IMAGE EVALUATION TEST TARGET (MT-3) .*" -,v 4ê. 1.0 l.l 1.25 ta |2^ Hf us, 2.5 2.2 2.0 ^ U IIIIIL6 il Photographie Sdences Corporation 33 WEST MAIN STREET WEBSTER, N.Y. 14580 (716) 873-4503 '\.:l ji I fr: - j' ' -i. f? _^^.ft-t*'-f^'...- ,4*:- ^■-> .,;fc.. ».*«♦.. ■*^-^,r,,_ji*l,^ \ » jt i «,•, ' r .. 5 • ) ï: H « ■*>'!iM 1^ HISTOIRE NATUR DE B UFF NT^i classée par ordres, genr d'après le système de !C^ AVEC LES CARACTÈRES GÉNÉR et la nomenclature Linnéenne ; Par RENÉ-RICHARD CASTEL^ auteur du Foëme des Plantes, NOUVELLE ÉDIT IJ^^. ^^ * ^*^\ TOME XI^/ i DE L'IMPRIMERIE DE CRAFELHT. A PARIS, Chez Deterville , rue du Battoir, n° 16, AN X — 1802. i/ \ -Vrv.-T*'""'-*^.. j^*^"* f T T .- f - . ^, ♦^ *., • ; •) i. j^ ^j , t ■ 1 j'-" ~'' >.•» j ■ ' ■ M *"r «"• -.. f: i] .ft'i^..'tÇî» >...,■. 1 HISTOIRE NATURELLE DES OISEAUX. SUITE DU XVIIIe GENRE. LE JACO, ou PERROQUET CENDRÉ. ,<■■ . A^ , Première espèce, I^'est l'espèce que l'on apporte le plus communément en Europe aujour- d'hui ) et qui s'y fait le plus aimer y tant par la douceur de ses mœurs que par son talent et sa docilité) en quoi il égale au moins le perroquet vert^ sans avoir ses cris désagréables. Le mot de jaco qu'il paroit se plaire à prononcer^ est le nom qu'ordinairement on lui donne. Tout son cprps est d'un beau Oiseaux. IV. i J ' { / i à IirSTOIRE NATURELLE gris de perle et d^ardoise ^ plus foncé sur le manteau , plus clair au-dessus du corps et blanchissant au ventre ^ une queue d*uii rouge vermillon ter- mine et relève ce plumage lustré y moiré, et comme poudre d'une blan- cheur qui le rend toujours frais; Pœil est placé daiis une peau blanche, nue et farineuse, qui couvre la joue; le bec est noir; les pieds sont gris ; Piris de Tœil est couleur d*or : la longueur totale de Toiseaû est d^ùn pied. La plupart de ces perroquets nou» sont apportés de Guinée ; ils viennent de l'intérieur dés terrés de cette partie de l'Afrique : bh léô trouve aussi à Congo et sur lacAte d'Angole. On leur apprend fort aîsémétit à parler^ et ils semblent imiter dé préférence la voix des etifans, et récerôir d'eux plus faci- lement leur éducation à cet égard. Au reste , lés anciens but réntarqué que tous les oiseau5c^i<8Céptiblesde l'imita» tion déssohs de la voix humaine ^ écou* «« ^ilK I ©U PERROQUET. 9 tent plus volontiers et rendent plus ai- eémtnt la parole des enfansy comme moins fortement arttculëe et plus ana- logue f par ses sons clairs, à la portéo tie leur organe vocal ; néanmoins ce perroquet imite aussi le ton grave d^une voix adulte ; mais cette imitation sem- ble pénible, et les paroles qu^il pro- nonce de cette voix, sont moins dis- tinctes. Un de ces perroquets de Gui- née, endoctriné en route par un vieux matelot, avoit pris sa voix rauque et sa toux , mais si parfaitement qu'on pou- voit s'y méprendre; quoiqu'il eût été i^onné ensuite à une jeune personne y et qu'il n'eût plus entendu que sa voix, il n'oublia pas les leçons de son pre- mier maitre , et rien n'étoit si plai- dant , que de l'entendre passer d'une voix douce et gracieuse à son vieux enrouement et à son ton de marin. Non-seulement cet oiseau a la faci- lité d'imiter la voix de l'homme; il «emble encore en avoir le désir ; il le <.^ .., J-^^jM-.i.aî -•nr ■«al> • . I Il [ ■ l7 / ^ 4 MTSTomE natuhellb manifeste par son attention à ëcontery par Pefïort qu'il fait pour répéter j et cet effort se réitère k chaque instant y car il ga''ouille sans cesse quelques- unes des syllabes qu'il vient â'enten- dre , et il cherche à prendre le dessus de toutes les voix qui frappent son oreille , en faisant éclater la sienne t souvent on est étonné de lui entendre répéter des mots ou des sons que l'on n'avoit pas pris la peine de lui appren* dre, et qu'on ne le soupçonnoit pas même d'avoir écoutéspl semble se faire des tâches et chercher à retenir sa le- çon chaque jour; il en est occupé jus- que dans le sommeil y et Marcgrave dit qu'il jase encore en rêvant. C'est sur- tout dans ses premières années qu'il montre cette facilité , qu'il a plus de mémoire, et qu'on le trouve plus intel- ligent et plus docile; quelquefois cette faculté de mémoire, cultivée de bonne heure, devient étonnante; comme dans ce perroquet dont parle Rhodigiuus | \ ■.■• ■* DU PERROQUET. 5 qu^un cardinal acheta cent ëcus dVr y parce qu^il recitoit correctement lo Symbole des Apôtres: mais plus âgé il devient rebelle et n'apprend que dif- ficilement. Au reste y Olina conseille de choisir Pheure du soir, après la repas des perroquets, pour leur donner leçon , parce qu'étant alors plus satis* faits, ils deviennent plus dociles et plus attentifs. On a comparé l'éducation du perro- quet à celle de l'enfant : il y auroik souvent plus de raison de comparer l'éducation de l'enfant à celle du per- roquet. A Rome , celui qui dressoit un perroquet , tenoit à la main une petite verge et l'en frappoit sur la tête, Pline dit que son crâne est trop dur, et qu'à moins de le frapper for- tement lorsqu'on lui donne r.ne leçon, il ne sent rien dei petits coups dont on veut le punir. Cependant celui dont nous parlons craignait le fouet autant et plus qu'un enfant qui l'auroit sou- .c J "* ■. l-^. .^'<. ^S.s. .....t J 6 HISTOIRE NATURELLE vent senti. Après avoir resté toute la journée sur la perche , Pheure d'aller dans le jardin approchant, si par ha- sard il la devançoit et descendoit trop tôt (ce qui lui arrivoit rarenient)^ la menace et la démonstratilon du foue( suffisoient pour le faire reqaonter à son juchoir avec précipitation : alors il ne descendoit plus , mais marquojit son ennui et son impatience en bat* tant des ailes et en jetant des cris. oc II est naturel de croire que le perroquet ne s'entend pas parler j mais qu'il croit cependant que quel- qu'un lui parle : on l'a souvent en- tendu se demander à lui-même la pâte, et il ne manquoit jamais de répondre à sa propre question en tendant effec- tivement la pâte. Quoiqu'il aimât fort le son de la voix des enfansy il montroit pour eux beaucoup de haine ; il les poursuivoit, et s'il pouvait les attraper, les pinçoit jusqu'au sang. Comme il avoit des objets d'aversion, l DU PERROQUET. 7 il en avoit aussi de grand attache- ment; son goûta la vérité n'étoit pas fort délicat , mais il a toujours été soutenu: il aiinoit) mais aimoit avec fureur la £lle de cuisine j il la suivoit par>tout, la cberciioit dans les lieux où elle pouYpit être y et presque ja* mais en vain. S'il y avoit quelque temps qu'il ne l'eût vue , il grimpoit avec le bec et les pa^^as jusque sur «es épaules, lui faisoit mille caresses «t ne la quittoit plus, quelqu'effort qu'elle fit pour s'en débarrasser : l'ins- tant d'après elle le retrouvoit sur ses pas. Son attachement avoit toutes les marques de l'amitié la plus sentie. Cette fille eut un mal au doigt consi- clcrable et très-long^ douloureux à lui arracher des cris; tout le temps qu'elle se plaignit , le perroquet ne sortit point de sa chambre ; il avoit l'air de la plaindre en se plaignant lui-même , mais aussi douloureusement que s'il avoit souffert en effet : chaque jour, L ... ^-,'- -w »#-'*A- -'^~'*-..£ i . HISTOIRE NATURELLE sa première démarche étoit de lui aller rendre visite. Son tendre intérêt se sou* tint pour elle tant que dura son mal y et dès qu'elle en fut quitte , il devint tranquille avec la même affection qui n'a jamais changé. Cependant son goût excessif pour cette fille paroissoitétre inspiré par quelques circonstances re- latives à son service à la cuisine^ plutôt que pour sa personne; car cette fille ayant été remplacée par une autre,l'af- fection du perroquet ne fit que changer d'objet , et parut être au même degré dès le premier jour pour celte nouvelle fille de cuisine , et par conséquent avant que ses soins n'eussent pu inspi- rer et fonder cet attachement. Les talens des perroquets de cette espèce ne se bornent pas à l'imitation de la parole ; ils apprennent aussi à contrefaire certains gestes et certains mouvemens. Scaliger en a vu un qui imitoit lîw danse des Savoyards en ré- pétant leur chanson ; celui-ci aimoit à ■■Jtv .**»*,• DU PERROQUET. tj entendre chanter, et lorsqu'il voyoit danser, il sautoit aussi, mais de la plus mauvaise grâce du monde, portant les pâtes en dedans et retombant lourde- ment; c'étoit-là sa plus grande gaîté : on lui voyoit aussi une joie folle et un babil intarissable dans Tivresse ; car tous les perroquets aiment le vin, par- ticulièrement le vin d'Espagne et le muscat, et l'on avoit déjà remarqué du temps de Pline , les accès de gaité que leur donnent les fumées de cette liqueur. L'hiver il cherchoit le feu ; son grand plaisir , dans cette saison y étoit d'être sur la cheminée : et dès qu'il s'y étoit rechauffé , il marquoit son bien-être par plusieurs signes de joie. Les pluies d'été lui faisoient au- tant de plaisir; il s'y tenoit des heures entières, et pour que l'arrosement pé- nétrât mieux, il étendoit ses ailes et ne demandoit à rentrer que lorsqu'il étoit mouillé jusqu'à la peau. De re- tour sur sa perche, il passoit toutes ses V ...M XJÙI**^ h r'i 10 HIST01B.fi NATURELLE plumes dans son beC) les unes après les autres; au défaut de la pluie il se bai- gnoit avec plaisir dans une cuvette d'eau, y rentroit plusieursfois de suite, mais avoit toujours grand soin que sa tête ne fût pas mouillée. Autant il aimoit à se baigner en été, autant il le craignoit en hiver : en lui montrant dans cette saison un vase plein d'eau ^ on le faisoit fuir et même crier. Quelquefois on le voyoit bâiller , et ce signe étoit presque toujours celui de Pennui. Ilsiffloitavec plus de force et de netteté qu'un homme; mais quoi* qu'il donnât plusieurs tons, il n^a ja- mais pu apprendre à siffler un air. Il îmitoit parfaitement les cris des ani- maux sauvages et domestiques, parti- culièrement celui de la corneille, qu'il contrefaisoit à s'y méprendre. IL ne j asoit presque jamais dans une chambre où il y avoit du monde; mais seul dans la chambre voisine, il parloit et crioit d'autant plus qu'on faisoit plus de bruit T dans Pdutre: il pLroiksoit citer, et r(^péter a^SMiteiei^feci tamment toutcequ'il n^ait , eti toit jamais plus bruyant e.r^ ^^ Le soir venu, il se rendoiT vuiuiitaire- ment à sa cage^ qu'il fuyoit le jour ; alors une pâte retirée dans les plu- mes , ou accrochée aux barreaux de la cage , et la tête sous Paile , il dormoit jusqu'à ce qu'il revit le jour du lende- main; cependant il véilloit souvent aux lumières: c'étoit le temps où il des- cendoit sur sa plâncbe pour aiguiser ses pâtes , en faisant le même mouve- ment qu'une poule qui a gratté ; quel- quefois il lui arrivoit de siffler ou de parler la nuit , lorsqu'il voyoit de la clarté, mais dans l'obscurité il étoik tranquille et muet. L'espèce de société que le perroquet contracte avec nous par le langage y est plus étroite et plus douce que celle à laquelle le singe peut prétendre par son imitation capricieuse de nos mou- ' H f ' 1 >' i liJi il p f w ■■i >. •s» ' • ■■'f^JT' % I 132 HISTOIRE NATURELLE I vemens et de nos gestes. Si celles du \ chien , du cheval ou de l'éléphant sont ^ujus intéressantes par. le sentiment et paif^^utitité, la société de Poiseau par- leur est quelquefois plus attachante par l'agrément) il récrée, il distrait ^ il amuse : dans la solitude il est com- pagnie ; dans la conversation il estin- terlocuteur ; il répond, il appelle, il accueille , il jette l'éclat des ris , il ex- prime l'accent de l'affection , il joue la gravité de la sentence ; ses petits mots tombés au hasard, égaient parles dis- parates , ou quelquefois surprennent par la justesse. Ce jeu d'un langage sans idée a je ne sais quoi de bizarre et de grotesque , et sans être plus vide que tant d'autres propos, il est toujours plus amusant. Avec cette imitation de nos paroles, le perroquet semble pren- dre quelque chose de nos inclinations et de nos mœurs; il aimeetilhaïtpla des attachemens, des jalousies, des pré- férences } des caprices ; il s'admire ^ :«t :-:* f \ i DU TERROQUET. l3 s'applaudit , s'encourage ; il se réjouit et s'attriste \ il semble s'émouvoir et s'attendrir aux caresses ; il donne des baisers affectueux : dans une maison de deuil il apprend à gémir ; et souvent accoutumé à répéter le nom chéri d'une personne regrettée , il rappelle à des cœurs sensibles j et leurs plaisirs et leuré chagrins. , L'aptitude à rendre les accens de là voix articulée , portée dans le perro- quet au plus haut degré, exige dans l'organe une structure particulière et plus parfaite. La sûreté de sa mémoire^ quoiqu'étrangère à l'intelligence, sup- pose néanmoins un degré d'attention et une force de réminiscence mécani- que, dont nul oiseau n'est autant doué. Aussi les naturalistes ont tous remar- qué la forme particulière du bec, de la langue et de la tête du perroquet 5 son bec arrondi en dehors, creusé et con- cave en dedans , offre en quelque ma- jiière la capacité d'un© bouche, dan^ Oiseaux. lY. a !f il /' il s ! l4 niSTOmB NATUllELLE laquelle la langue se meut librement; le son venant frapper contre le bord circulaire de ia mandibule inférieure ^ 8^y modifie comme il feroit contre una file de dents y tandis que de la conca* vite du bec supérieur il se réfléchit comme d^un palais; ainsi le son ne s^échappe ni ne fuit pas en sifflement^ mais se remplit et s'arrondit en voix. Au reste , c'est la langue qui plie en tons articulés les sons vagues qui ne seroient que des chants ou des cris. Cette langue est ronde etépaisse^ plus grosse même dans le perroquet à pro- portion que dans Phomme ; elle seroit plus libre pour le mouvement , si elle n'étoit d'une substance plus dure que la chair, et recouverte d'une mem- brane forte et comme ornée. Mais cette organisation si ingénieu- sement préparée , le cède encore à l'art qu'il a fallu à la nature pour rendre le demi*bec supérieur du perroquet mo- bile ^ pour donnera ses mouvemensla Ui' DU P En ROQUET. î5 force et la facilité sans nuire en mémo temps à son ouverture ^ et pour mus- cler puissamment un organe auquel on n^aperçoit pas même où elle a pu attacher des tendons; ce n'est ni à la racine de cette pièce, où ils eussent été sans force, ni à ses côtés, où ils eussent fermé son ouverture , qu'ils pouvoient être placés; la nature a pris un autre moyen, elle a attaché au fond du bec deux os qui , des deux côtés et sous les deux joues, forment, pour ainsi dire , des prolongemens de sa substance, sem* blables pour la forme aux os qu'on nomme/7^^r^^oiV/ef dans l'homme , ex- cepté qu'ils ne sont point, par leur extrémité postérieure , implantés dans un autre os, mais libres de leurs mou- vemens ; des faisceaux épais de muscles ])artant de l'occiput, et attachés à ces os, les meuvent, et le bec avec eux. Il faut voir , avec plus de détail, dans Aldrovande , l'artifice et l'assortiment de toute cette mécanique admirable. il '( f^'m^'r^ i ' I I ! / 1 \ -! i ! l 16 niSTOIRE KATURELLIÎ Ce naturaliste fait remarquer ^ avec raison , depuis Pœil à la mâchoire in- férieure, un espace qu'on peut ici plus proprement appeler une joue, que dans tout autre oiseau , où il est occupé par la coupe du bec; cet espace représente encore mieux dans le perroquet uno véritable joue par les faisceaux d« s muscles qui le traversent et servent à fortifier le mouvement du bec autant qu^à faciliter ^articulation. Ce bec est très-fort; le perroquet casse aisément les noyaux des fruits rouges ; il ronge le bois , et même il fausse avec son bec et écarte les bar- reaux de sa cage pour peu qu'ils soient foibles, et qu'il soit las d'y être ren- fermé ; il s'en sert plus que de ses pâtes pour se suspendre et s'aider en mon- tant; il s'appuie dessus en descendant comme sur un troisième pied qui af- fermit sa démarche lourde, et se pré- sente lorsqu'il s'abat pour soutenir le |)remier choc de la chute. Cette partie 4»-»jii»»-^i«>r-- avec DU PERROQUET. 1^ est pour lui comme un second organe du toucher, et lui est aussi utile que ses doigts pour grimper ou pour saisir» Il doit à la mobilité du demi-bec supérieur la faculté que n^ont pas les autres oiseaux , de mâcher ses alimens. Tous les oiseaux granivores et carni- vores n'ont dans leur bec , pour ainsi dire , qu'une main avec laquelle ils prennent leur nourriture et la jettent dans le gosier, ou une arme dont ils la percent et la déchirent; le bec du perroquet est une bouche à laquelle il porte les alimens avec les doigts; il pré- sente le morceau de côté et le ronge à Paise. La mâchoire inférieure a peu de mouvement; le plus marqué est de droite â gauche : souvent Toiseau se le donne sans avoir rien à manger, et sem- ble mâcher à vide , ce qui a fait imagi- ner qu'il ruminoit; il y a plus d'appa. rence qu'il aiguise alors la tranche de cette moitié du bec qui lui sert à cou- per et à ronger. • t i M I iU .• I 18 JÎTSTOmE NATURELLE Le perroquet apprête à peu-près «également toute espèce de nourriture : dans ^ou pays natal il vit de presque toutes les sort s de fruitset de graines. On a remarqué que le perroquet deGui- jiée s^engraisse de celle de carthame ^ <]ui néanmoins est pour Thomme un purgatif violent. £n domesticité, il mange presque de tous nos alimens ; mais la viande y qu^il préféroit , lui est extrêmement contraire} elle lui donne une maladie qui est une espèce de pica ou d^appétit contre nature, qui le force à sucer, à ronger ses plumes , et à les arracher brin à brin pur-tout où son bec peut »tieindre. Ce perroquet cendré de Guinée est particulière- ment sujet à cette maladie ; il décliire Qinsi les plumes de son cor()6 et même celles de sa belle queue ^ et lorsque ceUes>ci sont une fois tombées, elles ne renaissent pas avec le rouvre vit qu'elles avoient ^^uparavant. Quelquefois on voit ce p' ^uci > Mj-prèg riture: Kesque raines. JeGui- hame ^ me un ité,ii imens ui est donnu ce de (juile es, et >ut où oqiiet lière- icliire néme sque elles B vif i \ ■ !.. aa HISTOIRE NATUUELLE les grandes pennes de Paile et les épaules bleues; les flancs et le dessous du haut de Paile d\in rouge éclatant; les pennes des ailes et de la queue sont doublées de brun. Il a quinze pouces de longueur. Edwards le dit un des plus rares : on le trouve aux Moluques et à la nouvelle Guinée j d^où il nous a été envoyé. LE PERROQUET VARIÉ. Troisième espèce. Ce perroquet est le même que le psiUacus elegans de Clusius et laper" roquet a té e de /auco/i à^Edw àràs. Il est de la grosseur d'un pigeon. Les plumes du tour du cou qu'il relève dans la colère j mais qui sont exagé- rées dans la figure de Clusius , sont de couleur pourprée, bordées de bleu ; la tête est couverte de plumes mêlées par traits de brun et de blanc comme le plumage d'un oiseau de proie j etc'e&t \ \ -■-•s^. et les lessoiis tatant; queue quinze i le oit ve aux uiaéa « [É. (]ue le laper" rds. Il . Les reièvQ >xagé- 3nt de eu; la es par ne le ;c'e&t k DU PERROQUET. 23 dans ce sens qu^£dwards Ta nommé perroquet à tête de faucon. Il y a du bleu dans les grandes pennes de l'aile et à la pointe des latérales de la queue y dont 1^ deux intern^édiaires sont ver- teS) ainsi que le reste des plumes du manteau. Nous présumons que le petit nom- bre de ces oiseaux qui sont venus d^ A- mérique en France 9 ayoient aupara- vant été transportés des grandes Indes en Amérique , et que si on en trouve dans l'intérieur des terres de la Guia- ne, c'est qu'ils s'y sont naturalisés comme les serins , le cochon d'Inde^ et quelques autres oiseaux et animaux des contrées méridionales de l'ancien continent, qui ont été transportés dans le nouveau par les navigateurs; et ce qui semble prouver que cette espèce n'est point naturelle à l'Amérique | c'est qu'aucun des voyageurs dans ce continent n'en a fait mention ^ quoi- qu'il soit connu de nos oiseleurs ^ k^\ % ;] vi i ; i n a4 HISTOIRE NATURELLE SOUS le nom de perroquet maillé ^ épi- thète qui indique la variété de son plumage : d'ailleurs il a la voix diffé- rente de tous les autreâ perroquets de FAmérique; son cri est aigu et per- çant : tout semble prouver que cette espèce dont il est venu quelques in- dividus d'Amérique , n'est qu'acci- dentelle à ce continent, et y a été ap- portée des grandes Indes. LE VAZA, ou PERROQUET NOIR. Quatrième espèce. La quatrième espèce des perroquets proprement dits, est le vaza, nom que celui-ci porte à Madagascar , suivant Flaccourt , qu'. ajoute que ce perro- quet imite la voix de l'homme. Ren- nefort en a fait aussi mention; et c'est le même que François Gauche appelle yvouresmeinte ^ ce qui veut dire oiseau noir, le nom de vourou en langue ma- dégasse ^ signifiant oiseau en général* i - 1 DU rER.IlO<)UET. 25 Aîdrovande place aussi des perroquets nuirs dans TEtliiopie. Le vaza est de la grosseur du perroquet cendré de Guinée : il est également noir dans tout âon plumage^non d^un noir épais et profond y mais brun et comme obs- curément teint de violet. La petitesse de son bec est remarquable ; il a au contraire la queue assez longue. M. Ed- wards qui Va. vu vivant^dit que c^étoit un oiseau fort familier et fort aimable. |/. LE MASCARIN. I oiseau Cinquième espèce. Il est ainsi nommé parce qu'il a au- tour du bec une sorte de masque noir qui engage le front, la gorge et le tour de la face. Son bec est rouge; une coiffe grise couvre le derrière de la tête et du cou ; tout le corps est brun ; les pennes de la queue ) brunes aux deux tiers de leur longueur, sont blanches à l'origine. La longueur totale de ce Oiseaux. IV. 3 I t t ^ ! •' ' à6 HISTOIB.E NATURELLE perroquet est de treize pouces. M. le^ vicomte de Querhoënt nous assure qu'on le trouve àPtle de Bourbon, où probablement il a été transporté de Madagascar. Nous avons au Cabinet du roi un individu de même grandeur et de même couleur, excepté qu'il n'a pas le masque noir, ni le blanc de la queue , et que tout le corps est égale- ment brun ; le bec est aussi phis petit, et par ce caractère il se rapproche plus du vaza, dont il paroît être une va- riété, s'il ne forme pas une espèce in- termédiaire entre celle-ci et celle du mascarin. C'est à cette espèce ou à cette variété , que nous rapporterons le perroquet brun de M. Brisson. LE PERROQUET à bec couleur de sang. * Sixième espèce. ■H I i , i * ' J j ■'m J Ce perroquet se trouve à la nouvelle Guinée ; il est remarquable par sa gran- deur ; il l'est encore par son bec cou« DU PERROQUET. 27 leur de sang, plus épais et plus large à proportion que celui de tous les au- tres perroquets, et même que celui des aras d^ Amérique. Il a la tête et le cou d\in vert brillant à reflets dorés; le devant du corps est d'un jaune om- bré de vert ; la queue doublée de jaune est verte en dessus ; le dos est bleu d'aigiie-marine ; l'aile paroît teinte d'un mélange de ce bleu d'azur et de vert, suivant différens aspects; les cou- vertures sont noires , bordées et cha- marées de traits jaune-doré. Ceperro» quet a quatorze pouces de longueur. i f 1 1] î I LE GRAND PERROQUET VERT à tête bleue. Septième espèce. 01 Ce perroquet qui se trouve à Am- boine, est un des plus grands ; il a près de seize pouces de longueur, quoique sa queuesoit assez courte. Il a le front et le dessus de la tête bleus ; tout son Y: 28 niSTOIRE NATURELLE nicanteau est d^un vert de pré , sur- chargé et mêlé de bleu sur les grandes pennes : tout le dessous du corps est d'un vert olivâtre ; la queue est verte €n dessus et d'un jaune terne en des- sous. LE PERROQUET A TÊTE GRISE. M" Huitième espèce. Cet oiseau doit être placé parmi les perroquets ^ dont c'est véritable- ment une espèce , quoiqu'il n'ait que sept pouces et demi de longueur jtnaiâ dans sa taille ramassée il est gros et épais. Il a la tête et la face d'un gris lus- tré bleuâtre 5 l'estomac et tout le des- sous du corps d'un gros jaune souci ^ quelquefois mêlé de rouge-aurore , la poitrine et tout le manteau vert , ex- cepté les pennes de l'aile quisont seule- ment bordées de cette couleur, autour d'un fond gris-brun. Ces perroquets sont assez communs au Sénégal ; ils D IT î E R A O Q U E T. 2^^ volent par petites bandes de cinq ou six : ils se perchent sur le sommet des arbres épars dans les plaines brûlantes et sablonneuses de ces contrées où ils font entendre un cri aigu et désagréa- ble ; ils se tiennent s«rrés Pun contre l'autre ^ de manière que l'on en tue plusieurs à la fois ^ il arrive même asset souvent de tuer la petite bande entière d'un seul coup de fusil. Lemaire assure qu'ils ne parlent point; mais cette es- pèce peu connue n'a peut-être pas en- core reçu de soins ni d'éducation. \' '):■" i \l L K s LORIS. O N a donné ce nom dans les Indos orientales à une famille de perroquets, dont le cri exprime assez bien le mot lori. Ils ne sont guère distingués des autres oiseaux de ce genre que par leur plumage, dont la couleur dominante est un rouge plus ou moins foncé. Outre cette différence principale , on peut ^« I '4 in û ' i- - il f < ; J ) , \ ' 1 \ l )ï ' l f 1 ^ ■\ i ; ; ! ; 1 .■ ■ { 3o BISTOIRE KATURELLB remarquer que les loris ont en gênerai le bec plus petit, moins courbe et plu» aigu que lesautres perroquets. Ils ont déplus le regard vif ^ la voix perçante et les mouvemens prompts : ils sont y dit Edwards y les plus agiles de tou» les perroquets, et les seuls qui sau- tent sur leur bâton jusqu'à un pied de liauteur. Ces qualités bien constatées démententla tristesse silencieuse qu'un voyageur leur attribue. Us apprennent très • facilement à siffler et i articuler des paroles ; on les apprivoise aussi fort aisément , et ce qui est assez rare dans :Ous les ani- maux , ils conservent de la gaité dans la captivité ; mais ils sont en général très-délicats et très-difficiles à trans- porter et à nourrir dans nos climats tempérés , où ils ne peuvent vivre long-temps. Ils sont sujets, même dans leur pays natal , à des accès épilep- tiques, comme les aras et autres per- roquets ^ mais il est probable que les I u ( n il • * k général >e et plu» i. Us ont perçante Is sont f de tou» qui 8au« pied de ^nstatves se qu'un ement à l-es ; on ent , et les ani- tté dans général à trans- climats t vivre ne dans épilep- es per- due les Bi DU PERBOQUET. uns et les autres ne ressentent cett« maladie que dans la captivité. a C'est improprement, dit M. Son- nerat , que les ornithologistes ont dé- signé les loris par les noms de loris des Philippines, des Indes orientales^ de la Chine^ etc. Les oiseaux de cette espèce ne se trouvent qu'aux Moluques et à la nouvelle Guinée ; ceux qu'on voit ailleurs, en ont tous été transpor- tés. » Mais c'est encore plus impro- prement, ou pour mieux dire très-maU à'proposqueces mêmes nomenclateurs d'oiseaux ont ûonné quelques espèces de loris comme originaires d'Améri- que, puisqu'il n'y en existe aucune, et que si quelques voyageurs y en ont TU, ce ne peuvent être que quelques individus qui avoient été transportés des îles orientales de l'Asie» M. Sonnerat ajoute qu'il a trouvé les espèces de loris constamment dif- férentes d'une île à l'autre , quoiqu'à peu de distance. On a fait une obser- i k I I 4 ' l^: : t I ! r- 3a HISTOIRE KATURELLK ration toute semblable dans nos îles de PAinurique : chacune de ces îles nourrit assez ordinairement des espè- ces différentes de perroquets. L E L O R I ^ N O I Jl A. .' Première espôce. * Ce lori se trouve à Ternate , à Cé« ram et à Java : le nom de noira est ce- lui que les Hollandais lui donnent , et sous lequel il est connu dans ces iles. Cette espèce est si recherchée dans les Indes , qu'on donne volontiers jus- qu'à dix réaux de huit pour un noira. On lit dans les premiers voyages des Hollandais à Java, que pendant long- temps on avoit tenté inutilement de transporter quelques-uns de ces beaux oiseaux en Europej ils périssoient tous dans la traversée : cependant les Hol- landais du second voyage en apportè- rent un à Amsterdam. On en a vu plus fréquemment depuis. Le noira mar- (^ue ù sou maître de l'attachement et ( i , D TT PERROQUET. 03 tneme de la tendresse ; il le caresse nvec son bcc j lui passe les cheveux brin à brin avec une douceur et une familiarité surprenantes, et en même temps il ne peut souffrir les étrangers, et les mord avec une sorte de fureur. Les Indiens de Java nourrissent un grand nombre de ces oiseaux En {gé- néral il paroît que la coutume de nour- rir et d'élever des perroquets en do- mesticité est très>ancienne chez les IiKliens, puisqu'Elien en fait mention. VARlÉTis DU NOIRA. I. C'est apparemment au noira que se rapporte ce que dit Aldrovande du perroquet de Java, que les insulaires appellent nory c'est-à-dire brillant. Il a tout le corps d'un rouge foncé 5 l'aile et la queue d'un vert aussi foncé ç une tache jaune sur le dos, et un petit bord de cette même couleur àl'épaule. Entre les plumes de l'aile , qui étant pliée paroît toute verte, les couver; -1: if 1 ÏJ 1 1 u î f II i ' 1 ' I ■I ; te i ■. ii h I r 34 HISTOIRE NATUKELLB tures seulement et les petites pennes sont de cette couleur jaune » et le» grandes sont brunes. II. Lé lori décrit par M. Brisson sous le nom àe lori de Céram^ etauquel il at- tribue tout ce que nous avons appliqué au noira , n'en est en effet qu^une va- riété, et il ne diffère de notre noira » qu'en ce qu'il a les plumes des jambes de couleur verte, et que le noirales a rouges comme le reste du corps. LE LORI A COLLIER.. Seconde espèce. Cette seconde espèce a tout le corps avec la queue de ce rouge foncé de sang, qui est proprement la livrée des loris \ Paile est verte \ le haut de la tête est d^un noir terminé de violet sur la nuque; les jambes et le pli de l'aile sont d'un beau bleu ; le bas du cou est garni d'un demi-collier jaune , et c'est par ce dernier caractère que nous avons cru devoir désigner cette espèce» \\ ! I [.s ia pennes 1 ' } et le» sson sous "^ quel il at- s. appiiqué i l'uHe va- rç Boira ^ s jambes J cira les a 1 )S. m l le corps once de vrée des le la tête t sur la aile sont îst garni :'est par s avoiift :e» ï)0 PERROQUET. 35 Ce lori est, comme tous les autres^ Irès-doux et familier, mais aussi très- dëlicat et difficile à élever. Il nV en a point qui apprenne plus facilement à parler et qui parle aussi distinctement ; j'en aivuun^ dit M. Aublet, y«/r^^, toit tout te qu'il entendoit dire à let première fois. Tout étonnante que cette faculté puisse paroltre y on ne peut guère en douter; ii semble même quMle appartienne àtous les loris. Ce- lui-ci en particulier est très-estîmé . Al- bin dit qu'il Pa vu vendre vingt guinées. Au reste , on doit regarder comme une variété de cette espèce le lori à colliet des Indes ^ donné par M. Brisson. LE LORI THICOLOR. . « Troisième espèce. L E beau rouge , l'azur et le vert qui frappent les yeux dans le plumage de ce lori, et le coupent par grandes mas- ses I nous ont déterminés à lui donner ;'« /' .1 .!) ii '1 J ! ^ !16 HlSTOïltE NATURELLE . le nom de tricolor. Le devant et les^ côtés du cou, les flancs avec le bas du, dos , le croupion et la moitié de la queue sont rouges. Le dessous du corps^ lesjambesetloliautdudos sont bleus ^ l'aile estyerle) et lapoiHte delà queue bleue }Tine calotte noire couvre le som- met de la tête* La longueur de cet oi- seau est de près de dix pouces, lien est peu d^aussi beaux par l'éclat , la net- teté et la brillante opposition des cou- leurs. Sa gentillesse égale sa beauté t Edwards qui Pa vu vivant et qui le nomme petit loriy dit qu'il siffloi t joli- ment^pronoïiçoit distinctement diffé* rens mots; et sautai^t gaiement sur sonjuchoirou surle doigt, crioitd'une voix douce et cliàire, lori, lori. Il jouott avec la main qu'on lui présentoit , cou- roit après les personnes en sautillant comme un moineau. Ce charmant oi- seau vécut peu de mois en Angleterre. M. Sonneratl'a trouvé à l'île d'Yolo, que les Espagnols prétendent être une I / r it et hs' e bas dii^ ié de la lucorps^ t bleus ^ i queue îlesom- e cet oi- II en est! , la net- [îes cou- beauté t t qui le oit joU- it diffé- lent sur )itd'une ïljouott it , cou- utillant lant oi- le terre. d'Yolo, tre une ï)tr FERROQTJET. 