IMAGE EVALUATION TEST TARGET (MT-3) 1.0 M 6" 18 11.25 IIIIII.4 I1IIII.6 V] <^ /2 /: e] ^ c"l à2 "9 v>' V /A 7 Photographie Sciences Corporation 23 WEST MAIN STREET WEBSTER, N.Y. 14580 (716) 872-45.03 ^ ^^^ CIHM/ICMH Microfiche Séries. CIHIVI/ICiVIH Collection de microfiches. Canadien Institut» for Historical Microreproductions / Institut canedien de microreproductions historiques Technical and Bibliographie Notes/Notes techniques et bibliographiques The Instituts has attempted to obtain the best original copy available for filming. 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IS Original copiaa in printad papar covara ara filmad baginning with tha front eovar and anding on tha laat paga with a printad or illustratad impraa- sion, or tha bactc covar whan appropriata. AU othar original copiaa ara filmad baginning on tha first paga with a printad or illustratad impraa- sion. and anding on tha laat paga with a printad or illustratad impraaaion. Laa axamplairaa originaux dont la couvartura an papiar aat impriméa sont filmés an commançant par la pramiar plat at an tarminant soit par la darnièra paga qui comporta una amprainta d'impraasion ou d'illustration, soit par la sacond plat, salon la cas. Tous las autraa axamplairaa originaux sont filmés an commançant par la pramiéra paga qui comporta una amprainta d'impraasion ou d'illustration at Bn tarminant par la darnièra paga qui comporta una talla amprainta. Tha laat racordad frama on aach microficha shall contain tha symboi — ^(maaning "CON- TINUEO"), or tha symboi ▼ (maaning "ENO"), whichavar appliaa. Mapa, plataa, charts, atc, may ba filmad at diffarant raduction ratio.:t. Thoaa too larga to ba antiraly includad in ona axposura ara filmad baginning in tha uppar laft hand cornar, laft to right and top to bottom, aa many framaa aa raquirad. Tha following diagrama illustrata tha mathod: Un daa symbolaa suivants apparaîtra sur la darnièra imaga da chaqua microficha, salon la caa: la symbola — *> signifia "A SUIVRE ", la aymbola V signifia "FIN". Laa cartaa, planchas, tablaaux, atc, pauvant ètra fllméa à das taux da réduction différants. Lorsqua la document est trop grand pour être raproduit en un seul cliché, il eat filmé à partir da l'angle supérieur gauche, de gauche A droite, et de haut en baa, en prenant la nombre d'images nécessaire. Les diagrammes suivants illustrent la méthode. errata to ! pelure, on à D 32X 1 2 3 1 2 3 4 5 6 M H HISTOIRE NATURELLE DES VÉGÉTAUX. ivb HISTOIRE NATURELLE DES VÉGÉTAUX, CLASSÉS PA Avec la citatio Linné , et 1' peut faire d merce , l'a médecine , nature , et u système de familles natu Par J. B. LAMARCK , et professeur au Muséum ft Et par B. M r R B E L , me'bb Sciences , Lettres et Arts Botanique à l'Athénée de Pa ilILLES,^ de France , TOME '^Vl% s 1.. 4 J> W E L'I M P R I M E R I E DE cWffÉCÉ T. A PARIS, Cliez Djîter VILLE, rue du BaLloir, n'^ i6. AN XI — 1 8 o 5. n--: i i ^,\ à « •i ». HISTOIRE NATURELLE * DES PLANTES. SIXIÈME FAMULE. <^'aractére de famille. Calice d'une seule P.ece. divisé et ordinaireme„nolor" flammes en nombre déterminé , insérées . U hase du calice, ovairesim^lef;;;. r.eur ; deux à quatre stigmates sLle?ou pourvus de style ; capsule „e s'ouv" „t Po.„t, souvent recouverte par le ca"! pensperme farineux ; emb,yo„ courbé '■ ïadicule supérieure. ' Les polygonéeâ sont presque toute, iierbacees. Leurs feuilles sont alterne, engainantes par leur base, on fontcorpâ avec une gaîne enfil.ie par la tige. Dans leur jeunesse elles sont roulées en des- ^ou» par les bords. Les fleurs sont ne- 3 HISTOIRE NATURELLE tites, solitaires, en dpi ou en panicule. Cette famille est parfaitement naturelle; elle a peu de rapports avec les prëcc- denles, et beaucoup avec les cliénopo- flëes , soit par le port , soit par la graine , à përispernie l'arineux. Elle se distinguo ^principalement par ses feuilles engai- nantes, roulées en dessous dans leur jeunesse. rer GENRE. COCCOLOBE,Raisinier; Coccoloba. L. Juss. Lani. ( Octandric-trigynie. L.. G.) Caractère génér. Calice d'une seule pièce , coloré et à cinq divisions ; huit étamiiies j trois styles ; une noix recouverte en par- tie ou en totalité par le calice devenu succulent. Les raisiniers sont de grands arbres ou des arbrisseaux d'Ame'rique. On en connoît une douzaine d'espèces. Leurs nicule. turelle; pièce- éiiopo- jraiiie , liiiguo engaî- is leur LOBA. gynie. pièce , niues ; n par- evenu Lrbres hi en jeurs DES COCCOLOBE6. S ffuilles sont simples, quelquefois très- ^raiules. Les fleurs sont très-petites, disposées en grappes simples , naissant le plus souvent du sommet des rameaux. Les fruits de plusieurs de ces végétaux sont bons à manger. Le coccolobe raisinier (coccoloba uvifera, Linn. ) est une des espèces re- marquables: il croît dans les Antilles , au milieu des sables du rivage delà mer , et son tronc est quelquefois battu par IcH flots. Cet arbre s'élève à une bau- teur considérable ; ses grands rameaux sont étalés sans ordre , et son port n'a rien de régulier ni d'élégant; ses feuil- les et ses fleurs font au contraire un très- bel efibt. Les feuilles sont grandes, ar- rondies, échancrées en cœur à la base, très-entières , épaisses , coi .ces, lui- santes , d'un vert foncé et traversées de grosses nervures pourpres. Ces feuille» sont portées sur de très- courts pétioles. Les fleurs sont blanchâtres, très-nom- breuses et disposées en une très-loxk- 4 MrsTOinE NATunerLE T^ellc e,t chargé, j^f^.^^j^ "^'^^^'^ "ne pulpe molle, douco -"t quelquefois ..cu„i,i,e„r bar," «o X est tout-à-fait recouverte par Ô cahce et ressemble à une baiesKi" plante loin du rivage de la mer, cet arbre ne donne ni fleurs „i fruits • son bois est trè'î-fli,.. ■"■i», son neuf M ' ™"S^' '■tponrroit peut-être servir à la teinture. l.e coccolobe " ,a„c (coceoloba ni.ea, Z' . o ^'P''^ '=™'"' dans les mon- agnesde Saint-Domingue et de laMlr- "^ *"' *^* ^»St pieds. Le tronc est termine les terre Jors- . Les fruits î, arrondis couronnes verti , par olle , douco mvent ser- j fendu en 8 etamines ir base ; Ja rte par le 'jlagainfe se. Trana- mer, cet '"its ; son pourroit ha nivea, les mon- B la Mar- '; sahau- ronc est Ay- ^ 2om . PW. -De^fMfe Jel -<%•> i/lu//- f.. T . -rif4- ifct/f/' J.R luuex . W. PTIT. É^ è UIIU . DES A T R A P H A C E S. 5 droit et se divise en rameaux touffitis charges de feuilles d'un demi-pied de long , ovales , oblongvies , aiguës , très^ entières, ridées. Les fleurs sont jaunâ- tres et pendent en grappe du sommet des rameaux. Le calice devenu succu- lent par la maturité, est blanc comme la neige; il couvre jusqu'à mc'^é une noix triangulaire, noirâtre et luisante. La saveur de ce fruit est douce et agréa- ble. Cet arbre porte dans le pays le nom de raisinier de coude. Coccoloba , de deux mots grecs qui signifient semence lobée. - I P GENRE. ATRAPHACE, Atrapraxis. Lîn. Juss. {^Hexandrie-digyrde. L. Gm.) Caractère générique. Calice à quatre divi- sions profondes ; six étamines ; deux stig- mates } capsule renfermée dans le calice. On ne connoît que deux espèces de ce genre j elles croissent en Asie dans i f fi \ i li ) ^ HISTOIRE NATURELLE les lieux pierreux , sur le bord des eaux. Ce sont des arbrisseaux d'un à deux pieds , à tige menue , foible et couverte d'une ëcorce blanchâtre ou brunâtre. Les rameaux et les feuilles sont alter- nes et simples. Les fleurs petites, blan- châtres et veinëes de rouge , disposées plusieurs ensemble aux aisselles des feuilles ou à l'extrëmitë des rameaux. I^'atraphaxis spinosa, Linn. se re- connoît à ses rameaux terminés en ëpine , à son calice à quatre divisions , dont deux plus grandes j à ses stigma- tes scssiles; à sa graine applatie, &c. Dans Vatraphaxis undulata , Linnë, les rameaux sont sans ëpines , les feuil- les ondulëes , les divisions du calice égales, les stigmates pourvus de style, et la graine oflPre une forme arrondie. Atraphaxis, nom que Dioscorido aonnoit à Xatriplex. il i s eaux, à deux uverte iiîâtre. alter- , blan- posëes 38 des leaux. se re- és en dons , igma- , &c. înné, feuil- îalice tyle, tidie. >ride DESPOLYGONONS. 7 1 1 !• G E N R E. POLYGONON, PoLYGONiTM. Lfnn. J. Lam. {Octandrie-trigynie» L. G.) Caractère générique. Calice coloré à cinq divisions j cinq à neuf étamines ; dfax à trois styles j capsule recouverte par la calice. Ce genre comprend une quarantaine d'espèces, il n'y en a qu'un petit nom- bre d'indigènes. La plupart sont an- nuelles. Certaines ont leurs racines vi- vaces , quelques-unes sont ligneuses. Les tiges sont verticales , plusieurs es- pèces les ont rampantes ; elles sont grimpantes dans quelques autres. Les feuilles sont simples et plus ou moins alongées ; quelques-unes sont en fer de hallebarde ou en cœur. Les fleurs sont petites et disposées en épi . ou en grappe , ou en panicule à l'extrémité des tiges ou aux aisselles des feuilles j I ^ HISTOIRE NATURELLE elles offrent descaract restrès-diffe'rens. liinne rëunit dans ce genre les blës i\o\y8 Jagopira) les historiés, bistorta; les persicaires , persicariœ , et les re- nouées , polygona de Tournefort. Le g^nvG fagopirum avoit pour caractère les fleurs en corymbe paniculé , huit ëtamines , trois styles , et une graine triangulaire; le genre historta , les fleurs en ëpi terminal , huit à dix ëta- mines , trois styles , une graine trian- gulaire , la racine repliëe deux ou trois fois j le genre polygonum , les fleurs axillaires , huit ëtamines , trois styles, une graine ronde ; le genve persicaria , les fleurs axillaires ou terminales en ëpi et en paniculé , cinq , six , sept ou huit ëtamines, deux ou rarement troij styles , une graine ovoïde. Yoici les cinq sous-divisions de Linnë. 1. ^^m/?^aaroiV^^A'. Tige ligneuse. Le polygonon arbrisseau (/?o/j^owww frutescens , Linn. ). Il se confond par lifferens, îles blës nstorta j )i les re- fort. L© airactère [é , huit- e graine f« , les dix éta- le trian- ou trois s fleurs 5 styles , ncaria , lales en sept ou ^nt trois Linné. euse. gonum •nd par DES POLYGONONS. 9 le port, avec l'atraphace épineux , il en est très- distinct par son calice à cinq divisions dont trois plus grandes , ses huit étamines et ses trois styles. Il croît en Sibérie. 2. Bistortes. Un seul épi de fleurs. Le polygonon bistorte ( poly gonum historta. Linn. ). Cette espèce croît abondamment dans les prés et les pâtu- rages des montagnes. Elle est remar- quable par sa racine, grosse, cylindri- que , et repliée deux ou trois fois sur elle-même. Ses tiges sont hautes d'un à deux pieds , verticales, très-simples, cylindriques, menues, lisses , noueuses, terminées par un épi de fleurs couleur de rose , ovale , serré. Les feuilles ra- dicales sont ovales, lancéolées, et se ter* minent inférieurement en pétiole. Les feuilles de la tige sont petites , yèssiles et embrassantes. Leur surface infér rieiire est d'un gris bleuâtre. Les fleurs sont portées sur l'épi par de courts pé- FjOtaniquc. VIII. 2 i i 10 HISTOIRE NATURELU2 doiicules ceints d'une ëcaiUe brillante- elles sont à quatre ou cinq divisions ,' ovales , un peu inégales ; elles ont de huit à dix ctamines. La graine est trian- gulaire. Quelquefois des bulbes nais- sent aux aisselles des feuilles et repro- duisent la plante. La racine est rn puissant astringent à Fextërieur. On la mâche pour rafiPer- mir les dents. On la recommande sur la fin des cours de ventre , et dans toutes les maladies dans lesquelles hs fibres ont perdu leur ressort. Au prin- temps, cette racine est succulente, peu âpre au goût et recèle une farine nu- tritive ; elle ne devient astringente qu'en devenant ligneuse. La bistorte est lin très-bon fourrage dans les mon- tagnes. Tous les animaux , excepte les chevaux, la mangent. 3. Persicaires. Style fendu en deux • Staminés au-dessous de huit. Le polygonon amphibie {polygonum amphihium, Linn. ). Cette espèce vit ELLE î brillante j divisions , lies ont de e est triau- ilbes nais- 5 et repro- astringent OUI' raffer- uande sur y et dans [uelles \ti Au priu- ente , peu irine nu- triugente t bistorte \gs mon- cceptë les en deux j lygonum spèce vit DES P OLYG ONONS. \\ également sur la terre et dans l'eau. Sa tige est longue , cylindrique, articulëe, souvent rougeâtre; les feuilles sont ova- les , lancéolées et ciliées; les fleurs d'un rouge fonce, enëpi court, ëpais, situé à l'extrémité de la tige ; les étamines au nombre de cinq , tantôt plus lon- gues, tantôt plus courtes que le calice. Lorsque la plante croît sur la terre , elle fleurit rarement ; sa tige est redressée ; ses feuilles sont plus alongées et béris- sées de poils. Lorsqu'elle vit dans l'eau elle s'étale sur sa surface ; les feuilles sont épaisses , dures , lisses des deux côtés , et surnagent comme celles du nymphœa. La racine est recommandée comme dépurative et diurétique dans les gale» opiniâtres, les dartres et toutes les ma- ladies de la peau. Elle donne , dit-on, au vin une odeur de framboise Le polygonon poivre d'eau gonon hydropiper , Linn. ). Europe, sur le bord des che I 3 I » ; 12 IITSTOIRE NATURELLE fosses des lieux aquatiques , et s'élève à wn pied et demi ou deux pieds. Sa tige est presque droite, noueuse, un peu rameuse ; ses feuilles sont elliptiques , kncëolees , et leurs stipules émoussées, tronquées, très-rarement un peu ciliées. Les fleurs sontrougcs, quelquefois blan- ches, disposées en longp épis, penchés à l'extrémité des rameaux. Elles ont SIX étamines. La graine est lenticulaire et brillante. Cette plante est acre et corrosive. Malgré sa causticité , on prend le suc ou la décoction intérieurement dans une tisannedeguimauve. C'est un excellent diurétique et anti-scorbutique. Exté- rieurement les feuilles, réduites en ca- taplasme , sont nn puissant détersif ; leur décoction ramène bientôt les plaies putrides à l'état de plaies récentes. Elle teint en jaune la laine trempée dans l'alun. Le polygonon persicaire ( polygonum ^ persiicaria , Linn. ). Cette espèce est .LE ;t s'élève à ds. Sa tige y un peu [iptiques , moussëes, eu ciliées, îfois blan- penchés Elles ont iticulaire orrosive. le suc ou ians une îxcelleiit e. Exté- es en ca- lé tersifj es plaies écentes. pée dans Ygonum 3èce est DES P O L Y G O N O N S. 1 5 difficile à distinguer de la précédente. I^es stipules des feuilles sont très-ci^ liées autour de la tige. Les fleurs sonten épis serrés. Elle offre des variétés à fleurs blanches ; à feuilles tachées ; à feuilles plus étroites ; à feuilles blanches en dessous , à tiges petites et rampantes-, à rameaux divergens. Elle est astrin- gente, détersive , vulnéraire. On n'em- ploie que les feuilles dont on fait des cataplasmes , des décoctions. Elle teint en jaune comme la précédente. 4. Renouées. Huit étamines, feuilles entières. Le polygonon des oUQ^un^polygonum auiculare , L. ). Il croît sur les grands chemins, le bord des rivières et dans les moissons. Ordinairement ses tiges menues , cylindriques et herbacées , sont longues d'un à deux pieds et cou- chées sur la terre ; quelquefois elles sont plus ou moins longues, à demi couchées ou presque tout-à>fait redressées. Lef l4 HTSTOrRE NATURELLE feuilles sont lanceolties, plus ou moins étroites. Les fleurs sont solitaires ou trois ou quatre ensemble aux aisselles des feuilles ; leur partie inférieure est verte , et leur bord blanc ou purpurin. Cette espèce est acre au goût et as- tringente , prise en décoction , elle est très-bonne sur la fin des dyssenterics : la graine est nutritive. 5. Helxines, blés -noirs. Feuilles écbancrées à la base. Le polygone blé noir ou sarrazin [polygonumfagopirum, Linn. ). Il est originaire d'Afrique et cultivé dans les champs. Sa tige haute d'un à deux pieds, presque droite, feuillée , un peu branchue , souvent rougeâtre , lisse , cylindrique , porte des bouquets de fleurs blflnches ou rougeâtres à son ex- trémité ou à celle des rameaux. Les feuilles sont un peu éloignées , les in- ^l'rieurespétiolécs, les supérieures ses- ^ile^ ; les unes et les autres en fer de DES POLYGONONS. l5 flèche et ëcîiancrëes en cœur. An fond dn caliee sont huit glandes jaunâtres. Les graines sont brunes et triangulaires. Elles sont nourrissantes : on en fait du pain et de la bouillie ; le pain est noir , lourd , sans liaison. La plante verte et sèche , fournit un bon fourrage pour les bestiaux ; sa cendre contient beau- coup d'alkali. Le polygonon de Tartarie {polygo- num Tataricum, L.). Il se distingue du précédent par ses graines , dont les an- gles sont dentés. On le cultive dans le Languedoc. Il est en tout préférable au précédent. Le polygonon lizeron ( polygonum Lonvolvulus , Linn. ). On le trouve «ommunément dans les champs. Ses tiges sont anguleuses , menues , grim-» pantes et se roulent autour des corps places àleur voisinage. Ses feuilles pren- nent souvent une teinte rouge et sont (eu fer de flèche , lisses. Les fleurs ^ en Il 1 ; 1 l# IIISTOIRF NATURELLE grappe aux aisselles des feuilles, ont les anthères /iolettes. J^e polygonon il "s buissons ( /^^/v. fT' ^^'''^^^«'•"'«.Linn.) croît clans les haies et les lieux couverts. Il ne se distingue duprccëdent que parce qu'il s élève plus haut, que sa tige est sans «"éîles , que ses anthères sont blanches c^t les divisions du calice rabattues sur ia graine en forme d'ailes. ^ 1-es graines des deux dernières es- pèces sont nutritives comme celles du blé-sarrazin. Ces plantes pourroient encore fournir un très-bon fourra/ïe si on les cultivait. I V« GENRE. BRUNICHIA. Banks. Juss. (V. 3« vol, I>écandrietrigynie.) t.T.E [es, ont les is ( poly*- croît dans 5. Il ne se arce qu'il 3 est sans blanches ttues sur ières cs- îelles (lu urroient irragc si 3* vol. % DES PATIENCES. I7 « V G E N R E. PATIENCE , Oseille ; Rvmbx, Linn. Jass. Lam. {Hexandrie-monngynie, L. Gm. ) Caractère générique. Calice persistant à six divisions ; trois intérieures , souvent pétaloïdes , prenant de raccroissement après la floraison ; six étamines ; trois styles horizontaux ; stigmates en pinceau: une graine couverte par le calice. Les fleurs sont en panicule axillaire ru terminale. Elles sont hermaphro- dites , monoïques , dioïques ou poly- games suivant les espèces. Quelques- unes n'ont que deux styles. Linné a réuni dans ce genre , les genves lapathum et acetosa y de Tour^ nefort. Le genre rumex comprend une qua- rantaine d'espèces , la plupart indigènes de l'Europe. Quelques-unes sont li- «j^'AA •«.... h 1 i \ I. i > ; {( »S HISTOIRE NATURELLE pieuses , plusieurs annuelles , et le pin, grand nombre herbacées, à racine viva- ce. Elles se plaisent, en général, dans les l tm peu ramasses. Ses feuilles radicale» sont pëtiolées , en fer de flèche, oblon- gues ; celles de la tige sont sessiles. Le» fleurs sont dioïques. La patience petite oseille ( rumex acetosella , L. ). Elle est vivace , her- bacée , se plaît dans les lieux sablon- neux , et couvre quelquefois complète- ment les champs en jachère. Ses tiges hautes de trois pouces à un pied au plus, sont frès-menues , et portent leurs fleurs en épis plus ou moins ser- rés. Les feuilles sont lancéolées, et ont à leur base deux oreillettes aiguës, recourbées. En automne , toute la plante se colore en rouge. Les trois espèces précédentes ont une «aveur acide très-développée. Elles sont un peu nourrissantes, rafraîchissantes , anti-putrides, détersives. On donne le siic des feuilles dans de l'eau sucrée. C'est un bon remède dans le scorbut , les fièvres bilieuses, &c. On applique extérieurement les feuilles sur les ul- ( : fâ Îi ifl ai HISTOIRE NATURELLE cères scorbutiques. Les racines et la graine ont des propriétés contraires à celles des feuilles; elles sont échauffan- tes et astringentes : on les recommande cependantcommeapéritives. Elles four- nissent , lorsqu'elles sont séçliées , une couleur rouge , mais d'un teint foible. Les feuilles sont employées pour pré- parer à la teinture rouge le fil de lin , le chanvre et les toiles. V !• G E N R E- RHUBARBE , Rheum. Linn. Juss. lism. {Ennandrie-trigynie, L. G. ) : Caractère générique. Calice à six divisions- neut étamines; trois stigmates sessilos; une graine à trois angles membraneux. Les rhubarbes différent à peine des patiences. On en connoit sept espèces. Elles croissent spontanément en Asie, dans la Chine, la Tartarie ou la Sibé- rie, et peuvent être cultivées avec suc^ 1 LLE cines et la 3iilraires à échaufFan- com mande . Elles foiir- î liées, une îint foible. pour prë- l de lin , le E. inn. Juss.. L. G. ) c divisions; !S sessilcs ; braneux. peine des t espèces* en Asie, i la Sibé- a.vec suc* lîES RU U B A R B ES. 2S eès dans nos jardins. Leur racine est grosse, longue, charnue, compacte, branchue. Les feuilles sont très-gran- des , echancrées en cœur à la base. L?i tige , haute de trois à six ou sept pieds , s'élève du milieu do» feuilles, et formQ à son sommet une belle j^anicule d'in^ Jiombrable&petites fleurs blanches. Tou, tes les espèces sont vivaces, herbacées. La rhubarbe palmée {rheum palma- tum, Linn.) croît dans la-Tartarie Chi- noise , le long de la muraille fameusç qui sépare la Chine de la Tartane. Ses feuilles radicales , étalées en rond sut- la terre et portées sur des pétioles longs d'un pied, sont deux fois longues comme les pétioles , avales , palmées , à lobes aigus. Du milieu des feuilles s'élève la tige haute de cinq à sept pieds, creuse , striée , coupée de plusieurs nœuds : les inférieurs sont couverts d'une feuille • les supérieurs de plusieurs- bouquets de fleurs , dont l'ensemble forme nue belle panicule. Elle prospère en Fr.ince, en î } 26 HISTOIRK NATUriELLE pleine terre. Les Moscovites mangent ses feuilles comme lëgume. La rhubarbe ondulée {rheum undu^ latunt, Linn. ). Elle a le port de la pré- cédente et croît dans les mêmes lieux. Ses feuilles , au lieu d'être échancrées , sont très-entières, arrondies, ondulées à leur bord et couvertes de poils très- courts. La rhubarbe compacte ( rheum càm-- pactum ,ÏÀrm). Elle croît encore dans la Tartarie Chinoise, et ressemble beau- coup à la précédente. Ses feuilles sont plus épaisses, plus coriaces , très-lisses , divisées en lobes obtus et bordées de petites dents cartilagineuses. Sa pani- cule est un peu penchée. Les auteurs ne sont pas bien fixés sur celle de ces trois espèces qui fournit la rhubarbe des pharmacies. Gerber et plu- sieurs botanistes ont prétendu que c'est le rheum undulatum, Miller a pensé que c'est le rheum compactum. Trew et Linné fils ont soutenu que c'est le y, ■v; -■M BES RHUBARBES. 27 rheum undulatmn. Ce sentiment est aujourd'hui le plus général émeut adop- té. Quoi qu'il en soit, il est bien connu que la vraie rhubarbe croît entre le ^o» et le 39^ degré de latitude boréale, dans les provinces de Chensi et de Setschucri , au nord-ouest de la Chine , dans la pe- tite Bucharie et le royaume de Tangut. La racine de rhubarbe est tirée de la terre sur la fin de l'hiver, avant la développement des feuilles. On la coupe en morceaux qu'on place sur de lon- gues tables, et qu'on remue plusieurs fois par jour jusqu'à ce que le suc qu'ils contiennent soit épaissi et concret. On les enfile alors dans de petites corde*» pour les sécher à l'ombre : plusieurs voyageurs assurent que les Tartares les suspendent au cou de leurs bestiaux. Ce sont les Tartares Calmouks et les habitans de la grande Bucharie qui por- tent la rhubarbe à Orembourg , où le gouvernement russe la fait acheter. On sépare les bonnes racines des mauvaises !^8 HISTOIRE NATrrRlîI.LIÎ avec attention; on leur fait éprouver une nouvelle dessication , et la parti. qui n'est pas consommée dans l'inté- rieur de l'empire, est distribuée dans le commerce : c'est de toutes les rhu- barbes qui arrivent en Frai ,ce, la meil- i^nre et la plus estimée. La plus priscie eiisuite est celle que les peuples de la Grande-Bucharie portent en Perse, et qu'on transporte par terre à travers une partie de l'Asie jusque, sur les bords de la lAIëditerranëe, oà on lui donne à peu-près les mêmes soins que celle qui passe par les main^des Russes. I^ rhu- barbe qui nous arrive par ces deu >. voies tie suffisant pas à nos besoins, on est réduit à employer une troisième espèce d une qualité infe'rieure, que les vova- geurs apportent de la Chine. Son infé^ riorité paroît dépendre de sa mauvaise dessication. Elle n'a point été enfiiée comme les autres. La rhubarbe est une racine précieuse pour la médecine. Elle a la propriété I îr.LE it éprouver et la partis laiis l'inte- ibuée dans es les rhu- ie, la meil- plus prises iipies de la i Perse , et ravers une les bords ù donne à î celle qui I. I^ rhu- eu ^ voies s, on est tnc espèce les vova- 5on infe- mauvaise é enûlée jrecieuse )roprieLé DES H H C B A 11 B E S. 2(} tic purger doucement , de fortifier l'es- tomac, de faciliter la digestion et de tuer les vers des enfans. Elle est brune en dehors, jaune dans l'intérieur, amère, un peu astringente, aromatique et veinée dans sa cassure comme la noix muscade. On préfère celle qui est compacte et qui teint la salive en jaune. Les morceaux carie's, trop légers et d'une odeuF foiblc, sont rcjctés. La rhubarbe rhapontic , rhubarba des moines {r/ieumrhapunticum, L.). Elle est sponSanée dans la Tartarie et cultivée dans les jardins de l'Europe. Elle est très-semblable aux précédentes. On la distingue , soit par ses feuilles arrondies et lisses, soit par ses pétioles sillonnés en dessous, soit par ses fleurs» plus grandes. On a abandonné l'usage de sa racine* Elle est plus astringente que la vraie rhubarbe et plus légère ; elle empâte la bouche sans teindre la salive en jaiuie» oo IM I t ff HISTOIRE NATITRELLB VIP GENRE. TBIPLARIS.Li„„.Ju,s. (V.3.V0I. J^odecandrle.trigynie. L. Gm. ) VIII» GENRE. CALLIGONON, Pallasie; C.^^,«<,. rr,' ^■'"'"''- l'i"»- Juss. Lara. ( ^olyandrie-trigynie. L. Gm. ) " '*"" rameuses ou ailés. Ce genre est compose' de deux petit, arbrisseaux exotiques qui ont le port f;'^f.«''-"-o»'divisése„rameaÏÏ a"Ltr* °"*^"■"'''^^-•"-;'- arhculat,on, sont couvertes d>u„e «ai- ne . et donnent naissance aux fleurs. Les racines fraîches du calligonum Pterooarpu., PaU. , coupées horLnta- l LLB l E. V. 5« vol. . Gm.) 1 E. O^ZLIGO- uss. Lam. Gm. ) cinq divi- Sj capsule quatre an- ou ailés. ax petits t le port rameaux ilies ; les une gaî- fleurs. Ugonum rizonta- DES KANIGIA. 