%- ^ rC^ o fU.^ IMAGE EVALUATION TEST TARGET (MT-3) 1.0 l.l lia m iiM i '- IIIIM t- ._ WUt- 1.8 1.25 mil U iiiii 1.6 V] <^ /a /a e. ^â o 7 Photographie Sciences Corporation 23 WEST MAIN STREET WEBSTER, N.Y. 14580 (716) 372-4503 w^, CIHM/ICMH Microfiche Séries. CIHIVI/iCMH Collection de microfiches. Canadian Institute for Historical Microreproductions / Institut canadien de microreproductions historiques Tachnical and Bibliographie Notas/Notes tachniquas et bibliog.aphiquas The Instituta bas attamptad to obtain tha beat original copy availabla for filming. Faaturas of this copv which may ba biblicgraphically unique, which may altar any of the images in the reproduction, or which may significantly change the usual method of filming, are checked below. 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Lorsque le document est trop grand pour être raproduit an un seul cliché, il eat filmé à partir da l'angle supérieur gauche, de gauche à droite. et de haut en baa, en prenant le nombre d'images néceaaaira. Les diagrammes suivants illustrant la méthode. errata to pelure, >n à n 32X 1 2 3 1 2 3 4 5 6 HI t< \ -PMIWO'IPHI^^,, HISTOIRE NATURELLE DES VÉGÉTAUX. ? rjfc, ' '■'* ■'*^' 'Wm* aiwjB l /^ HISTO DES CLASSÉS Avec la citation de la^gga^j^^rdre de Linné , et Pindication de l'usage que 1 ou peut faire des plantes dans les arts , le com- merce , l'agriculture, le iardinage , la médecine, etc. des figures dessinées d après jmtnre, et un GENERA complet, selon le système de Linné , avec des renvois aux familles naturelles de A. L. de Jussien. Par J. B. LAMARCK , de l'Institut nationale France , et professeur au Muséum d'Hist^ Et par B. MIRBEL , memb- Sciences , Lettres et Arts de Pî Botanique à l'Athénée de Paris./ TOME KE L'IMPRIMERIE DE CRAPELET. A PARIS, Chez Deterville, rue duBalloir, n° iS. AN XI — 180 3. u f\ ^.1 l»Wl^!py^^:ra^JW^^^■^^ ■ Prt^fcu-VÏHÏiMei •? a ^■>*" • - - - * . ♦ » '. • *.-* ^'^.^ \ I, V. é /!*: )k»»«\ i c 1- ,„<»fc'- />'♦. ^•-■■^7'•'^.'^^.•- V* •• ,* ". ..>' ,.fJ' f^ HISTOIRE NATURELLE DES PLANTES. Suite DES GRAMINEES. I. Deux styles ; une ou deux étamines. ^1 I'' GENRE. JARAVA , Jarava, R. P. Juss. ms». ( Monandrie-digynie, ) Caractère générique. Glume uniilore à deux balles i calice à une seule foliole plus pe- tite que les balles , terminée par une arête torse , dont la base est entourée de poils nombreux ressemblant à une aigrette ; une étamine ; anthère oblongue , four* chue à l'une et l'autre extrémité. Botanique. VI. HISTOIRE NATURELLE I r GENRE. !! ANTHOXANTHE,felouve; Jn^ THOXANTHUM. L. J. ( Diaudrie^ digynie. L. Gm. ) Caractère générique. Glunie uniflore àdeux balles ; calice à deux folioles oblongues, pointues; deux petites écailles intérieu- res. Les fleurs sont disposées en ^pi pa- nicnle. Anthoxanthum : fleur des fleurs en grec. <'i 11 i w i i. A DES MUHLENBERGIES. Ù drie^ ïdeux gués, Jrieu- I ]. Deux styles ; trois étamines ; glume uni- flore. ( Triandrie-digynie. L. Gm. ) Iir GENRE. MUHLENBERGIE , Muhlenber- GiA, Schieb. Juss. mss. n pa- rs en Caractère générique, Glume à une balle ( uniflore ? ) ; calice à deux folioles , l'ex- térieure munie d'une arête velue à sa base ; l'intérieure plus courte et terminée en pointe ; deux petites écailles intérieu- res -, deux styles i graine reui'eimée dans le calice. Muhlenbergia j. du nom d'uu bota.- niste. ' irl fi i HISTOIRE NATURELLE IV GENRE. ARISTIDE, Aristiha. Linn. Juss. Caractère générique. Glume à deux balles ; calice d'une seule foliole ayant trois arê- tes à sou sommet» V' GENRE. CRYPSIS, Crybsis, Ait. Juss. Caractère générique. Glume à deux balle* oblongues , inégales, sans arête. Les fleurs sont disposées en epi ou en tête, et sont quelquefois à deux éta- mines. Crypsis : renfermé ou couvert en grec, parce que l'e'pi est garni à sa base d'une feuille en forme de spatlie. ' \ •% •''. DES ALOPÉCURES. 5 V I" GENRE. r ALOPECURE, vulpin-, Alopb- cujius, Linn. Juss. Caractère générique. Glume à deux balles ; calice à «ne seule foliole, musiie d'une arête à sa base extérieure. liiis fleurs sont disposées en c'pi. AlopecuruH signifie queue de renard en grec. VIT GENRE. PHLEON, Phleum. Linn. Juss. Caractère générique. Glume à deux balles tronquées, surmontée d'une petite poin- te ; calice à deux folioles, un peu plua petit que la glume. Les fleurs sont en épi serré. Phleum : abondance en grec. tm ifefettj. r O HISTOIRE NATURELLE VHP GENRE. PHALARIS ou ALPISTE , Phala- RIS. Linn. Juss» Caractère générique. Glume à deux balles égales , en forme de carène ; calice à deux folioles concaves, pointues, inégales^ plus courtes que les balles. Les fleurs sont en panicule lâche ou serrée. Le phalaris des Canaries {^phalaris Canariensis , L. ) , originaire des Ca- naries, et naturalise chez nous, a les fleurs paniculëes , serrées en épi ; ses chaumes hauts de deux pieds ; ses feuil- les molles et velues. Ses graines con* tiennent une bonne farine dont ori peut faire du gruau. On cultive cette plante en France pour la nourriture des serins. Phalaris vient d'un mot grec (jui si- gnifie blanchâtre^ l! DKS PASPALON5. I X" GENRE. PASPALON, P^spALUM. L. J. Caractère générique, Glume à deux balles égales , arrondies et concaves ; calice à deux folioles persistantes et presque éga- les aux balles de la gluine. Les fleurs sont disposées d'un seul côté sur un axe plus ou moins membra- neux. Hippocrate donnoit le nom de />flf«- palon au millet. i V. I xB] r' 8 HISTOIRE NATURKLLE X« GENRE. PIGITAIRE, DiGiTARiA, Hall. Juss. Panicum. Linn. Caractère générique. Glume à deux balles inégiles terminées en pointe ; calice à une foliole. Les fleurs sont latérales comme dans les paspales ; les épis sont digités. Le panicum dactylon de Linné rentre dans ce genre. Ses fleurs sont sur plusieurs épis digités , ouverts , velus à leur base intérieure; cliacune est solitaire; son chaume a un pied de haut, et jette de sa base des rejets rampans , épais , cy- lindriques ; ses feuilles sont étroites et d'une couleur glauque. Cette plante est commune en Europe ; elle a les mêmes propriétés que le chiendent ( triticum 7 ipcnsj L.). Sa racine contient un prin- cipe sacchaiin et une substance amy« lacée. ^r: DES PANIQUES. 9 X r GENRE. PANIQUE ou PANIS ou MILLET -, Panicum. Linn. Juss. Caractère générique. Glume à trois balles , dont une extérieure très-petite î calice à deux folioles cartilagineuses , persistan- tes. Les fleurs sont disposées en panicule lâche ou serrée, et souvent garnies de soies. De Jussieu soupçonne que chaque glume est essentiellement biflore, et que la troisième balle extérieure repré- sente une fleur avortée. Le panique millet {pcmicum milia- ceum, Linn.) a ses fleurs disposées en panicule lâche. Son chaume est droit , rameux , haut de deux ou trois pieds ; la gaine de ses feuilles velue \ les val- ves de ses glumes sont marquées de nervures et terminées en pointe. Cette Botanique. VI. * (^ ■■*?: *ÊÊi<*ftm 10 HISTOIRE NATURELLE espèce originaire des Indes orientales et cultivée dans quelques provinces de France, donne une graine farineuse qui sert à faire du pain et du gruau. Elle sert aussi à engraisser la volaille. Le panique d'Ilalie {panicum Itall-^ cum , Linn. ) à épi composé de petits épis, rapprochés de l'axe commun, est laineux , et chaque fleur est enveloppée de soies beaucoup plus longues qu'elle- les feuilles sont pointues et rudes au toucher. Cette plante croît dans les In- des , en Italie et en Languedoc. Dans le temps de disette, on peut en faire du pain. On mange la graine mondée et cuite dans du lait , du bouillon ou de l'eau : elle sert aussi à nourrir les oiseaux et la volaille. Panicum vient de panis , pain. I. "■"" iii^i ■""TiT DES MILS. 1% le; X I r G E MIL, MiLiu Caractère générique. ventrues , presqu'ég folioles inégales, pi de la glume. Les fleurs sont paniculées ou en épig. djgités ; les stigmates sont pi urne ux. X 1 1 P GENRE. AGROSTIS, Agrostis, Linn. Juss. Caractère génefique. Glume à deux balles aiguës ; calice à deux folioles inégales , plus grandes que les balles de la glume > avec ou sans arête. Les fleurs sont en panicule. L'agrostis , ëpi-de-vent {^agrostis spi- ca-venti , Linn. ) a sa panicule longue, ample, ëtalëe^ ses fleurs, àglumes lisses. ^3\ 12 HISTOTRE NATURELLE portées- Sttr.des pédoncules capillaires; laJÊoJibr/éîLterieure de ses calices mu- jdJc d'une arête droite et longue j son chaumfi^d'e trois pieds droit; les gaines de SCS feuilles striées. Cette graminée est un excellent fourrage pour les che- vaux : on peut en retirer un principe colorant applicable sur les laines. ^grostis vient du grec, et signifie champ. X I V« GENRE, STIPE, Stipa. Linn. Jass. I Caractère générique. Glurae à deux balles aiguëii ; calice à deux folioles , l'inté- rieure surmontée d'une barbe très-longue partant de sa base. Peut-être faudroit-il placer ici le tirsa des Cosaques. A la vérité, selon Guettard, il a une seule foliole surmon- tée d'une longue arête ; mais il ne se- roit pas mieux placé dans les aristides -"mmmmm. "vt^y r DES STITES. l5 dont le calice , également d'une seule foliole, est armé de trois arêtes. Cette plante , que Lamarck a nommée stipa uhranensis , a une panicule lâche et rameuse, et ses feuilles sont très-étroi- tes et pointues. Elle croît dans l'Ukrai- ne , et fait un excellent fourrage pour les chevaux. Le stipe tenace ( stipa tenacissima , Linn. ) a ses arêtes velues à leur base ; sa panicule resserrée en épi et ses feuil- les filiformes. Cette plante est une source de ri- chesse pour plusieurs provinces d'Es- pagne. On fait avec ses feuilles des cor- des , des ficelles et des nattes , des chaus- sures pour les paysans, des hottes, et plusieurs ustensiles pour transporter les terres et le fumier. On en fait aussi une étoffe assez belle , forte et peu coû- teuse. Au reste , on peut employer aux mêmes usages le lygeitm spartum , Varundo arenaria , et plusieurs autres plantes de cette famille. •• ^3\ r i4 HISTOIRE NATURELLE Siipa vient du mot silpare , sau» doute parce que cette graminee est très- multipliée dans les lieux où elle croît. XV GENRE. LAGURE, Lagurus. Linn. Juss. Caractère générique. Glume à deux balles muiiieà d'une arête , et velues à leur som- met ; calice à deux folioles inégales , l'in- térieure est très-petite et pointue , Tex- térieure munie de trois arêtes , dont une part du dos, est torse et coudée ; et les deux autres sont terminales , droites et unies. Les fleurs sont dispose'es en epi oblong, blanchâtre, doux au touclier. Lagurus vient du grec, et signifi» queue de lièvre. DES STEGOSIES* X V r GENRE. i5 STÉGOSIE, Stegosia. Lour. J. rass. Caractère générique. Glume uniflore àdeux balles ; calice plus court à trois folioles y rinléi ieure plus large et plus courte que les deux autres; graine arrondie et cou- verte par le calice. Le chaume est articule et rameux*, les feuilles sont rudes -, les fleurs nais- sent en épi -, elles partent une à une des sinus d'un arc denté. Stegosia vient du grec ; il signifie couverture. La stégosie décrite par Loureïro , sert , dans la Cochinchine, à couvrir le» maisons. «^ w ( ( !, 16 HISTOinn NVTUHELLE :XVir GENRE. CANNE, SAccn^RUM. Linn. Juss. Caractère générique. Point de glume , ou bien glurae à deux balles, garnie de laine a leur base inférieure; calice à deux i'o- Jioles avec ou sans arête. La canne â sucre ( saccharum officia nalc ) s'ëlève à huit ou neuf pieds ; elle est noueuse ; sa feuille est plane , longue , étroite, coupante sur les bords; ses fleurs sont en panicule. Le ternie de sa vie est marqué par celui de sa florai- son. La canne est originaire de la partie de l'Asie , située au-delà du Gange. Les Chijiois et \qs Indiens en retiroient le sucre par des procëdc's très-savans lorsqu'elle étoit encore inconnue au i este du monde. Cliez les peuples d'Oc- cident, les médecins grecs sont les pre- miers qui ea aient parlé sous le nom / "TT" \ Df,fet>e Jt'] Saccliaruui Zefrlliei- t^^cuh, tm j i! «I.\ D I^S CANNES. 17 àesel indien; mais il est très-probable qu'ils n'ont jamais bien distingue le bambou de la canne à sucre, et que ce- pendant i!s connoissoientle sucre qu'on reliroit de l'un et de l'autre. De-là ces commentaires faits à la renaissance des lettres, où, selon son opinion, chaque auteur s'efforce de prouver, d'après cer- tains passages de Pline, de Dioscoridc, de Varron, etc. que le sucre que nous employons ëtoit ou n'étoit pas connu des anciens. Aujourd'hui que l'on a des notions précises sur le bambou et la canne, il est aise de voir que les pas- sages àes auteurs grecs et latins, tantôt ont rapport à l'un , tantôt à l'autre de ces vëgëtaux. Bans le troisième siècle , la c^nne fut transplantée des Grandes - Indes dans l'Arabie; de-là elle passa en Nubie , en ■Egypte, en Ethiopie , puis dans les îles de Chypre et de Sicile - dans les i\es Madère et dans les Canaries. Enfin, les Portugais la transportèrent à Saint- ij l8 HISTOIRE NATURELLE Thomas, et en i5o6 elle fat porte'e à Jfispaniola, aujourd'hui Saint-Domin. gne , où elle a réussi au-delà de toute espérance. En passant d'Asie en Amé- rique , la canne perdit la propriété de se reproduire par le concours des sexes. Les graines avortent; mais on couche les chaumes dans les sillons, et chaque nœud produit de nouvelles tiges. x.a canne aime les pays chauds, lea plaines et les terres légères ; elle peut venir jusqu'au quarantième degré de latitude, et peut-être même plus avant vers leNord : cependant les efforts qu^oii a faits pour la cultiver en Provence, ont eu peu de succès jusqu'à ce jour. ' En emportant la canne des Grandes- Indes , on négligea de prendre les ins- Iruclions nécessaires pour en extraire le sucre. Long-temps les peuples dOc- cident ignorèrent l'art de le raffiner. On récolte les cannes lorsque leurs feuilles , en se détachant , annoncent leur dépérissement. Un habitant de la mmmm mu DES CANNES. 19 Grenade prétend , dans un mémoire la à la Société royale de Londres, que le moment le plus favorable est celui où vinfft-deux de leurs nœuds sont dé- pouillés de feuilles. Il faut extraire et faire bouillir la liqueur sucrée dans les vingt- quatre heures après la coupe pour prévenir la fermentation. On écrase les cannes en- tre deux rouleaux •, la liqueur est reçue dans des chaudières ; on la remue , on l'écume, et l'on parvient, après plu- sieurs ébullitions, et en y versant plu- sieurs lessives alkalines , à lui enlever les principes mielleux et terreux qui ternissent sa blancheur, et empêchent qu'elle ne prenne de la solidité. On ob- tient ainsi successivement le vcsou , le sucre terré rouge ou de Chypre , ou la moscouade moyenne , la cassonade , le sucre raffiné , le sucre fin et le sucre royal. Ce dernier, frappé avec le doigt, reud un son, et, frotté dans l'obscurité, donne un éclat phosphorique. I 20 HISTOIRE NATURELLE Les cannes pressurées servent à la nourriture des bestiaux , et leur don- nent beaucoup d'embonpoint. On a re- marque que le sucre produisoit le même effet sur les hommes. Outre le sucre, la canne fournit des sirops qui tiennent lieu de sucre et de beurre aux peuples du nord de l'Amé- rique et de l'Europe, On retire aussi de ces sirops, par la distillation, une eau-de-vie que les Anglais appellent rhum , et les Français tafia. La canne est sans doute une des plus belles conquêtes du commerce. Le sucre convient à tous les âges et dans toutes les circonstances j l'enfant, le vieillard , le malade peuvent en faire usage sans nul inconve'nient; il donne du ressort à l'estomac , augmente les forces vitales et souvent calme les douleurs. C'est à l'usage qu'on en fait depuis longtemps qu'il faut attribuer, selon quelques mé- decins célèbres , la diminution des fiè- vres putrides i c'est déplus un excei- \%* DES CANNES. 21 lent anti-scorbulique. F^lhergill , dont toute l'Angleterre respecte la me'moire, desiroit ardemment que son prix fût assez modéré pour que le peuple pût y atteindre. Le fameux Troncliin n'em- ployoit guère que de l'eau sucre'e pour guérir la plupart de ses malades. Enfin, on peut dire qu'aucune plante n'a eu et n'a encore plus d'influence sur le commerce du monde, et par conséquent sur les destinées du genre humain. Nous lui devons de nouvelles jouissan- ces et des remèdes à beaucoup de maux : mais pourquoi faut-il que les richesses amènent les besoins, et que ceux-ci servent d'excuse à l'avarice et à l'inhu- manité ? La culture du sucre rappelle toujours l'esclavage des Nègres. Botanique. VI. 32 HISTOIRE NATURELLE I I I. Deux styles ; trois étamines ; glume uniflore; fleurs polygames. {Triandrie-digynie, L. Gm. ) XVII P GENRE. S OR G PI O, HoLcus. Linn. Juss. Caractère générique. Glume à deux balles et quelquefois biflore ; calice à deux fo- lioles, persistant j foliole extérieure ter- minée par une arête ; fleurs mâles dépour- vues de calice, mêlées aux fleurs herma- phrodites , et plus petites qu'elles. Les fleurs sont disposées eu ëpi pa- niculé. Plusieurs espèces coutieunent nue assez grande quantité de sucre. Le sorglio commun (holcus sorglium, Linn. ) a ses fleurs disposées en grosse panicule , rameuse au sommet d'un cliaume de six à sept pieds. Les fleurs hermaphrodites sont composées d'une ^""■""'-«fcn^ DES ANDROPOGONES. 2?> glume uniflore ; les feuilles sont évasées vers leur base , et très - aiguës à leur sommet. Cette plante que l'on cultive pour la volaille , peut servir aussi à la nourriture de l'homme. Elle est origi- naire des Indes. X I X« GENRE. ANDROPOGONE, Andropogou. Linn. Juss. Caractère générique. Glume à deuxballes ; calice à deux folioles, l'extérieure garnie d'une arête partant de sa base dans les fleurs hermaphrodites , sessiles > et nue dans les fleurs mâles, pédonculées. L'andropogone imbriquée {^andro- pogon carlcosum , L. ) a son chaume grêle, haut de quatre à cinq pieds; ses le ailles parsemées de poils rares; ses gaines velues ; ses fleurs recouvertes en partie les unes par les autres ; ses bar- bes nues et torses. Elle croît dans le f ' 24 HTSTOIRE NATURELLE Indes orientales. On l'emploie à Java et à Balaya pour couvrir les maisons. Le duvet soyeux de ses ëpis sert à faire des coussins et des lits. Elle se multiplie prodigieusement, ferme les chemins et devient fort incommode ; aussi est-on dans Fusage d'y mettre le feu pour la détruire. li'andropogone nard ( andropogon nardus , Linn. ) a sa racine dure, odo- rante, divisée en brins noueux, son chaume élevé et plein intérieurement; ses feuilles longues et lisses ; ses fleurs très - nombreuses et disposées en pani- cule. Elle croît dans les Indes orientales. Linné pense que cette plante est le nard dont les Indiens font un grand usage pour assaisonner leurs mets , et qui est employée en médecine comme stoma- chique , incisif et apéritif, L'andropogone odorante ( andropo-^ gon selinantus , L. ) a ses racines dures, ligneuses , garnies de filets déliés ; ses feuilles longues, étroites, à bords rudes DES AN DROP OGO NES. 25 au toucher j ses clianmes pleins, hauts d'un pied , rou^eàti es à leurs nœuds j ses fleurs en panicule langue, divisée en rameaux garnis dans leur longueur d'épillets velus , disposés par couples au sommet de petits pédoncules; ses ca-. lices munis d'arêtes torses. Cette planto croît dans les Indes et dans l'Arabie ; elle vient dans lès lieux sablonneux; sa saveur et son odeur sont aromati- ques. On emploie ses fleurs en infusion comme le tbé. Elle est incisive , atté- nuante, vulnéraire, détersive, diuré- tique , emmenagogue. On s'en sert avec succès dans les rhumes opiniâti^es. Andropogon signifie harhe d'homme. k a6 HISTOIRE NATURELLE X X" GENRE. CYMBACHN/^E, CrMB^CITNE.nctZ. Juss. mss. Caractère générique. Epis gémeaux au som- met du chaume ; l'un hermaphrodite ,. l'autre femelle. Herm. glume «niilore à deux balles ; balles parallèles à l'axe de l'épi et ciliées sur leur dos ; l'intérieure en nacelle , colorée , renfermant le calice à deux folioles plus petites que les balles. Tem. calice dépourvu de glume, d'une seule foliole fendue au sommet. li'AXE des cpis est membraneux; il est plane , nu et marqué de trois stries à la partie postérieure -, il est creusé de fossettes alternatives , et porte les fleurs à la partie antérieuie. • DES RAF H I S* 37 X X I« GENRE. RAPHIS , Rathis. Lour. Juss. mss. Caractère génér. Involucre moiiophylle , velue , courte , trillore j deux fleurs mâle» pédonculées ; une femelle sessilej glum» uniflore à deux balles , sans arête j calice à deux folioles , sans arête , dans la fleur mâle, munie d'une arête aiguë et assez longue dans la fleur femelle ; graine re- courerte par le calice et la glurae. * Les fleurs sont disposées en épi, RapJiis , mot grec (.j[iii signifie ai^ guille. Les arêtes de cette gramine'e sont très-aiguës. M 1 1^ 28 HISTOIRE NATURELLE XXI P GENRE. MANISURIS, M^NisffRrs. L. J. ( Triandrie-monogynie, L. Gm. ) Caractère gêner. Monoïque. Mâle : glurae à deux balles, uniilore ; calice à deux fo- lioles. Fem. glunie uiilflore à une seule balle coriace, cartilagineuse, cbagrinée, fendue et entr'onverle à la partie anté- rieure persistante; cnlice à deux foliole» plus petites 4ue la glume ; deux styles ; deux stigmates plumeux ; graiut. lisse en- veloppée par la glume. Les ëpis courts et serres sortent de. l'aisselle des feuilles. Les fleurs naissent d'un seul côté sur un axe applati. Elles sont disposées en deux séries , et lei mâles alternent avec les femelles. DES ANTHISTERIES. 29 I V. Deux styles ; trois étamînes ; glume bifloro ou trillore j fleura polygames. XXIIP GENRE. ANTHISTERIE, Ai^thistiria, L» Juss. Desfout. ( Triandrie-digynlei L. Gm. ) Caractère générique. Fleurs polygames ; six mâles , sans arêtes ; quatre verticillées , sessilcs ; deux pédicellées ; glume uniflor© à une ou deux balles ; calice à deux fo- lioles ; fleur hermaphrodite centrale , so- litaire ; glume à deux balles ; calice nul ou presque nul j arètç torse partant de la hase du pistil. I] i 5o HISTOIRE NATURELLE XXIV GENRE. SPINIFEX, 5/..^.^^;,. unn. J„„. '^"Zf^'f ?/"'>"'■ °'""" " ''«" balle,, b.dore ; balles parallèles à l'a„ ,1e l'éni (con,„,eda„»l'iv„ie);„,,e fleur n,âle et 1 aut.e feme le j dans l'une et dansl'autr. *e™aphrod.te„ deux petites écailles ia- Pi.tr8,Eu«s dpillet, dont l'axe s'a- longe en pointe , .ont placés au sommet <1 un chaume solide et comme ligneux: le-, fleurs naissent sur deux côtés oppo- ses; les feuilles sont dures et en alêne. 1-e nom latin spinife:, indique les épines dont cette plaute est armée. h\ il DES CHLORIS. 51 X X V« GENRE. CHLORIS CsLORjs. Sw. Juss. mssj Caractère générique. Glume biflore à dnux balles inégales ; une fleur sessile , herma- phrodite , à calice à deux folioles ; la fo- liole extérieure grande et munie d'une arête ; l'intérieure plus petite et sans arête ; l'autre fleur pédiceDée , mâle et plus petite, ayant un calice à une ou deux folioles; la foliole extérieure munie d'un© arête ; la fleur hermaphrodite à deux écailles intérieures. Les fleurs sont sessiles d'un seul côte sur des épis digitës ou fascicules. ti n m fv 32 HISTOIRE NATURELLE XXVP GENRE. PAPPOPIIORE, Pappophorvm. Scbreb. Juss. inss. Caractère générique. Glume à deux balles , à deux ou quatre Heurs ; une fleur infé- rieure sessile , hermaphrodite , barbue en dessous ; i —3 fleurs mâles à pcdicelles , très- courts et sans barbe ; chaque calice à deux folioles , plus court que la glume ; foliole oxtérieure renflée, munie de beau- coup d'arêtes (i5— i4) très-longues, inégales , écartées ; foliole intérieure , lancéolée et plus longue j deux petites écaille^i intérieures. Les fleurs sont en épi pauiculë. PapjDophum vient du grec; il signi- fie porte-aigrette. ïi S c sè<" B E s I S C H ^ M O N S. 55 XXVI P GENRE. ISCH-^EMON, IscBM^uM, Linn. Juss. Caractère générique. Glume à deux balles, biflore j Tune des fleurs hermaphrodite , l'autre mâle j dans les deux le calice à deux folioles. Les fleurs sont disposées en épis. XXVrir GENRE. SÉHIMÉE, SEMiMA,lPoTs\i, J. mss. Caractère générique^ Quatre glumes rap- prochées , réunies deux à deux ; chaque glume à deux balles , biflore ; des deux glumes gemelles, l'une pédicellée, por- tant des fleurs mâles ; l'autre sessile , por- tant une fleur hermaphrodite et une fleur mâle ; calice à deux folioles pour chaque fleur. Les fleurs sont disposées en cpis. La plante a le port des ischeenions. J^otanique. VI. 4 î ; 54 HISTOIRE NATURELLE XXIX* GENRE. TRIPSÂQUE, TuiPsdcuia, L. J. Caractère générique. Monoïque : dans le« ileuFs mâles y glume à deux valves quadri- flore ; dans les fleurs femelles, glume à deux ou quatre divisions , uniflore , per- foréetà la base ; dans les unes et les autres, le eàlîce bivalve , membTftn«uix. Les fleurs sont en ëpis digitës; les femelles naissent à la base de Fëpi mâk j une eçpëoe est hermaphrodite. DES RACLES. 34^ XXX» G E N R E^ RACLE , C^NCBRus. Idîm. Juss» ( Triandrie-monogynie. L. Gm. ) Caractère générique, Glumc à deux balles» biflore ; l'une des fleurs hermaphrodite , Tautre mâle ; dans l'une et l'autre le ca- lice à deux folioles. Les fleurs sont disposées en epîs. Vît învolucre ladinlë et hérisse renferme^ trois glumes. ' Cenchrué, nom du milium en giree. 36 HISTOIRE NATURELLE X X X P GENRE. EGILOPE, MoiLOpa. Linn. Jus». Carartèrtf générique. Glume trifloro à deux balles munies d'arètea j une fleur mal© entre deux fleurs femelles \ chaque calice à deux folioles j l'extérieure à deux ou trois arête» ; pistil avortant souvent dans les fleuis mâles. Le» fleurs sont disposées en épis. jEgilopfi vient du grec, et signifie regard de chèvre. L'espèce à laquelle on a donne d'abord ce nom , a élë ainsi appelée , suivant Pline , parce qu'elle guérit l'aBgilops , espèce d'abcès formé entre les narines et le grand angle de l'œil. E. te à deux eur maie [ue calice deux ou vent dans épis. t signifie quelle on élë ainsi e qu'elle ;èîJ formd angle de »H8 torhébiiîs, 5/ XXXI r GENRE. TORRisiE, Tàmij^si^. R. p. Juss. mas, C^raotèrejrénérique.CiX^rne), deux balle, , a tro,3 fleun ; une fleur femelle entre deux m/iles ; chaque calice à deux folioles mu- nMisdi*no arèfe dans la fleur ffemelle : la ol.ole externe en est .eulc pourvue dans iç3 Heurs malea j ^jr^ipe obloiigue. XXXIir GENRE. BOLLlJt, L. J. ROTTBOLLIE, Ro^j Caractère générique. ,OUxrue h une balle, unillore, fleur hermaphrodite; ou glume a deux balles, biflore, une fleur mÛio et 1 autre hermaphrodite; d«ns léa unes et le»uutre8,cal:ceàdeuxfolioIesnlus cour- tes que la glume. Les fleurs disposées en ëpis sont al- ternes, et naissent dans les sinus d'un axe sinueux et articule. •• 58 HISTOIRE NATURELLE Ce genre est dédié par Linné fils, à^ Rottbolle , botaniste suédois. V. Deux styles ; trois étamines ; glume à deux ou trois fleurs hermaphrodites. ( Trian*- ■ drie-di^nie , L. Gm. ) i .. XXXIV GENB.E. r ■ î •• ■ ■ ' ■ ■ • • > / ••( ï> , i 1 1 ' . CANCHE, AiRA. Linn. Tuss^ C.i'ractere générique. 61um« h. deux balles , biilore ; calice à deux folioles sans arête . ouav€C une arèt« naissant de sa base. ' JLes fleurs sont en panicule^ Le noin de ce genre désignoit J'ivrai© chez les Grecs. I .■:->ii,' ."i"»'^-^:.-, '- •i,i^i'ijîi;"'î.. SLLB Ànné filS; h LS. ;luine à deux tes. ( Triant *BE. tin. Jiu9,! cteiuc balles ^ 18 sans arête » sa 'base. '' ■ oitJ^ivme I u J*a^e. jç Tom . FI. h JJe^revey del Jée TeUier ô'aHp, 1 . MeKca . a . Avena . I] I) *./>• ^^s^ ;'^j^îi^3^fc>i- ^^Ë^Êi^'j \ XXXV- GENRE. MELÎQUE , Melioa, l.înn. lùsa- •1 ^ Caractère générique. Glume à deux balles , biflore ; c^ilice àdeux i'olioleê j enfçe les deux fleurs ,. le rûâlnient dvune troisième ileur pédonculée. IjEs fleurs sont dîsposces en cpis pa» nkulës. II' io HISTOIRE ^NATURELLE Deux styles ; trois étamines ^^ glumes rnuki- flores, agglomérées. [Triàndriedieynie, L. Gm.} ^ •?;«} XXX Vr GENRE. DACTYLE, Dactylis. Linn. Juss. Caractère générique, Glume à deux balles en nacelles inégales} calice à deuxlolio- les inégales. Quelquefois la glume du dactylis glonierata, L. n'a qu'une fleur : lau- droit-il le ranger parmi les phalark '•} Dactylis, digital en girc. rs DES SESLERIEft. 