IMAGE EVALUATION TEST TARGET (MT-3) C V % LU 1^ i.i |50 ""'^= 1 40 "2.5 iiiii 2.0 1.8 1.25 1.4 J4 ^ 6" - ► P^ <^ / M -'^ Photograptiic Sciences Corporation 23 WEST MAIN STREET WEBSTER, N.Y. 145S0 (7116) 872-4303 m CIHM/ICMH Microfiche Séries. CIHM/ICIVIH Collection de microfiches. Canadian Institute for Historical Microreproductions / Institut canadien de microreproductions historiques ^ \ \ k ^. €<* Technical and Bibliographie Notes/Notes techniques et bibliographiques The Institute has attempted to obtain the best original copy available for filming. 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L'axamptiiira filmé fut reproduit grflca à la généroaité da: Séminaire du Québec Bibliothèque Laa imagaa suivantaa ont été raproduitaa avac la plua grand aoin, compta tanu da la condition at da la nattaté da l'axampiaira filmé, at an conformité avac laa conditiona du contrat da filmaga. Laa axamplairaa originaux dont la couvartura en papiar aat imprimée sont filmés en commençant par la premier plat at en termina nt soit par la dernière paga qui comporte une empreinte d'impreaaion ou d'illuatration. soit par la second plat, selon le cas. Tous laa autres exemplaires originaux sont filmés an commençant par la première paga qui comporta une empreinte d'impreasion ou d'illuatration et en terminant par la dernière paga qui comporta une telle empreinte. The laat recorded frama on each microficha shail contain tha symbol — ^(meaning "CON- TINUED"). or tha symbol V (maaning "END"), whichaver appliaa. Mapa, plataa, charta. etc., may ba filmad at différent réduction ratioa. Thoae too large to be entireiy included in one expoaura are fiimed beginning in the upper left hand corner, left to right and top to bottom, as many f ramas aa required. TH i foilowing diagrama illustrata the method: Un dea symboiaa suivants apparaîtra sur la dernière image de chaque microfiche, selon le caa: le symbole —^ signifie "A SUIVRE", le symbole V signifie "FIN". Les cartea. planchas, tableaux, etc., peuvent âtre filmée à dea taux da réduction différents. Lorsque le document est trop grand pour âtre reproduit en un seul cliché, il est filmé à partir da l'angle supérieur gauche, de gauche à droite, et de haut en baa, en prenant le nombre d'images nécessaire. Les diagrammes suivants illustrent la méthodo. 32X 1 2 3 1 2 3 4 5 6 /^ M CMm\ trop 1^. HISTOIRE NATURELLE DBS MAMMIFÈRES .J AVEC l'iNDICATIOX DE LF.lIlS MOEURS, ET DE LEUHS RAPPORTS AVEC KES ARTS. IJi COMMERCE ET l/AG KICULTUIt E M. Paul GERVAIS FHOKESSKLR 1)E ZOOLOGIE ET D'ANATOWIE COMPARÉE * H Hi:iITK t)F.8 SC[E>(CFS UE MU>TMtlLlbH. -r- <;AllNIVOm'S, PROKOSCIDIENS, JIMENTÉS, BISULUUES, ÉDENTÉS, MAHSUPiAliX, MO.\OTIU>MES, PIIOUUES, SrRÉNfDES ET CÉTACÉS. él'm A^ t«3 -'^ 1» A H I S L. CURMEK RLK HICHKLIKli, 17 (\l piiemu,; M DCCC LV. %}}■ le propriét.ire-Wn ur se réserva le drgil de traduaion et de reproduction mine parUeile t:; France ou à rétrancer, /■ ) ^^ ^'^::- - >;• ) l'l,.\\l\, I i:i./s /jo 1 ^,/ '■' - r r A m) I» tn cit tu eh m. su ORDRES FAMILLES, GENRES et ESPÈCES nu L\ r.LASSK DES MAMMIFERES ORDRE DES CARNIVORES Animaux mammifère, pourvus de quatre extrémités om,uiculées l>ropres a la locomotion ordinaire; n'ayant pas le pouce opposable m,v autres doigts; armés de trois sortes de dents ainsi réparties ii cl,u,ue mâchoire : trois paires d:incisives, une paire de canines et un nombre variable de molaires; celles-ci diversifvrmes , souvent tran- chantes, et subdivisibles en fauss^s-molaires, carnassières et arrière- molaires. Le cerveau est toujours pourvu de circonvolution à la surface Oe ses hémisphères t le reste de rorgnmsntion: appm^cil rei^ro- 1 2 OIIIHIK IIKS (;\lt\|\,HIKS. (lucteui-, naiiil inlcslinal, sqnolello, eh-., est ofab/i sur If mèim modèle que chez A)urs, le CliicMi, le Chat, In roiiinc. U pimenta est znntu're comme chez eii.r. La taille des Carnivores, rom parée à celle des autres Mammi- fères, est, en f/ènéral, mai/enno, mais il y a parmi eux certaines espèces plus tjrandes que les autres, comme le \Àm, le Tigro, etc., et d'autres plus petites, comme la Belette et certaines Mangoustes. Ces Mainmifères se tumrrissent principalement de rhnir et de samji ce sont par excellence des Animaux de proie, quoique plusieurs d'entre eux mêlent à l'occasion des suhstances véqétales aux princijies ani- inau.r qui font leur mmrritare de prédilection. Ils sont nonthreur en espèces et répandus sur toute la surface de l'ancien et du nouveau continent; il // en a aussi à Madaqascar, mais ils y sont moins variés qu ailleurs. On ne les rencontre pas dans F Australie, oit des Carnassiers appartenant à la sous-classe des Marsupiaux sont charf/és de la même fonction destructrice. Les Carnivores sont, de tous les Quadrupèdes, ceux qui sont le mieux armés : leurs fortes canines, leurs (p'iffes acérées et souvent rétract des, les rendent redoutaljles à toute la création, et leur fonction principale dans riuirnumie géné- rale des êtres est incontcstablcutent d'apporter, par le carnage, un obstacle à la trop (jrande nndtiplieation des espèces herbivores. On peut diviser les Carnivores en six fanulles; chacune d'elles a eu des représentants da/ts plusieurs (tes faunes qui o?it précédé celles qui habitent maintenant le globe. Les Mainniilc'ivs dont nous avons pai'li' (l;ni.; le proniior volume de cet oiivrag(! onl |»ii ôlro ivparlis aisément en plusieurs ordres distincts ; mais ces ordres, an nondjrc de (piatre, onl entre eu\ certains caractères communs (pii devaient les faire rap|)roclier les nns des antres; aussi les avons -nous considérés connne formant une première ^n-andc division de la premii're sous-class(> des Manmiifèi'cs. Ce son! les l>rimales, que divers auteurs nonniient aussi Uiiadr(unanes, les Chéiroptères, les Insectivores et les l{onj,',nrs. Il en est (piesliou dans l'Introduction (1), sous la dénomination commune de Mannîiifères disco-placenlaires. Leur régime est assez varialde; ils ont différents modes de locomolion à la surface du sol, et l'on reconnaît, dans leurs mœurs comme dans leur organisation, des particularités secondaires (pii rendent leur classilication assez facile. Auctni de ces jjremiers Mannnifèrcs n'est franchement carnassier, comme ceux qui vont faire l'ol),jct de ce chapitre, et nous ne retrouverons dans les antres sous-classes de Mam- mifères que ((uehpies Marsupiaux seulement aussi enclins (|ue ces derniers au meurtre ei à ladéprédalion. Les Marsupiaux Carnassiers .sont les plus redoutahles de tous les Mammi- (I) Tome 1, page xxi. (MIDIIK l»KS CAHMNOIIKS. 3 ftresdiicoiiiiiieiiiiuislrulifii, ooiiime les Carnivores le soiil de leur côlt" iiarnii fsiM'cos (le Maiiiiiiil'i'ivs moiiodt •lin IHIIIlill'CIIM'» <|iii |)cii|)U'iil l'aiicion cl If iioiivi-aii conliiiciit, •■'t'sl-à- cs (l('u\ AiiuTiqucs, aussi Iticii (|iic riMin)|H', l'Asio, l'Alri(|iio vl |iliisir'iiis do leurs y a aussi dos Carnivores parmi les Animaux de Madagascar, celle lerre si singniii re Iles, il par ses productions nalnrelle diir cl (pu nous oui lourni des IMiuiales et des Insectivores si dill'érenls de ceux de l'Alri(pie ou de l'Asie Les Carnassiers proprement dits sont plus particidièrenicnl appelés Caniimes. Comme maux se distinguent :ms leur mode on l'a vu par la délinitiou (pie nous en avons donnt'c plus haut, ces An des autres par un certain nombre de caraelères importants, el ils onl aussi d de placentalioii une disposititm (pu leur esl propre. {Voir 1. I, | du Chien.) Nous iiiontr(!rons en traitant des Maunnilëres à saliots ). XXI, la ligure du plaecnUi (pie ceux-ci sont ('gaiement caracl('ris('s par une forme spé'ciaie du |)laceiila, et (pi'à cet (-gard ils conslitnenl une troi- sième grande cat(:'gorie parmi les Mammitères inonodel|»lies (pii onl |tlusieurs sortes de dents. Les Carnivores, tels (|ue nous les (h'Iinissons, (!'taie!it déjà considérés par Linné comme devant lormcr nu ordre à |>art, (pi'il appelait en latin fV/vc, c'est-à-dire l.ètes léroces. C'(>st, en effet, parmi les Carnivores (pie se placent le Lion, le Tigre, la l'anthère, les Hyènes, le Loii|i, U\ (Jlouton, l'Ours el lanl d'autres espèces, les unes à peu près de même force, les autres beaucoup plus faibles, mais non moins sanguinaires. Celles-ci ont des instincts également meurtriers el ne sont intérieures aux pivcédentes que parce (pi'elles altarpicnl des Animaux moins forts et moins capables de résistance. Comme on l'a souvent répété, les Carnivores onl pour foncliou i)rincipale de s'opposer à la trop grande multi|)lica- tion des espèces herbivores, el ils oxécnlenl celle sorte de pondérutiri dans la classe des Oiseaux aussi bien (pie dans celle à hupielle ils ap|iarlienneiit. Ce sont des Animaux de cirnage, et le nom de Carnivores, ([u'on leur donne spécialement, exprime parfaitement cette disposition, puis(pie c'iisl pour obtenir la chair el le sang nécessaires à leur alinienta- lioii (pi'ils poursuivent et mettent à mort la plupart des autres Vertébrés. ont p les iiide vers ères lion vont el 4 onnuK DRS cAnMvonKs. Si l'ordre dts Priniiilts iiinilc iri^hv éliulié .ivcc soin à caiisp dos nombroiix nipporls il'orp;;iiiisalioii (|iii riiUaclu'iU ses |»riiici|ial('s ospi-ccs à rilonimc liiHiièiiii', l'ciiscinhlc des Carnivores n'est pas moins digne de notre attention. C'est parmi les nond)renses espiws de eelltM'at«'gorie (|tic l'Homme Iroiive ses plus redoiitaldes ennemis, soil (in'ils l'atluipienl IM'rsonnellement, soit qu'ils impiiètent ses Animaux doinesti(|Mes. Dans eerlaines contrées de l'Anieri(pie, les Carnivores sont eneore aussi nombreux (pie redoiitahles, et en A('ri(|ue ou dans l'Imle, il y en a UK^me de plus dangereux. M. Sykes, ollieier anglais et savant natu- raliste, rapporte (pie dans le Decean, l'une des |)rovinees indiennes, on a liuî pendant les anntîes iHi'Kà 182i), (piatre cent soixanle-dou/e l'anlliiires; cl, dans un district seulement, mille (rente-deux Tigres royaux. Compaivs aux espèces asiati(pies et al'ricaines, nos grands carnivores de l'Kiirope n'occupent plus (pie le second ou le troisièim; rang, yiiant aux espèces plus petites, mais plus variées, (pie l'on observe dans les deux continents, elles seraient peu nuisibles si le nombre des individus dans cbacune d'elles et la divcrsiti' des ruses (pi'elles mettent en prati(pie ue leur assurait une s('curité plus complète, à beaucoup pri's, (pie celle dont jouissent encore les grandes espèces dans bis lieux les plus sauvages. l'ar une singiilarilc' remanpiable, cet ordre des Carnivores dont les espèces nous causent de si grands dommages et (pii comprend la plupart des Animaux féroces, nous a fourni un serviteur aussi intelligent (pie dévoiu', (pii se monire, sur tous les points du globe, notre plus puissant auxiliaire et notre compagnon le plus affectueux. Lo. Cliien (lomesti(pie est certaine- ment le plus implacable adversaire de tous ces tyrans du règne Animal (|tii composent av(>c lui l'ordre des Mammifères carnivores, et, en UK-mc temps (lu'il concourt de la manif're la plus active à l'éloigiienient ou à ran('aiitissement des espèces uiiisibles, il retient sous notre domination les Animaux domestiques dont nous tirons le meilleur parti, tels que les Bo'iifs ou les Moulons. G. Cuvier, de Wainville et, à leur exemjde, la plupart des zoologistes font des Carni- vores une simple division du grand ordre des Carnassiers dans le(piel ils placent aussi les Cbeiropières, les Insectivores et les Plio(pies^l); mais, à part leur régime également animal, il y a entre ces diverses sortes de Quadrupèdes trop de différences imporlantes pour ipie l'on persiste à les rapprocber. Les Clieiroptères et les insectivores sont de la même série (|ue les Primates et les Uongeiirs, et ils se nourrissent (essentiellement d'Insectes, comme le font qiiebpies Animaux du |)remier groupe. Uiiaiit aux Pboipies, ils s'éloignent à la fois des Carnivores par leur forme générale, par leur cerveau, |)ar leurs organes de reproduction et par l'uniformité de leurs dents molaires, et les afiinités (pic les Loutres ont avec eux, ne justifient pas leur classement parmi les Carnivores. Ainsi les Carnivores forment parmi' les Monodelpbes bétérodontes un groupe parfaitement distinct de tous les autres, et les cspl'ces que ce groupe comprend ont à la surface du globe une fonction bien déterminée. Ce sont les mieux armés de tous les Animaux; leurs instincts les portent au meurtre comme moyen d'alimentation, et, comme ils varient leurs atta(pics suivant leur propre force, il est peu de Mammifères ou d'Oiseaux qui n'aient (pielqii'im d'entre eux pour enm^nii. F.o Tigre attaque l'Homme et les plus grands Quadnipi'des; le Cbat poursuit les petits Mammilï'ivs ou les Oiseaux, et toutes les autres espèces de ce grand genre des Félisqiii soni iiilernK'diaires, pour la force, au Cbat domestique et au Tigre, poursuivent elles-mêm(>s des Aniiniiiix d'un volinne proportionné au leur, étoiles les égorgent avec une égale facilité. Il en est ainsi des autres Carnivores, et, en particulier, des Muslélidés. Copondani la-aucoup de ces Animaux associent If (I) Voir tomo I, \i:\fe-. xiii p( xiv. U"^:-. 'lia ^^'- l)t:NT» ht, l'.Mus „,i!(É (,,,M.c.. ..iMMlu.,,.-, :|/1 ,1,. „r..n,l. oiihiii'; iiKs (;\n\ivonKs, ^ '■' l't 'li.iir (riiniivs siilisliiiices, li-s imcs d i./oi.rs, comiiir \vs h-M.lons, It's os, l.-sd'iils, de, d (l'iMilivs imii iizot('".'s,comiii.' lit Kr.iisscoii l*> iiiiH. Uiicl<|iid()is n.dii.' ils s.- iHlMlh-nl sur hs In.iis d sur les la.iiM's, d, ,|;,„s .v n.s, ils iiM-rilnit i, io„s ÔRiinK li> «l.'iKMiiiii.Ui.Mi (rOw«,>o/v*- |.;.r la,|udlc on les .l.'.^ig,,,' suuv.-iil, ni;.is ^jms l.s sd.nvr pour cela (les anli'cs ««'mvs du inOuit; oidrc. Les (lents des Carnivores, el |iarli(;ulii!renient leurs dénis mo- laires, |)r(''senlenl des disposi- tions >|i|)ro|>ri(k's à cliacnn (l(! ces n'-f^inies , et les CJials et les Ours, (jui eoiistiluent les deux lernies exln-nies de la st-rie de ces Maniniilï'res au point de vue du mode d'alinienlalion , sont aussi l(!s plus dirii'rents entre eux |»ar la disposition de leurs dents niolain^s. Dans tous les Animaux de cet ordre il y a toujours trois sortes de dents : des incisives, des ea- nines et des molaires. Les n,cisices sont au non.l.re de trois paires à cl.a.pn- mâchoire; ..Iles s.u.i à peu près ert,(. es et la pa.re (>xterne est sensihlen.ent la plus tbrte. Hans les Martes et genr ' oN b pane u.tern.e.i,aur des incisives intérieures est insénk- un peu en arrière des^leux^u^!- dU, .nan.,ue mé.ne dans la Loutre n.arine; d'où il résulte Ip.e la mâelioire i i ' ; r;:: :::• r ""^ ''-' '-''' •''"'^'^'-^' '^"""^ ""'" > - « --'^ •- •« ••- ••- ÇlKuiue n|àcl.oire a une paire de canines ; ees dents sont coni, s , plus ou moins acérées ns sadianles „ue les autres, très-propres à percer ou à déchirer, e le plus souv 1 1: d :r: :itf ï:"'" '"" """""'"^ "'•'"^- '^" "^^ — vuigiren.:;! ' ,1 û ! , '""''"•"''' '"'" """"""^''^'^ """^ ''«^ '""^"""'•'^. ^"" ''vnnt des autre 1 t upportees par le mén.e os, et un petit espace vide laissé entre elles et la pa e n ce les I la mael,o„-e supérieure. Dans les Machairodes, ,p,l sont de grandes espèce ru.;'l;: V. (v'"'"" "■"""■^^ '"■""^■■'"^"^ "^^ ""-'-- •"- "- -^ - R I i n """■'' '"""'' ^' ^■'""•'^ •'•^ '"''^i'^^^ l"'01"-'^ '•' ''">'<"ienne faune du Brésd que e Bla.nvdie a décrite sous le non. de Smilodon, n'avaient pas n.oins , le decnnetres dans leiu' partie coronale. Les molaires i\o. Carnivores varient notablement pour le nond.rc et ,,lus encore pour h me suivant les espèces et les genres ; aussi peut-on eu tirer d'exce ents c2t lest de toute unpor.anee de les étudier avec soin. Elles sont toujours diversiform en, les et ion pd. , comme le faisait Frédéric Cuvier, les diviser en trois catégories em, res dont le nond>re varie de une à „ua,re, sont dites «.«,.-,no/«/,vs ; el son è?e ; T' ' f '"''"'"'"' '^"'*^'"'-'"' "" ^"'""'^ '' ^^^ oo„.plieation .le la , ^ .n.ere a la dern.ere. Apn. ..||..s vient une ,Ien, plus n.enrtrière, e, en général aussi l'un vol ww plus considéralile .pie celle s .pu la suivent. Dans la màcl loire inférieure du ,-v^. f! IIïÈSE riClIKTKF, IV'liti' (iiljcrculciis.' et ciirnnssuTC siii«Ticuri', (jriinikMir niitiiri'llo. f.'iirniissirii' infc'iicuiT. «ninil. n.it, « OHDRE DES CAHMVOHKS. Cliat elle est placée la dernière, c'est-à-dire la troisièii.e; chez le Cliien, le Loup ei le Renard , e est la cinquiènic on ranlépénultièn.e ; dans le Putois , elle n'est ,p.e la .piairiènie . attendu rp. d n y a .pie trois avant -molaires au lieu de .piatre, et elle se trouve l'avanl- dernierc. Su|)érieiu-enient, elle devient la troisième, c'est-à-dire la pénultième dans les Chats et les Hyènes; la (pialrième chez le Chien el autres genres cpà l'avoisineiit ; e;'e est la troisième dans le l>nlois. Conirairement à ce (pie nous avons vu i)our les canines, cette dent est croisée en arrière et non en avant par sa corrcspondanle inférieure. F. Cu- vier lui a donné le nom de carnas- sière. Assez petite chez les Ours, qui sont omnivores, elle est très-forte, Iran- ;;!"!; dizr '""•'•'? " '""' '^ """ '" ■" """'" ''^^^ ^^ ^"^ ^.^'..7;.;.. des r ■ ul V 'T'r ^ '"""' i'"e'''nédi:.ires, ehez les Martes, chez les Chiens, I m ; f r '■ '" ""'"' ''''' ''' ""'''''■ '°" """^"•«"^*^ '-«^'^ ■"- 0" "-i" u ni "n . ,"""'■"" ""; '■ ?'"""'^""' '"' "'^'""^ ^''«""^ '""-" ^•"='«"» <^'^ ^""-"'vores I nu on, s , e nonnner. L'élude nnnnlieuse de cette dent a Iburm de Irès-hous résul- i.its pour la c. »ssdication des genres et pour leur diagnose Les Carnivores connus dans la nature actuelle n'ont jan.ais .p.'une se.de paire de vérital.les ^^^^^ carnassières à cluKpic mâchoire; " "" 111!) is on en voit trois chez les Hyé- nodons et chez quchpies autres genres (pu ont a|)parlenu aux premières faunes de la période tertiaire. Sous ce rapport, c<'s anciens Carnivores resseuddaieut noiahlement aux Marsupiaux au- straliens, dont ils avaient le n''- . gime. Les llvénodons et les l»ié- ro. Ions .|ui eur ressemhiaieut heauconi» étaient, à cette épo.p.e reculée, les plus r...Ioutal.les (te tons les Maunnneies carnivores (pii peuplaient nos contrées. C'est chez les l-élis (pie la même dent, |)rincipalement celle de la mâchoire inférieure est le plus IranchenuMit carnassière; elle se compose alors de deux tranchants siuressifs- chez les Ch.ens elle a, de plus, une partie tuberculeuse; d'autres lois, et en particulier ,."' ''.''■■""-'«"I Viverridés, s. partie antérieure est formée de trois pointes (p.i sont dis|.os..es eu îriangle. Son talon s'élargit encore et ses pointes s'affaissent chez les .-pèces les plus omnivores, ' En arrière de la dent carnassière sont plac('es les molain- de la troisième sorte ou les tuberculeuses. Celles-ci doivent loin- nom à la fornie hahituellen-eul émoussée de leur couronne ; elles sont surtout dévelopiMics chez les Animaux omnivores. Les Ours ( nt deux pau-es tres-grosscs à eliarpu- mâchoire, tandis (pu' les l'élis n'en ont .ju'à la Uiàchoiro supérieure el seulement une paire. Il y en a une paire en has comme en haut ehez le j'uiois f't deux rhe.- h i,hip.(ri des espèce., de la même lamille .pie le Chien. Oan. plusieurs genre. Mu;iini„F. iMKuitrni: u' Il M:;.NonoN uf,,:,, i . kuik kn \,,n (ir.<|ir;'s JIM. (!.■ r-(irieii cl dp I,iii/iT}, tji ,1.. Enin.l IliMST ET i)r\T5 ru: l'iiotiii.F, 1,2 cl.> iinm.l. n.n' OHDRE DES CARNIVORES. 7 omnivores de la famille des Viverridés, il y a aussi deux paires de tuberculeuses supé- rieurement, mais il n'y en a qu'iuic à la mâchoire inférieure, et la carnassière qui la précède , au lieu d'être mi-partie Carni- vore, mi-partie omnivore , comme dans les Chiens, est tout aussi tuberculeuse qu'elle, ou peu s'en faut. Les Protèles diffèrent des autres Carni- vores par la forme singulière de leurs dents molairt's, qui senddent frappées d'un arrêt de développement, et sont réduites à de simples rudiments presque inutiles dans l'acte de la mastication. I.es Carnivores adultes ont donc constamment trois sortes de dents (des incisives, des canines et des molaires), et leurs molaires sont elles-mêmes de trois catégories dilfére'ntes, sauf chez les Protèles où elles restent atrophiées. La première dentition (li de tous ces Animaux est établie d'après les mêmes règles et elle peut être iiidiquée i)ar la formule suivante : f ii:eisives, { canines, f molaires (dont ^ avant-molaircs, | carnassière et 1 arrière - molaire). " Les Félis seuls n'ont (pi'une paire d'avant -molaires inférieures au lieu de deux pendant leur jeune âge. Ces .iôt,.,iis, quoique un peu minutieux, étaient indispensables; ils nous pe™w..,.nnt dadieurs d'abréger notablement ce que nous aurons à dire sur le même sujet à propos de duKpic genre. 1 1 - De DIainvilie et M. Owcn ont donné ime autre classification des dents des Carnivores • mais celle de F. Cuvier, que nous venons d'exposer, nous a i)aru préférable, parce qu'elle rend plus (■.cile et plus claire la description des principales particularités portée. Alors ils s élancent, et souvent un seul bond leur suffit pour l'atteindre Leur ui„i,i,u„ Ut ln,l une ten.te ,,l«s lonc.'.e (|u',\ celles do la seconde dentition. Cfll li de de 8 OUDRE DUS CARNIVOMFS. colonne vertébrale est (lexible et bien musclée; elle se termine par »me queue liabitnellenient allongée ([u'ils font onduler et qui traduit par ses mouvements divers la variété des passions qui les animent. Les espèces de la famille des Ours sont les seules (pii aient la queue rudi- men taire. Le corps des Carnivores est rarement trapu, comme on le voit chez les Ours; dans d'autres espèces, il est assez allongé pour qu'on ait donné aux Animaux qui présentent ce caractère le nom de Vermiformes. Tels sont les Belettes, les Fouines, beaucoup d'autres Mustélidés, e! les Cenettes, etc., (|ui appartiennent à la catégorie des Viverridés. Leurs membres sont |)res(pie toujours bien dégagés, et les doigts (pu les terminent, liabi- tnellenient séparés les ims des autres, ont des ongles |)lus ou moins forts, analogues l ceux des Ours, des Chiens ou des Chats, et (pie l'on désigne par le nom de i/riffes. Ces griffes sont souvent enchâssées par leur base dans une esi)èee de gorge osseuse forni(''e par la phalange ongii(>ale, et, au lieu d'être simplement voùlé.'s ou allongées, ell(>s sont parfois Irès-compriniées et très-arquées. C'est ce que l'on voit en particulier chez les l'élis, oii elles sont plus redoutabh^s (pie chez les autres, bans ce cas, elles sont en même temps rétractih's, ce ipii tient à la disposition parliculière de la phalange. Celle-ci a la forme d'un eaimclion ipii peut basculer sur la phalange précédente, et elle est maintenue dans une position redressée tant (pie le muscle llécbisseiir qui envoie un tendon à sa partie inférieure ne la sollicite pas à s'abaisser. Dans le |ireniier cas, la griffe est redressée et sa pointe ne touche pas le sol; c'est alors (pie le Chat fait, comme mi le dit, patte de velours. Dans le second cas, elle se porte en avant et s'abaisse, ce (|iii lui permet d'agir à la volonté do l'Animal, soit en s'enfoneant dans la peau ou même dans les chairs, soit en les sillonnant, eoinine cela a lien dans l'acte d'cgratigner. Tons les Félis, sauf le Ciu'pard, ont les ongles franchement rétractiles. Ceux de ccilaines espèces de la lamille des Civettes (pii jouissent de cette propriété, mais à un moindre degré, sont dits semi-réiractiles. Dans les Hyènes, les Chiens, les Ours, etc., les griffes ne sont pas du tout rétractiles. Jamais le jiouee des Carni- vores n'est o|)posable aux autres doigts, soit en arrière, soit en avant, et quehpiefois il manque ou n'est plus représenté (printérieuremeni et par un faible rudiment. Aucun Carnivore n'a moins de (piatre doigts évidents à chaque patte, et il en est un assez grand nombre ipii en ont cinq, soit en arrière, soit en avant, soit même aux quatre iialtes à la fois. On tire de là (pielques caractères pour rétablissement des groupes secondaires dans chaque famille. La manière dont la patte porte sur le sol mérite aussi d'être examinée. Certains Carnivoi'cs sont entièrement plautigmdes, c'est-à-din; (lu'ils ai)piiieiit non-seulement la face inférieure de leurs doigts, mais encore celle de leurs os niétacarpiens et de leur carpe pour les pieds de devant, et celle de leurs os métatarsiens ainsi que de leur tarse pour les pieds de derrière. Les Ours et (piehpies autres sont pins particulièrement dans ce pn>inicr cas; au contraire, les Chiens, les Chats, etc., ont la iiltis grande partie de leurs pieds redressés, et ce n'est (pie pnrl'eMrémité de leurs doigts ipi'ils K.uebent la terre: on les apiielle iVKjitujrades. Plusieurs auteurs ont vu dans ces deux dispositions des caractères à l'aide (les(piels ils ont divisés les CarnivoiTs en deux grands groupes; mais il (>sl bien certain qu'une même famille naturelle peut renfermer à la fois des espèces plantigrades et des espèces digitigrades ainsi (pie d'aiilres intermédiaires aux premières et aux secondes sous le même rapport. L'astragale, qui est un des os du tarse, a une forme assez analogue à celle (pie nous lui avons vue chez les Mammifères des premiers ordres; il représente une demi-poulie à large gorge dans son articulation avec le tibia, et il esl subaitlati en dessous et en avant; il porte sur le scaplioïde au inoycM d'une large apophyse. onnnK des (;\ij\'tvoiin:s. q Looan.0 n'a p.rs .Vos inlennô.liairo; \, rmlius et le ci.l.itus sont toujours séparés l'un de ';;. •'l ' ;'" rsi ,\, nmm erloration de la fosse oléerànienne , eoninie dans les Chiens et les lIv(Mies. Le Télagon présente ces deux eaiactères réunis. On ne voit tM I un m l'autre à l'Iuunérus des Ours, quoi(pie cependant l'Ours des (>onhllières ait un irou snscondylien , comme la plupart des Muslé- luleset dos Viverridés, et comme tous les Félis. Aucun Carnivore "a la clavicule entièrement développée, mais on trouve chez plusieurs •'•'litre eux, en parlic(dier chez les Chiens et mieux encore chez les Clials, un rudiment de cet os; les Ours et beaucoup d'autres n'en liresenlent aucune tiace. Les Carnivores ont des habitiules fort différentes les mis des an- Ires mais Ils sont tous pins ou moins intelligents; aussi leur cerveau est-Il assez dévelom-é et a-t-il des circonvolutions très-prononcées à la surface de ses héinisi)hères. On ne connaît aucune espèce de cet ordre qui soit dépourvue de circonvolu- lions; cependant la disposition et le nombre de ces replis ne sont pas les mêmes dans tous les groupes , et dans certains genres de la même famille ils présentent aussi des particularités diffé- rentielles, (pioique clia(pie groniie iirin- eipal ait des caractères ijui lui sont réel- lement particuliers. Le pelage des Carnivores est souvent reinanpiable par son élégance, et, dans l)eaucoiip de cas, il est en même l(>nips très-fonrni, extrêmement doux an toucher et irès-chand. C'est ce qui a snrlont lieu che. l<-s es,.eces propres aux régions froides ou élevées, ou bien enco e chez X 1 asiatiques. Cependant la ..urriire de tous les Carnivores d':! ill l'g ^^^^C mont recherchée. Dans le genre Loutre, la pins pi^Vieuse de toutes isi celh- d rf 2 CM>\mr ,M- CiiiKN iiOMEsrrijrii, Krnn.l, iw!. 1 i ( ^0 ORDUK DKS f:\n\FVOnES. rf^rlicrchés. Dans les F(^lis, k pelage est en général pins conrt et moins fourni, mais il est bien plus graeieux, et la robe de ces beaux et teiribles Animaux est l'un des plus beaux ornements de nos habitations lors(iirelle a été babilemenl |)réparée. Le Lion, au pelage fauve pâle et à la belle crinière ; le Ti-ie , harré de noir sur du fauve brillant; la Panlbèrc à la robe mouchetée; le Jaguar, dont les taches sont en rose sur un fond d'un beau liuve nous donnent des fourrures encore plus recherchées. Les nombreuses espèces de l'ordre des Carnivores se laissent assez aisément répartir entre plusieurs groupes principaux (pie nons considérerons comme autant de familles à part. Uiielques-unes de celles-ci pourront elles-mêmes être subdivisées en tribus. Ces familles sont celles des Vrsidés, comprenant les Ours; des Virerridéx, dont la Civette (Viverra) est l'une des espèces principales; des Canidés, ayant pour type le Chien domeslicpie ; des Félidés, dont les Chats ou les Félis font partie; des Ilycnidés, aiix.piels nous associerons provisoi- rement le Protèle, et des Mustviidés, comprenant la Belette ou le Mustek des anciens, ainsi (pie les Animaux (pii ont les mêmes caractères généraux. Les Carnivores sont nombreux en espèces et leurs familles ont des représentants en Amé- ri(pie aussi bien (pie dans les diverses parties de l'ancien (,'ontinent. Quelques-uns, comme les Ours et les Mustélidés , abondent surtout dans les régions boréak's; d'autres, comme les Viverridés, qui se partagent en Viverrins et en Mangoustes, sont plus nombreux dans les régions chaudes. Ces dernières ajjparliennent surtout à l'Afriiiue, à l'hide et à Madagascar. La n'-parlilion géographique des Félidés et des Canidés est plus uniforme, et il y a même en Australie des Chiens sauvages que plusieurs auteurs considèrent connut! autochtones. L'Europe a nourri autrefois des Carnivores bien plus grands (pie ceux qu'on y chasse aujourd'hui, et sans parler des espèces pour la plupart assez bizarres (pi'elle a possédées pendant la période tertiaire, elle a compté au nombre de ses habitants des Ours bien plus gros que ceux d'aujourd'hui, un très-grand Félis comparable au Lion sous plusieurs rapp()rts, une Panthère et des Hyènes de plusieurs sortes. FAMILLE DKs UHSIDÉS Los espèces d'Ours sont peu nombreuses, et on peut ou pnri.'v sous une mAmo iJi-nomina- tiou générique. Ces Animaux ont à chaipic mûclioiro d(;ux paires de grosses (i(>iits tubercu- leuses en arrit'ro le leurs donts carnassi(''re.> ; leurs pieds sont plantigrades et leur queue est rudiinentau'o. Tous sont omnivores. (lENRK Oins {Crsus, Linné). L'on- . semble des es|)èccs aux()uelles nous laisse- rons iii cette dénomination, a été sulxlivisé en genres distincts par les naturalistes mo- dernes. Cependant , malgré les caractères .secondaires qui les séparent entre eux, ces Animaux en présentent plusieurs autres (jui leur sont communs et qu'on no rencontre point ailleurs. Leur corps est lourd, toujours ■ilus ou moins trapu et recouvert d'une four- rure épaiss(i-à peu près unicolore. Ils u'ont ''^"' " '''''' ("•".l'f'l.'jiIlrA'lior "''"'"' ""' FAMfLLK DES l HSIDÉS. (1 f|u'un faible iiidinioiit de <|uoue, et leurs pieds, (jui suiil planligrades, ont chacun ciiui doigts bien distincts; c((s doigts sont armés d'ongles puissants, mais non rélractiles. Les oreilles sont médiocres et velues; la langue est douce et les yeux sont petits. Quant à leur système dentaire, il est établi sur un modèle assez particulier. Indépendamment des incisives et des canines, ici en même nombre que clie/ les autres Carnivores, les Ours ont six paires do molaires supérieures et sept inférieures. Ces dents sont ainsi disposées, f paires do fausses molaires qui sont caduques soit en partie, soit même en totalité dans certaines espèces; | carnassières, de forme très-différente à l'une et à l'autre mâchoire, et 5 grandes arrière-molaires, à couronne tuberculeuse et de forme carrée suburrondie ou ovalaire, L'Ours malais n'a (jue i molaires, iiarce qu'il a moins de fausses molaires ipu! les autres. Tous les Ours ont le régime omnivore; leur intestin manque île cœcum. Ce sont des Ani- maux intelligents, mais qui sont défiants et qui aiment la solitude. Ils prennent rang parmi les Carnassiers les plus dangereux. Doux de leurs espèces, l'Ours blanc et l'Ours féroce ne le cèdent point au Lion et au Tigre pour les dimensions ; elles ont pourtant des Jiabi- tudes moins sanguinaires. D'autres, ([uoiquo moins fortes, sont encore assez vigoureuses et toujours assez cruelles pour (]ue l'Homme les redoute; tels sont en particulier nos Ours européens. Une troisième catégorie de ces Animaux conifirond des espèces qui se rapprocheut davantage du Blaireau ou du Glouton par leur volume et même par leurs habitudes. Tous les Ours , à quoique espèce (lu'iis appartiennent , sont rectierchés pour leur fourriu-e, et leur cliair est bonne à manger; aussi leur fait-on partout une chasse active, dont les procédés varient suivant les lieux et les espèces. A l'état do captivité, ils sont susceptibles de ipieliiuc éducation, et les montreurs d'Animaux les recherchent préférablement à tous les autres (juadrupèdes du même ordi'e. Les Ours ont six mamelles, deux paires ventrales et une pectorale. Leurs femelles ont plu- sieurs petits à chaque portée. Ceux-ci sont aveugles en venant au monde, et leurs poils sont si courts ipie leur cor|)s paraît entièrement nu. Comme ils ont en même temps les formes assez lourdes, ils man(pient de la grAce qui distinguo la plupart des Carnivores naissants; ' l'-ependant ils ne sont pas difformes comme on le su|ii)0se généralement, et, si leur mère les lèche, c'est pour les nettoyer, mais pt»int du tout pour les modeler, comme on le Il 12 OUDRE DES CAUMVOnKS. qui s'y rapporlnnt l'^aliiient les |)lus grands Ours on dimonsions, mais eilos avaient la deinioro molaire supérieure iimins ionyuo (luo la leur, et leur carnassière d(( la nit^nie inAclioire était plus forte, trilobée à son bord externe et |)ourvue d'un fort talon interne. Les lljéiiarctos ne ïont encore connus (pio dans les terrains miocènes et pliocènes , et leurs espèces appar- tiennent par conséiiuent à des faunes antérieures à celles dont les véritables Ours font partie. Nous no décrirons ici (luc les (ispèccs actuellement existantes de la famille dos Irsidés; et comme nous l'avons di'Jà dit, nous les laisserons toutes dans le même geru'o, (juelle'(|U(' soit la valeur des caractères Kénériques qui distinguent plusieurs d'entre elles. 11 nous a paru suffisant d'indi(pier à l'occasion ces caractères et de rap|)eler en synonymie le nom dos cou|)os génériques dont ils Justilient l'établissement. 1 . Les 0 1 II s européens et les es|)èces exotiipies (pii s'en rapprochent le plus perdent de bonne lieuro une ou plusieurs de leurs petites avant-molaires , ce (pii laisse un espace vide plus nu moii\s considérable au commencement de la série de leurs molaires. Chez [ilusieurs cependant la première paire d(.' fausses molaires subsiste et elle reste applicjuée sur la base postérieure des canines. Ce premier groupe répond à deux dos genres établis jiur M. Cray. Ours féroce {Ursm ferox). On trouve dans une grande partie de l'Amérique seplen- Irionale, depuis les régions du Nord jusqu'en Californie, une espèce d'Ours bien certainement différente des Ours ordinaires de ce continent, dits Ours noirs, et (lui, tout en si; rajiprocliant à certains égards dos Ours (européens, paraît devoir en ôtre également séparée. Les Ours de cette espèce sont plus forts (|ue les nôtres; ils ont aussi les mteurs plus cruelles et leur nourriture consiste [dus habituellement en Animaux, ipi'ils atta(|uent de vive force. Ils com- battent souvent les Uisons avec avantage et, dans certains cas, ils se jettent sur l'IIommo lui-même, U l .*' "ir.s fênrcr. l;iA rti- jr.ir.rt IM.AIII. ml la (lerniore iiiAclioiro l'tiiit lyiîlUUCtOS lU) ipiiccs ii|)|)i)r- !cs Ours font 5 Ui'siilés ; et , 0, quelle que I nous (I [lani m dos coupes (lent do bonne ! vide plus ou urs cependant 0 poslérieuro ri(|uo seplon- ccrlnincuienl ' rii|iprocJiant Les Ours do lelles ol leur ircc. Ils coni- sur rilommo k ^%. 12 Oni)HK DKS CAUMVOnKS. (|ui s'.v rnpporlont ('wilnidiil les plus grands Ours en dinioiisinns molaire supérieure moins longue quo la leur, et le plus forte, trilobée sont encore eonnu! tiennent par const partie. Nous ne di-criror comme nous i'avo soit la valeur des c snflisant d'indiipier génériiiues dont ils 1 . Les 0 1 II s eu heure une ou plus moins considérabk la première |)nir(s ( des canines. Ce [n Or us FÉiiocE Irionale , depuis le différente des Ours à certains égards cette espèce sont nourriture consist battent souvent l( lui-même, mais elles avaient la deriiièro ur carnassière de la même niAcl lonx' était 'i ' âf' aient la (icriiirro K' niAclioiro tUiiit l'I. AMI. il i t f KAMILM-; DKs I nsii)i:;s. Imv pcluRP est 011 nùum\ Kris ou gris hniii, loii" forts ; leur imiso/m osl un peu uIIoukô ; lour cnii •'t liioii l'oiinii; leurs miirIos sont l'on voit dans les Our le et leur ileotil 13 tres- iiiM ijiflerent (leu ilt ee ijuo M . ^""* "'"'"f"-*''"*; •""pendant, sous ce rapport «l sous plusieurs (mires e«s Onrs sont auss, de tous ceux .,ui vivent à présent, les plus voisins, 'par leurs c'd^^^^^^^^^ m. >m.,ues et par la ta.lle, des grands Ours fossiles .lans les eaverne^ eependan ,n an>n on,l.e co.n„,e la plupart de ces derniers; et. sous co rapport encore, ils r s ! I lr*nl plus p u .culierement a ceux que (;. Cuvier nommait Arcloïdes. Leur taille n'est pas noa plus tout h fait égale à ,!ello de (-es Animaux ' (Jn ..k dans leur Voya,,,' nu Mmouri. Ord les a appelés Ours hovrihU-s. Smith e Wilson en ccml,('). M. (.ray en fait le type de son genre Dnni« - v "« Il existe au Kamiel.atka .les Ours fort seml.lahl,..; à c<.ux dm.t nous parlons ici et il v m .e „>^me au Japon; peut-Atre sonl-ils .le la m.'.me esp.'.ce. Ils devieinen ■ lement tn' forK I ans ..ertaines contnîes montagneuses du Japon, ils atla,,uent les" ufs s" r^ ei \>m\\ i( s (?ngHUsser : on les mang.! ensuit.'. L'Ot^ns o'EunoPK {Ursus arclos, Linné) est trop connu et il a été trop bien .lécrit par B ff. n pour que nous insistions sur son histoire. On sait .,ue c'est un Animal so a^ vit .lans les ho,s principalement .lans les pays .le montagne, et .,ui se iZ | , lu mauvais,, saison dans .les cav..rn.« où il tombe dans une ..pè^e .1,. somm ^^tl r ^ h l'ris j.,.une il appren.l facilement à exécuter certains tours; aussi le mo„tre-t-on .lans les que 1.M, Rlient captifs dans des fosses, comme cela a lieu .lans la plupart .l,.s -^an.les ménageries, y prospèrent et s'y multiplient. Leur inlelligenco est assez fi.e p r l 'i , '. prennent . rapp.,r.s .pie le public cherche à établir avec eux et, .lans la c Zi. . o| ; -Ile .les ours noir " 'l l^ ^ K a , .^IT'o" '""'"; ^'"^ "' """^ ""'"'^•^ ""^ des Alp,.s et des Pvrén.Vs C. ,1 'i ' " ' ^ ^ ^' '" ' '""' ''"'' '"""^ ''"^'■'"'•^^ '••^"'""^ / ' r- ■f^ 14 (HihMK i)i:s (;ahm\()I«ks. -! H1 \ i 1 ■ OH'cniios, (liiiis It'N CoiiiirrcH et iiillciirH. Il u'.v a «lu-ro pliH irmi s\ir\(< «m'iln mil ilispnni liiiiis les V(is«f,s, cl li'iir iprôsciicc, à une i''|io(|iie assez |ieu reeiilée, ilaiis les (léveiiiies, (de, (!sl nlteslt'-e par ceilaiiis déliris hieii cerlaiiieriieiil ilijféreiils de eeiix rlu u;raii(| Ours des cavernes, <|u'ils ont laissés dans lo sol de plusieurs localilés. On cDUsIale aussi (|u'il y a eu en .\n«le|erre des Ours seiidilal)les à ceux <|ui peupleuleiirore Hetuellenïeiit les grandes iMontaKiies et lieauioup de finèb du eitnliueiil; mais depuis assez iiiuKleuips il n'y eu a plus dans co pays. Toutefois, leur ileslrut;liou ne piu'alt pas (Mro antérieure à la fdhilalidii de l'I iiiversité d'Oxford (I), et de lllaiiiville nicoule à eet é;.'ard la cmUiiiiie. assez bizarre d'iiilleiu's, ipii se serait enuservéo à Oxford niènii', et (pii consiste à porter processionnellenieiil dans les rues, lo jour de Noël, uno télo «l'Ours couronnée. D'après HIaiiiville, on attriliue cet usajro à ce ipriin professeur de celle célèlire I niversilé ipii se pro- nieii.iil ilans la l'orèl de Sollowiier, en lisant Arisjole, fut altinpié par un Ours, et (pi'il (uil le courage île l'alteiidn! naturalistes du Nord séparent "iicore une autre race ou espèce smis le nom d'Ours fourmillier (/ mus foriiikuriiis , Kversinann) ; enfin les Ours de Hiissie et de l'clo^'iie. (|Uoii|ue moins diflerents de ceux des Aljies, paraissent former aussi une catégorie à part. Ils sont en ijéiiéral plus forts ijue les autres et leur longueur peut dépasser I inèire et demi. • M ,,•'-?■ I'-^' • '.V- ■■ 'îi.i-i"" n f Ol»;. BiHS IH . Si l'I-, I l'i il'' l.illl '1! l.a rOllil:itioll (11! !'l"|)|vi'lvilr li'Os l'on le .l'i'll. :MIN )II'I'IH1ITI>- ;imii-fi llll '.UllMl'Ui' is oui iliHpnrit venues, etc. , lui ()u)> tk's •U|ileiiti'iienie (le|iiiis lissez 'tre anlériourc I lo e.oiiliiiiie, iisle ù piirlei' unie. I)'(i|)rés té ijiii se pro- , el iju'il eut ;;iienle cm lui piel(|Uos lioux , el l'iivis (11! . Mais ou sait nliserve. (!enx ris (pi(> lii'uiis, (tua Alpes; ib i (le .\()i'\N('Ke, (lît el |iei'sis|e e il niérric un ne une livrée siius It; iiiiiii lie l»i>l()^'Ue, 'j^diie à pari, lélre el demi. llli' siCi'lf. Variété de Sibérie. I I \1\ f I i FAMILLR DES IRSIDUS. 15 D'aprtjs M. Xorinanii, les Ours du Caucase soiil bruns, mais plus petits iine ceux de la Fin- iando et des autres pays du Nord. Différents auteurs voient là autant d'espèces à part; mais si l'on cherciie dans rosti5olog:ie ou dans la dentition de ces \nimaux des iiaraclères certains pour isoler nettement ces [)ré- tendues espèces les unes dos autres, on éprouve un véritable embarras, et ici, comme dans tant d'autres cas en zoologie, il de^■ient diflicilo do décider si l'on a affaire à des espèces véritables ou simplement à des races distinctes, dont ni l'influence de l'Homme ni celle du climat ne peuvent pourtant nous expliquer la formation. Nous nous bornerons donc à con- stater les faits, et, jusqu'à ce que la question soit mieux élucidée, nous laisserons de côté les discussions théori((ues auxquelles les observations analogues ont si souvent donné lieu. (".es di\ers Ours se ressemblent d'ailhnirs entre eux bien plus qu'ils ne ressemblent à ceux que nous en séparons comme espèces véritables. [Is vivent aussi dans des conditions plus semblables, et leurs habitudes ne permettent pas non plus do les séparer nettement les uns des /lutres. In autre point reste à éclaircir. Ya-t-il des Oui.- e^ Af.iquo, et sont-ils de la même espèce que vrrsm mrtos? C'est une question à laiiuelle il est encore difficile de répondre avec préci- sion. Quelques auicurs en ont signalé en Nubie et en Abyssinie, mais aucun des voyageurs (lui ont récemment parcouru ces deux pays ne les y a vus, et tous s'accordent à nier qu'il y en ait réellement. De leur côté, Sliaw et Poiret font mention d'Animaux de co genre dans les montagnes de l'Atlas; et malgré cela, depuis oientôt vingt-cin(| ans (pie le nord de i'Afri(iue est occupé par les Fran(,'ais, pas un de ces Carnivores n'a été obsf^rvé sur aucun des points visités par nos troupes, (it on n'en a pas vu davantage ailleurs, dans le Maroc, par exemple, ou dans les Étals de Tunis et do Tripoli. On est donc conduit à douter qu'il y en ait réellement dans la région barbaresque, (|uoique l'abb(' Poiret dise dans son livre sur la ll(5gence d'Alger : ^ « Le elimat brôlant de l'Afrique ne convient pas à l'Ours, qui ne se plaît qu'au milieu des neiges et des glaces. Cependant , comme le mont Atlas s'élève très-baut dans le royaume d'Alger vers celui du Maroc, et (jue plusieurs montagnes sont couvertes d'une neige pres(iuo continuelle, les Ours bruns y liabitent. [Is sont tr(\s-carnassiers. Quehiuefois ils descendent dans les plaines. Pendant mon séjour chez Alij-Boi/, à la Masoule, un \rabe rapporta lu peau d'un Ours ([u'il avait tué à la chasse. L'opinion que l'Ours lance des pierres, (luand il est [joursuivi, est admise chez les Arabes comme parmi les peuples de l'Kurope. llet Arabe me montra une blessure qu'il avait reçue à la jambe, étant poursuivi , disait-il , à coups do pierre par l'Ours dont il rapportait la dépouillo. Ce rap[.ort ne me convainquit point, étant InVs- possible <|ue ce chasseur, poursuivi par l'Ours, ait fra|)pé le pied contre ([uelque [.ierre, et so soit blessé en fuyant un ennemi trop à craindre pour laisser de sang-froid le chasseur (pii l'attaque. » (Poiret, Voyage en narbario, partie I. p. 238; 1789.) Au contraire, la présence des Ours en Syrie est un fait incontestable. L'Orus ni: Sviuk [IJrsus Syrinciis d'IIemprich et Ebrenberg) habite le mont Liban, et (V's naluralist(!s, qui l'ont d('nommé et décrit, font justement reniar(|uer (lu'il est connu (i(>l>uis bieiL longtemps, puis(pril en est question dans la Uihie. David, dans le Livre dos Itois, dit (lue, lorsqu'il gardait les troupeaux de son père, il tuait les Ours et h^s Lions (pii v(^naienî pour enlever les brebis; et il est ('gaiement rapporté, à propos du prophète tUsvK, (lue non loni de Jérusalem, dans les montagnes de la Palestine, et près d(> Bethléem, deux Ours se jetèrent sur une troupe d'enfimts (jui les avaient insultés, et qu'ils n'en dévorèrent pas moins de iiuarante-deiix. L'Ours du Liban est un peu inférieur en taille à celui des Asturies, mais il est d'une teinte pncore plus pAle; sous ce rapport, on pourrait le mettre an nombre des Ours blancs terrestres .io»t les auteurs ont pari.-. Sa couleur est cendrée, un peu nuancée de cannelle; ses oreilles s élèvent noloblement au-dessus des poils ik sa tète; le dessous de son corps est plus clair Il ^! • i P : :ll l ^^> oiinnu i)i:s (:\ii\i\(Hti:s. i|Ufi lo.lossiis. Coït." ospnv,' a et,;. (|ii(.!.ni(.f„is umonét, on Kurop.'. nous l'nvons viio vivante dans le Jardin /()()lo;i:i(|no de Londres et à Paris. On a (|iiel,|ne inc.Mlilude au sujet des Ours blancs terrestres dont les anciens ont parlé, et co ipie liul'l'on dit des mêmes Animaux no s'est pas entièrement vérilîé. Arislote rappelait que de son temps on en si-nalait dans la Mysie, qui répond à l'Anatolie actuelle et n'est pas trés-éloignée do la Sjrie. lll us liH Svuii;. I/J) il,. ..-ivii'l, Hnffon a consi.léré ,|ue l<>s Ours t)lancs terrestres sont d'une espèce diflerenle de toutes l.'s autres. „0n les trouve, dit-il, dans la (irand.. Tartarie, en Moscovie, en l.ithuanie et dans les autres provinces ,|u Nord... P.,urlant les dernières ohsorvations des naturalistes ont lad von-.)ue si certains Ours de ces contrées sont moins foncés .,uo les autres en couleur, -t que SI parmi eux, comme parmi ceux .les espèces aujourd'hui reconnues, il se rencontre même des individus accidentelle ,iit affectés d'alhinisme, on ne doit pas v voir une espèce réellement .listincte. La même variation s'observe chez l'Ours du Tliibet, ; s;, f,„r- est [tins elaiiv ipie l.> reste y\M son c..ip>. Il iiabi(<> principalement la cliaine FVMILLE DES I nsiDÉS. wons viK; vivante .'ions oui parlé , ot poiul à l'yVnatolie 17 ;M dos monts Ilinialnjus, mais on lo trouve aussi dans les îles du Japon. Si l'on exce[)tc l'Ours ■^ isal)elle, c'est l'ospùco asiatii|uo (pii se rapproche le plus des Ours d'Kurope par la taille et ■;;|- par les caractères zoolofïiipies. ■■ l.'Oi ns i)'A.MKnii.)i;K {('mis Amcricaiiiis , Pallas) est noir, sauf sur lo museau, (|ui est fauve; il se distingue aussi des Ours européens par (pieUpies détails de la forme de ses pieds et de sa tête; sa taille no dépasse guère celle de la variété dite des Asturies. L'Ours d'Amé- rique, aussi appelé Ours noir, liahile livs fonMs d'une grande [)arlie de l'Ani('ri(pie seiitentrio- uali'; il so nourrit surtout de fruits, de glands, de racines, d'oiseaux, d'œufs et de n)iel : il attaipie parfois les autres (juadrupèdes. Ou conserve sa cliair pour la nuniger; sa graisse est emplovi'e à plusieurs usages, et sa fourrure est préférée à celle des Ours ordinaires de l'Asie et de riîuroiJe. Eu 1798 , le Canada a fourni scnl 2,100 peaux d'siis isaboUinns), letle observation lie blanche en Y étant de couleur lemenl la cliahK; Oins D'AiiÉnioir, 1/21 d' uninl. 3. L'espèce dont nous allons |iaiier malutcnanl a les membres plus élevés et la lèt(î [.lus allongée (pie les autres. C'est le type du genre Tll M, viiCTOS de M. Cray. Oiiis nr.ANc {Imin inariliinm, Linné). Cette grande et curieuse espèce a le pelage très-fourni, entièrement iilanc ou i,lanc JaunAlre. Sa gueule est noire intérieurement, et ses yeux sont d'une teinte foncée. Elle est élevée sur jambes, et a les pieds robustes; son corps est allongé, surtout en avant, et sa tète, (pii est [.lus (ine (pie celle des autres Ours, est proportionnellement plus étroite et plus longue; la manière dont elle est support(-e par le cou est également assez particulière, et les mouvements continuels de balauc(!ment (pie l'animal Un fait subir ajoutent encore à son aspect singulier. L'Ours blanc, qu'on nomme aussi Ours polmrv et vumlunc , est essentiellement aquati^pie; il habite les régions du p(Me arcti(pi(-, Ou !(• voit au nord de l'Europe, de l'Asie et de l'Amérique, soit sur les C(jtes, dans ces tristes régions, soit sur les glaces llottanles. Il se nourrit do l>lio(pies, do Poissons et de (piel(|ues autres sortes d-Aniniaux marins; il atlaiiue même les jeunes Haleines. Quebpies individus, transportes par les gIa(;ons, viennent échouer sur les eûtes do l'LsIande et de la Norwégo; il parait moine (pi'ils traversent nccidcntollomout le détroit (l(i Bering, et qu'on on a vu jusque 'Inns 1 archipel du Japon. D'après Ao< documents recnoillis p.ir M. do Siebold , il m aurait été ainsi pendant l'aninje 1«9(). Il*-' PAimr. q 18 OUDHK DKS (".AHMVOUKS. Ia's Oins liliiiics iici|iiiùn'iit de ^liiiido iliniciisidiis. Cfiliiins iinlividiis n'ont |i,is niniiis du doux niotics di' lonuui'in-. Co sont d,'s \niniiinx I'diI rcilonlalilcs, siirionl ponr les [m'UIus cnilian^alinns; nniis, en coniiH'iisjition , (in peut ni.nijfcr li'nr rluiir, l't Icnr iicni donnn une cvccllonlo ftJininiv. Los cin'.iclrrcs <\w' nous Icnr avons fiitribni's pins liant, et ipicNpu's antres tirés de la forme de lenr crAnu iiui est nolalileinLMit alloiip', ainsi (pie (1(; U'.m dentition où la deuxième pairo de fausses molaires est caduiiue, justifient la distinetion t;(Mi(!ri(ine dont ils ont été l'objet. -— .—-«n»-. Oi Ils 111 t\r. IITi il ■ Ki-nni', Les Oms Mancs ne passent pas loule l'aniuV à la mer; en été, ils vieinieiit à terre, si! répaiidciil dans les liois, et mt'^leiil alois des substances vt'w'tales à leur alinieiitalion. Ce no sont pas (les Animaux très-rourascux ; et s'ils atta(pieid l'honmie, ils aliaiidoiinent bietd('it !(! eondial lorsqu'ils sont blessés. Onand les neiy:es ont recouvert le sol, ils retournent à l'Occ-an ennnenant ;»vec eux leurs petits, et ils se réunissent alors en nombre plus ou moins consi- diM^able. Ce sont les seuls Animaux du inèinn ^ironpe cbez lesipiels on remar(|ue des dispo- sitions pour la sociabilité. On en voit (jueltpiefois dans nos ménajîeries, mais le plus souvent ils y souffrent de la ebaleiu', et on ne les conserve ipi'en les miHtant auprès d'un bassin, ou en leur jetant jilusieurs fois par jour di's seaux d'eau sm- le corps. Leur appiu'ence liale- tanle et les mouveiuuuts de balancement (pi'ils font ex('cut(;r à lenr tèt(! et à tout leur train de devant les rendent fort sin^'uliers. ■1. Le izcnre Pn()<;ilii.i s maïKjne de la paire inlermiMliaire des incisives sujx'Tieures; il ne compi'end aussi ipi'uiie espè('e : Oiiis joN(;i.i:i li (Iraus hibiatun , lilaiiiv. i. Il est facile de l(> reconnaître à son pela;,'e long, noir et luisant, diHeloppé en forts liou(piets sur l(;s on.'illes; à ses ongles fort grands; à sa face allongée; à son nez proéminent et à ses If'vres longues et UKdiiUts. Sa pairie est l'Inde continentale. C'est une esjicce ess(.Mitielleinent fruyivore, et dont les dents incisives sont plus petites ipn> celles des autn^s. La chute précoce des deux incisives intermédiaires de la mâ- choire supérieure laiss(> même un intervalle entre les deux paires latérales (|ui sont per- sistant(rs. La facilité avec Ja(pjelle on apprivois(> ci.'t Ours l(! fait reclierdier par les bate- leurs indiens, et la variété des toin'< (pi'il exéiiile lui a xalii le nom d'Ours j(tnt:!eur (jiie % I (Hit |i.'i'^ moins ili! |mlll' les pclitcs ' iioMi «loimo une iuil , et iiii('l(|iK's ili; l(Mir (Iciilitioii •n îj;(Mi(!ni|iie dont 'f. ■I lient à (('l'i'i', SI! UMiliilidii. (le no inient hictiirit li; irncnt h l'Océiin 111 moins consi- n'(|ue (les (jispo- lo plus souvent es d'un liiissin, appartenant à cet ordre, et il fut d'abord enre- gistré dans la science sous lo nom de P.utKssia x Ounso.\ et UnsironME {Bradypm Ursinus et Ifrsifonins). Cependant lui examen plus attentif et une plus justo appréciation des caractères zoologiques devaient démontrer ipie cet Animal n'avait rien de commun avec los Bradypos ou Paresseux. De Blainvillo fit connaître, on 1817, que ce n'était réellement qu'une es[ièce d'Oiu-s, et tous les autours qui sont venus après ont admis cette rectification. .M. Tiodemann la fit aussi de son côté, mais en 1820 seulement. Aujourd'hui on accepto que l'Ours Jongleur constitue un genre à part dans la famille dos Ursidés; ce genre a reçu |,lusi(!urs noms : Chondrorhyuchus , (J. Fischer; Proc/iilus, llligor, et Melursun, Mejer). Ouoi(|ue moins redoutable (luo les Ours ordinaires, l'Ours jongleur est cependant" loin d'ètro inoffensif, et l'on se ra[»pello, au Jardin des Plantes, iju'il y a une vingtaine d'années un jeune préparateur atta- ché à rétablissement fut fort maltrait('' par un tje ces Animaux (|ui paraissait très - familier et dans la cage duquel il s'était im- prudonmient introduit. 5. L'es|)èce qui n'a ()U(' I molaires en série conti- nue à chaque mâchoire a servi à former h; genre IlKl.AnCTOS. C'est rOiiis MALAIS {IJrsHts iiKiluyaiuts , Ilal- fles), ou VOurs curys/ii/c, VOiirn des cucoliers , viv. II est petit et il a le pelage d'un beau noir luisant, sauf sur le haut de la poitiino oii il porte un croissant de couleur blanchâtre. Dans le jeune âge, il a de plus une tache fauve pAle au-dessus do chaipie œil. (Sa tète est |iros(iuo arrondie et ses fausses mo- laires sont persistant(!s ; il n'en a (pn^ deux paires à chaque niAchoire. Cet Ani- mal sert do iyp(> au genre llclnrclos de M. Ilorsiield ; il est à peu près gros comme le Dlaireau , mais il est moins bas sur jambes et son corps est moins allongé ; si langue est for! extensible. On le rencontre dans les lies de Sumatra ■ "*■•■■■ ''E I Ol B- MAI.AC, Il A^ " viiits i,K i,(»i „„ MIL US, :)/( ,1,. giiimi „, ■ t Mi Pi l'i S i M' t i i '« m 20 ORDUK i)i;s (;\n\iv(mKs. et (l(» llonu'o , cl , d'iii"''^ iiiicliiiics iiiilt'iii's, sur ilillrrcnls poiiils ilii (•(iiiliiiciil iisiiilii|iio ; iiiiiis il rcsic (|ii('liiii(' ildiitc siuis ce (Icrnicr rn|i|iiirt. Il }j;iiiii|i(' sur les arlnrs, et eu paili- cnliiT MIT les |iiiiiiiii'is ou ciMoticis, avec plus d'ii^'ilitc' ciiconMiui' ne siiuriiit'iil le laiic It'S aulri's Oins, Dans les nir'naK<'ii<'s, il s(; iminlri! assez doux cl très -soumis, l n do ces Animaux, (juc nous avons vu domièremciit au Jardin zoolo.uicinc d'Anvers, passait la plus Ltraudo partie du jour ù remuer entre ses pattes et par manière de distraeliou ime assez, grosse pièce de liois (|u'il tournait et retournait dans tous les sens. A l'étal libre, l'Ours malais so nourrit ipriueipalemeut de miel , et, à cet effet, il dévaste les nids des Abeilles sauvages. fi. I-a deriiière espèce n'est pas moins diffé'rente , sous certains l'ap- [lorts , (|uoiipi'elle ait y molaires (bnis l'àiit' adulte. On devra en faire aussi une section particulière, (pio nous nommerons TUEMAUOTOS. Oc as onNK {irsus urnnhis, F. CiUvier). H a le pelage lisse, assez luisnnt et noir, sauf à la face et au- dossus des ,yeux(iui sont d'un fauve sale, et aux parties inférieures (pii sont l.danciiàlres. C'est une espèce I ■4 Oir.s nr.xr., 1/25 .lo uuii.i FAMILLR DES VIVEniUDl'lS. iiii'iil <)sirise par Lesson. Dans son Nouveau Tableau du règne Animal, ce dmnier naturaliste fait encore du Gercole|)te le dernier genre de l'ordre des Quadrumanes. I » ii In.' Il 22 onimi: i)i:s cminivours. (U'IK'iKliirit lo Cercok'iilo, (luoiqiic pourvu di' riii(| ,U)\ pniiro (•[ipnsiilild ni en /i viiiit ni iii(''nir cii iiniiTo ; ses niiiincllrs ne sont (|n'fni nonihiv de deux (il lour position est in,i.'nin,ilc ; enfin, il .1 trois |iiiircs de doiils imisivcs à iliinpic iiiinjiojiv, w i|iii IVloIjino oni;or(' dus (JiiuilriimiiiKîs ou Prinuiles p(nu' le nipproclicr des Carnivores, l/eiiseinhle de son orf,'inils)ilion n(> permet juin de douter ipril n'ii|ipinlieini() au iiièine ordro i|Uo ces derniers, et s'il a dans son imliitudi' exh'rienre (pielipn^ ressenililiince avec les Sajous ot les Li'muridés , c'est parce iju'il vit dans des conditions analogues à celles de ces Animaux; cette ' resseinlilanc(>, i|uoi<|ue éviijente, ne se montre d'ailleurs (pie dans les caractères tout à . fait secondaires, tels (pie la forme arrondie de la tète, la lon-iieiir el la disposition pn'liensilo dt! la (|Uoue, ralloiif,'emenl du corps et la nature laineuse du pelade. I,e Kiiikajoii vit, ou i t'ffet, sur les arbres, comme les |.éniiiri(l('s ou les Sajous, et sa f|ueue, à la fois volun dans ^ t(Uite sa longueur et en partie prenante, lui permet de se tenir plus facilement sur les liranches au milieu des(piel|es il liahile. Ses pieds courts , planti-rades , à doi^'ts imnôs d'on;,des croclius et com|)riniés, lui servent aussi à se lixer el en même temps à arrêter les Oiseaux ou les autres petits Animaux dont il se nourrit en partie. |,e kinkajou est plutôt omnivore (jue rt'ellement carnassier; aussi joint-il aux substances animules qu'il peut se prnciu-er, du miel, des (eufs,dos insectes et surlonl des fruits. S<'s dents molaires sont même assez; semhlahles à celles des es|)èces fruj;ivores do l'ordre des Primates. Klles sont au nombre de ciik] paires à chaijiK^ miiclioire; les deux jiremii'res snpi'rieures et les trois premières inft^'rieinus ont l'apparence de fausses molaires ; les autres sont arrondies à l.i iiiAclioire sup('- rieure, ovalaires à l'inférieure, à couroiiiK^ i)late, et rap- pellent celles des Sajous ou des r.iieintmvs. Le ^(pl(.|(.tle des kinkajous présente plusieurs particularit('s iiiléics- saiiles dont on trouvera la description dans le ^'raiid 011- vra^'e de Ijlaiiiville ; leurs narines s(nit ouvertes sur les côtés d'un petit miille; leur lanj^ue est douce et tort extensible el leurs veux, (pii oui les pupilles rondes, sont assez grands. e V I~ IM k I \K *Ji,il , Kll ml IM'. leurs oreilles sont arrondiis, K t > K A , .(/l dr JMIVI, 4 I', n'a If pouro lie deux cl Inir iilioirr, Cl' i|tii 'f's. L't'ns(,'iiil)l(' ordre f|iio ces < Siijoiis rt les \iiiiiiaii\; ri'ltc (iclrrcs (ou! ;i lion |in'lMMisil(( iikiijdii vil , on fois voliin (liiiis l'iivnl sur les iliii^'ls iirnié.s is à arrcHor les ijou est [ihilôt 00^^^ nul arntndu !>, r WIll.M'; DKS \|\ F, Il [| II) l^; s. 23 L'f'spi'.co niiii|ii<3 ilf (■<• K"iii'<' t)sl parli'Mdifrc aux ivKions rliandts do l'AiinMiiiuc, cVsl lu kiNK\j()i; l'orro {Cvrcoli-ptcH cinu/irulni/itH) , petit Animal assez gracieux, de cinileiir faiivo roiis^Aln,', |)liis sombre en ■lessu> .pi',;n dessous, et dont ra|)parence (ixlérieiire tient ù la luis do cnlle d.'s Sajnns ot des Clials. Il pusse la plus ^'rando partie du jour rnulô on Imulo et endormi; il ^mnipe avec une extrême facilité; il reçoit des naturels do la Nouvelle-Cirenado lo nom do r;w//«/Wy/. || vit aussi dans la (invano, au llrésil et au l'érou. Sa tailio est infû- rii'uro à celle du Clial. C'ivsl un Animal assoz doux ol 'pii ne mani|no pas d'intolli;,'enco. (ii;.MIK l»AM)\ (Mfnmi, V. Cmi.'r). Corps asx./ trapu, à pelade très-fourni;" pieds couris, jilantigradcs, pourvus (r(.n;.'les com|aimés; miU'hoires assez courtes ayant leur apo- physe coronoïdo très-montante; dénis molaires i dont la proiiiièro inférieuro est cadn"• 1<'- iii'-'inlires, pAle à la lè|e et manjué d'anneaux sur la (|uouo. l' vMn fît 1,1 lANT, i/ii il.' gnml. <;<'l \nimal vit .inns les niotlts Ifimalayas, et se tient près de la x-è'/um des nois.s perpé- tuolles. Son crAne, .,uoiquo d'une forme assez particulière, a copend.a.t .,uolquo analogie ">.T colle du Kinkajou, et il paraît évident .pie ces doux ^omrs d'Anhnaux doivent être liipproches dans la nK'diode naturelle. CHMtK \Wr()^(Proc!fon, Slorr). Les Haloas sont américains comme les Kinkajous ot lo.mno les (,oal,s dont nous p:.rWons ensuite; il> s'étendent même hieu .iavanlago dans i I î I J 2\ • onnnK dks «.aumvouks. rAmôri(|UO spiitunlriomilo ; oii en Irniivo iii^^mo tliins llu est Kuriiio do poils bitMi fournis; lo nuiscnii osl (lu sans Atro ullongi'! ni nioliilo coniini* celui des Cniitis; les liiiMtudcs sont ossontiul- lenienl terrestres. l,es niiiniolles sont au iionibro de six et venlniles. Il y u sur chaque mAchoiro six [xiires do molaires, dont les trois premières d'en haut et les ijuatro promières d'en has sont des uvant-molairos, leur volumo va on augmentant; parmi les antres, la c.arnassiéro supérieure dirieri; peu des deux tuberculeuses ipii la suivent, et la cnrnassièro inférieun; ressemble beaucou|) à la dent placée derrièn^ elle; cependant elle est plus forte et d'apparence plus carrée, I,e' régime de ces Animaux est omnivore et leur nwn'che plantigrade. Los Ratons ont quobjuo analogie avec les BtairoaUK dans leur Ronre de vi(f, mais ils ont les formes moins lourdes; ils ont aussi les allures plus (lég,i!,'éos et mémo élégantes. Ce sont des Mamnnfères faciles à apjirivoiser et qui deviennent Tort gras. Il n'est pas rare d'en voir entre les mains de gens dont lo métier consist(^ à montrer (ptebiue animal étranger; une sim|ilo cbahu; ou même une eonle suffit pour retenir les Datons, car ils ne sont in farouches ni turbulents, et, imi général, ils se piêtenl assez coni(ilaisnnnnent an\ volontés de leur maître aussi bien qu'à celle» du public. On no distinguo avec certiludc; (pie deux espèces parmi ces Animaux, Le Raton- i, wf.ur {Prnrijon loldr) est ainsi nommé à cause de l'Iiabitude qu'il u do porter à l'ea» pour lus laver ou les tlétrempor, les objets qui servent à sa nourriture. DvsTS Dr U^Tos riMnirn, (;ni-il. no' 1 i r i il\ioN LA^EiH, 1,0 il'' tîniml. Ii's (in CD (IcrniiT iiiiti*. Ainsi (|ii(' lo ■n-cl. r.a'. vio, mois ils oui ■h'iiaiilcs. Ce soiil pus ran; scpicntiioiiali'. Son pdaKc, ipti |i('iil dovciiir prosipic cnlitTO- ■ ment «ris, est plus liniiitin'lli'tiii'nt ifvis Imni. avi'i' ihi Itlaiic au iiniscau , un Irait Imm en' travers des voiix cl (jnclipic-. aniicinix fonces sur la ipK'Uc. Son corps a 0,(!(> cl sa (|ucuc(),2'». ■ C'est le /Ifirnwn des \iiKlo-\inéiicains. On en a séparé, conuno imliipiant dos espèce» dis- tinctes, ipiclipics individus ipn |tandsscnt plutiM coMsliiucr de simples variétés; ce snnl les l'rorijiin iiiimi et Pruri/oii pnoni. Le IUton ciiAniiii {Vvorynii cancrteoriiH . {',. Cnvier et K. (ieoffrny) doiil il osl quoslion dans les Suppléments de Hnffo si un peu plus fort ipie le- préci'dent et moins bien vY'tn. Ses poils sont en «ém'ral fauves, tuiles de i{ris et de noir, plus pAles en dessous et k lu fa(!0; les anneaux do sa ijuoue sont moins foncés. On la reniîiuilre dans les parties cliaudos do r \nM'i iijue, au liord do la nier cl près des lacs salés (|ui s'y ratlaclieni , oii il recherclie les Cruhcs et en l'ail sa principale nourriture; c'est ce qui lui a valu son nom d'espèce. Il appartient principaliMuent it la (iuvani! et au llrésil. (WiMtH COATI (^ii.viii, Slorr). Le corps des Coatis est assez allonj,'é cl leur lAlo ost étroite, prolongée m mi petit mutli' nu, cpii a lu rnoliilité d'un ^roin; leur ijuoue est proscpio éKule au tronc par sa lon^rneur, non prtMiante ol aiuiclée; leurs yeux sont |)elits; leur laii«uo est doucf! et extensible. Cus Animaux sont srimpeiu's; leurs pieds sont plantigrades et nrrnés d'oiiKlos robustes; ils s'en servent (lour saisir les objets (|u'ils veulent porter il leur bouche; ils boivent en lappanl comme la plu|)art des autres carnivoros; WnWm (|u'ils répandent est ilésasréable. Leur taille est à peu \m's é^ale à celle du Chai, mais, comme lo montre (;ollo courlis description, h'urs formes et leurs allures sont différentes, et ils sont bien moins «racieux dans leurs mouvements. Leur robu n'a rien do remar.juable; elle se compose do poils ass(!z durs, variés eu proportions diversos de roux et .le brun. L'odornl osl leur sons le plus perfectionné. Lour voix est un petit sifllemenl ou j^rognoment assez d(uix. lors(iu'ils sont contents; dans la colère, c'est un cri fort ai^^u. Les mamelles des Coatis sont au nombre do six, et chacune do leurs [lortées est do quatre ou cin(| petits. Le système dentaire de ces Animaux , de nu'mo (ju(> celui des Hâtons , du Panda , du Itentm-onMet du kinkajou, les distinguo très-sriremenl des Mustéli.lés plantigrades, tels'quo le Mydiuis, lo Blaireau, l'Arclonyx et leTaxidéo, nux.piels niainvillo les avait associés dans son (Mvonraphœ, sous le non» de Siibnrsus, et il b-s rap|)rocho évidemment des Viverrins. (1 Mst-ce pour celte raison (jne Limiée, dont les erreurs ont si si.uvent un ciMé rationnel, plafj/iil les Coatis dans son genre Vlvcrra, sous les noms do Vivurm nasua et narlm ? Nous n'oserions l'affirmer. Ce qui nous paraît évid.Mil, c'est que, malgré certaines analogies appa- rentes avec les Vwcrrn. b-s Coatis elles genres voisins soid de véritables pl.ntigra.b's ' auxiiuels les naturalistes modernes ont assigné leur place réelle. » C'est ainsi s affinités des Coatis, mais il nous parait aujourd'hui moins certain encon>que l'opinion de Linnée doive être abandonnée, et nous croyons indispensable de faire .leux parts dans les Subuisus do iîlamville. Les uns, plus ra|.procliés des Blaireaux, doivent être reportés avec eux parmi les Mustehd.js, dont ils sont les g.Mircs plantigrades et ursifornies; les autres ou les Coatis olc quoique n'étant pas de véritables Mverra, si l'on s'en tient à la .lélinition actuelle .les Civ'ettos', sont bien .les Animaux viverroï.les, des espèces appartenant très-probablement à ce groupe, mais plus plantigrades .p,e ne !e sont la plupart des Viverrins, et Linné avait sans doute mieux SUIS! leurs véritables ra(.ports qu'on ne l'a l'ail depui.-^ lui. Cmtains caractères .le la .lentition .l.>s Coatis, leur s-iuelette manquant cnlièremonl de (•lavi.,ule leur organe mAle soutenu par un os consi.lérable les isolent jusqu'à un certain point .l.!s (avetles et .les (ieneltes, mais ils ne justifient pas, comme nous l'avions nous-m.W admis, |..ur associatimi avec le Blain^au, ni leur adjonction aux Ours v.'ritables Linné a été nm.ns heureux, lors-pi'il a fait du Bâton une espèce .lu genre des Ours, car le Bâton a tout outnnt d aflMiib.-s avec les \iverridé, ,,uo l.;s Coatis, V.» .les principaux caractères des Viver- 11'" l'AIlTIK. 4 26 OUDHK l)i:s (JVH.NÎVORKS. I '* ridt^s est li'uvoii' on arrit'trp divs cariiassitTes , sii|jérieuiT,inoiit deux paires et iiifi'ricuroiiiciit iino paire do tubiTCiileuses. Cotto ijarlicuiarité no maiiquo in aux Coatis, ni aux Matons, ni aux Iclidos, ni même au Kin- kajou, et si ciie/ ces Animaux la carnassiéro perd en grande partie sa forme distinctivc pour ressembler à une tuberculeuse, eclto disposition est en iiarmonio avec, leur régime complètement onniivore. (letti! apparence n'est d'ailleurs <|u'uno sinipl»! oxaf^i?- ration do ce , miel, d'œufs ou d.! petits \nimanx Leur caractère n'est pas faroucbo, et on les apprivoise aisément : aussi sont-ils communs dans l(.s ménageries. Dans celle ,1e Paris, on les lient avec les Singes, et l'Iiabitude qu'ils ont de grimper leur donne une certaine analogie avec ces \nimaux. Ouoiipie embarrassés dans leurs niouvements, ils ne sont |.as maladroits, et leur douceur jointe à leur curiosité qui a qu(;l(pie chose d'inquiet, en fait des Animaux assez intéressants à observer, MM. Ouoy et Caimard, F. Cuvier et plusieurs autres observateurs ont parlé des Coatis tels (lù'iîs se montrent en captivité. Azara, 1.! princit Maxiinilieii, elv., les ont étudiés dans leurs forêts Les auteurs admettent (pi'il v en a plusieurs espèces; on trouve, en effet, .lans la colo- nilion des Coatis .luelqnes difl\'reni'es .pii sont incontestables, mais il a été impossible ,|e reconnaître dans leur squelette aucune particularité <|ui justi(]<> les distinctions i^roposées Ainsi que nous l'avons dit [dus haut, Linné admettait déjà deux de ces espèces, et IJuffon di.(in-uait e Coalt nom-lire du Coati onliiiair... C Coati iioirAtre .,t le Coati brun mmiu ftmu) ,U' V. (mvier et de Desmarest. Le Coati roux ou Coati ordinaire {Viverm nariva, L.) est auiour- d hiu le Mmajmca. Le prince Maximilien le réunit au r-récédent, sous le nom commun de Coati social {^,m,a socinfh) , et il en sépare le Coati solitaire (Nastm solitarla) Quelques auteurs oui essayé d'appuyer ces distinctions sur des différences d'babitudos, mais le Conh sohUnro de Maximilien de- Neu-Wied, que ceiui-ci distingue spécifiquement de son Loai socuû, ne repose, .l'ainèsd'autnîs voyageurs, .pie sur des individus mAles, .mi, chassés de hnirs troupes , continuent à vivre éloignés des autres Animaux .le leur espèce Azara était d(5jtt en gar.le contre cette cause .l'erreur. Voici comment il s'exprimait : ^ « On dit qu'il y a des Coatis .pii vont seuls, et ou les appelle J/aeffno (qui va seul) ou ; Jllome; mais beaucoup de personnes croient qu'ils sont d'une espèce .lifférente .le celle .lu'on rappelle sim,.lem<3nt Couati. Les .liflcreii,..s .p.'elles assignent no consistent point .lans les couleurs, puisqu elles attribuent à l'un et à l'autre les deux poils cités, ni dans les formes ni en autre chose .ju'en ce que œ Couati mondé esi solitaire et .léparié, et avec des dimensions .plus grandes. .,uoique proportionnelles à .;elles du Couati ordinaire. Pour moi je suis |ersuade .|u',l n'y a qu'une espèce de Couati, et que la différence qu'on indi.,ue dans la taille .fepend do I Age ou du sexe comme aller seul vient de ce qu'il y a beaucoup ,1e mâles qui |bandonnant la gociélé, tAchent de rencontrer des femelles .lans les en.Lils écartés J mus Maximilum n admet pas cette manière do voir, même pour les Coatis des localités |bserv.,es par Azara . et , .•omme on l'a dit plus haut , il rapporte à son Cooli socuU les Coalis f ';;; - -"•^^^' -";"';r' :i"° >"■ C-ler et Desmarest regardaient comme au:a..l ,1'espèces à pari . ) après M. Tschudi, il y aurait m,%e cin,, espèces de ces Animaux au lieu ,1e deux savoir " #^lnd.), le Coati a „am,ks (/V«.«« viUata. id.) , et le Coati MONTACNAnn (Nasua uv 'si' "^ - T ""' '" '""'"-^ """^''^'"^ ^'" ^•'''•""' '" '-'-'•-' "'-t eomiu qu'eu ^ L- 0 J l.!r m'T ""'"? " e "• ''''""'' ^ ''' •''"'' '''''' '' ^"«"^ "^"'«»t ••'5'^"« »«"t »o ; H '" ""^"'•'^"^'"' "" ^"^'-"it «"^^i di«ti>'Kucr comme espèce le Coati de I oeinbie, .,u. présente, comme tous les Animaux .le la même contrée, . uelques Siv! I^^rences lors,,u'on le compare aux espèces analogues de la Cuvaue et .1 . Rré^- le Q^U A Colombie est le Nasua olivarca de M. (iray " O.^NRK ICTIDK {Ictides, Valenciennes): C'est avec raison .,ue M. Valen.Mennes a séparé P.na,lox«res, auxquels F. Cuvier les avait Taboni associés, les Viverri.lés du g in ïs^ n V 7: '"f 7"' f ""''^••«^'- ^'l '-'■ Mueuo ,M tungiu- el prenan,;; leur .'lAu est |ss.. difleiHit de cehu d-^s Parmlexuies et leurs molaire, sont plus arrondies, asso/peta^ 28 OHUnK DKS CAnNIVOUES, émnussws ;i la couronne cX liabitucllouionl au iiombro do ;. Lour tlontilion in(li(|uo un n'j,'imc omnivore, et de IJlainville a invoqué ce cuructèro ainsi (lue plusieurs autres, parmi ceux «lui dislinguent les lelides, pour associer ces Animaux à sou groupe, suivant nous jieu naturel, des petits Ours ou Subitrsus. Les k'tides sont de l'Inde insulaire. \ l.ii iM 11' Un iiÉ , tji cl ■ '--.m-M III s rs 11 lin IDF. (ïniiicl. Il il. IcTiDE NOiB {Ictides aler, Valenciennes ) ou le Viverra benlurong de Haftles. t ^Z- — — — — =- — ^ ^ ~ ~~ ^ V* l^' 1 ,1 1 r I IDE \iin, 1,01 d-> Kinnil i(li(|U(! uti roginie , iiiiiiiii ceux ([ui >us pou iialurol, rilliil. iMt. de Haftk's. |^*«|. FAMILLE DLS VI VKIÎ III DÉS. 29 Cet Animal est noir aveu un peu cl(; tiiiuelô yris sur lu liici; et iiux iiicriilires; ses oreilles sont péiiicilléos; son corps est long lio 0,00 et sa queue de 0,(i:>. L'Ielide à front lilaiic, appelô on latin Jctidcs albifrouti , a tout le polagi; jrns brun, connue noifioux. Ce n'est |ioint une osjjoce à [)art, mais seulouiont la fomellc de l'Ictide noir. Les jeunes ont aussi le môme mode do coloration. On trouve ces Animaux dans les forêts de Java et dans colles de Sunialra. TRUîli DES VIVEUHINS La deuxième Iribu dos Vivo^ri(!('s^ (ju les Vivorrins prof.rement dits, réunit dos os[iéces |)ius nombreuses que celles auxciuollos nous avons laiss(; le nom de Suhnrsins, imagin.' par do lilainvillo, et ipii rappcîjio une plus grande r(>sseml.ilance av(îc les Ours véritables. Les \ivorrins, dont la Gonolto et la Civette peuvent nous donner une idée, se partagent en dix genres , savoir : (:>j)W'Jr<>p.>itii.nnoilemeut pins al!nng«< et moins haet. Il fiéqin nt.> los endroits humides, entre dans los lacs et les rivières, et paraît 30 0«P«lv PRS CAnNfVORRS. 'J'iiï m Cv.NuuAi.L-, l/J >le jjroDd, n'exister (luo ,l,,us l'tle do Bornéo. De Blaiavillo en a décrit le squelette dans son Odéom-uphie et j'ai donné quelques nouveaux détails à son égard dans la zoologie du vopgc de la lionHc, i:ïsog»iKj i/o de grand. ■iiiiCAir, (/C de gruiiU. ^Vuir li. 11. ; (iKMUî C.\\m¥.{Vivcrra. Linné). Co genre, M ,|inl est aujourd'hui circonscrit . a !]no iiien moimjt'p ('-i^ndup quo (élit qn'ii avait reçnn do Linm'.. n ne comprpnd nx Oslevyi'dp/iie, de lu Uvnilc. conscrit . a i i|UP dniix FAMILLE l)i:s VIVKHRIDÉS. 3, .'spèces authentiquos, l'une propre à l'Afrique ou la v-'-rilabl. Civette, l'autre particulière .. 1 nde et a quelques-unes de ses îles, c'est le Zibelh. Ces Animaux, qu'on a long^Cs „,- ondus en une seule espèce, n'ont été bien distingués l'un de l'autre que depuis os travaux do Buffon et de Daubenton. G. et F. Guvier les ont aussi étudiés avec soin Ces Viverra comptent parmi les plus grands Animaux de leur famille- ils ne dénassont CCS mola .es ne sont guère plus carnassières que celle des Cl.iens. Leur pelade est varié de . " et de banchâtre, et ils ont sur la ligne dorsale des poils un peu pi s°lon" q" 1 utres s.mulant une espèce de crinière. Ils répandent une forte odeur de musc et la subs l.nce dont cette odeur émane est assez abondante pour que l'on puiss" la recueini 'organe" q.u .a^„™t étant plus développé Ce. eux quedansauc^. autre Lerrin^rSi^iS: .omm" laTla fenSlo'''"" '" " '''''"°""""'^" '" "'^^"«^ '^ ^«^ ^-•'^''-' ^'-« >« '"aie .ommc dans la femelle, on remarque une fente longitudinale conduisant dans deux cavités qui semblent être un repli scrotal et dont l'orifice rappelle celui de certains herma- phrodites du sexe mule. L'intérieur en est plus ou moins velu , et il est percé d'une infinité de pores communiquant avec autant do follicules sécréteurs. La matière odorante .V est versée par ces derniers , et suivant l'Age (le l'Animal , son sexe ou l'époque de l'année, elle est plus ou moins abondante. Son odeur approche beaucoup de celle du musc; elle se répand avec la même facilité; elle a la même persistance, et à une certaine •listance elle est fort agréable. De tout temps commerce et l'on en ■. f.it u..^ , ''^"'^ substance odorante a été un objet do i'Kurope par la voie d'Alexandrie! Tx '°"'''^"'''" "" «»' f«""" Pendant longtemps à Sén.:.g I. et le relatifs des l-H '-' ^^^^"'^ '"'^ «" ''« ''«-"'"«'"«"t obtenue p r le abondance. """""'"'^ '''' ""''^^'P^' '"^''«" •'«"' fournie avec une égalo du zibe'th ioiircot™ e": e" :*; Mi.: r^r" "^ "^"''^''"^ '- ''-''''^ mont t.-ès-peu considérable peut co,m.n n qùer on o e . " '""'''"'" "^"' "" '^^^- ■nutière grasse. Cette sorte de domest.'cit irCi" tes e d'aiZ:" r"'' ""?"'' '" dans plusieurs parties de l'Afriaue infor.mnin. ? ' "^ •'•"''"'^■'' f* "" "sage habituel domesticité vé,ible Le car ir rn T f ; "'"'' "'"' '^ P'"'*^' ""«^ ''«P""'^ q»'"»« pormet pas autrement. ""''' '' ''^"''^"^ ''' ^'-"-"'^«^«^ '<« ce genre ne le On tient ces Animaux en caee et l'nn viHo i„„- ,, 1 ™«lroil, „„ „ l,to„ s„i„ „•. i„,ro,t„ „„;",",' * '"" '""'"■ ""^ ""' ™i"='- Ban, quoique, ■l«ta...nK.roodo,a„r' '""'"""'•"•' """•'■"■ »™'«l&, ™grae„..„l d'„„l„nl la i„„„i„! i>noi\B siir.iiirn'ii db h Cnmt griir.ii, nn(. 32 OIIDRE DES CARNIVORES. nourrios. Les màlos en sonl plus abondummeiit pourvus que les femelles, et pendant l'époque du rut, ils on ont encore davantage. L'analyse do la Civette a élA faite par M. Bonlron-Charlard. Cette substance, autrefois Irès-vantôe en médecine, n'est plus guère employée aujourd'hui que dans la parfumerie; c'est cependant un antispasmodique utile. Comme le musc, elle a une odeur très -persistante, et les peaux des Civettes ou des Zibeths en sont encore for- tement imprégnées après avoir séjourné longtemps dans les musées d'histoire naturelle; el- les communi(|uent aussi cette odeur aux objets environnants. Les Carnivores de ce genre ne sont pas très-rares dans les ménageries ; ils y conser- vent leur mauvais naturel. Ce sont des Animaux à demi- noclurnes , chez lesquels la colère est à pou près la seule diversion à une tristesse ha- bituelle. Quand on ne les dé- barrasse pas de leur matière musquée, ils en laissent quel- quefois tomber des fragments, et l'odeur qu'ils répandent ou qu'ils donnent à la cage dans laquelle on les retient captifs est très- intense. Elle augmente encore si on les ir.'.'te fréquemment. CiVETTK d'Afriquk {VivoTa Civetla, Liiir.é). Lrr Civette a sur un fond gris des bandes transversales étroites, parallèles entre elles sur les épaules, plus larges sur les côtés du corps et les cuisses, et quelquefois assez rappro bées ou contournées pour former des taches œillées; quatre ou cinq anneaux brun noir se remarquent sur sa queue, dont l'extrémité est entière- ment noire sur une longueur do six pouces. lîlSnilON DR II ClVKTIF, gldlll. n»l. * CivtvTTK u'Afiiiij.i, t 7 iIi! grasd, IM. W. ?n(1ant l'époquo itron-Chnrlnnl. ée aujourd'hui le musc, ell(3 :)nl encore for- naturelle; el- uent aussi celte Is environnants. Tes de ce genre rès- rares dans s ; ils y conser- vais naturel. Ce maux à demi- liez les(]uels la !u près la seule le tristesse lia- id on ne les dé- de leur matière in laissent quel- r des fragments, Is répandent ou à la cage dans s retient captifs gris des bandes 1 côtés du corps taches œillées; lité est entière- T onDHE f)F,S CAnMVORES. iiii.iTiiiiicni |> lli''., iH [rcnil.llll 1'/ ■ ,1 r M I^ inl f'i 11; .ï '< I ,, 'lilli-, <,l>tllllii' il- tint»' .'■ti.flis on siiiil ciici.t' I - ; i|'tMst noiro, sauf A la U'vro suiu-ricurc , (|ui est hlanchc; la crinii-rc thnsain ost plus forto i|um ilioy. It le polagc* est en général plus dur. Le cor|)s u environ 0,46. Les arriéro- molnircs do la (livottc d'Afriiiuo sont plus fortos que collos du Zil)cth; sos carnassit'-ros infé- ricuro et supôrieuro sont un peu diffônMitos, étant plus tuiiercuicuscs , et sou huinorus a un trou sus-oond.viiou (|ui inan(|ut' à IVspècc indienne. CiVKTTK DK i.'Inoi; {Viform Zibvllin , Linné). Lq Zihelli, qu'il serait possililo de séparer coniino sous-gonre de l'espèce africaine dont il vient d'Atre question , est d'une dimension un peu moindre. Sa crlnièro est rudinientaire et son pelage est moins touffu. Il a le corps presque généralement couvert (l(! taches noires, petites et rondes, disposées sur un fond gris Icint do l)run dans (]uel(iHes parties. Huit ou dix anneaux l)run noir couvrent sa queue dont l'e\tréniité est noire , mais sur une longueur de deux pouces seulement. Il a sous les yeux uno tache blanche et le museau est gris. Lo devant du cou ost blanc avec (juatre barres noires (/)/. AT). Les Zilieths ont la (|ueue comprimée et naturellement un peu recourbée en dessous, ce qui rend sa flexion en dessus à peu près impossible. Ch^sk lit '/mure, 1/2 lïc jn.ii'l lli\TiTiii\ m /infiii, arnr.rt. nn'. On trouve des Zibetbs à Sumatra, à Hornéo, à Célèiies et à Amboine; il y en a aussi sur certains points de l'Inde confinentalo. M. Grav considère ces dorniers comme différents de ceux des îles; et, en effet, le fond de leur pelage est plus fiuive et leur taille est un peu plus grande. Il leur réserve le nom de Virerm Zibetfia, donnant il ceux de Sumatra, etc., le nom de Viverrn Tangalunga. Gknrk GENKTTE {GcnplUt, (1. (\\\\\). Les (Jenettes, dont une espèce vit en Kurope oii elle est l'unique représentant de la famille des Viverridés, sont des Animaux assez analogues aux Fouines et aux Chats par leurs allures et par leurs habitudes, mais plus élancés que ceux- ci, et plus élégants (juc les Fouines. Leur museau est fin comme leur corps; leur pelage mou- cheté; leur queue annelée. Ils répandent une odeur musquée provenant d'un appareil sécréteur particulier placé, comme celui des Zibeths et des Civettes, sous les organes de la reproduc- tion, mais moins développé (pie chez ces Animaux. Leurs ongles sont à demi rétractiles, (^t leurs dents molaires, au nombre de §, tiennent le milieu entre celles des Viverridés insecti- vores et omnivores. lios deux tuberculeuses supérieures et la tuberculeuse inférieure y ont des dimensions médiocres; celles-là sont plus largos que longues; celle-ci est arrondie; lo talon de la carnassière su|)érieure est antéro-interne , et celui de la carnassière inférieure placé un arrière des trois pointes du lobe antérieur. Il y a plusieurs espèces dans ce genre : elles sont de l'Europe, de l'Afrique, de l'Asie ou de quelques-unes de ses îles et même de Madagascar. Toutes vivent de proie; mais comme elles no sont pas aussi {grosses que le Chat sauvage et (|ue leurs proportions sont moins robustes, li« I'a:\tu', 5 'I il t ii 34 oiihnn iii'.s (;\ii\i\(H\Ks. «•Ilus irutliii|iieiil i|iii; ili> pclils Viiitiiaux. Kllcs iiiiiiigi'iit iiussi dos (pufri, <;( diiiis rorluins eus lies Insoctos. Lours liMliittidoH .sont on Ki^iir>riil iidcUiiiu'h. ('.<>II(ii trouvent l'ocrasion, et sai^niMil les Nolaillcs iHininitt lo font les IMartos et li's Putois. |,our peau, ijiioiipx' moins ciniiloyôcj i|uo tcilL' du eus Animaux, ost copondant fort t'l('Kant(! , et l'on pont vn fiuro des fourrures d'un aspect fort Kn'fioux. Plusieurs parties de la Franre, prineipalemtiul les environs de Perpifjrnan, en fournissont un assex Krand noirdire. La (iKNKTTK VM.r.AiRK {Oeiwtlti l'ulf/nris) , i|ue liinné confondait avec quelques autres sous lo nom de Vîrrrra Gvnclln , est répandue dans une partie de l'Europe occid Hul'fon n'a coinuie que fort lard , n'esl pas rare tians certaines parties de la Franc)!, mais on ne la tne qu'accid(>nlellemenl dans beaucoup d'autres, et il est un bon nombre de nos dé|iartements )|ui ne la possèdent pas du tout, tels sont |ilus i)arliculièremenl ceux ipii sont situés au nord de la Loire (/if. VIV). Voici la liste des départements oîi elle nous est connue : Vinnue, Deux-Hèvres, Clliarento-Inférienre, (iironde (dans le Médoc), Loiret (au parc de la Source, près Orléans), Rlu^ne (auprès de L>on; cette observation remonte à la fin du dernier siècle), Vaucluse, llaute-liOire, \vevroii, (iard, Hérault, Aude, I\vrénées-Orientales, Hauto-Garonne et Hautes-Pyrénées. Il y a, dans le Nord de l'Africpie, depuis la région de l'Atlas jusipiVu l'^fiypte ef.assure-l-on, dans une partie de la Turquie d'Asie, des (lenettes fort semblables à celle-là, ou dont le fond du pelaf^e est simpleniehl un jieu plus fauve. F. (luvier a donné à celles de l'Algérie li» nom spéciflquo de Gcncltn Afra. La (îknf.tti; nr S É .\ f: <; ai. {Gonvltn Scnogalemin, F. C.uv.) n'est guère plus facile ii distinguer de la niMre. An coniraire, la coloration extérieure fournit de meilleures indications pour en séparer : La (Jknettk d'Aiivssimk {(lenctin Abyssinien du I). Huppel); la (iKNKTTi; Fi^ii.im; {Gonelld Feli)i(i) , décrite par TlMud)erg, et propre à l'Afrique australe; la (iKM/riK \\i Fkrna\do-Po {(jciiclln Pucii.sis , Waterbouse, ou \ ircrra flcncltoidcs , Temminck); la (îRNKTTK Tir.niNE {Gcnctla 2'(V//7/(rt), signalée par Vormaer et Scbrelter, d'après des exem- plaires pris au Cap, et la (Iknf.ttk Paiioink {(icnottn l'firdiiui , Is. Geoffr.), (|ui est de la Sénégambie. Chez ces deux dernières, (p\i sont d'ailleurs difliciles à séparer l'une do l'autre, les taches des lianes sont plus grandes (pie chez les |)récédentes, arrondies, et pour la plupart marquées de fauve à leur milieu. La Gfnktte ok i.'Indi; {(ienrila liiilicn), (pi'on a successivement appelée Vivcrra Imlicn, I. ilaassc, V. Pallida, Genella Mn/acrensis, G. Manillensis, etc.,conqn'end plusieurs variétés, peut-être mémo plusieurs espèces véritaltlos ; ce qui est plus certain , c'est qu'elle occupe une grande partie de l'Asie méridionale! et plusii-urs de ses îles telles (pie Ceylan, Java, Luçon,etc. Klle a le pelage (dus foncé (pie celui des (lenettes ordinaires, et resseml)l(! jusqu'à un certain point {.a Zibeth. Ses taches sont plus petites, d'une teinte brune, ponctiformes et nombreuses sur les flancs. A mesure ipi'on les examine plus près de la ligne dorsale, ces séries deviennent plus confluentes, et sur le dos elles sont disposées en bandes longitudinales; on peut compter cinq de ces lignes qui sont bien évidentes, et, de chaque c; ia qnuuo \ 13 i ; \M m; riuMi- KAMllJ.J': DKS VIVKItlUDÉS. 35- (■st rousisi', inaniuéo faihloinoiit d'iiiinoaux noirâtres; elle ost moins longue ijuo ccIIp ,ivs autres (îonolles. cl le corps est plus élevé surjainhes. I i I \ r m !■ • i \ f . ( '1 ili' sniM'I. La FossHiio, (jui pourrait devenir le Ivpe (rune section particulière, est du petit nombre des Animaux appartenant à la même tribu ou à celle des Manyonstes, ijui représentent à Mada- gascar, la ^iraiiile division des Mammifères carnivores. Sauf la Fossane, aucun de ces \nimaux ne r(,'nlre exactement dans les jtein'es, appartenant au mémo ordre, (pii vivent diujs rAfri(|ue ou dans rinde. liCs autres «larnivores connus à Madagascar sont les suivaiUs : Cryptoprocle, Kuplere, Ath.vlax, (ialidies et (ialididis. On voit que sans être aussi différents des aulres Carnivores ipie les l.enunidés de Madagascar le sont des autres l»rimates de leur propre famille, ces Animaux n'eu sont pas moins (rès-faciles à distinj,'U(u- connne espèces do ceux de l'Asie ou de TMiiilue. (ilCNUE LI.\SA\(; {iinsaufj, S. Muller). l-es Linsang sont voisins des (ienettes; mais leurs molaires ont des pointes jilus relevées que celles de ces Animaux. Ce caractère, (|ui indi(iue(ies habitudes plus insectivores, les a fait nonnner également l'nimodon , c'est-à-dire dents en scie. On en connaît deux es|)èces. 1-e Li.Nswo (iRi:;i,r, {/Jimiif/ gracilis , Muil. ) a de grandes taches sur le dos, (jui so confondeid avec, la première rangée de celles des lianes; une seconde série de ces dernières reste parfaitement isolée; les mendn'es sont manjués de (|ueli|ues taches; la (pieue a huit aimeaux bruns. Le fond du pelage (>st fauve claii'. Cet Animal est d(^ la in'es(iu'ile de Malacca. Le LiNs\N(, l' AiinMoidiir ( Lin-mn'f pardicolov) eu le l'rinw/iin. purt/iruhjr de M. Hndgson habile la ré-ion du Xépaul; les taches do ses Aancs ne se confondent pas avec If ■A i 36 onDHi-; i)i;s (;\hm\oiu;s. los baiiilps dorsales, el il y on a trois rangées au lieu de deux, l^e fond du [iclagc est (''y;alemcnt fauve. (iE.MUi PAHADOM UK {Pamdoxums , F. Cuv. ). Le nom de ces Animaux sigiiilie qu'ils ont la queue sinfîulière ou paradoxale; il leur a été imposé jiar F. (luvier, après l'examon d'un exemplaire vivant chez lequel elle élait constamment em'oulée et maintenue du même eût»', mais les Paradoxures peuvent donner à leur queue la même moliilité (|ue les Sajous donnent à la leur; et sans ôtrc aussi prenante que celle du Kinkajou, elle jimit ce[)endant de la possibilité de s'em'ouler autour les corps; toutefois, elle n'est dénudée sur aucun point de sa lonj;u(!ur et elle no sert point à saisir. \ ce caractère, dont l'importance est d'ailleurs assez secondaire, les Paradoxures en jiiijfnent plusieurs autres : leurs ongles sont crochus et à demi rétractiies; leurs dents nm- laires ont des tubercules souvent très-émoussés, et sont ajipropriées à un régime de plus Hii plus onniivore; enfin ils ont, entre l'anus el les organes reproducteurs, un sillon simple (lu double (jui représente, mais avec un (iéveloppeuient beaucoup moindre, la [loche odoranic lies Civettes el des Genettes. ■J/:) ili' ^lllml. l.inM II IMM> m l'MMMiMiii l'm cm >► , ;i'i-li(l. h'il. Les Paradoxures vivent dans l'Inde et dans queliiuos-unes de ses ties, Ce sont des Animaux à [leu i>rès gros comme des Chats, mais à corps et à nuiseau plus allongé. Ils vivent sur les arbres, font la chasse aux petits Quadrupèdes, mangent aussi des substances végétales, et leur pelage, uslan, oîi on le nomme i|ne|(]uelois l'oiigouiir , Marie (les juilmievs, etc. Hulfon en a figuré un exenqilnire qu'il avait vu vivant à la foire de Saiut-Cermain , en 1772; mais, par erreur, lu planche gravée i|u'il en a publiée porte lo titre de GeneHe de France. Pallas en a décrit un antre, et, par ;illusion à la , gnm|ieur, «lui fait la chasse aux petits Ouadrupèdes ot aux Oiseaux; il peut aussi se nourrir d'onifs et de fruits; son cara<'tère n'est jias tros-sauvage. Le Pauadoxi m; mi sani; a {l'avndoximin nuimnga) , iju'on nommait autrefois Mn'rvo mimiigo. est le l'ntoin rajjr- de ri„d,- do linrioii et le CIml sauvago à bandes noires d(> Sonnerai. Il est commun dans plusieurs des (les de la Sonde : princii.ahMiient à Java, à Timor, à Hornéo, à Sumatra; on le rencontre iuissi dans la ijresiiu'îh! de Malacca. Il diffère assez peu du précédent , mais assez cependant pour qu'on le regarde comme étant une espèce distincte. U Paradomirc préhensile de (piehpies auteurs, et en particulier celui d'Hardwicke, en est une vari('té constante, originaire de l'île do Java. Il faut en rapfirocher les espèi ; s suivantes ; l'AM.\i)oxi;iir; j.i-.lc.opk {Parfidoxiiriis /euroims, O'fiiliiv), de l'Inde continentale ; I»MiAi)oxiMih: no\i)Ai\ (rnrado.riirm liondor), ipie Itlainville a décrit sous le nom d(; Mvinra Uomlnr. Il est du Bengale et du ^épaul. I» Ml A DO XI m: Di-s Pn II. II. PI m: s {Paradoxurus Philippensis . Temminck). PAUAnoxcHK sovKix {PinYido.ninis selosits , llomhron el Jac.piinot^, d(- Céivnn. PvHvnoxniK ckint (Panido.rnrns sli(f,n/ilir!,>i , 'l'euimiuckK di- lînnu'M l.p P\n\nnM liF. i.oni. (/',7,w/o,n/n« mnm,, F. Cuvier) , établi sur un jemw^ oxem- 38 1>1 oiiDRK DKs cvinnonKs. liliiiro i|iii a fnil autrefois |iailio des collections do Séha, est l'une des espèces du même «enre au sujet des(|uelles la science attend (encore des explications. Son peiajii>, (jui est d'un fa\ne doré uuifornie, a peut-cHro c'ti) décoloré par suilo de son lony séjour dans l'esprit dts vin, et sa patrie, ((u'on suppose; être Ceviini, est restée jusepi'à ce jour incertaine. M. (irav le resardo connue ('tant lu Vircrru Cci/hiiiica de Pallas, et il le réunit en même temps au Prirn- r((u-iinin Pliilip/wiinis (h'^l, Teniniinck; mais cette association ne nous juiraît pas démontrée. Le Paradoxure de (leylan, (pii! l'on voit iui Musée britamiiciuc, est d'uu roux plus l'oncé ipie celui décrit par F. Cuvier, C i n \ itn \ I m >M si.ti r , lu tli' i;i\ U'I. „i 1 ) 'M •: 2. Le K'eiiro P\(il M \ de M. (iray ou Aiiihliudoii de W. Jourdan rt'Uiiit «pielipies espèces de Paradoxures dont les dents molaires sont plus (''paiss(!s et ont leurs tuliercidos (Micore jilus énioussés que celles dont nous venons de parler, dette disposition est surtout évidente dans leur avant-dornière niulaire supérieure et dans l'intérieure; t|Uoiiiue celle-ci réponde à la carnassière, sa forme diffère peu de celle de la vraie lulierculeuse. Le 1V\I! ADoxuiiK i.KLcoMVsr \\ {Parftdojiinis Icuroitii/nta.r, (iray), ipii répond à Wiinbliodun (lord do M. ,Iourilan, est pres(pie enlièreuicnl d'un brun i'auvo doré. Il lialnte les îles de Sumatra et de liornéo. On peut aussi placer dans la mémo division : Le l'An ADOxi, KK masqi''- {P(irtidu.vi(nis Itirvalus, (iray), (pii est fauve sale, avec une tache lilanclie sous ['(v'û et une bande do même couleur sur lo milieu do la tête. Cette espèce habite la réj^ion liimalayenne. liO Pahadoxiiu; \ ruois w.wnv.s {Paradoxiiviis Iririrgaliis, {'tii\\) a le pelage brun avoo trois bandes uoires incomplètes sur le dos. Sa fari^ est noire. Il est de ,f,iva l't de Sumatra, oii il fréquente les monta;;nes. Le Paiiadoxi m; ni; (liiA\ {P(iradoj'iti%',s (ira;//, IJennett) a la bande du ne/, moins distincte ipie le Mas(|ué et lo polajio «ris enfumé, (l'est, comme lui. nu Animal du \'ép;iul. il paraît en même temps voisin du Paradoxure doré- di» V. (luvier, et M. 