] S^^^H CIHM ICIVIH Microfiche Collection de Séries microfiches "'^WÊ (IMonographs) (monographies) Canadian instituta for Historical Microraproductions / Institut canadian da microraproductions historiquas 1 Technical and Bibliographie Notes / Notes techniques et bibliographiques The Institute has attempted to obtain the best original copy available for (ilming. Features of this copy which may be bibliographicaily unique, which may aller any of the images in the reproduction, or which may significantly change the usual method of filming are checked below. 2Î Coloured covers / Couverture de couleur □ Covers damaged / Couverture endorrmagée □ Covers restored and/or laminated / Couverture restaurée et/ou pelliculée Cover title missing / Le titre de couverti"e manque I I Coloured maps / Cartes géographiques en couleur I 7' Coloured ink (i.e. other than blue or black) / L—l Encre de couleur (i.e. autre que bleue ou noire) 0 Coloured plates and/or illustrations / Planches et/ou illustrations en couleur j I Bound with other material / D D D Relié avec d'autres documents Only édition available / Seule édition disponible Tight binding may cause shadows or distortion along interior margin / La reliure serrée peut causer de l'ombre ou de la distorsion le long de la marge intérieure. Blank leaves added during restorations may appear within the text. Whenever possible, thèse hâve been omitted from filming / Il se peut que certaines pages blanches ajoutées lors d'une restauration apparaissent dans le texte, mais, lorsque cela était possible, ces pages n'ont pas été filmées. ^ Additional comments / Commentaires supplémentaires: Various pagings. L'Institut a microfilmé le meilleur exemplaire qu'il lui a été possible de se procurer. Les détails de cet exem- plaire qui sont peut-être unique» du point de vue bibli- ographique, qui peuvent modifier une image reproduite, ou qui peuvent exiger une modification dans la métho- de normale de filmage sont indiqués ci-dessous. Coloured pages / Pages de couleur j I Pages damaged / Pages endommagées D Pages restored and/or laminated / Pages restaurées et/ou peliiculées a Pages discoloured, stained or foxed / Pagos décolorées, tachetées ou piquées I I Pages detached / Pages détachées I v/| Showthrough / Transparence n D D D Quality of print varies / Qualité inégale de l'impression Includes supplementary material / Comprend du matériel supplémentaire Pages wholly or partially obscured by errata slips, tissues, etc., hâve been refilmed to ensure the best possible image / Les pages totalement ou partiellement obscurcies par un feuillet d'errata, une pelure, etc., ont été filmées à nouveau de façon à obtenir la meilleure image possible. Opposing pages with varying colouration or discolourations are filmed twice to ensure the best possible image / Les pages s'opposant ayant des colorations variables ou des décolorations sont filmées deux fois afin d'obtenir la meilleure image possible. This item is filmed at the réduction ratio checiced below / Ce document est filmé au taux de réduction indiqué ci-dessous. 10x 14x 18x 22x 26x 30x i 12x 16x 20x 24x 28x 32x Th« copv filmtd h«r« has b««n raproducad thanks to tha ganaroaity of : National Library o£ Canada L'axamplaira filmé fut raproduit grica A la générosité da: Bibliothèque nationale du Canada Tha imagas appaaring hara ara tha bast quality potsibla considaring tha condition and lagibility of tha original copy and in kaaping with tha filming contract spacifications. Las imagas suivantas ont été raproduitas avec la plus grand soin, compte tenu de la condition et da la naneté da l'axamplaira filmé, et en conformité avec las conditions du contrat da fllmaga. Original copias in printad papar covars ara fllmad baginning with tha front covar and ending on the last page with a printad or illustratad impraa- sion, or tha back covar whan appropriata. AH othar original copias ara filmad baginning on tha first page with a printad or illustratad impras- sion, and ending on tha last page with a printad or illuatratad impression. Tha last racorded frome on each microfiche shall contain the symbol — ■»> (maaning "CON- TINUED"). or the symbol ▼ (meaning "ENO"), whichavar applies. Laa exemplaires originaux dont la couverture en papier est imprimée sont filmés en commençant par la premier plat et en terminant soit par la dernière page qui compone un) empreinte d'impression ou d'illustration, soit par le second plat, salon la cas. Tous les autres exemplaires originaux sont filmés en commençant par la première page qui comporta une empreinte d'impreasion ou d'illustration et en terminant par la dernière page qui comporta une telle empreinte. Un des symboles suivants apparaîtra sur la dernière image de chaque microfiche, selon le cas: le symbole ^»> signifie "A SUIVRE", le symbole V signifia "FIN". Maps, plates, charts, etc., may ba filmad at différent réduction ratios. Those too large to ba entirely included in one exposure are filmed baginning in the upper left hand corner, left to right and top to bottom, as many frames as required. The following diagrams iilustrate the method: Les cartes, planches, tableaux, etc.. peuvent être filmés é des taux da réduction différents. Lorsque le document est trop grand pour être reproduit en un seul cliché, il est filmé é partir de l'angle supérieur gauche, de gauche à droite. et de haut an bas, en prenant le nombre d'images nécessaire. Les diagrammes suivants illustrent la méthode. 1 2 3 1 2 3 4 5 6 MICROCOPY RESOLUTION TEST CHART (ANSI and ISO TEST CHART No 2l 1.0 l.l |3.2 ■ 40 2 5 2.2 2.0 1.8 1.6 A -APPLIED IM^GE Inc ^^ '653 East Mam Streef S^S Rochester, New York 1*609 USA '-^ (?'6) 482 - 0300 - Phone ^S t^'^) 288 - 5989 - fax . îsm^i.^.^!SM •■■--■ir. -V>-;-'î'V-J?cb'' _'»»•' La Culture Fruitière dans la Province de Québec TrilU complet «Je la proptjratlon dos arl.r...s .-t arbustes d un verger d, p.mm.s et d • son entretien, pour le commerce comme pour la lamille, ^'après les méthodes les plut modernes-av(e un sommaire de la culture du Prunier, du Cerisier, du Poirier, et des petits a r I) u s t e s fnjitiers far le Kjvérend Pire Léopold, O. C. R. Prefes.e-r d.rbarlcul.ure fr„l„*re i |.,„,.,.„. Airric.le dOk. Institut Agricole d'Oka, La Trappe, Quk 2iS6iè r ^^ *■ *' ■-1 j-^n ■ t* - ' ■.■_•;•■ ri" ! Préface l/absencc de traités français d'ar^Kiriculturi- frui- tière concernant sp^-cialcment la province de Québec les nombreux encouragements de mes amis, joints A la consta- tation du rang, très secondaire, auquel la plupart des cul- tivateurs se plaisent à reléguer cette branche de l'agricul- ture entrent pour une large part dans les motifs qui m'ont mcité à écrire La Culture Fruitière dans la Province de yuébcc. Ce livre avait sa place marquée, il s'imposait de toute nécessité et à tous points de vue. Les ouvrages anglais traitant d arboriculture abondent au Canada, seules quelques brochures canadiennes indiquant brièvement les principes généraux de l'arboriculture fruitière paraissent à droite et à gauche, et. rapidement, tombent dans l'oubli. Lst-ce à croire que nous nous désintéressons de l'industrie ru.t.ore, ou serait-ce manque de connaissances appro- fondies de la part de nos cultivateurs? C'est peut-Ôtre pour ces deux raisons et bien d'autres encore sur lesquelles je ne m étendrai pas davantage. Je me suis donc attaché fhl^^Tl '' '^°"'^'"' P""^*'^"^' ^J«"t^"t aux mé- thodes déjà connues dans la province de Québec et dont I insuffisance se fait de plus en plus sentir, des procédés nou- veaux dont I application, je n'en doute pas, fera réaliser de notables progrès dans l'agriculture. I Ja^[ '1 '^°"7!'^f'°" ^'avo'»- apporté le plus possible de clarté et de précision dans l'exécution de cet ouvrage que je dédie particulièrement aux élèves en agriculture qui veulent se spécialiser dans l'arboriculture fruitière et, en d holultr.^"'' ^"'' ' "" '''-' ^"^'-"^-' «'-"P-^ Les élèves des écoles normales et des écoles spéciales d agriculture et d'horticulture, des collèges classiques e commerciaux, pourront y puiser, les uns des notions pro- pres à guider leurs premiers essais, les autres, se rendre compte du développement du commerce fruitier I,fs priiftsM-iirs ^\^' l'i-iintiKiiniUMit atjriroir et luirticolr tux-inCims y inuivrront, j'ost- K- intiri', des idrrs, iUh ma- tériaux [Htm la préparation ^\v Uiirs l(v>ns et ronfirciircs. Knfin, Us cultivateurs [xuirront, h I aicU- (W rit ou- vran».', donner une impulsion et une direttion eftuares à l'exploitation de leur verger; ils seront, par la suite, h même de s'int^-resser aux (juestiuns arlx)ricolcs et sauront tirer tout le profit possible des arbres fruitiers qu'ils peu- vent |X)ss<'»der sur leur propri^'t^-. Si j'ai réussi h faire sortir de l'ombre la (juestion frui- tière, ce sera déjà un grand pas accompli et, (|uand nos cultivateurs auront compris toute rini|)ortanco de l'indus- trie fruitière, ils s'apercevront (|u'il leur sera facile de doter la province d'une source de richesses inappréciables et pour- ront, par \h même, contribuer au développement et à l'ex- tension du commerce du pays. Je m'estimerai alors largement récompensé de mon travail. Fr. m. Léopold, O. C. R. Fig. 2.— Le verger de l'Institut agricole d'Oka, au dernier plan. La Culture Fruitière dana la Province de Québec Avant-Propos '.n^r,'"::;'^"" "?"■'- '^•-'•- "est lurus ,K,ur cas de vieilless. I" ' "'"'""" ^^"^ ^^''^'^^'' ''*- rancc des cultivateurs. -UKl.Kcnce et .nfn.e .le ri^.,,,.. Ces statistiques fournies par le MiniHiir,.,l..r\ ■ i 'Cliquent aussi que la récolte .noyen," -^«^""""re à Ottawa. •l-e de 1 à 1..Î ,Lot par acre ce " ' ^ """" '" '"'"*"■' "'*"^' '•asse ,x,ur la province^le ïj; "Ih^. ' "" '""^•'"""'^ '"X. essiven.ent (omment expliquer cet état de choses on m.l y a une augn.entation croissante ,1e la cleZn '"'"''/'" "'"'"^''' ""''' durant ces derniùres années tp^ ;:"'':. ^ ^'■""^ ' '■'^"^'» f-- dantes pour répondre A cette dem.nir • '"' '"' •"^^'^ '''"'"- ■•-•'"Portation T fruits t^V'^'^fX" "7'"" ""' ^'"^ '^' ^""•'-- gc-s. bananes, ananas et raTs^n, le r i f '""" ""' '"'''^'^'^■^^ «^an- au.res provinces "iu d:s "^ :^':';:::jr '"r- '"' ^""'^ ^'- nous ne savons pas en profiter "" '' ""'^«^ "<'^'^- '^^ ment fût assuré aux cult'I eurs par i. -'"r"'".' '''^"' '" ««"^^^- trations et .'établissement n:^Z S:" Î^: Jf" "T '""""^■ •a quantité considérable de fruits cenend,' •f ''"'" ^ *''""'* ''*^' provoquent une baisse du nri. Zr \ '"f^'' -^"" *^" qualité, qui Ja Fameuse et la Stosh^r ne ??"'"'' ''' ^^'"""^^ '='''''''• '^'"^ ^1- commeétantles.^EjrZ^^TT'''^'^''^"''^^"'^'^^'-*^-""- icain; .importation ^l-Z:^^^^::^^:-}^ ''"''r\ ^-''' ;nie, voilà quelques-unes des causes , il ?^^ ^ remplace la pom- jtière. pourtant'si rémunélïS '""'^"'^^ "'^ '^ ^"""- ^-i" jn-/rE;r;sS^nJia'^:;::^t-'?f ^ ^^-^ ^-'-- -— "-é de Montréal et ^:^^:::^f s^ 2^ r^^^^ 1 de, fruit, de ,.u.. pr.™*- ..uaW '"■°^„X"'.L';™T; Mo^u^. r !îl. iS,,; rarario « la Colombie Aoglai» au point de v» du Nouvelle E»«| '"" " j ,, ,, p,„,a,i„„ du pommier I^^uTlm'nîderrlc'X de.'.rui^. d..» vente sut le marché et ^ \r;iïutrdri:rtTe.'':s«::o„ .touv. ,ue le, e„ot., '-^? 'd' r;rd^™!.'::iiTïfd: rteiire-îrs r. "" ''^.:„t:°;:.^te*'v:ix ;ius au.oH,ée,uela„«,e ,ut un aujet '■ "".'"Qu'e'de ressource, négligées dans un rayon de 100 nulles à ^rti, -£iii=rXut:ïir:o^::r:ri°.^ "f !. «n m i iïn M dÏ arpent Pourquoi les cultivateurs ne plan- A vra. dire ] use d "" J^^J j^ i„,e de Québec qu. ^iE=; de sr ^u^Tr.e:^f rs^^ïi: =^ Em-iSsei^eTSl^t-S^^^^^^^^^ Canadr OU entre cellïï-ci et les centres fruitiers de la re^bhque vc- culture des orangers. Mais que quelqu'un place « «-«^^ .^^"^ "" culture ucs ui 6 ..^ppprtaine période dan- H.SSr:^:^trd:t r^vir s^^r 'ls^ îacXnb?e Anglaise, où ils achètent des terres moyennant $200 et plus, 1 ^V,r-AV^ l'acre, pour la culture de pommiers, alors qu'ils pourraient ae procurer chez eux, pour le quart de cette ?-omme et dans le même but, une terre de même valeur. Que les cultivateurs de Québec aient confiance dans leur province, elle en est digne! Qu'ils ne redoutent pas la concurrence qui leur viendra des provinces voisines ou de la côte du Pacifique; qu'ils aient plutôt recours dvx méthodes employées dans ces provinces, qu'ils déploient autant d'intelligence, d'habileté de savoir-faire dans leur travail et le succès couronnera infailliblement leurs efforts" ' Nous avons vu ce que pense M. A. McNeil de la culture du Pom- mier et des revenus qu'elle peut procurer aux cultivateurs de la pro- vince de Québec. Mais prt-cisons davantage. Voici les données fournies par un homme versé depuis son enfance dans la culture frui- tière, M. f. G. Bunting, professeur d'arboriculture fruitière au collège Macdonald, Que.' " Quiconque désire faire un bon placement en agriculture, n'a qu'à créer un verger de pommiers de variétés choisies. Ce verger, entretenu avec soin lui assurera un revenu considérable en rapport avec la va'-^'ir du sol, le site et la culture. " Les cniffres que je donne ici ne sont pas exagérés, et souvent ils sont dépassés. C'est une bonne moyenne. Remarquez qu'il s'agit d'un verger dont le sol est bien entretenu et réservé exclusivement au produit des arbres fruitiers; car tant que ceux-ci ne sont pas en rapport, on peut i seiiler de tirer parti de l'espace qui sépare les rangs de pom- miers en y cultivant des petits fruits, comme la fraise, ou encore des légumes comme les pommes de terre. Valeur de la terre, 1 acre $ 75,00 à $100.00 1ère année, coût des arbres, plantation, etc.. 40.00 50.00 Deuxième à cinquième année, culture du sol etc 80.00 140.00 Total pour cette période de 5 ans 195 . 00 290 . 00 Sixième à dixième année, coût moyen par acre, les frais de la récolte exceptés 30 . 00 Total pour une autre période de 5 ans 150. 00 Moyenne de la récolte par acre, à l'exception de la culture du sol, des arrosages et de la cueillette des fruits 50 . 00 Profit net par acre pour une période de 5 ans . . 10 . 00 Valeur du verger à la dixième année 500.00 1 lème à 20ème année moyenne de profit net par acre par année 100 . 00 Profit net pour une période de 10 ans , , . . . KXKJ.iMj Première à cinquième année. Coût total des travaux et dépenses 195 .00 40.00 2(K).00 75.00 40.00 290.00 i ^ (') Discours de M. Alex. McNeil. chef de la division de» fruits OtUwa, à la réunion ^cle la Société Pomologique de la Province de Québec. Rapport annuel, année 1909. (') Journal d'Agriculture, janvier 1914— (Edition anglaise). ^^W^' ^^Ç^^^g^^^]^^^^^^ Valeur de la terre 300 . 00 Sixième à dixième année. Coût total, excep- tion faite des travaux de culture, des arrosages et de la cueillette 150-00 200.00 Profit après avoir'déduitjes dépenses des arrosages de la culture du sol et de la cueillette des pom- mes 250.00 375.00 Valeur de la terre 600 00 Dixième année. Total des dépenses pour les 10 preTiiières années >^45 . 00 4*)0 . 00 Recette totale 250.00 375.00 Onzième à vingtième année. Valeur du ver- ger à la vingtième année par acre 750.00 1000.00 M. Bunting conclut de ces données, ciu'aucune branche agricole n'est aussi rémnnératrice que le verger, car celui-ci augmente rapide- ment de valeur li'année en année, depuis le jour de la plantation des pommiers jusqu'à sa vingtième année et au-delà. On pourrait nous demander maintenant comment remédier à cette baisse que l'on a constatée dans le rendement des pommiers de la province de Québec. Tout simplement, avoir soin des vergers existant actuellement et en planter d'autres, non pas partout, mais là où le sol et les conditions dimatériques sont favorables à la pnxluction de pommes telles (jue la Fameuse et la Mcintosh. On est loin d'avoir épuisé dans la iirovince les endroits oiî ces contlitions se réalisent. Mais, direz-vous, pour créer des vergers, il faut avoir des arbres ? Sans doute, mais nous enseignons à tous comment on jxjut en élever soi-même, si on ne veut pas en acheter. Le semis, le marcottage et le bouturage, la greffe sous ses faces multiples, leur plantation en rangs de pépinière, l'élevage des arbres, etc., voilà en résumé la ir.atière traitée dans la première partie de ce travail, l.e plan du verger, le ciioix des variétés, le site et l'exposition, l'achat des arbres, la préparation du sol. l'époque de la j)lantation, son exécutitjn, la taille des petits arbres, !a culture du sol, les engrais, la taille du verger en rapport, la lutte contre les maladies et les insectes au moyen de pulvérisations, la cueillette et l'emballage îles fruits, la vente et leur conse.'vation, la coopération, etc., tels sont les sujets traités dans la seconde partie, et comme on peut le voir, ce sont les points les plus importants, qui ont rapport à la culture fruitière. Plutôt ipie de passer .sous silence certains sujets qui prêtent bien à discussion, nous les attaquons de front, recherchant surtout le côté pratique en tout. Nous ne voudrions pas que l'on puisse nous faire le reproche tl'être un théoricien, car ce que nous n'avons pas mis en pra- tf-'ue nous-même, nous savons que d'autres, versés dans la culture fruitière, l'ont fait avec succès. La loi du progrès se fait sentir dans l'arboriculture fruitière comme partout, et si l'on se retranche derrière la vieille routine, sous prétexte de ne pas vouloir aller trop vite, on n'arrivera à aucun résultat. S Dans notre province, !a culture fruitière n'a tenu q-j'une place bien secondaire dans les travaux de la ferme. Aujourd'hui, il n'en doit pas être ainsi. C'est surtout le spécialiste, dans quelque bran- che que ce soit du commerce, qui réussit. On ne peut raisonnablement demander à un cultivateur de se livrer, à la fois, à la grande culture, à l'élevage des animaux et à l'arboriculture fruitière. Que chaque cîil- tivateur ait quelques arbres fruitiers sur sa propriété, pour son usage personnel très bien, nous le conseillons volontiers; mais, si l'on veut faire de la culture fruitière une branche de gros rapports de l'agriculture moderne, il faut alors se créer un grand verger, et s'y adonner avec soin, en faire le but vers lequel les autres travaux de la ferme doivent converger. Rien n'empêche, même alors, d'avoir quelques animaux domestiques, de se livrer un peu à l'apiculture ou à l'aviculture, nous le conseillons encore, mais n'oublions pas qu'il faut se spé- cialiser. Nous ne nous sommes pas dissimulé les difficultés de toutes sortes, et même parfois les préjugés .\ combattre, pour mener à bonne fin la tâche (juc nous avons entreprise. .Mais devant les encouragements et l'aide efficace de nos nombreux amis, nous n'avons pas reculé devant l'onivre à faire. Elle n'existait pas, et c'est là surtout le vrai motif de la pu- blication de ce livre. On ne peut trouver de livre, écrit en français, donnant d'une façon détaillée une notion exacte des principales phases de la culture frui- tière dans la province. Les élèves des écoles d'agriculture n'ont pas de nianucl qui leur permette de suivre l'étude de cette branche aujour- d'hui si importante de l'enseignement agricole. Ces ouvrages existent en anglais et ils sont nombreux. Nous avons puisé aux meilteurcs sources, dans les bulletins ou dans les livres publiés par des hommes d'une compétence reconnue, tels que M. W. T. .Macoun, horticulteur en chef des fermes expérimentales du Dominion du Canada, M. L. H. Hailey, directeur de la célèbre université de Corncll, et de M. Ulysses r. Hedrick, horticulteur en chef de l'Etat de New York, à la station expérimentale de Ceneva, U.S.A. Nos relations avec les horticulteurs les plus en renom du pays comme avec un certain nombre des arboriculteurs d'Europe, nous ont mis à même d'apprécier et de mettre ;\ profit les expériences d'hommes tels que M. L. Chasset, secrétaire général de ia Société Pomologique de France; M. François Delaunay, pépiniériste renommé d'Angers, chez <|ui, pendant un séjour en France, nous avons appris une foule de détails connus seulement du professionnel pépiniériste; M. J. C. Chapais, de St. -Denis (en bas), dont l'expérience en tout ce qui regarde la culture fruitière en bas de Québec est connue. Nous ne pouvons passer sous silence le nom de nos amis, membres de la Société de Pomologic et de Culture Fruitière, dont les travaux et les écrits nous ont maintes fois rendu service: MM. Peter Reid, secrétaire de la Société de Pomologie et de culture fruitière de notre province, Robert Brodie, l'un des pion- mers de la culture fruitière dans la province, T. G. Bunting, horticul- teur du Collège Macdonald, tous trois membres avec nous du comité 9 'M^î des vergers de démonstrations. Tous nous voulons pousser la culture fruitière en avant et avec le concours du dévoué chef de la brancht horticole du Ministère de l'Agriculture, M. Solyme Roy, nous espérons . jssir. D'ailleurs nous fondons beaucoup d'espoir sur cette future généra- tion d'hommes qui ont pris à cœur de prêcher le progrès en culture frui- tière: nous voulons parler de nos jeunes amis, gradués de l'Institut Agri- cole d'Oka, qui ont reçu la bonne semence et se chargent delà faire fruc- tifier. C'est à eux que nous dédions ces pages, en gage de l'affection que nous leur portons, et pour leur faciliter la grande œuvre qu'ils ont devant eux. 10 -r^r w;-i \.