5l ïement, donnent une gomme claire, qui a les propriétés de la gomme adra- gant. Cette espèce croît sur les bords de la mer Caspienne; elle se distingue par ses capsules , dont les angles sont ailés sans être hérissés de soies. Calligonum , beaux genoux en grec , à cause des articulations de la tige et des rameaux, I X' GENRE. KANIGIA. Linu. Juss. Lamarck. ( Voyez y voL TiiandrU-trigynU. L. Gm. ) aa HI6Ï0IRE NATURELLE I If! î i SEPTIEME FAMILLE. Ï.ES CHENOPODÉES. Atriplices, Jussieu. Caractère de famille. Calice inférieur a plusieurs divisions ; étamines en nombre déterminé , placées au fond du calice ; ovaire simple ; styles en nombre déter- miné, quelquefois un seul et quelquefois point du tout ; un stigmate pour chaque stjle , rarement deux ; une baie et plus souvent une capsule nue ou recouverte par le calice transformé en péricarpe sec ou succulent ; une graine ( plusieurs dans le phitolaque , deux dans la galène) j pé- risperme farineux, central, entouré par rembryon formant uu cercle , ou roulé eu spirale j radicule inférieure. Les chenopodées croissent dans tou- tes les parties du monde. Ce sont pour la plupart des herbes à racines fibreu- ses , tortueuses et très-longues. Cette famille offre aussi quelques arbrisseaux, mais point d'arbres. Les tiges sont or- 1 .. LLE L L E. RIPLICES. inférieur à i en nombre du calice ; ibre flétor- [juelquefois our chaque laie et plus recouverte ricarpe sec sieurs dans ilène) ; pé- utouré par 3U roulé eu dans tou- 5011 1 poul- es fibreu- les. Cette irisseaux, ) sont or- DES CHENOPODÉES. 55 âhiaîrement verticales et droites, ra- rement grimpantes ou tournantes. Les feuilles sont presque toujours alternes. Les fleurs , communëment hermaphro- dites, affectent différentes dispositions. Cette famille diffère peu àe la pré- cédente. On la distingue par ses feuilles qui ne forment jamais de gaine à leur base, et ne sont point roulées longitu- dinalement sur elles-mêmes. On doit encore observer qu'ici la radicule est inférieure et que l'embryon entoure le périsperme , caractères qui n'existent pas dans les polygonées. Les épinards rangés dans les cheno- podées ont beaucoup de rapport avee les orties; mais ces dernières n'ont point de périsperme. Les chenopodées sont composées de cinq sections : La première pourroît former à elle seule une famille naturelle, à cause de son fruit en baie. La seconde section s'éloigne des trois Bouni^ue. VIII, 4 ■■jL^3^jumjs.mi.u.i. >vi.i.K»;.-j»i "' ' 1t 54 HISTOIRE NATURELLE dernières par la manière dont l'em- bryon est roulé autour de sa radicule, car il est absolument tourne en spirale. Les trois antres sections constituent un groupe parfaitement naturel, et c'est dans cette réunion de genres que ré- sident les vrais caractères des cUeng- podées. "I. Fruit, baie. er G E N R E. PHITOLAQUE, Phitolacca, Lin. Juss. Lam. ( Décandrie-décagynie, L. Gm. ) Caractère génér. Calice coloré à cinq divi- sions persistantes; huit à vingt étaminesj ovaire strié j huit à dix styles j baie orbi- l.culaire ayant huit à dix sillons , autant de loges et de graines. On cbnnoît six espèces de pliitola- ques ; les unes sont des arbrisseaux \ dont l'eiri- ia radicule , 5 en spirale, constituent irel, et c'est :es quD ré- deâ cUeng- Ti^n . Fm. E. éccA. Lin. décagynie. à cinq divi- jt étamînes} i baie orbi- )iis, autant e pliitola- brisseaiix : A^ '¥ ^^ 1 i^^ if T è^^^ iïl P è r> éê ;i|^ 4 é» é \. Pliytolajcca . a . S^alsola . 3 . Atriplcx . 4* . iilitaiM . 5 . Ba»clla . J' / < 1 1 i c c l s \h él 1>ES PHITOLAQUES. 35 les autres ont seulement leurs racines vivaces. Le phitolaque dëcandre croît en Europe ; les autres sont originaires de l'Asie , de TAfrique et de TAmëri. que. Tous ont leurs feuilles alterne» ou ëparses, pëtiolëes, entières, et, se^ Ion de Jussieu , terminées par une pointe recourbée. Les fleurs sont disposées en grappes ordinairement opposées aux feuilles , rarement axiUaires : une es- pèce est dioïque. Le phitolaque décàndre {phitolacca decandra , L. ). Il croît en Amérique , eu Afrique, en Europe. CTest une planta haute de trois à six pieds , dont les ra- cines sont vivaces. Sa tige est droite, rameuse et souvent purpurine ; ses ra- meaux supérieurs se divisent plusieurs fois de deux en deux ; ses feuilles , lon- gues de trois à six pouces , sont alternes et portées sur des pétioles grêles et courts j elles sont oblongues , lancéolées , un peu ondulées à leur bord. Les fleurs sont petites, blanches ou pourpres, pé- S6 IIÎSTOTRE NA.tTREI.LE eliccUees, disposées en grappes opposée» aux feuilles. Le pédoncule de chaque grappe est strié; les pédicelles sont per- pendiculaires sur l'axe , et accompagnés de bractées aiguës. Il y a dix étamines un peu plus longues que les divisions ca- licinales ; cinq leur sont opposées , cinq alternent arec elle» Les styles sont très-courts et au nombre de dix. La baie orbiculaire, déprimée, marquée de dix à douze sillons, est d'un bleu noir ; elle a une seule loge et dix ou douze peti- tes graines demi-orbiculaires, en forme de coin , appliquées les unes contre les autres, et disposées circulairement au- tour d'un réceptacle commun comme les cotes d'un melon. Phitolacca , d'un mot grec qui aigni- lie plante , et de lacca , laque ; ainsi nommé parce que la couleur des baies approche de celle de la laque. Il ; â 1:1! es opposée» de chaque ;s sont per- scompagnes X étamines :i visions ca- osëes, cinq styles sont ix. La baie liu'o de dix 1 noir ; elle louze peti- , en forme 1 contre les •ement an- uu comme 3 qui fligni- gue ; ainsi : des baies D L s A l V I N £ 5. 07 I r GENEE. RIVINE, RiviNiA. Plum. Lin. Juss, Lani. ( Tétrandrie-monog. L. Gm. ) Caractère générique. Calice k quatre divi- sions ; quatre ou huit étamines ; un style; une baie à une graine } graine ordinaire- ment rude. On ne connoît que quatre espèces de ce genre. (Je sont de petits arbrisseaux originaires des climats chauds de l'A- mérique. Leurs fleurs sont en grappes axillaires; leurs feuilles sont aiguës. Rivinia , du nom d'un botaniste de Leipsic. rfi. 'l i *■ 11 f *• ' 58 HISTOIRE NATURELLE IIP GENRE. SALVADORE, SjLrjDORj. Unm. Juss. Lam. ( Tétrandrie-monogynie^. L. Gm. ) Caractère générique. Calice à quatre divi- sions roulées en dehors ; quatre étamines; un style ; une biie 5 une graine recou- verte d^un arille. liA salvadorc persîque [satvadora persica, Linn. ) est la seule espèce con- nue. C'est un arbrisseau qui croît aa bord du golfe Persique. Les feuilles sont opposées ; ses fleurs sont en grappes pa-- nicnlébS; terminales. Sulvadora ,. du nom d'un botaniste espagnal. O f A n 1% à LI.E L E. •R/T, Li nn;. rwnogynie^. quatre divi- re étamiiies; line recou- salvaéora îspècecon- LÎ croît au. quilles sont rappes pa-- botaniste DES F O s é E «► IV GENRE. î» BOSÉE, Bos£A, Linn. Juss. Lam;. ( Pejiiandrie^digyme. L». Gm. ) Caractère génér. Calice à cinq divisions ; cinq étamines j point de style j deux atig»- mates } baie globuleuse à une graine. lia bosëe à feuilles de lilas [hoseayer^ vamora , Linn. ) est la seule espèce de ce genre. C'est un petit arbrisseau ori- ginaire des Canaries^ à feuilles aiguës et à fleurs en grappes lâches et axillaires. K a, selon le citoyen Lamarck, des rapports avec le poivre et les genres oui en sont voisins. Bo6ea,Ân nom d*îine famille de Leip- sic, qui s'intdressoit aux progrès de la botaniq^ue. 4 .1 i ii HISTOIRE NATUniîtLE I I. Capsule ne «'ouvrant pas ; une seule grain». V' GENRE, TETîVÈRE,PETirBnrj. Plum. Lin. Juss. Lam. (Hexandrie-tétragynie. Ii. Gm. ) Caractère g'nér. Calice à quatre divisions j six ou huit étamincs ; quatre styles per- sistana ; capsule recouverte par le calice ; lobes de l'embryon roulés autour de la radicule. Ce genre comprend deux espèces ori- ginaires de l'Amérique. Ce sont de pe- tits arbrisseaux à feuilles aiguës, à fleurs terminales disposées en épis lâches. Petiveria , du nom d'un botaniste anglais. hl 1^ 'LLE DES POLYCNEMONS. 4l eiilegralne. E. ■ Plu m. Lin. 'étragynie^ e divisions y «tyles per- r le calice ; itoar de la ipèces ori- )Ht de pe- eS; à fleurs lâches, botaniste VF GENRE. POLYCNEMON, Poi.ycnemum. Linn. Juss. Lam. ( Triandrie-moiui- gynie. L. Gm. ) Caractère gêner. Calice à cinq divisions ; trois étamines ; un style fourchu } péris- perme charnu. liE polycnemon des cliamps (polyC" nemiim arpense , Linn. )• C'est la seule espèce de ce genre. Elle croît en Europe ; c'est une herbe à tiges t ouchées , ra- meuses, à feuilles épaisses, en alêne, terminées par une pointe blanche , car- tilagineuse, à fleurs sessiles dans les ais- selles des feuilles , entre deux soies ou arêtes. Polycnemum ( Diosc. Plin. ) , à plu- sieurs jambes , en grec , à cause des gé- niculations de la tige. i ç,« \i\ 1 i'. en > ^ j 4a HISTOIRE NATURELLE V 1 1« GENRE. CAMPHOROSME, Campliore'e ; C^MPHonosMA. Linn. Juss. Lam, ( Tétiandrie-monogynie, L. Gin. ) Caractère générique. Calice petit, en forme (le godet , à quatre divisions j deux lobe» opposés plus grands ; quatre étamines saillantes ; style fourchu j capsule recou- verte par le calice. On connoît cinq espèces de camplio- rosmes. Ce sont de petits arbrisseaux ou des herbes qui croissent dans l'ancien continent. Leurs tiges sont rameuses , étalées; leurs feuilles sont linéaires et très-serrées; leurs fleurs sont axillaires et peu apparentes. Le campborosme de Montpellier {camphrusma Monspcliaca ,1^.), Cest un petit arbrisseau très-rameux, haut d'un pied , ayant le port d'une sonde. Il croît dans les endroits sabionneux de LLE ^ £!• implioree ; luss. Lam. L. Gm.) it, en forme , deux lobe» re étamines psule recou- e campho- 'isseaux ou is raucien rameuses , îne'aires et : axillaires 'ontpellier L. ). Cest eux, haut B sonde. Il mieux de il DES CAMPHOROSMES. 4?5 l'Espagne , de la Barbarie , du Langue- doc , de la Provence et de la Tartarie. Ses rameaux sont cylindriques, longs, velus et blanchâtres vers leur sommet. Ils sont garnis de feuilles alternes ou ëparscs, petites , nombreuses, étroites, linéaires, presqu'en alêne , courtes, un peu roides et velues. Dans l'aisselle de ces feuilles, il s'en trouve d'autres ra- massées en faisceau qui sont dues à de jeunes pousses non développées. Les fleurs sont petites, verdâ très, couvertes d'un léger duvet ; leur bord est à quatre ou cinq divisions, et disposées en grou- pes le long des rameaux. Les feuilles de cette ^..ante ont une odeur aromatique, et qui approche un peu du camphre quand on les frotte eu- trc les doigts. Elle passe pour vulné- raire, incisive, diurétique, emména- gogue : on la dit utile dans l'asthme hu- mide et dans Fliydropisie, oi\ il n'y a ai chaleur ni altération. L Héritier a fait un genre du cam- i iii Çh- !.. If il M 44 HISTOIRE NATURELLE phorosma pteranthus f Lian. Il l'a ap- pelé lonichea , du nom de Louiche- Desfontaines , professeur de botanique au Muséum d'Histoire naturelle de Paris. Camphorosma , c'est-à-dire^ odeur de camphre. Vlir GENRE. GALENIA. Linn. Juss. Lam. ( Voyez 3« voL Oetandrie'digjnie. ) I:' ir f ÎLLE n. Il l'a ap- e Louiche- ; botanique ituielle de ire, odeur RE. m. (Voyez ynie. ) 1* 1 DES B A S E L L E S. III. 45 Capsule ne s'ouvrant pas , recouverte par le calice et contenant une seule graine ; cinq étamines. IX' GENRE. BASELLE, Basella. L. Juss. Lam. (Pentandrie-trigynie. L. Gm.) Caractère générique. Calice en godet ayant de cinq à sept divisions ; lobes inégaux ; trois styles ; capsule recouverte par le calice devenu mou et succulent comme une baie. Les baselles , au nombre de quatre ou cinq espèces ., croissent en Asie et en Amérique. Ce sont des herbes à tiges grimpantes , à feuilles simples et al- ternes , à fleurs disposées en épis axil- laires qui n'ont aucun éclat. La baselle rouge ( basella rubra , L. ). Cette espèce est originaire des Indes. Ses tiges sont grêles, tendres, succuleu* Botanique. VIII. 5 ■^ îl 46 HISTOIRE NATURELLE tes, lisses, rameuses, d'un rouge pour- pre , et s'élèvent à la hauteur d'environ quatre pieds en s'entortillant autour des plantes voisines. Ses feuilles sont alternes , ovales , entières , aiguës seu- lement à leur sommet , épaisses , d'un rouge pourpre comme les tiges , et sou- tenues par un pétiole court et épais. Ses fleurs sont petites , rougeâtres ou d'une couleur pourpre, claire et disposées en épis axillaires sur des pédoncules plus longs que les feuilles. On cultive cette plante dans les jardins. On mange ses feuilles cuites comme nos épinards : on 8e sert de son suc pour faire mûrir et tomber les boutons de la petite-vérole que l'on en a frottés. Nous possédons cette espèce au Jardin des Plantes : on tire une belle couleur rouge de ses baies , mais elle est peu durable, ou du moins on ignore le moyen de la fixer. La baselle à feuilles en cœur (^ba- sella cordifolia, L.). Cette plante croît également dans les Indes. Ses tiges, quoi- .LE juge pour- d'environ nt autour lilles sont iguës seu- sses, d'un îs , et sou- épais. Ses s ou d'une sposëes en cules plus tive cette mange ses inards : on ( mûrir et i te -vérole possédons antes : on 5 ses baies , du moins U E s S A L S O L E S. 4^ que succulentes, sont vivaces, vertes d'un côté et purpurines ou rougeâtre§ de l'autre. Ses feuilles sont grandes , presque arrondies , échancrces en cœur à leur base : on les mange cuites ; elles ont à-peu-près la saveur de la poirée ; elles lâchent le ventre et sont peu nu- tritives : on tire de ses baies un suc qui donne une teinture d'un rouge pourpre. Base lie , nom que les habitans du Malabar d ^^ent à une espèce de ce genre. X« GENRE. SALSOLE, Soude; Salsola. Lin. J. Lam. {JPentandrie-digynie, L. Gm.) Caractère génér. Calice à cinq divisions ; style fendu en deux ou trois parties ; deux ou trois stigmates j capsule recouverte par le calice , durci et resserré à son bord ; embryon roulé en spirale sur lui-même. Vingt-cinq à trente espèces envi- ron. Elles croissent dans l'ancien con- ^. A 4i] UL^TOinK N/VTUnrXT.F liiKMit. lifnirsiigoHAoïii 1i^ii(MiHrH()ii1irr« Ku'iW's; ItMirs rouilles Noiit linittM «»j>|U)- NooN, tiinlAi iilIrnioN, Ioujoiua liiirai- ITH, cyliiulri<|iir8()u plniirM; |nir«flrMi'» irniiiiiul(\s ou uxillairas , Ntuil. iluus R s A T n I p î. R X. 5() (\\\n gros vcîi t en drMUH et comme cJiar- g^cfi d'iino pousflif'To farineuse en dcs- «oiin. Se« fleurfl «ont terminales , d'wno couleur herbaci^c , quelquefois dioï- ques et dinposées en grappes droites , luies et pyramidales Les individus qui naissent dnns les pays montagneux ont leurs tiges à peine longues d'un pied , et leurs feuilles blanches et très-fari- nruses en d(\ssous. Cette plante est r^niol- liento, vulnéraire , résolutive et très- détersive ; elle lâche un peu le ventre comme les ëpinards. X I V« G E N R E. ATRIPLEX , Arroche j Atiuplex, L. J. ( Pentandrie'ftifrynle, L. G. ) Caractère générique. Polygame. Fleur her- maphrodite : calice à cinq divisions } style fourchu ; capsule recouverte par le calice fermé, anguleux et denté. Fleur femelle: calice à deux divisions comprimées ; style, stigmate et capsule comme dans la Heur hermaphrodite. Les arrochcs sont des herbes ou de mmm mm ^i f i 60 HISTOIRE NATURELLE petits arbrisseaux à feuilles , quelque- fois presqu'oppose'es et à fleurs ramas - se'es en petits paquets paniculës. On en connoît quinze à vingt espèces. L'atriplex des jardins , vulgairement la bonne-dame {atriplex hortensis, L. ). C'est une herbe originaire de TAsic. On la cultive dans les jardins potagers où elle se ressème et se renouvelle tous les ans d'elle-même avec facilité. Sa tige est haute de quatre ou cinq pieds , verticale , droite , rameuse , striée , marquée d'angles obtus. Ses feuilles sontpétiolées, alternes, larges, triangu- laires , sinuées et dentées sur les côtés ; elles sont farineuses en dessus et en dessous dans leur jeunesse, et seule- ment en dessous lorsqu'elles sont plus développées. Leurs fleurs sont dispo- sées en panicule lâche, accompagné de quelque feuilles lancéolées. Les capsu- les sont comprimées et enfermées cha- cune entre deux folioles calicinales^ arrondies et membraneuses. » E » A N RE DE R A. Gl^ n y a une variété de celte plante à feuilles vertes^ à tige rouge; et une autre à feuilles et à tige rouges. L'herbe a un goût insipide. Elle est rafraîehissante et peu nourrissante ; on. la mange comme les épinards ; on en fait aussi des décoctions émollientes. Le calice est à quatre divisions, et les étamincs au nombre de quatre dans l'atriplex de Sibérie ( atriphx Sibe- rica , L. ). Gœrtner en a fait un genre sous le nom H^ohione, i5% i6%i7«ET i8« GENRES. ANREDERA. Juss. (Voyez 3^ vol. Pentandrie-digynie. ) ANABASIS. Linn. Juss. Lam. (Voyez 3^ vol, Pentandrie-digynie.) COROXYLUM.Thunb. Juss. (Voyez 3e vol. Penfandrie-monogynie. ) ACNIDA. Linn. Juss. Lam. (Voyez 5'' vol. Penùaiidrie-pentagynie. ) »• ' f'^ ( 1 V <.' 1 l ' il n 62 HISTOIRE NATURELLE I V. Capsule recouverte par le calice , moins de cinq étamines. XIX' GENRE. BLITE, Blètc ; Blititm. L. J. Lam, (^Monandrie-digynie. L. Gm. ) Caractère générique. Calice à trois divi- sions } une étamine ; deux styles ; capsule recouverte par le calice devenu succu- lent. Ce gefnre oomprend trois espèces ori- ginaires d'Europe. Ce sont des herbes à fleurs petites , sessiles ^rapprochées en groupes axillaires ou terminaux , et à fruits disposés en têtes semblables , par leur forme et leur couleur, à des fraises. La blète capitée ( blitum capitatum , li.). Cette plante croît dans le T5T0I et dans quelques autres régions de l'Eu- rope tempérée et australe. Sa tige est haute de pliis d'un piedj elle est ver- Vî > ■ »^it)>ij -11,11. •-■.■ -•# D E s s A L 1 C O R N E s. 65 ticale , droite , lisse , un peu rameuse. Ses feuilles sont pétiolées , alternes , triangulaires , aiguës , sinuëes et den- tées sur le» côtés. Ses fleurs forment des groupes dans l'aisselle des feuilles et à l'extrémité des rameaux. On la cultive dans les jardins , à cause de l'éclat de ses fruits, qui d'ailleurs sont fades et in- sipides. Les feuilles sont émollientes. Blitum ( Dioscor. ) dérivé d'un mot grec qui signifie stolidus ; ainsi nommé à cause de l'insipidité des espèces con- nues. XX* GENRE. SALICORNE, Salicornja. L. Juss. Lam. (Monandrie-monog, L. Gm.) Caractère gêner. Calice d'une seule pièce , tronqué ; une ou deux étamines plus lon- gues que le calice ; style fourchu j capsule recouverte par le calice renflé. Les salicornes croissent dans les deux continens , sur les côtes maritimes et 4 Hî ^4i HISTOIRE NATURELLE dans les terres sale'es et mare'cageuses. Ce sont des ht rbes ou des arbrisseaux^ Leurs tiges sont sans feuilles, forriices de parties cylindriques , articulées à la suite les unes des autres. Les rameaux opposés et org,anisés couime les tiges. Les fleurs sont très-petittiiï , sessijes et naissent trois a trois de chaque coté dea ai'iculatiojïs supérieures. La salicorne aibri^seau ( salicornia fmtUoa.L.), Cette plante toujours verte t. «lève quelquefois jusqu'à la hau- teur de trois pieds. Elle croît en Europe sur le bord de la mer. Sa tige est ver- ticale et rameuse; ses rameaux sont re- dressés, cylindriques , sans le moindre duvet. Les articulations sont en- gaine à leur sommet, formant une couronne un peu échancrée de deux côtés oppo- sés. Les fleurs sont en épis serrés à Tex- îrémité des rameaux ; elles sont très- petites, et les étamines dépassent l'ori- fice des calio-ea. La capsule est très-pe- tite et ovale. % DES C R U C f T A. 65 Les cendres de cette plante donnent comme celles de la plnpart des espèces de ce genre , une grande quantité de soude. Salicornia , de deux mots latins^ dont l'un signilic sel et l'autre corne ; ainsi nommée à cause de la soude qu'on re- tire de plusieurs espèces , et parce que chaque articulation a deux petites cor- nes à son sommet. 21% 22« ET 23« GENRES. CRUCITA. Lafl. L. Juss. ( V. 3^ vo!. Tétrandrie-monogynie, y AXYRIS. Linn. Juss. Lam»(Voyex 3^ vol. Triandrie-digynie, ) CERATOCARPUS. Linn. Juss. Lam. ( Voy. 3« vol. Manandrie-di^ynie, ) %' f ':\ k "i' II 1 .T I ^^^ 66 HISTOIRE NATURELLE Graine non recouverte par le calice. XXIV GENRE. CORYSPERME, Corysperhvm. L. J. L, ( Monandrie^digynie, L. G. ) Caractère générique. Calice à deux divi- sions ; uneétamine, rarement deux, trois, quatre ou cinq j deux stjrles j capsule el- liptique, comprimée, entourée d'un re- bord mince. Ce genre comprend trois espèces ori- ginaires de l'Europe ou de PAsie. Ellea sont herbacëes , à feuilles alternes, à fleurs sessiles, axillaires, solitaires, prc. apparentes. Les fleurs des sommité» n'ont qu'une ëtamine, Coryspermum, de deux mots grec^y qui signifient semence et punaise , c'est- à-dire , semence semblable à une pu^ ne: se. *i^ DES AMARANTHACÊES. 67 HUITIÈME FAMILLE. LES AMARANTHACÉES , AMi- RANTHI, JuSS. Caractère de famille. Calice inférieur plus ou moins profondément divisé , et pres- que toujours ceint d'écaillés à sa base extérieure ; étamines ordinairement au nombre de cinq hypogynes, c'est-à-dire insérées sous le pistil ; filets tantôt dis- tincts et souvent alternes, avec un égal nombre d^écailles pétaloïdes , tantôt réu- nis à leur base , et quelquefois formant un cylindre , vers le sommet duquel sont fixées intérieurement les anthères j un ovaire simple supérieur ; un , deux ou trois styles ou stigmates ; capsule à une loge s*ouvrant au sommet ou transversa- lement, ou ne s'ouvrant point , et conte* nant une ou plusieurs graines sur un ré- ceptacle central libre ; embryon courbé sur un pérîsperrae farineux. Sexes quel- quefois séparés. Cette feuille est très - naturelle quoique ses caractères soient très- varices. î \-m "1 fi pi" M il. •1^ 68 HISTOIRE NATURELLE TMr ^sl ivinaniuahh par la disposition < « la pf^titcsse de ses fleurs qui sont IKs-nombreuaes, et placées en dpi ou véunies par paquets, formant une grap- pe ou une tôte ;, r,i^'.\ lux aisselles des l'euilles ou aux extrémités de la tige ou des rameaux. Elles sont scarieuses, lui- Éanlcs, et l'éclat de leurs couleurs per- tiiile lojig-tewps après qu'elles ont été cueillies. La tige est ordinairement herhacée; les feuilles sont presque tou- jours entières et ligues, tantôt alternes, tantôt opposées, et quelquefois a ' «ai- pagnées de stipules. 11 existe beaucoup de rapports entre les amarantliact(3s et les r lienopodées ; la nature du périsperme de la graine et la S'*niation de 1'* mbryon sont les mê- mes, he caractèie de l'insertion qui sé- pare ces deux familles est peu tranchant. La péiigynie et 1 hypogynie se confon- dent souvent, et il devient sur-tout très-diflicile 0 ie^ ^stmguer dans des ê 4f>, ê ELLE d disposition irs qui sont ies en épi ou iiituiiegrap- aisscUes des de la tige ou LrieuseSjlui- loulcurs per- elles ont ctc [linairemctit :)resque tou- tôt alternes, 3 Ibis a 'x-ui- pports entre lenopodëes ; la graine et 3nt les mê- tion qui se- I tranchant. e se confon- it sur-tout îr dans Jes 4 ■a • / ', 1^ \ ' i «ri Ui h J)<\rene det 1. Celosia . 2. Amarantlm». 3 . Ooinplirena. 4 ^t ^ • î'ao'oiiiclua . Wi . f^m. f%f > DES AMAHANTHE8. 69 fleurs aussi petites que celles des plan- tes de cet ordre. L'absence de la corolle est le seulca* ractère qui éloigne d'un autre côté les amaranthacées des caryaphyllées , et c« caractère n'offre encore rien d'absolu. Beaucoup de caryaphyllées n*ont point de corolle , et plusieurs amaranthacées offieiit des rudimens de pétales. I. Feuilles alternes, nues. i«r GENRE. AMARANTHE, Amaranthus. L. J. Lam. (Triandrie-trigynie. L. G. ) Caractère générique. Monoïque : calice per- sistant à trois ou cinq parties. FI. mâles : trois ou cinq étamines. Fleura femelles : trois styles ; trois stigmates simples ; cap- sule s'ouvrant en travers , surmontée de trois pointes , et contenant une graine lenticulaire , lisse , brillante. Les amaranthes sont herbacées , presque toutes exotiques et plusieurs iiutanique. VIII. y R M h. <ï It ■■■*-*'*«i'lW!M*"' if i ï>1 70 HISTOIRE NATURELLE cultivées dans nos jardins. La lige est uidiiiairement striée 5 les feuilles ont une couleur triste et sont quelquefois couvertes de taches diversement colo- rées. Les fleurs forment de longues grappes , quelquefois penchées vers la terre, ou des paquets situés aux aisselles des feuilles. Le nom ^amaranthe signifie en grec fleur quine se flétrit point. Les fleuis conservent en efifet très-longtemps leurs couleurs après avoir été cueillies. Parmi les plantes que les anciens con- sacroient aux morts , ils avoient choisi une amaranthe. Ils la portoient ensigne de deuil dans les fêtes funèbres et la plantoient autour des tombeaux. Elle ëtoit encore pour eux l'emblème de l'immortalité. On connoît vingt ou vingt-quatre espèces d'amaranthes. Les feuilles de la plupart servent de légumes dans les pays où elles croissent. Les espèces les plus remarquables et 1 DES AMAHANTHES. 71 les plus généralement connues sont : L'amaranthe tricolor ( amarnnthus tricolor , Linn. ) ; elle croît spontané- ment dans rinde, et on la cultive dans les parterres dont elle fait l'ornement en automne par les belles couleurs de s?s feuilles panachées de vert , de jaune et de rouge. Celles de l'extrémité de la tige sont quelquefois d'un range écla- tant. La tige est haute de deux pieds, droite, simple, épaisse , et couverte d'un grand nombre de feuilles \ les feuil- les sont ovales , lancéolées , pointues , portées sur de longs pétioles , assez grandes à la base de la tige , plus grandes vers son sommet. Les fleurs n'ont rien d'éclatant ; elles sont d'un vert pâle et disposées en paquets sessiles aux ais- selles des feuilles tout le long de la tige. L'amaranthe blette ( Amaranthus hlitum j Linn. ). Cette espèce est indi- gène ; on la trouve le long des rues peu fréquentées et dans les lieux incultes. Ses tiges sont hautes d'un pied ou un. 1/ V i 72 HISTOIRE NATURELLE pied et demi, plus ou moins droites, rameuses ; étalées et presc[ue couchées. liCs feuilles sont ovales , un peu obtu»- «es et d'un vert blanchâtre , avec quel- ques nervures en dessous. Les fleurs sont latérales , en paquets. L*amaranthe à fleurs en queue [Ama- ranthus caudatus , Linn. ). Elle est spontanée au Pérou et dans plusieurs contrées de l'Asie. On la cultive dan» les jardins à cause de l'effet pittoresque de ses longues grappes de fleurs , d'un rouge triste, qui se courbent et pendent vers la terre ; sa tige est haute de deux à trois pieds , sillonnée, velue, tor- tueuse vers son extrémité. Ses feuilles sont ovales , oblongues , aiguës, portées sur de longs pétioles. Les fleurs for- ment des grappes cylindriques , quel- quefois longues d'un pied ou un pied et demi. L'amaranthe épineuse Amaranthus spinosus, L. ). Cette amaranthe croît à Amboine, à Ceylan, en Amérique, e: Iroites, uchées. 1 obtu»- îc quel- i flears ! [Ama- Elle est usieurs ire dan» )resque , d'un endent le deux s, lor- Feuilles porte'es LIS for- quel- pied et DES POLYCHREA8. 