IMAGE EVALUATION TEST TARGET (MT-3) V // / (meaning "CON- TINUED"). or the symbol V (meaning "END"), whichevar applies. Un des symboles suivants apparaîtra sur la dernière image de chaque microfiche, selon le cas: le symbole — ^ signifie "A SUIVRE", le symbole V signifie "FIN". Maps, plates, charts, etc., may be filmed at différent réduction ratios. Those too large to be entirely included in one exposure are filmed beginning in the upper left hand corner, left to right and top to bottom, as many f rames as required. The following diagrams illustrate the method: Les cartes, planches, tableaux, etc., peuvent être filmés è des taux de réduction différents. Lorsque le document est trop grand pour être reproduit en un seul cliché, il est filmé à partir de l'angle supérieur gauche, de gauche à droite, et de haut en bas. en prenant le nombre d'images nécessaire. Les diagrammes suivants illustrent la méthode. 1 2 3 1 2 3 4 5 6 HI i'1 ,:i -■' J'V» <^'-.^ . ••i»f ►•^KSSaKrr HISTOIRE NATURELLE DES VÉGÉTAUX. I i ( l I 'IIII^IB WV^M i •r ,••> v '; ~>^«- - ■ /8t HISTOIRE NATURELLE DES YÉGÏ: CLASSÉS PAR Avec la citation de lach Linné, et rindication ( peut faire des plantes dani merce , l'agriculture , le )i decine , etc. des figures nature, et un GEISERA complet , seiun le système de Linné, avec des renvois aux » familles naturelles de A. L. de Jussieu. Par J. B. LAMARCK , de l'Institut national de France , et professeur au Muséum d'Hist. naturelle ; r.t par B. M I R B E L , membre de |a Société drs Sciences , Lettres et Arts de Pari ; prggBiiWy /l» Botanique à l'Athénée de Paris. ^:^ ^,. ^ j'j ''^ _ _ _ :^v: n V^ DE L'IMPRIMERIE DE C%M A PARIS, Chez Deterville, rue du Battoir, n° i6. A^ XI — 1 oo5. / 'i •■^ \ ■^ 1% .^.^.«,<«i^^<«i%>'rv-«i<^'^'^«><^'^^'^k^^'^-^'«'^'^ HISTOIRE NATURELLE DES PLANTES. Suite des CARYOPHYLLÉES. V. Cfelice tubuleux ; dix étatnines , dont cinq alternes insérées sous Tovaire , et cinq alternes ordinairement posées sur les pé* taies j deux , trois ou cinq styles. XXI r GENRE. GYPSOPHILE, Grpsornit^.Tamti. Juss. Lain. ( Décandrie-cHgynie. ) Caractère générique. Calice campanule , à cinq découpures profondes et membra- neuses sur leurs bords j cinq pétales pres- que sans onglets ; deux styles ; capsule globuleuse , à une loge et à cinq valves* Ce genre offre treize espèces, dont heuf se trouvent en Europe. Lewri Botanique. XllI. A I) 3 HISTOIRE NATURELLE flears sont très-nombreuses, petitrs, dispose'esenpanicÛledi ou trichotome, dioiques dans le gypsophila panicu^ lata, Lin. L,es anciens se servoient en place de savon du suc des feuilles, et de la racine an gypsophila struthium, liin. On remploie encore aujourd'hui à cet usage en Espagne, où elle croit naturellement. Gypsophila, forme' de deux mots grecs qui signifient amie du plâtre ; ainsi nomme, parce que plusieurs es^ pèces croissent sur les murs. XXII p GENRE. SAPONAIRE, Savonnière; Sapo^ NARiA. L. Juss. Lam. ( Décandrie^ digynie. ) Caractère générique. Calice tubuleux i cinq dents , nu à sa base j cinq pétales • onglets étroits de la longueur du calice ' lames obtuses , enUèrw ou divisées epi . \ 7V/W .X/IJ Cl în et n, ni it JJed'eife aei le Ftl/iun tfcu^. 1 . DiaTvtims . i . S ap on aria . ?i ' Linum . iiimiÉiiii- I, Il ' ■ "* t-»r»ii» I 1JIH.W t. 1) cleux, ] suie ol sotnini \ Onc six sont fleurs s< dispostM calices £ pèces. La Si offîcinq, bacéc , menter et des "^ noueiis liudriq vent ji sont sei lisses , foncé c juinale me d'o quel^u i \ DES SAPONAIRES. O cleux, nues ou barbues ; deux styles ; cap- sule oblongue , à une loge , s'ouvrant au sommet. O N connoît neuf espèces de ce genre ; six sont originaires de l'Europe. Leurs fleurs sont axillaires ou plus souvent dispovsées en corymbcs terminaux. Le» calices sont anguleux dans quelç[ues es- pèces. La saponaire officinale ( saponaria ojficin^lis , Lin. ) , est une plante her- bacée, vivace, qui croît communé- ment en Europe, sur le bord des champs et des vignes. Sa racine est rougeâtre , noueuse , rampante. Ses tiges sont cy- lindriques, articulées, lisses, et s'élè- vent jusqu'à deux pieds. Ses feuilles 8ont sessiles , ovales - lancéolées , très- lisses, à trois nervures, et d'un vert foncé ou noirâtre. Les fleurs sont ter- minales et disposées en bouquet en for- me d'ombelle; elles sont rougeâtres, quelquefois entièrement blanches ; &u- ml -~^ ».a> ' '*i dont les fleurs terminales sont quel- quefois solitaires , quelquefois nom- |)reuses , et alors agrégées ou distinctes. L'œillet des fleuristes ( dianthmcar- I M- ■ m»9 m» 6 HISTOIRE NATURELLE ryophyllus , Lin. ) , croît riiiturellement en Italie et dans nos départemens mé- ridionaux. On l'élève dans tous les jar- dins , à cause de la beauté de ses fleurs sujettes à doubler , et de leur douce odeur. On en a obtenu par la culture un grand nombre de variétés charman- tes , que les fleuristes distinguent par difîerens noms. Sa racine est épaisse et rameuse -, elle pousse plusieurs tiges , droites , noueuses et longues de deux ou trois pieds. Ses feuilles sont longues, étroites, très-pointues et d'un vert glau- que. Les fleurs sont solitaires , simples ou doubles, rouges, roses, blanches, jaunes, violettes ou de diverses cou- leurs mélangées ; elles répandent une odeur de girofle très agréable. Les fleurs de l'œillet sont légère- ment cordiales, astringentes. On cultive encore quelques jolies es- pèces de ce genre : V œillet harhu, V œil- let de la Chine , l'œillet musqué ou mignardise , &c. DiatUhus ,Jleuv de Jupiter , en grec \ ) /\ DES SILENES* f XXV GENRE. SILENE, Carnillel; Silène, L. Jusfc ( Décandrie-trlgynie, ) Caractère générique. Calice tubuleux, ven- tru , à cinq dents ; cinq pétales rétrécis N^^ en onglet ; lame plane , obtuse , souvent divisée en deux , toujours munie à sa base intérieure de deux appendices en forme \ de dents; trois styles; capsule à trois loges , s'ouvrant au sommet en cinq val-* ves. C E genre prëseute cinquante-six es- pèces , dont trente-huit environ se trou- vent en Europe. Leurs pédoncules por- tent une ou plusieurs fleurs, axillaires ou terminales, situées quelquefois dans ' la dichotomie, au point de bifurcation de la tige et des rameaux. Silène (Thëoph. ) , formé , selon Lin- nœus, d'un mot grec qui signifient écu» meux. \ i:\ HISTOIRE NATURELLE XX VP GENRE. CUCUBALE, CucuBALus. L. Jus*, Lam. i^Décandrie-trigynie,) Caractère générique . Calice tubuleux, Ten-« tru, à cinq dents; cinq pétales rétrécis en onglet ; lames des pétales nues à leur base ; capsule à trois loges , s'ouvrant au •ommet en cinq valves. On connoît dix-huit espèces de ce genre j onze sont originaires de l'Eu- rope. Leurs fleurs sont ordinairement terminales et disposées en épis pani- culés, Cucuhalus (PI.), mauvaise bles^ sure , en grec ; ainsi nomme , parce qua l'espèce connue des anciens étoit env^ ployée contre la morsure des serpensu rv»» i f\ys DES LYCHNIS. 9 XXVIP GENRE. LYCHNIS, Lyclmide, Lampette; Lychnis. L. J. Lam. {Décandrie^ pentagynle. ) Caractère générique. Calice tiibuleux , à cinq dents ; cinq pétales rétrécis en on- glet , souvent fendus à leur limbe ; cinq «tyles ; capsule ordinairement à une loge, rarement à trois , à cinq loges , s'ouvrant au sommet en cinq parties. Ce genre présente onze espèces qui presque toutes croissent en Europe. .Leurs fleurs sont disposées en corym- bes terminaux , quelquefois en épis pa- niculés. Dans le lychnis dioica. Lin. un des organes sexuels avorte, et il n'en existe aucun vestige dans la fleur. Le lychnis de Calcédoine {lycJini^ chalce donica ,1j, ) , vulgairement croix de Jérusalem ^ croix de Malte , croît spontanément dans la Turquie asiati- r/f ««(M 10 HISTOIRE NATURELLE que et dans toute la Russie. Cette plan* te , remarquable par la beauté et l'éclat de ses fleurs, est cullivée ordinaire- ment dans nos jardins. Sa corolle a don- né le modèle de la croix," qui servit long- temps de signe distinctif à l'ordre de Jérusalem, et qui décore aujourd'hui les chevaliers de Mal te. Ses tiges sont herbacées , droites , cy- lindriques , velues , et s'élèvent à la hau- teur de deux à trois pieds ; elles sont garnies de feuilles opposées, sessiles, ovales-lancéolées, pointues et finement denticulées sur les bords. Les deux sur- faces de ces feuilles sont parseméer , comme les tiges, de poils articulés et blanchâtres. Les fleurs sont termina- les, nombreuses, serrées, en faisceau, et disposées en cimes ombelliformes. Les co miles sont d'un rouge très-vif, pareil à celui du vermillon. Les péta- les sont profondément échancrés à leur sommet, et munis intérieurement de deux appendices à la base de leur lamo, DES LYCHNIS. Il Les capsules sont ovales à une seule loge. On comioît deux variel espèce. L'une, à fleurs blés , qui conservent leui coup plus long- temps qi est très^recherchée des jfl< tre, est à fleurs simples blanche. On peut obtenir un savon la racine et des feuille de cette plj Le lychnis à grandes fleurs ( lychnia grandijlora , Jacq. Wil. lychnis coro^ nata , Thunb.), originaire de la Chine et du Japon , est parmi les espèces con- nues de ce genre, 'celle qui produit les plus belles fleurs. Ses tiges sont droites, cylindriques , articulées , garnies de nœuds, rameuses, et s'élèvent à la hau- teur de deux à trois pieds. Ses feuilles sont sessiles, o val es-oblongues , pres- que lancéolées , pointues , vertes et lon- gues d'environ trois pouces ; eljes sont garnies de poils courts ejt blanchâtre* ,*ùM-*-j U i V '^> •*~. " HISTOIRE NATURELLE «eulemcnt sur leur, bords. Les ilenro 801 axillaires et terminales, grandes , soutanes, et portées sur de courts pé- doucules munis debracteîes. Les coiol- es sont très-ouvertes, d'un ^carkte tMiUnmpeusurlejaune; les lame, H I«'"'l«^sont élargies, obtuses, corn- we tro„"« '«' «ses et les feuilles de ! espèce connue des anciens étoient employée, pour fair. de, mêclie.. PI. \ DES AGROSTEMMES. l3 XXVIir GENRE. AGTiOSTEMME, JonosTEMMJ. L. Juss. Lychnjs. Lam. (^Décandrie^ pentagynie, ) Caractère générique. Calice coriace , tii- h\ni f anguleux, à cinq dents ; cinq pé- tales rétrécis en onglets; lames obtuses , légèrement échancrécs , munies à leur base (l'un appendice aigu j cinq styles j capsule à nne loge , s'ouvrant au sommet en cinq valves. C E genre offre trois espèces •, deux croissent en France ; la troisième vient en Sicile , dans la Barbarie et dans le licvant. li'agrostemme des jardins ( agros* temma coronaria , Lin. ) , vulijaire- ment la coquelourde ^ croît naturelle- ment en France , aux environs de Lyon , en Italie et dans la Suisse. Tou- tes les parties de cette plante sont cou- Botanique. XIII. a I 1 f î4 Histoire naturelle Vertes d'im duvet cotonneux, blan- châtre et très-abondant. Ses tiges sont droites, herbacées, cylindriques , creu- ses, divise'es en plusieurs rameaux , et hautes d'un pied à un pied et demi. Ses feuilles sont sessiles , amplexicaulcs , ovales -lancéolées, pointues, un peu épaisses , molles et douces au toucher j elles ont environ un pouce et denâ à deux pouces de longueur , sur un pouce OTi un peu plus de largeur. Les fleurs sont solitaires et viennent au sommet et dans les bifurcations des rameaux ; les corolles sont assez grandes , d'un rouge foncé éclatant , quelquefois dou- bles , ou de couleur blanche. Le fruit est une capsule ovale , enfermée dans le calice. La variété à fleurs doubles est cul- tivée dans les jardins. Jgrosternma , formé de deux motâ f[rec3 qui àgm^G couronne des champs} ainsi nommé à cause de la beauté de ses fleurs. '>r. BES NIELLES, 10 XXIX- G E N RE. NIELLE, GiTHAGo.'Desî. Agbob' TEMMA, Lin. Juss. Lychjuis, Lam. {^Décandrie^pentagynie. ) Caractèrs générique. Calice coriace , ta- bulé , anguleux , divisé à son sommet en cinq folioles ; cinq pétales nus dépourvus d'appendices ; capsule à une loge , s'ou- vrant au sommet en cinq valves. La nielle des bleds ( githago sege- ttim, Desf. , agrostem ma githago , L. ) est seule de son genre et croît naturel- lement en Europe parmi les bleds , où. elle est même souvent trop abondante. Ses tiges sont grêles, droites, articulées , cylindriques, creuses, un peu rameuses, et chargées comme le reste de la plante , de poils fins , blanchâtres et assez abon- dans. Les feuilles sont longues , droi^ tes , linéaires , pointues , rapprochées 4e la tige , réunies à leur base , et mar^ I a »6 MUToint NATVRi.i,r,K quée» en Jesso.is de trois nervures. L,, llfirs n,i,,,rnt solitaires -urdes pëdo.i- cu c, („rt longs. Leur caUcc est -an- «elé , angule.iï . et partage à son som- met en cinq folioles linéaires, étroites, ordinairement plu, longues que la co- rolle. Les ptctales sont violets ou blan- ci-âtres , et marqués de trois à cina nervures longitudinales, ponctuées de noir. La capsule est ovale et contient ««grand nombre de graines assez gros- »es, noirâtres , chagrinées et un peu anguleuses. ^ C Ite plante est négligée en méde- cino ; cependant on peut employer se, feuilles avec succès dans les maladies cutanées. Les graines passent pour apé- ritives emménagogues et diurétiques Lenvebppe de ces graines, qui es noire, donne au pain une teinte brune et le rend un i eu amer; mais leur sub- «tance même est blanche, farineuse et nutritive. GiiAago, forœé du mot gUA, em- «i l' DES VÉLEZES. \J ployé par Uioscoride et par Pline , pour ddfiigner la nielle* VI. Calice tubuleux ; étamines nu- dessous de dix ; deux ou trois styles. XXX* GENRE. yÉLEZE, Welezia. Linn. Jusi. ( Pentandrie-digynie, ) Caractère génér. Calice tubuleux , alongé , grêle, à cinq dents; cinq pétales rétrécis eu onglet , très-courts ; cinq ou six éta- mines ; deux styles; capsule cylindrique, à une loge , à quatre valves au sommet» On ne connoît qu*une espèce de ce genre, la véleze roide ( uelezia rigida, Xiinn. ) ; elle croît dans l'Europe aus- trale. r'ehziay du nom d'un botaniste es- ï ii^iHiA, i« l8 HISTOIRE NATURELLE XXX I^ GENR E. I I DRYPIS, BnvPis. Linn. Juss. Lam. ( Pentandrie-trigynie, ) Caractère gêner. Calice tubuleux , strié , à cinq dents j cinq pétales rétrécis en on- glet, munis de deux dents à leur orifice , divises en deux à leur limbe j cinq éta- nimes; trois styles ; capsule à une loge . 8 ouvrant transversalement , et contenant une graine en forme de rein. La drypis épineuse {drypis spinom , I^mn.) croît en Italie, dans l'Islrie et 8ur la côte de Barbarie ; elle est seule de son genre. Ses feuilles sont linéaires pointues et piquantes ; les stipules et les bractëes sont garnies de dents ëpi- lieuses j les fleurs sont blanches ou rou, geâtres , terminales et rapprochées par paquets, -^ niTPÙ,formdd'u,i mot grec, q„i f^^vSie je déchire, Mnsi iiomau! à cause .LE R E. ss. Lam» ) , strié , à is en on- r orifice , cinq éta- ne loge , antenant oinosa, strie et t seule eaires, iïes et s épi- a rou- es par ; qni DES SAROTHRES. ï9 des feuilles qui sont piquantes et com- me épineuses. XXXir GENRE. SAROTHRE, Sarothra, L. Jusa, ( Pentandrie-trigynie, ) Caractère générique. Calice à cinq décou- pures profondes; cinq pétales linéaires ; capsule oblongue , pointue , colorée , a une loge et à trois valves. On ne connoît qu*une espèce de ce genre {\g sarothra gentianoïdes ^ Lin. ). Cette plante a beaucoup de rapport avec les gentianes, mais elle en diffère par sa Corolle {'orméo de plusieurs pétales. Ses feuilles sont linéaires et très -petites ; les fleurs sont solitaires , sessiles et axil- laires. KUe habite les lieux arides et sa- blonneux de la Pensylvanie et de la Vir- ginie ; l'écorce de la tige est bonne con- tre les contusions et les inflammations. I «0 HISTOIRE NATURELLE VIL Genres ayant de l'affinité avec les Caryo« phyllées. XXXIir GENRE. ROTALE, 72o..z^. Linn. Juss. { Triandrie-monogynie. ) ^"'^^l^e gêner Calice tubaleux. à troî, dents i point de corolje ; trois étamine, , un style; tro« stigmates j capsule très- petite enfermée dan. le calice , à trois lo«e,.^a trois v.lve,,co„tenantpî„sieu;: On ne cormoît qn'„„e espèce de ce genre ( lorotala veHioillaris , Linn. ) Elle est originaire des Indes orientale/. "'Sïte-I^^sf^.' DES FRANQUENNES. 'il XXXIV* GENRE. FRANQUÉNNE , Frankeni^. lân. J. Lam. {Hexandrie-monogynie.) Caractère générique. Calice presque cylin- drique , à cinq dents ; cinq pétales rétré- cis en onglets intérieurement canalicu- lés ; six étamines -, un style ; trois stig- mates ; capsule à une loge , à trois val- ves, contenant plusieurs graines. On connoît cinq espèces de ce genre ; trois sont originaires de l'Europe, deux croissent au Cap de Bonne-Espérance. Ce sont des plantes herbacées, très-pe- tites , à feuilles opposées très-courtes j les fleurs sont petites, terminales, et rapprochées par paquets, ou axillaires et sessiles, quelquefois à cinq, à dix étamines et à fruit à trois loges, selon Adanson. Franhenia , du nom d'un botaniste suédois. t: f: I 52 Histoire naturelle XXX V^ GENRE. I^IN, LiNVM. Linn. Juss. Lam. ( Pentandrie-pmtagynie. ) CaracfeV^ générique. Calice persistant , à cinq divisions ; cinq pétales rétrécis eu onglet î cinq étamines ; anthères sagit^ tées , cinq écailles , alternes avec les éta^ inmes et plus courtes ; cinq styles j cinq stigmates j capsule globuleuse , pointue . a dix loges , s'ouvrant par cinq valves gé- minées, qui forment chacune par leurs rebords rentrans , une loge contenant une seule graine; graines ovoïdes, corapri- mees luisantes , insérées à l'angle cen- tral des loges ; périsperme nul; cotylé- dons planes, droits ; radicule supérieure. Ce genre comprend trente-deux es- r^^es : vingt croissent en Europe, les autres se trouvent en Afrique, au Chili, au Brésil, dans Fàmërique septentrio- nale, ou dans la Nouvelle-Zélande. Ce •ont des herbes ou des sous-arbrisseau.^ <• -'^Wïir- J R E. US5. Lam. nie. ) ersistanty à rétrécis en hères sagit- îvec les éta- ityles î cinq i , pointue, q valves gé- e par leurs itenantune s, corapri- 'angle cen- il; cotylé- upérieure, deux es- rope, les au Chili, ptentrio- ande. Ce >risseau3ç î) Ë S L t )f Sb 2$ à feuilles souvent alternes, rarement opposées j les fleurs sont terminales dis- pose'esen corymbe, ou axillaircsj ellei sont ordinairement grandes et d'un as- pect agréable. Le lin Commun (^limuti Usitatissi^ tnum, Linn. ) est un des végétaux les plus utiles ; il est employé dans les arts , en médecine , et il est indispensable i|ans les usages de la vie ; il croît natu- rellement dans les parties australes de l'Europe, et il est généralement cultivé ; sa racine est annuelle, menue, garnie de quelques fibres latérales ; elle pous* se une tige droite, grêle , cylindrique > i'ameuseà son sommet, et qui s'élève à la hauteur d'un ou deux pieds ; ses feuil- les sont éparses, sessiles, linéaires, lan- céolées , aiguës, d'un vert tendre , sans poils et longues d'environ un pouce ; les fleurs sont solitaires , portées sur des pédoncules filiformes, disposées à l'ex" trémité des rameaux ou dans les aissel- Icij des feuilles supérieures^ les pétales Ul 1} fi i^ a4 HISTOIRE NATURELLE sont larges, d'un bleu-clair, et crénelé* à leur sommet. Les tiges de cette plante sechees, e'grc- nées , et ensuite exposées au rouissage , à peu-près à la manière du chanvre , fournissent, par des préparations gëné- ralement connues, une filasse précieuse, à laquelle on donne le nom de Im , et dont on retire un fil propre à faire de la toile, ou qu'on emploie dans divers ouvrages économiques. Les graines du lin ne sont pas moins utiles : on en tire , par expression , une îiuile qui sert à brûler et qui est d'u- sage dans la peinture. Cette huile, prise intérieurement, est bonne dans les pleurésies, les périp- neumonies, les rhumatismes , les coli- ques; elle procure l'expectoration, et ap. paise les crachemens de sang. La décoc- tion des graines convient dans la dys- «enterie , les ardeurs d'urine , l'inflam. mation de la gorge et des intestins, dans leslavemens, les fomentation» 3 on en \ I U iMkSwàiSBtfW-V^Sks sion , une D E S I I N 8. 25 fait une farine émoUiente et matura- tive, dont on se sert dans les cataplas- mes. Le lin de Sibérie [llnum perenne, Linn. ) croît naturellement dans la Syberic et dans quelques autres parties de TEuropc. Il diffère du précëdent par sa tige deux fois plus élevëe, par ses feuilles plus étroites , par ses flenrs plus grandes à pétales très - entiers , et par sa racine vivace. On en retire une filasse dont on fait du fil et de la toile comme avec le lin ordinaire , mais qui ont moins de finesse et de beauté. Le lin purgatif (//wwm catharticum , Linn. ) croît en Europe, dans les prés secs ; sur les pelouses ,i(>s bords des che- mins et dans les pâturages montueux. Sa tige est grêle, filiforme, haute de quatre à neuf pouces, droite, dicho- tome ou trichotome à son sommet. Ses feuilles sont opposées, vertes, sans poils; les inférieures sont ovales, obtuses, pc- J^otanicpie. XIH. 5 If '1 I I h 26 HISTOIRE NATURELLE tiltîs ; celles qui suivent sont ovales , lancéolées ; enfin , celles qui garnissent les rameaux sont étroites et pointues. Les fleurs sont petites , portées sur de longs pédoncules , terminales et pen- chées avant leur épanouissement. Les pétales sont blancs, à onglet jaunâtre. Cette plante oifre une amertume particulière ; si on la froisse entre les doigts , elle répand une odeur nauséa- bonde. Elle est purgative et légèrement hydragogue. On la prend fraîche en in- fusion dans du petit-lait , ou bouillie avec du miel j ce purgatif est indiqué dans le traitement des dartres et des fièvres intermittentes \ ou bien on l'em- ploie sèche et en poudre, à la dose d'un gros , qu'on incorpore avec autant de crème de tartre et un demi-gros d'anis. C^est une purgation des plus douces. Linum (Dioscor. PL ), formé, selon Martinius, d'un mot grec qui signifie glabre omUssCj ainsi nommé, parce que la surface des graines est parfaitement unie« 1^ DES îl A D ï O L E S. 27 XXX Vr GENRE. RADIOLE, RjDioLA. Gmel. Rolli. Smilh. LiNUM, Linn. Juss. Lam. ( Tétrandrle^tétragynie. ) Caractère générique. Calice persistant , à quatre divisions, trifides ; quatre pétales; capsule globuleuse , à quatre valves et à huit loges, contenant chacune une graino très-petite. On ne connoît qu'une espèce de ce' genre : la radioje-multiflore ( radiola linoïdes, Roth. linum radiola , Linn. ). C'est une très-petite plante dont la tigo est filiforme et extrêmement rameuse. Les feuilles sont petites , ovales et op- pssées*, les fleurs sont blanches ; elle est commune en Europe, dans les allées des bois, les lieux sablonneux , frais et cou- verts. ,1 1 I / *') i fi a8 HISTOIRE NATURELLE XXXVIP GENRE. LÉQUÉE , Lechba. L. Juss. Lam. ( Triandrie-trigynie, ) Caractère générique. Calice à trois divi- sions persistantes ; trois pétales linéaires; trois étaraine*, quelquefois quatre à cinql point de style ; trois stigmates plumeux ; capsule a trois valves , à une loge , con- tenant trois graines; trois placentas 11- néaires , placés dans le centre de la cap- sule ; périsperrae charnu; embryon lérè- renieut arqué. On ne connoît que trois espèces de ce genre : deux sont originaires de l'A- mérique septentrionale, l'autre croît dans les Indes orientales. Ce sont des herbes ou sous - arbriseaux , dont le port ressemble à celui du lin j leurs feuilles sont alternes ou opposées; les fleurs sont axillaires ou disposées' en panicules terminales. Lichea, nom d'un botaniste suédois. 'i DES SUCCULENTES. 29 RE. S. Lam* CINQUANTE-NEUVIEME FAMILLE. LES SVCCULEST^.SuccuLENTjE. liinii. Vent. Semperviv^. Juss. ois divi- inéaires; icàcinqj lumeux ; ïc, con- entas li- B la cap- on légè- èces cic de l'A- î croît nt des ont le I leurs es; les î'es en ie'dois. Caractère de famille» Calice d'une seule pièce, inférieur ; divisions en nombre dé- terminé ; corolle périgync ou attachée à la paktie inférieure du calice ; polypé- tale , pétales alternes avec les divisions du calice , et en nombre égal aux divisions de est organe ; rarement monopétale , tubuleuse ou divisée î étamines en nom- bre pareil à celui des pétales , et alternes avec eux, ou bien en nombre double, une moitié étant alors insérée sur l'onnlet des pétales, et l'autre moitié attachée à la base du calice ; anthères arrondies ; ovai- res en nombre égal à celui des pétales , réuniii à leur base intérieure et munis d« glandes souvent en torme d'écaillés ; un pareil nombre de capsules , à une loge , et renfermant plusieurs semences qui son t menues , et attachées aux bords des val- ves ; périsperme charnu, mince j embryon droit } radicule inférieure. Les plantes de cette famille ont clés ^O HISTOIRE NATURELLE, feuilles épaisses et charnues, ce qui leur avoit fait «lonner par Linneus lo nom de succidentœ. Ce sont pour la plupart des plantes herbacées ou des arbrisseaux qui s'élèvent à deux ou trois pieds de hauteur. Leurs feuilles «ont alternes ou opposées ; quelquefois on les trouve réunies à leur base , for- mant un anneau autour des branches qui les traversent. Les fleurs sont ordi- nairement en forme de corymbe , quel- quefois elles terminent les rameaux et sont disposées en grappes. On en cul-- live un très-grand nombre dans les serres et les jardins, oiîi elles portent le nom de plantes grasses. Beaucoup d'au- tres, comme nous aurons lieu de le voir, croissent naturellement sur les vieux murs, sur les bords des fossés humides et jusque sur les toits de nos maisons. I i. lï lELLE. lues , ce quî r Linneus lo sont pour la acëes ou des t à deux ou leurs feuilles ; quelquefois eur base , for- des branches urs sont ordi- ymbe, quel- 3 rameaux et . On en cul-* bre dans les les portent le aucoup d'au- s lieu de le nent sur les Is des fossés toits de nos 9m jrm. DES VERMICULAIRES. Oi |cr GENRE. f ifcuàf. I VERMICULAIRE , Sébum, L. Juss. JLaiii. ( Décandrie-pentagynie. ) Caractère générique. Calice à cinq divi- sions; corolle à cinq pétales; dix étarai- nes , rarement cinq, insérées sur la co- rolle ; cinq ovaires qui se changent en autant de capsules» On connoît vingt-neuf espèces de Termiculaires ; environ vingt ont éié observées en Europe , les autres se tiou- vent dans rA,sie septentrionale, la Si- bérie ; deux espèces seulement crois- sent en Afrique aux environs de Tunis. Uori^n{sedum telephium, Linn. ) est une plante qui s'élève à la hauteur d'an pied et demi. Sa tige est t€ndre, cylindrique, munie de feuilles dans toute sa longueur; ses fouilles sont im- uiédiatemcnt attachées sur la tiee al- ternes , quelq^uefoi^j opposées ou épar- r ■{ Sa HISTOIRE NATURELLE ses. Elles sont dentées sur lenrs bords. Les fleurs sont en grand nombre , de couleur blanche ou purpurine et dispo- sées en corymbe terminal ; les étamines sont un peu plus longues que la corolle j elles ont des anthères petites et ver- dâtres ; les feuilles de cette plante pas- sent pour vulnéraires ; leur suc exprimé et appliqué extérieurement sur les plaies récentes, arrête le sang, détergo les ulcères et calme les douleurs des hémorroïdes. Il entre dans la compo- sition de l'eau d'arquebusade. Son nom spécifique de telephium vient de Télè- phe, roi de Mysie, qui s'en servoit pour guérir les ulcères. La vermiculaire brûlante ( sedum acre, Linn.) se trouve assez communé- ment sur les murs et sur les vieux toits. Sa tige s'élève à cinq ou six pouces de hauteur : elle a des feuilles vertes, dis- posées sans ordre , charnues , courtes , presque ovales et d'une forme un peu conique j les fleurs croissent le long DES VERMICULAIRES. T^S des rameaux supérieurs : elles sont de couleur jaune et portées sur un pédon- cule fort court; les pétales sont ovales , en forme de lance , et aigus. Toute la plante a un goût piquant et chaud, ce qui lui a fait donner le nom de poivre des murailles. On lave les gencives des scorbutiques avec la décoction de ses feuilles. On les applique contre les tu- meurs scropliuleuses et les loupes nais- santes, et son suc est employé dans les injections des ulcères et des dartres chancre uses. Sediim vient du mot sedare, qui veut dire appaiser , à cause des vertus qu'on attribue eu médecine à plusieurs espèces de ce genre de plantes. 54 iî>! i HISTOIRE NATURELLK 11° GENRE. JOUBARBE, &....,,,,„. i^j„„ "ZT'/'"'"^"'- ^'"'« à cinq divf- T"' ■' qoeiquefois depuis cinq Lau'i aouze: corollpfn,.«,x ^ jusqu a pétales ,7"^/°'^'"é« par quatre à douze l'ccaies j etamines six à rlm,,- *outautanf «f ^ • \ ^«"ze ; ovairea reii no * h ' f "^''^ '^ changent en un pa- reil nombre de capsules. . JLr^espèce« dejoubarbe, cle'critesjus- le les Ca„ai.es;Ies autres habitent la hnisse et une partie de l'Europe La joubarbe en arbre ( ..;;,^,;.^,v«;„ -W«^L.) se trouve en Portugal et dans p^„.ie„rs îles du Levant."!' t^e est arborescente, épaisse, divisée à «on so„,«et en plusieurs radeaux ter- mines par une rosette de feuilles. Elles i J ÎLLK E. UM, Liiin. e-dodéca- cinq dîvf- nq jusqu'à tre à douzo B ; ovairea t en un pa- Tom .JOU. J^q^.34. jDe,feo^ dd/ S emp ervivam Mtiher tTcuIp. DES JOUBARBES. 35 sont de forme conique, charnues , ver- dâtres et finement dentées sur leurs, bords. Les fleurs naissent sur une grap- pe en panicule, et sont portées par un pédoncule , elles sont de couleur jaune. Depuis plusieurs années on la cultive au jardin du Musseum. La joubarbe des toits ( seniperçivum tectorum , Linn.) a une racine alongée , un peu épaisse , traçante et munie de fibres ; elle est garnie à son sommet de feuilles disposées en artichaut. Ces feuilles conservent leur verdure pen- dant toute l'année , elles sont charnues et hérissées de cils sur leurs bords. De leur centre s'élève une tige garnie dans sa partie supérieure de rameaux assez nombreux , ouverts , velus , et sur les- quels naissent des fleurs purpurines , tournées la plupart du même côté, et portées sur des pédoncules courts. On trouve cette plante sur les vieux toits , les murs et les collines pierreuses. Ella fleurit après le solstice d'été. On w ! 3 1 ' 1^ I I 56 HISTOIRE NATURELLE l'emploie en mëdecine, comme rafraî- chissante et anodine. Le suc de ses feuil- les mis à évaporer , exhale une odeur «rineuse. On le mêle au bouillon de tor- tue, destina pour les liëvreux hectiques. Ses feuilles macërcîes dans l'eau tempè- rent les inflammation et ëloignenl la gangrène. On s'en sert aussi contre le dehre et le mal de têle. Elles calment les doulc urs de la goutte et détruisent les corps aux pieds. Tournefort assure que rien n'est meilleur pour les chevaux fourbus, que de leur faire prendre une chopine de suc de joubarbe. Semperpii^um, genre ainsi nomme, parce que les feuilles de plusieurs espè- ces sont tol^jours vertes. k ? -i !!§ i'^' DES COTYLETS. 