^ Première Partie La Multiplication des arbres et arbustes fruitiers en pépinière CHAPITRE PREMIER SEMIS Les opérations, qui ont pour but la propagation des arbres et des arbustes fruitiers sont d'une grande importance, tout cultivateur peut les effectuer lui-même: il suffit, pour cela, de bien suivre les règlesénu- niérées dans les pages suivantes. Le semis est le moyen de multiplication le plus naturel, mais ce n'est pas toujours le plus pratique en culture fruitière. En effet, foutes les plantes livrées à elles-mêmes se propagent par le semis, mais, seuls, les caractères de l'espèce se transmettent intégralement, et dans la grande généralité des cas, ceux de la variété ne persistent pas. On pense qu'il est particulièrement rare que les graines des arbres fruitiers à pépins produisent des sujets semblables à ceux dont elles proviennent. Les fruits qu'on obtient sont bien souvent de qualité, de forme et de volume très différents de ceux de la variété dont ils sont issus. Ils sont parfois petits, acides ou amers, peu sucrés et se rap- prochant plus ou moins du type sauvage. On dit aussi que le pommier franc obtenu par semis ne donne des pommes bonnes ou passables qu'une fois au plus sur cent. En culture fruitière, le semis est le seul moyen pratique d obtenir de nouvelles variétés. C'est ainsi que l'arboriculture est dotée chaque année de nouvelles variétés, grâce aux travaux incessants de quelques hommes dévoués et compétents. C'est spécialement pour ceux de nos lecteurs qui désireraient suivre l'exemple de ces hommes que sont écrites ces quelques notes sur les meilleures méthodes à em- ployer pour obtenir de nouvelles variétés de fruits. Le semis est certainement le principal agent de la formation de variétés nouvelles, mais il arrive parfois qu'un arbre produise sur une branche quelques fruits dont la couleur, la forme et la saveur diffèrent de celles drs autres fruits du même arbre. C'est un cas de dimor- phisme, mais une telle variation produite spontanément est exception- nelle et ne peut durer qu'une année. Pour fixer les caractères nou- veaux de tels fruits, il faut avoir recours au semis. La plupart des variétés nouvelles de pommes (on prend ce fruit comme exemple), sont produites directement par le semis de pépins provenant soit d'une fécondation naturelle, soit d'une fécondation artificielle croisée des fleurs. C'est la fécondation qui assure la perpétuation d'une plante. Si cette fécondation est provoquée par l'intervention des insectes ou du II KIr. .1.— Flciir (le prunier, n.ontrant au centre If pistil entouré des étamiiies. A l'extérieur sont la corolle et le calice. vent, SCS deux principaux agents, on la nomme fécondation naturelle. La fécondation artificielle est celle qui est opérée par la main de l'homme. On la nomme fécondation artificielle croisée, lorsqu'elle est opérée sur deux arbres différents dont l'un est considéré comme in- dividu père et l'autre comme individu mère. La plante mère est le pommier dont les fleurs sont artificiellement fécondées par le pollen provenant des fleurs d'un autre pommier qui se trouve être la plante père. La fleur du pommier est une fleur parfaite, renfermant à la fois le pistil et les étamines. Avant d'entrer dans les détails de la fécon- dation, il faut connaître les organes qui assurent le succès dans cette opération. E^n examinant une fleur de Pommier, on voit d'abord le calice qui est la partie la plus extérieure de la fleur, puis la corolle dont les pétales d'un blanc rosé donnent la couleur à cette fleur et enfin le pistil et les étamines. Ces dernières con- stituent l'organe mâle et ont cha- cune un filet et une anthère con- tenant le pollen ou poussière fécondante. Le pistil est l'or- gane femelle. A sa base est l'ovaire où se trouvent les ovules, futurs pépins de la pomme. Au-dessus de l'ovaire se trouvent cinq styles ayant à leur extrémité chacun un stigmate. Opération de la fécondation. — Supposons que l'on veuille polliniser c'es fleurs de Northern Spy avec des fleurs de Mcintosh; on empêchera toute fécondation naturelle des fleurs de la plante-mère Northern Spy par les insectes. Pour cela, il faudra supprimer les étamines en les coupant avec de petits ciseaux. Quoique n'étant pas difficile à exé'cutcr cette opération est encore assez délicate. Pour la pratiquer on ouvrira les boutons à fleurs avant leur épanouissement. On sup- prime les fleurs déjà ouvertes et on pp garde sur chaque corymbe que les boutons les plus vigoureux. \\'c la pointe d'une aiguille ou d'un canif, on ouvre les pénales et on les supprime. On fait de même avec les anthères en coupant les filets que l'on jette au loin en veillant bien à ne pas endommager les stigmates. II ne reste plus ainsi que l'organe femelle ile la fleur. Pour le protéger jusqu'à la pollinisation, on le recou\rc avec un sac de papier dont on lie l'ouverture autour du rameau, pour qu'aucun insecte ne puisse y pénétrer. Le stigmate est apte à être fécondé lorsque la partie supérieure devient humide et se recouvre d'une matière visqueuse. C'est le mo- ment d'y appliquer le pollen à l'aide d'un petit pinceau, ou mieux, en tenant la fleur entre les doigts et en frottant les anthères contre les stigmates. Pour avoir le pollen en boi.ne condition, il faut cueillir plusieurs corymbes provenant du Pomniier Mcintosh (individu mâle) juste avant l'épanouissement des boutons et conserver les rameaux dans 12 l'eau, jusqu'à ce que les fleurs s'ouvrent et que le pollen soit émis par les anthères, ce qu'on voit facilement à l'œil nu. Si l'on cueillait ces fleurs déjà épanouies, il est probable, que les insectes y auraient déjà déposé du pollen d'autres variétés, ce qu'il faut absolument éviter pour r • Fig. 4.— Préparation d'une flpur de pommier en vue de la pollinisation artificielle. 1. Meur complète; 2. Suppression des pétales; 3. Suppression des étamines; 4. Vue d'une etamine, (d'après Macoun). être certain de la parenté de l'individu mâle. On pourrait aussi cou- vrir quelques boutons à fleurs de sacs de papier pour éviter cet incon- vénient, mais on ne verrait plus aussi facilement quand le pollen est à point. La première méthode est donc préférable. Si le pollen est mûr avant que les stigmates ne soient en état de le recevoir, on peut le conserver dans des boîtes en fer-blanc hermétiquement closes. Après la pollinisation, il faut couvrir de nouveau la fleur avec un sac de papier jusqu'à l'achèvement de la fécondation. Alors les styles et les stigmates se fanent tandis que l'ovaire reste dans son état normal et ne tarde pas à grossir. On attache ensuite au rameau une éti- quette portant un numéro ainsi que le nom des parents mâles et femelles, le nombre de fleurs poUinisées et la date de l'opération. On doit transcrire ces Lorsque l'époque de la floraison est passée et que le fruit est fcien noué, on enlève le sac de papier que l'on remplace par un sac de mous- sehne. On laisse ensuite mûrir le fruit sur l'arbre aussi longtemps que possible. Les pépins sont recueillis avec soin et semés sur plate-bande avant l'entrée de l'hiver. 13 Fig. 5. — Fleurs de pommier pro- tégées par un sac en papier. détails dans un registre. On ne peut que lourr le travail accompli par M. Macoun à la ferme expérimentale ceiurale d'Ottawa, en vue de l'obtention de nouvelles variétés de pommes. Il n'y a pas, en effet, dans la province de Québec de pommes d'hiver rustiques, comparables à la Northern Spy de la province d'Ontario. Cette p)omme qui compte parmi les meilleures de cette province, croisée jjar Mr. Macoun avec une variété plus rustique, a donné naissance à plusieurs variétés de grand avenir telles que Bingo, Homer, Glenton, Niobé, Rochet, et Rosalie. Dans le cas où une ou deux de ces variétés s'acclimateraient dans la province de Québec, nous aurions alors avec la Duchesse, la Wealthy, la Mcintosh et la Fameuse une liste de pommes excellentes pour couvrir toute la saison. Caractéristiques des semis de la pomme Wealthy. — ' La pomme Wealthy est une variété si bien connue dans l'Amérique du Nord et elle s'est montrée désirable à tant de [Hsints de vue qu'on a pensé qu'il serait utile et intéressant de signaler ici quelques-unes des caractéristiques des semis de cette variété, produits à la ferme expéri- mentale centrale d'Ottawa. " En 1898 on conserva des pépins de pommes Wealthy cultivées à Ottawa. On ne fit pas une sélection spéciale des fruits, mais on évita tous les mauvais fruits ainsi que les trop petits. Les ascendants mules étaient inconnus, mais comme les pommiers Wealthy poussaient près de ceux de la Duchesse d'Oldenbourg, il est probable, que dans certains cas, la Wealthy fut fécondée par cette variété; cependant, comme la Wealthy est monoïque, il est également probable qu'une grande proportion des fleurs se fécondèrent elles-mêmes. " Les pépins furent semés dans l'automne de 1898 et germèrent le printemps suivant. On planta en rangs de pépinière les arbres ainsi obtenus, au printemps de 1899. En 1901 et en 1902 on fit une sélec- tion des meilleurs arbres et on en repiqua en tout 153, dont la plupart furent plantés à 15 pieds d'intervalle et un tiers environ à 10 pieds d'espacement. Sur les 153 arbres ainsi plantés, on n'en perdit dans la suite que 11, bien que nous ayons eu plusieurs hivers rigoureux depuis leur plantation. Sur les 142 pommiers, 98 ont rapporté, (en 1908) et il est intéressant de noter la date oiî ces arbres ont donné leurs premiers fruits. Un arbre donna des fruits en 1903, 5 ans après le semis des pépins; un autre en 1904; 19 en 1905; 22 en 1906; 11 en 1907; 44 en 1908. Sur ces 98 semis, 93 ont été décrits, bons ou mauvais. C'est d'après les données figurant sur nos blancs de descrip- tion que les comparaisons suivantes ont été préparées. " Parmi les caractéristiques de ces semis de Wealthy, voici les plus intéressantes: 1. la vigueur des arbres, dont la plupart paraissent sous ce rapport égaux ou supérieurs à ceux de la variété Wealthy; 2. leur précocité au point de vue du rapport; 3. leur grande producti- vité; 4. la proportion élevée des plants de semis qui donnèrent des fruits vendables; 5. la ressemblance générale qu'une grande propor- tion de ces plants avaient avec la Wealthy et spécialement en ce qui regarde la couleur, la forme arrondie et régulière du fruit, et la nature de la chair. (') M.W.T. Macoun, rapports des fermes expérimentales centrales, années 1911-1912. 14 " Le fruit de la variété Wealthy cultivé à Ottawa répond à la description suivante: grosseur moyenne, presque grosse sur les jeunes arbres, forme ronde; peau jaune, entièrement recouverte de rouge cramoisi; pédoncule court et moyen, dans un bassin t fond et uni; calice en partie ouvert à cavité profonde et de largeur n. lyenne; chair jaunâtre, avec des raies rouges, tendre, juteuse, et fortement acidulée, avec une odeur aromatique agréable; qualité bonne à très bonne; saison, fin de septembre, octobre et novembre. " Dans le tableau suivant nous donnons la proportion pour cent des difTérenies caractéristiques basées sur les descriptions de 93 pommiers de semis. Fig. 6.— Type de pommier Wealthy, à l'Institut Agricole d'Oka. Caractéristiques de 93 pommes Wealthy de semis. „. l'roiwrtion Dimension— ,j jj^ I'^""- ■■ 6.45 .\u-des9ous de la moyenne If, 12 ^'°yenne '..'.'.'.'.'..'.'.'..'.'.' 4o!86 Au-dessus de la moyenne 26 88 9.67 Grosse. La dimension de la Wealthy est de moyenne à presque grosse. Forme — Aplatie aux extrémités Arrondie Conique Oblongue 15 99.5s Proportion p. too .30.01 64.62 2.1s • 3.22 100.00 I.a VVealtliy esl à |ieu prit ronde. t'ri>|><>rtiun GouUur - P- 100 Vert ou jaune 0.00 Recouvei te ou lavie de rouge cramoisi 79 . S6 Recouverte ou lavte de ro*e ou de rouge tirant lur le ru.i.' S . 37 Recouverte ou lav*e d'orange ou de rouge orange IS OS 99.98 La Wealthy rat jaune, lavé^? et recouverte de cramoisi. Proportion Acidité - p. 100 Douce J6.12 I-égèremenl acidulée 1 .07 Acidulée 34.40 Très acidulée 3H.70 Acide 9.67 La Weallliy est très acidulé. l'roimrtion Ouallté— p. I*K) Au-dessous de la moyenne 4 . 30 Moyenne 30. 10 .•\ii-dtsaus de lu moyenne 46 . 23 Bonne 19.35 La 'ualité d la Wealthy est de bonne à très bonne. Proportion Salaon - p. 100 Août, mi-septembre 27.9.S Mi-septembre. agation de» arbre» fruiticri. SemU «t Choli de* gnlntm.-C'nt à dea sujets adultes, sains, vigoureux et rustiques qu'on devra demander les semence* d'a'bres fruitiers. Les fruits les mieux constitués fourniront la meilleure graine. Les pépins de pommes sont souvent recueillis dans les marcs de cidre et cchap|X!nt ainsi à toute sélection préalable des fruits. Cette pra- ti<|ue est condamnable, dans notre province surtout où les arbres doivent ftre très rustiques pour résister aux rigueurs de l'hiver. En règle générale, le mieux serait de semer des pépins pr.nenant de variétés, telles que le pommier de «-bérie, ou de celles commuiu ment tap,)e!ée» pommetier, telle que Hyslop, Transcendant ou Martha. Condition* néccMaire* pour une bonne germination.- Il y .1 trois facteurs requis pour la germination des grains: une humidité, une aération suffisante et une température convenable. En général, on n'a pas à s'occuper de l'air qui se trouve en quan- tité suffisijnte dans les sols drainés et bien préparés. Il sera parfois nécessaire de veiller à bien régler la quantité d'humidité nécessaire à fournir une température égale si on fait le semis sous verre. Si l'eau est nécessaire à la bonne germination -. faudra pas en abuser, et dans aucun cas on ne devra noyer les gra s par des arro- sages trop copieux, soit en serre, soit en couche chaude. Quant aux semis en pleine terre, on aura soin, avant leur exécution, de bien préparer le sol par un labour profond suivi d'un hersage énergique. Les cultures ou sarclages effectués par la suite auront pour effet de maintenir le sol meuble. On empêchera ainsi une trop grande évaporation. Si les plants souffrent de la sécheresse, il faudra arroser. Il vaut mieux arroser beaucoup à la fois mais rarement que de faire des arrosages légers et très fréquents. Si le semis est fait sous verre, on n'oubliera pas qu une temp.-:ature uniforme donnera des plants forts et vigoureux. Exécution des aemia.— Généralement, une terre légère et per- nieal)le est celle qui convient le mieux à la germination des graines et au développement radiculaire des jeunes plants. Dans les terres couipactes et froides, la levée est lente, irrégulière et les plantes en souffrent. Des labours profonds et des façons superficielles (hersages) pré- céderont toujours un semis fait en pleine terre. Il faut parfaitement ameublir le terrain pour que les plantes puissent facilement enfoncer leurs racines dans le sol et aussi pour avoir un terrain exempt de mau- vaises herbes. On exécutera toujours le semis en automne dans la province de yuebec. Outre que les plants poussent ainsi plus vite au printemps, 1 action de la gelée sur certaines graines à coque dure et même 5ur les pépins de pommes est bienfaisante. Les semis de pépins de pommier se lont en .ignes espact-es de trois pieds. Si on ne se sert pas de semoir, un cordeau tendu en ligne droite sera très utile. Si l'on sème les pépins seuls, on les enfouira dans une petite tranchée de façon à les recouvrir de deux pouces de terre. Si au contraire ils sont mêlés au marc de ci- urerie il faudra en mettre une ligne continue de deux pouces d'épaisseur 19 n a c a ni « •ë,Ji C C o m *3 *" fs u s S" sa _ ^ .si •ai •Sis 20 .?<.bMiâî et le recouvrir d'une couche de terre un peu plus épaisse. Si la levée est trop forte au printemps, on pourra klaircir de fa<.on à n'avoir qu'une seule ligne de plants dans chaque rang. De cette façon, les pommiers seront prêts à être arrachés l'automne qui suivra leur planta- tion. Il est préférable de greffer des plants vigoureux d'un an plutôt que ceux de deux ans qui sont généralement trop gros. Un plant de sept à douze millimètres au collet constitue un excellent sujet pour la greiie sur racine. En espaçant les lignes de trois pieds, il sera facile (le faire tous les sarclages avec une houe à cheval, vulgairement appelée cultivateur. Dans une petite plantation, on pourra semer en rangs |)lus rapprochés, distants seulement de un pied les uns des autres, ce qui permettra encore de sarcler avw; un sarcloir à bras. Comme il a été dit précédemiiient, il faut sarcler fré(iuemment au I '.«. H. - .Semis do i^jimuicrs. avant larrachage (rautomne. début de végétation et dans la suite, donner tous les binages nécessaires pour maintenir le so! meuble. C'est le seul moyen d'obtenir de bons plants. Pour les autres arbres fruitiers tels que le Cerisier et le Prunier, lis semis se feront de la même façon que pour le jwmmier. La levée des pépins de poires greffées est toujours assez incertaine, aussi ne con- seillons-nous pas d'en faire un semis. Il vaut mieux acheter les plants d un bon pépiniériste et les é-cujsonner ensuite pour obtenir la variété qu'on désire. Conseil pratique.— .\ cause de la loi .l'inspection des plants de IKpuncre provenant de l'étranger, il faut importer ces petits arbres à certaines î'ivvju'îs fi.xées \Xit la loi. Or, en hiver, si les boîtes arrivent , a destmation quand la température est très froide, les plants seront I alors gelés. Il faudra bien se garder de faire ouvrir les caisses avant le ï dégel complet des plants dans une cave dont la ten.pérature, tout en I restant au dessus de 28° Fahrenheit, ne soit pas chaude. Les ins|)ec- I leurs .se prêtent volontiers à ce retard. I 21 CHAPITRE II MARCOTTAGE ET BOUTURAGE Définition et but du marcottage.— Le marcottage est un pro- cédé de multiplication qui consiste à déterminer l'enracinement d'une branche encore fixée au pied-mère et à la séparer ensuite. Ce mode de multiplication n'est pas très usité dans notre province. On devrait pourtant y avoir recours; car c'est le meilleur moyen de multiplier le (Groseillier à Maquereau, par exemple. Les pieds-mères de groseillier sont taillés sévèrement en automne, ce qui détermine au printemps suivant une pousse vigoureuse de jeune b'..s. Lorsque les i luvelles tiges ont atteint ,ne certaine hauteur, au Fih. 9. - Marcotte simple, marcotte incisée à droite. commencement de juillet environ, on ameublit le sol autour et on en- lève la terre jusqu'à ce que le haut des jeunes pousses soit seul à dé- couvert. Cet apport de terre formant hutte autour des groseilliers et couvrant leurs rameaux permettra à ceux-ci de prendre racine, ce qui les transformera en sujets complets. Il faudra avoir soin de bien tasser la terre au fond de la butte et de maintenir meuble la couche supérieure, ce qui retiendra l'humidité. La plupart des variétés américaines (Fearl, Dawning, Red Jacket) seront bien pourvues de racines dès l'automne. On pourra alors sevrer les jeunes plants et les repiquer en rangs de pépinière durant le même automne ou au printemps suivant. On doit les laisser là toute une saison, avant de les transplanter à de- meure fixe. Les variétés anglaises (Industry, VVhite Smith) ordinaire- ment prennent deux ans pour former leurs racines. Pour ces variétés, on n'enlèvera la butte de terre qu'au bout de Jeux ans. 22 Les souches-mères de groseillier occuperont des carrés réservés ou des lignes de bordures dans un sol riche, bien aéré et bien éclairé. En aucun cas on ne devra les laisser dans le verger. Elles nuiraient à la culture du sol et seraient d'ailleurs trop a l'ombre. Pour ne pas épuiser les plantes-mères, on ne les recépera pas tous les ans, mais on leur laissera une année de repos sur deux. On peut facilemenr faire enraciner l'extrémité des tiges de Fram- boisiers noirs en les recourbant jusqu'à terre. On les maintient en position avec une petite cheville de bois et on les recouvre de quelques pouces de terre. A l'automne, il se forme une couronne ou gros bou- ton qui formera la tige l'année suivante. Au printemps, on sèvre la vieille tige en la coupant à quatre ou cinq pouces de terre; ceci facili- tera la transplantation. La marcotte n'est pas employée ordinairement pour la vigne, les boutures de celle-ci s'enracinent si facilement. Cependant on peut pratiquer la marcotte par coi chage simple. On ouvre une rigole au pied (le la souche-mère. On clinc la pousse de l'année autant que pos- sible et on la recouvre de terre en laissant émerger deux yeux à l'ex- tréniité. Il faut supprimer tous les bourgeons depuis la souche jus- qu'à la partie en terre. Cette partie doit être aussi courte que possible, pour éviter la formation d'un trop grand nombre de racines; car elles se développeront d'autant moins qu'elles seront plus nombreuses. On arrache au bout d'un an et on ne conserve qu'une touffe ou deux de racines. Bouturaga.