IMAGE EVALUATION TEST TARGET (MT-3) O %^ A l& 2t 10 "^ iââ i, l»w y£ i"^« nui l.l 2.5 ■^ IM 12.2 \^ us, 12.0 ■1 iJil 1.25 II ,.4 , ,.6 -^ 6" ► V <^ /; ^a "^ > Y n liuiLigiapiilC Sciences Corporation 23 WEST MAIN STREET WEBSTER, N.Y. 14580 (716) 872-4503 y ..-^ .V^ L(P CIHM/ICMH Microfiche Séries. CIHM/ICIVIH Collection de microfiches. Canadien Institut* for Hittorical Microreproductions / Institut canadien de microreproductions historiques O^ Techriical and Bibliographie Notas/Notas tachniquas at bibliographiquas Tha Instiluta has attamptad to obtain tha batt original copy availabla for filming. Faaturav of thia copy which may ba bibliograpiiically uniqua, which may altar any of tha imagaa in tha raproduction, or which may significantly changa tha usual mathod of filming, ara chackad balow. □ Colourad coVara/ Couvartura da couiaur I j Covars damagad/ D D v/ D n D D Couvartura andommagéa Covars rastorad and/or laminatad/ Couvartura rastauréa at/ou palliculéa I I Covar titia missing/ La titra da couvartura manqua I I Colourad maps/ Cartas géographiquas an couiaur Colourad ink (i.a. othar than blua or black)/ Encre da couiaur (i.a. autre que bleue ou noire) Coloured plates ând/or illustrations/ Planches et/ou illustrations an couleur Bound with other material/ Relié avec d'autres documents ' Tight binding may cause shadows or distortion along intarior margin/ La re liure serrée p^ut causer de l'ombre ou de la distorsion le long de la marge intérieure Blank laaves addad during restoration may appaar within tha taxt. Whanavar possible, thèse hâve been omitted from filming/ Il se peut que certaines pages blanches ajoutées lors d'une restauration apparaissent dans le texte, mais, lorsque cela était possible, ces pages n'ont pas été filmées. Additional commenta:/ Commentaires supplémentaires; L'Institut a microfilmé la meilleur exemplaire qu'il lui a été possible de se procurer. Les détails de cet exemplaire qui sont peut-être uniques du point de vue bibliographique, qui peuvent modifier une image reproduite, ou qui peuvent exiger une modification dans la méthode normale de filmage sont indiqués ci-dessous. I I Coloured pages/ Pagaa de couleur Ragea damagad/ Pages endommagées Pages restored and/oi P»ges restaurées et/ou pelliculées PagAs discoloured, stained or foxei Pages décolorées, tachetées ou piquées Pages detached/ Pages détachées Showthrough/ Transparence Quality of prir Qualité inégale de l'impression Includes supplementary matarit Comprend du matériel supplémentaire Only édition availabla/ Seule édition disponible j — I Pages damagad/ r~n Pages restored and/or laminatad/ r~~| PagAs discoloured, stained or foxed/ □ Pages detached/ Pages r^l Showthrough/ r~l Quality of print varies/ r~| Includes supplementary matériel/ I I Only édition availabla/ Pages wholly or partially obscured by errata slips, tissues, etc., hâve been refiimed to ensure the best possible image/ Les pages totalement ou partiellement obscurcies par un feuillet d'errata, une pelure, etc., ont été filmées à nouveau da façon à obtenir la meilleure image possible. T ti T P o fl G b tl si o fl si o T si T IV dl ei b( ri r« rr This item is filmed at the réduction ratio checked beiow/ Ce document est filmé au taux de réduction indiqué ci-deaaous. 10X 14X 18X 22X 26X 30X / 12X 16X 20X 24X 28X 32X Th« eopy filmad h«r« haa baan raproduead thanka to tha ganaroaity of : Seminary of Québec Library L'axamplaira filmé fut raproduit grêca à la généroaité da: Séminaire de Québec Bibliothèque Tha imagaa appaaring hara tf tha baat quaiity poaaibla eonaidaiing tha condition and lagibility of tha original copy and In kaaping with tha fllming contraet apacificationa. Original eopiaa In printad papar covara ara filmad baginning with tha front covar and anding on tha laat paga with a printad or illuatratad impraa* sion, or tha back covar whan appropriata. AH othar original eopiaa ara filmad baginning on tha firat paga with a printad or illuatratad impraa- sion, and anding on tha laat paga witij a printad or illuatratad Impraaaion. Tha laat racordad frama on aach micrnficha ahall contain tha ^mbol — ^ (maaning "CON- TINUED"). or tha aymbol y (maaning "END"), whichavar appliaa. Laa imagaa auivantaa ont 4té raproduitaa avac la plua grand aoin, compta tanu da la condition at da la nattaté da l'axamplaira filmé, at ^n conformité avac laa conditiona du contrat da filmaga. Laa axamplairaa originaux dont la couvartura 9n papiar aat impriméa aont filméa an commançant par la pramiar plat at an tarminant soit par la darniéra paga qui comporta una amprainta d'impraaaion ou d'illuatration, soit par la sacond plat, salon la caa. Toua laa autraa axamplairas originaux sont filmés an commançant par la pramiéra paga qui comporta una amprainta d'impraaaion ou d'Illustration at an tarminant par la darniéra pag« qui comporta una talla amprainta. Un daa symbolaa suivants apparaîtra sur la darniéra imaga da chaqua microficha, salon la caa: la symbola — »> signifia "A SUIVRE", la symbola y signifia "FIN". Mapa, plataa. charts. atc, may ba filmad at diffarant raduction ratioa. Thoaa too larga to ba antiraiy includad in ona axpoaura ara filmad baginning in tha uppar laft hand comar. laft to right and top to bottom, aa many framaa aa raquirad. Tha foiiowing diagrama illustrata tha mathod: Laa cartaa. planchaa, tabiaaux. atc. pauvant étra filméa é daa taux da réduction différants. Lorsqua la documant aat trop grand pour étra raproduit an un saui cliché, il aat filmé é partir da l'angla supériaur gaucha. da gaucha à droita. at da haut wn baa. an pranant la nombra d'Imagaa nécaasaira. Las diagrammas suivants illustrant la méthoda. 1 2 3 1 2 3 4 5 6 M HIS1 HISTOIRE NATURELLE DES VERS. % -^r«<^«^3fef""WiS'^*''" ''■"•** '■ "'" **">•■ ■■■' '**?«•''— ^ n^""n.t«»-. 7- 1^ / ]\4 B»p«»ii»i»9 *- HISTOIRE NATURELLE DES VE contenant leur Desi Mœ AVEC FIGURES DESSIN PAR L. A. Membre des Sociétés d'Histoire l^ffttffelîe de Paris , Bordeaux et Bruxelles ; de la Société Philomatigue de Paris ; de la Société Linnéenns de Londres , et de rAcadémiè de Turin. TOME SECOND. DE L'IMPRIMERIE DE G A pari' ChezDBTiiRviLi.i!,ruedu -AN X. Vi»'^A mm /.l HISTOIRE NATURELLE DES VERS, SUITE DES VERS INTESTINS. ECHINORINQUE , EcHiNORmcHUS ^ ^ Muller, Corps along^ , cylindrique j ayant rextrë*^ • mité antérieure terminée par une trompe courte y rétraotile , hérissée de crochet» recourbés. ; C'est à Muller qu'on doit l'établis- sement de ce genre , et la connoissance de la plus grande partie des espèces qui le composent. Linnaens l'a ignoré complètement, et aucun auteur fran- çais n'en a parlé 5 aussi les généralités qui le concernent ne seront-elles pas longues à développer. Vers. ÏL, i m A a 1/ ! r ,\ \ a HISTOIRE NATURELLS ^ Les ëchinorinques , comme les taenia , vivent uniquement dans rintérieur des intestins des quadrupèdes, des oiseaux , des leptiles et des poissons; on n'en a pas encore trouvé dans l'homme. Ce sont des vers ordinairement cylindri- ques, non articulés., avec une trompe armée de crochets nuds et immobiles, dirigés en arrière , qui les fixent , «ouvent pour toute leur vie , dans un trou qu'ils forment aux tégumens de l'intestin. Le nombre des cro- chets varie dans chaque espèce : quel- ques - unes en ont des centaines , régulièrement ou irrégulièrement dis- posés sur des trompes de formes va- riables ; d'autres n en ont qu'un petit nombre. Il paroît que les ëchinorinques per- cent souvent, d'outre en outre, les in- testins, et qu'ils font par là périr l'ani- naal qu'ils habitent. Cependant, comme on a plus étudié les caractères des es- pèces que leurs moeurs, et que se DES ÂCHIH ORINQUES. S trouvant toutes , exœpté une , dans des animaux que l'homme n'a pas intérêt . de conserver, on n'a pas de données suffisantes à cet égard. Les échinorinques vivent , sans doute , comme les tœnia , des sucs gastriques, ou pancréatiques , qui coulent dans les intestins , ou , comme les h jdatides , des humeurs limphatiques qui filtrent du canal intestinal, et que l'irritation, pro- duite par leurs crochets, fait fluer, en plus grande quantité , dans le lieu où ils sont fixés. Gmelin avoit placé , à la suite deS échinorinques , sous le nom d'haeruca, un ver qui n'en diffère que parce qu il n'a qu'un seul rang de crochets. La* marck l'a réuni avec eux , et avec raison, ce caractère^ n'élant pas assez important pour mériter , à une seule espèce , un genre particulier. Il est probable que les échinorin- ques sont extrêmement nombreux dans la nature , puisque la liste qu'on en va ; "ft'-^'j* "^' ■^■•■i;''^...'»»"- I ,1 i il , »' I t s il. il 4 HISTOIRE KATURELLE présenter, qui monte à quarante-huit espèces , n'est que le fruit des recher- ches de trois ou quatre observateurs, hxés dans le nord de l'Europe. Com- bien n'en doit-on pas espérer de nou- velles des travaux des voyageurs, dans Jes pays où le nombre des animaux est quinze à vingt fois plus considé- rable qu'en Danemarck et en Allema- gne, tels que dans l'Amérique méri- dionale et dans les grandes îles de 1 Inde ? On a cru distinguer les mâles des femelles dans ce genre ; on a pris, pour des œufs, comme dans les tœnia, de petits corps oviformes qui se voient fréquemment dans leur intérieur • mais on doit avouer que la génération de ces animaux est aussi peu connue que celle des autres vers intestinaux. Echinoringue delà souris, EcAin, hœrucœ, Rngueux blanc; un seul rang de crochets à la trompe Se trouve dans les intestins des souris. ik % \^ de DES ÉCHINORTNQUES. 5 ÉchinV>rinque du phoque , Echinor. phocœ. Pâle , plus petit aux deux bouts ; la partie poité« rienre faisant le crochet. Muihr, Zool. Dan. a. tab. 74. fig. 1. Se trouve en grand nombre dans le phoque dtt Groenland, et le phoque hlspide. Échinorinque tubifer, Echinorynchus tuhifer. Blanc , uni j la partie postérieure terminée par une soie. Muttfir^ Zool. Dan. a. tab. 74. fig. 2. Se trouve dans le ventricule du phoque barbu. Echinorinque gëant , Echinorynchus gig^s, Trés-blanc j le cou nul ; la trompe an tête , rétractile , portant plusieurs rangées de crochets; les mamelons sncans nuds. Goexe, Eingew. tab. 10. fig. i » 6. Bhc/i. Eingew. tab. 7. fig. I , 8. Encycl. pi. 37. fig. 2. Se trouve dans les coehons. Echinorinque de la haleine, Echinor, lalœna, Phyps. Iter. tab. 7. fig. i. A, B. Se trouve dans les intestins de la baleine. Echinorinque du butor , Echinoryn. luteonh. Très-blanc; les vésicules bleuâtres , et lentiformes i la queue. Goeze , Eingew. tab. i a. fig. 1 , a. A. Se trouve dans les intestins du butor. Echinorinque du scops , Echinorynch. scopU, La troîQpç svec un très-grand nombre de crochets. Goeze , Eingevr. tab. 11. fig.'iS. Se trouve dans Icj gro» inteatiu» du petit duc. ^1 ^ li A m .<- ù 4' :. e il i s r Il « Wl u 6 HISTOIRE NATURELLE Echinorinque du hibou, Echinor, aluconis. Le covps un peu ridé, opaque; la trompe très-épaisse. Muller, ZooJ. Dan. a. tab. 6g, fig. i , .. Encycl. pi. 38. fig. ig, 23. Se trouve dans içs intestins de la hulotte. Echinorinque de la chouette, Echin, ^trigis. Ls. trompe en massue. Goexe, Eingevv. tab. ii. fig. 8, 13. Se trouva dans les petits intestins de la hulotte; Echinorinçue du pic, Echinorynchus pici. Blanc; le cou nul; la trompe avec des crochets dentelés. Goeze, Eiuge%v. tab. ji. fig. i, 5. A. Encycl. Pl. 37. fig. 3 à 12. ^ p-ojree pi. jj. fig. , ^, ^^ y ^^^ représenté quatre fois plus grand que nature. Se trouve dans les intestii^s du pic à tète rouge , et da pic vert. Echinorinque boréal, Echînorjnc, horealis, Phî'ps. Iter. tab. 7 fig. i. ^ Se trouve dans les intestins de l'Eider. Echinorinque du canard, Echinor. boscadis. Le cou filiforme ; la trompe avec des crochets à peine visibles. ^ Goeze^ Eingew. tab. i3. fig. 6, 7. ^ Se trouve dans les intestins du canard domestique. Echinoriaque de la macreuse, Echiri, anath-. Rouge ; la poitrine et la trompe ayant deç crochets ; le cou , ou la partie intermédiaire longue et unie. «1 00 V ^''^*'^- ^' '^' ^«- ' ' ^- Encyclopédie, pi. db. fig. I. S« trouve dans l«s inteitins dt la juaciense. -V i,) DES éCHIKOllINQUBS. 7 Kchinorinque du plongeon , Echinor, mergu La tête et U cou arméf . B/ûch, Eiogew. tab. 7, fij;. ri, 11. Encyclopédie, pi 38. fig. 2. Se trouve en grand nombre dam les intestins do harle de la petite nspéco. p Echinorinque du pingoia , Echinoryn, alcœ, Antérienrement , on dessons , des rides latérales ren- fermées dans une élévation du milieu. Millier, Zool. Dan. 2. tab. 7. flg. 8. , Se trouve dans les inteitins du piHgoin. Echinorinque du héron , Echinoryn. ardeœ. Strié ; la trompe en massue ; poitrine plissée. Goeze , Eîngew. tp,b. i r. fig. 6 , 7. Fncycl. pi. Se trouve dans les intestins du héron. Échinorîn(|ue du gaze ^ Echinorynoh. gazœ. Hàedt, Opnsc. 3. tab. ai. fig. 9. Se trouve dans le héron blanc. Echiuorinque du vaneau, Echinoryn, vanelli. Une vésicule blanche, à Cjentre noir, à rextrémité postérieure. Se trouve dans lei intestins du vaueau. Ëckinorinque du merle , Echinoryn. meruîœ. Ovale ; la poitrine portant des crochets. Se i^rouve dans le merle et le moineau. 9 Echiriorinque de la grenouille, Echinor, ranœ. Bleue ; la trompe avec deux filamens blancs et trè»- nincf'S. Goeze, Eingew. tab. lA.fig. lO) il. Pa/las.Btytt. i. tab. 3. fig. 37. Se trouve en grar^ nombre dans les intestin'* de la grenouille. a 8 HîSTOfRE NATURELEE Éehinorinqiie en faulx, Echinorjn.falcatus. La trompe longue , avec plusieurs rangs de chrochets , •ntériearement une ligne, postérieurement un point transparent. Frœlich , Naturf. 34. tab. 4. fig. ia , 24. Se trouve (ians les intestins de la salamandre. Echinorinque de l'anguiUe , Echin. anguWœ, Le corps blanc , uni ; la trompe globuleuse. ^^fer, Zool. Dan. a. tab. 6^. fig. i , 3. Encycl. pi. 38. fig. i6, 17,18. ^ * ♦ J^ Se trouve dans les intestins de ranguilïe murène. echinorinque de l'espadon , Echin. xiphiœ. Jlhedi , Opusc. 3. tab. 19. fig. i. Se trouve dans les intestins de l'espadon. EchiLorinque candide , Echinotjn. candidus. Le corps opague , un peu rugueux , blanc. Mui/er, Zool. Dan. 1. tab. 37. fig, 7 , 10 , et 2. tab. 34. fig. 7. Se trouve dans les morues , les plies, les perches et les carpes. Echinorinque linéolë, Echinoryn, lin'eotatus. Le corps avec des lignes brunes transversales , in- terrompues dans leur milieu. Mmler^ Zooî. Dan. tab. 37. fig. ir. P allas. Beytr. tab. 3. fig. 36. Encycl. pi. 38. fig, 10 , 11 , 12. Se trouve dans \ c'est-à-dire, tantôt alon- gés, tantôt courts, tantôt cylindriques, tantôt applatis ; mais la tête toujours plus grosse que le reste du corps, et ajaiît quatre suçoirs qui prennent quel- quefois la forme d'oreille. Ces ani- maux vivent des humeurs qui abon- dent dans les intestins des poissons, et ne paroissent pas leur nuire , quelque soit leur nombre, à raison de leur pe- titesse et de leur défaut d'armes offea- DES MASSETTES. i5 sives. La première espèce a la tête et le cou demi-transparens, et le reste du corps de couleur souvent rouge, et d'autrefois varié de plusieurs cx)u- leurs. Ce genre se rapproche, sans doute, des taenia; mais les suçoirs, capables de s'alonger, de prendre des formes très-variées et fort éloignées eu appa- rence de leur destination , sur-tout leur corps non articulé, et su.^ceptible de changer d'aspect, l'en distinguent suffi- samment. On ne sait rien de plus sur ces ani- maux. Mas«ett3 des plies , Scolex pleuronectis, MuHer, Zool. Dan. a. tab. 58. Encycl. pi. 38. fig. â4, depais A. jusqu'à X. , f^oyez la pi. 1 1. fig. 4 , 5 , 6 , çft on Va. représentée b'ès-grossie sous quatre formes principales j les deux dt'rnières encore plus grosiies. Se trouve dans les plies, les soles, les saunions et autres poissons. Massette de la baudroje , Scolex lophii. Se trouve dans la baudroje. '\ i6 HISTOIRE NATURELLE il I ' r ^ .1 GIROFLÉE , CMRyoPHYLLJNEUS , Goeze, Corps cylindrique, court, obtus postérieu- rement, terminé antérieurement par une bouche large et frangée. GoEZE a le premier établi ce genre, que Bloch a observé depuis. Ces deux iVaturahstes sont les seuls qui, jusqu'à présent, aient parlé de l'espèce uni- que qui le compose 5 espèce qu'ils ont trouvée dans les intestins des poissons d eau douce. C'est un ver de deux à trois centimètres de long , cylindrique , dun blanc de perle, dont la partie postérieure est obtuse et la partie an- térieure élargie, tronquée, et garnie de mamelons frangés qui entourent 1» bouche. Cet animal a la vie plus tenace que la plupart des vers intestinaux- il est fort rare, et son histoire est in- connue. LIE ILàNEUS , postërieu- nt par une ce genre. Ces deux i, jusqu'à ).èce uni- ]uils ont poissons ! deux à ndrique , a partie mie an- 5t garnie 'urent Ja i tenace laux; il est in- DES GÉROFLÊES. ï7 Gëroflëe des poissons , Caryophiî. piscium, Goete , Eingew. fab. i5. fig. 4 , 5. ^/ucA , Eingew. Ub. 6. fig. 9— 1 3. So trouve dant l'intestin des poissons d'ean douce , sur-toot dans les «arpes et les brèmes. >^im 1^ iii» ,m ^1 STROir:GliE, Strongylvs, Muller. Corps alongë , cylindrique , presque trans- parent, et dont le bout antérieur se ter- mine par une bouche formant une ouver- ture circulaire et ciliée. Queue entière et pointue dans les femelles, terminée par «ne épine qui sort entre troi^ feuillets membraneux dans les mâles. Il ne faut pas confondre le strongle dont il est ici question, avec le ver que les vétérinaires français , entre autres' Ch:.ûert , ont appelé de ce nèm, et qui n'est qu'une espèce d'ascaride , comme il sera dit à l'article de ce ^enre. Celui-ci n'a de commun avec l'autre que la forme vermiculaire ; les orga- nes de la bouche et ceux de la généra- is t'si^'tt is*!r.-v 1 u h- p '*^ t6 HISTOIRE NATURELLE tion , car ici on en reconnoît de presque certains , sont extrêmement diffdrens. Bruguière , cet excellent juge des travaux deses prëdécesseurs, n avoit pas reconnu d'abord , dans la mauvaise des- criptiou et la mauvaise figure que Cha- bert a données de cet animal, le stron- gle de Muller, et il s'étoit efforcé dan» le texte de l'encyclopédie, de faire con- corder les caractères donnés par ce vé- térinaire avec ceux qu'il avoit adoptés pour le genre ascaride. Il a reconnu depuis cette erreur , et il l'a corrigée dans les planches qui font suite à ce même ouvrage. Lesstrongles sont des vers de deux à trois centimètres de long , cylindriques , demi - transparens , dont le mâle est jaunâtre ou rougeâtre, et a la queue terminée par trois membranes arron- dies, transparentes, assez larges, entre lesquels sont des mamelons à trois di- visions, et une épine longue, dou^^^. ajant trois pointes de chaque côté , l. 1. i 0éiu^,6,0k«i-.Affmr DMuM'iimiiÊimimi» '' H liES STRONGLEJ. j^ femelle est blanchâtre, filiforme, et a la queue simple. L'un et l'autre sont ren- fermés dans une membrane très-mince et transparente. . MuUer assure avoir acquis la preuve du sexe de ces vers, et que la femelle est ovipare. Ce grand naturaliste est trop digne de foi, pour qu'il soit permivS de douter du résultat de son observa- tion, qui se trouve, de plus, appuyée du sentiment de Cliabert, Les strongles n'ont encore été vus que dans les animaux domestiques. On les trouve dans 1 estomac du cliien , dit Chabert , en paquets de la grosseur d'une noix , qui sont formés par plus de deux cents vers. Ils sont rarement disposés ainsi dans le cheval ; ils y sont répandus dans la totalité du canal in- testinal. Le cochon, les bétes à cornes et les bêtes à laine en nourrissent tou- jours moins que le cheval , le mulet et 1 ane. Xe seul symptôme auquel on recon- ^ H-ws.- •V- ? f i àr '•b. f «O HISTOIRE NATURELLE noisse la présence des slron^tles dans ces trois derniers animaux , est leur «ortie avec les matières fécales. Ils sont toujours plil^ ou m<»'ns nombreux dans leurs intestins , implantés a^ec tant de force , dans la tunique vebutée , qui les revêt , qu'on ne les en détache que difficilement. Leurs effets sont les mêmes que c^ux des autres vers lorsque leur multiplication devient trop consi-. dérable, et les mêmes moyens curatifs , c'est-à-dire l'iiuiîe empyreumatique convient également. Mais les acëidens qu'ils produisent dans les chiens sont bien plus graves. Chabert cite une épizoolie qui n'avoit pas d'autre cause que leur excessive abondance. Ils suscitaient des convul- sions , des attaques de vertiges et d'é- pilepsie dont la moi t étoit la suite. La bouche était pleine de bave ^ les jeux trèp-animés , et tout le corps exhaloif une odeur cadavéreuse. Ces animaux dépérissoient et mouroientdeconsomp- \ ■■■., '(■«h— '^, . .^(»,j«iiR#W*h- }^\. DBS CUCULLAN». ai tioiï OU de rage mue. L'ouverture des cadavres montroient uned^tnposition générale des humeurs produites par une immense quantité de strongles morts , ou vivans , remplissant les intestins eî lestomac qu'ils avoient percés de mil- liers de trous. Strongle du dieval , Srungylus equinus, [, Ascaris variegata. Ascarides , Chahêrt , Traité oe» inaladiesi venoineases dans lei animaux, page z6. Muiler, Zool. Dau. a. tab. 4a. fîg, i , la. Goeze, Eingew. tab. 9. B. Encycl. pi. 3 , 6. fig. 7 à i5. t^pyen^l. n. fig. 8, 9 , où il eit représenté très- grossi mâle et femelle. Se trouve dans l'estomac des chevaux et de toit» les autres quadrupède» domestiques. CUCULLAN, CVCVLUNUS, Muller. Corps alongé , cylindrique , pointu en ar- rière, obtus antérieurement, à bouche ter- minale , orbiculaire , située sous un capu- clion strié. L'exposition du caractère de ce genre apprend presque tout ce qu'on 1-. >•'.. n i I i i ^ aa HISTOIRE NATURELLE sait sur les animaux qui le composent. Muller, qui le premier en a observé une espèce , celle des poissons de mer, dit qu'elle est ovipare 5 et une autre espèce, celle des poissons d eau douce , est vivi- pare, ïoutes vivent dans les intestins ou dans la substance des viscères du bas ventre , souvent en familles très-nom- breuses. On ne les a pas trouvés dans 4 homme ni dans [es grands quadrupè- des qu'il a réduits en captivité. CiicuUan de la taupe , Cucullanus taipœ, ■ Enveloppé dans une poche membraneuse. taupe/'°"''' ''^°' ^* «nembraue du péritoine de k CuciiUan ocrëaté, Cucullanus ocreatus. Le corps fascié ; la queue couleur d'oere iroeze, EiDgew. tab. 1 5. fig. fi- la taVr'' '° ^""^ "°"^" «^ ï^» "t^^tins de Cucullan des souris, Cucullanus mûris. Se trouve dans Us intestins des souris. Gucullan de la [buse, Cucullanus buteonîs. Se trouve dam les intestins de la buse. DES CUCULLANS. 23 CucuUan des grenouilles , CucuUan, ranœ, La qneae foliacée. «Se trouve dans les intestine de la grenouille. Cucul. des poissons d*eau douce, C lacustrîs, Ronx , antérieurement tronqué ; tdte munie ds trois pointes. Goeze , Eingew. tab. 9. A. fig. i , 2, 3. B. 4, 9 , lo. Mnller^ Naturf. i. tab. i. fig. 8 , 14. Encjcl. pi. 36. fig* 3, 4, 5t 6. Voyez pi. II. fig. 10, où il e$t représenté très- grossi. Se trouve , en grand nombre , dans les intestins et I9 foie de l'anguille , de la perche et du saumon. CucuUan ascaroïde , Cucullanus ascaroides^ La télé globuleuse , avec une pointe de chaque côté ; la queue courte et aiguë, avec deux petites pointeii saillantes. Coeze , Eingew. tab. 8. fig. 11, 16. Se trouve dans le ventricule du silure. CucuUan des poissons de mer ,• Cuc, marinus, P'un jaune cendré; la partie antérieure obtuse. Muller, Z«ol. Dan. i. fig. I à 11. Encycl. pi. 35. fig. i3, 14. Se trouve dftns les intestins d«s diverses espèces d« morues. 1 94 histoire nature lie TBICEVRE,Trichocephjlus. Corps alongé , cylindrique , épaissi et obtus postérieurement , atténué et filiforme an- térieurement où il se termine en trompe capillaire. \\i )' l{ • Les trichures , Lamarck , ou trichu- rides , Brugiiière , forment un gèn^e en- core peu nombreux, mais dont une des espèces qui habite les intestins de l'homme , est devenue fameuse depuis quon l'a regardée comme la cause première d'une espèce de dissentrie, peu connue en France, que les au- teurs Allemands ont appelée morbusi mucosus, ' , C'est à Rœder et Wagler que l'on doit le premier et Je seul ouvrage qui ait été publié pour appuyer ce senti- ment , que les médecins de France ne. partagent pas, peut-être faute d'avoir trouvé roccasion de vérifier les obser- 3 BBS tmCHURBS. 25 .'*.i valions que ces auteurs ont citées. On ne prendra pas parti dans cette querelle. Bloch a prétendu que ce qu'on prend, ici, pour la tête de l'animal était sa queue ; mais , comme il est le seul par- mi ceux qui l'ont observé vivant qui soit de cet avis , on ne croit pas devoir adopter son sentiment. Il n'y a rien à dire sur les autres espèces de tri- chiires , ces animaux ayant été fort peu étudiés jusqu'à présent. Trichure de l'homme , Trichoc, hominis. En dessus un peu crénelé , eu dessous uni ; la partie antérieure finement striée. Rœder et PVagler, de viorho mucoso. tab. 3. fig. 4. B/oc/i. Eingew. fig. 7, g. J^erner, Verm. Act. tab. 6. fig. i38 , 143. Goeze , Eingew. tab. 6. fig. 1 , 5. Ency. pi. 33. fig. 1 , 2 , 3. Voyez pi. 1 1 . fig. 1 1 , oi\ elle est représentée très • grossie. Se trouve dans les intestins de rbomme, sur -tout fréqueninnent dans les gros , où elle acquiert Jusqu'à cinq centimètres de long. Trichure de cheval , Trivhocephalus equi. ïéte légèrement noduleuse j extrémitéantérieure atté- nuée; postérieure, pointue. Goeae, Eingew. tab. 6. fig. 8 Encycl. pi. 33. fig. 5. Se trouve dans les intestins du cheval. Vers. II. 3 1 n 2^ HISTOIRE NATURELLE Trichare du sanglier , Trichocephalus apn. La queue avec des écailles crénelées de chaque côté. Iroeze, Eingetv. tab. 6. fig. 6, 7. Se trouve dans le aangUer. Tfichure des souris , Trichoceph,. mûris. Latéteà trois nœuds; extrémité antérieure filiforme. Se trouve dans les intestins de la souris, Trichure du renard , Trichocephalus vulpis, La tête aiguë; le cou strié transversalement Frœlich, Naturf. 24. tab. 4. fig. aS , ay. Se trouve dans les intestins du renard. Trichure du lëaard , Trichocephalus lacertœ, crochets'"'''* ^*'*"'''"'® ***"' ^^""^ ''°^*^'' *^^® «*'''*® ^« Corn Petrop. tab. 10. fig. 6. Ency. pi. 33. fig. xi , 12. 5e trouve dans \ei intestins du lézard. h *fK' ■Jtà LLE 7halus aprt, le cbaqae côté. h», mûris, îure iiliforme. incycl. pi. 33. ilus vulpis, lement. ^i4S lacertœ, ite garnie de PaHas , Nov. • fig. II, 12. \ff/ ( F, 1 4 h F:if.j*4w =it*- j^/.jj. Detffve dèl'. ZeitBier J'cu^. 1 .L'Ecliiiiorlnque ^a pic , 8. 5. Le Sirong-l? àv Cheval . •j.3,LaToutaoiilah'edelan Toutes les ascarides vivent dans les intestins ou dans l'estomac de l'homme et des animaux , sur-tout des animaux ;ll ii f'O Ri 3o 1 1 u HISrOIRE NATURELLE \ domestiques. L'origine de ces vers, qu'il seroit si important de connoître, est encore enveloppée , comme celle des autres vers intestinaux , dans ime profonde obscurité. La difficulté de 1 observation, la rareté des circons- tances favorables , ont offert, jusqu'à ce jour, des obstacles qui n'ont per- mis de présenter , sur cet objet , que des systèmes , des opinions , ou tout au plus des vraisemblances, ainsi qu'on l'a vu dès les généralités de la classe. Les ascarides qnt le corps plus ou moins long, mais toujours cylindri- que, demi-transparent ^ et atténué aux deux extrémités ; les anneaux qui Iç composent sont si étroits, qu'ils sont imperceptibles. Les trois tubercules de leur tête, qui ont été pris, par quel- ques auteurs, pour des accompagnemens de leur anus , ©nt à leur centre un pore qw est vraisemblablement leur bou- che j plus bfts, on voit deux petites fentes i 11 DES ASCARIDES, Zl transversales , que Brugiiière a appelées les stigmates, et qui sont probable- ment les organes de la respiration. Ces tubercules portent chacun, d'après l'ob- servation de Chabert, une petite lèvre qui, en se contractant, verse et com- prime, en tout sens, la partie sur la- quelle le ver s'attache; et par là fa- vorise la succion du suc gastrique , dont il paroît qu'ils se nourrissent. Ce même vétérinaire a donné, sous le nom d'anatomie du strongle, celle de l'ascaride lombrical. Il en résulte qu'un de ces vers ayant été ouvert, ou trouva un intestin assez ample, com- posé d'une membrane fine et déliée, qui renfermoit uue liqueur couleur d'olive, et extrêmement amère» La tunique intestinale , qui contenoit cette liqueur, étoit plissée intérieurement, et avoit la même couleur que l'hu- meur qui y étoit contenue. On prit cette, liqueur pour le suc alimentaire. Cet intestin se prolcngeoit depuis Té- h 1 li S ' M i..m l*K>. >'ét ir m il i à^ il 7)2 HISTOIRE NATURELLE tranglement qu'on observoit extërieu-^ rement sur le derrière de la tête, jus- qu'à l'extrëmité opposée du corps. Une pression faitesur ce ver occasionnoit l'é- coulement de l'humeur, contenue dans le canal , par un petit trou placé à l'étran- glement, et par l'extrémité opposée du ver, c'est-à-dire , l'anus. Les fibriles hianchâtres qu'on observoit extérieu- rement à travers la peau, et qu'on auroit jugé, au premier coup - d'œil , être des petits vers, sont un seul canal, cinq à six fois plus long que le corps, replié sur lui-même dans sa partie moyenne, et s'attachant à l'endroit répondant à l'étranglement du corps. Xes deux branches, qui résultoient de ce repli, adhéroient par leurs coudes à la face interne de l'enveloppe, étoient extrêmement déliées et décrivoient, dans leur trajet, un nombre considé- rable de circonvolutions qu'il étoit impossible de suivre. Ce canal renfer- moit une liqueur épaisse et blanche, DES ASCARIDES. 33 semblable à de la semence. On voyoit en outre deux corps ronds, très-rouges, qui adhëroient fortement à la face in- terne de la peau, et communiquoient fivec le canal intestinal par deux petits filets. Ces corps sont placés, lorsque l'animal est en vie, Tun auprès de l'autre, directement au-dessus de l'étranglement du corps. Les ascarides ont les sexes séparés , d'après l'observation de Tjson et de Chabert. Le premier a décrit les vais- seaux spermatiques du mâle et la matrice, à deux cornes, de la femelle. Elles sont ovipare» et très - prolifi- ques. Lorsque les ascarides sont peu abon^ dantes dans le corps de l'homme ou dans celui des animaux , elles ne causent pas d'indisposition marquée ; mais , dans le cas contraire, elles donnent lieu àdesac- cidens graves, et quelquefois à la mort. On les chasse du corps de l'homme , et sur-tout des enfans, qui j sont fort 1 ' II V fl il t! ï / ) 1 34 HISTOIRE NATURELLE sujets, par le mojen (Jes purgatifs , mê- lés avec ïes vermifuges, tels que la poudre de coralJiqe , de dolichos pu- riens j etc., etc.; mais on doit encore à Chabert la découverte du plus puis- sant de tous Iq^ anthelmentiques, c'est- à-dire de l'huile empjreumatique, tirée des ongles des pieds de chevaux, des cornes de bœufs, des bois de cerfs, etc. : c'est un véritable savon , composé d'al- Itali volatil et d'huile animale. On peut voir, dans le traité des maladies vermineuses de cet auteur , les nom- breuses expériences qu'il a faites pour constater la supériorité de ce remède sur tous les autres, non-seulement contre les ascarides , mais contre tous les autres vers intestinaux , sur-tout des animaux domestiques , qui en sont fort tourmen- tés , et qui périssent souvent , en grand nombre , par l'effet d^ leur énorme niultiplication. On trouve dans le Systema naturce de Gmelin soixante -dix -huit espèces yr-..: - . . ««S)^ DES ASCARIDES. 