07 IIP GENRE. COTYLET, Cotylédon. L. J. Lam. ( Décandrie-pentagynie. ) Caracf. générique. Calice à cinq divisions ; corolle monopétale ; tubuleuse , à cinq divisions; dix étamines (rarement cinq ) insérées sur la corolle j cinq ovaires qui se changent en autant de capsules. On compte quatorze espèces de co- tylets , dont Luit ou neuf croissent en Afrique , une en France , et les au- tres dans le reste de l'Europe et en Si- bérie. Le cotylet ombiliqué ( cotylédon umhilicus , L. ) , vulgairement le nom< bril de Vénus , est une plante qui pousse une tige droite , haute de sept à huit pouces , tendre et munie de quel- ques rameaux courts ; ses feuilles sont nombreuses , pétiolées , concaves , cré- nelées en leurs bords j les fleurs sont Botanique. XIIÎ. 4 ■*^"mJ ' J' H ^1 ' à m 58 HISTOIRE NATURELLE petites, d'un verd jaunâtre, nombreu- ses , pendantes et disposées en ëpi. Cette plante que l'on trouve en France dans les lieux pierreux et sur les vieux murs , a des feuilles rafraîchissantes et anodines. On les emploie dans les in- flammations externes , sur les brûlure» et les hémorroïdes. IV«-VIir GENRES. TILLiEA. L,. J. Lam. ( Tétrandrie^ tétragynie. L. ) CRASSULA. L. J. Lam. {Pentandrie^ pentagynie. L. ) RHODIOLA. L. J. Lam. {Dioécie- octandrie. L. ) SEFTUS. L. J. Lam. ( Heptandrie- tétragynie. L. ) PENTHORUM. L. J. Lan,. ^Décan- àne-pgntagynie. L. Voy. 3» vol. ) m DES SAXIFRAGÉES. ^9 SOIXANTIEME FAMILLE. SAXIFRAGÉES, S^xifr^ge^e. Jus. Caractère de famille. Calice d'une seule pièce, supérieur ou inférieur, à quatre ou cinq découpures sur les bords ; corolle péngyne ou insérée au sommet du calice . « quatre ou cinq pétales (rarement nulle); pétales alternes avec les divisions du ca- Jice , en nombre égal à celui dos péta- les , ou en nombre double ; autant d'éta- mines qu, ont la même insertion ; ovaire •impie supérieur, fort rarement infé^ rieur ; deux styles ; deux stigmates. Fruit •cuvent capsulaire , terminé par deux pointes, bavalve à son somme ,polys! perme et s'ouvrant par un trou'sUué entre les deux pointes^ semences portées •ur a cloison des valves , ou insérées au fond de la capsule ; périsperme charnu: embryon droit j radicule inférieure. Les plantes qui composent la famille des saxifragées , sont presque toutes des herbes peu e'ievëes. Leurs feuilles '■":m^''Ê io HISTOIRE NATURELLE sont simj)les et charnues dans quelques espèces. Elles naisacnt à la base des li- ges, qui portent de;^ fleurs presque tou- jours liermaphroditcs et ayant diffé- rentes dispositions. PRE M lÈ HE SECTION. Fruît supérieur en forme de capsule , et terminé par deux pointes. I" GENRE. SAXIFRAGE, Saxifraga. L. Juss. Xiam. (^Décandrie-dlgynie.lj,) Caractère générique. Calice à cinq décou- pures ; corolle à cinq pétales ; dix étami- nes ; ovaire libre dans \e geum , Toum. et demi-adhérent dans le saxifraga du rnême auteur ; capsule de forme diffé- rente, et terminée par deux pointes ou cornes réfléchies. On compte environ cinquante es- pèces de saxifrages, dont quelqucsune-s se trouvent dans nos terreins humides 5LLE lis quelques base des lU resque lou- yant diffc- ION. capsule , et ites. E. A, L. JllSS. lie. L. ) cinq clécou- ; dix étami- um , Tourn. ixij'raga du orme difFé- pointes ou pliante es- Iq lies- un es is humilies Tant . XUr. fSf ^*^ S axifra^A ê DES SAXIFRAGES. 4l et ombrageux. Le plus grand nombre habite les montagnes les plus élevées et les plus froides , les Alpes , les Pyré- nées, le Spitzberg et la Sibérie. La saxifrage à trois doigts ( saxi-' fraga tridactilites ,1^.) est une petite plante que l'on trouve en fleur au com- mencement de la belle saison j elle se plaît sur le bord des chemins et sur les vieux murs. La hauteur de sa tige est ordinairement de cinq à six pouces; elle se divise dès k base en rameaux: diflFus ; toute la plante a une couleur rougeâtre , et elle est couverte de poils un peu visqueux. Les feuilles sont à trois et quelquefois à cinq lobes. Les fleurs naissent au sommet de la tige et sont d'un pourpre clair. Suivant Boyle, toute la plante est un très-bon spécifi- que contre la jaunisse , étant infusée dans la bière : Ray la recommande contre les écrouelles. La saxifrage granulée ( saxïfraga granulata, Linn. ) est une plante qui ■| i 42 HTSTOIRE NATURELLE s'élève à douze ou quinze pouces tia hauteur. Sa racine est composée de petits grains , ce qui lui a fait donner lo nom de granulée. Ses feuilles ont la for- me d'un rein, et sont portées sur une tige rameuse. Les fleurs sont blanches et situées au sommet des rameaux. Cette planté, que nous avons souvent observée dans les vallées et les boia humides, est employée en médecine. Ses racines , infusées dans du vin blanc , sont apéritives et liaient les évacuations périodiques des femmes. Fuschius assure qu'elle débarrasse le poumon de cette lymphe grossière , qui enduit les vésicules dans l'asthme hu- mide. Ray recommande comme un bon diurétique le sel fixe tiré de ses cendres. Toute la plante entie dans la composition du syrop de guimauve. 15 t. ponces cla riposée de t donner lo 5 ont la for- es sur une Lt blanches rameaux, is souvent 3t les bois médecine. Ls du vin liaient les s femmes, barrasse le ssière , qui sthme hu- omme un tiré de ses lie dans la mauve. DES DORINES. 45 et- 11% IIP ET IV GENRES. HEUCHERA. L. Juss. Lam [Pentan" drie-nionogynie. L. ) TIARELLA. L. Juss. Lam. {Décan^ drie-digynie. L. ) MITELLA. L. Juss. Lam. {Décand. digynie, L. Voy. 3® vol. ) DEUXIÈME SECTION. Fruit situé inférieurement, et en forme d# baie ou de capsule. V^ GENRE. DORINE, Chrysosfléntum. Linn, Juss. Lam. [Décandrie-digynie. L. ) Caractère générique. Calice à cinq divi- sions, coloré, persistant j point de co- rolle î huit ou dix étamines courtes j ovaire inférieur, surmonté de deux styles et de deux stigmates ; capsule terminée par deux pointes , à une loge , à deux val- ves, et renfermant plusieurs semences. La dorine à feuilles alternes {chry- û 44 HISTOIRE NATniELLE sosplenium altemifolluin j Linn. ) est une plante qui ne s'élève qu'à quelques pouces de hauteur. S » racine est fibreu- se ; sa tige est tendre , menue et un peu anguleuse. Les feuilles sont alternes , arrondies en forme de rein , crénele'cs, d'un vert luisant et cliargëes de quel- ques poils courts. Les fleurs sont de couleur jaunâtre et presque sessiles au sommet de la plante ; ce qui forme des touffes bien garnies; d'un beau vert mé- langé d'un peu de jaune. Cette plante se plaît dans les lieux ombragés et hu- mides. On la trouve en France et en Allemagne. Les habitans de l'Alsace et de la Lorraine l'employent comme vul- néraire et apéritive. Chrysosplenium f est formé de deux mots , qui signifient or et rate , c'est-à- dire, plante à fleur d'or, et propre à guérir les maladies de la rate. « Il DES MOSCATELLES. 45 an ce et en V r GENRE. MOSCATELLE, Adoxa, L. J. Lam. ( Octandrie-tétragynie. L. ) Caractère générique. Calice à quatre divî- sions , muni extérieurement à sa base de deux à quatre écailles, persistantes ; point de corolle ; étaniines au nombre de huit à dix; ovaire supérieur; styles et stig- mates ^ quatre ou cinq ; baie globuleuse à quatre ou cinq loges , et contenant quatro ou cinq semences. On ne connoît qu'une espèce de plante dans ce genre; c'est la moscatelle ou herbe musquée ( adoxa moscatei- lina , L. ). Nous l'avons observe'e au- près de Morfontaine, à l'entrée de la forêt de Senlis ; elle s'élève à quatre ou cinq pouces - de hauteur. Ses feuilles porte'es sur de longs pédoncules , sortent de la racine , et sont plusieurs fois ter- nées. Les folioles sont découpées , ten- dres , et d'un vert un peu glauque. Let Mi i Il I 46 HISTOIRE NATURELLE fleurs sont terminales et attaclie'es im- médiatement sur im pédoncule com- mun ; elles ont une couleur pâle et her- bacée. On la trouve au premier prin- temps dans les bois ombragés et un peu liLimides. » • TROISli:ME SECTION. Genres de plantes qui ont beaucoup da «apport avec la famille des Saxifragées. VIP GENRE. TANROUGE, Weu^mannia. Linn; Juss. Lam. ( Octandrie'digynie. L. ) Caractère générique. Calice à quatre divi- sions; corolle à quatre pétales ; huit éta- mines courtes ; ovaire libre, entouré à sa base d'un disque à huit glandes ; ^-ux styles ; deux stigmates ; capsule ovale , terminée par deux pointes subulérs , à deux loges , à deux valves à son sommet , et contenant six à huit semences. Ce genre de plantes croît dans les ,%m '* II" ~ - ■*- ■■ '• ELLE ittaclieesim- onciile com- r pâle et lier- re mi er prin- ces et un peu T ION. beaucoup de Saxifragées, R E. ^NiA, Linii; gynie. L. ) i quatre divî- les ; huit éta- 3, entouré à landes ; ^-'ux psule ovale , subulérs , à 5on sommet , inces. 4/ DES TANROUGES. pays étrangers. Brown en avoitobserv» une espèce à la Jamaïque, etCommer- son en a trouvé un Ljsez grand nombre à l'Ile de France et de la Réunion-, leurs feuilles sont opposées, souvent ailées avec impaire, rarement simples. Le pé- tiole est souvent ailé et articulé. Les fleurs sont disposées en grappes , lon- gues, axillaires et terminales , les pé- doncules sont unif ores et fascicules. Le tanrouge à feuilles ailées , est un arbrisseau rameux à feuilles opposées , ailées, avec une impaire. Le pétiole com- mun est ailé , les folioles qu'il porte son t au nombre de douze à treize , presque ovales. Les fleurs sont en grand nom- bre de couleur blanche , et portées sur un pédoncule solitaire. Le calice est formé de quatre divisions oblongues , écartées et blanches. Les pétales de la corolle sont lancéolés , et trois fois plus grands que le calice. Brown l'a obser- vée à la Jamaïque , et lui a trouve lo port et l'aspect d'un sumac. ty I Mwyn^jjt'"**!^ 1^!,. t I 48 HISTOIRE NATURELLE TVeimnannia , nom d'un apothicaire de Ratisboiine, auteur du P/iilantoza iconographia, VHP GENRE. HYDR ANGELLE, Hydraugs^, L. J. Lam. [Décaiidrie-digynie» L.) Caractt générique. Calice supérieur à cinq dents } corolle à cinq pétales ; dix étami- nes ; ovaire inférieur ; deux styles ; deux stigmates, persistant ; capsule arrondie , 8*ouvrant en travers, divisée intérieure- ment en deux loges, et terminée par deux cornes droites ; chaque loge renferme des semences en grand nombre et fort pe- tites. L'hydrangelle de Virginie (^hy- drangea arhorescens , L. ) est un ar- buste qui s'élève à trois ou quatre pieds de hauteur. Ses feuilles sont opposées, en cœur , dentées à leur base et gran- des -, celles du sommet de la tige sont simplement ovales, Le^ fleurs sont pe- f -*a*-; LLE apothicaire Philantoza R E. DRANGE^. gynie» L.) îrieur à cinq > } dix étami- styles ; deux le arrondie , î intérieure- née par deux renferme des I et fort pe- 'ginie ^hy- est un ar- juatre pieds t opposées , ase et grail- la tige sont Lirs sont pe« DES C U N O N I A. 49 titcs, blanchâtres, nombreuses, et dis- posées en tête sur des pédoncules ra- meux. Cet arbuste, apporté de la Vir- ginie , s'est naturalisé dans nos climats. Il porte de jolis bouquets de ileur au mois de thermidor. Il peut servir à la décoration des bosquets d'été , les ar- bustes à fleurs étant rares clans cette sai- son. I X" GENRE. CUNONÏ A. Linn. Jnss. [Dêcandrië- digynie. L. Voy. 3" vol ) Botanique. XIIL '. ! 5o HISTOIRE NATURELLli SOIXANTE-UNIÈME FAMILLE. LES CIERGES, Cacti. Juss. Caractère de famille. Calice njonophylle, supérieur et divisé à son sommet; corolle périgyne ou insérée au sommet du calice, polypétale , définie ou indéfinie ; étanii- nes en nombre déterminé ou indétermi- né, et ayant la même insertion que la corolle î ovaire inférieur , simple; style seul et terminé par un stigmate divisé; baie à une loge et polysperme ; tige fru- tescente ou arborescente. Cette famille de plantes ne renferme que deux genres , les groseillers et les cierges. Ce sont des arbrisseaux et des arbres épineux , et quelquefois sans épines. Ils se rapprochent par jiir ovaire inférieur , surmonté d'un seul style et par leur fruit à une loge. Dans ces deux genres , les graines sont atta- chées aux parois Je la baie. La diffé- rence que l'on apperçoit au premieir .■m PAMILLS. CTl. Jiisa. nionophylîe , nmetj corolle met du calice, ^finie ; étami- ou indétermî- ertion que la simple; style gmate divisé ; me ; tige fra- nc renferme eillers et lea seaux et des quefois sans it par jiir té d'un seul e loge. Dans es sont atta- ie. La diffé- au prcmiei' r Jhifeve def 1 . a . 3 . Uil C5 gues, de bouillonnement iiilerieur du sang ; les jeunes filles qui ont les pales couleurs , recherchent ce fruit avec avidité. Les médecins les cmployeiifc dans le vomissement , les diarrhées et les hémorragies j mais ce remède peut être dangereux pour les personnes dont la poitrine est délicate et sur-tout lors- qii'on craint rinflammation dans le» viscères du bas ventre. On confîtce fruit avec du sucre , et l'on en prépare uuer gelée fort agréable au goût même des malades. Quelques personnes en com- posent une sorte de vin, qui se conserve- toute l'année. Legroseiller épineux ( rihe»upa cris- pa, la.) est un i)etit arbrisseau très- rameux, hérissé de piquants, s'élevant en touffe ou en buisson, à lahauteurde deux ou trois pieds. Ses rameaux sont roides et garnis d'aiguillons ou piquans disposés eonrmunéntent deux au trois ensemble à la base ,\eB rameaux, J^gs fouilles sont petites , nambreuses , par r !M fSi At HISTOIKE NATURELLE petits bouquets sur le vieux bois, pp% tioJées et crénelées. Les aiguillons sont très, aigus et de couleur jaunâtre. Les fleurs naissent dans les bouquets de feuilles. Elles viennent ordinairement par paire. Elles sont pendantes , leur pédoncule est court et velu. Les calice* sont garnis de poils , les pëtales sont blancs, droits et obtus. Le style est très-velu , ainsi que la base des filets des étamines. Les baies sont globuleu- ses, d'un vert blanchâtre ou jaunâtre, acides avant leur maturité, et d*une sa- veur douce et assez agréable étant mû- res. Elles portent le nom de groseilles à maquereau. Avant qu'elles soient mû- res, on les emploie dans les cuisines en place de verjus, dont elles n'ont cepen- dant point l'agrément , car on lui trouve toujours ungoûtd'herbes. Onfaitavecce fruit une liqueur vineuse meilleureque le vin des grosseilles rouges et qui imite les vins des Canaries. En médecine on le regarde comme anti-scorbutique , et h F^Xj, LE bois, pe- lons sont âtre. Les ^[iiets de lirement 3» , leur îs calice» les sont tyle est es filels obulen- nnâtre, ^une sa- nt mû- seilles à Ht mû- ines en cepen- trouve avec ce ireque i imite îne on le, et DES CIERGES. les feuilles de cet arbi ippli >risseau appliquées Sur les inilammations y portent du sou- lagement. Les groseillers viennent bien dans toute sorte de terre. Il leur faut deux ou trois labours par an, afin qu'ils pro- fitent bien et donnent de meilleurs fruits. On obtient des groseillers de grai- nes , mais ce moyen est trop long ; celui de planter les drageons enracines qui se trouvent aux pieds des grands groseil- lers est le pins expéditif. 11^ GENRE. CIERGE, Cactus. Linn. Juss. Lam, (^Icosandrie-monogynie. L. ) Caractère générique. Calice en coupe ou très-long et tubuleux, souvent recouvert d'écaillés nombreuses et imbriquées cou- V. ronnant l'ovaire , caduc , corolle formée de pétales nombreux , insérés au sommet du calice , disposés sur plusieurs rangs , presque réunis à leur base; étamines nom- breuses , insérées au sommet du calice ; filets réunis à leur base , plus courts que 56 HISTOIRE NATURELLE les pétales j anthères oblongu«s ; style long ; stigmate divisé en plusieurs par- ties ; ovaire simple se changeant en uno laie ombiliquée à son sommet , lisse ou hérissée d'aspérités formées par les débris des écailles : cette baie est à une logo et renferme plusieurs semences qui sont lo-» gées dans sa pulpe» Ce genre de plantes est corapos<( d'environ trente espèces , qtii croissent presque toutes dans les climats cliauda du Nouveèxu-Monde. Elles ont pour 1» plupart un aspect fort singulier. Les unes pre'seiitent une masse arrondie d' un- volume plus ou moins considérable. Les autres étroites, alongées, ressemblent à un cierge ; quelquefois on les voit grimper ou végéter sur les arbres qui les environnent. Quelques-unes sont formées par des articulations appfaties ou comprime'es, enfin un petit nombre, commele psreskia j s'élèvent en forme d'arbrisseau. Les fleurs , remarquables^ par leur éclat et souvent par leur odeur D K s C I E R G K S< f 5; suave, ont une forme assez parliciilicrc. On en cultive un grand nombre au Jar- din du Muséum, mais ce n'est que dans les serres oà l'on peut les conserver. Le cierge en raquette ( cactus opun- tia, Lin.), vulgairement la raquette^ le figuier d'Inde, est un arbre d'un aspect très-singulier ; Jes articulations des ti- ges ressemblent à des feuilles charnues implantées les unes sur les autres. Elles sont hérissées d'épines très-aiguës. Cet arbre dépourvu de feuilles porte des fleurs jaunes attachées immétPiatcment à la tige et Ibrmées par dix pétales ova- les ; les étamines que l'on y trouve en grand nombre, ont un mouvement par- ticulier de contraction , lorsqu'on les toucheavant qu'elles aient répandu leur poussière fécondante. Le fruit a ordi- nairement la forme d'une figue : il est de couleur rouge, et il a, dit-on, cela de particulier, qu'il teint en rouge l'urine de ceux qui en mangent. Il croît natu- rellement sur la côte de Barbarie , en msm /î8 HISTOIRE N- TURELLE Italie et en Provence. Ses parties cîiar-^ nues sont regardées comme anodines et rafraîchissantes. Le cierge à cochenilles ( cactus coche- nillife^y Lin.) a les articulations obion- gues, épaisses , arrondies en leurs bords et presque entièrement dépourvues d'é- pines ; ses lleiirs sont petites et d'un rou^e de sani.:, il croit riafurellement en Amérique, où on le cuilfve pour obte- nir en plus grande quanlilî^ la cochenille du commerce, qui vit d : ii^ns L'on eu fait trois récoltes qui ne sont que les lar- ves de ses trois générations. Ce cierge s'élève à la haute ai de huit ou neuf pieds, et ses ii ailles enfoncées à deux pouces de terre seulement , reprennent très- bien. En général ce cierge aime une température chaude-, il ne seroit peut- être pas impossible de le naturaliser dans quelques parties de la Provence, en aj^ant soin de l'abriter pendant l'hi- ver. Ce seroit une nouvelle branche de richesses fort précieuse. On assure que jours entoiuoes d'un iiivolucre poîy- phylle extérieur. Le pourpier cultivé (portnlacca oie- racea , Liiin. ) a des feuilles .' ternes , en forme de coin. Ses fleurs sont ses- Biles et de couleur jaune. Le principal usage de cette planta est pour les sa- lades, tant qu'elle est jeune, et pour les potages lorsqu'elle est plus avancée \ on l'emploie en médecine dans le trai- tement de toutes les maladies inflam- matoires. Elle guérit les ulcères de la bouche, Tenflure des gencives. Un de- mi-verre de son jus avec un peu de su- cre arrête le crachement de sang et lo ilux excessif des femmes j appliqué sur le front, ce végétal guérit le mal de tôle. Sa graine est une des quatre semences froides. Le pourpier croît naturellement en Amérique j il craint le froid dans nos climats , et pour en avoir de meilleure heure, on le sème sur couche et sous cloche. «ES B A C O P K s. 65 Portulavca , ainsi nommé suivant quelques auteurs à cause de la forme des feuilles du portulacca oleracea , L. qui ressemblent à une petite porte. IP liT IIP GENRES. TALINUM. Adans. Juss. ( Dodécand, monogynie. ) TURNERA. Ti. J. Lam. ( Peiitandrie- trigynie. L. Voyez 'à^ vol. ) IV GENRE. BACOPE, iî^rop^. Aubl. Juss. {Pen-^ tandrie-moiiogynie. L. ) Caractère générique. Calice d'une seule pièce, à cinq divisions de grandeur iné- gale } corolle monopétale périgyne ; tube court et à limbe qtuuquelide ; cinq éta- mines, insérées au collet de la corolle • anthères en fer de flèche ; ovaire semi- inférieur ou attaché à la base du calice j un style ; un stigmate en tête ; capsule polysperme, et renfermant des graine» tiès-pctites. C£ genre de plantes , observe par f"^r €4 HISTOIRE NATURELLE Aublet dans T Amérique méridionale, est peu nombreux en espèces. La ba- çope aquatique ( hacopa aquatica , Aubl. ) a une tige cylindrique, char- nue , nageant à la surface des eaux j ses feuilles sont opposées et réunies à leur base. Ses fleurs, qui paroissent au mois ' de frimaire , naissent solitaires à l'ais- selle des feuilles ; leur pédoncule porte vers son milieu deux petites bractées. * liCS habitans de cette contrée lui don- nent le nom d'herbe aux brûlures , et ils assurent que son application sur la partie endommagée la guérit en peu de temps. V-.IX' GENRES. MOUT! A» L. Juss. Lam. (^Triandrie^ trigynie. L. ) ROKEJEKA. L. J. Lam. {JOécandrie-. digynie. L. ) TELEPHIUM. L. J. Lam. {Pentané trigynie. ) ' i DES TAMARIS. 65 CORRIGIOLA. L. J. Lam. [Pentand. trigynie. ) GYMNOSCARPUS. Foisfc. Juss. ( Déçand, digynie, L. Voy. '6^ vol. ) X' G E N R K TAMARIS, Tam^rix, L. Jnss. Lam, ( Pentandrie -trigynie, L. ) Caractère générique. Calice à cînq divisions persistantes ; cinq pétales ; cinq à dix éta- mines , terminées par des anthères arrôn^ dies î point de style ; trois stigmates oblongs, plp'neux; capsule oblongue , h, trois angles et à trois valves , qui renfer- ment plusieurs semences soyeuses, Le tamaris de France ( tamaris gal^ Uca, Liiin. ) est un arbrisseau quelque- fois assez ëlevë. Son ëcorce est de cou- leur grisâtre, et son bois blanc ; ses feuil^ les ressemblent un peu à celles des cy- près ; ses fleurs à cinq ëtamines, parois, sent plus d'une fois tous les ans ; elles ^ M Ht •« lif 66 HISTOIRE NATURELLE sont de couleur blanche purpurine , et produisent un bel effet. On l'emploie en médecine comme apéritif et fébri- fuge ; on en retire un sel lixiviel, usité dans l'opilation de la rate , du foie et cla mésentère -, Les teinturiers se servent quelquefois de ses fruits à la place des noix de galle pour teindre en noir ; son bois sert à faire des petits meubles , des tasses, des gobelets, &c. j il croît na- turellement en Italie , en Espagne et dans les provinces méridionales de la France; il se pïaît dans une terre hu- mide et légère. On en connoît une au* tre espèce qui se trouve en AUemagn^e.. Il ( i V il BES GNAVELLE8. 6'^ X P GENRE. GNAVELI.E, ScLERANTHzrs. Linn. J. Lam. {Décandrle-digynie. L.) Caractère génér'tqne. Calice tubul eux, res- serré à son orifice , à cinq divisions à son limbe : point de corolle ; cinq à dix éfea- Miines insérées dur le calice ; deux styles ; sti.^^mates simples ; capsule monosperme , recouverts par le calica. On compte trois espèces de gnavelles, qui croissent toutes dans nos climats : ce sont des herbes à feuilles petites, opposées et linéaires* La gnavelle vivace ( scier anthus pè- re nnis , L. ) pousse d€s tiges menue», longues de trois à quatre pouces, légè- rement pubescentes, articulées, feuil- lées , rameuses, étalées de tout côté et eu partie coucbére indé" u calice , mt alors es nom- sommet enchées; t f styles 'uît cap- s loges , i, ordi- it à une aux an- nées sur it une Leurs t sou- epais- D R L A R É A U M U R E. . ) SESUVIUM. L. J. Lam. {Icosandrie- TTtonogynie. L. ) AIZOON. L. J. Lam. {Icosandrie^ pentagynie, L. ) GLINUS. L. J. Lam. ( Dodécandrie^ peniagynie, L. ) ORYGIA. Forsk. Juss. {Icosandrie^ pentagynie, L. Voy. Je yoj, ^ » lELLIî Naturalistes Ferme qu'un tau salsolai îtites, char- î Verdâtres j essiles et de cette plante RE s. Dodécando ^cosandrie- Tcosandrie" décandrie*- cosandrie" vol.) 1 m ^^■7^ Tom . ^ŒT. Di'oeve ciel • Me s eni b rvan tli eui uni L élever t fculp . ^%.^fl DES F I C O i D H S. , ' UUXlèME SECTION. Ovaire inférieur. V I r GENRE. FICOII ' MESEMBRlAtNTlIEMC/nf» Ijinn. Juss. Lam. {^Icosandrie~pen^ tagynie, L.) Caractère génér'que. Calice supérieur à cinq divisions et persistant ; coroV for- mée de pétales n -nbreux, linéair» Us- posés sur plu; ei!"3 rangées, légèiernent réunis à leur base ; cinq styles , rarement quatre à dix ; capsule charnue , ombili- quée et rayée à son sommet , à plusieura loges , s'ouvrant sur la face antérieure ou horizontale de chaque rayon ; semences nombreuses attachées par des petits cor-^ dons ombilicaux à un placenta central. On compte environ quatre- vingt-sî.:tf espèces de ficoïdes, dont deux seule- ment se trouvent à la Nouvelle-Hol- lande , et une en Europe ; toutes le» autres viennent au Cap de Bonne-És- Botani^uc. XUX. 7 ■' i •I IMAGE EVALUATION TEST TARGET (MT-3) /. ^/ ■.>" ^, «i^ '^ .

■■ II! 1 D K s Ih: P I L O B E S. 81 neuf espèces croissent dans nos climats; deux au C ^ de Bonne- Esju'rance , ( t une dans ]a Nouvelle ilollande. L'épiiobe à dpi ( epilobium apica^ tum ) , vulgairement l'iicrbe de S. An- toine , est une très-belle plante , haute de deux ou trois pieds. Ses feuilles sont lancéolées, glabres, alternes et traver- sées par une nervure blanche et longi- tudinale. Les fleurs sont grandes , fort belles , d'une couleur rouge presque violette. On la trouve dans les bois des environs de Paris, et dans plusieurs parties de la France. On peut l'em- ployer à la décoration des grands par- terres; elle est regardée comme vulné- raire et déïersive. On prétend que les aigrettes de ses semences mêlées et bat- tues avec du coton , peuvent servir à faire de la toile. Epilobium , signifie en grec , violette sur une silique ; ainsi nommé à cause de la couleur de la (leur et la forme du fruit. ! î 84 HISTOIRE NATURELLE Xr — XIV GENRES. GAURA. Linn. Juss. ( Octandrie-mo^ nogynie. L. ) CACUCIA. Aubl. Juss. {Décandrie-- monogynie. ) C0M3RETUM. L. Juss. ( Octandrie- monogynie. ) GUIERA. Juss. ÇDécand. monogynie* Voyez 3" vol. ) QUATRIÈME SECTION. Un seul style j fruit en bai«. XV GENRE. SANTAL, Santalum. Linn. Juss. ( Tétrandrie-monogynie. ) 'Caractère générique. Calice urcéolé ; limbe à quatre découpures j quatre pétales et quatre glandes alternes avec les pétales j quatre étamines j un stigmate } une baie xnonosperme. Ce genre déplantes encore très-peu ^écandrie" Octandrie- lonogynie* ON. bai». E. inn. Juss, ie. ) îolé; limbe pétales et es pétales j i une baie e trè&-pett DES SANTALS. 85 connu , se trouve dans les îles de F Acie ttiëridionale. Suivant Rumphius, Gar- zias et plusieurs autres voyageurs , il comprend des arbres ëlevës. Leur bcis est une branche de commerce considé- rable. On le distingue par la couleur. Le santal citrin a une odeur agréable, qui le fait rechercher par les j^arfu- meurs. Le santal rouge étoit autrefois très - souvent employé en médecine ; niais il est à présent beaucoup moins usité. On croit que le santal blanc n'est que la substance intérieure du santal ci- trin. Rumphius fait l'histoire des céré- monies usitées par ceux qui vont à la recherche de ce bois, dans les forêts de rindc. On prétend qu'ils sont souvent attaqués de vertiges, par l'odeur vive qui s'exhale de leur écorce. Les navires qui en font le commerce, vont le cher- cher aux îles de Timor et de Solor ; il en vient aussi de la Chine et de Siam. Mais, comme il est fort rare, on lui substitue quelquefois le bois de chan- IJotanique. XIIL g 86 Histoire naturelle délie. Ce bois est employé à la teinture-, ou quelquefois ou le remplace par le bois de Brésil et de Cam pêche. XVP— XXV* GENRES. FUCHSIA. L. J. Lam. ( Octandrie- monogynie, ) MOtJRïRIA. Aubl. Juss. {Décandrie- monogynie. ) OPHIRA. L. J. [Octandrie^monog.) BiECKEA. L. J. ( OctandHe-nionog. ) MEMECYLOA. L. Juss. ( Octandrie* monogynie. ) JAMBOLIFERA. L. J. ( Oclandrle^ monogynie. ) ESCALLONIA. L. suppl. Juss. [Peh- tandrie monogynie, ) SIRIUM. Tbi, Juss. ( Tétrand. nionog. ) MENTZELLIA. J^ Juss. (Polyandrie- monogynie. ) LOASA. Adar^. L. Juss. (Polyandrie" monogynie» Voy. 3*^ vol. ) K M ) LLE a teinture, ace par l6 lie. hTRES. Octandrie- Décandrie- le-'Uionog. ) ie-nionog. ) Octandvie* Octandrie- uss. [Peh^ • ) d. fiionog. ) Polyandrie- ^olyandrié^ ol. ) DES M I R T O Y D E S. 87 •OIXANTE-CINQUIÈME FAMILLE. LES MIRTOÎDES, Mirtouxem, L Caractère de famille. Calice monophylle ^ urcéolé outubuleux^ supérieur ou demi- supérieur, nu ou muni de deux écailles à sa base j corolle périgyne ou insérée au sommet du calice; pétales en nombre égal aux divisions du calice , et alternes avec cet organe ; étaraines indéfinies, insérées sur le calice au-dessous des pétales , libres et quelquefois polyadelphes j anthères petites , arrondies j ovaire simple , adhé' rent ou semi- adhérent j style unique ; stigmate simple , rarement divisé. Fruit , baie ou drupe , et quelquefois capsule ; une ou plusieurs loges , contenant une ou plusieurs semences ; périsperme mil j em- bryon droit ou recourbé. Les plantes de la famille des mirtor- des , sont des arbres ou des arbrisseaux à rameaux opposés j leurs feuilles sont simples, le plus souvent oppose'cs , ra- rement alternes j elles sont en général W'w.- I 88 HISTOIRE NATURELLE lisses et coriaces comme celles dr lau- rier, percées de mille pores comme cel- les des millepertuis; les fleurs tantôt so- litaires et axillaires, tantôt opposées sur des pédoncules multiflores , exha- lent une odeur aromatique*, leur fruit sert à la nourriture ou à l'assaisonne- ment des mets des habitans de la Zone torride , oii Von en trouve un grand nombre, PREIMIÈRE SECTION. Fleurs solitaires y axillaires ou opposées sur des pédoncules multiflores; feuilles or- dinairement opposées et ponctuées. ler G E N R E. ANGOLAN , Alangium. Juss. Lam. ( Décandrie-monogynie. ) Caract. générique. Calice ; six à dix dents ; six à dix pétales linéaires ; étamines, dix à douze ; ovaire inférieur ; un style ; un stigmate ; une baie couronnée par les di- visions du calice , sphérique ^ charnue , w LE S di lau- >mme cel- taritôtso- opposées 38, exha- leiir fruit saisonne- 3 la Zone un grand iposées sur 'uilles or- tuées. ISS. Lam. 0 lix dents ; aines y dix style ; un par les di- charnue , DES A N G O L A N S. 89 un peu coriace , monoloculairè , conte- nant dans une pulpe un peu succulente , une à trois semences. L^ANGOLAN à dix fétA\'*s(alanguium decapetalum ) est un très-bel arbl-e, qui croît parmi les rochers, lés sables et sur les montagnes du Malabar. Sa racine ar une saveur amère et une odeur aroma- tique j son bois est blanc et fort dur ; il a des rameaux tef minés en épines , et ses fleurs, de couleur blanchâtre, nais- sent communément soUf aires ; elles sont quelquefois au nombre de deux ou trois aux aisselles de chaque feuille; les pé- tales se recourbent an - dessous de la fleur , au point que leur extrémité vient toucher la pédoncule. Les habi- tans du Malabar et de plusieurs parties de l'Inde , le regardent comme le sym- bole de la royauté ; entr'autres causes qui lui donnent cette prérogative, dit Iléede , est la ressemblance qu'ont ses ficiu's avec des diadèmes. Une cime majestaeusenient élevée jasqu'à cent - 90 HISTOIRE NATURELLE pieds de hauteur , des rameaux ëtaWa avec ëlëgance , pn feuillage toujours vert et odorant, des fleurs suaves et des fruits exquis , voiJà bien des dons que la nature lui a accordes, et plusi qu'il n'en faudroit peut-être pour com- mander l'admiration aux peuplades nombreuses qui savourent avec délice le goût de ses fruits et trouvent sous son feuillage une ombre hospitalière contre les rayons b^uflans du soleil d© la Zone torride,. On en connoît encore deux autres espèces moins curieuses et moins uti- les , qui croissent aussi dans le même climat. Alanglum ^alangi , nom qui lui a ^tç dQAtté j)fir les Malabares. Wv -,\\ LE LUX étalés toujours suaves et des dons \, et plus [)our com- )eupladcs '"eç délice vent sous spitalière soleil de IX autres oins uti-, le même pi lui Si DES GOYAVIERS. 