IMAGE EVALUATION TEST TARGET (MT-3) 1.0 1.1 IHKa |25 US. 112.0 us I a HtUU 18 — = 111^ ^ 6" ► y Photographie Sdenœs Corporation # \ \\ ^ ^9) V o^ ^^ 23 WEST MAIN STREET WEBSTER, N. Y. 14â80 (716) 872-4503 •u-; ■■ 4r CIHM/ICMH Microfiche Séries. CIHIVI/ICIVIH Collection de microfiches. Canadien Institute for Historical Microreproductions / Institut canadien de microreproductions historiques \ ^ Tochnical and Bibliographie Notaa/Notaa tachniquaa et bibliographiques The Inatitute has attampted to obtain the baat original copy available for filming. Features of this copy which may be bibliographically unique, which may alter any of the imagée in the reproduction, or which may significantly change the usual method of filming, ara ehecked bolow. □ Coloured covers/ Couverture de couleur I — I Covers damaged/ D n n Couverture endommagée Covers restored and/or laminated/ Couverture restaurée et/ou pelliculée □ Cover title miasing/ Le titre de couverture manque j I Coloured maps/ Cartes géographiques en couleur Coloured ink (i.e. other than blue or black)/ Encre de couleur (i.e. autre que bleue ou i Transparence Quality of prir Qualité inégale de l'impression Includes supplementary matarii Comprend du matériel supplémentaire Only édition available/ Seule édition disponible I I Pages detached/ rri Showthrough/ pn Quality of print varies/ I I Includes supplementary matériel/ I — I Only édition available/ Pages wholly or partially obscured by errata slipr>. tissues. etc.. hâve been refiimed to ensure the best possible image/ Les pages totalement ou partiellement obscurcies par un feuillet d'errata, une pelure, etc., ont été filmées é nouveau de façon à obtenir la meilleure image possible. Les pages froissées peuvent causer de la distorsion. This item is filmed at the réduction ratio ehecked below/ Ce document est filmé au taux de réduction indiqué ci-dessous. lOX 14X 18X 22X 28X 30X y "f^j'Ml^B 12X 16X 20X 24X 28X 32X :ail8 du idifier une nage Th« copy film«d h«r« h«s b—n r«produe«d thanks to th« ganarosity of : Saminary of Quabac Library Th« images appaaring hara »rm tha baat quality posaibla conaidaring tha condition and iagibility of tha original copy and in kaaping with tha filming eontract apacificationa. L'axamplaira filmé fut raproduit grica à la générosité da: Séminaire da Quibac Bibliothèque Laa imagaa suivantaa ont été raproduitas avac la plua grand soin, compta tanu da la condition at da la nattaté da l'axamplaira filmé, at an conformité avac laa conditions du contrat da filmaga. Original copiaa in printad papar eovars ara filmad baginning with tha front covar and anding on tha laat paga with a printad or illustratad impraa- sion, or tha back covar whan appropriata. AH othar original copiaa ara filmad baginning on tha f irst paga with a printad or illuatratad Impraa- sion, and anding on tha laat paga with a printad or illuatratad impression. Laa axamplairaa originaux dont la couverture en papier eat imprimée sont filmés en commençant par le premier plat et en terminant soit par la dernière page qui comporte une empreinte d'impreaaion ou d'illuatration, soit par le second plat, selon le eaa. Toua lee eutrea exempiairea originaux sont filmés wi commençant par la première pege qui comporte une empreinte d'impression ou d'illustration et en terminant par la dernière page qui comporte une telle empreinte. The laat recorded frame on each microfiche Shell contain tha symbol ^»>(meaning "CON- TINUED"). or tha symbol y (meaning "END"), whichever appliea. IVIapa. plates, charts, etc., may be filmed at différent réduction ratioa. Thoee too large to be entirely included in one expoaure are filmed beginning in the upper left hand corner, left to right and top to bottom, aa many framea aa required. The following diegrama illustrate the method: Un dee symbolee suh/anta apparaîtra sur la dernière image de chèque microfiche, selon le caa: la symbole — »- signifie "A SUIVRE", le symbole ▼ signifie "FIN". Les cartaa, planchée, tabieeux, etc., peuvent être filmée è dee taux de réduction différents. Lorsque le document est trop grand pour être reproduit en un seul cliché, il est filmé è partir de l'angle supérieur gauche, de gauche è droite, et de haut en baa, en prenent le nombre d'imegea nécaasaira. Lea diagrammes suivants illustrent la méthode. rrata G lelure, 1 à □ 32X 1 2 3 1 2 3 4 5 6 i^ H>,j H ts. -'\: "SÇ' ^-*%?t^" F-^,î*^ .^#^*^:rli j-i? ttt.w.A V l t. ,.«.• if^r * .*' ^ -• A i^! ' i YP 'i i»'J-^ 41! .(*' HISTOIRE NATURELLE DE BUFFON. r, .^ -V^ .(f OISEAUX. ï O M K V« ;ii V M v,.v ! . 1 \ \i ' il' ;' f- ^ ' . ï»^ MO-^ 'ï y-a^ sa elas AVE Par A • r ;;^ c T 1)1 Clieî HISTOIRE NATURELLE DE BUFFON, elasséepar ordres, genres et e$p||MP; d'après le système de Linnë j^,-j7^i :Vi ,.pi / ■> l ^r Avec LES CARACTÈRES GÉNÂR et la nomenclature Linnéenn Par AEME-RICHARD CA8TEL, |Àte àes Plante^ NOUVELLE i B l T I TOME X DE L*IMPRIMERIK DE C A PARIS, Chez Deterville, rue du BatUir, n** 16, AN X -T- i 8 o 2. ^W: j '• ■çy;îgiaî.: f^ «^■«•♦«;*4.», ^,'»«i'''^ ;; : ■; -":r'^^ ■',f f.*d1Ê&-ï i '* I V î^-': •< I*^i f!> '17 «!»ilf0mv X .' ' •^. ■■♦■* À?/) ^ A ■■-<■ tu V 1 ^•;.i ) ''.■ . ■ ■ -^ ■ " ! '^^m,.'-," i^ m-'-r-Tv .,^^ -sV-.'^.. ^■. ■rv^>4 K ^^OTcii ■w» ;■ 3 (ï ' I *>: l^ ^"".■i ^^'-î n i ».i: i\î J- 'I i^-;>? 1 , ? ) j « i. *-V-,X*i,-^^ r" ■ * -, '■ * pift/ . j T0m . F. 1 roÛTÎJïîJl Kiculf* i.r. cou A rou( or nr. AtAnAuAscMi •X. I.K rouiiAco. \ v\ i h^ tf 4-'M»,ft«k »,^v-:,',.i.^i,!- S. ..V- -V, .*, ,,.,-,-'-™i N- /i I ai. » ! V* ïriSTî.HRH MATrïil:,!,! J ^./f U' l'-e *; fri": -'W î^t '.-*Jii*!:A: i >'» î' f vu:k rj, ATS'r.^f '-t-i -^jr^Tï:;-;^ -.t-^-.i*. 'i»:â .« X l i* G £ U R { Ikr -« W»«»«*. •■ .,»*^ i i: i.ov- ■:o ■j ifi-j-'' I J#t,T; ^Uûft.s rtï aranl » iltMi» »^t* ^i^K-ht^. C'Vimï^-.^/i ^//?rc^nV!if .•T'.sîcîîsfc»; naf»- î. £ COUCOU. ,*f J-v i*''a-*;j, <^*â.'.r,lot; , Oij <"lî<:.;iî :m«<- 'ncïiii^ïîr. (jr(r |«-msi'l por503fiii4 «' f.j»,-'i-i '\_l:i ' '^;;îrf ;.îi) .anrv>«i ï •x-' •> * ^•^■^f^V A^ilS i *.-,ï ?\ *ï^- /' »M l } J-fn' l,^\. Sf H \ ' h. A ■ h'^ ^k' ■ ' V' «.-•"■ --^ • 4r,v ^■■.i^*'*«f<*ï*'r M't- .^^' Vi. S • \îî« ■..'i- { • •■' '■ t' ■( ■ îi •) HISTOIRE NATURELLE ph^^tmw \ w*^/-^" *««ii :.i I . ► DES OISEAUX. X X I P GENRE. Ai- 1 .1. . ■» - 1 ( Deux doigts en avant , deux en arrière.) ^Caractère générique •• l)ec lisse ; nari-. nés bordées. t » l-K- , ,^^1, .j ..tt '■ • t •-. •■!■'» t LE COUCOU. XJts le temps d'Àristote^ on disoit communément qae jamais personne n'avoit vu la couvée du coucou ; on sa- voit dès*lors que cet oiseau pond com- me les autres , mais qu'il ne fàh^ôint Plseaux. V* a j^t^ d HISTOIRE HATUKELLB de nid ; on savoit qu^il dépose ses œufs Ou son œuf (car il est rare qu'il endéf pose deux au même endroit) dans les nids des autres oiseaux , plus petits ou plus grands ^ tels que les fauvettes , les verdiersyles alouettes, les ramiers, etc« qu'il mange souvent les œufs qu'il y trouve; qu'il laisse à l'étranger le soin de couver , nourrir y élever sa géni- ture ; que cette étrangère , et nommée ment la fauvette f s'acquitte fidèle- ment dé tous ces soins , et avec tant de succès que ses élèves deviennent très-gras , etsontalors un morceau suc* Cfilç^^t; on savoit. que leur pluma^ change beaucoup lorsqu'ils arrivent à l'âge adulte; on savoit enfin que les coucous commencent à. parot^e et à 96 faire entendre dès les premiers jours du printemps y qu'ils ont l'aile foibte en arrivant , qu'ils se taisent pendant la canicule , et l'on disoit que certaine espèce faisait sa ponte dans des trous de rooliers escarpés. Voilà les princi-^ ?-'*V'"'Çïfe 'imf"; ' » # C O TT C O if/ ' '^ )^ i pàux faits de Thistoire du coucou ; ils étoient connus il y a deux mille ans f et les siècles postérieurs n'y ont rien ajouté ; (quelques - uns même de ces faits étôiént tombés dans l'oubli y no-* tamment leur ponte danâ des trous de rochers. On n'a pas ajouté dayàntago aux fiibies qui se débitent depuis le même temps à - peu • près y sur Cet oi^ seau siAjgulier ; le faux a ses limite^ ainsi que le vrai ; l'un et l'autre est bientôt épuisé sur tout sujet qui a une graiide célébrité ^ et Août par cônsé« quent on s'occupe beaucoup. ' ' Le peuple disoit doiDc^ il y a vingt siècles, commé^il le dit encore aujour- d'hui^ que te coucou n'est autre chos6 qu'un' petit" épervier métamor|>hosé ; que cette métamorphose se renouvelle touà lesdns à: une époque déterminée \ que lorsqu'il revient au printemps ^ c'est sur les épaules du milan qui veut bien lui servir de montttre , afin de tnénager la foiblesse de ses ailes ( com«- I « > V \'. 1 l h 4 HISTOIRE NATUASLl^B plaisance remarquable dans un oiseau de proie tel que le milan) \ qu'il jette les pli sali leur est lantes une funeste par les insectes qu'elle engen« dre \ que la femelle coucou a ratten<« tion de pondre dans chaque nid qu'elle peut découvrir ^ un œuf de la couleur des œufa de ce nid pour mieux tromper la mère \ que celle-ci se fait, la nour- rice ou la gouvernante du Jeu^e cou- cou, qu'elle lui sacrifie sed petits qui lui pafoissent moins jolis \ qu'en vrai^ maràti-Q elle les néglige , ou qu'elle les tue et les lui fait manger : d'autres soupçpnnetn^ qve la mère, coucou :re- .vient au nid où iqlle a déposé son œuf | et qu'elle chasse ou mange les enfans de lamaisQ^ pour mettre le, ^ien plus à son aise> d'autres veulent que ce soit celui'Ci qui en fasse sa proie, ou du moins qui les rende victimes de sa va« raci té , , en s'appropriant exclusivement toutes les su))s^stances que pçut four- nir la pourvoyeuse commune, ^lieii -.;€ .>i»i 1/ l/, DU c o tr c o xr.' «5 raconte que le jeune coucou sentant bien en lui-même qu'il est bâtard ou plutdtqu'ilBSt un intrus y et craignant d'être traité comme tel sur les seules couleurs -de son plumage , s'envole dès qu'il peut remuer les ailes , et ya re- joindre sa véritable mère; d'autres pré- tendent que c'est la nourrice qui aban« donne le nourrisson lorsqu'elle s'aper- çoit., aux couleurs de son plumage ^ qu'il est d'une autre espèce; enfin plu* sieurs croient qu'avant de prendre son essor y le nourrisson dévore la nour«* rice qui lui avoit tout donné jusqu'à son propre sang. Il semble qu'on ait voulii laire du coucou un archétype d'ingratitude ; mais il ne falloitpas lut prêter des crimes physiquemen'^ im- possibles ; n'est -il pas impossible en effet que le jeune coucou , à peine en état de manger seul , ait assez de force pour dévorer un pigeon ramier , une alouette ^ un bruant , une fauvette ! Il est vrai que Ton peut citer en preuve l i 1/ \y V ( 45 HISTOIRE TTATtTjlELI.B de cette possibilité un fait rappoi^té par un auteur gra^e, M. Klein y qfot Ta- Toit observé à i'àge de 9eizeians.;Ayan| découvert dans le [ardin de soir |)ère tin nid de faprette^ et dans* ce nid uit ceuf uniqve qu?on soupçonna éfre un ceuf de coucou , il donna au coucou le temps d'éclore et même de ^revêtir de plumes ^ après quoi il renferma le nid et l'oiseau dans unecage^iuMllaissa sur place ; quelques }onrs après il trouva la mère fauvette prise entre les bâtons de la ca^ , ayant la tète engagée dans le gosier du jeune coucou qui Pa- Toit avalée , dit -on y par mégarde y croyant avaler seulenlent la chenille que sa nourrice lui présentoit âppa^ remment de tropprèsi Oesera quelque fait semblable qui aura donné lieu à la mauvaise réputation de cet oiseau ; mais il n'est pas vrai qu'il ait Phabi» tude de dévorer ni sa nourrice ni les petits de sa nourrice : premièrement i'' il a le bec trop foible ^ quoi qu'assez m"; - éV c o Tj'c ou.- 7 gros ; le coucou de M. Klein en est la |>reuve , [misqn^il mourut étouffe par )a tête délai -fauvette dont il n'avoit p« briser les os ; en second lieu y comme les preuves tirées de l'impos- sible sont sou ven t équivoques et- pres- que toujours suspectes aux; bons es- prits i' j*Ai voulu constater le fait par là Voie de l'e*périence« Le 27 juin y liyànt mis un* jeune coucou de Tan née , qui aroit dé)àtieuf pouces de longueur totale , dans une cage ouverte, avec trois jeunes- fauvettes qui n'a voient pas le quart de leurs plumes , et ne mangeoient point encore seules j ce coucou y loin de les dévorer ou de les menacer , sembloit vouloir recorinoître les obligations qu'il avoit à l'espèce ^ il sou ff roi t avec complaisance que ces petits oiseaux qui ne paroissoient point du tout avoir peur de lui , cherchas- sent un asyle sous ses ailes , et s'y ré- chauffassent comme ils eussent fait «ous les ailes de leur mère ^ tandis que 8 HISTQIEE irATUKELLE dans le même temps une jeune chouetM de Pannée y et qui n'avoit encore vécu que de la becquée qu^on lui donnoit ^ apprit à manger seule j en dévorant toute viva9te une quatrième fauvette que l'on avoit attachée auprès d'elle* Je sais que quelques-uns i pour der- nier adoucissement y ont 0S8ib1e qu'on ait vu un coucou cher- cher cette larve dans son ëcume j et qu'on ait cru l'y voir déposer sa sa- live } ensuite on aura remarqué qu'il sortoit un insecte de pareilles écumes^ et on se» sera cru fondé à dire qu'on avoit vu la salive du coucou engen-^ drer la vermine. ; • ■ ':- ^ -- Je ne combattrai pas sérieusement la préten4ue métamorphose annuelle 4u coucou en épervier; c'est une ab- surdité qui n'a jamais été crue par les vrais naturalistes, et que quelques-uns d'eux ont réfutée : je dirai seulement que ce qui a pu y donner occasion, c'est quexes deux oiseaux ne se trouvent guère dans nos.climats en même temps^ et qu'ils se ressemblent parle plumage^ par la couleur des yeux et des pieds ^ par leur longue queue , par leur esto- mac membraneux , par la taille , par le vol, par leur peu de fécondité, par leur vie solitaire, par les longues plu-v mes qui deacendent des jambes sur lo ■i^^lÉl^^f ■ ; ! I i I ( 1 b SO HISTOIRE TTAVURELLE tarse , etc. ajoutez à cela que les edii' leurs clu plumage sont fort sujettes h 'varier dans l'une et Pftiitre espèce ^ au point qu'on a tu une femelle coucou y Ven vérifiée femelle par la dissection^ qu'on eût prise pour le plus bel éme- vilion quant aux couleurs y tant son plumage ëtoit joliment varié \ mais co n'est point tout cela qui constitue l'oi- seau de proie j c'est le bec et la serre; c'est le courage et la force ^ du moins 2a force relative ^ et à cet égard il s'en faut bien que le coucou soîl un oiseàii de proie ; ilite l'est pasunsenl jour de sa vie ^ si ce n'est en appiirence et par des circonstances singulières ^ ëotnmé le fut celui de M. Klein» M^ Lottinger a observé que les coucous de cinq ou six mois sorït aussi niais que le» jeunes pigeons y qu'ils ont si peu de môuve* ment, qu'ils restent des heures dans là snéme place, et si peu d'appétit qu'il faut leur aider à avaler '; il est vrai qu'-ea vieillissant ils prennent' ùii peu BU COUCOU» 11 |)lus de hardiesse et qu*iU en iqij^sent quelquefois 4 d^ véritables oia^jiiux proie. JVI,.U> vicomte de Queth dont le témoignage méirite tou fiance^ en a vu un qui^ ^orsq'u'i avoir quelque chose à craind autre oiseau 9 hérissoit se^p haussoit et baissoit la tête " et à plusieurs repri&es^ pui en criant , et par ce manég souvent en iuite une cresserelie qu'on nourrissoit dans la même maison. Au reste f bien loin d'être ingrat, le coucou parott conserver le souvenir des bienfaits et n'y être pas insensible c on prétend qu'en arrivant de son quarf tier d'hiver , %ïse rend avec empresse- ment au lieu de sa naissance , et que lorsqu'il y retrouve sa nourrice ou ses frères nourriciers , tous éprouvent une joie réciproque) qu'ils expriment cha- cun à leur manière ^ et sans doute ce sont ces expressions différentes , ce sont leur^ caresses mutuelles fleurs cris t ;f w 12 BlSl'OtltC IfAtuHStLB d^alégresse, leurs jeux qu'on aura ptli pour une guerre que les petits oiseauit iaisoient au coucou ; il se peut néan- moins qu^on ait yu entr'eux de véri^ tables com batS) ^lar exe m pie , lorsq u*u n coucou étranger^ cédant à son instinct^ aura voulu détruire leurs œufs pour placer le sien dans leur nid ^ et qu'ils l'auront pris sur le fait. C'est cette ha- bitude bien constatée qu'il a de pon« tire dans le nid d'au trui , qui est la principale singularité de son histoire ^ quoiqu'elle ne soit pas absolument sans exemple. Gessner parle d'un certain oiseau de proie fort ressemblant à l'au- tour qui pond dans le nid du choucas ; et si l'on yeut croire que cet oiseau inconnu ^ qui ressemble à l'autour y n'est autre chose qu'un coucou j d'au- tant plus que celui-ci a été souvent pris pour un oiseau de proie , et que l'on ne connoit point de véritable oi- seau de proie qui ponde dans des nids étrangers ^ du moins on ne peut nieji Dvcoucotr* i3 que les torcous n^établissent quelque- fois leur nombreuse couyée dans det aids de si telle , comme je m'en suis as- suré ; que les moineaux ne s'emparent aussi des nids d'hirondelles | etc. mais ce sont dés cas assez rares , sur- tout à l'égard des espèces qui construisent un nid y pour que l'habitude qu'a le cou- cou de pondre tous les ans dans des nids étrangers j doive être regardée comme un phénomène singulier. Une autre singularité de son his- toire j c'est qu'il ne pond qu'un œuf ^ du moins qu'un seul œuf dans chaque nid^car il est possible qu'il en ponde deux, comme le dit Aristote, et com- me on l'a reconnu possible par la dis- section des femelles, dont l'ovaire pré- sente assez souvent deux œufs bien conformés et d'égale grosseur. Ces deux singularités semblent tenir à une troisième, et pouvoir s'expliquer par elle; c'est que leur mue est et plus tardive et plus complète que celle de Oiseaux. Y. a r,<î--f^-. ] 'I \'^ à l4 HTSTOms SATVtLBLZt, la plupart des oiseaux s on rencontre' quelquefois Thiver, dans les creux des^ arbres j un ou deux coucous entière- ment nuSy nus au pointqu'on les pren- droit au premier onp d'œiipour de vé- ritables c ni ;)a Li L \ j R. P. Bougftud y^ que nous 9 voir' cîlé plusieurs fois avec la co^.n nce qui lui est di^e y nous a assuré en avoir vu un dans* cet état, qui avoit été trouvé sur la fin de dé- cembre dans un trou d'arbre. De.qua^ tre autres conrous élevés ; l*uii cHez M. Johnson , cité par Willulgltby ^ le second chez M . le comte de Bufïon , le troisième chez M. Hébert y et le qua- trième chez moi y le premier devint languissant aux approches de Thiver ^ ensuite galeux ^ et mourut; le second' et le troisième se dépouillèrent totale- ment de leurs plumes dans le mois de novembre^ et le quatrième qui mourut sur la fm d'octobre, en avoit perdu plu»- de la moitié ; le second et le troisième moururent aussi y mais ayant de mou* : jt .■ DU COUCOU. i5 Tir ils toitibèretit dans une espèce d^en- gourdissement et de torpeur. On cita plusieuri autres fiiits semblables; et si Ton a eu tort d^en conci .^e que tous les coucous qui paroisseni Vété (]ans un pays , y restent Phiver dAiis dem arbres creux ou dans des U nus e i lerre| engourdis , dépouillés de tnœes , et «elon quelques - uns avec ne mple {provision de blé ( dont toute/'^is cette espèce le niange jamais ) , o eut du moins , ce me semble ^ en co ire lé • ^itimem ent , a <*. que ceux qut au mo- ment du départ , sont malades bles- sés, ou trop jeunes, en un » t trop foibles, par quelque raison que soit^ pour entreprendre une longue r ute^ restent dans le pays où ils se trouvent ^et y passent l'hiver^ se mettant de ' ur mieux à l'abri du froid dans le premier trou qu'ils rencontrent à quelque bonne exposition , comme font les cailles , et comme avoit fait apparemment le cou- wcou vu par leB.. P. Bougaud ; 2<^. qu^en ""■-mÊ^' i > /■l!* ' ,i i I Ui l6 HISTOIRE NATURELLE général ces sortes d^oiseauz entrent en mue fort tard j que par conséquent ils refont leurs plumes aussi fort tard , et qu'à peine elles sont refaites au temps où ils reparoissent j c'est-à-dire , au commencement du printemps ^ aussi ont- ils les ailes foibles alors ^ et ne ▼ont-ils que rarement sur les grands arbres ^ mais ils se traînent, pour ainsi dire j de buisson en buisson, et se po- sent même quelquefois à terre où ils sautillent comme les grives. On peut donc dire que dans la saison de l'amour^ le superflu de la nourriture étant pres- que entièrement absorbé par l'accrois- sement des plumes , ne peut fournir que très-peu à la reproduction de l'es- pèce| que c'est par cette raison que la femelle coucou ne pond ordinairement qu'un œuf, ou tout au plus deux; que cet oiseau ayant moins de ressources en lui-même pour Pacte principal de la génération , il a aussi moins d'ardeur pour tous les actes accessoires tendana i au DU coucou.' 17 à la conservation de l'espèce , tels que la nidification j l'incubation | l'éduca- tion des petits y etc. tous actes qui par* tent d'un même principe et gardent? entr'eux une sorte de proportion. D'aii^ leurs f de cela seul que les mâles de cette espèce ont l'instinct de manget les œufs des oiseaux j la femelle doit cacher soigneusement le sien ; elle ne doit pas retourner à l'endroit où elle l'a déposé j de peur de l'indiquer à son mâle f elle doit donc choisir le nid le mieux caché 9 le plus éloigné des en- droits qu'il fréquente ; elle doit même ^ si elle a deux œufs , les distribuer en différens nids ; elle doit les confier à des nourrices étrangères j etse reposer sur ces nourrices de tous les soinâ né- cessaires à leur entier développement : c'est aussi ce qu'elle fait , en prenant néanmoins toutes les précautions qui lui sont inspirées par la tendresse pour sa géniture , et sachant résistera cette tendresse même pour qu'elle ne se "■i&ÊsimsJÊL "mKf»*' fi [ I i ' ï ^ i i; ' i i { t8 HISTOIRE N^TUBlELLB trahisse point par indiscrétion. ConsU •dérés sous ce pointde vue, les procédés «lu coucou rentreroient dans la règle générale, et supposeroient Tamour de la mère pour ses petits , et môme un amour bien entendu , qui préfère Pin- térét de Pobjet aimé, à la douce satis- faction de lui prodiguer ses soins ^ d^ailleurs la seule dispersion de ses OGufs en différens nids 9 quelle qu^en puisse être la cause ^ soit la nécessité «le les dérober à la voracité du mâle y 6oit la petitesse du nid, sufiîroit seule et très-évidemment , pour lui en ren- dre ^incubation impossible; or, cette dispersion des œufs du coucouestplus que probable , puisque , comme nous Pavons dit, on trouve assez souvent deux œufs bien formés dans l'ovaire des femelles , et très -rarement deux de ces œufs dans le niénie nid . Au reste^ le coucou n'est pas le seul parmi les oiseaux connus, qui ne fasse point de nid; plusieurs espèces de mésanges. | « « Il ; ' ( '.-«rtîr-*%*'- -1*^ .*> J • Consî» nocédés la règle nour de ème un ire l'in- né satis- soins } de ses B qu'en îcessitë mâle .y t seule in ren- > cette stplus } nous «vent >vaire deux reste, ni les nt de ^ tD U COUCOU. 19 ^ ptcs, les martin-péûheurs, etc. n'en ^ont point non plus ^ il n'est pas le seul •qui ponde dans des nids étrangers, •comme nous venons de le dire^ il n'est pas non plus le seul qui ne couve point -ses œufs : nous avons vu que l'autru- <:he ) dans la zone torride, dépose les ^iens sur le sable, où la seule chaleur du soleil suffit pour les faire ëclore ^ il est vrai qu'elle ne les perd guère de vue, et qu'elle veille assidûment à leur consenration ; mais elle n'a pas les mêmes motifs que laienielle du coucou pour les cacher et pour dissimuler son attachement; elle ne prend pas non plus I comme cette femelle , des pré- <;aution8 suffisantes pour la dispenser de tout autre soin. La conduite du coucou n^est donc point une irrégu- larité absurde, une anomalie mons- trueuse, une exception aux lois de la. nature, comme l'appelle Willulghby ; mais c'est un effet nécessaire de ces iuêmes loix , une nuance qui appar- i I "■mir>it- ' k 20 HISTOIRE KATURELLIS tient à l^ordre de leurs résultats ^ et qui ne pourroit y manquer sans laisser un vide dans le système général^ sans causer une interruption dans la cbalne des phénomènes. - Ce qui semble avoir le plus étonné certains naturalistes , c^est la com- plaisance qu^ils appellent dénaturée de la nourrice du coucou 9 laquelle ou- blie si facilement ses propres œufs pour donner tous ses soins à celui d^un oiseau étranger , et même d'un oiseau destructeur de sa propre famille. Un de ces naturalistes , fort habile d'ail- leurs en ornithologie ^ trappe de cette singularité 9 a fait des observations suivies sur cette matière | en 6tant à plusieurs petits oiseaux les œufs qu'ils avoîent pondus } et y substituant un œuf unique de quelque oiseau , autre que le coucou et celui auquel appar- tenoit le nid ^ il s'est cru en droit de conclure de ces observations^ qu'aucun des oiseaux qui se chargent de couver i M *t*;- ?* d'aiU ) cette a tiens tant à qu'ils nt un autre ppnr- it de ucun lUveiT DU coucou. 21 l'œuf du coucou , même au préjudice de sa propre famille , ne se chargeroit de couver un œuf unique de tout au- tre oiseau qui lui seroit présent*^ dans les mêmes circonstances, c'est-à-dire| qui seroit substitué à tous les siens | parce que cette complaisance est né- cessaire au seul coucou , et que lui seul en jouit en vertu d'une loi spé- ciale du Créateur. Mais que cette conséquence paroUra précaire et hasardée si l'on pèse les ré« flexions suivantes ! i .<> il faut remar- quer que la proposition dont il s'agit est générale j par cela même qu'elle est exclusive ; qu'à ce titre il ne fau- droit qu'un seul fait contraire pour la réfuter.^ et que même en supposant qu'on n'auroit point connoissance des faits contraires, il faudroit pour l'éta- blir un peu plus de quarante^six obser- vations ou expériences faites sur une vingtaine d'espèces; 2^. qu'il en fau- droit beaucoup plus encore, et de plus f] •'ï*^*''' ... .«a».^ i. •«* ! i \ ! %i •22 HISTOIRE NATURELLE rigoureusement vérifiées, pour établir 4a nécessité et ^existence d'une loi particulière j dérogeant aux lois gé*- fiérales de la nature en faveur du cou- cou ; 3.® qu'en admettant que les expé- riences eussent été faites en nombre suffisant et suffisamment vérifiées , il eût fallu encore, pour les rendre con- cluantes , en assimiler les procédés y autant qu^il étoit possible, dans toutes ieurs circonstances , et n'y souffrir absolument d'autres différences que celles de l'œuf : par exemple , il n'est pas égal 9 sans doute , que l'œuf soit déposé dans un nid étranger par un homme ou par un oiseau ; par un liomme qui couve une hypothèse ché- rie , Contraire à la réussite de l'incu- bation de l'œuf, ou par un oiseau qui paroi t ne désirer rien tant que cette réussites or, puisque l'on ne pouvoit pas se servir du coucou , du merle, de l'écorcheur , de la fauvette ou du roi- ielet j pour substituer un œuf unique I .3!C*Xjr'-,'* -cédés , ) toutes souffrir es que il n'est uf soit >ar un , ar un e ché- 'incu« lu qui cette 'uvoit e, de 1 roi" lique n V coucou. ?? acr ^e ces différentes espèces aux œufs de» chantres, rouge - gorges ,^ Uvandiè* res, etc.il eût fallu que la même main qui avoit agi dans ces sortes d'expé- riences faites avec des œufs f autre» que celui du coucou, agit aussi dans un pareil nombre d'expérience» corres- pondantes faites avec l'œuf même du coucou , et comparer les résultats : or^ c'est ce qui n^a point été fait : cela étoit néanmoins d'autant plu» néces-> scire j que la seule apparition de FKomme, plu» ou moin» fréq^i^ente^ suffit pour faire renoncer se». propre» œufs à la couveuse la plus écHauifée^ et même pour lui faire abandonner l'éducation déjà avancée du coucou ^ comme l'ai été à portée de m'en assu- rer par moi-même; 4°* les assertion» fondamentales de l'auteur ne sont pa» toute» exactes ; car le coucou pond quelquefois , quoique très-rarement^ deux œufs dans le même nid , et cela étoit connu des anciens* De plus^ Voxl^ I \ i nJÊÊÊà&'^fj .«l'dfiUlfci'giff- uL-i'jf^ti ■•^mm^- t» S.J •1 h il i 214 niStOlRB KAtURBLLE teur suppose que l'œuf du coucou est toujours seul dans le nid de la nour- rice^ et que la mère coucou mange ceux qu'elle trouve dans ce nid, ou les dé- truit de quelque autre manière ; mais on sent combien un pareil fait est dif- ficile à prouver, et combien il est peu vraisemblable : il faudroit donc que jamais cette mère coucou ne déposât •on œuf ailleurs que dans le nid d'un oiseau qui auroit fait sa ponte entière, ou que jamais elle ne manquât de re- venir à ce même nid pour détruire les œufs pondus subséquemment; autre- ment ces œufs pourroient ^tre couvés et éclore avec celui du coucou , et il y auroit quelques changemens à faire ^ soit dans les conséquences tirées, soit dans la loi particulière imaginée à plai- sir ; et c'est précisément le cas , puis- qu'on m'a apporté nombre de fois des nids où il y avoit plusieurs œufs de l'oiseau propriétaire , avec un œuf de COUCOU) et même plusieurs decesœufi» i I ■SS^v *<'*?1 ■j's^ DU C O U C O t7. 25 ëclos y ainsi que celui du coucou ^ 5<>« mais ce qui nVst pas moins décisif, c'est qu'il y a des faits incontestables, observés par des personnes aussi fami- liarisées avec les oiseauZ) qu'étrangè- res à toute hypothèse, lesquels faits , tous différens de ceux rapportés par l'auteur, réfutent invinciblement Ses inductions exclusives , et font tomber le petit statut particulier qu'il a bien ▼oulu ajouter aux lois de la nature. Première expérience. Une serine qui couvoit ses œufs et les fit éclore , couva en même-temps , et encore huit jours après, deux œufs de mèrlé pris dans les bois ; elle ne cessa de les couver que parce qu'on les lui ôta. '^ Seconde expérience. Une autre serine ayant couvé pen- dant quatre jours, sans aucune pré- férence marquée , sept œufs , dont cinq à elle et deux de fauvette , les Oiseaux. Y. 3 î •y I m 'H,,;, if-: ■■^. VV'\ ,/»' i 26 HISTOIRE NATURELLE abandonna tous, la volière ayant été transportée dans l^éttige inférieur ^ en* fuite elle pondit deux œufs qu'elle ne couva point du tout. I''!' : , '.'rypv'- Troisième expérience. Une autre serine, dont le mâle avoit mangé ses sept premiers œufs ^ a couvé pendant treize jours ses deux derniers avec trois autres, dont Tunétoit d'une autre serine , le second de linotte , et le troisième de bouvreuil ; mais tous ces œufs se sont trouvés clairs. liV Quatrième éiperiencîC. ' " ■• 'în } .i.' Une femelle troglodyte a couvé et fait éclore un œuf de merle; une fe- melle friquet a couvé et fait éclore un œuf de pie. Cinquième expérience. Une femelle friquet cou voit six œufs qu'elleavoit pondus^ on en ajouta cinq, elle continua de couver; on en ajouta encore cinq y elle trouva le nombre ^ ■"'*•*,'. -'^'^'j' ■.^^i.:^^^ '% I * E yant ëté 9urj en- l'elle no '•'■. 1.., . ■le ayoit a couve ierniers it 4'une )tte , et lis tous • j . îuvé et une fe- lore un s œufs a cinq, ajouta ombr« I) u c o u ( G V- 2.y trop grand , en mangea sept et couva le reste) on en ôta deux, et on mit à la place un œuf de pie, que la iemelle friquet couva et fit éclore avec les sept autres. Sixième expérience. Une manière connue de faire éclora sans embarras, des œufs de serin, c'est de les donner à une couveuse chardon- neret, prenant garde quMs ayent à- peu-près le même degré d'incubation que ceux de la couveuse qu'on a choi* aie. Septième expérience. Une serine ayant couvé trois de ses oeufs et deux de fauvette à tête noire, pendant neuf à dix jours, on retira un œuf de fauvette dont l'embryon étoit non -seulement formé, mais vivant; dans ce même temps on lui donna à élever deux petits bruans àpeineéclos, dont elle a pris soin comme des siens, sans cesser de couver les quatre œufa restans qui se trouvèrent clairs. î ,1 1(1 ') i'M*^ -1 mm^ ^ . i \ \i cl ■ :] a8 HISTOIRE NATURELLE Huitième expérience. Sur la fin d* avril 1776 , une autre serine ayant pondu un œuf) on le lui enleva ; trois ou quatre jours après ^ cet œuf lui ayant été rendu, elle le mangea; deux ou trois jours après cllo pondit un autre œuf et le couva« On lui en donna deux de pinson qu^elle couva ) après avoir cassé les siens : au bout de dix jours on lui 6ta ces œufs de pinson qui étoient gâtés ; on lut donna à élever deux petits bruans qui ne faisoient que dMclore et quMle éleva très-bien : après quoi elle fit un nouveau nid , pondit deux œufs j en mangea un, et quoiqu'on lui eût àlé l'autre y elle couvoit toujours à vide^ comme si elle eût eu des œufs ; pour profiter de ses bonnes dispositions, on lui donna un œuf unique de rouge- gorge qu'elle couva et fit éclore. Neuvième expérience. Une autre serine ayant pondu trois -.4- *-..%-Z^ji?^^ "'-/i ne autre 9n le lut i après , ) elle le près clio iva. Oa qu^elle sns : au )8 œufs on lui ms qui qu'elle Bfit un f en ût 6té vide, pour ns, on ouge« trois DU coucou. 2^ teufs , les cassa presque aussi-^ôt; on les remplaça par deux œufs de pinson et un de fauvette à tète noire quMle a couves, ainsi que trois autres qu'elle a pondus successivement ; au bout dé quatre ou cinq jours, la volière ayant été transportée dans une autre cham« bre de Pétage inférieur, la serine abai>> donna : peu de temps après elle pondit un œuf auquel on en joignit un de sit- telle ou torche -pot, ensuite elle en pondit deux autres auxquels on en ajouta un de linotte; elle couva le tout pendant sept jours, mais par préf^ rence les deux étrangers , car elle éloi- gna constamment les siens , et elle les |eta successivement les trois jours sui- rans ; l'onzième jour elle jeta celui du torche-pot : en un mot celui de linotte fut \'i seul qu'elle amena à bien; si par hasard ce dernier œuf eût été un œuf de coucou , que de fausses consé- quences n'eût - on pas vu éclore avec lui» ! t ' «k ^Bm»-- VJ' ^ \ « HISTOIRE l^ATURELLE Dixième expérience. la toï'"'"" "*•'""'*'''»«"-« de ' «ept'ènie expérience , u„ oBuf d« coucou nuVIia . _ » uM œui de •spam, le 8, „„ autre; le ,o. letr«; «ème et dernier. Enfin le °;" qu'elle se trouvât „ " ', ' *1"°'- cas de ,/ , . "'^*'.P''«<='»é'»ent dans le " "e 'a loi parlicu ière . cel.iî n.N I coucou metord.n.- ™ ',*="'" "" le * Pents oiseaux, et qu'elle n'eAf A couver que l'œuf privilégié elle nÎ soumit nmnf- a ^ ' "® "® «^ «"e-"riî.T4tirc?'- goSou:-é?f;"""^'"^'"^"«-"ge. ë^rge qui étoitfort échau ffA^ x se réunir avec «on Ï, Î '*"''^'' "îd pour Jac r ^ ^""""^ '«"«• femrcouco;"'f ''^"'^^'' ' «»« «^h^e de fort ;;j";? ^" ^'-^ w~- de bec redouhir V "'"*•■ ^ '=°"P» e redoublés, lemettre en fuite, et •iKv L^ci^atoi &»0 >5^v «r- 'T***Cf LLB serine da 1 œuf de trois des Bufs avoit 5 ) le troi- 1 9 quoi- t dans le lui où le femelles n'eût à lie ne se e loi , et coucou 5ns. ' rouge- couver, nt leur ' à une appro- criant coups 'ite, et DU coucou. 3l le poursuivre avec tant d'ardeur qu'ils lui ôtèrent toute envie de revenir. Il résulte de ces expériences j \ ^, que les femelles de plusieurs espèces de pe- tits oiseaux qui se chargent de couver l'œuf du coucou , se chargent aussi de couver d'autres œufs étrangers avec les leurs propres; 2°. qu'elles couvent quel- quefois ces œufs étrangers par préfé*» rence aux leurs propres j et qu'elles détruisent quelquefois ceux-ci sans en garder un seul; 3°. qu'elles couvent et font éclore un œuf unique autre que celui du coucou ; 4^. qu'elles repous* sent avec courage la femelle coucou lorsqu'elles la surprennent venant dé- poser son œuf dans leur nid ; 5^. enfin^ qu'elles mangent quelquefois cet œuf privilégié, même dans le cas où il est unique ; mais un résultat plus impor- tant et plus général j c'est que la pas- sion de couver qui paroit quelquefois 6i forte dans les oiseaux, semble n'être point déterminée à tels ou tels œufs | \l )i '"™»"»« f * :*■-. 