7?» dans les Antilles. Elle est remarquable parmi toutes les autres espèces du genre par ses feuilles munies à leur base de deux épines. La tige est liante de deux pieds , rameuse et quelquefois un peu teinte de rouge. Les feuilles sont pe- tites , ovales , émoussées à leur sommet et portées sur d'assez longs pétioles. Les fleurs sont verdâtres, quelquefois pur- purines , terminales ou axiilaires. Les espèces d'amaranthes sont très- difficiles à distinguer. I P GENRE. POLYCHREA. Lour. Juss. (Voy. 3^ vol. {^Pentandrie-monogynie. ) anthus e croît îrique. I «t 1 l ( rÊ J (' 7-t HISTOIRE NATURELLE I I r G E N R E. CELOSIE, Passevelours ; Celosia. Lin. Juss. Larn, {Pentandrie-monog. L. Gm.) Caractère générique. Calice à cinq divi- sions très-profondes , et garni extérieu- rement de deux ou trois écailles ; cinq; étamines ; les filets réunis en un tube à leur base ; un style ; un stigmate ; capsule à plusieurs graines et s'ourrant transver- salement. O N connoît dix-huit espèces de ce genre ; laplupart sont annuelles ; toutes sont étrangères à l'Europe. Elles ont le port des amarantlies; les fleurs sont plus coîorees, plus grandes, ramassées en épi ou en panicule , quelquefois^ comprimées en crête de coq. lY' ET V^ GENRES. J^^UA. Forsk. Juss. IHGERA. Forsk. Juss. ( Voyez 3« vol, Pentandrie-monog. )i É E Ji. •monog, iq divi- xtérieu- ïs ; cinq 1 tube à capsule 'ansver- î de ce toutes les ont rs sont lassces [u^fois- ÎS. ^^og.). Ï>E S 1 R E S l N E S. 75 I I. Feuilles opposées, nues. V P G E N R E. IRESINE, Irestne. Lin. Juss. Lai]^ (Peniandrie-digynie. L. Gm. ) Caractère générique. Dîoïque: calice à trois divisions très-profondes , garni extcrieu- Tementde deux écailles. Mâles : cinq éta- mines distinctes , alternes , avec cinq écailles. Femelles : deux stigmates sesai- les j une capsule à plusieurs graines. L'iRESiNE celosie {iresine celosia, L.) est la seule espèce de ce genre. Elle croit à Saint-Domingue , à la Jamaï- que, &c. Sa tige est haute de deux à trois pieds /îbîble , rameuse. Ses feuilles sont ovales, lancéolées, longues d^'un à deux pouces -, ses fleurs sont d'un blanc jaunâtre et disposées en panicule rameuse et terminale. Les graines sont enveloppées à\\v duvet très-fin, sail- li I ni ym 1 '- 1 yS HISTOIRE NATURELLE lant hors de la capsule, et donnant à la panicule an aspect laineux. Iresine, laine en grec, à cause de» graines laineuses. Vir GENRE. PUPALIA. Juss. ( Voy. 5« vol. Pen^ tandrie-monogynie. ) y 1 1 r GENRE. ACHIRANTE, Cadelari ; Acbiran^ THES, L. Juss. Lam. ( Pentandrle" monogynie. ) Caractère générique. Calice à cinq divi- sions très-profondes , garni à sa base ex- térieure de trois écailles en forme de se- cond calice ; cinq étamines réunies à la base en un tube entier ou frangé ( alter- nes avec un pareil nombre d'écaillés fran- gées , selon Linné ) j un style ; un stig- mate j une capsule à une graine. ONConnoît seiiçe espèces de ce genre; «lies sont exoti<;^ues , Herbacées, vi- I ■ S' ^i .feipi-*— ****^ DES G O N P H R E N E S. f'J Ta«,'îs OU ligneuses; leur tige est rameu- se -, les fleurs sont sessiles sur des épi* terminaux , et réfléchies vers la terre après la floraison. Archiranthes , fleur de paille , en grec , à cause de la couleur desfleursw IX'' GENRE. GONPHRÈNE , Amarautliine , GoxV- PHREiiA, L. J. Lam. {^Pentandrie- digynie, L. Gm.) Caractère génényie. Calice à cinq divi- sions , garni à sîx une extérieure de deux écailles grandes , creusées en nacelle , rapprochées par le soramet , coîcf f es ; un tube cylindrique terminé par cînq dents et portant cinq anthères inst'c'ei. k sa /ac i. '4 7^ HISTOIRE NATURELLE les fleurs sont en tête au sommet des , tiges ou aux aisselles des feuilles j leur aspect est agréable. L'espèce la plus jolie est lagonphrène globuleuse ( gonphrena globosa , L. ). C'est une herbe spontanée dans l'Inde, et qu'on cultive en Europe pour l'or- nement des jardins. Ses tiges , hautes d'un pied et demi, sont nombreuses, rameuses, droites, articulées, et por- tant des feuilles ovales, lancéolées et velues ; les rameaux et les tiges sont terminés par une tête globuleuse de fleurs, d'un pourpre éclatant et quel- quefois blanches. Elles sont sèches, sca- rieuses et très -agréables à la vue. Cha- que tête de fleurs est ceinte par deux bractées. I I '^f DES ILLECÈBRES. 79 X' GENRE. ÏLLECEBRE, Ille CES Rc/ M. L. Juss. ( Pentandrie-monogynie. L. Gm. ) Caractère générique. Calice à cinq divisions très-prolondes , et garni à sa base exté- rieure de trois écailles ; cinq étamines réunies à la base par les filets en un tube écrasé j un style très-court ; un stigmate large ; une capsule à cinq valves , à une graine. Presque toutes les espèces sont exotiques ; elles son t herbacées ou viva- ces, et ordinairement couchées sur la terre \ les fleurs sont axillaires ou ter- minales ; et réunies en pac[ucts. . l'A 1^ >u li ho HISTOIRE NATURELLE III. Feuilles cpposéesaccouipagnées de stipules. X r GENRE. PARONIQUE, Panarine-, P^no^ - cHtA. Tournef. Juss. Illbcebrum, Linn. Lam. Caractère générique. Calice à cinq divisions très-profonde» , colorées intérieurement et terminées extérieurement par und pointe au-dessous du sommet ; cinq éta- fSMnes alternes avec cinq écailles linéai- T&i, ï un style fendu en deux j deux stign ii!sat:f;s ; une capsule à cinq valves , à un« graine , et recouverte parle calice. Ce genre est confondu par Linnc avec le précédent ; les plantes qu'ils renfer- ment l'un et l'autre ont le même port, la même disposition de fleurs -, elles dif- fèrent par les stipules et les caractères de la fleur. L'herbe aux panaris {^Illecehrum R itipules. iROî - ÎSRl/M. livisions areinent )ar une inq éta- 1» » • ineai- ux stig-^ ; , à un» né avec renfer- e port, llesdif- actères PKSP.RO IQUES. 8l paronichia, L in.) croît dans les pro- vintcs méridionales de la France. Ses tiges sont tres-dëLées, rameuses, cou- chées, noueuses; ses feuilles «ont lon- gues de quelques lignes , ellipti ^ues , accumpagnées de stipules ovales, mc*n braneuses,blanches,brillantes -, les de sont ramassées , axillaires , sessiles pédonouîées, ceintes de bractées arg - tées , plus longues que les feuilles. La pro[ ''té de guérir les panaris qu'on altri's't à cette plante, est pu- rement imaginaire. 'iehrum Botanique, Vllï. 8 IMAGE EVALUATION TEST TARGET (MT-S) // M/ ^^ ^Jt? 1.0 l.l ui lu 1.25 il 1.4 — 6" 2.5 2.2 M 1.8 1.6 V] <^ /^ / ^ o>. ^l> 6>: m osy ..sv j^' <^^ "/// o 7 Photographie Sciences Corporation 23 WEST MAIN STREET WEBSTER, N.Y. 14580 (716) 872-4503 il.: I W) I 4 82 HISTOIRE NATURELLli NEUVIEME FAMILLE. LES PLANTAGINÉES, Pl^n^ TAGIHtEM. JUSS. Caractère de famille. Calice à quatre divi- sions profondes ; un tube hypogyne pé- taloide, mais membraneux, se flétrissanf, sec, persistant, alongé, étranglé au som- met et divisé eu quatre parties très-ou- vertes ; quatre étamines insérées au bas du tube, très-saillantes au dehors; un ovaire simple ,' libre; un style ; un stig- mate ; une capsule à une ou deux loges , à une , deux ou plusieurs graines , et s'ou- vrant transversalement ; embryon dur charnu ; radicule inférieure. Cette petite famille ne re'unit que trois genres. Les plantes qui les com- posent sont herbacées , hautes d'un ou deux pouces jusqu'à deux ou trois pieds. Elles sont rarement rameuses, et leur tige est presque toujours une hampe. Les feuilles sont alongees ; les fleurs sont sessiles , petites, peu appamUes, DES P S Y L I E S. 85 disposées en ëpi et accompagnées d'é- cailles ou de bractées. Elles sont quel- quefois monoïques. Les graines sont mucilagineuses. I" GENRE. PSYLIE, Pulicaire ; Ps ylivm. Tourm Juss. Plant AGo, Linn. Caractère générique. Capsule à deux graine» séparées par une cloison mobile • tige ra- meuse. Ce genre n'est distinct du suivant que par sa tige rameuse. Ses feuilles sont opposées et les épis de fleurs arrondis. La psylie plantaih ( plantago psy- lium , Linn. ) croît dans les lieux in - cultes et au milieu des moissons , dans les provinces méridionales de l'Europe. Elle est droite , haute de huit à douze pouces , divisée en rameaux opposés et étalés, velue et souvent rougeâtre. Les feuilles sont longues d'un à deux pou^ 4.4 ■Mi H I "-"r- F» * » i-" ^11 ;u n i 84 HISTOIRE NATURELLE ces linéaires, recourbées , velues, "vis- queuses , très-peu <1 entées , opposées dans la partie inférieure de la tige , trois à trois ou quatre à quatre , dans sa par- tie supérieure» Les fleurs sont m petites têtes arrondies, portées sur des pédon- cules à-peu-près de la longueur des feuilles et naissant de leur aisselle on terminant les rameaux. La psy lie ligneuse (jtlaniago cynops, Linn. ). On a beaucoup de peine à dis- tinguer cette espèce de la précédente ; cependant sa tige est vivace , très-ra- meuse, et ses rameaux sont un peu courbés à ledr base; les feuilles sont redressées, en alêne, roides, les épis por- tés sur des pédoncules beaucoup plus longs que les feuilles ; les bractées lar- ges , aiguës , membraneuses et les infé- rieures quelquefois foliacées. Les graines de ces deux espèces ont la grosseur et la couleur d'une puce, et n'ont ni odeur ni saveur bien marquées. Elles sont très-mucilagineuses , rafraî- 'URELLE 5S , velues , vis- itées , opposées I de la tige , trois re , dans sa par- s sont en petites \ sur des pédon- i longueur des leur aisselle on antago cynops, de peine à dis- la précédente; ivace, très-ra- X. sont un peu ïs feuilles sont iesy les épis por- (>eaucoup plus 23 bractées lar« Lçes et les iufé- icées. cix espèces ont d'une puce, et 3ien marquées, lenses , rafraî- il m Pit4f . Bd Tom. ym. \% ] m jy^Affitff' dfi" 1 . Plantap'o . 3 . Littorella . DE5 PLANTAINS. 85 cliissantes , un peu astringentes. Les an- ciens faisoient un très-grand usage de leur mucilage dans les fièvres ardentes ; il est très-recommandë dans la dyssen- terie , l'enrouement , la pulmonie. Ex- térieurement on sen sert contre Toph* tAlmie et le mal de gorge. Paylium, d'un mot grec qui signifie puce, IV GENRE. PLANTAIN, Plantago, Tourn. Lr. Juss. Lam. ( Tetrandtie'înorwgynie. lu. Gm. ) Caractère générique. Capsule à deux loges j cloison mobile ; deux ou plusieurs grai- nes ; tige simple. Dans ce genre qui ne diffère essen- tiellement du genre précédent que par le port ; les feuilles sont radicales , et du milieu d'elles , s'élève une hampe terminée par un épi de fleurs plus ou I i II \ I 'i ] , Tis. a J 86 HISTOIRE NATURELLE moins alongé. On coiinoît une qua- rantaine d'espèces de plantains. La plu- part sont indigènes. Ils croissent dans les prës , dans les lieux arides , sur les bords des chemins , dans les pelouses des montagnes. Voici les espèces d'Europe les plus communes : Le plantain majeur ( plantago ma- jor , Linn. ). Il croît sur le bord des chemins. Sa racine est vivace et pousse des feuilles dépourvues de poils , lar- ges , ovales , obtuses , rëtrécies en un pétiole , creusé en gouttière , relevées de cinq à sept nervures , et marquéeà sur le bord , de dents écartées et glan- duleuses. La hampe est cylindrique , unie , couverte de poils appliqués con- tre sa surface. L'épi est très-serré et long de quatre à douze pouces. Chaque loge de la capsule renferme plusieurs graines ovales , oblongues et noirâtres. Le plantain moyen ( plantago lan^ oeolata , Linn. ). Ildifîeredu précédent 1, DESPLANTàINS. 87 par ses feuilles velues des deux côtes et non dentées , son épi plus court et les filets des étamines colorés en rouge. Le couvercle de la capsule est beaucoup plus grand que la base ; les loges ne con- tiennent qu'une graine. Le plantain lancéolé ( planta fio larv- ceolata , Linn. ). Ses hampes hautes de neuf à dix-huit pouces , sont anguleu- ses et portent un épi de couleur brune long de quelques lignes à un pouce et demi, ovale, cylindrique, quelque- fois divisé en deux , trois ou plusieurs épis , ou ceint de plusieurs feuilles ou bractées foliacées. Les feuilles lon- gues de cinq à neuf pouces , larges de six à dix ou douze lignes, sont lan- céolées , pointues , relevées de cinq ner- vures , rétrécies en un pétiole creusé en gouttière , bordées de cils et quelque- fois de petites dents écartées. Dans une variété qui croît en Provence , les feuil- les sont blanchâtres et couvertes de duvet. iJ i y 1 il fi i I » I il \ 86 HISTOIRE NATURELLE Ces trois espèces sont astringentes ; le suc est recommandé intérieurement contre les hémorragies , le cours de ventre. On emploie la décoction des feuilles en gargarisme , contre l'csqui- nancie catharrale. On applique sur les blessures , les feuilles du plantain ma- jeur. Toutes les espèces sont inutiles dans les prairies ; les chevaux et les va- ches n'en veulent point. Les chèvres et les moutons les broutent cependant avec plaisir ; les oiseaux en aiment les graines. L'eau distillée de plantain em- ployée contre l'ophtalmie, n'a point les vertus qu'on lui attribue j la décoction filtrée peut être utile dans la rougeur des yeux , dans le cas où elle n'est point accompagnée de chaleur. Le plantain coine-de-cer£ {plantago coronopus , Linn. ). Il se plaît dans les lieux pierreux. Ses feuiUes longues de deux à six pouces , sont linéaires et divisées latéralement en découpures plus ou moins étroites. Ce caractère dis- ns •'%;• — DES LITTORELLE8. 89 lingue suffisamment cette espèce. Le» feuilles sont ordinairement étalées en un rond sur la terre ; les hampes sont rondes , redressées et portent des épis alongés. Les graines sont petites , an- guleuses f au nombre de quatre dans chaque loge. IIP GENRE. imTOKELLEyLiTTORELLA, Linn. Juss. Lam. Varactère générique. Monoïque. FI. mâle $ connue dans les plantains •, ovaire avorté. FI. femelle : calice à trois divisions ; tube à trois dents : point d'étamines ; capsule à une graine. La plante dont on a fait ce genre ne diffère des plantains que parce qu'elle est monoïque, et par le 1 o nbre des divi- sions du calice et du tube des fleurs femelles. Elle vit sur les bords des lacs où elle est souvent baignée par les eaux. Ses fetiilles forment une touffe au som- li ;(i 1/ < 90 HTSTOTRE NATURTÎLLF. met de la racine ; on les prendroitpoUr celles d'une graminée , elles sont lon- gues de trois à cinq pouces , larges d'une ligne dans le milieu, creusées en gout- tière à la base , et rëtrécies en pointo mousse au sommet. La fleur mâle naît dans Taisselle des feuilles , sur un pé- doncule long de deux pouces à deux pouces et demi , garni vers son extré- mité d'une petite écaille qui caclioit la fleur , et à sa base , de deux ou trois fleurs femelles ; sessiles et cachées entre lei feuilles. 1 DES NICTAGINÉES. gt DIXIÈME FAMILLE. LES NICTAGINÉES. Nictaoinss. Juss. Caractère de famille. Point de calice (par exception un calice dans le nictage ) ; corolle monopétale inférieure ; un ovai- re; un style ; un stigmate ; étamines en nombre déterminé , réunies à leur base par une membrane insérée sous l'ovaire; . une capsule recouverte par la base ou par la totalité de la corolle ; périsperrae fa- rineux entouré pur l'embryon. Les nictaginëes, dit Ventenat, ainsi nommées , parce que les fleurs s'épa- nouissent dans quelques espèces , p^-n- dant la nuit , ont une tige frutescente ou herbacée , qui porte des feuilles sim- ples , opposées ou alternes. Ses fleurs, presque toujours hermaphrodites, axil- Jaires et terminales, sont remarquables par leur calice intérieur, qui est vive- ment coloré , et auquel Tournefort et Linné ont donné le nom de corolle. ! .1 i il il; 92 HfSTOlRB NATURELLE Je me décide pour Topinion de ces deux savans botanistes , et je donne le nom de corolle au péiianthe des nicta- ginées 5 mais j'avoue , en même temps que la question me paroît loin d'être dëcidde, et que les raisons sur lesquelles je me fonde , ne sont guère plus solides que celles qui ont entraîné , dans une voie contraire , plusieurs botanistes dis- tingués. Desfontaines a ouvert un avis qui semble propre à concilier ies opi- nions. Il considère la base dupériantlie dans le nictage , comme un calice au bord duquel est attachée la corolle, en sortfi que les deux organes d'après ce système , se trouvent réunis en un seul. Gitte explication est très-ingénieuse^ et satisfait plus l'esprit que toutes les au- tres. Les niotagi^iées sont exotiques. .E n de ces donne le les nicta- ne temps »in d'être Lesquelles us solides dans une nistes dis- L't un avis r les opi- périantlie calice au L corolle, d'après ce !n un seul, înieuse, et tes les au- quel. tll u { f r i i i f, ^3 I 1 rjff \ , Aoci'kaavia • a • Mirabili» . /iat'ùn' tfcii/t» h 7?w rm DES NYCTAOES. ^5 r' GENRE. NYCTAGR,BelIc.de.nuit; ATrcry^o. Juss. MiRAmnn, Lin. Laiti. {^Pan- tandrie-monogynifi, L. Grn. ) Caractère gM^rù/ue. Calico ^ cinq divi- sions j corolle moiiopétale en cntonnoii-, beaucoup plus «rando que le cnlice , ven- true ù sa buse, resserrée au-dessus do l'a- vairo , dilatée ù son sommet , à cinq deuts peu profondes ; cinq étamincs partant du sommet d'une membrane née sous l'o- vaire , et formant un tube autour do lui | filets adhéren» au tube de lu corolle , uu point où elle se resserre j graine recou- verte par un péri^perme globuleux et co- nace , formé par la base persistante et durcie de k corolle. Les trois ou quatre espaces de nyc- tage» connues sont originuire.s des pays chauds de l'ancien et du nouveau con- tinent. Ce sont des herbes peu élevées, très-rameuses , et qui forment des bou- les de verdure. Le^irs tiges se divisent botanique. VIII. ^ H I i ' '■ ■'' «J» j 9* HISTOIRE NATURELLE plusieurs fois en deux ou trois rameaux partant du même point. Ces rameaux sont articulés. Les feuilles sont pétio- lées , opposées , en cœur, aiguës. Les fleurs grandes et colorées forment des corymbes aux sommités ; elles s'épa- nouissent quand le soleil se couche et restent ouvertes pendant la nuit. C'est seulement alors qu'elles exhalent leurs doux parfums. Le nyctage du Pérou ( mirabilis ja- loppa , Linn. ) a une racine pivotante, charnue et semblable à un navet par sa forme. Elle est noire à sa superficie et blanche intérieurement. Il s'élève à un ou deux pieds. Sa tige est très-rameuse et ses articulations sont renflées. Ses feuilles sont en cœur , terminées en pointe, ciliées sur les bords, lisses sur Tune et l'autre face , et un peu vis- queuses. Les pétioles sont déprimés et yn peu creusés en gouttières. Les fleurs à corolle , ou blanche , ou pourpre, ou panachée , sont groupées , au sommet î' \ rameaux rameaux •nt pétio- guës. Les nent des les s'épa- oucbe et uit. C'est ont leurs ihills jtt' votante , et par sa îrficie et ève à un rameuse lées. Ses inées en isses sur peu vis- rimés et ^es fleurs rpre^ou sommet DES B O E R H A V E S. ().5 des rameaux , en corymbes accompa- gnes de quelques feuilles. Les cinq divi- sions du calice sont lancéolées et termi- nées par un petit pinceau de poils courts. La racine de ce nyctage est purgative. Les graines contiennent un amidon très-pur. On l'obtient en faisant sécher ces graines , les concassant , et versant ensuite de l'eau cbaude dessus ; l'amidoii se délaye , se détrempe et se précipite insensiblement au fond du vaisseau. I r GENRE. BOERHAVE , Boerjiajvi^, L. J. Lam. {Monandrie-monog. L. Gm.) Caractère générique. Voïnt ùe calice; co- rolle très-petite, monopétalo , en enton- noir , resserrée au-dessus de Tovaire, dilatée à son sommet ; trois étamines par tant du sommet d'une membrane , qui prend naissance sous Tovaire etf orme un tube autour de lui ; une graine recou- verte par îa base persistante et durcie de la corolle. On connoît une douzaine de boer- n ^^\ 1^ n iTi '.« ■ I :| H P l' i 96 HISTOIRE NATURELLE hâves. Elles habitent les pays chauds des quatre parties du monde. Ce sont tantôt des arbrisseaux, tantôt des plan» tes vivaces, et tantôt des herbes. Leur» feuilles sont pétiolées , opposées deux À deux ; l'une des deux est habituel- lement plus petite que Vautre. Leurs fleurs très-petites et sans apparence^ forment desthyrses grêles , partant de Faisselle des feuilles , le long de la tige ou à rextrëmité des rameaux. Les pé* dicelles sont disposés en petites om- belles accompagnées chacune d'un in- volucre entier ou divisé. La plupart des espèces ont trois éta« mines ; mais quelquefois le nombre va- rie d'une à quatre , non seulement dans le genre , mais même dans les espèce» et les individus. Le style est , par una exception unique fendu en trois , dans le boerhave chérophylle ( boerhaauia chrophylloïdes , L. w. ). Ce genre est dédié à Boerhaavc I 1PP.S P I s a N E »• m* GENRE. m PÏSONE , PjsoHt^. Plum. Linn. Juss. {Pentandrie-monogynie, L. Gm.) Caractère générique.. Point âe ealice j co- rolle en entonnoir ,,à cinq dents peu mar- quées ; einq étamines hypogynes ,. sail- lantes, à anthères arrondies-; unoraire ; un style ; un stigmate ; une baie ou bien une capsule pentagone & angles garnis d'épines très-court«s et rudes. Les pi«ones son* toutes exotiques , et, je cms , toutes originaires des pays chauds. Cesontdes arbrisseaux épineux, à rameaux roîdes, inclinés vers la terre, àieuiU«8 pëtâolées , alternes ou presque opposées. Les âeurs petites , sans éclat , quelquefois odcnrantes , nues ou accom- pagnées de deux à cinq bractées écail- kuses , sont disposées en corymbes aadllaires on terminaux. Les étamines ou l'ovaire avortent assez souvent , el Ifis fleurs deviennent sur le même indi- 9^ HISTOIRE NATURELLE vidu , ou sur des individus différent, tantôt mâles, tantôt femelles. Quelques espèces ofiFrent six ou huit étamines et deux stigmates. L'ovaire est d'abord libre au fond de la corolle , mais après la fécondation , celle-ci se transforme en un pe'ricarpe ferme ou succulent , et san-î valve, Pisonia , du nom d'un botaniste de Let'de, qui a voyagé dans le Brésil. IV" GENRE. BOUGAINVILLE , BuGiNriLLjE^, Commers. Juss. ( Octandrie-monos, la, Gm.) Caractère générique. Corolle tubulée , un peu ventrue à sa base, resserrée à sa par- tie moyenne et à limbe non divisé et per- sistant; huit étamines non saillantes par< tant d'un disque cylindrique qui soutient l'ovaire ; un style j un stigmate. Fruit inconnu. On ne connoît qu'une bougainville observée par Commerson , dans le Bré- I \\^ DES BOUGAINVILLES. 99 sil , dans les bois voisins de Rio-Janeiro. C'est un bel arbrisseau toujours vert et toujours en fleur , couvert presqu'en totalité , d'un Jéger duvet roux , por- tant des épines dans l'aisselle de ses feuilles et ayant l'aspect des pisones. Ses feuilles sont alternes, arrondies , pe'tiolëes, aiguës aux deux bouts , lon- gues de trois ou quatre pouces, y com- pris le pétiole grêle et assez court , plus cotonneuses en dessous qu'en dessus. Ses fleurs naissent de l'aisselle des feuil- les et de l'exlrémité des rameaux , en ombelle peu garnie. Chaque pédicelle porte trois fleurs. Chacune d'elles est accompagnée d'une bractée arrondie , mince , comme membraneuse , adhé- rente le long du pédicelle , et beaucoup plus grande que la fleur. Buginuillœa , du nom du célèbre voyageur Bougainville. / !* lOO HISTOIRE NATURELLE I n ONZIEME ÏAM1LI.K. LES PLOMB AGINÉES , Plumba- OINJSS, JU58. Caractère de famille. Calice en tube j co- rolle liypogyne, monopétale ou polypé- tale j étamine» en nombre déterminé ,. insérées tantôt sous l'ovaire ^ tantôt sur k coroïle ; un ovaire supérieur ; un oa plusieurs styles; plusieurs stigmates, cap- sule no s'ouvrant point , contenant une graine ; embryon ceint d'un périsperme farineux. Cetfe famille ne comprend que deux genres* Les plantes qui les composeut «ont herbacées , ou forment de petit» arbrisseaux. Leurs feuilles sont alter- nes, simples ; leurs fleurs sont réunies en tête , en épi , ou disposées en pani- eule. Dans aucune autre famille on m trouve à la fois une corolle monopé- tale non staminifère , et une corolle polypétale staminifère. i 4 il :llb . liE. Plu MBA- a tube ; co- ou polype- déterminé ,. ■ tantôt sur ^ur ; un oa natoii, ca{^- teiiant une périsperuo qii6 deux omposeut de petit» (lit aUer- t reunies en pam> e on ne monopé- 3 corolle J\t*f . JttJ j>i . rm. 4 ^ ï l i a ; 1 i i J ATt^ I 7.J 1 . Staiicc ^ >|4^ I è t$ lîî 1 . Phiiiil>a d (*• m i H 'H 116 HISTOIRE NATURELLE AnagalUs ( Diosc. PI. ) d'un mot grec qui signifie hyacinthe ; ainsi nom- mé selon Martinius , à cause de la belle couleur de ses fleurs» 1 1 r GENRE. LYSIMAQUE, LisYHAcutd. Linii. Juss. Lam. Caractère générique* Calice à cinq divi* sioiis ; corolle en roue , à cinq lobes } cinq étamines ; stigmate simple j capsule glo« buleuse , à cinq ou dix yalves. Ce genre existe en Europe , en Asie et en Afrique. On en connoit quinze à seize espèces. La plupart croissent dans les lieux ombragés et humides» Ce sont des herbes annuelles ou à racines vi- vaces , à feuilles opposées ou même ver* ticillées -, à fleurs axillaires ou termi-* nales , solitaires ou disposées en épi» Les étamines sont quelquefois réunies à leur base» i^.'; 5 un mot isi nom- la belle 2. . Linii. nq divi* )es ; cinq sûle glo' en Asie [uinze à ènt dan3 Ce sont ines vi- me ver* . termi-* en épii rëunied DES LYSIMAQUES. I17 Lalysimaque commune {lyaimachia vulgarisy Linn, ). Cette plante à racine vivace , croît en Europe , dans les bois marécageux , le long des ruisseaux et sur le bord des rivières. Elle a deux ou trois pieds. Ses tiges sont verticales , striées et légèrement velues. Ses feuil- les sont ordinairement opposées et quel- quefois trois , quatre ou cinq en verti- cilles; elles sont presque sessiles, lan- céolées , aiguës , un peu ondulées sur les bords , couvertes en dessous d*un duvet fin , longues de deux à trois pou- ces. Ses fleurs sont jaunes ; elles nais- sent en corymbe à l'extrémité de la tige et des r.imeaux. Les filamens des étamines sont réunis à leur base. Les feuilles sont astringentes, on les prescrit en infusion contre l'hemop- thysie , le cours de ventre. Les vaches, les chèvres et quelquefois les moutons mangent cette plante lorsqu'elle est ver- te j les vaches n'tn veulent plus àhi qu'elle est sèche. Les chevaux et les Botanique.' VIII, n ni I 1\ lu 118 HISTOIRE NATURELLE cochons n'y louchent point. On en re- tire une teinture jaune. La lysiinaque nummulaire ( lysi^ machia nummularia , Linn. ). Cette plante croît clans les prairies humides , dans les fossés et sur le bord des che-' mins. Sa racine estvivace. Ses tigeâsont tëtragones , rampantes , ou longues d'un pied ou davantage. Ses feuilles sont petites , opposées , ovales , arrondies ,■ portées sur de courts pétioles. Ses ileurs sont jaunes ; elles ont un diamètre de neuf à dix lignes et sont solitaires au sommet des pédoncules par tant de l'ais- selle des feuilles. Cette plante a une saveur aigrelette et stiptique. On emploie quelquefois sa décoction dans l'eau ou le lait , contre les pertes de sang , la diarrhée et le» fleurs blanches. On s'en sert en garga- risme contre le scorbut. Son suc uni à celui de la marguerite , a été conseillé dans la pulmonie. Les vaches et les moutons k mangent rarement. Les ch«- /•„*. >ii en re- 5 ( lysi^ ). Cette lumides, des clie- tigessont gués d'un Iles sont Tondies , Ses fleurs mètre de îtaires au LtdeFais- ligrelette juefois sa t , contre lëe et les 5n garga- luc uni à conseillé es et les . Ljt^s ch«- ©ES HOTTONIES. liil(VM , vnln^nHvoH , ok prirri- iinit loiil au pliiA n'ix h dix poiK^cK d« IinnL HWeiH «ont InrinirH^nii par un iti- voliicrn , ([\yh «Vl^vcnil le» piMonculfif on ombelle. Les flours sont pntilcs. Presque toutes ces espJ)cos ont un port ^Mj^ant et gracieux. Les androHaces ont beaucoup de res- semblance avec les primrjvères ; ccpcui- dant le calice et la corolle do ce» der- iii<'*rcsont un tubcplu.s long. Quant aux arcHie» , elles ne diircront rc^ellcment que par le port. Quelque» auteur» in- diquent dcn» les androsaces une sorte (l'tUrangloment et des corps glanduleux: placds à l'oritico de la corolle j mais ce» I, I 126 IIISTOTRE N\TUBET.LK caractères n'appartiennent pas à toutes les espèces. La gi'ande androsace ( androsace maxima , L. ) est la plus grande espèce de ce genre. On la trouve assez fréquem- ment dans les champs de l'Allemagne > de la Suisse et même des côtes d'Afri- que que baigne la Méditerranée. C'est, je crois, la seule espèce qui n'appar- tienne pas exclusivement à l'Europe ; mais en considérant les pays qu'elle occupe en Afrique , on peut à peine cour sidérer cela comme une exception ; car on observe que nombre de plantes de l'Europe méridionale croissent sur les côtes septentrionales de l'Afrique j ce qui s'explique facilement pai la proxi- mité des lieux et la ressemblance dea climats. La grande andrc-sace a ses feuilles en rosette appliquées sur la terre. Les plus grandes ont d'un à deux ponces de long; ©lies sont elliptiques ou plus larges et lancéolées , tantôt aiguës, tantôt obtu- •* toutes Irosace espèce iquem- nagne > d'Afri- . C'est, appar- urope j qvi'elle ne coa- m \ car rites de sur les ue; ce proxi- Lce de» DES ANDROSACES. 