t> v'U IMAGE EVALUATION TEST TARGET (MT-S) 1.0 l.l 1.25 ,50 ""I*" 2.5 2.2 u tut IIIIM i^ 1.4 ||l.6 Pnotograptiic Sciences Corporation 23 WEST MAIN STREET WEBSTER, N.Y. M580 (716) 872-4503 m \ !^ k :\ v \ LV ». ^^%^ ^v <^ ^ ^ ^ i ^0 ■^^^ i i/.x CIHM/ICMH Microfiche Séries. CIHM/ICMH Collection de microfiches. Canadien Institute for Historical Microreproductions / Institut canadien de microreproductions historiques Technical and Bibliographie Notas/Notas tachniquaa at bibliographiquas The totl Tha Instituta has attamptad to obtain tha beat original ccpy availabla for filming. Faaturaa of thia copy which may ba bibliographically uniqua. which may altar any of tha imagaa in tha reproduction, or which may significantly change the usual method of filming, ara checked balow. □ Coloured covera/ Couverture de couleur |~~| Covers damaged/ n Couverture endommagée Covars restored and/or laminated/ Couverture restaurée et/ou peiliculée j~~| Cover title miaaing/ Le titre de couverture manque I I Coloured meps/ D Cartea géographiquaa en couleur Coloured ink (i.e. other then blue or black)/ Encre de couleur (i.e. ffutre que bleue ou noire) I I Coloured platée and/or illuatrations/ D Planchée et/ou illuatra^an8 en couleur Bound with other materiai/ Relié avec d'autres documents r^^Tight binding may cause shadows or distortion uD along interior margin/ La re liure serrée peut cauaer de l'ombre ou de la distorsion la long de la marge Intérieure D D Blank leaves addad during restoration may appear within the text. Whenever possible, thèse heve been omitted from filming/ Il se peut que certainea pagea blanches ajoutéea lors d'une reatauration apparaiaaent dana le texte. m«ia. lorsque cela était possible, ces pages n'ont paa été filmées. AdditionsI commente:/ Commentaires supplémentaires: L'Institut a microfilmé le meilleur exemplaire qu'il lui a été possible de se procurer. Les détails de cet exemplaire qui sont peut-être uniques du point de vue bibliographique, qui peuvent modifier une image reproduite, ou qui peuvent exiger une modification dans la méthode normale de filmage sont indiqués ci-dessous. I I Coloured pages/ Pages de couleur Pages damaged/ Pages endommegées Pages restored and/oi Pages restaurées et/ou pelliculées I — I Pages damaged/ pn Pages restored and/or laminated/ The posi of tl film Ori{ beg the sior othi firsl sion or il □ Pagea (f^scolourad, stained or foxed/ Pages décolorées, tachetées ou piquées □ Pages detachad/ Pages détachées r~T^howthrough/ u^ Transparence □ Quality of print varies/ Qualité inégale de l'impression □ Includes supplementary matériel/ Comprend du matériel supplémentaire □ Only édition availabla/ Seule édition disponible D The shal TIN whi Maf diff( enti beg righ reqt met Pages wholly or partially obscured by errata slips, tissues. etc., hâve been refilmed to ensure the best possible image/ Les psges totalement ou partiellement obscurcies par un feuillet d'errata, une pelure, etc., ont été filmées à nouveau de façon à obtenir la meilleure image possible. This item is filmed at the réduction ratio checked below/ Ce document est filmé au taux de réduction indiqué ci-dessous. 10X 14X 18X 22X PT 26X 30X 12X 16X 20X 24X 28X 32X The copy filmed hère has been reproduced thanks to the generoslty of : L'exemplaire filmé fut reproduit grAce à la générosité de: Metropolitan Toronto Library Canadian History Department The images appearing hère are the beat quailty possible considering the condition and legibility of the original copy and in keeping with the filming contract spécifications. Original copies in printed paper covers are filmed beginning with the front cover end ending on the last page with a printad or iliustrated impres- sion, or the back cover when appropriata. Ali other original copies are filmed beginning on the f irst page with a printed or iliustrated impres- sion, and ending on the last page with a printed or iliustrated impression. The last recorded frame on each microfiche shall contain the symbol — ^- (meaning "CON- TINUED"), or the symbol V (meaning "END"), whichevér applies. Metropolitan Toronto Library Canadian Hiitory Department Les images suivantes ont été reproduites avec le plus grand soin, compte tenu de la condition et de la nettMé de l'exemplaire filmé, et en conformité avec les conditions du contrat de filmage. Les exemplaires originaux dont la couverture en papier est imprimée sont filmés en commençant par le premier plat et en terminant soit par la dernière page qui comporte une empreinte d'impression ou d'illustration, soit per le second plat, selon le cas. Tous les autres exemplaires originaux sont filmés en commençant par la première page qui comporte une empreinte d'impression ou d'illustration et en terminant par la dernière page qui comporte une telle empreinte. Un des symboles suivants apparaîtra sur la dernière image de chaque microfiche, selon le cas: le symbole — ^> signifie "A SUIVRE", le symbole y signifie "FIN". Maps, plates, charts, etc., may be filmed et différent réduction ratios. Those too large to be entirely included in one exposure are filmed beginning in the upper left hand corner, left to right and top to bottom, as many frames as required. The following diagrams illustrate the method: Les cartes, planches, tableaux, etc., peuvent être filmés è des taux de réduction différents. Lorsque le document est trop grand pour être reproduit en un seul cliché, il est filmé à partir de l'angle supérieur gauche, de gauche à droite, et de haut en bas, en prenant le nombre d'images nécessaire. Las diagrammes suivants illustrent la méthode. 1 2 3 1 2 3 4 5 6 IK )« ^h - Cf ' '.i TRAITÉ DU CASTOR, DANS LEQUEL ON: EXPLIQUE Ja nature , les propriétés & Tafage Médico-Chymique du Caftoreum dans la Médecine. . -P^r Jean Mkv.\vs , Méduind'AufboHrg. AUGMENTE DES OBSERVATIONS de cet Auteur , & de plufieurs autres Médecins célèbres ., db THifloire des Maladies dont on InWoh point encore parlé , 6c d'un grand nombre de décou- vertes , par Jean Francus. Traduit par M, El D O U S. AvE'c Figures. A PARIS, Chei David Fils , Quay-des Auguttîm; du cote du Pont S . Michel . au Se Efprit. •M. D. ce. XLVL \Âvec ^pprtbation & Privilège dn Roy. \\ iHcem ; fajttf^t^s , ^ ç ^^^^^. f< r'. i ^ \:\ \ ^ % ^*rf**. U- 1 dare; mvhj i ; ohfcnris , hiii , fidem; A [n& omnia; uijfe ahundi iniuSr PREFACE DE FRANCVS. 'OUVRAGE que je pu. blie aujourd'hui, étoit en- _ feveli depuis plus de qua- rante ans dans la pouffîere d'un Cabinet , &y eût peut-être refté plus long-rems encore , fi je ne i en euffe tiré pour lui faire voir le jour. S'il n'eft point auflî parfait qu'il devroit l'être , c'eft moins à rALiteur qu on doit s'en prendre, ^u'à la mort qui l'a empêché d'y mettre la dernière main. ^ Marins qui l'acompofé , naquic a Boll , ville du duché de \^ur* temberg , connue depuis lone> tems par la falubiité de fes Eaux mmerales. Il s'attacha dans h ', i"iï PREFJCE. ieuneffe à Jean Scaltet , le pre- mier Médecin & le plus fameux Chirurgien de fon/.^m^ '^"^ la conduite duquel i fit de 1» grands progrès,qu'ils lui mente- fent les honneurs du Dodorat. Aggrégé au Collège des Mede- cils de la ville d'Ulm , qui etoïc pour lors le plus renomme après ïelui d' Ausbourg , il exerça pen- dant quelque tems la Médecine dans cette Ville î mais il paffa en- fuite à Ausbourg où il mourut quelques tems après fans laillec d'enfans. , , r „ Un grand nombre de perfon- nes qui vivent encore , ont ete témoins de fes fuccès dans la pra. tique , & fi leur témoignage ne fuffifoit point , le manuTcrit qu il nous a laiffé , feroit plus que fuf- fifant pour nous en convamcre. Cet Ouvrage étant tombe , je ne fçai par quel hazard , entre les t ; pre- imeiiX , fous de fi nérite- ftorat. Méde- li étoic é après ça pen-» îdecine affa en- mourut s laiffer perfon- ont été is la prai» nage ne :rit qu'il que fuf- ivaincre. 3é, jene entre les PREFACE. iij mains du célèbre Jean Mayer , j'héritai , en qualité de difciple \ d'un bien qui lui appartenoir , ce qui me met en droit d'en faire part au Public. Si j'ai ofé y join- dre mes remarques , c'eft moins par oftentation &par envie d'int truire des Demi-fçavans , quQ d être utile à ceux qui fe deftmenc a la Médecine , & d'engager ceux qui ont en vue l'utilité publique . de mettre au jour les Ouvrages qui n'ont point encore paru , & qui peuvent contribuer i l'avan^ tage de la Médecine. C'eft-là le but que je me fuis propofe & qui ne me paroît pas tout-a-fait àméprifer. Je fçai bien quil n a pas été goûté de tout le monde 5 mais devois-je m'atten- dre a un avantage , dont Jupiter même n'a point joui & que je n ambitionne point : je me flatte cependant que quelques fçavans « il i r m ï i^ PREFACE. ^ approuveront mon deQeia. % n'ai rien oublie de roac ce ,u\ pouvoit contribuer a la per- ffin de cet Ouvrage^, 3. rap- porté lorfque l'occafion s en eu Sentéé,1escaufes prochaines prelentee mention des maladies ao'^Mf ^ , . ^ & les ai accommodées aux loixde la circulation du fang. J ai exami !i à la rieueur ce qui m a para "^ V i ie me fuis fervi pour douteux , ce )e me lu [;r- découvrir la vente de la railon aufli-bien que de ^^T-J^ recueilli avec tout le foin poffi- ble,lesdécottvertesquiontete PREFACE. r étranger à mon fiijet & qui ne foit appuyé fur des preuves in- conteftables. Je prie le Ledeur de ne point condamner mon Ouvrage avant Gue de ravoir lu , de le laifler , Uippofé qu'il ne réponde point aux efpérances qu'il en avoit conçues > ou de le corriger , fup- pofe qu'il s'y foit glifle quelques fautes y je ne lui en fçaurai point mauvais gré , pourvu qu'il évite les injures & la fatvre , & que fa critique foit fondée fur la raifon plutôt que fur le préjugé. i « • • I îl ▼J Z E TT KE EXT R AIT D'UNE LETTRE DEM.SARRASIN, Mcàecin Ah Roi en Canada^ touchant HAmtomie Ju Caflor^ écrite à M\ Pitton de Tour* nefort. LES plus gros Caftors ont 3 ou 4 pieds de long , fur i r ou 1 5 pouces de large au milieu de la poitrine & d'une hanche i l'autre > ils pefent ordinairement depuis 40 jufqu'à 60 livres : à regard de leur vie , on ne croit pas qu^elle foit de plus de t 5 ou 10 ans. Ces animaux font ordi- nairement fort noirs dans le Nord le plus reculé : on y en trou* \ 1 ,| t( 4 1( 1 c ■ s i T .E IN, CafloTj Tour* rs ont 3 , far I z A milieu lanche à irement ivres : à ne croit le r 5 ou >nt ordi- dans le r en trou* 'm T>E M.SARRAS IN. vij ve aiiflî de blancs. Ceux du Ca- nada fonda plupart bruns i mais cette couleur s eclaircit à mefure que les pays font plus tempérés i car ils font fliuves , & même ils approchent de la couleur de pail- le chez les Ilinois & chez les Chaovanons. Le Caftordont on doiine ici la defcription , étoit afTez noir, quoi(jue pris fur le bord d'un petit lac , a douze ou quinze lieues de Québec : il ne pefoit que cin-* quante livres. Cet Animal eft par-tout revêtu de deux fortes de poils , excepté aux pattes , qui font couvertes d'un poil très-court : le poil de la premiiere efpece eft long de 8 à I o lignes jufqu*à deux pouces , & diminue en approchant de la tête & de la queue i c'eft le plus luifant , & il donne la principale couleur au Caftor. Si on confi-» J I . ■il viij LE TTR £ ; dere ce poil avec un microl- cope , on remarque dans fon milieu une ligne beaucoup moins opaque que les côtés , ce qui fait conjedurer qu'il eft creux. in Uautre efpece de jpoil eft un duvet très-fin & très-ferré , long d'environ un pouce, qui garantit le Caftor du iroid , & qui^ fert à faire des Chapeaux Ôc des étofies: Les peaux qui ont fervi d'habic ou de couverture de lit aux Sau- vages , font les plus recherchées , d'autant qu'elles ont perdu leur grand poil , & que le duvet qui refte , étant devenu gras par la matière de la tranfpiration , eft plus propre aux ouvrafges & fe foule beaucoup mieux.Ce duvet, quand l'Animal eft en vie & qu'il travaille, eft confervé & garanti de la boue par le poil le plus rude & le plus long. __ _ , " Il eft d'abord aflcz diiiicile de 1 eft un é y long garantit li fert à étofFes: d*habit LUX Sau- ;rchées, rdu leur uvet qui as par la :ion , eft ges & fe > duvet, ie & qu'il Se garanti plus rude ifficile de DEM. SARRASIN, ix Connoître fi le Caftor eft mâle ou femelle 5 on ne voit qu'une feule ouverture fous la queue , & cette ouverture eft deftinée pour la fortie de leurs differens excré- mens i les parties qui diftinguent le fexe font cachées fous les muf- clés 5 pour ne pas s'y tromper , il faut pincer plus que la peau qui eft entre l'os pubis & cette ouverture i on y fent la verge qui eft dure , grolïe & longue com- me le doigt. On trouve fous la peau , un lit de graiffe épais ordinairement de de 8 ou I o lignes fous le ventre , & qui s'étend depuis les mâchoi- res jufqu'àla queue 5 mais il di- minue peu-à-peu en approchant dii dos où il n'y en a point du tout : on découvre un fécond lit de graiffe entre les deux muf- clés obliques du ventre i mais cette graine n'a que 2 ou 3 lignes d» r psvij i.v»3 viicv^ivà eu iuut prui^ 3d LETTRE que dépourvus i Tépiploon quor- qu'auffi grand que dans les autres animaux ne pelé que } ou 4 on- ces. Tous les mufcles du Caftor font extrêmement forts , & fem- blent plus gros qu'ils ne doivent être par rapport a la grandeur de l'Animal i les fibres du mufcle peaucier ont àts direftions fort différentes j celles qui couvrent le dos depuis les cuifles jufqu'ail col , font droites & fi groffes, que ce mufcle a dans cet endroit-là près d'un pouce d'épaiffeur 5 le^ fibres qui font fituees à côté de celles-ci s'en écartent peu-à-peu & font un volume bien plus petit | elles décrivent prefque des demi-» cercles , lefquets defcendant fur les mufcles pectoraux , fur lefter- num , & tout le long des mufcles droits, fe réuniffent par uneapo- nevrofe , de telle forte qu'elles î 1 1 èf j l' 1 fu oon quof- ; les autres ou 4 on- du Caftor 5 , & fem- e doivent undeur de lu mnfcle lions fort couvrent îs jufqu'aii -offes, que endroit-là iffeur 5 le^ à côté de peu-à-peu plus petit I îdes demi-* endant fur , fur le fter- les mufcles ir une apo- te qu'elle^ DE M.SJRRÂSIN. xj enveloppent tout TAnimal : une partie de ces fibres vient embraC- lur les cuifles , après quoi elles fe croifentfur Tos pubis , d'où elles defcendent & forment un tfflii en manière de natte i ce tiflii couvre , non-feulement un pa- quet de fibres très-confidérables , mais.auflî les fphinder de l'anus. De la furface interne de la nat- te dont on vient de parler , envi* ron I z ou i ^ lignes au-deflbus de l'os pubis, fortent deux trouf- féaux de fibres charnues gros comme le doigt , lefquels remon- tent à l'infertion des mufcles droits & s*y attachent : delà par^ lie de ces mufcles qui couvre le dos & dont les fibres font droites , il fe forme du côté de la queue une apone vrofe très^forte , qui enveloppe tout ce qui eft au-det fous des cuifles 5 elle eft attachée *ux apophyfes épineufes des ver-r S ■-'^. xij L E TTRE tebres qui font vers la queue , & de diftance en diftance elle tient aux membranes des mufcles qui la font mouvoir. Le même plan de fibres étant parvenu aux premières vertèbres du dos , fe divife d'abord en deux parties qui forment plufieurs tê- tes , & qui par difFérens princi- pes s'inlerent en differens en- droits : il y en a une large d*eiivi- ron deux pouces , qui monte juf- qu'à la troifiéme vertèbre du col, & qui eft attachée fur le rhom- boïde 5 une autre s'attache fur la crête de l'omoplate , une troifié- me , fur la partie poftérieure & fupérieuredubras,furle coude & fur la partie poftérieure & infé- rieure de l'avant-bras : enfin la quatrième fait un même tendon avec celui du très-large , & de celle-ci, il s'en fait une cinquiè- me , qui s'infère fur la partie ■*% queue, & î elle tient lufcles qui bres étant s vertèbres :d en deux ufieurs tê- îns princi- îeirens en-^ rge d*envi- montejuf- bre du col, r le rhom- :ache fur la une troifié- (lérieure &C le coude & are & infé- Ls : enfin la me tendon irge , & de ne cinquié- ir la partie DE M.SARRASIN. xiij moyenne & inférieure de Tavanc 'bras. Il n'y a rien de particulier dans les mufcles du ventre , fi ce n'eft que le petit oblique & le tranf- verfal font inféparables. Le foye du Caftor eft rouge» tbrun , divifé en fept lobes qui ccupent également les deux hy- ocondres , en forte qu'ils cou- rent Teftomach de tous les cô^ la veflîe du fiel eft attachée u plus gros de ces lobes , & fe uide ordinairement dans le duo- enum. M. Sarrafîh en a trouvé une qui fe dégorgeoir dans le je- iunum. La ratte eft ronde , & n'a gueres ue 4 lignes de ' -'^ettre fur en- iron 3 pouces de long 5 elle eft: lus ferme que celle des autres nimaux 5 cinq oufix vaiflaux fort ourts l'attachent au fond de l'ef- omac i elle tient auffi par quel^ r ces i i il il^ f I I - 1 xîv L ET r R E qiies membranes aux reins , & au colon : on apper^oit quel- ques glandes conglobees,grofles comme des pois , fituées vers fou extrémité qui regarde Teftomac , & qui eft un peu plus grofle que l'autre. Les reins ont demi pouce d Re- pais fur deux pouces de long , & fur prefque autant de large 5 les o-landes rénales font longues de 4 ou cinq lignes. Le pancréas a du moins deux pieds de long , il forme un angle dont la pointe eft attachée au gros lobe du foye par quelques petits filets : ce pancréas eft divi- fé en deux parties 5 Tune pafle fous Teftomac & vient s'attacher à la ratte & au rein gauche > l'au- tre defcend le long du duodé- num & du jéjunum , dans lefquels il s'ouvre par plufieurs petits con- duits. '1 1 1 'lev w^ ':P^i ■1 ] ^ [E reins , & •çoit quel- ees 5 greffes fes vers fou rellomac , greffe que pouce d*é- de long , & e large 5 les longues de moins deux le un angle ttachée au ir quelques eas eft divi- Tune paffe Lt s'attacher Luche > l'au- du duode- ans lefquels s petits con- DEM.SARKASIN. xr . L efophage eft intérieurement |evêtu aune membrane blanche, 3 ni eft comme une efpece de oublure , que l'on détache aifé- inent du canal fans la déchirer. Le ventricule du Caftor eft ne des parties des plus fingulie- s de cet Animal : ce ventricule Il ou 1 3 pouces de long fur viron 4 de large du côté de la tte 5 il diminue peu-à-peu , en- rte qu'après les deux tiers , il iïl rétréci de moitié par une fail- le de plus d'un pouce , qui avan- l|e dans fa capacité , après quoi ^ s'élargit d'environ 3 pouces rs le pylore qui eft confidéra* ement relevé , arrondi & avan- verslaratte par une membra- attachée à l'éfophage par foa ^itre bout. L'évafement dont eu ent de parler , femble faire un ^cond ventricule j maisilneferc froprcment qu'à retenir plus I 1 1 il II 1 xvj LETTRE long-tems les alimens, & far tout, les plus folides , comme le bois dont il ne s'y fait qu un extrait fort léger 5 car il paffe prefque comme il a été avalé , au lieu nue les .herbes , les fruits , les racines , fe diflblvent parfaite- ment. Les membranes du ventricule font fi minces , que cette partie fe déchire pour peu qu'on la gon- fle 5 il n'y a que la membrane charnue qui s'epaiffit du côté du pylore & le fortifie. On ne trou- ve aucunes glandes difperfées dans ce ventricule 5 mais en ré- compenfe , il eft garni d'environ cent veffies de deux ou trois lignes de lone, lefquelles s'applatillent du côte du ventricule , comme le font les grains de raifins qui font un peu trop preffés. Cette cou- che de veflîe eft attachée fur la membrane nerveufe , 6c recou- verte Lirtout, le bois i extrait prefque au lieu .lits, les ►arfaite- ntricule :e partie Il la gon- îmbrane côté du ne trou- ifperfées is en ré- ['environ ois lignes platiflent :omme le qui font îtte cou- ée fur la 5c recou- verte DEM. SARRASIN, xvij verte de la charnue 5 àTégard de fa fituation elle fe trouve entre a partie droite du ventricule & .'éfophage : toutes ces veffîes font .ineefpece de corps dcmi-fpheri- pe , haut de 7 ou 8 lignes , & arge d'environ 3 pouces à fabafe. ^intérieur de chaque veflîe paroit rlanduleuxj mais elles font fi dé- licates , qu'elles crèvent pour Jeu qu'on les preffe. Quoique joutes ces veffies ayent chacune feurs iflues , elles répondent leanmoins à 12 petits orifîce% arges d'environ 2 lignes , rangés Jur quatre colonnes qui s'ouvrent Jdans le ventricule. Après la mort "e l'Animal ces veffies contien- ent une matière blanche , pref- ue fans odeur , & de confiftance e bouillie 3 mais il y a beaucoup l'apparence qu'elle eft fluide lort ^ue l'Animal eft en vie. Cette iiatiere eft fans doute le wflbl- M s: i!ir M^ !l ri xviii L E r RR E vaiîtdes alimcns , qui , dans Ies| Pays froids & pendant Thyver ,; ne font que de bois d*aane , de platane , d*orme , de frêne , & de différentes efpeces de peupliers. | Pendant Tété, les Caftors vivent de toutes fortes d*herbes , de fruits , de racines , fur-tout , de celles de différentes efpeces de nymphéa. Les inteflins de cet Animal font très-délicats , & ont environ io pieds de long. Le cœcum a la i figure d*une faux > il efl tenu dans cet état par deux ligamens qui rampent 5 Tun , le long de fa par- . tie cave 5 & l'autre , fur la partie convexe : mefuré par la partie cave , il y a dix-huit pouces de long, & plus de trente par la con- vexe. Sa largeur eft de 4 pouces dans fon gros bout , & peut con- tenir ^ à 6 livres d*eau : le colon a 4 pieds de long , & le reftum 1 5 pouces. ^L Les ; E dans les Thyver , aune , de hie, &de peupliers. ors vivent rbes , de -tout , de ïfpeces de ît Animal it environ ecum a la tenu dans LHiens qui de fa par- :1a partie la partie pouces de par la con- 4 pouces peut con- [ : le colon le reftum La veflîe eft femblable à celle des chiens. Si ion continue d'ou- vrir cet Animal jufc]u*à la racine de la queue , on découvre fore aifément les tefticules & le pa- quet dont on a parlé dans la cief- icription du mulcle peaucier : ce [paquet eft un mufcle creux qui [renferme la verge & les bourles., ' Les tefticules font fitués dans Iles aines , appuyés par leur bafe |fur les parties latérales de Tos pu- bis, & engagés dans la graifle j ils font enveloppés de plufieurs membranes que le péritoine & Ues mufcles du bas ventre leur fburniflent , fur-tout le mufcle icrémafter,dont les fibres qui font circulaires , leur donnent la figu- [re d*un cône > ils reflemblenttour- fà-fait à ceux des chiens lorfqu'ils font développés. Les vaifTeaux déferens , grof- CfTent confidérablement derrière \\ I n ( II xk LETTRE le col de la veffie s mais ils dimi- \ nuent avant que d'entrer dans Tiiretrc , où ils ont leurs iffiies réparées Tune de l'autre. Les veficules féminales font tel- lement engagées fous Tos pubis , qu'on ne peiic les voir fans les fé* parer : elles ont ordinairement deux pouces de long fur un pouce de large vers le milieu j car elles font pointues parles deux bouts 5 leurs conduits s'ouvrent auflî fé- parement dans l'urètre , ôc, vont aboutir ainfi que ceux des vaif- feaux défcrens à une éiiiiaence charnue qui eft groflc c omme un pois , 6: qui eft une efpece de i^eru montunum : on voit à côté de cette t linénce , plufieurs pe- tii3 orifices , des conduits excré- toires de quelques glandes, fî- tuées au tour du col de la veflîe , lefquelles font la fondion des proftrates , & font remplies d'une ■m ià ils clînii- rer dans Ars ifliies « s font tel- os pubis , ms les fé- laireiTient un pouce car elles Lixboutsi t auflî fé- : , ôc, vont des vaif- éii.iMence * con^viie efpece de • \ ^ ^ r \t a cote ifieurs pe- lits excré- uides 5 fi- I la veflîe, [àion des )lies d'une DE M^ SARRJSIN. xxj liqueur bk'txhe & huileufe. Lcir.'ifcle creux eft fitué entre 1*0, pubis & l'ouverture par où for- Itent les excrémens. Il reflemble |en quelque manière à ces ancien- nes gibecières larges & arrondies ►ar le bas & retrécies par le haut : Lin corps tendineux , large d'en- iron un pouce, tient ce mufcle Lttaché à la lèvre inférieure & loyenne de l'os pubis d'où il det :end, en s'évafant jufqu'à l'ou- erture commune dont on va ►arler. En ouvrant cette efpece de gibecière de haut en bas , on dé- rouvre vers fon milieu la verge , iepuis la racine jufqu'au baU^us > îlle partage cette capacité en [eux cavités , après quoi le muf- :le creux fe repliant d'une certai- le manière forme encore deux :avités fituées fous les premières là côté du balanm : c'eft dans ces I »i i II i II xxîj . LETTRE quatre cavités que font renfer- mées les bourfes qui contiennent le caftoreum 3 mais avant que de pafler outre , il eft bon de parler de l'ouverture commune. C'efl: une capacité d'environ deux pou** CQS en tout fens , lorfqu'elle eft bien gonflée^dans laquelle abou- tiflent les bourfes du caftoreum , Turetre ^ l'anus & le vagin dans les femelles 5 elle eft éloignée d'environ 3 pouces de la racine de la queue , & de quatre pouces de l'os pubis , noirâtre & bordée d'un poil âflez fin , qui nerelTem- ble point à celui du refte du corps : la verge tient par fa raci- ne a la lèvre inférieure de l'os pu- bis : delà elle perce la membra- ne de la cloaque dans l'endroit ou les bourfes fupérieures com- muniquent 5 cette membrane eft colée circulairement àTinfertion du baUntis , comme le diaphrag- it renfer- ntieiinent ut que de . de parler me. C'eft deux pou*» [qu'elle eft elle abou- iftoreum , -^agiii dans t éloignée 2 la racine tre pouces & bordée nerelTem- refte du )ar fa raci- del'ospu- L membra- s l'endroit îures com- mbrane eft LTinfertion î diaphrag- DEM.SytRRJSm. xxiij me Teft à réfophage , la partie inférieure de la verge qui eft lon- gue d'environ deux pouces & de- mi , eft contenue dans la cavité fupérieure du mufcle creux , dans l'endroit où il fe fépare en deux cavités , de forte que le haUnus qui eft long de près de dix pou- ces & demi , fe trouve tout-à-fait dans la cloaque , fitué entre les ifllies des bourfes , tant fupérieu- es qu'inférieures. Le Caftor ap- proche la femelle par-devant , tant à caufe de la fituation de ouverture commune , qu'à eau- e la longueur & de l'inflexibilité e fa queue. Un ChafTeura aflliré . Sarrafin qu'il avoit tué d'un oup de fufil , deux Caftors, mâ- e & femelle , accouplés dans ette fituation. Le hMlanus qui eft tout-à-faît fcmblable à celui des chiens , ft couvert d'une peauchagrinéei. W H ii li lii xxiv LETTRE On découvre dans le corps delà f verge, un os de figure piramidale , | dont la bafe- ell attachée aux f corps caverneux , &: qui '^ft long ! d'environ 1 5 lignes. Sous l'origine de la verge le trouvent deux corps gros comme une noix , attaches au corps ca- verneux 5 les deux corps font compofés de veficules fort deh- cates qui fe gonflent dans le tems de la copulation, par le moyen de plufieurs vaifleaux fanguins , qui forment une efpece de capfule à Turetre. , ^- On trouve au même endroit deux glandes ovales , longues d'environ 10 lignes fur trois ou quatre lignes d'épais 5 leurs vail- féaux excrétoires qui font gros comme un ftilet ordinaire , &C longs de plus de i 2 ou 1 5 lîgnes , s'ouvrent dans l'urètre environ un pouce dans la verge : la fub- ^ fiance E I :orps delà f iramidale , achée aux li '^11- long a verge fe •os comme L corps ca- :orps font , fort délî- ansie tems 5 moyen de [gains, qui e capfule à ne endroit ; , longues fur trois ou ; leurs vaif- li font gros linaire , ôC 1 1 5 l'gnes , :re environ ge : la fub- ftance DE M. SARRA S IN. xxv fiance de ces glandes eft ferme , & contient une liqueur huileufe ôcgrifâtre, qui peut-être fert à défendre, le canal de Puretre de 1 acreté des urines. Les rats en ont de pareils , excepté qu'elles font rondes. Les parties de la génération de la femelle du Caftor , font fem- blables à celles des femelles de lapins , de lièvres , de rats 5 le vagin de celles du Caftor à cinq I pouces de long 5 il n*eft pas ren- fermé non-plus que l'urètre dans la cavité fupéricure du mufcle creux , comme l'eft la verge du mâle i mais ce vagin a fon ouver- • ure dans la cloaque. On afTure que les femelles por- irent 4 mois & qu'elles font juf- f ju'à 5 , ^ , & 8 petits j cependant l>n ne leur en trouve jamais plus ÂQ 4. M. Sarrafin Ta vérifié dans V-elles qu'il a ouvertes. t ■ ï ' i I! i \ 1 M '1 '■ Si: M I il xxvi ZE T/^f -i Les Caftors femelles ont qua* tre maramelles , deux fituées fur le grand pedoral, ainfi que celle des femmes entre la féconde & la troifiéme des vrayes côtes , & les deux autres au col environ qua- tre doigts plus haut que les pre- mières. . ,.