0'SlS^^-^mi^rt^ , 1 Sa HISTOIRE NATURELLB ni àcles œufs féconds , puisque souvent ils les^ mangent ou les cassent ^ et que plus souvent encore ils en couvent de clairs; ni à des œufs réels | puisqu^iU couvent des œufs de craie, de bois^etc. ni même à ces vains simulacres , puis- qu'ils couvent quelquefois à vide ; que par conséquent une couveuse qui fait ëclore , soit un œuf de coucou , soit tout autre œuf étranger substitué aux siens, ne fait en cela que suivre un instinct commun à tous les oiseaux ; et par une dernière conséquence quMl est au moins inutile de recourir à un décret particulier de l'auteur de la nature y pour expliquer le procédé de la femelle coucou. Je demande pardon au lecteur de m'étre arrêté si long- temps sur un su- jet dont peut-être l'importance ne lui sera pas bien démontrée; mais l'oiseau dont il s'agit a donné lieu à tant d'er- reurs, que j'ai cru devoir non -seule- ment m'attacher à en purger l'histoire ■ i') u soit DU coucou. 33 naturelle) mais encore m'opposer à l'entreprise de ceux qui les vouloient faire passer dans la métaphysique.Rieh n^estplus contraire à la saine métaphy- sique que d'avoir recours à autant de protendues lois particulières qu'il y a de phénomènes dont nous ne voyons point les rapports avec les lois géné« raies. Un phénomène n'est isolé que parce qu'il n'est point assez connu ; il faut donc tâcher de le bien connoitre avant d'oser l'expliquer; il faut , au lieu de prêter nos petites id^es à la nature, nous efforcer d'atteindre à ses grandes vues par la comparaison atten- tive de ses ouvrages j et par l'étude ap- profondie de leurs rapports. Je connois plus de vingt espèces d'oi- seaux dans le nid desquels le coucou dépose son œuf; la fauvette ordinaire^ celle à tète noire , la babillarde , la lavandière, le rouge-gorge, le chantre^ le troglodyte, la mésange, le rossignol^ le rouge-queue^ l'alouette^ le cujelieci M**^-- ri^iwi"''"'*-'.^>".•*'? ■ftfîor •*fwiv, :;■'.? . : ^ , .,,i'/ -.. Lorsque le nid est celui d'un petit oiseaU) et par conséquent constniitsur une petite échelle 9 il se trouve ordi- nairement fort aplal'. et presque mé- connoissable, effet naturel de la gros- seur et du poids du jeune coucou. Un autre effet de cette cause, c'est que les œufs ou les petits de la nourrice sont quelquefois poussés hors du nid; mais ces petits chassé^ de la maison pater- ■*>"* ■ 'HBU^n^- "., , i.^ S6 HISTOIRE NÀTURBLLE nelle ne périssent pas toujours ^ lors- qu'ils sont déjà un peu forts , que le nid est près de terre , le lieu bien ex- posé et la saison favorable ; ils se met* tent à Tabri dans la mousse ouïe feuil- lage, et les père et mère en ont «oin| sans abandonner pour cela le nourris* son étranger. Tous les habitans des bois assurent que lorsqu'une fois la mère coucou a déposé son œuf dans le nid qu'elle a choisi, elle s'éloigne, semble oublier sa géniture et la perdre entièrement de vue , et qu'à plus forte raison le mâle ne s'en occupe point du tout. Cepen- dant M. Lottinger a observé, non que les père et mère donnent des soins à leurs petits , mais qu'ils s'en appro- chent à une certaine distance en chan* tant; que de part et d'autre ils sem- blent s'écouter, se répondre et se prê« ter mutuellement attention : il ajoute que le jeune coucou ne manque jamais de répondre à l'appeau ^ soit dans les ^t 'f ^ il -e^l..3f^ s:ii^%xmtsGeaft^âf<^'^-^: m~ 1rs y ]or8« i > que le bien ex* Is se met* Lilefeuil- ont «oin, nouiris-* assurent "oucou a {u'elle a ubiiersa ment de le mâle Cepen- non que soins à appro- n chan» Is sem^ se pré- ajoute jamais ins les ^ uu COUCOU. 37 boiS) soit dans la volière, pourvu^qu^il ne voie personne ; ce qu'il y a de sûr, c'est qu'on fait approcher les vieux en imitant leur cri j et qu'on les entend quelquefois chanter aux environs du nid où est le jeune , Comme par-tout ailleurs \ mais il n'y a aucune preuve que ce soient les père et mère du petity ils n'ont pour lui aucune de ce» atten* tioDs affectueuses qui décèlent la pater- nité ; tout se borne de leur part à de» cris stériles auxquels on a voulu prêter des intentions peu conséquentes à leur» procédés connus, et qui dans le vrai ne supposent autre chose , sinon la sym« pathie qui existe ordinairement entre les oiseaux de même espèce* Tout le monde connoit le chant du * coucou, du moins son chant le pins or- dinaire; il est si bien articulé et répété sisouvent, que dans presque toutes les langues il a influé sur la dénomination de l'oiseau : ce chant appartient exclu* sivement au mâle | et c'est au prin* Oiseaux. Y^ 4 :-;^g|i^j^^^:^^5'i45!-»*4rf 1 ( i 3S HISTOIRE NATURELLE temps, c^est-à-dire au temps cle l'k« mour que ce mâle se fait entendre y tantôt perché sur une branche sèche y et tantôt en volant ; il l'interrompt quelquefois par un râlement sourd, tel à-peu-près que celui d'une personne qui crache, et comme s'il prononçoik croUf croît , d'une voix enrouée et en grasseyant : outre ces cris on en entend quelquefois: 'un aqtre assez, sonore ^ quoiqu'un peu tremblé, composé de plusieurs notes , et semblable à celui du pietit plongeon } cela airrive lorsque les mâles et les femelles se cherchent et se poursuivent} quelques-uns soup- çonnent que c'est le cri de la femelle ; celle-ci, lorsqu'elle est bien animée, a encore Un gloussement , glou , glou y qu'elle répète ci)iq à six fois d'une voix forte et assez claire en volant d'un ar- bre à un autre ; il semble que ce soit son cri d'appel ou plutôt d'agacerie vis- à-vis son mâle ; car dès que ce mâle l'entend; 9 il s'approche d'elle avec ar« -fi ii ? \ \ l 'H ivi;. ::i*- '^^.jiDÊÊSLiM 9-^m=i^<*-.} ' 'i.'-l^'^- LE ps de IV- ntendre y le sèche y iterrompt 50urd| tel personne 'ononçoik Liée et en n entend sonore ^ Hposé de e à cel\ii i lorsque berchent uis soup* femelle 5 nimée, a • f glou , une voix d'un ar« 3 ce soit erie vis- ce mâle ivec ar^» DU coucou. 39 deur en répétant son tou cou cou* Mal- gré cette variété d'inflexion , le chant du coucou n'a jamais dû être comparé avec celui du rossignol, sinon dans la fable. Au reste, il est fort douteux que ces oiseaux s'apparient \ ils éprouvent les besoins physiques , mais rien qui ressemble à l'attachement on au senti- ment. Les mâles sont beaucoup plus nombreux que lés femelles, et se bat- tent pour elles assez souvent \, mais c'est pour une femelle en général , sans aucun choix, sans nulle prédilec- tion^ et lorsqu'ils se sont satisfaits, ils s'éloignent et cherchent de nouveaux objets pour se satisfaire encore et les quitter de même , sans les regretter ^ sans prévoir le produit de toutes ces unions furtives , sans rien faire pour les petits qui en doivent naître ; ils ne s'en occupent pas même après qu'ils sont nés: tantil est vrai que la tendresse mutuelle des père et mère est le fonde- ment de leur affection commune pour " 'ùn^^ji^^. 'ây^Ufe'l ^ :i*r;/-'j»««gsr' '^' ^■^^'i^imm*'^-^ ^mm^ m: ' \ I (\ . ( lii i il I i ■ . i-! '^ 4o niSTOTRE NATURELLE leur géniture, et par conséquent lo principe du bon ordre y puisque sans l*af'fection des père et mère , les petits et même les espèces courent risque de périr | et quUl est du bon ordre qu9 les espèces se conservent ! Les petits nouvellement éclos ont aussi leur cri d^appel ^ et ce cri n^est pas moins aigu que celui des fauvettes et des rouge-gorges leurs nourrices f dont rU prennent le ton ^ par la force de Pinstînct imitateur \ et comme s^ils eentoient la nécessité: de solliciter ^ d^importuner une mère adoptive j qui ne peut avoir les entrailles d'une véri* table mère 9 ils répètent à chaque ins- tant ce cri d'appel j ou si Ton veut ^ cette prière sans cesse excitée par des besoins sans cesse renaissans, et dont le sens est très-clair y très-déterminé par un large bec qu'ils tiennent conti- nuellement ouvert de toute sa largeur: ils en augmentent encore l'expression par le mouvement de leurs ailes qui 3 A. I I ±:i!'>^e,iMmm LB équent lo sque sans f les petits risque de ordre quo ëclos ont 3 cri n^est fauvettes ourrices ^ Lf Ja force mme s'ils loiiiciter , 'tive , qui une vëri- aque ins- >n veut f e par des 9 et dont éterminé it conti- largeur: pression iles qui DU c t) u t o u.' '^ 4^ accompagne chaque cri. Dès que leurs •ailes sont assez fortes, ils s'en servent pour poursuivre leur nourrice sur les l»ranches voisines lorsqu'elle les quit- te ) ou pour aller au-devant d'elle lors- 'qu'elle leur apporte la becquée. Ce sont des nourrissons insatiables, et qui le paroissent d'autant plus que de pe* tits oiseaux , tels que le rouge-gorge j la fauvette , le chantre et le troglody- te , ont de la peine à fournir la 8ubsis« tance à un h6te de si grande dépense ^ «ur-tout lorsqu'ils ont en même temps une famille à nourrir, comme cela ar< rive quelquefois. Les jeunes coucous ^ue l'on élève, conservent ce cri d'ap- pel, selon M. Frisch , jusqu'au ]5 ou 20 de septembre, et en accueillent ceux qui leur portc^nt à manger t mais alors ce cri commence à devenir plus grave par dégrés , et bientôt après ils le perdent tout-à-fàit. La plupart des ornithologistes con- viciinent que les insectes sont le fonds •• fi»* : ■^pvrr*!^*""" i\ ti 'I n A m kl il il à u^ ^ 42 HISTOIRE NATURELLE de la nourriture du coucou , et qu'il a un appétit de préférence pour les œufs d^oiseauxi comme je Pai dit ci-dessus. Ray a trouvé des chenilles dans son es- tomac ; j'y ai trouvé, outre cela , des débris très - connoissables do matières végétales 9 de petits coléoptères bron- séS) vert-dorés, etc. et quelquefois de petites pierres. M.Frischprétendqu'en toute saison il faut donner à manger aux jeunes coucous aussi matin et aussi tard qu'on le fait ordinairement dans les grands jours d'été. Le même auteur a observé la manière dont ils mangent les insectes tout vivans : ils prennent les chenilles parla tête, puis les faisant passer dans leur bec, ils enre et les e les a va- papillons ans leur celet, et Is man- DU coucou. 43 gent aussi des yers, mais ils préfèrent ceux qui sont vivans. Lorsque les in- sectes manquoient , Frisch donnoit à un jeune qu'il ëlevoit y du foie et sur- tout du rognon de mouton y coupé en petites tranches longuettes de la forme des insectes qu'il aimoit ; lorsque ces tranches étoient trop sèches , il falloit les humecter un peu, afin qu'il pût les avaler : du reste , il ne bu voit jamais que dans le cas où ses alimens étoient ainsi desséchés : encore s'y prenoit-il de si mauvaise grâce j que l'on voyoit bien qu'il buvoit avec répugnance , et pour ainsi dire , à son corps défendant: en toute autre circonstance il rejetoit^ en secouant son bec , les gouttes d'eau qu'on y avoit introduites par force ou par adresse. - « • Les jeunes coucou a ne chantent point la première année, et les vieux cessent de chanter, ou du moins de chanter as- sidûment y vers la fin de juin ^ mais ce silence n'annonce point leur départ ^ .**•, i T- » s:, 44 niSTOIRB VATURBLLS > .( ,.#. '-'"t^ ■«^v^i laînesItM* icore plut premiers {ui les dé- Imatsplus Afrique y rs de Go«- ttaunom* iser deux le Malte. ) ils sem* bités ; le dans les ut où ils Ire et en s et des ière-sai* melles ^ s qu'ils î 5 leur ■ntsous ^eau de rdinai- eant de ' i » u t; O U C O TT. 4^ ^lace à tout moment) et parcourant cha- •que jour un terrein considérable^ sans -cependant faire jamais de longs vols. I^es anciens observotent le temps de Tapparition et de la disparition du cou- cou en Italie^ Les vignerons qui n'a- yoient point achevé de tailler leurs vignes avant son arrivée j étoient re- gardés comme des paresseux^ et deve- noient l'objet de la risée publique ; les passans qui les voyoient en retard y leur reprocfaoient leur paresse en répétant le cri de -cet oiseau^ qui lui-même étoit l'emblème de la fainéantise 9 et avec très-grande raison 9 puisqu'il se dis- pense des devoirs les plus sacrés de la nature. On disoit aussi Jïn comme un coucou (car on peut être à la fois fin et paresseux), soit parce que ne voulant point couver ses œufs , il vient à bout ^e les faire couver à d'autres oiseaux y soit par une autre raison tirée de l'an- «cienne mythologie. Quoique rusés , quoique solitaires^ . Y^""*' —T i SV il 'i ' ( V 5 • ■ 46 HISTOIRE NATURELLE les COUCOU& sont capables d'une sorte d'éducation) plusieurs personnes de ma cornoissance en ont élevé et appri* voisé : on les nourrit avec de la viande hachée ^ cuite ou crue , des insectes , des œufs , du pain mouillé 9 des fruits , etc. Un de ces coucous apprivoisés re> connoissoit son maitre, venoit à sa voix^ le suivoit à la chasse 9 perché sur son fusil , et lorsqu'il trouvoit en chemin un griottier, il 7 '''^'oit, et ne revenoit qu'après ^'étre ^^ vessie pleinement ; quelquefois il ne revenoit point à son maître de toute la journée , mais il le fiuivoit à vue y en voltigeant d'arbre en arbre : dans la maison il avoit toute liberté de courir , et passoit la nuit sur un juchoir. La fiente de cet oiseau est blanche et fort abondante; c'est un des inconvéniens de son éducation : il faut avoir soin de le garantir du froid dans le passage de l'automne à l'hiver ; c'est pour ces oiseaux le temps critique^ du moins c'està cette époque que j'ai perdu ■I ,,^^»- ^^-,lia^ '"'^■'■*-.iîljfcLZ une sorte nés ^e ma et appri- laTiande insectes , es fruits , voisës re- à sa voijT) é sur son ti chemin revenoit nement ; int à son nais il le arbre en 3it toute nuit sur seau est un des il faut d dans r ; c'est ue, du i perdu .1 n u c o u c o u. 4? tous ceux que j'ai voulu faire élever , «t beaucoup d'autres oiseaux de diffé- rentes espèces* ■ "■■ ^,« >i ,^ , Ûlina dit qu'on peut dresser le cou« Qou pour la chasse du vol comme les éperviers et les faucons; mais il est lo seul qui assure ce fait, et ce pourroit bien ét^e une erreur occasionnée, com« me plusieurs autres de l'histoire de cet oiseau, par la ressemblance de son plu- mage avec celui de l'épervier. Les coucous sont répandusassez géné« ralement dans tout l'ancien continent ^ et quoique ceux d'Amérique ayentdes habitudes différentes) on ne peut s'em- pêcher de reconnottre dans plusieurs un air de famille : celui dont il s'agit ici ne se Voit que l'été dans les pays froids ou même tempérés , tels que l'Europe ^ et l'hiver seulement dans les climats plus chauds , tels que ceux de l'Afrique septentrionale : il semble fuir les températures excessives. Cet oiseau posé à terre ^ ne marche )/ i'. i\ 't. 1;^^' i |A if li, É f i il i ;1 4s bistûiilB NArrVRfitLS qu'en sautillant, comme je Pai i*eiiiar-^ que , ma» il s'y pose rarement ^ ef quand cela ne seroit point prouvé par le fait y it seroft facile de le fuger ainsi d'après ses pieds très -courts et sec cuisses encore plu» courtes. Un jeune i^oucou du mois de juin y quer j^'ai eu occasion d'observer , ne faisort aucun liisage de ses pieds pour marcher, mais il se servoitde son bec pour se traîner sur son ventre, à-^peu-prés comme le perro>> quet s'^eii sert pour grimper; e t lorsqu'il grim|>oit dans sa cage , f'ai pris garde que le plus gros des doîgts supérieurs se dirigeoit en avant, mais qu'il servoit moins que les deux autres aiFtérieurs r dans son mouvement progressif, il agi* toit ses ailes comme pour s'en aider* J'ai déjà dit que le plumage du cou- cou éioit fort sujet à varier dans les di- vers individus ; il suit de là qu'en don- nant la description de cet oiseau , on ne pent prétendre à rien de plus qu'à donner une idée des couleurs et de leur *>• / m l*ai tetnsLT' ementf ef prouvé par juger ainsi rts et ser Un jeune [uer j'ai eu soit aucun ier,i7iaisi( drainer sur e le perron» tfc lorsqu'il pris garde upérieurs p'il servoit Ftérieurs z lif ) il agi« n aider, e du cou- ms les di- l'en don- seau , on lus qu'à t de leur 'BU c o u c o tT 49 distribution , telles qu'on les observe le plus communément dans son plu- mage. La plupart des mâles adultes qu'on m'a apportés, ressembloient fort à celui qui a été décrit par M. Brisson; tous avoient le dessus de la tête et du corps , compris les couvertures de la queue, les petites couvertures des aile^y les grandes les plus voisines du dos eC les trois pennes qu'elles recouvrent^ d'un joli cendré ; les grandes couver- tures du milieu de l'aile , brunes , ta« chetées de roux et terminées de blanc ; les plus éloignées du dos et les dix pre- mières pennes de Paile d'un cendré- foncé 5 le côté intérieur de celles-ci ^ tacheté de blanc-rouss&lre ; les six pen- nes suivantes brunes , marquées des deux côtés de tacbes rousses j termi- nées de blanc ; la gorge et le devant du cou, d'un cendré-clair; le reste du des- sous du corps rayé transversalement de brun , sur un fond blanc-sale ; les plu- mes des cuisses de même , tombant de Oiseaux. Y. 5 f; 1*4 (f. '■»TPV^.' h.. if 50 HISTOIRE VATURELLB chaque côté sur le tarse en façon de manchettes ; le tarse garni extérieure- ment de plumes cendrées jusqu'à la moitié de sa longueur ; les pennes de la queue noirâtres et terminées de blanc f les huit intermédiaires tache- tées de blanc près de la câte et sur lo côté intérieur ^ les deux du milieu ta- chetées de même sur lebordextérieur^ et la dernière des latérales, rayée trans* versalement de la même couleur) l'iris noisette , quelquefois jaune j la pau- pière interne fort transparente; le bec noir au-dehors y jaune à Pintérieur ; les angles de son ouverture orangés ; les pieds jaunes ; un peu de cette cou- leur à la base du bec inférieur. Pai vu plusieurs femelles qui res- senibloient beaucoup aux mâles ; j'ai aperçu à quelques-unes sur les côtés du COU) des vestiges de ces traits bruns dont parle Linnaeus. Le docteur Derham dit que les fe- melles ont le cou varié de roussâtre , et I!' •¥^ LB façon de Ktérieure- usqu'à la )ennes de lînées de es tache- et sur lo nilieu ta- xtérieury ^ée trans* eur $ l'iris t la pau- i ; le bec térieur j >rangé8 ; tte cou* r. qui ros- es; j'aî es côtes ts bruns m '% i les fe. (itre, et D u c o u c o V. 5i le de&^us du corps d'un ton plus rem- bruni ; les ailes aussi , avec une teinte roussâtre y et les yeux moins jaunes : selon d'autres observateurs , c'est le mâle qui est plus noirâtre ; il n'y a rien de bien constant dans tout cela que 1^ grande variation du plumage. Les jeunes ont le bec y les pieds , la queue et le dessous du corps à-peu-près comme dans l'adulte , excepté que les pennes sont engagées plus ou moins dans le tuyau ; la gorge ^ le devant du cou et le dessous du corps rayés de blanc et de noirâtre ^ de sorte cependant que le noirâtre domine sur les parties an- térieures plus que sur les parties pos- térieures ( dans quelques individus il n'y a presque point de blanc sous la gorge) ; le dessus de la tête et du corps joliment varié de noirâtre 9 de blanc et de roussâtre^ distribuésde manière que le roussâtre paroît plus sur le milieu du corps, et le blanc sur les extrémités ; une tache blanche derrière la tête , et t,-- «***-. I jBip . '^ f^' ^..-..r^ ^*.. ..4g- v.-'^" 'K \ I» 52 HISTOIRE NATURELLE quelquefois au-dessus du front : toutes les pennes des ailes brunes terminées de blanc, et tachetées plus ou moins de roussâtre ou de blanc ; Piris gris-ver* dâtre; le fond des plumes cendré très- clair. Il y a grande apparence que cette femelle si joliment madrée dont parle M. Salerne ^ étoit une jeune de l'an- née : au reste y M. Frisch nous avertit que les jeunes coucous élevés dans les bois par leur nourrice sauvage , ont le plumage moins varié 9 plus approchant du plumage des coucous adultes que celui des jeunes coucous élevés à la maison ; si cela n'est pas^ il semble au moins que cela devroit être \ caron sait qu'en général la domesticité est une des causes qui font varier les couleurs des animaux , et l'on pourroit croire que les espèces d'oiseaux qui partici- pent plus ou moins à cet état , doivent aussi participer plus ou moins à la va- riation du plumage ; cependant je ne puis dissimuler que les jeunes coucous ,* ■.,v,^- LLB ont : toutes s terminées >u moins de is gris-ver- endré tres- se que cette dont parle le de l'an- ousavertit es dans les ge, ont Je pprochanf ultes que evés à la iemble au ^aron sait é est une couleurs oit croire i partici- 9 doivent > à la va- tnt je ne coucous .M M': ^' DU coucou 53 •auvages que j'ai vus , et j'en ai vu beaucoup ^ n'avoient pas les couleurs moins variées que ceux que j'dvois fait nourrir, jusqu'au Jeropsdé la mue ex- clusivement. Il peut se faire que les jeunes coucous sauvages que M.Frisch a trouvés plusressemblans à leurs père et mère, fussent plus âgés que les jeune» coucoud domestiques auxquels il les GO m paroi t. Le même auteur ajoute que les jeunes mâlei ont le plumage plus rembruni que les femelles, le dedans de la bouche plus rouge et le cou plus gros. Le poids d'un coucou adulte pesé le 12 avril , étoitde quatre onces deux gros et demi; le poids d'un autre pesé le \j août , étoit d'environ cinq onces : ces oiseaux pèsent davantage en au- tomne , parce qu'alors ils «ont beau- coup plus gras > et la différence n'est pas petite. J'en ai pesé un jeune le 22 juillet, dont la longueur totale appro- choit de neuf pouces , et dont le poids s'est trouvé de deux onces deux gros \ r- \^ ■V' I I. 5^ niSTOIRE NATURELLE un autre qui ëtoit presqu'aussi grand ^ mais beaucoup plus maigre ) ne pesoit qu'une once quatre gros ^ c'est-à-dire | un tiers moins que le premier. ' Le mâle adulte a le tube intestinal d^enyiron vingt pouces ; deux cœcum d'inégale longueur ^ l'un de quatorze lignes ( quelquefois vingt - quatre ) | l'autre de dix (quelquefois jusqu'à dix- huit ), tous deux dirigés en avant , et adhérons dans toute leur longueur au gros intestin par une membrane mince et transparente ; une vésicule du fiel ^ les reins placés de part et d'autre de l'épine y divisés chacun en trois lobes principaux , sont divisés eux-mêmes en lobules plus petits par des étrangle- mens , faisant tous la sécrétion d'une bouillie blanchâtre; deux testicules de forme ovoïde , de grosseur inégale | attachés à la partie supérieure des reins , et séparés par une membrane. L'œsophage se dilate àsa partie infé- rieure en une espèce de po;ihe glandti» i' •■. — t .y,-. .f 'fe^s-^W^ LLB U8si grand ^ » ne pesoit 'est-à-dire , ier. » intestinal ux cœcum e quatorze quatre ) , isqu'àdix- avant , et "gueur au me mince le du £el{ l'autre de rois lobes 31^-niéraes étrangle- on d'une çulesde inégale , ure de» brane. rtieinfë- giandu- >i*î D U C O U C O U. r 55 leuse 9 séparée du reutricule par un étranglement; le ventricule est un peu musculeux dans sa circonférence y membraneux dans sa partie moyenne y adhérent par des tissus fibreux aux mus- cles du bas-ventre et aux différentes parties qui l'entourent ; dareste, beau* coup moins gros et plus proportionné dans l'oiseau sauvage nourri parle rou- ge-gorge ou la fauvette, que dans l'oi- seau apprivoisé et élevé par Phomme : dans celui-ci, ce sac ordinairementdis- tendu par Pexcès de la nourriture, égale le volume d'un moyen œuf de poule y occupe toute la partie antérieure de la cavité du ventre , depuis le sternum à l'anus, s'étend quelquefois sous le ster- num de cinq ou six lignes, et d'autres fois ne laisse à découvert aucune partie de l'intestin , au lieu que dans des cou- cous sauvages que j'ai fait tuer au moment même où l'on me les appor- toit, ce viscère ne s'étendoit pas tout- à-fait jusqu'au sternum y et laissoit; Sste-; r...- ■^ f 4S' /•••. " • « j 56 niSTOIRE VÀTUREII.S paro!tre entre sa partie inférieure et l'anus I deux circonvolutions d^intes- tins ) et trois dans le côté droit de Pabdomen. Je dois ajouter que dans la plupart des oiseaux dont j^ai observé l'intérieur, on voyoit, sans rien forcer ni déplacer , une ou deux circonvolu- tions d'intestins dans la cavité du ven- tre à droite de Pestomac , et une entre le bas de Pestomac et L'anus. Cette différence de conformation n'est donc que du plus au moins ^ puisque dans la plupart des oiseaux, non-seulement la face postérieure de l'estomac est sé- parée de l'épine du dos par une portion du tube intestinal qui se trouve inter- posée , mais que la partie gauche de ce viscère n'est jamais recouverte par aucune portion de ces mêmes intestins ; et il s'en faut bien que je regarde cette seule différence comme u^ie cause ca- pable de rendre le coucou inhabile à couver , ainsi que l'a dit un ornitho- logiste; ce n'est point apparemment "-és^' ■r -. - 1 .» "t I.S Prieure et B d'intes- droit de 6 dans la I observe 9n forcer convolu- du ven- ue entre s. Cette est donc i dans la ornent la est se- portion B inter* che de rte par es tins; e cette ise ca- ibile à nitho- iment I fDTjcoucou. '• 5y parce que cet estomac est trop dur y pui pour une aticun atta- •orcé d'être ersonnelle , e , ils sont ux loix en- lé lité due à er alliances t varie plus dividus qui toient plus c : de là la '■ entre les iseur, soit ! plumage; plus d'une e de véri- cons, des des éper- ci dans le DU coucou. 61 détail de ces variétés inépuisables et qui paroissent n'être rien moins que constantes 9 je me- bornerai à dire que l'on trouve quelquefois en diiférens pays de notre Europe j des coucous qui diffèrent beaucoup entr'eux par la taille; et qu'à l'égard des couleurs, le gris*cendré, le roux, le brun^ leblah* châtre , sont distribués diversement dans les divers individus ; en sorte que chacune de ces couleurs domine plus ou moins, et que par la multiplicité de ses teintes , elle augmente encore les i;^riations de leur plumage. A Vé* gard des coucous étrangers, j'en trouve deux qui me semblent devoir se rap- porter à l'espèce européenne comme variétés de climat , et peut-être eu ajouterois-je plusieurs autres si j'avois été à portée de les observer de plus près. I. Le coucou du Cap ue Bonne-* Espérance a beaucoup de rapport avec celui de notre pays, et par ses propor- tions, et parla rayure transversale du Oiseaux, V. 6 -'/'■ r n ') } H U' ' RANGERS. Jts du coucou rame on vient a tête un peu bec large , les avant et deux lis déplumes, îs encore plus 3s et peu cro- composée de i'ère des cou- de cesmêmes en ont douze >ar son bec, >nt la partie ce ? il diffère n'a point de u bec ; mais sainement, r qu'on ne .■ii *^3 1 DU coucou. 65 doive admettre dans le genre dont le coucou d'£urope est le modèle , que des espèces qui réunissentexactement tous ces attributs. Cestlecas de répé- ter qu'il n'y arien d'absolu dans la na- ture , que par conséquent il ne doit y avoir rien de strict dans des méthode» faites pour la représenter , et qu'il se* roit moins difficile de réunir dans une vaste volière toutes les espèces d'oi- seaux séparées par paires bien assor- ties , que de les séparer intellectuelle- ment par des caraetèrcfs méthodiques qui ne se démentissent jamais : aussi parmi les espèces que nous rapporte- rons au genre du coucou , en trouve- ra-t-on plusieurs en qui les attributs propres à ce genre seront diversement modifiés, d'autres qui ne les auront pas tous, et d'autres qui auront quel- ques-utis des attributs des genres voi- sins ^ mais si l'on examine de prés ces espèces diverses , on reconnoitra i^u'elUs ont plus de rapport avec 1q ^ "-VM.J"„-5?Ç3 iiM \^ ^ 66 HISTOIRE NATURELLE genre du coucou qu'avec aucun autref oe qui 8uffit| ce me semble, pour nous autoriser à les rassembler sous une dé- nomination commune , et pour en composer un genre , non pas strict y rigoureux , et par cela même imagi- naire , mais un genre réel et vrai ^ tendant au grand but de toute géné- ralisation, celui de faciliter le progrès de nos connoissarices, en réduisant au plus petit nombre tous les faits de dé- tail sur lesquels elles sont nécessaire- ment fondées. On ne sçra donc point surpris de trouver ici parmi les coucous étrangers, des espèces qui ont la queue carrée ; comme le coucou tacheté de la Chine , celui de Pile de Panay , le Youroudriou de Madagascar, et une variété du coucou brun piqueté de roux des Indes ; d'autres qui l'ont pour ainsi dire fourchue, comme le coucou qui a deux longs brins à la place des deux pennes extérieures; d'autres qui l'ontplus qu'étagée et semblable à celle ■ -*** ^ >^ • V-- V ef "-^ LLE jcun autre, i pour nous ous une dë- t pour en pas strict y me imagi- et vrai , ou te génë- le progrès duisant au 'dits de dë- >ëcessaire- onc point 5s coucous >t la queue cheté de la 'anay , le y et une icjuetë de ont pour e coucou )lace des litres qui •le à celle 1^ DU COUCOU» 67 des veuves y comme le sanhia de la Chine et le coucou huppé à collier ^ d'autres qui Pont ëtagée seulement en partie j comme le vieillard à ailes rousses de la Caroline , lequel n'a que deux paires de pennes étagées, et comme une variété du jacobin huppé de Coromandel y qui n'a que la seule paire extérieure ëtagée, c'est à-dire | plus courte que les autres paires, les- quelles sontégales entr*elles; d'autres qui ontdouze pennesàla queue, comme le vouroudriou et le coucou indica- teur du Cap ; d'autres qui n'en ont que huit, comme le guiracantara du Brésil, si toutefois Mar • .ve ne s'est point trompé en les comptant; d'autres nui ont L'habitude d'épanouir leur queue lors même qu'ils sont en repos, comme lecouade Madagascar, le coucou vert- doré et blanc du Cap de Bonne* Espé- rance , et le «second coukeel de Minda- naoj d'autrej qui en tiennent toutes les pennes serrées et superposées , les • ''i n f 1 , ♦ ï^t ,ii' II /'' 88 HISTOIRE NATURELLE intermédiaires aux latérales; d^antres qui ont quelques barbes autour du bec^ comme le sanhia, le coucou indicateur et une variété du coucou TCrdâtre de Madagascar; d'autres qui ont le bec plus long et plus grêle à proportion ^ comme le tacco de Cayenne; d'autres qui ont le doigt postérieur interne f armé d'un long éperon , semblable à celui de nosalouettes^ comme le h.iU- hou d'Egypte, le coucou des Philippi- nes, le coucou vert d^Antigue,le touloii et le rufalbin ; d'autre^ enfin qui ont les pieds plus ou moins courts, plus ou moins garr de plun es , ou même sans aucunes plumes ni duvet. Il n'est pas jusqu'au cara Me réputé le plus fixe et le plus constant, veux dire la dis- position des doigts louriiés deux en avant et deux en arrière, qui ne par- ticipe à L'inconstance de ces variations^ puisque j'ai observé dans le cou cou f que l'un de ses doigts postérieurs se tournoit quelquefois en avant, et que iJ'v- -f^,-» ELLE 'es; d'autres Li tour du bec, >u indicateur ▼erdâtre de i ont le bec proportion , ne ; d'autres ir interne , semblable à ime le h. ni- es Philippi, »e,le touloii îfin qui ont rts, plus ou même sans H n'est pas e plus fixe dire la dis- deux en ui ne par- variations, cou cou y Prieurs se it, et que DU coucou. 6^ d'autres ont observé dans les hiboux et les chat-huans que l'un de leurs doigts antérieurs se tournoit quelque- fois en arrière : mais ces légères diifé- rences, bien loin de mettre du désor- dre dans le genre des coucous, annon-^ cent au contraire le véritable ordre de la nature , puisqu'elles représentent la fécondité de ses plans et Paisanco de son exécution, en représentant les nuances infiniment variées de ses ou- vrages , et les traits infiniment diver- sifiés qui , dans chaque famille d'à* nimaux , distinguent les individus sans leur ôter l'air de famille. Une chose très-iemnrquable dans celle des coucous, È'est que la branche établie dans le Nouveau>Monde , est celle qui parolt élre la moins sujette aux variations dont je viens de parler, la moins dégénérée^ celle qui semble avoir conservé plus de ressemblance avec l'iispèce européenne considérée comme tronc commun, et s'en être sé^ iassfeitî^Si.. -■/.•.,, -K, :/i ! , '• t ^O HISTOIRE NATURELIiB parëe plus tard : à la vérité Tespèco européenne fréquente les pays du nord| pousse ses incursions jusqu'en Dane- marck et en Norwège , et par consé- quent aura pu aisément franchir les détroits peu spacieux qui ^ à ces hau- teurs , séparent les deux contineps | mais elle a pu franchir avec encore plus de facilité Pithsme de Suez d'une part j ou quelque bras de mer fort étroit) pour se répandre en Afrique $ et du cûté de l'Asie, elle n'avoit rien du tout à franchir; en sorte que les ra- ces qui se sont établies dans ces der* nières contrées^ doivent s'être séparées beaucoup plutôt de la souche primiti* ▼e, et lui ressembler beaucoup moins : aussi ne compte-t-on guère en Améri- que que deux ou trois exceptions ou anomalies extérieures sur quinze espè- ces on variétés , tandis que dans l'Afri- que et l'Asie on en compte quinze ou vingt sur trente-quatre, et sans doute on en découvrira davantage à mesure 4 -;.ï -Site^-v*'.-.'*"^- ->%, > .j-*» V-- ité Tespèce aysdiinordy [u'en Dane« par consë- franchir les I à ces hau- contineçs ; ^ec encore Sues d^une e mer fort I Afrique ; l'a voit rien que lesra* tis ces der* re sëparëes le primitif jp moins : en Améri- ptions ou inze espè- ins l'Afri- luinze ou ms doute à mesure DU coucou. 7i' que tous ces oiseaux seront plus con- nus ; ils le sont si peu, que c'est encore un problème, si parmi tant d'espèces étrangères, il en est une seule qui ponde ses œufs dans le nid des autres oiseaux , comme fait le coucou d'Eu- rope : on sait seulement que plusieurs de ces espèces étrangères prennent la peine de faire ellesniémes leur nid et de couver elles«mémes leurs œufs ; mais quoique nous ne connoissions que des différences superficielles en- tre toutes ces espèces, nous pouvons supposer qu'il en existe de considéra- bles et de générales, sur>tout entre les deux branches fixées dans les deux con« tinens, lesquelles ne peuvent manquer de recevoir tôt ou tard l'empreinte du climat, et ici les climatssont très-dif- férens. Par exemple, j'ai observé qu'en général les espèces américaines sont plus petites que celles de l'ancien conti- nent , et probaMement par le concours des mêmes causes^ qui dans cette même '! \\ i. ■I \ ya HISTOIRE NATURELLE Amérique , s'opposent au développe- ment plein et à Rentier accroissement^ 9oit des quadrupèdes indigènes j soit de ceux qu'on y transporte d^ailleurs s il y a tout au plus en Amérique deux espèces de coucous , dont la taille ap<-> proche de celle du nôtre , et le reste ne peut être comparé à cet égard qu^à nos merles et à nos grives ; au lieu.que nous connoissons dans Pancien conti- nent plus d'une douzaine d'espèces au v6i grosbc. ^'1 j;lus grosses que l'eu- ropéenne ) et quelques-unes presque aussi grosses que nos pouleSc En voilà assez , ce me semble^ pour justifier le parti que je prends de sépa- rer ici les coucous d'Amérique de ceux de l'Afrique et de l'Asie, en attendant que le temps et l'observation, ces deux grandes sources de lumière, nous ayant éclairés sur les mœurs et les habitudes naturelles de ces oiseaux,nous sachions à quoi nous en tenir sur leurs différen- ces vraies , tant intérieures qu'exté- LLE léveloppe- oissementy ènes f soit d'ailleurs : rique deux i taille ap-* et le reste égard qu'à m lieu. que ci en conti- d'espèces s que Peu- îs presque •Se nble^ pour ds de sëpa- je de ceux attendant I, ces deux nous ayant habitudes is sachions '8 différen* s qu'exté- Bu coucou. 