35 de vers rangés sous lé nom d'ascarides, d'après les écrits de Rhedi, Muiler, Goeze, Bloch, et autres, la plupart indiqués seulement par le nom de l'ani*. mal dans les intestins duquel l'espèce a é%é trouvée. Il est très-possible que le nombre des ascarides soit encore plus considérable , et qu'il s en trouve beaucoup de véritables parmi celles de Gmelin. Gomme on l'a dit précédem- ment, les caractères positifs de ce genre ont été méconnus jusqu'à Lamarck , et ainsi ont doit croire qu'il y a beau- CQiup d'espèces réunies, sous cette dé- nomination, faute d être suffisamment connues. Pour éviter les erreurs, iné- vitables dans cette circonstance , oa se contentera de décrire ies trois es- pèces où le caractère du genre est bien constaté. Cette marche atira d'au- tant moins d'inconvéniens , que ces animaux étant très-simples, ies espàfces sont presque semblables , et de forthe, et de couleur et de mœurs ; et gu'iî ■■«•il / '^ ■1, f M' 36 HISTOIRE NATURELLE suffira , pour la plus grande partie deà hommes, de pouvoir les rapporter au genre. Ascaride vermîculaire, Ascar, vermicuîarif. Coarte , blanche ; la partie postérieure fine comme un cbeven. Phelsum i'Ex&X. KsKAXià fig. 3, Il.tab. 2. £g. I, 3. Blanchit Hist. , Tb. tab. 3. fig.^p. Valîsmerî, Oper. i. tab. ao. fig. 3 , lo.Encycl. pi. 3o. fig. 25, 26, 27, 28. Voyez pi. 12. fig. I, où elle est représentée exU-ême- ment grossi. ' Se trouve très-commanément dans Tintestin des hommes et des quadrupèdes. Bile attaque principalement ]es enfans, et indique sa présence par des chatouille- mens incommodes qui, par sympathie nerveuse, corres- pondent au sphincter de l'anus et à la cloison du nez. Ascaride lombrical , Ascaris lombricoides. Longue roagcâtre ; les deux extrémités presque égale- ment et obtusement atténuées. Mhedi s O^VLSc. I. tab. ic. Valisnieri. i.tab. 34, S5. Chalert. pi. 2. fig. 2. Encjcl. pi. 3o. fig. M et X, Se trouve fréquemment dans les intestins des hommes et des animaux , sur-tout des animaux do> mesliques, chezijui elle cause des ravages considérables. . , > Ascaride linée , Ascaris lineata, . i , l^rès-longue , brune ; avec cinq lignes longitadiinale« launâtres. MuNer, Act. Hawn. 10. talj. 17. fig. «,/. Se txonve dans les intestins du requin. ^iHB^t DES FISSULES. 3« FISSULE, FissvLA, Lamarck. Corps cylindrique, nu, pointu à la queue, et ayant l'extrémité antérieure bifide. Cest à G. Fischer que l'on doit 1 établissement de ce genre, qu'il appela cjstidicola, parce que l'espèce sur la- quelle il le forma avoit été trouvée dans la vessie aérienne d'une truite. Lamarck , considérant que Bloch en avoit déjà décrit une autre espèce vi- vant dans les intestins , a jugé que ce nom , qui signifie habitant de la ves- sie , ne convenoit pas , et la changé en celui de fissule , tiré d'un des caractè- res essentiellement propres à ce genre Les fissules sont des vers extrême- ment mous , qui se dissolvent en eau immédiatement après leur mort. Leur corps est cylindrique, Lur tête fendue en deux parties égales , leur queue pointue. L'espècedêcrite par Fischer a, sur la partie axitérieure du dos, deux n Vers. Il 'A 1 I i .% HISTOIRE NATURELLE lignes courbes qui forment presque un cercle et imitent des jeux. Aux deux tiers de sa longueur avant la queue , le corps s'élargit et devient dentelé. La fente antérieure est assez profonde , et la bo\jche , qui la termine, paroît di- visée par une lame en deux parties sémi-lunaires , qui ne sont autre chose que la continuation des fibres réunies des tentacules. On voit très-bien , à travers le corps , les intestins , et prin- cipalement Tovaire qui est noir. La fissule , comme il a déjà été dit , a été trouvée dans la vessie aérienne d'une truite , qui ne contient presque que du gaz azoth pur, lequel est, comme on sait, mortel pour tous les animaux. Cette circonstance est très - remarqua- ble , et peut donner lieu à des réflexions nombreuses , mais qui sont hors du stijet. Fissule intestinale, Fissula intestinale, Bloch, Eing. tab. lo. fig. 8,9. . S« trouve dans les intestinâ d^s poisàons. DES FrSSULES. ^q Fissule cystidicole , Fissula cystîdicola, Fischer, Journ. de Phys. vend, an 7. p. 3. . «1 * fig. I à 8. "'f'^-i"- 1. ^«j.*^ ri. 12. fig. 3 , où elle est représentée grossie. &e trouve dans les vessie* aérieunes des poissons. CRINON, CKifio, Lamarch Corps alongé, cylindrique, grêle, nu, at- lénué vers les bouts, et ayant, sous Tex- trëmilé antérieure, un ou deur pores ou fentes transverses. Les crinons étoient connus des an- ciens naturalistes, ou du moins ils ap- peloient de ce nom les vers intestinaux et aquatiques 5 mais Linnœus n'en a pas fait mention, et les a confondus , ainsi que la plupart des naturalistes modernes , avec les ascarides , les dra- goneauK et autres genres. Chabert est peut - être le premier qui ait ressuscité ce genre, si on peut ainsi parler , et Lamarck l'a îixé en lui don- nant des caractères positifs. Un morceau de crin blanc d'une Ion- ^' 4P HISTOIRE NATUREILE gueiir d'un , deux, trois ou quatre cen- timètres, fait voir, à l'œil nu , la fi- gure , la forme et la grosseur de ces vers. Ils sont articules comme les asca- rides. Leur tête, vue au microscope, est pointue et présente deux fentes. Leur queue est plus grosse , et montre l'anus dans son milieu. Leur couleur est tou^ jours blanche. Ils se replient sur eux- mêmes en tout sens avec beaucoup de vivacité. Les crinons ont été rarement obser- vés dans l'homme , ou du moins on ne peut leur appliquer qu'avec doute les observations des médecins. Mais Cha- bert les a trouvés en immense quantité dans les vaisseaux artériels , ies intes- tins , et la surface externe de tous les viscères , notamment du bas-ventre. Il les a trouvés également dans les chiens , les moutons , et autres ani- maux domestiques. Il en a compté plus de mille sur une surface d'un à deux centimètres carrés. Quelquefois iff.i%_ DIS CHINONS. 41 îïs sortent d'eux-mêmes par les organes exlérieurs; mais ce lait est rare. Ordi- nairement les symptômes qui prëcè- dent une irruption de ce genre et 1 ac- compagnent , sont les mêmes que ceux du scorbut. Si la nature est assez forte pour opérer leur expulsion, on les voit sortir de toutes parts , à travers la peau , par les j^eux, les oreilles, les naseaux et l'anus, t'animai est alors soulagé , ses forces se raniment. Quand ces crises arrivent, elles ont lieu à des intervalles plus ou moins longs , de quarante-huit à soixante heures , par exemple. Les mouvemens des crinons sont d'autant plus forts et plus rapides, que la crise est plus éloignée. Ils sont ordinairement morts à leur sortie. Le traitement le meilleur à employer contre eux est le même que celui indiqué pour les au- tres vers intestins , c'est-à-dire l'huile empjreumatique. Bruguière a vu , une seule fois, des criaons sortir de la région dorsale d'un -••. H M i '«. •I 4'2 HISTOIRE NATURELLE enfant. lié ressembloient à de très-pe- tits poils grisâtres, et on ne distinguoit leur animalité que par le mouvement de quelques-uns d'entre eux. Il j a , sans doute , comme on Ta observé , beaucoup d'espèees de cri- nons confondues avec les iiscarides , les filaires et autres genres , et on sent bien qu'il est impossible de les en séparer sur une simple description. Ce n'est que lorsque de nouvelles observations auront bien constaté les caractères propres ù chacune des espèces déj^ connues, qu'on pourra les réunir avec certitude sous les noms génériques qui leur conviennent. Ainsi , il ne sera ici mentionné qu'une seule espèce , celle 4^ Chabert. Crioon vulgaire, Crino vu/garù. Ascaride crinon. Srug. Chabert , Traité des Mal. Verra, pi. a. fig. 21. • » !''-*;?,<>' Voyez pi. 12, fig. 3 , où il est figuré de grandeur Se trouve dans le corps de Tabdomen des quadia* p/èdôs doraestitj^^s. . . DES PROBOSCIDIS. 43 PROBOSCIDE, Proboscidej^ Bruguière, Corps alongë , cylindrique , grêle , ayant rcxtrëmité antérieure terminée par un museau aigu , bouche située au bas du ipuseau , et constituée par un pore qui donne issue à une trompe courte. Les proboscides sont, comme on la clit précédemment , un dédoublement du genre ascaride de Muller , Bru- guière et autres. L'exposé des carac- tères de ces deux genres suiïit pour faire voir combien ils sont distingués. Ils n'ont réellement de commun que do vivre dans les intestins des animaux. On ne connoit, enc ore d'une manière -positive , qu'un petit nombre de pro- boscides 5 mais il est possible' qu'elles soient très-nombreuses dans la nature; que beaucoup des ascarides de Muller' Goeze, Gmelin et autres , leur appar- tiennent. M /-î iP HISTOIRE VATVR^Ztt Il paroît q„e c'est principalement dans les poissons qu'il fhtit les chercher - mais il est probable qu'on en trouvera aussi dans les quadrupèdes et les au- tres animaux , peut^tre même dans 1 Uomme , actuellement que leur ca- ractère est fixe d'une manière positive. On a peu de chose à dire sur ce genre ; comme une purlie des généra- lités des ascarides peut leur convenir onj renvoie le lecteur. ' Quelques espèces sont regardées dans le nord comme la cause de la pourri- ture des harengs rouges après qu'ils sont salés 5 mais Muller a prouvé que c'étoit une erreur, que cette pourriture étoit occasionnée par un petit crabe dont les harengs se nourrissent. Proboscide bifide, Prohoscîdea hijida, ténWlifide" ''''""^"^ '"°"^^^ '^-'^'^^' P- Èg^^fi o. ^"' ""'"• *'^' '^' ^«- ^- -• ^^^y^'- P'- ^^' Voye^ la pj. , 2 fig. 4 et 5, où il est représenté grossi Se trouve dans les imestins du phocpe du Grcenlamk »ES PR0B08CIDES. 45 Froboscide de la raie , Proiosoidea rai^ ii/rfrif"'- "•"• "*■ ^*- ««• 4. ». Eaoyd. p, 3,. S. trouve d.« 1V„„„„ j„ ,^.^^ , j^X, 207»!". 'a b ;°' ' /'T '™'"'- P'- 3s. «g. ,3, ,^ • ^■>. %. 5. a. Bncjc). p *'' "°"'*' ■^" ••"'«'■«.c d'un. p,ie. Probo5c.de du gade , Proboscidra gadi A «é.r„„vé.a.u. .•.„„„„ du gade bartu. Prob„,c.de variable , iVoW,Vf. ,„«W/,> De conleur variable • 1- K-« *-A ^ ^'^^peins, Probo5cide rouge , Prohoscidea rulra ' . Ronge i te b«> conique, labié- r„„. . r.enre 'rt»^t(énuée el prolonge ' ' ""™«"* P»»'*- Mu"'r. Von Wn™. «,b*rfie , , , Proboscde du pingoi», Prohoscidea alcœ h p4°ie;;«:rieû»°aî^"„Vj' "'"'" '""^""g"!.!™; iig'^9%'c^°°'"'"- '^- ^4.fl». 8. Enc,d.p1. 3. A «é «•ouvé. dan, 1« !„...,;,. ,.„„ „.^,„ ^^ ___^^_ \ K/' H 4$ HISTOIRE NATURELLE PILAIRE, FiLARij^ Muller. Corp, cjIindriVe, filiforme, égal, Ime, ayant une une bouche terminale, plus ou moins perceptible , simple , à lèvre ar- rondie. C'est à Muïler qu'on doit rétablis- sement de ce genre , dont les espèces avoient été réunies aux ascarides, aux dragoneaux et autres genres voisins avec qui elles ont, en effet, beaucoup de rapports. Gmelin , dans son édition du ^ystema naturœ de Linnœus , l'a adopté en y réunissant le dragoneau de Mé- dine, ainsi qu'on l'a vu à son article et Lamarck en a fait de même en in- diquant la séparation de cette espèce. -Les iîlaires ne peuvent plus être confondues avec les ascarides, dont ie^ caractères génériques sont actuellement liKés d'une manière certaine ,• mais ils pourroient l'être encore avec les dra- goneaux. Peut-être doit-on dire que le DES FILAIRES. 4» pWsûr moyen de les distinguer est le Jieu de leur habitation. Les drago- neaux , en effet , se trouvent dans l'eau ce „ est que par hasard que celui dé Medine entre dans la chair des hom- mes et des animaux , tandis que les vraies filtres naissent et vivent uni- quement dans les ligamens , les vis- cères des animaux. Mais cependant il y» , dans quelques espèces , des carac- tères dans la bouche assez saillans pour rendre leur séparation visible, même a i œil nu. Il est probable que les filaires, les plus simples des vers intestinaux , sont extrêmement abondantesdans la nature On ouvre peu de quadrupèdes et d'oi- seaux sans en rencontrer. Les insectes sur-tout , en sont fréquemment infestés! Ils paroissent plus rares chez les pois- sons et les reptiles. Bosc en a observé fréquemment , qu'il a été obligé de né- gliger, faute decaractèresdistinctifs per- ceptibles. Aussi n'eu a-t-on figuré qu'un ; 1 r ^1 m m 48 HISTOIRE NATURELLE très-petit nombre d'espèces , et les au- teurs systématiques se sont-ils conten- tés de les indiquer par le nom de l'ani- mal dans lequel ils ont été trouvés. Il j a tout lieu de croire cependant, que, par un examen plus approfondi des espèces de ce genre , il sera possible de trouver les moyens de les décrire d'une manière plus satisfaisante. Comme les filaires n'ont pas encore été observées dans l'homme , et qu'elles ne se trouvent que rarement dans les animaux domestiques , on n'a pas cher- ché les moyens de les détruire 5 ainsi on n'a rien à dire de particulier sur cet objet. Fila7re du cheval, Filarîa equù Postérieurement atténuée, aiguë recourbée. Muiier, Zool. Dan. 3. tab. lo. fig. 12. Se trouve dans l'abdomen des chevaux , et dans Je» autres cavités ou cellules de son corps. Filaire du lion, Filaria îeonis, Rhedi, Anim. Viv. an Viv. tab. 9 , fig. 2. Filaire de la marthe , Filaria martis. Ithcdi, Anim, Viv. tab. 9. fig. i. m. i DES FIEAIRES. ^A Pilaire du lièvre, Fi/aria hporis. Se trouva dans le lièvre. Filaire du faucon , Filariafalconis. Se trouve dans l'abdomen du faucon. Filajre de la chouette , Filaria strigîs Se trouve dans la tête de la chouette. Filaire de la corneille , Filaria cornici s. Se trouve dans la poitrine de Ja corneille. Pilaire de la poule , Filaria gallinœ, Goeze, Eingew. tab. 7. B. fis 8 t« w., 1 pi. 29- fig. 4, 6. ^' ' *°- ^^y«^- Se trouve dans les petits intestins de la poule. Pilaire de la couleuvre , Filaria colubri. Brune ; la tête plus atténuée et plus pâle natSe^ ^'' "' ^^' ^ ' ""^ '"' représentée de grandeur Filaire du scarabé, Filaria scarahœi. Se trouve dans le scarabé des bouses. Pilaire du sjlpLa , Filaria sylphce. Se trouve dans le sylpha obscur. Pilaire du carabe , Filaria carahi. Se trouve dans les grosses espèces de carabes. Pilaire du grillon , Filaria grylH, Frlsch. Ins. 12. tab. 2. fig. j. Se trouve dans les grillons. Pilaire du monocle, Filaria monoculi. Se trouve dans le moaocle apode. Vers, II. g rF'm^mmmmmmmmm \IA i !•''* / \\ 5o HISTOIRE NATURELLE. Filaire des chenilles , Fi/aria larvarum, La quene poiafue. Vegeer, Ins. i. tab. 34. fig. 6,8. Goeze , Eingew. tab. 8, fig. 4, 6. Eiicycl. pi. 29. fig. 10, n. Se trouve très-fréquemment dans les chenilles de« papillons des bombix et autres lépidopères , qu'il fait périr ; sa bouche est composée de trois lèvres distinctes, *« qui J'éloigne un peu des autres espèces de ce genre. Filaire de la phrygane, Fiîariafriganeœ, Degeer, Ins. 2. i. tab. 14. fig. 13, 14. Se trouve dans les larves d«s phrygane». i 1.LV a.L< 3.C rol.I/.Pa^.So. P/ . m â ^ m Dmcoa^ del^ Z^elHer JeuJjp. i.L' Ascaride vermîcnUire , 4. vî . Le Protoscide liifiAe . a.La Fi a suie cystidicole. 6. La Vilaire de ia Couleuvre. 3 . Ci'inon vide aii* o o •>^ V] L. n'est les ( genr autn tout où i rie II A plusi plac^ été il inod( niers (^•^<^x^»>«r^^^^i^m^^^p>^^ VERS ÉCHINODERMES. Xi A classe des vers échinodermes n'est composée que de deux genres, les oursins et les astéries ; mais ces genres sont tellement distingués des autres par leurs caractères , qu'on a de tout temps été incertain du vrai lieu où ils dévoient être placés dans la sé- rie naturelle des êtres. Aristote et Pline, qui ont œvimi plusieurs espèces de ces genres , les ont placés parmi les testacés, en quoi ils ont été imités par beaucoup de Naturalistes modernes; cependant, parmi ces der- niers, même des plus anciens, ils en est qui, comme Rondelet, les ont placés parmi les zoopliites ; d'autres qui , comme Jonston , les ont mis avec les crustacés, parmi les insectes. LinncTsus, considérait que , si le test des oursins les rapprochoit des ce- '9m j ' l h 52 Il I H HISTOIRE NATURELIB quilles, la forme de leur animal et leurs rapports avec les astéries les en ëloignoient, les plaça parmi les mol- lusques , dans le voisinage des testacés. Il vouloit, sans doute , indiquer , par cette disposition, que ces deux genres for- moient le passage entre les premiers et les seconds^ mais il a prouvé par là qu'il n'avoit pas suffisamment réllëchi sur toutes les données de leur organisation. Bruguière aj^ant observé que, si les oursins se rapprochoient des testacés par la nature de leur enveloppe , ils se rapprochoient encore plus des crusta- cés, par cette même considération , par la reproduction de leurs parties cou- pées , et même par leurs qualités phy- siques, telles que l'odeur et la saveur; que les tentacules prenans , dont ils sont si abondamment pourvus , les rappro- choient singulièrement des zoophites o^ des polypes, ne crut pas qu'il fut possi- ble de les réunir, sans inconvénient , à aucuB des ordres faits par Linnaeus. En *.• ri*!*2»3te,^-.. DES VERS ÉCHINODERMES. 53 consëquence, il crëa un ordre particulier pour eux, et les astéries ou étoiles qui n'en peuvent pas être st^parées , comme on l'a déjà dit , et l'appela ordre des vers échinoderraes. La mort n'a pas permis à Bruguière de développer ses motifs. Ils ne sont qu'indiqués dans une note du tableau systématique qui précède sou travail encyclopédique. Cuvier, accoutumé à considérer ana- tomiquement les rapports des êtres , voyant que les oursins et les étoiles avoient des tentacules rélrnctiles et prenans comme les. zoophites , les a , en conséquence, placés à la tête de cette classe, où ils se trouvent asso^ ciés, nôn-seuleirient aux zoophites de Linnœus, mais encore aux holoturies, aux méduses , et quelques autres mol- Jusques , que ce profond zoologiste y a aussi réunis. Lamarck , sans doute , frappé des in- convéniens de cet arrangement, a , dans ^ j \ ; >)>• < . ^iv:^fl^tl^1l0'9F:- ■'wp»""!";'""» mmmm ■■!■ S4 HISTOIRE NATtTREILE son Système des animaux sans ver- tèbres , formé une classe particulière , sous le nom de radiaires , où il a placé les oursins et les astéries avec les autres mollusques de Linnœus que Cuvier avoit transportés parmi les zoophites. On peut certainement critiquer, avec fondement, et Cuvier et Lamarck. Leà organes de la bouche seuls doivent éloi- gner les oursins et les astéries des mé- duses, et de tous les zoophites de Lin- «ceus. Leur place la plus naturelle , eh combinant l'ensemble de leur caractère, seroit peut-être parmi les crustacés ; mais , comme leurs tentacules prenans les rapprochent évidemment des ra- diaires et des polypes , on suivra l'opi- nion de Bruguière, et on fera une classe particulière pour ces deux genres , qu'on appellera , avec lui , classe des vers échinodermes, et qu'on placera, xomme Lamarck avant celle des vers radiaires nus. DES OURSINS. 55 Corps orbiculaire, couvert d'une croate os- seuse , garnie d'épines mobiles et de plu- sieurs rangs longitudinaux de pores , par 01^ sortent des tentacules. La bouche tou- jours inférieure , mms ou centrale , ou excentrique, ou marginale. Les oursins forment un genre TorÊ naturel, voisin des asK^ries par leur conformation et leurs mœurs, mais qui se prête difficilement à tous autres rapports. ' Ce genre a été connu des anciens sous le nom d'ëchinos, ëchinométra spatagusj et il l'est actuellement sur les côtes de France, sous les noms de hérisson , de châtaigne de mer, et sous celui d'oursm qui a prévalu parmi les savans. Les oursins sont couverts d' une croûte de nature calcaire , qu'on appelle test mais dans laquelle il entre plus de 1' * ■ 4. 1 56 HISTOIRE NATÙREItÊ matière animale que dans les coquilles. Aussi cette croûte, qui est mince, flë- chit-elle souvent sous le doigt, est- elle un peu pliante. Elle a beaucoup de rapport avec l'enveloppe des crus- tacés 5 et on verra bientôt que l'animal, qu'elle recouvre , en a aussi quelques- uns avec les animaux de cette famille. Bruguière , comme on l'a vu dans les préliminaires de cette classe , a fait un ordre particulier pour les oursins' et les astéries. Cuvier les a réunis aux zoophites, avec quelques mollusques de Linnœus; etLamarck les a placés dans un ordre particulier , avec ces derniers mollusques. C'est l'opinion de Bruguière, modifiée par celle des deux autres Naturalistes précités^ que Ton suivra ici. Les oursins avoient été placés, par Aristote, Pline, et autres anciens Na- turalistes, parmi les coquilles multi- valves. Klein, qui a fait une mono- graphie très -digne d'estime sur ce^ DES OURSIN». 5^ genre, et Muller, qui connoissoit si bien Jes animaux invertébrés , les ont imités; en effet, l'enveloppe des our- sins est composée d un très-grand nom- bre de pièces. On en a compté neuf cent cinquante sur un seul individu probablement de l'espèce esculente! Ces pièces sont réunies , les unes contre les autres, par juxtaposition, et par apo- physe simple. Leur forme, leur gran- deur et leur nombre, varient dans cha- que espèce; et, dans la même espèce, il J en a de différentes formes et gran- deurs, selon le lieu où elles sont pla- cées, ^ais ces pièces sont toujours ré- gulières , semblables , et également dis- posées dans les places correspondantes. Dans l'oursin miliaire, par exemple, les lignes de juxtaposition sont droites, et le milieu de l'épaisseur du test est chargé alternativement de tubercules et de points enfoncés, qui entrent les uns dans les autres. Les pièces princi- pales sont des hexagones alongés et 1 'il I : fi 58 HISTOIRE NATURELLE réguliers , et Jes secondaires , qui ne se trouvent que dans les ambulacres , des pentagones irréguliers très - petits. La coquille des oursins est presque toujours circulaire , et le plus souvent présente la forme d'une demi-sphère ; ce qui, joint à l'espèce des sutures et à la nature dirtest , lui donne beau- coup de rapports avec la tête de l'homme. On dit la nature du test , parce qu'en efFet ce test ne croît pas par juxtaposition de molécules cal- caires comme dans les coquilles , mais par intussusception comme dans les os des animaux. La forme de la coquille des oursins varie beaucoup ; les unes sont très- bombées , les autres très-plates , la plu- part ont le bord entier 5 quelques-unes l'ont divisé ou digité d'un côté. Leur sur- face est ordinairement très-rugueuse; mais il en est cependant qui l'ont unie. Des espèces, parmi les applaties, sont perforées de part en part , par de largeà DES OURSINS. 5o trous, ordinairement ovales ou alongés, réguliers ou irréguliers , qui varient en nombre entre deux et six, et qui, sans doute, donnent passage à des organes qui ne nous sont pas connus. Il en est qui ont, au sommet, de petits trous, plus grands que ceux desambulacres, et qui doivent aussi avoir un usage particulier. La coquille des oursins est toujours percée, tantôt depuis le sommet jus- qu'à la bouche , tantôt dans une partie seulement de cette longueur, de plu- sieurs rangées de trous qui servent au passage des teptacules de l'animal qui l'habite. Ces rangées sont ordinaire- ment accolées, deux par deux, quel- quefois trois par trois , rarement plus. Leur réunion porte le nom d'amhu- lacre, parce qu'on l'a comparée à une allée de jardin, disposée pour être plantée d'arbres. Ilja, ordinairement^ cinq ou dix de ces ambulacres sur les, oursins, rarement moins ou plus; tan- ' I wmmmam 60 HISTOIRE NATURELLE tôt elles sont solitaires , tantôt accolées deux par deux. Leur réunion a produit un compte de trois mille huit cent qua- rante trous dans l'oursin esculent, qui en a dix. Ils sont bien moins nombreux dans d'autres espèces. La coquille des oursins est , en outre , plus ou moins chargée de tubercules arrondis, placés sur des mamelons qui servent d'emboîtement à des épines mobiles dont on parlera ci-après. Ces tubercules forment des rangées diver- gentes d'inégale longueur, et disposées par masses ' c'est-à-dire qu'il y a , entre une certaine quantité de ces rangées , des espaces vides. Ces rangées mar- chent assez ordinairement comme les ambulacres, qu'elles accompagnent tou- jours; elles sont doubles lorsqu'elles sont doubles, triples lorsqu'elles sont triples , etc. On a compté quatre mille cinq cents tubercules sur l'oursin es- culent. Les pointes ou les épines des oursins i lat DES OURSINS. Si sont placées sur ces tubercules. Les grands en portent de grandes, et les petits de petites. Elles y sont articu- lées par le moyen d'une membrane qui recouvre le tout, mais dont on ne voit pas facilement la communication avec le corps de l'animal. Ces ëpines va- rient en forme , en grandeur et en nom- bre, selon les espèces. Elles ont à leur ^ase un tubercule légèrement excavé , de manière qu elles peuvent prendre toutes les positions entre la perpendi- culaire et l'horizontale, et ce, avec la plus grande facilité et sans se gêner ré- ciproquement. Elles servent à la mar- che et à la défense de l'animal. Comme ces épines ne tiennent que par une membrane à la coquille, elles tombent très-facilement après la mort tle 1 animal, et i! est très -rare de les trouver aux oursins que Ton apporte des pays éloignés, pour les collections d histoire naturelle. Les Naturalistes ont été forcés, en conséquence, de ne vers. II. ^ g t : * I I y f iii 62 HISTOIRE NATURELLE les considérer que secondairement dans leurs descriptions, quoiqu'elles dussent, par leur importance, être mises au premier rang. En conséquence , on ne les trouvera que rarement mentionnées dans le développement des espèces. Une autre considération les a encore plus autorisés à agir ainsi , c'est que le nombre des espèces fossiles d'our- sin est aussi, et même peut-être plus considérable , que celui des -espèces marines, et que, comme elles n'ont jamais leurs épines, on auroit été privé de les décrire, si on avoit voulu les faire rigoureusement entrer dans l'ex- posé des caractères spécifiques. La coquille des oursins a toujours deux grandes ouvertures; une pour la bouche, et l'autre pour l'anus. La pre- mière est constamment en dessous; mais la seconde est tantôt en dessus , tantôt sur les cô*'^3, tantôt en dessous. Cette diversité de position de l'anus a fourni , à tous les Naturalistes métho- ^-'i i y . DES OURSINS. 65 distes, des moyens de subdiviser le gen- re, et à Lamarck ceux de faire huit gen- res distincts , dont on parlera ci-après. L'ouverture de Ja bouche des our- sins, ainsi que celle de leur anus, varient aussi beaucoup dans leur forme' comme on le verra dan- le détail des espèces. Tous deux sont fermés, soit par les organes de la mastication , soit par des écailles operculaires , dont les différences ne sont pas encore bien connues, mais qui , cependant , peuvent plus ou moins se rapporter à la des- cription suivante. La bouche de l'oursin miliaire est composée de dix dents presque trian- gulaires qui sont réunies deux par deux, et dont le dos est courbe et fort large. Le côté intérieur est fendu en dents de peigne, très-serrées, et pro- longées en dehors. Entre chaque dent réunie , se voit une autre dent li- néaire , courbe , plus longue et plus solide qu'elles. Cette dent est retenue \ 1 k •i I H 64 HISTOIRE NATURELLE par l'élargissement du dos des deux au- tres, e» oe peut s écarter plus quelles; mais elle na point d'obstacles de rap- prochement. On peut l'appeler véri- tablement la dent canine. C'est elle qui est destinée h porter les premiers coups, à tuer et écraser les animaux que les dents à peigne sont chargées de mâcher ensuite. Comme il s'en trouve une à chaque paire de dents , il j en a par conséquent cinq en tous. Le tout réuni et privé de la chair ou des muscles qui le font mouvoir, res- semble assez à la carcasse d'une lan- terne , à laquelle Aristote l'a comparé. On ne peut ici décrire en détail la forme des mâchoires principales, des os accessoires, et encore moins des muscles qui font mouvoir tout cet ap- pareil , qui est engrené sur des apo- physes très -saillantes, qu'on voit ac- collées deux par deux, dans l'intérieur, au bas de chaque ambulacre. L'anus, dans le même oursin, est DES OURSINS. 65 positivement opposé à la bouche, c'est- à-dire, vertical. Il est fermé par quatre écailles triangulaires , fortifiées en de- hors par quelques épines extrêmement courtes , et différentes des autres. L'intérieur des oursins est complè- tement rempli par cinq ovaires a lon- gés, co tenant des millions d'oeufs, et par un long intestin , tantôt renflé, tan- tôt étranglé , qui va en se contournant sur lui-même, de la bouche à l'anus 5 le reste n'est rempli que de membranes ou de muscles membraneux , difficiles à caractériser : aussi l'animal de l'our- sin-, considéré anatomiquement , est très -imparfaitement connu. Les efforts de Cuvier, pour débrouiller le chaos des parties qui le composent, n'ont, jusqu'à présent, produit que des résul- tats incomplets* mais il espère cepen- dant y parvenir, lorsque les circons- tances lui permettront d'aller les étu- dier sur le bord de la mer. Réai. nur, dans les mémoires de l'a-. t'* \{\ '':^^^^*?^im*'^'^^f^ ^^j^^U^JB^^i i \li i 66 HISTOIHE NATURELLE cadé^niie des sciences, année 1712 , a donné un ménioiresur les oursins, dans lequel il fait connaître Jes vrais orga- nes de leur mouvement. Il en résulte que les oursins emploient leurs épines pour marcher soit sur leur côté plat , comme cela est le plus ordinaire, soit en roulant sur les côtés ou même sur le dos. Comme ces épines sont suscep- tibles, ainsi qu'on la dit, dé s'incliner de tous côtés , beaucoup peuvejit ser- vir eu même temps, et toutes agissent; les uties comme pieds qui portent le corps en avant, les autres, comme points d'appui qui s'opposent à son retour. Il en résulte encore que les tentacules servent uniquement à fixer les oursins aux corps solides. Ces tentacules , dont il n'a encore été parlé qu'en passant, sont des filets char- nus qui sortent du corps de l'animal , par les trous des ambulacres , et y ren- trent à sa volonté. Leur longueur , dans leur plus grande extension, est toujours '1 ■^4 1'. '^■, DES Ol/RSINS. 