9I I r _ V' G E N R E S. DODECAS. L. suppl. Jusa. {Décand, pentagynie. li. ) MALALEUCA. L. Juss. {PolyadeU phie-polyandrie, L. ) LEPTOSPERMUM. L. Juss. {Polya^ delphie-polyandrie, L. ) GUAPURU. Juss. ( Polyand, monog^ Voyez 3® vol. ) V P GENRE. GOYAVIER, PsmiuM.lj, J. Lam. {^Polyandrie-monogynie, li, ) Caractère générique. Calice à quatre ou cinq découpures , muni ^ sa base de deu^^ écailles j corolle à quatre ou cinq péta- les ; étamines en grand nombre ; baie ovale f couronnée par le limbe calicinal ^ à quatre ou cinq loges j semences nom- breuses 1 logées dans une pulpe «uccu-» lente, Ifsgoyaviers crcdsseut dans les deux ' i i 92 HISTOIRE NATURELLE Jndes et dorment une nourriture saine et abondante aux habitans de la Zone torride. Le goyavier blanc {psidium pyriferum , Linn. ) est un aibre de grandeur médiocre, dont l'ecorce est unie, verte, avec des taches routes ou jaunâtres; les jeunes rameaux sont qua- drangulaires et garnis de feuilles oppo- sées, ovales, alongëes, entières , lisses , d'un vert foncé ou brun en dessus, d'une couleur pâle et veloutée en des- sous; les pédoncules sont axillaires et uniflores; ses fleurs ressemblent à celles du coigna^sier ; ses fruits sont de la^^ grosseur d'un oeuf de poule : ils con- tiennent un grand nombre de semen- ces osseuses, logées dans une pulpe suc- culente, aromatique et d'une saveur musquée. Ce goyavier paroît originaire de l'Amérique méridionale, d'au il aura été transporté dans l'Asie. Onlecultive actuellement dans ces diflpércns pays;. ott a même réussi à l'élever à Paris au jaidi-m du. cit. Cels et au jardiji du Mu- •1 .LE ture saine ie la Zone ( psidium arbre de écorce est rouges ou : sont qua- lies oppo- •es, lisses, ti dessus, se en des- illaires et nt à celles :int de la : ils con- le seraen- >uJpe suc- e saveur >riginaire où il aura le cultive ns pays ; Paris au i du Mil- DES GOYAVIERS. g.) seuDi. Les goyaves sont regardées com- me également saines et délicieuses, sur- tout e'tant bien mûres. On mange ces fruits crus ou cuits au four; tant qu'ils sont un peu verts , on les regarde com- me astringens , au lieu qu'ils devien» nent laxatifs dans leur parfaite matu- rité. Le bois du goyavier est dur, il donne de bon charbon pour les forges. On en connoît encore six ou sept au- tres espèces, qui toutes croissent dans le même climat, mais dont les fruits ne sont pas aussi estimés. Le nom de psidium a été donné au grenadier par les aticiens botanistes. "S? ■4/^' II 94 HISTOIRE NATURELLES t VII' GENRE. MYRTE, Myrtus. L. Juss. Lam. ( Polyandrie-monogynie. L. ) Caractère générique. Calice rarement en- tier , ordinairement à cinq découpures ; corolle à cinq pétales ; étauiine9 nom- breuses; stigmate obtus ; baie couronné© par le limbe du calice , à deux ou trois lo- ges , qui renferment une à cinq semences. On compte environ trente espèces de myrtes, dont le plus grand nombre habite les pays étrangers. Le myrte ordinaire cultivé dans tous nos jardins, croît naturellement dans l'Europe mé- ridionale et dans l'Afrique .II ^ subi un grand nombre de vp.riations dans la for^ me de ses feuilles, suivant les jardins 011 on l'a cultivé. Ses fleurs sont toujours solitaires , et leur calice est accompagné de deux petites bractées. Il reste ar- brisseau dans nos contrées ; majs ç^ I .LE L E. uss. Lam. . L.) ement en- ^coupures ; iine3 noni- couronnéo ou trois lo- l semences. te espèces à nombre Le myrte )s jardins, irope mé* a subi un ms la for- ardins ou ; toujours îorapagiio reste ar- nia^s çx\ f Ï>KS MYRTES. gS Asie on le voit sMlever à la hauteur d'un arbre ordinaire. Ses rameau?: sont nombreux et chargés de feuilles tou- jours vertes, lancéolées, pointues, très- rapprochces ; elles oiFrent un contraste agréable avec les fleurs. La hauteur or- dinaire de notre myrte , semble le ré- server pour les bouquets consacrés à l'a- monr et au plaisir ; il perd cet aspect agréable, lorsque la chaleur du climat ou lar main de l'homme contribuent à en faire un arbre forestier. Alors un grand nombre de ses feuilles tombent , et vu en dessous , il n'offre plus que des rameaux nuds et confusément rasseiii- blés. Les anciens ont consaci-é le myrte à l'amour, ils en ont orné le front du mortel, favori de la plus puissante déesse j et nous trouvons dans Pline qu'il formoit la couronne des premiers triomphateurs romains. L'écorce du myrte est préférable à celle du chêne dans la tannerie des cuirs; I Il' 9b HISTO^E NATURKI tK mmis on ne peul faire ce choix que dans leif pays chauds oi\ il «.roit en abondance. Ses /'^njl'fss et ses baies sont #*'tringcn- tes ; l'eau iju'on en retire par la distil- lation , passe pour cosmétique. Dale- chainp raconte qu'avant l'usage du poi- vre, ses fruits en tenoient lieu, et en ge'nérai chez les anciens on en faisoit un grand usage. Lea feuilles et les fruit*» ont une odeur aromatique; les oiseaux sont friands de leur fruit. Myrtusy d'un mot grec qui ^K^xn- îie parfum. Vlir GENRE. EUGENIA. Linn. Juss. {^Icosandrie^ monogynie. Voy. 3*^ vol. ) SES GIROFLIERS. 97 I X' G E N R E. GIROFLIER, CdRYoPBiLLus, Lin. J118S. Lam. {Polyandrie-monog.) Caractère f^ênêriqut. Calice oblong, infun- dibuli^M usa I à limbe quadrifide ) corolle à quatre pétales } étamines nombreuses insérées sur le rebord quadrangulaire du calice ; stigmate simple } baie coriace » ovale , couronnée par les divisions du limbe caliciiial , à une ou deux loges y et à une ou deux graines* L E giroflier aroraaticiiie {caryophil^ lus aromaticua, Lin. ) , la seule espèce connue, est un arbre qui s'élève ordi- nairement à la hauteur de quinze ou dix-huit pieds. Ses rameaux sont oppo-^ ses, foibles-, ses feuilles sont longues d'environ deux pouces, glabres des deux >ôtës et munies de nervures latérales ».rès-fines. Les fleurs naissent au 30m- iiiet des rameaux ; leurs boutons qu» Botanique. XIII. g |. r , > . .» . .' _>_i«»J* ■ * .■*-.J ^* f- :' * J-" » ♦ *<*■■■( tl il \ Ë g8 HISTOIRE NATUHKI.LE tout le monde connoît sous le nom de clou E C U M A R I A. 99 qu*on nomme i'ust. Ils doivent avoir un goût chaud et aromatique. C'est dans les cuisines qu'on emploie plus particulièrement les clous do giro^ flc ; ils sont très-recherchés dans beau- coup de pays , principalement en Asie, On sCen sert en outre pour ranimer les forces de l'estomac et des autres parties. On en tire une huile fort estimée dans la parfumerie. Caryophillus y signifie feuille de noix en grec. X' GENRE. DECUMARIA. WiU. L. Juss. Lam. ( Dodécandrie-monogynle. L. Voy. 3" vol. ) -»fc"* "V 100 HISTOIRE NATURELLE X r GENRE. W j ïi GRENADIER, Puj^ica. Linn. Juss. JLam. {^Polyandrie-monogynie, L.) Caractère générique. Calice à quatre divi- sions , corolle à quatre pétales ; ôtainines nombreuses, stigmate capité ;baie gran- de , sphérique , recouverte d'une écorco coriace , couronnée par les découpures du calice, divisée intérieurement par ua diaphragme transversal , en deux cellu- les inégales; la supérieur» plus grande, a sept ou neuf loges ; l'inférieure pins petite , en a trois ou quatre ; cloisons nombreuses ; semences anguleuses , en- tourées d'un arille pulpeux. On connoît deux espèces d'arbris- seaux qui portent le nom de grenadier. Le premier [punica granatuiriy Liim.) croît naturellement en Afrique : il est toujours vert, et s'élève à dixou quinze pieds de hauteur. Ses petits rameaux sont couverts d'une écorcc roiigeâtrej ...:? •'\\ f Tom .A/ri. PlUjf ■ JOO. £LLE [. E. Linn. Juss, rynie, L.) quatre dîvî- !es ; ctainines ; ; baie gran* d'une écorce I découpures itnent par un 1 deux cellu-« plus grande , erieure pins ;re ; cloisons lileuses , en- es d'arbris- 5 grenadier. lurriy Linn.) iqiie : il est ix ou quinze ts rameaux rougeàtre j 3 t Pun Huher" Jc4i/p, ica . |i i i < DES GRENADIEHS. lOl les fleurs sont grandes, fort belles, d'un rouge éclatant , et presque sessiles -, les fruits un peu plus gros que les plus bel- les pommes , ont une ëcorce coriace , qui se fend, souvent dans sa maturité , et renferme de petits grains serrés , brillans, d'un rouge vif, et formés d'une pulpe qui enveloppe la semence. Dans les provinces méridionales de la France, où ce grenadier est très-com- mun, on fait avec son fruit un syrop ou espèce de limonade qu'on boit avec pi ai- sir, et qui passe pour cordiale et rafraî- chissante. Pn y trouve aussi des gre- nadiers à fruits aigres , qui sont plus souvent employés en médecine. Leur fruit contient un acide agréable, qui excite l'appétit et nettoyé la bouche. Dans les provinces septentrionales cet arbrisseau est cultivée pour l'ornement des jardins. Le plus grand nombre est à fleurs doubles, et porte le nom de ba- laustes dans le commerce. L'autre espèce de grenadier est le i ii If I".,: 202 HISTOIRE NATURELLE nain {pimica nana, Lin. ) qui croît en Amérique. Duhamel a témoigné dans ses ouvrages , le désir qu'on le cultivât dans les provinces méridionales, pour augmenter le nombre des arbres d'or- nement. X I !• GENRE. SYRINGA, PHYLdDELPHUS.lj' J. Lam. ( Polyandrle-monogynie. L. ) Caractère générique. Calice turbiné , à lim- be quartrifide ; corolle à quatre pétales ^ environ vingt étamines ; stigmate qua^- drifide. Capsule semi-adhérente , à qua- tre loges , à quatre valves , polyspermes. Cloisons opposées aux valves, et suppor- tant des semences petites , et munie» d'un arille. On connoît deux espèces dans ce genre de plantes. Le syringa des jardins {^ phy ladelphus coronacius , Lin.) est cultivé daus toute l'Europe pour l'odeup V ■ 1 1 I IHi s. li. I. ■ e. L. ) 1 é , àlim- i pétales ^ ate quar- ; » ! , à qua- spermes. ''*r' : suppor- P munies ( }% dans ce s jardin» dn. ) est d'odeur DES SYRINGA. 2o3 agrcable et le bel eflFet que produisent ses fleurs dans les bosquets. On en retire une eau odorante fort estimée. Ses feuil- les sont opposées , ovales , pointues et dentelées sur leurs bords ;les fleurs nais- sent au sommet des rameaux et sont disposées en épi. Cet arbrisseau étoit autrefois cultivé chez les Parthes,dans les même contrées où Pallas Ta trouvé dans l'état sauvage et d'où il paroît ori- ginaire. Parmi les grecs, il portoit le nom de phyladelphus que Gaspard Bauhin lui a rendu. Le syringa sans odeur ( phyladelphu» inocloriis, Lin. ) a été observé par Catesby dans la Caro- line et la Virginie : il a le même port que le précédent, et n'en difFère exté- rieurement que par les fleurs qui sont plus grandes, inodores etblanches com- me le lys. Ces deux arbrisseaux ne sont point délicats sur la nature du terrein , et de- puis Naples jusqu'à Stockholm ^ on ea trouve dans les jardins d'agrément. .* ! Il 1^ lo4 HISTOIRE NATURELLE Le genre phylade.lphufi est consacré à la mémoire dcPtoléméePhiladelplie, roi d'Egypte. Xm — XV' GENRES. SONN.ERATIA. Linn. auppl.Juss. FATIDIA. Commers. Juss. Lam. CATINGA. Coniiners. Juss. [Icosandrie-fnonog. L. Voy. 3*^ voL ) DEUXIÈME SECTION. Fleurs disposées en grappes et alternes sur l'axe commun. Feuilles presque toujours alternes , et non ponctuées. X V r GENRE. BUTONIE, B (rroNic j.Rnmph.Jass, ( Icosanclrie-monogynie. L. ) Caractère générique . Calice fort grand, en pyramide , à quatre angles , limbe coria- ce , à deux divisions persistantes; quatre pétales grands , coriaces ; étamines cou- nées à leur base, en un cylindre court j \i t iil : consacré iladelplie^ RE s. ppl. Juss. . Lam. s. y vol. ) Iternessur ;e toujours l E. DES BUTONIES. lo5 stylp persistant. Le fruit est une noix py- ramidale , quadrangulaire , qui contient sous un brou charnu, dur et épais, uri noynu ovale, ridé et fibreux à l'extré- mité , uni , loculaire et monosperme. C ' r. s T un très-bel arbre de l'Inde et de la Chine. Ses ileurs et son feuillage produisent le plus bel effet; les fleurs s'épanouissent le soir et tombent d'elles- mêmes à la naissance du jour. La terre jonchée de leurs ëtamines qui sont d'un pourpre vif, paroît alors comme teinte de sang. Lesindiensse servent du noyau de ses fruits pour enivrer les poissons. XVIP-XX.^ GENRES. STRAVADIUM. Juss. Lam. PIRIGARA. Aubl. Juss. COUROUPITA. Aubl. Juss. LECYTIIIS. Aubl. Juss. {Icosand, monogynie. Voy. S*' vol.) 106 HISTOIRE NATURELLE SOIXANTE-SIXIÈME FAMILLE. LES MÉLASTOMÉES , Melasto- ME JE, JUSS. Caractère de famille. Calice d'une aeulo pièce, tubuleux , libre ou adhérent j nu ou entouré d'écaillés ; corolle périgyne ou insérée au sommet du calice , polypé- tale ; pétales en nombre égal aux divi- sions du calice , et alternes avec cet or- gane j étaraines en nombre déterminé, in- sérées comme la corolle , et double de celui des pétales ; fi la mens munis se u vent vers leur sommet , de deux soies ou ap- pendices ; anthères oblongues ; ovaire libre ou adhérent ; style unique , stig- mate simple ; baie ou capsule , tantôt libre et recouverte par le calice , tan- tôt adhérente , divisée en plusieurs loges qui contiennent un grand nombre de se- mences. Ce7te famille formée par Ant. Lau- rent de Jussieu , comprend des plantes presque toutes étrangères. Leur tigeor- m TURELLK VfE FAMILLE. ES , Melasto^ LSS. 3a1îce d'une seule » ou adhérent ; nu j corolle périgyne lu calice , polypé- •re égal aux divi- :ernes avec cet or- ibre déterminé, în- 11e , et double de ens munis se u vent deux soies ou ap- blongues ; ovaire tyle unique , stig- u capsule , tantôt ar le calice , tan- en plusieurs loges md nombre de se- \e par Ant. Lau- rend des plantes L'es. Leur tige or- r S' l; Dégrevé i/e/ Melastoiîia. ^ TitfJieu t^'i'u/n . i y r S5K DES m/'. L ASTO M R8. 107 cliiiaireineiil ligneuse, porte des feuilles opposées , simples, relevées de trois ou plusieurs nervures longitudinales j les ileura toujours complétesont différentes dispositions. Nous n'entrerons point dans le détail de tous les genres qui la composent. La plupart croissent dans l'Amérique méridionale, et la'connois- sance de leur histoire se réduit a bien peu de chose jusqu'à ce moment. PREMIÈRE SECTION, Ovaire inférieur. [cr G E N R E. MELASTOME, Melastoma, L. J. Lam. ( Décandrie-monogynie. L. ) Caractère générique. Calice à cinq divi- sions , à cinq dents , ou presque entier 5 cinq pétales attachés au calice ; dix éta- mines , un style -, une baie à cinq loges ; semences nombreuses , menues et lo^'ées dans la pulpe du fruit. C E genre de plantes comprend plus \b i*fl! d 1 lii 108 HISTOIRE NATURELLE de soixante espèces toutes exotiques. Ce sont des arbres ou des arbrisseaux , à fleurs axillaires , et terminales , dispo- sées en corymbe ou en panicule. ir ET IIP GENRES. BLAKEA. L. J. Lam. ( Bodécandrie- monogynie. L. ) TRISTEMA. L. J. Lam. {DécandrU- monogynie. ) DEUXIÈME SECTION. Ovaire inférieur. TV'-IX» GENRES. TOPOBEA. Aubl. J. (Dodéc. monog.) TIBOUCHINA. Aubl. J. {Dec. mon!) MAYETA. Aubl. J. {Décand. monog.) TOCOA. Aubl. J. {Décand monog. ) OSBECKIA. L. J. {Octand monog.) RHEXIA. L. J. ( Octandrie-monog. ) Voyez 3' vol. '^1 DES CALYCANTHÈMES. 109 àOIXANTE- SEPTIÈME FAMILLE. LES CALYCANTHÈMES , Caly- CAUTUEHM. I Caractère de famille- Calice monophylle , tubuleux ou urcéolé ; corolle périgyue ou insérée au sommet du calice , polypé- tale et quelquefois nulle ; pétales alter- nes avec les divisions du calice ; étamine en nombre déterminé , en nombre égal à celui des pétales , quelquefois en nombre double , attacbées au milieu du calice ; anthères petites ; ovaire simple , supé- rieur , style unique , stigmate souvent capité î capsule entourée ou recouverte parle calice , uni ou multiloculaire , po- lysperme ; graines insérées sur un pla- centa central ; périsperme nul , embryon . droit , radicule inférieure. liE s plantes qui composent cette fa- mille sont assez généralement herba- cées et annuelles. Leur tige est souvent cylindrique , droite et garnie de ra- dicaux tétragones , alternes ou opposés» botanique. XIII. 19 !': ^ I'' 110 HISTOIRE NATURELLE Les feuilles qui sortent des boutons co- niques et nus sont simples , opposées ou alternes, sessiles ou presque sessilcs. Les fleurs, presque toujours hermaphro- dites, souvent dépourvues de corolles, résident dans les aisselles des feuilles , ou sont placées au sommet des tiges et des rameaux. Le plus grand nombre habite les pays étrangers. PREMIÈRE SECTION. Fleurs polypétales. I" G E N R E. SALICAIRE, Lythrum. L. J. Lam. ( Dodécandrie-'inonogynie. L. ) Caractère générique. Calice cylindrique , strié , muni à son limbe de douze dents, dont six alternes , plus courtes et quel- quefois nulles; corolle à six pétales ; douze étamines sur deuxrangs ; anthères petites , arrondies , vacillantes ; capsule oblongue , recouverte par le calice , bi- loculaire , à deux valves. Les espèces de plantes qui compo- \ m ÎLLÊ boutons co- i , opposées que sessilcs. hermaphro- de corolles , les feuilles , des tiges et .ud nombre ION. s. . E. L. J. Lam. nie. li. ) . cylindrique , douze dents, irtes et quel- six pétales j igs ; anthères ntes ; capsule le calice , bl- qui compo^ yv/// . ^B^ J^ee de/ \ryÙ\vw\w , -^m-- ^^^^HHR^HHn^T ' ij^B^ - ^ ''^^H ff'' DES SALICAIRES. 111 «îcnt ce genre sont au nombre de seize environ. Cinq croissent en Europe; les autres se trouvent en Amérique. La salicairc commune ( lythrum sali- varia , L. ) est une plante herbacée qui s'élève ordinairement à trois ou quatre pieds de hauteur. Ses feuilles sont en coeur, lancéolées, opposées, verticillées ; ses fleurs sont en épi, de couleur pur- purine. On emploie cette plante en mé- decine, comme vulnéraire etdétersive. C'est Tournefbrt qui lui a donné le nom de salicairc , parce que ses feuilles ont quelque ressemblance avec celles du saule. On la trouve ordinairement au bord des eaux dans les lieux humi- des et marécageux. / '• Vt <-Vte 113 HISTOIRE NATURELLE ir— XI« GENRES. V ■: n : ^"'l LAGERSTROMIA. L. J. {Polyand. monogynie. L. ) MUNCriAUSIA. Murr. Jiiss. {Polya- delphie-polyandrie. L. ) PEMPIIIS. Forst. Juss. [Dodécandrie- monogynie, ) GINORIA. Jacq. L. J. [Dodécandrie- mono gy nie, ) GRISLEA. L. J. ( Ocfandrie-monog. ) LAUSONIA. L. J. ( Ociand. monog.) CRENEA. Aubl. Juss. [Dodécandrie- monogynie, ) ACJSANTIIERA. Juss. ( Octandrie- monogynie. ) PARSOUSIA. Brow. Juss. [Dodécan- drie-nionogynie . ) CUPHEA. Brow. Juss [Dodécandrie- monogynie. Voy. 3' vol. ) •'si k' î; E DES I9NARDES. Il3 'i\ S. olyand. Polya- )andrie- jandrie- nonog. ) nonog. ) ^andrie^ tandrie- odécan- andrie- ) DEUXIÈME SECTION» Fleurs souvent apétales. Xir GENRE. ISNARDE, IsNARDiA, I/inn. Jusfl* ( Tétrandrie-monogynie, L. ) Caractère générique. Calice campanule , à quatre divisions y point de corolle ; éla- mines au nombre de quatre ; capsule en- tourée par la base du calice , à quatre an- gles et à quatre loges , qui renferment plusieurs semences. C'est une plante herbaece que Ton trouve en France au bord des ruisseaux. Sa tige est menue , cylindrique, glabre , souvent rougeâtre ; les feuilles sont oppose'es , ovales , rëtrécies en pétiole vers leur base; les fleurs sont petites, verdâtres , opposées , sessiles. EUe fleu- rit en juillet et août : elle porte le nom d'un botaniste fiançai*. Il 11 ■1 ■ 1 ■ ■f ■ ni HISTOIRE NATURELLE XXIP — XV' GENRES. AMMANI\. L. J. Lam. {'JYtrandrW" rnonogynie. L. ) GMUX. L. Jiiss. l.am. ( Pentandrie- monogynic.) PEPLKS. L. Jnsa. ( Hcxancfrie-monog. Voyez 3' vol. ) DES ROSACÉES. ii5 «OIXANTB- HUITIÈME FAMILLE. LES ROSACÉES, Rosacbm. Juss. Caractère dt famille. Calice raonophyllc , adhérent et tubuleux , ou libre et en forme de godet , ordinairement divisé u son limbe, presque toujours persistant ; corolle formée de pétales en nombre dé- terminé y le plus souvent au nombre de cinq ) insérés au sommet du calice et al- ternes avec ses divisions , quelquefois nuls \ étamines presque toujours en nom- bre indéterminé , insérées sur lo calice au-dessous des pétales j anthères arron- dies , droites , s'ouvrant en deux loges, par les sillons latéraux \ ovaire simple y adhérent à un ou plusieurs styles laté- raux, ou situés sur le côté interne de» ovaires , vers leur sommet ou vers leur base -, stigmates simples, presque toujours tronqués. Fruit de formes diverses ; se- mences marquées sur le côté , et un peu au-dessous du sommet d'un ombilic \ pé- TÎsperme nul \ embryon droit. TotTiiNEFORT donnoît le nom de rosacées à toutes les plantes polypétales Îl6 HISTOIRE NATIJKKI.I.K rt'guliërcs qui ne sont ni Dnibcllifcrra, ni crucifères, et qui n'imitent point la fleur de l'œillet et celle du lys. Bernard et Ant. li. de Jussieu , ont réuni sous ce jiorn , les plantes dont le caractère se trouve énonce ci-dessua , et par consé- queut bien déterminé sa signification. Comme il arrive quelquefois que, dans cette fîiniille, les ilcurs sont apétales; icsétauiiues aouten nombre déterminé-, les ovaires sont recouverts par le calice, le nouibre des ovaires se contracte , qu'il est réduit à Tunité et quelquefois adhé- rent -, ces exceptions ont servi à former différentes sections dans la famille. Les rosacées portent le nom de la plus belle des fleurs. Cette famille renferme des arbres , des arbrisseaux et des plan- tes herbacées. Quoique différentes an premier coupd'œil, les végétaux qui la composent, ont les organes de la fruc- tification si semblables, qu'on a bien de la peine à les distinguer entreux. Leurs racines sont on général ranieuscB m DES ROSACÉ n S. it^ rt fibieiiscs. Celles dont la li^o est li- gueuse ont ortliiiairemont une ccorco grossière et ridée. Elles produisent un grn!id nombre débranches rameuses qui sont toujours alternes, comnnuK^ment cylindriques, et forment souvent uno cime majestueuse. Les feuilles sont al- ternes, garnies de stipules, simples ou composées , portées sur des pétioles cy- lindriques, et creusés en dessus d'un léger sillon. Les fleurs ordinairement heimaphrodites et complètes, devien- nent souvent doubles par la culture, ot alTectent diffère ntes dispositions. El -"■'«-"-■•"■ --^ i^X., p n8 HISTOIRE NATURELLE PREMIERE SECTION. Ovahe simple , adhérent à plusieurs styles j pomme ombiliquée et couronnée pur le limbe du calice , à plusieurs loges ; radi- cule inférieure ; arbrea ou arbrisseaux. I" G E N R E. POMMIER, Malus. Tourn. Juss. ( Icosandrie-pentagynie, L. ) Caractère générique. Calice à cinq divi- sions; corolle à cinq pétales; environ vingt étamines ; cinq styles connés à leur base et velus ; pomme sphéroïde , glabre » ombiliquée à ses deux extrémités : on trouve au centre cinq loges cartilagineu- ses , qui contiennent chacune deux se- mences ou pépins; tunique extérieure des semences , cartilagineuse. Les pommiers sauvages croissent naturellement daus nos forêts et s'y élè- vent à une hauteur médiocre j au lieu que parmi les pommiers cultivés on g If; urs styles j lée pur le ge» ; radi- isseaux. irn. Juss. L.) cinq divi- ; environ mes à leur e, glabre » nités : on •tilagineu- deux se- îrieuredcs croissent et s'y élè- B j au lieu Itivés on DKS POMMIERS. 119 trouve de grands arbres qui soutien- nent bien leurs branches et de très-pe- tits arbrisseaux. Leurs feuilles sont simples, entières , tomenteuses en des- sous. TiCs fleurs en bouquet, axillaires ou situées au sommet des bourgeons. Le nombre des variétés obtenues par la culture est presque infini. La rainette, la pomme d'api , la passe-pomme , le calville, le francatu , &c. forment en- core elles-mêmes des sous- variétés dis- tinctes par les couleurs. Tout le monde connoît le fruit du pommier. Il est employé à un très- grand nombre d'usages économiques. On le mange cru ou cuit : il se^ v a faire des compotes, des confitures, &c. En médecine , on ordonne d'en mettre dans les tisannes destinées à calmer la toux. On fait avec ce fruit un syrop cordial. Il y a un très-grand nombre de pom- mes acres, douces, aigres, uniquement réservées à faire du cidre , liqueur fort estimée dans la Normandie , et quel- tr ffj \ •■ ? ' 1 : m i-l 120 IISTOIRE NATURELLE qucs autres provinces de la France oi\ I9 vin manque. ILe marc qu'on retire cl 4 pressoir à cidre sert au chauffage des pauvres. Le bois des pommiers sauva- geons n'est pas aussi dur que celui de» poiriers , il est plein , doux , fort liant , assez semblable à celui de l'alisier. Il est recherché par les menuisiers et en- core plus par les tourneurs. Son écorc« donne une teinture jaunâtre. Le fruit du pommier sauvage donne naissance à une multitude de jeimes pommiers , que Ton arrache pour gar- nir les pépinières. C'est sur ces sauva- geons que l'on greffe les pommiers qui doivent être tenus en plein vent. Pour en avoir de bonne race, il faut choisir ceux qui portent des pommes toutes blanches; les autres, qu'en quelques en- droits l'on nomme boutes de terres, sont des espèces de francs quijettent souvent beaucoup de bois et donnent peu de fruits. Les fleurs des pommiers sauva- ges fournissent beaucoup de miel, On rURELLE le la France oi\ U ; qu'on retire du LU chaufiPage des Dommiers sauva- ur que celui de» loux , fort liant , i de Falisier. Il lenuisiers et en- eurs. Son ëcorc» anâtre. îr sauvage donne titude de jeunes rrache pour gar- st sur ces sauva- es pommiers qui plein vent. Pour e, il faut choisir pommes toutes l'en quelques en- tes de terres, sont lijettent souvent donnent peu de pommiers sauva- ►up de miel. On 1 1 If 1 9 1 M 1 1 /Vf avec ce poirier. On peut encore , dit-il , soupçotiner que le poirier vivant soli- taire dans les bois, n'a pas dédaigné tout commerce avec le sorbier et l'ali- sier. Le fruit du poirier cultivé est d'un très-grand usage. On le mange à la fin du repas pour fortifier l'estomac et fa- ciliter la digestion. Les poires qu'où ne peut manger crues étant un peu acerbes , se mangent en compote , cui- tes au feu , au four et sous la cendre. Le syrop de poires sauvages est ordon- né pour arrêter les diarrhées. On fait d'assez bon vinaigre de la sève de l'ar- bre tirée par incision. Les poiriers à fleurs doubles font un bel effet dans les bosquets du prin-» temps. i .îi 124 HISTOIRE NATURELLE 1) il » Iir GENRE. COIGNASSIER, CrDON/^. Toiirn. Jass. {Icosandrie-pentagynie, L. ) Caractère générique. Calice à cinq divi- sions , grandes et dentées ; corolle à cinq pétales ; vingt étamines environ ; style au nombre de cinq. Fruit tomenteux avant aon développement parfait j semences au nombre de huit dans chaque loge , et disposées sur deux rangs. Ij e coignassier {pyrus cydonia , I<. ) est un petit arbre sans régularité dans ]a disposition de ses rameaux ; son tronc est tortu, noueux, dur, blanchâtre, couvert d'une écorce cendrée au-dehors et rougeâtre en dedans ; ses feuilles sont "tomenteuses en dessous et Ox^dulées sur leurs bords. Les fleurs sont solitaires , terminales et presque sessiles. Les fruits de cet arbre varient un peu pour la forme, ils ressemblent assez à une grosse poire mal arrondie sur soil DÈS COIGNASSIERS. 125 âiamètie. Leur chair est très-odorante et un peu acide. On les mange rare- ment crus. C'est avec leur pulpe que l'on fait la gelée appelée cotignac, les liqueurs et le vin de coing. Le syrop est acide , et il est estimé astringent. On l'emploie avec succès dans les diarrhées fet les vomissemens bilieux. On cultive beaucoup le coignassier, parce qu'il sert de sujet pour greflPer tou- tes les espèces de poiriers. Il se plaît sur les coteaux, dans les terres plutôt mê- lées de sable que d'argile ; mais il craint les terreins trop maigres et trop super- ficiels. Il souffre aisément la transplan- tation, et n'exige d'autre taille que le retranchement des branches chiffone» etgourmandes. Son fruit mûritau com- mencement de brumaire , et se conserve rarement au-delà de nivôse. Cydonia, du nom d'une ville de Crète. • * ^^st!iiiftsafi(iii)»t.f*wai>Bp^v» 126 HISTOIHE NATURELtB '1 r ' à.|y IV GENRE. NEFLIER, Mespilus, L. J, Lanu ( Icosanârie-pentagynie^ L. ) Caractère générique. Calice à cinq divi- sions i corolle à cinq pétales , étaminea au nombre de vingt ; style et stigmate, deux à cinq , rarement un seul j pomme sphérique \ deux à cinq semences osseuses. On compte environ vingt- cinq es- pèces de néfliers , dont dix habitent l'Amérique septentrionale , le Japon, Les autres espèces se trouvent en France ou en Europe. Ije néflier aubépin (mespilus oxya- cantha , L. ) est \m arbrisseau ordinai- rement en buisson, il s'élève quelque- fois à la hauteur d'un arbre de médio- cre grandeur. Son tronc est tortueux , ses rameaux sont nombreux, entrelacés et armés do fortes épines. Ses feuilles sont elterncs^ pétiolées, lisses et dé- m .A H|!|jf|w DES NÉFLIERS. 127 coupées en trois lobes. Les fleurs sont blanches, dispos«îes par bouquets en co- rymbe , à l'extréraité des rameaux. On est parvenu par la culture à le faire doubler , et comme ses rameaux sont hérissés d'épines , on l'emploie à en* clore Icspossessions et les embellir par la blancheur et l'odeur suave de ses fleurs, qui paroissent au commencement du mois de floréal. Ses fruits sont remplis d'une pulpe molle, glutineuse et astrin- gente. Quelques auteurs en conseillent l'usage dans la dyssenterie j au reste il n'est pas dangereux. Le néflier azerolier ( mespilus aza- rolus , L. ) est un arbre dont le tronc assez gros s'élève à vingt-cinq pieds de hauteur. Il en sort plusieurs branches irrogulières , couvertes d'une écorce de couleur claire. Ses feuilles sont alter- nes , pétiolées , à lobes nombreux. Ses fleurs sont disposées en cime vers l'ex- trémité des branches , et les fruits assez gros , arrondis , de couleur rouge ou |!î «f . \ 128 HISTOIRE NATURELLE jaunâtre. Dans les departemens mërî- dionaux on trouve cet arbre en pleine terre, où la saveur rafraîchissante et aigrelette de ses fruits le fait cultiver. Leur couleur rouge le fait placer aveô avantage dans les bosciuets du prin- temps. liC néflier ardent ( mespilus pyra* cantha, L. ) , vulgairement buisson ar- dent , est un arbrisseau toujours vert y. dont la tige est très - épineuse et l'é- corce d'un brun noirâtre. Les fleurs sont disposées en gros bouquets , d'un rouge pâle, auxquelles succèdent de» fruits d'un rouge vif. Cet arbre paroît alors tout en feu. Les feuilles sont ova- les, lancéolées^ légèrement dentées , al- ternes et portées sur de Cv rts pétioles. Le fruit est arrondi, ombiliqué, cou- ronné par les cinq dentelures du calice^ et renferme cinq semences de forme irrégulière On emploie ce joli arbris- seau à la décoration des jardins, et quoi- que originaire des départcmcns mcri- ^* ^' DES NEFLIERS. 