127 ses et toujours dentelées. Les tiges sont nombreuses , redressées , cylindriques , grêles et couvertes d'un léger duvet. jL'involucre est composé de cinq à sept folioles ovales, dentelées, coriaces , ou- vertes. Les divisions du calice sont grandes , ovales , ouvertes , bordées de petites dents. La corolle est petite et blanche ; ses lobes sont ouverts ; son tube est très-dilaté inférieurement. Les ëtamines sont attachées à sa base. Le style est court -, le stigmate globuleux. Les graines sont trigones et logées dîiis les alvéoles dont le réceptacle est creusé. Androsacc ( Di ... x iin. ) , repos ou guérison d'homme en grec ; ainsi nom- mé à cause des vertus médicinales que les anciens lui attribuoient. [Iles en (es plus elong; rges et t obtu- ï ^, Ml r.'i.^■ k î 128 HISTOIRE NATURELLE X r GENRE. PRIMEVÈRE, Oreille d'ours; Pm^ MULA. L. Juss. Lam. [Pentandrie- monogynie. L. Gm. ) Caractère générique* Calice tabulé à cinq dents ; corolle tubulée , à cinq lobes ou- verts ; orifice dénué de glandes ; cinq éta- mines dans l'intérieur du tube ; stigmate simple } capsule recouverte par le calice, contenant plusieurs graines et s'ouvrant au sommet par dix valves. liE genre primevère comprend une vingtaine d'espèces à tige annuelle , à racine vivace. Ce genre appartient par- ticulièrement à l'Europe ; cependant il se rencontre, comme le précédent, sur les côtes d'Afrique. On en a aussi ob- servé quelques espèces dans l'Asie sep- tentrionale j et Commerson en a re- cueilli une sur les terres magellaniquer. Les primevères sont des herbes à feuilles radicales, à tiges simples re- I I B mdrie- é à cinq ►bes ou- inq éta- itigmate e calice, ouvrant nd une lelle, à înt par- idant il ïnt, sur issi ob- sie sep- 1 a re- miquer. erbes à )les re- DES PRIMEVÈRES. 129 Pressées , cylindriques , hautes tout au plus de cinq à dix pouces. Les fleurs , plus grandes que celles des androsaces , sont rarement solitaires ; presque tou- jours elles sont disposées en ombelle avec un involucre. Ces plantes habitent les climats froids et les lieux humides. On les trouve dans les bois ou sur les montagnes ; elles croissent au bord des ruisseaux el des tonens , et dans les terres imbibées par les eaux des neiges et des glaciers. Le nombre des parties de la fleur est sujet à varier par la culture. La primevère des herboristes {pri- mula ijfficinalis, Linn. ). Cette plante croît nans toute l'Europe et sur la côte d'Afrique. On la trouve fréquemment dans les terres argileuses. Ses feuilles sont ovales 7 oblongues, obtuses, ridées, prolongées sur leurs pétioles , bordées de crénelures dentelées, couvertes en dessous d'un léger duvet. Les jeunes 'euilles sont roulées longitudinalement Botanique. VIH. la '0\ \ l50 HISTOIRE NATURELLE en dehors par leurs bords. Les pe'tiolel sont creusés en gouttière -, les tiges sont plus longues que les feuilles , un peu cotonneuses -, elles portent à leur som- met une ombelle de fleurs pédonculées et pendantes qui exhalent une douce odeur. L'involucre a plusieurs folioles fines, pointues et plus coAirtes que les pédoncules. Le calice , d'une couleur pâle , est tubulé , un peu renflé, penta- gone et à cinq dents redressées. La co- rolle est en entonnoir ; son tube est plu* long que le calice , et se dilate un peu de sa partie moyenne à son orifice ; le bord a cinq lobes arrondis en cœur et ëchancrés à leur sommet. Ces lobes sont jaunes, et leur base est marquée d'une tache orangée. Les étamines sont atta* chées au milieu du tube ; les anthères sont oblongues et sessiles -, le style est délié et de la longueur du tube -, le stig- mate est globuleux; l'ovaire est arron- di; la capsule oblongue. Les graines sont nombreuses , brunes et inégales à \e\xt DES PRIMEVÈRES, lll superficie et presque rondes. Le récep- tacle central est dégagé , globuleux , creusé de fossettes et comme pédicellé^ Les fleurs passent pour anti-spasmo- diques : on recommande leur infusion contre les vertiges , les douleurs de tête, les rhumatismes. La racine , dont l'o- deur approche de celle de l'anis, dont la saveur est un peu stiptique, réduite en poudre , est employée comme ster- nutaf. > i^. On mange dans quelques pays les ieuiiies en salade. On se sert des fleurs pour fortifier le vin, et des raci- nes pour rétablir la bière. Les moutons et les chèvres broutent cette plante ; les vaches n'y touchent que rarement ^ les chevaux et les cochons n'en veulent point. On prépare en Suède une liqueur agréable avec les fleurs de primevère et du miel , au moyen de la fermenta,-» tion. mm' 1^2 HISTOIRE NATURELLE X 1 1^ GENRE. CORTUSE, CoRTusj, L. luss. Lam. ( Pentandrie-monogynie. L. Gm. ) Caracière générique. Calice à cinq divi- sions; corolle en roue , à cinq lobes ; ori- fice renflé^ et saillant au - dehors ; cinq étaminesà anthères attachées le long des filets; stigmate simple; capsule à deux valves dans la cortuse de Mathîole , et à cinq dents dans la cortuse de Gmelin. Les deux espèces de eortuses connues habitent FEurope. On les trouve en Sibérie et dans les lieux ombragés des montagnes de l'Italie et de l'Autriche. Ce sonrt des herbes à racines vivaces, à feuilles radicales portées sur de Ibngs pétioles ; à tige simple ^ à âeurs en om- belle. La cortuse de Mathiolc ( cortiisa Mathioli, Linn. ). Ses feuilles en cœur arrondi , sont découpées en lobes den- telés j leur face supérieure est verte et \ DES CORTUSES. 10.^ Nuisante ; leur face inférieure est ver- dâtre et parsemée de poils courts et roides; leurs pétioles sont longs et ve- lus. Ses feuilles viennent en touffe j les tiges verticales, baules de cinq à sept pouces,, plus longues que les feuilles., s'élèvent du milieu d'elles j les ombelles sont formées de six à dix rayons ; les ï n vol ucres sont composés chacun de trois folioles en coin, dentelées à leur sommet. Chaque rayon de l'ombelle porte une fleur ordinairement d'un beau rouge ou purpurine , quelquefois blan- che , dont tes divisions calicinales sont souvent terminées par trois dents, et qui a sa corolle un peu plus grande que le calice. Ses lîeurs ont une odeur agréable. On dit cette plante propre à appaiser les^ douleurs des articulations et des nerfs. Elle est un peu astringente. i i l54 HISTOIRE NATURELLE X 1 1 1^ GENRE. SOLDANELLE, Solbjnelli. Lin. Juss. Lam. {J^entandrie-monogynie, li. Gra. ) Caractère génér. Calice à cinq divisions y corolle campanulée , à bord découpé en fines lanières ; cinq étamïnes ; anthères en flèche attachées le long des filets , au- dessous de leur sommet fourchu ; stig- mate simple j capsule à plusieurs valves. "^ s'ouvrant seulement au sommet. liA soldanelle des Alpes ( soldanella Alplna , L. ) est la seule espèce de ce^ genre. Elle croît dans le? montagnes d'Europe. C'est une petite plante à ra- cine vivace , à feuilles radicales, pëtio- lëes , arrondies , entières ; à tige simple^ verticale, terminée par une à trois j&eurs pendantes. Dans le type de l'espèce , le «tyle dépasse la corolle j mais il existe une variété dans laquelle la corolle est pins longue que le style • la corolle est bleu* ou blanche. ivisions DES UODÉCATHEONS. l55 X I V GENRE. DODÉCATHEON, Giroselle; Dode. CJTHEON, L. J. Lam. {Pentandrie* monogynie. L. Gm. ) Caractère générique. Calice à cinq divi- sions renversées sur le pédoncule ; co- rolle en roue , à tube court , à cinq lobes également renversas ; cinq étamines j an- thères en flèche, rapprochées ; stigmate simple i capsule presque cylindrique s'ou- , vrant au sommet en cinq valves. On ne connoît qu'une espèce origi- île-lire de Virginie. Sa fleur a quelque ressemblance avec celle de la bourrache. Cette espèce a ëtë nommée meadia , du nom du docteur Mëad. Dodëcatheon, douze divinités en grec, à cause des fleurs qui sont sou- vent au nombre de douze au sommet d* la lige. i56 UlSTOlllE NATURELLE i' "1 ! X V^ GENRE. CYCLAME , Pain de pourceau -, Cr^ GLytMEN, L. J. Lam. ( Pèntandrie- monogynie, L. Gm. ) Caractère génér. Calice à cinq divisions ; corolle à cinq lobes \ tube globuleux , court ; orifloe saillant ; lobes renversés \ cinq étamines î anthères rapprochées ; stigmate simple \ baie globuleuse deve- nant une capsule à cinq valves. Ce genre dont on connoit cinq à six espèces, habite les Indes et l'Europe. Ce sont des herbes à racine vivace , à fciiilles radicales , à tige verticale , à fleurs pendantes. Le çyclame d'Europe (cyc/am^TiJSTM- Topœum , L. ). On trouve cette, plante clans les lieux montagneux et couverts. Elle ofiPre , dit Lamarck , un si grand Horabre de variétés , la plupart culti- vées dans les jardins des curieuX; ^u'il i. Il \ i£ WLi. < DES C Y C L A M E S. 1^7 nous paroi tdifïici le d'en dt? ter miner les caractères , quoique plusieurs d'en- tr'elles en aient d'assez remarquables. En g(fnéral , sa racine est épaisse , tu- béreuse, arrondie , irrégulière, noirâtre en dehors, blanche en dedans et garni© de fibres menues. Elle pousse plusieurs feuilles en cœur ou en rein , denticu- lécs, quelquefois lobées ou anguleuses, lisses , panachées de vert et de bleu , rougeâtres en dessous et portées sur de longs pétioles. Les tiges sont unillorea, nues, contournées en spirale dans leur jeunesse, longues de trois à cinq pouces, et naissant entre les feuilles en partant d'un collet fort court auquel ces feuilles s'insèrent. Les fleurs sont penchées ou pendantes , d'un blanc souvent teint de pourpre , et ont leur orifice tourné vers la terre , tandis que les divisions de 1» corolle sont réfléchies et regaident le ciel. La racine, de saveur acre, piquante, amère , désagréable , est un purgatif l^S HISTOIRE NATURELLE violent qu'on prescrit seulement aux personnes robustes , depuis vingt-quatre grains jusqu'à un gros j extérieurement elle efit sternutatoire, résolutive j ap- pliquée sur le ventre , elle agit comme purgatif: c'est pourquoi elle entre dans l'onguent d'Arthanita. Cyclamen (Tiiéopb. Diosc.) du mot cercle en grec , à cause de la figure ar- rondie de 1^ raciue qui est tubéreuse et très-grosse. Genres qui ont quelque affinité avec lo« Frimulacées. I^' GENRE. GLOBULAIRE, OLOBUL^ni^. Lin. Juss. Lam. ( Tétrandrie^monogynie. L,Gm.) Caractère frénérique. Calice tubulé , per- sistant, à cinq divisions ; corolle à cinq lobes inégaux ; quatre étamines attachées dans le tube de la corolle ; ovaire ovoïde; un style } un stigmate simple ; une cap^ ©ES GLOBULAIRES. 1.^9 iule sans valves recouverte par le cali( periaperme charnu , embryon dioit : ra- dicule aupérieure. On cônnoît neuf à dix espèces de globulaires, la plupart sont originaires de l'Europe. Ce sont des arbrisseaux ou des herbes à racine vivace. Leurs feuil- les sont simples, radicales ou alternes:i leurs fleurs sont terminales, ramassées en boule sur un réceptacle commun charge de paillettes. Il convient d'ob- server que le glohulatia alypum , L. diffère du gr nre par son calice commun, conique et imbrique j par sa corolle à «ne lèvre et formée d'une Janguett» à trois dents ; par son stigmate fourchu. La globulaire commune {glohularia vulgarU, L. ). Cette plante croît eu France , en Allemagne et dans d'autre» parties de l'Europe, dans les prés sec» et montagneux et les lieux pierreux et découverts. Sa racine est fibreuse ; sa tige haute de quatre à six pouces , ver- ticale; tiès simple, lisse, feuillée et ter- II r- » î4o HISTOIRE NATURELLli minée par une seule tête de fleurs. Lvs feuilles radicales sont nombreuses , pé- tiolécs, étalées en touffe sur la terre, en spatule, obtuses, vertes, lisses , son- vent très-entières, quelquefois ëchau- crées ou dentelées à leur sommet. Les feuilles de la tige sont lancéolées , poin- tues , lisses , très-entières et nombreu- ses. Les fleurs sont bleues ou blancbf sj elles forment une petite tête globu- leuse, terminale. Les écailles du calice commun sont velues ou ciliées sur les bords. On dit cette plante détersive ; mais on n'en fait pas d'usage. Glohularia , formé du mot latin glo- bus , qui signifie boule : ainsi nommé à cause de la disposition des fleurs. 1 mais ^- aOES ME N TA NTHES. l4i II' GENRE. MENYANTHE, MENr^sTni,,. L. Juss. Lam. {Pentandrie-monogynie, li. Gm. ) Caractère génériqi e. Cali. -, à cin^ divî- sions ; corolle ei t^^iomi >ir ; tube plus longi|ue le ca^lice j ù:.^ lobes ouverts, ovales et barbus intérieuremenf ; cinq Staminés j stigmate globuleux , sillonné - graines attachées longitudinaiement aj milieu on au boxcl des valves j radicule supérieure. liE genre menyanthe se trouve dans toutes les parties du monde. On connoît quatre à cinq espèces ; ce sont des her- bes aquatiques à feuilles ordinairement alternes , simples ou ternëcs, et à fleui-s, le plus souvent axillaires , d'un aspect agréable. Le menyanthe trifolié' ( menyanthes trifoliata , Linn. ). Cette' plante croît dans les lieux humides et marécageux Botanique. VIII, j3 I 11 ■ !ï U» l42 HISTOIRE NATIIRKLIE de l'Europe et de l'Améiiciue septen- trionale. Sa tige est rampante , épaisse , cilyndrique , rameuse , et jette de dis- tance en distance , des feuilles et des racines -, elle est marquée d'empreintes circulaires que laissent les feuilles après leur chute. L'extrémité de cette tige est redressée ou même tout-à -fait ver- ticale. Les feuilles sont alternes , pé- tiolces , composées de trois folioles ovales plus ou moins obtuses , lisses , d'un beau vert , marquées de nervures obliques , longues d'un pouce et demi à trois pouces. Ces folioles sessiles au sommet d'un long pétiol« , ont leurs bords ondes par de légères élévations arrondies, séparées par autant de sinuo- sités , au fond de chacune desquelles on apperçoit un renflement glanduleux, rougeâtre. Quand on les regarde à l'op positc de la lumière, elles paroissent fi- nement veinées et parsemées de points Iransparens , très-nombreux. Les pé- lit)|e« embrassent la tige par leur base. ipten- caisse , e dis- et des •einlc* i après Le lige t ver- , pc- 'oliolcs lisses , rvures t demi [les au t ]eiirs irations sinuo- îlles on uleiix , 1 à l'op - sent fi- points E5 VÉRONTCÉE8. l^J Biière , les rëceptaeles des graines sV vancent en saillie du milieu de» valves^ se joignent , s'unissent fortement et for- ment une cloison entière qui ne se sé- pare des valves que par vétusté. Dana^ la seconde section , la structure du fruit est la même; mais le port de la plante est un peu diiFérent, et la fleur a quatre e'^tamines didynaraes. Les plantes de cette section se rapprochent beaucoup des acantliacëes. La troisième section pourroit former une famille séparée. Elle comprend des végétaux parasites eharnus et couverts d?écaitles. Ils ont de commun avec les véronicées la co- rolle irrégulière et les élamines didy- names. On trouve encore dans leur-fruit les rudimens de la cloison, qui sépare en deux loges la capsule des plantes des deux premières sections. \ ï48 HISTOIRE NATUREM E •ir GENRE. FOLYGALE, PoiYCr^LA. Lin. Juss, Lam. {^Diadelj^hie-octandrie. L. G.) Caractère générique. Calice y ciîjq folioles, dont deux latérales plus ^'randes , en ior- i*i5 craiîf) et souvent colorées; corolle à trois diviijons irrégulièrea , tordues de îi"»unièrc à former uu tube court , terminé par deux lèvres ; deux divisions forment îa lèvre supérieure ; la troisiè^ne forme rinférieurequi est concave, cache les éta- mjnes , et offre dans plusieurs espèces , à son extérieur vers le sommet, un appen- dice en forme de pinceau -, huit étamines; anthères à une loge ; filets réunis en deux _.- paquets ; un stigmate fendu en deux ; un'o capsule en cœur, comprimée ; dans cha- que loge une graine , dont l'ombilic est glanduleux j embryon renversé; radicale supérieure. On connoît soixante ou soixante- fîix espèces de ce genre. Presque toutes fnw\ étrangères à l'Europe. @e sont des ht'iljts annuelles ou vivaces . ou de l>* • A Tom . f^l. Pq^ . j^B. I>e^etfe de77. ■ 1 ^êm M >! DES POLYGALES. 1^9 petits arbrit Leur fe est tantôt simple , tantôt rameuse , liante de quel- ques pouces à deux ou trois pieds. Les feuilles sont simples , entières, le plus souvent alternes , sessiles ou presque sessiles. Les fleurs ressemblent à celles des papilionace'es , et leur aspect est agre'able ; elles sont alternes , dispose'es à la partie supérieure de la plante , en épis lâches ou serrés, et chacune d'elles est accompagnée d'une ou trois brac • tées. Les polygales sont devenus célèbres par leur propriétés médicinales très- énergiques. On divise ce genre en trois sections. Corolle avec un appendice en pinceau. Le polygale vulgaire [polygala vul^ garis , Linn. ). Cette jolie plante croît en Europe , dans les prés et les pâtu- rages secs , dans les bois , sur les collines et sur les montagnes , &c. Elle varie beaucoup suivant les lieux. Sa racine , !!t ' 4 il l5o HTSTOIRE NATURF.LLE V; .iuj - pousse plusieurs tiges longues de quelques pouces à uu pied et demi , menues , étalées sur la terre , ou re- dressées , et même verticales ; elles por- tent des feuilles alternes , longues de quelques lignes à un pouce ou uu pouco et demi, linéaires, lancéolées et quel- quefois arrondies à la partie inférieure de la plante. Les Heurs sont très-ap[)a- rentes , bleues , ou roses, ou violettes^ ou blanches , et forment un bel épi de- puis la moitié tie la tige jusqu'à son sommet", elles sont portées sur de pclils pédoncules , et les inférieures sont pendantes. Le polygale amer Çpoly^ fila amara y Linn. ) et le polygale de Montpellier {^ p^vgalrf Mon nelien.',is , Linr^ ) ne paroissent êtrt' que des variétés de celte cjspècr. Dans le polygale de Montpellier les feuilles sont Irès-étroites ; dans le polygale amer , -les sont arrondies h la partie infc 3U' de la plaiite. Cette variété est en uf acre et tr s^am^re VES POLYGALE8. i5i Tous ccspolygales sont employés in- t i^tinctemeiit. Ils sont diurétiques , su- 3 au-delà d'un pied. Sa tige est un peu couchée et rameuse ; ses rameaux saut tiès-chargés de feuilles-, les feuilles sont à-peu-près longues d'un pouce , les unes ovales, les autres lancéolées, dures et sèches comme celles du buis et surmon- tées d'une petite pointe. Les fleurs sont éparsesau milieu des feuilles, ressem- blent à celles du baguenaudier , sont; jaunâtres et marquées de taches rouges ou safranéea à leur sommet. Corolle sans appendice, tige herbacée. Le polygale sencga { polygala se- nega, Linn. ). Cette plante a joui de beaucoup de célébrité. Elle fut mise eu vogue par un médecin écossais, qui , de la Virginie , l'envoya à l'académie des Sciences, en lySS , comme un spéci- fique dans les maladies inflammatoires de la poitrine. Sa célébrité fut de cour- te durée. Il fut remplacé par les poly- gales d'Europe. Le polygale senega.jroît dans la Virginie , le Haryland , la Peii- Botanique. VIII. ^^ il yBi HISTOIRE NATURELLE silvanie, et dans plusieurs autres partie* de l'Amérique. Sa racine est ligneuse , d'une à trois ou quatre lignes de dia- mètre, longue , tortueuse , branchue , d'un goût acre etaraer. Les tiges qu'elle pousse sont longues d'un pied, simples, menues, faibles, très-rarement divisées. Les feuilles sont alternes, longues d'un pouce , ovales , lancéolées. Les fleurs sont petites , semblables à celles du po- lygale ordinaire , et forment un épi qui termine la tige. Cette piante au pre- mier aspect a l'air d'un épilobe. I r G E N R E. VÉRONIQUE, rERONic^. L. Juss. Lam. (^Diandrie-digynie. Linn. ) Caractère générique. Calice persistant , à quatre ou rarement à cinq divisions pro- fondes ; corolle en roue, quelquefois en tube, à quatre lobes iné^'aux ; l'inférieur plus petit 5 deux étamines , une capsule échancrée au sommet. L*s véroniques forment un très-beaa k il DES VÉRONIQUES. ,55 Senrc; le nombre des espèces passe plu, de soixante. Presque toutes croissent en Europe ; presqueton.es sont herbacées. illos s élèvent depnisunàdeux pouces J'wquà deux ou trois pieds. Dans le plus grand nombre , les feuilles sont opposées ou verticiUe'es , et les fleurs forment des épis qui partent de leur «■ «elle , ou qui terminent la tige ou le rameaux. Dans quelques espèces le, feuilles sont alternes, et les fleurs soli. ta.res dans leur aisselle. Les fleurs sont eph., souvent bleues. Les veVon™ croissent par-tout , dans les cham'ps tagnes, dans les eaux , &c. On divise ce genreen q„a"trc section,. fleurs en épi terminal. caea L. ). Elle crcît dans les champs les lieux sec? 1»= k„- """ps, *'''^'' ■«■'' bois montueux de îi-urope. Sa tige est haute de six àli pouces à „„ pied ou un pied et demi M- '.a f*'- ■^ '^ i l56 HISTOIRE NATURELLE redressée, velue , simple, termine'epar lin épi de fleurs. Ses feuilles sont op- posées, un peu petiolées, dures, sè- ches, dentées, longues d'un pouce, ellip- tiques devenant ovales , oblongues , étroites et moins grandes à mesure qu'elles sont plus près du sommet, li'épi est long et grêle ; le calice court; le tube delà corolle alongé-, le limbe à divisions étroites. Quelquefois la tige est rameuse et terminée par plusieurs épis. Fleurs en épi ou en grappe axillaires. La véronique officinale {yeronica offi- cinalisj L. ). On trouve abondamment cette plante dans les bois montueux et sur les coteaux secs et arides de l'Europe et de l'Amérique. Ses tiges , longues de cinq à six pouces jusqu'à un pied j sont couchées , dures , velues. Ses feuilles sont opposées, presque ses^i- les , longues d'un pouce , ovales, ellip- tiques , dentées , velues, rudes. Les ^9m DES VÉRONIQUES. 1^7 ileurs sont disposées en grappe serrëe , alonge'e, portée sur un long pëdon- cnle naissant de l'aisselle des feuilles. l^^Iles sont d'un bleu pâle.ou veinées de rose et de bleu, ou blanches et veinées de rouge , ou tout-à-fait blanches. La véronique tcucriète {vetonica teiurium, L. ). Cette espèce croît en Europe dans les lieux secs et arides. Sa tige s'élève depuis quelques pouces jnsqu'à un pied. Elle est rude, roide et cependant quelquefois couchée. Des ra- ineaux naissent parfois aux aisselle* ^Ics feuilles. Les feuilles sont opposées, rî ns grandes vers l'extrém ^té d^ la tige, sc^silcs, dures, ovales , pointues, plus ou moins longues , plus ou moins pro» loadément divisées en dents aiguës se- lon le lerrein et les lieux. Les fleurs sont iiomb.p.Kscs,giaiulcs, bleues avec fies lignes rouges, et naisacntaux aisseU Iç-s des feuilles supérieures en grappes '•lo'igees et verticales. Le c.lice est or^ diiiairemcnt à cinq découpures dont m h I K i l58 HISTOIRE NATimïîlXC nue toujours pins petite que les antrr^. Linné a fait des espaces de trois oit quatre variétés de celle-ci. La véronique c'henette ( veronica ofiamedrisy Linu. ). Elle est très-com- mune en Europe dans les prés et le long des haies des villages. Elle ressemble beaucoup à la précédente ; mais sa tige et ses feuilles sont moins dures. Sa tige est sarnie alternativement dans sa Ion- • giieur de deux lignes de poils opposées* Les dents des fenilles sont arrondies. Les grappes sont moins serrées. Les quatre véroniques précédentes sont un peu amères et astringentess. Elles passent pour stomachiques, toni- ques , détersives , diurétiques. La plu» usitée est la véronique officinale. Quelques médecins Font rendue très- céltb-'e, et en ont voulu faire un re- mette universel. On l'a employée en infusion comme le thé , et on lui a donné le nom de thé d'Europe. Elle ne mérite pas tous les cloi^os que les au- «ES TKRONIQUES. |% if^urs en ont fait : c'est tout au plus un remède adjuvant dans le traitement des maladies chroniques. Son infusion est jndiquc'c dans la foiblesse d'estomac, la cacliexie, la toux catliarraie , les de'- pots laiteux , les embarras des rein» sans inflammation. Extérieurement on ia dit vulnëraire, résolutive. La véronique beccabun/ra ( peronica heccahunga, L. ), vulgairement vëro^ "iquecressonnée.Elleesttrès-comm«n^ dans les fosses d'eau vive. Ses tige» rampantes à leur partie inférieure , creuses, cylindriques, gendres, bran* c luies, noueuses, s'élèvent à un pied ou "n pied et demi, et portent à leur partie supérieure des fleurs d'un bleu foncc^ clisposées en grappes peu alongëes. Le» teuiUes naissent aux nœuds des tiges t^f. sont opposées, ovales, arrondies, planes , hsses, fermes et luisantes. La véroniaue anagallis ( veronica Cfnagallh . Lmn. ). Ellenese distingua ^c la pr.€caente que par ses feuille» l'J I I' î6o HISTOIRE NATURELLE ovales, lancéolées, moins fermcs^t em- brassant la tige. Les grappes sont plus alongëes , plus lâches -, les fleurs plus petites. Ces deux espèces ont les mêmes pro- priete's. Leur suc est savonneux , d'un goût un peustiptique et amer ; il passe pour anti-scorbutique. On l'associe au cresson et au cocbléaria^ dont il tempère la trop grande activité. Eoerbaave le re- commandoit lorsque la goutte s'ëloit portée sur les entrailles. Appliquées ex- térieurement , les feuilles de ces véro- niques pilées et cuito dans l'eau , sont anti-liémorroïdales. Dans quelques pays on mange, auprintemps, la jeune plante en salade. Fleurs en grappe ou en corymhe ter-- minai, La ve'ronique apliyle ( veronica a- phylla y Linn. ). Cette petite plante croît sur les montagnes de l'Europe mé- ridionale et de l'Asie septentrionale. DES VIRRONIQUES. l6l Sa racine est vivace, et pousse des sou- ches rampantes , d'où naissent des uo- ^ttes de feuilles appliquées sur la terre. Du centre de chaque rosette , s'élève à ini, deux ou trois pouces , une petite liëfe sans feuilles , terminée par trois à sept fleurs bleues disposées en corymbe serré. Les feuilles des rosettes sont ar- rondies ,d'un vert noirâtre , hérissées, ainsi que la hampe et les calices, de poils articulés. Les capsules sont grandes et bleuâtres. jrcd,^ icules uni flores. La véronique à ffniilles de lierre {veronica hederifolla, Linn. ). Elle ha- bite les jardins et les i:eî>x culdvés. Ses tiges longues d'un pied eu davantage , sont couchées sur la terre , foibles , grê- les , velues , rameuses. Ses feuilles sont opposées à la base , alternes au sommet pétioK'es, arrondies, découpées en lobes' dont le supérieur est p^js grand. Le» ileurs sont solitaires aux aisselles deà (I l6'i HISTOIRE NATURELLE feuilles, sur un pédoncule plus long que le pétiole. Le calice est grand ) la ilcur petite , d'un bleu pale. Chaque loge de la capsule contient deux graines grandes , et creusées intérieurement. Iir ET IV GENRES. SIPTHORPIA. L. Juss. Lam. (Voyez 3® vol. mtrandrie-monogynie. ) DISANDRA. Linn. Juss. Lam. ( Voy. 3* vol. Heptandrie^monogynie.) I I. Qna4;re étamines didynaraes. V ET Vr GENRE S. OURISIA. Comm. Juss. (Voy. 3^ vol. Didynamie-angiospermle. ) PIRIPEA. Aubl. Juss. (Voyez 3^ vol. Dldynandrie-angiospermie. ) '■■ es, les prés , les pelouses , les bords d. s bois, les bruyères. Elle vient dans les plaines et les mon:ignes. Sa tige est haute d'un pied , droite , grêle et porte des feuilles ordinairement op- posées, presque sessiles , petites , ova- les, neiveuses, bordées de dents ai- guës. Les fleurs sont blanches , avec des raies pourpres ou violettes et une tache jaune. Les lieux et les cli nats qu'habite Feuphraise, lui font subir beaucoup de variations. Dans les prés elle est liante d'un pied , rameuse , et ses feuilles sont ovales , lancéolées. Sur les montagnes Botanique. YlII. j;, i J^-. J^.