7$ TÎeures ^ tant générales que particu- :'»',> M lières. Oiseaux du vieux continent qui ont • : rapport au Coucou. ;■■.'■. • < ■ _(.i .•■■»,, .^ > .i , I» LE GRAND COUCOU TACHETÉ^ ^ Je commence par cet oiseau qui n'est point absolument étranger à no- tre Europe , puisqu'on en a tué un sur les rochers de Gibraltar. Selon toute apparence , c'est un oiseau de pas- sage qui se tient l'hiver en Asie ou en Afrique, et paroit quelquefois dans la partie méridionale de l'Europe ; on peut regarder cette espèce et la sui- vante comme intermédiaires, quant au climat, entre l'espèce commune et les étrangères ! elle diffère de la com- mune , non-seulement par la taille et le plumage , mais encore par ses di- mensions relatives. L'ornement le plus distingué de ce coucou , c'est une huppe soyeuse d'ua Oiseaux. Y. j î. ■ V } I 1 M' 1 ! ^ . in ^f>l.' I; I 1 ) 74 HISTOIRE NATURELLE gris- bleuâtre , qu'il relève quand il veut , mais qui dans son état de repos ^ reste couchée sur la tête ; il a si^r les yeux un bandeau noir qui donne da caractère •) sa physionomie ; le bruii domine sur toute la partie supérieure ^ compris les ailes et la queue ; mais les pennes moyennes et presque toutes les couvertures des ailes j les quatre paires latérales de la queue , et leurs couver- tures supérieures sont terminées de blanc ) ce qui forme un émail fort agréa- ble 5 tout le dessous du corps est d'un orangé brun , assez vif sur ies parties antérieures , plus sombre sur les pos- térieures; le bec et les pieds sont noirs. Il a la taille d'une pie ; le bec de quinze à seize lignes ; les pieds courts ^ les ailes moins longues que notre cou* cou 5 la queue d'environ huit pouces ^ composée de dix pennes étagées , dé- passant les ailes de quatre pouces et demi. i i DU COUCOU* 75 ipeneure, ; mais les toutes les itre paires rs couver- liiiées de fort agréa- s est d'un es parties r les pos- ont noirs, le bec de Js courts } lotre cou- pouces 9 ;ées , dé- pouces et I I. LE COUCOU HUPPÉ noir et blanc. Voici encore un coucou qui n'est qu'à demi-étranger, puisqu'il a été vu ^ une seule fois à la vérité, en Europe. Les auteursde l'Ornithologie italienne nous apprennent qu'en 1739? un mâle et une femelle de cette espèce firent leur nid aux environs de Pise ; que la femelle pondit qviatre œufs , les couva, les fit éclore , etc. d'où l'on peut con- clure que c'est une espèce fort diffé- rente de la nôtre, que certainement on ne vit jamais nicher ni couver dans nos contrées. Ces oiseaux ontl» tête noire, ornée d'une huppe de même couleur , qui se couche en arrièuj tout le dessus du corps , compris les couvertures supé- rieures , noir et blanc \ les grandes pennes des ailes rousses , terminées de blanc \ les pennes de la queue noi- --x ^ 1 1 \' ^l i . i r^ 5 fil ( \ M ; } I i s ^> 1 i'.- i i \ • 4 y6 HISTOIRE NATURELLE râtres , terminées de roux - clair ; la gorge et la poitrine roussesj les couver- tures inférieures de la queue roussâ- très; le reste du dessous du corps blanC| même les plumes du bas de la jambe qui descendent sur le tarse; le becd^un i)run-verdâtre 5 les pieds vorts. ^ ' Cb coucou paroi t un peu plus gros que le nôtre , et il a la queue plus lon- gue à proportion ; il a aussi les ailes plus longues et la queue plus étagée que le grand coucou tacheté y avec le- quel il a d^ailleurs assez de rapport. III. LE COUCOU VERDATRE de Madagascar, La grande taille de cet oiseau est Bon attribut le plus remarquable ; il a tout le dessus du corps olivâtre-foncé, varié sourdement par des ondes d'un brun plus sombre; quelques-unes des pennes latérales de la queue terminées ■v'ï i ïj • clair ; U lescouver- ue roussâ- )rps b(anC| I la jambe le bec d'un •ts. plus gros B plus lon- ;i les ailes lus étagée î , avec le- apport. ATRE useau est ible ; il a re-foncé, ides d*un •unes des eiminées DU coucou. 7^ ie blanc ; la gorge d'un olivâtre-clair , nuancé de jaune; la poitrine et le haut du ventre fauve ; le bas -ventre brun 9 ainsi que les couvertures inférieures de la queue 5 les jambes d'un gris «vi- neux; l'iris orangée; le bec noir; les pieds d'un brun-jaanâtre ; le tarse nou garni de plumes. Longueur totale j vingt -un pouces et demi ; bec, 'fin^^^-une k vingt-deux lignes; queue , dix pouces 9 composée de dix pennes étagées , dépasse les ai- les y qui ne sont pas fort longues , d» huit pouces et plus. ^ Je trouve une note de M. Gommer-' son, sur un coucou du même pays, très- ressemblant à celui-ci , et dont je me contenterai d'indiquer Us différences. Il approche de la taille d'une poule, et pèse treize onces et demie ; il a sur la tête un espace nu , sillonné légère- ment, peint en bleu et environné d'un cercle de plumes d'un beau noir; celles de la tête et du cou douces et soyeuses^ ,i«:, I I' i .\ 1:1 |«f'^ 'it «78 HISTOIRE NATURELLE quelques barbes autour de la base an bec , dont le dedans est noir ainsi que la langue \ celle-ci fourchue ; l'iris rou- geâtre 5 les cuisses et le côté intérieur des pennes de l'aile noirâtres^ les pieds noirs. Longueur totale, vingt -un pouces trois quarts; bec, dix-neuf lignes, ses bords touchans; les narines semblables à celles des gallinacés; l'extérieur des deux doigts postérieurs pouvant se tourner en avant comme en arrière ( ce que j'ai déjà observé dans notre coucou d'Europe ) 5 vol , vingt-deux pouces ; dix - huit pennes à chaque aile. Tout ce que nous apprend M. Com- merson, sur les moeurs de cet oiseau , c'est qu'il va de compagnie avec les ftutres coucous. Il paroit que c'est une variété dans i'espèc© du coucou ver- dâtre , et peut-être une variété de sexe; dans ce cas je croirois que c'est le mâle. ,à Ihaà- L i '^ '"m^ i la base au nr ainsi que e ; l'iris rou- té intérieur es; les pieds -un pouces ' lignes, ses semblables ctérieurdes pouvant se en arrière dans notre vingt-dcîux > à chaque à M. Com- ;et oiseau y ie avec les e c'est une ucou ver- té de sexe^ 5 c'est le BU coucou. I V. LE C O U A. 7^ Je conserve à ce coucou le nom qui lui a été imposé par les habitans de Madagascar , sans doute d'après son cri, ou d'après quelqu'autre propriété^ il a une huppe qui se renverse en ar- rière, et dont les plumes, ainsi que cel- les du reste de la tête et de tout le des- sus dn corps, sont d'un cendré-verdâ- tre;la gorge et le devant du cou cendrés: la poitrine d'un rouge-vineux; le reste du dessous du corp.^ blanchâtre ; les jambes rayées presque imperceptible- ment de cendré ; ce qui paroît des pen- nes de la queue et des ailes d'un vert- clair, changeant en bleu et en violet éclatant ; mais les pennes latérales de laqueue terminées de blanc; l'iris oràn. gée ; le bec et les pieds noirs ; il est un peu plus gros que notre coucou et pro- portionné différemment. 1,l{ . * 80 HISTOIRE NATURELLE Longueur totale , quatorze pouces ; beCj treize ligues; tarse ) dix-nv.f li- gnes j les doigts aussi plus longs que dans notre coucou ; vol , dix^sept pou- ces ; queue , sept pouces j composée de pennes un peu étagées, dépasse les ailes de six pouces. M. Gommerson a fait la description de ce coucou au mois de novembre 9 sur les lieux et diaprés le vivant : il ajoute qu'il por.te sa queue divergente ^ ou plutôt épanouiej qu'il a le cou ^ourt^ les ouvertures des narines obliques et à jour , la langue finissant en une pointe cartilagineuse , les joues nues | ridées , de couleur bleue. La chair de cet oiseau est bonne à manger; on le trouve dans les bois aux environs du Fort- Dauphin. ' . V, - -• ■■ , — • •' LE HOUHOU D'EGYPTE. Ce coucou s'est nommé lui-même f car son cri est kou ^ hou ^ répété plu- lâii iVii . .V» B pouces 5 ongs que sept pou- composëe passe les scriptîon îvembre, ivant î il ''ergente, >a tfourt, tiques et en une es nues y bonne à bois aux TE, même ^ té plu- "W DU COUCOU. 8l fiîeurs fois de suite sur un ton grave. On le voit fréquemment dans le Delta} le mâle et la femelle se quittent rare- ment , mais il est encore plus rare qu'on en trouve plusieurs paires réu~» nies. Ils sont acridophages dans toute la force du mot , car il paroit que les sauterelles sont leur unique j ou du moins leur'principale nourriture} ils ne se posent jamais sur les grands arbres ^ encore moins à terre ^ mais sur les buis- sons à portée de quelque eau courante : ils ont deux caractères singuliers; le premier I c'est que toutes les plumes? qui recouvrent la tête et le cou sont «paisses et dures , tandis que celles du ^ entre et du croupion sont douces et ef- filées; le second, c'est que l'ongle du doigt postérieur interne est long et droit comme celui de notre alouette. La femelle (car je n'ai aucun rensei- gnement certain sur le mâle) a la tête et le dessus du cou d'un vert-obscur, avec des reflets d'acier poli ; les couvertures ('» t) 82 HISTOIRE NATURELLE supérieures des ailes d*un roux verdà- tre j les pennes des ailes rousses, termi- nées de vert-luisant, excepté les trois dernières qui sont entièrement de cette couleur, et les deux ou trois précéden- tes qui en sont mêlées; ledoshrun avec des reilets verdâtres ; le croupion brun ^ ainsi que les couvertures supérieures de la queue dont les pennes sont d'un vert-luisant , avec des reflets d'acier poli; la gorge et tout le dessous du corps d'un blanc-roussâtre, plus clair sous le ventre que sur les parties antérieures et sur les flancs; Plris d^un rouge-vif } le bec noir et les pieds noirâtres. Longueur totale , quatorze pouces et demi à seize et demi ; bec , seize à dix-sept lignes ; narines , trois lignes | fort étroites; tarse, vingt-une lignes ; ongle postérieur interne , neuf à dix lignes ; ailes , six à sept pouces; queue, huit pouces , composée de dix pennes étagées,dépasse les ailes de cinq pouces. M. de Sonini , à qui je dois la con- oux verdâ- ses, termi- tté les trois nt de cette I précéden- 1 hrun avec I pi on brun y upérieures sont d'un ets d^acier isdu corps lair sousle ntérieures rouge-vif} Ltres. ze pouces ^ 9 seize à >is lignes y le lignes 5 leuf à dix s; queue, IX pennes q pouces. s la con« D u c o u c o ÎT. 8: # noissfince de cet oiseau et tout ce que î^en i dit, ajoute qu^il a la langue large^ légèrement découpée à sa pointe \ Tes- ♦om; comme le coucou d'Eure^*» ; ;t pouces do tube intestinal et -h'^x. Rci. n , dont le plus court a un poucû* près avoir comparé attentivement ^ et dans tous les détails , cette femelle avec Toiseau donné sous le nom de coucou des Philippines y je crois qu'on, peut regarder celui-ci comme le mâle, ou du moins comme une variété dans Pespècetil a la même taille, les mémeai dimensions relatives, le même éperon d'alouette , la même roideur dans les plumes de la tête et du cou , la même queue étagée, seulement ses couleurs sont plus sombres ; car à l'exception de SCS ailes qui sont rousses comme dans le houhou, tout le reste de son plumage est d'un noir-lustré. L'oiseau décrit et; représenté par M. Sonne rat , dans son Voyage à la nouvelle Guinée, sous le nom de coucou vert d'Antigue^ ressem- ST& ^f^^^^^ IMAGE EVALUATION TEST TARGET (MT-S) \ •MP 1.0 M ta MM 12.5 U! -.o iii|2.o ■ 4.0 IIIJ£ — % lia 73 ^ #^ ^ ÎV* -J^ /À y Photographie Sciences Corporation 23 WEST MAIN STREET WEBSTER, N.Y. 14580 (716)872-4503 l\ ;v <^ ^ ■^fi.\j' o^ '9. m ■: ■■1 mn wmmm ,vi i ri 84 HISTOIRB NATURELLE ble tellement à celui dont je viens Je parler, que ce que j^ai dit de Pun s'ap- plique naturellement à l'autre ; il a la tête y le cou , la poitrine et le ventre d'un vert obscur tirant sur le noir ; le» ailes d'un rouge brun - foncé ; l'ongle du doigt interne plus délié et peut-être un peu plus long ^toutes ses plumes généralement fort dures et roides ; les barbes en sont effilées, et chacune est un nouveau tuyau qui porte d'autres barbes plus courtes : à là vérité la queue ne parolt point étagée dans la figure^ mais ce peut être une inadver- tance : ce coucou n'est guère moina gros que celui d'Europe. Enfin l'oiseau de Madagascar , ap- pelé toulouy a avec la femelle du bou- bou d'Egypte, les mêmes traits de res- semblance que j'ai remarqués dans le coucou des Philippines : son plumage est moins sombre, sur- tout dans la par* tie antérieure où le noir est égayé par des taches d'un roux*clair ; dans qu«l« ELL£ ; je viens ^e cle Pun s'ap- utre -y il a la et le ventre : le noir ; le» icé ^ Pongio et peut-être ses plumes roides ; les chacune est rte d'autres là vérité la gée dans la ne inadver- uère moina [ascar y ap- le du hou- lits de res- tés dans le n plumage ans la par* égayé par dans qu«l« DU c o u c o ir. 85 ques individus Polivâtre prend la place du noir Sur le corps^ et il est semé Je tacites longitudinales blanchâtres, qui se retrouvent encore sur les ailes ; ce qui me feroit croire que ce sont des jeunes de Tannée , d'autant plus que dans ce genre d'oiseaux, les couleurs du plumage changent beaucoup^ com* me on sait , à la première mue. 1 V r. LE RUFALBIN. On verra facilement que le nom que nous avons imposé à ce coucou du Sé- négal , est relatif aux deux couleurs dominantes de son plumage, le ?oux et le blanc. Lorsqif il est perché , sa queue qu'il épanouit comme le couaen manière d'éventail , est presque tou- jours en mouvement; son cri n'est au- tre chose qu'un bruit semblable à ce- lui qu'on fait en rappelant de la langue une ou deux (bis; il a, comme les deux Oiseaux. Y. 8 i »' .^- ^f00f« M^??*" ' W"- ,*~i«*i|f '♦^Sl^^.? ( ] 96 HlSTOmS THATVKBL^St prëcédensy l'ongle du doigt, postérieur interne droit y alongéy fait comme Pé- peron des alouettes; le dessus de la této et du cou noirâtre ; les c6tes de cha- que plume d'une couleur plus ibncée^ et néanmoins plus bnllante; les ailesy peunes et couvertures rousses^ celles- là un peu rembrunies vers le bout y la dos 9 d'un roux très-brun>; le croupioa et les couvertures supérieures de la queue rayés transversalement de brun- clair^ sur un fond brun foncé; la gprge^. le devant du cou et tout ïe dessous du corps d'un blanc sale y avec cette dif^ férence que les plumes de la gorge et du cou ont leur côte plus brillante y. et que le reste du dessous ^ a corps est rayé transversalement t .-. és-finement d'une couleur plus claire ; la queue noirâtre ; le bec noir et les pieds gris- brun } son corps n'est guère plus gros que celui d'un merle^ mais il a la queue beaucoup plus longue. Longueur totale^ quinze à seize pou^ *M\i ;t, postérieur comme Pé- lus de la têt» ^tes de cha- plus ibncée^ e; les ailesy iseS) celles- le bout f la le croupion mres de la ;nt de brun- 'é; la gorge,, dessous du c cette difl la gorge et irillante, et a corps est b.£nement f la queue pieds gris- e plus gros la la queue .seize pour m. :4 BU C O U C O TT. 87 œs\ bec, quinze lignes; tarse, dix^ neuf; ongle du doigt postérieur inter- ne, cinq lignes et plus; vol , un pied sept à huit pouces ; queue, huit pou* ces, composée de dix pennes étagées; dépasse les ailes d'environ quatre pou- ces« V II. LE BOUTSALLICK. M. Edwards voyoit tant de traits de ressemblance entre ce coucou de Bengale et celui d'Europe, qu'il a cru dev douze à treize lignes ^ tarse , onze à douze ; queue environ sept pouces , composée de dix pennes étagées , dépasse les ailes de près de cinq pouces. \ ! ' . J A- ♦ V-. BLLB queceluida ia il a la tête courtes et la >rtion. 3ininante du et tachette partie supé- tachetée de sur la partie un- clair ou ur disposi* [Ueue et des sale un peu pennes} le Ltres. à quatorze ize lignes ^ ne environ dix pennes de près de j> V coucou. 8^ I "■il ■,'if, VIII. ^ f LE COUCOU VARIÉ DE MINDANAO. Cet oiseau est en effet tellement ya* rlé, qu'au premier coup d'œil on pour* roit prendre son portrait colori<^ fidèle- ment , mais dessiné sur une échelle plus petite^ pour celui d'un {eune cou- cou d'Europe : il a la gorge ^ la tête ^ le cou et tout le dessus du ( <>rps tache- tés de blanc ou de roux plus ou moins clair , sur un fond brun^ q^i lui-m6me est variable , et tire au vert-doré pluv ou moins brillant sur toute la partie supérieure du corps 9 compris lesailet et la queue ; mais les tach^ changent de disposition sur les pennes des ailesy où elles forment des raies transver* sales d'un blanc pur à l'extérieur, et teinté de roux à l'intérieur, et sur les pennes de la queue y où elles forment des raies transversales de couleur rous- sâtrej la poitrine et tout le dessous du corps j jusqu'à l'extrémité des couver^ •• i ,.ir;* -■«' 4 .. êW'\ * I i ^O HISTOIRB KâTURELLB tures inférieures de la queue 9 sont blancS) rayés transversalement de noi- râtre^ le bec est aussi noirâtre dessus, mais roussâtre dessous ^ et les pieds gris-brun. * t Ce coucou se trouve aux Philippi- nes ; il est beaucoup plus gros que celui de notre Europe* Longueur totale ^ quatorze pouces et demi j bec | quinze lignes ; tarse , quinze lignes ; le plus long doigt, dix- sept lignes; le plus court , sept lignes^ V0I9 dix-neuf pouces et demi ; queue , sept pouces y composée de dix pennes â-peu-près égales, dépasse les ailes de quatre pouce^ et demi* I X. L E C U I L. Tel est le nom que les habitans de Malabar donnent à cet oiseau , et qui doit être adopté par toutes les autres nations, pour peu que l'on veuille s'en- tendre : c^est une nouvelle espèce que i ï jeC jjEC_t.*-iWii>.É.; ' ueue^ sont lent de noi- Ltre dessus, t les pieds X Philippi- ns que celui >rze pouces Les ; tarse , doigt, dix- iept lignes j ni$ queue y dix pennes les ailes de labitans de au, et qui les autres euille s'en* spèce que ©TTCOUGOTT. Jl Ton doit à M. Poivre , et qui difïèro de la précédente , non - seulement par sa taille plus petite > mais par son bec plus court I et par sa queue dont les pennes sont fort inégales entr'elles. Il a la tête et tout le dessus du corps d'un cendré^noirâtre, tacheté de blanc avec régularité; la gorge et tout le des- sous du corps blancs , rayés transver- salement de cendré ; les pennes des ai- les noirâtres ; celles de la queue cen- drées , rayées les unes et les autres de blanc ; Piris orangé-clair; le bec et les pieds d'un cendré peu foncé. Le cuil est un peu moins gros que le coucou ordinaire ; il est en vénéra- tion sur lacâte de Malabar, sans doute parce qu'il se nourrit d'insectes nui- sibles. La superstition en général est toujours une erreur, mais les supers- titions particulières ont quelquefois un fondement raisonnable. Longueur totale, onze pouces et demi; beC) onze lignes; tarse | dix; 9^ HISTOIRE KATU&ELLE queue, cinq pouces et demi, compo* sée de dix pennes ëtagëes, la paire ex- térieure n^étant guère que la moitié de la paire intermédiaire , dépasse les ai- les de trois pouces et demi. \W V LE COUCOU BRUN VARIÉ DE NOIR. Tout ce qu'on sait de ce coucou y au-delà de ce qu^annonce sa denpmi- nation, c'est qu'il a une longue queue, et qu'il se trouve dans les iles de la Société, où cet oiseau est connu sous le nom d'ara wereroa, La relation du second voyage du capitaine Cook, est le seul ouvrage où il en soit fait men- tion, et c'est celui d^où nous avons tiré .cette courte notice , employée ici uni- quement pour engager les navigateurs qui aiment J'histoire naturelle, à se procurer des connoissances plus détail* lées sur cette espèce nouvelle , et en gérerai sur tous les animaux étrangers • %y .^-. î». \^: • ly.- DE NOIR. coucou I denpmi- le queue, tles de la •nnu sous ation du 'Ook, est ait men* vons tire ) ici uni- igateurs ie , à se is détail- ) et en rangers. • JOB DU COUCOU. X I. 5^3 LE COUCOU BRUN piqueté de roux, Om le trouve aux Indes orientales et jusqu'aux Philippines ; il a la tôte et tout le dessus du corps piquetés do roux sur un fond brun ; mais les pennes des ailes et de la queue, et les couvertures supérieures de celle-ci rayées trans- versalement au lieu d^étre piquetées ; toutes les pennes de la queue terminées de roux- clair \ la gorge et tout le des- sous du corps rayés transversalement de brun noirâtre sur un fond roux ; une tache oblongue d*un roux-clair sous les yeux; Piris d'un roux-jaunâtrej le bec coule u r de corne et les pieds gris- brun. La femelle a le dessus de la tête et du cou moins piqueté , et le dessous du corps d*un roux plus» clair. Ce coucou est beaucou p plu s gros qud celui de nos contrées , et presque égal ^ un pigeon romain. ^^^'.'^^ ■ C^4 HISTOIRE NATCRBLLm Longueur totale 9 seize à dix - sept pouces \ bec ^ dix-sept lignes ; tarse de méine^ vol, vingt-trois pouces ; queue^ huit pouces et demii composée de dix pennes ëtagëes , dëpasse les ailes d« quatre pouces un tiers. L*individu décrit par M. Sonneraty n^avoit point la tache rousse sous les yeux, et, ce qui est un trait plus con- sidérable de disparité, les pennes de sa queue étoient égales entr'elles, comme dans le coucou tacheté de la Chine ; en sorte que Pon doit peut-être ne rap- porter cet individu à l'espèce dont il s'agit ici , que comme une variété. XII. LE COUCOU TACHETÉ de la Chine. Nous ne connoissons de cet oiseau que la forme extérieure et le plumage ; il est du petit nombre des coucous dont la queue n'^st point étagée ; il a le des- sus de la tête et du cou d'un noirâtre % A W 0mi^r^^ \V !> /' Sonneraty e sous les plus con- nues de sa 9s, comme Chine; en e ne rap- ce dont il ariëté. la Chine» Bt oiseau 3lumage ^ :ous dont aie des« noirâtre su coucou. 96 uniforme 9 à quelques taches blanchà- très près qui se trouvent au>des6us des yeux et en avant ; tout le dessus du corps I compris les pennes des ailes' et leurs couvertureSi d^un gris-foncé ver- dâtre I varié de blanc et enrichi de reflets dorës-bruns; les pennes de la queue rayées des mêmes couleurs ; la gorge et la poitrine variées assez régu- lièrement de brun et de blanc \ le reste du dessous du corps et les jambes rayés de ces mêmes couleurs , ainsi que les plumes qui tombent du bas de la jambe sur le tarse et jusqu^à Porigine des doigts ; le bec noirâtre dessus , jaune dessous y et les pieds jaunâtres. Longueur totale 9 environ quatorae pouces ; bec , dix*sept lignes ; tarse ^ un pouce \ queue ^ six pouces et demi ^ composée de dix pennes à-peu-prè» égales entr^elles 9 dépasse les ailes de quatre pouces et demi. --»-*-.,< .?_ ^6 HtSTOlAE NATUAELLS XIII. LE COUCOU BRUN ET JAUNE. à ventre rayé. Il a la gorge et les côtés de la tête couleur de lie de vin ; le dessus de la tête gris-noirâtre ; le dos et les ailes brun-noir terne ; le dessous des pennes des ailes ^ voisines du corps y marqué de taches blanches ; la queue noire 9 rayée et terminée de blanc; la poitrine d^un jaune d'orpin «terne ; le ventre jaune-clair ; le ventre et la poitrine rayés de noir ; Piris orangé-pâle) le bec noir et les pieds rougeâtres. Ce coucou se trouve à Pile Panay^ Tune des Philippines; il est presque de la grosseur du nôtre ; sa queue est composée de dix pennes égales. XIV. LE JACOBIN HUPPÉ de CoromandeU On comprend bien quece coucou est ainsi appelé, parce qu'il est noir dessus /i**:' .,f^ à*f * ' ■■>,, * "^^ LB le la tête &11S de la }es ailes 3S pennes ^ marqué e noire 9 L poitrine e ventre poitrine e; le bec } Panay^ esquede leue est mandeU icoii est r dessus DU COUCOU. 97 et blanc dessous ; sa huppe composée de plusieurs plumes longues et étroi- tes ) est couchée sur le sommet de la tête et déborde un peu en arrière ; mais à vrai dire, ces sortes de huppes, tant qu'elles restent couchées, ne sont que des huppes possibles; pour qu'elles méritent leur nom , il faut qu'elles se relèvent, et il est à présumer que Vol* seau dont il s'agit ici, relève la sienne lorsqu'il est remué par quelque passion • A l'égard des couleurs de son plu- mage, on diroit qu'il a jeté une espèce de cape noire sur une tunique blanche^ le blanc de la partie inférieure est pur et sans aucun mélange; mais le noir de la partie supérieure est interrompu sur le bord de l'aile par une tache blanche immédiatementau-dessous des couvertures supérieures , et par des taches de même couleur qui terminent les pennes de la queue ; le bec et les pieds sont noirs. Cet oiseau se trouve «ur la c6te de Oiseaux. Y. ^ > f ' JÀ i I > J fl. f p8 HISTOIRE NATURELLE Coromandel ^ il a onze pouces de lon- gueur totale; sa. queue est composée de dix pennes étagées, et dépasse les ailes de la moitié de sa longueur. Il y a au Cabinet du Roi, un coucou venant du Cap de Bonne*£spérance ^ assez ressemblant à celui-ci , et qui n'en diffère qu'en ce qu'il a un pouce de plus de longueur totale , qu'il est tout noir tant dessus que dessous , à l'exception de la tache blanche de l'aile^ laquelle se trouve exactement à sa place j et que des dix pennes intermé* diaires de laqueue^ huit ne sont près* que point étagées , la seule paire exté« rieure étant plus courte que les autres de dix-huit lignes. C'est probablement une variété de climat. M 1 X V. LE PETIT COUCOU à tête grise et ventre jaune. Cette espèce se trouve dans l'ile Fanayi et c'est M. Sonnerat qui l'afait DU COUCOU. 9^ connottre : elle a îe dessus de la tète et la gorge d'un gris-clair ; le dessus du COU) du dos et des ailes couleurde terre d'ombre ^ c'est-à-dire j brun-clair ; le ventre j les jambes et les couvertures inférieures de la queue d'un jaune- pâle ) teinté de roux ; la queue noire | rayée de blanc ; les pieds jaune*pàle ; le bec aussi) mais noirâtre à la pointe* Cet oiseau est de la grosseur d'un merle y moins corsé ) mais beaucoup plus alongé : sa longueur totale est de huit pouces et quelques lignes ^ et sa queue qui est étagée fait plus de la moi- tié de cette longueur^ XVI. LES COUKEELS. Je trouve dans les ornîtbologies ^ trois oiseaux de différentes tailles y dont on a fait trois espèces différentes^ mais qui m'ont paru si ressemblana entr'eux par le plumage | que j'ai cra i' *^i jyiy ,#*■«, "%• »* ^ ^-*^,-* ' l lOO HISTOIRE NATURELLE devoir les rapporter à la même espèce comme variétés de grandeur, d^aucant plus que tous trois appartiennent aux contrées orientales de PAsie y et par les mêmes raisons y j'ai cru pouvoir leurappliquerà tous le nom de coukeely nom sous lequel le plus petit des trois est connu au Bengale. M. Edwards j uge, d'après la ressemblance des noms» que le cri du coukeel de Bengale doit avoir du rapport avec celui du coucou d'Europe. Le premier et le plus grand de ces trois coukeels approche fort de la gros- seur d'un pigeon; son plumage est par- tout d'un noir brillant changeant en vert , et aussi en violet y mais sous les pennes de la queue seulement; le des- sous et le côté intérieur des pennes de l'aile est noir ; le bec et les pieds sont gris^brun, et les ongles noirâtres. Le second vient de Mindanao y et n'est guère moins gros que notre cou- cou; il tient le milieu , pour la tailley • I iiiT'iwgiiin' r i''i1liLM"Mi"ii ii>-a:-. ;,.^. .. . niJrttt'fcrfTi II ll1f^•• e espèce Pau tant lent aux y et par pouvoir zoukeel^ les trois Edwards ;s nomS| ;ale doit coucou l de ces la gros- 3st par- ant en ous les le des- mes de Is sont s. lo, et e cou- taiiiei DU coucou. loi entre le précédent et le suivant : tout son plumage est d'un noirâtre tirant au bleu ; il a le bec noir à la base, jau- nâtre à lapointe^ la première des pennes de Paile presque une fois plus courte que la troisième^ qui est l'une des plus longues \ il porte ordinairement sa queue épanouie. - i Le troisième et le plus petitde tous ^ a à-peu-près la taille du merle ; il est noir par-tout comme les deux pre- miers 9 sans mélange d'aucune autre couleur fixe; mais suivant lesdifférens degrés d'incidence de la lumière , son plumage réfléchit toutes les nuances mobiles et fugitives de l'arc-en-ciel : c'est ainsi que l'a vu M. Edwards, qui est ici l'auteur original ; et je ne sais pourquoi M. Brisson ne parle que du vert et du violet. Ce coucou a, comme le premier, le côté intérieur et le des- sous des pennes de l'aile noirs ; le bac d'un orangé vif ^ un peu plus court et plus gros qu'il n'est dans le coucou %r. •• y -•»», ^_.-^ ^-^?- M ■■m ) l| i Kf ( il \ iji? iw 1 • \ i . i 102 HISTOIRE NATXJRELLU d*£urc pe ; le tarse gros et court , et d'un brun-rougeâtre ^ ainsi que les doigts. : J Il faut remarquer que c'est à cet oiseau qu'appartient proprement le nom de coukeel qui lui a été donné au Bengale , et que Içs conséquences que l'on a tirées de la similitude des noms et de la ressemblance des voix , sont plus concluantes pour lui que pour les deux autres 9 il a les bords du bec supérieur 9 non pas droits , mais ondes* Voici les dimensions comparées de ces trois oiseauX| qui ont tous la queue composée de dix pennes étagées : 'li mu I Premier Coukeel, pou. 1. Longueur totale. 16 o Bec . o 16 Tarse o 17 Vol 23 o Queue 80 iJépasse les ailes. 4 o Sec. pouc. I. 14 o O i5 o 16 7 o 6 6 Troisième. pou. I. • • . . 9 o • • . • o 10 . . . .0 7 ailes assez long. • * . « 4 ' . . • . a (y it M P': 1 f H ' m ni â. i '^î'^W^' <.y DU COUOOU. io3 3E V I I. LE coucou VERT DORÉ ET BLANC. , Tout ce qu'on nous apprend de cet oiseau y c'est qu'il se trouve au Cap d« Bonne-Espérance I et qu'il porte sa queue épanouie j en manière d'éven- tail : c'est une espèce nouvelle. Il a toute la partie supérieure ^ de- puis la base du bec jusqu'au bout de la queue 9 d'un vert - doré changeant y très-riche j et dont l'uniformité est égayée sur la tète par cinq bandes blan- ches, une au milieu du synciput, deux autres au-dessus des yeux en forme de sourcils qui se prolongent en arrière ; enfin, deux autres plus étroites et plus courtes au-dessous des yeux; il a en outre la plupart des couvertures supé- rieures et des pennes moyennes des ailes , toutes les pennes de la queue , et ses deux plus grandes couvertures supérieures ^ terminées de blanc ; les in ^%y 1 4, «^ t04 HISTOIRE NATURELLE deux paires les plus extérieures des pennes de la queue j et la plus exté- rieure des ailes y mouchetées de blanc sur leur cAté extérieur ; la gorge blan- che ainsi que tout le dessous du corps^ à l'exception de quelques raies vertes sur les flancs et les manchettes qui f du bas de la ^mbe^ tombent sur le tarse ; le bec vert-brun , et les pieds gris. • Ce coucou est à-peu-près de la gros- seur d'une grive* Longueur totale, en- viron sept pouces ; bec , sept à huit lignes ; tarse de même , garni de plu- mes blanches y jusque vers le milieu de sa longueur ; queue j trois pouces quelques lignes, composée de dix pen- nes étagées , et qui , dans leur état naturel , sont divergentes , dépasse de quinze lignes seulement les ailes qui sont fort longues à proportion. l ^2, ' i DU COUCOU. io5 X y I II. LE COUCOU A LONGS BRINS, Tout est vert et d'un vert- obscur dans cet oiseau, la tête, le corps, les ailes et la queue ^ cependant la nature ne Va point négligé , elle semble au contraire avoir pris plaisir à le décorer par un luxe de plumes qui n'est point ordinaire ; indépendamment d'une hup- pe dont elle a orné sa tête , elle lui a donné une queue d'une forme remar- quable : la paire des pennes extérieures est plus longue que toutes les autres de près de six pouces, et ces deux pennes ou plutôt ces deux brins, n'ont de bar- bes que vers leur extrémité, sur une longueur d'environ trois pouces ; ce sont ces deux longs brins qui ont au- torisé M. Linnœus à appliquer à cet oiseau le nom de coucou de Paradis ; par la même raison on auroit pu lui appliquer, etauxdeuxsuivans, la dé- m r^: i_ iffc ^' *iri It s } I t. 106 HISTOIRE NATURELLE nomination générique de coucou»veu» ve^ il a Piris d*un beau bleu , le bec noi- râtre et les piedâ gris : on le trouve à Siam, où M. Poivre Pa observé vivant; sa taille est à-peu-près celle du geai. Longueur totale , dix-sept pouces ; bec ) quatorze lignes ; tarse , dix ; queue , dix pouces neuf lignes , plu- tôt fourchue qu'étagée , dépasse les ailes d^environ neuf pouces* 3C Z X. LE COUCOU HUPPÉ A COLLIER. Vo I CI encore un coucou décoré cl^une huppe ^ et remarquable par la longueur des deux pennes de sa queue; mais ici ce sont les pennes intermé« diaires qui surpassent les latérales y comme cela a lieu dans la queue de quelques espèces de veuves. Il a toute la partie supérieure noi- râtre, depuis et compris la tête jus- qu'au bout de la queue ^ àTexception DU COUCOU. 107 d*im collier blanc qui embrasse le couy et de deux taches rondes d^un gris* clair qu'il a derrière les yeux | une de chaque cÀtë , et qui représentent, en quelque manière , deux pendans d'o- reille t il faut encore excepter les ai* les, dont les pennes et les couvertures moyennes sont variées de roux et de noirâtre, ainsi que les scapul^ires, et dont les grandes pennes et les couver- tures sont tout-à-fait rousses ^ la gorge et les jambes sont noirâtres; tout le reste du dessous du corps blanc; l'iris jaunâtre , le bec cendré - foncé ; les pieds cendrés aussi , mais plus clairs : on trouve ce coucou sur la côte de Co- romandel ; sa grosseur est à-peu-prèa celle du mauvis. Longueur totale , douze pouces un quart ; bec , onze lignes ; tarse , dix ; ailes courtes; queue , six pouces trois quarts , composée de dix pennes , les deux intermédiaires beaucoup plus longues que les latérales, celles-ci '\h \} H ( • i II- \ '■1/ >"ja/6^. i( ! " h A \ Il ■ ' '* k •II' |l / \1 ■■ Vf il • 1 ^oS lilSTOIHE NATUHELLB étagëes, dépasse les ailes de cinq pou- ces et demi. X X. LE SAN.HIA DE LA CHINE, Ce coucou ressemble à Tespèce pré- cédente, et conséquemment aux veu- ves, [)ar la longueur des deux pennes intermédiaires de sa queue ; son plu- mage est très-distingué , quoiqu'il n*y entre que deux couleurs principales ; le bleu plus ou moins éclatant règne en général sur la partie supérieure ^ et le blanc de neige sur la partie infé- rieure : mais ï) semble que la nature y toujours heureuse dans ses négligences^ ait laissé tomber de sa palette quelques gouttes de ce blanc de neige sur le som* met de la tête , où il a formé une pla- que dans laquelle le bleu perce par une infinité de points, sur les joues un peu en arrière où il représente à r v^spè- cesde pendans d'oreille, ser;biah; s à ceux de l'espèce précédente ^ sur les » ?;' l ■ V ,^ ' ^^,1 fiiini -rrr» w DU COUCOU. 109 pennps et les couvertures de la queue qu'il a marquées chue me d\in œil blanc près de leur extrémité ; de plus, il paroit s'être fondu avec Pazur du * croupion et de la base des grandes ^H )ii.e t- de l'aile ) dont il a rendu la K'jnio beaucoup plus claire : tout cela est relevé par la couleur sombre et noirâtre de la gorge et des c6tés de li tête ^ enfin , la belle couleur rouge de L'iris ^ du be^ et des pieds ^ ajoute les derniers traits à la parure de l'oi- seau. Longueur totale y treize pouces ; bec , onze lignes, quelques barbes au* tour de sa base supérieure; tarse, dix lignes et demie; queue, sept pouces et demi , composée de six pennes fort inégales 9 les deux intermédiaires dé« passent les deux latérales qui les sui- vent immédiatement de trois pouce^ un quart ^ les plus extérieures de cinq ponces trois lignes, et les ailes de pres- que toute leur longueur. > (^i.seuux. V. 10 t 4 f r i f- #■ -^"^•Mç-feL; 110 HISTOIB.E NATURELLE XXI. LE TAIT-SOU. Selon ma coutume, je conserve à cet oiseau son nom sauvage , qui est ordinairement le meilleur et le plus caractéristique. Le tait-sou , ainsi appelé à Mada- gascar , son pays natal , a tout le plu- . mage d'un beau bleu , et cette belle uniformité est encore relevée par des 'nuances très-éclatantes de violet et de vert y que réfléchissent les pennes des ailes 9 et par des nuances de violet pur, sans la plus légère teinte de verty que réfléchissent les pennes de la queue ; enfin , la couleur noire des pieds et du bec fait une petite ombre à ce petit tableau. Longueur totale , dix-sept pouces ; bec, seize lignes; tarse, deux pouces^ vol , près de vingt pouces; queue | neuf pouces, composée de dix pennes^ dont les deux intermédiaires sont un 1 u •1MHHS> fV^ I !J DU COUCOU. 