- . Les Anciens oui ne dille- quoient pas avec beaucoup de foin , ne s'appercevoient pas des tefticules du Caftor, parce qu Ils font fort petits , & qu'ils font fi- tués dans les aînés ; la erofleur , la fituation & la figure des bour- fes leur en impofoit. Les bourfes qui font conte- nues dans les cavités fupérieures du mufcle creux , & que l'on ap- pellera dans la fuite bourfes lu- oerieurs , contiennent une ma- tière refineufej mais celles qui fe trouvent dans les cavités mfe- rieures , ôc que l'on nommera \H •I c :«•» ont quai tuées fur que celle )nde & la es, &les iron qua- e les pre- ne diflè* ttcoup de nt pas des irce qu'ils ils font fi- froffeur , es bour- )nt conte- "upérieures lie l'on ap- bourfes ui- Lt une ma- celles qui avités infé' i nommen pour cela bourfes inférieures , y termees fous ime membrane ^ ^-aoublJ^riluî^KS bien a une beface , dont chaque poche quieftd'envkontroispS ces de long fur un pouce & demi I placée , I «ne à droite , l'autre à gauche delà verge, ce^bourfet ' décrivent un demi cercle en ap! prochant de la verge ,& fe ri f eci/Tent peu-à-peu jufqu'à leurs ouvercures , lefq'uelL ?ont fZ Viron un pouce & répondent flans la cloaque, ^ âaSlI^^'^^^'^^^^^^branes fans la tiffure de ces bourfes i la irermere eft fimple . mais trè ! •Î,T' V'^«»de eft beaucoup i'«s.epa,fre , mocleufe & for? TOWde vaiiTeaux i la troifiéme *'*iak. Ili i XxvHi" L ET'TR E ell particulière au Caftor , elld cft Icchc comme un vieux par- chemin : elle en a l'épaiffeur & fe déchire de même 5 mais elle elt tellement repliée fur el e-meme, nu elle acquiert , quand on la de- velope , trois fois plus de volu- me qu'elle n'avoir auparavant : cette membrane eft tort lifle en dehors , gris de perle , marquetée affez fouvent de taches brunes , quelquesfoisrougeâtres5 elle elt inéeaie en dedans , garnie de pe- tits filets aufquels la matière refi- neufe eft fort adhérente. Il femble que la première mem- brane ne fert qu'à contenir les bourfes dans leur jufte grandeur Les vaiffeaux dont la féconde el tapiffée, fourniffent la matière re fmeufe mêlée avec le fang: cet» membrane s'infère dans tous le replis de la troifiéme , comnie 1 pie-mere entre dans les anfra^uo : E aftor , elld vieux par- aiflcur&fe lais elle eft îUe-même , \d on la dé- Lis de volu- uparavaiit : fort lifle en , marquetée lies brunes, :res 5 elle eft rarnie de pe- matiere refr ente. emiere mem- contenir les fte grandeur, a féconde el la matière ré le fang : cetc dans tous le le, comme ilesanfraftuc DEM SARRy4SIN, xxîx[ ifités du cerveau. Pour la troifîé^ «me il Y auroit beaucoup d'appa- ifrence quelle doit (ervir à filtrer ;la matière refineufe , fi Ton pou- Toit V découvrir des glandes > il |aut les fuppofer très-petites , & ^eut-être que les filets dont on 'ieiit de parler en font les con- luits excrétoires. ^ Cette matière filtrée s epai/fit |eu-à-peu dans les bourfes , &y acquiert la confiftance d'une rai- îne échaufFéc entre ks doms 5 \n rappelle communément ea/lo- pm y elle confcrve fa moUefife |us d ua mois après avoir été fé- nrée de l'Animal, &fent mau- dis dans ce tems-là , étant gri- Itre en dehors , & jaunâtre en -îdans y enfiiite elle perd fon leur , elle fe durcit & devient lable comme les autres raifinesi '^is il eft à remarquer qu'elle eft #nibuftible en tout tems : les 1 Xi i ^ & XXX L ET TK E bourfes les plir grofles ne pefenc qu'environ deux onces., Les boni Tes inférieures paroif- ient d'abord doubles > l'une eft à droite ^ & l'autre a gauche de la cloaque 3 mais lorfqu'on a dé^ couvert la membrane qui les cnvelope5on en trouve quelque» fois 2 ou 3 enfemble. Chaque pa- quet de ces bourfes^ eft long de deux pouces & demi fur environ 1 4 ou 15 lignes de diamètre. Les bourfes font arrondies par le fond i & diminuent infenfible- jrtient en approchant de la cloa-* que : la plus grande de ces bour- fes occupe toute la longueur du paquet 5 mais elle n'a qu'environ 8 'ou 10 lignes.de diamètre : la féconde qui n'eft pas toujours plus grande que la troifiéme , n'a pas ordinairement la moitié du volume de la première pour la troifiéme, elle eft ie plus ibuvem "*^. ne pefent -es paroiC' , Tune eft gauche de .l'on a dé- 5 qui les ; quelque- chaque pâ- li long de ir environ diamètre, dies par le infenfible- le la cloa-» ; ces boLir- ngueiir du quenviron ametrc : la s toujours ifiéme, n'a moitié du re pour h lus ibavem r^E M. S^RR^STN. xxxj nioindreque les autres. Cesbour- fcsy outre leur membrane com- mune en ont chacune 3 propres 5 la première qui eft d'un tiffi fort dilicat , eft parfemée de beau- coup de vaifleaux5 la féconde eft Inon-feulement plus épaiftb , mais |elle eft revêtue & comme encrou- Itée de glandes qui paroiffent con^ %lomerées , & ces glandes fe re^ pandent par piquetfs de dilRren- tes groftiîurs fur la f^rfkce exté- rieure de cette membrane : on ^ pperçoit au milieu de ces pa- quets , certaines capacités qui s'ouvrent les unes dans les au- tres 5 fçavoir , les plus grandes dans les plus petites 5 & enfin , |elles-ci , dans la bourfb même, far des ouvertures d une ou deux ^la troifiéme membrane eft blan* |he& fi délicate, qu'elle (b dé- «hire comme fi ce n'étoit qu'une •« ' • • o 1 laj \i ' 1 1 ***% xxxij LETTRE crème épaiflîe fur la furface inté- rieure de la féconde 5 elle eft per- cée aux mêmes endroits que cel- le-ci , afin de donner paffage à la liqueur filtrée dans les glandes. La première membrane fou-> tient les vaiffeaux fanguins , qui fourniflent la liqueur propre à être filtrée 5 la féconde & la troi- fîéme , fervent à la filtration. Les glandes étant piquées , quoique très-légerement , laiflent échap- per une liqueur huileufe , & mê- me celle qui eft dans la bourfe fe vuide facilement par cette ou- verture pour peu qu'on prefle la bourfe i cette liqueur eft jaune- λâle , pleine de petits corps ronds emblables à ceux que Ton voit dans l'huile d'olive lorfqu'elle commence à fe figer : celle du Çaftor devient parfaitement li- q[uide & de couleur d'ambre dans ia fuite. E irface inte- îUe eft pet- its que cel- paflage à la s glandes, brane foLl-^ iguins , qui r propre a e & la croi- :ration. Les s , quoique fent échap- ufe , & me- a boucfe fe r cette ou- 311 prefle la r eft jaune- corps ronds Lie Ton voit iorfgu'elle : celle du litement li- 'ambre dans DE M.SARRASIN. xXxiij On ne fçauroit afTez admirer pnduftrie de la nature , qui pour împêcherque les petits conduits les bourfes ( lefquels fe dégor- ;ent dans la cloaque à côte du )alanus ) ne fe bouchent par Të^ )aiflîfrement de la liqueur, ou ne te deflechent par ration de Tair , [es a tous garnis d*un poil long i'environ demi pouce : il eft attar phé par fa racine dans la bourfe lême un peu au-delà du con- luit 5 enfuite il en enfile la lont ;ueur , & s'avance un peu dans ' cloaque. Toutes ces bourfes tant fupé- ieures qu'inférieures , ne com- muniquent point entr'elles i leurs conduits, comme Ion vient de di- te 5 aboutiflent dans la cloaque : bn ignore Tufage de ces liqueurs >ar rapport aux Caftors. Il n'eft )as vtai qu'ils s'en fervent pour îxciter leur appétit lorfqu'il ell^ i,i "i il! (' 1 ; f xxxîv LETTRF langiiiflant. M. Sarrafin a nourri vin de ces animaux pendant deux ans 5 mais il n'a pas pu en décou- vrir Tufage : il eft taux que les ChafTeurs s'en fervent comme d'un appas pour attirer les Caf- tors dans le piège. On graifle avec la liqueur huileufe , les pièges que Ton tend aux animaux car- naflîers & qui font la guerre aux Caftors 5 comme les Martres , les Renards, les Ours 3 ôc fur tout les Carcajoux , qui vont attaquer Î>endant l'hyver les Caftors dans eurs loges & les brifent bien fou- vent. ' Les femmes des Sauvages graif- fent leurs cheveux avec l'huile des bourfes du Caftor 5 mais elle fent mauvais , & ne peut-être un appas que pour des Sauvages. La poitrine des Caftors eft lon- gue d'environ 5 pouces , fort étroite par en haut , beaucoup î* i nourri nt deux I décou- que les comme les CaC- ifle avec s pièges iiix car- erre aux très , les • tout les attaquer ors dans 3ien fou- • gesgraif- c l'huile mais elle :-être un vages. rseftlon* :es , fort beaucoup DE M SÂRR/ISIN xxxv plus large vers le bas , fermée jpar quatorze côtes .5 fçavoir , (cpt Ivraies qui font fort courtes , & feptfaulFes, qui non-feulement {font beaucoup plus larges , mais qui pardevant laiflent entr elles une grande diftance j c*eft ce qui ^ facilite au Caftor le moyen de fe rétrécir aifément i car elles fe peuvent rapprocher par la con«* tradion des fibres circulaires du premier mufcle. Le fternum eft compofé dei cinq os allez étroits : le cartil- ilage xiphoïde eft large d'un pouce en rond & fort flexible. Les poumons ont fix lobes, trois à droite & deux à gauche , & un autre fort petit qui eft enfermé Idans lemédiaftin : les cartillages 'annulaires de la trachée artère font chacun d'une feule pièce. Le cœur eft long d'environ ideux pouces j fa bafe a un peu *' W^A h'>:' t î'tt '" 1 lili il fcî^i xxxvj L E TTR £ plus d'un pouce & demi de dia- mettre* Les ventricules en font égaux 5 mais Toreillette droite eft beaucoup plus petite que lagau-^ che 3 cependant je ne crois pa^ pour cela , que la quantité de fang qui tombe dans ce ventri- cule loit moins proportionné à fa grandeur > car la veine cave inférieure eft dans cet endroit confidérablement évafée , & for- me une efpece de fac entouré de fibres charnues , long & large d*environ un pouce & demi ae diamètre : ce fac agit de concert avec l'oreillette droite pour rem- plir le ventricule droit : le même fac eft plus étroit du côté du foye où il eft fermé par cinq val- vules femblables aux figmoïdes qui permettent bien au fang de pourfuivre fa route ordinaire , mais qui s'oppofent à fon reflux, lequel feroit à craindre , puifquô ni de dia- s en font ! droite eft ue lagau- crois pas lantité de :e ventri- rcionné à eine cave t endroit ée 5 & for- întouré de g & large : demi de le concert pour rem- : le même i côté du rcinq val- fîgmoïdes m fang de :)rdinaire , on. reflux, e , puifquô DE M.SAR RAS IN. xxxvij >eine-cave fupérieure, au lieu e s'ouvrir dans Toreillette , paflc ar derrière & fe dégorge dans le "ac 5 de forte que le confluant de e ces deux colonnes de fang fe rencontrent dans un fens tout- à-fait oppofé , & que la foucla- viere gauche , au lieu de finir fa route dans la veine-cave fupé- rieure , defcend ( en paflant fur la branche inférieure de l'aorte) jlbus la bafe du cœur , & va s'ou- Ivrir dans le fac dont on a parlé. I Voici ce que M. Sarraiin a re- im arqué de plus fingulier dans la ^tête du Caftor. I^ L'qs occipital eft pofe lur le derrière de la tête comme une plaque. 1^. Il n'y a point de finus inté- rieur dans la raux de la dure-me- re > cette membrane divife légè- rement le grand cerveau , foute- nu dans fa fituation par des ofle-4 M ' I SI ï I ■ftgf'f ■t. xxxvîij. LETTR E- lets inférés dans fa propre fiib* ftance , dont les uns ne font que des lames ofleufes, très-folides quoique minces i & les autres qui font ronds , ont une ligne de dia- mètre fur deux ou trois lignes de long. 3 °; Le cerveau n'a aucunes anfraduoiîtés fenfibles > on en fépare la pie-mere-, comme fi elle étoit Amplement couchée fur un corps uni. 4^ Le cervelet eft relevé de plufieurs tuberofités de diffé- rentes figures , qui font fépa- rées les unes des autres par la pie-mere : il y en a deux qui for- te nt des côtés , & qui ont 4 li-] gnes en tout fens. 5 °. Les yeux font forts petits , l'ouverture des paupières n'ayant qu'environ quatre lignes : la cor- née eft ronde , & l'iris d'un bleu foncé. 5' ropre fiib* e font que rès-folides autres qui ^ne de dia- s lignes de a aucunes ■S ; on en lime fi elle hée fur un relevé de de difFé- bnt fépa- res par la IX qui fer- ont 4 li- rts petits, •es n'ayant es : la cor- d'un bleu DEM SARRASIN, xxxix 6"". M. Sarrafin a remarqué :omme une troifiéme paupière , lîtuée dans le grand angle de rocil > c'eft comme un rideau lui couvre la cornée , ou qui la lécouvre au gré de TAnimal. 7". Les deux mâchoires qui font très-fortes & prefque égales, lont garnies chacune de i o dents, deux iincifives & huit moUaires s }es incifives font fituées au bout du mufeau : celles d'en-haut font longues d'environ 8 lignes , & relies d'en-bas ont environ un )ouce de long : les racines des [upérieures ont deux pouces & demi de longueur , celles des in- férieures en ont plus de trois, & fuivent la courbure des mâchoi- res , ce qui leur donne une force ^rodigieufe 5 auffi les Caftors ib battent à coups de dents de grands arbres. 1 8°. Comme ces Animaux vi-* 1^ .■r 4 4 II ^r/.m ^l L EfTRE ' vent le plus fouvent d^alimcm fort fecs , la nature leur a donne des glandes falivales d*une gran- jdeurprodigieufe 5 elles occupent j:outle deflous de la mâchoire in- férieure , le devant du col , & defcendent jufques fur les clavi- cules : ces glandes font couvertes d'un mufcle adhérant à la peau, x:ompofé dé deux plans de fibres charnues attachées à la 2 , 5 & 4 vertèbre du col par un principe ,charnu large de 4 doigts 5 Tuti & Vautre de ces plans prenant des routes oppofées , embraffent le col vers la trachée artère , fur laquelle ils croifent leurs fibres ea forme de natte : celui qui vient ail côté droit va vers le gauche s'inférer par fon aponeurofe au bras , au plis du coude , & à Ta- vant-bras 5 l'autre plan vapar une route oppofée s'inférer de même 4aas Tautre bras: ce mufcle tient | pari DE M. SARRASIN. x\] par en haut à toute la mâchoire inférieure , & par en-bas il eft ap- puyé fur de la graifle/ôcdefcend ^ulques fur les clavicules i fon afâge eft de prefler les glandes en abaifTant la mâchoire , & en ap- prochant les bras de l'Animal en même-tems qu'il tient entre fe$ mains les alimens dont il fe nourrit. La queue du Caftor n'a aucun rapport avec le refte du corps j elle paroît approcher delà nature des poiflbns i car elle eft couver- te d'une peau écailleufe , fous la- quelle on trouve une graifle fer- me , qui reflemble affez a la chair du marfoin, ce qui pourroit fans doute , avoir le plus contribué à faire paflfer le Caftor pour un am- phibie 5 les écailles font exagones, épaifles de demi lignes fur envi- ron trois ou î[juatre lignes de long, couchées les unes fur les j^utre^, 1 i J ^'' 11 % xlij LETTRE jointes enfemble par unepelliciî-l le fort délicate , enchaflee dans la peau dont elles fe féparent ai- fément après la mort de l'Animal: il fort d'entre chaque écaille , trois ou quatre poils longs d'en- viron 2 lignes , qui font plus fré- quens dans les côtés de la queue qu'ailleurs. ^ I Cette queue eft mue par uni grand nombre de mufcles , dont les uns font grands & les autres! petits 5 les plus grands font ap- puyés fur les apophyfes, tranfJ verfes de l'os facrum 5 leurs ten- dons font diftribués par paqiietî de 4 ou de 6 , enfermés dans deî gaities qui les conduifent k long des vertèbres de la queue 5 les petits mufcles ont leurs tendon^ collés & confondus avec ceu; ÀQS premiers. Le Caftor étant deftiné à dd ouvrages de ma-çonnerie , caup( u DEM, SARRASIN, xliij le bois avec fes dents , amollit & gâche la terre glaife avec {qs pieds i fa queue ne lui fert pas îeulement de truelle , mais d'au- ge pour porter le mortier 5 ainfi il étoit neceflaire qu'elle fût écail- leufe , garnie de grailTeôc de plu- fleurs mufcles. Les pieds de devant font fem-; blables aux pieds des animaux qui , comme lui , aiment à ronger, & qui tiennent ce qu'ils mangent entre leurs pattes , comme les rats 5 les écureuils : les pieds de derrière n'y ont aucun rapport , & reflemblent à ceux des oifeaux de rivière , qui font garnis de [membranes entre les doigts , comme font ceux des oyes & des canards. Ainfi le Caftor eft pro- pre à marcher fur la terre & à na- ger dans les eaux. Depuis le bout [du nez jufqu'aux cuifles ileilfem- Mabie à un rat > mais depiiis les 0^ • • oij •< I y V i iWi ir hmi xliv LETTRE cLiifles jufqu'à la queue, il reC- femble aflez aux oifeaux de ri- vière qui ont les pieds plats. Lorlque les grandes inonda- tions font paflees , les femelles retournent à leurs logemens pour Î' mettre bas : les maies tiennent a campagne jufqu'au mois de Juin & de Juillet , & ne revien- nent chez eux que lorfque les eaux font tout-à-fait baffes 5 alors ils réparent les defordres que les inondations ont faites a leurs logemens , ou ils en font de nou- veaux. Ils changent de lieu pour trois principales caufes > lorfqu'ils ont confumé les alimens qui etoient à leur portée 5 quand la compagnie eft trop nombreufe j quand les Chaffeurs les inquiè- tent trop. f Pour établir leur demeure , ils choififfent un endroit abondant .€n vivres , arrofé d'iiae petite jdh DEM. SARRASIN, xlr viere , & propre pour y faire im lac : ils commencent par y conf- traire une chauflee cie hauteur fuffifante pour élever Teau jus- qu'au premier lit de leurs loge- mens : fi le pays eft plat & que la rivière foit creufe , les chauffées font longues & moins élevées que dans les valons : ces chauffées ont dix ou douze pieds d'epaiffeur dans leurs fond!emens , & dimi- nuent peu-à-peu , jufqu'au haut cil elles n'en ont ordinaire- ment que deux. Comm^ ces Ani- maux ont une grande facilité à couper du bois > ils ne l'épargnent pas 5 & le taillent ordinairement par morceaux gros comme le bras ou comme lacuiffe, & longs de^ puis 1 jufqu'à 4 , 5 ou 6 pieds j ils les enioncent par l'un des bouts fort avant dans fa terre , & fort proche les uns des autres , les entrelaffant avec d'autres mor- ! i 9 !«!(> H iw.i ti l'î xlvj LETTRE ceauxplus petits & plus fouples, dont ils rempiiflent les vuides avec de la terre glaife 5 ils conti- nuent à mefure que Teau s eleve, afin de pouvoir tranfporter plus aifément les matériaux. On arrê- te enfin ces fortes de digues , lorfque les eaux retenues peu- vent atteindre le premier lit du logement qu'ils doivent faire : le côté de la chauffée que Peau tou- che eften talus, ôcTeau qui pefe| fuivant la hauteur, preffe puif-î famment contre terre 3 le côté oppofé eft à plomb : elles fontl auez folides pour foutfenir les per- fonnes qui montent deffus , & ces Animaux ont grand foin de les entretenir 3 car ils reparent les moindres ouvertures aveclater^ re glaife. S'ils s'apperçoiventque les Chaffeurs les obfervent , ils Ji*y travaillent que la nuit ou bien ils abandonnent leur demeure. foiiples, s VLiides Is conti- X s'élève, rter plus On arrê- digues , .les peu- ^r lit du faire : le eau tou- le côté ïUes font ir les per- LIS , & CGS n de les arent les ec la ter-» vent que ent , ils t ou bien îm^iire. ui pefei e puiti DE M, SARRy^SIN. xlvij La chauffée étant finie , ils tra^ vaillent à leurs cabanes , qu'ils fondent toujours folidement fur le bord de Teau , fur quelque pe- tite ifle , ou fur des pilotis : ces lo- gemens font ronds ou ovales , & débordent des deux tiers hors de Teau i mais ils ont la précaution de laifler une porte que la glace ne puiffe pas boucher. Quelque- fois ils batiifent la cabane en- tière fur la terre , & font des fof- fés de 5 à 6 pieds de profondeur > qu'ils conduifent jufqu'à l'eau : ils employent les mêmes maté- riaux pour les bâtimens que pour les cha^ufTées, excepté que hs bâ- timens font perpendiculaires , & terminés en manière de dôme. Les murailles ont ordinairement deux pieds d*épaifleur : comme leurs dents, valent bien les meil- leurs fcies > ils coupent tous les bouts de b^îis qui excédent les f n I ''à V \ I î f ' xlvîlj LETTRE niiirailles , & y appliquent un en- duit en dedans & en dehors , qui eft une efpece de torchis fait avec la terre glaife & des herbes fé- ches : c'eil bien dans cette occa- jfîon qu'ils fe fervent de leur queue pour mieux affermir cet endroit. Le dedans de la cabane eft voûté en anfe de panier , & pro- pre pour loger huit ou dix Caf- tors. Hors d œuvres, cette maifon a 8 ou I G pieds de large , fur i o ou 1 2 de long : fuppofé que la cabane foit ovale dans œuvre , elle a 4 ou 5 pieds de large , fur 5 ou ^ pieds cfe long : fi le nom- bre des Caftors eft de i 5 ou 10^ même de 3 o , ce qui eft fort rare , le logement eft grand à propor- tion,&même il y en aplufieurs les uns contre les autres. Quelques perfonnes ont aflTuré M. Sarrafîn qu'on avoit trouvé 400 Caftors loffés I)E M. S /IR RAS IN. xlix logés dans différentes cabanes , qui communiqiioient les unes aux autres : elles font diipofées par -étages , afin de s y pouvoir retirer quand les eaux croifTent : elles ont aufli une ouverture fé-- parée de leur porte & de l'endroit oii ils fe baignent 5 cVftpar cette ouverture qu'ils vont à Peau pour y rendre leurs excrémens. On appelle Caftors terriers , ceux qui fe logent dans des caver- nes jpratiquées dans un terrein élevé fur le bord de l'eau. Ils com- mencent leur logement par une ouverture qui va plus ou moins avant dans l'eau félon que les gla- ces peuvent être plus ou moins épaifles , & la continuent de cinq ou fix pieds de long 5 mais elle 11 a de largeur, qu'autant qu*il en faut pour y pouvoir paffer, après quoi ils font un lac de trois ou quatre pieds en tout kns , oii ils fe ! f ï ' "1 u î t' l LlEtTRE baignent quand il leur plaît 5 en- fuite ils coupent un autre boyau dans la terre , qui va toujours en s'élevant par étages , afin de s'y mettre aufec quand les eaux s'é- lèvent. On trouve quelquefois de ces boyaux qui ont plus de 100 pieds de long: ces Caftors couvrent les endroits où ils cou- chent avec de l'herbe 3 en hy ver ils font des copeaux qui leur fer- vent de matelas. Tous ces ouvrages , fur-tout ceux des Caftors qui vivent dans les pays froids , font ordinaire- ment achevés au mois d'Août & de Septembre , qui eft le tems où îl faut commencer à faire des pro- vifions pour vivre pendantl'hy ver. Ilscoupent donc le bois par mor-i ceaux , long depuis un ou trois pieds jufqu'a S ou 103 les gros morceaux font traînés par plu-j fieurs de ces Animaux j les petits ,| DEM. SARRASIN. \] J)ar un feul i mais par des chemins differeiis pour ne pas s*embarraf- fer les uns les autres. Ils en met- tent d'abord une certaine quan- tité flotter dans Teau , puis ils en placent de nouveaux fur {qs pre- miers qu'ils entaflent pièces fur pièces , jufqu a-ce que leur pro^ vifion réponde au nombre des animaux qui ont deflein de loger enfembleipar exemple, la pro vi- fion pour 8 ou I o Caftors eft de 25 ou 3 o pieds en quarré , fur 8 ou dix pieds de profondeur. Le bois n'eft pas entaffé comme ee- lui de nos chantiers 5 mais il left d'une manière qui leur permet d'en arracher les morceaux qui leur plaît , & ils ne mangent que :eux qui trempent dans l'eau: Lvant que de les manger ils les :oupent menu , & les apportent [ans l'endroit de la cabane ou ils :ouchent ; s'ils les avoient cou- UIJ s -1^- .' ns i' ^ en lij LETTRE pés avant que de les mettre dans leur chantier, Teaules auroit en- traînés d'an côté & d'autre. A. regard de la chafle du CaC- tor , on la fait depuis les commen- cemens de Novembre , jufqu'au mois de Mars & d'Avril , parce que ces Animaux font bien four- iiis de poil. On les tue à Taffut , on leur tend des pièges , ou on les prend à la tranche. L'affût eft la manière la plus ennuyeufe&la moins affurée 5 la pkis commune eft celle de leur tendre des pièges. Quoique les Caftors ayent fait leur provifion , ils ne laifTent pas que d'aller de tçms-en-tems dans les bois chercher de nouvelle nourriture. Les Chaffeurs mêmes qui fçavent qu'ils aiment mieux le bois frais que celui qui eft flot* té , leurs en apportent tout près de leurs cabannes , & leur dref- fent des pièges femblables à cçs PE M.SARRj4STN. liij quatre de chiffres donc on fe ferc pour prendre les rats : on plante fort avant dans la terre plufieurs piquets de trois ou quatre pieds deîong , entre lefquels il y a une traverle fort pefante , élevée d'en^ yiron un pied & demi , fous la- quelle on met pour appas, une branche de peuplier , longue de 5 à 6 pieds , laquelle conduit à une autre branche fort petite : celle-ci répondàiatraverfe avec tant de jufteife , que le Caftor a beau remuer la première , la tra- verfe ne tombe que lorfqu'il cou^ pe la petite branche , & il lui en coûte toujours la vie. Prendre les Cailors à la tran- che , c*eft faire des ouvertures à la glace avec des inflrumens tran- chans , lorfque les glaces n*ont qu'environ un pied d*épais : les Caftors ne manqent pas de ve- nir à ces ouvertures pour refpi- û iij ' •* iiv h ! m V s ■ ' ' i ' liv LETTRE rer , & c'eft-là où onles affomme à coups de hache. Il y a desChaf- feurs qui rempliffent ces trous avec de la bourre de l'epi de lyphas , pour n'être pas vus par "les Caftors , & alors ils les at- trapent par un pied^e derrière. S'il y a quelque ruiffeau près des cabanes , on en coupe la glace en travers pour y tendre un filet bien fort , tandis qu'on va brifer la cabane pour en chafler ces animaux , qui ne manquent pas de fe fauver dans le ruifleau & de donner 4aus k paaaeau. Iv MANUSCRITS Qui fe trouvent cit^s dans cet Ouvrage. ÂNonymi auBoris Exferifnenta •" Medica. I)» Ja^côbi Barneri , Chemia Phi^ lofophica, J. Sehajliani Bloffii , Vlmenp fraxis Medica» Seb. Bloffii , Phjjici Vlmenfts fraâica, Chrijlophorl CçlUriiPhificiWin^ déeimenfis P^lfionale Medicum. Caroli Eckoldi Ulm MedicinMi^ hijlorica, ' v-Uî - Chriftofhûri Ehingeri Pamcii Loimiatri Ulmenfis conftlia Medi-^ cindia ^ alia, uiiij n, »■ 1 \^ II # ; illl' il m Ivj Fr. Erhardi Monachi Ulmenps Jcnftum, Michaelis Ettmilleri PP. Liff. I>lfff» Pathologie^ Collegium Chi^ rurgicum , Chemicum (^ praxis Me^ dica* Chajlophori Fingerlmi Loimiatri VifnenÇis praxis quotidiana. . • Salomonis Fifchen , pra^ica Me* dica, J. Arr^ûldi Friderici ^ PP, Je^ nenfis Comment, ad praxis Jonf^ ton* Danielis Fuchfîi Phjf. Ulm* vtfi^ fatio Fehricitantium. Friderici Fuchfii , Phyf, Ulm. . sttrationes. Gcorgii Geigeri ^ Phyfici Vlm* praxis. Pétri Hoeneri^ Phyfici Worma* mnfis expérimenta, r-vi r .. Joannis Harderi , Phyfici GeïJ- lingcnfis F Xpert us Rupcrtus. IvJJ . Moyfis Held/iy Medici No/odo- (hii U Imenfis praxis. loannis Kelleri , diBus Berndiny Thyf^ Ulm. cuYA & expérimenta. Laurent n CuaUhen Kuchelii , iphyf. Ulm. praxis Medica. Simperti Lmpi Medtci Menimin^ genf» Curie» Joannis Marit , Phyf. UlmenfiS praxis* Joannis Melderi , Vhyf. Ulm. praffica. Georgii Balthafari Mezgeri , PP. Tubinçenfts Commentât» é^à praxim Jonjloni» ^f^.. k, ■ Joannis Michaelis, P P. lipfienj: Comment, ad praxim. Jonftoni ^ Annotationes , ad Chemiam Rolef. Pharmacop, Schroederi. Joannis Michelii i Medici Juf^ triaci opus praSicum. -^r-: • Benediôfi Miller i. à Taugendorf Expcrim. 1*.. vnj , Martwi Neufarth PhfUlmi Liher Medicus. ■[ Georgti Noesfleri , FP. Altorjl ZeBionesfuhU 1 J. Wolfgaogi KM , Fhyf. Ulmi ColleèJanea pra^îica. i Georgii Renx.u Medici KirchheM très décades medicindtum, 1 Guerneri Kolefincii , F P . ] enenfà FormuU Medicmales, & deJiwfU' €ibus. - Jomnis Sagktdrii Medici NoruA Exferimentfmedica. lomnis ^chappteri y Thyf. Vlm\ Jjtnea quotidie duBa. I Jomnis Sculteti . Phyf. UlmeM praxis. Joannis Stockeri , Medici Ulml paxis Medica. L \ Sebafiiani Stromaieri , FhyJX Vlm,' praxis Medica. I Augufiini Thonneri , Fhyf. C///»| fra^ica. I lîx Davidis Verhezii , Thyf. Ulm. \Curationes Ulmenfes. Joannis Reguli Vtlli?igeri , Phyf. \lJlnt* -praxis, 'Joannis Vogtii Medici Loimici , |Z7/^. fujfionarium. Elia Waldneri Medici Mem^ mingenfis Calendarium medicum. Jacobi WMfchmidii y FF. Maf- \burg, hora publics ad Hartmanum* Georg, Wolfgangi Wedelii , PP» Unenfis Comment* de morbis mulie" mm^ D ejîmplicibus, CollegiumCafuom le* Le^iones pMc^ def?r?»îili: , crc» Jc^r,;:is Widemanni , Fhyficis Hm, praxis. BartholomAt Wolfarti y Phyjîci Hm. opus pra^icum* Marci Wolfarti .M^dicis Mem-^, ting. praBïca Leonis Wolfani , Phyf. Ulm. de :onditHra cadaverum é* obfervA^ ùones medicdi^ \i\ y ''1 t m i 'm î'i In ! i. * f ï ' , I \ Ix , Jacobi Zéicmanni-i Thyf. Ulm\ praxis. Adami Zmkeri Meâici Mem- ming. de Jmfhthiis ér curationes\ me die A, Gahrklis Z^illingen , di^ui\ Didymus , refojitum mtdictim* ¥0 IT ] Dl WA VS la na Medi AV lesfe )rodud âe (5c I l'affiége TRAITE It R A I T E DU CASTOR, 11 IDA VS LEQVEL ON EXPLirUE la nature , le$ propriétés & l^'^p^g^ Medico'Chtmi^ue de cette anïmdU AVANT-PROPOS. 1 L n*eft rien de tout ce que la Terre produit & renferme dans fpn fein , qui ne foit de quelque utilité à rHomme , les fecours qu'il tire de fes moindres )rodudions , foit pour conferver fa rie (Se pour fe garantir des maux qui l'âffiégent de toutes parts , font de* 'S fRAITE : ' \ : i • I 'lï ^ TRAITE ' preuves fenf.bles de la boute infin.e de l'Auteur de fon être. . .^i. „„ Ou'ya-t-il de plus mepnfable e^ apparence que la PaCquerette qui eft 7L li grande milité dans la Cure des blefl-ures> pour remcdier a 1 intem- périe du foye ? Le Ch.en-dent dont hbondance diminue le prix , eil un •emede excellent . pour . détruire es obftruaions; & la Moufle «rreflre donc on fait fi peu de cas , poflede une qualité allringentc , dont on éprouve Ls les joursies effets. L'H.fope , que e plus fage de tous les Rois met au rang des plus vils; végétaux , eft le meilleur remède que nous connoiffions pour diflbudre le tartre des poulmons. il n'eft pas jufqu'aux Champignons , & aux autres excrémens de la 1 erre , qui ne foient de quelque utilité. Nous éprouvons tous les jours a vertu des cailloux , du fable & de la boue , que nous mépnfons fi fort. Les crayes & la chaux vive , ne font pas moins utiles pour être moins prifees , & nous en tirons tous les jours des e- cours que nous attenderions inutile- ment des médicamens les plus rares & les plus prétieux. DU CASTOR. î Les grenouilles , & les cloportes ne font pas d'un petit ufage dans la Mé- decine , & un de mes Compatriotes a éprouvé l'été dernier les effets mew^ veilleux des vers de terre dans la goutte vague fcorbutique. Si des Fiantes & des Animaux tels que ceux dont nous venons de parler poffedent des propriétés fi merveilleu- Tes , quels fecours ne devons-nous pas attendre de la rhubarbe , de la con- trayerve , du jalap , de la centaurée , de la chicorée , du romarin , des rofes , & des violettes. Peut-on ignorer, à moins que d'être tout-à-fait flupide , l'ufage du vitriol , du nitre , du cinna- bre dans la médecine ? prefque toutes les parties du cerf , du lièvre , du loup & de la vipère entrent dans la compofition des remèdes , & il n'efl pas jufqu'au cochon , au chien , & au chat, dont nous n'éprouvions tous les jours l'utilité. Le Caftor par Ces propriétés admirables , fournit des re- mèdes affurés pour la plupart des mala- dies , & il n'efl aucune partie dans l'homme qui n'ait fon ufage dans la médecine ; comme on peut s'en con* KM ) :>.. liû ,i.» TRAITE' îaincre par la ledure des Ouvrages des plus célèbres Naturalifles. 11 s'elt trou- vé même des Auteurs qui ont decou- vert atl'ez de propriétés dans la pierre debozoar, le vitriol , le cerf , l'ani- bre, l'écrevifîb, le vin , l'opium , le genièvre , & la fcorzonerre , lemufc, Icc pour en compofer des traités ou ils ne lailTent rien à défirer. On peut mettre de ce nombre le célèbre Manus à qui nous devons l'ouvrage que je publie aujourd'hui. Il feroit à louhaiter que Jean Mayer qui en étoit le pofîef- feur eut pu lui-même en procurer l'e- dition ; mais la mort l'en ayant cm- péché , je me fuis chargé de ce^fom avec d'autant plus de confiance , que Texpérience que j'ai acquife dans la iTiédecine , me met en état defuppleer à ce qui pourroit manquer à la perfec- tion de ce Traité pai me$ propres ob- iérvations, aufquelles j'ai jugé à propos de joindre les préparations de plufieurs fameux Médecins , qui en ont éprouvé eux-mêmes l'effet. Je prie le Ledeur de ne point tant s'attacher aux mots qu'au fens qu'ils renferment^ & de vou,^ ^ loir DU CASTOR. î loir m'excufcr s'il arrivoit que la diffi- culté du fujet^ m'empêchât de fatisfaire entièrement à ce qu'il a droit d'atten- dre de mes promeflTes. ARTICLE PREMIER. Les grandes chaleurs de l* été rn! ayant obligé a dlfconttnuer pour quelque tems la pratique de la Afedecine j je réfolus four n' être f oint oîfif, de rechercher & dexami^ ner la nature & les propriétés du Cafior , dont les Auteurs anciens & modernes ont rapporté plufieurs chofes , qui ne concernent pas moins la Phypque que la Médecine , & qui font aujfi utiles que propres à fatisfaire la curiojtté. Pour éviter Vennui que pourroii caufer AU Le5ieur une pareille recherche y je m'en acquitterai le plus brièvement qu'il me fera pojftble &diviferai mon Iraîté par articles, Tofe me flatter que mon travail lui fera d autant plus agréable , qu'il y découvrira plus defimplicité dans le choix des matières ^ dans la maniera de les traiter. ri B TRAITE' 3\ ADDITION DE FRANCUS. Si je joins ici mes Obfervations c'eft moins dans le deflein de pcirtagci Ja gloire de mon Auteur , <5c de le cri-| tiquer ^ que de rendre Ton Ouvrage utile à ceux qui s'appliquent à rctudej de la Médecine. Quoiqu'il ne contienne rien de nou- veau , ni de fort myflerieux , je tâche-j rai de faire enforte qu'on ne m'accufel pas de répéter ce qui a déjà été dit avant moi. J'ai eu foin de citer dans les faits que je rapporte le nom d( l'Auteur & du malade , auffi-bien qu( le jour & Tannée qu'ils fe font paflés pour qu'on ne m'accufe point de vou] loir en impofer au Ledeur. On trouve peu d'Auteurs qui ayent parlé du Caflor , fi on en excepte Diof-| coride , Sextius, Pline, Rondelet , Bauhin , Gefner & Jonfton ; mais iil n,y en a aucun qui ait compofé uni Traité particulier fur cet Animal. J'ofel même avancer queMarius efl: lepremierl qui ait traité ce fujet dans cetteHiftoire, qui a pour titre : Cajloreum Phjfice Cl DU CASTOR. 