— Plus encore que le semis et le marcottage, le bou- lurage est usité pour la reproduction des plantes. Il faut dire aussi, qu'à quelques exceptions près, il est bien plus pratique et plus expéditif (lue le semis; dans la majorité des cas, aussitôt enracinée, une bou- ture est plante faite. En arboriculture et surtout en floriculture, le Iwuiurage sert à multiplier une foule de plantes d'ornement telles que le Rosier, l'Hydrangée, le Géranium, le Coléus etc., et d'arbr-s ou d arbustes fruitiers, tels que le Cognassier, porte-greffe du Poirier, le Pommier Paradis et Doucin, porte-greffes du Pommier nain, le Gro- seillier à Grappe (communément appelé Gadellicr), le Cassis et la vigne. Le bouturage consiste à fixer dans le sol un fragment de végétal— d'un an qui, placé dans des conditions déterminées d'humidité, de cha- leur et de lumière se couvrira de racines à sa base et de rameaux à son .;'ommet, de telle sorte qu'il finit par constituer un plant à peu près identique à celui dont il provient. Différentes sortes de boutures.— On divise les boutures en trois classes: boutures par rameaux, boutures par feuilles, boutures par racines. Les premières sont les plus usitées en arboriculture fruitière. La boutuiL- ,Mr rameau esi constituée par un fragment Je tige igneuse, par exemple, une bouture de Vigne. Sa longueur varie selon les espèces, de huit à dix pouces et quelquefois plus. (fig. 1) Les rameaux de l'année sont sectionnés en autant de fragments que 1 on veut faire de boutures. Si à l'extrémité inférieure du fragment on conserve une partie de vieux bois, c'est une bouture crossette; mais 23 très souvent, on ne réserve qu'une petite partie, l'empattement du rameau sur la branche ou un fragment de vieux bois c'est alors une bouture à talon. On la détache de la branche soit en l'arrachant, soit en pra- tiquant une incision autour de l'empattement. L'agglomération de cellulles, de vaisseaux et de fibres qui s'y trouvent, favorise l'émission des jeunes racines; mais dans un rameau, il n'y a que la bouture in- férieure qui puisse être ainsi constituée à talon; les autres sont coupées Kig. 10.— Pommier "Mcintosh" nain, greffé sur pommer "Doucin". imtnwlialcment au-dessous d'un œil (à l'exception des boutures de \igne) ce sont les boutures simples. Reprise des boutures.— La rc.vrisc de la bouture consiste dans la formation des organes propres à c.i assurer la végétation normale. Plantée dans un sol convenable, elle entre en activité par l'utilisation des suhstanro^ de réserve qu'elle contient pour s«a alimentation et pour la production d'organes nouveaux. Pendant que la section su- périeure, exposée à l'air, se dessèche et que ses vaisseaux s'obstruent, la sève se porte en grande quantité vers la base où elle détermine la production d'un bourrelet verruqueux de tissu cellulaire, le callus des arboriculteurs. Ce bourrelet prend naissance dans la zone du liber 24 T ^^i^^jit^^ %,-^}m^: i^^-y -,"'-: et du cambium. Rappelons ici que si l'on examine la section trans- versale d'une bouture ou d'un scion, on distingue en allant du centre à la périphérie, la moelle, le bois, la couche ou zone génératrice appelée aussi cambium. le liber et l'écorce. Des racines adventives apparais- sent bientôt sur la partie enterrée du rameau en des points indétermi- nés, mais plus particulièrement au niveau des nœuds. Plusieurs con- ditions doivent être réalisées pour que la reprise ait lieu; les unes, si' rapportent au temps de la plantation de la bouture, les autres au milieu dans lequel on la place. j I W 9 l'is- U.- Bouturage— 1, viunc; 2, crosaetlc; .t, simple; 4. avec talon. J C'est surtout en novembre, après la chute des feuilles et avant les Kros froids qu'on détache les boutures ligneuses. On choisit des ra- meau.\ d'un an, vigoureux, bien aoûtés (dont le bois a bien mûri), et de forme régulière. La section doit être nette et exécutée avec un instrjment tranchant, pour que la cicatrisation en soit plus facile. Certaines boutures seront plantées immédiatement à l'automne telles que celles du Cognassier, du Groseillier à grappe et du Cassis. Les boutures de Vigne doivent être coupées d'autant plus courtes que le sol .".uquel on les destine est plus humide; d'ailleurs, en principe les boutures les plus courtes sont les meilleures. Il suffit de laisser trois yeux, en faisant les coupes à un pouce environ de l'œil du haut et égale- ment de celui du bas. Ces boutures, étiquett-es et mises en bottes, 25 .'>i«-:T?>a^-^î^gTO[^aPK- seront œnservées dans du sable légèrement frais jusqu'au printemps La plantation des boutures de Vigne s'opère delà manière suivante- on creuse une petite fosse à bords légèrement inclinés au fond de la- queHe on a mis de la terre bien meuble; on applique les boutures sur le bord inclme en tassant fortement de la terre nu-uble sur leur extré- m.te, sou avec le pied, soit avec un petit maillet; car le contact de la terre avec le bo.s des bout ures est très important . La fosse est ensuite comblée, et la couche superficielle est conservée meuble. De quelque façon que Ion plante, on laissera toujours un ail au- dessus du sol et on le buttera ensuite avec de la terre meuble Les lignes de boutures sont généralement espacées de trois ,>ied3 de distance et de six p.,uces dans le rang, et les boutures à six pouces d mterv-alle les unes des autres. La du.ée de culture en pépinière est généralement de un an. Hg. 12. Set lion d'un tige d'une an — ftrè« irmaali \ /,.„.. u i • 2(5 cnAi'iTkr. III GREFFAGE Article I.— Préliminaires Définition, but et avantages du ftreffage.— (ircITer, c'est fixrr ou enter une portion d'une plante, œil ou rameau, qu'on nomme g,rej- fon sur une autre plante, qui lui servira de support, de telle sorte que les sucs nutritifs doivent passer de l'un à l'autre et les faire vivre en commun. Au point de vue pratique, on peut distinguer dans toute greffe: 1. le sujet c'est-à-dire la plante fourniss;jnt le système radiculaire; 2. le greffon, r'est-à-dire la portion du rameau d'un arbre greffé sur le sujet et destiné à former la charpente de l'arbre. Le sujet et le greffon tout en vivant en commun ne perdent pas pour autant leur individualité propre. En effet, tandis que les raiii- fications qui naissent au-dessous de la greffe, sur un pommier Mcintosh enté en tête sur un pommier Hyslop, reproduisent les caractères de cette dernière variété; ceux issus du greffon Mcintosh conservent les caracères propres à la variété Mcintosh. Les avantages du greffage sont multiples. Non seulement les variétés, mais encore les variations accidentelles et même les anomalies accidentelles peuvent être reproduites avec le greffage. Il permet de modifier un végétal dans son bois, ses organes foliacés, ses produits utilisables; de garnir de branches, de fleurs et de fruits les parties d'un arbre qui s'en trouvent dépourvues; de restaurer la charpente des plan- tes ligneuses; d'assurer ou de hâter la fructification; d'améliorer la qualité des fruits, et enfin, de réunir sur le même sujet, les fleurs des deux sexes dans les variétés dioïques. Ces avantages expliquent l'importance considérable que le greffage possède en arboriculture fruitière et l'intérêt que le praticien doit attacher à sa technique. Conditions de réussite du greffage. Pour qu'une greffe réus- sisse, il faut remplir certaines conditions qui se ramènent à deux prin- ripes. L'un est d'ordre anatomique; il est absolu. L'autre ayant trait à la parenté, est d'ordre relatif. L Dans la réussite d'une greffe, pour que la soudure se fasse, il faut que les tissus jeunes, en voie de formation, soient en contact. Or c c-bt seulement dans la zone génératrice (cambium) que le (issu cel- lulaire a une activité assez grande pour continuer la formation de nou- veaux tissus. Ce n'est donc que par la juxtaposition des zones géné- ratrices des deux individus que le greffage peut réussir. Les conditions essentielles, absolues pour obtenir le succès se ré- sument donc ainsi: 27 >^»r^TRl.l '^r^^j^^m:^ ^rJnl r'r *" """"'T' ''•^ ^°"** «^"««trlce. du sujet et du greffon (œil ou rameau). j » «=i uu Tous les efforts du praticien doivent ,lo„c tendre vers ce but •J ailleurs assez fade à atteindre dans la plu.K.rt des cas. I-a soudure du «reffon au sujet assure le passage de la sfve d.i sujet l'"ig. 13. Greffe anglaise. '■'•'• /one1lénfr\S: *•'■ ""'^ ^ -"'-' "- doux Il se produit d'abord une union provisoire du sujet et du ^rreffon cei:s'"cr: r '""f ^-.'— »'-- déchirée et^t c';:':": reiu.^irc. Le. iUaUeres disparaissent ensuite par résorption et il e fornie dans la moelle et le parenchyme cortical des ti^^eune localises. Les rayons médullaires peuvent donc dans une certaTne mesure aider à la soudure, par la production de jeunes ceMules mais .Is seraient insuffisants pour l'assurer à eux seuls. 28 :J 3 I. union dcfiniHve est détcrniinéc fMr la multiplication .les rel- Iules des assises génératrices du canibium du greffon et du sujet- l'ac- tivité de ces assises détermine la réunion et la 8» -tic! c- » !!'!•• • ' [ t._ri „ i.!,!ire Cl que! e=i le degrc d union existant entre eux, on observe les faits suivants: l. Les écorces ne se mélangent jamais; si celles-ci sont différentes a ngne de séparation reste très nette, quel que soit l'âge du sujet. Si les deux ecorces sont semblables, la ligne de démarcation subsiste •gaiement, mais elle peut être difficile A distinguer. .'51 i";-i.=*'--*r: 2. Le boi» aussi ne m- im'langc pan; chaque individu, encore ici, conserve ses caractiVes propres. Les éléments anatomiques des deux Individus s'unissent "iians se pénétrer. Si par exemple la couleur des lieux bois est diffénnii-, une section lonKilurlent fwr rapjiort i\ leur V i K u e u r resjxit i ve, on con- state que toutes les fois qu'il y a (lifTérence de vigueur entre K- sujet et le greffon, cette 'iifférenrt' subsiste après l'ofKTation et se manifeste \ isi blême nt par l'accrois- N -ment respectif des deux in- ■ lividus. Dans la prailcjuc, il ne f.iudrait pas choisir un l>uiiimiir\Vealthy poiirgrtffir lin Mclntosh ou un Fanu'usc, trs (Unix dernières variclcs iiant plus vigoureuses. De tout le (|ui préct'ilc, lin doit conclure ([ue lescarac- lires fonu==c fk l'année, qui s'est bien aoûté et qui contient, par conséquent, les éléments de réserve néces- saires à la reprise. Il n'est pas du tout nécessaire de prendre les rameaux- grefTons sur des arbres en rapport, si l'on est absolument certain de la variété elle-même. Farce qu'un tel arbre donne des récoltes très fortes, ce n'est pas une raison évidente, pour conclure que les scions .32 pris aiir cet arbrr. (vr,„n ,1,., ,„j,.|s a.i^si proiluctif).. !.,.« rai«.n« invcKiutts ,)ar les promoteurs .!.• ,,•« arbres 'V>liKree" p,Mir nous ,on- vaincro de la valeur de leur théorie, n'ont aurun fondenu-nt. il > a une s.'-l«tion ,)o»sible et .\ . .,n«ill,T dans le cas de Krainr le s«-nuiK e mais non dans le choix des Kretîoiis |H)ur l'exéi uiion «les Kri;tcs. Touil- la sélection consiste h s'assurer <|ue fraî.h.' "Il le pied baignant .lans une eau d..rmaPte en alL^iulanl leur emploi 'JiM ne siurait tarder sans .langer pour la <|ualiié .lu greffon. I Article II f i Procédés de greffage.-I.e classement méthodique des systèmes I >le greffage pratiqués dans notre province de Quél)ec a.linet .leux I «r an.les divisions. 1. Le greffage par rameau détaché. 2. Le greffage , par ,eil détaché. La seconde classe ne renferme que la greffe en écus- ij sDii. .1 ailleurs une des plus importantes. 3 .Vos lecteurs peuvent donc voir que nous nous bornerons à ce qu'il , V a ,|e pratique .lans la longue liste ,1e greffes qu'un arboriculteur I peut connaître, mais qu'il est bien inutile ,1e répan.lre parmi les culti- ■; \ II. iirs de la {mnirice de (Juébec. ; A. GREFFE ANGLAISE I , „ '■''.^'''^'^e anglaise est la plus employée dan^ In province de Québec. I i-lle prcn l'i:-;. 1''. Diililsilii iK'piniôristc. 1, seriiette à ilé-ajUKli-tti-r; 2, s -riM'tte; .î-4; éciis sciniioirs; 5, t;rotïi)ir i-t fi si'r.itcur. Mb. 17 -o meilleur outil pour jiratiquer la k^relTc anglaise est le gretToir le trè> iranchanle et présentant un seul biseau. Les formes (le gret'toir sont assez nombreuses. IVndant les opt-rations du greffagi', il faut avoir soin d'affiler souvent le greffoir car les cou])es vives et saines fav(jrisent la cicatri.siition des plaies. Le tranchant s'(''mousse \ile au contact du sable ()ui s'attache toujours iiu.\ racines de i)()niniier (|ui forment le sujet de la grefïe anglais* et il ne faut pas craindre de repasser trè^ souvent la lame sur la pierre douce. C'Iuuiue greffon doit avoir au moins trois yeux en comptant celui (| u i se trouve mé-nagi comme bouton d'appel, un peu au-dessu^ de la coupe du biseau, et par consii'cjueni en dehors de la ligature. Ce greffon peui cijjviukial avoir plus de trois yeux, ni.ii lie toute fa(,on, une longueur de quatre pouces de bois est suffisante. Les yeux de- deux extri^tuités d'un greffon tel que coupi sur l'arbre ne doivent pas être utilisés M -CiretÏL' anglaise, avec car lextrennjo inférieure ou base, présente .les ^•eux très pou déve- loppes, et ceux . sujet ra.ine peut souvent être utilisée pour ,leux greffes, les tron,.ons axant il-rs au moins trois pouces . - Greffe anglaise, exécution de la se. tion en biseau. Tour exécuur la l.mguelte d'assemblage, on opère également ( (immc rin(ii(iue la figure 20, en pratiquant au tiers supérieur de chaque biseau une entaille verticale dans le sens de.- fibres du bois et pro- fonrle de trois (|iiarts (]<■ pouce environ, en supposant que la coupe entière du biseau ne dépasse pas un ponce et ()uart. On écarte un peu à l'aide du greffoir les lèvres de la fente, ainsi produite, afin que la ^ l Fis- Jl>. (ircffe anHlaise. feiitr île \n^.; l.nigiiettc du greffon puisse pénétrer dans la fente du sujet. On assem ble enfin sujet et greffon en engageant la languette à fond. Quelques praticiens préfèrtiit les coupes à biseau allongé, d'autres à biseau court ! r= r.".;ip,-= coiirii: dor:::i.:i v:\ général plus dc sùliditc à la greffe en favorisant une meilleure soudure, car cette partie étant moins allongéi et par conséquent i)lu-< épaisse, risijue moins de se dessécher. I, 'important dans l'assemblage du greffon et du sujet, c'est di veiller à mettre en contai t les deux zones génératrices, au moins d'ui 1 1 . n r M " '''^''^•"■^'"'^'-<'- "- -"t pa. ,1e n,n„os ,linu.„sions. Il es préférable que le sujet ne soit j.unais .l'un ,li,.,nè,ro plus petit Çjue le greffon. Une fois les deux , -.ies .le la greffe assen,!,L' faut es man^en.r en position au Moyen d'une ligature engluée lour cela ,1 suffit de laisser quelques pelotons de fieelle (firelle d.^ coton servant à faire les mèches de cierges) ,lans l,- „,as,ic à gre.ï.r or.linaire, prépare d'après la formule suivante • Quatre parties de résine, deux parties d.: cire d'al.eille et une part.e de su.f de mouton ou de L-euf. Faire fon.lre !<■ tnu, e„s,.„,l,- '■'- -'•- "'"^rfe anglaise de côté. 1. suiot; 2. Kroffoii; .'', cirw; (1, vue do côté. ■S. vue fie f.i -t. lisatur |l.n,-, une casserole sur le feu. et quand tout est bien fondu, l,,i..,.r ^.iïtbien"h^""^^''^"'''"* ""^ ''-"'- '''■'"'■'- - »--i.^ mast.c bten chaud a pénétré les pelotons. (>, K-s retire alors le Il casserole pour les faire sécher. Au moment rlo f.iVn 1. i;,,aj...__ , . - i ^ .-d,.jnt du poêle) et on enroule la ligature autou .le .^ ■ ' X K^effe reu„.es ensen.b.e, e. ayant bien soin de toujours 'lais; en la ramenant un peu en arrière pour qu'elle adhère à la grelTe. 3/ Il y a une autre façon de pratiquer la greffe anglaise qui ressemble beaucoup arbres; mais alors il faui absolument ((ue le greffon soit conservé à l'état dor mant, c'est-à-dire que le> Iwurgeons du greffon m plus près .uU à la coïncidence avec II sujet. On coupecharpie yrcifon de manière à ce <|u'il ait trois yeux et p.isplus(un greffon trapu, -.lin cl robuste donne les iiiiilleurs résultats), le |iremier o-il du bas étant ■ 111 niveau du haut de !a coupe en biseau et du côté opposé. I,e côlé du l'iscau qui fa't face au ' entre est ain.si aminci "inuiie une lame de cou- ",iti (en forme de coin), itin qu'ainsi le greffon "livre la fente le moins possible. •Alors on enfonce for- 'iiiient le greffon dans la •dite, l'œil du bas en 'ictiors et au niveau du 'ronc décapité. On incline 1111 peu la tête du grcfTon lit dehors, en l'écartant 'lu centre du sujet, afin 'luo les deux zones génératrice., en se croisant, aient .l'une manière • i^-Miree quelques points de contact. ^-^-'l'^^ îe iroac est assez, gros (comme chez un gr.,s arbre .l.,ir '- nges a grefTer ont plus d'.m pou.e .le .liam.-.tre), .,n .onseille pour • . un.te .lune fente ,,ui traverse la section sur un „,Cme .liamèm.. es ..eux greffons reprennent, on peut toujours en suppun,er ,m, l'iu^ tard, au moment de la taille .le l'arbre. Cette greffe est appelée 41 ris. lormatiun de la charpente dos .irt.K k'etlés en tête. double. Ici encore, inclinons les deux «rflTons à l'cxtéririir comme dans la figure 26 (2), ixnir faciliter la mise en con- 1 tact fies deux zones Renératrices. Toute Rrrffe en fente doit être protégée contre l'eau et riiuniidiié «lui, sous [x-u, peuvent être causes du dessiVhement de la greffe ou }cr II se conserve très bien dans des boîtes en fer-blanc fermées, dans lesquelles il reste malléable, même étant entamé. Par raison d'économie, dans une grande fjépinière ou dans un grand verger, il vaut mieux employer L l'état tiède le mastic résultant d une fusion de résine, de cire, de suif et d'ocre rouge. 42 Il faut fiiKluer ropioiisenioni, s.ins parcimonie, les plaieo It-s fcm-s du suje( vt (lu griffoa. (luand la gn-ffe est finie. I.a fig 2S rêpré- s.t,te bien une greffe en if-te. par ranu-au. engluée. Le mastic est .N„,lu sur ra„>pu.ati.,n specK-r l'œil enchâssé du greffon,(y). -Avant de terminer te sujet d^ ia greffe en tête, il faut ici ajouter r( nains détails concernant le greffage des vieu.x arbres quand on veut ( hangcr la variété des fruits. D'abord il ne faudrait pas vouloir greffer en tête un pommier •H- plus de sept ans, une seule année. Trop souvent on décapite le ironc de tels .arbres, la première année, au moment de la mise en place 43 ''''.'•' '"■'■ •"• «""' '" "■"•. "Mis .un: ,k. l,i,.n mauvais r.Miliat,. Mi.ux x,.u.l>,.>i s'y |.ni„lr.' v,i doux ...i in.is ans, ih.,isiss.mt dia(|uc '"i-^ «luairr. iim(| ..u six .,u |.lus, .l.-s ranuaiix ionv.nal)lrs <|u'..ii ral>at- '".'■I IHMir V ii..,'r,r .l.ux Kniluns. I.,s ranuaiix ,,.r.,n .Irrapil,. ainsi '"■.'''"'' ■'- 'l-'|M-.r cl.Mx puiio-, et ,|,.nii .I,- ,lianu-|n'. Iticn 'I""". '"=' !'• '- ''>-^ t^""<- |"Miss,r Mn ii r.di.iliant ( Inupie greffon sur un leil ou liourgeon situé à l'e.xlérieur. C r,nimeon ne change pas la v.iriélé d'un fruit d'un arbre en une seule année, pour ne p.is lropéi)uisercet .irbreen le fatigii.uil p.ir la sup- |>ressiondescsrame,iiix,oii pourra toujours lais- , , , , ^^■'' "" certain nombre de r.imeaux à Tintérieiir 'i.ni. ,• seul 1m„ ,roml,n.j,er les greffons insérés dans les autres rameaux Apres onc. ( .SI .d.jrs aussi le i.nips de couper une grande partie des r.u.ie.uix munies de la v.iriéte pr.V.-..lente ,1e l'arbre, (pie l'on n'aurait pas 1 intention de greffer une autre année. Cependant on .se gar.lera bien de .supprimer en toi.dité ces rameaux inutiles afin d'éviter l'épui- sement de l'.irbre. l*,irfi»is t>t t.. .lit- . » « j'. .- e iY , I , . , 1 ' "" ''''' ''■"''''-''■ ""^'^ rayons .solaires directs sur les l.r.inches greltées en tête, .„, pourra les badigeonner d'un lait de .li.mx ilont lions do ' • • ■- - - (■.nHi- fil fi'iue liKutiirce i-t liirii linons ci-aprés la formule de jjréparal ion: (h.ilix \i\.', 1 ."( 2 Ibs l'-au, I g.iilon. ■H Mk. 2H. Crcfïc en tète, avant l.i taillo. Fifi. 29. Greffe en tête, aprèa la taille. 45 Faire t'itiriilrc l.t ( h.iiix .nw iiiu- partie de l'eau, puis avec le reste, « i.uler A travers utu- «ross»' tuile, avant l'einpli.i. <;relTe uu collet. (Vite «refïe, <|ui se pralicpie au printemps, en raiiKs de pépinière au nioinenl de la grande ix.usw'e de la M've, resM.uible l.eau<.iup à la uretïe en tetite simple. La |.r.para- tiou (lu «relTon se lait absolument de I li«. JO. l-urmation de la charijenti- ik-s arbres greffés en têle. Taille de mara. i même manière et on peut aussi diVapiler le sujet, eoinine "nr <|irils puissent s'y nmulcr f,,< iU-ttirni. ( Vs KrHT.,ns -m naiur.