67 plus considérable que celle des ëpines. KlJes possèdent éminemment, à leur extrémité, la faculté de faire, à volonté, J office de ventouse 5 c'est-à-dire de s'appliquer par la succion aux corps so- lides, de mettre, pour ainsi r'ire, Ta- in mal à l'ancre. Ces tentacules , comme on peut le voir dans les oursins vivans , ou dans ceux dont les ambulacres sont à découvert , sont beaucoup plus nom- breux aux environs de M bouche qu'ail- ieurs, parce que la position horizon- tale est la plus naturelle à ces animaux; et que c'est celle où ils s'arrêtent le plus souvent. Ils fixent l'oursin avec tant de force sur les rocliers que, lors- qu'on veut l'enlever, on les casse plu- tôt que de leur faire lâcher prise. Les oursins sont ovipares, et jettent leur frais au printemps; mais on n'est pas encore instruit du mode de leur génération. On pourroit soupçonner, par analogie^ qu'il est analogue à celui des crustacés. il II I 1 1 1 li ;ii! 68 HISTOIRE NATURELLE Les oursins vivent de tous les ani- maux marins qu'ils peuvent «lisir ; mais c'est principalement sur les jeunes coquillages et sur les crustacés qu'ils fondent leur cuisine. Comme ces der- niers sont ordinairement très - alertes dans leurs mouvemens , il devient diffi- cile aux oursins de les prendre 5 mais lorsqu'une fois un de ces animaux s'est laissé accrocher par un ou deux des tentacules de leur ennemi , il est bien- tôt saisi par un grand nombre d'autres, et sur-le-champ conduit vers la bouche, dont l'appareil menaçant se développe et le réduit en bouillie. Bosc a vu une fois cette manœuvre sur les côtes d'Es- pagne; mais elle a été si prompte qu'à peine a-t-il pu en saisir la principale circonstance. ' Les oursins se trouvent dans toutes les mers ; on en rencontre plusieurs espèces sur les côtes de France. Ils se tiennent pendant l'été tout - à - fait sur Ja côte, et souvent mérye dans les lieux il DES OURSINS. ég dans le cas d'être mis à sec par la marée descendante ; mais , pendant l'hiver , ils rentrent dans le fond des eaux , et on n'en voit presque plus. Une seule espèce sert à la nourriture de l'homme c'est l'esculente. On la mange positivement comme des œufs frais avec des mouillettes , après l'avoir fuit cuire et l'avoir cerné en dessous avec des ciseaux. On est dégoûté dans les premiers jours de ce mets, qui res- semble à du pus , et qui a le goût desécrevissesj maison s'y accoutume bientôt. 11 donne ordinairement un petit cours de ventre à ceux qui n'en ont pas l'habitude. On a déjà dit qu'il s en trouvoit de fossiles, et même en grande quantité. C'est principalement dans les roches secondaires qu'il faut les chercher, au- près des ammonites et des bélemnites; on en trouve aussi , dans les craies , au milieu des terrains à couches : or- dinairement , il n'y a que le moule in- ' n i V I ? f H' 70 HISTOIRE WATURELLIÎ tëiieurj mais, quelquefois, on a la coquille même autour de ce moule. Il est extrêmement rare d'en trouver avec leurs pointes 5 on en a cependant des exemples. Ces pétrifications sont plus communément siliceuses que cal- caires. On ne croit pas qu'on en ait trouvé dans les terrains analogues à ceux de Courtagnon ou de Gri- gnon. Les pointes d'oursin pétrifiées se rencontrent fréquemment dans les can- tons où l'on trouve les coquilles ; elles ont joui autrefois d'une grande réputa- tion, comme amulettes. Aujourd'hui ou les ramasse à peine; car les Natu- ralistes font peu de cas d'une partie détachée d'un animal inconnu. On en voit beaucoup de figurées dans les ouvrages des Orjctographes et dans Klein. Les pétrifications qu'on appelle, en France, champignons fossiles, et dont on en trouve de gros, comme le poing, dans le ci-devant Poitou, s... 1^ BES OURSINS. lyi sont des pointes d oursin. Il en est de même des pierres judaïques , mais non des bélemnites qui sont de véri- tables coquilles. Les oursins , tant marins que pétri- fiés , ont fait la matière d'une mono- graphie de Klein , qui a été considéra- blement augmentée, par Lecke, dans une nouvelle édition. Cet auteur di- vise et subdivise les oursins en tant de manières, que plusieurs sections ne sont composées que d'une ou deux espèces. C'est certainement un abus, mais que Linnœus semble avoir con- sacré en l'adoptant. L'ouvrage de Klein n'en est pas moins fondamental , et la grande quantité d'espèces qu il a figu- rées le rendront tou ours indispen- sable à ceux qui voudront étudier ce genre. Lamarck, conformément au plan qu'il s'est formé de diviser les genres de I/.riuœus qui sont très-nombreux, lorsquil y auroit des caractères sutiî- I % wmm r 7* HISTOIRE NATURELLE sans pour le faire, a formé huit genres, aux dépens des oursins. Voici leurs caractères. Oursin , Echinus, Corps réo^ulier, orbiculaire ou ovale, à peau crusta- cée, presque osseuse, garnie d'épines mobiles, articulées sur des tubercules, et de plusieurs rangées de pores qui vont en divergeant de tous côtés , de- puis l'anus jusqu'à la bouche, formant des ambulacres complets et en rajons. Bouche inférieure et centrale. Anus vertical. Oursin miliaire» Galerite, Galerites. Corps conoïde, ou ovale , garni de plusieurs rangées de pores qui forment des ambulacres com- plets, rayonnant du sommet à la base. Bouche centrale. Anus dans le bord , ou contigu au bord. Oursin vulgaire, Nucléolite , Nucleolites. Corps ovale, ou cordiforme, garni de plusieurs ran- gées de pores qui forment des ambu- lacres complets, rajonnant du sommet ''^'SK DES OURSIN». ^3 à la base. Bouche subcentrale. Anus inférieur près la bouche. Il n'y a, dans ce genre, que deux espèces , elles sont fossiles et n'ont pas été figurées. Ananchite, Ananchites. Corps irré- gulier, conoide ou ovale, garni de plusieurs rangées de pores qui forment des ambulacres complets, rajonnans du sommet à la base. Bouche près du bord , labiée et transverse. Anus latéra l , opposé à la bouche. Oursin ovale. Spatangue, Spatangus. Corps irré- gulier, ovale ou cordiforme, ^^arni de très - petites épines , et de plusieurs rangées de pores qui forment, en des- sus, des ambulacres bornés, disposés e« étoile irrégulière. Bouche près du bord , labiée et transverse. Anus latéral , op- pose', à la bouche. Oursin spatangue, Cassidule , Cassidulus. Corps irrégu- lier, eUiptique ou subcordiforme, garni Vers. II. y ! il % 74 HISTOIRE NATUREtLB de très-petites épines , et de plusieurs rangées de pores qui forment , en des- sus, des ambulacres bornés, disposés en étoile. Bouche subcentrale. Anus au dessus du bord. Oursin des Caraïbes. Clypéastre, Clypeaster, Corps irré- gulier, elliptique ou orbiculaire , plus ou moins déprimé , garni de très-petites épines, et de plusieurs rangées de pores qui forment en dessus desambula- creâ bornés, disposés en étoile , imitant une Oeur à cinq pétales. Bouche in- férieure et centrale. Anus inférieur, entre le bord et la bouche. Oursin rosacé qui a fanus près du bord. Oursin pentapore qui a l'anus près de la bouche. Dans le développement des espèces, on s'est contenté de faire trois divisions, savoir : les oursins qui ont l'anus ver- tical ; les oursins qui ont l'anus infé- rieur; les oursins qui ont l'anus latéral. DES OURSINS. 75 Oursins à anus supérieur et vertical. Oursin esculent , Echinus escuîentus, Hémisphériqa» , globuleux j dix ambulacres (i) ; les rayons i tubercules peu prononcés; épines bianchss ou violettes. Gualt. tab. 107. fig, B . E. Barf,env. pi. a5. fig. F. Klein, Ech. (2) tab. 38. fig. x. Encyclopédie pi. i3a. fig. I , a , 3. Se trouve dans les mers d'Europe et d'Asie , et s* nunge. Oursin miliaire , Echinus miliaris. Hémisphérique, applati ; dix ambulacres; les rayonf à deux rangs de tubercules; épines striées blanches, violettes ou verdàtres. K/ein, Ech. tab. z. fig. A, C, D, et 3i. tab. A, D. teb 38. fig. a,3„ Gua/l. tab. to/. fig. G,H,I,L,M. Jltfaumur, mém. de l'acad. 171a. pi. 8. Encycl. pi. i33. fig. 3, 4. Voyez les fig. i, a. pi. i3, où il est représenté moitié de grandeur naturelle, avec et sans épines. Se trouve dans les mers d'Europe. Oursin hémisphérique , Eeh, hemisphericus. Hémisphérique, applati; dix ambulacres ; la sutnr» Cx) Linnaeus à appelé ambulacre» les aénet de pore, aui .6 remarquent sur le, oursins , et par lesquellei passent leurs tentacules. r •• (2) C'est l'ëdition de Leske qui est ici citée. C'est plutdl un nouvel ouvrage , car on y trouve le double d'eipèc. quii ny eu avoi* dans U dernière donnée pat raatn» mémo. * *p6 HISTOIRE NATURELLE jnitoyenne des rayons dentelée et coupée de lignes; la bouche pentagone , A angles olitus. K/e/n, Ech. tab. a. E. et tab. 40. fig. 7. Gua/t, On ignore sa patrie. Oursin anguleux , Echinas angulosus. Hémisphérique j les rayons à deux rangs de tuber- cules ; les ambulacres à trois rangs de pores Klejn ^^ch^ tab. 2. F. et tab. 42. fig. ,. Dargenp. pl. 25. fig. H. Guah. tab. 108. fig. A. On ignore sa patrie. Oursin excavé , Echinus excapatus. Hémisphérique; les rayons à deux rangs de tuberca- les; les ambulacres creux, à deux rangs de pores Klein, ^^h. tab. 44. fig. 3, 4. Scîll. de Petrif. ♦ab. 2.Z. fig. 2.. D. Se trouve fossile en Italie. Oursin globule , Echinus glohulus. Hémisphérique, presque globuleux ; dix ambulacres • les rayons épineux sur les côtés ; le milieu poreux Se trouve dans la mer des Indes. Oursin sphéroïde , Echinus sphœroides. Hémisphérique, bossu ; dix ambulacres épineux des deux côtés ; le milieu poreux. Se trouve dans la mer des Inde». Oursin gratille , Echinus gratiUa. Hémisphérique , bossu ; dix ambulacres à trois plis: les rayons épineux en sautoir^ Se trouve dans la mer des Indes. DES OURSIK». 77 Oursin lixule , Echinus îixula, llémisphériqne \ dix ambalacres ; les rayons traversés par des points épineux. Se trouve dans la mer des Indes. Oursin des rochers , Échînus saxatilis* Hémisphérique applati ; les pores des ambnlacres en arcs obliques à la base, et droits au sommet; les épines brunes à la base, et violettes à la pointe. JT/e/n , Ech. tab. 5 et 3o, A, B, 39, 4. Rumph. Amb. tab. 14. fig, A. Encycl. pi. 184. fig. 5 , 6 , 7. Se trouve dans la Méditerranée et dans la mer des Indes^ Oursin fënestrate , Echinusjenestratus, Orbiculaire ; la base applatie avec des trous ; dix rayons de tubercules inégaux ; la bouche i dix côtés. Kiein, Ech. tab. 4, A, B, et tab. 89. fig. 3. Ency. pi. 140. fig. I, 2. On ignore sa patrie. On le trouve fossile. Oursin subangulaire, Echinus suhanguïarîs. Hémisphérique , orbiculaire ; les plus petits rayons élevés et composés chacun de dix rangs de tubercules. Klein, Ech. tab. 3. fig. C, D. Encycl. tab. 134. fig. 1,2. On ignore sa patrie. Oursin ovaire , Echinus oparius. Ovale ; les rayons les plus grands avec deux rangs de tubercules. Bourg, Petrif. tab. 52. fig. 340 , 848 , 846. Laid. liithoph. tab. 3. fig. 940. Se trouve fossile en France. 1 mmmÊmmmmn î ■ ' 78 HISTOIRl NATURELLï Oursin diadème , Echinus diadema. Hémisphérique , appJatij cinq ambolacres j les rayons lanctioléj. ir/«>i, Ech. lab. 37. fig. I, a, 4, 6. fig. A. tab. 01 , Q , 1 , 9, a, /ïam/jA , Mus. tab. i3. fig. 5 et 14. Se trouve dans la mer des Indes. Oursin calamaire, Echinus calamarius. Sphérique et applati ; cinq ambulacres, noirs sur les bords, et granuleux dans leur milieu} les épines en masses blanches, annelées de vert. Pa/ias, S^icil Zool. 10. tab. 2. fig. 4,7. RMn , iSch. tab. 45. fig. 1,4. Encyclopédie , pi. 184. fig. g- 10. II. MT -T ^ Se trouve dans la mer des Indes. Oursin aranëifornae, Echinus araneiformis, Orbiculaire, grisj les épines presque fusiforme». grises , chatoyant en pourpre. Séba, Mus. 3. tab. i3. fig. 6. Encycl. pi. i35. «g. 2. •' r Se trouve dans \e% mers d'Amérique. Oursin étoile , Echinus stellatus, tes épiues inférieures capillaires. Séba, Mus. 3. tab. i3. fig. 7. Encycl. pi. iBS. fiff. I. Se trouve dans les mers d'Amérique. Oursin radié , Echinus radiatus. Cinq ambulacres radiés et fourchus. ^ Khin , Ech. tab. 44. fig. I. Sèba, Mus. 3. tab. 14, fig. I , 2. Encycl. pi. 140. fig. 5,6. ' On ignore sa patrie. DIS OURSINS. yg Oursin circiaatc, Echinas circinatuf. Dix rangée* de doubles ligow de tubercnlei, dont IM plus grands sont excyé, . 1«« plus petit. éleTes . •t la base granaleuse. * 59^% c.^'^* ''^' ''^' ^^' "• ^'^P'*- ^"*- P'- Se tror fossile en Europe et dans l'Inde. Oursin diadème , Echinus cidaris. Hémisphérique , applati ; cinq «mbultcres tor- tueux et linéaires i les rayoni alternei, à deux ramri de gros tubercules. ^ 26^^^^'^"^ '"^' ^' AiB,D,E.tab. 3i. fig. ,. ,.b. tg. a, 3. Séba, Mus. 3. tab. i3. fig. 8, 11 12 ^ar^rnv. pi as. fig. E. G««//. tab. 108. fig. i). R Encycl. pi. 1 36. fig. 6, 7, 8. Se trouve dans l'Océan. Oursin mamelon, Bohinus mamillatus. Hémisphérique, ovale; 'iix ambulacre» tortueux: les rayons à tubercules muriqués . ahernativemeut lomra et courts ; épines claviforraes anneleea de blanc Amb tab ,3 fig. i, ;,. Dargen,,. i,,h. ïs. fig. A. Encycl. p! i3, S.fig. 1,2,3,4. Se trouve dans les raer», entre lec tropique*. Oursin patte, J5?cA,naj iucunter. Hémisphérique, ovale» dix ambulacree tortueMi les .payons à tubercules muriquésj les petits de même lon- gueur que les grands. ^Ar/«, Eeh. ta!,. 4, CD, K, F. Séba , Ma». 3; r^-r.-": ^ IMAGE EVALUATION TEST TARGET (MT-3) / O A l/u ^C3 1.0 l.l 1.25 ^ 1^ 112.2 ^ a^ IIIIIM 6" 1.8 1-4 il 1.6 ^^/ ^^ •«§ Va Photographie Sciences Corporation 25 WEST MAIN STR6ET WEBSTER, N.Y. 14580 (716) 872-4 A03 u .L'^ .^ o f/i ^ /" .^ mmm ff * ÔQ MISTOIRS NATURELIK ng. C. Encycl. pi. 134. fîg. 3 , 4. Se trouve dans la mer des Indes. Oursin noir , Echinus atratus. Hémisphérique, ovale, applati ; les épines tronquée,, irès-courtes , obtuses ; celles du bord en massue com* primée. *?«>, Ech. tab. 47. fig. I , ^, tab. ^^, A ^ ^^^ 14= fig. 3, 4"''"'' ^'* '''• ^^' •^' '^- ^"^'^'- P'- Se trouve dans la mer des Indes. y . Oursin coronal, Echinus coronalij. Hémisphérique, orbiculairei dix rayons k tuber- cules , alternativement grands et petits ,' les mamelons épars ; les ambulacres plats se réunissant par paires. Kletn Ech. tab. «. fig. A, B , C, D , E , tab. 4^. tab \. T^T: ^:'- ' "^- ^'- ««• 334, 335. tab^ 52. fig. 345 , 346. Encycl. pi. 140. fig. 7. 8. be trouve fréquemment fossile en Europe. Oursin ëtoilé , Echinus asterizans. lon?fn étlr ^'^'^'^ '^ ^"'•'""^''^ «°*°-- '^ -^ pi.lto^'fig.t '''■ '• ''• ^- '' ^'' ^'- '' ^^y^'' Se trouve fossile en Europe. Oursin copeau, Echinus assuïatus. Couvert d'écaillés attachées transversalement. On Ignore sa patrie. Oursin sardiçue , Echinus sardicus. Orbicnlaire, applati, tuberculeux; dix ambuUerc* DES OURSINS. 8l enfoncés ; les rayons à tubercules à beaucoup de rangs; la suture du milieu enfoncée. Klein, tab. 9, A, B. tab. 54. fig. 4, 6. EncycL pi. I4i.fig. I, a. '^ Se trouve dans la Méditerranée. Oursin flammé , Echinusjlammeus, Hémisphérique, applati; les rayons à tubercules Tides supérieurement; les moins élevés des ambulacres très-petits , et entourés de séries de tubercules. Klein , Ech. tab. 10. fig. A. Encycl. pi. 141. fig. 3. On ignore le pays d'où il vient. Oursin varié , Echinus variegatus, Orbicnlaire , presque anguleux; les rayons à tuber- cules couleur de rose au milieu , ei verts sur les côtés 5 les ambulacres d'un vert blanc avec la base blanche JS:/«« Ech. tab. 10. fig. B, C. Séba, Mus. 3. tab. 10. fig. i3. Encyclopédie, tab. 141. tab. 4, S. Gualt. tab. 107. fig. F. On ignore le pays d'où il vient. Oursin ^y^^lnXeyxx^ Echinus pustulosus. Les plus grands rayons à tubercules séparés par une suture. Plusieurs des rangées de tubercules s'aue- memant vers le milieu ; les petites rangées plus saillantes. Klein, Ech. tab. il. fig. A, B, C, D. Séba, Mus. 3. tab. 10. fig. 5, 10, i5. Encycl. pi. 141. fig. 6 , 7. On Ignore son pays natal. Oursin granuleux, Echinus granulatus. Presque orbicnlaire, presque anguleux; \qs rayons à tubercules nus , séparés par une suture dentée ; sept tubercules très-grands dans chaque grande rangée, et quatre dans les petites. Klein , Ech. tab. 1 1 . fig. E , F. Ency. pi. 1 4a. fig. , , a. On ignore d'où U vient. ■ 1 n.M «a HISTOIRE KATURItlB Oursin "''■• <>K 41. «g. 3. M tnmn fiusUe en Earope. Oursin eonoïde , Bo/,i„u^ oonoideu*. ^'«», Ech. tab. 43. fig. a. Se trouve fo«iIe en Europe. Uursm galère-blanche Wi^f, /z Cou- 1 * <^^io.galerus. iM rayomles plusÉ^ar^^n !' * *^*" '^"«* ^^ ^rou* : fi«;^36. Encycl. plLUtsT'' ^*" **^- ^3- S. trouvefos«lee„Europ;. * • OuMinappIati, ^,^,V,«,^.^ Dix rayons à tubercules • i- , par une suture; dix au,bul.ierà''i°\r"'^' "^P"*^ «rous ; le sommet applat" r!" ,* ^°?*** "^«^^^ d. Jf/«-«. Ech. tab. xo fie s i? S '°"*'- Se trouve fossile en Europe '^'P'* '^^•««•7. »• Oi^sin vulgaire , £cAi„^, ^^ , îoo?s'tS:'''-'^^^-^'^acre.;aeu,dwC^^^ ^"^ci. pK isl: L'^y- ^-^- *^- 1. % 6;;; A ^4 HISTOIRE NATTTREILK Oursin à quatre bandes , Ech, ^fasciatùs. Quatre ambulacres. Klein y Ech. teb. 47. fif. 3, 5. Encyel. pi. i53. fig. 10 , II. Se trouve fossile eu Enrope. Oursin à six bandes , Echinus 6fasciatus, Six ambulacres. Klein, Ech. tab. 5o. fig. i, a. Encyel. pi. i53. lig. 12, i3. Se trouve fossile en Europe. Oursin chemise , Echinus suhuculusi Dix ambulacres à deux rangs de trous , et autant dfl rayons à tubercules j la bouche et l'anus petits et ronds. Klein , Ech. tab. i, m, n, o. Encyclopédie , pi. i53, fig. 14 à 17. Se trouve fossile en Europe. Oursin cjclostome , Echinus cycîostomus, Oblong, presque applati ; cinq trous an sommet; la bouche centrale et ronde j l'anus oblong. Klein, Ech. tab. 37. fig. 4, 5. Muller^ Zool. Dan. 3. tab. 91. fig. 45. Rumph. Amb. 6. tab. 14. fig. D. Encyel. pi. i53. fig. 19, 20. Se trouve dans les mers du Nord et des Indes. Oursin sëmilunaire y Echinus semilunaris. Anus oblong et longitudinal; bouche transverce et sémilunaire. Mus. Tessin. tab. 6. fig. 2. Klein, Ech. tab. 49. fig. 8, 9, Sëba y Mus, 3. tab. 10. fig. 7. Encyel, pi. i53. fig. 21 , zz. Se trouve dans les mers d'Asie. Oursin scutiforme , Echinus scutiftrmis, Xa bouche pentagone; dix arobuUcrei striés; les DES OURSINS. 85 «yon, à tnbercnle, i les plu, grand» ««lien, . fe. écailles pentagones. •"««h» , lea ^«V/. Corp. Mar. taL. m. fig. , ^ On ignore d'où il vient. Oursin bouclier , Sc/imus scutatus. Convexe, applati en dessus, les rayon» à tubercule. aUernativement grands et petits; la suture ime^é-' K/ein, Ech. tab. 43. fig. a, 3 4 Se trouve fossile en Europe. * Oursin ovale , Echinas ovatus. nn^^'lnn,*^'""""' ^"'^'""•^ hexagones; le sonunet un , 1 anus presque ovale. "«"««« d. grandeur tii^f.*- '•"" " •«"?'«•«'* «»oi.i« Se trouve fossUe eo Europe. Oursin pustuleux, Echinu, puHulosus. Le. rayoni à tuljercnlej à peine visible» • W .», ti"6,\T "• ^' •• ^'^'='»p^«. pi. .54. Se trouve fossile en Europe. Oursin à quatre rayons , Ech. 4 ra^,a/«x. Quatre rangs doubles de lignes de points, f r* Ech. tab. 54. fig. X. Ency. pi. i55. fig , Se trouve fossUe en Europe. ^* Oursin petit , Echinus minor, deu^'^tln'J*]*"'* P'^**°" ^°°^*^«î ^i« ambulacres à «Ms ovale , la bouche trawvwe, presque ronde. VCM» II» o 85 HISTOIRE NATURELLE v< KMn, Ech. tab. 16. Rz C n w«« • . «-- Se trouve foasile en Europe. Oursin douteux, Echinus duhius. r.m,?]'' dix anibulacre, à un seul rang de trous- i anus à moitié marginal. * irous, K/ei'n, Ech. tab. 44. fig. 5, Se trouve fossile en Europe. ' Oursin rosace , J5:c/zm«x roj-ac^^x. ovat?'nLr'''' P'"''^"^ '^''"'^' cinq ambulacres ovales , ponctues sur toute Jeur surface. ,uaTrd:L"tX'r^-^'^'°^"--P^^-^- Se trouve dans la mer des Indes, et fossile en Europe. Oursin éleré , Echinus altus. lEranuleurri f •''' ' °'5^^°J«i'^'' > dix ambulacres Jaune» Se trouve fossile en Europe ^' ^ "^ ^' ' » ^• Oursin oviforme , Echinus o^iformis r-n^gsTn^rr?'^ '" '''^'°"'' ^'^ ambulacres à den, nurit'l^^ Ifb t •«!' n' t' '^' ^- r^- ''' ''■ '''^ j> ™°- '*°- 59. ng. D. Ency. pi. 144. f}» 3 . Se trouve dans la mer d^ Indes et fossilttn Europe! ^ Oursin orbiculë , Echinus orliculatus. ^Granuleux; les ambulacres à deux rangs de trous • Ia« trous réunzs par un enfoncement linéaire, trLTver^;. * DES OURSINS «7 Kfein, Ech. tab. 41. fig. 2. ^o«r^. pg^^if ^^j, 53 ng. 352. Eiicycl. pi. 146. fig. 3. Se trouve fo«sile en Europe. Oursin biphore , Echinus liphoris, le bord sinueux , sillonné par cinq enfoncîemen* ee kÎ *^°r to"««"«es et radiée» ; deux grands trou» oblongs du côté de l'anus. J5:/./„ Ech. tab. 21. fig. A, B. Encycl. pi. 147. On ignore d'où il vient. Oursin pentapore , Echinus pentaporus. le bord sinueux; les ambulacres émarginës à leur' extrémité j 1 anus et la bouche très-rapprochés ; cinq grands trous alongés. ri- » 1 KleSn Ech tab. zi. fig. C, D. Dargenv. pi. 7. fig. C. Encycl. pi. 149. fig. 3, ^. ^ ^ aZ7T ^' ^'- '^: *^S- 5, 6 , où il est représenté au quart de sa grandeur naturelle. On ignore quelle est sa patrie. Oursin hexaporc , Echinas hexapovus, Orbiculaire; le bord sinueux ; les ambulacres aigus: SIX trous alongés. *=» aigus, fig. 7, 8. Encycl. pi. 1 49. fig. 1,2. Se trouve dans les mers d'Asie et d'Amérique. Oursin émarginé , Echinus emarginatusj Presque pentagone; le bord sinueux ; les ambulacres ovales; 1 anus ovale, éloigné de la bouche; six troua presque sur le bord. fig^'iT'I: ^"^' ''*'• '''• ^^- ^' ^- ^^^^^^- p'- ï5o. Se trouve dans la mer des Indey» «8 BISTOIRB NATUREtt, Ourrin à oreille, Echinu, auritus S. tro„„ d.« 1. golf. pj;. V, *• 0..r..„ .a», oreille , Bchinu, inauritu, •^- 15. flg. 3, ^' *'^- '^- ««• P- Séha, Mas. 3. Se trouve d«;, la „er de, Inde,. •vales; l'anuVC °°'" ''^ " *'««' l-»" ^'oa. On ignore son pays na^,, Oursin bégnet , ^c>i,W /a^a/i«m voisin délai bouche. °" '^*""*' ^ "««» circulaire, ng. C C. EncycL pi. ,53. fig. 3 - '*"• "*»- On Ignore d'où il vient. "* ' ^ "»• Oursin presque rond , Mchin. suhrotundus. 2Sr Z' '""^^^^--^ radiés, fig ^""' ^'- '«^- ^7- fie- 7. Vaienu Mus. tab. 3. Se trouve fossile en Europe. Oursin réticulé, Ec/nnus ret^cu/a^us. Ovale; c»n, ambulacres ovale,, réticulé,. '%. DES OURSIH». «9 KMn Ech. tab. 45. fÎK. 8. 9. G««/,. e.b. ,,^^ «g. D. Eiicvd. pi. 1^4. iig. 5^ 5 Se trouve dan? les mers d'Amérique et des Indes. Oursin o biculaire, Echinus orbicularh, Ara,»di ; Je, .mbuJacre, ovales , aigus ; la base avec dix r.j^om enfonces i la bouche et l'anus circulaires. fig. B. Encycl.pl. 147. fjg, , ^ a. Oursin corollate , Echinas coroïlatus, ^^Orbiculaire; les ambulacres ovales , très-court, ^ Klein, Ech. tab. 40. fig. 4. Se trouve fossile en Europe. Oursin à dix doigts , Echinus decadactylus. po,é ** "es. profondes au bord op- JT/*//, , Ech. tab. 2a. A, B. Encycl.pl. i5o. fig. 5, 6 fig i'7/t8."" '*• ^' *"''"' ^"^- 3- »«'• >5 On ignore sa patrie. Oursin à huit doigts , Echin, octodactylus, ».if n1?T"'f °^'^'«"l«i'e ' av«c deux trous obJongs très-petits ; huit d.nts en-deux séries au bord opposé . On ignore sa patrie. Oursin orbicule , Echinus orhiculus. Aiitériwrement orbiculaire , postérieurement iné- 9© HISTOIRE NAtUREUE srr«tr^:" --'•«« u„c.„«., r.«rt„i„ Se trouve dans la mer des Indes. Oursin noix , Ec/iinus nue/eus. les ambulacres sa.llans , le sommet excentriqae. ^ A/ci/j, Ech. tab. 48. fie 2 a ut 1 r v , .3. p^- 154. fiR. 7 , 8 , 9 ; ,0 ' ' • ^""'y'^^p'^^'i On ignore d'où il vient. Oursin central , Echinus centra!is. silloi'Ts^L^""^"^^^ ''''''''' «"«"'«"» central ''°*^"'«*^^«» * P«i«e saiUans; le sommet Pf>els,Zef^g. tab. I. fig. 6,10. Un Ignore son pajs natal. Oursin lentille , ^-c/.ini/x er^«m. .ilI^n'r'TsUbuY" "" P^" P'"- ?*'•'«' ï" ^Ô^«- central ""•^"'*^"'' P'^^^îue saillans; 1, sommet ^Ae/^, Zee-eg. tab. I. fig. „,, 5. Un Ignore se patrie. OuMin craniolaire , Echinu. craniolaris. étroii- . 1»» A^ M. ®'"Ptïque; la base un peu nlua «■'''p/n , Ech. tab. 48. fie 3 « , * D ,, DES OURSINS. 9» Oursin turc , Echinus turcicus» ta luperHcie et la base saillantes; le tour elliptique ; IM côtés à peine sillonnés ; les ambulacres saillaos j 1« sotnoiet comprimé , central. Pheis, Zeo-eg. tab i. fig. ai, a5. On ignore sa patrie. Oursin vesce , Echinus viscta. Globuleux ; le tour ovale j la base saillante ; les cô- tés siUonnésj les ambulacres applatis j le sommet cen- tral. Pheh, Zee-eg. tab. i. fig. 26, 3o. Se trouve dans la mer Adriatique. Oursin ovul , Ec/iinus ovuleus. La superficie saillante; le tour oval ; la base globu- letise; les côtés à peine sillonnés; le sommet central. Phefs, Zee-eg. tab. i. fig. 3i , 35. Se trouve fossile en France et ailleurs. Oursin gesse , Echinus lathjrus. La superficie et la base saillantes ; le tour ovale ; les côtes à peine sillonnés ; les ambulacrw saiUans; le som- met presque central. KMn, Ech. tab. 48. fig. i. «. i. c. Encycl. pi. j53. fig. ^4, a5, 26. ^ On ignore d'où il vient. Oursin éguine , Echinus equinus. La superficie et la base saillantes ; le tour ellipti- que ; les côtés unis; les ambulacres presque saillanss le sommet central. P^e/s , Zee-eg. tab. 2. fig. 6, 10. On ignore son pays natal. Oursin petit, Echinus minutus. La superficie un peu saiUante j ie tour ovale , presqua '^ I f-, 9» HISTOIRE lïAttritEttlî Se trouve sar lei côte* de France. Oursin fève , Echlnusfala, «rdt^-^r^V'^*^'" ''"'""'"' »«to»r orale j le. On ignore d'où il vicrt» Oursimnëgal, ^^^,'/t„^,W^„^;,.^^ PA,/, ?7 '^ «aiilans ; le «ommet central. ^A^/x,Zee-eff. tab.:.. fig..,,35. un Ignore son pays natal. OuMin grenouille , Echinus raninus. «.n^! ^Pf fi«« g'obaleaM , portériearement très e. peme; le tour ^yaleaigu; l^, côtés sillonna Ls am bulaci^s presque .aiUans; le som„.et central ' "" On Ignore sa. patrie. Oursin crapaud, ^-cAiVirij 3z^o«/W. La saperficie globuleuse: le tour nvaU -« presque trigone; k ùase LiLnTe lit .Âk *'"'°'* * sillonnés; !.. ambulacre^saTl^aur- le so 'm^ "" ^"* central. ««uians, ie sommet presque P^e.iîr,Zee-eg.ih.3. fig. 3i.3(j^ DES OURSINS. q5 t>ursini àanus latéral, a.ec des tentacule^ en pinceaux autour de la bouche. OuMin placenta , Echmus placenta, ^^ein , Ech. tab. 3o, fie A B 7» «. • . 143. fig. 1, , 12. ^^' ®- ®"*'y''^- p»' Se trouve dar,. le, mers de l'Enrope anatrale. Oumncœurdeserpent, Ech.coranguinum. K/em^ Ech. tab. 23fi?Anrrk« «^ P'- ï55. fig. 4 , 5. ''''•*'«•■*'»» C, D , E , F. Encycl. Se trouve foslile en Earopei Oursin lacun^ux, ^^Â,W^ lacunosus. Ova e , bossu 5 cinq ambulacres applâtis. ^5«;; ^J"^'"''' P'-^S. fig. I. et pl.ao fie aa Se trouve daas presque toutes Jes mers. ^* OuMin radie , ^%,-/i«^ raa^/^/„,. Quatre auîbulacres ; des stxHes enfoncées de chaan. ^/i!"Ectx.5" "*"'" *""™" « - -- Se trouve fossile en Burop». Oursin pourpre, Echînus purpureus rec'ou.bées .tlLfches '"""" '" ''^'"'' ^^'«°"^« ^''"'"•^''•*«^- 43- fig. 3, 5. tab. 45. fig. 5. p SI i ( 94 HISTOIRE NATlTRELtE ^ul^er, Zool Dan. i. tab. 6. Durgen^. pi ^5 £g 3. Encjcl. pJ. 157. fig. I , a , 3 . 4. ^ ^* Se trouve dans la mer du Nord , et fo«.le en ItaUe. Oursin nain , Ec/iinus pusiilus. Ovale ; cinq ambulacres ; l'anus écarté Miil/er, Zool. Dan. 3. tab. 91. fig " . Se trouve dans la mer du Nord. ^ * ^* Oursin applati, Echinus complanatus. Presque également applati des deur côtés ; dix am- hnlacres, et autant de rayons à tubercules . dont de"x sont places dans un enfoncement. ^i aeux Klein ^ Ecb. tab. 5i. tab «ir fio- ^'q 000 ^' '' ^' ^°"''S' Petrif. fig 5,6^' ' ^^^ ' ^^^- E'^<'3^«^°Pédie , pi. 157. Se trouve fréquemment fossile en Europe Oursin presque globuU ux , Ec. suhgiohosus Convexe des deux côtés ; dix ambulàcres à stries . et deux rangs de trous ; l'anus ovale ' ^^JS:^/.^ Ech. tab. 54. fig. ..3. Encycl. rl.x57. Se trouve fossile en Europe. Oursin magique , Echinus ananchîtîs. ^i. . K .' ""^ <^*"''PrMîue conique; la base plate - d.x ambuJacres et dix rayons à tuberc^Jes; la bouché rn°^rLrrr '"" '^^°'^^ ^'-^ °-^«' ^-ÏÏnl ^^^^./«, ^Ech. tab. 53.3g. ,,,.E«cycl.p,.x57. Se trouve fossile en Europe. Oursin double cœur, Echinus licordatus. J^e sommet double. Jf^wVi, Ecb. tab. 47, -g. 5. Se trouve fossile en Europe.* DES OURSINS. ^5 Oursin carinë , Echinas carinatus. K/ein, Ech. tab. 5l. fig. 2, 3. f^a/ent.' 1âu$, Ub. 3. fig. 7. Se trouve fossile en Europe. Oursin spatangue , Echinus spatangus. Ovale , bossa; quatre anabulacres enfoncés et sillonnés Kiein, Ech. tab. 24. fig. A , B. tab. z6. fig. A, B , c' tab. 38. fig. 4. tab. 43. fig. 4, 5. Gualt. tab. 108* fig. 4. pi. 109. fig. A , B. Eucy. pi. 138. fig. 11 , et pi. 159. fig. I. *^ Voyez pi. i3. fig. 6 , où il est représenté au quart de sa grandeur naturelle. Se trouve dans toutes les îners. Oursin brissoïde , Echinus brissoides. Oblong ; quatre ambulacres à deux rangs de pores ovales lancéolés , réunis par des sillons transverses ; da gros tubercules dans les intervalles. Klein y Ech. tab. 27. fig. B. Se trouve fossile en Europe. ' Oursin cylindrique , Echinus teres. Convexe; quatre ambulacres ovales - alongés , non- réunis , à deux rangés de pores. Klein ^ Ech. tab. 49; fig. la, i3. Séba, Mus. 3 tab. 27, 28. Encycl. pi. 159. fig. 5,6. Se trouve fossile en Europe, Oursin olive , Echinus oliça. Convexe, ponctué , verdàtre ; une double fascîo allant de la bouche à l'anus. Klein, Ech, tab. 14. fig./, g, Encycl. pi. i5q. fig- 7, 9- On ignore son pays natal. Oursin amande , Echinus amjgdalus, La forme d'une aiuande. %^ Klein, Ech.tab. 24 fijr a • « «• trouve fo«iIetn E„t;e^°''^P^- '%.««. 8,,, ; Ov.lf T"" ""^'^^ » ^^^'■''«^ o^^/„, uvale , dix ambalacres p» j- ""««J'. Se trouve fo,«,e eu Europe. Uursin pjriforme ;q ambulacres ovale, .T/élfi!'''' ^" ^^^* W^tie. _/*-,Ech. t,^. 5 't'rrr^'^'^«*-- Se trouve fo„ne en Europe. Uursm pierre de cancre /J'.a- , . Obtuseaieut ovale T ' ^'^ '''''' ^^piscancrî. P-éde,uatr;:;ot;C/a^^;^--^ --^ri^a •«ré« té, écartée, , etTdew 1 "'* 7^*^' ^"'<^'^°^» * Se trouve fo.si,e en Europe. Oursin patillaire Vnh: Trè*^pplati , le, 1' f'^'''^^ Patmarîs. fiff- 3 , 4 , 5. ^^- iï«. 5 , 7. Encyd. pi. j , 3 Se trouve fcsile.» Europe. Oursin des Caraïbes W.J - ^ Ovale, couvexe;le ,l^''^'''"'^^^'^«-«-^^ 9natre trou,; cJaLhT""' ^'^^^^^'i^ae , percé d. courbent et -mhJÎ ^°'**''*«»aioiigé,, dom^ * ^./*/pi!;;f^-««-8.9.io. ^ear naturelle. ' ^- '» ^ ' °ù il est représenté de «.., k\ l-|IM.ll|>^»i< . F; Fifl.IZ.JPa^.^^, J^l. j3. '■a *, 1 . ■* fByeic t/ciiif. X . a .L'OTirsin miliaire . 