv. Ecureuil de Madagascar» Defcription de

cet animal , vol. II, p. 54. Élan. Defcription & dimenlions d'un éîan mâle,

vol II, p. 144 £^ fuiv. Nouvelle addition à l'ar-

ticie de l'élan, 0. 151.

,.- F.

frATWELLUs y ( Simia ) nom donné au fajou corn^u , voU F^p, 159.

ï'ouiNE DE Madagascar, (Petite) fa def- cription y»o/. //, p. 45.

f VLL-DoTTOM , nom donné k ia guenon à camaii^ 991" J, p.*95.

G.

Genette du cap de Bonne-espérance* $a ^defcription « v*/. Il , p, ^^.

CiB-Arfs. Lieux qu'tik hibitt, vol» //;/• 104*

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TABLE

-^f.* ;'. : - ■'• •• •■■, ■•

DES MATIÈRES

Contenues dans ces deux Volumes*

A.

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,n..s -■•,

Adive C Chacal). Description du chacal adiyéf vol' Ily pag* I.

Alouatte. Addition il fon articfe , vol- I, pag. 126. Sa defcription, ihid, b fuh. Ses habi- tudes, pag, 130. Defcription de l'organe deia voix de cet animal, ;>fl^. 135 y fu'w

Aye-aye (!') fe trouve à Madagafcar, vol. /f, pag, 72. Defcription de cet anima! , & notice relative à fcs habitudes, ibid, &fuiv. 1: ')

i 'j

j '

B.

Babouin a face bleuâtre. Defcription de ce finge , vol- /, pag* 57. Il ne paroît être qu'une variété du babouin des bois^ pag. 58.

Babouin a loi«^^oues jambes> Defcription & hàbtudès cet animal , vol. J^pag, 59.

Babquin a museau de chien. Defcription & habitudes naturelles de ce finge ^ . ^l- If pag' 68 & fuiv.

Babouin cendré : fa defcription , vol* T,

f°S' 57- Babouin des bois. M. Tennant a fait coa;

^4

T A È L É

noître cette efpèce, vol» /, pagt sS. Sa âsftf^-

tion , page 57. Babouin cris, babouin k muftau de chien ,

vol' I , page 68* Babouin jaune. Defcription de ce babouin ,

. vûl, /, pag» 57*

Vay-monkey , nom donné k une guenon quf a . beaucoup de rapports avec la guenon à camiif , wol* J 9 pagB ))6*

Belette. Nouvelle addition relative aux ha- bitudes naturelles de la belette, t>»l- Il ^ pages 2$ y fitiv»

BiSAAjf. Habitudes h dcfcrjption de cet animal , vol» Il , pagts 1 2 & fuiv.

Blanc-nez ( le ). Defcription & habltudei natu- relles de cet animal » vk» i , pagfs 9! & fuiv.

BiLOwN BABO0N,un des noms du babouin k longues jambes 4 09L J , page 59.

Cerf. A^dditîon k Particie de cet animal, l'oA' 11, page 155* l^a difette qu'il éprouve, empêche fa produâion de fon hois, page 156. Le retran- cb«menc de iho bois le prive 9 comme la caT- tration^delapuilTance d'engendrer «/>a^ 157.

CEYLONicusCSîmiolusJnom donné Maguenon nègre J vU. l, page 1 22»

Chat musqvê^ nom donné à une genctte du Cdp de Bonne-efpénince , vol' Il , page 43*

Chauve Souries (Dercriptiov de la) grande férotfnedeia Guyanne, voL UypMge^^.

Chauve-souris , ( La grande) fer ie lance dt la Gwyanne. Dimenfions & tlefcripdon de cet animal f pag^ 105; Defcription d'une aucc€ cbauTeHfouris du métoe pays / page Jvoir

DES MATIERES. ifirf

Sa defcription , ;?. iS(f ^ fniv. Forme & nature

de ùs cornes, p, 189. Ses habitudes, p. 193.

Dimeniions de Tes parties extérieures & inté^

rieures » p. 195 ô* Tà/V. Glouton- Addition à Tarticle de cet animal ,

vol. II y p. S* Grand Babouin^ nom donné au chorus, vol. T^

p. 62* Gris. ( Le petit maki). Sa defcription, vol. /,

P' 174- . ,

Guenon a camail. Bcfcription de cet animaî,

vol' /, p. 95.