111 les latérales ^ Xr# ^ ^ X' ^ V XiT %/ • peu plus longues qne les laU dépasse les ailes de six pouces. XXII. LE COUCOU INDICATEUR. C'est dans l'intérieur de l'Afrique ^ à quelque distance du Cap de Bonne- Espérance , que se trouve cet oiseau 9 connu par son singulier instinct d'in- diquer les nids des abeilles sauvages. Le matin et le soir sont les deux temps de la journée où il fait entendre son cri , chirs , chirs y qui est fort aigu ^ et semble appeler les chasseurs et au- tres personnes qui cherchent le miel dans les déserts ; ceux-ci lui répondent d'un ton plus grave ^ en s'approchant toujours : dès qu'il les aperçoit , il va planer sur l'arbre creux où il connoit une ruche, et si les chasseurs tardent de s'y rendre , il redouble ses cris ^ vient au-devant d'eux^ retourne à son arbre sur lequel il s'arrête et voltige y et qu'il leur indique d'une manière (h 1(1 1 Si' ■-^ ,^-^ , g^ ■■^•m, ^ jr . lia II1ST0TRB NATURF.LLF. très^marquëe^ il ii^oublie rien pour les exciser à profiter du petit trésor qu'il a tlt^couvert, et dont il ne peut apparemment jouir qu'avec Paide de riiomme ^ soit parce que l'entre^o de la ruche est trop étroite^ soit par d'autres circonstances que le relateur ne nous apprend pas. Tandis qu'on travaille à se saisir du niiel|il se tient dans quel- que buisson peu éloigné, observant avec intérêt ce qui se paçse, et atten- dant sa part du butin qu'on ne manque jamais de lui laisser ^ mais point assez considérable , comme on pense bien ^ pour le rassasier, et par conséquent risquer d'éteindre ou d'affoiblir son ardeur pour cette espèce de cliasse. Ce n'est point ici un conte de voya- geur, c'est l'observation d'un homme éclairé qui a assisté à la destruction de plusieurs républiques d'abeilles^ tra« hies par ce petit espion , et qui reihl compte de ce qu'il a vu à la société royale de Londres. Voici la descrip* ,^ 'i^' eu pour it trésor ne peut *aide de re^o de la d^autros ne nous availle à ns quel- bservant Bt atten- manque int assez te bien^ sëquent ïlir son lasse. îe voya- homme ction de 3s^ tra- ui reihl société 11.) escrip' I I )| I I lî u coucou, tion qu^il a faite de la l'emelle sur Ica deux seuls individus qu'il ait pu se procurer^ et quM avoit tués au grand scandale des Hotlentots ( cardans tout pays, Pexistence d*un être utile est une existence précieuse. Il a le dessus de la tète gris ; la gorge ^ le devant du cou et la poitrine blanchâ* très avec une teinte de vert qui va s'al- f'oiblissanty et n'est presque plus sensi- ble sur la poitrine; le ventre blanc ; les cuisses de même 9 marquées d'une taclie noire oblongue; le dos et le crou- pion d'un gris-rouMfttre ^ les couver* tures supérieures des ailes gris-brun y les plus voisines du corps , marquées d'une tache jaune ^ qui y à cause de sa situation f &e trouve souvent, ca* chée sous les plumes scapulaires; les pennes des ailes brunes ; les deux pen- nes intermédiaires de la queue plus longues y plus étroites que les autres y d'un brun tirant à la couleur de rouille; les deux paires suivantes noirâtres y >i; ■h /'. '.) i » 4 •■ -" ■* «Vf—- H h. m Èi ll4 niSTOIRB «ÀTURF.I.'LE oyant le c6të intérieur blaiic-sale : les suivantes blanches, terminées de bruni marquées d'une tache noire près do leur base y excepté la dernière paire où cette tache se réduit presque à rien s Tiris gris roussàtre ^ les paupières noires; le bec brun à sa base y jaune au bout ) et les pieds noirs. Longueur totale, six pouces et demi ; bec environ six lignes, quelques barbus autour de la base du bec inférieur ; na- rines oblongues , ayant un rebord sail- lant > situées près de la base du bec supérieur, et séparées seulement par son arête ; tarses courts ; ongles foi- bles ; queue étagée , composée de douze pennes , dépasse les ailes des trois quarts de sa longueur. XX III. LE VOUROU-DRIOU. Cette espèce et la précédente dif- fèrent de toutes les autres par le nom- bre des pennes de la queue ; elles en ont DU COUCOU. Il5 douze , au lieu que les autres n^en ont que dix. Les différences propres au vourou-driou ^ consistent dans la for- me de son bec plus long, plus droit et moins convexe en dessus; dans la position de ses narines qui sont oblon- gueS) situées obliquement vers le mi- lieu de la longueur du bec^etdans un autre attribut qui lui est commun avec les oiseaux de proie ; c^est que la fe- melle de cette espèce est plus grande que son mâle, et d'un plumage fort dif- férent. Cet oiseau se trouve dans Tila de Madagascar j et sans doute dans la partie correspondante de l'Afrique. Le mâle a le sommet de la tête iioi- râtre avec des reflets verts et couleur de cuivre de rosette ; un trait noir ^ situé obliquement entre le bec et l'œil : le reste de la tête , la gorge et le cou cendrés ; la poitrine et tout le reste du dessous du corps d'un joli gris'blanc; le dessus du corps, jus- qu'au bout de la queue , d'un vert lA ( '." iV /il • M / \ » 116 HISTOIRE NATURELLE changeant en couleur de cuivre de ro* sette; les pennes moyennes de Taile à- peu-près de même couleur ; les gran- des, noirâtres tirant sur le vert ^ le bec brun-foncé j et les pieds rougeàtres. La femelle est si différente du màle^ que les habitans de Madagascar lui ont donné un nom différent \ elle s^appelle cromhen langue du pays ; elle a la tête, la gorge et le dessus du cou , rayés transversalement d^ brun et de roux j le dos, le croupion et les couvertures supérieures de la queue d'un brun uni« forme ; les petites couvertures supé- rieures des ailes brunes, terminées de roux; les grandes vert-^obscur, bor- dées et terminées de roux ; les pennes de l'aile comme dans le mâle, excepté que les moyennes sont bordées de roux; le devant du cou et tout le reste du dessous du corps roux-clair varié de noirâtre; les pennes de la queue d'un brun-lustré terminé de roux , le bec et les pieds à-peu-près comme le mâle* 0^1 ■■'j:'? *». -<» . B e de ro- railû à- es gran- t ) le bec eâtres. lu mâlcy rlui ont i^appelle L la tétey 9 rayés e roux i i^ertures run uni* S8 su pe- intes de ir, bor- pennes excepté e roux; este du arié de ae d'un le bec emâle» jDu coucor. 117 Voici leurs dimensions comparées* Le mâle. Longueur totale. Bec Tarse Vol Queue Dépasse les ailes. pouc. 1 . • i5 o a o . 1 3 . a5 8 . 7 o «.34 La femelle. pouc. 1. . . 17 (J . . a . . 1 . . 29 • • 7 . . 2 4 3 4 9 7 XX I y. LE TOURACÔ. Cet oiseau est un des plus beaux de r Afrique , parce qu'indépendamment de son plumage brillant par les cou* leurs y et de ses beaux yeux couleur de feU) il porte sur la tète une espèce de huppe^ ou plutôt une couronne qui lui donne un air de distinction. Il est de la grosseur du geai; mais sa queue large et longue semble agrandir sa taille, quoiqu'il ait les ailes très-cou r- tes; car elles n'atteignent qu'à l'origine de sa longue queue. Il a la mandibule ■5l i? ;( „ -r.. \. •'■■^.■•^-. *v««r ,11 W. ' ^ Jii'-* ll8 niSTOIRE NATURELLE supëriâure convexe, recouverte deplii« mes rabattues du front) et dans lesquel- les les narines sont cachées: son œil vif et plein de feu est entouré d'une pau- pière écarlatOf surmontée d*un grand nombre de papilles éminentes de la même couleur. La bellehuppe ou plutôt la mitre qui lui couronne la tête, est un faisceau de plumes relevées , fines et soyeuses y et coiuposées de brins si dé- liés que toute la touffe en est transpa- Irente ; le beau camail vert qui lui couvre tout le cou , la poitrine et les épaules , est composé de brins de la même nature aussi déliés et soyeux. Nous connoissons deux espèces, ou plutôt deux variétés dans ce genre , dont l'une nous estvenue sous le nom de touraco d'Abyssinie^ et la seconde sous celui de touraco du Cap de Bonne-Espérance, Elles ne diffèrent guère que par des teintes, la masse et le fond des couleurs étant les mêmes. Le touraco d'Abyssi- 1A\ f:- DU COUCOU. 119 nîe porte une huppe noir&tre ^ ramas- sée et rabattue en arrière et en ilocons : les plumes du front , de la gorge et du tour du cou sont d*un vert de pré 9 la poitrine et le haut du dos sont de cette même couleur , mais avec une teinta olive qui vient se fondre dans un brun pourpré) rehaussé d*un beau reflet vert; tout le dos, les couvertures des ailes et leurs pennes les plus près du corps,ainsx que toutes cellesde la queue^sont colo- rés de même : toutes les grandes pen- nes de l'aile sont d^unbeau rouge cra- moisi avec une ëchancrure de noir aux petites barbes vers la pointe ; nous ne concevon.spas commentM. Brisson n'a vu que quatre de ces plumes rouges : le dessous du corps est gris-brun^foi- blement nuancé de gris-clair. Le touraco du Gap de Bonne-Espé- rance ne diffère de celui d'Abyssinie^ que par la huppe relevée en panache^^ tel que nous venons de le décrire , et qui est d'un beau vert-clair , quelque- M )\ / ..,, — , .^ma.*- f\A \ ' f' I i • W 4 i I f ho 4 . I 120 HISTOIRR NATURELLE fois frangé de blanc : le cou est du mé* me vert qui va se ibndro et s^éleindre sur les épaules dans la teinte sombre à reflet vert-lustré. Nous avons eu vivant le touraco du Cap; on nous avoit assuré qu'il se nour* rissoit de riz, et on ne lui offrit d'a- bord que cette nourriture 5 il n'y tou- cha pas , s'aifama , et dans cette extré* mité il avaloit sa fiente ; il ne subsista jtendant deux ou trois jours, que d'eau et de sucre dont on avoit mis un mor- ceau dans sa cage ; mais voyant appor* ter des raisins sur la table , il marqua l'appétit le plus vif : on lui en donna des grains, il les avala avidement ; il s'empressa de même pour des pom- mes, puis pour des oranges ; depuis ce temps on l'a nourri de fruits pendant plusieurs mois. Il paroU que c'est sa nourriture naturelle, son bec courbé n'étant point du tout fait pour ramas* ser des graines î ce bec présente une large ouverture , fendue jusqu'au des- l •., j. ..T -- ^* ^^<- t du mé* éteindre sombre raco du senour* Prit d'à- n'y tou- e extfë- mbsiNta le d'eau m mor- : appor- narqua i donna lent} il î pom* puis ce endant :'est sa courbé ramas- te une ui des»- i)U coucou. Tai .(? tous des yeux ; cet oiseau saute et ne marche pas : il a les ongles aigus et forts, et la serre bonne , les doigts ro- bustes et recouverts de fortes écailles. Il est vif et s'agite beaucoup 9 il fait entendre à tout moment un petit cri bas et rauque , creûy creûy du fond du. gosier, et sans ouvrir le bec ; mais de temps en tttmps il jette un autre cri éclatant et très-fort, co, co, co, co, co, co, co, les premiers accens graves, les autres plus hauts , précipités et très- bruyans, d'une voix perçante et rude : il fait entendre de lui-même ce cri quand il a faim ; mais il le répète à volonté quand on l'excite et qu'on l'anime en l'imitant. Ce bel oiseau m'a été donné parma- dame la princesse de Tingri , et je dois lui en témoigner ma respectueuse re- connoissance ; il est même devenu plus beau qu'il n'étoit d'abord, car il étoit dans un état de mue, lorsque j'en ai fait la description qu'on vient de lire | au- Oiseaux. Y. 11 -(<> f** '? .:> •"« ^m i'vi 12a IIISTOIHK VATURELLR joiird^hiii 9 c*(>st- à -diro (|untre mois aprèsi il a rt>fait son plumnge et repris fie nouYellei beaulës ; il porte deux traits blonca ùe petites piiimrs ou poils ras et soyeux , Piin asiei court à Pan- gle intérieur de Poeili Pautre devant Pœil et prolongé en arrière à Pangle extérieur; entre deux est un autre trait de ce niâmc duvet, mais dNin violet- ibncé ; SOM manteau et sa queue bril- lent d*un riche bleu«pourpré ; et sa liuppe est v«rte et sans franges. Ces nouveaux caractères me fout croire qu'il ne ressemble pas exactement au touraco du Cap de lionne-Espérance y comme je Tavois cru d\ibord; il me parott différer aussi par ces mêmes ca« ractères de celui d*Abyssinie. Voilà donc trois variétés dans le genre du touraco; mais nous ne pouvons encore décider si elles sont spécifiques ou in* dividuelles, périodiques ou constantes, ou seulement sexuelles. Il ne paroit pas que cet oiseau se -i-** 'r > S ■*A DU COUCOU. 123 troiiveen Afiiéri(|u»)qiioiqirAlbiiiPiiit donné comint) venant du Mexique. Ed- wards ussuie qu^il est indigène en Gui* née I d^où il est possible que Pindividu dont parle Albin ait été transporté en Amt'ric|ue* Nous ne savons rien sur les habitudes naturelles de cet oiseau dans son état de liberté ; mais comme il est d\i ne grande beauté^ il faut espérer que les vdyageurs le remarqueront et nous feront part de leurs observations. Oiseaux C^ Amérique qui ont rapport au Coucou, ■ ■ ■■ »i ( :•. ' ' f LE COUCOU , DIT LE VIEILLARD, otj L'OISEAU DE PLUIE. On donne à cet oiseau le nom de vieillard f parce qu'il a sôiis la gorgo une espèce de duvet blanc ou plutôt de barbe blanche, attribut de la vieil- lesse ; on lui donne encore le nonl à' oiseau de pluie y parce qu'il ne fait jamais plus retentir les bois de ses cris .'>. «\ » u 124 HISTOIRE NATtJRELLK que lorsqu'il doit pleuvoir. Il se tient toute Tannée à la Jamaïque ^ non«seu- lement dans les bois, mats par-tout où il y a (les buissons } et il se laii>s& appro- cher de fort près parles chasseurs avant de prendre son essor ; les graines etles vermisseaux sont sa nourriture ordi* naire. '• ' Il a le dessus de la tête couvert de plumes duvetées, soyeuses, d'un brun* ibncé ; le reste du dessus du corps , compris les ailes et les deux intermé- diaires de la queue y cendré-olivâtre ; la gorge blanche y ainsi que le devant du cou ; la poitrine et le reste du des- sous du corps roux \ toutes les pennes latérales de la queue sont noires, ter- minées de blanc, et la plus extérieure bordée de même^ le bec supérieur noir ; Tinférieur presque blanc;.les pieds d'un noir-bleuâtre : sa taille est un peu au- dessus de celle du merle. L'estomac de celui qu'a disséqué M. Sloane | étoit très -grand propor- > -fr. Du COUCOXT. laS tîonnellement à la taille de Poiseau ^ ce qui est un trait de conformité avec l'espèce européenne ; il étoit doublé d'une membrane fort épaisse j les in- testins étoient roulés circulairement comme le cable d'un vaisseau j et re- couverts par une quantité de graisse jaune. Longueur totale y de quinze pouces à seize trois-quarts ; bec, un pouce ; tarse , treize lignes ; vol j comme la longueur totale ; queue, de sept pouces et demi à huit et demi , composée de dix pennes étagées , dépasse les ailes de presque toute sa longueur. a VARiiT]és DU VIEILLARD, ov OISEAU DE PLUIE. I. Le Vieillard a ailes rousses. Il a les mêmes couleurs sur les parties supérieures et sur la queue , presque les mêmes sur le bec; mais le blanc du dessous du corps qui , dans l'oiseau de pluie, ne s'étend que sur la gorge et i' 12.6 HISTOIRE NATURELLE la poitrine , s^étend ici sous toute la partie inférieure^ déplus, les ailes ont du roussâtre ^ et sont plus longues à proportion \ enfin y la queue est plus courte et conformée différemment j comme on le verra plus bas à l'article des mesures. ■ ) Ce coucou est solitaire; il se tient dans leâ forétë les plus sombres ^ et aux approches de l'hiver il quitte la Caro* line pour aller chercher une tempé- rature pluà aouce. Longueuif totale j tréîse pouces ; bec, quatorze lignes et demie; tarse ^ treize lignes; queue, six pouces, com- posée de dix pennes y dont les trois paires intermédiaires plus longues , mais à-peu-près égales entr'elles ; et les deux paires latérales courtes ^ et d'autant plus courtes qu'elles sont plus extérieures ; tes plus longues dépassent les ailes de quatre pouces, II. Le petit Vieillard, connu à Cayenne sous le nom de coucou des .ftî^.^*» , *'. ^' *.«!*« i^pç^^;' DU COUCOU. î 27 palétuviers. Cet oiseau , et sur-tout la' femelle , a tant de ressemblance avec le vieillard ou oiseau de pluie de la Jamaïque, soit pour les couleuirs, soit pour la conformation générale , qu'en un besoin la description de Tan pour- roit servir pour l'autre , toutefois à la grandeur près \ car celui de Cayenne est plus petit, raison pourquoi je l'ai nommé petit vieillard i il paroit aussi qu'il a la queue un peu moins longue à proportion; mais cela n'empêche pas qu'on ne puisse le regarder comme une variété de climat; il vit d'insectes, et spécialement de ces grosses chenilles qui rongent les feuikles des palétuviers; et c'est par cette raison qu'il se plait sur ces arbres où il nous sert , en fai- sant la guerre à nos ennemis. Longueur totale, un piedjbec,treize lignes; tarse, douze; queue, cinq pou- ces et demi, composée de dix pennes étagëes, dépasse les ailes de trois pou* ces un tiers. < Jf t' 128 HISTOIRE NATURfiLLJB I I* LE T A C C O. M. Sloane dit positivement qu^à l'exception du bec que cet oiseau a plus alongé , plus grêle et plus blanc 9 il ressemble de tout point à l'oiseau de pluie ; il lui attribue les mêmes habi- tudes 9 et en conséquence il lui donne les mêmes noms. Mais M. Brisson se fondant apparemment sur cette diffé- rence notable dans la longueur et la conformation du bec^ a fait de Poiseau dont il s'agit ici une espèce distincte^ avec d'autant plus de raison , qu'en y regardant de près on lui découvre aussi des différences de plumage j et qu'il n'a pas même cette gorge ou barbe blanche , qui a fait donner le nom de 'Vieillard kV espèce précédente : d'ail- leurs M. le chevalier Lefebvre Des- hayes qui a observé le tacco avec atten« tlon 9 ne lui reconnoît pas les mêmes ■'1 i ILS :i ent qu^à oiseau a is blanc y >iseau de es habî- li donne isson se te diffé- ur et la l'oiseau stincte^ qu'en y re aussi et qu'il i barbe nom de d'aiU e Des- :atten- mêmes B ty c o tr c o u. 129 habitudes que M. Sloanea remarquées dans le vieillard. : . / Tacco est le cri habituel , et néan- moins peu fréquent 9 de ce coucou ; mais pour le rendre comme il le pro« nonce ) il faut articuler durement la première syllabe , et descendre d'une octave pleine sur la seconde ; il ne le fait jamais entendre qu'après avoir fait un mouvement de la queue ^ mouve- ment qu'il répète chaque fois qu'il veut changer de place y qu'il se pose sur une branche , ou qu'il voit quel- qu'un s'approcher de lui ; il a encore un autre cri , qua , qua , qua , qua y mais qu'il fait entendre seulement lorsqu'il est effrayé par la présence d'un chat ou de quelqu'autre Cimemi aussi dangereux. M. Sloane dit de ce coucou comme de celui qu'il a nommé oiseau depluie^ qu'il annonce la pluie prochaine par ses cris redoublés ; mais M. le chev. Des- hayes n'a rien observé de semblable. 1"! l l l3o HISTOIRE NATURELLE Quoique le tacco se tienne commu- nément dans les terreins cultivés , il fréquente aussi les bois , parce qu'il y trouve aussi la nourriture qui lui con- vient ; cette nourriture y ce sont les chenilles, les coléoptères, les verj et les vermisseauit , les ravets , les poux de bois et autres insectes qui ne sont malheureusement que trop communs aux Antilles , soit dans les lieux cul- tivés, soit dans ceux qui ne le sont pas^ il donne aussi, la chasse aux petits lé- zards , appelés anoli^ aux petites cou- leuvres, aux grenouille», aux jeunes rats , et même quelquefois ^ dit - oh , aux petits oiseaux; il surprend les lé- zards dans le moment où tout occupés sur les branches à épier les mouches, ils sont moins sur leurs gardes. A Pé- garddes couleuvres, il les avale par la tête, et à mesure que la partie avalée se digère , il aspire la partie qui reste pendante au-deliors. C'est donc un animal utile, puisqu'il détruit lesani- % LLE le commii- ;ultivés , il rce qu^ili y ni lui corr- ;e sont les es ven et » les poux ji ne sont communs lieux cuU sont pas; petits lo- ti tes cou- ix jeunes dit - oii , nd les lé- t occupés nouches, s. A l'é- lie par la ie avalée pli reste lonc un lesani- DXr COTTCOTT. l3l maux nuisibles; il pourroit même de- venir plus utile encore si on venoit à bout de le rendre domestique ; et c^est ce qui parolt très-possible , vu qu^il est d*uu naturel si peu farouche et si peu défiant f que les petits nègres le pren- nent à la main , 6t qu'ayant un bec assez fort y il ne songe pas à s'en ser- vir pour se défendre. ■ ' Son vol n'est jamais élevé 3 il bat des ailes en partant, puis épanouissant sa queue , il file et plane plutôt qu'il ne vole \ il va d'un buisson à un autre , il saute de branche en branche , il saute même sur les troncs des arbres aux- quels il s'accroche comme les pics ; quelquefois il se pose à terre, où il sau- tille encore comme la pie, et toujours à la poursuite des insectes ou des rep- tiles : on assure qu'il exhale une odeur forte en tout temps, et que sa chair est un mauvais manger ; ce qui est facile à croire, vu les mets dont il se nourrit. Ces oiseaux se retirent, au temps de > i il. a Bl r ■wi ^Ihv ISw' In] K^^HlM" ■ \ tfr li i u ft\» .■' 1 1 Ri :s 1;'^. l3a HISTOIEE NATURBLLS la ponte , dans la profondeur des f6<* rets , et s*y cachent si bien que jamais personne n*a vu leur nid ; on seroit tenté de croire quMls n'en font point ^ et qu'à l'instar du coucou d'Europe, ils pondent dans le nid des autres oiseaux; mais ils difiéreroient en cela de la plu- part des coucous d'Amérique y qui font un nid et couvent eux - mêmes leurs œufs. /« .ri r' i V 'T '.)■ .* rrnr. Le tacco n^a point de couleurs bril- lantes dans son plumage ; mais en tou- tes circonstances il conserve un air de propreté et d'arrangement qui fait plaisir à voir : il a le dessus de la tête et du corps y compris les couvertures des ailes gris un peu foncé avec des reflets verdâtres sur les grandes cou- vertures seulement ; le devant du, cou et de la poitrine grîs-cendcé ; sur tou- tes ces nuances de gris une teinte lé- gère de rougeâtre ; la gorge fauve- clair ; le reste du dessous du corps , les. cuisses et les couvertures inférieures 1 DU c o r o u. i33 (les ailes comprises) d*un fauve plus ou moins animé^ les dix premières pennes de l'aile d'un roux-vif, terminées d'un brun-verdâtre, qui dans les pennes suivantes va toujours gagnant sur la couleur rousse ; les deux pennes inter« médiaires de la queue de la couleur du dos avec des reflets verdàtres; les huit autres de même dans leurs parties moyennes, d'un brun-noirâtre, avec des reflets bleus près de leur base , et terminées de blanc; l'iris d'un jaune- brun ; les paupières rouges; le bec noi- râtre dessus , d'une couleur un peu plus claire dessous, et les pieds bleuâ- tres. Ce coucou est moins gros que le nôtre; son poids est d'un peu plus de trois onces : il se trouve à la Jamaïque^ à Saint-Domingue y etc. Longueur totale , quinze pouces et demi (dix-sept un tiers suivant M. Sloa* ne); bec, dix-huit lignes, suivant M. Sloane, vingt-une | selon M. le chevalier Deshayes y et vingt-cinq j Oiseaux. V. la i U t», [l '» Si t; f :*i tr. \ « %j 1^4 MISOIRE NATURELLE suivant M. Brisson; langue cartilagi- neuse , terminée par des filets; tarse y environ quinze lignes; vol , comme la longueur totale; queue ^ huit pouces | selon M. Deshayes ^ et huit pouces trois quarts, suivant M. Brisson, com- posëe (le dix pennes étagëes ; les inter- médiaires superposées aux latérales ; dépasse les ailes d^environ cinq pou- ces et demi;' -^ ' '• i :• > • > n rt ' XII. .!0 i« -■ if I t LE CUIRA CANTARA. Ce coucou est fort criard; il se tient dans les forêts du Brésil, qu'il fait re- tentir de sa voix plus forte qu'agréable. Il a sur la tête une espèce de huppe f dont les plumés sont brunes , bordées de jaunâtre ; celles du cou et des oiles au contraire jaunâtres, bordées de brun ; le dessus et le dessous du corps d'un jaune pâle; les pennes des ailes brunes; celles de la queue brunes aussi, mais terminées de blanc; l'iris brune; DU COUCOU, iB5 le bec d*un jaune brun ; les pieds vert-de-mer. Il est de la taille de la pie d'Europe. Longueur totale, quatorze à quinze pouces; bec y environ un pouce , un peu crochu par le bout ; tarse , un pouce et demi , revêtu de plumes \ queue , huit pouces , composée de huit pennes, selon Marcgrave , mais nVn manquoit-il aucune ? elles pa« roissent égales dans la figure. I V. LE QUAPACTOL, ou LE RIEUR. On a donné à ce coucou le nom d'o/- seau rieur^ parce qu'en effet son cri ressemble à un éclat de rire: et parla même raison, dit Fernandez , il pas- soit au Mexique pour un oiseau de mauvais augure avant que le jour de la vraie religion eût lui dans ces con- trées. A l'égard du nom mexicain , quapachtotolt , que j'ai cru devoir Conserver et adoucir, il a rapport à la S k\ \ P fi -^•■si^.' !-*■-' , V^lï- l36 HISTOIRE NATURELLE couleur fauve qui règne sur toute la partiesupérieuredesoncorpsjetméme sur les pennes cle ses ailes ^ celles do la queue sont fauves aussi, mais d^une teinte plus rembrunie ; la gorge est cendrée , ainsi que le devant du cou et la poiirine ; le reste du dessous du corps est noir; Piris blanche , et le bec d^unnoir bleuâtre. La taille de ce coucou est à>peu- près celle de Pespèce européenne ; il a seize pouces de longueur totale, et la queue seule fait la moitié de cette longueur. u LE COUCOU CORNU, ou L'ATINGACU du Brésil, La singularité de ce coucou du Bré- sil , est d^avoir sur la tête de longues plumes , qu^il peut relever quand IL veut, et dont il sait se faire une dou- ble huppe : de là le nom de coucou cornu que lui a donné M. Brisson : î DU cotrcou. i3y it a la tête grosse et le cou court ^ comme c'est Porrlinaire dt ^ ''e genre d'oiseaux ; tout le dessus de ia tête et du corps decouleur de suie ; les aile» aussi ) et même la queue , mais celle- ci d'une teinte plus sombre 9 et ses pennes ont à leur extrémité une tache de blanc*roussâtre ombré de noir qui finit par le blanc pur; la gorge est cendrée ainsi que tout le dessous du corps \ l'iris est d'un rouge de sang ^ le bec d'un vert jaunâtre ^ et les pieds cendrés. Cet oiseau est encore remarquable par la longueur de sa queue j car quoi« qu'il ne soit f . ^ plus gros qu'une li« torne ou grosse grive, et que son corps n'aitque trois pouces de long, sa queue en a neuf^ elle esc composée de dix pennes étagées, les intermédiaires su- perposées aux latérales \ le bec est un peu crochu par le bout; les tarses sont un peu courts et couverts de plumes par- devant. )l I I %38 HISTOIRE NATURELLE \{ il i ' t > mi V I. LE COUCOU BRUN VARIÉ DE ROUX. Ce coucou de Cayenne a le dessus du corps varié de brun et de diffé- rentes nuances de roux ; la gorge d'un roux-clair varié de brun; le reste du dessous du corps d'un blanc roussàtre, qui prend une teinte de roux- clair décidé sur les couvertures inférieures de la queue ; les pennes de celle-ci et Jes ailes brunes , bordées de roux- <;lair, avec un œil verdàtre, principa- lement sur les pennes latérales de la queue ; le bec noir dessus , roux sur les côtés y roussâtre dessous , et les pieds cendrés. On remarque comme une singularité que quelques-unes des couvertures supérieures de la queue s'étendent presque jusqu'aux deux tiers de sa longueur ; on compare cet oiseau pour la taille au mauvis. Longueur totale , dix pouces deux >..lift »■■■ »-t' D V COUCOU l3(> tiers; bec, neuf lignes; tarse, quatorze lignes ; vol , un pied et plus ; queue , environ six pouces , composée de dix pennes étagëes j dépasse l^s ailes de quatre pouces. Le coucou appt^lë à Cayenne oiseau des barrières , est à*peu-près de la taille du précédent, et en approcha beaucoup pour le plumage ; en général il a un peu moins de roux , c^est le gris qui en tient la place , et les pen- nes latérales de la queue sont termi- nées de blanc ; la gorge est gris-clair, et le dessous du corps blanc; ajoutez qu'il a la queue un peu plus longue : mais malgré ces petites différences ^ il est difficile de ne pas le rapporter comme variété à l'espèce précédente , peut-être même est-ce une variété de sexe. Son nom d'oiseau des barrières, vient de ce qu'on le voit souvent per- ché sur les palissades des plantations j lorsqu'il est ainsi perché, il remue continuellement la queue. il 1 il k . >f v<^^. ■/ ^' ( m iJ^O HISTOIRE, NATURELLE Ces oiseaux ) sans être fort sauva- ges, ne se réunissent point en troupes 9 quoiqu'il s'en trouve plusieurs à la fois dans le même canton ; ils ne fré- quentent guère les grands bois : on assure qu'ils sont plus communs que les coucous piayes ^ tant à Cayenu« qu'à la Guiane. VII. LE CENDRILLARD. Js l'appelle ainsi, parce que le gris- cendré est la couleur dominante de son plumage , plus foncée dessus, jusques et compris les quatre pennes intermé- diaires de la queue ; plus claire dessous et mêlée de plus ou moins de roux sur les pennes des ailes ; les trois paires de pennes latérales de la queue sont noî- râtreS) terminées de blanc, et la paire la plus extérieure est bordée de cette même couleur blanche ; le bec et les pieds sûnt encore gris-brun . Cet oiseau se trouve à la Louisiane et à Saint- DU C0X7C0W. l4l Dotningue , sans doute en des saisons différentes : on le dit à-peu-prèsde la taille delà petite grive appelée mauvUm Vdà TU dans le cabinet de M. Mau- duit y une variété sous le nom àepetit coucou gris y laquelle ne différoit du cendrillard qu^en ce qu'elle avoit tout le dessous blanc ^ qu'elle étoit un peu plus grosse ^ et qu'elle avoit le bec moins long. • . i^ , ^ . . ; ^ Longueur totale , de dix et demi à oî -: ^ ouces; bec, quatorze ou quinzie lîc^?'* ï ) les deux pièces recourbées eu en -bas; tarse ^ un pouce ; vol , quinze pouces et demi ; queue , cinq pouces un tiers 9 composée de dix pennes éta- gées, dépasse les ailes de deux pouces et demi à trois pouces.. il ■'! M VIII. LE COUCOU PIAYE. J'adopte le surnom de piaye quo> Ton donne à ce coucou dans l'Ile d» i\ ii ,. 0-' !■ A i i il kr 1142 HISTOIRE NATURELLE Cayenne , mais je n^adopte point la superstition qui le lui a fait donner. Pîaye signifie diable dans la langue du pays, et encore prêtre^ c'est-à-dire chez un peuple idolâtre, ministre ou interprète du diable. Cela indique as- sez qu'on le regarde comme un oiseau de mauvais augure ; c'est, dit-on, par cette raison que les naturels et même les Nègres ont de la répugnance pour sa chair ; mais cette répugnance ne viendroit-elle pas plutôt de ce que sa chair est maigre en tout temps ? Le piaye est peu farouche ; il se laisse approcher de fort près , et ne part que lorsqu'on est sur le point de le saisir; on compare son vol à Celui du martin- pécheur; il se tient communément aux bords des rivières, sur les basses bran • ches , où il est apparemment plus à portée de voir et de saisir les insectes dont il fait sa nourriture ; lorsqu'il est perché, il hoche laqueue et change sans cesse de place. Des personnes qu« ont % ■,-„.-• -ÏL ^■^? DU COUCOU. 143 passé du temps à Caycnne, et qui ont vu plusieurs fois ce coucou dans la campagne f n^ont jamais entendu aon cri 'y sa taille est à-peu^-près celle du merle : il a le dessus de la tête e<: du corps d^un marron-pourpre > compri» même les pennes de la queue qui sont vers le bout terminées de blanc, et les pennes des ailes qui sont terminées d^ brun ; la gorge et le devant du cou aussi marron - pourpre y mais d'une teinte plus claire, et variable clans lea différens individus ; la poitrine et tout le dessous du corps cendrés^ le bec et les pieds gris-brun. : t. < Longueur totale f quinae pouces neuf lignes ; bec , quatorze lignes ; tarse , quatorze lignes et demie ; vol, quinze pouces un tiers ; queue , dix pouces , composée de dix pennes éta- gées et fort inégales , dépasse les ailes de huit pouces» Nota, Que Pindividu qui est dans le cabinet de M. Mauduit est un peu plus gros. ! \ r p'i/ ' / KJ, \ n 'îf ! :( y l44 HISTOIRE KATCTRELLE J'ai VU deux variétés dans cette es- pèce; l^ine à-peu-près de même taille^ mais différente par les couleurs ; elle avoit le bec rouge y k tête cendrée , la gorge et la poitrine rousses^ et le rest* du dessous du corps cendré-noirâtre» ^ L'autre variété a à très-peu près les mêmes couleurs; seulement le cendré du dessous du corps est teinté debrun ; elle a aussi les mêmes habitudes natu- relle» , et ne diffère réellement que par sa taille qui est fort approchante de celle da mauvis. <[ v.î,. v -■ • « Longueur totale 9 dix pouces un quart 5 bec, onze lignes 5 tarse, onze lignes et plus ; vol , onze pouces et demi ; queue, près de six pouces, com- posée de dix pennes étagées , dépasse les ailes de près de quatre pouces* I X. LE COUCOU NOIR DE CAYENNE. Presque tout est noir dans cet oi- seau , excepté le bec et l'iris qui sont \ n V c o u c o tr. lv^:i' rouges , elles couvertures supérieures des ailes qui sont bordées de blanc ; mais le noir lui-même n'est pas uni- forme 9 car il est moins foncé sous le corps que dessus, nv^^^i ?• > r-o» y. > Longueur totalci environ onze pou-^ ces ; bec, dix-sept lignes ^ tarse , huit lignes; queue composée de dix pennes uapeu étagéos^ dépasse les ailes d'en- viron trois pouces . .. u .. ' M. de Sonini m'a assuré qu« àet ci» seau avoit un tubercule à la partie an* tërieure de l'aile; il vit solitaire et tranquille , ordinairement perché sur les arbres qui se trouvent au bord des eaux, et n'a pas à beaucoup près au-» tant de mouvement que la plupart des coucous; en sorte qu'il paroit faire la nuance entre ces oiseaux et les barbus. . ,. i fl .» ' Oiseaux. T. «3 / i ^ 146 HISTOIRE NATURELLE . .■. .K .■. ..,t.. ; . ,v ' ... . . /■'iV. ^ - : .1-! . •»;!<;• 1 ■< » 1 1 > > - 4 < . « > ,.' • , V , . 0 LE PETIT COUCOU NOIR de Cayenne. Ce coucou ressemble à l'espèce pré* oédente y non - seulement par la cou- leur (lominaDte du piumftge , mais en- core par les mœurs et les habitudes naturelles^ il ne fréqueiiite pas les bois^ mais il n^en est pas moins sauvage ; il passie les journées perché sur une bran- che isolée, dans un lieu découvert, et sans prendre d'autre mouvement que celui qui est nécessaire pour saisir les insectes dont il se nourrit; il niche dans des trous d'arbre , quelquefois même dans des trous en terre, mais c'est lorsqu'il en trouve de tout faits. Ce coucou est noir par-tout, excepté sur la partie postérieure du corps qui est blanche; et ce blanc qui s^étend sur les jambes , est séparé du noir de la partie antérieure par une espèce de cei' ^ure orangée. Longueur totale, DTJ COUCOU. l47 huit pouces un quart; bec, neuf lignes; tarse très-court; la queue n*a pas trois pouces , elle est un peu étagée et ne dépasse pas de beaucoup les ailes. f I Espèces connues dans ce genre. ïrre. mais Le Coucou commun, cuculus Carorus. Le Coucou du Cap de Bonne - Espérance , cuculus Capensis» Le Coukeel > cuculus Orientalis. Le Coucou varié de Mindanao y cuculus Mindanensis. Le Tacco , cuculus P^cula. Lie Coucou de pluie, cuculus Pluvialis. Le Coucou des palétuviers de Cayenne y cuculus Minor. Le grand Coucou tacheté , cuculus Glanda- rius. Le Coucou d'Otahiti , cuculus Tahitius. Le R ufalbin , cuculus Senegalensis, Le Cuil , cuculus Honoratus. Le Coucou brun piqueté de roux , cuculus Punctatus. Le Coucou brun varié de roux , cuculus Nœvius* Le Coucou rieur , cuculus Ridibundus, Le Guiracantara , cuculus Guira, ai i /Mj l ! I t/fi HISTOIRE NATURELLE Le Coucou à ailes rousses de la Caroline, , cuculus America nus, .,,,,,.