3^ des Philippines, et les Hollandais une des Moluques. i : ^ t »^ LE LORI CRAMOISI. * ' ' ' ^ • ' ""''-t Quatrième espèce. ' Ce lori a près de onze pouces de longueur ; nous le nommons cramoisi^ parce que son rouge, la face exceptée^ est beaucoup moins éclatant que celui des autres loris, et paroît terni et com- me bruni sur Taile. Le bleu du haut du cou et de Pestomac est foible et ti- rant au violet ; mais au pli de Paile, il est vif et azuré, et au bord des gran-. des pennes il se perd dans leur fond noirâtre : la queue est par-dessous d'un rouge enfumé , et en dessus , du même rouge tuile que le dos. Cette espèce n'est pas la seule qui soit à Amboine , et il paroit, par le témoignage de Ge- melli Carreri , que la su^iyante s'y trouve également. . t» M n Oiseaux. IV. ■ «*(-' 38 HISTOIRE naturelle: ?t ■ LE LORI ROUGE, - - ; -, Cinquième espèce. = ( Quoique dans tous les loris, le rouge soit la couleur dominante y celui-ci mé- Tite entre tous les autres le nom que nous lui donnons ; il est entièrement rouge , à rexception de la pointe de Taile qui est noirâtre , de deux tache» bleues sur le dos y et d^une de même couleur aux couvertures du dessous de la queue. Il a dix pouces de longueur» C'est une espèce qui paroît nouvelle» Le loride Gilol&àQ M. Sonnerat nous paroît être absolument le même que celui-ci. ' ''■■ ■ ' LE LORI ROUGE ET VIOLET» Sixième espèce. Ce loti ne s'est trouvé jusqu'à pré- sent qu'à Gueby . Il a tout le corps d'un rouge éclatant j régulièrement écaill» LE GE, s, le rouge îiui-ci nié- nom que- tièrement jointe de Lix tache» de même essous de ongueur» louvelle* 3rat nous ême qu» yLET. u^à pré- rps d'un >'i' ■5.^' ■;■! f .4 BIT PERROQUET. 3(> ^e brun^violetf depuis l'occiput ^ en passant par les côtes du cou , jusqu'au veiure; l'aile est coupée de rouge et de noir, de façon que cette dernière cou- leur termine toutes les pointes des pennes , et tranche une partie de leurs barbes ; les petites pennes et leurs couvertures les plus près du corps sont d'un violet-brun; la queue est d'un rouge de cuivre; la longueur to- tale de ce lori est de huit pouces. LE GRAND LORI. Septième espèce. . C'est le plus grand des loris : il a treize pouces de longueur. La tête et le cou sont d'un beau roii^e : le bas du cou tombant sur le dos , est d'un bleu violet; la poitrine est richement nuée de rouge , de bleu , de violet et de vert; le mélange de vert et de beau rouge continue sur le ventre ; les grandes pennes et le bord de l'aile depuis l'é- 4© niSTOIRE NATURELLE ' paule, sont d'un bleu-d'aziir 5 le reste du manteau est rouge-sombre. La moi- tié de la queue est rouge ; sa poitrine est jaune. Il paroît que c'est cette espèce que M. Vosmaër a décrite sous le nom de lori de Ceylan : il avoit été apporté^ vraisemblablement de plus loin dans cette ile , et de cette ile en Hollande : mais il y vécut peu , et mourut au bout de quelques mois. % LES LORIS PERRUCHES. Les espèces qui suivent, sont des oiseaux presque entièrement rouges comme les loris \ mais leur queue est plus longue y et cependant plus courte que celle des perruches , et Pon doit les considérer comme faisant nuanc» outre les loris etles perruches de l'an- cien continent r. nous les appellerons ^ par cette raison, loris 'perruches ^ LE • • ; le reste e. La moi- a poitrine spèce que le nom de é apporté loin dans roilande : itau bout CHES. sont des »t rouges [ueue est us courte l'on doit t nuance i de l»an- filerons ^ àest. DU PERHOQTJET. 4^ LE LORI PERRUCHE ROUGE. Première espèce. Le plumage de cet oiseau est pres- que entièrement rouge, à Texception de quelques couve* ;ures et des extré- mités des pennes de Faile et des pennes de la queue , dont les unes sont vertes y et quelques autres sont bleues. La lon- gueur totale de Poiseau est de huit pouces et demi. Edwards dit qu'il est très-rare y et qu'un voyageur le donna à M. Hans Sloane, comme venant de Bornéo. LE LORI PERRUCHE violet et rouge. Seconde espèce, { La couleur dominante de cet oiseau est le rouge mêlé de bleu-violet. Sa longueur totale est de dix pouces ; la queue fait près du tiers de cette lon- gueur ; elle est toute d'un gros bleu , 4s HTSTOIRB NATUB.ELLB de même que les flancs , Testomac , le }iaiit du dos et de la tête ; les grandes pennes de Talle sont jaunes; tout le reste du plumage est d'un beau rouge bordé de noir en festons sur les ailes» LE LORI PERRUCHE TRICOLOR. Troisième espèce. On peut nommer ainsi cet oiseau | le rouge ^ le rert et le bleu turquin occupant par trois grandes masses tout 6on plumage : le rouge couvre la tête ^ le cou et tout le dessous du corps ^ r. jle est d'un vert foncé t le dos et la queue sont d'un gros bleu, moelleux et velouté; la queue est longue de sept pouces; l'oiseau entier, de quinze et demi, et de la grosseur d'une tourte- relle. La queue , dans ces trois derniè- res espèces , quoique plus longue que ne l'est communément celle des loris et des perroquets proprement dits , n'est néanmoins pas étagée comme celle des ;l .LU tomac , le ïs grandes s; tout le eau rouge les ailes. COLOR. t oiseau y 1 turquin asses tout ela tête, Li corps j dos et la noelleux e de sept uiiize et 3 tourte- s deririè- gue que s loris et s , n'est :elie des 1>U PERROQUET. 4^ perruches à longue queî'e, mais com- posée de pennes égales et coupées à- peu-près carrément. PERRUCHES DE l'ancieit continent. PERRUCHES à queue longue et également : étagée. Nous séparerons en deux familles les perruches à longue queue : la pre- mière sera composée de celles qui ont la queue également étagée j et la se- conde de celles qui l'ont inégale ou plutôt inégalement étagée, c'est-à- dire qui ont les deux pennes du mi^ lieu de la queue beaucoup plus lon- gues que les autres pennes, et qui pa- roissentenmême temps séparées l'une de l'autre. Toutes ces perruches sont plus grosses que les perruches A (piene courte, dont nous donnerons ci-après la description; et cette longue queue les distingue aussi de tous les perro» <|uets \ queue courte. 44 HISTOIKE WATUHELLE LA GRANDE PERRUCHE A COLLIER d'un rouge vif» Première espèce à queue longue et égale. Pline et Solin ont également dé^ crit le perroquet yert à collier, qui de leur temps ëtoitle seul connu, et qui renoit de PInde. Apulée le dépeint avec l'élégance qu'il a coutume d'af- fecter, et dit que son plumage est d'un vert naïf et brillant. Le seul trait qui tranche , dit Pline , dans le vert de ce plumage, est un demi > collier d'un rouge vif appliqué sur le haut du cou. Aldrovande qui a recueilli tous les traits de ces descriptions, ne nous per- met pas de douter que ce perroquet à collier et à longue queue des anciens \ ne soit notre grande perruche à collier rouge : pour le prouver, il suffit de deux traits de la description d'Aldrovande \ le premier est la largeur du collier , qui y dit-il, est dans son milieu de % i '■'i î LE GOLLIEK c et égale. ement dé^ ;r, qui de iU) et qui e dépeint ume d'af- e est d^un 1 trait qui irert de ce lier d'un it du cou. tous les nous per- rroquet à anciens y i à collier t de deux •ovande ; collier , ûlieu de i PU PERROQUET. ^H V épaisseur du doigt ^ l'antre est la ta- che rouge qui marque le haut de l'aile* Or, de toutes les perruches qui pour- roient ressembler à ce perroquet des anciens 9 celle-ci seule porte ces deux caractères; les autres n'ont point de rouge à Pé[3aule , et leur collier n'est qu'un cordon sans largeur. Au reste, cette perruche rassemble tous les traits de beauté des oiseaux de son genre ; plumage d'un vert -clair et gai sur la tête, plus foncé sur les ailes et le dos; demi-c-'llier couleur de rose, qui , en- tourant le derrière du cou , se rejoint sur les côtés à la bande noire qui enve- loppe la gorge; bec d'un rouge vermeil | et tache pourprée au sommet de l'aile ; ajoutes une belle queue, plus longue que le corps, mêlée de vert et de bleu d'aigue-marine en dessus , et doublée de jaune tendre , vous aurez toute la figure simple à-la-fois et parée de cette grande et belle perruche , qui a été le premier perroquet connu des anciens. f ; .^ 4<^ HISTOIRE NATURF.I.LR Elle se trouve non-seiilcment dans les terres du continent de PAsie mëridio- nalcf mais aussi dans les lies voisines et à Ceylan; car il paroit que c^est de cette dernière iie que les navigateurs de Tarmëe d^Alexandre la rapportè- rent en Grèce, où l'on ne connoissoit encore aucune espèce de perroquets. LA PERRUCHE A DOUBLE COLLIER. Seconde espèce k queue longue et égale. Deux petits rubans y Van rose et Tautre bleu, entourent le cou en en- tier de cette perruche , qui est de la grosseur d\ine tourterelle ; du reste , tout son plumage est vert| plus foncé sur le dos, jaunissant sous le corps , et clans plusieurs de ses parties rembruni d'un trait sombre sur le milieu de cha- que plume ; sous la queue un frangé îaunâtre borde le gris-brun tracé dans chaque penne ; la moitié supérieure du bec est d'un beau rouge; l'inférieure r it nnoissoil; rroquets, ÎOLLIER. et égale, i rose et u en en- est de la in reste I lus foncé ;orps y et embruni 1 de cha- a frangé Acé dans ieuredu férieure M V DU P E n R O Q U E T. ^7 est brune : il est probable que cette perruche, venue de Plie de Bourbon , se trouve aussi dans le contii. ^^ cor- respondant ou de PAfrique ou des Indes. ,. ! ♦ LA PERRUCHE A TÊTE ROUGE. Troisième espèce a queue longue et égale. Cette perruche, qui a onze pouces de longueur totale, et dont la queue est plus longue que le corps , en a tout le dessus d'un vert sombre, avec une tache pourpre dans le haut de l'aile ; la lace est d'un rouge pourpré qui , sur la tête se fond dans du bleu, et se coupe sur la nuque par ^m trait prolongé de noir qui couvre la gorge : le dessous du corps est d'un jiiune terne et sombre } le bec est rouge. LA PERRUCHE A TÊTE BLEUE. Quatrième espèce a queue longue et égale. Cette perruche , longue de dix pou- ces , a le bec blanc, U tête bleue , U ''(I f i '. w 48 HISTOIRE NATURELLE corps vert , le devant du cou jaune , et ^u jaune mélë dans le vert sous le ven-^ tre et la queue j dont les pennes inter" médiaires sont en dessus teintes de bleu ; les pieds sont bleuâtres. LA PERRUCHE LORI. Cinquièmo espère n (Jneue lotigiie et ëgalc« Nous adoptons le nom qu'Edwards a donné à cette espèce , à cause du beau rouge qui semble la rapprocher des loris. Ce rouge traversé de petites ondes brunes , teint la gorge ) le devant du cou et les côtés de la face jusque sur Tocciput qu'il entoure ; le haut de la tête est pourpré; Edwards le marque bleu \ le dos, le dessus du cou, des ailes et l'estomac, sont d'un vert d'éme- raude ; du jaune orangé tache irrégu- lièrement les côtés du cou et les flancs ; les grandes pennes de l'aile sont noirâ- tres , lran|;ées au bout de jaune ; la queuey verte en dessus ^ paroit doublée 1 n LE jaune, et LIS le ven* nés iriter-^ eintes de es. , ' ORI. e et ëgalc« Edwards cause du pproclier e petites le devant isque sur aut de la '' marque des ailes ; d'éme- ! irrégu- s flancs ; it noirâ- une ; la doublée T) tr' * E À n o QV « T. 4i^ de rouge et de jaune à la pointe; le bec et les pieds sont gris- blanc : cette perruchq est de moyenne grosseur, et n'a que sept pouces et demi de 'lon- gueur; c'est un^ des plu» jolies par Tëclat et l'assortiment des couleurs. Ge h*est'poînt l'am pafadisiaca de Seba, comme le croit M. Brisson, puis- qtie, sans compter d'au très différences, cet oiseau de Seba , très- difficile d'ail- ieurs à rapporter à sa véritable espèce^ est à queue inégalement étagée. LA PERRUCHE JAUNE. Sixiènie ;c8pèce \. queue longue et inégale. M. Brié'sôn dbniie cette espèce s6 lis la dénomination de perruche jaiine d* Angola^ et la décrit d'après Frisch : tout son plumage est jaune, excepté le ventre et le tour de l'osil qui sont ronges, et les pennes des ailes avec une partie de celles de la queue qxii sont bleues ; les premières sont traversées Oiseaux. IV. ô «.^<4>ii>-< MMMj.^.' '• ^ \ I 5o HISTOIRE NATURELLE dans leur milieu d^une bande jaunâtre. Au restCf la queue est présentée dans Frisch d'une manière équivoque et peu distincte^.Albin qui décrit aussi cette perruche y assure qu'ellje apprend à parler, et quoiqu'il V aphélie perroquet d'Angola^ il dit qu'elle vient des Indes occid.entale>s ♦ /..,,.;,: .> ^. ; o • ■. a n i > • ,. • ' ■ ■ LÀ PÉURÛCHE A TÎêTÊ Mi^ttR. Septième espèce à queue longue et égaie. Cette perruche qui est de la gros- seur d'un pigeon , a toiité latêtîî, la face et la gorge «^.'un beau bleu-céleste^ un peu de jaune sut les ailes; la queue bleue, également étagée et aussi longue que le corps ; le reste du plumage est vert. Cette perruche vient des grandes Indes , suivant M. Edwards qui nous l'a fait connoitre. î; ;■.) ,1 / r \L LE.- ejaunâtrè. ientée dans nqiieetpeu aussi cette apprend à ) perroquet it desIndes ue et égale. de la gros- ii tété, la u-céleste^ ; la queue issi longue umage est es grandes qui nous î .'M DU ÎEH-ROQUET. 5i LA PERRUCHE SOURIS. Huitième espèce à queue longue et égale. Cette espèce paroît nouvelle, et nous ignorons son pays natal ; peut- être pourroit-on lui rapporter l'indica- tion suivante, tirée d'un voyage à l'île de France. « La perruche verte à ca- puchon gris I de la grosseur d'un moi- neau, ne peut s'apprivoiser. » Quoique cette ; ruche soit considérablemerit plus ^ v>sse que le moineau , nous lui avons doniié le nom de souris , parce qu'une grande pièce gris-de-souris lui couvre la poitrine , la gorge , le front et toute la face; le reste du corps est vert d'olive , excepté les grandes pen- nes de l'aile qui sont d'un vert plus fort; la queue est longue de cinq pou- ces, le corps d'autant; les pieds sont gris; le bec est gris-blanc. Tout le plu- mage pâle et décoloré de cette perru- che lui donne un air triste; et c'est la 52 HISTOIRE NATURELLE moins brillante de toutes celles de sa famille* • ' - ' ' LA PERRUCHE A MOUSTACHES. ' Neuvième espèce à queue longue et é^ale. Un trait noir passe d'un œil à l'au- tre sur le front de cette perruche , et deux grosses moustaches de la même couleur partent du bec inférieur , et s'élargissent sur les côtés de la gorge j le reste de la faoe est blanc et bleuâ» tre; la queue verte en dessus, est jaune- jmille en dessous; le dos est vert-foncéj il y a du jaune dans les couvertures de l'aile , dont les grandes pennes sont d'un vert-d'eau foncé 5 l'estomac et la poitrine sont de couleur lilas. Cette perruche a près de onze pouces; sa queue fait la moitié de cette longueur. Cette espèce est encore nouvelle, ou du moins n'est indiquée par aucun natu- raiiste* ri LE elles de sa rAGHES.' ;ue et égale. œil à l'au- •ruche , et i la même ârieur, et • la gorge ; et bleuâ- est jauiie- :ert-foncéj ^ertures de jnnes sont omac et la las. Cette ouces^ sa longueur, elle^oudu cun natu- 'Û ♦s, DU PERROQUET. 53 LA PERRUCHE A TÊTE BLEUE. Dixième espèce à queue longue et égale. Cette belle perruche a le manteau vert et la tête peinte de trois couleurs; d'indigo sur la face et la gorge, de vert- brun à l'occiput, et de jaune en des- sous; le bas du cou et la poitrine sont d'un mordoré- rouge, tracé de vert- brun; le ventre est vert; le bas-ventre mêlé de jaune et de vert , et la queue doublée de jaune. Edwards a déjà donné cette espèce , mais elle paroît; avoir été représentée d'après un oiseau mis dans l'esprit- de -vin , et les cou- leurs eD sont flétries. Cette perruche se trouve à Amboine . Nous lui rappor- terons comme simple variété, ou du moins comme espèce très-voisine , la perruche des JHoliiques , dont la gran- deur et les principales couleurs sont les mêmes, à cela près que la. tête en- tière est indigo, et qu'il y a une tache • • e L le III 54 htstoihe NATuin.i.riE de cette couleur au ventre; le muge- aurore de la poitrine n^est point oudé ^ mais mêlé de jaune. Ces différences sont trop légères pour constituer deux espèces distinctes; la queue de ces per- ruches er»^ aussi longue que le corps ; la longueur totale est de dix pouces; leur bec est blanc-^rougeâtre. % ï LA PERRUCHE aux ailes chamarées. Onzième espèce à queue longue et t^galc. Cet oisoau a les ailes chamarées de bleu, de jaune et d'orangé, la pre- mière de ces couleurs occupant le mi- lieu des plumes; les deux autres s'é- tendent sur la frange; les grandes pen- nes sont d'un bruji olivâtre; cette cou- leur est celle de tout le reste du corps, excepté une tache bleuâtre derrière la tête. Cette perruche a un peu plus de onze pouces de longueur; la queue lait plus du tiers de cette longueur totale, ; €e^)endaiit l'aile est aussi trètf-loiigue-; À' 'A I I v.,» .,»«»*■ le rouge- n'iit onde , ifïérences tuer deux e ces per- le corps ; i pouces ; lamarées, e et t'»f;alt'. larécs de la pre- it le mi- itres s'é- des pen- etle cou- lu corps, irrière la plus de leue fait totale 5 longue, I) u 1» R n n o Q u E T. 55 et couvre près de la moitié de la queue, ce qui ne se trouve pas dans les autres perruches, qui ont généralement les ailes beaucoup plus courtes. Passons maintenant à Pénumération des perruches de Pancien continent, qui ont de même la queue longue, mais inégalement étagée. PJZHllUCHES à queue longue et inégale , de l'ancien Continent, LA PERRUCHE à collier couleur de rose. Première espèce à ^mcuc longue et inégale. Loin que cette perruche paroisse propre *^u nouveau continent, comme le dit M« Brisson, elle lui est absolu- ment étrangère. On la trouve dans plusieurs parties de l'Afrique : on en voit arriver au Caire es grand nombre parles caravanes d'Ethiopie. Les vais- seaux qui partent du Sénégal ou de Guinée , où cette perruche se trouve aussi communément, en portent quan* 11 f\ u| 'M^ 1 ■j'i'\^'„_:i .'. ^ 1 5'6 HISTOirvE NATURELLE tité avec les Nègres dans nos iles de l'Amérique. On ne rencontre pointî de ces perruches dans tout le continent du Nouveau -Monde 5 on ne les voit que dans les habitations de Saint-Do- mingue ) de la Martinique ^ de la Gua- deloupe , etc. où les vaisseaux d'Afri- que abordent continuellement , tandis qu'à Cayenne ) où il ne vient que très- rarement des vaisseaux négriers | l'on ne connoit pas ces perruches. Tous ces faits qui nous sont assurés par un ex- cellent observateur, prouvent que cette perruche n'est pas du nouveau conti- nent, comme le dit M. Brisson. Mais ce qu'il y a de plus singulier j c'est qu'en même temps que cet auteur place cette perruche en Amérique , il ladonne pou r le perroquet des anciens^ le psittacus torquatus macrourus anti- quorum d'Aldrovande ; comme si les anciens ^ Grecs et Romains , étoient allés chercher leur perroquet au Nou- veau-ivionde. De plus, il y a erreur de e|| ■ » .V,- I W!»»*»'i*i?-^v.-.— E )s îles da re poinft ontinent les voit lint-Do- î la Gua- i d'Afri- ; } tandis jue très- ;rs, l'on fous ces : un ex- ue cette conti- )n. igulier, t auteur ique, il Lnciens, 'US anti- le si les étoient lu Nou- leur de t 3 DU ? Ç K B. O Q U E T. 5j fait^ cette perruche à collier n'est point le perroquet des anciens décrit par Aldrovande; ce perroquet doit se rap- porter à notre grande perruche à col- lier, première espèce à queue longue et également ëtagéei comme nous l'a- vons prouva dans l'article où il en est question.-- ;nf) ' ■::- .. - j r ■ I^a perruche à collier que nous dé- crivons ici) a quatorze pouces de long^ mais de cette longueur la queue et ses deux longs brins font près des deux tiers; ces brins sont d'un bleu d'aiguë* marine; tout le reste du plumage est d'un vert-clair et doux , un peu plus vif sur les pennes de l'aile» et mêlé de jaune sur celles de la queue ; un petit collier rose ceint le derrière du cou ^ et se rejoint au noir de la gorge ; une teinte bleuâtre est jetée sur les plumes de la nuque qui se rabattent sur le coU lier \ le bec est rouge-brun. h I Il ■ ) ( . I r ^] I »' 58 HISTOIRE NATURELLE ^' LA PETITE PERRUCHE à tête couleur de rose à longs l>rinsé,,^^,,j,i ; .. ) n;-- Seconde espace à quetiê lori^iè éé Îhilgà1^\ Cette petite perruche , dont tout le corps ii'u pas plus de quatre pouces de longueur , en ai>ra douze si on la mesure jusqu'à la pointe des deux long^ brins par lesquels s^eifilent les deux plumes du milieu de le queue. Ces Ion- gués plumes sont bleues; te reste de la queue, qui n^est long que de deux pou- ces et demi,. est vert-d*olive , et c'est aussi Li couleur de tout le dessous du corps et même du dessus, où elle est seulement plus forte et plus chargée: qtielques petites plumes rOuges per- cent sur le haut de l'aile; la tête est d'un rouge rose mêlé de tilas, coupé et bordé par un cordon noir , qui , pre- nant à la gorge, fait tout le tour du cou. £dwards qui parle avec admira- tion de la beauté de cette perruche , J^.A^ËHn.4«[ l'(i DU I' E n n o Q u E T. 59 dit que les Indiens du Bengale où elle se trpjuve, Va^p^WentfridytutaA, Il re- lève avec raison les défauts de la figure qu^«ii donne Albin, etsur-tçut la bé~ vuj9 de^ ne compter à cet oiseau que quatre plumas à la queue, a v m LA GIIANDE VERRTJCHE à longs brins. -1 i; ;J Li >^i. il :*l/'I '• u ,:. /. ;: i- J^ . Troisième espèce à queue longue et inégale, Lsâ ressemblances dans les couleurs sont assez grandes entre cette perru- dhé et lai pi-écéciéntç , pour qu'on les put Tégai'der 'comme de la même es- pèce, si là différence de grandeur n'é- toit pas considérable. En effet ^ celle- ci à seize pouces de longueur ^ y com- pris les deux brins de la queue, et léis autres dimensions sont plus grandes à proportion : les brins sont bleus Comme dans l'espèce précédente; la queue est dé même vert-d'olive, mais plus foncé et de la même teinte que celle des ailes; il paroît un peu de bleu dans le milieu i!i .) !l m e-^-tttw^f,.';tf': '/ / 6o HISTOIRE NATUHEILS de Paile; tout le vert du corps efit fort délayé dans du jaunâtre; toute ta' tête ïî'eçt pas couleur de rOséj cen'feèl'que la région desyeuxët l^occiput qui fionrt de cette couleur, le reste est tcrt, et il n'y a pas non plus dé coidon noir qui borde la coiffe de la tête. > •< LA GRANDE PERRUCHE à ailes roussUtres', r.n o.'fi'/iai^i! Quatrième espèce à queue iongne et illégale. • » ! • » • Ç^T T B perruclie a vingt pouces de longueur depuis la pointe du bec j,us- qu'à re^J^trémité des de.ux longs brins de la queue; tout le corps esten-aessus d'un vert-d'olive |foncé, et en dessous d'un vert-pâle mêlé de jaunâtrej ily a a sur le fouet de chaque aile un petit espace de couleur rouge, et du bleu foi- ble dans le milieu des longues plumes de la queue: le bec e&t rouge ainsi que les pieds et les ongles* iJJi; ;h'' J lU .M' -■«*•■ v-r' •"•^ -'— J. Anjtt^'»^-. rps est fort att ta' tête e n*èÀï*que lit qui «ont 5st f«rr, et ortlon noir ;e. RUCHE ) '.):t;')i2Và\ e et inégale. i pouces de vi bec j,us- ongs brins en-aessus n dessous âtrej ily a e un petit u bleu foi- es plumes 3 ainsi que I)tTïERB.OQUET. 6i LA PERRUCHE A GORGE ROUGE. Cinquième espèce à queue longue et inégale. Edwards qui décrit cet oiseau > dit que c^est la pluspetite des perruches à Ipngue queue qu'il ait vue ; elle n'est pas plus grosse en effet qu'une mésange, mais la longueur de la queue surpasse celle de son corps; le dos et la queue sont d'un gros vert 5 les couvertures des ailes et la gorge sont rouges; le dessous du corps est d'un vert-jaunâ* tre; l'iris de l'œil est si foncé qu'elle en paroît noire^ au contraire de la plupart des perroquets qui l'ont couleur 4'or. On assura M. Edwards que cette per- ruche venoit des grandes Indes. . LA GRANDE PERRUCHE à bandeau noir. Sixième espèce à queue longue et inégale - L'oiseau que M. Brisson donne sous le nom d'ara desMoluqueSf n'est bien Oiseaux. ly. (» il / m 'Il {(. m I . 62 HISTOIRE WATURELLE certainement qu'une perruche : on sait qu'il n'y a point d'aras aux grandes Indesy ni dans aucune partie de l'an* cien continent. Seba, de son côté, noin- ïtie ce même oiseau /or/ ; ce n'est pas plus lin lori qu'un ara, et les longues plumes de sa qiieue ne laissent aucun douté qu'on ne doive le comparer au nombre des perruches. La longueur totale de cet oiseau est de quatorze pouces I sur quoi la queue en a près de sept; sa tête porte un bandeau noir, et le cou un collier rouge et vertj la poi- trine est d'un beau rouge-clair; les ai4 les et le dos sont d'un riche bleu-tur- »|uin ; le ventre est vert foncé , parse- mé de plumes rouges ; la queue, dont les peiines du milieu sont les plus gran- des , est coloréo de vert et de rougd avec des bords noirs. Cet oiseau venoit, dit Seba, des îles Papoe; un Hollandais d'Amboine l'avoit acheté d'un Indien cinq cents florins. Ce prix n'étoit pas avi-dessus de la beauté et de la gentil* m •■^.Vj. . >M>.. fiM"^ tf «lIEt. .2m«^ . ÎLLE iche ; on sait lux grandes rtie de Pan- n côtéj nom- ce n^est pas les longues ssent aucun omparer au •a longueur le quatorze en a près de eau noir, et ^ert^la poi- lair; les aU e bleu-tur- icé , parse- ueue, dont plus gran- t de roug9 eauvenoif, Hollandais un Indien n'étoit pas la gentil* / DU PERROQUET. 63 lesse de l'oiseau ; il prononçoit dis- tincteniCnt plusieurs mots de diverses langues, saluoit au matin et chantoit sa chanson; son attachement égaloit ses grâces ; ayant perdu son maître ^ il mourut de chagrin. > 1 LA PERRUCHE VERTE ET ROUGE. Septième espèce à queue longue et inégale. Cette espèce a été donnée par M. Brisson , sous la dénomination de perruche du Japon} mais on ne trouve dans cette ile,non plus que dans les pro- vinces septentrionales de la Chine, que les perroquets qui y ont été apportés \ et vraisemblablement cette perruche prétendue du Japon, dont Aldrovande ïi'a vu que la figure , venoit de quel- qu'autrepartie plus méridionale de l'A- sie. Willulghby remarque même que cette figure et la description qui y est jointe, paroissent suspectes : quoi qu'il en soit, Aldrovande représente le plu- / '\ 'm 64 • HISTOIRE NATURELLE mage de cette perruche comme un mé- lange de vert , de rouge et d'un peu de bleu; la première de ces couleurs do- mine au-dessus du coppsy la seconde lo dessous et la queue , excepté les deux longs brins qui sont verts; le bleu co- lore les épaules et les pennes de Taile; et il y a deux taches de cette mêm» couleur de chaque côté de l'œil. ., ., LA PERRUCHE HUPPÉE. , ■ ' ' . . • Huitième espèce à queue longue et inégale» Celle-ci est le petit perroquet de BontiuSf duquel Willulghby vante le plumage pour l'éclat »le la variété des couleurs^ dont le pinceau, dit-il, ren- droit à peine le brillant et la beauté \ c'est un composé de rouge-vif, de cou- leur de rose, mêlé de jaune et de vert sur les ailes; de vert et de bleu sur. la queue qui est très-longue, passant l'aile pliée de dix pouces, ce qui est beaucoup pour un oiseau de la grosseur d'und _»„^..ià> meunmc- un peu de ileurs do- seconde lo é les deux 3 bleu co- > de Paile^ tte rnêm» l'œil. . • * I i.- i î et inégales -, ,".\.>".- 1- rroquet dé )y vante le ariété dea it-il, ren- a beauté ; if, de cou- et de vert lieu sur. la ssant l'aile beaucoup eur d'und DU peuroquet. 65 'H ,1' t^. alouette. Cettd perruche relève les plumes de sa tête en forme de huppe , qui doit être très-élëgante, puisqu'elle est comparée à l'ajgrette du paon dans la notice suivante, qui nous paroît ap- partenir à cette belle espèce. «Celte perruche n'est que de là grosseur d'un tarin; elle porte sur la tête une aigrette de trois ou quatre petites plumes, à- peu-près comme l'aigrette du paon : cet oiseau est d'une gentillesse char- mante». Ces petites perruches se troa- vent à Java,dansPintérieur des terres^ elles volent en troupes en faisant grand bruit ; elles sont jaseuses , et quand elles sont privées , elles répètent aisé- ment ce qu'on veut leur apprendre. LES PERRUCHES A COURTE QUEUE de VaticieiL Continent. Il y a une grande quantité de ces perruches dans l'Asie méridionale et en Afrique j elles sont toutes différen- Ijîs des perruches de l'Amérique ^ et x^%\ ! 5 >t. I 66 HISTOIRE TfATURFLLE s'il sVn trouve quelques-unes dans le nouveau continent, qui ressemblent à celles de l'ancien ; c'est que probable- ment elles y ont été transportées. Pour les distinguer par un nom générique 9 nous avons laii se celui de perruche à celles de l'ancien continent, et nous appellerons perriches celles du nou- veau. Au reste,les espèces de perruches à queue courte , sont bien plus nom- breuses dans l'ancien continent quour rece- •ès-agréa- lenté j et otre cidre rapporter é par Al- ie la tète ougeetle ;omme ce i du col» e, et que quet ve- Ltque cet •sS. DU PERROQUET. 6^ eUeau fût d'une autre espèce, mais très-voisine de celle-ci. LA i>ERRUCHE A TÊTE ROUGE , ou LE MOINEAU DE GUINÉE. * Secondé espèce à queue courte. Cette perruche est connue par les oiselei^rs , sous le nom de JVEoineau de Guinée^ elle est fort commune dans cette contrée , d'où on l'apporte sou- vent en Europe , à cause de la beauté de son plumage , de sa familiarité et de sa douceur j car elle n'apprend point à parler, et n'a qu'un cri assez désa- gréable. Ces oiseaux périssentea grand nombre dans le transport \ à peine en sauve-t-on un sur dix dans le passage de Guinée en Europe , et néanmoins ils vivent assez long-temps dans nos climats, en 9 es nourrissant de graines de panis etd'alpiste, pourvu qu'on les mette par paires dans leur cage; ils y pondent mône quelquefois, mais on a I ii '<} 1 i ^ yO HISTOIRE NATURELLE peu d^exemples que leurs œufs aient ëclos. Lorsque Pun des deux oiseaux appariés vient à mourir, l'autre s'at- triste et ne lui survit guère; ils se pro- diguent réciproquement de tendres soins : le mâle se tient d'affection à côté de sa femelle , lui dégorge de la graine dans le bec ; celle-ci marque son inquiétude si elle en est un moment séparée; ils charment ainsi leur capti- vité par l'amour et la douce habitude. Les voyageurs rapportent qu'en Gui- née, ces oiseaux par leur grand nom- bre , causent beaucoup de dommages aux grains de la campagne. Il paroît que l'espèce en est répandue dans presque tous les climats méridionaux de L'ancien continent, car on les trouve en Ethiopie, aux Indes orientales , dans l'île de Java, aussi-bien qu'en Guinée. Bien des gens appellent mal-à-pro- pos cet oiseau moineau du ^re^//, quoi- qu'il ne soit pas naturel au climat du N i h^-. nifs aient X oiseaux Jtre s'at- ils se pro- tendres ffection à >rge de la irqneson moment îur capti- labitudé.' l'en Gui- and nom- ommages Il paroît ue dans idionaux es trouve entales , m qu'en il-à-pro- s//,quoî- imat du pu PEUROQUET. 7I Brésil^ mais comme les vaisseaux y en transportent de Guinée ^ et qu'ils arri- vent du Brésil en Europe^ on a pu croire qu'ils appartenoient à cette con- 1^ trée de l'Amérique. Cette petite per- ruche a le corps tout vert, marqué par il une tache d'un beau bleu sur le crou- pion , et par un masque rouge de feu mêlé de rouge aurore qui couvre le front 9 engage l'œil 9 descend sous la gorge > et au milieu de laquelle perce un fa|(?c blanc-rougeâtre ; la queue est très - courte , et paroit toute verte étant pliée ; mais quand elle s'étale on la voit coupée transversalement de trois bandes , l'une rouge , l'autre noire 9 et la troisième verte 9 qui en borde et termine l'extrémité : le fouet de l'aile est bleu dans le mâle , et jaune dans la femelle , qui diffère du mâle en ce qu'elle a la tête d'un rouge moins vif, Clusius a parfaitement bien décrit cet oiseau sous le nom de psittacus mini-' \ 'M'I «V^ 1! ^' % ya HISTOTKE TTATUItELÎiB ;7/'/^. MM. Edwards , Brisson et Lin- DL H ' l'ont confondu avec lepetit^c/ro'- €j^uet d'Amérique peint de diverses COU' hurs y donné pnr Seha ; mais il est sûr que ce n'est pas le même oiseau , car ce derniwi ttuieur dit que non-seule- ment son perroquet a un collier d'un beau bleu-céleste, et la queue magni- fiquement nuancée d'un mélange de cinq couleurs , de bleu , de jaune, de rouge , de brun et de vert-foncé, mais encore qu'il est tout-à-fait aimable par sa voix et la douceur de son chant , et qu'enfin il apprend très-aisé- ment à parler : or il est évident que tous ces caractères ne conviennent point à notre moineau de Guinée ; et cet ciseau de Seba qu'il a eu vivant , est peut-être une sixième espèce dans les perriches à queue courte du nou- veau continent. Une variété , ou peut-être une es- pèce très-voisine de celle-ci ^ est l'oi- jseau dc»^ lé par Edwards , sous la dé- ::1 i DU Perroquet. 