^ ly Vi '•«?>' o 7 m IMAGE EVALUATION TEST TARGET (MT-3) 1.0 M 1^ iââ lËâ lU 1^ 1^ lit lia Vi |iO 1^ u 11.8 1.25 1.4 1.6 Photographie Sciences Corporation ^^ --% ^j <^ ^' .f4i 23 WEST MAIN STREET WEBSTER, N.Y. 14580 (716) 1172-1503 ils l66 HISTOIRE NATURELLE fanmides , les fleurs sont grandes et les feuilles arrondies. Dans les lieux sté- riles, la ti^e est simple, à peine haute d'un pouce ou d'un pouce et demi , et les fleurs sont petites et q^uelqoefois toutes colorées en jaune. L'odeur de l'eupliraîse est très-foi- ble. Les feuilk-s sont un peu amères. La plante fleurie est un peu astringente, céphaiique, ophtalmique, mais ses pro- priétés sont peu constatées. L'eau dis- tillée est sans odeur et parfaitement inutile pour les maux des yeux. Plu- sieurs auteurs pensent que le suc et la décoction, quoique très-recommandés , sont plus nuisibles qu'utiles daas cette iiJialadie. X« ET XP GENRES. BUCHERA. Linn. Juss. BARTSIA. Linn. Juss. ( V. 3^ vol. Vidynamie-angiospen/iie.) DES PÊDICULAIRES. J ^7 X I r GENRE. PÉDICULAIRE, Pedicularis, L. Juss. Lam. Caractère générique. Calice à cinq divi- sions , quelquefois crénelées ; corolle en tube à deux lèvres ; la supérieure en cas- que , échancrée, comprimée, étroite; l'in- férieure plane ouverte, à trois lobes, dont l'intermédiaire plus étroit ; capsule ar- rondie, comprimée^ souvent oblique au soinmet , terminée par une pointe. On connoit une vingtaine de pédicu- laires. Elles croissent en Europe prin- cipalement sur les montagnes. Toute» ont des tiges herbacées , et la plupart des racines vivaces. La tige est le plus souvent simple et s'élève depuis quel- ques ponces jusqu'à deux ou trois pieds. Les feuilles sont alternes ou opposées , simples et souvent ailées. Les fleurs sont alternes ou opposées comme les feuilles , et forment à l'extrémité de I i i . ^^B HISTOIRE NATURELLE la tige , un ëpi coupé par des bractées. I.es espèces ont beaucoup de rapport» cntr'elles, et leurs caractères sont peu tranchés. Les pédiculaires otit une odeur virulente qui doit les rendre sus- pectes. On divise ce genre en deux sections. ^ge rameuse, La pédiculaire des marais ( pedicu- laris palustres , Linn. ). On la trouve dans les marais et les prés aquatiques. Sa tige est droite, et s'élève à la hauteur d'un pied ou d'un pied et demi. Ses feuilles sont alternes , étroites , alon- gé&i , une ou deux fois ailées a.-ec des découpures fines et dentées. Les fleurs sont rouges , axillaires , presque sessiles, et terminent la tige. Le calice est à deux divisions principales, crénelé et calleux à son bord. La corolle a la lèvre supé- rieure sur un plan très-oblique avec la supérieure. La pédiculaire des hois {pediciilaris. DES PÉDICULAIRES, 169, aihatica , Linn. ). Elle croit dans le* lieux couverte et humides j elle estplu» rare que la précédente, avec laquelle il est aisé de la confondre j on la distingue à sa tige moins élevée, qurlquéiois cou- chéiy et divisée dès sa base, en rameaux, élftlés sur la terre ; à ses feuilles ailées dont les divisions sont presqu'ovales^ et bordées de deats aiguës , à ses fleurs^, dont le calice esta cinq divisions , lisse, anguleux , et non-calleux à son bord. On croi t cette espèce e t la précédente détersives. Les paysans, en Lithuanie, en appliquent sur les ulcères les feuil- les pilées. Elles gâtent les pâturage? et rendent, dit-on , galeux les moutons qiii en mangent. 2'ige très- simple. La pédiculaire sceptre de Charles (/j^w d'cularissceptrumcarolinum, Linn. ). C'est la. plus belle despédiculaires. Elle habite les lieux humides et couverts de ÏA Laponie , de la Suède et de la Prusse. y\ ' . 1 170 HISTOIRE NATURELtlÇ La tige , baute de deux ou trois pîctT*, sort du milieu de quatre à huit feuille» radicales longues d'un pied , larges de deux 2)ouces et découpées en lobes cré- nele's. Sa forme est celle d'un sceptre. Sa partie inférieure est nue ; son sommet est un épi de grandes fleurs jaunes dis- posées en verticilles de distance en distance. Chaque verticille est ceint de bractées et formé de trois, quatre ou cinq fleurs. Le calice est à quatre, cinq ou six divisions. La corolle est ordi- nairemeriï* fermée , et l'on voit une ta- che pourpre sur le bord de la lèvre in- férieure. La capsule est globuleuse et non-oblique à son sommet , comme dan» les autres espèces. DES RHYNANTHES. 17I X I i r GENRE. RHYNANTHE, Cocrète; Rjzyn^iT' THUs. Linn. Juss. Lam, Caractère générique. Calice ordinairement Tcntru , à deux ou quatre dents ; corolle en tube à deux lèvres j lèrre supérieure en casque , comprimée , étroite j lèvre in- férieure ouverte , plane , à trois lobes ; capsule obtuse , comprimée. On connoît dix espèces de rhynan- thes j les unes indigènes, les autres exo- tiques. Elles sont annuelles, hautes d'un à deux pieds , un peu rameuses, à feuilles simples presque toujours op- posées , à fleurs opposées dans Faisselle des feuilles supérieures , et formant quelquefois l'épi. Linnë réunit dans ce genre le genre eïephas , de Tournefort , dans lequel la lèvre supérieure de la corolle est très- étroite , alongée en alêne ou en trompe d'éléphant. ■I h 172 HISTOIRE NATURELLE Lerhynanthe crele-de-coq ( rhyiion- thus cHsta gain , Linn. ). Plante très- commune dans les prt's de l'Europe. D'une racine dëliëe s'élève une tige verticale , haute d'un pied, un peu ra- meuse , carrée , portant des feuilles op- posées , sessiles , larges à la base , rétré- cies en pointe au sommet, longues d'un pouce et lîrofondément dentées comme une crête de coq.Aux aisselles des feuil- les supérieures naissent les fleurs. Le calice est vcsiculeux , la corolle est jau- ne et teinte d'un jaune plus foncé sur la lèvre inférieure. La lèvre supérieure est courte et garnie vers le sommet de deux petits appendices bleuâtres. Dan» une variété , la tige est simple , plus éle- vée et les calices sont velus. Cette plante infeste les pmiries. Elle est nuisible aux moutons j elle ne laisse^ dans le foin qu'une tige sèche et dure que les bestiaux ne mangent pas. S» £:}vcur cstamère et acre. Lerhynanthe orienta] ( rhynanthus. \ ï DES RHYNANTHKS* I?^ orientalis Toiirnefor 7 , Linn.). C'est un elephan de k , très-remarquable par la aingularitcde sa fleur. Il croît dans le levant. Sa tige est haute d'un pied , wxi peu rameuse à la base , et feuillée. Les feuilles sont opposées, sessiles, longue» d'un pouce, ovales, crénelées , velues. Les fleurs naissent aux aisselles des feuilles , à la partie supérieure de la tige; elles sont solitaires, grandes, d'un jaune safran et portées 8ur un pédon- cule délié de la longueur des feuilles. Le calice est couvert de duvet à sa base. La lèvre supérieure de la corolle est très-étroite , arquée , terminée par une petite lame. Elle représente une trompe d'éléphant. La lèvre supérieure est grau» de , large et longue d'uii pouce. % ■i 17^* HISTOIRE NATURELLE X I V« GENRE. MÈhAUFÎREy Mbl^htpyrum. Linw Juss. Lani. Caractère générique. Calice tubulé , à qua- tre divisions longues et aiguës; corolle tubulée , comprimée} limbe à deux lè- vres , la supérieure en casque et à bord replié , Tinférieure sillonnée ; capsule oblongue , comprimée , oblique et aigua au sommet j loges à une graine. On connoît cinq espèces de melam- pires ; elles sont assez communes dan» toute l'Europe. Leur tige est herbacée, rameuse , haute de quelques pouces à deux pieds ; les feuilles sont oppose'cs ; les fleurs terminent la tige sous la forme d'un épi garni de grandes bradées. Le mélampire des champs , blé de vache ( meàfmpjçrum arvense , Linn. ). Il estcomnitin dans les champs. Sa tige est haute d'uîi pied , droite , carrée ^ rougeâtre. Ses feuilles sont longues, lan- céolées, et les supérieures sont divisées DES MÉLAMPIRES. 175 à leur base en lanières aiguës ; l'epi de» ileurs est serré , conique. Les bradées sont planes, leur couleur est purpurine ainsi que celle des fleurs j la gorge de la corolle est jaune. Les graines de cette plante , lors- qu'elles se trouvent mêlées en trop grande quantité avec celles du blé, corn- muniquent au pain une couleur bleuâ- tre et une saveur désagréable. Les bes- tiaux, les vaches sur-tout, mangent cette plante avec avidité j de-U le nom de blé de vache. Le mélampire à crête ( melampyrum eristatum , Linn. ). Il crc^t dans les prés couverts. On le distingue du pré- cédent à son épi quadrangulaire , plus serré , garni de bractées d'un vert jau- nâtre , en cœur , conime ciliées , pliées en deux et enveloppant une fleur dans • le pli qu'elles forment. La corolle est variée de pourpre , d'orangé et de blanc. Le mélampire des prés ( melampy^ rum pratense, L. ). Sa tige est foible ti 4 7^ HrSTOIRK NATURELLE et ses rameaux sont dtalés, Ses fouille^ sont cJoignëes , longues. Ses flerrs sont écartées , disposées par couples et tour- nées d'un seul côté. La corolle est blan- che, tacboe de jaune et presque fermée. Les vaches recherchent cette plante ; on prétend que lorsqu'elles en mangent beaucoup , leur lait est un peu jaune. Le mélampire des bois ( melampy- rum silvaticum , Linn. ). Il ne diffère du précédent que par ses fleurs toutes jaunes, à corolle ouverte et plus petite par rapport aux bractées. Le mélampire violet ( mclampyrum nemorosum , L. ). On le distingue des deuxprécédens à ses calices velus et à ses bractées purpurines incitées à leur bord. XV« fiT XVP GENRES. HYOBANCHE. Linn. ( Voy. 3^ vol. Didynamie-angiospermie, ) OBOLARIA. Juss. ( Vo}^z 3^ voL Didynamie-ar^glospermie,) DES CROBANCHES. 177 XVir GENRE. OROBANCHE, Orob^nche. Linn. J. ^n\(Didynamieangio8permie.) Caractère générique. Calice coloré persis* tant , ayant deux à cinq divisions aiguës j corolle en tube , ventrue , irrégulière , à deux lèvres , lèvre supérieure , concave, échancrée ; lèvre inférieure, inégale , ré- fléchie , à trois divisions ; quatre étami- nes didynames cachées sous la lèvre su- périeure } un ovaire glanduleux à la base; un style ; un stigmate à deux lobes ; cap- sule aiguë à deux loges, à deux valves ; graines très-menues , très-nombreuses , fixées sur deux feuillets adhérens au mi- lieu de chaque valve. Les orobanclies sont presque char- nues , et naissent ordinairement sur les racines des autres végétaux. Onencon- noît treize espèces ; les unes sont indi- gènes , les autres exotiques. Elles s'é- jèvent de quelques pouces à un pied ou un pied et demi. Leur tige ordinaire- botanique. YtU. ig 178 HISTOIRE NATURELLE ii>ent simple et coitverte d'ccailles al- ternes. La racine est tubéreuse et cou- verte d'ccailles imbriquées. Les fleurs sont munies de bractées et forment un épi terminal. Quelquefois la tige est une îiampe , que termine une fleur accom- pagnée d'une spathe. L'orobanclie majeure (oroba.iche ma- jor, L. ). Elle croît dans les champs et les prés secs de l'Europe. Sa racine s'at- tache particulièrement sur les racines de quelque légumineuse. C'est une bulbe couverte d'écaillés lancéolées , qui se prolonge en une tige très-simple de sept à huit pouces de haut, épaisse, ecail- leuse , et terminée par un épi de fleurs assez grandes. Toute la plante est jau- nâtre et velue ; les étamines ne sont point saillantes au-dchors de la corolle j le calice est ceint d'une bractée et a quatre divisions, dont deux plus lon- gues. On regarde l'orobanchc comme as- tringente. On la dit utile dans les co- ui 1) h s OR () B A N C H E S. 1 ^(^ ïîques venteuses; extérieurement elle PS t vulnéraire. Dans certains temps elle i ('pand une odeur de girofle. Dans quel- qiies pays on la mange comme les as- p' rgos. Elle est très-nnisiblc dans le» lieux où elle se multiplie trop; car, comme parasite , elle épuise les plantes qui îa nourrissent. L'orobanche lisse ( orohanche leuis , Linn. ). Elle croît en Europe dans les lieux stériles. Elle ressemble à la précé- dente ; elle en diffère par ses écailles plus courtes , le calice à cinq divisions et ceint de trois bractées , la corolle bleuâtre , les étamines plus saillantes. L*orobanclie rameuse {prohanche ra- mosa ^ L. ). Elle croît dans les mêmes lieux que l'orobanche majeure , mais elle est plus rare. On la distingue à sa tige haute de six pouces, jaunâtre , ve- lue, divisée en rameaux redressés por- tant à leur extrémité des fleurs bleuâ- tres, dont la corolle est à cinq divisions peu profondes. I>, m t * w •ïf'r :h .\l 180 HISTOIRE NATURELLE XVIIP GENRE. CLANDESTINE, L^thrm^. Linn. Juss. Lam. Clandestina, T. Phe- LYPMA. T. A MB LA TU M. T. {Didy^ namie-angiospermie. ) Caractère générique. Calice campanule , à quatre divisions j corolle en tube (grande, ventrue dans le Phelyp^a. T. ) à deux lèvres; lèvre supérieure, concave, en- tière , tendue en deux dans le phelypaea j lèvre inférieure réfléchie , à trois divi- -sions , entière dans I'amblatum ; quatre étamines didynames, cachées sous la lè- vre supérieure de la corolle ; anthères jointes entr'elles j ovaire glanduleux à la base ; un style ; un stigmate tronqué , pendant ; capsule couverte par le calice , terminée en pointe , formée de deux val- ves élastiques qui portent quelques grai- nes globuleuses. Les clandestines croissent en Earope. On en connoît cinq espèces. Elles sont charnues et écailleuscs. Elles ont une tige souterraine fixée aux racines des f : DES CLANDESTINES. l8l i arbres , et couyerte d'écaillés rappro- chées et opposées deux à deux ; leurs ûiturs seules s'élèvent à la surface de la terre ; elles sont solitaires ou nombreu- ses , opposées et disposées en épi garni de bractées. Quelques espèces croissent en dessus de la terre et ressemblent par- faitement aux orobanches. Les deux espèces qu'on peut rencon- trer sont la clandestine à fleurs droites ( lathrœa clandestina , Linn.). Sa tige est rameuse et cachée sous terre ; ses fleurs sont droites et bleuâtres , et pa- roissent seules au-dessus de la terre. On trouve cette espèce en Europe, en France , dans les Pyrénées , dans les lieux couverts, exposés au froid et à rhumidité : elle est remarquable par la beauté de ses fleurs. On croit cette plante emménagogne (0« II 1^ ( 1 ) Voici comme s'exprime, sur les pro prié tés de la clandestine , le naïf Dale- •• n kl î *'! 182 HISTOIRE NATURELI,Ë La clandestine écaiHeuse ( lathrœa squamaria, Linn.). Elle croît dans les lieux frais , humides et couverts. Sa racine est rameuse , tortueuse , cou- verte d'ëcailles charnues , alternes, ser- rées , compactes. La tige est grosse com- me le doigt, haute d'un demi-pied , un peu penchée, très-simple, molle, gar- nie de quelques écailles membraneuses, et terminée par un épi de fleurs blau- :\ champ, dans son Histoire générale des Plan- tes , liv. IX , pag. 960. « Cette plante n'est » pas moins belle que propre pour aider à » la multiplication du genre humain Si » Ton détrempe de k farine de froment » blanc auec le suc de ceste herbe , et qu'on » en fasse des beignets frieassez au beurre , » puis qu'on les mange; cela renAtellement » la matrice propre à conceuoir , que je » peux aaseurer d'auoir veu plusieurs fem- » mes qui ont conçeu moyennant l'aide de » Dieuet de ceste seule médecine, combien » qu'auparauant elles n'eussent sceu coii- » ceuoirj.mais auoient esté tous}ours sté- » liles. Et de fait, je peux readxe tesmoi-^ DES CLANDESTINES. 1 85 chesr ou purpurines, serrées, peiida»i- tes , disposées sur deux rangs et tour- nées d'un seul côté : entre chaque fleur est une grande écaille arrondie , d'une couleur pourpre. » gnage d*auoir veu à Ccruera vne femme « aagée de cinquante ans , laquelle conçeut » ayant vsé de ce remède , non pas sous es- » pérance de conceuoir (car tant elle que » ceux qui estaient de sa cognois^ance pcu- » soient bien qu'elle en fust hors d'espoir » pour raison de son aage) j mais pour se » iaixe reuenirses fleurs qui estoient sup- » primées desja dès long-temps auparauant, » pour ee qu'elle estoit détenue d'vne » grande et longue maladie, de laquelle ses » fleurs venans à courir, elle fust guérie , » et finalement conçeut un fils en ma pré- » sence »* B^ lîJi HISTOIRE NATURELLE QUATORZiiME FAMILLE. LESACAN'riIACÉES,^c^:,r/r/. J. Caractère de famille. Calice monophylla ( de plusieurs pièces dans l'acanthe ) , di- visé , persistant , souvent niunî de brac- tées î corolle monopétale , hypo/?yne , ordinairement irrégulière j deux étami- nes ou quatre, dont deux plus longues ; tt" style } un stigmate à deux lobes et ra- rementsimple ; capsule à deux loges s'ou- vrant élastiquement en deux valves ; cloi- son adnéeau milieu des valves, portant les graines de l'un et de l'autre côté et se fendant du aommot àla base en deux parties, restant attachée aux valves : grai- «es attachées à des filets crochus. Point de périsperme. Les acantliacëes sont presque toutes exotiques. Elles ont une tige herbacée et ligneuse. Leurs feuilles sont simples et ordinairement opposëes , ainsi que les fleurs. Les fleurs sont disposées aux aisselles des feuilles ou en ëpi terminal : dans le premier cas, elles sont munies 1) E s A C A N T H E s. 1 85 de deux bractt'ea; dans le second, elles en ont trois, dont une représente une feuille florale. L'ordre des acantliacées est très-na- turel et remarquable par la cloison des capsules qui se fend avec élasticité. Cette famille a des rapports avec la se- conde section des pédiculaires par ceux: de ses genres qui ont quatre étamincs, et avec les jasminées par le genre Jus- ticia , qui n'en a que deux. I. Quatre étamines didynames ( didynamie' angiospermie. L. Gm.) I" G E N R E. ACANTHE, AcjNTHi^s, L. J. Lam. Caractère générique. Calice à plusieurs fo- lioles inégales , imbriquées j corolle à tube très-court en forme d'anneau , ter- miné inférieurement par une grande lèvre à trois lobes j anthères rapprochées , cou- '■ 1 î i' Mil. lH6 HISTOIHK NATl HKl.t.K vriio.Mlo poil (lutc^iirtiKtiiitMir | un ily)««j uno (a|isiiln ovjïIo j uuo uii deux gnuiuM drtius rluujiir lo^jo, On ooimoîl dtnixo rspicc» «lut an II108J Jos iiiiro .sont linrlmoi^rn; \vs «udr.i li^iHMiHOfi. \m pliipai'i t'ruiiNriit un Va\t MilM «V rfixUniiiih't dru iti. IIMUIUX. I )aiiH In ^nnrn hl^ft/inrin , In nulinn n«t «loiddn; l'inlnricuir n**l Iniidii nu <|im|io diviNi / 19^ HISTOIRE NATURELLE cultives presqiie par-tout , à cause tïe la beauté et sur-tout de l'agréable parfum de leurs fleurs. Elles sont disposées en thyrses à l'extrémité des rameaux. Les rameaux sont opposes , ainsi que les feuilles qui les couvrent. Ce genre jie comprend que trois espèces. Le lilas commun {syringavulgaris , Lmn.). Ce bel arbrisseau est originaire des Indes et naturalisé en Europe. Il croît et se propage de lui-même dans les haies et les bois de la Suisse , et de plusieurs contrées de rAUeraagne. Sa hauteur ordinaire est de huit àdix pieds, niais il atteint quinze ou. vingt pieds d'élévation lorsqu'on le livre à lui-mê- ïue. Son tronc est assez droit , de gros- seur médiocre et couvert d'une écorce d'un gris verdâtre. Sa cime est lâche , garnie d'un très-beau feuillage , et au commencement du printemps de très- belles pyramides de fleurs de couleur lilas et de l'odeur la plus suave. Les ra- meaux sont cylindriques 5 les feuilles sout en cœur, larges de deux pouces ou davantage,pointues,entièresjlesfleurs sont petites et très-nombreuses, quel- quefois blanches, ou pourpres ou pa- rjacliëes. *^ I^ lilas croît dans tous les terrein» «t dans toutes les expositions , et se mul- tiphe par des rejets naissant de ses ra- cines traçantes. Il dëcore admirable- ïnent les bosquets. On en fait de belles allées et on le taille à volonté. ^n usage est assez rare en médecine. ^es feuilles sont très-amères. JL'infusion (les fleurs dissipe les vents. On dit les graines astringentes et anti-épilepti- ques. Les vaches mangent quelquefois les feuilles malgré leur amertume. Le lilas de Perse {sjringa Persica , Linn. ). Cet arbrisseau est plus élégant que le lilas commun. Il s'élève à cinq pu six pieds , et se ramifie beaucoup à ïa partie supérieure. Ses rameaux sont étalés ; ses feuilles petites et étroites res< ^^cmblent à celles du troène j les pani- - t .'ÎIO HISTOIRE NATTREM-E VIP (3^ E N R E. PHYLIKÉE, Filaria; Phyllirea. Tourii. Linn. Juss. Lam. Ciractère générique. Calice à quatre <îents; corolle courte à quatre divisions ; baie à deux loges ; une graine dans chaque loge^ souvent une graine avortée. Les filaria sont des arbrisseaux tou- jours verts qui croissent dans l'Europe méridionale. Ou en connoît trois espè- ces. Leurs feuilles et leurs rameaux sont opposés. Les fleurs sont petites et forment des faisceaux ou des espèces de petites panicules aux aisselles des feuil- les. Ils servent d'ornement dans les bos« quels d'Uivcr. m J>ES JASMINS. 211 LTREJ. \IIV GENRE. JASMIN, Jasminum. Touru. Linn. Juss. Lam. u B (lents; ; baie à IX tou- Europe s espè- meaux Lites et èces de s feuil- les bos- Caractère générique. Calice de cinq à huit divisions ; corolle tubulée ; limbe à sept ou huit divisions ; étamines contenues dans le tube ; baie à deux coques ; un© graine dans chaque coque. Les jasmins sont des arbrisseaux tou- jours verts. On en connoît une ving- taine d'espèces ; presque tous sont ori- ginaires des Indes. Leurs feuilles sont simples , ternf^es ou ailées , opposées et quelquefois alternes. Les fleurs ont un aspect agréable , et répandent dans plusieurs espèces une odeur très-suave. Elles naissent à l'aisselle des feuilles ou au sommet des rameaux , disposées un» à trois ensemble sur un pédoncule , ou formant une espèce de corymbe. ( i #1 f i l 't !, ! I m h\ 312 HISTOIRE NATURELLE Jasmins à feuilles simples» Le jasmin sambac (jasminum sam- bac, L. w.\ Cet arbrisseau, originain* de la côte de Malabar , est cultivé dans les jardins des amateurs de culture , à cause de Todeur de ses fleurs. Ses tiges hautes de quatorze à vingt pieds , me- nues, brancbues etfeuilldes, sarmeu- teuses comme celles du jasmin com- mun, droites ou un peu tombantes, portent à leur extrémité ou aux aissel le;j des feuilles supérieures , de petits co- rymbes de ileurs blanches et assez gran- des. Les feuilles sont opposées , pres- que sessiles, semblables à celles de l'o- ranger, mais un peu moins épaisses ; les inférieures sont arrondies et pres- que en cœur ; les supérieures sont ova- les , oblongues , aiguës. Le pétiole long de deux lignes , est marqué et articulé un peu au-dessus de son point d'attache. Les fleurs sont pédonculées et au nom- bre de Uois à neuf dans chaque corym- 7 c ( i I DES JASMINS. 21D be. Le calice est découpe profondément en huit parties très-déliées. Le tube de la corolle est de la longueur du calice; le limbe, d'un pouce de diamètre , est liorizontal [et divisé en huit à douze parties étroites , plus longues que le tube , et comme disposées sur deux rangs. Cet arbrisseau fournit des fleurs pres- que toute l'année, et ces fleurs répan- dent, sur-tout pendant la nuit, une odeur très-aromatique. Les femmes Ma- labares les enfilent, et en font des col- liers ou des guirlandes que les jeunes gens des deux sexes entrelacent dans leurs cheveux. On les répand dans les appartemens et sur les lits pour les par- fumer. On en prépare par infusion une huile très-odorànte, qu'on a ancienne- ment débitée sous le nom d'/iuile de jasmin. Une variété de cette espèce produit des fleurs doubles très-larges et d'une odeur beaucoup plus agréable. Botanique. YJII. jn (' V f à t 31 4 HISTOIRE NATURELLE Jasmins à feuilles ternées. Le jasmin jaune {Jatminum fruti- cans , L.). Cet arbrisseau croît dans les provinces méridionales de l'Europe. On le trouve en Fiance dans les haies. Jl forme d'assez jolis buissons. Lorsqu'il n'est pas en flciu*, ou le prendroit pour un gencl. Ses tiges , hautes de cinq k six pieds , naissent plusieurs ensemble de la racine , et sont garnies de rameaux verts, anguleux, llexibles, feuilles et garnis de fleurs à leur partie supérieure. Les feuilles sont nombreuses , petites , alternes, lisses, d'un vert foncé, ter- nées, mais simples à l'extrémité des rameaux. Les fleurs sont jaunes , ino- dores , deux ou trois ensemble sur un pédoncule commun. Les divisions du calice sont profondes et déliées. Jasmins à feuilles ailées. Le jasmin commun (^jasminum offl-^ cinale, L. ). Il est originaire des Indes, 1> K s J A S M I N ft. oi5 «ullivr depuis tr^s-lollg-temp8 en lîu- rope el iiaturaliflo dans la Siiissr. CcL arbiisseau est un dos plus beaux orno- mens des jardins. On en l'ait des ber- ceaux ; on en tapisse des murs , el l'on jouit de ses fleurs pendant tout VM vt une partie de Tautomno. Ses ti^'es sont menues , sarmcntcuses , et s'élèvent 2i dix ou douze pieds si on leur donne un soutien. Elles produisent des rameaux nombreux, verts, déliés et flexibles : ers rameaux sont garnis de feuilles oi}- posées, composées de trois paires de fo- lioles, terminés par une foliole i m paire^ plus grande et bien distincte. Les fleur» s'épanouissent successivement ; elles forment une espèce de corymbe à l'ex- trémité des rameaux. Leur couleur est blanche ; leur odeur délicieuse. Le principe aromatique de ces fleura est très-fugace : on ne peut le retenir par la distillation ; pour l'obtenir, on le fixe dans de l'huile grasse mise en contact avec les fleurs , et on l'enlève m i ' il i V: 1/ N H 216 HISTOIRE NATURELLK à l'huile par Je moyen de l'esprit -de- vin, qui le conserve très-difficilement. IX* G E N R E. LE TROÈNE, Ligustrum, Tourn. liinn. Juss. Lam. Caractère générique. Calice à quatre dents y corolle tubulée ; limbe à quatre divisions, à peine plus longues que le calice ; uno baie à une loge , à quatre graines. On ne connoît que deux troènes; l'un croît au Japon , l'autre en Europe. Ces deux arbrisseaux ont le même port. Le troène vulgaire ( ligustrum vul^ gare. Lin. ) croit dans les forêts et le» haies d'Europe. On le cultive en palis- sade dans les jardins Sa hauteur est de six à dix pieds; son ecorce est cendrée blanchâtre. Il est très-rameux; ses ra- meaux sont étales, opposés, cylindri- ques, parsemés de glandes rudes au tou- cher , garnis de feuilles et surmontés d'une panicule serrée de Heurs blan- %- Icmeat. î. Tourii. rerlerits;: livislonsy ice ; uno es. roenes ; Euroj)e. ne port. im vul" ts et le» 11 palis- r est de endrëe , ses ra- rlindri- au ton- montes :s blan- D F. s TROENE 5. 