'l'cinmim k le réunit au Paiiiduxure masipu'. ;ijn>i Poradd.runis lnni(jr:r et ^'ifnl(U-s>s. rnilM.K DKS MVI'.IIIUDKS. liiie autre Pspèroostlo l»AiiA„0M,u.: n •(>'(; n.n v ^/'«mA,r»m* 07,7%/) .1.' (.•■Ile csptVc ost ésal(«nu'iit asiiiti(|ni-. .(iliNRK HÉMKiAI.K {/fi'»iif/fdu.i, ioimhm). fl a lie l'analogie avec les Paradnxiiivs cl avec les IJnsaii-s, mais ses dents molaires sont prosfiuc aussi omnivores que chez les premiers de ces Animanx, tandis (|uo celles des seconds sont très-insectivores; les trois dernières molaires supi'riuures sont èlarsiies et elles ont (piel(|ne M. Kniser. «^ Dors I, ' Il I-' M 1 1; u.K, sniii'l. nu' Ti' f !■ h' Kl' M II, »i.F, l/> il,' (rrnnil losseml.lancc avec celles des Otocyon; la carnassière inf.'.rif.ire a un lalon consi.léral.ie .-t ses pon.les antérieures sont surbaissées; la tnl.Mrulonse de la mê.ne mAchoire est pr..n„rtii.n- Mell(Mnent plus forte que cl.ez les autres Viverri.lés ; la ,p,oue n'est pas prenante Llli:M.r.A,.K ZKniu:: (//c,«/i7«/".9 ^"/'/v,. Jourdan) , ,p,e M. S. Muiler appelle Virorra •loxmes et des Ln.sangs, mais plus semhial.le à ..euv-ci par sou n.ode de coloration ues espèces ulcs encore )ul évidente •i réponde à ne/ moins II Népaul. il ck le l'éunit yAvi l.'ÉMIl, -.1 K ziHHi , 1/(1 rt,. Bi Vdllll I :l M 1 ri 10 Il (!Sl failVO, lUtH' (HII)HK l>i:s CMJMNOIIKS. tics hiiri'cs l(iii;.MlU(liiinl(!s sur la UMc et sur les cnliVs du cou ; il ci\ a auss (îo Iraiisvcrsalcs depuis l"(icci|Mil jusiiu'à la (.ronpo; la i)rciiiicrc partie de sa (jucuc est lucoin- pUHcniciil aiuieléc; le rcslc est liruii luiirAli'c. Sou corps a 0,12 cl sa ijucue 0,:iO. Cet Auinial paraît u'cxistcr que daus l'île do Honiûo. (ÎICMAK ElPLkMK [lùiplcirs). M. Do.vère a ctalili sons ce nom, mais en le raufieant parmi les Insectivores, un «enrc ipicje rcfiarde, avec de hiaiuville, comme devant Atro (ilacô parmi les Carnivores viverridés. Il est diffitiurade , peiiladactylo, nssoz élanct^ dans ses formes, iiuoique lias sur Jambes. e| pourvu tl'uue (lueue un peu plus loucuo ipie la moitié du corps. EiiMiiiK m; (ioi-nor, I ;.'> i|i> sniml, l/Animal tvpe de ce ponre est l'Ei i'i.i:iii: \)v. fiornoT {lùipUves Oondoli! , Hoyère . V. mime le Crypioproctc, il est de Madapiscar, et ou ne le connaît de même ijue par un s mi! l'Nemplaire ipii n'est pas adulte. Cet exemplaire a été rapporté par M. .Iules Coudot. Ciiwr II hF\i- hi É ■ i:i l'i r lu: iiB OoriioT, Biaml nul Son ciâi.e se rapproi lii- di' lolui des (ieneties par la forme ^éuéiale, niais il est plus ainpio f I ; il on a aussi icuc <.'st incoiii- ou l(^ l'aiijicniit •vaut <^tro placi! aiici'" dans ses 110 la innilié du ■■'■%': # ^ri» |U(! liai' un s'iil [J(tU(li)t. in s I ^ II): s i MU MU, ((riinil iml i's( [lias aiiiplo r wiiLM'i iH-s \ i\i:iinii)Ks. 41 ilaiis la ivKioii iH'fUpW) par 1(3 et'rvoau , et la face est plus cfliléc. On \ coiiiplo, ouliv les incisives et les canines, en iinnilire onlinairc, -; nifilfiires, mais il piiraîl revliiin ipi'avec l'A;;!' il en aurait paru une de plus i\ cliaipii- niiV-lioire. La riiMUiiènic molaire inférieure est une carnassière assez semlilalde. dans ses ()riiieipales parlicularités, à ce (jue l'on voit dans certains carnivores, priiici|)alement dans les Cenettes, et il est proliablo (\\io la dent ipii vient après elle dans la luAchoire d(!s adultes est une tuherculeuse, Los autres molaires ont è,!,'alemoiit luio fin-ino assez particulièn', mais (pii ne contredit pas les affinités ipio ikmis attrihuons à cet Animal, et ip» , tout eu indiquant une tendanco insectivore dans le réffinio, ne nous seinlile pas autoriser, non plus cpie les antres caractères zoolo^'iipios . le classoment de l'Kuplèn! dans l'ordre des Insectivores véritatdes. L'Kuplère de (loiidol e^l lirun fauve en dessus, plus pAli- en dessons on même bJanc cendré. I ne li'^ne noire transversale passi- an-dtissus de ses é|i;iul(is; sa tailh;, lorsqu'il est Milulle, doit approcher d(! celle du I>utois. Son pela);e est plus serré et plus en lionrre. (iKMUO \AM)I\II<; {\(iwliiu(i. Cm). Tormo générale (les Paradoxuros mais plus élé'^finte; molaires if; l.vs deux lu- liercnleuses su|)érienres plus [letiles ainsi (p>e rinférieure ; la carnassièro inférieure a deux ailes Irancliantos on avant ot »in lalon postérieur assez court. Ses deux ailes rappellent assez liien celles de la même dent chez les Chats, mais la seconde l'st plus épaisse ol le lalon (pii la suit lui donne aussi des l'ana- logie avec celle dos Mustélins. l.eN.wniMi; \ i)i;i x maiioii-s {Nfimlinio hii)olala,(]rt[\), qui a re(;n aussi le nom de Paradoxnre d'Hainiltmi , est la mémo espèce (pie M. Tonuninck avait plus anciennement décrite sous la désignation do Pnradonirm hiiiolnta.i , dans ses Monoprnphios de Mammo- logie. C'est un joli Animal à polago doux, hrun piqueté, à taches dorsales noires, et dont le cou est maniué par deux raies do la même couleur; sa quone est anufdéo. Il a la taillo d'une Cenelte, est «rimpour, ot ses onjjh.s sont à demi rétractilos. Sa patrie est l'Ile de Fernando- l*i\ ot la cùto (\(\ (iuinée. (ilCMlic CHYPTOPHOCTE (Cwtoprocto, WmwH). M. Telfair, résidant à Maurice (ll(! de Franco) , avait reçu .le la |i;irtie sud de Madaf^ascnr lU! Mammifère d'une espcro fort sin- j;nli(''re, (ju'il onvova à la Société zoolo;ii(pie d(! Londres, et dont feu M. nennett fit, oi; (.S:j:5, un ficnro particulier sous le nom qu'on vient de lire. Co Cryptoprocto est un Carni'- vore oxiériouromont assez seml.lahlo aux Félis; co «pii est d'autant plus curieux, a|)i)|i|ivs(î |)nst-nrl)itair(' assez rnanpiée. De même ipie dans les Viverriiis, el contrairemeiit à ('(Miui a lieu chez les Manf,'ousU)s, l'apopliyso orliitaire de l'os zyjromaliipie est presipio nulle. La den- lilion est encore incomplète; c'est un mélan^re de celle de l'adull(> et du jeuni* )1j,'e. J'en ai donné la description dans un article du Diclminnivc iiiiircrsvl d'Ilixtoin' iiatiircllc , I. IX, p. 1.35, et elloost représentée dans VOntrof/mp/iic. Los molaires do lait y sont au nombre de i; comme dans les autres Mverridés; la carnassière inférieure n'a (pi'un faillie talon postérieur, ce (pii est en rapport avec les inslincls carnassiers de cette espèce. ^% tutiv^'-i Cm r . ornciirt rpnnr.r, l'7 ili' snml. Jlennetl s'était denianll(! dûhoucliiMit les doux toinliiils des Kliiiidosodomiitcs, DotouH les Viiimiuix )iiiim<:aiiis, I.' Ilassaiis rsl le seul .pii siM-approrlir aillant des Viv.'rrins et des Maii^'oiistcs. cl il claMit pour ainsi diro uni) tninsilion entre ces deux trilms. Ou n'en connaît (|ii'iiiie seule cs[ièce. C'est le Bassamis iiusk [llamiris ii^^hiln , Liclitcnslciii) , Mir lequel nous avons donné de nouveaux détails dans la partie /ooloni(|ue du voyage de la lUnùlr. 1! a de la lessemhlance avec le Marte, et plus encore avec la (ieneltc. Il est |,'ris ftuivo sur tout li- corps et sa i|ueue est iiianiuée de liuil amicaux iioinUres incoiiiplcts, *■ .oi. Sn./.. "^: >.- ■• \\ ; -lit* ■ ¥ .'^^.--rl—.ZV^H'^-'' ' ~~~ r As> \ nr> m >r , ( I', .],. ti-tnuK Ce Carnassier liahite le Mexique et la Californie. Au mois d'.nril iHôi, la iiiéiia-erie de {eycnt's-Park, à Londres, en possédait un exemplaire. ime celui dei TIUI5U DKs MANCUISTLNS Les Mangoustes {:\l(!»gi,i,li,iri) , ^n ont pour t.vpe ricliiieunion ou Hat de Pharaon, sont .les Carnivores d'assez petite taill<-, lias sur jambes, vifs, rasant pour ainsi dire le sol lors- qu'ils mardient. Le corps et la (|ueuo de ces Animaux sont alloiif-és, et le\ir pelage, en général soveux , a l'apparence ti(|ueiée, ce (jui résulte de la présence sur la plupan'cles poils d'anneaux différemment colorés. Leurs doigts, .|ui ont des griffes plus ou moins lon- gues, mais nou rétractiles, sont en général au iiomlire de cin(| en avant et en arrière. Chez qiicl.jues .>spèc:'S il n'y eu a (pie .jualre en arrière, ou même aux deux paires de iiiemhros. Les Mangustins n'ont pas rinlclligcnce Irès-dé'veloppi'c el leur cerveau e^l peu volumineux quoique assez alloniié'. ' Leur irAne est remaïqn.ilije pdi- j,. u;fnn,\ ,\ eveloppeiiieiit apophyses po>t-nrbitaires - -à il 44 OUDMK DKS (:\n\|\(>|IKS. iiiférii'iii'cs t'I sii|ii'iii>urt's, riui iicimnt iik^iikî (Mro asHc/, «l'aiiilKN |Miiir se icJDiiiiIro (>l comiili't.T iiiiisi lt> (((ich" lins (irliilt's; les iiit^iucs ii|iii|.|iy.s(,'.s sont iiii toulniirc riiiliiiiciitiiiivs m milles vUtu los VIvoiTliis. Il y u 3 ou plus liiiliitucllfiiuHil ;i imtliiin's; lo (iiloii de la ciinuissicic siiiiéiicun! est IriiiiiKiilaiiv cl aiiIrro-iiilcnÉf; lus iloux aiTii'ri'-niolain's i|ui suivent sont |)lus larges i|»(> ItiriKues; la caniassiùre iiifénenre a liiiis imiatcs en avant el , eu an'ière. un talon |ieu cou- sidûrahlf; la luherculeuso do la nu^nie un\(lioire est en «éuéral iiTéKulii'ieiiient (inadiilatére, l,os (ulK'irules (|u"on lenianjue à la suil'aco des dents nu)laires des Man«oust()s sont assez rolovés et ils judi<|U(>ul une tendance hieu nianiuée vers le régime insectivore. Kii effet, i|uini|ue ces Animaux uianKenI de la chair, ils aiment aussi les lusectes ; les o'uls constituent t'tiale- nient une partie importante de leur alimentation. l-es Miuigoustes ont l'intestin pourvu d'un petit c.ecnni, el lem- anus s'ouvre au milieu d'une |)l/i(|U(' circulaire composée d'un «rand nondire de follicules sccréleurs rpii n'pandenl une odeur iiuis((uée. Cu» Animaux sont ù domi-nocluruos. Leurs nombreuses espèces sont répandues en Mri.iuo, dans los parties méridionales de l'\sii«, dans plusieurs des (les de la Soiid(; el à Madagascar; (ui en a siy:nalé une dans li; midi de l'Kspatçne, mais elle t'st (encore peu connue, on peut ml^me dire douteuse. Nous ou repurlorous sous le nom de Mangouste de Widilrington, qui lui a été imposé par M, (ira.v. La considération du nomhre des doigts, celle de la nudité plus ou moins entendue des pieds, la fornude dos dents luoluires, l'apparonce générale du corps ont permis d'élalilir plusieurs genres iiurmi les Animaux de cotte trihu. \ous les énuuiéreroiis successivement sous les noms de .V«(7frt/c, JMcuyah-, Cyiiidin, Maiif/nnxir (svnonyme iYlcItiwniiHiii, llir- jimlen, etc.) et aitidk's: cos derniéros, (|ui ne vivent i|u"à Madagascar, compronnont plusieurs subdivisions. (iK.MUv SI HillATK (iV/- riaifu, Dosm.). Ce genre, (pii répond à e(!lui dos Wiyzwna d'Illiger, comprend une espèce de Mangouste dont les pieds ont (|ualre doigts on avant aussi bien (ju'en arrière, dont les ongles sont longs , le mu- seau effilé et les molaires au nondiro de }, /invtis, (»'(iilby). Doigts au nombre de cin(| aux pieds de devaid et de (luatre seulement à cm , d,. denière. C'est l.> même caractère qui avait aussi comluil M. Ls. Ceolïroy à établir ce genre et ù lui donner le nom de Ci/iioims, signiljanl fiieds de Ciiieii. Les molaires dos Cynictis sont au nouibro de l. Gomme les Suricates et les «déogales, les Cynictis sont \lncains. On en connaît trois .>u quatre espèces. Le Cynictis a pinckai: {Ci/iiirlin iwnirillalus) , (jur (i. Cuvier a le premier signalé sous le nom i\'//,rpr>.l,'ii /H.iiirillohi , est aussi la Mfnif/imlv de l.n'inllnnl (\. Smilli) et le Vynklio dcStccanim: de M. 0'(;il|.y. (:'e,i nu |„iit Aiiimal U M ;:iaci(ux, à p..|ag.> roux i.une I'\MILLK DKS VINKIiniDI'S. m cl ('t)iii|i|('ti'r iill liiillt's i:|i<'/ icic su|n'Ti<'uro •lus liirRcs i|ut> aldii jirii COU' I (|llrll||'ililt(''t'C, lies sont (issp/, effet, (|iii)ii|iir stilut'iil c'tiiili.'- ivi'e (111 iiiilicii (jni n'paiiileiil s cspùcos SOlll (les Mrs lie lu l'Ile esl (Mii'ui'e Miiiigouste lie i enleiiiliie îles ;rinis dVtiililir uccessiveineiil u'UiiKm , //('/■- iieiil plusieius 46 t sous le niiin Ile imir et des il queue (►,20. iiiiiiît trois ou Siiiilir) cl II' Me ntiix laihe fdililemt'iil liijiiité, ilout les lluiics imssuiit iiii fauve IdaiieliAtre e| ijoiil la i|ueuo liioii fouriiio esl lenniiiée de lilain'; elle a (►,2.'> et le coips (>,.»:». Le coi'iis n'est pas aussi hos que eejui dt'S MaiiKoiisles ordinaires et il esl iiinjns allongé. Ce Cynielis vit dans les |iarties eeiilrales de l'\fri.|ue. Le vovaKour franeais llelalande esl un des premiers i|iii l'en ail ra|i|H.il.'. Le CyiiicHà O'dilhij de M. Siiiitli [luriitl iMre de la iii^iiie e^pèee, CVMiciis ( ustïAii, I/O if granU. Les nii'inos cnruclèros gt5aéri(iues so retrouvent dans lo Cïmctis mkl.wi iii: [Cyiiiclis iiielditiim , Martin) , mais avec un pL-lagc presque liai et du noir au bout de la queue au lieu de hiaiic. (lelui-ci est de Sierra Leone. i\l. A. Smilli domie la figure el la doscript'on d'un Cyiiiclis, moins dil'IiVeiit du IV'iiieillé, sous II' nom de Ci/iiirlis Irpliirns. (IKMIK \l.\\(i(H STK {MuiKjmla, (i. (Juv.). Les Mangoustes sont des Animaux do rAlrii|iie ou de l'Asie méridionale, à corps et queue incsque toujours foil allongés, idiis ou moins lias sur jambes, ayant le pelage fortement tiqueté el dont les dents molaires, au iiom- hre (le '-' ou de -. ont leur couroime émmissée PfMlItnx 11,- )Iivr,ni;iF Cl^ M>n\i- i, i. r Mtsr,,nt \nimal avait -luatn. panrs .!.■ n.an.ell.vs, ,lont trois ventrales ,4 u.,e p,.,.torale. Il avait, .nmune les autres Manyuslms .pn^ j ai |.u ...vannn.T au moment ,le leur m.,rt, u.u, pla.p.e crvpteus<> autour .1.' I anus, et sur eette pla.iuo .léboucliaient les oriliees .les .huix p.-tites po.'lies o.loranfs .■s pro,,ortmns .lu crps .les Alan^^oustes, la .lislrihulion ,1e leurs couUmu's . vW., p..r- meitenl -letabhr plusieurs .livisions parmi les n.m.breusos espèces .,ui rentrent .lans ce 1. Les le 11 M.;, miks (Mmwma , ls. (leolïr.) ont la partie .lémuDe .lu lars.. n .lu carpe nun.s l.,ngne ma.s plus iar,.- .,ue les autres «ausousles; l..ur pouce e.t plus rel.l.! et leur .. agc Plu.o .lace .,ue ti.,u,.té; elles sont aussi ,„uins bass.. sur ja„U>es. ().. ne l.-s ohs..rve '|u. .la s 1 Afn.jue mterlrop.cale; il n'est pas certain .,u'il v en ait plus .l'une esp.'-ce. 'I' a la plus ,ran.le partie ,1." sa .|ueu.. est blanchâtre. Le .-orps à 0,10 de lon^ ..f la .|u,.ne 51.» M. (M- s II- I PC Kl t. IIIIMIIIK, l/li il,. j,|iiii,| l/lciiNiu M ,,.. VUU.SCKN r. [Icluicunua alln.cn,.^ ls. (ieolTr.) esl établi., sur r..xa,neii .1,. uel. ues individus ori.inauvs ,1e Don.ola ou .lu Sennaar. .,u.. plnsi.irs aubMirs n.: sa., 1- ,. 1 ..SP..CO precleiite. La tdn„. ,iis.. .,.. |. „,, ,, ,,„,„,„ ,,, „ .,..,^ ,„ . „,„^, ^^^^■;;;;î ^ jL l'elers a retrouv.^ le genre Iclineumie à la Mo^ambi.,ue : on le rencontre aus.i à l'oil- II; MM IVUM s ,( Tcminiua Maiiiciii (liuisi.iuiii.iM ,„,„... !,i n.ml.re'!. r.lU Iv„-- rAMILLM DKS Vl\ KnitlDI^lS. 47 ClHSK IIF M»NC,OI'STF. IcHiriMov , | 2 il,. gmn:l, iivpc ;uhvsn(\ On lui a aussi atlriluK' Hissait on on 2. I.cs fcUMUMONS ont I.' coi'i.s plus lonfi', plus sui'i)aiss6 ot lour quoun nllonsi'o so tcr- niino par iiii pinceau noiràlrc; \om ppla-c osl fortomont lif|uetc. LVsp.'..-.. la plus andonncmont connuo os( la M ANr.oi'STK iciinkimon ( 1/rt«,y;/.9<.< ÙV/z/w- ?«»«), 'I""t '1 est .hyù .lucstiou dans irôro.loto, ot qui vit surtout on É-vpl... Son pela-e est brun r.>nssAtr(., finement ti.iuH.'- .k- f,,;^ sur tout l« corps ot sur uouo, «lui so lormiuo par un potit houqu.a noir; ses patios sont .l'une nuanco un fmu plus foncée quo lo corps (k'iui-ci a 0,10 ol la qnouo 0,-15. " [/Icinioumon lialiito la n'-^ion du Ml. ("/osl un \nimal assozôducalilo ot que l'on tient souvent dans une es|ièco de doniosMcité pour liror parti de l'ha- liilude (pi'il a de faire la cliasso aux Souris; mais coniino il attaque aussi la volaille, il a besoin d'être surveillé. Sa forme allonfiéo et sa démarolie l'ont fait souvoni comparer à un «ros Hat, ot on lo MonMi.o souvent linl do Phfirnnv. Jl osf carnassier, aîlaiiue los Oiseaux ou les petits Mammifères, ol manjfo aussi dos Heptilos. On dit qu'il proml Irés- liien los Serpents, l.ps œufs sont aussi do son ffoftt, ol il détruit ceux dos Crocodiles, qu'il sait .lécou\rir rii-il.iiii.i,. ,i'nn..nM-.. I /- 1- . '"«niii ..,.,. „„..-.v^,-. yju lui a aussi atint»u« • o , ; ' <"-«^"''>"^. "'•••"<" coux qui ont do .randos dimensions. Uoaucoup u 0 u-s ont af.irme que, grAco à la délicatesse do ses formes , rrchneun.on ,uvai( s'ùtro- ro .lans I in.eneur du corps .le ces rodoulaldos Hopliles et leur .lévoror los'viscères e -S '|..." non no parait juslilior, a Joui .l'un ,ra„.l cr.'..lit chez les anciens ot chez les „ - ;:';;:n;;:::;:;r ''^"""" ^"" - ■"'" '- ^^"•-"^'"- •-^"-"•- -'^-'< - ^^- I l.v j. .lans los auln;s parties .lo l'Afri.,uo .les Afangouslos fort seml,lal.l..s à ITcImoumon ;t que 1 on a cons, erees tantôt comn.e .les espèces à part, lant.M comme d.. simples r" .1 ospoco or.l,nanv. ( ,. ..s ,le |'M,.'.,ie ont reçu de F. Cuvior lo nom sp.'.cifi.,„o ^ ^J^a t oc-llos .lu Cap coin, dWpkulola. Los Fran.;ais établis on Mf^.'.rie .lonnont •'. t. •' . « ' '.' .;om .10 ..,o„, qui apparlion, aux Anin.aux nn,..ic,dl;: JT ' C / ^ ^^ Ijarlons a h. pa.o 23^ L'iu.lo a aussi d.. Animaux très-pou .HfO^ronts, H ^J n n" i Mo,uj„sla Smdlm .1.. M. (;ray, .jui lial.ilo l'flo .le Cevlan P'i'tauliei lo ., ,„,,■,.. ^ ™,„„..,, „,„ ,„ „„„„ ,„„i,„ ,„„,„,„ „, „,,„, ,„.^,,, ^ '»»■ 1 vi^i^'::^:^ ":::::: :"r'''T '•""""•"•■ '■'■"■'■'■ "« '■"" ™<'r'- ,.,»„. p'M^,„,,>'i;;r: : ; x:r::: ';:;,:'.'■ "■■";"■""■■ ™; '"-" "" PO» couo ,.,„,. ,,o;n.v„e,,,.;:,,';;,,;,:;;!:-;,:i',:i;" """••"'• ->- « '-« v..-..» . «,„. '■'■'"■ ""■ '"■^'"- " ■■ ■■- s:MrL:; ™:r:; :ri;;:;:;;r i ! i ' r ' |i: 1 t .i : -il 48 onnitK DKS CMiMNOnKS. r.orp, 0,15; (|Uouo 0,25. H n'y a qno ;) molaires, et elles sont plus fortes que celle des autres Manu'onstes. 4. D'autres (S|um>,i's sniil plus pclites et leur dcnlitioa est plus insectivore; les unes, (ju'oii [1 )nnMit iiomiiici' des \inis. mil le corps gris finement tiipieté. Ce sunl des Ainmaux fort élé- gaids. La MwGOisTK SEM^ (UtiiH/iisfn fjrison, mnlnrcemis . elc.),(iui est do l'Inde; la MA\r.oi;sTK caffhk {Manf/Hsla cifra, etc.), (|ui la représente en Afri(pie, et e5I-;, l/fi di' grunJ. Il eu est d'autres ipii ont le pelage plus OU moins roux; leurs formes sont d'ailleurs analo- gues. Plusieurs de celles-ci vivent aussi dans l'Afrique et dans l'Inde; nous citenuis seulement les suivantes : Mancoistk nATr-AMiciii {Monr/iifila liadut , A. Smith), de l'Afriiiue centrale. — MANr.orsri- ni- Jwa [Mangusln Jnvnnka , K. (lenffroy), de .lava et de Sumatra. — M\\- coisTK f.nih.r: [Mnntlnsln exills, V. (iervais) , de Tourane, en Cocliindiine. '». Certaines Mangoustes ont sur le dos des liandes transversales, rafipelant celles des Huricates. niais plus marquées : ce sont les .Uinif/ns de lîniïon. Ces Animaux sont Africains, mais on a cru pendant quehpie temps ([u'ils venaient de l'Inde. Nous les coiniaissons en Ahyssinie {Maitgualn zclmi , lînppel), i-t au Cap {Vivorn mintf/oa, kiempfer; llorpcsles fascintns, Desmarest; J/erpcstes tn-nianoliis , A. Smith). Ces \raies M anooisï i;s \ii \r,os ont le [)elage gris taclieti'; une quinzaine de liandes tranver- sales linuies bordées de roux se voient sur leur dos et sur la base de leur (pieue; celle-ci est terminée de roux brun. La forme a|iproche de celle des Suricates, fi. Les M \N(;i Ks {Cros/iairliiin de P. Cuvier) joignent aux caractères des Mangoustes qui précèdent Un museau [dus jillongé et mnbile comme un petit groin. L(> CiiossARoi'K onsci n [Crnssorrlms nhsciinis , F. Cuvier) est roux cannelle, plus pAle sur la face et ti(|ueté de roux piile; les poils di; son dos sont longs; son eor|is a 0.28 et sa (|Ueue 0,10. C'est un \nimal d'une apparenee obèse, dont le premier exenqilaire eonini avait été pris auprès de Sierru-Léone. mw ia ente deCuiiiée. il diffère encore des Mangoustes -^* celle (les autres les unos . (jn'oii iiiinnux fort éii;- (le riiido; la 10, et (|up|(|ues FAMILLR DES VIVERRIDÉS. 49 les plus ordinaires , en ce qu'il n'a , comme les Suricates , que cin(i paires de molaires à cliaciuo mftclioire. La Mangue est appelée Aevisa par les nègres do Guinée; elle se creuso des terriers très- profonds et à plusieurs issues ; elle s'empare aussi des éminences élevées par les Termites, Son odeur est fort désagréable. MtNooosiE MiNGOs, 1,5 ilc grand. [Voy. pngo 48.) railleurs nnalo- rons sfMilcincnl e centrale. — nati'a. — Mw- ant celles des ^ sont Africains, Cap ( Viverm \. Smith). Ces landes tranver- ue; celle-ci est [langoustes (pii lelle, plus pAle s a ((.28 et sa miilaire connu les Mangoustes ---:- 7. Les l'nvv (Hodgson), par lesquels nous terminerons cette longue énumératiou do \niniaux du genre Mangouste, no comprennent qu'une seule espèce, Vlrva cancrivora ou Mt'fiubema cancrivora do M. Hodgson, dont les dents molaires sont en nombre normal, c'est-à-dire 5. Cotte espèce a les poils longs, annelés de brun et de gris; son museau est en pointe; une bande blanche descend des joues sur son coU; ses pattes sont brunes. Cet Animal habite le Népaul. Les Manguslins dont il nous reste à parler sont tous de Madagascar. M. h. Geoffroy eil fait deux genres sous les noms de Calidie et Galklictis, et il fout en rapprocher les Athylax, f|ui sont aussi du même pays. On pourrait les réunir en une seule division sous le nom de (loJkVu'S, (ilîMliî ATHYLAX [Athjlax, P. Cuvier). Co petit genre, par lequel nous commencerons rétudo des Mangustins vivant à Madagascar, paraît avoir 1; molaires, mais les deux der- nières paires de ces dents manquent à l'exemplaire (|ue l'on conserve au Muséum. L'Atliylax a, comme les genres précédents , une phKiuc crypteuse autour do l'anus. L'espèce uni(iuo qu'on on décrit est le Vansire de Duffon {Miistda galera des Linnéens), aujourd'hui Atiivlax vansire {Athijlax gnkra , F. Cuvier); on pouirait la considérer comme une simple espèce de Mangouste , ses doigts étant aussi en même nombre que ceux de ces \nimaux; cependant son poil est |)lus fourni qu'il ne l'est habituellement chez- les Ichnoumons, à cause de la présence d'une plus grande (luantité de bourre. Co caractère assez habituel aux Animaux do Madagascar , coïncide ici avec une coloration presque entièrement brune, ti(iuetée do gris blanc. Les tl(iuoturos de la queue, c'est-à-diro les anneaux clairs des poils qui la recouvrent, sont plus grandes (pje eelles des poils du corps. Longueur du (ronc 0,31; do la queue 0,10. Ce Vansire à les formes moins allongées (juc les Ichnoumons oult«» II" PAUTIi:. 1 m f ; , f 'i fto onimK Di'S r,\R\rvoRKs. ; i H 'I Aoiiis, ot sa l'omic ji-éiu-nik- nipia'llc .sonsiljlomont colle des (ialiilio-; onlinairos qu'il dépasse copondaril tMi (linionsioiis. . (iKNRiid VLIDIR {(!nU(/i(i,U. (ioolïmy). C'est oiicmv un ^^ celui des Man),'ous(i's , et dont les molaires peuvent aussi f'ti'e égalcnient ré- duites à ;;. Les espèces (|ui s'y rapportent ont encore le pelade ti(pieté. Ce son! des Animaux de Mndagas- ear. liiUNK un V.u.mr. i.i.ânsTT, 2/.') de gran.I. Dents tie Cuiuik éiécote , Krnnd, nul. CAuniF i::iJ:r.A\TF: {GaUdh eîeganfi , fs. Geoffroy). A pelage roux vif, piqueté de fauve olivacé sur la tèle; patl(>s tînmes; (jueue anneiée do noir. Jjongueur du corps 0,.S0; de |u queue 0,2">. llu.iiMi: f.r.tr.ivTF, l;."i de trniid .CxLiDiK i;oN,:oi.oiu-: {(.idulia concolor, Is. Geoffroy). Pelage roux l.run. plus générale- ment tuiuete .nie .lans Tespiv.! qui pr.Vède; liquetures très-fines; queue non anneiée. (.u.ii)n: ui.i\ATMi: {Calidln olicami , Is. (ii-olTroy). l niformément la-un, pi.|uelé de l.uue cl.nr; les tiqnehnrs de la queue plus fortes .pie colles du corps; cette espèce et la pn'.T'dente onl l.s mèmi-. diiiieiisions qn,. ];, Galidie élégante. (iKMU.; (i AMDICTJS {CnMidh . Is. GeollVoy). Diffère de tous les autres Mangustins ';:"■ '"," '•'''^'"" * "'"i""' 'l'ii se compose de longues bandes longitudinales brun<>s, disposées sur un fond clair non ti.pieté; le crûne est néanmoins send.lablo h celui des autres Ammaux .k> la mémo tribu, et les dents, au nombre l . ont les mômes caractères généraux (uie celles des Galidies. ' l-< (iAMDicrrs srniKK {(inUdldk sirialo), .pie G. Cuvier appelait Pulols si rie, a été ii.pi.ertee do .Madagascar d'abonl par t>,nnerat , et plus récemment par M. Jules Goudot. Son pelage est blanc januAtre, varié de bnm f,uu, sur ta lè(,.. .t marqué ,], band.,'s lon.nludinalos FAMILLK DES \ I VEHItIDÉS. fil s qu'il (lépjisse rtr.tSTt , Rrnnil. nul. qiiPtû (le fauve >s 0,30 ; (le lu brunes dont lo iKinilire ost do six sur lo dos et de luiil sur les lombes ; la (lueuo est en yriiiKle inn'tii' blancliAtrf, Les oreilles snni iirroudies et velues. La taille é^'alo celle du Fnrcl. Ij \ 1. 1 D u: 1 1 > M H 1 1-. i: i di' tniuil. te "N jIus générule- lelée. , picjuetô di' es[)('i;(> et la î Mnujïustins inli's brunes, ui des autres généraux que >• slrid, a ('té (ioudot. Son oni-ntudinalos AI, (iray signale aussi à Madagascar une st-conde espèce de ce ^enre, (|u'il uomnif (lALiDicris BAUUKK {(Julkiiclin vilUdu) , et il donne à son égard (|uelques détails recueillis par le docteur Thompson. Ce médecin a possédé pendant six mois, à bord, cett(î (lalidie vivante; elle était fort agile, gracieuse dans ses mouvements et com|)]étement diurne. )I. le I). Coiiuerel, chirurgien de la marine fraii(,'aise, a également eu l'occasion d'observer vivantes des (ialidictis et des (lalidies, et ce qu'il a remarqué à leur sujet muntre (pie leurs mu'urs ont, connue leur organisation, beaucoup d'analogie avec celles des Ichueumons. (les Animaux vivent dans les bois, mais ils se rapprochent souvent des liabilations pour surprendre Jes volailles, et ils entrent jusque dans les poulaillers. Les Malgaches, (jui les connaissent sous le nom de Vo/dsim, ont beaucoup de peine, dans certains endroits, à soustraire leur-, Poules et leurs ojufs à la voracité île ces petils carnassiers. Les dégâts (jue ceux-ci cimmiettenl sont parfois très-considérables, les \onlsires ayant, connue nos Putois, l'habitude de saigner tous les Oiseaux (prils trouvent dans une basse-cour pour les abandonner de même, a|)rcs eu avoir bu le sang ou mangé la cervelle. Ils ne sont jias à l'él.il sauvage dans l'ile lîourbon, mais on les y jiorte (piehiuelois et on se plaît à les tenir dans les habitations. Il est facile de les conserver dans un état à peu près com- plet d(^ domeslicit(!. Vu rapport de M. Cotpierel, rien n'est curieux comme la gentilles.se de ces Animaux, et leur légèreté est réellemi'nt étonnante. Sans cesse eu mouvement, ils aiment à se promener i)artout lorsiju'on leur accorde un peu de liberté; ils se laissent caresser un instant, mais bient()t ils glissent brusquement entre vos mains, sont sans cesse occupés à furet(>r et font entendre une sorte d(! [lelit gloussement analogue à celui de certaines espèces d'Oiseaux. Les (îalidies et les (ialidictis font une guerre conlinuelle aux Insectes de toutes sorl(^s; ils détruisent les Hats avec autant il'adresse que pourraient faire les meilleurs Chats, el. -rAce à la finesse de leur corps, ils peuvent les poursuivre jusipie dans leurs retraites. Ouund ou les nourrit bien, ils finissent par oublier leur goiU [>our les Pimios et on les voit souvent vivre avec elles en assez bonne intelligence. Ils jtment volontiers avec les Cliats el avic les Chiens qu'ils connaissent; mai> si par hasard un Chien étran-er a pénétré dans la maison, ils se 1 1 1 f ' i V 62 OKIJHE DES CAHiMVORES. précipitoiil sur lui, quelle «juo soit la taille, et ils lui iiioidcnt lus junibos jus(|u'n ce (lu'il ait battu en retraite. On s'aniuso souvent à donner un œuf aux Galidies. Ils commencent par le faire rouler par terre en poussant un petit cri eu signe de joie et après s'en être amusés pondant (pielijues instants, ils cherchent à briser sa co(iuille pour eu manger le contenu. Afin d'en venii à bout, ils emploient un singulier |)rocédû : après avcir roulé''ra'uf vers un arbre, une pierre ou tout autre corps résistant , ils se renversent sur le dos, saisissent l'œuf entre leurs quatre pattes et les détendant tout d'un coup, ils le lancent avec fori-e, et quelcpiefois à une distance de plusieurs pieds contre le corps dur dont ils se sont approchés. Les (ialidictis se bornent à saisir l'œuf entre leurs pattes de devant et à le frapper contré quelque objet (jui leur permette d'en briser la eociuille. M. Coi|uerel a constaté ipie ces espèces tle Mangustins craignent beaucoup l'eau. " 'K, I h ' i ' 'i. l'î i.% FAMILLE DES CANIDÉS La famille des Canidés comprend lo Chien domesti.jue (Canls), le Loup, le Chacal, le Renard et beaucoup d'Animaux analogues, vivant dans des pays plus ou moins éloignés de l'Eu- rope. C'est l'une des plus intéressantes de toutes celles (jue comprend l'ordre si varié des Carnivores. Les espèces (]ui s'y rapportent sont nombreuses, toujours plus ou moins sem- blables les unes aux autres par leurs caractères fondamentaux , et répandues sur pres.pie tous les points du globe. Ce sont des Mammifère, intelligents, qui se réunissent, en général, par petites troupes pour attaquer les Animaux dont ils font leur proie. Ils mangent aussi des charognes, et, dans certains cas, ils se rabattent sur les substances végétales. Ces Canidés sont des carnivores très-faciles à (ii..!inguer de tous les autres. Leur corps est élevé sur pattes; ils sont digitigrades, et leurs doigts, pourvus do griffes non rétractiles, sont au nombre do cini] en avant et do quatre en arrière. Ils ont la (pieuo assez longue et |>lus ou moins touffue; leurs sens ont do la finesse, principalement celui de l'odorat; leurs hémisphères cérébraux ont des circonvolutions assez nombreuses , séparées par des' replis profonds et disposées sur un plan qui leur est propre; leur humérus n'a pas do trou sus- condylien , mais il montre constamment uno perforation do la fosso olécranienne; enfin leur système dentaire a uno disposition fort caractéristi(pie. Les incisives des Canidés ont en général un tubercule do chaque côté do la partie itriiicipalo nt upproeliés. fra|)per contre eau. ical.io neufini ? ignés (1(1 l'Eu- * '0 si varié des 1 a moins sem- « r pres(iue lous Ë 1 général , i)ar M ■•ont aussi des m ■i. Leur corps 1 on rétracliles, ^ onguo et plus 'odorat; leurs jar des replis de trou sus- no; enfin leur 'lie iirincipalo ' iparencc d'un ro do six à la lires croissant talon antéro- ancliant(!s; la -•ure, dont les do beaucou[» lie pointe ijui jase postéro- )sl émoussée, sa couronne; ant le grand être long-jtu- la série des ray a désigné I fi molaires , e. Le Canis bufiiisu et queli]ues espèces voisines (ju'on lui a réunies généricjuemenl sous le nom do 6'uows, ont bien les deux paires do tuberculeuses supérieures, mais ils n'en ont (ju'une inférieuromcnt , co (jui leur donne ■} molaires seulement. C'est une disposition inverso (luo l'on voit chez ïOlocyoïi, leijuel a l molaires, ses tuberculeuses étant au nombre do trois paires en liant connno en bas. Dans les Amphicyons , genre éteint do Canidés, dont les espijcos, en général plus grandes ()ue colles d'aujourd'hui, ont habité l'Europe pendant l'époque miocène, il y avait sept paires molaires à cha(iue nuklioire; les tuberculeuses de ces Animaux sont en effet au nombre do \. Ccirtaines espèces du genre des Amphicyons dépassaient sensiblement le Lion et lo Tigre en grandeur. On sup[)Ose (ju'elles étaient plantigrades et qu'elles avaient ciiu| doigts à chaque |)i('d. L(nir humérus était plus semblable à celui des Viverridés (|u'à celui des Canidés, tel que nous les avons délinis. Le même caractère existait aussi dans (luoiques espèces plus petites et d'une époijuc plus ancienne (épo(iue proicène), dont on a recueilli des débris dans les dépar- tements de Vaucluse, do la Haute-Loire et de la Soine. Celles-ci constituent dans la méthode zoologiijuo d'autres gem'es , dont on trouvera la description dans ma Paldoittologie française et (jui ont aussi une grande analogie avec les Viverridés. Ami'Hicïon ou Gms (dents supiîricuros) , 1/2 Ut grand. Les espèces actuelles do Canidés nous occuperont soûles; on peut les diviser en quatre genres principaux, sous les noms de Cynhyvnc, Canis, llcnard et Otocyon; on devra leur adjoindre aussi le genre Cynailicus , sur lequel nous ne reviendrons plus dans l'énumération qui va suivre. Genuk CVNHYfîNE {Cyuhyœnu, F. Cuv.). La dentition ordinaire des Canis, c'esl-à- diro 7 molaires, dont les tu- berculeuses ont les couronnes émoussées, s'observe chez un Animal africain que l'on peut aisément distinguer do toutes autres espèces do la mémo l'amille par son système digi- tal. En effet , la Cynhyène n'a (]ue (,uatro doigts , aussi bien aux |)ieds de devant qu'à ceux de derrière. Ce geiu'o a aussi reçu les noms do Lycaon (H. Smith) et d'Hyœtwûles (Is. Geoffroy). La C Y N H V f: N F. i> e i n t k {Cynhyœnn picta), que Bur- chol et M. ïemminck avaient Dkstiiios de lA (.ïMiïÈNE, 3/4 de grand. „ , , ,, . (1 abord decnto comme uno Hyène, sous les noms d'Hyène chasseuse et d'Hyène peinte, est bien une espèce de la famille dos Canidés par ses dents ainsi ((uo par son ostéologie, et elle n'a rien de commun avec les Hyènes, si ce n'est le nombre de ses doigts. Ses alluies sonl celles des Loups ou des Chiens, ) , I >1 onDiiK DUS (;Aii\i\(»iti;s. Aiiiii lilllN. !•; Il' vil ru \ rniiic ■pllb M' niiiiic piir pcliics ti'oui et >os iiKi'tiis son', mush les niriiios iiiic (•cIIcn (|< Ifi Cfifrcric jii.sijuVii \hv.s,siiiic, et iin'nic dans le Doiifjdlii; clui.- H in.iuiùt." iissoz souvi'iit les Iroupouux. ÎS.-, tnill.. appiooli,. ,ir (•(sllc .lu l,nup iiw.is s,i IV.ir,. <-st m-lain(.ni..ut nioiu.lrc; ses couleurs soûl nu iiK'Iau^c assez irn^ulier cl .•ouinie u.arhiv (le jaune, ,1e luun el .le blane, .lisposés par p u.s; ell,.s ue se irp.'.leul pas sviM.'Irim..'- nieiit .les ,leux e.M.'s .lu corps. (> .l.'.fani .Puuif.Mnul.' se irlrouvc .laus un ^nan.l u.Mubr.. n'sullal .Puuc all.Tation mal.idiv..' .I.s i,ulli..s pileux; .x'peu.iaut ou la mustalé cliez t.ml.'s les Cvulivèues .pu soûl, an cmlraiie. .■nli.'n.uieul sauva^r.--. \ux .aractèivs .pie u..ns av.Mi ' ^ inéi'és, il faut ajouter , l's .treilles |.'ran.ies et .|uu leur corjis est assez i.i ' I» (.1 MniM: rtiM. . I,!t .|.' .^vmvl Les Animaux .!.■ ...Ite .'spe,-.' itizarre sont .run nalurel as>ez iii.Vhaul. Itur.li.'l, .pu un pari.' .Icja .ians son N.na-e ..n Al.vssiui.", s.iiis le nom Alh/a-ua Vi-nœaltn,, rapi«'ll.> riial.ilii.l.. .prils ont .1." .'liasM.r ivunis par petil..s Ir.mp.'s, mais il l..nr siipp.>se .l.'s ariinités ave.- i..s IIv.mi.n ce .pu n.'xisl.' pas. L.'urs tr..up..s s..nl .pi.'l,pief..is tiés-nomj.iruses; elles asisseul ..",us là .hreclion,rnn.'l,er..t ell..s s,.nl r..,l.iulahl..s p.n.r les \nlil.ip..s et .piel.pi..f..is pour l'Ilomni.. lui-mcme. hn v.u'acit.'. ,|..s (:vu1,v.,m.s est .j.vs plus uran.l.-s. Ou v„vail .l..rni,'.r.,u..ul tr.,is .'xcmplaiirs .le cit.. ..sp.'.c.' .Ians la riche ménapTi.' .le li.-..nfs-l>arK. à J,..ii.lirs. On supp.is,- .pie la Cvnlivéïi.. est 1.. m.Mii.. Animal .|ue 1.' Chmna ,|.. l'Iine .■! .pie k l.iimoi, ,|,. s..lin. (ii;.\ «!•: (:A\] S X,n,h , Linné), oip. .liMiominatioii, .pieLiuu.' éteiulail .'i Puis les Canidts .^innus d.î son f..mp., et m.^mo aux Hyonc-.. dont la dentition e,l cej.eudant f.irt différente M'Iilcs tr(iii|ii's iiiiiis s;i lonc tmiii(> iiKiiiiii- is .sviin'lri(|ii(i- ;riiiiil iionibrc n'siiKiil d'niic t's (Aiiliyt'mes li'^ ili'ià (iiii- iiriis est asM'/ <|iii (Ml parle liiliidc ijirils les ll,V(''iif's, iCMl sons 1,1 iir l'Ilniiinic cillent trois On su|p|)()s(! Siiliii. les Canidés différente , l'AMIM,!' I»MS C, WIDiis. 56 est restiV l'ii |n'(i|ire aux es|iéces de la latnillo «ctuolle ayant ^ on ;: molaires, plus éniousséis à leur couronni' (|ue celles des llcnanis, .'t dont la pi'.pille est circulaire, au lieu d'être lon;:i- ludinale coninio clie/. ces derniers. Ce sont les plus forts et les plus nondireux de tous les Canidés. Les Chiens doniestiiiues ap|)arlieiinent à ce ^cnre. \ous parlaKerons les Caiiis en plusieurs divisions, sous les noms île iMiips , Cnonn . Cliucdls, C/in/si.cijujis , V.Vdbicru et .\i/ch'rcutcs , et nous Iraitcrons des Chiens (loiiieslit/iu'i, après avoir parlé des es|ièces sauva^xes propres à chacune de ces caté^'ories. I. Les Loi l'S sont les |ilus forts et les plus dangereux de tous les Animaux do ce genre. Le C ANis Loii' (Canin Lupus, Linni') es! I'uni> de ces espèces dont fliistoiro a été faite avec tant de supériorité et de précision par Itnffoii et Dauhentoii, dans leur wmd ouvra^o, cl sur lesquelles nous nous jim'ilons hien de nous ('tendre dans ce livre, les travaux de ces iiraiids naturalistes étant entre les mains d(> tout le monde. De tous les Vnimaux véiilalilemeut redoutables (jue rKuroiio a nourris en nK^'Uie temps (lue les Kléphants, Animaux ipie la paltMinlolo^ie nous a révéh'S, les Loups sont à peu près l((s seuls Miii aient survécu aux agents pliysiipies (pii ont aïK'anti tant d'antres espèces ; ils ont aussi échappé aux poursnites non moins destructives (pie rilomm(> exerce contre les êtres capables de lui nuire, il y ii (>ncore aujourd'hui des Loups dans presipie tous nos déparlements; ils sont m(*me assez nombreux dans les n'jjrions occup(;es jiar les lirandes fon'ts , et surtout dans les pays di; mnntafjiies. Mal;,n'é les chasses actives dont ils sont l'objet, ces Animaux Carnivores font encore beaucoup de mal aux troupeaux, et l'Homme lui-même n'est pas à l'abri de leurs atlaipies. Solitaires ou réunis par [letitos bandes, suivant la saison, ils se cachent dans les bois dont les berf;ers freipieiitent les environs, njdeiit la nuit dans les pAturages et enlèvent les Urebis sans ^\w les llonnn(^9 ni les Chiens réussissent à s'y opposer. Ils changent assez volontiers do cantons lorsipi'on les a ini|uiét(''S ou (luo les troupeaux eux-mêmes se sont di'placés. Pendant l'hiver, (piand ceux-ci ont (piitlé les endroits élevés oii on les avait nieiK's passer la belle saison, les Lou|is, privés de cette ressource et ne trouvant dans leurs forêts ou dans leurs montagnes (pi'une alimentation insuflisante, se rap[irochent des habitations; ils parcourent les valli'es ou les [.laines, et. lorsiiue le besoin les presse, ils deviennent audacieux et iV'roces; c'est alors (pi'ont lieu ces accidents si terribles dont les jom'naux nous retracent cliaipie année les sanglantes pi-rifiéties. m: so onnnE dks carnivorks. I mn Oiins los pnys moins avnncrs on civilisation ot oii le (l.'-iioisomonl ainsi quo la culluro n'ont pas aut(nil r.'ssnrré leur domaino , lus Lonps sont bien plus communs ot cl.acuno do leurs bandes réunit un plus grand nombro d'individus. Ils attaquent alors lo frros iiétaii les Chevaux , les voya-eurs. Dans d'autres endroits , nu contraire , leur raco a été anéantie • c'est, en particulier, co .|ui a eu lieu en Friande, oi, il n'existe plus do Loups d,.puis l'année 1710. En Rcosso, ils ont disparu en 1710; leur entière destruction en Angleterre avait eu lieu u une ('^|iO(me i)eancoup [dus recnlt-e. Le Loup a le pelaRo gris fauve varié ,1e poils noirs en u.s.-n,. et noir sur uno partie .les jambes ,lo devant. Ses caractères anatomiques et so )(uil., ,e v„ppr„chent sensiblement des grandes races des Chiens, avec lesquelles il pe.i donner des produits féconds La Louve entre en chaleur en hiver, et, après une f,'ostalion do soixante-trois jours, cil,, met bas do cinq à neuf petits , -lui naissent les yeux fermés ; elle les allaite avec beaucoup do soin et les défend avec courage. Los Louveteaux grandissent assez vite; à deux ans ils s.nit capables d'engendrer. On cite beaucoup d'exemples d'Animaux do colto espèce qui ont été a-mr,-,,!,,' • et avec quel-iues précautions, on peut même retenir en domesticité dos Loups pris adultes- une sniiplo chaîne suffit lo plus souvent, et, dans les villng..s, on promène ainsi c(;ux qui ont été pris aux pieges; les gens .pii s'en sont emparés vont de ferme en ferme solliciter (.uelque recompense .le la part dos personnes qui possèdent des Moutons. Beaucoup , le ces Loups mon- trent un véritable attachement [tour les gens qui les nourrissent, et l'on a rapporté, à cet égard, un gran.i nombro de traits .ort curieux. Mais ces Animaux ont aussi été la cause de nombreux accidents ot il est toujours pru.lent do leur laisser le moins .le liberté possible Nous emprunterons à F. Cuvier lo seul trait dont il sera .luestion ici : « Le Loup, dit cet habile et scrupuleux observateur .les instincts dos Mammifères, est un des Annnaux féroces chez le.iuel l'attachement peut être porté au plus haut .legré-, et qui nous .lonno 1.' plus singulier exemple du développement que peut atteindre le besoin .les caresses; besoin si extraordinaire. c,uo nous lo voyons chez cet Animal remport..r sur c.-lui dn la faim, et même sur celui ,1e l'amour. » Doué sans .loute d'un heureux naturel et élevé comme un jeune Chien , le Loup dont parle F. Cuvier devint familier avec toutes les personnes quil voyait liabitucllomenl; il suivait en tous lieux son maître, dont l'absence lo faisait toujours souffrir, montrait la soumission la plus entière, et, sous ces divers rapports i>e différai presque en aucune manière du Chien domestique lo plus privé; cepen,lant son maître étant oblige do s absenter en fil don à la Ménagerie. Là, enfermé dans une logo, l'inimal fut pondant plusieurs semaines triste et sans appétit; cependant sa santé se rétablit et il s'at- tacha bientôt a ses gardiens; il paraissait avoir oublié ses ancionucs affections, ,iuand au bout dodix-huit mois son maître revint. Au premier mot que celui-ci prononça, le Loup ,|ui no 1 apercevait point encore reconnut sa voix, .a il en témoigna sa joie par ses mouvements ,.t SOS cris. On le mit en liberté et aussit-M il couvrit de caresses son ancien ami comn.o l'aurait fait après quoLiuos jours d'absence le Chien le plus dévoué. Malheureusement il fallut so quitter de nouveau et cette séparation fut la ,^ause d'une nouvelle tristesse, tristesse si pro- fonde qu on ,1ut renfermer un Chien avec le Loup pour donner à celui-ci quelques sujets ,1e se distraire. Trois ans s'écoulèrent sans que lo maître revînt. Lorsqu'il arriva dans la Ména- f™!!* '"' ''''"?' "'"'''" r Mention ,lu Loup et lui rappela sonmitié. Aussitôt lâché, courut vers son maître , redoubla de cris , posa ses deux pattes de devant sur s.-s épaules leur eût donné un instant auparavant des marques do son affection. Il fut nécessaire À se ZZLTT "''r ''' '""'"' P'^'"''"' '^ ^''"P ''<^^*"^ '"«»«' i™'""^*"- " refusa toute cTJLlT' r /■"' '"•^*^°"""'«^able, et l'on a eu longtemps la crainte de le perdre; cependant sa sanlo ,osl lieureusouient rétablie; il a repris son embonpoint et son brillant j| l'WiiMj'; iH'is cwihhis. a (nilluro n'ont icuno do li'urs os liûtoil , los éié nnéanlio; depuis r.iniiéo 0 avait ou lif» uni) partio dos isil)Ioniont des jours, olio met ucoup (lo soin ans, ils sont Û7 pi'JHgo; SOS ffiirdions ont (lU dit nonvomi l'approclior; mais il n'a plus souffert los cnrossos d'uucuno autro porsonno et il n'« répondu que par dos inonaoos à collos qu'il no connaissait (loint. V. Cuvier ajoute : « Ce récit ilontj'oi ()lnt(\t adouci qu'exagéré les expressions no ressemble KUiTo sans douli' à ii' qu'on rapporte ^'énéralemont du naturel du Lou[i; mais on no (Connaît cotte (,s|)ùce que par ce (|u'uni fait voir les individus de nos forets, qui vivent entourés d'en- nemis et do danfjors, et chez lesquels il no [leut sis dével()|)[ior d'autres sentiments que ceux de la crainte, de la défiance et de la haine, et nous avons pu no.is assurer que les Chiens élevés de la sorte dovii'nnent tout aussi sauvages, tout aussi féroces que des Loups, sans cependant l'ôtro aussi profondément; tant il est vrai que, pour connaître le naturel d'une espèce, c'est-à-dire ses dispositions intellectuelles fondamentales, il faut l'avoir vue dans tdutps los circonstances qui sont propres ;i les rondn' senxihios, à les manifostor. » ni .c: ; et avec adultes; une ux qui ont été icitor (juelque s Loups mon- q)porté, à cet é la cause de possible. lifères, est un (Ic^To, et qui lo besoin des 'r sur celui dn lurel et élevé les personnes inco lo faisait rapports, ne nt son maître )ge, l'Animal ihlit et il s'at- luand au bout Loup (jui ne ouvements et )mnio l'aurait it il fallut se itosse si pro- lues sujets de m» la Ména- ussitôl lâché, SOS épaules, lier, quoiqu'il :essaire de se refusa toute malades : au de le perdre; t son brillant ,i' I--. • — ^- W^^- >^ fc "^^0^': "^ . V ■ ^-^^ >■<■'-■: ^■-vJ^-- •3 "~~^^^^ I-Oiips nt FHA.M K, 1/02 ilo (irnn'l. Des Loups semi)lables à ceux de Franco existent dans les autres États de l'Europe conti- nentale et dans le nord do l'Asie, mais il n'y en a pas en Algérie. Les naturalistes ne sont pas hxés sur lu valeur des caractères propres aux Lol ps noirs, que l'on observe en Europe, avec les Loups ordinaires et dont la présence en France a .»>• plusi.nirs fois constatée. Uiioiquos-uns les regardent comme étant (rune espèce à part, et .,s leui' donnent lo nom de Canis Lycaon; d'autres n'y voient qu'une variété individuelle, et ils citent à l'appui de leur opinion ce fait, d'ailleurs incontestable, que, dans les nichées de Louveteaux appartenant bien sûrement à l'espèce commune, il y a parfois des individus entièrement noirs. On a égalemiMt cru qu'ils étaient le résultat d' m croisement entre le Loup et lo Chien. Quoi qu'il on soit, un crâne de Loup noir des l>x aées, que nous avons étudié, nous a paru s'éloigner un peu de celui de l'espèce commune et ressembler davantage à celui des Loups de l'Inde et do l'Amérique du Nord , ipii peuvent eux-mêmes être atteints dans certains cas d'un sem- blable lanisme. Les Loups étrangers Ix l'Europe ont aussi donné lieu k riuelques difficultés zoologiques, c^ar certains d'entre eux ont une telle analogie avec les nôtres , qu'il est difficile >h' les en (iistinguor nettement. Gependanl Ions les Loups ne sont pas dans ce cas, et l'incertitudo n existe guère .pie pour ceux i\(^ l'Inde et pour ceux do l'Amérique septentrionale; car, s'il 11" l'Amu;. jj f 1 S8 onimi-: drh caumnouks. y a ou \rii(|no ol ilnns r\si(' (uicnliili' îles (lîiiiis. (iiic l'uii doil ntf)|inrlt'r itii inAnio soiis- gonro, il est on iiu'iiic ti'iii|i.s pos-^ihle de (Irmunlivr i|iii' ce sont hii-n di's .\iiiiniiii\ d'osiiùccs distinctes. Muix les LonpH de l'Indo ont loulo l'iiiiinireiiix' cxlôriomt' di"» iiôlrcs, (|iinii|iio leur pcliiKO soit moins fonrrd cl loin- linllc un [icu Mioindri;; et ipic, du moins dinis lo petit nonilirc d'cxoniplaiios (ju'on a pu (discrvcr sous ^•^> rapport, la dciixicino molaire tid)ercul(!iisii do la imkhoiro supérieure soit plus pelito, co cpii indique tout au moins une raco ù part. Ces l-oiM's ni; i.'iNnK n'-pnndent au ^-V^;//',v/«////7>('.vdueolonel S.vkes. — Le I.oki' ou Jmmin {Canis lioUup/iiliu- , Temni. el Si Ide^'. 1 est, au cinitraire, plus lias sur jandies ipie celui de l'Kurope ou dn rindo; il a le nmsoau plus court el sa ipieue est moins fournie; aussi l'a-t-on décru connue consliluant une espèce à part. Certains Loups di; l'Amériipie septentrionale semblent é^alenuMil pouvoir être dislinaués des nôtres, l)ieu (|u'il soit i|,nis certains cas très-dilliril(> de les en sé|iarer par des caractères précis, et ([u'on les ait souvent rej^ardés couune n'en différant pas; ils sont intime de (iliisieurs sortes. Dans les contrées froide ■> de r.\mérii|ue, leur poil est plus fourni et d'une Ijelle teinte grisAtre, ce qui les fait recherclier connue fourrure; mais co no sont pus des Albinos, ol ils n'ont ni ii- pelage entièrenieni blanc ni Iin veiu rouires, iinoiipi'il v ait dans celte (;spéce, comme dans les antius. de^ individus réellement affectés d'albinisme. D'aiilres, au contraire, sont noirs, muis individuellement et ils ne forment |uis une véritable rac('. Les Loui)s nord-américains, ipii ressemblent ir pins à ceux de l'Kurope, ont été souvent appelés diiiis les ouvrages descri|difs, et en particulier dans celui .le Hiidiardson , Ciiiiis lupus occideiita/is. On a constaté leur exisfenct^ sur une grande piirtie des États- lins. h'anlivs ont été regardés p^r Say comme formant une espèce bien distincte, comme le Loup odoh.wt {Caitis iiiihi/iis) , ijui est plus courageux et (|ui attaque même le Ilisoii. Lo LoLi' DKs iTiAïuiKS (C/iiiis /(ilraiin, Sav) est aussi des Élals-IJiis, mais plus parti- culièrement de la vallée du Colomliia, dans la Californie, peut-être aussi du Mexique. Il n'est pas certain, en effet, que le Caijfjolfc des Mexicains doive en être séparé. Le Lou|) des |irairies se laisse plus aisément distinguer du Loup d'Europe que les précédents; et de IJiainville , qui a pu en étudier lo cnhie, l'acceiile comme ou étant différent. Il signale à l'appui de son opinion quelques particularités assez légères, d est vrai, mais (|ui ne se retrouvent ni dans les autres Loups dé l'Amérique, ni dans ceux de l'Rurope ou do l'Asie. M. Ilanniton Smitli en fait même uiu' petite division à part, sous lo nom de Li/ciscK/i, L'Asie Mineun et l'Afriipie septentrionale ont aussi des Loujts; ils sont également diffé- rents des noires. Une des plus remaniuables pour la sin- gularité de ses caractères est le Lon- D'Anvssi.\ii; {Cauis sitiiw, nu|)(iel) , qui fl les formes élancées du Lévrier et dont le crAne est encore filus alloiiaé que celui (le ces Animaux. liO Loi !• D'Kf, vpTK tjtnis Liipastcr , llempricli et KlirenbiM';;) est moins grêle, et. sauf sa taille un peu inférieure, il se ■rapproclie davanl.ige du Loup d"Kuro|)e. il établit A plusieurs égards la transition des véritables Loufis aux Chacals, 2. Les (,i ON s s iut des Canis ù six iiaires de dents molaires inlt-rieures. On n'en a encore observé (juo dans rimle. . Ils rossembleiit assez aïK Loups et aux Cliacals par leur forme extérieure, sont internié- daires aux uns et juix nnlics |,ar la taille, et ont le crûne assez peu différent de celui des Chivi- iir CtM^ siNts. I :| ,|i> sr.in<\ m i si S( k '1 C si V 1 tn r 1 '1 d( j ei L \ 1 m in^nio sous- iiiiiux (l'(!S|)ùrt'M s, (|iii)ji|iio Imir 1(1 petit iioiiiltrc iilx'i'i'uli'iisn (lit ICO ù jinrl. Ces J M>o\ {Cuiiin lui lie rKiii'0|ic l'il-l-OII «ll-'L'llI f'Uv ilisliiiaiiés dos caraclei'cs ^(illt iim'^iiic lie ne l)(!lie luiiili.' ,\ll)iiio.s, et ils i (Mstlo os|»ù('(;, , iiii riiiilniii't', lit ('tû souvent ii'iison , diniis tnis-l lus. ;to, cnninio je lo llisoii. îiis plus parli- xi(|U('. Il u'est ip (les pi'.'iii'ics (le Kiaiiiville , l'appui (in sou Mit ni dans les uiilltiiii Siiiilli alciiK'iit diffé- r\MILLK I)i;s CAMDKS, 50 ^m,^ Il on a encore oui iutermé- lic Celui (k's f soconds; mais ils n'uni iprum- seule pau'e île miilaires juiiereu- k'uses (1 la iiiAelmii'e inférieure, w ipii ne leur di)nne i|ue Ij umlau'es. (lus Aniiniuix ont été souvent cou- sidérés conuni) des Cliieiis sau- vages, et l'on a supposi'-, mais à tort , qu'ils pourraient hien èlre l'orinini' de nos Cliiens domesii- i|ues, Ils cliasseiil à la manière dos Cliieiis marrons, c'est-à-dire l'ii s'associani plusieurs eiisemhle, Leur [iroie consiste en Lièvres, en \iililopes, eu (lerls , et, assure- t-oii, en Uuflles sauvages tui do- niesli(|ues. Ils renionlenl assez. Iiniil dans les nionla^nes et appro- chent souvent des nelKos |ior|ic- Inelles; lins e» rusés, ils so laissent raicnienl surpieiulro par l'IîonuiK'; ils ont leur demeure lialiiliielle dans les ravins et dans les rociiers; l'iiileiois ils ne se terrent pus; iiueli|ues-uus vivent aussi dans les plaines. Le Cl ON m VNsi [Cdiiis prhnd'nin , llo(ly:sou). {Juitfjkc coalri) vit daus i'Hindouslaii. |lMiiil">lM t,iii> h 1 » > 1 1 , .'), 1 i|i' iirmiil :BRUNl£C.SC. 60 OKDHK OKS CAIlNnoilKS. C'est un Animiil plus grand <|ue le Cliaeiil, mais inoins fort que le Louj., plus élancé que l'un et l'autre, à pelage généralement fauve roux, plus clair à la tôle et glacé do noirâtre à la queue. Il parait qu'il no faut pas en séparer comme espèce le Canis duckunensis, signalé- dans leDoccan par le colonel Sykos, et l'on a|)pello Guo.\ de montaonk {Cuon alpinus) un Canis des monts Altaï, qui a aussi le même système dentaire, Il y a également des Animaux analogues dans plusi,-^urs des îles indiennes, tels sont \tiDholc etle/'rtm/MleCeylan,Ie(>«oo de Sumatra , et , d'après M. Hamilton Smith, le Cnnisjava- nicus do F. Cuvicr et de Desmarest. M. Smith leur associe encore le Dingo, do la Nouvelle- Hollande, .lu-il nomme Chryseus Amlrnlia-; mais celui-ci a bien cerlainemeut la même dentition que le Chien domesti(|ue. Le Canis javanicus est très-probablement \o. même Animal que «oie a signalé à Java sous le nom de Canis rutilans , >\yV\\ dit y être très-rare, et sur la détermination .luqu' ! J.-B. Fischer est resté indécis. 3. Les Chacals [Lupulnn, »l;iin\ill(,'). Les Chacals, sont, pour ainsi dire, des Loups de petite espèce, et qui seraient moins auda- cieux et moins à craindre (|ue ceux .jui précèdent, si l'association dans laquelle ils vivent no multipliait leurs forces. Ce sont des Animaux communs aux trois grandes divisions do l'ancieu continent, mais (|ui paraissent occu[)er en Afriiiue une plus grande surface qu'en Asie et surtout en Euroi)e, si Ton ne tient compte que des Chacals or.linaiivs. Il faut toutefois leur associer les Corsacs ou Adives qui s'avancei.t davantage dans les régions froides et les Isatis qui habitent les terres lus plus voisines du pôle Arctique dans l'mi et dans l'autre continent Cams Chacal [Canis aureus, Linné). Les Chacals sont dos Animaux semblables aux Loups par leurs allures, mais plus petits; leur corps est haut do 3 ou A décimètres ol Ion- de 6 ou un peu plus; leur qucne a environ 0,25. Ils ont le pelage fauvo plus ou moins varié de gris ou de DlancbAtre aux parties inférieures et de n .ir sur le dos; leur museau est plus fin que celui des Chiens; les tubercules d..- leurs molaires sont un peu [.lus saillants et leurs tuberculeuses de la mâchoire suiiérieure sont plus semblables à celles des Loups r li]! eiiACAL 1)1. ■iiytQM 1/7 de gnmd. ié il Jl"!^T ? P'"^'' '":"^ "^ '"^"=^"' ^»^*i d-^^^ cl'^rogie^. Comme ils habitent, en général des pa>s ou H y a en mone t^mps des Lions on .-•,„„,, „,,,„,, r.rnivoro., ils reJlS .li FAMILLK DKS CAMDÉS. gf les débris laissés par ces florniers. Les cadavres dos Animaux domestiques abandonnés par l'Hommo servent aussi très-fré(iuemmeiit aux repas des Chacals (jui les découvrent à l'odeur et viennent par petites troupes en dévorer les cliairs. C'est surtout pendant la nuit (ju'iis se mettent on quête , et leurs cris retentissants décùlenl au loin leur présence. Les immondices qu'on rejette des camps, les débris abandonnés par les troupes on expédition attirent aussi ces Animaux. Tous les Cliacals ont une grande analogie avec certaines races de Chiens :lomesti()ues, et Guldonstedt, savant naturaliste russe, .jui a parcouru l'Europe orientale et une partie de l'Asie, h's sujiposait la souche de ces derniers. Suivant la reniar<]ue de M. Nordmann, les Chiens d'Awhasio ressemblent étonnamment à des Chacals. Cependant F. Cuvier objecte à l'opinion de Guldenstedt (lue les Chacals (( réf)an(lent une odeur si fort*; et si désagréable, '(qu'elle seule aurait emp(^clié les Hommes de rapprocher d'eux ces Animaux pour'en faire a leurs com[>agnons et en (luehiue sorte leurs commensaux. » Le môme auteur ajoute, a\ec raison, ([ue rien n'autorise à fit'nser que la domesticité ait pu modifier les Chacals au'point rie leur faire perdre cette mauvaise odeur. Ces Animaux font surtout entendre! leur voix pendant la nuit. C'est une sorte de hurlement aigu dont le timbre est fort désagréable. L'un d'eux commence on disant à peu [)rès aji sur un ton prolongé; un second reprend de même, puis un troisième, et ensuite la troupe entière crie à l'unisson. Quelques voyageurs ont trouvé ces iuuiements plus semblables aux cris d'une trou[)e d'enfants qu'aux aboiements du Chien. On apprivoise facilement les Chacals, mais sans leur donner jamais les finalités qui distin- guent les Chiens domestiiiues. Il reste toujours quel(|ue chose de leur sauvagerie primitive, et il est iuipossible de hîur laisser une .Milière liberté. J'en ai possédé un encore jeune, et par suite encore assez souph'. Quand il avait luini. il était doux et caressant; mais il redevenait mauvais lorsqu'on avait satisfait son désir, et si l'on voulait le saisir ou jouer avec lui, il cherchait alors à mordre. Les enfants n'ob(enai(Mit pas plus sa confiance (jue les grandes personnes. J'en ai vu d'autres (|ui étaient j.lus traitables, mais (jui pourtant étaient loin d'être entièrement soumis. Les Chacals sont au 'i,)mbre des Animaux (|ui s'étendent sur une grande partie de l'ancien continent. On sait qu'il y en a dans toute l'Afrique, depuis la basse j':gyple, l'Algérie et le Maroc jus.u'au cap de lionne- Kspérance; on en trouve ,Ians une grande parlie"do T \m.- méridionale, mais sur le continent seulement, el il y en a dans les parties les plus orientales de l'Kurope, particulièrement en Créée, dans la Tunpiie d'E.U'ope et au Caucase. Huffon n'aurait ,,a. hésité à les regarder coinin.. .••iant t.. us de la iiiénie espèce, et c'est l'opinion que s'en est faite de Dlainville -jui envisageai! l'espèce d'.me manière plus large que la plupart des naturalistes cl rcLfanlait souvent c.unine W\ ce ,,ue les autres considèrent comme un sous-genre forme lui-même par la réunion de plusieurs espèces. Le Chacal d.. l'\fnm,o australe [Cunis mesomclns) .jui a sur le .los une sorte d.> manteau de i.oils gris el noirs (.st pour de Itlannille un Cmùs mmm tout aussi bien ,p.,. h- Cini, nuthus du Sénégal .pii "a ét.'> distingue par F. Cuvier, ou que le Chacal de l'In.le et celui .le Morée. D'autres auteurs acceptent une opinion diamétralement opposée. M. FI. Smith va t)lus loin encore puisqu'il [)lace les Chacals dans deux divisi.)ns difr,',vntrs savoir : ' Les Tnois, comprenant le Canis anthm ou Chacal du Sénégal, tel que F. Cuvier le décrit- le Cams rnriogoUis, l{upp,.l , ou ChamI de mie. et le Canis mesomelas ; Et les Sacamcs, qui sont : le Chacal commun {Sn.alh,. «,/,mv): celui ,lr Itarbarie (C barb-^:'> do Shaw). et celui de l'Inde [Sacalm indiens) ; trois véritables Chacals dont il rap- proche, a tort, le .\yctéroute. L'espèce ou plutôt la race à laquelle M. H. Smith réserve le nom do Sacahus aurcus. et qui répondrait mieux -lue les nnires an r.mù, „,„..,,, ^,., .„„^^ ,. est le Chacal d Orient, ou le Thos des anciens. On le rencontre en Perse, dans la Hussio . 1} ^^ OnnUR DES CAII.M\0«ES. méridionale, hux environ. ,lo Sin.vrn,,, auprès do Cnstonlinopl... on Morée otc On \^ cit. souvent connue une prouve de l'annonno existence du Mon dans iJ ,2;:!'^J^tt Chacal passant pour le compagnon le plus l,ahitu<.| de re re,|„nlable Carnassier ' Les (Jrees anciens o,.t connu le Chacal, et c'est de ce Carnivore .p.-\rislot; a parlé sous Jenomde y/... non, ,ue Lin..e a transporlé n.al à propos à un cL ,1e la (luv e Les Can.s de a r,...on dn Ml .p.i approchent le plus du Loup ..l du Chacal par ieur orga- nisation eta.ent n,leressute parti.-uhér u,x ...i^^sJocô p-oupe. Dans un travad .,ui l„i ,..st connnnn ave son con.pa.aoa de v.na.,. f M Heu - ||.ich M. hhrenber»- enun.ere .lix e-.p.'.ces .le t;ha..als ,.t .1,. Il,.nar,ls propres à PK.^^-pte l .1 J.UI , ajouter la Cvnhyene et le Fennec .p,e nous avons dc^à cité, l'u..' .1.. ces o^J^^ Loup d-hgvpte (C Lupasl.r) ; les autres Canis .^.vptiens sont plus voisins du C ,^ " du ( neu ,lomes Hp.eor.linaire; ils on. été .l.H.its par Khn.d.r,; les autres sont lessu^ .^ ■ a>us sacor, I ,.n,pri,h et Ehrenberj,; il a la taille ,1'uu «enar.l ou nn peu plus forte, et sa ■iueue peu ve ue le lait ress,.na.l..r, encore plus ,p.e 1,. Lupa.t,.r, aux l^nlvs L Chien ..a- ■ Ca,ns/muham,nx le Chien .loniesti.p.e. sur l,.qnel nous reviendrons ailleurs- C>nus mnn-h,.. II. et E.; des cotes ,1e l'Ahvssinie. près Arkiko. C'est lo Sea fol- do Sait • tuiiis iiincf/aliis .le Cret/.s.hniar; de la haute %|ile; Canis mbar, IL et K.; du Don^;()la ; ^;«./«..«^/., II. 01 E.; .m Favoun.. La gracilité ,1e ses f.n.nes et la couleur noire .le son I. ^donnent a penser .p,e c .'st lui ,pn a lourni le niodèle du Chien anubis représenté sur les uiononienls ; Canis culpecHld . II. cl K. ; ,|„ |'i,v,M!iii. M. Huppel cite en \l;vssiine lus >.<„■„ unihm, variciioltis ,'t nufsoint'las jMd..p,.n.lannnen. du CLu-al ,ie MonV. l'Europe nourrit une espèce ,pn peut êlr,. rapportée au nunie sous-«,.nre, ,pu.,.p, ulle soit .l.^jà plus v.nsine .1... Renards sons certains rapports Lost un Annual .pu est ..sseutiellen.ent propre aux r.^.ions arcti.p.,3s; on l'appelle Ltis. Le Co.sac existe anss. .laus une partie .! ■ la lius.ie. mais à vrai .lire il n'est pas ,.ur,.pé,>n Le Gams .s\r,s [Ca.is lagopus , Linn.'') e>l J,Tis hrnn, un ,m,u bleuAtre. ou tout blanc suivant la saison; .1 r<>pro,luit , ,|ans I.. f^ronpe ,lo„t nous traitons, les mêmes variations ,n.e e Le.vre changeant on rilermine. Ihillon l'a nonnn.'. Hmard hlr„ ; mais ce n'est pas un vrai ïusidôit iî , " \ '"'""" ''"'"l"' " "" "■"" "■"^' '"'^ '^•— ""-•'•'" "i" -l'-i 'I'- Chacals. Aussi doi -d ..ire p a.'c auprès ,1e c,.s .|..rniers. Sa taill,. est un |,eu intérieure à la leur. ..t ses pJed'ie lIcIt"' ' '' '"' '"' " '"" ''" '" '""' ''" '^''"" '" '"'" "^ '"'''""''' ^'^"i'i"'" Les Jsatis vivent ex.dusivemeut ,ians l.s contires boivales, aussi bi.M. ,la..s lo n,.r.l .le 1 E»r..pe ,|no dans celui ,lo l'Asie et .1,. rAn.éri.iue; ils font la chass.. aux Oiseaux et aux petits .,.an.m.ter,.s ,|nehiuefois même aux Poissons; ils nagent bien ot ont l.s m.eurs onli- naaes aux autres Animaux do ce groupe. La couleur blanche .pi'ils prenn,.nl .mi hiver leur P'T.net d,î s,, soustraire plus facilement à leurs ennemis et ... même b^mps .l'ê-re aoer.ns .noms aisément parles Animaux .,u'ils veuh-it saisir; leur Iburrure est asse. eslim.i / a des Isatis .jui restent bruns pendant tonl.i l'année. J;' ^' '';' '""'^':, (^^'"'"'*' ^"'■^"'■' <^"l'J«'!stedt) ou VA^irc, appartient à l'Asie, principale- ment a la lartane. C'est aussi un Anima! m.uns gran.l .,u - le l^enar.l, à pelag.. m ns fo i gns fauve sauf en dessous, où il est bhuw. et .lont h .pieue est t.'rmi:ée ,1e no . S ^^ formes sont gra.'ieuscs. ... il ressemble à un très-peli< Chacal. Ses habitudes ont ,ie rmal logie avec celles de l'Isati^ . mais il habit, de. ré.;. ,ns moins froides. Ole. On le ci(o s contrôcs, )o 0 a |)iiiié sous (iiiyanc. •iir leur oi'sa- uvail tV'lairer, . (.'I en niônio '<'s d'Animaux l'I Klironherf,', espèces do co feu M. Ileni- 1 l'Kjivpio, et 'S espt'ces est lu Cliacal ou les suivants : is forte, et sa Chien sacré; c lie Sait; noii'o (ie son 'présenté sur n: rapportée ins rapports. •|>ello Isatis, 'uropéen. i tout lilanc, irialions (|uo pas un vrai les (lliacais. leur, et ses '»■, siMuitianl l(! non! lie •aux et aux n(eurs ordi- 1 hiver leur Ire a|)er(;u.s ilimée. li \ priiieipale- >ins fourni, e noir. Ses lit de lana- FAMILLI-: f)|.;s CANIDÉS. 63 4. L'Amérique méridionale nourrit plusieurs espèces deCanisdont la plus grande a quelque aualo-ie avec le Loup, mais s'en éloigne cependant à différents égards, <'t sert do type à la division des ClIUVSOCYONS do M. IL Smith. Le LoiiP A ciuMKHK {CanisjHhatus,V.. Cuvinr) , appelé M^oî/ra-^oîwzo?/ par A/ara Cants campcsMs par le prince do New-Wi.id et Loup rouge par d'autres auteurs. C'est un Animal élancé, ressemlilant assez à un grand Lévrier, léger à la course, et dont le pelage, m général roux cannelle, s'allonge un peu en crinière sur le dessus du cou, où il pre°nd une couleur iioirAlre. Cette espèce habite les grandes plaines connues sous la d('«nomination de Pampas • elle diffère 'i"*'' ""'"' ''" I''"'r>, «lii Cliaeal, etc., par la forme des os de son s-iueL-tte; ses arrière- inolanes ont aussi leur couronne un peu différente; ce qui justifie, jus.pi'à mi certain point la distinction générique dont elle a été l'ohjot. ' Ce Canidé est moins hardi .pie le Loup ordinaire et moins redouté. Nous en rapproclierons (inel.pies espèces du même continent, (lui sont cependant plus petites et moins élancées. 5. M. Jlamilton Smith ne fait encore une division particulière sous le nom de DisocvON mais leur nomenclature n'est guère plus élucid.'^e que celle des Chacals ou des Loups Tels sont : le Chwn crabier, le Chien des bois, signalé à Cayenne |.ar Ilarère sous le nom de Kou- />r/rr^Me/?(?«rtrrf/7mdeG.Cuvierou^J-/(,^/^rtc7/,,//,|^.\za^a(^V/«/s/.m•//vW6^9,Blainville^ dont \ugustede Saint-llilain; a rapporté un exemplaire au Muséum de Paris; le Colpeuûa Molina- le Chien des îles Falckland, déjà mentionné par Bougainvillc., etc. : Ions Animaux dont là distinction en es|)èces est encore incertaine. Les diflicultés qu'on éprouve à propos des autres groupes de Canidés se retrouvent ici dans toute leur intensité ; les Dusocyons qu'on connaît le mieux ont montré une forme de tète un peu différente d(. celle .pu cr.raciérise les catégories |)récédentes, et le pouce, qu'ils portent , comme les autres, aux pieds de devant, est" plus relevé. Ces Canidé-s sont aussi désignés par le nom de C R A B I K u s. Nous ne nous arrêterons (pie sur une seule de leurs espèces : Le Cams c.iiAiîiKR {Cimis cancriivrus, Desm.), (pij est |.eut-êtro le Tlios d,. Linné le Koupara de Barère, etc. ti'il Caiis i:uiuiii, l/U ie «rand. ^? r-' l'v M- > IVKBIII> . I,:t ili! ■.'r.'ind. 04 (»iii)i{i': i)i;s c \ii\i\ (>i!i:s. Ci't Auiriiiil a le polago fauve coiidn-, varie du brun et «le iidir on (lustius; ses oxlvémitL'S sont noires, ainsi (pie sa (jueue ; ses nuances sont assez agréables à l'œil. On le rencontre dans la (iiixaiie, oii il cliassc les V'^nulis et les autres Manniiifères de faibles dimensions, les Oisi'anx i;l même les Crabes. Il mange aussi des fruits. Les individus de celle espèce se réunissent liabituollement par petites troupes composées de cin<| à six individus. (). Les \^ (vriîllKI TliS. Le C A M s V 1 \ i: ii ii i n {L'anis invcrrinufi, Teumiinck) , qui sert de tvfie an petit genre NijdcrmiU's de M. Tem- minck est un Animal lu Japon , assez analogue au (Irabier, mais de moindre taille cl à museau plus lin. Lv. Caiiis procijoiKj'ù/o de I\L <^iray, i\\n a la (lliine pour |ia.vs, jiarait être de la même es[)êce. L'exiguité des oreille,' de ces Animaux leur a l'ait ilonner anssj r(''()itliêle il(; Oniilii/olcs. 7. Les CIIIKNS DOMKSriOl l,S. (Jnoi(|ue Irés-rapproclii's, pai' l'ensendib* de leurs ca- ractères, des J.dupsel des Cli.'icals, les Ciiikns domi-s- TiQi:i;s, anx(|uels Linné donnait le nom de Caiiis fiinii/ldr/s . peu\enl en être distingué., par un petit nomlire de particularités, et leurs monirs sont également dislinctives. La [dupart des auteurs les regardent comme ne constituant ((u'une seule l'spèce , et ils supposent que les différentes sorti's de Cbieiis (pie nous connaissons doivent leur origine aux conditions diverses dans lesquelles lljonuue a placé' ces Animaux. Cette théorie, bien préférable à celle qui fait descendre le Chien domesti(|ue du Chacal ou du Loup, ne satisfait cependant pas à toutes les diflicultés «lue soulève l'étude de ces utiles et intelligents Carnivores. Ainsi (pi"(in en a fait très-souvent la remaniue, l'histoire du Chien est intimement lié(.' à celle de l'Homme. L'appréciation des changements inci.nleslables (pi'il a >.nhis dans ses ipialités phvsiipies et mruu: morales; la recherche de se.> caractères primitifs, (pii n'avaient probablement |ias runiformit(' ipi'on \m\- suppose; celle drs ceiilrées oii la Nature l'a créé et d'oii l'Homme l'a tiré jiom' le répandre sur pre^.pie tous lo points de lu surface du globe, sont é'galenienl intéressantes sous le rapjioit de la philosofihie et sous celui de la zoologie générale; elles nnVitenl don.' une alleidion liuite particulière. Mais disons-le inunédiatemenl : ces diverses questions son! encore très-loin d'avoir été résolws, et le mystère qui nous cache l'origine des races humaines s étend sur [dusiiMirs d(>s \nimau\ mis à h'ur disposition par la Providence. Si nous envisagions ce sujel au point .le vue de la paléontologie, nous constaterions cepiMidant un premier fait : c'est i\\u'. les terrains antérieurs à ceux de TéjHKpie diluvienne. )ie nous ont fourni dans aucune occasion des débris snsc(>[ilibles d'êlre rapportés au Chien domestique. Kn cela il en est du Chien cimune de tous les autres Animaux domesticpies, tels que le Hœuf, le Cheval, le Mouton, etc.; et connue des espèces probablement exclusives de celles-là peu|)laient le globe pendant ces époques éloignées, on peut en conclure (juc le CbiiMi n'existait [las abu's et il en était do même des autres Animaux domestiques ainsi que de I Homme, puisqu'on ne trouve pas non plus leurs traces anlérieunimenl aux terrains modeiiK's. Ils n'avaient donc [toint encore été placés sur lu terre qui nomvissait des es|ièces essentiellemenl différentes des leurs. LeChirn, comine lous les \nimaux actuels, a donc succédé à ces espèces plus ou moins singulières que l'anatomie sait aujourd'hui reconstruire. Kn effet, si l'Homme, le Chien et tant d'autres \niniaux. soit doniestiipies, soit sauvages, qui sont aiijourd'hni si multipliés, avaient habité le i-'lobe en même temps ^m hvs espèces dont les dépouilles abondent dans les terrains tertiaires ou dans ceux (pii smit antérieurs à la période lerlialre. [,ouiquni ne f-nconlnTions-nou, pas \f\-y- débr-s .laiis les roches (,ni se los cxlrôinitûs lu roncontre nonsioiis, les ll(; cspèco se il" -'niml. l'i' (listiiigiii''-> s. Lii plupait upposniil que ix coiulilioiis l'i'ablo à oello loiiflaiit (las ù imeniciil liéi.' Iiis dans SCS qui n'avaient ire l'a créé et ce du î-^lobe, fî la zoologie u'ilialoment : il nous cache T^itidii par la L'onstalorions ' (liinviiMine, t(''s au (Iliieu 3slii|n('s, tels ni <'\clusivo> ut-'lure (jue le les ainsi que aux terrains . (les espèces us iiu moins lit sauvages, i les espèces itérieurs à la uulii!^ (jui su Il .'à l.WW.'SS M. ¥t\\^\ï, 111 I" ce KA.\IILLK DES CAMDÉS. ronn,ii.;i.l uloi's, comme nous ) trouvons ceux do tous le Quadrup»..! 06 l'cnts, dont upt!d(!s, on wnéral .si difft'.- ,. . . .ijuiss. " "I" ■' " <^i>' i'ij->.Mi)iij (j i.'x()ion>r no nosst'dpnt nlim /inniin mdmdu vvant. Ce n'ost „u>rùs .voir produit uno longue sé:io do' po,I Z" ~ on progros les unes sur les autres , ,,uo la Nature a créé les espèoes a t elles et .'u .es Te est le cas do la plupart des grands Quadrupèdes dont les restes sont enfouis .ians les sa les dduvens ,lans les alluvions de nos grands lleuves ou dans les cavernes o a> s qu avec eux qu'on a trouvé des ossen.cnts susceptibles .l'ôlre attribués A des Cldent véri- .Ainsi le Chion est bien un Animal d'apparilion récente, au p.iut de vue géobMMque du mon.sIa,s quels ont été ses caractères primitifs, et quelle est la contrée do.U i i^oi.'- reuss» à etabhr d'une n.arnère positive. Les hommes ont oublié leur propre histoire a o |.omt que 1 or,gme, les migrations et les rapports des ancie.is peuples sont pour la piupa • .nconnus, et qu'. est le plus souvent impossible d'en établir la filiation , si l'on n'a m'ou 1 élude des ca.'acter.-s |.hysi,p>es par lesq.,cls les ..ations diffèrent les unes des aut.-es- corn mon espérer ,1e .•esoudre, par des documents pu.-ement historiques, les p.'oblèmes, si Jurieux pourtant, que soulevé l'étude .les Animaux .lomestiques. Ces espèces, indispensabi s à lon.me, et qu. paraissent avoir subi, comme lui et avec lui, tant de (.-ansforn ations et do déplacements, sont partout les éléments do sa prospé,-ité; mais la notion des n.odi atio qu elles ont ..prouvées et celle des caractè.us primitifs qui les .listinguaic.t, avant leur .lo.ne - t.cation, nous manquent égalemonl. Plusieurs de nos Ani.naux domestiques ont évidemment une o.igino asiatique ; ils viennent .ie la r..g.on nmalayenno o,. .les contrées .p.i s'en .-approchent, mais toutes ne s;nt pas! 00 as. Les te,.res PO anvs ont founn le llenne; la chaîne .les Andes ,.1 la pat.-ie .1,.^ m " 1 Afr..p,e, l'As,o men,lu,nal.> nous en ont .lonr.é .l'autres espèces ou tout au ..u'ins.i'aulr, ' a ■ ,' et ne., no prouve .p.'il n;..n ait pas été .le m.^n.e .le l'Ku.ope. C'est en particulier c.. qu 1' , i a que quelb.s pense a 1 eger.l d.. Chiens do.n.-stiques, et certains a.dems ajou„.ut ,n ' hste des gra.^des co.>l,v.,s .p,e nous venons .rémunérer la .\ouv..lle-.lol„.de où,, suivant eux, fom^ni les Dingos ou Chiens d'A-.sIralir. ' ' '' Cepen,lant les opinions profcss.M-s à .«et .^ganl par l.s natn.-ah^les sont l.vs-,iivers..s \i,.s, ertan.s auteurs ,ont .l..sc..n.h-e le Chi,., .,onn.stique du Chacal ..u .lu Loup, ta , : .' très y voient u.,e ou nK-.ne plusi •« esp.:.,.,,.s dilïén.ntes, ..t qui ne se ra ' ch..n ■ , Canidés par aucun lien de tdiation. L'étude ,p,e nous ù.onl de ..S.:';. „;!;::: du gran.l g.Mire Can.s nous a c.p.Mulant monln'. .pm ,.xis|.> .Mdr.. eilos ... I,. n ""'''-" .i.n.es ....s .,.f.rences de n.éme valeur ,p.., ..,.„..s '.p.i ca,.aL;.;:::u r. ^ ^i:?, r'!;^:; ^.r :;;:: ;:::::::: ;t:;:;;;' " ""' -' "-^ ''--'- .^u.^::.::z Si donc, à l'ex.impie .le Daubenlon, de V. Cuvier et de (m,.|.i,...- ■„.■ .... ..vue les .,if..n..es essentielles qui distinguent , les uj' :^Z::XX^,!:Z:- f th...ns domestup.es, nous som-iies d'abo.'d élo.m.'.s de. r.mporlanre ,n.. ■ r ' sonte..t dans le plus gra.ui nombre des cas. Les coul.n .• ..' ?""' P''''" ;^i-os, suivant les individus .p,e l'on exan.ine, et -^^ ti^i:;:;;^ ;;,^::;; ';« - les U.K. ay,.c les autres, sont fès-multqdi.^es. Non-se,de.nent les teintes cha.^ ^^^ cZ^' races n.a.s enco.^ la disposition générale, ..jusqu'au systè.ne .le colond ^ 0 uo ^ r! ..ne ..egularde .,u. rapp,.lle celle .les A.nmaux sauvages .lu m.^mo --enre t u.b' . . m. dé.u.t comp,..t .le symétrie, et .les Ch.ens .l'un.Mnéme po S C-io uv ^ 't^ Z-'^'l' los uns des autres. Ce der.uer cara.;tère est fréquent ..luv les Chi.-, nn ^'^'-'^'^^''^'''■' pouph. les plus civilis.5s, et il ..ous n.o..tre lit.ïLe .Ïîé q / " r? ^'T"' "? C-omb 'lai^oii -lo- ivnie u!i'>..,.i: ... ••niuu. i|ui, la naïuie obtient par a I.'" l'AltTIK. 9 i : î ; * 06 OllDIli: l>i:s CVIIMVOHKS. IHnnc, ou i|uol.|iios-tiiu's .I.; leurs ,ilt.'iui,ilinns. D'autros inodincntinns vi,.nii(.iit s,^ jr.in.lro ?, celles-là , et nulle part In eonfusii.u des c.irnotèras u'ost |)ous,s(V' aussi loin (luo \hn ces Chiens al.AtiMdis, nK'Ian-n d,.. proscpie tous les antres, que l'on observe dans certaines villes pnncipalenient m Europe, et .pio l.iiu.é af.pflait des Cfdcns do rues {Canh fomWnris vinrhis) ' Desnuu-est a cependant fait une remaniue di-ne d'être rappelée ici • c'est (jue le hianc lors- .pi'd existe sur (piel.pie point du pelapTo do ces animaux, s'observe toujours à l'extrén'nlé de leur queue, de manière à rappe!.>r la tache terminale do mêm.; couleur, .p,i caractérise a plupart d.vs Canidés sauvages. S'il n'y a .lu blanc (lu'à un seul endroit sur le corps ,|',m CInen domestique, c'est toujours à l'extrémité d<' sa ipieue. l/ahondance du poil et sa nature ne chanjrenl pas moins d'une race à l'antre Fins et fris»* sur I.' cori.s des llarbets, des Caniches, de ces jolis petits Chiens blancs ,|e Cuba auviiuels Losson donne le nom de Cank vcUorosus, et chez .piehp.os autres .encore, ils sont lon-s et simi.lemont on.lulés cl.e/. les iOpa-neuis , principalement aux oreilles et ù la (|ueu.. ou" au coniranv, mûris cl ras sur tout le corps dans beaucoup d'autres. Ivdin l..s Chiens ànv(M...|s on d.mne le nom de Chiens Turcs, .p.oi.prils soient étrangers à la Turquie, ont le corps h peu pn..s nu, et leur peau, plus ou moins complètement .lénudée, l.'ur donne une apparence inaladiv > ilioM qu'ils nous présentent n'est (m-nn lait térato- logique. La taillo .les Chiens est suj..l(.. à .les variations non moins gran.les, .p„. tout I,. monde a pi apprécier en examinant, .rm.e part, les Lévriers, les MAlins d.. forte taille, les Chiens .0 Terre-Neuve ou les MastilTs ,1e Cuba et .lu Thib,.|. et, .l'autre part, l,.s Carlins, les petits CInens .1,. Cuba , dont nous parlb.ns à l'instanl . i.s King's Charles et .p,e|,,ues autres encore Ou sait qu ,1 est facile ,1'agir sur l.-s ,iinu-nsi,.ns ,!.. .\„iu,auv. pniMp.'à l'ai.le .1.. certaines ,n.^aul,ons apport... ,lans !.. choix .1.. indivi.Ins pi..nlucleurs, on p,.ut élevr ou .liminuer leu, taille .lans certaines linnl..s. .1 .pi,. ... niov..,, ..st souvent emplové pour mo,|ili,.r |,.s Vnimaux ,lomesliqnes. ■ ■ i . . . -. Le nomhr.. ,l,.s vertèhr. . ,.au,lales ; ...hii .les .lents ; ..olui .les .loigts varient é:.al..menl dans i>eauco«p ,1e ..ircnstances, .-l si l'on prenait sans .•ontr.^le U.s alt,'rations ,lont chacun de ces organes est susceplil,|... o„ pourrait croiiv .p.'il y a entre les Chiens .lumesli.p.os .les différences Idus gran, .^. ,pi.. c,.li,.s .p„ s,.par,ml aill,.nrs les espèces, ,p„.|,pi,.fois même les g.-ures Ainsi .1 y a .I..S (,hi..„s ,p„ ont un moin.lr,. nombre .!.■ v,;rlèbres .■au.lal.'s .p„. I.vs autres- il v en '•. qm ont sept pains .le .ienis inolaires supérieures ,.l huit inHVieures; .l'antres, cin,,'m, même SX ,|o,„s aux pi,.,ls .10 .leni..r,.. La forme ,lu .-rAne , t elle .lu c,.rv..an sont .'.galenu.nt suscep- .bl..s , . mo,l,lications renuinpiab!,.. Mais ce n,. sont pas là ,les parti-'ularit-ls sp.Vi.i.uies et w va .r nVst pas superi,..,. à ....Ile des «.ara.qeres ,p.e l'on titrait .les mo.lin..ati,'ns d niedl... le plus souv,.nt lomhant.vs au li,.n .l'èliv ,lroil..s , ou .le celL-s .lu ne. ,lonl les ,leux nannes son parH.s ..ntiè.vinent sépar.Vs l'un,, ,1e l'antr,. par un sillon très-proHn,,!. ol .•.-s .hsposit.ons singulières puissent se transm..t,.v. pendant un t,.nps plus ou nioii.; long ,,. von, ,, g..,.ra.ion , personn,- n'a song,^ à y voir „.. cara..tères naturels, suscep.ibl.-s d se. vil a la .li.stn.ction sp.rKi.p.,. ,ies ,iiner,.nls Chiens, ..t ..n ,„. l.-s r...ar,l.., ave,: ra son ,ni,. cmnme .1.. altérations seiublanl,. à ,.el|es ,pn ,:islingii,,, 1,. in,|ivi,lus am^és ,1,. monsù.lo: s. t. . La divc-rsite ,|es ,.on,l,tions au m,li,.u ,i:,s,p„.|les ..,.s \nimaux sont pla.vs par l'Ilomme . M.ri.sanb> pour ju.t>(i,.r r.n. perturbation apporb^e aux signes ,,istin,.;ifs de l!.„rs ,.sp " ! et. on constate .,ue plus les Animaux sont .^l.-v.'.s en organisation ,.t plus on les soustra t a ux cond, ,..ns naturell..s ,,our les.pielles ils avai,.it .'.t,'. ....V.. p|„. ,.„,s> r.s mo.imcatio, in vent .'tre fréquentes et profon.les. ^'^" En est-il de même .le certaiiips .nires parli.M.laiil.^s, ,.|us ,.onstant..s .p,e ... Iles-là et plus .•.mforme. a ,.,.ll..s ,p,i distlngn,.nt l,.s une, ,„.s antre, les ,.sp,Ves saiu --es ,lu -n une 1 canuts? Peut-on a,.m,.ttr,. .pi.. „> „,„„. Mnmal. c Chien, typi .,„ t,.. : 1 1^,' ,;:';: croyait avoir retrouvé dans le Chien ,|,. berg,., ou ,p,e ,, Z,,,,,, ,,;„,,„ ,„ Z^Z KAMiLLr; i)i:s cwidks. ^7 Cn iM III' 11(11,1 I!, l/t ili' «niiKl. iHorlcIc lo Chien siiuviiKO île lu X'mivolle-llolliiiKlo, «il pu, en su indililiant sous l'inlluonco do rilninnic ou sous ci'ljc (|cs clirniils, ilonuiT siiuullanéniont naissant e au liérHer, au Hnrhot, au (Ihien I^ouji- liOiip, au (IIiIimi Tern;- N(.'UV(' ou au Itoulo-Do^'ue. (î'osl ce que la plupart des naturaiisles ont admis avt*r- IkilTon, avec K. Caivier et avec; de IJIaiu- ville. Pour eux, il \ a une ospè' de Cunis dislinele de loules les autres , et celte os- [lèce d lourni tous les (;iiiensdoni(;sliiiuos, (lomme toute espèce leur parait avoir eoni- nieiM:é par un seul couple composé do diui.v iuilividus ahsfdumeul senihlables entre eux, chacune a dû i''|)rouver des modifications successives et dans différents sons, pour arriver à fournir toutes les races et sous- rac(^s (pu? nous lui reconnaissons aujour- d'hui. Les aptitudes in(»rales, fiar lesipielhvs ces races s'éloignent les unes des autres; les différences exlérieiu-es (pi'elles nous |irésentenl; les parliculurilés i(ue nous montre l'étudo comparé(i de leur système dtMit.iire ou de leur crâne, tout c ;la est advenlif (;oniine c(!S altéra- tions plus ou moins monstrueuses (Jout nous faisions pn'cédennnont l'énumération. Cependant nous voyons celles-ci apparaître et disp.u'aître hientôl, «•i nous sin vous la race ipii nous les présente pendani un p(!tit nondire de t;éuérations, tandis (pie le [.l'vrirr, le MiUin, le IJoulc- Uojjuo conserviinl indéhaiment leurs caractères, si on ne vient pas les atténuer ou les trans- ibruier par l'intervention d'un sani; étranp.'r à leur pro[)re race. J'avoue (pi'en présence do ce fait, la théorie do l'unité prinntive ne me paraît pas à l'ahri de toute oljection, et sans pro- noncer entre deux systèmes é;;alement insuflisanls. Je me demande s'il y a plus d(! différence entre un Malin ou un Chien d(! monla,;;n(,' et un Liuip, entri- nu Chien de hergc'r ou un Chien lartare et un Chacal, «[u'enlro un Chien Mastiff el un Lévrier. ];es linntes naturelles de l'ospèce nous échappent ici encore, comme en tant d'autres circonslances et le [ilus souvent nous ne savons l(!s étahlir (pie dune manière arliilraire. CepiMidant, s'il fallait juger des \nimaux (lomesti(iues emprimtés au groupe d(.'s Canith'vs par li's espèces sauvages de la même famille, on serait trrs-cerlaineni(;nl conduit à admellre plusieurs espèces parmi les Chiens domosti(]ues, ou à nier (pi'il y ail, comme tout le monde l'admet, plusieurs espèces de Loups, ,\i) Chacals et de lieiiards. \in-i deux opirnons se trou- vent en présenc(; : celle de la variahililé des formes et celle (h; leur IJxih' ahsoiu(>. Sauf le cas de croi.semeid ou d'altérations monstrueuses, cette deniiere paraît dev(dr èlre iinîl'érée. Mlle a d'ailleurs jiour elle ce fait iiicontestahle, (pie si les Lonjis, les Chacals ou les Hcnanls n'ont pas vari('' dans leurs caractères depuis les lem|is histon(|ues, il en est de même de cer- taines races du Chien domusli(iuo, el les g, ures Cheval , llteuf. Moulon,etc., nous uionlre- roid des faits analogues. Si l'on consulte, en effet, les rares documents (jne les anciens nnus ont laissés au sujet de ces Animaux, el certains do cos documents remontent aux Kgypiiens, on verra qm les principales races a\ aient dans ranti(piité les caractères ((ue nous leur connaissons maînte- uanl. Le L('vrier des liyéroglyphes est encore le Lévrier d'aujourd'hui; le Chien-Lou|) est resh.' le même depuis les Uahyloniens, aussi Wmx (pie le Chien de herger et phisiours autres, et c'est aux Doule-Dogues, ipie f„urnil (-iicore le Thibel. (pi'il faut rapporter ces Cliions de grande taille, luttant contre des Llé|ihanls. ipii furent domK's en pn'seni à MexaiKhv. pendant le cours de ses expéditions en Asie. Les figures de Chiens domesli(pies ,pi(> nous allons reproduire son! an nomhré des inieu.x tailes et en ii.'mç temps dei plu^ aticiumies parmi celtes ■,pii,ii,n> ..,,1,1 ,,arvenues: ti^ois r ri 1 * '1 ? 1 a. .f 08 OUDIIK \)Eb CAHiNlVOUKS. .l'oiitro elles si f„cil,.s à reconm.i,n.., M-rviront ,lMp,,„, ,m,v .onsi- 'L'iv. .ons qu'on vi.nt .1.. ,i,,.. Ell.s .•o,.rô.on.,.„i u,; :i,in.-|)n,;- un Cl ,or. .i'^vpU, ui „n r.i.io„-Lonp. Ino nulr. ..l ,„„ins en 1,;," ' 1« Oliicn (iii'oii V vdil osl r,.|„i „„ '■' l'"^'"'''^ '•''«■"i';i(ji>s/illiilMwii,.|ill,i (!('.. coin fr ((M|f,' la pourpre. •%Clt«Vt,» l-M.llit,.. I,,. CHIINS nOMKSrigi I ■ ilri \ilk'» d'Oricnl; diipris uni: pilnhirr- innnpii'i. ^;.. 1.0 Chion ,!„mf.s.i,,„o osl p,-„ioul lo co.T.pnf:non indispo.isal.l,, .l.> rilommo, M suivant 1, ou .,." lelo.gnont. au ronfairn, ,|,,s nuMvs Anin„H,x sauvages du n.nno .^enro. Ou , ou Ïo i. osC..,ousdo,„osh,,uosM,,livisont.co,n,, ^s IfomnKvs (M,xMnr.nH,s,on c tégork-sdim- c u ■ - convonahlo d'ap,,,.,.. ,... Ond. „,.,. n.oi.loun. expression . et dont L can -npldu,!.. . e c. , sont ..fîale.nont difr > ,(s. Ces races ont ,',té réparties , comme relies don a eun.on cous due le f^enre luunain , „.re l.s difCVents eonlinenls et il v a entre leu li ri jutu,uet ce^3 e ,-|r,.„u.,c certa, , analugi ,ui .nérilent .letr,: romàn.uéos U P^ 0. ancens Colles d.fAVaiont de c-ux .les nations latines et ,ree,,ues; ceux de l'Af. ,ue o enta e n eta,ent pas les mè.ne,, ,p.e ceux de la région du Ml; if y en avait d'aul es e.^ o r t^i i 7 : ;""'" t ';'^'"' ^ ''^^^"'" "" '-'' ■" "^"■' ^^ '"-'-•" <- '^- -^ sont e(a 11 s dans les deux Améri.,uos, aux Terres aushales, etc., ils y ont trouvé de Chiens .•neore ddle.enls de ceux <,ni apparlenaient aux auhvs ré,'ions d„ oiolfo '"' I .. peut non.l.re de localilés l.ahilées par le. sauvages de ro.^une m, par les Améri..ains .j.M I on sa.t .p.e dans cer( s lieux, en An.érique par exen.ple , les Chiens ont ahaniZ^ 'S fern.es pour reprenp(!llni\t ccfllcs du (iliicii de licrtrcr, ci il siir[)ass(' pur c.oiisi'qiK'iil le (lli.'ii;»!. Il n aussi le imisoiiu plus fjios ipu; ci-lui-ci et ses iiiciiiliR's sont plus l'ohuslos; sou polii^o osl fiiuvc, [)lus ronci! on dessus, plus clair i-n d('ssr)us. C'ost un Animal vorace, indis(;i|ilinr', ilan;;vn'ux ponr lus ('Inniiifis. M. liauiilton Smith si'iiai'o \<- Dinyo dos Cliions domostiipn.'s pour lo riMUiir à ses (llirijscus, qui irpoii ijui l'avoisinenl , le Dngnin . le l'elil Dm.ois, le Hoquet , le Chien ,; , ,,„„ ,.„„„, „, .,„ ^.,„„, d'Artois, le Chien anglais el le Chien tmc. ('*"'- ""«"■«•i-) Mais c(vs distinclions i\c suffisent plus mainlenanl pour la nomoiiclature des CiiiiMis dnmos- liipi.'s coinms. Les races, alors non décrit.'s, qn'on a rapportées do divers pays et celles (pn'U aiihliMmes par le croisement ont rendu le snjd hion plus cmn|.li(pn'. \oùs allons essayer d'y melire un peu plus d'ordre en tenant conqile dits indicalioiis doiniées par M. Ilaniilion Smith dans son IliMoire nalm'olle des Chiens, pnhiiée h Ldimlmurg e!i (830, et en ajoutant encore quelques formes à celles déjà fort nondirenses (|u'il a énumérées. Plusieurs do nos planches sont consacrées •; lu représenlalion di's races les pins inléressanles. Après avoir hi^ les délails (pu préci-denl. on s'éloiniera peu si nous ajoutons (pi'il e>i encon^ impossihlo d'arrôlor avec précision le nomlae des lypes primilils (pu |iaraisseid a\oir donné naissance aux variétés, pour ainsi dire innondtrables, du Chien domosliquo. On ne peut pas davantage décider, d'une manière absolue, si ces lyj.es avaient la mêm(! vahîur qui' jf's espèces véritahles. toiles 'C\^ ^ M .'V ^%'- r^^ 70 OHDRE DES CAHNIVORES. actuelleineiil coiimis à six catégories différentes dont nous parierons successivement, avec M. Hamilton Sniitii, sous les noms de Chiens lévriera. Chiens mâtins, Chiens lachnés, Chiens de chasse, Chiens mêles vl Chiens mastiffs. \. Les GlllliNS l.lîviuiciis, nommés en anglais Creijhuunds, ont le crûne droit, allongé, sans renflement frontal l.iea prononcé; leur taille est élancée; leur poitrine (sst allongée et peu charnue; leur ventre paraît amaigri; leur queue est longue, grêle, faiblement courbée; leurs jambes sont fines et leurs oreilles à demi tombantes se dirigent en arrière. Ces Chiens sont les plus rapides à la course et ils se plaisent dans les pays de plaines. Leur odorat est imparfait, mais ils ont la vue bonne et c'est par elle qu'ils se guident dans leurs chasses. Leur intelligence est bornée ; ils aiment les caresses, mais témoignent peu d'attacliemeiil à leur maître. Leur coloration est moins altérée que celle de la plupart des autres Chiens el elle est, en général, uniforme, soit noire, soit fauve brunâtre, soit grise ou plus ou moins Wancho; elle présente, dans certaines races, quelques zébrures; les poils sont ras ou un peu allongés. Ces Animaux sont originaires des pays chauds ou tempérés, mais seulement de l'ancien continent ; ceux qui ont le poil court supportent difficilement le froid de nos hivers. Les Lévriers à longs poils sont : le Brinjarie de l'Inde, — le Lévrier de Perse, — le Lévrier arabe, — le Lévrier de Ihissie et (h; Tnrkirie {Canis hirsutus de Cmelin), — le Lévrier d'Ecosse, — le Lévrier d'Irlande, — le Lévrier de Grèce. Les Lévriers à poils ras sont : le Lévrier turc à longues oreilles, — le Lévrier d'Egypte, — In Lévrier Acaba des Bédouins, — le Lévrier noir d'Afrique, — le Lévrier d'Italie [Canis Italiens, Gmelin, -- et le Lévrier de Grèce {Canis grajus, Liinié). M. IL Smith regarde commodes races métisses ou abâtardies, dues en partie aux Lévriers, certains Chiens bassets (répondant à peu près au C. f. vertagiis, Linné), parmi lesquels oii disUngue les Bassets ordinaires et les Bassets à jambes torses, — le Chien vagabond des rues d'Lgypte— -et le Chien sans poils, appelé indifférenmicnt Chien turc ou Chien de Guinée. 2. Les CHIKNS MATIMS sont plus forts que les Lévriers et leurs formes sont monis grêles ; en général, ils sont aussi d'une plus grande taille. Ces Chiens ont le poil court et les oreilles souvent droites ou incomplètement londjantes; leur odorat est médiocre et leur caractère peu docile. Ce sont cependant des Animaux de bonne garde et qu'on emploie, soit pour défendre ■ les habitations, soit pour conduire le gros bétail. Ils sont généralement hardis; on peut éga- ienient les utiliser pour chasser le gros gibier. Ils ont pour patrie les légions tempérées°fh ,!<-; Anglais [Canes sngacvs'- m\ le orâu.- iné- FAMILI-K DES (IWIDÉS. 71 (liocrf^ment ullongi- et loiirs lignes Icmponiles ne so n-unissont pas sur la Wguc mûdiano .10 mnnike à former une crête sagittale, ce (lui laisse à tous les Ages, au-dessus .le la boîte cérébrale, une plus grande capacité en rapport avec un développement plus considérable du («orveau. Ces Chiens sont, en général, de taille moyenne, mais ils fournissent des races fort petites; leurs oreilles sont toujours longues et pendantes, ce qui est un résultat des modi- fications subies par leur type primitif. Us ont l'odorat très-perfectionné et montrent beaucoup .l'intelligence. On croit qu'ils ont d'abord appartenu aux régions tempérées de l'ancien con- tinent. Les uns ont le poil ras. Lo plus employé est le Chien courant {Ganta f. sagax) et ses sous-races française, écossaise, etc. M. H. Smith en rapproche le Chien d'Orient, lo l'alhot. le Stag, le Fox honnd, le ilnrrier, le Beagle, lo Turnspit, lo Chien de Burgos et Ui Chien de IMmnlie. — Le Braque [C. f. aviculariits, Linné) est un animal du raf^me groupe. D'autres, plus vulgairement connus sous les noms (ïKpaijneuIs et do Barbetu, ont lo poil lilus long que ceux dont il vient d'être question. Ce sont : Le Setter des Anglais (C. f. index),— \g grand Épagneul {C. f. exlrarim, Linné),— le petit lipagneul {C. hispanicm, Rcchstein). — Il faut en rapprocher le Sprmfirer, —le AT Jn(;'sC/(flr/<'s, — le Cocher. — le Bleinheim, — le Pgrame (C. /. flammem) , — le Chien Lion (C. /. Iconinm) , et d'autres variétés dil(!S Chiens de salons ou Chiens de dames. — ha Bichon de Buffon (C. f. melitœus de Ray; C. f. nwli tenais, Linné) est de la même catégorie. On leur adjoint aussi le Barbet {C. f. aquaticits), — le Griffon (C. /. sagax. Linné), — le petit Barbet (C. f. mi?ior, Liimé) — et lo petit Chien l>Ianc de Cuba (C. vellerosus, Lesson). .1. Les Chiens MÊi.