29 dionaux ; il fait un très-bel effet dans nos bosquets d'automne. Le néflier commun ( mespilus ger-^ manica , L. ) est un arbre de niédio-* cre grandeur, dont le tronc tortueux 8e divise en rameaux plians , garnis de fortes épines, qui se perdent par la cul- ture. Ses feuilles sont alternes , portées sur des pédoncules très-courts , gar- nies à leur base de deux petites stipu- les ovales, sessiles, très-caduques. Le» fleurs sont solitaires aux extrémités de» rameaux, et presque sessiles. Sa co- rolle est grande et formée de pétales arrondis , à onglets courts. Le fruit Connu sons le nom de nèfle, est un peu velu , vert , charnu , d'une saveur as- tringente. Il renferme cinq semences osseuses. Lorsqu'on a cueilli ce fruit »ur l'arbre , on le laisse mûrir dans la paille. En général les néfliers s'accommodent de toute espèce de terreins.Il est à propos de répandre beaucoup de leurs fruits I M / l5o HISTOIRE NATITIIEÎJ.E dans les «émis dr bois. Ils ne font aix-^ CUM tort aux chi'iicsrt aiixcli«tai^iiicr«, ils loiii' sont au contiaiir fort utiles, *n couvrant la terre et faisant péiir les liprbcs. Le bois y croît beaucoup mieux. V GENRE. ALISIER, Crmteous. L. Juss. Lara, {Icosandrie-jjfifitagynic, L. ) Caractère générique. Câlire à cinq divi- sions ; corolle à cinq pétales; étaniines «u nombre de vingt ; styles et stigmuti s deux à cinq , rarement un seul j puninio aphérique , renrcnnant deux ù cinq se- mences cartilagineuses, II. y a environ dix espèces d'alisiers qui croissent toutes en Europe ou dans l'Amërique septentrionale. L'alisier blanc [crategusaria, L. ) est un ar- bre qui s'dlcvc à vingt ou trente pieds de hauteur. Ses jeunes rameaux sont t^ljfc^' ^àt^^ S \ l«^/îbrcmcnl colomiciix ; iU des feuille» ni ternes , ovales , denlr'es , vertes en des- «u*, et garnies en dessous d'un coton blanc. Les Heurs «ont blanches et dis- posc'es en eorynibe. Il leur succède des biiics, qui deviennent d'un rouge écla- tant en mûrissant. Cet arbre pitiduit wn fort bel cfFot dans les parcs et i,* bosquets. Son bois est blanc, <.ur , et fort estimé. L'alisier blanc [crategua termhuJis, L. ) s'élève à-peu-près à la même hau- teur que le précédent ; s^s feuilles sont Alternes, péliolées , assez larges, un peu en cœur à leur base , et remarquables par leurs angles inOIrieurs plus grands et écartés. Les fleurs sont blanches , dis- posées en coryna^e , lâches, au sommet des rameajix il leur succède de petites baies d'un brun obscur dans leur niatu- lité. Le fruit qu'on nomme alise est comme les nèfles , il est assoz agréable à manger. En Allemagne on le vend par bouquets dan» les marchés II est un I 'H l -^ * , / î I M !)^ l52 HISTOIRE NATURELLE peu astringent, et propre à arrêter le cours de ventre. Le bois de l'alisier est fort dur ; mais il n'a point de couleur ; les charpentiers l'employent pour faire des alluchons et des fuseaux dans les rouages des moulins. Il est recherché par les tourneurs ; les menuisiers en font les montures de leurs outils. On s& sert aussi de ses jeunes branches pour faire des flûtes et des fifres. VP G EN RE. >•,.■' SORBIER, SoRBus» L. Juss. Lam. ( Icosandrie'-trîgynie, L. ) Caractère générique. Calice à cinq divî- fiions ; corolle à cinq pétales î étamines au nombre de vingt ; trois styles , autant de stigmates ; pomme, globuleuse ou tur- binée , molle , contenant trois semences qui sont cartilagineuses. On trouve en Europe les trois es- pèces de sorbiers décrites par les 'au;3 DES SORBIERS. l35 teurs. Le sorbier ordinaire Ç^sorbiis do- mestica, L.) est un des beaux aibres de nos forêts. Son tronc est droit , uni , iong et assez gros. Ses rameaux se sou- tiennent et forment une assez belle tête. Ses feuilles sont ailées, crénelées, tomenteuses en dessous. Ses fleurs sonl: disposées en corymbes terminaux. Les IViiits qui leur succèdent sont des po- lîtes pommes surmontées des restes du calice. On les nomme cormes, et on les cueille en automne, pour les étendre sur la paille, où elles achèvent de mûrir • elles deviennent alors molles , d'un gi is brun , et préférables aux meilleurs nè- fles. Avant qu'elles soient parfaitement mûres, on les emploie en médecine pour arrêter la dyssenterie. On en fait encore une boisson acide, qu'on nom- me corme , et qui dans les disettes de vin en tient lieu. Le sorbier des oiseleurs ( sorhus au-^ cuparia, L. ) est un arbre assez élevé, à feuilles ailées , glabres des deux côtés. IJotaujque. XIII. xa l5i HISTOIRE NATURKLLK Sesfleinscncorymbc Jonnenl naissance à (les IViiils petits , arrondis, d'un très- beau ronge ^ et ([ni nulrisscnt en bru- ina ire. Les f*rives et presque tous les oiseaux les aiinetit b(îaucoup. Eu général le bois de tous les sorbiers est un des plus dnrs que nos forets produisent. Il est recberebé pour les vis de pressoir et de presse, pour les rou- leaux de diflV'rens métiers , des fuseaux et les alluebons des moulins. L'on en construit les ])artîes des maebines où il se fait de grands frotlemens. Ce bois est néanmoins un peu sujet à se tour- menter. Les alisiers se plaisent dans les terres substantieuses, qui ont beau- coup de fonds. Dans les forêts ils se sèment d'eux-mêmes , par les fruits qu i tombent et ie pourrissent à terre. rJi f J^ I) i: s 11 o f> I i: Il s. i35 DiiUXlJiMJi SiiCïlON. Ovaires en nombre îndiHerrainc, recouverts par le calice en l'orme de godet , et res- serré à son orifice : chaque ovaire à un •seul style î semences en nombre égal k celui des ovaires. VII' GENRE. ROSIER, RosA. Llnn. Juss. Lam. ( Icosandrie-polygynie. L. ) Caractère génhique. Calice en forme de godet , resserré à son orifice , divisé à son limbe , en cinq découpures persis- tantes , dont deux munies d'appendices sur chaque côté ; deux dépourvues d'ap- pendiceij , et une munie d'appendico d'un seul côté ; corolle à cinq pétales ; étamines nombreuses , courtes j chaque style terminé par un .stigmate simple ; c;ilice en forme de Iniie ; sphérique ou ovoïde , contenant un grand nombre de semences oblongues , presque osseuses et velues. Ce genre de plantes est composé de ,fi 1)^ 1 »»! niNTonifi; tviATiinta.i.K •jiuiKliilt' rH|MMM',M fMivii'OM ; vili/»l N(Hlt rî(|Uo Nnplnnlrioiiitlo ol. iiiio tir l'AIVi- «ji»r. (V Ntnil ortliiwiii'fMfU'iil, ilrN niluiN mtinx iiiintiK (rrH ntr.H ,<4onl lit, ili .N(»iM;iirinuMi «liHHo.mM'M ru corviii Iniill y ihr. I i(>« ( .M NOM I ni) rcM. I a ) rmt. iiM Toi I jiili «rlMisNcnti rrclKMclu^ |M)iir rorurnuMil des jiirdin». iSrMrculllosiivu • le.H , iiloiii^tMVH , muil riiiiiiirN nui Iimiin (>i>r(l.s iir iirnLrliirr/( alji;iMiN : Aiir In c^a- lirr ol lo jH'liolcMm Iroiivr |»«h iMîliolrH. liCîs «o- incncrfl qu'il n MCrriiMNoril; otivrlopin'fs (le poilrt roidr.s , c=t:"r;ïs-^ l58 insTOlRE NATURELLE long, servent à beaucoup d'usages éco- nomiques et médicinaux. La rose à feuilles simples ( rosa sim^ pUcifolia) a été rapportée de la Perse , par Michaux et Olivier. Ses feuilles sont simples, ovales-alongées , dentées sur leur bord ; elles se dt !aehe>it de la t-jgc avec les aiguillons qui sont blancs, éoars , un v^^^ recourbés , et on peut les regai- t r comme des stipules. Lci calices sont aiyondis , et couverts de soies roides. I (3S découpures du calice sont dépourvues d'appendices. La rose consacrée par les poètes à la mère 'les Amours, a été parmi tous les peuples et ^ans tous les âges, regardée eomaie la plus belle des fleurs. Le poète Persan Saady , Horace et plusieurs mo- .dernes ont chanté sa fraîcheur et sou doux éclat. Les Hébreux dans leurs sa- crifices en Eormoient des couronnes , dont le grand - prêtre étoit orné. Les papes l'envoyoient, après l'avoir bénie^ à quelques princesses de l'Europe, com- 1) £ 3 ROSIERS. 1 5a me une marque distiiictive. L'odeur suave qu'elle répand et la fraîcheur dont elle e?t le symbole, la font rechercher pour !^'ornemcnt des parterres et des bosquets. Le rosiier. s'accommode de tous les ter- rclnsj une terre Ir^bre et jjonne lui est licanmoins plus favoi able. On peut l'é- Jev'cr de s(;mences ; mais on a coutume de le multiplier par marcottes et rejets ; il reprend même de bouture dans une terre, humide. On greffe les espèces rares sur celles dont on a abondam- ment. Les branches qui ont porté des fleurs périssent souvent -, mais les ra- cines poussent de nouveaux jets. Il faut tous les ans raccourcir les tiges, au mois de ventôse , pour renouveler la plante , et empêcher qu'elle ne s'épuise en fleurs. Les rosiers de tons les mois veulent être à une bonne exposition, ainsi que les roses muscades et la rose à cent feuilles. Les rosiers Jaunes sou- tiennent R^s^z bien U froid. On pcnl ro- l I I I ï4o HT^TomE n\titiielt.t: tarder les fleurs de tous ces arbrisseaux, en les déplantant quelques semaines avant la formation des bourgeons, les laissant trois à quatre jours hors déterre et les replantant ensuite. Les roses sauvages sont astringentes. On fait avec les roses de Provins, une conserve, un miel, unsyrop, qui sont employés en médecine pour resserrer ; à l'extérieur on s'en sert dans les fo- mentations résolutives, on les met dans du vin , et elles sont propres à fortifier les parties nerveuses foulées. L'onguent ou pommade de rose sert contre la ger- çure des lèvres. L'essence de rose entre dans le commerce de la parfumerie ; elle est fort en usage dans les cours des mo- narques orientaux. Rosa , formé du mot grec rodon , qui signifie rose. *jf ! I m îi ♦, • < , Il vil!' W: brisseaux, seinaines geons , les rs de terre n'ngentes. vins, une , qui sont resserrer ; ns les fo- i met dans à fortifier ^'onguent re la ger- rose entre ierie ; elle s des mo- >don , qui PES riMPRENELLES. l4l TROISIÈME SECTION. Ovaires en nombre déterminé, rarement un seul , recouverts par le calice en forme de godet, et resserré à son orifice ; ovaire à un seul style ; semences en nombre égal à relui dos ovaires ; radicule supérieure î étamines ordinairement définies. VII r GENRE. PIMPRENELLE, Poterjum. Linn. J. Lam. [Monoécie-polyandrie. L.) Caractère générique. Fleurs dioïques ; ca- lice à quatre divisions , colorées , muni à sa base , de trois écailles ; point de co- rolle ; fleur mâle ; trente étamines ; fleur femelle ; deux ovaires, deux styles, deux stigmates en forme de pinceau ; deux se- mences contenues dans le calice , qui res- semble à une capsule. C E genre renferme des plantes à feuilles ailées avec impaire, et la base du pétiole munie de stipules. Les fleurs sont au sommet des rameaux rappro- cliées en tête ou disposées en épi. l42 HISTOIRE NATURELLE Poterium, noupe , en grec -, ainsi nom- me à cause de la ■' rine du calice, I X^ GENRE. SANCrUISORBE , Sancu- iounj. L. J. Lam. ( Tétrandrie-digy nie, L. ) Caractère frénérique. Calice à quatre divi- sions , coloré > muni à sa base , de deux écailles, point de corolle ; quatre éta- mines j deux ovaires ; deux styles ; deux stigmates simples ; deux semences con- tenues dans le calice qui i es. emble aune capsule. Les plantes qui composent ce genre difiTcrent des pimprenelles par les or- ganes de lali uctification , elles jouissent néanmoins à-peu-près des mêmes ver- tus, et sont a ^z g néral nent em- ployées aux même usages. La sanguisorlbj officinale ( sanguin sorha offlcinalis , L.) , ou pimprenelle cultivée , est une plante vivace, dont '^w f DES S ANGUISORBKS. AT} la racine est pivotaïUv La tige est un peu anguleuse Ses feuilles sont ailées avec impaire, arrondies et dentelées sur leuid bords. Les épis de fleurs sont ova- les. On cultive cette plante dans les jardins , pour en faire la fourniture des salades. On attribue à son suc des ver- tus aytringentes pour différens écoule- niens. Il arrête aussi le vo nissernent causé par l'abondance de la bil Ma- thiole en recommande l'usage, dans le traitement drs maladies peslilentiellcs. On assure que io fréquent usage de cetle plante est bon contre les maladies du foie ; elïp est cnctire utile pour provo- uer la sueur, i .es Anglais recomman- dent beai jp 1 usage de la racine mise en poud , c< 'e nachement de sang. On la muiup' de graines que l'on sème n auiomne , si on ne la met- toit en terre qu'au printemps, elle pour- roit bien y demeuier plusieui mois sans lever. Il y a un avantage r. à les semer d uislemoisde tbermdor, p; -ce »t! ,44 HtSTOlUE NATURELLE -«^-^^'''"^.lu q- celle nui- ^«= f""'""^"' "ici» court beaucoup lève qu'au l".'»'t"^l ' ^^^, ,haud. Ou Pl-^^<'-'.P'-!7fo:2desacuKmots, ::s:r:::";u.^-.cr..^^^ x-ETxr genb.es. ANCISTRUM.Forst.Jus,.(i)-»'^«- monogyiii"-) „»o«o^/»»^- Voyez 3' vol. ) 4 km \ H EÎXE , les fortes !j vers la ini celle qui ne rt beaucoup i chaud. 0\i Lie loi-stiue la s deux mots, si nommé , ^ mclierlesang. N Iv E S. ISS. (piandrie- ) i^Tétrandne- 3' vol.) '^ / !>i 1 r HÎif Jt- 'lôm A'///. k DES AIGRE MOINE S. l45 X I r GENRE. AIGREMOINE, Agrimonia. L. J. Lam. ( Dodécandrie-digynie. ) Caractère générique. Calice obloiig, à cinq divisions, hérissé extérieurement dans sa partie moyenne , de soies nombreuses et crochues à leur sommet , entouré à sa base , d'un très-petit calice à deux divi- sions ; corolle à cinq pétales ; douze à vingt étamines ; deux ovaires; deux sly- les ; deux stigmates; deux semences con- tenues dans le calice qui ressemble à une capsule. O N connoît trois espèces d'aigre - moines , dont deux sont originaires d'Europe et une du Levant. L'aigremoine officinale ( agrimonia iYJjlcinaruin , Tournef. ) est une plante dont la tige s'élève à deux pieds de hau- Icur environ. Ses feuilles sont atteignes, ailées avec une impaire et composée.^} de sept à neuf folioles ovales^ dentées Botanique. XUI. i3 tf*- ' 3 4n IIISTOTRE NATURELLIi: Cil scie, velues, eL enlre lcs(jiiell«\s ou c»i trouve de Irès-petites. Les ileius sont jaunes , petites, presque sessiles et; disposées eu un lon^ éj)i grêle et ter- minal. Le fruit est hérissé de pointes crochues. Ou emploie cette plante eu médecine, dans le traitement des ma- ladies du foie, et dans h«s inllamniatious de la gorge , pour les ulcères des reins, et contre le sang qui sort par la voie des urines. Sa décoction est utile contre les engelures ulcén'es, eu les lavant le matiu et le soir. Cette plante est vivace ■ elle exige peu de soins dans la culture! Ou la multiplie eu automne, en sépa- rant les racirics, et remettant eu terre les plants enracinés ; lorsque les feuilles commencent à tomber. On p(>ut aussi les multiplier de semences j mais tou- jours eu automne. Agri mania , ce nom est corrompu suivant Linnasus, d'arocmo?iia. !S(jueII<\s ou Les il(;i:i\s le sossilos cl; çrele et ter- ; (le poiiilos e plante eu îiit dos ma- lamniatioris :\sd(is reins, ])ar la voie utile contre les lavant le oestvivace; s la culture, le , eu sépa- fuit eu terre e lesfeuilks 1 peut aussi ij mais tou- corrompu , 07iia, 'M •rit DES ALCHIMILLES. 24/ XJir« ET XIV GENRES. Nl^URADA. L. Juss. Lam. {Dévand. dêcagynie. ) CLIFFORTJA. L. J. Lam. {Dioécie^ polyandrie. Voy. 3" vol. ) XV" GENRE. ALCllIMILLE, Alchimill^. L. L Lam. ( Tét;randr'ie-monogynœ, ) Caractàre génZ-rique. Calice en tube , k hmbe i ouvert et à huit divisions , dont quatre sont alternes , et plus petites ; point de corolle ; quatre élaniines très- courtes ; un ovaire ; un 6lyle ; stigmate simple ; une semence recouverte par le calice connivent. Ce genre comprend cinq espèces de plantes, dont une a été observée à la Nouvelle-Grenade,uneaucaj)deBonne- J^spérance ; les trois autres en Europe. L'alcliimillevulgaire(a/c/zi//zf//at.i^/, g(n'is, L. ), ou pied de lion, a sa tigo l4cî HISTOIRK NATUTÎELLE cylindrique , rameuse et haute d'envi- ron nn pied. Ses Veuilles sont alternes, pctiolécs, sur-toul les inférieures, ar- rondies et ayant les bords Tes tonnés ou partagés en six h dix lobes dentés -, elles sont glabres en dessus, nerveuses et veinées en dessous. Les fleurs sont en grand nombre , et disposées en eoryni- bes, situées au sommet des tiges et des rameaux. Cette plante se plaît aux lieux humides, on la trouve dans les prés et le long des vallées ; elle passe pour vul- néraire et astringente ; le suc de sa ra- cine est employé à arrêter certaines évacuations des femmes trop abondan- tes. Ses feuilles pilées raiTermissent le sein. On s'en sert intérieurement con- tre les ulcères du poumon. En séparant ses racines, et les replantant en autom- ne , on parvient aisément à la multi- plier. Alchimilla , ainsi nommé , parce que suivant Linr: .s, les alchimistes em- plo3''oient la rosée de ses feuilles. ^xy? itc cl'envl- t alternes, iciires, ai- s tonnés ou »ntés •, elles rveuses et irs sont en en cor y m - higes et des taux lieux i les prés et B pour vul- ic de sa ra- * certaines p abondan- rmissent le ment con- în séparant en autom- . la multi- , parce que riistes em- lies. DKS TORMENTILLES. lig XVI« ET XVIP GENRES. APIIANES. L. Juss. Lam. ( Tétrand. digynie. L. ) SIBBALDIA. L. Juss. [ Pentandrle-^ fenùagynie. L. Voy. 3' vol. ) QUATRIÈME SECTION. Ovaires en nombre déterminé, portt^.s sur un réceptacle commun , et chacun surmonté d'un style ; semences en nombre égal à celui des ovaires, nues ou plus rarement en forme de baies. XVIIP GENRE. TORMENTILLE, Tormentilla, L. J\ Lam. ( Icosandrlepolygynie. ) Caractère générique. Calice à huit décou- pures, dont quatre alternes plus petites ; corolle à quatre pétales; le réceptacle' de la semence est sec et très-petit. O N ne compte que deux espèces dans c- genre de plantes. La tormentiUe m •tMjAn pl^p""^"l^«i mmmmi jno P' « HISTOIRE NATURELLE droite [tormenlilla erecta , L. ), et la tormenlille rampante ( tormentilla re^ pens ^ L. ). Ce sont des herbes à feuilles digitées, à fleurs axillaires et termina- les. La première pousse de sa racine plusieurs tiges foibles, velues, qui se courbent à terre , et se relèvent un peu. Ses feuilles sont sessiles, velues, den- tées à leur sommet. Ses fleurs sont jau- nes; on la trouve assez communément dans les lieux sablonneux et humides ; elle est employée en médecine comme astringent et propre à arrêter les flux excessifs. La décoction de ses feuilles et de sa racine est recommandée pour la dysscnterie , et le vomissement du sang; elle excite la transpiration, et l'on s'en sert avec succès contre les vers des enfans. La poudre de la racine ap- paise les violens maux de dents, étant mise dans la bouche avec un peu d'à- hin. Tormentilla , formé d'un mot latin . qui sii^nifie Irancbrc; ainsi nomme y [.LE L. ), et la f>ntilla re- s à feuilles t termina- sa racine les , qui se lit un peu. lues , den- s sont jau- munëment ; humides ; ne comme er les flux ses feuilles ndée pour sèment du ration, cl ;re les vers racine ap - snts, étant n peu d'à- mot latin < nomme y DES POTE N TILLE S. l5l cause des vertus attribuées au tormen- tilla erecta, L. pour guérir les tran- chées. X I X'' GENRE. POTENTILLE, Potentiels. L. J. Xiam. {Icosandrie-polygynie. ) Caractère générique. Calice ouvert à dix découpure^» , dont cinq sont alternes et plus petites ; corolle à cinq pétales ; le ré- ceptacle qui supporte les semiaces , est très-petit et sec. C E genre de ptante.« est fort nom- breux en espèces. On co^>:]>!e environ 'quarante p(»tentilles , presque toutes originaires de l'Europe, de la Sibérie oi? du Canada. L'argentine {poteiitilla anserinna. "^ a les feuilles ailées, velues , d'un blanc brillant et argenté , particulièrement à îcnr surface inférieure , profondément dentées et couchées sur la terre; èj^e '.s ']J 3^'>2 histoihe naturelle velue , foible et terminée par une seule fleur jaune, qui paroît dans les mois de messidor et de thermidor. Cette plante qui croît le long de nos haies et de nos chemins, est très-usitee en mé- decine ; elle est astringente, dessicative. Dans les maladies des femmes, elle ar- rête certaines évacuations trop abon- dantes ; son eau obtenue par la distilla- tion passe pour cosmétique , et sa dé- coction, mêlée avec un peu de vinaigre , affermit les dents et en appaise la dou- leur. La quintefeuille {potentilla argen- ica ) est une plante herbacée , à tige droite, cotonneuse et peu étalée. Ses feuilles sont par cinq, étroites, alon- gécs, dentées profondément et coton- neuses en dessus. Les fleurs sont réu- nies en rameaux au sommet des tiges , et d'une belle couleur jaune. On assure q 110 les clièvres qui mangent cette plante ont beaucoup de lait; elle est fréquem- ment employée en médecine, dans lo J ILE r une seule is les mois ior. Cette os haies et téeen mé- essicative. ;s , elle ar- rop abon- la distilla- et sa dé- vinaigre, ise la dou- la argen- e , à tige talce. Ses ;s , alon- st coton- 50 lit î Ou- ïes tiges , )n assure ;te plante réquem- dans le DES FRAISIERS. l55 traitement de plusieurs maladies, com- me la toux , la pierre , &c. Son suc ap- pliqué à l'extérieur remédie u l'inflam- mation des yeux ; ses feuilles sont re- gardées comme fébrifuges ; et l'on peut substituer à l'ipécacuanha ses racines, dont on a ôté auparavant l'intérieur ou le cœur. PoLnitilla , ainsi nommé , à cause des vertus attribuées a.ux poteniilla an- aerinna et reptans , L. X X« GENRE. FRAISIER , Fragaria. L. J. Lam. ( Icosandrie-polygynie. ) Caractère générique. Calice ouvert à dix découpures, dont cinq sont alternes et plus petites ; la corolle est à cinq pétales, et renferme des étamines indéfinies ; le réceptacle qui supporte les graines , est gros , arrondi , pulpeux , en forme d» baie souvent caduque. O N compte parmi les fraisiers en- '« :;i4, . îi l54 HISTOIRE NATUREIXE viron huit espècrs de plantes rampan- tes, à feuilles lernëes, rarement sim- ples ou digitees. L'espèce la plus re- marquable et la plus utile est notre fraisier commun. Ses feuilles sont trois à trois, unies par leur base ; elles sont dentées en scie , velues, ridées, et ont des nervures très-marquées. Sa tige est grêle et traçante. Tout le monde con- noît la f) j.cheur et le parfum de ses fruits. Il est en même temps d'une cou- leur et d'une forme sracieuse , différent de presque tous les autre.ï fruits con- nus, il a ses graines atlacliées à l'exté- rieur. Les personnes délicates doivent en man;^/^. avec sobriété, et sur-tout les choisir li«^n mûres et nouvellement cueilliti ; :.ï us cela on s'expose à de mau- vaises digestions. L'eau qu'on retire de ce fruit, par la distillation, fortifie l'es- tomac, purge la poitrine , et rafraîchit le sang-, lorsqu'on en prend en forme de gargarisme , elle fortifie les dents et dissipe les fluxions. Sa racine est fort f ni', . M J f ^df, ■ rxE !s rain pau- ment sim a plus 10- est notre j sont trois > elles sont ées , cl ont Sa lige est londe con- Lun de ses d'une cou- , différent fruits con- îs à l'exte- es doivent ur-toutles ivellement 5 à de mau- 1 retire de jrtifie l'es- ; rafraîchi t en forme es dents et tie est fort i5.i DES C O M \ R TT M. utile dans le traitement u maladies du foie. Les fraisiers se plaisent davantage dans une terre douce , .in peu humide, f{ue dans un sol léger et substantieux. On les plante ordinairement au mois dt brumairr , pour avoir quelques fruits au printemps suivant. On cultive dan>^ les jardins plusieurs variétés et espèces de fraisiers : comme le détail en serojt Iro' long, nous observerons seulement i une des plus 'Imées est la fraise uiianas. Fragaria , formé du mot latin /?•«- gare; ainsi nommé , parce que les frai- ses ont une odeur agréable. X X F GENRE. COMARUM. L. Juss. Lain. [Icosand, polygynic\ Voy. 3' vol. ) i m iMAGE EVALUATION TEST TARGET (MT-S) ? y. 1.0 i.i Uâ|2.8 |50 '"^™ ë 1^ 2.5 2.2 2.0 1.25 U IIIIII.6 <^ % /] / o c^l k^ ^^ s^. y Hiotographic Sciences Corporation 23 WEST MAIN STREET WEBSTER, N.Y. 14580 (716) 872-4503 ^ ;V ^ l56 HISTOIRE NATURELLE XXI r GENRE. BENOITE, Geum. L. Juss. Lam. {^Icosandrie-polygynie. L. ) Caractère générique. Calice ouvert à dix découpures , dont cinq sont alternes et plus petites ; la corolle est à cinq péta- les ; étamines en nombre indéfini ; se- mences ramassées en tête , et chargées chacune d'une barbe ou d'un filet long ; plus ou moins velu , et souvent remar- quable par une torsion, ou un repli par- ticulier dans sa longueur. Il y a huit espèces de benoîtes , pres- que toutes croissent naturellement en Europe. La benoite commune (^geum urbanum ) s'élève à un pied et demi de hauteur. Sa tige est un peu grêle , légèrement velue et rameuse dans la partie supérieure. Les feuilles de la ra- cine sont ailées , celles de la tige sont alternes. Les fleurs sont jaunes , assez petites; terminales et ordinairement DES D R Y A S. i5j^ droites; leurs pétales sont entiers, très- ouverts. Les barbes des semences sont rouges, presque entièrement glabres et forment un repli en crochet à leur ex- trémité. On trouve cette plante dans les lieux couverts, le long des haies en Europe. Sa racine est employée en mé- decine comme vulnéraire et cordiale. Aucommencementdu frisson delà fiè- vre intermittente, on donne au malade un demi-septier de vin, dans lequel on a fait iiifuser une poignée de ses feuil- les, et l'on a soin de tenir le malade chaudement pour exciter les sueurs. XXIir GENRE, DRYAS L. Juss. {Icosandrie-poljg. y oyez 5' vol. ) Botanique. XIII, i4 «■W I"" ' . ■ H.*'' l58 HISTOIRE NATURELLE XXIV" GENRE. RONCE , Framboisier ; Ru bu s. Linn. Juss. Latn. ( Icosandrie-polyg, L. ) Caractère génér. Calice ouvert , à cinq dé- coupures ; corolle à cinq pétales -, récep- tacle court , conique et fongueux ; se- mences nombreuses très - rapprochées , fermant une baie composée. O N compte trente et une espèces de ronces, dont huit seulement se trou- ventenEurope. Les autres espèces crois- sent dans les pays étrangers, le Japon , l'Inde , la Nouvelle Hollande et l'Amé- rique septentrionale, une d'elles est fort commune chez nous. C'est la ronce ar- brisseau [riihus'fruticosu^ , L.): tout le monde connoît cette plante nuisible. Ses feuilles sont alternes , dentelées sur lâurs bords ; elle pousse de longues branches, sarmenteuses , rougeâtreset fort épineuses j dont les unes s'attachent w DES RONCES. l59 aux arbrisseaux voisins, et les autres rampent à terre, s'y enracinent et pous- sent de nouveaux rameaux. Le dessous est blanc et cotonneux ; ses fruits sont noirs, et se nomment mûres de haies. l^e meilleur parti qu'on puisse tirer de cette plante , c'est d'en former des haies difficiles à traverser, par le grand nom- bre de piquans que ses tiges présentent. Il faut avoir soin qu'elle ne gagne le bon terrein j elle s'y n^ ultipli jroit avec «ne étonnante rapidité. On cueille son fi'ui t, pour en composer un syrop utile , dans les maux de gorge et les inflam- mations de la bouche. Ses feuille- ont astringentes et résolutives; p Jes et appliquées sur les vieilles plaies, elles Jes sèchent et les guérissent, l.a dé- coction de sa racine est recommandée pour faire sortir le sable par la voie des urines. . ^ '-«"ce-frafflboise ou le framboi- r'^4/'^""*'^)'''''">S<^ droite il* , .^wr ■wp»"*! Wf.wummiw i»i ^60 HISTOIRE NATURELLE Ses feuilles sont alternes , et trois à i'rois sur un pédoncule commun ; elles sont arrondies, terminées en pointes, et den- tées sur leurs bords. Cet arbrisseau croît naturellement dans nos bois ; il est cul- tivé dans les jardins, pour le goût et le parfum de ses fruits. Les jeunes pous- ses fournissent une grande quantité de drageons enracinés , qui servent à multi- plier ces arbrisseaux. Une terre humide et substantieuseest celle qui lui convient le mieux. On le trouve dans les bois à Tombre et dans une exposition froide. Il faut les changer de plant tous les trois ou quatre ans, car ils dégénèrent en les laissant plus long-temps au même endroit. La framboise que Ton mange crue avec des fraises et des groseilles , sert aussi à faire des confitures et des compotes. On la regarde comme rafraî- chissante en médecine. Elle purifie le sang., et c'est un bon anti-scorbutique. RuhuSf formé selon quelques auteurs du mot latin ruber^ ainsi nommé; parce % que les fruits de la ronce sont routes avant leur maturité. CINQUIEME SECTION» O^^aire en nombre déterminé , à un soûl style ; capsules en nombre égal à -elui des ovaires, à une ou plusieurs semences ; radicule supérieure. Fleurs presque tou- jours hermaphrodites et complètes : éta- mines en nombre indéterminé. XXV GENRE. ULMAIRE, Sf^jn^^, x.. Jass. Lam. {Icosandrie^pentagynie. L. ) Caractère générique. Calice ouvert, à cina- découpures, à cinq pétales j trois à douze ovaires qu^ deviennent antant de capsu- i^s, a une loge séparée intérieurement a deux valves. ' On compte vingt- denx èspSces Jans ^0 gem-e de pfente. Dix sontoviginaire, .1 i^Tope etdou.e dèl'Ame'riciae sep- »e.rtnoaa e, de. Mes et d« Japon. Ce *>nt des herbe, o« de, arbrisUîx à % l62 HISTOIRE NATURELLE feuilles simples , tcrnées ou ailées avec impaire; quelques-unes sont accompa- gnées de stipules. Les fleurs sont axil- 1 aires et souvent terminaltjs. L'ulmaire ou reine des prcs ( spirœa iilmaria. Lin. j a sa racine odorante et de couleur brune. Sa tige s'élève h. deux ou trois pieds de hauteur. Ses feuilles sont oblongues , dentelées sur leurs boids , et disposées sur un pédoncule commun , comme les barbes d'une plu- me. Sa foliole terminale est à trois lo- bes. Ses fleurs paroissent en prairial et en messidor : elles sont petites, ramas- sées en corymbe au sommet des ra- meaux. La décoction de sa racine est employée avec succès dansle traitement des iièvres malignes et pour détergcr les ulcères. On fait usage de ses fleurs comme du thé j c'est un excellent sudo- rifique et d*un goût assess agréable. Les feuilles tendres et les fleurs de cette plante, mises dans le vin, dans la bière et dans l'hydromel; leur donnent une * DES ULMAIRES. l65 saveur et une odeur agréable. Mises dans le vin doux , elles lui donnent le goûl du vin de Crète, connu sous le nom de Malvoisie. La filipendule ( spirœa filipendula , Lin. ) est une plante qui se plaît dans les lieu3p humides et les terreins imbi- bes d'eau. Sa tige est herbacée; sa raci- ne est charnue et composée de plusieurs tubercules, ou petits glands réunis par des portions ou filamens de la racine fort grêles. Ses feuilles sont ailées avec impaire , ses fojioles so^t profondé- ment dentées. Ses fleurs sont disposées en cprymbe et d'une odeur assez agréa- ble. Cette plante passe pour diurétique , atténuante et détersive. La racine a un goûl acre et astringent, elle est bor .?; dans certaines maladies des femmes. Quelques auteur*^ prétendent que le nom de spirœa vient d'un mot sxec , qui signifae corde, ainsi nommée parce que les branches de quelques espèces sont flexibles et pliantes. i l64 HISTOIRE NATURELLE XXVI« ET XXVII" G'^". SURIANA. L. J. Lam. (^Décançirie- pentagynie. ) TETRACERA. L. Ju«8- ( Polyandrie- digynie. Voy. 3' vol. ) SIXIÈME SECTION.- Vn seul ovaire supérieur et chargé d'un style. Fruit uniloculaice , aune ou deux semences* XXVIir GENRE. DELIME, Delimj, Lînn. Juss. Lamv ( Polyandrie-monogynie^ L. ) Caractère générique. Calice à cinq décou- pures; point do corolle j étamines nom- breuses-^ un oraire surmonté d'un style et d'un stigmate ; une baie sèche , poin* tue , à deux valves et à deux graines,- On ne connoît eticare qu'une espèce* <îatts ce genre de plantes. Le deliine I:*' LE écançirie^ >lyandrie' ) large d'où ne ou deux nq décon- ines nom- d'un style he , poin- ai'ues.