78 nomination de très - petit perroquet -vert etrougCy qu'il dit venir des Indfs orientales^ et qui ne diffère de celui-ci qu'en ce qu'il a le croupion rouge. LE COULACISSI. Troisième espèce de perruche à queue courte. Comme nous adoptons toujours de préférence les noms que les animaux portent (Uns leur pays natal , nous conservons à cet oiseau celui de co«/a- cissi qu'on lui donne auxPhilippines^ et particulièrement dans l'ile de Lu- çon ; il a le front y la gorge et le crou- pion rouges ; un demi-collier orangé sur dessus du cou ; le reste du corps et les couvertures supérieures des ailes sont verts ; les grandes pennes des ailes sont d'un vert foncé sur leur côté ex- térieur, et noirâtre sur le côté inté- rieur 5 les pennes moyennes des ailes et celles de la queue sont vertes en. des- Oiscaux. ly. y l' ù ',U >î yj\. HISTOIRE NATUHELLB SUS et bleues en dessous ; le bec , let pieds et les ongles sont rouges. • . j. La femelle diffère du mâle , en ce qu^elie a une tache bleuâtre de cha- que côté de la tête entre le bec et l'œil; qu'elle n'a point de demi-col- lier sur le cou , ni de rouçe sur la gorge ) et que la couleur rouge du front est plus ioible et moins étendue. MM. Brisson et Linnajus ont con- fondu cet oiseau avec la perruche cou- ronnée de saphir, donnée par Edwards, qui est notre perruche à tête bleue | première espèce à queue courte. LA PERRUCHE AUX AILES D'OR. R i N Quatrième espèce à queue courte. C'est à M. Edwards que l'on doit la connoissance de cet oiseau ; il dit que vraisemblablement il avoit été apporté des Indes orientales , mais qu'il n'a pu s'en assurer; il a la tête, les petites couvertures supérieures des r i ïi-t, BLLB le bec ) le* •liges. -.Vf lâle , en ce tre de cha- (3 le bec et e demi-col- uçe sur la li rouge du ns étendue, ns ont con- rruclie cou- ar£dwardsy tête bleue 9 courte. LES D'OR. le courte. ne l'on doit seau ; il dit Il avoit été aies 9 mais il a la tétCy Prieures des DU perhoqu et. ^5 filles et le corps entier, d'un vert seu- lement plus foncé sur le corps qu'en dessous^ les grandes couvertures su- périeures des ailes sont orangnes ; le» quatre premières pennes des oilessont d'i/li bleu foncé sur leur côté exté- rieur, et brunes sur leur côté intérieur et à l'extrémité; les quatre suivantes sont de couleur orangée ; quelques- unes des suivantes sont de la même couleur que les premières , et enfin celles qui sont près du corps sont en- tièrement vertes, ainsi que les pennes de la queue \ le bec est blanchâtre ; les pieds et les ongles sont de couleur de chair pâle. LA PERRUCHE A TÊTE GRISE. Cinquième espèce à queue courte. ' M. Brisson a donné le premier cet oiseau qu'il dit se trouver à Madagas- car. Il a la tête ^ la gorge et la partie inférieure du cou, d'un gris tirant un "^ \ i Il •'¥ 76 HISTOIRE WATURELLE j)eii sur le vert 5 le corps est d'un vert plus clair en dessous qu'en dessus f les couvertures supérieures des ailes et les pennes moyennes sont vertes; les grandes pennes sont brunes sur leur côté intérieur , et vertes sur leur #ûté extérieur et à Pextrémité ; les pennes de la queue sont d'un vert clair ^ avec une large bande transversale noire vers leur extrémité ; le bec , les pieds et les ongles sont blanchâtres. LA PERRUCHE AUX AILES VAR^i-ES. Sixième espèce à queue courte; Cettb perruche est un peu plus grande que les précédentes ; elle se trouve à Batavia et à Pile de Luçon^r nous en devons la description à M. Sonnerat. oc Cet oiseau , dit-il , a la tête, le cou et le ventre d^un vert clair et jaunâtre; il a une bande jaune sur les ailes, mais chaque plumequi forme cette bande est bordée extérieuremeis^t LLE 9t d'un vert dessus ; les les ailes et vertes; les les sur leur ur leur •ôté les pennes clair y avec e noire ver» • pieds et les 5 VAR^i-ËS. courtCi i peu plus les ; elle se de Luçon-r ption à M. lit-il , a la invertclair 3 jaune sur equi forme rieuremeii^t DU PERROQUET. 77 de bleu 5 les petites plumes des ailes sont verdâtrcs ; les grandes sont d*un beau noir velouté ( en sorte que les ailes sont variées de jaune, de bleu y de vert et de noir ) ; la queue est de couleur de lilas clair; il y a près de son extrémité une bande noire très-étroite ; les pieds sont gris , le bec et l'iris de l'œil sont d^un jaune rougeâtre. » LA PERRUCHE AUX AILES BLEUES. Septième espèce à queue courte. Cette espèce est nouvelle et nous a été envoyée du Cap de Bonne- Espé- rance ) mais sans aucune notice sur le climat ni sur les habitudes naturelle» de l'oiseau ; il est vert par-tout y à l'exception de quelques penne:^ des ailes qui sont d'un beau bleu ^ le bec et les pieds sont rougeâtres. Cette courte description suffit pour la faire distinguer de toutes les autres perru<^ ches à queue courte. I fil Ili ^fi Vf î u 78 HISTOTB.E NATURELLJB LA PERRUCHE A COLLIER; Huitième espèce k queue courte. C'est encore à M. Sonnerai que nous devons la Gonnoissance de cet oiseau quM décrit dans les termes suivans : lise trouve auat Philippines^ et particulièrement dans l'île de Lu- con : il est de la taille du moineau du Brésil ( de Guinée ) ; tout le corps est d'un vert gai et agréable, pliis foncé sur le dos,éclairci sous le ventre et nu?}iGé de jaune 5 il a derrière le <:^u, an bas de la tête, un large col- iier ; ce collier est composé, dans le mâle , de plumes d'un bleu-de-ciel 5 mais dans l'un et l'autre sexe , les plumes du collier sont variées traiiS« versalement de noir 5 la queue est rourte, de la longueur des ailes et ter- minée en pointej le bec, les pieds^ l'iris sont d'un gris noirâtre. Cette es- pèce n'a pour elle que sa forme et son €(■ MB*... )LLIER; courte. nenit que ice de cel; es termes lilippineSy le de Lu- loineau du t le corps ble y pliis s le ventre lerrière '9 large coi- 3 , dans lu i-de-ciel ^ sexe ) les ^es traxiS* ueue est les et ter- |3S pieds. Cette es- me et son nu PERROQUET, 79 coloris 5 elle est d'ailleurs sans agré- ment, et n'apprend point à parler. » LA PERRUCHE A AILES NOIRES, Neuvième espèce a queue courte. Autre espèce qui se trouve a l'île de Lucon, et dont M. Sonnerat donne la description suivante : « Cet oiseau est un peu plus petit que le précédent ; ila le dessus du cou, le dos, les petites plumes des ailes et la queue d'un vert foncé 5 le ventre d'un vert clair et jau- nâtre 5 le sommet de la tête du mâle est d'un rouge très-vif 5 les plumes qui entourent le bec en dessus dans la fe- melle, sont àece même rouge vif 5 elle a de plus une tache jaune au milieu du cou , au-dessus 5 le mâle a In go/ge bleue , la femelle l'a rouge ; Pua et l'autre sexe a les grar.de: pi urnes des ailes noires 5 celles qui recouvrent la queue en dessous sont rouges 5 le bec, les pieds et l'iris sont jaunes. Je donne, 'M 'M fiÇi h ■ft 80 HISTOIRE tTATURELLB dit M. Sonnerat y ces deux perruclio» comme mâ4e et femelle^ parce qu'elles me semblent différer très-peu, se con- venir par la taille , par la forme , par les couleurs , et parce qu'elles habi- tent le même climat ; je n'oserai ce- pendant affirmer que ce ne soient; pas deux espèces distinctes 5 l'une .et l'au- tre, ont encore de commun de dormir suspendues la tête en bas, d'être frian- des du suc qui coule du régime des cocotiers fraîchement coupés. L' A R I M A N O N. /. 'Il Dixième espèce de perruche à queue courte. Cet oiseau se trouve à l'île d'Ota- hiti , et son nom , dans la largue du pays, signifie oiseau de coco , parce qu'eneffet il habite sur les cocotiers: nous en devons la description à M. Commerson. Nous le plaçons à la suite Jes per- ruches à courte queue ;^ parce qu'il m: » ^ perruche» ;e qu'elles u, secon- >rme , par les habi- oserai ce- oien»: pas ne et Tau - de dormir êtrefrian- 'gime des s. eue courte. Ile d'Ota- angue du 'O , parce ocotiers : ion à M. f des per- rce qu'il ■}S, BU P E 31 B. O Q XT E T. 8l- eemble appartenir à ce genre ; cepen- dant cette perruche a un caractère qui lui est particulier , et qui n'ap- partient ni âiâfx perruches à courte queue , ni aux perruches à queue longue : ce caractère est d'avoir la langue pointue et terminée par un pinceau de poils courts et blancs. Le plumage de cet oiseau est en- tièrement d'un beau bleu , à l'excep- tion de la gorge et de la partie infé* rieure du cou qui sont blancs ; le bec et les pieds sont rouges : il est très, commun dans l'ile d'Otahiti , où on Je voit voltiger par-tout et on l'en- tend sans cesse piailler \ il vole de compagnie 9 se nourrit de bananes , mais il est fort difficile à conserver en domesticité : il se laisse mourir d'ennui, sur-tout quand il est seul dans la cage \ on ne peut lui faire prendre d'autres nourritures que des jus de fruits 5 il refuse constamment tous les alimens plus solides. ill "^iV'. â l **'--. .tfS'' 82 HISTOIRE tïATURELLE ■ii.j.. PERROQUETS du «ouvea-u continent-. ■ (,<> LES A R A S. I ;' M a: .De tous les perroquets ^ Para est le plus grand et le plus magnifiquement paré ^ le pourpre, l'or et l'azur bril- lent sur son plumage j itaPœilassuréy la contenance ferme, la démarche grave, et même Pair désogréablement dédaigneux , comme s'il sentoit son prix et connoissoit trop sa beauté : néanmoins son naturel paisible le rend aisémentfamilier, et même susceptible de quelque attachement; on peut le rendre domestique sans en faire un esclave , il n'abuse pas ^e la liberté qu'on lui donne; la douce habitude le rappelle auprès de ceux qui le nour- rissent, etilrevientassez constamment au domicile qu'on lui fait adopter. Tous les aras sont naturels aux cli- mats du Nouveau - Monde situés entre les deux trop;queS| dans le continent j '■''X M ONTINEWT*. ara est le icjueinent izur bril- ïiiassurëy lëmarche ablement ntoit son beauté : le le rend sceptible 1 peut le faire un a liberté bitude le le nour- amment )pter. ' aux ell- es entre 3ntinen|; t)U PEJIRPQUET. 83 comme dans les iles , et aucun ne se trouve en Afrique ni dans les grandes Indes. Christophe Colomb , dans son second voyage , en touchant à la Guadeloupe, y vit des aras auxquels si donna le nom de guacamayas. On les rencontre jusque dans les îfes dé- sertes , et par-tout ils font le plus bel ornement de ces. sombres forêts qui couvrent la terre aba^^idonnée à la seule nature. i^- i. ^ * , Dès que ce» perroquets parurent «n Europe, ils. y furent regardés avec admiration. Aldrovande qui, pour la première fois, vit un ara à Ma/itoue, en 1572, remarque que cet oiseau ëtoit absolume^it nouveau et très-re- cherché , et que les princes le don- iioientet le recevoient comme un pré- sent aussi beau que rare : il étoit rare en effet 5 car Belon , cet observateur si curieux, n'avoit point vu d'aras, puisq 'il dit que les perroquets gris font les pi' grands de tous. il (* ' h-A 'i!i 84 HISTOÎHB NATUÏlELIfi Nous connoissotis quatre espèces d'aras ; savoir, le rouge y le bleu ) lo vert et le noir. Nos nomenclateurB en ont indiqué six espèces , qui doi- vent se réduire par moitié | c'est-à- dire j aux trois premières , comme nous allons le démontrer par leur ënumération successive. Les caractères qui distinguent les aras des autres perroquets du Nouveau- Monde sont, 1.0 la grandeur etla gros- seur du corps , étant du double au moins plus gros que les autres; 2,,°\a longueur de la queue qui est aussi beau« coup plus longue, même à proportion du corps 'y 3.^ la peau nue et d^ln blanc* sale qui couvre les deux côtés de la tête, l'entoure par-dessous^ et recou- vre aussi la base de la mandibule infé- rieure du bec, caractère qui n'appar- tient à aucun autre perroquet ; c'est même cette peau nue, au milieu delà- quelle sont situés ses yeux, qui donne à ces oiseau:, une physionomie désa- j espèces bleu ) lo mclateurB , qui doi» , c*est-à- j comme par leur guent les Nouveau- etla gros- Duble au •es 5 2..° la ussi beau* roportion 'un blanc* tés de la et recou- bule infë- '. n'appar- et 5 c'est ieu dela- ui donne aie désa- .-■',%* DU PERROQUET. 85 fréable; leur r .'x l'est aussi, etn^est c|u'un cri qui semble articuler ara, d'un ton rauque , grasseyant , et si fort qu'il offense l'oreille. L' A R A ROUGE. • '■■>,<,.,■.. •• ,.,1 . , '■» V ' Première espèce. : i ;' . Cjs grand ara rouge a prés de trente pouces de longueur , mais celle de la queue en fait presque moitié ; tout le corps, excepté les ailes, est d'un rouge vermeil; les quatre plus longues plu- mes de la queue sont du même rouge y les grandes pennes de l'aile sont d'un ' bleu-turquin en dessus ,et en dessous d'un rouge de cuivre sur le .J noir; dans les pennes moyennes, le bleu et le vert sont alliés et fondus d'une ma- nière admirable 5 les grandes couver- tures sont d'un jaune doré, et termi- nées de vert; les épaules sont du même rouge que le dos ; les couvertures su- périeures et inférieures de la queue Oiseaux. IV". T- -i il ^ If H. \ê- *ÎM| ' (l > ' i/ii m> 86 HrSTOIRE NATURELLE fioi>t bleues j quatre cl i)enne8 laté- rales de chaque côté sont bleues en dessus, et toutes sont doublées d^un rouge de cuivre plus clair et plus mé- tallique sous les quatre grandes pennes du milieu : un toupet de plumes velou- tées, rouge-mordoré, s'nvance en bour- relet sur le Iront 5 la gorge est d'un rouge-brun; une peau membraneuse , blanche et nue, entoure l'œil, couvre la joue et enveloppe la mandibule in- férieure du bec , lequel est noirâtre ainsi que les pieds. Cette description a été faite sur un de ces oiseaux vivant , des plus grands et des plus beaux : au reste , les voyageurs remarquent des variétés dansles couleurs, comme dans la grandeur de c oiseaux , selon les différentes contrées , et même d'une Sle à une autre. Nous en avons vu qui avoient la queue toute bleue, d'autres rouge et terminée de bleu; leur gran- deur varie autant et plus que leurs couleurs ; mais les petits aras rou- s 1 LE nnes laté« bleues en blëes d'un t plus mê- les pennes mesvelou- ;een bour- e est d'un bran eu se , 3il, couvre idibule in- st noirâtre ïscriptiona Liixviv mt , beaux : au quent des omme dans , selon les e d'une T> U, PERROQUET, ém ons vu qui î , d'autres leurgran- que leurs aras rou- 87 \i ge« 8oni plus rares que les grands» En général y les aras étoienî^ autre- fois très communs à f' lint-Domingue, Je vois par une lettre d» JV f^'îevâ- lier Desha'es, que depuî?^ qi 4ta- blissemens français ont étc '^ j us- que sur le sommet des mo les ^ cesoiseaiixy sont moins fréquens. Au reste j les aras rouges et les aras bleus qui sont noire seconde espèce , se trou- vent dans les mêmes climats, et ont absolument les mêmes habitudes na- turelles ; ainsi ce que nous allons dire de celui-ci, peut s'appliquer à l'autre» Les aras habitent les bois, dans les terreins humides plantés de palmiers^ et ils se nourrissent principalement des fruits du palmier-latanier, dont il y a de grandes forêts dans les savannes noyées. Ils vont ordinairement par paires, et rarement en troupes ; quel- quefois néanmoins ils se rassemblent le matin pour crier tous ensemble, et so font entendre de très-loi|i 5 ils jettent ^ r 1! IMAGE EVALUATION TEST TARGET (MT-3) 1.0 l.l U^KA |2.5 ■50 ■^" H^H S lis 12.0 I 1.8 |L25 1.4 II 1.6 6" ► t Photographie Sciences Corporation 23 WEST MAIN STREET WEBSTER, N. Y. 14580 (716) 872-4503 ^'' ii y ? > $3 HISTOIRE KATURELTiB les mêmes cria lorsque quelque objet les effraye ou les surprend ; ils ne man- quent jamais aussi de crier en volant } et de tous les perroquets, ce sont ceux qui volent le mieux ; ils traversent les lieux découverts , mais ne s'y arrêtent pas \ ils 86 perchent toujours sur la cime ou sur la branche la plus élevée des arbres ; ils vont le jour chercher leur nourriture au loin , mais tous les soirs ils reviennent au même endroit ^ dont ils ne s'éloignent qu'à la distance d'une lieue enviroui pour chercher des fruits mûrs. Du Tertre dit que quand ils sont pressés de la faim ^ iU mangent le fruit du mancenilier| qui, comme l'on sait, est un poison pour l'homme, et vraisemblablement pour la plupart des animaux; il ajoute queJa chair de ces aras qui ont mangé des pommes de mancenilier , est mal-saine et mémo vénéneuse; néanmoins on mange tous les jours des aras à la Guiane, au Bré- sil* eXc« ^ans qu'on s'en trouve incom- i ! f. . »..«»■ ..^ noclé I . soit (^u'il n*y ait pas de man- cenilier dans ces contrées | soit qu9 les aras trouvant une nourriture plu» abondante et qui leur convient mieuxy ne mangent point les fruits de cet ar« bre de poison. ...,? ^ ^ , ^ h ^^ » r , Il parolt que les perroquets dans le Kouveau-Monde y étoient tels à-peu- près qu'on a trouvé tous les animaux dans les terres désertes ^ c'est-à-dire^ confians et . familiers j et nullement intimidés à l'aspect de Phommey qui mal armé et peu nombreux dans ce» régions ^ n'y avoit point encore fait connoitre son empire. C'est ce que Pierre d'Angleria assure des premiers temps de la découverte de l'Amérique ^ les perroquets s'y laissoient prendre au lacet et presque à la main du chasseur; le bruit des armes ne les effrayoit guère y et iisnefuyoientpasenvoyant leurs compagnons tomber morts. Ils préféroient à la solitude des forêts^ les arbres plantés près des maisons ; )^i %^, pO HISTOIRE NATURELLE cVst là que les Indiens les prenoient trois ou quatre fois l'année pour s'ap- proprier leurs belles plumes , sans que cette espèce de violence parûtleur faire déserter ce domicile de leur choix ; et c'est de là qu'Aldrovande ^ sur la foi de toutes les premières relations de l'Amérique , a dit que ces oiseaux s^y montroienfc naturellement amis de l'homme 9 ou du moins ne donnoient pas des signes de crainte : ils s'appro- choient des cases eh suivant leslndiens lorsqu'ils les y voyoient rentrer, et paroissoient s'affectionner aux lieux habités par ces hommes paisibles. Une jjpifti de cette sécurité reste encore aux perroquets que nous avons relé- gu.és dans les bois. M. de la Bordé nous le marque de ceux de la Guiane ; ils se laissent approcher de très-près sans méfiance et sans crainte; et Fison dit deà oiseaux du Brésil , ce qu'on peutétendre à toutle Nouveau-Monde, '.-.is- "j .> f t i, %.i , DU PERROQUET. ^t qu^ils ont peu d^astuce et donnent dans tous les pièges. Les ariis font leurs nîds dans des trous de vieux arbres pourris, qui ne sont pas rares dans leur pays natal ^ où il y a plus d^arbres tombant de vé- tusté y que d^arbres jeunes et sains \ ils agrandissent le trou avec leur bec lorsqu'il est trop étroit; ils en garnis- sent l'intérieur avec des plumes. La fe« melle fait deux pontes par an j comme tous les au très perroquets d'Amérique y et chaque ponte est ordinairement de deux oeufs qui , selon du Tertre, sont gros comme des œufs de pigeon, et ta- chés Comme ceux de perdrix fil ajoute que lés jeunes ont deux petits vers dans les narines , et un troisième dans un petit bubon qui leur vient au-dessus de la tête, et que ces petits vers meu- rent d'eux-mêmes lorsque ces oiseaux commencent à se couvrir de plumes. Ces vers dans les narines des oiseaux ne sont pas particuliers aux aras; les 'J n i I h I ' ' I 92 HISTOIRE KATURELLB autres perroquets, les cassiques et plu* sieurs autres oiseaux en ont de méma tant qu'ils sont dans leur nid ; il y a aussi plusieurs quadrupèdes^ et notam- ment les singes, qui ont des vers dans le nez et dans d'autres parties du corps. On connoit ces insectes en Amé- rique, sous le nom de vers macaques ^ ils s'insinuent quelquefois dans la chair des hommes, et produisent des abcès difficiles à guérir. On a vu des chevaux mourir de ces abcès causés par les vers macaques; ce qui peut pro- venir de la négligence avec laquelle on traite les chevaux dans ce pays ^ oii on. ne les loge ni ne les panse. . . Le. mâle et la femelle aras couvent alternativement leurs œufs et soignent les petits ; ils leur apportent également à manger I tant qu'ils ont besoin d'é- ducation, le père et la mère , qui ne se quittent guère, ne les abandonnent point : on les voit toujours ensemble perchés à portée de leur nid. 4 , -■;ifni['riWtiîHriii.)- ■ - ^ , P n V PEB.ROQUET. ^5 Les jeunes aras sVppriyoisent aisé« ihent } et dans plusieurs contrées de PAmériqve y on ne prend ces oiseaux que dans le nid , et on ne tend point de pièges aux vieux ^ parce que leur éducation seroit trop difficile et peut- être infructueuse ^ cependant du Ter- tre raconte que les Sauvages des An- tilles avoient une singulière manière ç!e prendre tes oiseaux vivans ; il» épioient le montent où ils mangent à terre des fruits tonâbés \ ils tàchoient de les environner ^ ettout*à-coup ils jetoient des cris^ frappoient des main» et iaisoient un si grand bruit y que ces oiseaux subitement épouvantes ^ aublioient Pusage de leurs ailes, et se renversoient sur le dos pour se défen- dre du bec et des ongles; les Sauva- . ges leur présentoient alors un bâton qu'ils ne manquoi&nt pas de saisir, et dans le moment en les attachoit avec une petite liane au bâton ; il prétend de plus '^u'on peut les apprivoiser^ ' \\ l r ■ il ,1 ti ' 5 ' ^ ! M MM 94 lilSTÔIRE NATlTRELLis quoiqu^adultes et pris de cettô ma- nière violente ; mais -ces faits me pa^* roissent un peu suspects, d^aiitaht qu<* tous les Aras s*enfuiént actueUément H la vue dé l'homme , et qu'à plus forte raison ils s'enfuiroientau grand bruit. Waffer dit que les Indiens de Pisthmô de TAmérique apprivoisent les aras comme nous apprivoisons les pies \ qu'ils leur donnent la liberté d'aller se promener le jour dans les bois,d'oii ils ne manquent pas de revenir lé soir ^ que ces oiseaux imitent la voix de leur ïiiaitre et léchant d'un oiseau qu'il appelle chicali, Fernandez rapporte qu'on peut leur apprendre à parler, mais qu'ils ne prononcent qu6 d'une manière grossière et désagréable ; que quand on les tient dans les maisons , ils y élèvent leurs petits comme les autres oiseaux domestiques. Il est très>sûr en effet qu'ils ne parlent ja- mais aussi bien que les autres perro- -^^«tî^ ) S. ,-,«4A*r 'tt.^5_-i .:^' DU PEUÏtOQUEi;. o5 C|iiets y çt.(|ue quand ils sont apprivoi« sës^ils-ne cherchent point à, s^enfuir. . Les Indiens se servent; de leurs plu« mes pour faij^q des bonnets de fêtes et d'autres parures $ ils se passent quel- ques-unes jde ces belles pliâmes à tra- vers les joues^ 1^ cloison d uj nez et les oreilles. La. chair des ara9, quoiqw'or- dinairement dure et noirQ • n'est pas mauvaise :à.n^anger; elle fait ^e bon bouillon,, et les .perroquets en général sont le. gibier le plus commun .diss ter- res 4.Ç Cayei^nie, et celui qu'on If^iige le plus ordinairement. ;^^.. ,^ ,,? „ , r L'ara es,t| .peut-être plus qii'aucun autre oiseau | sujet au m^l c^duc, qui est plus violentetplusin^médiatement; mortel dans les climf) ts chauds que dans les pays ten^pérés. J en ,|ai nourri un des plus grands et des plus beaux de cette espèce y qui m'avoit été donné par madame la marquise de Foippa- dour en lySi ; il tomboit d'épilçpsie dt;ux ou trois fois par mols^ et cepen- il il M, 1 l > n .- ■fcjMiV"-WM<^-.nH|lftHlinf^T.---' .''. \'i r :<'■■■■ t I ^5 HISTOmB irÀTUABLlB âant il n^ pA9 laissé de vivre plustéùrà années dans ma catn pagne en Bourgo-i- gne I et il atiroit vécu bien plus long- temps si on ne l'avoit pas tué : mais dans TÂmériq^ue méridionale , ces oi- seaux mèureiit ordinairement de ce ^êiîie mal caduc , ài^si que tous les autres perroquets qui y àontégalement sujets dans Fétat de domesticité. C*est probablement la privation de leur fe« melle et la surabondance denourriturè qui l«ur cause ces accèst épileptiques^ auxqiiels les Sauvages qui les élèvent dans leurs carbets , pour faire com- mercé de leurs plumes, ont trouvé un remède bien simple ; c'est de leur en« tamer l'extrémité d'un doigt et d'en faire couler une goutte de sang, l'oi- seau paroît guéri sur-le-champ, et ce même secours réussit également sur plusieurs autres oiseaux qui sont en domesticité sujetsaux mêmes accidens. On doit rapprocher ceci de ce que l'on voit arriver aux serins qui tombent du ! ) BU I» E H R O Q X7 E 1*. ^*f mal caduc , et qui ineurent lorsquMs ne jettent pas une goutte de sang par le bec ; il semble que la nature cher- che à faire le même remède que les Sauvages ont trouve. On appelle crampe ^ dans les €olo« nies, cet accident ëpileptique , et on assure qu*il ne manque pas d'arriver à tous les perroquets en domesticité , lorsqu'ils se perchdnt sur un morceau de fer , comme sur un clou ou sur une tringle, etc. en sorte qu'on a grand soin de ne leur permettre de se poser que sur du bois. Ce fait qui, dit-on, est reconnu pour vrai , semble indiquer que cet accident, qui n'est qu'une forte convulsion dans les nerfs , tient d'assez près à l'électricité^ dont l'ac- tion est, comme l'on sait, bien plus violente dans le fer que dans l€ bois. ■;,»,; J.I i: 't, .;;,;. 'tii' V5'')iuî.l ;•(. -,'[>■.■•>>'■. -^i 1: Oiseaux. IV. aiStOIAE NATUHBLLB > Inm \ ; 5^8 *" L' A R A BLEU. -Tîfiï ri;; Deuxiètnç espèce. >'. )' ; fùd <>i Cet ara bleu se trouve dans les mé* mes endroits que Para rouge; il a les mêmes habitudes naturelles • et il est au moins aussi commun. Sa description est aisée à faire^ caç il est entièrement bleu d^azur sur lo dessus du corps , les ailes et la queue f et d'un beau jaune sous tout le corps ^ ce jaune est vif et plein , et le bleu a des reflets et un lustra éblouissant. Les Sauvages admirent ces aras et chantent leur beauté ; le refrain ordi- naire de leurs chansons est : Oiseau jaune , oiseau jaune y que tu es beau, ^^i Les aras bleus ne se mêlent point avec les aras rouges , quoiqu'ils fré- quentent les mémos lieux, sans cher- cher à se faire la guerre ; ils ont quelque chose de différent dans la voix \ les Sauvages reconuoissent les :l i ■■"wuA.bnvMMMf - DU PERROQUET. ÇC^ rougeb et les bleus sans les voir y et par leur seul cri : ils prétendent que ceux-ci ne prononcent pas si distincte- ment ara. f»(»ipi'«*i j L» A R A VERT. jS'iM.; l:% .j.K',. Troisièna* espèce. m ,1 li'» L'ara vert est bien plus rare que Para rouge et Para bleu ; il est aussi bien plus petit , et Ton nVn doit comp- ter qu'une espèce, quoique les nomen- dateurs en aient deux y parce qu'il» l'ont confondu avec une perruche ver- te qu'on a appelée perruche ara , parce qu'elle prononce assez distinctement le mot ara y et qu'elle a la queue beau- coup plus longue que les autres perru- ches^ mais ce n'en est pas moins une vraie perruche ^ très-connue il Cayen- ne et très-commune, au lieu que l'ara vert y est si rare , que les habitans même ne le connoissent pas , et que lorsqu'on leur en parle, ils croient que h < I^m; 100 HISTOIAB KATURELLE c^est cette perruche. M» Sloane dit que le petit macao ou petit ara vert est fort commun dans les bois de la Jamaï- que; mais Edwards remarque y. avec raison, qu'il s'est trompé j parce qu& quelques recherches qu'il ait faites, il n'a jamais pu s'en procurer qu'un seul par ses correspondans ; au lieu que s'il ëtoit commun à la Jamaïque, il en viendroit beaucoup en Angleterre. Cette erreur de Sloane vient probable- ment de ce qu'il a , comme nos no- menclateurs, confondu la perruche verte à longue queue avec l'ara vert. Au reste ^ nous avons cet ara vert vi- vant : il nous a été donne par M. So- nini de Manoncour, qui l'a eu à Cayenne des Sauvages de l'Oyapoc |, où il a été pris dans le nid. Sa longueur, depuis l'extrémité du bec jusqu'à celle delà queue, estd'en- viron sei^e pouces; son corps, tant en dessus qu 'en dessous, est d'^un vert qui^ sous les différens aspects | paroit oa ■1 ^1 ,:>'î .. . - » ^ ^^»*-*-"i«» ♦--«P^w^mf-fw»"*- »■*•■* LE loane dit i vert est ta Jamaï- iBj. avec arce qu© faites, il u'un seul u que s'il iy il en gleterrç. robable- nos DO- perruche ira vert. vert vi- M. So- a eu à )yapoc ^ mite du îstdVn- tant en ertqui, roit Qu DU PBB.ILOQUET. 101 éclatant et doré | ou olive-foncé ; les grandes et petites de Taile sont pennes d'uR bleu d'aiguë* marine sur fond brun, doublé d'un ronge de cuivre ; le dessous de la queue est de ce môme rouge , et le dessus est peint de bleu d'aigue-marîne fondu dans du vert-d'o« live ; le vert de la tête est plus vif et moins chargé d'olivâtre que le vert du reste du corps; à la base du bec supé- rieur, sur le front, est une bordure noire de petites plumes effilées qui res- semblent à des poils; la peau blancKe et nue qui environne les yeux , est aussi parsemée de petits pinceaux ran- gés en ligne des mêmes poils noirs ^ l'iris de l'œil est jaunâtre. Cet oiseau aussi beau que rare, est encore aimable par ses mœurs sociales et par la douceur de son naturel; il est bientôt familiarisé avec les personnes qu'il voit fréquemment; il aime leur accueil, leurs caresses, et semble cher- cher à le& leur rendre; mais il repousse \\ fi u. l H \ %\ ■ ï 102 HISTOIRE NATURELLE celles des étrangers^ et sur-tout celle» des enfans qu'il poursuit vivement et sur lesquels il se jette; il ne connoSt que ses amis. Comme tous les perro- quets élevés en domesticité ^ il se met sur le doigt dès qu^on le lui présente, i^ il se tient aussi sur le bois; mais en hi- ver et même en été , dans les temp» frais €t pluvieux , il préfère d'être sur le bras ou sur l'épaule, sur-tout si les habillemens sont de laine; car en géné- ral il semble se plaire beaucoup sur le drap ou sur les autres étoffes de cette nature qui .garantissent le mieux le froid: il se niait aussi sur les fourneaux de la cuisine , lorsquHlne sont pas tout- à-fait refroidis } et qu'ils conservent encore une chaleur douce. Par la même raison il semble éviter de se poser sûr les corps durs qui communiquent du froid , tels que le fer , lé marbre | le verre, etc. et même dans les temps froids et pluvieux de l'été, il frissonne et tremble si on lui jette de l'eau sur lé ELLS . , -tout celle» vivement et ne connoSt 1 les perro- h ^ lise met li présente, ^ mais en hi- i les temp» e d'être sur r-tout si les ;ar en géné- soup sur lo Fes de cette \ mieux le fourneaux n.t pas tou t" conservent aria même î poser s II r liqueiit du narbroi le les temps l frissonne eau sur lé ^ DU PERROQUET. lo3 corps; cependant il se baigne volon- tiers pendant les grandes chaleurs 9 et trempe souvent son bec dans Peau. Lorsqu'on le gratte légèrement y il étend ses ailes en s'accroupissant, et il fait alors entendre un son désagréable^ assez semblable au cri du geai, en sou- levant les ailes et hérissant ses plumesy et ce cri habituel paroît être l'expres- sion du plaisir comme celle de l'ennui t d'autres fois il fait un cri bref et aigu qui est moins équivoque que le pre- mier y et qui exprime la joie ou la sa- tisfaction; car il le fait ordinairement entendre lorsqu'on lui fait accueil ou lorsqu'il voit venir à lui les personnes qu'il aime : c'est cependant par ce mê- me dernier cri qu'il manifeste ses pe- tits momens d'impatience et de mau- vaise humeur. Au reste , il n'est guère possible de rien statuer de positif sur les différens cris de cet oiseau et de ses semblables y parce qu'on sait que ces animaux qui sont organisés de manière /; •^"^■^-^^.: m 104 HISTOIRE VATUnSLLB à pouvoir contrefaire les sifflenieiîs $ les cris et même la parole | changenl: de voix presque toutes les fois qu'ifs entendent quelques sons qui leur plai* sent et qu'ils peuvent imiter. Celui-ci est jaloux ; il l'est sur-tout des petits enfans qu'il voit avoir quel- que part aux caresses ou aux bienfaits de sa maîtresse ; s'il en voit un sur elle , il cherche aussi-tôt à s'élancer dé son côté en étendant les ailes ^ mais comme il n'a qu'un vol court et pesant^ et qu'il semble craindre de tomber en chemin, il se borne à lui témoigner son mécontentement par des gestes et des mouvemens inquiets, et par des cris perçans et redoublés; et il continue ce tapage jusqu'à ce qu'il plaise à sa maî- tresse de quitter l'enfant et d'aller t& reprendre sur son doigt i alorsilluien témoigne sa joie par un murmure de satisfaction , et quelquefois par une sorte d'éclat qui imite parfaitement le rire grave d'une personne âgée} il DU PERROQUET. lo5 n^aîme pas non plus la compagnie des autres perroquets f et si on en met un dans la chambre qu'il habite | il n'a point de bien qu'on ne l'en ait débar- rassé. Il semble donc que cet oiseau ne veuille partager, avec qui que ce soit f la moindre caresse ni le plus petit soin de ceux qu'il aime, et que cette espèce de jalousie ne lui est inspirée que par l'attachement : ce qui le fait croire ^ c'est que si un autre que sa maîtresse caresse le même enfant contre lequel il 6e met de si mauvaise humeur , il ne parolt pas s'en soucier, et n'en témoi« gne aucune inquiétude* Il mange à-peu-près de tout ce que nous mangeons \ le pain , la viande de bœuf, le poisson frit, la pâtisserie et le sucre sur-tout, sont fort de son goût s néanmoins il semble leur préférer les pommes cuites qu'il avale avidement p ainsi que les noisettes qu'il casse avec son bec , e,t épluche ensuite fort adroi- tement entre ses doigts , afin de n'eii pj I 106 HISTOIRE WATUKELLE prendre que ce qui est mangeable; il suce ies fruits tendres au lieu dé Iqs mâcher, en les pressant avec la langue contre là mandibule supérieure du becî €t pour les autres nourritures inoins tendres, comme le pain , la pâtisse- ïie, etc. il les broie ou les mâche, eii appuyant l'extrëmité du demi^bec in- férieur contre l'endroit le plus con?» cave du supérieur^ mais quels que soient ses alimens , ses excrémens ont toujours été d'une couleur verte et suêlée d'une espèce de craie blanche y comme ceux de la plupart des autres oiseaux j excepté les temps où il a été malade, qu'ils étoient d'une couleur orangée ou jaunâtre-foncé. Au reste , cet ara comme tous les autres perroquets , se sert très-adroi- tement de ses pâtes ^ il ramène en avant le doigt postérieur pour saisir et retenir les fruits et les autres mor- ceaux qu'on lui donne, et pour les por- ter ensuite à son bec. On peut donc -SN;^ j^'- ", es moins i pâtisse- lâche, en li-^bec in- clus conr uels que mens ont verte et blanche y les autres DÙil a été i couleur e tous les ès-adroi- amène en r saisir et très mor- urlespor- )eut donc % i ■i $ DU PERROQUET. IO7 dire que les perroquets se servent de leurs doigts, à-peu-près comme les écureuils ou les singes ; ils s^en servent aussi pour se suspendre et s^accrocher* L^ara vert , dont il est ici question ^ dormoit presque toujours ainsi accro- ché dans les £ls de fer (30 sa cage. Les perroquets pnt une autre habi- tude commune quenous.avqnsremar- quée sur plusieurs espèces différentes^ ils. ne marchent , ne grimpent ni ne descendent jamais sans commencer par s^accrocher ou s'aider avec la pointe de leur bec; ensuite ils portent leurs pâtes eh avant pour servir de second point d'appui ; ainsi ce nVst que quand ils marchent à plat qu'ils né font point usage de levir bec pour changer de lieu.. Les narines dans cet ara, ne sont point visibles comme celles de la plu- part des autres perroquets; au lieu d'ê- tre sur la corne apparente du bec, elles sont cachées dans les premières \i kl Il I \\ r ) m 108 BISTOlllB NATtfRELLlI petites plumes qui recouvrent la basé de la mandibule supérieure quis^élève et forme une cavité ià sa racine ) quand Toiseau fait effort pour imiter quel« ques sons* difficiles , on remarque aussi que sa langue seireplie alors vers Vçx" trémité , et lorsqu^il mange il la repliq de même t faculté refusée aux oiseaux qui ont le bec droit et la langue pointue } et qui ne peuvent la fair^! mouvoir qu'en la rétirant ou. en Ta-* Tançant dans la direction du bec. Au reste, ce petit ara vert est aussi et peut-être plus robuste que là plupart des autres perroquets ; il apprend bien plus aisément à parler , et pro- nonce bien plus distinctement que l'ara rouge et l'ara bleu ; il écoute les autres perroquets et s'instruit avec eux; son cri est presque semblable à ce- lui des autres aras : seulement il n'a pas la voix si forte à beaucoup près , et ne prononce pas si distinctement ara, ,. On prétend que les amandes amè« LU a basé |ui s^élève le ; quand iter quej- rque aussi vers l'çx- il la repli^ IX oiseaux la langue it la faire ou en l'a- i bec. Au t aussi et là plupart apprend y et prô- nent que écoute les ruit avec lable à ce- t il n'a pas rès y et ne t ara, .des amè* DU FBRHOQUET. .09 I t^s font mourir les perroquets , mais je ne m'en suis pas assuré ; je sais seulement que le persil, pris même en petite quantité, et qu'ils semblent aimer beaucoup, leur fait grand mal ; dus qu'ils en ont niatlgé, il coiile de leur bec une liqueur épaisse et gluante , et ils meurent ensuite en moins d'une heure ou deuxt . - . Il parolt qu'il y a dans l'e&pèce de l'ara vert, la même variété de races ou d'individus que dans celle des aras rouges ; du moins M . Edwards a donné l'ara vert sur un individu de la pre-^ mière grandeur , puisqu'il trouve à l'aile pliée treize pouces de longueur, et quinze à la plume du milieu de la queue. Cet ara vert avoit le front rouge ; les pennes de l'aile étoient bleues, ainsi que le bas du dos et le croupion* M.Edwards appelle la cou« leur du dedans des ailes etdu dessous de la queue un omngénobscur^ c'esf apparieiimélé su PERROQUET. 