-llrnient r.,upés deux „u trois p„i„os plus l,,nj,. ,,uc la lar- ^rur ; incisions en forme de T; a\ec l.i spatule en ivoire »". Fie •14. - EtussonnaKc Raphia pour lis lisa- t lires. mier et au dernier, Il est jamais nécessiiire d'en- 50 Xi^.^ ;^^ Epoque de l'éciissonnaêe.— Toutes les fois qu'un sujet est en sève, son écusscnnage est possible. L'on pourrait ainsi écusson- ner au printemps, à la montée de la sève et dans ce cas, la greffe doit entrer immédiatement en végétation. Mais ce n'est pas l'époque où l'on pratique le plus cette greffe dans la province; elle se fait surtout dans le cours de l'été, à partir du commencement du mois d'août et on cesse tout écussonnage dans la première quinzaine de septembre: c'est ce qu'on appelle l'écussonnage à œil dormaut, celui du printemps étant à œil poussant. Quand on a beaucoup de greffes à faire, il vaut mieux commencer à écussonncr le Poirier franc, le Prunier, le Cerisier, le Cognassier et finir par le Pommier. De cette façon, on profite du temps où ces arbres sont le plus en sève, puisque le Poirier franc perd de bonne heure en automne ses feuilles tandis que le Pommier les conserve plus longtemps. Travaux complémentaires de l'écussonnage.— Au moins quinze jours après l'écussonnage on veillera à ce que la ligature n'étran- gle pas la plante; on donnera s'il le faut un coup de greffoir au travers de la ligature à l'opposé du greffon inoculé, pour éviter l'étranglement possible. De toutes façons il vaut mieux enlever le lien avant l'hiver: les épidermes et les points de soudure s'acclimateront davantage. Si la ligature de raphia trop légèrement sorrée, vient à se relâcher dans les premiers jours qui suivent le greffage, il faut la renouveler. On profite de cette première visite des sujets écussonnés pour recom- mencer les greffes manquées. On reconnaît en effet assez facilement si le bourgeon de l'écusson reprendra, et on se rend compte de la reprise si, lorsqu'on touche le pétiole deux semaines environ après l'inoculation, il est desséché et tombe. Si, au contraire, le pétiole est resté vert! c'est un mauvais signe. Etêtage ou sevrage du sujet.— Nous l'avons déjà dit: l'uil de l'écusson doit rester dormant, c'est-à-dire qu'il ne doit pas entrer en végétation avant le printemps suivant. Il faut donc attendre que l'hi -cr soit passé pour étêter les sujets à quatre pouces environ au-dessus de la greffe. Cette opération doit se faire immédiatement «lès le réveil de la végétation. Le moignon conservé au-dessus de l'écusson prend le nom de chicot ou d'onglet: il est tenu plus court si l'œil de l'écusson est dou- teux. 1,'étêtage du sujet a pour but de forcer le boi-rgeon de l'écusson à se développer rapidement. Quand la végétation commence, il faut tou|>er tous les bourgeons du sujet, situés entre le sol et la greffe, afin qu'ils ne puissent se développer au détriment de la greffe et lui enlever ainsi beaucoup de vigueur. Cet ébourgeonnage est renou- velé à l'apparition de tout jet étranger à la greffe. Palissage de la greffe en écusson.-Les arbres étant ainsi tcimés avec un rnglet, dès que la tige de la greffe a atteint quatre ou cinq pouces de longueur, on commence à la palisser en l'accolant rontre l'onglet, avec du raphia. On commence par enrouler celui-ci autour de l'onglet en faisant une spire et on le fait passer ensuite autour 52 kvI*-'- .m-y-tffr'^^^ii»:. ttL^ (le la tige de l'écusson, mais sans faire de spire; on ramène ensuite le raphia de nouveau autour de l'onglet et on fait un nœud. l'ius lard, il serait peut être nécessaire de mettre un tuteur aux arbres dont la tige ne pousse pas droit. On place ce tuteur de préférence du côté nord du sujet afin qu'il ne soit pas une gêne ixjur l'action (les rayons solaires sur les tissus de l'arbre. Suppression de l'onglet.— Lorsque la tige de l'écusson qui pousse (appelée couramment scion) a atteint un pied et demi de hauteur, il faut retrancher l'onglet du sujet; laissé plus longtemps l'onglet meurt et la carie peut attaquer le sujet, tandis que, s'il est coupé avant le déclin de la sève, la plaie se cicatrise et le coude formé lU point de jonction ne tarde pas à disparaître. Tour retrancher (et onglet, on fait une coupe en Liais, la section étant dirigée sur un plan oblique dont la base commence au talon de la greffe pour finir à la gorge même de celle-ci. Le coup de serpette doit être donné avec une certaine habileté, respectant la jeune pousse et ne fatiguant l>as le sujet. CHAPITRE IV PLANTATION DES ARBRES ET DES GREFFES EN PEPINIERE Le 8oI de la pépinière.-Après avoir exposé les principes qui règlent 1 exécution des semis. la manière de faire les marcottes. les l.out.,res et es différentes greffes, i! nous reste à examiner une question importante: la conduite ou l'élevage des plants en pépinière ( onsidérons d'abord la question des sols favorables à une bonne pousse en pépinière. Le sol de la pépinière devra être de consistance moyenne, m trop léger ni trop compact, ni trop sec ni trop humide avec un sous-sol perméable. Il faut absolument que les pluies puis- ■sent s écouler facilement et le terrain sécher assez vite après la fonte des neiges. Nous préférons une terre de consistance moyenne, parce que la plantat.ori y est plus facile, la reprise des plants plus assurée, la végétation plus régulière, l'arrachage moins pénible, les jeunes arbres ."oin.s garnis de racines et de ,■he^•elu et leur reprise, par suite, plus assurée lors de la plantation ^ demeure. Mais cela ne veut pas dire que la terre de pépinière doive être plutôt sablonneu.,.-. Non, une terre franche, contenant les divers principes essentiels à une bonne végétation, voila ce que l'on doit rechercher. ^ Coninwrement à certaines opinions en cours, le sol de la i^pi- niere sans être trop riche, sera bien fumé, pour assurer un développe- niem VI, .ureux des arbres qu'on y élève. Quelques personnes p.>nsent, tn effet que le sol .le la pépinière devra être peu fumé; les arbres ayant ainsi souffert en pépinière se dévelop,H..ront mieux lorsqu'ils sc>ront transplantes .laiis un sol riche. C'est là une erreur; plus l'arbre aura .mnt ul.eneur lent. L'écorce est durcie, inextensible, la circulation tis.sc continuellement avec vigueur sera surpris par le froid durant l'hiver. Préparation du sol.— Un terrain, quelque bon qu'il soit, rérlanie toujours une certaine préparation, parfois une culture préalable. S'il est de médiocre qualité ou privé de certaines substances, il faut avant tout, songer h l'améliorer. L'amélioratir)n des terres légères et (les.séchantes se fait par l'ap- iwrt de fumier d'étable con.sonimé: Il constitue le meilleur engrais. L'emploi des engrais chimiques peut rendre des services, surtout un engrais azoté au commencement de la seconde année de végétation (les arbres en pépinière pour leur faire faire une pousse vigoureuse, mais dans la préparation immédiate du sol, avant la plantation, l'ap- ixjrl d'engrais chimiques ne doit pas disix-nser de l'emploi d'engrais organifiues. Kig. J6. -Greffes de 2 ans p('i)inière. Il serait intéressant de noter ici quelle quantité des trois prin- cipaux éléments fertilisants, les arbres fruitiers en pépinière enlèvent au sol sur une étendue d'-m arpent pendant trois ans: Eléments Pommiers Poiriers Pruniers ^2ot« 29.07 24 83 19 75 Acide phosphorique 10 13 7.83 4 42 ''«^''sse 19 73 ,3 33 ^ ^^ Os chiffres .sont pris dans le bulletin 1(U de la station expéri- mentale de Cornell U. S. A. par Roberts. On (X'ut remarquer que les arbres fruitiers en pépinière n'enlèvent m sol qu'une faible quantité d'éléments fertilisants tout en faisant une bonne pou.sse. On y voit aussi que les pommiers et les poiriers 'xigent plus d'acide phosphorique d'azote et de potas.sc que le prunier. Mais toute terre franche renferme ces éléments en assez grande iiuuntité pour ces arbres fruitiers. D'otî vient donc que les terres ôô ^1î>^-5i^^^t a pépinière s épuisent si vite? Quel est l'élément qui vient à leur laire défaut de façon à ne pouvoir produire les mêmes arbres en suc- cession ? C'-st l'humus. Pendant deux ans et davantage, à force de cultiver et de biner le sol. la terre nest plus ,lans une lK>nne condition physique pour une nouvelle végétation. On ne restitue pas d hunius au sol pendant la croissance des arbres et au moment de 1 arrachage de ceux-ci. à l'automne, on le fait toujours de façon à mettre un sol en mauvaise condition pour passer l'hiver Pour ramener ces sois à leur condition antérieure, il suffirait de les laisser un an en herbe (,ue l'on enfouirait ensuite: ce (lui donnerait assez d humus pour améliorer les conditions physiques du sol. Si l'on désirait enrichir le sol en môme temps on enfouirait plutôt une légu- mineuse comme le trèfle. Ainsi le sol est rendu plus poreux, plus ouvert en un mot il est artout en contact avec la greffe. plamation proprenieiii dite est une opérât icm si mal faite la plupart du temps qu'il est bon d'insister sur ce sujet. En consultant la figure x, on se rendra compte des quelques détails |)rat itjues sur lesquels nous attirons spécialement l'attention de tous ceux qui doivent planter des greffes. On se sjrt d'un plantoir, dont les plus commodes sont des chevilles en bois, dont la ixjinte est ferrée. On fait d'abord avec le plantoir, un trou de six à huit pouces de profondeur; puis, prenant lu greffe par l'extrémité supérieure, on la place doucement dans le trou, de façon à ne pas déranger les points de contact entre le greffon et le sujet . On ne laisse qu'un seul œil au niveau du sol, les autres sont à l'intérieur du trou. Alors, enfonçant obliquement son plantoir de façon à faire pénétrer Textréniité de la pointe de l'outil jusqu'au bout de la racine de la greffe, on refoule la terre avei 5S ;^âK»%ïMk»2A.iiaËsklD:'É?.'/ n'-l-.-j^aîitj'iifci:': i*!L-':9sxt-^.L i:^^. »*.-.; ^iâ^^ii soin de façon à ramener le plantoir parallèlement h la greffe. En agîs- ïwint ainsi, on est certain que la terre est foulée complètement tout autour de la greffe et du haut en bas, mais surtout en bas, près (le la racine. Très souvent, on se contente de mettre le plantoir paral- lèlement à la greffe et on ne ramène la terre que dans le haut du plant laissant ainsi un vide où au bout de quelque temps la greffe se dewèche et meurt. C'est là, à notre avis, la cause de la non-reprise- lie la plupart des greffes qui. cependant, peuvent être bien faites, ce ilont on s'assure facilenu-ni on les examinant avant de les planter. Lorsque la plantation est exécutée dans un carré, il sera \xm (!<• faire passer imméfliatement le sarcloir afin de biner et d'ameublir de nouveau la couche superficielle de terre de façon à conserver le plus longt.-mps possible l'humidité du sol, en empêchant sa trop grande évaiKjration car le terrain se trouve forcément piétiné lors de la plantation des greffes et il faut le remettre en Iwn état. S'il faut planter les greffes A fleur de terre, il n'en va pas ainsi des >iijots destinés A l'écussonnage dont nous avons parlé, plus haut. Les pommiers, cerisiers, poiriers et pruniers non greffés au moment de leur Tiiisc en place dans les rangs de pépinière, sont plantés de façon à ce (|uc la tige soit enterrée à un [wuce environ au-dessus du collet de la r.K ine, (le sorte qu'il y ait A r>eu près cinq pouces de tige au-dessus du -ol. {"'est sur la partie inférieure de cette tige que l'on devra placer ré< usson plus tard, quand le moment de faire cette greffe sera venu. Soins de culture de la première année c'est-à-dire l'année de la plantation des greffes.— Les greffes mises en place, il n'y a aucune raille A leur faire subir cette première année. Il suffit de tenir le sol (ontinuellcment meuble, non pas tant pour empêcher les mauvaises iierbcs de pousser que pour maintenir l'humidité dans le sol. C'est Il un point capital dans l'éducation des jeunes arbres: Favoriser de bonne heure une végétation vigoureuse le printemps, et ensuite, vers Il fin de juillet, cesser toute culture du sol, afin de laisser aux arbres tout le temps de bien s'aoûter. Pour le moment, nous n'insistons [lis davantage sur les bons effets de la culture du sol: nous aurons l'inrcasion d'y revenir au long quand il s'agira du verger déjà établi. "^1 l'on a soin de commencer de bonne heure les binages, on n'a guère bé- nin de faire des arrosages dans la pépinière. S'il arrivait cependant une sécheresse inaccoutumée lors de la plantation des greffes ou des litres arbres fruitiers, il serait prudent d'arroser de temps à autre ''pieusement. On pourrait nous demander A quelles époques on doit [■ratiqnor les binages. A cette question, nous dirons qu'il ne peut y • voir (le règle fi.xe, mais après chaque pluie qui tasse toujours le sol un iHii, il faudra biner quand il sera ressuyé. Autrement, au bout de quelque temps, surtout dans les sols un peu argileux, des crevasses ic- tardent pas à se montrer; c'est signe que l'humidité provenant de !i fonte des neiges et des pluies du printemps s'est évaporée. Les iinages n'auront alors guère d'effet. II est dont très important d'exé- ' Hier ces travaux en temps opprjrtun. Deuxième année de la plantation des greffes.— La première pération à faire au printemps, c'est le recépage des greffes plantées 5!) l'année précé;s de cinq à six pieds " (le tige." Nous voyons donc que Ion conseille de planter des irl.res ayant cinq à six pieds 'le tigeà partir du sol. C'était la façon de faire autrefois; mais les multiples incon- M'nients des arbres à haute lik'e {et les arbres de cinq ■i six pieds en snnt) en ont fait condam.ier la Jplantation. Voyons maintenant ce que pensent quelques autorités compé- intes en arboriculture fruitière sur ce sujet capital: (M. Macoun,— Culture du pommier) "Dans le passé. la hau- uur d'arbre pruérée était de cinq, six et mC-me quelquefois de sept pieds . . . Un des désavantages des iCtes aussi élevées, c'est • luil est beaucoup plus difficile de cueillir les pommes, la main- d a uvre est en conséquence plus coûteuse, guaiid les arbres sont jeunes les troncs sont exposés au soleil, et, les couijs nd i)as de la longueur du tntii car on remarque que les premières branches (pii naissent sur une haui tige sont presque toujours horizontales ou pendantes. Du resi- <>2 h , k: 2-'r.„';i#..i /..'> V' .'V? ^ le sol, sous les arbres dontje tronc n'a que deux |)ie(ls de haut est d'une culture aussi facile que les'arbres ;\ tis,'e plus élevée. " On doit toujours laisser un certain noniliro de branches |)our lornier la charix-nte principale de la tète d'un pniniiMiT. Si on arrêie Fig. 41.— Arbre à basac tige, branches charpentièrcs ascendantes. -'.ti choix sur des branches relativement bas.ses, on peut à loisir, les liiiger dans une direction oblique «le façon que le [Hji.ls des fruits ■r trouve réparti sur tous les points. Si, au contraire, on forme la Il arpente de la tête d'un arbre avec «les branches (|ui partent du tronc ' une certaine hauteur du sol, ces ti^es ne pourront pas prendre aussi (\.i ^m-bMimm'^^:mt^'^..j>^^ w'm^:mi.;:^u: facilement la direction oblique parce que l'arbre ne poussera pas au-delà de sa hauteur naturelle. Donc, en réalité, ce sont les arbres à haute tige dont les branches sont pratiquement les plus basses et les plus pendantes dans le verger ". Kn résumé voici les a\antagcs que présentent les arbres à basse tige: facilité d'opérer pour la taille, les pulvérisations, les cultures du sol, l'éclaircissage et la cueillette; chute moins fréquente des fruits tt surtout immunité contre les coups de soleil. Kig. 42. Taille des arbres. Résultat d'une fourche dans un pommier âgé. Il faut sup- primer tout ce chicot pour éviter la carie dana la partie saine de l'arbre. Nous sommes en mesure maintenant de juger de la hauteur à laquelle il faut écimer la tfite des arbres de deux ans de pépinière. Nous trou- vons qu'il est préférable de les coujKr à trois pieds du sol. On aun. soin d'étcter ces arbres en coupant au-dessus d'un bouton situé du côté des vents dominants. Il faut bien se garder de supprimer les boutons qui poussent au-dessous de la moitié inférieure de la tige, ce qui aurait pour résultat de ne pas permettre à la sève de séjourner assez longtemps fi:,ns les MÙsst-iux de cette pa.-lie de l'arbre pour h faire croître en dinien«>c;i. .Au cours du premier mois de végétation on ne supprimera pas une seule pousse sur ces jeunes arbres. Pendant ce temps, il faudra biner assez fréquemment le sol comme l'année précédente de façon i le maintenir meuble et y conserver le plus d'hu- midité ixissible, favorisant ainsi une bonne végétation dès le réveil 04 .-^;^- >V. ii" • <-^rr. ■' 'T.'-l k de I a sève au printemps. On continuera les binages jusqu'à la fin de juillet. Elagage du jeune sujet.— L'élagage consiste à couper les branches mutiles qui garnissent la tige princii)ale; cette oiiération doit se faire avec soin: de sa bonne exécution dépend la direction donnée à la char- pente. Avant tout, U faut éviter les fourches qui ont pour conséquence infaillible la cassure des branches à leur point de jonction. Ces fourches se produisent tout naturel- lement en pépinière chez (juelques variétés de i)oni- miers telles que le Fameuse et le Wealthy. On laissera intacie la branche destinée a u prolongement et on con - scrvera quatre ou cinq au plus des branches latérales réparties à intervalles ré- guliers le long de la tige. On choisira des branches de façon a leur faire prendre une direction différente. En règle gé- nérale, il faudra veiller à laisser la dernière branche de la charpente à un pied et demi du sol. On sup- primera les autres de la l)artie supérieure qu'on ne destine pas à former la charpente future del'arbre. Uuant à la partie infé- rieure, les branches seront simplement coursonnées >ur quatre ou cinq feuilles Il il faudra élaguer com- plètement toute pousse rmise près du sol. De I cl te fayon, tout en laissant l< i iiranrhes chariieniières -o développer à leur aise Hg. 4,1. — Sthfma de la formation de la ihariKTtc du ijommler en pépinière. ■ >n arrête la sève en marche le long de la tige de façon à rendre le tronc plus vigoureux. Autrement, en élaguant toutes les branches, sauf celles 'le la partie supérieure, on affaiblit trop la partie inférieure. On iitigue 1 aibie à son détriment ultérieur. En élaguant une branche il faut la supprimer totalement jusque -ur son talon. Vers le milieu ou à la fin de juillet, on fait une nouvelle iaille (la troisième, cette année): il s'agit de couper rez-tronc toutes les I oursonnes rabattues lors de la taille précédente. Il ne reste sur chaque nbre que les branches charpentières quand cette taille est terminée. 05 ■':;.^'- Pendant le reste de la saison, on évite de stimuler une végétation tardive. A l'automne, l'arbre est prêt A être arraché. Hieii des pépiniéristes ont la fâcheuse hal)itu de défaire effeuiller les arbres qu'ils vendent un peu trop de bonne heure l'automne. Ceci leur donne l'avantage de les arracher plus tôt. Il serait préférable de laisser aux arbres toutes leurs feuilles et d'attendre le moment où elles tombent naturellement pour arracher les arbres de terre. Comme nous ne conseillons jamais de conserver les arbres quatre ans en pépinière, nous n'insisttrons pas davantage sur les soins à leur donner. Si l'on était obligé de garder des arbres quatre ans. on suivrait les règles suivantes pour deux t .lies à faire: 1. au prin- temps avunt la montée de la sève, rabattre les branches charpentières des côtés au tiers de leur longueur totale en faisant une coupe en biseau près d'un œil ou bouton extérieur. Quant au prolongement, nous conseillons de lui laisser environ la moitié de sa longueur totale. 2. Cette taille fera naître plusieurs autres branches et il faudra alors pratiquer un éclaircissage raisonné, en élaguant quelques unes de ces nouvelles pousses. Déplantation des arbres en péplnière.-L'arr chage se fera au bout de la troisième année de plant^^.-on de la greffe ou à la fin de la deuxième année de la pousse d'un écusson. Pour faire un bon travail, il faut être trois: deux maniant chacun une bêche spéciale pour cet usage et un troisième qui tient l'arbre. I-a déplantation d'un arbre demande de l'attention et du soin. D'abord on dégage la terre autour du tronc et assez avant dans le sol tout en ayant soin de ne pas mutiler les racines; puis tandis que les deux hommes enfoncent leur bêche assez profondément vis-à-vis l'une de l'autre, leu,- aide fait un mouvement de traction sur l'arbre en inên . temps que les deux autres soulèvent celui-ci hors de terre, par secousses. Les arbres arrachés seront inmiédiatement mis en bottes de dix ou vingt, bien étiquetés et placés en jauge. N'oublions pas, que nu.ins longtemps les racines d'un arbre seront à l'air et au soleil, plus sure sera la réussite de la plantation définitive. Mise en jauge des arbres déplantés.