4l VII. Deux styles ; trois étamines ; glumes multi- flores réunies en épis serrés sur un axo commun : le plus souvent l'épi est simple. , ( Triandrie-digynie , L. Gm. ) XXX VIP GENRE. SESLERIE , Sesleria. Ard. Juss. CrNosuRUs. Linn. ; Caractère, générique. Glume à deux balles, biflore ou triflore ( rarement à quatre ou cinq fleurs) ; balles aiguës, velues à la par- tie antérieure ; calice à deux folioles ; la foliole extérieure à trois arêtes j l'inté- rieure en fourche ou bicorne. Les fleurs sont disposées en opis ; à la base de chaque épi est un involucre à une ou trois parties très-courtes. Arduirii a dédié à Léonard Sesler , botaniste italien , ce genre qui répond au cynosurus cœruleus de Linné.^ .ÀmmJ' *3 HISTOIRE NATURELLE XXXVIIP GENRE. CRETELLE, Cr^o,tr«;,.L.J. mulfflore; balles linéaires., -gué,, près' a aeux foholes inégales. Les fleurs naissent d'un seul côte' do 1 epi , et elles sont accompagnées de bractées, quelquefois pennées : dans cer- taines espèces, l'e'pi est digitë. " Cynosurus vient du grec j il signifie ^ueue de chien. \ 'As l if tj -^^ e: RE. s. L. J. X balles, 8, prcs- zôté âo lëes de mscer- « îgniRe .U'.^ D E l' I V R A I E. 45 XXXIX* GENRE. IVRAIE ou IVROIE. Polium. Liiin. Juss. Caractère générique. Glume à une balle , multiflore, persistante , parallèle à Taxe de l'épi } calice à deux folioles lancéo- léesy acuminées, concaves, inégales, avec ou sans arête. L'axe de l'épi est délié et sinueux ; les épillets sont sessiles^ alternes^ dis- tiques. Le pain dans leq ^ il entre de l'i-^ vraie, enivre , cause des maux de tête , le Vertige et le délire. Il n'incom.node pas , dit-on , les enfans et les personnes phlegmatiques ; mais il agit fortement sur les personnes âgées et sur celles d'un tempérament vif ou délicat. Les aci- des peuvent remédier aux mauvais ef- fets de cette graine. Dans les pays du nord , les brasseurs la mêlent avec l'or- 44 HISTOIRE NATURELLE ge, afin de donner plus de force à leur bière. Lolium vient de l'allemand liilch, X L« GENRE. ELYME, Elymus. Linn. Juss. Caractère générique. Deux ou trois glumes à deux balles, à une, deux et plus souvent plusieurs fleurs sur chaque dent de Paxe ( point de balles dans Vefymus bystrix) • calice de chaque fleur à deux folioles. ' Les glumes réunies ressemblent à une involucre à quatre ou six divisions. Elymus vient à'elymon, synonyme àcpanicum dans Thëophraste, 11 h) ^ i ^Ïï^^l^ïi557n.; ijii«'.*ïi ■.■"•.c'i^iit-'t.. E e à leur liilch. S. . Juss. i glumes souvent de Paxe 'strix ) ; oies. )Ient à disions, onyme DES ORGES. X L r GENRE. 45 ORGE, HoRDEUM, Linn. Juss. Caractère générique. Deux ou trois glumes à deux valves , et uniflores sur chaque dent de l'axe ; calice à deux folioles. li. DE JussiEU pense qu'on pourroit considérer les trois glumes de chaque dent de l'axe comme ne formant qu'un© glume à six parties, et renfermant troi« fleurs distinctes. ïj'orge commun {^hordeum pulgare, Linn. ) a toutes ses fleurs hermaphro- dites et ses semences enveloppées dans les folioles calicinales comme dans une capsule ; la foliole extérieure est ren- flée , anguleuse , ovale , aiguë , et se ter- mine en une longue arête ; les feuilles sont longues et étroites. On ignore le pays natal de l'orge. Ventenat observe que celui d'hiver doit être semé le dou- Botanique. VI. 6 ssiii.":aiaste-- % 46 HISTOIRE NATURELLE ble plus clair que celui du printemps, parce qu'il a le temps de se fortifier, et qu'au retour de la belle saison il pousse un grand nombre de tiges. On fait avec la farine d'orge un pain assez blanc , mais de difficile digestion. La graine contient, en grande quantité, le prin- cipe du sucre , qui se développe par la fermentation qui a lieu durant la ger- mination. Pour faire la bière, on laisse le grain fertoenter un peu, puis on ie fait dessécher et on le réduit en poudre. Cette farine délayée dans l'eau fermente encore, et même s'aigriroit, si Ton n'y mêloit du houblon ou d'autres plantes amères. L'orge perlé est le grain dé-f pouillé de son écorce ; on en fait une tisane très-rafraîchissante. j' / ^^ V -y^'-^' E itemps , ifier, et i pousse iit avec blanc , graine e prin- 3 parla la ger- n laisse îs on ie )Qudre. rmente 'on ny plantes in dé-! lit une DES BLÉS. XLir GENRE, ^7 BLE, froment; TRiTiciraf. L. J. Caractère générique, Glume à deux balles , multiâore , solitaire sur chaque dent de l'axe auquel elle est opposée; calice à àeu% folioles , avec ou sans arête. Le blé , le riz , le maïs , la canne à fcucre , nmt les plantes les plus utiles à l'espèoe iiiimaine. Les trois premières, dont la culture se perd dans les ténèbres de l'antiquité, font la nourriture princi- pale de la plupart des peuples civilisés ; la dernière , devenue pour eux , par une longue et douce habitude , presqu'aussi nécessaire que les autres , est un des plus piiissans véhicules du commerce , qui , devant faire , avec le temps , de tous les hommes une même société réunie par de grands intérêts communs, ré- pandra les lumières chez les peuples les plus barbares , et civilisera le reste du monde. fl: U r. 48 HISTOIRE NATURELLE L'espèce de blë la plus cultivée est le triticum hyhernum, Linn. On ne sait rien sur son origine ; quelques auteurs croient qu'il est indigène de la Tarta- rie. Quoi qu'il en soit, il est probable que la culture l'aura beaucoup modifié. Ce froment a une glume un peu velue à sa base , ventrue , contenant quatre fleurs. Chaque calice a sa foliole exté- rieure pourvue d'une arête à peine sen- sible. Cette plante est annuelle. Indiffé- rente à toutes les températures , elle croît dans les climats glacés du nord et sous la zone torride. Dans les terres grasses et fertiles, sa fécondité est pro- digieuse. Pline rapporte qu'un inten- dant d'Auguste envoya d'Afrique à ce prince, un pied de blé qui portoit qua- tre cents tiges, toutes provenues d'une seule graine ; et l'on a vu de nos jours en France , dans des terres beaucoup moins fertiles que celles de l'Afrique, des graines produire des pieds chargés de soixante à quatre-vingts épis. D E s B L Ê s. 49 Il est un autre froment connu sous le nom de blé de mars , que LamarclL regarde comme ure variété du premier, et dont Linné fait une espèce sous le nom de triticum tcàtipum. Il ne diffère du précédent que parce qiié ses semen- ces sont moins nourries et que ses cali- ces sont pourvus de longues arêtes ; encore ce dernier caractère n'est-il pas stable. On sème ce froment au prin- temps, et il fructifie la même année-, tandis qu'on ne sème l'autie qu'en aur tomme , et qu'on ne le recueille que l'anr née suivante. Cette dernière espèce est préférable , quoique plus longue à ve- nir, parce qu'elle est plus productive; mais lorsque quelqu'événement ruine durant l'hiver, ou au commencement de la belle saison , l'espérance de la récolte , le blé de mars devient une ressource. C'est ce qui arriva en 1 709 : le blé d'automne fut atteint de la gelée et périt j mais au printemps suivant on •• m .5o HISTOIRE NATURELLE sema le blé de mars , qui vint paifai- tement et empêcha la famine. Une troisième espèce non moins in- tëressanfe, c'est le h\é de miracle {tri- ticum compositum, L.) ; son chaume produi t , outre l'ëpi principal , plusieurs epis latéraux; la glume est ventrue, à quatre fleurs j les calices ont des arêtes très-longues. Elle croît en Egypte, et on la cultive dans quelques pays de 1 Europe. ' Les blés sont sujets à plusieurs ma- ladies : les pluies , les piqûres d'insectes, la mauvaise qualité du sol, les brouil- lards, les moisissures , paroissent être les principales causes d'altération et de dépérissement. Ce n'est point ici la place de donu.r un traité sur ce sujet, qui a été approfondi dans plusieurs ou- vrages d'agriculture. Je me contente- rai d'indiquer les maladies connues sous le nom de coulure et de charbon ou carie. Lorsque des gelées, des pluies abondantes ou des broiiiUards épais sur- . t'i DES BLÉS. Si prennent les blës au temps de la fécon- dation , les ovaires infécondés se dessè- chent et périssent ; c'est ce qu'on ap- pelle coulure. Quant au charbon ou carie, c'est un^; maladie plus grave, parce qu'elle n'attaque pas seulement l'indi- vidu , «fiais la race. Les épis charbonnés paroissent , dans l'origine , en tout sem- blables aux épis sains ; mais peu à peu ils prennent une couleur d'un verd fon- cé , tirant sur le bleu , et ensuite de- viennent blanchâtres; en les pressant, on en fait sortir une poussière infecte d'un brun noir. Bulliard a suivi ce phé- nomène avec attention, et a démontré qu'il étoit dû à la présence d'une plante de la famille des champignons, plante à laquelle il a donné le nom de réii^ teulaire de blés. La poussière de cette réticulaire s'attache aux graines mûres, et l'année suivante on voit de nouveau se reproduire et se multiplier ce nui- sible parasite. La maladie à laquelle on a donné le nom de nielle , paroît être r ."^ * 5ài HISTOIRE NATURELLE analogue au charbon. Le moyen le pIoîT 8âr pour garantir le blë de la carie, est de le laver dans une forte lessive al- caline, telle que celle de soude, de po- tasse, de cendre, ou dam de l'eau sa- turée de sel marin.' ^ Le pain qu'onfaUavec la fariné, dans laquelle domine le blë cawë, cause deà douleurs de tête, la diarrhée et même des convulsions. -, Transporté dans le grenier, leblëest exposé à la voracité des rats et des son- ns, des teignes, des charançons et des vers de blé. Jusqu'ici tous les moyens ont été insuffisans pour Fen garantir : peut-être faudroit-il faire comme les Africains des bords de la Méditerranée, qui cachent leur récolte dans des puits profonds. Ces puits , que les Arabes nomment matamores , conservent le blé pendant des siècles, et ce moyen , inventé pour garantir les propriétés du pouvoir arbitraire danà les pays oi\ le despotisme ne respecte rien , "^ * j D E s B L É s. 55 ^oiirroit, dans l'Europe libre et cîvi- lise'e , mettre à couvert les moissons contre les animaux malfaisans, et assu- rer au laboureur tout le fruit de ses tra- vaux. Il est quelques pays européens où ce procédé est en usage. 3e citerai, entr'autres , l'Ukraine , province de Pologne , extrêmement riche en blé, et qui n'a aucun débouché. J'ajouterai quô les peuples de ces contrées , pour ne pas perdre leur récolte, dont le produit en farine surpasseroit de beaucoup leurs besoins, retirent, par la fermentation du «eigle et du froment, une grande quan- tité de liqueur spiritueuse très-active. Ce genre offre encore une espèce très- commune ; c'est le chiendent des bou- tiques {triticum repens , Linn. ) dont la glume très-alongée , terminée en pointe , renferme quatre fleurs et dont les feuilles sont planes. Il paroît que c'est un des gramen dont il est parlé dans les auteurs de l'antiquité. Dans le» temps de disette, les habitans du Nord ^ii^!^ I % 54 HISTOIRE NATURELLE font du pain avec sa racine. Les chiens, guidés par Finstinct, mangent les feuil- les du chiendent lorsqu'ils sont mala- des 5 ce qui leur procure un vomisse- ment salutaire. Cette plante trace beau- coup et liifeste les champs. Les, vergetiers font avec la racine du chiendent de Provence , des brosses , des balais et des vergettes. La tisane du chiendent adoucit et relâche. Elle est, ainsi que l'eau panée ( c'est-à-dire l'eau dans laquelle on a fait infuser du pain de froment desséché au four ) , l'une des meilleures boissons dans les maladies aiguës. ■il RELLE e. Les chiens, igent les fenil- ils sont mala- un vomisse- te trace beau- s. G la racine du des brosses j it adoucit et le l'eau panée uelle on a fait t desséche au ires boissons 11 A*' ^s. ^om , ^y. â ? il I Mej'eve Jei , -Dfnu>nc/tu K^cJU, ^ocale . '^ i * I DES SEIGLES* 55 XLIir GENRE. SEIGLE, Secals. Linn. Juss. Caractère générique. Une sen^« allume à une balle , biflore sur chaqu.^ àer ■ de Vaxe ; fleurs distinctes ; calice d ' diat^ -o fleur à deux folioles ; Textériew»»* manie d'unt arête. Lt. seigle cultivé [secale céréale, L. ) a sa foliole calicinale roide , renflée , aiguë, ciliée, a ses bords inférieurs, et terminée par une longue arête ; son chaume s'élève quelquefois à sept ou huit pieds. Le pays originaire de cette graminée est aussi inconnu que celui du froment. Le pain qu'on fait avec sa fa- rine est moins sain, moins nourrissant, plus laxatif que celui dn froment. Le seigle est la principale nourriture des peuples du Nord. Cet e plante est sujette à une maladie appelée ergot La graine qui en est attaquée s'alonge hors de ses ,: I^' 56 HISTOIRE NATURELLE em-oloppea,,e courbe en faucille et ne donne qu'une poussière acre ' i^e pa,„ dans lequel entre le seigle -go^e cause rivresse, des .tourS. mens, des convulsions et une gangrène tes sur des an.maux, que la poudre de 1 ergot pnse sans mélange de bonne fa- nne , donne la mort. On distingue deux variétés du seigle ^''^'''.'"«-tJ-eigled'hiverAÎ es;:f' '""'"''^P-'»'-doit i^_ / DES BROMES, VIII. Sj Deux styles ; trois étaminos ; gTumes multî* ilores lâches. Les fleurs sont le plus sou- vent paniculées. { Triandrie - digynie , L. Gm. ) X L I V GENRE. BROME, Broue -jBromi/s, Lian. J.. Caractère gêner. Glume à deux balles ; ca- lice oblong à deux folioles , ayant cha- cune une arête partant un peu au-dessous du sommet. Le brome seigle {bromus sêcalinus, Linn. ) a ses fleurs disposées en pani- cule lâche ; ses épillets ovales , formes par Imit à dix fleurs , et ses arêtes droi- tes. Ses semences rendent le pain noir, amer, et causent, dit-on, des vertiges et des maux de tête. Les bestiaux en mangent l'iierbe. Sapanicule donne une teinture verte. Botanique. VI. g Js»»»' m Hff ^! 58 HISTOIRE NATURELLE Bromus vient du grec, et signifie nourritwe, X L V GENRE. FESTUQUE, Festvca, Linn. Juss. Caractère générique» Glume à deux balles ; calice à deux folioles oblongues, inégales, aiguës ; Fextérieure munie d'une arèto partant du sommet. LiB fesiuca myurus n'a quelquefois qu'une ëtamine. La festuque flottante (fesfuca fluU tans, L. ) croît au bord des eaux. Sa panicule droite , longue , rameuse , se resserre en épi -, ses épillets alongés , grêles, cylindriques, sont presque ses- siles. Lés cîiè vres , les moutons , les che- vaux en broutent l'herbe verte ; les oies en mangent les semences avec avi- dité. Dans quelques pays du nord de l'Europe, et notamment en Prusse, on I r E. in. Juss. DES PATURINS, Sg en fait des gruaux et des soupes nour- rissantes très-agrcables. Faut-il croire, avec Pérot, queyès- tuca vient àe fenum , parce que plu- sieurs festuques produisent un bon four- rage ? hA\ IX balles ; inégales, ine arèt» Iquefoîs ca Jluîr' aux. Sa use , se longes , ^ue ses- XLVr GENRE. PATURIN, POA, Linn. Juss. Caractère générique, Glume à deux balles ; calice à deux folioles ovales , concave» obtuses , à bord scarieuz j ^piH^t^ ordi- nairement ovoïdes. Poa est grec , et signifie pâturage^ Toutes les espèces de ce genre sionl pro- pres à la nourriture du bétail. les che- te ; les irec avi- nord de isse; on 60 HISTOIRE NATURELLE XLVIP GENRE. UNIOLE, C^^/oz^. Limi. Juss. Varactère génh, Glume à plusieurs balle» distiques ou imbriquées ; calice à deux toJïoles aiguës et en nacelle. Chaque ë|)illet est largp, comprin)^, et les calices sont distiques comme dans le genre/?o«. Ne seroit-il pas plus à pro- pos de considérer ces épiUets comme ayant une glume à deux balles, et gar- iiis à leur partie inférieure de plusieurs calices à deux folioles vides par l'avor- tement des fleurs? alors les unioles ren- treroient dans le genre précédent, com- me le pense Adansou. Uniola , unione ^lumarum. Ce nom indique la réunion des glumes. I .j-^jf" .E DBS BRI Z £ S. ei. l£. 1 T ' n. Juss. ■1 irs ballra j e à deux i tiprimrf, me dans is à pra- 1 comme , et gar- lusieurs | l'aver- ties ren- ■ t, com- Cîenom XLVilP GENRE. BRIZË, Amourette; Briza» L. J. Caractère générique. Glume à deux balles concaves > ordinairement obtuses ; calioe à deux folioles ventrues, arrondies à leur sommet et inégales. liES fleurs sont disposées en panicule étalée. Briza , ^un mot grec qui signifie y« dors y parce que le pain qu'on fait avec là farine de sa graine, est pesant et ex^- cite au sommeil. wTh:\ fia I \ é HISTOIRE NATURELLE XLIX' G E N R AVOINE ou AVEINB, ,^»-rwA Xiinn. Juss. Caracière f^énériqne. Glumc h deux baîies j cal.co oblongà deux folioles. aî^uës ; 1 ?x- te leure p'us grande surmontée d'une arête tor<,e qui naît de son dos. Bans ce genre, les fleurs sont dispo- sées eu panicule très-lâclie. Les sentimens sont partages sur le nom que les Grecs donnoient à l'avoine cultivée {avena safwa , L. ) Les uns pensent que c'ëtoit leur ««^//o/j^, d'au- tres leur hromos, et d'autres leur/^.v- tuca. Plusieurs avoines servent à la nour- riture de l'homme et de quelques ani- maux. L'espace la plus pi-ist^e est l'a- voine ciativéej elle n'a point cette Ion- gue arête torse qu'on remarque danq ioiiU'Ures. Cette pjuiite réussit dau^ tow T'* i.ir l E. axbaîîes j ée d'un© it dispo- 3 sur le l'avoine Les lins s, d'aii- a no iu- les ani- est l'a- tte lou- e dan^ lu^ tow Vit DES AVOINES, 65 tes les expositions et dans tous les ter- reins , excepté dans les lieux sablon- neux ; mais elle demande beaucoup d'engrais, parce qu'elle épuise la terre. Autrefois les peuples de la Germanie s'en servoient en place de froment. Au- jorfrd'liui encore elle fait la principalç nourriture des habit ans pauvres^ de quelques pays du nord de l'Europe ; mais le pain qu'on en retire est pesant , mal lié et d'un goût désagréable. On en fait de la bière préférable à celle de Forge, et en la réduisant sous la meule en poudre grossière , on obtient un gruau léger, suave et rafraîchissant. L'avoine donnée avec ménagement à nos animaux herbivores , augmente leur vigueur, et les soutient dans les travaux pénibles. L'espèce nommée stérile [cwena sue- rilis, L. ) seroit peut-être préférable à Favoine cultivée , si ses graines ne se détacboient aussi-tôt qu'elles sont mû- res. Lorsqu'on la coupe; on ne retrouve !• t r" 'r I ^ 1 f il «4 HISTOIRE NATUBELLE ordinairement que le cliaume et le. feuilles. ; L'avome appeKe rye-grm,g par le» AnglaK (ave«« elaiior, L. ) lait de su- perbes prairies artificielles. Chaque ar- pentdeFrance, dit Haller, produit iSooo livres de foin par annde. ■La graine de l'avoine est très-rafraî- ch>ssante. On peut l'employer avec suc- ces en tisane dans les fièvres simple, ou inflammatoires, en y joignant un tiviU "'*"' ^'"" ^"' ''°""^'" P'*" ''''«=- L* G E N B. Ei ROSEAU, Ancr^^a. Linn. J„.... f«rac,^„^^„,V,y„,. Gl«,„e à deu^ balles, un flore ou multiflore ; calice à deu:.fo- l'ole, , entouré de soie, à aa base. I.ES fleurs sont en ëpis paniculcV. I.e roseau des jardins (am«rfo donax, ±Aaa.} a cijiq fleurs dans chacune de M - ^^ * , ijiaSrSi^'.siïtfj le et le$ ? par le$ it de su- aque ar- produit • s-rafraî- vec suc» simples lant un us d'ac^ ruf.jT. balles, eux. fo- I .1 DES ROSEAUX. 6/> ses glumes ; sa panicule est lâche ; son chaume est ligneux , haut quelquefois d'une vingtaine de pieds ; ses feuilles se terminent en pointe. Il est vivace. On le cultive dans les jardins. Il croît spontanément en Espagne et en Pro- vence. La racine de ce roseau est douceâtre et d'une saveur peu agréable. Elle est dépurative et emménagogue. L'obser- vation semble prouver que c'est un ex- cellent adjuvant pour déterminer l'éva- cuation du lait; mais loi'sque cette ra- cine a été administrée seule, elle a ra- rement procuré quelque soulagements /.- I es; ■onax, ne de ;'.w. .^.. il 66 HISTOIRE NATURELÏ.B IX. Deni 5tyl«i .il iUm'ne, ou darantag,. RIZ, O Y^'- L- J. ( Hexandria, digynia. L. Gm.j o > uiii.uore ; calice a deuT f,.F:^i «u. , obtalr • '^^'""'* i »««"">ce oblon. calice ' ""^' •'*"'■"■"*«'»"» le 1^.^.0 fleurssont disposée, en paniruJe dont '. cb sume .,t haut de ZL ' ^-repied,,..do„Ue;fe:rU: un pe. .acolenf ;. , pa^^u être ori g.-.re d'Ethiop.e. I, fe pWt il», ." l^'îux aquatiques. ^ ^' "" ^^* 1 ^^^ tes Orientaux ce ^^.^'^ -«Mfc LLB .^ tavantag». E. xandria^ eux balle» X folioles ure strié© »»n yant ce oblon- s dans le anicuie. ^«; li. ) irois ou les sont re ori^ lans les 4 D U R I 2. 67 qu'est le blë pour les peuples du Nord. Bans los contrëes brûlantes, une nour- riture saine, facile à digërer , convient à àe& hommes sobres et inactifs. Des fruits et du riz, voilà la nourriture de presque toutes les nations indiennes. Le riz , transplante dans nos pays mé- ridionaux , est devenu ^our TÉurope «ne acquisition précieuse. L'Espagne , le Piémont, la Sicile le cultivent avec succès , et la France pourroit égaleiftent l'introduire daiis plusieurs départe- mens. L, paille du riz, souple ef bril- Jante, sert à faire des chapeaux légers à "usage des femmes 5 et la médecine sait encore -r parti de cette précieuse gra- mine'e. La ^ line bouillie fournit une excellente tisane dans les maladies ai- guës. La culture du riz e ige des terres humides et marécageuse : aussi le voi- sinage des rizières est trè -malsain; mais il en est une variété onginaire ue la Cochinchi' - à k^ueile oîi a donne' I \\ l: || 68 HISTOIRE NATURt:LLK le nom de riz sec, qui prospère dans les terreinspeu humecté., et ne demande pon.t un cliihat très-chaud. Cette va- riété fut introduite à l'Ile-de-France parPoivre, etpourroit l'être également en Europe et dans nos colonies, où elle remplaceroit avec avantage le riz ori- ginaire d'Ethiopie, non-seulement par- ce qu'on ne se verroit plus dans la triste r^ecessitc de conserver des marais in- iects , mais encore parce que sa graine contient une plus grande quantité de tanne. Le riz cultive perd quelquefois soi, ai'ete comme l'avoine. Le nom d'oryza, donné à cette gra- jnmee par les Arabes et les Chaldëens est de venu commun à toutes les langues' de l'Europe. ° J hi f . Te dans les e demande Cette va- de-Frunce également es, où elle le riz Gri- ment par- is la triste narais in- sa graine antité de Lefois son ette gra- aldëens , s langues »E8 ERHARTIES. 69 LU* GENRE. ERHARTIE, EnBAnT^, Thunb. Juss. {^Hexandrie-digynie.) Caractère générique, Glume à deux balles , un.l ore ; deux calices à deux folioles ' exteneur plus grand marqué de rugos .* tés transversales ; l'intérieur lisse , six eam,nes;deuxtrè3.petites écailles à a bnse de l'ovaire; deux styles ou un style iendu en deux profondément. ^ Les erharties ont le port des mëli- 4"es ; leurs Heurs sont disposées en éxju pam cillés. '^ n\ •: f\ »1 Jîotanîque. VI. ^ ■■/* 70 HISTOIRE NATURELLE Llir GENRE. ZIZANIE, Zi^Ai^iA. Linn. Juss. iHexaîidrie-digynie, L. Gm. ) Caractère générique. Monoïque j point de glurae; caîice à deux folioles ; l'exté- rieure munie d'une arête. Fleurs mâles : six étamines ; les anthères presque ses- siles. Fleurs femelles : deux styles ou un seul fendu à son sommet j graine obloii- gue nue. Les fleurs sont disposées en pan jcule ; les femelles placées au sommet , se res- serrent en épis ; les mâles, à la partie mtérienre, sont étalées. ^1 I l \ S • <-^'^if'- :ll£ DES LUZIOLE», 71 R E. nn. Juss, . Gm.) e; point de les ; Texte- Burs mâles: iresque ses- ityles ou un line oblon- panicule ; lît , se res- i la partie L 1 V GENRE, LUZIOLE, Lez lOLA, Juss. ( Octandrie-digynie, L. Gm.) Caractère générique. Monoïque ; point d© glunie ; calice à deux folioles sans arête , plus petites dan» les fleurs femelles que dans les mâles. Fleurs mâles : le plus sou- vent huit étamines , quelquefois neuf ou dix; anthères portées sur des filets. Fleura femelles : deux styles j graine en œuf nue. Cette graminëe annuelle est origi^ nairo du Pérou. Les fleurs mâles for- ment un seul ëpi au sommet j les fleurs femelles plusieurs petites panicules à la base. .1 ■" '.'? '^mm I if '/ i f i \ I i\ hfi 72 HiSTOinE NATlTRli-LLE tTn style j un stigmate i trois étamine», L V* GENRE. NARD, iV^iî^i^^. Linn.Jus8. ( Triandriemonogynie. L. Gm.) C.,rac/.^r. 5.e';^.>. Point de glume j calice à _deux folioles aiguës , inégales j graine recouverte par le calice. liEs fleurs sont en epîs. Le nard serré ( nardus stricta , L ) a son chaume très-^délié, long de cinq à SIX pouces, et termine par un épi de deux pouces, d'un verd un peu violet • les balles sont sessiles , étroites , poin' tues ; les feuilles capillaires. Cette pe- tite graminée est rarement atteinte par la faux , et ce n'est point un mai , car elle communique au lait des vaches qui «'en nourrissent , une forte odeur de fumée. Les corneilles l'arrachent pour DES S PART H ES. 7!? saisir les larves des stipules qui man- gent ses racines. Cette plante est commune sur les montagnes. L V P GENRE. SPARTHE, Lygevm, Linn. Jusg. ( Triandrie-monogynie. L. Gm. ) Caractère génér. Glume tVune seule balle grande, roulée en spathe , munie d'une arête contenant deux fleurs ; deux calices à deux folioles, réunis à leur base; ovaire adhérent aux calices j noix commune aux deux fleurs , ayant deux loges , deux grai- nes, recouverte parles calices, très-velue et ne s'ouvrant point. La réunion des graines de deux fleurs pour former un fruit, est un caractère tout-à-fait remarquable dans l'iiistoiro des plantes; et une noix biloculaire est une exception unique dans les grami^ necs- Il résulte de l'adhcrcnce du calîco \ fil m M m 74 msTOIRE NiTUnTîr.LE 1et.e^,„ee.»oua le pistil „o„t autour. l-igeun, vient d'un «ol g.ec qui ex- P»."e la souplesse de k plante. LVII» GENRE. /,, . , ' ■^"■^^^- I>inii. Juss. ( -inandne-munogjnie. L. Gin. ) Varacicre nénérintie M,,.. ■ Jeux baltes , TdWe T"'"; ' «^''"'« * Les fleurs sont panicuk'e». ^^ff' l^JES MAÏS, L V 1 1 le GENRE. MAJS, Zea. Linn. Juss. ( niandrie^ monogynie, L. Gm. ) Caractèrejénh. Monoïque. Fleurs mâles : |,iume bifiore à deux balles j calice à deux *oli«lesj deux très-petites écailles inté^ neures. Fleurs feni.: axe de l'épi loug, chornu, cylindrique , tout couvert dé fleurs nombreuses et ropprochées ; cl.aque glumeuniiore et à deux balles; calice à deux folioles; style très.loug;.ti,mate pubesceiit ; semence ronde enveloppée 4 abaseparla glume et le calice, ersi.- tant et coriace. ^ l^Es fleurs mâles sont disposées en pan.cule ternainale. Les fleurs femelles riAcees au-dessous partent de l'axe du ftiuUes enferme de spatlie, et les styles réunis en faisceau sortent à l'extdricur On ne eonnotf ... .'une espèce de maïs • ^«ais elle pre:ieof.e «ne multitude do " \ .■■!tt- e. L. Gm.) R E. nn. Ju85. e ; glume à ? extérieure ux folioles. Fleurs fera, graine car- paniciile; » femelles. DES CORNU COPIES, bl L X* GENRE. COt'TOCOPIE ou COQUEU OHK ^E , CoRi,i;copi^. L. J. ( Triandrie- drie. L. Gm. ) Caractère générique. Involucre d'u ,eul© pièce en entonnoir ou en coupe à bord crénela ou entier, multiflore ; calice de chaqu ur à trois lolioles ; trois étami- î>es court.s; deux stigmates longs : une graine recouverte. Chaque nœud du chaume porte sou- veut un rameau. Les involucres des fleurs sont pe'dicellés, et partent isoles ou en faisceau des nœuds des rameaux enveloppes dans une feuille en spatlie. Cornucopiœ : corne d'abomiancéf. Jîotaiiique. VI. 8 ^^ &. ^> ^. IMAGE EVALUATION TEST TARGET (MT-3) // ..-fe 1.0 I.! [f Uâ Itëà 6" 1.8 11.25 111.4 11.6 % ^.. 7 .^ # s' S *^ aS-* 'W/ O 7 Photographie Sciences Corporation 23 WEST MAIN STREET WEBSTER, N.Y. 14580 (716) 872-4503 ^ ^ 82 HISTOIRE NATURELLE L X I« G E N R E. COIX, Coix. Linn. Juss. Caractère génér. Monoïque. Fleurs mâle» disposées en épi : glume à deux balles , biflore ; calice à deux folioles. Fleurs fe- melles peu nombreuses , situées à la base des épis mâles : glume uniflore à troi» balles î Textérieure plus grande , épaisse, coriace, luisante ; calice à deux folioles plus petites ; style bifide ; deux stigmates saillans, pubescens. Fruit: une graine globuleuse renfermée dans la glume ex- térieure, dure, luisante et d'un blanc bleuâtre. Les ëpis sortent en faisceau des gai- nes des feuilles supérieures ; l'axe des fleurs mâles traverse la glume dure et brillante de la fleur femelle. Ce genre, dont le nom dësignoit un palmier chez les anciens, ne renferme qu'une espèce , qu'on appelle larme do Job {coïx lacryma, L.) Elle est origi- naire des Indes. La fariiie est nutritive. AÊHk^. DES POMMEREUIXES. 