217 elles et odorantes. Les leuilles sont op- j)osees , lancéolées , très-entières , lon- gues d'un à deux pouces, larges d'un demi-pouce et portées sur de courts pé- tioles. Les étamines sont blanches; les baies rondes et d'un pourpre noirâtre. Cet arbrisseau offre des variétés à feuilles ternées , à feuilles panachées , à baies blanches, à capsule à deux lo- ges. Il ne quitte qu'en partie ses feuilles pendant l'hiver. Le troène fortifie les haies ; ses ra- meaux plians servent aux ouvrages do vannerie. Le buis est blanc et tendre. Les feuillf ont nn goût acre , un peu amer, et sont astringentes et détersi- ves. Les lleurs ont un^ odeur forte et sont r)ius détersives , mais moins astrin- gentes que les feuilles. Le suc des baies délayé avec du vin blanc , colore ce dernier en rouge. Llgustriim , ainsi nommé (Virg. PI. ) parce qu'il croissoit en abondance dani la Ligurie, contrée d'Italie. ^ i »i 3 ^1 i •^ -*TffljMiinmiii"ii' ' II ii 21 8 HISTOIRK NATtîRRLLE s V. I Z 1 k ar K F A MI L L E. LES PYRÉNACÉES, FfTicES.Jms. Caractère de famille. Calico inférieur ta- bulé , souvent persistant ; corolle hypo- gyne , monopétale , tabulée ,,à limbe or- dinairement irrégulier; quatre étumines didyuanies portées sur la corolle ; ovaire simple 5 un style ; un stigmate simple ou fourciiu j un péricarpe contenant uno noix à quatre loges , ou quatre noix à une loge chacune ; quatre graines ; point de périspernie f embryon droit. Presque toutes les espèces de cette famille sont exotiques et ligneuses. Les rameaux sont cylindriques ou télrago- iies. Les feuilles sont souvent simples et opposées. Les fleurs, d'ordinaire très- petites , naissent tantôt dans l'aisseUe des feuilles, tantôt au sommet des ra- meaux, soit en corymbes à ramifica- tions opposées , soit en épis plus ou moins alongés : chacun est accompagné d'une bractée. Lii corolle s'épanouit à fi 'S. Jus»» icur tu- e hypo- inbe or- ituniines ; ovaire inple ou int une ix à une oint de e cette es. Les élrago- iimples re très- aisselle les ra- mifictt- lus ou ipa^iié Louit à DES P Y R ft N A C ^. K 8. j 1 1^ ton suniniet «ii pliiskurs JuUos i*nre- meut rt^gulittrs, uimis plaiies, oxcopttS duuA les gnidines, oà elle oiTiv deux lè- vres comme duns les labities. Les ëta- mines varient beaucoup; elles sont su- jettes à se multiplier aveu le» lobes de la corolle. J'ai obsurv. Juss. Lam. ( Didynamie-angios" permie. L. Gm. ) Caractère générique. Calice campanule , à cinq divisions j corolle en entonnoir ; tube grêle , c^^lindrique, à limbe à cinq lobes presqu'égaux , ouverts et tournés d'un seul côté ; étamines très-longues dé- passant l'orifice de la corolle ; stigmate éimple j baie recouverte par le calice, de- DES O V I E D A. 221 B , c'est [u'aussi des la- ictères , 3tte f*«,- placce )ie'es. ricavpc DRU M, ingios- nnlé , à onnoir ; î à cinq tournés 5ues dé- tigmate ice, de- renant par sa maturité une capsule à une loge, à quatre valves, et contenant qua^ tre osselets. Ce genre comprend huit à dix espèces originaires de l'Asie. Ce sont des arbris- seaux à pédoncules axillaires ou ternii- naux, charges de beaucoup de fleurs, et à feuilles opposées ou même verti- ci liées. I P GENRE. OVIEDA, On EDA. Linn. Juss. Lam. ( Didynamie-angiospermie. là. Gm.) Caractère générique. Calice campanule, à cinq divisions ; corolle en entonnoir ; tube grêle et très-long , à limbe à trois lobes presqu'égaux ; étamines très-sail- lantes ; stigmate simple ; baie globuleuse recouverte par le calice , et devenant, en se desséchant, une capsule à une loge et à quatre osselets , contenant chacun une graine ; deux osselets avortent quelque- fois. Les deux espèces comprises dans ce genre sont des arbrisseaux à feuilles op- h u 2^2 HISTOIRE NATURELLE posées , à pédoncules axillaires ou ter- minaux , chargés de beaucoup de fleurs. L'ovieda épineux ( ovieda spinosa , li. ) croît sur les montagnes de Saint- Domingue. L'ovieda sans épines (^ovieda mitis, L. ) croît dans l'île de Java. Ovieda, du nom d'un Espagnol, qui a fait connoître plusieurs plantes d'A- mérique dans une liistoire des Indes orientales. IIP GENRE. GATTILIER, Vitex. L. Juss. Lam. (Didynamie-angiospermie. L. Grn.) Caractère générique. Calice court à cinq dents ; corolle à tube grêle , cyliiulriquo, à limbe plane, à cinq à six lobes inégaux formant comme deux lèvres j uu .stigmate fourchu ; drupe mou contenant une noix à quatre loges et à quatre graines. Les gattiliers sont des arbrisseaux ou des arbres d'un aspect fait agréable. ! I OU ter- e flears. pinosa , 5 Saint- i mitis i noljqui | tes d'A- 1 îs Iiidcs \ 'i' 3. S. Lam. 1 t à cinq 1 iidric[ue, /J j iiKîgaux 1 stigmate | une noix s. L-isseaux giéable» DES GATTILIERS. '221 On compte douze à quinze espèces , dont une seule est originaire de TEu- rope. Les autres croissent en Amérique ou en Asie. Les feuilles sont pétiolées , opposées, digilées, et d'ordinaire ver- tes en dessus et blanchâtres ou grisâtres en dessous : cette surface est souvent couverte d'un léger duvet. Les ileurs prises isolément ont peu d'éclat ; elles sont très-petites , mais leur réunion for- me un charmant effet ; elles sont grou- pées en thyrse , en panicule ou en co- rymbc , et terminent souvent les ra- meaux. Les gattiliers à feuille ovale ( viiex ovata , Thunb. ) , observé au Japon par Thunberg, diffère de toutes les autres espèces par ses feuilles simples. Le gattilier commun ( vitex agnus castus , L. ). Cet arbrisseau croît dans le midi de l'Europe.- On le trouve en Sicile , en Italie, en Provence, dans les terres marécageuses et sur le bord des ruisseaux et des rivières. Il répand une h i \f I 2^4 HISTOIRE NATURELLE odeur forte , mais qui n'est point dé- sagréable. Il ileurit en juillet et août. Il s'élève à la hauteur de douze pieds j ses rameaux sont nombreux, redres- sés, effilés, flexibles, garnis d'un léger duvet blanchâtre , plus abondant à leur extrémité supérieure. Ils sont quelque- fois tétragones ; mais leurs angles sont toujours arrondis. Leurs feuilles oppo- sées et portées sur des pétioles déliés, sont composées de cinq à sept folioles lancéolées , étroites , aiguës aux deux extrémités : les plus longues ont trois à quatre pouces ; leur face supérieure est d'un vert foncé, avec de très-petits points blancs qui leur donnent des re- flets gr' âtres-, leur face inférieure est toute couverte d'un duvet court, serré et blanchâtre. Leurs fleurs à calice , également cotonneux et blanchâtre , à corolle violette ou purpurine ou blan- che , à étamines saillantes , sont dis- posées à l'extrémité d^is rameaux , et forment des groupes disposés en pani- 1 &ji lit dé- t août, pieds j redres- n léger t à leur uelqiie- les sont s oppo- déliés , folioles X deux nt trois )érieure !S-petits des re- eure est 't, serré calice , lâtre , à DU blan- jïit dis- aux j et ^n paiii- I ■Il I DES G A T T I L I K RS. 220 cule et comme verticillës. Tous les pé» doncules particuliers sont courts, et les fleurs de chaque groupe sont presséei les unes contre les autres. Ce joli arbrisseau peut servir à l'or- nement des bosquets d'été et d'au- tomne. Ses flrupes desséchés , à peine gros comme des grains de poivre , ont une saveur acre et aromatique j ce qui leur a fait donner le nom de petit-poi- vre ou de poivre-sauvage. Ils sont re- gardés comme an ti- hystériques , incisifs et diurétiques. Les feuilles et les fleurs sont résolutives. Il y a une variété à feuilles un peu plus larges et quelquefois un peu den- telées. Le gattilier à feuilles découpées ( vi- tRX incisa , Lam. ). Cet arbrisseau est originaire de la Chine. On le cultive en Europe dans les jardins des curieux : il craint les fortes gelées , et , pour le con- scrver, il convient de le couvrir de li- tière durant l'arrière -saison. ]3ûtani(iue. VIII. 20 >l? t h I % I >'.- |>i'i W" II 226 HISTOIRE NATURELLE Ce gattilier fleurit un peu plutôt que Tespèce précédente. Il en diffère par lea dimensions plus petites dans toutes sc3 parties et par ses folioles découpées la- téralement. Cet arbrisseau est confondu dans les jardins avec le gattilier né- gundo ( viUx negundo , L. ) ; mais ce dernier est facile à distinguer par ses dimensions plus grandes et par son in- florescence en panicule rameuse. I V GENRE. TEK, bois de tekj Tmeka. Juss. T'ec TONA, li. F. (. Tétrandrie-munog. L. Gm. ) Caractère générique. Calice campanule , à cinq ou six dents ; corolle à tube court , à limbe ouvert ; à cinq ou six lobes cré- nelés ; cinq à six étamines ; stigmate di- visé en deux ou trois parties ; drupe sec, spongieux dans le calice dilaté en vessie; noix à trois ou quatre loges et à trois ou quatre graines. Le tek ( tectona grandis, L. F. ) es% DES T E K 8, 227 un grand arbre dont on trouve des fo- rêts entières sur les côtes de Coroman- del , de Malabar et dans Fîle de Java. Son tronc est gros , revêtu d'une ccorce ëpaisse et cendrée. Il jette une multi- tude de branches tëtragones , couvertes d'un duvet court, serré et de la couleur du soufre. Les feuilles sont portées sur de courts pétioles, opposées , fermes, ouvertes, entières, longues quelquefois d'un à deux pieds, lancéolées, aiguës aux deux bouts , larges à la paitie moyenne , douces, cotonneuses et de couleur sou- frée en dessous, sans duvet et parse- mées de points nombreux, proémineng et rudes au toucher en dessus. Les feuil- les des plus jeunes rameaux sont sou- vent légèrement dentelées , prolongée» sur les pétioles et moins cotonneuses que les autres. Les pédoncules des fleurs sortent de l'aisselle des feuilles ; ils sont longs, redressés, tétragones , coton- neux comme les branches, et se divi- sent plusieurs fois de trois eu trois, lia h' I 'M se lermineut pur une niiilLiliKle de pe- tites lleiirs odorif*(;rcntes, disposées en corymbo. Lu corolle est blanche en de- hors , velue en dedans et parsemée de points noirs -, Forifice du tube est d'un rouge orangé ; le limbe est à cinq ou six divisions, et il y a un égal nombre d'é- tamines. Le calice a cinq ou six dents, se dilate comme une vessie après la chute de la fleur , et environne un drupe sphérique tout couvert d'un épais du- vet, et renfermant une noix à trois ou quatre loges. Les divisions et sous-di- visions des pédoncules floraux, sont ac- compagnées de deux bractées opposées. Le bois de tek est blanchâtre, dur, lis»e _ strié. Les Indiens l'emploient exclusivement à tout autre pour bâtir ou réparer leurs temples , et les hubi- tans de l'île de Java en font des tom- beaux, parce qu'il est incorruptible. On mange les feuilles ; on en extrait aussi un suc qui sert à teindre en pourpre les soies et les cotons. Elles sont em- DES VALCA MKRT A , ^c. 2«j(^ ployces pour faire un sirop qui guérit les aphtes. Les fleurs bouillies dans du miel sont , dit-on , un remède contre riiydropisie. V« — XIIP GENRES. VALCAMERIA. L. J. Lam. (Voyez 3* vol. Didynamie- angiospermie.) iEGlPlIILA. L. J. Lam. ( Voy. 3*^ vol. Tétrandrie-monogynie. ) CALLICARPA. L. J. Lam. ( Voyez 3*^ vol. J^étrandrie-monogynle. ) MANABEA. Aubl. J. Lam. ( Tétran- drie mon ngynie. ) PREMNA. L. J. Lam. (Voyez 3« vol. Didy nantie -angiospermie. ) PETITIA. Jacq. J. Lam. (Voy. 3' vol. Tétrandrie-monogynie. ) CORNUTIA. Plum. Linu. Juss. Lam. ( V. 3« vol. Didyn. angiospermie. ) GMELINA. K J. Lam. (Voy. 5^ vol. Didy nantie angioics. Ses feuilles sont opposées , pétiolées , ovales , presqu'en cœur, très-aiguës et dentelées , couver- tes de poils sur l'une et l'autre faces, mais un peu moins âpres et d'une coui- leur moins foiicéc eu dessous qu'en des- { 3 ] j • Iles cle î ; leur ;t d'un 'liâtre -, l'abord la cou- îs , ter- u som- st cein- e brac- îe mon- a acitr- ilement î'est un cèdent. [ pieds. :;t lou- es sont esqu'en :ouver- ! faces , ne cour- "eu des- DES PETR^A, &c. 255 SUS. Ses fleurs sont disposées en om- belle au sommet des pédoncules qui par- tent de l'aisselle des feuilles et de l'ex- trémité des rameaux; elles sont accom- pagnées de bractées lancéolées, linéai- res, et qui tombent promptement. Ces deux espèces sont employées en Amérique dans les bains aromatiques, XV^_XXrP GENRES. PETR^A. L. J. Lam. (Voyez 3« vol. -Oidynamie-angiospermie, ) CITHAREXYLUM. Lin. Juss. Lam. ( V. 3e vol. Didyn. angiospermie, ) DURANTA. L. J. Lam. ( V. 3« vol. Didynamie-anglospermie, ) LIPPIA. L. Juss. Lam. ( Voyez 3» vol. Didynamie-angiospermie. ) SPIELMANNIA. Med. J. Lam. ( Voy. 3® vol. Didynamie-angiospermie. ) TALIGALEA* Aubl. Juss. Lamarck. ( V. 3^ vol. Vidyn, angiospermie. ) 4 i i V â H m i. î -Ik 254 HISTOIRE NATITHETXF TAMONEA. Aubl. Juss. Lam. ( Voy. 3" vol. Didynamie-anglospermie. ) PERAMA. Aubl. Juss. Lam. (Voyez 3e vol. Tétrandrie-monogynie. ) III. Fleurs en épi ; capsule présentant autant de lobes que de graines. XXII r GENRE. VERVEINE, Verbena, L. J. Lam. ( Diandrie-monogynie» L. Gm. ) Caractère générique. Calice persistant , à quatre dents , dont une connue tronquée; corolle en entonnoir , à tube courbé , à limbe à cinq lobes presqu'égaux ; deux ou quatre étamines non-saillantes ; stig- mate obtus ; deux ou quatre graines dans une capsule à deux ou quatre lobes disr tiucts. Ce genre comprend vingt à vingt- cinq espèces, soit herbes, soit arbres , soit arbrisseaux. Les verveines crois- « ,(Voy. 'raie. ) [ Voyez lie. ) t autant l E. J, Lam. &in. ) îstant , à ronquée; ourlée , à ix ; deux ;es ; stig- ines dans obes dis-. •x vingt- arbres , ;s crois- DES VERVEINES. 2.35 sent dans tous les climats et dans toutes les expositions. On les trouve dans les quatre parties du monde, à quelque température que ce soit, tantôt sur un sol aride et pierreux, tantôt dans des terres grasses ou marécageuses. Leurs feuilles entières ou découpées sont tou- jours opposées. Leurs fleurs, accompa- gnées de bractées, forment des épis plus ou moins alongés. La verveine des herboristes ( p- 'ena officinalis , L. ). Cette herbe à li^cine vivace croît en Europe. Elle fleurit du- rant presque tout Pété. Elle est très- commune dans les pâturages secs , sur le bord des chemins , le long des haies, au voisinage des habitations ; aussi les Anglais lui donnent-ils le nom de sim- pler's, joy, parce qu'elle annonce aux Lerboristes égarés qu'ils ne sont pas éloignés d'un lieu habité. La tige de cette verveine s'élève corn- munément à deux ou trois pieds. Elle est solitaire et tétragone, striée, par- \i ', l ^ ï UZ6 HISTOIRE NATUR.ELLE semée de poils courts , rudes et peu nom- breux. Les feuilles en coeur dans leur circonscription, sont profondément dé- coupées , et chaque lobe est dentelé ou même lobé. Elles se prolongent sur les pétioles en ailes , qui vont en s'attc- nuant jusqu'au point d'attache. Leur longueur, y compris le pétiole , est de quatre à six pouces j elles sont un peu ridées , parsemées en dessous de poils courts, fins et rudes, et d'un vert obs- cur en dessus. Les fleurs très-petites , à corolle, d'un bleu violet ou rougeâtre et à quatre étaniines , sont disposées en grandes panicules terminales , à ra- meaux écartés , redressés et souvent accompagnés d'une feuille à leur base. Selon Ventenat , le nom de verbena (Plin. ) donné h cette plante signifie veneris vena. On sait, ajoute-t-il, que cette plante étoit en grande vogue chez les magiciennes , qui l'employoient sur- tout pour tâcher de rallumer les feux d'un amour prêt à s'éteindre. D'autres eu nom- ans leur nent de- ntelé ou t sur les a s'attd- le. Leur e , est de t un peu de poils vert obs- î-petites , L'ougeâtre iposées en s , à ra- t souvent sur base, e verbena te signifie i-t-il, que 'ogue chez (Soient sur- îr les feux !. D'autres DES V E xi V E I N E S. 25/ disent cependant que i^erhena vient de verrere, balayer, parce que les anciens se servoient de cette herbe pour ba- layer les autels de Jupiter. Quoi qu'il en soi t , ils avoient pour elle une grande vénération. Les druides la cueilloient à la pointe du jour, après avoir fait un sacrifice à la terre. Les Romains s'en servoient dans certaines circonstances pour répandre l'eau lustrale. Ils fai- soient accompagner les ambassadeurs, qu ils envoyoient à une nation enne- mie, d'un homme qui portoit de la ver- veine , et qui , par cette raison , étoit appelée verbenarius. Les hérauts d'ar- mes , annonçant la paix ou la guerre , en ceignoient leur front. On lui attri- buoit mille propriétés et l'avantage de réconcilier les cœurs désunis. Au reste , les Romains comprenoient sous le nom de verbena, les feuilles et les rameaux de tous les arbres sacrés , tels que le lau- ner , l'olivier dont ils se servoient dans les cérémonies religieuses ou nationales. Eotani(|ue. VIII. ^^ ' i f 218 HISTOIRE NATURÎ LLK La verveine a été rccommanc! **© comme vulnéraire, astiingeate et fe- britoge. On a prescrit le suc exprimé de cette pianli! contre les fièvres inter- mittentes ; mais on. ne s'en sert plus qu'à Textérieur. On l'applique en ca- taplasme dans la migiainc, hta douleurs de côté, celles de rhumatismes. Les îiioutons mangent la verveine ; le., sa- ches et les chevaux n'en veulent point. XX IV GENRE. ZAPANIA. Lam. (Voyez 3' vol. Diandrie-monog^nie , ) DES SELAGES. 2% IV. Genres qui ont de raiTmité avec les Pyré- nacées. XXV GENRE. SELAGE, Selago. Linn. Juss. Lam. ( Didynamie-angiospermie. L. G. ) Caractère générique. Calice tubulé , à qua- tre ou cinq divisions inégales ; corolle en coupe ; tube délié, court ou alongé ; limbe plane ayant de trois à cinq lobes pres- qu'égaux ; quatre étamines didynames ; un style ; un stigmate simple j une ou deux graines recouvertes par le calice ; périsperme charnu j embryon renversé. On connoît une vin^rtaine de sciages qui tous , sans exception , sont origi- naires du Cap de Bonne-Espérance. Ce sont de petits arbrisseaux ou des herbes à racine vivace , à feuilles alternes, à fleurs petites , et formant au sommet des rameaux un ou plusieurs épis. De I f m m 2i{> nir.T()irK NATunr.î.r.r. Jussiou noil que li\s osptce.s A lloiir pjir- railnniMit iT^uliîiTa , pourr»>i«Mit lor- i\\vv un goure iV jmrl, v.t uu)mc trouver place ilttus uue autre laniille. Les aucieus bo(aui,HteH donnoieut le noni (le aclai^o à m\v espèce de lycu- podo. 26" ET 27*» GENRES. ■ ERANTIIEMUM. L. J. Lam. ( Voy. 3" vol. Diandrie-îmynogynie. ) IIEBENSTll irri A. L. J. Lam. ( Voy. 3« vol. Didynamie-angiospermie») n r . M K J' A M I L L If. Vainrh-rtf (h /umt/la. DuWv.r, «l'uiift nnult» picco , ù riiHj (Iriilfi ou & duiit lèvre» , p»;!-- «iihiiit; corollo iii(.n(»|»«f«ln, liypo^yiio, iiHj^iiliiVo, onlinninMiifiiil ù6>A^ à eau«e fo|le, dont le linibe leprt^sente en quelque sorte une gueule ouverte on !«« deux .Urvres écartéos de l«.boucho d^un ani- .«¥/ J V!^ I o4'i HTSTOIHE NATUREI^LE La disposition des fleurs en an- neau autour de la tige leur a fait doi^« ner encore le nom de verticillées. La corolle à deux lèvres; l'ovaire c^ quatre kotnsa eiitrc lesquels s'élève le style ; les étamines au nombre de qua- tre, dont deux plus longues; le fruit à quatre graines nues et fixées au fond du calice , distinguent essentiellement toute plante labiée. lies labiées croissent dans toutes les parties d»; monde. La plupart sont des plantes herbacées , annutlits ou viva- ces; les autres forment des arbris' aux dont quelques-uns son' toujours vi;rts. licur tigo , ordina"'^ment verticale et garàiie de rameaux redressés naissant des aissell s des feuilles , se termine par un épi ou un corymbe de fleurs mais }c plus souvent ces dernières sont dis- posées en anneau aux aisselles dt s feuil- les supérieures. Les " s;efl ùnsi que 1rs braiclie.^ sont carrées r j s'arrondissent en van- 11 I ' ' DES LABIÉES. 24!> Çant en âge , lorsc^ue la plante est li- gneuse. Toujours les feuilles sont opposées 'icux à deux j toujours elles sont plus ou moins visiblement pointillccs et par- semées de glandes brillantes \ presque toujours elles sont simples et pétiolees. Leslicurs [uelque disposition qu'el- les alTeclcnt , sont constamment oppo- sées cntr'ellcs ; quelquefois elles sont solitaires ou peu nombreuses aux ais- selles des feuilles ; mais ordinairement elles sont très -nombreuses, très-sou- vent encore elles sont munies de brac- tées. Le calice est d'une seule pièce. Son limbe est denté et représente quelque- Ion deux lèvres j les graines sont pla- céesdans le fond, comme dans un cornet. Le tub« t le limbe de la co Je sont plus ou moi. s irréguliers. Lesdeu.. ic- vres sont qi Iquefois très peu pronon- cées dans certai sgenresi <^ans d'autres, la lèvre supt ieure est ti s-petite et ù n* H» ■ «. n M > Dm. i II-., t il- !.* I i^t'lr HfSTOIRK NATURELLE peine visible. En général , la lèvre su- périeure est moins grande ou moins- large que l'iiii'crieure ; la corolle est quelquefois renversée ; alors les éta- mines qui suivent toujours la lèvre su- périeure se renversent également. lues étamines insérées dans la partie supérieure du tube de la corolle , sont placées dans la concavité de la lèvre su- périeure qui les met à l'abri de la pluie. Dans certains genres , deux étamines avortent j on voit les rudimensde leurs filets. Ln sauge est le seul genre où on ne les apperçoive pasj mais dans ce genre les deux filets existans sont portés en balançoire sur deux pivots , et portent souvent des anthères aux deux bouts Lorsque les quatre étamines sont par- faites , les deux filets plus longs et les deux pl'is courts sont rapprocliés par paires. JLe style ne communique avec Tovai- re qu'à sa partie inférieure qui faitcorps avec le réceplaclç. Les deux stigmates- i «, i :ivre su- HKS LABIEES. 245 qui le tel minent sont inégaux en lon- gueur , et forment la fourche ; l'un est quelquefois si petit qu'il est à peine vi- sible. L'ovaire clans sa maturité , offre quatre graines distinctes , un peu en- foncées dans le réceptacle et droites sur leur base. Leur enveloppe extérieure est coriace. Les labiées constituent une de cea familles essentiellement naturelles, in- dépendantes de tous les systèmes , et qu'on retrouve intactes dans la plupart des méthodes artificielles. Les plantes qui composent ces groupes, sont réunies par tant de rapports , ont tant de res- semblance dans toutes leurs parties , et tant de caractères communs ] qu'on ne peut établir entr'elles pour la forma • lion des genres , aucune division bien tranchée. Ainsi si dans les labiées, les crucifères , les orabellifères, les légu- mineuses , il est très-facile de rap- porter les espèces à leur famille, il est presque toujours très-difficile et quel- 246 HISTOIRE NATURFXLE quefois impossible de déterminer le genre auquel elles doivent appartenir. liCS plantes de cette famille sont toutes aromatiques et amères j leur vertu do- minante est d'être stomachiques et cor- diales j elles sont en outre sudorifiques, emménagogues^ fébrifuges, cçphaliques, anti-septiques , vermifuges. Toutes sont fialubres j tandis que les plantes de la famille des personnées , qui ont exté" rieurement plusieurs traits de ressem- blance avec les labiées, ii'ofïrent en gé- néral qu'un principe narcotique et des propriétés suspectes. Les labiées con- tiennent abondamment de l'huile essen- tielle. On a trouvé du camphre dans le tliym, le romarin , lafauge et plusieurs autres genres de la famille. \ DES Lie OPE S. 247 L Deux étamînes fertiles ( Diandrie-mono^ gynie. L. Gm. ). I" G E N R E. LICOPE, Lycopus. Tourner. Linn, Juss. Lam, lancées , les autres vivaces ^ les ; ^ i 'if -M h 1 tt ^ î. ■' 1 2B2 HtSTOIRE NATURELLE antres forment des arbrisseaux ; la plu- part ont de très-belles fleurs -, ces fleuc» sont disposées vers l'extrcimitc de la tige ou des rameaux , naissent une à trois ensemble à l'aisselle d'une feuille ou d'une bractée , et forment ordinai- rement un épi. Toutes les sauges sont plus ou moins aromatiques. La sauge officinale ( salviaoJfficinaUsy Linn. ). Cette plante appartient à l'Eu- rope méridionale. On la cultive dans les jardins a cause de ses propriétés médi- cinales. Elle s'élève à la hauteur d'un pied et demi à deux pieds ; sa tige est ligneuse et pousse plusieurs rameaux droits , blancs , couverts de duvet dans leur jeunesse , garnis de feuilles oppo- sées et terminéspar un épi de fleursd'un bleu rougeâtre. Elles s'épanouissent en été. Les feuilles sont d'un vert cendré, portées sur de courts pétioles , longues d'un à deux pouces, larges de six à dix lignes , lancéolées , fîneinent crénelées sur le bord , ridées , sèches , épaisses i \ : ;la pin- ces fleurs itc de ]a nt une à tie feuille ordinai- .iges sont fficinalis^ nt à TEu- '^e dans les tés médi- teur d'un sa tige est rameaux iivet dans Iles oppo- leursd'un lissent en :t cendré, \ , longues ! six à dix crénelées épaisses i DES SAUGES, 255 l'épi des fleurs ; formé de vcrticilles , distincts séparés par des bractées ova- les , aiguës et tombantes. Le calice sou- vent coloré , est à deux lèvres , strié et à cinq dents aiguiis , dont trois supé- rieures sont plus petites. La lèvre supé- rieure de la corolle est obtuse , éclian- crée ; l'inférieure est à trois lobes dont les latéraux sont rejetés en arrière ; l'intermédiaire est plus grand et fendu en deux. Cette plante varie beaucoup. La va- r'iiiS la plus remarquable est la petite saugfc . la sauge de Provence. Ses di- mensions sont moins considérables ; ses feuilles sont étroites et ordinairement accompagnées à \d base , de deux oreil- lettes. Dans d'autr^i variétés, les feuil- les sont panachées de différentes cou- leurs. Les feuilles de la sauge officinale ont une iwleur forte , pénétrante et agréable, lui goû t aromatique , amer, un peu acre. L'on emploie fréquemment l'herbe et ;/ \-ï ¥■ 0 ; <■ f 254 HISTOIRE NATURELLE fie» fleurs. On en retire , par la distilla- tion, nnc huile essentielle , abondante. La sauge est tonique , stomachique , cordiale , sternutatoire. On la fume comme le tabac , pour débarrasser le cer- veau. Onla prend en- infusion comme le thé. Les Hollandais enlèvent presque toute la récolte de celle qui croît sur nos côtes de Provence, pour la porter dans la Chine. Les Chinois et les Japonais es- timent si fort cette plante , qu'on pré- tend qu'ils donnent eu échange , contre une caisse de sauge , quatre caisses de thé ; ces peuples s'étonnant qu'on aille chercher si loin une plante de peu de valeur , lorsque nous en possédons une si précieuse. La sauge sclarée , l'éclairé , l'orvale ,. ( salvia sclarea, L. ). Elle croît dans le Biidi de la France , dans la Syrie, Fltalie, au milieu des prés. Sa tige s'élève de- puis deux ou trois pieds jusqu'à la hau- teur d'un homme ; elle est droite, épais- se , velue , branchue. Elle porte des t-^::¥n- DES S A U G E S. 2T)C} feuilles eu cœur , trcs-grancles et pétio- leos , très-ridées et un peu crénelées sur le bord. Les Heurs sont bleues , termi- nales , et forment des opis garnis de bractées plus longues que les calices , concaves , pointues et d'une couleur violette. Les divisions du calice se ter- minent par une pointe aiguë. Cette sauge aune ode u): si pénétrante, qu'elle est insupportable pour quelques personnes. Elle est stimulante, résolu- tive , sternutatoire , stomachique , et SCS propriétés sont plus énergiques que celles de la sauge officinale. Son suc est enivi-ant j il guérit les ulcères. Dans le nord , on emploie cette plante à la place du houbloiv, dans la préparation de la bière. Ses fleurs infusées à froid dans du vin , lui communiquent un goût de vin muscat, Salvia de sah'are , à cause des grau- elfes propriétés qu'on lui attribue. i 2*56 HISTOIRE NaTU'^ELLE VIII' GENRE. COLINSONIA. Lin. Juss. Lam. (Voy. 3® vol. {^Viandrie-n n> ^yide.) I I. Quatre élamînes fertiles ; lèvre supérie^iro de la corolle très-courte {Didjna gymnosj)ermie. h, Gra. ) IX' GENRE. BUGLE, Ajuga. Linn. Juss. Lam. Caractère générique. Calice presqu'égal , à cinq divisions ; corolle labiée j lèvre su- périeure à deux très-petites dents -, lèvre inférieure à trois lobes , l'intermédiaire plus grand, échancré en cœur. On coniioît sept à huit espèces de ce genre. La plupart croissent en Europe. Leurs fleurs terminent les tiges et for- ment des épis garnis de bracfées. La buglç lampante vuli^nirement ia E. Kl. (Voy. mie, ) upérieiire dj na E. S. Lam. qu'égal , à lèvre su- nts j lèvre rmédiaii'e ces de ce Europe. 