-,>'.., . - Le Boutsallick , cuculus Scolopaceus. Le Coucou tacheté de la Chine, cuculus Jtfaculatus. JiC Coucou noir du Bengale , cuculus Niger. Le Jacobin huppé de Coromandel , cuculus Jlfelanoleucos . Le Coucou huppé noir et blanc, cuculus Pisanus* Le Coucou verdâtre de Madagascar , cucu' lus Jlfadagasca.iensis» , Le Cendrillard , cuculus Dôminicus, Le Coucou piaye , cuculus Cayanus, Lie Coucou noir de Cayenne^ cuculus Tran* quillus. Le petit Coucou noir de Cayenne , cuculus Tenebrosus. Le Taitsou , cuculus Cœruleus. Le Sanhia de la Chine , cuculus Sinensis* Le Vouroudriou , cuculus uâfer. Le Coucou indicateur , cuculus Indicator, Le Touraco y cuculus Persa, Le Couroucoucou , cuculus Brasiliensîs , Le Coua , cuculus CristatuSf Le Houhou d'Egypte , cuculus jŒgyptlus, Le Coucou brun et jaune à ventre >'ayé , eu* culus Radiatus. Le petit Coucou à ventre jaune, cucului Flavus* I) U C O U C O Tf. 149 Le Coucou vert'doré , cuciilus ^uratus. Le Coucou huppé à collier , cuculus Cora" mandas. Le Coucou cornu du Brésil ^ cuculas Cor» nutus. Le Coucou à longs brins , cuculus Faradi' seus. Le TouloU| cuculus Tolu, *• ij ? '..^tk'-. i '^ 1 I \\ '• i' 1 1 ,! , i ^! M l5o HISTOIRE NATURELLE XXII le GENRE. LE BARBU, Bucco* (Deux doigts en avant , deux en arrière.) Caractère générique : bec lisse; échan- cré , crochu. LES OISEAUX BARBUS. lES Naturalistes ont donné le nom de barbus à plusieurs oiseaux qui ont la base du bec garnie de plumes effi- lées, longues, roides comme des soies et toutes dirigées en avant. Nous de- vons observer (|u*on a confondu sous cette dénomination des oiseaux de cli- mats très - éloignés. Le tamatia de i^^ V ELIB N RE. \ u c c o» X en arrière. ) ; lisse; ëchan- ARBUS. nné le nom leaux qui ont plumes efH- me des soies t. Nous de- infondu sous iseauxdecii- tamatia de r Tojn . r I A W J)eififue 1. I.i: BAlinU . a . TAMA.TIA. J^aq JOJ . I'"tfc>; -?rjF 'J .. 1 / ^Ai ^^ . L ■-"^r I m II , 1 mi ma ri 1 m 1 ' f!^ Hl l * i j^i^il 1 11 2-- i (f h ^?I:ï?»: ' ' yh' m;. . »1 'iHm V ' ' ' i • n ■ ■ ' ■ . '; ■■''.'. ', ■ .',-■■■' j • .y. ■ '4p -i' ■ j> D V BARBU. l5i Marcgrave , qui est un oiseau du Bré- sil, a été mis à côté du barbu d'Afrique et de celui des Philippines. Pour les distinguer, nous appellerons tamatias ceux de l'Amérique, et nous ne lais- serons le nom de barbus qu'à ceux de l'ancien continent. LE TAMATIA. Première espèce. C'est par erreur que M. Brisson a placé cet oiseau avec la grive tte ou petite grive de Catesby ; car il en est tout-à-fait différent , tant par la dis- position des doigts^ que par la barbe et )a forme du bec, et la grosseur de la tête, qui, dans tous les oiseaux de ce genre, est plus considérable, relati- vement au volume du corps , que dans aucun autre. Il est vrai que Marcgrave a fait aussi une faute à ce sujet , en disant que cet oiseau n'avoit pas de queue; ilauroitdûdire qu'il ne l'avoit ^, ' 1 1 «>1 .■H.-., i I. i i \ i5a niSToïKE naturelle pas longue ; et il y a toute apparence qu'il a décrit un oiseau dont on avoit arracKé la queue ; mais j comme tous les autres caractères sont entiers et bien exprimés j il nous paroit qu'on peut compter sur son indication, d'au- tant que cet oiseau se trouvant à Cayenne comme au Brésil , et nous ayant été envoyé j il nous a été facile d'en faire la comparaison et la descrip- tion. Il a six pouces et demi de longueur totale : la queue a deux pouces ; le bec quinze lignes ^ l'extrémité supérieure du bec est crochue et comme divisée en deux pointes ; la barbe qui le cou- vre, s'étend à plus de moitié de sa lon- gueur ; le dessus de la tête et le front sont roussâtres; il y a sur le cou un demi-collier varié de noir et de roux; tout le reste du plumage en dessus est brun, nuancé de roux. On voit de cha- que côté de la tête ^ derrière les yeux , une tache noire assez grande^ la gorg9 -:>.t-;.,4>.»^<«a'-^ ^f v-^ H V B A R B TT'.' iSd d i. f ■y I I t I l56 HISTOIRE NATUKELLl! d^un orangé*foncé , rayé transversale^ nent de lignes noires; il porte autour du cou un collier noir^ qui est fort étroit au-dessus, et si large au*dessou8y quUl couvre tout le liaut de la poi- trine ; de plus j ce collier noir est ac- corapagné, sur le dessus du cou, d'un autre demi-coUier de couleur fauve ç la gorge est blanchâtre ; le bas de la poitrine est d'un blanc roussâtre , qui devient toujours plus roux à mesure qu'il descend sous le ventre f la queue est longue de deux pouces trois lignes^ et la grandeur totale de l'oiseau est de sept pouces un quart ; son bec est long d'un pouce cinq lign«s; et les pieds 9 qui sont gris , ont sept lignes et demie de hauteur. On le trouve à la Guiane 9 où néanmoins il est rare* LE BEAU TAMATIA. Quatrième espèce. Cet oiseau est le plus beau , c'est- à-dire^ le moins laid de gg genre} il Ll! D8versale« rte autour li est fort i-dessousy ie la poi- oir est ac- cou, d'un jr fauve f i bas de la iâtre, qui à mesure ^ la queue ois ligues; eau est de bec est s; et les spt lignes trouve à est rare» T I A. u y c'est- enre } il BU BARBU. i5y est mieux fait , plus pçtit , plus effilé que tous les autres, et son plumage est varié de manière qu'il seroit difficile de le décrire en détail. La planche en- luminée le représente assez fidèle- ment. Il a cinq pouces huit lignes do longueur I y compris la queue , qui a près de deux pouces ; le bec a dix lignes de longueur, et les pieds dix lignes de hauteur. On le trouve sur les bords du fleuve des Amazones , dans la contrée de Maynas ] mais nous ne sommes pas informés s'il habite également les au- tres contrées de l'Amérique méridio- nale. tES TAMATIAS NOIRS ET BLANCS. Cinquième et sixième espèces. On ne peut guère séparer ces deux oiseaux , parce qu'ils ne diffèrent que par la grandeur, et que tous deux, in« dépendamment de leur ressemblance par les couleurs^ ont un caractère corn- Oiseaux. Y. ^ t I ^1 1 1 I (' I ■i il II l58 HISTOIRE NATURELLE mlTi , qui n^appartient qu*à ces «leux oi>0(' es, c^est d^avoir le bec plus forty *)lus gros et plus long que tous les au- tres tamatias à proportion de leur corps ; et dans toutes deux encore la mandibule ouperieure du bec est fort crochue ^ et se divise en deux pointe» comme dans le tamatia , première es- pèce* Le plus grand de ces tamatias noirs et blancs est très-gros pour sa lon- gueur y qui n'est guère que de sept pouces ; c'est une espèce nouvelle, qui nous a été envoyée de Cayv^nne par M. Duvaly aussi bien que la seconde espèce qui est plus petite , et qui n^a guère que cinq pouces de longueur, L'oii seroit porté à croire , par la grande ressemblance de ces deux oi« seaux, qu^is seroient de la même es- pace, si leur grandeur n'étoit pas trop ^iiférente. ■"■s* ces lieux plus forty 3U8 les au" L de leur encore la )C est fort ax pointes mière es- Ltias noirs r sa lon- e de ifept ivelle, qui fcnne par a seconde et qui n^a longueur. 9 par la deux oi- méme es- D U BARBU. LES BARBUS. i5ij En laissant) comme nous Pavons dit, le nom de tamatia aux oiseaux barbus de ^Amérique, nous appelle- rons simplement barbus ceux de Tau- cien continent. Quoiqu'ils soient de climats très-éloigi.ésy ces oiseaux se rassemblent néanmoins par beaucoup de caractères; car indépendamment de leur bu. be , c'est«à«dire des longues soies effilées qui leur couvrent le bec en tout ou en partie^ et de la disposi- tion des pieds , qui est la même dans les uns et les autres , indépendamment èf e qu'ils ont également le corps tra- pu et la tête très*grosse , ils ont encoi^ de commun la forme particulière du bec qui est fort gros , un peu courbé en baS| convexe au-dessus et comprimé sur les côtés ; mais ce qui distingue les barbus de l'ancien continent des tama- XÀSLS de PAméi que y c'est que ce bec i I ) \ r-m«m^-. ,.ïfe ''«.r a^ise* ■•'-■«.œssster.si»»**»»» «^ ,i ^?^i^- •!*--*. Vfc. 'i>' >i ♦ » i6o BTSToiAE naturi;lle est sensiblement plus court, plus épais et un peu convexe en dessous dans les barbus; ils paroissent aussi différer par le naturel > les tamatias étant des oi- seaux tran(|uilles et presque stupides^ au lieu que les barbus des grandes In- des attaquent les petits oiseaux, et ont à • peu - près les habitude des pies- grièches. LE BARBU A GORGE JAUNE. Première espèce. Sa longueur est de sept pouces ; la queue n'a que dix -huit lignes; le bec douze à treize lignes de long, et les |)ieds huit lignes de hauteur; il a la tête rouge ainsi que la poitrine ; les yeux sont environnés d'une grande tache jaune ; la gorge est d'un jaune pur, et le reste du dessous du corps est d'une couleur jaunâtre , variée de taches longitudinales d'un vert- obscur ; le dessus du corps , les ailes 1 . ÏV ' ■■-'•ï" LE plus épais s dans les ifférer par tit des oi« stupidesy andes In- iix, et ont des pies- JAUNE. suces; la s; le bec g) et les ; il a la rine; les grande un jaune du corps variée un vert- les ailes DU B A K B U. , 101 et la queue sont de celte même cou- leur de vert- obscur : la femelle dif- fère du mâle en ce qu^elle est un peu moins grosse j et qu'elle n*a point de rouge sur la tête ni sur la poitrine. Us se trouvent aux iles Philippines* , t , , , , LE BARBU A GORGE NOIRE. ■"■Setondé espèce. '' '*' Cette espèce qui se trouve^ comme la première f aux Philippines | en est néanmoins très -différente ; elle a été décrite par M* Sonneraty d^ns les ter- mes suivans. _.\ . ,':rr ;,•»]::'; : njni-. tt Cet oiseau est un peu plus gros f et sur-tout plus alongé que le gri>8-bec d'Europe; le front et la partie anté- rieure de la tête sont d'un beau rouge; le sommet | le derrière de la tête , la gorge et le cou sont noirs; il y a au- dessus de l'œil une raie demi-circulaire jaune ; cette raie est continuée par une autre raie toute droite et blanche •ft i i të -♦-.j»*'**- .>j' "«V», fmm--i»*~j.mm.L i. wt^niiimt. ' i 1 ^ ! ,H 162 HISTOIRE 17A.TUREX.LB qui descend jusque vers le bas du couil sur le côté; au-dessous de la raie jauiM et de la raie blanche qui la Continue f il y a une raie yerticale noire^ et entre celle-ci et la gorge, est une raie longi- tudinale blanche, qui se continue et se confond à sa base avec la poitrine qui^ ainsi que le ventre , les c6tés) les cuis* SOS et le dessous de la queue est blan- che ; le milieu du dos est noir ; mais les plumes de côté entre le cou et le dos sont noires y mouchetées chacune d^une taché ou point jaune ^ les quatre premières 9 en comptant du moignon^ sont à l'extrémité en blanc | et la cin- quième en jaune 9 ce qui forme une raie transversale au haut de Paile ; au* dessous de cette raie sont des plumes noires ^ mouchetées chacune par un point jaune; les dernières plumes enfin qui recouvrent les grandes plumes de Paile sont noires, terminées par un li- séré jaune; les plus grandes plumes de Paile sont aussi tout- à -fait noires f ^ V '■ ^^«•«^ B tJ BARBU. l63 maïs les autres ont dans toute leur longueur, du côté où les barbes sont moins Sngues^ un liséré jaune; ta queue est noire dans son milieu ^ teinte en jaune sur les côtés; le bec et les pieds sont noirâtres ». LE BARBU A PLASTRON NOIR.' Troisième espèce. Cette espèce est nouvelle et nous a été envoyée du Cap de Bonne - Espé- rance ) mais sans aucune notice sur les habitudes naturelles de Poiseau. Il a six pouces et demi de longueur ; la queue dix-huit lignes; les pieds huit à neuf lignes de hauteur. Ce barbu estf comme l*on voit, de la taille médiocre; il est moins grand que le gros«bec d'Eu- rope; son plumage est agréablement mêlé et tranché de blanc et de noir; il a le front rcuge^ une ligne jaune sur Vosi\ y et il y a des taches en gouttes jaune*clair et brillant) jetées sur les ai- les et le dos ) la même teinte de jaune fi ■*•-•'^^^A,.i.-.^— •jf- wj^ïfltJ —-"i î=*»»r.r' v...-*»^»*»» M « 164 HISTOIRB NATUnCLLE est étendue en pinceaux sur le crour pion ; et les pennes de la queue et les moyennes de Puile sont légèrement frangées de cette même couleur ^ un plastron noir couvre la poitrine jusqu^à la gorge ; le deri ière de la tête est aussi coiffé de noir, et une bande noire en- tre deux bandes blanches descend sur le côté du cou* LE PETIT BARBU. Quatrième espèce. ' - Cette espèce est nouvelle , et Toi seau est le plus petit de tous ceux de ce genre) il nous a été donné comme ve- nant du Sénégal, mais sans aucun autre fait. Il n^a que quatre pouces de lon-> gue u r; sa grosse té te et son gros bec om/* bragé de longues soies, le caractérisent « mme tous ceuxdeson genre) la queue est courte, et les ailes étant ptiées la couvrent presque jusqu'à Pextrémité) tout le dessus du corps est d^un baua^ ilityuwi!»!*»' .^>- DU BARBU. l65 noirâtre, ombré de fauve et teint de vert sur les pennes de Paiie et de la queue; quelques petites ondes blanches forment des franges dans les premiè- res ; le dessous du corps est blunchâtre avec quelques traces de brun; la gorge est jaune , et des angles du bec passe sous les yeux une petite bande blan- châtre. LE GRAND BARBU. Cinquième espèce. Cet oiseau a près de onze pouces de longueur ; la couleur dominante drns le plumage est dSin beau vert qui se trouve mêlé avec d'autres couleurs sur différentes parties du corps, et princi- palement sur la tête et le cou ; la tête en entier et la partie antf'rieure du cou sont d'un vert mêlé de bleis , de façon que ces partips paroii,seT't plus ou moins vertes ou plus ou moins kjleues, selon les différens reflets de U lumière; la naissance du cou et le 't^ % ! il ^ M^» 1- -.1 ■:.*■ f ) \) '\! 'XÀ \ i66 niSTOinE naturelle commencement du dos sont d'un brun» marron ^ qui change aussi à différens aspects , parce qu'il est mêlé de vert ; tout le dessus du corps est d'un très- beau vert) à l'exception des grandes plumes des ailes qui sont en partie noi- res \ tout le dessous du corps est d'un vert beaucoup plus clair 5 il y a quel- ques plumes du dessous de la queue d'un très* beau rougej le bec a un pouce dix lignes de longueur , sur un pouce de largeur à sa base ^ où l'on voit des poils noirs et durs comme des crins ; il est d'une couleur blanchâtre, mais noir à sa pointe ^ les ailes sont courtes et atteignent à peine à la moitié de la longueur de la queue : il nous a été «nyoyé de la Chine. LE BARBU VERT. Sixième espèce. Il a six pouces et demi de longueur; l« dos , les couvertures des ailes et de '^'■^\ d'un brun» i diffërens é de vert j d'un très- is grandes 3artie noi- ►s est d'un y a ijuel- la queue un pouce un pouce i voit des crins ; il mais noir ïurtes et lie de la us a été m DU B A B B V. l6y la queue sont d'un trèS'beau vert; les grandes pennes des ailes sont brunes , mais cette couleur n'est point appa- rente pétant cachée par les couvertures des ailes ; la tête est d'un gris-brun ; le cou est de la même couleur, mais cha» que plume est bordée de blanchâtre, et il y a de plus I au-dessus et derrière cha- que œil> une tache blanche ; le ventre est d'un vert beaucoup plus pâle que le dos: le bec est blanchâtre, et là base de la mandibule supérieure est entourée de longs poils noirs etdurs; le becaun pouce deux lignes de longueur , sur environ sept lignes de largeur à sa base; les ailes sont courtes et ne s'éten- dent qu'à la moitié de la queue: il nous a été envoyé des grandes Indes. Uy IT. ogueur; as et de LE BARBICAN. Septième espèce» Comme cet oiseau tient du barbu et; du toucan ^ nous avons cru pouvoir le -«"I-'».»-» ''..rju-'- M I( s "' if- 168 HISTOIRE WATURElLB nommeri^ar3/ca7t^* c'est une espèce nou* velle, qui n'a été décrite par aucun na- turaliste, et qui néanmoins n'est pas d'un climat fort éloigné ; car elle nous a été envoyée des côtes de Barbarie y mais sans nom et sans aucune notice sur ses habitudes naturelles. Gît oiseau a les doigts disposés deux en avant et deux en arrière, comme les barbus et les toucans ; il ressemble à ceux-ci par la distribution des couleurs, par la forme de son corps et par son gros beC|qui cependant est moins longybeau- coup moins large et bien plus solide que celui des toucans; mais il en diffère par sa langue épaisse et qui n'est pas une plume comme celle des toucans; il res- semble en même temps aux barbus par les longs poils qui sortent delà base du bec et s'étendent bien au-delà des narines ; la forme du bec est particu- lière , la mandibule supérieure étant pointue, crochue à son extrémité avec deux dentelures mousses de chaque >^«*«. >„^- «a» '" ' -pm--- espèce nou* ' aucun lia* s n'est pas r elle nous Barbarie ^ ■ne notice )osës deux cornmè les ssemble à couleurs y !ir son gros ^ngjbeau- iolideque liffèrepar t pas une is; ilres- barbus le la base delà des particu- le étant ité avec chaque DU B A B 11 V. 169 c6té; la mandibule inférieifre est rayée transversalement par de petites canne- lures^ le bec entier est rougcâtre et courbé en en-bas. Le plumage du barbican est noir sur toute la partie supérieure du corps, le haut de la poitrine et le ventre ^ et ii est rouge sur le reste du dessous du corps, à-peu>près comme celui de cer- tains toucans. Il a neuf pouces de long ; la queue a trois pouces et demi; le bec dix- huit lignes de longueur sur dix d^épaisseur; et les pieds n'ont guère qu'un pouce de hauteur, en sorte que cet oiseau a grande peine à marcher* Espèces connues dans ce genre. Le Tamatia , bucco Tamatia, Le Tamatia à tête et gorge rouges y bucco CaycTinensis. Le Tamatia à collier, bucco Capensls, Le beau Tamatia , bucco Elegans. Le Tamatia j gros bec, bucco Macroiyti" chos^ Oiseaux. V. s 5 R (' PI ■-«is^... 1^ HISTOIRB NATURELLE Le petit Tamatia noir et blanc y bucco Me- lanoleucos. Le Barbu à gorge jaune , hucco Philipp> npnsis. Le Barbu à gorge noire , bucco Niger, X Le petit Barbu , bucco Parvus, Le grand Barbu , bucco Grandis* Le Barbu vert , bucco Plridis» Jje Barbican , bucco JDubius, \ , 'I t „ f îi I- "-1} " «r \\ '■Â\'- -f il ^•5*1.. -a*^>»BPi»«as»-*-. ^.,i£?sAi>-- fUKELJLE blanc, buccoMe-. 9 bucCO Philippin *ucco Kiger, < randis, idis. es. . « Pttif . /-o \- À lii lit i-! '1 fOtfvve ê*me& . IMAGE EVALUATION TEST TARGET (MT-3) < ^ 1.0 1.1 1.25 IA£12.8 12.5 |iO ^^" 1^ 1^ 12.0 2.2 ■UUu U 11.6 ,M Hiotographic Sdenœs Corporalion 23 WEST MAIN STREET WEBSTER, N.Y. 14580 (716) 872-4503 * .'iP t"^ ïV ht. t ' quoique na- turelle, dont le bec de ces oiseaux est non-seulemeht crosfiî «,„• jlf o'^o»"? mais déforma on ne peut s'empêcher dV r^r^ T ' lesflffr.-k . /^""^^^^yreconnoître 'es attributs mal assortisde ces espèce. disparates, dont les plus monstrueue: naquirent etpérir. ^^eson. ' "'^' «ert cette vue , même dan» le genre d« «'seaux • r».i- . 1 6^"'= ues • ceux auxquels on a donné les ^ .. ît **fc.p*.''V ^*«i.;^i^^ ^"^MS*^^ >rme^ ou sivement s démon- 'ancien 'à la na- «dedans tre aussi eurs, et carts. pement nutile y |uena« lux est orme , inohre spèces leuses Diéme s op- n'est 'exa- t of. ïdes éks DU CALAO. lya noms de bec croisé^ bec enx:iseau^ sont des exemples de cette structure incoin<- plète et contraire à tout usage f la- quelle leur ôte presque le moyen de vi- vre et. celui de se défendre contre les espèces même plus petites et moins fortes I mais plus heureuses et plus puissantes , parce qu'elles sont douées d'organes plus assortis^ Nous avons de semblables exemples dans les animauaç quadrupèdesjles unaus, les aïs, les four- milliers , les pangolins ^ etc. dénués ou ifiisérables par la forme du corps et la disproportion de leurs membres , traî- nent à peine une existence pénible , toujours contrariée p^r les > défauts ou les excès de leur organisation; la durée de ces espèces imparfaites et débiles n'est protégée que par la solitude j et ne s'est maintenue et ne se maintien- dra que dans les lieux déserts oii l'hom* me et les animaux puissans ne fréquen- teront pas. Si nous examinons en particulier le 0* .} <»_.. > .».fc^ - 174 HISTOIRE tîATURELLB l>cc des calaos , nous reconnoitrons que loin d*étre fort à proportion de sa gran- deur^ ou utile en raison desa structure ^ il est &u contraire très-foible et très- mal conformé t nous verrons quUl nuit plus qu'il ne tfertàPoiseàuqui leporte^ et quUL n'y a peut-être pas d'exemple danslanature d'une arme d'aussi grand appareil et d'aussi peu d'effet. Ce bec 4i^a point de prise ; sa pointe , comme -dans un long levier tt^s -éloigné du point d'appui ) ne peut serrer que mol- lement ; sa substance est si tendre qu'elle se fêle à la tranche par le plus léger frottement : ce sont ces fêlures ir- régulières et accidentelles que les na- turalistes ont prises pour une dentelure naturelle et régulière. Elles produisent un effet remarquable dans le bec du calao rhinocéros; c'est que les deux mandibules ne se touchent que par la pointe j le reste demeure ouvert et béant y comme si elles n'eussent pas été làitesTune pour l'autre] leut intervalle ■y % B tr CALAO. 175 «fit usé ) rompu de manière que par la substance et par la forme de cette par- tie , il semble qu'elle n'ait pas été faite pour servir constamment , mais plutôt pour se détruire d'abord et sans retour par l'usage même auquel elle paroissoit destinée. Nous avons adopté 9 d'après nos no* menclateursyle nom de ca/ao^ pour dé- signer le genre entier de ces oiseaux ^ quoique les Indiens n'aient donné ce nom qu'à une ou deux espèces. Plu* sieurs naturalistes les ont appelés rhU nocéros ^ à cause de l'espèce de corne qui surmonte leur bec. Avant d'enta- mer les descriptions de ces différens oi- seaux y d'après le témoignage des voya- geurs ) et d'après nos propres observa- tions, il nous a paru nécessaire de les ranger relativementà leur caractère le plus frappant j qui est la forme singu- lière de leur bec. On verra qu'ici , comme en tout^et dans ses erreurs ainsi que dams ses vues droites ^ la nature H t ' A. ly^ HISTOIRB 2ÏATURJBLI.E pasae par des gradations nuancées ^ et qu« de dix espèces dont ce genre est composé j il n'y en a peut-être qu'une à laquelle on doive appliquer la déno- mination à*oîseau - rhinocéros j toutes les autres ne nous présentant que des degrésetdes nuances plus ou moins voi- sines de cette forine de bec , l'une des plus étranges delà nature y puisqu'elle est évidemment l'une des plus contrai- res aux fins qu'onlui suppose* ' Ces dix espèces sont 9 i^, le calao rhinocéros. -: < 2^r Le calao à casque rond. • 3<*. Le calao des Philippines à cas- que concave. - 4^ . Le calao d'Abyssinie. ' 50. Le calao d'Afrique auquel nous donnons le nom de broc» ? 6®. Le calao de Malabar , que nous avons vu vivant. .n > ; . 7<'. Le calao des Moluques. 8®. Le calao de Pile Panay, : 9<>« Le calao de Manille. 'iiÉpifî;ftlT< Ai DU CALAO. IJJ 10®. Enfin le tock, ou calao à bec rouge du Sénégal. En considérant ces dix espèces dans Pordre inverse j c^est-à-dire , en re- montant du tock qui est la dernière , à la précédente j c'est-à-dire ^ au calao de Manille^ et jusqu'au rhinocéros qui est la première ) on reconnoitra tous les degrés par où la nature passe pour arriver à cette monstrueuse conforma- tion de bec. Le tock a un large bec en forme de faux comme les autres | maie ce bec est simple et sans éminence \ le calao de Manille a déjà une éminence apparente sur le haut du bec; cette éminence est plus marquée dans le ca- lao de nie de Panay ; elle est très-re- marquable dans le calao des Molu* ques } encore plus considérable r r s le calao d'Abyssinie ; énorme enfin dans le calao des Philippines et du Malabar^ et tout-à-fait monstrueuse dans le ca- lao rhinocéros. Mais si ces oiseaux ont de si grandes différences par la forme l 'if Il » 178 HtSTOtHF. NATURF.T.T.R du beC| iU ont une ressemblancA gat—■' «■- r::0TzL. D T7 CALAO. lB3 proéminent , adhérent à la mandibule supérieure, et ne formant qu'un sim- ple renflement; la tête et le cou sont d'un blanc lavé de jaunâtre avec des ondes brunes ; on remarque une pla- que noire à chaque c6té de la tête sur les oreilles; le dessus du corps est d'un brun noirâtre avec quelques fran- ges blanchâtres, filées légèrement dans les pennes de l'aile ; le dessous du corps est d'un blanc sale ; les pennes de la queue sont de la même couleur que celles des ailes , seulement elles sont coupées transversalement dans leur milieu par une bande rousse de deux doigts de largeur. Nous ne savons rien des habitudes particulières de cet oiseau. LE CALAO DE L'ILE PANAY. .i ( a t V '1 i Troisième espèce. Cet oiseau nous a été rapporté par M« Sonnerat, correspondant du cabi- \ « ^— --*f«t«J:.-_«J«#m^_, J v ( 184 HISTOIRB NATURELLE net : voici la description qu'il en donne dans son Voyage à la Nouvelle-Gui- née ; il l'appelle calao à bec ciselé ; mais ce caractère ne le distingue pas de quelques autres calaos quiontëga« lement le bec ciselé, j i a Le mâle et la femelle sont de même grosseur, et à-peu-près de la taille dn gros corbeau d'Europe , un peu moins corsés et plus alongés ; leur bec est très-longy courbé en arc, ou représen- tant le fer d'une faux, dentelé le long de ses bords en dessus et en dessous , terminé par une pointe aiguë et dé- primée sur les côtés; il est sillonné de haut en bas , ou en travers dans les deux tiers de sa longueur : la partie convexe des sillons est brune y et les ciselures ou enfoncemens sont couleur d'orpin ; le re^te dii bec vers sa pointe est lisse et brun : à la racine du bec , en dessus, s'élève une excroissance de même substance que le bec, aplatie sur les côtés, tranchante en dessus. ■"'-3f t^ij^W«fï5|Mfa««r.#r;tî^^ .m DU CALAO. *- l85 coupée en angle droit en devant ; cette excroissance s'étend le long du bec jusque vers sa moitié où elle finit, et elle est de moitié aussi haute dans toute sa longueur queie bec est large) Pœil est entouré d'une ' mefnbrane brune, dénuée dephimes; la paupière soutient un cercle de poils ou crins durs y courts et roides, qui forment de véritables cils ; l'iriè est blanchâtre ; le -mâle a la tête , le cou , le dos et les ailes d'un noir verdàtre , changeant en bleuâtre suivant les aspects ; la fe^elle^a la tête et le cou blancs, ex- cepte une large taché triangulaire, qui s'étend de la base du bec en dessous et derrière l'œil jusqu'au milieu du cou^ en travers sur les côtés; cette tache est d'un vert-noir| changeant comme le coU et le dos du mâle : la femelle a le àôk et les ailes de la même couleur que le mâle ; le haut de la poitrine , dans les individus des deux sexes, est d'un rouge brun*clair:le ventre, les • 1 11 '«*mmmtd.mmrm0>^'^i tcu8 deux d« „lu„: V . '*"* •"•" . hune ,o„i "^t r •""» <*'"« • pied. aoi.tTcou e„ 'r'^l"°"* ' '"' *><"«» extérieur iu.qu'à k , " . " Çuatrièine espèce/l ft^s-^'s I-E calao de» Moluques a d«„, " •' î" quatre pouces de lo J„eu?. U ^""'* huit pouces ».«• r^"*"'' *» qoeuea •^e» pieds trori:;-^^^^^^^^ *o"slesaut«.cH '• """•.•"'«=°« * ^î^ \ :*':t"^ ■t * . » U CALA O» UT 187 mal quUl est possible \ son beo a cinq pouces de longueur sur deux pouces et demi d'épaisseur à son origine ; ri est d'un cendné noirâtire y kt est sbr- monté d'une excroissance dont la subs- tance est assez solide et semblable à de la corne { cette excroissance «sk aplatie en deyanjtf et s'^ëtend en s'arroyv- dissant jusque pa^-de^sus la tète ; il a de grands yeux noirs, mt^s le regaPld désagréable y les. c6téa de la tétO; > lef ailes et la gorgç sont; noira) et cette partie de là goi^ge est entourée, d'une bande blanche^ les pennes de )a qv^u^ sont d'un grîs*bUnchâtre y tout le reste du plumage est yarié de brun^dègris, de noirâtre et de fauve ; les pied^^ont d'un gri;$rbrun |, ^t le bec est noirâtre. Ces oiseayx j .^t Bontius^ nevivent point dechair^ mais de fruits et pnn- cipaleinent de noix muscade dont ils font unç grande déprédation y et cette nourriture, donne à leur chair, qui est te;idre et délicate , un fumet aroma- h I 'd i !i ^i i il ■,a«.«^^«»«s«i«>'«'*''>»'***'**' \^\ \ \ i \ 188 HISTOIRE ITÀTtrR'SLLB tique qvti la ^end trèB-'agréable au ^ r JLE C AL40 DE liCMiABAR . > . r r t ] Cinquième espèce. , . ^' CÊt oiWù ft'ëté tt))^ôi^i$dé Pondî- éliëry ; il à téeti à Pairfé Jitriidànt tout Vélè 177^, dans lejfttdin dePhÔtet dé madahie la' tiiarquiâedéPôttsy «{[iii à eii làtioiitié dé me PofFiir'f^t à là<]ùélle j^ me fais un devoir de témoaghef id ma respectueuse sensibilité . Çè 'calao étoit de la gfàndeur d'un ébrbléaU) bù si l*on veut I une fois 'plus ^rànd qi^è la cor- neille èominttne; iràybit deiik t>iâds et demi de longueur, depuis là pointe du bec à' PeSLtrémité de la queue l'qui ëtoit tombée pendant la traversée ^ et dont les plumes cornihençoient à croître de nouveau 9 et n^avoiént pas pris 9 à beaucoup près, toutiesl leurs dimensions; aiilsi Ton peut présumer que la longueur entière dé cet oiseau IJ^ \ tS D t; 6 A X. À Ô. 189 •ftt d^environ trois pieds ; son bec long de huit pouces , ëtoit large de deux , arqué de quinze lignes sur la corde de sa longueur; un second bec y sMl peut s^appeler ainsi, surmontoit le premier en manière de corne immédiatement appliquée et couchée suivant la cour* bure du vrai bec ; cette corne s^éten- doit depuis labase jusqu^à deux pouces de la pointe du bec : elle s*élevoit de deux pouces trois lignes , de manière quVn les mesurant par le milieu ^ le bec et sa corne forment une hauteur de quatre pouces; Pun et l'autre, près de la tète, ont quinze lignes d'épaisseur transversale ; la corne a six pouces de longueur, et son extrémité nous a paru accburcie et fêlée par accident , en sorte qu'on peut la supposer d'environ ùh demi-pouce plus longue ; en total, cette corne a la forme d'un véritable bec tronqué et fermé à la pointe , où néanmoins le dessin de la séparation est marqué par un trait en rainure très* ' V- ' I ' '\ 'i 1 À 'i'i : n .4- ^ijfSf^mfff-i- j-l 1 \ m i ! : / 190 HISTOIRE NjLTURBLLE sensible^ tracé vers le milieu et suirast toute la courbure de ce faux beô qui ne tient point au crâne | mais dont la tranche en arrière ou sa coupe qui s'ë- lève sur la tête y eat encore plus ex- traordinaire ; c^est une espèce d^ôccU put charnu dénué de plumes ^ revêtu d^une peau vive y par laquelle passe le suc nourricier de ce membre parasite. Le vrai bec terminé en pointe-mouA- se, est assea ferme ; sa substance est cornée y presque osseuse » étendue en larmesy dont on aperçoit les couchea et les ondes \ le faux bec, beaucoup plua mince et fléchissant même sous le& doigts, n^est point solide et plein^ au- trement l'oiseau seroit accablé de son poids ; maia il eat d'une substance lé- gère et remplie à l'intérieur de cellu- les séparées par des cloisons fort minr ces, qu'Edwards compare à dea rayona de miel. Vormiua dit que ce faux bee est d'une substance semblable à celle du têt dea écrevisses, ^ ,M»-\..:-t.s^ i> tr fi ▲ t. A o. 191 Lefatizbeçest noir depuis la pointe {usqu'à trois pouces en arrièrei et l'on Toit une ligne du môme noir à son ori« gine, ainsi qu'à la racine du vrai bec } tout le reste est d'un blanc-jaunâtre x ce sont précisément les mêmes cou« leurs que lui donne Vormius^ en ajou- tant que l'intérieur du bec et du palais est noir. ' <* 'Une peau blanche et plissée em* brasse des deux côtés , comme une mentonnière ^ la racine du vrai bec par-dessus y et va s'implanter vers les angles du bec ^ dans la peau noire qui environne les yeux ; de longs cils p arqués en arrière y garnissent la pau- pière ; l'œil est d'un brun-rouge ^ il' s'anime et prend beaucoup de feu lors- que l'oiseau s'agite ; la tête qui paroi t petite en proportion du bec énorme qu'elle porte^ est assez semblable} pour la forme , à celle du geai : en général f la figure y l'allure et toute la tournure de ce calao nous ont paru un composé ,j * 1 . >\ i^.,s»^m^-' imiLjak^ ■''^W^^ '■.iiS^»*'*®'' i s I 19a HISTOIRE «ATURBLLB de traits et de mouTemens du geaif du corbeau et de la pie t ces restemblancea ont également frappé les yeux de la plu- part des observateursqui ont donné à cet oiseau les noms de^ corbeau indien | cof" beau cornu y pie cornue d'Ethiopie^ etc» Celui-ci ayoit les plumes de la tête et du cou noires ^ arec la faculté de lee hérisser , ce qu^il fait souvent comme le geai ; celles du dos et des ailes sont noires aussi ^ et toutes ont un foible reflet de violet et de vert; on aperçoit «ussi sur quelques plumes des couver* tures des ailes une bordure brune irré- gulièrement tracée ; les plumes se sur- montant légèrement ^ paroissent être gonflées comme celles dn geai \ l'esto- mac et le ventre sont d*un blanc-sale \ entre les grandes pennes de l'aile qui sont noiresyies seules extérieures sont blanches à lapointef la queue qutcom- mençoit à recroître ^ étoit composé» de six plumes blanches ^ noires à la racine \ et quatre qui sortoient de leur .; i \. . >*:, , .L V V r, f. DU CALAO. H)3 tuyau toutes noires; les pieils sont noirs ^ épais et forts , couverts de lar- ges écailles } les ongles longs, sans être aigus I paroisscnt propres à saisir et à serrer. Cet oiseau sautoit des deux pieds à-la-fois en avant et de c6té » comme le geai et la pie, sans marcher'; dans son attitude de repos, il avoit lar tête portée en arrière et reculée entre les épaules ; dans Témotion de la sur- prise ou de ^inquiétude, il se hanssoit^ ae grandissoitetsembloitprendrequei- que air de fierté ; cependant sa mine en général est basse et stupide, ses raouvemens sont brusques et désagréa- bles ; et les traits qu'il tient de la pîe et du corbeau, lui donnent un air ignoble , que son naturel ne dément pas. Quoique , dans les calaos , il y ait des espèces qui paroissent frugi- voires , et que nous ayons vu celui-ci manger des laitues qu'il froissoit au- paravant dans son bec , il avatoit de la chair crue ; îl prenoit des rata, et Oiseaux. Y. 27 H , I ri M i ■ ,,^'^ k \ ' w. l I94 HtSTOlRB ITATURELtH fl dévora même uïi petit oiftoau qu^oH lui jeta Tirant^ il répéLoit souvent uit cri sourd I oiick^ ouck^ ce son bref et iec n^fst qu'un coup de gosier enroue \ il faisoit aussi de temps en temps en • tendre une autre voix moins rff'iqjtj et plus foible, tout-à-fait pareil e '*'« gloussement de la pouWi'* .de qui conduit ses petits. , < . ., ,,vi; '^* : nNous l'avons vu s'étendre | ouvrir aes ailes au soleil, et tremblotter lors- qu'il survenoit un nuage ou un petit coup de vent. Il n'a pas vécu plus de trois mois à Parisy et il est mort avant la fin de Tété ; notre climat est donc trop froid pour sa nature. . <, hE BRACy ou CALAO D^AFÏIIQUE. Sixième espèce. ]N'ou8 conserverons à ce calao le nom ie brac , que lui a donné le P. Labat, d'autant que r?; voyageur est le sei>l *i|ui l'ait vu ♦=;i G"\ 'éj il -dt très- grand y sa tét«» deuU et le bec ont en- 1 nu c ▲ r A o.' ' ipS semble dix-huit pouces de longueur ; ce bec est en partie jaune et en partie rouge; les deux mandibules sont bor« dées de noir t on voit à la partie supé- rieure du bec une excroissance de subs- tance cornée d'une grosseur considé- rable et de la mémo couleur ; la partie antérieure de cette excroissance se prolonge en ayant on forme de corne^ presque droite et qui ne se recourbe pas en haut; la partie postérieur de cette excroissance est au contraire ar» rondie et couvre la partie supérieure de la tète; les narines sont placées au- dessous de Texcroissance | assez près de l*origine du bec | et le plumage de ce calao est entièrement noir. 1 \ LE CALAO D'ABYSSmUS. Septième espèce. Cx calao parott être un des plut grands de son genre ; cependant si Pon «a juge par la longueur et la groaseur ' •niii"'ir''''-' ^ ,v / \ V ojJW-W- V 190 HISTOIKB NATURELLE des becs , le calao rhinocéros est en« core plus grand ; la forme du calao d'Abyssinie paroi t être modelée sur celle du corbeau ^ et seulement plu» grande et plus épaisse ç ila trois pieds deux pouces de longueur totale : il est tout noir, excepté les grandes pennes de Paile qui sont blanches, les moyen- nes et une partie des couvertures qui paroissent d\in brun«tanné foncé; le bec est légèrement et également ar- qué dans toute sa longueur, aplati et comprimé par les côtés ; les deux man« dibules sont creusées intérieurement en gouttières , et finissent en pointe mousse : ce bec a neuf pouces dclong^ et il est surmonté à sa base et jusque auprès du front , d'une proéminence en demi-disque de deux pouces et demi de diamètre , et de quinze lignes de large à sa base sur les yeux; cette excroissance est de même substance que le bec, mais plus mince, et cède lorsqu'on la presse avec les doigts ; la f«»j)>.