7 Medtce conpderatum , auquel j'ai fubfli- tué celui de Caftorologia , parce qu'il y traite non-feulement de cette partie du Caftor , mais encore de toutes celles dont il eil compofé. ARTICLE II. Les Latins ont appelle le CaftorViher, parce qn'îl habite pour l ordinaire fur les bords des Fleuves & des Rivières : les Allemands fe font contentés defubflitueir B , à la place de /'F , & lui donnent le nom dç Biber» : ; ADD iriON. Les Anciens appclioicnt Flbrum Tex- trêmité ou le bord de quelque chofe que ce fût , & l'on prétend que le Caftor tire fon nom des bords de l'eau où il fe tient pour l'ordinaire ; mais l'origine de ce nom ne me paroît pas mieux fondée que celle que l'on tire du mot Hébreu Peder ^ à caufede l'embon- point de cet Animal. Les Modernes veulent qu'on ne lui ait donné ce nom , qu'à caufe de U Bii V « TRAITP facilité avec laquelle il ouvre & fend les corps les plus folides ; d'autres pré- tendent qu'il vient du mot GtQcPhtbros, parce que le Caflor a le poil très-fou- ple & très-court. Je n'ai rapporté ceci qu'en faveur des Grammairiens; mais j'avoue que cette dernière conjedure me paroît la mieux fondée. ARTICLE III. Les Grecs Vont appelle Caftor , a ^ianfe de la grandeur de fin efiomac. Les Géographes l'appellent aufi Csims Pon- ticus .parce qu'on le trouve fréquemment dans les rivières du Font , Fr^vînce de VAfie mineure. ADDITION. Le nom que les Arabes lui donnent vient d'un mot qui fignifie retrancher, à quoi peut avoir donné lieu la Fable des Anciens , que le Caftor fe prive lui-même de la partie pour laquelle on le recherche. Car l'on prétend que comme il fçait l'ufage que l'on fait de .fes teiticuks dans la Médecine, ilfe DU CASTOR. ^ les arrache lui-même & les abandonne aux Chafleurs pour prix de fa rançon. Mais la fauflTeté de cette opinion pa- roîtra par ce qui fuit. D'autres veulent que fon nom foie dérivé du mot Hébreu T/iim , que le Paraphrafle Jonathan rend par celui d'animaux dont l'afpedl eft affreux mal amphibie extrêmement chaud, »qui , lorfqu'il'eft pourfuivi par les ^Chafleurs , s*arrache les tefticules 5>dont on fait un grand ufage dans la »Médecine,«c * Ciij w II I 1 II TRAITE' , Je ne me fuis jamais trouvé , dit „ Jean Harderus , dans Poccafion d'é- ,, prouver fi les teilitules du Caftor „ appaifent la toux, comme on le pré- ,,î:end ; mais il certain qu'ils atte- ,,nuent la pituite vifqueule qui efl „ enfermée dans les bronches despou- ,j mons & qui occafionne l'Afthme/* Il eft de certains remèdes cephaliques, ,, dit-il , dans un autre endroit , qui „ caufent des douleurs à ceux qui n'y „ font point accoutumés , tels font le „ fafran , la marjolaine , la rue , ôc les „teftieules du Caflor , dont l'odeur ,y porté à la tête. " ♦' Les remèdes propres à appàîfer les douleurs de là goutté , font à ce que que prétend Jean Schappler Médecin à' Ulm , la graifle de cochon , d- oye & celle de l'homme , l'huile d'aneth, d'amandes douces , dé camomille , de vers de terre ^ le fuc de fenouil , qu'on rendra encore plus efficaces en y ajou- tant des teflicules du Caflor, ou dtt camphre , fuppofé que les douleurs ton- tinuent toujours. On trouve quelques Auteurs qui don- nent quatre teflicules au Caftor , ort DU CASTOR. ï9 doit, dit Ghriflophe Ehinger, après avoir purgé la malade, en fortifier la matrice , pour prévenir la fufFocation & abbatre les vapeurs. Rien n'ell meil- leur pour cet effet que la rue , le cu- min , la coriandre, la fauge , Therbe au chat , &e. & furtout les tefticules ap^ parens du Cailor , que l'on découvre à leur ©deur , car ceux qui font cachés ne font d'aucun ufage dans la Médecine. Sextius 6c après lui Diofcoride , & quelques autres Médecins , font d'un fentiment contraire ; mais perfonne n'a mieux combattu cette opinion que Guillaume Rondelet de Montpellier; Il a prouvé d'une manière incontefla- ble,.que le Cailoreum, eft entièrement diflfèrent de^ tefticules , & qu'il efl en- fermé dans des poches particulières , placées dans les aînés , en quoi il a été fuivi par un grand nombre de fçavans, dont l'autorité , en détruifant l'hypo- thefe â-Qs Anciens , m permet plus de douter de la certitude de celle que je viens d'avancer. Comme les bornes que je me (m preferites dans cet ouvrage , ne me permettent point de rapporter ks raifocs, qui ont. été alléguées de part C» • •« ii --:^- i "■ '\ J^ÊÊ I^^^H il ■ '^ îi r :j 10 T R AITP ; & d'autre , je me contenterai d'établîf comme une chofe certaine. ^ 1 °. Que le Caftoreum fe trouve éga- lement dans les Caftors mâles & femel- les , & qu'il efl enfermé dans une poche qui a la figure d'une bourfe, & qui n'eil proprement qu'un petit fac ridé dans lequel on trouve , après avoir fé- paré une peau affez épailTe qui le for- me , une matière céracée , jaunâtre, d'une odeur forte & pénétrante , lorf- qu'elle efl nouvelle ; mais qui devient ïéfineufe & friable , lorfqu'elle eft féche. On en trouve quelquefois d'au- tres plus petits qui contiennent une matière huileufe , cendrée , de mau- vaife odeur èc toujours liquide. Cha- cun de ces facs efl couvert d'une mem- brane qui leur efl propre , fans compter la peau extérieure commune qui efl la plus épaifTe, On trouve de femblables poches dans le lièvre, l'hiene^ quel- ques autres animaux, touchant lefquels on peut confulter les Auteurs. J2°. Que les mâles ont, outre le Caf- toreum , des teflicules fort petits , peu pefans & de la grolTeur de ceux d'un cocq, fans odeur 6c fans faveur , fi l'on DU CASTOR. it en croît Ehinger que j'ai jdéja cîté. Ils font placés dans la capajrfté d\} bas ven- nç, & appuyés fur l'épine du dos. Ils ont chacun leurs vaifl'eaux déferans , Se on ne peut les arracher fans caufer la mort au Caflor. 3°. Que la poche dans laquelle le Caftoreum efl enfermé , eu. tout-à- fait différente des tefticules; quoique toute l'antiquité ait été d'un fentiment contraire. Car les Anatomiftes moder- nes ont démontré qu'elle n'a aucune communication avec les teflicules , ni avec la verge , outre que les conduits de ces poches ne fe dégorgent point dans la verffe , comme il feroit necef- fairè , & aboutiffent à une ouverture commune*, d'où l*on peut faire fortir par expreffioi toute cette liqueur, ainfi que je l'ai remarqué; ce qui n'arrive point dans les véritables teflicules , ni dans les circonvolutions des vaifleaux fpermatiques. Je fuis ici le fentiment ae Wepfer. ARTICLE VIII. ZorfqHç hs Cafiors veulent mmget , Ut '« s I :!f' 1 1 I «! ' 1 1 !* : 1 r 1 ' î '. l j ' ' 1 ■ i 21 TRAITE' s'afiteht fur Us pieds de derrière comme les Ecureuils, & fe fervent de ceux de devant pour tenir ce qu^ils mangent. Ils font leurs petits au commencement de Ihyver , & les élèvent avec un très-grand foin, ABD ITION. Les femelles s'accouplent au com- mencement de l'été , & mettent bas leurs petits vers la S. Nicolas. Elles en font jufqu'à deux ou trois & les élèvent avec beaucoup de foin , jufqu'à ce qu'ils foient en état d'aller chercher eux« mê- mes leur nourriture* Après qu'elles fe font accouplées avec leurs mâles , elles fe retirent dans leurs cabanes ,.oùelks vivent des provifions qu'eUes ont eu foin d'amafler, & d'où elles ne foitent que deux mois après. Les Caftors le battent à coups de dents , comme les cochons , & fe ibnt quelquefois des blelTures mortelles. Ils ne jettent aucun cri , même dans les plus grands dangers. Ils marchent fur terre aufîî lentement que Des canards , & nagent avec beaucoup de viteffe. Com- rttie ils ont l'ottic fort fiibtiîe , ils a'en- DU CASTOR. 21 tendent pas plutôt les ChafTeurs , qu'ils fe fauvent pour fe mettre à couvert. On connoît l'âge du Cailor fuivânt que les dents font plus ou moins émouf- fées. Il vit pour l'ordinaire trente à qua- rante ans. J'ai même appris qu'on en a nourri un jufqu'à l'âge de 78 ans , qui mourut de la morfure qu'un autre lui fit. Zwiker rapporte qu'il a foin d'ôter les fibres des feuilles donc il fe nourrit. ARTICLE IX. On nous apporté ces Animaux ât' Piler , du Danube, du Biber^ ^f*îpafe' près de Leipheim , ou les Pêcheurs leur donnent la chajfe avec beaucoup de deoc^ terité , ceux qui ont le poil noir font les plus eflimés. On en trouve de fort beaUK tn Pologne, ou ils fonttifris-communs. ADD ITIOjV. L'Iler fournifToit il y a quarante à cinquante ans , un fi grand nombre de Caftor, qu'on en prkplus de i^o en moins de trois ans ; mais on n'y en voit . aucun aujourd'hui, ce qui vient, comme Vi\ t ■' i, J24 TR A I T P me Ta ^flîiré un Pêcheur fort habile, de ce qu'on a pris les femelles qui étoienc pleines. 11 y a aufîi quelques années qu'on en voyoit dans les foflës de notre Ville , où il n'e,n paroît plus aujour- d'hui , non plus que dans le Danube , à moins qu'ils n'y viennent de l'Autri- che. 11 y a toute apparence que la peti- te rivière Biber , qui coule au-defTous d'UIm , à peu de diftance de la ville de Leiphein^ , & qui fe jette dans le Danube , a tiré fon nom des Caflors qu'on y trouvoit ; il eil pourtant cer- tain que les Vieillards du Pays ne fe fouviennent pas d'y en avoir vu. On enprenoit autrefois en très-grand nombre aux environs de Rifla , près de Biberac , fi l'on en croit les relations ; mais ils y font très-rares aujourd'hui. Ceux que l'on pij^d dans le Rhône & dans la Marne, font beaucoup meil-^ leurs que les autres , tant à caufe de la bonté du climat , que de la nature des alimens dont ils sy nourriflent. Gabriel Didyme , rapporre qu'ion fit préfent en 1574, à Gaudentius Lef- chenbrand d'un Caflor qui venoît du fleuve Rha , connu aujourd'hui I l'- k DU CASTOR. ^. fous le nom de Volga , ce qui prouve que cet Animal n'efl point inconnu en Mofcovie. On trouve une grande quantité de Caflors aux environs du fleuve RuflT qui pafle en Suifl"e , furtout dans l'en- droit où il fe joint à l'Arole , pourfe rendre avec elle dans le Rhône. On prétend que la Viflule en fournit aufli de même que la Sana qui fe jette dans ce Fleuve , dans la Ruiïie noire. Les Caftors font très-communs dans le Canada & les autres Provinces des Indes Occidentales , ou l'on fait un grand commerce de leurs peaux & de leurs poches. Il ne feroit pas fort neceffaire de s'arrêter au choix du Cafloreum , s'il étoit plus commun chez nous , & fi l'on n'avoit à craindre la falfification à laquelle celui qu'on nous apporte des Pays étrangers n'efl que trop expofé. J'indiquerai ci-après les marques auf- quelles on peut diftinguer celui qui eft naturel , d'avec celui qui ne l'eft pas , ce qui demande une attention toute particulière. i K lî 26 TRAÏTP ARTICLE X. L*on rtcherche cet Animal à caufe de fa peau , de fa graiffe , defon fang , de fin poil y de fis dents , & ftirtom à caufi des poches ou tumenrs qui font placées dans fis aines ; car V expérience a fait voir qu'il ri y a aucune ds ces parties qui n^ait fin utilité dans la Médecine , com" me on pourra s'en convaincre par le détail que vous allons donner de leurs dijferens ufages, ADD ITIO N. Notre Auteur après avoir examiné le Caflor en qualité de Phyficien , s'attache à l'énumération des Parties de cet Animal qu'on employé dans la Médecine. Nous éclaircirons ce qu'il en dit , par des faits anciens & moder- nes , qui ferviront à conftater les pro- priétés des parties dont il traite , en commençant par la pe^u de cet Ani- mal. DU CASTOR. ARTICLE X r. ^7 La peau du Caftor efi d*me grande utilité dans la colique , les douleurs de matrice & dans la manie , étant appliquée toute chaude^ comme je l'ai éprouvé moi- mémti fur un Habitant de Wurtemberg , auquel je rendis la famé , en lut appli^ quant fur la tête , après V avoir rafé , la fean d'un Caftor nouvellement écorché. Elle efl aujfi très-efficace dans les fpafmes & fur tout dans les douleurs de Paccouche^ ment. Je Pai appliquée avec fuccès fur hftomac pour le fortifier , pour remédier à l'atrophie des enfans , & pour guérir les ulcères des malades qui ont long-tems refté couchés. Un Juif de ma connoijfance étant venu me rendre vifite il y a quelque tems , & ayant feu que je travaillois a cet ouvra- ge y me communiaua un fecret qiiilavoit appris de fes ancêtres qui le tenoient eux- mêmes de Salomon , qui l'avoit éprouvé. Il m* a fur a donc qu'il fuffifoit pour acqué- nr une mémoire prodigieufe & pour nt jamais oublier ce que fon a lu une fois , de porter un chapeau de peau de Caftor , defe frotter tous les ^ms la tâe & 1^ épine dn >i m I ^, •5 on M guérira infailliblement cette maladie 3>( la fofibcation de matrice ) dit-il , 3>en appliquant une peau de Caflor fur »la région ombilicale , que la malade 55 aura foin de ne jamais quitter. Le même Auteur rapçortb qu'il vint à bout de guérir une colique flatueufe, en donnant deux fois par jour un lave- ment carminâtif au malade , & en lui appliquant fur le ventre une peau de Caftor qu'il eut foin de lier fortement.! Je laiiTe au Ledeur à décider fi lacom- 1 preflion du ventre ne peut point avoir autant contribué à la guérifon duma-l lade que la peau même, . _ i I DU CASTOR. ^^ La peau du Cailor n'e/1 pas moins efficace contre lerdouleurs de la gouN te , comme on peut en juger par l'exem- pie de Jean Bericht Parfumeur à Nu- remberg qui fut guéri des douleurs quil rellentoit depuis long-tems aux mains & aux pieds , au moyen de gands & de bottines de peau de Caflor , dont J. bagittanus lui recommanda Tufa^e On voit par-là de quelle utilité peu- vent être les gants de peau de Caièor . que l'on trouve chez les Pelletiers & dont on fait un fi grand ufage. Quoi- que les parties de cet Animal foienc * I dun grand fecours ^dans la Médecine Il ne paroît pas croyable que fa peau ait la vertu d'augmenter la mémoire à un point G prodigieux. D'ailleurs com- me cette propriété n'e/l fondée fur aucune expérience , ôc que ceux dont Ion tient ce fait ne méritent pas grande confiance , c'eft au Ledeur à s'en rap- »■ orter s'il veut au témoignage du Juif iont j'ai parlé : Georgus Geiger Mé- lecin à Ulm , aflure que la peau du -aftor a tiré des parties , au tour def- îuelles on Tavoit attachée , les doux les autres corps qui y étoif entrés. 1 i ' . ï i h ■ i m- i-.i i i i g Va vQ / uy^. /À IMAGE EVALUATION TEST TARGET (MT-3) 1.0 l.l iââ |||||Z2 2.0 L8 Photographie Sciences Corporation /. /j 1-25 1.4 1.6 =i 1 ■4 6" ► "^^K^ ^\ ^^ '% 23 WEST MAIN STREET WEbSÏER,N.Y. 14580 (716) 872-4503 JO TRAITE ARTICLE XII. La graijfe du Cafior n'efl pas ime moindre utilité dans la Médecine , & elle eft un remède efficace dans toutes les mala^ aies qui ont leur ftége dans les nerfs , étant appliquée extérieurement toute chaude. Elle eft bonne contre tépilepfie , elle prévient r apoplexie , elle empêche la léthargie , elle fait cejfer les fpafmes & les mouvemens convulfifs 3 elle fortifie & ramollit les nerfs qui font devenus immobiles , elle appaife les douleurs de matrice y & eft d'un puiffant fecours dans le vertige 3 le mal de dents , tafthmCy le vomijfement , les épreintei , la djfenterie & les maux de reins, Tai moi-même éprouvé la vertu de ce remède dans les douleurs des articles , & (feft à lui qu^ doit fa guérifon un Ferrier dUlm , qui avoit fait une chute qui lui caufoit des douleurs extraordinaires dans te coté gauche , contre kfquelles il avoit inutilemtnt employé toutes fortes de remèdes, ADDITION. L'Auteur prétend parler félon toute • DU CASTOR. 3t apparence, 'dq cçtce inatiqye of^iî^ueufe que Ton trouve dans les petites be^urfe duCaflor , & que Pon doit retiyerle plus promptement qu'il eu pofllblp , pour l*empêcher de fe corrompre. Elle eft différent^ de h gmiflè qui eft entre la peau ôc la ch^ir qui correfpond à la partie^ huifeufe & batireufe du lait. C'eft à quoi leç Âutçurjî n'ont pas fait attention , quoique çetçe partie onc- tueufe fpit plus pénétrante, & qu'on pwffe la divifer en graifle êc en fain , eu égard aux particules volatiles , fui- phur^ufe qu»çlle confient. De-là vient qu'elle atténue , qu'elle anaollit , con- fume& pénétre^; ^qu'elle efl extrê- mement propre è fortifier les nerfs & les parties nerveufe^. Cefl ce qui fait auffi qu'on Tepiploye extérieurement , &qu'ell€i produit de ft grands effets dans^ les maladies dont Marius nous a laiffél? détail,: Voici quelques exem- ples que ÏM jmiès dans pjbfieurs Au- l^ufs célèbres. ta Veuve du Chancelier Seheflel étant tombée en apoplexie 1^4. Janvier 1 573 , Ton me fît âppeller , lui ayant trouvé quelques fignes de vie , je lui Dij 3^ TRAITE» fis donner un fort lavement , ouvrir la veine cephalique , & appliquer fur le crâne après l'avoir fait rafer , le Cérat fuivant : Prenez Graine de Moutarde. de Fumeterre , ana deux fcrupules. De la Chaux-vive , ungrois. - » De Racine de Piretre. DEuphorbe, ana demi gros. Noix Mufcade , demi gros. . Maflic , quatre fcrupules. Gomme de Genévrier. Du Poivre, rond , àna demi fcrupule. Clouds de Girofles. Cubebes , demi fcrupule. Sagapenum, un gros & demi. Safran , demi fcrupule. Réduifez toutes ces drogues en pou- dre féparément & incorporés les avec une quantité fuffifante de graifle de Caftor , de cire & de pjix pour ^n faire un Cérat. DU CASTOR. y^ Prenez Pillules fœtides, un fcrupule. Caftoreum , en poudre , fix grains. Diagrede, deux grains- On en formera des Pillules au nom* bre de 19. avec de POxymel fimple, que l'on donnera au malade vers la minuit. Marc Wolfart ,^ Médecin à Mem- mingen guérit , à ce qu'il rapporte Balthafar Funcken Cos , d'une léthar- gie caufée par le froid 6c par l'humi- diré , & qui avoir refi/lé à toutes for- tes de remèdes , au moyen de longuent fuivant. Prenez GraiflTe de Caflor. Huile de Marjolaine , ana une once. De Piretre. De Sefauxe, ana dèmî ' ' dragme. • Gerofle en poudre , une dragme. Cire blanche , une quantité fufBfante. ->.' 54 TRAITP Faîtes-en un Uniment dont vous oindrez la tête du malade le plus fou- vent qu'il fe pourra , après avoir eu foin auparavant de la rafer. Jean Stoker , Médecin à Ulm , donne dans fa pratique manufcrite , que j[ef. père publier un jour ; la compofition d'un onguent qu'il prétend être très- efficace contre les douleurs des extrê- mité des mains. Prenez de la graifle de Chien. deVeau, de Caftoreum , ana demi livre. De l'hmle de Laurier , trois onces. Bayes de Laurier en poudre. Encens en poudre , ana trois onces. Maftic en poudre , deux onces, î .^,On mêlera ces drpgues avec du Mer- cure éteint da»s l'eau de vie , pour en faire un onguent , dont on oindra les Parties affligées , avant fe coucher. Je fouhaiterois qu'on fubfHtuaau Mercure de l'huile de jaune d'œuf , pour rendre ce remède plus efficace. DU CASTOR. 5Ç Le même Auteut dans, fon Traité manufcrit de dgritudinibus infantum , or- donne pour faire cefîer la toux , deux onces de CalFe en bâton , ou Ç\\ gros de la moëlle,fuivant l'âge & la difpofi- tion du malade, auquel il oint la poi- trine , avec la compofition fuivante. Prenez Huile de Violettes. Amandes douces j ana une once. Beurre frais , non falé. GraifTe de Caflor , ana une once & demie. Safran , deux grains. On mêlera ces drogues avec une pe- tite quantité de cire , pour en faire un onguent , qui n'ait pas beaucoup de confiftance. Charles Ekhold , guérit le 6 Septem- bre 1567. Samuel Faulïiaber, d'une colique avec le lavement fuivant : Prenez Menthe, troiîspdîgn&s. Origan. Fleurs de Camomille , ana Vii^ poigne & domie. I' M i i P !1 ^6 TRAITP Faites bouillir le tout dans une fuf- fifante quantité d»eau commune , dont on prendra dix onces , après l'avoir paffé , & ajoutez -y une once de graiffe de Caftor , pour en faire un la- vement^ , , . Auffuflin Thonnerus , guérit le 30 Janvier 1647. Catherine Befingerin de douleurs utérine* , caufées par des va- peurs corrompues , en lui appliquant au-deffous du nombril l'emplâtre fui- vant , pour fuppléer aux remèdes in- ternes , qu'elle étoit hors d'état de prendre. • -r Prenez Galbanum choiii. Gomme Tacamahaca , ana fix gros. Graiffe deCaftor, deux gros. Mêlez le tout & en formez un em- plâtre. La malade fut foulagée en très- peu de tems de fes douleurs , & je lui confeilW, pour prévenir une rechute dnifer d'un vin médecinal , qui produilit l'effet que je fouhaitois. ^ , *^ ^ La graiffe de Caftor eft tres-efficace dans les maux d^oreilles , furtout lorl- que la douleur eft viokote. . DU CASTOR. 37 Prenez Lait d'une femme faine , une once. ^ Opium d'Egypte , cinq grains. Graiiïe de Caflor , demi fcrupule. Coulez la difToIution & confervez la liqueur dans une bouteille de verre , pour en mettre quelques gouttes tiédes dans les oreilles , lorfqu'il en fera befoin. Jean Michael , dans fon Commen- taire manufcrit fur la pratique de Jonf- ton , recommande le mélange fuivant contre le tintement d'oreille. Prenez Graiiïe de Vipère , un fcru- pule, de Caflor. un gros , M. Il confeiile encore le baume fuîvant , comme pfopre à augmenter la femencc 6c à exciter à l'amour. Prenez Huile de Fourmis , comp. deux gros. Ift;!^^ 38 TRAITE Huile dillilée gouttes le de dragme. de Girofles, de Poivre, ana GraiQe de Caftor , demi Incorporez ces drogues avec une quantité Winte de c.re pour leur Innerlaconfiftancedebaume 11 fait encore beaucoup de cas du baume qui fuit, contre l'epilepfie. Prenez Baume de Rue. . *^ de Succin , ana demi dragme. Graiffe de Caftor , un fcru- pule. On mêlera le tout, «cons'enfet- ^'le'ceïbtVedeUus fait entrer la graifle du Caftor dans les onguens qu 1 fppUque fur la région ombilicale pour hâter la fortie du fœtus qui eft mort 5ans la matrice. Il en recommande auffi Mage dans les affeaions des nerfs. Voici un onguent du même Auteur, contre laParalyfie. ' t r-s * DU CASTOR. 51 Prenez Onguent nervi n , une once. Grailie de Caltor , une drug- me. Huile de Laurier , fix drag- mes. Diflilée de Succin, de Poivre. deLavan- de, ana fix gouttes. Mêlez toutes ces drogues , ôc faites- en un onguent. J'eus le bonheur l'année dernière de guérir d une Paralyfie , un Soldat ap- pelle Jean Laupheimer . au moyen d'un Diaphorétique d'eau de Sureau , de Cihnabre diaphorétique , de Cinnabre minéral préparé félon l'art , 6c de Rob de Genièvre. I-i'Onguent Paralytique de Mlchael , efl très-propre au même effet. Prenez Baume Paralytique de Mi- chael , deux fcrupules. Graifle deCaflor, une drag- me , mêlés. Eij i ■ ^' -m . i T R A I T E* "^Vonguentfuivant a été très-falutai- re à un grand nombre de fenimes fujet- es aux ruffocations de matr.ee qu^- quc pluficurs ne s'en foient pas fi bien trouvées. Prenez Huile de Laurier , deux dragmes. de Menthe. de Meliffe, ana demi dragme. de Succin , vingt- deux gouttes. Graiffe de Caftor, une quan- tité fuffifante ; on peut y ajouter , fi l'on veut , une dragme & demie de Bau- * me du Pérou. J'ai fouvent obfervé que les remèdes dans lefquels il entre du Caftoreum . furcout lorfqu'ils font externes , mcom- modent aifément.à caufe de leur odeur, la plupart des femmes , f»"»»" ^^e oui font rarement fujettes a la maladie dont nous venons de parler , ce qui tait Qu'on ne doit employer qu'avec précau- tion les remèdes qui ont une odeur forte. Litaî- ujet- uoi- bien DU CASTOR. 4r Il arrive ordinairement, loffque le foetus cil d'une grandeur confidérable , que le ventre des femmes , furtout lorf- qu'elles font délicates , demeure ridé après l'accouchement. C'eftpour remé- dier à ce défaut , que Wedelius , dont nous avons déjà parlé , applique le Sparadraque fuivant : PrenezHuile de Lis blanc, de Violettes, de Camomille. deLin , ana trois onces. d'Oeufs , quatre onces. De la Cire , deux ou trois onces. Blanc de Baleine. ' - Graifle de Caftor , ana une » demi once. Mêlez le tout. Ce remède efl encore très efficace pour appaifer les douleurs qui fuivent l'accouchement. Voici un liniment dont le même Auteur fe fert dans les defcentes de matrice. Prenez l'Huile de pomme de mer- veille, f^ • • • l k. Vi Et. « CW.:(l 42 TRAIT E' de Lys blanc . une once. Graiffe de Caflor , dragme. ana une Mêlez ces drogues '& oignez -en rUterus, après les avoir faitchaufter, afin de le remettre dans fa place. ^ La graifle de Caflor , eft un remeae excellent pour appaifer les maux de dents les plus fâcheux , & qui font prefque incurables, comme l'éprouva dernièrement la fille d'un Marchand , que la douleur obligea à fe mire arra- cher trois dents , fans qu'elle en fiit foulagée , & que je guéris avec le re- mède fuivanc ; Prenez Emplatie de Melilot , fix dragmes. Gomme de Genévrier , deux dragmes. Tacamahaca. Mallic , ana demi dragme. Graiffe de Caftor , une fufii- fante quantité. . Mêh plâtre coté af Le fait me graiffe drogue teur , ( Prer Incc peu de La[é contre a trois r ge à fiijet A fut exi fs pre, IIH DU CASTOR. 43 Mêlez le tout , & faites-en un em- plâtre , que vous appliquerez fur le côté affligé. Le Verrier dont nous avons déjà fait mention , reçut fa guérifon de la graiffe du Caflor , mêlée avec d'autres drogues , à ce que rapporte mon Au- teur , dans fa pratique manufcrite. Prenez Onguent de CynogloiTe. Graiffe de Cailor , ana une once. Huile de Laurier,demi once. Diftillée de Geniè- vre , deux dragmes. Incorporez ces drogues avec quelque peu de cire , pour en faire un onguent. ARTICLE XIIL Lafang du Caflor ejî un remède efficace contre tEpilepJïe , car en ayant donné il y atrois femaines a un garçon mendiant , de r ge de douz^e ans j qui etoit tous les jours fujet aux accès de cette maladie, il en fut exempt pendant fix jours, J^ lui en fis prendre une féconde fois , & je m l'ai Eiiij / 'Si: 18' ^ 'I I *■■ i% i 44 T R A I T F plus vu depuis, ce qui m" a fait croire qu'il avoit été parfaitement guéri. Tai aujfî éprouve la vertu de ce remède contre les chiites de haut & la dureté des mammelles. ADDITION. Quoique Ton puiiïè préparer diflfe- rens médicamens avec le fang du Caf- tor , nous nous contenterons d'en indi- quer quelques uns , pour ne point les multiplier inutilement , & pour préve^- nir le mauvais choix qu'on en pour- roit faire. On tire du fang défleiché du Caftor au moyen de la retorte & d'un feu violent un efprit , une huile & un fel volatil , que l'on garde pour le befoin ; ou bien après en avoir tiré l'huile , félon l'art , on mêle l'efpric avec le fel volatil , ce qui lui donne beaucoup plus de force , & l'on s'en fert dans les affei^ions de la tête & des parties ner- veufes. On peut encore en verfant fur le fang deflTeiché l'efprit qu'on en a tiré , compofer une teinture d'une vertu ad- mirable dans les maladies^ dont nous venons de parler. DU CASTOR. 45 Notre Auteur fubflitue à l^efprît de fang , celui du Caftoreum , qui n'en efl pas différent à ce que je crois ; puifque le Caftoreum n*eft autre chofe qu'un fang qui s'eft purifié dans les veficules qui font au-tour des bourfes de cet animal , & qui eft compofé de parti- cules huileufes , balfamiques & volati- les. On peut encore préparer, fuivant la méthode de Van-Helmont , avec le fang de Caftor pulverifé , un remède qui eft fort eftimé dans plufieurs mala- dies , comme on peut en juger par ce qui fuit : Jean Kneer , Tîflèrand, étant tombé en 1645. d'une charette , & ayant perdu la refpiration , à caufe peut-être que le fang s'étoit extravafé , je lui promis de le foulager , & lui donnai le remède fuivant , qm eut tout l'effet que j'avois efperé. Prenez Yeux d'Ecreviffes préparés.. Sang de Caftor, ana deux fcrupules. Eau de Cerfeuil , deux onces & demie. ..i * Wi i 46 TRAITE' ' Mêlez ces drogues dans une quantité fuffifante d'Oxymel Hmple , mêlez le tout & faites-en prendre au nialade. J'ai «recette compofition de la prati- que manufcrite de mon Auteur. Elias Waldnerus, Médecin a Mem- mingen , guérit en 1 600. George Hir- Sfus ,'lun point de côté caule par un fang extravafé , en lui donnant de ce fang dans du vinaigre. ARTICLE XIV. Qn-tmployt le fini dn C4<>^ nm-fatU- dtm phtr fdre des chapeaux , mm encore POHT arriter les hkmorragtes. de cMelque efvece qtf elles foient . comme )t hprouvai dermerement afresqttmCht- rttrgien eut imtUement employé les jtyftt ****" ADDITION. Le poil de Caftor , comme on l'a ^t ci-devant , eft cottoneux , tres-fin , & très-ferré à l'endroit de fon origine. Il eft fi fortement enraciné dans la peau , qu'on ne peut l'arracher fans effort. Il eft formé d'une vapeur feche , i * "r ' '' "T" DU CASTOR. 47 que la chaleur fait tranfpirer de la fubftance des parties , & il reçoit par fes racines le fupérHu de la nourriture qui fert à fon accroiflement. Il ne fert pas tant à garantir l'animal des injures de Tair , qu'à lui aider à nager ; car outre qu'il efl creux , le Caflor a foin , avant que de fe jetter dans l'eau , de l'oindre avec la liqueur qui efl dans les poches pour pouvoir nager avec plus de facilité ; c'efl donc fa poroiité qui le rend propre à s'im- prégner de fang , & fa froideur qui fait qu'il refferre la plaie , & qu'il coagule le fang , ainfi que l'expérience le prou- ve. ARTICLE XV. On attache les dents du Caflor au coh des enfants , four faciliter la fortie des dents. On Us rédnit en foudre , & on les donne ainfi f réparée: dans la Pleurefie , avec heaucoufaefî '' Elle garantît les enfans nouveaux nei, <^. tEfileffie , étant frife dam du bouillon. 