85 LXir GENRK ?OMMEREULI.E, Pohumrbvi.la. JLi* s. j US9. Caractère gêner, Glume turbînée à deux balles , à trois ou quatre fleurs j balles à quatre divisions inégales , et munies cha- cune d'une arête dorsale ; calice à deux folioles inégales ; l'extérieureplus grande à quatre divisions et munie d'une arête ; 1 intérieure courte, entière, sans arête j un style 5 deux stigmates ; graine lisse. ' Le chaume est rameux ; les feuilles naissant de deux côtés opposes, s'em- brassent et se recouvrent mutuelle- ment ; les fleurs forment un ëpi élégam- ment ramifié, et ressemblent à des vo- Jans. Linné fils a dédié cette graminée à M"'« Dugage de Pommereul , qui avoit fait une étude particulière de l'agrosto- graphie. I i/' l r\ ai I u HISTOIRE NATURELLE LXII]- GENRE. SPARTINE, Spartina, Schreb. Juss. mss. Caractère générique. Glume à deux balles , uniilore , coiupriinée ; balle intérieure , longue f large , pointue , striée sur le dos ; calice à deux folioles et plus court que la glume ; trois étamines ; style filiforme plus long que les étamines ; deux stigmaH tes velus; graine renfermée dans le calice4, L X I V GENRE, REMIRÉE, Remirea. Aubl. Juss. Caractère générique > Glume à deux balles, uniflore j calice à deux folioles et plus petit que la glume ; style long; trois stig- mates ; graine recouverte par le calice. Le chaume est garni de feuilles et ramifié à la partie supérieure. Les fleurs sont disposées en panicule serrée ^ ter- minale. *iM^.. DES PI^ARES, 85 XI I. Vn style j plusieurs stigmates ^ six étaminea. LXV GENRE. PHARE, Pharus, Linn. Joss. ( Hexandrie-digynie, L. Gm- ) Caractère génér. Monoïque. Mâle : glume très-petite à deux balles , uniilore ; calice p^tit à deux folioles ; six étamines. Fe- melle : glume grande à deux balles ; ca^ lice à deux folioles aussi grand que la glume ; un style ; trois stigmates courts^ liEs fleurs sont paniculëes. D'ordi- naire , les fleurs mâles sont jointes une à une aux fteurs femelles sessiles. Les pédicelles des premières sont aussi longs que les glumes ÙQS secondes. tii 86 HISTOIRE NATURELLE LXVP GENRE. Il " y NASTE, N^sTcrs. Juss. ( Hexandrie" . digynie, L. Gm. ) Caractère générique, Glume à six ou huit balles , uniUore j balles placées de deux oôtés opposés^ se recouvrant mutuelle- ment} les extérieures plus petites que les autres ; calice à deux folioles accompa- gnées à leur base d'un iilet velu ( seroit- ce le pédicelle d'une fleur avortée ? ) quelques écailles (2 — 4?) dans l'intérieur du calice ; six étamines ; deux styles , ou si l'on veut , un style profondément di- visé ei^ deux parties : la graine avorte quelquefois^ Le cîiaume s'élève en arbre ; il jette de ses nœuds des rameaux en verticille charges de fleurs à leur sommet. Les fleurs sont paniculées. Cette plante a le port d'un roseau arborescent. Son nom^ désignoit chez les anciens une espècQ de roseau des ludes. DES BAMBOU S< 87 LXVir GENRE. BAMBOU, Bambus, Gm. Juss* A RU N DO* Jm. (^Hexandrie-digynie. L.Gm.]| Caractère ginérique. Glume à trois balles en nacelles inégales } deux opposées j la troisième extérieure , appliquée sur la face plane de l'épillet ; cinq fleurs dan» chaque glume ; calice à deux folioles ; Textérieure ventrue y l'intérieure plus longue et ciliée } deux petites écailles in- térieures , barbues à leui sommet; six éta- mines ; un style à deux divisions supé- rieures et à deux stigmates plumeux. Les fieurs des bambous sont dispo- sées en panicule j quelques-unes sont mâles. Le bambou commun ( arundo èam» bos , Linn. ) est originaire des Indes , de même que la canne à sucre. Ses tiges^ dans sa première jeunesse , sont ten- dres, pleines d'une subslacce spon-% I SS HISTOIRE NATURELLE gieuse et sucrée. Les Indiens les recueil- lent alors , et les font confire dans du vinaigre avec du poivre et d'autres épi- ces. Ces tiges ainsi préparées prennent le nom d^achar ou œchiar, et sont très- recherchées par les gourmets dans les Indes et même en Europe. En grandissant , le bambou devient jaunâtre et luisant ; son chaume dur et ligneux coupé de distance en distance par de gros nœuds , se creuse intérieu- rement, et s'élève en peu de temps à une hauteur qui surpasse celle de toutes les autres graminées. Selon quelques auteurs , il devient presqu'aussi grand que nos peupliers , et il prend un dia- mètre tel qu'une portion de tige com- prise entre deux nœuds et échancrée aux deux extrémités , forme une na- celle assez large pour porter deux hom- mes. Cette plante laisse échapper natu- rellement par ses nœuds une liqueur qui , étant exposée à l'air, se change eu MES BAMBOUS. 8g tin sucre concret; c'est le sucre naturel des anciens et le tabaxir dont il est mention dans Avicennes. Les Arabes, les Persans et les Turcs lui donnent encore ce nom et celui de saccar mam- hu ; ce qui signifie sucre de mambu ou de hamhou. Ils l'estiment un excellent remède contre la dyssenterie, les fiè- vres et les inflammations internes et externes; et l'on dit que dans l'Arabie, il se vend au poids de l'argent. Le tabaxir sort naturellement du bambou ; le sucre , au contraire , ne sort de la canne que par expression. Mathiole dit que c'est depuis que les Indiens coupent les cannes chaque an- née, qu'on ne voit plus dans le com- merce le sucre naturel des anciens ; mais il se trompe, puisque la canne ne donne point le tabaxir. Si ce sucre n'est plus un objet de commerce pour l'Eu- rope , c'est sans doute parce qu'il est remplacé par l'usage du sucre de la canne, bien supérieur à celui du bam- i 1 : » U: 90 HISTOIRE NATURELLE bou. Dès la plus haute antiquité , les Indiens cultivoient la canne et avoient des idées nettes sur la chimie : aussi Pline , après avoir dit qu'il vient du su«i cre d'Arabie , ajoute que le meilleur vient des Indes. Je soupçonnerois que celui d'Arabie n'étoit autre chose quo le tabaxir, attendu qu'à cette époque la véritable canne à sucre n'étoit connu© que dans la partie de l'Inde, située au- delà du Gange. Le bambou a été trans« porté aux Antilles et il y a réussi ; mais il ne produit point de manne comme celui qui croît aux Indes ; ce qui a fait présumer que ce pourroit être une autre espèce. Cette différence dépend proba- blement de l'influence du climat. Le bois de bambou se fend très>faci« lement dans sa longueur; mais il offre beaucoup plus de résistance en largeur. £n Amérique et dans les Indes , on en fait des pilotis, des palissades, des pou- tres, des bateaux, des bâtons pour por- ter les palankins et toutes sortes d'us- DBS fAllIANES. 9I tensilcs. Son bois se sépare en fiUs de- liés, avec lesquels les Indiens font des nattes, des boîtes, des ouvrages de van- nerie, etc. On prétend aussi que la plus grande partie du papier dont on fait usage à la Chine , est fait avec la pelli- cule qui recouvre les tiges du bambou. LXVIir GENRE. il i PARI ANE, Pari AN A, Aubl. Juss. (Polyandrie-monogynie, lu. Gm.) Caractère générique. Monoïque. Glnme à «leux balles, uniflore ; calice à deux fo- lioles. Mâles : glume plus petite que le calice; à-peu- près quarante étamiiies. Femelles : glume plus grande que le ca- lice ; un style j deux stigmates ; graine couverte par le calice. Les fleurs réunies en épi terminent le chaume-, elles forment des verticile.9 «erres composés de six fleurs. Cinq d'en- U'çUes sont mâles et pédicellées j une ; ■. I \\ 93 HISTOIRE NATURELLE sixième est femelle, sessile et placëe au centre. La gaîne des feuiJles est garnie de barbe à son ouverture supt^rieure, et se resserre en pétiole court. SIXIEME FAMILLE. APÉRIANTHACÉES, ^Pj^m^^r^^ c^^^' {Fougères.Jmu. Cryptogamie. Linn. ) Caract de famille. Fleurs dioïques: point de cahce , point de corolle. Fleurs nîâle^ • cône composé d'écaillés en bouclier, cou- vertes en dessous d'anthères sessiles glo- tuleuses, uniloculaires, à deux valves Fleurs femelles : ovaires'.urmonté' ^1 cun d un stigmate sessile ou porté sur un «tyle , et nichés deux à deux'l la base de ' chaque écaille d'un cône écailleu" ou bien solitaire et enfoncé danMes sinu" d un long spadix applati ; drupe à une noix contenant une graine. La tige des apérianthacées se déve- loppe, s'élève en colonne , et se cou- ronne d'un faisceau de feuilles comme DES APÉRIANTHACÉES. ^3 celle des palmiers. Ces feuilles sont al- ternes , pen.ides et roulëes en volute à leur naissance. Chaque pëtiole com- mun , arme d'ëpines à sa partie iiife'- neure et embrassant la tigv par s;* base, laisse sur elle en se détachant une em- preinte circulaire. Du centre des feuil- les , il s'ëlève un ou plusieurs cônes composes dY^cailles charnues en bou- clier, ou un faisceau de spadix alongës, velus, ëpais, charnus, sinuës et appla- tis pointus au sommet, ou ëlargis et palmes. Ce sont ces cônes et ces spadix qui portent les organes de la fructifica- tion. Les fleurs mâles sont composées dune multitude d'anthères sessiles, Slobuleuses à une loge, à deux valves et elles couvrent la face interne des écailles. Les fleurs femelles qui naissent sur des individus diflPërens, offrent des ovaires nichés deux à deux à la base de chaque e'caille du cône, ou bien so- lilaires et enfonces dans les sinus des «radix. Un stigmate sessile, ou porte -BotanKjue. VI. ti ' 1 t s\ 94 HISTOIRE NATURELLE »ur un style surmonte chacun des ovai- 1res qui se changent en drupes , dont la tioix ne contient qu'une graine. Les cônes ou les spadix sans spathe , les organes sexuels sans enveloppe , distinguent cette famille de la famille des palmiers; mais le port, mais la na- ture du fruit Ven rapprochent absolu- ment. D'un autre côté, le mode parti- culier de développement des feuilles naissantes , la rapproche encore des fou- gères; mais elle s'en distingue par la nature des fleurs qui oflFrent des organes sexuels bien prononcés et séparés. 1 ê ti ^^■^'. RELLfi aciin des ovaî- rupes y dont la 'rame. fc sans spathe ^ s enveloppe , ) de la famille t , mais la na- (chent absolu- e mode parti- t des feuilles ncoredesfou- tingue par la nt des organes séparés. ^"^ .9^ Tom . /7. '*'S JJi'o-e^e liel . Zariiia . ••''^*., •*.-•> Tom . n. DES ZAMIES. 95 # I" GENRE. ZAMIE, Zamja. L. J. {Polyandrie* polygynie, Tj. Gm. ) Caractère générique. Fleurs mâles et fleurs femelles naissant sur des cônes. L'indi- vidu femelle ne porte qu'un seul cône très-gros ; l'individu mâle en porte plu- sieurs plus petits. L*espèce connue sous le nom de zamia cicadis , L, , ou vulgairement sous ce- lui de pain des Hottentots , fournit une moelle farineuse très -nourrissante. On la distingue des autres espèces par les folioles de ses feuilles , qui se terminent par une pointe ëpii^use. Zamia vient d'un mot grec qui signi- fie dommage , préjudice* H \\ Ifil f'ett it'c^jp. ;*'-',W.j*ftiw!M»„ 9^ HISTOIRE NATURELLE à ' i I I I I P GENRE. CYCAS, Cycas, L. J. {Polyandrie^ polygynie, L. Gm. ) Caractère générique. Fleurs mâles sur des cônes ; fleurs femelles sur des spadix. Le cône des fleurs mâles est comme une grosse pomme de pin. Les noix des spadix fe^ melles ont la grosseur d'une orange. Le cycas des Indes ( cycas circinalis , Linn. ) vient dans les Indes Orientales. Il s'ëlève à quinze ou vingt pieds, et se distingue du suivant par ses folioles pla- ces. Ijes Indiens mangent les amandes de ses fruits, et son tronc contient aussi une mo-l!e farineuse. lie cycas du Japon ( cycas revoluta, Linn. ) a le bord des folioles roule en dessous. II croît au Japon , et est cultivé en Europe dans les jardins botaniques. Les Japonais mangent ses fruits, ç\ font des provisions pour les temps de fïS ii I!: ! * E mndri^ rs sur des »adix. Le ne grosse adix fe- ïge. oinalis y entales. Is, et se )lespla- mandes nt aussi voluta, )ulë en cultivé iques. litS; et mps de DES C Y C A S. 97 guerre , de la moelle de son tronc ; car une petite quantité d© cette substance «uffit à la nourriture d'un homme. Aussi, pour priver les ennemis d'une pareille ressource, est-il défendu, sous peine de mort , de transporter cet ar- bre hors du Japon. 0- f' I 98 HISTOIRE NATURELLE SEPTIÈME FAMILLE PALMIERS, P^Ljtt^, Jnas. Caractère de famille. Calice coriace ordi- nairement persistant , et divisé profonde- ment en six parties, dont trois intérieures plus longues j rarement plus ou moins de six étamines } filets réunis à leur base , et insérés à la base des divisions du calice ; un ovaire libre (rarement trois) ; un ou trois styles j un stigmate simple ou fendu en trois j une baie ou un drupe à une ou trois loges ^ à une ou trois graines ; em- bryon très-petit , situé dans une cavité sur le dos, le côté ou la base d'un grand périsperme d'abord mou, et devenant en- suite de la dureté de la corue. — Arbres ou arbrisseaux. Lt*ÊLEGANCE, la liauteur, k simpli- cité et la majesté dans le port , sont, en général , l'attribut des palmiers. Nulle famille de plantes n'oflPre à l'iiomme des resso'irces aussi variées, et ne mérite plus de fixer son attention^ ssÉ^^-aS»- I. Juss. ;e ordî« ofondé- ^rieures loins do )ase , ot calice ; i un ou 11 fendu une ou '$; em- cavité i grand int en- Urbres mpK- it, ea Sfulle edes élite DES PALMIERS. 99 Dans lt\s premières années qui sui- vent leur naissance , les palmiers pré- sentent Taspect d'un faisceau de feuil- les. Ces feuilles font corps avec le collet de la racine ; naissent de son centre et s'élèvent sous la forme d'un bourgeon. En se développant successivement , les feuilles intériowres du bourgeon forcent les extérieures à se rejeter en dehors , en même temps qu'elles dilatent le col- let de la racine. Ce dernier acquiert de la densité ; ses parois résistent enfin à l'effet de la dilatation intérieure , et dès^ loi's son accroissement ne pouvant avoir lieu qu'en hauteur, la tige s'élève len- tement avec les mêmes circonstances ^ depuis quelques pieds jusqu'à une hau- teur prodigieuse , sous la forme d'une colonne parfaitement cylindrique, cou- ronnée par un faisceau de feuilles tou- jours vertes , disposées circulairement les unes au-^dessus des autres. Le nom- bre des feuilles demeure en tout temps à-p«u-prè5 le même sur chaque indi- i ',< il h là I , î lOO HISTOÏRE NATURET/LE vidu , parce qu'il en pousse de nouvelle» du bourgeon central à* mesure que les anciennes se dessèchent et tombent. Long-temps les bases des pétioles sur- vivent à la chute des feuille», et hëria- sent le tronc de larges écailles imbri- quées j mais enfin elles se détachent à leur tour, et laissent sur sa surface des impressions circulaires qui indiquent Facoroisseraent lent et tardif du pal- mier. Dépouillé des bases écailleuses des pétioles, le tronc reste réellement sans véritable écorce. Il n'offre qu'un fais- ceau de filets longitudinaux placés sans ordre les uns à côté des autres , et se prolongeant sans interruption de la^ base au sommet. Les uns suivent une direc>- tion parallèle à l'axe ; les autres une di- rection un peu oblique, et coupent les premiers sous^ un angle plus ou moins aigu. Les uns et les autres sont enve- loppés par la moelle qui remplit les in- tervalles qu'ils laissent enlr'eux. Il* E oiiveîleô que les jmbent. ^les sur- ît héria- \ imbri- €hent à face des diquent du paL- Lses des !nt sans un fais- ces sans 3 , et so îla^base B direo- une di- rent les . moins envo- ies in- IX. lU nr.S PALMIERS. 101 sont visiblement plus rapprochés, plus déliés, plus durs vers la circonfei-ence, de manière que la superficie du tronc est plus solide que le centre ; elle offre, en effet , dans plusieurs espèces la du- reté de l'ébène et la ténacité de la corne, taudis que l'intérieur n'est qu'un tissu spongieux , farineux et sans consistan- ce. Cette organisation est tout -à- fait différente des arbres à deux feuilles sé- minales^ En suivant avec attention le déve- loppement d'un palmier; en examinant la manière dont se forme le tronc de ce végétal, il semble qu'on pourroit con- clure qu'à proprement parler ce n'est point une véritable tige, puisqu'il n'est qu'un prolongement du collet de la ra- cine, et que par conséquent les feuilles qui couronnent son sommet,^quelqu'é- levé qu'il soit, ne sont réellement que des feuilles radicales. Les feuilles acquièrent des dimen- sions si considérab\ea., qu'on les pre»- ri \i ij V U ( I !"^ HISTOIRE NATURELLE de longueur. Elle, ,o„t pKs,^e, et^ Pli«e, en deux à leur base, sont fo^e pétiole q„, le, porte, i^^ pétioles , ont -— t héris^s d'épines^ leur^"* pSrf"^'"*'««'^'-p-C pai les bords en un res^an «„: ^1. . . **^*'°®»uquirecouvr« et ^Hjetbt les bases des feuilles iZï dmtement intérieures. Ayant le deVet «on tpWes en deux dans toute leur Ion, «u..ur, et appliquées latéralement le, .^es^^ntrelesautresconinieunéveÏ ticuZ "" '"'■ "'' ''^^"^ par- ticuliers qui portent le nom de régime Ce^ régimes, à le„,„^^„^«™; DES PALMIERS. lo5 plus souvent enveloppas dans une spe- the ou dans de grandes ëcailles qui en tiennent lieu. Ils se ramifient en pani- cule et de plus petites écailles, où des «pathes partielles ceignent les bases des divisions. La grandeur du régime est quelquefois si prodigieuse ; il se couvre d'une si grande quantité de fleurs et de fruits , que l'arbre, qui ne peut les produire que lorsqu'il est dans toute sa force , périt d'épuisement après le dé- veloppement des fleurs et des fruits. Les fleurs ont peu d'éclat et sont d'une consistance coriace ; tantôt elles sont berniaphrodites; tantôt mâles sur un individu, et femelles sur un autre- tantôt mâles et femelles sur un même individu , soit sur des régimes différens ou sur un même régime. L'avortement des organes entre pour beaucoup dans ces différences. L'enveloppe de la fleur est divisée très-profondément en six parties , et les trois intérieures sont plus longue.*!. f \h m 'i »l *%l lo4 HISTOIRE NATITRELLE Les étaiTiJxies ont leurs fileU iéunis par la base, el soin )« plus ordinairemei t au nombre de six. Le pistil est libre au centre ; il est formé d'un seul ovaire ( de trois dans le chamœrops ) à une ou trois loges, surmonte d'un ou de trois styles et d'un stigmate simple ou fendu en trois. Les fruits sont ordinairement des baies charnues ou des drupes , dont la chair est souvent molle et pulpeuse, le pliu souvent encore dure , fibreuse , cor 'ace et quelquefois oléagineuse. Les fruits des sagoutiers et des rotangs sont couverts d'une cuirasse solide , formée d'écaillés imbriquées du sommet à la base , exemple unique et digne d'être remarqué. Les graines sont presqu'en- tièrement coriposées de périsperme, et ordinairement creuses intérieurement. Le périsperme est tantôt charnu , tan- tôt dur et transparent comme de la corne. L'embryon est très- petit et situé dans une cavitt particulière pratiquée M ttteS PALMIERS. io/> *«*• le dos, ou sur le cc^,të, ou rarement à la base du pdrisperme. I^s palmiers croissent dans les cli- mats chauds des deux contmens. Dans ^les pays brûlans, .itues entre les tro- pques, où la terre reiuse à Fhomme ce quelle lui p.odigue ailleurs, la nature ^ répandu avec profusion ces vëge'taux "iteressans , comme pour lui mettre ^^ons la main tout ce qui est nécessaire aux besoins et aux commodite's de la Vie. Ils offrent une nourriture et une boisson aussi saines qu ^eables. On trouve en eux tout ce qui est ndcessai,^ pour la construction des habitations la fabrication d'étoffes grossières, et do toutes sortes de meubles et d'ustensiles indispensables dans l'ëconomie domes- tique. On les multiplie de graine ou par des àfo.^-as naissant de leurs racines pres- H^e tujours traçantes, et qui ne sont composées que d'un faisceau de fibres Il ne faut pas croire c^ie toutes le^ Botanique. VI. ^^ ^ \m lo6 HISTOIRE NATURELLE espèces de palmiers dont les voyageurs ont pu nous transmettre la connois- sance, soient rapportées avec exacti- tude à leurs diflcrens genres. Il en est une quantité dont les caractères n'ont pas encore été observés. La hauteur pro- digieuse de ces arbres ^ l'isolement et le dénuement absolu oiîi se trouvent les observateurs qui parcourent les ré- gions où ils croissent , s'opposent à des recherches qui exigeroient un temps considérable et de grandes facilités. Nos connoissances sur cet objet resteront long-temps imparfaites. Les palmiers se rapprochent par leur port des fougères arborescentes et des plantes de la famille précédente. Ils se rapprochent encore des graminées par la disposition des fleurs en panicule. Ils se distinguent des uns et des autres par la structure de leurs fleurs et la na- ture de leurs fruits. Les rotangs qui ont une tige articulée et des feuilles engai- nantes comme les graminées , et cepen- D K s P A I. M T E n S. J 07 «lanl la l'i (ictificalion des palmiers, foiitlaiinance entre les deux familles. Oit trouve encore dans les autres fa- milîcs des monocotylédons, plusieurs piaules, telles que le dracœna ,VyiiC' (■a , Valoès , V agave , dont le déve- loppement et le port sont parfaitement analogues à ceux des palmiers ; mais sans qu'il soit besoin d'avoir recours aux différences tirées de la fructifica- tion, on distinguera facilement ces der- niers à la forme de leurs feuilles qui sont toujours composées. Anatomie des Palmiers. Une espèce de calamus. m'a présenté dans sa tige le tissu cellulaire , les fi- lets des cellules très - alongées et les fausses trachées. Les filets de la circon« férence sont minces, cylindriques , rap- proches les uns des autres. Un peu plus avant, ils sont comprimés sur les côtés ^ plus distincts, plus écartés ^ mais bean- M :i V »08 HISTOIRE NATITRETJ.!^ coup plus épais ; leur coupe transvcr^ sale présente la forme de la coupe loiv gitudinale d'un œuf j la partie la plus renflëe est tournée vers la circonféren^ ce ; l'autre partie regarde le centre : elle est terminée par une, deux, trois ou quatre fausses trachées en contact im- médiat avec le tissu cellulaire. En se rapprochant du centre , les filets sont plus minces et plus espaces: les grandes cellules sont plus nombreuses, et par conséquent le tissu est plus lâche. Les filets offrent alors dans leur coupe trans, versale un croissant , dont le dos re^ garde la circonférence et les pointes, le centre; ils sont par conséquent sillon^ nés dans leur longueur. C'est dans les sillons que sont placées les fausses tra. chées. On conçoit, d'après cette distri- butiondes parties, que la dureté croît du centre à la circonférence , comme Desfontaines l'a dit dans sa belle disseï:^ tation sur les monocotylédons. r.p. !f transvcr- coupe Ion- tie Ja plus rcunféren- entre : elle , trois ou >ntact im- ire. En se filets sont 3S grandes 3s , et par âche. Les upe trans'. e dos rC" ointes , le nt sillon- dans les usses tra- te distri- •eté croît , comme le disseï:-^ ES R O T T A N G S. 10^ I. Feuilles ailées j tige articulée. !• GENRE, ROTTANG . C.x^^^.. L. J. Lan.: Pl- 770. i^esandrie-monog. L. G.) Caractère génér. Fleurs hermaphrodites : cahce persistant à six divisions , dont troia extérieures, élargies en forme d'écaillés et plus courtes que les intérieures ; im ovaire ; un style conique fendu en trois ; baie globuleuse, d'abord pulpeuse, en- suite sèche , couverte d'écaillés luisantes , imbriquées de haut en bas j une loge • troi* graines j embryon inférieur. ^ Point de spathe principale ; les spathes partielles dparses ; les régimes axillaires, grêles, très- rauieux^ cou- verts d'ecailles. Ce genre se rapproche par le port de la famille des grajaiinëes. Les planle* 'x ^Hli 1 ^^^^H^w w V ^^^^^^Rf, V ^^^^Hu> ^^■l'M . WêK' m ^ ' H'^i .: . . i ^r^l. .ri IIO lïTSTOIRE NATURELLE qui le composent oiit la tige articnlce ; leurs feuilles naissent aux articulations et enveloppent entièrement la tige par leurs gaines. Les rottangs sont indigènes de l'Inde et très-nombreux dans cette partie du n^onde. Les dimensions prodigieuses qu'ils acquièrent en longueur ont sou- vent étonné les voyageurs. Dans cer- taines espèces , la tige a plus de cinq cents pieds de longueur, et sa grosseur n'excède jamais celle du bras. Flexibles comme des cordes , ces végétaux sin- guliers s'élèvent le long du trcmc , le long des branches, jusqu'au sommet des arbres les plus élevés , retombent sur les arbres voisins , ou pendent en fes- tons vers la terre ; ils s'entrelacent ; ils lient ensemble plusieurs arbres d'une forêt, et ferment presque toutes les issues. Leurs feuiiles ont quelquefois plus de douze pieds de long. Les pétioles sont armés d'épines ^ forment vme gaine à '> » DES R O T T A N fr S. T 1 1 leur base , et chaque gaine recouvre la gaine de la feuille supérieure ; ils se prolongent quelquefois au-delà des fo- lioles comme tine longue ficelle pen« dante , armée d'épines recourbées en hameçon. Les folioles longues d'un à deux pieds , sont étroites et pointues comme celles des roseaux ^ et hérissées de poils roides. Dans plusieurs espèces , les feuilles couvrent pendant long-temps toute la longueur de la tige j à mesure qu'elles- tombent et que leurs gaines épineuses se détachent , la tige montre à découvert sa surface polie. Les rottangs paroissent ne fructifier que dans leur vieillesse. Les régimes sortent un à un ou plusieurs ensemble des aisselles des feuilles supérieures • ils sont grêles , très-rameux , et eou verts d'écailles imbriquées et unillores. Aux fleurs succèdent de petits fruits arron- dis, élégamment recouverts d'écailles luisantes , imbriquées de haut en bas - \t ^12 HISTOIRE NATITRELLK comme un cône de pin renverse. Sous les écailles qui sont collées fortement ensemble , on trouve une membranes blanchâtre qui recouvre la baie. La plupart des rottangs ont dana leurs tiges une ténacité et une souplesse prodigieuses. On les emploie dans toute rinde pour faire des cordes , des cables pour les gros vaisseaux , pour les an- cres, pour traîner de lourds fardeaux, garroter les éléphans indomptés et for- mer des liens de toute espèce propres à remplacer les clous. C'est avec ces. tiges que l'on construit tousles ustensiles nécessaires à l'usage domestique , des nattes d'une extrême fraîcheur, des cor- beilles, des sièges, de petits coffres or^ dinairement tissus avec beaucoup d'clé^ gance. C'est avec elles qu'on fait ces belles cannes souples et pliantes, con- nues ?^us le nom de Jones , et qui va-' rienl t a nature et en grosseur, suivant les e.|,èces de rottangs qui les ont four- lues. LE erse. Sou» fortement iiembrane^ aie. ont dans souplesse [ans toute les cables ir les an- iardeaiix , ;és et for- 3 propres avec ce& islensiles, jue, des :, des cor- ►ffres or- >up d'cle'* fait ces ^es, cou- qui va-' suivant •lit four- DFS ROTTANGS. llS* Le bourgeon qui lennine la tige du ealamus rottang , L VV. offre dans son intérieur une substance blanche et so- lide, très-agrcable au goût. A Batavia , tous les marchés sontcQuvertsdes fruits de ce palmier ; on suce leur pulpe acide pour se désaltérer. Les fruits du cola- mus zalacca, L W. ont encore une sa- veur légèrement acide. Les voyageurs qui s'embarquent en font provision , et les conservent dans des vases avec de la saumure. Les fruits du calawuH draco, L W. contiennent un suc d'im rouge noirâtre , qui transsude et forme une croûte à l'extérieur. On extrait cette substance gommo-résineuse. Elle porte le nom de sang-dragon, ainsi que celle qu'on retire du dracœna draco , L. m w \\ îr ll4 HISTOIRE NATURELLE I I. Feuilles ailëes j tige non articnk-e. • I r GENRE. SAGOUTIER, S^oc^s. Rhumph. Jus.. Lam. [Ilexandrie-monog. L. G.) Caractère génér. FJeurs monoïques. Sur le même individu , six étamJnes j un ovaire; un style fendu en trois ; baie globuleuse, d abord pulpeuse , ensuite sèche , cou- verte d'écaillés luisantes, imbriquées de haut en bas ; une seule loge j une seule graine j embryon latéral. liA spathe principale est coriace , ëpî- neuse; le régime est très-rameux. Les spathes partielles sont en forme dV% cailles ëparses , et ceignent la base des cliatons des fleurs. Les chatons sont ses- siles, cylindriques, solides et couverts de duvet et d'écaillés imbriquées. Ce genre a beaucoup de rapport avec le* 3LLE irticnlJe. E. imph. Juss. • L. G.) ^ues. Sur le j un ovaire; globuleuse y èche , cou- briquées de } une seule rface , épi- neux. Les >rme d'e- 1 base des s sont ses- couverts |uees. Ce avec les DES SAGOUTIERS. Ii5 rottangs ; il en difiRbre par ses fleurs mo- noïques, par la présence de la spathe principale , par son fruit à une seule graine et par la situation de l'embryon. Le sagoutier ( sagus farinifera , G. ) seule espèce de ce genre , mërite d'oc- cuper le premier rang parmi les végé- taux utiles. Seul il fournit à la nourri- ture d'une quantité innombrable d'ha- bitans des îles méridionales de l'Asie , et notamment des Moluques, et forme d'immenses forêts dans celles de ces îles, dont le sol est marécageux. Le sagoutier tient à la terre par des racines très-minces, qui rampent à de grandes distances et poussent de nom- breux faisceaux de feuilles. Le tronc s'élève du milieu des feuilles, et jusqu'à ce qu'il paroisse, la végétation est fort lente. Parfaitement développé , il a 3o pieds d'élévation , et environ 6 pieds de circonférence ; sa surface est unie , et son sommet supporte un faisceau de feuilles aussi longues que lui, c'est-à- {\ \ \ i 1 f f I Il6 HISTOIRE NATURELLE dire , qui offrent plus de a5 pieds de lon- gueur. La base de ces feuilles forme une large et longue gaine épineuse. A la partie inférieure , le pétiole a un pied de diamètre , et à sa partie supérieure la grosseur du bras. Il est hérissé de nombreuses touffes d'épines , et bordé de folioles très-longues. Ce palmier ne vit que trente ans, et ne donne des fruits qu'une seule fois vers la fin de sa vie , à l'époque où la moelle a acquis toute sa perfection. Tout le tronc en est rempli jusqu'à un pouce de la circonférence. Cet arbre , qui sem- ble n'exister que pour les besoins de l'homme , lui indique , par une pous- sière fine et blanche dont se couvrent les feuilles, que cette moelle est propre à être convertie en farine. C'est une marque certaine de la maturité du sa- gou et de la prochaine apparition des fleurs. Les Indiens coupent alors le tronc à sa racine sans attendre la formation des fruits ; dont ils ne fout aucun cas^ DteS 8AGOUTIERS. II7 et dont la production n'auroit lieu qu'aux dépens de la farine précieuse. C'est pour cette raison que parmi les iftiinenses forêts do sagou tiers qui cou- vrent certaines îles, il est très-rare de voir beaucoup d'individus couronnés de IcuTS fruits. Lo.]qu'un sagoutier fructifie, la spa- the p.'