-.4 - — ■iilHifc ,^-»»'-^»-^-— -•^ *%* DU CALAO. 197 hauteur du becy prise verticalement, et jointe à celle de sa cornef est de trois pouces huit lignes ; les pieds ont cinq pouces et demi de hauteur; le grand doigt, y compris Pongle, avingt*huit lignes; les trois doigts antérieurs sont presque égaux ; le postérieur est très- long , il a deux pouces; tous sonfe épais , couverts comme les jambes d^écaiiles noires , et garnis d'ongles forts , sans être ni crochus ni aigus : sur chaque côté de la mandibule su- périeure du bec, près de Toriginey est une plaque rougeÂtre ; de longs cils garnissent les paupières ; une peau nue d'un brun-violet entoure les yeuxy et couvre la gorge et une partie du devant du cou. LE CALAO DES PHILIPPINES. Huitième espèce. Cet oiseau , selon M. Brisson , est de la grosseur d'un dindon femelle; mais sa tête est proporlionnelleraeiit \ ' ï \. n ,f - *f . ir: hij t 198 HISTOIRE irATURELLE bien plus grosse^ et cela parolt niSces* saire pour porter un bec de neuf pou- ces de longueur sur deux pouces huit lignes d'épaisseur ^ et qui porte lui- même au-dessus de la mandibule su- périeure une excroissance cornée de six pouces de long sur trois pouces de largeur ; cette excroissance est un peu concave dans sa partie supérieure ^ et ses deux angles antérieurs sont pro- longés en avant en forme de double corne ; elle s'étend en s*arrondissant sur la partie supérieure de la tête ; les narines sont placées vers l'origine du beC) au-dessous de cette excroissance; et tout le bec j ainsi que sa proémi- nence, est de couleur rougeâtre. Ce calao a la tête, la gorge, le cou^ le dessus du corps et les couvertures supérieures das ailes et de la queue noirs ; tout le dessous du corps est blanc , les pennes des ailes sont noires et marquées d'une tache blanche ^ toutes les pennes de la queue sonten-> ■«iiu^niHBiin»» f'^'il-m 1 B 1T calao; 199 librement noires y à l'exception de deux extérieures qui sont blanches { les pieds sont verdâtres. George Garael a décrit j avec d'au- tres oiseaux des Philippines ^ unees- pèce de calac qui paroit assez voisine de celte>ci j mais qui cependant n'est pas*absolument la m^me. Sa descrip- tion a été communiquée à la Société royale par le docteur Petiver ^ et en- suite imprimée dans les Transactions Philosophiques^ n<>. 286 , article III f on y voit que cet oiseau nommé calao ou cagno y par les Indiens 9 ne fré* quente point les eaux, mais se tient sur les hauteurs et même 8urlesmon« tagnes y vivant de fruits de baliti ^ qui est une espèce de figuier sauvage | ainsi que d'amandes, de pistaches y etc* qu'il avale tout entières, ce II a , dit l'auteur, le ventre noir, le croupion^ et le dos d'un cendré- brun ^ le coa et la tête roux; la tête petite et noire autour des yeux; les cils noirs et long \ If, I i ■» *-■ «■' .*- I I . I ^ :i \\à \ 200 HISTOIRE NATURELLE les yeux bleus ; le bec long de six à sept pouces , un peu courbe en bas y dentelé) diaphane et de couleur de cinabre y large d*un demi-pouce dans le milieu j élevé à l'origine de plus de deux pouces , et recouvert en des- sus d'une espèce de casque long de eix pouces, et large de près de deux ; la langue es ttrès-petite pour un aussi grand bec^ n'ayant pas un pouce de long^ sa voix ressemble à un grogne* ment | et plus au mugissement d'un veau qu'au cri d'un oiseau ; les jam** bes avec les cuisses, sont jaunâtres et longues de six à sept pouces ; les pieds ont trois doigts en devant et un seul en arrière , écailleux, rougeâtres et armés d'ongles noirs, solides et cro* chus ; la queue est composée de huit grandes pennes blanches , longues de quinze à dix-huit pouces ; les pennes des ailes sont jaunes : les Gentils ré- vèrent cet oiseau , et racontent des fa- bles de ses combats avec la grue, qu'iU E de six à en bas , Jeur de e dans de plus en des* ng de deux ; >n aussi uce de Çrogne* «t d'un 'S jam^ très et s pieds n seul rea et t cro» 3 huit es de ennes Is ré^ es fa- [u'ila 3 I w DU c ▲ !< ▲ o. aoi nomment tipul ou tihol ^ ils disent que c'est après ce combat que les grues ont été forcées de demeurer dans les. terres humides, et que les calaos n'ont pas voulu les souffrir dans leurs monn tagnes. » Cette espèce de description me pa- roi t prouver assez clairement que les calaos ne sont pas des oiseaux d'eau ou de rivage^ et comme les couleurs et quelques autres caractères sont diffé* rens des couleurs du calao des Phi- lippines décrit par M. Brisson^ nous croyons qu'on doit au moins regarder celui-ci comme une variété de l'autre* LE CALAO A CASQUE ROND. Neuvième espèce. Nous n'avons de cet oiseau que le bec ) et ce bec est pareil à celui qu'Edwards a donné; et si nous ju- geons de la grandeur de l'oiseau par la grosseur de la tête , qui reste atta- chée à ce bec, ce calao doit être l'un .:;'iL., i ç ;!.*^ i >i! ^°* HISTOIRE NATlr.- *» P'us grands et d^pW. "Uu„is.„.;i '7 courbure; il tenJ • "f^"»'"'». s'élève »f..^ comprimée par les cAu "" P*" hauteur verticale ^^ ' '"*'"® "»« î"^''*~1l ^04 HTSTOIIIB KATURÉI.LE car sur la partie supérieure de ce bec s'élève une excroissance de substance cornée , qui s'étend en avant et se re- courbe ensuite vers le haut en forme de corne ^ qui est prodigieuse par son volume ) car elle a huit pouces de Ion* gueur , sur quatre de largeur à sa base : cette corne est variée de rouge et de jaune j et comme divisée en deux par* ties par une ligne noire qui s'étend sur chacun de sesc6téssuivantsa longueur^ les ouvertures des narines sont situées au-dessous de cette excroissance y prèâ de l'origine du bec. On le trouve à Su- matra , aux Philippines et dans les au- tres parties des climats chauds des Indes ». Bontius rapporte quelques faits au sujet de ces oiseaux : il dil qu'ils vivent de chair et de charognes ; qu'ils suivent ordinairement les chasseurs de san- gliers, de vaches sauvages, etc. pour manger la chair et les intestins de ces animaux, que ces chasseurs éventrent ... ■^£^'*^--îiv'^ ■■■ su CALAO. 20!» et coupent par quartiers, pour empor- ter plus aisëment ce gros gibier et très^^ promptement y car s^ils le laissoient quelque temps sur la place, les calaos ne manqueroient pas de venir tout dé- vorer ; cependant cet oiseau ne chasse que les rats et les souris, et c'est par cette raison que les Indiens en élèvent quelques-uns. Bontius dit qu'avant de manger une souris, le calao l'aplatit en la serrant dans son bec pour l'amollir^ et qu'il l'avale tout entière , en la je- tant en l'air et la faisant retomber dans son large gosier; c'est, au reste , la seule façon de manger que lui permet- tent la structure de son bec et la peti- tesse de sa langue, qui est cachée au fond du bec et presque dans la gorge* Telle est la manière de vivre à la- quelle l'a réduit la nature, en lui don-i nant un bec assez fort pour la proie y mais trop foible pour le combat, très- incommode pour l'usage, et dont tout l'appareil n'est qu'une exubérance dii- Oiseaux. Y. 18 j ■ f fto6 BISTOIRB KA.TU&ELLB forme «t un poids Inutile .Cet excès et ces défauts extérieurs semblent influer sur les facultés intérieures de Panimal t ce calao est triste et sauvage pi a Tas* pect rude, L'attitude pesante et comme fatiguée. Aureste, Bontius n'a donn^ qu'une figure peu exacte de la tête et du beC| et ce bec représenté par Bon- tius y est fort petit en comparaison de celui qui est au Gibissct; mais, comme il est de la même forme, ils appartien- nent certainement tous deux à la même espèce d'oiseau. '.''\' Espèces connues dans Ce genre* Le Calao d*Abyssinie , buceros Abyssinicus, Le Brac , ou Calao d* Afrique ^ buceros Afri' canus. Le Calao de Malabar, buceros Malabaricuim Le Calao des Moluques, buceros ILydroco- rax. Le Calao rhinocéros , buceros Rhinocéros, Le Calao à casque rond y buceros Galeatus. Le Calao de l'iie Panay , buceros Fanayen/t sis. ] t excès et ut influer i^animal : 1. BU CALAO* 207 Le Calao de Manille, buceros ManUlcnsis, LeTock ) buceros Nasutus* • ■'■■ ■-—"■ - Le Calao des Philippines , buceros Bicer» nu* genre. 'ssinicas, ros uâfn- oharictUm ^^ydroco- oceros, tieatus. anayervt f ' ( < m ao8 HISTOIRJS KATORELLB X X V« GENRE, L'ALCYON ou LE MARTIN-PÊCHEUR, A ZCEDO» (Le doigt du milieu réuni avec le latéral.) Caractère générique : bec à trois an- gles et droit. LE MARTIN-PÉCHEUR ou L'ALCYON. Xje nom de martin-pécheur vient de martinet-pécheur, qui étoitPanciennc dëaomination française de cet oiseau ^ dont le vol ressemble à celui de l^hi- rondelle-martinet, lorsqu'elle file près de terre ou sur les eaux. Son nom an- cien alcyon , ëtoit bien plus noble , et on auroit dû le lui conserver, car il n'y eut pas de nom plus célèbre chez les .B l E. CHEUR, latéral.) trois an- Llcyon. vient de uiciennc t oiseaiiy de l'hi- file près nom an- oble, et ar il n'y chez les yfir h'^ty. H- 1 ?>'",' hff .^rt 1 'Cf tu. 'iê'- m^^ ' . . : ' i ïrr^vt^' '. ^ ^* f^f; Ù •»♦ ■■^' iS :-»1' J^*«>'-,(t,*«- .,* t : JfA^ :M; ;ji t r I. ■ •>"- UINi j3W*"-" ""■ k'Mi.»d£lGà»v> . (il :'ff^ f. 5 * .«ix- > t-* ' -».»•» y* « 4-» .j^ » »>»-'«-•«,«,-,.*■<'■■»»»» .i«u,".i-v*- 1 î.î' )rî7:n K' .'",", f M M V :>, ^*îS^*PI^^|^^ JM^^-^ t *- Pflt\»Yi'é ffel , 1 J .K TVÎAUTÎN-PKniF.rU . iI.K JACAMAU I ji l'A •■< »•■ ''■;4- •\ ^ ^ i ..# \ ■■m. DU MARTIN -PECHEUR. 20^ Grecs ; ils appeloient alcyoniens , les jours de calme vers le solstice, où Pair et la mer sont tranquilles , jours pré- cieux aux navigateurs I durant lesquels les routes de la mer sont aussi sûres que celles de la terre ; ces mêmes jours étoient aussi le temps donné à Palcyon pour élever ses petits, ^imagination toujours prête à enluminer de merveil- leux les beautés simples de la nature ^ acheva d'altérer cette image ^ en pla- çant le nid de l'alcyon sur la mer ap- planie; c'étoit Ëole qui enchainoit les vents en faveur de ses petits enfans ; Alcyone | sa fille plaintive et solitaire ^ sembloit redemander aux flots son in- fortuné Céïx que Neptune avoit fait périr, etc. Cette histoire mythologique de l'oî- seau alcyon n'est , comme toute autre fable y que l'emblème de son histoire naturelle; et l'on peut s'étonner qu'Ai- drovande termine sa longue discussion sur l'alcyon , par conclure que cet oi- •• y •■■■ u aïO HISTOIRE NATURELLE seau n'est plus connu. La seule des* cription d'Aristote pouvoit le lui faire reconnoitre et lui démontrer que c^esC le même oiseau que notre martin-pê- cheur. ce U alcyon , dit ce philosophe^ n'est pas beaucoup plus grand qu'un moineau \ son plumage est peint de bleu 9 de vert et relevé de pourpre; ces brillantes couleurs sont unies et fondues dans leurs reflets sur tout le corps et sur les ailes et le cou ; son bec jaunâtre est long et pointu »• Il est également caractérisé par la comparaison des habitudes naturelles s Palcyon étoit solitaire et triste; ce qui convient au martin-pêcheur que l'on voit toujours seul ) et dont le temps de la pariade est fort court. Aristote, en faisant Palcyon habitant des rivages de la mer, dit aussi qu'il remonte les ri- vières fort haut ) et qu'il se tient sur leurs bords : or, on ne peut douter que le martin-pécheur des rivières n'aime «gaiement à se tenir sur les rivages de i I ù \,. 3ule des- lui faire 3ue c'est irtin-pé* losophe^ à qu'un >eint de ourprej unies et tout le son bec S par la irelless ce qui ue l'on mpsde >te, en tges de les ri- it suc 3rque 'aime ;esde DU MARTIN-PÊCHEUR. 211 la mer^ où il trouve toutes les commo* dites nécessaires à son genre de yie, el nous en sommes assurés par des témoins oculaires; cependant Klein lenie^mais il n'a parlé que de la mer Baltique^ et il a très-mal connu le martin-pêcheuri comme nous aurons occasion de le re- marquer. Au reste, Palcyon étoit peu commun en Grèce et en Italie ; Ché« réphoui dans Lucien, admire son chant comme tout nouveau pour lui. Aris- toteet Pline disent que les apparitions de l'alcyon étoient rares , fugitives, et qu'on le voyoit voler d'un trait rapide à l'entour des navires, puis rentrer dans son petit antre du rivage ; tout cela convient parfaitement au martin- pécheur, qui n'est nulle part bien corn* mun et qui se montre rarement. On reconnoit également notre mar- tin^pêcheur dans la manière de pécher de l'alcyon , que Lycophron appelle le plongeur f et qui ^ dit Oppien , se jette £/ se plonge dans la mer en tombant». i ly ïll II h' dl2 HISTOIRE yATUKELLB Oest de cette habitude de tomber à* plomb dans Peau, que les Italiens ont nommé cet oiseau piomhino (petit plomb). Ainsi, tous les caractères ex- térieurs et toutes les habitudes natu« relies de notre martin - pécheur con* viennent à l'alcyon décrit par Aristote* Les poètes faisoient flotter le nid de Palcyon sur la mer : les naturalistes ont reconnu qu'il ne fait point de nid^ et qu'il dépose ses oeufs dans des trous horizontaux de la rive des fleuves ou du rivage de la mer. Le temps des amours de l'alcyon, et les jours a/(C[yo;z2e7if placés près du sols- tice, sont le seul point qui ne se rap- porte pas exactement à ce que nous connoissons du martin-pécheur, quoi- qu'on le voie s'apparier de trèS'bonne heure et avant l'équinoxe; mais, indé- pendamment de ce que la fable peut avoir ajouté à l'histoire dès alcyons pour l'embellir , il est possible que , sous un climat plus chaud, les amours 213. D U MARTIlf-PÊCHEUR. des martin-pécheurs commencent en- core plutôt ; d'ailleurs il y auroit diffé- rentes opinions sur la saison des jours alcyoniens. Aristote dit que , dans les mers de Grèce j ces jours alcyoniens n'ëtoient pas toujours voisins de ceux du solst ce; mais que cela étoit plus constant pour la mer de Sicile. Les anciens ne convenoient pas non plus du nombre de ces jours, etColumelle les place aux kalendes de mars , temps auquel notre martin • pécheur com- mence à faire son nid. , ,, .,^. , Aristote ne parle distinctement que d'une seule espèce d'alcyon, et ce n'est que sur un passage équivoque et vrai- semblablement corrompu , et où , sui- vant la correction de Gessner, il s'agit de deux espèces d'hirondelles, que les naturalistes en ont fait de u3l d'alcyons; une petite qui a de la voix , et une grande qui est muette : sur quoi Belon, pour trouver ces deux espèces , a fait 4e U rousseroUe son alcyon vocal, en i 1\ il' 214 HISTOIRE NATUHELLB même temps quUL nomme alcyon muet^ le martin>pécheur , quoiqu'il ne soit rien moins que muet. Ces discussions critiques nous ont paru nécessaires, dans un sujet que la plupart des naturalistes ont laissé dans la plus grande obscurité. Klein qui le remarque, en augmente encore lacon« fusion , en attribuant au martin-pé- cheur deux doigts en avant e^ù deux en arrière ; il s'appuie de Pautorité do Schwenckfeld qui est tombé dans la même erreur, et d'une figure fautive de Belon, que néanmoins ce naturaliste a corrigée lui - même , en décrivant très-bien la forme du pied de cet oi<< seau qui est singulière : des trois doigts antérieurs, l'extérieur est étroitement uni à celui du milieu , jusqu'à la troî« sième articulation , de manière à pa* roitre ne faire qu'un seul doigt , ce qui forme en dessous une plante de pied large et aplatie ; le doigt intérieur est îrès-court et plus que celui deder- 1 5 if ? "■i li—WI II'»-. 'J^ ::." on muefj 1 ne soit loiis ont )t que U issé dans in qui le e (a con* irtin-pé- et deux: toritë de dans la » fautive turalisîe iécrivant 3 cet oU is doigts 'itement la troi« re à pa- ) ce qui de pied itérieur de der- BU SIARTIN'FÊCHEUIl. 2l5 rièrejles pieds sont aussi très-courts; la tête est grosse , «e bec long, épais à sa base y et filé droit en pointe , laquelle est généralement courte dans les espè- ces de ce genre. Cest le plus bel oiseau de nos cli- mats } et il n'y en a aucun en Europe qu'on puisse comparer au martin-pê- cheur pour la netteté , la richesse et l'éclat des couleurs : elles ont les nuan- ces de l'arc- en-ciel, le brillant de l'é- mail , le lustre de la soie ; tout le mi- lieu du dos, avec le dessus de la queue^ est d'un bleu-clair et brillant, qui, aux rayons du soleil, a le jeu du saphyr, et l'œil de la turquoise ; le vert se mêle •ur les ailes au bleu , et la plupart des plumes y sont terminées et ponctuées par une teinte d'aigue-marine ; la tête et le dessus du cou sont pointillés, de même , de taches plus claires sur un fond d'azur. Gessnet* compare le jaune- rouge ardent qui colore la poitrine, aa rouge enflammé d'un charbon. T- H 1%: "-'«Sji^- ' - ~ • *% ..^,- <»"»»■ \i \ . ( 216 HISTOIRE NATUIIELI.B I! semble que le martin-pécheur se Hoit échappé de ces climats où le soleil verse avec les flots d^lne lumière plus pure , tous les trésors des plus riches couleurs. Et en effet, si Pespèce de no- tre martin - pécheur n'appartient pas précisément aux climats de Porient et du midi, le genre entier de ces beaux oiseaux en est originaire : car, pour une seule espèce que nous avons en Europe , l'Afrique et PAsie nous en offrent plus de vingt, et nous en con- noissons encore huit, autres espèces dansles climats chauds de l'Amérique. Celle de l'Europeest même répandue en Asie et en Afrique ; plusieurs martin- pêcheuFS envoyés de la Chine et d'E- gypte, se sont trouvés les mêmes que le nôtre, et Belon dit l'avoir reconnu dans la Grèce et laThrace. Cet oiseau, quoiqu'originaire de cli- mats plus chauds , s'est habitué à la température et même au froid du nô- tre : on le voit en hiver, le long dus \ Du MARTIW-PÊcnEUH.. Zl^ ruisseaux ) plonger sous la glace, et en sartir efi rapportant sa proie; c^esk par cette raison que les AUemandsTont Appelé eiszvogel , oiseau de la gla.ce 9 et Belon se trompe , en disant qu^ik ne fait que passer dans nos contrées y puisque! y reste dans le temps de la gelée. * '''' ' " ■ Son vol est rapide et filé; il suit or- dinairement lescontours des ruisseaux, en rasant la surface de Teau; il crie en volant, ^/^ ki , kî , ki , d*une voix per- çante , et qui fait retentir les rivages ; lia, dans le printemps, un autre chant qu^on ne laisse pas d'entendre malgré le murmure des flots et le bruit des cascades; il est très-sauvage et part de loin ; il se tient sur une branche avan- cée au-dessus de Teau pour pêcher; il y reste immobile, et épie sou vent deux ]ieure8 entières le moment du passage d'un petit poisson ; il fond sur cette proie en se laissant tomber dans l'eau où il reste plusieurs secondes ; il en Oiseaux. Y. 19 / ) I' » ' I 2l8 HISTOIILE NATURBLLU sort avec le poisson au bec ^ quUI porte ensuite sur la terre y contre la-* quelle il le bat pour le tuer avant de l'avaler. . ,. .^ . Au défaut de branches avancées sur Teau, le niartin-pécheur se pose sur quelque pierre voisine du rivage 9 ou même sur le gravier ^ mais au moment qu'il aperçoit un petit poisson , il fait un bond de douze ou quinze pieds, et se laisse tomber à-plomb de cette hau- teur ; souvent aussi on le voit s'arrêter dans son vol rapide , demeurer immo« bile ) et se soutenir au même lieu pen- dant plusieurs secondes; c'est son ma« nége d'hiver lorsque les eaux troubles ou les glaces épaisses le forcent de quitter les rivières, et le réduisent aux petits ruisseaux d'eau vive ; à chaque pause il reste comme suspendu à la hauteur de quinze ou vingt pieds, et lorsqu'il veut changer de place , il se rabaisse et ne vole pas à plus d'un pied de hauteur sur l'eau } il se relève en« ^'. bec, qu^il 9 contre la« 5*" avant de i^ancëes sur o pose sur "vage , ou lu moment on , il fait 2 pieds , et cette hau- t s'arrêter »"er immo- i lieu pen- ttson ma« c troubles )rcent de lisent aux » cnaqua ndu à ia >iedS| et ^e , il se 'un pied ève en« DU MAIlTIN-PÊCjJEUll. 21 p suite et s'arrâte de nouveau. Cet exer- cice réitéré et pre ne continuel , dé- montre que cet oiseaa plonge pour de bien petits objets , poissons ou insec- tes , et souvent en vain ; car il parcourt de cette manière des demi -lieues de chemin. Il niche au bord des rivières et des ruisseaux , dans des trous creusés par des rats d*eau ou par les écrevisses , qu'il approfondit lui-même, et dont il maçonne et rétrécit l'ouverture : on y trouve de petites arêtes de poisson , des écailles sur de la poussière, sans forme de nid; et c'est sur cette pous- sière '^ ue nous avons vu ses œufs dé- posés , sans remarquer ces netites pe- lottes dont Belon dit qu'il pétrit son nid, et sans tro uver à ce nid la figure que lui donne Aristote , en le compa- rant pour la forme à une cucurbite , et pour la matière et la texture, à ces boules de mer ou pelottes de filamena (entrelacés ^ qui se coupent difficile-» i V -^^^^r^ -' • - ) *► )*■■ t ]i 220 HISTOIItE NATURELLE ment, mais qui desséchées, deviennent friables : il en est dé même des halcyO' nium de Pline dont il fait quatre es- péceS| et que quelques-uns ont donnés pour des nids d^alcyon , mais qui ne sont autre chose que différentes pe- lottes de mer ou des holothuries qui n'ont aucun rapport avec des nidsd'oi- seau ; et quant à ces nids fameux du Tunquin et de la Cochinchine que Pon mange avec délices, et que l'on a aussi nommés nids d' Alcyon ^ ils sont Pou* vrage de Thirondelle salangane. Les martin-pécheurs commencent à fréquenter leur trou dès le mois de mars : on voit dans ce temps le mâle poursuivre vivement la femelle. Les anciens croyoient les alcyons bien ar- dens, puisqu'ils ont dit que le mâle meurt dans l'accouplement; et Aris- tote prétend qu'il entre en amour dès l'âge de quatre mois. Au reste, l'espèce de notre martin- pêcheur n'est pas nombreuse, quoique Vit ^jKJlbà^A leviennent ^eahalcyo^ quatre es- >nt donnés ^'s qui ne '^i'tes pe- 'unes qui nidsd'oi- ï'neux du e que l'on 5n a aussi ont l'ou- le. encent à mois de » le mâle J'e. Les bien ar- ie mâle ït Arfs- our dès nartin- uoique DU MARTIN-FiÊCHEUPu. 221 ces oiseaux produisent six, sept et jus- qu'à neuf petits selon Gessner ; mais le genre de vie auquel ils sont assujettis les fait souvent périr , et ce n'est pas toujours impunément qu'ils bravent la rigueur de nos hivers ; on en trouve de morts sur la glace. Olina donne U manière de les prendre à la pointe du jour ou à la nuit tombante , avec • n trébuchet tendu au bord de l'eau ; il ajoute qu'ils vivent quatre ou cinq ans ; on sait seulement qu'on peut les nourrir pendant quelque temps dans les chambres oti l'on place des bas- sins d'eau remplis de petits poissons. M. Daubenton , de l'Académie des Sciences , en a nourri quelques-uns pendant plusieurs mois, en leur don- nant tous les jours de petits poissons frais, c'est la seule nourriture qui leur convienne ; car de quatre martin-pê- cheurs qu'on m'apporta le vingt-un août 1778) et qui étoient aussi grands que père et mère, quoique pris dans le ^ 3 f?^. wS^^ h > 2222 BISTOlRfi K1.TIT11ELLE nid) quiétoit un trou sur le bord de U rivière, d<)ux refusèrent constamment les mouches , les fourmis ^ les vers de terre, la pâtée, le fromage, et périrent d'inanition au bout de deux jours j les deux autres qui mangèrent un peu de fromage et quelques verà de terre, ne vécurent que six jours. Au reste j G '. ssner observe que le martin>pècheur ne peut se priver , et qu'il demeure toujours également sauvage; sa chair a une odeur de faux musc et n'est pas bonne à manger ; sa graisse est rou« geâtre ; il a le ventricule spacieux et lâche comme les ciseaux de proie $ et comme eux il rend par le bec les restes indigestes de ce qu'il a avalé , écailles et arêtes roulées en petites boules : ce viscère est placé fort bas ; l'œsophage est par conséquent très-long; la langue est courte , de couleur rouge ou jaunci comme le dedans et le fond du bec. Il est singulier qu'un oiseau qui vole 9vec tant de vitesse et de continuité ^ W- i-x-n'' ■»vt^m*Timf*r- "?nBttf5" " ord âe U tammenfi s vers de përiren» >urs; les 1 peu de errCf ne reste , pécheur lemeure a chair a l'est pas îst rou« lieux et foie ; et 8 restes écailles tes : ce ophage langue jaune y bec. li vole iuité| ^i^P^Str; BU MARTIN-picEBUR. 22? n'ait pas les ailes amples ; elles sont au contraire fort petites à proportion do sa grosseur^ d'où Ton peut juger de la force des muscles qui les meuvent ; car il n'y a peut>étre point d'oiseau qui ait les mouvemens aussi prompts et le vol aussi rapide 9 il part comme un trait d'arbalète ; s'il laisse tomber un pois* son de la branche où il s'est perché f souvent il reprend sa proie avantqu'elle ait touché terre ; comme il ne se pose guère que sur des branches sèches, on a dit qu'il faisoit sécher le bois sur le- qu^l il s'arrête. On donne à cet oiseau desséché | la propriété de conserver les draps et autres étoffes de laine j et d'éloigner les teignes : les marchands le suspen- dent à cet effet dans leurs magasins \ son odeur de fauxmusc pourroit peut- être écarter ces insectes, mais pas plus que toute autre odeur pénétrante ; comme son corps se dessèche aisément, on a dit que sa chair n'étoit jamais ■\i i,c« ♦•^ . hi \ 224 HISTOIRE NATUIIELLS attaquée de corruption ; et. ces vertus quoiqu'lmaginaires , le cèdent encore aux merveilles qu'en ont racontées quelques auteurs , en recueillant les idées superstitieuses des anciens sur Palcyon : il a, disent-ils, la proprié té de repousser la foudre; celle défaire aug** menter un trésor enfoui , et quoique mort) de renouv<3ler son plumage à cha<* que saison de mue; il communique, dit Kiranides , à qui le porte avec soi , la grâce et la beauté; il donne la paix à la maison, le calme en mer, attire les poissons et rend la pèche abondante sur toutes les eaux : ces fables flattent la crédulité, mais malheureusement ce ne sont que des fables. LES MARTIN.PÉGHEURS ÉTRANGERS. Gomme le nombre des espèces étran- gères est ici très-considérable , et que toutes se trouvent dans les climats chauds, on doit regarder celle de notrt^ martin-pêcheur, comme échappée de vertiia encore contées iant les ens sur \riété de re aug<^ luoique :eàcha<* que, dit soi , la RÎxè la tire les iidante flattent lent ce DU MAILTUf-PÊCHEUR. 225 cette grande famille ^ puisc|u*elle est seule et même sans variété dans nos contrées. Pour mettre de Pordre dans Pénumëration de cette multitude d'es- pèces étrangères, nous séparerons d'a- bord tous les martin-pécheurs de Pan* cien continent de ceux de PAmérique^ et ensuite nous indiquerons les uns et les autres par ordre de grandeur, en commençant par ceux qui sont plus grands que notre martin-pêcheur d'Eu- rope, et continuant par ceux qui lui sont égaux en grandeur ou qui sont plus petits. , - r GRANDS MARTIN-PÊCHEURS de l'ancien Continent. VI 'BUS, étran- ît que limats notre ée de Lb plus graitd MARTIN-PECHEUR. Première espèce. Cet oiseau, le plus grand de son genre , se trouve à la nouvelle Guinée: il est long de seize pouces , et gros comme un choucas; tout son plumagey /! corp. .e «„, ,„ ^^^ ^ ^evan. d plu» blanc, ,,.p,„„,.,^fo.d œil , du bjstre brun du dos • U queue d'un f,„,e «„, .^.J'",;^» de, no..e,„t blanche à I'e,.„5„Ué le den...bec inférieur est oran J I supérieur noir et I-i„a ^^ ' ^° 1 r noir et légèrement fléchi à la pointe 5 trait par lequel cet „• >,arni». „_ .. *^ "^«^iiei cet Oiseau d'ailleurs i.app;:j;tr'r''"*'' fes caractères; ''?"''""* 'es au- MARTW-PÉCHEUR BtEU ET ROITX, Seconde espèce. II. a un peu pl„s j^ neuf pouces d- longueur, et son bec, qui est rn adeuxetdemijtoueTtÏtT'^" et le dessoii. A » '^ <^°» dessous du corps sont d'un be»^ "■V^-*, ■rfBs^5^(^j^i^ « Du martintPÊcheur. 227 Iroux-brun^ la queue, f.e dos et .moitié tdes ailes sont d'un bleu changeant se« Ion les aspects j en bleu de ciel et en bleu d'aigue-marinej la pointe des ailes et les épaules sont noires. Cette espèce se trouve à Madagascar ^ on la voit aussi en Afrique ^ sur la rivière de Gambie ^ selon Edwards. Un roartin* pécheur de la c6tede Malabar, qui est la quatorzième espèce de M. Brisson> ressemble en tout à celui-ci , excepté que sa gorge est blanche ; différence qui peut bien n'être que celle de deux individus mâle et femelle dans la même espèce , au moyen de quoi celle-ci se trouveroit suivant la parallèle de Pé«* quateur, dans toute Pétendue du con- tinent ; elle s'y trouveroit même sur une très-grande largeur , si , comme il nous paroit j le martin-pêcheur de Smyrne d'Albin, dont M. Brisson fait sa treizième espèce , est encore le même oiseau que celui-ci. *-*»)•"< 228 ntSTOIRB WATURELLE LE MARTIN-PÉCHEUa CRABIER. Troisième espèce. ♦V IVi Ce martin-pécheur nous est venu da Sénégal,8ous le nom de crahierf\\ y a ap' parence qu^ii se trouve également aux îles du Cap^Vert, etque c'est àlui que se rapporte la notice suivante, donnée par M. Forster, dans le second voyage du capitaine Cook. aL'oiseau le plus re» marquable que nous vtmes aux îles du Cap- Vert) est une espèce de martin- pécheur, qui se nourrit de gros crabes de terre rouges et bleus , dont sont remplis les trous de ce sol sec et brûlé». Ce martin-pécheur a la queue et tout le dos d'un bleu d'aigue-marine ; ce bleu peint encore le bord extérieur des pennes grandes et moyennes de Tatle ; mais leurs pointes sont noires , et une large plaque de cette couleur couvre toute la partie la plus voisine du corps> et marque sur Paile comme 11 ■ Th^-*.-i>'-^- 'M, ♦*- CRABIER. OU MARTIN- PÊCHEUR. ^29 le dessin d*une seconde aile ; tout le dessous du corps est fauve-clair ; un trait noir s^étend derrière l'œil; le bec et les pieds sont couleur de rouille foncée. La longueur de cet oiseau est d'un pied. LE MARTIN-PÉCHEUR A GROS BEC. Quatrième espèce. Le bec des martin-pêcKeurs est gé- néralement grand et fort 8 celui-ci Va plus épais encore y et plus fort à pro- portion qu'aucun autre. L'oiseau en- tier a quatorze pouces ; le bec seul en a plus de trois , et onze lignes d^pais- seur à sa base ; la tête est coiffée de gris-clair ; le dos est vert-d'eau ; les ailes sont d'un bleu d'aigue-marine ; la queue est du même vert que le dos j elle esf. doublée de gris ; tout le dessous du corps est d'un fauve terne et foible ; le gros bec de ce martin-pécbeur est d'un rouge de cire d'Espagne* Oiseaux, Y. ao Ui ^ ^:^ *-k 200 HISTOIRE NATUrRELLB LE MARTIN-PÉCHEUR PIE. 'f Cinquième espèce. Le blanc et le noir mélës et coupes clans tout le plumage de cet oiseau ^ 6ont représentés par le nom que nous lui donnons de martin'pêcheurpie* Le dos est à fond noir nué de b^anc ; il a une 2one noire sur la poitrine ; tout le devant du cou jusque sons le bec est blanc ; les. pennes de raiie noires du côté extérieur ^ sont en dedans tran- chées de blanc et de noir , frangées de blanc ; le haut de la tête et la huppe sont noires , le bec et les pieds le sont aussi; la longueur totale de Poiseau est de près de huit pouces. ' ''' *;■ Ce martin-pécheur est venu du Cap de Bonne^^Espërance : en lui compa- rant un autre , envoyé tIu Sénégal^ nous n'avons pu nous empêcher de les regarder comme étant de la même es- pèce$ ladif£érence la plus notable^ mais DU MARTIlff-PâcHEUR* 23 1 qni n'est rien moius que spécifique , est queceluiduSénégaladans son plumage plus de blanc , et celui du Cap un peu plus de noir. M. Edwards a donné un de ces oiseaux qui venoient de Perse ; inais sa figure est assez défectueuse ^ et la distribution des couleurs n'y est nuU lement rendue; il déclare que cet oiseau avoit été envoyé dani l'esprit- de-vin f et remarque lui-même combien les couleurs sont affoiblies et brouillées dans les oiseaux qui ont séjourné dans cette liqueur. Mais il n'y a nulle appa- rence que le martin-pécheur blanc et noirdelaJamaïque^qu^indiqueSloaney et dont il donne une figure sur la vé- rité de laquelle on ne peut guère comp- ter f soit de la même espèce que celui du Sénégal ou du Gap de Bonne-£spé« rance, quoique M. Brisson ne fasse au- cune difficulté de les mettre ensemble t un oiseau de vol court et rasant les ri- vages, ne peut avoir fourni la traver- sée du vaste Océan atlantique| etlana* » V» .i»^-. .jj- jf. -ir .j. ! 1 d32 HISTOIRE HATU&ELLB ture si variée dans ses ouvrages , ne pa» rolt avoir répété aucune de ses formes dans Tautre continent ^ mais les avoir faites sur des modèles tout neufs, quand elle n*a pu le peupler du fond de ses an- ciennes productions. C'est apparem- ment aussi une espèce indigène et en- tièrement propre aux terres où elle s'est trouvée , que celle des martin- pécheurs qu'on a vus dans ces iles per- dues au milieu des mers du sud , et re- connues par les derniers navigateurs. M. Fors ter, dans le second voyage au- tour du monde du capitaine Cook, les a trouvés à Taïti , à Huaheine , à Uliétéa , iles éloignées de quinze cents lieues de tous les continens. Ces mar- tin-pécheurs sont d'un vert-sombre, avec un collier de la même couleur sur lin cou blanc. Il paroit que quelques- uns de ces insulaires les regardent avec euperstition y et l'on diroii^qu'on s'est rencontré d'un bout du monde à l'au- tre } pour imaginer aux oiueaux de la rr^ :-•• '-^^ .jf- '-^ :.LB ges, ne pa- ies formes s ]es avoir ufs, quand desesan- apparem- ène et en- 3s où elle is martin- ï6 iles per- ud , et re- ▼igateurs. voyage au- Cook, les iheine , à linze cents • Ces mar- t-sombre, 3uleur8ur quelques- dent avec u'on s'est de à l'au- aux de la BU MARTHr-picHEUR. 233 famille des alcyons quelques proprié- tés merveilleuses* ^> LE MARTIN-PÊCHEUR HUPPÉ. Sixième espèce. ^ Ce MARTiN-pÂcHEVKaseizepoucea de longueur ^ il est un des plus grands ; son plumage est richement émaillé| quoiqu'il n'ait pas de couleurs éclatan- tes; il est tout parsemé de gouttes blan- ches^ jetées par lignes transversales sur un fond gris-noirâtre du Jos à la que ,ù ^ la gorge est blanche avec des traits noi- râtres sur les côtés ; la poitrine est émaillée de ces deux mêmes couleurA et de roux ; le ventre est blanc ; les flancs et les couvertures du dessous de la queue sont de couleur rousse. M. Sonnerat donne une espèce de martin-pécheur de la nou /cHe Guinée qui a beaucoup de rapport a- ec celui- ci , par la taille et une part e es cou- leurs; nous ne prononcerons pas cepen* .