48 TRAITE» AD DIT ION. Les dents duCailor ont une très- grande efficacité dans plufieurs mala- dies. Elles hâtent la fortie des dents aux enfans , lorfqu'on les leur attache au cou , enforte qu'elles touchent la chair ; mais je fuis perfuadé qu'elles produifent beaucoup plus d'effet , étant employées en forme de liniment. Prenez Miel vierge. Cervelle de Lièvre , ana deux gros. Poudre de dents de Caftor , un fcrupule. Ces drogues étant mêlées ehfemble , appaifentmerveilleufement les douleurs des gencives que les enfans reifentem , ainfi que l'expérience le prouve. Le Gargarifme fuivant que je tire des ouvrages manufcrits de Barthelemi "Wolfart , eft un fecret que cet Auteur s*étoit refervé comme un remède admi- rable pour appaifer les maux de dents de quelque efpece qu'ils fuffent. •rt DU CASTOR. 49 Prenez Sauge, une poignée. Hiflopé , demi poignée. Piretre, deuxdragmes. Dents de Caftor pulvetifées fubtilement , demi-once. Faites bouillir ces drogues dans da vinaigre , jufqu*à la diminution du tiers ; prenez enfuite une livre de ce vinaigre chaud , une once de fîrop de feuilles de chêne , mêlez le tout & gardez-en quelque peu dans la bouche du côté où fe fent la douleur. D'abord la fluxion augmentera , mais enfuite on s'en trouvera foUlagé. Ces dents , de même que celles des autres animaux , font fouvent un excellent remède con- tre l'Epilepiie , à laquelle les enfans font fujets , & qui efl prefque toujours caufée par les douleurs inféparables de la fortie des dents. C*eflpour faciliter l'ufage de ces dents que Wedelius veut qu'on les réduife en poudre , à laquelle Michael attribue auffi de grandes ver- tus dans la Squinancie , la Pleurefie , ôç dans le débordement de bile. m 50 TRAITE- ARTICLE XVI. On muvt 4« hai de Pos] pubis de cet ■Animal , deux foches ou tumeun dam Jvpelle Céorettm , qui eft tres-uttie u S ùluJire dam m grand nombre Je Zadies , & q^ion a fort prifi' de tous tem Tcaufe de }es grandes profrf^s . que [expérience fia jamais dementtes. ADDITION. Ce feroh ici le «eu^ ^e S de7es excréments & de fon unne auffi- bien que de Mage qu on en peut fa e dans la Médecine; mais comme notre Auteur que nous prenons pour guide rfen dit ïas un mot , qu'il n'en eft poin ?ait mention dans les ouvrages des Anciens , & que la Méde-e m°^^^^^^^ nés nous fournit des remèdes beaucoup ;Ss efficaces, ie ne ^^•arrêteralF^^ le préfent , qu'à ce qui fait le fujet de cet ouvrage. DU CASTOR. 5t ARTICLE XVII. Le Cafloreum efl chaud depuis le trou* féme jufqu*au quatrième degré , de4k vient qu'il eft propre à difftper , atténuer , dejfeictjer & attirer y aufft-hien qu^à rc^ foudre avec beaucoup de force les matie^ res froides & venteufes. Je donnerai le détail des maladies particulières pour lef quelles il eji propre. ADDITION. Nous voici maintenant arrivés à la Partie la plus noble & la plus utile de cet Animal, fçavoir le Caftoreum, proprement dit , lequel devient friable lorfque Tair a diflîpé les particules fe- reufes qu'il contient , & dont la couleur varie à raifon de la grande quantité de parties heterpgenes,dont il eft compo- fé ; car tantôt il eft jaune , tantôt d*un jaune tirant fur le rouge. Quelquefois il eftd*un rouge obfcur avec des veines & des rayes blanchâtres • mais le meil- leur eft celui qui eft dV.x rouge tirant fur le noir. Quelques-uns veulent infé- * ■fi?1ïT û ! ... .^ TRAITE' rer de ces couleurs , que fa nature doit être chaude ; mais comme elles ne font qu'un pur accident & que cette confe- Suencen'a rien de fol.de , il el ne- ceflaire de recourir à des meilleures preuves pour s'inftruire de fa véritable nature. . , . . n.. Si on l'approche de la langue , les parties gommeufes ne feront pas plu- tôt fondues que fes pointes sinfmue- ront dans fes pores ; il s'en fuit donc que fa nature fera d'autant plus chaiide que fon acrimoinie fera grande , & il eft certain que l'amertume deffeiche a raifon des particules falées & terreftres qui la caufent. Son odeur n'eft point fuperficielle , mais elle eft répandue dans toute la fubftance , & comme l'odeur ne pro- vient que des particules fulphureufes & volatiles , qui affeûent l'organe de l'odorat ,&quele foufre eft chaud , il paroît indubitable que le Caftoreum doit l'être aufli. On n'en doutera point fi on tait at- tention qu'il s'enflâme lorfqu-on l'ap- proche du feu , & que rien d'inflam- iiable ne peut être froid de fa nature. fait at- on Tap- 'inflam- nature. Les DU CASTOR. 53 Les effets même qu'il produit en augmentant les parties fulphureufes du fang, en chaiTant les vents , excitant les ordinaires , & en procurant lafortie du foetus qui eft mort dans la matrice , prouvent & nous donnent lieu de con- clure que le Calloreum eil fec & chaud de fa nature. Les Auteurs ne s'accordent point fur le degré de chaleur qu'on doit lui afîigner. Marius eft pour celui d'Avi- cenne , que je crois entièrement con- traire à la vérité. Car quoiqu'il caufe une rougeur fur la peau , il n'agit point affez puiflamment pour y exciter une empouUe. lï me paroît donc que l'on peut, dans une chofe fi difficile a déter- miner , fixer fon degré de chaleur & de féchereflfe depuis la lin du fécond , jufqu'au commencemeni du troifiéme degré. i:: * Il paroît fuivant ces principes que le Caftoreum eil apéritif & propre à fub- tilifer , diiïïper & fortifier , à caufe des particules gommeufes , réfmeufes , fulphureufes , balfamiques , volatiles & terreflres dont il efl compofé. C'efl ce foufre volatil qui le rend * i 1 m .. TRAITE' ami des nerfs , propre à chafTer les maladies utérines , en corrigeant es | particules irritantes , en repriinant . înouvemens déréglés de Urchce , en I délayant la lymphe. Cefl lui encore oui le rend propre àappaifer les maux Ae tête , la colique , les douleurs va- gués de la goûte , & celle des dents & des autres parties nerveufes , a guenr le vertige, l'épilepfie & TapoplexiC; propriété que les Anciens lui ont accor- dées d'un fentiment unanime, comme il paroît par ce qui fuit : ' Les tellicules du Caftor, fi Von en croit Neufart , déflechent les humeurs fuperflues , & guériffent les maladies | qui ont leur origine ùi.n^ le-^ nerts. LeCaftoreum ef> propr , dit /(i- eer pour les maladies des nerfs , fur- fout'lorfqu'on l'employé après les pur- eat^ J'ai même oui dire autrefois au Doaeur Martin , dont j'ai été difci- ple, qu'il agit avec beaucoup plus de force lorfque laLune efl dans fon plein. Je ne fçai fi cela efl vrai , à moins qu'on ne veuille parler du tems auquel ondoitl'ôter à l'Animal. -■ \ Les tellicules du Caflor, dit Zwiker,| ou CASTOR. 55 Ce confervent plufieurs années ; & font fort eilimés dans les maladies des nerfs. Le Cafloreum féché à la fumée eft un remède adn^irable à ce que prétend Pierre Haener , autrefois Médecin à Worm, contre la foiblelîb d'cflomac,5c les maux de dents, à caufe de fa vertu défîicative , les pafîions hyrteriques , le mal caduc , l'apoplexie , la paraly- fie ; en un mot contre toutes les mala- dies des parties nerveufes. Erhard, Religieux à Ulm, à compris en deux mots toutes les propriétés du Cafloreum : Cafloreum , dit-il , Cœlum petit fcilicet Aîlcro cofmicum ; nous par- lerons de fon ufage particulier dans la Médecine. ARTICLE XVIIL Le Caftorcnm eft un remède éprouve contre les maladies des oreilles ; il en ap- faife les douleurs & en fait cejfer le bruit , k fixement & le tintement. Il n'efl pas moins efficace contre la furdité , pourvu qu'elle ne foit pas invétérée ^ & qu'elle ne i -«-1 1 5^ TRAITF foit point caufée par lafiiperflmté des hu" meurs ou par NbftruBion des nerfs. ^ Il dlfftpe les abcès étant applique exté- rieurement , ce qui fait qu'on remployé avec utilit dans la comfofition des onguem réfolutifs. ^ Le Caftoreum employé comme il faut , ejt le remède le plus efficace que nous ayons contre les douleurs de lagouue. Comme tous ces remèdes ont une vertu bornée & peuvent même quelquefois deve- nir nuifthles , on ne doit pas être fur pris fv le Cafloreum ne produit pas toujours l'effet qu'on en attendait ,& fifon ufage eft Jan^ gereux aux femmes enceintes , qu'il fait avorter aujft-tot , comme cela arriva a une femme de ma connoipince , qui avoit une fufocation de matrice , & qui pour avoir \ouluy remédier par l'ufage interne & ex- terne du Caftoreum , fit une faujfe couche dr mit au monde un enfant qui n' avoit qm treiTje femaines, ADD I TlOJSr. Le tintement d'oreilles efl pour l'or- dinaire une maladie d'Hyver , qui occafionne dans l'organe de Touie , la DU CASTOR. î7 perception d'un fon qui n*efl point réel, & Tempêche d'être affedée par ceux qui le font. Elle eft caufée par des va- peurs internes qui agiflent fur le tym- pan, & que le Cafloreuma la vertu de réf budre & de diflîper , comme on peut s'en convaincre par les exemples fuivans» Une produit pas de moindres effets lorfqu'on Pemploye intérieurement en nature , que lorfqu'on le prépare de différentes manières pour s'en fervir dans les maux d'oreilles. Jean Micheli , Médecin Autrichien, a éprouvé autrefois l'effet du mélange fuivant dans la maladie dont nous par- lons , ainfi qu'il le témoigne lui-même dans l'ouvrage qu'il nous a laiffé. Prenez Cafloreum , demi dragme. OUban.. Myrrhe , ana demi fcrupule. Kacine de Cabaret , une dragme. On réduira toutes ces drogues en une poudre groffiere , pour les mettre en décoâion dans une quantité fuiîifante S- r i ,« TRAITE' àe vin. On coulera l'extrait , & l'on en piettra une ou deux gouttes toutes chaudes dans l'oreille que l'on bouche- ra avec du cotton. Le mélange fuivant dont on trouve la defcripti!n dans le Commentaire roariufcrit de Jean Michael , Profef- feur à Lipfick , eft encore tres-efficace dans la même maladie. Prenez Eau de Pies, avec le Cafto- reum , trois gros. Effenced'Abfmthe, un gros. IVIclés ; Le mélange fuivant , eft encore du même Auteur , qui s'en fert pour le même effet. Prenez Effence d'Abfinthe. de Caftoreum. de Corne de Cerf, anaune dragme. Mêlés. Nous devons encore à cet Auteur la compofition d'une huile particulière , dont le Caftoreum eft la baie. III DU CASTOR. 59 Prenez Huile d'amande amere. de Fournûs. de Vers de terre, ana une once. Huile de Coftus. d'Abfmthe. de Caftoreum , ana demi once. Diililée de Laurier, un fcrupule. de Marjolaine, demi fcrupule. Mêlez toutes ces drogues. Jean Schapper , ordonna le 5 d'Avril 1 621 . à Georges Vehen , qui étoit in- commodé d'un tintement d'oreilles , joint à un mal de tête violent , le re- mède fuivant , qui produifit l'effet qu'il fouhaitoit. Prenez M. Pill. aurea. Cochées. Extrait de Rhubarbe , ana un fcrupule. de Cafloreum, demi fcrupule. M t 'Il ^4- •V:^ liâiij ■m llli fo TRAITE' On mêlera ces drogues avec del huile de Romarin difUllée pour en faire des Piliules. Jean Sebaftien BlofTius , ordonna le même remède le 8 Décembre 1 647. à Vito Marchtaler , avec le même fuccès. Prenez Extrait Cathol. Trochiques alhandal. Diagrede , ana fix grains. Huile de Marjolaine diflil- lée, deux gouttes» Faites-en des Piliules , au noûibre de vingt-une , avec la teinture du Cal- toreum. Jacques Zœemann , ordonna en j 646. le remède fuivant à l'époufe de Jacques Scuter. Prenez Feuilles d'Origan. deSerpolet. de Marjolaine ^ ana deux pincées. Fleurs de Romarin , une pincée. Pulpe de Coloquinte , un fcrupule & demi. Caftoreum DU CASTOR. ^r Cafloreum, deux fcrupules. Storax calamita , un fcrupule & demi. Suc de Rue , nouvellement extrait. Efprit de Vin , ana une once & demie. Huile de Cafloreum. d'Amande amere, ana fix gros. On mettra le tout en codlion, fur un feulent, jufqu'à ce que Pefprit de vin , Se le fuc des herbes l'oient confommés , ôc après l'avoir coulé , on y ajoutera un fcrupule & demi de Pétrole ; on mêlera Je tout , & on le confervera pour l'u- fage dans une bouteille. Jean Regulus Villingerus , donna au fils de Georges Zechius , le remède fuivant , qui le guérit d'un battement dans l'oreille , dont il étoit affligé. Prenez Huile d'Amande amere. de Cafloreum , ana un gros. , de Marjolaine ^ demi gros. Suc d'Oignon , un gros. Mêlez le tout , & le gardez. G mwwr u ' 1 g, TRAITE' il ordonna à la Baronne de Stadion qui étoit tourmentée d'un mal d'oreiUe violent , le remède qui fuit. Prenez Pilules d'Hiere & d'Agaric, un fcrupule & demi. Maftic. Caftoreum , ana demi icru- , choacan noir , fept grains. . On en formera avec de l'eau de Fe- nouil , des Pillules de grandeur ordi- ""^Prenez Huile de Coftus. de Caftoreum , ana deux gros. ^ Suc d'Oignon , demi gros. ' Mêlez le tout. Une fille que j'avois , dit Jean Vog- tiu^^ôc qui étoit fort fujette à la pitui- te étant incommodée d'un tintement rî^nreiUes je l'en délivrai au moyen IsrSedesquifui^^^^ auparavant préparée. Prenez Pillules aurea. Cochées. BU CASTOR. ($3 ^ Aggregatives , ana un fcrupule. Diagrede , trois grains, c Jonc odorant. Cailoreum , ana deux grains. » On mêlera ces drogues , Se on en for- mera des Piliules , au nombre âe onze. Prenez Huil DU CASTOR. ;^9 Sel Ammoniac, une dragme Se demie. Mêlez ces drogues 6c faites-en ufage. Le Malade ayant ufé de ces remè- des , comme je le lui avois ordonné , fe trouva entièrement guéri à fon réveil. Les Médecins modernes ne font pas les feuls qui ayant employé le CaUo- reum dans les maladies des articles , nos Ancêtres qui en connoiiToient les propriétés s'en font auffi fervis dans la même occafion , ôc ne l'ont point re- jette des comportions qui leurs étoient familières dans ces fortes de maladies. L'Auteur Anonyme des expérien- ces de Médecine manufcrites , décrit un grand nombre .de médicamens dans lefquels il Êiit entrer le Calloreum , & dont il vante l'efficacité dans les douleurs des articles , caufées par le froid ou le chaud. En voici quelques uns. Prenez Onguent Mantatum, Aregon , ana deîni jpnce. Hij 8o li TRAITF Huile de Caftoreum, d'Euphorbe. Pétrole. de Genièvre , ana deux dragme. Poudre d'Euphorbe, de Galanga. de Poivre long , ana un fcrupule. Cire , demi once. Mêlez toutes ces drogues , pour en faire un onguent. Prenez Eau de vie , deux livres. Poivre long. Caftoreum. Cocognid. Semence de Roquette. Graine de Paradis , ana une once deux gros. Mêlez ces drogues , comme ci- "^'Onguent du Doaeur Balthafar de Herden , pour les articles. Pr enez de la Racine de Salfepareille, deux onces. de Piretre, une once. DU CASTOR. 8t Peuilles de Rue. de Sauge. d'Ivette, d'Auronne. de Pouliot. de Primevère. d'Abfinthe. de Germandrée. de Mille-permis. de Spica-nard , ana deux poignées. Graines de Genièvre , demi poignée- Girofles. Canelles. Galanga , ana demi once. Faites cuire ces drogues dans quatre livres de bouillon de Poule , & ajoutés à la colature : Eau de vie. Vin blanc , ana une livre^ Huile de Tartre. . de Laurier. deCaftoreum. de Vers de terre , ana trois onces. t ■■ i.ii I! h- j2 TRAITE- Myrrhe choidcs. Aloës Hépatique. Oliban. Opopanax. Bdellium, Galbanum. ^ Sel Ammoniac, Maftic. , Storax calamita liquide , ana demi once. Laudanum , diflbus dans du vin. Térébenthine , ana dix gros. Gomme Elemi , trois drag- mes. de Lierre , deux dragmes. d'Euphorbe , une dragme. Graifle de Renard* de Blaireau. d'Oye. de poule. Axonge de Cochon , ana une once. : Taites bouillir ces drogues iufqu'à tonfomption de l'humidité ôi ajoutes. DU CASTOR. 8^. Safran , trois dragmes. Cij:e , quatre onces. Mêlez 6c faites-en on onguent , com- me ci-devant. On peut ufer de ce mélange fuivant avec d'autant plus de confiance , que j^'en ai éprouve les effets. Prenez Eau de magnanimité. Efprit de Vers déterre vola- til, ana fix gros. Sel Ammoniac, trois gros. ElTence de Succin , deux, gros. de Caftoreum , demi gros. de Pin , une dragme êc demie. Mêlez ôc donnez-en un. verre au malade. Jean Keller , die Bemdein , ordonna le liniment fuivant à Gafpard Burkârd de Klingenftein , qui reflentoit des douleurs vagues aux articles , lefquel- les étoient une fuite de l'impuxeté tota- le des liqueurs. # l'i I^M*. if ' v'i il î^ TRAITE Prenez Onguent Nervin, une once. Huile de Caftoreum. de Mille-pertuis. de Genièvre. Axonge de Chien. de Blaireau, de Chat fauvage. deCicogne , ana demi once. Mêlez ces drogues. Le Dodeur Didyme , qui s'eftfervî de V Arcane fuivant pour appaifer des douleurs violentes aux articulations , nous avertit qu'on ne doit en ufer que dans un extrême befoin, parce qu il peut rendre les membres immobiles. Prenez Huile de Camomille. de Gafloreum. Lait de femme , ana une once. Opium, fept grains. Mêlez ces drogues , & faites en un Uniment. Il fait beaucoup de cas de l'huile du il " DU CASTOR. 85 fils Zacharie , approuvé par Mefué ,' dans ces fortes de douleurs , & il en donne la compofition luivame. Prenez Coftus. Euphorbe. Poivre , ana une once. Safran , deux gros. Caftoreum , demi once. Huile de Camomille, de Vers de terre, de CoHus , ana trois onces. . Mettez ces drogues en décodion dans un vailTeau vernifTé. George Renzius , Médecin à Kir- chheim , ordonna avec beaucoup de luccès le remède fuivant à Balthafar Eifengrinius , Confeiller de Wurtem- berg , qui étoit affligé de douleurs aux articulations. Prenez Agaric préparé. Caftoreum. Mafle de Pilules alumlneufes de Nicolas , ana un fcru-- pule. g6 TRAITP; Mêlez & faites avec du Syrop do St^chas des Pilules au nombre de quinze. Prenez Onguent Aregon. Huile des Philofophes. de Cafloreum. de Vers de terre, de Renard , ana une| once. Mêlez ces drogues. On peut mettre dans la clafTe des remèdes dont nous parlons les Iro- chiques de Barthelemi Wolfart , qui ne font pas moins efficaces contre les douleurs de la goûte que dans la lupj prefTion des ordinaires II les donne aans une décodion de Baies de Ge-I niévre. . Prenez Amidon fec. Myrrhe Troglodite. Noix Mufcade. Spica-Nard. Maftic. Cailoreum. Storax , ana une dragme. Gomme Arabique. Safran , ana demi dragme. DU CASTOR. §7 On fera des Trochiques de ces dro- gues avec le mucilage de la Gomme I adragant fait avec l'eau de Lavande. Prenez Gomme Adragant. Arabique, ana demi gros. ' Oliban. > Myrrhe Trogl^^ite. : Amydon. ' Cafèoreum. Safran , ana un fcrupule. Opi'um d'Egypte. Faites de ces drogues , en y ajou- tant de l*Eau Rofe , trente Pilules, dont ic malade en prendra trois dans la nuit. Wolfart donne à ces Pilules le nom le Pilules Krap^ , parce que Louis Krafft s'en fervoit très-fouvent contre h goûte en fcarifiant aufïï la plante des ■^ieds du malade. Jean Widmann prétend que le Caf- toreum caufe l'avortement , mais cela Veil pas toujours vrai , car j'ai connu les femmes enceintes qui l'ont employé Intérieurement & extérieurement dans [a ruffocation de matrice fans s'eit lij t K) \u- a 88 TRAITE' trouver mal. J'ai aufTi connu une fille nui prenoit très-fouvent du Caftoreum par dragmes , dans le deffein d'avorter- & qui a été fruftrée de fon attente. ^ Ce n'eft pas tant le Cafloreuni qui fait avorter les femmes qui en ufent , que les vapeurs virulentes dont l'utérus eft rempli. . . Je pofe donc pour prmcipe, que le Caftoreum peut bien à la vente cauler cet effet , lorfque les femmes ont de la difpofition à l'avortement ; je veux dire , lorfque les vaifTeaux' de la ma- trice font lâches & que le fœtus eft ex- trêmement foible ; & qu'au contraire lorfqu'on l'employé comme il faut , il fortifie non-feulement le ton de l me- rus , mais les met encore a couvertl de l'atteinte des maladies. Les bons effets qu'il a produit dans les femmes enceintes aufquelles j'en ai donne dans les affeaions hylleriques , prouvent la vérité ^de ce que j'avance. I ARTICLE XIX. Le Caftoreum eft un remède trh-uù\\ dam les maladies de la tête , caufees par k\ DU CASTOR. 89 humeurs froides , qt^il a la vertu cl atténuer & de dijfoudre. Il n^efi pas moins efficace dans l'Epilep- Jîe 3 pourvu qu'on l'employé fur le champ. Ceux qui font fujets a la colique & aux tranchées , en reçoivent du foulagement , comme l'a éprouvé un Tijferand que je délivrai des dopdeurs dont il étoit tourmenté depuis quelques jours , en lui faifant pren" dre du Cafioreum, Un jeune homme de vingt-trois ans niajant confiiltç fur une colique violente dont il étoit affligé ; je lui confeillai de prendre pendant quelques jours du Cafto- reum , qui le guérit prefque tout-a-fait. Les jeunes Femmes doivent éviter le trop Urandufage du Cafîoreum , car il empêche VfoHvent la conception & caufe lajîerilité, ADDITION, Le Cafîoreum efl un remède efficace I contre les maux de tête, furtout lorf- qu'ils font cauies par des humeurs acres , qu'il a la vertu de détourner , d'adoucir & d'abforber. » Le Caflo- p>reum , dit Jean Melderus , eft d'une l^très-grande utilité dans les maux de I... l!' à { â& .0 T R A I T P aotête , foit qu'on en ufe intérieurement :>,ou extérieurement, H les prévient 5,lorfqu'on en fait ufage en certains .,tems , & les guérit de quelque ma- 3,niére qu'on l'employé dans un belom ^^prefîant.'c Ce même Auteur ordonna en 1 6 3 ï , le Liniment fuivant à la femme d'un Marchand nommé RukeM hrod, quireffentoit des maux de tête violents, , . Prenez Extrait de Rue , un fcrupule. de Caftoreum. Huile de Noix , tirée pail exprelTion , ana demi fcru-| pule. Diilillée de Rue.^ de Succin , ana cinq gouttes. de Baies ae| Genièvre. de Marjolai- ne, ana deux gouttes. deGalbanum,] une goûte. Theriaque , demi dragme. Camphre diflbus dans du vinaigre de Rue , trois| grains. DU CASTOR. 9r Mêlez ces drogues pour en faire un Liniment. Jean Scultet guérit le 1 9 Novembre 1 644. PAbbefTe de Soflingen , des maux de tête dont elle étoit affligée , avec le remède fuivant , dont elle ula dans la fuite deux fois par an. Prenez Extrait d* Agaric. de rilules dorées, de Caftoreum, ana un fcrupule. Magiflere de Mechoacan noir , fept grains. Huile de Succin , deux gout- tes. On fera de toutes ces drogues avec refprit de Matricaire de petites Pilules dorées. Jean Schappler guérit le 1^ Mars 1621 , la femme de Jacques Binders , des maux de tête continuels que lui caufoit la fupprefTion de fes ordinaires , au moyen du remède fuivant. Prenez Pilules cochées. de Cafloreum. Catholiques deTheoph. I iiij Il fÊÊ\\ ^B^^S ■H Hi «2 * TRAITE' ana un fcrupule. Trochiques Alhandal , deux grains. Syrop de Betoine, une quan- tité iufFifante. • • Faites de ces drogues des Pilules d'une grofleur médiocre. . Salomon Fifcher ordonna avec fuc- ces les Pilules fuivances à une fille nom- mée Stadlerin , dans une pareille occa> fion. . Prenez Pilules , fme qmbm , deux fc ru pu les. Dorées, un fcrupule. Trochiques alhandal , quatre grevons. Diagrede , trois grains. Extrait de Caltoreum , deux grains. Huile de Fenouil diflillée , trois gouttes. Faites de ces drogues avec de l'eau de Fenouil des Pilules d'une grofleur médiocre. . _ Les Pilules fuivantes qui ne lont DU CASTOR. 93 prefque point différentes de celles donc nous venons de parler, appaifent en- tièrement les maux de tête qui provien- nent de la mauvaife difpofition de rUterus , & les particules balfamiques & volatiles du Caftoreum , font qu'on peut les donner avec le même fuccès aux hommes qui font fujets aux maux de tête. C'eft à elles que la fille unique d'un Sénateur d'Ulm dût fa gucrifon, quoiqu'elle n'en eut pris qu'une feule dofe. Prenez Pilules de SucciniScdeCraton Caftoreum , du meilleur , ana fix grains. Réfine de Jalap. Tartre vitriolé , ana trois grains. Trochique alhandal ,. deux grains. Mêlez ces drogues & faites-en avec de l'Eiixir de propriété des Pilules au nombre de vingt- une. C'eft par le moyen des Pilules fui- vantes que Fillengerus , délivra le Baron de Welden , des jiolens maux de tête dont il écoit tourmenté. V- »? u ' 94. TRAITE Prenez Pilules d' Aloes, d'Aquapen- dente, unfcrupule. de Caftoreum , demi fcrupule. Magiflere de racine de Me- choacan noir » dix -huit grains. Huile de Romarin grains. trois Faites de ces drogues avec de TEf- prit Céphalique d'Anhalton complet, des Pilules au nombre de dix-neuf. Le Cafloreum n'eil pas moins effi- cace étant appliqué extérieurement iur le front , & c'eft en l'employant de cette forte que Bloffius délivra en 1 649. la fille de Frédéric Ehinger d'un mal de tête qu'elle avoit. Prenez Eau d'Hirondelles avec du Cafloreum , demi once. Efprit de Muguet. de Cenfes noires , ana deux dragmes. Mêlez ces drogues & faites en ufage. DU CASTOR. 9j Wedelius applique , dans le cas donc nous parlons , fur le front du malade de rEfprit de Cafloreum reformé avec l'Eau d'Anhalt. Une femme de con- dition appellée Sufanne Mînfingerin , âgée de cinquante ans , fut attaquée en 1678 , de maux de tête violens , ac- compagnés de vertiges & d'une Stupeur des fens , qui ne lui donnoient aucun relâche , 6c qui avoient refiflé à tous les remèdes qu'elle avoit employé. Elle me fit appeller le 27 Août , ôc je fus- aflez heureux que de la guérir avec le remède fui vant : « Prenez Eau de Fleurs de Romarin , une once. de Sauge , tirée avec le vin. de MelifTe , tirée avec le vin , ana demi once, Efprits de Muguets. de Cerifes noires , ana deux dragmes. EfTence de'Caftoreum, une demie dragme. Syrop de St^chas d'Arabie , une demi once. j Km i 1' il' '56 TRAIT E' Mêlez ces drogues & faites-en iifago. Prenez Extrait de Cartoreum. de Sauge. Cinnabre minéral bien pré- paré, ana un Tcrupule. Vitriol de Mars, huit grains. Huile de Lavande. de Camphre , ana deux gouttes. Mêlez ces drogues 6c faites-en des Pilules au nombre de trente- trois. Nicolas Beringer , Greffier de cette Ville , ayant été attaqué vers le niois de Juin i <ï75. de violens maux de tété, Ehinger lui ordonna de le faire rater la tête , & d'en oindre les futures avec le Liniment fuivant : Prenez Huile de Nénuphar. de Pavots, de Rofes , ana une dragme. Cafloreum en poudre , une dragme. . Safran , une demie dragme. pu CASTOR. 97 On mêlera toutes ces drogues avec un peu de Cire pour en faire un on- guent , qui précédé d'une légère pur- gation , procura la guérifon du malade , dont nous venons de parler. On peut encore employer dans les mêmes cas les Pilules de Nicolas , ré- formées par Jean Stoker , de la manière fui vante : Prenez Aloës , quatre dragmes, Myrobolans Citrius. Chebules. Embics. Judiens, Maflîc. Diagrcde. Cabaret. Rofe , ana une demi once* Safran , une dragme. Calloreum , trois dragmes. ' • ■ ■■/ On formera de ces drogues des Pilu- les avec du fuc de Choux. La dofe efl depuis une demie dragme , jufqu'à une dragme & demie , & on en a éprouvé la vertu dans les douleurs invétérées. Le Cafloreum eft un remède efficace contre l'Apoplexie, Ildébaraffe le ccr- < il f, . t" M If'- ' " w t , ^1, I V i, i : I 9g TRAIT P veau de tout ce qui peut lui nuire , & les pores , aufTi-bien que l'origine de la moelle Epiniere des particules grof- fieres qui y caufent des obilrudions , Se rétablit le ton des paitics , ainfi que Texpérience le prouve. Wolfart fit revenir un homme d'un accident d'apoplexie dans lequel il étoit tombé en lui faifant fleurer le mê- lanjie fuivant : Prenez Huile de Cafloreum , une once. Vitriol, deux dragmes. Mêlez ces drogues. Une femme qui étoit mariée depuis environ un an , après avoir fenti pen- dant trois femaines des vapeurs froides qui fe portoient vers le côté gauche , tomba tout d'un coup en pamoilon -plumant des Alouettes , fon mari l'ayant relevée elle fe coucha fur la tête , fe plaignit d'un vertige & d'un tremblement dans le bras gauche , le mari lui donna du vin ; ce qui ne l'em- . pécha pas d'être attaquée peu de tems ^près du même accident. DU CASTOR. 99 Les amies qu'elle avoir fait appeller prenant cet accident pour une fuffoca- tion de matrice , fe fervirent dans un befoin aufîi prelVant de tout ce qu'elles purent imaginer , de papier brouillard, de Cafloreum , de Succin allumé , de plumes de Perdrix , de Vin & autres chofes femblables ; mais fans aucun fuccès. Cependant comme la malade alloit toujours de mal en pis , Ton me fit appeller vers le minuit. Je la trouvai paralytique d'un bras ôc d'une jambe , ne relTentant aucune douleur , balbu- tiant un peu , uniquement incommO' dée d'une perte involontaire d'urine. Le froid, ce qui mérite d'être re- marqué, s'étoit tellement emparé du côté gauche , qu'elle vouloir qu'on le lui coupât , comme une partie morte & qui ne lui appartenoit plus. Je ne voulus point qu'un autre Mé- decin qu'on vouloit appeller partagea avec moi une cure , du fuccès de laquelle je l'aflurai , & fans employer les lave- mens , la faignée , les cautères Se les ventoufes , qu'on employé communé- ment en pareil cas ; je me fervis de Pilules , d'infufions nervines , 6c d'ua m 1"'*' Too TRAITF , oneuent fingulier , avec tant de fucces , Wau bout de trois femaines la malade commença à remuer fes doigts les uns Ws les^utres , allez doucernent a la vérité, & qu'elle fut en état de vaquer àfes affaires au bout de huit femaines. L'on trouvera ce fait rapporte avec toutes les circonftances dans a P^^^^^^ Climcjue , que je compte mettre bien- '^ De lous'les remèdes que j'employai au (bulagement de la malade, l'onguent fuivant fut le plus efficace. Prenez Graiffe de Chien. de Chat fauvage, ana , ^ une once. d'Homme. de Callor. de Vers déterre, ana demi oncq^ Huile de Laurier. - d'Euphorbes, de Fourmis, ana deux dragmes. de Genièvre , une de- mi once. . DiftillédeSpicadl- talie , Mêle If u I. DU CASTOR. loï talie , demi dragme. de Sauge , un fcrupule. Mêlez ces drogues, Sebaflien Stromaier , eut auflî le bon- heur de guérir de la manière fuivante , un TifTerand nommé Jean Bûcher , c[ui étoit tombé en apoplexie. Prenez Theriaqued'Andromachus, deux fcrupules. Extrait de Cafloreum , demi fcrupule. Huile diflillée d' Anis, quatre gouttes. de Girofles ^ deux gouttes. Mêlez ces drogues , 5c faites en un Uniment pour la langue. Prenez Gaiement. Origan. Marjolaine. Rue. Sauge , ana une poignée. Semence de Carvi. de FepouJl. K iâ joz TRAITE' . de Coloquinte, dans unnouet, unedragme. Ellébore blanc, une dragme. Faites boullir ces drogues dans l'eau commune jufqu'à la diminution des deux tiers. Prenez Une livre de Colature , ajou- tez-y Eleduaire benedida laxative. Diaphsenic. Diacolocinthi- dos , ana deux dragmes. Miel anacardin. Huile de Caftoreum , ana une once. Sel gemme , une dragme. Taites un lavement. Prenez Conferve de Romarin. de Sauge, de Marjolaine,ana une once. Caftoreum préparé, un fcru- pule. , Huile de Girofles , quatre 1 gouttes. DU CASTOR. 