élève du milieu des feuilles toute couverte d'épines. Le régime qu'elle renferme devient énorme. Il se divise à sa base en plusieurs rameaux étalés de deux toises de longueur : ces rameaux en portent de plus petits longs d'une coudée , et sur ces derniers sont disposés alternativement et à angle droit , les chatons des fleurs. Les fruits ont la gros- seur d'un œuf, et les écailles luisantes qui les couvrent sont très-élégamment disposées comme dans les rottangs. La moelle peut être mangée sans su- bir de préparation; il suffit de la couper en tranches que l'on fait griller comme mn morceau de pain. Cependant on la Botanique. VI. n )! i ? I ' i Il8 HISTOIRE NATURELLE convertit habituellement en farine, et pour cet effet on la délaye dans l'eau , et on coule la liqueur laiteuse à travers un tamis qui retient les parties grost sières. Ce qui a passé est jeté dans un moule de terre, où la pâte sèche et dur- cit. On peut ensuite la conserver des années entières. On a des procédés par- ticuliers pour la réduire en grains qui prennent une couleur brune dans l'o- pération ; et c'est en cet état que les Hollandais la transportent en Europe sous le nom de aagou. Ce sagou est une nourritïire très-légère qui convient sur- tout à l'estomac des vieillards et des personnes menacées de phthisie. Les Indiens mangent encore ]e sagou simplement délayé dans l'eau, bouilli ou converti en pain. Ces peuples hu- mains et doux réservent la Heur de la farine pour les vieillards. Elle est quel- quefois réduite en une gelée blanche et délicate. Le marc de la. farine sert à nourrir UMMBVmnB. ■.!™^SW''iKKaOaBB<».^ DES «AGOITTIERS. IJ9 ïes animaux domestiques. Si on l'aban- donne à la putréfaction , il se couvre de ohampignons d'un goût exquis, et une foule d'insectes dugenre charanson y viennent déposer leurs œufs , d'oii sortent des vers blanchâtres d'un goût plus exquis encore. Ces larves d'insectes sont connus sous le nom de cossus. Ce sont peut-être les vers que les Romains, selon le rapport de Pline, faisoient ve- nir à grands frais de l'Asie pour satis- faire leur sensualité'. Le sagoutier fournit les matériaux nécessaires à la construction des habi- tations. Les feuilles de deux individus suffisent seules pour la construction d'une case. Les pétioles longs de 20 à 25 pieds, gros et forts à proportion de leur longueur , soutiennent l'édifice et en forment les cloisons ; les folioles sont employées à les couvrir, et l'on sait les disposer avec tant d'art, que, mat- gré les pluies d'orage fréquentes dans 120 HISTOIRE NATURELLE le pays; elles ne laissent à l'eau aucune issue. L'existence de plusieurs peuples de rinde est entièrement attachée à celle du sagoutier. On lit dans Rhumplie , que lorsque ces peuples sont en guerre, leur premier soin est de porter le fer et le feu au milieu des forêts pour ré- duire les ennemis h la disette j quel- ques coups de hache au tronc du pal- mier suffisent pour le rendre inutile j une liqueur laiteuse s'écoule par l'inci- sion , et cet écoulement empêche la formation de la farine. ^P W'i 1 m^'mmmmis^. TTT.S UATTtERS. 12» 1 1 r GENRE. DATTIER, PffEj^rx, Linn. Juss. {Trlandrie^monogynie. L. Gm.) Cafactêre générique. Fleurs dîoïques : fleiic mâle : six étamines. Fleur femelle : un »tylo ; un drupe mou,, charnu^ ablong, ceint par le calice et renfermant un noyau. alongé, sillonné longitudJnalement, et marqué d'un ombilic sur le dbs,. Le dattier, seule espèce di» genre , » été de tout temps célèbre dans les au-- teurs sacrés et profanes ; le» poètes l'ont consacré aux héros et à la victoire-, il est regardé comme remblêrae de l'a^ mour conjugal , de la santé , de la fé^ condité et de la conservation dea em« pires. La beauté de son port, le phéno- mène de sa fécondation, à qui l'on doit la coniioissance des sexes des plantes ;. les nombreux avantages que l'homme retire de sa culture, tout concourt à .1 ■->-mPS^t3BSXmtt^- ■'^" "iMyi^P^- -^^"'**^- É if 122 HISTOIRE NATURELLE rendre cet arbre un des plus intéres- sans que l'on connoisse. C'est lui qui a donné lieu à la fable ingénieuse du phœ- vix qui renaissoit de ses cendres. Les anciens exprimoient à -la- fois par la fable de cet oiseau , et la durée de la vie du dattier aussi longue que celle de plusieurs générations ensemble , et la faculté qu'il a de se reproduire par des rejetons naissant de sa racine. Kaempfer, Cavanilles et Desfontaî- nes sont les auteurs qui ont parlé du dattier avec plus d'exactitude et d'in- térêt. Dans l'âge adulte, cet arbre ofiFre une colonne de 4o à 80 pieds d'élévation sur un pied ou un pied et demi de diamètre dans toute sa longueur. Son sommet supporte un ample faisceau de feuilles ailées longues de 10 pieds , les inté- rieures verticales , les intermédiaires obliques, et les extérieures presque ho- rizontales et courbées vers la terre. Aux aisselles des feuilles qui forment ce fais- WfcW'^^lf. * IMI. _ £i^^* ^i|#M «««««aSfe; -"£««* "■Jf,f>0^*^ is intéres- t lui qui ft le du phœ- idres. Les bis par la irce de la le celle de )le , et la 'e par des lesfontai- parlé du I et d'in- offreune ation sur diamètre sommet 3 feuilles es inte'- lediaires sque ho- re. Aux t ce fais- BKS D ATTIERS. 125 ccau naissent les régimes charges de fleurs innombrables. Le dattier mâle porte depuis dix jusqu'à vingt re'gimes ; les dattiers femelles vigoureux en por- tent souvent huit à dix , dont quelques- «ns pèsent de 1 8 à 24 livres. Le tronc est hérisse pendant long- temps des bases des feuilles desséchée» qu'on a soin de laisser un peu longues. Elles forment autour du palmier une échelle très-commode pour monter au sommet. Les bords des gaines des feuilles se dilatent en réseau ; la partie inférieure du pétiole s^arme des deux côtés d'une série d'aiguillons courts, qui s'alongent insensiblement; usqu'à de venir de vraies folioles longues d'un pied et demi , lar- ges de deux pouces , dures , tendues , roides, et terminées en pointe aiguë. La spathe est dure et coriace, et s'ou- vre d'un côté pour livrer passage ai* régime. Le régime est divisé en rameaux sim- /• ■■« 1 \ i» ))l«M , HoMunix ri t'tuivrii,'» p froide pour que leurs fruits y parviennent à nuiliuité;. ec^t daiu les sables biillaiis qu'ils eu ^^■If H ^^■11 H ^^^11 'i 't ^mmf: ' l ^H>-r^ î ♦ { HIr fî r unir ilo- t> mvvwt conlicm- l'omriit^ (KO. Aiit^iueiit nuls (|IIO tut 8U(I- ie loinps ris le Lo- ties , ou icct jus.- pcratnro our que {\xiX$^ eu n K « tî A T TT K R IH. 1^5 protliiifirril dn «Irlicinix , Hiir-loiit lorw- qiin liMir (îiilhirn ivhI aiicJciinn ni «oi- «ticW'. On pniil V()iri.f? P'^''*^*^°'^« <ïe Ja petite ville d iiJche dans le royaume de Valence , en i!.8pagne , sont distribuées tout autre- ment que dans les plaines du désert. On compte plus de soixante mille dattiers autour de cette petite ville. Le terreiu est partagé en grands jardins ou enclos mures, divisés chacun en quatre carrés «eparés par des fossés de la largeur d'une toise sur un pied et demi de profon- deur ; sur leurs bords, les dattiers sont plantes en série à une distance de six pieds les uns des autres, et diverses plan- tes potagères ou des végétaux agréables ou utiles occupent le centre des carrés» Les dattiers poussent de leurs racines **^^.p"' — ««kA-t^^i., «ES DATTIERS. 127 «t quelqnefois de, aisselles des fenilles o»d» sommet du tronc, des rejetons don .1 est important de les d,îbavras.,er. C est au moyen de ces rejetons ou par mdhphe Multipliés de graines, ils ne ao...ent des fleurs que vers ieu; quin- ^>6me année; multipliées par rejetons, 1. s ne lardent guère plus de quitre ou cmq ans à produire. La muUiplioation par rejeton, ne fait que continuer l'in- dmdu etellemaintientetperfectionne 2"": »« qualité des fruits^amulti! Phcafon par graine, outre qu'elle n'of. le po,nt ces avantages , produit par- fois des individus mâles , que l'on ne peut reconnoître que lorsqu'ils donnent des fleurs , et alors quinze années de cXl^ur-^^-^^r-^-Po-le t;.^"r"^ "n '"''* °^'^'= ^°'" q"" les dat- tiers femelles ; les mâles sont ordinai-' va les depomller de leurs fleurs pour li i- a 128 HISTOIRE NATURELLE féconder les fleurs femelles. L'^^poquc tie cette récolte est fixée vers la fin de féviier. Les spathes ne sont pas encore ouvertes ; si , en les secouant, elles ren- dent un son léger, on les cueille , et les fleurs se conservent long- temps sans ouvrir leurs anthères. Il ne seroit point temps de les cueillir, si les spathes, se- couées de même, ne rendoient aucun son; mais il ne l'est déjà plus lorsque le bruit est trop fort; les anthères sont alors entr'ouvertes et le pollen disse- miné. On fend la spathe ; on coupe par par- ties les rameaux du régime, et on les arrange de manière à pouvoir les dis- poser et les fixer commodément au mi- lieu des fleurs femelles, lorsqu'à la fin de mars elles sont prêtes à s'épanouir. Sans la fécondation , les dattiers fe- melles sont stériles. On lit dans Linné qu'à Berlin un individu femelle , qui donnoit des fleurs depuis plusieurs an- nées sans jamais produire désir uits, fut DES DATTIERS. 12q ':;''" f""^:'" * -<>J°"'é toutes les foi. V' on le leconda artiCcicUement , par „ «oye" des fleurs d'un dattier mâle qui se trouvoit à Leipaicfc. . f; Vration de la fécondation artifi- cielle épargne aux cultivateurs la moi- tié du terrein et des dépenses. Cinq dathers mâles suffisent pour cent fe- melles. Il est même des cultivateurs qui tent d acheter tous les ans des fleurs K- condantes. Ces fleurs cueillies à propos et sé- chées à l'ombre avec ^;„ f «..i. I . "'"'^^"«om, conservent tiès-long-temps leur vertu. Voici un fait qm ne laisse point de doute à cet égard. A-n .779, sous le règne de Kerim-Khan les Persans vinrent assiéger Bassora cette vile et la mer, pays très-riche, tout couvert de forêts de dattiers , oi al n est pas rare de trouver des cultiva- teurs qui en ont deux ou trois mille en rropnefe. Pour exécuter plus facile: iJDtaniijue. VI. irîo HISTOIRE NATURELLE ment leur vaste plan de dévastation , les Persans détruisirent tous les dat- tiers mâles ; et les dattiers femelles, faute d'être fécondés , ne donnant au- cun fruit, les habitans furent réduits à la disette. Quelques particuliers en- voyèrent acheter à un très -haut prix et à une grande distance , des fleurs mâ- les , et en fécondèrent leurs dattiers ; mais plusieurs habitans qui avoient déjà éprouvé les mêmes eflfets de dé- vastation dans les dernières guerres , n voient imaginé de conserver des fleurr. mâles de l'année précédente dans des j&oles de verte. Ils en firent usage au temps de la fécondation , et leurs dat- tiers fructifièrent aussi bien que ceux pour lesquels on avoit employé des fleurs fraîches. Cette fécondation artificielle est très» ancienne ; elle est décrite par Théo- phiaste, Pline et Claudien. Pontanus, précepteur d'Alphonse, roi de Naples, a chanté en vers latins élégans, les LE /-astation > 3 les dat- femelles , [inant au- : réduits à iliers en- haut prix fleurs mâ- dattiers ; li avoient îts de dé- i guerres , ' des fleurr. t dans des t usage au leurs dat- que ceux é des fleurs lie est très* )ar Théo- Pontanus , leNaples, égans, les DES DATTIERS. J^l amours de deux dattiers, l'un ninle^ cultivé à Brindes , et l'autre iemelie , cultivé à Otrante. Ce dernier fut long- temps stérile. Elevé enfin au-dessus de» autres arbres de la forêt, il porta des fruits abondans dès qu'il put apperce- voir , dit le poète , le dattier mâle de Brindes , c'est-à-dire , lorsque le vent porta jusqu'à lui le pollen de ses fleurs , quoiqu'ils fussent éloignés l'un de l'au- tre d'environ quinze lieues. Il n'est pas étonnant que les dattiers ff^melles puissent être fécondés au loin par le moyen des vents , car le pollen des fleurs mâles a une odeur sperma- tique qui se répand à de très -grandes distances ; aussi voit- on certains peu- ples, peu sages néanmoins dans leur con- duite, planter tout simplement des datv tiers mâles au voisinage des femelles , et confier aveuglément au zéphyr lo soin de la fécondation , au succès de la- quelle leur existence se trouve attachée. ' Les fruits , d'abord gros et ronds I ; ^^2 HISTOIRE NATURELLE comme des grains de poivie, prennent peu à peu la forme et la grosseur d'une olive, et mûrissent en août. Leur ma. tuntd est iudiqutie par une lâche molie comme celle d'une pomme qui se pour- ritj cette tache s'étend insensiblement dans toute la substance du fruit qui perd alors sa teiate verte, et se colore en jaune; OncueiUelesdattes àlamainlorsque les arbres sont élevés; on coupe quel, qiiefois les régimes entiers , et l'on en remplit des paniers qu'on descend à terre par le moyen d'une corde. Si le dattier est peu ëlevë, en sorte que la chute des fruits ne puisse point les en- dommager,. on se contente de secouer les grappes dans un filet ousur des nattes qu'on arrange sur la terre. Cette récolte est difficile et expose h mille dangers. Il n'est pas rare de voir les moissonneurs tomber du haut des dattiers, ou du moins se blesser griève ïaent aux aiguiUons qui hérissent k i i 'e, prennent osseur d'une ^t. Leur ma* 5 laclie molle qui se pour- icnsibleraent iu fruit qui et se colore lain lorsque coupe quel- , et l'on en descend à îorde. Si le orte que la )int les en- de secouer c des nattes t expose e^ re de voii? i haut des 'ergriève- rissent la I>ES D A TT I EH S». i55 b'-^e des pcfiiolcs ; cependant , telle est ladressedeoeshommes,qu'ilsgrinipent jusqu'au sommet des plus ëlevës en s^ac J^ocbaiit anx écailles qui recouvrent ie tranc, sans autre secours que leurs î pieds et leurs mains ; souvent ils se sem vent d'une cordeliée parles deux boiUs, ^ qui passe autour du tronc et de limr d(»« par-dessous les épaules. Dans cet état, enfermés comme dans un cercle, ]ea pieds fortement aj,puyés contre la Hf^e, ils élèvent plus haut dans le même ins^ tant, la cordé qu'ils serrent dans leurs mains, et la rapidité avec laquelle W. repètent ce mouvementjiisqu'àcequ lis aient atteint l'extrémité de l'arbre, est moins étonnante encore que la (vlénté avec laquelle ils détachent et enlèvent les feuilles et les fruits.. Avantle temps de la moisson, il faut «flcore monter sur les dattiers pour at- tacher les grappes des fruits avec les ï^etiolea voisins, de peur que l'eflbr t de» I a, 1 .u i Ni TiMiMMiMiMu «tu «liHUitr i^nI iliiiifin» ««pt^nlion i iMHiH il iikI jiliiN tiinitliiiMit «»IIOO»t» hM'N4|(t'il iilUl l'MMAtittlIllor llMHri lo» UhiiUi^a tjiii rountiMUMil Im tnuiis ru lUimm* III) v<\\u\ ilniil , rt Ii> lifidiiNiiiln ri hMHMiviirtli' |iMilU\ LtMMriiritiiiipPU* trtfiMii'ïWinit , ri U<» yriu ii'onrul «'ou* Viir A 0*» MproMoIr. INummui |iiM(|irHU nomiurl «lu ilwlliri', Ir IhiiiII oullivd Iruv «lliiolir uiu» ToiMr lUIirlIr niii' In tv^uo»lojAooiiniuMUMi,ol^iiun»o|uiii|u'tni ♦In uioi iU>lu'lou MuirtMH^iio IhiImiuhMiiiii 1iriH>i\lrv \\v jmiumI.h «lu 110 pouiiHMf {«ViuptVIu'r «Ir rnurr- , ru lt\< vovttui virtus uur Miliiiiliou ai ulai • mnulr » «|u*iKH «> mouI voUMiUiiniu ut rvjHVirvS {\ uur luort irrlaiur. TauI vlr jHMurs, (uul ilt* i'*H(liou prMfifjtif^H Mt ICM|m(/,hn| n'inTHUlii^lMif (jii^ ilt^hliuM'Iiii' Ii'm («Miil If^n, fil \tyn piivutil ihi rnii(«i|iorl du 1(1 graiulriir. «In In coiihiMlntinn , lin lu n(init«ur, dn la nnvtMii", <|iinl(pini-nnnM fltinl NAiiN noyau. On Ini M^v\u' nu .«•oln'il ii|hV'H Inn avoir cHu^illicM^ cl on loti aciic iniiiuilc ctauu d ^rir ; on les enfile et on les suspend ensuite pour les sécher. Leur principale vertu médici- nale consiste dans une légère astriction.. L'expérience a appris que c'est par celte qualité qu'elles rendent la force à Tes- lomac et aux intestins , et qu'elles ar- rêtent le cours de ventre qui provient du relâchement des fibres. C'est parleur douceur mêlée d'astriclion qu'elles se-r courent assez efficacement dans la toux, qu'elles soulagent la poitrine , et lors- qu'elles sont réduites en onguent, qu'el- les adoucissent les plaies et les ulcères. Àl 1 l38 HISTOIRE NATURELLE Les noyaux, quoique durs cOmm» àe la corne , trit-irës, ramollis et bouil- lis dans l'eau, sont pour les brebis et les chameaux une nourriture très-sain© sans être désagréable. Dans la Chine , on brûle ces noyaux , et on les fait en- trer dens la composition de Vencre de la Chine. En Espagne, on les brûle en- core pour en faire une poudre propre à nettoyer les dents. En Natolie , on fait fermenter leç dattes avec de Feau, et Ton en tire un vin que Von peut convertir en vinaigre, et qui donne parla distillation une eau- de-vie assez agréable ; cette eau-de-vio est le nectar de dattes que boivent les souverains du Congo. Les fleurs mâles et les spathes qui les enveloppent sont très-tendres à leur naissance, et sont employées à la nour- riture des hommes. On leur croit une vertu aphrodisiaque. Les spathes de» dattiers femelles sont également très- bonnes à manger j mais l'on regarde- #**-! •mxs^^j'mimm^mm- '•«•»¥•¥.■ Ï)E5 DATTIERS. iSg toit comme un crime de les couper. Lea régimes dépouillés de leurs fleurs servent de balais, et avec les spathes bien développées où forme différens vases, auxquels on donne la forme que l'on veut La base des régimes, après avoir macéré dans l'eau , se réduit sous Je marteau en une étoupe avec laquelle on fait des cordes et des chaussures. Les jeunes feuilles qui sont très-ten- dres avant d'être développées , four- nissent un mets très-agréabJe étant as- saisonnées en salade. On coupe chaque mmée la majeure partie des feuilles an- ciennes, et, séchées au soleil, elles rem- placent le bois nécessaire au foyer. Elles brûlent lentement ; mais les charbons produisent beaucoup de chaleur. On fait de très-bonnes cordes avec les fibres qui forment les réseaux de la base des pétioles, et les pétioles eux-mêmes ser- vent de pieux pour élever des palis- sades j avec les folioles macérées dans l'eau , ou fabrique dçs ta^is , des ^mm$> !• ^^ l4o HISTOIRE NATURELLE et mille autres ouvrragea nécessaires dans IMconomie domestique. On retire par incision du tronc des dattiers, un suc doux, d'une couleur laiteuse , qu'on nomme pour cette rai- son lait de dattier. Sa saveur est agrëa- ble ; mais il a l'inconvënient de s'ai- grir et de n'être plus potable au bout de vingt- quatre heures. C'est la boisson ordinaire des malades. On ne pratique 1 incision que sur les dattiers vieux et stériles , parce que l'arbre périt après 1 opération, ou ne survit que très-peu de jours à la perte qu'il a faite. La moel le contenue dans le tronc des jeunes dat- tiers , celle qu'on trouve vers le som- met dans les dattiers adultes, est d'une saveur agréable et t|-ès.bonne ^ man- ger. Le bois des vieux dattiers est so- lide, dur, et résiste long-temps dans 1 eau. Dans tous les pays où ces arbres ■sont abondans, le tronc et les feuilles sont les seuls matériaux employés à la construction des habitations , et ces mkkU il î:lle nëcessaires 9. Il tronc des me couleur ir cette rai- V est agréa- (11 1 de a'ai- au bout de la boisson le pratique rs vieux et périt après le très-peu La moelle eunes dat- t's le som- f est d'une le ^ maii- ers est so- mps dans -6s arbres ■s feuilles oyés à la ; .et ces DES DATTIERS ,/ «omme un de ceux aT , "''^' ' «utrefoi» le „„„ T ,' <=«'' '' Portait 'es feuil e3 en p '' ""J^-'d'hui à ! '' *'• ^i'»*''*^ et en Italie. Bofanique. Vr. 13 ï4îl HISTOIRE NATURELLE I V G E N R E. AREQUE, Arec A. Linn. Ju8s. (Ennandrie-monogynie. L. Gm.) Caractère ghiêrique. Fleurs mnles et îj- nielles sur le mcmo régime ; spathe uni- verselle «'ouvrant en deux valves. Fleur mâle : neuf étamines. Fleur femelle : une baie à une graine ; embryon situé au bas (le la graine. Les espèces les plus conmies de ce genre sont Vareca cathecu et Vareca oleracea, Linn. L'arèque de l'Inde ( areca calîiecu , L. ) croit naturellement dans l'Inde , dans les îles Moluques et les contre'es nu^ridionales de la Chine, et sur-tout à Ceylan. Il vit une cinquantaine d'an- nées. Son tronc a cinquante pieds d'e'lé- vation et un pied de diamètre ; sa sur- face est cendrée et marquée d'anneaux parallèles. Il s'élève très-droit, et sa cou- ■-*»;; >ihiitidmmim»A&.'*tmimmmiSa;mm(!li'^s^ ■: E. n. Ju99. Gm.) es et fj- ithe uni- es. Fleur elle : une .lé au ba» BS de ce Vareca alhecu , l'Inde , îontrées r-tout à te d'an- Is d'ëlé- sa sur- uneaux t sa cou- Dej-ev^ as^cscss: J..JUI. il ■• >• •' WÊ IM. |ii B.vfii Hr ' Ww pw. m ^ 1 if ^ m r pwwwwpwpwH DES ARÈQUES. l45 ronnc n'est composée que de sept à huit feuilles longues d'environ six pieds , ailées et sans épines. Les folioles sont opposées, longues de trois pieds sur qua- tre pouces de large , très-rapprochées , plissées , et les supérieures tronquées et comme déchirées au sommet. Le» régimes sont très-rameux , recourbés. Les fruits d'un jaune doré , ont la forme d'une olive et la grosseur d'un petit œuf de poule. La pulpe est d'un brun rougeâtre et se dessèche. Le noyau est blanchâtre ; il a l'apparence et la gros- seur d'une noix muscade , mais il est plus dur et veiné de rouge. Le bois extérieur du tronc est dur comme de la corne. Le fruit est d'un usage universel dan» toute l'Inde ; il entre dan» la compo-» sition du fameux hétel, dont on par-» kra à l'article Poivre. L'arèque d'Amérique ( areea olera-^ cea) , vulgairement appelé palmiste franc j est le plus beau des palmier» ï44 HISTOIRE NATUHELLE d'Amérique. Williams -Wright en a vu à la Jamaïque, de cent soixante-dix pieds d' 'lévation. Ce beau tronc est néanmoins Irès-mince. Les feuilles qui le couronnent sont disposées en para- sol, et ont neuf à dix pieds de long; les folioles sont longues d'un pied et demi à deux pieds , traversées par une seule côte , et étroites comme des îamesd'épée. La base des pétioles se di- late en réseau, les spathes tombent et laissent à nu de très-beaux régimes, très-ramilîés, d'une extrême blancheur, et couverts de petites fleurs. Les fruits oblongs et de la grosseur d'une olive moyenne, oifrent, sous une enveloppe pulpeuse qui se dessèche , une coque mince et fragile, contenant une amande oblongue très-dure, ayant une cavité au milieu d'une petite rainure. Le bourgeon de feuilles qui termine le tronc de ce palmier porte le nom de chou- palmiste. Il est d'un goût délicat et très-recherché ; mais il faut abattre LE ght en a xante-tlix tronc est îuilles qui en para- de long; 1 pied et rsëes par »mme des oies se di- mbent et régimes , lanclieur, Les fruits une olive 5nveloppe ne coque le amande ne cavité •e. i termine e nom de ût délicat it abattre ■f i arbre pour IWoin del artichaut, et on le mange crud avec f . ''^l ^;;* - ^« poêle, on en fait des bejgnets délicieux. L'amande du fruit donne de l'huile par expression ; k moelle du tronc donne une farine analogue au sagou. Le JoisdelacrconférenceestbrunetrJ.. d«rquerébène;ilsefendaise'menLn longueur comme celui de tous les pal- niiersjmaisonnesauroitlecouperen travers sans briser les outils. On le %d en sept ou huit parties; on enlevée bo.,nteneur,etl'onobUentdesnîan- che^^ grossières d'environ un poa^e et demi ,qH on emploie à faire de fortes ^ore a faxre des nattes , des sacs , des panier* , etc. ' ^ ^ '" ^^ P'"^'^'»-» «"1res palmiers , les "Cie du 8a Routier. l46 HIÎU'OIRE NATU!:iELLB L'arbre qu'on appelle palmiste épi- neux s'élève moins que le précédent •,. les bases des feuilles sont hérissées d'é- pines noires et trèsrlisses, longues de trois ou quatre pouces , et semblables i de grosses aiguilles. Le chou que pro- duit ce palmiste est d'une couleur jau- nâtre ; il a un goût de noisette , incom- parablement meilleui: que celui du pal-- miste franc. ;™*»*^^ ^fS^yx^tt'tm »ES Êr. A.TES. V* GENRE. 1^7 ELATE, Elate. Limi. Jusf. . ( ^Viandrit-monogynie. L. Gm. ) Caractère sênêrique. Fleurs mâles et fe- melles sur le même régime ; spathe uni- verselle à deux valves ; calice persistant. I^leur mâle, six anthères sessiles. Fleur temelle : un ovaire, un style, trois stig^ mates; drupe en œuf terminé en pointe, à une graine j graine sillonnée. Le palmier qui constitue ee genre ne s'ëlève qu'à quatorze pieds. Les leuilles forment àson sommet une belle tête j Ics-pëtioles sont armes à leur ba^e d'ëpines roides ; les folioles sont nom- breuses, oblongues, cylindriques, poin- tues, épaisses et luisantes. Les régimes sontpendans. Les fruits gros comme des prunes sauvages sont oblongs , surmon- tes d'une i^ointe dure, et ceints par le cahce. La peau brillante c^ui les couvre l48 HISTOIRE NATCllELLfi est d'un rouge noirâtre , la pulpe est blanche et farineuse , le noyau oblong et creusé d'un sillon longitudinal , l'a- mande qu'il renferme, blanche et amère. Cette espèce croît sur les montagne» du Malabar. Ses fruits remplacent, pour les habitans pauvres, ceux de Farèque. Toutes les parties de cet arbre sont astringentes et arrêtent le cour» de ventre. Les habitans du pays tres- sent des bonnets avec ses feuilles* JY^'it-J* ') ïLLfî la pulpe est yau oblong udinal, l'a- heetamèrer montagnes emplacent , , ceux de de cet arbre it le courar i pays très- aillefi» .»» imn Torn . FI. I) ¥ ■■ V F i V m Deteeoe d/'l . Cocos .\ i ,.mmmmm€«. -.'WÊmÊmêmmtm^ ifcu^ DES COCOTIERS. lia V r GENRE. COCOTIER, Coro..Li„„. Jus.. ( Hexandrie-monogynie. ) Corarf^re ginériqu,. Fleurs mâles et fe- Teri7> '",' '' •"'"•" "•^S'""' î 'P"he uni- yrselle d'une seule pièce. Fleur mâle : - s.xéiammes et un ovaire avorté. Fleur le- me le . u„ ovaire à trois loges ; un stig- niate fendu en trois ; „„ drupe à une 1„|, et a cha.r sèche et filandr.euse , „„ya„ creusé de trois trous à la base, et'marq.