Variété dans cette efpéce , ^. 96. Guenon a lonO nez. Defcription de cet

animal, yoU 1 9 p' 77. Grenon a museau alongé. Pays on la

trouve, vol' /,/>• 88* Sa defcription, ibid. Guenon a nez blanc Proéminent. (La)

Sa defcription. vol. 1 , p. 106 &* fuh. Guenon-couronnée, ( Defcription de fa)

vol. / , 90. Ses dimeniions , ;>. 93 , 94. Guerlincuets» Il exifte à ia Guyanne deux

efpèces ou variétés de ces petits animaux , vol, II ^

/. 61. Defcription de la grande efpèce, p- 63.

Defcription de h petite efpèce, p. 64.

H.

Hérisson. Addition relative aux habîtuJes naturelles de cet animal , vol' H ,p. 11 1 ô* fuiv

J'

JocKO. Le finge décrit fous ce nom ( Foluttie Xiy ^ in-4.0), étoit un jeune pongo , vol. In p. ?. Defcription de cette efpcce d'orang- outang,/. 20 & foiv. Habitudes naturelles d'une tîemelle de c««e efpèce , pag. 22 6* fuiv.

ïoS ' TA S 1 È -

■: ,.ic. . .■ .:

ICiNKAJOU. Nouvelle addition à foa article , voL II j p* 1^. , f :- . ;

KliPdas , nom de ranimai appelle aulfi martnoie du cap de Bonne-efpérance, vch II , p, ijo. ' Babitadet de ce quadrupède, /. 132 é ftùvi

tinoT A OVEUE DORÉE* Habitudes, defcrip-

tien & dimenfîons de cet aninnal, V9L 11 , /i* 9o> LoRiJ DE Bengale. Defcription & habitudes

de cet animad* 10/. l, /• 180 ÙJuk^é LowaNDO. Addition ù l'article de ce finge, vol . 7, />. 72. Le fmge de Moco décrit dans cette

page & dans h ti'ivanie , eft le babouin à mu-»

feau de chien- ^icnljji.mîui% LvKX. Nouvdie aJdition à l'article de ce qua*

drupède ^ val' JI^p.Z*

M,

Macaque a quette courtt: Defcrîptîon de cet animal 5 f^o/. /,/>. 81 (f fhiP.,

Maki. Defcription d'une autre efpêce de makf, vol. 1 1 p. 177*

Mandril. Grand finge qui a beaucoup de rap- port avee le mandril, & qui appartient à IW- pèce du choras, v9l. 1 , p. 16. Sa defcription & fes habitudes, p. ij & fuiv.

Marmotte du cap de Bonne-espérance. J^ Iditron & correélion à l'articfe de cet animait voU //, p' i^o*

Marte. Defcription de grande marte de Cuyajine, vol. //, p- 47.

^ DES MATIERES. 16^

MiKou 5 nom que !e fajou gris porte à la Guyanne,

vol* l»p> 154. Moccoco* Habitudes de ce maki , voU /, p. 172. Moco ( Le linge de ) eft le babouin à mufeaii

de chien, yiv&nijfûmcnt. Sa delcriptioïi , poi 1,

p* 7a & /kiv* Mon A, ( Defcription du ) »•©/. l,p. 109. MoNGOUS (Grand)- Defcription de ce maki ^

vol. If p. 170, MoNTEGAR , nom donné au*choras , vol- 1 , p, 62* Mormon, nom donné au choras, vol. I^p, 62. Mouffette DuCiiiLi^Sadefcriprion, vol. //,

p. 21. Mule- Exemples d'accouplement prolifique as

fa mule avec le cheval, voL 1 , p. 201. Musaraigne musqttëe de l'Inde* Sa def*

criptïon, vol. Il,p- 88*

N.

NeorE ( Defcriptfon îa guenon) vol, /,

p* 122.

Notice au fujetdu fajou nô^re, vol, i, p. 158. Notice relative au tamarin nègre , ma/» I^p» 168..

o.

Oranooutang» Ce mot indien qui fignifi* ftomrae fauvage, eft un nom générique, vol, f, p* I. Il exiAe deux efpécesde ces animaux> iiitK caraâères diltindtifs ae ces deux efpêces , p. 3.

OuANDEROU. Addition « l'article de ce finge,

vol. JyP' 75»

P.

Palmiste. Addition k l'article du palmide , yy/. ;/, p. 57.