111 de tert , qu^aux rayons du soleil il brille admirablement ; il ajoute que cet oiseau a les pieds jaunes, le bec et les yeux rougeâtres , et qu^il ne se tient que dans l^intérieur des terres. LES AMAZONES ET LES CRIKS* Nous appellerons perroquets amu" zones j tous ceux qui ont du rouge sur le fouet de Tail^ ; ils sont connus en Amérique sous ce nom, parce qu^ils Tiennent originairement du pays des Amazones : nous donnerons le nom ^e criks à ceux quin^ontpasde rouge sur le fouet de Taile) mais seulement sur Paile \ c^est aussi le nom que les Sauvages delà Guiane ont donné à ces perroquets, qui commencent même à être connus en France sous ce même nom ^ ils diffèrent encore des amazo- nes , lO. en ce que le vert du plumage des amazones est brillant et même éblouissant, tandis que le vert des criks m&i mat et jaunâtre ; 2.0 en ce que les m 112 IlISTOmE NA.TUHr,LLi! amazones ont la tête couverte d^un beau jaune tiès-vif, au lieu que dans les criks y ce jaune est obscur etniélé d^autres couleurs; 3.<> en ce que les criks sont un peu plus petits que les amazones y lesquels sor^^ ■• x manies beaucoup plus petit, q^^e it^i aras ; 4*^ les amazones soiiL . js-beaux et très-rares , au 1- \. ^ue les criks sont les plus communs des perroquets et les moins beaux ; ils sont d^ailleurs ré« pandus par*tout en grand nombre, au lieu que les amazones ne se trouvent guère qu'au Para et dans quelques au- tres contrées voisines de la rivière des AmazOneSi :..; ^ ; :..,<»,. Mais les criks ayant 'du rouge dans les ailes , doivent être ici rapprochés des amazones , dont ce rouge fait le caractère principal; ils ont aussi les mêmes habitudes naturelles ; ils volent également en troupes nombreuses, se peroiitîkî'; en gr?"H nonibre dans les iiLôuir » tiidroits y et jettent tou» en^» *,) nu y F. R R O Q U F T. Il3 femble des cris qui se ibnt entendre iort 1« in; ils vont aussi dans les bois^ Boit sur les Imitteurs , soit dans les lieux bas et jusque dans les savannes noyëes , plantées de palmiers common et à^avouara ^ dont iU aiuient beau- coup les fruits, ainsi que ceux des^cm* miers élastiques ^ des bananiers^ etc. ils mangent donc de beaucoup plus d^espèces de fruits que les aras | qui ne se nourrissent ordinairement que de ceux du palmier-, atanier; et néan- moins ces fruits du iatanier sont si durs ) qu*on a peine à les couper au couteau; ils sont ronds et gros comme des pommes de rainette. i , Quelques auteurs ont prétendu que la chair de tous les perroduetsd^Amé- rique contracte Podeur et la couleur des fruits et des graines dont ils se nourrissent ; qu'ils ont une odeur d'ail lorsqu'ils ont mangé du fruit d'aca- jou , une saveur de muscade et de gé- roile lorsqu'ils ont mangé des fruits "•", "" f , * I r i ',i *. ..* 1 14 HISTOIRE NATURELLE de bois d^inde y et que leur chair do^ vient noire ^ lorsqu'ils se nourrissent du fruit de génipa^ dont le suc ^ d'à* bord clair comme de l'eau ^ devient en quelques heures au&si noir que de Pen^ cre. Ils ajoutent que les perroquets deviennent très-gras dans la saison de la maturité des goyaves ^ qui sont en effet fort bons à manger \ enfin que la graine de coton les enivre au point qu'on peut les prendre avec la main. Les amazones ^ les criks et tous les autres perroquets d'Amérique font^ comme les aras^ leurs nids dans des trous de vieux arbres creusés par les pics ou charpentiers , et ne pondent également que deuu œufs deux fois par an, que le mâle et la femelle cou- vent alternativement. On assure qu'ils ne renoncent jamais leurs nids, et que quoiqu'on ait touché et manié leurs œufs, ils ne se dégoûtent pas de les couver, comme font la plupart des au- tres oiseaux. Ils s'attroupent dans la DU PEaB.O<^UET. Il5 seison de leurs amours , pondent en- semble dans le même quartier, et vont de compagnie chercher leur nourri- ture. LorsquUls sont rass^siésy ils font un caquetage continuel et bruyant ^ changeant de place sans cesse , allant et revenant d^un arbre à Tautre, jus- qu^àce que Tobscuritë de la nuit et la fatigue du mouvement les forcent à se reposer et à dormir. Le matin on les voit sur les branches dénuées de feuil- les dès que le soleit commence à pa* rohre,;. ils y restent tranqijlles )us- qu^à ce que la rosée qui a humecté leurs plumes soit dissipée , et qu'ils soient réchauffés ; alors ils partent tous ensemble, avec un bruit sembla- ble à celui des corneilles grises, mais plus fort ^ le temps de leurs nichées est la saison des pluies. D'ordinaire les Sauvages prennent les perroquets dans le nid, parce qu'ils sont plus aisés à élever et qu'ils s'ap- privoisent mieux ; cependant les Ca« i>'Mt:i 116 HISTOIRE NATURELLE laïbes , selon, le P. Lahàt, le» jiren* nent aussi lorsqu'ils sont grands : ils observent , dit-il, les arbres. sur 'les- quels ils se perchent en grand nombre le soir, et quand la nuit est venue, ils portent aux environs de Parbre des charbons allumes , sur lesquels ils mettent de la gomme avec du piment vert ; cela fait une fiimée épaisse qui étourdit ces oiseaux et les fait tomber à terre; ils lés prennent alors, leur lient les pieds et les font revenir de leur ëtourdissement en leur jetant de Peau sur la tête; ils les abattent aussi, sans les blesser beaucoup, à coups de flèches émoussëes. Mais lorsqu'on les prend ainsi vieux, ils sont difficiles à priver; il n'y a qu'un seul moyen de les rendre doux au point de pouvoir les manier; c'est de leur souffler de la fumée de tabac dans le bec; ils en respirent assez pour s'enivrer à demi, et ilssontdoux; tant qu'ils sont ivres ; après quoi on les pren* mds ; ils i.suT'les- I nombre ^enne, ils irbre des quels ils II piment aisse qui it tomber rs , leur venir de étant de nt aussi y poups de )i vieux, il n'y a re doux ir; c'est le tabac t ' assez ntdoux- uoi on DU PERROQUET. II7 réitère le même camouflet s'ils de* viennent méchans, et ordinairement ils cessent de l'être en peu de jours ; au reste , on n'a pas l'idée de la mé- chanceté des perroquets sauvages^ ils mordent cruellement et ne démordent pas , et cela sans être provoqués. Ces perroquets pris vieux, n'apprennent ja- mais que très-imparfaitement à parler s on fait la même opération de la fumée de tabac pour les empêcher de canco" ner^ c'est le mot dont se servent les Français d'Amérique, pour exprimer leur vilain cri , et ils cessent en effet de crier lorsqu'on leur a donné un grand nombre de camouflets. Quelques auteurs ont prétendu que les femelles des perroquets n'appre- noient pointa parler; mais c'est en même temps une erreur et une idée contre nature ; on les instruit aussi aisément que les mâles, et même elles sont plus dociles et plus douces. Au restCjde tous les perroquets de l'Amô« Il8 nTSTOIRE WATUKELLE rique y les amazones et les criks sont ceux qui sont les plus susceptibles d'é- ducation et de Pimitation delaparole^ sur-tout quand ils sont pris jeunes. Comme les Sauvages font commerce entr'eux des plumes de perroquet, ils s'emparent d'un certain nombre d'ar- bres sur lesquels ces oiseaux viennent faire leurs nids ; c'est une espèce de propriété dont ils tirent le revenu en vendant les perroquets auxétrangers^ et commerçant des plumes avec les autres Sauvages : ces arbres aux per^ roquets passent de père en fils, et c'est souvent le meilleur immeuble d« la succession. * - , . ■ ■ "'■' •■.'"_ ' LES PERROQUETS AMAZONES, I. i Nous en connoissons cinq espèces^ indépendamment de plusieurs varié- tés : la première est l'aniazone à tête jaune ; la seconde , le tarabé ou l'a- mazonç à tête rouge ; la troisième , jeunes, ominerce 3quet, ils ibre d*ar- viennent ispèce de evenu en trangers^ avec les aux per* t fils y et ieubled« :ONES, ispèceSf [s varié- té à tête ou l'a- isième f I> U F E n 11 O Q U E r. 11^ ramasone à tête blanche $ la qua- trième y Pamazone jaune ; et la cin* quièine, Paourou-couraou. L'AMAZONE A TÊTE JAUNE, Première espèce. Cet oiseau a le sommet de la tête beau vif; h le , .» gorge, .« wu, le dessus du dos et les couTerture» sufiérieures des ailes d'un Tert brtU lant; la poitrine et le ventre d%in vert tin peu jaunâtre; le fouet des ailes est d'un rouge vif; les pennes des ailes sont variées de vert , de noir, de bleu- violet et de rouge ; les deux pennes extérieures de chaque côté de la queue ont leurs barbes intérieures rouges à Porigine de la plume , ensuite d'un irert-foncé jusque vers l'extrémité qui est d'un vert-jaunâtre ; les autres pen- nes sont d'un vert-foncé, et terminées d'un vert jaunâtre ; le bec est rouge à la base^ et cendré sur le reste de soa ! 1 'fi %20 HISTOIRE TTATURELLE étendue; Tiris des yeux est jaune} les pieds sont gris et les ongles noirs* Nous devons observer ici que M, Linnaeus a fait une erreur, en disant que ces oiseaux ont les joues nues ( psittacus genis nudis ) j ce qui con- fond mal-à-propos les perroquets ama- zones avec les aras , qui seuls ont ce caractère , les amazones ayant au con- traire des plumes sur les joues, c^est- à-dire , entre le bec et les yeux , et n'ayant , comme tous les autres per- roquets , qu'un très-petit cercle de peau nue autour des yeux. Va RI ÉTÉ s ou ESPÈCES VOISINES DE L'AMAZONE A TÊTE JAUNE. Il y a encore deux autres espèces voisines de celle que nous venons do décrire, et qui peut-être n'en sont que des variétés. * I. La première, sous la dénomination ^^ perroquet vert et rouge de Cayemie^ M^, Jt jaune} les noirs • que M. en disant les nues qui con- Lietsama- Is ont ce t au con* s, c'est- ?ux j et res per- ircle de I SI N E s .UJSr-E. , espèces ions de >nt que inatlon •Mi â DU PERROQUET. 121 n'a été indiquée par aucun natura- liste, quoique cet oiseau soit connu à la Guiane , sous le nom de bâtard ama- zone ou de demi* amazone. L'on pré- tend qu'il vient du mélange d'un per-- Toquet amazone avec un autre perro- quet. Il est en effet abâtardi , si on veut le comparer à l'espèce dont nous venons de parler ; car il n'a point le beau jaune sur la tête , mais seulement lin peu de jaunâtre sur le front près de la racine du bec 5 le vert de son plu- mage n'est pas aussi brillant; il est d'un vert jaunâtre , et il, n'y a que le rouge des ailes qui soit semblable et placé de même ; il a aussi une nuance de jaunâtre sous la queue ; son bec est Tougeâtre et ses pieds sont gris ; sa grandeur est égale ; ainsi l'on ne peut guère douter qu'il ne tienne de très- près à l'espèce de l'amazone. II. La seconde variété a été premiè- rement indiquée par Aldrovande 5 et , suivant sa description , elle ne paroît Oiseaux. IV. 11 i ( \ i 122 HISTOIRE NATURELLE différer de notre premier perroquet RmaEone que par les couleurs du bec , que cet auteur dit être d'un jaune cou- leur d*ocre sur les côtés de la mandi« bu le supérieure, dont le sommet est bleuâtre sur sa longueur, avec une pe» tite bande blanche vers l'extrémité; la mandibule inférieure est aussi jau* nâtre dans son milieu , et d'une cou- leur plombée dans le reste de son éten- due ; mais toutes les couleurs du plu- mage , la grandeur et la forme du corps étant les mêmes que celles de notre perroquet amazone à tête jaune, il ne nous paroit pas douteux que ce nçt soit une variété de cette espèce. LE TARABÉ , ou AMAZONE à tête rouge. Seconde espèce. Ce perroquet, décrit par Marcgrave comme naturel au Brésil, ne se trouve point à la Guiane : il a la tête , la poi- trine I le fouet et le haut des ailes rou- n I)U PERRO(<^>ET« 123 ges ; et c'est par ce caractère qu'il doit être réuni avec les perroquets amazones : tout le reste de son plu- mage est vert^ le bec et les pieds sont d'un cendré obscur. I L'AMAZONE A TÊTE BLANCHE. Troisième espèce. Il seroit plus exact de nommer ce perroquet à front hlanc^ parce qu'il n'a guère que cette partie de la tête blanche ; quelquefois le blanc engage aussi l'œil) et s'étend sur le sommet de la tête; souvent il ne borde que le front; ce qui semble indiquer une va- riété dans l'espèce. Les deux individus diffèrent encore par le ton de couleur qui est d'un vert plus foncé et plus dominant dans l'un , moins onde de noir, plus clair, mêlé de jaunâtre dans l'autre, et coupé de festons noirs sur tout le corps ; la gorge et le devant du cou sont d'un beau rouge : cette cou-* ^ > -j,"-'*A. .,.^\i,„jw. 1 I I-l»^ \ l^(pi Pv 0 1 < lilll 1 ' 1 mm ( \^KMÊfm 1 itsml 1 IK / lilr ! iîé4 histoihe naturelle leur a moins d^étendue et de brillant dans le premier; mais il en porte en- core une tache sous le ventre. Tous deux ont les grandes pennes de Paile bleues; celles de la queue sont d^un vert jaunâtre, teintes de rouge dans leur première moitié. On remarque dans le fouet de Paile la tache rouge qui est, pour ainsi dire , la livrée des amazoner.. Sloane dit qu'on apporte fréquemment de ces perroquets de Cuba à la Jamaïque , et qu'ils se trou- vent aussi à Saint-Domingue. On en voit de même au Mexique , mais on :vitî les rencontre pas k la Guiane. L'AMAZONE JAUNE. Quatrième espèce. Ce perroquet amazone est probable- ment du Brésil, parce que Salerne dit qu'il en a vu un qui prononçoit des mots portugais. Il est sûr qu'il est du iiouveau continent , et qu'il appartient '^sïv* L* DU PERROQUET. 12^ à Tordre des amazones par le rouge qu^il a sur le fouet des ailes. , .u.ir Il a tout le corps et la tête d^ln très* beau jaune ; du rouge sur le fouet da Paile ) ainsi que sur les grandes pennes de Taile et sur les pennes latérales de la queue : IMris des yeux est rouge j le bec et les pieds sont blancs. L'A 0 U R 0 U - C O U R A O U. y*- < i Cinquième espèce* 1j AOVROU'COURAOv de Marcgrave est un bel oiseau qui se trouve à la Guiane et au Brésil: il a le front bleuâ- tre av^c une bande de même couleur au'dessus des yeux^ le reste d^ la tête est jaune \ les plumes de la gorge sont jaunes et bordées de vert-bleuâtre \ le reste du corps est d'un vert-clair , qui prend une teinte de jaunâtre sur le dos et sur le ventre ; le fouet de l'aile est rouge \ les couvertures supérieures des ailes çont vertes \ les pennes de r r (• ' ^ % 126 HlSTOinB NATURELLE l*aile sont variées de vert, de noir, de jaune, de bleu>violet et de rouge : la queueestvertejmaislorsque les pennes en sont étendues, elles paroissent fran- gées de noir, de rouge et de bleu t Piris des yeux est de couleur d*or ; le beo est noirâtre et les pieds sont cendrés. ' ^ VARiixis PB L^AOUROtT-COURAOU. Il y a plusieurs variétés qu'on doit rapporter à cette espèce. I. L^ oiseau indiqué par Aldrovande^ sous la dénomination de/).9///ac2/5 viri- dis melanorinchos^ qui ne difTère pres- que en rien dé celui-ci , comme on peut le voir en comparant la descrip- tion d'Aldrovande avec la nâtre. II. Une seconde variété, est encore un perroquet indiqué par Aldrovande ^ qui a le front d'un bleu d'aiguë -ma- rine , avec une bande de cette couleur au-dessus des yeux ; ce qui , comme l'on voit, ne s'éloigne que d'unt^ nuance 43e l'espèce que nous venons de décrire $ ^ J JRAOU, 'on doit ovande, ^ ms viri* ^re pres- nme on lescrîp- re. : encore vande , e-ma- ouleur domine luanee îcrire 5 DU PERROQUET. WJ le sommet de la tête est aussi d'un jaune plus pâle j la mandibule supé- rieure du bec est rouge à sa base ^ bleuâtre dans son milieu , et noire à son extrémité ; la mandibule inférieure est blanchâtre; tout le reste de la des- cription d'Aldrovande donne des cou- leurs absolument semblables à celles de notre cinquième espèce , dont cet oiseau par conséquent n'est qu'une Tariété. On le trouve non-seulement à la Guiane, au Brésil, au Mexique ^ mais encore à la Jamaïque ; et il faut qu'il soit bien commun au Mexique , puisque les Espagnols lui ont donné un nom particulier, catherina. Il se trouve aussi à la Guiane , d'où on l'a probablement transporté à la Jamaï- que ; car les perroquets ne volent pas assez pour faire un grand trajet de mer. Labat dit même qu'ils ne vont pas d'une île à Tautre , et que l'on connoit les perroquets des différentes iles. Ainsi les perroquets du Brésil , de iK ' \ ♦ '■- %a,*;.^a4K,v. ■*■ \i P^' ^^ /i f 1'j8 histoire naturelle Cayenne et du reste de la Terre-ferme d'Amérique , que Pon voit dans les lies du Vent et sous le Vent , y ont été transportés , et l'on n'en voit point , ou très-peu , de ceux des lies dans la Terre-ferme, par la difficulté que les courans de la mer opposent à cette tra- versée , qui peut se faire en six ou sept fours depuis la Terre-ferme aux îles, et qui demande six semaines ou deux mois des îles à la Terre- ferme. III. Une troisième variété est celle que Marcgrave a indiquée sous le nom de aiurucuruca» Cet oiseau a sur la tête une espèce de bonnet bleu mêlé d'un peu de noir , au milieu duquel il y a une tache jaune 5 cette indication , comme l'on voit , ne diffère en rien de notre description ! le bec est cendré à sa base , et noir à son extrémité ; voilà la seule petite différence qu'il y ait entre ces deux perroquets : ainsi l'on peut croire que celui de Marcgrave est une variété de notre cinquième espèce. 'Mv^^ -■1 DU PEUnOQUET. 12(^ IV. Une quatrième variété indiquée de même par Marcgrave, et qu^il dit être semblable à la précédente , a néan< moins été prise , ainsi que les oiseaux que nous venons de citer et beaucoup d^autres, par nos nomenclateurs, com- me des espèces différentes, qu'ils ont même doublées sans aucune raisqn ^ mais en comparant les descriptions de Marcgrave , on n'y voit d'autres différences, sinon qup le jaune s'é- tend un peu plus sur le cou ; ce qui n'est pas, à beaucoup près, suffisant pour en faire une espèce diverse , et encore moins pour la doubler, comme l'a fait M. Brisson , en donnant le perroquet d'Albin comme différent de celui d'Edwards, tandis que ce dernier auteur dit que son perroquet est lo même que celui d'Albin. ^iiil'J V. Enfin , une cinquième variété est le perroquet donné par M. Brisson sous le nom de perroquet amazone à front jaune , qui ne diffère de celui-ci ,' i i \ m j m r ' joKû • 1 ■■ / '^vv^ i';-. v. l3o HISTOIRE NATURELLE que parce qu^il a le iront bianchâtre ou d^un jaune pâle , tandis que Pautre Ta bleuâtre^ ce qui est bien loin d'élre suiiisant pour en faire une espèce dis* tincte et séparéje. ; . : ;< '] L E S C R I K S. Quoiqu'il y ait un très-grand nom- bre d^oiseaux auxquels on doit donner ce nom ^ on peut néanmoins les ré- duire à sept espèces, dont toutes les autres ne sont que des variétés. Ces sept espèces sont, i*'. le crik à gorge jaune; 2^. le meunier ou le crik pou- dré; 3". le crik rouge et bleu; 4°* ^® crik à face bleue; 5**. le crik propre- ment dit ; 6®. le crik à tête bleue ; 7®. le crik à tête violette. LE CEIK à tête et à gorge jaunes* ,  « f Première espèce. Ce crik a la tête entière , la gorge et le bas du cou d*un très-beau jaune; '.K- DU PEUROQUET. l3l le dessus du corps d'un vert brillant^ et le dessous d'un vert un peu jaunâ- tre ; le fouet de l'aile est jaune y au lieu que dans les amazones le fouet de l'aile est rouge ; le premier rang des couvertures de l'aile est rouge et jaune ; les autres rangs sont d'un beau vert : les pennes des ailes et de la queue sont variées de vert, de noir, de bleu- violet, de jaunâtre et de rouge; l'iris des yeux est jaune ; le bec et les pieds sont blanchâtres. - Ce crik à gorge jaune est actuelle- ment vivant chez le R. P. Bougot, qui nous a donné le détail suivant sur son naturel et ses mœurs, a II se montrai dit-il, très-capable d'attachement pour sou maître ; il l'aime , mais à condi- tion d'en être souvent caressé ; il sem- ble être fâché si on le néglige , et vin- dicatif si on le chagrine ^ il a des accès de désobéissance ; il mord dans ses caprices, et rit avec éclat après avoir mordu , comme pour s'applaudir de I f l 'fi ( / H i «t; l3a HISTOIRE NATURELLE sa méchanceté; les châtimens ou la rigueur des traitemens ne font que le révolter, l'end ii roi r et le rendre plus opiniâtre : on ne le ramène que par la douceur. ' • ' » • , 39 L'envie de dépecer , le besoin de ronger ) en font un oiseau destructeur de tout ce qui l'environne. Il coupe les étolîes des meubles , entame le» bois des chaises , et déchire h; papier et les plumes , etc. Si on l'ôte d'un endroit, l'instinct de contradiction | l'instant d'après , l'y ramène. Il ra- chète ses mauvaises qualités par des agrémens ; il retient aisément tout ce qu'on veut lui faire dire; avant d'articuler, il bat des ailes, s'agite et &e joue sur sa perche ; la cage l'at- triste et le rend muet ; il ne parle bien qu'en liberté ; du reste, il Cause moins en hiver que dans la belle sai- son , où du matin au soir il no cesse de jaser , tellement qu'il en oublis la nourriture» ; i . .; .) ,.,! i,. ; ^v^ ns ou la it que le kdre plus que par )e8oin cle îtriicteur Il coupe itame le» l(; papier 'Ole d'un adiclion y le. Il ra- [s par des ent tout e ; avant s'agite et cage l'at- ne parle , il Cause elle sai- ne cesse oubii« la ;«f «U TF. RROQUET. lo3 y» Dans ces jours de gahé il est af- fectueux, il reçoit et rend les caresses, obéit et écoute , mais un caprice in- terrompt souvent et fait cesser cette belle humeur; il semble être affecté des changemens de temps : il devient alors silencieux; le moyen de le rani- mer est de chanter près de lui ; il s'é- veille alors et s'efforce de surpasser par ses éclats et par ses cris , la voix qui l'excite ; il aime les enfans , et en cela il diffère du naturel des autres perroquets; il en affectionne quelques- uns de préférence , ceux«là ont droit de le prendre et de le transporter impunément ; il les caresse , et si quelque grande personne le touche dans ce moment, il la mord très- serré : lorsque ses amis enfans le quit- tent , il s'afflige , les suit , et les rappelle à haute voix; dans les temps de la mue il paroit souffrant et abat- tu ) et cet état de forte mue dure en- viron trois mois. ;.,>,.; ,. Oiseaux. IV. 19 ! il Mi \ II il ffl m vl fun M k|H I t-i\ i< j» i34 UISTOIEE VATUKiaLB • » On Lui donne pour nourriture of'* dinaire duchenevisj des noix| des fruits de touteespèceetdu pain trempé dans du vin; il préfëreroit ia viande ^ si on vouloit lui en donner t mais on a éprouV"i^- ^ mmm DU perhoquet. i35 hflbltans de Cayenne, parce que son plumage, dont le fond est vert, paroit saupoudré de farine; il a une tache jaune sur la tête ; les plumes de la face supérieure du cou sont légèrement bordées de brun ; le dessous du corps est d'un vert moins foncé que le des- sus, et il n'est pas saupoudré de blanc; les pennes extérieures des ailes sont noires , à l'exception d^ine partie des barbes extérieures qui sont bleues; il a une grande tache rouge sur les ailes; les pennes de la queue sont de la même couleur que le dessus du corps^ depuis leur origine jusqu'aux trois quarts de leur longueur, et le reste est d'un vert jauni^tre. ' j Ce perroquet est un des plus estimés^ tant par sa grandeur et la singularité t]e ses couleurs, que par la facilité qu'il a d'apprendre à parler , et par la dou- ceur de son naturel ; il n'a qu'un petit trait déplaisant, c'est son bec qui est de couleur de corne blanchâtre. ^ \ : ,1 il w*'-^"^<» tk^SXtU^W* VA II \ (i îl f. ï f / 1 ' ( ( \ . ■^^. l36 HTSTOIIIE NATURELLE LE CRIK ROUGE ET BLEU. Troisième espèce. f'.i Ce perroquet a été indiqué par Al- drovande , et tous les autres naturalis* tes ont copié ce qu^ii en a dit ; cepen- dant ils ne s^accordent pas dans la des- cription qu^ils en donnent. Selon Lin- nœus :'l a la queue verte ^ et selon M. Brisson , il Va couleur de rose ; ni Puii ni Pautrene Pont vu, et voici toutes quW dit Aldrovande. . . ' ^ ; . 1 a Le nom de varié ( IIoixiAv) lui con- Yiendroit fort , eu égard à la diversité et la richesse de ses couleurs ; le bleu et le rouge tendre (roseus) y domitient; le bleu colore le cou y la poitrine et la tête , dont le sommet porte une tacli^ jaune : le croupion est de même cou- leur; le ventre est vert., le haut du do^ bleu-clair; les pennes de Taile et de la queue sont toutes couleur de rose: les couvertures des .premières sont DU 1» B ïl R O Q U B T. l3'^ mélangées de vert) de jaune et de couleur de rose^ celles do la queue sont vertes ; le bec est noirâtre ; lers pieds. sont gris- rougeâtres ». Aldro- vandpnedit pas de quel pays est venu cet oiseau ; mais comme il a du rouge dans le^ ailes, et d^ailleucs une tache jaune sur la tète , nous aVons cru de- voir le mettre au nombre des criks (l^Amiérique. t oii ^»tfi.» y .*!};.( oiiltj^Mt remarquer que M. Brisson l*a confondu avec le perroquet violet | in- diqué par Barrère, qui est néanmoins fort diflérent , et qui n^est pas de Por* dre des amazones ni des criks , n^ayant point de rouge sur les ailes : dans la suite nous parlerons de ce perroquet violet. I) va .î «a:ii; ;: - - > . .. LE CRIK A FACE BLEUE. 'l i'.V.' i. Quatrième espèce. Cp perroquet nous a été envoyé da la Havane; et probablement il est com* (1 ] il \l • • -- '*...-.rfii^^.A.*^ •■- *a-A»t»^ ; I "-•■■*&«*«*(•' ■■ M V ï \ \ !l38 HISTOIRK NATUllELTi» ni un au Mexique et aux terres cl# rifithme, mais il ne se trouve pas à la Guiane ; il est beaucoup moins grand que le meunier ou crik poudré , salon* gueur n^ëtant que de douae pouces t entre les pennes de Paile qui sont bleu dUndigo, il en perce quelques-unes de rouge; il a la face bleue, la poitrine et }*estomac d'un petit rouge tendre oïl lilaSf onde de vert: tout le reste du plumage est vert, à l'exception d'une tache jaune au bas du ventre* > >i«tvi> 'il ■" Cinquième espèce. i.K ! V)^ î'iiJ C'est ainsi qu'on appelle cet oiseau à Cayenne , où il est si commun^qu'on H donné son nom à tous les autres criks j il est plus petit que les amazones, mais néanmoins il ne faut pas , comme l'ont fait nos nomenclateurs , le mettre au nombre des perruches. Ils ont pris ce crik pour la perruche de la Guade- A \ -^^^ DU 7EKROQUBT. iBc) loupe , narce qu'il est entièrement Tert comme elle; cependant il leur ëtoit aiâë d'éviter de tomber dans cette erreur s'ils eussent consulté Marc- grave I qui dit expressément que ce perroquet est gros comme un poulet ( ce seul caractère auroit suffi pour leur faire connoitre que ce n'étoit pas laper^ ruche de la Guadeloupe , qui est aussi petite que les autres perruches. - i On a aussi confondu ce perroquet crik. avec le perroquet /aAt/a qu'on pro- nonce ^acoi/a, et qui cependant en dif- fère par un grand nombre de caractô^ res, car le tavoua n'a point de rouge dans les ailes , et n'est par conséquent ni de l'ordre des amazones ni de celui des criks, mais plutôt de celui des papegais , dont nous parlerons dans l'article suivant. • > ' Le crik que nous décrivons i ci a prèa d'un pied de longueur, depuis la pointe du bec jusqu'à l'extrémité de la queue, et ses ailes pliées s'étendent un peu ! i "-**" ■ *.." •MMiWt'^' '*s;-v" ,<1' w l4o niSTOIRB ITATVRBLLX au-delà de la moitië de la longueur d» la queue ^ il est, tant en dessus qu^tii dessous , d\in joli vert assez clair, et particulièrement sur le ventre et le cou, où le vert est très-hrillant^lt^ front et le sommet de la tôte sont aussi dt^n «ssez beau vert; les joues sont d^un jaune-verdâtre > il y a sur les ailes une taciiH rouge; les pennes en sont noireai terminées de bleu; les deux pennes du milieu de la queue sont du mâme vert que le dos , et les pennes exté^ rieures , au nombre de cinq de cha* que côté , ont chacune une grande tache oblongue rouge sur les barbes intérieures, laquelle s^élargit déplus en plus de la penne intérieure à la penne extérieure ; Piris des yeux est rouge, le bec et le^ pieds sont blan- châtres. - t ' ^'' - Marcgrave a indiqué une variété dans cette espèce, qui n'a de différence que par la grandeur, ce perroquet étant ieulement un peu plus petit que le pré' ■^. 5*" 6 f'^' - »- - « ■■■>■■. -4., DU P F. n H O Q tr E T. i4t cèdent; il appelle le premier aiuru'cw tinguy et le second aiuru^apara» *' ' LE OiiK A TÊTE BLEUE, r ?f? ; u. Sixième espèce. !C La sixième espèce de ces perroquets est celle du crik â tête bleue donnée par Edwards ; il se trouve àla Guiane ainsi que les précédens. Il a tout le de- vant de la tête et la gorge bleues , et cette couleur est terminée sur la poi- trine par une tache rouge ; le reste du corps est d'un vert plus foncé sur le do» qu'en dessous \ les couvertures supé» rieures des ailes sont vertes, leur» grandes pennes sont bleues, celles qui suivent sont rouges, et leur partie su- périeure est bleue à Pe^ctrémité; les pennes qui sont près du, corps sont ver- tes) i^s pennes de la queue sont en des- sus vertes jusqu^à la moitié de leur longueur, ^ ,d,'un vert- jaunâtre en dessous j les peines latérales ont du \ 'i I »■ ,-„:;^<_ .-.:ï^ .-^,_^. •■» >/ ■•"•^^W«j J-**-l-r^*»-,-* l42 HiSTOIRi; KATURELLS rouge sur leurs barbes extérieures ; Tiris des yeux est de couleur orangée ^ le bec estd*un cendré -noirâtre avec une tache rougeâtre sur les côtés de la mandibule supérieure; les pieds sont de couleur de chair , et les ongU-s noirâtres* ■ -, ■ .^ -'.>f.,-, . » . \-: j.i.i VARiixis Du CRIK A TÊTE BLEUJE. Nous avons rapporté à cette 8ixiè»> me espèce les variétés suivantes* ••' I. Le perroquet cocho ^ indiqué par Fernandez , qui ne parolt différer de celui-ci , qu'en ce qu'il a la tête variée de rouge et de bleuâtre; mais du reste^ il est absolument semblable et de la même grandeur que le crik à tête bleue qui est un peu plus petit que Us criks de la première et de la seconde espèce. Les Espagnols l'appellent catherina ^ nom qu'ils donnent aussi ai,!- perro- quet de la seconde variété de' l^espèce de l'aouarou-couraou , et Fema^dea dît qu'il parle très-bien.' UL^ii;:. i?, à ^^\ v«.,m "«»rf<:*^'- 4 , jv«>»- 1 II. Le perroquet indiqué par Ed* wards , qui ne diffère du cri k à tête bleue qu*en ce qu^il a le front rougo et les joues orangées ; mais comme il lui ressemble par tout le reste des couleurs ainsi que par la grandeur^ on peut le regarder comme une variëtci dans cette espèce» III. Encore une variété donnée par Edwards, qui ne diffère pas par la grandeur du crik à tête bleue , mais seulement par la grandeur du front et le haut de la gorge qui est d'un assez beau rouge, tandis que Tautre a le front et le haut de la gorge bleuâtres ^ mais comme il est semblable par tout le reste, nous avons jugé que ce n'étoit qu'une variété. Nousne voyons pas la raison qui a pu déterminer M. Brisson à joindre à ce crik le perroquet de la Dominique, indiqué par le Père Ln- bat; car cetauteur dit seulement qu'il a quelques plumés rouges aux ailes, à la queue et sous la gorge, et que tout I 1 \\ =*'■ •Si. «*V-r.. Mfli I / . . , ç;, 144 HISTÛIIIB NATURBLLS le reste de son plumage est vert î or cette indication nVst pas suffisante pour le placer avec celui-ci , puisque ces caractères peuvent convenir éga- lement à plusieurs autres perroquets amazones ou criks. .,^ ' « 1 f . LE CRIK A TÊTE VIOLETTE. .i •! f; '< Septième espèce. n ■ t i « •VT C'est le P. du Tertre q '* ^ le pre- mier, a indiqué et décrit cï; g roquet qui se trouve à la Guadeloupe, ce II est si beau , dit-il , et si singulier dans les couleurs de ses plumes, qu'il mérite d'être choisi entre tous les autres pour le décrire. Il est presque gros comme une poule 5 il a le bec et les yeux bor- dés d'incarnat : toutes les plumes de la tête , du cou et du ventre sont de cou- leur violette un peu mêlée de vert et de noir , et changeantes comme la gor- ge d'un pigeon ; tout le dessus du dos est d'un vert fort brun ; les grandes '^t'i i l'iY^THif ""1^ Il I ^ii'itiifiii DU PERROQ.UBT. l^^ yeniies des aiies sont npires, Routes les antres sont jaunis, vertes et rouges^ e-til a sur les couvertures des aiies deux taches en forme de roses des mêmes çou1eurs>. Quand il hérisse les plumes de son cou, il s'e«i fait tine belle fraise autour de la tête, tlaits laquelle il sem- ble se mirer comnrAe le paon fait dans sa queue; il a la voix forte , parle très- distinctement, et apprend prompte<» ment, pourvu qu'on le prenne j'eune»»: Nous n^avons pas vu ce perroquet , et il ne se trouve pas à Cayei^Ae: il faut même qu^il soit, bien rare à la Guadeloupe aujourd'hui , car aucun des habitans de. cette, .ile ne nous en a donné connoissance f .mais cela n'est pas extraordinaire , oar) depuis que les lies sont fort habitées f le nombre des perroquets y est fort; diminué,, et le P. du Tertre remarque en particulier de celui-ci , ' que les colons français lui faisoient une terrible guerre dans la saison où les goyaves ^ les çachi* Oiseaux. ly. lî ^1 1^6 HISTOmB NAtURELlB « mans y etc* lui donnent iine grais9