5 . X.*Oxir . oval . 3. 4- L'Our. vulgaire 6 . l! Our . 5pAiaiiçTie . «smr*:;. te h '^«»ailf „>• ♦.-•i ^*">'*'*-'-W»4- ■-•■i*ijà »-*< .^^/i^; ^|^^".V\ 2^ \ f'ol./l.J>a^ -lài L2W«?«^ t£a^. la. L'Oursin des Carai'befl . 3 . 4 • L Onrsiii xoaace . 6.6. L'Oiirsixi pentapore . ^e*. Jci^.j 2Û ■m ipfT linrfMiHiDI m.\ \ Va I V I ^ I ^ Co a( la j ou slri de] on pi leu] prir lopi cée pie« quel \ DES ASTÉRIES. 97 ASTÉRIE, AsTERiAS, Lamarck. Corps auborbiculaire, dëprimë, â peau co. nace, anguleux , ou diiposëen lobes ou en rayoiis , soit siLi| les ^ soit composés , avec ou sans gouttièiv en dessons, le plus sou- vent garnis .1Vpi„es mobiles, et de tenta- . cules tubuleux et rëtractiles. Bouche in- férieure ou centrale. Les astéries ont été ainsi nommées de la forme étoilée qu'elles ont toutes plus ou moins. Ce sont des animaux d'une structure fort remarquable , qui n'ont de rapports qu'avec les oursins, et dont on est embarrassé de trouver la vraie place dans la série naturelle des êtres, ainsi qu'on la vu dans l'introduction a leur classe. Elles diffèrent des oursins, principalement en ce que leur enve- loppe, au lieu d'être une croûte testa- C('e compr-sée d'un grand nombre de piC'.^s, est une peau coriace dans la- quelle sont implantées des épines , ou Vers II. n l ] \ m\ ^#»^. S^"" .^.iljllfinffn iimAUllIilWfc:, 'i>\ n «,v 11 ^ HISTOIRE NATURELTLÏ des tubeixîul^s , ou des écailles , selon les espèces. Aiislote et Pline ont parlé des as- téries , et leur ont aftribué de merveil- leuses propriétés ,. qu'il est inutile de rapporter ici; et il paroît qu'ils étoient aussi embarrassés que nous pour les pla- cer d'une manière qui '"C!:ivient à toutes les données qu'elles présentent. La bouche des astéries est toujours placée au centre de leurs rajons. C'est un suçoir accompagné de cinq fourchet- tes latérales et horizontales, uniquement destinées à fixer les animaux qu'elles mangent. Leur anus est dans un tuber- cule osseux et labyrintliiforme , qui se remarque sur la partie opposée à la bouche , et un peu sur le côté. Comme les astéries ne mangent point de subs- tance solide , cette espèce de filtre leur suffit pour se débarrasser du superflu de leur digestion. Les astéries peuvent être, divisées , et ont été divisées par Lamarck , en deux » IP 5 V-- II 1>E« ASTÉRIES. 00 genres , savoir : les astéries dont les rayons sont excavés en dessous et ëpmeux ou tuberculeux, et les astéries dont les rayons n'ont point de sillons et sont écailleux. Les astéries de ces deux divisions ont une manière d'être très -diffé- rente, et il faut récessairement les con- sidérer séparément, quoiqu'on ne soit pas dans l'intention d'en iaire deux gen- res comme Lamarck. Les astéries de la première division ont les rayons garnis, en dessus , d'une mu titude d'épines ou de tubercules analogues à ceux des oursins , mais implantés directement dans la peau et n'y tenant que très-foiblement. Ces «pmes ou ces tubercules sont en- core plus nombreux, en-dessous , sur les bords ; mais le milieu , depuis la bouche jusqu'à l'extrémité , est un sillon profond, garni seulement d'une peau mince et unie. C'est de cette partie , percée de plusieurs rangées 1*1 i i- I i t ïfj I r 100 HISTOIRE NATURELLE de trous , que sortent les tentacules • tentacules, qui sqnt de même nature que ceux des oursins , c'est - à - dire susceptibles de s'élargir , de se contrac- ter et de s'appliquer centre les corps durs par leur l'acuité suçante. Belon en a compté cinq mille dans une espèce , Réaumur mille cinq cent vingt dans une autre. Ces tentacules sont souvent contrac- tés , et ce n'est que lorsque l'astérie marche qu'on les voit dans tout leur développement. La manière dont les astéries font agir leurs tentacules lorsqu'elles veulent changer de place , a été observée par Réaumur. Il rapporte dans un mémoire inséré dans le recueil de l'académie des sciences de Paris, année 1710, que, dans ce cas , elles alongent une partie de leurs tentacules du rayon le plus près de l'endroit où elles veulent aller , se cramponnent avec ces ten- tacules , et attirent ensuite leur corps , DES ASTÉRIES. joT et cela , jusqu'à ce qu'elles soient parve- nues h leur but. Ce moyen , comme on peut le croire , est extrêmement lent - aussi faut-il des journées entières à une astérie pour parcourir un très -petit espace. Réaumur ne parle point de l'ac- tion des épines dans le marcher ; mais Il est probable , cependant , qu'elle n'est pas nulle. Peut-êtreservent-elles de point d appui pour empêcher le recul , lors- que l'animal détache les tentacules les plus éloignés. Les astéries de la seconde division dontLamarck a fait son genre ophiure ont une manière d'être très - difiërente! Leurs rayons n'ont point de gouttières en dessous , sont écailleux , et sont souvent sans épines en dessus. Ils res- semblent parfaitement à des queues de lézards , et sont encore plus fragiles qu'elles. Ils servent de jambes à l^ni- mal. Comme ils sont régulièrement placés, l'astérie peut indifféremment aller du côté qui lui plaît. Pour appro^ '.*' Ai l : t T. :.-':.Tjj' 'ffiM 1 . -I IO!i HISTOIRE HATtfftÈLtfi cher de l'endroit vers lequel une &sié* rie s'est dëterminée d'avancer , elle se sert des deux ra jons qui en sont les plus proches , et de celui qui en est le plus i^loigné. Ces trois rayons seuls concou^ rent à son mouvement progressif j et y concourent différemment. L'animal replie \es extrémités des deux pre-^ miers de telle sorte , qu'ils forment deux crochets dirigés en dehors , qui , en s'appliquant sur le sable , tirent le corps en avant , tandis que le rayon postérieur s'est recourbé verticalement, et fait l'office de levier repoussoir. Ce mou veinent est très-lent, et lorsqu'elles veulent l'accélérer et que le terrain est raboteux , les rayons se brisent j mais cet accident les inquiète bien moins encore que les autres étoiles, et la par- tie brisée ne tarde pas à se rétablir. Les astéries de cette division font sortir de leurs bras , à la jonction des écailles supérieures avec les inférieures , des petits tentacules si courts , qu'on m \ h*en peut deviner l'usage. Elles vivent uniquement sur les côtes sablonneuses - et s enfoncent dans le sable dès que la mer devient un peu agitëe, tandis que celles de la première division se trou-^ vent de préférence entre les rochers, contre lesquels eïies se fixent avec leurs tentacules. Toutes les, espèces d'astéries nagent, l)ans cette opération, elles se suspen- dent obliquement dans l'eau , et for- aient avec leurs rayons de légères on- dulations qui suffisent pour les diriger. Lorsqu'elles veulent descendre elles cessent leurs raouvemens , et aussitôt elles tombent perpendiculairement au lond , et s'y accrochent au moyen de leurs tentacules. Les astéries , comme on l'a déjà dit sont sujettes à perdre leurs rayons ; mais il en repousse bientôt de noul veaux. Il paroit qu'il faut, pendant lété, un petit nombre de jours à une astérie pour réparer une perte de ce ^ m l te ( 1 * // 6 kl r'i 104 HISTOIRE NATUREILE genre , tandis qu'il faut des naois pen- dant l'hiver. • Elles sont encore plus sujettes à perdre leurs épines, et en conséquence il y en a toujours une quantité de pe- tites prêtes à sortir pour remplacer celles qui tombent. Ces épines , comme on l'a déjà dit , sont implantées seule- ment dans la peau ^ leurs formes sont très-variées , mais comme elles sont petites , on y fait en général peu d'at- tention. Dans quelques espèces , elles sont rangées régulièrement 5 dans d'au- tres , elles n'affectent aucun ordre. Souvent une ou trois rangées sont plus grandes que les autres. Lorsqu'on prend une astérie de la première division , et qu'on la comprime un peu , on apperçoit une infinité de petits jets d'eau qui sortent de son corps. La loupe fait voir que ces jets d'eau partent de petits tuyaux coniques et de couleur blanche, ordinairement groupés six par six. Réaumur, à qui II 1 / j 'n. DES ASTÉRIES. io5 esl due cette observation, n'explique pas l'usage de ces organes. Seroient-ce des trachées ? L'anatomie des astéries est encore plus difficile à faire que celle des our- sins 5 et aussi l'on n'a rien de complet à son égard. Lorsqu'on ouvre une asté- rie auprès de la bouche , on trouve de petites poches alongées , qui sont sans doute les estomacs , lesquelles sont re- couvertes d'une substance laiteuse et grumeleuse. Lorsqu'on l'ouvre par le dos d'un de ses ra jons , on voit un filet cartilagineux longitudinal , qui semble formé par une suite de ver- tèbres , à côté desquelles sont les ra- cines des tentacules , sous la L me de vésicules aqueuses et alongées. ' La plus grande partie des astéries ont cinq rajons. Il en est cependant qui en ont davantage. Lorsqu'elles en ont moins, c'est presque toujours une monstruosité. Il en est qui ont deux rangs de rayons, D'autres , dont les (t /"i***-* *«è.^ .*,, / \ 106 filStOîRE HATtrilELLE tayons se cliotomes bifurqi ît , deviennent di- d nombre de fois , qu'on leur a compté plus de huit mille branches. Ce sont les têtes de méduse. Dans quelques-unes, ies rayons sont très-grands par rapport au diamètre du corps. Dans d'autres , leur intervalle est entièrement rempli par le corps , et les rayons ne sont indiqués qu'en dessous par les gouttières. Les astéries vivent principalement de jeunes coquillages qu'elles sucent avec leur trompe, soit par l'ouverture de la coquille , soit au moyen de l'écrase- ment de cette même coquille. Aussi ont-elles, au moyen de leurs nombreux tentacules, une grande force de com- pression. Il paroît aussi qu'elles vivent de crustacés , car Bosc a trouvé une crevette sous une d'elles. Il est probable que le grand nombre de bras que pos- sèdent les astéries tête de méduse, et qui tendent tous à se recourber en de- dans, leur ont été donnés pour saisir leur DES ASTÉRIES. jq^ proie, ce qui les place dans une cathë- gone différente des autres espèces qui ne font pas usage de leurs bras pour cet objet. On n'a rien de positif sur- leurs moyens de reproduction ; rnai» il est probable qu'elles sont ovipares. Leur odeur en est analogue k celle des oursins , et leur goût a celui des crustacés. On ne fait aucun usage des astéries , ni dans les alimens , ni dans les arts. Afin de bien disposer les astéries pour les collections d'histoire naturelle il faut, après les avoir pechées , les laver dans l'eau douce , et ensuite les mettre dans de l'esprit de vin , non pour les y laisser , qlioique cela vaille mieux sans doute , mais pour les en retirer au bout de quelques jours , et les faire sécher. Cette opération affermit leurs chairs, et favorise beaucoup leur con- servation. Les caractères des étoiles de mer , sur-tout après leur dessication, sont ,4. '■m. .Jim, "!**«*' 'il if^ Ï08 HISTOIRE NATITRBLLE assez difficiles k saisir, c'est pourquoi il y en a beaucoup moins de décrites qu'il n'y en auroit , si ces caractères étoient généralement plus saillans. Il est pres- que impossible d'accorder la synonymie des auteurs qui en ont parlé. Celles de nos côtes même ne sont pas encore connues d'une manière assez positive. On en voit de figurées, dans l'encyclo- pédie , un grand nombre d'espèces nou- velles qui se trouvoient dans les cabi- nets de Paris , mais Bruguière n'ayant pas publié le texte quiy est relatif, on n'a pu en faire usage ici. ^dstéries à rayons à gouttière en dessous. Astérie aigretée , ^starîas papposa. Epineuse ; treize rayons , dont les bords ont une rangée de tentacules pectines. Séba, Mui. 3. tab. 8. Rg. 5. Encycl. pi. 107. fig. 6 , 7. Linck , Act. tab. 3a. fig. 5a et tab, 34. «g. 54. Se -trouve dans les mers d'Europe et d'Asie. Astérie spongieuse , Asterîas spongîosa, . Hérissée j les rayons demi-cylindi'iques et obtus ; le bord sans épines. Se tiottve dans lu mer du Kord. DES ASTÉRIES. ,o(. Astérie rouge, ^sterias rulens, I-es rayons écartés , convexe* «t,» j taires d'épines en dessus ' ^ ''^ '^"^* ^o«- •$'*''Jtf, Mus. 3. tab 5 fi» t» » . , ^ E-yci. p,. „,. «,. 3, ; «t^, ,t, '; ^l 3. 4. Se trouve dans les mers d'Europe. ^' ^' ^' astéries presque rondes, Astërie noble , ^sterias nobilis. Granuleuse; le bord saillant- i« ^■ rubercules unis. ««"'ant, le disque avec de. Se trouve dans la mer du Nord. Astérie oreiller , ^sterias pul.iUus, Vme; le bord entier et sans épinef Se trouve dans la mer du Nord. Astérie militaire , ^stenas militaris Granuleuse des deux côtés • 1m h„^^ Se trouve dans la mer du '^ol *''"*^*' Astérie lune , ^sterias luna. Entière, orbiculaire. ^moen. Acad. 4. tab. 3. fig. i.. Se trouve dans la mer des Indes. Astérie écartée , ^./,,/^^ ^ ^^ .,^ Cinq rayons réticulés en dessous , épineux en H ' I«s épines pectinées épineux en dessas ; i f«;^>Stel. tab. 4. fîg. 5. Encv. pi „, «^ , Se trouve dans la xnex du No^d.^ ^^ '»^' Vers. ' II. 10 ; ) . ? ^•^ '*^r\ IIO HISTOIRE W ATURELLÏ" Astérie endèque , u4sterias endeca. Neuf rayons épineaz 4«s deux côtés ; les épines pectinées. Linck, Stel. tab. 14. fig. a5.Encycl. pi. 114 et il 5. Se trouve dans la mer du Nord. Astérie petite , Asterias minuta. Le bord avec des tubercules ciliés de distance en distance. Séba^ Mus. 3. tab. 5. fig. 14* i^* Se trouve dans la mer du Nord. Astérie glaciale , Asterias glacialis. Les rayons anguleux; les angles avec des verrues» épineuses. Linck, Stel. tab. 38 et 39. fig. 69. Encyclopédie, pi. 1 1 7 et 118. P'oyejt pi. 1 5. fig. 3 , 4 , où elle est représentée au quart de sa grandeur naturelle. Se trouve dans la mer du Nord. Astérie réticulée , Asterias reticulata. Les rayons réticulés et épineux. Rumph. Mus. tab. i5. fig. D. Linck ^ Stel. a3. fig. 36. Séba^ Mus. 3. tab. 7. fig. 1. Se trouve dans la mer des Indes. Astérie phrygienne , Asterias phrygiana. Des mamelons en dessus et en dessous i le dessous avec des taches roses. Act. Nid. 4. tab. 14. fig. i , a. Se lrou\"è dans la mer du Nord. Astérie noueuse , Asterias nodosa. Les rayons convexes, avec de grosses épines dis- posées sur des ligues longitudinales. U -. ..*^' DES ASTÉRIES. m Mns. Te„i. fab. 9. fig. 3. j^a„ , mos. 3. tab 5 X//7C*, Stel. tab. 3. Encycl. pi. 106. Se froHve dans lu mer de.i Indes. * Astérie violette , u4sterias violacea, A'«rf*f, Ap. Z//»c/{-, Stol. fig. I, 9, Se trouve dans Ja mer du Nord. Astérie sanguinolente, ^,t, sangmnolenta, SeTuT/r"'; ^"""'^T »''""" à leur extrémité. *e trouve dans la mer du Nord. Astérie perforée , Asterîas perjorata. Sans épines; le dos percé de trous. Se trouve dans le mer du Nord. Astérie arantiaque , ^sterias aranciaca'. plus élevée épineuse sur les bords Jl/i///«.r, Zool. Dan. 3. tab. 83 fi» , q r • , «»tel. tab. 4. fig. i^, Encycl. pj. 97. fig. i » Se trouve dans les mers d'Europe. Astérie équestre , ^sterias equestrh. Le disque réticulé , percé de trous; le bord presaue »nb. 6. fig. ,3. Encycl. pi. iio. fig. i . 5 ' Se trouve dans la Méditerranée. Astérie unie , Asterias Iceoigata. RurnpK Mus. tab. x5. fig. F. Linck , Stel. tab. ;ï8. ng. 47. Encycl. pi, 120. Se trouve dans la Méditerranée et la mer des Indes. î f ) ♦ *w*^ 1 IM 112 HISTOIRE NATURELLE Astërie membraneuse , Aster, memhranacea. Pentagone , avec des tubercales pectines , hérisses d'épines de chaque côtéj le dessous avec cinq côtes élevées et convexes. Linck , Stel. tab. i . fîg. 3. Se trouve dans la Méditerranée. Astërie granulaire , Asterias granularîs. Pentagone, sans épines, granulée en mosaïque des deux côtés ; le bord articulé. MuUer, Zool. Dan. 3. tab. 92. fig. I, 4. Linck ^ tab. i3. fig. 22. Encycl. pi. 96. Voyez la pi. 16. fig. i , 2, où elle est représentée réduite de moitié. Se trouve à l'ile Sainte-Croix. udstéries à rayons sans gouttière en dessous^ Astërie rose , Asterias rosea. Hérissée , réticulée par des grains j les rayons cy- lindriques. M////er, Zoo]. Dan. i. tab. 67. S^ba y Mus. 3. tab. 7. fig. 5. Se trouve dans la mer du Nord. Astërie percëe , -4steriaspertusa, Hérissée ; les rayons cylindriques ; la base plus mince , bossue. Se trouve dans la mer de Norwège. Astëries ophiure , Asterias ophîura. Le disque écailleux ; les écailles des angles dentelées. Linck , Stel. tab. 11. fig. 17. Encycl. pi. 122. fig. 4, et tab. 123. fig. i. Se trouve daxis toutes les mers. '-^*4^ 1'/ DES ASTÉRIES. ii3 Astërie épineuse, ^sterias aculeata. Les pointes unies, plus courtes que la largeur des Tajons. ' Muller Zoo\. Dan. 3. tab. 99. fig. ,, 3. tinck , tab. z6. fig. 42. Se trouve dans l'Océan. Astérie ciliée , Asterias ciliarîs. Hémsée d'épines aussi longues que la largeur des rayons. h'%' ^'^^* *^^* '^^' ^^' ^^' ^''*^''*' P'- '^4' Se trouve dans la mer de l'Europe et de l'Inde. Astérie filiforme , Asteriasjiliformis. Le disque écaiUeux ; la longueur des épines égales à ]a largeur des rayons. Se trouve sur les côtes de Norwège. Astérie cordifère , Asterias cordifera. Les rayons presque cylindriques ; le disque écaiUeux ♦ les écailles des angle» cordiformes. ' Voyez la pi. 16. fig. 3, où elle est représentée de grandeur naturelle. Disque pentagone applati , écaîlleux j les angles ob- tus. Les écailles minces, inégales , grises ; la plupart rondes et entourées d'un cercle blanc j celles des angles plus grandes , cordiformes , divisées en deux , par trois petites écailles, une ronde et deux oblongues Bouche accompagnée de cinq tentacules extérieurs et de dix intérieurs. Rayons écaiUeux , presque cylindriques , ayant neuf fois la longueur du diamètre du corps , et la moitié de la largeur d'un de ses côtés; les écaiUes unies, eu recouvrement. Sur le côté de chaque articulation sont trois epmes blanches, presque égales, divergentes, \ H l\ 114 HISTOIRE NATURELLE moindres en longueur que la largeur des rayons ; on voit , en dessous , un tentacule rouge qui s'alonge à la Tolonté de ranimai. Cette espèce est très - commune sur les côtes de la Caroline , où elle a été observée , décrite et dessinée par Bosc; elle devient si fragile par la dessication, qu'U est fort difficile de la conserver pour les cabinets. Astérie mince, ^sterîas tenella. Les rayons doubles , cinq supérieurs bifides et pecti- nes; les inférieurs filiformcss ; les articulations plus grosses. Se trouve dans la mer du Nord. Astérie pectioëe , ^sterias pectinata. Les rayons doubles , cinq en dessas bifides et pecti- nes; les inférieurs filiformes et peu nombreux. Le* articulations égales ; le disque uni. Séba.lILm. 3. tab. 9. fig. 3, 4. Encycl. pi. 12S, fig. 1 , 2. Linck , Stel. tab. 37. fig. 64 , 66. Se trouve dans la mer des Indes. Astérie multiple, Asterias multiradiata. Les rayons doubles ; les supérieurs palmés, presque qnadrifides, pectines; les inférieurs filiformes; le disque {rAnuIeux. Zînck , Stel. tab. 21. fig. 33. Encycl. pi. 125. fig. 3. Se trouve dans la mer des Indes. Astérie tête de méduse , Ast, caputmedusœ. Les rayons Jichotomes ; le disque et les rayons granuleux ; la bouche applatie. Séba, Mus. 3. tab. 9. fig. i , 2. Zînck , Stel. tab. 18. fig. 2g. Encycl. pi. 128 et 129. Se trouve dans toutes les mers. m ■ 4'i''-' :!«*■■ f .■»■•■■■ i.r ÏÈlh t. II ^.■IVÈUZIX X, 1 i \i -. »■*»•* rr .it n,. .' ?» k 'm % âltVih'^il yéT ■i.mn , .-j[ Y«. iH «laV*'*'-î Mi :H<.' r ;^^r.> 1 • f !■/ ■I- h "^1 'V» I 4 • L'As t eri e gla cial < «Mi \ il Fol DétPétfi ~"¥<-R~ Fol. Asi Les ra; granuleux Ilumph Se trou Astëi Les ra) nne épine Pa/ias Se trou A Cinq ra, cail' s en liulé. Se trouv Astë Cinq ray et le disqv MuUer , Se troun Asté Le disqi pectines sui Se trouv DES ASTÉRIES. ii5 Astérie euryale , uésierias euryale. Les rayons dichotomes ; la dUque et le« rayonj granuleux ; la bouche saillante. Rumph. Mus. tab. i6. lànck , Stel. tab. ag. fig. 48. Se trouve au cap de Bonne Espérance, Astérie oligaetes, Asterias olîgaetes, "Lei rayons très-Iongs, simples; chaque article arec nne épine mobile , aigae à sa base. PaUas , Nov. Act. Pétrop. 2. tab. 6. fig. 23. A B. Se trouve dans la mer d'Amérique. Astérie noire , Asterias nigra. Cinq rayons articulés , «npérieurei: lent couverts d'é- cail' s en recouvrement; le Risque pentagone et gra- nulé. ■• Muller, Zool. Dan. 3. tab. 98. fîg. i , 4. Se trouve dans U mer du Nord. Astérie tricolor , Asterias tricoior. Cinq rayons articulés, pectines sur les côtés; les dents •t le disque hérissés. Jlfi/Zfer, Zool. Dan. 3. tab. 93. fig. 1, 4. Se trouve dans la mer du Nord. Astérie fragile , Asterias fragilis. Le disque rond , hérissé} cinq rayons articulés et pectines sur \e% côtés ; les dents dentelées et épineuses. Multer^ Zool Dan. 3. tab. 98. fig. i , 3. Se trouve dans la mer du Nord. 1*" '.*àf,iJu/«.»,_^ l:&.. DES RADIAIRES. XiiNNiEus avoit placé, dans sa divi- sion des vers mollusques , beaucoup de genres fort disparates , que la ré- flexion en repousse , mais que le res- pect inspiré par le génie de ce grand homme , peut-être même la difH-ulté de les mettre ailleurs , y avoit fait conserver. Plusieurs savans étrangers ont , il est vrai, à différentes époques , fait quel-, ques tentatives pour améliorer le tra- vail de Linnœus à cet égard ; mais leurs observations , quoique reconnues justes, sont tombées dans l'oubli. Parmi nous , Bruguière , le premier , sépara des mollusques de Linnœus , les oursins et les astéries , et en forma une division particulière sous le nom de vers échinodermes. Il suffit de com- parer les animaux de ces deux genres »ES HADIAIRES. nj avec ceux du reste de cette classe , pour s appercevoir du peu de rapports qui existent entre eux. En effet, les autL moilusquessontpresquetousmollasses, nont qu'un trou pour bouche, et ceux qui sont pourvus de tentacules les ont simplement contractiles. Les oursins elles astéries, au contraire, sont cou- verts d'une croûte analogue à celle des crustacës , ont des tentacules prenans et leur bouche est armée d'armes re- doutables. Après Bruguière, Cuvier fit un orand changement dans l'ordonnance de la classe des vers de Linnœus. Il n'nttri- bua le nom de mollusques qu'aux ani- maux des coquilles , et à ceux qui quoique sans coquilles, avoient une organisation intérieure semblable aux premiers. Les mollusques deLinnœus lurent, ainsi, divisés d'une manière fort inégale. Une très-petite portion resta avec les coquillages , et le reste fut mis dans deux autres classes , savoir celle II il Il8 HISTOIRE NATITRELLE des vers et celle des zoophites. Cette der- nière comprend tous les animaux qui ont des tentacules prenans et rétrac- tiles, ceux qui ont des rapports avec les polypes de Trembley 5 elle est, par conséquent composée d'une petite por- tion des mollusques de Linnœus , et de tous les zoophites du même auteur. Lamarck a adopté , en partie , les changemens indiqués par Cuvier 5 mais il s'est refusé à joindre aux zoophites de Linnaeusla portion des mollusques, que Cuvier y avoit réunie. Il en a fait une classe particulière sous le nom de radiaires, nom tiré de la dis- position de la plupart des animaux qui la composent à la forme rayonnante. Là, on voit les oursins et les astéries, unis aux méduses , aux holoturies, aux phjsalies, etc. c'est-à-dire, des animaux crustacés, à organisation com- pliquée , avec des animaux gélatineux, transparens , à organisation extrême- ment simple. -"--^^ « *i^ DKS RADIAIRES. hq On voudroit en vain dissimuler que Lamarck s'est ici écarté des principes dont il a fait une application si heu- reuse dans tout le reste de son travail sur les animaux sans vertèbres. Ses ra- diaires ne passeront jamais pour une classe naturelle , et leurs quatre subdi- visions même témoigneront .contre lui. Les radiaires , dit ce savant natura- liste , sont touis dépourvus de tête , djeux , de moële longitudinale. On ne leur reconnoît pas de nerfs ni de centre de circulation. Ils sont donc moins bien organisés que les vers pro- prement dits. Cependant, relativement a la complication de l'organisation, les radiaires sont encore d'un degré au- dessus des polypes qui constituent la dernière classe du règne animal. Eu effet , outre les organes digestifs , ils en offrent encore qui paroissent appar- • tenir à la respiration , comme on le verra dans les généralités de chaque gerre. »? I î 120 HISTOIRE NATURELLE. Tous les animaux de cette classe sont libres et vivent dans Ja mer. La plupart jouissent, à un degré éminent de la propriété d'être phosphoriques a volonté. Plusieurs , lorsqu'on les touche , excitent une démangeaison durable, et accompagnée de rougeur qu'on ne peut mieux comparer qu'à celle produite par des piqûres d'orties. Aucuns ne sont utiles à l'homme. En gênerai , leurs mœurs sont très -peu connues. ^ DES HOLOTURIES. 121 HOLOTURIE, HoLOTiJRu, Linn. Corps libre cylindrique , épais , très - con- tractile , à peau coriace , et ayant à l'une ■ de ses extrémités une bouche entourée de tentacules rameux et pinnés , disposés en rayons. Bouche armée de cinq dents calcaires. * Les holoturies ont été connues d'A- nstote^, de Pline , et des naturalistes du mojen âge. Elles doivent cet avan- tage à leur grosseur et à la mauvaise odeur qu elles répandent lorsque le flot ies a jetées sur le rivage. Les holoturies varient beaucoup dans leurs formes. Toutes n'ont pas été dé- > entes et figurées par des hommes éga- lement mstruits , aussi en est-t-il plu- sieurs qui peuvent être regardées comme n ayant pas, d'une mettiière assez pro- noncée , les caractères qui sont propres a ce genre. Déjà Lamarck en a séparé les genres phjsalie, vélelle et thalie , qui, au rap- Yer*. II, ït :r'*a n ' ' n ■ I •■-I f i ( 122 HISTOIRE NATURELLB port dç Bosc , qui les a observés tous trois , sont en effet extrêmement diffé- rens des holoturies, plus qu'aucun autre genre des radiaires mollasses. AvantLamarck, Forskal, dontoncon- noît l'exactitude , avoit formé deux gen- res du reste des holoturies de Linnaeus , priape et fistulaire , mais dont on con- servera les espèces réunies sous ce pre- mier nom , faute de connoître suffisam-- ment leurs différences caractériatiques, jues holoturies 5ont ordinairement épaisses , cylindriques , ont la peau co- riace, très-dure, et souvent encore forT tifîée par des tubercules ou des écailles. Leur bouche est toujours antérieure et entourée de tentacules rameux , sou- vent très - élégans. Leur anus est un simple trou postérieur. Elles nagent li- brement, mais lentement, dans la mer, tant par le moyen du mouvement ver- miculaire , que par celui de leurs ten- tacules , et la faculté dont elles sont pourvues de se gonfler à volonté. DES HOLOTtTBIES. j^J I:iùisa tetrastyla. HemisphériqH ^oiuf J- tentacules; Jes tubes mar- ginaux nn noinbit. do quatre, et réunis eu no pmme. Sb trouve danj la mer Rouge. Mdduse octostile , Médusa octostyla. Hémisphérique ; en dessous un prrbj ..Pment à quatre .,lis , dont les extrémités sont divisées en deux et ftan/{ées , et donnent naissance à seize tentacules. Forskal, Des. An. tab. 3o. Encycl. pi. 92. fie. 4. Se trouve dans la mer Rouge. " Mëduse andromède , Médusa andromeda. Hémisphérique î 1. bord simple; huit bras cvlin-. driques , très-rameux , foliacés an centre inférienr . Forslcai , -Des. An. tab. 3i. Encycl. pi. gi. &e trouve dans la mer Rouge. Méduse couronne , Médusa cor^na. Hémisphérique; lebord simple; le dessous avec huit feras en faux , inférieureroent dentés. Se trouve dans la mer Rouge. Mëdusepersëe, Médusa persea. Quatre cercles blancs , interrompus, dans l'intérienr du corps ; le bord sans tentacules. Se trouve dans la Méditerranée. Mëduse cëphëe , Médusa cephœa. Hémisphérique, avec des tentacules d'un brun rons- satre; le bord crénelé; huit bras velus en dessous Forskai, Des. An. tab. 29. Encycl. pi. 92. fig. ^. Se trouve dans la mer Rouge. Mëduse trompe, Médusa prohoscidalis. Hémisphérique , avec un prolongement en forme de trompe en dessous , et six tentacules sur les bords. ■k f*ê^. ■ .M; ^■*4, Ik. 4i Sf.t^l! hKtt^iV . I ^?r.-^ /•■!',■, i;,: ■»'»r. />**f *«■■•' 'UAï'tAÎj/'^^i» ., -'i'-^ti-»*; ' '' iXï^jr • 'é- ■>M,:i,:-»3,prQ.,< '.1 iDn ,1} ro/./r.Pa4^.j4a. PTj, l»l»»f#«"»»*»t»CJli; De^évey del/. 1 . L Holotiine penfacte . a.. La Siponcle nue. 3 . La Méduse pclas<çique M DES MÉDUSES. I 145 ^J.r...,, De. An. tab. 36. iig., Kncycl.pl. ,3. Se trouve dans la Méditerranée. ' ^ Méduse mollicine , Médusa moUicina. l..Y^"' '°"^^ *^°"^' «* -^-t d« tentacule, .„. i^ur.»/}-*/. Des. An. tab. 32. Encv ni o«; «„ S. trouve dan. la Méditerranée^' ^ ^ * "^^^ ' ' "' Méduse chapeau , Médusa piieata, la h^l'e'^'CT "°"'^^— i- ^o^ds.dont Se trouve dans la Méditerranée. ^ Méduse porte-croix , iï/e^,,^^ crucigerr, ^^Hén..phéri,ue, une croix rousse de la 4eur du Encycl. pl. 93. fig. 5, 6,7. Se trouve dans la Méditerranée. Méduse onguiculée, Médusa unguîcuiata dent'ltVrLf' "^°" ^ ^^ '°^^ crénelé par seil. 01. Swartz. N. Act. Stock., 1788 tab 6 fi.. Se trouve sur les côte« de U jl^^,\ ^' ^«^ '' .1»- *« Jî^ H,. ,J ■■iPMVPiH 144 HISTOIRE NATURELLE BÉROÉ, Beroe, Bruguière, Corps libre , gélatineux , ovale ou globu- leux, garni exiérieurement de côtes lon- gitudinales ciliées. Une ouverture ronde à la base, servant de bouche. Les béroés , placés d'abord par Linnœus , parmi les volvoces , ani- maux infusoires qui n'ont d'autres rap- ports avec eux, que leur forme globu- leuse , ont été ensuite réunis aux mé- duses , avec lesquelles ils conviennent par leur manière de vivre , par le peu àe consistance de leur corps , et par la situation de leur bouche. Mais Bru- guière, les en a de nouveau séparés pour en former un genre particulier, qui a été adopté, et avec raison, par Lamarck. Le corps des méduses , en effet , est ordinairement orbiculaire, et très-con- vexe en dessus. La bouche est située au centre de la face inférieure, et des DBS BÉROÉS. j.e Cirres plus ou moins nombreux „, T ''^^''^" '« . le tour de leur boucha J« Wroés . au contraire , ont le co7ds gobaleux,oualo„gé,te;mi„é,X par une ouverture simple ou garnie à un petu nombre de tentacules î^! prem.ers^ottent sur la surface de rï; par un éger mouvement de fluctu, Jonq„.,s.mprime„tauxbord3d; ieur masse; les seconds nagent nar un mouvement de rotation très ^J qu-UsimprimentàleurcorJraumoyl de erres très-courts, mais nomb^ï dont les côtes longitudinales de lëu,^ superficie sont garnies. Ces cirres doï ^nt être bien distingués des t^Iti ies ence que l'animal na pas la f. ."eZ:v'Lsrrtlt't conçoit quï 'euvfrr ' '^ 'ï"'°» *3 f ]! t"; :i] 14^ HISTOIRE NATURELLE leur peu de solidité, à cause de leur nombre. Bosc, qui a été dans le c^s d'en ob- server, d'immenses quantités sur l'At- lantique , observe qu'outre le mouve- ment de rotation dont il vient d'être parlé , les béroés en ont encore un de contraction et de dilatation, qui est sur-tout remarquable à leur bouche , mouvement par lequel ils absorbent l'eau et la rejettent après s'être appro- prié l'air et les animalcules qu'elle contenoit. Quoique.ila transparence des béroés semble devoir rendre très- facile l'étude de leur organisation intérieure , elle est si simple , ou les parties en sont si pt^u distinguables , que les tentatives qu'a faites ce naturaliste pour s'en former une idée ont été jans succès. Il n'a vu que deux iniestins dans une position légèrement oblique , avec quelques û^ Jets latéraux qui paroissoient n'avoir pas plus d'aboutissaijs que les intestins mê- ri DES BÉROÉS. ,^_ mes. Celui sur lequel il a tenté le plus à observations , est le béroé ovale , do„t Il a pris des individus d'un décimètre dediamètre mais qui n'en étoient pas pour cela plus solides ; car, pour peu qui les blessât, ils se résol'vLms^ur- le-champ en eau, qui conservoit pen- dant quelques heures la propriété phos- phoresceute des animaux dont elle pro- venou II na pu en garder en vie plus d une demi-,ournée , mé.ne les jours oe calme dans les vases remplis d'eau de mer, destinés à renfermer, pour l'é- lude, les objets qu'il prenoit autour de son vaisseau. Les béroés sont tous phosphoriques - Is brillent pendant la nuit comme au! tant de lumières, et leur clarté est d autant plus vive que leur mouvement est plus rapide; les tentacules jouissent de cette qualité à un degré plus émi- nent que la superficie du corps. On ne connoît pas encore la manière dont les béroés se multiritent ; mais ^ .M '^^i ? 