1 I

110

TABLE

PAPIRE , nom donné au choras, val. I^p* 6i» PÉCARI. Addition à l'article du pécari, >'o/. il, ' p* 142»

pATAS A QUEU]f5 COURTE ( Defcriptîon du) vol» A, p. 85. ^ \^ Petit-gris de Sibérie. I>efcription de ce

joli petit quadrupède, vol. l[,p' 58. Phalanger. Additions & correâions à fori

article, vol. II , p. 76. I^ITHÈQUE (Le) n*eft que !e magot, diverti jjè^ ment. Obfervatior.s de M. Desfontaines fur la nature & les habitudes de cet animal, vol. I, pag' 43 i'f fuiv» Autres détails concernant les mœurs de ce finse , p. 49. Principales dimen* fions d*un individu de cette efpèce* /?• 50. DefcpTption de cet individu , ibid. PlatyPIGOS ( Simia). Un des noms du babouin

h longues jambes , voU l , p. 59. PONGO. Divers noms donnés Ji cette grande efpèce d'orang-outang, vol' 1 , p' 4. Habitudes natu- ' relies de ce finge , p. 6 & fuiv. Sa taille oidi*

Tiaire , 11.. Po&c-KPic DE MaLaca. Defcriptioik de cet animal, val. Il;, f I22' Ses habitudes,;?. 124. Pourpre (La guenon à face j. Sa defcription,

voL It p' 117» Putois rayé de i/Inde. Defcriptîon de cet animal ^ vol* 11^ p. 17 à'%piiv.]

R.

Rat. Courte defcriptîon d'une efpèce de rat qui habite l'Arabie, fui vant M- Pages, »^o/. //,/. 8c,

Ratperchal. Defcriptîon cet animal; ro/. //, p. 82.

•r'jr-

:j>ES MATIERES. ni

Rats. Nouvelle addition à l'article des rats& des

fouris, vol. 11^ p' 79. Renard. Addition à l'article de cet animal j

vol, I , p. 317. Renard blanc.- Defcriptipn d*un renard blanc,

pol. I , p, 519. Renne- Additions relatives aux habitudes & k

ia defcription du renne, pol. Il »p' 163 &/«/>.

Autres addition? relatives au même fujet,p. 177.

RoLOwAY ou i,A PALATINE. Detcriptîon

cette guenon^ i;o/. 1 ,p. 112. Russie (Defcription d'un grand chien mâle de),

vol» I, p. 224. Defcription d^ ia femelle 9 p. 225*

Saî'miri. Addition à fon article , vol' I^p* i62*

Sajou brun. Addition à l'article de cefapajou, &: expofé de quelques-unes de fes habitudes^ vol, l,p. 15g àf fuiv.

Sanglier du Cap- vert. Addition & correc- tion îi fon article, vol* lT,p, 140.

ScHERMAN en Rat d'eau de Strasbourg» Defcription de cet animal envoyé par M. Herr- mann ^ vol. 11^ p. 84.

Sibérie (Notice au fujet du chien de ) , vol* I,

P' 814* SiNiA iEçYPTiACA, Ic faabouin à mufeau de

chien , vol- 1 , p- 68* SiMiA Hamadrias. m. î inné a nommé ainû

le babouiia à mufeau de chien, vqL 1 ^ p. 6>' Singe DE nuit. Defcription du fagouin nomm^

ainfi, voU 1, p. i6^» Singe masqué de Guinée* Le babouin ^

mufeau d& cbÎQn a écé f','*.Ii noi^mé^ vol^ I^

f. 68»

..45

*

'■■'.y-

ftu TABLE DES MATIERES.

Ta TU AN. Dafcription d*un Taguan, t/el. I,p, 66. ITamariN* habitudes de ces fagouins, vol' /,

/. 168. Tan;jiiac. Dimenfions ^i dtfcription d'un ta»-

drac , vol. Il ^ p, 1 1 9 ^ 1 20* Tak TARIN, un des no^s du babouir» à. ù^afea^a

de chii:!!, vol. 1 1 f' 68* TiOJit. Nouvelle addkion k 1 art'^'Ie du tigre, . vol' Il , 10. . - .,

TôUAN. Delcripiion de et petit aûimaî que i*on

a envoyé de Cayennc au Cabinet A\x Roi , ifol, IT^

P* 49. a'i:i T£Di» PE« Le choras aétéainâ îioramé, i'o/ ^5

ïwAC. DefcriL^Jon d*un chien tuic & gredin j

-' V' .... ■:

Vampike. Addition ii l'article de cette chauve-

fouri», vol, U » p. J03. VAUfiiKis. NouveUefiddmoniifonanicIt)»'o/. U^

Yahqué. Defcription de ce fagouinj pol-

rin di k Têlii en Matièret^

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p, 66.

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chauve» , vol- llf

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