U B T. l49 no i; ' I LE PAPEGAI DE PARADISî, ::t i i .'li ni ; Première espèce. Catesby a appelé cet oiseau perro" quet de paradis, il est très-joli , ayant lé tôrps jauné'î* et toutes les iplilinies bWi^déès dé rôUge hîoi*dol é î lès gk'Aiidëi feëftnéis dés àHésvSoiît blahches , et tbù^ tés'Ies autres fàuînes cbînme lés pùMeé dà corp^ ; lès AttUt pennes du iâ&lïé'ii dé ta quelle sont jauhés aussi j et tou*» féfs'lës'latérales feuis leui^ crijgine j^usqùes veriles deux tiét's dij ïèfif'i'oifigueù^; le resté est jaune s l'iris* des yeux est Vou^et^'llé'bec et lespieds Sio^tblarics;' ^ ■• : ...:;.; j Il semble qu'il y aï «quelques "Variée tés dans cetté'eàf>è6ë de -papégiii', dàH éeluide Catésby a la gc>rgé ct^lé Ventre entièrement rouges j tandis qu*il y éri a d'autres qui iie l'ont que fa title', et dont les plumes $oi\t seulement bor- dées de rouge j ce qtti'feut proveai» mmirnî"""'^ ''^Wf^^ <•» ce que les bordures sont ni "« le trouve da„. J'IU j, Cub«. I-E PAPEGjii mat^.jl -■'voc^,,,. .^AIMAILLJÉ. ♦'M'I'i rîof. **??<'• Wi)èçe. . ■ f - -vit Je» serins «t^f , "^'T*'"^* «".-im^ et «n.„au, des contrées mér.d.onsteî ^"- etce'.;:?.^^''''*^-^^^^^^ •«"eespècenW." '''"■^''''ï"» "Uurn^Tv:;^:::::---'^-» ^"^rfSiiP^ 't' "Wlji*«aî>%^ J) ELL9 ont plus on » ou le sexe. 4e Cuba. AILLÉ. oquet yari,4 loi^s pré,#i)y us quifoqf B,yavQJen^ les grande^ rouve dana » GuifflCi ses cojn^aiei es olsçaujp; ridipnslçjit ^të trans- s naviga-t uver quft lie à l'A- |uralist9 ^ jnouveau lentio;!! ^ '! «?• f •■*♦■. -«fcfci- l; T'!* # /V-vj,' 4 ,.« ', -,>». •>♦ |.i*? m ■.•*"-;fc^: ■l "%'- t^i-t^t^f < m tif '' '"^4-^ fi>N >t » » 1 ••1 dl .. •,. t * ffy 'IT'; )i ^itîl If; ^: *, -'•■i'f>4-ti«ii ■'h-n ^ "V*.%T»-V,- • J,, ,! » ï ■ l^^vîlj '^t' ?M?^(|F, •'»•*•.■ ? "ï ^ 5 >" ; fc - ?■ -M î.?jlr■■!{•'.'• ,!r, -•'ol BW'iJ &}■» < i cv.' ? > '.j*;.Troisièm.e espèce»: îriiïvj;.: r.lyj ' 'O té¥èkc6re\me espèce nàftiVéUë- dont M. Duval a envoyé dôûife iiidivi* dus pour le Cabinet. Ce pei'rdtjdeiest assez rare à la Gùîane , cependant il approche qneitiùefois des habitàtionsV Nous lui conserverons le nom dft'^é- voua , quM porte dààs la langue gàlibi } et nos oiseleUi-s b*it aussi ftdbjit?é'<îè nom. Ilâ lé récherchent beaucoup y parce que c*est peut-être de toué^tes' perroquets celui qui parlfe le mieux , même mieux que le perroquet gris'd# Guinée, à queue ronge j et il est sin'A'- gulierqu'ilnesoit éokinu que depuis'si peu de temps | mais dette bonne qua- lité ou plutôt ce talent est accbaipaghé' d^ua défaut bi^n é^éatiel; ce'tàvouià i..y ■■ 'H'ja i;J3i» DU PERROQUET.' l53 est traître et méchant au point de mor- dre cruellement lorsqu'il fait semblant de caresser^ il a même Pair de médi- ter ses méchancetés ; sa physionomie^ quoique vive, est équivoque. Dureste^ c^est un trf>s-bel oiseau 9 plus agile et plus ingambe qu'aucun autre perro- quet. ■~'ifn»\\_.•[^u^^ *';;;•,-'%-;- ♦s-, <-v . ,tll a. le dos. et le croupion d'un très» beau rouge; il porte aussi du rouge au front y et le dessus; de la tête est d'un bleu-clair^ le reste du dessus du corps est d'un beau Tert-pleiny et le dessous d'un vert plus clair; les pennes des ai* les sont d'un beau noir avec des reflets d'un bleu' foncé, en sorte qu'à de cer- tains aspect^ elles paroissent en entier d'un très- beau bleu -foncé; les couver- tares des ailes; sont variées de bleu- foncé et de vert. • -^ .' . ■'■ . ' ' Kousavons remarqué que MM. Bris-» son et Browû ont confondu ce pape- gai tavoua avec le crik, cinquième es- ^ m |54 HISTOIRE WATUBiELLB 1 f. LE PAPEGAI A BANDEAU ROUGE. . i • .'yii Xi*. f J*.'»>'.,(»t.\;^ Quatrième espèce. i.':'.i ? Ce perroquet se trouve à Saint-Do-*' mingue. Il porte sur le front^ d\m œil à l'autre y un petit bandeau rouge ; c'est presque le seul trait, avec lebleit des grandes pennes de Paile^ qui tran- che dans son plumage tout vert, assez sombre, et comme écaillé de noirâtre sur le cou et le dos , et de rougeâtre sur Pestomac. Ce pâf^égai aneuf pou^ ces et demi de longueur. ' ' .. . t LE PAPEGAI A VENTRE POURPRE^t Cinquième espèce'. • h.1 .On trouve ce perroquet à la Martir nique, mais il n'est pas si beau que )e$ précédens. Il a le front blanc \ le som» met et les côtés de la tête d'un cendré;* bleu 5 le ventre varié de pourpre et de vert , mais où le pourpre domine \ tout; "K N. 3UGE. nt-Do^ l'un œil rouge $ le bleu Lii tran- t, assez loirâtre ugeâtre uf pou^ JRFRE^ I SJ ■^ t .. .\ Martit que )ef e som* cendré« e et de e \ tout À DU ^ÊRHOQUET. l55 le reste du corps, tant en dessus qu'en dessous^ est vert, le fouet de Paileesl blanc; les pennes sont variées de yert^ de bleu etde noir ; les deux pennes dur milieu de la queue sont vertes, les au- tres sont variées de vert, de rouge et de jaune; le bec est blanc; les pieds sont gris et les ongles bruns. , LE PAPEG AI à tête et gorge bleues, : . • Sixième espèce. Ce papegaî se trouve à laGuiane, où cependant il est assez rare ; d^ailleurs on le rechercKe peu, parce qu'il n'ap- prend pointa parler; il a la tête, le cou, la gorge et la poitrine d'un beau bleu, qui seulement prend une teinte de pourpre sur la poitrine ; les yeujs sont entourés d'une membrane couîe^n* de chair, au lieu que dans tous les au- tres perroquets , cette membrane est blanche ; de chaque côté de la tète ost voit une tache noire; le do8> le ventre \ Wl Al N ï^-^ ■ ^^^.^ H l56 HISTOIRE NATURELLE «t le^ pennes de l'halle sont d'un asse»; beau vertj les couvertures supérieures, des ailes sont dVn vert-jaunàtre j lea, couvertures inférieures de la queue. E^ont d*iui beau rouge } iss pt nnes du milieu de la queue sont entièrement vertes; les latérales sont de la même, couleur verte^ mais elles ont une tache bleue qui s'étend d'autant plus que les pennes deviennent plus extérieures ; le bec estnoir avec une tache rouge des deux côtés de la mandibule supérieure; ï^a pieds sont gris, m o- i r.^ ; , / .■ ' n-. LE PAPKCAI VIOLET, * ' \ Septième espèce. -,/ On le conno2t tant en Amérique qu'en France, sous la dénomination de perroquet violet^ il est assez commun à la Gîuiane , et quoiqu'il soit joli , il n'est pas trop recherché ^ parce qu'il. Ii^apprend point à parler. ; -Il a.les ailes et la queue d'un be^iu, 'f «£ii; --? DU PERROQUET. iSj yiolet bleu ; la tête et le tour de la face de la miême couleur, ondée sur la gorge et comme fondue par nuances dans du blanc et du lilas : un petit trait, roiige borde le front; tout le dessus du, corps est d^un brun obscurément teint de violet; le dessous du corps est r^*- chement nue de violet* bleu et de vio- let-pourpre; les couvertures inférieu- res de la queue sont couleur de rose, e t cette couleur teint en dedans les. bords, des pennesextérieures de laqueue dans leur première moitié. r, .,. . .i L E S A S S E B É. / ''• Huitième espèce. a OviEDoest le premier qui ait indi- qué ce papegai sous le nom de xasbé& Ou sassehé. Sloar< dit qu^ilest naturel à la Jamaïque. Il a la tête, le dessus et le dessous du corps verts ; la gorge et !?» partie inférieure du cou d'un beau; rouge; les ocnnes des ailes sontlea. Oiseaux. IV» 14 m } »*î ..fft , M l58 HTSTOIRE "NATURELLB unes verles et Îrs autres noir&tries. Il serait à désirer tcjii'Oviedo et Sioane qui paroîî^sert « vij' vu cet oiseau y en eussent; donné une description plus dl^taiilée. "' ' • "■"''''' " ""■'''''' LE PAFEGAI BRUN. lieuviiinie espèce. Cet oiseau a été décrit , dessiné et colorié par Edwards ; c'est un des |)Uis rares et des moins beaux de tout te genre des perroquets ; il se trouve à la Nouvelle-Espagne . Il est à-peu-près de ia grosseur d^un pigeon commun ; les joues et le dessus du cou sont ver- dâtres; le dos est d'un brun obscur^ le croupion est verdàtre; la queue est verte en dessus et bleue en dessous % la gorge est d'un très*beau bleu y sur une largeur d'environ un pouce ; la poitrine f le ventre et les Jambes sont d'un brun un peu cendré ; les ailes sont vertus ^ mais le» pennes '«f> plu» W-J. \ ih \ÂJ ■'>»-.*• -*'. ,- hit^fii^'S^ B itr<>9. Il : 3ioane eau y en on plus UN. I DU PERROQUET. l5(> proclies du curps bujit bordées de jau- ne ; les couvertures du dessous de la queue sont d\in beau rouge \ le bue est noir en dessus ; sa base est juune ^ et les côlës des deux mandibules sont d^un beau rouge; l'iris des yeux est d^m brun couleur de noisette. LE PAPEGAI A TÊTE AURORE, în I > îssiné et un des : de tout e trouve peu-près »mmun ; ont ver- obscur; Lieue est essous % eu y sur uce ; la bes sont es ailes i' •■■?•/ Dixième espèce. '•' "^■ . M. le Fage Dupratz est le seul qui ait parlé de cet oiseau, a II n^est pas^ dit-il, aussi gros que les perroquets qu'on apporte ordinairement en Fran* ce; son plumage est d^un beau vert- céladon ; mais sa tète est coiffée de couleur aurore, qui rougit vers le bec» et se fond par npanqes ayeç le v^rt du côté à\i corps. Il apprend difliçilemeni à parler, et quand il le sait, il en fai^ raremeilit i^çage. Ces perroquets vont toujours ep cofnpagnie, ets'ils neiont pas grand brqit étant privés ^ eu re*^ W . f lit 'il h'. if I I '160 HISTOIBE NATllilEl.LÉ vanche ils en font beaucoup en Paîr 5 qui retentit au loin de leurs cris aigres : ils vivent de pacanes , de pignons, dé graines de laurier-tulipier et d'autres petits fruits »• L E P A R A G U A. . ,'J ; " '. Onzième espèce^ * ; ; T : > l Cet oiseau décrit par Marcgrave^ paroi t se trouver au Brésil. Il est en partie noir et plus gran^ que l'ama- Kone ; il a la poitrine et là partiesupé*- rieure du vetitre, ainsi que lé dos, d'uil très - beau rouge ; l'iris des yeux est aussi d'un beau rouge f le bec, les jain'- faes'et les pieds sont d'un €endré-foncë'. ^ Par ses belles couleurs rouges , ce perroquet a du rapport avec ié tori \ mais comme celui -ci lié se trouvé qu'auk grahdes Indes , et que le para*» guaest probablement du Brésil , nous nous abstiendrons de prôn'oncef sut l'identité ou' la diversité ^é léuxs es* ■ * ■'1 D V P E R A O Q U fi t. tôt pèces y. d'autant qu'il n'y a que Marc- grave qui ait vu ce perroquet j et que peut-être il l'aura vu en AfrTque • ou qu'on l'aura transporté au Brésil ^ parce qu'il ne Ijii donne que le sim- ple nom de paraffuoj sans dire qu'il est du Bîrésit: en sorte qu'il est possible que ce soit en eiiet un loH, comme l'a dit M* Brîssoh : et ce qiiî pourroit fonder, cette présomption , c^est que Marcgravéa aussi dohné un perroquet gris , cdmïne étant du Brésil , et que nous soupçonnons être ^cle diinée ^ parceTtiu'il^ ne s'est po':^t trouvé de ces perroquets gris en Air' lue» et qu'au contraire , iU sont très - com- muns en Guinée , d'où on les trans- jportésbiivent Arec les Nègresv La iiia- iiière mém« dont Marcgravé's .expriitte» prouve qti'il ne lé regardoitptt$ cemme tin (jé^ï'oq^iet d? Améi'iqûè'^ ApiS /W/** taco plané similis é mnoi'.Ui. \ i m 'If • • f l6a HISTOIRE 1S^ATUR£LI.]S . ,1 I < I I ) \ I {i LES PERRICHES. » I < AvaiÎt de passer à la grande tribu de pi des perficKeS| nous commencerons par en réparer (ine petite famille qui n^esC ni de cette tribu, ni dé celle des pape- gais , et qui paroit l'aire la nuance pour la grandeur entre le;^ deux. Ce pi^tit genre in*est composé que de djcux espèces j savoir, le il/ai^joàr/etle CoiV ca f et cette dernière n'est que trop nouvellement connue. ' '• ' ' • ;:> - '^'^ ' première 'bâ^ê ce? ^•<<>> ^'>** ''» ;Q£ jj^om cofivieilt trèSf* bi *i.à cet oiseau tpaç^e 9u*it siillô <^mm§ la tapir ^ qw'oii appelle 4 Cayenpe mai\ /»o« Ui^*"'-;» 1M plV'-'t n.à cet aime la éiiorma Ërupèd^ Iffletest Indroit. i -f i |)U peuroqubt. i65 Il se trouve à la Gi»iane ,,.#i^ IV^ejùciuo et jusgu^aux Cfiraq^es. Il n'approche pas 4>s hal^t^ion^, et se tient, ordi- nair^it^entd^Q^l^^ bois entourés d*ç(auy et n^étne . sur ,icis arbrDs, des ^axape» noyéf 6| U nV .'F^B d'autrç yci» que son sifilçi^.aig^ qiii^U répète sc^yenl çn VO'^ Unt».<:|^1 l^'^ppfend pointa parler, n^ ,,. Ces oiseux yont ord'ms^iicem/ent en petite^s, troupes f' mais ;,soi| vent sana aiiefçiioii; jd^jun^ p<>Mr le#îA4ï|re*> car Us ff battent iréquemniiwt et «i^ikalle- ip»ent.*.Lorfiiqu'on en prond. quelque»^ uns; à.ift^Ka4S(9|i il n'y fit ^s moyen de le# C0j^«erv.9l'urfi<^ tMr<^fi,Q;jfi9(ii^QiP^Qt 9 q^'i^fe^ldis^ent moiiàrii; i, iU ; «ont de si mauviaite ihun mesur|,;q,\iW «# peirt Jes-mto^ucir mémo avec les camouflets de fumée de tabacg 4ont on> se sert pour rendre doux' lea peri;oquets l«s plu» revéches. 14 faùt^ pouf éiiBnrei! OQux-d , les preàdier|eii* liesy et ils ne vaudroient pasMiapéine^ de Xeu F. éducation , si ieuiL plumago^ .'(I I II r I,' I A^ <'f' 1 ( 1 i ©4 • iltSTOIRE N\tÙIlEtlL% n*ét^fe paaf beau et iéi/r iigui^ àlfigu<^ Hère ,' Car i U sont d^une forine Tort diffërenté' de celle de» peh^oquetè'i et même de cè'tl^ des pétrkhei'^ il^'oiit Je corpft ^Ibs épais e^( «plus c6ûn\ U tété "A'Ossi beAtïCoup ptu^ • gt'oisîflfè V le coù et là qùetie extrêmement tdurtsf en sdrtp qu'ils ont Tair )iias«if«> que ta ou perruches) elles sontcouirtes^ trôsJ'Sérr^es et collée» «onpr^lfl^ odtifoir>; 'otib taohë V6rte au-dessous des')^eux'| les €6tés ^é la itiête , la govge et ^ïm partie inférieure du' cou sont d't>n assej» beau jAuna^lq desfius du coùi^.le bas^veiitre A*N "~.; t.: I) U PERROQUET. 1 ^5 et les jambes de couleur orange; le dos, le croupion, les couvertures su- périeures des ailes et les pennes -de la queue d*un beau vert ; la poitrine et le ventre blanchâtres quand Toiseau est jeuno , et jaunâtres quand il est adulte ; les grandes pennes des ailes sont bleues à [^extérieur en dessus, et noires à l'intérieur, etpar-dessors elle» sontnoirâtres; les suivantes sont vertes et bordées extërieurementde jaunâtre; rirls des yeux est d'une couleur de noisette foncée ; le bec est de couleur de chair; les pieds sont d'un brun-cen«i dré, et les ongles noirâtres. i ï I r f 1 W iV , LE C A I C A. .,„ Seconde espèce. Nous avons adopté pour cet oiseau le mot caïca de la langue galibi , qu| est le nom des plus grosses perriches^ parce qu'il est en effet &ussi gros que le précédent; il lui ressemble jpar toutes \^ h « "Il I ■ïo I f » ( > ï66 HISTOIRB KATIIRF.LI.E les singularités de la i'oriiie , et par la calotte noire de sa tête« Cette espèce est non-seulement nouvelle en Euro- rope, mais elle Test même à Cayenne. M. Sonini de Manoncour nous a dit qu'il (^,toit le premier qui Peut vue en 1773 ; avant ce temps il n^étoit jamais venu de ces oiseaux à Cayenne, et Pon ne sait pas encore de quel pays ils vien- nent; mais depuis ce temps on en voit tous les ans arriver nar petites troupes dans la belle s^.ison de» '>is îe sep- tembre et d^octobre, et ne faire qu'un petit séjour; en sorte que pour le cli- mat de la Guiane ce ne sont que des oiseaux de passage. La coiile noire qui enveloppe la tête du caïca, est comme percée d'une ou- verture dans laquelle l'œil est placé : cette coiffe noire s'étend fort bas , et s'élargit en deux mentonnières de mê* me couleur ; le tour du cou est fauve et jaunâtre ; dans le beau vert qui couvre le reste du corps ^ tranche le DU P F. R n O Q U E T. 167 Lieu d^azur qui marque le borddePaile presque depuis l'épaule, borde ses grandes pennes sur un fond plus som- bre, et peint les pointes de celles de la queue, excepté les deux intermédiai* res qui sont toutes vertes et paroissent un peu plus courtes que les latérales. liES FERRICHES du nouveau contineiU, Il y a dans le nouveau continent , comme dans Pancien , des perrich»» à longue et à courte queue; dans lue premières les unes ont la queue éga- lement étagëe , et 1rs autres Pont iné- gale : nous suivrons donc le même or- dre dans leur distribution , en com- mençant par les perrichesàqueue lon- gue et égale, que nous ferons suivre des perriches à queue longue et iné- gale, et nous finirons par les perrichet à queue courte. ) i \ 1 n I ' ; »v I i '^S lêB HISTOIRE NATURELT.B ■( "^i: i ^■ï Ir PElimCHES à queue longue et également étagùe. LA PElimCHE PAVOUANE. Pi-emièrc espèce à qncue longue et égale. La pavouane est assez commune \ Cayenne. On la trouve également aux Antilles, comme nous Passure M. dd ia Borde; et c'est de toutes les perri- clies du nouveau continent, celle qui «pprend le plus facilement à parler ^ néanmoins ello n'est docile qu'à cet ^gard, car qii j'que privée depuis long- temps y elle conserve toujours un na- turel sauvage et farouche ; elle a même l'air mutin et de mauvaise humeur; mais comm?^ elle a l'œil très - vif et qu'elle est leste et bien faite, elle plait par sa figure. Nos oiseleurs ont adopte le nom de pavouane qu'elle porte à la Guiane. Ces perriclics volent en trou- pes , toujours criant et piaillant; elles parcourent les savanes et les bois, etsd ou P 13 J\ K O Q U E T. l6gi liourrissent de préférence du petit iruit d*UTi grand avbre qu'on nomme, dans le pays Viinmortoly et que Tour* nef'ort a désigné sous la dénomination de corallodcndron. £lle a un pied de longueur; la queue, a près de six pouces , et elle est ré- gulièrement étagée; la télé, le corps entier, le dessus des ailes et de la, ^ueue sont d'un très-beau vert. Ame- sure que ces oiseaux prennent de l'âge I les côtés de la tête et du cou se cou- Trcnt de petites taches d'un rouge vif,, lesquelles deviennent de plus en plus nombreuses ç en sorte que dans ceux qui sont âgés , ces parties sont pres- que enli^iement garnies de belles ta- ches ^.ouges. On ne voit aucune de ces taches duns l'ois-^^iu jeune, et elles ne, commencent à parohre qu'à deux ou, trois ans d'âge •, les petites couvertures inférieuresdesailessontdu môme rouge, vif, tantdans l'oiseau adulte que dans, \Q jeune ; seulement ce rouge est ui^ 1 ( J 'i \ m : m \ 'i 1<70 HISTOIRE NATURELLE peu moins éclatant danâ le dernier ^ les grandes couvertures inférieures des ailes sont d'un beau jaune ; les pennes des ailes et de la queue sont en dessous d^un jaune obscur ; le bec est blancbâtre et les pieds sont gris. ./ LA PERRICHE A GORGE BRUNE. Seconde espèce à queue longue et égalée M.Edwards a donné le premier cette perriche qui se trouve dans le nouveau continent. M. Brisson dit qu'elle lui a été envoyée de la Maitinique. Elle a le front, les côtés de la téte^ la gorge et la partie inférieure du cou d'un gris-brun ; le sommet de la tête d'un vert-bleuâtre 5 tout le dessus du corps d'un vert-jaunâtre , les gran- des couvertures supérieures des ailes bleues ; toutes les pennes des ailes 8ont nr^irâtres en-dessous , mais en- dessus les grandes penneô sont bleues, ^vec une large bordure noirâtre sur DU PERROQUET. l^t leur côté inférieur 5 les moyennes sont d'un même vert que le dessus du corps 5 la queue est verte en-<îe8sus ^ et jaunâtre en-dessous ; l'iris des yeux est de couleur de noisette; le bec et les pieds sont cendrés. ...II. i • ' ••' .LA PERRICHE A GORGE VARIÉE. Troisième espèce à queii'î '^'Migue et '^galc. Cette perriclie est fort rare et fort jolie ; on ne la voit pas fréquemment à Cayenne , et l'on ne sait pas si on peut l'instruire à parler: elle n'est pas si grosse qu'un merle. La plus grande partie de son plumage est d'un beau vert; mais la gorge et le devant du cou çontd'un brun écaillé et maillé degris- roussàtre \ les grandes pennes de l'aild sont teintes de bleu ; îe front est vert» d'eau : on voit derrière le cou , au bas et près du dos, une petite zone de cette même couleur j au pli de l'aile sont quelquesplumesd^un rouge clair et vif^ Vi /! [ H h W l { '4\ H 172 HISTOIRE NATURELLE la queue 9 partie verte en>dessu8 et partie rouge-brun ^ avec reflets cou- leur de cuivre, est en-dessous toute de cette dernière couleur : la même teinte se marque sous le ventre. LA PERRICHE A AILES VARIÉES. Quatrième espèce à queue longue et égale. Cette espèce est celle que l'on nomme à Cayenne la perruche com- mune^ elle n'est pas si grande qu'un merle, n'ayant que huit pouces quatre lignes , y compris la queue qui a trois pouces et demi. Ces perriches vont en grandes troupes, fréquentent volon- tiers les lieux découverts, et viennent inéme jusqu'au milieu des lieux habi- tés : elles aiment beaucoup les bou- tons des fruits de l'arbre immortel, et arrivent en nombre pour s'y percher dès que cet arbre est en fleurs. Co»- me il y a un de ces grands arbres planté dans la nouvelle ville de Cayenne i ■«»^s. I DU PERROQUET. 1^3 plusieurs personnes y ont vu arriver cesperriches qui se rassembloient sur cet arbre tout voisin des maisons. On les fait fuir en les tirant y mais elles reviennent peu de temps après ; au resté , elles ont assez de facilité pour apprendre à parler. *"" ' '^^ ^ Cette perricKe a la tête y le corps entier, la queue et les couvertures supérieures des ailes d*un beau vert ; les pennes des ailes sont variées de jaune , de vert-bleuâtre , de blanc et de vert 5 les pennes de la queue sont bordées de jaunâtre sur leurs côtés in- térieurs ; le bec, les pieds et les ongles sont gifis. La femelle ne diffère du mâle qu'en ce qu'elle a les couleurs moins vives. , .- ' t . . .< 4. , " . ' Cinquième ejjpèce à queue longue et égale. L' ANACA est une très-jolie perricli» qui se trouve au Brésil j elle n'est qu& / i i ! Il 1-1 ./ 174 HISTOIRE NATURELLE de la grandeur 4'une alouette jjelle aie sommet de la tête couleur de marron ^ les côtés de la tête bruns 5 la gorges cendrée ; le dessus du cou et. les;ilanjp«' ■verts ; le rentre d^un brun rpus^âure }, Je dos verÇ avec uns tache brune ; la queue d'un brun-clair; les |yçniie8 des< ailes vertes terminées de bleu y. et une taclie ou plutôt une. frange d^m roug», de sang sur le haut des ailes; le bea> est brun; les pieds sont cendrés. . . t« LE J E N D A Y A^ ! ! il lUXI Sixième espèce à queue longue et égale Cet oiseau est de la grandeur d'un merle; il aie dos, les ailes, |^ quçûe et !e croupion d'un vert-bl-Mâ^re tir», rant sur Paigue-marine \ la tête, lecoa et la poitrine sont d'un jaune-orangé;, l'extrémité des ailes noirâtre ; l'iri&. des yeux d'une belle couleur d'or ; le bec et les pieds noirs^ On le trouve à 11 Brésil , mais personne ne l'a vu ^ue^ S^À DU PEKROQUET. ly^ Marcgrave , et tous les autres auteurs ..-»,♦ Septième espèce à queue longue et égale. . Le vert pjein et brillant qui couvre tput le corps de cette perruche > ex* cepté la queue, qui estd^n brunniar- rjoïif avec la pointç verte, nous semble lui rendre propre Ja dénomination de perriche éméraude : celle de perruche 4p^ terres Jilageltaniques doit être* re*. jetée, par ja raison: qu'aucun perro- quet ni aucune perruche n^habitent à 4e ci haute.4 latitudes vil y apeu.d?Ëip-> pjar(..^ce qu.e< Qes oiseaux franchissent lçi tio.^ ique du capricorne poUr, f|ller; trouver des j^égtons qui 9 comme l'on sait, sont plus froides , à latitude^ égales, dans l'hémisphère austral que drans le nôtre. Est-il probable d'ail- leurs que des oiseajx qui ne vivent? ^ue de fruits tendres et succulens > é I » \ v-, \ 1 176 niST01R,E IfATURELLE èé transportent dans des terres glacées qui produisent à peine quelques ché« tives haies ! Telles sont les terres voi« aines du détroit, où Ton suppose pour- tant que quelques navigateurs ont vu des perroquets. Ce fait consigné dans Po'iUvrage d'un auteuf respectable 9 nous eût paru étonnant, si en remon* tant à la source ^ nouS( ne l'eussions' trouvé fondé sur nii témoignage qui^ se détruit de lui-niénie s c^est le navi<^ gateur Spilberg qui plate des perro- quets au détroit de JVIagetlan, prèsdu' même lieu où iin peu auparavant il se^ fîgt>re avoir vu des autruches j or, pour-* un homme qui voit deè autfuches à IS' pointe des terres Mag^U&niqiies , il- xi'est point étrange ^-'y v^if aussi des^ perroquets. Il en est peut-êtf'ede même AeB perroquets trouvés dans la Nou- velle-Zélande, et à la terre de Die»' raen, vers le quarante- troisième- degr^' de latitude australe. * «^ i' ' ' > ' '^ ^ Nous allons maintenant faire Pénu^ii^ !s ché- es voi- D pour- ont vu lé dans tabl6 y remon- jssioîis' ge qut e navi»' perro-.. [>rès du- pt il se ', pour es à là ues, il si des ménie Nou- e Die^i* degré' ..'ji réiïuH* DU PERKOQUET. \J^ mération , et donner la description des perrici s du nouveau continent à queie longue et inc^galement étagée. YV '^^'^ À queue longue et inégalemeîit étagce. S I N C I A L O. . » Première espèce à queue longue et inégale, C^EST le nom que cet oiseau porto à Saint-Domingue ; il n^esl pas plus gros qu'un merle , mais il paroit une fois plus long , ayant une queue do sept pouces de longueur^ et le corps notant que de cinq ; il est fort cau- seur ; il apprend aisément à parler, à siffler et à contrefaire la vois ou io cri de tous les animaux quMl entend. Ges perricKes volent en troupes et so perchent sur les arbres les plus touf» fus et les plus verts , et comme elles sont vertes elles-mêmes , on a beau« coup de peine à les apercevoir : elles font grand bruit sur les arbres , en W i\ IMAGE EVALUATION TEST TARGET (MT.3) l.l 2.5 1.0 Êf"^ « Su 2.2 18 1-25 .1.4 1.6 ■4 6" ► Photographie Sdences Corporation 23 WEST MAIN STREET WEBSTER, N.Y. 14580 (716) 872-4503 sj f\ \\ "% V Ai" o^ 1^8 niS^TOIIlE NATURBIiLS criant, piaillant et jabotant plusienr» ensemble , et si elles entendent des Toix d'hommes on d^animaux , elles n'en crient que plus fort. Au reste y cette habitude ne leur est pasparticu* lière, car presque tous les perroquets que l'on garde danr lesmaisons, crient d'autant plus fort que l'on parle plus Laut. Elles se nourrissent comme les autres perroquets , mais elles sont plus -vives et plus gaies ; on les appri< *\ i8a HiSTomB natu&ellb dii'i'ë rente ; mais d'ailleurs celle-ci est très-commune à la Guiatie y tandis que la précédente ne s'y trouve pas. On l'appelle vulgairement à Cayenne , perruche poux'-de-bois y parce qu^elle fait ordinairement son nid dans leà ruches de ces insectes. G>mme elle reste pendant toute l'année dans le» terres de la Guiane^ où elle fréquente les savanes et autres lieux décou- verts | ilji'y a guère d'apparence que l'espèce s'étende ou voyage jusqu'au pays des Illinois | comme l'a dit M. Brisson , qui a donné à cet oiseau le nom de perruche illinoise. Ce que nous disons ici est d'autant mieux icndé y qu'on ne trouve aucune espèce de perroquet ni de perruche au > delà de la Caroline, et qu'il n'y en a qu'une seule espèce à la Louisiane | que npusf avons donnée ci-dfBvan t. , fi ;•. . ':,';;i,,:>i> X ,X*£ î'i 9Û JPBAROQUET. l83 LA PERRICHE COURONNÉE D'OR. Quatrième espèce à queue longue et inégale. - Cest ainsi qu^Eclwards a nommé cette perriche^ et il Va. prise pour fe- melle dansPespèce précédente ; cMtoit en effet une femeUe qu^il a décrite , puisquM dit qu'elle a pondu cinq où six œufs en Angleterre, asseï^ petits et blancs, et qu'elle a vécu quatorae ans dans ce climat. Néanmoins on peut être assuré que l'espèce est différente de la précédente ; car toutes deux sont communes à Cayenne , et elles ne vont jamais ensemble ^ mais chacune «n grandes troupes de leur espèce , et les mâles ne paroissent pas différer des femelles , ni dans Pune ni dans l'autre de ces deux espèces. Celle-ci s'appelle à la Guiane perruche des savanes : elle parle supérieurement bien ; elle est très-caressante et tràs-intelligente, au lieu que la précédente n'est nullement .' I ) 1 il H 'i' '. 184 HISTOIRE NATURELLE recherchée et ne parle que difficiie- inent. Cette jolie perriche a une grande tache orangée sur le devant de la tête ^ le reste de la tête , tout le dessus du corps ) les ailes et la queue sont d'un vert- foncé; la gorge et la partie infé* rieure du cou sont d'un vert-jaunâtre | avec une légère teinte de rouge terne \ le reste du dessous du corps est d'un vert-pâle : quelques-unes des grandes couvertures supérieures des ailes sont bordées extérieurement de bleu ; le c6té extérieur des pennes du milieu des ailes est aussi d'un beau bleu ; ce qui forme sur chaque aile une large bande longitudinale de cette belle cou- leur; l'iris des yeux est orangé -vif; le bec et les pieds sont noirâtres. LE GUAROUBA,ou PERRICHE JAUNE. Cinquième espèce à queue longue et inégale. Marcgrave et de Laët sont les premiers qui aient parlé de cet oiseau ■L BU PERROQUET. l85 qui se trouve au Brésil, et quelquefois au pays des Amazones , où néanmoins il est rare , et on \ie le voit jamais aux environs de Cayenne. Cette perriche 9 que les Brasiliens appellent ^fiiar//3a ^ c'est-à-dire oiseau jaune y n'apprend point à parler; elle est triste et solitaire; cependant leS' Sauvages en font grand cas ; mais il paroi t que ce n'est qu'à cause de sa rareté , et parce que son plumage est très* différent de celui des autres perroquets ^ et qu'elle s'appri- voise aisément. Elle est presque toute jaune 9 il y a seulement quelques taches vertes surl'aile) dont les petites pennes sont vertes, frangées de jaune; les gran- des sont violettes , frangées de bleu ; et l'on voit le même mélange de couleurs dans celles de la queue , dont la pointe est d'un violet-bleu ; le milieu y ainsi que le croupion , sont d'un vert bordé de jaune ; tout le reste du corps est d'un jaune pur et vif de safran ou d'o- rangé ; la queue est aussi longue que V. •• JK I l 186 HISTOIftS VATVKELLB le corps , er a cinq pouces ; elle est for* tement étagëe, en sorte que les der-* iiiôres pennes latérales sont de moitié plus courtes que les d«ux du milieu. La perruche jaune du Mexique^ door n^e par M. Brisson^ d'après Seba, pa< yott être une variété de cell»>cî$ et un peu de rouge*pàle que Seba met à la tête de son oiseau eocAo f et qui n'é« toit peut-être qu'une teinte orangée ^ ne fait pas un caractère suffisant poui indiquer une espèce particulière. LA PERRICHE A TÊTE JAUNE. Sixième espèce à queue longue et inégale» Cette perricbe parolt être du nom- bre de celles qui voyagent de la Guiane à la Caroline f à la Louisiane ^ et jus- qu'en Virginie. Elle a le front d'un bel orangé ; tout le reste de la tête 9 la gorge y la moitié du cou et le fouet de l'aile d'un beau jaune; le reste du corpa et les couvertures supérieures des ailea d'un vert-clair; les grandes pennes des ■' 'S su PB&ROQUBT. 