és (ouïes Cnr dogs', H. Smith) ont la tête arrondie, le museau pointu, les yeux gros, saillants et les oreilles droites; leur taille reste au-dessous de la moyenne. Ce sont des Animaux intelligents, vigilants, mais d'un caractère difficile, et dont les différentes variétés ont été souvent abâtardies par le croisement ou par l'influence de l'Homme. M. H. Smith suppose qu'ils descendent de trois espèces distinctes ayant chacune une prove- nance différente : La première, propre aux régions occidentales de l'ancien contient, aurait fomni le Chien lerrier {Canis terrarius) ; La seconde, appartenant au\ régions cliaudes et tropicales de l'ancien continent, répon- drait au Chien pariah de l'Inde, — au Chien l'oi- des îles de l'Océan pacifique, — et au Chien de la Nouvelle-Zélande ; La troisième serait le Chien des Palagons et le Chien de la Terre de Feu , mais il resie certains doutes à leur égard , au moins pour ce qui concerne le dernier. On pourrait rapprocher de ces Chiens, et en même temps des Matins, les Dinoos ou Chien de r Australie, dont nous avons parlé séparément. C. La dernière division comprend les MvSTIFFS, Bull-dôgs des Anglais ou Dogues et Bouledogues des naturalistes français. Ce sont les Canes nrcani do M. H. Smith. Ces Chiens ont le museau court , comme tronqué ; leur crâne est élevé dans la région ct'rébrale , presque cxcavé à la face; leurs sinus frontaux sont considérables; leurs lèvres sont plus ou mohis pondantes; leur museau est raccourci et comme arrondi; ils ont la poitrine large; les reins forts et la queue droite. Ce sont des Animaux d'un caractère énergique, redoutable même. Tous sont originaires des grandes chaînes de montagnes, principalement de celles des régions tempérées de l'hémisphère boréal , mais uniquement de l'ancien continent. Il y en a de différentes dimensions. Voici les noms des principaux : Dogue ou Mastiff du l'hibct {C. mvanns, H. Smith), — Dogue de forte race {C. f. anglicus, Desm.) , — /%»£> de Sumatra (C. f Stiwatrensis, ï]\amv.), — Dogue de Cuba, — Bouledogue {C. f. Molossus, Desm.). — Bull lerrier, — Pug-dog, — Boquet, appelé a\issi Doguin, — Carlin, — Dogue de Bologne {C. f. fricator, Linné), — petit Danois {C. f. variegatus) , — Artois m Islois, Lislois et Quatrcvînijts, — Chion dWlkante {C. f. Andnlmim), 72 OlUnWi DKS OAHMVOUKS. offaco plutôt les figures on forme de trèno qu'e les r^o ce I '?."'"' ' "' "' ''"'"'"'' et los molaires . c,ui sont d'ailleurs moins é,^ ^TZ^;^::^:^' "" ""."'" 00 qui implique un régime moins omnivore. tubercules plus relevés en pointes , t. Les «ENARDS proprement dits. Ce groupe comprend , indépendamment du fienard ordinaim r.l..«in.,..e „ . ventre gris brun, c'est le Vufpes alopav "i'"™ en Kurope f| vit isolé z :^ i"i,f::;^i^::nr^:'r ^ '^ ^t ;^" ••^^"^^^' ^-^ ^-".- i- "•-:- ^lùve les volaille 1 Lanins . ?''''"" '"' ''™'^'^ '^ '^"^ """''^^ ^'"^•"''^ ^'i' «" adresse lui a f.i un grtr éo .'.i'/ . ' ''"'"' ''''-"''''^'^' ' «« «-^^'-'^ '"«îtro. Son de ruse ot do fis"" 0. s C^ ''' " '""'f '°^ '""1"°^' " " '^"■^^'^ P^'"'' "" '""^'--'o iniesso. Dnns quelques pays, pnnc.palemont on Ecosse, sa poursuit, donne lieu PAMILLK DES CANIDÉS. 73 il (les chasses rt'gulières, qui sont l'un des (iluisirs dos gens riches; mais, le plus habituelle- mont, on le prend au piège, et, par suite, avec lieaucoup moins d'appareil, l'important étant de mollre un terme à ses rapines. Sa peau a peu de prix et ne peut guère servir qu'à faire dos tapis ou quelques grossières fourrures. Au contraire, celle do certains Renards américains est très-estimée. Le Renard établit son domicile au milieu dos bois ou dans les rochers, mais le moins loin [lossible des habitations rurales. Ordinairement, il choisit un terrier do Lapins, qu'il élargit à sa mesui'o, ou celui de quelque Blaireau qu'il a chassé en l'infectant de son urine. Il no sort guère de celte retraite (ju'au crépuscule ou pendant la nuit , et il y rentre dès ([ue le jour commeneo à se montrer. Doué d'une vue excellente et d'un odorat très-fin, il ne lui est pas difficile de trouver dans ses chasses nocturnes le gîte des Animaux qui servent à sa nourriture. Souvent, il se met à l'affût pour le3 saisir; d'autrefois, il escalade les murailles, se fait petit et s'introduit dans les basses-cours. Il détruit beaucoup de gibier, et fait aussi une grande consommation de Poules, de Canards, de Lapins domesliques et d'autres Animaux de faibles dimensions. Quo^iues fruits sont aussi de son goût, les raisins, par exemple. Il mange encore dos Reptiles, parfois des Insectes ou de.s Limaces, et, suivant les localités qu'il hahite, il sait varier ses ruses et modifier son genre de vie. Les gens de la campagne lui font une guerre assidue. Los Renards ne se rencontrent pas seulement en Europe; il y a en Asie, en Afri(iue ot dans l'Amérique septentrionale des Animaux fort semblables, méritant le même nom , el qu'il est le plus souvent fort difficile do séparer do nos Renards comme espèces, quoiqu'ils montrent dans leur coloration , dans leur taille el surtout dans la beauté plus ou moins grande de leur fourrure, quelques variations en rapport avec les localités qu'ils habitent. Les Renards d'Algérie ont déjà les teintes un peu différentes do ceux d'Europe; et ceux de la région du Nil ont habituellement le poil moins beau. M. Ehrenbcrg considère ces derniers comme étant de trois espèces différentes iju'il indique n.>i- les noms suivants : Canis niloHcits (E.Geoffroy) , de l'Égypio el du Dongola; Canis famclicus (Crelzchmar) , du Dongola; El Canis pallidus (Cretzschmar) , aussi du Dongola. Il y a également des Renards au Sénégal; quelques auteurs eu signalent même au Cap. Ceux du nord do l'Asie n'ont point été distingués des nôtres; mais, dans l'Himalaya, ils sont toujours un peu différents, ce qui les a fait séparer, sous le- nom de Vnlpes himalaïcus, par M. O'GiIhy. L'Inde en nourrit aussi {Vulpes Dengalcnsis, Shaw, et Vulpus Xanthura, Gray); enfin l'on en signale jusque dans l'île do Ceyian. Il n'y en a ni aux îles de la Sonde, ni aux Philippines. MM. Temminck ot Schlogel ont reconnu des peaux du Renard ordinaire dans les collections faites au Japon par M. de Siebold. Parmi les Renards do l'Amérique septentrionale, qui se rapprochent le plus de ceux de l'Europe, on doit distinguer le Renard wovgk {Vulpes /u/i «5 des auteurs) , ainsi nommé à cause de sa couleur rougefttre. Ce Renard rouge paraît exister également dans les îles du Japon, dont la fauuc mammalo- gique nous montre un mélange si curieux d'Animaux européens ou nord-américains, associés à quelques espèces tout à fait particulières. Le Rkn.vrd tricolore {VtiJfM «mcro - nrgenleus) , qu'on nomme aussi Renard vdloce, est bien certainement une espèce à part. La forme lyrée de la partie frontale de son crâne fournil un bon caractère ostéologique pour le distinguer de tous les précédents , ot ses cou- leurs ne sont pus non plus les mêmes. Son pelage est plus riche, cl on en fait de belles fourrures. Voici comment ses couleurs sont distribuées : il a le dessus du corps gris noi- râtre el la tèlo gris fauve; ses oreilles et les côtés do son cou sont roux vif; sa gorge el ses joues snist blanches; s.t niAcliaire iiifiMiouro est noire; son vi^ntre est f/myo, ot sn queue est II" PAHTIE. 10 "^^ OlîDliK DKs C^nvIVOIIKS. t^alenient fauve, iniiis <'llo csl ■^\act-(i do noir, ol lo bout en est d' n'osl point connue nillours que dans rAnnîriquo S()|)l..ntiion(il(.', un noir foncé. Celte es|ifcu H "il /'< n«v»BO inicoionE, H(1di> pr.iiid Le RRNAno d'Azaua , IW/;.5 Azarœ, Nouwie.J ) , el quelques races ou espèces nui .eu distinguent difficilement, représentent, dans l'Amérique n.:.ridionaie, le glelu nous nous occupons. fil Nini) h' Uaii ». f/lo .iM u,.,,,,,!. 10..,. I A^ara peut a.s.ment en ôtre séparé, et sa physionomie extérieure nW "' tl^m à FAMIIJ.K DKS CAMDKS, 75 fait lu iiiniip. Ses lialtitudos n'offrciil n<'ii de bien piirtifulicr. On lu voit (l;ins lo Ilivsil, dans Ifi (liiyaiic, nu Pi-rou, au Cliili fl jii,s(iu'en Pat.'ttîonie. Les Vniinaux <|u'()ii eu ru|»[MiMi: ■■! Orijciov, l/ri do Kiaml (iK.MUi OTOCVON [Olocijon, Lichtensfein) ou le genre A(jnodus de M. llamillonSniitli Il ne comprend (ju'une seule espèce propre à l'Afrique australe. Cette espèce joint aux carac- tères extérieurs des Renards et des Fennecs un système dentaire assez notablement diffé- rent du leur par lo nombre. Chaque mâchoire présente, en effet, trois paires de lubeicu leu5es n '" ORDnR DES o\n\ivonK8. ce qui 110 se -eiicoiitro dans uucim autio Curnivoro vivant, et la formule des molaires est ninsi portùo à J; on outre, la carnassière infériouro a plus rranalogio avec celle do certains Vivorridés qu'avec colle dos Caiiis , ayant les trois pointes do sa partie antérieure disposées réf,'ulièrement en trianf,Mo. Le cri\no est assez peu différent de celui du Henard tricolore; l'humérus est conformé comme ciiez les au- tres (lanis , et les conques auditives sont presque aussi grandes que celles du Fennec, mais la couleur du pelage n'est pas aussi claire que chez co dernier. L'OtOCÏON aux CnANDES OIIEILLBS (Oloci/ou Dteffalotis) , dont Dosmarest a, le premier, donné la doscriplion , est un Animal do l'Afrique» australe; il a été découvert par Delalando dans le pays des Hottentols; il est „,,,„„„ „, , o,„c,„v g,,nd. .,. plus haut sur jambes (jue les llonards ; sa queue est moins longue, mais également touffue; son pelage est bi(^n fourni et d'un.,- couleur gris brunâtre, variée de fau\e; sa taille dépasse un peu celle du Renard. FAMILLE uKs I ÉLIDKS Le Chat que nous élevons dans nos maisons nous donne, sous un petit modèle, une représentation fort exacte do l'élégante, mais astucieuse et redoutable famille des Félis, qui comprend, indépendamment de certaines esi)èces fort semblables à celle que nous venons de citer ou assez pou supéri<;ures on dimensions , les [ilus forts et les plus sanguinaires do tous les Animaux qui |ioupleiit l'iincien et le nouveau continent. Le Lion, lo Tigre, lo Jaguar, la Panthère sont des Félis, tout aussi bien que le Chat sauvage et (juc les diverses racos du Chat domestique. Les différences do taille (lui distinguent les unes des autres toutes ces ospocos do Carnivores sont on rapport avec do très-légères particularités anatomiques, et toutes ont au fond la même organisation. Seulement leurs victimes changent suivant que leur force est plus considérable, ou, au contraire, moindre; car toutes elles ont recours aux mêmes ruses [)our s'en rendre maîtres; elles les mottont à mort avec la mémo joie, jiresque toujours do la mêmr^ manière et leurs armes sont toutes do la même nature. Les Kélis ont les membres à la fois souples et robustes , terminés fiar des griffes rétractiles; leur langue est garnie de papilles cor- nées (jui déchirent en léchant, et leurs mâchoires, qui sont plus courtes driil ci en rinisliliic, dans li(3auc(iii|) (rniili'cH genres ilii iiiriiu* ordre, lu iiurtion la plus voliiiiiiiieiise. i.v laiial iiitesiii::d des Félis cHt ussez court, et Jour cœcuin est polit, co qui est encore en rapport avec leur ^,'oùt poin* la ( liair. dos Animaux ont des formes gracieuses; U'ur rolio propre el lustrée ne le cède en éclata collo d'aucun «ulro gonro de la même classo; leurs sons sont bien dévelu|)pés, mais le plus parfait est le s(«ns de l'ouïe. Héservés dans l(Mn' démarche, perlidcs dans leurs relations, los Félidés sont (tatieids à l'excès, cl moins socialiles encore; «lue la plupart des autres Carnivores, ("est surtout pendant la nuit, ou, s'il fait encore jour, dans l.'s lieux les plus obscurs ipi'ils saisissent leurs victimes. Chacim d'eux se rend isolément au point qu'il a choisi |)our attondro sa [U'oie. (lelle-ci consiste },^énéraloment en Arumaux herbivores d'une taille proportionnée h lu [iropro forc(( des Félisj aussi clia(|ue espèce a-t-elle ses victimes de prédilection, les [ilus faibles s'attaipiant aux !lonj,'eurs, aux i)Otits Singes ou uux jeunes Quadrupèdes qui commen- cent à s'éloigner qui fascine; les moustachos roides el si utiles pour \i' lad, dont leurs lèvres supérieunis sont hérissées, ajoutent aussi aux moyens d'investiy;atiou que la nature a mis à leur disposition. Mais leurs armes les plus redoutables sont lours caniness, et surtout leurs ongles rétractiles : ceux-ci sont fortement arqués, comprimés et enchâssés dans un rebord en capuchon qui les relient llxement sur la saillie cullriforme de la dernière pha- lange. Les pieds de devant ont cm\ doifrts ainsi iu'mé's, et ceux de derrière f|uatro seulement. I,a rétraclilité eni- |)èclie la partie termniale des griffes do .s'user pendant lu marche, \oici fiar suite de quel mécanisme : au lic'u de porter à loin? , comme cola a lieu chez los Chiens, los Ours, etc., la phalange onguéale se relève [tiMidant le repos, par l'effet d'un mouvement de bascule (lu'olle exécute sur l'ex- trémité do la phalange précédente, et su partie bnsilairc! se plac<( latérale- ment à celte dernière, la pointe de l'ongle restant alors relevée ot presque entièrement caclii'e sous los poils épais des iiattcs. C'est ainsi «pio le Chat fait patte de velours. Un ligament élastiijue, qui ne cède (jne sous la traction des tondons fléchisseurs des doigts, assure aux griffes cette position tant qxw l'Animal n'agit pas volontairement pour les étendre et les faire paraître en les |)ortant en avant. C'est co qui a lieu i)ar suite du retour forcé de la dernière phalange à la position qu'elle occiipi; constamment chez les espèces dont les ongles no sont pas rétractiles. Dans ce second temps, l'Animal |)out lacérer à sou gré les ciiairs sur lesquels il porte sa terrible (latle, et cliacun de SOS ongles y trace un profond sillon ipii mot immédiatement la partie en sang. liOS Félis ou les Chats, grands el petits, s'éloignent oncoro des autres Carnivores par (|uel- ques caractères im|)ortants, et l'on trouve jusque if/i gonos pnncpales. les unes é.ant parli..nlières à ran..ien , .nlinenl. e, |,ls au^e 'A • • ' ^ous commencerons par colles do rancieu conlin(ml. «niMi.pi, . 1 . Fd/is (lo /'aticwn conlinent. Kkiis L.ox {FoUsLoo. Linné). L,. Lion est une f;rande espèce de Félis Lien dimVenle ^^s les autres par sa couleur lauve à pou près uni^.rn.e, ar le ilocon ni,, HcouMc sa ete et ses épaules, nuus dans le soxo mâle seulement. C-est, avec le Ti'Je '•■ pins ,rand oes Animaux de ee genre; et connue il est plus haut que I i sT m ^^ ei •n-ns trapu, H paraît plus majestueux. Sa crinière, la n.aniè.i dont il ,L s té ë " ^o om.o ^ave , son air à la lois soucieux ot réfléchi , mais d'apparence plus d„ e ^ ^ ^t; autres Tehs, donnent au Lion une sorte de dignité et justifient pre que l'Iéo Is S vl^ des plus nobles espèces nnunales. Los poni|,ouse> d..scriptions qu'on . a écrites do t^u! femp. ti.ANE UE M «cu«iRont, Irouv fosHlc en Aiivci-b-no, 1/2 ,|.. Sivin.l. iil r\Mii.i,K i)i;s i'i^;i,ii»Ks. 7» «t ijiKi llulïiiii a ri'U.i^i ù •.iii'iiiissi'r (Miciiri', m mmiiIiIi'hI \ms i'\t)tii-r*''i-< , cl l'on se jilatl ii liiiri- (iii l,ii)ii II! pliiH i'i>ii()utalili> cl le plus iikikiiiiiiIiiic dus Aiiiniiiux caiiiivorcH. Mais dt'-jà lu Liomit» .-iL'inhlu au-doHsous ilo la iliKuilû (jik) nous nccordniis à son o.s|it'Co, en m JukciiiiI ('t'Ilo-ci (|uc (i'aprcs le sexe inAle : elle est moins licllo ipie la Ti^'i'essc cl elle en a, .iusi|u'à un certain point, Itis allures p(>r(ldes; il sendilo qu'elle lusse tort à son iniUe. A son tour, lu prosllKC do celui-ci disparaîtra liifMiliM, si nous ôcouIouh !os nkits des voyageurs ipii ont pu observer les liions en iialnre et qui les dépei^çiuMit ennune de vulKaires larrons, se caclianl pour surprendre leur proie, au lieu d(! l'atlaipiur dts \ive force, et se montrant telleinenl timides dans los oecusions oh ils devraient dépl"»ver du eoiiraKc, que des fennncs, des enfants nii'^nie les incitent souvent en fuite, rien qu'iMi agitant des étoffes au-devniil d'eux ou en poussant de grands eris. C'est, en effet, ce que l'on a constaté dans le nord aussi hien que dans le sud de l'Al'riipie, oii li Lion est cependant plus redouté qu'en \sie. .Mais il ne faudrait pas en conclure que ces Animaux no sont pas ù craindre, quoiqu'ils le soient évidemmiMit moins que les Titres ou les Panlliéres. Il \ a donc un peu ili' fantaisie, on, pour parler d'iino manièn! |)lus digne d'un auteur aussi juslcment respecté, il \ a lieaucoup de iiiaKie dans la peinture (pio IJiiffon nous n laisséo du roi des Animaux. La beauté du Lion; l'effroi que son rugissement inspire aux bommes, comme à la |ilupart des Ouadrupédes; les doinmaj,'st Irés-vfiro (lu'ils i.tl.i.pient ces derniers. (}iioi(ni'u.y;nit la pn|.ille ronde, ils participent cependant des (lua- lités qui distinguent les Animaux nocim'nes, et ils sont plus audacieux et plus si\rs d'eux- mêmes pendant la nnit. Le domaine de l'Ilonmie, dont ils s'écartent pendant le jimr, leur devient familier durant les ténèhres : <, Le Lion no lialanco point à sdsir lo Clunal attaché prés du maître '|Ui .Inrl, ou lo RaHif fixé par les cnrnos aux roues d'un chariot habile, souvent mémo en dépit des Chiens trop tardifs à ahoyer. Lo cri dos Ifommes, la détonation .lu fusil ne réussissent pas à le chasser; mieux \aut l'usaf^e du long- fouoi, dont la mèche !o cliiUio 01 l'effraye par son éclat trop voisin. Mais que l'Homme clianse hrusi|uement de rôle, qu'il hlesse le Lion trop coiiliant mvi peu apivs de sa f,.n.olle, \ défaut de toute autre arme sous la main, mou fusil double, naîlr<- de ce (pvil a l'onqnis, ei , d'ordinaire, il ne souffre pas do partage. Gare à l'Homme! que tout son sanji-imid |,ii vienne en aide, qu'il n'ait pas la malheureuse idévi de lorgiverser. (ju'il tiennt.' bon „ qu'il s'accroupisse. Celte n»osure h> sauver;, peul-èire de l'at- laquo, oii le tir ( >t si inexact ot si diflicile ; et si l'Animal , dans sou hésitation, se présente bien à découvert , .juo lo cou[. parte ot l'élendo roi,|<. sur place , sinon le Lion sera h; maître, Cependanl. et .-'est ici le lieu do le faire rem:injuer. il arrive -luelquefois (juo, par un capric" m(!X|,iicablo. yénéralemeni qnalilié do -énén.siié. le n,i dos Animauv ne tne p,,, rFrnmmo ^Z ■'^1, H-r II' I F 1,1. \ il'' fiirf; l,< i|i. crnii.l. \.\o-s's^. FAMFLLK DES FÉLIDÉS. 81 (lu'il lionl sous lui , bien qu'il en ait «'té blnssé lo premier. Quelquefois il se contente do divers coups de dents qui brisent et broient les membres , ou d'un seul qui laboure la poitrine do quatre sillons. Il borne là sa vengeance et s'en va. J'ai connu un intrépide chasseur qui, deux fois en sept ans, avait été tenu de la sorte par un Lion blessé; la première lui avait valu deux fractures aux membres, la seconde six, sans compter les profonds stigmates laissés par les griffes sur maintes parties de son corps. In autre, du nom de Vermaes, non moins intrépide, tenu plus d'une minute par une fameuse Lionne, en fut quitte pour quatre traces profondes des canines, glorieuses cicatrices (ju'il nio découvrit avec un air do vive satisfac- tion. I) Ce passage est emprunté au Voi/agc dans l'Afrique aiislralc de Delegorgue. ;( Le Lion, dit encore cet intelligent voyageur, est plus pacifi(iue et moins dangereux pour l'Homme f|u'on ne se l'imagine généralement. Il arrive tous les jours (jue les Cafres, qui n'ont pas d'armes à fou , traversent avec leurs familles dos espaces où circulent de ces Animaux, et pour ces hommes la présence du Lion n'est pas ime cause d'effroi. Un ou plusieurs Lions bondissent à ilix pas et se maintiennent à trente , les Cafres passent sans y prendre garde , et jamais je n'ai ouï parler d'accidents dont les Lions eussent été les auteurs sans provocation. Ces mêmes Cafres chassent-ils devant eux des Bœufs ou des \' acl.es, la (piestion peut changer; jo ne réponds pas des bêtes à corne, non plus (pie des propriétaires qui voudraient les protéger. Mais ici l'on peut voir encore que le Lion ne s'adress»; pas directement à l'Homme. » TfTE riK. I.iON (lu Spnnoor, dp profil, l/fi ilo iirnnil. %Rl/M£R-. Les Lions sont répandus dans toute l'Afrique; il y en a depuis la région do l'Atlas et depuis l'Egypte jusipi'au cap de Bonne-Espérance, mais ils ne sont pas exactement semblables dans les différentes parties do ce continent. Leur crinière est plus claire ou plus noirâtre; les bouquets de poils des milles (pie l'on voit aux plis des aines chez, quelques races; la persistance presque constante des taches ombrées chez celle de la Sénégambie et plusieurs autres caractères encore ont engagé quelques auteurs à admettre i|u'il y a diverses espèces parmi ces Animaux, comme ils l'ont aussi [)onsé i\ propos dos (iirafes , des Hippopotames , etc. ; mais la science n'est pas encore suffisamment renseignée sur la valeur des caractères par lesquels les Mammifères que nous venons de citer et (quelques autres encore diffèrent suivant les grands centres do populations «pii entourent l'Afrique centrale. Cependant beaucoup d'autres genres sont certainement représentés dans chacun de (\es centres par une ou ftlusieurs espèces dis- 11" PARTM'.. Il JJ2 ORDHK DKS C AHMN OHKS. linctos et il y a boaucoup moins (J'Aiiiinaux communs aux divorscs contrées do l'Afri<|UO •m'on no l'avait supposé jusque dans ces .lerniors tomps. Les caractères qui séparent comme espèces les (juadrupèdcs africains de ceux qui liabiteut l'Inde ont, en général , une importance plus grande encore. Los Élépliants, les Ki.inocéros, les Antilopes, les Bœufs, les Singes, en un mot, la plupart des Animaux mammifères qui constituent la Famie de l'Inde sont différents comme espèces, souvent aussi comme sous-gein-es de leurs représentants africains. Cependant, ii y a, parmi les Carnivores, certaines espèces (lui paraissent communes aux deux continents, et" parmi ces espèces, nous désignerons principalement le Lion, (lueUiues autres Félidés ayant de moindres dimensions, l'Hyène rayée, le Ratel, le Chacal et la Panthère. Mais on a déjà réussi à trouver entre plusieurs de ces Animaux , supposés identi.iues en Asie et en \fi'i(iue, certaines différences (pii en font au moins des races à part, et, comme la limite entre les races naturelles et les véritables espèces est toujours fort difficile à établir, certains auteurs tranchent la difficulté en admettant, dans tous les cas, une différence spécift(iue. C'est aussi c(> qu'ils ont fait pour les Mammifères terrestres de l'Amérique septentrionale comparés à ceux des régions arctiques do l'ancien continent. Quelque satisfaisantes que soient ces distinc- tions, il faut bien avouer cependant que, pour ce qui regarde certaines de ces espèces, comme le Castor, le lionne, le (Jlouton, l'Isatis, dans un cas; rilyènc,le Chacal, la Panthère, etc., dans l'autre, la théorie su|)plée à ce (lue les observations laissent encore à désirer, et qu'en celte occasion comme dans beaucoup d'autres, la loi à laciuelle (,n est arrivé paraît avoir plus (le crédit dans la scieni-.' (|n'elle n'en a peut-être de néalité dans la nature. ^y^"^'; '-"^>'*^vv.M ^a/t^^s-ca: I.fni nt Dinmiiii!. I 2:) ilf eran'l Pour ce qui concerne le Lion de l'Inde comparé à celui de l'Afrique, cette distinction spé- cifique f)eut ôtre soutenue. Certains auteurs admettent qu'il y a un I^o (tsiniicm et un Léo .ifrkanm, comme il y a un Ehplias asialicus et un Ekphas africanus; mais l'uniformité des caractères félins était loin de comporter des différences aussi intenses que celles qui séparent ces doux espèces do Proboscidiens; elles sont, au contraire, assez faibles pour ne justifier autre chose, aux yeux de lieaucou[i de naturalistes, (pi'une simple distinction de race. Lo xï^ ■h: FAMILLK DES KÉLIDÉS. 83 Lion do l'Inde, (jui difl'éro d'ailli'urs pou do celui de la Perse et de rVraliie, a snnplenieiil les fDi'ines un peu plus courtes (jue celui d'Afritiuo; sa crinière est moins forte, parfois ni(^me lu'esiiue nulle; il u'a pas do bouquets de longs poils aux plis des aines, ni aux aisselles, et le flocon terminal do sa queue osl [dus fort. Toutefois, la dénomination de Lion lui convient parfailement, et s'il est facile de reconnaître <[ue le prétendu Lion d'Amériiiue ou le (lou- gouar ne la mérite pas, on no saurait la refuser à celui d(^ l'Inde. Mais ce qui rend cette distinction moins certaine, c'est qu'il a existé autrefois dans une parli(! de l'Europe orientale, aujourd'hui dépendante di; la Tunfuie, des Lions qui, |)eut-ètre, étaient intermédiaires à ceux du nord de l'Afrique et de l'Asie occiihnitale. (les liions d'Europe, qui n'étaient pas encore anéantis du temps d'Alexandre, ou ipii étaient tout ou moins devenus fort rares, avaient inquiété Xénophon lors de la retraite des dix mille. On lit, en effet, dans lléroilote, que, lorsque l'année de Xerxès traversa la Peonie, qui faisait partie de la Macé- doine, les Chameaux nombreux (pii servaient au transport des bagages attirèrent les bêtes féroces, et que les Lions, descendus des montagnes jiendant la nuit, attaquèrent les Cha- meaux, mais sans toucher ni aux autres bêtes do sonnne, ni aux Hommes. Il ne i)araît pas que ces Lions se soient jamais étendus plus à l'ouest, et aucune indication paléonlologi(iue , ni archéologiiiue, n'a prouvé, quoi (ju'on en ait pu dire, «lu'il y en ait ou jadis en Germanie, dans les Gaules, ou en Italie et en Espagne. On trouve bien dans les dépôts fossilifères de resquo uniciuement en chair palpitante et en sang; il tue aussi [tour sa propre conservation , parce (ju'il n'a pas d'ennemi plus redoutable que l'Homme, Pourtant, son caractère n'est pas absolument i\itraitable , car, sous l'influence do la captivité et moyennant certains traitements, il peut devenir confiant et affectueux au point de se laisser caresser, quehiuefois même mo- lester par les dompteurs énergiques qui ont osé l'ap- procher. C'est ce dont on a vu de tout temps, dans l'Inde aussi bien (pi'eu Europe , d'assez nombreux exemples. Les Tigres pris jeunes se prêtent mieux que les autres à ce genre d'éducation. Los femelles de cette espèce donnent à leurs petits les soins les plus empressés. Ceux-ci sont moins fauves que les adultes et leurs bandes sont moins assurées. Quoique le Tigre diffère du Lion par ses caractères ostéologiques autant que par son apparence extérieure , et malgré les sentiments antipathiiiues (|ue l'on attribue au naturel de ces deux redoutables Carnivores, on a réussi, dans uno ménagerie anglaise, à en obteinr un produit mixte. En effet, un Lion, qu'on avait placé dans la même cage (pi'uno Tigresse, n'a pas tardé à s'en rapprocher, et leur hybride doit être inscrit parmi les plus curieux qu'on ait encore acijuis. Voici comment les journaux scientifl(iuos de l'époque ont rapporté ce fait. J-e niAle était un Lion, né en ménagerie d'un Lion de Barbarie et d'une Lionne du Sénégal, et la femelle une Tigresse originaire de Calcutta. L'mi et l'uulre vécurent amicalement jusciu'ii l'iigo de deux ans, époijuo à laquelle la Tigresse devint pleine, et mit bas, le 24 octobre 1824. à Windsor, deux mâles et une femelle; la mère ayant négligé ses [)ctits, ils furent confiés à une Chienne de la race des Terriers, mais ils moururent avant un an. La s(!conde imrturition eut lieu à Clapham, le 22 avril (82,1; les petits vécurent |)eu de temps, bien que la mère les allaitât avec soin, ainsi que cela eut également lieu par la suite. I ne troisième portée vit lo jour à Edimbourg, le 21 décembre 1826. Pour la cinquième fois, la Tigresse mit bas dans le Jardin Zoologi(nie de Liverpool, le 19 juillet 183.3. Cette fois, elle eut deux jeunes mâles et une femelle, qui vivaient encore en 183G. Moins rayés que les vrais Tigres, ces hybrides l'étaient plus que ne le sont les Lionceaux , et , sous ce rappori , leur robe tenait à [leu près le milieu entre celle des deux espèces dont ils descendaient. On peut les caractériser assez. exactement en disant qu'ils avaient d'une manière permanente , et avec une intensilé ipii rappelait la coloration du Tigre, la livrée qui ii'exi,te chez le Lion (pic fj'uno manière tran- ïe.Tt U'I'S JKINK Tl(, lit. j l'I. \\. ri uni: lit» \/. . ^ , /,:, /,,,,, 1)1 m:\(; vi.i'. ^/ > \\ 't* 1\G^¥. ftOXkL VV\Vv* IvQYv*^ du Bengale. Wi'.WY.^^V.. %■ I Mil ••«' ^ -^ ^^Hmi L# I w , h ' h' i y. *• % ^'^^^ l'I,. w ;,' t ( ■'if 4 FAMILLE DKS FÉLIDÉS. 8S sitoiro et pciulaiU le premier âge seulerneiil. Leur physionomie tenait également Uo colle des fleux espèces. {PI. XX.) Féi.is Pan 'm eue {Felis pardiis. Liui.é). Les Panthères sont grandes et redoutables, quolipio inférieures en dimensions au Lion et au Tigre. Leur |)eliigo est eu dessus d'un jaune plus ou moins vif et en dessous d'un l)lan(; pur; leur robe est man|uée d'un nombre considé- rable de taches noires plus petites sur la tête, i)lus fortes au dos et aux flancs, ou elles sont en rose , c'est-à-dire associées circulairement au nombre de ciiui ou six. Il y a de chaque cAlé six ou sept rangées de ces taches en rose, et quelquefois jusard {Felis Leopardiis) , et une troisième réi)ondrait au Felis palcaria de F. Cuvier. Le Léopard , qu'on décrit souvent connue distinct , n'est pas admis comme tel par tous les mammalogistes; et, jusqu'à ce jour, il a été diflicile de lui assigner d'autre caraC-Te ()ue celui du plus grand nombre des taches en rose, ce (jui i)araîtra insuffisant, s'il est vrai ipi'il existe des individus qui sont dans une condition intermédiaire à ces Léopards et aux véritables Panthères. Les Panthères reçoivent des fourreurs le nom de Tigre d"Afri(iue; mais, a vrai dire, ce ne sont pas des Tigres, el ce nom, tiui ne convient pas davantage aux Jaguars ou prétendus Tigres d'Amérique, doit être réservé pour l'espèce asiali(iue, dont la peau est marquée de bandes noires , c'est-à-dire pour le Felis Tigris des naturalistes. Le caractère des Panlhères est cruel el leur chasse offre souvent plus de dangers que celle du Lion, à cause de la facilité avec laipielle elles grimpent aux arbres i)our y poursuivre leurs cnnenns. Leur corps est habiluellemont long do 3 pieds et leur (lueuc a une dimension un peu moindre; elles sont souples dans leurs mouvements très-irritablos et perfides dans leurs ullaques. Quoi(iu'elles aient les |)uiiilles rondes, leur genre de vie est principalement nocturne, et c'est i)endanl l'obscurité (lu'elles viennent rôiler auprès des habitations ou dans les lieux où l'on lient les troupeaux. Le Fi:;i,is Onck {Fvlis Uuda, (îmel.), dont lUiffon a donné une bonne description, est une espèce! de Paidlièrc [imprc aux régions soplenlrinnales de 1' \si<<. ipii se dislingue de la précédente [lar un pelage plus fourni, plutôt giis de lin que fauve, ayant les taches en - i 86 (HiDitr, DKs (;AIlM^olll';s. rose moins iKuiilinMisos, |iliis l'oiics et il'iiiKMciiili' iiidins iiitciiso. Nous en (liniiiniis , d.uis ct'l oiivraj.'!', une li^iirc coloricV d'iiiiivs U\ m;ii;nili(|iii' (.>\('iii|iliiir(^ cmpiiilli'" ([iic possi'ilo lt> Miisi'imi (le i>,tiis. Km I.S:)(», M. Klin'iilicri; a |nilili('" do tivs-t)oiis roiiseigiu.'iiK'iit.s sur (■cllo {'s|m''I(', (|u'il ii|)|)('lh' Jù'lis Irhis, {l'I, \\/.) Le Ki';i,is i.oNdjUANDi; {Fc/is iiintrosrc/in, Tciiiiniiick) csl nu Folis un peu moins ^l'and. mais cncoro assez forl, (|ui cHaldil le passaj^c vwUv les Pantlii'ivs cl les espèces amiVicaines, dont n(ms parlerons sous le nom d'Oeelot. Son |ielap:o est j;ris jaunAlrc uianiué do laclies noires en rose, d('(;omposces e| allonij;ées en handes étroites et ohiiipies; son corps a 0,97 et sa ipieuc (),«6. Cet Animal n'atlaipie jias l'Homme, mais il clierclie autant ([ue possible A s'a|i|iroclier de ses liaMlalions, jiarce qu'il v trouve, au moyen des volailles ci des jeunes (Jnadrupcdes domesliipuvs, une nourriture plus facile. Jl se tient de prél'érence sur les arbres, loge entre l(>urs branches et domu^ aussi la chasse aux p(;tits Animaux d'espèce sauvage (|ni so trouvent à sa portée. On ne le connaît (pi'à .lava et à Sumatra. C'est à tort (|u'on l'a comparé au véritable Tigre. Indépendamment du nom sous le(|uel nous l'inscrivons ici , il en porte filusieurs autres : Fclis udmlosn , /-'. Dhirdi, etc. Tr.i.is SKiivAi. {Ffliti Serrai, Sdn'cb. ). Le .Serval, Chat parti itu Chat Tifjre, est une espèi e africaine ayant li^ corps long de 0,75 à peu près cl la (|uoue d(( 0,21. Assez élevée sur Jambes, fauve, un peu foncé en dessus, blancliAtre en dessous et mouchetée sur tout U) corp> de taches noires, pleines, (pii s'allongent en bandes étroites sur les épaules, aux bras (il à la i|ueue. Le Serval habite les lieux boisés et se rencontre au Cap, en Sénégainbie, ainsi (|u'r'n Algérie. Il y en a aussi dans les parties orientales de l'Afrii|ue. C'est un \ninial intraitable, éb'gani dans ses formes, ([ui donne la chasse aux Oiseaux et aux petits Mammifères de l'ordre des Hong<'urs, ainsi iju'à certaines espèces de Singes qu'il poursuit jus(iu(' sur les arbres. Il est représenté en \sie dans la région himalayeinie par le Fiii.is \ivi:iiiuN {Fclis rirerrinu , Uennell , «u Felîs ^ ^ rivcrriccps , Ilodgson) , ipii est moins élancé et dont li-s taches moins foncées (|ue celles du vrai Serval re|)osenl siu" un fond un peu plus obscur et teinl/- de c«u- Icin' cannelle. L'Asie produit i|ueii|nes antres Kélis d'une dimension encore moindre, et (|ue l'on ne peut comparer sous ce rajiport qu'aux Chats domestiiiues ordinaires. T(!ls sont entre antres le Cm \ r 1) i; S r \i \ T 11 A ( Felis Siiiiialra - Ka , llorstield), dont la robe est fort élégante; le V.n \t ni-: ,1 w \ [Fclia Jaraiieasis , Desmaresl) ; le (!ii \T 1)1- iNki' \[ I. {Fclis lor- i/iirln, Fréd. Cuvier); le Cinr iiiiuoiM'.i X i/''('//,s' ralAfiintixa , !•'. (ieoffroy), et ipielques autres encore. Ceux-ci sont de 1" \sii> coiilinenlale. Lue espèce [ilus difl'éi'Ciite ji,-'!' ses caractères et qui devrait cons- r r i r : nr ?isi*inA, i/0 Jo sraiul. l'I, \\1. f> I r/: • // ' // // 1 f ,f tit lli lai tnl illl ïi\\ on Ici In (le fOf le 110 rai do lin la pu au as 110 pelage plus riche mais ses zébrures sont plus marquées; le fond de sa coloration lire davantage au gris brun, et c'est un Animal plus élevé sur pattes. Sa variété noire a été décrite à tort comme une espèce véiitable sous le nom ' >f f^t. «S I- I ' IS C irilf , s * ,1,. i;r,|,|,|. av,™i-b,n, ,|„i ,|i,||„5„„„ ,„ ,„ r ™ ^'"""" '■ Il •' repMulaiit les l,»rros .le, jone, „ ''•&;.»?<«' .,u a* ffj,,.V, cl II T ,n, i , „ r ''"""'«'"1"». 'I"'»" nomme Ch„u "- ' » * " .'o-' .lue n!;;„'z;;:l;: ;!;:";!,:,;::" "° "" '" """" '""'""■ ^1.11- lier 1 1 iii- I !l 1 r iioMf < r inr Il ili- :;r,inii t (1 Amérique. 17 .H.ii JXV.VXW VVvVvs w.u^ d'Amérique, l'I, \\l ■ m./ /// // / f // / f/ / !>!. r WIKttMMi: VrïïM>U»N\ÏK /* 5 '\ FAMILLE DES FÉLIDÉS. 89 plusieurs espfices sauvages aient pu fournir des races à la ciomeslication , et, sous ce rapport, sa manière de voir se rapproche de celle de Pallus, pour qui le Fclis mmml de la Tartarie était la souclio des Chats à longs poils, que l'on appelle Chats d'Angora. Aux races domestiques énumérées ci-dessus, il faut ajouter le Chai de Chine et le Ch(d du .Japon, On a constaté que la plupart des momies de Chats , qui sont enfouies dans les catacombes do l'Egypte, ont tous les caractères ostéoIogi(|ues du Fclis maiiicnUda. Quelques-unes se rap- portent cependant au Fvlis calignla (le Cw^rts/t'sd'Hassebiuist), qui paraît avoir été domestique chez les anciens Égyptiens, et de Blainville croit mAme avoir connu dans mie tête, également momifiée, un véritaltle Chaus. 2. Espèces parUculii'rea à l' Amérique. Aucune des es[)èces de Félis, que nous venons do signaler ne se retrouve ni dans l'Amé- rique méridionale, ni même dans l'Amérique septentrionale. Dans les deux continents qui composent le Nouveau- MoikIo, nous trouvons d'autres Ani- maux (le ce genre : les uns, comparables au Tigre, au Lion et à la Panthère, quoi(iue toujours inférieurs en dimensions; les autres, de taille moyenne comme la plupart do ceux (jue nous avons déjît décrits, et quelques autres qui sont encore plus petits, et que l'on peut comparer, sous le même rapport, i-a Chut (lomestii|uo ou à certains petits Félis propres à l'ancien monde. C'est ce qui ressortira , d'une manière plus évidente , des détails dans lesquels nous allons entrer au sujet de ces Animaux. Fi': LIS Jaguar {Felis Onça, Linné). Le Jaguar est le plus redoutable de tous les Mam- mifères américains ; plus fort que la Panthère , à laquelle il ressemble par son pelage tacheté , il a presfiue la vigueur du Tigre. C'est un Animal très-sanguinaire, qui atta(iue souvent rilomnie. Il étend ses ravages sur presque toute l'Amérique méridionale, et sur une grande partie des contrées qui occupent le midi de rAm(!ri(iue septentrionale. Le Jaguar vit dans les bois , principalement dans les endroits marécageux , ou que traversent do grands fleuves. Les Animaux d'origine domestique , tels quo les Chevaux, les Hœufs, etc. , qui sont rede- venus libres en Amérique, et qui sont si nombreux presque partout, lui fournissent sa |)àture la plus habituelle; iftais lorsqu'ils viennent à kii manquer, il s'attaque à d'autres espèces, saisit même des Caïmans ou, à l'occasion, diverses sortes de Poissons. Sa four- rure est aussi belle (jne celle des Tigres ou des Panthères. Kilo est fauve, taclu« de noir, et les taches qui la distinguent ont, sauf en dessous, une forme spéciale qui ne permet pas de confondre le Jaguar avec la Panthère ou le Léopard. Elle sont plus grandes, réunies sur le dos et les flancs en roses composées de six ou sept taches pleines, et dont (luolques groupes ont un point noir au milieu , ce (jui les a fait appeler taches en œil. Elles sont rangées sur cimi ou six lignes assez irrégulières de cha(iue côté du corps. C'est à cette peau que les fourreurs donnent le nom de grande Panthère ou celui de Tigre d'Amérique. Le Jaguar a le corps et les membres trapus; sa qucic est proportionnellement un peu moins longu,> que celle de la Panthère, et ses allures sont moins vives. Quelquefois il a le pelage tout noir, mais sans que les taches plus intenses qui relèvent si élégamment sa robe dans l'état normal soient complètement fondues avec le reste. {PL XXI !.) Félis CoiGOUAn {FcUs Concolor, Linné; Fclis Puma de quehiues auteurs). Le Cougouar ou Puma , (pi'on nomme aussi Lion d'Amérique à cause de sa ressemblance générale avec la femelle de cette grande espèce, n'acquiert point les dimensions des véritables Lions, n'a pas do crinière dans le sexe mâle , et se distingue en outre par un extérieur assez différent pour qu'on ne puisse pas se tromper sur sa véritable nature. Son pelage est presque entièrement fauve, nuancé de roux et de gris; ses parties inférieures sont plus claires; sa (pieue n'a pas do flocon noir à l'extrémité. La longueur totale du Cougouar approche do deux mètres, dont [)lus de la moitié répond au corps. Le Cougouar fait des ravages dans les troupeaux , mais il fuit l'Homme et les Chiens. On le rencontre depuis les Élals-Unis jasipù-n Patagonio. En faisant la comparaison du Cougouar, qu'il nomme Couazouara, avec V YagouarcW , (jui n« PARTIE. i2 90 II.' li onnnK dks caumnouks. I^sl lo Jaf^uor, \A,ru s'cxpri,,... ainsi : ., (;,„i„„o il ost moins l^rnco <.t plus Hirilo à Um- nue rYagouan..,M,>s Pa,.a,uéons Tonl p,.os.,uo ^nt .lisparaîCv .,o lo„. on. Z^ ( , " g.™pe aux arin.s, ,„oK,u'ils soion, droits, p.v^ran,, à .. ,uon .lit. i.s p,„s ôlnôs; Z 01 .lescon,lan ,1 un s.-ul Ira,., on ,u.n il .liff.Vo oncoro do rVa^ouaroté, ni n.,nl,. o , o « la inanuTo dos Chats ol .,ui ..l.oisit les ari.ros un pou inolin.'.s. Jo lo nputo un An n d 1 champs plutAt .pu, dos Lois, co „ui est lo contraire do lTa,ouarotô. Jo '!i ni "^ ^ que 0 (.nua/ouara a,t laU ni ehorché à n.iro ,lu mal à l'Hounno, ni aux joun " E fC^ ^ m.x (.inpns ,uo.,u'.. los ait trouvôs ondormis; et oonuno il n'osl pas l^^2œ2ùZ hoaucoiip ri us (■i,^'!- (luo rVa'Tinai'pi.'. il V •> ,1^ ,1 ^ . , "'•■> *' ■"t-i-, ijuokjuo 11 no luo ni les V.H , ,i i^ r ' ' , "'"''' " '''"^ '"' ''"' '''^"'"''^"' ««"'^ crainte. :5;;j:2,:;:::;;;:;;;:;;::,:;:^-::^:-';r-- -■ ■- --'- •"i.v> Toi ,. mil,, | 7 ,;,. „„„|,|^ .!::^..'s:,'™ ^.:;:.' ::;";;:„;;;;;;;riv;:;::i ':" '- ^ "■: -'; ~ -"- ■" » ross.MMhlo I,. nin. ,w. 1. . ", "'""^" l^^M'CMO do I anncn mondo, ù laipiollo collo-ci au ..::' ^0 t:::i~v::;!:^::^^^^ - - -- --o.'' a Muouo V ordro pour un Hors. (/V. n/// ''"■'""" "" '"""'' '" ''""" = lui'™'';! ""T """; "'""' "' "" ^""""' "'■^"'"'•'-'•= - ^••-'^l"i -t asso. ,rando Un p m do s adrossor plus par.indioron,on, , dans la olasso dos Mamm toros , aux C Z ' z^ziz ::7::::';:z t:::;1!i r r 't- " '•^'"'^■■"- ■"^•'- -lans los n.r.mos rô^^ions un. I i ,' ' '•■^"' '' "" '"'"' -'■""'"' '''''"""J" IllCl' «lue tuiizoniirn ; niontiiiit I (Icscoiul limnl (If's s ouï flire I fil lits, ni •luoiquo s crainte, uins, les ino enni- II liif ". Son piir (lo iir les de sa Mle-ri IppOl'l l.'iiii ; niKie, iciis, IlKTi- laïKJu rcpu bii 90 »'st le Jfi^iinr, Aziira s'cxpiii l'YagnuinvIr, les PjiniuiK'ciK l'fu.t (•lilUlK MKS CUîVhOlir.S. liiisi : (( «iouiiiKj il est moins hmco cl plus r,Kil(. à ( lll'l' i|IH' Wlll .^î J 1 1)1 i:i(i:sif. '' • CS| qil va (\n av ii|i{', il faut aussi eoinprondrc les as|U'Co.s snivanlcs, (|ui sont c('|)oiKlaiit plus faciles a ilisliiifiucr, cl doiil les caractori's siiécifl- (lucs iK! laissent par f()iis(''(|ueiil, niuiiine ini(>i'(iln(l('. Fi-i.is (".iiATi {Felis initia, V. (liiv.V (iiis jaiiiiAlre en dossus, lilaiichiUre en dessous, varié do taches noires pins i^iandes en avant (pfen arrière, et souvent formées de deux lignes dont le niilicu est un peu fauve. Taille de r()('(nol. l'alrii' : le Brésil. La douceur ton! à fait e\ceptionnolle du premic-r exempliiire de ce Fi'lis ipiVui a possédé, avait engagé F. Cuvior à donner à l'espèce elle-nièuie li^ nom latin de \IHis, ipii veut dire doux. Voici en quols tenues notre auteur (mi parle : (I (le l)el Animal a une extrême douceur; il semble aussi privé (jue le Chai domestii|ue le plus familier, et sa manière de jouer est la mémo ((ue celle de ce Chat, Jamais il ne fait sentir ses griffes ni ses dents; et lorsque l'on ue s'approche pas do lui avec l'empresse- ment nu'il (lemiuiderail , il s'agite fortement dans sa cag(! et manifeste son impatience par un petit cri href mais doux. Des \niuiaux carnassiers d'un naturel aussi traitahh.' ftu'aienl la souche d'une race (pie l'on rendrait facilement domesti(iue; aussi les qualités aimables d(! ce Chat font que je proposerai de le nommer, dans les Catalogues méthodiiiues, Felis inilis, » Fki.is .M\n(;\v ( /'V/w ligrinu ,\,\\\\w.). Plus piîtite espèce, égalant seulement le Chat domesli(iue et le Chat de Sumatra; ses couleurs ont la vivacité et à peu près la disposition de telles de l'Ocelot. C'est un animal des parties chaudes de l'Amérique méridionale. Fi': 1,1 s Di; (i i; o i- 1- it o v [Felis Uvuffroijii , I'. Cerv. et d'Orh.). Lu peu plus petit que le Chati et (pie l'Ocelot véritable; maniué sur tout le corps de petites taches pleines, poncti- formes, nombreuses et iioirAtres (pii se voient égaleuKMit sur la tète, sur les é|iaules et aux cuisses. Ces ponctuations semblent le rapprocher du Felis f/uif/ita , du Chili, (pie Molina n'a décrit (pi'incom[tlélemeid et sur Ic'S véritables caractères diKpiel il est encore diflicile d(! st» prononcer. M. d'Orbignv en a rapporté plusieurs exemplaires pris sur les bords du Hio-N'egro en Patagonie. L'espèce v l'ait surtout lâchasse aux Oiseaux, principalement aux diff('rentes cs|)èces de Tinamons et à l'Fndromie. D'antres FY'lis américains (int un système de C(doration assez différent. Le Fi:i.is .lAta .\itoM)i d'A/.iU'a {Felis Ji(;/iU(fon(ll et Felis Danviiiii) n'poiid à pc'u près au Chat boité par sa (aille, ses allures et l'uniformilé d lui. I li lie i:nii)il, imssiduiis lo nord do l'Asie et |i(nil-tMro diiiis la Sik'mIc; Kt lo Viii.in MONrA(i.\Aiii) (/'V//à moulu nu, Desm.) dus États-I.uis. 4. Los Lynx, dont nous vovons plusieurs espèces dans le nord do l'Améri.iuo sont dos Kélis de taille moyenne (ini se dislin-uent. des autres par leur .jupue courte, leur pèlago très- fourni et plus ou moins unirorme, la présence prosipie constante do pinceaux h leurs oreilles et l'absence de la promièro paire do fausses molaires supérieures (jui caractérise les autres Kélis Il y en a une espèce en Afrique, lo Fkms caracal {Fells cnracal, Linné), un p.>u moins grande qu'un CInon barbet. Son pelage est roux, un peu vineux en dessus, blanc en .iessous- KAMILLK DKS KKI.IDKS, o:{ les pincciiiix et la fiico oxlc'iiuurc do ses oreilles sont noirs; l'inlériour de tellcs-ii est liliiiic Le Oiiraciil |)ass(! pour lo |)ourvoyi;unlu Lion; c'est un animal très-farouche, inca|)al)le d'édu- • dion , ipio l'on prend assez souvent dans nos possessions africaines, en Nul)ic, en Ali.vssinic, 1 Jnsiiu'au Cap. Il y a iuissi des Caracals dans l'Inde, en Perse et en Tuniuie. Il est encore impossible de les dislin^'uer sûrement de ceux do rAfrii|ue. Cependant un (laracal de l'Inde, dont DIainvillo avait pu comparer la deidition ù collo du Caracal d'Algérie, portait à la deuxième molaire inférieure une raiino snpplémeiUaire ipii maiMpiait ù co dernier; mais ce n'est pout-ètro là qu'une |(arlicularilé individuelle. Los Lynx d'Kuropo so divisent en trois ou (pialrc espèces. On trouve ces Animaux en Portu^cal, (Ml Kspaj;ne, dans les Pyrénées, dans lus Alpes, dans (luolipies parties des États Rermaniipies et dans les monlagnos de l'Europe occidentale. Il y en a aussi, et en plus faraud nombre, dans lesxéyions boréales. Le Félis L y.nx {Fclis Lynx, Linné) ou lo Lotip-Ccnicr iks l'ovirciirs est le plus répandu. Il a lo pelage plus court en été (|u'en hiver, roussiitre, avec do i)etitcs mèches d'un roux brun semées par tout le corps; son dos n'a pas du bandes noires , et ses joues ont quatre ou cinq bandes ondées. Co Lynx approche de la taille d'un Chien ordinaire. On en jirend encore •pielipies indiviijus dans nos déparlemeids des Alpes, de l'Isère, de la Drômc! et des IJasses- Alpos. En 1822, on en a tué un dans lo département de la Haule-Loiro, ù ijuint-Julien- Chapteuil; sa peau est conservée dans le Musée de la ville du Pny, \ lus I.\ NX, l/H lie fimiil. Le Féi.is l'Aiu) (/•'('//*■ pardi iiH, Okon) atteint seulement la grosseur du , Blaireau; son pelage i':X égalcmenl moucheté; sa (pioue est un plus longue. C'est le Lynx île Portugal, d'K';pagne, de Sardaigno, do Sicile et do Turipiie. Lo Fiu.is GKKViKU [Fells ccrvarln ,lmm\\wk) atteint lo volume d'un Loup, mais il est plis court; son pelage est gris, touffu et relevé do quoliiues taclies brunes d'abord, puis er.suito noires. Il est répandu dans lo nord do l'Asie, ainsi que dans les montagnes du Caucase. Ses dépouilles sont recherchées comme fourrure. CkmUv (irÉPAHI) {Cynnlluriis , Wagler). \pparonce extérieure fort semblable à celle des Panthères, quoique lo corps soit plus élevé sur jambes et moins robuste; couronne des 04 OUDHK DKS CVIIMNOIIKS. 'H.ls .....auv. j.lu.feslonn.-..; lac- plus cnurlo; l,oil,. n'à„i,.n,M. plus nn,,,!.; ome.u „l„s .•eux .los (Jnens, .|on( Ls (;„.-,,,u.,ls s. n.,,.n.d,..nt ,u.sm ,,„■ ,..„, „„„,,„ ,„„„ ,„ ,,,, " «us cerl«.ns pays o» vivent n. Vnin.aux . on s'.n >.,■. pour la chasse. CVs, p.indpalenn.ni .•o .ro les Aniilopes ,u'on les lanee. C'est là ee .pu leur a valu le non. .le 7>U Im^cur. <|uon leur donne (pielipielois, '' """'•"'"« ! 1 1 ', .•I Éi'iiius, I |i: ,|i. aiiimi. Dans rinde et .■n Perse, où l'on nom (le C/iiiiiii et inoii.s Ton 'inploio ces Animaux pour la cl s ceux (ju on a possédés dans les mena- lasse, on leur doime h :eries europirnue.' étaient doux et soumis, et il a presque toujours ,'(,'• possible de |,Mir donner la même- liliert. Cliie 'lis; ils ohéissaient à 1 leurs ;,'ardieiis, sel approcliei l'>s visitaient , et montraient |ua des lissaient caresser même par les persom pour les enfants et pour li les (jui une ('j^ale eonliani'o ( ceux d'Asie s grandes f)ersonnes. •'UN de l'\fri.iue avaient les mêmes (lualil La plupart des auteurs seule W. ï) piailles (|uo e roL'onnaissenl qu'une ermann , dont lin tM m. 1. 1 I I' mil, I .1 (!.■ tlière, mais |iius élevées sur jamlies et -, l'une de l'autre par .luelipies partieularil (^(1 Le C; !es exl(''iieures. es|)è((* de (lu."[inrds; mais || uvernov a accepté l'opinion, admet qu'il y eu es en dessus, à pela^re une petite Pan- espèces dilTéreraient et l'autre lïun niouclieté, à peu près du la taille d l'P-^ l'ius grêle. Ces deux LKi'ARi) A ciii.xiiiiii; ost celui ,\uo Schrebor Léopard à crinière de sous le ventre , .le (achc ?ont en partie sou, la forni"' d'un 'iuel(|ues auteurs : il a la robo ja nommait Fdis jhIkiIo. C'est s ronde,, pleines et de couleur foncée- une nankin, semée parloni par les poils de son cou s' aussi le , même idion- courte onmere. On le dit de Sumatra, mais il est plus FWIILLK l>KS MVKVIhKS. 95 '"''•'"■'' '"'"l ''--'^ f""''''" •"m.lioMiil..s ,1.. r\si,. ,.„nliiH.n(i \). On sVi. sort |M„ir !,•, clrnss., l'ii l'ci'so et (liins [iliisiiMiis ivj^ioiis (!.■ VhuU', U iUi.i'Knn Moici.F.Tf;, r les .urandes divisions .le I ordre .les Carnivores, nous pla.'..rons .lans la ni.Vno famille que eos Ainmaux lo genre des Jroir/es, .pn est si ,liff,',,.nt .l.'s autres espee.-s .lu ni.'me frronp.' et .1.. l..us l.vs Carnivores par l'cïtal rn.limeidaire .le s.îs .lents molaires. (i !•: \ ilK \\\ K \ K {f/!/a',io , Slorr). Les pio.Is ont .|nntre doi-ts , aussi Lieu ceuv d.» .levant .|Uoeeux.le.l..'rrière; lesor.'iiles sont pran.lesel .'vas.',.s; la l.'le ..st hn-.., I.m'ou lorl, I.M.irps robuste et la .punie de m.'.li.xMV hnsuenr; l.s poils s.)i.l ru.les, ..t eenx .lu .i.is s-all..M....nt plus ou m.)nis p.mr pren.Ire l'apparence d'une crini.'re lAclie et .•omnie ll.illaide. La lan.'ue a des papilles sni.-aif^u.'s et eorn.ies; enlin l.'s y..iix ont la pupille oval/nre, circulaire à sou l'ord inf..rieur et alloiiK.'.! an sup.'Tieur. Le cerveau .les llv.'n.s est assez petit, et leur erAn.- est remar.iual.le par l'.:.|évation des or<^tos osseuses servant à rinserlion .l.'s muscles , in cou 'l'ii '!ii reUnenl la pa.lio occipitale. Lo s.pielett." (.r.'sonte, entre autres caract.'-res , la confor- mation .le son hum.:.rns, assez. s..nil.lal)le à .^elni .les Chiens, .pn.i.pie plus robuste; on re- mur.pie aussi à sa partie inf.:Tioure une Rraii.l.. p..rforati..n d.i la fosse ol.VrAnienn.', mais il Il v a pas non plus de trou sus-condylien. L.'s Ihùnes ont une formule ,|.^iilaire nnalo-iie à celle .le la plupart .l.-s Must.'li.Iés • mais leurs dents sont plus .■paiss..s .pie cilL-s .lo ces Vnimaux , et ils p,.uv."nl s'en servir ii.ui-sou- lement pour d.Vhirer la cliair ..a mâcher k:^ (..ikIous, mais aussi (.our hris.M- i.'s cartilages on mémo les os. Aussi les l|.v.;n..s .nit-ellos des instincts moins f.'ro.'es .pie ceux .les F,'.|is et des Martes; elles r..cliercb.M.t les ca.lavres. mais ..||.>s lueid ran-ment. Ce sont, pour ainsi .lire, les Vautours .1.^ la class.' .les Mammifères , comme les I-Vlis ei les Martes en sont les Aigles ot les Faucons, et lors ni.*m.> .pie les Ca.lavres .prellos se procuivnt .lans leurs excursUins iioctunu.s sont pres.iue,..nli.'.irnient d.'pourvus .le chair, l.s ligaments .a même l.'s os peuvent encore servu' à l.-ur alimentation; elles les rongent ave.-, avi.iilé, et l'on trouve .lans leurs ex.Mvments , .pii sont plus soli.les .pie .-eux .les Chiens, pres.piet.wt le phosphat.' calcaire •les .is .lu'elles oui broyés et avalés. L'instinct qui porte ainsi les IFyèn.'s à r.'clu.rcher les ca.lavres et les charognes en fait des êtres plus abjects .lue les aulr<>s Carnassiers et .pie Ton a voués à plus .le réprobation encore, «..'pendant la réputation d.> cruauté .pi'on leur a faite est loin .j'.'.lre juslifi.'e. car ces \nimaux sont lAches et faciles à soumettre. Ils ont donné lieu à beaucoup d'erreurs. r.a conformation assez parîi.'ulière rsl aiiin'i', l'I |iai-ih'>^iiH tmil riiiiliilinlc .in'ils mit de cImtcIm'I' * cadavres, im^iiic ili's cadavres liuinains ayant déjà reçu la sé|iiilliire , tmil a contrilmô à leur faim uiio grande répiilalidii de iV'rocili' el à les l'aire passer pour plus redunlaliles au\ èlres vivants ipi'ils ne lo siiul réellenienl. Iluffon , ipii a détruit inie partie des pn'ju^'i's .pi'Dn avait accrédités au sujet (lo ces Animaux , aurait aussi cduilialtu celui ipii l'st relatif à lein- préleiiduo férocité, si, lie son temps, les Hyènes avaient |iu être oliservées aussi fri''i|uenni\ent ipi'elles l'ont été do nos jours dans le noril de l' Afriipn' et dans les autres pays (pi'elles liahili'nl. Voici con\ineiil lliiffon s'expiinie dans son nrliclo nslatif à l'Iiisloirc de la Flyène : (i II y a j)ou d'Animaux sur li'sipiels on ait fait aulanl d'Iiistoires absurdes (|ue sur celui-ci. l-<'s anciens ont irrit ^rra veinent ipie la Hyène l'Iait mAle et femelle alternativement; que, ipi'""' elle portait, allaitait et élevait ses petits , elle demeurait femelle pendant toute l'uiniéc, mais (|ne. rnnn(''e suivante. eli(> reprenait les fonctions du mAlo el faisait suliir à sou compaj;nnu le sort dt! la femelle On a dit (|u'elle savait imiter la voix humaine , retenir le nom des ber^'ers, les ajipeler. les cliarmer, les arpMer, les rendre innnoiiiles; faire en même temps courir les lier^rères , leur faire oniilier leur lroupea\i, les rendre lolles d'amour, etc. 'l'ont cela peut arriver sans ril>ène, et je linis pour ipi'oii ne nie fasse pas U- reproche ipieje vais faire à l'IiiKS ([ui parait avoir pris plaisir à raconter et à compiler des fahles. )> liL's Hyùnes passent la |ilus grande parlie du joiu' abritées dans des creux de rnciiers ou dans des lanières (|u'i'lles savent creuser elles-mêmes. La nuit elles se mettent en (piète de leur nourriture, et si elles sont servies à leur ^'l•é, elles peuvent en avaler mie ijuantité vraiment prodi^;ieuse. Klles mansicnt la chair des \iiimaux morts qui sont éjiars sur le sol. Les cadavres des j^rands nmniiiants , di's Uhinocéros ou des Kh'pliants fournissent pendant plusieurs jours à leur subsistance; ellesy revieiment "haipie son', et lorstprelles les ont réduits à l'état de si|ueletle. elles peiivenl encore. j.'ri\ce à la viunenr île li'ur dentition, s'en nourrir (luelque leiiips. \u nionieiit de leur sortie, elles doiiiieiit trois fois delà voix, allon^reant ilavaiitav'e le dernier cri qu'elles it'pèteiit ensuite par iiiter\alles. Ces sons ont quelque chose de pleureur; d'autres l'ois ils sinuiieiit an coiilraiie uni' sorte de rire, et ce rire a quelque cliose de strident el d'inl'i'rnal. C'est là la source des récits auxquels Ruffon fait allusion, et M. l)ele;.'orgue a entendu les Caffres lui assurer que les Hyènes imilaieiil les cris des jeunes .Mammifères, A,i:iieaux, Chevreaux ou \eaux. afin d'attirer à elle la iiiere trompée par celli- vessemlilanco. Cependant il a constaté', comme tous ceux qui ont parcouru les reliions fréquentées par les Hyènes, qu'elles n'attaquent point les ijros Animaux, et qu'il leur arrive très-rarement de |)oui'suivi'o ceux qui seraient le moins capables de lui résister. Ce sont des Carnassier.s dont la prudence va jusqu'à la lâcheté, et qui n'ont ni l'agilité de la plupart des autres espèces du même ordre, ni leur noi'it pour la lutte. On peut les apprivoiser fort aisé- ment el elles deviennent [larfois aussi dociles que des Cliieus. Il n'y a d'Hyènes que dans l'Afrique el dans les parties méridionales de l'Asie, mais il t>ii a oxislé autrefois on Euro|)e. Plusieurs espèces assez, semblables à celles d'à jinscnl el pour ainsi dire |)arallèles à elles ont habité notre continent à la même époque que les grands Ours, (|ue les grands Félis, ipie l'Éléphant, que le llliinocéros à nariiuis cloisonnées, etc., el leurs ossements sont de menu,' répandus eu plus ou moins grande abondance dans le sol diluvien des cavernes, ainsi ipii; dans les sables et atlerrissenieiits de la même éiioque. On y trouve abondamment des pelottes solides A'aKnnn (/rtpcuni; ce sont de leurs excréments com|iosés de phosphate calcaire, et il en est fort souvent question dans les ouvrages des paléontolo- gistes sous le nom de ro/^roW/ws. Il a égalemeiil vécu en Kurope, mais à une époque plus ancienne, une autre espèce d'Ilyèiio maintenant éteinte. Cette esjièce, dont on a trouvé quelques débris dans les terrains miocèiu's de Cucuron (Vaucluse), mêli's à ceux des ciievaux Iridactyles ou hipparimis, est déi'rib» dans ma Ziinloijii' et l'alemiluloijif friimyiiscx > sous le nom tVfli/irna Jiippnriounnu i- •s A v'iiili't ilont iiiriiii' lit"* ts qu'ils ni' 'civiliti's (iii iérnciti'' , si. l'ont l'Ié ili' u> : K II V il •lui-ri. L(>s i|ii<>, i|iiaiiil iiiu'C, mais i;oiii|iai.'iinii le nom (it's ii'iiii' temps , l'Ic. Tout i|iii'jt' vais rociii'is nu l'ii i\m'U' lie iiic i|uaMtiti'' < sur II' sol. l'ul |)i>uHv vuVv\*,>i à Asie. rVMILLK DKS IIVKMDI^IS. 97 Los Ilvènes ucluellos et colles dont on trouve les déiiris dans les lorrains diluviens sont susceptibles d'être partagées en deux sous-genres , si l'on tient compte de la fornio de leurs dents tuberculeuses. 1. Les Crocottks (Cro- roltd, Kaup) ont la tubercu- leuse qui suit la carnassière supérieure tout à fait rudi- mentaire , et ' m carnassière inférieure a son talon peu compli(iué. Il n'y on a main- tenant qu'une seule espèce. L'Hyène fossile, dont les os- sements sont le plus communs dans les cavernes do l'Kurope, s'en rapprochait beaucoup. L'IhiNK TACHETÉE (Hyfp- na maculala, Erxleben) est d'un brun fauve avec de gros- ses taches pleines d'un brun plus foncé sur le corps et sur la face externe des membres; ses poils sont assez longs et peu serrés, mais ils ne for- ment qu'une faible crinière sur le cou et sur la partie an- térieure du ilos. Le devaiil du cou est fnuve sale. (lot Animal atteint la (aille d'un grand Chien; il habite r\frique australe et intorlropicale- on le rencontre jus(|u'en Abyssinie. 2. Les HVKNKS proprement dites ont la tuborculeuso assez grande, disposée transver- salement: leur carnassière inférieure a son talon plus fort .'t rdevé par une ou doux petit.'s poinlos. ' l^'HvfcNE niujNE {/f/jftwi fmvi, K. et L Ceoffroy) a été aussi appelée ///yé«f' /Ww, à lauso de la longueur considérable de son pelage, qui est d'un brun plus foncé ot mar.iué, sur •' f'Oips et sur les pattes, de larges bandes encore plus obscures. Sa face est fauve, ainsi que sa gorge ; le bas et les côtés du cou sont gris sale, ainsi que le liant de sa [loitrino. Wlo habile I Afrique australe , depuis la Mozambique et la Sénégambie jusqu'au cap de Koniie-Lsi.erance. Klle ir<.st pas rare aux environs ,1e Port-\atal, Klle se tient principale- mont dans la rogion maritime; sa nourriture .■onsiste pros,,ue oxclusivemont en débris lojotcs par la mer. Dans beaucoup de localités, l'office dos Hyènes (achotées est de fnire disparaître les restes «i<"s Animaux qu'a tués le Lion .lans l.-s bois ou dans la plaine. Celui de l'Hvène brune est ,1e puigor le rnago ,|es immondices ciue la mer y apporte à cha.pio marée ou après les tomp.Mos' i.os , ichns ,1e toute esp,Ve.,u'ellerei..tl,'. le son sein, ot parmi lesqu,>ls sont .rinnombrables uustaces dont les carapaces forment on certains points d(«samas hauts ,1e quatre à six pieds- lono brune en est friande. Quoique irayant pas la fa.-ilité ,1'aller saisir sa nourriture au s 1 des eaux, elle est ,lonc, vn gran.lo partie, carcinophage. Deiegorgue rapporte «luo ses traces a miiou le .lebris amoncelés qu'elle inspecte avec minutie. C'est ce ,,ni fait .,ue les bo,>rs m. < olons hollamlais ,\,' la Cafrerie no ivdoutent pas pour leurs bestiaux son voisina-e qu'ils M" l'AUTIi;. |. Il I NT 1 no V 1,1 r II vi riHfr'lî, :l .") ,1,. gr.in.l. 98 OI'.DnK DKS CAHM VOUES. ' coiisiilùi'ont comme pni'f.iitomoiU iiiiioci'iil. CepoïKliml, uu din; du mî'iiU) voyngL'iii', il no fautJniit pas croiro (lu'cllc rclmtàl la cluiir dos Mammifovos dont ello rencnnlroniit les cada- vres; olle ost, à cet ^•^ca^d, comme la liOntro, (|ni, tout on so nourrissant [)rincipaloniont de Poissons, niango aussi d'autres Animaux, des Quadrupèdes ou des Oiseaux, et sinsit fréipiem- mcnl des couveuses dans leurs nids; mais ses aiipétits iclilli,vo|)liages la dominent au point do ne |)as lui permettre de s'écarter du littoral. L'Uyiink nAYKK {llijwna sirlata , Zimmermann) répond au Canh tlijipna des Linnéens, tandis (|ue l'Hyène laclietée est leur Canis crocuta. Ello a les poils lonj^s, principalement sur le cou et sur le dos , oii ils forment une ample crinière flottante ; sa couleur est d'un gris fauve, zébré di? brun, noir sur le corps et les membres; une grande plaijue noire se voit sur le devant de son cou et remonte sur les joues, où elle se décom|)os(> en ponctuations; sa poitrine et son ventre sont gris l)lan(lii\(re. C'est l'espèce pro[ire à 1" \si(,' méridionale, à l'Arabie et au nord de l'Afriipie; elle est encore abondante dans la région du Ml et dans les Étals barliares(pies; au Miili, elle ne remonte jias uu delà du Sénégal. Sa taille e.-^t inférieure à celle de la précédente, et sa molaire tubercn- louse plus forte, ainsi (pie le talon de sa carnassière inférieure. Ce double caracli're rsl plus maripié dans l'Ilvèiie rayée (pie dans l'Hyène brune. On n'a encore observé aucun signe certain (|ui permette de distinguer comme espèce les Hyènes ray(''es d'Vsie de celles d'\fri(pieou d'Arabie. Il vient des Hyènes rayées Juscpie sur les bords de la mer Aoire, et il est Itien [lossible (lu'aulrelois elles aient vécu dans (piehjues parties do la lUissie méridionale et do la Tunpiie d'Europe; mais i(>s Hyènes, ayant une den- tition analogue, dont on trouve des débris eu Auvergne d dans les cavernes de Lunel-Viel , près Montpellier, appartenaient à d'autres espèces. CiENUli PltOTÈIiE (/V((/(7c'.y , Is. (ieoffroy). L'espèce uni(pic de ce g<'nie ressemble beaucoup aux Hyènes par ses caractères extérieurs; ses proiiortlons sont à peu près les mêmes, rpioi(jue sa taille soit sensiblement moindre; les poils de son dos sont aussi allongés eu crinière, et son pelage est rayé de manière à raiipelcr celui de l'Hyène ordinaire. Cepen- dant le Protèlo a cin(| doigts aux pieds de devant, taudis que les Hvèiies n'en ont (pie (juatre; ses pieds de derrière sont d'ailleurs tétradactyles comme les leurs, et il a l'hunK'rus établi sur le même modèle (pie celui de ces Animaux et des Cliieiis, (-'est-à-din! fiourvu d'une perforation dans la fosse olécrànienue, mais sans trou suscondylieii. Le ijrincipal caractère du l'rotèle consiste dans l'état tout à fait rudimentaire de ses dénis molains, (pii sont au nombre de (juatre paires à cliaipie màcboire. fort distantes les unes des autn.'S, et réduites chacune à un simple tuliercule irrégr-lior et uniradiculé. Le Pnori'.r.K iivi^noïdi-; {Prulclea liijiviiuïck'fi) a été signalé d'abord par (!. Cuvier, (pii dit dans son ouvrage sur les Ossements fussi/cs ; (( Pour lie rien n('gligcr de ce (pii peut éclairer l'iiistoiie des Hyènes, nous devons parler ici d'un Animal fort singulier, nouvellement rapporté du Cap par M. Dilalamlo, et (pi'au premier coup d'd'il tout le monde serait t(Mil(' de jirendre pour une jeune Hyène rayée, tant il res- s,'ml)le à celte espèce par les couleurs et parla crinière; mais il a ciii(| doigts devant, et d)it [)lut(')l appartenir à la famille des Civettes Les crânes de celle espèce (pie nous possédons n'ont (jue des dents iUï lait pi'tiles et usées, parce (|ue leurs dents persistantes ont été rdardécs, comme il arrive souvent aux (iêndtes, en sorte ([ue nous ne iiouvons eu donner de description carnct(''ristiipie ; mais nous ne douions pas ((ue, dans leur état normal , elles ne ressemblent à celles des Civettes et des Ceneltes. Aus^i croyons-nons pouvoir nommer provisoirement cet Animal dviieltc lijjNiuïdc. » (T. IV, page 'MH, édition de l«2.'i.) Peu do temps après la publication du grand ouvrage de (1. Cuvier, M. Is. (i(>oft'roy a donné Une (JiNcriplion d(''taillée de celbi (icneilc hj/vniiïdo, et il a monlri' (prelle devait eim>lituer uu gemo à part, pour le(piel il a proposé le nom aujourd'hui consacré. Le Protèlo ost ù peu près grand comme un Chacal, mais plus semblable jiar son cstérieui' WW.'SY. WWY.Y. V\^*^\»> ^'\^^JW\4^ d'Algérie. h un fauvi ot ()' tille (lui On \ul FAMILLK DES HYÉNinÉS. 00 h iiiK! Ilyt'iio (lu'à un Aiiimul du >;i'aii(l «oiirc des Cuiiis ; sa couloui* ost grisAiro, un peu fiiuvo ot niyée di' uoiiùlru svu' lo ilos fl à la faco externe des membres, l.es poils de son dos et (l'une partie de son cou s'allonjjrent comme ceux qui forment la crinière des Hyènes, l'i.')til.i; int>uiiit, 1,10 il" (.'rani'. Sa tèle osseuse a une foruK; assez, particulière; elle est déprimée, proportionnellement plus dilatée dans sa partie cérébrale (pie celle des Hyènes, et dépourvue des grandes crêtes sagit- tale et occipitale ([ui caractérisent ces dernières; sa surface palatine est très-élargie, et les deux branches de sa mâchoire infé- rieure sont notablement écartées l'une de l'autre. Tous hîs crAiies de cette espèce (ju'on a pu examiner ont mon- tr(! la mémo impcufection des dents molaires ipie celui observé d'abord par (i. Cuvier et par M. Is. Geoffroy, et il n'est plus permis de douter que ce ne soit bien là un dos caractères propres à ce singulier Animal , même pendîuU son état adulte. La dentiiion de lait montre de son C(jté une forme parfaitement analogue; cependant les molaires qui la composent sont encore moins nombreuses. Do Blainvillo a donné plusieurs ligures de la dentition (lu Protèle, ainsi (lue de l'ensendilo du s(iuelelle. Pour lui ce Carnassier se rapproche du grand genre Canis, c'est-à-dire de la famille des Canid(''s. r.e ProlèU.' vit au cap de Honn(!-Kspéraiic(^ et dans une grande parties de l'Afriiiue australe. On 1(1 trouv(> aus.-i à la c('it(' Mo/;imbiipic cl de l'autre ciMé de rÉ(iualeur, en Abyssinie et vn !\ubie. Voici comment M. Geoffroy en a acipiis la certitude. M. de .loannis, orfici(n' do la HfNiiriiiN II: l'hiiii. 1. 1 MU i.Ti , 'Jriinil. iiilul'i'. t u .1. ^1 ^QQ oHDHK i)i;s cvhmvouks. marine française, a dossiiié eu Nubie uu Aiiiuiul trouvé mort, et c'est sur cette llf,'uro rpio lo savant professeur du Muséum a recomm le Protèle. Le Protèlo de Nubie, aussi biou <|ue lo Prolèle du C^ip, était, dit M. Is. (looffroy, rajé transversalement (;omn\e rilyène d'Orient; il était sensiblement de môme taille que les individus adultes tués au Ca|» par M. Verreaux, et il avait lo même système dentaire. Lo dessin que M. do Joannis a bien voulu me remettre représente, outre {'Animal lii;uré (rensemblo et sa tèto dessinée à part, lo cùté droit dc! diacune des mâchoires; la supérieure i)ortait (lualre molaires coniques, très-simples, dont les trois antérieures assez rapprocliées les unes des autres, la postérieure uu peu plus éloiKné(! do la pénultième. En bas, le dessin no présente (luo trois molaires, soit (lue la post.'riemv fût restée cachée dans la yeucive, soit (lu'elle mantiuàt réellement : deux cas «lue j'ai constatés par moi-mômo chez les Protèles de de Lalande. » On est resté juscjuo dans ces derniers temps sans notions sur les mœurs des Protèles , et on ne les connaît pas encore très-bien. La singularité, unique chez les Carnivores, do leurs molaires rudimenUnres, devait cependant faire supposer qu'ils mâchent encore moins leurs aliments (lue ne le font la plupart des Animaux du même ordre, et elle? devait on même temps faire admettre (lue, moins bien armés que les Félis et les .Hyènes, ils ,)nt aussi un moiiidic* goftt pour la chair ou le san^. C'est ce qu'on a constaté, et M. (;eoffroy rapporte, dans son second travail sur ce f^'enre, que, suivant l'obsorvaliou de M. E. Verreaux, les Protèles vivent en partie de la chair tendre des petits ruminants, princi[)alement de celle des très- jeunes Agneaux, en partie do la substance graisseuse qui entoure, comme une énorme loupe, la queue des Moutons africains , et augmente il'une manière si considérable le poids de cet organe. A propos de ce goût tout particulier des Protèles, M. Is. Ceofh'oy rapporte l'anecdote suivante, ([ue nous reproduisons d'après lui, à cause de l'im[)ortanco do la question (jui s'y trouve incidonmient engagée : Lorsqu'il communiqua ses nouvi.'lles remarques au sujiil du Protèlo à l'Académie des sciences, un célèbre géologue appartenant à cette compagnie, mais dont M. CeofiVoy ne nous fait pas connaître le nom, lui exprima qu'il était très-facile do concevoir le rapport ([ui existe." entre un système dentaire aussi imparfait (lue celui du Protèlo et l'habitud»! ipi'a ce singulier Carnivore de poursuivre les Moutons pour se nourrir de la graisse à demi-tluidodc leur iiueue. cet aliment n'exigeant, eu effet, aucun travail de mastication. Mais, ajoutait le même académi- cien, sans aucun doute naturaliste en même temps (|ue géologue, comment vivait le Protèlo avant que les soins et la culture de l'Homme eussent naturalisé (d'autres auraient dit pro- duit), dans l'Afritiue australe , ces races domosliues, cl n'en sortent guère que lorsi|ue robsi'urité leur fait es[iérer l'impunité pour leurs méfait-^. FAMlLLi: DES MUSTÉLIDËS Les Carnivore> ([ui rentrent dans le même groupe naturel que la Uelelte {Muslcla dos Latin.s) sont nombreux en espèces. Ce sont des Animaux do taille moyenne ou même petite, si on les coniiiare à ceux des autres familles du même ordre. Ils ont des teintes plus (m moins uniformes , en général brunes ; leur pelage est doux et susceptible do donner de bonnes l'\MII.Î,K DKS Ail STELIDKS. 101 fourruri's; leiu' corps, rai'oinont lrii|m mi à queue rudimeutairc, coiniuo \m' cxeinplo v\u'ï. los liluii'oaux, uht le plus souvcnl yièhs, ulloiiKé cl si tiéliô (|u'uu le dit vermifnrnio : c'est ce qui leur permet de s'introduire pnr les nioindros ouvertures, et d'aller ciiorclier jusipie dans leurs retraites les i)etits Maniniileres, les Oiseaux, etc., dont ils (ont un grand cnrnase. Presque tous les Mustélidés ont des instincts très-carnassiers; quehiues-uns sont cependant ouniivores. Ils sont planlif.'ra(les ou digitife'rades ; leurs ongles ne sont pas riHractiles. C'est aussi parmi ce.> Animaux que l'on doit ranger les Loutres, dont le genre de vie est aquatique. Sauf ces Loutres, les Mustélidés ont généralement le cerveau peu volumineux , et les circon- volutions de leurs liémisplières no sont pas nombreuses, ((uoique indiiiuées par des sillons liien marijués. Les Mustélidés n'ont jamais plus do cinq paires do molaires supérieures et plus de six infé- rieures. Leur ciu'nassière a quehiue analogie avec celle des Félisdans sa partie tranchante, mais elle porte, dans certanis cas, uno troisième pointe placée au côté interne de la pointe [)rincipale, (|ui est trandiante comme diez les Félis, et di^ plus, elle est toujours terminée en aiTière par un talon ai)lati ou comprimé, (jui, chez les esi)èces onniivores, acquiert un |)lus grand déve- loppement que chez celles dont le régime consiste plus exclusivement en substances animales. Tous ces Carnivores ont une dent tuberculeuse, soit transvorse, soit carrée, do cha(iue côté ; de la mâchoire supérieure, et une tuberculeuse arrondie à l'inférieure. Le genre Lyncodon. \ t|uo nous avons établi, mau(iue cependant de ce dernier caractère , mais il est constant chez tous les autn.'s, et F. Cuvier, dans le savant article sur les Mammifères, qu'il a inséré dans lo tome LIX du Uklionnah'e des sciences iKidirellcs, donne pour caractère, à son groupe de ses Carnivores, (jni répond o\aclemenl à celui-ci, d'avoir une màchelière tuberculeuse à chmiue niAclioire. C'est là wi des points par lesquels les Mustélidés se distinguent des autres fa- milles de cet ordre. 11 y a trois tribus parmi ces Animaux, les Méliiis {Mvlina) , ou ceux (pii sont plus voisins des Blaireaux, et sont omnivores connue eux et à peu près plantigrades; les Mustél'ins {Mitstelim), ou les Martes, les Putois, etc., dont lo corps est plus vermi- fornK! et le régime i)lus caruivore , et lus Luidriiis ( Lutriita ) , dont le gem'o do vio est a(inatique. Ces derniers sont, de tous les Mustéli.lés, ceux dont la dispersion géographique est la plus étendue, car on les trouve à pou i)rès également dans les différentes parties des deux mondes. Les genres des autres tribus ont leurs espèces limitées à des régions plus circonscrites; cependant, il en est (|ui en ont simultanément dans les deux continents améri- cains et dans deux ou même trois des grandes divisions de l'ancien monde; tels sont, en par liculier, les M;u'les et surtout les Putois. La grande majorité des Mustélidés est proitre à riiémisplière boréal. TUIIU: i)i:s MÉL1>S File comprend bîs genres Illdiretm, Taxidée , Arclonyx, Mydam, llèlktis et Mouffette, dont la transition vers les Hatels et les (Jloutons est d'ailleurs presque! insensible. Ces premiers genres do Mustélidés sont plantigrades ; leur molaire tuberculeuse , ou inàno (oui à luil hlanc. Ci' sont les plus pliniti^'nidi's ilo tous los Musli'i- litlôs, et ils ont toujours la (jucuo assez courte, (jeur corps. i|ui csl Iwis on jambes, est pro- portionnellemtïnt assez rohuste; leur museau osl toujours pro- longé dans sa partie nasale. Lo Ulain.'au joint à ces carac- tùros généraux un(.i disposition spéciale des douls molaires, (pii l'a fait isoler génériiiuoment. Il Il ;; do ces dents, dont la pre- micro jjairo petite et caduque; sa caruassièro supérieure est (isseu iiclile et ii peu près Irian- fîulaire ; sa luberculeuse do lu mémo màclioiro est fort yrando, relové(! à sa couronne par d'é. l)ais tubercules et irréyuliùro- ment iiuadrilatèro. La carnas- ., . . (JtMUiuv iM llixiiiiM, nmiil, 110'. sjero uiferiouro presonio un talon fort et tul)crculinix en arrière do ses trois pointes, et la tuberoulouso qui lui fait suite est arrondie, mais beaucoup plus petite (juo la supérieure, Ri, Miimi' ut 1'ium:i:, I !t cK' giMiil, \a', |{i. \ii\k il on DiN AiUK (Mi'Ics larus , Schreber) est bien connu iIiîs personnes qui liabitent la campagn.'. Quoiqu'il no soit aliondanl nulle part, néanmoins il existe encoio dans K\\I1M,K m:s \\\ STKLIDKS. lo:j un fjrnnd iionilin' Ao lieux oii les Carnivores do ^l'iiiido liiiilo, le» Loups, |ijir oxoiii[i!(', ont depuis l()ii(,'teinps dis|ijM'ii. (l'est un Animal à [leii |)rès fjros comme un Cliien basset, à museau assez allon^'é, à (jucuo très-co\irt(), el dont l'extérieur rappelle à rertains éî."irds celui de l'Ours. Son pelade est pris placé dn noiriMro en dessus ; su lêle a trois larpes bandes Idanclies; les pin'li(;s inférieures et les pattes sont d'un brun noinUre. Le lllaireau est inleliipenl, (in cl rusé. La vie retirée ipi'il mène, le soustrait facilement aux recherclies de l'Ilonnne, et comme il ne mamiuo pas de courapo, les Cliiens viennent diflici- Icmenl i\ bout de lui. On trouve des JJlaireaux dans les l)oiH, ainsi (pie dans les pays rocail- leux el déserts. Il y en a dans une piande partie de l'Kurope. Ii'es|)éce est épalemenl ré[ian(lue dans l'Asie septentrionale. Sliaw et d'autres voyageurs l'ont signalée en Itarbarie, mois elle ne paraît pas y exister. L'alimentation du lllaireau coiisislncn |»etits Arnmaux deloules sortes, en nnel,en fruits, enracines; son régime est donc omnivore par excellence. La femelle met bas trois ou ipiaire petits, auxquels elle prépare, dans le fnml de son terrier, un lit d'iierbes ot do mousse; elle leur clioisit de préférence une noiuTilure animale, telle ipio Lapereaux, Lézards, ^lulols, etc. Kilo y joint, dans certains cas, du une! (pi'elle prend aux bourdons. Les ji'UiKîs |{lairr;aux s'a|)privoisent aisément, La chair n ' I ,0, nllDIlK DKS CXnMNORKS. ,Mrhs labvmloria, Sal.ino) . rsi..'.co Ibrl s.unt.l..l.lo exléii.HiifineiU au Ulairoau, mais .lu'ilHst facile tl'cii séparer par les caracltTcs sui- vants : la coiili^runition iln sun crAiic assez (liffi'i'i'iito ; la |ilus îjraudo forco »!l la foriuo assw iiartirulii'i'c de sa canias- sièi-o supérieure et celle ù peu prés triaii- jîulaire di! sa lulierculeuse supérieure. Ses couleurs s((nl aussi un peu différeiiles do colles du niair(>au il'Kurnpe , (iuoi(iue distrihuées siiivaid 1(! luènie système : le dessus du corps esl plus clair et la |,aiide l)lauclie de la partie supérieure do lii tète est surtout plus étroite. Cet Aidmal vil dans l'Aniériipie septen- trionale et ira point été retrouvé ailleurs. Huffon Ta, pendant quelque tein|is. con- l'ondu avec le (;ioulon, ainsi ipi'avec le kiukajou; mais si Ton a ces trois espèces sous les veux, d esl tWs-lacile de les dislmf,'uer, lu NTITll h I r > \ I m' 1 lii'iniil. nii'. l'l\in(:f ruiovJOl, (;|.-\UK MU'.TON V\ i Mmu/.r,V. Cuv.). I/espèce indienne qui s'y rapporte, esl ausM l.llenienl voisine du Dlaireau , .pie plusieurs auteurs ont eu ou croient même encore quelle ne doit pas eu être distinguée. Cependant l'étude de sou cràuo m'a montre que cette opuuou n'est pas f,.n.lée. Sans justifier précisément la distinction générique de cet Animal, qu il >,>rail plus convenalde sans doute de resar.ler, ainsi (|ue le Carcajou, cuinm.' une espèce de IJiaireau, ce crAne. que Ton conserve au Musée brilonni(iue, prouve bien que l'espèce est a la l'ois distincte du iJlaireau, de FAnakuma et du Carcajou. Toutefois, l'V.um.'d est a peu près de même forme; sa cdoralion n'est pas très-différente et ses ongles indiquent également des hatiitudcs fouisseuses; sa queue paraît un peu plus longue ; elle est pou fournie. FAMH.Î-H OKS Ml STKMIU^IS. lOft Abc.tonïx nu.i-»uii, 1/1) ili' grand. L'AncTONYX BAM-sAUR {Arclotiyx coHarts, F. Cuvier) n'a encore été vu que par un petit nombre d'observateurs. Il tient dans la Faune indienne la mf-me place que le Blaireau dans celle de l'Europe et du nord de l'Asie. Genre HÉLICTE {HoUctis, Gray). Il existe dans les parties méridionales de l'Asie un petit genre do Mustélidés à pou près plantigrades, comme le Blaireau, mais ayant seulement les dimensions des Maries, dont la quem! est assez longue et en [)anacbe, dont le museau est proéminent et dont la dernière molain- supérieure ou la tuberculeuse est moins forte que celle des.Blairoaux ou genres voisins, quoiciuo plus considérable encore que collo des Martes. Ce sont les Hélictis de M. (Jray ou Mélogales de M. Is. Geoffroy. On en signale trois espèces : L'Hélictis mi;sqiji::k {Iklktù^ mosvhata , Gray) ou Mélogale masquée {Melogale per- sonala, Is. Geoffr.) du Pégou et de la Chine; I'Hélictis nu Népaui. {llcUdis nipalensis), que M. Hodgson a d'o'iord décrit comme étant une espèce de Glouton et l'Hl^w-icTis orien- T A L F. {Hélictis orienta/is) , aussi rapporté aux Gloutons par M. Ilorslield, et dont M. Is. Geoffroy a fait depuis son Mélogale fusca. Cette troisième espèce est particulière à l'île de Sumatra. Genre MYIULS {Mydaus, F. Cuvier). L'Animal qu'on y place est d'un bon tiers plus petit que les Blaireaux; il a le museau plus saillant et la queue encore plus courte; ses ongles sont proportionnellement plus longs, ce (jui indique des habitudes plus souterraines; enfin ses molaires, au nombre de ■>, sont plus petites que celles des Blaireaux et à tubercules plus émoussés. L'humérus a son extrémité inférieure percée simultanément d'un trou suscon- dylien et d'une perforation de la fosse olécr^nienne, deux particularités qu'on ne trouve réunies que chez certains Marsupiaux. {Voir p. 9.) i;nvM! I)K M\ini<, ^,'i di' griiriil. !!• PAUTIK UiMiniiN iiE M \ Il 1 1 s , iTiiiut. mit. 14 (H I ni i'i; ,ofl oni»nF. HKs r,\HMVonF,s. \lvnM s TÈi.Af.os {/IM"'- ""7/0/.S, r. (;uvior^ 11 rsl jnu.u. I,ai ax-c un., bau.lo l.l.u.rh.. .,„i va oii'so rctr.'-ciss,M.l' .Iq.uis l'or,n|.ul jusqu'aux l..mlms ot s-i„t..m..n|.l .|uWMU.fois vm les .'poules. Cet Aiiiinul n'est connu .[u'ù Java cl (\ Sunnilni, M\ Il ws TÉi ("ON, Ii7 .!>• grnnil. fi EN RE MOI FFRTTK {Mophitis. fi. Cuvier). Los Mouffettes sont encore îles Musléliclés plantigrades, dont le système dentaire indi.iuo un r.'gime pres<|Ue omnivore. Elles ont * ou seulement ^ molaires; i<>ur tuberculeuse sup.;rieuro est forte et à peu pri's carrée, et leur car- nassière inférieure pourvue en avant .!(! trois pointes .'paisses, et, en arrière, d'un gros talon ù couronne mousse. Ces Animaux ont le pelage brun ou noir, sauf sur une partie .les régions supérieures, oU il y a du blanc «lui trancbe nettement avec le reste du corps; le blanc du dos est en bandes longitudinales simpl.'s ou doul)les, .jui commencent à l'occiF-ut et arrivent plus ou moins près de l'origine d.; la .pieuo; celle-ci égale au moins la m.)ilié du corps en longueur; nlle a ses poils disposés en panacbe, et l'Animal la redresse au-dessus de ses lombes avec une certaine élégance. Quel.pies Mouffett.'S ont de plus une bande blanche sur le milieu do la t.M." • cbe/ d'autres, la bande du dos est au contraire peu éten.lue. Lu taille de ces Animaux est inférieure à celle .les Blaireaux et plus rapprochée de celles des Martes, mais ils ont le corps plus court, moins vrmiforme (luo ces derni.!res, et leur -lueuo relevée leur donne une pinsionomie différente .le celle .|ui distingu.; les Blaireaux. On ne trouve les Mouffettes qu en \méri.iue, mais il y en a depuis la baie .i'Ifu.ison Jus.pi'au détroit .le Magellan. Leur distinction en espèces est difficile et elle a souvent embarrassé les naturalistes; on sait aujourd hui .m'elles sont assez multipli.-es et qu'ell.s forment même plusieurs sous- genres aux-iuels MM Licbtenstein, firay et Lesson ont imposé .lifférents noms. Il est vrai .jue la synonymie do ces groupes et môme celle .le leurs espèces respectives reste à établir .l'une manu're plus précise. Ces genres sont fondés sur .les caractères empruntés aux pieds, à la longueur .iu museau, au nombre des molaires, et.:. Les Mouffettes sont célèbres dans les récits des voyageurs par leur exlrc^me puanteur. Kiies ont auprès de l'anus deux glandes qui lâchent un<^ odeur loUoment fétide que nul Anima ne peut en supporter les émanations sans en /^tre pour ainsi dire suffoqué. Lorsqu une Mouffette F\MII,I,K DKS Ml fST|;:i,ll)KS. lot <'sl inr|iiiétL-i' , l'est là .son |iriiiri|ial iim^oti de (l(''lriisi', et li'S olijfls iiir li.'qucls r'll(< a niiisi if^paiulu H(»ii iirii»! fii rcsloiit iiL'iidiiiit loiiKk'iiiim iinpit'^'iiL's. I,i's Aiiiiiimu iln n- ^çoiin- ijuo l'on totisorvc limis los innsvcs, |iriii(.'i|iuk'rnoiil toux (|ii'()ii a ploiifft's dans l'uliMtol, iDiist rvcnt iiusHJ cfs propriolcs irpu^niuilcs, ol si, en les cxaminunl, un n'a pus sn évilt-r U) contucl du li»|ui(i(.' i|ui los renl'uiiriail . on peut i^n avoir Ifs mains infiTlécs pour plusii iirs jouis. MOlftKIlt CiMMHI, l'Ii ill' lilliri'l. Kalni a paiiô dos Monlïollcs on t;os tornies dans son Voi/tifje dniis l' Xiaéiiqiiu sepUmtrioiuilc ; (( Kn 1719, il vint un (le ces \niiuuux près do la l'crnic où je logeais; c'i'lail en liivor cl pondant la nuit; k'S Citions ôtaiont ôvoillés ol lo poursuivaient. Dans le inonicnl , il répandit uno odour si fdlido qu'étant dans mon lit, je ponsai (^tro sutToqué; les Vaclios hou^daiLMil do lout(; leur force. Sur la lin do la rn^nio année, il so glissa une .Mouffotlo dans notre ca\o; une fenuue, (|ui l'apenjul, la nuit, à ses yeux élinefilants, la tua, et dans le moment la rave fut remplie d'une telle odeur, ([uo non-seulement la femme en fui malade pendant ([ueliiues jours, mais- ipio lo i)ain, la viando et les imtres provisions (|u'on eonservait dans celte cuve furent toile-' ment infectés, qu'on no put en rien f,'ard(M' (it (pi'il fallut tout ji'ter au dehors pour ne pas emposter lo lieu dans leciuel étaient ces objets. » D'A/.ura donno dos détails analogues sur cerlaiuos Moulïoltes du l'araf.'uay. Nous citerons un dernier ténioi;j:naj,'o, celui do M. Alcide d'OrldKny. lue |)ersoime qui l'aceompaj^iia dans nue do ses excursions, n'ayant jamais entendu parler de ces Animaux, voulut en saisir un qui so trouvait à sa portéi! ; mais la Mouffette lo mouilla de son urine fétide , et le chasseur malencontreux no [lut s'affranchir de l'odeur (ju'il portait avec lui qu'on se dépouillant de ses vêtements. La MoiJFFKTTK ciiiNciiK {Mopltitis americniui ou lilephitis rldiiclui) , (jni vit aux États- Unis, est noire avec du blanc entre les yeux, lequel s'étend (ui arrière dit la tête et descend sur les côtés du corps pour mourir auprès do la (jucue ; il y a ^'énérulement uno tache blancho aux membres do devant et une aux cuisses. On a souvent confondu avec cette espèce plusieurs do colles i\m habitent l'Amérique mé- ridionale on les parties chaudes de l'Amérique sopteulrionalo . lo Mexique, par exemple, et !e Texas. Tels sont les Mephitis mesomelas , interrupta , varinns et mexkana , que M. Gray en a 108 OHIHU'l DKS CAllMYOnKS. distingués. Lu autre, qui a .nu le no.u spéci(i.,uo do Mapurilo, vit^ à la ^^'f'^^^'^ dans a province do Santa-Fé. Le Mophitis .uil.nsis, répondant au (.ulo rjuUcnst. de d ' Uund)oldt , lial)ito lo Pérou ; enfin nous avons douuo ^_. I,, uoni d.^ Mc'phUis Feuillci à l'espèce qu'on trouve aux environs de Montevideo. La AloLi'KETïK ni; Chili {Mepidlis Chilcmis, E. (.leoflr.), dont le nom raiipello la patrie, se re- connaît aux caractères suivants : pelage brun noirâtre ^^^^^m^mÊmm^-^.:^ ou tout à fait noir, sauf sur la grande fourche dorsale ^'^^^^'^^^'■**^'^^'^'^ ,,ui est Ijlanclio ainsi «iu'uiie partie de la (lueue; mo- laires r,. La !\IouFhi:rrK m a lin on (Mephitis caaUinua , d'Orb. et P. (îerv.) , à laquelle appartiennent les Mouf- .Mo.KKtirt ... cmiu. ^^^^^^^ ^p_. j,^gi„ng les plus australes de l'Am-Ticiue, e.t d'une taille inférieure à celle des autres. Nous on avons donné la description dans la partie mamma'ogique du Voyage de M. d'Orbigny. TUIBU m:s MUSTÉLINS Cdl.' tribu connnenco par .iuel.,ues espèce, qui ont ues formes encore assez lourdes, mais ,lont la lient carnassière inférieure et la tuberculeuse d'en haut sont approi-rices a un regmio presque entii'-rement Carnivore. Quand aux autres genres ((lie nous y plaçons, ils ont dos [iroportions plus grêles, des allures plus vives et une tendance plus décidée pour lo meurtre. Quoique ces derniers Mustélidés aient presque tous des dimensions inférieures à celles du (lliat domestique, ils .avenl se faire craindre , et leur voracité est loUe qu'ils viennent souvent jusiiut; dans les lieux habités |)Our y détruire les petits Mammifères ou les Oiseaux domesti(iuos. Les premiers genres de Mustélin> ressemblent tellement aux M(;lins qu'il serait peut-être plus conforme aux véritables affinités de ces deux tribus de les confondre en une seule. ^ous parierons successivement des principales espèces de Mustélins sous les noms généri(iues de Glouton, Ilatelji al tctln ou mnm,Mark', Putois, ZorUle et Lytwodoii. GKNUK C.LOLTON (Gu!o. Storr). Les Animaux de ce genre doivent leur nom aux appétits voraces ([ui les distniguent. Ce sont les plus gros et les plus redoutables de toute la famille des Musiélidés , et l'on peut les considérer comme se rai)procliant des Hyènes ou des Félis il certains égards. Leur corps n'est pas aussi bas que celui des IllairtKiux ; leur queue, également médiocre, est plus velu»; leurs proportions sont plus dégagées e( ils savent |)|.> I ITION II lilOl I " gltltlU. Itid, KAMILLK f)E8 ML ST1<:LII)ÉS. i09 ^fi'liii|)or aux urhros. C'est eu so teuuut blottis sur quelque brauelio qu'ils attondeut au passa^o les Animaux qu'ils doivent atta(|uor, el ces Animaux sont quelquefois des Hen/ios ou môme des Élans. Les Gloutons les saisissent à la gorge pour les saigner, et le plus souvent ils en vieinicnt à bout. Ces Quadrupèdes ont f molaires assez épaisses, dont les carnassières très-fortes, l'infé- rieuro n'ayant m avant que les deux pointes latérales sans pointe interne semblable à celle dos Blaireaux ou des Loutres. Leur taille so rapproche do celle do l'Ocelot ou du Cliicn de berger. La couleur de leur pelage est marron foncé avec un disque dorsal noir. (i I m jov, l.tll i\r vninil. Il y a d(!s Cloutons dans loiilu la réginn du cercle \rctique, en Kumpc et (-ii Vsie comme eu Amériiiue; mais il reste dos doutes relativement à l'identité spécifiipie de ceux des régions euro[)éo-asiati(iues et de ceux ijui sont américains. Autrefois, ils étaient plus répandus^^en Europe, et rmi trouve dans les cavi.'rnes do la Franconie des os (|ui indiquent leur existence dans ce pays à l'époque des grands Ours, dos Hyènes et des grands Félis. On dit môme qu'il en a ét(' recueilli, en France, dans une des cavernes du Vivarais, mais nous n'avons pas encore eu l'occasion de vérifier cette assertion. Diverses espèces (|ue l'on a réunies pendant (pielipie temps aux Clouions ont servi plus récennneiit à l'établissement de genres à |iart. Ces Animaux habitent d'autres régions que les Clouions imiprement dits, dont en apparence l'unique espèce porte lo nom do Ci.OL'TOX AHCTI01ÎK {(litlo liiscm et airlicm des auteurs). Cfmjk h a tel {MvUicova, F. Cuvier). A corps plus bas sur jambes ot plus allongé que celui des Cloutons. Le pelage est plus clair en dessus (ju'cn dessous. U n'y a (pie | molaires; elles sont serrées et [.lus épaisses eiu'ore ipic celtes des Cioiih.ns. Le R \rKi. m cap (MeUivora capcnsis), que Linné appelait Vireiro capemis, est un peu MBâMiiii '' '"fm^ntnMffTmravTVi ! i: li ! ^10 ORUHE 1)K!S CUIMNOHES. moius gros quo lo Blaiioau; bluuc, un pou glacé do noir on dessus; noir on dessous et sur lus côtés; la base de sa (jueue est blauciiàtreeu dessus. Les très-jeunes sujets sont entiére- luent gris. p^;,,^^gS^^-'^^ Il 11 I 1. (M C*i', im h: siiikhik. '/ m 'ouino mlela fartes ^à ?^ 5), la I- 0 Pi (I( de ne br i'I eu et m su pu DiMiTrov ut i( Foi ivr, griml. nul. FAMILLE DES MLSTÉL[J)[::S. m r.ENRK MARTE (Mustela). Co nom est resté en propre aux Mustéli.Jés,lels que la Fouine .■t la Marte onhnair..; nw.is il appartient réellement à la Belette, qui est le vrai Musleln .les La(,ns et le 6«/. ,los (irocs. Les Martes auxquelles la dénomination latinr ,1e 3fartes conviendrait mieux , ont le corps allongé et les dents molaires au nombre do |, savoir : i avant-molaires croissantes, \ carnassière et | tuberculeuse, dont la supérieure est un peu [ilus longue (|ue large. Les espèces de ce genre sont agiles , elles grimpent facilement ; la minceur de leur corps leur permet de s'introduire par des ouvertures oii nos Chats ne pas- seraient pas ; leurs appétits sont très-féroces. Elles attaquent les petits Quadrupèdes, les Oiseaux, les Heptilcs, dévastent les nids et l'ont do grands dégAts lorsqu'elles peuvent s'introduire dans les lieux oii on élève la volaille. La Fouine a surtout cette habitude ; et comme elle se rapproche davantage des habitations, c'est un Animal très-redouté des fermiers et que Ion fioursuit avec rigueur. La plus forte espèce du genre est la Marte Pkka\ de Bufton (/»/«.s/t'/ff CanademisJAnné), qui habite l'Amérique septentrionale, principalement au voisinage des eaux; elle est presque double do la Fouine en grandeur; son pelago est brun, avec les pattes, le museau et la queue plus foncés. La Martk des Hiîrons (Mustela Huro, F. Cuvier), est des mêmes contrées, principa- lement des environs du lac Huron. Elle est d'une belle teinte fauve Isabelle, avec la tète blanchâtre. Sa fourrure est des plus gracieuses. C'est aussi aux État.s-l'nis que vit la Mahte »« Pe.nnaxt (Mustela Pcnnantii, Erxleben), espèce plus semblable à la Marte ordinaire, [et .jue l'on a souvent confondue avec elles. La Marte ordinaire paraît ne pas exister en Amérique. La Mahte onoiNAinE (Mvstela Maries. Linné), habite les forêts et se rapproche bien moins des lieux habités que ne le fait la Fouine. On l'observe dans une grande partie de Kurope. Sa fourrure, douce et fournie, est d'une teinte brune assez claire; et ce qui la fait aisément distinguer, c'est la grande tache jaune pâle qui orne sa gorge et le devant de son cou. On la prend dans plusieurs parties de la France, principalement dans les bois de pins et ; de sapins. Sa peau est estimée. ' La Marti: zibemne (Mustela zibelUna, Linné) lui ressemble notablement pour l'ap- parence générale, mais le devant do son cou est grisâtre et son pelage est bien plus fin ot plus moelleux. Elle habile plus au Nord, principalement dans l'Asie septentrionale et dans les parties de la Bussie qui s'en rapprochent le plus. Gomme on le sait, sa fourrure est des plus recherchées, et son exploitation forme une branche assez importante du commerce des pelleteries. On en prend surtout en Sibérie, et les Turcs, les Busses, ainsi que les i.hinois en achètent les peaux à des prix très-élevés. Celles dont la couleur tire un peu sur le noir sont les plus recherchées. (VI. XIV.) La Marte Fouine (Mustela Foina. Linné), que l'on nomme simplement Foutue, est >rune, avec la gorge et le devant du cou d'un t.lanc pur. Elle est répandue dans toute I burope et dans une partie de l'Asie septentrionale. Les granges, les greniers d'une grande ' étendue et les combles situés à peu de distance des basses-cours sont ses demeures favorites, e ce serait un Animal utile, si elle se contentait .le .lonner la chasse aux Bats et aux Souris, m .s elle détruit aussi la volaille, et elle est sous ce rapport très-dangereuse, aussi la pour- ITZ''''T ' ^"°'*'"" ^"^''™'"'' '^ ''^^' '^'' '''^''' ''^^^''^ «" P*^»" ï^'est cependant pas dédaignée, et on l'emploie aux mêmes usages. Il existe dans le nord de l'Inde une espé.