103 Efprit de Cerifes noires , deux dragmes. Miel de Romain , une quan- tité fuffifante. Faites un ElecStuaire , dont on pren- drai grofleur d'une Châtaigne y le plus fouvent que l'on pourra. Le Dodeur Michael ordonne le cly flere fuivant. Prenez Feuilles de Rue. d'Origan, de Romarin, de Cabaret. Fleurs de Stccchas d'Arabie, de petite Centaurée, de Muguets, ana une poignée. Racine d'Arifloloche ronde* d'Impératoire. de Pirethre , una demi once. Agaric blanc , une dragme & demie. Semence de Cartame , dans un nouet , fix dragmes. Pulpe de Coloquinte , dans un nouet, unfcrupule. K ij m, 104 TRAITF Mettez toutes ces drogues en décoc- tion dans une quantité lufFifante d eau compofée, coulez. Prenez huit onces de Colature , dans laquelle vous ferez diU foudre Eleduaire Hiere-picre , avec l'Agaric , Benedida Laxativa , ana derni once. Suc de Rue épaifll , demi dragme. Extrait de Cailoreum fix erains. Faites un lavement. Il donne après l'accès les Pilules fuivantes , dans kfquelles il fait entrer le Caftoreum. Prenez Extrait Diacartliami , un fcrupule. Trochique Alhandal , deux grains. Caftoreum , trois grains. Mêlez ces drogues avec de l'huile de Marjolaine , pour en faire des Pilules. Le Ledeur ne fera pas tache de trouver ici la compofinonde l'Emplâ- tre Céphalique de Wedeiius. Prenez Cerat Céphalique, une once. Caftoreum. Styrax liquide . ana demi dragme. f Ni' décoc- e d'eau mcQs de ;rez dif- , avec a , ana i , demi eum fix 1 donne es , dans reum. DU CASTOR. 105 Encens. Gomme de Genièvre , ana un fcrupuie. Malaxez avec l'huile Rofat , en quantité fuffifante» L'Onguent que Chriflophe Cellarius ordonna à un Payfan de Degersheim ^ qui avoit eu une attaque d'apoplexie, n'eil point du tout à méprifer. Prenez Onguent Aregon. de Mars , ana une once. d' A grippa , demi once. Huile de Coflus , de Renard , ana demi dragme. de Rue. de Vers de terre , ana demi once. de Caftoreum , demi dragme. Poudre de petite Sauge, de Romarin., deBetoine. de Poivre y ana ua fcrupuie. I jo6 TRAITE' * de Caftoreum. d'Euphorbe , ana demi fcrupule. Racine d'Acorus, deux fcru. pules. _ Cire , autant qu»il en faut pour un onguent. Bloffius recourut un Apoplétique avec le Cataplafme fuivant. Prenez Vieux Levain , une once 6c demie. . Ambre jaune, tr OIS dragmes. îsloix Mufcades. Cubebes,aJiademidragme. Mente frifée. Girofles , ana un fcrupule. Caftoreum. Bois d' Aloës véritable , ana demi fcrupule. Mêlez ces drogues & donnez leur 1. forme de Cataplafme avec elprit CéphaUqued'Anhak& le Vinaigre. Jacques Zsmann , guérit l'Enfant d'un des premiers Commerçans de DU CASTOR. 107 cette Ville , de Convulfions Epilepti- ques violentes , aufquelles il étoic fujet, en lui appliquant fur la plante des pieds un Cataplafme d*eau d'Hirondelles , de Caftoreum , ana une once & demie , avec de la Rue nouvelle pilée. Le Dodeur Michael fe fervit du lavemenc fuivant avec un pareil fuccès. Prenez Fleurs de. Tilleul. de Muguets , ana trois pincées. Racine de Pivoine , trois dragmes. Feuilles de Senne , deux dragmes. Mettez ces drogues en décoction dans une quantité fuffifante d'eau com- mune. Prenez trois onces de Colature & ajoutez-y trois dragmes d'Eleduaire Hiere-Picre avec l'Agaric , & quatre grains d'extrait de Cafloreum. Mêlez & faites un Lavement. Jim Stokerus fait mention d'une cure extraordinaire que je vais rapporter , moins dans le deflein de l'admirer que d'en faire voir le ridicule. Voici Tes U; «• # ^ c: nrimo et nficitur ""TZ ^ mio dfe audiat Miffam de 't'spSu omnibus, fie faaisdetur 3>unciaunade ^^^^^f "^ ' ^,,Ai:Uet die .in odo ?--l^^^^:,''Z^<:'r^ ruSiopSE'^nadiecn.Pur. eâtus & eft veri fimile , nam SS. d.ei- fu diverfimodè revelare fc.ent.am Pour nous nous abandonnons ce re- /'T.SSAnonyrnedesexpge^es wSÏÏmberg , dans l'Epilepfie. En voici la compofition. ' Prenez Hirondelles , au nombre de neuf. Caftoreum. Galbanum , ana une once. Vinaigre, une livre. Mettez ces drogua Unfu^^^^^^^^^^^ dant une nuit , & ajoutez y uw ^^ Dû CASTOR. rod de Bourache & de Buglufe , une demie livre , de la Mufcade Se de h Canelle ana dçux dragmes. * - Le même Auteur ordonna, avec beaucoup defuccès, la poudre fuivante à un homme & deux femmes fujettes à l'épilepfie, après avoir auparavant em- ployé les remèdes généraux. Prenez déux^'jêuiies 'Corbeaux du mois de Mars, renfermez les dans un pot qui n'ait point encore fervi , faites- les brûler jufqu'à ce qu'ils foient réduits en cendres , & donner en deux ou trois fois latfémaine au majadcj dans du vin dfinî lequel on atirâ. mi^ dti Cafloreum en ton. L'eau d'Hirondelles fuivante, qui e/l delà comi^ofmonde Stupan , eil encore un remède admirable dans les convul- fion.épileptiq^iey/^à'-cq que prétend ck Autbuff"^^ "i^ - ' ^ l\ f 1 4 m- I fufer pen- des Fleurs de Prenez des Fleurs de Muguets , une livre, . ' de Pivoine. ' '• de Lavande. JI<5^ . TRAITF ; deBetoine. de Tilleul.^ ' 'de Chicorée. ; i 'àe Bouillon blanc. d'Oeillets. Sommités de toutes les efpe- ces de Meliffes , fechees a rombre,ana deux onces. Racines de, Pivoine. ' d' Année. \ de Didame. d'Ariftoloche lon- gue. ^ "■■'"' ^ , d' Angélique;,^ ana demi once. . i, iiîl < f v- ■ rn :i'J i* ^ - ' -' -^ '^ ' deChar,donîlol,ana. de Chicorée , ana ' T une once. i;:'* ^ Guvdç Chêne, dix^fagmes. ■ Ganette.^ f»« 'ita^"- - ■Çaftoteijm».uneoncp. , ^ ! •• • Sttechds>Atabie,,.. fix^rag. mes. Racine de Pirethre. î . • de Souchet blanc , ana cinq gros. ; Semence de Pivome mon- oine mon- DU CASTOR. iir dçe, deux onces. C. B. une once, Cubebes. Poivre long , ana une once. Mettez ces drogues en infunon dans du vin de Malvoifie , & ajoutez-y enfuice, de la Ther iaque vieille excel- lente , quatre onces. du Mithridate, deux onces. Trocliifque de Vipères , trois dragmes.. , On gardera cette infufipn dans une bouteille bien bouchée. , Sebaftien Blofllus faifoît prendre aux enfans nouvellement nés, un.bain d'une, décodion de Cafloreum , pour les garantir de Pépilepfie , ce qui ne pou-, yoit manquer de produire un très-bon effet. On peut y ajouter , fi Ton veut , de la Racine de Pivoine , de la Rue , de la Betoine , de la Sauge , &c. Nous parlerons ailleurs de cette çf- pece dç Bain. Une femme de cç païs , âgée: d'up i . i T R A I T F feco»n J«n e . ^ „„„„„, ,„, Comme u ériplufieurs Per- rneUTp rS malaLs , elle n>e ' fonnes ae i-^ . r . j- nman. Je ne ^' 'PP'ïlord à quoTme déterminer ; fçavois d abord a quoi ^^j^^^^„^ mais après avoir peie ^ue les v^ux' Médecins ne manque- )éram- n teint après ccident întiune :e, elle DIS dans qui lui e, &la bouche, içant ces , elle re- untrem- l'urine. .ement le le Méde- 3ncer aux lUX ordres îlque tems leurs Per- ; , elle me lari. Je ne terminer ; sntivement le chargeai fçuffe bien le manque- t)U CASTOR. nj roîent pas de me blâmer , fuppofé qu'elle n'eut pas un heureux fuccès. Comme la malade fentoit une grande demangeaifon dans le nez , occalion- née par des vapeurs mordicantes qui s'élevoient des parties inférieures , je foupçonnai qu'il pou voit y avoir une matière vermineufe dans les inteflins qui occafionnoit ces fymptômes. Je lui donnai donc pour l'évacuer une Poudre purgative de Gialap , de Crè- me de Tartre , de Dyagrede lulphu- reux , qui lui fit rendre un Ver de deux aunes de long. A la féconde dofe de cette Poudre , elle rendit un fécond Ver avec plusieurs de fes particules ; à la troifiéme elle rendit une matière ladée , mais fans aucun Ver. Cepen- dant comme les fymptômes conti- nuoient toujours , je lui ordonnai les Pilules fuivantes. Prenez du Cinnabre minéral , pré- paré félon l'art, de l'Extrait de Sauge , ana demi fcrupule. de Romarin, de Pivoine, ana feize grains. L iij ïï4 11:. i f i I TRAIT F de Muguets, de Caftoreum-^ ana fix grains. Pilules de Succin , demi Icru- Laud. Opiat. un grain & demi. Huile de Fleurs de Romarin diilillée. . de Succin , ana deux gouttes. de Cubebes y une goutte. Mêlez ces drogues , & faites-en des Pilules avec de Mprit de Nolfettcs. La Cure réuflit comme je Pavois efperé , & les fymptômes cefferent pour la plus grande partie. Je lui or- donnai pour les diffiper entièrement le mélange fuivant , dont elle ufa tous les matins , & qui la guérirent tout-a-fait. Je lui confeillai cependant d'aller pren- dre les eaux. , . , Jean KeUer, dit Berndein, ordonna le 21 de Juillet 1607, à la fille d'Al- bert Schleicher , la comporition iui- vann^ , comme un préfervatif contre Pépilepfie. IM: ;uets. 3reum^ je l*avois ceflferent Je lui or- rement le fa tous les )ut-à-fait. iller pren- DU CASTOR. 115 Prenez Huile de Rue. de Vers de terre, de Laurier, de Cafloreum , ana trois dragmes. Mêlez toutes ces drogues , avec quelque peu d'eau de vie. Le Frère Benoît Miller , guérit un garçon de quinze ans , qui étoit fujet à l'épilepfie , avec la poudre fuivante. Prenez de la grande Berce, du Cafloreum. du Sang de Dragon. Corne de Cerf brûlée , ana fept grains. Os de cœur de Cerf, trois grains. Ongle d'Elan calcinée , huit grains. Guy de Chêne , vingt grains. Crâne humain antérieur. Fraxinelle , ana vingt grains. Fleurs de Mille-pertuis. « . de Lavande. . Racine de Tormentille , ana quatre grains. ' L iiij xi6 TRAITE' . Sernence<5c Racine de Pivoine ana deux grains & demi. Stxchas Arabique. Perles préparées , ana vingt- cinq grains. Feuilles d'or très -fin nombre de trois. au Ri Kéduifez toutes ces drogues en poudre. , m '^ ' * Jean Fuchfms avoit une fille agee de 1 9 ans , qui étoit très-fujette a l' E- pilepfie , cSc qui à l'approche de l'accès étoit faifîe d'une douleur d'eftomac 5c d'une difîkulte de rerpirer,fes mois étant d'ailleurs trcs-reglés. Le Père m;ayant confulté le 9 Odobre 1 679 , je lui ordonnai les remèdes fuivans qui pro- duifirent un fi bon effet , qu'elle n'a ja- mais reffenti depuis la moindre atteinte de ce mal. . Prenez Crâne humain , une dragme. Guy de Noifettier.^ Caftoreum préparé. ^ Ongle d'Elan préparé. ^ Cinnabre minéral prépare, ana demi dragme. Vitriol de Mars , huit gout- tes. e. ■)d.ré. [ préparé, ne. , huit gout- D U CASTOR. 117 Laud. opiat. deux grains. Huile de Marjolaine. de Lavande , ana deux gouttes. Mêlez ces drogues & réduifez-les en poudre. Prenez Eau de Pivoine. de Fleurs de Tilleul, de Rue , ana une once & demie. Epilepf. de Langius. d'Hirondelles avec du Caftoreum , ana demi once. Efprit Corylin , demi drag- me. de Sel Ammoniac , de- mi fcrupule. Syrop de Betoine , demi- once. Mêlez ces drogues & réduuez-les en poudre. J'ai vuPeffet de ces remèdes fur cinq perfonnes de ma connoiflknce qui n'ont plus reflenti la moindre atteinte de cette maladie jufqu'aujourd'hui. On trouve dans Mezger la compofi- tion des fuppofitoires fuivans. H mm ,i8 TRAITE-^, Prenez Eleduaire Piiere-Picre. . Crottes de Souris, ana une dragme. Fiel de Bœuf épaiffi , demi dragme. Miel Anthofat , une quantité fuffirante. - ' ' On en fera un fuppofitoire que l'on oindra avec de l'huile de l^ue & de Cafloreum. Il n'eft rien de naeilleur contre la colique que les remèdes , & fur tout les lavemens dans lefquels on fait entrer le Cafloreum , qui ont la vertu de chal- fer des inteflins les matières qui les picottent. Celui qui fuit efl de lacom- pofition du Dodeur MichaeL Prenez Fleurs dé Camomille Ro^ maine. Sommités d'Aneth. Mercuriale , ana une poi- gnée. Baies de Laurier ^ fix drag. mes. Racine de Zédoaire , une once» cre. ana une fi , demi qtiàntitlé que Ton .ue & de contre la ir tout les : entrer le de chaf- s qui les lc la com- L nille Ro- h. ' une poi- fix drag- ^iie , une demi- ana DU CASTOR. Ecorce d'Orange , once. Semence de Cumin. Carvi. d'Aneth une dragme & demie. Mettez ces drogues en codion dans une quantité d'eau fufîîfante. Prenez de Colature une livre dans laquelle vous ferez diflbudre Eled. de Baies de Laurier , une once & demie , Caftoreum demie dragme, Huile de Rue diflillée , de Camomille , d'A- nech , ana quatre gouttes : Faites-en un clyflere. Harderus fait grand cas de la çompofition fuivante. Prenez Succi morfigalUn, deux drag- mes. Caftoreum , deux fcrupules. Vin d'Efpagne. Eau diftillée de Menthe , anai demi-once^ Mêlez ces drogues. David Mindler ayant confulté , le 1 8 Août 1671. le Docteur Eckold , fur des douleurs qu'il relTentoic dans TRAITE' ^ Veflomac , & dans le dos , jointes a une conftipation de deux jours , & a des naufées , il lui ordonna le remède iui- vant. Prenez de la Manne, de la Mauve. Mercuriale, Melilot. Camomille , ana demi poignée. Graine de Lin. de Senegré , ana une once. Figues , au nombre de lix. Fleurs de Melilot , trois pincées. Mettez ces drogues en codion , dans une quantité d*eau fuffifante. Prenez Colature , une livre. Eleduaire benedide laxa- tive. Diaphenic. Huile de Lys. Caftoreum , ana une once. Sel foflile , quelque peu. Mêlez toutes ces drogues pour ea faire un lavement. la pour DU CASTOR. 121 Prenez Huile de Camomille. Laurier. Calloreum , ana une once. Genièvre , trois drag- • mes. Mêlez ces drogues , & oignez-en U partie affligée. Jacques Zseemann, ordonna en 1 6^^ le remède fuivant , au fils de Louis Sclimid , qui fouffroit de la colique. Prenez Huile de Lys. Camomille , ana une once, Caftoreum, demi-once. Mêlez ces drogues & faites-en ufage. Plufieurs Perfonnes qui avoient la même incommodité , en ont été déli- vrées par le mélange fuivant. Prenez Eau de Menthe. Vin de Malvoifie , ana une once. Eiïence de Caftoreum , vingt-fix gouttes. Huile d'Anis imprégnée de 12,1 TRAITE' fucre, quatre gouttes. Syrop de Menthe , demi* • once. ■ Mêlez ces drogues. Un grand nombre de Perfonnes ont été heureufement délivrées de la coli- que , en prenant quelques gouttes du mélange fuivant. Prenez Efprit de Tartre , quinze gouttes. • de Camomille rom, une dragme. Effence deCaftoreum, demi dragme. Mêlez ces drogues & faites-en ufage. Prenez de l'Eau carminative R. deux onces. Contre les douleurs M. Ord. une once. Extrait de Caftoreui. i , trois grains. Syrop de Menthe , demi- once. *' Mêlez ces drogues. 4 I DU CASTOR. 12^1 , J'ai conni^ un homme de bafle con- dition , qui a été guéri de la colique au moyen des Pilules fuivanies. prenez Extrait de Cafloreum , trois grains. Laud. Opiat. un grain. Huile d'Anis , une goutte. Mêlez ces drogues 6c faites-en des Pilules , au nombre de quatre. Un de mes Parens appelle Michel Schefolt , ayant inutilement employé differens remèdes contre une violente colique qui le . tourmentoit , je lui ordonnai le remède fuivant , qui appai-» fa entièrement les douleurs qu'il reflen- toit , au bout de deux heures. Prenez Eau contre les douleurs. M. Ord. une once. - Huile de Cumin imprégnée de fucre , fix gouttes. Eflence de Caftoreum , trois gouttes. ; Syrop de Menthe , demi- once. . Mêlez ces drogues. .'■ n V, ji i h h IMAGE EVALUATION TEST TARGET (MT-3) ^ 1.0 l.l 1.25 2.0 1.8 LA. Il 1.6 Va / 0%^ M Photographie Sciences Corporation 33 WEST MAIN STREET WEBSTER, N.Y. 14580 (716) 872-4503 ,w TRAITE' La Poudre fuivahte prife dans du vin , a guéri 'un de mes Compatriot- tes d'une colique violente ôc conti- nuelle. , . r 1 Prenez Caftoreum , demi fcrupule. Poudre d^écorce d'Oranges. ■ de Graines de Cu- min, ana un fcrupule. Mêlez ces drogues. f. .i; Mon efprit Phyfogohé , que je mêle quelquefois avec d'autres drogues , ne laifle pas d'avoir fon utilité étant pris tout feuldans du vin. ; ^ ^ Prenez Racine d'Impéràtbire/troîs' onces. • -' *' de Zedoaire , une once.' -.'"'^ '-^ \- d'Angêliqiie, demi- once. :'^*"^ ^'^'- ^ Feuilles de Menthe velue, de Rue. de Véronique. Sommités de Camomille , ana quatre poignées. Semence de Pimprenelle. d'Anis. ' ie BU CASTOR. i^j de Cumin, de Sefame. Ecorce de Coflus. d'Oranges, Caftoreum , ana une once, Canelle acut. deux onces. Baies de Laurier , une once (Se demie. Mêlez & écrafez toutes ces drogues & les mettez en dige/lion pendant quelques femaines , dans une quantité, fuffifante de yin , prenez enfuite la partie la plus fubtile 6c gardcz-la pour Tufage. On a vu ci-devant que le Caftoreum caufoit la flerilité , mais ce n'efl que par l'excès qu'on en fait , comme je l'ai prouvé dans une DilTertation fur la ilerilité des femmes. D'ailleurs fon odeur n'eft point aflez agréable , pour les engager à en faire un trop grand ufage. • ARTICLE XX. >> Le Caftoreum eft un remède efficace contre le mal de dents , parce qu'il dljfipe la matière morbifique , vifcide & cathar-- M i S 1 : M i2(^ TRAÏTF rettfe qui le caufe. Je confeille donc an^c perfomiei qui y font fujettes d'en fairt ufage, ADDiriON^ * ' ■ g. -v On peut mettre TOdontalgie au nombre , & même au-deflus des dou- leurs les plus cruelles , elle jette dans le defefpoir ceux qui y font fujets , elle n'épargne aucun âge , & efl fi fréquente qu'on pourroit la regarder avec raifon c )mme une maladie épidémique 6c héréditaire. Perfonne n'ignore combien l'àomme & la femme peuvent contri- buer à la naiflance & à la propagation de cette douleur, lorfque l'un & l'autre y font fujets. L'influence des Aflresy contribue aufîî , comme Wedelius le prouve dans fes Thematologies manuf- crites. On fait beaucoup de cas de l'Eau contre les douleurs des Dents , dont on trouve la compofition fuiyante dans Schappleius. Prenez Racine de PifTenlit. ; u y-^i de Pirethre,ana deux :;^\\Ak\lvj- '^dragmes. -'-w. ■■ ■" ' de Di6lame. y:= DU CASTOR. 1:27 Ecorce de Raifort. ' d'Acacia;, dé Pin , ana demi dragme. \ Caftoreum. Maflic , ana demi fcrupule. Girofles, au nombre de trois. Coupez '& pilez ces drogues, & leè mettez en infufion pendant une nuit dans du vin rouge, d'eau de Morelle ' ana çmq onces. Le lendemain " matin après le pf emier bouillori , prenez de la Colaturç huit onces , Drâmoron deux onces ;-^mêlez lé tout & lô confervez tos une 'phiolef bietï 'bouchée, pour vous en laver la bBuche le plus fôUvenf que vous pourrez , après avoir fait chauffer ce mélange. L'Aupeur Anonyme, de$ Expérien- ces de Médecbe; agdérî-^en peu de tems plufie,urs Perfonnes. , qui avoient des doufeurs de dents' violentes , avec les Trochiques fuivans. • Prenez Poîvre blanc. Semence de |ufquiame , ana unedragnife M ij '&■']■■ il 1 1 12^ TRAITE' Opium , demi dragme. Safran , demi fcrupule. . r Lavande, trois grains. Pirethre. Caftoreum, ana demi fcru- pule. Mêlez ces drogues , avec du Miel écume /pour en faire de petits Tro- clîiques..- , , ' s - ' ^ ^ Simpert Linfius , Médecin à Mem- mingen , prétend que le vin dans lequel on a mis de la Racine dç Pirethre & du Caftoreum en décodion , appaife le mal de dents. - . > , n-i Dj^jwe a, éprouvé la vertu des Pilu- les fui vantes dans le^ douleurs que caufent les Dents cariées. Prenez du Meilleur Ladanum. du Caftoreum. , de rppium, ana trois grains. Faites-en des Pilules , dont on en mettra une fur la dent cariée. L'Em- plâtre fuivant dont cet Auteur donne la defcription n'eft pas moins efficace. ' Prenez Poudre de AJelilot. • DU CASTOR. 11^ d'Origan , ana deux dragmes. Caftoreum , demi dragme. Thériaque , cinq dragmes. Faites-en une Pâte , avec du fort Vi- naigre , 6c l'appliquez fur le côtéalfligé. J'ai guéri des douleurs de dents vio- lentes avec le Baume dental fuivant. Prenez Huile del Scoto, deux drag- mes. ^ de Nicotiane. de Caftoreum. d'Opium d'Egypte , ana un fcrUpule. Extrait de Bois de Giaiac. de Sauge , ana autant qu'il en faut. Mêlez ces drogues , & faites-en un Baume , dont vous oindrez la ffencive affligée. ARTICLE XXI. Le Cafloreum remedk aux chutes dtt fonâment , comme l'a éprouve une femmt \ \ jjo TRAITE^ • à (jut une confiipation trop opimJitre avoît eaufé cet accident. Un Profejfeur fort connu n'employoit point à! autre remède qne celui-là , & s'en trouvoit extrêmement foulage, ADDITION. w Les chûtes de fondement peuvent avoir plufieurs caufes , mais les prin- cipales font un très-grand eflbrt , le froid , la lubricité , & une chute vio- lente. Rien n'eft meilleur dans tous ces cas que les remèdes dans lequel il entre du Caftoreum , parce qu'ils reiïèrrent, échauffent & fortifient les nerfs & les «nufcles , qui après là fortie des excré- mens fervent à remettre' l'anus dans fa place. Wolfart, guérit en i s/o Simcn Eilberg , Miniftre à Junginfen , d'une pareille incommodité , en humedant la partie avec une décodion de Tor- mentille , de Sumac , & de Semence de Plantain , & la Saupoudrant enfuice avec la Poudre fuivance. Prenez Pierre Ponce. Myrthe , ana une dragme. Caftoreum; ' ' BU CASTOR. nt Baume de Judée , ana demi dragme. Capul. glandium , demi fcru- pule. Mêlez ces drogues & faices-en une roudre. Cette maladie ( la Dyfenterie ) dit. Frédéric Fuchfms,eft fuivie dune au- tre incommodité ^ fçavoir de la chute du fondement , qui caufe de très- grandes douleurs ; on peut cependant y remédier par le fecours de la Chirur^ gie , & du liniment fuivant. Prenez Bol d'Arménie. Plomb brûlé. Cafloreum. Myrthe. Tutie , ana deux dragme^. Huile de Myrthe, demi- once. Suc de Plantain. Vin rouge , ana demi-once. Faites boufllirces drogues jufqu'à ce que le fuc & le vin foient eonfommés ,, & ajoutez à la colature une quantité ibiBfante de Cire. Rediiifez le refle eiiv *.!| .iflH: 132 TRAITE' Poudre & faites-en un onguent dans un mortier de plomb. Il n'eft point de remède plus efficace dans la chute du fondement que le Cal- toreum difîbus dans du Vinaigre , que Ton applique tout chaud avec une épon- ge fur la partie affligée , comme nous en alTure Laurent Gautier Kuchelius. •Mafius nous aflUre que la femme de Sigifmond Biekhard, qui fouffroit d'une pareille incommodité , en fut délivrée par le remède fui vant , 6ç qu'elle ne s'en eil plus reflentie. :- • Prenez Huile de Myrthe , une once. Noix de Galles concaflées , deux dragmes. Safran de Mars aflringent , une dragme. Caftoreum , demi dragme. Cire , une dragme & demie. , Mêlez ces drogues & faites-en un onguent. ARTICLE XXII. Cofnme le Caflorewn caufe favortement, w peut, à mon exemple , ïemplojer four hâter DU CASTOR md fou Ce fut à ce remède ^l il fiZ[ d u„ Solda, nommé Marti» ScheiJ^Jl ù dcUvrance , après avoir hé lonitZ d^ns tes douleurs de faccoHchemcn/ Z frnt étant mort dans fin f,i„. * Lorfque les Parties qui fervent \ convenable , on peut employer en toute fureté le Çaftoreum,aprèrw Je me fers dans de pareilles occa- sions du mélange fui vant , dont i'ai pluheurs fois ^p?ou vé Veff^t. ^ Prenez Efprit de Suie. ' Matric. fculc. ElTencedeCafbreum, ana demi dragme. ' Huile de Sabine diilillée cinq gouttes. ' de Canelle , deux gouttes. Mêlez ces drogues & faites en ufa quatre gouttes. Mêlez ces drogues & faites-en une poudre. Un Curé d'une ParoifTe ,. dont je taîs le nom , d'une taille replette & d'un tempcramment bilieux , âgé d'environ quarante-cinq ans , étoit incommodé depuis fix femaines d'une gonorrhée. Comme il n'ofoit^fe confier à aucun Médecin de fa Ville , il me confulta par Lettres , «Se je le guéris avec le remède luivant, après l'avoir auparavant purgé. Prenez Teinture de Fleurs de Mille- pertuis. Esprit de Térébenthine , ana une dragme. EiTence de Caftoreum , un fcrupule. Mêlez ces drogues. ARTICLE XXIV. Tai mnployé très fouvem le Caftoreum avecfuccès contre la Mkraine , & fat été furpris de la promptitude avec laquelle ii l'a fait cejfer. i ¥ DU^CASTOR. 141 Le Caftoreum ramollit aujfi la dureté^ du Foye , étant appliqué extérieurement , ainfi que fai occafion de m'en convaincre tous les jours. ADDirioisr. L'ouverture de la veine céphalîque efl d'une grande utilité dans la maladie dont nous parlons , & Frédéric Tap- prouve beaucoup dans fon Commen- taire fur la pratique de Jonflon. Le Cafloreum produit au/Ti de très-bons effets , foit qu'on l'employé feul à l'exemple d'Harderus , qui nous afiTure avoir guéri une migraine , en le don- nant tous les matins deux heures avant le jour , en forme de Pilules , foit qu'on le mêle avec d'autres drogues , fuivanc les formules que les Auteurs nous ont laijTées. J'en rapporterai quelques-unes qui ont é^ - fuivies dans le Siècle précé- dent» Chriftophe Ehingerus , guérit en 1575 , Sebaftien Salzmanu , Gouver- neur de Wengens, d'une Migraiae avec l'Emplâtre fuivant. ; 1 mi w i 'il . '% :4 l'I ■■i| Mn |i*l 5 > .•i^ à il II H'W' ■I î ! ]'i Si! TRAITE' Prenez Galbanum difTout dans du Vinaigre , fix dragmes. Cire jaune , demi once. Poix , deux dragmes. IVI outarde , une dragme. Huile de Cafloreum , une quai;îtité Tuffifante. Mêlez ces drogues , & faites-en un Cérat. Didyme rapporte que George Veiel, fut guéri en 1 574 , de la même incom- modité , au moyen du mélange fui- vant. Prenez Huile Mufcade j dans la- quelle on aura fait bouillir des Baies de Laurier , une once. de Cafloreum , deux dragmes. de Ruedillillée , trois gouttes. Mêlez ces drogues 6c frottez-en lé- gèrement la partie aflligée. La femme de Samuel Faulhaber vint me confulter ( Ekold ) le 14. Décembre I ) 68 , fur une douleur quelle relTentoit \ \ . pu CASTOR. r.3 depuis long-tems dans le côté gauche de la tête, toutes les fois qu'elle y tou- choit , & qui lui donnoit du relâche par întervale. Votre maladie , lui dis-je ail une Migraine , caufée par la lézioiî des nerfs qui tapilTent le crâne , & je vous ordonne de frotter la partie affli- gée avec l'huile fuivante. Prenez Huile de Marjolaine. de Caftoreum , ana demi once. de Rue , deux drag- mes. Opium, demi fcrupule. Mêlez ces drogues. L'an 164^, Marguerite Miintherin, fe trouvant incommodée de la Migrai- ne , & ayant inutilement ufé des re- mèdes que fon Médecin ordinaire , & le Dodeur Ofwald , lui avoient ordon- nés , je la guéris enfin avec fix grains démon Sel volatile de Caftoreum dans du Syrop de Pivoine. Ce même Sel fait beaucoup de bien lorfqu'on le mêle avec de Pefprit diftillé de Caftoreum , comme nous en alTure Barnerus, f - ' i ' w II 11 m H' r ,' E .-!'! 14^ TRAITE' La dureté du Foye ne vient que de fon obltruaion , & l'on doit y remé- dier promptement , fi l'on ne veut qu'elle ne clégénere en Squirrhe , autre- ment elle caufe une Hydropifie , dont la mort eft fuivant la fuite. Barthele- mi Wolfart , fe fert pour cet effet de l'Emplâtre fuivant. Prenez Gomme Ammoniaque , une dragme & demie. Bdellium , une once. Jucifez grofliérement ces drogues , & après les avoir fait infufer pendant vingt - quatre heures dans une demi- once de Vinaigre de Squille,& fix drag- mes d'Huile de Maftic , ajoutez-y la poudre fuivante , pour en faire une Em- plâtre d'une confillance convenable. Prenez Cafloreum , trois dragmes. Maflic , deux dragmes. Labdanum , une dragme. Mêlez ces drogues , & faites-en une poudre. Notre Auteur fait beaucoup de cas de la cQmpofition fuivante. 1 ! ■ ■-S ' H5 DU CASTOR. Prenez GraifTe de Caftor. ' de Canard. Mucilage de femences de Fenugrec. de Lin , ana deux dragmes. Huile de Camomille. * de Caftoreum. de Melilot. de Rue. Moelle de Bœuf, ana une dragme. Mêlez ces drogues , & oignez-en la partie affligée , après les avoir fait chauffer. ARTICLE XXV. La Femme à!un Ravaudeur étolt telle-^ ment incommodée de la Sclatique j qt^elU ne pouvait trouver aucun repos dans quel- que fituation qtielle fut , ce qui me faifoit craindre unefaujfe couche y j* eus cependant le bonheur de la guérir avec le Cajîoreum* s *' ■ '^i ADDITION. Le Cafloreum eft propre à appaifêr les, douleurs Sciatiques , à caufe de fes 1^6 TRAÎTP parties fulphureufes & balfamîques, qui ont la vertu de diiïiper les particules étrangères ^ acres & humides , qui ad- hér^^nt aux parties nerveufes & aux pores des articulations , comme il feroit aifé de le prouver par le témoignage des Médecins , anciens & modernes ; mais coiiime cette douleur efl fixe & qu'elle ex'ge la même Cure que la .goutte , nous indiquerons quelques remèdes dont on peut ufer extérieure- ment , après avoir employé les remè- des internes. La femme de Daniel Wicland , fut faifie en 1579, pendant fa groireffe d*une douleur fciatique , dont Jean Wolfgang Rabi , la délivra au moyen de cet onguent. Prenez Huile de Ver« de terre , fix onces. Moelle des pieds de Bœuf, deux onces. Vin de Malvoifie , une once & demie. Fleurs de Lavande, . de Romarin, de Sauge , ana deux DU CASTOR. 147 Sommité d'Ivette. de Marjolaine , ana une pincé. Bois de Genièvre, Cafloreum,ana une dragme. Mettez ces drogues en coâion, ju(X qu'à ce que le vin foit confumé , & oignez- en la partie douloureufe. Kfichel , a employé très-fou vent avec fuccès le remède fuivant , comme il paroît par differens paflkges de fon ma- nufcrit. Prenez Opopanax diiïbut dans du vinaigre , une once. Huile de Camomille, Cafto- reum,Cire, une quan- tité fuffiiante. Faites en un Cérat. L'emplâtre fuivant , à ce que pré- tend Wolfart efl admirable dans la fciatique. Prenez une MaflTe d'emplâtre Oxy- croceum , une once, Cailoreum , demi-once. "^ 14? TRAIT VJ Malaxez ces drogues avec de Vlnillo Nardin , & faites-en une Emplâtre. Ekold fut appelle le 17 ^r.illet 1 59J, chez Barthelemi Rehm , dont la hlle k plaignoit d'une douleur violente dans la cuiife droite, qui d'ailleurs n'étok ni enflée , ni enflammée. Comme il connut que c'étoit une douleur fciati- que , caufée par une Pituite mêlée avec quelque humeur bilieufe , qui aflec- toit la veine de la cuifle , il lui ordon- na le remède fuivant , qui l'appaifa entièrement. Prenez Pilules d'Hermodadtes. : Cochées , ana un fcrupule. Dorées. ChP'^^"nm y Jra demi fcru- pule. Faites-en des Pilules médiocres, avec du Syrop de Betoine. : Prenez Huile de Coftus , une once. de Vers de terre. de Caftoreum ana r^ demi-once. Onguent Aregori. de Mars, ana deux dragmes. Mêlez DU CASTOR. 14^ Mêlez ces drogues 6c faites-en un onguent. Jacques Zxemann , guérit en 1 645 , un- Payfan des environs d'Ulm , de cette maladie avec l'huile fuivante. Prenez Huile de Vers de terre. de Calloreum ^ ana fix dragmes, d'Iris, de Rue , ana demi- once. Mêlez ces drogues ôc faites-en ufage. Pai guéri , en 1 679 , la femme do Zimprecht Oflertag , de douleurs fciatiques violentes avec l'onguent fui- vant , après avoir auparavant employé les remèdes généraux.. Prenez Onguent Nervîn , une once. Anodin. Dialth. ana deux dragmes. Huile de Caftoreum. de Laurier , ana trois dragmes. Diilillée de Genièvre^ O ■ ; *r! 1 •! ^ 150 TRAITE' demi dragme. Mêlez ces drogues & faites-en un onguent. La femme de Daniel Henning , fut attaquée il y a quelques années , fix femaines avant d'accoucher d'une dou- leur fciatique fi violente , qu'elle ne pouvoit trouver aucun repos. Elle me fit appeller apr^s avoir vainement em- ployé un grand nombre de remèdes , & je lui ordonnai le remède fuivant. Prenez Cinnabre minerai préparé. Cafloreum choifi , ana fix grains. Opiate de Laudanum , un grain & demi. ' Mêlez ces drogues & faites-en des Pilules , au nombre de onze , avec de l'huile d'Anis. Prenez Emplâtre de baïes de Lau- rier , une once. Gomme de Genièvre , deux dragmes. Galbanum , diflbut dans du Vinaigre , une dragme. k aites-en un DU CASTOR. Ï5I Cafloreum , demi fcrupule. » Mêlez & malaxez ces drogues avec quelque peu d'huile de Calloreum Se faites-en une mafle. La malade n*eût pas plutôt ufé de ce remède, que les douleurs cellerent , (es forces revinrent & elle accoucha trois jours après d'un garçon. Le Baume Arthirique dont je parle Art. 2.2. eil excellent dans le cas dont il s'agit , & je ne l'ai jamais employé fans effet. ARTICLE XXVI. Rien n'eft fins vrai éjue ce qt^a, ait un Ameur , qu'il efi tres-diificile de tirer un Léthargique de fin ajfoupijfement , je puis cependant me vanter a avoir heureu^ fement guéri cette maladie avec le Cafto- num , Çam craindre que le Vieillard qui m a repenti les efets démente ce que fa- vance. Perfinne nHgnore combien la Ratte peut occafionner des maladies dans le corps humain par fin enflure & fa du- reté ^ que fai fiuvent dljftpée avec ce me^ ttlP 'TDvmoAo r\ l'. "♦V .