187 allés sont brunes sur leur c^té inlé- rieur } le c6té extérieur est jftune sur le tiers de sa longueur; i\ est ensuitq 1 ert et bleu à ^extrémité; lea pennes moyennes desaileset celles de la queue •ont Ter tes } les deux pennes d a milieu de la queue sent plus longues d^un pou- ce et demi que celles q»i les suivent immédiatement de chaque c6té ; Piris des yeux est jaune; te bec est d^un blanc-jaunàtre y, et le« pied» sont gris. Ces oiseaux, ditCatesbyy se nourris- sent de graines et de pépins de fruits | et sur-tout de grc*ines> de cyprès et de pe{>ins de pommes. Il en Tient en au- tomne, à la CaroUnei de grandes volées dans les vergers , où ils font beaucoup de dégât», déchirant les fruits pour trouver tes pépins, laseule partie qu^ils mangent. Ils s'avancent jusque dans la Virginie , qui est l'endroit le plus éloi- gné au nord , ajoute Cateeby, où j'aie ouï dire qu'on ait vu de ces oiseaux. C'est du reste la seule espèce de perro* s ' 188 HISTOIRE NATURELLB quet que Ton voit à la Caroline. Quel* ques-uns y font leurs petits } mais la plupart se retirent plus au sud dans la saison des nichées, et reviennent dans celle des récoltes. Ce sont les arbres fruitiers et les cultures qui les attirent dans ces contrées. Les colonies du sud éprouvent de plus grandes invasions de perroquets dans leurs plantations. Aux mois d'août et de septembre des années i^So et i^Si | dans le temps de la récolte du café y on vit arriver à Surinam une prodigieuse quantité de perroquets de toutes sortes , qui fon«> doient en troupes sur le café , dont ils mangeoient Tenveloppe rouge sans toucher aux fèves qu'ils laissoient tomber à terre. £n i yOo^ vers la même saison , on vit de nouveaux essaims de ces oiseaux qui se répandirent tout le long de la côte et y firent beaucoup de dégât) sans qu'on ait pu savoir d'où ils yenoient en si grand nombre. En gé-« nérai | la maturité des fruits | l'ubon-* DU PERKOQUET. l8(/ dance ou la pénurie des graines , dans les différens cantons , sont les motifs des excursions de certaines espèces de perroquets, qui ne sont pas proprement des oiseaux voyageurs , mais de ceux qu^on peut nommer erratiques» LA PERRICHE-ARA. Septième espèce à queue longue et inégale. - M. Barrârb est le premier qui ait parlé de cet oiseau; on le voit néan- moins fréquemment à Gayenne , où il dit qu'il est de passage. Il 6e\ient dans les savanes noyées comme les aras , et vit aussi comme eux des fruits du paU mier-latanier : on Pappelle perruche^ ara ^ parce que d'abord elle est plus grosse que les autres perriches ; qu'en- suite elle a la queue très*longue , ayant neuf pouces de longueur, et le corps autant ; elle a aussi de commun avec les aras la peau nue depuis les angles du bec jusqu'aux yeux , et elle pro- nonce aussi distinctement le mot ara |  ,^ ipO HISTOIRE ITATURBLLB mais d^une voix moins rauque y pins légère et plus aiguë. Les naturels de la Guiane Pappellent maka-vouanne. Elle a les pennes de la queue inéga« lement étagées; tout le dessus du corps, des ailes et de la queue est d'un vert* foncé un peu rembruni , à Texception des grandes pennes des ailes qui sont bleues , bordées de vert et terminées de brun du côté extérieur ; le dessus et les c6tés de la tête ont leur couleur verte', mêlée de bleu-foncé, de façon qu'à certains aspects ces parties pa« roissent entièrement bleues; la gorge ^ la partie inférieure du cou et le haut de la poitrine ont une forte teinte de Toussâtre ; le reste de la poitrine y le ventre et les côtés du corps sont d'un vert plu» pâle que celui du dos ; enfin, il y a sur le bas-ventre du rouge-brun qui s'étend sur quelques-unes des cou» vertures inférieures de la queue ; les pennes des ailes et la queue sont en dessons d'un vert-jaun&tre. < C M Î3U PERROQUET. l^l Il ne nous reste plus qu'à donner la description des per riches à queue courte du nouveau continent) aux- quelles on a donné le nom générique Ah toui^ et c'est en effet celui qu'elles portent au Brésil. LES TOUIS, ou PERRICHES à queue courte» Les touis sont les plus petits de tou» les perroquets et même des perriches du nouveau continent. Ils ont tous la queue courte , et ne sont pas plus gros que le moineau. La plupart semblent aussi différer des perroquets et des per- riches ) en ce qu'ils n'apprennent point à parler. De cinq espèces que nous con- noissons , il n'y en a que deux auxqueU les on ait pu donner ce talent. Il paroît qu'il se trouve des touis actuellement dans les deux continens y non pas ab- solument de la même espèce, mais en espèces analogues et voisines proba- blement, parce qu'elles ont été trans- lï I ipa HISTOIRE VATUllELL£ portées d^un continent dans l'autre 9 par les raisons que j'ai exposées au commenœment de cet article ; néan- moins je pencherois à les regarder tou- tes comme originaires du Brésil et des autres parties méridionales de TAmé- rique | d'où elles auront été transpor- tées en Guinée et aux Philippines. LE TOUI A GORGE JAUNE. Première espèce de Perriclie à queue courte. Ce petit oiseau a la tête et tout le dessus du corps d'un beau vert; la gorge d'une belle couleur orangée ; tout le dessous du corps d'un vert jau- nâtre ; les couvertures supérieures des ailes sont variées de vert, de brun et de jaunâtre ; les couvertures inférieu- res sont d'un beau jaune ; les pennes des ailes sont variées de vert, de jau« nâtre et de cendré- foncé ; celles de la queue sont vertes et bordées à l'inté- rieur de jaunâtre; le bec^ les pieds ^ les ongles sont gris. LLfi is l'autre 9 posées au ;le ; néan- ;arder tou- ésil et des de PAmé- t transpor- ppines. FAUNE. leue courte. te et tout lU vert; la orangée ; n vert jau- ieures des le brun et ) înférieu- es pennes de jaii- Ues de la à tinté- es pieds 9 > DU PERROQUET. IC^S LE SOSOVÉ. Seconde espèce de Toui ou Perriche k queue courte. Sosové est le nom galibi de ce char- mant petit oiseaU} dont la description est bien aisée^ car il est par-tout d'un vert brillant ^ à l'exception d'une ta- che d'un jaune léger sur les pennes des ailes et. sur les couvertures supé- rieures de la queue ; il a le bec blanc et les pieds gris. L'espèce en est commune à la Guia- ne 9 sur- tout vers l'Oyapoc et vers l'Amazone. On peut les élever aisé- ment ^ et ils apprennent très -bien à parler ; ils ont une voix fort sembla- ble à celle du polichinelle des marion- nettes, et lorsqu'ils sont instruits ils ne cessent de jaser. Il Oiseaux. IV. I i? ,)f I I 1/ m 'Y I 1^4 HISTOIRE NATURELLE LE T I R I C A. Troisième espèce de Toui ou Perrichc à queue courte. Maucorave est le premier qui ait indiqué cet oiseau t son plumage est entièrement vert; il a les yeux noirs, le bec incarnat et les pieds bleuâtres. Il se prive très-aisëment et apprend de même à parler^ il est aussi très-doux et se laisse manier facilement. Nous remarquerons que le tuin àt Jean de Laët , ne désigne pas une es- pèce particulière , mais toutes les per- riches en général. Ainsi on ne doit pas rapporter, comme Pa fait M. Brisson, le tuiu de Laët au tui^tirica de Marc- grave. M. Sonnerat fait mention d^un oiseau quMl a vu à Tile de Luçon, et qui res- semble beaucoup au tui-tirica de Marc- grave \ il est de la même grossear et porte les mêmes couleurs | étant en- DU PERROQUET* 1^5 ttèrement vert | plus fonce en-dessiit et plus clair en-dessous; mais il en diffère par la couleur du bec qui est gris , au lieu qu^il est incarnat dans Pautre , et par les pieds qui sont grisy tandis qu^ils sont bleuâtres dans le premier. Ces différences ne seroient pas assea grandes pour en faire une espèce, si les climats nMtoient pas au« tant éloignés : mais il est possible , et même probable, que cet oiseau ait ét^ transporté de ^Amérique aux Philip<« pinet I où il pourroit Ravoir subi ce» petits changemens. L'ÉTÉ, ou TOUI-ÉTÉ. n oiseau Quatrième espèce de Toui ou Péniche ii queue courte. Cest encore à Marcgrave qu*on doit la connoissance de cet oiseau qui se trouve au Brésil ; son plumage est en général d'un vert -clair, mais lo croupion et le haut des ailes sont d'ua !l .« ■!•■*. m; ] 196 HISTOIRE NATURELLE beau bleu ; toutes les pennes des ailes sont bordées de bleu sur leur c6té exté- rieur! ce qui forme une longue bande bleue lorsque les ailes sont pliées ; le bec est incarnat et les pieds sont cen- drés. On peut rapporter à cette espèce l'oiseau donné par £dwards ^ sous la dénomination de ia plus petite des péniches , qui n'en diffère que parce qu'elle n'a pas les pennes des ailes bor- dées de bleU) mais de vert-jaunâtre 9 et qu'elle a le bec et les pieds d'un beau jaune; ce qui ne fait pas des dif- férences assez grandes pour en faire une espèce séparée. LE TOUI A TÊTE D'OR. Cinquième espèce de Ferriche à queue courte. Cet oiseau se trouve encore au Bré- sil; il a tout le plumage vert, à IVx- ception de la tête qui est d'une belle -I*-1 DU PERROQUET. l^J couleur jaune; et comme il a la queue très-courte , il ne faut pas le coufon« dre avec une autre perriche à longue queue , qui a aussi la tête d'un très* beau jaune. Espèces connues dans ce genre* % ■va ( Queue longue y en coin ou ëtagëe. ) L'Ara rouge , psittacus Macao. Le petit Ara rouge , psittacus Aracanga* L'Ara bien , psittacus uàrarauna, La Perriche Ara , psittacus Makawuanna* L'Ara noir , psittacus A ter, L'Ara ?ert , psittacus Severus. La grande Perruche à ailes rougeâtres^ psittacus JSupatria, La Perruche yerte et rouge , psittacus Ja- ponicus. Le Lori Perruche tricolor , psittacus Am* hoinensism La Perruche à tête bleue , psittacus Çyano^ cephalus. La Perruche à face bleue , psittacus Hasma" topus» La grande Perruche à bandeau noir , psit--, tacus Atricapillus» U t w fi I ) ^1 i I ! I9B HISTOIHB NATURELLE Le Lori Perruche rouge , psittacus Botneus, Le Lori Perruche violet et rouge y psittacus Indiens. Le Lori rouge et violet ^ psittacus Gue- biensis. La Perruche huppée , psittacus Javanicus, Le Jendaya ^ psittacus Jendaya, La Perruche jaune , psittacus Sohtitianus, Le Guarouba ^ psittacus Guarouba. La Perriche à tète jaune | psittacus Caroli» nensis. La Perruche à collier , psittacus AUxandri, L'Aputéjuba y psittacus Pertinax. La Perriche émeraude , psittacus Smarag- dinus, La Perriche à front jaune | psittacus Çani^U' laris. La Perruche à gorge brune^ psittacus AEru- ginosus. Le Sinc\a\o f psittacus Rufirostris» .. La Perruche Lori y psittacus Ornaîus, La Pavouane , psittacus Guianensis, La Perruche à moustaches y psittacus Ton» dicerianus» La Perruche à tête rouge, psittacus Ety throcephalus» La Perruche aux ailes chamarrées , pdttacus Olivaceus. DU VERROQUBT» I99 La Perriclie à aileg variées , psUtacus Vi» rescens, La Perriche à gorge variée | psUtacus Ver* sicolor, La Perruche à gorge rouge | psUtacus In- carnatus» La Porriclie •souris t psUtacus Murinus, La Perriche couronnée d*or , psifiofius At^ reus. L*Arimanon , psUtacus Taitianui* JjeCx'ùif psUtacus ^gilis. i Til (Queue courte I égale») Le Kakatoès noir , psUtacus ^terrimus. Le Kakatoès à huppe jaune , psUtacus Sut- phureus. Le petit Kakatoès à bec couleur de chair ^ psUtacus Philippinarum, Le Kakatoès à huppe rouge, psUtacus Mo- luccensis . Le Kakatoës à huppe blanche , psUtacus Cristatus, Le Kakatoës à ailes et queue rouges y psUta- eus £rythroteucus. Le Jaco, psUtacus JErUhaceus, Le Mascarin , psUtacus Mascarinus, Le Lori de Céram , psUtacus Garrulus. Ije Lori des Indes , psUtacus Vomicelh» i r 11 Il ) .1 kii 1 1, i I- aOO HISTOIRE NATURELLE Le Lori tricolor , psittacus Lory* . . Le Lori cramoisi y psittacus Puniceui» Le Lori rouge , psittacus Ruher. Le grand Lori) psittacu* Grandis, ^ Le Paragua , psittacus Paraguanus, Le Vasa, ou Perroquet noit^ psittacus Niger, Le Grik rouge et bleu , psittacus Cœruleo- Cephalus. Le Grik à tète violette , psittacus Violaceus» Le Perroquet vert , psittacus Sinensia, ' Le Perroquet à gros bec couleur de sang , psittacus Macrorynchos, > i r^^ Le Perroquet vert à tête bleue , psittacus Gramineus, L*Aniazone à tête blanche , psittacus Leuco- cephalus. L'Amazone à tête jaune | psittacus Ochro- cephalus. L'Aourou>couarou, psittacus JEstivus* Le Crik à tête et gorge jaunes ^ psittacu» Ochropterus. Le Meunier, ou Grik poudré, psittacus Pulveruleiitus, Le Grik à face bleue y psittacus Havanensis» Le Papegai de Paradis , psittacus Paradisi. L'Amazone jaune, psittacus durera. Le Toui-été , psittacus Passerinus* Le Papegai brun , psittacus Sordidus, là DU PEKKOQUBT. 201 Le Ptpegai à bandeau rouge, psittacui Do- minicensù. Le Tavoua f païttacus Feitivu$m . Le Tarabë , psittacus Tarabe, Le Grik à tête bleue, psittacus jiutumnalu* Le Perroquet varié , psittacus Accipitrinus, Le Papegai à tète et gorge bleues , psittacus Menstruus» Le Papegai violet , psittacus Turpureus, he Maïpouri , psittacus Melanocephalits, Le Caïca , psittacus Pileatus, Le Papegai à tète aurore , psittacus Ludo- vicianus. Le Sassebé , psittacus CoUarius, Le Perroquet à tête grise, psittacus Sene* galus. La Perruche aux ailes d*or, psittacus Chry sopterus» La Perruche à tête rouge , psittacus Pullo- rius. Le Coulacissi , psittacus Galgulus, L*Ânaca , psittacus uénaca, La Perruche à tète grise, psittacus Canus* La Perruche aux ailes variées , psittacus Melanopterus* La Perruche aux ailes bleues, psittacus Capensîs» La Perruche à collier et à queue courte « psittacus Torquatus, I \'M 1 I' ( ! 202 HISTOIRE KATURELLB La Pe. uche à ailet noires ^ jmttacui Uti- nor. Le Toui à gorge jaune , piittaous TovL Le '^irica | psittacus Tirica, Le Scaoréy pùttaeus Sosove, Le Toui à tète d'or , ptUtacus TmL M Kl ;l BLLB pHitacui Mi' uu Tovi, TmL n ê ^. I *u Tat/ . 20U Tom . Jr. ! 1 Di'xfei*e ae/. Itacine ociiip 1 li'ANI ou JiOlT DE T.UiAC; a- I/ANl im SAVANTES. i>/n . ir ■f . ♦ ; • n\\ : >•««»«* *,^*-«H!!*,»»»»*>«-*»-"'-''f *» \'. •*■ î S ; . ! ' P"!i H' li ANI ])J' ' â' - t fr 1. ^- *^ j--. 1 f H I I n DE L' A. K I. 203 X I Xe GENRE. L'ANI, CROTOPJIjtOjl^ ( Deux doigts en avant , deux en arrière. ) Caractère générique : bec ridé j angu- leux en son bord. H iï 11 LES A N I S. NI est le nom que les. naturels du Brésil donnent à cet oiseau , et nous le lui conserverons) quoique nos voya- geurs français et nos nomenclateurs modernes Paient appelé bout de petun on bout de tabac , nom ridicule , et qui n^a pu être imaginé que par la res- semblance de son plumage (qui est d'un noir brunâtre) à la couleur d'une al il 'si !•' mm I / mm wm «■■n mmm \' il 22o4 HISTOIRE VATUl^ELLB carotte de tabac ; car ce^ue dit le P. du Tertre I que son ramage prononce petit bout de petun , n^est ni vrai ni probable ) d'autant que les créoles de Cayenne lui ont donné une dénomi- nation plus appropriée à son ramage ordinaire ^ en l'appelant Bouilleur de canari^ ce qui veut dire qu'il imite le bruit que fait l'eau bouillante dans une marmite ; et c*est en effet son vrai ra- mage ou gazouillis, très - différent , comme l'on voit| de l'expression de la parole que lui suppose le P. du Tertre. On lui a aussi donné le nom d^oiseau diable^ et l'on a même appelé Pune des espèces diable des savanes, «t l'autre diable des palétuviers j parce qu'en effet les uns se tiennent cons« tamment dans les savanes , et les au- tres fréquentent les bords de la mer et des marais d'eau salée, où croissent les palétuviers. Leurs caractères génériques sont d'avoir deux doigts en avant et deux :4. B it le P. 'ononce vrai ni Soles de lénomi- ramage 'lleur de imite le lansune vrai ra- ifférent ^ ssion de B P. du le nom e appelé favaneSf rsj parce nt cons* t les au- i la mer iroissent les sont let deux DE L^ A N I. 2o5 en arrière, le bec court , crocLu, plus épais que large, dont la mandibule in- férieure est droite, et la supérieure élevée en demi^cercle à son origine ^ et cette convexité remarquable s^étend sur toute la partie supérieure du bec ^ jusqu'à peu de distance de son extré- mité qui est crochue : cette convexité est comprimée sur les côtés et forme une espèce d'arête presque tranchante tout le long du sommet de la mandi- bule supérieure $ au-dessus et tout au- tour s'élèvent de petites plumes effi- lées , aussi roîdes que des soies de co- chon , longues d'un demi-pouce , et qui toutes se dirigent en avant. Cette conformation singulière du bec suffit pour qu'on puisse reconnottre ces oi- seaux , et parott exiger qu'on en fasse un genre particulier, qui néanmoins n'est composé que de deux espèces. ( :v^ ï 'il Oiseaux. lY. 1» •1^9^'* / \ 206 HISTOIRE NATURELLE i i 4 't U \ u L'ANI DES SAVANES. Première espèce, C£Tuni est de la grosseur dVin merle j mais sa grande queue lui donne une forme alongëe ; elle a sept pouces , ce qui fait plus de la moitié de la longueur totale de Toiseau, qui n^en a que treize et demi ; le bec, long de treize lignes , a neuf lignes et demie de hauteur ; il est noir, ainsi que les pieds qui ont dix- sept lignes de hauteur. La description des couleurs sera courte^ c'est un noir à peine nuancé de quelques reflets vio- lets sur tout le corps , à Pexception d'une petite lisière d'un vert-foncé et luisant qui borde les plumes du dessus du dos et des couvertures des ailes y et qu'on n'aperçoit pas à une certaine distance ; car ces oiseaux paroissent tout noirs. La femelle ne diffère pas du mâle; ils vont constamment par ban- des, et sont d'un naturel si social , qu'ils $ '•jj(is*>- DE L A N I. 207 demeurentet pondent plusieurs ensem- ble dans le même nid ; ils construisent ce nid avec des bûchettes sèches sans le garnir, mais ils le font extrêmement large, souvent d'un pied de diamètre : on prétend même qu'ils en proportion- nent la capacité au nombre de cama- rades qu'ils veulent y admettre. Les femelles couvent en société ; on en a souvent vu cinq ou six dans le même nid. Cet instinct dont l'effet seroitfort utile à ces oiseaux dans les climats froids , parott au moins superflu dans les pays méridionaux, où il n'est pas à craindre que la chaleur du nid ne sa conserve pas : cela vient donc unique- ment de l'impulsion de leur naturel social , car ils sont toujours ensemble ^ soit en volant , soit en se reposant , et ils se tiennent sur les branches des ar- bres tout le plus près qu'il leur est possible les uns des autres; ilsramagent aussi tous ensemble , presque à toutes les heures du jour , et leurs moindres 'V i l>;^># H i ^ u 20B HISTOIRE NATUHELLK troupes sont de huit ou dix, et quel* quef'ois deyingt-cinq ou trente. Ils ont le vol court et peu élevé; aussi se po- sent-ils plus souvent sur les buissons et dans les halliers que sur les grands arbres; ils ne sont ni craintifs ni Farou- ches ) et ne fuient jamais bien loin : le bruit des armes à feu ne les épouvante guère ; il est aisé d*en tirer plusieurs de suite I mais on ne les recherche paS| parce que leur chair ne peut se man- ger j et qu'ils ont même une mauvaise odeur lorsqu'ils sont vivans. Ils se nourrissent de graines et aussi de pe- tits serpens j lésards et autres repti- les ; ils se posent aussi sur les bœufs et sur les vaches pour manger les tiques^ les vers et les insectes nichés dans le poil de ces animaux. L'ANI DES PALÉTUVIERS. Seconde espèce. Cet oiseau est plus grand que le pré- codent | et à-peu-près de la grosseur t ! ^4 ■•^^■'- I T) E L^ A N I. 209 d*un geai; il a dixfutaie : ils se nourrissent de diverses espèces de graines etde fruits; ils mangent des grains du pays, tels que le petit mil, le maïs , le riz , etc. Dans la disette ils font la guerre aux che- nilles et à quelques autres insectes. Nous ne dirons pas qu'ils ayent un chant ou un ramage , c'est plutôt un sifflement ou un piaulemsnt assez sim- ple^ il y a pourtant des occasions où sa I h i *«~-,^«' ' en- ' ■ *J tl 1 1 'l 1 ( i ': > 1 ■ ■^ fi n I ■J ; I •! aia niSTOTHS IVATVltKLtfi façon de s^exprimor est plus variée i elle est toujours aigre et désagréable { ellechange suivant lesdiverses passions qui agitent Poiieau. Aperçoit-il quel- que chat ou un autre animal capable de nuire y il en avertit aussi-tôt tout ses semblables par un cri très^distinct^ qui est prolongé et répété tant que le péril dure; son épouvante est 8ur*tout remarquable lorsqu'il a des petits, car il ne cesse de s'agiter et de voler autour de son nid.... Ces oiseaux vivent eu société, sans être en aussi grandes ban- des que les étourneaux ; ils ne s'éloi- gnent guère les uns des autres.... et même dans le temps qui précède la ponte ^ on voit plusieurs femelles et mâles travailler ensemble à la cons- truction du nid, et ensuite plusieurs femelles couver ensemble, chacune leurs œufs , et y élever leurs petits. Cette bonne intelligence est d'autant plus admirable , que l'amour rompt presque toujours dans les animaux les ! ' ,' ]\ \ l "^f. 4 *x«:*-. ,-v.-^«**wS- 1. ' «-y^.'. , et D B I.^ À K T. 2l3 li«iiR qui les attachoient à d*autrei in- dividu! de leur espèce.... Ilsentrenten amour de bonne heure ) dès le mois de février I les mâles cherchent les femeU les avec ardeur, et dans le mois sui- vant le couple amoureux s^occupe do concerta ramasser les matériaux pour la construction du nid ... . Je dis amou- reux y parce que ces oiseaux parois- sent Pétre autant que les moineaux; et pendant toute la saison que dure leur ardeur, ils sont beaucoup plus vifs et plus gais que dans tout autre temps.. •• Ils nichent sur les arbrisseaux, dans les cafiers, dans les buissons et dans les haies ; ils posent leur nid sur Pendroit où la tige se divise en plusieurs bran- ches.... Lorsque les femelles semettent plusieurs ensemble dans le môme nid ^ la plus pressée de pondre n*attend pas les autres qui agrandissent le nid pen- dant qu^elle couve ses œufs. Ces fe- melles usentd^une précaution qui n*est point ordinaire aux oiseaux ; c*est d« a i l :\ '' ' < » ; f >*?-*' 1 --il 'I ..•} s i'i „1 * ff. I*. t ;r ^ ai4 HISTOIRE NATURELLE couvrir leurs œufs avec des feuilles et des brins d'herbes à mesure qu'elles les pondent Elles couvrent également leurs œufs pendant Pincubation, lors- qu'elles sont obligées de les quitter pour aller chercher leur nourriture Les femellesqui couvent dans le même nid, ne se chicanent pas commefont les coules lorsqu'on leur donne un panier commun; elles s'arrangentles unes au- près des autres; quelques-unes cepen- dant, avant de pondre, font avec des brins d'herbes une séparation dans le Tiid,afîn de contenir en particulierleurs ceufs ; et s'il arrive que les oeufs se trouvent mêlés ou réunis ensemble y une seule femelle fait éclore tous les œufs des autres «avec les siens; elle les rassemble, les entasse et les entoure de feuilles ; par ce moyen la chaleur se ré- partit dans toute la masse et ne peut se dissiper.... Cependant chaque femelle faitplusieurs œufs par ponte*. .• Cesoi- seaux construisent leur nid très-solide<» '^'#^^^- < 4t kl. DE l' A -N I. 21 5 nient, quoique grossièrement, avec de petites tiges de plantes filamenteuses ^ des branches de citronnier ou d'autres arbrisseaux ; le dedans est seulement tapissé et couvert de feuilles tendres et qui se fanent bientôt : c'est sur ce lit de feuilles que sont déposés les œufs; ces nids sont fort évasés et fort élevés des bords ; il y en a dont le diamètre a plus de dix-huit pouces ; la grandeur du nid dépend du nombre des femel- les qui doivent y pondre. Il seroit as- sez difficile de dire au juste si toutes lesi femelles qui pondent dans le même nid ont chacune leur mâle ; il se peutfaire qu'un seul mâle suffise à plusieurs fe- melles, etqu'ainsiellessoienten quel- que façon obligées de s'entendre lors- qu'il s'agit de construire le nid ^ alors il ne faudroitplus attribuer leur union à l'amitié , mais au besoin qu'elles ont les unes des autres dans cet ouvra- ge Ces œufs sont de la grosseur de ceux de pigeon ; ils sont de couleur \ ï 'té V ■'! .>^^' .'( ♦ ' : il ^' 2216 HISTOIRE NATURELLE ^*aigue - marine uniforme ^ et n^ont point de petites taches vers les bouts^ comme la plupart des oiseaux sauva- ges . è . . Il y a apparence que les femelles font deux ou trois pontes par an; cela dépend de ce qui arrive à la première ; quand elle réussit, elles attendent l'ar^ rière^saison avant d*en faire une autre; si la ponte manque, ou si les œufs sont enlevés, mangés par les couleuvres ou les rats, elles en font une seconde peu de temps après la première : vers la fin de juillet ou dans le courant d'août elles commencent la troisième ; ce qu'il y a de certain, c'est qu'en mars, en mai et en août , on trouve des nids de ces oiseaux Au reste, ils sont doux et faciles à apprivoiser , et on prétend qu'en les prenant jeunes, on peut leur donner la même éducation qu'aux per- roquets , et leur apprendre à parler y quoiqu'ils aient la langue applatie et terminée en pointe 9 au lieu que celU t ^ 'Mif « >* •«, ^tr^M- et n^ont s bout8| : sauva- femelles an; cela emière $ ientl'ar- e autre; ufssont ivres ou nàe peu irs la fin tutelles lu'il y a en mai s de ces doux et prétend sut leur ux per- parler , »latie et le celU DE L' A TT I. 211 'I du perroquet est charnue ^ épaisse et arrondie. 37 La même amitié, le même accord qui ne s'est point démenti pendant le temps de l'incubation, continue après que' les petits sont éclos. Lorsque les mères ont couvé ensemble , elles don- nent successivement à manger à tonte la petite famille.... les mâles aident à fournir les alimens; mais lorsque les femelles ont couvé séparément, elles élèvent leurs petits à part, cependant sans jalousie et sans colère; elles leur portent la becquée à tour de rôle, et les petits la prennent de toutes les mè- res. La nourriture qu'elles leur don- nent dépend de la saison; tantôt ce sont des cKenilles , des vers , des insectes ; tantôt des fruits , tantôt des grains , comme le mil, le maïs, le riz, l'avoine sauvage, etc.... Au bout de quelques semaines les petits ont acquis assez de force pour essayer leurs £ iles, mais ils ne s'aventurent pas au loin ; peu de Oiseaux. IV. 19 > ■ i ?5^ 'lut.i *»s?'-v ;:r;«- .- . iv '' •! I A i » •( i \ il »î8 HISTOIRE ICATURELLE temps a|)rès, ils vont se percher auprè» de leurs père et mère , sur les arbris* seaux, etc^est là où les oiseaux de proie les saisissent pour les emporter... -a L'ani n^est point un oiseau nuisi- ble ; il ne désole point les plantation» de riz comme le merle , il ne mange pas les amandes du cocotier comme le charpentier (le pic), il ne détruit pas les pièces de mil comme les perrot^uets et les perruches». Espèces connues dans ce genre. IJAni des savanes , croiopTiaga Atiù Xt'Ani des palétuviers , crotophaga Major. DU PIC. 21^ X X« GENRE. LE PIC, p I c u s. \ \ (Deux doigts en avant ^ deux en arrière.) Caractère générique : bec anguleux; langue en forme de lombric ou do ver. '■ (■ LES PICS. lES animaux qui vivent des fruits do la terre , sont les seuls qui entrent en société; l'abondance est la base de l'ins- tinctsocial, de cette douceur de mœurs et de cette vie paisible qui n'appartient qu'à ceux qui n'ont aucun motif de so rien disputer: ils jouissent sans trou- ble du riche fonds de subsistance qui ' i il ^ 1! IJ i iii t> J' i' I f \ f 230 fTTSTOIHE NATUBETLE les environne»; et , dans ce grand ban- qnet de la nature ^ Tabondance du len- demain est ëgalc à la profusion de la veille. Les autres animaux, sans cesse occupés à pourchasser une proie qui les fuit toujours, pressés par le besoin, retenus par le danger, sans provision, sans moyens que dans leur industrie , sans aucune ressource que leur acti- vité, ont à peine le temps de se pour- voir, etn'ont guèreceluid^aimer. Telle est la condition de tous les oiseaux chasseurs, età Pexception de quelques lâches qui s^acharnent sur une proie morte, et s^attroupent plutôt en bri- gands qu^ils ne se rassemblent en amisy tous les autres se tiennent isolés et vi- vent solitaires. Chacun est tout entier à soi*, nul n^a de biens ni de sentimens à partager. > . £t de tous les oiseaux que la nature force à vivre de la grande ou de la pe- tite chasse , il n'en est aucun dont elle ait rendu la vie plus laborieuse , plus 1- 4 "D V V 1 C, 221 dure que celle du pic : elle l'a con- damné au travail, et pour ainsi dire, à la galère perpétuelle \ tandis que les autres ont pour moyens la course , la Yol, l'embuscade, l'attaque, exercices libres où le c >arage et l'adresse préva- lent , le pic assu jéti à une tâche péni- ble , ne peut trouver sa nourriture qu'en perçant l'écorce et la fibre dure des arbres qui la recèlent : occupé sans relâche à ce travail de nécessité , il ne connoît ni délassement ni repos ; sou- vent même il dort et passe la nuit dans l'attitude contrainte de la besogné du jour. Il ne partage pas les doux ébats des autres habitans de l'air ; il n'entra point dans leurs concerts , et n'a que des cris sauvages, dont l'accent plain- tif, en troublant le silence des bois , semble exprimer ses efforts et sa pei- ne. Ses mouvemens sont brusques; il a l'air inquiet , les traits et la physio- nomie rudes 5 le naturel sauvage et fa- rouche : il fuit toute société, même ) ^ I i . I il s n 1 ' 5 • • i * f •♦ I ' I / \! 222 ItîSTOIKE NATUHELLK celle de son semblable; et quand le Ikn soin physique de l^amour le force à rechercher une compagne , c^est sana aucune des grâces dont ce sentiment anime les niouvemeiis do tous lésé U4?9' qui l'éprouvent avec un cœur sensible»' Tel est Pinstinct étroit et gfossier' d'un oiseau borné à une vie triste et chétive. Il a reçu de la nature des or- ganes et des instrumehs appropriés à cette destinée, ou plutôt il tient cette destinée même des organes avec les- quels il esc né. Quatre doigts ^pais y nerveux, tournés deux en avant, deux, on arrière , celui qui représente l'er- got étant le plus alongé et même le plus robuste , tous armés de gros on- gles arqués , implantés sur un pied très-court et puissamment musclé, lui servent à s'attacher fortement etgrim- per en tous sens autour du tronc des «rbres. Son bec tranchant, droit, en ibrrae de coin , carré à sa base , can- nelé daLS sa longueur ^ aplati et taillé \ f T) tr ' I c. • à23 wrticulement à sa pointe corfime tin ciseaiiy est L^instriiment avec lequel il pefce l'écorce et entame profondément le hois des arbres où les insectes ont déposé leurs œufs*^ ce bec d^lne subs- tance solide et dure, sort d\in cràno épais^ de forts muscles dans un cou raccourci, portent et dirigent les coups réit<5rës que le pic frappé inÉessam- ment ppur percer le bois et. s'ouvrir lin accès jusqu'au cœur des arbres. Il y darde une longue tangue effilée , ar- rondie y semblable à un ver de terre ^ armée d'une pointe dure , osseuse ^ comme d'un aiguillon, dont il perce dans leurs trous les vers qui sont sa seule nourriture. 