— Mettre les arbres en jauge, c est les placer, le pied dans la terre en attendant leur plantation .lefinitive. Par jauge, nous entendons une fosse ou tranchée assez profonde et assez large pour que toutes les racines des arbres y soient à aise. Cela fait, on recouvre de terre les racines en les tassant au fur et à mesure jusqu'à ce que le collet ne soit plus en vue. Veiller avec soin à ce qu'il ny ait pas d'interstices entre les racines par où I air puisse pénétrer. On ne peut mettre des arbres en jauge dans un terrain quelconque. Evitons les endroits trop exposés aux grands vent^ les terrains cens tanmient humides, les encoignures de bâtiments frappés directement par le soleil. Dans notre province, il n'y a pas à craindre une chute trop abondante de neige ou son amoncellement en hiver à l'endroit de la jauge. La neige est toujours une bonne protectrice contre le froid et les gelées. Veiller cependant, un peu avant la fonte de la 66 neige, à la bien fouler autour des paquets d'arbres mis en jauge, afin d'empêcher les mulots de ronger les écorces. Un arbre mis en jauge dans de bonnes conditions ne souffre pas et se maintient en parfait état. Parfois même, on trouve, au prin- temps un abondant chevelu naissant aux racines. Emballage et expédition des arbres.— Comme nous n'avons pas la prétention d'enseigner à un pépiniériste de profession la manière d'embal'.cr et d'expédier ses plants, qu'il nous suffise de faire les quelques remarques suivantes: Si le nombre de plants l'exige, on emploiera une caisse en bois blanc, solide mais légère. On y mettra de la paille dans le fond, sur laquelle on rangera les arbres symétriquement par lits superposés dans une position horizontale. Le pied des arbres touche au bout de la caisse et les branches s'étendent dans le sens de sa longueur. Après avoir mis avec soin de la mousse de Sphagnum ou des fibres de bois entre les interstices des racines, on y ajoutera de la paille. On placera une première série d'arbres attachés en paquets, bien étiquetés, dans le fond de la caisse, à droite, et on en fera autant à gauche (le manière que les branches des arbres lie cette série viennent se placer au-dessus de celles de droite. On fera d'autres séries alternantes et superposées de paquets d'arbres jusqu'à ce que la caisse soit pleine. Les arbres devront même dépasser le bord de la caisse avant la pose du couvercle. Après avoir bien garni de paille sèche, le dessus des arbres, on clouera le cou- vercle. Si les caisses doivent être expédiées au loin il vaut mieux les garnir d'un fort papier à l'intérieur. Maisquandlenoml)red'arbres à expédier est restreint, on conseille de les emballer dans une toile: ce qui permet de les expédier par grande vitesse. On attache par bottes les arbres de la même variété; puis de ces petits groupes on fait un seul paquet en ficelant toutes les bottes en- semble. On étend à terre une toile longue de cinq pieds environ en supposant qu'elle ait une verge de largeur. Ver^ Tune de ses extrérni tés on fait un lit de paille ou de mousse et on y dépose le ballot d'arbres, ayant soin de mettre les racines sur ce lit de paille. Puis remplissant les interstices entre les racines, de mousse et de paille et ramenant la toile par-dessus on coud les deux bords ensemble, de façon à faire un paquet très serré comme il est décrit dans la figure ci-contre. 67 Fig, 44.— Expédition de pom- miers en ballot. Deuxième Partie LE VERGER DE POMMIERS (■|IAF>ITRK PREMIER SOL-CHOIX DU SITE ET SON ORIENTATION Sol— Le pommier n'est jamais exigeant quant à la qualité du sol; mais il aime un terrain sec, et aéré. Il n'accepte pas de vivre dans une terre constamment humide ni de prospérer dans celle qui est trop dessé-chante. Le succès des plantations tient donc principalement à une question d'hygrométrie et d'aération du terrain. Il est inutile de planter le pommier dans les endroits sourceux ou trop humides où la pluie et les eaux provenant de la fonte des neiges demeurent trop longtemps. Les terrains plats dont le sol est formé d'argile blanche ou grise en forte proportion lui sont contraires; car l'eau séjourne constamment dans leur couche supérieure, très compacte, très imperméable, et l'air n'y pénètre pas. Il est reconnu par l'ex- périence, que les racines du pommier ne peuvent vivre dans un tel milieu. Et ceci est très compréhensible, puisque ces terrains trop humides sont plus accessibles à la gelée. Il s'en suit qu'au printemps, la terre se trouve soulevée, ce qui cause un dessèchement des racines et tôt ou tard, amène la mort des arbres. S'ils survivent, c'est que le terrain n'est pas d'une imperméabilité absolue, mais alors, il se trouve d'une improductivité plus ou moins complète. Ils émettent des feuilles mais végètent toujours. Quand le terrain argileux est en pente assez rapide, on obtient parfois des résultats passables, moyennant (luc le sol ne soit pas sour- ceux par lui-même, que l'argile soit au moins recouvert d'une petite couche d'humus, et que le terrain ne soit pas défoncé ou labouré pro- fondément, car dans de telles conditions, les racines du pommier ne vivront que très rapprochées de la surface. Si le pommier redoute à ce point l'humidité constante, il n'aime pas l'excès de séch.Tess^^ Il vit difficilement dans les terrains où la couche du sol arable est inférieure à vingt pouces d'épaisseur et repose sur des bancs formés d'une [jierre dure et compacte telle que le granit, le schiste et le gallet. Ces terrains sont très des.séchants pendant l'été, et comme le pommier ne peut pas y enfoncer profondé- ment ses racines, il souffre pendant les gr.indes chaleurs. A épaisseur égale, les sols granitiques sont plus favorables et plus fertiles que ceux recouvrant les schistes. La question d'hygrométrie est d'une impor- tance capitale dans la création d'un verger permanent et si le terrain le demande, on ne devrait jamais hésiter à faire les dépenses voulues pour le drainer artificiellement. Quant à la mise en pratique des 68 v' ,4t .îv'-r. principes qui régissent cette opération, on placera les drains dans le sens des rangs de pommiers à chaque rang ou tous les deux rangs selon le degré plus ou moins prononcé d'Iiumidité du sol. En supposant (lue les arbres soient plantés i\ trente pieds d'intervalle les uns des au- tres, les drains seront distribués aussi tous les trente ou soixante picographie du terrain, c'est-à-dire son orientation vers le sud, le nord, l'est ou l'ouest Naturellement, dans le choix du lieu , il faut tenir compte de plusieurs I acteurs dont le principal est le marché. On choisira de préférence, (il) Wi^'WM^.y^iMmt, -i^:M. %i>^-^^'h M'^M Mmm un endroit où l'on puisse écouler facikinent les produits du verger: la proximité d'une ville, d'une ou de plusieurs ligues de chemin di' kr ou de navigation. IMus il y a conturreiiie de la part des compa- iinies de transport, plus on est sûr d'être bien servi. Il est encore im|)ortant de ne pas choisir un site exposé aux gelées tardives du printemps. Nous ne parlons pas de nos froids habituels de l'hiver. Tout naturellement, nous choisirons des variétés de pom- mes à toute épreuve contre ses rigueurs. Mais certaines années sur- lout i-omnie au printemps de 1913, au moment où les |)ommiers sont in pleine floraison, il arrive une gelée tardive qui fait beaucoup de lort à la récolte. Peut-on se prénmnir contre de tels accidents jar le rhoix judicieux du site? Oui, dans une certaine mesure. 11 y a cer- tains endroits qui sont naturellement à l'abri de ces gelc-es et en par- ticulier, les terres élevées ou en pente avoisinant un cours d'eau, un lac, ou une rivière. Il est reconnu, en effet, qu'un cours d'eau a une in- lluence prépondérante sur la température ambiante, sur terre, et aune assez grande distance de l'eau. Au printemps, en raison de la tempé- rature basse de ses eaux, un lac retarde plus longtemps le départ de la sève dans les arbres, parfois même de quinze à vingt jours. La vé- gétation ainsi retardée, la floraison l'est de même et il arrive ainsi, (|ue les arbres échappent aux influences néfastes d'une gelée printa- iiièrc. Les terrains bas sont presque toujours sujets aux gelées parce (ju'ils manquent de ce qu'on appelle un bon drainage atmosphérique. L'air y est rarement, sinon jamais, parfaitement en repos. Ce mouve- ment, presqu'imperceptible de l'air, est un drainage de l'air froid, plus dense, et par conséquent plus lourd, qui se précipite en bas des vallées des régions montagneuses et des collines ondulées. Comme sa vapeur se condense, il produit ces brouillards froids qu'on aperçoit si souvent dans les vallées. Dans ces endroits, l'air est plus ou moins en repos et, là où il n'y a pas de circulation d'air arrivent facilement les gelé-es. Choisir, par conséquent, un terrain bas, c'est aller au devant des pertes I lusées par les gelées au moment de la floraison des pommiers. Choi- sissons de préférence une position plus élevt-e ou un terrain en jK-nte Irgère. Les terrains ondulés sont encore de bons emplacements pour II création d'un verger parce que l'air n'y est jamais en repos. Le terrain et le site choisis, quelle sera l'orientation à donner au \(Tger? Le pommier vit et fructifie bien à toutes les orientations; l'iuiefois, nous avons remarqué, à la suite de multiples observations, que • s plantations dont l'aspect du sol fait face au nord-est ou au nord- ■iiesi, qui, par conséquent sont les moins ensoleillées au printemps ont celles qui réussissent le mieux dans la province de Québec. La iiRine cnnst.itatinn a ='=' faite nombre de fois par M. C. Chapais de St. Denis en-bas. Voici comment nous expliquons ce fait: le soleil du printemps :iappe directement et de bonne heure le matin, les versants exposés !ii sud et en conséquence, les arbres se mettent vite en sève. Mais iialheureusement les gelé-es du printemps sont encore bien à craindre t il est rare que les arbres plantés à une telle exposition ne souffrent 71 I WWT^, d.n«olat.on Ce danger est hi.-n moin, ^ rclouter. p.ur le, nrl.re, >. ue, sur e vers..nt oppo,^ „ù !e soleil ne f.ut ,,., •u.l .ourTe a , neion dans la journée et où I,. neig. ne fon.l ,,,., aussi vre lu pr TnL ,tr.;■;r"'""^"""•• "^ ''^'-f^-"-- -- -ntati^r::'. le nord cest-.\- .re. que le terram aura une pente douce partant du su, en descendant vers le nord. Quant on crée un verg^ il Ju ■nul .p her le, chance, de succès et f>our cela. ,enir compte' d;, co„d t.on, de heu et de climat nné du verger* <|ii il veut créer, et ne le passer en exécution que lorsqu'il aura tout • Icterniiné minutieusement au préalable. La première question à résoudre, c'est le choix des variétés. Cha- que cultivateur doit pouvoir déterminer hii-m(>me les variétés de jjom- incs qu'il doit cultiver. Il y a pour cela plusieurs facteur.s à con-i- dcrer. Ce qu'il convient de faire tout d'ab/,rd, c'-st de consulter ses préférences personnelles, le but qu'on se profiosc en créant un verger, et en dernier lieu, tenir compie des circonstancex locales. Si l'on néglige d'examiner ces trois fwints. on risque fort, au début, de toiiilK'r dans l'erreur. En suivant ses préférences personnelles, c'est-à-dire en choissi- siint les variétés susceptibles d'intéresser davantage, on aura plu^ «le goût à la culture de ces fruits, et par conséquent, l'on réussira mieux. Il faut avoir une idée claire et spé-cifique du but que l'on se propose en créant un verg.r. Si c'est pour la fable, le marché local, l'expor- tation ou la mise en conserves. Choisissons ensuite les variétés qui repondent le mieux à notre idéal. Il faut bien se garder de désirer une pomme parce qu'elle réussit éminemment bifn dans une autre région. Il esi reconnu, aujourd'hui que telle variété conviendrait •lins une rii;ion pour tel sol, et ne réussirait pae dans une région dif- t.rente, quoique h terrain soit le même. Nous voudrions rappeler u 1 l'engouement presque universel manifesté il y a quelques années -Idns la province de Québec pour la pomme Ben Davis qui réussit P..rfaitcment dans certaines parties des Etats-Unis; in-iis dont l'arbr • M est pas rustique dans la province de Québec. La qualité pauvre 'I' ce fruit, suffit aujourd'hui pour le déprécier bien que, sur le man.hé 'ranger, la [Kjv.mc Ben Davis attire l'attention du public par sa l«'l!é couleui. L y a buuicoup de variétés reconnues profitables au poirt d? Mie du m..rclié local et étranger, d(;nt on conseille la culture partout, ■lins la province de Québec où le pommier prosjKre. Pourquoi ne' IMS se cciitcnt.r ae ces variétés sans cheicher toujours du nouveau. • "-^t vrsi que l'u:, c<;mmrntc à se !acfier de ces niarciiands ambulants ■ arbres fruitiers qui ont été dans le passé- le lléau de nos campagnes. .Uni.-us un cu.tivni. ar ne devrait planter un iwmmier non recommandé i'ir les directeurs de lu station expérimentale de la province Certain;-s pommes si, mais ce n'est pas tou- l'urs une raison suffisanie i>oi a, en effet, une question assez compliquée à résoudre quand v", 75 •31 il "S i! SI */ 3 Se e.Si « o 7.5. :::£ » E — o 11 W3 vO •Ou CO 7(1 s agit ,1e vancôs -o- donnons lus on la hs e con.pl,,,. des n.eilleures variétés ,1e po.nmes et leurs 'l^-np non. On en trouvera dans ,e„e liste un a-rtain no.ni.re ,n e nous décrivons parce qu'elles sont très répan.lues. ' .1 .ns le faoL"? TT'T" '" '""'"'" Mdntosh." dit M. Macoun. '•'"S le rapport ,1e la fern.e exjKrimentale .l'O.tawa 1912 "es. I après nous, la meilleure pomme de table par.ni le. va k-tés iJ . e t 19 ,7 . " "''•''"• ^' P''""''^^ '''''' --'^ '-^ -l.por.ait I, Hncendie V '".""^^'\'^^»' depuis quatre années. ayant«,ufTert ; '!> I mcend.e ,1 une maison ,,rès ,1c laquelle il se trouvât Un crou que cette pomtne est un semis ,1e la Fa.neuse à caus.» ni:^;: T'r ' '"'"'"• '^ ■- ^^^^ ^^-^-^^^ et ,i sa cou,::r rayant,, .ou es carac.enst.ques .le la Fanteus,-. Il es, lout pr,>babl,. m; la sup,K,s.,.„n est exacte; n.ais .e n'est pas certain. Il a été ren.ar- uc par ,.ut ou (joussent la Fatneuse et la Mcin.osh dans la provin.v Quebe,. que arbre ,1e la Mcintosh est plus rustique , ue celui HMga H „u,l.,u,fn,s entièrement .létruite, tandis ,,ue la Mcin.osh -ufîre l.ea.,coup n.oins. Un fait intéressant à noter, c'est que pr"t qu'aucun des semis de Mcintosh n'a été détruit par l'hiver à Ottawa tandis qu'une forte proportion dcf semis de Fameuse a succombée' La ^ison de maturité de la Mclntosii, dans la partie de l'Ontario ou elle a été créée est, dans la province de Québec. z variable, ovoïde allongé-e; pédoncule, court, assez nour- ri, bien enfoncé dans une cavité de largeur movenne œil, mi-clos • Krcupant le centre d'un bassin bien développé; peau, à fon.l jau- ne-clair en partie lavée de rose; chair, blanchâtre, assez firm,. tendre, juteuse, mi-acidulée, (elle ressemble à la chair de la Fameuse). -Maturité, deuxième quinzaine , l'août et courant de septembre. -Qualité, prcmière.-Arbre. A port élancé, très rus- tique ot do vigueur moyenne. Le fruit est sujet a la Tavelure et à la Gale de la pomme. CMAKI.AMOFF.-Oriôine: yenne- œil, ouvert, dans un bassin peu profond; peau, jaune pilie tachée plembre. Qualité: |)reniière; pomme de com.nerc , encore peu répandue. Arbre: rusti(]ue et à |)ort élancé, de vigueui moyenne. JAUNE TRANSl'ARENTE.-Origine: russe; grosseur: an- dessus de la moyenne, assez volumineuse si on éclaircit les fruits; forme: conique, plus ch moins arrondie, sensiblement pentagone ei souvent ayant un côté bien plus renflé que l'autre; pédoncule: de Ion giicur moyenne, as.sez nourri, inséré dans une cavité, prof(jndc et étroite; œil: clos, renforcé dans un bassin étroit, légèrement ridé; peau: jaune pAle parfois avec une légère teinte de rose sur la joue; chair; blanche, ferme, juteuse acidulée siiveur agréable, mais pas très pro- noncée. -Maturité: août. -Qualité: «ronde, ponune très répandue dans le commerce —Arbre: à pousse moyenne, dressée, piécoce, pro duel if, très rusti(|ue. Variétés d'automne. ALEXANDRE. -Origine: de .Moscou (Russie), connue aus-i s renient lavée de rouge carminé; chair: parfois blamhâire, marbrée de rouge près de la jHîau, tendre, juteuse, sous-acide, aromatique, d'une s.iveur très agréable.— Maturité: octobre à janvier, plus tard, dans l'est de la province.— Qualité: première. -Arbre: précoce au rapport, à pouss,' moyenne très rustique, ("'est une pomme qui n'a guère s.i pareille "en sa saison" dit .\I. Macoun. Variétés du commencement de l'hiver. l-.\.MKl .SE, -Origine: inconnue; grosseur: moyenne, rare- ment volumineuse; forme: sphérique et parfois aplatie; pédoncule: (!.• movenne gross<>ur, plus souvent court, peu nourri, situé danL une caviii év.isée et de profondeur moyenne généralement unie; v£ll: dos et iM'iit, dans un bassin de profondeur moyenne; peau: d'un jaune pâle, entièrement couvert de rouge foncé, parfois aussi, elle n'est que marbrée et rubanée de carmin; chair: très blanche, parfois veinée de rouge, très tendre, juteuse, acidulée, de saveur excellente et à par- fum délicat: -Maturité: novembre-décembre-janvier au |)lus tard.— Qualité: Toute première. .^Arhre: vigoureux, assez fertile et très rusii(|ue "une des meilleures pommes de dessert eî une des plus avantageuses où elle réussir bien" dit M. .Macoun. On doit se faire un devoir de lutter contre la (laie de la p: r meule: très court, bien nourri à la base, (•cavité étroite; œil: moyen, mi-clos ..u ux; peau: rugueuse, a fond vert-pré. en- erement lavée de gris bronzé, [wnctuée de nrès de l'o-il . , i ■ ^\ '*'"';''"' ^"''' '^'""^'*^ °" ^'•''cxl'^e île lauve près de 1 a-.l , du pédoncule, puis, h bonne exfKj.sition solaire m.an.ée ^jcrement .un côté seulement) de rouge sombre, chair: Z 1 nûtre ou venlatre. con.pacte cxlorante et tendre; eau sucrée tou "n eu Itiv r J"7-Q"«"té: prennère, . 'est la n.eilleure p„nune d'hiver ..s^onsin, r.t.U.s-Lms; sem.s de la l)ud,es.se; grosseur: au-dessu .le la moyenne A volumineux.; forme: aplatie aux jWMes bos^ ege..men,, g,..,,,,,,..,.. ,.,.,f,.,^ „,,„„,,,^^ ^^^^,_ n.nUi. ;itué ^ " c .l.,„em dans uue .aM,é vaste, n.a.brée et rubanee de ...ueur rousse, œil: duveteux a l.nge sépales, ouvert, dans un bassin évi: 82 liiurri, grêle d.. rouge brun; cpf étroit et ' /é- carmin pi jaunâtre, vrier à a\ \"-a;er, tn COI ■■ g- iié^ I chez comp '•u> N at Kune aux nt p issin tièremeni ou pr roux souvent ve I>rofoi fermé, uqu profond, ridé; peau: jaune pâle, marbrée plus ou moins de rouge qui di'vient (Mrfois de couleur d'un rouge vif; chair: blanchâtre, avec une Icgère ti-into de jaune ferme, très tendre, juteuse, acidulée de sa- veur agréable. -Maturité: février-mars; Qualité: surtout [xjur la cuisson, pomme de commerce comme la Duchesse. — Arbre: très rustique, de vigueur moyenne étalé et dressé. Dii variétés de pommes recommandées par M. Macuun pour la province de Québec:— Kté:- Jaune tran.siMrente, l.iviand Kasplurry, Duihoss**. Automne: Fwhe de Montréal, Wealilu, Alix.indri". Hiver: Fameuse. Mrliitosh, Wolf Ri\ii, Milwaukeo. Outrt" CCS variété>5, roniuic.-. pour leur riisiù ii<', partiun dan- la province de OuélKV, M. .M.xoun à fait piailler .\ la si.iiii>n cxp.ti- inciuidc \,u i.us sont à l'essai dans cette p.irtie de la provini e depuis iroi.s ans s«iilenienl. 83 A-ri**î T"*1" •*! P*»""*» * «••^« d»n« le» "erger. de rin.tltut Agricole depuis vingt ana. Nous avons décrit longuement un certain nombre seulement de |H>mn.es qui peuvent fire recomn.andtes .lan.s la provin.e. Il es, l,,.,, l bi. m. K- K. t.K. I ' I ô s 50 50 90 25 75 25 75 90 75 75 50 90 50 90 75 75 90 90 25 90 50 90 75 90 75 90 25 90 25 90 75 90 .10 90 *o 90 75 75 75 50 50 50 90 75 75 75 75 95 95 90 75 50 40 50 bl, feiiisit bien niissit irès bien ■ l'-saert ' IIISSUll moyenne bonne Kroase tri^s («■Ile D après M. Dupui,». les variétés ,1e ,„mmes ,,l„s bain n.entionné,.^ «mt r„sti(„irs et réussis^-nt t.,en ■ ..ns la partie „„rd-e,t .le u„é|„., ; main ,,»■, u.le.nenl 'lansl,.s,l„„i,.,.de M,ml.„,,Kn\ ,i Kuinouraska. S4 ' Verger eipérlmental dans le nord, chez M. J. C. Chapals •Itué à St. Dénia, comté de Kamouraska, Que. (latitude ATM). Dans le verger de M. Chapais. la toinfiéralurf iiiininiuiit est de 3»° Fahrenheit, et, la moyenne (IV|«isN«iir ur un sol de terre sablonneuse bien drainé. "Dans ce verger", dit M. Cha|jais "l'expiTiem e et il y a eu plu- sieurs mauvaises saisons a démontré que les pommes suivantes son,miers .loit être préparée 'lans ce Lut deux ans auparavant, surtout si c'est une terre nouulle- Ki«. 5,.