1 rr f - Il s Cl p I 146 HISTOIRE NATURELLS on en voit dans la mer de toutes gran- deurs 5 ils paroissent devoir acquérir très - rapidement leur développement complet. ï^e nombre des espèces connues est peu considérable ^ mais les individus sont SI multipliés , que la mer en pa- roit quelquefois couverte. Il est pro- bable qu'ils servent de nourriture aux poiffions et aux autres habitanj des mers. On peut mr!me croire, d'après un pas^ sage de Pages , que les baleines da iNord en font leurs repas les plus habi- tuels, quoique leur nature gélatineuse paroisse devoir peu convenir à un ani- iiial aussi grand. Bruguière observe qu'il est remar- quable , dans ce genre , que la même espèce vie sous le cercle polaire et sous l'équateur ; ceux des zones froides disparoissent pendant l'hiver. Il est très-difficile de conserver les béroés pour les collections. Le mojen a J parvenir, autant que possible, est DES BÉBoÉï. r4g rie les meffre bien entiers dans un esprit de vin affoibli , et de Jes changeras ou tro.s fois de suite , en augLnS successivement la force de cette liqueur. Bétoé ôvale , Beroe ouatas. -p:;:';'jrs:--. - - -- - Se trouve dans toutes hs mets. ^^roé globuleux, Beroe pi/eus. Se.rouved.„,UMédi.er«„,ee.d.„»rA„a„,i^e. Beroé hexagone , J^™^ /5^xa^„„^. 'r; Lt" M . iS % l5o HISTOIRE NATURELLE LUCERNAIRE, Lvcekvakia, Muller, H >s ■ f Corps libre , gëlatineiiif , alongé , cylin- dracé et ridé supérieurement , ayant sa partie inférieure dilatée et partagée en bras rameux, divergens et tentaculifères. Bouche inférieure et centrale. Ce genre a été établi par Muller , qui le donne comme ajant de grands rap- ports avec les astéries , quoique l'ins- pection delà figure qu'il en a fait graver semble le placer parmi les polypes, dans le voisinage des corynes. Cet animal est brun , demi-transpa- rent , tétragone antérieurement , por- tant quatre bras, un à chaque angle, qui se bifurquent bientôt, et portent des faisceaux de 3o à 40 tentacules , termi- nés par des globules, à chacune de leurs extrémités. Au centre de ces bras, qui sont membraneux , se voit la bouche , qui est quadridentée ^ striée et blan^ il DES LUCERNAIRES. l5l châtre. La queue est courbée et tortillée- sa base est épaisse, sa pointe obtuse ; elle est susceptible de s'alonger et de se contracter comme les tentacules. Cet animal vit d'hjdres et de petits crustacés , et nage librement dans l'O- céan, i A cette espèce, O Fabricius en a joint deux autres qui paroisseut convenir avec elle , mais qui se fixent par la queue à volonté; ce qui les rapproche encore plus des poljpes mous. On va les mentionner toutes trois, en prévenant, cependant, que le lieu où elles doivent être placées n'est peut-être pas celui choisi par Lamarck , et en invitant les Naturalistes du Nord à les observer de nouveau pour fixer les idées à cet égard. Lucernaire à (;[uatre cornes, L. quadricornîs. Corps aloogé, tors; quatre bras dichotonies , ter-, minés par des téntacales globiféres. Millier, Zool. Dan. i. tab. 39. fig. i , 6. Leske, Namrf. I. tab. 10. fig. 5. EncycKpJ. 89. fig. i3 à iC. »5a HISTOIRE KAlUAEtLK Se trouve dans la wer da Nord, ^ucernairephrjgie, LucernarU ^h i^^ Corps alongé , mameloné i Jes braa «n J À T et gIobiforn.es; Ja q„eae fixée * ""* "°'"^'^* Se ' .te dans la mer dd Noi'd. Lucernaire auricule , Lucem^.i» ^ • , Se trouve dans Ja mer du Nord Corp, libre , orbiculaire , crtilagineux à 1 intérieur, subgéla.i„eux à l'extérieur presque plat, a«c une cavité centrale et de, tentacule, trfcs-court, en de^ous.De. «tries enrayons en sautoir avec des stries concentriques, tan. en dessus, n'en;::! Les porpites faisoient partie des mé- dusesdeLinnœus, avec lesquelles elles ont en eflFet beaucoup de rapports , mais dont elles direrent aussi beau- DKS PORPITBS. jSg coup par leur organisation et leur ma- nière de vivre. Lainarck vient de les en séparer pour en former un genre particulier. ^ C'est Linnaeus qui r lonné le nom de porpite à la méduse qui forme le genre dont il est question ici , et il a tiré ce nom du rapport de sa forme avec un *ossile amsi appelé en Suède. Ce fos- sile nest peut-être que notre camé- nne, a laquelle, en effet , ressemble beaucoup le porpite. Bosc, qui a eu l'avantage d'observer en men.e temps en pleine mer, et de comparer par conséquent, en vie, une espèce de porpite , avec une espèce de méduse , peut compléter ce qui man- que à nos connoissancps ; c'est de lui qu'on emprunte les matériaux du reste de cet article. Les porpites ont le corps circulaire , très-plat , mais également épaia par- tout. Il est, tant en dessus, qu'en des- sous , strié par des cercles concentri- ^ i // IMAGE EVALUATION TEST TARGET (MT-3) ^ f/. C/. '^ I 1.0 l.l 1.25 13.2 lU us itt 2.5 2.2 1^ "...^ %il 12.0 1.8 L4_ IIIIII.6 i m % / % Hiotographic Sciences Corporalion .^^ :\ \ .«•'i> <^ '#"-> fe C/j ^ > ' ^ ii> 4 ï54 HISTOIRB NATrilBItE qïies , et par des rayons très - peu sail- lans, quoique bien prononcés; il est d une consistance plus solide que celui de la plupart des méduses , mais tou- jours cependant gélatino-membranenx. En dessous„au centre, est la bouche composée dune membrane susceptible' d une grande dilatation, mais très-peu saillante , qui s'ouvre et se ferme con- tinuellement comme dans les méduses. En avant , et , encore plus , en ar- rière de cette bouche, dans un espace parallélogramique très -étendu, sont parsemés irrégulièrement un grand nombre de tentacules à peine visibles lorsquils sont contractés, longs de trois millimètres dans leur plus grand déve- ioppement, qui ne convergent pas vers la bouche, excepté trois , deux à trois lois plus gros que les autres, qui sont placés immédiatement sur les bords de la bouche. ^ Les organes de la nutrition se voient a travers le corps qui est demi-trans- LE peu sail- i; il est ue celui tais tou- >ranenx. bouche , ceptible rès-peu ne con-« léduses. en ar- i espace i , sont grand nsibles le trois 1 déve- as vers à trois i sont rds de l'^oient trans- DES PORPITES. ,55 parent; mais ils sont si petits, qu'il est d^ale de les distinguer W Les porpifes ont une manière d'être difiérente des méduses. Ces dern£ res , lorsque , dans le calme , elles viennent à la surface de la mer, son touiours entièrement dans l'eau! Les premières soat absolument sur l'eau! Elles nagent à la manière des oiseaux aquatiques , par le moyen de leurs len- tacules qui ainsi que Bosc l'a observé plusieurs fois , font l'office de ramls" perpendiculaires. Celles qu'il a rencr trées avwent, danscette situation, l'ap- parence d une piècede vingt-quatr; sou^ emportée par les flots. Porpite de l'Inde , Porpita indica, ^ Applatie en de«us ; coovexe en de,.ou. , sillonnée et Solrn; t '• '^- '• «^- ^' 9. Brus. Enc,c. pi. Se trouve dans la mer des Indes. Glabre, bJanche; le bord avec Uoi, appendices bleue,. / y/ i.^ ••^mmmm^ mmmmmmm i56 'f HISTOIRE NATURELLE un antôriear trè»-krge , deux postérieures très-étroites rqyezla. pi. i8. fig. 5, 6, où eUeest représentée es dessus et en dessous de grandeur naturelle. Se trouve abondamment dans la haute mer , vers le 4oe. degré de latitade» et le 5oe, de longitude , oà elle « été observée par Bosc. W-W^^^^ttmm ÎLE •;#. ^ii' très-étroites, représentés 9. er, vers le i«} oàellea :,' V 4? ï:^*' i^. pc»;i ' * "fe ,*' \..\ ..# • * ■•, n if - ,-fi- '%ti y/ Cornes . y/ il w i i57 DES VÉLEILES. VÉLELLE, Velella, Lamarck. Corps libre, elliptique, cartilagineux inté- rieurement , gélatineux à l'extérieur , ayant sur son dos une crête élevée et tranchante, insérée obliquement. Bouche -inférieure et centrale. Ce genre n'est composé que de deux espèces, dont Tune avoit été pla- cée parmi les méduses, et l'autre parmi les holoturies: toutes deux se convien- nent pour la ferme générale ; mais l'une n'a point de tentacules autour de la bouche, et l'autre en possède. Elles ont beaucoup de rapports avec les méduses, et encore plus avec les phj^salies, avec qui elles sont confon- dues, par les matelots, sous le nom de frégate ou galère , et Valette dans la Méditerranée. Ces animaux sont ovales, applatis; au-dessus de leur dos, est une mem- brane, de la largeur du corps, élevée, roide, qui leur sert, comme de voile ' Vers, ir. j^ i à I k l V il r58 HISTOIRE NATURXtLK . pour se conduire sur la surface de» eaux. Cette membrane ou crête ne tient au corps que par son milieu : ses extrémités sont libres ; ce qui donne à ces animaux moyen de s'orienter à leur volonté. Du reste, les vélelles ont la confor- mation des méduses. Elles sont gélati- neuses , phosphoriques et causent com- me elles des démangeaisons lorsqu'on les touche. Leur bouche est placée de même , etc. Ainsi , tout ce qu'on a dit de général, à l'occasion des méduses, leur convient. Les vélelléîs, comme on l'a dit, na- gent sur la surface des eaux, ainsi que hs porpites et les physalies. Elles sont, dit-on , très - communes sur la Médi- terranée et sur l'Océan. Les matelots de Marseille les mangent frites. y élelle mutique , FeUl/a mutica. Ovale , striée coHceatriqaement. ^ Médusa VehUa. Linn. — £ro^„. Jam. tab. 48. fig. I. Imperat. Nat. tab. 912. Col. Coph. tab. 22. . S» trouve daui te Médittrrainie et wr l'Atlantique. »ES VÉlBLLEff. »% CQjafor- gélaii- d com- rsqu on cée de t dit de 5, leur it, na-^ ïsi que s sont, Médi- itelots > ■ a, ab. 48. b. 22. itique. t»Tale } des tentacule» blancs «u^n.,,. j 1 ,. a.STtlé'delti?.'*- "' '' **' •"• •« -i>'*-t^* Se troaye dans la Méditernmée. • Lamark, Gorp, libre œeoibraneu, , ov,I, , eom- «ne cre e rajonnée, et sur un de, côté. tentacule, tré, . nombreux de diverse, forme, et longueur., pUcë, .ou. le ventre. Il n'est point de fait qui prouve mieux combien il est difficile de se Jormer une idée exacte de l'organisa- tion des animaux marins , sur les des- criptions et les desseins des peisom.es qui ne sont pas instruites en zoolouie que celui que présente la physalid^e. * ._ ^t animal qu'on rencontre très- .) m\ l6o HISTOIHE NATURELLE communément , dans la haute mer , pendant le calme, est connu des ma- telots de toutes les nations, sous de.i noms analogues à ceux de galère, da frégate , de vaisseaux de guerre , etc. Beaucoup de voyageurs en ont parlé , sous les mêmes noms , et sous ceux d'ortie marine, dephjsalie, etc. ; et, cependant , on peut dire que son or- ganisation est encore complètement ignorée des Naturalistes. Pour se convaincre de cette vérité , il suffit de comparer les figures et les des- criptions des auteurs avec la description et la figure de la pi. 19. On verra , qu'excepté celles qui se trouvent dans le Journal de Physique, novembre 1 787 , et dans le Voyage de la Pérouse , toutes deux par la Martinière, aucune ne donne une idée , même approxima- tive , de sa forme. La physalide est composée d'une vé- sicule transparente, irrégulière, qu'on pourroit comparer à une cornemuse DES PHYSALIDES. 1^1 <*t (l'une masse inférieure de tenta- cules. La partie supérieure de la vé- eicule est terminée en carène , avec cinq à six sillons de chaque côté , sé- parés par trois autres plus petits ; celui du milieu de longueur intermédiaire. La partie qu'on peut regarder comme l'antérieure est recourbée du côté gau- che, et garnie en dessous d'environ douze tubercules gélatineux , bleus , rangés sur une ligne droite. Les pre- niiers sont deux lois plus petits que les derniers, et tous sont parsemés de points noirs. La partie postérieure a la même forme que l'antérieure j elle est, lecourbée dans le sens contraire , mais beaucoup moins : elle est de plus ter- minée par une dépression linéaire et longitudinale. La bouche est placée inférieurement, un peu à droite ; et elle est accompa- gnée d'un grand nombre de tentacules bleus , gélatineux , de cinq formes dif- férentes, qui s'unissent, par le moyen 1 162 HISTOIRE NATURELLE d'une membrane, avec les tubercuJes de la partie antérieure* Le plus considérable de ces tenta- cules peut acquérir plus de trois déci- mètres de long, dans les grands indi- ^/^dus; il paroitétre placé sur les bords mêmes de la bouche, et servir essen- tiellement à l'action du manger. Sa partie supérieure est très-épaisse, mais diminue promptement, et se change en un canal membraneux , transpa- rent, à l'un des côtés duquel se voient des globules réniformes , d'un bleu toncé, qui se pressent, les uns contre Jes autres , dans le sens de leur largeur. Ensuite , du côté droit et inférieur de la base de ce grand tentac;ule, on voit doiiîie autres tentacules de même forme etcontexture, mais bien moins longs, dont la base n'est pas plus épaisse que le reste , et dont les globules sont plus éloi- gnés les uns des autres, et à peine co- lorés. Encore, à droite de ces derniers, est une grosse maase globuleuse, coin- Ë-^^6i«* i >^ DES PHYSALIDES. i63 posée d'une multitude de petits tenta- cules fusiformes, qui se dirigent dan^ tous les sens , sans s'étendre beaucoup. Les uns sont violets, les autres rouges, et les autres transparens. Enfin, le tout, excepté cette masse, est entouré de vingt-quatre autres tentacules fusifor- mes, très-épais, s'alongeant peu, d'un i>léu pâle, semé de points bruns, ter- mmé par un suçoir , large et jaunâtre. Ces derniers tentacules sont les vrais bras de l'animal; et c'est, sans doute, en eux que réside la faculté brûlante ou piquante qu'il possède , et dont la Joupe ne fait pas voir les organes parti- culiers. Il seroit difficile de reconnoitre, autrement que par des observations biea suivies, l'usage de toutes les parties de ce singulier animal. On ne voit point en lui de place pour les organes de la di- gestion j à moins qu'on ne les suppose dans la masse de la base des f^ntacules. On peut supposer que les fossettes de l'arête supérieure sont des trachées. ^^ I n i î 0 'îi'/ 164 HISTOIRE NATURELLE par leur analogie avec ces organes , dans d'autres animaux. Les tubercule^ bleus , qui sont à sa partie antérieure , recouvrent cependant des trous qui peuvent avoir le même usage. La fente de la partie postérieure est aussi à con- sidérer , sous le même point de vue. La vésicule ne contient que de l'air. L'animal peut l'absorber ; mais on ne voit pas les muscles qu'il emploie pour cet objet, à moins quils ne soient dans la membrane longitudinale infé- rieure , aux extrémités de laquelle sont attachés tous les tentacules pré- cités. Les figures de la pL 19 feront con- noître ce qui manque à celte descrip- tion. Qn voit en A et eu B l'animal entier, eu dessus et en dessous, au quart de sa grandeur naturelle; en C, une portion du grand tentacule grossi; en D, une portion d'un des petits éga- lement grossi; i-a E, un tentacule à suçoir, entier et grossi; en F, un tu- ^vf4»rt tjîCGL en quoique l^m 'mrf 't\--' 4? ) «n t.'*:»^- 'fJirre 7 '•t. :i;i';!^f» i,/( t ■■jue 10 xent .M ^ J I iS >; .?, ^o/.If.Pa€f,jOff ■1 •T'î-v 4'*V,i 1 . a . La Fliysalide pelas^qiie . 3 . 4 . La Ve'ilele teutacidée . de aé et COI fac sor det qui But Ka ma tère cifi( à le DES PHYSOPnORES, [617 PHYSOPHORE, Physophora, Forskal. Corp. gélatineux , div«ë , ou lobë ioft- murement, et vésiculiftre dan> 5a parti, .upéneure. Bouche inférieure et ceu^al, accompagnée de tentacule.. ' Ce genre se distingue des méduses, dont U est très-voisin, par les vésicules aériennes qu on trouve sur son dos et qui servent aux animaux qui le composent pour se soutenir sur la sur- face de 1 eau. C'est à Forskal qu'on doit son établissement, et la description des trois espèces qui le composent , qui «éloignent beaucoup les unes des ^«res par leur forme. Comme ce îîaturaliste n'a point observé leurs mœurs , le développement du carac- tère génénque et des caractères spé- «tques comprend tout ce qu'on sait a Jeur égard. \ ( t \ I ) i68 HISTOIRE NATURELLE l. Physophore hjdroslati(jue,P. hydrostatica. Transparenie , ovale ; les vésicules latérale» saillantes •t souvent à trois lobes; quatre grand* tentacules cen- traux , rouges , ainsi que les intestins. -For.^a/ Fau. Arab. tab. 43. fig. A , «. Encycl. pi. «9. fig. 7. 8, 9. ^ r Voye» la pi 18. fig. 4 , où elle est représentée d« moitié de grandeur naturelle. Se trouve dans la Méditerranée. Physophore rosacé , Physophora rosacta. Orbiculaire foliacé; les divisions oblongues, horizon- tales , portant des vessies imbriquées Forskal, Fau. Arab. tab. 43. fig. B, b. Encycl. pi. 89. fig. 10, II. ' Se trouve dans la Méditerranée. Physophore filiforme , Physoph.Jiliformis. Filiforme; les vésicules oblongues et écartées Forsk, Fan. Arab. tab 43. fig. C, c. Encycl. pi. Se trouve dans la Méditerranée. BIPHORE, Salpa, ForskaL Corps libre , oblong, creux , gélatineux , constitué par le manteau qui est ouvert aux deux bouts , et qui enveloppe Jes organes de ranimai. Ce genre a été fait, par Forskal , vit des individus trouvés sur les côtes d'Es- Ï)ES BIPHORES. i5q pagne et dans la Méditerranée j et il n'en a jamais été parlé que d'après lui : aussi Bruguière se plaint-il amèrement de finsouciance des Naturalistes du midi, qui négligent l'étude des objets les plus à leur portée , pour s'occuper de ceux qui viennent de loin. Bosc qui , dans sa traversée d'Europe en Amérique, a eu occasion d'obser- ver beaucoup de biphores, a remar- qué qii'ils ne se trouvoient qu'à un« distance considérable des côtes , à cinquante lieues de celles d'Espagne, et à près de cent de celle d'Amérique, qu'ils ne viennent à la surface que dan» des temps calmes , et dans les jours ' les plus chauds 5 .e qui disculpe le« Naturalistes que Bruguière avoit atta- qués dans son enthousiasme pour les progrès de la science qu'il cultivoit. Il est probable que , hors de la Médi- terranée, où il n'y a pas de reflux , les biphores doivent se tenir dans la grande ' mer, parce que ceux qui approcheroient Vers. II. i5 ■'' \ 170 HISTOIRE NATURKLLî! des côtes seroieiit désorganisés par l'effet des vagues , qui j sont bien plus profon- des et plus courtes, comme on sait, qu'en pleine mer. On dit désorganisé , parce que le corps des biphores est formé d'une gelée que la plus petite pression écrase. Ces animaux satisfont complètement au vœu de quelques anciens physio- logistes , relativement à la possibilité de voir en action le mécanisme de I organisation animale; car ils sont tous SI transparens, que tous leurs organes, les mouvemens de leurs organes, et même ce qui se trouve d'étranger dans leurs organes , se voit aussi bien qu'on peut le désirer. Les biphores sont, en général, alon- gés, tantôt solitaires, tantôt réunis en grand nombre les uns aux autres. Ils sont pei'cés, d'outre en outre par un canal dont l'ouverture intérieure est lormée par une échancrure horizontale , et la postérieure par une troncature. i- antérieure est donc susceptible de l «^'-V- DES BIPHORES. j^j S ouvrir et de se fermer à voloiilé, et la postérieure reste donc toujours la même. ' Be la par^e supc^rieure de ce canal «Il quart de sa longueur, sort un vais- seau aérien , qui se dirige oblique- ment de ! .ivant à larrière. Ce canal semble fait en spirale , et est toujours distinct du reste du corps. Il aboutit, tantôt à un réservoir coclaériforme , tantôt à deux autres canaux qui consti- tuent l'estomac^ il y a de plus, encore plus haut, un autre canal quisëtend, dans toute la longueur de lanimal. en faisant des courbures. On n a pu en déterminer l'usage. Du réservoir, ou des deux canaux de l'estomac, part un autre vaisseau qui va sortir à la partie postérieure , au-dessus de l'ouverture tronquée^ c'est le canal intestinal : sou extrémité est l'anus. -' es bipiiores absorbent perpétuelle- ment l'eau par le simple mouvement i (y ,!' : f 17^ HISTOIRE NATURELLE de roulement et de déroulement des paaies supérieure et inférieure 4e la fente antérieure, parties (juGn peut appeler lèvres • car elles en ont la îorme et l'usage. Cette eau sort, sur- le^champ, par l'ouverture postérieure; niais, dans son passage, elle a laissé une partie de l'air et des animaux marms qu'elle contenoit. Bosc a plu- sieurs fois vu des petits vermisseaux marms passer dans les canaux intesti- naux ; mais il n a jamais pu observer comment ils y passoient. Cette opéra- tion est instantanée, etparoît difficile à comprendre, lorsqu'on considère qu» ces canaux semblent n'avoir point dé communication avec le grand canal. Il faudroit employer l'ingénieux moyen trouvé par Duméril pour reconnoîtr© l'organisation de ces animaux , c'est- à-dire des injections de lait, qu'on trans- forme ensuite en fromage par l'im- inersion dans une eau acidulée ,• mais ' -'<*'*^^ LE aent d«'s e 4e la on peut i dit la ort, sur- érieure ; a laissé inimaux î a plu- îisseaux intesti- >bserver î opéra- fficile à ère qu» •oint de îanal. Il moyen >nnôîtr© , c'est- ntrans- r l'im- ) ; mais DES BIPHORES. lyo on doit avouer que les opérations que ce moyen exige, seroient rarement possi- bles sur un navire. Le mouvement de dilatation et de contraction dont jouissent les biphores, suffit pour les soutenir dans le liquide, et les diriger du côté où ils veulent aller. En général, ils suivent, entre deux eaux, la direction du ventj mais, dans les jours calmes et chauds, ils aiment à se tenir complètement à la surface de l'eau. On les voit assez ai- sément dans la mer, quoiqa aussi trans- parens que l'eau , soit parce que , leur corps étant plus solide , réfracte la lumière sous un autre angle , soit par le moyen de leurs vaisseaux or- dinairement colorés; mais-, lorsqu'ils sont pris et mis dans un vase, ceux qui n'ont point de vaisseaux colorés, tels que le biphore confédéré , devien- nent invisibles. Bosc avoit pris des centaines de ces derniers et il lui fallut plusieurs minutes d'observation , avant \ j > 174 HISTOIRE NATURELLE d'en distinguer un seul dans le bocal où il les avoit mis. Tous les biphores sont phosphoriques pendant la nuit, lorsqu'il fait chaud; et ils présentent alors un spectacle fort cigréable au navigateur, désœuvré, qui les regarde. ^ Mais ce qu'il y a de plus singulier dans les biphores , c'est la propriété qu ont certains d eux de se réunir les ims avec les autres, non à la manière cle plusieurs autres vers, fortuitement et irrégulièrement, mais par des moyens et dans un ordre tels que des centaines de ces animaux n'en forment réelle- ment qu'un. Forskal désigne trois modes de réu- nion dans les biphores qu'il a décrits • savoir : ceux réunis autour d'un centre commun , comme le biphore pinné • ceux réunis longitudinalement , comme le biphore polycratique ^ enfin, ceux minis transversalement, comme le bi- phore confédéré. Bosc n'en a observé 1 P»r'*-« où DES BIPHORES. ,-5 de réunis , que dans ce dernier mode- samr: Je confédéré, et une nouvelle' espèce qu .1 a appelée sociale ; mais leur vue a toujours été pour lui un nou- veau sujet d'admiration. Chaque indi- vidu de ces deux espèces est attaché par les cotés 5 avec deux autres, dont ia touche est tournée du mêmç côté- et, par le dos, avec deux autres dont la bouche est tournée du côté op- posé Cette réunion se fait au moyen de huit pédicules, de nature gélati- neuse, parfaitement semblable à ceUe du corps j elle est indépendante de la volonté de l'animal, et paroît avoir eu heu dès le moment de sa naissance- elle est parfaitement régulière , c'est* a-dire, que tous les individus sont à la même distance et à la même hau- teur Les rangées les plus nombreuses que Bosc ait possédées , étoient de qua- rante; mais il en a vu passer, autour de son vaisseau , qui dévoient être beaucoup plus considérables. Ces ran- f 17^ HISTOIRE NATURELtB gées voyagent , tantôt en ligne droite, tantôt en Jigne courbe, tournées en spi- rale, etc. Elles semblent , dans la mer, être un ruban blanc le jour , et un ru- ban de feu la nuit , qui est roulé et dé-' roulé par l'effet des vagues; c'est, on le repète, un spectacle remarquable que leurs mouvemens , pour tout homme qui les observe philosophiquement. Linneeus a voit placé, parmi les ho- loturies , trois animaux marins, décrit» et figurés, par Brown , sous le nom de thalia. Bruguière et Laraarck , qui ne leur ont pas trouvé les caractères de ce genre , les en ont ôtés pour former un genre particulier , auquel ils ont conservé le nom de Brown. Bosc, qui a comparé les figures de Brown aux biphores qu'il a observés , est persuadé que ce sont dps ani- maux de ce genre mal dessinés. La figure 3. pL 88 de l'Encyclopédie, ne peut être méconnue pour être la même que le biphore pélasgique de ;e droite, en spi- a mer, un ru« î et dé-' est, on ble que Lomme ement. les ho- dëcritfi !e nom k, qui actères 5 pour auquel îrown . ires de serves , îs ani- tés. La •pédie , être Ja ^ue de DES BIPHORES. 177 Bosc* et les deux autres en diffèrent trop peu pour mériter les honneur* d'un genre spécial , à moins qu'on n'en veuille faii-e un des biphores so- litaires 5 ce que l'état actuel de la science ne commande pas. On ne sait rien de plus sur les bi- phores. Leur mode de génération est abolument inconnu. Cuvier et Lamarck ont placé les bi^ phores parmi les mollusques nus, et ce dernier les thalia parmi les radiaires. Ici on a préféré de les réunir aux ra- diaires, ou mieux aux fîstulides, non par leurs organes extérieurs , qui sont certainement plus rapprochés de ceux âes ascidies que de ceux des méduses; mais à raison de leur nature gélati- neuse , de leur organisation intérieure, analogue à celle de ces derniers. Ces animaux ne peuvent être bien placés dans aucun des ordres actuellement existans. Ils seront peut-être dans le cas d'en former, un jour, un particulier. i |i '7Ô «^^TOXKE NATURELLE •DTUguièrea séparé deiiv rî«c K- u ter narm; "^^^êf.^^e, pour les por. ter parmi les ascidies; et on a suiV; ici son exemple. ' ^'^ °" a smvi Corps presque quadrangulaire nhin dice conique à chaque bout' °"^' "° *PP«n- ^^ -^./,De.crip.a..p,.35.fig.A.^„,^^,^, *^ '^l^p^t^^^^^ tamô. solitaire, ta.- Biphore bossu, ^-a//^^ w^^^ âe sa grandeur natarefle ' ' '«Pr^^enfé an qJar» 4?;S;~^^ aussi large que Jêgéren,ent réticules rCeBo ^ ''''''' '°P'"«"" deux lèvres presque égales^ormr *"'' * '"'^^^ ' ^«^ recourbée en dedans I'L"'"' Î" "°« «embrane ponctuée de brun en'dedat Par7 """'!'• ' '''''''^^"' ou front arrondi, avancé enl^î "?^''^^« d« dos , partie supérieure rdevée L f ' "" '^'""^ ^^* ^^^'^^; presque tronquée. Orlanes d^Ti-^"'''" Postérieure d"n noyau en for^eTco^t'n •'^'^''''°" ^""'P"^^» d'un rézeau fauve ÎL '?'"'"" '"""« doré , entouré le canal en spiral „„? , " ^"^«^ieups blanchâtres • dessus de l'eÏÏ ^e't un ''"'" '^ '"'"^ Couleur. Au' dun canal supérieur aJl^ , ° ^'* ^« "««"e longueur du dos , en ,uivan^^'°'.°°^" ^^"* *°"t« '« perd dans la gelée avanfT '' ""«osités, et qui se Ai» w à r exirén, Jr f ""'''''" '" extrémités. * extrémité infeneure du dos. '■■•î^:«-'?s«î5î*-i DES BIPHORES. ^79 ' "" lu eile vit toujours solitaire H. s """'"• "■■• >"• 35. «g. B. En^ol. p,. ,,. JcU";" '""• '• «'^^"«"■.«e. réuni, en „c«« Se .rcve d«,. h Méditerranée, e„-„i,p„,„„^^^ Biphore armé, *<./;,<, m«cr<,„„,^ pi. 74- fig. 10. ^- '• Eflcjrcl. Se trouve dans la Méditerranée, ets'nnit par le,côté, Biphore ponctua , Sa/pa punctata. Corps oblong ; le dos ponctué de roup« , ■ arnére par u„ piquant; Lnv.. alonj ^ ' '^"""''^ «'^ Forsk. Descript. an. tab 35 fi/ r r- Se trouve solitaire dans la Méditerranée. Biphore confédéré, Salpa confederata: Corps presque qnadrangalaire • Je dos », ép.ne pointue de chaque côfr ^°""' °"* i\ l8o HISTOIRB NATUREtLE ForsrXr. Descripf. anini. rab. 36. fig. A. EncyôJ» pi. 75. fig. 4- Se trouve dans la Méditerranée et dans ]' Océan et s'unit à d'antres. ' Biphore social, Sa/pa socia. Corps à cinq côtés obtus ; les extrémités ferfugi- neuses. Voyez pi, 20, fig. 1 , où est représentée une petite rangée d'animaux de cette espèce, de moitié de grandeur Uaiurelle j et fig. 2 et 3 , où un individu grossi est représenté en dessus et en dessous. Corps pentagone, gélatineux, transparent, long d un centimètre; dos plus large que les autres côtés et on peu bombé ; bouche à lèvres égale.* , ferrugineuses i anus accompagné de trois Valvules inégales , Itgè- remont ferrugineuses , et d'un tubercule inférieur jaune. Cette espèce s'unit aVec ses voisines , an moyen de quatre pédicules latéraux et de quatre dorsaux. Elle ïi'est pas rare dans la grande mer, où elle a été obser- vée par Bosc, formant des rangées très-nombreuses. Biphore fascië , Salpajascîata. Corps ovale , oblongj dix bandes colorées sur l'abdo- men , dont cinq plus pâles. Forsk. Descript. anim. tab. 36. fig. A. Encycl. pi. 75. fig. 6. Se trouve dans la Méditerranée où elle vit solitaire. Biphore africain, Saipa africana. Corps presque triangulaire , oblong, pourvu d'une nageoire au bas du dos ; l'abdomen marqué de dix stries. Forsk , Descript. an. tab. 36. fig. C. Encycl. pi. -rS. *E. 7- Se trouve sur les côtes d'Afriçioe, où elle vit solitaire. r LE A. Encjeli l'Océan, et ta. tés fertugi- ) une perita 3e grandeur grossi est rent , long les côtés et rugineiises j lies , Jtgè- I inférieur moyen de saax. Elle été obser'^ )reuses. a. lur l'abdo" încycl. pJ. solitaire. na, "vn d'une dix strie.s'. cl. pi. 75. t solita-ire. J - 'JS^M 54^* **-.»