é de tro,s sutures, mais ne, 'ouvrant point embryon placé à la base de la graine. Les espèce» de ce genre les plus in- téressantes sont : Le cocotier des Indes ( cocos nuci. pra , Linné ). Ce palmier est naturel dans presque tontes les régions de l'In- de. C est un des plus utiles que l'on connoisse , un de ceux dont la forme est la plus belle. Son tronc un peu courbe vers la ba,e, et t»ès-droit dans 1'^ Fij n ibo HISTOIRE NATURKLLE tout le reste de sa longueur n'offre qu'un pied de diamètre sur soixante pieds d'élévation. Son sommet se cou- ronne de dix à douze feuilles les unes verticales , les autres étendues , les autres pendantes. Les pétioles sont longs de qi>hsze pieds, dilatf^s en réseau à la base , et bord^ y de folioles nom- breuses longues de tims ,)M*ds. Ce cocotier fleurit toKis Icb mois, et paroît toujours aycc J«^s fleors et des fruits. Les fleurs sont sessilcs et d'un iblanc jaunâtre. Les femelles sont réu- nies en petit nombre à la partie in- férieure, et deviennent des fruits gros comme la tête d'uii homme , ovales , quelquefois ronds , marqués de trois côtes qui leur donnent une forme trian- gulaire et creusés à leur base, d'un léger enfoncement placé entre trois pe- tites saillies obtuses. Ces fruits cou ver ta d'une peau lisse de couleur grise , sont composés d'une enveloppe coriace sem- blable à une bourre rougeâtre et filan;- ■WHMMKSH-s ■l .; BE S COCOTIERS. l5l ilv-^înse , qui recouvre une noix de la gioaseur d'tnt petit melon. Le bout par îeijueî eîle est attachde offre trois cavi- ^ tés arrondies , remplies d'une matière grisâtre , spongieuse comrr^c du liège. Cette noix est dure, ligneuse, ridée ; elle t;^t remplie d'une liqueur claire qui s'épaissit peu à peu, se durcit d'a- bord sur les parois de l'enveloppe, dis- paroît entièrement, et forme enfin une amande à chair blanche et ferme com- me celle de la noisette. Il n'est point de partie dans ce vé- gétal qui n'offre quelque ressource pré- cieuse. ' Le tronc , quoique peu solide, sert , avec les feuilles , à la construction des cases des Indiens peu fortunés. On fait encore avec les feuilles , des parasols , des voiles pour les vaisseaux , des filets pour la pêche , des corbeilles , et de très-belles nattes qu'on transporte dans toute l'Inde. Les plus jeunes feuilles peuvent être substituéesau papier , et n »P((P«»w- Jilinil mi B s É L A ï S. 15; connues snua Je nom de cannes de Ta- hago. On en apporte quelquefois en Ji'tiropp. navtria , mot grec qui signifie bâton, V 1 1 1« GENRE. ELAIS, El Al s, Linn. Jussieu. {Hexandrie-monogynie, L. Gm.) Caractère générique. Fleurs mâles et fe- melles sur des individus différens ; point de spathe principale j les spathes partiel- les , ventrues , roides , terminées en bec. Fleur mâle : calice double ; l'extérieur à six divisions profondes ; l'intérieur à six divisions peu profondes ; six étaraines. Fleur femelle ; calice à six folioles , les jntérieurr plus longues ; ovaire à troit Jogcs; un style épais à trois côtés ; trois stigmates rabattus } drupe à envelopp,» coriace, huileuse, à noix uniloculaire , marquée de trois trous à la base et conte^ nant une graine creuse; embryon placé a la base de la graine. L'ESpicE à laquelle Jacquin a èov.né le nom à'élaïs est originaire de la Gui^ '; 7 ,1 fi i •iXi îîil 1.'")8 HIsrOlKE NATimELLE née , et a été apportée à la Martinique. !> individu qu'il décrivit avoit trente pieds de haut à l'âge de dix ans. Le tronc de ce palmier est tout couvert des bases des feuilles qui sont plus longues à proportion qu'elles sont plus près du «ommet de l'arbre. Les pétioles sont roides , longs de quinze pieds , et armés « leur partie inférieure de deux rangs d aiguillons alongés en alêne. Les supé- rieurs sont courbés en hameçon. Les fo- lioles sont alongées; la cûte moyenne, en se dépouillant , persiste sous la forme d une épine roide , langue d'un pied et demi Le régime sort du milieu des lemlle», dans lesquelles il se trouve en partie plongé. Les fleurs répandent sur le soir «ne odeur très-forte , semblable â celle des graines d'anis et des feuilles de cerfeuil. Le fruit, gros comme un œuf de pigeon , d'une couleur mêlée de iioir, de jaune et de rouge, est si oléa- gineux que l'huile en découle en le pressant entre les doigts. On extrait rtiniqiiei. it trente ans. Le ivert des i longues i près du »les sont ;t armes IX rangs es supc- . Les fo- ^enne , a forme pied et ieu des >uve en ent sur tiblable reuilles me un êle'e de i oléa- en le X trait »ES CARYOTES. iS^^ cette huile à la Martinique , où elle porte le nom à'hulle de palme. Sous l'enveloppe oléagineuse est une noix de couleur noire, mai-quëe de stries bian- ches longitudinales, interrompues. I X« GENRE. CARYOTE, C^nroT^, Linn. Juss. ( Polyandrie-monogynie, L. Gm. ) Caractère générique. Fleurs monoïques sur des spadir différens ; spathe principale à plusieurs folioles. Fleur mâle : étaminea nombreuses. Fleur femelle : un ovaire ; un style j un stigmate ; une baie à nnl logo et deux graines j embryon placé sur le dos de la graine. La caryote à fruits brûlans (caryofa urens , Linn. ), seule espèce qui forme «e genre , croît dans les îles Moluques, et s'dlève à la hauteur de quarante Feds ^ deux hommes peuvent à peine f^ im I II wii ■». 160 HISTOIRE NATURELLE embrasser son Ironc. Les feliilles qui le couronnent ont une forme particu- lière qu'on ne retrouve dans aucun au^ tre palmier. Elles sont très-grandes et deux fois ailées. Les folioles assez pe- tites relativement à la grosseur de la feuille, semblent ne pas être entières , et reprësentent assez bien une nageoire de poisson. Elles ont la figure d'un coin , dont le sommet est tronque' oblique- ment , dentc^ et comme ronge ; elles sont en outre minces, finement striées dans leur longueur, sans plis, d'un vert brun et très-luisantes. Le pe'tiole commun embrasse la tige par sa base, et se prolonge en rëseau par ses bords. J-orsque la spatbe s ouvre , on voit pa- roître une panicule dont les rameaux longs de deux à quatre pieds , sont couverts dans toute leur longueur d'un nombre considérable de petites fleurs sessiles. Les fruits ont la grosseur d'une prune sauvage , et leur peau est lui- sante et pompree. La pulpe est caus- WKéiw,»«i. .LE ailles qui e parti cu- aucun aU' [landes et assez pe- eur de la itières,et igeoire de un coin , oblique- ge ; elles nt striées lis, d'un e pe'tiole sa base, es bords. voitpa- ^ameaux s j sont 3ur d'un ss fleurs Lir d'une est lui- st caus" DES CARYOTES. i6l tique et cause des démangeaisons très- cuisantes à la bouche. Le bois de ce palmier est très-dur. On en fait des planches et des solives. Tout rintérieur du tronc est rempli d'une moelle farineuse, moins estimëe que celle du sagoutier. Cette moelle disparoît après la seconde floraison , et l'arbre ne tarde pas à périr. .... - s i.j î j6j histoire naturelle m. X' GENRE. NI P A, iV/P^. Rhumph. Jussiei;. ( Mona?idrie-mo?wgynie. L. Grn.) Caractère générique. Fleurs monoïques ; spathe principale à plusieurs folioles. Fleur mâle : chatons au sommât des ra- meaux latéraux du spad-x , de la longueuf et environ de la grosseur de l'index , et couverts d'écaillés ; six étamines. Fleur femelle formant une tête sphérique et ser- rée au sommet du rameau central du spa- djx ; un ovaire ; point de stvle j un stig- mate large ; drupes fibreux" irréguliers , anguleux , par la commission qu'ils exer- cent les uns sur les autres j une loge : un» ou deux graines. Le nipa fruticam , L. , est la seule espèce de ce genre ; il croît aux îles Moluques et aux Philippines , et ne s'élève grèreau-de:..is de la hauteur d'un homme. Sa grosseur est double de celle du sagoutier. Les feuilles sont E russieii. Gm.) noïques ; folioles, t des ra- longueui ndex , et es. Fleur ue et sei- 1 du spa~ un stJg- îgulîers , ils exer- '£©} un» a seule iix îles et ne [auteur lible de ;s sont DES N I P A S. J 6S sans épines , et droites au sommet du tronc ; les folioles ont cinq pieds de long et quatre doigts de large. Le régime est très-gros et sort du centre des feuilles. Ses fruits ne sont guère d*usage. A-^ant qu'ils ne paroissent on fend le tronc qui distille par l'incision un suc blanc rafraîchissant et doux. Lorsque l'arbre croît au voisinage de la mer , ce suc a une saveur salée. On fabrique avec les feuilles de grands chapeaux et des parasols ; elles servent aussi à faire des nattes grossières qu'on emploie, dans le pays , à tapisser les murs des maisons ou les parois des barques lors- qu'on veut y mettre des grains. Elles servent encore à couvrir les maisons. Dans les îles Philippines, on confit les amandes des fruits lorsqu'elles sont à demi mûres. 4 / |t ■.'û m: i ! l6i HISTOIRE NATURELLE I 1. Feuilles palmées ou en éventail. X r GENRE. CORYPHA, ConrPH.. Linn. Juss. {Hexandrie-monogynie. L. Gm. ) Caractère générique. Fleurs hermaphro- clitesî spathe principale composée; six etammes ; un ovaire ; un style; un stig- mate ; une grande baie sphérique , conte- nant une graine osseuse de même forme - embryon placé à la base de la graine. ' Deux espèces de ce genre méritent de fixer l'attention : le coryp?ia icm^ hraculifera et le corypha sarihus , L. Le corypha umhraculifera croît au Malabar et dans l'île de Ceylan. Rien de plus majestueux que le port de ce palmier , de plus admirable que ses developpemens. Le tronc dans sa vi- gueur a soixante ou soixant«-dix pieds *■ '-^m ...««t.. ' M I>ES CORYPHAS. i6i5 a'eMvation; luit à dix feuilles d'une grandeur surprenante, arrondies et porte'es sur des pc^tioles qui leur sont égaux en longueur , couvrent son som- met d'une immense couronne d'envi- ron 4o pieds de diamètre. A quarante- cinq ans ce palmier d(: cîont les ramifications nombreuses sou- tiennent des épis cylindriques qui pen- dent vers la terre tous chargés de fleurs. Les feuilles de ce palmier sont com- posées de deux rangs de folioles dis- posées vers l'extrémité du pétiole com- mun, mais plissées et jointes ensemble par leur partie inférieure , de manière qu'elles paroissent palmées et en éven- tail. Elles sont si étendues qu'une seule peut mettre à couvert jusqu'à quinze et ■vingt personnes à-la-fois , et un plus grand nombre encore, si l'on remplit, en y rapportant des pièces , les inter- valles compris entre les sommets des folioles qui ne sont pas joints entr'eux comme le reste. C'est avec les feuilles de cet arbre que les Malabares cons- truisent leurs tentes, et qu'ils compo- sent leurs livres j les caractères tracés sur ces feuilles avec un stylet devien- nent ineffaçables. Les noyaux des fruits ont une forme arrondie et la blancheur de l'ivoire ; l68 HISTOIRE NATURELLE ils .ont employés à faire des colliers qui , peints en rouge , imitent le corail. Les supports des jfleurs incises avant leur entier développement, distillent une liqueur qui prend de la consistance et se durcit au sokil. C'est un vomitif dont on abuse quelquefois pour provo- quer l'avortement. Le coryphe à feuilles rondes ( cori^ pha saribus ) croît dans les îles Mo- luqucs. Son tronc a une cinquantaine de pieds de haut et un pied ou un pied et demi de diamètre. Il est surmon fë de dix ou don .c veuilles qui avec leurs pétioles rp .^rublent parfaitement à des parasols. Le pfi fiole a six pieds de long et sa partie inférieure est bordée d'é- pines. La feuille a une forme circulaire et quatre pieds de diamètre , elle s'at- tache au pétiole par son centre. Elle est composée d'un grand nombre de divisions plissées , jointes ensemble , partant du centre en divergeant com- me des rayons, et se séparant vers la 3s colliers : le corail, isës avant distillent •nsistance n vomitif ir provo- oS ( cori- îles Mo- uantaine L im pied non lé de ec leur» 3nt à des de long lée d'ë- rculaire lie s'at- re. Elle ibre de ernble , t com- vers la D KS COR V P H A S. 169 .-frconférefue en folioles pointues. Les régimes sortent des aisseitcsdes feuilles et pendent vers la terre. Les fruits ont une couleur ndre et la grosseur d'une petite bal] de fusil.. Les feuilles servent de parasols. Com- me eHes prennent feu difficilement et qu'elles sont très-durables, on les j^ré- fère celles des autres palmiers pour couvrir les maison f,eur souplesse les rend très-in-oprespoi envelopper di - vei ocs choses. Le bois e.>ctërieur du troi w a la dureté de la corne, et est employé à diflérens ouvrages. Les fruits récens macérés avec du sel et du vinaigre en tréiit dans toutes sortes de sauces. IMAGE EVALUATION TEST TARGET (MT-3) // 7 ^"A. i?. t <^ V/#.>' /r ^ t 1.0 l.l 1.8 1.25 11.4 il.ô V] m 'V 7: à Photographie Sdences Corporation 23 WEST MAIN STREET WEBSTER, N.Y. 14580 (716) 872-4503 • ^ 4^ ^o i MA 170 HISTOIRE NATURELLE X I r GENRE. TRINAX. Swartz. Juss. (Voy. 3* voL JSexandrie-'monogynie. ) Xlir GENRE. i/ICUALA, LicuALA. Thunb. Jus». {Hexandrie-monogynie. L. Gm. ) Caractère générique. Fleurs hermaphrodi- tes ; point de spathe principale ; spathes partielles éparses ; régime rameux, de la longueur du tronc j calice à six divisions, dont trois extérieures velues - et trois intérieures pétaloïdes ; six étammes, doiit les filets réunis forment un tube court , tronqué au sommet où sont insérées les six anthères ; un ovaire ; un style simple ; deux stigmates -, un drupe en forme de pois , contenant un noyau très-dur j em- bryon situé à la base de la graine. Le licuala spinosa , Lam. , consfitae ce genre. Il croît dans l'ile des Cclèbe*. i, «*»,. TOL DES Lie UAL AS. 171 Son tronc a quatre ou cinq pieds de haut et l'épaisseur du bras. Il est sur- monté de cinq à six feuilles portées sur des pétioles épineux d'environ vingt- quatre pieds de long. Ces feuilles sont longues de deux pieds , et palmées. Les divisions sont fendues très-profondé- ment. Elles sont au nombre de quinze ou seize , larges de trois doigts, tron- quées et comme déchirées au sommet. Ce palmier ne fleuritque dans sa vieil- lesse. Le régime des fleura s'élève du centre des feuilles. On fait des pipes avec les divisions des feuilles. La préparation qu'on leur fait subir , consiste après les avoir plon- gées dans l'eau et séchées au soleil , à les polir sur une pierre, échauffée par- dessous au moyen de l'eau bouillante. Elles deviennent ainsi blanches et très- unies^ I- 1' f m ï 172 HISTOIRE NATURELLE X I V« G E N R E. JLATANIER, Latania, Comm. Jus»,; ( Voyez Ti^ \q\, Monadelphie-dode- candrie. ) XV' GENRE. LONTAR, LoNTARus. Rhump. Juss, BoRAssus. Linii. {Hexandrie-tri- gynie, L. Gm. ), Caractère générique. Fleurs dioïciues ; spa- the principale composée. Fleur mâle : spadix partagé en un petitnonibre de ra- Eïieaux divisés au sommet en deux ou trois chatons imbriqués d'écaillés serrées ; six. étamines. Fleur femelle : régime plus ra- meux étalé; un ovaire ; trois styles; trois stigmates ; une baie fibreuse , arrondie , grande , contenant trois noix osseuses et hérissées de fibres capillaires ; graines lo- bées ; embryon à la base de la graine. Le lontar domestique ( lontarus do- mestica, Rhump.) croît naturellemcut f DES L O N T A R S. 1 ''.l <ïans les iles de Ceylan , de Java , &'î. Il s'élève à vingt-cinq ou trente pieds. Le tronc épais à la base se rétrécit bientôt et conserve un pied de diamètre dans toute sa longueur. Les feuilles forment une tête arrondie à son sommet , et sont portées sur des pétioles épineux. Fer- mées en éventail à leur naissance, ce» feuilles se fendent à leur contour lors- qu'elles s'étaleht, et on apperçoit entre chaque fissure un filet qui formoit Je point d'union. Ces feuilles ont quaircr pieds de long , et sont divisées en soi- xante-dix à quatre-vingts rayons iné- gaux; les intermédiaires sont plus longs, et fendus moins profondément que ceux des côtés. Ce palmier commence à fleurir vers sa vingt-deuxième année , et sa vie se prolonge, à ce qu'on prétend, au-delà de deux siècles. Les spathes sont de plusieurs pièces, dans l'individu mâle> elles naissent aux aisselles des feuille» supérieures , et le régime porte des cha- I '» '^'. J7^ HISTOlRfc: NATURELLE tons alongés comme ceux du typba, et ordinairement trois à trois ensemble, lies fleurs ont une odeur agréable. Dans l'individu femelle , les régimes naissent aux aisselles des feuilles inférieures j les fruits sont très-gros , arrondis, un peu comprimés et relevés de trois angles; la cbair est blanche dans le premier temps,, ensuite jaune, et enfin sèche, fibreuse çt fongueuse. Dans chaque fruit sont trois noix un peu comprimées et gros- ses comme un œuf d'oie ; l'enveloppe çst épaisse et couverte de fibres qui ne tombent point j l'intérieur est rempli d'une liqueur fraîche et potable , qui se change en une amande blanche , bonne à manger. Cet arbre cède parfois à l'effort des vents, parce que sa racine est peu pro- fondé. Le bois extérieur du tronc est dur comme de la corne dans l'individu femelle; il a une couleur plus noire et plus de dureté dans l'individu mâle. Le» habitans du pays enlèvent des deux DES LONTARS. I75 «ôtés l'écorce des feuilles, et ils s'en ser- vent comme de papier ou pour d'autres usages. Ils incisent les spathes des fleurs avant leur parfait développement , et ils convertissent le suc qui en de'coule. en une matière sucrée , noire et humi- de , qui leur sert de sucre. Le lontar des Séchelles ( lontarus tnaldlvensis , Juss. ) est l'arbre qui pro- duit le fruit célèbre , connu vulgaire- ment sous le nom de coco des Maldives. Ce palmier s'élève à-peu-près à la hau- teur de quarante pieds. Sa tête se cou- ronne de dix à douze feuilles en éven- tail , de vingt-deux pieds de haut sur quinze de large , et portées sur des pé- tioles de six ou sept pieds de longueur. Ces feuilles sont fendues en rayons pro- fonds dans leur contour , et chaque rayon est lui-même fendu en deux à son sommet. Des aisselles des feuilles naissent des panicules considérables , très-ramifiées , de six pieds de longueur. J-es fltiurs couvrent l'extrémité des ra- A \ ^\ I I / ■' l> I ■ f 176 HISTOIRE NATURELLE Mieaux ; les fruits sont spliëriques, d*iiii ))ied et demi de diamètre , couverts d'fiiie enveloppe ëpaisse et fibreuse comme les fruits des cocotiers, et ceints par le calice. Dans l'intérieur sont trois noix , dont Tune avorte ordinairement ; ces noix sont très-grosses, presque sphé- riques , comprimées sur un de leurs côtés , et divisées de l'autre en deux lobes , arrondis de manière à représen- ter une forme très-bizarre. L'intérieur de la noix se remplit d'une eau blan- che, d'un goût amer et désagréable; à mesure que le fruit mûrit , cette eau se change en une substance solide , blanche , huileuse , qui s'attache aux parois intérieures de la noix. Cet arbre a été trouvé par Sonnerat , dans la petite île Praslin , une des Sé- chelles. On ne l'a observé jusqu'ici null^ autre part. Il croît sur le rivage de la mer-, ses fruits tombent souvent sur les eaux , et se soutiennent à leur surface. Le vent Icâ pousse , le courant les en- DES LONTAR8. 177 traîne , et ka porte jusques sur le rivage des Maldives , seule partie du monde où Ton avoit trouvé ce fruit avant la découverte de l'île Prasiin. De-là lui vint le nom de coco dps Jkfaldwes , qui lui fut donné par les Européens. Les Maldivois lui donnèrent celui de tauar- came, qni signifie trésor; il fut ensuifo nommécoco deSalomon, apparemment pour que son nom répondît à roriginc merveilleuse qu'on lui supposoit. Ou avoit imaginé qu'il étoit le fruit d'une plante qui croissoit au fond de la mer, et que, se détachant à sa maturité , il venoit surnager , à cause de sa légèreté, au-dessus des flots. Il ne manquoit pour compléter le merveilleux de cette fa- ble , que de prêter à ce fruit les plus ra- res propriétés, et bientôt l'on crut, et l'on croit encore dans toute l'Inde, que son amande possède toutes les proprié- tés qu'on attribue à la tliériaque , et que l'enveloppe ligneuse de l'amande e^t un antidote assuré contre toutes Botanique. VI. jg m il i 17^ HISTOIRE NATURELLE sortes de poisons. Les grands seigneur.<) de rindostan en font faire des tasses qu'ils enrichissent d'or et de diamans , et ne boivent jamais dans aucun autre vase , bien persuadés qu'aucun poison , quelqu'actif qu'il soit, ne sauroit leur nuire quand leur boisson a été versée , et s'est purifiée dans ces coupes mira- culeuses. Ces fruits ont été long-temps très -rares, parce que les souverains des Maldives , profitant de l'erreur gé- nérale, se sont toujours attribué la pro- priété exclusive de ceux que la mer jette sur leurs rivages, pour les vendre à uu très-haut prix. I DES CHAMEROPES. 17g X V r GENRE. CHAMEROPE, palmier en éventail; Chammrops. L. Jiiss. {Hexandrie- trigynie, L. G. ) Caractère générique. Fleurs dioïques par avortement ; spathe simple ; régime ra- meux. Fleur mâle : six étamines , dont le» filets sont réunis en un tube renflé au mi- lieu f et terminé par six dents qui por- tent les anthères. Fleur femelle : six éta- mines stériles à filets réunis à leur base ; trois styles ; trois stigmates ; autant de drupes, contenant un noyau marqué d'ua ombilic j embryon latéral. Une senle espèce , lepalhirpr en éuert" tail, constitue ce genre. Dans l'état sau- Tage , ce palmier varie beaucoup dans sa grandeur, suivant le climat et le ter- rein. Il est quelquefois sans tige , quel- quefois il en a une qui ne s'élève qu'à, deux pieds ; mais l'on en voit qui s'élè- vent jusqu'à trente pieds. Dans les jar~ ■M l8o HTSTOIRE NATURELLE clins, leur élévation est toujours plus grande. Dans l'âge adulte, le tronc est xxu. à la partie inférieure , et couvert à la partie supérieure par les bases de» anciens pétioles qui sont très-serrés les uns sur les autres. Les feuilles qui cou- ronnent le sommet sont assez petites , relativement à celles des autres pal- miers ; les intérieures s'élèvent droit vers le ciel ; les extérieures penchent vers la terre. Le pétiole est engainant par sa base, qui est dilatée en réseau par les bords , et il n'offre oi'dinairement qu'un pied de longueur ; il est armé des deux cotés d'un rang d'épines tournées vers le haut; la feuille qui le termine a la forme d'un éventail fendu profon- dément dans son contour en vingt ou vingt-cinq rayons creusés en gouttière , et aigus par la pointe. Les spathes sont axillaires, comprimées et d'une seule pièce ; les régimes sont courts, couverts de rameaux , de fleurs jaunâtres , et leur ensemble est d'une forme ovale. DES CIIAMEROPES. l8l oblonguc. Les fruits sont ramassés en groupe. Chaque fleur donne trois dru- pes arrondis en œuf, gros comme le doigt , et d'une couleur rougeâtre -, leur chair est filamenteuse , douce , succu- lente, et adhère au noyau qui a la même forme que le drupe , et qui est creusé d'un ombilic. Ce palmier croît communément dans la Sicile, l'Espagne, sur les bords ma- ritimes , et très-abondamment dans le royaume de Valence. Dans ce pays , on mange la partie inférieure du jeune tronc qui touche immédiatement à la racine. Les flevirs , lorsqu'elles sont encore en- veloppées dans les spathes , ont une sa- veur agréable. On mange encore les fruits-, mais leur goût n'approche point de celui des dattes. On travaille les noyaux sur le tour; ils sont alors d'un blanc marbré de rouge. De toutes les productions de ce palmier , les feuilles offrent le plus d'utilité réelle. Les en- fans ; les femmes ; les hommes même , H I t; \n In l8a HISTOIRE NATUKBLLB m dans les longues soirées d'hiver, tres- sent les meilleures , et en forment des corbeilles , des nattes , dos cordes : les autres sont employées à faire des ballots. X V I r G E N R E. MAURJTA. L. S. Juss. (Voy. 3' vol.. Mexandrie-monogynie, L. Gm. ), W k DKS ASPAllAGOÏPES, 1 o5 nUITlilMEFAMILLE. ASPARAGOIDES, Aspjraoi, Jus». Caractère de famille. "Enveloppa llorale , composée ordinairement de six divisions régulières ( bien rarement de quatre ou fie huit ) , divisions profondes formant un calice ou une corolle , et quelquefois l'un et l'autre ; six étamines ( par excep- tion huit ou quatre) naissant à la base des divisions (quelquefois au milieu) ; un ovaire , le plus souvent supérieur } trois styles î trois stigmates , ou un style et un stigmate simple ou fendu en trois j sou- vent une baie, quelquefois une cap^wlo supérieure ou inférieure à trois loges , chacune à deux semences j embryon dans un périsperme corné.. Cette famille comprend des herbes et des arbrisseaux , la tige de certaines espèces s'élève en colonne terminée par 1)11 faisceau de feuilles -, la tige dans un jïlus grand nombre est sanncnteuse et t>:rimpante. Cette tige très^rameuse dans t u l84 HISTOTRK NATURELLE quelques-unes forme un petit arbrij- «ean ; et très-simple dans quelques-au- tres n'est quune herbe de courte du- rée. Elle est souvent articulée, horsque les articulations ne partent point des leuiUes , elles portent des écailles on de» gaines membraneuses. 1*8 feuilles sont toujours simples , souvent alternes, quelquefois sessiles, rarement opposées ou verticillées. Dan» plusieurs espèces d'asperges elles sont teunies en faisceau; c'est une exception «niqueparmilesmonocotyledons.Dans «n peut nombre despèces elles sont en- gainantes ; plus ordinairement leur base embrasse seulement la tige , et jamais elles nesont recouvertes par des réseaux ligneux semblables à ceux qu'on ob- serve dans les palmiers. Les fleurs naissent solitaires an som- met des tiges on dans l'aisselle des feuil- ies; eUes naissent aussi en panicule, en epi, encorymbe, en ombelle; souvent Je>u- enveloppe est d'un blanc terne. I>I2S ASPARAGOÏDES. 1^5 quolqueibis elle est verte. Des six tlivH «ions qui la composent , trois dans la plupart sont intérieures, trois autres sont extërienres, alternes avec les ,,ie, inières j toutes paroissent réunies à la base. Les divisions intérieures plus fer- mes se rapprochent davantage de la na- ture du calice, et les internes de la na- ture de la corolle j les unes sont péta- ioides, les autres calicinales; quelque, fois les unes et les autres sont à-peu pri^s cïe même nature, et forment, soit un calice, soit une corolle. Il est à remar- quer que la nature des enveloppes de la génération , qui est un caractère très- important dans la plupart des dicotylé- dons , est presqn'imiifférent dans les monocotylédons. Ces divisions se déve- loppent, soit dessous Fovaire, soit des, sus ; ,1 en résulte que l'ovaire est tantôt supérieur, tantôt inférieur. Outre ces enveloppes , chaque fleur et chaque rameau sont d'abord recou- verts par une ou plusieurs écailles, es- t I ^86 HISTOIRE NATURELLE pèces de petites «pathes peu apparente,. i-esetamj,ies naissent de Ja base des divisions de la corolle , ou du calice , ou de leur milieu , et leur sont par con. «equent toujours opposées. L'auteur des familles naturelles considère ces éU- mines comme périgynes. Le plus giand nombre d'espèces est hermaphrodite; quelques-unes sont dioiques par avortemenl des partie, «exuelles. Presque toutes ont pour fruit une baie contenant un petit nombre de graines caractère qui distingue les as- paragoïdes des liliacëes. JLa situation de l'embryon dans le pensperme n'est pas la même dans tous les genres. Dans la diancUe et le paris 1 embryon, très-petit , est place dans k cavile marginale d'un périsperme so- lide, dessous le point d'attache du cor- don ombilical. Il occupe le côté opposé au pomt d'attache , dans l'asperge 1» convallaire , le ruscus , le smilax : et dans la dioscoride et la rajane, petit et .LE ^pareil tes, I base des II calice , t par con- uteurdes i ces dta- DES ASPARAGOÏDES. 187 latéral comme dans les préccdens , il est place dans la cavité large et centrale d'un périsperme comprimé , semblable à deux lames appliquées l'une contre l'autre, et dont les bords seroient étroi- tement unis. pèces est nés sont f parties 3ur fruit mbre de e les as- dans 1& ins tous e paris, dans la me so~ ia. cor- opposé 'ge, la IX ; et etit et jinatomie des Asparagoïdes, Dans Vasparagus sativus , L. , le centre et la circonférence sont entière- ment composés de tissu cellulaire. Entre ces deux parties est une couche épaisse de tissu cellulaire et de filets alongés ayant la forme de prismes à trois an- gles. Les filets sont composés de fausses trachées , de petits et de grands vais- seaux criblés de pores. Le tissu cellu- laire et la superficie même de la tige sont également très-poreux j l'écorce est verte, le centre est blanc, la partie mi- toyenne verdâtre. Le smilax auriculata , L. Gm. dif- fère de l'asperge, en ce que le tissu cel- l88 HISTOIRE NATURELLE lulaire est moins abondant au centre , et que les filets sont en prisme à quatre angles arrondis. Un angle regarde Te- corce ; un autre regarde le centre : le premier est formé par un faisceau de petits tubes; le second par un amas de petites cellules qui se fondent insensi- blement dans le tissu cellulaire; les deux autres angles sont formés par de grands tubes de fausses trachées disposés sur une ligne, et séparant les faisceaux de petits tubes des amas de petites cellules. Ces derniers contiennent un suc propre d'une couleur brune. Il est évident que les filets alongés sont les laboratoires où se forment les petits tubes et le tissu cellulaire : pour s'en convaincre , il suf- fit d'examiner des tiges à différens de- grés de développement. On voit d'abord des vaisseaux peu nombreux remplis d'une matière mncilagineuse , et en- suite une multitude de petits vaisseaux mêlés aux premiers; puis enfin un tissu ligneux là où u'existoit qu'un tissu lu- I^IH». DES ASPARAGOÏDES. 