- ne espèce' D K s T ï G A n E A , Rrc. 1 65 sarmeiiteux ( delima sarmentosa , \j.) est un arbrisseau sarmenteux , à ra- meaux cylindriques et dont les feuilles ont à-peu-près la forme de celles du hê- tre. Elles sont alternes, ovales, bordées de dents rares , et dures au torucher. JLes fleurs sontpe'donculecs, incomplè- tes , disposées en panicule lâche , nues , plus longues que les feuilles , axillaires et terminales. Cet arbrisseau croît dans l'île de Ceylan. Les habitans l'em- ployent à polir différens meubles. XXIX^ — XXXP GENRES. TIGAREA. Aubl. Juss. (^Polyandrie- monogynw. L. ) PROCKIA. Brown. lÀnn,{Polyand, my.ogynie. L. ) HIRTELLA. Linn. Juss. ( Pentand, monogynie. Voy. 3*" vol. ) i6'6 h i i HISTOIRE NATURELLE SEPTIÈME SECTION. Ovaire simple, libre , à un seul style. Fruit f'n drupe ; noyau à une ou deux semen- ces ; membrane intérieure de la semence, un peu renflée et légèrement charnue. XXXir GENRE. JCAQUE, ClIRYSOTJALANVS. L. JllSS. I-»am. ( Icosandrle-monogynie. ) Caractère générique. Calice en cloche, à *'iiq découpures ; corolle à cinq pétales. Fruit de la grosseur et à-peu-près de la lorme d'une prune de damas; noyau ridé j creusé de cinq sillons longitudinaux | 8 ouvrant en cinq valves , monospermes. On ne connoît qu'un arbrisseau dans ce genre; ses feuilles sont alternes, ob- tuses, entières, glabres des deux côtes, coriaces , veineuses et portées sur des pétioles courts. Les fleurs sont en grap- pes, rameuses, axillaires et terminales. Les pédoncules sont un peu anguleux. Son fruit fort bon à manger, se trouve »E8 CERISIERS. 167 ^n Amérique, on le vend dans les mari elles public. Jacquin raconte en avoir wiangë une grande quantité, sans en «^re nullement incommode. Les Fran- çais qui habitent cette contrée lui don- ne,it le nom de prune icaque. Il neurit presque toute l'année, et donne des fruits en messidor et en frimaire. Chrysohalanus , formé de deux mois grecs, qui signifient ^/^^;^* aurea , i cause de la couleur de ses fruits. XXXIIp GENRE. CERISIER, CEn^sus.^n,,. Pnu^vs. Lmn. ( Icosandrie-monogynie, ) Caractère générique. Calice on clocha à cinq lobes et caduc ; corolle à cinq n^ia- lesjétammesaunombredevin^tàtrente. Tiuit; drupe charnu , arrondi , glabre egèrement sillonné d'un côté ;noyaJ lisse , arrondi, marqué latéralement d'ua «ngleplasou moins saillant, à une ou deux semences. L1NN.EUS avoit réuni k gonre Jes \l ii )) 168 HISTOIRE NATURELLE cerisiers , à celui des pruniers. M. D .son on pleine terre. On peut en taire ilos taillis qui iournis^sent d'oxcclkns cerceaux pour U\s barri Is. Le bois de Sain le Lucie ( prunita mahalchy Lin. ) est un arbrisseau i\ ra- nu'aux diffus, et qui s'c^èveA liuit ou dix pieds de luiutcur. Ses feuilles sont alternes, glabres, porltîes sur de long* pt^tioles, arrondies et acuniinécs à leur sounnot. Ii<»s lleurs sont portées sur nu pétiole coniniun cnassez grand nom- bre. Le Iruit est noir dans sa maturilc) f t renlorme un noyau. On trouve cet arbre en France et dans presque tonle l'Kuropo. Piillas l'a trouve près du Cau- case et dans la Chersonèse Taurique ; son fruit a un ï[oût trcs-amer et donne ujno couleur purpurine. Le bois a une 4 ns a une DES rEniSIF. Tiff. 171 odnir lorl; oi^réublo, il csl rrclirrt;!!»^ par lescbrnj.stcH et les lounu;iir« , qui l'oni- i)lo3/cnl A diU'iîiens piîtils ouvrages. Le cerisier cul tivcil (prunus cerasua, Twii. ) est un arbre assez ëlevé , son Ironc «\st couvert (lo j)luairurs ecorces, dont le tissu Ne (It'cbire circulairemcnt. Ses feuilles sont plit'ea en deux dans le bou- ton , ovales, niongcfes et termint^es eu poiiifo. La culture de cet arbre a pro- duit plus de trente variétés, décrites })ar Duhamel dans son traité des arbre» ii uitiers. On en trouve en fleur pen- dant presque tout l'été, mais le plu» grand ntuubrefleuritau commencement du printemps, et c\^st ordinairement Ictus fleurs qui annoncent le retom- de la belle saison. Tout le monde connoît l'usage de ses fruits. Les cerises sèches sont astringentes, on en donne aux fié- vreux pour Jcur rafraîchir la bouche, en leur reecmunandant de les jeter après les avoir sucées. Suivant les anciens auteurs, le noi» Il ( u l. ^72 HISTOIRE NATURELLE de cerasus , vient de Cërasonte , viHc du royaume de Pont , d'où cet arbre fut apporte en Italie par Lucullus , après Ja défaite de Mithridate , l'an 680 de la fondation de Rome. XXXIV^ GENRE. PRUNIER, Prui^us. L. Jtiss. Lam. {Icosandrie-monogynie, L. ) Caractère générique. Calice en cloche , à cinq lobes et caduc ; corolle à cinq pé- tales ; vingt à trente étamines. Fruit char- nu, glabre , ovoïde ou arrondi , noyau légèrement comprimé , pointu à son som- met , rabo^eux à l'extérieur , et sillonné près de ses bords qui sont anguleux. Le prunier sauvage {prunus avium ) est un arbrisseau qui s'élève à six on huit pieds de bauteur. Son écorce est noire , ses feuilles sont lancéolées et dentées sur leurs bords. Ses fleurs en ombelles , sessiles , sont un peu odo- rantes , et paroissent de très - bonne 'il lELLE sonte , ville )i!i cet arbre r LncuUus , ate, l'an 680 NT R E. Jviss. Lam. lie. L. ) en cloche , à le à cinq pé- îs. Fruit char- rondi , noyau itu à son som- • , et sillonné aguleux. nus aviuni ) ve à six oii 1 ëcorce est mcéolëes et îs fleurs en n peu odo- très - bonne DES PRUNIERS. 17? heure. Les fruits qui leur succèdent sont petits, d'un bleu foncé, et restent long-temps sur l'arbre. On le^ regarde comme astringents avant leur parfaite maturité , et comme laxatifs lors- qu'ils sont entièrement mûrs. En Alle- magne , on en fait du vin et de la bière , qui sont utiles dans le flux de ventre. Leur suc exprimé , cuit et épaissi , jus- qu'à une consistance solide , porte le nom d'acacia d'Allemagne. On s'en sert quelquefois pour falsifier les tamarins. L'eau tirée des fleurs et des fruits est sudorifique et cordiale. Le prunier cultivé ( /)rMWM5 dômes- tica ) est un arbre de moyenne gran- deur , à feuilles alternes , ovales et den- tées sur leurs bords. Les pédoncules, sont presque solitaires ; la culture de cet arbre a produit un grand nombre de variétés, dont le fruit diffère par la saveur, la forme et la couleur. C'est nu des arbres les plus répandus dans n(;s climats , et des plus utiles. Sa racine est ■■•1:?*«»fe's>^<- ï;"^ HISTOIRE NATtJKELLE employée par les tabletiers et les ébé- nistes. Le bois est marque de belles reines rondes; mais cette couleur passe en peu de temps , et il brunit ; à moins qu'on ne le couvre d'un vernis. Il est assez dur pour servir dans les ouvrages d'cbénisterie. En général , le fruit du prunier est humide et froid. On en fait des confitures , des compotes ; on le mange crud , depuis le mois de messi- dor jusqu'en vendémiaire. Ses feuilles en rafraîchissant , dessèchent et arrê- tent les fluxions. Le prunier s'accom- mode très -bien de toute sorte de terres. Il réussit mieux étant transplanté en automne qu'en toute autre saison. Pour obtenir d'excellens fruits , on a cou- tume de greffer les bonnes espèces sur des sauvageons. Prunus ( Théophr. PI. ) , formé d'un mot grec qui signifie nucleus, amandes »ES ABRICOTIERS. I75 X X X V G E N R E. ABRICOTIER, ^«..^.vz..^.j„3s. -Lam. /^fl^i^^i,^. Li,i„, {Zcosandrie^ monogynie. ) eamr/^re gènèriqm. Calice en cloche , à cinq lobes et caduc ; corolle à cinq pé- taies î Tingt à trente étamines. Fruit ar- rondi , un peu plu, gros que celui du pru- riier , sillonné d'un côté : de couleur jau. no et cotonneux; noyau aune ou deux graines; arrondies, légèrement com- primées , marqué sur les côtés de deux «iitures saillantes, dont une aiguë etl'au. tre obtuse. Ce genre de plantes réuni ans pru- niers , par Linnams, en diifère par ses fleurs qnf sont sessile, , ou attachées mmédwtementau-xrameaax elpar son iruit .jui est eonvert de duvet. L'abriGoficr commun ( armeniaca '•«fe-«m,Lamarck) est u„ «rbre de moyenne grandeur, àrameaux étendus. Ses feuilles sont grandes , glabres, den. *1f hr V . 176 HrSTOTRK NATURELLE tées et alternes ; les fleurs sont blan- ches , sessiles et disposées par bouquets sur les rameaux. Elles paroissent avant le développement des feuilles. Le fruit est marqué dans sa longueur , d'une espèce de gouttière , et contient une pulpe ordinairement charnue et suc- culente. On a obtenu par la culture, un très-grand noml:^e de variétés. Les plus estimées donnent l'abricot de Nan- cy , l'abricot de Provence , &c. Cet ar- bre est répandu dans toute l'Europe , où il a été apporté d'un royaume de l'Orient dont il porte le nom. Il en dé- coule une gomme, qui , suivant Duha- mel , pourroit être employée comme adoucissante et incrassante , au lieu de la gomme arabique. Suivant Mathiole , l'huile tirée des noyaux d'abricots , est fort bonne dans l'inflammation des hé- morrhoïdes, et pour calmer lesbrouis- semens d'oreilles. On donne aux fem- mes en couche, les amandes amèrcs , pilces et battues , dans de l'eau ou du DES ABRICOTIERS. I77 bouillon. On mange les abricots cruils et l'on en fait de très-bonnes confitures. Dans les années fort chaudes , l'abricot perd .*:on aigreur naturelle , et il de- vient aussi doux que s'il était confit au sucre. Ceux des arbres en plein vent «ont plus succulens et de meilleur goût que ceux des espaliers ; mais ceux-ci sont commune'ment plus gros et moins sujets à manquer. On peut élever les abricotiers en semant les noyaux de leurs fruits , mais pour multiplier les bonnes espèces , on les grefiPe sur des abricotiers de noyau ou sur les pruniers de Saint- Julien , de damas noir et de cerisette. On choisit le mois de bru- maire pour les planter en espalier. Il faut les placer à huit ou dix pouces du mur, dans un terrein léger, sablonneux et qui a du fonds. Comme cet arbre dure long-temps, et qu'en vieillissant il donne davantage et perfectionne son fruit , on ne doit rien négliger pour en favoriser les progrès. 178 htstothe naturelle Armeniaca ( Dioscor. ) , du nom d'un royaume d'Orient , d'où ce fruit fut apporté à Rome. XXXVr GENRE. ik.\ *H\ AMANDIER. Amygdalus. L. Juss. Lam. ( Icosandrie-monogynie. ) Caractère générique. Calice en cloche , à cinq lobes ; caduc ; corolle à cinq pétales ; vingt ou trente étamines. Fruit coton- neux ; sillonné d'un côté ; noyau renfer- mant une ou deux semences ; pointu à son sommet , il est parsemé sur toute sa surface , de points nombreux ou creusé de crevasses irrégulières. Dans ce genre de plantes , on a été obligé de réunir l'amandieret le pécher, en apparence assez difFérens l'nn de l'autre. Malgré l'examen le plus appro- fondi , nous avons été obligés de nous conformer aux travaux des botanistes. Les fleurs et les noyaux se ressemblent entièrement. Quanta la chair pulpeuse rs. L. JUS8. ■ >gynie. ) ■ m cloclie , à 1 :inq pétales ; H Fruit coton- ^H oyau renfer- ^B s ; pointu à f'' sur toute sa m IX ou creusé f^wÊÊÊÊ s , on a clë ît le pécher, -^3i^^l ns l'nn de plus appro- »■ gës de nous botanistes. ^B •essemblcnt ''I^B il' pulpeuse DES AMANDIERS. 179 qui entoure le fruit du pêcher , on trouve des amandes pêches qui ont ce caractère. Le pêcher {amy^dalus persica , L. ) est un arbre de médiocre grandeur , dont le bois est dur. Ses feuilles sont alternes, simples , longues , lancéolées ; elles sont accompagnées à leur base de deux stipules linéaires, dentées et ca- duques. Le fruit est charnu, succulent, d'un goût fort agréable , et comme il est très-recherché , les cultivateurs en ont multiplié les variétés au nombre de plus de cinquante. Les pêchers vien- nent en tout lieu , mais ils sont plus beaux et produisent de meilleurs fruits dans unterrein chaud. On les multiplie par la grefife et en semant les noyaux. Les pêches les plus estimées sont pro- duites par des arbres en plein vent. Elles doivent avoir la chair un pen fer- me et cependant fine , il faut que l'eau en soit douce, sucrée et d'un goût re- levé. Les feuilles du pêciier sont eiu- m m Il i^ ^H^i ' 1 ' 1 1 '^' ■Mi 1 Kl ■m ni 1 '* "' l8o HISTOIRE NATURELLK ployëes contre les vers des enfans. Ort fait avec ses fleurs , nn syrop dont on se sert contre la bile et les sérositc^s. Jjes pêcbes crues sont utiles à beaucoup de personnes, mais il iant en manger sobrement. L'buile exprimée des noyaux de pôcbe , est bonne contu les hémorrhoïdes , les embarras de la langne et les douleurs d'oreilles. L'amandier commun ( amy^daluit commuTiis y Lin. ) est un arbre qui s'é- lève à vingt-cinq ou trente pieds de hauteur. Son Ironc est raboteux, cou- vert d'une écorce cendrée; son bois est dur, roussâtre et souvent teint d'assez belles couleurs ; ses feuilles sont al- ternes , un peu étroites , pointues et dentées en leurs bords , les fleurs sont attachées sur les rameaux , une à une ou deux à deux ; elles sont de couleur blanche avec une teinte purpurine plus ou moins foncé -^ h la base de leurs pé- tales -, et elles pri^ ; it ava).< ' 3s feuil- les ; dès le muÀù ae germinal. On élève ELLE enfans. On "op dont on es sérosités. s à beaucoup ; en manger priniëe des [le conti! les irras do la. •eillts. atnygdaltia rbre qui s'é- ite pieds de toteiix , con- j son bois est teint d'assez les sont al- poiiitues et s fleurs sont , une à une t de couleur irpurine plua 3 de leurs pé- irar* '^sfeuil- lal. On e'ièv© DES AMAI^DIERS. l8l fin pépinière une grande quantité d'a- mandiers , pour y greffer toutes les es- pèces de pèches. Dans les provinces méridionales , on les élève pour en re- cueillir les fruits qui sont l'ort bons à manger verds ^ ainsi qu'à garder Dans nos pays , les .i mandes ne mûrissent pas parfaitement. On en conuoît de douces etd'amcres; les unes et les autres sont employées dans les offices , en maca- rons, massepins, gâteaux , &c. ; elles servent k faire l'orgeat , et sont a! >ra très-rafraîchissantes. Lorsqu'on a l'es- tomac assez fort pour les biendigérei , elles nourrissent beaucoup , sur-tout lorsqu'elles sont sèches. Les médecins leur attribuent la vertu de procurer le sommeil. On tire des amandes une émulsion pectorale, et une de leur plus grande utilité , est l'huile qu'elles don- nent par expression. Elle est très-émol- liente , adoucissante et apéritive On l'emploie quelquefois au lieu de l'huile de Ben , mais elle devient rance à me- Botanique. XHI. i$ I \ aniB! 182 HISTOIRE NATURELLE sure que le parfum des fleurs se dissipe. On s'en sert extérieurement pour at- tendrir les nerfs et effacer les taches de la peau. On l'applique avec les feuilles cl armoise pilées, pour dissiper les dou- leurs d'estomac. En distillant des aman- des amères , après en avoir exprimé la première huile, on en obtient une Imilc rouge , qui de même que celle du launer-cerise , a l'odeur et le goût du noyau d'abricot ; elle empoisonne les volailles dans les basse-cours. Comme la gomme que l'on trouve sur le tronc des pêchers est astringente , sa viscosité adoucit les tranchées de la dyssenterie • il est d'usage de ne la donner dissoute ' que dans une décoction vulnéraire. Les amandes amères sont apéritive.s et détersives. On leur attribue la vertu de désobstruer le Ibie, la rate et d'ex- citer l'appétit. ' -^"^ygdalus , ainsi nommé suivant ^Vossius, à cause des stries ou crevasses que l'on trouve sur le noyau. % lELLE 1rs se dissipe, int pour at- es taches de îc les feuilles liper les dou- ntdesaman- oir exprimé obtient une que celle du t le goût du poisonne les iirs. Comme sur le tronc , sa viscosité lyssenterie j er dissoute , néraire. it apéritives bue la vertu ate et d'ex- mé suivant ou crevasses au. DES Lie A NI A, &c. i83 xxxvir — xLir g^^k LICANIA. Aubl. Juss. {Pentandrie-* nionogynie. ) GRANGERIA. Comm. Juss. {Dodè^ candrie-monog. ) MOQUILEA. Aubl. Juss. ( Icosand, monogynie, ) COUEPJA. Aubl. Juss. {Icosandrie^ nionogynie. ) ACIOA. Aubl. Juss. {Dodécandrie* monogynie, ) PARINARIUxM:. AuW. Juss. ( Dodé^ candric-monogynie. Voy. 3" vol. ) il 1) i l8i HISTOIRE NATURELLE 1*« b ? HUITIEME SECTION. Genres qui ont de l'affinité avec Ici Rosacées. XL IIP G E N R E. CALYCANTHE, Calyc^nthvs, Jj' J. Lam. {^Icosand. polyg. L. ) Caractère générique. Calice en coupe et divisé ; divisions plus ou moinsnombreu- ses , colorées , caduques. Corolle à pé- tales plus longs que les divisions du ca- ^lice, dans le calycanthe de la Caroline, et plus courts dans le calycanthe du Ja- pon ; étamines nombreuses , insérées au sommet du calice , plus courtes que ses divisions î anthères oblongues , adnées aux filamens. Plusieurs ovaires entourés par le calice , terminés chacun par un •tyle persistant ; stigmate glanduleux ; graines en nombre égal à celui des ovaires , munies chacune d'une pointe particulière , enfermées dans le calice qui devient succulent , et eu forme do baie. Le calycanthe de la Caroline {caly-. DES CALYCANTHES. l85 canthusfloridus, L.) est un joli arbris- seau cultivé d^ns plusieurs jardins d'or- nement. Ses feuilles sont opposées ovales, pointues , entières , vertes et glabres en dessus , un peu cotonneuses en dessous. Les fleurs sont d'un pourpre obscur, et chacune est portée sur un pé- doncule court , et garni de poils. Cet ar- brisseau apporté de la Caroline pai« Catesby , supporte très-bien nos hivers. Quoique la couleur de ses fleurs-soit un peu sombre , elles font un joli effet dans les jardins d'ornement. XLIV — XLVIir GENRES. PLINIA. L. Juss. ( Icosand. monog. ) LUDIA. Commers. Juss. [Icosandrie- monogynie. ) BLAKWELLIA. Commers. Juss. ( Dodécandrie-monogynie. ) HOMALIUM. Jacq. Juss. Xlcosandrie^ tétragynie, ) NAPIMOGA. Aubl. Juss. {Dodécand. trigynie. Voy 3« vol. ) fl / 'I ii {\ i86 HISTOIRE NATURELLE <^ 'F SOIXANTE -NEUViiMK FAMILLE. »i ?i i T) ;* 11: LES LEGUMINEUSES, Legumi- NO s JE, JUSS. Caractère de famille. Calice monophylle , difFéremment divisé ; corolle périgyne , . ou insérée au sommet du calice en des- sous de ses divisions j polypétale ; rare- ment nulle ou monopétale ; cinqpétales , ou quelquefois un plus petit nombre , ré- guliers , presque égaux ; quelquefois qua- tre irréguliers , imitant la forme d'un papillon ; ce qui a fait donner à ces plan- tes le nom de papilionacées ; le pétale supérieur prend alors le nom d'étendard, l'inférieur celui de carène ; et les deux latéraux, celui d'ailes ; dix étamines, ra- rement plus ou moins , insérées sur le ca- lice , au-dessous des pétales ; filets quel- quefois distincts ou seulement presque réunis à leur base , quelquefois monadel- phes dans toute leur étendue , plus sou- vent diadelphes , c'est-à-dire, neuffila- mens réunis en un tube fendu dans toute 8a longueur , le dixième seul, appliqué contre la fissure du tube ; anthères dis- W^ wt ELLE FAMILLE. , LeGUMI" moiiophylle , >lle périgyne , ;alice en des- pétale ; rare- ; cinq pétales > it nombre, ré- clquefois qua- a forme d'un ler à ces plan- es ; le pétale m d'étendard, ; et les deux étamines, ra- rées sur le ca- s; filets quel- Tient presque fois monadel- uc , plus SOIJ- re, neuf fila- du dans toute ul , appliqué anthères dis- DES LÉGUMINEUSES. 187 tinctes , communément arrondies , quel- ijuefois oblongues et vacillantes \ ovaire «impie , supérieur ; style unique ; stig- mate simple. Fruit rarement capsulaire, uniloculaire presque monosperme, bival- ve ou ne s'ouvrant point ; le plus sou- vent légumineux ; bivalve ( trivalvedans le moringa , quadrivalve dans une seule espèce de mimosa ) ; tantôt à une loge , mono oupolysperme; tantôt divisée dans sa longueur^ en plusieurs loges monos- permes , quelquefois pulpeuses , formées par des cloisons transversales j semences attachées à une seule suture latérale j ra- dicule de l'emhryon droite , et entouré© par une espèce de périsperme dans les fleurs régulières, et nulle apparence de périsperme dans les fleurs irrégulières j lobes de l'embryon , formés la plupart d'une substance farineuse et très-nour- rissante , se changeant en feuille.£ sé- minales. liA famille des h^gnminetises est une ^es plus belles et des plus nombreuses de la méthode naturelle d'Antoinc- I^aurent De Jussieu. Elle tire son nom de la forme de ses fruits^ qu'on nomme . M M (f U:f ■n !, IdS HISTOIRE NATURKLT.R gousses ou lé^rniiies. La plupart des plantes qu'ellerenfermesont employées à la nourriture de l'homme et des ani- maux • aux besoins de nos manufac- tures ; et elles sont d*un grand secours en médecine. Elles ont une tige herbacée , ou fru- tescente, ou arborescente , cylindrique , rameuse , ordinairement droite , quel- quefois grimpante de droite à gauche. Les feuilles munies de stipules , pres- que toujours alternes , rarement oppo- sées , sont simples , ternées , digitées , une , deux rarement , trois fois ailée» avec ou sans impaire ; les fleurs assez ordinairement hermaphrodites , pré- sentent quelques diflerences dans leur organisation. .k h DES ACACIES. 189 PREMIERE SECTION. Corolle régulière ; légume à plusieurs lo- ges , le plus souvent bivalves ; cloisoni transversales; loges monosperraes j étar mines distinctes. rer GENRE. ACACIE, Mimosa. L. Juss. Lara. ( ^^olygamie^monoécie, L. ) Caractère générique. Calice en tube ; deux à cinq dents ; corolle en entonnoir à cinq divisions , ou à cinq pétales, ou nulle ; étamines en nombre déterminé ou indé- terminé, distinctes ou rarement mona- delplies , quelquefois stériles ; légume long , charnu, membraneux ou ligneux , de forme différente , quelquefois ailé ou articulé (s'ouvrant à quatre valves dans le mimosa quadrivalvis , L. ) liEs acacies fomienl un genre fort nombreux en espèces , puisqu'on en compte d.^ja plus de cent. Elles crois- aent dans les Zones-Torrides des deux // i» ( igo HISTOIRE NATURELLE conlinens ; et ilparoît que noiie som- mes encore fort loin de les coiinoître toutes. Toutes les feuilles des acacies comme celles de plusieurs autres légumineuses, exécutent divers mouvemens au lever et au coucher du soleil ; pendant la nuit , on les trouve accolées les unes sur les autres près def» pétioles , comme les tuiles des maisons. Il est plusieurs espèces qui jouissent en outre de la fa- culté de se mouvoir, au moindre choc qui les frappe. li'acacie à fruits sucrés ( mimosa in-' ga , Lin. ) est un grand arbre de l'Amé- rique méridionale , dont l'écorce est grisâtre , et le bois blanc et dur. Les feuilles sont simplement ailées, et ont cinq paires de folioles, grandes , ovales- lancéolées , entières et lisses ; les fleurs sont grandes , de couleur blanchâtre j le fruit a cinq ou six pouces de lon- gueur ; il renferme une matière spon- gieuse ; blanchâtre , et dix à quinze se- FRELLE que noii8 som- B les connoître acacies comme i légumineuses, mens au lever l ; pendant la :olées les unes îtioles , comme 1 est plusieurs outre de la fa- moindie choc ï ( mimosa iw rbre de l'Ame'- it l'ëcorce est c et dur. Les ailées, et ont andes , ovales- 5ses ; les fleurs ir blanchâtre j ouces de lon- matière spon- X à quinze se- DES ACACIES* I91 menées noires , qui portent le nom de pois sucriny parce que la pulpe qui les entoure a un goût sucré et fort agréable. li'acacie à grandes gousses ( m>imosa scandens , Lin. ) est un arbrisseau sar- menteux. Le pétiole commun porte deux, petites pinnules , chargées cha- rinie d'une ou deux paires de folioles , et se termine par une vrille simple ou bifide : les folioles sont ovales , alou- gocs , les fleurs sont petites , blanchâ- tres , et disposées en épi grêle -, les fruits ont jusqu'à six ou sept pieds de lon- gueur, et renferment des graines larges de deux pouces , d'un rouge brun et lisses comme les châtaignes. Lorsqu'on, perce cette gousse encore verte , il en découle un suc résineux. Les habitans de l'Inde font cuire les fruits que l'on nomme cœur da SL-Thomas , et les mangent malgré leur saveur amère. L'acacie sensiti ve ( m^imosa sensitii^a. Lin. ) , ou autrement la sensiti ve à feuilles larges , est un arbrisseau qui ■i } il m iif 39'J HISTOIRE NATURELLE s'élève à trois pieds de hauteur -, sa tige est garnie de quelques ëpines courtes et dont Je nombre varie. Le pétiole com- mun se partage à son sommet en deux branches , qui soutiennent chacune deux paires de folioles, ovales, lancéo- lées , glabres en dessus et velues en dessous. Ses ileurs sont petites , d'un blanc rougeâtre -, ses gousses sont appla- tics, longues d'un vjouce et larges de trois lignes. L'acacie pudique ( mimosa pudica y L»in.), autrement sensitwe commune , est un petit arbrisseau qui s'élève à deux ou tiois pieds de hauteur. Les fo- lioles sont insérées par paires au sommet des pédoncules , et très-i approchées les unes des autres ; à la base de chaque feuille , on trouve deux stipules lancéo- lées , droites et velues \ les fleurs sont blanchâtres , et naissent disposées par petites têtes ovales; la corolle est nulle et avorte toujours. Cette plante cul- tivée en Europe , dans les serres , est DES ACACIE8. igS originaire du Brésil et de plusieurs au-^ très contrées de TAmëriciue méridio- nale. On connoît encore deux ou trois au- tres espèces de scnsitives qui , comme It s deux précédentes , sont irritables. Plusieurs naturalisles se sont occupés de ce pliénomène , voici ce qu'il offre de plus remarquable : quand unefeuil- le se ferme , non-seulement les deux moi liés vont l'une vers l'autre, mais ea même temps , le pédicule de la feuille va vers la côte feuillée , d'où il sort , fait avec elle un moindre angle qu'il ne faisoit auparavant et s'en rapproche plus ou moins. Le mouvement total de la feuille est donc composé de celui- là et du sien propre. Si l'attouchement a été plus fort , toutes les feuilles de h même côte s'en ressententetse ferment. Et l'on peut ainsi réduire la plante comme en un seul point, par le rap- prochement de tous les rameaux con- tre la tige. Le vent et la pluie font fer- m^ ïï tgi HISTOIRE NATURELLE mer la sensitivo , par le mouvement qu'ils lui causent , une pluie douce ne lui fait rien. Les parties de la plante qui ont reçu du mouvement et qui se sont fermées chacune à sa manière , se rouvrent ensuite d'elles-mêmes et se rétablissent dans leur premier état. Le temps nécessaire pour ce rétablissement est inégal suivant différentes circons- tances ^ la vigueur de la plante , la sai- son , l'ordre du jour ; l'ordre dans le- quel se fait le rétablissement , varie aussi ; quelquefois il commence par les feuilles ou les côtes feuillées , quelque- fois par les rameaux , bien entendu qu'alors toute la plante a été en mou- vement. Un rameau coupé et détaché de la plante , continue encore à se fermer , soit quand pn le touche , soit à l'appro- che de la nuit , et il se rouvre ensuite. Si on brûle avec une bougie ou un char- bon ardent l'extrémité d'une feuille, elle se ferme aussi-tôt; et dans le même U BLLE mouvement ie douce ne le la piaule nt et qui se uianière, se lêmes et se lier état. Le ablissemcut tes circons- nte , la sai- Ire dans le- lent , varie lence par les s, quelque- en entendu îtc en mou- tache de la se fermer, it à l'appro- vre ensuite. I ou nn cliar- Line feuille, ans le même DES A C A C IE S. ig5 moment son opposée ; après quoi , toute la côte feuillée et les autres côtes , môme les rameaux de la bran- che en font autant , si l'impression do la brûhirc a été assez forte et selon qu'elle Ta été plus ou moins. Cela mar- que une communication, une corres- pondance bien fine et bien étroite en- tre les parties de la plante. Les sensitives se multiplient do graines semées sur couche au premier printemps-, lorsqu'elles ont levé, on les transplante dans des petits pots remplis de terre légère ; on enterre ces pots dans im lit de tan ou de terre chaude pré- parée à cet effet; et lorsque la jeune plante a pris racine, on la transplante dans un plus grand. Il est à propos de conserver toujours une bonne chaleur à ces plantes , de couvrir les verres tous les soirs avec des nattes : ces pré- cautions contribuent beaucoup à leur accroissement. En les exposant trop h l'air, on détruit en elles l'irritabi- I^S HISTOIRE NATURELLE lite. Autrefois on les croyoit an- ïinelles , parce qu'elles poussoieut aux approches de l'hiver ; mais depuis l'in- vention des lits de tan , on en con- serve assez bien pendant deux ou trois ans. L'acacie d'Egypte , ou gommier rou- ge (mimosa stotica) y est un aibrisvSeau de quinze à dix-huit pieds, à écoroe brune. Ses feuilles sont deux fois ai- lées, et ont quatre ou cinq couples de pinnules, qui chacune soutiennent neuf ou quinze paires de folioles ; les fleurs fiont jaunes et disposées en têtes globu- leuses. A la base des feuilles, on trouve des épines grêles deux à deux, et qui ont jusqu'à un pouce de longueur. Les fruits sont des gousses applaties, de deux à quatre pouces de longueur. Il découle naturellement de cet arbre une gomme transparente et jaunâtre qui est la gom- me arabique du commerce. La manière d'en obtenir une grande quantité , est de creuser au pied des vieux troncs. Ou ii H lELLB croyoit an- ussoient aux s depuis l'iii- on en con- cux ou trois ommier rou- n arbrisseau ds, à écorce leux fois ai- 1 couples de enneut neuf ■s ; les fleurs têtes globu- s,on trouve eux, et qui ngueur. Les Lies, de deux r. Il découle unegODimo i est la goui- La manière lanlité , est c troncs. Ou •t DES FÉ VIERS. 197 trouve alors de grosses niasses de gom- me qui ont suinté des racines. Les na- t urels netloycnt ces morceaux,de la terro qui les salit, soit en les lavant, soitea les fondant ensemble. L'on présume que ^c'est de ses gousses qu on retire , par ex- pression , le suc gommeux , épaissi, com- pacte, dur et d'un roux noirâtre, qu'où nomme dans les boutiques vrai acacia, et qu'on apporte d'Egypte dans des rea- sies assez minces. - II' GENRE. FEVIER , Gljsditsi^. L. Juss. Lam. Caract. générique. Fleur polygame , dioï- que. Mâle : calice à trois divisions^co- rolle à trois pétales ; six étamînes. Fleur femelle : calice à cinq divisions ; corolle a cinq pétales ; deux étamines à filament très-courts, stériles î un ovaire j légume oblong , comprimé ; loges pulpeuses. Fieur hermaphrodite : calice à quatre d.