-Jeu„e verger, arbre, à .,as. ti«e Terre bien'i^I^" ""'"'' n.ent défrichée ou encore une terre laissé-e en foin depuis de non.hreuses années. Un terrain neuf est difficile à cultiver, parce que les rS ont toujours tendance à donner des rejetons et ceux-ci sont la cauL d un surcroît de main-d'œuvre et absorbent les sucs de la terre a^ detrtment des ..mnàers. II vaut mieux, dans ces conditionln,er la prenwere année une plante sarclée, comme des ponunes de te re des choux de S.an, des navets ou des In-tteraves fourragères, suivie îa se conde année d'une légun.ineuse quelconque, telle que K,isoutn:-fl. bhtie ol et le nuunt.ent fra.s. les vieilles racines se trouveront dé rui.es La pousse abondante de trèfle l'année suivante fournira assez d'on.bre au sol pour tuer complèten.ent tous les rejetons. On se gardera bL" de cou,>er le trèfle et de le récolter. On l'enfouira, au contraire en fa sant le labour à l'automne qui précédera la plantation des arbres. 86 Trop souvent Hur la réception d' m cataluKiic, l'hiver, on décide de planter de» pommiers. On fixe ordinairement aon choix «ur une vieille prairie éimisWv. Au printemps, on j.-.-^.r=7^^Tyr--Tl^ »"j« r^r^-*.*.Ai« -*■-»_* J peut facilement écimer la ti^le à trois pieds du sol et ne lai.s.st-r iK)usser f|ue les branclus ( harpeni ièr.-s .lispos.'cs A une rertaitie distance entre lr..:s picds de l.auteur (la distance de la plu. iuiile l.randu- du s<,|) et un p.cd et dcnn" à deux |)icds du sol, la distar.cc de la l.ran, lie la plus i)asse. (figure ..) Kn su|)p()saiit qu'on ne laisse pousser que cin, de trois à quatre pieds de hauteur, coûtent en moyenne S25.00 le cent tandis que ceux de trois ans de 11 à 16 lignes d'épaisseur au collet coûtent toujours $35.00 le cent au moins. Si l'on compare le prix du transport des arbres de trois ans, le temps exint liour les tailler après la plantation etc., on peut dire que les ar- bres plus jeunes coûtent un quart meilleur marché. 'Oarden Magazine Oct. 1913. L'on serait porté à croire qu'il y a avantage à planter des arbres plus âgées sous prétexte qu'ils i>euvent rai)porter plus vite. Ici encore l'expérience prouve le contraire. Il y a une dizaine d'années seulement, aux Etats-Unis on ne plantait que des arbres de deux ans (trois ans dans la province de Québec); mais aujourd'hui, dans les meilleures sections fruitières, on ne valante que des arbres d'un an. (Les arbres d'un an aux Etats-Unis correspondent à nos arbres de deux ans ilans la province de Québec et n'ont qu'une tige sans ramifications, on les appelle "a whip ", M. A. Green, de Rochester affirmait très souvent qu'on ne devait jamais espérer des récoltes de pommes avant que les arbres n'aient huit ou neuf ans de plantation dans le ver- ger. 11 sagit ici de bonnes récoltes qu'on peut livrer au commerce. 90 .MiofSa^tà- Fin. SS. — Formation de la charpente d'un arbre. A, année de la plantation; H, un an après. C'était là l'opinion générale de tous ceux qui, comme M. Green, plan- taient des arbres ayant déjà des ramifications. Or, avec les mêmes variétés, dans les mêmes sols, plantées dans les mêmes conditions, M. J. Lewis de Pittston, Pa., créa un verger de vingt acres dont les pommiers étaient tous d'un an à l'exceiition de quelques rangées de deux ans lors de la plantation. Au printemps de 1013 les arbres étaient plantés depuis cinq ans et ceux d'un an de pépinière rapjwrtaient en moyenne qu.irante pommes chacuns tandis que les sf)ixantos arbres plus âgés lors de la création du verger, ne rapportaient pas cent pommes en tout. Et ce n'est jws lu le seul exemple qu'on puisse donner. Aussi on plante aux lùats-Unis, dans certains états surtout, uniquement des arbres d'un an. A certaines exceptions près, comiiii" dans la partie de la province située i l'est de la ville de Québec où il se peut qu'on doive planter des arbres plus Agés, il nous semble qu'on a tout à gagnei en ne plantant que des arbres de deux ans. Peut-être que les pépiniéristes eux-mêmes s'opposeront à la vente de jeunes ponmiiers, parce c|ue le public n'étant pas encore habitué à en planter exclusivement, ils senmt obligés de garder en pépinière des arbres de deux et de trois ans. Mais à toute chose, il faut un commence- ment et nous sommes certain que le jour oiî l'on comprendra l'impor- tance d'exécuter la plantation de jeunes arbres dans la province de Qué- Ijec, les cultivateurs rechercheront les arbres de deux ans de préférence aux autres. Knfin nous ne voudrions pas laisser ce sujet sans répondre h une objection qui parait à iiremière vue, assez sérieuse. Chaque fois que nous avons voulu suggérer aux cultivateurs la plantation des arbres de deux ans, on nous parlait de la neige qui, dans certaines parties de la province de Québec couvre la terre à une grande hauteur pendant l'hiver. Ces arbres seraient presque complètement enfouis sous la neige. Eh bien? Nous n'y voyons aucun inconvénient; au contraire, la neige est une des meilleures protections pour les arbres fruitiers, et les groseilliers, les gadclliers et les framboisiers ne sont-ils pas entière ment recouverts par la neige ? Si réellement, on avait à craindre qui- les rameaux fussent brisés par le verglas ou la neige fondante, nous conseillerions alors de lier les rameaux ensemble pendant l'hiver ou en- core de les attacher séparément au tronc de l'arbre. On évitera ainsi les brisures toujours possibles; mais l'expérience montre que ces petits arbres supportent très bien les rigueurs de l'hiver. Si l'on ne se décidait pas à planter des arbres de deux ans sans ramifications, il faudrait au moins, n'en jamais planter de plus âgés que trois ans. Les jeunes arbres de trois ans, dans la province de Qué- bec, ont la tête de la charpente trop haute déjà formée par le pépi- niériste, et nous avons déjà dit qu'il fallait former celle charpente de façon à avoir la branche du haut de la tige principale ou du tronc, à trois pieds du sol environ. Les autres branches charpentières sont échelonnées à une certaine distance les unes des autres sur la tige. Ne plantons pas de pommiers dont les branches charpentières i>artent d'un même point, ce qui provoquerait infailliblement des cas- 97 «ures aux fourchcH Aon arbres, on hiver, ou pt-ndant lu'iU «ont charKt''.s de fruits. Il ne faut |kih oul>lier que toule» les vnriétéM de [H)inineH ne |><>us!«eni |)iis aussi vigoureusement les unes que les autres en iH'pinière. Cer- taines variétés, eoninie la Fameuse et la Mcintosh, sont des arhrcs A végétation lente et difficile tn |)épinière, tandis qu'une fois dans le verger, ces arbres poussent vigoureusement. Au contraire la Weal- thy et la Duchesse iioussent rapidement en |)épinière et lentement (.ans le verger. Il faut tenir compte de ces observations, lors de l'achat des arbres, l'ourvu qu'un arbre .soit sain, de vigueur moyenne selon bon esj)èc:e, il est lK)n. îvi 'exigeons [kis de gros arbres. Jamais en pt-pi- nière, on n'obtiendra un Mcintosh et un Wealthy du même Age, ayant la même vigueur. Arbres ^elés. Il se peut (jue tics arbres arrivent un peu en retard à l'autonme et tju'ils aient souffert des gelées en cours de route. Alors on les place tout emballés dans une cave à température basse, de façon à les faire dégeler lentement, avant la mise en jauge ou la plantation. Il ne faut pas, cejiendant, que la température de la cave soit inférieure à 30° Farenheit environ. Les arbres qui ont subi de longs trans{x)rts présentent souvent une écorce ridée, fanée. Il est bon, dans ce cas, de les coucher horizon- talement dans une trancht-e, en les recouvrant de huit à dix pouces de terre fine; on arrose copieusement ensuite à plusieurs reprises; après sept ou huit jours, ils ont reprit leur as|ject normal et jK'uvent être mis en jauge ou plantés. 98 ( IIAriTKK V PLAN DU VERGER \.v choix (lu sili-, 1.1 prt'paration du sol et l'achat des arbres sont autant di" travaux (ju'il faut avoir exécutés l'automne «jui pré- cède la plantation des arbres. Pendant l'hiver, on pourra pré()arer sur jwpier le plan du verger, de fa(,on :\ être prôt jxjur l'cxtVuter dès les prcniiers iK-aux jours du printemps. Plan du verfter.-I.es fjonimiers se plantent par rangées. Si la disposition du terrain s'y prfte, il est préférable d'aligner les rangs du nord au sud, afin que le soleil du midi puisse pénétrer plus facilement entre eux. I.'esiwce entre les rangs et les arbres, se calcule en raison de la fertilité plus ou moins grande du sol, et. du développement plus ou moins étendu (ju'il en résultera pour les pommiers. Il doit dépendre en outre, de la destination culturnle que le propriétaire compte donner aux in- tervalles entre les lignes. l'our un verger de Wealthy, le moindre espacement que l'on puis.-«e adopter, est de 25 pieds en tous sens. Nous espacerons de 30 pieds, également en tous sens, les rangs d'arbres d'un verger destiné à ôtre planté de Mcintosh ou de Fameuse, indistinctement. Dans l'un et l'autre cas, nous préférons .^0 pieds en tous sens, surtout si le sol est tant soit peu fertile. Quand les pommiers, au lieu de s'enchevôter les uns dans les autres, sont assez espacés pour que l'air et le srieil puissent librem'^nt circuler autour de chacun d'eux, et pour que les racines ne se croisent pus entre elles, il est reconnu qu'ils sont sensiblement plus productifs, que les travaux des arrosages, de la culture du sol et de la cueillette, n'en sont cjue plus faciles h exécuter. Ce serait donc sans profit, qu'on sur- chargerait le lerrain outre mesure. Quand on parourt la province, on est frap()é de voir combien on rencontre en général, peu de vergers dont les arbres ne sont pas plan- tés trop près les uns des autres. S'il est vrai de dire que les racines d'un arbre s'étendent plus loin que le diamètre entier de la tête, on se demande quel fouillis doivent présenter les racines de ces arbres, pui-^- (lue déjà les têtes se rejoignent dt tous côtés. Il est (acile de se con- vaincre que l'erreur est grosse de conséquences en cette matière et pour- tant, quand on plante un nouveau verger, il nous semble toujours que c'est une perte de terrain que de mettre d'aussi petits arbres à 30 pieds les uns des autres. Il suffit seulement d'envisager un instant l'avenir et de se figurer le verger avec les têtes qui se rejoignent peu à peu, pour comprendre combien on a été sage en laissant à chaque arbre l'espace nécessaire pour s»" développer convenablement. 99 'mâàêàià -w. a 3 8 3 te o n ii ë •a a •a I 100 XSgûTJ Naturclleinent, ici, comme en toutes ihoses l'excès est à éviter. Dans notre province où l'on doit lutter contre les gros froids de l'hiver et les granils vents de l'ôtû les arbres ne gagneront relativement pas autant que ceux de la province voisine à être plantés trop loin. Il faut qu'ils puissent se protéger niutuellement sans trop se nuire quand ils seront vn rapport. Si l'on conseille en Ontario de planter à qua- rante pieds les arbres iiermancnts fl'un verger, nous croyons rester dans un bon milieu en ne conseillant (]ue trente pieds dans notre province. 208 Fiels 9 -pou-ces 1/1 D O ;5 0 p-, 0) K OO c::> o A 9: A -0- A^R- A -p- A O 7-: \ P X / \ / "b i -A ■p- X -o- x \ 1 6 X -b- X ■p- )v^ X ■0: K -P- ^ i -Q y- -dV Q- y ?^/\ d Ù ■p: )( P .p:V:p'.y;pV.p.V p- -0--; p'X-'o-x-'o-y-o- ..0..¥-.0-¥-..0--'^--P- »_ _ ci? . tenipoj'aires (2^-v»(5-V"b Fig. 57. — Plantation iini donne le plus dfc pommiers dans'une acre de terrain — 1 12 arbres Lorsqu'un cultivateur est parvenu à résister à la tentation de trop diminuer l'espace dû à chaque arbre, il succombe dans un autre faux pas: en plantant des arbres temporaires. L'arbre tem- poraire dans un verger est un arbre de vigueur moyenne, précoce et productif que l'on se propose de couper plus tard quand il commencera à gêner ses voisins les arbres permanents. En théorie, l'idée est excellente: on voudrait retirer tous les profits possibles du terrain. Mais en réalité, au moment critique, on n'est pas toujours à la hauteur de la situation et les résultats sont alors désastreux pour le verger. Ordinairement ces arbres temporaires ne sont pas enlevés à temps: on attend encore une récolte et après on se décidera. Mais on ne saura presque jamais se résoudre à abattre un arbre qui donne des fruits, môme si, en principe, ce n'est qu'un 101 :i:^ bouche-trou. Un autre emljarras surgit également. Les irbres permanents réclament parfois un traitement différent de celui des arbres temporaires, soit pour les pulvérisations, soit pour la taille et la cueillette des fruits. Car très souvent ce sont des pruniers ou des cesiriers qu'on met entre les lignes de pommiers. Nous ne con- seillons pas ce mélange d'espèces de fruits dans un même verger (il ne s'agit pas ici de petits fruits). Si l'on tient absolument à planter des pommiers moins vigoureux, tels que Wealthy ou Duchesse, comme Z08 Ti'i* S ?.««» 49 Arlrti i l'iCrt 0 ç> '0 ce o O 0= 9 Q 0 0 0 C^^ — P V 0 — ^Q C> -r\ 0 — o -Q 0 0 w o- -o 1 o C^ 0 — o 3 c O—, — o A' Fig. .S8. — Plantation en carré. temporaires dans un verger d'arbres permanents à pousses vigou- reuses et à port étalé, nous n'y mettons pas trop d'objection, à con- dition de se décider à les enlever à temps. Le professeur Macoun, d'Ottawa a eu plein succès en plantant un petit verger de pommes Wealthy en rangs serrés. Les arbres, en effet, au début, furent mis à dix pieds d'intervalle les uns des autres, soit à raison de 435 arbres à l'acre. Lt verger occupe environ le tiers d'une acre 'et comptait 144 arbres .\ .son début. lien restait en lOlfl, 108 seulement et depuis, on en a supprimé à mesure qu'ils se nuisaient. En évaluant à l'acre les profits de ce petit verger, M. Macoun a enregistré un profit net de $108.98 par acre, toutes dépen.ses payées. C) L'arpent carré est de 180 pieds sur 180 pieent est la 0.8380 partie d'un acre. L'acre couvre une superficie de 43.560 pieds anglais. 102 r^TmpsaÊaoÉMiam'f Nous ne pourrions recommander 'a plantation en rangs serrés dont il est question ici au cultivateur, mais pour un spécialiste dans la culture fruitière, cette méthode, appliquée à la culture des variétés de pommes hâtives, promet d'être rémunératrice autant que la plan- tation en rangs à distance de 30 pieds d'intervalle. Mode de plantation. — Doit-on planter en carré, c'est-à-dire en rangées ayant toutes leur point de départ sur la même ligne ou doit-on planter en hexagone? Dans la plantation en carré, toutes les tiges se trouvent au coin de carrés égaux; chacune est aussi équidistante de <-;uatre tiges voisines. Dans la plantation en hexagone les tiges sont situées aux coins d'hexagones réguliers. Une tige quelconque 1 se trouve ainsi équidistante de six tiges voisines, 2, 3, 4, 5, 6, 7. Le simple examen des figures 54 et 56 nous fait voir que, lorsque les racines des arbres voisins se seront rejointes, il restera, dans la plantation en carré, un espace vide beaucoup plus grand que celui compris entre les rangs des arbres plantés en hexagone, figure — . Par conséquent, par la plantation en hexagone tous les arbres sur le terrain sont espacés à une égale distance les uns des autres et par suite on donne à chacun d'eux le maximum possible d'étendue pour se dévelopjjer, mais cette méthode a contre elle un grave inconvénient: la difficulté de placer les tiges de façon à constituer un hexagone par- fait. Cette opération demande un soin et une attention extrêmes. 11 ne suffit pas comme certains le pensent, de placer les tiges de telle façon que les ar'ures D, E, F d'une même ligne se trouvent en regard des espaces vides laissés entre les arbres A, B, C et G, H, I des deux lignes voisines. Il est facile de se rendre compte que l'arbre situé en E est placé à une distance plus grande de D et de F que de A, B, G, H. (fig. 59). Cette plantation n'est donc pas hexagonale, bien que les tiges soient alternées sur deux lignes voisines. C'est une plantation en quinconce et défectueuse. Dans la plantation en hexagone bien exécutée on peut mettre 15% d'arbres de plus que dans la plantation en carré, le terrain étant mieux divisé en p;.rties égales. Plantation en carré-Jalonnage. — Voici une /ufOM de procéder qui a ses avantages, surtout quand le terrain est accidenté et vallonné car, quand il s'agit de jalonner un très grand verger, le bon aligne- ment de pommi'-rs, si agréable à l'œil, est parfois assez difficile à réa- liser. Pour obtenir cet alignement et cette régularité, on établit d'abord avec des jalons assez longs (six pieds, si possible), une ligne A, A' (fig. 58) constituant la base de laquelle doivent partir toutes les rangées; puis on indique par des piquets espacés de trente pieds sur cette ligne, le point de départ de chacune d'elles, en ayant soin d'espacer l.i première et la dernière A, A' à distance convenable de la limite du terrain. Sur un de ces points de départ B, chcjisi vers le milieu de la ligne de base, on élève, au moyen d'une équerre d'arpenteur ou de tout autre pr(K:édé, une ligne très exactement perpendiculaire B, B'. On la jalonne et, au moyen d'une chaîne d'arpenteur.oud un fil de fer marqué tous les .30 pieds, d'un ruban à mesurer, on déterminera avec Ijeau- 103 coup de précision, tous les 30 pieds, le point que chaque pommier doit occuper sur cette ligne, puis on enfonce un piquet assez haut pour être vu à ~,tance, à chaque point, 1, 2, 3, 4, 5 sur la ligne B, B*. Aux deux V xtrémités de cette même ligne doivent se trouver deux jalons de six pieds de hauteur, comme d'ailleurs aux extrémités de toutes les lignes qui prennent naissance sur les lignes de base A, A'. De chaque coté de la ligne B, B' on piquette une autre rangée parallèle à la premici-e, et on a alors trois rangées jalonnées. Fis. 50. — Plantation en iiiiinconce, (di'fcctueuse). I/alignement des (rois premières rangées est l'opération la plus difficile i accomplir; les intervalles, (30 pieds) doivent être d'une pré- cision rigoureuse. Toute erreur initiale s'augmenterait, et effet, en raison de la distance, et aux extrémités du verger il n'existerait aucune trace de symétrie. C'est pour ce motif que nous conseillons de commencer par établir le rang situé au milieu du verger surtout si le terrain est accidenté, r.Tr les erreurs, possibles des deux côf('= de ce rang, auront moitié moins d'amplitude que si l'on commençait par l'une des extrémités. Les trois premiers rangs établis avec préci- sion, on piquette tous les autres, ce qui se fait avec beaucoup de facilité, puisqu'il suffit de mirer chaque point, dans les divers sens, avec les premiers rangs pour déterminer son emplacement exact et maintenir les alignements parfaits. 104 Quand vient le moment de creuser les fosses et les tranchées, on doit n'enlever les piquets qu'au fur et à mesure des besoins, et les remettre de suite en place, afin de conserver les alignements obtenus jusqu'à ce que les tiges des pommiers viennent se substituer aux piquets pro'.'isoires. Les rangées extérieures du verger doivent être à une distance d'au moins 12 pieds des clôtures, afin de permettre une plus grande facilité pour faire les travaux de la culture du sol, la récolte des fruits, etc. 56 ArLres A , C À ] 'ac: H u B 1 ** -^ t 1 1 "^X*- /s \ c ri -'o -@ qV _sV / i < A^ y 0 T i ri . /> v/ \ < 3 ^ / / '-6 « \/ \ ^ >^ oo L 'A / / ■■-s J j \ ^r- Fig. 60. — Plantation en hexagones. Plantation hexagonale. — Il suffit de bien considérer le schéma de la plantation en hexagone de i;x figure 60 pour voir qu'avec cette méthode on peut planter plus de pommiers dans une acre de super- ficie que dans la plantation en carré, comme l'indique le schéma figure .Î8. Supposons que nous nous trouvons en présence d'un champ d'une acre de superficie. Comme l'acre couvre une étendue de 208J'^ pieds, en réservant une partie des terrains mesurant 195 pieds de largeur par 183 de long (ainsi que dans le schéma), il reste une marge de six pieds et neuf pouces de long de chaque côté de la longueur et de douze pieds et quatre pouces de chaque côté de la largeur. Pour procéder au jalonnage du verger, d'après la figure 60, on plante tout d'abord le premier piquet à gauche, en haut, en A. Pour trouver la position exacte de ce premier piquet, on mesure 12 105 jgyg pieds, 4 pouces, à partir de la limite (]u verger dans un sens et et 6 pieds 9 pouces dans l'autre. On tire une ligne droite A, B, et on plante des piquets entre ces poinis ;\ 30 pieds d'intervalle les uns des autres de façon à avoir en tout 7 piquets. Prenant la moitié de la distance entre le piquet A et C c'est ;\-dire \S pieds, au moyen d'une équerre ou de toute autre façon, en mesurant bien perpendi- culairement 26 pieds .? pouces, ;\ partir de la ligne de ba:ie, et on obtient alors le point D. Ce [loint est le plus difficile à tiouver, car entre les points A, C et D il doit y avoir exactement M) pieds de distance. Le jalon posé, on pi(|uette également la ligne entièrement comme la première, en plaçant un jalon tous les M) pieds, jusqu'au point F. Avant d'aller plus loin, il sera bon de vérifier si tous les points E et H, O et N, P et M, 0 et R .sont bien à 30 pieds les uns des autres. Prolongeant la ligne dos points C et D on trouvera facilement G, en mesurant 30 pieds également sur cette ligne de D à G. En pro- longeant aussi la ligne A et D on la pi(iuettera tous les 30 pieds jusqu'à J. Puis jalonnant la ligne J et F en son entier on possède aloi . assez de points de repère [wur trouver la place précise de tous les piquets des autres rangs. Pour ceux (|ui tiennent aux arbres temporaires, nous donnons dans la figure 57 un schéma de la plantation de 56 arbres |)erma- nents et autant d'arbres tem|joraires formant un total de 112 [xim- miers à l'acre. Cette plantation en hexagone permet de labourer et de cultiver le sol en trois sens, tandis que dans la plantation en carré on ne peut labourer qu'en long et en travers. 