189 elle et sans consistance. Il en est de même des cellules; elles s'échappent des filets alongés, et se dilatant peu à peu, elles se perdent dans le reste du tissu. Mais ces deux productions , comme on le voit, ont des résultats inverses, puis, que la première tend à augmenter la solidité de la plante, et l'autre à en re- lâcher toutes les parties. Il existe dans les végétaux une force de dilatation ; elle est favorisée par la multiplication des cellules et réprimée par la multi- plication des petits tubes. Dans la pre- mière jeunesse de la plante, il semble que le tissu cellulaire se produit en plus grande abondance; mais à mesure qu'elle avance en âge , la masse du tissu tubu- laire croît, et bientôt surpasse de beau- coup celle des cellules. rof-anîqiie. VI. 17 lyo HISTOIRE NATURKLLK I. fleurs henuHphrudites j ovaire supérieur. !•' G E N R K DRACÉNE, sniig-drngon; Dh.icjkn.4. lé. J. Luiii. {^Hexandrie-monogynie, L. Gin. ) Caractère g^nhique. Corolle à six divisions redressées j étumines nnissnnt à la base des découpures ; fileta membraneux infé- rieurement, renflés à leur partie moyen- ne , effilés à leur sommet ; un stylo } uii •tigmuto obtus j baie ovoïde marquée do troissillonsot à trois loges; trois graines; quelquefois une loge et une graine par avortenieut. Les plantes de ce genre ont le porl des palmiers. Les feuilles sont simples , ramassées au sommet du stipe, sur le- quel elles laissent en tombant des im- pressions circulaires. Les fleurs en pa- B lîT^S T)KAcf C N F fl, ipérieur. 4C.KNÀ, logynie, livisions la baso tux inTô- nioyen- ylo ; uu quée do graines; une par le porl. mples , sur ItJ- ics im-' en pa- J.Oi riKM, (. n.„HMM(, „«,\ssmU d,, milici de» ï<''nlIc,s.Cli«f,„n nimrnii rtclittf|uo fleur «ont ac(omp«g,u;,do dmix ()ra<^lm,fl. ^0 ciracène Nun«-dru«o,i (r/mr^^n^ '^mco, L. ) a un «tipe vortical , .^pai«, f-yliiulnciuo, lûboteux, haut do douze A qumzo piod«. Il flo divi«« à 8on som- i"ol Cl rameaux ( res lonj^ues , tétragones , presque sessiles ;' un style ; un stigmate ; baie globuleuse ( à deux loges?) à deux graines hémisphé*- Tiques. Cette plante est articultfe , g^nicu- lée , grimpante , et a beaucoup d'aiia- logie avec le smilax. DBS FLOSCOPE8. 1^5 I V G E N R E. FLOSCOPE , Floscopj, Lour. Jusb. ( HexandrU Lour. ) Caractère fféiiériquê. Cnlice en entonnoir à trois divisions ; corolle à trois divisions alternes avec celles du calice ; étaminet très-longues ; anthères à deux lobes ar- rondies ; stigmate ; capsule oblonguo divisée en deux lobes ; deux lo^'es ; deux graines arrondies , comprimées , d'un©^ substance cornée^ etmcrquées d'une mul- titude de sillons. On ne connoît qu'une espèce de flos- cope , arbrisseau à une seule tige grim- pante. Ses feuilles sont alternes^ en- gainantes , marquées de beaucoup de nervures à base garnie de cils ; ses fleurs iioïïl d'un violet pâle , très-petites , en ùpi5 terminaux réunis en faisceau eu foi me de balai. Flosco]pa,Jleurs formant un balai. tgB HISTOIHK NATITRELLK V° G E N R E. 1 LAGELLAIKE, Flagellaria. L. J. Latii. (^Ilexandrie-trig. lj.Gm.) Caractère générique. Calice putaloïde en cloche t à divisions ouvertes , égales ; trois extérieures plus aiguës ; style en trois par- ties persistantes; tr'^is stigmates } drupa contenant trois coques à une graine cha- cune , ou une seule coque et une seul© graine par avortement; embryon en forme de patelle à la base d'un périsperme fa- rineux , et recouvert seulement par le tégument propre. On ne connoît qu'une espèce de fla- gollaire. Sa tige eat ligneuse et rameu- se. Ses rameaux ont à leur point d'in- sertion nue écaille ou spalhc. Ses feuilles forment i\ leur base une gaine Jougue et entière ) elles sont étroites et se prolongent en vrille ; ses fleurs eu paiiicule lennineut les ramificalions. .il:! DES ASrERGKS. 197 ' 1 RIA. L. Gm.) oïtle en es; trois roispar- ; drupo ine chii« le seule în forme îrrae fa- '. par le de fla- rameu- it d'in- c. Ses 3 gaine jiteset iirs eu ions. V 1" G E N R E. ASVERGE , ^sp^R^G[/s, Linn. Juss. Lam. {I/exanc/rie-monog. L. Gm.) Caractère générique. Calice pétaloïde à aix divisions égales , rapprochées vers leur base j un stylo ; un stigmate trigone ; une baie à trois loges , contenant doux grai- nes chacune. Lr.s asperges ont une tige rameuse, herbacée ou ligneuse ; leurs feuilles sont souvent comme des soies réunies en faisceaux ; les fleurs sont solitaires ou axillaires , accompagnées d'une spathe en deux parties ; quelquefois il naît une épine au-dessous des rameaux ou des faisceaux do feuilles. L'asperge com- mune devient dioïque par la culture. asparagus ( Tliéoph. Dioscor. ) de deux mots grecs qui signifient non semences, parce que , suivant Athénée, les plus belles asperges ne sont pas celles qui viennent de semence. ^î 1; w- 198 HlSTOIRii NATURELLE V I r GENRE. CALIXÈNE, (Ulixenh, Commcrs. Jus. Lam. (^Ilexandrie-monogynie, L. Gm. ) Caractère générique. Corolle îisîx «Hvisions égales ; trois extéiieurcs , trois int^îrîeu- res ; deux points glanduleux i\ la bnse do ces dernières ; Ulets des étamines courts, élargis à leur hase } anthères cblongue» , versatiles -, un style ; un stigmate trigone; haie ovoïde, obtuse, à trois loges; cha- que loge contenant d'ordinaire trois grai- nes environnées d'une sub^auce pul- peuse. Une seuk espèce constitue ce genre. C'est un sous-arbrisseau de la terre de Magellan, haut d'un pied environ. Ses tiges sont rameuses , Ibibles, déliées, anguleuses; leur partie inférieure est sans feuilles et noueuse. Chaque nœud est garni d une écaille engainante. Les «É»— lin-' 11^ i'g imcrs. ivî^ions ti'îricu- bnse (lo courts, mgues , rigone; s ; cha- i)isgral* le pul- gcnre. ;rre de DU. Ses icliées , Lire est 5 nœiul te. Les HKS CALTXÈNBS. 199 fouillas sont alternes, petites, ovahîs , tHroiles , fermes conimo celles du buis, d'un vert fonc(5 on dessus, d'un vert bleuAtrc en dessous , marqufies de trois nervures longitudinales , et pressentant leur tranchant à la tige. Les deux feuil- les terminales sont très-rapproclid(;s et })aroissent opposées. Les rameaux nais- sent de l'aisselle des écailles et des feuilles ; ils ont en outre deux écailles à leur base et sont flcxueux. Les fleurs de dix lignes de diamètre et d'un blanc de lait sont terminales, solitaires , pen~ dantes, pt^donculëes , accompagnées de deux ou quatre petites écailles. Les baies do quatre ou cinq lignes do dia- mètre sont d'un rouge noir. Lo nom de calixène donné A crtfe jolie plante , vient du grec, et signifie heU^ étrangère* ^ 200 HISTOIRE NATURELLE VII r GENRE. PHILESIE, Phi LE SI A. Commers. J. Lam. ( Hexandrie-monadQlphie^ L. Gm. ) Caractère générique. Corolle à six divisions entr'ouvertes , disposées en campanule ; divisions extérieures, ovales , obtuses ; divisions intérieures , alternes avec les premières trois fois plus longues , en spa- tule ; les unes et les autres surmontées d'une pointe \ filets des étaniines réunis à leur base : anthères versatiles ; un style; trois stigmates en tète ; ovaire trigonc (à trois loges ?) à plusieurs graines. On ne connoît qu'une espèce de philësie (^philesiabuxifblia.Ijam. 111.) C'est un arbrisseau de deux ou trois pieds de haut, qui a le port du buis. Il croît dans les bois et sud- les monta- gnes de la terre de Magellan ; ses ra- meaux épars; flexueux, jaunâtres, sont )«r iiiii E. nmers. lalphie» livisions panule ; jbtuses ; avec les , en spa- raontées ;s réunis un style; trigone Inès. pèce de ain. m.) ou trois Ju buis, monta- ses ra- es^sont DES P H I L E S I E S. 201 accompagnes de deux écailles à leur base. Ses feuilles alternes, oblongues, étroites, dures , épaisses , terminées en pointe , ayant leur bord roulé en dehors , leur face supérieure d'un vert foncé , et leur face inférieure d'unveit bleuâtre , sont comme articulées sur des pétioles courts, à demi-embrassans Ses fleurs, très - longues , solitaires, pen- dantes, d'une belle couleur pourpre, terminent les rameaux; leurs pédon- cules très-courts sont revêtus d'écaillés alternes imbriquées. Cet arbrisseau est remarquable par la forme gracieuse etla couleur brillante de ses fleurs : son nota vient du giec , et signifie aimable. Botanique. VI. 18 302 HISTOIRE NATURELLE IX' GENRE. ECHMÉE, (RcHMEA. R. P. Juss. mss. ( Hexandrie-trigynie. L. Gm. ) Caractère génériq. Corolle à six divisions , revêtues à leur base de trois écailles cour- tes , coriaces^ dont deux arrondies et une aiguë ; les divisions intérieures de la corolle alternes avec les autres, trois fois plus grandes, larges, rapprochées en en- tonnoir, et portant chacune deux petites écailles à leur base intérieure ; étamine.s attachées au fond de la corolle j aussi longues qu'elle j (ovaire inférieur ?) trois stigmates ; capsule ovoïde à trois loges , à plusieurs graines. L'ecAmée est une plante herbacée qui croît au Pérou : les six divisions de la corolle sont roulées en spirale, avec les étamines et le style. Ce genre a des rap- ports avec la calixène et la philésie ; mais il en diffère par son fruit capsu- laire ; et plus encore par sa corolle su* i i.h J% ss. mss. m. ) Iviaîons , les cour- ndies et ces de la rois fois js en en- X petites Staminés e j aussi r ?) trois is loges ^ icee qui is de la avec les iesrap- hilësie ; : capsu- olle su* DES HEllREniES. '10^ pcrieure, si toutefois ce caractère est exact. L'analogie semble indiquer que le fruit est supërieur , et les trois écail- les florales représentent les petites écailles imbriquées du pédoncule de la philésie et de la calixène. X' GENRE. HERRERIE, Herreria, R. P. Juss. (^Hexandrie-monogynie. L. Gm.) Caractère génétique. Calice à six divisions ; six étamines naissant au fond du calice ; anthèi^s arrondies ; ovaire trigone ; un style ; un stigmate tri^oae ; capsule à trois ailes , à trois loges , à trois valves ; chaque loge à deux ou quatre graines j graines lenticulaires à bord membraneux. L'herrerie est un aibrissean origi- naire du Pérou; il a du rapport avec les asperges et les dracènes : sa tige est grimpante ; les feuilles sont en Verticil- les au nombre de six à huitj dessous 1^ V h M 2o4 HISTOIRE NATURELLK chaque vcrlicille sont quatre épines^ les fleurs sont en épis terminaux. X r GENRE. MÉDÉOLE, Medeola, Linn. Juss, Lam. (^Hexandrie-trigynie. L. G.) Caractère générique. Calice pétaloïde à six divisions égales , rapprochées àleur base, ' ouvertes à leur sommet ; étamines de la longueur des divisions calicinales ; trois styles ; trois stigmates î baies marquées de trois sillons et contenant trois graines» Les médcoles ont leurs tiges herba- cées droites ou grimpantes , simples ou rameuses : à la base des feuilles et des rameaux sont de petites écailles-, les. fleurs naissent des aisselles des feuilles; elles sont solitaires ou (quelquefois deux ou trois ensemble. La raédéole de Virginie ( medeolcb Virginica, L.) est une herbe d'un pied et demi de haut. Sa tige est simple , i ;pmC8, i. Juss» ..G.) ide à six urbase^ es de la s ; trois larquées graines, herba- iples ou s et des les-, les. e ailles; is deux riedeolcù un pied simple y D F, S M K D ri O L E s. 2o5 droife, veilicale, articulée. De chacune des articulations inférieures naît une gaîne entière membraneuse, terminée en pointe. Des articulations supérieu- res naissent des feuilles sessiles ver- ticillées. Le verticille terminal n'a que deux ou trois feuilles, les autres en ont six ou sept. Ces feuilles sont minces, grandes , elliptiques , aiguës à leurs deux extrémités ^ marquées de trois ou cinq fines nervures longitudinales. Les fleurs sont terminales , petites, pen- dantes , soutenues par des pédoncules très-grêles j elles sont composées d'une corolle à quatre divisions renversées , de sixélamines aussi longues que la co- rolle^ d'un ovaire surmonté de trois styles très- longs et contournés. Cette plante , d'après les caractères que je viens d'exposer , ne peut appar- tenir au genre médéole; ilparoît qu'elle ne rapproche des trilles et des paris -, elle croît dans la Virginie , la Caroline et le Ccinada. Je lis dans une note de l'iier- 2o6 HISTOIRE NATURELLE bier de Jussieu , qu'on s'en sert dans le Canada pour faire un pain très-bon et très-blauc. Medeola, du mot latin medere , gué- rir , à cause de ses propriétés en méde- cine. X I r GENRE. TRILLE, Trilliuiï. L. Juss. Lam. (^Hexandrie-trigynie, L. Gm. ) Caractère générique. Calice à trois divi- sions ouvertes , étroites , aiguës , persis- tantes ; corolle à trois divisions plus lar- ges ^ et d'ordinaire plus longues que le» divisions calicinales \ étamines moins longues que le calice ; anthères conti- nues avec les filets ; tro^s styles ; trois stigmates simples ; baie arrondie à trois loges j loges à plusieurs graines» Dans ce genre la tige est berbacée , simple , verticale , terminée par trois feuilles en verticille , du milieu des- c[uelles naît une seul fleur. \. dans bs-boii DES PARIS. 207 X 1 1 r GENRE. ?,gue- méde» E. Lam. is divi- persis- lus laï- que les moins conti- ; trois à trois bacee , r trois u des^ s : PARIS, Parisette; Paris. Lînn. Jnss. ( Octandrie-tetragynie. L. Gm, ) Caractère générique. Calice à huit divisions ouvertes , dont quatre extérieures lan- céolées , et quatre intérieures ( corolle , Ijinn. ) , alterne» avec les premières , et très -étroites ; huit étamines droites j filets aigus ; anthères aiguës plus longues que les filets , et continues avec euX} quatre styles ; quatre stigmates -, baie ar- rondie , à quatre angles peu marquées ; quatre loges ) plusieurs graines rangées deux à deux. On ne connoît qu'une espèce de paris [paris quadrifolia, Linn.). Elle est herbace'e. La racine est horizontale et noueuse. La tige d'un demi-pied de haut, est simple, droite, verticale, nue à sa partie inférieure , et portant à 8on sommet quatre ou cinq feuilles eu verticille. Les feuillessojit sessiles, ova- 2o8 HISTOIRE NATURELLE les et grandes. Une fleur solitaire naît du milieu des feuilles, elle est pédon- culëe ; les divisions calicinales inté- rieures et extérieures sont vertes , ou- vertes et grandes j Tovaire est très-ap- parent etd'un violet foncé. Cette plante croît dans les bois en Europe. On la trouve dans les environs de Paris. lies feuilles et les baies ont une saveur peu agréable. La racine est vo- mitive prise à la dose de vingt-quatre à trente grains. IJti scrupule des feuilles sëchées et réduites en poudre calme la toux convulsive des enfans et la coque- luche ; elle fait cesser aussi les convul- sions histériques. Les baies sont un poison pour les poules ; les chèvres et les moutons mangent cette plante : les autres bestiaux n'en veulent point. Fuchsiuf a pris le paris à quatre feuilles pour Vaoonitum pardalianches Dloscoridls , et il s'est évidemment trompé. SLLE jlilairR naît est pédoii- iiiales inte- vrerles, ou- est très-ap- rettc plante ope. On la Paris. s ont une ine est vo- ngt-quatre des feuilleij L'e calme la stia coque- es convul- !S sont un chèvres et jlante : les point. ' à quatre îalianclies idemment 1 LS# Pa4/ . ao^ç Tom . n. À f y^ J-^..'-^^^-, V ' '/ ■ , V ^ ' ^ ' ' » I % m X . CoTivallarîa . » . Pans . ! t Thrn . H. , 'â' f -'-. .\ a '^'érx tfcttlp- DES CON^^VLL. VIRES. 209 X I V*^ G E N R E. CONVALLAÏRE , mnguet , sceau de Salonion; CoNrALLARiA. L. Juss. Lam. {^Hexandrie-monog, L. G.) Caractère génériq. Corolle à sÎK divisions ; elle est tubulée dans le convallaria po- lygonalum, Linu. , globuleuse dans le convallaria majalis, Linn. , divisée pro- fondément et ouverte dans le convallaria smilax , Linn. ; étamines courtes nées dans le tube de la corolle ; stigmate tri- gone ; baie tachetée avant sa maturité ;. trois loges , chacune à une graine. Les fleurs naissent dans l'aisselle de» feuilles ou bien au sommet des hampes; les feuilles sont verticillées dans une espèce , alternes de deux côtés opposés dans quelc|ues autres 5 radicales , engai- nantes, accompagnées de gaines mem- braneuses , naissant d'articulations in- férieures dans plusieurs. Toutes les par- .* ! '^ 1 î ^ro HisTorriE naturelle t\vs de Ja rriiclificationdans laconuar-^ laire à deux feuilles ( conmllaria bi^ foiia,lM), sont mliiites a,Mx deux *i(irs du nombre ordinaire. La convallaire mwguct {convallar la majalis, L. ) a une racine liorizontale, noueuse, vivace. Ses feuilles sont au nombre de deux ou trois, longuesquel- quefois d'un demi-pied , radicales, ova- les, lancëolëes, engainantes, marquc'es de fines nervures longitudinales ; elles varient dans leur largeur. La hampe €st haute d'un demi pied , revêtue à sa partieinférieuredelongues^aînesmem- braneuses partant des articulations. Les fleurs petites, pendantes, en grelot à six dents renversées en dehors , blan- ches ou incarnates, naissent d'un seul cAté au sommet de la hampe en pani- cille lâche et peu fournie, portées cha- cune sur un pédoncule grêle. Leur odeur est pénétrante et agréable; elles sont susceptibles de doubler. Cette jolie plante aime l'ombre^ les bois et les DES CONVALLAITIES. 211 ïîeux humides : aussi agréable que la violette , ne s'élevaut guère plus , et vi- vant comme elle loin des regards , elle est devenue comme elle l'emblème de la beauté timide et modeste. L'odeur du muguet est atténuante et anti-spasmodique : elle calme les maux de tête. Les ilem-s, la racine et lesfeuil- ]es ont une saveur amère : la poudre des baies desséchées a été employée par quelques praticiens avec succès , dit-on , dans l'épilepsic dépendante des affec- tions vermineuses , et dans les fièvres intermittentes. La poudre des fleurs desséch 'es fait éternuer , et peut servir dans les douleurs de tête invétérées, li'extrait obtenu par l'esprit-dc-vin ré- pand une odeur de cire ; il est purgatif. On relire une belle couleur verte de* feuilles macérées avec la chaux. I ^'^'w^mmmimmmm '212 HîVrOlIlE NATUUKl.LR ï I. Ovaire supiTicui' j fleurs tlioïqucs. X Y^ G E N K E. RUSQUE, fagon j Iluscus. L. Jns». ( Triafidrie-moiwgyniti. L. (îiii. ) Caractère p^énérique.. Calice à six divisions ouvertes, ou rnrcniont calice glol)ul'Mt.\ à six (lents j illots dcvS étaminc» réunis eu tube ventru , portant les UMtliîres à sju .sommet dans les llrurs malos , et saui anthères dans les fleurs l'emelles ; dans celles-ci un faire , un st)/)e, un .stig- mate ; baie ù trois loges , chacuno ù uiia ou deux graines. Ci: genre , qui a quelque affîniié a v( e les asperges et les liiedéoles, est com- posé d'espèces à tiges ligneuses , char- gées de rameaux et de îeuilles munies d'éeailles : les fleurs sont dioïques^ à six divisions et portées sur les l'euilles « 1 m w. .^. T DES SMILACES. 2l5 ^ans plusieurs espèces ; hermaphrodi- tes globuleuses disposées en grappes et I terminales dans le ruscus racemosus , Linn. X V F GENRE. SMILACÈ, salsepareille; Smilax, L. Juss. {Hexandrie-trigynie, L. Gm.) Caractère générique. Calice pétaloïde eu cloche , à limbe à six divisions ouvertes. Fleurs mâles : six étamines. Fleurs fem. un ovaire j un style ; trois stigmates; baie à trois loges , chacune à deux graines. Presque toutes les espèces de ce genre sont ligneuses; leur tige est d'ordi- naire foible, sarmenteuse et grimpante : dans les unes elle est polygone; dans les autres, cylindrique ; elle a ou n'a point d'épines. Les feuilles sont alternes, pé- tiolées, marquées de quelques nef vu- res longitudinales , épineuses ou non- épineuses sur les bords, et souvent ac- Botanique, Vt. jy ^f^m m i\ 'I m iî Il i 1214 HISTOIRE NATURELLE compagnëes de deux vrilles : les fleurs naissent en cox'ymbe de l'aisselle des icnilles. La smilace salsepareille ( smilax €ahaparilla , Linn. ) a une racine tra- çante, une tige grimpante , anguleuse, armée d'épines , des feuilles non-épi- neuses, longues de quatre à huit pou- ces, ovales , aiguës, marquées de trois nervures longitudinales , de petites fleurs en corymbe et des baies noires; semblables à de petites cerises. Cette plante croît dans le Pérou , le Mexique , au Brésil et en Virginie ; elle se plaît dans les terreins bas et humides et sur le bord des rivières. La racine et les tiges sont de puissans sudorifiques ■ il paroît que les anciens Péruviens en fai- soient usage dans les maladies véné- riennes. Les Espagnols furent les pre- jniers qui s'en servirent en Europe ; mais il est reconnu aujourd'hui que ce renn''de , très-utile dans les pays chauds de l'Amérique , est insuffisant dans nos "HP*" D ES s M ï LA CE s. 'Hlî climats , oii la chaleur est plus moi clerée et les pores de la peau ir oins ou- verts et moins disposés à laisser échap- per la transpiration. La smilace salsepareille est cultive'e à la Jamaïque. Smilax (Diosc. Plin. ) ainsi nommé de Smilax y Jeune fille qui , éprise d'a- mour pour Crocus , fut changée , selon la Fable , en cet arbuste. . îî t , * I I 21 6 HISTOIRE NATURELLE XVII» GENRE. DIOSCOREE, igname; Dioscorej. X«. J. {Hexandrie trigynie. L. G.) Caractère générique. Calice en cloche à six divisions ouvertes. Fleurs mâles : six éta- mines. Fleurs femelles : ovaire trîgone ; trois styles ; trois stigmates ; capsule for- mée par trois angles saillans , minces ; . trois loges ; trois valves ; dans chaque loge deux graines applaties , munies d'un large rebord membraneux. liA tige desdioscorees est sarmenteiise et tourne de droite à gauche. Les fleurs sontenëpis, en grappes a xi llaires ; les feuilles sont opposées dans quelques es- pèces , et la racine est tubéreuse dans la plupart. On cultive dans les deux Indes et en /Afrique plusieurs espèces àHgnanies : leurs racines fournissent un aliment très -sain, analogue à la pomme-de- Bft « tft iL.^ .LE l E. 'iSCOREJ, L.G.) loche à six is : six éta- B trigone ; ipsule for- -, minces ; liaqueloge d'un large DES DIOSCORÉE8. 217 terre, mais d'une saveur plus agréable. Les espèces les plus estimées sont la dioscorée ailée ( dioscorea alata , L. ) ; la dioscorée bulbifère (^dioscorea lui' bifera, Linn. ); la dioscorée cultivée {dioscorea ftatira, L. ) ; la dioscorée triphylle ( dioscorea triphylla , L. ). Les racines des trois premières sont très-grosses ; elles ont quelquefois jus- qvi'à trois pieds de long, et pèsent de trente à quarante livres. Dioscorea , genre consacré à la mé- moire de Dioscoride, menteuse -«es fleurs aires-, les îlques es- !use dans des et en gnanies : aliment mme-de* •1 1(1 \ 3 18 HlSTOIilE NiTURKLLJi III. Ovaire inférieur j fleurs hermaphrodites* XVIII' GENRE. ONCUS, Oncc/s, Lour. Juss. mss.. ( Hexandrie-monogynie. L. Gm. ) Caractère générique, CaWce pétaloïde velu,, presqu'en cloche; tube hexagone, obloiig;. limbe à six divisions aiguës , renversées en dehors ; deux petites écailles exter- nes ; six étamines courtes naissant de la* base des divisions du calice ; ovaire à demi-supérieur j un style court à trois divisions ; trois stigmates fourchus ; baie calicinalc , oblongue , hexagone , à trois loges, chacujie à plusieurs graines arron- dies» liOUREiRo a fonde ce genre sur nne seule espèce originaire de la Cocnin- chine. li'oncns comestible (^oncus esculen" tus^ Lour.) est un arbuste grimpant,- D E s O N C U s. 2l(> ramcux , sans épines ; sa racine e-t tubéreuse , inégale , liirineuse j il pa- roi t qu'on la mange comme la racine de l'igname. Ses feuilles sont alternes , en cœur \ ses fleurs pâles , en cpis lâches et presque terminaux. Cette plante a quelque ressemblance avec les diosco- récs \ mais elle en diffère par ses fleurs liermaplirodites , par ses écailles flora- les et par son fruit en baie , à demi inférieur. Peut-être at-cUe plus d'ana^ logic encore avec lesubions \ mais ceux- ci sont dioïq^ues. Ce végétal croît dans les bois. Oncm vient d'un mot gi-ec qui ûgxvy- Ç\c tumeur. Ce nom indicj[ue le rei'^lc- mcnt de la racine. ? 1 ^ 320 HISTOIRE NATURELLE IV. Ovaire inférieur } fleurs dioïque». XIX- GENRE. UBION, Ubium, Rhumph. Juss. mss. ( Hexandrie-trigynie, L. Gm. ) Caractère générique. Calice à six divisions j deux écailles extérieures à sa base. Fleurs mâles : six étamines courtes ; anthères à deux lobes arrondis : point d'ovaire. FL femelles : six filets portant des anthèrw fiétriesi un ovaire ; trois styles } trois stig- mates; capsule à trois ailes , à trois loges , chacune à deux graines; La tige des ubions est tonrnantef les feuilles sont simples ou digitëes, le» fleurs en épis ou en grappes axillaires* DES TAMNIERS. 221 X X' GENRE. TAMNIER, sceau de Notre-Dame; TjMjiUs. Linn. Juss. {^Hexandrie- jnonogynie. L. Gm. ) Caractère générique. Calice en clochO) ou- vert , resserré au-dessus de l'ovaire dans la fleur femelle , portant six étamines dans les fleurs mâles ; un style ; trois stig- mates ) baie à trois loges , chacune à deux ou trois graines. Les racines des tamniers sont tubé- reuses ; la tige sarmenteuse tourne de droite à gauche ; les feuilles pétiolëes ont souvent à leur base diQuin glandes en alêne ) les fleurs sout eu ëpis axil- laires. (; 1 iil < (i ■\ ^ ^'^'^^'' 223 HISTOIRE NATURELLE X X P GENRE. M % ■ RAJANE, RjjANiA. L. Juss. Lam. ( Hexandrie-trigynie. L. Gm. ) Caractère générique. Calice en cloche ou- vert , portant six étaraines dans les fleurs mâles, resserré au-dessus d'un ovaire comprimé dans les fleurs femelles ; trois styles ; trois stigmates ; une c^ipsule com- primée , munie d'une aile membraneuse; une graine seule par l'avortement de deux loges et de deux graines. liEs ra) ânes ont une racine tubé- reuse, une tige sarmenteuse tourne'e de droite à gauche ; des fleurs en ëpis axil- laires , dioïques par avortement. Les fleurs femelles portent des anthères sté- riles. Rajania , mot composé des noms d« Jean Rai , botaniste anglais. I ïi DES JONCOÏDES. 220 NEUVIÈME FAMILLE. LES JONCOÏDES, Junci. Juss. Caractère de famille. Enveloppe florale in- férieure, en six parties égales ou inégales, analogues par leur nature aux ghimes des f;raminées^ ou formant une corolle a six divisions , ou bien un calice et une corolle il trois parties chacun ; étamines en nom- bre déterminé { indéterminé dans le sa- gittaire ) , le plus souvent six , rarement trois ou neuf , naissant à la base de l'en- veloppe florale : dans Ip"? nns , un ovaire supéricMir ; un style ; v îgmate simple ou divisé ; une capsuu crois loges , a trois valves , à trois cloisons longitudi- nales au milieu des valves, à plusieurs graines attachées aux cloisons : dans les autres , très-rarement un nombre d'ovai- res indéterminé , habituellement trois ou six ; ovaires quelquefois réunis à leur base ; autant de styles et de stigmates ; autant de capsules distinctes ou réunies; « une loge , ne s'ouvrant point et ne cou- tenant qu'une graine , ou s'ouvrant à la partie postérieure , et contenant plu- sieurs graines attachées au bord des val- ves rentrantes; une ou plusieurs graines dans chaque loge ; embryon avec ou sans périsperrae. Toutes les plantes de cette famille sont herbacées ; les feuilles radicales et I M'i M^ViilI^'^ "K^^^âNMèff?^ % %1 224 HISTOIRE NATURELLE les feuilles de la partie inférieure de la tige sontaltemes et engainantes*, celles du sommet de la tige sont sessiles et ont la forme de spathe. Les fleurs sont accompagnées de spathes. En général, les divisions de Penve-. loppe florale sont p!us profondes que dans les fleurs de la famille précédente. Chaque ovaire ne porte qu'un style ; et le fruit, au lieu d'être une baie , est une ou plusieurs capsules. Ce groupe ne compose point une fa- mille parfaitement naturelle : la pre- mière section comprend des plantes hermaphrodites , monoïques ou dioï- ques , qui ressemblent beaucoup, par le port , aux graminées ou aux cypéroï- des ; leurs feuilles sont engainantes , étroites , alongées , marquées de fine» nervures longitudinales ; souvent elles partent de la racine; leur tige est sim- ple, verticale, grêle et foible, quel- quefois articulée ; leurs fleurs, presque toujours terminales; formant des épis, t ... ( i i i >*. ieure de la ntes-, celles sessiles et fleurs sont de l'enve-. fondes que ►rëcëdente. in style ; et I baie , est nt une fa- ie : la pre- es plantes s ou dioï- )up, par le X cypéroï- ^aînantcs , is de fines ivent elles je est sîm- ble^ quel- s, presque t des épis, DES JONCOlDES. 