3S et for- ces. ornent ia :^ DES BUGLES. H^J pctito consoude ( ajuga reptans , L. ). Cette plante croît dans les prés et le» bois de PEurope. S tigr hante d'un demi-pied , très-simplr ' ' 'M(îe et ter- minée par un épi de pet leurs bleues, s'clève du milieu d'un .ctte de feuil- les radicales , d'où na nt encore de longs rejets rampants. Tonte la plante est ordinairement dépourvue de poils j les feuilles sont simples , longues d'un pouce environ , oblongues , arrondies en spatule au sommet , rétrécies en pétiole à la base, et légèrement découpées sur le bord ; les feuilles de la tige sont pres- que sessîles j l'épi des fleurs est formé de verticilles plus ou moins rappro- chés , un peu gros , et ayant chacun à sa base , deux bractées ; les bractées su- périeures sont sou v^nt colorées en bleu. Les fleurs soi quelquefois blanches ou rouges. Cette plante est presqu'inodore ; sa saveur est amère et astringente. On la prescrit en infusion contre lapulmonie !.\" %. ^^. V^. - nO. IMAGE EVALUATION TEST TARGET (MT-3) // ///// ^$ "is wj> 1.0 l.l 1.25 M M 1.8 U_ III 1.6 V] // 'C^l i^ ^ /À Photographie Sciences Corporation f^ \ <^ :\^ \ 23 WEST MAIN STREET WEBSTER, N.Y. 14580 (7U) 872-4503 ^Q) V «» ^ 'i;^ 358 HISTOIRE NATURELLE et en gargarisme contre les maux de gorge. On l'applique extérieurement sur les contusions et les blessures. X' G E N R E. TEUCRION, Germandréej Teu- cRiuM, Tourn. Linn. Juss. Lam. Caractère générique. Calice à cinq dents ; corolle labiée ; point de lèvre supérieu- re ; lèvre inférieure à cinq lobes j étaini- nes occupant la place de la lèvre supé- rieure. On connoît plus de soixante espèce» de teucrions. Ils croissent dans les pays chauds des quatre parties du monde. La plupart sont herbacées, annuelles ou à racines vivaces ; les autres forment de petits arbrisseaux j les feuilles sont quel- quefois découpées ; ses fleurs naissent aux aisselles des feuilles et sont éparse$ f ur la tige ou lesrameaux , ou disposées à kur extrémité ; quelquefois elles sont réunies en tête terminale. lî^] DES TEU CRIONS. 'jSg Le teucrion chamedris , vulgaire- ment le petit chêne ( teucrium chame- dris , Linn. ). Il croît dans les bois mon- tagneux , et sur les coteaux secs et ari- des de l'Allemagne et de la France. Sa racine pousse plusieurs tiges un peu couchées , rameuses , menues , hautes de cinq à six pouces, et disposées en touffe. Elles sont ligneuses à la base , presque cylindriques, velues, feuillées et por- tent les fleurs aux aisselles des feuilles supene lires. Les feuilles sont un peu pétiolëes , longues d'un demi-pouce à un pouce environ , ovales , profondé- ment crénelées , un peu dures, luisan- tes , d'un vert pâle en dessous. Les fleurs sont assez grandes , purpurines , quelquefois blanclies j elles sont deux ou trois ensemble à chaque aisselle sur des pédoncules plus courts que le ca* lice. Cette plante a une odeur légèrement aromatique. Elle est amère , stomachi- que , Vermifuge , emménagogue. On / r ; f \^ &6o IIISTOIRK NATURELLE remploie principalement contre les fie-» vres intermittentes et la goutte. Le teucrion scordium , la germandrt^e aquatique ( teucrium scordium , Lin. )• Cette plante vit dans les terreins hu- mides et mardcagcux de l'Europe. Elle esthau^e d'environ un pied, herbacée , très-rameuse , trcs-feuillée , souvent couchée en partie sur la terre , et tonte couverte de poils blanchâtres. Les feuil- les sont sessiles^ longues d'un pouce en* Tiron , ovales , oblongues , dentées, molles j et d'un vert blanchâtre. Les fleurs sont très- petites , d'un pourpre pâle , disposées deux ensemble à chaque aisselle des feuilles , le long de la tige et des rameaux , et portées sur de courts pédoncules. , Cette espèce répand une odeur forte qui approche de l'odeur de lail. Elle est amère , échauffante , vermifuge , emmé- uagogue , mondifîcative. Elle communique son odeur au lait des chèvres et des brebis quila broutent* DES T EU CRIONS. 'j6l Le teucrion chamaepitys, vulgairement l'ivète ( teucrium chamœpitys ^ Lin. ). Cette espèce croît dans les terreins ari- des et sablonneux de FEurope. Toute la plante est velue ; sa tige pousse plusieurs tiges longues de quelques iK)uces, étalées de tous côtés , branchues à leur base et feuillées dans toute leur longueur. Les feuilles inférieures sont alongées en spa- tule rétrécies en pétiole , et marquées au sommet de quelques dents peu pro- fondes ; Les autres sont sessiles , divi- sées profondément en trois lanières très- étroites. Les fleurs sont solitaires aux aisselles des feuilles , dans toute la lon- gueur de \a tige. La corolle est d'un beau jaune. Toute la plante a une odeur rési- neuse et aromatique très - forte , une saveur acre et amère. Elle est très-em- ménagogue , céphalique , et recomman- dée comme dépurative , tonique , fé- brifuge. Le teucrion marum ( teucrium ma- Botanique. VIU. :j5 I ' aGa HisTOînE naturelle rum , Linn. ). Il croît en Espagne , eu Provence , aux îles d'Hières , dans les lieux maritimes. Cette plante est très- clégante , couverte d'un duvet blan- châtre , et remarquable par la petitessç de ses feuilles. Ses tiges sont hautes d'un pied , nombreuses , branchues , droites, menues , un peu ligneuses , feuillées et terminées par un long ëpi de fleurs purpurines tournées ordinai> reraent d'un seul côté. Les feuilles sont très-petites, ovales, pointues, entières, pétiolées -, les fleurs de l'épi sont soli- taires à l'aisselle des feuilles supérieures et portées sur de courts pédoncules ; la tige , le dessous des feuilles et les calices sont cotonneux. Cette plante est tonique et céplia- lique. Son odeur est aromatique , agréa- ble , mais très-pénétrante j elle attiré les chats comme la cataire. T^ucriUrh , dé Tcuccr ; prince troyeii. LE agne , eu dans les est très- vei blan- petitessç it hautes inchues , gueuses , long épi oi'dinai- illes sont entières, sont soli- périeures icules ; la Les calices ît céplia- e, agrëa- Ue attiré îetroyeii. DES SÂRR1ETES« III. 26; Quatre étamines fertiles ; corolle à deux lèvres ; calice à cinq divisions. {Didyna» 7nie-g}'mnospermie. L. Gm. ) X r GENRE. SARRÏETES, Satureia. Tournef. Linn. Juss. Caractère frénérique. C?lice strié ; corolle pim régulière , à cinq Iob»8 j lobe supé' rieur un peu plane \ étamines écartées plus courtes que la corolle , ou à peine plus longues. Presque toutes les sarriètes croissent en Europe. Presque toutes sont ligneu- ses ou vivaces. On en connoît une dou- zaine d*espèces ; les feuilles sont sim- ples ; les fleurs verticillées ou en tête terminales. La sarriète des jardins ( satureia hortensis , Linn. ). Elle croît dans les lieux arides des dëpartemens mëridio- ^ \ 264 HISTOIRE NATURELLE iianx de la France , et on la cultive dans les jardins. Ses tiges liaules d'un pied , rameuses, droites , menues, rondes, rougeàtres , sont garnies de feuilles ses- siles , lancéolées , linéaires, entières, et de fleurs rougeàtres disposées deux à deux sur un pédoncule , aux aisselles des feuilles. L'odeur de la sarriète est aromatique et pénétrante; sa saveur est un peu amère. Elle est stomachique, atténuan- te, diurétique , emménagogue , apliro- disiaque. On l'emploie souvent dans les cuisines. Satureia , du mot arabe safar, qui désigne dans cette langue , la plus gran- de partie des labiées. L DES HY80PE8. X I r GENRE. 265 HYSOPE, IIyssopus. Tourn. Linru Juss. Lam.. Caractère générique. Calice un peu strîé ; tube (le la corolle de la longueur du ca- lice j limbe à deux lèvres ; la supérieure courte, échancrée, l'inférieure à trois lobes ; lobe moyen plua grand | échancrée en cœur, crénelé. On connoit quatre espèces d'hysopes» Une seule croît en Europe. Ces plante» sont ligneuses , ou herbacées et vivaces. Leurs feuilles sont entières ; les fleurs sont disposées habituellement en épi terminal. L'hysope officinale ( hyssopus officia naliSf Linn. ). Elle croît naturellement dans le levant , en Autriche , en Suisse , et on la cultive dans les jardins ; elle est vivace et un peu ligneuse ; la racine pousse plusieurs tiges hautes d'un pied à un pied et demi , garnies de feuilles ! ^» 'j66 histoire naturelle dans toute leur longueur, et portant à leur extrémité , des fleurs bleues tour- nées d'un seul côté , plus courtes que les feuilles, et formant une espèce d'épi. Les feuilles sont sessiles, entières, lon- gues d'un pouce environ , lancéolées ou linéaires, vertes et ordinairement cou- vertes de points noirâtres. Les fleurs naissent plusieurs ensemble à leur ais- selle. La corolle est quelquefois rouge. L'hysope a une odeur forte et aroma- tique, et une saveur acre; elle est cor- diale, céphaliquç, expectorante, inci- sive , stomachique et détersive. On en retire par 1^ distillation une huile es- sentielle, jaunâtre, et une eau très-odo- rante. On la prend en infusion cqmme du thé. Cette plante n'est point l'hy- sope des anciens. Hyssopus , d'un mot oriental. fc > iî} il* i LE )ortani à les tour- irtes que ce d'épi, res , loii- olées ou 3nt cou- is fleurs eur ais- 8 rouge, aroma- est cor- e, iuci- . On en uile es- ès-odo- cqmme i riiy- il. DES NEPISTES. 267 XI ir G EN R E. NEPETE, Cataire; Nepeta, Lian* Juss. Lam. Caractère générique. Tube de la corolle ^ long , courbé ; gorge renflée ; lèvre supé- rieure échaiicrée ; lèvre inférieure à trois lobes ; les deux latéraux très-courts, ré- fléchis , le moyen plus grand , concave ^ crénelé ; étamines rapprochées. Les nepètes croissent en Europe , en Amérique et dans l'Inde. On en con- noît une trentaine d'espèces. Elles sont ordinairement vivaces j quelques-unes sont annuelles , d'autres ligneuses. Le» feuilles sont entières , quelquefois dé- coupe'es ; les fleurs sont, en épi verti- cillé ou en panicule tei aiuale ; les pé- doncules portent plusieurs fleurs; sou- vent les verticilles sont ceints de larges bractées. L.a nepète cataire, l'herbe aux chats {nepeta cataria , Linn. ), Elle croît en 11 j. 268 HISTOIRE NATURELLE France dans les lieux humides. Sa tigie est haute de doux à trois pieds, rameu- se I herbacée , un peu blanchâtre à la parti? supérieure. Bile est garnie de feuilles pétiolées , longues d'un demi- pouce à un pouce et demi , en cœur , pointues, dentées en scie , blanchâtres en dessous. Les fleurs sont disposées en Verticilles un peu pédoncules , et for- ment un épi à l'extrémité de la tige ott des rameaux. Elles sont purpurines ou blanches. La saveur de cette plante approche de celle du pouliot^ mais elle est désa- gréable. Les chats s'y roulent dessus avec fureur et la couvrent de leur urine. La cataire est anti-scorbutiq^ue , très- recomniandc' , coiiime emménagogue, anti-histérique. Nepeta , du nom d'une ville d'Italie. Sa iig« rauieu- :re à la rnie de , demi- cœur , châtres )sees en et for- tige ou iiies ou )proche ît désa- dessus r urine, î, très- igogue , ritaUe. DES LAVANDES. 269 XIV GENRE. PERILLA. Linn. Juss. Lara. (Voyez 3« vol. Didynamie-gjninospermie.^ X V^ G E N R E. LAVANDE, LdVANDULA. Tournef. Liiin. Juss. Lam. Caractère générique. Calice ovale , à cinq dents peu marquées j corolle renversée , à tube alongé , à limbe peu irrégulier, à cinq lobes j deux supérieurs planes , re- levés ; trois inférieurs simples ^ étamine* renfermées dans le tube de la corolle. Presque toutes les lavandes sont d'Europe, et plusieurs se retrouvent sur les côtes d'Afrique ; les unes sont herbacées, les autres forment de petits arbrisseaux. Leurs feuilles sont entières et quelquefois découpées ; leurs fleurs sont disposées à l'extrémité de la tige ou des rameaux en épis serrés, garnis ! 270 HÏSTOIRE NATURELLE de bractées ordiiiairement fort courtes. On en connoît liiiit espèces. La lavande commune , l'aspic , ( /«- vandula spica, Lin. ) croît naturelle- ment dans les dëpartemcns méridio- naux de la France et dans le midi de l'Europe. Cette plante est connue de tout le monde et cultivée dans tous les jardins , à cause de son odeur et de son aspect agréable lorsqu'elle est fleurie. C'est un petit arbrisseau haut d'un à deux ou trois pieds, porté sur une sou- che ligneuse , d'où naissent de nom- breux rameaux droits, verticaux, me- nus , peu rameux , garnis de feuilles à leur base , nus à leur partie moyenne et terminés par un long épi de fleurs bleuâtres. Les feuilles sont d'un vert blanchâtre, ordinairement longues d'un pouce, linéaires, lancéolées , très-en- tières, souvent repliées en dessous par les bord^. L'épi est interrompu à la base, formé de plusieurs verticilles très-ser- rés, composé? de six à dix fleurs ses- E courtes. ic , ( la- aturcUe- méridio- midi de mnue de s tous les et de son t fleurie, it d'un à une sou- de nom- aux , me- feuilles à moyenne fie Heurs i'un vert ifiues d'un , très-en- îssous par là la base, j très-ser- leurs ses- DES LAVAND KS. 27I siles et ceints de deux bractées, larges , aiguës et de la longueur des calices. Les calices sont grêles , un peu striés , ve- loutés , et prennent ordinairement une teinte bleuâtre. Les corolles sont quel- quefois blanches. On connoît deux variété' de cette plante -, l'une à feuilles étroites , l'autre à feuilles larges, nommée a«/)ic par les Provençaux. Les feuilles et les épis ont une odeur agréable et un goût amer. On retire des épis une eau distillée , aqueuse ou spi- ritueuse , et une huile essentielle très- connue sous le nom àH huile d'aspic, La lavande est cordiale , céphalique , em- ménagogue, masticatoire, carrai native. La lavande staechas (lavandula stce- chas , L. ). Elle croît dans les départe- raens méridionaux de la France , en Espagne , aux îles d'Hières. C'est un arbrisseau de la hauteur d'un à deux pieds , dont la tige se divise en plusieurs ranieauxcoiii verts de feuilles dans toute f &^î5SS!ï— .'*:»«|»,»- 1 r 1* ÎJ72 HISTOIRE NATURKLLt: leur longueur, et terminés par un épi de fleurs pourpres, surmonté d'une touffe de grandes bractées violettes; les feuilles longues de quelques lignes à un pouce sont linéaires , lancéolées, sessi- les, blanches et repliées en dessous par les bords. L'épi est épais , ovale , long d'un pouce, serré , garni de bractées lar- ges et arrondies, et marqué de dix à douze sillons. Dans une variété les rameaux sont nus dans leur moitié supérieure. Toute la plante répand une odeur aromatique agréable. Elle est cordiale <îéphalique , incisive , emménagogue. ' Lavandula, du mot lavare, parce qu'on remployoit dans les bains. hi f! "^■m LE ar un epi ité d'une lettesj les gnes à un es, sessi- ssous par aie , long ctées lar- de dix à lux sont re. le odeur ordiale, gogue. ■j parce ,8. N DES SIIIERITIS. 373 X V r GENRE. SroERITIS, Crapaudine; *.^^«„.,,. Tourn. Linn. Juss. Lam. Caractère générique. Corolle do la lon- gnenr da calice ou souvent plu. longue ; .mbe peu .rrégulier, à deux lobe, eu de,! «s, - tro,. lobe, en dessou. , et le moyen plua grand et crénelé, étamine, conte- * un par l'autre. Les espèces de ce genre sont la plu- part indigènes de l'Europe. On en con- çoit une vingtaine. Plusieurs forment des arbrisseaux ; les autres sont herba- cées, vivaces ou annuelles. Plusieurs «ont couvertes d'un duvet ëpais et blan- châtre. Toutes ont leurs fleurs termi- nales, en ëpis verticillës. Les verticil- les sont tantôt ceints de feuilles non distinctes des autres, et tantôt de feuil- les florales distinctes, creusées en na^ celle , entières ou dentée». B carminati- ves , emménagogues , diurétiques , ré- solutives, fébrifuges, &c. Elles appai- sent les coliques venteuses et rétablii.- sent rappétit ; elles empêchent encore le lait de se cailler. On divise les menthes en trois sec- tions. Ferticilles en épis terminaux, La menthe à feuilles rondes {mentha rotundifolia, Linn. ) , vulgairement la menthe sauvage, le menthastre. Cette menthe croît en Europe, sur le bord des chemins et des lieux humides ; elle est VI vace. Sa tige, haute d'un à deux pieds, est droite, ferme, branchue, blancliâ^ n il^; 276 HTSTOIRK NATUREU.F tre , feuillce et terminée par des épis grêles et pointus. Les feuilles sont ses- siles, longues d^un pouce à un pouce et demi, ovales, presqu'arrondies , très- ridées , dentées , blanchâtres , coton- neuses en dessous, un peu épaisses. Les épis sont cylindriques, très-ganiis de fleurs. Les corolles sont roses ou blan- ches. Les étamines sont plus longues que la corolle -, les verticilles sont gar- nis de bractées déliées comme des soies et plus courtes que les fleurs épanouies. Les feuilles de celte plante, appli- quées en cataplasme sur les parties af- fectées de rhumatisme , rougissent la peau et calment les douleurs en agis- sant comme vésicatoire. En Barbarie , on mêle les graines avec le pain *, elles lui donnent un goût aromatique anisé. La menthe verte ( mentha viridis , Lin. ), vulgairement la menthe à épi , la menthe romaine. Cette espèce croît en Europe, et on la cultive dans les jar- dins. Sa racine e4 traçante et pousge r.E des épis sont ses- an pouce dies , trcs- i, coton- isses. Les garnis de 1 ou blan- s longues sont gar- ; des soies îpanouies. te, appli- ^arties af- gissent la s en agis- Barbarie , >ain ) elles que anisé. a viridis , the à épi , pèce croît ms les jar- et pousse DES MENTHES. 277 de nombreux rejeta d'abord rampant et rougcâtres, redressés ensuite et for- mant des tiges hautes d'unà deux pieds, branchues , feuillées et terminées par des épis de fleurs longs, grcles et poin- tus. Toute la plante est presque dé- pourvue de poils. Les feuilles sont ses- siles, d'un vert noirâtre, longues d'en- viron deux pouces, larges de six à dix lignes, et bordées dé dents aiguës un peu écartées. Les vertioilles qui for- ment les épis sont peu serrés; les brao- tées délîéès en alêne excèdent souvent la longueur des fleurs. Les corolles sont rougeâtresi. Cette mentbe est une de celles dont l'odeur est la plus pénétrante , qui four < nit lo plu& d^huile essentielle, et dont fes propriétés sont les plus actives. Dans plusieurs endroits on l'emploie comme assaisonnement dans les alimens ven- teux dont elle rend la digestion facile. La menthe poivrée ( mentlia pipe- nta, L. ). Cette espèce ne se distinguo il I ) > 278 HISTOIRE NATURELLE de la précédente que par ses feuille» moins étroites et pétiolées ; ses épis moins grêles, moins alongés, obtus au sommet; mais la saveur la fait aisément reconnoître. Elle excite dans la bouche une sensation vive et piquante à la- quelle succède une fraîcheur très-agréa- ble , assez analogue à celui que produit réthjîr. L'huile essentielle possède cette saveur à un degré imminent ; c'est avec elle qu'on prépare les fameuses pastilles de menthe poivrée. Cette huile fortifie et éclaircit la vue. On en frotte le des- sous de la paupière inférieure , et aus- sitôt les yeux se remplissent de lar- mes. Cette espèce est la plus active des menthes. V^erticitles en têtes terminales. La menthe aquatique {mentha aqua- flca, L. ). Elle croît en Europe le long des ruisseaux , dans les endroits mare- cageux. Sa racine rampante et fibreuse pousse plusieur.*! tiges hautes d'un pitd LE is feuilles ; ses épis , obtus au ; aisément la bouche jite à la- rès-agréa- le produit sède cette c'est avec s pastilles le fortifie ;te le des- 3 , et aus- t de lar- ictive des taies. ha aqua- )e le long its mare- t fibreuse i'un pitd \ DES MENTHES. 279 et demi à deux pieds, droites, bran- chues , velues, rougeâtres , fc^illées et terminées par un, deux ou trois verti- cilles de (leurs , arrondis en tête et pla- cés les uns sous les autres de distance en distance. Les feuilles portées sur de courts pétioles , sont longues d'un pouce à un pouce et demi, ovales, poin- tues, dentées à dent de scie, souvent un peu velues en dessous, et marquées de taches irrégulières et rougeâtres. luts, verticiUes sont très -garnis de fleurs ; le supérieur est plus grand et plus ar- rondi. Les calices sont velus; les corolles sont d'un pourpre clair; les étamines saillantes; les anthères brunes et rem- plies d'une poussière blanche. On applique les feuilles avec succès sur les piqûres des guêpes et des abeil- les, et sur le front contre les douleurs de tête. VerticiUes axiUaires, La menthe des jardins {mentha gen- h iî^ I i. » i u r ! i', 280 HTSTOrRF NATLTRKT.LK tilis, Linn. ) , vulgairement le baume , l'herbe du cœur. Elle croît dans les contrées méridionales d^Eùrope , et on la cultive dans les jardins. Sa racine tî'açante et fibreuse pousse plusieurs ti- ges droites , hautes d*un pied à un pied et demi , trèo-branchues, comme pani- culéès , d'un vert rougeâtre , feuillée» et portant leurs fleurs en verticilles aux aisselles des feuilles supérieures, de ma- nière à former un épi feuille et inter- rompu. Les feuilles sont d'un vert brun, portées »ur de courts pétiores , longues d'un pouce à un pouce et demi , ovales, pointues , dentées à dent de scîè et à peine velues. Les verticillfes sont por- tés sur un pédoncuVe très-court et pres- que de ÏSL longueur dé la feuille dans une variété. Les fleurs sont portées sur des pédottcurcs partiels ; les corolles sont pourprées ; ]«s étamines soiit plùa courtes q^ue la corolle.. L'odeur de cette menthe partici[>e de ucîîe du basilic et de l'orange. C'est une ' î baume I dans les pe , et ou $a racine sieurs ti- à un pied ime pani- feuillëe» cilles aux îs, dema- et inter- rertbrun, , longues î, ovales, scîè et à sont por- ?tet près- nll'e dans ortées sur î corolles soiit plu a irticij>e de C'est une DES MKNTHE 281 tîw espèces qu'on emploie le plus com- munëment en médecine. On prescrit son infusion ou son eau distillt^e dans ïes vomissemens , les coliques venteu- ses les toux convulsives , le hoquet: elle dissipe les aigreurs d'estomac. I^ menthe pouliot {mentha pule^ gium , L. ) , vulgairement le pouliot. Oetle espèce croît abondamment dans es hcux marécageux de l'Europe, sur le bord des ëtangs, dans les fosses hu- inides et le long des grands chemins. Sa racine traçante et fibreuse pousse des tiges rampantes, longues d'un pied ou davantage, branchues, velues , feuil- lées, relevées pendant la floraison, et portant leurs fleure en verticilles aux aisselles des feuilles supérieures. Ses feuilles sont presque sessiles , petites longues de quelques lignes à un pouce ' ovales, entières ou dentées, souvent pliées en deux dans leur longueur, or- dinairement écartées de la tige à angle droit , ou même recourbées en dessqus. h yi '2^2 iiisroiR)!; NAxrnELLK Les vrrticill«s sont niromlis, bien gar- nis et succesftr^enicnt plus pelils jus> qu'à rextrémitë. Les calices sont très- pelits, striés, à dents tiès-aigubs , et Isurorificeestfermëpar des poils blancs. Les corolles sont violettes ou blan- cbes, les claa)ine3 saillantes. Celte espèce a des propriétés très- actives et une odeur pins pénctranto que les autres menthes. Ou la recom- mande en infusion avec de la limaille de fer dans du vin blanc, contre la sup- pression des règles. Son suc est estimo contre la toux convulsive des enfans. On la dit encore très-sudoriCquo j son odeur fait fuir les puces et sa fumée les tue : de-là le nom depulegiumf qui lui fut donné par les anciens. -—-■>- - ^ ifc LE hivn gnr- elils ju8- ?ont trè5- igubfl , et ils blancs, ou blan- Ués très- énctranto la recom- a limaillo ;re la sup- ;st estimo is enfans. îquo y son fumée lea n, qui lui I> R S O L E C O M E 8. ^85 XVIII- GENRE. GLECOME, Lierre ten^strej Gls. coju^, Linn. Juas. Lani. ^ruxf' ^l''^?^"^- Calîce slrié , corolle l^vre supérieure fendue en deux ; lèvre inférieure à troîs divisions, la moyenne plus grande et échancrée/anthrenr prochées par paires en forme de croix Joulde, avant l'émission du pollen. Le glecome lierre (fflecoma hedera^ ^ea , Linn. ) est la seule espèce de ce genre. Il croît abondamment dans le, iiaies et les lieux couverts. Ses tiges sont longues d'un pied ou d'un pied et de- mi, ordinairement simples, grêles, re- ues,feuillëes, rampantes, et redressées iorsqu elles fleurissent. Les feuilles portées sur d'assez longs pétioles , sont longues d'un pouce à un pouce et cTemi environ, échancrées eu cœur, ar- rondies en rein et bordées de grandes m T" mm* 'S \î 284 HISTOIRE NATURELI.K crénelures. Les fleurs, portées sur de courts pédoncules, sont disposées cinq ou six ensemble en verticille aux ais- selles des feuilles. Les corolles sont pur- purines. Cette plante a une odeur aromatique désagréable et une saveur amère. El '6 est astringente, un peu incisive, béchi- quc. Ou l'emploie dans les maladies qui dépendent de quelqu' ulcère interne, et particulièrement du poumon. X I X« GENRE. JjAMION, Lamium, Tourn. Linn. Juss. Lam. Caractère générique. Calice évasé, à cinq dents aiguës ; corolle plus longue que lo calice ; gorge renflée ayant à son bord de chaque côté une petite dent} limbe à deux lèvres, la supérieure voûtée , souvent en- tière , l'inférieure plus courte , à deux lobes. Ce genre comprend douze espèces. Elles croissent en Europe •, toutes sont i 'm M"' feuilles ont uLa^ ^' P^«''« de. «ont assez granr?..» .. ^^^ ^«»''« «•es. L. corolle est or^ " '"P^"*"" "■•e de duvet, etirh!!!:"''"^'" «'" i-e lamion blanc r fn^ • ''o'tie blancL S ei2 "«*^"«*"'' '-»:-.. le, wlr.J/;^d- "^piedetde«i^;e'S^^-P-U toujours ,i„,pk , „„ vdL ^"*' de.feuilleapetioldessilnbllbirrif'if'^ de la grande ortie et de, ver, „ "^ S'ande. He„r, blancher J ^^'** ''« J- feuilles supe'rièu :: T 7'^"" •-;wue3d'.^.p,re,J;l/-"'».' 