106 ^!9«(n***5 CHAE'ITKE VI PLANTATION ET TAILLE DES ARBRES On est lîarfois étonné de voir coniliicn de cultivateurs manquent absolument des connaissances les plus élémentaires dans la manière de planter, tailler et élever la charpente d'un jeune pommier. Sans Fig. 6t. —Préparation du terrain, herse à ressort. doute aussi un grand nombre n'ont aucune expérience dans la culture des fruits en général, et ont tout à apprendre. Il n'y a r>eut-être rien de plus important, après le choi.\ des %ariétés et le choix de bons Fîcîîâratioîi du tcirutii, licrst: à dents. sujets, que la plantation et l'éducation d'un petit arbre. Le grand point, autour duquel, tout converge, dans la création d'un verger, c'est le commencement. Si l'on commence bien, on réussira; si l'on commence mal, il y a beaucoup à craindre que l'on ne perde et son temps et son argent. 107 Que de jeunes pommiers en excellente condition, au moment où lis sont reçus par le cultivateur, ne réussissent mÔme pas à vivre une saison pour la raison bien simple qu'il leur fut im|)ossible de vivre dans les conditions où ils ont été plantés. Article I PLANTATION Préparatifs.— Dès que la terre est suffisamment ressuyée on termme aussitô' les derniers préparatifs du sol avant de commencer e jalonnage du verger. Pour que les travaux de plantation soient bien exécutés, le terrain doit être nivelé et ameubli pas un ou deux hersages énergiques. On prépare d'abord tous les piquets et jalons nécessaires. U place de chaque arbre étant bien indiquée par un piquet, on procède à la plantation. A cet effet, nous nous munissons au préalable d'une planche d'un pouce d'épaisseur, six pouces de largeur et dix pieds de longueur; sur l'un des côtés de la longueur et au milieu, nous faisons une entaille, A en forme de V, (fig. 63 [1]). A chacun des bouts de la planche et à une distance égale des deux extrémités, nous perforons afin d'ob- tenir les trous B et C dans lesquels puissent facilement entrer un piquet. Cet appareil d'une grande simpli- cité, permet de planter un arbre à l'endroit précis où nous avons placé un jalon. Voici comment nous procédons: nous plaçons la planche à plat sur le sol, de façon que la fiche, représentant l'arbre, soit prise dans l'entaille A. Par chaque trou des deux extrémités, nous plantons un piquet solidement en terre; puis nous enlevons l'appareil. Creusons ensuite soignesise- ment le trou, replaçons la planche dans la position première, c'est'à dire, fixée au sol par les deux piquets que nous n'aurons pas enlevés et nous obtenons, à l'entaille A, le point exact par lequel nous ferons passer la tige du pommier. Parfois à cause des accidents du terrain, la planche dont nous venons de parler perd ses avantages de précision; nous la remplaçons 108 m Fig. 63.— Planches dont on se sert pour la plantation des arbres. alors par un appareil non moins simple: ajoutons seulement à notre premier outil un triangle formé de lattes et dont les extrémités se croisent (fig. 65;; il sera adapté A la planche au moyen de charnières. Comme précédemment, nous fixons l'appareil au sol A l'aide de piquets par les deux trous des exlréniités de la planche, le V formé par les bouts croisés des lattes enserrant le jalon, relevons le triangle, creu- sons, puis, le triangle rabattu, nous indiquera, par ses extrémités A, le point précis ou passera la tige de l'arbre. Habillage des racines avant la plantation. — Immédiatement avant de planter un pommier, il faut rafraîchir les coupes des racines; tenant l'arbre par son tronc, verticalement, avec la main gauche, de façon à se servir du sécateur de la main droite; il ne s'agit pas ici de faire une taille des racines, mais simplement de s'assurer que chaque coupe soit faite correctement. Au moment de l'arrachage, il y a neuf chances sur dix pour que les racines soient endonmiagées. On rognera les racines meurtries, jusqu'à la partie saine. Les coupes au sécateur sont faites horizontalement de façon à ce que les cicatrices reposent à plat sur le sol. On a parlé longtemps de la méthode Stringfellov : qui consiste à rogner toutes les racines de façon à ne laisser qu'un moignon. L'expérience a démontré qu'il ne fallait jamais agir de la sorte. Récemment encore, aux Etats-Unis, on a essayé de répandre une nouvelle théorie. Suivant M. Picqering, il résulte d'expériences faites à la station expérimentale de VVoburn, l. que tout chevelu aux arbres est inutile lors de la plantation, puis- que toutes les radicelles ont perdues leur pointe et qu'elles sont mortes ou sur le f)oint de mourir; 2. qu'en conséquence, les racines qui assu- rent la reprise de l'arbre sont des racines neuves, nées des parties épaisses des racines maltresses, que le chevelu et les racines fibreuses ne signi- fient rien, qu'il vaut mieux les supprimer et raccourcir les racines elles- mêmes, car ce n'est pas au bout de celles-ci qu'elles naissent, mais vers leur origine et même vers la tige". " De là, à conclure que les racines sont inutiles et qu'on peut impunément les supprimer ", dit notre éminent collègue, de la Société Pomologique de France, NL Nomblot-Bruneault,' "il n'y a qu un pas et ce serait une formidable erreur. Examinons donc d'un peu près les choses. Qu'cntend-on d'abord, par chevelu, radicelles, racines fibreuses et racines? En dehors des grandes divisions de plantes à racines pivotantes, ou à racines fibreuses, on peut dire que les racines d'abord principales s'allongent, se ramifient en racines secondaires, puis encore en plus ou moins grand nombre de fois pour se couvrir enfin, sur leur dernière ramificatioii, d'une foule de petits filaments appelés radicelles, fibrilles radicales ou fibrilles, dont l'ensemble constitue le chevelu. Ainsi interprété, le chevelu nous parait comme à M. Picqering inutile, et on peut le supprimer sans crainte, ce que nous faisons nous- même sur les jeunes sujets plantés chaque année pour greffer. Mais pratiquement, les cultivateurs appellent chevelu toutes les divisions des racines et ainsi on ne peut plus admettre la théorie (') Revue mensuelle de la Société Pomologique de France, No. de février 1914. 109 ^h■ ^jj^ (le M. Picqerine sans un grave danger et il semble bien que l'auteur u.-môme tonUM- ,lans n- travers. l„r.«,u"il ,lit que les racines ,,ui assurent la reprise des arbres «.nt vnis-mU iiii|K-rincai>lc!i, la ilynaniiti- |M>urra améliorer une planlarion, en brisant le Ralet. Comme l'emploi rie l'explosif est danKereux entre k-H mains «le rinex|>érimenté en la matière, nous ronseillerons à ceu\ faire dessécher le sol en peu de temps. Une terre piétinée dans &i rourhc superficielle durcir, se- cievasse bientôt et l'humidité quelle contient s'échappe vite dans l'air par capillarité. Ce qu'il faut em- pêcher, si l'on veut conserver ses arbres. On peut aussi étendre un peu de fumier bien pailleux autour des arbres après la plantation, qui fera comme un paillis, toujours dans le but de conserver l'humidité du sol. Mais un paillis de terre ameublie 112 Vin. 65.— Plantation d'un arbre avec la planche triangulaire. m'-ff •uffit, puisque l'on devra faire de fr6quenti binages, comme nous aurons l'occasion de le dire plus tard. Parfois on est obligé de se contenter d'un site très exposé à de grands /ents, qui soufflent presque toujours du même point. Dans ces conditions on pourrait indinrr la tige des arbres légèrement du côté de ces vents dominants. Peu à peu, sous l'action de ceux-ci, les tiges se re-dresseront naturellement. Sans doute, dans de telles conditions il faudrait planter un brise-vent. Kn parcourant les régions fruitières «le la province, l'imanime inclinaison des arbres de vergers entiers nous révélait la direction du vent. Article II TAILLE ET EDUCATION DES JEUNES \RBRES Rétablir l'équilibre. — Dans bien des circonstance», nous avons pu constater jar nous-môme que, certains plantent un arbre t ^1 qu'il l'ont reçu du pépiniériste, sans aucune taille, ni des racines ni de la tête. Comment veut-on qu'un fwmmier de trois ans, qui a eu la plupart de ses racines mutilées au moment de l'arrachage, puisse ne pas languir et mourir si on ne lui enlève pas "me |)artie des rameaux qui forment la tête de l'arbre. On ne semble pas penser que, lorsqu'on arrache un pommier dans la pépinière, on laisse une grande partie du système radiculaire dans le sol L'équilibre entre les racines et la tôte, se trouve, par le fait même, rompu et, nécessairement pour rétablir celui-ci, on doit supprimer, lors de la plantation, une partie des rameaux et raccourcir les autres. Pratiquement, tous les éléments du sol qui aident à la nutrition et à la formation d'un arbre, à l'exception du carbone, sont puisés dans le sol par les racines, sous forme de sève qui monte dans les cellules et la tige de l'arbre principalement par l'aubier ou le jeune bois en forma- tion. Arrivée dans les feuilles qui sont à proprement parler, le labo- ratoire chimique d'un arbre, la sève se transforme en hydrates de car- bone et redescend de nouveau jusqu'aux racines en passant par les vaisseaux du Iil)er. Entre le liber et l'aubier, se trouvent les zones génératrices ou cambium de l'arbre. C'est uniquement à cet en- droit, mais dans toute la tige de l'arbre, que se fait la croissance. A mesure que le cambium croît, il se forme à l'intérieur, de nouvelles assises de jeunes bois ou d'aubier et à l'extérieur, de nouvelles assises de liber. Le liber, à son tour, fait partie de l'écorce qui ne croît pas en épaisseur, mais qui n'est que du liber transformé et vieilli. A mesure que la pression de nouvelles couches de liber arrive à la vieille écorce, celle-ci se fendille et meurt. A l'automne, il y a une certaine quanti j d'éléments nutritifs qui se trouve emmagasinée dans l'arbre, comme réserve jusqu'au printemps suivant. Or, quand on plante un jeune pommier, on ne songe pas toujours qu'il doive vivre uniquement de cette réserve amoncelée dans ses tissus. Aucun élément nutritif nouveau ne rentrera par les racines, avant la formation de nouvelles radicelles. Il n'est donc pas surprenant 113 ■^ de voir un arbre, ayant la nicme quantité de feuilles, (par où se produit la même évaporation) tout en n'ayant (|u'une faible partie de ses ra- cmes primitives, faiblir et mourir [lar suite de négligence et d'igno- rance de la part des cultivateurs. De toute nécessité, il faut rabattre les rameaux d'un arbre après ! avoir planté. Xous conseillons de ne laisser que la moitié ou mieux encore que le tiers de la longueur de chaque rameau. Le nombre de rameaux lui-même varie suivant chaque arbre; mais en général, il y en a trop le long du tronc. Quatre ou cinq au plu.s, suffisent am- plement pour forme; une charpente solide. Il faut avoir soin de choi- sir ces rameaux le plus éloignés possible les uns des autres sur la tige afin d'éviter les fourches, (fig. 6.SA). l.a formation d'une bonne charpente, est une .les raisons pour lesquelles on doit toujours diminuer la longueur des rameaux lors de la plantation. L'importance des arbres à basse tige ne s;iurait être ici trop i.rise on considération. Des centaines d'arbres meurent chaque année, par suite de la longueur exagérée de leur tronc flénudé. Ils sont exposés à l'anieur du soleil ix>ndant presque tout le jour, .soit directement, soit par réflexion du s(,l, aride en été, et de la neige en hiver. In arbre à charpente basse fournil suftisammant d'ombre I)our prévenir ces inconvénients. Si l'on juge nécessiire de protéger, conl.e les rayons du soleil les troncs des arbres nouvellement plantés on peut le faire a.s.sez facilement en les enNeloppani de paille de seigle, de toile grossière ou encore en f;nsant de l'ombre au moyen d'une planche fichée verticalement dans le sol du côté .sud-ouest. In badigeon de lait de chaux, appliqué sur les troncs remi)lit le même office. (Juelle que soit la méthode adoptée, on l'emploiera immédiatement après la plantation et on pro- tégera ainsi l'arbre jusqu'à la fin du .second hiser. .A ce moment, les feuilles pous.seront en assez grande (juantité pour ne plus néce.s.sitcr d'ombrage artificiel. Formes.— Quand on fait la charpente d'un arbre, il faut s;ivoir quelle forme ..n veut donner à cet arbre. Il existe deux formes: celle à tige centrale et celle à centre ouvert. Pour obtenir la première, on conserve le prolongement de la tige principale. Cette forme a l'avan- tage de favoriser le développement d'une plus grande quantité de bou- tons fructifères, puisque le prolongement forme un arbre pour ainsi (lire à o«)iii d'une forte taille a.inijelle .\vant la taille. De peur de faire fausse route, on do.t user largement on taille un arbre, ph.s IIS on provoque l'émission ul)sé(iuentes on fera comme pour les autres arbres, en tenant compte du fait que, n'ayant pas de tige centrnle. les arbres auron! une <,;^,h,^r,- À s'emporter par le haut; on s'habituera facilement, i)ar la praticiue à la différence de taille. 119 >*?^IT'!^^^?^^ CHAPITRE VII RECOLTES DANS LE VERGER Comme nous l'avons déjà fait remarquer en parlant de la dis- tance à garder entre les rangs des arbres, nous ne sommes pas chaud partisan du système des arbres temporaires et des arbres permanents dans un verger D'un autre coté, il y peu de cultivateurs qui se résou- dront à l'aire les déboursés nécessaires pour l'achat d'une terre pour la plantaf'on des arbres sans pouvoir compter sur quelques revenus tirés de leur terre au moins jusqu'à ce que les arbres soient en rapport; nous ne pouvons que les approuver. Il y a moyen de tout concilier, tout en retirant d'un certain espace de terrain resté libre entre les arbres, quelques récoltes de petits fruits et même de légumes, qui ne nuiraient pas aux pommiers. Il ne sera pas nécessaire, ainsi, d'avoir recours aux arbres temporaires pour compenser la perte de terrain encourue en plantant des petits arbres à 30 pieds les uns des autres. Dans quelles conditions peut-on prendre ces récoltes dans un verger? A la condition première, de laisser un espace libre de chaque côté des rangées d'arbres de trois pieds au moins; en second lieu, de ne pas choisir une plante dont la culture puisse causer dommage aux arbres. Pendant les premières semaines qui suivront la plantation des arbres, on passera souvent dans le verger avec la herse, pour remuer le sol et maintenir une couche superficielle de terre meuble à trois pieds environ de chaque côté des arbres. Naturellement, il faudra veiller attentivement à ce que la herse n'accroche pas les arbustes. 11 existe aujourd'hui dans le commerce, les herses spéciales pour les vergers, >^ui facilitent les travaux de la culture du sol, fig. 73 et 79. Trois pieds libres de terre ameublie autour d'un arbre suffiront pendant les quatre {)reniièrcs années, et ensuite en augmentera cet espace d'année en année, jusqu'à ce que les pommiers seuls occupent tout le terrain. Parmi les plantes que l'on conseille de cultiver dans un jeune verger se trouvent certaines plantes sarclées. Comme on doit tou- jours avoir in vue rameublissement et l'amélioration du sol, il faut de toute nécessité, ime plante sarclée, dont la culture nous fera une obligation de rctiuicr le sol pour détruire les mauvaises herbes d'abord, bmer et procéder aux récoltes ensuite. Par conséquent ne jamais admettre une culture de céréales ni de foin dam le verger. Plus tar-i nous exairàuLions les effets nocifs du gazuii dan» le \ erger. Pour le moment, constatons qu'avec les céréales et le foin, il est impossible dt biner et d'ameublir le sol; ne serait-ce que pour cette seule raison, on doit les exclure du verger. Les pommes de terre, le céleri, les haiicots, les pois, les choux précoces ou les choux-fleurs, les navets paimi les légumes et les 120 ."■? ^ïs^^im^- j^ fraises parmi les petits fruits; voilà déjà une bonne liste qui donne un certain choix au cultivateur. Dans un des plus beaux vergers de Rougeinont, le professeur W. S. Blair alors qu'il était encore dans la pn.vince avait loué plusieurs arpents de verger et, seulement avec la récolte de pommes de terre prise entre les rangs des arbres, il paya son loyer et les déperses d'en- tr?tipn di! verger: culture, ,trrnIaiili' elle iiirTiic, amrlii)ro le siil i-n fixant «le r.izoti- lilirc dans l'air an inoNcii ili- bai li'riis hn-ilisiVs ilans It-s nodiiii-s (le SCS raciiii's, lominc les aiilrcs ilantfs ir-^uiiiiiie outes ces cultures, celle des fraises est la plus pratique et la plus rémunératrice; elle peut être .idoptée à la suite d'une récolte de pomme de terre aiirès la première année de la plantation des arbres. L'avantage de cette culture, consiste dans le fait, que c'est une pl;inte qui donnerait d'abondantes récoltes pendant trois ans de suite, s;ins qii'il soit nécessaire de renouveler les plants. Par ailleurs, dans un verger considérable, i! faut s'assurer de la main-d'nal.l, ,le M. K„lKTt Hr.Klir ,le \\Vs(,„.,„Mt et .le l'auteur .le ,e livre I-ig. 72. Culture «lu sol dans le verger incKlcrne. Vigueur .les arbres A noter. repré«.ntant rinstitu, Agrio.ie d'Oka. I.e scHrétaire de la S.. l'm.r ajoiilrr plus .Ir p,.i«|s A I., vaU-iir .Irfii.iliNr .los ri'silllals et |)<)ur (ju'on n,- puisse- nous ni.j,., i.t l.s .ircoiisiands ci,- li.-u, il/ climat n .1,- t.rrain, nous avon- iLiU\i . iii,, vt-r^-rs .l,- .lin.onstra'tion 'l.n.s k» .in.| .M.lroits .k- la provim.- .!,- Ou.Iht où la . uliurt- fruiti.r.- .lait I.- plus ,-M honutur: A Si-Mliairi-, Kouk.iuomI. Si -Jos»-ph-(lu-l a. Al.lH.lsfor.Ut tovoy-llill, l.,H .-xiKrUnce. ont .'t.. romluitt-s «laprès un proKran.nu- pn'i n:.'- par I.- .oniin'. .-i sous la surint.-n.ianc- de |,a. lu- hcrs tn aKri.ullurc .1.- rins-iiui AKri.olc «l'Oka tl du Coll.V Ma. - donal.l. qui t.ais „nl ol.t.nu ,r.i.-s. Le terrain .le lu première graiule pareelle. .-ompretianl 40 „nmiers, fut labouré, cultivé et l.iné jus.iu'.iu premier juillet, et à c<-tte .late. on enst-meiiva du trétle rou^e .-. mme culture-al.ri. CV tréHe fut enfoui au printemps suivant ..,>n- mc entrais vert, puis, .jn r.-commenca de ti.juveau les travau.x .le culture du sol. I.a sii-on.le parcelle omprenait aussi 10 pommiers situés dans le mêmr verger, A c'-ié de la première. Dans .ette parcelle, .lont le terrain fut laissé en Kazon, tm coupa l'herbe cpiand elle eut atteint six |)ouces de hauteur et .m la laissai sur le s en.„re ternuné un nombre suftisan. .l'aniKes . .■xpenen.e. n..us ne p.nn..ns pas en.„re préseiuer le lésnha, ol.ienn dans nos vergers en ,lé,ail .omm.. fa fai, .M. f. V. Ile.lri.k .le h rnr;™r;;;r'^' ""-■■-'''■'-'' '''---^^^^^^^^ Nous prions ins.an.men. nos K, unirs, ,1e n.„er le travail si pn- c.s et s. pr.,l,a,u ,ue .M. Mnlri. k a lai, en publiant le. .lonnées oui nous on, pernns ,1e „.,mnuni„uer à „o. . ultiva.eurs , .■ résunu". Mv^ .Tf-'" "'^''^«""é comparé au verger dont le sol est cul- ive.-Dhabitu.le. les gens prêtent n„e vive attention au.v .létails d une entreprise de nature à affe.ter K.nrs intérêts pê.tiniaires. t puis que des nn hers ,1e cultivateurs .le l'Ktat .le ^•ew-^■.,rk tirent une partie considérable de leurs revenus .le lexploita.i.m de leurs l ^^ eu "!; r "T :""•""' ''■""■'•"" """ """^■•■' -^— •• •""< -- au principe d,. tlu-orie ou .le pra,l,|ue sus.e,,ible ,1e faire prospérer leur. v^e|^ers. Il y a plusieurs années, une .liscussi.,n sïlêva at tour 'lu problème suivant: ,ioi,.o„ ,,,,i„uer la culture ,lu sol .lans k v. - ger ou le laisser en gazon .^ |.,. problème était si in.ér,.ss..nt et .l'une .."portan.e s. ...pi.ale, ,,ue la .Hs.ussion dégénéra en c-ontroverse pa - su.nn,.e. au cours ,1e laquelle les partisans de chaque métho.le V^i- Ir .s. len a la .station .le ri.;,a, pour .se procurer ,ies docun.ents. de. h.tïres et des résultats authentiques à Tappui .le leur doctrine. De e chef les h,>r uuheurs .le la station .le ( ;eneva furent ..bligés.le mettre la question a etu.le .l'une fa,,.n toute sp.Viale .■, ,1e p.utsser sur . e point leurs recherches et leurs e.xi.érien.es Les deux méthodes, vergers cultives et x..rgers-prés s.,nt ra.li.ale- nu^nt ,IUTerentes Kvidentment. elles ne sont pas lotîtes .leux .l'mL alc.r égale. es partis.,ns .le .ha.iue système .le verger, app.,r- erent de nouvelles b^nes aux arguments thé.ori,,ues .le .taque J- hode respective: engazonnemen, ou culture ,lu sol ,lans le\erger Cette derntere metho,le, b„.