-e 1 ! 1 I !ii i 112 oudhk oks cxhnivorks. voisine (1p lu Fouine et do la Mario; c'est celle qno M. Ilodjjson appelle MAnTR A r.onr.K ,1 AiiNR {Mmh'la flariqula). i, l'en INFS, i, IlFI.tTIK, I li (li''limml. |i I: l\ 1 :; î ; !' I . ^f L i i 11 ! il HtNTiTtON ni- Pi 10 13 11 en- MIN F, grmiil. rnt (iENRE PlTOlS {htlorms, (',, Cuvior). Les espèces do ce genre sont d'une moindre taille que les Martes, et c'est parmi elles (jue se range la Belette, le plus petit de tous les Carnivores existants. Klles sont toutes plus sanguinaires encore, et leurs dents molaires sont moins nombreuses ; on ne leur en compte que | : leur tuberculeuse d'en liant est bien plus large que longue ; leur carnassière inférieure n'a pas de pointt! interne et ses deux pointes externes ressemblent plus il celles du Pélis, en même temps (pie son talon postérieur est plus court et [ilus trancliant. Il y a dos Animaux de ce genre sur une grande étendue des deux continents. Le Putois fétide (Putorliis fœlidus), qui répond au vrai Putois (le IJuffon, ou Mmlein Piitorius de Linné, est brun, avec un peu de blanc au museau. Son corps a environ 0,40 cl sa queue 0,15. 11 se tient dans les bois oîi il fait la chasse aux petits Mammifères et aux Oiseaux, ce ([ui ne Pempêelie pas de s'introduire à l'occasion dans les poulaillers, oii il mil à mort autant de pièces cju'il le peut, son habitude étant de se nourrir de sang et d'abandonnor ensuite le corps des Animaux qu'il a égorgés. Le Putois répand une odeur infecte ; sa femelle met bas cinq ou six petits auxquels elle donne de bonne lieurc ses goûts destructeurs. Le Funi-T [Miistela Fiiro , Linné) n'est peut-être qu'une simple variété du l'utois. Sa couleur jannûlre et ses yeux roses indiquent un Animal atteint (>n partie d'albinisme, et ses caractères ostéoloeiques paraissent en tout conformes à ceux du vrai Putois, dont il a aussi FAMIM.K hllS Ml STKLinjîis. ,,;j los tlininiisioius. Ou l'élùvo cri (lonicsticité ol on utiliso sou cuructèro féroce ou l'employant ù In clinsso dos Lnpins. Ln fomollo produit jiiscpiVi huit ou neuf petits. Tous les nutnurs disent que le Furet nous vient do rAfri(iiie sc-ptculrionulo; mais on ne l'y voit fias ù l'état sauvage non plus qu'en Espagne ou ailleurs, et sa véritable origine reste ù découvrir. Pc roi s tr ruiiti l/;i (le grand. I.c 1»i;ii()i;s(;a {hitorim punisca) de la HusrJe méridionale est romiirquahic par son |)clage manon clair, inarhré de jaune. Le Pi rois itatsi [Piiloriii.i ilnlui, Temm.) vit au Japon. Sa coulour est marron clair. ^ Le Pi TOI s Vison [Pitloriits Vison, Linné), qui est lo représentant du Putois dans l'Amérique se|)tentrionale, dt)nne une fourrure; supérieure à celle des Putois (IT'hn-ope, et ce que l'on appelle le Vison du Poitou n'est que du Putois ordinaire. Le Vison est moins foncé que le Putois, et il n'a pas de blanc à la lùvrc supérieure. On retrouve aussi les caractères dentaires du vrai Putois ol du Vison et à pou près la même taille chez certains Mustélidés propres à des régions fort différentes les unes des autres : Putois DU B 11 1^:511, {Putorius nrasiliensis); — Pi: ro] s du ^]K\iQVf. {Putor-ius frœnahis); ~ Putois NUDipf:DE [Pulorius mulipes); celui-ci est do Sumatra et de Bornéo. L'Europe, lo nord de l'Afrique et l'Amérique septentrionale fournissent encore d'autres espèces de Putois, mais elles sont de moindre taille : Le Putois IlmMiNE {Pulorius Erminen), ou VHcrmme et lo lîoselct do Buffon et do Daubonton, a le corps long de 0,25 et la queue de 0,10. L'Hermine est blanche eu hiver, ou blanc un peu lavé de jaune soufré, mais lo bout do sa queue reste d'un beau noir; en été elle a le corps marron clair, sauf encore à l'extréniité de la queue (pii est noir comme en hiver. Ce changement dans la couleur du corps se reproduit chaque ainiéo avec une grande régularité , et les Hermines de nos pays le subissent comme celles du Nord. Dans les régions 11' PAriTIK. 15 IP il;' ,14 0H1H1K l;i;s (IMlMNOItKS. rr..i.l.'^, l.'s M,.nniii(-s snnl pins iilioiMliiiilcs iiu.' .Imis rKuropc I priv,., cl ro sniil l.-s luilùlanls .1,. ,rs rn„Uv..s kKh'.Vs m"' m- liNro.H su,l..ul à la cl.nss(, ol ù l.i i.r.'>p..n.l.nn do leurs fouiruivs. Ils les poursuivcnl pondiiiil !.. saison la i-liis n«our.'Uso, nlois .pi-' lportéo do Patagonio par M. d'Orltigny, die/ i|UL'llo lo syslènio dontairo présiîuto la singulière particularité do manquer do molaire tulierculousi! inféneuro, tandis (pi'il y en a fiiez tous los autres .Mnstélidés. Sa formule so trouve; ainsi réduiln pour los df'nts molaires à i!, ot rt'pond à celle des Lynx. Le Lyncodon de Patagon'IK [Mudela l'alagonka, P. (lorv. old'Orb. ) a été découvert dans la région du l!io-\'(!gro; c'est un Animal un [leu pins polit ipio lo Putois ou le Vison, mais supé- rieur à l'Hermine. On ne le connnîl oncoro tiue par son crîine. ■f» lu MIIIOM Ut I.ÏXCOUON mFaTMj b'I. Il'l'. %p iHiV n i a I I i; y II iifl ORDnr. i»Ks (;\ii\i\oi«i;s. THinr DKs (.OUTIUNS Los fiOuIrcs (Lulrinn), doiil Uiifl'nii (^ Liiniû faisaioiil (li'«jà un ^-'ciiro à pari, siii\l des rHiiiiivovi's a(|U(ili(|U('s i|iii vivent dans les lacs, les tlciivcs, les ri\icivs. et dont il cxisU' hiènic, dans le paiid océan allaidii|iiii lioival , une cspno iMilUM'cnicnl niaiinc. Kllus so dlstiii- gnont do lous les autros Animaux du inAnio ordm par lour corps olionK»', surbiiissô, ItMinim' par une (pnuc plus on moins loii;;n(', pfufois di'piiinn', (,'1 (lar leurs rncndircs roltnslcs, à doi;,'ts au nond)rf de einii, pins ou moins larj,'eiiunil palmés, (lu sont des Animaux inlelliî,'ents dont lo cerveau csl volumineux el p(»urvu, ù la surface de ses liémisplières, d'un assez «rand nomlire de eirconvolulions. I.cnr ré^'ime est primipalemeid iclilh.vofiliaKi'; mais ils associeul fréi|uenniient aux Poissons d'autres sulislanees anini.des, el même des nialières vûgôlaloH, ot en caplivilé on |)OUt les nourrir prosi|U() exclusivemoni avec ei's dernières, 1,'en- senihlo de leurs caractères anatonnipies les place dans la faimlle des Mustélidés. Leur ilernièro molaire supérieure est Ki'imi*'! Trii(p> ni: 1. 1 I.hiihk v i l u m iu , ïiiiiiiI . niil . iMMiiios i>i i,"Ac)N\\, crniicl. nnt. nassièro de; In même mùdioiro a dos rui)ports avec collf.' des blaireaux, ot rinfériouru est dans lo môme cas; mais les trois [lointos de sa partie antérieure sont plus fortes et disposées |)lus régulioremont on trianj-'le. Lc'ur intestin man(|U(! de coicum. I,eiu' corps est recouvert do poils do deux sortes : les uns soveux, les autres (;u bourre et très-délicats; ce ([ui fait do leur peau une excollonto fourrure, surtout chez les espèces propres aux régions fi'oid(,'s ou tempérées. La Loutre marine est de toutes lu plus reuianjuabU! sous ce rapport, et sa peau a une grande valeur commerciale. On trouve des Animaux de ce groupe dans toutes les parties dos deux continents. L'Europe l'ournit la Luuli'o nilf/riirc, dont la Lunlrc du (kinada, si|,Mialée par !•'. (luvier, et la Luiilro do l'Algérie sont très- voisines. L'Afriipie a, en jiropre, la Lonlrc sans uitfjh'S, la Loutre il cou lav/u'U' et la Loutre de Feniiindu-Po. On trouve dans l'Asie le I\'(iir-.\iiir, \v, lUirau'j, la ÏMutre indienne el la Loutre de Chine, Les deux Amériiines pos:-ièdont, ind('!|)ondamment do la Loutre du Canada do F. Cuvier, une Loutre |)lus voisine do colle (Ju Brésil, mais <|U(! beau- coup d'auteurs appellent aussi Loutre du Canada, la Loutre Saricorimne ou du Drésil, dont la pi'écédêiili' se r.ipprnrht' as^rz. en fia les Louires i\\U;s Ca!ifiiriiir?7rie . /ihVf^aiiv , Loia.xine, n Li J r'AMii.M': i)i;s Ml siKMi)i;;s. 117 rhilirmir. do la l'Ialn et du hh-oii, ainsi quo le VU'iionun: du Sandhach. Il fimt y njoulcr In Louli-n (1(1 iiici'; eu lout mm viiiKhiiiH. (i'csfMTcs. U's l.oiilivs |mrais.s(nt donc t>u>' iisse/ uom- bnmsDS, (luoiijnri l'iiiiiloniiit.) ,i(. |,,ii,s couleurs m icudo la (lisliiictii»n souvinit dimciio, si l'on \w liont coni|il(^ (|un de It-urs carucU-ros r!xlt'ri(!nrs. (;c|a,ndaiit la dis|H)siti(ui do leurs paltcH, la foriii.' (!(• leur (picuo, cl mioux encore celhi de leur n•^m el (iuel.|uefoi.s cell(. de leiu'.s dents, f(.nrui.ss(ml des caracli'res ass(./, cerlains pour (lu'on ail pu .•lahMr parmi elles plusi(.urs «(-ures diffi'reuts. Tels sont v.m\ (|ui porloiil les imm^VEnhydiis (la L.iulre marine eu est la s(!Ule esp(M(.), de l'krmamt . de Surlcvia . pour la Saricovieiuie , c|ue l'on appelle uussi Lontra, de UpUmyx , pour la Loutre UaranK, el de Lut,;, pour la Loutn! vul^-aire, ou celles (jui s'en rupproclamt le plus. Lu Lalaxine ol les Louln's anu^ricaines lui resseuddent lu plus doivent aussi former un «roupe il part .pi'on (.oiuxail appeler Uitax avec M. (iray , si co nom n'avait déjà ele einploy.- par Gloser pour le genre (|ui com(.reud la Loutre de mer. Nous lie (J(:'crir()ns ici (|u'uue partie dos espèces (|ui viennent dVtre siKnal(jes. (iKNJtl'; LOI.TUK [iMh-a). IMeds j.alnK'S, onKuiculi:vs; .|ueuo assez longue, sui)arrondio; niulle nu; crùiK! de inèiiK! loniK! (pie dans la Loutn; ordinaire ou à peu pr(;s. LoiJTRK vtJLOAiiiK {Luh-a vul(ju,-is). La Loutre dont liuffon et Daulieliton donnent une liisloinMiétaillée, (!sl le ni('me Animal <|ue la LuUa des Latins, et Y H injdiis (KvuJf.,-) d'Arislote; sou pelade, assez doux, est hriiu (iii dessus et «ris hlaucliAlre en dessous. Sou corps a 0,65, et su (|U(;ue 0,35. Ou la rencontre dans toute l'Kun.pe et dans une fraude partie de l'Asio septentrionale, ainsi .pi'au Japon et aux lies Kouriles. yuoi(|u'olle soit essentielienient (luviatile, (!lie InMjuente aus.si les endroits maritimes. Sa f.eau est recherclM-e pour la founure et sert surtout dans la cliapelierie ; colle des individus tués en hiver a plus do valeur, parce .pio les poils on sont plus moelleux , plus fournis et [ilus lustrés, I.oiini > I (•-, \ 1 ri I , Il ,!.■ tran'I. La Lnuti-fi vil solilMire; sa di-marolin est embarrassée lorsqu'elle est sur le sol, maïs à IVau (J\ i'A if t ,1 I i'f 118 OUDHE DES CAUNIVOUKS. elle a iiiR' i,'i'aiulo agilité, cl cllo plonge |ioiulanl un temps assez. considérul)le. Sa retraite est peu éloigné(! des eaux; elle consiste en un trou crcust'; dans le sol ou dans (luelquo cavité naturelle eoinini! il y ('u a souvent sur le rivage dans l(!s rochers; elle la tapisse d'herlx^s séclies, (,'l v dépose ses ixîlits; c'est en mars iiu'elle met bas. Les jeunes Loutres ont le pelage moins iln i|ue les adultes et toujours plus en bourre. Kilos sont aussi moins rusées, et conimc tous les Animaux de leur âge , elles se laissent plus facilement attraper (pio les autres. La LoiriiK dl (l.w \d.\ {Luira Cnmdemîs, F. Cuv.), dont on ne connatt (|U(^ le crâne, diffère à |)eine de la Loutre^ vulgaire; mais il y a dans le même pays une autre espèce du même genre dont nous avons vu V) crAne à Londres. Celle-ci est le Littva Caïuulemis des autours américains; son analogie avec la Saricoviemie oxi)li(|U(! comt,.ent M. Gray a réuni la Loutre du Canada et celle du Urésil ou la Saricovienne dans un même ginire, sous le nom de iMiitrti, tandis (lu'il laisse la Loutre vulgaire dans le genre Luira ()roprement dit. La Loutre de l'Algérie est aussi un Luira véritable; mais j(! ne saurais dire si c'est ou non la mémo espèce que la Loutre vulgaire d'Kuro[)e. On la trouve dans le lac Fetzara et dans (|uel(iues rivières de la province do Constantine, principalement dans le lUmunnel. J'en ai vu des peaux à Hone, cbez un sellier ([ui les o!n[)loyait pour son commerce, mais je n'ai pas encore pu en obtenir l(! cràno pour le comparer avec celui de nos Loutres d'Europe. M. Gray classe aussi, dans la même division généri(|ue (|ue la Loutre vulgaire, plus élargie, cette seconde |)arlicularilé répond à Télargis- senient en (luadrilatère de la région du chanfrein; les ongles sont distincts et les pieds son! |ilns velus que dans le genre précédent. I,es Lataxies vivent en Améri(iue. On en distingue plusieurs espèces. lia Loiriii: m; i. \ C.viioi.iM; {Luira lalajchia , F. Cuvier) est à peu près grande comme la Loutre ordinaire, et son aii|)arenc<( générale n'est pas Irès-dil't'érente de la sienne. L'exemplaire ([u'on en possède au Musée de Paris a été envoyé de la Caroline du Sud , ^ M. Lherminler. C'(!sl au même genre qu'appartiennent la LorTUi-: ni-, i. \ l\\\\\\v. [Luira iasularia, F. (iuvieri ; la I^oi tiii: C m.iioumkxm-; (Luira Californiai, Gray) ; la Lorrui-; Ciiii.ii:nm: ^^Lulrtidlii/casin , lli'nnell , qui répond à la Luulrv fdliiic de Molina; la Loi tki- V\:n\ - vii;\.M. [Luira /'cruriciinin , V. Gerv.); la Lorrci; ni-; i.a Pi.aïa yLuIra Plaloitsin, Wateih.^ , et sans doute aussi la liOi ■nu: m PAiiA(ii a\ [Luira Para-unis, Kengger). GKMU'; \iV.V'\'()\\\ yLi-ploiii/.r, lii'sson). Les ongles sont petits, et les mendiranes inlerdigitales rudinnMilaires; les narines sont percées dans un espace nu; la forme du crâne est également particulière, mais intermédiaire à celle du groupe ipii précède et à celle de-, Aenyx. Le Li:i'roN\\ I!\i;vn(; [Luira liaraii;/, F. Cuvier) est une espèce propre aux îles de la Sonde ; elle e>t plus petite que la n')tre d'un bon tiers; son c(n'|)S est moins surbaissé, cl M)n pelai;e,qui e->t nioii's i'onrni , est brun cannelle en dessus et ^li- jainiàtre en <'essous. Elle \it dans h;.-, rivières des îles que nous venons de nonnner, et tros MlOIl ijui lii|Ui la c boai plus ou I uavi l(«S| fom la fi mai» dans ral)l( 1)1 FAMri.LK l)F,S Ml STKMI)|!:S. ko fivaiit, oii lo serond |mrnU snudi- (lu li'oisii'iuo dans lonlo la loii,ij:iioiir do la pi-fimiorc arlicnla- tion; ongles nuls ou trés-potits; la molairn tuberculensc supériciiro très-grosse. La Loutre SANS ongli:s {Liilrn inungviR, (i. Cuvier). ou ruiiiiiuo espèce do ce genre, a été découverte au cap de Bonne-Espérauce par Delalaiide et retrouvée depuis lors à la côte Mozanibiiiue et eu Altyssinie, Son pelage est assez doux, fourni et épais; sa couleur est d'un brun cliAtain, plus foncée sur les membres, la croupe et la (piouo, gris brunAlre sur une partit! de la tête, et blancliAire aux parties inférieures; sa taille est un peu sutx'rieure à (•elle de la Loutre d'Kurope; elle vit dans les grands étangs salés . Elle se tient dans les grands llouves. Genuk PTEHONLHE {Pteronnra, Cray), négion des narines velue; pieds larges; i|ueuo allongée, subcylin 800 à 1,500 francs pièce, mais l'on constate d'année eu aniR-e (pie le nombre des Animaux (pii l(>s fournissent diminue dans les parages où on les prenait assez facilement autrefois; aussi leur prix tend-il consi(|('- rablement à augmenter. Du temps de Steller, l'équipago d'un soiil navire avait tué Imit oonts individus dans i\m ■on H ! M Ml 11 r il ' '] ' ' i; fil 'îl 120 onnnK dks cAUNivoni-is. seule caiiipague. Aujourd'hui il arrive quolciuefois (jue les pécheurs rie Phoques, qui sont aussi des pêcheurs d'Enhydres, n'en prennent pas un seul. Sur les côtes du Japon, on ne les voit plus qu'accidentellement. Quelques auteurs ont cru devoir placer l'Rnhydre dans la famille des Phoques , mais il est incontestable que c'est bien une espèce de la tribu des Loutres, quoique la conformation do son squelette et plusieurs autres points de son organisation indi(]uent une organisation plus profoadémonl modifiée pour la vie aquatique que ne l'est celle des autres Loutres. TlIllMAI» K lIlIlMS OFS InDIBNS ll»K0*N8. il 1 ORDRE DES PROBOSCIDIENS .\}iininii.v inarnr)iifèrns pourrits de qiKitiw OTtribnités sithoixjnlées, an forme de colonnes, ai/ant ehncinu' cinq doifjfs cachés sous la peau, et derrière eux vue sorte de pelote clastic/iie qui porte sur le sol par }ine esitèce de semelle aplatie; iœu:ju sortes de dents, savoir : des incisives en forme de défenses, et des molaires ap- proiiriées au réijime herbivore; deux mamelles pectorcdes; les hé- misphères cérébraux pourvus de nombreuses circonvolutions ; le nez prolon{/é en une trompe considérable qui sert d'organe de préhension. Les Proboscidiens sont les plus grands de tous les Mammifères ter- restres. C'est parmi eux rjue ton place, indépendamment des Elé- jiliiHils de l'Afrique et de l'Asie, plusieurs espèces éteintes appar- leirmt au même genre et quelques autres qui constituent deux genres différents, sous les noms de Maslodontr; et le !)inotliériiini. FAMILLE DES ÉLÉPHANT!ï)ÉS Los Élôphants et les espèces (Hoinlos, espèces d'ailleurs assez pou nombreuses, ;ui se rap- porleiil à la même division des Mammifères, ne constituent (ju'une seule famille". Ces Ani- mant ont avec les RniigenvH dns analogies incontestables dans la conformation do leur 11* PAI'.riK. jg 122 ORDRE DES PROBOSCIDIENS. ^1 î systùmo douliiiro, mais ils en diffùrent à tant d'autres ûgards qu'on ne saurait les placer dans le mftmo ordre. Quoiqu'on les associe en gônéral aux Ongulés et (ju'on les classe à peu près gûnéralemcnl dans un même ordre avec les Rliinocéros, les Chevaux, les Hippopotames et les Codions, ce mode do distribution n'est guère préférable. Les Proboscidiens doivent être con- sidérés comme constituant un groupe naturel bien distinct, ayant la valeur des autres ordres do la même classe cl dont le véritable rang n'a pas encore été déterminé avec certitude. Ce sont pout-Ctro les plus curieux des Mammifères par la bizarrerie do leur forme et par lu singu- larité de leurs instincts, et de tous les Animaux de cette classe, ils sont certainement ceux qui méritent le plus do fixer notre attention, à cause de l'ambiguïté de leur nature et de la grande réputation qu'on leur a faite. Plus volumineux que les autres, ils ne sont cependant pas aussi lourds dans leur forme que beaucoup d'entre eux , et leur grosse masse n'est pas entièrement dépourvue d'élégance. Cependant, à la première vue, ils semblent lourds et disgracieux; mais on s'en fait bientôt une autre idée, si l'on constate la facilité avec laquelle ils exécutent la plupart de leurs mouvements , et l'on voit avec étonnement que leur course est loin d'être aussi embarrassée qu'on l'aurait cru d'abord. Los anciens ne se sont pas bornés à recon- naître la douceur des Éléphants, la facilité avec laquelle on les apprivoise, l'attachement qu'ils ont pour leur maître, leur ressentiment pour les injures, toutes qualités qu'ils possè- dent en effet, mais (jui leur sont communes nvec le Chien; ils en ont exagéré notablement l'intelligence, et souvent ils leur ont prêté les raisonnements les plus subtils et même des sentiments religieux : un culte et dos offrandes à la lune; l'adoration du soleil et des prières à la terre lorsqu'ils sont atteints de maladie ; ils leur ont encore supposé une fidélité conjugale inaltérable, do la pudeur et une résistance invincible à se faire les ministres de l'injustice. Los Malaij désignent les Animaux do ce genre par un nom qui leur est commun avec l'Homme et qui impli(iue l'idée d'un être raisonnable. Los Indiens ont la prétention de pouvoir gou- verner les Éléphants en agissant sur leurs passions comme on agit sur celles des Humains, et il n'est pas jusqu'à la coquetterie et à l'amour des louanges auxquels ils ne les aient crus sensibles. i!l ! ' I 'I II ' I , Les voyageurs, heureux d'avoir à parlor d'êtres aussi mervoilleus, ont adopté trop faci- FAMILLE DES ÉLÉPHAIVTIDÉS. 123 Icment les récils exabérés qu'ils avaient recueillis , mais il est maintenant plus facile do débarrasser i'iiistoirc des Éléphants dos orreuis (|u'ou y a mfiiéos, ot telle que nous la con- naissons aujourd'iiui , elle en est encore assez étonnante, et, pour ôtre devenue plus exacte, elle n'est pas moins susceptible do pi(|uer notre curiosité. Les observations qu'on a faites sur C(is Animaux dans l'Inde, en Afrique et dans les ménageries européennes, nous les montrent doués d'une intelligence incontestable, mais qui, tout en étant différente de celle des Chiens et des premiers Singes , n'est cependant pas supé- rieure à la leur. Les études anatomifpies dont ils ont été l'objet conduisent à les faire regarder comme organisés d'après un ty()o assez particulier, plus analogue à celui des ongulés (pi'ù tout autre, mais (jui reste isolé à tant d'égards (|u'()n doit sé{iarer les l'roboscidiens dotons les autres ordres. Ces Animaux af)partienncnt à la grande division des Mammifères (|ui sont pourvus d'un placent;» diffus, et ils [laraissent devoir y occuper le premier rang. Leur trompe allongée fournit leur c;n\iclère le [tins apparenl, mais il y a dans leurs autres organes beaucoup d'autres dispositions ipii peuvent servir à les caractériser. On peut dire cofiendant (]ue la nature a conqili'té la bizanciric des formes chez ce genre d'Animaux gigan- tesques, et (pi'eM même temps elle en a assuré l'harmonie m leur donnant celte trompe, espèce de long prolongement tubiforme placé au-dessus do la bouche, et qui n'est pour l'ana- tomiste qu'un énorme allongement du nez. La nexibilité de cet organe, sa force musculaire, la facilité avec laquelle il saisit les corps les plus délicats, arraclianl violemment ceux qui sont retenus au sol ot soulevant ceux dont le volume est considérable; le petit prolongement (ligiliformo et projire .'ui tacl dont il est t(^rminé en font un précieux instrument dont les Éléphants disposent avec une extrême habileté. (( La main, dit Hoffon, est le principal organe do l'adresse du Singe; l'Éléphant, au moyen de sa tiomiie, qui lui sert de bras et de main, et avec laipielie il peut enlever et saisir les plus petites choses, les ,jorter à la bouche, los peser sur son dos, les teinr embrassées ou les lancer au loin, a donc le même moyen d'adresse que le Singe. » On pinil ajouter ipie la trompe, jouissant d'une force [irodigieuse, sert aussi à l'Kh'iibant pour sa profire sécurité. C'est principalement dans cet organe que réside sa puissance; il s'en sert pour arracbei- d(!s arbres ou soulever des fardeaux qu'un Homme aurait peine à remuer, ou bien encore pour terrasser ses ennemis; et lorsqu'il los a abattus ou maîtrisés à l'aide de sa tnmipe, il les écrase bientôt sous la masse de son corps, soit qu'il les foule aux pieds , soit (ju'il les serre entre (luelquo surface résistante et sou énorme tête. Les incisives supérieures qui s'allongent sous la forme de défenses .sont aussi pour l'Éléphant des organes d'une grande utilité; il les emploie pour silloimor le sol lorsqu'il recherche quebpies racines nutritives; lorsqu'il fond sur un ennemi dangeieux, il le perce de ces terribles armes; et si sa trompe est ni(Miacé(!, il la re|»li(! entre elles en mêuK! temps (lu'ellcs lui servent à en repousser l'agressinn-. Ces dents iiu'ou a |)rises pendant longlen..'s poiu- des cornes sont formés par l'ivoire. Ce sont des cônes allongées, un ;icu recourbés, dont le poids pour chacune peut aller jus(|u'à GO kilogrammes dans les Éléphants d'Afriiiue, et s'élevait bien au-dessus do ce chiffre dans certains Éléphants appartenant aux espèces fossiles. Chez plusieurs sortes do Mastodontes, on remarque une bandelelle d'émail étendue sur toub; la longue'"' de leur face antérieure, ce qui rappelle l'ivoire (pie portent les incisives des Hoiigeurs. Les défenses des Proboscidiens sont bi(Mi des dents incisives, attendu qu'elles sont comme celles des Rongeurs implantées dans les os do ce nom. Quelques esiièces fossiles en avaient aussi, mais de moins grandes, à la mâchoire inférieure. Celles de la première dentition tombent après la naissance, comme chez les llongeurs. Leurs alvéoles sont séparées do celles des molaires par un espace vide ou bai're. Les cainnes nuuKiuent à tous ces Animaux. Leni-s molaires présentent plusieurs particularités dignes d'être sig,iali'r<; toujours appropriées pour broyer les substances animales, elles sont essentiellement coniposées d'ivone ot d'émail. Ces doux substances formout à la couronne do rlia(pie dent un certain n'ambre de crêtes transversales ORDRE DES PROROSCIDIENS. ou (((llincs plus ou moins inuiiielnniK'os iiui, liit'z les Éh'iiliHiils d'Asie, sonl amincies on lamelles, reslenl longtemps disjointes, et sont do honno heure empi\tt'es dans do la substance corti'.-alo on cément ipii s'interpose entre elles et en forn».' un tout. Leur surface trilniimlo s'uso uu fur et à mesure de la mcslication, comme la surface d'\mo meulo, et montre alors des rubans transversaux d'émail, (ilus ou moins frisés à leurs contours; ceux-ci sont em[iAté dans le cément et renferment chacun une ellipsiî d'ivoire qui n'est autre chose quo la coupe d'une des collines formées par cetl(! dernière substance. Cette disposition alternante se voit très-bien dans les lames d'ivoire, faites avec d(!s dents molaires «pie l'on prépare pour les arts. Les tablettes montrant des ellipses transversalc's fort allongées sont tirées des Éléphants d'Asie ou des Éléphants fossiles ; celles dont le dessin est en losanges proviennent des Éléphants africains. On nn pourrait faire dos tablettes analogues avec les molaires des Mastodontes , parce (lue ces dents n'ayant i)as de cément interposé entre leurs collines, celles-ci sont séjjarées par des vallées plus ou moins iirofoiides et restent distantes les unes des autres faute d'un lien cémenteux qm les relie entre elles. Quand on regarde la bouche d'un Éléphant soit africain, soit asiali(pie, ou n'y voit qu'un T>elit nombre do dents molaires, parfois une |)airc seulement à clia(|ue mâchoire; d'autrefois une paire à l'une des mâchoires et deux à l'antre; d'autrefois encon; deux iiaires h chacune, et, à moins ([ue l'on n'ait devant les yeux deux Éléphants absolument du même âge, on trouve que leurs molaires, même celles (jui sonl réellement correspondantes entre elles, n'ont ni la môme af)parence , ni le même nombre de laraelles ou collines. Voici l'explication de celte singularité : Il résulte des rechen;lies des analomistes, principalement de celles de Corse et de Rlainville, que les Élé|)hants et même les Mastodontes ont six i)aires do dents à chacune des miichoires. Ces dents augmentent de volume (le|)uis la [iremière jns(iu'à la dernière ou sixième, el le nombre de leurs lamell(!s ou collines est aussi de plus en plus considérable. C'est dans les Éléphants asiati(iues et dans ceux qui ont vécu pendant la période pleistocène que les lamelles sont en plus grand nonilire. L'Éléphant asiatique a (juatre collines à sa première dent, huit à la seconde, quinze à la troisième, dix-huit à la (piatrième, dix-huit à la cinquième et vingt- trois ou même vingt-sept à la sixième. Ces vingt-(piatre dents surchargeraient énormément la tête si elles existaient simultanément aux mAchoires, el le jioids (ks cette têle serait encore au'^menté [lar la grandeur plus considérable «[ue ci^lles-ci devrai(int nécessairement avoir. Elles ne se montrent donc pas toutes (Misemble connne chez la plupart des autres Animaux, el les premières sonl di'jà usées en entier et onl disparu lorsque celles du milieu se montrent et servent à l'Animal; les dernières enfin n'apparaisscmt (pi'après (pie celles du milieu onl été mises hors d'usage, el les (juatre dernières de toutes, c'esl-à-dire une paire sui)érienrenient et une paire inférieurement, nvstent seules el sont déjà [irès d'être usées lorsque l'Animal arrive à la fin de sa carrière <■! ((u'il metnt de vieillesse. La succession des dents molaires s'opère ainsi par Ilots d'une manière lente mais léglée, (il l'on en admet trois ttols difnjrents, c'est-à-dire trois apparitions légulières. Les dents se montrent deux par deux, d(! chacpie côté de l'une et de l'autre màclioin;. Le degré plus ou moins avancé (k; l'usure (l(> chacuiie d'elles détermine les différences «lue l'on remanpie dans le nombre total d(^s lamelles ou collines pour chaque flot. On sait en efkit que les dents commencent toujours par user leurs lamelles antérieures, et que celles-ci disparaissent même; de sorte ([ue les dents à 8, 10 ou 15 lamelles finissent par n'en avoir (pie tjuelques-unes lorsqu'elles ont servi p(!nilant un certain temps, el même i)ar les user toutes, (kî telle sorte que ce (lui reste des dernières tombe sous la forme d'un chicot lorsque la propulsion d'un nouveau tlot connnence à se faire sentir. En même temps, la partie anlé-rieure du bord dentaire se resserriN s'amincit, et, pour la màchoirt; mféneure, du moins, le prolongement en forme de bec de la partie syni|>liysaire s'allonge concurremment. J( est évident en effet que les dents ne viennent pas se placer l'unci après l'autre au même point et la masticatinn s'opère successivement sur des lieux différents ,t suc- FAMILLR DES ÉLI^:PH WTmÉS. 125 cossivomont diliiti's des (is niaxilliiiics. Clic/, les Mii^tudoiiles nu voit souvent trois et inôinr' quatre paires do molaires (jui fi»iietioiiiieiil en même temps; mais cela n'a litiu (pie pendant la jeunesse, épo(iue durant la(iuell(! les dent-^ sont bien moins volumineuses (juo celles (jui apparaîtront derrière elles. Les Uinothériums n'ont (jue eini] [laires do molaires en haut comme en bas. Ces dents sont moins fortf's cpie celles dos Mastodontes ou des l^^léphants , et elles ont aussi moins do colline,-,; aussi les tronve-t-oii toutes eiisiMuble sur les ..làchoiros do ces Animaux (|uo l'on découvre dans le sol de plusieurs localid's. La présence d(! cin(i paires do molaires seulement cliez les Dinolheriums constitue une présomption en faveur de l'opinion de ipielques naturalistes, qui n'admettent en tout (pie cini] paires do molaires à chacune des mâchoires des Mastodontes ou des Élé[)hants, au lieu de six connue nous l'avons dit d'après de Blainville (\\ù a fait une étude attentive du système dentaire des Proboscidions lorsiiu'il a traité de ces Animaux dans son Osldographic. Il est une autre question résolue dès à présent pour les Dinotlieriums et les Mastodontes , mais [)our la solution de la(iuello l'élude anatomi(iue des Éléphants n'a encore fourni aucune indication. Cette difnculté est relative aux molaires de lait. On constate (pie clie^ les deux genres éteints (pii viennent d'être cités, les premières molaires sont chassées par dos dents poussant au-dessous d'uiles, comme les dents de remplacement des autres Ainmaux, et non en arrière comme celles des flots successifs chez les Éléphants : rien de semblable n'a encore été constaté chez ces derniers. Us sont peut-être dans le cas de certains Honneurs, dont nous avons précédemment parlé, qui perdent leurs dents molaires de lait pendant la vie inlra- utérino. La gestation des Éléphants est de vingt mois; eu venant au monde les petits ont près d'un mètre de hauteur; ils marchent assez facilement pour suivre leur mère. Aristote avait déjà dit (|u'ils lettcnt par la bouche et non par la trompe, mais la plupart des auteurs (jui s'ont venus après lui ont contesté son assertion, et Duffon , dans les belles pages qu'il a consacrées à i'Élé[)l)ant, leur a donné raison. « Le petit Ék'phant doit, dit-il, teter avec le nez el porte, ensuite à son gosier le lait qu'il a pompé; cependant les anciens ont écrit (pi'il teluit avec la gueule et non avec la trompe; mais il y a toute apparence (|u'ils n'avaient [loint été témoins du fait et ((u'ils no l'ont fondé (jue sur l'analogie , tous les Animaux n'ayant pas d'autre manière de teter. » Cette dernière considération aurait dû engager Buffon à se ranger à l'avis des an- ciens, mais ce ne fut (pie plus tard, en 1782, (lu'il racce[)ta comme vrai, ayant été inforiiK» du fait par une personne (pii avait vécu près de trente ans au Bengale. L'allaitement dure environ deii\ ans, et ce n'est (pi'à l'i^ge de «luinze ou vingt ans que les Mammifères de ce genre sont aptes à engendrer. Tant (pie les j(mnes Éléphants sont encore faibles, les femelles on ont le plus grand soin, et ceux (pii tetteni encore s'adressent indistinctement aux différentes femelles de la trouiif dont ils font |iartie. Le système osseux des Éléphants présente plusieurs particularités assez notables. LeurcrAne est volumineux, mais sa face est assez raccourcie. Son grand développement apparent lient à la présence d'un grand nombre de celluN.'s interposi5es entre ses deux tables osseuses, I)rinci|)alt?mont dans les frontaux, pariétaux, occipitaux, sphénoïdes et maxillaires. Ce vaste système de cavités reçoit d(! l'air, et diminue d'autant le poids de la tête, (]ui serait énorme s'il répondait à sou volumt;. lia màchoin; inférieure, ([ui man(|ue de dents incisives, a sa symphyse terminée par une pointe simulant une saillie en forme de bec. Le cou est court et ses vertèbres out leur corps aplati. Les vertèbres dorsales et les lombaires ont leurs apo|ihyses épineuses longues et couché'es en arrière; le nombre des premières est assez considérable, et les c(Mes (}ui s'y insèrent protég(!nt uon-seulemcnt la cavité thoracitiue, mais uue grande [larlic de la cavité abdominale. La queue ne descend pas plus bas que le jarret. I I I il 12fi nnDRR DES PROnOSGIDIENS. Voici io iiomliro dos \ orlchros proi^res ù cliutniu K'yioii el celui dos cAlos l'il.lîlMIANl d'Afrifjnc . 'Iv l'iiidi . ilv Suinalrn, Vorlc'bros cnvicalos 7 7 7 — <|()rsaios 21 19 20 — lomliiiii'os 3 3 3 — Mici'ôos 4 5 4 caudales 20 'M 34 Paijos de vraies cùlos 0 0 0 — fausses crtles 15 1 ;< H Les Élôpliauls n'ont pas do clavicules. Leur oiuoplulo a une foniio assoz pailiculiùrc. liOur liiinimis iiian(|uc, comme Ions leurs os lon;;s, do canal médullaire; le tissu de son intérieur est uréolaire spongieux. La pinUie inféiieun; d(! leur hinnérus n'a pus de trou sus-condviien. Le radius reste toujours distiiu ' du culiitus (|u'il croise on awuit. Le fémur n'a pas do troisième troclianter; il est iiroporlioiniellement plus lonj; ipie celui des autres ongulés. Le péroné ne se soude pas au lihia. L'astragale a une forme particulière, et il y a v\\n\ doigis aux pieils de derrière, comme à ceux de devant. Tous ces doigts appuient sur le sol par leur extrémité terminale. Dans aucun des s(iueleltes (jn'on a préps Animaux , parmi les i)rodnctions de la Lyhie ori(Mitale; el dans un autre passage, il dit (jue les ftihiopiens, voisins de TÉgypte, [lortaient tous les trois ans h Darius vingt grandes dents d'Élépliants. CiiK] cents ans avant Darius, l'ivoire était d'ailleurs connu des halntants de l'Asie Minenn^ il est aussi mentionné dans les poésies homéri(iucs; et nous avons déjà rap|ielé (T. I, p. 70) que les Hottes réunies du roi Iliram et d(! Salnmon en rapportaient aussi tous hvs trois ans. L'ivoiri; est désigné dans le texte liébreu sous le nom do sissahii». Toutefois, ce ne fut guère cpi'à l'épiique d'Mexandre (|uo l'on eut des renseignements circonstanciés sur les \ninianx dont il provenait. Arisloto en parle avec assez de détails el ce qu'il en dit est fort exact. Ils étaient dès lors employés dans les combats, dans l'Asio Mineure aussi hien que dans l'Inde. Il paraît (pi'Alexandrc est le |)remier dos princes euro- |)éens (pii en ait eu à sa disposition. Il les avait coïKpiis sur le roi indi(^n Porns, l()rs(jiril |o vain(piit et le fit prisonnier, (le fut Séleucus Nicator (|ui commanda h? corps d'armée dont ces l"îlépliaiits lireiit partie, et plus tard il en recul lui-même ciinpianle de Sandrocolus, lorsqu'il reconnut à ce dernier le Penjaul) et (pielques autres in'ovinccs indiennes que Sandrocotus avait soulevées aiirès la mort d'Alexandre. Los Plolémées, qui héritèrent de l'Egypte, possédèrent comme les Sélouoides, en Syrie, do nombroux Éléphants; mais ce furoni, à co qu'il paraît, do*: ftléphants de l'ospèco africaine. lir ii FAMILLi: DES ÉLl';i»llA\TII)i:;8. 127 cl à 1/1 bataille Hopliiii, (jui oui liuu 2J7 uns nvanl l'ùro ncluollo, IHolL-mw-PInloputor fu comballio soixmilo-tiTi/n ,lr cos Ki)^m.losf|u..s Aiiim,iux contre (Jeux cents, irnutros .lisent cent deux, tous do IVspùco Jisiati.|ue, ijui étuient dans l'armi-o d'Antiodius io (irand, do la dynastie des Séleueides. L'hisloiro militaire fait mention dos Él.:!pliunts dans beaucoup d'autres circonstances; ils jourrenl un «rand rùle dans les armées de-s Carthaginois. Annibai en conduisit en Kurope pendant la seconde «uorr.! puniipie, et pour les amener jus,pi'en Ftalio, Il leur fit traverser l'Kspasno et la (Jaulo méridionale. Trois .les .piaranlo Éléphants .pi'il posse.lait en .|uittanl l'Espasoe avaient péri, lorsqu'il traversa le Hh.Vie; et, suivant I»olvbe, les ironlo-sepl .pu lui iTsi.Menl moururent tous, à 1', vception d'un seul, à la bataille .Jo la irohio, oii.cepon.lant, Annibal fui vainqurair. Ce. Él.'phanls .Haicnl sans .loule de l'espéco arri.'.anie, ainsi .pie ceux pris aux Carlliaj,'inois, <|uo les Romains opposèrent, comme nous lavons .l.yi rappelé, aux Éléphants asiati.pies d'Antiochus le Crand, lorsque les conseils d Anmbal excitèrent celui-ci à leur .lirlarer la guerre. Les Homains avai.ml .l.^jà possédé d.;s Éléf.hant^ asiati-iuos on l'an -179 .le Home (273 avant Je.us-Christ) ; Ciiriiis D.'ntalus, vain.piPur.le Pyrrhus, leur avait pris .pialre .le ces Animaux, que Pyrrhus lui-m.mie avait .enlevés à Démélrius Poliorcète, roi .le Mac.'.l„ino. C'étaient les pi(!miers .|ue l'on avait vus en Italie. Comme ils avaient été.léhar.piés à ïarenle, les Romains leur .loniier.Mil Io nom .lo liœufs do hwmik: Ils parurent au triomphe .le Cuiius Dentatus. Le nombre .le ceux qu'on anir,,.. depuis lors à ||.,ni.', soil pen.lanl la répuhli.iue, soit pendant empire, paraît avoir été consi.lérable, et, en 122 avant Jésus-Christ, lors .le la guerre contr.! les Allobro-es, il en fut con.lnit en (Iniiie. 11 en .'sl .piestion dans deux .les affaires qui .■nient heu h cette épo.pie, l'une sur la Sorgue, entre Avignon cl ( opentras; l'autre, au connuent do llsero cl du Rh(')ne. Il n'était pas inutil.Mle rappeler ici ces détails bislori-iues, car on a souvent attribué aux hlephants des Carthaginois ou à ceux d.ss Romains les nombreux ossements .Je Probosoi.li.ius «juo l'on trouve si fré.iuemment .lans le sol d'une grande partie .le l'Kuroiie; mais il est bien -iemontre aujour.riiui inagiie, lui en envoya unijuifut débarqué a Pise on 8()| ol conduit do là ù Aix-la-Chapelle. Cet Éléphant mourut en 810. En 1229, l'redenc IF, à son retour .le la Terre sainte et ai)iès avoir conclu la paix avec lo Soudan 'I Egypte, ramena un Eléphant, sans doute d'espèce afriruine, et en 1254, à son retour du Syrie, saint Louis on eut un .pi'il donna bientôt au roi dAiigk't.uTO Henri 111. Plus tanl, lors.iue les peuples .le rRuro|ie occi.lenlale, et en particulier les Portugais, eurent établi .les relations avc'c le Héni'gal et la C.He de Guinée, on obtint de nouveau quel- ques Eli'phants. En lôM, Emmanuel, roi .le Portugal, .mi envoya un au pape L.'on X. l'endant le même temps, il y en avait aussi à Constanlinople et au Caire, ainsi que cola ..■st assuré par lo témoignage de Busheck et .1.; Prosper Alpin. Depuis le xvii" siècle, ils onl eto plus fré.juents, cl l'on on a promené, .;omine objets de curiosité, dans une grande partie de l'Europe. La Ménagerie ontrotenue par Louis XIV à Versailles en a possédé un qui était de l'espèce africaine; c'était un présent du roi de Portugal. Il avait été rapporté du Congo en 16G8. et il vécut à Versailles jusqu'en 1681. Sa dissection fut faite avec détail par les anatomistos de l'Académie des Sciences et publiée par les soins de l'architecte Claude Per- rault, ifi célèbre auteur de la colonnade du Louvre. Le squelette de cet Éléphant est encofo au il!,.,,?' 'lî' I Ir ^mUl^ ^ IMAGE EVALUATION TEST TARGET (MT-3) // 1.0 ^«ââ »l i.i M II2..5 us u ^ 12.0 1.8 1.25 !.4 l.ô ^ 6" — ► m ê Va *-} ^r>l ^ c^m ■' ^> ^^^ Ss ■9 ^'^^ /A Photographie Sdences Corporation 23 WEST MAIN STREET WEBSTER, N.Y. H580 (716) 87*Jt-4503 4 m V \\ ^9) V o^ ^\.. ^^. W^ ^' 128 ORDHK DRS pnOllOSCÎDI KNS. Cabinet d'Anatomie comparée. L'Éléphant d'Asie, qui est encore employé dans l'Inde comme Animal domestique, est celui que nous voyons le plus souvent en Europe, soit dans les luiîiiagories nationales, soit dans les ménageries ambulantes, et je doute môme qu'il y ait en ce moment d'Éléphant africain, autre que celui de la Ménagerie du Muséum qui fut offert en 1820 au roi Charles X par le pacha d'Egypte. Autrefois on n'avait pas cherché à prendre une connaissance exacte du squelette de ces Animaux , et il avait été par suite impossible de reconnaître la véritable nature des grands ossements appartenant à des Mammifères du m^me genre ou de genres peu différents que l'on trouve si souvent enfouis dans le sol. On sait maintenant qu'il y a des ossements fossiles de Proboscidiens non-seulement en Europe et en Asie, mais aussi en Afrique, dans les deux Amérin les place auprès do grands bassins dans lesquels ils entrent souvent pour plonger tout à fait , se contentant do prendre au moyen de leur trompe l'air qui est nécessaire pour leur respiration. L'excès de la chaleur ne les fait pas moins souffrir que celui du froid. Nous dirons quelques mots sur les caractères distinctifs dos Éléphants actuels, et sur ceux des Animaux éteints (\m appartiennent à la même famille, en passant su.^cessivemont en revue les genres Éléphant, Mastodonte et Dinothérium. GENnE ÉLÉPHANT {Elcphas , Linné). Animaux proboscidiens, n'ayant de dents inci- sives qu'à la mâchoire supérieure; ces dents, toujours plus ou moins longues, sortent de la bouche sous la forme de défense; molaires au nombre do six paires, ou peut-être de cinq seulement à chaque mâchoire, n'existant pas toutes en inéf!>e temps, formées à la couronne par des lamelles ovalaires ou lozangiques, dont los intervalles sont comblés par do la sub- stance cémonteuse. Ce genre comprend des espèces vivantes et d'autres qui sont éteintes. ceux do l'Inde sont généralement rapportés an môme genre Les L'phants ique inde comme joil dans les qu'il y ait en qui fui offert lelette de ces e (les grands rentsquo l'on Is fossiles de ans les deux •ents par leur is encore que î des espèces idre compte, iciennenient , s plus d'une IX dos géants saints. t leur marche rapide , et un ?imunnt leurs idu qu'ils les peut-on leur 3ur est égale- rat obligés do •s défenses ne ui des Hippo- ù celui do ces \core pour le timo ils con- quofois assez t en changer, jscendant. Ils Ceux que l'on îce auprès do contentant do L'excès de la ? , et sur ceux issivemont en de dents inci- îs, sortent de t-Ctre de cinq à la couronne )ar do la sub- t éteintes. 1 ml^nw genre tLtYa^m I)Ï.S \^V)Y.S Vï-VtvW \uAuu*\. „/■ \V FAMILLE DES liLJ^HMIANTIDÉS. ^29 par les naturalistes. Copeiuiaiit on romarquo ontro eux plusieurs différences dont la valeur pourrait Ire regardée comnio généri,uo; telle est, en particulier, la forme deT cl ined ws ents molaires. Quoique che. les uns et les autres, les intervalles qui épa en es eol vin M '' r"'"'. '""^"'" ''" '' "» ^"''^^""'^^ ««^''»- "°"'™'^'« •'^•'"«nt. les lobes de ' en n ,'T; ?"' '\ "'"""" ^°"' ''"^'^ ^"^ ^•^"'^ "^«'^«^ «-«^ ^ff-^rents. Dans les Mephanls de I Inde et dans ceux qui ont autrefois vécu sur une grande partie do Vhé2 Phere borea les collines sont étroites, assez serrées les unes contre les aut es et par su"(^ ou r^'' r r^ "'rf ' ' '^ *^°"""'" ^« '« ^-^ «^^^^^ ^- rubans tra;™xpù ou moms ortement festonnés à leur pourtour qui représente une ellipse tr s-allonS Dans les Eléphants propres à l'Afrique, les collines sont n.oins nombreuses et m ns t"u ' et lorsque Pusure permet de les apercevoir à la face triturante, elles se montrent au mi en Ju n™ -É^l^Tf '°"T '"f ■' "" ^"' " ^"^'«"' •=«"^"" «^^ ^™ ^ -paiergï ut- mont 1 Eléphant africain d'avec les autres, et à donner à cette nouvelle division le nom de lo.rodon(o signifiant dents à losanges. Sous ce rapport, l'Éléphant africain a p us d'à" ait avec les Mastodontes; mais l'intervalle qui existe entre les collines de ses mola Les es on bl.._par du cément, tandis que les Mastodontes ont pour principal caractère Tne pas "„ L Nous parlerons d'abord des Éléphants proprement dits ou des Proboscidiens , tels que e^ Éléphants asiatiques, l'Éléphant fossile et plusieurs autres, qui ont les collines des mo ahe! étroites. Quelques auteurs leur ont imposé le nom d'ÉL4SM0D0NTES n.l'n'"*"- '''^''' ^^^"^''"' ^''■"''■'"''' B'»™«"bach). Les anciens auteurs, et même Kuffon, n avaient reconnu qu'une seule espèce d'Éléphants; mais lorsqu'on a pu com^rer de Animaux africains de ce genre avec ceux que produit l'Asie, il a été facile do constae qu Ils n'o frent pas les mêmes caractères spécitlques, et nous venons de voir que dans w Ter Ju -(^eT; Hl' ''?rir ^'''"""* "^ '"™^"^ ^"'^^ ^"-^ -' -'- »- V -r guiei que. Gest à iilumenbach, à Pierre Camper et à G. Cuvier que l'on doit d'avoir les premiers, fait ressortir les différences fournies par le squelette et par le systèm denta e u parent les deux sortes d'Éléphants que nourrissent l'Asie et l'Afrique Ces ÉlXs r" présentent seuls, dans la nature actuelle, l'ordre si curieux des Proboscidiens. Les Eléphants asiatiques vivent maintenant dans l'Inde continentale, principalement dans le royaume de Siam, dans l'empire des Birmans, au Bengale et dans l'Hindous Ïn ^y en a u te est large, aplatie sur le devant du front, renflée au contraire sur ses côtés et comme echancree à sa partie supérieure; leurs oreilles sont moins grandes que celles des É éphlt Afnque; leurs proportions sont un peu différentes; il y a aussi quelques particulari é chstinc^-es dans la forme des os, et, comme nous l'avons déjà vu,' dans cel^ des dël La couleur des Éléphants d'Asie est d'un gris terreux passant au brun, et leur corps n'a u un res-petit ;iombre de poils qui sont en général assez courts. Comme cela se voi aussi 1 ns le pece africaine, l'épiderme est considérable, surtout par endroits, et le derme es suscep ,ble de se dessécher rapidement ou même de se crevasser, ce qui oblige à "er le orps de ces Animaux, lorsque l'on veut les entretenir en bonne slnté. Lorsque leur p «u e umule, et en particulier lorsqu'ils viennent de se baigner, on aperçoit sur plus ëirspoin e eur corps, princ paiement sur leur trompe ou à son origine, des marbrures ou des tache' ^Z^:Z::^r^^' couleurdochalr. Chez quelques Éléphants, que les MaSi •es indiens estiment de préférence aux autres et auxquels ils accordent parfois les honnenr, divins, la couleur est entièrement blanc rosé : c'est le résultat d'une so te d'albin,"m Cer ains peuples des bords du Gange pensent que les Éléphants blancs son Imé p^^^^^^^^ nX T '"'''T '?' '' ''' P''"*^^^ "' ^'«'"' ^" P^o^û et de quelques autreTcon ré 1 7 130 onnnR des prohoscidirns. rospectablo Animal dans loin- palais cl lo font servir avuc magniflconco par do nombreux domosli(|iies. Les défenses des Éléphants asiatiques sont, on çrénéral, moins for. .'S que colles des Éléphants africains, et chez les femelles elles arrivent encore à ch^s dimensions moindres. On appelle Moohia les nifllosment les mouve- ments de ces Animaux. Il faut environ six mois pour qu'ils en viennent à ce point de docilité. Cependant on no peut jamais compter sur une parfaite réussite; car lorsiju'un Éléphant, ([u'on croyait bien apprivoisé, vont s'enfuir, tous les efforts de son conducteur no sauraient l'arrêter : les mâles, surtout ceux qu'on a pris séparément, sont toujours plus ou moins intrai- tables; aussi exigent-ils plus de sévérité (jne les fen.ellos. Dans les forêts, tous les nulles ne restent pas dans la compagnie de leurs semblables; quel(iues-uns s'isolent des autres ou sont repoussés par eux. Lorstjue les Indiens veulent s'ei'i emparer, ils amènent avec eux des femelles dressées à cet effet, et ils attendent, dans (lueliiuo K.'traito voisine, l'Éléphant marron, (jui est plus ardent quo les adres, et va s'approcher de la femelle. Des qu'il est venu, ils l'enli^cent au moyen de fortes cordes et le laissent pendant quelque temps attaché à un arbre, puis ils viennent le reprendre lorsque, abattu par la faim «■l par la privation th; sa liberté, il a en partie perdu sou caractère farouche; alors il se laisse plus aisément conduire. Des observations encore assez récentes ont conduit M. Temminck à regarder, comme formant une espèce distincte dos véritables Éléphants asiatiques, I'Éléimiant de Sumatra [liloplins Sumalrnmis , ïemm.), ([ui ressend)le à l'espèco ordinaire par l'ensemble de ses caractères, mais (lui présente [)lusieurs particularités indiquant tout au moins une raco bien séparée. L"s ellipses (juo la trituration met en évidence sur ses molaires sont moins étroites; il y on a aussi un moindre nombre ; ses os inter-maxil- laires sont plus courts et plus resserrés ; la cavité nasale est moins large; l'espace compris entre les orbites est plus étranglé, au contraire de la partie postérieure du crûnc qui est |)!us large. 11 y a une vertèbre dorsale de plus, c'est-à-dire vnigt en tout, et une vertèbre sacrée de moins, ce qui réduit le nombre de celles-ci à quatre au heudeciiKi. M. Tenninnck en a vu trois squelettes, dont un jeune du sexe niAle, et deux adultes, l'un nu\le et l'aulne femelle. J'ai é^rulemcal (■(iiistalé la présence de vingt vertèbres DcnMÈnB MomnB iNFÉiiiEtnE riK i/Kléimiasi de Sijutb», )/î (lo grand, '32 OUDHK DKS PHOIJOSCIDIENS. (lorsdlos sur lo s(|iiolelto d'un Él(''|iliunt dont lu peau préparûo est inaiiilcsinuit .lq)().st'(! ilaiis |p palais (lo Sjfloiiliam , mais jo n'ai pu savoir si cet Aniiiiul élait rûollement origiiiairo .le Sumatra, co (pii est pourtant [(roliaMo. Elki'Iiant kossilk [Eh'phns primigcnhis, Hlumenhacli). Il a vécu en Europe, dans le nord do l'Asie et dans une grande partie de rAméri(|ue méridionale, des l-lléphants assez rap- |irocliés par leurs caractères des Elvphds asialiciis, mais dont l'es|ièr(! peut néamnoins Titre séparée do la leur, si l'on tient compte de la forme diflérente d(! leur crAne, do la Kraiithi lon- gueur des défenses, du prolonf,a'ment lubifonuede leur alvéole et de (luehpies autres caractères. Kn Kuro|)e, les Élépliiuits fossiles ont été contemporains des fjrands Bii'ufs, des Hliinocéros à narines cloisonnées, des Hyènes, des grands Ours, etc. L'Homme n'a {,'ardéaucun souveiiirdo leur ancienne existence, et pendant longtemps leurs ossements ont été considérés comme piovenant des géants humains quo l'on supposait avoir existé pendant les époques dites liéroïipies. On u commis à leur égard beaucoup d'autres erreurs, et, dans certaines localités, les p;'nplcs sauvages les attribuent à une grande espèce d'Animal, essentiellement souterraine, (pii meurt dès qu'elle vient h la lumière. Dans l'Amérique du Nord , une fable peu différente a été imaginée à propos des ossements du Mastodonte, et les Indiens donnent ù l'Animal dont ils proviennent lo nom do Père aux Bœufs. Lo premier Européen qui ait signalé ces derniers , on itarlo dans une lettre adressée, en 1712, à la Société royale de Londres. U ne doute pas (jue co no soient dos os humains provenant des géants dont il est fait mention dans la Gcnvse. U est possible (lu'il y ait plusieurs espèces parmi les Éléphants signalés dans les ouvrages des naturalistes, sous le nom d'jF. primigcnius. Leur extinction paraît remonter à l'époque du grand cataclysme diluvien. C'est dans les graviers (pii furent alors déposés et dans les atterrissements, remontant aussi à la môme é|)oque, (pie l'on trouve leurs débris. Dans les terres gelées du Nord, ils so sont conservés avec leurs parties molles, et l'on en voit parfois des cadavres entiers, lorsque l'on fouille le sol ou que les inondations de l'été viennent à l'entamer après en avoir un peu élevé la température. La chair de ces Éléphants diluviens ost si bien conservée , qu'on a pu en manger, et leur peau est encore recouverte de l'épaisse fourrure qui les préservait contre le froid des régions arctiques. Quelques-uns des ossements qui ont appartenu à ces anciens Éléphants arrivaient à une taille supérieure encore à celle des mêmes os des plus grands Éléphants actuels , et l'on peut évaluer la hauteur de certains de ces Animaux à 12 ou 15 pieds. Des terrains plus anciens que ceux dudiluvium renferment des restes d'autres espèces d'Élt'i- pliants : il y en a en particulier dans l'Inde; (pielques géologues pensent m(\nio (ju'on en observe en Europe, mais cette opinion ne me paraît pas démontrée. L'une des espèces indiennes ou I'Éléphant camîsa {Ekphas cnnesa, Gautleyet Falconcr) , portait des défenses aussi longues que celles de VElephas primigenius. Elles ont 2"'20 sur une tète que l'on con- serve au Mus(îe britannique. Les autres espèces sont aussi fort intéressantes à différents égards; on les a nommées Elcphas mmndkus, insignis, hysiidrinis , bombifrons et CUftii. 2. La seconde division des Éléphants, ou le genre Loxodontk de F. Cuvier, est surtout caractérisée par la forme losangiiiue des collines dentaires. Elle ne comprend (ju'unc seule espèce. Éléphant africain (Elcphas afrkams, niumenbach). U a la tête plus arrondie que l'Éléphant asiatique et moins large en dessus ; son front n'a pas la double bosse latérale qu'on remarque chez ce dernier; ses oreilles sont beau- coup plus grandes et plus rapprochées par leur bord interne ; enfin ses dents molaires ont leurs collines d'émail disposées d'après la forme losangi(}ue et ses défenses sont en général filus fortes. On trouve cette espèce depuis le Cap de Bonno-Es(ié- xance jusque dans la haute Egypte et au Cap Vert ; elle i/i ,i,. ^rund. FAMILLK DES ÉLKI'IIAMIDKS. 133 cxihtc par coiiswniPiit on Mo/./iinliKiuc, on Abvssinii', on Gninéo et jiu SôniVnl. C'est ollo (|uc los CarlliiiKinuis eniiilovaiont, el il puruit (|iio les Cafros s'on sej'veiil iiiaintciiunt duus l|UOl(|llCS OCCUSiODS. ^^■it«%^^ifj^'!'i^^'>?rt^--'jdv "1«>*^- î:'^^ l'ii.Ni At'nii:u.> ÉttiMiANT u AfBitfUE, )/40 lie groml. Beaucoup do voyageurs ont parlé de la chasse aux Éléphants, el l'on trouve, dans Lovaillunt, des détails curieux à cet égard. La chair do ces Animaux, l'épaisseur do leur peau, la valeur considérable do leur ivoire et les dommages qu'ils occasionnent dans les lieux cultivés , sont autant do raisons qui engagent l'Homme à les attaquer, et, comme on n'en tirerait guère do services en les prenant vivants , on les poursuit avec les armes à feu et on les tue pour on obtenir les seuls bénéfices auxquels leur possession peut donner lieu. Assez récemment , lo voyageur français Delcgorguo a publié, au sujet do leurs mœurs, des détails nombreux empreints d'un cachet particulier, peut-ôtre un pou trop original , mais qui paraît on garantir l'exactitude. Les récits de Delcgorguo sont d'ailleurs pleins d'intérêt ; on en jugera par lo passage suivant, (pe nous reproduisons textuellement pour lui laisser son véritable ca- ractère ; (I Nous étions sur la rive de l'Om-Kcuzi, oli do nombreux Éléphants avaient été vus adossés à une ponte haute et longue , çà et là coupée de ravins , et (juehiue pou boisée. Malheureuse- ment, quoique nous fussions encore à mille pas de la troupe, nous la vîmes fuir pressée par la peur. Il est vrai qu'elle s'était débandée; cette circonstance nous était du moins favorable, et nous promettait des avantages presque certains. Du reste , il n'était pas étonnant que là masse se fût laissé entraîner à une panique; beaucoup de femelles marchaient suivies do leurs jeunes, et dans cet état leur inquiétude est extrême. «Une partie, à cause de la disposition du terrain, devait passer à deux cents pas de nous. Ces Animaux se rendaient à la rivière; ils avaient pour eux la ponte, et furent si rapides quo nous arrivAmes trop tard. Sans aucun doute, ils avaient traversé l'Om-Kouzi. Nous remon- tâmes, furetant à droite et à gauche, profitant fréipiemment des ravins pour marcher en écoutant. Nous sorlions de l'un de ces ravins, a.liii de voir au loin. (-luiiKl un lourd détale- 13i onDHK i>i;s ni()H()S(,ii)iKN8. mont so m onton.lic : lo l.iuit (icproclinil, npi.iwhail , H la poussim'! Un oscadioii .U> ces Aininiinx Irnttait A fDiiilrc snr nnns sans inloiition; dois ilr fmnl, onzo on tout <. Lo jMcn.iorjo l.'S vis: .. Dos l^lloplianls! K..lrli..l.aiia! Hnulan.ljr! attention' Masm.oz- <. vous ils nous passent .lossus; à Ix.ut portant, <.t pas p-'ur! o D.-s i.niss.His .■lai(>nl là; sit.H faire .liversioi, de l'autre côté, et al.M-s ma l'atlioii (lo cofc ^■^> ni i ni IlEiiMliii: «ni.iiiiî lyrhiir.ynr m SIhiodomi nt l'Oim l/t (!.' grnn.l. ' ' KAMif.LK DR S i;:liU»ii,\ntii)i::s. ,35 l".ll.. .lans l„ ....rvlln lo (it s-nfMssvv nm.l ro.nn... un c'.lid.o ,n..,uol n>. oulèvornit sa baso J;mw''s .1.. ...a vx^lo .•h.Hs.n.r, ot jn omis l,o„ ,U> lo .Ihv. jo .ù.vnis rtô „i „o fus .lopuis l.'.,„ni.; ' n^ .lu ^-nro ,10 ...lui ,,no jo vùms .lo si,n..l...-; .-..pon-iant jo no suis pas .^l,.iK..é .lo cn.iro o.". ' !'" r"^, J':"'"""'' "'"'"^ "" l'-""|.o, un ..sprit .i-i„>ita.i.,„ ,,ui lon.l à leur faire lano a l.ius ce .pi ont fait l.'s |)roniiors » (iKNUK MASTOnONTK (Maslo^on, G. Cuv.). Los espèces .le eo genro ont toutes coss.5 oxist.r, et leur h.sl„.r., sera exposée plus lon^uemeul ,lans lo volume .lo cotlo coll,u;tion, Si;;;;;;:'"':" : '; '•"•t""""^- •?•- j-^-^ « •"• ^"i-i-tto «sse. son.i.,a.,.e à ce^ .I.M. Phanls, .los .lents nmianvs ... .n.^n.e n.„„hre, mais .l.'.pourvues .1., ..ômenl ..ntn- leurs •••«iJiiios .|ui sont d'ailleurs moins nombreus.-s. le ir mAclioiro siip.'ri<>uro p.)rtaitiwiloiiionl deux Rnin.los in.îisiv.'s prolonj^ées .mi .lélonses, .-t plu- sieurs Mislo.loiil.'s avaient aussi une |>airo .l'in- .•isiv(\( ;'i In iiiAclioin' su|i.;rionro. Il y .1 dos .li'liiis fossiles .1.» ce ;^.Miro .lans li's U'rrains miocènes et dans ceux .lu pliocène pro- l'n'inent .lits. Le faux pliocène nts fossiles fournis jus.|u'i\ ce jour par I.! mémo continent sont îles ossements do Marsupiaux dont les espèces appartiennent aux fumilli's anjourd'bui répandues sur !o continent australien. Les Masto.lonles peuvent être partafîés on plusieurs sous,Kenrcs, si l'on lient compto des variations que présentent, dans la série des cs|u;cos, lo nondtro et la forme .les collines de leurs dents molaires, rallongement plus ou moins considérable de leur maxillaire inféneur, la |>n'senco ou l'absonc," d'incisives ù la même mAcboire, etc. Colles .lont les .lents ont les lollines en moindre nombre et on même temps plus .lislinctes entre elles, conduisent au genr(3 suivant, .pie nous avons proposé .le placer aussi .lans l.( même ordre. «ilîMlH DINOTIIKHITM {Diiiotlwriitm , Kaup). Les trois ou quatre espèces éteintes q\ii rentrent .lans ce ^'..nro, acipiéraient une taille peu différente do celles des Éléphants et des Maslodonles. Leurs molaires, pour la jikipart à d.-ux collines bien distincl.is, n'élai.Mit qu'au nmidjro de cin.j à cliaipio mAcboire, mais an lieu de se succéder .omme celles .les antres Probosi'idioMs, elles existaient simultanément; de plus, les incisives inf.-rieures étaient i()it dév(>lopiiées et elles sortaient de la bouche comme les défenses .l.'s Élé|ilianls, et se |liri^'eaient inférienrement. Il reste (uicore beaucoup d'observations h faire sur ic squelette des Dinothériums. G. Cuvi.-r considi'Tait ces grands Mammifères comme .les Tapirs gigantesques, et d'autr.vs auteurs les ont classés parmi les Céta.-és. J'ai jiroposé .le les placer avec les Pr.)bosciiliens, .l.)nt ils semblent en effet terminer la série; c'est la manière de voir que de Clainville a sout.'uuo, en traitant .lu genre Dinotliérium dans son Osldographk. Los fossiles de ce genre qu'on à Pthiiioccridés et les lïyrdcidés. ni 1 •!i FAMfLLE DES ÉOUIDÉS Lo Cheval, cl (lui.'liiiics ospùecs de Mamniilm-s foit senihlables par l"(MisonU)l(! de leurs caractùres,, tellos >pie l'Aiio, lo Zùbro, etc., se distinguent noltcnienl do tous los autres Animaux on.ïulos, parce qu'ils n'ont qu'un seul doi^n , et, jiar suito, (|u"nn sont sahol à chacun dos piods, co (jui leur a fait donnor le nom, d'aillours assez impropro, do Solipèdi's. Copondant certains auteurs ont ponsé (luo co dcii^t, on apparence unique dos Solipodos, était formé ()av la soudure intime do deux autres (jni rosioiit, au contraire, indépendants et distiiicis dans tous los autres Animaux. Ces deux doigts répondraiont aux troisième et au quatrième des Mammifères ordinaires, ot, par suite, à ceux (jui forment la fourche dos lUi- minaiils. Cette manière do voir ne nous ]»araU pas admissible, mais il n'en est pas moins facile do retrouver dans le pied du Cheval, dont les vétérinaires ont domié dos descriptions si exactes et si utiles, la trace des trois doijits principaux (pii caractérisent hahitueiloment les Junientés vivants et fossiles. Do cluKiuo côté de la face latérale! do chacun des métatarsiens ou métacarpiens, c'ost-à-diro do chaque côté de ce qu'on appelle les ca)>ons, il existe une ti;;o oisouso d'apparence slyloido. Ces tiges osseuses ou stylets, que les vétérinaires nonunaienl autrefois, mais à tort, des péronés, sont les métacarpiens et los métatarsiens latéraux; elles ne portent pas do doifrts dans le Cheval ni dans les autres espèces actuelles du même senre (1), mais on coimaît des Iviuidés fossiles chez lesquels chacune d'elles était ternnnée, aux pieds (le derrière comme à ceux de devant, par un doigt, de telle sorte que les [lieds d(! ces anciens Ivpiiilés avaient trois doi^'ts complets comme ceux dos Rhinocéros et dos Jumentés fossiles au\ !:i Vr.mc!' tm Chcvnl nionslriiniN liviinl h rlintjin' pied une ii.mi' (loii?lous sii|i|>!émenliiii'C!' plinés du t\vM\w cùlc Ou .sabol, on i|ui lo l'iiisail parailrc ti'idnrtylc. \-^ri,\i; i[ l: m CiiKvvr. li i. v 11 ii l \oi: l' rujs , l'2 île •;r(inil. FAMILLU DKS liOLlDKS. t39 viennes .lu'il convient copemiaut .lo placer dans la mémo lamiilo .|iio nos Cl.evaux, l,ien (uic i'eux-ci n'aient à clh-uiue pied (lu'uu seul doijit comiiii^l. C'est là une des raisons ([ui nous ont engagé à prél'érer le nom d'Éijuidés à oolni de Soli- pèdes, et à ne point séparer ces Animaux des Uliinocéros, des Damans et des genres fossiles à doigts également non Insnl- ipies et en nondire in;pair dont nous avons di'jà cité les noms. Los J'^juidés ont d'ailleurs l'as- tragale établi sur le même mo- .rèlo .|ue les Hlnnocéros et le.-: Tapirs, quoi-iue plus oblùpie dans sa poulie, et leur fénnn- montre .le môme la srdlio connue chez les Hlnnocéros. les Paléothériums, etc., sous le nom de troisième trocliaiiter. Les caractères pai'iiculiers des Équidés, considérés comme famille, consistent dans quol- rpios dispositions spéciales de leur squelette ; dans la forme extérieure de la tête , qui diffère à la fois de celle des Rliinocéros, des Damans et des Tapirs, pour ressembl.'r à celle du (dieval ordinaire; dans la beauté des proporlions qui distinguent leurs espèces, et dans le pelage li.ibituellemoiit lisse et couché dont tout leur corps est recou\(.'rt. Les l-:(|uidés sont des Animaux herbivores et granivores ayant l'estomac simple , le canal intestinal long, le cœcum ample. On 'ait ([u'il leur est impossible de vomir leurs aliments, ce <|ui tient, comme l'a reconnu M. .\'ee,cndie, à la conformation i)arliculière de leur diaphragme. Ces Animaux, dont le Cheval et l'Aiie sont les deux espèces les plus coumies et les plus miles, ont des habitudes sociables. A l'état de liberté, ils vivent réunis par bandes considé- rables sous la conduite des vieux iiiAles. Onoiipie dépourvus de la corne nasale qui fournit au" IJbmocéros une aruK^ piiissanle, et malgré la moindre épaisseur de leur derme, ils savent résister à leurs ennemis. Les morsures qu'ils font avec leurs ineisives et les ruades (]u'ils lancent avec leurs pieds de derrière sont toujours redoutables; ils sont .railleurs très-agiles, et la rajiidilé do leur course leur perniel liabituellement «réchapper au .langer. <;omm.' les autres oiigui.'s, les Jeunes chevaux sont iléjà assez forts pour suivre leur mèro lorsqu'ils viennent au monde. 11 n'y en a .prun pour cha.pie portée. Les É.pù.lés ont pour formule den-taire : : incisives, | canines et ; molaires, dont la première paire est toujours plus ou moins rudi- menlaire, les audvs étant fortes et à peu près égales entre elles. Leurs molaires sont séparées lies dents situées plus en avant par un intervalle vide awiuel on donne le nom de barre; la cou.he .'mailleuse y est enduite d'une certaine (juantité do cette matière osseuse à la.iuelle on dKiiiie le nom de cément, aussi ne voil-on point à leur surface des excavations d'émail ana- logues à celles que présentent les nmlair.'s .les niiinoci'ros. Les molaires de la première paire sont habitu.îUemont cadu.pies, ce .pii réduit les dents de cette sorte à |. Les incisives des Chevaux ont, au contraire, une cavité ît leur couronne, et c'est à Tiiité- gi'ilé ou au cPMtraire au degré plus ou moins avancé de l'usure de cette cavité .pie l'on reconnaît l'Age de ces Animaux. C'est à .piiiize jours .lue les incisives de lait commencent à pousser; h deux ans .'t denii .pie les miloyeinuvs sont remplaives; à trois ans ot demi les deux suivantes; à .pialre ans et .lemi l..'s .l.nix latérales appelées coins. Toutes ces dents ont la l'ou- l'inne .rab.ird cr.Mise, mais la fossette .pi'ou y voit s'use au fur et à mesure de la .lélritioii , el elle liiiil par .iispaïaîliv eiiti.T.unent à sept ans et demi ou Imit ans : alors on .lit .pie le Cheval ne UKinpi- plus. J,es figures .pie non--, .mi .lonnons dans notre \tl;i>< feront bien cnm.- prendre les indications .pie l'on tire .1.' cet (wameii. w h 140 OnDHE DES JIMENTÉS. Los canines sonl situées au milieu do la barre; elles sont médiocre^ cl reçoivent le nom de crochets; les femelles on manquent habituellement. La famille des É(}uidés n'est représentéo dans la nature actuelle que par quelques espèces du genre Ii:g>i>is , et ces espèces sont exclusivement propres à l'ancien continent , principale- ment à l'Afrique et à l'Asie. L'état plus ou moins complet de domesticité dans le(iuel sonl retenus les Chevaux proprement dits et le manque pres(iue absolu de documents histo- riques à leur égard ne permettent pas de décider s'ils descendent de la même espèce que les Chevaux qui ont autrefois existé en l'Europe et dont les nombreux débris sont enfouis dans les couches diluviennes, dans les cavernes, etc., ou bien s'ils constituent une espèce à part que l'Homme aurait prise à l'Asie. Il est, au contraire, établi par des documents his- toriques que les Chevaux do l'Amérique , dont les bandes sont maintenant si nombreuses , ne sont autres que les descendants des Chevaux transportés pur les Européens dans le Nouveau- Monde , et cela depuis la fin du (juinzième siècle; il en est de même dos Chevaux de l'Aus- tralie. Quelques auteurs soutiennent également (lue les Chevaux sauvages de la Tartarie proviennent également do Chevaux autrefois domesliijues dans les mémo contrées, Au con- traire, les t\nes sauvages de l'Asie sont souvent regardés comme a^ant fourni tous les unes domestiques. On recueille dans certains terrains fossilifères des deux Amériques des restes fossiles de Chevaux qui ont habile le Nouveau-Monde avant (jue l'Homme no s'y fût établi; leurs espèces étaient différentes de celles des Équidés actuels. Hien de semblable n'a été constaté pour lu Nouvelle-Hollande , dont les anciens Animaux n'étaient j)us moins différents des nôtres que ceux qui en constituent lu population actuellement vivante. Genre ÉQL'L'S {Equus, Linné). Les É(iuus comprennent les espèces récentes de la famille des Équidés et celles, connues à l'état fossile, qui s'en rapprochent le |)lus. Celles-ci paraissent avoir vécu, pour la i)lupart du moins, à une épo(|ue moins éloignée de la nùtn; |i ,! 1 :i; j if I (.iiF.m. tiMiiE, î l'ivn ],is Siiiiiivn, 3 Cjiiïm ancmi» it lo nom de ues espèces principale- lc(iuel sont lents histo- îèco que les 1011 1 enfouis fie ospùco à nmonts his- brnuses, ne e Nouvuau- ux do l'Aus- la Tai'tari(' es. Au coii- us les ânes ' fossiles do !urs espèces até pour la i nôtres que :entos do la Lis, Celles-ci I de lu autre \ \'i 140 Les canines s( crochets; lus fem ha famille des du genre Jîqmis , ment à l'Afiiciuc retonus les Clic ri(iucs à leur égi- Chevaux qui oi dans les couche' part que l'Homi toriques que les sont autres que Monde , et cela tralic. Quelques proviennent éga traire, les àuos domestiques. On recueille Chevaux qui ou étaient différent IVouvelle-Hoilui ceux (jui on coi Genhb É( famille des Éq paraissent avo niuuiF, DES JLMEMTÉS. ^-^ --. IM. MA 'H il FAMILLE DES ÉOUIDÉS. j^f que les Hif.parious ou Équidés à trois doigts. Les cuructùros principaux do co genre cousis- tout dans SCS inods moaodaclylos; dans lu petitosso do sa fausse molaire supérieuro et .laus lu disposition particulière des autres molaires do la mi^mo mùclioiro, dont le lobe interne est rcum par un étranglement au reste do l'enveloppe d'émail qui entoure le fût de la dent tandis que chez les Hipparions le mémo lobcreste isolé et conserve l'appuience d'un cercle complètement distinct, co qui l'a fait comparer à une île, et celui des É.pius à une pres(iu'lle Les molaires do ces Animaux étant enve- loppées do cément, la disposition que nous venons d'indi(iuer ne se voit bien - ''"o..e re.on.e jus.,u-aux::;n;L::; ..n,s nos vo. ' ' ' civilisation en ont perfectionné les conditions, ce .]ui se passe n -u r n? "; ""■"'"" "' '" '''■"''"™ "°"^ •"""''•" '^-c ..ueile facilité ! s prenn-or «■'-.uu len-lus .i.,niestiqn.>s ont ,1,^ passer au servi.-e ,1e notre espèce, dont ils Ll t. - 1 : ^^^ OnDRK DKS .Il!MRNTi:;S. JDiirs .H(' Vww (Ip.s lichcssos los plus pr.MMeiist's. Nous voyons en effet cliaciue jour l'Homme soumettre les Clievaux lil)res (jui vivent dans les régions désortos, tandis .juo des Chevaux domesti(|ues lui échappent pour reprendre leur liberté et peuplent bientôt des contrées entières de leurs troupes innombrables, dont nous lirons chaque jour de nouvelles montures. Non- seulement les anciens ont eu comme les modernes des Chevaux qu'ils prenaient ainsi dans les haras naturels que la nature leur offrait , mais ils ont institué de véritaiiles liaras plus ou moins semblables aux nôtres, et .pii ont demie lieu dans ces époques reculées h. un commerce très-important. Homère parle dans l'Iliade des nombreux haras possédés par Priam, et il attribue à Ericli- tonius, l'un des ancêtres du dernier roi troyen, trois mille juments et pareil nombre -/a magnin(iuos poulains. Les bas-reliefs (lesir.om;ments assyriens peuvent nous donner une idée de la beauté d(>s anciens Chevaux de l'Asie Mineure , et nous voyons par l(«s peintures de l'an- tiqur' Egypte, (pi'il y en avait aussi de fort beaux dans la vallée du Nil. Ce furent sans doute ces Chevaux de l'Asie Mineure et de l'iîuypte (jui furent employ.s avec le plus de succès par les Grecs, puisque les magnifiiiues débris des statues du Parihénon démontrent qu'à l'époque de Périclès les Athéniens possédaient des Chevaux fort élégants , et <|ue nous savons par divers auteurs (lu'ot) lirait de la Cappadoce et des pays voisins ceux (jui couraient dans les jeux olympiens. La lég.Mide de Neptune donnant ic Cheval à Athènes, tandis (;ue Minerve lui pro- cure l'olivier , doit faire admettre aussi que ce précieux quadrupède avait une origine étrangère a la Grèce, puisqu'il était venu par le soin du dieu des eaux. On sait en effet (|ue de nos jours encore les peuples donnent habituellement l'épithète de marins aux Animaux ou aux produits de toute sorte «pie leurapi)orte la navigation. Les rois de la rA':; de l'Asie Mineure se livraient d'ailleurs avec une grande activité au commerce des Chevaux et ils contribuèrent à répandre la belle race que nous appelons race arabe. Anciennement l'Arménie fournissait aussi des Che- vaux et des mules aux princes conmierçnnls &i Tyr et de Sydon, et la Perse se livrait avec succès à la même industrie. Cyrus avait réuni nans ses haras, sans doute en vue des grandes expéditions qu'il se proposait, 8(»0 étalons et 1G,000 juments, et les Chevaux de race persane sont encore aujourd'hui des Chevaux fort estimés. Les Numides, dont les Chevaux perfection- nèrent plus tard et c\ diverses époques ceux de rKs|)agne et de plusieurs contrées de l'Europe méridionale, comme ils l'avaient sans doute été par ceux apportés de l'Asie Mineure, étaient egak-ment célèbres par leur beauté et i)ar leur rapidité. Il y avait alors comme aujourd'hui, dans les pays civilisés qui entouraient la M.VIiterranécs des Chevaux de selle et des Chevaux de trait, mais ces derniers étaient les pins répandus, i)arce qu'on s., servait plus souvent des chariots dans les combats (|ue de la cavalerie propivîment dite. On dit .jue l'art de monter 1... Cheval fut inventé par les Scythes, aujourd'hui les Tartares et que, lors,iu'ils vinrent en Thrace, les Grecs en furent si effrayés, .,u'ils crurent (jue l'Homme et l'Animal ne formaient .|u'un seul corps, et l'on assure même .pie c'est là l'origine les Israélites n.> s'.-n servai.^U point m..me dans les combats , et !.. l.'-islateurl..ur rec.imman,le, lors.ju'ils se r.uidront àla-aierre' 'le n avoir point peur .les ClM^vaux ni .l,>s chariots .le leurs ennemis, mais .le placer leur l'oiihanc .lans 1.' .11..,, ,1'lsraèl : cpeiulant il n'en fut pas toujours ainsi, et 1,. Livre .i..s Hois nous parle .Jéjà .le Vécycr .le Jonafbas; il rapporte aussi .pie Davi.l, vainqueur .l'A.laré/ar, his.le nohob, r,u .le Soba, sur l'Kuphrat.., lui prit 1,700 cavaliers, mais (|u'// coupa hs nerfs de^jnmbcs a tom Jrs Clwvau.r (h-s ,h,in„ls ri nvi, rrscrvn rpw pour 100 chariots î jour l'Ifoinmn 10 (les Chevaux outrées entières noiitiiros. Noii- it ainsi dans les iiaras plus ou h. un commerce ttrilnic à Ericli- leil nombre 'la lonner une idée iiitures de l'an- rent sans doute * do succès par t qu'à l'épo((uo v'ons par divers t dans les jeux inervo lui pro- igiue ('tranjçère 10 do nos jours •n aux produits ure se livraient •ont à répandre aussi des Cho- se hvrait avec ne des grandes e race persane [iux porfection- 'os de l'Kuropo ineuro, étaient 0 aujourd'hui, t dos Chevaux is souvent des i les Tartares, querifomme l'origine de la lintes et com- îspagnols que m. Abraham, urs lichesses, Chevaux , ni rvaient point, it à la guerre, le placer leur .ivre des Hois n' d'Adarézar, wpa les 7ierfs mÊÊnwmunmMmmi ■ :|';- 1^ ■ 1 ■''■' II: t; l . ^Ê ; i r m '; ^m ,/■[ IM,. VIAir (7//n u. /.nioi si\ I BP'MP'WiiiaiMii a 11 e (J ff 1; rr In ot ai m re Ifi! tai FAMILLE DES ÉQUDÉS. j^g Hionlôt après Tobsorvation .les ancionnos lois dut se relûcher encore en présence des nou V ux besoins d'une civilisation que ses rapports avec des peuples éclairés av l el 12"; PHfecfonnée; auss. lisons-nous ailleurs dans le Livre des Rois, chapitre IV v rse 26 pour .^tre près de sa personne dans JérusaleÏ , '"''" '* " ^^'"^ ""'^ P^^"« ..n trT'T '/.r "r' '"* '" P'-"^'^"»"'^'' ^« *^«« Chevaux et même leur valeur. Ils venaient s: l't ^^ "' '' ''" '" "'^ '" "'^'^"^ ^^ ^"^ ^^™ '"* -"^-"* -- "- cTevaux "! paitnt';irChev'al'mr """' V"." '''' ''''' "'"^ "^"'" '^"'^ '«« ""'^*-- Arabes s'occu- Pditnt lu Cheval , mai. on ne doit pas en conclure que toute la grande presqu'île asiatiane à laquelle nous donnons aujourd'hui le nom d'Arabie ait possédé natureSntcet^ S espèce. Strabon dit que de son temps elle n'existait pas dans l'Arabie du ^d oo— n, .n.e grande partie de l'Arabie heureuse, et quoique les^onquètese Arabes IdeZ^^^^^^^ e^é rendues plus faciles par les excellents coursiers dont leur cavalerie s'enr 111""'^"" Prln hètfn """ , •' "'r '*"'"" P*^'" "''"^" "^ ^'"'^•-'^- '^''-toire rapport X uee" Prophète n en avait que deux dans son armée lorsqu'il marcha sur la Mecque pour «rer ven geance de ses ennemis, et sur la liste du butin dont il s'empara on voit figu e d'es C ameaux" des Moutons, de l'argent, des Hommes captifs, mais point encore de Chevaux ' Nous n avons que des renseignements tout à fait incomplets sur les Chevaux sauva-es oui ont existe dans l'antiquité; il est même difficile de dire si ceux dont on parle n'Stoas «rra ,' " ''°"'' ''^"'"'^"^ '"''"'''^ ''' '-^'^'^^ ""-«tiques rede enu Tr s'p ; su te d quelque circonstance. Ainsi le Cheval réellement sauvage n'existe aujourd'hu nul" pa. t, et .1 nous est encore aussi impossible d'en retrouver les traces dans les premiers temo! stoiques que de dire avec précision où ont vécu les premiers Bœufs, les prem^ Ch v's les premiers Moutons, les premiers Porcs ou les premiers Chiens ' nZlnir' " ^ V^'" ^'''''"' '"''''' "°"-««»'ement en Amérique, où ils so.. devenus assez nombreux pour former dans certaines contrées des troupes de plus de 10 000 ndivTdus mais auss, dans quelques parties de l'Afrique, du moins on l^ssure' et 'ri pSIm en Asie, depuis les environs de la mer Caspienne jusque dans le nord o la Chine C s cheva«" mants reçoivent des Tartares le nom de Tarpans; chacune de leurs bande vt' sous la con- a .« llr "' ""'^""^"^T"^ ■« -^"° '« P- vigoureux. En général, ils peuv^Tre 1.^ tf r T'" '"^'"' ''"''"'^ '"^''™»^ "" ^«"''"«^ •'« descendent très-proba- '..ement des Chevaux qm furent abandonnés, en 1658, parce que, lors du siège d'A7onh 1 manqua de fourrage pour les nourrir. ' ^ "^'"P''' "" En Améri.,ue, ils ont le même genre de vie et ils se soumettent avec une égale facilité Pour s r m ., les Espagnols, ou même les Indiens, chassent habituellement toute un trou e t Ils la font entrer dans un enclos appelé coral; alors un cavalier vient dans l'enclos el' u moyen du asso ou lacet, composé de longues lanières souvent terminées pa o,;b ' d cherche a s'emparer des plus beaux Chevaux qu'il aperçoit en les retenant par le cou au .^ prën n e '" 'T ""-™"" " ''"''""' capturés , jusqu'à ce que d'habiles cavaliers 100.1 ' ^ ' ;Ι"' "'""'"' ""' ^'^^^'"^ ^''''' "» ^'-^'"P ' «' «malgré leur vive résis- tance, une grande course. Ensuite ils les ramènent au coral, et les Chevaux sont alors domptés^; (I) Ou 7,716 francs de noiro monnaie. M'" IMIITIK. (9 ( ; ^ ' i q " ' ', î S. ^^i:: É , 140 ORORF, DES Jl MRNTKS. on peut los laissor avec ceux i|ui soiil dùjà (Itmioslùiiu^s, car ils (levieuncnl obéissants et ne clicrclicnt plus à s'enfuir. Au contraire, les vieux Chevaux sauva^res sont presque tous in- ilomptaliles, et on no les redierdie ni pour les dresser ni pour tirer parti de leur chair. 11 y a peu de .liffi-reiice entre ces Cli(ivaux pris à l'étal sauvage et ceux (luo l'on élève dans une demi lilierté, en (|uel(pies parties de l'Kurope et de l'Aruéricpie, dans les haras apf.olés fiaras saiicnges. Ceux de l'Europe se voient surtout en Unssie, en l»olof,'ne et dans le miiii de la France, soit en Camarjïuc, soit dans les landes de liordeaux. Nous dirons seulement iiuelipies mots de ceux de la Camargue, dont on a [teut-être exagéré la valeur. En effet, il existe dans les plaines aridcis et en partie nuu'écageusos de la Camar^'ue, et dans quelques lieux analogues, formant une grande partie do la lisière maritime des départements du (Jard, do l'Hérault et de l'Aude, des Chevaux ijui vivent dans un état [iresquo complet de liberté; ils forment une race assez distincte i)u'oii appelle la race Cdiiu/rf/iw. F^es jeunes sont noirâtres et à poils assez lon-s; le jxiil des adidtes est court et uniformém.'ul blanc dans le plus grand nombre de sujets. La taille de ces Chevaux est de i pieds 3 pouces à 4 pieds G pouces. Leur front est carré, leur chanfniin droit et leur tète assez forte; leurs membres, bien conformés, ont les paturons courts. Ces chevaux, (juo l'on emploie assez souvent dans le Midi pour les travaux d<' la campagne ou même pour lu selle, ont de la vigueur et do la sobriété. Dans les lieux déserts uii l'on en conserve la race, ils vivent [)ar |)eliles trou|)es, et ce n'est qu'à l'époque de la moisson quv. l'on se sert de ceux dont on n'a pas fait l'éducation. On les amène sur les aires et on les fait marcher sur les gerbes ipi'on y a placées, de manière à détacher le blé des épis. Ce travail de dépicage terminé, on les lAclie de nouveau dans les espaces incultes qui entourent les marais salants, oii lescarex et quehiues autres plantes gros- sières constituent essentiellement leur nourriture. Il n'est pas douteux (pie ces espèces de haras naturels ne soient susceptibles d'èlre rendus |)lus productifs. Les Chevaux camargues ont le poil plus long en hiver (pi'en été, ce (pii leur permet de résister plus aisément au froid; on suppose (lu'ils ont été abandonnés dans ces localités par les Sarrasins lorsijue ceux-ci furent chassés du midi de la P'rance. ^ Sui\-ant les qualités de leur race, les Chevaux sont très-diversement employés : il y a des Chevaux pour la selle, et dans la cavalerie ceux des différentes armes sont également diffé- rents. Le service tle l'artillerie exige aussi une race particulière do Chevaux. Ceux des attelages élégants, ceux des Postes, ceux des Messageries, doivent aussi avoir leurs qualités propres; et la charrue, chatiue genre do charrois, le service de la ferme, etc., comportent aussi des différences semblables. Les plus petits Chevaux, tels que ceux des Shetland, d'Ouessan, de la Corse, etc., ont chacun leur emploi comme les plus gros Chevaux dits bouloimais, alsa- ciens ou flamands, que l'on connaît aussi sous la dénomination de Chevaux de brasseurs; enfin les Chevaux étrangers montrent encore des aptitudes s|)éciales comme nous le voyons par ceux du nord de l'Europe, de rAfri à la. on les I éissants ot no 'S(|ii(3 tous in- r iliair. ou élève dans haras ii|)i)clés ins l(^ midi do lis soulpmoiit r^riio, ot ilaiis dt''|)artcinoiits 10 L'nin|il('t do s jouiios sont ilaiii; dans lo os à 4 pinds irs monibros, siHivent dans lour ut do la :rou|)Os, et ro (liK.'atioii. On lie nianii'i'e à 'oan dans Uts plaiilos j,'ms- 's espùces do X caniai'îïiKvs leiit au froid ; s(jue leux-ci s : il y a des loment diffé- des attelages ités propres; ut aussi dus Ouessan , de mnais, alsa- iseurs; enlin voyons par e l'Asie, soit icc Wagner, (1, quehiuus liieviuix do- i nu peuvent il, ils n"ob- 'avanus; ils le voisinage uni d'un œil l'on venir à i qui muni- Dans cette nelle on les I ' i! f §?. 'if /. V.ViWV, VV.v\\uvf '„4\iva\ d'Afrique. FAMILLE DES ÉQLIDÉS. 147 accoutumo clans ces sortes do vo>ugos osl ontièrom(;nl méconnue. Ln hennissement sonore appelle les pins ardents au combat, et dans l'autre camp un pareil hennissement donne ais- sitôt le signal ilo la dûfoiiso. Les Chevaux des deux caravanes se précipitent les uns contre les- autres, écumant de rage et les naseaux frémissants; chacun cherche à saisir son adversaire dans les lianes. Penduit ce temps, ceux (jui n'ont |»as pris part à la lutte se rangent en corde et olisorvenl. il faut que les guides accourent et fassent siftlcr les lanières do leurs fouets pour nHahlir l'ordre. (Juand deux caravanes se rencontrent eu marche, cette rivalité n'a pas liou. Les Chevaux n'osent pas troubler l'ordre des convois; cependant quelques hennissemonts, et la manière dont ils dressent leurs oreilles trahissent presque toujours leurs sentiments belliqueux. I>a population chevaline augmente proportionnellement à la population humaine; mais, suivant les pays, elle est avec cette dernière dans un rapport variable. Le Danemark comp-. tait, en 1818, 45 chevaux pour 100 habitants; en 1825, lo Hanovre en comptait 13 pour 100; la Suède, en 1832, 12 ^; la Suisse, en 1827, 12 pour 100; la Hollande, en 1806, 13; là Prusse, en 1843, 10^; lo royaume de Naples, en 1835, 10; l'Ecosse, on 1831, 10 égale- ment; la Franco no vient qu'à la suite, relativement parlant : le rapport entre les habitants et les Chevaux est de 8 pour 100; mais, ainsi (ju'il résulte d'un rapport fait, en 1848, par lo général de Lamoricière, au nom du Conseil supérieur des Haras, elle a au-dessous d'elle la Toscane, l'Angleterre, lo Wurtemberg, la Pologne, la Belgi(iuo, l'Irlande, la Saxo, Bade, la Sardaigne, les Provinces rhénanes, l'empire d'Autriche, la Bohême, la Hongrie, lo Piémont, 1(! royaume lombardo-vénitieii , la Sicile et l'Espagne. Notre population chevaline dépasse de f, celle de l'Angleterre, et à peu près du double celle de l'Autriche ; on l'évalue au nombre total do 3,000,000, ce qui donne un chiffre brut supé- rieur à celui des autres Étals européens, sans en excepter la Prusse qui ne comptait, en 1843, que 1,564,000 Chevaux. En 1816, l'Autriche n'en avait que 1,200,000, et l'Angleterre 900,000 en 1823. La richesse chevaline de la Russie n'est pas connue. Quoi (ju'il en soit, la France est encore obligée d'acheter annuellement à l'étranger une grande quantité de Chevaux , principalement de Chevaux à deux fais , c'est-à-dire pouvant servir pour le carrosse et dans la cavalerie. Cette situation est loin d'être nouvelle, et quoique les tentatives fuites par l'administration publKjue pour y remédier remontent à Louis XIII, et que ces tentatives aient été suivies par tous les Gouvernements qui se sont succédé depuis lors il n'a pas encore été possible do s'y soustraire. Les haras nationaux, les dépôts d'éta- lons , ont cependant rendu de grands services , et leur action sur l'amélioration du Cheval , dans certaines parties du territoire, est déjà incontestable, grâce aux soins apportés dans le choix des individus producteurs. Indépendamment des excellentes qualités que nous lui reconnaissons de son vivant, le Cheval peut, après sa mort, fournir encore diverses substances utiles. La peau, la corne de ses pieds, les crins de sa queue ou de son cou, ses tendons (jui servent à faire de la colle, ses os dont on retire du noir animal, et plusieurs autres de ses parties sont recueillies et employées avec fruit. On peut également citer son espèce parmi celles qui sont alimentaires. En effet , la chair du Cheval jeune et sain est un excellent manger, et celle du Cheval sauvage est encore préfé- rable; il y a des pays où l'on mange cette dernière; d'autres, oîi l'on vend à la boucherie celle du Cheval domestique. En temps de guerre, on peut, à l'occasion, tirer bon parti d'un Cheval blessé que l'on abat ou de celui qui a été tué sur le coup ; en temps de famine, on a mangé du Cheval même à Paris. Huzard, cité par Parent-Duchàtelet, dit qu'en 1793 les habitants de la capitale furent on partie nourris pendant près de trois mois avec de la viande do Cheval, et cela sans que l'on s'en aperçût. Quelques naturalistes se sont demandé comment cet ali- ment n'était pas devenu usuel, et ils en ont conclu qu'il nous restait, sous ce rapport, bien (les progrès à faire. Mais n'est-il pas convenable de leur objecter (jne la grande utilité du Cheval vivant justifie parfaitement l'Iiabiluile uii \\m esl du ne [lus Tabattre pour s'en nourrir. El n'est-il \ms préfé- H8 OUDHE DES J.IMENTIÏS. rablo do motlio los Uœufs ù l'oiigruis, uu lieu d'y imvoycr li-s Chevaux .Kint nous n'iivons pas mémo ua noml)ro suffOsunt pour nos armées ou nos voilures , et qui d'ailleurs se [»rU oiii'ore oss iiifiiiKu (lu (lliovuux V 1(1 vciito *lu à s(i nourri roK'irdc av plus robus L'Iiistuir la Irailer d niiforos, ot ici co quo clussomonl Los Chu celui dos ( nraho, est lo nioillour Los car» soyeux, va ôlégantos , longues, U la forco , épaules, il Cutch, (lu conduit pi espèces di L'espèc Pline; co ^ISMi^ l'I. \\\lll m'a If < 'IM,I 1 P lii Ma fi 1 î ' 1 ' •• 'i i 1 i; it IM., \\\l\ ///; U/(» 1 A I //, /,//!' f/ //.. m M\l. Ml \\\ 'r '■ Si Ir"'- I'! FAMILLE DES ÉQUIDÉS. 149 un nom encore différent, celui de Kiang {i:quy.s Aiang), rappelant la dénomination que lui donnent les Tliibétains. L'espèce du pays de Cutch s'étend dans la vallée do ('Indus jusqu'au Punjub; elle remonte jusqu'en Perse et dans l'ancienne Mésopotamie. Ce serait le véritable Onagre de Xénoplion et de Pline, et VEguus Onager de Brisson et de Pallas; M. (Jray l'appelle Asinus Onager. C'est cette dernière que l'on possède depuis quelques années dans plusieurs ménageries européennes, à Paris, à Londres et à Knowsley, sous le nom iVHémione, et qui se reproduit facilement sous notre climat auquel elle s'est complètement habituée. Ce faux Ilémione a le pelage ras et lustré; sa couleur est presque uniformément blanche pour les parties inférieures et internes, isabelle pour les parties supérieures et externes; la crinière qui commence en avant des oreilles descend jusqu'au garrot; elle est droite, courte et de couleur fauve noirâtre; elle est continuée par une bande de môme couleur qui vient se terminer en pointe sur le haut de la queue; celle- ci est de la même forme que celle de l'Ane , et les crins qui la terminent sont noirâtres, La taille et les pro|)ortions extérieures diffèrent peu de celles de l'Ane, mais l'ciispinble rappelle à certains égards le Cheval, et les oreilles sont de grandeur intermédiaire. M. Is. (ieoffroy a publié des détails sur les caractères de cette intéressante espèce dans les Archives du Muséum, et plus récemment M. do Quatrefages a fait connaître le jeune âge d'après des exemplaires nés à Paris. M. Dussumier, qui a donné à la Ménagerie les premiers Hémiones qu'elle ait possédés, rap- porte qu'à Bombay on se sert quelquefois des Animaux do cette espèce comme de Chevaux de selle ou de trait , et M. Is. Geoffroy les regarde comme très-susceptibles d'être employés avec avantage dans nos pays. Voici (luelques-unes des indications publiées à cet égard par ce savant professeur : « Depuis que la Ménagerie du Muséum a pour la première fois réuni , grâce à deux envois de M. Dussumier, des individus des deux sexes propres à la reproduction, dix ans seulement se sont écoulés, et c'est un bien court espace de temps lorsqu'il s'agit d'une espèce qui, congénère du Cheval et de l'Ane, porte comme eux, un an environ, et dont le développement ne s'achève que dans la troisième année. De 1842 à 1849, nous avons néan- moins obtenu neuf produits, et si, dos neuf poulains trois n'ont [m être élevés, les six autres sont parfaitement portants et ne le cèdent en rien aux individus nés dans l'état de nature. Dans ce moment même , on peut voir dans les parcs du Muséum trois femelles allaitant leurs petits; deux de ces femelles sont françaises.... Un de nos Hémiones surtout a été rendu docile au point do pouvoir être rapidement conduit, à grandes guides, do Versailles à Paris. ;> L'Equus ank {Eqiius asinus) est gris avec une bande longitudinale noirâtre, croisée sur sur les épaules par une ligne transversale de même couleur ; il a quelques zébrures foncées sur les membres. Sa taille, on général inférieun; à celle des Chevaux, est susceptible de s'abaisser notablement dans certaines races. Ainsi les Anes du pays des Mahrattes, dans l'Inde, ne sont pas plus gros quo des Chiens de Terre-Neuve, et il y a, dans le midi de l'Eu- rope ainsi qu'en Barbarie, des Anes (]ui ne sont guère plus forts. D'autres dépassent, au contraire, les Chevaux do moyenne dimension, et se font remarquer par le volume dispropor- tionné de leur tête, ainsi que par leurs formes grossières; tels sont les Anes du Poitou dont le pelage est épais et de couleur noirAtre. Les diverses races de cello espèce ont toujours les oreilles plus longues (jue les Chevaux, (;t elles les portent le plus souvent couchées soit sur lo côté, soit en arrière; leur vcix, (ju'on nonmie braire, a un timbre tout à fai' différent. L'Ane est depuis longtemps domestique; les Hébreux l'ont possédé avant d'avoir des Chevaux. Les Phéniciens, les Égyptiens, les Romains, les Arabes s'occupaient di\jà avec succès de la culture do l'Ane; mais il était alors inconnu aux pays du Nord, et Strabon nous apprend qu'il n'y en avait ni chez les Bretons ni sur le littoral de la Baltique. Ce n'est «lue plus tard encore que cette espèce a été introduite dans les Gaules , oîi on l'a amenée d'Italie par la voie (les Alpes , et l'on ajoute (lu'ello n'a été employée en Angleterre que sous les rois anglo-saxons ; à l'époque d'Elisabeth on regardait encore les Anes comme des Animaux étrangers à co pays. i 160 OHDIIK DKS JIM ENTÉS. Kullii c'ost à uiM) (''iioqiio loiil à fuil m-oiito (|u'ils m{vb\ poriils aux États-Unis, puisqu'on assure (juo leur introduction y est dm» h \Vasliin)j;ton. L'Ano est cc^iuMulunt un Animal facilo h multiplier, qu'on nourrit niséniont, et (|ui pont reudro l)oaun>u|) do sorvicos, quoiqu'il ail moins do (luulités, moins do force et moins do dociliti> (|no lo Clioval. I.es chardons sont un dos aliments ([u'il prôfèro. L'Anou est f,'ai et facile h dress(.