8a queue, composée de dix pennes roides , fléchies en de- dans, tronquées à la pointe, garnies de soies rudes , lui sert de point d'appui dans l'altitude souvent renversée qu'il est forcé de prendre pour grimper et frapper avec avantage. Il niche dans, les cavités qu'il a eu partie creuséea i 1 I 1 i \ *f'- ^7j t 1) 1 1 I s rï ' n 'i •ii ■I I' «. > 224 BISTOXRIS NATURELI.B lui-même , et c^est du sein des arbres que sort cette progéniture qui y quoi- qu^ailëe, est néanmoins destinée à ram- per à l'entour, à y rentrer de nouveau pour se reproduire 9 et à ne s^en sépa- rer jamais* U :^ f '>'.:* l' ' .;, O') ';'.,' Le genre du pic est très-nombreux en espèces qui varient pour les cou* leurS) et diffèrent par la grandeur; les plus grands pics sont de la taille de la corneille, et les plus petits de celle de la mésange; mais chaque espèce en par- ticulier paroit peu nombreuse en indi- vidus j ainsi qu^il en doit être de tous les êtres dont la vie peu aisée diminue la multiplication. Cependant la nature a placé des pics dans toutes les con- trées où elle a produit des arbres , et en plus grande quantité dans les cli- mats plus chauds* Sur douze espèces que nous connoissons en Europe et dans le nord de l'un et de Tautre con- tinenS) nous en compterons vingt-sept dans les régions chaudes de l'Améri^ ^ %: 9.2.5 DU PIC. que, de l'Afrique et de l'Asie ; ainsi | niAigré les réductions que nous avons dû faire aux espèces trop multipliées par les nomenclateurs, nous en aurons en total trente-neuf, dont seize n'é- toient pas connues des naturalistes avant nous; et nous observerons qu'en général tous les pics de l'un et de Tau- tre côntinens, diffèrent des autres oi- seaux par la forme des plumes de la queue | qui sont toutes terminées en pointe plus ou moins aiguë. Les trois espèces de pics connues en Europe , sont le pic vert^ \e pic noir^ Vépeiche on pic varié^ et ces trois es- pèces qui sont presque isolées et sans variétés dans nos climats , semblent s'être échappées chacune de leur fa- mille dont les espèces sont nombreu- ses dans les climats chauds des deux continens. Nous réunirons donc à la suite de chacune de ces trois espèces d'Europe , tous les pics étrangers qui peuvent y avoir rapport. «.A^ t I) ' 1 ^ 1 • » I ? <■ IV ' 226 niSTOTRE UATURET.LR L E P I C V E 11 T. Le pic vert est le plus connu de» ))ir.s, et le plus commun dans nos bois. Il arrive au printemps, et fait retentir les forêts de cris aigus et durs , tiaca' cariy tiacacan que Pon entend de loin^ et qu^il jette sur- tout eu volant par élans et par bonds : il plonge , se re- lève et trace en Pair des arcs ondulés^ ce qui n'empêche pas qu'il ne s'y sou- tienne assez long-temps; et, quoiqu'il ne s'élève qu'à une petite hauteur, iL iratichit d'assez grands intervalles de terres découvertes pour passer d'une forée à L'autre. Dans le temps de la pa- riade, il a de plus que son cri ordinaire^ un appel d'amour qui ressemble en quelque manière à un éclat de rire bruyant et continu, tio^ tlo^ tio^ tio^ tio^ répété jusqu'à trente et quarante fois de suite. Le pic vert se tient à terre plus sou« r. nu des is bois, elentir te loin y int par se re- idulési y sou- oiqu'il eur , il les da d'une I la pa« naire^ le en le rire , têOf rante sou* ';;•>? 1 . **-^ «<'1 im ifi'H 1» I :!H 1 , ■ (. «V m 1. 1. à X4- V.'U v^ n: M » ••■«"1 /.♦»*•♦ I 'k n*^ iii: ••l;^ (^ m ■; <>^i«f«- «ji* i'M ^HàI^» I J'. ►l»" / ;« «^***,iM4r''« i!i:bHj i. ♦ if , .nu :»■ •t^' i^^^î .U. 'i îJ .IHI H^l iti» *i«J B' \m Mt. ■i' , 'M'y ■ir t*-*i î:^^ 1^ '/..V» .» f.L '^i Hi^c).\j. -v » n IK. E V i J\ [i -.r\ Vv'L t. pi; IV r n 4Îa 1 :»»nu ••IP^ i.-'- «t t)ij' -. (:>:.':r.r; \\r\ •...jmk :rrïV0 au >» '■•r.rr «sï. 0 V ..^ •iti iiT '\ ■ !,: jf i, . 1 !r i^^ii/r :f>:/^ iîi !>.li' » Vj > .' * ^■■i ii'H '■i n t''.'. yii îî M"; Ivl il is) 1»' .* • ' »•• 'Jt t: <- /i K t ■. .»■ •14> i*. — -^ i rj; PU' VKur. a.i.i. i»ic' xoiu ^ f » m^vi ■r' i?U i.. "v ^\. . :k-^ -\-^'' ■i;é^^\f^/s-.:''S'*<^^'^S^r^^-^fi^ i_ L . ^^-V*!^-^ j t'.y. ':'^$M '' ■ ■ D tj PIC. ' ' aa-j vent que les autres pics, sur-tout près des fourmilières) où l'on est assez sûr de le trouver et même de le prendre avec des lacets. Il attend les fourmis au passage, couchant sa longue langue dans le petit sentier qu'elles ont cou« tume de tracer et de suivre à la file } et lorsqu'il sent sa longue langue cou» Terte de ces insectes, il la retire pour les avaler; mais si les fourmis ne sont pas assez en mouvement , et lorsque V. < oid les tient encore renfermées ^ j,ï vd sur la fourmilière, l'ouvre avec les pieds et le bec , et s'établissant au milieu de la brèche qu'il vient de faire, illes saisit à son aise et avale aussi leurs chrysalides • ' • ■ '* ** * • - ■'■"■• '* ♦ ^ Dans tous les autres temps, il grim* pe contre les arbres qu'il frappe à coups de bec redoublés ; travaillant avec la plus grande activité , il dépouille sou- vent les arbres secs de toute leur écor- ce. On entend de loin ses coups de bec et l'on peut les compter. Comme il est I T '-'Si j /' •/ l,Z I 'I *.] n 228 HISTOIRE NATURELLE paresseux pour tout autre mouvement^ il se laisse aisément approcher, et ne sait se dérober au chasseur qu^en tour* nant autour de la branche , et se tenant sur la face opposée. On a dit qu'après quelques coups de bec, il va de Pautre côté de l'arbre pour voir s'il l'a percé) mais c'es t pi u tôt pour recueillir sur l'é» corce les insectes qu'il a réveillés et mis en mouvement ; et ce qui paroit encore plus certain, c'est que le son rendu par la partie du bois qu'il frappe, semble lui faire connoltre les endroits creux où se nichent les vers qu'il re- cherche, ou bien une cavité dans la- quelle il puisse se loger lui-même et disposer son nid. ;î^ >»«.•.: ^ C'est au cœur d'un arbre vermoulu qu'il le place, à quinze ou vingt pieds au-dessusde terre, et plus souventdans les arbres de bois tendre, comme trem- bles ou marsauts, que dans les chênes. Le mâle et la femelle travaillent inces- samment et tour»à-tour à percer U f \ '» ? ' D U PIC. • ^' 229 ]3artîo vive de Parbre jusqu'à ce qu^ils rencontrent le centre carié ; ils le tî« dent et le creusent , rejetant au-de- hors avec les pieds les copeaux et la poussière du bois ; ils rendent quelque- fois leur trou si oblique et si profond^ que la lumière du jour ne peut y ar- river. Ils y nourrissent leurs petits à Paveugle. La ponte est ordinairement de cinq œufs qui sont verdâtres avec de petites taches noires. Les jeunes pics commencent à grimper tout pe- tits, et avant de pouvoir voler. Le mâle et la femelle ne se quittent guè re, se couchent de bonne heure , avant les autres oiseaux , et restent dans leur trou jusqu'au jour. ''"^ '«•»'' '■ - ^^'' Quelques naturalistes ont pensé que le pic vert est l'oiseau pluvial , pluviœ flm, des anciens , parce qu'on croit vulgairement qu'il annoncé la pluie par un cri très-différent de sa voix or- dinaire. Ce cri est plaintif et traîné , plieu^ plieuy plicu^ et s'entend de très» Oiseaux. ZV. 90 \ V' i l I: i ■*,' '\l I V ,' a^O HISI llt12 NATUnF,I.T.fi loin. Oestdans la méiiia sens que les li^nglais 1« nomment rai/z-50iv/( oiseau de piuie^ y et que dans quelques-unes de nos provinces , comme en Bour- gogne, le peuple l'appellejPAOcwrewr*/» meunier. Ces observateurs prétendent même avoir reconnu dans le pic vert quelque pressentiment marqué du cliangement de la température et des autres affections de Pair; etc^estappa- remment diaprés cette précision natu- r' '♦fr""""'f'^"'."?:d--,'t**h'fj'î r , -" Albert et Scaligeront assuré que le pic vert apprend à parler, et qu'il ar« . ticule quelquefois parfaitement la pa« , rôle; Willulghby le nie avec raison i la structuré de la langue des pics , longue comme un ver, parott se refuser entièrement au mécanisme de l*articu« lation des sons; outre que leur carac« tère sauvage et* indocile les rend inca- pables d'éducation ; car l'on ne peut guère nourrir en domesticité des oi« «eaux qui ne vivent que dos insectea cachëssous les écorces*'^' » ( <*'i^ '^ «^^j^^ Selon Frisch, les mates seuls ont du rouge sur la tôte ; Klein dit la môme chose : Salerne prétend qu'ils se trom- pent, et que les petits ont touk le dessus de la tête rouge , même dans te nid» ( '! 1 ' ' «tu a34 HISTOIRE îTATUm-ELLE Suivant Pobservalion de Linnœiis ^ ce rouge varie et paroit mélë, tantôt de taches noires, tantôt de grises, et queU quefois sans taches dans différens in- dividus. Quelques-uns , et ce sont vraisemblablement les vieux mâles ^ prennent du rouge dans les deuxmous* taches noires qui partent des angles du bec , et ils ont en tout les couleurs plus vives . ti^m filAé i» t îi W ; «? î^t . Frisch raconte qu^en Allemagne , pendant Phiver, le pic vert fait ravage dans les ruches d^abeilles f nous dou- tons de ce fait, d'autant qu^il reste bien peu de ces oiseaux en France pendant Phi ver, si même il en reste aucun; et «omme il fait encore plus froid en Allemagne, nous ne voyons pas pour- quoi ils y resteroient de préférence. I En les ouvrant, on leur trouve ordi- nairement le jabot rempli de fourmis.. II n'y a point de cœcum | et tous les oi* seaux de ce genre en manquent égale- ment *, mais en place du cœcum il y a H^j n V T î •T3 r ■' '35 un reitflement dans iNhiesti'n. La vé- ftictile i\n iiel est grande; le tube in- t«6tiviflfl est long de deux pied«l» 4^» i^» Mais lé itécanisme de la langue dit I^it a ëlé'Un'suiet d^admiration pour tnus tes niatttralistes. Borelliet AÎdro- vande ont d^écrit la forme et le jeu de- cet organe ; Ola&s Jacobants^ dans le» actes de 'Copenhague, elMciy dans lefr mémoires de Tacadémie des science» de Paris , en ont donné la eu rieuse aniktomie. La langue do pic vert, pro- pretnent dite, nVst que cette point» osseuse <]ur ne paroit en iaire que rcxtrémitè; cecjue l*on prend pour la langtïè' est l'os hyoïde lui-même en- gagé dans un fourreau- membraneux, et> prolongé-en arrière en deux longs ra- meaux d'abord osseux , puis carlilagU jieux , lesquels, après avoir embrassé kl trachée-artèrô, fléchissent, se cour- l>fnt sur 1(1 tète, se couchent dans une; raîniire tracée sur le crâne , et vont s'implanter dans le front à la racine \ \ '>i^ r*'- T ii a3^ IHSTOinï! NATtTm«LL» K du bec. Ce lont cei» deux, rameaux ou- £let8 élastiquee » garois d^un appareil de ligament et de muscles extuiseurA et rétraoteursi qui fournissent . à i^u« longement et au jeu de cette espôcO' de langue. Tout'Le iaiscesuide cet ap-* pareil est enveloppe, comme idana.unet- gaine, d^une membrane qui est le pro-*. longement de celle dont la mandibule inférieure du bec est tapissée, de ma^ nière qu^elle s^étend et se défile comme, un ver 9 lor» 3 Tî ou p X c. ir 2^7 l. a3tt IIISTOIHB NATURELLE quoique Aldrowaude dise qu^on en mange en hiver à Bologne , et qu^ilt sont alors assez gras \ ce qui nous ap- prend du moins quUl en reste en Iu« lie dans cette saison, tandis qu^ilsdis- paroissent «lors dans nos provinces de Oiseaux ffiransrers de l*ancicn conti- nenty qui ont rapport au Pic vert» I.EPALALACA,ou GRAND PIC VERT des Philippines, . . : , Première aspèce C\MBL^ dans sa notice des oiseaux des Philippines , et Gemelli Carrerî , 8\iccordent à placer dans ces Iles une espèce de pic vert qu^ils disent grand comme une poule ; ce qui doit s^en- tendre apparemment de la longueur, comme nous le remarquerons aussi au sujet du grand pic noir, et non de U masse du corps. Ce pic, nommé pâli-" laça par les Insulaires , est appela par les Espagnols, Aerrero ou le for^cron^. i î .) » u p I c. aS^^ àratisedu gianti bruit qu'il l'ail cit irappant les nrbres à coups redoublés^ et i|iii s^entendenty dit Camcl ) à trois cents pas. Sa voix est grosse et rau- que; sa télé rouge et huppée : le vert fait ie fond de son plumage | et son Im*c qui est d^lne solidité à toute épreuve , lui sert à creuser les arbres les plus durs pour y placer son nid. Autre PALALACA,ou PIC VERT tacheté des Philippines, Seconde espèce. CE second pic des Philippines est toutdîfi'érentdu précédent par la gran- deur et par les couleurs. M. Sonnerat l'appelle pic grive lé f il est de gran- d<*iir moyenne entre l'épeiclieet le pic "vert, et plus approchant de la taille de ce dernier. Sur chaque plume , dans tout le devant du corps , on voit une tache d'un blanc- terne , encadrée de buin-noiràtrc, ce qui forme àl'ôeil un I 'i^^^^^^^fff^ M' I a4o HISTOIKE NATURELLE assez riche émail ; le manteau des ailes est cL*un roux teint de jaune-au- rore, qui devient sur le dos d'un au- rore plus brillant et tirant au rouge ; le croupion est rouge de carmin , la queue est d'un gris-roussâtre , et la tête est chargée d'une huppe ondée de roux- jaunâtre sur fond brun, , LE PIC VERT DE GOA. sr >l Troisième espèce. Ce pic vert d'Asie est moins grand que le pic vert d'Europe : la coiffé rouge de sa tête, troussée en huppe et en arrière, estborôée à la tenipe d'une raie blanche qui s'élargit sur le haut du cou ; une zone noire descend depuis l'œil , et traçant un ziz-zag , tombe jusque sur l'aile ; les petites couver- tures sont également noires ; une belle tache d'un jaune doré couvre le reste de l'aile, et se termine en jaune* ver- dâtresur les petites pennes; le$ grandes * i ^ i- ■ > :^-' , ..-., --i-sâ. DU PIC. a4* sont comme dentelées de taches d*un blanc -verdâtre lur un fond noir; la qiieue est noire; le ventre, la poi- trine et le devant du çou , jusque sous le bec y sont entremêlés et comme maillés légèrement de blanc et de noir : ce pic est un de ceux dont le plumage est le plus beau. Il a beaucoup de rap- port avec le suivant. La ressemblance jointe à la proximité des climats, nous porteroit aisément à croire que ces deux espèces sont très • voisines , ou même n'en font qu'une. t I j r .< '.1 LE PIC VERT DE BENGALE. '. . .v^ Quatrième espèce. Il est de la même taille que le pic vert de Goa , et lui ressemble assez. Le jaune-doré des ailes a plus d'éten- due dans celui de Bengale , et couvre aussi le dos ; une ligne blanche , prise de l'œil, descend au côté du cou comme le zig-zag noir de celui de Goa; la Oiseaux. lY. ai /' i'r n . ^|< O ¥ \ il a^a HTSTOtUE TTATiniKLt.E huppe , quoique plus étalée j ne se trouve qu'.au derrière de la tête , dont le sommet et le devant sont couverts de petites plumes noires, tachetées jo" liment de gouttes blanches: même plu- mage dans C3S deux oiseaux sous le bec et sur la gorge 5 la poitrine et l'es- tomac sont blancs , traversés et maillés de noirâtre vt de brun, mais moins dans celui-ci que dans le précédent. Ces diflérences légères ne distingue- roient peut-être pas assez ces deux espèces , sans celle du bec , qui , dans le pic de Goa, est d'un tiers plus long que dans celui de Bengale. LE GOERT AN, ou PIC VERT du Sénégal, Cinquième espèce. Ce pîc appelé au Sénégal goërtan y est moins grand que le pic vert , et ne l'est guère plus que l'épeiclie. Le dessus du corps du goërtan est d'un gris-brun j teint de verdàtre -sombre ^ fi ')• :■: DU PIC. 24^ taclielé sur les ailes d^ondes d'un blanc- obscur, et coupé sur la tête et le crou- pion par deux plaques d^un beau rou* ge; tout le dessous du corps est d^in «-^ris lavé de jaunâtre. Cette espèce et Jes deux suivantes n'étoient pas con* nues des naturalistes. « m LE PETIT PIC UAYÉ DU SÉNÉGAL. Sixième espèce. Ce pic n'est pas plus gros qu'un moi- neau^ il a le dessus de la tète rouge ^ un demi-masque brun lui passe sur le front, et s'étend derrière l'œil y le plu- mage ondulé sur le devant du corps , présente de petits festons alternative- ment gris-brun et blanc-obscur 5 le dos est d'un beau fauve-jaune doré, qui teint également les grandes pennes de l'aile, dont les couvertures, ainsi que le croupion, sont verdàtres. Quoique fort au-dessous des pics d'Europe pour la grandeur, ce pir. î* Afrique n'est pas 14 a:-' . % IV t a44 HISTOIRE NATURELLE à beaucoup près, comnne mws le ver- rons, le plus petit ïkî C;Ute grarida Ik- mille. LE PIC A TÊTE f^RISE du Cap de Bonne- Espérance. Septu>ine espèce. Presque tou^i les pics o : le plu- mage bariolé^ celui-ci seui ii\i point de couleurs opposées ou tranchées^ ilu bruïi-olivâtre-obscur couvre le dos, le cou et la poitrine § le reste du plu- mage est d'un gris-foacé y et cette cou- leur grise est seulement plus claire sur la tête : on voit une teinte de rouge sur Porigine de la queue. Ce pic n'est pas aussi grand qu'une alouette. Oiseaux du nouveau continent qui ont rapport au Pic vert, LE PIC RAYÉ DE SAINT-DOMINGUE. Première espèce. Ce pic rayé de Saint-Domingue est à-peu-près de la grosseur de notre DU Pin. «45 téneiche ou pic varitS : tout son manteau est coupe transversalement de bandes noires et olives ) la teinte verte se mar« que sur le gris du ventre, et plus vive* ment sur le croupion , dont Tcxtré- mité est rouge : la queue est noire. LE PETIT PIC OLIVE de SL-Domingue. ' , Seconde espèce» C£ petit pic a six pouces de longueur^ et il est à-peu-près de la grosseur de Talouette : il a le sommet de la téta rouge I dont les côtés sont d'un gris roussâtre; tout le manteau est olive- jaunâtre ; tout le dessous du corps est rayé transversalement de blanchâtre et de brun \ les pennes de Paite oli- vâtres comme le dos du côté extérieur, ont l'intérieur brun et dentelé d'un bord de taches blanchâtres engrenées assez profondément; caractère qui l'as- simile encore au pic vert; les plumes ^e la fjueu'- sont d'un gris mélangé de >' il If. ! f a46 HISTOIHE NATtJREttE brun. Malgré sa petite taille, ce jrxe lie laisse pas H^étro des pins robustes ; il perce les arbres les pluddurs^ c'est è lui que se rapporte cette notice , ex-' traite de Phistoire des Aventuriers Fli* bustiers. c< Le charpentier est un oi- seau qui n^est pas plus gros qu'une alouette ; il a le bec long d'environ un pouce y et si dur que , dans un jour d& temps , il perce un palmiste jusqu'au cœur. Il est à remarquer que le bois de cet arbre est si dur, que les meilleurs instruuiens de fer rebroussent dessus . » LE GRAND PIC RAYÉ 1)^: ÇAyeNNL- Troîsîème espèces r ■'"' ■ Nous ne faisons aucun doute que ce pic ne soit le même qve \e pic varié huppé d'Amérique , décrit incomplè- tement par M. Brisson, sur un [massage de Gessner ; la huppe d'un fauve-doré^ ou plutôt d'un rouge^aurore; la tache pourpre à l'angle du bec 5 les pluniei^ DU PIC. 247 fnuves et noirt s dont tout le corps est alternativemeiit varié , sont des carac- tères siiiiîsans pour le faire reconnol* tre ; et la grandeur donnée , qui est celle du pic vert, convient à ce grand pic rayé de Cayenne. Son plumage est très - ricliement émaillé par le fauve- jaunâtre et le beau noir qui s^y entre- mêlent en ondes, en taches et en fes- tons ; un espace blanc dans lequel Foeil est placé, et un toupetnoirsnrle front^ donnent du caractère à la physionomie de cet oiseau, et la huppe rouge et la moustache pourpre semblent la rele* ver encore. i ,iv y. LE PETIT PIC RAYÉ DE CAYENNE. •Quatrième espèce, •;! , ,;.. Entre les pics rayés que M. Brisson range tous à la suite de l'épeiche ou pic varié , il en est plusieurs qui appar- tiennent certainement au pic vert. Cela est sensible pour les pics rayés I 11 I i 11" a4B RlSTOtRB VATUIi^LLB de Saint-Domingue et de Gayenne que 'rioîjt venons de décrire y et pour celui- ci. En effet) ces trois pics portent tous un reste de la teinte de vert-jaunâtre ^ plus ou moins obscur , qui caractérise le pic vert r " les raies ondulées qui sMtendent sur le plumage , semblent prolongées sur le modèle de celles dont Taile du pic vert est marquée. Le petit pic rayé de Cayenne a sept pouces cinq lignes de longu^^ur; il a beaucoup de rapport dans les couleurs avec le pic rayé de Saint-Domingue y mai» il est moins grand ; d; s bandes noires ondulées s'étendent sur le fond gris-brun-olivâtre de son plumage ; le gris dentelé de noir, couvre encore les deux plumes extérieures de la queue de chaque côté ; les six autres sont noir is 5 l'c ciput est rouge ; le front et la gorge sont noirs : seulement, ce v.olr est coipé par line tache blanche tracée sous l'œil et proloiigée en ar- rière. DU PIC. 2^9 LE PIC JAUNE DE CAYENNE. Cinquième espèce. Les espèces d^oiseaux qui clierclient la solitude et ne peuvent vivre qu'au désert, sont multipliées dans les vastes forêts du Nouveau-Monde, d'autant plus que l'homnie s'est encore moins emparé de ces aiiliques domaines de la nature. Nous avons jusqu'à dix espè- ces de pics venusdes bois de laGuiane, et le» pics jaunes paroissent propres et particuliers à cette région. La plupart de ces espèces sont encore peu con- nues des naturalistes , et Barrère n'a lait qu'en indiquer quelques-unes. Le remier de ces pics , que M. Brissoa a décrit sous le nom de pic blanc , a le plumage du corps d'un jaune-ten- dre , la queue noire , les grandes pen- nes de l'aile brunes , et les moyennes rousses; les couvertures des ailes sont d'un gris-brun et frangées de blanc-. m siHo IV IIISTOIUK T1ATUni.M,F iaiiiii\tie. Ci) pic est luippo juArjoe 5iir le (OU : (liuis U* jiitinu pAln (|ui colore «etto huppe, ainsi (|uo toute la tOtc ^ Iriincliu vivcnunt le roii^ede ans mous* taches t r.os doux pinceaux rouges et «a belle huppe lui dctnncnt une phy- sionomie reniAi'(|uabloy et la cttuluur douce et peu commune de son plunmc^e, en fait dans son ^enre «tn oiseau ditt- tiu^uf^. Les créoles de (^ayenne l'aj)- pellent le charpentier jaune } il est moins gr.nul que notre pic vert , et sur-tout beaucoup moins épais. Sa lon- gueur est de liHui' pouces ; il fait son nid dans les grands arbres dont le cœur est pourri , après avoir percé horizon- talement ju8(juV\ la cavité) et continue son excavation en descendant , jnsqu^à un pied et demi plus bas que Pouver- ture. Au lond de cet antre obscur, la femelle pond trois œufs blancs et pres- que ronds ^ les petits éclosent au com- mencement d'avril ; le mâle partage la sollicitude de la iemelle) et en sou \^-m^^ n IT V I C, 2:)i Coloio a lOU', s mous- liges ot e pl»y- it)uluiir [Ml dis* e l'aj)- il est )rt , el Sa lon- ait son B cœur ïrizon- ntinue nsqu'à Duver- ur, la t près- 1 rom- •artage en s DU «hsp tiro SI! litiiit coii&taiiiiiKiii t A r eiu- boncliure let, en est dé- luraage ne om » us vers un des u ,' au- ger sur >lusgai DU PTC. 257 qne tons les antres pics : il semble que la nature l'ait dédommagé de sa peù- tesse en lui accordant plus de vivacité, de légèreté , et toutes les ressources qu'elle donne aux êtres foibles. On le trouve communément de compagnie avec les grimpereanx, et il va comme eux grimpant contre le tronc des ar- bres y et se suspendant aux branches. LE PIC AUX AILES DORÉES. Onzième espèce. En plaçant ce bel oiseau à la suite de la famille du pic vert, nous remar- querons d'abord qu'il semble sortir et s'éloigner du genre même des pics par ses habitudes , comme par quel«c|ues traits de coutbrmation : en eiïet, C.i- tesby qui l'a observé à la Caroline, dit qu'il se tient le plus souvent à terre , et ne grimpe pas contre le tronc des arbres, m.'As se perche sur leurs bran- ches commelesauties oiseaux :ccpen- \;,^MMW— '»-■• « V- ^' -0 V ** ? ^ I.'. ri ' û58 HISTOIRE NATUllELLË fiant il a les doigts disposés deux en avant et deux en arrière , comme les pics; comme eux les plumes de la queue roides et rudes ; et par une singularité qui lui est propre, la côte de chacune est terminée par deux petits filets ^ mais son bec s^éloigne de la forme du bec des pics , et il n'est point taillé car- rément, mais arrondi et un peu courbé; ni terminé en ciseau , mais en pointe. L'on voit donc qaesi cette espèce lient au genre des pics par les pieds et la queue , elle s'en éloigne par la forme du bec et par les habitudes naturelles, qui sont une suite nécessaire de la conformation de ce principal organe des oiseaux. Celui-ci semble faire une espèce moyenne entre le pic et le cou- cou, avec lequel quelques naturalistes l'ont rangé : c'est un exemple de plus de ces nuances que la nature a mises par- tout entre ses productions. Ce pic demi-coucou , est à-peu-près grand comme k pic vertj et remarquable •i ^> n t *!k. rj" — . .»-"•♦■' ÇHT une belle forme et de belles cou- leurs disposées d'une manière élé- gante 5 des taches noires en croissant €t en cœur, parsèment l'estomac et le ventre sur un fond blanc ombré de roussâtre ; le devant du cou est d'un cendré vineux ou lilas y et sur le mir- lieu de la poitrine est une large zone noire en croissant; le croupion est blanc ; la queue noire en-dessus ^ est tloublée en-dejisous d'un beau jaune feuille morte; le dessus de la tête et le haut du cou sont d'un gris-plombé, «t à l'occiput est une belle tache écar« late ; des angles du bec parteiit deux grandes moustaches noires qui descen- dent sur les côtés du cou : la femelle ne porte pas ces moustaches ; le dos fond brun , est moucheté de noirâtre; les grandes pennes de l'aile sont de celte même couleur ; mais ce qui les re'Nve et qui suffit seul pour distin- guer ce oiseau , c'est que la côte de toutes ces pennes est d'une vive cou- .i ■mur: *^ -f •■%»»->«-»«»«v >- m; n 2.60 HISTOIRE NATURELLE leur d'or. Cet oiseau se trouve en Ca- nada et en Virginie, aussi bien qu'à la Caroline. LE P I C N O I R. La seconde espèce de pic qui se trouve en Europe , est celle du pic noir; elle paroit confinée dans quel- ques contrées particulières , et sur- tout en Allemagne. Les Orecs néan- moins connoissent, comme nous, trois espèces de pics ; Aristote les indique toutes trois : l'une , dit-il, moindre que le merle, c'est le pic varié ou l'é- peiche ; l'autre plus grande que le merle, et qu'il appelle ailleurs colios, et c'est notre pic vert*, 1^ troisième enfin, qu'il dit presque égale à la poule en grandeur, ce fju'il faut entendre de la longueur et non de l'épaisseur du corps, et c'est notre pic noir, le plus grand de tous les pics de l'ancien continent. Il a seize pouces de lon- gueur du Lout du b^cà l'extrémité d^ e Cl n| cl dl fA » !.. •.«^ ■'■**■- D V PIC. 2.61 la queue ; I» bec long de deux ponces et demi , est Je couleur de corne*, une calotte d'un roiîgc vit couvre le som- met de la tote ^ le plumage de tout le corps est d'un noir profond ^ les noms de kraespt'c/it et de /lo/zKrae, pic-cor- neille , corneille de bois , que lui don- nent les Allemands , désignent en même temps sa couleur et sa taille. On le trouve dans les hautes futaies, sur les montagnes en Allemagne , en Suisse et dans les Vosges ^ il n'est pas connu dans la plupart de nos provinces de France , et il ne vient guère dans les pays de plaine. Willulghby assure qu'il ne se trouve point en Angleterre ; en effet, cet oiseau de T »r ot a dû quit- ter une contrée trop déco\^ verte et trop dénuée de bois 5 c'est la seule cause qui l'ait pu bannir de l'Angleterre comme de la Hollande, où l'on assure qu'il ne se trouve pasj car on le voit dans des climats plus septentrionaux et jusqu'en Suède j mais on ne pguÈ m. m m- -M. :V i :*6a riTSTOTIlE NATirnT?T,T,1î guère diviner poiirqin>^ il ne se tiou- veroit pas en Italie , où AIdrovandu / (i) La forôt (le Spessort. .^A^i ''■'■■*>m>T*âPr-^^ "'W"' DU PIC (^ i.T se lo^er dans lo cœur, où il se mel fort au large : on voit sonvt ntau pieil (le Turbr», sous soi trou, un boisseau de poussière et de | it '*r>T>faiix : cjuelquefois il creuse e' e> l'iniô- rieur des arbres au jx 'U sont bientôt rompus par les vei ^et oi- seau feroit dmic gr.md lort aux foréls, si l'espèce en étoit plus nombreuse ; il s'attache de préférince aux arbres dépérissans \ les gens soigneux de leurs bois cherchent à le détruire, car il ne laisse ])as d'attaquer aussi beau- coup d'arbres sains. M. Deslandes , dans son £ssai sur la marine de9 an- ciens , se plaint do ce qu'il y avoit peu d'arbres propres à fournir des ra- ines de quarante pidds de long, sans élre percés de trous faits par les pics. Le pic noir pond au fond de son trou deux ou trois œul's blancs , et cette couleur est celle des œufs do tous les pics , suivant Willulghby : Celui-ci se voit raroment à terre; les « .ti ':l \ ..■>^'* .^r..y. /^ w 7 Photographie Sciences Corporation 23 WfST MAIN STREET WEBSTER, N.Y. US80 (716) 872-4503 'V ;"l i b64 histoire naturelle anciens ont même dit qu'aucun pic n'y descendoil, et en eifet ils n'y descen- dent pas souvent; quand ils grimpent contre les arbres y le long doigt pos- térieur se trouve tantôt de c6té et tantôt en avant ; ce doigt est mobile dans son articulation avec le pied , et peut se prêter à toutes les positions nécessaires au point d'appui, et favo- rables à l'équilibre: cette faculté est commune à tous les pics. Lorsque le pic noir a percé son trou et s'est ouvert l'entrée d'un creux d'arbre j il y pousse un grand cri ou sifflement aigu et prolongé qui reten- tit au loin ; il fait entendre aussi par intervalles un craquement ou plutôt un frôlement qu'il fait avec son bec eu le secouant et le frottant rapidement contre les parois de son trou. La femelle difière du mâle par sa couleur; elle est d'un noir moins pro- fond, et n'a de rouge qu'à l'occiput, et quelquefois elle n'eu a point du tout ^ I Oiseaux. IV. DU PI 0. 265 on observe que le rouge descend plus bas sur la nuque du cou dans quelques individus , et ce sont les vieux màies. Le pic noir disparoit pendant Tlii- ve r* A gricola croi t qu'il demeure caché dans des trous d'arbres; mais Frisch assure qu'il part et fuit la rigueur de la saison y pendant laquelle toute sub- distance lui manque , parce que^ dit' il , les vers du bois s'enfoncent alors davantage, et que les fourmilières res- tent ense^veliessousla glace ou la neige. Nous ne connoissons aucun oiseau de l'ancien continent, ni en Asie , ni en Afrique , dont l'espèce ait du rap- port avec celle du pic noir d'Europe, et il semble qu'il nous soit arrivé du nouveau continent , où l'on trouve plusieurs espèces qu'on doit rappor- ter presque immédiatement à celle de noire pic noir : voici l'énuméraiion d& ces» espèces. 1>i k I \% ' i ut^S HISTOIRE NATUllELLE ^*1 H OISEAUX DU NOUVEAU CONTINENT qui ont rapport au Vie noir* LE GRAND PIC NOIR A BEC BLANC. Pi"enûère espèce. Ce pic-se trouve à la Caroline , et il €St plus ^rand que celui d^£urope , et fii^ine plus grand que tous les oiseaux «le ce genre ^ il égale ou surpasse la corneille^ son bec d^un blanc dUvoire^ €st long de trois pouces, et cannelé dans toute sg longueur; ce bec est si tranchant et si fort, dit Catesby, que, clans une heure ou deux, Poiseau taille souvent un boisseau de copeaux; aussi les 1 «gnols Tont-ils nomme carpen- /cro5 , le charpentier. Sa tête est ornée par-derrière d'une grande huppe écarlate, divisée^comme en deux touffes , dont l'une est tom- , bante sur le cou , et l'autre relevée : celle-ci est couverte par de longs filets noirs ^ui partent du sommet de la tét$^ ^^^s^l^f^'!**^ ■''^1^. s. ^^Mè^^^-^- ■•".^àh. une )inme toin- vée : filets D u p I c. 267 qu'ils recouvrent en entier; car le» plume» écariates ne prennent qu'en arrière ; une raie blanche descendant sur le côté du cou, et faisant un angle sur Tépaule , va se rejoindre au blanc qui couvre le bas du dos et les penne» moyennes de Taile ; tout le reste du plumage est d'un noir pur et profond. Il creuse son nid dans les plus gros arbres, et fait sa couvée dans la saison des pluies. Ce grand pic à bec blanc se trouve dans des climats encore plu» chauds que celui de la Caroline ; car nous le reconnoissons dans le picus im^ hrifœtus de Nieremberg, et le qnatO' tomomi de Fernandez , quoique la grandeur totale soit mal désignée par ces auteurs, et qu'il y ait quelques dif* férences qui semblent indiquer une va- riété dans l'espèce; mais le bec blanc^ long de trois pouces , la caractérise as- sez. Ce pic habite, ^dit Fernandez, le» plages qui avoisinent la mer du Sud s les Américains des contrées septen-^ i iY A M '(■m i. •V. /ÎT- K à68 IIISTOTRE NATURELLE trionales font avec les becs de ces pîcs, des couronnes pour leurs guerriers*, et, comme ils n'ont point de ces oiseaux dans leur pays , ils les achètent des liabitans du sud , et donnent jusqn^à trois peaux de chevreuil pour un b.c de pic. LE PIC NOIR A HUPPE ROUGE, Seconde espèce. • Ce pic, qui est assez commun h la Louisiane , se trouve également à la Caroline et à la Virginie $ il re^^iemb!e fort au précédent, mais il n'a pas le bec blanc, et il est un peu moins grand, quoiqu'il le soit un peu plus que le pic noir d'Europe; le sommet de la tête jusque sur les yeux, e«t orné d'une grande huppe écarlate , troussée en une seule touffe, et jetée en arrière en forme de flamme ; au-dessous règne une bande noire dans laquelle l'œil est placé} une moustache rouge part de la ( ^^.«SwÊTto.,, '^^IN*^ es pics, ers; et, )isen(jx ?nt (les usqii^à un b.c 'UGE. ni h la it à la «emble pas le grand, i lé pic la tête d'une îëe en :ère en règne eiiesC t de la D tr PIC. 2.6^ racine du bec, et tianclie sur les côtés noirs de la tête; la gorge est blanche; une bandelette de cette même couleur passe encore l'oeil et la moustache , et s'étend sur le cou jusque sur l'épaule : tout le reste du corps est noir, avec quelques légères marques de blanc dans l'aile, et une plus grande tache de cette couleur sur le milieu du dos ; dessous le corps , le noir est un peu moins pro- fond et mêlé d'ondes grises ; dans la femelle , le devant de la tête est brun, et il n'y a de plumes rouges que sur la partie postérieure de la tête. Catesby dit que ces oiseaux, non contens des insectes qu'ils tirent des arbres pourris , dont ils font leur pâ- ture ordinaire , attaquent encore les plantes de maïs et en détruisent beau- coup, parce que L'humidité, qui entre par les trous qu'ils font dans l'enve- loppe, gâte le grain qu'elle renferme; mais n'est-ce pas plutôt pour trouver quelque espèce de vers cachés dans les 1 M % ï ,A^ >S*s»aà*b{*lte i y) I ^yO HISTOIRE NATUEELLE enveloppes du maïs, que pour en man- ger le grain? car aucun oiseau de ce genre ne se nourrit de graine. Nous ne pouvons mieux rapporter qu^à cette espèce, un pic dont M. Corn- inerson nous a laissé la notice, etqu^il rencontra dans les forets des terres M«igellaniques ; la grandeur est la même, et les autres caractères sont assez semblables : seulementce dernier n^a de rouge que sur les joues et le devant de la lête, et l'occiput est hupp« de plumes noires. Ainsi une espèce, ou la même, ou semblable, se retrou- veroit dans les latitudes correspond dantes aux deux extrémités du grand continentde L'Amérique. M. Gommer- son remarque que cet oiseau avoit la. voix forte et la vie très-dure; ce qui convient à tous les pics, fortifiés eH endurcis par leur vie laborieuse. ii-'j :\ ■*'.jRls5»s*i>«.