- f.-/; wfctv » V^ Il ' m ijâ TRAITE- On peut encore donner du Cafloreum mx Nourrices four augmenter leur lait. ADD ITIO N, Le Caftoreum eft le remède le plus efficace que Ton puifle donner aux Lé- thargiques , foit en forme de Magiftere ou d'Eflence , ^ar il entre dans les vaiiTeaux & ouvre les pores du cerveau , ce qui ne peut manquer de les faire re- venir de leur aflbupiifement. Michael dans fon Commentaire ma- nufcrit, fur la pratique de Jonfton , fait beaucoup de cas des remèdes fui- vans. Prenez Caftoreum en poudre y un fcrupule. Scam. Sulphureufe , demi fcrupule. Mêlez ces drogues & faites-en une poudre que vous donnerez au malade dans du vin. ^ Prenez Extr. hydragogue un fcru- pule. Faites le diflbudre dans une quan- tité fuffifante d'Eau de vie,& ajoutez-y Syrop de Betoine , trolj; dragmes,. DU CASTOR. i^y ElTence de Cafloreum , demi dragme. Mêlez ces drogues. Prenez Extr. hydragogue, unfcru* pule. - Trochifque alhandal, trois grains. Cafloreum. , fix grains. Faites- en avec de PEfTence de Caflo- reum des Pilules, au nombre de vingt ôc une.. Prenez Pilules d'Agaric,un fcrupule. Extrait de Cafloreum , fix grains. Trochifque alhandal, trois grains. Faites-en avec de l'Oximel Scilliti- que des Pilules , au nombre de vingt & une. Prenez Feuilles d^Origan. de Rue. Fol. difl. Afar. ana une poî-^ gnée. Fleurs de Muguets. Stsecas Arabique.. Semences de Cartame ,, fix dragmes^ TRAITE' Pulpe de Coloquinte , dans un nouet , deux dragmes. Mettez ces drogues en codion dans une quantité fuffifante d'Eau compcfée. Prenez une livre de Colature dans la> quelle vous ferez diflbudre Extrait de Caftoreum , demi fcrupule. Fiel de Bœuf épaiffi , deux dragmes. Huile diflillée de Rue, fix gouttes. Un Jaune d'œuf Mêlez & faites-un lavement. Prenez Spec. dialun3e M , trois drag. mes. Magiftere de Caftoreum , deux fcrupules. Huile diflillée de Rue , k gouttes. Mêlez & divifez-en fix portions éga- ics. ^ Prenez Eau de Rue , quatre onces. Oxymel Scillitique , deux onces. Vinaigre benedid. Vitrioli- que , trois dragmes. Effence de Caftoreum , deux dragmes. ^ La dofe eft de deux petites cuillerées à caffé. ' , ' petites cuillerées DUCASTOR. içr Prenez Feuilles d' Ache , trois pin- cées. Semences de Nielle, de Rue , ana une dragme. Caftoreum , une dragme & demie. Faites- en un nouet que Ton flairera. Prenez Vinaigre de Rue , deux dragmes ôc demie. Benedide diflillé , une once. Suc de Rue récent , demi-» once. Eflence de Cailoreum, deux dragmes. Mêlez ces drogues. Prenez Poudre de Cantharides , un fcrupule. d'Euphorbe , douze grains. de Cafloreum , un fcrupule. ^ Levain bien aigre , demi- once. Mêlez ces drogues. • Rabi fe fert du remède fuivant pour \M , 1S I Hili 1 ff' I-; . li! 15/5 TRAITE» difliper la vapeur Narcotique , 5c pDur faire revenir le malade à lui-même. Prenez Rapure d*os de Bœuf, demi* once. de Corne de Cerf, demi dragme. Cafloreum , deux fcrupuJcs. AfTa faetida. Myrthe, Sagapenum. Galbanum. Bois de Genièvre , ana m fcrupule. Sucre, deux dragmes. Pilez & reduifez ces drogues à la grof- feur d'un grain de Chanvre , & faites- en une poudre, dont on jettera une pin- cée fur des charbons ardens , pour en recevoir la fumée. Georges de Naefler , défaprouve ex- trêmement ces fortes de fumigations , dont l'odeur eft capable de fuffoquer. Neufart , veut que Ton fomente la partie poflerieure de la tête du malade avec l'épitheme fuivant. ^ . Prenez DU CASTOR. XÎ7 Prenez Racine d' Alphodele. de Piretre. , d'Ellébore, anade- nii-once. Camomille. - Serpolet. Origan. Feuilles de Laurier, anaune pincée. Faites cuiie ces drogues dans une quantité fuffifante d'eau de Pouliot jufqu'à la diminution du tiers, &aiou' tez à la colature Poudre de Cafloreum, un fcrupule. Moutarde. Euphorbe , ana demi fcru- pule. ^ Suc de Marum , une once, faites bouillir ces drogues encore un peu 6c faites-en un Epitheme. Michel Frank, étant tombé le i6 Udtobre 1579 dans une Léthargie. Kuchel le guérit avec le remède fui! vaftt, • Prenez Suc de Beterave cuite. de Rue , ana cinq onces. P 11 • TRAITE» Hiere de Logadius , deux dragmes. Huile compofée , deux drag- mes. Miel anthofat , une once & demie. Sel , une dragme. Caftoreum , un fcrupule. Mêlez & faites-en un lavement. Prenez Khubarbe en poudre. Spec. Dianth. un fcrupule. Suc de Rue , demi-once. Caftoreum, un fcrupule. Diaphonie , demi-once. Eau de Betoine , une quan- tité fuffifante. Faites une potion purgative. On voit par-là que le Caftoreum eft d'une grande utilité dans toutes les ma- ladies %ffoupiffantes .\^^l^'^'l point fans fujet que Michel fa t un il grand cas de fon effence , dans laquelle *^ On doit, dit Wolfart , mettre toU-- •lours quelque peu de Caftoreum dans les remèdes que l'on donne aux Lethar- mettre toU- BU CASTOR. j.,; giqnes , parccqué nos Ancêtres ont re- marqué qu'il a guéri un grand nombre de malades de cette efpece. On peut fe fervir pour cet effet de ilernutatoires compofés de Caftoreum , d'Ellébore de Poivre & de Noix Mufcade , d'un Cerat digelbf, compofé d'une égale quantité d'huile de Rue & de Cire, que Ton fera fondre dans un pot verniflé & qu'on appliquera fur la tête du mala' de , après y avoir ajouté du Suc de Marum & quelque peu de Caftoreum Kien n'elt meilleur pour détruire h caufe morbifiqueqne les médicamens compofés de Caftoreum ôc de Scam- menée. Il n'eft point, dit Harderus , de remède comparable au Cafloreum pour fa vertu pénétrante, comme je '? fPP;»?/: Alexandre Mafla'ria, dont ) ai epe Difciple , Se j'ai même éprouvé depuis peu Ces eflfets fur un Vieillard tres-riche , que je guéris avec la no- tion .purgative fuivante. Prenez Feuilles de Séné, une dra^^ me 6c demie. "" Eptihyme;- Pij ï>f J-* *&w fh W f til! j6o traite; . Myrobolans Citrins , ana une dragme. Feuilles de Betoine , une pincée. Semences de Fenouil , une dragme & demie. Mettez ces drogues en infufion dans unequantitéfuffifante d'Eau de Serpo- r, exprimez-en le fuc, dont on pren- ^^^' quatre onces & demi. Aaaricenformedepaftilles. Rhubarbe choifie & pulveri. fée ana deux fcrupules ^ demi. Cafloreum , deux fcrupules. ' Lavande , fix grams. Mettez ces drogues en infufion pen- dant une nuit,& ajoutez aufuc que vous '" ''""""'' Elea. in d, major, trois dragmes, Miel anthofat , diflbus. Mêlez ôc faites-en une potion. Je finirai par une obfervation que Vai faite Icii Août 1679, a locca, DU CASTOR. t6i fîon de la femme de Jean Kettinger , d'Herfeliingcn , dans le Territoire d'Ulm. Cette femme qui avoit environ quarante ans nflures de la 1 de Chiendent , ana 2aux & pour 1 êc demie. y a de fuper- 1 Polypode. Marius der- ■ Ecorce de Tamaris , ana \vril 16-^5 , 1 fix dragmes. Marie Ma- 1 de Câprier , trois 'toic affligée 1 dragmes. I Herbe hépat. nob. I Fraizier. )niac , deux ■ Pafquerette , ana ■ deux poignées. re, un fcru- ■ Calloreum choifî , demi- ■ once. îbore noir , 1 Semence de Genêt d'Efpa- ■ gne , une once. oreum , deux ■ Canelle, trois dragmes. ■ Baies de Laurier. s grains. 1 Galanga, ana deux dragmes. louil , quatre ■ ■ Faîtes -en une Poudre fur laquelle u nombre de ■ vous verferez une quantité fuffifante de Scoiopen- ■ d'Efprit de vin redifié , pour en faire un Extrait. les fuivantes , Prenez Extrait ci-defTus. ices dans ces Scam. fulphureufe. s font purga- Trochifque alhandal , ana fix grains. gere mâb. Huile diflillée d'Aneth, fept gouttes. 'É|i I il !^^ il m hi^ lu w i66 TRAITP Faites-en avec de l'Eau Carmi native R. des Pilules au nombre de dix-neuf. Rabus prétend que l'Emplâtre fui- vant a la vertu de diffiper l'enflure de la ratte , & que l'ayant une fois appli- qué fur cette partie, elle en difTipa auffi- côt la douleur & l'enflure. Prenez Diachylon, une once. Mucilage de racine de Gui- mauve, fixgros. Huile de Cappres, fix gros. Galbanum. Sel ammoniac , difTous dans du vinaigre , ana trois dragmes. Graifle humaine. Onguent de Bdellium M. ana une once. Poudre de Caftoreum. d'Arifloloche ronde, de Sel gemme , ana une dragme. Quelque peu de cire. Mêlez & faites-en une Emplâtre. Je fuis perfuadé que le Caftoreum augmente le lait en dilatant les vaif- m ana trois DU CASTOR. léj féaux par fa qualité fulphureufe , & en diflipant le fang épais qui réfide dans ceux qui aboutiflent aux mammelles , pour qu'il puiiTe y affluer. De-là vient que Wolfart ordonne pour cet effet le Cailoreumdiflbus dans du vin. ARTICLE XXVII. Ce que fal rapporté ci-devant d'un Juif qui m^avolt ajfuré que le Cafioreum aug- mmtûit la mémoire , mérite confirmation ; mais je puis attirer, comme une chofe vraie, qu^ une fille k qui une fièvre maligne l'avoit entièrement fait perdre , la recouvra de nouveau avec le fecours du Cafloreum , au grand étonnement de fes parens qui m'en firent mille remercimens. ADDiriOKr. Notre Auteur a donc raifon de re- commander, avec Avicenne, l*ufage du Cailoreum pour fortifier la mémoire , car il diffipe , fépare & anéantit les particules qui lient les efprits animaux , afin que devenant plus fubtils ils puiflTent fervir avec leurs promptitudes ordinal- : : Il I!«il iM m f>^ J f ■ i PI ifti î68 TRAITÉ' res aux fondions aufquelles ils font déftinés : c'eft pour cecte raifon qu'E- hinger, ordonne à ceux qui veulent for- tifier leur mémoire d'oindî ^ leurs tem- ples avec de l'huile Rofat é^ du Callo- reum. Si ces remèdes ne fuffifoient pas (die Fuchfius ) on doit y ajouter du Cafto- reum , qui eil très propre aux efprits animaux ; par exemple , on s'oindra la tête avec le liniment fuivant qui a fou- vent produit des effets admirables. Prenez Euphraife, demidragme. Verveine, unfcrupule. Meliflfe , une dragme. Noix mufcade , deux fcni' pules. Encens , un fcrupule. Coriande préparée , demi dragme. Canelle , deux fcrupules. Zédoaire , un fcrupule. Incifez , pilez 6c mettez ces drogues en infuiîon dans - Huile de Lys , trois onces, d' Aneth , t^ois onces. DV CASTOR. 1^9 Axonge d'Ours , ana demi- once. Eau de Betoine , neuf onces. Mettez ces drogues pendant quatre heures dans un lieu chaud , enfuite fai- tes les bouillir jufqu'à ce que l'Eau de Beroine foit confumée , & après en avoir exprimé le fuc , ajoutez-y Cafloreum , une dragme. Bois d'Aloës en poudre , de- mi dragme. Mêlez , ajoutez-y de la Cire, s'il en eIlbefoin,&; faites-en un liniment. Marius fait beaucoup de cas de l'ef* prit uripeux du Cafloreum , dont il donne la çompofition. Les Pilules fui- vantes qu'il ordonna à Marie Mauchte* rin, font très-propres à fortifier la mé- moire. Prenez Pilules de Cafloreum , deux fcrupules. ^ Sinequibus, ^ Alephangines , ana demi fcrupule. Magiftere de J^lap , fix grains. m 3 a 'ri. 1 ■;! !■ ,.f.!Ç 170 TRAITE' Faites-en avec de l'Eau de Fenouil des Pilules , au nombre de vingt-une. Prenez Eau de fleurs de Romarin , deux onces, de Canelle. Epileptique deLangius. Efprit de Calloreum , ana demi-once. Rot. Dianth. trois dragmes. Mêlez ces drogues Si donnez-en un verre. On doit avant que d'employer un remède , examiner exadement quelle eil la maladie qui affede le cerveau , car autrement on court rifque de faire plus de mal que de bien au malade , fur tout lorfquela chaleur domine , il eft donc plus fur de garder un certain mi- lieu & d'ufer, fuivant le befoiri,de remè- des fecs Se humides , qu'on peut em- ployer extérieurement. Le Lixivmmfi' pentîizà^ Michel, nous fervira d'exem- ple. Pren ez - Ràcinesd'Oeillet. dePiretre. de "Rondelle , ana une once. DU CASTOR. jyt Guy de Chêne. Oliban. Succin , ana demi-once. Feuilles de Romarin. de Marjolaine. de Sauge. de Rue. de MeliiTe. d'Origan. de Laurier, ana deux dragmes. Fleurs d'Afpic. de Rofes rouges. de Pivoine. de Betoine. • de Primevère. de Camomille RoJ maine , ana une dragme. ^^ Faites bouillir ces drqgues dans une lelîive douce & gardez-les pour l'ufage. Villinger ordonne l'onguent fuivanc pour fortifier la mémoire , il veut qu'on en oigne la partie poflerieure de la tête, après une lotion. Prenez Huile Nardin. ^ de Cafloreum , ana fix dragmes. 4 .44 TRAITE' Species Dianth. demi drag- me. Huile de Canelle exprimée , deux fcrupules. Didillée de Lavande, quatre gouttes. de Gerofles , deux gouttes. Cire , trois dragmes. Jielez & faites un onguent. On trouve plufieurs autres formules, outre celles que nous venons ' de rap- porter , que le Caftoreum rend d'une grande Utilité à ceux qui ont la mé- moire afFoiblie. On l'employé dans les Eleduaires pour qu'il fortifie les efprits avec plus d'efficacité. C'eft dans cette vue que Melder prefcrivit l'année 1 629. la formule fuivameà Marc WoUaibius. Prenez Conferve de Betoine. de Romarin, de Sauge. Myrob. emb. cond. Ecorce de Citron confite , ana deux dragmes. Cubebes. , Setnences D U CASTOR. 173 Semences de Bafilic. Maniguettes , anademifcru- pule. Calloreum préparé. Maflic , ana un fcrupule. Syrop de Betoine , une quan- tité fuffifante. Faîtes-en un Eleduaire. Le Caftoreum" préparé comme il faut & mêlé avec des drogues conve- nables , n'e/l pas rtioins efficace pour redonner la mémoire à ceux qui l'ont perdue , & j'ofe même aflurer qu'on ne l'employé jamais fans en éprouver les effets. ^ ARTICLE XXVIIL Le Caftoreum corrige la ptanteur de l'haleine , quieft fouvem une fuite des ma" Udies , ce qui m laijfe pas que d\tre fort incommode. ADDITION. Lorfque par un vice de conforma- tion , les procès mammillaires fe trou- vent obftrués par une matière c rafle & epaifle , & que la membrane intérieure / - I *,i 'mr i;..^ TRAIT.P du nez , aufTi-bien que les petites fibres font affedées par des particules étran- gères , l'odorat s'aflfoiblit de telle forte, que les particules fulphureufes , huileu- fes & volatiles qui s'exhalent des corps , n'ont plus la liberté de pénétrer juf- qu'aux ventricules antérieurs du cer- veau , pour y affeder les efprits ani- maux , qui ne peuvent plus en faire la diftinaion. 11 ell donc befoin de détrui- re le plus promptement que l'on peut les caufes morbifiques au moyen des re- mèdes que les Auteurs ont eu foin de nous indiquer. Marins n'en connoît au- cun qui foit plus efficace que le Cailo- reum , qu'il a raifon de regarder comme une Panacée , car il pénétre dans les vaifTeaux à caufe de la petiteflTe de les parties , il en ôte les obflrudions en difîipant les matières cralfes qui s'y étoient fixées, &, fortifie les nerfs & les efprits animaux , par fa vertu balfami- que , de quelque manière qu'on l'ap- plique. Ce font ces propriétés ( dit Chnfto- phe Ehinger ) qui m'ont engagé- à or- donner à ceux qui ont perdu l'odorat , de remédier à cette incommodité , par 1 DU CASTOR. 17. l'odeur du Caftoreum qui produit de très-bons effets. Neufart rapporte qu'il s'efl toujours fervi avec fuccès de l'Errhine fuivant , pour fortifier Todorat. Prenez Suc de Velar , demi-once. Eau de Marjolaine , fix drag- mes. Caftoreum , fix grains. Elaterium , trois grains. Mêlez ces drogues & oignez-en le dedans du nez avec le doigt ou avec une plume. Jean Keller ordonna , en 15 81 , TErrhine fuivant à Jacques Miller Au- bergifte, à TEnfeigne de la Croix d'or. Prenez Suc de Poirée blanche , une once. Huile de Rue , demi-once. Caftoreum , deux grains. Euphorbe , fix grains. . . Mufc, un grain. Mêlez ces drogues ôc oignez-en le nez avec une plume , de deux en deux jours. Ce même Auteur, applique fur le front le mélange fuivant , en forme ''f> Si ;u » , I *.. 170 TRAITE' d'Epithême , pour dilToudre la matière vifqueufe. Prenez Suc de Poirée blanche , une once. Oxymel Scillitique, denûr- once. Huile de Sureau , deux drag- mes. Poudre de Marjolaine, une dragme. de Myrrhe , demi dragme. de Caftoreum , un fcrupule. Mêlez ces drogues. ARTICLE XXIX. Le Caftoreum fait beaucoup de bien aux Phrenetiques , & il fer oit feulement a fou- hatter que l'on trouva le moyen de corriger fa mauvaife odeur. Ceux qui font attaques de la Pleurefie , en éprouvent tous les jours lei effets , quelque peu qu'on leur en donne. I ADDITION, Lorfque Ton employé le Caftoreum DU CASTOR. 177 dans laPhrenefie,c'efl moins dans lavûë d'appaiferl'inflammation des efprits ani- maux & des Méninges , en attirant les particules fulphureufes au dehors, qu'a- fin de les dilfoudre vous donnerez dans de la tifane de PafliUes. Wolfart, dont nous avons parlé cî- devant , guérit en 1 576 , Ulric Scher- maier , d'une Pleurefie en obfervant les loix du régime. Prenez Diatragacanthe froide. Sucre Violar. Penides , anà trois dragmes. Suc de RegliflTe. Rad. ir. Flor pulv. ana un fcrupule & demi. Caftoreum. Gomme Arabique , ana de- mie dragme. Semences de Xiphion. de Mauve , ana un fcrupule. Pilez ce qui doit l'être & faites-en un Eclegme , avec du Syrop d'Alth^a. Le 12 Septembre 1678 , un Soldat nommé Conrad Wernerus , s'étant extrêmement échauffé en dcmoliffant les ramparts d'un Faubourg , & ayant bu de l'eau avec excès, fut faifi d'un point Ë- anà trois DU CASTOR. rSi ' point au côté droit. Son urine étoit rouge , il avoir une toux violente , il refpiroit avec peine, & Ces crachats étoient peu abondans. Je lui ordonnai le remède fuivant , qui lui fit rendre au bout de trois jours une matière d'un verd noirâtre , accompagnée de cra- chats fanglants & de la celîation totale de la fièvre. Prenez Eau C. M. de Scorzonerre. de Cerfeuil , ana trois onces. Cord. H. S.deux ojices, Cailoreum dans un nouet. une dragme. Syrop C. B. une once. Mêlez & faites une potion dont le malade prendra une cuillerée de trois heures en trois heures, jufqu'à ce qu'il vomifre. ■ Il n'y a pas long-tems qu'une femme qui avoit un point au côté, accompagné de la fuppreffion de Cqs ordinaires , dut fa guérifon au remède fuivant. Prenez Efprit de Suye , une dragme. JR. ;» !».. fe un fg^ TRAITE- Effence de Caftoreum fcrupule. Mêlez ces drogues. ARTICLE XXX. Le Caporeum n'eji fm moins utile dam U Paralyfi' ?«« '^""^ ^* Goum , commt Un fi>is convaincu par me mfimte élexem- ■olt$ & te ferait perdre le terni que de re- l'eter ici ce quefli dit de fes differens fges ^ de fin utiliti dans la première de «s maladies. Ilfiiffit q^'j'LeHem fâche qu,l peut être iun grand ficoursjux Perfon- les gomteufis , comme un M,njlre dme Paroijfe des environs de cette Ftlle , pm tn rendre témoignage. Le Caftoreum eft aujft fort utile dans Us maladies qui afférent la Poitrine , comm nousenaffurent les Auteurs anciens & mo- dernes. - __ ADDITION. Nous éprouvons tous les jours la vertu qu'aie Caftoreum de fortifier les nerfs , en corrigeant & en confumant , au moyen du^oufre pénétrant qu contien , les férofités Superflues & Us îtrine , comme . pu CASTOR. ,33 parties heteragenes qui relâchent tSc qui picotent les nerfs & caufent des dou- leurs exceiïives. Les Anciens n'ont point Ignoré cet effet , comme il paroîc par ce palîage de Zwicherus. Les Me- âecinsfom tellement convaincus de efficacité du Caftoreum four fortifier les nerfs , qu'ils hmployem prefque toujours dans les remè- des qu^ ils ordonnent, îîLe Caftoreum efl: extrêmement »falutaire, dit Fuchfius, à ceux dont 3>les nerfs font relâchés & affoiblis-par »des humeurs vifqueufes 6c grofîieres »qu'il diffbut & diiïipe , pour redonner wà ces parties la force dont elles étoient >,privées. ce Nous fçavons même par expérience, continué cet Auteur, quel- ques lignes plus bas ; » qu'il efl extré- >>mement propre à exciter les ordinai- »res , à faciliter l'accouchement de à 3)fortifier les nerfs , ce qui fait que nous îïl'employons fréquemment àcetufa- »ge.cc Je trouve à propos de joindre aux authorités précédentes , celle de Wol- fart, qui guérit le 16 Juin 1569. la fille du Dodeur Rabi , qui étoit fujette aux fluxions fur les parties mufculeufes 1 n ,g. TRAITE' d'une paralyfie du pied droit , qui avoit réfillé à differens remèdes , au moyen du fuivant. ^ Prenez Pilules dorées. ^ Sine quibus,ana demi dragme. Cafloreum , demi fcrupule. Faites-en avec du Syrop de Suc de Fenouil, des Pilules au nombre de dix- neuf, que l'on prendra cinq heures avant le dîner. . , Prenez Serpolet , une pincée. Sauge , demi pincée. Bois de Genièvre. Cafloreum. Pirethre , ana une dragme. Mailic , deux fcrupules. Huile de Coftus , dans la- quelle on aura mis des Fleurs de Romarin , trois onces. Vin excellent , deux onces. Faites bouillir le tout , jufqu'à ce quel le vin foit confommé , & faites-en un onguent , dont vous oindrez le pied malade deuy fois par jour auprès du feu- DU CASTOR. 185 Ceft ici le lieu de parler d'une Pou- dre , dont un Moine communiqua le fecrec à Nicolas Stokerus , & qui pro- duit des effets admirables dans la Para- lyfie. Il paroît que le Cinabre efl en ufage dans la Médecine , depuis deux cent ans. Prenez Cafloreum. Cinabre. Pivoine , anaun fcrupule» Mufc , deux grains. Mêlez ces drogues. On donnera ce remède dans une de- codion de Germandrée. Celle d'Ivette eft préférable à toutes autres , comme je l'ai fouvent éprouvé. Ce même Auteur recommande l'Emplâtre fuivant dans la Paralyfie des nerfs & dans la Goutte fciatique. Prenez Racine d'Acorus. Coflus amer. Arifloloche ronde. Lys célefle , ana une once. Feuilles ou Suc de Prime- vère. Sel commun, R iij ■ (. '^■ 'i II ■ t I in t ■4 i^\ ,86 TRAITE' St2echas Arabique. Lavande. Ivette. Mufcade , ana demi-once. Poivre blanc. Moutarde. Pirethre. Euphorbe. Cailoreum , ana trois drag- mes. Squinanc. Mallic. Coque. , Sel Ammoniac prépare , ana une once & demie. NarcifTe , demi-once. Térébenthine , une once & demie. Laudanum. Cire , ana cinq onces. Mêlez ces drogues & faites*en un Emplâtre. ^ , , Je fus appelle, dit Eckold, le 14 Novembre 1580 , chez le Doaeur Wolfart, dont la fille ne pouv oit plus marcher. Elle reffentoit des douleurs violentes dans le dos ,& fes ordinaires l' i DU CASTOR. 187 avoîent cefle depuis neuf femaines. Comme ce n'étoit autre cliofe qu'un relâchemeift des nerfs , qui avoit fa caufe dans la matrice , je lui ordonnai le remède fuivant , qui produifit tout reffet que je m'en étois promis. Prenez Pilules fœtides , un fcrupule ôc demi. Calloreum , demi dragme. Trochifque alhandal , trois grains. Faites des Pilules de grofleur mé- diocre , avec du Suc de Rue. Prenez Safran , une dragme. Aloës , demi-once. Mirrhe, deux dragmes. Cafloreum. Canelle , anadeux fcrupules. Semences de Fenouil. dePerfil. deMarjolaine,ana demi dragme. Bois d' Aloës. Caiïîa lignea. Corne de Cerf, ana un fcru- pule. R m) M :| ,. TRAITE^ Rhubarbe choifie & pulveri- fée. Racine de Couteuvrée. Epithyme , ana une dragme. Feuilles de Séné , trois drag- mes. On pulverifera ces drogues & Ton en fera une mafle avec du Syrop de Betoi- ne , dont on prendra une dragme une fois par femaine , après lui avoir donné auparavant la forme de Pilules médio- cres» Pierre Bitterlin , ayant été attaqué d'un racourcifîement de nerfs , Geiger l'en guérit par le fecours des fridions , avec du Cafloreum , de la Semence d'Anis & du Soufre. Le 3 Juin 1 5 8 1 , Jean Plebft , ayant été privé tout d'un coup du mouvement des yeux , Kuchel le guérit de cette incommodité avec l'Onguent fuivant , dont il lui oignit la moelle épiniere , après avoir ufé auparavant des remèdes convenables. Prenez GraiflTe d'Heriffon. Beurre frais,. Huile Rofat. de Rue, ana quatre onces. DU CASTOR. 185 Calloreum, unedragme. Encens , demi dragme. Térébenthine , deux onces. Mêlez & faites-en un onguent. HeldÎHS délivra en 1 649 , la femme ie iesin Akermann , des douleurs vagues qu*elle reifentoit dans les pieds , avec l'onguent fuivant , après lui avoir or- donné auparavant Tufagedes tifanes. Prenez Onguent ne^vin , tine once & demie. Suif de Cerf, une once. Huile de Camomille, de Lys blanc, deCafloreum, ana^ Mêlez ces drogues. Le 7 Août de la même année , Vit- lingerus ordonna le Topique fuivant à Walpurge Gailbacherin , qui reffentoit des douleurs dans les bras & dans la nucque. Prenez Eau dorée de Langius , une once & demie. d'Hirondelles , avec du Caftoreum , deux onces* b'\ in ■ :r!i II I i 150 TRAITE* de Sauge. de Lavande, ana une once & demie. Efprit de Muguet , fix gros. Mêlez ces drogues. Prenez Huile de Cafloreum , fix dragmes. de Rue. de Vers de terre , ana demi-once. Ce fut avec ces trois Huiles exade- ment mêlées , que Jacques Zseemann, délivra le fils d'un Soldat de cette Ville, nommé Langius , des douleurs cruelles qu'il reflentoit dans les pieds. Le 5 Septembre 1646 , George Tonner , Laboureur à Altheim , tom- ba fur fon dos d'un lieu fort élevé. Un Chirurgien à qui il s'adreiTa lui ayant ordonné un Emplâtre pour appaifer les douleurs qu'il reffentoit dans le braç droit , il produifit un fi mauvais effet , qu'il le mit hors d'état de s'en fervir. Zurnann , qu'il fitappeller , ayant mû- rement examiné la chofe , lui ordonna ide s'oindre l'épine du dos avec l'On- guent fuivant , qui le guérit parfaite- nient. '' Il DU CASTOR. 191 prenez Huile de Vers de terre. de Caftoreum. de Renard , ana une once. Mêlez ces drogues. Le Topique fuivant ed admirable i)our fortifier les parties 6c leur rendre e mouvement qu'elles ont perdu. Prenez Bayes de Genièvre , deux poignées. Sommités de Romarin, de Marjolaine, de Sauge, ana une poignée. Cafloreum , lîx gros. Mettez ces drogues en infufion au Soleil , pendant trois jours , dans huit onces d' Ffprit de vin redifié 6c après en avoir exprimé la liqueur , ajou- tez-y : / • Eau de Magnanimité , deux onces. Efprit de Vers déterre , une once & demie. Camphre , une dragme. Mêlez ces drogues. I r Ht 4? I ; J92 TRAITF. Prenez Vers de terre , trois once?* Racine de Patience rouge, de Pivoine, anaune once. Feuilles de Germandrée. de Rue. de Bouillon blanc. Fleurs de Lavande , ana une poignée. Sommités de ^ Marjolaine ^ trois poignées. Semences de grande Ortie , deux gros. Bayes de Laurier, deuxpu- giles. de Genièvre , dena livre. Huile de Cailoreum. de Genièvre. de Vers de terre , an« une quantité fufEfante. Mettez ces drogues en digeflion. pen- dant quatorze jours dans un lieu chaud , exprimez les , & ajoutez à la colatu- de la Moelle de jambe do Bœuf, trois onces. DU CASTOR. 195 Graifle humaine, cinqonces^ Huile de Pétrole, Maftic. Mirrhe , ana une once. Mêlez ces drogues félon Part, & gardez ce Baume Arthritique pour Tufage. 11 efl impofTible de donner à ce Bau- me les louanges qu'il mérite , c'efl pourquoi je laifl'e le foin au Ledeur d'en faire l'expérience. Je puis cepen- dant aflTurer que j'ai guéri avec lui un grand nombre de perfonnes de la Goutte, & des douleurs cruelles qu'elles reflentoient dans les Articles. Rien n'efl plus efficace que le Callo- reum dans l'Allhme, qui eft caufée par les vents , & dans les convulfions occafionnées par des particules acres , qui irritent les nerfs & les membranes. Marius qui n'ignoroit point ks bons effets , ordonna à une femme extrême- ment âgée & fujette à l'Afthme , des Pilules compofées d'un Extrait de Caf- te reum , de Safran & d'Huile d'Anis , qui eurent tous le fuccès qu'il s'en étoit promis. Celles qu*Eckold ordonna en 1575 ,' ^ ' t '* 194 TRAITE'. . à Léonard Huterus , qui etoit incom- niodé de la toux , font à peu près les mêmes. . , Prenez Trocbifque d'Agaric récent, diflbus dans de rOxymel , demi dragme, Cafloreum en poudre , demi fcrupule. Maflic , fix grains. Safran , huit grains. Huile d'Anis , extrait* félon les règles de la Chimie , trois gouttes. Mêlez ces drogues enfembles , & for- mez-en des Pilules ordinaires. Martin Neufart guérit, en i5<)9> Ottilie Neuthardin, d'une opprefTion de poitrine , avec le Topique fùivant. Prenez Huile d'Iris , une once. d'Aneth. Axonge de Poule , ana deux dragmes. '. Sel Ammoniac , diflbus dans '^ du Vinaigre de Squille , une dragme. Cafloreum en poudre , un fcrupule. yaric récent , DU CASTOR. I9J Ajoutez à ces drogues un peu de Cire pour leur donner la confiflance d'un onguent mol. J'ai fouvent éprouvé refFet du re- mède fuivant dans l'Aflhme caufé par un faiig flutueux qui retournoit des hy- pochondres o^i de l'utérus par les veines dans les poumons. Prenez Emplâtre du fils de Zacharfe, Dia Sulphuris R. ana une quantité fuiBfante. Malaxez ces drogues avec une quantité fufîifante d'Huile de Cafto- reum , & ajoutez Huile difliléed'Anis, fix gouttes. ARTICLE XXXI. Le Caftoreum riefl pas moins utile pour détruire les Landes & les Pous qui vlen-» mm à la tête & fur les autres parties àt^ corps. Les enfans ne font pas les feuls qui ment éprouve l^ effet de ce remède , & je me Conviens d* avoir délivré une femme de ces infeUes dont elle avoît été long-tems in*, commodée» "•'^L^Bl* ,n ru ■' \'' m 196 TRAITE ADDITION. Adam Zwicker , attribue au Cafto- reutn la vertu de tuer la vermine. ., On ,,connoit , dit cet Auteur , es Ani- «maux qui s'engendrent fur le corps «humain , & qui deviennent quelque, «fois fi incommodés qu'ils rendent a «vie infuportable. Le Cafloreum a la «vertu de les détruire de quelque ma- «niere qu'on l'employé , furtout lorf- ' «qu'on en faupoudre la partie, après «l'avoir réduit en poudre.^ Neufart employé le Caftoreum avec Falfa mâa , en forme de fumigation pour tuer les Pous , & l'on ne doit point reietter fa méthode. , r • . Schapplerus fe fert du remède fuivant pour le même effet. Prenez^ Savon de Venife , ' trois dragmes. Camphre. Caftoreum. Oliban , ana qumze grains. "Ajoutez à ces drogues unegj;^ DU CASTOR. 