«r, (pioiqu'il reste entêté; l'Anosso fournit un Ihmi lait que les mt^docins ordounonl avec succès aux personnes affaiblies. Après sa mort, l'Ane est éKalemenl utile puisqu'on jiout employer sa chair, dont on fait des saucissons dans beaucoup de pays, H (pie sa peau sert h faire du (larchennn, divs peaux do tambour et (juolques autres préparations. Lo sarjri ou ehaj,'rin, .pie l'on tiro d'Orienl, est fait avec do In poau d'Ane sauvasfe, wM .\\n m l'oi riu , Les principales variétés do celle espèce sont VÀiir du T/iilwl et celui de Perse, qui diffèrent j-ou dos Anes actuoll(>ment sauva;res dans les déserts avoisinants; — Y Ane d' Egypte , — le Djaar des Arabes, — Y Ane de Toscane, (jui est grand comme un Mulet ; - ■ celui du Poitou, dont le mâle est surtout recherché comme étalon; — YAtie de Sicile ou du midi de l'Europe, qui a une moindre taille; —entin U^ petit Ane, «lue les Marliatt<>s nomment Cudha, (-t dont nous'avons déjà parié. Il y a des Anes sauvages en Abyssinie et dans les grands déserts de l'Asie occi- dentale, depuis la Tartane, jusqu'en Perse et en Syrie. Ces Animaux vivent par troupes nom- breuses, qui émigi-eut vers le Nord pendant l'hiver et se rapprochent eu été des pays plus chauds. Les Tartares leur doiniciit le nom de Clwulan ou Koulan; ils leur font la cliasso, à c^uso do leur peau, qu'ils travaillent habilement, et de leur chair (pii leur paraît un mets excellent. Quant ils peuvent les prendre eu vie, il, les gardent pour les dresser au service domestique. Les Anes sauvages sont au nombre des Animaux que les anciens ont signalés sous le nom A' Onagres, nom ([ui leur a été conserve- par plusieurs naturalistes modernes. Ceux de l'Abyssinie n'ont pas entièrement les caractères de ceux d'Asie, et l'on s'est (piehjue- fois demandé s'ils étaient bien de la in^me o'.^i'e(>: plusieurs autmirs admettent comme plus FAMILI.K DRft t^W)! IHÉS. 151 cerlnin encore que les nssoinciits l'ossilos d'Aiios (|ii() l'on Uouvo on Europn, Boit on Franco,! soit nii Anglolorro, proviennent (i'nne es|ièc(\ différrinle de celle des Anes dnnioslit]ues. / Les Zùbrct ont le corps nianiué do nombreuses bnndos transversales i)orpendiculaires à la li^ne du dos. Leurs membres n'ont qu'un petit nombre do zébrurtîs, G(!S Animaux sont africains. Il y on a trois espèces. M. IL Hmilli en fait un gonro autpiel il rend le nom iVHippotigris, qui était celui d'une do leurs espèces cliez les anciens, L'I-loiiiis coiiAOOA {liquns t/iiacvlin, (Jmel.) doit son nom à la voix qu'il fait entendre : couang. C'est un Animal de rAfri(|uo luistndo, et on particulier de la Cafrerio, Il est assez doux. Il en est (|uostlon dans les voyageurs sous le nom de Clioval du (îap ou d'Ano Isabelle. Le Couaffsn vit |)ar troupes dans les plaines et se noumt pn'iférablement de plantes grosses et d'un(? es|)èce particulière de mimosa. Il so intMe (lutihiuefois aux troupeaux domestiques et se prôte facilement à une certaine éducation, ce <|ui permet do l'employer dans queUjues cir- constances. On dit (ju'il est courageux cl c|u'il défend les bestiaux contre les Animaux féroces, |)rincipaloinent contre les Hyènes. Le Couaggu ressemble plus à un Cheval qu'à un Ane par ses [(reportions et par ses allures. Il a la iCto, le cou et le devant du corps z.ébrés de brun noirâtre; la partie inférieure do son corps, ses membres et sa (|ueue sont blancs. (/•/. XXXII.) L'I'iQiiis I) Aw {/ùjuits niontanus ou E, liurcltellii) , est aussi de l'Afrique australe. H est brun pâle avec le dessous du corps blanchâtre; sa tète, son corps et le. haut de ses membres sont zébrés. Il n'a guère plus do 1 mètre 15 centimètres au garot. L(! Daw et lo Couagga sont amenés plus fréquemment dans les ménageries européennes que lo véritable Zèbre. L(! Daw est susceptible d'être dressé comme les autres espèces du même genre. M. Is. (leoffroy dit, à l'égard des Animaux de cette espèce (ju'on a possédés à Paris : « Nous n'avons que rarement attelé le Daw, mais nous l'avons fait reproduire jusqu'à lu troisièm(! génération; dès la secon le l'acclimatation était complète. J'ai vu un de nos Daws français tranquillement couché sur la neige par 16 degrés centigrades au-dessous do zéro. » [PI. XXXIII.) E Q i; i; s Zkn u i: {Equus Zébra) . Buffon , qui no connaissait pas le Daw , conseillait la domes- tication du Zèbre, et Daubenton disait, dans une des séanc^" de l'École normale, ob il était professeur: (i On n'a pas encore complètement apprivoisé ,^■ Zèbre; mais nous pourrions le dompter comme l'Onagre et le Choyai sauvage, et nous aurions une nouvelle bôto de somme et de trait plus forte (|uc l'Ane, et plus belle toute nue que le Cheval lo plus magnifiquement harnaché.)) Kn 1701, on était i)arvenu à dompter assez bien deux Zvibres appartenant à la Ménagerie de Versailles pour qu'il fut possible de les monter; mais il fallait prandre beaucoup de précautions, car ils ruaient dès qu'on les touchait aux oreilles; ils étaient fort têtus et avaient la bouche très-dure. Autrefois on en a vu ([uatre à Lisbonne que le roi de Portugal faisait (luelqucfois atteler à son carrosse. Le Zèbre est un bel Animal d'Afriiiuo, ayant lo fond du pelage blanch,ltrc, marqué sur la tète, le corps et la totalité des membres, do zébrures noirâtres; une partie de sa facF.Miiio\ m TtriR nF. r. l\nF, )/S di" ïrnnrl. 160 OIIDIIK |)|.;s Jl MKNTÉS, !i^ Les TiipiM approclidiit du Clieval et .|<> l'Ano pnr I.Mir formo cxtiVicuro l.i<.|) plus .luo «les Sangliers nux(iui'ls on les n souvonl compnnVs. Cepon.iinit leur .|ucii.> très- court., et siuis crins, la pelito tn.inpo (|ui coiistituo Jour noz, la forme comprimcV) de Icnir iHn ot leurs doiRts plus nombreux, p<.rMiHl<.nt ais.'nu-nl do l.'s on di^tinKiw-r. .-t ils paraissent en Hro s.'.parés par un intervalle considérable; mais cet intervalle lui-mi^me est en partie condih'i si l'on étudie les espèces fossiles qui se ra[)procliont dos Tapirs et dos Chevaux, |.rinci|)alement celles dos terrains tertiaires moyens et inférieurs. MulKré les diffi'rcHKîes incontestahlos 'lui séparent lo genre Tapir do celui des Chevaux, ou donne |)arfois aux premiers do ces Animaux lo nom do Mulets sniungcs ou celui do Chovnux marins, et c'est sous ces dénominations bizarres ou sous d'autros encoro ipio dans les ména- geries ambulantes on annonce les Tapirs au public. Au Muséum do Paris, oii ces Animaux sont souvent exposés aux regards dos visiteurs dans le mémo enclos (pio les Éléphiuits, ou bien à une faible distance, beaucoup do i)ersonnes, en les voyant pour la première fois,' los prennent d'abord pour los petits des Élé()hnnts, (luoique leur trompe soit rudimentaire si on la compare à cello do ces Animaux, et .pio leurs oreilles soient eu cornets au lieu d'èlro on forme de largos feuilles, comme celles des Proboscidiens. La taillo des Tapirs approche de celle d'un Ane ordinaire; leurs yeux sont petits et à pupille rondo; leur langue est douce; leurs narines sont percées au bout do la trom[)e (|ui constitue un do leurs caractères les plus saillants, mais qui est un boutoir proboscidiforme ot non une trompe véritable servant à puiser l'eau, à frapper l'ennomi ou à saisir les objets. Les Tapirs prennent directement leur nourriture avec la gueulo et pour boire ils relèvent leur trompe de manière à no point la mouiller. Bajon, (jui a résidé à Cayenno, avait cru que ces Animaux ruminent; c'était rexamen do leur estomac qui lui avait suggéré cette opinion ; mais ni les pieds ni los dents des Tapirs 00 sont conformés comme ceux dos Ruminants, et leur estomac lui-même est notablemont différent du leur. Il a ses deux culs-de-sac latéraux assez développés et paraît triloculé, ce qui lo rapproche davantage du même organe, étudié chez lo Daman ou lo P^'cari. Les Tapirs ont aussi l'astragalo tout différent do celui des Ongulé ; (lui ruminent; et, sous ce rapport, ils se rapprochent encoro plus des Rhinocéros que dos Jhevaux. Quant aux affinités (pi'on leur a supposées avec les Cochons et les autres espèces do la mémo famille, elles n'ont aucun fond(!- mont, et l'oxamen comparatif do leur ostéologie tend encore à éloigner ces deux groupes l'un do l'autre; cependant on les a lo plus souvent réunis dans la même division dos Pachydermes. Les caractères do leur dentition sont également contraires à ce rapprochement. A ceux ([uo nous avons indiqués on définissant le genre , il faut ajouter quo los Tapirs, qui ont trois molaires supérieures do lait comme un grand nombre d'autres Mammifères hétérodontes , n'en ont que deux paires à la mAchoiro inférieure. Les mœurs des Tapirs à l'état sauvage paraissent être brutales, mais sans être féroces. Ces Animaux occasionnent peut-être moins do dégAts que les Sangliers, et ils sont moins dange- reux pour les chasseurs. Ils so tiennent en général dans los endroits chauds et sont plutôt nocturnes que diurnes ; ils passent presque tout le jour cachés dans los lieux obscurs et fourrés. La nuit, ils se mettent en marche. Leur nourriture consiste en végétaux do plusieurs sortes et en fruits, parmi lesquels on cite los melons d'eau ot les courges; ils recherchent aussi les terres salées , et ils font souvent do longs trajets pour en découvrir les dépôts. Ces Mammifères ne sont pas amphibies comme on l'avait d'abord supposé, mais ils vont volontiers à l'eau; ils traversent aisément les rivières et so vautrent avec plaisir t(^ hou «'iiiiomi en le faisant passer pur los espaces les plus ûtroils, mais celle assertion est proliahlemeiit iiiexaeto. Kii captivité le Tapir est doux , tramniille, assez propre (^t souv(>iit assez familier, et les nn- turnlistos ont inscrit ce Kenre sur la liste dos Aidniaux sauvages dont In duniusticatinn offrirait le moins de difllcullés, et en mi^^me temps le plus d'avantafies. Lorsqu'on a pris les Tapir» oncon^ jeunes, on peut li's laisser vivre au milieu des haldtations. Azara n'avait pas la niAme o|)inion ni sur lu douceur des Tapirs, ni sur In convenanco do leur nsscrvissomont, co (jui lui faisait dire : (1 II est très-ais»j do penser i|ii'on ne s'amuse pas à élever un Animal aussi miisililo, aussi triste, (pu n'a rie» d'attrayant, et dont l'unique qualité est do n'oxiffor ni attention ni soin. » Mais il faut evouer s ont été app(>lées génériquemont Ithinocéros , ce qui rappelle la protubérance cornoe, simple nu double, qu'ils ont sur le nez. Ces cornes sont i.lacées, l'une et l'autre, sur la ligne médiane; co sont (l(«s c(')nes pleins, plus ou moins élevés, un peu courbés en arrière, et dont la substance entièrement cornée, comme colle des ongles, semble formée de poils agglutinés. On ne trouve dans leur intérieur aucune saillie de l'os nasal ou frontal analogue à celles qui servent d'axe aux cornes dos Huminaiits ordinaires , et elles ne sont pas caduques comme lo sont les bois des Cerfs. Lo crAne no montre d'autre trace de leur existence qu'une surface rugueuse simple ou double, suivant .pi'il y a une ou deux cornes; elle est égale en grandeur à la base de celles-ci. On connaît dos lUnnocéros fossiles maniiuant certainement de cornes, et quelques auteurs donnent, comme étant aussi dans ce cas, une espèce encore peu connue qui vit dans la région du (iange. 1)0 môme que les Éiéphaiils, les Rhinocéros ne vivent maiiiloiiant qu'en Afri(pie ou dans (i) ('omme on en voit sui' Icj monuments assviien<. FAMii.LK ni:s niUNoci^iniDics. ICI arrivoo rincie. Co sniit dos Animaux roiloutabli's |)ar la brutalilù de leur caractèrn; dépassant, en sént-ral, le Clioval et lo Bœuf par leur taille; fort trapus; (|ui fn'iiunntenl les forôls ou les grands marécages et (pii se nourrissent de substances végétales. Ils ont pou d'iutelligoncp et semblent, par leur nature même, incapables d'êlrc rendus réellement domesli<|ues. L'existence do leur groupe est aussi ancienne sur le globe ipie cell(; des Proboscidions. V.n même temps que l'on commence à trouver des débris de Mastodontes dans les terrains mio- cènes, on y recueille aussi, et souvent en plus grande abondance encore, dos restes do Rliinocéros appartenant à des espèces qui ne différent pas de celles de l'Inde actuelle d'une manière bien considérable. A réi)0(iuo oii se sont formées les coucbes terrestres dont il vient d'être (luestion , l'Europe possédait plusieurs espèces do ces Animaux ; et dans certaines parties do la France, 'elles ipio les départements du Gers, du Loiret, de l'Allier, leurs ossements se retrouvent en grande abondance. Il y a eu aussi des llbinocéros dans nos contrées [lendant les époques pliocène et diluvienne; mais depuis lors ils y ont été détruits aussi bien (|u'en Afri(iue, dans la région do l'Atlas, et dans une grande partie do l'Asie, principalement on Sibérie. Les Animaux do cette famille ont été le plus souvent réunis en un seul grand genre auquel on rafiporto aussi les es[ièces antédiluviennes. Cependant il est facile do les partager en plu- sieurs catégories. (IKNIIK RHINOGÉnOS {Minoceros.Lmni). Ces énormes Animaux ont trois doigts en avant, i)lus rarement (juatre, ot trois en arrière; leur région fronto-nasale est surmontée, babituellement, {)ar une ou deux cornes dans l'Age adulte; leur peau épaisse représente une sorte de cuirasse générale; leur queue est médiocrement longue et leur corps n'a ([u'un petit nombre de poils. Les Rliinocéros ont sept paires de molaires supérieures et sept infé- rieures; ces dents n'ont pas la même forme aux deux màclioires et elles présentent dans la série des espèces (pielipies différcMices cnractéristi(pies surtout diuis les contours de leurs collines ou dans les enfoncements, ayant l'apparence de petits puits, que forme l'émail des supérieures. llrxTS 110 1, \ nu s nr Un r no i: ni os iif. J»v», I '1 do grnn i. Les Grecs paraissent avoir possédé assez anciennement des coupes faites avec de la corne de Rliinocéros ; ces coupes étaient analogues à celles que l'on fait encore dans l'Inde et en Afrique, oii l'on croit (lu'elles peuvent spr\ir à discerner les poisons (Tavec les lifjueurs bienfaisantes; mais les anciens n'ont eu qu'une connaissance fort incomplète des Animaux qui produisent cette substance. Quoique le mot Rliinocéros soit d'origine grecque , il n'est pas encore em- ployé par Aristoto; il est néanmoins tivs-[)robable que plusieurs des Animaux à une seule corne, aux(piels on a donné |)lns tard le nom de Licornes, et dont il était déjà question à celle éfioiiue, ne sont que dos Rhinocéros mal observés ou déliL'urés par la transmission des récits. Ce caractère est attribué à cinq des Animaux signalés par les anciens: l'Ane indien, le Cheval II* l'AUTii:. 21 s; 162 onnnE des jumenti!:s. unicnrno, lo Rœuf unicorno, lo Moiiocéms propremcnl dit (il l'Orix (rAfri(]uo. Ce dornifr liourrait bien ûtro une cspùco do H>irninant du snnro Antilo|io, mais il est possible ([uo le Hln- nocéros soit l'orif,niie des quatre autres. Ou a beaucoup discuté au .sujet de la Licorne, et sans doute elle fournira encore le snjol de nombreuses dissertations, mais nous ne nous en occuperons pas davantage; lo nombre des Animaux réels, dont nous avons à parier dans cet ouvrage, est trop considérable pour (|U0 nous nous arrêtions longtemps à ceux qui sont chi- mériques, et nous répéterons, avec (1. Cuvi(M-, (|ue la liicorne IcIUs (pie l'ont refaite beau- coup d'auteurs n'existe (lue dans le monde des féeries ou dans le vocabulaire du blason. Quoi(iu'on ait vu autrefois des Hlnnoc(['r(is à Homo, du temi)s de i»om|)ée et d'Auguste, ce n'est que depuis la (in du dernier siècle (ju'oa a commencé à bien distinguer les unes des autres les espèces de cette famille. La nature do ces Animaux avait été presque toujours mai comprise; et souvent on a rat- laclié à leur bistoire des récits entièrement fabuleux. Tel est celui du combat du llbinocéros av(;c l'Eléphant, qui a pris naissance cIkv. les Arabes, et (|ue l'on rapijelle ainsi dans les Mille cl une Niiils : (( Le Jlbinocéros se Ijat avec ri']léphant, lo perce de sa corne par-dessous le ventre, l'enlève, et le porto sur sa tête; mais comme le sang et la graisse de ri':iépliant lui coulent sur les yeux et l'aveuglent, il toinl)e par terre, et, ce (|ui va vous étonner, le Hoc (1) vient (lui les enlève tous deux entre ses griffes et les emporte pour noin'rir ses petits. » Suivant Cliardin, les Abyssins simraient dompter les Hhinocéros et les faire travailler comme des Uœufs, Quoique, à la rigueur, on puisse emphner à divers usages (juebpies-uns de ces Animaux lorsqu'ils sont encore jeunes, ce qui pourtant n'a i)as été constaté, et ([ue peut-être certains d'entre eux soient plus susc(îptibles d'éducation (pie les antres, comme cela se voit dans beaucoup d'autres espèces sauvages , l'assertion de Chardin ne |)arait pas fondée. Los Rliinocéros, sans être féroces à la manière des Carnivores, sont des Animaux farouches, de mœurs peu intelligentes, et (jue leur brutalité peut nMidre tr's-dangereux. On tient en cage ceux des ménageries ambulantes, (;t dans les mi'iiageries publi(|ues ou donne à ces Animaux un enclos pour se promener; ils sont sous la surveillance d'un homme spécial (jui peut avoir quelque inlhicncc sur eux, s'en faire reconnaître et obéir, mais qui doit toujours se tenir sur ses gardes contre les changements souvent très-brusques auxquels leur caractère est sujet. La chasse des mêmes Animaux n'est pas sans danger; mais en Afrique comme dans l'Inde, on s'y livre avec ardeur, autant pour les éloigner des lieux cultivés que pour tirer parti do leur corne , de leur cuir, de leur cliair, et même de leur s(iuelette (lui a encore une assez grande valeur pour les marciiands naturalistes. Dans certaines parties de rAfri(|U0 centrale, il s'en fait une destruction assez active, et les documents ([u'on a recueillis, sous ce rapport, montrent ([u'auprès des grandes colonies ils ont notablement diminué de nombre depuis une cinquantaine d'années. La plupart des chasseurs cherchent à les surprendre lors(iu'ils sont endormis. On ne les ])0ursuit [)lus guère avec des flèches ni à l'arme l)lanche ; la plupart des peuples de l'Afriiiuo et de l'Asie, dont les pays sont infestés ()ar les Rhinocéros, faisant usage des armes à feu que leur procurent les Européens. Les collections ne possédaient, pendant lo siècle dernier, qu'un petit nombre des pièces qui sont nécessaires aux naluralistes pour une histoire de ces Animaux ; mais il n'en est plus do même aujourd'hui. On a rapporté d'Afn(|uo et de l'Inde un bon nombre de peaux, de sque- lettes et même de crânes, qui ont rendu facile la distinction des espèces de ce genre, et, i)ar suite, celle des espèces fossiles. Aussi, qnoi(|u'il reste beaucoup ti fairo pour achever l'hisloire desniiinocérosjla science est-elle maintenant on possession de documents fort circonstanciés, (I) La Icscnilt! J» f^oc pourrait bien avoir pour oriirino l'Épj/oinis, }.M},'anlesqiie oiseau perdu, dont on trouve les os et les «'uf? fossiles .î MiKlapascar, associes à ceux d'énormes Tortues terrestres dont l'espèce est aussi enlièrcmcnl éteinte Voir à cet éj^ard les notices dans lesquelles M. Is. Cieoffroy "fait oonnaitrc l'Épyornis. 102 unicnrno poumiit nocéros sans (loi ocrupei'o ouvrage , ni('i'i(jues coup d'at Quoi(|t ce n'est fj aulros les La nati laclié à 1( avec l'Éli Mille ol II u U \\\ cl If iiorh youx et r enlève ton Suivant commo lie do ces An: peut-être cela se vc fondée, l^i farouches , tient en Ci il ces Anii spécial (jni toujours s leur caract La chasi on s'y livr lour corne grande vaU s'en fait un montrent (j cinquantaii: endormis. ( peuples de usago des o Los colle sont nécess même aujo leltes et mè suite, colle desRIiinocO (I) La Icge les os et les ( entièrement fr l'I.AWl 1 ^ - i 1. ! : r , 1 niii\ot ijtos m: si utr/ti / /" ■ }t .{ . / f/ /ff ft / > f /f./ f,/ J et lo fort 0 L (]is|) disti on ( dani il y SOC( ôleil coir I, I le po ce! Sa Mi co fo: qv si] d( I \M1I-LK OKS nilINOCIÏniDÉS. 163 et les nntnrulistfs, (|in so sont ocr.iipi's vôcMniiKmt do co iiVoM\m, ont pu iijonter <1.is .ItHnils fort curieux à ceux que Buffon , CaniiK-r, Pallns , G. Cuvicr et .lo «Initivillo avaient rccuoiilis. Ou doit (iisliuftucr les espèces actuelles .le lllunocéros on doux groupes. Les meilleurs caractèros (|uo l'on ait indi(iués à l'appui do cetlo division résident dans la dispositions des dents nnleneures ces caractères ont ravantaîj;e do coïncider exacleinont uvoo la distribution fxéoKraphi.iuo des dilférentes espèces. Pour no p.n-ler ici (luo des espèces vivantes, on constate -lUo chez celles do l'Afriquo il n'y a do dents, on avant des molaires, ciuo pon- dant lo jeune ftgo, et (lu' elles soi\l i)0tiles-, au contraire, dans les Kliinocéros asiatiques, il V on a chez l("s jeunes, et aussi chez les vi'ux; elles sont mémo plus évidentes chez les second'' «luo chez les premiers. Des ilifféroncos analogues so relrouvonl chez les espèces éteintes Chacune dos divisions .lu'elles ont permis d-étahlir a déjà reçu, en paléontologie comme on zoologie, plusieurs noms dont nous croyons inutile do vétahlir ici la synonymie. I les «11 IN oc h; HO s à incisices non persistâmes. Us n'ont que dos dents molaires pendant l'à-o adulte, mais lorsqu'ils sont jeunes, on leur reconnaît une paire d'incisives supérieures (.1 deux inférieures; ces dents sont beaucoup i)lus petites quo colles dos lllunocéros do l'Inde. Le Unixocicuos a naiunks cloisonnées {lihinoceros antiquitatis , mamonbach; llhi- noccros Ikhorhlnus, Fischer), qui est fossilo en Eurojja et en Sibérie , appartient à cetlo division. 11 était plus fort et plus trapu que ceux d'aujourd'hui. Ses ossements sont com- muns dans les alluvions, dans les atterrissoments diluviens et dans les ca- vernes. Il y en a beaucoup dans certaines parties do la France, et l'on on re- cueille, en particulier, dans lo sol de Paris. Dans les régions du Nord , ou r trouvé des ntiinocéros de cette espèce avec leurs chairs et leur peau enfouis dans les gla- ires. Nous en reproduisons ici une tête et un pied, Lo Rin.NOcÉuos ca- Mi'S {Rhinocéros sîmtis , Burchell) a deux cornes; le nez raccourci, comme tronqué; les plis du corps peu marqués et les dents molaires assez peu différentes de celles du précédent, auquel il ressemble aussi par la forme do ses os; cependant il n'est pas do la mCmo espèce. C'est un Animal encore rare dans les collections. Sa patrie est l'Africiuo centrale. Lo squelette qu'en possède lo Muséum do Paris , et dont MM. de Blainvillo et Duvcrnoy ont donné des figures, est celui d'un exemplaire tué par le courageux voyageur Delgorgue. Les narines ne sont pas séparées, comme dans l'espèce fossile , par une cloison osseuse. Ce lllunocéros est le Moconf des Nègres ; sa longueur totale opprochc , assure-t-on , do quatre métros. Le lluiNOCÉnos bicoiine (Mj/ioceros ftit-oms, Linné) est plus répandu en Afrique; onlo signale dans la Nubie, dans l'Abyssinie, en Mozambique, au Sénégal et dans une grande partie do l'Afrique australe. Son criino est égalomonl court, mais de forme un pou différetUu, et ses Tf.iK El rii;ii ne Hiiisocébos * NAnists cloi^osnèes, Fossiles JOcrils |)nr Pnllos et [inr M. Bconilt (Musée de Saint-PiiterabourB } , l/U Je gt.md. Kil oiinitF i)i:s .11 Mi':\Ti::s. ninldiiTs MiiM'iiciircs n'ont |i;is les donlilcs rMiiViilinns en liniiit' i|i ci'llcs (les deux |iiVinlcnls. Il csl liiconii-, (•'cst-à-diic | l'iiiis (li>|iOMV>< l'oiiimo C/t'.sl II' /t/iiiiocvrua Afriainua de (i. «iiivlcr : les CalVes I' MMiiMi de deux niiiu's niisiilcs. luMi d iil Mavdliy. Il ôtiili, il V ii mtivr; \\\,\\> \i\ cliiissc iu'liv(! dnnl il ,i ('it'' l'ohict I cloi^'iiii, |.r('>(|iif iiiiitont, des (•ndllli(^ iVnincnti's [h\v rilniiiini'. Les llhinuivros fielhii, ijuc M. Viidrcw Sitiilh en ii si''|i,iiv inniinc csikvc, n'ont pas ('■lé iidniis |,,ir les (ihscrvalcinN pins nVcnls. ,.| M. Widdlm-, our. Oli cito ciiti'o le D/u'fourct le lac do Tscliad un lUiinocéios à une seule corne; mais il n'a pas encore pu Tire décril , et les auteurs en ont dénnnnné plusieurs autres ipii ne* sont -nére mieux comitis ; tels sont les lUiiiiorrivs t/c /Iniir et ,/o (ionluit , indiipiés autrefois |.ar de lllainville qui les a lui-même ra,v(-s depuis lors ije la liste des véritables espèces. II. J-es Hmi.noc.khos ù incisives porsislanlr.s sont particuliers à l'hide. il v en a eu aiisfi .les espèces en Kurope.mais pendant une époiiue antérieure à l'existence nn.,.pn .■>! s.^id." persistante, acpiiert un volume plus ou m.dns c.iiisi.lérah!.', et devient, avec yà'JH', une s.u'te .le ^rrosse pince .pn s'use en plan sur sa .■..uronni', par suit.' lie sou frottement avec la |.lus forte des .lents intérieures. Celle-ci est en nnw allon-.' l.Mijours implautée dans le s.piolottn au mov.'u .l'une lorl.. racine; elle est cou.liiV en avant el eaniidtorme ; on devrait sans doute la re^^ar.l.'r comme canine v.Titalile. l'ille limite en ileh.ns re.s|iace occupé par les .leux paires do petites in.'isives anl.'rieures. mais celles-ci sont • laviformes, arroii.lies el liahitu.;lloment cadu.jues. Les deux î,'raii.les in.isives supérieures el les deux f;rnn.les il(>nts caniniformes de la mùdioire inférieure persistent seules; elles sont suiiinit utiles à ces HliiiDc.'ms pour arracher .tu .'oi^M-r les l)rancliaj.'es, lescliamiies, les bami.ous et les autres parti.'s vé^étalivs ijui leur s.Mv.'nt ordiiiaii..nient de nourriture.' Les espèces de celle division ont les plis de la peau hii^n manpiés. On on cite une sans coriio; .rmilresenontuneou deux, et s'il fallait cr.-ire l,.s li-ures .l'un ouvrage cliinois d'histoire iialurelle. il y en aurait même une à trois c.iiii..s ; mais les .ahinels eur.>p.Viis ne p.)ss,'.,lent aucune pièce .]ui puisse élal.llr rexistenc.' r.Vlle .)urtant, .le Itiaiiiville a vu, dans la c.dlecti.)iis .le \\. Laniarre-Pi.piot acluell.'ment .l.'pos.'o à lii'rlin,' un HliinociTo's (les iles do remhouchure du Gaiific .|ui était l.)nl à fait privé de corne. C'est le nu^me .nie M. Lesson a nommé /lliiiivccros iiwniiia. L.'s caraclères dislmclifs des trois suivanis ont et.'; mi.Mix .lémoiilrés. Le Jtni%.).;Kiios lmcoiim.; {ninnuwros uniforim, Linné, ou llh. Indicufi, (i. Ciivier), n'a .prune seule corne; les plis do sou corps sont très-prononcés el les parties ,le la peail .pie ces plis sép,ncnl ressemhlent aux pièces d'une armure; son d.'rmeesl mamelonné surl.)ut v./rs la .•r.nipe. Ce niiin.)c.'rosac.|ui..rl une ^iran.le taille; il est de couleur terreuse. Cest .•elui «jue l'on am.uie or.liiiairement en Kurope. N.Ts la fin de la Hépiihli.pie, les Homains ont connu le Rhinocéros en nature, et Pompée <;.i montra un .lans le Cinpw. CNHail nn llliinocéros in.lien .!.■ l'espèc.' unicorne. Il on parut .■^-alemenl un lors ,lu triomphe d'Auguste surCléopAtre. Le même genn; est ass.-z exact.m.onl i-Sure sur plusieurs médaill..s de la m.".me ép..p,e, et on le retrouv.- parmi l.'s Animaux .1.. 1:. mosai p,.. de Pale.tnne. Aiai. il fa.itc.i.uit.' aller Jusqu'au >e,/icn,.. sied., pour Ir.mverà so„ n^ "^^ de rindei ..M i Ilitt ^. w i . "1 'M . -j fl ! \§^k vfl '^ i^H ' ' ,if^H '"■1 f-^H j ^^^^1 3 , ■ 1 '^^^H 1 égal lifs c'os ava àL la I Méi d'A; Mai ces son 1 niii SC'U .lilî rui 1 Jd'C et 1 cor ] ( G. ma (•or Mo cer Itli mi av( jile FAMILLK DES lUlINOCÉHIDÉS. 165 ègaï(\ de nouveaux documoiils , et les premiers dont la science s'enrichit furent encore rela- tifs à l'espèce de l'Inde. Le roi de Portugal Emmamif! reçut un de ces Pacliydernios en 1513 : c'est le même dont Albert Durer fit une gravure sur bois , d'après un dessin peu exact «[ui lui avait été envoyé de Lisbonne, l ri autre fut amené en Hollande en 1741, et deux iiaruront à Londres, en 1686 et en 1739. De 1740 à 1750, un de ces Animaux fut montré dans la plupart des grandes villes de l'Europe. Bientôt après, sous le règne de Louis XVI, la Ménagerie de Versailles en ac(juit un dont la dissection a pu être faite par Mertrude et Vicfj d'Azyr, en 1793, et dont il y a dans les vélins du Muséum de très-bonnes peintures dues à Maréchal. Depuis le commencement du siècle actuel , l'Europe a encore reçu plusieurs do ces gisantos(iues Mammifères, et, tout récenmient , l'espèce indienne était également repré- sentée dans les Ménageries de Paris cX de Londres par de très-gros exemplaires. Le HniNocKUOS dk Java {lUiinoccros Joionus, V,. Cuvier), qu'on a aussi appelé niiinoceros somlaïais, est particulier à l'île de Java. De même jik iiv livjivs i]i: Siiiit, :i;.") ili' ernml. DtM.s m jiKMi! Daman, Rrniiil. Los affinités ^riind. mit. «loiix doigts (le l:i fourche; on clonn(> à cet os le nom de canon. L'estomac des Porcins est simple ou peu compliqué, tandis (pie celui des Ruminants est toujours multiloculaire, et que ces Animaux ont la propri(jt(j de rame. :!r leurs aliments dans leur bouche pour les mâcher et les insaliver de nouveau. Les Ru- minants ont, dans la niajorit('i des cas, la t(*'te armée de pro- longements IVontaux appelés cornes ou bois, et les Porcins manquent constamment de cor- nes. Enlin , dans la plupart des Ruminants, la formule dentaire est ou du moins elle paraît être tout à fait différente de celle des Porcins, (lu'on a nommés Pachy- dermes omnivores. Dans les es- pèces pourvues de cornes et dans les chevrotains, la formule est en effet dans l'âge adulte : § incisives, V Miiines, | molaires, tandis que la plupart des Porcins ont : ^- incisives, { canines, | molaires. Ces différences ont fait négliger les indications qu'on avait tirées autrefois de la con- formation des pieds, (|ui, étant à peu de chose près les mêmes dans les Porcins et dans les Ruminants, avaient fait réimir ces deux groupes d'Animaux sous la dénomination de Bisulqucs, (|ue nous avons cru convenable d'employer de nouveau. Certains auteurs du siècle dernier n'admetlaient cpi'un seul groupe naturel pour les différents Risuhiues ([u'ils connaissaient. En parlant du canon des Ruminants dont Fougeroux venait de découvrir la véritable composition, Condorcet rappelle que le phénomène singulier de la formation du canon par la fusion des deux os du métacarpe ou du métatarse « a lieu dans les os de la jambe de tous les Animaux à pieds fourchus (1), si cependant on en excepte le Cochon et le Sanglier, qui sont, pour le dire en passant, les seuls de cette classe ([ui ne ruminent point, du moins pour les Animaux de nos contrées. » Il est remar(piable que, depuis que ce passage a été écrit, on a découvert que les deux métatarsiens princip; ux se soudent en partie sous la forme d'un canon dans un genre do Risuhpies non ruminants, les Pécaris, et que, au contraire, ils restent disjoints à tous les âges et dans toute leur longueur chez une espèce de Ruminants véritables qui appartient à la famille des Chevrotains. Les métacarpiens de (;e Chevrolain sont également disjoints. De nouvelles observations ont montré (pie, sous d'autres rapports encore, les Porcins s'éloignent moins des Ruminants (pi'ou ne le croit généralement. Les Pécaris ont l'estomac plus compliqué (pie les Cochons et pourvu de deux rendements sur ses courbures, tandis (pic chez certains Riiminanls, c'est-à-dire chez les Camélidés et les Ch(>vrolains, il y a une loge de moins à reslomac, ces Animaux n'ayant pas le feuillet bien distinct, ce qui est: d'autant plus curieux ipi'ils se rapprochent, par d'autres points encore, des Pachydermes, omnivores. '!) Aiifluli' iivaii ilr|,i .iiliiii.. le i;roh|ie tlo- ItisKhtncs mi AniiuaiiA it {iktU joinclius. 172 OUDHE DES DlSLLCilKS. Quant aux cornes, on sait (lu'elles ne se développeiil pas cliez les l'enielles de beaucoup de Uuminanls, et que, dans certains cas, les deux sexes de ces Animaux en sont nièuie priv(^s, connue tous les Porcins; d'ailleurs elles n'apparaissent (pi'après la naissaïu'e, à mesure (juc le développement s'opère, et s'il était (iémouiré ipi'à certains antres égards les Pachy- dermes onudvores ne sont pour ainsi dire (|u'un arrêt de développement des Huniinants eux- mêmes, on pourrait aisément admettre (pi'ils sont aussi dans la même condition, ipiant aux prolongements frontaux. Or, nous disions tout à l'iienre (pie Iimu-s métacarpiens cl mélalar- siens principaux restent distincts, tandis (pie ceux des Hnminants se soudent, de bonne heure, il est vrai, mais apn-s avoir été distincts pendant (piebpie temps; des observations de deux sortes, les unes pal(''onlologi(pies, les antres anatonu(pies, montrent (pic la formule dentaire de ces deux groupes est, au fond, établie sur le même type, et (pie des modilica- tions dont la valeur est simplement généri(pie élablissent entre eux des différences (pii ne nous paraissent considérables (|ue parce que nous les comparons le plus souvent dans les deux termes extrêmes de cette longue série, chez les Bœufs, par exemple, et chez les Cochons. Une première remarque eu rend déjà la différence moins considérable. Les Chameaux et les Lamas, (pii sont im chaînon intermédiaire aux Bœufs et aux Cochons, mais qui tiennent cependant moins des uns (pie des autres, ne manquent pas, comme les premiers, d'in- cisives à la inàclioire supérieure; car ils en ont, d'après tous les ailleurs, une paire bien distincte, et, d'après mes propres observations, deux paires, dont une (lis|)ai'ait clic/, les adultes, mais se voit encore chez les sujets peu avancé'sen âge. Ce fait pcrmellait de penser qu'en prenant des Animaux de cette famille à une ('pn(pie plus voisine de la naissance, on leur trouverait trois paires de dents incisives supérieures, comme aux Cochons (I). Les Cha- meaux nous fournissent encore une autre observation. Tandis ipie les aiitdirs admettent ipialre paires d'incisives infé ieurcs aux Biiminants ordinaires, ils ne reconnaissent aux Ciiameaiix et aux Lamas (pie trois paires de ces dents à la même mâchoire et une paire (1(> canines, mais sans faire attention que la dent (pi'ils appellent canine chez les Chameaux répond à celle qu'ils nomment incisive externe chez les Bœufs 1^:2). Ici donc la diversité u'eviste encore ipie dans la manière dont les choses ont été interprétées, et point du tout dans la nature. Ajoutons ipie les Drémothériums et les Amphitragalus, (jiii sont d'anciens Bumiuants de la tribu des Clievrc- tains, ont, comme les Sangliers, comme les Hippopotames et comme la |»lupart des l'acliydernies omnivores de races éteintes, sept molaires inféricdivs. Eiiliii une observation minutieuse (3) a pernùs de retrouver pendant la vie fœlale des Humiliants, et eu particulier chez le Veau et l'Agneau, trois paires de dents incisives supérieures, une paire de canines également supé- rieures, et, en avant des molaires, une jiaire de fausses molaires transitoires; ce (pii , joint aux dents connues cuez les Uumiiiaiits adultes, donne à ces Animaux, comme aux Sangliers, -|- incisives, -f cauinc's et 4- molaires. J'ajouterai encore d(>ux faits à ceux qui précèdent : Chez les Bisiihpies les plus infi'reiirs , et surtout chez ceux (|iii ont les premiers habité le globe, cette formule est à peu près constante, (pie Icivgime ait été herbivore , comme chez les Cainolhériums, les Xipliodoiis et beaucoup d'autres espèces de la famille éteinte des Anoplo- (I) C'est ce (jue M. Owen vient de constater Jh'scriifl. Caliil. of Vie r. Collège of siirfieoiis; Osleolog.,'ï. III, j). 57". (-Î) J'ai exposé la manière dont on doit envisagoi' la formule dentaiie des Kuminanls et des autres Bisuli|ucs dans l'arliile Ukms du llicl. unir. d'Iiist. nat., (|ul a |iaru on IST). (,5) Ces observations délicates ducs à .M. ,lolin (;ood>ir. Klle n'est vérifudilc que sur des fœtus. I ORDRE DES UISLLQLE8. 173 thoriinns, ou l.ion (iifil ail élé omnivore, coiiune chez les Paléociiôres et les Chéropolaines. F.('s lVisiil(|iics lossiles dans les lonnalions tertiaires les plus anciennes sont aussi ceux i|ui se laissent i(! |)lus (lillicilenient partager en Kuminants et en Omnivores, et il en est l)arnii eux (pii sont si bien intermédiaires aux deux grouiies actuels , (jifil est impossible de décider s'ils avaient ou non la |)0ssil)ilité de ruminer. Enlin il y a des caractères conunnns aux Porcins et aux Pacliydermes omnivores et aux Ruminants : ces caractères sont tirés du cerveau , de la l'orme en osselet de l'astragale, de la disposition des organes reproduc- tem's, du mode de développcmcni, elc. , etc. Nous avons signalé les |irincipaux dans la diagnose <|ui est placée en tètt! de ce chapitre. Quoi qu'il en soit, la série nattu-elle des Risuhpies est aujourd'hui interrompue, et les chaînons (pii la repré- sentent seids sont alfectés à deux modes d'existence bien dilïérents, les uns étant i>lus ou moins omnivores, tandis que les autres sont purement herbivores. Ces derniers sont les plus nombreux en espèces. Cet ordre d'Animaux n'a aucune es|)èce dans l'Australie , mais ses diverses familles ont également des genres dans l'ancien et dans le nouveau continent, et souv(>nl un même genre est à la lois représenté dans l'tin et orleiit leurs deux (loif;ts [trineipaux ou doigts do la fourche, se reu- nissent, vers répo(piede la naissance, en un seul os auquel on donne, comme au métacarpien ou métatarsien i)rinci|)al , mais sim|)le, des Chevaux , la dénomination de cniton. Il existe en Amérique, et plus encore dans l'ancien continent, un grand nombre d'espèces de Ruminants ; c'est ce groupe (l'Ainmaux (lui nous a fourni nos Animaux les plus précieux. Ni Ma- dagascar ni l'Australie ne possédaient do représentants do ce sous-ordro, et ce n'est que par suite de leurs relations commen'iales avec les autres parties du monde, ([u'elles ont reçu ceux (pi^on V voit maintenant à l'^'tat domestique. Le sous-ordre dos Ruminants peut être partagé en cin(| familles, savoir : les //onWrâ, appelés aussi Cératophorcs, ou les Ruminants pourvus de cornes à étuis; les Girafidés, parmi lesquels on ne peut citer que la Girafe; les Cervidés ou les Cerfs; les Muschidcs ou Clievrotains, et les Camclidês ou les Chameaux et les Lamas. Il + ^^HHK' il' 'S 1 ^^^I^^Hf s HHI il i ■■HM a 1 ■ i ^^m ^ 174 OMDHK DKS HISI LOIRS. 1 A3JILLE DKH IJOVIDÉS C'est la plus iiomliruuso eu c's|ii't;i!s; tous los iluniinauls qu'on doit y rapporter ont pour fornuilo (IcMitairo '^ incisives, ^ caiiine cl '^ molaires. I,cur canine e>l rappniclK^e des incisives et de inôine forme (|u'eiles. Ces Animaux ont, dans lo sex(\ mule, et le plus souvent dans les deux so\es,i|<'.i iJiMlon^emenls fronlanx nonunés cor/w.s (1). Ces imilotiKenieids frontaux cou- sistenl eu un axe, o>seux plein ou celluleux, (pii est recouvert par un étui coru(5, dont la forme, lu longueur, etc., varient haliiluellement suivant les genres et même suivant les espèces ou les sexes. Celte famille renferme près de deux cents espèces. En tenant compte de (luehpies caractères, ou l'u purtaf,'()e en iiuutro tribus, sous les noms (U\ Bovins, Capriim, Ovins vA Anlilopins; ce (pii répond aux anci(!ns genres IJcvuf, Chèvre, Mouton et Antilope dos naturalistes ipii ont suivi la métiiode de Pullas. TlUnU i)i:s lîOVINS. Les espèces bovines ont dos ilimensions supérieures à celles de la plnjiart des autres |Umii- nants. Leurs formes sont lourdes et robustes; leurs cornes sont insérées au-dessus do la fosse tem[)ora!e; la peau des parties inférieures de letu' cou est pondante sous forme de fanon. Ces Animaux ne comprennent (|u'mi seul \V'ri(able genre, celui (h'aJJwiifs, au([nel on donne, en latin, hï nom de Jios, el (pie l'on [lartage en plusieurs snus genres. CkmU'; U(El V {/ios, Linni'). Par la vigueur de ses espèces autant ipie par leur grande tailli! el par l'excelloncf! de leurs (pialités, ce genre est sans contredit le iireniier et 1(! plus important parmi ceux (|ui c(miposent la série des Hisnlipies; on peut encore a,ionler(pi'i| n'en esl aucun autre (lu Zt'hu, du lluftlc, de l'Yaiik, otr. C'est en effet d' \sie (|ne sont venus lieaucoup d(3 nos VniiHHUx ditnieslii|ues, mais ils sont loin d'api)aiienii' éKalcmonl aux niênieH régions de eo c'onlinent, et rilonmie a cerlainomeut asservi d'autres espèces qu'il u prises dans les autres parlief du monde. Botirs iioMESiiQi'i;* [TaiiitaH ri lavho). 4 i Aucun doute ne saurait exister sous ce rapport pom' le penro des f,nmas,(|ui est exclu- sivement propre à l'Amériiiuo méridionale, et il est aussi très-prolialile que certain(!s espèces de rAfri(iue et de l'Europe sont pour queUiue chose dans la production de nos diverses races domesti(iuos d(>s pc^nros Sus, Canis, etc. , dont l'Asie a aussi contribué à nous fournir diffé- rentes formes. Malheureusement les peuples ont perdu le souvenir de toutes ces adjuisitions , et la palf'ontologie, cette arcliéologie de l'histoire naturelle, n'a pas encore réussi à suppléer à tous les oublis de l'histoire proprement dite, ni à démontrer toutes les erreurs des anciennes légendes. Indépendamment des espèces asiatiques du genre Bœuf, espèces qui Ont presque toutes fourni des races domestitiues , il ou existe en Kurope, en Afriiiue et dans l'Amérique sep» lontrionalo, quatre autres qui s'en rapproclu ut considérablement, mais cpii sont restées sauvages. Ce sont : l'Aurochs curo[)éen, dont la race est presque anéantie, le Buffle du Cap, le Bœuf brachycère de la côte occidentale (rArri(iue et le Bison, dont les immenses troupeaux l'ont la terreur des colons dans certaines parties de l'Amériiiuo septentrionale. C'est encore au genre des Bu!ufs (prapparliciit le iiicuf nuis(jué de l'Amérique septentrionale, dont Blainvilie a fait le genre Ovibos , et il y a dans l'Inde une autre sorte do Bœuf sauvage, le Bœuf des Jungles (|ui a servi à la fonn.ition du sous-genre nibos île M. Ilodgson. On connaît encore d'autres Banifs, mais à l'état fossile seulement. Le Bos primigenhis des ' rains diluviens de l'Eurone est l'un des plus curieux parmi ces derniers, surtout à cause de ipe M î-l 170 OMDnF. DKS HISI U}\ KS. sa ^Tiindt! n'sst'inlilîiiii'i' mec les lliciifs (li)mi'sli(|iiPH, i|u'il ili'|niss)iit poiirliml liciiiicoiiii pur M!s (liint'iisioiis. (1. C.uvi'T n pciisô {|U() c(! pinid lUruf, doiil les loiiiliii'i'i'S cl d'iiutics Icrriiiii^ l'f^iilcmciit peu anciens nous mil conservé des débris soit eu Antflelerre et on Franco, soil on ,\lleniMf,'no ol en Italie, avait vécu ù l'époipie histnriipie, et il a crn le reconnaître au lieu do l'Aurociis dans le passaj^e suivant des Cuninienlaires di^ Jules (lé^ar. Jules César avait si^jnalé dan> la Inrél Hercvinenne (I) trois espèces particulières do Knnids (juadrupèdos, savoir ; 1° I n(\ e>pèce de llouf resseniMant au Cerf (Dos rcii'i Pf/iiro). \ous en traiterons sous lo nom lie lltMiiie; 2" IMIccs, (|ui paraît ètro l'Klan, mais qui osl mal défini; 3" I^es I rus, « (leux-ci, dit le conipiérant des (lanles, sent d'une taille ini peu inférieure ù celle des Klépliants par l'apparence et par la couleur au-si hicn ^i'nl dans ce travail et s'exercent è ce penre de diasse, ot ceux i|ui ont tué lo plus jfrand mindae et ipn en rapport<'nt pnliliqueniont les cornes en léniiii^;iiay;o do leur exploits sont en t;rani|e l'onsidéralion. Ces \niniaux no peuvent être ni soumis à l'Ilonune ni apprivoisi's, même ipiand on les prend jeunes {inirruli) ; l'ampleur et la contiffuration d(^ leurs corni's ainsi (|ue l'apparencede celles- ci .sont fort différentes do colles des cornes d<' nos lUeul's. Ou les redierdie pour en ^'arnir les hnrds d'argent et on s'en sert comme d<' coupes dans les plus j^riinds festins. » Dans son Mé-moire sur l'ostéoloffie ot la pidi'onlnlouie des Itniil's, (i. Cnvier a considéré Virus (le Jules César comme étant d'une autre espèce ipie le llonusos d'Aristolo. Ce llonaso ost pHU' lui le véritalile Aurochs, r'est-à-dire cette opèce sauvafio de ilo'uf ipie l'on trouve encore du côté du Caucase, el dont il y a en Hiissie, dans le j:on\('rnement d(^ Grodno, >itué an nord il(! la Volhynie et à l'est de la Polo^'iie, (|uelipies troupeaux dont nous reparlerons [tins loin. Le llonase se dislin^ruail par sa crinière laineuse; ipiant à l'irns, c'était une espèce remanjualile jiar la grandeur de ses cuiaes. L'I rus, dit (i. Cuviur, iicnlail aussi parmi le |ieu|ile lo nom do Httbuliis, ot il ajoute : « César, en reproduisant le passage (|u'on vient de lire, n'a connu i|ue ce dernier, mais Sénèque el l'Iinc distinguaient di'jà l'un de l'autre. )i Dans les passages de Sénèque et de Pline, invoipiés |)ar(i. Cuviir, la Cermanie est signalée comme fournissant deux sortes de Uuufs, lo llisoii et \'l nis; le lîison a lo dos velu et l'Lrus les cornes larges. Au dire de Pline, le vulgaire donnait à tort à Virus, (pii habite ainsi que le Bison la partie de la (lermanie qui touche à la Scylhie, le nom de liuhalus ou bubale (sans doute notre Hubale d'aujourd'hui) , (|ui est un Animal d'Alrique (2). G. Guvicr remarque, avec justesse, que celti; distinction des deux sortes do Bœufs sau- (I) L'i'leniliic iitti'ilinn- par Crsnr l'i la imM llrrcynienni' est iriimciisft : « Kilo commeiico, dit-il, aux frontières de la Suisse, île Spire et de Kàle, et s'i'teiid le loiiy du Daiiulicjnsiiuiiiix eonriiis des Daees et de la Transylvanie, de là, elle tourne sur la j-'auelie dans des eonlroes rloi^'uées de lu fleuve, d par sa vasie ('■tendue lourlie aux pays de divers peuples. Il n'y a point irAllcinand ici i|ui dise en avoir trouvé Icljoul, quoique niarrhaot soixante jours pour déeouvrir on elle loiiiiiienre. Il est eertaiii qu'elle renlernie lieauioup de lièles sauva;ies (mulla gênera ferariim) qu'on ne voit poiiit ailleurs. » ('î) Le passage emprunté du Séiièque est celuiei : Til)i liant varia' peetora Tigres Tihi villosi lert-M Hisonles, Lutisipic cornibiis Uri. Voici la copie du passage de Pline : Pancissinia Siyllii,i j^i^'oit inopia fructieuui; paiiea conlermina illi (lermania, insijjnia tamen Houm ferorum penera, inbalos liisontes escLdlcntique vi .'l velucilale t'/'.'S, quilius iniperiluin vul^us Halialorum iininen iniponit, cuni id ^'ii^nat Afriru. • !■ . f[' de la Noavelle*Hollande. i M h Il f § FAMILLE DKS BOVIDÉS. 177 va^os nst suivie par dos auteurs (|ui avaient vu de leurs yeux ces Animaux dans le Cirque, ci il rappelle à ce propos le vers suivant de Martial : Illi rcssit alrox DuLalus atque Bison. (( C'est l'Auroclis, dit-il encore, qm est i)ien certainement le Bonase ou le Bison des an- ciens.» Cela ne fait i)as de doute; mais je ne puis croire que G. Cuvier soit dans le vrai lorsqu'il rafiporle Vi'rm de César au Dos primigen'uis ('i s [laléontolojiistes inoilorncs, et cpi'il dit de ce dernier: «Ce doit être là h; véritalile l'rus des anciens, l'originid de notre Bœuf domestique. » Li; célèliro auteur des IkchercUes sur les ossenienls fossiles ajoute (]uel([ues lignes plus loin : « On a vu ci-dessus que César ne place les Vrus que dans la forêt Hercyinenne, c'est-à-dire en Allemagne, mais Servius {Ad Géorgie, lih. II, vers ,'574. ) dit qu'on en trouve dans les Pyrénées. Macrolie, à l'occasion du même vers, i)rétend qu'/;V«s est un mot gaulois, et M. Coldfuss, dans son mémoire sur le Tigre ou le Lion fossile de Gaylenreutli, nous apprend que le Taureau commun s'appelle encore l r dans plusieurs lieux de la Suisse. Il est certain qu'il y avait encore sous la première dynastie do nos rois une race de Bœufs sauvages dans les Vosges, comme le montre le Bulialus qui occasionna l'acte de cruauté du roi Contran (1), rnpi)orté par Grégoire de Tours. » L'irus de César est tout simplement le Bonase des anciens; il dit de lui, ce que d'autres ont écrit au sujet du Bonase, qu'on no peut ni le rendre domestique ni même l'apprivoiser, quelipie jeune qu'on le prenne : « 5tY/ assuesccre ad homines, et mamucfieri, ne parvuli quidem cjcccpH possiuil ; » et l'usage qu'il assigne aux eornes de l'I'rus dans les festins est précisément celui que l'on a fait longtemps après dos cornes de l'Aurochs. On trouve dans les ouvrages d'arcliéologie la description de quelques-unes de ces cornes d'Lrus, c'est-à-dire d'Aurochs, prises iiarmi les plus célèhres. D'ailleurs, nul observateur n'a encore rencontré, diuis aucun endroit , des ossements du Ilos primigcnim susccptil)les d'être attribués à des individus de ci'lt(! espèce qui auraient vécu à une épc^iue aussi récente que celle oii écrivait César, et la région des L rus était bien certainement le vaste espace boisé (jui s'étendait jus(iu'au confins du pays des Sarmates, c'est-à-di"'e jusque dans la Russie actuelle. Or, c'est justement dans une partie de cet immense territoire <[U(' les Aurochs ont survécu. Connnent expliquer, d'ailleurs, que les Bonifs domi'sliquos soient plus piîlits (|ue les lîos primigenius dont ils descendraient, et qu'il y ait entre les uns et les autres certaines différences, peu importantes, sans doute, mais (ju'on peut, sans exagérer, considérer comme étant de valeur spécifKiue? Ouant aux IvHS (pie Séiiè(pie distingue des Bisons ou Aurochs, dont il parle en même temps que des Tigres et auxiinels il donnait de larges cornes {latisque cornibus Lri) , pouniuoi ne |)as y voir des Buffles, espèce de Bœuf à larges cornes qui vivait alors comme aujourd'hui dans les i)arlies de 1' Vsie les plus voisines de l'Europe, et (pii, dit-on, n'a été introduite en Italie que pendant le moyen âge? Ce n'est |)as l'I rus de César, je l'avoue; mais ce n'est ni la pre- mière fois ni malheureusement la dernière (|ue deux auteurs auront appliqué le même nom à deux espèces différentes, et le Buftle mérit(>, mieux ipie le Bas primigenius, d'être qualifié d'Anima à larges cornes. Dans Virus d!iiii <^t li' û|aril«-clinss(> fuMiit mis h mort pavfo rpip l'on avait lui! iiiiliiiiieiit un Hubalus dans une foi'èl royale siUicc dans les Nossfcs. (I) Dn Uelouchistan. 11^ PAtiTi: 23 178 ORDUR DES lUSI LOUES. \m onhnairo co.nmo le ïv.ngher diffère du Porc don.estique. En rapportant au Bos primigenins I iras ,1e c-sar (pu- nous cro.v.^i.s èlro un Aui'oclis, on sorait forcé d'admettre que cet auteur a parie d'un." espèce aujour.l-lmi éteinte et (pnl a ignoré Inexistence de TAni^oelis -n.i vit encore dans une partie des régions qu'il a décrites; et, d'un autre côté, en considérant aussi commet nos prwn;,en,ns l'espèc- appelée Urus par Pline , et .jue de son temps le peuple appelait Bu- iKdus, on serait conduit à admettre que l'éloquent compilateur romain n'a pas connu le Buffle ordinaire, et cependant le contraire ,.s! certain. Ln massacre du Buffle à grandes cornes (•- est-a-dire de l'Arme, avait même été a|)porté à Alexandrie du temps des Ptolémées; c'est ce que nous etahhssons en invo.iuant le témoignage de G. Cuvier lui-même. Il dit à propos de I Anae : « C.pcMidant cette race avait déjà été indi.]u.ée par Élien, car il est diftnnle .me ce ne fut pas d'elle .pie vint c.-tte corne nts sup.'.rùmres et externes aux .lents inférieures; .pioiqu'on les ait signalées comme un caractère exclusivement propre aux Ba.uls, on les retrouve, ainsi que je le f.'rai voir, .lans plusieurs espèces .l'Antilopes, et H V a aussi des Animaux de ce .lernier group,. qui sont pourvus «l'un fanon. Cependant l.-s Bœufs se .lislinguent des autres Bumiuants par une form." spécial., de leur boîte cérébral.. .0,1 la fosse temporal., est toujours surplombée par les cornes, ce .pii n'a pas lieu cM,, les An ilopes. L.|s Bœufs ont ,h< être partagés en pluMcurs groupes d'après la ..onsidération de a forme de leurs cornes, de celle ,1e leur cran.-, de la largeur plus ou m.iins gran.le de leurs canons, de la pres..nce ou .le l'abs..nce de poils autour ,|e l,.urs narines, d.> la présence ou de 1 absence d.- papilles cmu'.es sur leur langue, elc Nous eu décrirons toutes les espèces en les .hstri'buaiit .la.is six sous-geures,sous les noms de : llilm, Taureaux, iachs, Ihnases, Bu files vX Ovibns. !.. Les B.lios (g..nre Bibos, .le M. ll..,lgs.u,) s.mt caracl.hisés par leur front un peu excave , comme carén,'. , entre les cornes .lont la base est .iï.primé.. et plus ou moins ri.lée • l.'ur garrot. .p„ s ,.|ev.. en forme .ie bosse, est soutenu par le grand .léveloppemeut des apo- pl.jses épineuses de leurs premières vertèbres dorsales. Il n'v en a .lu'uiie s<.„le espèce Le Boeuf des Jonoles {Bos frontalis. Lamlu-rt), .,ue F. Cuvier appelle Bos sylhelanus, est mie espèce sauvage entièrement rousse sur tout le tronc ; il a, en même temps, les pie.ls blanchâtres. Sa taille égale celle .les Bœufs ,lomesli.,ues , mais sa forme est assez différente • ses_c.u-iies sont ar-piées, ri.lées transversalement à leur base, qui est un peu déprim,'.e «i insérées plus haut ; iu partie du front qui les sépare est comme relevée eu une épaisse carène os primigenms ne cet auteur a qui vil encore t aussi comme e appelait Uu- onnu le Buffle andos cornes, mécs; c'est ce it à propos (in iflicilo que ce e-Pliiladelphe mif (les Indes croyons donc îst impossihiiî 3 à tort Unis. s Césnr on ne rochs était la être regardi''!! i aujourd'Imi 1 uniquemenl lèvres (^t les M'actériser ce liiille consi- lluloux; leur et entre leurs I placée dans s et externes ment propre d'Antilopes, opendant les tte cérébrale lieu chez les iilération de 1 jj'rande do la présence ii> les noms jot un peu loins ridée ; nt des apo- •ipèce. vjUwlauns, >, les pieds différente ; lépriméfi fit isse carène » < •H •m « É 178 ni'(lili!>i>'n PU ORDRE DES lUSI LOIES. i„ e .1- kÀ « iniii 4} î » i l'I.IAI. 41 !•■ y. ' ' m. ■■, m i ( m ' \\ «il . * y.i^ /■ (/ /,'/■ Il !'. I If ///: 1)1 ru.'/: i /'/ l / , ^^^^ffi: 1 ' ^^I^BiImf 1 Ë ! 'i ^^^R M fî:j ^^^^^^^^^a 91' ; H^Hi ^^HiK^ • ^BH^ if ^^^^^V ^'""'^^ ^ ^HH i 11 ] ■mni'!' • 3 ' ^^^^■Kl; • s 1 i : 4 il } » 1! ; : : 1 ■■U 1 ji; ]'■'> - 4- ' ■ i . fflH^ èL^im^^' il! lui ■|: n'i^ ^fjlij'i Il », ■hr*' !l I M,-. ,s n.. lAii. Ji Si •>\ issi; I' " ? ' i FAMII.LK DKS IIOVIDKS. 170 trnnsversolc on nviint tlo Iniincllc le rhiiiirrcin est oxcnv*'. Los apofiJiysos ('pinousos dos vor- (('■hi'cs fin dos sonl liV's-loiimios, ci- i|iii a oiiftiiK"' M. Ilodîfsnn h fairn de cclto ospi-co lo Ivpo Il a aussi appcli' Ha/t (riiii f,'oiin' à part sous le iioiii de llifwn. Le Ihinif iIcn JhiiltIcs, <|ii(> Diiirdi, du nom do fou M. Diard, naturalislo fraiioais (pi(! nous avons dôjà rilô >,i souvent jiour les Animaux (|u'il a df'u-ouvorts dans l'Indo, liai.il.' nno praiide patio do l'\sio niôridin-l nalo; on le trouvo depuis la réf^ion des (ialtes Jiisi|u'en ('.ocliiinliiiie. C'i'^l un \iiimal danso- rou\ persa linitalili', ijui vil dans les forêts épaisses ou dans les grands maréca^ri's, el i|iii so^ réunit par petites iiandes. A» dire di' M. \ilolplii' Delessei'l. «pii a 0» rapjiorlé un bol oxom- plaire ipi'oii voit au Musée de Paris, le liœuf sauva>;o de l'Inde est naturellement Irés-liordi, et 1! se défend aisément eontro tous les Vnimauv féroees. Dans la prcMpi'lle de l'ondiilu-ry. on ne le trouvo (|u'à la hautour do trois ù ipiatre mille |>iods environ au-dessus du niveau de la ni(!r, sur h' penchant des monlaffiies. I.os An^dais l'appelhint (;(tiin-(l(u/,Jiiiirjli-(.,iii,Sf//liet Cat/c, Gtiijal vi ISLson; en lan^'ue orientale (;i«ni(io Vache, s'étend encore à ipielipins Animaux dilïi'renis, tels (|ue le Ml-dan ou la ^ aelie HIeue, qui est un \ntilope. Les habitants do Carnalie et do Pondieliéry donnent à la niêmi; espèeo lo nom lainoul de ilùlc-Yrinc, si;,nnfianl Uiiflle des liois. 11 n'est pas eorlain ipio le llos (ioiii [Hii.s f/aiinis tU' TrailTi, signalé dans plusieurs proviiiees d(,> l'Inijo, et dont il est (juostion dans ([uelipios autours, eonstilue une espéee différente du Bœuf dos Jongles; dans tons les eas , celte esfièco on serait Irès-rapprocliéo. M. (iray le donno cependant comme formant une espèce véritable. 2. Les T.vi HKAi \. Dans lo langage usuel, ce nom appartient au mâle do la Vache, et Ton ii[ipellc limifs les Vnimaux d(! la même espèce ([u'on a rendus artinciollement incapables de re[>roduire; mais les zoologistes, (pii oui étendu le nom ilt^ iiieufs ù l'ensemble dos espèces bovines, nomment Taureaux lo sous-genn qui comiirend le li.euf ordinaire et les espèces (|ui s'en ra[iproclieiit le |i|us. Os Animau ont pour caractère d'avoir le front allongé et plat, les cornes écartées ù leur Imse. qui est arrondie, et pointues à leur extrémité; les cAles au nombre liei/e; le poil ras. et les mamelles sur ileux laiigs. wM fnLr.ETHtRINCTÎiN^SS?' Hnrrr r- r S*i, rn' ■ ■41 IMAGE EVALUATION TEST TARGET (MT-3) / O % s- .% <»/ z 1.0 M Uâ |25 IIIIIM 6" ii^ 1^ llliio 1.8 L25 |||||_U_ I .6 ê ■f// Va /: /À '''4M., 'm 0 / Photographie Corporation VJ ^ij^\ 0^^^ 23 WEST MAIN STREET WEBSTER, N.Y. 14580 (716) 872-4503 ^\^ù ^80 ORDRE DES BISULQUES. Lo BoKUF DOMESTIQUE {Bos Tauim), que l'IIoinmc a répandu sur tant do points du globo, paraît Ctro d'origino asiatique; mais on ignore do quelle région il vient précisément , et sa véritable patrie est par conséquent moins certaine que colle du Bison , qui appartient à la môme tribu que lui ou do l'Yack dont on fait une petite division particulière. Pendant sa vie, le Bœuf rond à l'homme les plus grands services, et il no lui est pas moins utile après sa mort; do tout temps, les peuples civilisés se sont appli(iués à eu multiplier et à en per- fectionner l'espèce, et chaque pays en fournit plusieurs variétés. Colles de Franco sont, en général, désignées par lo nom des provinces où on les cultive; les principales sont les Bœufs de Salera ou du Cantal, - Limousin, — Charolais, — Nivernais, — Comtois, — Gascon, — Normand cl Flamand. La Suisse, la Hollande, la Hongrie, et surtout l'Angleterre, en pro- duisent d'autres. On distingue, parmi les variétés de ce dernier pays, les Bœufs de Devon ou du Devonshiro, — ceux de Durliam, — ceux de Hereford, — ceux de Sussex, - ceux de Su/folk, etc. Jj y a aussi une variété particulière à l'Irlande. BuUlK un Ut VON, En Afrique, les Bœufs sont plus différents encore; uu peu moindres quo les nùlivs, dans le nord de ce continent, ils sont mémo beaucoup plus petits au Sénégal, ou vit une race à penie supérieure à un sanglier pour les dimensions. Au contraire , il y a en \byssinie et dans le sud de l'Africiuc dos Bœufs do très-gran.le taille, et dont les cornes sont énormes, leur envergure, lorsqu'elles sont divergentes, ayant so4vent plus .le deux mètres. Ces Bœufs portent au Cap le nom de Bœufs africaius. En Abyssiijie, leurs cornes sont simplement Ivréos- on les appelle Bœufs galla ou Bœufs snnga. ' ' Les Bœufs des anciens Égyptiens, et en particulier leur Bœuf Apis, .'taient bien dIus semblables aux nôtres. En Amérique les Bœufs sont très-nombreux, et, pour la plupart, ils vivent en liberté \sniiti: -'.'.y ,/, A' ',,,, ,/ ■ , • /ii/>i I V il iL FAMILLE DES BOVIDÉS. m quête. Clia(}uo année, on les tuo par rnyriudos, co qui u'tuj diminue pas le nombre, et leurs peaux sont exportiîos pour l'Europe, principalement pur la voie de Buenos-Ayres, •«'/►S«Sr^ UoeuK uK Diiiiioi. Outre ces cuirs américains, le coumierce européen emploie aussi 'os Bœufs indigènes qui sont en très-grand nombre proi»tiue partout. Ceux de la Russie sont aussi fort estimés. On évalue à 7 ou 8 millions le nombre de Taureaux, Bœufs, Vaches, (iénisses ou Veaux pour la France seulement. Suivant les contrées oîi on en fait l'élève, on destine les Bœufs au travail, soit au labour ou au cliarniis, ou bien à la boucherie, et souvent on ne les engraisse qu'après les avoir fait travailler pondant un temps plus ou moins long. Les Bœufs des contrées sèches et arides du Midi résistent mieux aux fatigues (|ue ceux du Nord , mais ils sont inférieurs , pour leur chair, à ceux des riches piSiturages de la Normandie, de la Belgique, de la Hollande ou de l'Angleterre, Le croisement de ([uelques variétés anglaises, |)riucipalement do celles de Durham, avocles nôtres, a déjà donné de très-bons résultats. ^ L'âge des Bœufs se reconnaît, comme celui des Chevaux, à leurs dents, mais les carac- tères ne sont pas les mêmes. Los figures que nous en donnons fournissent à cet égard tous les renseignemeuts désirables. Les Bœufs de la Camargue sont à pou près aussi libres que les Chevaux dos mt^mes marécages. On on voit de Saint-Gilles à Aigues-Mortes et aux embouchures du Rhône; ils sont de taille médiocre, ont les cornes assez courtes et sont de couleur noire. Quelques auteurs disent qu'ils descendent des Bœufs de race auvergnate , mais il n'y a rien de certain à cet égard. Leur rencontre est souvent dangereuse, car les femelles qui ont vêlé ne sont pas moins redoutables que les Taureaux ; elles prennent beaucoup de précaution pour cacher aux Hommes qui surveillent leurs troupeaux le lieu oii elles ont déposé leur petit. Ces Hommes sont toujours armés d'un long trident et toujours à cheval; leur mmilure est habituellement m\ de ces chevaux qui vivent à demi sauvages dans les mêmes lieux que les Bœ-afs. Mortes, do Marsiliarguo, etc., sont très-curieux lï; nln'' '° "''"'■^'""' ^'^'^»«- tordit ces luttes. Aujourd'hui on n'eu donne Dirn..» '^ " Prosquo complélemenl in- à fait accidentelle /particuliérer„ 1 "oe^l^^^^^^^^^ -anièro tout dans les mômes lieux. C'est ainsi -m'en istfiv ' ' ''""P" '■''P«^"°'« «« Passag" Arènes de Nîmes. Je ne saurai.sn'pal a.e'c oiril" 'T'"" '«^^^-"'««0- ^-s les vus dans cette occasion (on m'a dit ,ue i'arus Z r, '° '""''' '"-^ ^"""«"'^ ^"e ''«i do deux ou trois ans que dos T ulx vè tZ ' " ''"""^ '^'""^ P'"''^' «^«^ Voaux furieux dans leurs attaquos, terriblLXZe la t ""î ,-^'«'-^'« "bliquos et farouches, qui luttent en Espagne. C'est d'aiileu a ;:tfd:sim l'. "'' """ """''°" '"^''"^ «^«"^ descriptifs et froids des naturalistes qu'i fau c J ,eHo T^ '^'""' ''"" '^^"^ '«« '''^^''^ Atro eu leur utilité à d'autres époques niais qui .1 . ' ''' '''"''' ^'"' «"' P^»'" Ics mœurs actuelles. ^ ' ^ '''"'""" '^« P'"« <^n P'u^ on opposition avec V li:ilK IIK II I lui 1 M ou douze ans, après quoi on les laisse renosê dins lo .3. ' ''' ^^''^"^ ''^^^ ''« '"^ bouchers; mais leur chair est d'une qualit^^éturl ' "'" '"" '" """" ^"""''^' ""^ j: i:î"d'2:^: s^ri^r-r :;^^^^ ^^ «^-^ — — - dans les parcs de Chillingham morthumrH n ' """' «"Jour.J'hui une troupe .iostruction est sévèreme^tt i^rS'^.^ :^^^^^^^^^^^^^^ ".'-'^ ^-^-ille. Leur considéré ces Anin.u.x .omme des Xu;^TjrTZC U Sn r"'"' *' "' """"' ""' von- n'est pas fondée. La couleur des l^œufs d ^o^ rbland,' e ' '""' ''"' '"'•"•'-"" ^« chacune d'elles Ce traAi dnn^ «^PPrec ation des modifications que la culture a fait subir à m 182 Los fcrrailos Mortes , lordit ce; à fait ac dans les Arènes d vus dan; do doux fiu-i(nix ( '|ui kittei doscriptii •'Iro ou le les mœui p ' Les |{(i pioyés au.\ ou douze ; bouchers; Il a exis sans douto dans les p, destruclior l'onsidi'i'é ( voir n'est | La zoote ra'-es bovii r.Iiacuno d' e.'ïposition l'i.i.iii. ^ ' .V KAMILLK ORS nOVIDÉS. t83 do foriios, (le taill»>, i>U:, i|iii s, (lu'on l.'s uiiiploit! (;i)inint> Aiiiiiinux (li< truit, Aiiimuux producUniis mi Animaux île bomlioii»'. Tous los (Incunioiits nc'iccss/iircH pour ce travail sont loin d'avoir l'ié n'unis; o» ou trouvera cppiui- s romptos rendus des i;r)n(()urs régionaux établis en Fruiice par le ministère de rAwriculturo. A côté do ces docu- ment écrits, nous devons signaler comme également importantes les pièces ostéoloKi<|UOs diverses, (|uo l'on conserve dans plusieurs collections |)ubli(|ues en Franco et à l'étraiigcfr et dont la rre iin'uniorons le i-ant ^^éologue Images no pou- ir, M. Oimitri s maisons dos do trois cents larges simple- lit été exploré ;ours, avaient de Disons , et te vallée, mais aperçurent les voc sécurité , 1 ■ < 1 1 '' Wi 1 itr *r if t é (1 S I. e; a' Pt (Il rJ Bi d( (le on nu so (le n'( l'ii poi mn i fut avf roc an^ ( vnii [ll'O gar trai 111(^1 ppii COÏT tour en I iMsc 1 l'I. I.\ . i/os.s /titsi: /,.■,/,, ,fi /,i ,,!,, < t!l IIM:s ( (HIM'S \MHI,1III1I''.K lèftj'ii PAMtLLK DES BOVIDÉS. ID5 tandis que les jounos se jouaient autour des adultes, s'ultaquant les uns les autres, frappant la terre de leurs sabols (;l luisant voler autour d'eux le sable sur ]e(|uel ils bondissaient Par moniinits ils se retiraient cliacun auprès de sa mère, se frottaient contre elle, la léchaient et revenaient bientôt à leurs jeux. Mais, au premier son du cor, le tableau changea en un cliu d'œil : tout le troupeau , connue frappé par une baguette magique , bondit sur ses pieds et sembla concentrer toutes ses facultés à voir et à entendre ce qui allait se passer. Les Veaux se pressaient timidement contre leurs mères, et quand retentirent les aboiements de la meute, les Bisons se rangèrent dans l'ordre qu'ils occupent ordinairement en pareille oc- currence. Plaçant les Veaux en avant, ils prennent l'arrière -garde pour les garantir de la poursuite des Chiens. Lorsqu'ils arrivèrent auprès de la ligne tenue par les truqueurs et les chasseurs, ils furent reçus par des cris perçants et par des détonations. Alors ils changèrent leur ordre de défense : les vieux Aurochs se jetèrent avec furie sur le côté , rompirent la ligne de chasse, et, victorieux sur ce point, continuèrent leur course en bondissant et sans s'ar- rôter à châtier leurs ennemis qui s'étaient cachés derrière les plus gros arbres. Cependant les chasseurs avaient réussi à détacher de la troupe les deux Veaux que l'on désirait. L'un d'eux, ûgé de trois mois, fut pris immédiatement; l'autre. Agé de quinze, fit plus do résistance.' Quoique saisi par huit Iraqueurs , il les renversa et parvint à s'enfuir. On mit la meute à ses trousses, et bientôt il fut forcé dans un marais, lié fortement et transporté dans la cour du forestier. Quatre autres Veaux, dont un mâle et trois femelles, furent pris dans d'autres endroits de la forêt. Une do ces femelles qui n'avait encore que quelques jours, fut d'abord allaitée par une Vache domesticiue que l'on prit fauve, à peu près delà couleur d'une Aurochs, et, ce qui est contraire aux récits de (Jilibert et d'autres écrivains, la Vache en prit immé- diatement soin. Elle témoigna, dit M. Dimitri, un tendre attachement à cet enfant adoptif, sauvage et barbu. Malheureusement, le jeune Animal mourut six jours plus tard, suffoqué par une enflure de la gorge qu'il avait déjà quand on l'attrapa. Les autres Veaux ne prirent aucune nourriture pendant le premier jour de leur captivité, mais le lendemain, celui de trois mois se mit à teter une Vache et parut fort gai ; ses compagnons de captivité, sauf un, do l'âge de quinze mois, commencèrent d'abord à prendre du lait qu'on leur apporta dans la main, puis ils se mirent à boire au seau avec une grande avidité, et une fois le seau vide, ils se léchèrent mutuellement le museau. En peu de temps ils perdirent leurs allures sauvages , qui firent place à une vivacité et à une pétulance extrêmes. Quand on les faisait sortir de leur étable pour aller dans la cour assez vaste de la métairie, la rapidité de leurs mouvements, leur légèreté rappelaient celles du Chevreuil ou du Cerf. Ils jouaient volontiers avec les Veaux des Vaches domestiques, luttaient avec eux, et, quoique plus forts, paraissaient céder, mais par complaisance. L'Aurochs mâle, de quinze mois, conserva longtemps son regard morne et sau- vage ; il s'irritait à l'approche do l'Homme, branlait la tête, brandissait la queue et menaçait de ses cornes. Après deux mois de captivité, il finit par s'apprivoiser et s'attacha au pavsan qui le nourrissait. Alors on put lui donner plus de liberté. I.nc autre province de l'empire russe nourrit encore des Auroclis; c'est l'Awhasie qui dé- pend de la région du Caucase. Le district de Zaadan, habité par la tribu des Pseuhs, est le heu où les Aurochs se montrent le plus souvent : les Pseuhs les appellent Adompé. Le Bœuf Bison {Dos amcricanus, Gmel.) a quelquefois été décrit comme une simple variété américaine de l'Aurochs dont il a pris l'un des noms; il en diffère cependant par son port, par le plus grand développement de sa crinière, par sa couleur plus brune et par la plus grande hauteur des apophyses épineuses de ses vertèbres dorsales. Ce dernier caractère fait paraître son garrot plus élevé que sa tête, .1 celle-ci a une apparence plus farouche encore quo chez l'espèce européenne. Cependant ' . -isons, pris isolément, ne sont pas très- redoutables; mais ils vivent, en général, par troupes très-nombreuses, et, dans leurs migra- tions, ils dévastent souvent les pays qu'ils traversent. 5. Les BUFFLES, dont on a fait le genre Dubalus (H. Smith, Turner, Grey, etc.), sont U« PARTIR. 24 i i i 1 î ■ ï 1 w« 186 onDniî DES niSlLQUES. dos espèces Bovines qui ont le pelage dur, peu épais, presque entièrement noir, le front bombé, élargi eiilro les cornes (|ui sont plus ou moins prismalit couvert do ît brun noir; dos franges. 10 espèce de i forôts qui is, dans les Jnio sorlo de emenl aussi uer que les idividus qui à outrance. t contre les FAMILLE DES BOVIDÉS. 187 arbres servant do rcfugo aux hommes; parfois mémo ils se jettent les uns contre les autres ou sur le corps do celui dos leurs qui a été abattu. Lo Buffle brachycère a les côtes plates et au nomt)ro de treize paires; on lui compte six vertèbres lombaires; ses canons ne sont pas plus larges que ceux du Buffle ou de l'Aurochs; mais ses molaires sont plus riches en cément que celles des autres Animaux du mémo genre. 6. Les OVIBOS [Ooibos, Blainv.) ont pour caractère d'avoir le nez velu et sans muffle; les cornes très-largos à leur base et très-rapprochéos l'une do l'autre sur lo milieu, puis descendantes et se relevant ensuite à leur pointe ; leur queue est courte et leur pelago composé de poils longs et laineux. Une seule espèce est connue : OviBos MUSQUÉ {Ovibos moschata). C'est un animal des régions nord de l'Amérique septentrionale; il est de couleur brun foncé; sa taille est moindre quo celle du Bœuf ordi- naire, et par son aspect il tient autant des Moutons que des Bœufs. Il vit par petites troupes, [iréfèro les endroits arides et rocailleux. Sa chair a une odeur musquée. Dans les régions glacées de l'Américiuo arcti(jue, on trouve un grand nombre d'ossements d'Ovibos enfouis dans lo sol avec ceux des Éléphants et de (luelquos autres Animaux. Des débris de cette espèce, ou d'une espèce fort voisine, ont aussi été découverts en Sibérie dans des conditions analogues; on on a fait le Dos canaliculattis, La race de ces derniers paraît s'être éteinte antérieurement à l'époque historique. MM. Hodgson et Gray rapprochent des Ovibos, sous le nom de BunooncAs takin {liudorcas taxicola), un Animal dos monts Hinialayas que les collections enropéennes no possèdent pas encore. Le nom du Takin est celui qu'il porte chez les Mishmis; les Khamtis rappellent Kcti. Los cornes de ce Buminant sont larges à la base, après quoi elles se con- tournent pour diriger ensuite leur pointe en arrière. TRIBU DES CAPRINS Les Chèvres et les Bouquetins , qui en sont les représentants sauvages sans en ôtro la souche, comme on l'a cru longtemps, forment une tribu assez distincte parmi les Ruminants Cératopliores. Leurs cornes sont ascendantes, curvilignes, en général grandes et divergentes; la coupe en est prismatique ou elliptique, et leur face antérieure est souvent noueuse; leur linse repose sur une saillie des os du front , mais le chanfrein est droit au lieu d'être busqué comme chez les Moutons. Les poils sont durs ou soyeux; ceux du menton s'allongent et forment, surtout chez les mâles , une sorte do barbe (lui est l'un des caractères de ce groupe; les narines sont rarement entourées par un mufle; la queuo est courte, le corps est peu ( hargé de graisse , et les pieds sont plus trapus quo ceux des Moutons , ce qui se traduit ostéologiquement par une largeur plus grande des canons. Les mamelles sont presque con- stanunont au nombre de deux. Il n'y a ni fanon , ni poches inguinales , ni glandes interdigi- tales. La langue n'a point de papilles cornées. Les Chèvres et les Bou(|uctins sont des Animaux actifs , remuants , inquiets , (jui sont habi- tuellement gais et pétulants dans leur jeune âge. Aimant la société de leurs semblables ou colle de quelques autres espèces d'Animaux, ils deviennent cependant soucieux en vieillissant, i surtout dans le sexe mâle. Les individus de ce sexe répandent une odeur forte et désagréable. î Les montagnes sont leur séjour habituel, et les rochers les plus escarpés sont ceux qui leur plaisent do préférence. Leurs espèces sont essentiellement propres à l'ancien coptinent ; il y en a également dans l'Europe, dan? l'Asio et en Afrique. Celles que l'Homme élève en domes- ticité ont été acclimatées en Amérique et dans l'Australie. Ces Herbivores sont utiles à cause (le leur chair, do leur lait et de leur poil. On s'en sort (luehiuefois comme Animaux de trait, mais d'une fa(;on purement accessoire. m. 1 !! II! 188 OHDUE DES mSLLQLES. ^^0.,^>out .lis,i„guer les lliroins ou trois genres sous les noms .|o Aonm, nourjuciin et (IK.NRK KI^MAS (h-emas, (rOilby). Oo genre diffère , les doux suivnnls nnrre m.e ses narn,os sont perches dans un espace nu et mu.p.eux, c'est-à-dire .lans un " Ud^ „ ^1 «sont courtes. I. y a deux espèces de K.nas, toutes les deux propret :!;' Hgl;:: siti: !t^:; nr;:z;:r ^^"'^ '"''"""^ ^''*'"^) ""^""•^-^' «- ^"-^"-i- '."* -m (.i^NUK BOUQUETIN (76.^. Pallas). Les nou,uetins ont le nn.s.r nt rien, velu Ces Animaux sont sauvages, et leur chasse est souvent rendu,, dangereuse par resc.r pcment ou 1 élévation .les lieux ,,«-iIs habitent. Ueur nom vient des deuvn.o s // . 2 '" .pn. iant Bouc e roches. „s se ..ourrissent de graminées et des feuilles 1 fn^r.s au tr ^ — ^rr SI le gouvcrncmenl pi™,„,„,,|s „■„, „„„ .iriTol,",^ ,','"" "I","' ''°" '"' """'"'• n'y . ,»s o„»,o trc,-,.„,su,„,„, .„„„ ,., Al,«,ï ."L! !« ""'""'• '"" ""'" """'' " DoiiqiicUn et pim^e (Itip SOS lo inullo. Les X IllOIltHgllCS rrios (mi sont (Irhmmmia , s <'lovi'os (lu Ircuses. Ses 0. mmont velu. axes osseux, imr l'csciu- 'hmc vsUiin, l'eiits aulros orccs et sur fe^ U les cornes li'ofois sur 'il faut en loints (les lie temps, t aussi , il sj^'cc (lar 188 On I Chhrc Cl' IHII'jtUi)' de TA» Lo } situés ( Lo 1 purco ( COI'IIL'S (iE^ Lours ( dont lo Ces pcnieni si^'nifin Vl'fîL'tUI les juui ii- ^ I ; Lo I pins fo |)ros(|U( croire i Alpos s si lo gf n'y il p Ln ! l'I.. \\\l\. -îl m 7->' /tt. Scliinz. Il cnmiiioncp h dcvodir très-rnro, (il on ne lo proiitl |»liis guèro i\\\v sur les liuulcs nioiitiiKnos dos l'yiviiiV's ('s|»(ij .ir ceux de l'Ilinialaya {Ihcx Himnlnijaiam). La niAnio rnmar«iue s'appli. Huppel , et décrit par lui dans son ouvrage sur la Zoologie de ce pays. Le Iloden est assez commun dans les montagnes (le la IIaute-Égy|)to; il vit égalemeid en Syrie. (/7. WXIX). Ses cornes sont grandes, peu aniuées et nianiuéos en avant de grosses nodosités transversales. Genre CllfeVRE (Capm). La Chèvre et son mAle, auquel on donne le nom de Donc, ont les cornes prismatiiiues i\ bord tranchant , sans nodosités h leur face antérieure , et tou- jours plus ou moins divergentes, surtout dans le sexe mâle; les éminences osseuses qui en forment l'axo sont en grande partie pleines; leur base seule est creusée par une grando cellule. C'est tt ce goin-o (|ue l'on ra|»i)orte l'espèco encore problématique h laquelle on donne lo nom do Chèvre i':(;aoiik {Copra wgagrm do C. et F. Cuvier). Suivant le premier de ces naturalistes, il existerait dans iiuelipies points des Alpes, et au contraire dans les Pyrénées, suivant le second, des Égagres fort semblables à ceux du Caucase et de l'Asie occid(.'ntale, et CCS Égagres des grandes montagnes de l'Europe centrale et orientale seraient la souche [irimitive de toutes les races de Chèvres domesticpies. Mais co n'est là qu'une [ture supposition car il n'est pas certain que les prétendus Égagres sauvages ne soient pas eux-mêmes d<'s llou- (luetins. Quant aux Chèvres domestiques, on sait iiue ce sont des annnaux abondants en Eiu-ope, en Asie et en Afrniue, mais dont les nombreuses races n'ont pas encore été décrites compara- tivement, et dont il est encore impossible d'établir une; boimo définition. Il ne me parait fias douteux cefiendant (pi'on ne parvienne à reconnaître parmi elles plusieurs espèc du poil dis piciniOii'*; >ci> I78(i, les fabriiinos d'Amiens en employaient annuellement quatre ou oinij mille balles. ,1 ^ I i ! f iil Ml 100 ORDRE DES I3ISULQLES. ont iHô portées dans los aiUros parties diunonde, et, dans (inolquos lies, des Chèvres abanrlon- nées autrefois par les navi;;a(eurs ont repris la vie sau\ai?e et se sont perpétuées en dehors do l'influence de l'Homme, ce ipii n'a été constaté nulle part pour le Mouton. TRIlîU DES OVINS Les espèces ovines , dont les Moutons (Ovis) et los Mouflons font partie, ont des formes plus arrondies que les Caprins, mais elles n'ont pas de Ijarhc sous le nienlon; leur chanfrein est busqué, leur front est aplati, et leurs cornes, (pii naissent en arrière des orltiles, prennent une disposition obli(iuemont récurrente. Ces Ruminants ont un larmier et des poches inter- digitales; les jambes sont jilus grêles ([uo colles des Chèvres ou des Rouciuelins. La dentition des Moutons et des autres Animaux de la même tribu est, quand au nombre, à la formule et aux caractères morpliologi(|ues, entièrement semblable à colle des Chèvres et (le la plupart îles Antilopes, Leurs arrières-molaires n'ont pas les coli innettes d'émail i|ui se montrent chez quelques espècfs appartenant à ce dernier groupe ou chez les Bœufs. -'-1 :''W^.î-Vm:-;.ïI^.v, Molt'MIN A MlMlUILTtKS f' MllirOS )1 h 11 I Ml S , I Hl (U' gnilul. Cette tribu peut être partagée, connue celle qui précède, on deux catégories, dont l'uno comprend des Animaux domestiques, (|ue l'on regarde très-probablement à tort comme nn constituant ([u'une seule espèce, et dont l'aulro réunit diverses espèces sauvages. Ainsi qu'on l'a souvent fait à jirojios des Bœufs et des Chèvres, on n ^vganlé ces dernières, et plus particulièremem I'umc d'elles, cmnnie étant l'origine de nombreuses races domestiques qi'o les habitants de l'ancien continent possèdent depuis un temps immémorial; mais ici encore, cette opiniim a dû être abandoiniée, \oii-seuIenient les Moulons no sauraient être cdtisidérés 'i H ':-\ ivres abaivior.- iccs on dolioi's )iil tl(»s formes leur chnnfieiu »i(cs, pronneut 1 poches intcr- iil au nombre , dos Cliovrcs et s d'i'niail qui Dœufs, tC' !;-'-'.''• es, dont l'uno mi comme no !s. Ainsi qu'on lèros , et plus mestiqncs que lis ici ciicdre, "'li'i' niiisidéréa ) 1 ) I' on né do est un dig 1 àli de sei Ce com{ consi l'a H( pai°ti( les \\i colle H ^ il I f ^ FAMILLE DES nOVIOÉS. m comme des Moulions tranformés par la domesticité; mais, ainsi que jo l'ai fait voir dans un aulro ouvrage, ils no doivent môme pas être classés dans le même genre (pie ces derniers, car ils en difleront autant que les Chèvres diffèrent des Boulo [tiir la criiiit-i'o qui rocouvi'o sos ôpaulos ot par les poils alloiijji-s on nianclicltcs (pii loinbuiit do sos pui^'iiols; son pelage est roux fauve. Il a p(mr patrie le nord do l'Afriiiuo, depuis les conllns de l'Egypte jusciu'ù la région de l'Atlas. C'est hi Fruc/ildl dos monts Aurès, et le ÎVIoiifi.on a mano.hi: r ïks {Musiiiion tragclaphus) des naturalistes français. (iKNl\K. .M01T0\ [Ovin), Fjvs Moutons sont dos Animaux domestiiiues, qu'on no connaît nulle |)art à l'état sauvage. Leurs caractères jirincipaux consistent dans la longueur plus grande d(! leur iiueue , ipii descend liabiluollonient jus(iu'au talon , (il dans la nature plenie des axes osseux de l(>urs cornes , cpii sont plus écartées à leur hase et [lins en spirale (juo celles dos Mouflons. Certains Moulons manquent de cornes, môme dans le sexe mâle. Henucoup d'autours sont d'accord pour rapporter à une seule espèce tous les Moulons domesli(iues , ijuols ([u'ou soient fapparenco extéri(!uro, les proportions et même les caractères osléologi(|uos; mais il est plusieurs des prétendues races supposées issues do celto espèce unicpe , (jui paraissent devoir être si'paréos comme constituant dos es|)èces vérilaliles. Toutefois, on no saurait élalihr dès à présent une classification délinitive de ces Animaux, et les mélanges auxquels ils ont donné lieu on rendent la distinction on no peut plus diflicile, ot il nous est encore impossible de distinguer ici les caractères ré(>IIom(Mit naturels do ceux (lui sont adventifs , c'est-à-dire aciiuis sous l'inlluenco de la domesticité. Toutefois , le Mouton à longues jambes et le Mouton à tôle noire se laissent plus ais''ineiit séparer do nos Moulons ordinaires (lue le reste des autres Animaux du même genre. Le Mouton a longues jambks {Ocis longlpcs, Dosm.) a déjà élé décrit par plusieurs auteurs. C'est le Mouton du Fezzan des voyageurs qui ont visité l'Algérie, et le Morran do Buffon, etc. Sa taille supérieure à colle des autres Moutons, et mieux encore la longu(!ur do sos jambes, son chanfrein arqué ot ré[)aisse crinière qui recouvre les parties supérieures de son corps, le font aisément reconnaître. Ce Mouton a été naturalisé dans plusieurs parties de l'Kuropo. Son croisomont avec le Mouton commun a donné, suivant Dosmarest, lo Mouton jlandvin et le Mouton du Tcxcl, dont la laine a un certain degré de finesse et beaucoup de longueur, ot dont les Jîrebis donnent constamment plusieurs Agneaux chaque année. Le Mouton a tètk noiiie {Ovis mclanocephaUi , (iéné) n'est pas moins distinct, mais ses caractères sont pour ainsi dire opposés à ceux du Morvan; il a à peu près le» proportions de nos Moutons ordinaires, sa tête est sans corne, son pelage manque de duvet laineux et son cou est pourvu d'un rudiment do fanon, (pii rappelle, jusqu'à un certain point, celui des Bœufs. Le corps est blanc ot la loto noire. Cet Animal est domostiiiuo sur la cote occidentale d'Afrique. La Ménagerie de Paris ii re(;u, parles soins de M. Dussumior, les exemplaires de cette espèce (]u'elle a possédés; ils provenaient de l'Ahyssinie. Ces Moutons ont la (jucue très-large, ce ([ui tient à l'accumulation sur cette partie d'une (luanlité considé- rable de graisse. On nomme depuis longtemps Mouton a LAncE oukie {Ocis lalicaudntn, Ray) une race ou espèce ayant aussi la queue Irès-chargée de graisse et la laine assez grossière. Ces Animaux sont fort répandus en Afri(iue, à Madagascar et dans l'Inde. Gnon élève depuis quelque temps dans le midi do la France, où ils ont été apportés de Barbarie. M. IL Mares a publié, à l'égard do ces derniers, une notice dans les /?(///t'/ùîs rfc la Société d'agriculture de r Hérault. Il y a aussi de ces Moulons dans la Russie méridionale, ot c'est aux races ovines de la môuK; catégorie qu'appartiennent VOvis stealopyga de Pallas, VOvis aries macrocercus de Schreber et d'autres encore. {PL LVIII.) On a (pioiquefois regardé comme étant encore une espèce distincte L(! Mouton méiiinos {Ovis Idspanica, Linné) qui a dos formes arrondies, la tête largo on arrière du chanfrein, et les cornes grosses, contournées sur les côtes en une spirale eu général très-régulière. l'i'o SOS ôpaulcs )ulago est roiix is(iu'à la iT{;ioii ï 1-. s ( Musiiiwn nos , qu (111 110 ;iiis la loiiguciir dans la naluro [ilus on spirale le soxo m(iV\ us les !\Inutnns ot inônio lus > issues de colto lèccs véritaliles. os Animaux, ot plus (liflicilo, ot l'ols do ceux ([ui s, lo Mouton à ;lo nos Moutons *^M it par plusieurs t lo Morran do la longueur do sup(5rieui'os do seinoiit avec le itlon (lu Tt'xcl, dont les lîreliis moins distinct, à peu près les iaiii|uo de duvet in certain point, i(]Uo sur la cote Dussuniior, les ie. Ces IMoutoiis iianlité considé- uUt, Ray) une î grossière. 1 r-n élève depuis io. M. H. Mares '/(/ d'agricuHuve races ovines de macrocercus do la têto largo en une spirale en i ' fi î iii 'V\ FAMILLE DES BOVIDÉS. 103 f!('tt(» (|ualitt; do Moutons a étt'î in.Mt'o h nos Moulons ordinairns, (juVIlo n notnlilcrncnt anu'IioiV's. C'est cllo i|ui l'ornio la ln's-f,'rauil() majoritô tlos troupeaux espagnols, (jui sont tratiHlmmanls , c'cst-à-diro (|ue l'on fait voyager par troupeaux considérables, en ayant soin d(! les conduire en été dans les Inonta^'nes élevées, pnncii)alonient dans celles dn royaume do Léon et îles Asturies,et, en liiver.dans les plaines do lu \ouvollo-Caïtillo et do l'Kstraniaduro. Les Moutons qu'on élèvct aussi tn grand nombre dans lo midi do la Franco sont soumis ù un régime analoguf!, et, .inx approcbcs (l(\ l'hiver, on éloigne d(>s montagnes des Al[)es, do« Céveinies ou des Pyrénées, leurs nombreux troupeaux. |)our les ramener dans les plaines do la Provence ou du Languedoc. V M 0 r T 0 \- s 11 E F 11» N c t , ?cu«-rnf(' (îf tn Ctiormoisp. Tlrlior-^ di* \in^t-ileux mois, ik's^ini's quatre mois nvont li (ontp L'iiistoiro industrielle du mouton no le cùdo point en intérêt à son histoire zoologique. A toutes les époques, on effet, les Animaux domesti8 règles (|u'il inipoildit de suivre dans ces essais, et son livre {'2) snv ce sujet, (|Uoi(|U(> puldlé pour la prenuére foi>* on 17H2, Jieut encore être con>nllé avec Iruil, Dauliuulon s'est principalement appllipié à anii'lioror nos races de Moulons A l'aidf des Mérinos, ot , depuis lors, on a l'ait concourir an même Imt les Moulons de race an^^laiM'. On trouve dans un ouvra^'e de Carlier, piddié en luO, une énuuiération assez complète de races frnn(;aiscs telles qu'elles étaient avant ces perfectionnenicnts , provo(|ués eu (tnrtie par Daulierdon cl continués depuis lors avec inlellij;ein'e par un ^rand nondnv! d'éleveurs. Carlier dislin^iuo trois races mères parmi nos anciens Moutons, savoir ; la llaiiKinde, la picarde et la bocagère, nux(|uelles M. Lullln ajoute la rare pi'oceuçnk', La rncc /Inmnndc est la plus ^'rand() et la plus forte de celles anciennement obtenues nu France; elle atteint de «luatre pieds et demi à cin(| pieds de longueur, et fournit des Moutons gras dont le poids va do »0 à I.IO livres. Mlle m convient (|u'aux pAtura^es (iras et frais de la meilleure qualité. Aussi peut-elle jirospérer en Flandre, eu Normandie! et dans les marais du Poitou. On a remaripié (|u'elle peut être croisée plus avantajj'cusemenl que toutes les autres avec les racos de Dishiey et du Te\el. La raco picarde n'atteint jiuère ([ue |,1(» de lonjirueur, et, ilans les individus les plus prns, 30 kilos. Elle est répandu(> dans les iilaines de la Picardie, de la lîric! et de la lleauco. On peut lui rapporter toutes nos anciennes sous-races à laine j,'rosse dont la cor|iuleuce est inférieuro à celle de la race llamaude. Sou croisement avec les Mérinos a produit d'exc pas 0,7*i eu lon^nieur; sa chair (sl oxcollente et sa laine plus lino que celle des autres. File occupe tous nos pays des Landes et surtout les régions du ccntn! de la France. Lue jiartio d(\ la iNormandie, la Champa'ine, la Uourpogiio, l'Anjou, la Rreta^MlC, la Sologne, la Tcuraino, etc., en sont également imurvus, ainsi i|uo le Midi et l'Fst. La race pruvviiralo s'étend depuis le littoral françfds de la Méditerranée jusque dans le Dauphiné, dans une [lartie de l'Auvergne et diuis le Toulonais. Elle est, en partie, assujettie aux liahiludes Iranshumanles. Ses principales divisions sont les Moutons de Camargue, du lionssillon, ceux du Laiigiieiloc, aux(iuels appartiennent les troupeaux îles Causse, dans le Houergue, et ceux du Larzac, doid le lait sert à la fabrica- tion du fromage de no(iuefort. Fil tenant comi)te des qualités de la laine, MM. Ponnnier et liella divisaient, il y a peu d'années, les Moutons qu'on élèves actuellemei\t eu France en neuf catégories dont nous croyons utile de doinier aussi i'énuniération : 1" Mérinos Irùs-fuis (iinalogues au ly|ie de Naz), envu'on (5 à 8,000 tèles. Poids eu suint, 3 livres; carcasse grasse, 10 kilos. Prix : do 4 à ■'» francs le kilogramme de laine. Ce prix tend à baisser sans cosso. Au lavage, celt(! laine rond 38 pour 100. (1) Les recliei'dics de de Candolie et de Delille, et celles de MM. Diinid, Sniiit-Hilairc, Moquin, ioueliy, Godron, etc., ont déjà piiniis de l'ecueillif près de trois eciils de ces es|ièees élnmnères à la Flore de Moiit- pcllier. Certaines d'entre elles iiaraissiiit déniiitivenient aedinialees; d'autres ne se sont montrées ipie pendanl un tennis assez court, une ou linéiques années au plus. Il en est d nos t iiu'il inipot'lail lu prcinicrt' fois IIS à l'aide (ii's co aiijfidlM'. On m. c()iii|>l('ttt >U' ;s l'ii imrtio par lovcurs. Ciirlicr , In picarde ol i'iit olitciiucs on lit dos iMiiutoiis 'S ^iraa cl frais liio et Uuiis les lent i|ii(! toutes lividus les plus •l (lo la Ik'aïK'p. i corpulence est Liit d'oxcelleiites iiite, s'eii;;rais- îilos do chair et ir; sa chair est i des Landes et Cliiainpa^'iie, la L'uiout pourvus, jusiiue dans le pales divisions 4 ap|iurtiennent art à la fabrica- L'iit, il y a peu ries dont nous Poids (Ml snint , ' laine. Ce prix , M(M|i]in, iouchy, la l'ioff (le Moiil- •es que piiiilaiit un ll'C ifflldlVC l'I l|IIL' ■('liai. M. l'iiiiii'on, lie l'Aciiili'iiiir (le T\V.\.\V.\\^ N\V.\\\^Oî^ '("• !M i . !- t:i 9^^H !:;|i F i f ■ '. ^S'. ^^H <|; 1 11 F./\MILLE DES COViDÉS. 195 2° Mérinos fins. Toison plus tassée; carcasse frrasso, 18 kilogr. La toison, do 3 Ivilogr. on sumt rond 30 pour 100. Prix do la laine, do 2 à 3 fr. le kilogr. - 150 à 200,000 toisons. 30 Mennos ordinaires (type do Rambouillet). Do 5 à 600,000 toisons traités d'une ma- nière onhnaire; carcasse grasse, 20 kilogr. ; toison, 3 kilogr. ot demi. Prix do la laine, 2 fr à 2 fr. 50 c. ; tendant à baisser. 40 Premiers métis de Beauce et de Brie. Toisons à 4 kilogr., rendant 30 à 32 pour 100- carcasse grasse , 22 kilogr. Prix de la laine , 2 francs , rarement plus , et souvent moins. On comptait deux millions de toisons. Ce chiffre s'accroît d'année en année 50 Bons métis. 2 600,000 à 3,000,000 de toisons; la toison pèse 4 kilogr. et rend 33 pour 100. Se trouve en Champagne et en Courgogno. Prix de la laiuo, 1 fr. à 1 fr. 90 c Poids do la carcasse grasse , 20 kilogr. 6» Gros métis ou bonne entrefine. 