-■i(>**ç# 234 HISTOIRE NATURELLB dant sur Pidentité de leurs espèces ^ et nous ne ferons qu'indiquer cette dernière y la figure qui est jointe à sa notice y ne nous paroissant pas as- sez distincte* liE MARTIN-PÊCHEUR à coiffe noire. Septième espèce.. C E martin-pécheur est un des plus beaux ; du bleu-violet moelleux et sa- tiné couvre le dos , la queue et la moi- tié des ailes ; leurs pointes et les épaules sont noires ; le ventre est roux-clair ; un plastron blanc marque la poitrine et la gorge y et fait le tour du cou près du dos ; la tête porte une ample coiffe noire ; un grand bec rouge brillant achève àe relever les belles couleurs dont cet oiseau est paré; il a dix pou- ces de longueur } il se trouve à la Chi- ne ; et nous regardons comme une es- pèce très-voisine de celle-ci, ou comme une simple variété y le grand martin- "?'-:- BU MARTIN-fâcHBUll. 235 pêcheur de Pile de Luçon y. donné par M. Sonnerat dans son Voyage à la nouvelle Guinée. LE MARTIN-PÉCHEUR à tête verte. Huitième espèce. Une calotte verte ^ garnie à Pentour d'un bord noir , couvre la tète de co marttn-pécheur ; son dos est du mémo vert quise fondsur les ailes et la queue en bleu d'aigue-marine; le cou y la gorge et tout le devant du cou sont blancs; le bec y les pieds et le dessous de la queue sont noirâtres : il a neuf pouces de Ion-* gueur. Nous en trouvons une notice dans les papiers de M.Commerson, qui l'a vu et décrit dans L'Ile de ^o»ro, voi- sine d'Amboineetl'unedesMoluques. LE MARTIN-PÊCHEUR à tête et cou couleur de paille* Neuvième espèce. , Gx martin-pécheur, dontl'espèce est nouvelle I a les ailes et la queue d'un a36 HISTOIRB WATtTllELLB bleu-turquin foncé ; les grandes pennes des premières sont brunes y frangées de bleu ; le dos bleu d'aigue-marine 9 le cou , le devant et le dessous du corps blancs, teints de jaune paille ou ventre de biche; de petits pinceaux noirs sont tracés sur le fond blanc du sommet de la tête; le bec est rouge et a près de trois pouces de longueur ; la grandeur totale dePoiseau estd'un pied. G*est à une es- pèce semblable, quoiqu'un peu plus pe- tite , que paroit se rapporter la notice d'un martin-pêcheur de Célèbes , don- née par les voyageurs , mais apparem- ment un peu embellie par leur imagi- nation, a Cet oiseau, disent«ils,se nour- rit d'un petit poisson quUl va guetter sur la rivière. 11 y voltige en tournoyant à fleur-d'eau, jusqu'à ce que le poisson ^ qui est fort léger, saute en l'air et sem- ble prendre le dessus pour fondre sur son ennemi 5 mais l'oiseau a toujours l'adresse de le prévenir ; il l'enlève de son bec et l'emporte dans son nid ^ où ■Xi DU MARTIS-picHEtR. aS^ il 8^en nourrit un jour ou deux y pen- dant lesquels son unique occupation est de chanter... Il n''a guère que la gros- seur d'une alouette; son bec est rouge; Je plumage de sa tète etcelui de son dos sont tout-à-fait verts ; celui du ventre tire sur le jaune; et sa queue est du plus beau bleu du monde.... Cet oiseau mer- veilleux se nomme ten-ron-joulon »• LE MARTIN-PÊCHEUR h collier blane. Dixième espèce. M. SoNNERAT nous a fait connohre cette espèce de raartin-pécheur. Il est un peu moins grand qu'un merle ; sa tète, son dos, ses ailes et sa queue, sont d'un bleu nuancé de vert; tout le des- sous du corps est blanc^ et une bande- lette blanche passe autour du cou. Il a trouvé cette espèce aux Philippines , et nous avons lieu de croire qu'elle se voit aussi à la Chine. L^oiseau que M. Brisson n'ijidiquQ "tm. ^ 1 I ; 23H HISTOIRE ITATUaELIiE que d'après un dessin y sous le nom de martin-'pêcheitr à collier des Indes, et qu'il dit être beaucoup plus gros que notre martin-pécheur d'Europe, pour* roit bien être une variété dans cette dixième espèce. LES MARTIN-PÉCHEURS de moyenne grandeur de V ancien Continent. LE BABOUCARD. « • ^ » ■ * Première espèce moyenne. Le nom du martin-pécheur au Séné" jgàl , en langue jalofe> est bahoucard. Les espèces en sont multipliées sur le grandfleuve de cette contrée, et toutes sont peintes des couleurs les plus va- riées et les plus vives. Nous appliquons le nom générique de baboucardàcelui dont M. Brisson a fait sa septième es- pèce,etquia tant de ressemblance avec le martin-pêcheur d'Europe , qu'on peut croire que leurs espèces sont très- ToisineS| ou peut-être n'en font qu'une, P c d 6 'fi» I 4 nom de tndes,et [gros que |e> pour* fns cette moyenne t ^nt. R D. lu Séné- oucard, ■s sur le ît toutes >lus va- liq lions làcelui me es- :e avec qu'on t très- l'une. DU MARTIW-pècHEUB.. sSp puisque nous avons déjà remarqué que cet oiseau, comme un étranger égaré dans nos climats, est réellement origi- ïiaire des climats piuschauds) auxquels son genre entier appartient. « ■ LE MARTIN-PÉCHEUR hleu et noir du. Sénégal, ; . ^ Seconde espèce moyenne^ < ; - r* ; ■' Celui-ci paroît un peu plus gros que notre martin>pêc1ieur, quoique sa lon- gueur ne soit guère que de sept pouces; la queue, le dos, les pennes moyennes de l'aile, sontd'^un bleu-foncé; le reste de l'aile , couvertures et grandes pen- nes, est noir; le dessous du corps est fauve-roux , jusque vers la gorge qui est blanche , ombrée de bleuâtre; cette teinte un peu plus forte, couvre le des- sus de la tête etdu cou ; le bec est roux «tics pieds sont rougeâtres. n r; ^ 240 HISTOIHB KJLTUAELLB LE MARTIN'PÉCHEuâ à tête grise. ' ,i. Troisième cjt'èce moyen f)e. Ce nii^rtin pêcLtîur esç untre la grande ta:!le et ?a moyenne : il est à- peii près de lia grosseur de la petite gri- ve; et sa longueur est de huit pouces et demi ^ il n. la tête al le cou enveloppés de gris-bran, plus clair et blanchissant sur la gorge et le devant du cou; le des- sous du corps est blanc \ tout le man- teau est bleu d'aigue-marine , à Tex- ception d'une grande bande noire éten* due sur les couvertures de l'ailej et une autre qui se marque sur les grandes pennes ; la mandibule supérieure du bec est rouge , Tinférieure est noire. LE MARTIN-PÊCHEUR à front jaune, . . Quatrième espèce moyenne. Albin a donné cet oiseau ; il est ^ dit-il y de la grandeur du martin-pê- cbeur d'Angleterre. Si l'on peut se jj**^' ■"^•■-' LLB tête grise. ?nfje. ... ,, . . -ntre la • il est à- petitegri- c;[vouceset enveloppés anchissant cou; le des- iit le man- e> à Tex- loire ëten- >'e> et une îs grandes rieure du Jt noire. on/ jaune, ne. î il est , irtin-pê- peut se i DU MARTIN-FÊCHEUn. 24* confier davantage aux descriptions de cet auteur qu'à ses peintures | cette espèce se distingue des autres par U beau jaune qui teint tout le dessous du corps et le front ; une tache noire part du bec et entoure les yeux ; derrière la tête est une bande de bleu sombre ^ et ensuite un trait de blanc \ la gorge est blanche aussi ; le dos bleu-foncé y le croupion et la queue sont d'un rouge terne; les ailes d*ungris-de«fer obscur* \ >:. I LE MARTIN-PÊCHEUR à longs brins, ' Cinquième espèce moyenne. ;'' ^ . Cette espèce est très-remarquable dans son genre) par un caractère qui n'appartient qu'à elle; les deux plumes du milieu de la queue se prolongent et s'effilent en deux longs brins^ qui n'ont qu'une tige nue , sur trois pouces de longueur , et reprennent à l'extrémité une petite barbe de plumes ; du bleu turquin moelleux et foncé , du brun OÏJ aux. V. ai 'W ,-r S&42 aiSTOlRB KATUILELLB noir et velouté 9 couvrent et coupent par quatre grandes taches le manteau; le noir occupe le haut du dos et la pointe des ailes ; le gros bleu leur mi- lieu, le dessus du cou et la tête; tout llns riche iro ^nuë '^ou e la 5 ; toP' le c doré sur nrlchi de •uté; une id à Pan- n arrière i la gorge ^e char* I DU MARTlN-pêcHEUR. 2/^5 mant petit oiseau nous est venu de Pondichëry. LE MARTIN-PÉCHEUR a bec blanc. Quatrième petite espèce. SebA| d'après lequel on donne ce petit martin-pêcheuri dit qu'il aie bee blancy le cou et la tête rouge-bai teint de pourpf ; les flancs de même ) les pennes de Taile cendrées ; leurs cou- vertures et les plumes du dos d'un très-beau bleu ; la poitrine et le ventre jaune-clair ; sa longueur est d'environ quatre pouces etdemi. Du reste, quand Seba dit que les oiseaux de la famille ée8 alcyons se nourrissent d'abeilles^ il les confond avec les guêpiers. M. Vosmaër a donné deux petits martin-pécheursi qu'il rapporte à cet alcyon de Seba^ mais en assurant qu'ils n^ avaient que trois doigts , deux en avant et un en arrière* Ce fait; a voit besoin d'être constaté^ et l'a été par un ^i j •• #1* -•^ceii». :?«c-^. '•aiîiSiigi Cinquiéma petite espèce* Edwards donne dans une mÂme planche , deux petits martin-pécheursy qui paroissent d'espèces très-voisineS| ou peut-être mâle et femelle de la même ^ quoique M. Brisson en fasse deux espèces séparées^ ils ne sont pas plus grands que des todiers ; l'un a le manteau bleu-d9«cie|| et Tautre bleu d'aigue-marine ; les pennes des ailes et de la queue du premier , sont gris- brun f dan$ le second^ ces mêmes plu* mes sont du même Tert que le dos ; le dessous du corps de tousdeuxest fauve- orangé. Klein > en faisant mention de cette espècei dit qu'elle convient avec celle d'£urope par ces couleurs \ il eût pu observer qu'elle en diffère beaucoup par la grandeur } mais toujours préoc- i HLLB noua le ver- î BENGALE. èce, une même i-pécheursy ^8-voisine8| elle de la >n en fasse le sont pas I ; l'un a le Autre bleu des ailes sont gris- lémes plu« le dos ; le ^ est fauve- ention de rient avec iM fil eût beaucoup rs préoc- DU MARTIW-ïÊCHEUR. 2.^'/ enpë de sa fausse idée des doigts deu:c et deux dans le genre des martin-pè* cheursy il se plaint qu*£dwards ne se •oit pas là-dessus plus clairement ex- pliqué; quoique les figures d*£dward8 •oient très-bien et très-nettes sur cette partie ^ comme elles ont coutume de Tétre sur tout le reste. LE MARTIN-PÉCHEUR à trois doigts. Sixième petite espèce. On a déjà trouvé dans le genre dea pics j une singularité de cette nature pour le nombre des doigts } elle est moins surprenante dans la famille des martin-pécbeura où le petit doigt in- térieur déjà si raccourci et presque inutile > a pu être plus aisément omis par la nature. C'est M. Sonnerat qui mous a fait connoitre ce petit martin- pêcheur à trois doigts, lequel d'ailleurs est un des plus brillans de ce genre si beau et si riche en couleurs; il a tcit t i \ h t 1,1 'V ï I a4B HISTOIRE KATURELLB le dessus de la tête et du dos couleur de lilas foncé} les plumes des ailes sont d'un bleu d'indigo^ sombre, mais relevé d'un limbe d'un bleu vif et éclatant , qui entoure chaque plume; tout le dessous du corps est blanc; le bec et les pieds sont rougeâtres. M. Sonnerat a trouvé cet oiseau à Pile de Luçon. M. Vosmaër dit simplement que les siens venoient des Indes orientales. Nous regarderons cette espèce, la précédente de Seba, et celle de notre martin^pêcheur pourpré y comme trois espèces voisines , et qui pourroient peut>être se réduire à deux ou à une seule, ^?i\ étoit plus facile d'apprécier les différences arbitraires des descrîp* tions , ou si l'on pou voit les rectifier sur les objets mêmes. Du reste, M.Vos- inaërdonne sous le nom d'â(/cyo/r^ deux autres oiseaux qui ne sont pas des mar- tîn-pécheurs : le premier qu'il appelle alcyon d'Amérique à longue queue , outre qu*il a la queue plus longue à, •■V. JESS? DU MARTIN-pêcHET7Il. ^49 proportion qu'aucun oiseau de cette famille y ayant un bec courbé ^ carac- tère exclus du genre des martin - pé- cheurs. Le second 9 au bec effilé ^ lon- guet, quadrangulaire etauxdoigts plies deux et deux ^ n'est pas un martin pé- cheur ^ mais un jacamar. LE V I N T S L Septième petite espèce. ViNTSi est le nom que les habitans des Philippines donnent à ce petit- martin-pécheur, que ceux d'Amboine appellent) selon Seba, tohorkey ethito. Il a le dessus des ailes et la queue d'un bleu-de-ciel; la téléchargée de petites plumes longues y joliment tiquetées de points noirs et verdâtres ^ et relevées en huppe ; la gorge est blanche ; au cété du cou est une tache roux-fauve; tout le dessous du corps est de cette couleur, et l'oiseau entier n'a pas tout» à-fait cinq pouces de longueur. ri 2.5o HISTOTRE NATURELLB L^espèce dix -sept de M. Brisson, nous parolt très^voisiiie de celle-ci, si même ce n'en est pas une répétition ; le peu de différence qui s'y remarque* n'indique du moins qu'une variété. On ne peut s'assurer à quelle e6j)èce se rapporte le petit oiseau des Philip- pines que Camel appelle salaczac , et qui paroit être un martin- pécheur | mais qu'il ne fait que nommer sans aucune description dans sa noHce des oiseaux des Philippines , înséréedans les Transactions philosophiques. M. Brisson décrit encore une espèce de petit-martin-pécheur, sur un dessin qui lui a été apporté des Indes ^ mais comme nous n'avons pas vu pQÎseau y non plus que ce naturaliste , nouis ne pouvons rien ajouter à la notice qu'il en a donnée. \ i \flûi Brisson , elle-ci, si ^pétition 5 ciuarque; variété, le e6j)èce s Philip- czac^ et pêcheur, mer sans otice des îrée dans ues. ne espèce m dessin -S $ mais 'oiseau , 230u;6 ne ce qu'il DU MA.RTnf-P]ÊCHEUR. z5l LES MARTIN-PÉCHEURS du nouveau Continent» Grandes espèces. LETAPARARA. Première grande espèce. Taparar^ estle nom générique du martin- pêcheur en langue garipane : nous l'appliquons à cette espèce, l'une de celles que l'on trouve à Gayenne ; elle est de la grandeur de l'étourneau; le dessus de la tête, le dos et les épau« les sont d'un beau bleu ; le croupion es t bleu d'aiguë- marine;tout le dessous du corps est blanc; les pennes de l'aile sont bleues en dehors, noires en dedans et en dessous ; celU s de la queue de même*) excepté que les deux du milieu sont toutes bleues; av^ -dessous de l'oc- ciput est une bande transversale noire. La grande quantité d'eau qui baigne les terres de la Guiane , est favorable à nsmmisié"»^ -•*i«*a8*»- OÊSm,. -"«.^'■1. 4* h a5a HISTOIRE NATURELLE la multiplication des martin-pécheursi aussi leurs espèces y sont nombreuses; ces oiseaux indiquent les rivières p^trb- sonneuses^ ou en rencontre très-fré- quemment sur leurs bords. Il y a quan- tité de grands martin-pêcheurs , nous dit M. de la Borde, sur la rivière Ouas- sa^ mais ils ne s'attroupent jaraais et ^ont toujours un à un; ils nichent dans ces contrées comme en Europe j dans des trous creusés dans la coupe perpen- diculaire des rivages; il y a toujours plusieurs de ces trous voisins les uns des autres ^ quoique chacun de leurs hôtes n'en vive pas moins solitaire- ment* M. de la Borde a vu de leurs pe- tits en septembre, apparemment qu'ils font dans ce climat plus d'une nichée : le cri de ces oiseaux est carac, carac» H 1 t I DU MARTIN-râcHEUR. 253 L'A LA T L I. Seconde grande espèce. ' Nous formons ce nom par contrac- tion de celui à^achalalactli ou micha' lactli , que cet oiseau porte au Mexi- que , suivant Fernandez : c'est une des plus grandes espèces de martin- pê- cheurs; sa longueur est de prèsde seizo pouces, mais il n'a pas les couleurs aussi bnllantes que les autres; le gris bleuâ- tre domine tout le dessus du corps ; cette couleur est variée sur les ailes de franges blanches en feston à la pointe des pennes, desquelles les plus grandes sont noirâtres et coupées en dedans , de larges dentelures blanches ; celles de la queue sont largement rayées de blanc \ le dessous du corps est d'un roux-marron , qui s'éclaircit en re- montant sur la poitrine, où il est écaillé ou maillé dans du gris ; la gorge est blanche , et ce blanc s'étendant sur Oiteaux. V. «a j. • ■»^^'<»^>'tiiSmp'^WÊ»%t / ! ' Pli 1 •' iJLdj^lJ À^A .'r n m Ip^- ^^^H| Uti^^ iil M 254 HISTOIRE NATURELLE les c(^léstlucoUy en fait le tour entier : c^est par ce caractère que Nieremberg Va. nommé oiseau a collier f toute la tête et la nuque sont du même gris- bleuâtre que le dos. Cet oiseau est Toyageur; il arrive en certain temps de Tannée dans les provinces septen* trionales du Mexique ^ où il vient ap- paremment des contrées pluis chaudes y car on le voit aux Antilles, et il nous a été envoyé de la Martinique. M. Adan- son dit qu'il se trouve aussi, çuoiqu' as- sez rarement au Sénégal, dans les lieux voisins de l'embouchure du Niger. Mais la difficulté d'imaginer qu'un oi* seau de la Martinique se trouve en mê- me temps au Sénégal, le frappe lui-mê- me, et lui fait chercher des différences entre Vachalalactli de Fernandez et de Nieremberg , et ce martin-pécheur d'Afrique ; de ces différences il en ré- sulteroitque l'oiseau donnélparM.Bris- son seroit non le véritable achalalactlî du Mexique ^ mais celui du Sénégal \ '' ■ -*JV, i •i. DU MARTIN-PÊCHEUR. 255 et nous ne cloutons pas en effet qu'à cette distance de climats y des oiseaux incapables d*une longue traversée , ne soient d^espèces différentes. LE JAGUACATI. Troisième grande espèce. Nous avons vu que l'espèce du mar- tin-péoheur d^Ëurope se trouve en Asie et paroît occuper toute l'étendue de l'ancien continent : en voici un qui se trouve d'une extrémité à l'autre dans le nouveau , depuis la baie d'Hudson au Brésil. Marcgrave l'a décrit sous le nom brésilien àa jacuacatiguacu et de papapeixe (\\iQ lui donnent les Portu- gais. Catesby l'a vu à la Caroline ^ où il dit que cet oiseau faitsa proie de lé- zards ainsi que de poisson. Edwards l'a reçu de la baie d'Hudson, où il pa- roitdansle printemps et l'été. M. Bris- son l'a donné trois fois d'après ces trois aut XTS , sans les comparer , puisque la H 'il àI -HX • ■ f^-y^J''!' /■' t- 256 HISTOIRE NATURELLE ressemblance est frappante, et qu^Ed- wards la remarque lui-même. Nous avons reçu ce martin-pécheur de Saint- Domingue et de la Louisiane. Les seules difFërences réelles que la com- paraison des deux individus nous ait offertes, sont dans Pëcharpe de la gorge qui est un peu festonnée de roux dans ce martin-pêcheur venu de Saint-Do- mingue, et simplement grise dans Pau- tre; et dans la queue qui , dans le pre- mier, est un peu plus tiquetée et régu- lièrement semée de gouttes sur toutes ses pennes , au lieu que les gouttes sont moins visibles dans celles du se- cond, et neparoissentbien que quand Toiseau s^épanouit 5 du reste , tout le dessus du corps est également d'un beau gris - de - fer ou d'ardoise ; les plumes de la tête, relevées en huppe , sont de la même couleur; le tour du cou est blanc, ainsi que la gorge; il y a du roux sur la poitrine et sur les flancs; les pennes de Paiie sont aoireS| iaî ùj^"^-"" ■^"'■' DU MARTIN-PÊCHEUR. 257 marquées de blanc à la poitrine , et coupée^ «dans leur milieu d*un petit frangé blanc^ qui n'est que le bord de grandes échancrures blanches que por- tent les barbes intérieures, et qui pa- roissent quand l'aile se déploie. Marc- grave désigne la grandeur de ces oi- seaux en les comparant à la litorne {magnitudo ut turdelœ)^ Klein, qui ne connoissoit pas les grands martin-pé-* cheurs de la Nouvelle-Guinée , prend celui-ci pour la plus grande espèce de ce genre. LE MATUITUI. ■ ! ï h Quatrième espèce. Marcgrate déc.*'^ encore cemâr- tin-pécheur du Brésil, at lui donne ses véritables caractères ; le cou et les pieds courts \ le bec droit et fort ; sa partie supérieure est d'un rouge de vermillon, elle avance sur l'inférieure et se courbe un peu à sa pointe \ par- _>I.J. - . -- ■■>-U.*<;i>-Ml .- ') r... ti ; "■ I i : 258 HISTOIRE NATURELLE ticularité observée déjà dans le grand mar tin-pécheur . la Nouvelle-Gui- née. Celui-ci est de la taille de Tétour- tieau t toutes les plumes de la tète, du dessus du cou j du doS) des ailes et de la queue sont fauves ou brunes, tache- tées de blanc- jaunâtre y comme dans l'épervier^ Va gorge est jaune ; la poi- trine et le ventre sont blancs, pointil- lés de brun : Mar grave ne dit rien de particulier de ses habitudes naturelles. LES MARTIN - PÊCHEURS de moj/enne grandeur du nouveau Continents LE MARTIN-PÉCHEUR vert et roux. Première espèce moyenne. Ce mar tin-pécheur se trouve à Cayen- ne : il a t^ jt le dessous du corps d'un roux foncé et doré , excepté une zone ondée de blanc et de noir sur la poitri- ne, qui distingue le mâle ; un petit trait de roux va des narines aux yeux \ tout le dessus du corps est d'un vert sombre, e grand e-Gui- Tëtour- téte^ du es et de ) tache* ne dans la poi- pointil- rien de ureifes. moyenne ent, et roux. î Cayen- ps d'ua tie zone . poitri* tit trait X ; tout ombre I DU MARTIir-PÊCHEUR. 259 piqueté de quelques petites lâches blo n- châtres , rares et clair-seinées \ le bec est noir et long de deux )uces ; la queue en a deux et deoii de longueur, ce qui alonj^e ^ef oi'^ au , et lui donne huit pouces en tr^u upendant il n*est pas plus gri H^s que notre martin-pécheur. LE MARTJN-PÈCHELll vert et blanc. Seconde espèce moyenne. Cette espèce se trouve encore à Cayenne^ elle est moins grande que la précédente , n'ayant que sept pouces , et néanmoins la queue est encore assez longue; tout le dessus du corps est lus- tré de vert sur fond noirâtre , coupé seulement par un fer-à-cheval blanc y qui prenant sous Pœil descend sur le derrière du cou y et par quelques traits blancs jetés dans l'aile; le ventre et l'estomac sont blancset variés de quel- ques taches de la couleur du dos; la poi- trine et le devantdu cou sont d'un beau ^- '^i ^" "l1iMiiii}irÉiiita»:f-*r ,."^.. m Ta / y^ 7 IMAGE EVALUATION TEST TARGET (MT-3) 1.0 1.1 ■^ lài 12.2 u lu ui Kiii 11 IL25 i 1.4 1.6 Photographie Sdenœs Corporation ^ // (/ .<,* C ^ 6^ .;. .^ ^ 6^ i \\ Il V \ %6ô filSfÛIAB NAtÛRSLLS roux dans le mâle \ ce caractère le disf tingue I car la femelle a la gorge blanche* v v"*^"^^^^ -''■^' .^:^«^i ^ ''*#♦•*»**«■ ■**:» :,, L E G I p. G I p. ' ^^Troisième espèce moyenne, f ii i • •'■ ' ' ■ : *. €jEtT cet oiseau sans nom dans Marc- grave , qu^il eût pu nommer gîp-gip i puisqu^il dit que c^est son cri. Il est de la grandeur de Talouette ^ et de la fi- gure du matuitui, qui est la quatrième grande espèce des martin - pécheurs d'Amérique; sor bec est droit et noir; tout le dessus de la tête, du cou, lea ailes et la queue sont rougeâtres ou plu- tôt d'un rouge - bai ombré y mêlé de blanc \ la gorge et le dessous du corps sont blancs , et l'on voit un trait brun qui passe du bec à Tœil; son cri gip» gip ressemble au cri du petit de la pou* le-d'inde,, ^ , , .*.'' »**-r»^ -'>»r»-^ia.**-»i*'»*^^''fl:!?'i»t«Hf!,»;^>'*i- .-'■ • «» .-lii— -- B reledisf • ■ « 18 Marc- [1 est da le la fi. atrième 'Clieurs 8t noîrj OU) ka ou plu. nêié de Il corps it brun ri gip. apou. DU MAB.TIir«|»icH£t7&. 26 1 PETITS MARTIN-PÉCHEURS — » du nouveau Continent, rif:^^<'o.i»f LE MARTIN-PÉCHEUR v^rt «t omra/^. Il n'y a en Amérique qu^une seule espèce de mar tin-pécheur qu'on puisse Bp^eler petite, et c'est celle de Toiseau que nous indiquons ici, quin^a pas cinq pouces de longueur; il a tout le dessous du corps d'un orangé brillant , à l'ex- ception d'une tache blanche à la gorge y une autre à l'estomac^ et une zone vert- foncé au bas du cou dans le mâle; la fe- melle n^i pas ce caractère ; tous deux ont un demi-collier orangé derrière la cou ; la tête et tout le manteau sont chargés d'un gris- vert, et tes ailes ta- chetées de petites gouttes roussâtres vers l'épaule et aux grandes pennes qui sont brunes» Edwards , qui a donné la figure de ce martin-pécheur, dit qu'il n'a pu découvrir de quel pays on l'a- ▼oit rapporté ^ mais nous l'avons reçu de Cayenne. 7 ^ ':^^ > ^' ff ■■••^.Jli*-;*!^ tmiiwfji>mii^,»i« Jl^. 266 HISTOIRE NATURELLE Ton n'aperçoit pas sur son plumage lefS reflets orangés et violets qu'on voit suir celui du mâle. - ^ - ; ' Ces jacamars à longue qtieue se nourrissent d'insectes comme les au- tres; mais c'est peut-être leur seule ha- bitude commune, car ceux-ci fréquen- tent quelquefois les lieux découverts; ils volent au loin et se perchent jusque sur la cime des arbres ; ils vont aussi pat paires et ne paroissent pas être aussi solitaires ni aussi sédentaires que les autres; ils n'ont pas le même ra- mage y mais un cri ou sifflement doux iqu'on n'entend que de prèsy et qu'ila ne répètent pas souvent* Espèces connues dans ce genre. Il* Alcyon , ou Martin-pêcheur , alcèdo 7(- TLe Vintsi | alcedo Cristata, " , lie Martin-pêcheur à £ront jaune y alcedo JErithacea, l.e Martin«pêcheur pourpré , alcedo Piir* puna* ■■' Q'*-'W^lN^V -f^^iet^K,. Ivoitsuir eue se Iles au- ule ha- '^quen- u verts j JQsque it aussi as être res que me TtL" it doux t qu'ils ?■■»* 1 1/1 , 1 ?nre. 'edo Jf. **', ' ^f alcedo 0 Piir- OU MA.]lTI]f-PicHBUR. 2(^7 Le Martin-pécheur de Madagascar , alcedo JkTadagascariensis, Le Martin • pécheur à tête blenei alcedo Cotruleo' Cepihala, Le Martin -pécheur de Bengale y alcedo BengaU^nsis. Le Martin-pécheur yert et orangé , alcedo Superciliosa- Le Martin - pécheur à bec blanc y alcedo Zéeucorhyncha, i «i ti.M(^;jj:;n-' t *> f. ' * Le Gip gip , alcedo Brasiliensis. v' .>•. r.. Le Martin-pécheur vert et blanc, alcedo jàmericana. Le Martin - pécheur vert et roux y alcedo Bicolor. Le Matuitui| alcedo Jlfaculata. Le Jaguacati , alcedo Alcyon. L*AIatli, alcedo Torquata, Le Taparara , alcedo Cayennensis. Le Martin-pécheur à coiffe noire | alcedo ^tricapilla, .Le Martin-pécheur sacré , alcedo Sacra, Le Martin • pécheur à tête verte , alcedo Chlorocephala, Le grand Martin - pécheur bran y alcedo Fusca, Le Martin-pécheur à gros bec du Cap, alcedo Capensis. Le Martin - pécheur à tête grise, alcedo Senegalensis» I ■ ,/ ,f- .\i\ ft_ "^ * # -^^^fcr* ^^ tfi.'i-K.^iÊKL-r^. i -f^Jle^ 1 iF i 7,6S HISTOIRE VjLTURELLB Le Martin- pécheur de Java à tète et coo couleur de paille, alcedo Leucoeephala» Le Martin-pécheur pie , alcedo Rudis, ^ '- • Le Martin-pécheur à longs brins, alcedo Le Jacamar à longue queue , alcedo Para' uisea» î<'> ji f« «''voy Le Jacamar proprement dit, alcedo Gai* bula. Le Martin-pécheur à trois doigts , alcedo TridacPyla» ^ >- ->; <.' Vi^ , 'JV-l'/il .'il^i^'fi . VV^> ;,-it: >ir\^ ,. " '/ '• .\ ;,. , H.vfc . l ■ ; '/l' •■•» '\ ■ ■".. . ';i. - lî.tl Ù: ",'■ < ,1 '''.' i.<_r''v''"'".'"i'. IL La tète et coa :ocephala. Rudis, [rins, alcédo tlcedo Para' alcedo GaU ligtSy alcedo .:k .;...- ï * V' V • îîV'"* i ^-^ t • ' ''" " î''»eî " ' '•■ . »• , It lii f> , , 'V .■ïi.n ■^•, ; •:>, , "' . "_ .y - '. >■ 'i/-* .•&&!■* • -.As- ^:' ,i>t^ vi't fi.. I. i ■;'■%• S:ï^- •* t .^.■■ ?>■.:;:-•;<> I i<' ;?s?P^gîgss^îS5 fcS,,. ■>!.«ft..s»» J*tu/ .là'fi. ToiM • f^ . \k Vil il 1 . I*E GUEPIEB. . a . LT: GXT5PIEB TEHD A GOKCrE BIJîr. / / / I I >m m '^if V A f f • »• 5»^r» P*.""l'ff tIM'.'J "- ; ^^« JS' ^^^ 4^ Ê N J* B. «i'î» ' ' ■ > V •'^ J. '. * f • > Cj'i'iit o!?M çais , et les abeilles qui lui ont donné son nom latin ^ anglais , etc. mais il mange aussi les bourdons, les cigales, les cousins , les mouches et autres in- sectes qu'il attrape en volant , ainsi que font les hirondelles : c^est la proie n • • {^4 I i;»i!i' -i — -~iK^ *t,^^. %^0 HISTOIRE NATURELLE doDt il est le plus friand ; et les enfans de l'île de Candie s'en servent comme d'appât pour le pécher à la ligne au milieu de l'air | de même qu'on pêche les poissons dans l'eau \ ils passent une ëpingle recourbée au travers d'une ci- gale vivante, ils attachent cette épin- gle à lin long fil ) la cigale n'en voltige pas moins ^ et le guêpier l'apercevant^ fond dessus, l'avale ainsi que l'hame- çon et se trouve pris. A défaut d'insec- tes, il se rabat sur les petites graines, même sur le froment, et il paroit qu'en ramassant à terre cette nourriture , il ramasse en^ même temps de petites pierres , comme font tous les granivo- res, et sans y mettre plus d'intention. Ray^ soupçonne , d'après; les rapports multipliés , tant internes qu'eàcternes, de cet oiseau avec le martiurpêcheur, qu'il se nourrit aussi quelquefois de poisson comme ce dernier, ri: ri. Les guêpiers sont très* communs dans l'iie de Candie ^ et si communs ,^j» '•■— -*w..*-^.fc.i& "S'Jfc'" A ,. .„ DU G u :è PI B &. 271 qu^il n^ a endroit dans cette ile , dit Belon^ témom oculaire ^ où Pon ne les voie voler 1 il ajoute que les Grecs do terre-ferme ne les connoissent point f ce qu'il avoit pu apprendre de bonna source en voyageant dans le pays; mais il avance trop légèrement qu'on ne les a jamais vu voler en Italie ; car Àldro- vande 9 citoyen de Bologne) assura qu'ils sont assez communs aux envi- rons de cette ville où^on les prend aux filets et aux gluaux. Willulghby en a vu plusieurs fois à Rome exposés dans les niarchés publics 9 et il est plus que probable qu'ils ne sont point étrangers au reste de l'Italie 9 puisqu'ils se trou- vent dans le midi de la France , où même on ne les regarde point comme oiseaux de passage : c'est. de làtcepen* dant qu'ils se répandent quelquefois par petites troupes de dix ou douze dans les pays septentrionaux* Nous avons vu une de ces troupes qui arriva dans la vallée de Sainte^Aeine en Bour- ^ ; ((> \\\ ■ ] t Il H fi 272 HISTOIRB ITATO&BLLE gogne, le 8 mai 1776^ iU se tinrent toujours ensemble) et-crioient sans cesse comme pour s'appeler et se répon^ dre : leur cri ëtoit éclatant sans être agréable , et -a voit quelque rapport au- bruit qui se fait lorsqu'on siffle dan» une noix percée; ils le faisoient enten« dre étant posés et en volant. Ilsae te- noient par préférence sur les arbres fruitiers qui étoient alors en ileurj et conséquemméntfréquéntés par les guê- pes 3t les abeilles; on les Yoyoit souvent s'élancer de dessus leur branche pour saisir cette petite proie ailée: ils paru- rent toujours défians et ne se laisisoient guère approcher; cependant on vint à bout d'en tuer un qui se trouva séparé des autres et perché surun picea^ tandis que le reste de la troupe ëtoit dans un vergervoisin : ceux-ci effrayés du coup de fusil I s'envolèrent en criant tous à la foiS) et se réfugièrent sur des noyera qui étoient dans un coteau de vignes peu éloigné; ils y restèrent constam- f'^ ■■■■''^■mm^jiu^ Tf--miMi\WmtlH^^ y iiiigilyiiiiri'^'lgyii iiii ' ■m I su GUÊPIER. 27!) ment sans reparoitre dans les vergers y eé au bout de quelques jours ils prirent leur volée pour ne plus revenir. On en a vu une autre troupe y au mois de juin 17779 dans les environs d'Anspach. M. Lottinger me mande que ces oiseaux se montrent rarement en Lorraine 9 quHl n*en a jamais vu plus de deux ensemble j qu'ils se te« noient sur les branches les plus basses des arbres ou arbrisseaux j et qu'ils avoient un air d'embarras, comme s'ils eussent senti qu'ils étoient dévoyés. Ils paroissent encore plus rarement en Suède j où ils se tiennent près de la mer \ mais ils ne se trouvent presque jamais en Angleterre, quoique ce pays soit moins septentrional que la Suède^ et qu'ils aient l'aile assez forte pour franchir le pas de Calais. Du c6té de l'orient ils sont répandus dans la zone tempérée , depuis la Judée jusqu'au Bengale , et sans doute bien au-delà ; mais on ne les a pas suivis plus loin* ,l.L:^if; »&&.'• 274 HISTOIRE KATURBLLB . Ces oiseaux nichent comme L'hîronf délie de rivage et le martin-pécheur y au fond dea trous qu'ils savent se creu- ser avec leurs pieds courts et forts , et leur bec de fer, comme disent les Sici- liensy dans les coteaux dont le terreia est le moins dur^ et quelquefois dana les rives escarpées et sablonneuses des grands fleuves ; ils donnent à ces trous jusqu'à six pieds et plus y soit en lon- gueur, soit en profondeur $ la femello y dépose , sur un matelas, de mousse f quatre ou cinq ^ et même six ou sept oeufs blancs j un peu plus petits qu6 ceux de merle; mais on ne peut obser- ver ce qui se passe dans l'intérieur de. ces obscurs souterrains ; tout ce qu'on peut assurer^ c'est que la jeune famille ne se disperse point : il est même né-» cessaire que plusieurs familles se réu- nissent ensemble pour former ces trou- pes nombreuses que Belon a vues dans l'Ile deCandie, suivant les rampes des montagnes où croît le thym, et oii elles t V '.««.J'"*" mm!:.^%, «Wi ip -"*— — "^ t""! ' If ri j'jjj jtliif iiijitinijjf^ *"• i «m hiron^ heur y creu- 'tit y et Sici- errein s dans es des traut i Ion- )mello lusse y 1 sept s que abser- ur dei imille! e në'^ > réu- trou- dans rdes elles DU GUÊPIER. 2y5 trouvent en abondance les guêpes et les abeilles, attirées par les ëtamines par<^ fumées de cette plante. ^ *" *' ' On compare le vol du guêpier à celui de Phirondelle , avec qui il a plusieurs antres rapports, comme on vient de le voir t il ressemble aussi à bien des égards au martin-pécheur , sur-tout par les belles couleurs de son plumage et la singulière conformation de ses pieds : enfin M. le docteur Lottinger^ qui a le coup d'œii juste et exercé, lui trouve quelques-unes des allures du tète-chèvre ou engoule-vent. Une singularité qui distingueroit cet oiseau de tout autre , si elle étoit bien avérée , c^est l'habitude qu'on lui prête de voler à rebours : Elien admire beaucoup cette singulière façon de voler , il eût mieux fait d'en douter ; c'est une erreur fondée , comme tant d'autres,sur quelque fai t unique ou mol VU| qu'on peut se représenter aisément. Il en est de même de cette piété filiale / wÊÊtÊm^MÊe J iffîi£K>4 :l ■ ■-'(1 276 HISTOIRB NATURBLLB dont on a fait honneur à plusieurs oî« seaux, mais dont on aiemble avoir ac« cordé la palme à ceux-ci , puisque | si Ton en croit Aristote , Pline , Elien et ceux qui les ont copiés, ils n^attendent pas que leurs soins deviennent néces- saires à leurs père et mère pour les leur consacrer, ils les serventdès qu'ils sont en état de voler , et pour le seul plaisir de les servir; ils leur portent à manger dans leurs trous et préviennent tous leurs besoins. On voit bien que ce sont des fables , mais du moins la mo« raie en est bonne, n » ,' v^ ^ * * ? Le guêpier mâle a les yeux petits | mais d'un rouge vif, auxquels un ban* deau nd# donne encore plus d'éclat { le front d'une belle couleur d'aiguë - marine ; le dessus de la tête marron teinté de vert ; le derrière de la tête et du cou marron sans mélange , mais qui prend une nuance toujours plus claire en s'approchant du dos ; le dessus du corps d'un fauve pâle avec des re^* il • I ) ..