22, I m f 1 des panicules ou des corymbes. L'en- yeloppc florale est un calice dont les divisions vertes et sèches ont quelque analogie avec les glumes des graminées ; l'ovaire simple en pyramide trigone et . surmonté d'un style à trois stigmates , a l'apparence de celui des cypéroïdes j il en diffère par ses trois loges et la plu- ralité de ses graines -, encore ces carac- tères ne sont-ils pas constans. L'em- bryon est placé dans un périsperme. La seconde section comprend des genres dont plusieurs ne sont pas sutïi- samment connus : voici cependant les caractères que l'on pourroit lui assi- gner , sauf à les modifier d'après do nouvelles observations. L'enveloppe florale est composée d'u n calice et d'une corolle à trois divisions chacun. Les fleurs sont ordinairement réunies en groupe , et d'abord couvei- tes d'une spathe -, l'ovaire est simple et surmonté d'un style à un ou trois stig- mates ', les capsules ; essentiellement à Botanique. VI. 20 < ■'«A; I! ïM à sasa i 226 HISTOIRE NATURELLE trois loges et à trois valves , mais quel- quefois à deux par avortement , ont leurs semences attachées au bord des cloisons fixées au milieu des valves; l'enibryon est dans un périsperme. Quant au port , il est variable. La troisième section pourroit cons- tituer une petite famille à part : les feuilles en lance , en flèche ou en épëe , sont presque toutes radicales ; la tige , verticale , porte à son sommet des fleurs disposées en ombelle ou en verticilles, ayant à leur base une collerette à trois folioles ; le calice est à trois di^âsions , la corolle à trois pétales ) les ëtamines se trouvent depuis six jusqu'à vingt ou environ ; jamais il n'y a moins de cinq ou six ovaires, et quelquefois il y en a davantage. Le nombre des styles , des stigmates et des capsules est le même que celui des ovaires \ celui des graines varie , et l'embryon est dépourvu de périsperme. Toutes ces plantes sont aquatiques. Un genre est monoïque. •Ci S i ; ^j M . 3 1 ;lle mais quel- nent , ont 1 bord des es valves; érisperme. le. roit cons- part : les u en épëe , s ; la tige , t des fleurs ^erticilles , îtte à trois divisions , } ëtamines lu'à vingt moins de ^efoisil y les styles , ît le même les graines ourvu de [ites sont loïg^ue. DES ÏONCOÏDES. 227 Les espèces de la quatrième section ont leurs fleurs en panicule ou en épi •, ''enveloppe florale , tantôt est une co* rolle , tantôt un calice , tantôt réunit l'un et l'autre organe. Le fruit présente quelquefois deux , trois ou six capsules distinctes ; quelquefois trois capsules réunies l leur base, quelquefois enfin, une seule capsule à trois loges. Il faut observer que le nombre de» loges ou des capsules n'est pas un carac- tère très -important dans cette famille : les avortemens y sont fréquens; la réu- nion des loges et leur division produit l'unité ou la pluralité des capsules ; ainsi l'on a , dans quelques espèces , une cap- sule à trois loges ; les graines sont atta- chées aux cloisons qui adhèrent au mi- lieu des valves : dans d'autres , les loges sont soudées à leur base, et se divisent en trois capsules à leur sommet, et le» graines occupent la même place que dans les précédentes -, mais elles sont censées attachées au bord des valves i'<î ■■«! • - ■■ *ti if:i "*t: 228 HISTOIRE NATURELLE rentrantes, parce que chaque loge sé- parée des autres^ au lieu de s'ouvrir en avant, s'ouvre au centre du fruit dan» la ligne d'insertion des semences ; et enfin dans plusieurs espèces, on a de» loges parfaitement distinctes et formant autant de capsules s'ouvrant ou ne s'ou- vrant point : ces diflférens modes se trouvent dans la quatrième section. Ce qui prouve que ces caractères ne sont pas très-importans , c'est que d'ailleurs ils ne sont pas accompagnes de différen- ces très-prononcées ; mais aussi comme les ressemblances sont peu marquées , cette section est plus artificielle que na- turelle. Si nous nous attachions moin» au nombre des parties qu'à leur en- semble et leur aspect, peut-être con- viendroit-il de renvoyer à la première section plusieurs genres compris dans la quatrième. L'embryon est logé dans un périsperme. l ^"^-jm.- DES JONCOÏDBS. 229 jinatomie des Joncoïdes» Hestio elegia , compressus , squarrosus tectorum cernuus. On peut distinguer dans les restio \xn cylindre central et une ëcorce : le cy-' lindre est forme d'un tissu cellulaire alongé delà base au sommet^ et de filets longitudinaux où Ton reconnoit la pré- sence des fausses trachées. On y remar- que un grand nombre de tubes conduc- teurs , d'un suc propre de couleur rou- ge , et dans le tissu cellulaire de fré<« quentes lacunes longitudinales , résul<» tant du déchirement des membranes. L'écorce diffère de tout ce que nou9 avons vu jusqu'ici ; elle est formée de cellules alongées horizontalement ; celles qui partent immédiatement du cylindre central sont très-nombreuse» et très-fines; celles qui aboutissent à la superficie sont plus lâches, et par conséquent moins nombreuses ; lesder- il ,-#" î' 1^ 2^0 ÏITSTOTTIK NATURKIJ.15 iiiîîitvs conlicimi'ML une grand») qimii- titi> iU'i sue. proprr. Dans r K8 J O N CO j D K5. S^^t^ Dans lo reslio .sfjuaro,sit9 , plus li- gneux: que les autres dI vv\n à sa super- iicio, l'ccorcc est très-tiiince , et loa poils «ont visiblement rorniés chacun par l'alon^ement d'une cellule : entre les poils on appcrçoit les pores corti- caux. Les articulations desresiio sont dues , comme dans les i^ramindes, les cypé- roïdes, ftcc. , aux lîlets ligneux qui se détournent et se jettent vt is la circon- IV» ence pour former les gaines. IaI hampe du biitomus ambellatus, L. est cylindrique et formée d'une écorco de tissu cellulaire ; la superficie est percée de pores corticaux, dont le tour est ponctué; le reste de la hampe est composé d'abord d'un anneau de cel- lules très-petites et très-alongées : on trouve aussi de dislance en distance in- dillc rem ment une fausse trachée , ou une tracliée entourée d'un anneau de tubes très-alongés. Mais voici un des plicnomèncà des plus importans pour 1^ II 2^2 HISTOIRE NATURELLE donner une idée de l'organisation vt^- ge'tale : on remarque des tubes, dont une p-rtie couprJe imparfaitement de fentes transversales , ne se déroulent point ; tandis qu'une autre partie, cou- pée en spirale, s'alongeen trachée. J'ai vu de longues portions de ces vaisseaux offrir de distance en distance le specta- cle de trachées déroulées, continue» avec des tubes fendus transversalement , et même avec des tubes criblés de pores. Tel est l'exemple que je voulois mettre sous les yeux des naturalistes. C'étoit déjà beaucoup, pour établir ma théo- rie, que d'avoir prouvé que les tra- chées , les fausses trachées et les tubes se rencontrent à la même place et dans les mêmes circonstances ; mais s'il restoit du doute , ce fait devroit le dissiper : il prouve évidemment que les trachées sont une modification de tubes criblés de pores, comme ceux-ci sont une moilification du tissu cellu- laire. k: .LE ation vtf- )es, dont îment de lëroulent rtie, cou- chée. J*ai iraisseaux [e specta- :ontinuefi alementy de pores, is mettre I. C'étoit na théo- les tra- ies tubes place et s ; mais îvroit le lent que ition de ceux-ci i ccUu- DES JONCOÏDE5. 333 Les feuilles du butoraus sont creu- sées à l'intérieur d'une multitude de la. canes longitudinales, coupées fréquem- ment par des diaphragmes transver- saux. Cotte organisation est celle des feuilles de presque toutes les plantes monocotylédones aquatiques , ou d'un tissu très-humide ; et c'est ce qui ave tt fait croire à quelques observateur*,, que des plantes nées dans l'eau étoient d'un tissu beaucoup plus lâche que celui des autres végétaux : ils avoient pris pour des vaisseaux et des celluios les vides qui n'étoient que l'ouvrage du déchirement ; mais l'observation mi- croscopique dissipe l'erreur, et prouve que les parois des lacunes sont formées de tissu cellulaire, de petits tubes et de trachées, à-peu-près aussi difficiles à étu- dier que dans les autres végétaux. Le» trachées sont très- nombreuses dans les feuilles du butomus ; et lorsqu'on dé- chire le tissu , on seroit tenté de les prendre pour une innombrable quan- I '^W^c^ias»,,- 4 i 2^)1: HISTOIRE NATURELLE titë de fibres extiêmement déliées : la niëprise seroit d'autant plus facile , qu'unefois déroulées, il est rare qu'elles se resserrent en spirale. J'ai vu,avec sur- prisé , que les petits tubes eux-mêmes se dérouloient ainsi et ne se contrac- toientplus. Long-temps j'ai été incertain si c'étoi#nt de véritables trachées; et ce n'est qu'après des observations multi- j»liéesque je me suis rendu àl'évidence Au reste, il est probable que la plupart des trachées que nous obtenons par te déchirement du tissu ^ ne sont que de fausses trachées , dont les tubes cèdent et se déroulent. L i' .1 P :l^ DES ÉRIOCAl}LES. 255 L Capsule à trois loges ; calice à divisions semblables à des glumes. V' G E N R E. :-H ERIOCAULE, joncinelle; ^«/o- co Lo N. L. Juss. Lam. ( Trlandrie- trigynie. L. Gm.) Caractère générique. Fleurs hermaphro- dites ou monoïques ; calice à quatre di- visions ( quelquefois les fleurs mâles à trois divisions , et dans les femelles à six) . Fleurs mal es: trois, quatre ou six étami- nes. Fleurs femelles : deux ou trois sty- les ; capsule à deux ou trois loges , à une graine charnue. Les espèces de ce genre sont herba-, ce'es ; leurs feuilles , semblables à celles des graminées, sont presque toujours ra- dicales ; leur hampe est cylindrique , an- guleuse ou sillonnée, en veloppe'e d'une gaine à sa base , et terminée à sa partie \m\ > . ■^, . 't 1 256 HISTOIRE NATURELLE supérieure par lesfleurs réunies en tête. On y distingue un calice commun for- mé d'écaillés imbriquées. Dans les es- pèces monoïques, les fleurs femelles sont à la circonférence, et les mâles occupent le centre. I P GENRE. RESTIE, Restio. Linn. Juss. Lam. ( Triandrie-trigyîiie, L. Gm. ) Caractère générique. Fleurs dioïquea ; ca- lice persistant, rarement inégal. Fleurs mâles : trois étamines. Fleurs femelles ; ovaire marqué de six sillons j deux ou trois styles persistans ; autant de stig- mates î capsule à plusieurs graines. La tige des resties est simple ou ra- meuse , dépourvue de feuilles et noueu- se ; chaque nœud est muni d'une gaine ; les fleurs sont disposées en panicule ou en épi. DES XYRIS, IIP GENRE. 25/ XYRIS , Xyris, Linn. Juss. Lam. ( Triandrie-monogynie, L. Gm.) Caractère générique. Corolle à trois diri- sions , portant les ctamines à leur base ; trois étamines ; un style ; trois stigmates ; capsule à plusieurs graines, La tige est simple , sans feuilles , grêle comme le chaume des graminées mais sans nœud ; les feuilles sont radi- cales et engainantes ; les fleurs forment un ëpi terminal très-serré ; elles sont accompagnées d'écaillés imbriquées- chaque fleur est solitaire. Les plantes de ce genre ressemblent à des schœnus par leur port ; mais elles en difl*èrent par le fruit et par la corolle ; elles ont beaucoup de rapport avec les iris. î Uolani^ue. VI, ai ê--- -Il V si .viaB»«i«-. fl 238 HISTOIRE NATURELLE IV« GENRE. APH YLLANTE , bragalon des Lan- guedociens J JPHYLLANTES. L. J. Lani. ( Ilexandrle-monog, L. Gm. ) Caractère générique. Calice à six divisions é.qales , rapprochées à leur base , ouvertes à leur partie supérieure ; six étamines courte:; j un style ; stigmates fendus en trois ; capsule à plusieurs graines. La tige est presque nue ; elle est teïN milice par un petit nombre de fleura enveloppées d'ëcailles imbriquées et formanl une tête oblongue : les feuilles sont semblables à celles des graminées : toute la plante a Taspect d'un jonc ou de l'œillet prolifère. Aphillantes ; fleur sans feuilles , en grec. h-^^ DES JONCS. 259 V« GENRE. JONC, J UN eus. Linn. Juss. Lam. {Hexandrie-monogynie. Ij.Çjm.) Caractère générique. Calice a six divisions égales , ouvertes ou rapprochées ; un style; trois stigmates déliés et velus ç capsule recouverte par le calice ; trois loges et plusieurs graines dans les espèces lisses ; une seule loge (par la contraction des cloisons dans la maturité?) et trois graines attachées au fond de la capsule. L A tige est simple et grêle , dépour- vue de feuillesetsansnœuds, ou noueuse et portant des feuilles engainantes. Les fleurs sont terminales ou latérales , en corymbe ou en panicule; chaque ra- meau floral est garni d'une spathe à sa base. •^^îi :fl m k 54o HISTOIRE NATURELLE n I I. Un ovaire ; une capsule à trois loges ; un calice et une corolle diitincts. V P G E N R E. RAPATJËfî,i2^F^Tj?^.Aub.Ju8s. Lam. {Hexandrie-m<}nùg. L. Gm.) Caractère gênênque. Calice à trois divi- sions î corolle à tube court, à trois dents, •ntourée d'environ huit écailles aiguës , înégal'îs, imbriquées ; six anthères lon- gues, sessiles, terminées à leur sommet par un appendice en forme d'anthère j un «tyle 5 trois stigmates roulés en spirale. Froit... ( Capsule : trois loges ; trois val- ves ; trois graines ; chaque valve portant une cloison mitoyenne ? ) La rapatée des marais {rapateapa^ ludosa auhl, mnazium paludosum L. Wild. ) est herbace'e. Les feuilles sont radicales, lancéolées, rétrëcies en dessous de leur partie moyenne, et di- î à 1 ïSî- ^*r*:. ELLE îs loges î un tincts. l E. Aub. Juss» L. Gm.) i trois dîvî- î trois dents, illes aiguës , ithères lon- eur sommet anthère ; ub I en spirale, s ; trois val- ilve portant ipateapa- dudosuTth , es feuilles îtrëcies eu me, et di- TÎES MAYA CAS. 24l \ ieu;r base. La hampe est compm aie'e à double tranchant, portant à son sommet ime spath© également compri- mée, à deux valves, et contenant un grand nom bre de fleur*, pédonculées, el ramassée.^ en ombelle comme celles dé î'ognoii, ^7^ I P GENRE. M A Y A C A , Ma y a ca. Aub. Juss. Lam. {Triandrie'-monogynie. L. G.) Caractère générique. Calice à trois divi- sions aiguës ; corolle à trois divisions pro* fondes et arrondies } trois étamines; an- thères à deux loges j un style persistant ; un stigmate fendu en trois ; capsule sur- montée d^une pointe ; une loge ; trois valves , chaque valv© portant deux grai- nes à son milieu. C'est un. petite herbe semblable à une mousse. Les feuilles sont très-rap- prochées, alternes, en spirale -j elles sont linéaires et légèrement marquées de 242 HISTOIRE NATURELLE trois nervures ; les fleurs solitaires pc- donculées naissent des aisselles; chaque pe'doncule porte deux écailles. Jussieu soupçonne que les capsules ont originairement trois loges , et que les cloisons placées au milieu des valves disparoissent lors de la maturité. M V 1 1 1« GENRE. POLLIE, PoLLiA. Thunb. Juss. Lam. (Hexandrie-mcnogynie. L. Gm. ) Caractère générique. Calice à trois divisions ovales î corolle à trois divisions beaucpup plus petites que les divisions calicinalea j six étamines ; un style j un stigmate ; une baie globuleuse , petite ( à trois loges ? } j plusieurs semences anguleuses. L A tige est anguleuse ; les rameaux sont rares et alternes j les feuilles alter- nes et embrassantes et les fleurs en co- rymbe vertici!lé ; chaque pédo^ule porte deux ou trois fleurs , et a une \ 4i^ .A». -,-:*î^, .LE laires pc- isj chaque I. 1 capsules 8, et que les valves ite. l E. ISS. Lam. Gm.) 3 divisions beaucpiip licinales } aate ; une loges?) j ■ameaux es altei - rs en co- i a une D K s C A T. L I s E s. !45 ' ? i^ •!,( bracte'e à sa base; chaque verticille porte de quatre à six pédoncules. Jussieu rnet en doute si cette plante n'auroit pas de l'affinité avec les asper- ges , ou si son fruit est une véritable baie. IX' GENRE. CALLISE , CdLLisiA. Loefï. Linn, Juss. Lam. (Triandrie-monog. L. G») Caractère générique. Calice et corolle à trois d''visions chacune ; trois filets par- tant chacun deux anthères ; un style ; trois stigmates plumeux ; capsule à deux lojTres ( par avortement de la troisième ? ) deux graines. Cette plante aie port de?» commelines. F r s44 HISTOIRE WVTUIÎFXLE. X' GENRE. COIVfMELINE, COMMELINJ, Tu f Lam. ( Triandrie-monogynie, L. G.) Caractère pénérigue. Enveloppe florale ,- irrégulièrP} calice à trois ou quatre divi- sions , rarolle à deux ou trois divisions ; six étami nés, quelquefois toutes fertiles , mais plus souvent trois ou quatre stéri- les î anthères avortées ayant la forme de petites croix ; un style ; un stigmate ; uno capsule à trois loges , à trois valves j lo- ges à deux graines chacune j la troisième loge et sa valve avortent souvent ou se développent avec une ou deux graines 8ur le do&de Tuue des deux autres valves. liA tige des comm ^ine» *»*ilher^ acée,. rameuse, et poi^e desièuilies tngaînan- tes;les gaines sont lor^vies, entières, mais ne tardent pas à se fendre j les ra- meaux ont des feuilles en spatkcs à leur base ; les pédoncules son axi^ ai- res ou terminaux à iine ou ai ar^ l ■^ DES COMMELTNES. 2l5 fleurs, enveloppées d'abord dans une spathe persistante en forme de cœur. Un petit nombre d'espèces sont privées de spathes. Kempfer nous apprend qu'on se sert au Japon de la il'^ur de la commelinc commune {^commellna communia , L.) pour donner au papier une co.Jeur d'outre- mer. Ce genre est dédie à Tean et Gaspard Commelin; botanistes hollandais. il \\ 246 HISTOIRE NATrRKLT.K X P GENRE. TRADESCANTE , Tradescaijti^. Linn. Juss. Lam. [Hexandrie-monog, L. Gm. ) Caractère générique. Calice et corolle à trois divisions chacun j six étatnines à filets velus ; un stigmate tubulé ; une cap- sule a trois loges , à trois valves j quel- ques graines attachées aux cloisons mi- toyennes. li E s tradescantes ressemblent pres- qu'en tout aux commelines ; elles en diiFèi ent par leurs filets velus. La tradescante de Virginie [trades^ cantia Firginica, Linn. ) fleurit succes- sivement pendant tout l'été j ses Heurs naissent au sommet de chaque tige, dis- posées en une ombelle inégale, accom- pagnée d'une couple de feuilles qui tiennent lieu d'involucre. ( Vent. ) f 4 l CAîlTIjf, e-monog» corolle à lamines à ; une cap- es ; quel- }iâonâ mir ent pres- , elles en ( trades- rit succes- ses Heurs tige, dis- , accom- illes qui ent. ) DES BUTOMES. 24/ III. riusieurs ovaires, autant de capsules à uno seule log« chacune ; fleurs en ombelle ou en verticille , recouvertes par une colle' rettc à trois feuilles , et portées au som- met d'une hampe. Fiantes aquatujues, X I r GENRE. BUTOME, jonc fleuri; Butomus, L. Juss. Lam. {^Ennandrie-trigynie, L. Gm. ) Caractère générique. Calice à trois divi- sions pétaloïdes , à corolle à trois divi- sions ; neufétamines, dont trois intérieu- res ; six st\ \vs ; capsules «'ouvrant inté- rieurement par deux valves ; plusieurs graines attachées sur toute la superficie interne des parois ; embryon sans péris- perme. Le butome ombelle [butomus um- hellatus f Linn. ) , seule espèce de ce genre , a une iianipe haute de quatre à i mmémmA ■^FS* il|l.iWHHIimbelle rougets irnates, )i8 pou* olerelto es feuil- , droi- arsom- à leur Europe , e donne lijques. t. signifie n quel- nt cette DES DAMA80NES, 'Ag X 1 1 r GENRE. BAMASONE, flûteau ; D^^t^so^ NiUM. T. V Juss. ^Lisi^^. L. Lam. {Hexandrie-hexagynie. L. Gm. ) Caractère générique. Calice et corolle à trois divisions chiicun ; six étamines; «ix ovaires; six styles; six capsules pointues disposées en étoile : chaque r;,psale sans valves et à deux ou trois graines. Lks fleurs sont en ombelle j lea feuil- les &Qsi lancéolées ou ovaks. Bamaaonium vient d^i grec etsi^ni-. I fie dompter. Botanique. VI. 21 il -iT'r^-. -vmsffmr^ . .IIMIU...Jil. 25o HISTOIRE NATURELLK X I V^ GENRE. ' ALISMIË , plantain d'eau j Alisma, lu, J. Lam. (^Hexandrie-polygynie, L.Gm. ) Caractère générique. Calice et corolle à ti'ois divisions chacun j six étamincs ; ovaires nombreux ramassés en tête ; cap- sules sans valves ; une seule graine atta- chée par le hyle au fond de chaque cap- sule } embryon replié transversalement sur lui-même et sans périsperme } radi- cule inférieure. Les fleurs sont en ombelles ou en panicules ; les rameaux et leurs sous - divisions sont réunies trois à trois en verticilles. Les feuilles sont lancéolées. S' %\ LE . E. Alisma, olygynie. corolle à staminés ; tête ; cap- aine atta- aque cap- rsalement me ; radi- es OU en urs sous - i trois en ncoolées. J^OftV De^j^effe de/ . J . Vo7v\ES TRIGLOCHTNS. 255 ^chuchzeria, du nom d'un bolaui.ie »uis.ye. X I X^ GENRE. TRIGLOCHIN, T^/czoc^.^. Linn, J. Lam. {Ilexandric-trigynie, L. G.) e^r^c/^re ^.;ne>r9«e. Calice et corolle à trois d,v,s,on3 chacun ; six étamines : hiets courts; anthères alongées; trois ou SIX ovaires réunis sur un axe délié cen- tral j autant de .tigmates que d'ovaires ; point de styles; capsules sans valve , droil tes pointues, chacune à une graine- embryon h un seul cotylédon , à radicule inférieure et sans péfisperine. Les feuilles sont semblables à celles clos gramiuc'es ; les fleurs naissent en epis sur une bampe. Triglochiu , trois pointes , en orec parce que chaque capsule est nrdiiiaire^ uient surmojUée de troi^ pointes \i t a56 HISTOIRE NATTTKRIJ.E X X* G E N R E. N ARTHECION, Narthe€ium. J. Lam. Antherici/m, L. (Hexand. hexagynie, L. Giii. ) Caractère générique. Calice pétaloïde à six ' divisiona , enveloppé à sa base par un ca-4 licule à trois divisions *, six étamincs ; six ovaires ou davantage j autant de stigma- tes sans .styles ; capsules réunies par leur base , et conte^aut chacune plusieurs graines. Les feuilles ressemblent à celles des graminées ; la hampe est presque nue , et porte à son sommet des Ûguys dispo- se'es en ëpi. Narthecium, mot grec qui signifie baguette. ï) Tî « n k L o N i A S. 257 XXr GENRE. ÎTELONTAS, IIelosijb. Linn. Juss. Lam. {Hexandrie-tri^ynie. L. Gm. ) Garacfi?r/?^rf«-^n\7ii^. ( orolle à six divisions; «I . étr nés plus lonpnes qu^ la corolle; ovJre trigone; trois 'çs^urls} cap- sule à trois loges, à ^ .u ieil|L graines. Les fleurs sont en epï; quelquefois toutes les feuilles sont radicales j d'au- tres fois elles naissent des racines et des tiges , et la plante a le port d'un aspho- dcUe. K ». , ■y^r- ..'/ t.; IMAGE EVALUATION TEST TARGET (MT-S) *^ •: 1.0 l.l 1.25 m 12,5 Hf Uâ 12.0 1.8 1.4 6" y] <^ '^ 3 VJ y Photographie Sciences Corporation 23 WKT MAIN STREET WEBSTER, N.Y. 14580 (716) 872-4503 4- v (V \ % V jr-i: ri; 6^ %"-'- 'f. /> :! 2S8 HISTOIRE NATURELLE XXII' GENRE. MELANTHJON, Melanthium, L. J. Lam. {Hexandrie-trigynie, L. G.) Caractère générique. Corolle à six divi- sions; six étamines; trois ovaires réunis j trois styles \ capsules réunies, à plusieurs^ graines. Les fleurs sont ordinairement en pa- nicule , rarement en épi. XXIir GENRE. WURMBÉE, JVuRMBEA. Thunb. J. mss. {^Hexandrie-trigynie., L. G.) Caractère générique. Corolle tubulée , à limbe à six divisions ; six étamines na'is- sant de la gorge du tube ; trois ovaires réunis ; trois styles j capsule» réunies k plusieurs graines. '■'pA E. L.G.) IX divi- réunis j lusieurs enpa- E. mb. J» G.) lée, à S nais- îvaires lui es k. \> ' Il -i' f . i if M I I, ,,i iMlliMMMinlIMii' A^ ' ^^19 Tom . FT. m Ded-eve del a, . Veratrxiiu . J>emxmck^ Jcu^- m -;* il 4 1 l ■•?Mi|«® n. DES VÉRATRES» ^69 XXIV GENRE. yÉRATRE, veraire, Bellëbore blanc; Veratrum, Linn. Juss. Lamarck. ( Hexandrie-trigynie, L. Gm.) \ Caractère génériq. Corolle à six divisions; SIX etammes ; trois ovaires distincts avor- tant dans quelques fleurs j trois styles courts ; capsules réunies à leur base, cha- cune à deux valves s'ouvrant en dedans • plusieurs graines membraneuses atta- chées au bord des valves ; embryon très- petit à la base d'un périsperme charnu. Les feuilles sont engainantes, ova- les , marquées de nervures longitudi- nales; les graines sont entières j les fleuri sont en panicule. û I i i 36o HISTOIRE NATURELLE XXV' GENRE. COLCHIQUE, CoLCHtcuM. L. Juss. Lam. (^Hexandrie-trigynie, L. G.) Caractère générique. Corolle tabulée , lon- gue , à limbe à six divisions rapprochées en cloche ; six étamines nées du tube ; trois ovaires réunis à leur base ; trois sty- les } capsules à deux valves chacune , s'ou- yrant en dedans à leur sommet ; plusieurs graines rassemblées au bord des valves , dans l'endroit où les trois capsules , réu- nies à leur base , se divisent. Les plantes de ce genre ont l'aspect du safran et du gentliyliis. A la base de la bulbe de l'année prë- cëdente et dessous ses enveloppes , naît une petite bulbe jetant des racines par sa partie inférieure , et donnant nais- sance à un bouton revêtu d'une gaine cylindrique à moitié plongée dans la terre, et fendue d'un côté à son sommet. imr wEMi '^ 1 reu- DES COLCHIQUES. 261 Doux à six fleurs sortent de la gaine; elles ne jont point accompagnées de feuilles : celles-ci ne se montrent qu'avec les fruits; elles sont alongées, marquées de fines nervures. Les feuilles radicales sont engainantes ; celles qui naissent sur les tiges les embrassent à demi. Ces tiges portant chacune un fruit, ne se montrent qu'après la chute des fleurs. Cependant la bulbe se gonfle de jour en jour; celle de l'année précédente , prèle à se détruire , est repoussée ; celle de l'année suivante commence à se déve- lopper. L'ancienne bulbe est pour la nouvelle ce que le cotylédon et le pé- risperme sont pour l'embryon ; elle l'en- Teloppe à sa naissance , ensuite placée sur le côté , elle la nourrit dans sa jeu- nesse; enfin, elle se flétrit et disparoit quand l'autre est vigoureuse. Ordinai- rement la même bulbe en produit deux à-la-foia , l'une inférieure , l'autre su- périeure ; la première se déyeloppe comme on vient de le voir ; l'autre plus Botanique. VI, a3 2f)2 HISTOIRE NATURELLE foible donne à peine des fleurs, et ne produit pas de fruits. Le colchique a une odeur forte et nauséabonde; sa bulbe est employée en cataplasme. Prise intërieurement , c'est un poison très-actif ; l'ëmétique et le lait chaud lui servent de contre -poison. On peut cependant s'en servir en mé- decine ; mais cela demande beaucoup de prudence. En faisant macérer dans du vinaigre et du miel la rapure de col- chique, on obtient Poxymel colchique de Storck, vomitif ou diurétique, sui- vant que la dose est plus ou moins forte. Ce remède est précieux dans Phydro- pisiect rasthme pituiteux. Les pilules de poudre de colchique sont le plus puis- sant des fondans contre les obstructions. I^ pulpe de la bulbe lavée dans l'eau donne une farine très -fade , avec la^ quelle on préparc un bon amidon. Il est à remarquer que l'ancienne bulbe n'a aacune âcreté. C'est dans la nouvelle que sont concentrées toute» les proprié, tes de cette plante. LE rs, et ne forte et ployëe en ent , c'est lue et le e -poison, r en nië- )eaiicoup Ter dans ^e de col- olchique [ue, sai- ns for te. l'hydro- s pilules lus puis- uctions. isTeau, avec la- )n. Il est ilbe n'a louvelle proprié* DES MÉRENDÈRES. 265 X X V r GENRE. MÉRENDÉRE, Mebender^, Ram. ( Hexandrle-trigynie, ) Caractère générique. Corolle campanule© a SIX divisions , terminées inférieurement par autant d'onglets longs , étroits et rapprochés en tube j anthères en flèche hxéos sur les hlets ; trois ovaires réunis à leur base; trois styles déliés; trois cap- sules , à deux valves chacune, s'ouvrant en dedans ; graines attachées sur le bord des valves jusqu'au point de séparation des capsules. Cette espèce nommée par Ramond, merendère bulbocode {merendera bul- bocodium), ressemble singulièrement au bulbocode printanier. Elle croît dans toutes les prairies et sur toutes les pe- louses des Hantes -Pyrënëes, depuis trois cents jusqu'à onze ou douze cents toises au-dessus du niveau de la mer. Sa ileur solitaire et sessile paroît au com- m^ 364 insToinF. naturelle wiencement de l'automne. Les feuille» ne commencent à poindre qu'ai)rès la chute de la fleur. Elles sont au nombre de trois, longues, étroites, charnues; elles se courbent et se plient en gout- tière à la dernière époque de leur dé- veloppement. Le fruit ne sort de terre qu'au printemps suivant, et alors il e.st impossible de distinguer cette plante du colchique do montagne ( colchicum montanum, Linn. ). La bulbe se com- porte absolument comme dans le genre précédent. Le nom de merendera est celui que les Espagnols, au rapport de Clusius, donnent à des plantes analogues. I DES LILIACÉE5. Z>IXli;M£ FAMILLE. LILIACÉES, LiLiA. Ju88. Caractère de famille. Corolle inférieure \ six divisions, dans la plupart égales et régulières; sixétamines naissant à la ba«o des divisions } ovaire simple et supérieur; un style ou point ; trois stigmates; cap- sule supérieure à trois loges , à trois val- ves î valves se repliant intérieurement pour former les loges , et portant lea grai- nés attachées à leur bord, ou bien ne so repliant point , ayant chacune une cloi- son mitoyenne , au bord de laquelle sont ^ fixées les graines ; graines ordinairement planes, rangées en deux séries dans cha- que loge ; embryon dans un périsperme. PaESQUE toutes les plantes de cette famille sont herbacées. Les tiges sont ordinairement verticales et simples • les feuilles radicales sont quelquefois engainantes ; les autres souvent alternes et rarement verticillees. Les fleurs sont grandes, colorées ; apparentes, et dans •« '3 c66 HISTOIRE NATURELLE beaucoup d'espèces elles pendent vers la terre ; leur style est alors plus long «juc leurs c lamines; leurs divisions sont séparées jusqu'à la base. J'en excepte l'yucca, dont la corolle est moins pro- fondément divisée. Cette plante a la ti^e et les feuilles d'un aloès. 