2,500,000 à 3.000,000. Laine plus longue, convenant au peigne. Toison , do 3 kilogr. et demi, rendant 35 pour 100. Prix de la laine 1 fr 70 c à Jaîemcnt'^'''''' ^''"''''' ^^ ''""°''' ^" """"^ '* '° '""'''" '^ '' ^'^"'° '"' fom-nissent prinii- 7» Indigène fine. Comprenant les Moutons narbonnais, roussillonnais, du Berry et do Champagne évalués à 10,000 de toisons. La toison pèse à peine 3 kilogr. en suint, et rend 40 pour 100 au plus. Prix do la laine , 1 fr. 70 c. 1 fr. 60 ; carcasse , 13 kilogr 80 Lame longue pour le peigne, provenant de races indigènes pour améliorer le système do culture. Moutons de Flandre, d'Artois, d'une partie do la Normandie. Environ 8,000,000 do toisons. Chaque toison pèse 3 kilogr. environ et rend 40 à 45 pour 100. Prix : 1 fr 80 c à 1 fr. 85 c. le kilogr. ; carcasse grasse, 22 kilogr. 9» Laine longue, quoi-iuo moins longue que les précédentes , provenant dos mêmes races mais d individus plus chélifs , et dont les troupeaux habitent dos pays moins fertiles ou moins bien cultives. Moulons nivernais, de Sologne, du Câlinais et du Poitou; environ 9,000,000 do toisons La toison pèse 1 kilogr. et demi ; elle rend 40 à 42 pour 100. Prix do la laine : 1 ir. 50 c. 1 fr. 60 le kilogr. ; carcasse grasse, 15 kilogr. à peine. 3IoiTO\ DE Fh.isi;e, »oii»-ihci' irAubr.fC. Mil ! i II»! il i: ORDRE DES BISULQUES. Ces indications exigent comme complcmont une énunii''ration des dlffi'roulos qualités (luo l'on reconnaît à la laine d'une môme toison , suivr.;;t !e? imints du corps (lu'cllo recouvre : 1" Aux parties latérales des épaules et aux hanches se trouvent les laines de première qualité, dites jn^j'c /amc; 2° Vient ensuite celle du dos et colle du garrot aux reins ; 3° Celle do la croupe, plus fine, mais de moindre longueur, ce qui la fait passer après; 4° Do la croupe à la queue existe une laine plus longue , mais moins fine ; 5° Sur le garrot , la laine est grossière, dure et tortillée, ce qui la fait mettre à [»art; 6» Sur le haut du cou , elle est moins belle que sur les côtés ; 7" Au toupet , elle est grossière ; 8" Elle est, au contraire, fine et longue sur les côtés du cou, et ne le cède guère qu'aux meilleures parties ; 9" Au delà de la hanche , et jusqu'à la fesse , elle est grossière et jarreuse ; 10» Elle est assez belle, fine et frisée depuis le genou jusqu'à la partie antérieure de l'épaule; 11° La laine la plus grossière recouvre la région qui s'étend du jarret à la cuisse ; 12° Au ventre et à l'entre-cuisse , la laine est fine, mais embrouillée et salie ; 13" On met à part la laine jaunie par l'urine ; 14» Il on est de môme dos parties gâtées par le fumier. Nous terminerons cet article en donnant quelques détails sur les races ovines de l'Espagne et de l'Angleterre dont l'influence sur les nôtres est chaque jour plus évidente. Il y a en Espagne deux natures différentes de bêtes à laine, les Transhumantes ou voya- geuses, et les Estantes ou sédentaires. Aux premières se rapportent : 1» La race Léonèse ou Sôgovienne, avec ses divisions dites de Ncgrcltc , de Montarco, de PéraJès, de Turbiela, de Fernando-Nunez et de Ylnfanlado ; 2° La race Soriane ou de Soria. Les secondes ou estantes comprennent la race Churras, qui est bien inférieure aux précé- dentes , ainsi qu'un certain nombre d'Animaux réformés fournis par celle-ci. Les races anglaises (1) sont de deux sortes : 1° Celles qui manquent de cornes, divisées, d'après leurs caractères et leur pays, en Dishlcij, Kent, Lincoln, dont la réunion aux Dishley fournit les L'mcoln-DisMey , Dcvon ou Moutons du Devonshire, Devonshire-Nats , Darlmoor-Nats , Shetland, Hcreford ou Ihjeland , Chcviol, Hcrdwick et Dunehaed, auxuur la formule, do celui des autres genres do la mémo famille, et affecte même dans ses dispositions secondaires des particularités analogues à celles qui distinguent ces autres genres. Ainsi, ily a des Antilopes manquant de colonnctto accessoire à leurs dents molaires; la plupart sont même dans ce cas , et si l'on veut les distinguer les unes des autres . ar l'examen des mêmes organes , il faut tenir compte des différences de proportions (ju'ils présentent, ou re- courir à celles des incisives. Au contraire, d'autres es[)éces ont leurs vraies molaires pourvues de la colonnetto que l'on donne constamment dans les ouvrages de zoologie, comme étant un caractère exclusivement propre aux Bœufs. On a donc affirmé t\ tort que les Antilopes ne possédaient jamais cette particularité de l'émail, , nP„ nrA ^ ^ P " ^"' termineut sa queue; son pelage est d'un fauve roussâtre d peu près unilorme ; sa taille approche de celle du Cerf roussâtre ost c'on'rut Ma?^' \" ""'' t ''^'"^"'' P"»'^'^'''-"-^ dans les plaines du nord-ouest. Il mZZT ' "! ^""'^"'' P'"""'' '''^ P™^'"'^^^ françaises de l'Algérie, et pnnc fait singulière érsetolrnf' ^''""'°^<^»^«"' ^^ «» t^^e '«i donne une physionomie tout à rclïble n Poir ' *^".' '™"""' ''' •^'^"^ '^'■«"^'^•^^ d'une fourche, le rendent souvent n i^r irè -doSl e« r^ -'""'' "^ '"^^''"' '" *^^"''' «^P^d-U on en voit de ^ioZZZetTnX' TT ^^"'"' '"' J"""*^' ^« •"*^''''»* ^"«•^"'^^«'^ a«^ troupeaux dicet^pèce. '"""' ''" '" '""^''"^ ^^""«^- On Pourrait tirer quelque'parti ost^''lutiltrra'.l''r V"*?^"^''"* '"""""^ ' '^'''"" ^ '""^'^«"P^ •^•'"f^'^du avec le. Bubale, tult " son nT ?• ,^"T '' "^ ""*'"""^- ^« ^»"^b"r° de ses cornes est moin que cTs^BÙbalt^' ;'"'''' "? "" "^ '■'"'^""'^^ ''^""' P''^ ''«»P^« P'»« nombreuses lue celles des Bubales ; i court avec la môme vitesse qu'un Cheval déiti^^ru'n r ''^'"'y' (^ow...., Lichtenstdn). Apparence bovine; muOc élargi du m , un fanon; queue longue, floconneuse; cornes existant dans les deux sexes énS; Le r f' "'T'^'r '"'""•^ '"''^''^'^ "^ --'-^^ P"«r ^« redresser Lu quemen ' ' Lo CoNNocHÈTB Gnou iConnoclu.los Gnu) paraît Être le CatoOlépasI^^^Ô, Buffon iSi 200 ! • ■•-{■' m rà ; ORDRE DES BISULQUES. 1 appelle Gnouii les linnéens le nomment Antilope Gnu. C'est une grande espèce (luo l'on prendrait plutôt pour un Buffle voisin de celui du Cap, mais (,ui est moins forte et moins trapue. Cette ressemblance est encore augmentée par l'épaississement basilairo que montrent ses cornes ; quant aux proportions do son corps elles ont une certain.! analogie avec celles d'un poney. Son pelage est brun nianiué obscurément de zébrures sur les flancs; les poils de son cou forment une crinière longitudinale redressée et elle a une barbe assez forte; la queue à des poils blanchâtres. Cette espèce vit dans l'Afrique méridionale; elle se réunit par troupes, est res-legere à la course et conserve des habitudes sauvages. Pline dit du Catoblépas qu'il tient toujours la tête penchée vers la terre, afin do ne point détruire la race humaine, car tous ceux qu. voient ses yeux expirent aussitôt; mais, comme on le pense bien, cela n'est pas plus vrai du Gnou que des autres Animaux. Le CoNNOCHÈTE GORCON {Coimochœtes Gorgon) , que M. H. Smith a distingué , vit aus.i dans 1 Afrique méridionale; il a le pelage un pou zébré; de longs poils non redressés se voient au-dessous du nez, et sa taille est un peu plus forte. On lui réunit le Kokoon (An- tilope Taurina de Burchell) , qui vit en Abyssinie. (iENftE SÏREPSIGÈRE {Slreimceros, H. Smith). La peau de la partie inférieure du cou forme un fanon pendant comme celui dos Bœufs; le mufle est nu et les cornes sont grandes, fortes, redressées, à triple courbure, annelées inférieurement etmaniuées dans toute leur longueur d'une forte arête. Le STUEPSicÈnH Coudou, dont le nom s'écrit Comlu et Koodoo en hollandais ou on anglais est une grande espèce propre à l'Afri.iue méridionale, qui vit surtout dans les bois oîi e le se fraye aisément un chemin à l'aide de ses cornes robustes, dont la forme spirale peut être comparée à celle d'un tire- bouchon. C'est le Comloma de Buffon et de Daubenton tflC Obéas caxsa, t/l2e de la grandour. f) espèce quo l'on lis forto et moins lire que montrent :0 avec celles d'un ; les poils de son e ; la queue à des par troupes , est )blépas qu'il tient ne, car tous ceux est pas plus vrai Hinguù , vit aussi ion redressés se t le Kokoon {An- rtio inférieure du les cornes sont •quées dans toute lollandais ou on dans les bois oii rme spirale peut de Daubeuton. rPC \ na il ,i ni ,11.1 \ l'I.WWIll. FAMILLK DK8 DOVIDÉS. JOf Los Oni^AS (lo M. Cii-ny nlloiiçnoiil (''f^jilcmont do grandes dimensions ot vivent aussi on Afriquo. Lours cornes sont droites et parcourues, dans uno partie do leur longueur, i)ar un bourrelet spiral ; ils ont un véritalile fanon. Tels sont l'OniUs canna (AnlUopt' omis, Palinsi, (|ii'on a souvent appelo Ki.in du Cap, et i'Oni^iAS DK DKnnv ou /losclaphc do Ikvbij, distin,i,'ué du précédent par M. (Iray, et ligurô sur notre plnmiiu XWVHF. (iKNniî ANOA {/Uwa, H. Smith). Les cornes sont assez épaisses, médiocrement allongées, déprimées, robustes, insérées au bord de la ert^te frontale otilirigwss en arriére en ligne droite; elles existent dans les deux sexes; il y a quatre mamelles; lo crûnc diffère notablement do celui des espèces des autres genres, L'Anoa DfM'iiKssicoiiNK {Aiioa doprosskomis.U. Sm.) ou V Antilope dcpresslcornis, quo l'on a quebpujfois rangé parmi les «œufs, liabito l'Ile Célùbes, où les naturels lo nonmient Sapi-Oiitan, c'est-à-dire Vache des Imis. Sa couleur est hal)ituellenient noirAtre, quehiuefoi.s brun clair ou brun cannelle; sa taille est celle d'un petit Ane; ses formes sont assez épaisses. Il sn tient dans les forêts. Son caractère est sauvage, et, comme beaucoup d'Antilo[)es, il peut occasionner des blessures fort dangereuses lors(iu'il frappe avec ses cornes. (IKNIUC PORTAX {Portax, II. Smith). L'espèce qui sert de type à ce genre s'éloigne encore (les Antilopes ordinaires pour ressembler aux Bœufs sous certains rapports, et elle est au nombre do celles qui acquièrent aussi une grande taille. C'est le Nijl-Gau des Indiens, déno- mination (jui signifie la Vache bleue. Do IJlainville la réunissait aux Connocliètes sous lo nom de Bosclapims, (|ui rappelle des affinités simultanées avec les IJceufs et avec les Cerfs, M, Cray lui laisse le nom do Portnx , (jue nous emploierons. En voici la caractéristique : pro- portion du corps assez élancé; tète allongée mais retenue dans la position horizontale; un nmlle; des larmiers; quatre mamelles; des cornes chez le mAle seulement, petites, un peu re- courbées en avant, ayant un prolongement triangulaire et tuberculeux à leur base antérieure qui simule un commencement d'andouiller. Le PoiiTAx Nvl-Gau {Portax picfa) est lo Nyl-Gauou llœuf bleu du fi uzerate décrit dans Rnffon etdans la plupart des auteurs ; c'est aussi V Antilope pidael VA. tragoca.nelus de Gnielin ; quel(iucs naturalistes croient qu'il répond à Vllippc'laphe d'Aristote. Ce bel Animal est de la taille d'un Cerf; son pelage est gris noir avec du blanc aux lèvres, sous le cou, entre les jambes do derrière ainsi qu'à la seconde phalange, et avec un fort bouquet do poils sétiformes sur lo milieu du cou dans lo sexe mâle; la femelle est brun fauve. Le Nyl-Gau habite l'Inde et remonte jusqu'aux montagnes du Cachemyre. C'est un Animal courageux et difficile à dompter. Au dire des voyageurs, lorsqu'il attaque son ennemi, il so jette su.' les genoux, avance en conservant cette position, puis, se redrossant avec rapidité, il s'élance en avant et fond ainsi sur l'Homme ou sur les Animaux, On no connaît avec certitude qu'une seule espèce do Portax, Elle s'est reproduite dans les ménageries anglaises. fiENiiE TUAGÉLAPHE {Tvagclnphus , Blainville), Les Tragélaphes sont des Antilopes n'ayant de cornes que chez les mâles, comprimées, spirales, pourvues d'une arête saillante sur leur spire ; leur queue est médiocre et garnie de poils assez longs mais non floconneux. C'est à ce groupe qu'appartiennent les Antilope curyccrus, O'Gilby (de Guinée); .1. Angasii, Gray (.le Port-Natal); A. Décida, Ruppel (d'Abyssinic); A. syhatica, Sparmann (de Cafrorie), et A , scripta. Cette dcrnièro espèce est I'Antilopi; Giib actuellement Trogelaphus scriplus. C'est un gracieux Animal, de la taille d'un Daim et dont lo pelage fauve marron on dessus est marqué de bandes traasvcrsos do couleur blanche sur les flancs ot de taches rondes sur les cuisses. Lo Guib habite la Sénégauibie. On lo rencontre par grandes troupes dans les foré daus les plaines. Il« PAnTIK, 20 i( ! 11 i i 1 i i i !■ i i •1- il- i àOS OIIDMR DKS DISLLQtES. ~'»*i/ ''-'-'^iS? V Ntir.oin (i lin, i/IO ili' (jiHiul. On en n rapproché, mais d'uno niaiiiùrc provisoire seulement, I'Antii.opf. /.Énntp. {Anti- lope zebrala, E. Robert et P. (ierv.) , appelée .1. Zébra par M. Gray , et ^1. Doria par M. O'Gilby. Cette espèce n'est connue (jue par queNiues peaux oliteiuies de l'intérieur de l'Afriiiue par le commerce du Sénégal. Ces peaux, au.viuelles maïKiuent la léte et les pieds, indiquent un Animal à peu près grand comme lu Dorcade ou Corine; leur couleur est fauve dorée et elles présentent sur la région dorso-lombaire dix ou onze bandes transversales brunes, k peu près disposées connue colles du Tliylacyne de la Nouvelle-Hollande. Feu M. Bennett a le premier signalé ces peaux, mais sans leur tionner do nom spécifniue. GENBli OHYX (0/-//.r,lJlainv.). Les Oryx, tels (jue Ulainvillo les définissait, sont de grandes espèces d'.Vntilojies à cornes très-allongées , pointues , droites ou à simple courbure postérieure, annelées, mais sans arête; ils mampient ([uel(|uel'ois de larmiers, n'ont pas de brosses, et pas de pores inguinaux; leur mufle est jilus ou moins incomplet; leur queue assez longue est terminée par un bou(iuet de poils plus ou moins considérable; ils n'ont (lue deux mamelles. On les a partagés en plusieurs catégories que beaucoup d'auteurs actuels regardent comme autant de genres distincts. 1. Les SiNG-SlNOS, nommés Kobits par M. Cray, mais qu'il ne faut pas confondre avec le Kob de Buffon, ni avec \(i Koba de (lueliiues autres, ont les cornes alhmgées, plutôt droites (!t divergentes que lyrées, fortement annelées dans la plus grande partie de leui- étendue et n'existant que chez les miles. On en connaît deux espèces. Le Si.NG-SiNC A CROISSANT {Antilopo cUipsiprymna de M. O'fiilby) , qui est presque grand comme un Cheval, à pelage rutle, fauve brun, marqué li'une bande blanchâtre obli(iue sur chaque fesse. Il habite les parties australes de rArri(iue , où il vit par petites troupes au bord des rivières. C'est un Animal timide malgré sa grande taille; sa chair est estimée. Le SiNG-Si^u DF.iAssA {Aniiiopu dcfanna, Paippei) , que M. O'Gilby a nommé Anlilope H KAMII.LK UKS HOVII)|::s. 203 Siiiff-Hiiif/ cl Jwiurillaid Aniihjw oiictiirmr , linhitc la (iiiiiiliiK vi l' Aliyssiiiie. il chI un iicii plus pulil quii h) piVriult'iil, lnuu avoc uu pou do liiauc uu-iloss»s des yeux, aux li-vrcs, à la RorKo et snuHia ipioui'; se» poils sont assez longs, ol le plus souvont iinprt'giu-s défiasse encore les Sing-Sings. Son pelage est gris fauve nuancé de cannelle, plus long sous la gorge et h. la crinière (pio sur la croupe et les lianes; il y a du blancliAtre en avant de l'o'il et aux lèvres. C'est un Animal de la (iuinéo et do la Sénégainbie, et l'un do ceux (|Uo les nègres iolofs appellent Kob ou Koba; les Français du Sénégal le coiniaissent sous le nom de Vaclio brune. Il vit pur petites troupes, aime les monlicuios et court avec une grande rapidité. L'OEooci'iiiK Noin {OEtjoccms niijer, Ilarris) habile les régions australes de l'Afrique. Son pelage est brun bai tirant au noirAtn'; il a plus de blanc aux yeux et à la lùvro quo lo précédent; sa crinière est plus forte et le blanc de ses parties inft'rienres plus net. 3. LosOnvx proprement dits (genre Onvx, ir. Smith, 0'(iilby,Gray, etc.) ont les cornes (ihis allongées et plus grêles, moins fortement annelées à leur base et se dirigeant directement en haut comme de longues pi(iues ou en arrière en suivant une courbe peu arqu-'e. C'est aux |iremiers de ces Animaux (juo divers autours laissent eu propre le nom de Gazelle, t dans la ri'gion sabarienne. Elle y vit par troupes assez nombreuses et se retrouve aussi en Arabie. Ses variétés ou des !l ,1 îi; 201 OHDnK DES BISULQUES. os|)ècos plus nu moins voisinos s'i'tfiiidont jus(|u'au S(;iil'K,.. i;i ,u. grm„i. que j'ai signalé à l'état fossile ilans lo déparlomont du Gers, sous le nom (V Antilope dirlio- loma , est un Cerf du sous-genre éteint dos Dicrocères et point un Antilope comme je l'avais admis lorsque j'en ai |iublié la description. Il appartient au terrain miocène. Genre CHAMOIS (Jiupicapra, Blainv.). A pour caractère principal ses cornes lisses, placées immédiatement au-dessus des orbites, montantes, recourbées on arrière, et comme en hameçon à leur sommet; elles existent dans les deux sexes, et y sont à peu près de même Ht • - iMs i ' i;i î ■■■■'!■ I- al 1 ! Iliîfl 206 OnOnE DES BISULQLES. forme. Los nicimollos sont au nombre do deux seulement ; la queue est courte ; il y a des pores inguinaux , mais les larmiers et les brosses man(iuent. Le Chamois d'Euiiopk (liiipicapm Euvopcca) ou V Antilope nupicapraûe Pallas, est lo Chamois et l'Isard des auteurs français. Sa longueur totale dépasse un mètre, et sa hauteur, au train do devant, est de (|ualre-vingt-dix centimètres en'.iron; son pelage est grossier,' nssoz long; il varie pour la couleur suivant les saisons. Au printcimps, il est gris cendré sur la plus grande partie du corps; en été, il passe au fauve clair, et il devient brun en liivei ; une bande obli(|uo, dont la teinte est obscure, passe sur cha(|ue œil. Les jeunes ont une livréu encore différente. Les formes du Chamois sont plus fines (jue celles de la Chèvre. Cet Animal vit sur les Pyrénées et les Alpes, ainsi que sur quelques points élevés de la Grèce. On le rencontre par petites bandes, Jl est très-agile, et il passe facilement de rochers on rochers, ce qui rend sa chasse difficile et même périlleuse. Les Chiens ne sauraient y être employés , et lo plus souvent on se borne à tirer le Clumiois de loin, ce qui réussit habil'uelle- mon> si l'on a pu occuper quehiue rocher dominant ceux oii il gambade. C'est surtout le matin ot le soir (lu'jl apparaît; sa voix est une sorte de bêlement fort bas, semblable à celui d'une Chèvre enrouée; mais lorsqu'il est in(iuiété, il pousse un sifllement qui retentit au loin, et qui donne à la petite trou{)e lo signal d'une retraite immédiate. Cependant, lorsque lo ChanKjis est pressé de trop près, il lui arrive parfois do se ruer sur les hommes pour les précipiter ou bas des rochers. Les mules so tiennent habituellement isolés, sauf pendant le tem{is des amours; mais les femelles passent pres()ue toute l'année réunies. Elles se séparent cepen- dant au moment do la parturition ()ui a lieu on mars ou on avril. Chaciuo portée est d'un petit, rarement do deux. On dit (luo lo Chamois vit do vingt à trente ans. Sa chair est estimée comme aliment, et sa peau ainsi que ses cornes, ijuc les touristes rcclierchont, engagent encore à lui donner la chasse. CiUMOis D'K' noiT, '/Il iiips incoiuplé- iie du Daim et iKiuante lieues L'araclèros aux ipos africaines, L'es en an'ière, iduleux autour ; court et cas- ;• troupes ; leur : orbitains une ;o des poils en c'est co ([ui a Teniniinck dit liiluello, (lu'ils Is abandonnent les auteurs. les mâles, et ' donne en tout l'élfiicrrcs. spùcc de l'Inde (de, mais avec aux parti(!s in- erie a possédés }s. Ce caractère es notablement intes(iucs. C'est Kjue aussi gros Fonirainck, oui FAMILLE DES «OVIDÉS. 209 donné lieu à rétablissement des genres Neotragm, Nvsolragus, Orcolragus, Calotragus, Sco- pophortis, etc., etc. Ine de leurs plus jolies espèces est le Ci:;piiai,oi>iik dk Salt {Anlilopo Salltana, niainville), de moitié plus petit (pi'un Chevreuil et ayant presque tout le pelage éléganmiout ti(iuoté de gris. Elle vit en Abyssinie. Le Nesolrngus moschatiis de M. Duben est aussi fort petit. On a constaté ([u'il habite non- seulement dans l'île de Zanzibar, mais aussi la terre de Mozambiiiuo, où M. Pelers l'a retrouvé auprès de Teta. Le CÉPKALOPiiK STi:i\-noc des Hollandais du Cap {Anlilope Ivaguhs, Forster); le CÉiMiALOPiiE ouiiÉBi {Antilope scuparia, Sclireber), et (luebiues autres apparlienncnt aussi à l'Afrique, principalement ù l'Afrique australe ou ù l'Abyssinie. 3. Parmi les plus petites espèces ou les ÎSanotragus de M. Sundevall, nous citerons le pré- tendu Clwvrotain pygmée do Buffon ou Moschus jnjgmams dos auteurs, qui répond à I'Anti- lOPE SPiNiGÈRK de M. Temminck; il n'est pas plus gros ((u'un Lapin. On on voit un exemplaire fort jeune dans les galeries zoologiques du Muséum de Paris. Son corps n'a que huit pouces de long , et sa hauteur est à peu près égale. Dans l'âge adulte , co gracieux Antilope devient cependant un peu plus fort; son front porte alors deux petites cornes qu'on a comparées à deux épines. C'est un Animal de la ciMe de Guinée. On le (lit extrêmement vif et très-bon sauteur ; il paraît jusqu'ici fort rare. Pendant un séjour de dix ans à la cAte de Guinée, M. Pel, le zélé voyageur hollandais auquel on doit des collections si précieuses pour la Mammalogie, n'a pu s'en procurer que trois individus, quoi(iue M. Temminck lui eût recommandé cette espèce d'une manière toute particulière. Il les a trouvés sur les confms du pays des Ashantes. Les adultes ont 0,44 de long; ils sont hauts do 0,25 seulement au train do devant et do 0,28 à celui de derrière. Ces petits Ruminants habitent les forêts ; ils abandonnent rarement les fouiïés les plus épais dans lesquels ils vivent par paires ou isolément. M. Pel a constaté que leur agilité est remarquable. Au moindre bruit ils partent de leur re- traite et ils s'élancent par bonds à des distances ou à des hauteurs considérables. On suppose que c'est de 'a môme espèce que Bosman a parlé sous le nom de très-petit Cerf, dans son livre sur la Guinée, et dont il dit : « Ce sont des Animaux très-jolis, portant de petites cornes noires; dont les pieds, passablement longs, sont si exlraordinairement minces qu'ils ne dépassent pas en grosseur le tuyau d'une plume ; l'on en fait des cure-pipes. » 4. Les Grimmes {Gritmiia, Laurillard) , ou les Céphalophes de M. Temminck, comprennent près de dix-huit espèces toutes africaines et dont voici les noms tels que ce dernier naturaliste les donne dans ses Esquisses zoologiques sur les côtes de la Guinée : Cephalophus stjlvicuUrix , mergens, coromtus, allifrons, Campbelliœ, ocularis, Madoqua, Pliito, Natalensis, O'Gilbyi, dorsalis, Rufilatus, MaxwelH, pijgmwa, melanorrhœus , punc- ' tiilalus, Whitepeldi et Quadriscopa. Ces deux dernières espèces restent douteuses. Nous décrirons seulement parmi les précédentes : Le Ci^iPiiALOPiiE cniMME (Antilope GW«imifl!,Pallas, F. Cuvier, etc.) qui a le chanfrein et la ligne dorsale noirâtres , la queue terminée de noir et les membres gris ; ses cornes sont très-courtes , conitiues , droites et à anneaux nuancés de gris fauve. Cette espèce, qui n'a guère que 0,45 do hauteur, mesurée au train de devant, habile la Guinée. II» PARTIE. 27 il i' ! ■'^n 210 onnuE DES iiisriouKs. FAMILLE DES GIR/VFIDÉS LosGirnfos f^rmont [)lal(M nno famillo nalurollo (|n'un simplo ftonro pnrmi los lluminnnts, rnr, nlal^'r(• les affiiul('S(|ui les rclii'iit aux Ca>rfs ol aux Antilopes, on nis saurait les associor ni aux uns ni aux autres de e(>s Animaux. Le principal caraetèro (jui les en distingue n'est pas tant la sinjtulnrité de leur forme extérieure i|»e la natures de leurs eornes, ipii ont leur axe osseux fourin par un(' ('pi[)liyse oss(ïuse a|)pliiiuét* sur l'os frontal et sont recouvertes par une peau velue. Ces cornes répondent, pour ainsi dire, à la partie du liois des Cerfs, qui est infé- rieuri! à la moule, ou à la portion pédonc.ulaire. il n'y a dans c(^ fîroupe i|u'un seul fienrc, (!t jusqu'ici on i.'a pas pu démontrer dans ce «enre pins d'unes espèce. C'est la (lirafe d'Afri(|ue. D'autres Girafes, mais s, il mangeait les même,-> aliuKMits que sa mère, et il ruminait avec une égale facilité. En 1811 , Zaïda produisit pour la troisième fois; en 1840, pour la (piatrième; (mi 1819, pour la cimiuième, et en 18r)3, pour la sixii'me. Son dernier rejeton, (|ui (>sl maintenant adulte, a (Hé céMié au Jardin zoolo*gi(|ue d'Anvers, où ou lui a donné une comiiague, (jue l'on supposait pleine au mois de septem- bre dernier. FAMILLE DES CEBVIDÉS Les Cervidi'S ou l'ensemble des espèces que nous désignons par le nom do Cerfs ont , pour principal caractère, la forme particulière de leurs prolongements frontaux. C(^ sont des saillies apophysaires i\n\ prennent un déveloiipement plus ou moins cousid('ralile, suivant les espèces, et dont la partie osseuse est jiliMne dans toute son étendue, et sim|ilem(>nt recouverte dans les premiers temps de son développement |tar une peau velue. Ces bois n'existent ordinairement (pie chez les mâles; ce|iendant , les femelles des Reiuies en portent ('gaiement. Ils ne maii- (pient dans aucun des Cervidés, mais leur (iév((loppement varie suivant l'âge, et ils n'ont ni la mt^me forme, ni la même complication dans les iduisit pour la II iH')'.\, pour lin zoolo'fïiijue »is do soptem- lorfs ont , |iour Mil dos saillies ni les espèces, ivorte dans les ordinairement ;. Ils ne inan- , ils n'ont lu la jorf ordiuairi', U doijHo. (ïetle •i..^- i l' iiPI ■ M' . i d' Afrique. / *. t - i-raM^tR^-s.^ WWII. «^ÉW^MmA— — rfM'^^ M'. ,j t il. i ■ 1 ^ llf r.^ 1 ?i ; i ^ î II' il "S" ^mw > , Ji , . i:ii 1 î «' '' M I !f • m ^ ''^ftt-mu ï) d Europe, 1 -'*»W I l'I, WWI. î;a' TAMILLK DKS CKPVIDÉS. 213 dfiKUo n'a immm division; ollo surnioulc la parlio i.asilairo ,1.) |'apo|,|.V8« o.nvyiso .lo Vos froulnl .l.uit oll.< ,.sl si^parô. par un .mw!,, ,|e pdilos cxcroissamu's ohsous,'.s, <,»•„» anp„lio la wcnh',,m, vu Umm .!.• chnssvms, I. ...n'In -m pierr.nvs. L„rs,,uo la ,ln;;uo a .'.lô «nti.'.rom«nl soli.lill,... par l...lrpAt i lu locuvrait , ot rello-.i s'.,i, va par l'Mnhcaux. 1,0 hois ainsi mis à nu nsin pnndunt .piol.|m^ ton.ps sur la t.Mo .In l'Animal, puin .1 lonihc par suit.- .l'uno sorto do cario .sorho provo.mô.. par r.'IraiiKloinonl do son vaisseaux duiisl«8 piorruresdo lu moulo. Quand lo Corf osl nnivô à sa Iroisiniio i V, s.'s daRucls 'I"' "'"' "'"' véritablos hois. par .suite de rupparition des anUouil/er, , <|ui sonl des «avisions de la perche ou Iiko prinripale, les unes ,)lacées auprès d.) sa base, les antres plus rappro- ehees do son sommet, l'endant plusieurs années, .,ui sont celh-s oi. l'Anim/il a le plus do forée, h- l,ois sulnl toujours sa chute périodi.|uo, et il reparaît régulièrement avec .jnelipu. au- doinller de plus, ou tout .lu moins avec dus andouillors plus forts. Lu tige coinmuno do ces ramilicutions s'appelle le uirrrain. Les points de naissance des embranchements ou les cinpnumnres peuvent ^iro ronds, co <|ui a li(>u pour les vrais Cerfs, ou a|.lalis, caractère qui est distinclif des Daims; les andouillers varient en nombre, suivant l.'s espfres. La direction .les bois .'sl .'.f,ralement .liff.'.r.'iite; l.-urs cnipaumure» n'ont pas I.. même caractère, etc. Ce sont là autant .le particularités ,iui per- "",■'"■'" '«""«>"■'• n<>n-s."ul<.m.M.t les A|;es dans clia-iuo espèce, mais aussi les espè.;es liilfrienles ei même les Kcnr.-s particuliers .l.)nt se compose cette nombreusti famille. On peut diviser les Cervidés en (piatre genres principaux, sous l.'s noms .le Ikiine. iVhhin, .le (;,,/ei ,|e Ccnule. Ces .|uatre genres no sonl pas également riclios en espèces' celui .l.-s Cerfs en .X)mpr..nd un plus gran.l nombre .pie les autres; elles sont r.'parti.'s entré lcs.|uatre parties du monde : rAméri.iue, l'Asi.-, l'Europe et l'Afrique. Cette dernière n'eu possède .|U(! .luns ses parties les plus septentrionales. Les Cervidés vivent dans l.s for.Ms, .lans les grandes plaines, .piel.pief.)is aussi dans des contrées montagneuses. Il y en a dans l.'s régions les plus chaudes du globe aussi bien .,uo dans les plus froi.los. L'no seule .le leurs espèces, le Ik'nuo, a été ren.luo .lomesli.iue; les autres, .jui sont restées enti.Toment sauvages, donnent li.'u à des chasses très-suivies et l'on a •lejà réussi à acclimater plusieurs .l'entre elles dans des pays plus ou m.dns éloignés .le ceux <|ui les produisent naturellement. La beauté .le ces Animaux , l'excelbnico de leur chair et la singniarit.'' .le leurs mceurs les ren.lenl également intéressants. Notre pays possède encore, ..ulre le Chevreuil , le Cerf Élaplio et le Daim. IJoaucoup d'autres Cervi.lés l'ont habité anté- rieurement à réf)o.iuo histori.iuo ; .le ce nombre sont le nenne et l'Élan aujourd'hui onlinés dans les régions .lu Nord. Durant la ()éri.).le diluvienne l'Europe était bien plus riche .lu'uu- j..ur.l'huien esp,'.cesde la famille des Cerfs; il y en avait également beaucoup peii.lant l'époque antérieure {{), et la faune miocène en comjitail aussi plusieurs. Gkm\15 HENNE {Tamndm). Parmi les nouvelles coupes génériques auxquelles lo démcni- bivment .le l'ancien genre Cenm .1.) Linné a .loiiné lieu, l'une .les plus faciles à caractériser est sans contredit celle des Rennes. Par exception à ce .pii a lieu chez les autres Animaux do la i in.'ine famille, les bois existent ici chez les deux sexes; le pédoncule eu est très-court, et leurs ! rameaux, .pii sont considérables, sont de forme aplatie; lo plus inférieur so dirige 'en avant I au-.lossus ,lu nez comme une espèce de soc. Le crino, au lieu .l'être allongé, grêle et lon-uo- meut ouvert dans sa partie faciale comme celui des Élans, est, au contraire, plus complète- ment clos .pie chez ceux-ci, et son orifice nasal présente une forme assez particulière; les lis des caiDiis ont leur face postérieure très-fortement canaliculéo en forme de gouttière; la mAchoire supérieure est souvent pourvue d'une petite canine, surtout chez les" mâles. Les (I) Leurs osscincnis sont très-nombreux dans les lo.'iains ponocux .les environs .rissoi.r, où MM. firoizcl et !nna„i ont jm en recueillir .le magiiifl,,ucs coileitlo.is aujoiu-d'hu. iléposccs dans les Muscums .le Paris et .le | • i- . D'autres bois de Rennes fossiles, qui ont été signalés dans les environs de Pezenas, indiquent une espèce bien plus grande, n'ayant pas l'andouiUcr basilaire que l'on voit à la plupart des bois du Renne ordinaire; je l'ai nommée Ta) w«i«s»wr/(fl/(S. GFNRE ÉL.\N {ilces). Dans ce genre comme dans tous ceux qui vont smvre, les bois ne se'développent .jue chez les individus mAles, mais ils aciuièrent des pr.,portions tres- considérables. Ils sont terminés chacun par une vaste empaumure, habituellement divisée en deux parties inégales, dont la plus forte ou la supérieure porte à son bord externe plusieurs digitations. Malgré leur grand développement, l.-s bois des Élans se renouvellent chaque année; il y en a dont le poids est de 30 kilogrammes, et quehiues mois suffisent a la i)ro- duction de leur énorme masse. La tête est longue et la région nasale est fort .léveloppé.r, ou n'y voit point de partie nue ou de mune; le crâne n'est ni aussi fort, ni aussi trapu en avant qu'on pourrait le supposer, et la face est même lu- .ruèrc «lue dans la Suède ou la Russie. Il s'étendait autrefois sur une plus grande sur- ; leurs pieds l'hémisphère ,i bioii (luo le ER {Tarandus m garrot. En >sl un Animal ^,s (les mêmes biMe de trait; est excellent; iellc dos Cerfs (^tre utilisée , I fait souvent 4 piedsdo der- jinglent, pour e qui ont bien itrcfois jusque li'Élampes; la iris analogues, sur les(iuolles nts. MM. Des- trouvo auprès Uro encore des 00 pays, quel- r «lu'à répo(iue :x*lto partie de énas, indiqueut la plupart des iUivre, les bois ■oporlions très- nent divisée en aeriie plusieurs ivellent clwuiuc Tisont à la pro- it do partie nue ait le sup[)osor, se do l'Élan est lires. Les dents ou « sez court, ope, et Orignal , et sa longueur it (Mi latin Alvi'n uii le voit pkr-; lus grande sur- 'il ■' fî ri 4' m 211 ORDRE DES BISULQUES. yi v>h'. kl! !il l'I.M.III -t p.' Il y, 4 ii/:\\i: /.>,,../.,,,,„,/,., WV. I. klMlMl-; / I m^, 10 m i FAMILLE DES CERVIDÉS. jlS face mais la civilisation Ta chassé des for^l-ts qu'il habitait alors. Dans le noni do l'Asie GENRE CERF (C.,-.«.). Après qu'on a séparé le Renne, l'Élan, ainsi que les Cervules ou Munjacs, dont nous parlerons plus loin, il reste encore dans la amille ies Cerv^dru, nombre très -considérable d'espèces assez semblables entre elles par leurs prop rU ns ayan toutes les naru.es entourées par un espace nu ou véritable mufle. Ces espèces don l^mœu s 0 es allures rappellent celles de notre Cerf d'Europe ou de nos Chevreuils , on ^a du .lans les diverses parties de l'ancien et du nouveau continent, mais il n'v en a en aSo •lue dans les régions les plus septentrionales. Elles diffèrent entre elles L la forme ou h con.pUcat,on de leurs bois, qui sont plats ou arrondis,et pourvus d'an oui s pi "Tu mi nombreux; leur queue est tout à fait rudimentaire ou au contraire un pou plus a on"ée N;.ge vane non-seulen.ent dans ses nuances, mais auss. dans son moSe de color . Àin "i d y dos e peces ayant la robe uniforme à tous les A,es; d'autres qui sont au contraire n"oû : f î-^;: u"r "" '"" '"*"" •"""•"' '""'" ■""'• ^-' ^^ "'-'■•- --^- o e q.z . i ion . T ?"'"' ^"" "'''' '" J^""^"*^- ï^^« ^"*-- «Pi-'-'-t aussi quelques uiv^ ÏZl \'''-^^^^'i^^ ^-^^ prolongements varient dans leur apparence extérieure V s 1 . 4 ■•"' ' " "" ''"' "'" •''"'"''' «" P""' «" tirer de très-bons caractères pour la lision le ces Annnaux en sections. Nous parlerons d'abord des Cerfs qui ont les bois les plus ■ toute la Me a 1 état de .laguets, c'est-à-dire simples et sans andouillers. Ces espèces nous montrent, ma.s dans une condition permanente, un caractère, qui est au contrai e pass gë ^ ot de premier âge chez colles qui ont les bois rameux pos^agor ; Chacune des petites subdivisions que l'on a établies dans le genre des Cerfs réunit en gênerai, des espèces propres à une même circonscription géograi>hique J:.!^' v^7^i'''''' ^T' "• ^'"*^''^ '''' "" ^"''""""^^ ^'«^"^'"-^ «PP-^i"" «t »" nombre va lable d andouillers sur la longueur de la perche, ceux du sommet étant réunis en une mpaumure umque et aplatie ; leur pelage est moucheté à tous les A.es; leur queue est asse.' CuiF Daim (Cm,« Dama). Le Daim vit dans plusieurs parties de l'Europe, mais principalement dans l'Europe méridionale; il est également connu à l'état de Tb^rtr en bardaigne et, en Algérie, dans les bois des environs de la Calle. Dans plusieurs grands parcs on en conserve artificioMement l'espèce, car c'.st un des Animaux qui servent aux grande chasses. Sa hauteur au garot atteint à peu près un mètre ; sa couleur est d'un fauve vif en des- sus ; le dessus de sa ([ueue est noir; ses mouchetures sont d'un blanc v.f en été ("/ XXXVT • on hiver elles paraissent à peine. Il y a des Daims de couleur noirMre et d'autres qui sonl presque entièrement blancs. Ce sor.l la de simples variétés Des bois plus grands que ceux du Daim, mais de môme forme, ont été recueillis dans rlbhS? !"f'^"""f,""7 /'». «"' «»•' P'^^i^nrs points do la Franco, principalement auprès Abbev le^Les paIe<.ntologistes les ont décrits comme indi.,uanl une espèce à part sous le nom de Cervns somoneims. D'autres bien f-Ius grands encore, à empaumures terminales très- élargies, ayant jusqu i i,.>0 d envergure, sonl enfouis en grande abon.lance .ians les tourbières do l'Irlande et l'on mnve souvent avec eux dos crAnes oi des squelettes ,,ui proviennent de la mémo 'espèce llusieurs musées en possèdent dos exemplaires parfaitement complets. Ces Daims a bo.s C.GANTKSQUKS uo vivout plus d«,:.. aucuu pavs. Il en est .juestion dans les ouvrages des n-.tuialistos sous les noms de Ccmw giganleus. megaceros, mhibernicus. i. On pont classer auprès des Daims, mais dans une division particulière que M. Ilo.igsoii nomme Reci uvis. le CKnr nr. Do vai-ckl [Cenu, Duvaucclii. G. Cuvior^. Il « simnlemont une ligne plus claire sur le dos, et, de clia-iuo côté de cette -• :ne , des petits points de mémo 2(6 OnnUK DES inSlLQUKS. 1' 1 1 i ,.1 m ' 1 t((into. Sou bois manque d'iiiKiouilk'r métlian, et il n'a jias la largo ompauniuro supérieure (lu Daim. Ce Cerf vit dans liutle, parliculièremont nu Népaul , (iîi on le nomme liiihrmj». 11 se tient aui)rès des llerives ou dans les îles (jui sont situées sur leur cours. 3. Les ÉI. VPIIKS ont, comme les autres f,'roui)es (h^ Cerfs dont il nous reste h. parler, les bois arrondis. Leur caractère particulier consiste dans la iirésence d'un andouiller basilaire, sim|»le ou double, et d'un nomlire variable d'andouillers sur la loufîueur do la perclio, «i"' est, en jïénéral , divisée à son sommet en un{> fourcbe à trois brandies. Le CKnF Wapiti {Ccnms cann;lei)sis, Hrisson) n'a pas moins de 1,.'')0 au garrot, et d'un mètre pour la longueur des bois. Ceux-ci ont un doul)le andouiller basilaire. Le Wapiti ressemble beaucoup h notre Cerf d'Europe, mais il est do plus grande taille. L'Améri(iu<' septentrionale est sa patrie. Il est difficile de séparer du Wai)iti comme espèce certains Cerfs également très-grands dont les bois et les siiuelelles sont fossiles dans plusieurs parties de l'Europe et particulièrement en France. Le Ci-nr i^m.apiik {Ccrim chiplnis, Linné) , ou le Cerf de l'Europe, est rarement aussi grand; cependant il acquiert de fortes dimensions dans les grandes forêts de l'Alleinagno et de la Hussie, et son bois est quelcpiefois pourvu d'un plus grand nombre d'andouillers que ne le comporte la dénomination de dix cors, c'est-à-dire à dix connclions ou andouillers (|u'on lui donne lorsqu'il est parfaitement adulte. On trouvera dans l'ouvrage de lluffon tous les renseignements nécessaires relativement à celte belle espèce de Hnminants, et, comme nous l'avons déjà fait pour plusieurs autres, nous y renverrons U> lecteur, afin de pouvoir nous étendre un peu plus sur les Animaux dont le célèbre naturaliste français n'a pas pu traiter. Le Ckiif i.>k Coiisi: (^V)V'//s corsicnnus nn mcditerrancus) i>i h' (]['.i\¥ nv. RAnBAniK {Cerviis llarhnnis) sont l)ien voisins de l'Élapbe, mais ils n'ont ordinairement qu'un seul andouiller basilaire. Le premier est d'une taille moimlre que le second. Celui-ci n'a encore été observé que dans les forêts du pays de Tunis et en Algérie dans le cercl(> de Bone, dans celui de la Galle et auprès de Tébessa. Il y est assez commui\ iiour (pie ses bois donnent lieu à un commerce d'exportation ayant quehpio importance. Ces deux Animaux ont été décrits par [)lusieurs auteurs iilus longuement (|ue nous ne pou- vons le faire ici. Le Cerf de ^ xllich {Ccrviis Wallicliii, C. Cuvier) représente le Cerf Élaplio dans les plaines du Népaul, et il y en a une autre espèce dans celles du Tliibet. Colle-ci est le Cervus af/inis iiui a éié décrit jiar M. Ilngd.îon. Le Cerf sika {Ctrvits sika , Temminck et Sclilegel ) est aussi un Animal de ce groupe, mais il a pour patrie le Japon. 4. Les PANOLIES [ranolia, Gray), dont il n'y a qu'une seule espèce, sont remar- (piables par la forme de leur bois, dont randouiller ba^^ilaire se dirige en avant eu ligne courbe, et dont la percbe, inégalement trifurquée à son extrémiti', se porte, au contraire, daiis le sens opposé, et ne se .'■ecourbe un jicu en avant qu'après un trajet assez long. On voit au-dessus du point d'insehion de l'andouiller tiasilaire lo rudiment d'un second andouiller doublant celui-ci. Le Cerf sl'NGNAI {Ccrviis frontniis, Mac Cieliand) appartient aux régions boisées de riudo, dans le voisinage des monts Himalaya. Il a à pou |)rès les dimensions de notre Cerf d'Europe. Cette espèce a reçu plusieurs autres dénominations. 3. Les Axis {Axis, Blain\ille, H. Sniilb , etc.) ont le bois pourvu d'un andouiller idus ou moins basilaire, simple, et .l'un second andouiller tantôt ûntéro-interne, tantôt postérieur ei rapprocbé du sommet do la perche qu'il bifurque. Les Ams vérita^lks ont le pelage inoucbeté à tous les Ages. Cerf axis {Ccmis axis). Cette jolie espèce approche du Daim pour la taille: elle vit dans riude, principalement dans la région du Gange. Elle se reproduit facilement dans Its iiure supLTicuro Ihihraija, Il so slo h. pnrlor, Ips uillcr basilairo, la pcrclio, (|iii î) au uarrot, et iiirc. Le Wapiti le. l/.\in<''ri(pi(' !o corlains Cerfs ieurs parties de varoinont aussi Mloinaiïno ot de louillers que ne idouillors (ju'on Huffon tous les t, comnio nous (' pouvoir nous ;is pu traiter. lient qu'un seul li-ci n'a onoorc > (le Bono, dans lis donnent lieu le nous ne pou- wf Éla|ilio dans :. Cello-ci est le I do ce groupe, 0 , sont reniar- I avant en ligno . contraire, dans 'z long. On voit cond andouiiler ions boisfe de is de notre Cerf I andouiiler piu> antot postérieur i taille ; elle vit lernent dans les m I Il \ '^ 210 II 1Ï i^i M 'à' ■ ■ 'i. m i ■ •!■ f : \i T^ ip ' '( i 14 ", > i' !.. ^ l'I. \l.\lll. /\/.V '',,,„■ „^r,.. IX r:i;\t. vf.K ',/ i-i :, t-'H FAMILLE DES CERVIDÉS. 817 parc» ot les ménageries do l'Europe, et l'on peut la considérer comme acclimatéo dans nos conlreos. Nous on donnons la figuro sur notre planche XLVIII titffanco , ma . ,1 a déjà les partie, n.féneures fauves, et ses taches l.!nnol...s, qui sont moins marquées en ete que celles de l'Axis, deviennent fauvo elair et très-peu appa entes on iv Dans cette sa.son, les poils de la région inférieure do son cou s'allo ,ent On no sait p au qu elle I al te I A npel ndu... , peut-être les îles Philippines ou .,uel.,ue archip,.! peu éloigné. ne l'on m 'l'un r- ,""'"' "•^''"""' ^"^"^ "'""^ '"'•^ '" '^'""^« --ch' ,é,'ou Lien il Il - ? , ■'""■'' '^"'^'' "' ''"«'•'"'^f'^i^ ^""« '" J^'uuo A,e seulement Leurs bois sont en gênerai plus épais et plus rugueux. les^,':oihri.."nfr-''r'' ('^'7"'''^''''«''''"''''*' «• Cuvier) est do la taillo du Cerf ordinaire; s ex ml ro" "f :'^^"'^'^" f " ''^ r-rennent une apparence do crinière, surtout dan mn.l^ . r' ^'° '^""" '•"'^ ''"" " f""-f«"«"«"l réussi à accliniater en Europe. Jl multiplie depuis assez Ion-temps dans la ménagerie; de Paris. D'autres espèces do la même sous-division sont : neîillo^"" """■^''*""' [Cvrvushippelaphm, G. Cuvier), qui est aussi de l'Inde conti- Uoméo^'"' '"*"""' ^^"''"* '^"''"'*' '^- ^'"''''^ qui appartient aux îles do Sumalra et de Le Cerf des Philippinf.s (Cmv/s PA;/w'««s, Quoy et fiaimard). Le CEnr de Péuon {Cervm Pcronii. G. Cuvier), ,,ui a les bois plus semblable^ à ceux de I Axis pour les proportions, mais qui est de moindre taille. Il habite l'île de Timor Le Ckuf Cochon {Cervns Porcinns. Zimmerman). Celui-ci est à peu près grand comme le Chevreuil, mais H est plus semblable à l'Axis par ses bo,.. Il appartient à l'Inde coiU- nenlale. On peut on voir au Muséum une nombreuse famille parfaitement acclimat ùi donne c aque année de nouveaux produits. Le Cerf Cchon pourrait être répandu dan le grands domaines, où il fournirait un nouveau gibier aussi précieux que le Cliovreu" Au I tngale, on lo tient en captivité pour l'engraisser. M. Sundovall fait do cette espèce une division générique à part sous lo nom iVHijolaphus. e. Les CARI.VCOLS {Cariacus, Gray; Mazama, Sundovall) sont dos Cerfs américains . jant la queue plus longue que les Cerfs ordinaires, et chez lesquels les bois sont lyres à 0. cavité antérieure et pourvus d'un aiulouiller interne subbasilaire, ainsi <,ue de deux ou r'ois andouillers sur la partie moyenne et postérieure do leur perche. a. Les uns ont les bois assez grands, arrondis et médiocrement épais • /«':2-2 d:": Cuv£"" "'•^""■«"'"^' ^-"") - •« ^«--" <•« Buffon et le Corf^e Il est grand comme l'Axis, aussi gracieux dans ses formes et également facile à acclimater dans nos con rees; son pelage est jaune cannelle en été et gris olivacé en hiver C C r abite les parties tempérées do l'Amérique septentrionale. On en distingue plusL s pècos propres aux régions qui sont situées plus au midi. M. Pucheran leur a cl.sacré plusieu paragraphes do son mémoire sur les Cerfs. ^^"satit plusieurs J'ai appelé Cerf de Goudot {Cenus Goudotii) une espèce plus distincte, mais que ie no connais encore que par un seul bois rapporté de la Nouvello-GreiLe par M jùst rCoudo^^ b D autres Cariacous ont les bois moins grands et beaucoup plus épais 1 ol est le C E R F D u M E X I Q u E {Ccrvus Mcxicanus , Gmelin) 7 Les 13LAST0CÈRES (Z?/«. L' t enct 1 i a le i ' ;■ ! mai il espt ij n'es . ■•: j mer î I 1 8 ■ ;P 1 ! taiil . .,. _ i 1 i ■ 6^*' 1 1 ; de i il; 'î"'^' L i!'i 1 i "»'■ ph^: i hav ., On - de i dov 1 i Pi'*^ 1 fai< \\m } ■ •; ;i>'i- ' 01 dans i ! cei ■ - '' I > et . 1 1 no 1 1 di! •' 1 1 ^^' 1 ||^ qi H B ''^ ' H H ^' Il ''^ i ^ 1 le p 1 ^ i ^ |i >" ':' ! 1 i 1 ■ i II :• , j.. ; 1 ' 1 \ ^" 1 M lIiI IM.AI.I ^ tu danA i'i:n^"<^m^ler Ilodgsnn) , du Népaul, et le Cmevrqtain a ventre jaune {Moschus chryso- ^««ur do la biirro. 1,11 si'rio des mnluircs fonliKiios no commenco (luo plus loin, nprt's rûtranKlcniont do la ri'Kion fuciiilo. Kilo oomproud riini poires de dents : deux ovnnt-molaires et trois orrière- mnlairos. Infôrieuroment la canine, c'esl-à-diro In (juntrième paire de dents, est nellemcnl séparée des trois paires d'incisives, et, cependant, celte paire de dents répond bien à celle qu'on nonuno à tort la (luatrièmo incisive cliez les Bœufs, les Moutons, etc. Les molaires de la inf'mo màclioiro sont au nombre de six pour cluniue C(^té, du nioins, chez les Clinmeaux; la prei nèro fausse- molaire est encore caninifornio comme sa correspondante supérieure, et elle est de mémo isolée; des cintj autres paires do molaires qui sont on série continue et terminent on arrière lo bord dentaire de la mâclioire, deux sont des avant-molaires et trois des arriére- molaires. La première de ces deux avant-molaires est petite et caduque. Celle modification apportée par l'ùge et celles dont nous avons parlé ù propos des incisives, expl-quent comment les Cliameaux adultes ont, comme les Lamas, la formule dentaire { incisives, | canine et l ou ^ molaires. lios Camélidés ruminent, mais ce sont do tous les Animaux du même sous-ordro ceux qui se rajiproclient le plus des Mammifères non ruminants, mais à doigts éjçulement pairs, que lu plu|iart des naturalistes ont associés aux Jumenlés , sous lo nom commun de Pncliydermes. C'est surtout avec certains genres éleints appartenant A celte calé^jorie , (|u'ils montrent de l'analogie. Malgré la disposition toute spéciale, et pour ainsi dire élémentaire ou typique do leur système de dentition, les Anoplolliériums, (pii les ont précédés h la surface du globe, ont avec eux des rapports ([ui n'ont échappé ni h G. Cuvier, ni ù de HIainvillo, mais dont on n'avait point encore tenu un compte suffisant dans la classification. Cependant, les Anoplolliériums avaient un métatarsien ot un métacarpien séparés pour cliaque doigt, tandis (ju'aux pieds des Chameaux et des Lamas les deux os ([ui supportent les deux doigts se réunissent en un canon uni(juo, comparable à celui des Ruminants à cornes. Toutefois, on doit faire remarquer (]uo lo canon des Camélidés conserve à sa partie inférieure des traces encore évidentes do la séparation primitive de ses deux éléments constitutifs. L'estomac des Chameaux ot dos Lamas n'a point do feuillet comme celui des Ruminants ordinaires, ou bien il n'en a qu'un rudimentaire. Quant à la cimiuième poche, signalée dans beaucoup do livres comme caractérisant les premiers do ces Animaux , elle consiste simple- ment dans quelques excavations cellulaires appliquées contre les parois do leur panse. Ces excavations constituent des réservoirs à eau, et leur ensemble mérite assez bien ce nom do réservoir. Elles sont d'un grand secours aux Chameaux pendant leurs longues traversées au milieu des pays déserts. Par une exception tout à fait singulière , les Camélidés ont les globules du sang elliptiques comme ceux des Vertébrés ovipares , tandis que ceux des autres Mammifères sont discoïdes circulaires comme ceux do l'Hommo (1). Cette curieuse observation est duo à M. le docteur Mandl. Parlons d'abord des Chameaux , c'est-à-dire des Camélidés qui sont originaires do l'ancien monde. GEiNRE CHAMEAU {Camdus). Le Chameau et lo Dromadaire sont des Ruminants do grande taille, ayant le dessus de la tèto large, les orbites saillantes, la face étroite et busquée, la lèvre supérieure fendue , les narines allongées et sans muflo , lo cou long , mais recourbé. Leur dos est surmonté d'une ou de deux loupes graisseuses en forme de bosses , et leur queue est do longueur moyenne. Us portent des callosités à la poitrine, aux coudes et aux poignets, ainsi qu'à la rotule et au talon; leurs mamelles sont au nombre de quatre. Ces Animaux sont assez élevés sur jambes. Ils appuient sur le sol non seulement par l'extré- ( 1) Il y a cependant certains Cerfis qui sont dan^ le même C4is que les Cumélidé» il* Innprunur do la •IraiiKlonioiit do et trois iirriiTC- lloniont SL'paréo lo (ju'on nomme m<^mo mfti'lioiro )roi liùro fnusso- lo ost do mî^ino ont on arrioro lo ■rc-molniros. La on npportôc par lit les Choinnaux ° nu ~ niolairos, i-ordro ceux qui ont pairs, quo la lo l'achyilern»,'». ils monlrout de i lypi *■ .^ «<)/«>» ^' ^' «" ''•^''^vc aussi est e, lo n . "i '■' r . '^" "" '•' '"''f'"'^'' "'■'"'"""■^' ^' '' ^'■'■''1»^'' 'n»i^ '^«ll^ P«rtie ^1» "'"'"l" n .s V .v!? '■'" '-' ' ''"■''''• ^^""'"" ^''"'""■'' <-'" '"^-^1"" P'"- '«^^ "•'•'"■'•"^ . i' "<^' l""'"it 1 comn , "■"'';"■'' "' '"''""' 'J^'^'»""'i"^S ce ue fut que vers la iiu du ,n^' siècle, ou ^ers le on mcM.cen.eut u n% <,ue les Aral.es, après avoir passé l'isll.ne de huez, le répaudireut n aux 1 n'^'r"' TT 1',''^^ "" '''-^■"'^- '^'^^'"^"'"'^ '"^ " '»- 'P^'i' »'.>• ^'^•^"' P- ^« tlha- r, fl "■' ■' " '^ '""'""" ''^■''"''"'' '■^""""'"' P"*^'!"''" ^■^"i^>» "o»« "PP-'^'»^' '!»«> '1« e \j^Z' ;" ' ""'!'' '"" '^•••''"''^""^'^^ ^'''i''"t ^» »^«^^ à Alexaudrie. Après l'époque d. Be saue, ,1 arriva eu Afrique des Imrdes uo.nbreuses de Dro„>adaires, mais il paraît bien sont ? ''"'; T ^'";"""^'"'"'^ "'o"t pas possédé ce Mammifère. Ce fut dans l'Asie Mineure, u la conduite de Lucullus et .laus la guerre contre Jlithridate. <,ue les Romains comhat- l tu pour la première fois des cavaliers montés sur des Chameaux; ils n'en transportèrent pas dans leurs possessions africaines, I 228 ORDRE DES CISULOl ES. Dans beaucoup do localités on élève à la fois les deux espèces du genre Chameau ; leur plus grande utilité est de servir pour les caravanes. Les commerçants et les voyageurs (pii traversent le désert , se réunissent par troupes nombreuses , pour éviter les insultes et les pirateries des Bédouins et des Arabes. Ces caravanes sont parfois desservies pardesC'iameaux de l'une et de l'autre sorte, mais les Dromadaires s'y voient en général, à l'exclusion du Chameau à deux bosses , et comme il y en a pour porter les bagages, les marchandises, les vivres et les Hommes , ils y sont en très-grand nombre. Lors(iu'une caravane, comprenant des Animaux empruntés aux deux espèces, doit se mettre en route, on charge les Chameaux do volailles, d'eau, de légumes, de charbon, etc.; les Dromadaires sont surtout réservés aux voyageurs. Au moment du départ un Arabe chargé do conduire la troupe so place en avant; il est suivi par les Chameaux chargés de tout leur attirail et les Dromadaires ferment la marche. Presque aussitôt, le conducteur entonne, en guise do chanson, une espèce dô râlement des plus singuliers, et aussitôt la troupe so met en marche, accélérant ou retardant le pas, suivant les variations cju'il imprime à son chant; aussi, lorsqu'une caravane veut idier à grandes journées , le conducteur ne cesse-t-il un instant sa musique , et s'il est fatigué un autre homme le remplace. En Algérie, on emploie les Dromadaires, non-seulement dans la région saharienne, mais aussi dans d'autres provinces, et certains charrois de Philippeville à Constantinc ou à Sétif, etc. , se font à dos do Chameau. On doit au général Carbuccia un ouvrage intéressant sur les Dro- madaires algériens qu'il distingue en deux races, l'une à formes massives, l'autre à formes sveltos; ceux-ci sont les Mhari ou Méhari des Arabes. Le travail du général Carbuccia a pour titre : Du Dromadaire comme bêle de somme et comme Animal de guerre. Depuis 1729, on emploie des Dromadaires dans les maremmes de la Toscane, et, posté- rieurement à cette époque, on en a transporté dans plusieurs autres localités, soit en Europe, soit on Amérique. Moïse avait mis la chair des Chameaux au nombre des viandes impures , mais il n'en était pas de mémo chez les anciens Perses, qui la servaient sur leurs meilleures tables. Ces Animaux ont été vus autrefois à Rome, principalement du temps des empereurs, et Iléliogabale a fait manger leur chair dans plusieurs do ses festins,, en môme temps que celle des Autruches. On dit qu'il estimait surtout leurs pieds, et qu'il se réjouissait en pensant qu'il avait inventé un mets nouveau. Le Chameau BACTRi EN {Camclus bactrianus) , que beaucoup d'auteurs appellent simple- ment Chameau et d'autres Chameau à deux bosses, se distinguo au premier abord par les deux loupes graisseuses qui surmontent son dos, et dont l'une placée sur le garrot tomb(> habituellement de côté, tandis que l'autre, située plus en ar-ière , reste droite chez la plupart des individus; il est en général plus grand que lo Dromadaire; ses jambes paraissent moins tiautes proportionnellement; sa démarche est plus lente et ses lèvres sont encore plus ren- flées; enfin son corps est couvert de poils en génélal plus touffus et plus longs, et sa couh^ur est brun roussûtre. Il est originaire de l'ancienne Baciriane, aujourd'hui \n pays Aos. Usbecks, dans les plaines du grand plateau tartare; il s'étend maintenant jusqu'en Chine. Ce Chameau est plus répandu en Asie qu'en Afrique, et il y est employé do toute antiquité pour le service domestique ou militaire. On l'a (piehiuefois considéré (îomme n'étant ipi'une simple race d'une mémo ospècoù laquelle appartiendrait aussi le Dromadairn, ot l'on a cité à l'appui do cclt" manière de voir la possibilité (pi'ont ces deux Animaux de i)ro(iuire ensemble; mais c'est là une |)reuve insuffisante, car il est bien certain que plusieurs espèces réellement différentes •Mitre elles peuvent donner des métis fi'conds lors<}u'on les a rapprochées. Les Tartares des steppes do la Crimée possèdent quelques Chameaux qui no paraissent pas se ressentir de la rigueur des hivers parfois si grande dans cette contrée. Ils les emploient surtout à transporter jusqu'à Odessa des raisins , une espèce particulière de pommes atipch'n sinap et d'autres produits du pays. Les Chameaux de la Crimée sont assez variés en couleur hameau; leur .oyaxours (|iii iisultcs et les [lesC'iamcaux l'exclusion du Iianilisos, les mpronant des Ciiamoaux -:^^^_ ^"f:i~^^im^^^- Pérou. .~'«i^i^à%«i,^gSt |HH m 1 ^H| m 1 ^H| jm 1 ^^1 l| 1 H i ^ ^^^^^H 1 il 1 i^^BHI^BB 11 !SL , ^^^^^^^H il '1 1 ■ t U il i loi su foi Al «le iUl nn El l'ii •1" I"' clV do 1)0. frd ne ilo roi ■SCM Lo su poi l|U (i'f |I01 vol vcl FAMILLK DES CA.MKLIDI-;!?. 229 Gr.NnK LAMA {Auchnùa, llliser). T.iillo nidindro los, mais n'appuyant sur le sol ipio i)ar leur iiarlio teriniiiale et ayant les saliols moins épatés ; (|uatre mam(!lles distinctes; dos callosités à la poitrine et aux genoux. Les Lamas sont des Animaux propres à r\tnéri(iue, ijui sont oriijinaires do la snindo cliaino des Cordillères, oii on les rencontre depuis la Nouvelle-Crenade jus(|u'au Chili. Avant l'arrivée des Espagnols en Amérique ils formaient le seul liétail des lialiitanis do ces contrées, (lui on (iraient le m(''nie [larli que les Arabes tirent des Chameaux, Leur poil , qui est plus lin que celui do ces derniers, fournit d'excellentes étoffes; leur peau peut être utilisée, comme cuir ou comme fourrure; leur lait (^t leur chair sont de lionne (|ualité : ce (jui en faisait autrefois et en fait encore aujourd'hui des Animaux d'autant plus précieux, (ju'on peut les employer aussi comme montures ou comme hétes do sommes. Tandis ipio les Chameaux proprement dits sont conformés pour vivre dans les sables du désert, les Lamas sont au contraire des Animaux de montagnes, et c'est dans des lieux autant (jue [lossihlo analogues à ceux auxquels leur organisation a été appropriée par la nature qu'il faudrait placer les troupeaux do ce genre (juo l'on cherche à acclimater en Europe. S'ils n'ont point réussi jus(|u'à ce jour dans notre pays, on ne peut guère en accuser (juc l'incurie regrettable des personnes à la garde desciuelles on les avait confiés. Au Muséum de Paris, dans les jardins zoologiques de Londres ou d'Anvers, et dans ()uelques antres endroits oii les Lamas ont été soignés avec intelligence , ils ont au contraire (irospéré et ils s'y reproduisent facilement. En i841 , on en comptait déjà soixante-dix-nouf en Angleterre et en Ecosse; il y en a eu, à diverses époques, on Hollande, en Prusse, et, antérieurement, on en avait apporté en Es|)agne. Le premier Animal do ce genre (|u'on ait montré en Franco y arriva par la voie d'Angletorro: on le voyait à l'école d'Alfort en 1773. Buffou conseillait déjà l'acclimatation des Lamas , et cette idée reçut les encouragements de Louis XVI. Leblond, (lui avait voyagé en Aniéri(iue, lit paraître, il y a une cin(iuantaine d'années, une brochure fort pi(}uante oîj il traite cette intéressante question, et, depuis lors, beaucoup de naturalistes français et étrangers , parmi lesquels nous citerons MM. Is. Geof- froy, do Castelnau, Weddell, Gay et Deville, s'en sont occupés do nouveau. On |ieut donc espérer qu'en Europe, et plus particulièrement en France, l'agriculture s'en- richira de ces utiles Animaux; cependant il ne faudrait pas fonder sur celte intéressante ac(iuisition do trop grandes os|)érancos. Il eu est ici commodes autres essais d'acclimatation, dont tant de personnes instruites s'occupent avec raison. A certains égards, elles multiplie- ront les services déjà si variés que nous devons aux espèces (|ue nous possédons; mais ces espèces n'ont rien à redouter d(! celles qui nous manquent encore, car elles luttent avantageu- sement avec elles jus(iue dans leur propre |)ays et elles tendent cIia(iuo jour à les y rem|ilac(!r. L(! désir d'acclimater m Europe quchpies Animaux nouveaux, qui seront longtemps encore dos objets de luxe ou de curiosité, ne doit donc pas faire négliger de répandre nos propres espèces sur les différents points du globe, et d'accroître encore, par l'extension dont elles sont sus- ceptibles, les richesses déjà si nombreuses qu'ils iirocurent à notre espèce. Le poil des Lamas et celui des Vigognes était, de[)uis longtemps, employé en Amérique pour la fabrication de certains tissus. Depuis (pudiiues aimées, on en apporte en Europe une quantité considérable dont les fabriques anglaises et françaises ont su tirer un excellent parti. C'est principalement sous ce riq»|)orl que ces Animaux seront utiles à nos contrées, et si l'on pouvait les répandre dans nos montagnes des Pyrénées , des Alpes , des Vosges , des Gé- veimes, etc., ils deviendraient C(U-tainement pour ces régions une nouvelle branche d'industrie. C'est ce <]ue. les natupslistes que nous avons cités ont cherché à démontrer dans iours di- verses publications. ) 230 OIU)«E DES msi LQLES. Oa admet dans lo genre dos Lamas lanlôl plusieurs espèces, t.mt.M, au contraire plu- sieurs varioles d'une seule et même espèce, et on leur donne les noms do : Lama domestiouk {Auclwnia glama); Lama ai,i>aca {Auchenia Llacma); {PI. XXXV.) Lama vicocnk (Auchenia vicunna), Lo Lama (lomesti.|ue ou Guanaco habite la partie supérieure des Cordillères, à une hau- teur moyenne tle 3,000 à 3,500 mètres, dans dos pays dont la température est assez variable- Il a i ,30 et jusqu'^ i ,70 au «arrot. La couleur de sa robe varie ; habitucllenionl elle est brune ou noue; mais d'autres fois elle passe au brun clair, au «ris, au jaune roux ou même au blanc ; sa laine est assez Une, lustrée et do bonne qualité. La femelle porte pendant dix mois. L Alpaca vit dans les mêmes lieux que le (luanaco et parait n'en être (lu'une variété. Cepen- dant , Il a les oreilles plus courtes et la tête moins longue; sa toison, qui est plus fine pré- sente les mêmes variétés de coloration. La Vigogne est plus petite que le Guanaco et que I Alpaca ; elle a des formes plus fines ; son pelage est roux brun , plus chrr aux parties infé- rieures. C'est un Animal timide, qui devient très-doux en domesticité. Ainsi que l'a fait remar- (luer M. do Qualrefages, c'est la plus petite espèce du genre (lui nous occupe; mais peul-ôlro serait-elle la plus utile si l'Homme, au lieu de la chasser comme une bêle fauve et do lu détruire peu à pou, cherchait à la soumettre à son empire comme lo Lama. Sa riche toison \ qui, pour la finesse et lo moelleux, surpasse toutes les laines connues, lo récompenserait : amplement de ses soins. Dans plusieurs occasions, on a croisé la Vigogne avec l'Alpaca , et l'on a obtenu un produit mixte entre ces deux espèces qui paraît devoir être fort utile. Pen- dant son voyage en Bolivie, M. Weddell en a vu un troupeau comprenant déjà trente-quatre individus. L'Améri(|ue a nourri autrefois une espèce do Lama (lui dépassait on grandeur celles a^- laiiiico et quo < parties infé- l'a fait rcmar- nais pout-Ctro fauve et ilo la riche toison , icompcnscrait c l'Alpaca , et rt utile. Pen- Irenlc-quatrc •*E' colles qu'on >rtlro, si l'on . Toutes , en ^anisation , et oriïanisatiou t il n'est pas Europe, dont l les Anoplo- dents moins de la grande leur ont suc- it les anato- ici les noms. aux Porcins ito : )u Anwodon, Hiahùi moyens fi'iis paimi les ier, parait «voir s ' ¥i 230 0 L L L I. tour ila t)ii I lilnii L'AI dont sunti l'Alf riou] <|Uor sera (hHri «lui, amp *I'on d«nt iiuli* L y trc Li n'H offft l'Hif goiu' jusq les ( Hier, énio divif cédé niisl G. prof. (tl (lu C Uisiil ^ L a M Z or ik ot (rn tni sai et uie I 1% xm I rop ( iillr voli Mai (lO son sup ijui est L (■on: leur sur perd à pi coui (Icpi nulo L( la n eu be; qui a dusse SOliS-ORDUK OKS POUCINS. JU Li«s Hvoi-oTAMiNS ëluipnt lr(is.vnl.^in« de» Anoplutl.mns. nu.is leur .h-ulilion .'Init nin, Los Ch.:;„o,.otamin.s so rnpprocl.aiont .los Sungliors s.ms plusieurs ropports • A« c.W«« Avinonl; a„;-opola,„us , G. Cuv. ; y/y.«ro//..n,„„ , Ow.n. hn lu OH .loit .•■•.pprochor eucon, plus .lo la f„millo .|...s Sangliers lo gouro t^Kalem.-ul .'.toint a^Pai^oC^ru., Pou.0., ,,ui cl trùs-pn>bal.ln,nout lo n..,no ,,uo celui ..'t^ZloT, Tous les Animaux, soit vivants, soit fossile,,, ,Ju sous-onlro ,Ios Porcins, sont pourvus de ./.le à peu près conforma comme celui .les Cochons, et par conséquent en osselet On K n ca ah 0 do rumu.at.on. Cepen.lant il est difllcilo d'assurer .,ue tous les Auoploth Vils aient ete réellement privés do la possibilité do ruminer ^ Les Animaux présentement vivants de ce sous-ordre rentrent .lans les genres Hippopotame IkacocMre SangUer, IMiroussa et Pécari, qui diffèrent tellen.ent entre eux qu'Hr our^ raient d.jvemr le type d'autant do ti'ibus distinctes. ^ ' roim^acluelle".'' *^""''" ^' *'"''""' '""' '^'" ^""*'""'' ^""''"'' '''"' """ •^'^ «"''' «^I"^'«^"« ^ l'Eu- nl.o.^rt'è";!Îlse'' u"""' " "' f ■^^'^'^"'--)- A'-'- •'« t-"" f^iî^-tosque, à corps lourd. V h ni '"^■"*>7' ''«« «"rjaml.es, n'ayant que quelques poils rares et isolés. Leur t<^le os M . ;;;:r'oM ;'""." '""'' 'r^'^-'"'"' ■" ^^^^^ -'»n-^'f«re„te do cdl; d s ut^^s fa nim.feres et leur bouche est extrêmement grande. Ils ont à cha.iuo pied quatre doistts .tu, cornet leurs yeux me.hocres et placés à la face supérieure; leurs nariiies é<^al..ment I.r on ^2o " r/- r^' e' "■''"'"'"' '° '^ ""'"^°' P«rfaitement appropriés dan si^lo so Tù I ur n ni ' T^' ''"* "'"' "'" ''' '^''''^'^ '^^''^ '' tnnbarrassés Ïo i" " sLT: ^""'"'^ ""'«""' '^'^ '«- P-P- P0'^^«; --si aimeut-ils à nager et n.û s de 'neu s n . r'^T'^' <'« '«"•• ^*« "«'- •" vase des marais ou ,Ia„s lo ^.uL:;;uns -r^iS^ît^x^^^ "^ --' ^'^ -^' l'ii beaucoup d'analogie avesi excellente pour une manœuvre de ce genre, dit Delegorgue : elle porte les Hommes du centre de la troupe, et, précisément au-dessus d'elle, de fortes assagayos, solidement fixées à des longues gaules, sont employées par les chasseurs à sonder le fond, à tàter et |ii(|uer les Animaux, qui s'étonnent d'être attaqués jus(|uo dans les profondeurs creusées par eux-mêmes. Ils déguerpiront à coup sûr, mais gare au canot dans les brus(|ues mouvements qaa font les amjihibies (|ui s'agitent! Quehpjefois Ils le soulèvent et le chavirent; souvent ils saisissent de leurs dents les doux borduges à la fois et lus brisent ; on y court la chance de devoir se sauver ù la nugo après avoir perdu ses fusils, ciioso infiniiaont regrettable, comme ccdlo d'être saisi 0 au dehors, sous ire dans leurs iia- ses et (lo la nudité )ur dos yeux , aux intent , comme des L't c'est ce ([uo l'on lu' les faire voir à liilcr. Cet immense •'[idissie eu avant , illairo latérale, oîi qu'elle atteint en uiant fort reculés, s des incisives se quelque chose do tpopotame no soit ?rieure descend en té de la mâchoire nière (jui remonte. la têto est comme préparéo pour la le encore. L()rs(iu(' le il le ferait dans n corps ressemble ;orc à la mamelle, turrir d'abord avec s fruits do (diverses lire. Ces Animaux u' latiuelle un leur eurs goClts sont si rémonts. [H'nw , qui est très- s. On estime aussi • assez grande. La Is des aruies à feu celle do la plupart '■M rhi i- lit, à sa sortie du isincs ; on l'attend aque de jour, dans 10 embarcation est lonmics du centre lomont fixées à de àtor et fii(iuer les \s par eux-mêmes, ivemonts (lue font ivent ils saisissent ic devoir se sauver 8 cello d'êtro saisi llll'l'OHnWlK.II.t M- sr,rl molli//, ■ ■ Ay^,,/!, ■/„ „^„, ,J soiis-onnuE dks pojigins. 233 par los Crocochlos, twiioins secrets do tout co qui so pusse à llour cl'oau. L'Hippopotame no faisant, ([uo je saehe, aucun mai aux Ilommos dont l'embarcation vient d'fitie submergée |)ar lui , n'est compté pour rien dans le danger que l'on court une fois à la nage. » Le nombre dos Hippopotames diminue beaucoup. Dans le territoire do Natal, trois Hommes, durant un mois, com|)tùrenl 30 h M Hippo|.otames tués |)ar eux à Tonguela , on 18.30; en 1840, 21 à 23; en 1841 , 10; ou 1842, 3. En 1843, il n'en fut pris que 1 ou 2. L espèce était commune dans la colonie du Cap, au temps do Levaillant; elle abondait surtout à Corg-Hivior, et cependant elle n'y ost plus représentée on 1838 (lue par deux vieux maios qu(! Delegorguo vit sur h propriété do M. Melek, riche éleveur do Chevaux, qui les conservait comme n'appartenant (|u'à lui seul et leur accordait toute protection sur ses terres. Los plus vieux Hottentots do l'endroit assuraient les connaître depuis leur enfance. L'Hippopotame est une do ces espèces destinées à disparaître devant l'extension do lu (•ivihsution sur le globe. Elle était autrefois bien plus abondante dans le Nil \Vf ,^\a ■ Europe et Asie. sniH-ORDUK l>KS POUCINS. 237 Sanolirh drs Papous (Sua pnpuenm, Immi et (iiiriiul). K«t|MV.^ hsh../ [.Hil.. à rmiuK.s |.nu saiMmil.w, h f„rm...s msvz llnos rappolm.t un (h.u colins .h.s P.'.,;,.ris. Kilo vit diins loH Lois r..|al de nature. |)e HIainville a.iniel (pie ce SaoKlii-r (pie l'on retrouve aussi dans •jui'hpies autn-s Iles ost orlKliiairo do Chi*' mais d n'y a rien .le positif à cet .'wird, et les natmalistes l.ollaudais pensent que c'est blnii' une espèce k part propre à cette partie de la Malaisie. 1,0 Konre .l(.s Sangliers est repr.'^senté dans l'Afrùiuo méridionale par deux espèces nni méritent aussi nno rnontinn particulière. SANr.MKii DK (;iiim:;k (.v„,, (luincoma). Hrisson nomme ainsi et décrit hriévemenl , .l'ii|.res les auteurs manière bien plus largo qu enco; tii|U( nom les( déjà ([u'e était gèni anu mèi Ion; liai ce fon ( à : vai et no qn dil IL' lit le: • en la l'I, f o( ii,t\ /io\ii:siioi /■: ■ A,., ..,■■,, ,„ 1 .' ■ 1 1 1 1 L ,,'. 1 <ï 0( S( !'( se II G( m pa toi le< cif lar dai 1)31 uni cril me frui prii con mel son l'iiil tels qu'i iiem encc disp tuen tious dans null( l'infli El] Norn diver Haini |)ul)li D'« de Pc VA Le que le plus (1 L'e: genre et il a SOUS-ORDRE DES PORCINS. 239 quelques bonnes observations qui viennent à l'appui de cette manière de voir, et l'examen comparaUf des Cochons de Siam ou de la Nouvelle-Guinée avec ceux de nos race euiopTnne semble la mettre hors de doute. «v-cseuiopLtnnos Dans l'état actuel do nos connaissances, il est encore impossible do retrouver avec certitude ru^ttSéSt y"T '' '""'"■^' -' """^ ''''- ^™ ^"""'« d'énuXr ;::;: ous un titre différent de celm qui comprend les vrais Sangliers ou les Cochons sauvages Il importe cependant de rappeler d'abord que , dans certaines parties de l'Amérique où es ■ Cochons, abandonnés à eux-mêmes , sont redevenus sauvages, leur poil et leurs allu es son ' maintenant fort analogues à ceux des Sangliers. Il est égaler;ont vrai qt Tan prieur parties do l'Europe ou de l'Asie, la différence entre les individus sauvages et ceux guT oi onus en domesticité est beaucoup moindre qu'on ne le croirait, et que certat Codo s o s soies a ondantes comme les Sangliers et l'apparence presque aussi sauvage Leur ,2 cpale différence consiste en ce qu'ils sont entièrement noirs, c'est-à-dire aUeints de Z lanisme, tandis que la plupart des Cochons qu'on élève dans 1^ porcheries pu les vente" an les grandes villes sont décolorés et presque albinos, et qu'ils ont les oreilles tom- bantes , ce qui est aussi une autre sorte d'altération due à la domesticité Et pourtant tous les Cochons domestiques sont aptes à reproduire entre eux, ce qui est une preuve en re cent, que la génération féconde n'est pas, comme le croyai ZZ le critérium véritable de la communauté d'espèce. Il en est probablement des Cochons llo- mestiques, et plus particulièrement de certaines de leurs races, comme de certains arbres fruitiers sur lesquels l'Homme a agi. Les caractères par lesquels ils s'éloignent de leu type Zm r ' ^. ',"""??' '' '" ^°"'-'-''«"«"' ''^ P-vent être considérés c mme'ei COI tituant de véritables altérations téralologiques. A notre avis, .'est ce qu'on ne ZrZ nietti-e hors de doute pour les Cochons à jambes courtes, et pour ceux dont le poil ou la peau 1 fluen e d un certain régime et dont les oreilles sont tombantes. Ce ne sont là des Animaux 1 que la nature nous les donne, et, aux yeux des zoologistes, les caractères exceptionnel quils nous présentent sont plutôt des altérations pathologiques que de véritables perfection nements; mais e cultivateur trouve son intérêt à les perpétuer ou même à les aS e encore, et nous les voyons augmenter en intensité proportionnellement aux influences do^iî 1 pose. Cependant ce n'est pas là de la variabilité illimitée, car si ces altérations se p pé- u nt ainsi dans les Animaux que l'on cultive, nous les voyons s'éteindre lorsque les omli- .ons exceplioni.elles auxquelles on les avait soumis ont cessé. La même chose s'observe ans les Moutons, dans les Bœufs, dans les Chiens et dans plusieurs autres genresV ma 1 n ue'nc Tm"' "'"' '" -odiflcations acquérir une valeur réellement spécifique c I influence de 1 Homme ne saurait aliéner les droits de la nature. h , t«i En France on distingue comme races ou variétés principales celles de Champagne de Normandie du Poitou et du Périgord. En Angleterre, les anciennes races sont égaiemeU verses; elles portent aussi le nom des pays oii on les élève: Yorkshire, Sussex EsTex Ha ipslure, etc. Il en est question avec détail dans l'ouvrage de M. David Low et dans le^ publications ordonnées par le ministère de l'agriculture. D'autres races s'observent dans la région méditerranéenne. Telles sont celles d'Espa-.io do Parme , de Naples , de Malte et de Turquie. ^spa„no , L'Asie en fournit encore d'autres et en particulier : Le Cochon de Siam ou Ponc chinois, qui dérive certainement d'une autre souche ue les nôtreset se divise lui-même en plusieurs races et sous-races. Son corps, long d'un pu plus ,1 un mètre , a les poils assez abondants et noirs , ainsi que la peau (PI h) ..pnrrrri' .t V'"^''"' "''"''°"'' '^"° ''"°'"'"« "^« ^'«« A"-"^»»'' domeiques de ce ^e re est plutôt du ressort de l'économie rurale que de celui de la zoologie proprement dit 'H «I no saurait nous occuper longuement dans cet ouvrage »em aut, 2^0 ORDRK DKS niSULQrKS. Lo Cochon n'est pas soulomont utile après sa mort. Dans (lueliiues circonstances , il peut aussi rendre quoKiues services do son vivant. M. Grognier en rappelle plusieurs exemples dans sa Zoologie véU'rmaire. Dans lo Pcrigord, on emploie les Godions à la recliercho des truffes. En normandio on les attache souvent au pied des pommiers qu'ils cultivent en fouillant la terre tout autour. Dans certaines parties de l'Ecosse, principalement dans le Murray-Siiire, le Porc travaille comme béto de trait, et il n'est pas rare d'y voir un petit Ciioval, un Ane et un Cochon attelés à la môme charrue. M. Grognier a vu en France de pareils attelages, et il rap- pelle athériums, les Mylodons, les Scéliclolhériunis, les Glyplodons et d'autres encore. Ces anciennes et (p'yantesques espèces d'Edentês ont principalement vécu dans l'Amérique, et c'est aussi dans ce continent que vivent la plupart des Edentés actuels. L'Europe en a éqalement possédé une espèce, qu'on avait d'abord considérée, mais à tort, comme un grand Pangolin, et dont on a fait depuis le genre Macrolhoiiuni. L'ordre on pliKùt la sous-classc dos Maniinifères édcniés constitue la seconde des grandes divisions dans lesquelles on peut distribuer les Animaux niaunnilèros , et cotte division, tout en étant moins nombreuse (pie les antres en espèces, n'en est pas moins caractérisée par des dispositions bien frandiécs. Tout, dans la structure des Hldentés, indicpie tpi'ils sont infé- rieurs aux Mammifères que nous avons appelés Hélérodonies, (pioi(prils babitenl connue eux l'ancien et le nouveau continents, et ils se rap|)rociient même des Vertébrés ovipares par (piel- ques-uns de leurs principaux traits. C'est là ce (pii expli(pie plusieurs des particularités que l'on remarque cliez ces Anim;uix, et ce (pii les isole à la fois des autres Mammifères i)lacen- tairesct des Marsupiaux, dont les nombreuses es|)èfps peu|)lent essentiellement l'Aiistralie. Linné donnait aux Édenlés le nom de Bkutes (Bmtn), et il les caractérisait, comme presque tous les zoologistes l'ont fait depuis, par l'absence de dents incisives : Dentés pri- mores utrinque milli, disait l'auteur du Si/stema nalurœ. Cependant F. Cuvier a constaté (pie, chez les Tatous du genre EncouIxTt, il y a une paire de dents réellement implantées dans l'os intermaxillaire, et, par conséquent, une jiaire d'incisives. La caractère indiipié par Linné n'est donc i)oint absolu. D'ailleurs, lors même ipi'il le serait, il n'aurait i)as pour cela plus de valeur, tandis (pi'il n'en est pas de même de (^eiix (juc l'on peut tirer de la composi- tion du système dentaire et des autres particularités aiiatomi(pies qu'une étude approfondie fait découvrir dans les genres qui constituent le groupe naturel des Édentés. Quelques auteurs ont continué à donner à l'ensemble de ces Animaux le nom de Brutes, mais toutefois en ayant bien soin d'en éloigner trois genres (pie Linné avait placés dans le même ordre, parce (|u'il les croyait également dépourvus d'incisives. Ce sont les Uhiiio- céros, les Ek'|)liaiits et les Tridiedius, parmi lesipiels Linné classait le Lamantin et le Dugong en même temps ipie le Morse. Non-seulement ces trois genres ne sont pas dépourvus , d'ailleurs tartni eux, (le Tatous, les formes itilrllifieut. U'ttonts, et ^hujie nous est ma/'/t- linteiisions t à la tnille ; (irandeur athériiiiiis, es encore, ripalenient vivent la ossrfle une un grand •i (les grandes division, fout ractorisc'o pur l'ils sont infé- it connnc eux ires |)ar (|iiel- iciilarités que ifèrcs placen- it l'Aiistralic. isait, comnio : Dentés pii- conslatc (|ue, l»laiitécs dans lndi(|ué par [)as pour cela ) la coniposi- ' approfondie n de Brutcft, acés dans le t les Uliino- niantiu el le ïs dépourvus onnnR des i^dentés. ,45 de dénis incisivos. du moins à la n.iUhoiro supérie..rc. mais ils n'onl, dans Tensemlde de leurs oaraetcres, aucun rapport avec les Édentés. Vie, d'A/.yr et lllun.enhaeh ont, les prc- miors apporîe celle in.lispensahie rectilication à l'aneienne classiliralion des Brutes Kn 7i»i>, Vu-,, d'A/yr lit des Klé,,l,:uils (M d.-s lUuiiocéros deux grou,.es à ,,arl mais fo second de ces grou,.es a dû èt.e ré.n.i à ceux .m'il nonune Ta,.irions et Solipè.lis. Quant aux cs,.eccs conlondues ,mr Linné sous la dénou.iuation g,.uéri.,ue de Trichec/ms elles nppart,ennent à deux ordres di.lérents des ^Mannnilères ma'ns, aux l>l.o,«es et Tx Sir 1 nuK's, et elles n ont avec les Kdentés (|u.' aressei,x aux Primates, il a ,,ensé qu'ils seraient Foum,!ller "'"'"" ''' "''""' *' "' ' ''"^"'' '"' ^''"^'' ''°"'" "' '''"''' ""^ '''"'""^ '' «"^ De Bhiinville a aussi professé, au sujet des aftinités des Paresseux, ces deux o,.inions si 1 a. entes 1 une .le I antre. A,.rès avoir associé longtcu.ps ces Animaux aux Primates, il a c^onnn, dans un de ses derniers ouvrages, que leur véritable place était avec les Édc'ntés et non imrim les Mainmilères ,lu premier onlre. Au contraire, G. Cnvier n'a jamais varié rmc.paiement fouisseurs, comme les Tatous, les Tamanoirs et les Oryclcroi)cs. Les Pan^ golms ont a la fois la faculté de fouiller le sol et celle de grimper aux arbres, mais ils !IP mi î^fl Oni)RK t)E9 l'I>i:.\TIÏ8. possèdont code tlomière i\ un iiioindio degré. Les poils des Édenié» sont presque toujours assez peu serrés, secs an loiulier e( eoninu' eassjinis; mais eoiix du genre Myrmidon sont lorl doux, el, dans les deux l'aniilles des Talons et des l'angolins, ils sent en partie renijdarés par ini antre mode de tégument. C'est la pean i|ui s'ossille sin- la tête, sm- le Iroiie el à la (piene dos Talons pour Ibnrnir les nondnvtix coniparlimenls endurcis (pii doimenl à oes siii- gidiers Animaux des earapaees pins on moins proteetriios, disposées par zones sé|)aréps on sondées entre elles, snivanl les parties ipie l'on examine ; ees pièees osseuses sonl protégées à l'exlérieiir par une eonelie d'épidémie. Chez les l'angolins, le eorjis esl recouvert de plaipu's cornées implantées dans le derme, comme le sonl les ongles, poussant de mémo, el ipn lorment partout, sauf sous le cou et sons le ventre, une écaillure proteelrice, indiri- «piée, tout à lait dilli'rente de ce (pie l'on voit chez les autres Animaux; ipiehpies poils naissent dans les intervalles (pii séparent ces écailles; il en part aussi (piehpies-uiis , mais en fort petit nomhrc, entre les compartiments osseux de la carapace des Talons. Cependaul il y a des espèces de celte dernière t'amille ipii sonl Irès-vehies, surtout en hiver. F-es mamelles sonl taiilôl ventrales, tantôt pectorah's. Les deux orilices postérieurs sont plus rapprochés ruii dt^ l'antre (|iie chez la plupart des Manimirères hélérodonles, ei le mode de placentation parait varier suivant les genres. Chez les Hradypes, qui sont pour ainsi dire les Primates des Edentés, le placenla approche de la l'orme discoïde ipii est caractéristique des quatre premiers ordres de Mammirères. Kntin, le cerveau présenle aussi qiiehpics va- riations dans sa l'orme ^V■llérale. Celui des genres (pie nous connaissons a des lohes oU'aclifs assez volumineux. Ses hémisphères sont à i)eu près lisses chez les Talons, tandis qu'ils sonl pourvus de circonvolutions dans le genre Pangolin , à en juger du moins par un cerveau portant celte dénomination, (pie l'on a conservé maintenant dans la galerie analomi(pie du Miiséiun. Les Édentés sont des Animaux peu inlellig(Mits ; la plupart se font remanpier par la lenteur de leurs monvemenls, ce (pi'on a expli(pié, pour plusieurs d'entre eux, par la singulière disposition analomiciue que présentent les artères de leurs memhres. L'examen ostéologi(iiie des mêmes Animaux a donné lieu à i)lusieiirs remarques fort cu- rieuses, mais sur les(pielles nous ne saurions nous éti.'udre malgré leur importance pour la classincation des espèces vivantes et plus encore des espèces fossiles (pii rentrent dans cette curieuse catégorie de Mammifères. G. Ciivicr a pulilié à leur égard de très-bons renseigne- ments ; M. Uichard Ovven s'en est occupé depuis avec heancou|» de soin, et de Wainville pré- parait activement son Ostdograpliie des Mannnifères édentés lors(pie la mort est venue le surprendre. En étudiant l'osléologic des Édentés, on reconnaît qu'ils doivent être nettement séparés (In reste des Animaux mammifères; (;l si l'on associe les caractères (pie celle élude fournit à ceux du mode de tégument, de la denliiion, etc. , on n'est pas moins étonné de l'impor- tance des différences (pii distinguent entre elles les diverses familles de ce groupe. Aussi est-on conduit à penser (pi'il y a plusieurs sons-ordres, peut-être même plusieurs ordres parmi ces Animaux ; mais nous devons nous borner ici à exiioser l'histoire de leurs dilTc- renles familles. Celles (pie l'on connaît dans la nature acluellc sont au nombre de cinq, savoir : les Ih-acly- pidés, les Dasypidés, les Oryctéropidés, les Mijvmécophagidés et les Man'ulh. 1" 2 'sqiio lolijours Ivi'Diiilon sont rlir iviiipliuV's ' lioiic cl à 1,1 loni :i CCS siii- 's s(''|»iirécs on -oui protcpccs recouvert de lut (le iiM^inc, eti'iee, iiiiliri- |iieli|iies poils les-iins , mais IIS. (;c|icniliuil y. islérieiirs sont ;s, el le nioile )our ainsi dire "aracténsli(|ne (jnehiiies vn- lohes oHaclils ilis (|u'ils sont ir un cerveau natonrupie du einanpier jKir c eux , par la 'qups fort cii- rlance pour la Mit dans cette ns renseignc- niainvillo pri- I est venue le l'iricnt séparés éliule fournit lé de rini|)or- ;ronpc. Aussi isleiirs ordres le leurs difl'é- r : les liradu- s. FAMILLE DES nnAnvriDi:;». ^v FAMILLE DES BRADYPIDÉS s noms d Ai et d /««« .,„o k.,.r ,, .innués l.uffoi.. ()u..|muos auteurs en fout un onin, sous a denorniuntmn ,1e lanlup.ule.. Ce sont ,|os Atres fort l.iznrros sans doute, qui paralsseut dif- n.rnies, s, un les tM.u.paiv aux aul.vs Mauin.ifén.s. ninis que leur apparen xté,i,.,„-o ,„,ssi bien ,,u„ ,..urH habiludes «riuipeuse. semblent, jusqu'à un certain point, rapprocher le S n^es auprès .lesquels on les a mOn.e classés fréquemment. Copoudaut, en les examinant avec l-lus d atlenlion , on u.- larde pas ^ remarquer qu'ils .liff.'.n.ni .lc ces Animaux par plusieurs de leurs earncteres prnwipaux ; ils ont la tél.. fort difféivule de la lenr. el sans l.^s poils .l,ml es Paresseux sont recouverts ou la mohiliié .lo leurs lèvres, on ,.ourrait dire que leur Ih^uro .OUI presque autant de edle des Tortues que .le e,.||o .les autres Mammifères. Ils n'ont .l'ail. hMirs, que .I..S m.limenls .lo eon.p.o an ve; leur tél.. est p,.iil.. ri l.-ur face sans i.l..lli- on PH.^;i " ■"', 'r'""""" """""'""""^ ''-^ «"<^- <'l «'^' «»"H |,.s autres Oua.lrumanes 0 rimâtes par la conf.,mial,on .le l..urs membres. Leurs .loi^ts ne sont pas libres, et ils no' J ma s ,1 n y on a plus de trois, ot, .lans une espèce, les membres postérieurs n'en ont mémo qno.leux; mais .lans Pm, ,.t faulre cas, ces doigts allouKés, n'ont que leur dernière phalange d| mobile, et l.,n«le .pii h-s tonnino est fort gran.l. Les mouvements .le «inf^bme .p,o lu piialaoKo onguiculée do ces doigts exécute l.^ur permettent .le faire un angle pîus .... I.ioius oigu avec le rcslo de lu patte, ce (pii transforme chacune des extrémités des Paresseux en un crochet puissant à l'ai.le .Imiuel ils se suspen.lent aux arbres ou s'aident .lans leurs mouve- nionts au milieu «les branches. Kn effut, ces guadru|.è,les sont essentiellement grimpeurs ot qu..i.,u Ils soient lents et embarrassés, ils sont bien loin d'étro aussi .léfavorisés .,ue Buffo'.rei ni-iw^in r, ';"";'■''"'"•" ''""' '"''""''• ^^" ^'""'■•^'' ^" '^^ '^'•''•""' ''■- "■'"••^•f''^^' -^ ^'^^ tout ««ssi p.. >.na iteel tout aussi sagement inspirée .,uo lorsqu'elle a pro.luit l.-s autr.'s êtres organisé., to sont les nnluralistes .,ui se sont mépris ^ it-ur sujet comme ils l'ont fait .lans tant .i'aulros occasKM,., etpour bien apprécier les singularités, inc.mtestabl..menl fort nombreuses, mais tontes inotivees, (,ui .listiiiguent la famille curieuse dont nous parlons en ce moment, il était n..lispcnsable .l'éluci.ler préalablement lo double problème de leurs affinités naturelle^ et do leurs con.l.tions ,1'existenco. Or, ce n'.-st ,,u'après de l.,ngues études et après t.ien .les tAton- uemenls .|u on a pu arriver à ce résultat. Trompés par l'analogie apparente qui semble ratta- cher les 1 radH.es à la famille des Singes, .piel.iues naturalistes célèbres, parmi les.iu.'ls nous avons ,J,.ji\ .,t., Linné et de Dlainville, les ont réunis à l'ordre dos Primates; mais si lo faciès >o ces Animaux paraît justifier ce rapprochement, il s'en faut do beaucoup .pie les données fourmes par leurs caractères véritables, mémo f-nr leurs caractères extérieurs, lui s.dent lavornbles, et I examen do leurs principaux organes le repousse do toutes ses f.)rcos. Il est peu .1 exemples .pn démontrent , aussi bion .p,o celui .les Paresseux, l'importance qu'il faut n tacher a une élude profonde et complète de l'organisation des Animaux lors.pio l'on veut les classer d une manière naturelle. Les organes niAlos et femelles .les Paresseux ont ,dus .l'analogie avec ceux des É.lonl.'.s • eurs dens sont uniradiculées et à j.eu près uniformes, comme celles do ces Animaux et leur squoiette est très-loin do ressembler à celui .les Singes .>u des autres espèces .lu mêino onln<; il a, au contraire, une grande ress.>mblance générale avec celui dos vrais É.lontés Cl, s 11 en .hffere, co n'est que .lans ses parlicularil.'.s secondaires ot liarmoni.pies, c'est-à-dirô lians t.iHt co.iui fait .les Paresseux des Manmiifères essentiellement erimpnnr. L«« r^Mn-e^^ Svnmaux .pu distinguent l.-s l'arosseux indi.pient .lonc dè.s Animaux .le l'ordre des É.lontés et aucune do leurs particularités secondaires no so rencontrent réellement chez les Primates' 2« ORDRE DES ÉDENTÉS. (î'est bien aux Édentés quo les Bradypps mpartieniient , et s'ils diffèroiil à certains égards des autres lamilles quo l'on classe parmi ces derniers, les dispositions (]ui les isolent parmi ces Animaux sans les en éloigner sont pour ainsi dire la conséquence dos conditions extérieures dans lesiiuelles ils devaient passer leur vie. Les IJradvpes sont îles Édentés au mèmi; titre «lue les Tatous, les Fourmiliers, les Pangolins et les Oryctéropes; mais ce sont des Édentés herbivores et grimpeurs , à certains égards supérieurs aux autres, et qui répètent pour ainsi dire la forme Primates dans la sous-classe à laquelle nous les associons. C'est ce qui expli(iuo à la fois leur analogie, plus apparente (lue réelle, avec les Singes, et lu supé- riorité incontestable (ju'ils ont sur les autres familles de leur pro|)re catégorie. La curieuse conformation do leurs membres facilite leur station au milieu des arbres et leur permet d'y accomplir tous les actes de leur vie. La disposition remaniuable de leur estomac, qui est multiloculaire et presque comparable à celui des Ruminants, est elle-même en harmonie avec leur mode d'alimentation, (jui consiste en substances végétales, principalement en feuilles, que ces Animaux bizarres arrachent surtout aux cécropia. Mulheurou sèment, les développements auxquels l'intéressante étude des Bradypes pourrait donner lieu nous condui- rait trop loin, et nous devons nous borner à rappeler en quoi les particularités essentielles do ces Animaux peuvent servir à leur classification. Nous ne pouvons cependant omettre de rappeler (jue la complication de leur estomac a conduit G. Cuvier à se demander si les Tarti- grades n'étaient pas sujets à une sorte de rumination. Il y a deux genres de Bradypidés ou Édentés tardigrades, l'un et l'autre établis aux dépens des liradypus do Linné, et (jui ont reçu chacun un nom différent de celui-ci. llliger a appelé Cholœpus les Bradypes <[\» n'ont que deux doilgs aux membres postérieurs, et, plus récemment, F. Cuvier a proposé la dénomination d'Jt7(C»s pour les Bradypes pourvus de trois doigts à chacune des extrémités. Cependant le mot Brmlypus ne devait pas Atro aban- donné, et il est convenable de lui conserver le sens restreint sous lequel llliger l'a employé dans une publication antérieure en date à celle de F. Cuvier. Quoique tous les uaturalistes qui ont écrit ré- cemment sur les Tardigrades n'aient las suivi cette règle, nous no saurions nous y soustraire , et , dans les lignes ([ui vont suivre , nous donnerons au mot Bmdjipus la signification attri- mée par F. Cuvier au mot Acheus. Los caractères qui séparent ces doux genres ont une telle importance ([u'on pourrait faire do chacun d'eux une tribu distincte. Genue CHOLÈPE {Cholœpus, llliger). Les membres antérieurs ont tri5îs doigts pourvus d'ongles très- longs, mais les postérieurs n'en ont que deux ; les dents sont au nombro de ^ cylindriques, et celles de la [xiirc antérieure, qui dépasse les autres en grandeur, prennent une apparence caniniformo. Toutefois , contraire- ment à ce qui a lieu pour les canines des Mammifères liétérodontes , c'est la supérieure qui passe en avant do cholj.h t^.r, ./s do grand, certains éganh qui los isolent dos conditions dos Édentôs au . ; mais ce sont , et qui répètent luions. C'est ce :es , ut lu supé- ie. La curieuse leur permet d'y tomac, qui est e en harmonie icipaiement en rousement, les a nous condui- ossentielles de ant omettre de or si les Tarti- )lis aux dépens li-ci. lUiger a rieurs, et, plus es pourvus de pas être aban- jer l'a employé FAMILLE DES BRADYPIDÉS. 249 l'inférieure, et quoique leur usure se fasse en biseau . comme clie^; certains .le ro, derniers le plan do detntion a ici une direction inverse. Il est i.ostérieur pour les dents canini formes d'en haut et a..te,ieur pour celL-s ,1'en bas. La couronne d(>s antres dents s'use en chevron J.o thorax est allongcson n. voit j.as do trace extérieure de queue, et il y a un .rand nombre do cotes au squele te (21 paires) : les clavicules sont co,nplctes; eufin , l'humérus est pourvu d un trou suscondylien. i «•" L<î CiioLtPE UN AU (Cholwpus didodylm), ou VUnau de Dnffon et le nvadypHS didadulus Lnn., a 0,.() ou 0,80 do la longueur totale; il a la tète large; ses poils so^^ secs et assez Ion s, en gênerai, brun gnsAtres; ceux des membres et do la tèto sont noirâtres; les narines sont Circuianvs L'Lnau se tient sur les arbres; quoiqu'il ne soit pas actif, il n'a pas a beaucou,., près la lenteur, .,u'on lui avait supposée; il est n.ème moins in.loient que l'Vï mais ,1 voit mal pondant le jour, ,1 il passe une grande partie de ce temps à .lormir Ses grands ongles lui servent à se retenir aux branches des arbres, (lu'il no quitte guère Le"plus souvent accroché par trois de ses pattes, il emploie la quatrième à saisir les objets .lont il veut s emparer et a les porter à sa bouche. Ses mains sont étroites, longues et recourbées comme .les crocs. Lu captivité, on peut le nourrir de pain trempé dans du lait, ainsi .,ue de légumes ou do fruits cuits ou crus, l ne mère et son petit vivent depuis .,ueIquo temps à la Ména^^erie de ans ; un autre Lnau existait aussi à Regenfs-Parck, il y a un an. Les Parosseux-Lnau S0..I indigènes dos parties les plus cliau.les de l'Amérique; on les rencontre au Pérou, au brtsii, a la (.uyane et dans plusieurs parties de la Colombie. CW.MIK BnADVPE {nradypus). L'.lnio Buffon et les espèces du même genre ont trois doigts longuement onguiculés non-seulement aux pieds de devant, mais aussi à ceux ,lo derrière; ils ont un rudiment extérieur .le .luoue; leurs dents, au nombre .le ?, sont cvlindri- formes, moins grosses .juc cell,>s ,lo l'I nau, et un peu excavées à la couronne; colh's do la premicro paire no sont pas caniniformes, et à la mâchoire su|)érioure leur .limension est mémo moindre «lue colle des .