- ^i m y ' 198 HTSTOTRE NATURELLE visions ; corolle a quatre pétales ; sît étamines ; ovaire et légume comme dans les fleurs femelles. On connoît quatre espèces de feViers , qui toutes croissent naturellement dans les pays étrangers ; ce sont des arbres, la plupart épineux , et portant un très- beau feuillage. Le févier à trois épines i^gleditùcù triacaJitJios ^ Linn.) est un arbre de trente à quarante pieds de haut, dont le tronc est droit, l'écorce grisâtre ; ses feuilles sont alternes, la plupart deux fois ailées , et chargées de douze à quinze paires de folioles, légèrement c'moussées à leur sommet , asset petites , et d'un beau vert ; ses épines sont fortes , ligneuses, rougeàtres et munies chacune de deux épines latérales plus petites qui forment une croix ; les fleurs sont petites , de couleur herbacée , et sont disposées par petites grappes. Il leur succède des gousses comprimées con- tournées, et qui renferment une pulper lELLE ! pétales ; aîx te comme dans îs de feviers , llement dans ; des arbi'es, tant un très- !S (^gleditaia un arbre de haut, dont grisâtre ; ses lupart deux de douze à légèrement sse2 petites, sont fortes , lies chacune lus petites , fleurs sont ée , et sont [îes. Il leur uees con- L une pulper DES F ÉVIER S. I99 douce. On trouve cet arbre dans les Ib- rêts de îa Louisiane et de la Caroline. Depuis plusieurs années il est natura- lisé en France et en Angleterre, Sui- vant M. Duhamel , il n'est pas délicat, jI réussit fort bien dans les massifs de bois. On pourroit, en lëtêtant, en for- mer de bonnes haies à cause de ses épi- nes. La beauté de ses feuilles doit en- gager à le mettre dans les bosquets d'é- té. Le bois est dur et fendant; mais il a, comme le faux acacia, le défaut de sVclater par le vent, quand deux bran^ ches aussi vigoureuses l'une que l'autre forment une fourche. Ghdmia, nom d'im botaniste al- lemand. fi -'■«•^■^■^•w^w^p •n' m 'vi^^ffT'^^^mass^^^, ^00 HISTOIRE NATUHELLB IIP GENRE. CHICOT, Gymnocladus. Lam. Jnss*. G[/iLANDiN,i. Linii. ( Décandrle- monogynie. ) Caractère générique. Calice en entonnoir et acinq découpures ; cinq pétales courts; dix étamines non saillantes, quelques- unes parfois stériles ; légume lisse ^ oblong, large, légèrement comprimé, pulpeux intérieurement , le pins souvent a plusieurs loges uionospermes , très- rarement à une loge et à une semence. Le chicot du Canada ( guilandlna dioÏGa, Linn.) est un arbre d'environ trente pieds. Ses feuilles sont deux fois aile'es et ont quelquefois plus de deux pieds de longueur : elles supportent des folioles alternes, ovales, pointues ; les fleurs sont dioïqjies, il leur succèfle des gousses cylindriques, unies, pul- peuses^ et contenant plusieurs semen- ces. w^ lSLLK R E. s. Lam. Jusif*. [ Décandrie- en entonnoir létales courts} es , quelques- ègume lisse ^ it comprimé , e plus souvent sermes , très- ne semence. ' guilandina re d'environ )nt deux fois )las de deux ipportent des )ointues ; les leur succède unies , pui- iems sein en - J DES O U T E Ar 201 M. Duhamel a vu lever en Franc© les semences du chicot du Canada , qu'on lui avoit envoyées de ce pays. Il a observé qu'il falloit les arroser beau- coup , et entasser Jes pots dans une cou- che chaude. On doit le cultiver en plei- ne terre pour la beauté de son feuillage ; mais ses fleurs ne sont pas assez bril- lantes pour orner les jardins. H s'élève? ordinairement à la hauteur de trente pi<*ds, sur-loutdans les terreins secs qu'il piéfère : il ne réussit pas dans les lieux, humides. On lui donne le nom de chi- cot , parce que dans l'hiver cet arbre «e dépouille de ses feuilles. Il ne pré- sente plus alors qu'un petit nombre da branches courtes, et ressemble à ua arbre mort. I V G È N R E. OUTEA. Aubl. Juss. ( TétrandrU^ monogynie. L. Voy. 3' vol.) il H ' 1 ' il m . . 202 HISTOIRE NATURELLE V* GENRE. CAROUBIER, Ckr^toni^. IL. Jass, Lam. ( Polygamie-trioécie. L. ) Caractère générique. Calice très-petit , à cinq divisions ; point de corolle j cinq étamines , rarement six à sept ; filaraens beaucoup plus longs que le calice ; an- thères droites ; ovaire entouré d'un dis- que charnu , à cinq lobes , et portant les étamines en dehors ^ légume alongé , comprimé , presque coriace j loges pul- peuses j graines dures, luisantes. Le caroubier à siliques ( ceratonia silica , liitin. ) est un arbre de gran- deur médiocre , dont la cime est étalée comme celle d'un pommier, et le tronc couvert d'une écorce brune. Ses feuil- les sont ailées sans impaire , et compo- sées de six ou huit folioles arrondies et obtuses à leur sommet. Les fleurs vien- iienl à petites grappes et sont d'un pour- pre foncé avant leur développement. |f \ à EthE L E. iu4. Tj. Juss» écie. L. ) très-petit , à ;orolle ; cinq îpt ; filaraens e calice ; an- uré d'un dis- !t portant les ime alongé , B ; loges pul- antes. ( ceratonia re de giari- tie est ëtalëe , et le tronc 3. Ses feuil- , et compo- irrondies et fleurs vien- t d'un pour- loppement. DES CAROUBIERS. 2o5 Le bois du caroubier est dur et propre aux mêmes usages que celui du cbêne vert; ses feuilles servent à la nourri- ture des bestiaux ; et dans le temps de disette, les pauvres habitans de l'Espa- gne , de l'Italie et de la Provence , oi\ on le trouve , s'en nourrissent. Comme la pulpe qu'ils contiennent est douce , mielleuse et agréable à manger, les en- fans les aiment beaucoup, mais elles leur «lonnent des tranchées. Les Egyptiens en tirent un miel fort doux qui sert de sucre aux Arabes: on l'emploie pour confire les tamarins , les myrobolans et plusieurs autres fruits. Ceratonia signifie en grec, gousse cornue. aojk HlSlOllli: NATURELLE VI*' GENRE. TAMAUlNIEll , T.iM.iRiyni/s. L. J. Lam. ( Triandrw'moiio^ynie. L.) ■4.\irat:liVe g/'nérit/ue. Calice turbiné à ^a base , divi:,t! àsoulimUe en quatre dûcou- puies jHolondes , réfléchies et caduques ; corolle à trois pétnles redressés, ou- ▼trN , pi^squ'égaux (la curènc nranquo) ; <:tn«i!ufs, sept à neuf, réunies seulement à lâui* buse, trois .plus longues, arquées et portant des anthères ; les autres stéri- les j ovaire oblong , pédicule ; légume oblong , comprimé, gibheux, contenant une substance pulpeuse entre les deux écorces qui le recouvrent j une à trois loges et autant de graines j semences comprimées et luisantes. Les tamariniers croissent naturel- lement en Asie et en Afrique : ils sont assez communs en Amérique , où l'on dit qu'ils ont été trans]X)rtés par les Espagnols dès les commeucemens de lies ; semences nns TAMARINIERS. aoS leur» eo„q,.êle,. Leur b.,i, eal dur et d un brun rou.W.lre : il, pouwent de. branches rameuses qui s'étendent de tout côté avec symétrie. Les feuille., «ont aile'es , et les folioles opposées snr plusieurs rang, ; les fle„„ ,o,.t j;,. , posées en grappes au sommet des ra- «eaux munies chacune dedeuxbrac, tces caduques. Les fruits du .aman- «1 ir """"' """ P"''"* fi^-- . fi nante et v.sqneuse , d« couleur noiro et rousse. On donne la préférence à ceux «lu. ont uueodeurvineuse-aigrelelle de çons.sta„ce ferme et cepend' „t Ijet cuse : ,1s sont d'usage en Médedne , J our dnn.nuer l'âcreté des autres mé-' d.camens auxquels onles ajoute. On le, emploie pour tempérer l'acritaonie des humeurs et calmer le bouilionnemen du sang. Is entrent dans la comp^t fou de plusieurs électwaires. Dais e commerceon en distingue de deux j! les, lune rougeâtre, qui vient de I. len.e du Bengale, et l'autre „oire.br„' iiotawif^ue. XJII, ^^ *" I H' •îoG IIISTOIRR NATITRET.LF, ne, qu'on tire du Levant et de VAmt5- rique. L'acitle de l'une et de l'aulro Borte de tamarin bien naturel , perd sa qualitxî purgative lorsqu'on l'ëlend dans beaucoup d'eau : il devient nlors ùvt boisson aussi délicate et aussi agréable tjuo celle du limon. Les Arabes et les AtVicaiua mangent les tamarins. Lors- qu'il» partent pour un grand voyage , ils en font prorvision pour se désalté- rer ; ils en composent une boisson mê- lée avec du sucre qui les rafraîchit , et ne purge pas comme chez nous. C'est que probablement il entre beaucoup d'ona et de sucre dans cette espèce de tisannc , et que par l'habitude d'en user loMs les jours , ils n'en craignent plus les effets. Tamarindus , fdrmé du mot arabe amar , qui veut dire fruit, et du mot latin indus , comme si Ton disoit fruit de l'Inde. -'\'^À % i^- DK8 CASSBS* SOf VII- ET VIII* GENRES. PARKINSONIA. L. J. Lam. (D^t. i- drie-monogynw. Voy. 3 vol. ) SCIJOTIA. Jacq. Jiiss. ( Décandrie-' monogynie, Voy. 3" vol. ) IX' GENRE. CASSE, Stîiië; C^ssiji, Linn. {Décan* drie-monogynie, ) Caractère générique. Calice à cinq divi- sions , toloré , caduc ; corolle à cinq pé- tales ; les inférieurs un ppu plu» grands • dix étamines ; trois filets supérieurs à anthères stériles, trois intérieurs plus longs, à anthères arquées et iertilc»; quatre filamens latéraux à anthères cour- tes et égnlement fertiles ; ovaire stipité ; légume oblong , bivalve, à plusieurs lo- ges, dont les c oisons sont transversales •t les loges monospermea , tantôt larg» tt applati , tantôt cyliadrique et pul- peux. ' / '** On compte environ soixante-dix e»- ï il \t i\ II "^oS rtTSTOlRE NATTTREU.E pèces de casses , qui croissent tonfr» dans les pays les plus chauds : ce soïit des plantes frutescentes ou suffrutes- cenles, très-rarement herbacées. Les feuilles des casses sont ailées, et leurs folioles opposées sur un ou plusieurs rangs. £lles subissent des mouvemens très remarquables aux approches de la nuit. On trouve alors leurs feuilles accol- lées les unes contre les autres, et cou- chées sur le pétiole ; mais aux premiers rayons du soleil levant , elles se redrc»- ient , et conservent cette position toute la journée. La casse à feuilles échancré«s (cassia emarginata , Linn. ) s'élève à cinq ou six pieds de hauteur. Ses feuilles sont alternes, ailées, à trois paires de folio- les, ovales-arrondies , un peu échan- crées , et assez semblables à celles du baguenaudier ; ses fleurs sont jaunes et produisent des gousses non applaties. On Fa trouvée à la Jamaïque et dan* sent tonfr» ids : ce sont 1 suffrutes- bacées. Les 58, et leurs u plusieurs nouvemeris roches de la ailles accol- rcs , et cou- 13C premiers s se redrcjt- sition toute rë«s (^cassia D à cinq ou euilles sont es de folio- peu ëchan- à celles du Lt jaunes et i applaties. ue et dan» DES CASSSS. 909 plusieurs îles de T Amérique. Le* ha- bilans emploient ses Ibuillès k la place de celles du scnc. La pulpe de ses fruits a la même saveur et les mêmes vertu» que celle de la casse des boutiques. La casse des boutiques ( casda fis" tula, Linn. ) est un grand arbre qui a le port du noyer. Ses feuilles sont alter- nes, gmndes , pétiolées et composées de cinq à six paii^s de folioles ovales-poin- tîieà ; les fleurs sont de couleur jaune, et disposées environ vingt-cinq ensem- ble, sur de belles grappfes un peu lâches et axillaires , les fruits sont alongés,. cylindriques , pendant , noirâtres , à ëcorce ligneuse , et partagés dans leur longiieui tu beaucoup de loges, paj des cloisons iniiices, transversales et paral- lèles. Chaque lo«»e contient une se- mence logée dans la pulpe. Cet arbre, naturalisé dans l'Amérique, où on Va. transporté depuis plusieurs années , croît naturellement en Ei^ypte et dans plusieurs contrées de l'Asie. La pulpe PI i m* Il 210 HISTOIRE NATURELLE de ses fruilsest un purgatif fort doux y sur-tout pour les humeurs bilieuses et les maladies des reins. On lui repro- che de donner des vents et d'être nui- sible aux personnes vaporeuses. La caâse mondée est la pulpe ou moelle tirëe des bâtons ou gousses et passée par le tamis : elle s'aigrit aisément, et alors elle donne des tranchées et porte à la tête. On la fait entrer dans plusieurs médicamens. La casse lancéolée ( cassia lanceo- lata , Forsk. ) est , suivant Forskal , le véritable séné de la Mecque, dont Jes feuilles se vendent au Caire. Lin- néus l'a voit confondue avec la casse d'Italie* Ses feuilles sont composées de cinq paires de folioles lancéolées, poin- tues, égales, d'un vert clair. Le pétiole commun porte une glande sessile au- dessus de sa base \ ses fleurs sont d'uu jaune pâle, et disposées en grappes j le» feuilles de cet arbrisseau sont purgati- ves -, et on emploie souvent en méde- cine les gousses appelées foliculedeséné. » ES CASSES. 211 II est peu de remèdes purgatifs plus doux «t plus utilement employés. ^ La casse d'Italie ( cassia «enna, L. ) •'élève à un pied et demi de liauJeur. Ses feuilles sont composées de six pai- res de folioles ovales , obtuses ou ellip- tiques, à côtés inégaux à leur base, et différentes de celles de l'espèce précé- dente , par leur sommet obtus ; les fleur» sont d'un jaune pâle , et disposées en grappes sur de longs pédoncules. Elles produisent des gousses ovales , oblon- gués , comprimées et arquées en des- sus. Cette plante, qui paroît originaire du Levant, est cultivée en Italie dans les champs : elle est employée aux mê- mes usages que la précédente , mais elle a moins de vertus Cassia dérive , selon les lexicogra- phes, du mot hébreu ketsiâh. f I ; tt^ > <: K» il 312 HISTOIRE NATURELLB DEUXIÈME SIECTION. Corolle régulière; légume uniloculaîre y bivalve j dix étamines distinctes ; arbre» ou arbrisseauE ; feuilles ordinairement ailées , sans impaire. X* G EN RE. BEN, 3Î0R1NGJ, Lam. Jufw. [Décan^ drie-monogynie. ) Caractère générique. Calice profondément quiuquefide , caduc j corolle à cinq pé- tales sessiles , égaux , quatre inférieurs et «n supérieur redressé j étamiues courtes inégales ( quelques-uties stériles ou pour- vues d'anthères plus petites ) ; légume long d'environ un pied , s'ouvrant en trois valves distinctes et creusées, alter- nativement sur leur partie moyenne , d'une fossette dans laquelle sont reçues les semences tantôt rues , tantôt ailées. L E ben oléifère ( moringa oleifera, Lam. ) est un arbre des Indes orienta- les, (^ui s'élève à une grandeur moyen- eur moyen- DES B E N S. 2l5 lie ; son tronc est assez droit et recou- vert d'une ecofce brune on noirâtre. Celle des rameaux est verte. Ses feuil- les sont trois fois ailées avec impaire ; les folioles et les pinnulcs sont opposées et les fleurs disposées en panicule, axil* laires et terminales ; ses fleurs sont blanchâtres, disposées en panicule au sommet des rameaux, et portées sur des pédoncules pubescens. Le fruit est une sorte de silique longue d'un pied ou quelquefois davantage. Elle renferme des semences, connues dans le commerce sous le nom de noix de ben. Elles sont de la grosseur d'une noisette ; leur écor- ce est dure , cartilagineuse, et renferme une amande blanchâtre qui donne une huile très-recherchée, parce qu'elle ne rancit pas en vieillissant. Les parfu- meurs s'en servent 2)our retirer et con- server l'odeur des fleurs. La raison en est, dit Bucquet, qu'elle est éloignée de la fluidité y état favorable à la fermen- tation , et qu'étant sans odeur , elle S\ h \ n i 'U ) m Il il 1! I> I }i É 2l4 HISTOIRE NATURELLE n'altère point celle des fleurs. On rem- ploie en médecine contre les maladie» de la peau ; prise intérieurement à une très-peiite dose, elle purge par haut et bas. Dans l'Inde on se sert de sa racine , comme du raifort , dont elle a le goût acre et piquant. On fait cuire ses sili- ques, encore vertes et tendres, et on en fait usage parmi les alimens dont elle» relèvent le goût. Moringa , formé de moringon , nom que les habitans donnent à une des es- pèces de ce genre. '\ ■i. XI' GENRE. ,i-s PROSOPIS. L. J. Lam. ( Décandrie^ ïtwnogynie, Voy. 3*^ yol. ) lu- BES CAMPÊCHES. 2l5 XIP G E N R E. CAMPÉCHE , Hmmatoxylum. L. J. Lam. ( Décandrie-monog, L. ) Caractère générique. Calice turbiné à cinq divisions ; corolle à cinq pétales égaux , à peine plus longs que le calice ; filamens barbus intérieurement à leur base ; stig- mate tronqué ou échancré ; légume lan- céolé , comprimé , aminci à ses deux ex- trémités, se divisant danssa partie moyen- ne , en deux valves qui ont chacune la 1 forme d'une nacelle , et renfermant deux ou trois semences, oblongues et applaties. Le campêclie ëpiiieux ( Jiœmatoxy- lum campecthanum , Lin. ) est la seu)e espèce que l'on connoisse dans ce genre. C'est un grand arbre dont le tronc s'ë- lè\e perpendiculairement j répand des rsaneauxde tous les côtés, et aune écor- ce brune, l'aubier d'un blanc jaunâtre, et le cœur du bois rouge. Les rameaux sont feuilles, ils ont une écorce lisse et H (I II tm V-' ■> \ i , ! ■'■' ■ I i w ' I. ! F'* ai 6 HISTOIRE NATURELLE rougeatre, et sont munies d'épines so- litaires, axillaires et qui ont quatre ou cinq lignes de longueur. Les fcuilleâ «ont petites, ailées, sans impaire et com- posées de quatre à huit folioles oppo- sées, en cœur , glabres, striées oblique- ment de chaque côté, luisantes en des- sus et longues d'environ six lignes. Elles sont alteriies sur les jeunes rameaux et fasciculées sur les anciens. Les fleurs sont petite/î , jaunâtres et disposées en grappes, simples et axillaires vers le sommet des branches. Cet arbre croît à Saint-Domingue, à la Jamaïque, et particulièrement aux environs de Cam- pêche. Son bois est pesant, rouge et brûle fort bien. On n'apporte en Europe que le bois, ayant soin d'enlever aupa- ravant l'écorce et l'aubier. On s'en sert pour teindre en rouge et en violet ; mis pendant quelque temps en infusion dans l'çau, il lui donne une couleur noire. Au moyen des alkalis et des acides , on modifie ou l'on change facilement ces .1.-- LELLE (l'epines so- nt qratre ou Les feuilled paire et com- )lioles oppo- iées oblique- mtes en dès- lignes. Elles rameaux et I. Les fleurs disposées en ires vers le arbre croît à maïque , et ons de Cam- t, rouge et e en Europe ilever aupa- On s'en sert i violet; mis ifusion dans ileur noire. '■s acides , on ilement ces DES ÉPERU8. 217 différentes teintes. Suivant Nicolson , à la Jamaïque, à Saint-Domingue, on en fait des haies vives, qui croissent en peu de temps et font un plus bel effet que celles de citroniers , pourvu qu'on fiit soin de les tailler cinq ou six ^'na par an. Lorsqu'on cesse de couper les bran- ches de cet arbre , elles s'élèvent en peu de temps à une hauteur considérable, produisent quantité de graines qui don- nent naissance à une infinité déjeunes plantes couvertes d'épines, qu'on a bien de la peine à détruire. Hematoxylum , bois sanguin en grec. XI ir G E N R K ÉPERU, Eperua. Aubl. Juss. [Dé- candrie^-monogynie, L. ) Caractère générique. Calice d'une seule pièce , arrondi et divisé en quatre ; co*- . rolle fermée d'un seul pétale , attachée à la base du calice ^ enbrassantles étamine» et le pistil par son onglet } étamines au • Botanique. XIIL ig \: 1/ H . i 1! ■ni. V 2j8 histothe naturelle nombre de dix , dont neuf réunies par leur base et hérissées de poils , la dixiè- me libre ; ovaire porté sur un petit pédi- cule , et surmonté d'un style alongé ; gousse longue , comprimée , recourbée en forme de sabre ou d'épée ; s'ouvrant avec élasticité en deux valves uniloculaires et contenant trois à quatre graines appla- ties, irrégulières et coriaces, li'iPERu sabriforme croît dans l'Amérique méridionale. C'est un arbre élevé à cinquante ou soixante pieds de hauteur, dont le tronc a deux ou troig pieds de diamètre. Son écorce est rous- sâlre , son bois est rouge , dur et com- pacte. Il est très-huileux , et on le dit propre à résister long-temps enfoncé dans la vase ou dans la terre. Les nègres en font les manches de leurs haches^ Les feuilles de cet arbre sont alternes ailées sans impaires , composées de deux ou trois folioles, ovales, lancéolées, en- tières. Lo nom d*éperu, qui veut dire eabre, a été donné par les Gaiibis au fi'uit :d© oet arbre , à cause de sa ressem- '§ DES CONDORIS. 21^ blanceavec cette ?^i'me. Les créoles l'ap- pellent pois sabre. XIV GENRE. TACHIGALIA. Aubl. Juss. ( Décan^ drie-monogynie L. Voy. 3*^ vol. ) XV' GENRE. CONDORI, Adhenanther.4, Lînn,^ Juss. Lam. {Décandrie-monog» L. ) . Caractère générique. Calice très-petit, à cinq dents ; corolle à cinq pétales égaux ; anthères vacillantes, glan'iuleuses exté- rieurement à leur sommet ; légume trèsf- long, comprimé , membraneux, s'ouvraitt en deux valves qui se contournent ; po- lysperme ; semences écart es , presque arrondies , luisantes, de couleur écarlaté. Le condori à crête de coq [adhenan-^ thera pavonina , Linn. ) est un arbre élevé dont les raineaux sont glabres et le bois rouge vers. le cœur. Ses feuil^ Il S I \) 320 HISTOIRE NATURELLE les «ont deux fois ailées, composées d© quatreà cinq paircsdepinniiles qui sou- tiennent des folioles elliptiques. Ses fleurs sont petites et disposées aux som- mités des branches , sur des grappes menues qui ont !a forme d'épis. Il leur succède des gousses de huit ou neuf pouces de longueur, d'un brun noirâ- tre, lorsqu'elles sont sèches. Cet arbre croît naturellement à Amboine ; les ha- bit ans de cette île le cultivent autour de leurs habitations. Sa te te verdoyante, «es rameaux nombreux et étalés, oflrent un ombrage frais et l'aspect le pi us agréa- bles, sur-tout lorsque ses fruits entr'ou- verts laissent appercevoir le rouge écla- tant de ses graines. A Malabar on le rencontre souvent dans les forts qui avoisinent la merj le peuple de cette contrée mange les graines cuites ou ré- duites en farine. Les orfèvres s'en ser- vent pour peser les matières d'or et d'ar* gent, à caUvSe de leur poids qui est égal. Ils les employent aussi humectées dans DES CONDOttTS- 221 l'eau et pilecs avec le borax , pour recol- ler les morcraiix brisés des vases pré- cieux. Cet arbre vit environ deux cent» ans : il ne commence à fleurir que vers sa vingtième annde. Son bois est l'ovt dur; on l'emploie à divers usages. Le condoric h graine noire (adhenan- thcra falcata y Lin. ) est la seconde es- l)ècc connue dans ce genre. C'est un ar- bre qui croît dans les mêmes climats. Ses feuilles sont deux fois ailées, com- posées de beaucoup de pinnules , qui portent chacune dix à vingt- cinq pai- res de folioles, petites et elliptiques. Ses gousses sont un peu coujbées en fau- cilles , appla ies et longues d'envii-on quatre pouces. Son bois est dur et sert à faire des boucliers. Adhenanthera, c'est-à-dire, anthères glanduleuses. 2a3 HISTOIRE NATURELLE h V' i \i XV r GENRE. POINCILLADE, Pomci^NA. Lînn. Juss. Lam. (Décandrie-monogynie.) Caractère générique. Calice turbiné , colo* ré) iimbe à cinq divisions inégaies, ca- duc j corolle à cinq pétales , onguiculés , plus grands que les divisions du calice , quatre presque égaux entr'eux , le cin- quième d'une forme différente , plus grand ou plus petit ; étamines très-sail- . lantta ; lilamens déclinés , velus à leur base ; anthères oblongues , vacillantes ; légume oblong , comprimé , plane ( mul- tiloculaire garni) et à plusieurs semences. La poincillade naturalisée dans no» jardin est un arbrisseau qui croît natu- rellement aux Antilles, où il s'élève à sept ou huit pieds de hauteur. Ses feuil- les sont deux fois ailées ; les pinnules et les folioles sont opposées. Ses fleurs pri- ses en infusion^ passent pour êtreapc- rilives , fébrifuges, sudorifiques et vul- nérairtta. I .^î DES BRÉSILLKTS. l'i^ Poinciana , du «om de M. Depoiiin cy , ancien gouverneur aux Antilles. , XVir GENRE. BRESILLET, C^salpinia. L. Îuss, Xiam. ( Uéoandrie-n^onogynie. ) , Caractère gsit'rique. Calice iircéolé , quin- quelîd^ ; {)ivif on inféripuie plus longue J coroll ' à iiM{ } Ualéâ presque égaux ; l'in* férieur jïus ':^réablement coloré \ éta-* mines un peu plus longues que les péta-^ \es ; Hlanieus avoués, laineux à leur base; anthères arrondies , droites ; lég.ume obloîi,5 , comprimé , muni quelquefois a •on sommet d'une pointe oblique et ren-? fermant plusieurs semence|s. On compte six espèces de bresiUet qui toutes croissent dans les Indes et aux enviions de l'Equateur. JLe brésil- let de Ftrnambouc (cœsûfijpmia échina-- ta , Lin. ) est un arbre forl gros et fort grand , que l'on trouve dans les bois et parmi les rochers du Brésil j son écorce »il 234 HTSTOTRE NATtTRE^Lfi est bif-une et armée de piqiians courts et epar?. Ses rameaux sont longs et étalés. H a des feuilles alternes , deux fois ailées et partant des folioles ovales, obtuses, comparables à celles du buis. Ses fleur» Irientient en grappes simples, elles sont panachées de jaune et do rouge. Elles produisent des gousses applaties , oblon- gues , d'un brun obscur, hérissées àrex- térieur de beaucoup de petites pointes , et qu^ renferment des semences lisses , d'un rouge brun. Le bois intérieur et son tronc est rouge, mais il est recou- Tert d'un aubier fort épais. Il est tr^s- pesant , fort sec, et pétille dans le feu, où il ne fait presque point de fumée, à cause de sa grande sécheresse: il prend bien le poli dans les meubles. Son prin- cipal usage est dans la teinture , où il donne une couleur rouge; mais c'est une fausse couleur qui s'évapore aisé- ment, et qu'on ne peut employer sans l'alun et le tartre. On en tire aussi une espèce de carmin , et l'on en fait de k ! V DES B RÉSILLETS. 325 Taque liquide pour la miniature. Il est de bonne qualité, lorsqu'après avoir été éclaté , de pâle qu'il étoit , il devient rougeâtre , et qu'étant mâché , il a un goût sucré. Le brésillet des Indes [cœsalpinia sappan, Lin. ) forme un petit arbra de dix à quinze pieds de hauteur, dont le tronc a cinq ou six pouces de diamètre. Ses branches sont chargées de piquan» courts, recourbés et épa.sj son bois est assez dur, d'un rouge pâle , et con- tient un peu de moelle. Ses feuilles sont deux fois ailées, chaque pinnule sou- tient deux rangs de folioles nombreu- ses , fort rapprochées les unes des au- tres, oblongues obtuses, et attachées par un des côtés de leur base. Les fleur» sont jaunes, disposées en grappes, et pro- duisent des gousses larges , courtes , applaties. Elles sont d'un rouge brun, et contiennent deux ou trois semences. On trouve cet arbre aux Indes orientales. Dans ces contrées, on vend son boi* ••"% ..,.* tt 326 HISTOIRE NATURELLE pour faire de jolis meubles et pour tein- dre les ëtoflFes en rouge. Lorsqu'on lo fait bouillir dans l'eau, il donne d'abord une teinture noire , mais elle devient d'un beau rouge en y mêlant de l'alun. Cœsalpinia , genre consacré à la mé- moire d'un célèbre botaniste italien. XVIIÏ» GENRE. BONDUC, GuiLANDiNA, L. J. Lam. ( Décandrie-monogynie» ) Caractère générique. Calice urcéolé, à cinq divisions profondes, presque égales ; co- rolle à cinq pétales , sessiles , presque égaux ; étamines nôn-saillantes ; filament laineux à leur base j anthères vacillantes ; style court ; légume ovoïde , ventru , comprimé , lisse ou muriqué ; une à trois semences, osseuses, presque globuleuses, luisantes. On compte quatre ou cinq espèce» de bonduc , qui croissent toutes dang les climats chauds. k P ri es , presque DES B0NDUC8. 227 Le bonduc ordinaire ( guilandina honduc, Linn. ) est un arbrisseau épi- neux , garni de beaucoup de rameaux , longs , foibles et comme sarmenteux. Il est tout couvert d'aiguillons nombreux. Ses feuilles sont deux fois ailées, à pin- nules opposées et sans impaire , et à fo- lioles ovales, chaque paire ayant près d'elle, un aiguillon seulement Les fleurs sont assez petites, jaunâtres et viennent sur des épis garnis de bractées linéaires, aiguës et caduques. Elles produisent des gousses ovales , légèrement compri- mées, et contiennent chacu.,t leuxou trois graines sphériques. Les habitans de la côte du Malabar, s'en servent dans un jeu nommé tajoncka. Le bonduc rampant ( guilandina bonducella , Liii. ) est un petit arbris- seau épineux , qui pousse de sa racine des tiges étalées comme celles des ron- ces, et qui sont couvertes d'épines un peu courbées en crochet. Ses feuilles lont alternes, deux fois ailées, à pin- i l 'Il S28 HISTOIRE NATURELLE îiules opposées et sans impaire , à folîo- îes nombreuses et petites. Les fleurs «ont jaunes et disposées en épis axiJlai- res. Les pédoncules, les bractées et les calices sont couverts d'un duvet coton- neux fort court et roussâtre. Les ha- fcitans de l'Inde employent l'écorce et la racine contre les hernies lis en pilent les feuilles , et en composent un emplâ- tre qu'ils appliquent sur l'endroit ma- lade. Ils réduisent en poudre les fruits lorsqu'ils sont secs, et cette poudre dé- layée dans du vin , leur sert à guérir la colique, fortifier l'estomac et provoquer les mois aux femmes. Ils s'en Servent aussi pour dissoudre les calculs de la vessie. Guilandinay nom d'un professeur d« l)otanique à JPadoue, •:ii DES COURBARILS. 32) TROISIÈME SECTION. Corolle presque irrégulière • étamines dis-- tioctes ou réunies seulement à leur base ; gousse uniloculaire, bivalve; arbres ou arbrisseaux à feuilles ailées sans impaire , ou seulement conjuguées ou simples. XIX* GENRE. COURBARIL, Hymen MA. L. Juss. Lam. ( Décandrie-monogynie, ) Caractère gènêr. Calice turbiné , coriace ; divisé à «on limbe , en cinq découpures profondes , obtuses , caduques ; corolle à cinq pétales presque égaux ; étamines dix j filamens distincts , courbés dans leur partie moyenne; anthères oblongues , va- cillantes ; légume grand , ligneux , ovale, oblong , légèrement comprimé , rempli d'uue pulpe sèche ou farineuse , évalve , polysperme ; semences ovoïdes , un peu comprimées , entourées d'un tissu fibreur €t plongées dans la pulpe. On ne trouve dans les livres de bo- lanique qu'une espèce de coiirbaril(Ay- Botanique. Xill. a^ l I I ^ ■^' 25o HISTOIRE NATURELLE menœa courbaril, Liim. ). Il en existe pourtant un foi i ^! and nombre au Bré- »il, à la GuiaLia , &c. La plupart des auteurs ont rappovté à crtte *;■ pèce tous les courbmls q»ii ont les feuilles con- jugoees et ïes fleurs en ëpis ou en co- ryn>bes terminaux Le COU] bai ii du Brésil ( hymenœa Brasiliana ) est wn grand arbre dont îe bois est utily à toute sorte d'ouvra- ges ; son écorce est d'un brun noirâtre. On apperçoil sur ses rameaux deux bourrelets opposés et continus jusqu'à la base de Tepi le fleurs qui le termine ; ses feuilles sont alternes , pétiolées , bi- iiëes ou composées de deux folioles ar- rondies à leur base et tei minées en . pointe , lisses en dessus , glabres en des- sous. Comme on ne connoît pas l'arbre qui donne la résine animée du com- merce, on a présumé que c'étoit le cour- baril diphylle {hymenœa courbaril, L.). Il est probable que ce sont des arbres de ce genre qui donnent cette résine j DES fîOUKBARILS. 25t mais nos connoissances sur les produc- tions les plus communes dans le com- merce, sont encore bien peu avancées ^ parce que peu de botanistes ont occa- sion de voyager, et que les marchands ne s'occupent pas de donner la descrip- tion des arbres qui les produisent. Ils n'auroient pas d'ailleurs les connois- sances pre'liminaires pour le faire avec succès. Au reste , la gomme ou résine que produit cet arbre , est d'un jaune clair, transparente, d'une odeur agréa- ble, et brûle comme le camphre : elle ressemble beaucoup à la gomme copal, cependant celle qai est connue sous ce nom est produite par un autre arbre. Le bois du courbaril est propre à faire d'excellens ouvrages de charpente. On l'emploie à la construction des arbres et des rôles qui servent aux moulins à sucre. Il sert aussi h faire de grandes roulettes d'une seule pièce , tant pour les chariots que pour le» affûts de canon. m' ,», B ' f'i i! ' i I' f!^ 1 #|i >) 552 HISTOIRE NATlT|lKtf.TÎ Hymeiiœa , en français hyirn^n/c , ainsi nomino, parce que les denx folio- les penvent ^tre rcgardc^rs comme une image de Tunion conjugale. X X« GENRE. BAUIIINE , Bavui^ia. L. J. Lam. ( Décandrie-monogynie, L. ) Caractère générique. Calice îrrégulîcr , à cinq divisions ,8'ouvrnnt longitiidinale- ment sur le côté inférieur , caduc et ae détachant à sa base ; corolle à cinq pé- tales , onguillés , oblongs, ondulés , pres- qu'égaux ; étaniines distinctes, inégales ; jfilamens déclinés, neuf plus courts que la corolle et quelquefois stériles , le dixiè- me beaucoup pluslong et toujours fertile; ovaire stipité j légume alongé, compris mé, polysperme ; ù amenées applaties, eu forme de reins ou elliptiques. On compte environ quinze espèce* de bauhines, dont huit habitent le» Iiideset les îles de l'Asie méridionale, ■t denx i'olic)- ommc une L E. j. J. La m. . L.) régulier , à gituflinale- oaduo ot 30 à cinq pé« lulés f pre3- } inégales ; 3urts que la , le dixiè- >ur8 fertile; é, compri- platies^ en 0 espèce» bitent les idlonale. une Anitle VAiVique, et 1«» «ix milrc» ]a Gilinn» . lu Jujiwiïi(iu) ul ^4u> u^ ur.bvu (t^^ '^'*^''' lève à yÛHiliiPP^'iU d« Jm^teui; : iiua tronc «i|t 4à38(;z «^yoia fit jiouUeul uuo cime im't ûtuléo,*) aea.rcuiOei) tiututcU' coeni' ariHit^di.,, u|[^ |)«u phiN iurgcs que ]ong.uc^ , éçUajiciûe» à loui' soinuiot^ oCi. clloM forment d<9UX lobes d'une couMÎti*» iunce un peu coriace ; IcurA iiçucf sont > DES TARALBA, &c. 2ÎÇ5 (lu chaos où l'avoient plongée leurs pré- décesseurs. XXP ET XXV« GENRES. T^ARALEA. Aubl. lm$.