^ K(v urs oim oir ac« lue I si ilien %t endent néces- >ur les s qu'ils le seul rtent à snnent que ce la ma- 3etit8 , n ban- ëclat i ligue - larron I tête mais plus essus ^8 re<« flets de vert et de marron plus ou moins apparens , selon les différentes incidences de la lumière ; la gorge d'un jaune -doré éclatant, terminé dans quelques individus par un collier noi« râtre ; le devant du cou ^ la poitrine et le dessous du corps d'un bleu d'aigué- marine qui va toujours s'éclaircissant sur les parties po8térieures;cette même couleur règne sur la queue avec une légère teinte de roux j et sur le bord extérieur de l'aile sans aucun mélange^ elle passe au vert et se trouve mélan- gée de roux sur la partie de ces mêmes ailes la plus voisine du dos j presque toutes leurs pennes sont terminées de noir; leurs petites couvertures supé- rieures sont teintes d'un vert-obscur^ les moyennes de roux, et les grandes nuancées de vert et de roux ; le bec est noir et les pieds brun-rougeâtre (noirs selon Aldrovande) ; les côtés des pen- nes de la queue brunes dessus et blan- ches dessous. Au reste y toutes ces dit- Oiseaux. V. 24 ; >i i '■1 1 / ,\ j: ^'«fc- -««5»- '•^jijllKM^Ij h 1278 HISTOIRE NATURELLE férentes couleurs sont très-variablf^y et dans leur teinte et dans leur distri- bution f et de là la différence des des- criptions. '' Cet oiseau est à très-peu près de la taille du mauvis , et de forme plut alongée ; il a le dos un peu convexe : Belon dit que la nature Pa fait bossu ^ et après en avoir cherché la raison , il ti^a pu en trouver d^autres, sinon que cet oiseau aime toujours à voler ^ c^c«t tme raison peu satisfaisante , mais on conviendra que la bonne n^étolt pas facile à trouver. Longueur totale , dix à onze pouces; tiec , vingt - deux lignes , large à sa base f un peu arqué ; langue mince , terminée par de longs filets \ narines recouvertes d\ine eapèce de poils rous* eâtres; tarse, cinq à six lignes , assec gros proportionnellement à sa lon- gueur; le doigt extérieur adhérent à celui du milieu dans presque toute sa longueur ^ et ^intérieur par sa pre- «tj^MffililiiWlii ">■£-■■''■ E irdistri- d«8 des- - 7,,» * rès de la :me plut onvexe 5 t bossu Y aison , it inon que 1er 5 c^c«t mais on étoil; pas e pouces; »rge à sa 9 mince , narines 9Îis ro us- es , assec sa lon- hérent à tonte sa r sa pre- n a GuiifiEii. 279 mière phalange seulement y comme dans le martin- pécheur; Tongle pos- iërieur le plus court de tous et le plut crochu ; Yol y seize à dix-sept pouces ; queue f quatre pouces et demi ^ coin- posée de six paires de pennes ^ dont les cinq paires latérales sont égales en- truelles; la paire intermédiaire les dé- passe de neuf ou dix lignes , et d'en- iriron dix - huit lignes les ailes qui •ont composées de vingt • quatre pen- nes selon les uns , et de vingt - deux selon les autres : l'individu que î'at observé n'en avoit que vingt- deux* ;'\ :i?;-i 'Jtrrr ii.^(Ai!»ii'ii vîiii ï.t.f^'-i- . » ' 0£sophage long de trois pouces ^ se dilate à sa base en une poche glandu- leuse ; ventricule plutôt membraneux que musculeux , de la grosseur d'une noix ordinaire; vésicule du £el grande et d'un vert d'émeraude ; foie d'un jaune - pâle ; deux cœcum 9 l'un de quinze lignes ^ l'autre de seize et de- mie ; on n'a pu mesurer le tube intea* ï '• l\ m' ti I "iwfciipi ,i,iia»>iiii''iii'>''''r ■■ ■^«BTiWÎPHSf'Wim.wtKttf. .-.._,& 1 % /. iBo HISTOIRE NATURELLE tin al parce qu'il avoit été trop mal- traité par le coup de fusil. LE GUÊPIER à tête jaune et blanche. Alprovande a vu cette espèce à Rome t elle est remarquable par la longueur des deux pennes interro^ diaires de sa queue , et par son be(. plus court à proportion ; elle ^ V; léte blanche variée de jaune et Je couleur d*or ; les yeux jaunes ; las paupières rouges ; la poitrine rouge&tre; le coU| le ventre et le dessous des ailes blan- châtres 'j le. dos jaune ; le crJupion, la queue et les ailes d'un rouge très-vif; le bâc d'un jaune verdàtre , un peu ar- quéylong de deux pouces; et la langue longue et pointue à«peu-près comme celle des pics. ■ - ' Cet oiseau étoit beaucoup plus gros que notre guêpier, et avoit vingt pou- ces de vol; les deux p^^nnes intermé- diaires dépassoien^ ^ ' poucf les pennes latérales. L>^ seigneur Cava- li( .-.H^.'' '~.-" >.uii>«iil«WiWi .^jfa^i^rlMWP'." mmmmim- »p mal- anche. pèce à par la terraé- ct; bec a léte ouleur piéres e coU| blan- on, la eu ar- angue 9mme ïgros : pou- iriné- "^> les ^ava- b u , o u ^. p I K R. 281 lîeri qui en étoit pussesseur , ignoroit Hans quel pays 1 ayoit coutume d*ha«' LE GUÊPIER A TÊTE GRISE. I ' Il pourroit se faire que cet oiseau n^eil^t d^amëricain que le nom presque mexicain quauhcilui, qu'il a plu à Seba de lui imposer. Il est de la taille de no- tre moineau d'Europe, et appartientau genre des guêpiers par la longueur et la forme de son bec, par la longueur des deux pennes intermédiaires de sa queue I et par ses pieds gros et courts; il faut supposer qu'il se rapporte aussi par la disposition de ses doigttf. '^i-"?!^ - Il a la tête d'un joli gris ; le dessus du corps du même gris , varié de rouge et de jaune, les deux longues pennes intermédiaires de la queue d'un rouge franc ; la poitrine et tout le dessous du corps d'un jaune - orangé , et le bec cl\in assez beau vert, » ■ » Longueur totale ^ neuf à dix pou- I » i u.V»WHj> i cou et irs : les lessousy ue d'un DU Guj&piER. a83 bleu franc; le bec noir et les pieds rou- geâtres. Cet oiseau se trouve à PIle-de-Fran* ce ; sa taille n^est guère au-dessus de celle de l'alouette huppée^ mais beau* coup plus alongée. Longueur totale ^ près de onze pou- ces ; bec y dix-neuf lignes ; tarse^ ^'^^^ etdemie; doigt postérieur le pluscourl de tous; vol) quatorze pouces; queue^ cinq pouces et demi y composée de douze pennes , dont les deux intermé- diaires dépassent de deux pouces deux lignes les latérales^ et les ailes de trois pouces et demi; ces ailes composées de YÎngt-quatre pennes dont la pre- mière est très-courte y et la troisième la plus longue. VARIÉTÉ. Le guêpier marron et bleu du Séné- gal ; c'est une variété de climat : oa ne voit dans tout son plumage que les deux couleurs que j'ai indiquées dans ^Si ■^^^^'I^JjSff??*^''' ''■-'<^^"" ■■■ '«tif***»**-***^;*** " * — ■ f -^ ' ' ), Il f Il f 1^ f ï 284 HISTOIRE NATURELLE ia dénomination ^ mais elles sont dis- tribuées un peu autrement que dans l'espèce précédente; ia couleur de mar- ron s'étend ici sur les couvertures et les pennes des ailes y excepté les pen- nes les plus voisines du dos, et sur les pennes de la queue , excepté la partie excédente des deux intermédiaires y laquelle est noirâtre, Ce guêpier se trouve au Sénégal ^ d'oii il a été apporté par M. Adanson : Èa. longueur totale est d'environ un pied; il est au reste proportionné à-peu- près comme celui de l'Ile de-France. LE P A T I R I C H. rt .•:•■;... Les naturels de Madagascar donnent à cet oiseau le nom de Patirich tirich, qui a visiblement du rapport avec son cri, et que j'ai cru devoir lui conser* ver en l'abrégeant. La couleur domi- nante de son plumage est le vertobscur et changeant en un marron brillant sur la tête I moins obscur sur le dessus du ;ï»:'~ ini )• 1.. ... Il 1 I fii'i'-'ïr'" "^ ■— "T-fiY ' ^^m,' *-- DU GUÊPIER. 285 corps y sMclaircissant par miances sur les parties postérieures ^ plus clair en- core sur les parties inférieures y et enfin se dégradant toujours du côté de la queue ; les aUessont terminées de noi- râtre 5 la queue est d'un vert-obscur ; la gorge d'un blanc> jaunâtre à sa nais- sance y et d'un beau marron à sa partie inférieure ; mais ce qui caractérise le plus cet oiseau 9 et lui donne une phy- sionomie singulière ^ c'est un large bandeau noirâtre, bordé dans toute sa circonférence de blanc-verdâtre : cette bordure tourne autour de la base du bec et embrasse la naissance de la gorge | en prenant une teinte jaunâtre , comme je l'ai dit plus haut; le bec est noir et les pieds sont bruns. Cet oiseau se trouve à Madagascar : il est un peu plus gros que le guêpier marron et bleu. Longueur totale ^ onze pouces un tiers; bec, vingt-une lignes; tarse^ cinq lignes; doigt postérieur le plus court ; Yol , quinze pouces deux tiers ; 1^, ( i \ i ' ». , >• Il II '« âf-.* 1 — •»' ■ .■'-»-'yir)i» -. uriui.*» -«^^ 1 Il » f- I a86 IIISTOIHlî NATURELLE queue j cinq pouces et demi ^ composée de douze pennes; les deux intermé- diaires dépassent de plus de deux pou- ces les latérales j et de deux pouces trois -quarts les ailes composées de vingt-quatre pennes, dont la première est très-courte ^ et la deuxième la plus longue. J'ai vu un autre guêpier de Mada- gascar j fort ressemblant à celui-ci pour la taille , les couleurs du plumage et leurdistribution ; mais elles étoient moins tranchées | le bec étoit moins fort I et les deux pennes intermédiaires de la queue n'excédoient pointles laté- rales: c'étoit sans doute une variété d'âge ou de sexe ; son bandeau étoit bordé d'aiguë - marine | et il a voit le croupion et la queue de cette même couleur , ainsi qu'un individu rapporté par M. Sonnerat; mais ce dernier avoit les deux pennes intei^médiaires de la queue fort étroites , et beaucoup plus longues que les latérales. Ie imposée Intermé- |ux pou- pouces >8ées de )reiuière la plus i Mada- celul-ct >lufflage étoient t moins ëdiaires les laté- variété lu étoit ivoit le même ipportë ira voit i de la »p plus DU GUÊPIBA. 287 LE GUÊPIER VERT à gorge bleue. Une petite aventure arrivée à un individu de cette espèce long-temps après sa mort , fournit un exemple des méprises qui peuvent contribuera l'im- portune multiplication des espèces no- minales. Cet individu qui appartenoit h M. Dandrige, ayant été décrit, des- 6Îné, gravé, colorié par deux Anglais, Edwards et Albin ^ un Français fort habile d'ailleurs , et qui avoit sous les yeux un individu de cette même es- pèce , a cru que les deux figures an- glaises représentoient deux espèces distinctes , et en conséquence il les a décrites séparément et sous deux dé- nominations différentes. Pour nous , nous allons fondre ces descriptions di- verses en une seule , et toujours dans le même esprit , nous rapporterons encore à Pespèce décrite, comme sim- ple variété , le petit guêpier des Phi- lippines de M. Brisson. lA Li N 1 I "%-^- iiy'^'^*"^^'^'^»--- ■y In I Il ^ ', A ! > ( 288 HISTOIRE NATURELLE L'oiseau de M. Dandrige , observé par M. Edwards , dif'férott de notre guêpier d'Europe en ce qu'il étoit une fois plus petit , et que les deux pennes intermédiaires de sa queue étoiont beaucoup plus longues et plus étroites; il avoit le front bleu^ une grande pla- que de même couleur sur la gorge ^ renfermée dans une espèce de cadre noir formé dans le bas par un demi- collier en forme de croissant renversé ^ dans le haut par un bandeau qui pas- soit sur les yeux et descendoit des deux côtés du cou y comme pour aller se joindre aux deux extrémités du demi- collier; le dessus de la tête et du cou orangé; le dosy les petites couvertures et les dernières pennes des ailes d'un vert de perroquet ; les couvertures supérieures de la queue d'un bleu d'ai- gue-marine; la poitrine et le ventre d'un vert-clair; les jambes d'un brun- rougeâtre ; les couvertures inférieures delà queue d'un vert-obscur; les ailes ryu^'^^-m»^^*^-- E observé e notre toit une : pennes ëtoient étroites; de pla* gorge, ) cadre i demi- n versé , ui pas- esdeux lUer se 1 demi- du cou ertures îs d'un Brtures u d'ai- ventre brun- •ieures s ailes DU GUÊPIER. 289 yarîëes de vert et d'orangé , terminées de noir^ la queue d'un beau yertdes* 8U8| d'un vert rembruni dessous; les deux pennes intermédiaires excédant les latérales de deux pouces et plus , cette partie excédante d'un brun-foncé et très -étroite; les côtes des pennes de la queue brunes; les pieds aussi ; le bec noir dessus 9 et blanchâtre à sa base dessous. L'oiseau appelé par M. Brisson , pe- tit guêpier des Philippines^ est de mé« me taille et de même plumage que son guêpier à collier de Madagascar; la principale diii'érence qu'on remarque entre ces oiseaux, c'est que dans celui des PhilippineS)les deux pennes inter* médiaires de la queue y au lieu d'être plus longues que les latérales, sont au contraire un peu plus courtes ; mais M. Brisson soupçonne lui-même que ces pennes intermédiaires n'avoient pas encore pris tout leur gccroisse- ment, et que dans les individus où Oiseaux. Vf 2^ î l 111 ' t 290 HISTOIRB KATI7B.ELLB elles ont acquis leur juste longueur ^ elles dépassent de beaucoup les pennes latérales ; cela est d'autant plus yrai- semblable 9 que ces deux intermédiaî- res paroissent ici différentes des laté- rales, et conformées à -peu -près de même que le sont dans leur partie ex- cédante les intermédiaires du guêpier Tert à gorge bleue. Autres différences, carihie faut rien omettre, le bandeau, au lieu d'être noir , étoit d'un vert- obscur, et les pieds d'un rouge>brun ; mais tout cela n'empêche pas que ce pe- tit guêpier des Philippines de M. Bris- son , ne soit , ainsi que ses deux guê- piers à collier, l'un de Madagascar et l'autre de Bengale , ne soit , dis - je , de la même espèce que notre guêpier vert à gorge bleue. Cet oiseau est ré- pandu, comme on voit, depuis les cô- tes d'Afrique jusqu'aux lies les plus orientales de l'Asie : sa grosseur est à*peu-près celle de notre moineau. Longueur totale^ six pouces et demi ngueur^ s pennes lus vrai- rmëdiaî* des laté- près de artie ex- gu épier 'ërenceS| >andeau) un vert* ;e>brun; ue ce pe- M. Bris- >ux guê- ;ascar et dis - je , guêpier t est rë- i les cô- tes plus leur est eau. et demi DU GuÊFiEA. 291 ( problablement elle seroit d'environ huit pouces trois-quarts, comme dans notre guêpier vert à gorge bleue y si les deux pennes intermédiaires de la queue avoieut pris tout leur accrois- sèment ) ; bec ^ quinze lignes ; tarse ^ quatre lignes et demie ; vol y dix pou- ces ; les dix pennes latérales de la queue ^ deux pouces et demi ^ dépas- sent les ailes de quatorze lignes. LE GRAND GUÊPIER VERT ET BLEU à gorge jaune. C'est une espèce nouvelle dont on est redevable à M. Sonnerat : elle dif« i'ère de l'espèce précédente par son plumage f ses proportions et sur- tout par la longueur des pennes intermé- diaires de la queue ; elle a la gorge d'un beau jaune qui s'étend sur le couy sous les yeux et par-delà, et qui est terminé de brun vers le bas ; le front | les sourcils | tout le dessous du corps de couleur d'aigue-marine ; les pennea "xti4 . ^*.-=.n»- — ^^i.^*ï»r-^ 1;^ t: S92 HISTOIRB NATURELLE des ailes vertes ^ bordées d*aigue>ina- rine depuis le milieu de leur longueur; leurs petites couvertures supérieures d'un vert-brun y quelques-unes mor- dorées 9 les plus longues proche du corps I d^un jaune-clair; le dessus de la tête et du cou mordoré ; tout le des* sus du corps vert-doré; les couvertu- res supérieures de la queue vertes. Longueur totale y dix ^;ouces; bec^ vingt lignes ; tarse ^ six lignes ; onglo postérieur le plus court et le plus cro- chu; queue, quatre pouces un quart| composée de douze pennes y les dix la- térales à- peu '-près égales entr'clles ; les deux intermédiaires dépassent ces latérales de sept à huit lignes , et les ailes de dix-huit. LE PETIT GUÊPIER VERT ET BLEU à queue étagée. Là petitesse de la taille n'est pas le i\eul trait de disparité qui distingue ce guêpier du précédent : il en diffère en* !, B mgueur} ërieuret es raor- QcJie du essus de t le des- uvertu* ertes. ^s; bec 9 J ongle us cro- quarty \ dix la- r'ciles 5 ient ces t et les ' BLEU pas le igue ce ère en« BU OuêflEA. 293 core par la couleur de la tête ^ par ses proportions, et sur-tout par la confor* mation de sa queue qui est étagëe, et dont les deux pennes intermédiaires ne sont pas fort excédantes : à Regard du plumage, du vert-doré dessus, du bleu d'aigue-marine dessous; la gorge jaune; le devant du cou marron ; une sone pointillée de noir en forme de bandeau sur les yeux ; les ailes et la queue du même vert que le dos; Piris rouge; le bec noir et les pieds cendrés : voilà les couleurs principales de cet oiseau qui est le plus petit des guêpiers • Il so «..ouve dans le royaume d'Angola en Afrique. C'est le seul oiseau de ce genre qui ait la queue ëtagée. Longueur totale , environ cinq pou- ces et demi ; le bec, neuf lignes; tarse^ quatre lignes et demie ; doigt posté- rieur le plus court; queue , deux pou- ces et plus , composée de douze pen- nes étagées , dépasse les ailes d'envi- ron un pouce. ■' " ■"»■ .,..« ::!.«—'•* 'Mï t ' r^ \t •y • \ fi ^94 BISTOIKB WATURBLLB LE GUÊPIER VERT À queuM d'azur. Il a tout le dessus de la tète et da corps d'un vert-8ombre| changeant en cuivre de rosette ; les ailes de même couleur I terminées de noirâtre ^ dou- blées de fauve clair ^ les pennes dix- neuvième et vingtième marquées d'ai- guë-marine sur le côté extérieur ^ et les vingt-deuxième et vingt-troisième sur le côté intérieur ; toutes les pen- nes et les couvertures de la queue d'un bleu d'aigue-marine , plus clair sur les couvertures inférieures ; un bandeau noirâtre sur les yeux \ la gorge jau- nâtre tirant au vert et au fauve } cette dernière teinte plus forte vers le bas ; le dessous du corps et les jambes d'un vert-jaunâtre changeant en fauve ; le bec noir et les pieds bruns. Cet oiseau se trouve aux Philippines; sa taille est au-dessous de celle de notre guêpier. Longueur totale | huit pouces dix lignes î bec | vingt-cinq lignes ; Pangle W ^ •«.» -"m;; irt!5fl d'azur, te et du [géant en Le même re y dou- nes dix* ^es d'ai- 'ieur, et roisième 'es pen- Bue d'un |r sur les bandeau ''ge jau- e$ cette ' le bas ; >e8 d'un uve; le t oiseau lille est uépier. :es dix l^angle DU GUÊPIEIl. 29$ de son ouverture ^ bien au - delà de l'œil ; tarse ^ cinq lignes et demie \ doigt postérieur le plus courtjvoliqua* torze pouces dix lignes \ queue j troit pouces huit lignes^ composée de douze pennes à -peu -près égales y dépasse de onze lignes les ailes qui ont vingt- quatre pennes ) la première est très« courte y et la seconde est la plus lon- gue de toutes. LE GUÊPIER ROUGE A TÊTE BLEUE. Une belle couleur d'aiguë - marine brille d^une part sur la tête de cet oi- seau j et sur sa gorge ^ où elle devient plus foncée^ et d'autre part sur le crou- pion et toutes les couvertures de la queue; il a le cou et tout le reste du dessous du corps , jusqu'aux jambes | d'un rouge cramoisi , nuancé de roux } le dos ) la queue et les ailes d'un rouge de brique , plus brun sur les couvertu- res des ailes ; les trois ou quatre pen- nes des ailes les plus proches du dos y I I A, ■ ',1 I i ti i A y. ■\[ \ I ..tJ- f:mi^::3:.' te h < I ! li ^^6 HISTOÎRK NATUnBT.T.E d'un vert-brun avec des reflets bleuâ-^ très ; les grandes pennes terminées de gris-bleu&ire, fondu avec le rouge ; les moyennes terminées de brun^noirâtre) le bec noir ot les pieds d'un cendré- clair. C^est une espèce nouvelle qui se trouve en Nubie, oà elle a été des- sinée par M. le chevalier Bruce ; elle' n'est pas toiit-à*f'ait si grande que no* tre espèce d'Europe. '^ -^ ' Longueur totale , environ dix pou- ces y beC| vingt-une lignes; tarse , six lignes; ongle postérieur le plus court de tous; queue, environ quatre pou« ces y un peu fourchue , dépasse les ai* les de vingt-une lignes. LE GUÊPIER rouge et vert du Sénégal. Il a le dessus de la tète et du corps^ compris les couvertures supérieures' des ailes et celles de la queue j d'un vert-brun I plus brun sur la tête et le dos y plus clair sur le croupion et les couvertures supérieures de la queue; -Mj0^'-- «-- - ^■»;-* -■«•■» *■■* •«••*».. *•««»., nées de ge $ les )irâtre| cendré* i qui se é des- e; elle lie no« D V oui P I B R. 297 X poii- se y six > Court B pou- les ai- légaL :orp8| eures' d'un et le 9t les leue; nne tache encore plus foncée derrière Poeil \ les pennes de la queue et des ailes rouges ^ terminées de noir \ la gorge jaune ; tout le dessous du corps blanc-sale \ le bec et les pieds noirs. Longueur totale y environ six pou* ces ; bec | un pouce \ tarse , trois li- gnes et demie ; queue ^ deux pouces ^ dépasse les ailes d^environ un pouce. LE GUÊPIER A TÊTE ROUGE. Sx le nom de cardinal convient à quelque guêpier ^ c'est certainement à celui-ci| car il a une espèce de grande calotte rouge qui lui couvre non-seu- lement la tétei mais encore une partie du cou ; il a de plus un bandeau noir sur les yeux ; le dessus du corps d'un beau vert; la gorge jaune; le dessous du corps orangé-clair; les couvertures inférieures de la queue jaunâtres y bor- dées de vert «clair; les ailes et leurs couvertures supérieures d'un vert-fon- té\ la queue verte dessus | cendrée -i \ V ,1 I r n i .i / ^ . ;] 298 HISTOIRE NATURELLB dessous; Piris rouge; le bec noir et le» pieds cendrés. On trouve cet oiseau dans les Indes orientales : sa taille est à*peu-près celte du guêpier vert à gorge bleue. Longueur totale y six pouces ; bec j seize lignes; tarse^ cinq lignes ; le doigt postérieur le plus court ; queue | vingt- une lignes ) composée de douze pennes égales I dépasse les ailes de dix lignes. LE GUÊPIER VERT à ailes et queue rousses. Pour compléter la description de cette espèce nouvelle j déjà fort ébau- chée dans la dénomination ^ il faut ajouter seulement que le vert est plus foncé sur la partie supérieure du corps ^ et plus clair sous la gorge que par-tout ailleurs; que les pennes des ailes «ont blanches à leur origine ; que leur côte, ainsi que celles des pennes de la queue , est noirâtre ; les pieds d'un brun jau« nàtrej un peu plus longs qu'ils ne sont '•■f^. »>« "oS. *ii»vrfic, wy nr et le» 68 Indes rès celle > • ' s; bec y ie doigt I vingt* > pennes ; lignes. et queue tjon do rt ëbau- il faut ist plus I corps ^ ar-tout es «ont r côte, queue, m jau- le sont DU GUÊPIER. 299 ordinairement dans les oiseaux de ce genre , et le bec noir. Ce guêpier ressemble beaucoup par la couleur de sa queue et de ses ailes, à notre guêpier à tête jaune et blanche, mais il en diffère dans tout le reste du plumage : d'ailleurs il est beaucoup plus petit, et n*a pas les deux pennes intermédiaires de la queue excédantes. On m'a assuré qu'il ne se trouvoit pas à Gayenne ; je auis d'autant plus porté à le croire, que le genre des guê- piers me paroi t appartenir à l'ancien continent) comme je l'ai dit plus haut. Au reste, M. de la Borde, qui est ac- tuellement à Gayenne , nous enverra bientôt la solution immédiate de ce petit problême. L'ICTÉROCÉPHALE , ou LE GUÊPIER à tête jaune. Le jaune de la tête n'est interrompu que par un bandeau noir , et s'étend sur la gorge et tout le dessous ducorps^ )1 riv f I! t ' vl \' 3oO niSTOIRB KATUB.ELLE le dos est d^un beau marron ; le reste du dessus du corps est varié de jaune et de vert; les petites couyertures su- périeures des ailes sont bleues ; Içs moyennes variées de jaune et de bleu y et les plus grandes entièrement jaunes^ les pennes des ailes noires y terminées de rouge ; la queue mi-partie de deux couleurs , jaune à sa base et verte à son extrémité ^ le bec noir et les pieds jaunes. Ce guêpier est un peu plus gros que notre guêpier ordinaire^ et son bec est plus arqué. Il ne se montre que très» rarement dans les environs de Stras- bourg j dit Gessner. LE FOURNIE R. é H* \ 0* E s T ainsi que M. Commerson a nommé cet oiseau d'Amérique ^qui fait la nuance de passage entre la famille des promerops et celle des guêpiers ^ il diffère des promerops eu ce qu'il a le reste le jaune lires sii« les ; les le bleu f jaunes; rminées ie deux verte à es pieds ;ro8 que bec est le très- I Stras- R. erson a qui fait famille êpiers ; qu'il a ]>V OXJÊFIEII. 3ot les doigts plus longs et la queue plus courte ; il diffère des guêpiers en ce qu'il n'a pas comme eux le doigt exté- rieur foint et comme soudé à celui du milieu dans presque toute sa longueur: on le trouve à Buenos^Ayres. Le roux est la couleur dominante de son plumage | plus foncée sur les parties supérieures ^ beaucoup plus claire et tirant au jaune-pâle sur les parties inférieures; les pennes de l'aile sont brunesy avec quelques teintes de roux plus ou moins fortes sur leur bord extérieur. Longueur totale^ huit pouces et de- mi; bec y douze à treize lignes; tarse ^ seize lignes ; ongle postérieur le plus fort de tous; queue^ un peu moins do trois pouces I dépasse les ailes d'envi- ron un pouce. LE POLOCHION. Tel est le nom et le cri habituel de cet oiseau des Moluques ; il le répète Oiseaux. Y. ' a.6 ■/.. n t •fi ï )!^ So2 HISTOIRE NATURELLE sans cesse, élant perché sur les plu9 hautes branches des arbres , et par le sens qu^a ce mot dans la langue molu- quoise, il semble inviter tous les êtres sensibles à Pamour et à la volupté. Le polochion a tout le plumage gn's^ mais d'un gris plus foncé sur les parties supérieures ^ et plus clair sur les infé- rieures; les joues noires ; le bec noi- râtre; les yeux environnés d'une peau nue; le derrière de la tête varié de blanc; les plumes du toupet font sur le front un angle rentrant, et les plumes de la naissance de la gorge se termi- nent par une espèce de soie : l'indivi- du qu'a décrit M. Gommerson, venoit de l'ile de Bouro, l'une des Moluques soumises aux Hollandais; il pesoit cinq onces , et avoit à*peu-près la taille du coucou* Longueur totale , quatorze pouces ; bec très-pointu, long de deux pouces, largCi à sa base de cinq lignes , à son milieu de deux lignes^ épais à sa basé i- i les plus t par le e molu- les êtres upté. âge grîs, s parties les infé-i bec noi- me peau varié de mtsurle s plumes e termi- l'indivi- îj venoit [oluques soit cinq taille du pouces ; pouces, 9 à son sa basé riU GUÊPIER. 3o3 de septlignes , au milieu de trois lignes et demie , ayant ses bords échancrés près de la pointe ; narines ovales y à jour j recouvertes d^une membrane par-derrière y situées plus près du mi- lieu du bec que de sa base ; langue égale au bec , terminée par un pinceau de poil ; Je doigt du milieu uni par sa base avec le doigt extérieur; le posté- rieur le plus fort de tous ; vol , dix- huit pouces ; queue j cinq pouces deux tiers , composée de douze pennes éga- les , à cela près que la paire extérieure est un peu plus courte que les autres ; dépasse de trois pouces les ailes com- posées de dix-huit pennes; la plus ex- térieure \xne fois plus courte que les trois suivantes qui sont les plus lon- gues de toutes. Espèces connues dans ce genre. Le Guêpier commun , merops Apiaster. Le Guêpier vert k gorge bleue , merops Vi^ ridis. \ \ 'fr-.. >,, ■"*"*»»" -S»-' -»,«ùi ..:/»X-< ^ 3o4 HISTOIKB NATURELLE Le Guêpier k tête jaune , merops Congener» Le Patirich , merops Superciliosus, Le Guêpier vert à queue d'azur , merops Philippinus, Le Guêpier à tête grise , merops Cinereus, Le Guêpier gris tl'£thiopie , merops Cafer. Le Guêpier h tête jaune et blanche, merops Flavicans» Le Guêpier marron et bleu , merops Badius, Le Guêpier vert et bleu à gorge jaune , merops Chrysocephalus. Le Guêpier d'Angola , merops ^rgolensis. Le Guêpier à tète rouge , merops JErythro- cephalus» Le Guêpier de Nubie , merops Nubicus» Le Guêpier à ailes rouges , merops Ery- thropterus. Le Guêpier à ailes et queue rousses, meropt Cayennensis, Le Fournier, merops Rufus, Le Polocliion , merops Moluccensis. SLLE \>s Congener, sus. zur , merops ps Cinereus, terops Cafer. nche, meropf rops Badius, orge jaune , uérgolensis, tps JSrythrO" Nubiens, terops jEry- î' • sses, meropsi nsis. l Vi 4 * '/^ * ïl . ", - X .r In.'; ■^rj /:•.■ .". , i:::%^.r .,*- .*! .-y- j 4. '- .-V, .■' ■ .ï^^-^K,-.-., Pat/. ."iff^ Tom ■ / i % Dcfrve tfn. Jfacùte ifrulft • X.. UK TODTKR . a . TJÎ TOITIEll A GROS -liFiC 3 I.K TOJ)IK« 1\I.KU. To/n . /'. à»' tnne t fer, •{,?>. . \, :'. l^.H ,f\, 4 V i r :-r \'^ »:. i.î. :,' -iDU f;* wfî î'.î» :•■■.:?, .{U M^^^ ..U^î'.h:^* {î^Jîii Aftt . lW»*î^ î f. . ■'>-; ,^ .» .^''-^ :i - . ? |V '^ »- Vi 'il.; ' i\ \ fi <■•:■ . '■*> «• ♦ •,^*-., .1 > .li^«.|.-4 '.-* ■■.•«.. ■ .#' .f1î:#""Vif^ % :«:« ,1 « î ■''*>1*i*î* 'ft^*i "rTf^ .*■; ^^'1:1 ■ i t\ ,,,^*^'ay -^ .. *^^«î • - i T 11' • ,i I '*f*î ?» 1. %■ ■■* ». î> ■f BU T 0 D I E &; 3o5 XXVII» G £ N R E* LE TODIER, TODua.' » (Le doigt du miliea réuni avec le latéral.) * t ^Caractère générique s bec linéaire ^ aplati y droit. LESTODIERS. :; » J.VlEssiFU]isSloaneetBrowne8ontles premiers qui aient parlé de Pun de ces oiseaux , et ils lui ont donné le nom latin todus , que nos naturalistes fran- çais ont traduit par celui de todier. Ils ne font mention que d'une seule espèce qu'ils ont trouvée à la Jamaïque; mais nous en connoissons deux ou trois au- tres , et toutes appartiennent aux cli- •• 8o6 HlfiTOIRB IfATUaSLLB mats chauds de l'Amérique. Le carac- tère distinctif de ce genre est d'avoir^ comme les martin-pêcheurs et les ma- nakinsy le doigt du milieu étroitemenJ; uni et comme collé au doigt extérieur jusqu'à la troisième articulation ^ et uni dQ même au doigt extérieur ^ mais seulement jusqu'à la première articu- lation» Si l'on ne xonsultoit que ce ca« ractère ^ les todiers seroient donc du ^enre des martin-p^cb^ui^s ou de ceW des manakins: mais ils diiïèrent de ces deux genres ^ et même de tous les au- tres oiseaux y pa^ la forme du bec qui dans les todiers est long^ droit et obtus à son extrémité et aplati en dessus comme en dessous j ce qui les a fait jiomm.w petites palettes on petites spa* tuîes par les créoles de laGuiane. Cette singulière conformation du bec suffit pour qu'on doive faire un ^enre parti* culier de ces oiseaux. l P U T O D I B B.. ►07 LE TODiER de Vuimérique septentrion^ ' ^^' zm.'a Première espèce, j,., . ;. , ., Ce todier n^esl; pas plus gros qu'un roitelet, et n'a tout nu plus que quatre pouces de longueur. Nous ne copierons pas ici les longues descriptions qu'en ont données MM. B'rowne , Sloane et Brisson 3 parce qu'il sera toujours très- aisé de reconnoitre cet oiseau , lors- qu'on saura qu'avec un bec si singu^^ lier, le mâle est entièrement d'un bleu foible et léger sur le dessus du cotps çt blanc sous le ventre , avec la gorge et lea flancs couleur de rose , et que la fe- melle n'est pas bleue comme le mâle, mais d'un beau vert sur le dos,, et que le reste de son plumage est semblable à celui du mâle , c'est-à-dire blanc et couleur de ro^ie au^ mêmes endroits r le bec de l'un et de l'autre est rougcâ-> tre, mais d'un rouge plus clair en des- sous et pli^s brun en dessus \ les pieds r-*-"— ]rî»»-V" ■^•♦■Ve^J 3o8 BISTOIRB KjLTUABLLB sont grisi et les ongles sont longs etcrot* chus : cet oiseau se nourrit d'insectes et de petits vers ; il habite dans des lieux humides et solitaires Les deux in- dividus nous ont été envoyés de Saint- Dominique par AI. Chervaiuy' sous le nom àe perroquets de terre} mais il ne nous a transmis que la description de la femelle. Il observe que le mâle a dans le temps de ses amours, un petit rama- ge assez agréable ^ que la femellie fait son nid dans la terre sèche , et préfet rableoient encore dans le tuf tendre s il dit que <^es oiseaux choisissent à cet effet les ravines et les petites crevasses de la terre ^.^^ ^^^ "^^^^ aussi nicher assez souvent dans les galeries basses des habitations, et toujoursdans la ter- re ; ils la creusent avec le bec et les pâtes 9 ils y forment un trou rond ^ évasé dans le fond , où ils placent des pailles souples ^ de la mousse, sèche | du coton et des plumes , qu'ils dispo- sent avec art ; U femelle pond quatre H ''••« ■«•«-•Jd 'à DU TODIER. 309 OU cinq œufs de couleur grise et ta- chetés de jaune foncé. Ils attrapent avec beaucoup d^a- dresse, les mouches et autres petitsin- sectes volans : ils sont très-difficiles à élever ; cependant on y réussiroit peut- être, si on les prenoit jeunes^ et si on les faisoit nourrir par le père et la mère ^ en les tenant dans une cage I usqu'à ce qu'ils fussent en étatde man- ger seuls : ils sont très-attachés à leurs petits 9 ils en poursuivent le ravisseur ^ et ne l'abandonnent pas tant qu'ils les entendent crier. Nous venons de voir que MM.Sloane et Browne ont reconnu cet oiseau à la Jamaïque ; mais il se trouve aussi à la Martinique , d'où M. de Chanvalon l'avoit envoyé à M. de Réaumur. Il paroit donc que cette espèce appartient aux îles et aux terres les plus chaudes de l'Amérique septentrionale ; mais nous n'avons aucun indice qu'elle se trouve également dans les climats de fi 3lO HISTOIRE NATURELLE ^Amérique méridionale , du moins Marcgrave n^en fait aucune mendon. LE TIC-TIC , ou TODIER de V Amérique méridionale» Seconde espèce. Les naturels de Cayenne ont appelé cet oiseau //c-^/c^ par imitation de son c:'i; ilestaussi petit que le précédent; il lui ressemble parfaitement par le bec et par la conformation des doigts \ '1 n'en diffère que par les couleurs , le tic-tic étant d'une couleur cendrée mêlée d'un bleu-foncé sur le dessus du corps y au lieu que l'autre est sur les mêmes parties d'un bleu- céleste léger i cette différence dans la nuance des cou- leurs n'indiqueroit qu'une variété , et non pas une espèce séparée ; mais le tic-ticatout le dcssousdu corps jaune^ et n'a. point de couleur de rose à la .gorge ni sur lesilancs; d'ailleurs, com- me il paroit être d'un autre climat | -.>. moins ntion. imérique : appelé 1 de son cèdent; ir le bec igts j '1 urs , le cendrée ssus du sur les 3 léger 3 les cou- été , et nais le jaune, se à la S)Com<- ïlimat • DU TODIER. 3ll nous avons jugé qu'il étoit aussi d%jne autre espèce : il diffère encore du to- dier de PAmérique septentrionale, en ce que Textrémité des deux pennes latérales de la queue est blanche , sur une longueur de cinq à six lignes : néan- moins ce caractère est particulier au mâle y car les pannes latérales de la queue de la femelle sont de couleur uniforme y et d'un gris-cendré sembla- ble à la couleur du dessus du corps : la femelle diffère encore du mâle , en ce que toutes ses couleurs sont moins vi- ves et moins foncées. Cet oiseau vit d'insectes , comme le précédent ; il habite de préférence , les lieux découverts s on ne le trouve guère dans les grands bois, mais souvent dans les halliers , sur les buissons. LE TODIER BLEU à ventre orangé. Troisième espèce. Nous avons fait dessiner ce todier sur un individu bien conservé dans le : 13 , • **-%. V • lîSiia. f fi ■ 3 12 HISTOIRE NATURELLE cabinet de M. Aubry , curé de Saint* Louis ; il a trois pouces six lignes de longueur : le dessus de la téte^ du cou et tout le dos, sont d'un beau bleu- foncé; la queue et la pointe des couver- tures des ailes sont de cette même cou- leur; tout le dessous du corps , ainsi que les côtés de la tête et du cou , sont d^un bel orangé, le dessous de la gorge est blanchâtre ; il y a près des yeux de petits pinceaux d'un pourpre violet. Cette description suffit pour distinguer ce todier des autres de son genre. IL y a un quatrième oiseau , que M. Brisson a indiqué , d'après Aldro- vande, sous le nom de todier varié ^ et dont nous rapporterons ici la descrip- tion, telle que ces deux auteurs l'ont donnée. Il est de la grandeur du roite- let ; il a la tête , la gorge et le cou d'un bleu-noirâtre, les ailes vertes, les pen« nés de la queue noires, bordées de vert^ et^le reste du plumage varié de bleu ^ de noir et de vert : mais commo M. Qris* e Saînt« gnes de I du cou m bleu- couver- me cou- lis 9 ainsi |>u y sont la gorge yeux de î violet, stinguer e. Lu , que s Aldro- variéy et descrip- irs Tont lu roite- :ou d'un les pen- de vertj le bleu y yi. Bris. D TJ T O D I E R. 3l3 son ne parle pas de la forme du b j^ et qu'Aldrovande, qui est le seul qui ait vu cet oiseau ^ n'en fait aucune meu* tion y nous ne pouvons décider s'il ap- partient en effet au genre du todier. Espèces connues dans ce genre. Le Todier vert , todus yiridis. Le Tic-tic^ ou Todier cendré y todus Cine" reus. Le Todier bleu à ventre orangé ^ todus Cœruleus, Le Todier varié , todus yarius. Le Todier royal ; todus Regius. Le Todier à longs brins, todus Parai sotus TIN DU TOME CIKQVliAIE. )::l ' ^4 (M