|uatre autres paires de .lents. Leurs p.nls sont socs comme ceux de 1 Lnau, mais comme crêpés sur certains points du corps. Le squelette a un moin.Iro nombre do vertèbres dorsales et par suite un moin.Iro nombre .le côtes (16 paires seulement), les clavicules sont rudimentaires et l'humérus man.iue .lu trou suscondvlion. La région cervicale pivsente une particularité fort singulière dans le nombre .le ses vertèbres, .jui est de huit ou mémo de neuf, tandis qu'il n'y en a constamment .luo sept ciioz les autres .Mamhiifères Les arosseux du genre Aï ont les pieds de .lerrièro encore plus écartés .jue les Cholèpes, et iorsquils sont a terre, leur embarras est f,)rt grand; au contraire, ils sont à leur aise sur les arbres et dans les lieux où il leur est p.^ssibio .le grimper, La réputation de lenteur extrême que Huffon a faite à ces Animaux n'est donc pas entière- inent .Icpourvuo dofon.lement, mais elle a été singulièrement exagérée; car, pour se faire une idoo exacte de ces EdfMtés, il fallait les étudier au milieu des circonstances pour les.iuoilos la iXature les a créés; alors on les aurait peut-être trouvés singuliers, mais ils n'auraient paru m ri.hculos et ni même disgraciés. Aussi, quel.pies voyageurs modernes, prévenus qu 11. ctaient j.ar les récils inexacts on exagérés .les naturalistes du siècle dernier, ont-ils été fort el.,nnes, lors.iu'ils ont vu les Aïs et les Inaus au sein des forêts vierges .le 1' Vmérique ou qu Ils les ont filacés à bor.l ,les bCitiments.. Tous les ont également trouvés b.iaucoup l'Huns embarrassés «lu'on ne l'avait dit, [larce .pie là encore les Paresseux pouvaient exercer leurs aptitudes grimpeuses. Les Aïs vivent .laiis les mêmes ivgions qu.) les Unaus, mais ils sont d'une taillo un peu inf.'neure a celle de ces Animaux; leur têt., est surt.nit |.Ius petite et elle a une autre f.irme , is constituent certainement plusieurs espèces, mais il est encore impossible d'en établir uno '' bonne diagnose différentielle. Le nombre .les vertèbres cervicales, .pii est tanl.V do huU laïUot au contraire .le neuf, la forme .le la tête osseuse, la .lispositiondes ouleurs fournissent des caractères certains, que l'on peut employer pour la distiuctiou do ces espèces. Suivant II" PAnTIE. .^2 250 ORDRE DES I-IDENTÉS. m M. Groy, on devrait nn^mo partager ces Aiiimavix eu deux genres, l'un auquel il réserve le nom linnéen d(! firadi/pus , et l'autre (|n'il appelle ArdopiUwque. Cette dernière dénomination avait déjà été employée [)our indi(iuer l'Aï. Les caractères (jue M. Gray a reconnus jus(iu'à présent dans chacun de ces deux groupes ne sont ni assez importants, ni assez faciles à saisir pour qu'on adopte sa nouvelle manière de voir. 11 11 A m l' K V m t L 1 1: it , t ' j .li> fframl iilî On n'aura une nomoaclaturc exacte des Animaux du genre Bradypo que lorsqu'on les aura éludiés sur un nombre d'exemplaires plus consiih'ralile que ceux (jue nous poss(''dons encore dans nos coljections, et (lu'on aura pu revoir et décrire comparativement les différents types de chacune des espèces proposées par les auteurs; mais c'est une t;\che cju'aucun naturaliste n'a encore enlrepris(\ S'il fallait s'en rapporter aux notions que la science possède, le nombre de ces espèces ne serait pas inférieur à dou/o; mais il n'est pas douteux (lu'une étude plus complète ne fasse reconnaître plusieurs doubles emplois parmi celles (pii ont été décrites. Nous nous b(U'n(>rons à signaler les mieux coiislatées; ou trouvera l'indication îles autres dans les Mémoires de Wagler, ainsi (pie de M)l. Ruppel, Rapp, Gray et Cornalia. Le RiiADVPK A coi-i.ii-ii {nradi/piis (orquatus , E. Geoffroy, llliger, etc.) est regardé par M. Gray comme étant le lh-mbipH>> crhtilus i\o Rrown. Il a les poils assez longs, principale- ment sur le dos; il (>sl d'un gris jaunâtre un jh'u tcmnix, et se distingue principalement par les longs poils noirs qui lui pendent dessus le cou et sur le haut du dos comme un capuchon. Sa patrie est essentiellement le Brésil. Le Rradypf. a dos unii.i;, qu'on a nommé flradupus ushis, n'a sur le milieu du dos qu'une faible ligne noire; elle y est accomiiagnéc! de chaciue ciMé par une large tache orangée ou jaunâtre. L'espèce la plus ordinaire ou leRnAnvr-i: TUiDACTyLt {DrmhjpHs tridachjhis, Um.) cs[ grise avec du brua ou du blancliàlre sur le dos. FAMILLE UKS DASVPIDKS. 251 hjlus, Liiin.) est FAMILLE DES DASYPYDÉS Ainsi^ que no„s l'avons ,l.jà .lit , lo nom ^.vc dasupus dont Linnô a fait das>jpu.. , ot qu'il a donne commo nom «onc-rique aux singuliers Man.mifèros io l'Amôriquo môHdio lale nui nous occupont, ..rvait à désigner lo Lapin dans les ouvrages d'Aris.olo. Copondan us ë n^turahstos modernes ont accepté la nouvelle signification que lui a imposée lo ZlJZu^ suédois, parce quo ce mot exprime asse. bien l'un des ca.'actères principaux des Tatous. En effet, daypus veut ,hre A.nmal à pieds velus, et les Tatous diffèrent essentiellement des autre .Manm.,feres terresires, en ce qu'ils n'ont guère de poils que sur les n,eml.res et su la t mfeneure du corps ,e dessus de leur (è.e, toutes les parties supérieures et latérales de leur'. mn cl m queue etan proU-gés par des pièces osseuses dont la surface est gari.ie d'un épidémie ccadieux, et dont les u.terstices seuls présentent çà et là quelques poils. L'ensemble dërt appareil protecteur, dont aucun autre Animal .le la mémo classe ne saurait nous donner l'id e représente un véritable squelette cutané. Il se compose d'une multitude do petites plaquettes osseuses qui font corps avec le derme lui-même; et ces pla.,uettes, dont la forme, l'épaisseur et 1 apparence extérieure varient suivant les espèces que l'on étudie ou suivant I s dfférenl points du corps, sont disposées par séries transversales et rapprochées les unes des autre comme des pièces .le maniucterie, ou bien encore comme les éléments d'une mosaïque II v en a sur la tele, oîi elles constituent le bouclier ...pbali.iue, et lenr arrangement y ranpellu plus ou moins complètement les plaques tuberculeus..s que l'on voit sur le crilne .les |{entiles- elles affectent aussi différentes dispositù.ns, également susceptibles d'être employées pour là distinction .les espèces. Sur le ,los, les pla.pies osseuses, ,,ui sont aussi pourvue; h leur face externe .1 un revêtement .'.pi,lermi.,ue, peuvent être distinguées en trois catégories; celles do la région tlioracique ont leurs .lifférentes bandelettes réunies les unes aux autres .l'une manière fixe, étoiles constituent le bouclier dorsal ou tlioracique; après elles, viennent des baïuies disjointes, imbri.iuées et mobiles, ,lonl le nombre vai'ie suivant les espèces- ce soni ces ban.les «lui assurent la facilité des mouvements ,le llexion .lans la résion .loi'so -lombaire- celles .lui les suiv.-nt sont de nouveau soudées les unes avec les autres, et par .■„nsé.M,ent immobiles; elles servent à garantir la croupe sur la.pielle ell.>s se moul.>nl; .■Ast là ce .mi .tonne a leur ensemble une apparence assez .liffér.Mite .le .-elles .lu b.nicli.-r tli.)racique Les pièces d'une même zone sont loin .l'avoir, pen.lant la vie -les Tatous, cette rigi.jité .lue nous leur voyons chez les exemplaires .lesséchés .juc r.)n conserve .lans n.)s collections- et en même temps, les ban.le« intermé.liaires .-t imbri.p,.M-s permettent à la carapace .le s.; mouvoir et .1 envelopper plus ou moins complélenient le corps, .pii est alors susceptible .le se rouler en Imule comme celui .l'un If.'Tisson on .l'un Cl.q.orle. La substance .le chacun des arceaux •iermi.iues jouit .l'une certaine élasticité, et il en est de même .les boucliers antérieur et postérieur ; aussi , beaucoup .l'espèces ont-elles la pr.i- liriété .le s'afilatir, de telle sorte .pi'.îlles s'appli.pient contre le sol (>t semblent comme écrasées. Elles ont alors une ressemblance curieuse avec de gr.is Cl.iportes, .■eipii justifie le nom .l'Arina.lilles .lu'on leur .lomie.lans plusieurs pays. Indépendamment .lu s.pielelte cutané .pii recouvre leur crâne et tout le .lessus .le leur corjis, l.-s Tatous .)iit aussi la .pieue plus ou moins prot.'gée par des ()iè(;es analogues, mais.jui sont alors. |.;scer.-les c.mi- plols, et entourent les vertèbr.-s, coinm.i si ell.vs étaient log.ips dans un véritable étui. Les Tat.nis ..iit rei.ii dans les classifications .les noms .pii rappellent la .lisposili.in si particulière de leurs téguments. >i:nTi. >_-i'--' )BE cuniLE !,■:. ruiji , iji-iirici. iiut, ■ 4 fU tu i :! îim ilii 262 onnnr: des l'iDKNTts. f. Ciivior les noinmo Dornhnphorcs , c'osl-à-diir porto -cuirnsso, cl Waglor ClngiduUx, par allusion aux liiiiidolcllL'S ossimiscs ipii les rci'ouvrciil. L'appiiivncc cxlmcuri' des Tatous osi ('('rlaiMcmi'iil foil ('■Iran^'o, cl l'on ne pcul nicf qu'il n'aient, dans leur pliysiononiio trcncraic. une ccrlaino analo^'ic avec la classo des Hc^ptilcs; mais l'cnscnihli' de leiu's earaclèrcset leur eonfoiniallon inléiieure les lallaelieiil de lonl point à l'ensendiledes Mainniit'ères. et s'ils soni iniV'rieurs à plusieurs é^^ards inu Ouadrupèiles dont nous avons déjà parlé, ils n'en doivent pas moins èhr ranî;és dans In même classe. D'ail- leurs celle infériorité leur es! connnnne avec les autres Kdenlés, et comme eux, ils dilTérent iiotalilement de Ions les aulres Mannnil'éres par leurs caractères secondaires; celui de leur carapace est corlainement le (ilus ctuieux do tous. Semlilahles à la plupart des Animaux dv. leur classe, les Talons ont d(>s oreilles exiernes, pourvues d'une c(in(iue assez ('lendue, et ils ont, comme tous les iuitres Manunifères, des manielles pour la siVré'lion du lait, dont ils se servent aussi pour la nouriitm'o de leurs fietits. Ces mamelles sont abdominales; leur nomliro est lan'At do deux, tantôt, au conirairi', (le (pialre. Les narines de ces Animaux ne sont pas perciVs dans un espace fjrarni de f,dandes; la p.-,iu (|ui les entoure esl nue, mais l(>nrs cavités (dl'aclives sont l'tendues, el les Talons paraissent doués d'une faraude linesse d'odoral. Leurs veux soiM pulils el à pupilles circu- laires; enlin, ils ont les doi^^ls plus ou moins ini''t;anx, lialiiluellemeiil au nondire de cini|. en arrière comme en avant, (pielipiel'ois de cpialre seuliMuenl en avant, et -arnis d"onf,'les, souvent Irès-roliustes, anjués, ce cpii li>iir permet de fouiller le sol avec- la plus -rande facilité. L examen analomiipu' des mêmes Animaux a doniK' lieu à plusieurs renianpies dij;,.;'s d'êlro signalées. Leurs mAelioires, ipii sont f^rêjes el plus ou moins alloufjées, sont toujours garnies de dents, mais ces dents varient pour la forme et pour le nondire, suivant les diflV'- reiils j;cin'es. J'ai pu constater leur modo do remplacement, dont aucun auteur n'avait encore parlé, el ipii diffère lieaucoup do celui dos imires Manunifères. Dans le Cacliicame, h^ seul Tatou ((ue J'aie encore observé sous ce rapport, les molaires de lait, ipii sont au nondire d(> sept on liant et en bas, sont moins arrondies ipie celles do la socond(! denlilion, et leur racine se (lédmiblo on un cliovron, dont l(>s deux branches peuvent se. sépar(>r l'une de l'auln* par suite lie l'usure de la partie coronale. Les dents de remplacement poussent inmiédiatement au-dessous de celles de lait, tpi'elles chassent connue 2,Vi du présent volume. La lanyuo des Tatous esl douce et de forme coniipie; leur estomac, à |)eu près globuleux, est assez grand; leur iidestinesl raremeni pourvu d'un eœcum. Leur sijuelette proprement dil, est éualement assez particulier, mais nous ne saurions insister ici sur les caractères nondireux cadavres et d'insecics. Ils sont peu actifs, n'ont aucun'' méchanceté et peuvent être finMlement retenus en caplivilé. On m'a assuré (pi'une de lenis espèces avait reproduit en nelL;iipi(\ dans le Jardin zooloi:i(|ue d' \n- \ers. Aucime espèce de Talons n'est élraiii^rre à l'Amériiiuo méridionale, (Fin tu i)K Tirni , i-\ < ntant. et la taille de ci'llcs ipie l'on y connall esl. en yi'i leral asst z pelili Ciiif/iihita, par r' peut iiicf (\\\'i\ so lies n(!pHli's; iMil il(' tiiiil point imdi'iipr'ili's dont iu< classe. D'ail- lux, ils (lilïï'ninl s; celui de leur n'eilles externes, laiMinifères, des iniluie dff leurs M , au contraire, arni de ^'landes; 'S, el les Talons I pupilles circu- iilire de ciiHi. en garnis d'on^rles, la plus ;4Tand(; luanpu's iWii,."-^ s, sont toujours suivant les dilTi'- ir n'avait encore •liicaino, le seul it au iioiMbre de iii, et leur racine 0 de l'aulne par ininiédiateinent il entre les deux dile à celui des 1 la pa;,'e 2-"ii du près HJoluileux, proprement dil, < insister ici sur rouvera la des- C.uvier sur les 07, volumineux; vivent dans les ridionale. el se di' cadavres el cet('^ el p(Miven( pi'une de leurs Johviipie d' \ii- jo inéridiniiak', il, assez pelile. FAMILLE DES DASYPIDÉS. 2.-.3 La plusforto de toutes, nu le Tatou (iéanl, surpasse de lieaueoiip les autres; cependant, son coriis n'a ;;uère cpi'un niètr<- d(* longueur; le Clilamvpliore , , On l.s r.Mi.M)ntre au Pérou , jIjuis .piel.pi.s |)arli..s .lu llrésd el dans la ré.uion de l'Amazone. C'est le |.lus Kran.l .le tous les Tatous acluellem.Mit existants. (iKNIlH K\'C()1 KKUT {/ù(i)hr(((hi.s, Wa-ler). La cuirasse .l.vs Knouberls montre, entre sa partie tlioraci.]ue et sa parli.' fessier.., .'in.| ou six ban.les m.)biles; les onnlles sont «ran.les; lii lele est plate el assez élar;;!..; I.'s on^l.vs .!.■ .li'vant sont forts, moins in.j^aux; la .pieue est ui.tins lon-u.! .jue le c.ups, mais encore assez, allongée, ot les dents .)ui sont cvlin.lri.pies sont au nombre .le neuf pair.js à la mAclioire sup.'rieuro et do dix ù l'inférieure. La première pair.^ .les .lenis sui...ri..ures est implantée dans l'.is inlormaxillairo et elle d.)il être consi.léiéo conune une dent in.'isive. L'hNcornKirr i-ovoi: {/ùipliraclus scxcincltiti) est l'une .les espèces do cotte famille .pii "lit été connues .|<. Huff.ni. La .lisfiosilion et la mobilité .le sa carapace lui iiormotlent de siiplatir .l'une manière vraiment sin-ulièr.', et .pian.l il repose, priiicipali'menl lors.pi'il s'est •■'"ii.lu nu soleil, il ressemble à un lrès--rns Clop.irl... Il est r.'.pan.lu au Para-uav v[ .lans la io.;;ion .le la Plala. Sa taill.' appni.li.. d.' coll.. ,|,. la Marmr.ll.., mais il ..st en.^ore plus bas sur jambes, et .railleurs sa forme ne ra|ip..llo ..u rien elle ,lu lt..ii^:enr au.piel n.ius le com- l'i" s |iour ses .limeiisions. l'ilKjrHlMl. I. l'. AN., 2|'.'l lie (.r^ll.il. De On p.iut rapi lorli' au j:eiir.' Knconbert b; T atoi pi.iiiv d" \ sm. pu apparli.'iil à la Pala; zara \ Ihtsijpns minidiif, :oiii.' espe.'e propiv à la n''ir\i\\\ .le l;i Plala V. sm. l'iU" \/A\yn . .lans on ouvra^;.' sur l.'s Mammi et le Taïoi- vki.ii {/hi.si/piis rillimis, \h 'S ()ila quels sont les caractères do ce genre. Il coniprcn.J • Lo Cacihcamk Nom (Cachicmm novem-cincla) ou lo Dasypus novem - cinclus et lo gcn ra lement noirûtro; son corps est long do 0,40 et sa queue de 0,30. C'est une espèce ajsez répandue au Brésil, à la Guyane et jusqu'au Paraguay. Elle est fort habile à creusa M. Burmeister en sépare le Dasypus nroceras, qui est du Brésil. On doit en rapprocher à plortirrnti''r'^/''T" '''''■'■'"' ''''^"^•^' •'"* « ■"••-- - p- ---Cu a proportion dont la taillo est un peu moindre et qui n'a que cin.i, six ou au plus seot •lom (Jt iatusio (Tatusia) , mais il est convenable de le séparer Gknue APAR {Tolypoutes, Illiger). Chez les Apars les plaques osseuses qui protègent pû ri .ï ,'"'"'' '?'"'" '''''''''''' ''''''''''' "*' "» f^^^" ^' recouvertes chacune par ano lame epiderm.que de môme forme; la surface extérieure est garnie do tubercules .mousses plus ou moins visibles, selon l'espèce, et encadrés par une sorte do eori entre bouclier dorsal et celui de la croupe sont trois bandes imbriquées, mobiles et form'e cmcur P une rangée Je plaques rectangulaires, également tuberculeuses à Ic.r face ten^ ^ dont le grand diamètre est longitudinal. Cette disposition, qui est très-apparentel a face .ntorne de ces plaques, est dissimulée extérieurement ,pa; l'imbrication Ses bals et n lopaississement de leur partie antérieur; la queue est courte et garnie de^r uber ul granuleux à leur surface; le doigt médian, qui est court et épais! a son onge très-fort e alciforme; l'index a ses phalanges plus allongées, mais son ongle est moins ^nd I' n u u;Ltii.rte's "det ^"7 r: ''''' '^ '-''' -'' '-''^ -^ ' -'^ « p- to. ««rs di ;;:^t In te; a. o t T '^^""""^"^^ ' ^«»'' '"' ^^f^nomes, qui sont plutôt ovalaires II plus petites que le autres; on en compte en tout huit ou neuf paires à chaque mâchoire- les supérieures sont toutes implantées dans l'os maxillaire. '"^ttnoiie , Les Apars sont des Tatous de moyenne taille dont la carapace est moins aplatie que celle es autres et qui jouissent à un haut degré de la propriété de se rouler en boule rsqu'oi attacpe : leur nom de Tolypoutes rappelle précisément cette particularité. On eu Slux Pli,t'lT r ^'7 - '^ (J'olypeutcs trlclnclus), ouïe Dasypus tricinctusde Linné. Il a lo bou- hnc i. , , T "'' '""'""'"'^'' '^^ ^'''' '' ^' ^•^*^'*°" "'^'^'•'««re de son corps sont c:;Ti;e:;;r:r:?mr,z^:""" -' ''-'^'''- ^-^ -^^- ^^^^^^ ■« «^ésii. l .-.n. L'Apar a queuu conique {To!ypcutesconurus,h. Geoffroy), ou le #«/flco d'Azara vit ns e 1 ucuman et dans les pampas du Paraguay. Sa carapace est\'ioirûtre ; le s"l on m ^in c:u::;rfor::i::;^r""'' " ''"-' '--'' '^^ '•''- ^^^^'^ -^^^^-^ - - ^-- - celui'dlnt la'«!?7''*; ^"""""^^'<>'-'- ^ "--)• Lo pîus petit des Tatous est aussi c lui dont la caiapace montre la composition la plus simple. Le dessus de sa tête et de son petite son n il T' ?' ''"•^'^•'' '^"^ ^°"' dles-mômes formées de plaques plus £ c '^r velTl i^sul ant T r° ^.'"^^'r^'^^'^^' '^^'^ «"«^ ^' ««^ la région fessière est un uuuLiiLi veiiicai losu taiit de la rcuninn i!p fimt i-mrrw- -.-.^- i • , nnUf^.. • ' ,• "" *-'"'{' 'ingees coucuntnques de coinparlimonts en polygones irrc^uhers; un demi-cercle de poils assez forts sépare le boucher des fossèst la 2S« OnDRE DES ÉDENTÉS. dernière biindo lombaire ; la queue est aplatie et à peu près on spatule ; elle tombe verticalement on arrière de l'Animal ; la partie épidormiiiue des plaijues dorsales du Clilamvplmre se dôtnclio facilement, et ce n'est pas sans ijuclquo t'tonneniont (pi'on voit au-dessous d'elle une coudio do i)oils doux , assez longs et prescjne on tout semblables à ceux des régions inférieures du corps. Il y a là une i)articularité dont nous ne saurions encore nous rendre com|)te, mais qui parait en rapport avec l'infériorité organiqwî du Chlamypliore, comparé aux autres Animaux de la même famille, et en même temps avec ijuehiue circonstance de son genre do vie. Ce Tatou a cinhonis triiiicnlus, Harlan) a la carapace de couleur pâle et les poils gris blancli;\trcs. Sou corps n'a que 0,13 en longueur et sa (pieuc 0,32 seu- hunent. 11 babilc la province de Mendoza , ipii apiuu'tient à la région des Andes et avoisine le Cliili. Il passe une grande partie de sa vie sous terre, ce qui le fait comparer aux Taupes. La femelle [uirte ses petits sous son manteau écailieux. Un exemplaire de cette curieuse es- pèce a été donné au Muséum de Paris par le savant botaniste, M. Cl. (iay, dont nous avons déjà cité les travaux relatifs à l'iiistoirc naturelle du CInli. FAMILLE DES ORYCTÉROPIDÉS L'Afrique nourrit dans ses parties australes et iiitertropicales un genre d'Édentés do!» les affinités ont été d'abord assez mal inter|irétées par les naturalistes, l'allas n'ayant pu en observer qu'un jeune exemplaire, avait pensé que c'était un Fourmilier véritable, congénère de ceux do rAmérifjue; et , en 1701 , il en avait appelé l'espèce Mijvmecophaga afva. En 1784, Gmelin, (jui cite le mémoire de Pallas, doinio au même Animal le nom de Mynnccopluiga capensis, c'est-à-dire Fourmilier du Cap. Quel(iues renseignements avaient alors été recuinilis sur les mœurs de ces [)rélendus Fourmiliers, par le voyageur liollandais Kolbe, qui les appelle Cochons de terre, comme le font d'ailleurs les colons hollandais du sud de l'Afrique. Wos- maer, compatriote de Kolbe, (lui aimait à criti(iuer Buffon, cita le Fourmilier du Cap comme faisant exception à la loi formulée pai' ce dernier, relativement à la distribution géographique des Mammifères dans les deux continents , ce qui lui valut cette réponse de Buffon : <( Nous avons dit et répété souvent (lu'aucune espèce des Animaux de l'Afriipie ne s'est trouvée dans l'Amérique méridionale, et que récipro(iuement aucun des Animaux de cette partie de l'Amé- rique ne s'est trouvé dans l'ancien continent. L'Animal dont il est ici question a pu induire eu erreur des observateurs [leu attentifs, tels que M. Wosmaer; mais on va voir par sa des- cription et par la comparaison de sa figure avec celle des Fourmiliers d'Amérique, (pi'il est d'une espèce différente; qu'il n'a guère d'autres rapports avec eux (jue d'être de même privé de dents et d'avoir une langue assez longue pour l'iutroduii'e dans les fourmilières. » (Buffon, Suppl. àl'IIist. nat., t. VI). Il suffisait d'ailleurs que l'espèce do ce prétendu Fourmilier ne fût pas la même que celle des Fourmiliers américains pour qu'où ne la citât pas comme faisant exception à la règle posée par Buffon, et Gmelin, aussi bien que Pallas, reconnaissaient cette différence spécifique. Mais c'était encore trop peu accorder; car un nouvel examen montra que le Fourmilier africain était beaucoup plus différent de ses congénères supposés qu'on ne l'avait admis. P. Camper ayant o.u l'occasion d'étudier un crâne de cet Animal, vit qu'il était pourvu do dents, tandis quo les véritables Fourmiliers eu manquent. Le Mémoire que Camper rédigea à cet égard fut F.Uiri.LR f)KS onVCTI-lROPIDI^lS. ^67 adross(j à Pallns, «iiii I,, fit pnn.Uro parmi ceux do l'Acudémio do Saint -P('"torsbour^ pour l'unnuo (780. Kn m:,, E. Geoffroy iipprûda plus exiictemont encore les différences (jui sépa- rent lo Cochon do torro des Fourmiliers véritables, lorsqu'il lo sépara ^'énériquonient do ces deriners sous lo nom iVOri/cldropo. Ces différences ont niômo uno assez grande intensité pour justifier la formation d'une famille particulière d'Édentés, dont l'Oryctéropo est encore lo soûl iJrenro coiniu. Cenre ORYCTÉROPK {Orydc-opus, E. Geoffroy). Le tronc est alionj^é, ainsi (ruo la teto et la .|ueuo. Les oreilles sont droites, ^^randos et en cor.iet. Le corps est bas sur jambes et les ongles s.)nt propres à fouir. Il y a «luatre doigts aux pieds de .l.,vant et cin.| à ceux do derrière; les deux antérieurs externes et les deux latéraux d(.s pi.'ds de derrière sont un peu plus courts que les autres : auctm doigt n'a sa i)balange onguéale bifide. Le crûn.! est allongé sans mre grôle; sa forme .!st subc)lin.lri.iue; il est |)ourvu d'une arcade /vgomali.|ue complète. La maclmire inférieure est grêle, mais son apophyse coronoïde et son condvlo sont assez élevés. A ces caractères el à ceux que l'on pourrait tirer do la forme du squelette , il faut ajouter la conformation singulière des .lents des Oryctéropes. Il y en a sept paires h la mûchoiro supérieure et six a l'inférieure; la première do celles d'en haut est très-petite, un peu écartée des autres et cadu(|ue; celles qui suivent vont en grossissant jusqu'à l'avant-dernièro; la cinquième et la sixième de la série totale sont les plus grosses do toutes; la dernière est à pou prcs égale a la (luatrième. Los dents inférieures vont aussi en croissant jusqu'à l'avant- derniero; la sixième est intermédiaire pour son volume à la troisième et à la quatrième. Los deux plus grosses dents supérieures et inférieures ont une rainure bilatérale très-évidento comrrio si leur fût résultait do la fusion partielle de deux cylindres distincts. En outre, là structure des dents dos Oryc;téropes est tout à fait spéciale. Leur tissu est moins dur que celui des den s .le la plupart des autres Mammifères, et il n'est pas recouvert d'émail. La surface triturante est aplatie, et la portion radiculaire, qui reste constamment indivise, est percée sur sa face inférieure d'une mullitu.le de petits trous qui donnent à l'ensemble de la dent l'aspect a un petit cymdre de jonc. Los premiers auteurs .pai ont observé cette disposition curieuse OUI omis I Idée que les dents des Oryctéropes pouvaient être considérées comme formées par lareimion dune multitude do petits corpuscules dentaires associés les uns aux autres, ce qui en ferait des dents pour ainsi dire composées. En effet, l'observation microscopique a montre que le bulbe s'y divise en une multitude do filaments qui se dirigent verticalement comme les éléments divers d'un même faisceau et que les tubes creux en représentent la portion non ossilieo. Les parties coronaies de la dent sont plus denses , parce que ces petits bulbes y sont plus complètement osseux, et dans uno coupe transversale assez mince pour être examinée pai transparence sous le microscope, on voit très-bien cette disposition, dont MM. Richard Uuen et Duvernoy ont public do bonnes figures. Dans la coupe de certaines dents, il existe entre les bulbes élémentaires une quantité plus ou moins grande do matière cémenteuso, e la disposition des éléments anatomiques dans lesquels la dent est ainsi décomposée affecte alors une apparence assez différente. {Voyez la figure, page 243.) Le squelette des Oryctéropes a été décrit par G. Cuvier, et, en 1837, M. II. -F. Jœger a donne sur leur splanchnologie, quelques détails qu'on trouvera consignés dans sa thèse inaugurale soutenue, à Stuttgard , sous la présidence de M. Rapp. Les Oryctéropes n'existent point ailleurs qu'en Afrique. Quoiqu'ils soient fort gros, et que eur corps ait plus ionomio dos Fourmiliers do ce > ^w otte , oiivrnfço I' 1)11 les [)i('(l>4 ii> sniii'iiil l'iMi 0 boniio trou- do clunffor. FI iiiit snii gnm eut (loHsiis eu 1 l'oioinriKMico lit l't'tto iioiir- \iivu', , (|ui doit vis(|ii('uso l't nirs jîuiibos y (!t tlVS-S.lil\('. en n'est plus l6to. » Copon- lour mus(|ut'o l'Afrifiuo qni lin cxompliiin! ,' et d'Arriiuid ne. Tous ces généraux ; ils ut tout ù fuit un peu diffé- es ossements, s espèces : lit capensia) ; la I troisième du Bn comparatif les caractères D cet cxamou l'AMlLLK l»i;.S M\ll\lK(,OJ'||A(ill)Ks. g'.U ffonro est dos plus sluKulières. Leurs poils .jui sont lon«s et rudes nu toucher se développ,.nt sur \^ .|..;.ue on manière .le panache ou de crinière; leur corps est eompnn.é et iu a , .... ajoute a leur h.ar.vrie. ils ont la tète allongée comme „L sorte de t^^l :;:;::;^;;;.H;;d.i;;::;:::;::^^^^ porter sur lo sol par la ^.ce dors.de i I .!: h H. T ^ d,: ï^ '" "' t"!'"""" ' c. onière; |,.,s pren.iers sont inégaux entre eux ' ' ''^ ''" """" '' """'"' ^^^ ^;>'m.,..e espèce de ce gen... se tie.d à terre; elle surpasse uotahlement les autres ea grau- /V>l;iw/t.''^"'""''''"^ ''^"^^"'" (^'^-^^^''y^^'", L.), appelé .^..^,rand ■•IM >.viijiM oniii.t HMiKuin, 1,8 il, ^runl. f : us le nom de )rei..ient li'ois ophnges, dos t de niaiiquor ■s doijits sont 0 défense. Le »rme géiiéi'ale plus parfaite e entièrement Jes de l'Amé- )S. imliers do ce S ...eu. générale est gr.s hru.. varié de noir sur le devant du cou et sur les épaules ». .1 y a uno ban e nonAtro .,ui remonte obliquement le long des flancs; la partie infé 1"'^ .les ava.,t-bras présente antérieurenic.t u.,e demi-manchette noire; les pa les le le.- î' " , ongran e part.o noirAtres. Les poils de la li....Hnédio-dorsales'ali;,ge,;et ceu 1^^^^ .1... so..t encore plus développés, donn,>nt à cette der.uère l'apparence d'un grand v ntai ' o.Ufot différentes de celles des aufes Animaux et leur taille est considérable Q^rues .m,mpla,res ont pr s de i mèt.-e et de,m pour le tronc et la tète, et de 1 mètre pou la S Deux A..,maux de cette espèce ont été a.nenés viva.Us en Angleterre, où j'ai u les va a .M.ager.e de Hegent's parck. M. B. Owen, qui a eu la possibMité d'en f ire depui rs a . i.ssect.on s'occupe en co moment .le rédiger les no.nbreuses observations .l'anatomi^!, 0 ttude lu. a po.-ims de recueilli,-. Ces Fou.™iliers étaient essentiellement nou.-ris avec du P . t,empe dans du lait; mais on a constaté .pr'ils ai.naient aussi lo sang, et on les a vus mettre en p,.ces pour en suce, lo. chairs un Lapin ,,ui leur avait été liviv. L Amérique mtertropicale est la paliio de ces gra.ids Fourmiliers. i jeO OIUMIK DKS flDKNTÉS. (J. Cuvior a doiitn'', diins sou ouvnigc sur les osscinouls fossiles et dans sos lançons d'auatoniit) conipiu't'o, leurs viscfres. JiCur crùho «liongt; est dépourvu d'orcade zvgoiualiiiue , comme celui des autres M^rmtk'opha- gidés. A l'état do lilMTté, les Tamanoirs vivent solitaires, Ils ne sont pas absolument dépourvus do la faculté de Kri"'P<'>'. ''''"r femelle n'a (ju'uii seul |ielil à chaque porlir. On assure «lu'ils savent fort bien so défendre à l'aiilo do leurs fortes griffcfs, et (|u'ils peuvent résister aux Ocelots et aux plus grands Kélis du Nouveau-Monde. (î K M U !■; T A M A M ') l A {Tamamim). ()i> nom est emfji'unté au grand ouvrage du naluralisto hollandais Kéha ; il est h In fois la dénomination vulgaire et générique du second Fourmilier. Celui-ci a pour caractères principaux son système digital , à peu près si-mblahle à celui du Tamanoir, mais avec une tète moins allongéo, une queue en [tarlie nue et un peloge moins épais; sa ([ueuc est préhensile sans l'être autant ([ue colle du Myrmidon, ijui diffère d'ailleurs du Tamandua et du Tamanoir par le moimlre noinlu'e de ses doigts. On n'a encore démontré l'existonco que d'une seule espèce de Tamandua, le Tamandua TÉTUAMAt; tvlk {Taman- dua tclradnclyla) ; mais cette espèce; renferme [)lusi(iHrs variétés, et Dosmarest en distingue inômo complètement le Fourmilier (} qiteur nnnelde du Brésil. Les Tamanduas sont longs d'environ 1 mètre, dont moitié pour le corps cl la tète, moitié /^our la (|ueue. Ils grimpent aux arbres pour y chercher les insectes, et principalement les Fourmis. On assure qu'ils mangent aussi le miel des Abeilles sauvages. Ces Animaux vivent dans les forêts de plusieurs n'gion» de rAméri(iue intertropicale. (ilîMVK MYHMIDO.N {Myrmidon , VVagier). Ce genre aussi nommé Didarlyh'S [lar F. Cuvier, Dionyx par M. Is. Geoffroy , et Cyclulhure par M. Gray , a pour type une es[»èco essentiellement arboricole, moins grande à heancoup près que celles des genres précéilenis et dont les caractères sont faciles à siùsir. Sa tète, fort courte si on la compare à celle du Tamandua, et surtout du Tamanoir, est plus dilatée dans sa partie cérébrale, et sa face a presque l'apparence d'un bec; sa langue est aussi moins longue; son corps est ramassé; sa poitrine est protégée par des côtes fort élargies et imbriquées; ses doigts sont au nombre do deux en avant et de quatre en arrière; ceux do devant sont à beaucouj) près les [)lus forts; sa cpicue est [tins longue que le reste du corps; ello est forte ù la base et dénudée on dessous dans une partio considérable do sa jiortion terminale. Le MvnMiDON di dactyle {Myrmidon didaclylus) y auiiuol Ruffon réservait plus parti- culièrement le nom de Fourmilier, vit principalement à la Guyane et au Brésil. C'est nu Animal à peu près grand comme un Surnmlot, mais à corps plus trapu, dont le polago est doux au toucher et d'un blond jaunAtro assez brillant relevé par des teintes roussAlres; une ligne rousse plus foncée longe le dos chez certains individus et manque chez d'autres. On a quelquefois distingué deux espèces do ces Fourmiliers , mais il n'a pas encore été possible de démontrer la vérité de civile opinion. Lo Myrmidon didactyle passe une grande partie do sa vie sur les arbres; sa marche est lento et silencieuse; son régime consiste essentiel lenxMit en Fourmis et autres insectes qu'il attrape avec sa lanuue, dont la surface est rccouvc.'rto par un enduit visiiueux. Su femelle no fait (|u'un petit, (lu'ellc dé|)oso dans un nid, dont lo creux d'un arbre et (luehjues feuilles constituent les éléments. Sos mamelles sont au nombre de quatre. L'intestin do ce petit Mammifère présente un caractère (|no nous no devons pas oublier de signaler ; sa séparation on intestin grC'le et en gros intestin est indiquée par la présence do deux cœcums i)airs (jui rappellent ceux do beaucoup d'oiseaux. FAMILLK DES MAMDÉS. 361 IA31ILLE i>F.s MANIDÊS Tfif ni I' \ N TH t/i tic Kranil Los hmgolins on los ^faniH do Li.u.ô sont, sans controdU, ceux do tous los Mmntnifcrcs 4UI .liffcivnt lo plus ,|.s mitros ,„„• lour nppar..u.v vxU-rwmv. Lo dessus ot les aW's do leur corps, la surfuco entière do leur (pieuo et leurs .lui.tro inoi.ihrcs sont proU-y-^ i-ai .!.• imtn- Itreusos écailles corm'es , inipliinUios ,|aiis j.- dorinr .i l« manière de nos ongles , ut dont les séries •^onl inihriqmVas l'onutie les tuiles ou les ardoises ipii xeeouvrout les loiti*. C'est lo seul exemple d'un scrnldable modo de It'KUirients <|ue l'on puisse signaler dans la classe fies Mammifères, et même dans tout romhraneliement des Animaux vertébrés , car l'écaillure des tarses elie/. les Oiseaux ou eelle du corps dos Hepliles ordinaires et les écailler dos Poissons ont une structure tout autre. I/aspect extérieur des Pangolins raj)- jielle, cependant, celui do (luehiues Heptiles , et ces Ani- maux ont été nommés assez souvent Uiards écaillmjc ; mais on sait (luo les prétendues écailles des Sauriens no sont (prun simple épaississement de l'é|.iderme, ot (lu'elles sont susceptibles de muer, tandis (pie les écailhis onguiformes doi Pangolins sont persistantes. L'n autre caractère de ces Animaux est do mon(iuer complète- ment do dents. Les Manmiifèresde la famille des Manidés ou Pangolins sont peu nombreux en es()èces. Ce sont dos Animaux |)ropres à l'ancien monde; on no les trouve quo dans l'Afriipie australe et interlrofiicale, ainsi cpio dans le midi de l'Asie ou dans quel(|ues-unes de ses Iles. Ils se nour- rissent principalement de Fourmis : on n'en fait assez généralement (ju'un seul genre sous lo nom do Pangolins. Genhk pangolin {Mnnh, Linné). Ce genre, cpie Brisson appelle Pliolidoliis , c'est-à- diro écaillenx, a cependant été- divisé on deux {Plmtaginus et PangoUnus) |iar Hafines()ue. Les Animaux si bizarres ijuc l'on y n'unit ont, comme nous l'avons déjà dit, le corps couvert d'écaillés, sauf aux parties inférieures du cou ot du tronc , et leurs mâchoires man(iuont do dents. Les écailles de leur tèle et celles de la partie inférieure do leurs pattes sont plus faibles «lue les autres; leurs yeux sont petits leurs ,.reillos manquent do conque auditive; leurs; mamelles sont au nombre de deux et pectorales; enfin, leurs membres, qui sont courts, ont des ongles allong('s, surtout on avant, et les doigts y sont au nombre de cinq. La (jueuo' des Pangolins est longue et forte; elle représente à peu près un demi-cylindre. Les vertèbres y sont parfois en nombre plus considérable (pie chez les autres Mammifères, les Baleines exceptées. Le Pangolin à longue (pieue en a 46, mais d'autres n'en ont que 26, tandis qu'il y en a 40 chez lo Myrmidon. Lo squelotto des Pangolins présente plusieurs autres |)articularités importantes, dont G. Cuvier et d'autres anatomistos ont donné la descrijttion. Ces Animaux ont jus(|u'à un mètre de longueur totale, mais il y on a des espèces moins grandes. Ils se tiennent dans les forêts, creusent le sol avec leurs ongles pour s'y faire dos tannières , ou bien se retirent dans le creux des arbres. Leur nouiTituro consiste principalo- ment en Fourmis. Ils vont les chercher jusque dans les fourmilières, qu'ils bouleversent avec leurs ongles. A part cela, ils sont inoffensifs, et l'Homme n'a rien à en rodout(ir. Dans plusieurs parties do l'Afrique, on les rocherche à cause de leur chair, qui est bonne à manger, mais part(>ut oii l'agriculture a fait quehiues progn'«s,ils sont d(>jà devenus rares. Quand on les inquiète, ils se roulent en boule, et leurs écailles constituent leur princi[!nle défense, l^'urs mouvements sont lents; ils grimpent parfois sur les arbres. Plusieurs naturalistes se sout n 202 OltDltE DliS liDKIVTÉS, apiiliiiués à distinguer cxnctomoiit les diverses espèces de lafauiilledes Pangolins. M. Fociilon s Pangolins ont toujours la -lucue plus longue (pie le corps ; on leur a (luel- quefois réservé lo nom de Plwlagins. Ils sont do trois espèces dilTérentes. 1. L'une n'a ((ue onze séries d'c'cailles dorsales ; Pangolin a longui: qukue {Manis hngicaudata). C'est le Phalnyin de Buffon. La Sénégambio est sa patrie. 2. Les deux autres ont dix-neuf à vingl-uno séries d'écaillés dorsales, ce sont . Le Pangolin tbicl'sim»é {Manis Iricuspis, Sundev.) ; do Guinée; Et le Pangolin ïiiidenti; {Manis Iridcnlala , Fociilon); do Mozambiipie. m. M. Foiilloii, it's à cet l'jfani , rsalos, c() sonl : t'iiiut', (Jopuis lo s lo Sonnaar. s l'Iiulo. On 11' C'est pi'Ut-L'llV X environs do 0 Bornéo ol do rsnl(.'.s , c'est le dit d'Afri(jue , Il leur a ([uol- Ic Riiffon. La t . 10, oS"^^ RnuNii^^ ORDRE DES MARSUPIAUX Ammnv:r mnmmifhe^, pourvus de qualro e:drômith omjukulées propres il h loromothm terrestre , m/ont fie eanalofjie . p(w l ensemble de leurs caractères extérieurs, avee certaines familles de laqramle fatégorie des Mammifères hétérodontes, et étant également pourvus de plusieurs sortes de dent^ , lesquelles sont aussi appropriées ù des régimes fort différents les uns des autres ; ils sont surtout caractérisés par une dis- position tout à fait particulière des organes reproducteurs dans tun et dans l'autre sexe, ainsi que par la débilité extrême dans laquelle sont encore leurs petits lorsqu'ils viennent au monde. Aussi les femelles les fixent-elles à leurs mamelles immédiatement après la parturition, et ils y restent adhérents jusqu'à ce qu'ils aient acquis le développement que les autres Mammifères ont ii leur naissance. Les mamelles sont entourées le plus souvent d'un repli cutané en forme de poche ou de bourse (marsupium), ee quia valu aux A7iimaux de ce groupe le nom xous lequel nous en parlons. Les Marsupiaux ont, en avant de la symphyse pubienne, une paire d'os accessoires qu'on a nnmmcs os nuii'supiaux r Icars fwtus manquent de placenta. 1 •il l^s 26-1 ORDRE DES MARSUPIAUX. V ancien continent ne nourrit aucune espèce de Mammifères de la anus-classe des Marsupiaux ; mais elles entrent, pour une proportion considérable, dans la Faune australienne qui possède les divers grou- pes des Phascolomes , des Kanguroos, des Phalangers, des Dasyures, des Myrmécobies, etc. Les Sarigues, c/ui sont aussi des Quadrupèdes marsupiaux, sont particulières d'Amérique. L'ordre ou, pour mieux dire, la sous-classe des Marsupiaux, présente encore quelques caractères iniportaiils, indépendamment de ceux que nous avons énuniérés dans le résumé qui précède; ces caractères résident dans le squelette de ces Animaux aussi bien que dans leurs principaux viscères. Parmi ceux que l'on tire de leurs parties solides , nous citerons surtout la (orme de l'astragale, qui n'est comparable à celle du même os dans aucun des antres groupes de Mannnifères. Les Marsupiaux ont tous la clavicule fort développée ; leur péroné va rejoindre la partie inférieure du fémur, connue cela se voit souvent dans les deux ordres des Insectivores et des Édentés. Quant à leurs os marsupiaux , ils varient nn peu dans leur forme suivant les principaux groupes , mais ils sont toujours très-déve- loppés, si ce n'est cependant chez les Tliylacynes, où ils n'existent, au contraire, ([u'à l'état de rudiment. Ces os, qui ne se retrouvent que chez les Mouotrèmes, fournissent une des principales particula- rités caractéristi(iues des Animaux (pii nous occupent. Ou peut ajou- ter que dans tous les Marsupiaux , l'ouverture du canal lacrymal est située plus en dehors (pie chez les Mammifères monodelphcs, et que le condyle de la mâchoire est transversal, quel que soit d'ailleurs le régime alimentaire. Enlin, c'est aussi un caractère couunun à tous ces Animaux (pie d'avoir l'apophyse angidaire de la même mâchoire rejetée en dedans; toutefois, le genre au(piel nous avons donné le nom de Tarsipède fitit exception sous ce rap- port, et ressend)le davantage aui Mouotrèmes. Toutes ces particularités, jointes à celles que nous avons déjà signalées, ne permettent guère de démendirer le groupe naturel des Marsupiaux pour en répartir les différentes lamilles entre les princii>aux ordres de Mannnifères ordinaires, connue l'avait proposé V. Cuvier et connue M. Mcigen a essayé plus récemment de le faire. Malgré les différences secondaires qui les distinguent les uns des autres, les Marsupiaux sont inséparables, connue le sont, de leur coté, les Mannnifères hétérodontes aiixcpiels ils scMublent correspondre. Les Dasyures répètent, dans la série des Quadrupèdes iuq)laceiilaires, la fonction et la forme des Carnivores ; les Phalangers y représentent les Lénuiridés et les Polorous, lesÉrinacéidés; les \Vond)ats em[)runlent certains caractères aux grosses espèces de Rongeurs, et les Kanguroos ont dans leur régime, et même dans quelques-uns de lein's organes, tuie analogie incon- testable avec les Utuninants. Ces différences dans le régime, tlans les mœurs, en comportent d'autres dans les proportions du corps, dans la disposition du système dentaire, dans la conformation des intestins et même dans le cerveau. Aussi les Marsupiaux sont -ils loin d'itfmr, dans !;( disposition do ces organes, l'uniformité qu'on leur avait d'abord sup- posée. A s T II A r. 1 1, (î I) K T II V L \ Cl N K , grnni). luif. Bassin dk JIarsipii ;i/4 (K' ^Hin!. nfèrcs de la ? proportion divers grou- .V Dasy lires, Quadrupèdes ncore quelques dans le résumé bien que dans , nous citerons lans aucun des jvcloppée; leur i lis Marsipiu-, on sous ce rap- , ne pcrnieltent les différentes l'avait proposé ! les différences arables, comme rrespondre. Los et la l'orme des M'inacéidés; les t les Kanguroos ^malogie incon- en comportent ntaire, dans la X sont -ils loin t d'abord suj)- OHDRE DES MARSUPIAUX. 265 II suffira pour être convaincu à cet égard, de comparer le cerveau, assez riche en circon- volnlions d une des grandes espèces de Kanguroos avec le même organe chez le Sarcophile ou chez a Sangue, Animaux chez lesquels il est l.i.n moins volun.inenx, reste lisse A la surface de ses hémisphères, et semble pour ainsi .lire frappé .l'une dégradatùm telle que nul autre Mamnntere ne se uiontre inférieur à ces derniers dos 3Iarsupiauv i:ir,vi;ii; DE WoMiHT, jriml. nat. .Iruvevi- de K\\ccnoo (.i'am, grund mit. CfiBVElf DD SinCOPIIIlE, grnml. nnt. Lue d.ûerencc correspondante existe dans les facultés intellec- tuelles do ces Animaux de cotte intéressante série, dont les prin- ci| aux groupes sont parfois aussi dissemblables entre eux ,,ue ceux dont nous avons parlé en traitant des placentaires hétérodontes. Jiis.pia ce jour, on n'a pas tenu, dans la classilication .le ces Anmiaux, un compte suffi ant dos indications fournies par es diverses particularités, ol l'on a placé au premier rang les Sari- gues et les Dasvures, deux groupes qui nous paraissent, au con- trau'e, bien uiférieurs aux Phascolomes, aux Kanguroos et même aux Ihalangers. Uans l'énumération .p,i va suivre, nous avons essayé de mieux conserver les rapports hiérarchiques, ,p,i sont aussi tres-evidents dans celte sous-classe que .lans celles qui précèdent C est pour arriver h ce résultat, que nous avons réparti les huit laniilles de la catégorie des Marsupiaux dans cinq groupes .p.i méri- S'Iiue ''''"'''''''"'''' " "°"' '''""'''"''' '^ ^"*^"""^'-^" '^^-^^"^ <^'t''l>'i 1'^ série de la manière 1" les Phascolomes , comprenant les Pliascolomydés • l'é^méil^f'"''''''' '"■'''' '" '''"''''''''' "" '''"'^"'°«^' ï^"«'«"gi^''î«.Tarsipéd,dés et 3» les Dasyures, dont la seule famille est celle .les Dasvuridés • 4° les Mymécobies ou la famille unique des Myrmécobidés; 5" les Sarigues , comprenant les seuls Didelphi.lés. Les espèces ,1e la sous-classe .les Marsupiaux habitent principalement PAustralie dont elles forment en grau.le partie la population mammifère, et elles v répètent, pour s'i . ir ara ieleu^ent les principales Hunilles de la grande sous-classe des Mammiièr s hétéro S qu. lonmissent tant .l'espèces à l'ancien et au nouveau mondes. On eu trouve a s q. ques-unes a la nouvelle Guinée et aux îles Molluques, où elles sont associées à o e plus ou moins considérable de Mammifères ordinaires. Une faunlle ,1e Marsupiaux SZ langues qu, a souvent donné son nom latin de Didelphes (Didelphis) à l'ensemble du groupe lui-même, est parlicnlièro h l'Amérique. / ^ -" tn.cmme du II® PAnTii:. 34 ^"^^^T^iffiR* ii 2C0 onnuFi drs M\nsL'Pi\rx. Plusieurs espèces de Marsupiaux ordinaires propres à l'Auslralie, et plus particulièrement les Kanguroos, sont susceptibles d'être acclimatées avec avantage dans les autres parties du monde, et déjà (piehpies-unes d'entre elles se multiplient dans les régions tempérées de l'Europe. L'Kuropc, l'Asie et ses principales iles, rAfri(pie et Madagascar sont entièrement dé- pourvues de Mammifères marsupiaux; mais l'Europe en a possédé, pendant les premiers temps de la période tertiaire, plusieurs espèces qui semblent avoir été intermédiaires, par leur organisation, aux Sarigues américaines et aux Pliascogales australiens. L'Australie, au- jourd'hui si riche en Animaux de ce groupe, a été habitée autrefois par des Marsupiaux cpii différaient par leurs espèces de ceux de la Faune actuelle, mais (pu appartenaient aux mêmes familles. Qneirpies-uns, cependant, étaient plus grands et paraissent avoir eu des proportions assez send)lables îi celles des 7:''onodelplies ongulés. Ces grands Marsupiaux ha- bitaient l'Australie pendant le temps oii l'Aniéricpie était peuplée de ces gigantesques Édentés, et où l'Europe nourrissait des Éléphants, des Hhinocéros tichorines, des grands Ours et ih; tant d'autres espèces de la série des IMacentaires hétérodontes appartenant aux différents ordres dont les espèces habitent encore l'Europe ou les autres parties de l'ancien continent. La plupart des naturalistes regardent aussi comme des Marsupiaux les petits Mammifères de famille éteinte, nommés Ampliithères, dont on a trouvé (pu'hpies débris dans les couches moyennes des terrains jurassiques, ce qui reporte leur existence au milieu de la période secondaire ; mais ils n'ont réellement pas démontré juscpi'.i présent que ces anciens Manuni- fères étaient des Marsupiaux. Stoneslield, en Angleterre, est la seule localité où l'on ait en- core rencontré les restes de ces singuliers Aiiiniaux. MARSUPLVUX AUSTRALIENS I. LES PIIASCOLOMES. Lo genre dos Pliascolomos ou Wombats, ([ui forme à lui seul cotte promiérc en Marsupiaux, diffère do tous les autres Mammifores de la nièuie sous-eiasse en dentition est étal)lio d'après la même formule i]uo colle dos Clioi- roniys et des Rongeurs. On no lui reconnaît, en effet, que deux sortes do dents , dos incisives au nombre do J pour chaque côté , et r molaires, taudis (|uo les au- tres Marsupiaux ont, on général, dos canines aux doux mùclioiros, et toujours plus do deux incisives supérieures. Los molaires dos Phascolomos sont en outre sépa- rées des incisives par une barre, c'est-à-diro par un espace vide Ces Animaux ont r.inq doigts en avant comme en arrière, et ces „.„, „ «„„,.,, ,„„,, „. légorie dos ce (jue sa irlicnlièrement ros parties du tempérées de itiÎM'onient dé- l les premiers iiédiaircs, par Australie, aii- arsiipiaiix (|iii rteiiaieiit aux avoir en des arsupiaux lia- ;(|uesÉ(ientés, ds Ours et de !iux différents len eontineni. s Mammifères is les couelies de la période LMens Mammi- ù l'on ait cn- Ciilûgorio dos -Ml ce (jue sa FAMILLE DKS IMIASCOLOMYDÉS. 267 ciiKi doigts sont urnu'S d-onglos propres à fouir; le pouce do leurs piods do dcrriéro u'ost pouit opposable, et le second et le troiMÙmo do leurs ortoils n.. sont ni grêles, ai rôinus sous la peau, comme chez les Syndacivlos dont nous parlerons ensuite. FAMILLE DES PHASCOLOMYDÉS (ilîMlE PHASGOLOME {Plmcolomys . E. Geolïr.). Outre les caractères fjuo nous venons .le signaler, le genre des Pliascolomes se distinguo encore par ses formes trapues , par sa tùte large, \m sou corps épais et dépourvu do .pieue, et (uu- s.^s 4 molaires, dont la première pour cluuiue mâchoire est plus petite cpie les autres. Ces Animaux sont fouisseurs; ils mangent des substances végétales, princiiudement des racines. Leur caractère est doux, et la facilité avec iaipiellv- ou peut le nourrir a fait pensera <|uel(|ues naturalistes qu'on pourrait les rendre domestii pies. On les reucoiilre à la \ouvellu- llollando et en Tasmanie. L'uiii.pio espèce (pi'on en ait dislinguée Jus.pie dans ces derniers ternies a (rahord élé signalée parle voyageur anglais Flimlers, et bientôt après par Pérou et Lesueur. <;est le PiiAscoLO.Mi; woMiîAT {Hi(iiicolo)iiys womOat). -J^lr-^'- ■ l'ii v- 1. 111. (..M I \\.iMi;(r, l/.l il.' çnud. M. n. Owen on établit maintenant deux autres, d'après .luelqucs diflennicos ostéologi.iues et 11 les nomme Piiascolomi- a kiiont laugi; {Plmcolomys Mifrons) et Phascolomt PLAT vil MIN!- (Plmcolomys phlyrhhuA. r,,.s d-ux nonvelles espèces sont fondées sur l'exa- men des exfiiipiaires pris à la \nnvelle-IIollaiide; le vrai Woiiibal esl ,|e la Tasmanie. 268 ORDRE DES MARSLPIALX. IJ. LES SYNDACTYLES. Les Marsupiaux syndactylcs doivent leur nom à la disposition tout à fait particulière des second et troisième doigts do leurs pieds de derrière, qui sont plus grêles, eu général, plus courts (luo le (|ualriènie, ont leurs métatarsiens et leurs deux premières phalanges accolées l'une à l'autre, et sont réunis sous une peau commune jusfpi'à leur phalange onguéalo. Colle-ci porto à chaque doigt un ongle assez petit, qui s'appli(iue contre l'ongle de l'autre doigt, ce qui rappelle jusqu'à un certain point, mais sous un volume très-réduit, les deux sabots intermédiaires des Bisulques. Las Syndactyles à cinq doigts postérieurs ont le pouce des pieds de derrière opposable ; d'autres Animaux du môme ordre n'ont que (juatre doigts, ou même trois aux mêmes pieds; mais, en général , tous on ont cinq à leurs membres do devant. La plupart des Syndactyles sont herbivores ou frugivores; quelques-uns vivent d'insectes; ce sont les plus petits ; ceux qui sont herbivores ou frugivores atteignent souvent des dimen- sions assez grandes. beaucoup vivent à terre et sont sauteurs ; d'autres grimpent et passent la plus grande partie do leur vie sur les arbres ou sur les arbustes. Tous ces Animaux sont essentiellement austra- liens, mais on trouve déjà quehiues-unes do leurs espèces à la Nouvelle-Guinée, et même dans ci-r-auies îles de la Malaisie, dépendant du groupe des Moluijues. Ils se partagent en quatre familles, nommées Macropodcs, Phahmgidcs, Tarsipèdidés et Péramélides. FAMILLE DES MACROPODÉS Les Kanguroos ou Marsupiaux macropodés constituent une nombreuse série d'espèces , les unes fort grandes , les autres , au contraire , moyeunes , ou même petites. 11 y a des Kan- guroos hauts de cin(i pieds, te sont les plus grands de ceux qui existent maintenant; d'autres, en nombre plus considérable , n'ont guère qu'un mètre do haut , et parmi ceux qui ont une moindre taille, on en cite dont le volume est à peine supérieur à celui des Rats, ce (pii les a fait nommer Kanguroos-Rats. On connaît, en tout, près de cin(iuanlo espèces do ces Animaux, qui sont l'Australie, sauf trois seulome.it; celles-ci appartiennent à la Nouvelle- Guinée. Les Animaux de cotte famille ont une physionomie fort singulière, et qui permet difficiles- ment de les comparer à quehju'un des groupes do Mammifères monodelphes. Cefiendaiit , leur pelage, la forme de Icia tête et le grand allongement do leurs membres postérieurs les feraient, jusqu'à un certain point, rapprocher dos Lapins; mais la disproportion de leurs membres est encore plus grande, et leur queue est fort longue. C'est, pour ainsi dire, un nouveau membre, et, dans la marciie aussi bien (lue dans l'action do sauter, elle leur est d'un gvand secours. Lorsque les Kanguroos vont lentement, ils s'appuient alternativement d'une part sur leur queue et sur leurs pattes antérieures, ot d'autre part sur leurs pattes postérieures. Los antérieures ne leur servent point dans la course. ÎN vont alors par sauts et par bonds à la manière dos Gerboises, et ne portent que sur ïmn, pieds de derrière, qu'ils détendent avec vigueiii , tout en tenant la queue roide, de m;inièrc à faire conlre-poitls à la partie anté- rieure de leur ■ .rps, contre laquelle ils retire.i! .-m-; pattes de devant. Ainsi, les Kan^mroos sont encore mieux disposés pour le saut que no !e sont les Lièvres ou les Lapins , et leur FAMILIE DES MACBOPODÉS. jm encore dos l.e or,j„s ,,„ p|„„<,„„ p„„ic„|a,i|c.s o»l6rto„ros, lollos 0,0 la ,lisno,itlo„ ,ln,, .ow, de .lemero, .„ nombre do „na.ro, mais do,u les deu inlernos on, 3.o î s e edoni ™Tr, r r: "n r " i"""°- ''•°""'« ""'-"• «« - --tr. » ':;„ ; Uem! Di. Kasoi-hoo Dt ..A DuiAiiDitBE, grand, nat. Ils ont trois paires d'incisives supérieuree assez fortes, verticales et rangées en arc de cercle • les deux incsives mférieures sont grosses, cultriformes et projetées en avant QuZos espèces ont de petites canines supérieures. Dans les autres, la ba re est longue et non int rornpuea la rnûcl.oire supérieure comme à l'inférieure, et il y a, pour clK.que n^kl " i " corprin^ér "' '""""" ' '"•' """"" '' '=°"'"" '••""^^--' -»^ '» Pr-iè"' qui S Comme le régime do ces Animaux est essentiellement herbivore, leur estomac est lon^ mnplo et plus ou moins compliqué; ils ont aussi un grand cœcum Leur squTte 1^^^^^^^ Tous les Kanguroosont un caractère doux, et il.s sont faciles à élever on captivité. Plusieurs ntre eux s'accommodent fort bien de notre clinnU; on les multiplie même assez fcta dans la plu,K.r ,ies contrées de l'Europe. On peut déjà consid rer plusieurs d' nW "u comme acqu.s a cette partie du monde, où ils seront d'une grande utilité, lorsqu'on ksv au ra re.^us plus communs et qu'ils y seront définitivement acclimatés. Co.nm; l'a établi M. iCën ômme:ril""! "f '"V'"''"'^'''^'"''"' ^'•'""* "» Société zoologiquo d'acclimatation, et comme d autres naturalistes l'avaient depuis assez longtemps fait remarquer, les Kangur^os On doit aussi oonsidérer, dit M. FI. Prévost, que le Kansuroo nVst pa« un Animal deslructeur co.nme la plupart de nos gibiers actuels. C'est au Lù^vre qu'il est surtout compa- •■•>'" a tct evnd, ..t sa nourrilure consiste principalement en herbes fourragères , en jeul.cs ri *wà&Liâi Is (levionnoiit l'oil grands, 270 OIIDHE nus MARSLIMALX. feuilles cl on léîiumes. La cliair des Knnguroos élevés on domesticité est (rùs-l>onno, mois celle des Animaux sauvnf^os de ce iunnv est encore préférable. Certaines espèces do colle riche famille jieuvent aussi fournir des pelleteries d'une excellente iiualilé. Les kanf,'unios ont été partafiés en plusieurs {genres et sous-penres , dont nous donnerons rémunération, en nous servant do préférouco do l'excellent travail mono^frapliiciuo (|ue M. Walerliouse leur a consacré dans le volume de sou Histoire naturelle des Mammifères, qui a paru en 1815. Ces geiu'es et leurs divisions ou sous-senres sont des démombromonts do l'ancien groupa des Mdcropus , tel i|ue le naturaliste anglais Sliaw l'avait établi en 1800 dans sa Zoologie générale. On leur a donné les noms do haïKjnroi), Ik-mlrolayuc, Potuvoii , etc. (JlîNl\E KANCUHOO (Macropits). On y place à pou près les trois quarts des espèces connues dans cette famille, et en particulier, celles (|ui atteignent les plus grandes dimensions. Leur.s membres sont disproportionnés; leur (pieue est longue et forte; ils n'ont point de dents canines. On peut en faire plusieurs sous-genros. 1. Les MacuOPUS de F. Cuvier ont le noz velu; Leur iirincipale espèce a été nommée : Kanc.iiioo gkant {Macropm giganlcus, Sliaw). Kilo fut découvorto on 1770, sur les ^(^tes de la Nouvelle-Galles du Sud, pendant le premier voyage du capitaine Cook. Plusieurs espèces nominales ont été établies à ses dépens. Le kanguroo géant a jus- qu'à 1,,30 de longueur pour la tèto ot le corps, et 0,80 pour la (lueue. Lo Kanguroo fuliginkcx {Ma- cropiis fuUginosus, Desm.) devient en- core plus grand. 2. Les ONyciIOGVliîS de M. Gray ont aussi le nez velu , mais leurs pieds de derrière sont plus allongés, et loin- (lueue, ([ui (!st longue et grêle , est gar- nie à son extrémité d'une saillie cornée. Ce soni le K an g c non i. vixr.LX {MncropHS hiiinltis, Gould ) , grande espièce que l'on trouve aux environs de la rivière des Cygnes ; Le Kanguroo bridé {Macropus f rénal tis, Gould). Do la vallée de la Mokai ; Et le Kanguroo a aigiillon {Macropus unguifer, Gould). Du non ouest de l'Australie. 3. Les LAr.ouciiESïES de M. Gould ont le noz garni do petits [loils velou- tés; leurs tarses et leurs ongles sont grêles; leurs membres antérieurs petits, ainsi que les ongles qui les terminent. pQiF.Lf.Ttp. ne KtNnnino m- \\ lli i.i \ ii di (hc. l/t ilc (;r,ii:ii. s-bonnc, mais puces (lo cello mus tloniicroiis JÎICpllillUO t|UL' i Maiiinii fores, 'ancien K''t'U|)o is sa Zoolo;j;ie l'ts des ospùces les iliiiUMisions, point (le ilenls l'a ml s. 1770, sur les look, Plusieurs ^^P5îi^ l'I. \l,l\. A ,1, Il , 'ri/. I ,', t.i,l/l.l / A \\(il ltl><> Doits M. m; i.v MM >Ki.i.i. iiiM.i.wni. V y, i î i ri; 1 ■ il 1 i 19* f*^' '■r^mi!^ de la Noavelle-Honande. * M KAMff.M-: OKS MArnoPODKS. 271 On en connofl (junlro espèces , savoir : Lo Ka.N(u;i,oo a dandks {Macropns fasciatm), .lo IVron ot Losuour; - lo KANCunoo m<^mo zool..«isto , - ol son K a n r. u n oo v k l u {Macropm hinulu,) . Jn}T "y-^''^J^'"'"^» ''^ F- Cuvler, ont lo no. dônu.l.', en avant, sous forme do mufle; ils se tionnont .lo pn'fôronco dans L-s Ijoux «amis d'arbrisseaux. Il y en mr. de MM. (Juoy et (laimanl, dont M. Is. fieofroy fait son genre Gorbofdes; - M. „gUis. (lould; - M. l'urnji. ll.,nnett; - ! frmn, Jourdon; -J,, Gveyi. (iray; - M. ru/tcollis. Desm.; - M. mlabatus, Lesson et ...not ; - M. tugenu Desm.; - M. Tethidis, F. Cuv.; - M. Par.na. (iould; - M. dor- sal s, Oray; - M Dcrbuima. Gray ; - M. inUardkri. Desm., ou Kangtiroo de la Billar- diue,, \mimu^ donnons ici It s.iuelette (pngo 270); - M. bmchyurus. Quoy et Gaimard o. Les HETEROPES do M. Jourdan, ou Pc'trogales do M. Grav, ont lo ne/, également sn^ni \ 1" '"' •. ''" '^'"■"'''" '""' "'°"'' ''"'"' '•"' '°»'' '1»^'»" ^'^ -'«"'«' ^lo 'on*ÎS poils , surtout a sou extrémité. il yen a cin.i ospèces différentes, qui vivent toutes sur les rochers : TZyT'fT' ^'"V '""' ''""'° ''''^^""'1"'' ""''' VHeteropns albogularhdo M. Jourdan ; Gol JV 'Tn^' n""'""'"'' ^'""'''' - ^"- ^'•"^''^^"■^' <'°"'^'; - ^'- '^°«^'•'"'"•^^ vn.iK;.n;;.!" "•; "^- '^'''""■- ^° '''''''' ''' à '« Nouvelle-Guinée; c'est le seu 1718 .kT' T *-■'""'"' '' ^°"^-^""-"«"«"J° "«^ à la Tasmanio. Lo Dmn en a parlé «its 1718, dans son Voyage aux Indes orientales. Gkmie DENDHOLAGLE (Den- drolagna. S. Muller). Les deux es- pèces do ce genre sont, comme colle dont nous venons de parler, des Animaux do la Nouvelle-Guinée. Elles diffèrent des Kanguroos véritables par lo plus grand dévelopi)oment de leurs membres antérieurs, (|ui sont presijuo aussi forts que ceux do der- rière, ot sont pourvus d'ongles puis- sants ; ce qui permet à ces Animaux do grimper aux arbres. Leur nez est couvert do poils, et leur mâchoire supérieure a une paire do petites dents canines. Ces deux ospèces ont reçu les noms de Detidrolagus ursiims et fnustus. GENRE POTOROO {flgpsiprgninus, Illiger). Une dizaine d'espèces do Macronodé, ayant es proportions des Kanguroos véritables, mais qui sont toutesTaiblesÏÏenS ' arnc -molaires décroissent sensiblement de volume à partir de la nremièvr ô„ T";.' " Tilt: DE DBNllllOt.»UI!I;, |/J ,|c êMn.l. 4r m n 272 ORDRE DES MARSUPIAUX. 1. La première do ces espèces a le nez fort long, presque entièrement couvert de poils, et les tarses fort longs ; c'est le POTOUOO noussATiiK {f/fjpsiprijiniiiis riifesceiis, Gray; //. melnnolis, Gould) ; do la Nouvelle-Galles de Sud. 2. Plusieurs autres de ces Kanguroos à canines ont été réunis par M. Gray sous le nom commun de JJlîTTONGlA ; ils ont le nez dénudé et les tarses encore fort longs! Ce sont les Ilypsiprymnm cunkulus , O'Gilby; — //. Grayi , Gould; — //. Gaimanli , Lesson ou//, pcnicillatiis , (iray; — //. penkillalus , Gould. 3. Les POTOROOS do M. Waterhouse ont la tète plus longue, les tarses |)lus courts, la (]ueuo peu velue cl en partie écailleuse; le nez est nu. Le plus anciennement comiu est lo PoTOROO MiiiuN {Ihjpsipryrùnus mnrinus) ou le Macropus miniitiis do Sliaw; on lo trouve principalement à la IVouvelle-Galles ilu Sud. Doux autres plus récemment décrits sont 17/. Gilbcrlii, Gould, du détroit du Roi-Georges, et 17/. platyops, Gould, do l'Australie occidentale. FAMILLE DES PHALANGIDÉS Autant (|u'il est possible de comparer les Mammifères de l'Australie à cous des autres contrées du globe, on peut dire tjue les Pliulangidés tiennent sur co continent la place des Primates, et, en particulier, colle des Lénutridés. Gomme la plupart de ces derniers, les l'halangidés, mieux connus sous le nom de Phahmgcrs; que Daubonton a donné à l'une do leurs espèces , sont aussi des Animaux frugivores qui habitent les régions boisée» , oîi ils se font remarquer par la vivacité de leurs mouvements ; leurs proportions no le cèdent pas en élégance, et leurs membres postérieurs sont aussi pourvus d'un pouce opposable. Les Plialan- gers ne sont pas moins variés en espèces que les Primates de Madagascar, et les plus petits d'entre eux joignent, comme les derniers de ceux que nous avons signalés parmi ces Animaux, beaucoup d'insectes aux fruits qui forment leur nourriture liabituelle. Les plus gros Plia- langidés, au contraire, sont presque exclusivement frugivores, et, à cet égard encore, il y a entre eux et les plus grosses espèces de Lémuridés une analogie incontestable. Les plus (grands do tous les Phalangers ont à peu près le volume dos Makis et des Indris; les plus ' petits sont encore inférieurs aux Clieirogales et au Microcèbe. Indi'pendamment de leurs pouces postérieurs opposables aux autres doigts, les Phalangers sont caractérisés entre tous les Marsupiaux Syndactylos par leurs membres à peu près égaux et disposés pour grimper. Leur formule dentaire no difforerait pas de celle des Kanguroos et autres Macropidés, s'ils n'avaient, en général, l'espace répondant à la barre de ces derniers occupé, à l'une et à l'autre mâchoire, par plusieurs dents , dont les supérieures sont canini- formes et les inférieures plus ou moins gonnniformes. Il y a trois tribus dans la famille dos Phalangers : Los Phascohirclins , comprenant lo seul Phascolarcto Koala ; les Phalanyislms ou les Phalan- gers à queue prenante, et les Pelnnristim ou Phalangers vuiants. Los Phalangistins sont les seuls Plialangidés qui no soient pas confinés dans lo continent australien; il y on a au^si à la Nouvelle-Guinée, à la Nouvelle-Zélande et dans quelques-unes des îles Molu(iue3 ainsi (|u a Célèbes. couvert de poils , et oHs, Goul(l) ; do la Gray sous le nom lonps. ; — //. Gaimanli , rscs plus courts, la sinoiit connu est lo Slmw ; on le trouve oit du Roi-Georges, à ceux des autres itincnt la place des 3 ces (lerniors, les ï donné à l'une do 3 boisées , oîi ils se 10 le cèdent pas en osabie. Les Plialan- r, et les plus petits arnii ces Animaux, 3s plus gros Plia- ar(i encore , il y a itestable. Les [)lus es Indris; les plus :ts, les Plialangcrs i à peu près égaux I des Kanyuroos et rre de ces derniers eures sont canini- llns ou les Phalau- liangislins sont les ; il y Pli a au -si à !olu([ue3 ainsi (fu a de la Nouvelle. Hollande. C( ai fo Cl( le de so et de so pa Le su cis for gei pe( rer prt COI de lou tub lan (on qu'( figi sur d'Amérique mei oiir Max (\m Mei leur ou p ^*1lil 273 C»\sc j) E Koala, de profll i-l de fuie, i;r> (lo grand. FAMILLE DES PHALANGIDÉS. TRIDU DES PHASCOLARCTINS i.i^rtUL 1 UAM.ULAH(.rL {Phascolarclos , Blaiiiv ) Los , Phascolarclos, aussi nommés Koalas, sont des Animaux "d'une \ apparence très -singulière, à corps court et sans .[ueue, à tAte ! grosse, a poils laineux, plus longs et comme frisés sur les oreilles Leurs pattes, qui sont assez courtes, ont cinq doigts en avant comme en arrière , armés par des ongles forts,sauf aux pouces de derrière , et (|ui leur servent surtout à grimper. Les pouces dfspattes postérieures sont gros, opposables et sans ongles ; les deux doigts suivants sont syndactyles ; les paumes et les plantes sont nues. Les dents sont fort singulières ; il y a trois paires d'incisives su{)érieures et une paire d'in- cisives inférieures. Celle-ci dif- fère peu de celle des Plialan- gers; la canine supérieure est petite ; il n'y en a pas inférieu- rement; les molaires , qui sont précédées par une ban-e assez considérable, sont au nombre lie f ; les quatre dernières ont leur couronne garnie de (juatre tubercules prismatiques, plus larges supérieurement que in- ''v.ii'uremcnt. Le crAne a une forme assez singulière, ainsi qu'on pourra en juger par les figures que nous en donnons sur cette page. aucun de ceux ou of^.ntnM """"' '"''''""'"' "^"^ ""' '' ''^'^^^"^ exactement compar r à Marsup uxTeri r "^^n. r" '™"'' """n"^' ""'^ '' -"'^'^ -r^o^'-e parmi les ^irroelt not^m C T^^^^ ^ -'-^ I^--' 'l-^'l- -s dents al'eint insnn'à n rn V Anmiaux. Il est grimpeU'.', vit de feuilles et de fruits et «a parti. dCj "'" °" * ''"""""'■"• '»" '"<» '"»'«» «' »»"vont riEMs i)K PiiAscor.Aiicrr. M« PARTtK. 35 274 ORDRE DES MARSUPIAUX. TRIBU DES PHALANGISTINS Les Phalangistins ou Phalangors sont des Animaux à queue longue et prônante , dont le.s membres ne soutiennent pas do membranes aliformos. Le pouce de leurs pieds de derrière est opposable et onguiculé. Leurs vraies molaires ont la couronne formée par doux collines transverses; leur canino supérieure est suivie d'une première fausse-molaire isolée, et leur mâchoire inférieure présente, entre l'incisive proclivo et la première grosso molaire, une ou deux paires de dents gemmiformes. Ils vivent sur les arbres, et se nourrissent principalement de substances végétale ou d'Insectes. Les îles de la Malaisie en fournissent quelques espèces , mais la plupart de ces Animaux appartiennent à la Faune australienne. On peut les partager en (juatre gemes , sous les noms de Phnlnnger ou Couscous, Tmho- siire, Pscudochire et Dromicie. Genre PHALANGER {Phalangista , G. Guvier, d'après Daubenton). Lacépède l'ap- pelle Cous-cous. Ces Animaux ont la queue velue à sa base seulement, et, au contraire, nue et écailleuse dans le reste de sa longueur-, leurs oreilles sont courtes, et leurs pupilles verticales. Leurs mœurs sont nocturnes ; comme ils ont pour patrie certaines îles de la Malaisie, on les a connus avant les Phalangors australiens. L'espèce type de ce genre est le Ph al ang e ii m acul é {Phalangista maculala, E. Geoffr.) , qui vit aux îles Moluques, et particulièrement à Amboine, où il porte le nom de Cous-com. On le cite également à la Nouvelle-Guinée. Son pelage est blanchâtre tacheté de brun et do noirâtre. A côté se placent : le Phalanger roux {Ph. cavifrons) , d'Amboine, de Banda et do \!\ Nouvelle-Irlande; — le Phalanger a croupion doré, d'Amboine, de Céram et de la Nouvelle-Guinée, — et le Phalanger oursin, de Gélèlies. Phai.asceii, l/il de grand. Ces Phalangers, dont Linné confondait los deux premières espèces sous le nom de Didelphis orientalis, avaient déjà été signalés au seizième siècle par Lécluse, comme étant des Animaux propres à. l'archipe! des Indes, et d'autres auteurs avaioî'.t confirmé cotte S'^sortion, Ccpi'ii- FAMILLK DKS PIIALANGIDKS. ^75 tion sur ce Chats au7n,t ron.-lT 77 ''""' '""■' ""^""^ ^ " '^""^^ ^"'^^ ««-- dnns leur ventre, d4r 0 îiorr T ''f '"' ''''''"''^' '^'^ *""^'^™' ^'" "<^»veau nent ensuite, p^ur ; on 'e po'r':. ^^n """ '-r nourriture, et les y repren- douto. Cependant tous les n tnr li« . ? ' ''^' '""''"'^ '^" """^^''^ '"*««««• ""cun clo.ve y reconnu ::;:^,!^''t o! T f", ^'" "'" '""" '' "''--'■-' '•«•»" aient .Hé connues à une t^ii^àJ^ Zul'o'on" P""™. ^^'''-"^ ^»'' '- "- Molus,,ues en» bran m *«,„. ,t pi,, jauni,,,» „„ „«,„„, Strn" ,Tm « .1 ' *'™ '""''"'' ' ■"" On le irouvo à la Nonvollo-fipll»» «in.i „.,„ ? , ' ' " ''"""' P'"' * O.™- «uslralion. '"" ''"° "" "" "*' ''="1 « oocU.nlales d» conllûcn, Les a,i,eurs cilcn, plusiimrs aulres cspùces ,1e THchosure, m«i« M «;., ^ Ces jolis Phalangers sont particuliers à l'Austmlie- ils nm ,i» i',„=i ■ petites S,.ri,ues et vivent dans .les conditions analogues ' '"''«"«">"-« -ec les plus Le DhOMi^.n; nain (Dromicin nana) a ,^,\ ,-onv,a"'. 4 r„ în,V - , • • • 27« ORDRK DES MAHSUPIALX. blaiichàtro eu tlossous. C'est lo J'halangisla nann ou gUriformis de (|U('l(]ucs autours. Ou ne lo trouve . Leur fourrure est fort belle et susceptible d'être utilement employée. Leur membrane aliformo va du carpe aux genoux. Leurs oreilles sont grandes, membraneuses et velues en deliors, Leur museau est assez lin et il se termine par un petit mufle. L'espèce la plus remarquable et la mieux connue est le Pétauriste taguanoide {Petaurus tagnanoides, Desm.) de la Nouvelle-Galles du Sud. Son corps est noir en dessus et sa membrane variée de gris; la base de sa iiueue est brun cendré. Genre IJÉLIDÉ (/JeAW«/s,Waterhouso). Les oreilles sont longues et nues; la membrane latérale s'étend antérieurement jus^iu'au polit doigt ; il y a quatre paires de molaires gemmi- formos inférieures , ce (jui porte le nombre total dos dents à neuf paires pour cotte màcboire. Ubi. ID^ se, nu IN. !;5 (11' urnnd autours. On FAMILLE DES TAHSIPÉDIUÉS. 277 Lo Bélidé sciuniN {BeUdens sciurem ou DidelpMs sciurca do Shaw) est cendré perlé avec du brun sur la ligne dorsale , sur la monibriine et au l.out de la (juouo; il est gris jau- nAtre en dessous et sa membrane est frangée de poils blancliî\lres. Par le corps, par la taille et par le port il rap|)elle lo Sciuroptère polatouclio (t. I, p. 302). On doit distinguer comme espèce à • rt, IcBélidé austiial {Pctaurns auslralis do Shaw) (jui r»5pond au Pdtauriste â ventre jaune de Dosmarost. Sa taille est un peu plus grande et il' a pour. patrie la ^Nouvelle- Galles du Sud. Le Pâtaumlc à grande queue do Shaw et doDesniarest, plus difndlo à caractériser, est moins certainement une espèce distincte. Deux autres espèces, du mi^me genre, ont été nommées Delideus hrevkeps par M Water- liouso et Delideus ariel par M. (iould. Genre ACHOBATE {Acrobates, Desm.). Les Acrobates ou Voltigeurs sont beaucoup plus petits (pie les Bélidés. En effet, runi(iue espèce qu'on eu cite encore n'est guère plus grande «luo le Muscardin (T. I, p. 375), dont elle aurait l'apparence extérieure sans les courtes membranes aliformos que l'on voit sur ses flancs. Sa mûchoire supérieure porto en tout dix paires de dents et l'inférieure huit; il n'y a que deux paires inférieures de dents gemmiformes ; mais les deux avant -molaires qui les suivent ont la partie antérieure de leur couronne en pointe aiguë un peu curviligne ; les canines supé- rieures sont assez fortes. Ces Animaux sont en grande partie insectivores. Ils sont au nombre des plus petits Mammifères de l'Australie , et leur régime, ainsi (juc leur dentition, peu- vent être comparés à ceux do nos Musaraignes. L'Acrobate pycmée {Acrobates injgmœus) est lo DidelpMs pijgmœa do Shaw. Il a le pelage doux au tou- cher, brun roussâtre on dessus et blanc en dessous; sa queue est largement di8ti(iue, elle a 7 centimètres do long ; lo corps est de la même longueur. L'Acrobate pygméo est de la \ouvc le-Galles du Sud. ACROn\TK P\r,MKE, grond rat. Denis de iAchobiie l'HiiiÉE, J'I do grond FAMILLE DES TARSIPÉDIDÉS Les Tarsipédidés sont de petits Marsupiaux (|ui présenten». une combinaison do caractères assez remaniuable. Ils ont le second et le troisième orteils comme les autres Hyndactyles- le pouce de leurs pieds de deiTière est opposable et sans ongle; leurs autres doigts, aussi bien ceux do derrière que ceux Je devant , sont arron'»»'"» «»^'» cun.„,. IV. LES DASYURES IMAGE EVALUATION TEST TARGET (MT-S) ^- p. /: "^^^ .%. ^ ^. /A 1.0 !f:i^ IIIIM 1^ mil 2.2 M Ui Vi |g4 '""^ 11» IIIII2.0 11^4 1-25 II 1.4 1.6 ^ 4" ► Photographie Sciences Corporation ^^ f^ ^ '^^ 23 WEST MAIN STREET WEBSTER, M. Y. 14S8C (716) 872-4503 280 ORDRE DES MARSUPIAUX. des caractères moins accusés, et l'ensemble de leur organisation est évidemment moins parfait, comparativement à ce que l'on voit chez les premières espèces du groupe. FAMILLE DES DASYURIDÉS Genre THYLACYNE {Thylacyms , Temminck). Il existe en Tasmanie un Animal carnassier, presque aussi grand qu'un Loup, et dont les formes extérieures ne diffèrent pas assez de celles de ce dernier , pour qu'on ne puisse au premier abord le prendre pour une espèce de la famille des Canidés; mais ce Carnassier, qui a aussi les appétits du Loup, et qui inquiète do môme les troupeaux des colons, appartient, comme la plupart des Mammifères de l'Australie, à la sous-classe des Marsupiaux. Il a aussi beaucoup d'analogie, dans plusieurs de ses caractères ostéologiques, avec les genres éteints des Ilyénodons et des Ptérodous ; mais ceux-ci sont bien des Moncrîolphes, et c'est parmi les Carnivores proprement dits qu'ils doi- vent être classés. Les Anglais établis dans l'île de Van-Diémeu donnent au Thylacyne le nom de Zébra Wolf o\x Loup zébré, parce qu'il a, en effet, la plus grande partie de la région dorsale et la base do la queue marquées do lignes transversales brunes , ayant l'apparence des zébrures. Ce Carnassier est aussi leur Dog-hcaded-opossum c'est-à-dire le Marsupial à tête de Chien. A cause de sa couleur autant que pour exprimer la férocité qui le caractérise, quel- ques-uns l'appellmt encore] Tigre , Hyène , etc. SçrUlETIB oc TUÏIACISF. Harrisen a le premier donné la description dans le tome IV des Transactions Hnnéennes, sous la dénomination de Didelphe cynocéphale. Plus récemment, MM. Temminck et Gray ont pensé avec raison que l'on devait établir un genre à part pour y placer cette espèce : c'est le genre Thylacyne du premier de ces naturalistes et le genre Peracycn du second. Comparable aux autres Marsupiaux par l'ensemble de ses caractères anatomiques, cet Animal est cependant facile à distinguer géuériquement ; d'abord, il est de grande taille, et son extérieur rappelle celui du Loup, quoiqu'il ait la tôte un peu plus longue et la queue garnie de poils plus courts; celle-ci est en môme temps un peu déprimée. En outre les dents du Thylacine sont aunombrede 46, et assez notablement •npacées entre elles. En voici la formule : i incisives, | canine, ' molaires (dont f avant-molaires, \ canines, ^tuberculeuse). La figure ci-jointe nous dispensera de nous étendre sur la forme particulière à chacune de ces dents. FAMILLE DES DiSYURIDÉS. 281 Den'is rii; Thïhcïse, ginnl. nal. Le Thylacyno est digitigrade; il a cinq doigts en avant et quatre on anière; ses os marsu- piaux sont tout à fait rudimentaires. L'unique espèce de ce genre ou lo Thylacyne cynocéphalk {Tliylacyims cynocepha- lus), liabito la Tasmauie; son pelage est brun fauve, plus clair aux parties inférieures, plus foncé aux supérieures. Les bandes noirâtres de son dos sont au nombre d'une vingtaine. ---^-7s£,i2^J THYi.»f.Y\E cvNOcfpin tE, 1 '10 dp grorfl. Genre SARCOPIIILE {SarcophUus, P. Cuv.). TiMe large; corps trapu; ([ueue médiocre; dents plus serrées i>\. plus épiiisses que coUcs (les Tlivlnnyrios, sonloinont ;ui smmhrc do 42. Tels sont les principaux traits distinctifs du genre auquel F. Cuvier o imposé ce nom , et que 11» PAmiE. 36 282 ORDRE DES MARSUPIAUX. M. Gray a depuis lors appelé Diabolus. Co genre ne comprend qu'une seule espèce qu'on pourrait comparer au Glouton, mais qui a la queue un peu plus longue, et dont les parties antérieures sont sensiblement plus robustes que les postérieures. Cette espèce est vigoureuse, iV roce et d'une sauvagerie qui approche de la stupidité. Aussi est-elle redoutée des colons , quoique sa taille soit bien moindre que colle du Thylacync. C'est à cause de son caractère farouche qu'on lui a donné le nom de Diable {Dsvil), dont M. Gray a tiré le mot générique de Diabolus. La dénomination de Sarcophile sigi^iflo voraco do chair et rappelle que les appétits carnassiers de ce Marsupial sont, en effet, très-prononcés. Le Sarcophile oursin {Sarcophilus ursinus) , qu'Harris appelait Didelphis ursina, vit en Tasmanie. Il est eu grande partie noir, avec un demi-collier blanc et un anneau de la même couleur à la base de la qveue. Ses pattes, ses oreilles et son museau sont presque nus et d'uiie^ couleur de choir un peu rougeùtre. C'est un Animai absolument inéducable, qi'i déiiuit beaucoup do gibier et qui attaque aussi les volailles, parfois même les jeunes Animaux domesti(uies de la classe des Mammifères. Genre DASYURE {Dasyurus, E. GeofiY.). Les Dasyuros sont, poiu- ainsi dire, des Marsupiaux Viveriidés, tant lei--s niiours, leur apoarenco extérieure et plusieurs traits importants de leur organisation rappellent les Carnivores monodelphes que l'on connaît sous les noms do GeneUes, de Paradoxures et de Mangoustes. Ils ont le museau effilé; un petit mufle nu; des vibrisses nombreuses; le pelage fourni, doux et généralement moucheté; la queue assez longue, bien garnie, mais non préhensile; cinq doigts en avant et en arrière, mais avec le pouce postérieur tout à fait ruJimentaire. Leurs milchoires sont armées de 42 dents, et il n'y a que | molaires. Ces Animaux ont la taille des Genettes et le corps presque aussi effilé; ils ont aussi les mêmes mœurs; nais, comme la plupart des Marsuniaux, ils sont moins intelligents que les Monodelphes dont ils tiennent la place ou Austra'V. l)*s\iRi: ViVKiiuiN, I/O do groiul. On en distingue plusieurs espèces, qui toutes sont exclusivement de la Nouvelle-Hollande ou (le la Tasmanie. FAMILLE DES DASYIRIDÉS. 283 Co sont lo DAsyuRE viveubin ou le Didelphis viverrina do Shaw et lo Dasyurus Maugci »lo E. Geoffroy; Lo Dasyuhe MAcnoiiRE, E. Geoffroy, aussi nommé Viverra maculala par Shaw et Dasyurus maculatus par M. Waterliousc ; LoDasyuhe de GKorpnoY {D. Geoffroyi, Gould) ; Le Dasydre hallux (Dasyurus halhicatm, Gould), Celui-ci doit son nom d'espèce au plus grand développement de son pouce postérieur. Genre PHASCOGALE [Phascogale , E. Geoffr.). Les Phascogales sont Ue petits Dasyuridés plus insectivores qoe carnivores, chez lesque's la prenriéro paire des insicives est plus forte que les autres, et dont les moliiircs ont les pointes plus saillantes; leur demièi'j molaire supérieure est petite ettrcnsversalo. Ils ont cinq doigts à cliaqac pied, et leurs pouces postérieurs sont sans op-^le et p'csque aussi opposaijles (£ue ceux des Sarigues. Ces petits Marsupiaux ont huit mamelles disposées en corde, et leur queue, qui est plus longue que le corps, est garnie, dans sa seconde moitié, de longs poils en pinceau. Ils sont grimpeurs; leurs formes, qui sont élégantes, rappellent celles des Loirs, des Octodontes et des Ptilocerques. On on a décrit deux espèces : Le Phascogale tafa {Phascogale penicillala) , qui répond au Didelphis penicillala de Shaw, est do la Nouvelle-Galles, ainsi que du sud et de la côte ouest de l'Australie. Il a le pelage brun cendré en dessus et gris cendré en dessous , et a les deux tiers de la queue noiie. Son corps a 0,08 et sa queue 0,21. C'est la première espèce. L'autre espèce est lo Phascogale calure Phascogale cnlura, Gould; de la côte ouest de l'Australie. Elle est do la taille du Lérol; son pelage est moins foncé en dessus que celui du Tafa et plus jaunâtre eu dessous; sa queue est rousso à la base et noiro dans le reste de son étendue ; son pinr; ou ost moins fourni. Genre ANTÉCUINE [Antechl.ius , Mac-Leay). Ce genre a été établi pour recevoir les petits Dasyuridés qui ont la queue moins longue que lo corps, non pénicilléo et simplement conique. L'un des premiers décrits u d'abord été considéré comme un Irseclivore mono- delphe. On peut en distinguer, avec assez do certitude , onze espèces , et il en a été signalé quelques autres encore. Une seule est propre à la Nouvelle-Guinée, toutes les autres sont australiennes. M. Gould les figure, pour la plupart, dans son Mammals of Atislralia, l'un des plus beaux ouvrages iconographi(iucs qu'on ait encore consacrés aux Animaux mammifères. Les différentes espèces d'Aatéchines ont reçu les noms suivants : Antechinus Swainsonii, Waterhouse; de la Tasmanie; — A. apicalis, Gray; delà côte ouest de l'Australie; — A. flavipcs, Waterhouse; do la Nouvelle-Galles et de la côle sud; — A. leucogaster, Gray; de la côte ouest; — A. minimiis ou le Dasyurus minimus, E. Geouroy; de la Tasmanie; — A. albipes, Waterhouse; du sud de l'Australie, et peut-être de la Tasmanie; — A. leucopus, Gray; de la Tasmanie; — A. murinus, Waterhouse; de la Nouvelle-Galles ; -^ A, macrourus ou lo Podabrus macrourus ^ Gould; de la même contrée; — A. crassicaudnta , Gould; do l'ouest et du sud de l'Australie; — A. mêlas ou le Phascogale mêlas, S. Muller; de la Nouvelle-Guinée. 284 OIIDHK DKS MAHSl PIAIX. l V. LES MYRMÉCOBIES On ne leur connaît oncoro (lu'iuio soulo espèce, tjpo do la famille dos MYRMÉCOUIDÉS et du genre Myrmikobk. C'est un polit Animal un peu plus p;rand connno une Hermine, mais de formes moins fines, et rappelant sensiblement certaines espèces de Dasyures par l'allonKc- mcut de son museau. Son principal caractère est emprunté à la forme singulière et au grand nombre de ses dents, (jui sont appropriées au régime insectivore. C'est aussi un type australien, et qui se laisse diflicilement comparer, à cause do ses nombreuses particularités anatonii(iues, à ceux ([ui caractérisent les autres P'aunes. On peut, cependant, lui trouver sous (]uel(iuos rapports, une certaine analogie avec In ïupaïas et avec les Mangoustes, (pioi- '■' que l'enscmblo do ses caractères le dasso parmi les Animaux Marsupiaux et mCme assez près des Dasjures. Genrk MYIUIÉCORIK {Myrmecobius, Waterhouso). Extérieurement, ce genre se reconnaît à rallongement de sa face, à ses oreilles assez gnyides, à sa f|ueuo moyennement longue, velue et non préhensile, à ses doigts armés do fortes griffes, au nombre do cin(| en avant et de quatre en arrière. Les orteils indicateur et médian ne sont pas réunis entre eux comme chez les Syndactjle;.. Il y a une poche abdominale dans le sexo femelle ; la langue est extensible. Intérieurement, le Myrmécobio présente des os marsupiaux , une forme assez particulier du squelette, oii l'on remarque ([uelque analogie avec les Édentés, et un système dentaire tout à fait différent de celui des autres Mammifères par l'apparence et par le nombre. Il a en tout 52 dents, c'est-à-dire plus (ju'aucun autre Mammifère terrestre, le Priodonto excepté, et elles sont ainsi réparties pour chaque côté des mâchoires : f incisives, { canine, * molaires (dont| avant-molaires et ^ arrière-molaires). Ces dents sont petites, sruf les canines et les arrière-molaires, et surmontées à leur cou- ronne par plusieurs tubercules émoussés. Le MvnMÉcoBiE a bandks (Myrmecobius fasciatus , Waterh.) a le corps long de 0 25 et la queue de 0,20; il est roux tiqueté en dessus avec du brun sur les lombes et à la (jneue, et six ou sept bandes transversales d'un blanc jaunâtre sur le dos et la croupe; ses pattes sont fauves et son ventre blanchâtre. Son apparence est élégante. Il a été découvert, il y a une quinzaine d'années, dans les environs do la rivière dos Cygnes. Les lieux où il y a le plus ' de fourmilières sont ceux (ju'il préfère; c'iist un Animal fouisseur. Dans le jeune âgo, il est plus pâle, et ses bandes sont à peine marquées. MAIISUPIAUX AMÉRICAmS Il nous reste à parler des Marsupiaux américains. Leurs caractères no sont pas moins tranchés que ceux des groupes précédents. Ce sont dos Animaux grimpeurs, ayant l'appa- rence extérieure des Carnivores, et chez lesquels les orteils ont la forme ordinaire, si ce n'est que le pouce est séparé des autres , inonguiculé et complètement opposable. Leur queue est, en général, longue, dénudée et prenante; leurs dents sont de trois sortes, au nombre de 50 , et réparties suivant la formule suivante : J incisives, | canine, i molaires (dont ^ avant-molaires et \ arrière-molaires). Les quatre arrière-molaires supérieures et inférieures ont une assez grande analogie avec es dents carnassières do certains M.nnmifères carnivores; et les inférieures, en particulier, sont formées do deux parties, l'une, antérieure, est tricuspide, l'autre, postérieure, enferme do talon Il n'y a (ju'ua seul ordre et qu'une seule famille parmi ces Marsupiaux. Cette famille a reçu I e nom de Didelp/nddu. FAMILLE DES DIDELPHIDÉS. 28A FAMILLE DES DIDELPHIDÉS Lu plupart dos autours n'y roconnaissont qu'un soûl genre, colui dos Sariguos ou Didelphia do Linné et do Shaw, dont il faut, d'ailleurs, exclure toutes les espèces australiennes, que Shaw et d'autres zoologistes plus récents ont .jnehiuefois considérées comme des Didelphis. C'est co genre qui a donné son nom à l'onsomldo dos Marsupiaux, quo l'on appelle en effet, dans beaucoup d'ouvrages zoologiques, les Mammifères Didelplies. MM. E. et Is. Geoffroy ont proposé de par- tager les Dideipliidés en quatre genres , d'après la considération do quehjuos particularités secondaires que nous allons énumérer; ces genres sont ceux des Sarigues, dos Chiro- nedcs , des Micourds et des Hémiures. Gknkk SAHIGUE {Didelphis). Les Sa- riguos véritables ont les mamelles envelop- pées d'une poche abdominale, comme la plupart des Marsupiaux ; ce sont les plus grands des Didelphidés ; mais leur taille, même dans les plus fortes espèces, n'excède pas celle d'un Chat domestique, et, en général, elle est moins élevée. Leur queue est longue, écaillouse et préhensile; leurs pieds de der- rière ne sont pas palmés, et les tubercules do leurs vraies molaires supérieures ne sont pas très-saillants; la partie antérieure de leurs vraies molaires d'en bas est tricuspide; leur deuxième avant-molaire inférieure a sa couronne plus élevée que les deux autres. Dbnts de la StniGCF. cnABmn, grand, nul, ■^^À HAiiiGrii oi'oss»M, 1/1 do grmiO. Ces Animaux sont nocturnes; ils so tionnout sur les arbres où ils mangent des fruits, des 286 ORDHË DES MARSUPIAUX. œufs, ainsi quo des Insectes, dos Mollusques et d'uutrcs petits Animaux. Il y on a plusieurs espèces. C'est à l'une do ces espèces, commune ou Urèsil, quo Florian, dans sa char- mante fable do la Mère , l'Enfant et la Sarigue , a recours pour montrer que L'asile le plus sur est le sein d'une mère. La Sabigue des Illinois, dite auss i longs poils ou h oreilles bicolores {Didelphis Virginianadcs nomonclatcurs), est l'espèce qui s'étend lo plus nu Nord ; on la trouve, on effet, dans une grande partie dos Étals-Unis. Son pelage est assez srossier, blanc jaunAlro saie avec du l)run aux pattes; quelques soies brunes sortent du milieu des poils pAlcs et comme en bourre qui recouvrent lo dos et les flancs; les o cilles sont de deux couleurs. C'est l'une des plus grosses espèces du genre; ses dimensions approchent de celles du Chat. Tète et tronc 0,40 environ; queue à pou près égale. Chez le Saiiigue chabier {Didelphis cancrivora, Linné), la couleur b -ao est plus pronqncéo, mais la taille est à peu près la même. Cette Sarigue vit dans l'Amérique méri- dionale : au Brésil et à la Guyane principalement. Elle so nourrit surtout de Crabes. Des espèces appartenant au môme genre , iial)itent encore les mêmes contrées , et il y en a jusqu'au Paraguay; telle est en particulier la SAniciUE d'Azaiia {Didelphis Azarœ), dont il est question dans l'Histoire dos Quadrupèdes du Paraguay, souj le nom de M icouré premier; — telles sont encore la Sarigue gayopollin {Didelphis philander, Linné); — la Saiiigub OPOSSUM {Didelphis opossum, Linné), et plusieurs autres. SiiiiGi'E ctïOPOLLiN, 1/2 'es Mammifères, et dont les fœtus , quoique dépourvus de placenta, se développât dans les oviductes, ce qui rend leur génération très-peu différente de celle des Vertébrés ovo-vivipares. Il n'y a que deux formes de Monotrèmes, /'Échidné et /'Ornitho- rhynque*, l'un et l'autre habitent les terres Austrmles. Ce sont des Animaux in f meurs aux autres Mammifères par l'ensemble de leur organisation, et qui doivent occuper le dernier rang dans cette classe. onniii-i iiKs monothIimks. ihu Ils établissent en quolq\(c sorte la transition des Marsupiaux ou des , Edentés aux Oiseaux et aux Sauriens, et si on les enrisuf/e de cette manière, on jmd se rendre compte de la plupart des singularités qui les distinguent . On ne connaît que depuis la lin du dernier siècle les deux Animaux si bizarres dont E. Geoiïroy a fait le groupe des Monolrcim-s, groupe (jue C. Ciivier réiuiil aux ÉdeuK^s; que divers auteurs élèvent au rang d'ordre dislinet, et dont il serait sans doute plus convenable de faire une sous-classe à part, comme l'avait proposé de RIainville. t/Kchidné fut d'abord signalé par le IK Sliaw dans une livraison de ses i\atuntlist's miscellmiy, publiée en 1790; Pennant en parla d'après lui dans la 3" édition do son Histoire des Quadrupèdes. Sliaw et Pennant l'ont de cet Animal une es|)è(v d,. Fnurniillier à hupielle ils donnent le nom de Myr- mecophuijaaculeata, pourrap|)eler (pi'elle a le corps couvert de picpianis. Itlmuenbacli publia (piebiues années après la description de l'Oniitliorliyniiue dont il avait ret.u un exemplaire de sir Joseph Banks; il a cherché h exprimer, par les noms (lu'il lui a imposés, l'analogie que le bec de cet Animal présente avec celui d'un Oiseau, soit un Canard, soit une Spatule. En même temps, Sliaw le décrivait aussi; il l'appelait 7»/f/<(//)Hs anatinus, exprimant ainsi la forme aplatie et en nageoires des cpiatre pattes, et la ressenddance du bec avec celui d'un Canard. (i.Ciivier a, le premier, proposé de séparer généri(pieinent l'Écliidné d'avec ies Foiu'- milliers, et c'est lui qui lui a imposé le nom sous !e(|uel on le connaît généralement aujour- d'hui, quoicpi'il ajipartiemie réellement à la Vipère. Éverard Home, (|ui a pu, l'un des premiers, dis- séquer rOrnithoryn(pie et l'Échidné , a fait res- sortir les diverses analogies que ces deux Animaux ont entre eux, et, depuis lors, de Blainville, E. (ieoffroy , G. Cuvier, Meckel , M. Richard Owen et plusieurs autres anatomistes, ont ajouté de nom- breuses remarcpies i\ celles dont les Monolrèmes avaient d'abord été l'objet. Aussi la classilication de ces Animaux , (pii était restée incertaine l'i ce point ([u'on les avait niomentîinément réunis aux Oiseaux ou qu'on en avait fait une classe à part, est-elle aujourd'hui bien établie, et il en est d' même des points principaux de leur physiologie, dont la singularité avait d'abord tant embarrassé les naturalistes. Les Monotrèmes ne sont pas dépourvus de ma- melles, comme on l'a cru loiigtenq)s; ils ont sur les flancs un grand nombre de tid)es sous-cutanés dont les orilices viennent s'ouvrir de chaque côté dans une surface peu étendue et qui sont les canaux sécréteurs du lait; la différence par rapport aux autres Mammifères consiste i)rincipalement en ce que ces tubes ne se réunissent pas sur une seule saillie conunune en forme de mamelon. C'est au moyen du liquide fourni par ces organes que les 37 J J fi '^i il TuAIN DE DIBnrÈRE |,P. l'OlHdtHOBBlrKQrE FBMBUE, niontriinl I..9 mnniolli'ï, loriflcc du clnnqin rt Ips lavii^s du t«lon où siiuplmiti'nl les ergots dei mWts, 1/i de g. Il' PARTIE, 390 OnDIlR DKS MON OT nflMKS. Echidnés cl les Ornilhorynqiios nourrissent d'abord leurs petit!», et ceux-ci naissent vivants, comme ceux des Manuiiiftres, aprt's avoir rom|)u leurs enveloppes IVetales, (|ui sont molles deniihiiequc celles des Animaux de la m<^nic classe, cl non calcaires, comme clie/ les Oiseaux. C'est ce (pi'ont démontn^ les dernii'res observations dont les Monolri'mes ont été roi)jet, et l'opinion (pii les regardait connue étant véritablement Ovipares n'a plus aujoiu-- d'hui aucun ()arlisan. Toutefois, le mode de développement des Monotrî'mes est fort dillé- I reni de celui des Manunifiîrcs nionodelpbes et il ne ressemble pas davantage h celui des I Marsupiaux : il a au contraire une incontestalile analogie avec celui desHepli esovo-viviparcs. Il résulte des observations de M. J. Verreaux, (pie les jeimes Ornilliorbvn(|ues bnmenl le lait (pw leurs mères répandent autour d'elles, et cpii surnage facilement; cette manœuvre, dit-il, est d'autant plus facile à distinguer qu'on voit alors le bec des jeimes Ornithorlijnques se mouvoir avec une grande célérité (1). Indépendamment des dispositions tout h fait exceptionnelles cpii servent à les caraclériser comme sous-classe, les deux genres d'Animaux dont nous allons traiter, montrent un grand nombre de parlicidarités secondaires, dont une étude détaillée jwurrait seule faire ressortir tout l'intérêt; mais sur lesquelles nous ne saurions nous étendre ici. Parmi celles que présente leur squelette, il en est deux qid méritent cependant d'être men- tionnées. Ces Animaux ont des os marsupiaux très-développés et tout à fait comparables à ceux des Didelphes , quoi(|u'ils n'aient ni la bourse ni le mode de gestation de ces derniers. Kn second lieu , leur épaule est établie siu' un modèle fort peu différent de celiu des Sauriens, c'est-ii-dire des Rei)tilcs du même ordre que le Lézard, l'Iguane et le Varan. ""^^ RuFi.E tt siBRsm n'KoiiiDNK ei D'On\iTiioiiiiï»Qcr, grind. nnt. Ils sont les seuls de tous les Mammilêres qui i)résentent cette particularité. Dans i'Écbidné, comme dans l'Ornithorliynque, le sternum se prolonge en avant en une sorte de manche qui se divise plus antérieurement encore en deux branches transversales comparables à celles d'un T. C'est sur les branches de cet os en T que sont appliquées les clavicides ou fouicliettes, (I) Cumplcs rendus de l'Aïadémie des sciences, t. xxvi, d. 2H : 1818. FAMILLK hKS l=:(;ilir).NII)ÉS. (loin l'extrémito cMprnc va i-fijoiiidre l'oiiioiilale. Celle- ci , r(5unie à iiii «s ((iii s'y soude plus tard coni|(léU;- incnl, du nioiiis chez rÉchidné, fournit, de concert avec ce nouvel os, la cavité glénoïde (|ui ie(:oit la tète de l'Iunnérus. Ce nouvel os est l'analogue du cara- coïdien ou préiskiou des Oiseaux et des Sauriens; il est lui-UK^nie surmonté à son liord inlerne par une autre pif'ce (|ui s'appuie d'un côté sur lui et de l'autre sur l'os en T dont nous avons déjà parlé. Unehpies auteurs donn, nt A cette autre pikr le nom d'Épicoracoidien. Chacun des deux genres de la sous-classe des Mono- (rèmes doit être regardée connue! const-luanl une famille «listincte, on devrait même dire un ordre particulier. iNoiis en pai'Ierons sons les noms (VlùliidnicWs et iVOr- nitlwrhjfnrhidt's qm leur ont été imposés par les natu- ralistes iiomenclaleiu's. 