(^l)écandner monogynie, ) PARIVOA. Aubl. Juss. i( Bécandrie- monogynie, ) VOU'/ '^A'. Aubl. Juss. ( Ttiàndrie-' monûgynie.) ■' / CYNOMETR A. L. Juss. ( Décandrie- monogynie,^,^f\, _ PAIiOVEA. Aubl. Juss. {Décandrier mono^nie, Voy, 3~ vol. ) !V:it.^t .;_ (Ml f » I' l î ! 256 HISTOtRE NATURELLE QUATRIilME SECTION. Corolle irrégulière , papîîîonarée ; dix étt- mine« dUtinctes , ou rarement réui>ies à leur base ; légume uniloculaire, bivalve j arbres ou ajbrisseuux ; feuilles simj^let ou terné«8 au ailées avec impaire. XXVr GENRE. GAINIpR., Cençis. Linn. Juas. Lam. ( Décandriê-monogynie. L. ) Caractère g^nSriqiie. CalfceurcîÇoYé, â cîfiq dont l'une est originaire du midi da l'Europe, et l'autre de TAinérique sep- tentrionale. •fj To/n TII7 Ptf^.Mâf, 1 . Cercis . % . Ulojx . t i(! 1 i, F' ■ ' hi V\ V M -',' B, ;»^ 1 1 Lw^Kf:''- H i J E 1 4 5 \. I>12 8 GAI NIER 8. 2ÎÇ7 Legainier d'Europe, ou arbre de Ju- dée ( ccrcis siliquastrum, Linn. ) est un arbre de moyenne grandeur , dont lea brancbes s'étendent en forme de para- sol. Son tronc est droit et couvert d'une ecorce noirâtre gercée; ses rameaux sont en grand nombre , alternes et rougeâ- tres ; ses feuilles sont en forme de rein , entières, pëtiolees, glabres, à nervures palmées ; Icsfleurs sont en faisceau nom- breux et épars sur le baut du tronc et sur les brancbes jusqu'à leur sommet ^ d'un pourpre éclatant ou couleur de rose et quelquefois blancbes ; pédon- cules courts ; le fruit est une gousse plane , lancéolée , membraneuse, qui contient huit à dix graines ovoïdes , eomprimies et rougeâlres. C'est un des plus beaux arbres que l'on puisse cul- tiver dans le premier printemps. Ses fleurs nombreuses et d'une belle cou- leur font le meilleur effet. On en trouve cl ont le tronc a jusqu'à dix pouces de diamètre. Leur bois est d'une assez bello ■ i^ I jll M i '.\ ¥ 5^8 HISTOIRE NATURELLE «oaïeur , médiocrement dur, et assez cassant. Quand on tond le gainier au ciseau et au croissant , il branche beau- coup; c'est pourquoi on en peut faire des palissades , des boules et en couvrir des tonnelles. On l'ëlève bien de se- mences. Il vient dans des terreins secs , pourvu que la terre y soit bonne. Le gainier du Canada ( cercis Cana- ^nsis, Linn.) diflFère du procèdent par la petitesse de toutes ses parties : il résiste mieux au froid , et peut passer 1 hiver en pleine terre, dans le nord de J Allemagne. XX VIP GENRE. POSSIRA. Aubl. Juss. (-Dodérandri^ monogymè,Voy,5''Yol) DES ANAGYRES. 259 XXVIir GENRE. ( Décandrie-monogyn L> J. Lam. le. L.) Caractère générique. Calice urcéjlé, à ç\n^ dents , persistant ; corolle à cinq pétales j étendard en cœur renversé , fort court • ailes un peu plus longues que l'étendard * carène dipliylle , très-Ionguc; étaraine* distinctes ; légume alongé , comprimé , un peu courbé , polysperme ; semencet en forme de rein. L'an AGYRE fétide {aimgyris fœtida, L.), vulgairement le bois puant, est wix petit arbrisseau qui s'élève à cinq ou six pieds de hauteur. Sa tige est droite rameuse , couverte d'une e'corce grisâ- tre qui répand uns mauvaise odeur lorsqu'on la touche; ses feuiHes sont alternes, portées sur de longs pétioles et composées de trcis folioles qui sortt ovales , aiongées, sessiles et marquée* assez fortement par une nervure. Ley stipules sont opposé* aux pétalej et » fl 1* H, (I p '' '' 1 24o HISTOIRE NATURELLE bifides à leur sommet ; les fleurs sont A'eunies plusieurs ensemble par petits bouquets aux aisselles des feuilles , et «ont portées sur de petits pédoncules. On trouve cet arbrisseau dans les pro- vinces méridionales de la France , en Espagne et en Italie. On l'a naturalisé dans nos jardins , où il donne des fleurs à l'entrée du printemps. Il est fort joli , dit Duhamel ; ses fleurs réunies en forme de bouquet, font un effet assez agréable , néanmoins leur couleur n'est pas trop brillante. Comme il craint nos forts hivers, on est contraint de le mettre en espalier et de le couvrir avec des paillassons. On le multiplie par d«s semences qu'on tire du Lan- guedoc et de Malte ; on le multiplie encore avec des marcottes. Ses feuilles passent pour résolutives, et ses semen- ces pour vomitives. ^'Anagyrls , formé de deux mots grecs ^ui signifient avec courbure , à cause 4@ |a %me du fruit et.des semences* DES SOPHORAS. 24l XXÎX* GENRE. SOPHORA. L. J. Lam. ( Décandrle- monogynie. L. ) Caractère générique. Calice urcéolé , à cinq dents, persistant ; corolle à cinq pétales ; ailes et carène diphylles de la longueur de l'étendard, quelquefois plus courtes ; éta- mines disfinctes ; ovaire stipité ; légume souvent alongé , et gibbeux à chaque se- inenue. On compte plus de dix espèces de sophoras : deux croissent naturellement en Sibérie et à la Nouvelle-Hollande , tous les antres se trouvent dans les cli- mats cliauds des deux Indes. Le sophora à sept folioles ( sophora heptaphylla, Linn. ) est lui arbrisseau lie l'Inde, qui s'élève à sept ou huit pieds de hauteur. Son écorce est glabre et peut être facilement enlevée , ses feuilles sont alternes , et composées de ^'^otanique, Xilï. 21 w.- ?> M 2i2 HISTOIRE NATURELLE sept ou neuf folioles qui ont près de deux pouces de longueur : elles sont d'un vert obscur eu dessus , et cotoix- netises en dessous j ses fleurs, de cou- leur jaune, réunies en bouquets, don- nent naissance à des gousses longues de neuf ou dix pouces. Cet arbre croit sur 8ur les côtes de Malabar, dans les îles d'Amboine, de Java, &c. , dans les lieux pierreux et arides , et on est agréable- ment surpris de rencontrer son feuil- lage vert et élégant, dans un terrein fiouvent abandonné de tous les autres végétaux. On le cultive aux environs des habitations et dans les jardins. Les Malais font un très-grand usage du so- pliora , et ils le croient propre à guérir beaucoup de maladies, comme la bile, la pleurésie , &c. Ils ont soin d'appli- quer ses semences sur les parties du corps imprégnées de venin par la mor- sure de quelques reptiles , et de les te- nir chaudement sur la braise , pour en détruiie l'effet. Lorsque les poissons de î &.' eielll: ont près Je ' : elles sont us, et cotoi- urs, de cou- iiquets, don- 3s longues de bre croit sur clans les îles [ans les lieux 3st agreable- :i: son feutl- s un terrein is les autres ux environs jardins. Les usage du so- pre à guérir ime la bile , oin d'appli- parties du par la mor- ?t de les te- Je , pour en I poissons de DE S « O P H O R A S. ^45 ces contrées se sont nourris de certains polypes ou vers marins , ils deviennent vénéneux pour les habitans qui les man- gent. Les Malais se sont apperçus qu'en prenant une décoction de cinq ou six de ses graines, elles provoquoient le vomissement , et le malade étoit guéri. Aussi, en reconnoissance de tous ces bienfaits , ils ont inventé des cérémo- nies particulières pour le planter et Rumphius raconte entr'autres choses qu'ils déposent une pièce d'or au fond du trou qui doit recevoir la racine, et prient Dieu de lui conserver ses vertus. Plusieurs espèces de ce genre sont tnkivées dans nos jardins d'ornement; et M. Junicu en a vu un autrefois cliez le duc d'Ayen , qui c* voit soixante pieds de hauteur I I J il r M ] ' li P 341 HISTOIRE NATURELLE XXX« GENRE. MULLERA. Lirm. mppl. J„ss. Lam. {i^iadelphie-octand. Voy. 3" vol. ) CINQUIÈME SECTION. Coroîle irrégulière , papilîonacée ; dix éta- mmes , presque toujours diadelphes ra- rement mouadelphes ; légume unilLcu- laire bivalve ; arbrisseaux ou herbes à Veuilles simples ou ternées, ou plus rare- ment digitées; stipules libres ou adnées à ïa base du pétiole, quelt^uefois peu ap< parentes, * r XXXr GENRE. AJONC, Ulex. Liim. Juss. Lam. (Pladelphie-décandrie. L. } Caractère génénque. Calice profondément divise en quatre parties ; colorées , iné- gales , deux grandes opposées , deux très- petites également opposées et caduques • caréné diphylle j étamines monadelphes • »i«r-*'«. DES AJONCS. 245 légume renflé , excédent à peine le calice fi'< contenant un petit nombre de semen- ces» On connoît deux espèces d'ajencs, l'une cro t dans tous nos climats, et l'autre dans l'Amérique. L'ajonc d'Europe ou jonc-marin, ge- nêt épineux ( ulex Europœus , L. ) est un sous-arbrisseau qui s'élève à trois ou quatre pieds de hauteur ; ses rameaux sont nombreux , serrés et hérissés d'é- pines ; ses feuilles sont petites, et se changent en épines , qui donnent elles- niêfues naissance à d'autres épines plus petites , et finissent par se changer eu rameaux ; les fleurs sont d'une jolie couleur jaune , presque sessiles, et si- tuées au sommet des rameaux ; il leur succède une gousse velue , un peu cy- lindrique-^ et cet arbrisseau , très com- mun dans les terreins maigres et arides , sert à un très-grand nombre d'usages économiques. On en fait des fagots qui «ervent à chaujBPer le four , cuire de la 246 HISTOIRE NATIRELLE c.liaux et des bi jqnns. Ses cendres fer- tilisent les terres suv lesquelles on 1 ♦ bnlle. Sur les berges des fossés , il tient lieu de haie. Eii Bretagne, onfaitdea tas d'ajonc et de gason formés par de» conciles a1ternativ«^s d« l*un et de l'an- tre. Eu se pourrissant ces substances donnent un bon fumier. Dans les paya oi'i cette substance vient naturellement, et où. les fourrages sont rares on en nourrit les bestiaux. On r«\cud que ses feuilles pilces et ses épim rompues , engraissent les boeufs, U ches, les poulains, &c. , qui s'en nourrissent,. J^'ajonc peut figurer avec avantage dans les bosquets de toutes les saisons , parce que ses fleurs paroissenl presque toute rannée. Il vient très -bien dans toute sorte déterre , mais il n'est gros et élevé que dans les sables gras et les terres fortes. Uiex , formé du mot latin uligo. Pline nous apprend qu'on tiroit de For des cendies de ïuUx, LLP mires frr- îllcs on !.♦ '*s , il tient on ^ait dea lés par de» et de l'nn- subatancca is les paya lellement,, es on en éic'ud que ron>piies , ches, lea )urris8ent,^ ntagedans ons , parce jquc toute [ans toute o9 et élevé les terres tin uliiTO, oit de l'or D E s G E T S. lij XXX ir -XXXIV G-» ASPALATHUS. L. Juss. Lam. (D/a- delphie- 'Uvandrie, L. ) LIPARIA. L. J. Lr n. ( JJiadeljphie^ dévt'Tn \ BORBONIA. L. m. {DladelphU- décanJrie. i oy. 3" roi. ) XXXV G PJNR E. GENÊT, Genist^, Lînn. Jnss. Lam. ( Diadclphie-dccaiidrie, L. ) Caractère générique. Calice petit , en clo- che , quelquefois à cinq dent* , d'autres lois a deux lèvres , dont la supérieure est a deux dents et l'inférieure à trois ; éten- dard réfléchi ; ailes écartées j carène bi- *de ou à deux pétales, ne recouvrant point les étamines qui sont monadelphes • •tigniate quelquefois velu ; légume ovale ou oblong t une ou à plusieurs semen- ces. Les espèces ^ui composent le y genre •*■• ^«i*-a Ai "^f^^^ IMAGE EVALUATION TEST TARGET (MT-S) // ,.v ^^ 1.0 i.i 1.25 M 12.0 18 U II 1.6 ^/J A c'^ % % > 4»: h.. ^ 0% /À ¥^'m '/ Photographie Sciences Corporation '^1? O <^ 4>\ <* ^^*>* O^ 23 WEST MAIN STREET WEBSTER, N.Y. 14580 (716)872-4503 ^ fV ■^ V rH f • H! %4 248 HISTOIRE NATURELLE des genêts , sont au nombre d'environ vingt-cinq. Deux croissent dans le Le- vant ou en Afrique ; les autres se trou- Vent en Europe , et sont journellement employées à nos usages domestiques , économiques et médicinaux. Le genêt griot ( genista purgans , Lin. ) est un petit arbrisseau d'un pied et demi de hauteur. Ses rameaux sont nombreux, divisés , grêles , eJGfilés , ver- dàtres, les plus jeunes sont pubescens vers leur sommet. Ils sont garnis de quelques feuilles alternes, petites, lan- céolées , presque sessiles. Les fleurs sont jaunes , latérales , pédicellées , la plu- part solitaires et éparses. Les gousses sont comprimées, velues et longues de six à neuf lignes. En médecine on lui attribue, ainsi qu'à quelques autres ge- nêts, des vertus apéritives. Son sel lixi- viel a quelquefois été d'un grand se- cours dans riiydropisie. En bifilatit de jeunes branchés de genêts verds sur iine assiette^ on en retire une huile noii efort i1 3 sur une DES GENÊTS. 249 caustique , que l'on emploie contre les dartres.La graine pilée purge par bas-.elle provoque fortement l'urine , et détache les graviers des reins et de la vessie. Le genêt d'Espagne {^genista juncea, Lam. ) est un arbrisseau qui s'élève à cinq ou six pieds de hauteur. Ses ra- meaux sont nombreux , cylindriques , plians , pleins de moelle , et assez rcs- semblansaux tiges de plusieurs espèces de joncs. Ses feuilles sont en petit nom- bre et lancéolées. Le^ fleurs d'un beau jaune , répandent une très-bonne odeur , elles sont en grappes , droites , nues , aux sommités des rameaux. Il leur suc- cède des gousses linéaires , comprimées , légèrement velues, longues de deux ou trois pouces j et contiennent des semen- ces presque réniformes. Cet arbrisseau est très-propre à décorer les bosquets printanniers , aussi l'a-t-on placé dans les grands parterres , les jardins irrégu- liers. Il y forme des buissons très- agréa- bles. Ses fleurs sont purgatives, apéri- •^ o jj ii. If 1 25o HïSTOIRK NATURELLE tives et diurétiques. Suivant Dulia- mel , en faisant rouir dans l'eau ses ti- ges , on poiirroit en tirer une espèce d© filasse propre à faire de la corde et même de la toile. Ce genêt croît naturelle- ment en Espagne , en Italie , et dans les provinces méridionales de la France. Tous les genêts s'élèvent aisément de semence ^ qu'il vaut mieux mettre en terre , dès Tantomne qu'au printemps. On peut les greffer les uns sur les autres par approche et en écusson. Ils ne sont point délicats sur la nature du terrein , ils viennent bien par- tout et soutien- nent facilement nos hivers. On confit au vinaigre les boutons de genêt, pour les employer dans les sausses, comuie les câpres; mais ils sont ordinairement durs et ne remplissent pas le même ob- jet. Les branches des genêts servent à faire des balais , et fournissent un four- rage pour les moutons pendant l'hiver. Genisùa, formé du mot latin îrsnu ♦ «elon Ray, ainsi nommé, parce que ses branches -sont pliantes. k .-» jff. ■ ( DES CYTISES* il5i XXXVr GENRE. CYTISE, CiTTisus. Linn. Juss. Lam. ( Diadeljjhie-décandrie» L. ) Caractère générique . Calic? presque à deux lèvres , dont la supérictire à deux dents et l'inférieure àtvois, tantôt court, cam- panule, tantôt plus long , cylindrique ; étendard de la corolle réfléchi ; ailes et carène renfermant les organes delà fruc- tification î stigmate simple ; légume oblong , comprimé , polysperme. On compte quinze à dix-huit espè- ces de cytises , dont le plus grand nom- bre croît dans les contrées méridionales de l'Europe. Ce sont des arbrisseaux ou 80us-arbrisseaux sans épines, à feuilles ternées , à stipules très-petites ou pres- que nulles. liC cytise des Alpes ou faux ébénier , {^cytisus laburnuniy Lin. ) est un des plus beaux cytises que l'onconnoisse. Il s'clcve jusqu'à vingt-cinq ou trenl© 11 ) p I aS^ HÎSTOTRK NATURFXLE pieds de hauteur. Ses feuilles sont com- posées de trois folioles ovale-s-oblongues, vertes et vin peu molles. Ses fleurs sont jaunes, et forment de belles grappes au sommet des rameaux : l'étendard de la corolle est légèrement taché de brun à sa base intérieure. Les gousses qui succèdent aux fleurs sont un peu ve- lues , comprimées et contiennent cinq ou six semences. On trouve ce cytise , dans les Alpes et le Dauphiné , la Pro- vence, &c. où il croît naturellement. Il est cultivé dans presque tous les jardina d'agrément aux environs de Paris. Ses longues grappes de fleurs jau- nes lui donnent un aspect fort agréable : on peut compter, dit Duhamel, sur un coup-d'œil fort gracieux , en mêlant avec art des buissons du staphiloden- dron qui produit des grappes de fleurs blanches, des cytises des Alpes, des ge- nêts et des gaîniers. Son bois est fort dur, à-peu près de la couleur de l'ébène verle , et prend fort bien le poli. II est i^ DES CYTISES. 253 précieux pour les tourneurs et l'on pourroit en faire de jolis ouvrages de menuiserie. On assure que l'on en fait d'excellens brancards de chaise. Miller assure en avoir vu en Angleterre qui av oient plus de quatre pieds de tour à six pieds de terre. On multiplie fort aisément les cytises, de graines ou par des marcottes. Ils croisssent fort vite , et résistent au froid et à beaucoup d'ac- cidens préjudiciables à la plupart des arbres. Les lièvres et les lapins les écor- cent avec avidité ; il est donc à propos de les en garantir. Les autres cytises dé nos climats sont de petits arbrisseaux fort jolis, et pou- vant servir à l'ornement des jardins et des bosquets 5 par la prodigieuse quan- tité de leurs fleurs jaunes. Les brebis qui en mangent, ont , dit-on, beaucoup de lait. Les fleurs et les semences pas- sent pour apéritives. Le cytise des Indes ( cytisus cajan, Lin. ) , vulgairement pois d'Angole, Botanique. XIII, aa > .» lUIW ^Bi HISTOIRE NATURELLE pois de Congo , est un arbrisseau qui a'^ lève à six ou huit pieds de hauteur. Ses feuilles sont alternes, pdtiolées, compo- sées de trois folioles, lancéolées^ d'un vert grisâtre en dessus et blanchâtre en dessous. Les fleurs viennent dans la partie supérieure des rameaux et sont do couleur jaune. Il leur succède des gousses longues d'environ deux pouces, pointues et enflées à l'endroit des se- menées, qui sont brunes avec un ombi- lic et quelquefois roussâtres ou lout-à- fait blanches. Comme elles servent à la iiourriture des habitans de l'Inde, ce cytise est cultivé dans leurs campagnes et on en vend les fruits dans les mar- chés publics. Ses feuilles sont employées à arrêter le flux hémorrhoïdal trop abondant; pilées avec du poivre et du gingembre , elles guérissent le mal de dents, et leur décoction, dans de l'eau de viz, donne du ton aux organes fatigués. ,Les semences sont d'une grande res- fiouice aux yeux du pays , principale- B E s L U P I N s. 2/i5 ment pour nourrir leurs esclaves. Elle* servent aussi à nourrir la volaille et les pigeons qui en sont très friands. Cytisus, forme, selon Pline , du nom d'une ville de l'Archipel. XXXVir GENRE.. CROTALARIA. L. J. Lam. (Dia. delphie^décandrie, Voy. 3« vol. ) XXXVIir GENRE. LUPIN, Zrrpz^^^. Li„n j^g^ j^^^^ \Diadelphie^décandrie, L.) Caractère générique. Calice k deux divî- aïons entières ou dentées ; carène pres- que a deux divisions ; étamines monadel- phes a leur base, cinq anthères oblon- gues et cinq arrondies ; légume coriace, oblong , polysperrae. Ce genre comprend dix-sept espèces , dont trois croissent naturellement en Europe, et quatre ont été observées au Pérou par Joseph de Jussieu. Leg au. \ Ff le i I il ^ Fl[ 256 HISTOIRE NATURELLE très se trouvent dans différens pays; an Levant , au Cap de Bonne-Espéran- ce, &c. Ce sont pour la plupart des her- bes et des arbustes à feuilles digitées, à fleurs disposées en épis terminaux. Le lupin hl&nc {lupinus albus, L. ) est une plante herbacée dont la tige s'é- lève à un pied et demi de haut. Ses feuilles sont alternes et composées de cinq à sept folioles oblongues , un peu ovoïdes , glabres , d'un vert foncé en dessus, couvertes en dessous de poils fins, couchés , luisans. Ces folioles sont molles au toucher et comme digitées à l'extrémité d'un pétiole commun. Les fleurs sont blanches, assez grandes et disposées en épis terminaux, elles sont accompagnées d'une bradée velue en dehors. Les gousses qui leur si>ccèdent sont droites, larges , applaties et velues. La graine qu'elle renferme servoit au- trefois à la nourriture des hommes, elJle n'est plus employée que dans q uel- ques maladies, et à engraisser le bétail. \i^. Ml ri rRELLE lifférens pays; onne-Espëraii- lupart des lier- lles (ligitées, à ermiiiaiix. ^us albuSj li. ) lont la tige s'ë- de haut. Ses composées de igues , un peu l'^ert foncé en îsous de poils s folioles sont tme digitées à commun. Les Bz grandes et ux, elles sont lée velue en lur siKîcèdent ties et velues, e servoit un- ies hommes , Lie dans quel- îser le bétail. V DES LUPINS. 2^7 On en sème de vastes plaines dans lo Piémont au mois de germinal , et vers la fin de vendémiaire on arrache les plan- tes chargées de fruits.La graine de lupin tient lieu de café dans quelques parties de l'Europe ; mais la dose n'est que de moitié , à cause de sa grande amertume. On l'a vantée comme apéritive et diu- rétique , mais on s'en sert peu pour rem- plir ces indications. On faitavecsa dé- coction des fomentations détersives, uti- les dans certaines espèces de dartres , de teignes et de gales. Sa farine est une des quatre farines résolutives. On l'ap- plique en cataplasme sur les tumeurs inflammatoires. Cuite avec du vinaigre ou avecde l'oxymel, elle opère quelque- fois larésolution des gonflemensécrouel- lenx et des parotides. Il y a des cantons oi!i l'un sème les lupins au commencement de messidor, et quand on veut semer le blé , on voit des femmes en arracher toutes les plan- tes et en faire des tas. On le met ensuite à ^ 2iî8 HISTOIRE NATURELLE dans la première raie faite par U char- rue et recouverte par la seconde , ainsi de suite. Le blé est semé sur cette terre avant le labour , et on ne le herse point, parce que la herse enlèveroit les plan- tes hors de terre , et elles seroient alors inutiles. L'engrais produitpar le lupin, est en général très- avantageux dans les plus mauvaises terres et dans celles qui sont fort pierreuses. La cendre que l'on tire de la plante brûlée , sert encore pour fumer les vignes, on en met une écuel- lée au pied de chaque souche. Lupinus vient , suivant quelques au- teurs, de lupufi , parce que le lupin dé- vore la terre où il est planté, comme le loup dévore les animaux qu'il rencontre. XXXIX^ GENRE. BUGRANE, Ononis. L. Juss. Lam. ( Diadelphie-décandrie, L. ) Caractère générique. Calice campanule , a ciinj découpures liîiéaîres j l'étendard de D E 5 B ir G R A N E S. 25^ la corolle grand et «trié ; étamines moiia* delphes à leur base ; légume renflé, ses- •ilo et renfermant un petit nombre de semences. On compte environ vingt-cinq es* pèces de biigranos , qui toutes croissent dans nos climats. Ce sont des herbes ou des sous-arbrfsseaux à feuilles ternées, à folioles presque toujours garnies de dents aiguës. La bugrane des champs ou arrête- bœuf ordinaire (ononis aruensis , L. ) estuneplanteàtigedure, très rameuse, rougeâtre, ordinairement couchée par terre , sans opines étant jeune : elle en acquiert en vieillissant. Ses feuilles in- férieures sont ternées , et les supérieu- res simples j leurs folioles sont ovales, veiles, striées et un peu pubescentes : les fleurs sont axillaires et varient du pourpre au blanc. L'étendard de la co- yoileestagréablement rayé : elleestcom- m M ne dans les champs incultes et sur ie bord des chemins. Son écorce infusée \ *, t ^ 260 HTSTOIRR NATURELLE est diurétique, et fait sortir Je gravier. On attribue le même elTet à l'eau do toute la plante distillc'e pendant qu'elle étoit en fleur : elle est emniénagoguej et avec la décoction des feuilles et de la racine , on fait des gargarismes pour guérir le scorbut, l'enflure des genci- ves et les maux de gorge. On multiplie les bugranes de semen« CCS ou de rejetons enracinés, qu'on lève au mois de vendémiaire. Plusieurs es- pèces qui forment des arbustes , peu- vent servir à l'ornement des jardins et des bosquets. Ononls, formé d'un mot grec qui signi- fie âne, parce que les ânes recherchent avec avidité l'arréte-bœuf ordinaire. X L« G E N R E. ARACHIDE, Pistache de terre j ^R^cHis. L. Juss. Lam. {DiadeU phie-décandrie. L. ) Caractère g<^nérique. Calice à deux lèvres tres-fenducs , la supérieure à quatre di- DES ARACH IDES. 261 ▼isions inégales , l'inférieure entière ; co- rolle renversée ; étamines monadelphea a la base ; dixième i'ilament plus court et stérile ; suivant Adanson, légume oblong, conace , presque cylindrique , un peu renflé , parsemé de nervures saillantes et renfermant une à trois semences. L'arachide à quatre feuilles ( ara^ chis hypogœa , Linn. ) est la seule es- pèce que l'on cennoisse dans ce genre. C'est une petite plante dont la icine est fibreuse. Ses tiges sont garnies de feuilles alternes, ailles, sans épines, et composées chacune de quatre folioles ovales, disposées par paire dans la par- tie supérieure d'un pétiole commun. Ses fleurs sont jaunes, axillaires, et naissent une on deux ensemble : il leur succède des gousses qui se partagent en deux baltans concaves , et contiennent dans leur longueur une à trois grosses semences oblongues et d'une couleur ïougeâtre. Les fleurs qui naissent à la partie supérieure de cette plante, avoi- leiil: communément, tandis que les in^ 1/ (t 0 ?l.. :1 2(Ç'i HISTOIRE NATURELLE l'crieiires sont fertiles. Celles-ci procini- sent des gousses qu'on trouve ordinai- rement enfoncées dans la terre, quoi- qu'encore attachées et comme suspen- dues à leur pédoncule propre. Les grai- nes de laracliide contiennent nne sub- stance farineuse , oléagineuse , ayant un peu l'odeur et le goût du gland. Elles sont très-échauffantes, et on assure qvi'cl- les excitent à l'amour. On les met ordi- nairement en dragées et en massepains; on s'en sert aussi dans les ragoûts en for* me de marrons, et l'on en fait des ratafias; mais alors il faut qu'elles soient rôties. On trouve cette plante au Brésil, dans les iles Antilles. Depuis quelques années, elle est naturalisée dans l'Eu- rope méridionale. X L I^' GENRE. ANTHYLLIDE, Jnthyllis, Lin. J. Lam. ( Diadelphle-décand. L. ) Caractère générique. Calice ovale , oblong ou campanule , velu , à cinq dents , per- DES ANTIIÏLLIUKS. '265 sîstuiit -y étendatd plus long que les ailns et la carène ; étamincs monadelphes à leur base ; légume petit renfermé dans le calice , à une ou deux semences. Ce genre comprenci quinze espèces de plantes, qui croissent presque tou- tes dans nos pays méridionaux, comme l'Espagne, l'Italie, la Provence; deux se trouvent au Cap de Bonne-EspcJkanco. Ce sont en général des herbes ou des «ous - arbrisseaux à fleurs rapprochées par paquets. L*anthyllide vulnéraire ( anthyllia imlneraria , Liun. ) est une plante à liges ordinairement couchées, légère- ment velues, garnies de feuilles un peu distantes les unes des sutres. Ces feuil- les sont ailées avec impaire j les fleurs sont terminales et réunies en deux bou- quets garnis chacun à leur base d'une bractée digitée assez ressemblante à une collerette. Cette plante pilée et appli- quée en cataplasme sur les plaies récen- tes , produit uu très-bon eflct. On I* mim 'S ê>\ ïi on trouve ses fruits cachés dans la terre, tenant encore néanmoins à la ti- ge par leur pédoncule. Les fleurs nui lesproduisentsont petites, blanches, et paroissent vers le milieu de l'été. Taus les trèfles passent pour vulné- -r** flELLE I cataplasme, '8 où il n'y a îau qu'on en estimée pio- les yeux. s ( trifolium '■ plante à tige jusqu'à trois ique et c«a- nées , ovales, aies, fines et dente'es sur t de couleur ête au som- folîum suh" peu élevée; se et veines, hes dans la oins à la ti- s fleurs qui \ blanches , de l'etë. our vulne- D E 3 M É L I L O T S. 269 raires et adoucissans ; mais ils sont assez rarcnieiit cmployës en médecine. Trifolium, ainsi nomme à cause des feuilles qui sont temées ou cooiposcea de trois folioles. XLV" GENRE. MÉLILOT, Meli LOTUS. .Tuss. Lam. ( Diadelphie-décandrie. ) Caract, gétiérique. Calice tubuleux., quin- quéfide , persistant ; carène ordinaire- inent simple , plus courte qjje les ailes et rétendard ; légume plus long que le ca- lice ; foliole moyenne pétiolée.Weurs disposées en épis lâches. On connoît dîx^ espèces de mélilot qui toutes croissent en Europe , depuis la Pologne jusqu'en Sicile et en Espa- gne. XiC méliîot bleu ( meèiiotu,'? cœrulea , Lam.) que l'on cultive dans les jardins' croit naturellement en Bohême. Il l f f m f là. t! 270 HrSTOIRE NATURELLE wne lige herbacée. , fistuleuse , canne- lee. Ses feuilles sont, alternes , trois à trois , et portées sur de longs pétioles ; leurs folioles sont ovales , alongees ,' munies sur leurs bords de dents en scie, courtes , aiguës , assez régulières et par- semées en dessous de poils rares. La base du pétiole commun est accompa- gnee de deux stipules lancéolées , pres- que triangulaixes. Les fleurs sont dis- posées sur des grappes spiciformes, axil- iaires , solitaires , élevées sur des pé- doncules beaucoup plus longs que les pétioles. Ces fleurs sont éparses, situées verticalement et d'un bleu pâle. Toute la plante , mais particulièrement ses sommités chargées de fleurs et de fruits, ont une odeur forte , agréable, comme balsamique , et qu'elles conservent très- long-lemps. Elle se développe davan- iye et devient plus intense par la des- sicatjon. On a remarqué qu'elle exha- loit celte odeur en plus grande quantité^ cians les temps pluvieux et disposes à ■-'«*"»"«***♦. B E s M É L I L O T s. 271 J orage. Les abeilles en recherchent les fleurs avec avidité. Les sommités de la plante, étant en fleurs, sont délersives, calmantes, et résolutives j leur infusion dans du vin ou dans de l'oxymel , pro- voque les sueurs et différentes évacua- lions. L'Jiuile dans laquelle on les fait macérer est recommandée extérieure- ment comme vulnéraire , consolidante ftémolliente. L'eau qu'on en retire par la distillation , est ophthalmique. On met dans les habits , la plante quand elle est sèche, pour lesgarantir des vers. Les habitans de la Silésie la prennent en infusion en guise de thé , et dans quelques contrées de la Suisse , on en mêle les ileurs dans certains fromages pour les rendre plus agréables au goilt et a l'odorat. Le mélilot oflicinal ( melilotm o/pd- nalis, Lam.)est uneplante herbacérqui s'élève à deux ou trois pieds de hauteur; ses feuilles sontaUernes, pétiolées, ter- nées et composées de trois folioles légè- i ¥k 4 1 t li j ; ■E B ;î m i ^ m H, ï u 272 IirSTOlIlE NATtfHEf LE rement pdcîicellcies, ovales ou ovales- oblongues, finement dcntdes sur leurs borcb, luliolcfl latérales un peu e'cartdej de celle du cenU La base du peliole commun muni de deux stipules linéai- res, la.iccoldcs, très-etroites , les fleur» sont de couleur jaune, pendantes, il leur succède une petite gousse, ovale , renfle'crenfermantordinairementdeux semences jaunâtres , presqu'arrondies. Cette plante a un goût acre et amer, néanmoins les bestiaux la recherchent ha dessication développe en elle , une odeur forte et mielleuse assez agréable. Ses sommités fleuries passent pour émolîientes , calmantes, et s'employent à cet effet dans les fomentations et les bains. Ses fleurs et celles du suicau sont bonnes , suivant Haller , à faire des f u- Hiigation* disGussives et pour composer des collyres On fait rarement usauc de cette plante à l'inférieur; on la n' 7 néanmoins aux Heurs de camuiiiUIe D F, 8 M iî L I I, O t S. 27^ pour appaiscr les inflammal -ris du bas- vcnfre. Les laboureurs redoutent celle plan- te, parce qu'on la sépare trbs-difficile- muMt du bled • sa graine mûrit à-peu- pn s dans le même temps que l'autre ; et il ihîfaut qu'une très-petite quantité de ses graines dans un sac de bled que l'on met au moulin , pour donner à la farine et au pain une odeur désagréa- ble et d'emplâtre. Le mélilot blanc ( melilotus alha , Lam. ) que plusieurs auteurs ont con- fondu , forme, suivant M. Tliouin , une espèce bien distincte. Dans les mémoi- res d'agriculture, année 1788 , il en a donné une description détaillée, et l'a présentée comme un fourrage intéres- sant, dont il seroità désirer qu'on in- troduisît la culture en France. Cette plante diffère principalement de la précédente par sa grandeur, par les ailes de sa corolle aussi courtes que la carène. Ses grappes de fleurs sont i» !!' n 2r4 HTSTOIRE NATURELLE pl'>»R.