197 fù/Fifante de fuc de Balfamine & de Vin brûlé pour faire un liniment. Jean Vogcius , autrefois Médecin à Ulm , regardoit le Cafloreum comme un fpecifique dans la maladie pedicu- laire. Il s'en eft même fervi plufieurs fois avec beaucoup de fuccès , comme il paroît par l'exemple fuivant. J'ai connu il y a environ trente ans ^ dit cet Auteur , un homme fexage- naire , extrêmement riche , qui avoic une fî grande quantité de Pous , qu'il ne pouvoit plus fîiire ufage de ks yeux. Ils ne s'étendoient pas plus loin que les épaules & remplillbient telle- ment les oreilles , qu'on n'y diflinguoit plus aucune cavité. Il ne reffentoic d'ailleurs aucune autre incommodité ôc fe promenoir dans fa maifon avec un bâton. Son Médecin ordinaire lui ayanç ordonné des remèdes contraires à fà maladie , ces infectes fe répandirent peu à peu par tout fon corps , ôc s'em- parèrent d'abord de la poitrine , du ventre , du dos , des jambes & enfin des pieds. Il devint auffi extrêmement vorace, & ufoit d'une quantité d'ali- mens prefque incroyable. Je le guéris. r Il .ul [U: m iîiii N 199 TRAITF enfin en peu de tems avec du Mufc &: du Caftoreum , après l'avoir purgé aupa- Voici la compofition de l'Onguent dont Marius fe fervit pour guérir la Dame dont j'ai parlé , de cette fâcheufe maladie. . Prenez Vieille Axonge , demi-once. . Térébenthine. Huile de Laurier , ana deux gros. Diflillée de Lavande. d'Abfmthe , ana un gros. Caftoreum, quatre fcrupu- les. Mirrhe, un fcrupule. Mêlez ces drogues & faites-en un ©nguent. Melderm vante beaucoup l'onguent fuivant , qu'il prétend être très-efficace pour détruire les Pous qui ulcèrent la Prenez Onguent Rofat M. iix gros. M nalage de Semence de Lin Extrait avec de l'Eau de Lavande , demi-once. Huuc d'Abfinthe. DU CASTOR. î99 de Laurier , ana deux gros. Semence de Staphifaigre. Cafloreum , ana un fcrupule. Cire blanclije , autant qu'il en faut. Faites un onguent. Jean Stokerus ordonne dans fa prati- que manufcrite le Cafloreum , non- feulement pour la maladie pediculaire , mais encore pour la teigne. Prenez Soufre vif, deux onces. Ellébore blanc & noir. Chaux vive. Mercure éteint. Cafloreum , ana une once^ Litharge , deux onces. Pilez & criblez ces drogues & incor- porez-les avec de l'axonge de Cochon, pour en faire un onguent. 11 efl encore à propos de s'oindre la tête avec de l'Eau d'Hirondelles & du Cafloreum. J'ai fouvent éprouvé l'efîet de ce remède, S il » il '^■■WS !' H' il''*! ioo TRAITP ARTICLE XXXII. Le Caftoreum eft encore très-efficace four lever Us ohflruEliqm des Reins , comme je k prouve dans ma pratique manufcritte. ADDITION. Marius recommande leCafloreum dans les obflrudions des Reins , com- me un remède dont il a éprouvé les effets. Il ne paroît point car fon ma- nufcric qu*il Fait eni ployé intérieure- ment , mais il aflure que le Linimenc fuivant efl très-efficace.. Prenez Onguent de Dialthea. Graifle d'Oye , ana trois dragmes. Huile de Camomille. de Scorpion , ana une dragme. Blanc de Baleine , un fcrupu- le & demi. Caftoreum , demi fcrupule^ Mêlez ces drogues. . ^ On en oindra la région des Reiii5* m XII. -efficace pm comme jt h ufcritte, î Cafloreum leins , com- éprouvé les par fon ma- î intérieure-* le Liniment ilthea. , ana trois mille. ion , ana une le^unfcrupu- emi fcrupulci 1 des ReiD5* DU CASTOR. lO't Wolfart ordonne un femblable rc- jnede pour cette maladie. Prenez Graifle de Poule , une once. Cafloreum en poudre , une dragme. Safran, un fcrupule. Baies de Genévrier ^ demî- once* Huile de Sefame, fixdrag^ mes. Mêlez ces drogues. L'Huile de Cafloreum Térébentini- fée efl auffi utile que la compofition en efl facile , & Ton ne peut rriieux faire que de s'en fervir. On ne doit point rejetter l'efîènce de Cafloreum extraite avec de l'Efprit Térébentinifé. Le Topique fuivant efl de lacompo* fition de Gelgerus, Preniez Huile de Melitot; de Cafloreum , ana. demi-once. Sel de Genièvre , une drag- me. Hêlez ces drogues.. Il in W "^ I i|!^^ > â ^02 TRAITF J'ai guéri dernic emenc avec cet onguent un enfant de douze ans , d'une douleur dans le rein droit , accompa- gnée d'une fupprefTion d'urine , après lui avoir fait prendre les bains & donné une potion altérante. La douleur cefla & il rendit une pierre tranfparente du poids de fix grains. On trouve dans DiJyme , la compo- fition d'un remède interne pour les obf. trudions des Reins, dont le Cailoreum fait la bafe. Chriftophe Reifer , Mar- chand Libraire , s'en efl fcrvi avec iiicces. Prenez Semence de Millet bis. Térébentine féche. Pépins dje Nèfles , ana une once. . Diacaftoreum, unedragme. Yeux d'EcrevilTes , demi dragme. Corail rouge. Coques d'œufs , ana une dragme. Hermodade , deux fcrupu- les. Sucre Rofat en tablettes , lix onces. 1 1 ; : ■ : 1 1 '» nt avec cet iQ ans , d'une it , accompa- irine , après ains & donné douleur cefla nfparente du e , la compo- ; pour les obf- le Cafloreum ^eifer, Mar- ft fcrvi avec illec bis. fche. fles , ana une , unedragme. viffes , demi Fs , ana une , deux- fcrupu- ti tablettes , fe DU CASTOR. 503 Mêlez ces drogues & faites-en une Poudre , dont vous donnerez deux dragmes foir up de cas des uels il délivra /ilhalm , des e étoit fujette, ufé de prépa- )ifi , une drag^ DU CASTOR. 211 Syrop de Stsechas , une once. Décodion de Sauge , d'A- neth êc de Betoine , une quantité fuffifante pour une gorgée; Prenez Huile de Renard. de Vers de terre, de Caftoreum , ana de^ mi-once. Onguent Dialth. de Bdellium , ana deux dragmes & demie. La (olution faite , oignez-en la partie affligée deux fois par jour. Ce même Médecin ordonna le linî- ment fuivant à Jean Harcpronner- ,. Marchand extrêmement riche, qui étoit fiijet à des Spâmes frcv^uens. Prenez Huile de Caftoreum. de Vers de terre ^ ana deux dragmes. de Genièvre , une drag- me. Vin fublimé, demie dragme. Mêlez ces drogues. n-i •••• ! i I 'm ^y^ TRAITF Chriflophe Mangius Libraire a Auf- bourg revenant de prendre les aigre- lettes, fut faifi d'une fièvre violente & de convulfions Spâmodiques dont Da- vid Verbez le délivra le 6 Septembre 1 6i ^ , avec les remèdes fuivans. Prenez Thériaque d'âge moyen , unedragme. Extrait de Caftoreum , demi fcrupule. Eau de Chardon bénit , trois onces. Syrop de Fumeterre , une once. Mêlez & faites une potion fudorih- que. , Prenez Huile de Renard, de Coflus. de Vers de terre , ana une once & demie. ■ Fleur Anthos. - Sommités de Sauge. de Betoine , ana une pugille. Caftoreum. Styrax. Encens , ana une dragme. DU CASTOK. ii3 Eau de Becoine. Vin blanc , une quantité fuffi- fante. Mettez ces drogues en décodion & coulez-les pour un Uniment. On trouve dans les Ouvrages de Mi- chel une autre remède pour les Spâ- mes, compofé d'Huile de Vers de terre, de Calloreum , d'Euphorbe , d'Huile diftillée de Sauge , de Romarm & cte Lavande. . Wedelius fait beaucoup de cas da l'eflence & de l'efprit de Caftoreum , dans les Spâmes des Femmes qui font en travail , lorfqu'on en oint les jom- tures , fuivant la diredion des nerfs. Les Anciens mettent le Calloreum. au nombre des fie rnutato ires , à caufe de l'âcreté , de la volatihté & de l'ine- ealité de fes particules qui le rendent propre à irriter la tunique du nez. On »e s'en fert plus aujourd'hui, parce que fon odeur eft trop défagréable ; je ne laiiTerai pas cependant de rapporter .quelques exemples des bons effets qu U produit. Le Dodeur Eckoldpnfe beau- coup la Poudre fuivante. T r \ ' t i: ■i n A-i- ^14 TRAITE/ Prenez Poudre de Marjolaine, d'Ellébore, de Pyrethre , ana de- mie dragme.. de Poivre.. de Caltoreum. de Nielle ,, ana un fcrupule. Mêlez. Verbez s'eft fervi avec fuccès du re- tnede fuivant dans les Fluxions, fur la Gorge & les Poumons, Prenez Poudre de Muguets. de Racine de Velar ^ ana demie dragme. de Caftoreum,. demi fcrupule. Feuilles de Nicotiatie. Poivre blanc. Gerofles , ana un fcrupule. Mufc, quatre grains. Mêlez ces drogues & faites-en une Foudreque vous tirerez par le nez. Jean Meldèrus ordonna en 1631, fe remède fuivant à Paul Nagelin > catifd'AuIbourg.. DU CASTOR. ^15; Prenez Cafloreum , demi fcrupule. Racine de Pirethre , fix. grains. Cubebes, Macis. Lavande , ana trois grains. Mêlez ces drogues ôc faites-en une- Poudre. Chriflophe Cellarius ordonna pareil- lement le remède qni fuit, à -Georges Eccard , qui avoit une obftrudion de- cerveau. Prenez Fleurs de Lavande , deux dragmes. 0 Origan , une dragme.. Marjolaine. Semence de S^rmonf 'ne; de Pivoine , an*;, deux dragmes. Racine d'Ellébore blanc ,, demi dragme. Caftoreum , dont l'odeur foie, forte , une dragme.. Réduifez ces drogues en poudre 8t mêlez les avec de la Térébenthine &. de la Cire pour en faire des flernutatoi-- res de forme pyramidale.. 3 4 :,,6 TRAITE» ' Jean Michel Fait beaucoup de cas du rèmede fuivant dans les maladies de la tête , furtout dans la léthargie. Prenez Feuilles de Tabac. Marjolaine. Muguets , ana une dragme. Racine d'Ellébore blanc , un fcrupule. Huile diflillée de Marjolai- ne ^ quatre gouttes, Caftoreum en poudre, un fcrupule. Mêlez 6c faites une poudre. Rolefinccius fe fert du remède fuivant dans raffedion fporifique , appellée Subeth , par Avicenne , comme il pa- roît par fes formules manufcrites. Prenez Poudre de Muguets , trois pugilles. Feuilles de Marjolaine, deux pugilles. Racine de Pirethre , demie dragme. Caftoreum , fix grains. Huile d* Anis diftillée. 4 DU CASTOR. jai7 de Succin , ana deux gouttes. Mêlez ces drogues & faites-en une Poudre. On fouffle cette Poudre dans le nez des Perlonnes qui tombent en léthargie pour exciter les efprits animaux , où l'on fe contente de leur en faire rece- voir l'odeur pour rétablir leurs forces , pour difliper les hétérogénéités , & les eccentricités , afin qu'étant en hberté ils puiiîént exercer leurs fondions ordi- naires & s'infinuer dans la machine du cœur. Ceft ce que j'ai pratiqué depuis peu avec beaucoup de fuccès à l'égard d'une fille de cette Ville , à qui je fis flairer la compofition fuivante : Prenez Eflence de Cafloreum' , de-* mi^ dragme. Efprit de Sel ammoniac, de Suye , huit gouttes. Mêlez ces drogues. Le Cafloreum procure le fommei! aux perfonnes qui ont des inquiétudes , en liant & appefantiflant les efprits , furtout étant mis fur des charbons ar- :i ! '4 4 %. M *^->, IMAGE EVALUATION TEST TARGET (MT-3) 1.0 l.l iri^ liai 'm m Si ^ lis IIIIIM 1.8 1.25 1.4 1.6 -* 6" - if è /a K c^ '% 07% Photographie Sciences Corporation 23 WfST MAIN STREET WEBSTER.N.Y. 14580 (716) 872-4903 ^ \ k "ê;^ '% ^-u^ ^ % < i ^dens , comme le pratiquent tous le§ jours nos femelettes à l'égard de celles 4ui ont une fuflfocation de matrice. La fumée venant à remplir les pores du ' cerveau , elles s'afl'oupiffent , s'appai- fent & ne fe mettent plus en peme de ce qui fe paife au-dehors. L'ovum a beaucoup de rapport a ^cette maladie, mais comme la cure efl la même que celle de la migratne , dont nous avons déjà parlé,nous y renvoyons le Ledeur , pour éviter les répétitions *"7e c'rois de même qu^il eft inutile de parler de rengourdiffement , c'eft-a- dire , de cette perception emouflee de fentiment , puifque nous en avons traite ci-delTus , dans l'article de la Paralyfie, ARTICLE XXXIV. Le CaftorcHm eft très-efficace pourex-^ citer les or dimir es .four faciliter la firtte de t arrière faix & remédier a lafifoca-^ tion de la matrice , commeflnfieursexem' •pies en font foy. DU CASTOR. Aia, A DD I ri ON. Lorfque Vorgafme du fang vient â «efTer ou que les vaifleaux de l'utérus fe trouvent obflrués par des particules étrangères qui furmontent & envelop- pent les balfamiques , les ordinaires ceffent ou diminuent. Le Caftoreum eft propre à remédier à cet accident par fa vertu pénétrante & digeflive , furtout lorfqu'on le donne à propos , quoique Wedel le croye beaucoup plus efficace dans les maladies de Puterus , qui afTec- tent le genre nerveux , que dans les fimples obftrudions des vaifleaux. Ce que je viens de dire eil confirmé par ce paflage de Gabriel Sivilling , par- mi les remèdes qui atténuent & fon- dent le fang, qui augmentent fachaleur & fon âcreté , & qui relâchenries ori- fices des vaifleaux , les principaux font le Cafloreum , la Myrrhe , la Racine de Chardon Roland , l'Ariftolochc , VHerbe au Chat , l'Armoife & le Pouliot. De-là vient auflî que Ton trouve dans les Auteurs différentes formules pro- TRAITE' cres à ces maladies , dont le Caftoreum fait la bafe. On peut mettre de ce nom- bre la potion fuivante avec laquelle Marc Wolfart Médecin a Memmingen guérit en. 57^.1=^ f^?'"%^'= "'"■ mMozen,àlatroifiemedofe. Prenez Syr op des cinq Racines , une once & demie. Eau de Pouliot. d'Armoife. de Menthe fauvage , ana une once. Caftoreum choifi , un Icru- pule. Mêlez & faites-une potion pour une ^te.oNovembrex579.JeanWolf. aang Rabus , ordonna les Pilules fui- Ssà la Servante fE^ft^'^.'^^SunC. nursers , qui étoit Afthmatique , & S Tes ordinaires avoient cefle depms quatorze femaines, quatre, ours avan le tems du période ordinaire , a cauie queTeffortVe fa" fors la nature hâte extrêmement l'effet du remède. Prenez Pilules fœtides. Myrrhe DU CASTOR. m Myrrhe , ana demi fcrupule. Caûoreum , un fcrupule. Eau d' Armoife, une quantité fuffifante. Faîtes des Pilules compofées. Stokerus ordonne dans un pareil cas • une égale quantité de Cailoreum , d'Acorus , de Semences d'Anis , & d'Ache en forme de potion „ dans du vin trempé , ou en forme de pilules. Prenez Hiere Picre de Galien , une dragme. Pilules fœtides , deux drag- mes. Agaric. Coloquinte , ana demi fcru- pule. Faites-en avec du vin de décodion d'Agaric & de Cafloreum , trente-qua- tre Pilules , dont la dofe fera depuis trois jufqu'à cinq. . Trois Pilules faites d'un fcrupule de Caftoreum , ont la vertu de provoquer les ordinaires, . ^ La femme d'un Luthier, nomméJean Sturmius , ayant eu fes ordinaires fup- l;:'i ^ SI f ■ ' lit i ^^. .'.-:'ï ï 1 Wif'^ tii TRAITF primés enfuite d'une couche , Barthe- lemi Wolfarc lui donna en 1579 , le remède fuivant , avant le tems oMinai- re , qui defobftrua les vaifiea^ux , cor- rigea la mauvaife qualité du fang occa- fionnée par des humeurs craffes & pro- voqua l'es ordinaires. PrenezEledûaire d'herbes auxPuces. de Turbith , avec de la Rhubarbe , ana de- mi-once. ' Cafloreum en poudre, demie dragme. Décodion des Fleurs, de Fruits & de Feuilles de Séné , une quantité fuffi- fante. Mêlez ces drogues. Chriftophe Fingerlin, ordonna avec fuccès les Pilules fuivantes à la Servante du Licentié Louis Pocken , dont les ordinaires tardoient trop à reprendre leur cours. Preiaez Gomme Sagapenum,difloute •* dans du Vinaigre Scilliti- que , une dragme & demie» il le , Banhe- în 1579 , le ems ominai- ifeaux , cor- lu fan g occa- •affes oudre, demie Fleurs , de 2 Feuilles de quantité fuffi- ordonnaav&e s à la Servante en , dont les p à reprendre >enum,dîfroute naigre Scilliti- agme & demie» DU CASTOR. ii^ Species de Turbith , avec Rhubarbe,demie dragme. Cafloreum choifi , un fcru- pule. Myrrhe , demi fcrupule. Safran, demi fcrupule. Faîtes-en avec de l'Eau d'Armoife , des petites Pilules. Une Religieufe de Sofflingen , nom- mée Didica Weikmannin , dont les or- dinaires n'étoient point afl'ez abondans, fut guérie en 1 6^6 , par le Dodeur Willinger , qui lui ordonna la Poudre fuivante. Prenez Feuilles de Gaiement. d'Armoife. de Pouliot. de Sabine. Semence Ammeos. ' de Levefche. dePerfil. de Cumin , ana demi fcrupule. Baies de Laurier» Gaftoreum. . Myrrhe. % ■t l • J|,^;i |.t .; llpl . J 224 TRAITE' Caflîa Lignea , ana un fcru- pule & demi. Poivre. Noix Mufcade , ana deux fcrupules. Sucre blanc , une once & demie. Réduifez toutes ces drogues en pou- dre extrêmement fubtile. J'ai éprouvé Peffet des Pilules Aloë- tiques , Marocoftines , réformées avec le Caftoreum , & le Safran de Mars de Wedeljdans l'obftruaion invétérée des Mois , c'efl pourquoi j'en recommande l'ufage. Prenez Pilules Marocoftines , une * dragme. Safran de Mars apéritif vi- triolé , unfcrupule. • Caftoreum , demi fcrupule. Mêlez ces drogues & faites-en avec de l'Elixir de propriété, des Pilules que la malade prendra de tems à autre. Lorfque le retour périodique des or- dinaires eft accompagné de douleurs , 1 tems a autre. DU CASTOR. ^1^ le Caftoreum produit des effets admi- rables , comme carminatif , outre qu'il a la vertu de fortifier avec fes particules huileufes & balfamiques , le genre ner- veux 6c la fubflance nerveuPî de TUtes- rus. Prenez Galbanum diffous dans du Vinaigre & épaifli , trois dragmes. Huile de Mufcade. Baume du Pérou, ana un ferupule. Caftoreum , demi fcrupule^ Huile de Succin ou Carmi- natif, trois gouttes. Mêlez ces drogues. J'ordonnai dernièrement avec fùccès les Pilules fuivantes , à une jeune fille de très-bonne maifon , dont les ordi- naires fctoient fupprimés. Prenez Gomme Sagapenum prépa- rée avec du- Vinaigre , de- mie dragme. Extrait de Diétamne. de Sabine. Tartre vitriolé , ana un fcru- pule. ^\ r T' 226: TRAITE' Myrrhe rouge. Caftoreum choifi , ana lix^ grains. Safran d* Autriche, demi fcru- pule. Huile diflillée d' Aneth , huit gouttes. Faîtes-en avecdel'Efprit de Muguet des Pilules , au nombre de quarante que vous donnerez à la malade avec la fîroffeur d»un pois de Fécules de Racine, le pied de Veau. La dofe efl de cinq, Eilules pour une fois. Pai délivré un grand nombre de Filles & de Femmes de cette fâcheufe incommodité , avec les préparations altérantes & confortatives fuivantes , en ayant égard à la difpofition de la malade , au tems & rhomogenite du liquide, Prenez Effence d'Abfinthe. de Caftoreum, ana une dragme. Efprit de Sel Ammoniac , demi fcrupule. Mêlez & ufezL de cette mixtion di- ve.- ifi , ana Cm ie,demifcru- ' Aneth , huit it de Muguet e cparante , ilade avec la ss de Racine, feefldecinq 1 nombre de :ette fâcheufe préparations s fuivantes , lofition de la )mogenité du nthe. toreum , ana Ammoniac , le. ;e mixtion di- DU CASTOR. 117 Prenez Efp rit apéritif Penot , deux dragmes. de Matricaire dcSculte^^, unedragme. Extrait de Caftoreum , fept. grains. Mêlez ces drogues,. Prenez Efprit de Suye, de Myrrhe , ana une dragme. Effence de Caftoreum , un ; fcrupule. Mêlez ce5 drogues. Prenez Safran de Mars apéritif. Trochifques de Myrrhe , ana une dragme. Caftoreum choifi ^ demie dragme. Huile de Sabine dîftillée , trois gouttes. Mêlez ces drogues & rédùifez-les en poudre. Prenez Extrait Panehymagogue de Crollius,. Caftoreum,. ■<' '.' % t fini ii8 TRAITE' Scan. Sulphureufe. _ Trochifque alhandal , ana lix grains. Huile diftillée- de Sabine , quatre gouttes. de Canelle , quatre gouttes. Faites-en des Pilules. Le Caftoreum eft d'un uiage admi- rable, & d'un fecours infaillible dans la fuffocation ou étranglement de matri- ce , car il réfout , atténue & diHipe au moyen du fel volatU qu'il contient ce miafme acre & malin. De-la vient que les Femmes qui font fujettes a cette in- commodité , n'ont point recours a d au- tres remèdes , & que Jean Schaplerus recommande le Caftoreum dans pref- que toutes les maladies de l'Utérus , fens avoir égard aux faifons. Chriftophe Ehinger pife beaucoup, les Pilules futvantes , dans la futtoca- tion de matrice. Prenez Caffioieum très-pur , unlcïu- pule. Myrrhe; ^^ DU CASTOR. SLii^ Allii fœLida , ana demi Icrii- pule. Storax , '!n fcrupule. Faîtes-en des Pilules au nombre de vingt-cinq avec de POxymel L'Elixir utérin de Charles Eckold , corrige la froideur de la matrice , en faicceflerla fuffocation , & excite les ordinaires. Prenez MelifTe. Armoife , ana deux onces, Brioine. Zédoaùe , ana fix dragmes. Angélique. Valériane , ana trois onces. Rhubarbe Monach. FuchC Didame blanc. Baies de Laurier , ana deux onces. Diacalement , une once & demie. Ecorces d'Oranges , demie dragme. Semence de Bafilic. d'Anis. de Fenouil, i' ■•V 'I , il A' i^SMtS ,,0 TRAITE' . '■ Maniguette. Gingembre, anademilcru- pule. Caftoreutn. Huile de Genièvre , ana une once. ■Noix mufcade, Gerofles. Safran , ana une dragme. Lavande , demie dragme. Pilez & cofttufez ces drogues & fai- lle macérer comme il faut dans de •?Eau de vie , pendant quelques ,ours& ^tf."FéSierié3.,Melderusayant ^té aVpeUé chez un Tailleur, nomme Jean Sontag , dont la fille étojt fujette S fuffocalôns de matrice U lu^ or- ^nnna les Pilules fuivantes , après le ParoxiSê. qui la délivrèrent pourtou. jours de ««e fâcheufe maladie. Prenez M. de Pilules d'Hiere , avec Agaric. Extrait, ana un fcrupule & demi. - pikiles aromatiques , demi fcrupule. id'Hiere, avec DU CASTOR. ^u Pulv. Sir. ^ Trochifque Alhandal , ana deux grains. Huile d'Anis , quatre gout- tes. Cafloreum, deux grains. Mêlez ces drogues ôc faites-en avec de Peau de MeliiTe des Pilules au nom- bre de trente-cinq. On peut auffi fe fervir pour le même effet des Pilules fuivantes , dont j'ai éprouvé la vertu , après Sibelius , qui les prifoit beaucoup. • Prenez EfTence d'Opium de Lan- gius, demi-once. . Extrait de Ca/loreum. de Safran, ana demie dragme. Cinabre d'Antimoine, pré- paré. Bezoar d'Etain , ana une dragme & demie. Mêlez & faites trente Pilules de de- mie dragme. Je^n Michel a laiffé différentes for- Xi) H M i :i M ■î. ' il ■1 ils a' Hi ii il ••h •TRAITE* Suies de remèdes propres pour la fut focation de matrice, dont ,e crois de. voir faire part au Ledeur , a caufe de l'utilité dont ils font dans le Paroxifme, aufU bien qu'après. Prenez Eau d'Hirondelles avec le Caftoreum , deux onces, de Melifle. de Matricaire, ana une once. Fécules de Briome , une dragme. Magiltere de mère de perles, deux fcrupules. Magiftere d'Etaim , un fcru. pule. Mêlez ces drogues & faites-en ufage. Prenez Specîes Dia-Stagni M. deuxl dragmes. Fécules de Brioine , m\ dragnie. l Magiftere de Caftoreum, m fcrupule. Mêlez ces drogues & faites-en unel Poudre , dont la dofe eft depuis demi de Caftoreum, uni DU CASTOR. ^35 fcrupule , demie dragme , jufqu'à deux fcrupules. Prenez Poudre hiilerique A. deux dragmes. Fécules de Brioîne , deux dragme. Bezoar iEtaim , un fcru- pule. Magiftere de Cafloreum , fix grains. Mêlez ces drogues. Prenez Eau d'Hirondelles , avec Cafloreum. de Carbunc , ana deux onces. Eflènce de Caftoreum , une dragme, Mêlez^ces drogues & faîtes-^en ufage, après les avoir réduites en une poudre, que Ton peut aufïï tirer par le nez. Prenez Feuilles de Mercuriale, de Matricaire. de Rue. de Melifle , ana une poignée. Racine de Brioîne. X 11) 0M\ T. 'A I tlll>l h il '4 lip* W'\:-' ■I 534 TRAITE' de Lcvefche, d' Ariftoloche ronde, ana une once. Agaric , dans un nouet, trois dragmes. Baies de Laurier,demi-once, Faîtes bouillir ces drogues dans une quantité d'eau fuffifante. Prenez Six onces de Colature dans laquelle vous ferez diffou- dre. Eleduaire d'Hiere Picre , avec Agaric , une once. Caftoreum, unfcrupule. Jaune d'œuf, un. Mêlez pour un Lavement. •Prenez Emplâtre utérin d'Au{bourg, une quantité fuffifante. Malaxez-le avec de l'Huile de Caflo- reum, dans la forme ufitée. On peut l'appliquer vers la nuit après le Paroxyfme. ' Prenez Puîv. Cathol noftr. un fcru- UJ,V. DU CASTOR. n nouet, trois ues dans une tioftr. un fcru- ^35 Fécules de Brioine , û grains. Vitriol Hermaplirod , quatre grains. Extrait de Cailoreum , trois grains. Mêlez ces drogues. Prenez M. de Pilules f3etidcs,un fcru- pule. Scam. Suiphureufe. Refine de .Talap , ana cinq grains. Faites-en avec de PEfTence de Cafto- reum des Pilules que vous faupoudrerez avec de la Fécule de Brioine. L'Elixir fuivant de Michel , efl aufîî fort utile. Prenez Feuilles de MelifTe., d'Armoife. de Pouliot. de Romarin. ♦'^e Matricaire. Jauge, de Mercuriale, de Rue. de Marjolaine , ana ' deux poignées. Xiiij Iv >à^, ^i6 TRAITP Fleurs Cheir. une poignée. Calenà, de Mille-pertuis. de Sauge. de Lavande ^ ana trois pugiles. Racines de Brioine. de Levefche. d'Arilloloche ron* de. de Pivoine,ana deux çnces. de Diûamne , une once. de Carence des Tein- turiers. d'Angélique , ana une once & demie. Fleurs Anthos , trois drag- mes. Baies de Laurier , deux onces. Caffia lignea véritable , une once 6c demie. Safran d'Orient, demie once. Semences de Paftenaque , trois dragmes. Caftoreum , trois onces. DU CASTOR. !i\7 Jucifez ces drogues & arrofez les avec de l'Elprit Hermaphrodite tiré du Fer & du Cuivre , infulé dans de l'Ef- pric de Vin , tiré de Plantes utérines , ^u de rEfprit de Melifle & de Pouliot^ Les remèdes de Wedel font très- efficaces , furtout fon Elixir utérin , compofé d'Efl'ence de Succin , de Caf- toreum , de Myrrhe, de Baume fim- ple , & d*un peu de Camphre. On peut y ajouter, dans un befoin preflTant , de 1* AiTa fxtida. J'ai fauve la vie à un grand nombre de Perfonnes avec ce remède , dont reflet eft aufli certain que celui de . la Poudre fuivante. Prenez Magîftere de Succîn. deCaftoreum. d*Etaim. Fécules de Brioine. Julor* de Noix. Affa faetida , ana fix grains. Poudre anodine céphalique , dix grains. Mêlez & faites une Poudre, L'Opiate de Labdanum mêlé avec le i ■ H I ..8 TRAITP Cafloreum , a rendu la fanté à un grand nombre de femmes. La Poudre fuivante n'efl pas à mé- prifer. Prenez Semence de Pivoine, un fcru- puie. de Zédoaire , fix grains. Cafloreum , trois grains. Mêlez & faites une poudre que vous donnerez à la malade dans du Vin de JMalvoifie. Jacques Zseemann ordonna, le 17 Janvier 1644., le remède fuivanc à la Baronne d'ilerdlifen, qui avoitunefuf- focation de matrice. Prenez Eau d'Hirondelles avec le Cafloreum , trois onces, admirable de Langius. ^ EfpritdeMatricairedeScult, une dragme, demi fcru- pule. Opiat de Labdanum in M. S . diflbl. demi fcrupule. Mêlez ces drogues. DU CASTOR. 219 Les Pelotes utérines font ici fort uti- les pour exciter les efprits animaux , & abattre les vapeurs qui s'élèvent de la matrice. On enferme communément pour cet effet des efpeces convenables dans un nœud d'étoffe de foye rouge , Se on les porte au nez. I^e Pomum ynatrkale que Zaeeman ordonna à la Dame dont nous venons de parler nous fervira d'exemple. Prenez Galbanum. Cafloreum , ana deux fcru- pules. Feuilles àe MelifTe. Citrar , ana deux pugiles. Mêlez ces drogues , & faites-en une pelote avec du Sy rop folutif de Rofes. Berndin ordonna à la femme de Ro- thius , la pelote matricale fuivante. prenez Cafloreum intérieur , une dragme. Afla f:£tida , demie dragme, ■ Feuilles de ue. d'Aurones, ana deux i pugiles. im*M\ ^40 TRAITE' Semence de Rue , une drag- me, Pulverifez ces drogues & faîtes-ei% ©ne pelote avec un morceau d'étoffe fouge. Jean Stokerus ordonne le remède fuivant dans un pareil cas. Prenez Caftoreum, deux dragmes, Sagapenum. Alla faetida. Soufre , ana demi-once. Incorporez ces drogues enfemble avec du Vinaigre , & faites-en une pomme. Jean Melderus envoya autrefois la balle fuivante à une femme fujette aux paffions hifleriques. Prenez Caftoreum , quatre fcrûpu- les. Affa fsetida , un fcrupule. Galbanum , demi fcrupule- Faîtes-en une pomme avec une quan- tité fuffifante de Cire. La Pomme matricale que Villinge- tus ordonna à la femme de Matthieu DU CASTOR. i^t Faulhaber , fert au même ufage. Prenez Aflafsetida, un fcrupule. Caftoreum , un fcrupule Ô€ demi. . Galbanum , deux fcrupules. Feuilles de Marjolaine. d'Armoife. de Pouliot , ana de. mî pugile. Faites-en avec un morceau d'étoffe rouge , une Pomme degroffeur raifon- nable. Ce même Auteur ordonna avec fuc- cès un Emplâtre utérin avec le Cafto- reum à Elifabeth Wolffterin , Religieu<» fe dans le Monaftere de Soflingen, Prenez Galbanum choîfi. Gomme Tacamaqué , an(t demi-once. Poudre de Caftoreum. Affa faetida, ana un fcrupule & demi. Mêlez ces drogues ôc après les avoir étendues fur un morcean de peau de la largeur de la main , enfermez-les dans u n morceau d'étoffe rouge# f 1 M^ TRAITP W edel propofe une autre Emplâtre, Prenez Emplâtre de Galbanum, une once & demie. Sel de Jupiter , demie drag- me. Aflafaetida, unedragme. Huile de Cafloreum , une quantité fufiifante. dillilléedc Rue, qua- tre gouttes. Mêlez pour une Emplâtre* Voici une Huile qui fait beaucoup de bien aux femmes Hifteriques lorf- qu'on a foin de leur en oindre fouvent la région ombilicale. Prenez Huile de Caftoreum. de Laurier , ana une dragme. Diltrtlée de Genièvre , demie dragme. . de Succin , fix gouttes. de Galbanum , deux gouttes. ' Mêlez ces Huiles. I Emplâtre, )anum, une emie drag- îdragme. eu m , une inte. Rue, qua- :re* it beaucoup îriques lorf- idre fouvent eum. r , ana une e Genièvre , Le. , fix gouttes. lum , deux DU CASTOR. ii4j On peut aufTi fe fervir pour le même cffei- de l'Emplâtre fuivant de Wilhel- me Rafcalion , dont il efl parlé dans l'Auteur anonyme , qui le prife beau- coup , dans la fuffocation de matrice. Prenez Poix navale. Colophone, ana fix dragmes. Gomme Ammoniaque. Bdellium , ana demi-once. Galbanum , C\k dragmes. Myrrhe , une dragme. Storax calamita, quatre fcru- pules. Térébenthine , une once. Savin. Armoife , ana deux dragmes. Meliire. Pouliot , ana une dragme & demie. Cafloreum. Racine de Valériane. deBiflorte,anadeux fcrupules. Semences de Carrote fau- vage. de Fenouil tortu. Cim.^in. ana une dragme. 1 >^ %i m > îi- 1. t';:i. t ,:;i .>. TRAITE' ^^ Eleduaire de Baies de Lau^ rier, demi-once. Huile de Rue , une once & demie. de Menthe , une once. Cire , fix onces. Gomme diffoute dans du Vinaigre. On en fera , comme ci-devant , un Ecuffbn Matrical. Jean Keller , dit Berndin vante beaucoup les Pilules iuivantes dans les «naladies hifteriques. Prenez Semences de Levefche.^ rreiic^ ^ ^^ Sermontame.^ de Dancus Creti- cus. de Pivoine , ana demie dragme. Racine de Zédoaire. de Calamus aromati- eus. d'Angélique, ana unfcrupule & demi. Afla'fetida,demifcrupule, Cdftoreum. . Myrrhe, ana demaedragrne.^ DU CASTOR. lis Sel d^Armoife. d'Abfinche , ana demi fcrupule. • Faites avec du Syrop d'Ecorces de Citrons , des Pilules de la groffeur d'un Pois , que vous envelopperez d'une Feuille d'or. ^ Les Pilules hyfleriques , que Bern- din ordonna à une Religieufe d'Ulm , nommée Barbe Krafftin , ont la même vertu. Prenez Caftoreum intérieur , un fcrupule. Huile de Succin diftillée , une goutte. Eau d'Hirondelles, une quan- tité fuffifante, Faîtes-en deux Pilules , que vous en«^ velopperez dans des Feuilles d'or. ARTICLE XXXV. Le Caftoreum eft fort utile dam tes tremhlemens , il ehajfe auf le fommeil. Il fortifie la vue & guérit les vertiges » mfp que ie l'ai kfr orne dernièrement. llflflfW 1 ■» ^46 traite; ' V» Théologien , que tout le monde eon- mît , hoit fi fnjet aux Fertiges , qu'd ne poHvolt vaquer au Service dtyin. Il en fut cependant délivré par tufrge du CaJ-^ ADDITIO N. Perfonne n'efl mieux en état d'expli- quer ce que c'eft que le Tremblement que celui qui a la fièvre : car les efpnts animaux ne pouvant s'mtroduire en affez grande quantité dans les hbres îiervehfes , la partie s'élève ; mais e défaut d'efprits animaux , fait quelle s^affailTe auflî- tôt , ce qui efl Vavant- coureur de la Paraly fie dans les 1 er- fonnes qui fe portent bien , & de la famé dans les Paralytiques. De-la vient nue les Médecins font entrer le Calto- reum dans les remèdes qu'ils employ ent contre les Tremblemens. Ceft ain 1 que le Fameux Thonnerus ordonna le remède fuivant à un Prêtre , qui a voit un tremblement de main. Prenez Onguent nervin , deux drag- mes. Huile de Caftoreum , deux le inonde cori" îaes , qu'il ne divin. Il en ujkge du Caf- N. 1 état d'expli- rremblement car les efprits itroduire en ms les fibres levé ; mais le , fait qu'elle ni eft l'avant- dans les Per- lien , 6c de la ss. De-là vient ntrer le Callo- l'ils employent s. Ceft ainfi rus ordonna le être , qui avoit i. in , deux drag- (loreum , dc\\% DU CASTOR. 