'Àdt r'f P Hi'»!» ii'Ki.]i I u>i, graucl. nul. FAMILLC hKs ÉCHIDNIDÉS Kll.) no comprend (luo lo soûl gonro Echidné , qui u h', corps é|.ineux, lo bec allongé, les inkhoircs dépourvues do douts et les pieds disposés pour fouir. Glix\UE ECiriDNÉ {Echi(lm,G. Cuvicr). Corps assez court, à (lucuo rudimentairo couvert on dessus do piquants plus forts que ceux des Hérissons et ontromôiés do poils simples plus ou moins abondants , suivant les saisons ; lèto prolongée en un rostre pourvu d'un bec corné; boucho petite , terminale ; langue longue , extensible ; pieds à cinq doigts pourvus d'ongles robustes propres à fouiller le sol ; les mftles ont aux pieds do derrière un ergot corné qui sert d'orifice à une glande sécrético ; le cerveau est assez volumineux et ses hémisphères ont des circon- volutions qui man(|uent uu contraire à ceux de l'Ornitho- rhynque. L'EcHiDNÉ Éi'iMUJx {Echidm hystrix) ou le %>-me- cophaga aculeala do Shaw, est un peu plus gros qu'un Hérisson. Il a le museau beaucoup plus long et les pi- quants bien plus forts. C'est de même un Animal fouis- seur, qui vit dans les endroits sablonneux, ou il recherche les insectes. Plusieurs autours en distinguent deux espèces qu'ils caractérisent par l'abondance ou la rareté des poils existants entre les piquants du dos ; ils les nomment Hyslrix aculeala et Hystrix selosa. Lo premier serait l'Echidné du continent australien , et lo second celui de la Tasmanie. Mais cotte distinction n'a pas été généralement admise, et d'autres naturalistes no voient, dans les différences que les Échidnés présentent sous ce rapport, qu'un simple effet des change- monts do saison ; suivant eux, lo poil de ces Animaux est beaucoup plus abondant pondant l'hiver qu'en été, et il caclic alors presque entièrement leurs piquants. CtHVEtr D'EcHiDsÉ, gnincl nnl. ^ 392 ORDRE l)i:S MO^OTRi■;MKS. L(, MiDNK KPi^icx, 1/^ fiv grauil. FAMILLE DES ORNITHORHYNCHIDES Le genre Ornithorynque diffère des Ecliidnidés par la forme de sa tête , par ses pieds propres à la natation, par quelques particularités ostéologiiiues et par sa queue large et déprimée. Son corps n'est pas recouvert de piquants et son bec est élargi et largement ouvert. Gomme nous l'avons déjà fait remanjuer, on devrait en faire un ordre au lieu d'une simple famille , si l'on acceptait que le groupe des Monotrèmes constitue lui-même une t,ous-classe. Genre ORNITHORHYNQUE (Om/ZioryMc/ms, Blumenbach). Les mâchoires ont une paire de grosses dents cornées , situées à la place habituellement occupée par les molaires , et de chaque côté do la région incisive on voit une autre callosité également cornée, dont la forme est étroite et allongée; le bec est plat et lerge, ce (|ui !';> fait comparer à celui d'un Canard ; le corps est terminé par une queue élargie, aplatie en dessous qui concourt à faciliter la natation; les pieds de devant ont cinij doigts comme les postérieurs et leurs ongles sont également forts; la membrane qui réunit les doigts de devant dépasse notablement les ongles, ce qui étend encore la surface natatoire; le talon des mâles porte un ergot corné comme celui des Ecbidnés. ORMTnoituYNQiiE PARADOX Al, {(h'))ithorliynchiis poradoxits . Blumenbacli , ou Platijpns anaiinns, Shaw) : tel est le nom de l'uniciue espèce (jue l'on puisse encore admettre avec certiludo dans ce genre, (juoiiju'on en ait signalé plusieurs. Cet Animal est aquati(iue; il se lient dans les iacs et dans les rivières do la Nonvolle-ilollande ainsi que do la Tasmanie; nage avec facilité; vient assez souvent à terre; niche sur le bord îles eaux, dans des terriens qu'il sait se creuser, et fait sa principale nourriture de larves aquatiques, do mollusques ou de vers. Les Auglais établis en Australie appelieat les Oraithorbynques des Taupes de rivières [Wakr mole). FAMILLE HBS OB^^i'HORHY^CHIDliS. 29t Oll^lTllOIlHT^o^I: p*moox»i., 1/1 de gronil. M. J. Verreaux, qui a voyagé en Tasmaiiie, dit, au sujet de ce genre singulier do Mammifères : « Je puis affirmer aujourd'liui que l'Ornilhorhynque n'est pas entièrement nocturne , comme on l'avait supposé. Dans mes chasses , j'en ai observé plusieurs nageant par les plus fortes chaleurs; je dois dire cependant que ce fait n'a lieu que lorsque l'Animal a des petits, et que, néanmoins, il somblo prendre plus do vivacité lorsque la nuit survient; rien n'égale alors sa vitesse, soit dans l'eau, soit sur terre. Dans l'eau, il nage comme un poisson, et sur terre il se meut avec une agilité remarquable. Quoique fréquentant les rivières, l'Ornithorhynque paraît préférer les anses , où les eaux refoulées par les courants sont plus calmes et plus tran- quilles; là, il se plaît à barbotter parmi les plantes ou à plonger pour aller chercher dans la vase ses aliments. J'ai observé (ju'il ne pouvait cependant rester longtemps sans venir respirer l'air nécessaire à ses poumons. Enfin, j'ai vérifié par les individus que j'ai eu en ma possession, qu'ils étaient d'une in- telligence bien supé- rieure à beaucoup d'au- tres Animaux i L'Ornitliorliynque a cependant le cerveau moins développé que l'Echidné, d'oii il fau- drait conclure que ce dernier l'emport" en- core sur lui sous le phte.. même nippoil. V If 11 ■I " n rîTÉRîft'ii ET l'OSTKR irr np t»f L'Ofl^iTHoau yso i'K mâle •.'/3 il'' grnr.d. 294 OHDIIK DES .MOiNOTUKMKfS. M. J. > errcnux a aussi examiné quelles pouvaient ôlre la fonction de l'orgot ou éperon corné, dont lo talon des Monolromes est armé, et il a constaté que cet organe sert à faciliter l'accou- plement. De son côté, M. Stannius a fait une nouvelle étude anatoniiquc du mCme appareil, (jui est sans analogie chez les autres Mammifères. On avait cru pendant longtemps que la sécrétion qui en émane était venimeuse, il n'en est rien. La glande qui produit cette liqueur est située lo long de la cuisse chez rOrnilliorhynquo, et dans la région poplitéo chez l'Ecliidné, oii elle est beaucoup plus petite. Un conduit excréteur sous-cutané, large et à parois épaisses, s'étend le long de la jambe en arrrière, et aboutit à l'éperon, vers leciuel il s'élargit en une vésicule servant do poche de dépôt à l'humour sécrétée, puis il se rétrécit et se termine dans une fonte dont l'éperon est pourvu. Les femelles jeunes ont un rudiment de cet organe, mais il tlis|)ariiît bientôt. ORDRE DES PHOÛUES Animaux mammifères marins pourvus de quatre extrémités raccourcies comme empêtrées et disposées en nageoires; à corps allongé, presque fu si forme, couvert de poils rudes habituellement courts et couchés- ayant de fortes moustaches, les yeux très-gros et les oreilles externes rudimentaires ou nulles; dont les mâchoires sont armées de trois sortes de dents, savoir : des incisives en nombre variable, des canines plus ou moins développées, et des molaires, peu nombreuses, à peu près semblables entre elles; cerveau pourvu de circonvolutions, ayant ses lobes olfactifs semblables à ceux des Singes. Les espèces de cet ordre ne sont pas très-nombreuses; cependant elles sont répandues sur presque tous les points de l'Océan, principa- lement à peu de distance des continents ou autour des archipels; elles se distinguent les unes des autres par des caractères assez tranchés, 'e qui a permis d'établir parmi elles différents genres et plusieurs familles ou tribus. Elles nagent avec facilité et plongent également très-bien; ce genre de locomotion leur est rendu facile par les sinus considérables qui dilatent une partie de leur système veineux et leur permettent de retenir leur respiration pendant un temps assez long ; elles sont intel- ligentes et vivent généralement par troupes plus ou moins nom- breuses; leur régime, qui est animal, consiste principalement en Sm P 206 • ORDRE DES PHOQUES. Poissons, en Mollusques, en Crabes, etc. Quelques-unes y joignent en plus ou moins grande abondance des principes végétaux ; le Morse est particulièrement dans ce cas. Les Phoques viennent souvent à terre, mais ils y sont tous plus ou moins embarrassés dans leurs mou- vements. Quelques auteurs associent ces Animaux aux Mammifère» carni- vores et les classent dans le même ordre; cependant la forme des Phoques, leur mode de locomotion et leur structure interne s'accor- dent pour les faire éloigner des Carnassiers tenues très. Les Phoques, que nous plaçons lespremiers parmi les Mammifères marins, sont de tous ces Animaux ceux qui sont le moins modifiés dans l'ensemble de leur organisme, et pourtant ils s'éloignent déjà des Mammifères terrestres à ce point qu'on ne saurait les réunir à aucun des groupes établis parmi ces derniers sans enfreindre d'une manière évidente les règles de la classification naturelle. Les Sirénides, qui viendront ensuite; les Cétacés, par les- quels nous terminerons cet ouvrage, semblent s'éloigner encore plus des Mammifères qua- drupèdes , et si nous avions à traiter de l'ordre éteint des Zeuglodontes, nous constaterions encore d* nouvelles différences. Cependant, les Mammifères marins, c'est-k-dire les différents genres dont on a fait les trois ordre des Phoques, des Siréuidea et des Cétacés, se rattachent, par la conformation de leur cerveau et par leur développement placentaire, aux Mammifères monodelphes; et c'est parmi ces Animaux, entre les Hétérodontes et les Homodontes, qu'il faudrait sans doute les ranger, si l'on ne tenait compte que de ce double caractère; mais la classification des Animaux en série linéaire ne saurait rendre compte de leurs dilîérentes affinités, et quoi- que, dans le discours, nous soyons obligés de nous y confirmer, tous les naturalistes savent bien que les principales classes du règne Animal sont souvent composées de séries multi- ples, plus ou moins correspondantes, ou, comme on le dit aujourd'hui, paralléliques entre elles; aussi bien, dans beaucoup de cas, la subordination hiérarchique que nous en établis- sons n'est-clle pas absolument exempte de tout artifice ni même de quelque arbitraire. L'ordre suivant lequel nous avons subordonné les cinq sous-classes de Mammifères est celvi qui nous a paru se prêter le mieux aux considérations géogra|)biques et paléontologi(|ues , tout en concordant avec celles que fournissent l'organisation et les mœurs; c'est ce (jui nous a fait préférer cet ordre à tout autre. Mais, comme on le pense bien, nous n'admet- tons nullement que les Mammifères marins, ((uoique |)lacés ici après les Édentés, les Mar- supiaux et même les Monotrèmes , soient inférieurs en organisation aux espèces non moins singulières dont chacune de ces trois catégories est composée, cai, nous le répétons, ils se rattachent aux Monodelphes hétérodontes par un grand nombre de caractères, bien qu'ils s'en éloignent par leur forme et qu'ils leur soient en même temps inférieurs sous plusieurs rapports. Les Phoques sont des Animaux aquatiques qui passent dans l'eau une bien plus grande partie de leur vie que les Castors, les Loutres ou les autres Mammifères nageurs dont nous avons eu l'occasion de parler jusqu'à présent ; ils sont donc essenliellement marins, particu- larité que le genre Enhydre, de la tribu des î.outre", nous avait seule présentée. Ce sont des t joignent ; le Morse souvent à eurs mou- les carni- ^orme des \e s'accor- sont de tous î, et pourtant inir à aucun ite les règles ces, par les- nifères qua- ^onstaterions fait les trois [Jtion de leur les; et c'est ; sans doute iincation des lés, et quoi- ilistes savent léries multi- éliques entre 1 en établis- aire. L'ordre !st ceU'.i qui gi(|nes, tout 'est ce (|ui us n'aduiel- 5s, les Mar- s non moins épétons, ils , bien qu'ils us plusieurs I)lus grande •s dont nous ns, particu- Ce sont dos ORDRE DES PHOQUES. 297 Animaux carnassiers, mais qui diffèrent notablement de ceux que nous avons décrits en parlant de Tordre des Carnivores. Leurs espèces sont distribuées avec une régularité remar- quable entre les grands bassins maritimes m recouvrent la plus grande partie delà surface du globe; elles y vivent de substances animales , principalement de Poissons, de Crabes ou de Mollusques nus, et elles se font remarquer par la facililé avec laquelle elles plongent et se tm^nZ ^'" r""- ^""'' '^'"^ ''"'' «^g»"'««"«". ^«t approprié à ce mode d'exis- tence , leur corps , en fuseau , est terminé en avant par une tête plus on moins arrondie et en arrière, par une petite queue flanquée de deux nageoires verticales qui sont formées par les pattes de derrière; leurs doigts sont allongés, surtout les latéraiyc pour les membres postérieurs, et dirigés dans le même sens que le corps ; le.irs pattes de devant sont égale- ment raccourcies et disposées en forme de nageoires ; aussi ne peuvent-elles servir que très- imparfaitement à la locomotion terrestre, et le plus souvent , lorsque les Phoques veulent se traîner sur le rivage, ils avan- cent au moyen des ondulations de leur corps et en appliquant leurs membres de devant contre leurs flancs. Cependant les Otaries ou les Phoques à oreilles sont moins empêtrés que les autres; ils ont le cou plus allongé, et leur tête est plus mobile ; leurs pattes leur permettent aussi de marcher un peu, quoique péniblement, et ils peuvent se servir de celles de devant pour relever au dessus du sol la partie antérieure de leur corps, ce que ne sau- raient faire les Phoques de nos régions. Les Phoques ont le cerveau assez volu- mineux et pourvu de nombreuses circon- volutions à la surface de ses hémisphères. , , , , . Leurs lobes olfactifs sont grêles et ressem- blent à ceux de l'Homme et des Singes. Les Animaux de cet ordre sont tous fort intelligents, et quelques-uns se laissent appri- voiser avec assez de facililé. On a même réussi à conserver pendant plusieurs années en captivité, des Phoques, particulièrement ceux qu'où avait péchés dans la Méditerranée ou sur les côtes occidentales de l'Europe; mais il faut avoir soin de tenir à leur disposition de l'eau en quantité suffisante pour leur permettre de nager, et surtout de les nourrir de Poissons qui soient frais et de leur goût. Leur douceur et leur obéissance sont parfois remar- quables; elles contribuent, ainsi que l'élégance des évolutions qu'ils exécutent dans leur bassin, à les rendre véritablement curieux. Aussi en amène-t-on assez souvent dans les ménageries ou dans les foires, et on les y montre toujours avec succès. Leur cri qui rap- pelle certains mots usités dans toutes les langues, et, en particulier, les syllabes pa-pa, font dire aux gens qui exhibent des Phoques que ces Animaux peuvent apprendre à parler. Les habitudes sociales des Mammifères qui rentrent dans cet Ordre, leur incontestable intelligence et leurs formes bizarres ont de tout temps appelé sur eux l'attention des Hom- mes, aussi les Grecs et les Romains ont-ils imaginé h leur égard un grand nombre de fables. Ou 11 nous suffise de rappeler celle qui fait garder par Protée les troupeaux de'Neptune. Elle II" PARTIR. QO Cebïeau de Phoque Sibii«*iop«, 2/3 de grand. 298 oudhr dks pfiooufs. repose plus particnlièremcnl sur robscrvalion imparfaite de ct^s MammiRîres dont les bandes nombreuses se jouent dans certaines eaux, viennent ramper sur les plaj^es désertes ou s'ar- rêtent sur les roeiiers h (leur d'eau pour y reeevoir l'aetion iiieufaisante des rayons solaires. Quelques naturalistes modernes ont pensé (pie eelle lieiion pourrait devenir une réalité, ei (|u'il ne serait pas impossible h l'Honniie d'assujeltn- !\ sa pnissanee même ces fugitifs habi- tants de la mer. F. Cuvier, nrn no diffrnt guùro ili'.silciils molaiic.H par sa forino. Cullos- f ^^'^^'"'"^111^ ^'^y^^P^'^I^^Hr ilrcroissaiilos d'anit-ni en avant et tnu- ^-" ^^ ^^^ ' ' ' ■'*^^^W jours •'■inoiissi'cs A leur C()iironn(». Ii« Morso, (|(ii so sort \V\ sos «rnudcs cnuinos [lonr arracher les licrlics ma- rines ot racler le sol siibnuirgi) afin d'j (Chercher les (',riisla grond. ï .M(iii»« CrriivAi.-iMiips I :i;l .Ir {rond. 300 ORDRE DES PHOQUES. Lo Morse est lu soulo ospùco qu'on ait dt'icrilo duns co g(Miro romarc|uuble. Ni los Grocs ni los Romains no l'ont connue , et co n'est ((uo pondant lo moyen ûge s les environs du cap de HonnelEspérance, sur les côtes do 1 Amen.,uo du Sud, et parliculièrement sur celles .lu Chili et de la Patagonie Z n ^'"'•'"'r*'' ^V'""' "" ^"""*^"' ''" '" N"»velle-nollan.le; ils no sont pas sédenUdros.' \IW. Quoy et Gaimar.l rapportent que, pon.lant le naufrage do VUranie (capitaine Freycinet) qui exécutait alors un voyage de circumnavigation, ré.|uipage s'empara ,1'un ,lo ces Phoques •lont la chair contribua, pendant plusieurs jours, à l'alimentation de cent vingt hommes GENUE STEMMATOPE (Stenunalopus, F. Cuvier).'Les dents sont moinsTort^s que dans le genre précédent, surtout .lans leur partie ra.liculairo; le crûne a une forme un pou .lifférente et .lui est aussi moins variable suivant les ûges ; ie nez des mâles ne se prolonge pas on trompe, mais il apparaît au-dessus .le lui uno sorto .le grosse ampoule en forme décrète ou do casque, dont le .léveloppement est surtout considérable pendant la saison dos amours; I Vrïr' ""' '°"'" '^°"'»""'' raccourcie, faiblement crénelée sur son bord triturant \ MM Nilsson et Cray nomment c.. genre Cystophora, co qui siéiiifie porte-vessie et fait allu- sionàlacaroncule nasale des individus mftles. L'espèce encore uni.,ue qu'onyrange est souvent appelée yAojMo à crête ou Phoque à capuchon. On l'a longtemps confondue avec le Macrorhine sous le nom de Lton marin, et c'est en particulier lo Phoca leonina d'O. Fabricius. Cette ospeco est maintenant Lo Stemmatope a capuchon (Stemmatopus cristatus). Sa longueur totale est de sept ou huit pieds dans l'âge adulte; ses couleurs varient un peu avec l'âge. J^fjî^jl h. SiEMHAIOI't » CAI'l CllON, 1/30 d" Kllin'l. ORDRK I)K9 PHOQUES. On In trouve surloul dan* les régions polaires , au firotmlond, en IsIhiuIo „i on NorwtJKo • mais cllovi«nt(|u.L|u.)fois jusque sur lofl côte» (lo In (JMndD-Hrctnfrno. Kn «843, on (i pris h rtliMl-Oloron, un Phoquo encoro assez jeune «lui npparliont nu Pho(|u(, ù (T.^t'o ou tout nu moins à une espèce très-voisine, mais cerlainonient «lu mf^mo genre, j'en ai donné In , cription et la figure dans ma Zoologie française. La (Iguro a M repro.luito ,lnns co livre à la page 205. / Lo Phoque à crOte n'est pas rare sur certains points du littoral des Étals-lui». TRIBU Di:s PÉLAGINS On doit y placer, À côté du Phoque moine do la Méditorranée, qui forme lo gonru Prlago do V. Cuvior. les Phoques des mers australes .lont on a fait les genres Slénorhi/>,qut, Lobo'ion U'plonyx et Ommatophoque. Tous ont pour principal caractère d'avoir deux paires do dents incisives à cIukiuo mâchoire. Nos torrains tertiaires en ont fourni un autre fecnro, ■■ jlui des Prisliphvquea, dont nous dirons aussi iiuelijues mots. Genke PÉLAGK {Pelagius, F. Cuv.). L'espèce tjpo do co genre,. If j.icisi vos échancréos transversalement ; les molaires au nombre do ciiui paires à cliaiiue mâchoire et trilobées h la couronne; mais ces lobes sont surbaissés , sauf celui du milieu, et ils s'effacent plus ou moins avec l'ûgo; la tète est médiocrement allongée et le crâne a par suite une longueur peu con- sidérable. Le Pé L AO E .MOI N E (PcUcffius monachua) , dont Buffon parle sous le nom do Phoque à ventre blanc, et que Ilermann a décrit sous celui do Phocn monachus, est la seule espèce de ' Phociues que nourrisse la Méditerranée. Cet Animal est encore assez commun sur certaines côtes, principalement sur celles qui sont hérissées do rochers à fleur d'imu; il aime aussi les archipels. C'est lui i\m les anciens ont connu, et il joue un certain rôle dans la mythologie Aristote, qui on parle au point de vue do l'histoire naturelle, lui donne le nom do Phoqnù d'oil vient la dénomination actuelle de Phoqtw, étendue par les naturalistes modernes à tous les Animaux du même ordre, Lo Phoque moine atteint jusqu'à deux mètres de longueur. Le GENRE PRISTIPIIOQUE {Pristiphoca, P. Gerv.) a pour type uno espèce éteinte dont on a découvert (luelques rares débris dans les sables marins piiocènes de Montpellier! [| tient le milieu par (luolques-uns de ses caractères entre les Pelasi-s de la Mt'dilerranée ei les Slénorhynquesdes mers australes. C'est le seul Phoque fossile au(iuel il estoncoro possible d'assigner avec certitude un rang dans la classification naturelle. Genre STÉNORIIYNQUE {Stenorhijn- chus, F. Cuv.). Incisives pointues; molaires à trois denliculos surélevés , surtout l'intermé- diaire, et nettement siîparés ; crâne allongé, ongles petits , surtout aux membres posté- rieurs. Ces caractères s'observent dans une espèce do Phoque propre aux mers australes , que de Blainville a lo premier décrite sous le nom de Phoca leptonyx , et qui est maintenant Le STÉNOnHYNQUE A PETITS ONCLES {Sl'mrhynchus leptonyx). On la prend au eap Horn, aux îles Malouines, sur les côtes de la Nouvelle-Hollande, dans les parages do la Nouvelle-Zélande, etc. Dems ni' SîB»oiinï\(jtE t piriii ONtn», jus(iu'à ce ■ 'ix^F^ ~:^'- wm -f-\. r .-J^M^.-::^ I fi !^M^^iJ¥ Aiiciocti'im E Ouns marin. ORDRE DES SIRÉNIDES Animaux mammifères vivant presque exdusivement dans l'eau; aijanf le corps à peu près jjisci forme et la queue élargie en une forte rame nata- toire, qui diffère , d'ailleurs , de celle des Poissons en ce quelle est transversale et qu'elle n'est soutenue par aucune partie dure autre que les os des vertèbres coccijgicnnes; les os pelviens rudimentaires et cos- ti formes ; point de ?nembres postérieurs ; les membres antérieurs en forme de rames, servant à la natation; les mamelles rapprochées des aisselles; point de conques auditives; des dents de deux sortes : incisives et molaires. Les Sirénides vivent habituellement dans les eaux marines, mais on en trouve dans certaines eaux douces ; ils sont herbivores, se tien- nent à peu de distance des cotes et dans les endroits oit l'eau a peu de profondeur; leurs espèces sont peu nombreuses. La nature actuelle n'en possède que de trois genres. Ce sont les Ryllnes, les Dugongs et les Lamantins. Un quatrième genre ne réunit que des espèces éteintes. Nous en parlerons sous la dénomination ^'llalithcrium. Les MammiftTcs dont nous nous occupons duns ce cli.ipitrp, i)('uvont Atro cilos conuno l'un des exemples les plus frap|iants de l'adnnrahh" vari(''lé avec laipielle la Nature, tout en restant fidèle aux grandes lois d'unité (|ui la régissent, a su niodilicr dans ses détails chacun dos principaux types de l'oigainsation animale, pour arriver à la création des diffénnitcs es|)cces qui peuplent le globe. C'est là c(i (jui lui a pernns de donner à chacune d'elles un ensemble de caractères à la fois approprié aux conditions jihysi(|ues au sein des(|uelles (ïlle devait fonction- ner, et au rang qu'elle occupe dans la série dos êtres créés. Connue les Cétacés, les Sirénides ont l'apparence extérieure dos Poissons, iA ils sont (iresiiuo aussi com|)lélemenl a(iuati(iues que ces derniers. C'est dans l'eau (pi'ils accomplissent toutes leurs foin'tions, celle do la nutrition comme celles de la sensibilité ou d(! la reproduction, et tout, dans leurs organes |)roronds, aussi bien que dans les parties les plus superlicielles do leur corps, est en rapport avec ce modo d'existence. Cependant ils sont bien éloignés do rcssendiler aux Poissons véritables, et si l'on veut examiner atlenlivement l'ensendilo de leurs particularités, on reconnaît bientôt (lue ce sont des Mammifères , (lu'ils ont les principaux traits distinctifs dos Animaux de celte classe, et «pie leur apparence exlérienre, c'est-à-dire \mï favies, les rap[iroi-lio seule des Poissons, tandis ijue leurs vérilaldes caractères doivent les en faire éloigner. l'nc étude détaillée des organes des Sirénides a même fait penser à de Illainville que ces Animaux pouvaient être associés à l'un des groupes dont nous avons déjà traids; et, dans sa classilication, il les réunit en un seul et même ordre avec les Proboscidiens. sous le nom de Uraingriidvs; ce sont ses Gravigrades a(juati(ines, tandis que les Proboscùliens OnF)RK DES SIUI^mNIDKS. 309 sont SOS Gravigra.los tweslros. Il y „, c.i offot, onlro eux et los Maniniifèros h tronmo à peu près les .nen.os rapports Mu'ei.Ire les J'|,»,,uos et les Carnivores, ,.,ais ,lans Tun comme < -•".« 1 autre cas ces incontestables analoffù-s no jusiilient pas suffisannnent la réunion .lans m meiue or.Iro d Annnaux, dont les uns ,.assent leur existence à la surface du sol, et dont s XZ^'H 7'"":;''''^" '" ™ ""'^'^'"^''- '^'^ -f^'t. '" l''"l-' 'I- particularités par lesquels es 1 1,0 ,ues et les huvnides resseud.lenl aux Carnivore, ou aux Proboscidiens o,.t subi chez oix tertames modifications, qui trahissent une iuconleslabie infériorité des premiers ,mua, .pHlligor a imposé dès 181 1 au groupe des Sirénides, rap[.ell.. l'opinion tniise par plusieurs naturalistes ,le la renaissanci ou plus récents, .p,e les fables imaginées Ammaux. hn effet, .p.o„p,e les Sirénides man.,uent à la Méditerranée et aux autres mers qu. baignent I huropo, ils peuvent bien avoir été comms .lans l'antiquité, puisqu'il v en a .les espèces au ben..gal , dans la mer «ougo et dans la mer .les In.les; mais, en réalité,' ri.M, .lans ces Annnaux ..e confirme ce .,ue l'on a autrefois écrit au sujet des Sirènes de la Mvtbologie, et on ne vmt m che. eux, ni chez les espèces d'aucune autre classe, ces associations bi/.arros do particularités hétérogènes, empruntées ,.ar l'ignorance à .l.-s .^tres si différents les uns .les outres, e SI arbitrairement associées .|ue .lans les Sirènes .le la mythol..gie, ou dans tant d autres ôtres fantasti-iues .p.o les artistes se plaisent encore, on ue sait trop pouniuoi. à reproiiuiro dans leurs com|)ositioiis. Chez les Animaux, lois que la nature nous les présente , toutes les parlies sont eu harmonie les unes avec les autres; elles sont toutes dans une corrélation parfaite et elles sembL-nl se (îomman.l.'r récipr.xpiement, telle modification importante [)r.:'- sentée par l'une d'elles com|)ortant des changements aiial.)gues dans toutes les autres. Il en est si bien ainsi, (]ue, dans certains cas, nous pouvons concluro île l'existence de bille particularit.'" à celle .le telle autre, et ,. '-'""; """'* '"^"'^ born.îrons à l.is eH1.li.3r .lans leurs (îaractères ""'"«'riqnes sans insister sur les principes de leur dassilication. MiNitic HYTINE (/h/llm, Illiger). Mommé plus récemment SiELLiiiiK {^Sldlmis) par 310 OHDRE DES SIIUÏMDKS. G. Cuvior. Il comprend une espèce propre à l'océan Pucifiiiuc boréal , qui a pour principaux carnctèros : son corps allongé, sa queue écliancréo; ses nageoires petites et inonguiculées; sa télc également petite, allongée, garnie sur les lèvres de soies en forme de pointes courtes et grossières ; ses mâchoires , qui sont en outre dépourvues de dents . au moins dans l'Age adulte, et sa région incisive garnie de fortes placiues cornées. C'est le IlvïiNK BonÉAL {/tylina borealis ou Slellerns horealis), que Steller a fait connaître en détail dans un Mémoire publié en 1751, parmi ceux do l'Académie de Saint- Pétersbourg. M. Brandt a donné, en 1846, de nouveaux renseignements sur le même Animal; ils sont insérés dans la même collection. Quelques auteurs disent que cette espèce est mainte- nant anéantie; mais il est très-probable (pi'il n'en est point ainsi. Elle est cependant devenue si rare, que les voyageurs n'ont pu s'en procurer aucun exemplaire depuis le voyage de Steller. Le Rytine arrive à 22 ou 21 pieds de long. Genre DUGONG {llalichorc , Illiger). Les Dugongs ont le corps moins allongé et la queue moins écliancréc ; ils manquent également d'ongles, au moins dans l'état sous lequel nous les connaissons; leur nniseau est obtus, aplati et garni d'une grande (|uantité do soies courtes et rudes; leur bouche est fir(>s(iue inférieure, et leur cri\ne est reniarciuable par le grand développement des os intermaxillaires, qui sont presque à angle droit avec les maxillaires et la ligne du front. Ils logent une paire de fortes dents inci- sives ayant près de deux décimètres De M s lit lu (luNu Jt i m;, (,:> digmhil. de long, mais dont on ne voit (lue la pointe, la plus grande partie do ces dents restau cachée dans les alvéoles. La face palatine des os intormaxillaires porte contre une grande plaque cornée qui recouvre la face antérieure do la symphyse, très-grande et très-forte, de la mâ- choire inférieure. Sous cette plaque existent quatre paires d'alvéoles, dont plusieurs, plus particu- lièrement celles d'en bas, logent chacune une dent grêle, qui n'apparaît jamais au dehors. Ces dents incisives sont, aussi bien que celles de la mâchoire supérieure , séparées des molaires par un intervalle considérable. On a constaté la pré- sence de cinq paires do molaires , mais elles n'existent pas simultanément, et dans l'âge adulte, leur nombre est réduit à deux pour chacune des mâchoires. Ces dents sont toutes à une seule racine , et leur fût est plus ou moins en forme de colonne ; les postérieures sont les plus grosses; leur aspect rappelle assez bien celui des molaires de certains Édentés. Le Dugong maiu.\ {Halkhorc Duijung), qui est le Tricliccus Dtigong des Linnéens, est s i: H F i c K M R s r 0 s » I K 11 K m I) l' Il n s c, , l.i iiliii|iic nui la recouvre el deux îles dénis qu ou y Iroun •le cos Animaux, ce sont ses Ilalichorc Hempri- clm 01 LotUan. D'aprùs M. Onvod , le Dugong de In Nouvello-Hollumle serait aussi d'une espèce à l>art : I/alichorc Austmlis. C'est là ce qui a engagé quohiuos auteurs à nommer Ilalichore Indiens, I espèce (lu'on regarde comme particulière à l'ar- çliipel indien. Ces espèces supposées de Dugongs différent à peine les unes des autres. Ce sont des Anunaux marins qui fréquentent les récifs, oîi ils redierclienl les plantes marines. On les recherche pour leur peau et à (;ause de leur chair qui peut servir d'aliment. Les Dugongs sont remarquables entre tous les //«//.««..«Im'Î, L lll^,,/''^''"'"''''' '^■•'"'^' -• ""^"-^^on du même auteur; et Mvtaxythcmim do M. ('hris- w m.V v: ' 'M 'n CiMxb- PREsgi-K K>riiii i,iv lUuriiiiiM, trouvé à .Moii!|iellier, )'l de grnnd. m 312 OUDHK l>KS SI I» KMDKS. t:)l). Il 110 roiifonno quo dos espèces fossiles, dont les tlôhris sont surtout communs iIhiis les lorrains iiiiocèncs do corlaiiios parties de l'Kuropo, principaliMiicnt ilans les endroits (pii répon- lioMt aux petits bassins, aux i)aies et aux nrcliii)els de l'ancienne nier, qui a déposé nos lianes do molasse, nos faluns, etc. Lo pliocène et l'éocèno |»ropr(>nient ,,vnp ,„, . ti"s nn ..xc,.ll,.nt ,,„rli. ' ' "^'^ ""''"•"" ''"'"'^' •^" P"'"Tnit tiror ,lo.s Lnina»- con.m„ ilH ,0 sont ^....rolÎ.iVn -^ .T'I '.""'"^ ''^"-^ ''"" """'^« "» "''«'" «'"•5<-. "".rilinios ,.„ A/Vi,,uo «l .Inns rAm.'-nm,,.. ":, Z! 7n •'"■"'"" ""'"'' "" f"'''''^ '"'•" '^•^"'•'' .1- Ani,naux .,ui , vivent oncor T H H^ t^"'"' "i "T'" "" '"'""" '"^ »""•"-" <'^'"l 'l'^J'^i <^ disparnîlro dovm.l los pro-rcs^ I V ' .' "" '"'""•'""l', fauto do soins, ton- contraire, d.ord.or à les nlilisor '""""■" ''' ''" '" ^'vilis-.lion, ,,ui dovraient. au Im Lamantin du Si::M;:fiA, /iif„„„,„^ a •"ff-" ('".•. ,uo,.,uos caractères ni ,:; rr/' "" """"^'"" "^^ ''"-' ''-'-'"«i^ "•«/<■», Tilesius). 'oni.stai.ies du Lamantin n'AMi^inioDK (Marinl,,, Aus- ^^^":t:J:Z::^:^1:^^^ unotroisi..„osp,co,,e lamantin I.ATI- quo do la preiiiièro par ses cara.;!;!, p;^^ '""""' '" '"'"''''' "' ^'"^^''l'I'rociu'. d'elio H-inc^ X:i ' t'i^;:;::^:;;!:;; --^ p-^^ "o .« ^e occidonta,e do ..a... mor des Antilles, ot. co.nine .'ions , . ,:"^ r'""" '/"" ""^'"'"^ ^"^"^"^ '" '" fleuves, parlieulièremont dans l'Dn'.noque e 1 pa T ''''""""' ''""^ ^«'"""^ licnu,3nt à remlKuichiire du S.in.'i Tu nue „es '!""'• "^'^ '""'""""■" "^"^"'"^ «" 'i'Arn,ue. lis deviennent Plus .ran.t!,l::u7dr,rCr '"'^ "° '" '^''^ °"'^^"'«'" si I "" PAIITIR. 40 ORDRE DES CÉTACÉS Animaux essentiellement aquatiques, ayant fa/qmrenee / tset forme, mais se rapportant cejtendant , ftar l'ensemble de leurs part ieularifés anatO' miqites , à la classe des Mammi/rres ; leur corps, plus ou moins en fuseau , est terminé en arrière par une queue élargie en tuujeoire transversale , rnusculo-cutanée , plus ou moins érhancrée, et sans autre partie osseuse que les vertèbres coccijfjiennes qui lui servent d'axe ; point de mend)res postérieurs ; les atdérieurs transformés en rames natatoires, toujours inoiquiculés; le dos fréquemment surmonté par une tmgeoire de nature cutanée qui est située sur la ligne médiane ; 7namelles placées auprès de l'anus ,• tiarines disposées en évenl simple ou double ; point de conques auditives ; poils rares ou même nuls dans la plupart des cas ; dents en général nombreuses , coniques , d'une seule sorte et uniformes ; cerveau dépourvu de lobes olfactifs ou /t'en ayant que de faibles rudiments, très-développé dans ses hémisphères, qui sont raccourcis, renflés et pourvus de tmmbreuses circonvolutions; os de natiire plus ou moins spongieuse ; tous les tissus , mais surtout le tissu cellulaire sous-cutané, étant imjtrégnés d' une quantité plus ou moins considérable de graisse qui approche de la consistance oléagi- neuse. On connaît les Cétacés sous les noms de Daupliins, Cachalots et Baleines. Leurs mœurs sont fort curieuses à oliserver, nuits elles ne sont encore connues que d'une manière fort incomplète. Les Cétacés acquièrent sonvonliino grande taille, el c'est parmi eux que se rangent les plus volumineux do tous les Mammitères. Habitant constamment dans l'eau, ils s'y nieuveiii avec une extrême facilité, y vivent réunis par troupes souvent nond)reuses, s'y reproduisent, y allaitent leurs petits, y cherchent leur nourriture et peuvent plonger pendant un temps assez considérable. Leiu' respiration est néanmoins aérienne, comme celle des autres Ani- maux de la mémo classe ; leur sang est chaud , et ds sont vivipares. Aucun d'eux ne peut venir \n terre, même pour y ramper, et lorsque, par suite de cpiehiue fausse manœuvre ou de quelque gros temps, ils se sont échoués, il leur est prescpie toujours impossible de se remettre à Ilot. Ce sont des Animaux intelligents, mais trés-voraces, et dont le régime est essentiellement carnassier. Leur nourriture consiste surtout en Poissons, en Mollusques na- geurs, ou petits Crustacés, dont ils lont. dans certains cas, une énorme consommation. lAHiKlc ,1e |,,,r orK;.nisn(io„ , lo.in.i des rem.u.ines très-eurie.ises. Nous n'insislerons Ici •II"' sur <|iieI(|iies-iiiios d'entre elles. .. su.l.ue ,...,• .les po.is aKKlntmés. Ceihm.es espèces de cet ordre ont ,1e v.Mitid.les poils , Ion ('.. trouve .n,^mo ,nu.|„„,..s-.ms sur les Marsouins et sur les H:.l..iue I , s^ rdlZ'""- 'Tn """"""^ "--<-<--. ,. n.n,e ,p.e celui d< to" a t ..c d.flt. e pou,t verUaMenHui de celui des autres Anin.anx de la ,nm^. classe I / or cio .Tn.se :legra.sso nui se ,.épose sous l..ur ,lenue es, le but principal de la p lu^de C ^^^ U.e. I..S Baleu,es verUables. ..||,. a pins .l'un pie.l .IV-paissenr. I.e larvnx de. Cétacc^s X, t.'- inons, „,.„s lean et I a.r se réunissent à la sortie .-t privent ùtre n-jetés ens.^nd.le mv hs ^■oe^Xs ou nannes extérieures, ce qui pro,luit des jets d'eau plus 0 u.oins ë é hu I simples ou doubles, selon la disposition .p.'ont eux-n.èmes b^sé vents ' 1 Les Leiaces man(iuent de membres postérieurs On ne leur fmnv.." »,/....« „ . ofcuue trace de ces organes à partir d.! lénn.r. „s llù :e::i ;:'. Z . ^ 'H:;: mn.s ce rn,lnuent reste cortiCorme , connue on le voit aussi che. les Sil'énilles ' La .-fl. ..re ,les grands Cétacés, Cachalots ol BaHnes, a une gran,le in.portauce parce «u'elle s.,ues, .,uo l'on nppelln en n-aneais Cachalots et Zt 1 accidentellement .p.ohp.os individus .lans les 'nômes parages; il on e,d„ ^oeH^ . t ,e, n é OR 7l \r ^'""^^•''»''"'' '"'"•■"* '^>« !"»« .-ros Animaux dont le globe st peuple. les Balen.es et les Bo,-,,„als peuvoit seuls leur èt.-c comparés sous ce raonor mais les Cachalots ...i difAVeiil à heaucnup d'i--a.-ds rappmt, La tôto .inormo des Cachalot, est .mssi renllée en avant -m'a l'occiput; leurs nari,.ossont 310 OIIDOK DES CliTACfiS. pldcôos ont.''iinurpnioiil sur c(Uto purlio .lo In mo, (|ui osl lo point culminant do tout lo anpn. Co ii'csl ni lo (liîvflopiH'inciit .lo la cavilô hui-ciilo, ni i-olui «les os (|ui i'ontonront tpii dcilur- niinnil cot accroisseniont ,l(t volunio, .-l les Ca.halols, tout en .Hant .l.'.s Cûtacûs nmrucd- phnli's. fi'ost-à-(iiro à Irès-Krosso l.Mo comni.' l.-s Uak-incs, lo sont .l'mu* t(.ut autro ni/nui-io. Le (lossus (il) leur crAno est. on offot, u|ilali on avant ol Iros-oxcavé on arrii^rc; et iorsipril a iHô dûcliarnô, il rcssMunblo à un(» sorto do cinpio ouvorl on avant, ot dont lo.s parois, i|ui s'accroissent à mosuro (ju'on ap|)roclMj do la région occipltali>, sont lorniûos par le rodrèsso- incnl on caroao do la nioiliô supôriouro dos maxillaires ol do la portion frontale de» os incisifs apjiliipitM! conlro la partie éKalomonl rodrosséo dos os »^rAniens. Los Cachalols ont la niAclioiro infériouro lioanconp moins lar^o dans sa parlio donlairo (juo lo cri\no, rôlrécio en avant, oîj elle forme une longue symphyse, ot pourvue de «rosses dents (Coniques, similaires, dont les noml»ro varie do viriKt à viiiKt-ciiKi paires environ. Cos Animaux ont aussi dos dents supériouros, mais elles sont caduipies ot encore mal connues. Co sont cos grands Cétaccîs qui fournissonl le blanc tlo ilalchw, a[)polé aussi spormaccli oucdlint; cpii osl une sulislance fort omploy('.o dans les arts (I). Ils donm-nl aussi Vambrc pi», ot leurs dents sont rochercliôos pour l'ivoire. Il y a doux goures dans leur famille, celui des Cachnhls, (pji so compose de plusieurs espèces , atteignant dos dimensions colossales , et celui des Kogin, dont l'unicpio espèce devient beaucoup moins grande, et doit ^^tro rogardéo comme reliant les vrais Cachalots aux Zipindés ot, à certains égard% aux Dolphinidés. GlîNniî CACHALOT {l'/iyscta-, Limiè). Les Caclialols sont caractérisés comme genre ' par la grosseur do leurs dents inférieures, par la longueur do la symphyse do leur mAchoiro et par leur grande taille. Ces Animaux sont un îles exemples les |.!us romanpiables de l'état d'imperfection dans lo(|uol osl encore rinsloiro naturelle en ce ijui concerne (pie|(|uos-uns des Mres les plus volui>iinoux dont lo gIol)e est peuplé. Bien (|u'ils soient nombreux dans ccirtains parages, et que les baleiniers eu détruisent diaiiuo nnuéo une très-grande iiuantité, ils no sont encore représentés, dans les collections les plus riches, quo par quelques débris i'ncom|tlots; on ignore mCme (luols sont les caractères dislinclifs do leurs différonlos espèces. Aussi plusieurs autours soutiennent-ils qu'il n'y on a qu'une seule, tandis iino, suivant d'aulros, il y en aurait une dizaine cl qu'ils seraient m(^me susce|itibles d'être divisées en trois genres diffé- rents. Mais ces espèces ont été trop incomplélement décrites, mémo colles dont il a échoué, à plusieurs reprises, dos exemplaires sur les côtes de l'Europe, ot les caractères que l'on assigne à leurs différents genres sont inexacts ou de peu de valeur. Ainsi , le genre Pltijsahis , '- * • >» > ^... .l,cn,„„i„, ""'• ■■• "■'"' '""• '" '•"•■'■"I"' ™ll!«if... lM„i„„ , '"1" ,„, t„„v „„ ,„•„,„,,„. ,H ","•,, V ; ° """" • '■"""'"■■"■■'' '■""""" '■>>■" «» .1 t.„ „,is„„ i„„„ i™ .; " ' •, ■"• ,""■;■' ' »" ..« di"ir,,'.i iimi.Vs ,1„ ,l„i,ls M„ „, ,„„.,-,i,, , ,' ""' "'"'"''' 'I'"'' ''"'" ''■» i"«- "" -".-I". .!«..« .':;:::: :::: :!;:;;;,;:,;: ':;"""" ■■ *'»■■"■" ■'■'»'-« ™u,a.„„ , .:l:M::;:!:;;;::r:;;:ir;;': ";;;;;;;»',;: ■•"■:? "'" "- "-^ ■ * "^ ■ - Hliiinvillo n'oso pus ,lùvMoï si c'ost à uno Mualriùnir ostuVo m. i.>„i ■ i (/V. XXIV, /,,. 9). „t,,„i ,„, î,, ,„ .f(Vt r.lo"^ n ' '"" " '""■ '■• '^"^''"" "0 tonanl con.,.1. ,,.o .les l^.n, J eM,Ces ' ' """"" """'■"'""■^ "'" "'^'•'"- -' t-nfia la nidimho do i'niul)iv pis donnoiil h ^■L^.u ', , ""' ''" ''' ""^^•'""ic inlmeure, ™-i. ■•"».»■ ■•■• '''>'^^^"'t^C^t::^:':::z'rnZ -• do coux dos Élals-Unis Dour s'v livr..,- r- , . Mnnuiis ,ils [Muts do I \iif.'lo(on-o ou •iu'ils sodiriKcntdo pl-^Z. ' "' "'" '" '"—.ndos ot surio grand Océan (I) Ce pflssiiKe a été inipriiné en ISas. .•e2i:;;;\;r;;ir:;s:î;;::;i?;,:';^ - :- "- -... sa : .„. , Los cdifs de 1,1 Ilollaiulo, du Hanovre et dt" r\n.'l,.i,., n. '. ' , Voici .,uel.,ues n .ations à rH é,.,,d • A 1. , t ^ ' T "'"-;°7';'" ''«-^ Anin,aux du même genre. .le son temps, l„n auprès AiM, t1^ , . e Ï T ' f l'" "'"'"'^ ""'" '^'"^''"'°'^ •^•■''«»- à l'enihouclnne de IKseaut, à peu de dU ,• ' , ■ \t ].''''■ ^"""''"^'' '•"'^ '■" ^'«"'"'^ "" '^^■''»"« en enregistre deux, l'un en G.,. ' U e t uo' "V '^■, 1 '"'^'"^;, ""r ''"""" ^'""^ '' "»"' "'« '''^'^1"»". périrent à Walderwiel,, «„r la ro,c de Snîndk ' '" " "" " ' '-^""'»"^''""' J« 'K"»' i •■•" '788, douze ./:::: s Xr:':xz::^t:z;T': r'r'-'' '- •'-'""- - -'"^ ^ '■•- -'"^ il 318 ORDllli DliS GlilACÉS. un Aiiimul n'ajonl K'ui'ro |)lus de dix ou douze pieds de lonp-; sa forme est, on pti-uéral, celle du crâue des grands Cachalots, mais avec «luehiuos pa.rticiiiaiités dans les détails; sa sym- pliyso maxillaire est proportionnellement un pou moins longue , cl ses dents sont plus fines, (l'est de IJiainville (jui a décrit ce cr;\ne, et il a donné à l'espèce (ju'il représente! le nom de Physelcr bvevkcps , n'ayant pas jn!,'é ([ue les caractères (pi'il lui assigne nient assez d'impor- tance pour la séparer généiieiuement des vrais Cachalots. .M. Cray professe une opinion coulrairo et il a fait de cette espèce un genre sous le nom de Kogia. Le Kogia a tétk coiuitk {Kogia brevkops) n'est encore connu (lue par la pièce unique (jue nous venons d'indiipior. On devra en rapprocher, pout-ètro mèm(( lui associer, comme étant de la même espèce, un Cétacé de même grandeur observe; à Sidney par M. Wale, et dont le siiueletle a été décrit récenmient par ce naturaliste sous le nom iV liuplnjseler Gvuijii. FAMILLE DES ZIPHIDË8 La famille des Zipliidés ou Cétacés Zi|)hioïdes ne réunit qu'un assez petit nombre d'espèces qui sont, pour la plupart, des Animaux d'une assez grande taille, presque toujours égaux ou même supérieurs aux plus grands Delfjtjie^^s. Ces Animaux sont d'excellents nageurs, et. comme ils se tiennent essentiellement dans la haute mer, on ne coimaît encore chacun d'eux (lue par un ou (luelipies individus seulement ijui sont venus échouer sur différentes plages pendant leur vivant ou dont la nier a rejc'tii les cadavres après (|uel(iuc tempête ; et, comme ils fournissent tous une iiuilo abondante, leurs débris ont conslamment excité la cupidité des gens (|ui les ont aperçus, ce qui a rendu plus difficile encore iV) les étudier d'une manière complète. Heureusement, on en a le plus souvent conservé des pièces osseuses, et (uinime leur S(iueletto fournit de très- bons caractènis dislinclifs, on possède dès à présent quelques bons renseignements à leur égard. Los Ziphidés sont intermédiaires aux Cachalots et aux Delphinidés à long bec; leur cràno, toujours plus ou moins bizarre dans sa conformation, se prolonge en un rostre étroit et solide, et ils sont presque entièrement dépourvus de dents. A part (luelipies petites dents ru- dimenlaircs (ju'on ne connaît encore (juc chez doux espèces, ces Animaux ne présentent qu'une ou deux paires de dents ayant un volume considérable et enfoncées dans des alvéoles; elles sont placées à la mâchoire inférieure et en occupent , soit la partie terminale , soit le milieu. Sans compter les Ziphidés fossiles , (|ui sont au nombre de trois ou quatre , nous connais- sons maintenant six espèces de cette famille dans les différentes mers. La diversité de leurs caractères oblige d'en faire ciiK] genres distincts sous les noms de Hijperoodon, Z i plans , Berùrdius, Dioplodon et Mesoplodon. Nous dirons (luchpies mots de chacun d'eux. G^NllE HYPEHOODON {llypcroodon, Lacépède). lii' pairo de dents terminales assez grosses existe à la niAclioira inférieure; les autres dents sont rudimenlaires etcaduciues; front ronflé par l'accumulation d'une grande (juantité de substance huileuse, (pii est, eu grande partie, située; en avant des narines et soutenue bilate-ralement par une double crête osseuse des os maxillaires qu'on a coniparco à une muraille ; vertèbres cervicales soudées entre elles par leur corps et par leurs apophyses épincnises. L'Hv PKiiooDON niTZKoi'F (llypcroodon Imtzhopf, Lacépède) arrive h la longueur do huit ou dix mètres. C'est un Animal île l'Océan atlantique et de la mer du Nord , qui vient accidontollement sur les côtes do l'r'au'ope, soit sur celles de la (irande-Brelagne, soit sur colles do la France ou de la Hollande, Hunier en a observé, en (787, un exemplaire échoué FAMILLK DKS ZIPIIIDÉS. .^jy à l'ombouchure de la Tan.ise; doux autres, ôc),oués au Havre o« (789, ont été décrit^ n-,r ri ',?;;''"" 'r^; '^""'*^" f""^'*^"^^ -^-' i-ticuiière,no;,t s t ' S; ^ MM Vrolicl. et Rsd.rid.l ont pnhlié, ily a.,uel,,ue.sannées, de trùs-bons détails surlos Ani- J.l f l ^ ^ ""' *'• ^'"'•)- ^^^'^''''^ mfévumve pourvue d'une paire de dents r 1,:::;:^ t^i^^u".;" ^"'^^ ^^^-^^^ ''' -.n.res'^pour „,ain.eni:^";;^,i;n: m o'og.o, comme une espèce éleinto, et on l'a successivement attribué au Ces m ce e ou eocene. Cependant, ce crAno ne nous paraît pas réellement foss le a" ^0 HsT^r'' ^""" '" ""^""'^ '' ''^ "'^^-^ '^^'^'^ '>"'- -•'- --^^ P n us e., ma. 8o0, avec quel.iucs autres débris d'un squelette, sur la côte des \rosf,uiers 0 u r/ T'"' "" ''"".""'' "^" Villeneuve-Iès-Maguelonne et Frontignan. L Si t ..ue les gens du littoral a^•a,ent dépecé et mutilé pour en extraire l'huile. Ce Cet. ce nouvi V a. c. ou S.X mètres de longueur. Les recherches auxquelles son examen m' cuU 1 at al stes ma s sans qu'aucun .l'oux en eût reconnu la similitude d'espèce avec le Ziphius " incomplets, ,| est vrai, mais néanmoins suffisants, qu'on a publiés au sujet des trois |.rc^en,lues espèces ,1e gros Dauphins méditerranéens, ,,ui ont été nommées : ' neiplunm nesmarosti, par Risso , d'après un Animal échoué auprès do Nice; Mp^mus PuUpjn, par M. Cocco, ,1'après un Animal échoué dans le délro t de Messine- Kt llyproodon Doumetn. par M. Cray, d'après un Animal échoué sur la côte de la Corse' et qu.^a ete decnt en 18-12 par M. Doumet, qui en possè.le le squelette dans son Wche muS Cràco à l'obligeance do M. Doumet, j'ai pu examiner ce dernier squelette do Ziphius a .n.connu que se. crAne, qui est un peu mutilé, est encore plus semblable à celui cri! X mt :?! '"'.' r ' "' T ^ "'"■' ""'■"''"'^ ^•"""""^' ^"-"'"^ "Pf'"^''^"-'^ ^ '" "'-"^ -P^co A mon «Ms I Age sans .ioute aussi le sexe, et surtout les mutilations dont les trois cAnes pnwenant es md.vidus de Fos, des Aresquiers et de la Corse, portent malheureusement les ■ aces, sont plus que sufl.sants pour justifier les faibles différences qui semblent les distinguer es unes des autres. Je dois, cependant, faire observer, que M. Duvernoy n'admettait pas iHient.te que je croîs avoh- reconnue entre le Ziphius de Fos et celui des Aresquiers et qu. a cons.dcTe le secon.l, comme constituant une espèce particulière d'Hvperoodon, k la- quelle d avait bien voulu donner mon nom; c'est son Hyperoodon Gcrvaisii GKNRK BEHAIIDIK [ncrardius, Duvernoy). En terminant le Mémoire sur les Cétacés /.pluoides, dans lequel j'ai décrit le crAne ,lu Ziphius des Aresquiers et établi les genres Mesoplodon et Dioi.lodon , je donnais l'indication suivante : « M. Arnoux, qui a fait, comme <■ hirurgien-maior, la campagne .le la corvette le Ithin , commandée par M. l'amiral Dérard alors capitaine de vaisseau, a ivcueilli sur les côtes de la Nouvelle-Zélande, le crAne d'un Fyperoodon, qui paraît différer de celui de l'océan Atlanti.iue, et dont je compte m'occuper .ans un autre travail. „ yL Duvernoy, qui a retrouvé ce crAno dans les magasins d'ostéologie du Muséum do Paris, l'a d.'-crit avant moi et y a reconnu non-seulement une espèce nouvelle li. I !■ :j':Bi ■ Il iî "1 M 320 ORDRE DES CÉTACÉS. comme jo l'avais indiqué d'après M. Arnnux, mais un sonro nouveau, auquel il a donné lo nom (io M. Bérard , en on dédiant l'espèce à M. Arnoux. Le Rkhaudik n'AiiNorx {Ik'rardiiis Arnouxli , Duv.) est intermédiaire i\ l'IIyperoodon véritable et au Zipliius par les dimensions, (>t il porte vers l'evlrémité de la miUlioiro inférieure, diîux paires de fortes dents, ayant quelque analogie avec celles mn donls , qui avaient été donnés FAMILLE DES DELPHIMDÉS. 33, ut, eu u. 1^1.1,1,., cl du Havre ainsi .|uo du Calvados, ou Franco. FAMILLE DES DELPITINIDÉS sur le milioi ,io leur S "^.^ r™ . ^ ! ' ?'" "''^ "'"''"« '"' '^^ -^'^^ '!"' est placée eollo-ci, ainsi quo da l'c d s c ,"" "'"'""" ''"^ ''"' ""''""•" "'>'"l»oilomont Cachalots; ils man.iuent touionr. 1 1 f '" «''"''^'"l""' i'^'' B«'ei"cs ou les rostre est allonge "0 Zt '^"""«,'l»';-"^t-'i^-t les pron.ièros. et lors-.uo leur U's (..etaces Delpliinidés sont les moins "^ros d<. t,^i.^ i„. r'.' ' •lont il existe le plus .l'osnèros \ ! ^"''""'"'' ''' *^" """^^ '«'«P» «eux loiu d'égaler cel d s t Is "'"r"''.'';"'' '""^"^ '^'^"^ """■•"^"^- ^'-'"^ utilité est quoique ,n,nt lu duidurLr'^^^^ "'""""'"' "^ "'^"^ ^^J-- ««'r fournis; ,u,dnuest s ns n Z, '/' '"''""' '"^ "^ ''''''" ^'«"^ "'^ ««"^ «'nple-nont sont .U rech:;::;^ :;;;;":— ; ^^"^ ^'"'" '^ -"- -^ '^ p- --i^-b.e, paXrrt^ar';^;;;:::;:.,;;;:^''"^^^ ^^^^^^^ ^« -"« ^"""'«' p--"e„t de .s P.usi:;n-s tribus ^dS t.^ t^ r""^' I '"'"'""" ^"^'^'^ ^"^''"^'""^ ^ 1 1 il 1il TRIBU DES PLATANISTINS a..':î:tTS":r?:":1;r!.:f'r''rr^ '?"-' P-usIeurs Dauphins .corps asse. quelques alws ^ Ion , s' ' '"'f "'"'•" V•'^'^ '*'-""""'"'-"^"'l»«-^ Proprement dits de Ces Dauphins vivent aux embouchures des grands fleuves ou dans les fleuves oux-m<^mo. • Le l-.ATAN.ST. soL.-so,; iriat,un.la r,angeUca) a été décrit par Lebeek sous le non. Il* PAllTIE. " " Ai iii< 322 ORDHK DKS CKTACKS. (jo Dclphimis gangctiais, cl l'on ponso que c'est le Plntanista dont il est question dans rilisloiro nutnrelle do Plino. Ce Côtncé atteint des dimensions intermédiaires à celles du Mar- souin et du naui)liin vuljiaire; il nage avec éiéi;ance, et diffère à la fois des Dauiihins par sa fonnc extérieure et par des caractères ostéologiques. il n'est pas rare à IViniboucluirc du(Jango. Genre INIA {liiia, d'Orb.). Le corps est assez épais, mais le museau est encore long et il est velu; la nageoire dorsale est surbaissée; les dents sont épaisses, grenues à leur surface, et pourvues, pour la plupart, d'un gros talon externe. L'Inia de (lEOFFnoY {Iitia Geoffrensis) a d'abord été signalé par do Blainvillo et Desmarost, sous les noms de Delpliinus (Icoffrciisis et CcoffroijU, d'après un exemplaire empaillé ([uo E. Geoffroy avait obtenu du musée de Lisbonne pour le musée d(! Paris, mais dont on ignorait l'origine. Depuis lors, il a été rencontré par M. A. nom de Delpliinus fluvifitilis. Il y a différents genres dans cette famille. Les uns ont la tête moins longue et ressem- blent encore assez aux Pbocénins ou aux derniers Orcins par la liriêveté de leur crûne. Ceux (lue nous classons les derniers ont, au contraire , le rostre allongé, et ils ont plus d'analogio avec les Sténodelphes que nous avons déjà signalés. Voici le nom des genres que l'on n FAMILLE DEa DELPHINIDÉS. 323 (iislingués parmi les Delpliinins : Lagênorhynque , Dclphinaplère . Tursiops, Dauphin et Delphinorhynquc. GliNUlC LAGENOllIIYNOI E {Lngenorfti/nchiis , Gray) , riîunit quelques espèces à t^le encore assez larKo, n'ayant pas le nniseau beaucoup plus lonj; (pie la [)artio crânienne, et . vulgaire que l(3s p.Vheurs nomment souvent Becd'Oie et Oie de mer. par allusion à la f.irine do son rostre Ln des caractères ostéologi.jues qui permellent de reconnaître le plus silroment celte espèce consiste dans lo double sillon, d'ailleurs recouvert [.ar la peau, .jui existe sur son palais; ses de.its sont au nombre de quaranle-ciiKi paires à l'une et à l'autre mâchoire. On prend celte es|.èce .lans les mers de la Grande-Bretagne et sur les côtes occidentales .lo la France- elle est é-i- lement commune dans la Méditerranée et va jus-iuo dans la mer Noire. C'est colle quelles Grecs ont nommée Delphis. L'intelligence du Dauphin, sa forme singulière, ses iiabiludes bizarres, son genre de vie analogue, sous certains rapports, à celui des Poissons, tandis (,ue sa cir.Hilation, son mode de reproduction ne diffèrent pas de ce que l'on voit chez les Quadrupèdes vivipares, ont ,1e tout temps attiré l'attention sur ce curieux Animal, et les anciens nous ont laissé à son é-ar.l •luelques faits exacts, mais aussi beaucoup d'erreurs ou .le fables. Le Dauphin joue un grand rôle dans la mythologie; plusieurs villes l'ont pris pour emblème, el beaucoup de médailles aiiGieanes en portent la ropréseutation. S'il fallait en croire tes uciivaiiis grecs et latins le FAMILLK DKS DELPIilMOKS. 335 nauphin serait sonsihio à la „,„si.,„,.; i, affoolionn.rait la sociétù ]■ l'autre côté, n'atteint (pie très-rarement les mémos proportions; dans la majorité des cas, elle reste cachée dans la partie osseuse delà mâchoire. Le Narval monooéros {Monodon monoceros, Linné) , ou l'unitiuo espèce de ce gen'o, ne se montre jamais dans nos parages, mais il vient (juelipiefois jusqu'aux îles Schetland , près de Roston, en Angleterre. Ses dents étaient autrefois aussi rares que rechercliées. Non- seulement on en faisait un objet do curiosité , mais on leur attribuait aussi des propriétés extraordinaires. Ainsi que F. Cuvier en fait la remaniue , tout le charme qui les environnait a disparu dès (jue le Narval a été mieux connu ; et du cabinet ■ '"" '" "" """ "-p»' -■ ropo, cntro duiis los [unin et rcmonto parfois les rivières usso/ liiitit pour (lu'oii l'ait pris dans l'jris niôino. Il niaiigo des Pois- sons et des Mollusipies nus , et s'approcho des filets des [lô- cliours pour y saisir les jioissons i|ui s'y sont eiTibarrass(5s ; mais il s'y prend lui-mi^nio et ne tarde pas h *)tre as[)liyxié, faute do pou- voir revenir à la surface pour respirer. Beaucoup d'aut.'urs disent qu'il est aussi de la Méditerranée ; cependant je no l'y ai jamais observé, et je doute t PiocÉMoiiiF, 1/3 ilo grauil FAMILLE DES BALÉNIDÉS Les Baleines proprement dites, qui ont donné leur nom à cette famille, et les Rorquals, appelés aussi fausses Baleines ou Baleines à ventre plissé , à cause des larges rides en forme de cannelures ou de plis qui sillonnent longitudinalement la partie inférieure de leur corps, sont des Cétacés gigantesques, dont les espèces, sans doute plus nombreuses qu'on no le croyait autrefois, sont réparties entre les principales mers. Leurs troupes sont surtout nom- breuses dans les régions polaires et dans quelques parages encore peu fréquentés du grand Océan. C'est là que les baleiniers vont aujourd'hui leur donner la cliasse. Autrefois, on péchait ces énormes Mammifères dans les mers des régions tempérées de l'Europe, aussi bien dans la Méditerranée que sur nos c6tes do l'Océan ou sur celles do l'Angleterre, et s'il fallait en croire les auteurs qui ont écrit sur ce sujet, non-seuloment on y prenait des Rorquals qui s'y montrent, en effet, de temps en temps, mtoe do nos jours ; mais on y capturait aussi des Baleines franches, c'est-à-dire des Baleines proprement dites. Lacépode parle d'une Baleine do cette espèce qui aurait été prise autrefois sur les côtes do la Corse, et on lit dans beaucoup d'ouvrages que, jusqu'au xii« siècle, il y en avait assez rlans le golfe do Gascogne pour qu'on çn fît régulièrement la pêche. Les Basques s'y adon- naient avec succès, et ce ne fut que plus tard que Tou fui obligé de poursuivre ces Ani- 328 on DU F, DM s CKTAcks. ( : Il i \ r- mnux snr les c.Mos do l'Espn-no .,u .Inns .les pnrn^'cs plus .'.loi^-nôs. FJnru'.lit n propos .!.■ sou liahvna iin/nlici'lits , ijui est la IJalcJuc fnmch.' ; 6Vv'<«/v« >//* /.v/Vw/v: ,7 r///«v/*/// lr>„i,„n' nulissimn, teste Cnilielmn Drilono, poêla swculi (hiuik'cwH ; co lewpore ad /illoni linllia' hirnmi et rii/f/atfi. Hivers .rrivi.ins rapportai i|n'à répoiiio ,!(> riiivasion .l,». N'ormnmis en Franco. I,.s IJalomos s<- niontraic.l oiu^on- oi, «ranil noml.ro dans la Mancl.e. Co .pii se passe ailleurs sous nos yt'HX , et in nôccssitt; dans hKiucllr sont aujourd'ijui If's Balciiiiors d'al.andoiuicr succcssivciiionl ii's lieux oU ils {"''chaienl précédeuiuient A me- sure (juo les Haleines dimiuueni ou so iléplaeent , nous fait eomprendre comment les pre- mi(!rs proj,'rès de la navigation ont dû chasser do la Méditer- raiiéo et des côtes occidentales do l'Kurope les grands Cétacés qui y pullulaient autrefois, on tout au moins en diminuer considéraMement le nomhre. Cependant ce (pie les n-clier- ches des naturalistes modernes nous ont ap[(ris au sujet de la dislril)ution géographique des grands Cétacés , nous piorlo également à sup[ioser que les IJaleiuos que l'on chassait autrefois si près do nous appartenniont plutôt au genre des Honpials. qui se montre encore dans les mûmes eaux, ,pi'ù celui des 15a- lemes franches -lue nous n'y voyons jamais vnir.et dont les espèces atlanti.,ues sont conlinées dans les régions arctiques ou anlarcti(iues do cette mer. Les anciens historiens, et, at.rès oux les chrmiiqueurs du moyen Age, n'apportaient pas .lans leurs citations la précision /oologuiue que la science moderne aurait seule pu leur ijcrmettre, et l'on doit croire que sous des noms .ju'on a depuis lors tra.luits par celui .le Baleine, ils ont surtout enten.lu |.arler .es Horquals, dont la pêche, saii> être aussi productive .lue celle des Haleines franches donne cependant de hons résultats. Sans doute aussi ont-ils désigné par le même nom les autres grands Cétacés, tels que les Cachalots, les IFypéroodons , les Ziphius, les Kpau- ards, etc.. Animaux qui donnent de l'huile comme les Haleines, et .pie le vulgaire .lésigue le plus souvent de la même manière lors.pi'il s'en fait -lueLiue capture importante ou quel.|u.« echouage, ' ' Ainsi (lue je l'ai fait remarquer ailleurs, c'est probablement dans ce sens collectif, .lu'il es! dit dans les chroni.pieurs .|u'.m mangeait .le la Bai..inedans les monastères du littoral ; .pie les eghses de Samt-Hertin et de Saint-Omer prélevaient un droit pour cha.iue Haleine; .pie l'ab- baye do Caen avait la dîme sur les Baleines ,.rises à Dives et l'église ,1e Coutancos, sur les langues de Haleines amenées à Merri. Do nos jours , la f.êclie des Baleines véritables a d.-jà , dans le \ord , beaucoup moins d'importance qu'elle n'en avait il y a cent ans, ces Animaux v .iovenant .le plus en [.lus rares et s'etant retirés dans les parages glacés du polo boréal, au .lelà de l'Islande, au (.roenland et jusqu'au Spit/.berg. Aussi les armateurs européens et am.'ricains ont-ils .lirigé leurs expéditions vers le Sud ou dans les régions boréales du gran.l Océan. La c.'.te ouest d'Afri.]ue, la baie de Lagoa. l'embouchuro .le la Plata, les côtes de la Patagonic, la n u, I i\r. ^riiril u Ml I n il' «-.ut l't on ili'î*;oiis, à propos (II- pocta saruti Fninoo, les IISSO ilill(Mll'S )pi\rtonnipiit lui (ios Ha- ut confmûcs , ot, après A précision M'oire qiic, eiidii |iarioi > fraiiclics, 10 nom l(N it'S Kpau- iro (iésigiiu ou quol(iii(' f, (]u'il osl rai ; (fue Ios ; que l'ab- :es , sur les lup moins lis ou [)lUS lando, au t-ils (lirigo :Mc ouest iiSonio, la i du Nord. \vu «\\\T.\\ïïhv». \ ■'■ lVoim>ll(»-||„||nii,i(', Viin Dùn,,.,, i„ v . „ „,. i"""*""-"t .noin.lro. D'un ros ' j,; ' "", "'".''• '".T/" ""^"'" ''^'""^. 'lu'un non.l.ro sieurs lal^c^ " '"' ?"'''"'"^ "'f'^^''"' "^« «"'^^^ «'«c.^s pm- plu- L ' "'"''"•"^•''" •-'«' "-ès-grondo, ot l'ouverlure on est consi- côté do lu mûchoiro supérieur.,, est insère:^, u o rn ,gé pemi des llalénidés est nue ou du moins ello no présente aun H,,u^ pods .,rt rares , lesquels n'existent n.^me habi uE ^ ^ /. les jeunes sujets. Elle est séparée des .uuseies par une cl le P "S ou n,o,ns épaisse de substance graisseuse qui est Vun Z Z c - i::;;r cS" ''" ""'''"^ ' '- ^'•"^-^^^ ^ ^^«-"' - ^^- u Animaux lies-petits, mais dont il y a dos bancs fort étendus dans le parages qu'eli,. fréquentent. Co sont des Mollusques nu t p ti ulierement des Clios, des Pneumodermes, etc.. ou bien de trlspe s seules fournir de r bZe i "iltio ,s r e^^ "'"" '' '"^P"'^'"' P^"^'''"' ' '^"^^ listes en ont données, ont fait faire des progrès incontestables à la Cétolo-io li' '';'_'";; f;";^ P«rmi les lialénidés, les Baleines véritables et les nnriu.ls ue mm ^''"'''"'^' '^^ "'"' ''"'"''"' '° "'''™^ «^' resté aux espèces qui 42 MlCIOllR INtÉIHElnE BT nt.NI» lit nifs-jHist ihiKiM:, l.i'sili'nls sonturossii'ii. Il' iv I 330 on DUE DKS GlVr.VCÉS. ont la tôlo très-grosso, trcs-arquéo, I ■ dos sans nagooiro, les fanons très-grands ot lo dessous du corps non plissé. Ces Animaux ont une couche do graisse bien plus épaisse quo celle des Rorquals et ils sont plus estimés ([u'eux; comme ils sont moins agiles, ils sont aussi moins dangereux pour les pécheurs. On en dislingue plusieurs espèces. La Baleine franche (Balcena myslicclus, Linné i vit dans les parties boréales de l'océan Atlanli(iuo et dans la mer (llaciale. On en sépare maintenant les espèces suivantes, dont la première est seule bien connue des zoologistes : Baleine adstuale {D. auslmlis, Klein). (1. Cuvier en a donné une bonne description osléologiquo, d'après un exemplaire rap|)ort6 du cap de Bonne-Kspérance par Delalande. — Baleine ANTAncrioi'E (/?. nnlarctlcn ou antipodimnn, Cray), delà Nouvelle-Zélande. — Baleine du Japon [B. Japonka, Lacépède), décrite de nouveau par MM. Teniminck et Schlegel sous le no:n de D. aiistralis. — Baleine m a ne, i née (B. viorfjhwla. Gray), de la côte ouest de l'Australie. G EN 11 E RORQUAL {Borqitahis, P. Cuvier) . Les Ror(iuals , qui répondent aux Baleinoplùrvs do Lacépè'«»* une caisse auditive rapportée d'Islande par On a donné le nom (\o Jiihnrtea on poini ,m » ..•es Cétacés, peut-(Mre idon. .^ T^, t IrST '"""""" ^1^ "^""^ '''>«'-'-' ^ "'-'- sur nos cAlcs occidentales, „, ds don on ^"t' ''7 :"' '"' "''^"^^"^^ "'"^'""'-^ f"- les caractères ostéologi,,ues. "' '""J""'"' ^"" ^°"»"'''-« «vcc assez de détails Voici (|uel(iues indications h leur é^ard : tn Honpial senildablo à ceux de liî Médiferrin.w. „. i. ■ près d'Ostende (Bel,i,uo) en 1827. H s S^ '""fï -le quatre-vin,t-six pieds échoua m- m. Van der LinJen Dul.arll . r^^^^^;":; ^ ' ^^"^ ™ '«^8; i, a été décrit Oayeux (Sonnne). - Un troisième, à S Va ."v^rV . T '""''' '" '""^' ^«^a, près de ./.. ... mt., 1826) ; son s.,ueletl .r ni , n'n ' ',î'°"^ ' P*''"''^ ''^ ^' "'»'"> (^««• p..nAmes M. de ilainvill à B^^^lLÎ ^^ :""""'• "'" ^""''" ^*^''' ""^ «^«"'"- Pêcheurs de cette localité avaient i^n dr flot ■ l'I'" , 'r?"' "" "'^'''^"■^' "^"'-^ ^'»« J^^ .-.utre Cétacé du mên.e genre a été " u ' t Ts .'tT '" '"'''• " '^'^ ''''^ "» peau hourrée dans une .les cours du Mui , t,' .^ '"'-'^'•■•'"— ^olui ,lont on voit la On en cite encore trois autres • un n.n rè at . ""' ""'"''■' ''" "''•^■''^ ^" ««'l?. - H un troisième sur les ^^.^ ZZZ^H:^: Z T """ '" """ "" ^"'™-''-' io tome XII des actes de la Société linS:^ tlTd^?' '""" " ^'"''^ ^^ ^^ "-'- ^-^-^ Plus au sud ,uo sur ce'lles !l1ïc s ^ l^dH lli:; r.ll'" ' '^^ "" " '' ''' -«=- ^u Piocis do ion.. ,1 a également moins de v^èlï^^to jI;;^'" '" "'^'"'"'^ «^' '-"^« !!^ KI.V, H"! 1.11,0, Ml, 1/(3 ,|„ i,|,|,|,| ■-;-.:.■£•- i. A;..:- CiLits ii!i Cuin, (/Il iIj sfi'n'. CllXT!) UOMKSTI'.U'ts. INDEX. Abrocome, I : , . 361 Abiodirij, I 411 Acanlliion, I 33-2 Acom^s, 1 409 Acotliéniliim, II. 251 Aci'Oliale, II. . . . 277 Adapi.i, II 231 Addax, Il 204 Adénote, H 2O8 Agouti, Il 32») AgrioJus, II, . , . 7,'; Ailurin, II g" Ailiiriis, Il 23 Akodon, 1 410 Alactaga, I 303 Alcolaplic, II. , . 199 I Alccs, il 214 j Alouatle, I uy | Amphibies, 1. , xiii Amphisorcx, !.. 2i:i Amphithéres, I. xxiv Ane, II 149 Anisodon, II.... 236 Anoa, II 201 Anœma, 1 322 Anomalure, I . . . aV) Anonialuricns, I. 3.".". Anoplothéi'ins, II 230 Anûplothérium , Il 230 Anoura, I igy Aniliracothériiini H 231 Antecbinc, II... 283 Anihroponioi'plics, • ul Antilocaprc, II.. 203 Antilopes, Il . . . 197 Antilopidés, I . , xix Antilopins, II. . . 197 Aodon, II 320 Aonyx, Il lis Aotus, 1 135 Apar, Il 2"i.") Apliélolliénum,!! 2."l Aplodontie, I . . . ôOi Arclictis, II ... . 27 ArctOfiéplialc, II. 306 .' rclomyen.", I . . xix Arclomys, I 297 Arlibée, 1 197 Arctonyx, Il ... !01 Arvieola, I 382 Ascomys, I l^di | Astromyctes, I. , Atalaphe, I Atèle, I Atliérure, I. , . . Alhylax, Il Aucbcnia, Il Aulacode, I Auiacodiens, 1 . . Avahis, I Axis, Il Babiroiissa, Il . . Halénidés, II . . . Baleine, II Italeinoplèie, II. Barbastelle, I . . . Bassarj?, Il Dathyerguc, I. . . Bdéogale, II.... 2.^,S 2U 122 333 49 221 .334 334 1C4 2IG 240 330 330 2IG 42 377 44 Bélidé, II 276 BeliiiîP, I XI Bélu-a, II 3i;(j Bérardie, Il ai;» Bcttongia, Il . . . 27-> Bibos, II 178 Bimanes, I xiii Bipèdes, I xvii Bisuiques, II . . . lOf) Blaireau, II |0l Blastocère, II... 217 Bœuf, Il i7i Bonase, II isi Bos, II 174 Bolhriodon, Il . . 231 Boutjiictin, II. . . IH8 Bovidés, Il 174 Bovins, Il 174 i I 1^' 334 nrachyphylle, f. 197 llracliysorcx, I.. 2t5 Hrachylèle, I 122 Brachyurc, I . . . 13!) nradyiic, II 249 Bratlypidés , II.. 2i7 Bradypodidés, I. xix Budorcas, Il 187 Buffle, Il 186 ('abassou, II 254 Cachalot, Il 316 Cacliicame, II. . 2,'i4 Caïnotliérium, II 2SI Callillii'iclic, I... 130 Callooéphale, II. 304 Callocéphalins, II 301 Calolragiis, II, 208-209 Camélopardalis, M 210 Camélopai'dieiis,I xix Camélidés, II... 223 Camélus, Il 224 Cai.pagnol, I... 582 Canidés, Il ,»i2 (-aniens, I xix Canis, II ,'it Capra, II 180 Capreoius, II... 218 <«ipi'icorne, Il ., 204 Caprins, II IS7 Capromycns. I . . 340 Capromys, I.... r;44 Cariacus, II 217 Carnassiers, I.xiiixiv Carnivores, II . . 1 ("arpolapue, I . . . 293 Cartérodon, I... 310 Castor, 1 3O9 Castoridés, I . . . 309 Castoriens, I . . . xix Casforoïdes, 1 , . 309 Catodon, II 316 Cavia, 1 321 Caviens, 1 217 Cavidés, I xix Céblens, I.. 1I2-1S2 Cebocliœrus, II . 23l Cebus, I 125 Célogényens, I.. 323 Centetes, 1 253 Centronyctéris.I. 213 Céphalophc, II.. 208 Cercocebus,I.... 83 Cercolabe, I 33:) Cercoleptes, II.. 2| Cercomys, I 540 Cercopilhécins, I 66 Cercopithèque,!. 67 Cerf, 11........ 21s Cervidés, Il 212 Cervien.i, I xix Cervules, II 219 Cervus, 11 213 Cétacés, Il "14 Cete, I xrii Chacal, II 60 Chalicomy.s, 1. . 309 Chalicoihériiiin,ll230 Chamois, Il 205 Chauve Souris, I. 203 Chats, II 7(j Cheirogaie, I... 170 Cheiromèle, !.. . 221 Cheiromydés, I . 73 Cheiromys, 1 . . . 73 (Iheiroplèrcs, I . 181 ('héropotamiens, II 231 Chéropus, II.... 278 Chétomvs, II . . . 3.W Cheval, "Il m Chèvre, II 189 Chevreuil, II ... 218 Chevrolain, Il . . 221 Chien, Il 64 Chimpanzé, 1... 14 Chinchilla, I.... 331 Chinchilliens, 1. 3,39 Chironecte, Il . . 286 Chirosciurus, I.. 1,39 Chiamyphore, Il 233 Chloromys, I . . . 529 Chœromorus, II. 23! Chœropotamus,ll 231 Choiropolamus,II 251 Cholèpe, II 218 Chondrorbvnchus. H : 19 Chrysoclilore. I. 2.30 Chrysocynn, II. . 63 Chrysolhrlx, I Civette, II.... Cladobate, I.. Coati, 11 Cnhaye, I Cœlogonys, I.. Colobe, f...... Condylure, I... Connochèle, II 153 50 226 23 521 326 6i 234 199 Corallie, 1 196 Coureurs, I . Crahier, II ... . Cricet, I Cricetodon, !.. Cricctomys, I.. Crocidure, I . , . Crocotle, Il . . . Crossarque, II. . 48 Crossope, 1 214 Cryptoproute, II. 41 Ctenodactyle, I . Cténodactyliens, Cténomydés, I . . Ciénomys, I.,. . Cuniculùs, I.... Cuon, II Cyclothure, 11 . . Cynaïlique, II... Cynailurus, Il . . Cynhyène, II . . . Cynocéphale, I-. Cynocéphales, I. Cynictis, Il 41 Cjnogale, II.... 29 Cynopithéciens,l XVIII Cynopithèquc, I. 99 Cynoptère, I. . . Cynopus, II . . Daclylomys, I.. Daguel, il Daim, II Dama, II... 201-215 Damalis, II 204 Daman, II 166 Dasypidés, II . . . 231 Dasypus, Il 2M Dasyprocla, I.. . 329 Dasyproctiens, I 327 Dasyure, II .... 282 Dasyurcs, II.. . . 278 basyuridés, II.. 279 Uauhentonia, I.. 173 Dauphin, 1 321 Delphinaptèrc, Il 525 Delphinidés, Il . 321 XIV 63 593 .594 409 211 97 372 372 3,38 338 283 58 260 52 75 55 lOC 101 191 44 343 219 215 INDEX. Delphinins, II . . 322 Delphinns, II... .524 Dendrolaguc, II. 271 Dendromys, I . . 108 Desiiian, 1 247 Desmode, I . . . . 197 Desniodidés, I.. xix Diabolus, Il 282 Dichobune, Il . . 231 Dichodon, II.,.. 2'l Diclidure, I 210 Dicotylcs, 1 241 Dicranocère, II. 203 Didactyle, II.... 260 Didelphes, 11... 283 Didciphidés, II.. 283 Didelphis, Il 2'<3 Dig^itigrades. I. . xiii Diglochis, II 218 Dimylus, II 2,39 Dinops, I 232 Dinoihérium, II. 1,53 260 520 197 3C6 XIX 363 Dionyx, II.. ny Diopfodon, II.. Diphyllc, I . . , Dipodidés, !.. Dipodiens, !.. Dipodomys, I . Diprotodon, I,. xxii Dipus, I 366 Discoplacenlaires I xxi Disopes, 1 222 Dolichotis, I.... 519 Dromicie, II. . . . 273 Dugong, II 310 Duplicidentés, I. 276 Dusycvon, Il 65 Echidiié, II 291 Echidnidés, II . . 291 Echimys, 1 . 2i0 541 Ecureuil, I. 503-303 Edentés, Il 245 Edosloiiia, I 197 Egoccrc, II.. .. 203 Ebn, II 214 Elaphe, II 2I6 Elasmodonte, II. 129 Elcolrague, I .. 208 Eléphant, Il 129 Eléphantidés, II. 120 Eléphantins, I.. xiii Eleuthérure, I.. 190 Elicmodonte, 1 . 411 Emballonurc, I. 213 Encoubert, II. . . 253 Enhydre, II.... 119 Entclodon, II. . . 231 Epomophore, I.. 190 Equidés, Il 138 Equus, II 140 Eréthizon, I . . . . 336 Eréthizoniens, I. 333 Ericule, 1 252 Eriode, 1 121 Erinacens, I.. . . 223 Erinacidés, I . . . 223 Euchœrus, II . . . 542 Euphraclus, II.. 2,33 Euplère, Il 40 Eupléridés, !.. . xix Eurythérium, II. 230 Euryoïijys, I.... 331 Euryotis, I 398 Félidés, II 76 Féliens, I xix Félis, Il 78 Fennec, Il 75 Fer», I XI Fouisseurs, I... xiv Fourmillier, 11.. 238 Furie, 1 218 Galagiens, !.. . xviii Calago, 1 157 Galémys, 1 249 Galéopithécidés, 1 176 Galéopllhèque, I 177 Galictls, Il 110 Galidictis, II 50 Galidie, II 50 Gazelle, II 203 Genette, II 33 Géomys, 1 363 Géorynue, I 379 Géotheriens , I . . Gcrbillc, 1 395 Gerboise, 1 366 G'ubon, I...... 48 Girafe, II 310 Girafidés, II.... 210 Glircs, I XI Glisorcx, 1 226 Globicéphale, II. 323 Glossopiiage, I.. lOS Glouton, II 108 Glyptodon, 11... 214 Goral, II 204 Gorille, 1 26 Grampus, II 346 Graphiurc, I 333 Gravigradcs, 11. 121 Grinime, Il 209 Guépard, Il 93 Guémul, Il 218 Guenons, 1 66 Guillinomys, I. . 347 Gulo, II 108 Gymnure, 1 231 Gymnuridés, I. xviii llabrocèbus, I.. 164 Halianassa, II .. 311 Ilalichèrc, II... 303 Halichoré, II . . . 310 Halichoridés,I. xviii Halitbérium, II. 311 Halmature, II... 271 Hapale, I 144 Hapalémure, I.. 169 Hapaliens, I. 141-1,52 Hapalotis, I.... 412 Harpye, 1 192 Hélamys, 1 369 Hélarctos, II 19 Hélietis, II 103 Héliophohie. I... 377 Hémigale, 11..., ,59 Ilémiure, Il 287 Hérisson, 1 229 Hétérodontes, I. xx Héterohyus, II. . 251 HéléroirTys, I... 563 Hétcropus, II . . . 271 Hippopotame, II. 251 Hippopotamidés, I XIX Histiophore. I . . 197 Holochilus, I . . . 44 Homodontes, !.. xx Hurleur, I 116 Hycegulus, Il ... 231 Hydrosorcx, I .. 244 Hydrochère, I.. 517 Hyémosquc, II.. 222 Hyenarclos, Il . . 11 Hyénoidc, II... .33 Hylobates, I 48 Hylogalc, 1 226 Hylomys, I . . . . 228 Hyopotamins, H. 231 Hyopotamus, II. 251 Hyops, Il 242 Hyperoodon, II. 318 Hypodcrme, 1 .. 192 Hypsiprymnus, II 271 Hyracidés, Il . . . 16G Hyracothérium,II 230 Hyrax, II 16G Hystricidés, I... 316 Hysirioicns, I . . 329 Hystrix, 1 329 •bcx, Il 188 Ichneumie, II... 40 Ichncumon, II. Ictide, II Indri, I Indris, M Indrisiens, I... Inia, II Inplacentaires, I. Insectivores, !.. Isiiodoromys, I. 47 27 163 103 XVIII 322 XXI 223 27,3 372 1.37 270 Jumentés, II.. Kanguroo, II. Kanguroo-Hat, II 270 Kénias, Il I88 Kérodon, 1 321 Kinkajon, II.. . . ç>\ Kogia, Il 317 Kyphobaleine, II 330 Lagénorhynqucll323 Lagomys, 1 293 Lagorchestes. II. 270 Lagostome, I... 369 Lagotis, 1 3,'W Lagothriche, I.. 120 Lama, II Lamantin, II. Lamictis, II.. Lapin, I Lasiopyga. I.. Lasyur'omys, I Lataxia, II... Lemming, I 382 Lemmus, I 386 Lemur, 1 164 Lémuridès, I... I33 Lémuriens, I.. Lépilémurc, I, Léporidés, I.. Lepus, I Leptonyx 11.118, 3i)3 Lichanoticns, I. 163 Lièvre, 1 279 Linsang, Il .33 Lobodon, Il .303 Loir, 1 372 Lonchères, I... 310 Lontra, II 119 Lophiodon, II. .. 160 Lophostome, I.. 194 Loris, 1 133 Loup, Il ,35 Loutre, II 117 Loutrins, II ... . llo Loxodonte, II... 13>-) Luira, II I1Ç Lycaon, Il ,33 Lyncodon, Il I15 Lynx, Il 92 229 ai2 29 344 118 1,33 170 276 279 Hyène, Il 93 Macaque, I. . 13, Sj Hytniilés, Il ... , 9,3 | Macaques, I . . . . 82 i. .. « ... 226 .. 2-28 IS, II. 2ÔI s. II. 201 .. 242 1, II. .-SIS .1 .. 1!)2 IDS ,11271 II .. 160 UIT 1,11 250 .. 166 1 .. .^16 1 .. 329 , . .. 329 .. 188 l) .. 40 1 .. 47 .. 27 .. 163 .. 163 1.. . XVIII . . .. .322 es 1. XXI , 1 • . 223 s. I. 273 372 1.. .. 1.37 1. •. 270 at, H 270 . 1.S8 .. 321 • • 21 .. 317 e, Il 330 |uell3â3 .. 293 5.1 1. 270 1. .. 369 .. .3,W 1 .. 120 . 229 1. .. 312 .. 29 . 283 . .'i7 1 . 344 . 118 . 382 . 386 . 164 i. . l.'}3 . ir;3 1. . 170 . 276 . . 279 118,31)3 , . 163 . . . 279 . 3,-J , . . 303 , . . .372 !.. . 340 . 119 !.. . 160 1. . 194 .. . .'iS . 117 • 116 1. ■ . 1.3^^ • arva!, II ziG Nasalis, I . . . Nasique, 1... Nasua, II . . . Nélomys, I.. Nems, Il Néoméris, II. 48 1 Néotome, I. . , 43 Néotragus, II . . .„„ 261 Nésotragus, 11.. 209 58 58 23 342 48 327 410 209 261 320 XIV 237 327 263 m 13 135 210 216 220 320 XXII î!«!es, 1 101 Melins, 1 loi Mellivora, II loo Melursus, Il 19 ÎJêphitis, Il lOG Merione, 1 397 Mésomys, 1 340 Mésoplôdon, II.. 320 Métaxythériumll 311 Micouré, Il 287 Microcèbe, II... 173 Microchœrus, II. 231 Microthérium, Il 231 îî'das, I 149 Miopilhèque, I.. 70 Molosse, 1 221 Molossins, I... xviii Monodon, Il 326 Monodontins, II. 326 Monophyie, I . . . 196 Monoirémes, Il . 288 Morse, II 298 Moschidés, II... 220 Moschus, Il 221 Mouffette, II. . . . 106 Mouflon, II 191 Mouton, II 192 Mustela, II... Muslèlidés, II. Muslèlins, II . Muridés, I . . . Muriens, I Wurinoidcs, !.. Mus, I Musaraigne, I.!! 239 Musimon, II 191 Myceies, I ng Mydaus, Il 105 Mygale, I 047 My^aline, 1 249 M.vlodon, I! 244 III lOU 108 376 382 218 400 Nocihore, I... Noctiiion, I... Nodule, I.... Noctuline, I... iNodus, Il ... . Noiothérium.l.. „„.. Nyetère, 1 203 Nyclériens, 1 . . xviii Nyctéieute, II... 04 Nycticèbe, I.... 156 Nycticée, I. 213, 214 I>yctinome, I... 221 Nyctipitlièque, I. 135 ^ycloclepte, I . . 379 Nyctophile, 1... 208 Octodonte, I. . . . 36O Utilo, 1 213 Ommatophoca, Il 303 Ondatra, I 391 Ongulogrades, I. xiv Onychogale, II.. 270 Oplolhérium, II. 231 Orang, 1 30 Orca, Il 323 Orcins, II 323 Oréas, Il 091 Oreillard, 1 217 Oréotragus, II.. 209 Ornilhodelphes, I xvii Ornitborhynchidés, II 292 Ornithorhynque,II292 Oi'que, Il 323 Oryctérope, II... 237 Oryctéropidés, II 236 Oryx, II..., Osieopera, I Otaridés, II Otarie, II.. Otocyon, il , Otomys, !.. Ours, II.... 0"rébie, " -'o Ouistiti, I 144 Ovihos, Il 187 Ovins, II ! 190 OviS, II. ... JÇH Oxyrayctère, I.! 410 P-^K II 20< ^«ca, I 326 Pachydermes, I. xiii Pachyure, I.... Pn^Mma, Il . . . 302 302 302 409 359 279 279 Paleochœrus, II. 231 Paléospalax, I . . 259 Paléotherinm, II. 138 Panda, Il 23 Pangolin, II... 26I Panolie, Il 2I6 Pantholops, II.. 207 Pa'as; 1 80 Paradoxure, II.. 3(j Paresseux, II... 247 Pécari, Il 211 P^<|«te, II 309 Pedeliens, I sgg Pelage, Il Pélagins, II . . , Pelagius, II... Péiomys, I Péphagomys, I. Péragale, il... Péiamèle, II... Péramélidés, H. 278 Pérodictique, I.. 1,37 Pétauriste, II... 27c Pétaurislins, II. 276 Péliodiomc, I . . 237 Pélromys, I . . . . 371 Fhacochère, II. . «3^ Phaianger, II... 274 Phaangidcs, II. 27'!! Phaangista, II.. 274 Phalangistins, II 274 Phascogale, Il . . 283 Phascoiarcte, II. 273 Phascolarctins, II 273 Phascolome, II. 266 Phatagin, II.... 20, Phléomys, I.... sgg Phoca, II 300 Phocidés,!!.... 300 Pliocène, II 373 Phocénins, II. . . 320 Phoques, Il 295 Phyl ophore, I . . 190 Phy orhina, I. . 2O8 Phyllostomidés, I 192 Phyljostome, I. . 194 Phyllolis, 1 411 Pbysalu», II.... 316 Physeter, II.... 3,6 Phvseteridés, II. 313 Pithécheir, 1 ... 275 P.''''?C!a. ' 138 Pitneciens, I . . . g Pithecus, 1 94 Pithesciurus, I.. 133 Placentaires, I,. xxi Plagiodonte, I.. 340 Plagiures, I.... xi Plantigrades, !.. xm 202 Plataniste, II... 3c) | û27 Platanistins, II. 321 " Platycérorays, I. 368 Plalygoniis, 1... 24'> Pa'ypus, II 292 Patyrhynchus,ll 305 Pesiosorex, I... 2Ï0 Pliopitliecus, !.. i^> Pflçphagus, II... 183 Polyplacentaires, 1 \^ Porc-Epic. I.... 3v);) Porcins, H 2,30 Poflax, Il 201 Potainophile. II. 20 Potamocliœnis.ll 237 242 Polidés,l....'. XVII. )8j Po'ûivo, il 271 112 112 fis 1 4C0 . 303 . 366 . 75 . 398 10-12 208 Presbytes, I es Primates, 1 1 Priodonte, II . . . 253 Prisliphoque, II. 302 Proboscidiens, Il 121 Proboscidea, I. . 213 Procajira, Il 207 Prochilus, II... 18 Procyon, II 23 Propithèquc, I.. 103 Prosimia, 1 104 Prolèle, II 98 Protochœrus, II. 242 Protopithèque, F, Psammomys, I.. 397 Pseudélure, II.. 73 Pseudochire, II. 275 Pseudostome, I. 363 Pscudostomidés , Plérobaleinè.'li! 330 Plerodon, II g Pléromys, I.... 296 Ptéronure, II... 119 Ptéropodés, I... 184 Plépopus, I i8t Ptilocerque, I . Pugméodon , Il Putois, II Putorius, II . . . Pygathrix, I. . . Quadrumanes, I uat, I ; !îî"el, II 109 Raton, II 03 liat-Taupe, I . . . 376 Hecurvus, II.... 273 Renard, H 72 ««"V^'" 213 Reithrodon, I... 411 Rhinocéridés, II leo Rhinocéros, II. . loi Rhinolophe, I . . 204 Rhinolophidés, I 200 Rhinonyclère, I. 208 Rhinopdme, I . . 202 Rhizomys, I . . . . .379 Hhynchocyon, I. 238 Rongeurs, I 260 Rorqual, Il 330 Roussette, I . . . . i84 Ruminants, II . . 173 Rupicapra, II... 205 ««sa, il 217 Ryiine, II 309 Rytmidés, I... xvin t>acalins. Il . . . 60 baccomyens, !.. 364 t>accomys, I.... 364 saccophora, I... 363 Saccophoriens, I 363 Saccoptéryx, !.. 209 saccoslome, I. . . 409 Saïga, Il 207 jaimiri, F 133 i^i'jou, 1 125 Sanglier, II ... . 235 'Sarcophile, II. . . 281 Sancovienne, II. 119 t>arigue, H 285 i:i6 Sciuridés, F 29.1 Sciuroptère, I... .301 gciunis, 1 303 acopophorus. II. 209 Sscotophilus, F . . 220 Semnopithécins.l, 36 Semnopithèquc,l 37 aérotine, 1 213 30 6 202 380 308 397 246 XIII 239 220 239 239 Scalope, I " éiidc Sceiidothérium.ll 24-4 Schizodonte, !.. 360 Scirtetes, 1 368 Scirtomys. I . . . . 368 Scirtofode, 1 Simia, I Singes, F Sing-Sing, FI. . Sipfine, r Sirénidcs, II Sminthus, I . . . Solénodonte, I. Solipèdes, I . . . Sorex, F' Sorex-Glis, I ! ! Soricidés, I . . . Soiicina, I Spalax, F ! 331 Spermophile, I.. 299 Sphiggure, I... .336 Meatomys, I.... 409 Stellère, IF 309 Stemmatope, II. 301 oco 1 S'Çmmatopins, || 300 228 Sténéofiber, I... 273 ■^'1 Sténodelphis, II 322 Siénoderme, !.. 197 Sténodermiens,Ixviii Slénops, F 156 Ménorhynque, FI 302 Stentor, I no Strepsicère, FI.. 200 Subulo, IF 219 Subursins, II 21 Suricate, IF... 41 Suidés, F xviii S"s,^ H 233 Syndactyles. II.. 268 Synéthère, F.... .339 Talp?;.!... 2-3 Talpides, F 250 lamandua. IF. . . 260 Tamarin, F lO'l .Tamia, F 304 lanrec, F 232 Taphien, î 2O8 Taphozoiens, I. xviii 1 aphozous, F . . . 208 .l'ipir, II 135 1 api ridés, Il . . . 153 Tarandipes, II. . 204 Tarandus, IF... . 213 Tardigrades, I. xxii Tarsier, I lei Tarsius, F lOl Tarsipède, FI... 277 Tarsipédidés, II. 277 Tatusia, Il 233 Taupe, 1 233 laureau, II 179 Taxidée, IF 103 Tendrac, F 233 Téonoma, F 410 Tétracère, IF 208 Thaiarctos, FI . . 17 Thaiassothériens, la. W I Théridcmys, I . . 273 Théropitbecus, I 107 Thous, II 60 Thylacyne, II... 280 liianomys, F... 277 Tolypciiles, !î. . . 235 •^"8 1 Tragélaphe, FI . . 20I 336 _ops, Il Tragufe, II Trémai'cloii, 11. . Trichechidés, II, Ti'ichùchus, il . Ti'icliosure, II... Troglodytes, !.. ■in 20 298 29S 27,1 M INDEX. Tupaio, r. . . . Tupaidés, I.. Tiipjio, II... . XVIII Tiirsiops, II.. Ui'otrMiue, I.. Urva. Il Ursidé.^, Il . . . .-.21 . 2i7 . 49 . 10 Ursus, II.. "-—- I .._ . lés, V Vampire, Viiiiipiridcs, i.. xvi Vespertilions, I. xvi Vesperlilio, !.. . 211 Vespertilionidé3,l208 Viscaciens, I. . xvm 10 191 XVIII Wlll :ii Vivet;ra,.II Vivcrrjdés. II. . Viverrin.s, Il . . Xentiru.s, Il .. , Xcruâ, I .Kiphodon, Il .. Yack, Il no 21 2') 2;t 5()j 2r.i 185 Zcuglodonle, I. xxiv /èhrc. Il I.'il /.ipliidl^s. II.... MS Xiphius, Il .->I9 /ooli{;ils, Il 231 Zonoplaccntaire.s,! xx Zorille, Il Il.'i Ciiiis riE Triini-Nuvr, l/IO .'c graiul. C.iitfss ciiassechh nr nf:\4m.s TABLE DES MATIÈRES CONTENUES DANS LA DEUXIÈME PARTIE PlÉIÇCS . ORDRE DES CARNIVORES.... i Famille des Uksidés lo Genre Ours /,/ — Hjjénarctos \\ — T/ialarctvs 17 — Prochihis 18 — Hélarctos if) — Trémarctos 20 II" P.iRTIH. Famille DES VivERRiDÉs. .. 21 TiUBu ors SuBunsiNs id. Genre Kinknjou id, — Panda 23 — Dalon 23 — Coali 2ô — Iclldc 27 Tribu dks Viverbins 29 43 (le lire Cynogak 29 — Civette ;jo — Gcnettv 33 — Linsdug 35 — Paradoxui'c 30 — Paguina 38 — Hdmigale 39 — Euplère 40 — Nnndink 41 — Cryptoprocto id. — Bdssaris 42 Ti\ini DES Mangdstins 43 (k'nre Siirkate 44 — Bdéognh jd, — Cynktis id. — Mangouste 45 — • Alliylax 49 — Oalidk 50 — Galidktis 50 FAMILI.Ii DES G VMDIÎ;i 52 Genre Cynhyène ',3 — Canis 54 — llenard 72 — Otocyon 75 Famille DES FÉLIDÉS 70 Genre Félis 78 — Guépard 93 FAMILE des HyÉNIDÉS 95 Genre Hyène id, — Protèh 98 Famille des Mlstélidés. .. 100 TlilUL DES Mélins 101 Genre Blaireau id, — Taxidc'e 103 — Arctonyx t04 — Hélicte 105 — Mydaus id. — Mouffette lOG TllIDU DES MUSTÉI.INS 108 Genre Glouton /(/. — Batel 109 ~ Galiclis 110 TAULE DES MATIÈIJES. Genre Marte ' — Putois — Zorille — Lyncodon Tmill DES LOUTIIINS ' — Loutre ' — Lataxie — Leptonix — Aonyx — PtJrotiurc ' — En)iydre OnORE DES PROBOSCIDIE^S. Famille des ÉLÉfiiANxiDÉs, Genre Éléphant — Mastodonte — DinotliMum ORDRE DES JUMENTÉS Famille des Équidés Genre Equus Remarques sur les Mulets et les autres llvbrides Famille des Tapibidés Genre Tapir — Lophiodon Famillb des Rhinocéiudés. Genre Bhinocéros Famille des Hyracidés Genre Daman ORDRE DES BISULQLES \. SOLS -ORDRE DES RU MI- NANTS Famille des Bovidés Tribu des Bovins Genre Bœuf. TniBU DES Caprins Genre Kc'mas — Bouquetin — Chèvre T i\ I B u DES Ovins lit 112 115 id. MU li- ns 118 id. 119 id, 120 id. 128 135 135 13U 138 14U 151 155 id. 160 id. 161 1C6 107 169 173 174 id. id. 187 188 /(/. 189 190 TAnLK DKS MATIfcUKS. lui 11)2 107 100 2(;i id. 202 203 20'i 205 id. id. Cwnro Mouflon — Mouton , , . rniBu DES Antilopins Genre Alcëlaphe — Connochèli: j^^ ~ Strepsicdru ^OO ' — Anon — Portai — Trogùlaphc — Oryx — (Imclle — Capricorne .... — Anlilocapre, . . . — Dicranocère — C/uiinois — Pnntholops 207 — ^"''J'' \ id. ~ Cdphnhphe 2O8 Famille dks (iiiiAUDjcs 210 Coirc Girafe -^i Famjllk dus Ckrvjdks,.., Genre Benne — — Jilan — Cerf. — Cerviife Famille des Mosciiidés. Genre Chevrotain — Tragule — Ifyémosque ,-^ Famille des Camélidés..... 223 Genre Chameau — Lama Ji. SOUS-OliDRE DES POItClNS 2.30 l^wiumération de .ses genres éteints . . 230 Genre Hippopotame 231 — Phacochère 234 — Sanglier 235 — Babiromaa 240 — Pécari 241 ORDUK DES ÉDENTÉS 243 Famille DEs^BiiADïnoÉs. .. 247! 212 213 214 2ir> 219 220 221 222 224 229 Genre ChoUpe j^g -- Dradype 249 Famille des Dasvi'.oés 251 Genre Priodonte jgg — Encoubert j-^ — Cabaaaou 254 ■— Cachicame 254 — ■^^'"'- ..." 255 ■— Chlnmyphore ,7/ Famille DES Orvctéroi-idés 256 Genre Oryctdrope Famille des Myamécopha- filDÉS.. . 267 258 260 id. 261 261 263 Genre Myi-mdcophage ,7/. ~ Tamandua — Mijrmidon Famille des Manidés Genre Pangolin OnnilK DES MAHSl PfAUX... I.MAJtSUPIAL'X AUSTJiAUENS 266 I- iéen PliaMrolonivM 266 FAMILLE DES Pli ASCOLOMYDÉS 267 Genre Phascolome il. I.«CH WyiidaclylcM Famille des Macroi'odés. Genre Kangnroo — Potoroo Famille des Piialangidés.. TniBIJ DKS PuASCOLAnCTI.Ns.. Genre Phascolarcte ,>/ TllIBO DKS PHALA.\C(SriNS. Genre Pludanger ;^ — Trichosurc 275 — Pseudochire /^ — Dromicie /f/^ ïniBU DES PÉTAUniSTINS 276 Genre Pdtaurisle j-^ 267 268 id. 270 271 272 273 274 — ndiidd. id. — Acrobate 277 / 34« tahlr des FAMII.LK DKS TAnsil'KDIDKS. 277 Genre Tarsi/iùle /(/. FAMILI.li DES PliUAMlÎMDlîS. . 278 ^enre Chvropm iU. — Piiragnle 270 ~ Pêmmùh- 270 III. Lpm llnMyiiroH id. FAMII.LK DES DASYLUlUlis. . 280 (îcnro Tliylacync iU. — Savcophilc 28 î — Dasijure 282 — P/iasco/jale 283 — Antêcliinc id, IV. Lo!4 .VlyrmcpobioK 284 Famille des Myiimécoiiidés id. Genre M'jrmêcobie id. il. MA nsiPIA VX A M É nie A IN S id. Famille des Didelpiiidés.. 28.') Genre Sarif/ue id. ~ Cliiroiicele 28() — Micovré 287 — Ueniiiire id. ORDRE DES MONOTRÈMES. . . . 288 Famille DBS ÉciiiDNiDÉs 2!)i Genre Eehi 'ne /■(/. Famille des Oiimtiioi\iik\- CHIDÉS 292 Genre Ornitlwrliynqitc id. MAIIMIFÈREK MAUIIS. ORDRE DES PHOQUES 29.) Famille des Tiuciiéciiidés. 298 Genre Morse id. Famille DES Piiocidés 300 Tribu d i: s S t e m m a t o i> i \ s . . . . id. Genre Macrorhine id. — Slemmalope 301 M\Tij-:nKs. r»gf». Tninu DES Pélacins 302 Genre Pelage id, — PrisHphnque id. — Stdnurlii/nque id. — Lobodun 303 — ieplonijx 303 ~ Omniiituplwqne id. Tniuu ui;s CallooiUmialiss., 301 Genre Cal/ocvpliale id. — Halie/ièrc 305 Famille des Otvhidés id. Genre Otarie 306 — Arctocopitnie 306 ORDRE DES SIRÉMDES 308 Genre Itijtino 309 — Uiigono 3(0 — Ha/illirrium 3 ( ( — Lamantin 312 OMhRK DES CÉTACÉS 311 Famille des Pii^sétéi\idi;s. 31.-) Genre Cavhalol 3(0 — hoi/ia 317 FVMILLE DES Zll'IIlDÉS 318 Genre llgperoodun 3(8 — Zipliius 319 — Jlerardie id. — Dioplodon 320 — Mi'soplodon 32 ( K\MJLLE DES DELIMIINIDÉS.. id. TiiiBU DKS Platamstins . . . . id. Genre Plalanisle id. — Jnia 322 — i>lenode/pliis id. TniBi' DES Delpiiinins id. Genre Lagênorhynque 323 — Delphinaplère id. — Tursiops id. — DelpMnorhynque id. — Dauphin 324 TAULE t)KS VIATlKniiî TniBii DKS OnciNS. Vii« 32:. (ienrc On >'1"" (•>»", « CLASSEMENT DES GRAVURES I^K I,A DRIXIÈME PAftTIE Coloriée. i\oire. Coloriée. Noire. Coloriée, Noire. Coloriée. Noire. Coloriée. Noire. Coloriée. Noire. Lion (/>/. XXIV.). <>«r.^«rrfrf«w,. Ours dos Asturies. (/>/. XI JI.) Ours brun 12 Ours jongleur 14 Ziboth. (7V. XV.) ,[[ 18 Gonette. (Pi. XVI.) ....,, 32 Chiens de ferme 34 Lion, Jaguar, Tigre et" Aiitilopc .".'.' ^* Lionne du Sénégal. (PI. XXX.) . ^^ Lionne 78 Tigre royal. (Pi. XX.) 80 Tigre royal ['" 84 Tigresse ' " id. Panthère d'Afrique. (PI. XVIII ) "^■ Onco, (PI, XXL) «'• Chat sauvage. (PI. XVIL )."...'. ^6 Chats (lomesti(iues 'V/, Jaguar. (Pi. XXIL) »<^- Jaguar chassant * " 88 Jaguar et Serpent. id. .. i(l. l*^ CLASSEMENT DES GRAVURES Lohrtée. Ocelot. {PI, XXIII.) Noire. Hyène rayée d'Asie, .......," 90 — Hyène rayée d'Algérie. 96 Coloriée. Marte zibeline. {Pi. XIV.). 98 Noire, Enhydre 11 1 — Éléphant des Indes ' 1 f 8 Coloriée. Cheval anglais. {Pi. XLV.). 128 — Cheval percheron. {Pi. XLVI.)! ^^^^ — Cheval limousin. (/>/. XLVII ) ^^^ Noire. Zèbre I44 Coloriée. Couagga. {PI. XXXII.) ......" H6 — Dauw. {PI. XXXIII.). »f/. — Hémiono. {PI. XXXIV.) 148 — Tapir. {PI. LI.) " " .'.'.".■■■.■_■ id. — Rhinocéros. {PI, XXXI.) 158 Noire. Rhinocéros unicorno. 162 — Bison 164 Coloriée. Taureau et Vache' du'cotontinï (/>/.' LvV) ^ ^^ — Bœuf et Vache suisses, {PI. LVII.) . ' l'^^ — Duke of Devonshire. {PI, LIV ) "'• — Océan. {PI, LUI.) 180 — Moss rose. {PI. LV.) 182 — Bouquetin du Sinaï. (/'/. XXXIX.)! ^^^ — Moufflon musmon. {PI. XL.). 188 — Bélier à grosse queue. {PI, LVIII ) 1^9 Noire. Béliers mérinos " 192 Coloriée. Bosélaphe do Derby, {Pi, XXXvilI ) ^^'* — Antilope des Indes. (/>/. LX.) ^^^ — Girafe. {Pi. XLIL). ... 206 Noire. Girafe " 210 Coloriée. Renne. {PI. XLIII.). 212 — Élan. {PI, XXXVIL). 214 Noire. Cerf Élaphe " ' id. Coloriée. Daim. {PI. XXXVI. ').'.'...'. id- — Axis. {PI. XLVIIL). .....*..." id. — Chevreuil. {Pi. XLL). 216 Noire. Chameau à deux bosses! !!!!!! ^'^ — Lama 224 Cvloriée. Lama alpaca. {PI. XXXV. 1 ! ! 228 — Hippopotame. (PI. LU.) . 230 Noire. Hippopotame. '. !..!!!!!! ^^2 — Sanglier commun 234 Coloriée. Cochon domestique. {PI. l!). ! ! ! ^36 — Kanguroo dorsal. f/V. XLIV ). 238 Noire. Kanguroo géant. 270 — Potoroo rat id. — Koala ..[[ 272 — Phoque !.!!!!!!!!!!!! 273 — Baleine franche ... 296 328 .. 90 . . 90 .. 98 .. 111 .. 118 .. 128 . . 140 . . 142 . . 144 . . 146 . . id. ■ 148 . . id. . 158 . 162 . 164 . 176 . 178 . id. . 180 . 182 . 184 . 188 190 192 194 200 206 210 212 214 id. id. id. 216 218 224 228 230 232 234 236 238 270 id. 272 273 296 328