êle,ct,mpeupl„,alo„gc'cs, Cette espicc de meUilot croît naturellement e"6,bene et dans quelque, «.arespar- y de l'Europe ; elle est propre à la «ournturedes bestiaux, tant verte quo arlificelles dans les terres qu'on a lais- sées en jachères. Sa culture se rapproche infiniment de celle du trèfle ; elle rdus- »it principalement dans un terrein léger et fort humide. Au moyen des coupes réglées à propos , on parvient à la conserver en état de produire pen- dant trois à six années ; mais si on le laisse fleurir et mûrir ses graines, elle s appauvrit bientôt et ne doit plus être considérée que comme bisannuelle. Cet- Je plante cultivée seule nous paroît, dit M. Thouin.plusproducliveqneles dif- férente, espèces de trèfles; mais elle de- vient d un rapport bien plus considé- rable lorsqu'on la cultive aveclavesec de ^.berie ; ces deux plantes ayant tou- tes les qualités qui peuvent en faire dé- 'URELLE ïsalongees.Cefto t naturellement Iqucs autres par- est propre à la , tant verte que ler de« prairies es qu'on a lais- ire se rapproche rèile j elle reus- is un terrein A.U moyen des > on parvient > produire pen- mais si on le «graines, elle ' doit plus être îannuelle. Cet- 3"s paroi t, dit ivequelesdif- ij mais elle de- plus considé- î avec la vescc tes ayant tou- it en faire dë- HES HÉLILOTS. '2r;5 «îrer la réunion. En effet , leur durée est la même j elles poussent en môme temps , fleurissent et portent des grai- nes dans la même saison ; les racines pivotantes dans la première , et tra- çantes dans la seconde, ne se nuisent 1 une à l'autre en aucune façon. Enfuj , le mehlot blanc fournit aux animaux une nourriture substantielle , «dide échauffante , qui trouve un correctif suffisant dans le fourrage délié , tendre aqueux , produit par la vesce de Sibérie! Mclilotus , formé de deux mots grecs, dont l'un signifie miel et l'aut^^ doux f ^v S'/S HISTOIRE NATURELLE XL VF GENRE. LUZERNK, Medicago, L. J. Lam. ( Dladelp/de-décandrie. ) Çaravtère générique. Calice presque cylin- drique, à cinq découpures égales ; carène un peu écartée de l'étenUardj légume tal- cii'orme dans le medua. T.... et courbé en dedans ou roulé en spirale dans le medicagOf T.... renfet/nant plusieurs se- mences. "OiS cûiiiptc environ trente espèces deliizcriies qui croissent toutes en Eu- rope , principalement dans l'E«iroj)e inéridionale. Ce sont des plantes le plus souvent herbacées , rarement frutes- centes , à feuilles ternées, à folioles den- tées. Les stipules qu'on voit à la ba^e des pétioles sont petites. Les fleurs des luzernes «ont portées sur des pédoncu- les axillaires et terminaux , uniflores et muUiflores , disposée» en épis ou rap- prochées par paquets. ax , uniflores Il épis ou rap- D E s LUZERNES, 277 La lu:?crnc cultivée (^îtvedlca^o aati^ va, hum. ) est une plaute qui s'éièvô à deux ou trois pieds de hauteur. Ses racines sont pivotantes et s'enfoncent profondément en terre. Les feuilles sont composées de trois folioles ovales, ou ovales-alongées, souvent obtuses et un peu ovoïdes, mucronées , dentées à leur partie supérieure. Le pétiole commun a deux stipules lancéolées, ai«ruës et un peu dentées à leur base. ]>js fleurs sont pédicellées et disposées en grappes axil- îaires j elles sont ordinairement de cou- leur violette ou purpurine; quelques- unes sont jaunâtres , d'autres nuancées do bleu et de blanc. Il leur succède des gousses roulées en spirale, deux ou tnjis ibis, comme la coquille d'un limaçon. Des calculs assez vrais établissent comme certain , qu'un seul arpent de luzerne produit plus de fourrage que l'on n'en recueille dans six arpens de bons prés. Si Ton en croit quelques au- teurs, l'étend ue de terre que deux boeufs Jîotani^tie. XIlI. 54 : È à t r f > J I 278 HISTOIRE NATURELLE peuvent labourer en un jour , est plus que suffisante pour nourrir trois che- vaux une année entière. Mais il faut néanmoinsîa donner aux bestiaux avec beaucoup de précaution : une tiop grande abondance leur cause des tran- chées et même l'enflure. Le fourrage de luzerne est encore très-bon pour élever des poulains , des veaux , des agneaux, &c. Il fortifie tous les jeunes animaux, leur donne de la vivacité, et les met en état de bien résister à un froid rigoureux. Cette j)lante fournit abondamment dans les terres douces, un peu humi- des , très-substantieuses, et qui ont beaucoup de fonds. Medicago, mot formé, suivant plu- sieurs auteurs , de Media, parce que la luzerne cultivée a été apportée de la Médie. >. JRELLE jour , est plus rrir trois che- ;. Mais il faut : bestiaux avec m : une trop ause des tran- ;. Le fourrage très-bon pour îs veaux , des tous les jeunes ie la vivacité, 1 résister à un abondamment an peu liumi- s, et qui ont ;, suivant plu- ia , parce que apportée de la 1 « I I DES TRIGONELLES, 27^ XLVIP GENRE. TRIGONELLE, Trigonella, L. J. liam. ( Diadelphie-décandrie, ) Caractère générique. Calice en cloche , à cinq découpures presque égales ; ailea ouvertes ainsi que l'étendard , et reprén sentant ensemble une corolle à trois pé- tales égaux ; carène très- petite; légumo oblong, polysperrae, plus ou moins com- primé et acuminé. On connoît environ dix espèces de trigonelles , qui croissent en Europe, en Grèce et en Egypte : une seule a été observée dans l'Inde. Ce sont des plan- tes herbacées , à feuilles ternées , à fo- lioles finement dentées , et souvent en forme de cône. Elles .sont accompa- gnées de petites stipules distinctes d^ pétiole. Les fleurs sont axillaires et ter- minales, solitaires, presque sessiles, ou disposées tantôt en épis, tantôt en om^ lidles , sur un pédoncule souvent aristé> i s 4 ¥mi 280 HISTOIRE NATURELLE Le f'enugrec {trigonella fenui(recum, liinn. ) est une plante qui s'élève à un pied de hauteur environ. Sa racine est blanche , simple , ligneuse ; ses feuilles sont ternées et assez ressem- blantes à celles du trèfle des prés, mais un peu plus petites. Elles sont dentées sur leurs bords ; les fleurs sont situées aux aisselles des feuilles, et donnent naissance à des gousses longues , étroi- tes, pointues et courbées j les graines «ont presque rhomboïdales , avec une ëchancrure. On en fait usage en méde- cine, comme émoUientes et résolutives, et dans presque toutes les fomentations. Sa décoction est bonne à faire boire avec un peu de sucre pour la toux in- vétérée , les abcès de la poitrine , &c. ; mais comme elle devient nuisible dans les cas inflammatoires , il faut la fuira prendre avec beaucoup de précaution. On ne l'emploie ordinairement qu'en lavement pour la goutte, la sciatique et autres maladies semblables. DES L O T I E R S. 281 Tngonella de tri^ona , à cause ^g^ trois angles que foi'mcnt en quelque sorte les deux ailes et retendard de la corolle. XLVIir GENRPJ. LOTIER, Lotus» Linn. Juss. Lam. ( Diadelphie-décandrie. ) Caractère générique. Calice en tube , à cinq découpures égales , persistant; ailes or- dinairement plus courtes que l'étendard, coaniveiites en dessus ; gousse oblongue , cylindrique ou anguleuse , en général droite et renfermant plusieurs semences. Les lotiers sont au nombre d'envi- ron vingt : ils se trouvent pour la plu- part dans l'Europe méridionale; deux espèces croissent en Arabie et en Egyp- te. Ce sont des herbes à feuilles ter- ne'es, portées sur un pétiole, et accom- ))agnées de folioles sessiles, grandes, et distinctes du pétiole. Les pédon- cules aont solitaires , axillaircs et ter- ■ i. . i. J. 282 HISTOIRE NATURELLE miiiaiix : ils portent une ou plusieurs fleurs disposées en ombelles. Le loticr corniculë {Jotus cornicula" tus, L.), vul^'airement le trèfle jaune, est une plante fort commune dans nos prés : elle a'ëlève à un ou deux pied» de hauteur; ses tiges sont ordinaire- ment penchëes ou couchées sur la terre j les feuilles sont composées de cinq folio- les rangées sur une côte commune, et dont deux font l'office de stipules; elles sont ovales, lancéolées, pointues ou un peu obtuses ; les fleurs sont d'un très- beau jaunc,qviel(iuefoislégèrement tein- tes de pourpre. Elles sont ordinairement rassemblées au nombre de quatre à huit, en espèces de couronnes; aux extrémi- tés de longs pédoncules axillaires, soli- taires et munis à leur sommet d'une bractée sessile , à trois folioles. Il leur succède des gousses droites , grêles , cy- luidriques , glabrçs, un peu pendantes, et longues d'environ un pouce. Cette pUnte trace beaucoup et pousse d« ■'^'»ifmmm*>^.>«^' RETJ.E e ou plusieurs îUes. tus cornicula" e trèfle jaune ^ mne dans nos >u deux pied» >nt ordinaire- cs sur la terre j » de cinq folio- commune ; efe stipules; elles >ointucsouuii ont d'un tres- sé remonttein- «•dinairement quatre à huit, aux extrémi- xillaires , soli- ommet d'une )lioles. Il leuF 3S , grêles , cy- ni pendaivtes, pouce. Cette et pousse de DES LOTIERS. 2Ôi> bonne li'^ure au printemps. Une tcno- légère et douce lui convient , et elle rapporte même une assez grande quan- tité de fourrages dans un terrein mai- gre. Quelques auteurs la regardent comme un bon fourrage ; Miller néan- moins assure que toutes les espèces de bestiaux évitent d'y toucher. EU© est très -peu employée en médecine j bien qu'il y ait des gens qui la croient détersivcjapéritive et vulnéraire. Le lotier comestible ( lotus edutis , liinn. ) est une plante qui croît ^n Italie , en Sicile et dans l'ile de Can- die. Ses tiges s'élèvent à huit ou neuf pouces , et portent des feuilles compo- sées de cinq folioles, dont deux à-peu- près ovales et sessiles à la base du pé- tiole. Ses fleurs sont axillaires , soli- taires , quelquefois deux à deux, et de couleur jaune. II. leur succède des fruits arqués, un peu cylindriques, légère- ment enflés , glabres, et longs d'en- viron un pouce. Il est creusé d'un côté 284 HISTOIRE NATURELLE par un sillon longitudinal comme dans les astragales. Ses gousses sont bonnes à manger : elles ont une saveur douce analogue à celle des petits pois j et oti les vend dans quelç^ues endroits sur les marches. Le nom de lotus a. éU donné par les anciens à un grand nombre de plantes fort différentes. XLIX** GENRE. DOLIC, DoitcRos. L. Juss. Lam. ( Diadelphie-décandrie. ) Caractère gêner. Calice en c1oc»ie , court à quatre ou cinq dents inégales ; éten- dard muni à sa base de deux callosités pa- rallèles qui compriment les ailes j légume oblong , polysperme , sujet à varier dans sa forme ; semences arrondies ou en for- me de reins , et ombiliquées latérale- ment ; ombilic muni d'une callosité sail- lante , oblongue ou circulaire. C£ genre de plante conjprend environ 5a««»¥*(fcrt»«wK~s. 1 i D K S D O L I C S, 285 spermc, et sujet à varier clans sa forme. On compte environ vingt espèces de liaricots, presque tous originaires des climats chauds de l'Inde et de l'Améri- que. Plusieurs d'entr'elles sont vérila- blement grimpantes, quoique dépour-' vues de vrilles. Elles s'élèvent en s'en- tortillant, comme les liserons, autour des plantes ou autres corps qu'elles ren- contrent ; d'autres espèces au contraire restent en touffe , et leurs tiges ne grim- peut pas sensiblement. i' ,i J M 288 HISTOIRE NATURELLE Le Iiaiicot commini , originaire de riiide ( jj/iaseolns vulgaris , Linn. ) pousse mie lige herbacée , grimpante sur les rames et les (^chalas que l'oit met auprès. Ses fouilles sont composées de trois folioles ovales , pointues et por- tées sur un pétiole commun, anguleux et canaliculë en dessus , épaissi et com- me noueux à sa base. Ses fleurs por- tées sur des pédoncules axillaires, sont blanches, et il leur succède des gousses longues et pendantes. Les semences qu'elles contiennent varient de forme et de couleur, selon les variétés obte- nues i)ar la culture. Ou mange ces gous- ses encore vertes j et depuis quelque temps on a trouvé le mo)'^ende les con- server dans cet état pendant toute l'an- née. Elles sont presque aussi bonnes que cellescucilliessur la plante. Les graines renfermées dans ces gousses, connues sous le nom de haricots blancs ou pe- tites fèves, servent à la nourriture des hommes et de ious les bestiaux qui les R l » E s H A R I C O T s. 289 dévorent avec avidilë. Leur farine est employc^o dans les cataplasmes pour amollir , résoudre et disposer les tu- meurs à suppurer, et on assure que la gousse sèche et prise en infusion théï- forme , est fort bonne pour pousser les urines. On conserve encore les hari- cots pour les manger en hiver en com- pote , comme les choux et les raves ; pour cet effet on les choisit tendres avant que la fcvc soit formée , on les coupe par tranches fines , et on les met par couches qu on assaisonne avec le sel et le poivre dans une terrine vernissée. Les fèves ou haricots que l'on sème, dpi vent avoir au moins un an ; on lel place à deux pieds de distance , dans des rigoles assez profondes, et recou- vertes d'environ un pouce de terre. Dès qu'ils ont pris leur croissance et que les tiges supérieures sont entièrement fleuries, on coupe celles-ci par le haut 5 par ce moyen, si la saison est favo- Botaniçiue. XIII. ^5 t i î H iii 29a HISTOIRE NATURELLB table, toutes les fleurs réussissent et donnent abondamment des fruits. Le haricot ï\a.m [ phaseolus nanus , Linn. ) a la tige beaucoup plus basse que le précédent ; mais ses feuilles sont assez ressemblantes. Les fleurs vien- nent sur des grappes axillairea , plus courtes que les pétioles. Les gousses qui leur succèdent sont pendantes , oblon- gues, un peu comprimées et pointue» à leur sommet. Malgré que sa tige resle plus basse et ne grimpe point, M. de Lamarck présume qu'il n'est qu'une va- riété du haricot commun, propagée par la culture et formant une race cons- tante. On emploie ses fruits aux mêmes usages économiques que le précédent, et ses fèves sont tantôt tachées de Ibrun , de noir et de blanc. Le haricot d'Espagne [phaseolusmul- tlflorus , Lam. ) que l'on cultive pour l'ornement des jardins , a des tiges qui peuvent s'élever à quatorze ou quinze pieds de hauteur ; ses feuilles cpmpo- ^11 lELLE 'étississent et es fruits. eolus nanus , ip plus basse s feuilles sont fleurs vien- illaires , plus es gousses qui uitcs , oblon- s et pointues e sa tige resie point ^ M. de est qu'une va» propagée par le race cons- tsaux mêmes le prëcédent, hees de jbrun , haseolusmul- cultiTe pour des tiges qui ze ou quinze Liilles Ci^mpo- I DES HARICOTS. an» »ees f]c trois folioles ovale, . point,,™ et portée., sur ua p,ili„ie com,„un, long et canaliculé en dessus ; ses fleurs por- tées sur des pe'doucules axillaires, sont fi.andes et d'un rouge éclatant ;quel- luefois elles sont blanches. O.i trouve toujours à leur base deux petites brac- tées ovales et serre'es contre le calice. ^\ hwicots sont gros , d'un pourpre volet ou rougeâtre : cette plante , ori- g.na.redes Indes ou de l'Amérique me.-.d,o„ale, fait un bel effet dans les jardins d'ornement. « Je ne voisjjas trop, dit M. Rosier '• dans son Dictionnaire d'agriculture >> pourquoi dans nos provinces du Nord' « ce haricot est cultivé comme plante » de simple agrément. D'après ma pro- " fr «P'^"'">ce , il est certain que le » légume cueilli nouveau est très-bon » et s accommode de tous Icsassaisonnel '• mens qu'on fait aux haricots ordi- >' naires; les semences parvenues à une • certaine grosseur , sont très -bonne. t; Uï i /! i l 1^ 1 292 HISTOIRE NATURELLE » mangées en verd , et lorsqu'elles sont » sèches fournissent une bonne purée. » La hauteur à laquelle sa tige s'élève , rend sa culture en grand fort embarras- sante. Phaseolus , formé de phaseliis , qui signifie petit navire, à cause de la forme des semences. LI% Lir ET LIIP GENRES. ERYTHRINA. Linn. Juss. Lam. CLITORIA. Linn. Juss. Lam. GLYCINE. L. J. Lam. {Diadelphie^ décandrie, Voy. 3** vol. ) SI tJES ABRES. SIXIÈME SECTION. 29 D Corolle irrégulîère , papîllonacée ; dix éta- mines diaaeîphes, rarement monadeN phes ; légume uniloculaire ( biloculalre dans Vastragale et le bisserula ) , bi- valve ; herbes , ou arbrisseaux , ou arbres de moyenne grandeurj feuilles ailées avec impaire. L I V G E N R E. ABRE, A BRU s. Linn. Juss. Lam. ( Diadelphie-décandrie . L. ) Caractère générique. CdWce à quatre lobes peu profonds , le supérieur plus large j étamines au nombre de neuf, réunies à leur base et libres dans leur partie supé- rieure ; légume court, légèrement com- primé , renfermant un petit nombre de semences arrondies, d'une couleur écar- late , et ayant une tache orbiculaire d'ua beau noir près de leur ombilic. L' A BRE h chapelets {ahrusprecatorius, L. ) , vulgairement liane à réglisse , est la seule espèce que l'on connoisse: I ml il A lu t -i 20 t insTom r. v \rii nr.T j F. c'est un sous -arbrisseau «\ lige giim- pantc , comprimro , et comme com- posée (le deux tiges réunies; elle grimpe et s'entortille autour des urMos voisins. Ses feuilles sont ailées, sans impaire, et composées de dix à ([uinzc paires de folioles, ovales-alongées , entières, et im peu semblables é\ celles du tamarin; ses ileurs »ont disposées en épis axil- laircs , au nombre de douze à quinze au somme t des pédoncules. Il leur succède un léginne court, comprimé, couvert de petites aspérités, et muni à son ex- trémité du style qui se courbe en cro- chet. Suivant Rumphius , on la trouve dans riiute, aux lieux aquatiques, et particulièrement à Amboine , oi\ il pa- roît qu'on la cultive. Le père Nicolsou l'a observée à Saint-Domingue , sur les bords de la mer et dans les moi nés. Les habitans emploient ses tiges aux mè- mes^usage» II 396 IIISTOIIIE NfATl'RKI.MÎ L V (î E N K E. AMOliriTA, //ifo/?/»//^. L. J. Lam. ( DUulelphie-décandi'ie. ) Caractère générique. Calice à cinq dents ; étendard ovale , concave , obtus , point d'ailes ni de carène ; étamines raonadel- pliesà leur base , saillantes ; légume pres- que courbé en croissant , tubercule t à une ou deux senienccs , et très-petit. Cr. genre do plante ne renferme qu'une espèce observée en Amérique : c'est l'amorpha d'Amérique ( amorphe f ru- licosa, L.), vulgaircmentindigo bâtard. Sa lige s'élève à dix ou douze pieds de hauteur; ses rameaux se révuiissent en buisson et lui donnent un aspect agréable ; ses feuilles sont ailées avec impaire, et composées de quinze à dix- neuf folioles ovales , et portées chacune sur un pétiole court. Les fleurs sont placées aux extrémités des rameaux, mx .ï^g''?s^?riT^?W^^^^^^^»7Wgt|B l E. L. X. Lam* ie. ) cinq dents ; btus , point îs monadel- éguiue pres- uberculé ) à is-petit. 'me qu'une [|ue : c'est orphefru- igo bâtard, ^uze pieds réunissent un aspect lilécs avec inze à dix- escliacune [leurs sont rameaux ; r» R S A M O R ? H A. 297 nisposées eu épis longs : elles sont do couleur ponpreet violet, et très-petites. Le lïuil est une petite gousse , un peu courbée , et renferme \\\\\i ou iX*i\ix se- nience-j en forme de rein. On peut , iHt M. Duliamel , mettre Tamorplia dans les bosquets d'été ou dans ceux d'automne, car ses feuilles subsistent jusqu'aux gelées. Ses longs épis d'un violet foncé , parsemés de points jau- nes, peuvent encore engager à en pla- cer dans les bosquets de la fin du prin- temps. Amorpha , formé de a privatif et d'un mot grec qui signilîcybr//ie , c'est- à-dire Jleur sans forme, parce que les fleurs sont dépourvues d'ailes et de carène. '^'''''^l^^ySaMMMH^'^lHipM nBC Q flljb HISTOIRE NATITRELLK L V I*" G E N R E. PISCIDIA, PtscrDij. L. J Lam. ( Uiddclpliie-dèvandric. ) Caractère ^('nérique. Calico en cloche, à limbe divisùen cinq dent» inégales {éten- dard échtmcré j niles de la longueur de l'étendard j légume pédoncule , un peu comprimé, muni de quatre ailett longi^ tudinales , larges , membraneuses ou co- riaces ; semences oblongues et un peu eu forme de rein. On connoîl deux espèces de pisci^ dia , qui croisseni: dans l'Amérique méridionale. Le bois-ivrant ( pis^ ci dia erithrina, Li nn.) qui s'élève à vingt-cinq pieds de Imuleur. Ses feuil- les sont ailées, avec impaire, de formo ovale ; ses Heurs sont en grappes ra- meuses et produisent des gousses qui, selon Sloane , ont quelque ressem- blance avec les roues de moulin à eau. Suivant le père Duiertre , les ha- '■m DES nOBINIA. 299 bilans do l'Aindrique oii on le trouve , pilent ses feuilles, les enferment tlans un sac qu'ils enfoncent dans l'eau oii lia veulent pêcher. On voit alors le» poissons surnager de cAtc et de tra- vers, et se laisser prendre à la main, ce qui a fait donner à cet arbre le nom de bois-ivrant , en latin piscidia. LViP GENRE. JBOBINIA, BoBîNiA, L. Juss. Lam. ( Diadelphie-cUcandiie. ) Caractère générique. Calice en cloche , à limbe presqu'entier ou légèrement qua- i drilobé ; stigmate velu antérieurement ; gousse oblongue , comprimée, à plusieurs semences comprimées' On connoît environ dix espèces de rohinia , dont deux sont originaires de iii Caroline et trois de la Sibérie. Les autres croissent daiis les climats chauds J i U 5oo HISTOIRE NATURELLE de rAmeriqucct de l'Inde. Ce sont des arbres ou des arbrisseaux à feuilles ailées , à fleurs portées sur des pédon- cules axillaires, terminaux, en petit nombre et disposées en grappes. L'acacia commun ( rohinia pseudo acacia , Linn. ) est un fort bel arbre de la Caroline, naturalisé dans nos cli- mats depuis «n grand nonibi« d'an- nées. L'écorce de sa tige est raboteuse, et le bois d'un jaune marbré très -beau , est cassant, ce qui la fait abandonner par plusieurs cultivateurs. Ses feuilles sont ailées et composées d'im grand nombre de folioles ; ses fleurs sont blan- ches , disposées en épis ou en grappes pendantes. Il leur succède des gousses qui renferment des semences en forme de rein. Les liabitans de la Caroline et du Canada uù on le trouve, em- ploient son bois pour faire des ares, parce qu'il est fort roide. Nos tour- neurs en font des chaises et différens petits meubles. Ses racines sont douces, I,' / ( i I>ES CARAGANA. 5oi sucre'rs et passent pour être pectorales comme celles du rdiîîisse. Ou assure que ses feuilles sèches ou fraîches, peuvent fournir un excellent fourrageet donner beaiHîoup de lait aux vaches qui s'en nourriroieni . llobinia , du nom de Jean Robin professeur de botanique à Paris , aj commencement du dix-septième siècle. LVlir GENRE CARAGANA. Royen. Lam. Juss. (^JJiadelphie-décand, Voy. 3^ vol.) Botanique. XIH. 2(5 a03 HISTOniE NATURELLE L 1 X' GENRE. ASTRAGALE, Astragalus, Linn. Juss. Lam. ( DiaJelphie-décand, ) Caractère générique. Calice en tube, à cinq dents ; étendard plus long que les ailes et la carône ; légume court , ovale ou oblong , sujet à varier dans sa forme , et toujours à deux loges j cloison double et parallèle aux valves. On compte plus de soixante espèces d'astragales, Un très-grand nombre se trouve en Arménie et dans tout le Le- vant. Les autres habitent presque tous les climats, depuis la Sibérie jusqu'en Afrique , dans le Canada et une grande partie de l'Amérique. Ce sont en gé- néral des herbes à tige droite ou cou- chée, à feuilles ailées, stipules ordinai- rement distinctes du pétiole , à ileurs disposées en grappes ou en épis. Ce qui les distingue de toutes les autres plau- ': DES ASTRAGALES. SoTi tes de la famille des légumineuses, ccst leur fruit divisé dans sa longueur eu deux loges plus ou moins parfaites. L'astragale de Crhle {astragalus Cre^ tiens, Linn. ) qui donne la gomme adra- gant , a la tige ligneuse , noirâtre et d'un pouce d'épaisseur; ses rameaux sont nombreux , courts, redressés, et garnis de beaucoup d'épines qui sont des pétioles dépouillés de leurs folioles ; les feuilles forment des rosetles denses au sommet des rameaux : elles sont courtes et garnies de sept à huit paires de folioles petites, ovales, un peu poin- tues; leur pétiole se termine en un pi- quant fort aigu; les Heurs d'un pour- pre clair et rayées de blanc , sortent à l'extrémifé des rameaux de l'aisselle des pétioles. Il leur succède des gousses velues, renflées et biloculaires. Tour- nefort a trouvé cette plante en grande quantité dans les vallées qui sont au- près du mont Ida : elle croît dans le Levant et spécialement à l'île de Can- \< -1' I 5o4 HISTOIRE NATURELLE die. La gomme adragant, fort commune dans le commerce , découle naturelle- ment de ce sons-arbrisseau. Voici com- ment Tournefort en parle : (( Les fibres » dont la tige et ses branches sont tis- )) sues, se raccourcissant dans les gran- )) des chaleurs, expriment le suc glai« )) reux dont tonte cette plante estim- )) bue , et l'obligent de s'assembler dans » le cœur et dans les interstices des )) fibres. Ce suc extravasé se congèle » en gros filets dans l'intérieur des )) branches , ainsi que dans les tra- j) chées de Técorce; il s'y racornit par )) son séjour , et les fibres de la plante 3) continuant de se raccourcir, les font )) avancer, pour ainsi dire, comme au- » tant de petits vermisseaux qui crè- » vent l'ccorce dans les endroits où elle )) résiste le moins. Sur le mont Ida, per- )) sonne ne s'avise d'inciser ni ia racine, » ni les autres parties de ce sous-arbris- » seau. Il n'y a que les bergers qui le )> meurtrissent en marchant, et c'est ircir, les font DES ASTRAGALES. ^oS >»' par le» endroits meurtris plutôt qu& » par les autres, que les lames ou filet»^ i) vermiformes de la gora^me adragant >i s'échappent ». Suivant Labillardière, on larecueill© aussi sur une autre espèce d'astragale , qu'il a nommé astragalm gummifera ^ journal de physique lygp, pag. 46. H croit que l'humiditd des nuages et le» rosées de la nuit provoquent Tëcou- Icment de la gomme. Cette substance est employéecn mé- decine cr î e rafraîchissante, agluti- tinante , propre à calmer les douleurs de colique, les ardeurs d'urine et la toux; mais son plus grand usage est dans les arts. Lorsqu'on la met trem- per dans l'eau , elle se gonfle beaucoup etparoît comme une crème glacée. Les. confiseurs s'en servent pour donner du corps aux pûtes, aux tablettes et aux pastilles de leur compositicn. Gn la aiêle aussi avec du lait pour faire la exême fouettée. Un vernis de cette 5o6 HISTOIRE NATURELLB gomme sur le vélin , le rend aussi uni qu'une table d'ivoire. Les teinturiers en soie et les gaziers remploient sou- vent par préférence aux autres gom- mes, pour donner de la consistance et un lustre particulier à leurs ouvrages. uéstragalus , formé d»un mot grec qui signifie os du talon ou vertèbre, LX«ET LXP GENRES. BISSERULA. L. Juss. Lam. (Diadet^ phie-décandrie. ) PHACA. L. Juss. Lam. ( Diadelphte- décandrie, Yoy. 3' vol. ) ^i JRELLH rend aussi uni ^es teinturiers emploient sou- X autres gom- consistance et leurs ouvrages. i*un mot grec ou vertèbre, ENRES. jam. {Diadet- e.) ( Diadelphie- J* vol. ) DES BAGUENAUDIERS. Zoj LXIP GENRE. BAGUENAUDIER , Cof^viEA, L. J, Lam. ( Diadelphie-décandrie. ) Caractère générique. Calice en cloche , à cinq découpures , persistant ; stigmate crochu et velu en dessous ; gousse gran- de , renflée , membraneuse et renfermant plusieurs semences. On compte sept espèces de bague- naudiers, dont trois croissent dans le JLevant , les autres se trouvent dans ritalie et les provinces méridionales de la France. Ce sont des herbes ou des arbrisseaux munis de stipules distinc- tes du pétiole de fleurs papilionacées , réunies deux à deux sur le même pé- doncule, quelquefois davantage : leurs feuilles sont ailé-^js , avec impaire. Le baguenaudier commun ( colutea €irborescens j Linn. ) est un arbrisseau très-rameux , qui s'élève à quelques > m i lin i % m 5o8 HISTOIRE NATURELLlî pieds de hauteur, et forme un buis- son d'un joli elFct dans les jardins d'or- nement. L'ecorce est d'un gris-brun ; ses feuilles sont alternes avec un im- paire , et composdes de neuf à onze fo- lioles arrondies et un peu ëchancrées à leur sommet , vertes et glabres en dessus, et d'un vert glauque en des- sous ; les fleurs sont disposées en grap- pes peu garnies , qui iiaissent des ais- selles des feuilles supérieures: elles sont d'une cauleur jaune et ont une tige rougeâtre , courbée en forme de cœur à la base de leur étendard ; leur fruit est une gousse très -enflée et vésicu- leuse. Cet arbrisseau croît naturelle- ment en Italie et en Provence. On peut h multiplier dans nos climats de se- mences et de reietons : il s'accommode assez de toute sorte de terres; mais comme il jette de grands rameaux su- jets à être rompus par les vents d'été, il est à propos de le mêler avec d'au- tres plajites qui lui servent d'abiL II RELL12 me un buis- jardins d'or- ti gris-brun j avec un im- uf à onze fo- u ëchancrées t glabres en ique en des- >ëes en grap- sent des ais- es: elles sont nt une tige me de cœur ! ; leur fruit i et vésicu- t naturelle- ce. On peut mats de se- accommode îrres ; mais ameaux su- irents d'été,, avec d'au- t d'abiL II DES BAGUENAUDIERS. 5o9 fleurit au mois de mai , et donne au mois d'août des fleurs qui se succèdent jusqu'au mois d'octobre. On en cultive une variété à gousses purpurines , fort agréable. Les feuilles et les gousses du baguenaudier sont purgatives. On a voulu les substituer au séné, mais elles ont une qualité bien inférieure, de sorte qu'il en faudroit une bien plus grande quantité. La graine est aussi émétique j mais elle fatigue beaucoup et n'agit que foiblcment. On assure qu'elle engraisse le bétail. Le baguenaudier du Levant ( colu- tea OrientaliH, Linn. ) est un fort joli arbrisseau qui s'élève à six ou sept pieds de hauteur. Ses feuilles sont com- posées de folioles en cœur , glabres des deux cotés et d'un vert glauque; ses fleurs sont d'un rouge de sang, avec une double tache jaune à la base de leur étendard. Il leur succède des gousses vésiculeuses qui renferment plusieurs semences. Il croît naturellement dans. 1 i ffl 5'0 HrSTOmE NATURELLE le Levant, où Tonrnefort l'a observé. Mt en ce moment acclimalé dans "ofre pays, et fait un bel effet dans les jardins d'ornement. «^^^a, TlieopLr., forme d'un mot grec qui signifie mutiler. LXIir GENRE. HEGLISSE, Gj^ycvnn^,^^. L. J„„. I^Di. ( {Dia