*??#^MI«wi*»Wi< ^K" ♦♦W ^ \' JiUCf-. ■r> « .. '-«vs»* ■•'•.. ^-^ ■,44f*tt . iMi [^ -:^- ' Les autres, comme les coraux, les gorgones , les antipates , doivent avoir des pores excrétoires de deux sortes. Ceux qui sont situés à la partie posté- rieure de l'animal donnent issue à un suc qui se change en matière .cornée, plus ou moins solide, tandis que ceux du collier déposent une matière ou crétacée, ou spongieuse , ou gélatineu- se, ou même glaireuse. Des matières qui transsudent de ces derniers pores, résultent, non-seulement des cellules, niais des croûtes ou espèces d'écorces, qui recouvrent les fibres cornées du i ' 'i I ? i i > m II. ïp^ HISTOIRE NATURELLE centre. Donati a presque saisi la na- ture sur le fait, lorsqu'il ëtudioit l'or- ganisation du corail; mais il manquoit des données nécessaires pour bien voir- et son travail , quelque précis qu'il soit' a besoin d'être recommencé. Enfin les derniers, tels queles sertulai- res, les tubulaires, etc. , ne laissent trans- suder que des sucs qui se changent en matière cornée ; aussi ne sont-ils pas constitués en polypiers, forment-ils de simples ramifications cornées, aux- c^uelles sont attachés , par leur base , les polypes qui leur donnent naissance. Ces derniers ne diffèrent des hydres que par leur nature plus solide et leur fixité. :n ;; On a déjà vu au commencement de cet article , et on verra même plus en détail, dans les généralités des genres principalement des madrépores , com- ment une grande partie de la croûte terrestre est propablement due aux polypes coralligènes. a DES POLYPES. in3 L'étonnante multiplication des pol Jypes coralligènes se fait par le moyen de bourgeons qui naissent autotir de leur bouche, dans l'intérieur ou à l'ex- térieur, suivant les espèces. Tantôt ces bourgeons se placent à côté de leurs mères, et se développent avant de s'en séparer, ce sont ceux qui donnent lieu a 1 accroissement en hauîeur ou en lar£.uï du poljpier : tantôt ils tom- bent , vont se fixer à quelque dis- tance, et former une nouvelle colonie entièrement semblable à celle où ils ont pris naissance. Il est possible aussi que la multiplication de ces polypes se fasse quelquefois par section, com-. me dans les hjdres et autres polypes mous ; mais ce moyen ne doit pas être très-tréquent, à moins qu'il ne se fasse naturellement , .puisque ces animaux rentrent, dans leur loge, au moindre danger, et que, par conséquent, l'ac- tion des causes étrangères doit avoir peu de prise sur eux. Vers. U. \j l !)| 'f i j s 194 HISTOIRE NATURELLE Il est reconnu que toutes Jes fois qu'un fragement de polypier , tel petit qu'il soit, est séparé du tronc, et reste dans les mêmes circonstances, les polypes qu'il contient continuent de l'augmenter, et qu'il se produit ainsi une nouvelle tige, qui rivalise avec celle dont elle faisoit partie. Il est impossible d'entrer ici dans tous les détails que suggère la matière. On renvoie, en conséquence, aux ar- ticles particuliers où seront mention- nés la plupart des faits que l'observa- tion a constatés. L'ordre second des vers polypes est appelé, par Lamarck, polypes roti- fères , d'un organe qu'ils ont tous , près de la bouche, et avec lequel ils exci- tent , momentanément , un tourbillon propre à faire venir , dans leur sac in- testinal, les êtres encore plus petits qu'eux, dont ils se nourrissent. Les animaux de cet ordre sont sou- vent assez grands pour être vus à la DES POLYPES. iq5 vue simple; mais, pour les observer, on a besoin de la loupe, et même du microscope. Ils se trouvent, les uns, dans la mer; les autres, dans les eaux douces, tantôt vagabonds, tantôt Rjsés spontanément, tantôt fixés à demeure. Ces derniers sont les plus gros, ceux qui approchent le plus des polypes a rayons nus; les premiers sont les plus petits , et lient cet ordre au sui- vant , à celui des polypes infusoires proprement dits. C'est parmi eux que Leuwenhoeck a trouvé le rotifère , n^orticelle rotatoire , qui a joui autre- fois d'une très-grande célébrité, parce qu'on l'a cru long -temps exclusive- nient doué de la propriété de revenir à ia vie , après avoir été tenu en état de mort, c'est-à-dire, en dessication pendant des années entières, et cela quelques instans après qu'on lui a rendu l'eau nécessaire au développement de son action vitale. Depuis , on a appris que presque tous les animaux de cet • \ m i\ M ri 196 HISTOIRE NATURELLE ordre jouissoient de la même faculté, La découverte de Leuwenhoeck a été vérifiée par un grand nombre d'obser- vateurs , et entre autres par Spallan- zani, qui l'a mise sous un nouveau jour, ainsi qu'on le verra dans les gé- néralités des vorticelles. On a beao- beaup raisonné , beaucoup bâti d'hv- potlièses , sur la résurrection des roti- fères^ mais tout ce qu'on en a dit ne satisfait pas un esprit juste. Il faut donc se contenter ici de savoir que le fait est certain. Enfin le dernier ordre des vers po- lypes, de Lamarck, est appelé, par ce Naturaliste , vers polypes amorphes. Ce sont les véritables animalcules in- fusoires des Naturalistes français, les der- niers échelons de tout le règne animal. Leurs caractères sont d'être infiniment petits, vagabonds , gélatineux , transpa- rens, contractiles , et de se multiplier pat une section naturelle Je leur corps. Ces animalcules, que Lamarck re- ■'*«*«i*?r*«««»; DES tOLYPES. igj garde comme les principes de tous les êtres, paroissent être les mêmes dans tout l'univers. Du moins , les observa- tions faites par MuUer, en Danemarck; Spallanzani', en Italie; Bosc, en Garo Leuwenhoeck , qui en lit la décou- verte, la poussa très -bien dans ses Arcana naturœ et ses Epistolœ ^varice. Plusieurs observateurs répétèrent ses observations , entre autres , Valisneri) Bono , Ledermuller , Baker, Buffbn/ Needham, Spallanzani , etc. Mais O. F. Muller est le premier qui ait réellement étudié les vers in- fusoires avec suite, qui les ait décrits avec méthode , qui les ait figurés avec exactitude. Il est, véritablement, le créateur de cette partie de l'Histoire Naturelle. Il ne s'agit que de jeter un coup-d*œil sur son ouvrage , intitulé : Animalia infusoria , et de le comparer \ • I il i km > 1^6 HISTOIRE NATUREr.tE avec ceux de ses devanciers , pour ju- ger combien il leur est supérieur. Depuis la découverte de ces animal- cules tout s'est animé. Tous les fluides , hors les huiles et les esprits ardens, regorgent de ces êtres vivans. Toutes les espèces d'infusions , sur-tout celles qui sont faites avec des graines , en sont remplies. On ne peut pas boire un verre d'eau, même de la plus pure, sans en avaler. Ces êtres confondent toutes les idées qu'on se fait sur l'économie animale ; y y en a qui peuvent souffrir la mort, ou mieux, rester desséchés pendant un grand nombre d'années, et reprendre le mouvement dès qu'on les a remis dans leur élément, c'est-à-dire dans l'eau. Ces êtres ont un mouvement va- rié, qui s'acr>élère et se ralentit à leur gré. Chaque espèce se distingue par des allures particulières , par des formes qui leur sont propres, par un instinct f )ur ju- ur. nimal- Luides y rdens 4. Toutes ; celles 3n sont ire un pure , is idées imale ; mort, lant un ►rendre L remis e dans înt va- à leur ne par formes instinct t>ES POLYPES. igg différent. Ils se tournent de tous côtés, évitent les obstacles , fuient ce qui peut leur nuire, ont un mouvement intérieur, prennent de la nourriture, rendent des excrémens, augmentent en volume depuis leur naissance , cher- chent à conserver leur vie, se multi- plient de diverses manières. On les a suivis jusqu'à la cinquième génération. On a vu qu'ils étoient tués par ce qui donne la mort aux insectes, comme les liqueurs acides, alcalines, spiri- tueuses, etc. , par l'étincelle électrique; qu'ils supportoient mieux la chaJeur et le froid que les autres animaux , mais qu'ils succomboient enfin à leurs im- pressions, lorsqu'elles devenoient ex- trêmes 5 qu'ils ont besoin d'un air qui se renouvelle, etc. On a beaucoup disputé sur la nature des animaux infusoires. Les nombreux écrits qui ont été publiés, il jaune cinquantaine d'années , pour prouver qu'ils xi'étoient point des animaux , a ni 1 -' Mi 1^ i) î ^i„«é.|S- 300 HISTOIRE NATURELLE niais simplement des molëcules or^a. niques , sont oubliés. Guétard est^'le dernier qui ait osé soutenir cette opinion. En ce moment , personne ne doute plus du rapport qui existe entre les animaux infusoifes et les rotifères , entre les rotifères et les Poljpes, etc.; et allant toujours du plus simple au plus composé, entre eux et l'homme. Cependant les méta- physiciens, quoique reconnoissant cette Venté, cherchent encore, par des sup- positions, à les faire sortir de la classe des animaux. Parce qu'ils ne peuvent savoir comment il en naît dans une infusion où iln'yen avoit pas quelques jours auparavant, ilsont recours à la pré- existence, à l'indestructibilité des ger- mes, à la matière plastique, aux mole-, cules organiques, à la vitalité de la matière, et autres mots, dont peu de personnes, de bonne foi, peuvent com. prendre le sens. On ne les suivra pas ici dans leurs raisonneinens. Un vrai Na, •*m^m. DES POLYPES. 20r tiiraliste avoue son ignorance des causes, mais il ëtudie les effets pour en tirer conséquences directes. Qu'on examine en tout temps , mais principalement pendant l'été ] avec un microscope , Teau des mares ] des étangs, des fumiers , etc. , on la trouvera reniplie d'une immense quan- tité d'animalcules de ces genres 3 une goutte de liqueur en contiendra peut- être un million. Il est des temps oii on en voit moins, soit qu'ils soient man- ges par d'autres êtres, soit que des causes extérieures, occasionnent, parmi eux, une grande mortalité. I>es observateurs ont prétendu que les animaux infusoires se mangent ré- ciproquement ; cependant on peut supposer, en cxjnsidérant la simplicité ]\ de leur organisation et leur excessive petitesse, que la matière muqueuse, extractive , qui se trouve toujours dans hs eaux qu'ils habitent, est suffisante pour leur nourriture. Muller a vu re- >i\ hl \ n ■ i i i.^ #>-- ^f i aoa HISTOIRE NATURELLE jeter de l'estomac d'un brachion gre- nade , des animalcules infusoires plus petits que lui; et ils étoient aussi pleins de vie que lorsqu'ils y étoient entrés. Ainsi, puisque cette espèce, qui est une des plus grandes et des mieux or- ganisées de la classe , ne se nourrit pas d'animalcules, il faut croire que les autres en vivent encore moins. On le répète , l'histoire des animaux infusoi- res a été commencée par des hommes à imagination ardente, et leurs écrits ne doivent être lus qu'avec précaution par ceux qui veulent connoître la vé- rité. Lorqu'on fait bouillir l'eau d'une infusion , qui contient des animal- cules, on les fait mourir à l'instant, ou du moins le microscope n'en fait plus voir aucun vivant ; mais lorsqu'on laisse cette infusion exposée à l'air, pendant quelques jours , il en reparoît de nou- veaux. Il n'en est pas de même lors- qu'on laisse évaporer cette eau natu- |i 3*^-:., t-l DES ACTINIES. 2l5 qu'elles peuvent êtie renfermées par ia glace , et supporter une chaleur de quarante degrés deRéaumur, sans mou- nr; que les grandes espèces avalent les petites, et les rendent en vie après les avoir gardées dans leur eorps. Ces faits, semblables à ceux que présentent les hy- dres, les vorticelles, et autres animaux voisins, confirment la justesse de la classification de Lamarck. Dicquemare a répété, sur les acti- nies, les expériences qui avoient été faites sur les hjdres, et en a imaginé de nouvelles. Il a coupé les tentacules d'uup acti- nie, et ils ont repoussé. Il le^ a cou- pés une seconde fois , et ils ont en- core repoussé. Il coupa une Autre acti- nie par le milieu du corps; dix jours après le tronçon avoit pris des tenta- cules : elle en avoit quatre rangées au bout de vingt jours, et la bouche com- mençoit à être assez bien formée pour retenir sa nourriture. Ces expériences V ) î) I a \i 4 k iil6 HISTOIRE NATURELLE ne réussissent bien que pendant les chaleurs de l'été. Pendant l'hiver , les actinies s'enfoncent dans la mer, et on en Voit peu sur le rivage. Ce même Dicquemare a encore dé- couvert que les actinies se reprodui- soient naturellement parle déchirement spontanée d'une partie des ligamens de leur base , déchirement qui s'opère par la contraction de cettepartiej et il a , de- puis , fait autant d'actinies qu'il a voulu , en coupant , avec un bistouri , la base d'une grosse. Les petits ainsi produits sont constamment restés unis tant qu'ils n'ont pas été complètement formés , mais se sont séparés dès qu'ils se sont trouvés aptes à se pourvoir de la nour- riture qui leur est propre. Dicquemare a de plus observé que les actinies rendoient , par la bou- che, des petits vivans, et aussi com- plètement organisés que leur mère\ Réaumur avoit aussi dit que ces animaux étoient vivipares 5 mais il ■"■>«■ wlfrj ^^iê^ DES ACTIiriES. StlJ assure qu'ils mettent leurs petits au inonde par leur base , qui , dans ce cas , se détache et se renverse. On lie peut prendre pâîti entre déuk observa- teurs aussi exacts; et, sans doute, on doit croire que la nature emploie ces deux moyens, selon les circon- stances. On ignore encore, au reste, si les actinies portent des sexes distincts , on sont hermaphrodites. Les actinies, au rapport de Dicque- mare, peuvent servir à annoncer lo beau , ou le mauvais temps , aussi sû- rement que le meilleur baromètre. On peut voir , dans le Journal de Phy- sique, juin 1776', les nombreuses^ ex- périences qu'il a entreprises pour con- stater ce fait. Les actinies, qu'on appelle anémones de mer sur nos côtes, n'ont aucune; des mauvaises qualités des méduses, avec lesquelles elles qnt été souvent con- fondues sous le nom d'orties de mer. Elles sont extrêmement communes Vers II, jg -.1 % I --i'i f\ 7^ fll8 HISTOIRE NATURELLE sur leâ côtes de France et d'Espagne ; et ont, probablement, pour ennemis , les poissons et les oiseaux. Bosc a vu des corneilles les déchirer à coup de bec. Actinie hérissée , Actînîajelîna, Corps presque cylindriqa» , lisae et strié j trompe hérissée par des filets flexibles. ..\.^ , ' Basler, Subs. tab. i3. fig. i. Acta , Stock? tab! 4. fis- 4. 5. Se trouve dans les mers d'Europe. Actinie écarlate , Actinia coccinea. Corps varié de blanc et de rouge j tentacules cy- lindriques formés de petits anneaux. Muiier, Zool. Dan. tab. 63. fig. i , â, 3. Ency. pi. 72.. fig. 1,2. Se trouve dans la Méditerranée. Actinie œillet de mer, Actihia judaîca. Corps lisse, évasé supérieuremeàt j bouche ocdu- Ifiuse. Plancus. Conch. tab. 43. fig. 6. Se trouve dans la Méditerranée. Actinie cul de cheval, Actinia equina. Corps lisse , demi spbérique. Se trouve dans la mer d'Europe et dans la mer Rou»©. Actinie pi urne use , Actinia plumosu. Tentacules courts j disque bordé de petites houppe*. ' Baster, Sub. tab. i3. Acta nidros. tab. 7. Se tix)ttve dans les mers du Bord de l'Europe. H-- ■ ■-■ ■» *>« t9p ; ■ '•.«IWiwr'''* ■-^'^^I^^ÇjS DES ACTI17IES. ^ 219 Actinie ridée , ^ctinia senilis. Corps presque cylindrique , tidé transv«r«ilemei^t ; tefafacules pâles. Muiler^ Zool. Dan. tab. 23. fig. i , 5. Se trouve dans les mers d'Europe. Actinie veuve, ^ctinia viduata. Corps gris, marqué de vides longitudinales; lentdr cules bleus. Millier, Zool. Dan. tab. 63. fig. 6,7, 8. Ency. pi. 72. fig. 4, 5. Se trouve dans les mers d'Europe. Actinie anguleuse , A.ctmia effœta. Corps presque cylindrique, marqué de côtes a»- guleuses , longitudinales et saillantes. Baster. Opus. Subs. i. tab. 14. fig, 2. Se trouve dans l'Océan européen. Actinie onduleuse , ^ctinia undulosa. Corps conique et pâle, marqué de stries doubles, ridées, couleur d'orange. . Muller, Zool. Dan. tab. 63. fig. 4, 5. Encycl« pi. 2,7. fig. 6. Voyez la pi. ±1. fig. I , o?!i elle est représentée un peu plus petite que nature. Se trouve dans la mer du Nord. Actinie sillonnée, uéictinia sulcata. Corps châtain et sillonné ; tentacules longs et fili- formes. Gaertner, Trans. Phil. 1761. tab. I. fig. i , A, B. Se trouve sur les côtes d'Angleterre. Actinie géante y ^ctinia gîgas. Disque supérieur applati et plissé ; tentacules verts» Se trouve da^s la mer Rouge. .•■ ^i"«il -Actinie rouge, ^rtiria ruhta, deglanduIe*Wanôh«5; . .acu-j.., -.couru que Je corps. Se rroHTe dans la Méditerranée. Actinie verte, Aotinia viridh. d^^î^i?""'*'*^"*» ""• ** ^«dâtre ; 43vq»^ bordé î- 1 r ''"*' • tentacules plus coun, q«e le corps, f ""*«'> Faan. Arab. tab, 27. fif. B, 6. 5>e trouve dans la Méditerranée. Actinie tachetëe , Actinia macuîata. i«„^n-ïï ^'f ^'■''^rt'f"'' «'«rgi 4 ia b«,e et tacheté j trompe «innie de tentacules. *^ For.kai, Fann. Arab. tab. ^7. fi«. C. fae trouve dans la mer Rouge. Actinie blanche , Actinia alla, Corps gélatineux et blanc; tentacules courts, he trouve dans la mer Ronge. Actinie pëdonculëe , Actinia pedunculata. .^T.^'^^r- '-«•«*»"»--^^ tentacule. Se trouve sur les côtes d'Angleterre. Actinie ëcailleuse, Actinia squamosa, en^S/^J^"J"^"' ' •^"""^''^^ "' '•^"Se i «emacules- en forme de fuseau. %*«^ Se trouve sur 1» côte de Madagascar. Actinie glanduleuse , Actinia glandulosa, -n?/^' cylindrique, rouge et glanduleux s bouche environnée d appendices pétaloides; bords tentae^lés. I % ■.h.^* I .« ique bordtï re Jecorpr. rtvtf ■vfT." »i«f-"?-" {ne bordé e le corp»'. 6. îata. f j trompe •■•»! .Hi'. arts. j \culata* entacules^ L , B , C. CQtacales bouche ntaeuiés . J i" A: h. '% l 1/ u ^"s tel. 'fi HT /?>/ 'îr* (1 àcnnse hian: ^ * .y •?i- l^y Z'a*'^ Vflî .ll.P,U/.2aO , P/ »J Df^éve {feV> eteffier Jhu^.j 1 . L 'Actinie oiidnlouse . a . L Actinie caveriiate , 3 . L'Aclinio recoux'Lee . •'I fe II ^t8 ACflUttS. ^21 t^de^tner, Trans. Phil. 1761. tab. ,. fig . a - Se trouve sur hs côtes d'Angleterre. ^'^'^*^' Actinie quandrangulaire, ^. lit,driques, tenaicés en pointe obtuse rri^V?r//iis%t:fer ' ^^"?^"- - nombre de fsWV. ^ ^ ''' «''*^"«"" ' «» Bouche saillante; le bord d'un violet foncé. «,ôMl"^ ^^^*î^^ ''"' ^ * P"°^ ''^ centimètre de dia- i^L . ?A °'-^'^ °^""' ^" ^« e^«°d« "-«r ««ïre l'Eu. TiTan". '^"'^"•' ** ^^^'^'^^^ «» ! ni- I* > s* V 'il 22(J HISTOIRE NATURELL8 voit facilement le ballottement des ali^ mens qui sont poussés et repoussés du haut en bas, dans le corps, par un mou- vement péristaltique. Lorsqu'il est ab- solument plein , on ne voit plus ce mouvement , et cependant la digestion n'en a pas moins lieu. C'est par la bouche qu'il rejette toutes les ma- tières qu'il n'a pu digérer. Trembley a vu des hydres se dispu- ter un ver , et , après beaucoup d'efforts réciproques , la plus vigoureuse avala le ver et sa concurrente. Cet observateur crut que c'en était fait de cette hydre 5 mais, point du tout, après que le ver fut digéré , c'est-à-dire au bout de 4 à 5 jours , elle Ja rejeta saine et sauve. Cette expérience a été depuis répétée un très^grand nombre de fois ; de sorte qu'il est constaté qu'un polype est ab- solument iudigestible pour un autre polype. La génération des polypes est ce qui a paiu le plus surprenant aux obser- des aliw ssés du n mou- est ab- plus ce îgestion par la es ma- j dispu- l'efForts e avala jrvateur hydre; e le ver mt de 4 t sauve, répétée de sorte ; est al> H autre 5t ce (fui : obser- DES HYDRES. Z2Ù valeurs , qui les premiers les ont con- nus. Les hydres se multiplient positive- ment comme certaines plantes , c'est- à-dire en poussant des rejetons, ou par bouture. Pendant l'été , on voit souvent pa- roître, sur le côté d'une hydre , une petite excroissance , qui bientôt prend la forme d'un bouton, ensuite pousse des bras, et devient un polype complet. Les jeunes polypes n'ont pas encore pris tout leur accroissement , qu'ils deviennent déjàpères ou mères d'autres polypes qui sortent de la même manière de leur corps. On a compté jusqu'à dix -huit hydres ainsi réunies. Cette espèce d'ar- bre vivant présente à l'observateur le plus curieux spectacle. Lorsqu'un mem- bre de cette famille saisit quelque proie et qu'il l'avale , la nourriture se distri- bue à tous les autres. Le changement de couleur qui arrive à tous les polypes, suivant la couleur de l'aliment qui y Vers. II. £Q \ M il 23o HISTOIRE NATURELLE est distribué , eu est une preuve incon- testable. Mais ces familles sont rarement nombreui^ , parce qu'il ne faut , lors des grandes chaleurs , que vingt- quatre heures pour achever la crois- sance d'un polype , et que , quand elle est finie , il se sépare ordinairement de sa mère pour aller , à quelque distance , former la tige d'une famille nouvelle. On a calculé, que de cette manière, la multiplication des poljpes est telle, qu'un individu au bout d'un mois, peut être regardé comme la souche d'un million d'en fans. La multiplication des hydres par bouture ne présente pas des faits moins remarquables. Lorsqu'on coupe un polype en deux , la partie où est la bouche marche et mange le jour même , pourvu qu'il fasse chaud. Elle semble n'avoir éprouvé aucun changement. A l'égard de l'aulxe partie, il lui pousse des teii- -"■iftes*^ DT.S HYDRÏS. 2Z1 tacules au bout de vingt-quatre heures, et, en deux jours , elle devient un ani- mal parfait , saisissant sa proie , etc. Que l'on coupe le corps du |x>lype en trois , en quatre , en vingt irties , ai on le peut, toutes deviendront, en peu de jours , chacune un animal complet. Voilà l'hjdre de la fable bien réalisée, et voilà pourquoi Linnœus a changé le nom de polype, donné par Réaumur, en celui à'hydra. Tremblej a retourné un polype comme on retourne un gant. On au- roit pensé que toute son organisation auroit été renversée; point du tout; au bout de deux ou trois jours il n'y pa- roissoit pas. Il ne faut pas croire que celte étonnante manière de se multiplier n'ait lieu que par des causes étrangères; souvent les hydres se déchirent et se séparent en deux, trois ou quatre par- lies , qui deviennent autant d'animaux parfaits , sans qu'on puisse devingt* ■\ il 1/ il ^, IMAGE EVALUATION TEST TARGET (MT-S) z 1.0 l.l 1.25 ià 145 jp28 ■ 50 ta, us U 2.5 2.2 |4C 2.0 il I^Uià p^ m^. J^*- M. ■% ''%^./. /^ 'V O^' <# / a pas de doute qu elles sont sensibles à îa lumière et au bruit. On les voit , lorsqu'on en nourrit dans une chambre, se fixer toujours sur les parois du vase qui sont les plus éclairés, et elles chan- gent de place lorsqu'on le change de position. On les voit se contracter lors- qu'un bruit subit se fait entendre. Ce dernier fait s'ex:plique fort bien par l'action de l'air ébranlé sur l'eaii, mais il n'en est pas de même du premier. C'est dans les eaux dormantes ou très-peu coulantes , mais pures , qu'il faut chercher les hydres. Elles sont très - rares pendant l'hiver , qu'elles passent , contractées , au fond de l'eau ; mais elles sont souvent fort abondantes pendant les chaleurs de l'été. Il y a DES HYDRES. ^Sî) deux manières de les avoir ; ou en ob- servant dans J'eau les racines ou Je» branches d'arbres qui j plongent, et sur lesquelles elies sont fixées et font mouvoir leurs tentacules j ou en prenant une poignée de lentilles d'eau ou d'autres plantes aquatiques , et en les mettant dans un vase de verre rem- pli d'eau : au bout de quelques mi- nutes de repos, les hydres, qui s'étoient contractées , se développent de nou- veau, et on les voit facilement, agitant leurs tentacules. Les hjdres sont sujettes à être atta- quées par un ver plat qui s'en nourrit. Elles sont également la proie de beau- coup d'autres vers , de larves d'insec- tes , de mollusques , de poissons , etc. Le savant et estimable Rome de risle pensoit que les petits grains, dont le corps des polypes est couvert , sont les véritables animaux des polypes , que ce qu'on prend pour l'animal est le polypier. Cette ingénieuse idée ex- % .l'i • s ■-•>. ■ ,plllptj=»^ H \ \ '■ : *34 aiSTOiRE NÀtORfitiig plique bien les phénomènes de la c^ nérahon de, ^\y^ , „,i, ^„/^^ aoutient pas un examen approfondi . et on ne la eue ici qu'à cause du t^ pect qu on doit avoir pour la mémoire ae cet homme célèbre. . ^s Mre» sont extrêmement voi- «mes des actinies , et même plusieuw fle ces dernières ont été réunies avec ell^ par Gmeli„.Oo a suivi ici lavis .u. ?"'!**' ^' °" « '^"it 'es véri- tables hydres aux espèces qui n-ont 1" "° Pe'" nombre de tentacules sur «n seul rang , et dont le corps est greie. Jilles sont aussi extrêmement vomnes des sertulaires, dont elles ne di^rent que par le défaut de vési- cules ovifères , et par une composition moins solide , étant membraneuses, tandis que les sertulaires sont de subs- tance cornée. Hjrdre verte, H^Jra viridU. Î)ÈS HYDRES, 235 Ki ^rtmhley , Polyp. i. tab. i. fig. i. Roes. Ins. 3, lalK 88, 89 JcAaQf«.r. Grtn. AnnpoJyp. Rcgensfa. 1755. tab. I. fig 10 à i5. tab. z, fig. foà 12, et tab. 3. fig. 4 a 8i Encycl. pi. 66. fig, i à 8. Vqye* pi. a2. fig. 5, o;^ eUe est npréseiitée ud peu plus grosse qne natui-e. Se trouve dans les eaux douces , attacha aux plantes' •t autres corps solides. N'est pas rare aux environs de Jrans. Hydre brune , Hydrafutca. Brune; avec buit tentacules blancs extrêmement longs ElUs, Coral. pi. 28. fig.C. Trembley, Polyp. i. pi.\; fig. 3, ,, Roes Ins. 3. tab. 84, 85, 87. Schaeff. Poljrp. 1754. tab. 3 fig. I. Encjcl. pi. 69. fig. i à 8 Se trouve dans les eaux douces, attachée h»x plantes; ses tentacules onvertf, embrHssent souveni un cercle de deux décimètres de diamètre. H jdre grise , Hydra grisea. Grise ; avec sept à dix tentacules deux fois aussi lonts qne le cofps. ** o^^'o'; ^^•^^^^\ 57. tab. 19. Roes. Ins.?. tab. 78 à 83. Trembley. Poljp. i. pi. i. fig. ^. Encycl. pi. 67 et 68. B j . Se trouve dans \^% eaux stagnantes. N'est pas rare aux environs de Paris. Hjdrepâte, Hydra paîlens. Pâle; avec six tentacules blanchâtres de médiocre grandeur. Roes^ Ins. 3. Polyp, tab. 76, 7-7. Se trouvedaas les eaux stagnantes , très-pures , et eM tort rare. » Hydre gélatineuse , Hydra gelatinosa, , Très-petite , gélatineuse , blanche; avec dou*e tent». eues plus courts que le corps. • V ., T |U\ B I. a36 HISTOIRE NATURELLE Muiler, Zool. Dan. 3. tab. çS. fig. i , a. Se trouve dans la mer du Nord , attachée aux fucus. Hydre jaune , Hjdra lutea. Jaune; la tête presque sphérique, très-grosse, areo environ trente tentacules trés«<;ourts. F'oye^iapl. 32» fig. a, où elle est représentée grossie, ottverte et fermée. Se trouve dans la grande mer , attachée mxfucut nttansi elle a été décrite et dessinée par Bosc. Corps simple, cylindrique, très - mince , haut de trois à quatre millimètres , terminé par une tête demi-sphé- rique , dont la bouche est entourée de ao à trente tentacules d'un millimètre de long. Le tout couleur de soufre. Hydre corjnaire , Hydra corynaria. Blanche ; avec six tentacules composés et attachés au-dessous de la tête. . yoye* pi. aa.fig. 3 , où elle est représentée très- grosste , ouverte et fermée. ; Corps simple, cylindrique, très- mince, haut de 4 à 5 millimètres, terminé paf une tête ovale , dans letat de repos; mais qui change de forme au gré de 1 animal , et ressemble quelquefois à une tasse très- evasée; de la base de cette tête, sortent environ sii tentacules pas plus longs qu'elle, formés par un filet entouré de petits globules pédoncules. Le tout d'un blanc de lait très-vif. Cet animal , très-élégant, peut, peut-être, former tfn genre intermédiaire entre les hydres et les corynes. Il se rapproche des tubulaires. L'insertion et la «omposition des tentacules sont très, remarquables. Il seroit très-possible que les petits glo- bules pédoncules , qu'on y remarque, fussent les germes «e nouveaux antnnux. V( ià:i DES HYDRES. 2,37 I.'hydre corynaire est fort commune sar les fucus jiui nagent snrrAtlanrtque, au rapport de Bosc , qui JiJtiqne '^'"' "* '^^'''"^' d'Europe en Hydre gonique , Hydra conica. .Sa^'^^'*^ ' conique, à moitié rétractile, terminé par environ douze tentacules de moitié de sa longueur pa^"/"*"^'""''"""'"''*'- "" ^"^^'"'' ^«'«'- i'^- rqyez la pi. 22. fig. 4 , où eUe est représentée très- grossie , ouverte et fermée. tr^f**' *'°"'?"^ ' ^""^ P" ** ^««'' *»'«" »ort un cou ré- tractile , terminé par environ douze tentaculesaussi longs que lui. Le tout brun et de deux millimètres de haut. ^ Cette espèce, que l'on pourroit placer parmi les •ctimes à raison de la largeur de sa baw, s'éloigne des hydres, non seulement par ce caractère; mais parce que la moitié supérieurs de son corps est rétractile comme dans les flustres. On en pourroit faire un genre intermédiaire entre les trois précité». Elle forme des sociétés fort nombreuses et fort pressées sur les vieux pieds de fucus qui flottent dans la haute mer. où Bosc la observée, décrite et dessinée. Cette espèce et les deux précédentes sont un peu car- tUagmeuses. Elles semblent faire le passage entre les nydres d eau douce , et les lertulaires. 238 HISTOIRB NATURELLE >\ I CORYNE, CoRYN^, Bruguièré. Corps charnu , en massue, pédoncule, avant 1 extrëmité supérieure renflée en vésicule et terminée par la bouche, accompagnée de tentacules épars. Des bourgeons ovi- form„ , nai„ant du bas de la vésicule , où les sommets des tentacules forment les nouvelles générations. Ce genre est voisin des hjdres et de« sertulairesj mais il en diffère essentiel- lement par la position des tentacules , ou mieux par le défaut de tentacules ,' car doit - on appeler de ce nom des organes qui n'entourent pas la bouche , et qui , le plus souvent , ne servent qu au développement des embrjrons ! Bruguièré, à qui il paroît qu on est redevable de l'établissement de ce genre , qui avoit été confondu , par Muller , avec les hydres , n'en a figuré que quatre espèces ; mais Bosc , par ses rechei-ches sur les fucus qu'il a rencontrés dans la haute mer , en a dé- ■^iw.. :'!