26 '«, I 11* Q^6 inSTOlRE NATURFXIX pouces au plus, arrondies en cœur, ter- minées eni)ointe aiguë , arméesde gros- ses dents sur le bord , couvertes de poils , ridées et plus longues que les pé- tioles. Les fleurs sont au nombre de six à vingt à chaque vert icille -, U lèvre su- périeure de la corolle est velue et cour- bée en avant -, les anthères sont velues , blanches et noirâtres. On prescrit les fleurs de cette plante en infusion et le suc contre les perles de sang et la difficulté d>uriner On mange au printemps, dans le Nord, les jeunes feuilles cuites ou en salade. Le lamion pourpre ( lamium purpu- reum,\^.\ On le trouve fréquemment dans les lieux cultivés , dans les jar- dins, &c. Sa tige , haute de six à dix pouces , est couchée et branchue à la partie inférieure, ordinairement nue à la partie moyenne et terminée par plu- sieurs feuilles ramassées qui portent à leurs aisselles des verticilles de fleurs d'un rouge vif. Toutes les feuille? sont lur, lev- de gros- jrles cle e les pé- e de six lèvre su- et coiu- L velaes , te plante es perles lier. Ou S[ord > les lade. 71 purpu- iieinment s les jar- six à dix chue à la lent nue à e par plu- portent à \ de fleurs aille? sont DES L A M I O N 8. 287 petJolc^es en cœur, arrondies, bordées l^îe dents obtuses j celles de la partie in. feneure de Ja tige sont plus petites, longues d'un demi-pouce environ, pU;3 ob uses, portées sur de longs pe'tioles; celles qm terminent la tige diminuent insensiblementdegrandeur,etforment une espèce de pyramide. Chaque ver- ticille est formé de six à douze fleurs, l^s anthères sont purpurines; les fleurs sont quelquefois blanches; les feuilles «ont quelquefois profondement divi- sées. On mange cette plante dans l'U- plande avep les autres légumes. i:«m«.m(PJ.) du mot latin Wa à cause de la forme de ses fleurs ' ^ „.. 388 HISTOIRE NATURELLE X X^ GENRE. GALÉOPE, Galeopsis. Tourn. Lin. Juss. Lam. Caractère générique. Calice à cinq dents , aiguës , quelquefois piquantes \ corolle à tube court , à gorge un peu renflée , à i limbe à deux lèvres; lèvre supérieure voû- tée , un peu crénelée j l'inférieure rele- vée de deux petites dents à sa naissance y divisée en trois lobes ; les deux latéraux courts; Vintermédiairepluegrandyéchan- cré , crénelé. On connoît quatre espèces de gale'opcsr Elles croissent en Europe et sont an- nuelles. Leur tige , haute d'un à deux pieds, porte ses fleurs en verticille aux aisselles des feuilles supérieures. Les fleurs sont accompagnées de bractées alongées en alêne. Galeopsis , figure de belette en grcc^ à cause de la forme de ses fleurs. î \ w E. rn. Lin. iq dents , corolle à enflée , à eure voû- lure rele- taissance , : latéraux id| éch«n'- galeopcsr sont aiî- 1 à deux cille aux ires. Les bractées en grec y irs» Des stachides. 289 XXI* GENRE. STACHlDE,*r..^„.To„r„.Li„„. Juss. Lam. Caractère générique. Calice anguleax , à ♦ornée, echancrée , lèvre inftrienre à tro..d.»«,on., la moyenne plo. «rande *ohancrée . et le, latérales JéûéS »' arrière ou tur les côté». On çonnoît tine trentaine d'espèce. |e, autres exotfane. La plapj ,„„ herbacées, v,yaces, rarement annuel. les; les autres «,„tlig„e„,es: dans «ne espe-e les rameau, se terminent par «ne epine. Les fleurs sont dispose'es aux aisselles des feuilles. ten;»; 1 '■f'''"''^^««"^-"- Zl ^ f """^ ''" ''^"^°Pe. Sa tige, h«nte de deux* trois pieds, branchL 290 HISTOIRE NATURELLE verticale, velue , porte des feuilles sem- blables à celles de la graiide ortie et des fleurs purpurines , disposées en long epi verticiUé à son extrémité ou à celle des rameaux. Les feuilles sont pétiolées, longues de deux pouces à deux pouces et demi, en cœur, terminées en pointe, velues et dentées à dent de scie. Les ver- ticilles des épis sont ceints de deux brac- tées lancéolées, et plus courtes au som- met que les fleurs épanouies-. Chacun est formé de sept à huit fleurs. La lèvre inférieure des corolles est tachetée de blanc. Toute la plante répand une odeur bi- tumineuse , désagréable , et sa saveur est un peu salée. Elle est emme'hagogue. Les feuilles fraîches , pilées et appli- quées à l'extérieur, sont anti-ulcéreu- ses. Elle teint en jaune» La stachide des marais {^stachis pa- lustris , Linn. ). Cette espèce croît en Europe , sur le bord des eaux et dans les lieux cultivés un peu humides. Sa tige> lies sem- tie et des L long épi celle des létiolées , X pouces 1 pointe, , Les vér- eux brac- s au som< . Chacun La lèvre zhetée de odeur bi- sa saveur îhagogue. et appli- L-ulcérea- 'acJiis pa- i croît en 3t dans les s. Sa tige^ DBS STACHl^Es. 20. r'' de deux pieds à deux pieds et chetees disposées en épi verticillé, pca «longe Les angles do la tige son L- "««esdepoilsrudes, recourbés vers la quatre pouces, insensiblement plus pe- Tto tir />'"'""«''«'''%'> -ne «troztes elliptiques, lancéolées, poi„- "es,.l'u„,-ert„oirâtre,„„p;f4". ràSXir""''^^'-"^-^^^ • Cette plante ëtoit re^ardëe anfr^r • comme un puissant llrtroft commet ^er^ianaria. Sa Lin^ e t inrV""*^^"* - principe am. lent la terre pour l'en retirer ?^^/»««,ça , Linn. ). Cette espace c.oi, ES BÉTOINE5. 29^ XX IP GENRE BÉTOINE, Betonic^. Tourn. Linn. Juss. JLam. Caractère générique. Calice à cinq dent» très-a.guës ; corolle plus longue ; tube cylindrique courbé; limbe à deux lèvres ; lèvre supérieure relevée, arrondie , en- tière î lèvre inférieure à trois divisions . la moyenne plus large et échancrée. La plupart des bëtoines croissent en Europe. On en connoît huit cs}>èces ; toutes sont herbacées et vivaces. Leur tige est ordinairement simple ; leurs fleurs sont terminales, disposées en épi verticiîlë et serre'. La bétoine officinale ( hetonica offi- cmalU , L. ) se trouve dans les bois et les lieux ombragés. Sa tige naît du mi- heu de quelques feuilles radicales por- tées sur de longs pétioles , s'élève jus- qu'à un pied environ , ne porte que '' i? TarJù'u Oi'uiy H allô ta r..m ■ nu. '^^^ k m •arJù'u i'i'u^ DES B ALLO TES. 295 X X I I r G E N B E. BALLOTE,5^i,zoT^.L.J.Lam. Caractère génér. Calice à cinq angles, à dix stries a cinq dents et évasé au sommet • corolle plus longue que le calice , sou- rent velue , à deux lèvres ; lèvre supé- rieure concave , crénelée; lèvre inférieure ^^trois lobes, le moyen plus grand échau- On coniioît trois espèces de ballo« k« npis^Uiluc lur la ««il}»*?. oiil Mmii (loin »i«'^ - iili-liisUî- ?. On iii- liol ri «m M I'. fl ivf A 11 fi If n r. ft. 'ifj7 -X X I V" (; i; N 11 K HfMj (Ml ni* fifirifi t^uiU% pt ortiittttirfimtitit fn é»f.J|p , ,mo\\f un pt,u pliM lofi^ri» »/••« l#» f fliito ; lirnhn iii fle„t |;,vrns ; lèvr* «iip^rirMirft /,ffr,l»« , ,(„it«rir fernlM*» An ^ (>B«otirr rompit^ml c/imturzo espfeofî*, f'iiisjnms tn.ÎMoiit f^fi ICiirojm j foule» Boni hetimvA^m ot vivncf». Lo,nt dispo- en verti- DES P H L O M I D E s. 5o5 dins des curieux. Se tige, haute de deux à trois pieds ou davantage , ligneuse, branchue et garnie de feuilles lancéo^ lees et dentées , se termine par un su- perbe épi de belles fleurs couleur de feu. Cet épi est composîé de verticilles très- garnis et séparés les uns dea autres par bractées aussi longues que les fTenrs. Les deux calices sont à dix angles et à dix dents. Les corolles sont longues de deux pouces et velues ; la lèvre supé- rieure est très longue, entière et chargée en dessous d'un duvet également cou- leur de feu. Phlomis, d'un mot grec qui signifie brûler (Diosc, ). lomis leO' queue de de Bonne- aislesjar- 00 1 HisToraii n\turei.î.t: XXVir GENRE. MOLUC£LLE, Molucell^. Linn. Juss. Lam. Caractère génér. Calice en cloche , grand , avec des dents épineuses sur le bord ; co- rolle plus petite que le calice j lèvre su-« périeure , entière ^ concave ; lèvre infé- rieure à trois di'^isions; division moyenne plus longue , échancrée. Ce genre comprend six espèces toutes exotiques , une seule exceptée. Elles sont herbacées , annuelles ou vivaces ; une espèce est ligneuse. Les fleurs sont disposées aux aisselles des feuilles en verticilles garnis de bractées épineuses. La molucelle lisse (^molucella levis , Linu), vulgairement la mélisse des Moluques. Elle est originaire des île« Moluques , et cultivée dans les jardins. Sa tige , haute de deux pieds environ , est unie , branchue , feuillée et porte ses ileuis en verticille aux aisselles des R E. .j, Linn. le , grand , bord î co- ; lèvre su-» èvrc infié- i moyenne ;es toutes ee. Elles vivaces ; ;urs sont ailles eu )ineuses. la levis , lisse des des îleft jardins, nviron , 3orte ses lies des DESCLiNOrODES. 5o5 feuilles. Les feuilles sont pëtiolées, assez grandes , arrondies , dent< tamnu,, Linn.), vulgairement le dic- tame de Crète. Cette plante croît dans >Ie de Crète, sur le mont Ida, et on la cultive depuis long-temps dans les jardins. Ses tiges hautes de huit à dix pouces , sont branohues , ligneuses , leuillees, et terminées par une panicuk arrondie composée de gros épis cour- bes vers la terre. Le. li^.3 supportent J In ver. Toutes les parties de la plante, mais sur-tout ses parties inférieures sont couvertes de duvet blanchâtre ' très-épais et Irès-serré. Les feuilles in^' lerieures sont longues d'un pouce en. Jiron , ovales , arrondies , entières , épaisses, pétiolées ; les supérieures sont presque sessiles, sans duvet, ou moins cotonneusesquelesautres.Lesépissont pyramidaux. Les bractées sont ovales. Botanique. VIU. 27 ■ i r5tO HISTOIRE NATURELLE arrondies, luisantes , rouges à leur som- met , elles couvrent à moitié les fleurs. L'odeur du dictame est aromatique , sa saveur acre et amère. Cette plante est cordiale , emménagogue , &c. C'est un des plus puissans aromatiques. L'origan marjolaine ( origanum ma- jorana, Linn. ) , vulgairement la mar- jolaine commune. Cette plante croît dans le Portugal , dans les dëpartemens méridionaux de la France , et on la cul- tive à cause de son odeur. Ou l'emploie comme assaisonnement. Elle est an- nuelle. Toutes 5es parties sont couvertes d'un duvet court et blanchâtre. Ses tiges hautes d'un pied à dix-huit pouces, sont dures , grêles, rameuses, feuillées et terminées par une panicule d'épis , arrondis et serrés -, les feuilles sont un peu pétiolées , longues de quelques li- gnes , elliptiques , obtuses -, les épis sont petits , trois à trois , très-serrés ; les bractées sont ovales , obtuses , plus lon- gues que les calices , et couvertes de [eursom- les fleurs., matique , te plante &c. Cest jues. \num ma- lt la mar- nte croît lartemens on la cul- l'emploie B est an- couvertes âtre. Ses lit pouces, , feuillées le d'épis , îs sont un elques li- s épis sont ;rrés ; les , plus Ion- ver tes d^ rr DES THYMS. duvet -y les corolles sont petites et blan- ches. La marjolaine a une odeur aroma- tique très-agréable. Sa saveur est acre et amère ; elle est très-carminative. Origanum ( Tliéoph. PL ) , joie des montagnes en grec. XXX*^ GENRE. THYM, Thymus, Tourn. Lin. Juss, . Caractère générique. Calice tubulé ; lèyre supérieure à trois dents î lèvre inférieure fendue en deux ; gorge remplie de poil j corolle courte; lèvre supérieure plane , échancrée ; lèvre inférieure à trois lobes, dont le aicyen est plus alongé. On connoît vingt à vingt- quatre es- pèces de thyms. La plupart ont des tiges dures , souvent ligneuses et basses , droites ou couchées. Les feuilles sont petites , entières. Les fleurs sont ra- massées aux aisselles des feuilles et sou- vent terminales. Les thyms sont exoli - .-'■^,iv-*â^fi*jy,!,aï^. ■:..^0^- 01 2 HISTOIRE NATURELLE ques ou indigènes ; ils se plaisent dans les lieux pierreux , sur les rochers. Leur odeur est très-suave. Le thym commun {thymus vitlgarhj Linn. ). Nulle plante n'est plus com- mune sur les rochers des lieux monta- gneux de l'Espagne , et dans les collines arides des départemens méridionaux de laFraice. Cette plante croîtencore dans la Sibérie. On la cultive dans les jar- dins à cause de son odeur. C'est un pe- tit arbrisseau haut de cinq à six pouces, formé d'une souche épaisse et ligneuse , verticale , d'où naissent des rameaux grêles , un peu velus, couverts de tiès- petites feuilles , et terminées par un épi verticillé de fleurs purpurines j les feuil- les sont longues de deux lignes environ, plus ou moins étroites, repliées par les côtés et blanchâtres en dessous. Cette espèce a une odeur forte, aro- matique , agréable. Elle est cordiale , stomachique, incisive , astringente. On lisent dans es rochers. s vulgariftj plus com- iix monta> les collines lionuiix de ncore dans us les jar- 'est un pa- ix pouces, t ligneuse , \ rameaux ts de ti'ès- par un épi 1 j les feuil- s environ, ;es par les us. >rte, aro- cordiale , gente. Ou 15 R s TÏTYM8. Sl5 ï*empl(we IVtfqucmuient comme assai- sonnement» Le tliym. serpolet ( thymm aerpyU ium, Lirm. ). On le trouve dans le» lieux arides et inculte» de l'Europe. C'est un petit arbnssean compfjsë do plusieurs tiges ligneuses , longues de quelque» pouces à im pied, presque toujours couchées , toujours couvertes âe n ^««redressés, sur- tout dans le temps ac la floraison , et terminées par des épi« de fleurs purpurines ou blan- cheà. Les épis sont courts , et les cali- ces ordinairement coloré» en pourpre. Leurs dents sont ciliée» j les étamine» sont plu» longues que la corolle. Les l'euille» varient suivant le» variétés de Tespèce • elles sont longues de deux à quatre lignes. Tantôt elles sont ovales et assez larges; tantôt elles sont très- petitte» ; tantôt étroites et pointues. Les unes et les autres sont planes , plus ou moins chargées de poils , et presque toir'wBs ciliées sur le bord à leur base. 3li HTSTOIRB NATl/KELLE L'odeur du serpolet est agréable. On en cultive une variole à odeur de citron. Il a les propriétés du thym commun ; il plaît aux lièvres , aux lapins et aux abeilles. Thymus ( Tbéophr. Dioscor. ) , cou- rage ou cœur en grec , parce que le thym ranime les esprits vitaux. X X X r GENRE. THYMBRIA. Linn. Juss. Lam. (Voy. 3« vol. Didynamie-gymnospermie, ) XXXII' G E N R E. MÉLISSE, Mblïssj. Tonm. L. Juss- Caractère générique. Calice sec ; lèvre su- périeure plane , à trois dents ; lèvre infé- rieure fendue en deux ; lèvre supérieur© de la corolle \\n peu voûtée, fendae en deux ; lèvre inférieure fendue en trois ; lobe moyen plus grand et échancré en t:ujur à l'extréinité. O^ compte sept espèces de mélisses^ LE ëablc. Ofi de citron, commun ; ins et aux )r. ) , cou- ce que le IX. R E. im. (Voy. oermie, ) R E. i. L. Jass. ; lèvre su- îèvre înfé- supérieur© fendae en i en trois ; hancré eu mëiisses^ 5^r* DBS M K li I 8 S E S. presque toutes sont herbacées, vivaces. Toutes croissent eu Europe. Leurs : fleur» sont axillaircs , portées sur des . pédoncules plus ou moins longs. Les ca- lices et la surface inférieure des feuilles sont parsemés de petits points glandu- leux, brillans. La mélisse oITicinale ( melissa ojfv- cmalis , L. ), vulgairement la citron- nelle. Elle croît en Europe dans lester- reins incultes, le long des haies et des bois. On la cultive dans les jardins. Ses tiges hautes de deux à trois pieds, du- res , branchues et feuillées , portent aux aisselles des feuilles , de petites ileurs blanches ou incarnates , et ordi- iiaircment tournées d'un seul côté. Les feuilles sont pétiolées, d'un vert Inisant, longues d'un à deux ou trois pouces , ovales , ou un peu en cœur , sur- tout à la partie inférieure de la plante, poin- tues , dentées. Les Heurs sont portées sur des pédoncules simples , accompa- gnées de bractées oblongues ou lan- «*. V 'F mm» m 3l6 HISTOIRE NATURELLE téolées et rétvécies à la ba«e. Toute la plante est ordinairement un peu relue. Les feuilles ont une odeur de citron ti'ès -agréable. Oh les prend en infusion/ comme le the'. On mêle les jeunes feuil- les dans les salades. La mélisse est sto- machique , ccphalique, emménagogne^ Im peu astringente , expectorante. Ou doit cueillir les feuilles avant la florai- son ; car la plante a Fodeui.* de punaise datis sa vieillesse. lia mélisse calamen^t ( melissa cala- mintha, Linn. ), vulgairement le ca- lament. Cette espèce croît dans les lieux pierreux , les lieux montagneux , c» Italie , eu Espagne , en France, en Au- triche, dans '* Suisse , &c; Ses tiges hautes cfu» pied et demi à deux pieds ^ sont un- peu couchées à la base , bran- chues , feuillées , et portent dans pres- que toute leur longueur , aux aisselles des feuilles, des fleurs purpurines dis- posées plusieurs ensemble sur un pé- doncule rameux de la longueur des 'iï\ I I «âfti LE Toute la eu relue, le eitron infusion/ nés feuil- e* est sto- nagogne^ inte. Oa la florai" r punaise sa cala- nt le ca- les lieux eux , cn^ , en Au- Shbs tiges^ X pieds y. ns pres- aisselles lîi€s dîs- L' un pé- leur des^ DES URACOCÉPHALES. 01.^ feuilles. Les fouilles semblables à celles de l'origan commun, sont longues d'un pouce à un pouce et demi , ovales , obtuses, flcntoes à dent de scie. Toute la plante est i,^arnie de poil. Les corolles sont quelquefois bleues. Les feuilles sont d'une odeur agréable , et d'une saveur Acre un peu ariière. Melissa ( Diasc. Pjin. ), abeille en grec , parce que les abeilles recherclient les fleurs de cette plante* XXXIir GENRE. DRACOCÉPHALK, Dr^cocepha^ LU M, Tourn. Linn. Juss. Caractère générique. Calice presqu^égal , à cinq divisions ^ corolle à goige enflée j lèvre supérieure voûtée > échancrée ; lè- vre inférieure à trois divisions 5 les deux divisions latérales relevées y la division moyenne plus longue ,^ entière ou fendue en deux. Ce genre comprend une TÎngtaine m I ( 5l8 HISTOIRE NATURELLE d'espèces , dont une seule croît en Eu- rope. La plupart des autres se trouvent dans la Sibérie. Quelques espèces for- ment des sous-arbrisseaux ; les autres sont des herbes annuelles ou vivaces. Les dracocéphales ont des fleurs en épi ou en vertieille aux aisselles des feuil- les. Les bractées sont ordinairement longues et quelquefois ciliées. Ce genre comprend les genres dracocephalum et moldavica, deTournefort. Dans le pre- mier , la lèvre supérieure de la corolle est entière , dans le second le calice est à deux lèvres. On divise les espèces en deux sec- tions. Fleurs en épi. Le dracocéphale de Virginie ( draco- cephalum Virginianum , Linn.) , la cataleptique. Cette plante croît dans la Virginie et le Canada , et on la cultive dans les jardins. Elle est vivace ; on la prendroit pour une digitale. Sa tige , haute d'nn pied et demi , est droite > "t'îr' E t en Bu- trouvent èccs for- es autres vivaces, rsen épi les fcuil- airement Ce genre halum et ns le pre- a corolle calice est eux sce- e ( draco- nn.) , la ]t dans la la cultive ce ; on la Sa tige , it droite , DES DHACOCÉPHALES. Sig ordinairement simple , garnie de feuil- les alongées et terminées par un épi de fleurs couleur decliair, longues d'un pouce, et dirigées presqu'horizonta- iement. L'épi est assez serré ; les brac- tées sont très-petites. Les feuilles sont longues de deux pouces environ, li- néaires, lancéolées et dentées à dent de scie. Toute la plante est dépourvue de poil. On a donné à cette plante fe nom de cataleptique , à cause du phénomène singulier qu'elk présente. Les fleurs , comme si elles étoient sur un pivot , res- tent immobiles, quelle que soit la posi- tion qu'on leur donne. Fleurs axillaires. Le dracocéphale de Moldavie ( dra^ cocephalum Moldavica, L. ) , k mol- davique. Cette espèce croît dans la Mol- davie , la Turquie , et Ja Sibérie. On la cultive dans les jardins, à cause' de son odeur de mélisse. EUc est anuuell^. a )Ê ■,^m^».«mmmmmmmv-xm: ,mi^*^^smi«mmp_»? 320 HISTOTKK NATURELLE Sa tige est Imule de deux pieds , rou • gcâtre , un peu rude , branchue, feuil- lée , et porte, aux aisselles des feuille» supérieures , des fleurs bleues , ^Mirpu- rincs ou blanches , disposées en verti- cille. L'ensemble forme un long épi feuille. Les feuilles sontpëtiolées , lon- gues d'un pouce à un pouce et demi , ovales , lancéolées ou oblongues , bor- dées de dents grandes et profondes. Les feuilles qui accompagnent les fleurs sont plus étroites, presque sessiles et plus longues ou aussi longues que les fleurs. Les bractées sont plus petites ; les dents inférieures des feuilles de la partie su- périeure de 1" tige et toutes celles des bractées sont surmontées d'un long poil. La surface inférieure des feuilles des bractées , et la surface des calices sont chargées de points concaves. Dans la Sibérie , les fleurs de cette plante sont plus grandes , et les calices sont plus larges et colorés. On prend l'in- tiusion des feuilles de cette plante, en !■ ,t '€É.jl3k ia, rou- ie , feuil- s feuilles , purpu- en verti- long épi ées , ion- et demi , es, bor- iides. Les leurs sont } et plus les fleurs, les dents lartie su- :eWes des 'un long s feuilles ^s calices res. Dans te plante ices sont ;nd l'in- aiite, cil ^^S OCIMES. ^21 J^^^^^^*^ t'^^- Elle est cordiale, cepLa- Dracocephalum , tête de dragon en grec. ** " XXXIV — XXXVI' G««. HORMINUM. Linn. Ju,,. La„ MELLITIS. Linn. Ja,s. Lam GERMANEA. Lam. Jus,,. ( V. 3« vol. Didynamiegymnosperm.) XXXVII" GENRE. OaME,Ba.ihc;0„„^... Tourner. Linn. Juss. Laïu. Caractère générique. Lèvre supérieure du calice large et orbiculaire ; Jèvre infé- rieure fendue en quatre; corolle à tube court et renversé j lèvre supérieure à quatre lobes égaux ; lèvre inférieure plus longue, entière et crénelée ; filets des deux étamines extérieures relevés cha- cun a la base d'une éminence. Tous les basilics sont exotiques, on Botanique. VIII. ^g i 522 HISTOIRE NATURELLE en coiinoît vingt-sept espèces. La plu- part croissent spontancment dans l'Inde et au Japon. La plupart sont annuels , les autres sont vivaces ou forment de petits arbrisseaux. Tous répandent une odeur très-suave. Leuro feuilles sont simples; leur^ fleurs sont disposées en vcrticillos aux. aisselles des feuilles, ou forment des cîpis terminaux munis de petites bractées. Le basilic commun ( ocimum basi- lîcum, Linn. ). Cette planto, que tout le monde connoît, que l'on cultive dans tous l'3s jardins , qui plaît autant par sa forme agréable , que par le parfum qu elle exhale , croît au milieu des champs , sans culture , dans plusieurs parties de l'Inde et dans la Perse. Sa racine ligneuse , fibreuse et noire , pousse plusieurs tiges très - rameuses , formant avec les feuilles une touffe de huit à dix pouces de haut , et termi- nées par d'assez longs épis de fleurs Llaiiches , ou quelquefois purpurines. li! .LE S. La plu- lans l'Inde L annuels , ►rmcnt de mlent une lilles sont ^posées en «ailles ) ou munis de mm basi- , que tout iltive dans Lutant par le parfum nilieu des i plusieurs Perse. Sa et noire , rameuses, e toufîe de et termi- de fleurs urpurines. n E S o c I M R s. 52S I^s feuilles quelquefois grandes, quel- quefois très-petites , quelquefois pana- cljt'es, suivant les variâtes, sont pc^tio- Jces , ovales , un peu charnues, lisses et portées sur de pcitioles courts et ciliëi. Les verticillesinfc'rieu- .ont posés aux aisselles des feuitler yupér'eures ; les autres sont nus et ciiata do îeux peti- tes bractées. Ils sont ir -omplets : cha- cun est composé de cinq ou six fleurs. Les fleurs sont un peu pédonculées ; les calices sont ciliés ; U tige est garnie de poils blancs fort petits. Parmi les variétés de cette plante , liroduites par la culture , la plus re- marquable est le basilic à feuilles de chicorée ( ocimum viridefoHis hullatis, Bauh. pin. aaf). ). Sa tige haute d'un pied ou davantage , est dure et conme ligneuse à la partie inférieure ; ses feuil- leslongues de cinq à six pouces avec les pétioles, larges de deux pouces à deux pouces et demi , épaisses et concaves en dessous, ont toujours leur surface haur- E S B R U N E L L E S. .725 XXXVIir GENRE. TRICHOSTEMA. Linn. Juss. Lan., (Voyez 3' vol. Didynajiiie-gymni.^ spermie. ) XXXIX^ G E N R t; BRUNLLLE, Bbunella. Tourn. Juss. Pr UN ELLA. Linn. Caractère générique. Lèvre supérieure <1u calice plane , tronquée et à trois dents : Jevre inférieure plus étroite , fendue en deux ; lèvre supérieure de la corolle concave , entière ou à deux lobes ; lèvr«? inférieure a trois lobes , dont le moyen plus grand et échancré j filets des étami- lies fourchus au sommet ; anthères por- tées sur l'une des branches de la fourche 1 autre branche nue ; stigmate fendu en deux et quelquefois en quatre. On .connoit trois espèces de brunelles Elles croissent en Europe. Leurs tiges sontordinairementsimp!esetterminée& I ;i l \h 5'j6 htstotre natubeile par un épi de fleurs , court , assez épais, composé de verticilles contigus et sé- parés par deux bractées larges, ciliées et embrassantes. Labrunelle commune ( hrunellavul- garis , Linn. ). Elle croît fréquemment dans les prés , les bois, et sur le bord des chemins. Sa lige velue , haute d'un pied ou davantage , simple , ordinai- rement couchée à sa partie inférieure , et peufeuillée, surtout à la partie supé- rieure, se termine par un épi de fleur» purpurines ou bleues. Les feuilles sont pétiolées , plus courtes que le pétiole à la base de la tige , longues d'un à deux pouces , ovales , oblongucs , dentées à leur base , un peu velues. Les trois dents de la lèvre supérieure du calice , sont à peine marquées. La brunelle a une odeur foible , elle est vulnéraire, astringente. Soninfusion est recommandée dans les hémorragies, le cours de ventre. La décoction est em- ployée en gargarisme , dans les ulcère» K H îiES SCUTELLAIRES. .027 de la bouche. On applique les feuilles écrasées sur les plaies. XL" GENRE. SCUTELLAIRE, ScuTELLAm^. L. J. Caractère générique. Calice à tube très- court ; les deux lèvres à bord entier : une procm.nence lenticulaire , concave, pen- €hée sur la lèvre supérieure ; coroilo beaucoup plus longue que le calice; tube courbé à la base ; lèvre supérieure com- primée , voûtée , munie à sa naissance do deux dents ; lèvre inférieure plus lar^e . echancrée ; stigmate à peine fendu j ca- lice fermé après la floraison , et repré- sentant une toque entr'ouverte dans sa partie inférieure. Ce genre comprend dix-sept espèces. La plupart sont étrangères à l'Europe. Eil-s sont herbacées , vivaves et quel- quefois ligneuses ; les fleurs sont dis- postfes aux aisselles des feuilles, et sont solitaires et dépourvues de bractées, ou forment un épi terminal et sont accom- pagnées chacune d'une bractée. •l « r 028 HISTOIRE NATURELLE, Sec. Lascutellaire galériculëe {scutellai 'galericulata ^ Linn.), vulgairement la toque , la centaurée bleue. Elle croît en Europe , sur le bord des eaux. Ses tines liautes d'un à deux pieds , grêles , brari- chues et feuillées , portent des fleurs bleues ou violettes tournées ordinaire- ment d'un seul côté et disposées deux à deux , aux aisselles des feuilles supé- rieures. Les feuilles sont presque ses- siles , longues d'un à deux pouces , oblongues , lancéolées , en cœur à la base et crénelées sur le bord. Toute la plante est lisse ou très-peu velue. La corolle est trois ou quatre fois plus lon- gue que le calice. XLF ET XLIF GENRES. PR ASIUM. Linn. Juss. Lam. PHRYMA. Linn. Juss. Lam. (V. 3*^ vol. JJidynamie-gymnosperm. ) 1 I N DU TOME HUITIEME. )uteUai rement la le croît en Ses tines les , bran- les fleurs )rdinaire- sées deux lies supé- îsque ses- : pouces , cœur à la Toute la velue. La j plus Ion- Lam. Lam. nosperm. ) Ma