1" GENRE. l^^ i ÏÏi TULIPE , TvLiPA. Linn. Juss. Lam. ( Hexandrie-monogynie, L. Gm. ) Caractère générique. Corolle campanulée , à divisions redressées et sons nectaires: point de style ; stigmate sessile ; capsuJo oblongue, trigone , à angles obtus, h, valves réunies par des fils croisés en ré^ seau ; graines planes. Les feuilles sont engainantes et ra^ dicales; la hampe presque toujours dé^ nuée de feuilles, porte une seule fleur redressée. \»i-*' .E eut vers «lus long ions sont excepte )ins pro- rite a la J)>n, ^. ^*'l^ J^»0'. s. Lam. Gm. ) »anu!ée , ictaires : capsule >btU3 , ^ s en ré-» s et ra% urs" dë^ le fleur ^ iulina 2 liiliuni . ^fOmÎMhM* ■ ; tl '\ DES ÉRYTHRONIES. 267 Gœrtner observe que quelquefois la tulipe a quatre loges. l^ulipa, mot turc d'origine. On lit dulipan dans Caesalpin. I P GENRE. ERYTHRONIE, Erythronivx^ L. Juss. Lam. ( Hexandrie. ) Caractère générique.. Corolle campanuléejr divisions rapprochées à leur base , et re- pliées en arrière à leur partie moyenne ; les trois intérieures ayant chacune à leur base interne deux callosités ; étamines courtes ; capsule globuleuse , amincie à sa partie inférieure } graines en fornis d'oeuf, ïiEs feuilles sont radicales et engai- j^antes j la hampe porte une seule fleur pendante. Erythronium (Diosc.) d'un mot greo qui signifie rouge, k cause de lacouleuK de la corolle. t.f 'jGH a ^i l( HlSTOmE NATURELLE ^11' GENRE. MÉTHONIQUE.^uperbe,^™, --.. Ju. G.o.,os.. Linn. La,„. ( -ttexandrie, ) <^'^rac,êregénénçue. Corolle ouverte k ^' Visions étroites #.^ i« ""verte à di- «raine, gîob;,:;;^^;;"-'' '" ^'"'" J bryon petit replié surluî ^- !' ""■ I.» .«'.1. . "^* «»'cliinues. ■^a methonique superbe C 1/ • cvnU , ' ^"'^ ^'P*=« «le ce genre Cl oit sur la côte de Malabar S« f ' est tubéreuse, et «a t7™ ^^ "'"«e S.->pa„te.Se;feiresÏe,rer,"' ^"e^du„p,ed,du«yeftvifetbrilia„t, DES MÉTHONIQUES. 2J6() indifféremment alternes ou opposëcs , resserrées à leur base en pétiole très- court, sont ovales, lancéolées, marquées de fines nervures longitudinales, et se terminent en une longue pointe tour- née en vrille, à l'aide de laquelle cette plante débile s*atlache aux corps envi- ronnans. Ses fleurs sont pédonculées, Irès-grandes, pendantes, et naissent à l'aisselle des feuilles ; elles sont d'un vert pâle avant de s'ouvrir, mais une fois épanouies, leurs longues divisions ondulées et rejetées en amère, se colo- rent de jaune à leur base , et d*un rouge ëclatantà leur sommet. Leurs vives cou- leurs contrastent avec le vert rembruni du pistil. Les indigènes de la côte de Malabar attribuent de grandes propriétés à la partie de la racine qui est tournée verg le nord. Au rapport de Rheede , le fruit est employé quelquefois pour faciliter les accouchemens. Methonica , nom du Malabar. 270 HISTOIRE NATURELLE H I V GENRE. UVULAIRE, Uruz^Rf^. L. J. Lam. ( Hexandrie. ) Caractère générique. Corolle à divisions redressées, creusées à leur base d'une fos- sette distillant un nectar ; étamines plus courtes que le style ; stigmates divergeas et recourbés; capsule oblongue, trigoue ; graines arrondies j comprimées. Les plantes de ce genre ont le port des convallaires. Leurs feuilles sont ses- ailes ou embrassantes; leurs pédoncules sont axillaires, et portent une ou deux fleurs. Michaux a observé plusieurs uvulaires de l'Amérique septentrio- nale , ayant une baie au lieu d'une cap- sule. Ce caractère ramèneroit ce genre dans la famille des asparagoïdes. Uvularia, ainsi nommé parce que les fleurs sont disposées en petites grappes. DES FRITILLAIRES. 27I V GENRE. TRITILLAIBE, Fritillaria, Lin. Juss. Lam. {Hexandrie.) Caractère générique. Corolle campanulée, à divisions redressées , creusées à leur base d'une fossette arrondie , distillant un nectar ; étamines plus courtes que le atvle ; capsule oblongue , à trois angles obtus; graines planes. La racine a deux bulbes; la tige est verticale ; les fleurs .sont terminales , solitaires et nues , ou disposées en épi lâche et accompagnées de spathes. Fritillaria àcfriiillus, cornet à jouer an dez , probablement à cause des pe- tites taclies carrées dont l'intérieure de la corolle est parsemée , et qui repré- sentent en quelque sorte un damier. w f , 272 HISTOIRE NATURELLE Vr GENRE. IMPÉRIALE, lMP^ni^r.rs. Ussieu. Fritillaria. L. Lam. {Hexand.) Caractère générique. Corolle campanulée . a divisions redressées , creusées à leur base d une fossette arrondie , distillant un nectar } étamines plus courtes que le style î capsule à six angles , à bords tran- chans , à valves réunies par des fils croisés en réseau j graines planes. La racine est tubéreuse ; la tige est «impie , nue à sa partie moyenne , ayant des feuilles à sa base et à son sommet, et au-dessous de ces dernières, portant «X fleurs axillaires et pendantes. Les capsules sont redressées. L'impériale classée dans Unné sous le nom de fritillaire impériale {fiittl- laria invperialik , L. ), seule espèce de ce genre , paroît être originaire de la Perse. Elle est venue en Europe par ---^■-'mtmgmk'M DES IMPÉRIALES, •.,■; Comtantinople. On la cultive dan,, ..o., parler.es , E s YUCCAS. 277 «M panicule, accompagnées chacune tl'iiuc spathe, naissent du milieu dv» feuilles. Ce genre diffère des plantes de cette famille par son stipe et ses fleupa en panicule, et il a quelques rapport» avec les bromelloïdes. L*yucca à feuilles d'alocs (y acm û/of. folia,lj.) a un stipe élevé j dos feuille» roides, d'un vert-brun, épineuses à leur bordj des fleurs pourpres, odorantes, en panicule serrée. Cette belle plante croît à la Jamaïque et à la Vera Crux. Les Indiens en recueillent lès feuilles,, et en retirent par divers procédés des filamens semblables à ceux du chanvre. Us en font une toile pour leurs ha- macks. 4\ '•TèP- II 378 HliiirOIRE NATUREi TE ONZIEME FAMILLE. BROMELOIDES, Bromelia. Juss. {^JJexandrie^monogynie, L. Gm. ) Caract, de famille. Enveloppe florale à six divisions plus ou moins profondes » for* mant une corolle y ou un calice et une co- rolle distincts, tantôt supérieurs^ tantôt inférieurs ; divisions égales ou inégales ,^ trot d'entr'elles alternes avec les troJ& autres, étant sensiblement plus grandes; six etamines prenant naissance , soit à la base , soit au milieu des divisions , soit sur des corps glanduleux recouvrant l'o- vaire î ovaire sii-iple , supérieur ou info- tieur ; un style ; stigmate fendu en trois. Fruit à trois loges ; baie ne s'ouvra nt point ou capsule à trois valves j loges k une ou plusieii rs graines. Les feuilles sont engainantes et d'or- dinaire radicales. Les ileurs sont dispo» aées en épi , en panicule ou en çorymbe \ chacune a une spa^be. Dans la famille- ^ écpiente , Fenve- R t: s b r o m e r, o i d e s. 279 loppe iloraie funiie une corolle à divi- sloiis profondes , ordinairement rcgu* lière, ou dont rirrcgularité est peu mar- quée. Dans celle-ci, mx contraire, lea six divisions sont commuuément irré- gulières. Celles du centre, tantôt plus grandes, tantôt plus petites, offrent une corolle , tandis que les divisions exté- rieures ont la consistance calicinale« . Dans les liliacées , la corolle se développe à la base de l'ovaire. Dans les brome- loïdes, elle se développe quelquefois à sa base , quelquefois à son sommet. Ici le fruit est une baie ou une capsule ; là , sans exception, c*est toujours une cap- suie. Les fleurs de ces dernières sont souvent solitaires , peu nombreuses et pendantes au sommet d'une tige ou d'uno hampe verticale. Les fleurs des broni^îo'iV'es foriîx^nt un épi, une pani- cule ou une corymbe qui s'élève du mi- lieu des feuilles radicales. Dans les li- liacées , les feuilles de la racine ne sont pas toujours engainantes j celles dtj h I l Soo lIISTeniE NATUREf.LK tige sont sessiles , souvent distribue'es^ en spirale, quelquefois en verticille, et toutes sont molles et fiexibles. Dans les bromeloïdes , les feuilles sont engai- nantes, radicales et dures. Enfin, le» liliacées ont une racine tubéreuse ou bulbeuse, et les bromeloïdes une racine rameuse et fibreuse. Il est dans l'une et l'autre famille deux gL ires que le port réunit alors que le caractère de la fleur les sépare j c'est l'yucca el l'agave. Tous deux ont un spadix plus ou moins haut , couronné de feuilles fermes, divergeur tes , terminées par une épine j tous deux portent une belle panicule terminale : mais dî^s l'yucca, la corolle à divisions très-profondes est inférieure; et dans l'agave, au contraire , la corolle en en- tonnoir a son tube fixé au sommet de l'ovaire ; l'yucca a plus d'analogie avec les liliacées , et l'agave en a davantage avec les bromeloïdes ; l'un et l'autre ont des rapports avec les aloès. ■*'-r DES BROMELOÏ D ES. 2^^ Anatomie des Bromeloïdes^ Xerophita Madagascariensîs. Jussieu, liA tige de cette plante est formée cl& filets réunis par le tissu cellulaire. Chaque filet est composé, i». d'im cylindre central, de fausses trachées, de tubes criblés de pores et de tissu cel- lulaire alongé de la base au sommet; 2\ d'une enveloppe de tissu cellulaire assez lâche recouvrant le cylindre cen- tral ; 3°. d'une seconde enveloppe re- couvrant la première , et composée de cellules très-alongées , d'un diamètre très-petit, formant ce que j'appelle /mT^. cellulaire. Le tissu cellulaire, bien qu'il soit lie dans toutes ses parties, est disposé de telle manière qu'il semble se paitager . entre les filets-, il forme une zone autouc de chacuL' d'eux. Les filets solides, semblables à ceux que nous avons observés dans les fou^ ;•?• à 282 HISTOIRE NATURELÎ.E gères , se joignent , se divisent , se joi- gnent encore , et forment alternative- ment des cylindres plus ou moins épais ; quelquefois aussi ils s'unissent en grand nombre , gagnent peu à peu la super- ficie de la tige et se prolongent en bran, elles. Je n'insisterai pas sur ce fait • je renvoie encore à mou anatomie des fou- gères. La circonférence de la tige du xero^ phyta ne diffère en rien du centre j Iç tissu n'est ni plus ni moins serré , et il n'y a pas la moindre apparence d'ëçorcft^ m i y , se joi'. ^native- is épais ; n grand '• super- n bran^ fait j je des fou- 11 xero-^ itrej le 'é , et il 'ëçorçe-i i> fi d B U R M A N N E s. 285 L Ovaire supérieur. I" ,G E N R E. BURMANNE, Buhm^^^,^. l J„.„. I^"i. ( Voyez 3' vol. Hexandrie^ tnunogynie. L. Gm. ) 11° GENRE. TILLANDE, r.^^^»,,^. ^ j„^, Lam. Carac/^re générique. Calice à trois divi- sions ; corolle à trois pétales ou xnonopé- tale tabulée à bord à ttois divisions : étam.nes attachées au fond de l'enve- loppe florale ; capsule trigone à angles Stéer^^^^^^^^'^^^-'^-fi^^^^^^ Beaucoup d'espèces sont Iierbacéeg , parasites ; les unes ont le port de l'a- gave , les autres de l'aloès ou des ananas 'M a V 284 HISTOIRE NATURELLE Dans la plupart, les fleurs naissent on epi ou en panicule au sommet d'une hampe. ÏW/««ç/*,„ , du nom de l'auteur de la Flore d'Abo. I I. Ovaire inférieur. III' GENRE. X:EROPHYTE,Jt^«o^^r^^.L j. Lam. ( Voyez 3c vol. Hexandrie. monogynie. ) i naissent on iinet d'une l'auteur de E, 'xandrie- "'^mtmmm 7^^ Paa % I ï lil m i Jie^eve dfl Jironiolia . Itete^r tfculp . w&pr TJciû^y DES BROMÈLES. 285 IV GENRE. BROMELE, Ananas; Bromeuh. L. Juss. Lam. Caractère générique. Calice tubulé à trois divisions i corolle à trois pétales plus lon^s que le calice , ayant chacun un ap- pendice a leur base ; étamines attachée, au sommet de la corolle , ou sur u„ corp. glanduleux recouvrant l'ovaire ; anthères droues, en 1er de flèche, stigmate divisé *^n trois ; ba.e ayant un ombilic à son commet; loges à plusieurs graines. ^ Les espèces de ce genre sont herba- cées -, quelques-unes sont parasites. Le» ft^uiUes sont radicales, canaiicul^es, sou, Vtiit épineuses à leur bord Les iîeurs sont disposées en épi, en corymbe ou en panicule. L'ananas a une saveur préférable à tous les fruits d'Europe. L'espèce d^ bromèle qui le produit ( hromelia ana- nas, L.) a des feuilles radicales creu< P^otanique. VI. ^c I IJ i iic^^ HISTOlllE NATURKri.R secs en gouttière, épi lieuses à leur bord, assoz semblables à celles de Taloès, mais moins épaisses et moins succulentes. Sa lige est verticale , haute d'environ deux pieds , garnie de quelques feuilles cour- tes -, ses fleurs sont bleues, terminales , réunies en épi trcs-serré ; les ovaires sont très -rapprochés ; les baies en mû- rissant s'unissent les luies aux autres, et composent un seul fruit semblable, par sa forme, au cône du pin. Ce fruit est jaunâtre en dehors et blanchâtre en dedans ; son sommet est couronné d'une touffe de feuilles qui , étant mise en terre, produit une nouvelle plante. Il naît aussi des rejetons sur les côtés ; mais ils sont plus lents à se développer. On connoît plusieurs variétés de l'a- nanas. Les plus estimées sont V ananas pain de suire, et V ananas pomme de Tiiinette. Cette dernière est la seule dont Je fruit ne fasse point saigner les gen- cives. Le bromcle,.fmanas, est originaire DES B R O M h L E S. 287 cîcs Indes orientales ; transplanté eu Amérique, il s'y ^st multiplié avec une extrême facilité. On le cultive en Eu- rope dans les serres. Le fruit donne par expression une liqueur enivrante , ([iii fortifie, arrête les nausées, réveille les esprits , provoque les urines. Les fem- mes enceintes doivent s'en abstenir. On mange aussi l'ananas confit. Je dois ajouter que la culture fait avorter les graines. Brornella , du nom d'un bolanislc suédois. tiSS HISTniRp; NATTînF.frH I l' t V* G E N R E. rURCni5:E,/'r/;rrirF^. Vent. AoAVw. Linn. Jnsn. I,nm. Caracfht f^Mriqun. Coroll,, cumpnnnl/i» « «IX divisions «^pnlrs ; rtnmincH nftiir,hé<»i sur une «lando qui rrronvro l'ova.rc ; filets npphitis v«ni In hd.s»., ni«u« nu som- met, nr sortant point do ]ji coroll« j Myiff épnia à sa partir» inlV-rieure } stigmate à trois lobes peu inarc^ués. La furcr^e est une plante bulbeuse, à feuilles radicales, catmliculdos , dis- postfes sur plusieurs rangs, épineuse» sur leur bord. La hampe est trè^s-dlc- V(?e , garnie dans preâquc toute m lon- gueur de rameaux alternes, plusieurs fois divisas, couverts de fleurs et munii à leur base de feuilles eu forme de .spa- the. Cette plante , qui est la plus belle de cette famille, a fleuri sur la fin do vendémiaire an n , dans le jardin du I) r, « r ij If r it i': ic ft. y 89 Miinc^iiiti (l'IiiHloii'o niiliiidllo do l'iitJN. ( /oy. Ih I)r«( riplion (Io V^•lll^«lWll iImii>« In Ixillrliii (In lu .Sotii'lr )iliilt>iiuilî()iio dw Piiiii, II" 7H.) Lu li(iMi|)(' (|iii doi;iNoit tl(^ (|iifilinA Ni'pl ponroH pui juin , «'«'Irvu à lu liunl^-nr do Iniilr dnix pind?»-, nt il r«l pn.l uhin r|ir«llr Ht) \'Ci\ i^lrvrn dii- V/iiila/^r, HÎ lu pluritd n rrtl rli'«uiHin pur lo i'ioid ((((*il lit NUI la liti -»■' JkSSOÈ^'i boi 1^ K s A T. O è P9 >"illir pour lui donner plus de con- s^sfance ; après quoi on la verse dans des calebasses : elle y durcit avec le temps. rariÏt" ""'■"'■■'^ ««""prend plu,,ie„r, vauete*: ma™, quoi qu'il e.i soi t,io SUIS porté à croire que le climat et a preparai.o„i„fIue„tpri„eipalemeuts„r la nature des suc, „/<,^,. l, ,„^^^ e.tb„lla„tettra„spare„t; réduit en poudre ,1 est d'une couleur jaune sa- Iran , d un goût amer et aromatique , d "ne odeur forte et pénéirante : l'hé- patique est d'un rouge-brun et livide • sa poudre est d'un roux jaunâtre ; !'„„' etlaulxenousviennentdel'Amérique, lin to•'"^"'f*'^«yP'«'l^-^'al- lm,mo,nsesl,mé, estreconnoissable à on odeur nauséabonde, semblable à celledela myrrhe: on le recueille en ^n „: 'rf '"'^""" ^^' ^"- ^'"^"^^ «ont purgatifs et toniques Les Hotlentots font leurs carquoi, »vec les t,ges d'une espèce dWo«., que ' ;. 5oo IITSTOIRR NATURELLE Linné indique sous le nom spécifique de dichotoma. PInsitîurs ahès fournissent un fil très-fort , avec lequel les Indiens de la Giiiane font des bamacks et des voiles; et les Portugais , des bas , des gants, etc. Aloès ( Dioscor. ) , mot grec , dont l'origine est orientale. s- I I i' ï nasSÈ^i ^^ ■ DKS ANTHÉRIQUES. 5oi I I. Fleurs en épi ; racines fibreuses ; corolle à six divisions portant les étaminea à leur base. Iir ET IV GENRES. ANTHÉRIQUE , ^ifranmcrM. L. Juss. Lam. PHALANGE, Phalangiui^. Linn, Lam. Juss. Caractère générique. Corolle à divisions trè.^-profondes , ouvertes ou rapprochées. Filets des étamines déliés et velus ; un stigmate; capsule triangulaire; graines anguleuses. Les espèces de ce genre ont des feuilles imbriquées, fistuleuses ou suc- culentes ; des ëpis de fleurs terminaux ouaxillaires, souvent rameux. Après la germination , la première graine porte latéralement à l'extrëmitë d'un •• »ii>,iMW-. . --mt^mi 502 HTSTOIRK NArURRLLE fil le petit bourrelet qui accompagnoit l'embryon dans la graine. Anthericum vient de deux mots grecs, dont l'un signifie /5e«r, et Tautre épi. La phalange , dont le nom est le même que celui d'iine autre plante , qui passoitpourgucrir la irorsure d'une iiraignee appelée phalangium par les Grecs, diflere de l'antliérique par des étamines dénuées de poils, et sa ger- mination qui ressemble à celle de l'as- phodellc. ^' GENRE. ASPHODELLE, ^...o...... I. Juss. Lam. Caractère générique. Corolle à ,r • • fibreuesouforme'esd'unfaisceaudctû- , '^"'"^ ^•""""'le développée, se mo A^ u ^ ' ^^^"X OU trojs pieds ^e haut ; sa racine est tubéreuse , vi- jace; ses feoines sont radicales, don. r- en s,a,ve, douces au toucher, l„i- '-tcsctdWbeauvertisahau,„ 1 ii 5o't HlSTOinF NATTTTtELLK eyliridrique, lisse, luisante , de la gron* seur du petit doigt , simple on rameuse. Les fleurs, grandes et blanchtitres, disposées en ëpi , sont très - sernies ; chacune a luic spatlie membraneuse , lancéolée , d'une couleur brune. Sou- vent sur le même épi les fleurs de la base sont en fruit; celles qui viennent im- rnédiatcment au-dessus sont défleuries ; plus haut elles sont en pleine floraison ; au sommet elles sont encore en bouton. *- La station de cette plante s'étend de l'Espagne en CarnJoîe : elle est com- mune dans les cnviroris deNarbonne : on la trouve aussi dans les Pyrénées ; elle couvre quelques montagnes de moyenne hauteur, et ne descend point dans les vallées. Les racines de cet asphodelle ont une acreté qu'elles perdent dans l'eau bouillante. Dans les temps dedisette on en a quelquefois extrait une farine, avec laquelle on a fait dn pain. Les anciens plantoient ïasphodelh » K s BASILE S. 5()5 «npWis (les tombeaux : lo viil^'airo cioyoit que les mancs des nioil^ «'en nourrissoient. Mpliodellu.^ ( Diosc. PI. ) signiHe iceptre en grec. III. Pleurs en épi ; racines bulbeuses; coroll» tubulce à sa base. V r GENRE. BASILE, Basîj.ma. Juss. Fritilla" RiA. Linn. Lam. ( Voyez 3» voL Mexandrie-monogynie. ) 5t)6 IIISTOIUE NATURELLE V J r G E N R J^. HYACINTHE, lÎYAciNTHus. Linn. Juss. La m. Caractère générique. Corolle globuleuse ou tabulée , à six divisions plus ou moins profondes ; ovaire ayant trois pores à son sommet ; un stigmate ; chaque loge de la capsule à deux graines : germination de Tasphodelle. L'espèce la plus commune de ce genre est Vhyacinthe non-écrite ( hya- cinthus non-ficriptus , Linn.). Elle croît en Angleterre , en Espagne , eu Italie, en Suisse , en France , en Perse : on la trouve fréquemment aux environs de Paris : ses feuilles sont lancéolées ; ses fleurs disposées en épi ; sa corolle est quelquefois bleue, quelquefois blan- che , tubulée , globuleuse à sa base ; ses divisions sont roulées en dehors \ son •tigmate est humide ; chaque fleur est DES P H O R M I O N S. ^07 Rccompa^nu^e de deux spatlies, ordinai- romcMit plus longues qu'elle. Cotte plan- te aime les bois et les lieux ombrages. Ce n'est point la fleur sur laquelle le» poètes feignent qu'Apollon, au déses- poir d'avoir tuë Hyacinthe, écrivit ses j^f'mlssemons pour en éterniser la md- iru)ire. Uhyacinthe des anciens est le ih'Iplanium ajacis : on y voit ces caractères AIAIA, ou plutôt ceux-ci: AIAIA, A^HPet IX' GENRES. PlIORMION, PnoRMîUM. Forst. J. CiiLAMiDiA, Gœrt. MASSONE, Massonia, Thiinb. Juss. son 3o8 HISTOIRE NATURELLB I V. Fleurs en épi ; racine bulbeuse ; corolle à six divisions portant les étaniines à leur base. : u X^ G E N R E. CYANELLE, Cyanella. Liiin. Juss. Lam. (V. 3« vol. Ilexaiidrie-monog,) X r GENRE. ALBUQUE, AhBucA. L. Juss. Lara. Caractère génér. Corolle à trois divisions intérieures droites, rapprochées, glan- duleuses à leur sommet , et à trois divi- sions extérieures ouvertes i trois étarai- nes stériles opposées à celles-ci ; trois fer- tiles opposées aux autres ; style épais en pyramide renversée ; stigmate pyramidal aigu , entouré de trois pointes planes j germination de Tasphodelle. Selon Tliunberg, toutes les ëta- uiines de Valbuque visqueuse sout fer- ^fVXÊ^^^ BBS 5CILLES. ^0^ tîles. Le même auteur dit , que les Hottentots mâchent la tige de la grande alhuque [alhuca major) , pour se dé- saltérer dans les grandes chaleurs. Cette tige est succulente et mucilagineuse. Albuca , dérive iValbus , blanc, X I I« GENRE. SCILLE, S CILLA. Linn. ^ tss. Lam. Caractère générique. Corolle tout-à-fait ouverte se détachant proinptemcnt. Fi- lets des étamlnes applatis et dilatés éga- lement à leur base ; un stigmate : geimi- nation de l'asphodelle. Ce genre se confond avec le genre ornitogale. La acille maritime {scilla mariti^ ma, L. )a une bulbe très-grosse , rou- geâtre, formée de plusieurs tuniques épaisses et charnues: ses feuilles sont ra- dicales , verles , épaisses , visqueuses , loiigups d'un pied : du milieu des fcuil- Botanique. VI. 27 I •A- 5lO HISTOIRE NATURELLE les s'élève unehampo très-longue char- gée de fleurs blanches , disposées en corymbe terminal ; les spathes étroite» et lancéolées sont comme brisées. La bulbe donne une tige , des feuilles et des fleurs sans être mise en terre. Son suc irrite les yeux ; il est acre, amer, nauséeux, apéritif, diurétique, pur- gatif, émétique et anti-asthmatique : c'est un remède très-énergique, qui de- mande à être administré avec beaucoup de ménagement. Scilla ( Tiiéoph. Diosc. ). ht s DES ORNITOGALES. 3ll XII I* GENRE. ORNITOGALE, Ornitogalum. L. Juss. Lam. Caractère génêr. Corolle ouverte. Filets des étaraines applatis ; trois alternes plus larges ; un style ; capsule trigone : ger- mination de rasphodelle. Dans Fornitogale jaune ( ornltoga" lum luteum , Linn. ), les fleurs sont presqu'en ombelle. Uornitogalum umhellatum , Linn. est appelé vulgairement dame cTonze heures, parce que ses fleurs fermées durant la nuit, s'ouvrent à cette heure. Ornitogalum (Diosc. PL), laitd'oU seau, en grec. / 3ia HISTOIRE NATURELLE V. Ml Fleurs en ombelle ; racine bulbeuse ; co- rolle à six parties égales. X I V« GENRE. AIL, Ognon, Poireau j Allium. L. Juss. Lam. Caractère générique. Corolle ouverte ; ua stigmate; une spathe à deux divi^iiun.s, contenant beaucoup de fleurs au sommet d'une hampe : germination de l'aspho- delle. Les espèces de ce genre ont le -^'S feuilles fistuleuses ou planes j leura fleurs en ombelle lâche ou serrée ; quel- quefois au lieu de porter des capsules, elles portent des bulbes. Dans quelque» espèces, trois filets alternant avec les autres sont surmontés de trois pointes ; celle du milieu soutient l'anthère. ^Jl Tom . FF. J*a^. 3j% . se ; co~ E, UM. la. rte ; un. visions , sommet l'aspho- t le ""S •y leurs ; quel- psules, lelque» vec les^ ointes j :e. Dt'tfcve cfeî 1 . 'Ji . 5 . Alliiii 11 c l •»^»t» DES AULX. 5l5 La bulbe est sphërique dans le cepa de Tournefort, cylindrique dans son porrum , composée dans son allium, 'Lmné avoit d'abord adoplé ces trois^ genres ; il les réduisit au genre allium, d'après la critique de Haller. ^ Presque toutes les espèces habitent l'Europe. Quelques - unes cependant croissent en Afrique et en Asie. Linné distingue: 1°. Les espèces à feuilles planes ^laissant de la tige, et à fleurs à cap-^ suies. ^ :2". Celles à feuilles comme les pre'- cëdentes , mais à fleurs bulbeuses. 3^ Celles à feuilles cylindriques, naissant'de la tige, et à fleurs à cap^ tuîes. 4». Enfin , cellesdont toutes les feuil- .les sont radicales. L'az7 oignon ( alllumcepct , Linn. ) , cultivé dans nos potagers , rentre dans la quatrième section : sa bulbe est dé- 1 I 5l4 HISTOIRB NATURELLE primée , arronclie ; formt;e de tuniques churaues, solides, appliquées les unes sur les autres; elles sont blanches ou jrougeàtres, ce qui constitue deux va- riétés sous le nom d'ognon rouge et d'ognon blanc : ses feuilles sont radi- cales , cylindriques , pointues , fistu- leuses ; sa hampe , haute de trois pieds , nue , cylindrique , renflée dans son mi- lieu , s'élève dVntre les feuilles. Les fleurs sont terminales et ramassées en tète arrondie. La bulbe de cet ail est acre, d'une odeur pénétrante : elle est diurétique , venteuse, aphrodisiaque. On s'en est servi quelquefois avec succès dans l'hy- dropisie; elle réussit dans les rhuma- tismes chroniques , la teigne , les dar- tres ; la variété rouge est plus acre que la blanche ; Tune et l'autre sont plus douces dans les climats chauds que dans les climats froids. C'est par cette raison, dit-on , que les Israélites prisoient si haut les ognons d'Egypte 3 mais celte •«-»; A i DES AULX. Oli> raison ne suffit pas pour expliquer la différence dans les goûts des nations. Jj'ail cultive (allium sativum , Linn. ), qui conserve sous un ciel brûlant sa sa- veur acre et caustique, entre dans tous les alimeiis des peuples méridionaux. Cette plante appartient à la section d'aulx à feuilles applatics, naissant de la tige et à fleurs bulbeuses -, sa racine est composée de plusieurs bulbes for- mées de timiques fort minces j sa tige a un pied de haut ; ses fleurs bulbeuses sont en ombelle arrondie. La bulbe do Vail cultivé est antiliistérique , diu- rétique , vcrmiluge , anti- pestilen- tielle : elle excite la transpiration ; son odeur est si pénétrante qu'elle infecte le lait , la respiration et même la sueur : on l'emploie dans l'Iiydropisie , les obs- tructions , les maladies eu tanées , et dans toutes les maladies qui résultent d'ato- nie , d'épaississement et de stagnation dans les humeurs. Tout le moihle saii que les Egyptien» itfMM il i' I 5i6 HîSToiRr: natuuet.le acloroicnt l 'ail : les Grecs , a « con traire, ravoienten horreur: les moissonneur* et les soldats romains s'en nourrissoient. On rapporte que Vespasien dit à un jeune homme qui lui demandoit un gouvernement : « J'aimeroh mieux » que tusentisses /'ail que le parfum ». Les Gascons et les Espagnols en ont toujours fait un grand usage j et l'on a observe que lorsque les gens de tra- vail s'abstiennent d'en manger , leur digestion devient plus laborieuse. Dana les pays méridionaux de l'Europe, ce goût ne s'arrêta pas toujours au peuple, il gagna les gens de la cour. Eu i268, Alphonse , roi de CastiUe , qui avoit une répugnance extrême pour Vail, institua un ordre de chevalerie, dont les statuts portoient entr'autres cho- ses, que ceux des chevaliers qui au- roient mango de Vail ou de Voigrwn, ■ne pourroient paroître à la cour, ni communiquer avec lea autres cheva- fi â % ':'S. i i5 •ir* ;- i . DES AULX. 3l7 liers pendant un mois. La dîme fie l'ai/ rendoit plus de mille ëcus par an à l'ar- chevêché d'Alby. Àllium ( Pi. ) latin radical. VIN DU TOME SlXlàM£. / ■-^^•tin.Mfi^Ê!'-'-