2^7 dragmes & demie. de Laurier. de Renard. Nardin , ana trois dragmes. Mêlez & oignez-en Pépine du dos, Martin Neufart guérit , en 1 5 69 , Michel Fallnacht , d'un tremblement de tête. Prenez Eleduaire Diapbsenic , une once. Faites-le dilToudre dans une quantité fuffifante d'Eau de Betoine & ajoutez-y fix grains de Caftoreum , pour une potion. Prenez Huile de Laurier, une once, de Rue. de Vers de terre , ana unedragme. de Caftoreum , demi- once. Ajoutez-y un peu de Cire , & faites- en un liniment pour l'Epine du dos. Le Do(aeur Michel vante l'Eflence 6c l'huile deCaftoreum,comme d'excel- ieïis Antitrymiques. Un Berger d'Aï- f W « f ' w liifi « ^.8 TRAITP , tenmuher ayant fait une chute , etoit incommodé depuis cinq ou iix Jours a»un tremblement , Chriflophe Cella- rius ordonna de lui appliquer iur la partie affligée du vin de Malvoifie chaud , mêlé avec du Caftoreum , avec des linges plies en double, ce qui lui fendit la fanté le 1 4 Avril 1652. On a t)arlé fort au long de la vertu qu'il a de çaufer Pinfomnie , en traitant de la léthargie , & Ton peut voir dans l'Article XXXII. la manière dont U opère. Il eft donc inutile de repeter îci ce qui a été déjà dit , & ce que nous avons à dire dans la fuite fur ce fujet. L'ufage du Caftoreum eft encore admirable dans les maladies des yeux , furtout lorfque les nerfs optiques font couverts de nuages qui empêchent l'im- preffion des rayons vifuels , il agit en diflîpantces obftacles , en raréfiant les cfprits & en fortifiant ceux qui font foibles & languiffants , lorfqu'on le mêle avec d'autres remèdes de la ma- nière fuivante. L'an 1 569. Léonard Huterus , dont la vue étoit extrêmement foible , ayane toofuké le Dodeur Eckold , celui-c» DU CASTOR. i\^ qui connut que cette incommodité ne venoit que du défaut d'Efprits animaux,. lui ordonna le remède fuivant qui pro- duifit un très-bon effet» Prenez Aloes lot. unfcrupule. Maffe de Pilules Luc. Cochées ^ ana demi fcrupule. Caftoreum , un fcrupule, Diagrede, deux grains, Faites-en des Pilules au nombre de vingt-cinq, avec du Syrop deStaechas. Prenez Feuilles d*Euphraife , trois dragmes. Racine de Valériane , une dragme. Semences de Fenouil y deux dragmes. Sermontaine , une t^-agme & demie. Caftoreum, deux fcrupules. Coriandre, deux fcrupules. Canelle, deux dragmes. Macis , demie dragme. ealanga,unfcrupule. KiS nv r "•!•' TJ' f ' ,11 ',ii- . y ^^6 TRAltP Mêlez ces drogues & faites-en une Poudre , à laquelle vous ajouterez Speciei Dianthos, deux fcrupules. Sucre une quantité fuffifante. Mêlez & faites- en un Trochifque. L'an 1580, Marc Wolfart ordonna la Poudre fuivante à Pierre Kuchlin , qui avoit la vue extrêmement foible. Prenez Semence de Fenouil réduite en poudre fubtile , une once. Feuilles de Marjolaine. d'Euphraife , ana deux dragmes. Cafloreum , demie dragme. Sucre blanc , une quantité fufBfante, Mêlez & faites une Poudre que Ion donnera matin & foir au malade dans du vin blanc. L'an 1 621 , Jean Schapplerus ordon- na la compolition fuivante à Margue- rite Veherin , qui étoit affligée du mal de tête & d'une ophçhalmie. :aites-en une is ajouterez ipules. Sucre lez & faites- Fart ordonna •re Kuchlin , lent foible. inouil réduite ubtile , une rjolaine. raife , ana 2S. ;mie dragme, une quantité mdre que Ton i malade dans ►plerus ordon- ite à Margue- tffligée du mal Imie. DU CASTOR. 551 « prenez Pilules cochées. Lucis. Dorées , ana un fcru- pule. Caftoreum préparé. Extrait d'Ellébore , ana de- ' mi fcrupule. Formez-en des Pilules médiocres avec de l'Eau de Fenouil. Voici les Pilules que Salomon Fif-" cher ordonna le ^9 Septembre 1 64.6 , à la fille de M. Riedlin qui avoit une- pareille incommodité. Prenez Huile rofat , demie dragme. Lapis lazuli préparé. Succin préparé, Gafloreum choifi , ana un fcrupule. Diagrede , deux fcrupules. Extrait de feuilles de Séné , une dragme. de Valé- riane , un fcrupule. Huile de Fenouil ^ cinq r grains. I TRAITE^ ^^ Mêlez & faites des Pilules de la groflTeur d'une Lentille , que vous don- nerez au malade. Des Médecins célèbres nous ont laiffé plufieurs remèdes , tant internes qu'externes, propres pour le vertige , qui produifent certainement de très- bons effets, mais ils deviennent beau- coup plus efficaces par leur mélange avec le Cafloreum , qui a la vertu de diffiper ces vapeurs , qui font engen- drées par des crudités , & qui fe com- muniquent par les veines & les artères aux ventricules du cerveau , & de ré- duire les efprits aniniaux dans Tordre dont ils fe font écartés. Prenez Euphraife finement pulverî-. fée , une once. . Racine de Pivoine. de Valériane , ana une once & demie. Taites de ces drogues une mixture , tn les faifant cuire à petit feu , avec une quantité fuffifante de Miel Antho- fat . & la coûion éçant finie , ajoutez- * y ^^HS J^ L Iules de la î vous don- 5 nous ont mt internes le vertige , !nt de très- nnent beau- ur mélange la vertu de fant engen- qui fe corn- le les artères L , & de ré- dans Tordre lent pulverîn e.. ne. sriane , ana demie. me mixture ^ it feu, avec Miel Antho- iiie , ajoutez- y DU CASTOR. ^53 y delà Semence de Coriandre prépa- rée, deux dragmes. Cafloreum choîfi , un fcru- pule. Canelle , deux fcrupules. Mêlez ces drogues. ' François Lofchenbrand Tréforier , fe fervit en 1 577 , avec fuccès , de cette compofition contre les vertiges , auf- quels il étoit fujet , par ordre de Bar- thçlemi Wolfarc, L'Auteur Anonyme a éprouvé la vertu de la poudre fuivante , dans le vertige qui ell caufé par la foibleffc de i'eflomac. Prenez Species Diagalang Diacimini. Confedion anacar- dine. Racine de Pimprenelle. Baies de Laurier , ana demi dragme. Caftoreum, demi fcrupule. Mêlez & faites-uue poudre. m z 1 m Hl ^i 1 i|||f' ■ t ' ( î II 1 - , i 1 i M 1 ■if TRAITE' '^tai ordonné avec fuccès les Pilule, erlÉXVac causes gr les .an des , de la rougeur du vifage , oc tremblement des lèvres. P,^nez M. de Pilules de Succin. C. ^''"'' Exirait d'Ellébore , ana douze grains. ^ . Suc de Cerfeuil épaifli , de- mi fcrupule. Sel de Tartre. Diagrede Sulphureux , an» trois grains. Faites-en une Maire de » au Si^rS^SetiSune ^''^'^^Uavlivede Barthelemi Rhc S , quilïfujetteauxvertiges. prene?. Aloes Hépatique. Valériane. Cubebes. DU CASTOR. 55J Maniguctte. Calamus Aromaticus. Candie. Geroflcs, ana deux dragmes» Semence de Coriandre, Noix Mulcade. Macis , ana un fcrupule. Faîtes-en des Pilules de la grofTeur d'un Pois , avec du Suc de i enouil. Barthelemi Wolfart , appliqua en 1571 , avec fuccès, lefachet fuivant , fur la tête de la veuve de Thomas Leb- zelter , qui avoit une extrême répu- gnance pour les remèdes internes. Prenez Caftoreum , deux fcrupules. Romarin. Serpolet , ana une dragme» MelifTe , demie dragme. Succin , un fcrupule. Lavande , une dragme. Noix Mufcade, demi fcru- pule. Ambre , deux grains. Jucifez ces drogues & enfermez-les Zij ■ . ,,<; TRAITE' dans un fachet de lin , que vous aurei ^■"\t^l^^enc fuivant que Wolfart ordonna, en 1 578,/ un Ouvner en Parchemin, nomme David Sturzel, n'eft pas moins efficace. Prenez Huile de Genièvre. . de Lavande, anadeim- once. Caftoreum, demie dragme. Maflic , un fcrupule. Mêlez pour oindre l'épine & le fom- metde la tête. 11 V a quelques femaines qu'un Ou- vrier de ce Pays , qui aimoit extreme- meiU les Oignons , ayant mange avec •j- ' .,., «âtpau où il y en avoit avidité un gateaa, ou u y une très-grande quantité , fut iaiii d'un mal le tête violent accompagne d'un vertige qui ne lui permit point de quitter fonfiége.' Apres avoirinutile- ikent employé differens remèdes , il me fit appeller , & je Im donnai après l'émétique ordinaire , la poudre fuivan- te , pendant trois jours , qui le guérit parfaitement. I vous aurez |ue Wolfart Ouvrier en vid Sturzel, vre. ic , ana demi- mie dragme. rupule. )ine & le fom- les qu'un Ou- moit extrême- nt mangé avec il y en avoit tité , fut faitj it accompagné permit point de îs avoir inutile- is remèdes , il ui donnai après L poudre fuivan- î , qui le guérit DU CASTOR. ^57 Prenez Cinnabre minéral préparé. Caftoreum choifi. Ongle d'Elan préparée, ana lix grains. Ambre gris , un grain. Huile dillillée de Coriandre, deux gouttes. Mêlez 6c faites une poudre. ARTICLE XXXVr. Le Caftoreum ouvre les conduits uri^ mdres , & fert à flufimrs autres ufages, ADDITION, On employé le Calloreum dans la Colique néphrétique, non- iculemcnc pour diiïbudre & délayer la feroiité qui croupit dans le réfervoir qui lui efl del- tiné ; mais encore pour fortifier le genre nerveux , qu'elle irrite par fon trop long féjour. Le paiTage qui fuit fait très-bien à notre fujet. 33 La fuppreiïion d'urine & >5les douleurs des reins , dit Jean Har- ^jderus , font des fymptômes très- 33cruels , que Pon peut appaifer avec Z iij m 1 1 p w ^H6 ' 2^% TRAITP 3, différends remèdes , fur- tout avec 3,1'Opiuin , le Cailoreum , & THuile 5?d'Amandes douces. « • Un Foulon , nommé Pierre Neu- bronnerus , étant affligé en 1 579 , de cette incommodité , Laurent Gauthier Kuchel , l'en guérit avec ce remède. Prenez Semences de Guimauve , un fcrupule. Succin. Safran. Myrrhe. Cailoreum , ana demi fcru- pule. Opiate de Labdanum , troii grains. Incorporez ces drogues avec du Vin de Malvoifie , & mêlez-les long-tems dans un mortier , que vous aurez ioiji de faire auparavant chauffer avec ion pilon. La dofe eft de trois ou quatre erains. ^ L'an 1 578 , Euflache Gunzpurger étant affligé des douleurs Néphréti- ques violentes, accompagnées d'mlom- nie , Wolfgang Rabus l'en guérit avec le remède fuivant. uimauve , un DU CASTOR. 559 Prenez Caftoreum. ^ Pierre d'épongé , ana demi fcrupule. Syrop de Pavot. Eau de fleurs de Camomille, de Fraizier. de Perfil , ana une once. Mêlez pour une verrée. Marfilius nous a laiiïe la defcriptîon de Pilules particulières dans lefquelles il entre du Cailoreum , qu'il prétend être bonnes dans les douleurs néphréti- ques , de quelque nature qu'elles foient. Prenez Térébentine , cinq dragmes. Semences de Concombres mondées. d' Ache , ana deux '' dragmes. - Yeux d'Ecrevifles , une drag- me & demie. Caftoreum , demi dragme. Arrofez ces drogues , aprf les avoir réduites en poudre avec de leau d Al- kekenge , & faites-en des Pilules de /j iiii Mi •S î' \ . iV ^60 TRAITE' feize à la dragme , avec du fuc de Re- glifle. Nous voici bien-tot arrivés à la fin de notre Ouvrage ; mais comme Ma- rius a pafTé fous filence un grand nom- bre de maladies aufquelles le Caflo- reum ell propre, nous en dirons un mot fans nous y arrêter qu'autant que notre fujet le demande. Voyons d\ibord quelle eil la vertu du Cailoreum dans les fièvres intermit- tentes. Fuchfius nous afTure qu'il eft fort fa- lutaire dans ces fortes de fièvres en ces termes : hv.c etiam fach di^uiâ , ahfm- thhm y Caftoreum & gemiam qm ohjirpic- tiones aufsrunt cum rohore. On trouve dans la pratique manuf- crite d'Ettmiiler les Pilules fuivantes. Prenez Myrrhe. -.t?. . Caftoreum. Grande Berce. Gentiane. Abfinthe , anà un fcru- pUle. ; - Faites-en des Pilules au nombre de vingt-cinq, avec du Mithridate. Voici comment je les corrige. K m nà un fcru- DU CASTOR. 26i Prenez Extrait de Gentiane. de petite Centaurée. ' de Cafloreum , ana fix grains. Huile diftillée de Girofles , trois gouttes. Opiate de Laudanum , une goutte 6c demie. Mêlez & faites des Pilules au nom- bre de dix-neuf , que vous enveloppe- rez d'une feuille d'or , pour le donner deux heures avant le Paronyfme , lorf- que le ferment commencera à s'agiter. Les fièvres ayant régné le Printemps dernier dans la Ville d'Ulm & réfillé à tous les remèdes qu'on avoit employés contr'elles , j'eus le bonheur de gué- rir un grand nombre de Perfonnes avec I ces Pilules. : Le Caftoreum produit aulTi des effets admirables dans les affedions hypo- chondriaquesjlorfqu'on appréhende une fuffocation & une enflure d'efl:omac . Il on a foin d'en faire précéder l'ufage par un lavement & une potion adoucilfante, comme je l'ai dernièrement éprouvé à regard d*une jeune Demoifelle que je guéris avec ce remède. \ *t m^'- 1^ \ 'U I 262 TRAITE' Prenez Vitriol de Mars, fept grains. Safran de Mars apéritif , deux dragmes. Safran d'Autriche, une drag- me. Caftoreum choifi , un fcru- pule* Huile diftillée de Succin , trois gouttes. Mêlez & faites-en une Poudre que vous diviferez en fept parties égales. Prenez Effence de Caftoreum. Efprit de Camomille Ro- maine , ana une dragme. Efprit de Sel Ammoniac , un fcrupule. Mêlez , la dofe efl de quarante gouttes. Il n'eil pas moins utile dans le 5cor- ^ but , qui a beaucoup de rapport à la maladie précédente ^ furtout lorfqu'il efl accompagné de la difficulté de ref- pirer , d'une fauffe Paralyfie , de con- trarions dans les articles & d'unelafïï- tude générale. Nous avons parlé fort au long de toutes ces différentes mala- dies dans les articles qui leur convien-» nent- fept grains. ; apéritif , e, une drag- I , un fcru- le Succin , Poudre que es égales» )reum. omille Ro- me dragme. ammoniac , le quarante lans le 5cor* |^ rapport à la tout lorfqu'il :ulté de ref- ffîe , de con- 5c d*une lafTi- îs parlé fort rentes mala- 2ur convient-» DU CASTOR. 261 Ettmiller attribue les fleurs blanches ou gonorrhée bâtardes des femmes à une férofité qui par le défaut de digef- tion des premières voyes , palfe en abondance def la maflfe du fang dans rUtérus. Le Caftoreum efl très^ro- pre pour les faire ceifer. Prenez Racine de Tormentîlle. de grande Confoude, ana deux dragmes. Caffia lignea , un fcrupule» OfteocoUe , un fcrupule. Caftoreum , demi fcrupule» Faîtes-en une Poudre. Eckold guérît, en 15^9 , avec ce remède , la femme de David Mseflin , qui étoit fujette à cette incommodité. I Wedel fait grand cas de la Poudre fuivante. Prenez Caftoreum préparé. Yvoire. Succin préparé , ana deux fcrupules. Corail , un fcrupule. Huile de Canelle , deux gouttes. i(> \ TRAITE' êlez & faites-une poudre. '>'m On l'employé très-fouvenr dans les chutes, parce qu'il a la vertu de forti- fier , de réfoudre & d'incifer les gru- meaux de Hingl qui s'arrêtent aux en- virons des nerfs. In cafu , dit Zwikerus , bona efi rubrica , hona efi marga , bom rad. rub. tinSi. fed omnium optimum Caf- toreum, quod ex frofrietate { fanguinem concretum refolvit. ^ ^ Un Berger d'Altenmuhf ayant ete faifi d'un tremblement enfuite d'une chute ^Chfiftophe Cellarius ordonna de lui appliquer chaudement , fur la partie affligée , du Vin de Malvoifie , mêlé avec du Caftoreum. Le 17 Juillet i6is , le Gouverneur d'Heidenhaim , nommé Feifl , eut le malheur étant fou , de tomber de fon cheval près de Veftheim. On fit appel- 1er Cellarius , qui le guérit avec la potion fuivante. Prenez Poudre contre les chutes,une dragme. Racine de Pimprenelle,deux fcfupules. Caftoreum d'une odeur forte, fix crains. e. ir dans les 1 deforti- îr les gru* nt aux en^ Zwikerus , urga j hona ùmum Caf- I fanguinem ayant été Alite d'une s ordonna snt, /lalvoifie fur la jouverneur îifl , eut le iber de fon >n fit appel- it avec la chutes,une endle,deux odeur forte. DU CASTOR. 265 Eau de Cerfeuil. de FleiTs de Tilleul , anaune once. Vinaigre rofat , demi-once. Mêlez ces drogues «Se faites-en ufage. On peut le donner Intérieurement & extérieurement à ceux qui tombent en foiblelTe pour les faire revenir , 6ç Tem* ployer avec d'autres remèdes en forme dé fternutatoire, ainfi quenpus Pavons déjà dit. Je me fers ordinairement pour met- tre les efprits en mouvement de l'Errhi^ né que voici. Prenez Eflence de Caftoreum, Efprit de Suye , ana demie dragme. Mêlez & flairez ces drogues quatre fois par jour. Wedel fait beaucoup de cas de l'Ef- prit de Caftoreum pour lever Tobflruc- tion des nerfs qui font autour du cœur , & pour mettre les efprits en mouve- ment. Une femme de ce Pays étoit fujette à tomber en défaillance à la moindre peur qu'elle eut , ayant pris un verre de Vin imprégné de Caftoreum , w ^\ \ ^66 TRAITF elle fut tout-à-fait guérie de cette in- commodité. Le Caftoreum a tant de vertus dans la petite Vérole 6c la Rougeole , qu'il pouffe fans peine du centre à la circon- férence , ce venin qui fixe fa réfidence auprès du cœur , & en facilite l'excré- tion à travers les pores de la peau , fur la furface de laquelle il s'élève un millier de puftules , au grand foulagement du malade. De-là vient que Melderus le fervoit de la mixtion fuivante , dont il proportionnoit la dofe à Tâge de fes malades. Prenez Eau de Fumeterre , trois onces. Cordiale , une once. Effence de Caftoreum , une dragme. ^ i Sucre perlé , demi-once, ^ Mêlez ces drogues, Ettmuller dans fa pratique manuf- crite regarde le Caltoreum & fa tein- ture comme des remèdes fpecifiques dans ces fortes de maladies ; je crois en effet que le Caftoreum eft propre a ,e cette m- DU CASTOR. ^^7 hâter l'éruption des exanthèmes , en appaifant la douleur , &. en réfiflant au venin, pourvu que fon odeur ne répugne point aux jeunes gens & qu'on pullfe le leur en faire prendre. Il eil aufli fort propre à chafler les Vers , en tant qu'il réfifle à la corrup- tion par fes particules ameres. De-là vient qu'Eckold prife beaucoup les Pi- lules fui vantes , dont il a éprouvé l'effet. Prenez Pilules de RuflTus, Rhubarbe choifie , ana une dragme. Cafloreum , un fcrupule. Coloquinte préparée , demi fcrupule. Formez-en des Pilules médiocres que vous donnerez au nombre de douze & plus , fuppofé que la première dofe jne foit pas aifez forte, Urfule Maierin m*ayant confulté il y a fix ans dans le mois de Juin , fur des douleurs qu'elle reffentoit dans le cœur p dans le dos & dans la tête , accompa- gnées des fyncopes fréquents & de aé- mengeaifons dans le nez , je lui ordon* nai les Pilules précédentes vers le déclia 3 i 1^-^, ^^^^^^Lfl [s -K^ 1 i ^^§ TRAITE' de la Lune , après les avoir ainfi réfor- jnées. Prenez M. de Pilules de Ruffus , quinze grains. Extrait de Caftoreum. de Rhubarbe. Trochifque alhandal , ana deux grains. Huile diftillée d'Abfinthe , quatre gouttes. Mclez ces drogues & formez-en des Pilules au nombre de vingt-une. Ces Pilules lui rendirent le ventre fi libre , qu'elle rendit un nombre infini de Vers par morceaux , avec une ma- tière laiteufe. Ses ordinaires lui revin- rent , ce qui m'empêcha de continuer l'uQige des purgatifs ; mais au bout de trois jours je lui ordonnai la Poudre fuivante. V Prenez Racine de Di^îilamne. de Gentiane, de Contraycrva , ana une dragme. Corne de Cerf brûlée , de- mie dragme. Caftoreum choifi , un fcru- pule. Huik ^1 t'i DU CASTOR. 16^ Huile diftillée d'Abfinthe , autant qu'il en faut , pour qu'elle conferve la forme d'un Poudre très-fubtile. La malade en ayant pris de tems à autre , rendit fans aucun effort , un Vers en vie , qui avoit foixante aunes de long & n'a plus été fujette depuis à ces for- tes d'incommodités. Le Caftoreum préferve les corps morts de la corruption & des atteintes des Vers , à caufe des particules aro- matiques & balfamiques qu'il contient , comme les Auteurs nous en aflTurent. Je me contenterai d'appuyer ce que j'avance de l'autorité de Léon Wolfart : 3D0n doit employer pour les embaume- 33mens tout ce qui efl capable de refif- 3) ter à la corruption & de conferver les pchairs. On prétend que la Myrrhe eft i^excellente pour cet effet ; on peut y 33Joindre le Storax , la Colophane , la 3> Menthe, l'Abfinthe , l'Aloes, la Noix s^Mufcade, le Cafloreum , le Benjoin , 3,1e Maflic & plufieurs autres drogues :»dont on s'efl fervi , il y a quelques ^années , pour embaumer le corps de 5>Fréderic IIL Eledeur Palatin. Aa ^H l 'fTfn %7int qu'il ne ^ car il n'eft Line de tout i. TABLE Des Matières y contenues dans cet Ouvrage. P R E' F A C E. Extrait ime Lettre de Mr, Sarrajtn ; à Mr, de Tournefirt ^ touchant VAnatomie & la façon de vrvre dttt Caftor, Page 6. Lifte des Manufcrits cites dans cet Ouvrage* P» 55» A rA NT-PROP OS. Article premier. ijtlotlfs qut ont forte VAutettr a, entreprendre cet Ouvrage, p« J* ArticleII. &III. Dijferens noms que Von a donne an Caftor & leur origine, p. 7. & S» Article IV# Defcrîftion du Caftor^ ^ p. 10? MATIERES. r->r\ p. i3« p. 15' ^ Article V. '^M de la chair du Capr.^ AtCticle yi. '^ ^'iaUauÇe delà force & delà lonçuem de Ces dents. 'Article VU. endroit oh Çontflacks Us poches ^\ui renerm/m le Cafl^reum .lans le Caftorm;.le& femelle, p. 16. Article VlH. Jlaniere dont le Caftor mange. Article I X. fap oh ^on trouve des Cafiors. Article X. Le Caftor recherche a caufe de fapeau.defagraf,defon farig, de fon poil & de fes dents, p. 26. , Article XI. Utilité de la peau du Caftor. Article XH. utilité de la graijfe de Caftor dans Us Maladies des nerfs , dam - fBfiUpfie , Mpoplexte , la Le- p. 21. p. 23. p. 27. ?*«r • s. p. 13: la p. ij. I. hes um lie, p . 1 6- [I. ?. p. 2.1* )n. p. ^3» r , fort ^ ents. p. 2.0» , I. p. 27. IL dans dans DES MATIERES. 277 thargte , /^j Spafmes & les mou^ vemem conv^Ufifs, Elle efi bonne four fortifier & ramollir les nerfs ^ four le Vertige ^ le mal de Dents , l'Afihme , le Vomif- fement , les Eprsintes ^ la Dlf- fenterie , les maux de Reins , & les douleurs des Articles, x 30. Article XIII. Z-c fang du Cafior eft un remède efficace contre l'Epilepfie, F* •1:3» Article XIV. Ufage du Poil du Cafl:or, p. ^{^. A R. T I C L E XV. ^^fages de fes Dents, p. ^y^. Article XVI. Situation des poches qui contiennent " le Caftoreum, P« 5^• t A R t i c l E XVI I. Nature & qualité du Cafioreum. p. 51. Article XVIII. Utilité du Cafioreum dans les dou^ leurs de la, Sur dite > le tintement & le bourdonnement d'Oreilles , Bb i m ^78 TABLE Vus dUms de U Corn,. Jl efl dangereux MX Femmes en- tentent. v T Y Arxicib XI a. ^mJadiesdclaTke,çaHfespar deshumeHrsfroidessdamlEpi' £ le champ. ^^1'"% "l Lifontfitjets auxTranehee, . * doivJivher fin troV grmà lalmltte. ^ ' Article aa. mal dt Dents. vyT • Article aai. Le Caftoreum remédie anx chûtes du Fondement. v Y T T A RI ICI E A A 11. // caufe lavertement , & *>'*» PeÀulfiondufrtus,d4nsqHd- 129^ 133- ,11 en- IX. 5 les 'S far iploye ceHX ?es , à grand mvent !CX. mtre le p. 56. p. 89. XXI. 'x chiites txii. cfr hJfte ms qt*el' p. IZ^i p. 129. p. 133- DES MATIERES. -279 Artic LE XXIIL Le Cafioreum guérit la Gonorrhee. p. 1 3 8 R T I C lE xxiy. Le Caftoreum guérit la Migraine & diffipe la dureté du Foje. p. i i^- Article X X V. Le Cafioreum guérit laSciatîque. p. 145» Art icLE XXVI. // dijftpe la Léthargie , tenpre de U Ratte. Il augmente aujft le lait aux Nourrices. P« ^V' Article XXVI I« Le Caftoreum augmente la Mé- moire, & la rétablit quand on ta perdue. P* * ^7- Article XXVIH- Le Capreum corrige la puanteur . derhaleine: vvTV^*'^^' Article aAia. Xe Caftoreum eft bon pour la Phré- nefie & pour la Pleurefie. p. ï 7^- Article XXX. Le Cafioreum efl utile dans la Pa- ralifie , dans la Goutte & pour les maladies de la Poitrine, p. i î»^- ii ! 1 ' I ,;■ II il ! X^o TA BLE Article XXXI. /.e Cajioreum tue les Landes & les Pons. Y Y Y T f Article a a a 1 1. Le Capreum levé les ohftrHtlions • des Reins, P Article XXXIII. Le Capreum eft bon pour l'Efto- mac > & four faire cejfer le Ho- ûuet ; pour les Spafmesja Cé- phalalgie & l'Ajfoupijfèmenu Tiré par le nez, , il fait éternuer, il guérit le Coma , & fa fumée provoque le fommeil. p Article XXX IV. . i^e Caftoreum excite les Ordinaires, ' & facilite la fertie des Fuidan- ces. Il remédie aM à la fujfo- cation de Matrice, P- Article XXXV. Le Capreum efi utile dans les Tremblemens, Il chajfe le fom- meil , fortifie la vue , & dijftpe les vertiges, P Fin de la Table. 195. 2Ô0. 20"» J* 218. 245. tillbli > APPROBATION. T'AI lu par ordre de Monfeigneur le Clian- Jcelier, un M-mufcric intitulé Caprologie ^ 7h Traité dam lequel on explique la nature , les prometés & Vufa-e duCaftordans la Mede^ âne , où je n'ai rien trouvé qui puille en empê- cher riinpreflipn. Fait à Paris ce 19 Avril 1745- PRIVILEGE BU ROI. LOUIS par la grâce de Dieu Roi de France & de Navarre : a nos âmes & féaux Con- feillers , les Gens tenans nos Cours de Parle- ment, Maîtres des Requêtes ordinaires de notre Hôtel erand Confeil, Prévôt de Pans, Baillifs , Sénéchaux , leurs Lieutenants Civils & autres nos Julticiers qu'il appartiendra. SaJUt. Notre bien amé Michel Etienne David fils,Libraiie à Paris , nous a fait expofer qu'il deiireroit fane imprimer & donner au Public des Ouvrages qui ont pour titres Cafiorologie , ouTratte damlequd en explique la nature , les propriétés, &1 ufaie du, Cafiordans la Médecine . far Jean Maraus, avec des Obfervations. Méditations fur la 'vtep^ la doBrine de notre Seigneur ]efiis-Chrift: sM nous plaifoitlui accorder nos Lettres de Permimoa pour ce neceffaires. A cescaufes, voulant favo- rablement traiter PExpofant Nous lu, avons permis & permettons par ces Prelentes de taise 11 f i ' li? '*'°iT'^td«toev'Ure& débiter p« tout & de les vendre , ï*"^ . r ^ç trois an- T" ^Vé'lZ^ Tct;«à;%aeba.,ce nëes conlétUti»es , a , £ f j,„u5 Libraire» desPtéfentes. ^^'f°; ,f ^t^foUs de quelque Imprimeurs , « au" , j, intio- «uilitéK condttton quelles fo^«,^^^_^ ,.^^^^ Lire d-itripreffion t a cW que ces Préfentes notre obéiffance ; a » «"8j'J„ f„ ^ Regiftre feront «"«8'»''^"/^ Vibrai«s & Imprimeur* de la Ç<''»"""='"itois delà d«« ^''«ll" * de paris . Hans 7" "%'„,' « fera faite dans que l'impre(nondefditsaS"e(reau tres-chei & Mal i.^ _> i„e de nullité Chancelierde ^ "•^^„',f„^arfquVlles vousman- des P'-^f'='««-„^' de faire jouir ledit Expofant pludetrr* embleta , r par tout trois an- le la datte i Libraire» ; quelque l*en intio- :un lieu de ; Préfentes le Regiftre mprimeurs e d'icelles ; a faite dans bon papier ta la feuille fous le con- rant fe con- [a Librairie , 1715 , qu'a- ïs manulcnts^ lie à l'impref- ernis dans le lété donnée , , Chevalier le tance , Com- ;n fera enfuite m dans notre elle de ootre celle de notre r I>ag;uefleau y. «ine de nullité elles vous man- tedit Bxpofant Scpaifiblcjtient, fant fouffrir qu*il leur foit fa't aucun trouble ou empêchement : Voulons qu'à la copie des Pré- fentes qui fèfa imprimée tout au long au com- mencement oi\ à la fin defdits Ouvrages , foi foit ajoutée comme à l'of iginal. Commandons au premier notre HuiJTier ou Sergent , fur ce re- quis , de faire pour l'exécution d'icelles tous Aftes requis & neceffaires, C ns demander autre Petmiflion , & nonobftant clameur de Haro . Charte Normande & Lettres à ce contraires ; Car tel eft notie plaifir. Donné à Paris le qua- trième jour du mois de Mars , l'an de grâce mil fept cent quarante-fix , & de notre Régne 1« trente-unième. Par le Roi en fon Confeil. 5/g»cSAINS0N. Kegiftré fur le Kegijlre onze de U Chaml>râ Royale des Libraires é* Imprimeurs de Paris , No. 558. Fol. 487. conformément aux anciens Kéglemens, confirmés par celui du %% Février 1713. A Paris le 7 Mars 1746, Vincent , Syndic» vi ! if 11 ■ !'. f i i : 1 r F 1 '■: . ■ i ■ ï EXPLICATION de la Figure & des Parties DU CASTOR. n Premier Figure. LE Caftor eft repréfenté dans la première Figure avec la moitié du corps fur la terre ,^ 6C Tautre dans l'eau 5 parce que Ton a obfervé qu'il aime à y plonger fouvent les pattes de derrière ôc la queue. Seconde Figure» N. Une des pattes de devant. 00. Le Colon. p. Le Cœcum» Q Le Ligament qui attache le Cœcum , & le long duquel pluïieurs vaif- I > n»i. ^ «tg il I * ' féaux fe gliflent & fe perdent dans la mem- brane de cet inteftin. RR. Le Cerveau. S. Le grand Sinus de la Dure mère. TTTT. Quatre autres Sinus qui * en font produits , ÔC * qui féparent le cerve- let en trois. V, Le Cervelet. „ Troifiéme Figt^re. AA. Sont les Os pubis .^ B Le fond de la Veflie. , ce Les deux premières po- ches , qui font les plus grandes de celles dans. lefquellesteCaftoreum eft préparé & contenu. DD. Les deux fécondes qui font plus petites. EE. Deux autres pochesd'une troifiéme efpece , qui ">♦ i; • •• llj font enfermées dans Les fécondes» DE. Qaanticé de petits corps ronds , élevés fur la fu- perficie de la féconde ôcde latroîfiéme efpece des poches. F. UOiiverture commcaie à Tinteftin & au paiTage de la verge. G. Le commencement de la verge. HH. Les Epididymes. IL Les Tefticules. KK. Les Vaiffeaux Spermatî- ques préparans. LL. Les Déférens. MM. Les Mufcles cremafters. YX. L'Os de la verge. , ^luatriéme ligure^ * Cette Figure repréfente les Parties naturelles & les Poches du Gaftoreum d'un Caftor femelle ^ )! îv 1^ : •: f ' ! Ifc Ji deflînées diaprés nature > par Mr. Cromwel Mortimer. A. Les deux Uretères, B." I,es Ovaires. ^ C. La Matrice placée lous la Veffie. D. La Veffie contradee & vuide. ^ E: LUrétre dans un trajet de deux pouces de long, FF Les poches duCaftoreum. Cd Les deux Glandes qui ont un orifice commun avec les poches du CaC toreum. ' - . HH* LOrifice des conduits du Caftoreum. ' 1 Le Vagin coupé. £ L^rius. ■. ' . L. Une partie de la Queue. . Fi» de l'E:s:(lmrmd€sFigf*res. % 4 '.; 'î 'i . y par Mr» res, . :ée fous la itraftée & un trajet :esdelong< [^aftoreum. landes qui :e commun hesduCaC. :onduhs du pé* s la Queue. ics Figt*r€S. il -i ï ■^.■: M T •n. m^ % -1 !*• 1. ■4. K«Jl m. deflînées Câpres nature, par Mr. Cromwel Mortimer- A. Les deux Uretères, B." tes Ovaires ^ C La Matrice placée tous la Veflîe. D. La Veffie contraaee & vuide. E- L'Urètre dans un trajet de deux pouces de long. FF Les poches duCaftoreum. GG. Les deux Glandes qui ^ ont un orifice commun avec les poches du Cal- toreum» ♦ . HH. L'Orifice des conduits du Caftoreum. ï/ Le Vagin coupe. £ L'Anus. ^ L. Une partk de la Queue. Fin de PExflicatm des Figures. î* 'M' ^■*ïkAv: r^ ■..^■ S>^'; >.tlr.''-:i- Wi- "V»"'';- >■■«.•■ m^it^l K V ■.(^;-'-'>v •*-t;^^ mÊÊÊÊÊÊ ■ m 1 rii 1 ^HH|{ K; .B^^^PBBIp ■■ 'jB^i ^H^Kr 1 ^'^ J j!'. ^