«T ."'-'?.- ^;^' LE en mnn- LU de ce • ipporter A. Com- ) etqii^il s terres est la res sont dernier es et le thiippu espèce ^ rétro II- respon- i grand tmmer- ivoit la ce qui fies en DU PIC. 271 L'OUANTOU, ou PIC NOIR HUPPÉ de Cayenne» Troisième espèce. L'ouANTou est de la longueur du pic rert) avec moins d^épaisseurdecorps^ il est entièrement noir en dessus , à l'exception d^iine ligne blanche qui part de la mandibule supérieure du bec y descend en ceinture sur le cou ^ et jette quelques plumes blanches dans les couvertures de Taile ^ Pestomac et le ventre sont ondes de bandes noires et grises y et la gorge est griveJée de même; de la mandibule inférieure du bec part une moustache rouge ; une belle huppe de cette même couleur couvre la tête et retom^be en arrière;. enEn y sous les long Elets de cette Jbuppe^ on aperçoit de petites plumes eu même rouge, qui garnissent le haut èM cou. L'ouantou de Cayenne est aussi le iidiià - quechuhalotl de la Nouvelle- r, ks î Y ^^v t Il ,' : 11 i il; . Or , entre tous les pics^ c'est à celui-ci que convient mieux ce caractère , d'avoir les petites plumes rouges qui lui garnissent l'occiput et le haut du cou, plaquées et comme collées contre la peau. LE PIC A COU ROUGE. Quatrième espèce. Nous avons préféré, pour désigner ce pic , la dénomination de cou rouge à celle de tête rouge , parce que 1« plupart des pics eut la fête plus ou M;' ,i»Vi; i 1 '^ -|-gÉ.. iiiimi'iirf-'**"»'''^*^ ■■■■- ^ \ -.. ■'■■• •*r^^., ou moins rouge; celui-ci a de plus le coti f jilier jusqu'à la poilrine de cette belle couleur, ce cjui suffit pour le distin- guer. Il est un pou plus long que le pic vert, son cou et sa queue étant plus nlongës , ce qui l'ait paroître son corps moins épais ; toute la tête et le cou sont garnis de plumes rouges jusque sur la poitrine, où des teintes de cette couleur vont encore se confondre avec le beau fauve qui la couvre, ainsi que le ventre et les flancs; le reste du corps et d'un brun- foncé presque noir, oà le fauve se mêle sur les pennes des ailes. Ce pic se trouve à la Guiane j ainsi que le précédent et le suivant. LE PETITPIC NOIR. Cinquième espèce. CÉI.UI-CI est le plus petit des pics noirs ; il n'est que de la grandeur du torcol : un noir profond, avec reflet» bleuâtres , enveloppe la gorge , la poi- •> ,♦• :i 'i '«1 t. J , f-'-m^tt'é m\i^m wi'**!.!-*"' sm- *fl'UiÉiifâJib««iiOfc,:. ;) a74 titstothe natuhet.i.f. trine j le dos et la tête , à lVxce|ilion d^ine tache rouge qui se trouve sur U tète du mâle ^ il a aussi une légère trai e de blanc sur Pceil , et quelques i^etitct plumes jaunes vers Tocciput; au-dec- sons du corps, le long du sternum, sVtend une bande d^un beau rouge pon- ceau; elle finit au ventre, qui, comme les côtés, esL très'bien émaillé de noir et de gris-blanc; la queue est noire. Il y a une variété de ce pic , qui a» lieu de tache rouge au sommet de la tête, a tout à Tentour une couronne jaunâtre , qui est le développofjt^nt de CCS petites plumes jaunes qu'on voit dans le premier, et marque apparem- ment une variété d'âge : la femelle n'a ni tache rouge , ni cercle jaune sur la têle. Nous rapporterons h cette espèce , Ift petit grimpereau noir d'Albin, dont M. Brisson a fait sa septi^-me espèce ^ sous le nom de pic noircie la Nouvelle' Angleterre^ mais qui a trop de rapports 'C sur U ire (rare l^etiics au-dec- smiim , ig« pon- comnie de noir noire, qui an t de la jronne rt^ntd© n Toit >arein- 11e n'a sur la pèce I idone pèce , sports T> u PIC. a7.? arec Te petit pic noir de CayennC) puur qu'on doive les séparer. LE PIC Nom A DOMINO ROUGF. ' i' t Sixième espèce. Cf. pîc donné par Catesby, se trouve en Virginie ; il est à-peii-près de la grosseur de l'épeiche , ou pic varié d'Europe; il a toute la iè ■ envelop-» j)ée d'un beau domino rouge 9 soyeux et luKtré) qui tombe sur le cou ; tout le dessous du corps et le croupion sont blancs , de même que les petites pen- nes de l'aile , dont le blanc se joint à celui du croupion pour former sur le bus du dos une grande plaque blanche; le reste est noir, ainsi que les grandes plumes de l'aile et toutes celles de la queue. On ne voit en Virginie que très-peu de ces oiseaux pendant l'hiver; il yen a davantage dans cette saison à laCa- loUue } mais non pas en si grand nom* \s 11 ^Ih ,H vr^' im n .... -■*4^,,.:«^a^iwi«^iii»*(S^feàw.. ) ^ I / '\ i ■ 11 2.76 IITSTOIRE NATURELLE bre qu'en été; il paroît qu'ils passent au sud pour éviter le froid. Ceux qui restent, s'approchent des villages, et vont même frapper contre les fenêtres des habitations. Catesby ajoute que ce pic mange quantité de fruits et de grains , mais c'est apparemment quand toute autre nourriture lui manque ; autrement, il différeroit par cet ap- pétit de tous les autres pics, pour qui les fruits et les grains ne peuvent être qu\ine ressource de disette, et non un aliment de choix. L'ÉPEICHE , ou LE PIC VARIÉ. Première espèce. La troisième espèce de nos pics d'Europe, est le pic varié ou l'épeicliç, et ce dernier nom paroît venir de l'allemand elster spechty qui répond dans cette langue à celui de pic varié dans la nûtre; il désigne l'agréable ef- fet que font dans son plumage le blanc «^ <#ft r:m>90" i )assent lux qui ges, et enêtres te que s et de t; quand iiiqiie ; cet ajj- r)ur qui sut être non un ARIE. os pics peicliç, nir (le époncl ic varié able e(- G blanc DU PIC. 'irjfj_ et le noir , relevés du rouge de la tête et du ventre ; le sommet de la têle est noir avec une bande rouge sur l'occi- put, et la coiffe se termine sur le cou par une pointe noire ; de là partent deux rameaux noirs , dont une bran- che de chaque côté remonte à la ra- cine du bec , y trace une moustache ^ et l'autre descendant au bas du cou « «e garnit d'un collier ; ce trait noir s'engage vers l'épaule , dans la pièce noire qui occupe le milieu du dos \ deux grandes plaques blanches cou- vrent les épaules 5 dans l'aile, les gran^ des pennes sont brunes , les autres noires et toutes mêlées de blanc : tout ce noir est profond . tout ce blanc est net et pur; le rouge de la tête est vif | et celui du ventre est un beau pon- ceau. Ainsi le plumage de l'épeiche est très-agréablement diversifié, et on peut lui donner la prééminence en beauté sur tous les autres pics. Cette description ne convient en- Oiseaux. IV.' ai h rèiiiailiiii I V I ii .' Y m I ; * <ù ) 1) fi ayS HÏSTOÏRE NATURELLE tièreineiit qu%au mWe : la ienH'lle n*a point de ronge à l'occiput. On con- iioit aussi des épeiches dont le plu- mage est moins beau , et même des épeiches tout blancs. Il y a de plus dans cette espèce une variété dont les couleurs paroissent moins vives, moins tranchées , et dont tout le dessus de la tête et ie ventre sont rouges, mais d'un ronge pâle et terne. L'épeiche frappe contre les arbres des coups plus vifs et plus secs que le pic vert 5 il grimpe ou descend avec beaucoup d'aisance en haut, en bas, de côté et par-dessous les branches 5 les pennes rudes de sa queue lui ser- vent de point d'appui , quand, se te- nantà la renverse, il redoublede coups de bec; il paroît défiant, car, lorsqu'il aperçoit quelqu'un, il se tient immo- bile après s'être caché derrière; la bran- che ; il niche comme les autres pics y dans un trou d'arbre creux ; en hiver, dans nos provinces ^ tt vient près des Li* ^ ina %.-- ,«à'«-.<>M(r '• '■ ' ' j ) it les is de mais coups rs qu'il ^mmo- bran- D U PIC. 279 Lnbîtations, et cherche à vivre sur le» écorces des arbres fruitiers , où les chrysalides et les œufs d'insectes sont déposés en plus grand nombre que sur les arbres des forêts. En été , dans les temps de séche- resse, on tue souvent des épciches au- })rès des mares d'eau qui se trouvent dans les bois , et où les oiseaux vien- nent boire : celui-ci arrive toujours à la muette ) c'est-à-dire^ sans faire de bruit ) et jamais d'un seul vol , car il ne vient pour l'ordinaire qu'en volti- geant d'arbres en arbres ^ à chaque pause qu'il fait ^ il semble chercher à reconnoitres'il n'y arien à craindre pour lui dans les environs ; il a l'air inquiet, il écoute, il tourne la tête de tous côtés, et il la baisse aussi pour voir à terre à travers le feuillage des arbres, et le moindre bruit qu'il entend, suffit pour le faire rétrograder^ lorsqu'il est arrivé sur l'arbre le plus yoisin de la mare d'eau , il descend .jJte r iwyifga^^^. •/•' , (• !'• 1 1 / 1 1 h'iM 1 il i ' i 1 a8o HISTOIRE NATURELLE de branche en branche, jusqu'à la plus basse , et de cette dernière branche sur le bord de Peau ; à chaque l'ois qu'il y trempe son bec , il écoute en- core et regarde autour de lui , et dès qu'il a bu, il s'éloigne proniptement sans faire de pause , comme lorsqu'il est venu : quand on le tire sur un ar- bre, il est rare qu'il tombe jusqu'à terre , s'il lui reste encore un peu de •vie ^ car il s'accroche aux branches avec ses ongles , et pour le faire tom- ber, on est souvent obligé de le tirer une seconde fois. Cet oiseau a le sternum très-grand, le conduit intestinal long de seize pou- ces et sanscœcumj l'estomac mem- « braneux; la pointe de la langue est osseuse sur cinq lignes de longueur. Un épeiche adulte pesoit deux onces et demie ; c'étoit un mâle qui avoit été pris sur le nid avec six petits ; ils avoienttous les doigts disposés comme le père , et pesoient environ trois gros ,*miSt>i^-^^ilÊÊt' D V PIC. aBi" «liacun ; leur bec n^avoit point les deux arêtes latérales ^ qui ^ dans Tadulte^ prennent naissance au-delà des nari- nes , passent au-dessous et se prolon- gent sur les deux tiers de la longueur du bec ; les ongles encore blancs , étoient déjà fort crochus. Le nid étoit dans un vieux tremble creux ^ à trente pieds de hauteur de terre. LE PETIT ÉPEICHE. Seconde espèce. Ce pic seroit en tout un diminutif de l'épeichcj s'il n'en différoit pas par le devant du corps, qui est d'un blanc- sale ou même gris , et par le manque de rouge sous la queue et de blanc sur les épaules. Du reste , tous les autres caractères sont semblables. Dans ce petit épeiche comme dans le grand , le rouge ne se voit que sur la léte du mâle* Ce petit pic varié est à peine de la grandeur du moineau , et ne pèse ^ \ il - H (^11 ^^^SS|î*â^3 l \r ii 0 n 082 HlSraTllE WATUREI.T.B qu'une once. On le voit venir | en (Tant l'hiver près des maisons et dans les vergers. Il ne grimpe pas fort liaut sur les grands arbres , et semble attaché à l'entour du tronc ; il niche dans nu trou d'arbre , qn'rl dispute souvent à la mésange-charbonnière , qui n'est pas la plus forte ) et qui est obligée de lui céder son domicile. On le trouve en Angleterre, où il a un nom propre j on le voit en SiièJe, €t il parok même que l'espèce , comme celle du grand ëpeiche , s'est étendue jusque dans l'Amérique septentrionale ; car l'on voit à la Louisiane un petit pic varié qui lui ressemble presque en tout , et à l'exception que le dessus de la tête, comme dans le pic varié du Canada, est couvert d'une calotte noire bordée de blanc. M. Salerne dit que cet oiseau n'est pas connu en France 5 cependant on le trouve dans la plupart de nos provin- ces : la méprise vient de ce qu'il acon- .1 ;' varié DU PIC. 28^ fondu le petit pic varié avec le grim- j)ereau de murailles, qu'il avoue lui- même ne pas connoltre. Il se trompe également quand il dit que Fri&ch ne parle point de ce petit pic j et qu'il en conclut qu'il n'existe point en Alle- magne; Frisch dit seulement qu'il y est rare y et il en donne deux belle^^ figures. M. Sonnerat a vu à Antigue , un petit pic varié, que nous rapporterons à celui-ci: les caractères qu'il lui donne ne l'en distinguent pas assez pour en faire deux espèces; il est de la même grandeur; le noirrnyé, mou- cheté de blanc , couvre tout le dessus du corps; le dessous est tacheté de noirâtre sur un fond jaune-pâle, ou plutôt blanc-jaunâtre; la ligne blan- che se marqtie sur les côtés du tou. M. Sonnerai n'a point vu de rouge à la iete de cet oiseau ; mais il remar- que lui-même que c'étoit peut-être la femelle. V *. iai > ) f ' . ; il l '.m '. u HISTOIRE NATURELLB OISEAUX DE L'ANCIEN CONTINENT qui ont rapport à VMpeiche, L'ÉPEICHE DE NUBIE onde et tacheté. Première espèce. Ce pic est d'un tiers nioîna grand quel'épeiche d'Europe 5 tout son plu- mage est agréablement varié par gout- tes et par ondes, brisées , rompues et comme vermiculées de blanc etderous- sâtre sur fond gris-brun et noirâtre an dos 9 et de noirâtre en larmes sur le blanchâtre de la poitrine et du ventre ; une demi - huppe d'un beau rouge couvre en calotte le derrière de la tête ; le sommet et le devant sont en plumes fines , noires , chacune ti- quetée à la pointe d'une petite goutte blanche \ la queue est divisée trans- versalement par ondes brunes et rous- sâtres. Cet oiseau est fort joli j et l'es- pèce est nouvelle. IfU \ h*\ DU PIC. 285 LE GRAND PIC VARIÉ de Vile de Lnçon, Secontle espèce. Notre épeiche n'est pas le plus grand des pics variés y puisque celui de Luçon, dont M. Sonnerat nous a donné la description , est de la taille du pic vert; il a les plumes du dos et des couvertures de l'aile noires , mais le tuyau en est jaune ; il y a aussi des taches jaunâtres sur les dernières; les petites couvertures de l'ailesont rayées transversalement de blanc ; la poi^ trineetle ventre sont variés de taches longitudinales noires sur un fond blanc. On voit une bande blanche au côté du cou jusque sous l'œil ; le som- met et le derrière de la tête sont d'un rouge vif, et par ce caractère, M. Son- nerat voudroit nommer ce pic car- dinal 5 mais il y auroit trop de pics cardinaux si Ton donnoit ce nom à tous ceux qui ont la calotte rouge, et fie rouge sur la tête n'est pointdu tout ,''. ♦ !.. ) \ i ! ■ r '"^^■•'^^:^X' . \T'^' a8<> histoihe waturellk un caractère spëcifique , mais plutôt générique pour les pics, comme nous l'avons remarqué. ^ LE PETIT ÉPEICHE BRUN des Moluques, Troisième espèce. Ce petit pic n'a que deux teintes sombres et ternes ; son plumage est brun-noirâtre, onde de blanc au-des- sus du corps, blanchâtre, tacheté de pinceaux bruns au-dessous; la tète et la queue , ainsi que les pennes des ai- les , sont toutes brunes; il n^est que de la grandeur de notre petit épeiche^ ou même un peu au-dessous. OISEAUX DUNOUVEAU CONTINENT qui ont rapport à l'Épeiche» L'ÊPEICKE DU CANADA. Première espèee. On trouve au Canada , un épeiche- qui nous paroît devoir être rapproche de celui d'Europe \ il est de la mêm». \ê Ti V PI C. 287 grosseur, et n'en diffère que par la dis- tribiition des couleurs. Ce pic de Ca- nada n'a de rouge nulle part; son œil est environné d'un espace noir , au lieu quel^œilde notre épeiche est dans du blanc. Il y a plus de blanc sur le côté du cou, et du blanc ou jaune-foible à Pocciput; mais ces différences ne sont que de légères variétés;* et ces deux es- pèces très-voisines ne font peut-être que le même oiseau , qui , en passant dans un climat différent et plus froid y aura subi ces petits changemens. Le quauhtotopotli alter de Fernar* dez,qui est un pic varié de noir et dd litaoCfparoitétre le même que ce pic du Canada , d'autant plus que cet auteur ne dit pas , dans sa description, qu'il ait du rouge nulle part , et qu'il semble indiquer que cet oiseau arrive du nord à la Nouvelle-Espagne. Ce payscepeu- dant doit avoir aussi ses pics variés , puisque les voyageurs en ont trouvé 'jusque dans l'is^me do l'Amérique* i 1 ' ' Il y 1 *-ot. t , li m / 288 HISTOIRE KATURELLB L'ÉPEICHE DU MEXIQUE. ' Secontlc espèce. Je 8eroÎ9 très - port<§ T croire que le grand pic varié lu z», ique de M. Brisson , et son ^.ft '> pic varié du Mexique 9 ne sr . jue le iiiême oiseau . Il donne l(^ prenner d'à p'-ès Seba; car ce n'est que sur sa foi que Klein et Moeh- ring l'ont fait entrer dans leurs nomen- clatures ^or^on sait combien sont infi- délies la plupart des notices de ce coni- 2)ilateur. Klein donne deux fois ce mo- itié oiseau, et c'est un de ceux que nous avons exclus du genre des pics j d'un autre côté , M. Brisson , par une rai- son qu'on ne peutdeviner, applique à son second pic du Mexique , l'épithèle At petit y quoique Fernandez, auteur original, d'après lequel seul on peut Jju; 'Wv 5 le dise grand .^ et le dise deux fois au .s quatre lignes. Suivant cet au- teur, c'est uupic de grande espèce et [\ JE, re qr.e jue de irié du )iseau. I car ce Vloeh- omen- it infi< e coin- ce mé- lenous ;d^un ne rai- tique à )ithète luteur » peut î deux et au- èce et n u p I c s8(> ^ la Mille de la corneille du Mexi- que ) ion pluniBge est varie da ligneti blanclies transversales ^ sur un fond npir et brun \ le ventre et la poitriuo sont d'un rouge de vermillon. Ce pic l^abite les cantons les moins chauds du Mexique ) et perce les arbres comme les autres pics* L'ÉPEICHE, ou PIC VARIJé „ delà Jam ïque, • » I ' * • , ' ï ' , . .. î X ■ \ ; ' ' • 1 i - ... * Troisième espèce. , Ce pic est d'une grandeur moyenne^ entre celle du pic vert et de Pépeiche d^£urope; Catesby le fait trop petit en le comparant à Pépeiche , et Edwards le fait trop grand en lui donnant la taille du pic vert. Ce même auteur ne lui compte que huit pennes à la queue ; mais c^est vraisemblablcm ent par acci" dent qu'il en manquoit de ux dans Pin- divid u qu'il a dëcrity tous les pics ayant dix plumes à cette partie* Celui-ci poito Oiseaux. lY. aâ , ï i. j I . , --ms^cr: :;> dpO HiSTOIRfi NATURELLE Une calotte rouge qui tombe en coiffe sur le haut du cou ; la gorge et Pesto* snac sont d'un gris roussâtre qui entre par degrés dans un rouge terne sur le Tentre^ le dos est noir, rayé transver- salement d'ondes grises en festons , plus claires sur les ailes , plus larges et toutes blanches sur le croupion. La figure de cet oiseau dans Hans* Sloane , est fort défectueuse; c'est le seul pic que ce naturaliste et M. Brow« ne aient trouvé dans l'ile de la Ja* maïque, quoiqu'il y en ait grand nom- 1}re d'autres dans le continent de l'A- mérique ; celui-ci se trouve à la Caro- line, et, malgré quelques différen- ces , on le reconnoit dans le pic à ven- tre rouge de Catesby. Au reste , la fe- melle dans cette espèce , a le front d'un blanc-roussâtre , et le mâle i^Jk jouge. coiffe l'esto* i entre sur le nsver- tons y larges Jion. - Hans- 'est Je Brow- la Ja- i nom- ei'A- Caro- féren- à ven» , la fe- front lie l'a DU PIC. api L'ÉPEICHE, OIT PIC RAYÉ de la Louisiane. Quatrième espèce. Tout le manteau de cepîc ^ un peu plus grand que Pépeichey est agréable- ment rayé et rubané de blanc et de noir par bandelettes transversales; des pennes de la queue, les deux extérieu- res et les intermédiaires sont mêlées de blanc et de noir , les autres sont noi- res ; tout le dessous et le devant du corps est gris blanc uniforme ^ un peu de rouge-lavé teint le bas-ventre. De deux individus que nous avons au cabi- net, Pun a le dessus de la tête entière- ment rouge , avec quelques pinceaux de cette couleur à la gorge et jusque sous les yeux 5 l'autre a le front gris, et n'a de rouge qu'à l'occiput; c'est vrai- semblablement la femelle ; cette diffé« rence revenant à celle qu'on observe généralement de la femelle au mâle | ly .h m., h- n *,-■ - U\ îaçà HISTOIRE WATUkELLE dans le genre de ces oiseauX) qui est clir porter moins de ronge ). ou de n^en por- ter point du tout à la tête : au reste , ce rouge est dans i*un et dans l'autre d'une teinte plus foible et plus claire que dans les autres épeiches. L'ÉPEICHE, otjPIC VARIÉ de la Encénada* Cinquième espèce^ - Cet oiseau n'est pas plus grand que notre petit pic varié ^ et il est un des plus jolis de ce genre : avec des cou- leurs simples, son plumage est émaillô d'une manière brillante ; du blanc et du gris-brun composent toutes ses cou* leurs ; elles sont si agréablement cou« pées, interrompues et mêlées, qu'il en résulte un effet charmant à l'œil!» Le mâle est bien huppé , et dans sa huppe percent quelques plumes rou- ges; la femelle ne l'est pas , et sa têt& est toute brune» DU F I Cl 293 en por- reste , l'autre claire B.IÈ id que iiT des i cou- tnaiilô inc et scou« t cou- qu'il l'œiï. ns sa rou- téte X»ÉPEICHE, ou PIC CHEVELU de Virginie, Sixième espèce. Nous emprunterons des Anglais de la Virginie, le nom de y7/cc^ece/w^ qu'ils donnent à cet oiseau , pour exprimer tin caractère distinctif, qui consiste en une bande blanche composée de plu» mes effilées qui régnent tout le long da dos et s'étendent jusqu'au croupion; le reste du dos est noir; les ailes sont noi- res aussi) mais marquetées avec assez de régularité , de taches d'un blanc- obscur, arrondies et en larmes ; une tache noire couvre le sommet, «>t une rouge le derrière de la tête : de là jus- qu'à Tœil, s'étend une ligne blanche, et une autre est tracée au côté du cou : la queue est noire \ tout le dessous du corps est blanc: ce pic est un peu moins grand que l'épeiche. •• ! il 'ià! I' MH ■^-rsT* .%-'- ^ éi ^94 HISTOIRE WATURELLi L'ÉPEICHE , OIT PETIT PIC VARIÉ de yirginie. Septième espèce. ' CatesAy nous a encore faitconnot- tre ce petit pic ; il pèse un peu plus d^une once et demie , et ressemble si fort y dit*il 9 au pic chevelu par ses ta- ches et ses couleurs , que sans la dif- férence de grosseur, on pourroit croire <{\\G cVst la même espèce : la poitrine et le ventre de celui-ci sont d'un gris- clair ; les quatre pennes du milieu de la queue sont noires , et les autres bar- rées de noir et de blanc : ce sont-là les seules différences de ce petit pic au -chevelu. La femelle diffère du mâle » comme presque toutes les espèces de pics, en ce qu'elle n'a point de rouge sur la tête. U VARIÉ onnoî- u plus ble SI ses ta- la dif. ; croire oitrine n gris- ieu de es bar- t-là les pic au mêile y ces de roijge - . 3D u V I c. w,. apS L'ÉPEICHE, ou PIC VARIÉ de la Caroline. Huitième espèce. Quoique ce petit pic porte une teinte jaune sur le ventre, nous ne l'exclurons pas de la famille des pica variés de blanc et de noir , parce qu'il y est évidemment compris par les cou<* leurs du manteau, qui sont celles qui décident le plumage. Il est à peine aussi grand que notre petit épeiche ; tout le dessus de la tête est rouge; qua- tre raies , alternativement noires et blanches, couvrent Pespace de la tem* pe à la joue , et la dernière de ces raies encadre la gorge qui est du même rouge que la tête; le noir et le blanc se mêlent et se coupent agréablement sur le dos^ les ailes et la queue; le devant du corps est jaune-clair , parsemé de quelques pinceaux noirs. La femelle n'a point de rouge. Ce pic se trouve en Virginie^ iii 5'' i; I: -i''0\vdntoUf picus Linentus, Le Pic à cou rouge , picus Ruhricollis. Le petit Pic noir , picus Hirundinaceus, Le petit Pic olive de Saint - Domingue ^ picus Passerinus. Le Pic rayé île Saint-Domingue , picus Stria tus. Le grand Pic rayé de Cayenne , picus Ms' lanochlorus. Le petit Pic rayé de Cayenne, p/cMj Cayen." nensis. Le Pic jaune de Cayenne, picus Exalbidus, Le Pic mordoré , picus Cinnamomeus, Le Pic à cravate noire , picus Multicolor* Le Pic à Domino rouge , picus ErythrocC" phalus» Le petit Pic rayé du Sénégal , picus Sene- galtnsis. Le Pic à tète grise du Cap de Bonne-Espé* rance , picus Capensis. Le Pic aux ailes dorées, picus Auratus, L'Épeiche, ou Pic varié de la Jamaïque ^ picus Curolinus. i BU PIC. 29^ Le Pic roux , picus Jiiifus. "Le petit Pic à gorge jaune ^ picus Chloro» cephalus. Le Pic verl , picus Viiidis, Le Pic vert ,:.M^iT-^»ti('<..(.;y.^v. i «^, . • '^kUi 1 '. K T: !I l- • / . • i "tiZ^iTi rt*m //'. tUht ^t»t Dt^f^ff J0T Hit ri m» iifuf^t t ( il ' . « r !.»»,•,■■, .•tK-»m" ^.AJF ■.*'*'**^_ •f*^ nu TOUCOL, qui est au contraire lent, sinueux et tout semblable aux replis ondoyans d*un reptile; il paroU être produit par une convulsion de surprise et d^eilroi ^ ou par une crise d^ëtonnement à Pas- pect de tout objet nouveau : c'est aussi lin eflort que Toiseau semble faire pour fie dégager lorsqu'il est retenu : cepen- dant cet étrange mouvement lui est naturel, et dépend en grande partie d'une conformation particulière, puis- que les petits dans le nid se donnent les mêmes tours de cou ; en sorte que plus d'un dénicheur effrayé les a pris poMr de petits serpens. Le torcol a encore une autre habi- tude assez singulière : unde ces oiseaux qui étoit en cage depuis vingt-quatre heures , lorsqu'on s'approchoitdelui ^ «e tournoit vis-à-vis le spectateur ^ puis le regardant fixement , s'élevoit sur ses ergots , se portoit en avant avec lenteur, en relevant les plumes du xommetde sa tête, la queue épanouie | Oiseaux. IV. ad O02 HISTOIRE NATURELLE puis se retiroit brusquement en frap- pant du bec le fond de sa cage et rabat- tant sa huppe; il recommençoitce ma« nége, que Schwenckfeld a observé comme nous jusqu'à cent fois de suite) et tant qu'on restoit en présence. Ce sont apparemment ces bizarres attitudes et ces tortures naturelles qui ont anciennement frappé les yeux de la superstition , quand elle adopta cet oiseau dans les enchantemens , et qu'elle en prescrivit l'usage comme du plus puissant des philtres ( i ). ( 1 ) Tellement que le nom âe^yiix en avoit pris la force de signifier toutes sortes d'en- rliantemens , de passions violentes , et tout ce qu'on appelle charme de la beauté , et ce pouvoir aveugle par lequel nous nous sentons entraînés. C'est dans ce sens qu& Héliodore , Lycophron , Pindare , Eschyle , Sophocle s'en sont servis. L'enchanteresse «le Tliéocriie { pharmaceutria J fait ce char- me pour rappeler son amant. C'étoit Vénus elle - même qui , du mont Olympe , ayoit m f n TT T O H C O L. 3o3 L'espèce du torcol n'est nombreuse nulle part, et chaque individu vit so* litairement et voyage de même : on les voit arriver seuls au mois de mai } nuile société que celle de leur femelle^ encore cette union est -elle de très- courte durée, car ils se séparent bien- tôt, et repartent seuls en septembre \ un arbre isolé au milieu d'une large haie, est celui que le torcol préfère ; il semble le choisir pour se percher plus solitairement. Sur la fin de l'été on le trouve également seul dans les blés | ' » apporté le jynx k Jason, et lui en avoit en- seigné la vertu , pour forcer Médée à l'a- mour. {Pindare, Pith.i!^,) L'oiseau fut jadis une nymphe fille de l'Écho : par ses en- ehatitemens y Jupiter étoit passionné pour l'Aurore. Junon en courroux opéra sa méta- morphose, f^oyez Suidas et le Scholiastc de Lycophron. Sophocl. in hippodam. Eschyle^ in pers. Héliodore , Ethiopie, lib. iv, Pin- dar. nemeorj 4 > et JErasme sur l'adage jynge trahor. # ..gMz:^ ,^v~,-- i^ -.,>J.' 3o4 IlISTOIBE NATUnELl.F. 8ur-tout dans les avoines et dans 1<^s petits sentiers qui traversent les pièces de blé noir ; il prend sa nourriture à terre , et ne grimpe pas contre les ar- bres comme les pics, quoiqn^il ait le bec et les pieds conformes comme eux, et qu^il soit très-voisin du genre de ces oiseaux ; mais il paroit former une pc« tite famille à part et isolée, qui n^a point contracté d'alliance avec la gran- de tribu des pics et des épeiches. Le torcol est de la grandeur de l'a- louette, ayant sept pouces de longueur et dix de vol ^ tout son plumage est un mélange de gi'is, de noir et de tanné y par ondes et par bandes , tracées et opposées de manière à produire le plus riche émail avec ces teintes sombres; le dessous du corps fond gris- blanc ^ teint de roussâtre sous le cou, est peint de petites zones noires , qui sur la poi- trine se détachent , s'alongent en fer de lance , et se parsèment en s'éclair- cissant sur Pestomac : 1* queue corn- DU TORCOT. 3o5 posëe de di flexibles • et pennes ««caiuicb ^ Toiseau épanouit en volant y est va* riée par-dessous de points noirs sur un fond gris feuille morte | et traversée de deux ou trois larges bandes en on- des , pareilles à celles qu'on voit sur Tuile des papillons phalènes : le môme mélange de belles ondes noires , bru- nes et griseS|dans lesquelles on distin- gue des zones , des rhombes , des zig- zags, peint tout le manteau sur un fond plus foncé et mêlé de rouss&tre. Quelques descripteurs ont comparé le plumage du torcol à celui de la bé- casse; mais il est plus ogréablcment varié , les teintes en sont plus nettes , plus distinctes , d'une touche plus moelleuse et d'un plus bel effet ; le ton de couleur plus roux dans le mâle, est plus cendré dans la femelle , c'est ce qui les distingue 5 les pieds sont d'un gris-roussâtre 5 les ongles aigns , et les deux extérieurs sont beaucoup plu» longs que les deux intérieurs. •• ■t»^,mâf^^'*"^ ■ 'ÉH^ it-j.*"-^ *J -.If^ir I I 3o6 HISTOIRE -NATURELLE Cet oiseau se tient fort droit sur la .branche où il se pose y son corps est même renversé en arrière ; il s'accro- che aussi au tronc d'un arbre pour dor- mir, mais il n'a pas l'habitude de grim- per comme le pic , ni de chercher sa nourriture sous les écorces ; son bec long de neuf lignes, et taillé comme ce- lui des pics, ne lui sert pas à saisir et prendre sa nourriture : ce n'est, pour ainsi dire, que l'étui d'une grande lan- gue qu'il tire de la longueur de trois ou quatre doigts, et qu'il darde dans les fourmilières; il la retire chargée de fourmis, retenues par une liqueur vis- queuse dont elle est enduite ; la pointe , de celte langue est aiguë et cornée , et pour fournir à son alongement, deux grands muscles partent de sa racine , embrassent le larynx, et couronnant la tête , vont, comme aux pics , s'implan- ter dans le front. Il a encore de com- mun avec ces oiseaux de manqrier de cœcum, Willulghby dit qu'il a seu' DU TORCOL. 3o7 lement une espèce de renllenient dans les intestins à la place du cœcum. Le cri du torcol est un son de siffle- ment assez aigre et traîné , ce que les anciens appeloient proprement stridorf c'est de ce cri que le nom grec jynx pa- roît avoir été tiré. Le torcol se fait en- tendre huit ou dix jours avant le cou- cou ; il pond dans des trous d^arbres ^ sans faire de nid, et sur la poussière du bois pourri qu'il fait tomber au fond du trou en frappant les parois avec son bec; on y trouve communément huit ou dix œufis d'un blanc d^ivoire : \& mâle apporte des fourmis à sa femelle qui couve, et les petits nouveaux-nés dans le mois de juin tordent déjà le cou, et soufflent avec force lorsqu'on les approche \ ils quittent bientôt leur nid, où ils ne prennent aucune affec- tion les uns pour les autres ; car ils se séparent et se dispersent dès qu'ils peuvent se servir de leurs ailes. On ne ])eut guère les élever en cage; 1.1 I I ^«l*.>^*».«-T•f•*' ■'■'*«.»,,^-.#lnto -, »>i"-:^'" ....-» „,..f Uf ( 1 îrl \ 008 HTSTOTllIÎ TÏATURELIiÉ il est très-difficile de leur fournir une nourriture convenable ; ceux qu'on a conservés pendant quelque temps, tou- choient avec la pointe de la langue la pâtée qu'on leur présentoit avant de la manger, et, après en avoir goûté, ils la refusoient et se laissoient mourir de iaini. Un torcol adulte que Gessner es- saya de nourrir de fourmis, ne vécut que cinq purs ; il refusa constamment tous les autres insectes , et mourut ap- paremment d'ennui dans sa prison. Sur la iBn de l'été , cet oiseau prend beaucoup de graisse, et il est alors ex- cellent à manger ; c'est pour cela qu'en plusieurs pays on lui donne le nom d'or- to/an : il se prend quelquefois à la sau- terelle , et les chasseurs ne manquent guère de lui arracher la langue , dans l'idée d'empêcher que sa chair ne pren- ne le goût de fourmis. Cette petite chasse ne se fait qu'au mois d'août, jus- qu'au milieu de septembre, temps du départ de ces oiseaux, dont il n'en reste „-» > V J3 T OR C O t. 3o^ aucun dans nos contrées pendant Thi- ▼er. L^espèce est néanmoins répandue dans toute l'Europe ^ depuis k's pro- vinces méridionales jusqiiVn Suède ^ et même en Laponie ; elle est asseas commune en Grèce, en ItnliQ* Nous^ voyons par un passage de Philostrate | que le torcol étoit connu des mages y et se trouYoit dans la Babylonie ; et Edwards nous assure qu'on le trouve au Bengale; en sorte que l'espèce , quoi- que peu nombreuse dans chaque con- trée, paroit s'être étendue dans toutes les régions de l'ancien continent. Al- drovande seul, parle d'une variété dans cette espèce , mais il ne la donne que d'après un dessin, et les différences sont si légères, que nous avons cru ne devoir pas l'en séparer. Espèces connues dans ce genre* lie Torcol comman ^ ^yunx Torquiîîa, VIN DU TOME 4^UATEliaiE« .* <•■»•. ■■«»**"♦««•"■' ^«j****^ -..«*- %