^-i««t, ■> ■ '^«fSSw DES CORYNES. ^3^ couvert trois autres. Lesdëtajls, dans lesquels il est entré, compléteront ce qui manque ici, pour donner une par- faite connoissance de ce genre. Corjne ëcailleuse , Coryna squamata. Tête ovale, alongée ; pédoncule cylindrique; les lïourgeon. placé» an bas de la tète ; les tentacules se- taoés. Hjdra squamata. Muffer, Zool. Dan. tab. 4. Enc, pi. 69. fig. 10. II. Se trouve inr les corps soUdes dans la mer du xford. (I) Coryne prolifique , Coryna prolifica. Tète ovale, alongée; tentacules globuleux à leur extrémité ; pédoncule cylindrique et très-loug. Voyez la pi. aa. fig. 8. où eUe est représentée tréa- grossie avec des globules jeunes, et des globules prêts à se séparer. ' Corps ou pédoncule simple , du moins rarement rameux, cylindrique; grêle, blanc , demi-transparent . long d environ un centimètre ; tête trois fois plus grosse que le pédoncule, en masse alongée , rouge dans sou intérieur, portant un petit nombre de tentacules très- courts, terminés par un globule, tantôt périt et blanc tantôt gros et rouge. Bouche peu susceptible de di* jatation. yv^) 1 IL • "''*'" "P**" %»'<^« P«Bruguiéie dan. 1 Encyclopédie , ne peuvent ête7mentiïnnée, ici mtoI que e texte relatif à cette pLmche n'a i>a. enc„ê iSrlT ft qu'on Ignore de quel «utçïrU le, a ti/ées ^ * 240 HISTOIRE NATURELLE . Cette espèce «emble se rapprocher du c/apa paré^ sit/ca de Gmelin. Syst. Nat. page 3i3i , qu'on doit, sans doute , ranger parmi les corynes. Elle est trés- oommane, au rapport de.Bosc, sur les fucus qui na- gent dans la haute mer. Ce Naturaliste s'est assuré que les tentacules globiféres étoient de jeunes individus qui , à une certaine époque de maturité, se séparoient de leur inère, pour aller former une nouvelle souche.. Il a vu souveni les gros globules rouges quitter leur place par le simple effet de l'attouchement; mais il n'a jamais pu leur découvrir de bouche. Il conclut de ce dernier fait , que k bouche ne se forme ou n(j s'ouvre, qu'après leur séparation , lorsqu'ils sont forcés de pourvoir eux- mêmes à leur nourriture. * Cor jae fîliikre , Coryna^lifera. Claviforme, sessile , brune j :les tentacules filiformes et alongés. P'qyez pi. 2z. fig. 7 , où elle est représentée tr£s- grossie. Se trouve dans la haute mer , sur le/ucus natans. Corps simple , en massue très-alongée , brun dans son milieu, avec des tentacules peu nombreux, filiformes, blancs , placés irrégulièrement sur toute sa surface. Bouche peu apparente. Longueur totale , deux milli- mètres. Coryne amphore , Coryna amphora. Corps k peine pédoncule, rouge&tre, parsemé d« tentacules courts terminés par un globule ; la bouche souvent fort ample. - Voyez la pi. aa. fig. 6 , où elle est représentée très- grossie sous deux formes différentes. Corps simple, d'un blanc rougeâtre, tantôt en massue plus ou moins alongée , tantôt en cône , dont la base fait la poiute, avec des tentacules très-nojmbreux , très» DES CORYNES. 24 1 p«riti, irrégulièrement Mmés sur tout« la «arfdcv, et terminés par un globule. Boucb» «nsceptible de s'évaseï oonsidénblement. Certw etpéce bien distincte, quoique diipScUe à ca- ractérijer à cause de ses change mens de forme conti- nuels, se rapproche de celle figurée par Bruguière, pi. 6g. no, 15 et id de l'Encyclopédie. Elle a, de lon- gueur totale , deux millimètres ; elle est fort commune «ur les fiicus qui nagent sur la mer entre l'Europe et I Amérique , où Bosç l'a décrite «c dessinée. 11 n'a pas pu séparer les globules sans blesser l'animal PÉDICELLAIRE , Pedicelljru , Muller. Corp* ûxé , pédoncule , à pédoncule grêle et roide , et terminé supérieuremen: en maisws ou en tête , soit nue , soit écail- leuse , soit garnie de lobes aristés. MuLLER , qui a établi ce genre , est le seul , jusquà présent , qui en ait observé les espèces. C'est sur un our- sin , propre aux côtes de Norwège , entre leurs piquans , qu'il les a trou- vés quelquefois en très -grand nom- bre. Ce naturaliste n'a pas été à portée Vers. U. ai ■,^ J r. ! ( f I 242 HISTOIRE NATURELLE. d'étudier leur histoire , de sorte que nous ne savons presque rien à cet ^gard; mais les grands rapports qui existent entre les pédicellaires et les hydres , corynes , etc. suffisent pour nous faire présumer qu'elle ne s'éloigne pas beaucoup de la leur. Pédicellaire globiftre , Pedicellar, glohifera, La tête sphérique , rouge ; point de cou, le pédoncule SIX fois pins long. So trouve sur un oursin de la ner du Nord. Pédicellairetriphyile, Pediceliar, tnphylla, . La tête à trois lobes ronges ou transparens , presque quadrangu aires j le cou cylindrique ; le pédoncule cou- wur de paille. pi.ir%.^^?'- ""■•'■ ""• '*• *«■ « * 9- ^«y"- Se trouve sur un oursin de la mer du Nord. Pédicellaire trident, Vedicellaria tridens. La tète rouge, à trois lobes ovales, terminés p'ar Tri ^X'^" ^°" ^^""'^'^'^"^^ '^ P^^--^« pl.lrfii.^r' ^^' " ^''- ''' ^'- '' ' ''' ^^y^'' , yoyez pi. 2z. (ig. 9 , où il est représenté trè».grossi. • be trouve sur un oursin , dans la mer du Nord. LE. )rle que a à cet orts qui îs et les nt pour 'éloigne 'lohifera, 9 pédoncule 5. Encycl. Nord. iphjlia. ii nrejiqu« Dcule cou- 9. Encycl. ïord. ridons, liiués par pédoncule '. Encycl. »-Kroasi, • >rd. 1; w r^-i r^.- »5 Ht ■5 »"' f*"* I ^ * i »v . ,.* ,^*4iit«^?^-- ..:.j;|" .; I ; i ■ 1 I L \u <'(, Il . 'v\ ' > ' ; '< i?i 'tt Ut (H ■' ■. ta a»u 1 ov^ir■iP^f'^■^'f{''/^•itf:■t(î^lry}m^lv•^t■'-1i: ^s ■v^ V.. i . /^/.Z^^/^^a^ PI-. aa, , 1. La Ztantlie d'Ellis . a. L'H)-dre jaune , 3. LHy. coryuAÎre ^f 3a av. t'oiii ^.L'Hy. ique verte 6 . La Coryne ampKore 7. La Cor . setîfere . 8. La Cor . p'olifiqae . 5. La Pedicellaire trident li:' H }■ r i}^ '^i n MA Poly, ^ bn de nie drép unes para] bitar vigal ils é autei Oni( corid cithc VERS POLYPES CORALLIGÈNES/ i' MADRÉPORE, MADREPORA,Linn: Poljpier pierreux , fixé , simple , ou * branchu , avec une ou plusieurs cavités de formes variables, mais toujours gar- nies de lames radiées. La grande variété d'espèces de ma- drépores et l'abondance , de quelques- unes de ces espèces , dans certains parages , les ont fait remarquer des ha- bitans des bords de la mer et des na- vigateurs. Aussi les madrépores ont- ils été connus de tout temps , et les auteurs grecs et latins en ont-ils parlé. On les trouve distingués , dans Disos- coride , sous le nom de lithophjton , cithodendron 5 dans Pline, sous ceux 1 ïf 244 HISTOIRE NATTTRBLL15 de gorgone ou de méduse ; dans les auteurs du moyen âge , sous œux de fongites, astroite , pore, madrépore, milïépore, porpite, réticulairé, coral- loïde, anthophyle, acrophore , acaba- rium, etc. Plusieurs de ces nonas ont été consacrés depuis par Linnœus, Pi'u^ guière, Lamàrck, et autres, pour dé- signer des genres voisins; mais Lin- naeus a fait prévaloir celui de madré- pore pour le genre le plus nombreux , celui dont il est question ici. Les Naturalistes modernes , depuis Caesalpin, jusqu'à Tournefort, ont re- gardé les coraux et les madrépores comme des plantes; mais leur orga- nisation s'éloignant beaucoup plus , des autres végétaux, que les gorgones, les sertulaires, et autres productions ma- rines qu'ils avoient cru aussi être des plantes, ils les définirent des plantes pierres , et les placèrent à l'extrémité de la chaîne végétale, comme formant le passage des plantes aux pierres. I i ii DES MADRÉPORES. 245 On sent bien qu'il seroit superflu de l'apporter ici toutes les opinions qui ont existe, pendant cette époque, parmi les Naturalistes, sur la meilleure dé- finition du madrépore, sur sa manière de croître , etc. Tous ces produits de l'imagination de nos pères ont été rendus inutiles par la découverte des polypes, et du rôle qu'ils jouent dans la nature. C'est à Peyssonnel, médecin de Mar- seille, que l'on doit les premières ob- servations qui ont constaté que le co- rail , les madrépores, et autres produc- tions marines , étoient de fabrication animale. Pans un mémoire qu'il en- voya, en 1727, à l'académie des sciences de Paris, il prouva, par des expérien- ces nombreuses et bien suivies, que ce que Marsigli avoit prjs pour des fleurs ^ étoient de véritables animaux 5 que ces animaux formoient et augmeiitoient journellement leur habitation , etc. L'académie qui, comme tous les corps, r s I i K i :. t H6 HISTOIRE KATUREILK S} ne jugeoit vrm que ce quelle errsei- gnoit, ne fit d'abord aucune attention à ce mémoire , qui bientôt devoit faire changer, de face, une portion impor- tante de l'Histoire Naturelle, Ce ne *ut que, quelques années après, lors- que Trembley eut publié ses décou- vertes sur les polypes d'eau douce, de- puis appe es hydres, que quelques mem- bres de l'académie se rappelèrent le mémoire de Pejssonnel, firent voir sa concordance avec les observations de Tremblej; et que trois d'entre eux, Kéaumur, Bernard de Jussieu et Guetl tard, se rendirent sur les bords de la mer pour vérifier ses expériences. Les résulats de ce voyage furent complè- tement en faveur de l'opinion de Teys- sonnel, à qui personne n'a disputé la gloire de la mémorable correction qu U a occasionnée dans la partie de 1 HistoireNaturelle dont on s'occupeici Depuis lors, Linnœus, dans une sa- vante dissertation sur les coraux,' insé- '■.;.!',/" '^■- "■^',r.*Êîtr^'' ■ "'''2. DBS MADRÉÏORES. S.ifj lée dans le premier volume des Amé- nités académiques, et dans les diffé- rentes édittons de son Système de la XVature; Donati, dans sonEssai sur l'His- toire Naturelle de la mer Adriatique ; i-llis, dans son Essai sur les Coralines et sur -tout dans l'ouvrage postumê qui a été édité par iolanderf eusuke Forskal , Pallas , et plusieurs au- tres Naturalistes, ont œnsidérablement étendu la connoissance des madré- pores. C'est dans leurs ouvrages qu'on va pmser la rédaction de cet article. X^' !«''^^™"9ai3 ont eu souvent la' gloire de découvrir, ils méritent le re- proche d'avoir rarement perfectionné Aucun ouvrage sur cette matière n'a ^té publié par eux, depuis ceux des au eurs cités plus haut, quoique la position de la France et l'étendue de fourÏT ^'"'/' '*^"™P« ' durent ourmr de grandes facilités pour les travaux de ce genre. La nature des madrépores est absolu^ ^ il . ! % K / k t' f 1 1^- ^y- m 248 HIÎTOIRK NATUREtlE la celJe des îlles. ment la même C'est une matière calcaire , unie à une portion plus ou moins grande^ de substance animale , ou de gélatine , pour se servir de l'expression nouvelle. Elle donne, par la calcination, une excellente chaux. La contexture des madrépores varie considérablement. Dans certaines es- pèces, elle est extrêmement solide et dure. Dans d'autres , elle est trèst-cellu- leuse et friable. Leur forme est dans le même cas. On en voit qui sont sphériques , d'autres demi-globuleuses, d'autres plates , etc. Plusieurs sont branchues , et les branches sont tantôt unies , tantôt hérissées , sillonnées , striées , etc, La couleur varie éga- lement. On en trouve de rouges , de jaunes, de bruns, etc. 5 mais, en gé- néral, le blanc, ou le blanc jaunâtie, domine chez eux. Mais, quel les ques soient la contexture, la forme ou la couleur des madrépores, .&f" DES MADRÉPORES. 249 ils possèdent tous le caractère du genre c'est-à-dire, une ou plusieurs étoiles enfoncées et formëes par des rayons en lames minces , perpendiculaires et sou- vent inégales. Ces étoiles sont tantôt «olitaires et rondes , oblongues, pro- lifères, sur dés polypiers libres; tantôt solitaires, ou plus ou moins nombreuses, et rondes, oblongues, prolifères, etc. , I sur des polypiers fixés. Ces derniers sont, de Ijeaucoup, plus abondans que les autres; parmi eux , on en voit d'ar- borescens , dont les étoiles sont Gxée^i a l'extrémité des brandies seulement; d'autres où elles garnissent toute la superficie ; d'autres foliacés, où elles ne se voient que sur une des superfi- cies , etc. , etc. Ces divers caractères ont fourni, à Linnœus, des sections pour faciliter la recherche des espèces, qui sont très- nombreuses, comme on l'a déjà' dit, pt k Lamarck des moyens ppur établir rf/ a5o HISTOIRE KATTREtLE. huit genres aux dépens de celui de Linnœus. ' On ne peut disconvenir que le tra- vail de Lamarck ne soit très-bon ^ mais tous les madrépores ont un air de fa- mille si naturel, qu'on répugnera en- core long-temps à les diviser, au moins dans l'usage habituel. On n'emploiera pas , en conséquence, ici , la nomencla- ture générique de Lamarck ; mais on donnera à la suite de cet article un ex- posé de ses caractères, et la figure de l'espèce qu'il cite comme tjrpe de ses genres. Par ce moyen, qui a déjà été mis en usage pour les coqrilles, on fournira , à ceux qui voudront se livrer à l'étude des madrépores, la connois- sance du perfectionnement qu'y a ap- porté c>5 Naturaliste, sans nuire à l'u- nité que commande, pour ainsi dire, la réunion des caractères dont ils sont pourvus. L'inspection des étoiles des difTé- ,, sf^iî^igimt'vyfvsiifm-^v.tfgi'.-i »._,^*A.-.--ff •* *t»«-j1 t..JI»'>-.«tw«wr«l«N»»— S ^l 4 I ! / 25i HISTOIRE NATURBJ-LB verses coupent les premières. Ces in- tersections , qui sont assez nombreuses , forment, dans l'intérieur des branches et de la tige même, un grand nombre de cellules. L'animal, qui habite ces étoiles, ne peut être comparé à aucun autre. Sa tête est au centre , et garnie d'environ huit tentacules plumeux , avec les- quels il arrête sa proie. Elle oscille de di-oite à gauche, et de gauche à droite , sans interruption , et avec une extrême vitesse. On ne voit pas tou- jours cette tête; l'animal la cache quel- quefois dans sa coquille , qu'il ferme. Tette coquille a , en dehors , huit canne- lures et autant d'élévations. Les pieds sont en très -grand nombre, rangés en cercles , et attachés aux lames de l'étoile. Ils se réunissent tous contre les parois de la coquille, auxquelles ils sont joints. Chaque pied tire son origine de deux appendices coniques qui, réunies, cous- DIS MADRÉPORKg. 253 tiluent une partie ronde , et en quel- que manière semblable au ventre d'un muscle. Cette partie sert à alonger et à accourcir le pied. Les pieds sont en très-grand nombre, ïHnoéa en cercles, et attachés aux iames de l'étoile ; ils se réunissent tous contre les parois de la coquille, auxquelles ils sont joints. Cet animal est fort délicat dans toutes «es parties; il est, en^randepartie , trans- parent, et très-agréablement varié en couleurs. Il est représenté grossi,/?/. 23, On voit, par cet extrait de Donati, combien il reste encore à faire d'ob- servations sur la nature des polypes des madrépores. Aucune partie de sa description n'est complète, et par con- séquent satisfaisante. On en préjuge, seulement, que l'animal, dont il parle, est fort voisin des méduses. On doit do c fairr d^s vœux pour que quelr- que Naturaliste instruit soit mis à por- tée de décrire et de dessiner les po- Vers. Ih ' ' i2 * t »i \i m-f^^^'^mu,.. .ui- 1 V \ 1 '' i \ i ^$ H i;i i; ft54 HiSTOinB NATtyRELLE Ijpes «'es madrépores de pays chauds, tels que ceux des madrépores fougites , anguleux , chapeau , labyrinthe , parmi ceux à grandes éioiles; etporite, galairé, pîejade , muriqué , et autres , parmi ceux à petites étoiles. Ce sera un vrai service que rendra, à la •'-îpnce, celui qui Tenlreprendra. Les madrépores, comme il a été dit ru commencement de cet article , soiit communs dans la nature 5 mais c'est principalement dans les pays chauds, entre les tropiques , qu'ils sont abon- dans, encore plus principalement, si Ton peut employer ce terme, autour des îles de la mer des Indes et de la mer du Sud. Il paroît même, par les récits de tous les voyageurs, qu'ils sont un des grands moyens que la nature em- ploie pour former les montagnes sous marines, agrandir les îles volcaniques ^ former enfin les continens. On peut en croire le capitaine Coock ; qui a été plus à portée que personne de faire des Jd2S MADREPORES. 255 observations de ce genre. Souvent ce célèbre navigateur parle de bancs ou récifs de corail , qui l'empêcîhoient d'ap- procher déterre de plusieurs lieues. II indique des ilçs basses , uniquement formées des coraux. Il remarque , dan» deux ou trois endroits , que l'entrée des hâvies , dans lesquels il avoit mouillé à ses précédens voyages , avoit été fermée , dans l'intervalie , par la croissance des coraux. Lui et les autres navigateurs, qui ont parcouru la mer du Sud et l'Arcbipel de l'Inde, citent les fréquens dangers que les bancs de coraux, existans dans les détroits, et même en pleine mer, leur ont fait éprouver, soit en formant des bas- fonds , soit en coupant les câbles de leurs ancres , etc. !De sorte que , c'est un fait bien constaté , les madré- pores augmentent les îles, et en for- ment de nouvelles dans les mers du Sud et de l'Inde. Il ne paroît pas qu'ils produisent des effets aussi marquant \-i fi ,^'J '256 HISTOIRE NATURELLE dans les mers d'Afrique et d'Améri- que ; œpendant, toutes les relations s'accordent à dire que la mer, autoirr des îles des Antilles, est, jusqu'à une grande distance des côtes ^ pavëe de madrépores; qu'ils sont également très- abondans dans la mer Rouge , et entre les îles qui bordent la côte orientale d'Afrique. Il est possible , et même probable, que plusieurs espèces de madrépores concourent à la formation des récifs de la mer du Sud et de celle des Indes; mais il paroît que c'est le madrépore muriqué qui y coopère le plus. Sa crois- sance, en hauteur, ne s'arrête qu'à la ligne des basses - marées , et celle en largeur ne doit point avoir de bornes, tandis que la plupart des autres ram- pent ou s'élèvent peu. Au reste , on n'a encore , à cet égard , que des observations de marins, Aucuns Naturalistes instruits dans cette partie, autres que Bruguière et Riche, n'ont jiwfrtïtr DES MADRÉPQRES. uSy encore fait le tour du monde. Le pre- mier n'a pas achevé son voyage j et le second, après avoir éprouvé des contra- riétés de tous genres, est venu mourir au port sans avoir rien publié. On la Méjà dit plusieurs fois, et on le répète ^ncore ici , les observations sur les pro- ductions pompeuses, et , en général , tous les animaux marins , sans vertè- bres , ne peuvent être faites, avec fruit , que par des personnes exercées; et mal- heureusement le nombre de celles qui BO livrent à leur étude est infiniment petit , relativement à celui de celles qui s occupent des autres parties de l'His- toire Naturelle. Les madrépores sont peu abondans dans les mers de l'Europe, mais, ce- pendant, on en trouve plusieurs es- pèces, sur-tout dans la Méditerranée dignes de l'attention des savans, et à peine ont-ils été étudiés ! ^^^ Ce n'est pas seulement lans la mer que l'on fcrouve encore^ des madré- ) ,1 , I St58 HISTOIRE NATUREI-LB pores inédits, c'est dans les montagnes et dans les plaines de l'intérieur des continens. Ils sont très-conununs parmi les fossiles, soit pélasgiens, soit litto- raux, et presque tous appartiennent a des espèces dont l'analogue marin est encore inconnu. Les orjrctographes en ont figuré beaucoup d'espèces 5 mais, comme ils les ont décrites sans princi- pes ,* la plus grande partie de leurs travaux sont perdus pour Tavancer ment de la science. ^ Les madrépores sont employés, paf l'homme , a faire de la chaux , pour la bâtisse et i*engrais des terres. Il pa- roît, par les rapports de personnes di- gnes de confiance , que cette chaux est , comme cielie des coquilles , supérieure à celle faite avec les pierres à chaux ordinaires. On les emploie aussi en médecine , sous le nom de corail blanc, comme absorbant 3 mais cette propriété leur est commune avec toutes les substances calcaires. rf«fl(h'-?»-ç'. ,^';i DES, MADRÉPORES. 25o Lamarck, comme il a déjà ëtédit, a divise ce genre en huit nouveaux! hes voici dans loidre où il les donne dans son ouvrage. Cyclolite , Cyclolites. Polypier libre, orbiculaire ou elliptique, convexe et iamelleux en dessus , appfati en des- sous, avec des lignes circulaires con- centnques. Madrépore porpite. Linn, Fungie , Fmgia. Poiyper pierreux, libre, orbiculaire ou hémisphérique, ou oblon^, convexe et lamçlieux eu dessus, avec un sillon ou un enfoncer- ment au ceuÉre ; concave et raboteux en dessous. Uine seule étoile laiiiel- leuse^ sulîprolifère. Lames dentées ou ou hérissées latéralenaent. Madrepora fongites. Linn. - Caryof^hyllie, Caryophylîia. Poljr- l)ier pierreux , fixé , simple ou fescicuM ou rameux ; à tiges ou rameaux tur- bines ou cylindracés, striés longitu- dinalement à l'extérieur, et terminés / 2i6o HISTOIRE HAÎURELLE chacun par une étoile lamelîeuse, plus ou moins concave* Il se divise en deux sections* savoir : A tiges simples, isolées ou fascicu- lées. Madrépore gobelet, Linn, A tiges rameuses et dendroïdes. Madrépore ramé. Linn. * Madrépore, Madrepora, Polypier pierreux, ûxé, divisé en lobes ou ra- mifications deûdroïdes, ayant la super- ficie de ses ramifications éminemment poreuse , et garnie par-tout d'étoiles concaves et lamelleuseS4 Il se divise en deuxsections ^ savoir : A étoiles tubuleuses, toutes saillantes à la superficie des ramifications. Ma- drépore manqué. Linn, A étoiles non saillantes , ou exca- vées à la superficie des i^mifications. Madrépore porite, Linn, Astrée, Âstrea, Polypier pierreux, crustacé , en masse glomérulée ou enr ['^(i^'W*'^'» »^ DES MADRÉPORES. 261 •xpansion lobée , subfoliacée , ayant sa surface supérieure parsemée d'étoiles lamelleuses et sessiles. A étoiles séparées. Madrépore ro^ tuleiix, Linn. Gmel, A étoiles contiguës. Madrépore ga- laxé. Linn, Gmel. Méandrine, Meandrina. Polypier pierreux, en masse simple, subcrus- tacée, glomérulée ou en boule , ajrant sa superficie creusée par des sillons , ou ambulacres sinueux, dont les parois sont garnies de lames inégales , den- tées , perpendiculaires aux crêtes des sillons. Madrépore meandrite. Linn. Gmel, Pavoiie , Pavonia, Polypier pier- reux, à expansion applatie^ lobée, subfoliaeée ou en crête, ayant les deux surfaces munies de stries ou de rides irrégulières, lamelleuses, formant entre elles des sillons garnis de troua lamelleux , en étoiles plus ou moins i " 1 1 ! : l: \ n.\ i I u 4 } f\ 262 HISTOIRE NATUREILE parfaites. Madrtfpore laitue, Linn. CmeL Agarice, Agaricia, Polypier pier- reux, à expansion applatie, sublo- bée , nue à leur surface interne; mais ayant l'extérieur garni de rides , soit longitudinales, soit transverses, irré- gulières, lamelleuses, entre lesquelles sont situés des enfonceinens , ou des étoiles imparfaites. Madrépore capu^ chon, Solander et Ellis, tab, 42, Ramond a, dans le Bulletin des Sciences, n.« 47, établi un nouveau genre qu'il convient de joindre à ceux- ci. 11 a été fait sur un madrépore fossile. Occellaire^ Occellarla, Polypier pier- reux, infundibuliforme, parsemé sur ses deux faces de pores cylindri- ques, disposés en quinconce, et tra- versé d'un axe de substance compacte et solide. Occellaire nue, Ramond, BulL des Scienc, u.« 4'j,Jlg, i. ) DES MADKÉPORES. a63 Madriporet à étoile uniaue. Madrépore verrucaire, Madrepora verrucaria H°T'' ""• ^''- '""• ^«- "• "'"''•«»• •«■ fb. 4. Madrépore turbine, Madrepor., turlinata, .c^^'r* '"" ' ""^ ' '■*'°"' W-i'P'.^riqu. « Amoen, Ace. r. tab. ^ fi» t > - r -r Se trouve fossile à Courtagnon et d«n, i'-' » contrée, de l'Europe. "'"*°°"' «* dan» dautrej Madrépore porpite , Madrepora porpita. .atr!^" •'•"Ie.™»d.rrnd., « bt^^^^ Madrépore fongite , Madrepora fongi tes. Sam ,ig„, orbicuWi l'itoUe conTMej Im ],„., «mpH, Io„gi,„di„»te,i te d«soi.. cncW «r. . t'y > ' ' "■ •^"•''*- A"*- 6- »b. 88. %V,\^t'.î^"-4-. It.Vo- "*•*•'• '■'^•"• s. iruure dass la met Kouj. «t dan, «U, d« I»â.fc I i . ( /} I f I =» H M t64 HISTOIRB NATURELLE Madrépore patelle , Madrepora patella. Sans tige ; lei lames de l'étoile épineases sur leurs oét*s , à trois divisions ; la troisième plus grande. Solander et Ellis , Coral. tab. 28 fig. 1,4, Se trouve d&ns la Méditerranée. Madrépore gobelet , Madrepora cyathus. En tour , plus étroit à la base ; l'étoile presqo» conique ; le centre saillant , déchiqueté. Solander et EUis , Coral. tab. a8. fig. ?• PÏ^C- *• App. tab. 18. fig. M. Voyez la pi. 44. fig. 3 , où il est représenté de gran- deur naturelle. 6e trouve dans la Méditerranée. Madrépores à plusieurs étoiles disjointes. Madrépore chapeau , Madrepora pileus * Sans tige, alongé ; les étoiles convexes, conglomérées , lamelleuses ; les km es courtes ; le dessous concave. Rumph. Amb. 6. lab. 88. fig. a , 3. Séba, Mus. 3. lab. 1 1 1 . fig. 3 , 5 , 6. Solander et Ellis, Coral. tab. 45. Se trouve dans l'Océan indien. Madrépore crête , Madrepora cristata» Foliacé en crêtes; des suites d'étoiles centrales en- foncées ; les intervalles plats. Solander et Ellis , Coral. tab. 3i. fig. 3,4- •^*^*« » Mus. 3. tab. 89. fig. 10. Se trouve dans la mer des Indes. Madrépore laitue, Madrepora lactuca. Sessile, foliacé; les étoiles grandes, rapprochées; les feuilles crépues et découpées. Solander et Ellis, Coral. tab. 44. 5t'*«,Mus. 3. tiib. 89. fig. 10. DES MADRÉPORES. 2^5 Fqye* pi. 34. fig. 3 , où il est reprëMMé tréi. ridait. Se troave dans les mers d'Amériqne. Madrépore ficoïde , Madreporaficoides» Foliacé en crête 1 les étoiles éjMrses j les luteiw raUfls latéraux applatis; les bords trés-tranchans , et le< lames foliacées. Se trouve dans la mer du Sud. Madrépore acéré ux , ILadrepora acerosa. Foliacé, en crête ; les étoiles éparses ; les intervalles la léranx plats; les terminaux en carénés; les lames gra- nuleuses. On ignore sa patrie. Madrépore lichen , Madrepora lichen. Foliacé , en crête; les éloiles en séries, arrondies, presque coniques ; Ikj intervalles carénés , foliacés , u« peu en zigzag , et otUques. Se trouve dans la mer du Sud. Madrépore 2i%Zir\ciie y Madrepora agaricites. Sans tiges ; sillonné ; les. sillons carénés; les étoiles liées entre elles. Séba^ Mus. 3. tab. ii'o. fig. 6. C. C. Bargenv» Oryct. tab. aa. fig. 7. Knorr, Del :. ian. A, X. fig. i. Se trouve sur la côte ouest de l'Amérique, et fossile. Madrépore éléphantote , Mad. elephantotus. Presque en tour; le dedans avec des lames granuleuses parallèles ; portant des étoiles éparses sur des déchirnrea proéminentes. Se trouve dans la mer des Indes. Madrépore crustacé , Madrepora crustacea, Crtistacé ; la superficie plate et étoilée ; rayons épais , et dentés entre eux. 8e trouve dans les mers d'Amérique. Vers. II. 23 l •If ! f a66 HISTOIRE NATUREI.LÏ Madrépore incrustant , Madrep, incrustant. Inégal; les étoiles saillantes, coniques, tronquées f clés cavités entre les lames. Se troure dans la mer Rouge. Madrépore rongé, Madrepora exesa, Crustacé; les étoiles dans des enfoncemena dont Tinfervalle est conique. Solander et ElUs , Coral. tab. 49. fig. 3. Se trouve dans la mer des Indes. Madrépore filograme , Madreporajilograma. Sans tige, simple ; les étoiles très-étroites , labjrinti- formes; les int«rvailes aigus. Esper, Pflanzenth. 3. tab. a3. fig. x , a. Gualt^ lab. 97. Se trouve dans la mer des Indes. Madrépore nageant , Madrepora natans. Sans tige , simple j les étoiles labyrintiformes } les intervalles obtus. Esper. Pflanzenth. 3. tab. a3. Séba ,Mus. 3. tab. 99. fi«. 9, 10. Se trouve dans la mer dei Indes, et dans celle d'Amérique. Madrépore anthophylle , M, anthophyîlum. Simple , caulescent ; la tige ovale , l'étoile terminal» hémisphérique concave ; les lames du fond plus épaisses. Esf^r. Pflanzenth. 3. tab. 24. fig. I , 5. Baltarara.^ Hist. Rev. Nat. i. tab. 44. fig. 6. Se trouve dans la Méditerranée, Madrépores à plusieurs étoiles conjointes» Madrépore labyrinthe , Mad. labjrinthica. Sans tige; les étoile* labyrinthiformes ; l'intervalle «btu:s> r SSS MADREPORES. â^^ So/andtr et E///s , Coral. tab. 46. fig. 3 , 4. GwaA. lab. 10 , 29. B. Silia, Miu.3. tab. m. fig. 7, et 112. fig- 1,4.7. Se trouve dans la mer des Indes. ' Madrépore siqueux , Madrepora sinuosa. Les étoiles ouvertes, flexneuses , courtes; rinterrall» sillonné; les lames dentées. Se trouve dant la mer du Sud. Madrépore méandrite, Mad^ep. mœandriies. Sans tigej les étoiles labyrintiformes; l'intervall» tranchant. Sa/ander et JS//is , Coral. tab. 48. fig. l. Gua/t. tab. SéAa, Mus. 3. tab. 109. fig. 9 , 10 et lia. fig- I , 3 , 6. Se trouve dans les mers d'Anoériiue, et fossil* dans plusieurs cantons de France. Madrépore aréole, Madrepora areolq. Sans tige; les intervalles pinnaditifides ; les lamei erénelées. Sollander et EUis^ Coral. tab. 47. fig. 4, 5. Sloane , Jam. I. tab. 18. fig. 3. Rumph. Amb. 6. tab. 87. fig. I. Dargen». Oryct. tab. aa. fig. 4. Séba , Mus. 3. tab. 108. fig. 3,5 et 112. fig. a3, a7. Turgdt , Mém. inst. tab 2.2. fig. G. Se trouve dans les mers d' Amériqtie et de l'Inde. Madrépore couvert , Madrepora abdita^ . Ramassé ; les étoiles anguleuses , presque coniques i les intervalles simples ; les lames aiguës, crénelées. Solandtr et Ellis , Coral. tab. 5o. fig. a. On ignore son pays natal. Madrépore phrygie , Madrepora phry^ia^ Les étoiles très-longues , aiguës ; les intervallej simples^ j^rpendiculairesj les lames écartées. i Vf H 11 II i I a68 HISTOIRE NATURELLE SoJander et JEU/:* y Coiàl. tab. 48. fig. 2. Se trouve dans la mer du Sud. Madrépore tortueux, Madrepora repanda. Les intervalles épais; les lames très-nombreuses; plu-' sieurs des intermédiaires très-épaisses. On ignore sa patrie. Madrépore ambigu , Madrepora amhigua. Les étoiles flexueuses; les intervalles épais ; les lames ésartées. On ignore sa patrie. Madrépore dédale , Madrepora dœdalea. Les étoiles profondes, courtes; les intervalles perpen- diculaires ; les lames dentées. So/anderet E/A'sCoT&l. tab. 46. fig. l. Se trouve dans la mer des Indes. Madrépore tortueux , Madrepora gyrosa, Celluleux; les intervalles doubles , foliacés; les lames foliacées , égales. Sollanderet EUts ^ Coral. tab. 5x. On ignore sa patrie. Madrépore cliveux, Madrepora clitfosa. Le fond des étoiles aigu ; les intervalles simples, épais j les lames alternativement longues et courtes. Se trouve dans les nlers d'Amérique. Madrépore cervelle , Madrepora cerehrum. Le fond des étoiles rond , tortueux , très - long ; Ici intervalles simples et aigus. On ignore sa patrie. Wadrépore involute, Madrepora inpoluta. Le fond des étoiles court, plus large que l'ouverture, les intervalles simples. On ignore sa patrie. \ ^? DES MADKtPORES. 2% Madrépore entortillé ^ Madrepora impiicata. Le fond dés étoiles rond , presque perpendiculaire i Uj intervalles largua et divisés en deux. On ignore sa patrie. Madrépore coquille , Madrepora cochlea. Les étoiles ea spirale, simples on doubles ; Je centre ponctué ; les lames dentelées. Spengler , NoT. Act. Soc. Dan. Hafs. i . tab. 240. Se trouve dans la mer des Indes. "Madrépores en masse ^ à étoiles distinctes y et à intervalles tuberculeux ou poruleux. Madrépore rayon d'abeille , Madrep^Javosa, Les étoiles anguleuses , concaves , jointes les unes fcux autres. Solander et ElUs , Coral. tab. 5o. fig. i. Boccon. Mus. I. tab. 5. fig. 3. Gualt. tab. 19. Séhay Mus. 3. tab. 112. fig. 8 , 10^ zi. Se trouve dans la mer des Indes. Madrépore bouillant , Madrepora hulliens^ Les étoiles écartées, cylindriques ou oblongnes ; le bord inégalement élevé j les intervalles rugueux et coo- caves. On ignore sa patrie, " Madrépore ananas , Madrepora ananas. Les étoiles anguleuses , convexes ; le centre con- •Rve. Amoen. Accad. l. tab. 4. fig. 8. Solander et E/à's, Coral. tab. 47. fig. 6. Séba , lilus. 3. tab. 109. fig. 1 1. Se trouve dans la Méditerranée et les mers d'Amé- rique. Madrépore h jades , Madrepora hyades. Les étoiles très - rapprochées , un peu coniques , «t \ i fl. { fkJO HISTOIRE NATURELLE presque angaleuses. Les intervalles épais et poreùt'é Oa ignore sa patrie. Madrépore astre, Madrepora ^iderea. Les étoiles trés-rapprocbées , rondes et anguleuses ; les intervalles épais et convexes; les lames alternes « à bords presque réunis j le centre simple. f^lSoianderet Ellis , Coral. tab. 49. fig. «. On ignore son pays natal. , - Madrépore galaxé , Madrepora galaxea. Les étoiles très-rapprochées , enfoncées ; les inter-^ valles épais , applatis , à peine distincts; les lames très* minces. Solànder et Ellls , tab 47. fig. 7. On ignore sa patrie. Madrépore plejade , Madrepora plejades. Les étoiles presque cylindriques; le bdrd élevé, aigu ; les intervalles concaves et unis. Solànder el Ellis , Coral. tab. 53. fig. 7,8. On ignore sa patrie. 3ladrépore papilleux, Madrepora papiîlosa. Les étoiles cyliadriques, mamelonées; les- bords épais, ronds et obliques. On ignore sa patrie. Madrépore radié , Madrepora radiata. Les étoiles cylindriques ; Jeurs bords élevés ; les is^ tervalles larges , concaves , sillonnés de rayons. Solànder et Ellis , Coral. tab. 47. fig. 8. On ignore son pays natal. Madrépoie caché, Madrepora îatehrosa. Les étoiles cylindriques ; les bords élevés; les inter< Vallès sillonnés de rayons inégaux , presque réunis. Sloan. Jam. i. tab. ai. fig. 4. Se trouve dans la mer d'Amériques i ,ï-«*wM»«r: DES MADRÉPORES. s.nx Madrépore polygame , Madreporapoîygama. Les étoiles très - petites , très-rapprochées, et , patmi «lies, de plus grandes , dont le fond est cylindrique. jimoen. Ace. 4^ tab. 3. fig. i5. . Se trouve dans la mer des Indes. Madrépore arëneux , Madrepota arenosa. Les étoiles contiguës , peu concaves et granuleuses. Se trouve dans la Méditerranée. Madrépore séparé , Madrepora intestinçta. Les étoiles très - enfoncées , cylindtiques, distantes; lés intervalles ponctués. So/ander et £///j , Coral. tab. 56. Petiver i Gat. tab. 10. fig. 12. Se trouve dans les mers de l'Inde et de l'Amérique.. Madrépore s^on^ieux., Madrepora spongi osa. Foliacé, applati; les étoUes profondes, inégales: les intervalles hérissés. On ignore son pays natal. Madrépore feuille , Madrepora Joliosa, Foliacé , applati ; les étoiles égales et petites. àolander et Ettis , Coral. tab 5a. Rumph. Mu». 6. tab. 87. fîg. 2. Gualt. tab. 4a. fig. 6. Turgot , Mém. inst. tab. aa. fig. A. Se trouve dans la mer des Indes. Madrépore porculate , Madrepora potcuïàta. Les étoiles presque coniques; les bords aigns et écar- tés î les lames granuleuses j les intervalles unis. ' Éms , Coral. tab. 3a. fig. A. i. A. 3. On ignore sa patrie. Madrépore stellulé, Madrepora steîluîata, Applati ; les étoiles cylindriqi)es , à bord« élevés , à dijtauces égales ^ le« int«rTalle9 béiiâsé». \ S i -1 ;f m ^7^ HISTOIRE NATUftEttE So/anderet Ellis ^ Coral. tab. 53. fig. 3, 4, On ignore sa patrie. Madrépore astroîte , Madrepora astroites. ' Les étoiles très-rapprochées, enfoncées, cylindriqaes. Sébay Mus. 3. tab. 1x2. fig. la, 14. Dargenv. Oiyctot. tab. 23. fig. 4 , i© , 19. _ Se trouve dans les mers d'Amérique, et fossile en France. jMadrëpore stelW , Madrepora steîîata, les étoiles écartées, convexes, enfoncées dans leur milieu ; les intervalles hérissés. Se trouve dans la mer des Indes. , - Madrépore noduleux , Madrepora nodulosa, tes étoiles trés-pressées , un peu coniques j les inter- valles et les lames aiguës, hérissées. SéùayMm.Z. tab. 112. fig. 18. ' On ignore sa patrie. n Madrépore acropore , Madrepora acropora. Les étoiles pressées j leur bord formant un cercle «aillant et crénelé. On ignore son pays natal. . Madrépore cayerneux , Madrepora cavernosa. . Les étoiles très - profondes , évasées à leur ouverture ; leurs bords striés; les intervalles avec un sillon élevé. Solanderet M lits, Coral. tab. 53. fig. i , 2. Séba, Mus. 3. tab. 1 12. fig, i5, i^, 22. Dargèn». Oryct. tab. 23. fig. 6, 9. Bourguet, pet. tab. 4. fig. 26. et tab. 7. fig. 36. Se trouve dans les çiers d'Europe et d'Amérique , et Bouvent fossil*. i% ! fA:.- DES MADRÉPORES. 373 Madrëpore ponctué, Madreporapunctata, ,é^nl^^^^' ^^' ' P**^*" » wma«ée* , inégale» , emour- lees de dix points. Se trouve dans la mer d'Earope. Madrépore caljculaire, Madrep.ca/ycu/arh. centre tiSS,'"'''""'" ''""' ' ^' '^°"'" ^^^^'^^^^ ' ^ ^«^o/.Po]I.Rar.i.tab. 3. fig. x,5,6,8. Se trouve dans la Méditerranée. Madrépore tronqué, Madrepora truncata. par'^Ltf W^^^' **''"^''*'' ^'' articulation, réunie, c^îeXl^dtie!'' ""'" "''"^"^-'' ^« -"^- — â. tab I. fig 3. et ^«^^^ j^i, g 3 g^ 3 &e trouve fréquemment fossile en Europe. Madrépore stellaire , Madrepora stellaris. ^'"<»*»- Ace. I. tab. 4. fig. 6. Se trouve fossile en Suéde. Madrépore orgue , i!fa1. 49 fig. 2. Scheuchz. Lithog. Helv. fig. 5^. Se trouve fossile en Trance et en Suisse. Madrépore ondulé, Madrepora undulata, ï-es étoiles grandes, élevées; les rayons aloogés. et recourbés. Bourg. Pétrif. 3. tab. aS. Guett. Mém. 3. la. 40. fig. I. Knorr. Pétrif. 11. a. tab. P. 6. fig. i. Se trouve fossile en France et en Allemagne. * Madrépore solide , Madrepora solida. Les étoiles contiguës j les bords réunis et membra* neux. Se trouve dans la mer Ronge. Madrépore collier , Madrepora monile. Les étoiles en entonnoir; les lames égales, denticulée», servant à plusieurs, étoiles. Se trouve fossile en Arabie! Madrépore dédalique , Madrepora dedalica. Les étoiles presque hexagones; les intervalles réti- culés et dentés sur leurs bords. Se trouve dans la mer Rouge. Madrépore à une seule strie, M, monostriata. Les intervalles entre les vieiUes étoiles élevés en lan- guette lancéolée. Se trouve dans la mer Ronge. Madrépore champ , Madrepora rus. Inégal, spongieux, mameloné; les étoiles superfi- cielles , applaties et distantes. Se trouve dans la mer Rouge. Madrépore en crête , Madrepora cristata. Ventru, coniciue, uni , hérissé av. sommet ; les étpiie« Vers II. 24, , y. ,^.^'* ' / ' l .Il 278 HISTOIRE NATURELLE angoleasas; les Uuncs alternativement grandea et pe- tites. Esper, Pflantenth. 3. tab. %6. Se troare sur les eûtes de la Chine. Madrépore cuspidë , Madrepora cuspidata, Coniqae , sillonné ; les étoiles turbinées ; les lames droites ^ alongées , aignès. V^aper. Pflanzenth. 3. tab. a , 8. Se trouve sur les côtes de la Chine. Madrépores rameux , à étoiles distinctes. Madrépore porite , Madrepora parités. Presque rameux , hérissé ; les pores très - rapprochés. * Guait. tab. 20. Solander et El/is , Coral. tab. 47. fig. I. Sloan. Jam. tab. 18. fig. 4. Se trouve dans les mers des Indes et d'Amérique. Madrépore digité , Madrepora digitata. Les rameaux en massue ; les étoiles éparses et à six vayons ; le bord supérieur , épais et en voûte. Séba. Mus. 3. tab. 109. fig. 11. Se trouva dans la mer des Indes. Madrépore corne de daim, Mad, damicornis, Très-ramenx , les ramraux minces ; les étoiles fré- quemment fermées et ciliées. Guait. tab. 104, 6. Rumph. Amb. 6. tab. 86. fig. 3. Se trouve dans la mer des Indes et sur les côtea d'Afrique. Madrépore verruqueux, Madrep, verrucosa, Très-rameux ; les rameaux obtus , couverts de longs tubercules ; les étoiles éparses , souvent ciliées. PVelnm. Phylanth. 2. fig. 2. Se trouve dans les mers de l'Inde et d' Afrique. DES MADRÉPORES. «79 Madrépore muriquë , Madrepora muricaia^ Très-rameux, presque imbriqué; les étoiles saillantes, tronquées et montantes. Solander et ENis , Coral. tab. 57. Morison , Hist.. pi. 3. tab. 10 fig. i5. Jiumph. Amb. 6. tab. 86. fig. 1 , 2. Guait. tab, ao. Lang. Lap. fig. Jïir/y. tab. 17. fig. I , a. Se trouve dans tontes les mers, entre les tropiques, et fossile en Europe. JVf adrëpore fastigié , Madrepora Jastigiata, Les rameaux dichotomes, rapprochés; les étoiles ex- térieurement dégarnies d'écorce. Séba^ Mus. 3* tab. 109. fig. x. tab. iio. fig. 3. 116. fig. 4.^ '"^' ■ Se trouve dans les mers d' Amérique. Madrépore rame , Madrepora ramea. Presque pinné , strié ondnieusement ; les étoiles ter- minales. Donati , Adriat. tab. 6. Act. Angl. 47 , 4. Humpfi.. Amb. 6. tab. ^7. fig. 4. Daubent. Mis. tab. 47. f^ojreM pi. 23. fig. 4 et 5 , où il est figuré avec SOB animal. Se trouve dans,Iâ Méditerranée et la mer du Nord. Madrépore oculé , Madrepora oculata, Tubulenx, contourné, un peu strié obliquement ; les rameaux alternes; les étoiles sur deux rangs, et enfoncées. Sébut Mus. 2. tab, 116. fig. 12. Tur^t ^ "Héxa, tab. 22. fig. £. Valent^ Mus. tab. 8. Se trouve dans la mer des Indes. Madrépore virginal , Madrepora virginea. Presque dlcbotome, droit, soUde; les étoiles «1- t9ratts et saillantes. 280 HISTOIRE NATURELLE }: h f Guah. tab. ^4. Marstgl. Hist. «.r. tab. 3o. fig. ,46, Se trouTe dans la Méditerrauëe, la mer d'Amrfriqno, •t fossile en Europe. »» ^- ^anigl. Se trouT. d.n, i„ ;,.„ ^rf^,^ Madrépore cierge , Madrepora cactus. Se truave fossife en Arabie. ' Madrépore corymbeux, ;»i,rfr«. corymio^. Des corjinbe» de rameau, ,»«» V •^'"*'''"'- «KM 4 leur eiinimi.i. 1 .. ' 't"»™» . P ein». Se trouTe fossile en Arabie. ?Iadr#poref„ur6eon„a„t,iK«<^.^,„ Se ironve dau la n«r des Indes. * '" Madr^poreprobWmaU,ûe, M.proitematica Se tronve dans la mer d'Amén>e Se trouT. dai la mer des Indes. Madrépore anguleux, ^a^«;,<,« „„^/,,„ Bicholome ; en faisceau . l„ x. •. "g"'Ofa. "'o«oiri 1« bm» Cte. '*'°"" '«"■""•«».« i ^1 •• à* ai82 HISTOIRE NATtJRïiLE Séba, Mos. 3. tab. 109. 6g. a , 3. Knon: tel. z. tab. A , 4. «g. 5. 3e trouve dans les men d'Auiiriqne. Madrépore rosacé , Madrepora rosacea. " Les rameaux cjrlindriqaes , reJevés j les étoiles termi- nales. \ ti-MJi,>i ■,;"",, .1 aïO' •ffjpw, Pfiaoyentb. Bief. 3. tab. i5. figuws. i, 4, iTnorr, Del. Nat. Sel. i. tab. A, A. fig. 4. [ On ignore sa patrie. MILLÉPORE, MiLLEPORA, Linn. Polypier pierreux , à expansions solides ," sinueuses ou lobées , ou ramifiées , ou dendroïdes , a j«nt leur snperfieie oomplé- tement ou partiellement garnie de porejr simples , ou de trous cylindriques , dé- pourvus de lames en étoile. i Les millépores ont été confondus^ par les anciens naturalistes^ avec les madrépores, dont ils ont la contexttre et les formes variées. Linnaeus^ le pre- mier , considérant que la difFérence que présentait leurs pores étoit un caractère suffisant pour les en séparer^ ^i " Dés MlLLÉi^oJiis. aJBS ^n a fait un genre particulier , qui a été gënéralement adopté par ses succes- seurs'. ' ^ . . '^ ,. .ih f.Ti'-'n ■ ^ Plusieurs espères de ce genre ont cepeiidant été connues sous des noms diffërens , tels que ceûit d'eschares , de frondipores , de rétéporcis , de pé- trobryum, etc. qui soht tombés en dé- feuétude 5 ce qui indique qu'on àvoit senti la difiërenc^ qui exîstoit entte elles et lés Véritables riiadrépores, et entre, eïles-inémés. Aussi Lamarck , qui s'est souvent appuyé d'indications de ce gèhré, à*t-ilressuscitëdeuxdece» noms , séparant plusieuî»3 de ces es-^ pèces des millépores, pour en former trois gërii-ésiibu veaux, délit H se^a fait mentibn à là sttite de cet artieJe; • ' ' lies nïïlMpbrës 'étknt airtsî, feh tout, iemblabtes Mix madrépores , 'eisce^té dans lât forme de leurs pores j' et ï)ar suite des animaujc qui les habi- tent, tout ce qu'on a dit de généi*al à l'article précédent leur convient par- r\ m 284 HlSTOmii NATUKBLLÏ faitemeut. On y renvoie donc le iee^ leur. ' ■ .. Les pores des miUépores sont tantôt régulièrement , tantôt irrégulièrQinent disposés sur les de^x faces ou, sur une seule. Ils sont plus ou moins grands , et, dans plusieurs espèces, impercepti- bles à la vue simple. ' , , On va , d'après Donati, donner la description complète dune espèce de ce genre avec celle de son ammal , comme on l'a fait pour les madrépores, afia de iï.Pttre les observateurs a portée détudier,cx)mparativement, les espèt C3S moins connues qui; 1,9.#e|:ont §ouf leurs mains.i ' '.: ' . L'intérieur du miUépore tconqué ^ dit Doj^at^, ressemf)le à celiu d^ piarr bre : cependant il :,.est, fragile à cause dugrW nombre de, cellules qu 11 renf^m^. Ces cellules sont mdiquée^ T,ar des pores disposés en quinconce sur toute 1a superficie decemiUéporc, qui est brancbu, et on ne peut mieu:^ LU i I DES MILLéPORES. 285 comparer leur forme qu'à celle des urnes sépulcrales , ou des lacrymoires antiques. Chacune de ces cellules con- tient un polype plus long que large. Il ressemble à un fuâeau qui porteroit im petit chapeau osseux et convexe à son extrémité supérieure. Ce petit cha- peau est un opercule attaché par une charnière au bas de l'ouverture de la cellule. Il est ouvert par une trompe qui a la figure d'un entonnoir à long cou, et que l'animal développe à sa volonté. Il est fermé par le moyen de deux petits muscles parf»ps de la base de la trompe. Probable- ment la bouche est dans l'évasement creux de cette trompe 5 mais Donati n'a pu s'en assurer. Lorsque l'animal est contracté , l'opercule ferme s6a trou de manière à le mettre en sû- reté. Les polypes qui habitent le somn[iet des branches , dans cette espf 'ce , n'ont point d'opercules, leur cellules soiii im^. f 'i ' \ 286 HISTOIKB NATURELLE parfaites , presque cartilagineuses oh membraneuses j ce qui est en concor- dance avec ce qu'on a observé dans le corail. Cette description, de Donati, n'est pas plus complète que celle qui a déjà été rapportée dans l'article précédent; mais on doit être enciore fort heureux de l'avoir , puisqu'au moins çlle met les observateurs sur la voie , et leur four- nit des moyens précieux de comparai- son. Il n'est pas certain que les autres millépores aient des opercules sembla- bles à celui-ci. Les millépores sont beaucoup plus abondans, proportion gardée , dans les mers d'Europe , que les madrépores. On en trouve sur - tout en très - grand nombre d'espèces dans la Méditéranée. Ils se rencontrent très-fréquemment fos- siles , et n'ont pas été mieux décrits et figurés , dans cet état , que les madrépo- res , par les orjctographes. Les genres que Lamarck a formés DES MILLÉPORES. ^87 nux dépens des niillépores de Linnoeus, outre celui dont on vient de voir l'ex- posé , sont : Nullipore, Nullipora, Polypier pier- reux , à expansions solides , lobées, sub- fasciculées ou rameuses. Aucuns pores apparens. MilUpore polymorphe, Linn, Rétépore, Retepora. Polypier pier- reux , à expansions minces , fragiles ^ poreuses à l'intérieur , réticulées ou rameuses , et n'ayant de pores appa- reils que sur une de leurs faces. Mil- lépore réticulé, Linn, Ëschare , Eschara. Polypier presque pierreux, à expansions minces, fragiles, dilatées en membranes ou lanières ra- meuses , poreuses intérieurement , et ayant en outre les deux surfaces gar- nies de pores disposés en quinconce. Millépore foliacé, Linn. On donnera la figure d'une espèce de chacun de ces genres , conEune oa l'a fait pour les madrépores. '...•»-.» ■ ' " '«..-'». * , i# a88 HIflTOiRTS' NATUHEILÏ Hillépore alcycorne , MilUpora alcycornis. Comprimé; droit; les pores épars et peu apparen». HforLn, Hist.pl. 3. tâb. 6S6. fig. i5. Séha, Mus.3, tab.io6.fig. 8. ettab.ii6.fig.6. £rf«/ Av. tab 94- Se trouve dans les mers de l'Inde et de 1 Amérique. Millepore bleu , MiUepora cœrulea, Applati avec des digitations épaisses et irrégulières j les pores cyliadrietueK. ^ . ^ ♦.u Solanderet Blii^, tah. la. fig. 4» -P*^'»'- Gaz. tab. 10. fig. la. ^ r J Se trouve dans la mer des Indes. Millepore hérissé, Miîlepora aspera, ITh >ett cotoprîmé } hérissé par les pores qui sont taillans et fendus. ^ „ Muiler, Act. Nidr. 4. tab. a. fig. ao. aa. Gualu tab. 55. iifamirA-, Hist. mar. tab. 3a. fig. ï5a . iSy. Se trouve dans les m«rs d'Europe. Millepore solide , MiUepora soîida. En forme de tour î les pores très - rapprochés et anguleux. , •« j ■ Se trouve dans la mer du lïord. Millepore tronqué , MiUepora truncata. Dicbotome, droit j les rameaux tronqués. ^o/onder, et ii?/A'*,€oral. tab. a3. fig. 1, 8> Donaiu Adri. tab. 7; Jif«r««A% Hist. mar. tab. 3a. Cavol, Vo\ mar. i. tab. 3. fig. 9- V(^e« pi. as. fig. 1 , a, où a est représenté avec so« animal. Se trouve dans les mers d ©irope. Millepore miniacé , MiUepora miniacea. Très -petit; presque lobé, rouge} le» pores petiM et rapprochés. ; Se trouve daw toutes les mers. "■ HIII.IMII ns* .3. 94. 38* t tab. sont 157, «is et a, 'avol, xssoa ea, p«tlM I I DES MILLÉPORES. 289 Millépore cervicorne., Millepora cerpicomis. Un pea applatl , dichotome; le.« pores tabuleax et saillans. Marsi. Hist, mar. tab. 32, fig. i5a, 1 53. Gintvin. Op. post. 3. tab. 5. fi». 14. Se trouve dans Ja Méditerranée. Millépore skène , Millepora sken«i, Applatl , presffue rameux ; les pores saillans , ré- gulièrement disposés ; l'ouverture en entonnoir avec une dent inférieure. Se trouve sur les côtes d'Angleterre. Millë|rore nain , Millepora pumila, Applatie ; les rameaux épars, obtus , et rades. Marsi. Hist. mar. tab. 36. fig. 175. Se trouve dans la Méditerranée. Millépore comprimé, Millepora compressa, Applati , dichôtbme ; les rameaux écartés j les pores saillans. Se trouve dans la' Méditerranée. Millépore lichénoïde, Millep. ïichenoides, Rameox « dichotome; les rameaux avec deux rangs de pores saillans. Ellis , Coral. tab. 35. fig. *, B. iî*^** , Mus. 3. tab. 100. l^gniç, Mars. Hist. mar. tab. 33, fig. i6â , 164. Ginann y Ad. i. tab. i. fig. 4. Se trouve dans les mers d'Europe. Millépore violet , Millepora violacea, Ramenx; les rameaux tortueux, presque cylindri- ques , avec une ligne saillante dé pores. Se trouve dans la mer des Indes. Millépore 'tubulifère, Millepora tululifera. Solide , Tameux j les pores saillans , épars ; l^s ra- meaux pointus. Vers. II. a5 ià. HgO HISTOIRE NATUHEtlfi Marsi. His. tab. 3i. fig. 147, x 48. Se troave dans la Méditerranée. , j Millëpore fascial , Milleporajascialis» Foliacé « rangeas , contottiué» Marsi. Hist.bar. tab. 33. fig. 160. — Eliis, Coral. tab. 3o fig. 6. Se troave dans la Méditerranée. Millépore foliacé , Miîleporafoîiacea, , Lamelleax, contourné \ des pores de chaqae côté, ré^ gulièrenient disposés. EiUs i Coral. tab 3o. fig. a. A. B. C. Voye« pi. aS. fig. 4, où U est représenté de gran- deur naturelle. Se trouve dans les mers du Nord. Millëpore de Ceylan , Miîîeppra Zeylanica^ Foliacé , découpé ; les cellules obfongnes, et réguliè- rement rangées de chaque côté. Se trouve dans la mer des Indes. Millëpore forniculeux , Millep.Jornicuhsa, Kn croûtej les pores rangés régulièrement , recour- bés en forme de lèvres , et fermés d'une membrane. Se troave dans les mers d'As:ériqae. Millëpore crustulant , Miîîep, ctusiuîenta. En croûte , presque foliacé j les pores rangés régu- lièrement , oblongs, fermés par une membrane, entiers en leurs bords. Bast^ Op. subf. X. tab. 7. fig. 4. 5. Séhu ^ Mas. 3. lab. 100. fig. 2. Se trouve dans les mers d'Europe. Millëpore dëchirë , Millepora erosa. En croûte j les pores saillans ; leur bord pectine. Se troave dans les mers d'Amérique. DES MILIÉPORES. zgi Millépore réticulé, Millepora reticu2ata. Mince j les rameaux anastomosés , linéaires, avec des pores proémineus. Bonann. Mus. Kircker, tab. 43. fîg. ta. Marsi. Hist. mar. tab. 34. fig. i65, 166. Dargenv. Orvctol. tab. 32. fîg. 5. Se trouve dans les mers d'Europe, et quelquefoi» BossiJe. Millépore celluleux, Millepora cellulosa. Mince, réticulé; ayant la forme d'un entonnoir à parois oodulenses. EUts, Coral. tab. 25. fig. d. D. E. Rumph. Amb. 6, tab. 87. fig. 5. Daubeolon mise. tab. aS. iJfcm/.Hist. mar. tab. 33. flg. 161. J)argen». Oryct. tab. 33. fig. 2. /^oy^zpl. 25. fig. 5 où U est représenté réduit de moitié. Se trouve dans les mers de l'Europe et de l'Inde , et quelquefois fossile. Millépore treillis , Millepora clathrata, Ombiliqué , réticulé par des rameaux «pplatis, di- chotomes et anastomosés. Se trouve dans la mer des Indes. Millépore spongite, Millepora spongiies, Rameux , droit ; les rameaux anguleux , imbriqués ft anastomosés. Mus. Tessin, tab. 11. fig. 2. On ignore son pays natal. Millépore coriace , Millepora coriacea. Très-mince, en croissant; presque horizontal, rare- ment poreux. t^if^T ' ^«"-/PP- fis. I. Bonann. Mus. Kircker. teb. 289. fig. 16. Cavol, Pol. mar. 3. tab. 9. fig. i5 Se trouve dan* la Méditerranée et d»ns V AUantique, * (1 ■-?■ ■1 r t iià 292 HISTOIRE NATURELLE Millépcre calcaré y Millepora calcarea, Rameux , très-blanc , solide , dichotome j les ra- meaux s'anastomosaof quelquefois Solander eï EUis ^ Coral. tab. a3. fig. i3. > Se trouve dans la Méditerranée. Millëpore polymorphe, Millep. polymorpha. En croûte solide , affectant toutes sortes de formes j les pores invisibles. Em's, Coral. tab. 27. fig. C. Séba , Mas. 3. tab. X08. fig. 8 et ii6. fig. 6. 7. Vqyez^l. 2,5. fig. 3 , qui le représente de grandeur naturelle. Millënore dëcussé , Millepora decussata. En croûte lamelleuse ; les lames en sautoir. Solander et Ellis , Coral. tab. 33. fig. 9. Millëpore algue , Millepora alga. En croûte ; les lames minces , demi-circulaires et ho- rizontales. 5o/a7w/^/- et J5:///j , Coral. tab. 23. fig. lo. 12. Se trouve dans les mers d'Europe. Millëpore tubuleux , Millepora tuhulosa. Les cellules tubulées , disposées en séries transverses. E7lis , Coral. tab. 27- *ig- j E- > Se trouve dans les mers d'Europe. S'écarte de ce genre. Millëpore pinnë , Millepora pinnata. Dichotome, droit; les cellules tubulées, disposées ,en pînnules. I* Marsi. Hist. mar. tab. 3i. fig. 167. et tab. 34. fig. r68. i Se trouve dans la Méditerranée. S' écarte de ce genre. carea, I ; les ra- morpha, le formes ; is. S. tab. I grandetir issata. ga, \ aires et ho- 0. 12. j ibuîosa, transTerses. :arte de ce mata, , disposées et tab. 34. 3 de ce genre. 7 il . *»^i 3 4 • s- .fJi&,.-j;.^jS fif/.I/.J*ai/ . u,^f^ . /y. 20. De^cet^e Je/ Jourdan kPcu^, 1 . a . Le Millopore tronqué . ,5 . Le 3b11epore celluleux . 3 . . Le Millepore polymorphe . 6 .L'Orbitolîte plane . 4- Xe Millepore foliacé . 7\ rr «1 r M >4. 1 DES MILIÉPORGS. 293 Millëpore liliacé , Millepora liiiacea. Rampant, découpé ; les pores tubnieux , disposés en séries transverses. Planeus , Conch. tab. 1 8. fig. n , N. Marsi. Hist. nar. tah. 84. fig. 168. Se trouve dans les mers d'Europe. S'écarte de c« genre. Millépore chardon , Millepora cardunculus. Multiforme, mince, concentrique; les tubes cen- traux en pyramides trigones. Cavot. Pol. mar. i. tab. 3. fig. 19. 3c. Se trouve dans la Méditerranée. S'écarte de et genre. TUBIPORE, TUBIPORJ, Linnœus. Polypier pierreux, composé de tubes cylin- driques ou prisoaa tiques , subarticulés , perpendiculaires , parallèles , et réunis les uns aux autres par des diaphragmes ou cloisons transverses intermédiaires. Les tubipores ont une organisation fort différente des autres productions poiypeuses , et qui se rapproche beau- coup de celle des vermiculaires. Lin- nœus senable avoir eu quelques don- nées propres à lui faire soupçonner ■>*•.'«*.. '1 ig4 HISTOIRE ITAïUJKlLLB que l'animal qui les lubite , étoit une nérëide ; ce qui les placeroit in- contestablement à côté des serpules et des dentales. Ainsi, quoique ranj'^^pr'r tous les naturalistes à côté des madré- pores, est-il encore incertain s'ils ap- partiennent à leur classe. Cependant on n'innovera encore rien iei; mais on demandera aux voyageurs des observa- tions positives propres à fixer , à l'ave- nir , nos idées à cet égard. Ites tubipores forment, dans la mer, des masses arrondies , quelquefois fort considérables, uniquement composées de tuyaux parfaitement cylindriques , divergens , et réunis de distance en dis- tance par des diaphragmes de même nature qu'eux. Comme ces tuyaux di- vergent continuellement , et que par conséquent , en s'é tendant en hauteur , ils laissent des intervalles entre eux , que de nouveaux habitans occupent successivement , on voit ainsi , sur la surface supérieure , des tuyaux d« ù ;4v DES TUBIPORES. 295 tous les diamètres , et considérable- ment plus nombreux qu'ils ne le sont à la base. La formation des diaphragmes des tubipores n'est pas difficile à concevoir lorsqu'on les a sous le jeux. Les ani- maux du tubipore musique , par exemple , le plus commun dans les cabinets, prolongent leurs tuyaux de trois à quatre millimètres , et ensuite ëlaroissent leurs bords de manière à les joindre les uns aux autres. Il en résulte une surface unie comme dans les millépores , auxquels les tubipores ressemblent le plus , ou mieux , dont ils ne diffèrent que par les cavités qui se voient entre les tubes, lorsqu'on les regarde de côté. On a comparé les tubipores à des tujaux d'orgue, et , en effet, leurs tubes en ont la dispo^ tion, quand ou n'en considère qu'une rangée. On poiir- roit aussi les comparer à une chaussé» de basaltes articulés. ' } tl 2g6 HISTOIRE HATUmLLB Les botanistes antérieurs à Tour- nefort avoient regardé les tubipores comme des plantes , parce qu'ils ont quelques rapports apparens avec les champignons , mais cependant ces rap- ports sont trop foibles pour croire qu'ils eussent persisté dans cette opî^ iiion , si d'autres productions marines , également prises pour des plantes , et avec plus de raison apparente, n'avoient servi de passage ou de moyen de liaison» Il pRroît que les tubipores vivent dans la mer à une plus grande profon- deur que les madrépores. Le tubipoie musique , remarquable par son beau rouge de corail , est em- ployé dans ITnde contre la strangurie et les morsures des serpens. Il est très- probable que c'est par préjugé qu'on lui attribue ces vertus , et qu'il n'en a d'autres que celle des substances cal- caires. On trouve des tubipores fossiles en France , et dans plusieurs contrées de \ DES TUBIPORES. 297 l'Europe , dont les analogues marins ne sont point connus. Les espèces ci-dessous décrites , ex- cepté les deux preoiières et les deux dernières, ne se rapportent qu'impar- faileinent au genre ; mais ils peuvent lui convenir beaucoup par les animaux. Tubipore musique , Tulipora musica, Lm tubes rassemblés en faisceaux ; les diaphragmes écartéSi F. Bauhin, Hist. 3. tab. 808. fig. a. Rumph. Amb. 6. tab. 85. fig. a. Séba, Mus. 3. iio. fig. 89. Vargenv. Coiich. tab. 26. fig. A. Voyez pi. 26. fig. 1,2 , où il est représenté de gran- deur de moitié de nature. Se trouve dans les mers de l'Inde et de l' Amérique. Tubipore caléfiulé, Tulipora catenulata. Les tubes parallèles , réunis par une lame conlounié* irrégulièrement. Amoeny Ace. i. tab. 4. fig. 20. Brom. Lilhog , tab. 5. fig. I , 6. et tab. 6. fig. i. Volkam , Files. Subst. tab. 58. fig. 7- et tab. 20. fig. 3. Se trouve sur les côtes de la mer Baltique. Tubipore serpent , Tulipora serpens. Les tubes cylindriques, courts , droits , axiUaires; la base rampante et dichotome. Amoen , Accad. r . tab. 4- H- 26. Mus. Tessin. 3. tab. 3. EUis , Coral. tab. 27. fig. «?, E. Marsî. Hwt. itiar. tab. 134. fig. i68. ..J ;• t 2g8 HISTOIRE NATURELLB . Se trouve dans la Méditerranée et la mer du Nord. Ponrroit former un genre particulier. Tubipore fasciculaire , Tubiporafascicularh. Les tubes filiformes, en faisceaux, «'anastomosant par les côtés. Se trouve sur les côtes du Groenland. Tubipore rameux , Tuhiporaramosa. Les tubes rameux , flexueux , rapprochés et ania «ntre eux. Koalreuter, act. Pétrop. 7. tab. l6. fig. O. Se trouve dans la mer du Nord. Tubipore pinné , Tubipora pinnata. Les tubes pinnés. Marsi. Hist. mar. tab. 84. fig. 167 et 168. Se trouve dans la Méditerranée. "" Tubipore pinceau, Tubipora penicellata, Caulescent; les tubes réunis à la. base seulement. Se trouve dans la mer du Nord. Tubipore éventail , Tubipore^abellaris, Applati, flabelliforme , radié j les kAes réunis. Se trouve dans la mer du Nord, Tubipore étoile, Tubipora stellata^ Les tabès unis par des diaphragmes écartés i la super- îicie striée en rayons. Modeer, N. act. Stock. 1788. tab. 7. fig. i . Se trouve fossile en Europe. Tubipore gâteau , Tubipora strues. ^ Les tubes écartés , divergens , et réunis entre eux pac d'autres tubes horizontaux. He/mng. Lithog. tab. 5. fig. 7. Buttner^ Çoral. tab, Z. fig. 9. Se trouve fossile eu Europe. %l' DES TVBIFORES. 299 ^uBipore prismatique 9 Tubip, prismaticaé Les tubes , hexagones , régnliers. Se trouve fossile en Europe. Tubipore rajon de cire , Tuliporajaposa, L;::s tubes pentagones et îrréguliers. Se tronve fossile en Europe. ALVÉOLITE, Alvéolites, Lam. Polypier pierreux , épais , globuleux ou hé- misphérique , formé de couches nombreu- ses , concentriques , qui se recouvrent les . unes les, autres ; couches composées , cha- cune y d'une réunion de cellules alvéolai- res , presque tuberculeuses , prismatiques, contiguè's y formant un réseau à leur sw periicie^ Ce genre est dû à Lamarck , qui Va." formé sur deux espèces fossiles qu'il possède dans son riche cabinet. Il pa- roît qu'il se rapproche beaucoup des tubipores , dont l'espèce , la plus essen- tiellement pourvue des caractères qui leur sont propres, le tubipore musique , peut être considéré comme formé d© mmmmm •^ mmm 3oO HISTOIRE NATURELLE. lames concentriques. Au reste , on ne peut rien dire de plus que Lamarck , qui compare la première de ses es- pèces à l'astroïte de Guettard , mém. 3 , pi, 45 ,fig. I. Cette espèce est appelée escaroïde, et l'autre, qui a été trouvée aux environs de DusseldorfF , est appe- lée suhorbiculaire. Lamarck ^ dans sa second^ addition à son ouvrage sur les animaux sans ver- tèbres , a, décrit, sous le nom d'ovéo- lite , un fossile de Grignon , à peine d'un millimètre de long, qu'il- a pris pour une coquille , mais que Daudin a reconnu être un polypier dont les pores sont infiniment petits. D'après cela, ce fossile s& place naturellement dans le genre de l'alvéolite , et il difïèrera des espèces citées plus haut , parce qu'il est perforé aux deux bouts. TIN DU TOME SSCOSn). XLE. te , on ne Lamarck , [e ses es- , mém. 3 , ist appelée té trouvée , est appe- p addition X sans ver- ni d'ovéo- i , à peine "u il' a pris 3 Daudin a it les pores rès cela, ce mt dans le iïerera des ce qu'il est iB.