ée sur de .s.,li.Ies .lonn.'.es scientifumes serait de beaucoup la plus Iucrati^■e. à moins ,„„. le po„,mi.r ,Tu^ -cep ion parmi les plantes cultivées; ..r, prati,iuenu.n,, .lans tou,,. i^s cultures auxquelles .se livre le cultivateur, le labo.ir .■, la culture ,lu -.1 entrent comme premiers facteurs ,lu su.-.vs, tant au poin, .le v i,- verger, suivie .lune uilturt-abri, a ete instamment pr.'ronisée .lepuis un .piart .le siè.le •lans presque ,.,u,es les éroles et stations expérimental..s, Parmi h'. propriétaires .l..xp|„i,at ions Iruitiérc.s progressives, il y a une ten- .lan,:e générale à .lonner ,.lus ,1e soins à la pra,i,,ue ,les'labours dans le verger, c-ia,,ue prm,..M,ps. (es propriétaires travaille.,, le sol pro'- fo.idénicnt jusqu'à la mi-été, pour le nuiintenir meuble tout en dé- truisant les mauvaises herbes et pour y conserver l'humidité. Puis ils sèment une plante-abri qui pousse assez tard en automne et qu'on enfouit au printemps, favoris;int ainsi l'aoûtcment du bois, arrêtant la surabondance de la sève et réservant une provision d'h lus et d'azote pour la récolte île fruits de la saison suivante. Sur les sept cents ver- gers mentionnés dans le rapport de la station expérimentale de Geneva, le sol, dans plus de quatre cents est cultivé chaque année ou tous les deux ans. D'autre part, les propriétaires d'un grand nombre de ver- gers altirtncnt que le labourage du sol serait bien apprécié et qu'ils le prati(|ucraicnt volontiers; mais ils se trouvent dans l'obligation de n'en rien faire, faute du temps nécessaire pour cette culture et à cause de la nécessité où ils se trou\ent de donner le verger en pâturage aux animaux. Le problème semblait résolu par la plupart des spécialistes en hor- ticulture en faveur des vergers dont le sol est cultivé, quand la vive pro|)agande des partisans des vergers-prés, dont le foin était laissé en [)aillis sur le sol, replaça la question sur le terrain de la controverse, i'our plus de lumière, il fallait établir des données bien définies, basées sur des considérations scientifiques, faire ressortir la valeur des deux méthodes, dans des conditions identiques. I-es partisans de chaque thèse appuyaient leurs dires sur des cas particuliers, citaient le succès de tel verger, l'échec de tel autre, sans remarquer que les cas cités pouvaient bien .se produire sur des sols, des sites et dans des conditions tout à fait différents les uns des autres. ,"' Afin de combler la lacune causée par le manque de conclusions scientifiques sur la comparaison des deux faces du problème, la station de Geneva, louait un \erger en 1905, dont la moitié fut laissée en ga- zon et l'autre cultivée chaque année au printemps, jusqu'au moment de l'ensemencement d'une plante-abri à la mi-été. l.e bulletin de l'é- minent horticulteur M. U. I'. Hedrick qui dirigea cette entreprise dans le verger de M. Auchter près de Rochester N. Y. donne les ré- sultats de cinq années consécutives d'études approfondies. En examinant avec soin le dessin schématique ci-contre, on peut se rendre compte de la division du terrain de ce verger, dont cent-dix- huit pommiers sont dans la parcelle engazonnée, et cent-vingt-et-un dans l'autre, en terrain labouré et biné. Sous tous les rapports, c'était un verger l>pe, renfermant des arbres de la même variété, Baldwin, situé à bonne expos^iiion sur une petite colline en pente très douce. Les rangées allaient du nord au sud. Dans la partie élevée, le sol était principalement argilo-sablcux reposant sur un sous-sol de sable com- pact, tandis que le sol de la partie basse se composait d'argile plus foncé avec un sous-sol formé de sable plus fin. On le voit, dans les deux parcelles, les sols sont uniformes et les conditions identiques. Les arbres reçurent tous, les mêmes traitements, mais le sol fut traité différemment afin de prouver la supériorité de l'une ou l'autre méthode: engazonnement ou culture du sol. La méthode des vergers-prés, avec le foîn laissé en paillis comme couverture étant celle qu'on prônait le plus, (on était déjà convaincu 13t3 des fâcheux résultats des vergers-prés où l'on enlevait les récoltes de fom). ce ut celIe-Ia qu'on adopta pour les expériences. Or en rPoÎ on sema dans la parcelle A du verger, du Dactyle pelotonné en r^élanec n'ntTa 'o" "'• '""'" '"^ '^"^ ^'^"^'^ '^ f^" levérenT tafe! sur I autre. C oinnie on peut le constater par la gravure, ce foin "" ~^ / !— ^; — :- -. — — ^' coupé devait fournir un magni- • • • S • • ©••• (, w ^ . ) J ) O ® 09 O • • •••• • •••• • «••• • • • • © O O o ^. ' L, • •• o C) o Oo ^ -J o c r © • • • # o ••• ••o • ••• • s o '_> :"^ J ® O C; -' O 9 O fique paillis sur le sol. S'il eut été donné en fourrage aux ani- aux, on l'aurait estimé à deux tonnes à l'acre Vers la fin du mois de mai ou dans les premiers j< urs de juin et pendant trois siiisons, de nouveau en juillet on faucha l'herbe en la laissant encore sur le s..;. Les racines des arbres s'étendant au loin partout dans le verger, il faillait mettre ce paillis sur toute la superficie de la parcelle A. L'autre moitié du verger, parcelle B, est labourée chaque printemps de bonne heure, et maintenue en bon état de culture par de fréquents binages jusqu'à la fin dejuilletoù l'on ensemença toute la parce. le avec du trèfle, qu'on devait enfouir avec le l>remier labour au printemps suivant. ^ l'cndant les cinq années que durèrent les expériences, l'on ne subit heureusement aucun échec, à part quelques torts causés par des insectes. C h a q u e saison, la plupart des pommiers pro- duisirent des fruits et, durant trois saisons notamment, les ren- flements ont dépassé la moyenne. Ni les insectes ni les maladies ne \inrent entraver la maichc tles expériences de façon à inihiencer le.s résultats. ,„. /-'^^""^^"'f .''«^ '^ ■■^'-^«Ite n'est pas le critériun, le plus sûr du uccès ou de la fadiite d'une n^cthode con.parée à l'autre, car il'rrivë bôu ons M f r '" f^"f --La sève se ralentit tellement, que les boutons se transforment tr^s facilen,ent en boutons à fleurs. Il peut r J © • ••HO ;• •• © © ;• ® • • €) !• ® • • O o G © JC or, , '-' o o O O v') C) o o ^ ^^ o u OO OJ ooo o ^^ u o c| ^^ o '- ) o CI o 0 o oo| o ''^ o o o' " !•_• # # « o ©_o o c ' Fis.74.— A. r.ircpIl.'.-iiKazonnéc, B. l'arc.lle clor.t le sul est cultivé. -Dans ks iIcuk nar- cclles les circonPérencf,-,, (j.iî ne sont ni ncircs m blamhfs, indiriuont do9 arbres (lui ne comiiiaient pas daii3 fe.xi.érie ,r,. IM au contraire arriver que des poniiniers en parfaite santé puissent ne pas rapporter jH-ndant une siison. 1), s une épreuve où les points de comparaison p'wsihK's doivent êtrec(jnsiiieréset mentionnés, on doit noter avec soin les facteurs, c'est ce ([ui fait la vale.ir di^ recherciics très con^. .«uses faites par M. lledrick dans ce verger de Rochestcr. S' > 1* oJ3 L'etïet des différents traitements des deux parcelles s'est fait sentir sur les arbres d'aliurd et d'une manière sensible digne d'être appréciée; car, l'arbre est un témoin toujours présent et les difTé- rcnces de végétation — si elles sont dignes de mention — sont permanentes. Or, dans le verger d'Auchtet r contraste frappant s'accuse entre les i;vj pommier, s„r le »l cngazonné ei , ,.,„ ,i,.„, ,, „,, ,„ t,,,,,^,^ premier ,•-„„. ..^ lit^^-^tlrT""^ "T'™"-' """ '- TAHI.HAI I Diamèi re des troncs dans les deux parcelles l'aiiclli. engaznimCr. Moyiiiiif <1|. 1 is arbre; l'ard'lle en . iiltiir -Movcnnc de Ul iirhrts Aniu'e I ' . nen qu. puisse faire croire que les pommiers s'habitueront au gazon I.e fort rendement des arbres de la partie cultivée est la consé- quence de deu.x faits: le plus grand nombre de pommes nouées et la J^rosseur plus nwrquée de chaque pomme. L'on ne tint pas compte •lc=> ru.ts dans les arbres mais l'observation de la floraison et du noue- ment démontra que le mûne pourcent de fleurs donna des ponnnes. Ahn de juger de la grosseur des pommes, on compta le contenu de !|lus.eurs barils de chaque parcelle d'expérimentation, opération qui •lonna les chiffres suivants: partie engazonnée qna.ro-eP'-.reP-*^ M'iatre, et la partie cultivée trois-cent-neuf. Les poids moyens furent -cux-ci: partie engazonnée 5.1 onces et la partie cultivée 7.04 onces l'ar 3on„„e. En résumé, les pommes de la dernière catégorie pesaient >iii tiers de plus que celles de la première. L'uniformité fut le trait caractéristique des récoltes de la partie lal'ouree. Comme les arbres eux-mêmes eurent une croissance très 135 uniforme et très synu'tri(|ue, les fruits furent bien distribués sur les liranches de tous les côtés de chaque .irlire, régularité et symétrie qui assurèreiil une plus af)ondante récolte (nie die/ les poniiiiiers rh.ir^és de fruits sur quel(|ues hr.iiiclies s. - Puussc annuelle des ti^es laLéralcs et des tiges de prolongement. Au centre celles (le la parcelle engazonnce; aux extrémités, celles de la parcelle en culture. dantes récoltes .,ur une partie des arbres, alors qu'il n'y avait rien ou a peu près rien su, l'autre partie. De plus, les fruits furent de beaucoup plus uniformes en grosseur, voire même ei. couleur dans la partie cul- tivée que furent pres,,ue U-s mêmes I i matur.té hAtixe ,les ponnn.s de la partie en^a.onnée fut très remar- quable a I auto.nne où la .haleur persista et eausa ,m ,lés..vantaee sérieux pour leur (■onser\ali,>n une partie ,le l'hiver. Il n'est pas toujours positif ,|ue la j.lus aboiulanle réeolte .lonnera le |,lus fort revenu ,ar un bon ren.lement à un ,„ùt nuxléré de pro- ' i.,t>,.n est souvent plus lueratif ,,u'„„e réeolte maxin.a obtenue par d.' d.spen,l,eux entrais une e.dlure à oulrame et ,les soins très parti- .ui.ers. In ,les plu. forts arnunuius apportés par les partistns de I engazonneuuMit est le eoÛi insignitlani de leur svstéme A la vérité cette partie .lu verger ,r.\u,hler néa.ssita moins de .léj.enses mais p.ir contre, les gains en lurent si j.iétres r,ue le svstéme ,1e labourage se montra ,ie beaucoup ,,lus lucratif. Ceci est clairement exposé ,Ians le tableau suivant ,lans le.iuel api.araîi le résultat d.. la comparaison des principaux points ,lu bilan ,les recette;, et ,lépen.ses ,\vs deux svstemes. I.e ,-oÛt fut le même pour les engrais chimi-iues et les ..rros.,ges; 1, taille ,les arbr..s ,1e la partie labourée entraîna une ile|)cnsc de huit piastres de plus. T.\Mi.i:.\r m Bilan des recettes et dépenses l'arcolle eiiKazoïuiûo — lis arbre?. Année l'n)4. I<)0.^. i'n)7. 1908 Total.. Knurai^ Taille l-'aiiclia «e $15. os; 18.60' 17 00 S M $.S') . 02 $14.6.'J 1.5.2.S 1.'; I.' l.S J.i 10, Vil l'iilvt-ri- sations Récolte Total (dé|>enses) $19.9') $.SH 22;. $219 2.^;! 7.46 44.27 82, 89^ ' ^6' 46. M KU ,tO' 3,67, 7,î 84 l,is 07 6.14 ,S0.4.=; 17.i 4! 7vl9 $40 62 JS27.1.291 $717 .94i$l , 166 06J Revenu net J27 14 $225 76 166 47 J.?0 28 186 29 154 96 2,59 28 487 16 246 881 J5J 86 J $1.552. 02 J 137 Parcelle en ciiltiiri^- Ut arhrrs. Année 1904... l'JO.^. .. I'>n6. . . 1907. .. lyoH. . . Total Kimrais Taille Culture l'ulvérl- ilu sol salions $15 O.S $14 ftJJ 17.00 8 .17 1.5 U 18. .îl 22.10t $.1J.7.5 $.58 22) 48 71 44.27 .10 .10 46 SI 46 6.t 7.) X4 J6 67 .SO.4.5 Kécolte $210.90 96 R S 231 80 224 40 .1.18 . 59 Déiiensrs totales $.1.12.55 221.68 .M0.7J 371, 15 447. 8li $59 02 $8,1.41 $196 06 $27,1 29) $' 12 34 $1 ,714 17) Revenu net $185 34 355 60 ,192 42 8(K) 31 723, 41J '$2.457.0XJ Fn allouant 27 arbres i l'acre, les chiffres précédents montrent (iiic la Mv .u.hs.MU- p.,ur pr.„luir.. .1.. |..,n,u-, r.V..l,o. .le ponunes; nuis a deux con.litioMH: 1. ,,„.. U-, ,„H,„„iers dans un verAer en ran- port. s„H.,u les seuls plan. s à pn.f.UT do celle hun.i.li,.-. fnunfie ■>u sol et 2. que la (■..ns.iiu,i„n ,,lusique de ce s..l s„ii „.aintenue •'U priniemps, dans les .on.liti,„H né.es.-v.ires p„„r e,n,K-.|,er une trop grande evap.)r.iii.in. lis. 78.-,„Uuro ,m sol ,|„ verger, r,,,- i,o„,w- horsc luilvérisatricc. type Acme. dans atmosphère une quantiié considérable .leau, on ajoute du f^MH, des céréales, etc., il y a double évapor.uion: celle des feuilles des arbres et colle des feuilles du foin. Ainsi, le f„in de trèfle exige pour sa transpiration. 604 tonnes par acre. l>uis, si Ton n'a soin de préparer le sol par un léger labour au printemps, destiné à capter leau de pluie et par le. bin.iges subséquents à la maintenir dans le f^tVri,!"""? <''":'"-'^'^'' ^«">'»^nt veut-on que les expériences laites dans notro i.roi ir,,.o ,i i^. . . ... *^ i 1... ■. •■" '" ' •''•'- '"- ■icrgcrs ac aeciioiisiration, comme fn 1 f f- ""'^'■''' ^"S''^"^""-^^ ^' l^s bons résultais de ceux dont le sol est cultivé. Pratique d. la cul.ure du sol.-On constate que c'est surtout au commen.-emem de Tété que les arbres ont besoin d'humidité Vers 140 t II, r,. ;i rv~^,,T(^. tM„ I ,,lkii,r. Ili !«• ,'l ul-i,|Ui-, tVli.' Coikslllltt. 3. HiTsc à dis(iiK'S, tyr«; Mas'i< y-ilarri^. Imk. "O. - Horscs dont l'usajjc est n-commandr rlans lo viruor. lu e premier juillet, en effet. les tiges annuelles des pommiers ont cessé eur croissimce en longueur et coniniencent déjà à mûrir leur bois .avor.sons donc une xégétation vigoureuse, dès les premiers beaux f'urs du printemps. Il y a en effet deux raisons importantes pour lesquelles ce labour hâtif est nécessaire. L'enfouissement de la récolte de trèfle qui se trouve sur le sol, de façon à ce qu'il puisse se décom- 130ser assez vite au printemps; il faut labourer de bonne heure aussi par ce que si 1 on tarde trop longtemps, l'humidité provenant de la tonte des neiges et de la pluie s'évaporera plus vite. Ce premier labour est toujours superficiel et se fait ordinaire- ■nent a quatre pouces de profondeur pour ne jamais attaquer les racines des arbres. Immédiatement après le labour, on passera le scarificateur ou a herse à disques, afin de briser les mettes et enfin, on se servira de la herse à dents afin de bien niveler et ameublir quelques pouces d épaisseur de terre. On trouve des herses spéciales dans le commerce à 1 aide desquelles on fait un excellent travail de binage hgure -. II est très important de conserver ce paillis de terre meuble' jusque la cessation des binages. Car. si le sol venait à durcir, à se crevasser. 1 humidité s'échapperait rapidement, et l'on n'obtiendrait guère de résultats pratiques par la culture du sol. A force de remuer le sol sans y rien restituer, on finit par l'épuiser puisque les élément nutritifs sont rapidement rendus plus assimilables aux arbres. Aussi faut-il obvier à cet inconvénient des binages U ne faut pas forcer une végétation vigoureuse dans les arbres après e milieu de 1 ete. Nous avons trouvé qu'il fallait cesser de cultiver le sol vers la mi-juin, et au plus tard, au premier juillet, et fournir un engrais vert au sol qui lui serve en même temps de couverture pour la protection des racines en hiver. Dans le chapitre suivant, qui traite de l'amélioration des vergers en rapport par l'apport des engrais, nous verrons l'utilité et l'appli- cation des plantes-abris. HL ^mmm:m^i^^:^mL im^^^^ m ,3 I CHAPITRE VIII LES CULTURES-ABRIS ET LES ENGRAIS DANS LE VERGER EN RAPPORT Avantages des cultures-abris.— Le sol, dans la plupart des vergers et! rapport de la province de Québec, a plus ou moins besoin d'être engraissé; mais il nous semble que c'est surtout la matière végé- tale ou l'humus qui doit faire défaut. Or, il n'y a pas de meilleur moyen pour augmenter la quantité d'humus, et, ultérieurement la fertilité du sol, que l'emploi judicieux de plantes qu'on est convenu d'appeler en horticulture, cultures-abris. Toute plante semée dans le verger et destinée à être enfouie au printemps suivant, est appelée culture-abri. Ces plantes présentent plusieurs avantages, dont les suivants sont dignes d'attirer notre attention: 1. La culture d'une plante fourragère, telle que le trèfle, dans le verger, tend à arrêter la croissance des arbres à la fin de l'été et facilite une maturation hâtive des tissus ligneu.x. Les arbres dont la végétation est tardive souffriront probablement des grob fmids de l'hiver. La pousse annuelle arrêtée à temps en ce sens que le trèfle profite avec les feuilles de l'arbre et de l'humidité et des éléments nutritifs renfermés dans le sol. 2. Une plante culture-abri, spécialement celle qui résiste à l'Iuver, accapare les éléments fertilisants solubles qui sont probablement emportés par les eaux de lévigation. Cette perte d'éléments lessivés est considérable surtout dans les sols légers et poreux. Une plante semée à point a le temps de se développer assez pour s'assimiler une grande quantité de nourriture, et la retenir jusqu'au printemps, quand elle est alors retournée au sol, sous forme d'engrais vert, au moment de son enfouissement. Il n'y a donc pas de perles d'éléments de fertilité puisqu'ils retournent tous au sol. 3. Une culture-abri conserve la fertilité du sol en en empêchant l'érosion, surtout là où il n'est pas protégé par une ( hute de neige assez abondante. Si le sol reste nu une partie de l'hiver, les pluies printanières laveront parfois sa surface et emporteront en même temps une grande quantité de matières organiques. 4. Une culture-abri sert de couverture en hiver en retenant la neige sur le sol, empêchant ainsi la gelée des racines; car les gels et les dégels alternatifs en hiver, sont très dangereux et on y remédie par l'emploi des cultures-abris. C'est là un point très important dans la proviiKc de Québec; nos arbres ont ixsoiii de inoleclioii |)eu- dant l'hiver. 5. Lorsqu'on enfouit une de ces plantes-abris, on ajoute de l'humus au soi, améliorant ainsi su condition chimique en créant des condi- tions favorables au développement de certains micro-organismes très utiles pour hâter la décomposition des engrais verts. La pro- 143 priétc que possède le sol de retenir de l'humidité dé,K;nd principale- ment de la quantité d'humus qui s'y trouve présent. Quand on cultive le sol d'année en année, sans semer de plantes améliorantes, on brûle bientôt l'humus aux dépens de la fertilité du sol. On obvie a cet inconvénient par l'enfouissement régulier des plantes-abris. 0. loute plante légumineuse, comme le trèfle, la vesce etc contribue à augmenter la richesse en azote du sol. L'azote est l'élé- ment fertilisant des plantes le plus dispendieux que le propriétaire doit fournir a son verger, et, par la culture de ces plantes légumineuses, .1 diminue les dépenses en achat d'engrais azotés. Certaines plantes, telles que la navette, ne faisant pas partie des légumineuses, ont cepen- :;•^'^r: -i:à Y ' Fig. 80.-Enfouiss6ment d'une récolte verte, pendant la floraison. dant aussi l'avantage de s'assimiler des éléments minéraux peu ou point solubles dans l'eau. Lorsqu'on enfouit la navette et qu'elle se décompose, elle rend ces éléments fertilisants plus assimilables aux autres pl.intes. Espèces de cultures-abrls.-ll existe deux classes difTérentes de plantcs-ahr>s: celles qui résistent à l'hiver et commencent à repous- ser au printemps, comme le trèfle et celles qui meurent à l'automne comme les fèves à cheval. On peut aussi les diviser en plantes légu- mineuses ou non. L.s premières sont : le trèfle, la ^•esce velue, la luzerne les pois, les haricots, etc., qui, toiito,.. ont la f.H-uhé de ='a=3imi!er I azote libre de l'air qui se trouNe dans le sol. au moNen de petites nodules fixées sur leurs racines. Dans certaines conditions, une telle récolte est meilleure. C'est au cul.ivate.ir h juger ,|e cela par les circonstances. Ordinairement un feuillage terne et de couleur vert paie, jaunâtre dans les feuilles est un indice de l'appauvrissement 144 «t^:- \  du sol en azote surtout. Il faudra donc dans ce cas, une légumineuse comme culture-abri. Mais si les arbres font une pousse norn.ale de bois et SI leur feu.llage est d'un beau vert, on ferait plus de tort que de bien avec une plante léguniineuse. parce qu'on favoriserait une vcEt- (at.on trop vigoureuse aux dépens de la fructification et de la formation des boutons à fruits. Une culture-abri telle que la navette, qui a 1 avantage de ramasser de la neige en hiver serait à conseiller dans ce cas. Outre celle-ci, on compte parmi les plantes qui ne sont pas des légumineuses. le sarrasin. La plante dont on .se sert le plus comme abri, est le trèfle, qui levé orn fait sentir. Rôle des éléments nutritifs dans Li production des fruits. — Il y a deux espèces d'engrais qu'on peut a|ipli(iuer dans le verger, le fumier de ferme et les engrais chimiques. I.e fumier de ferme exerce une profonde inducnce sur la textui physique du sol et de ce fait, surtout, provient sa grande valeur. Sous ce rapport, le fumier de ferme arrive au même résultat qu'une culture-abri ou récolte verte que l'on enfouit sous terre, surtout si l'on applitiue le fumier en cou- verture à l'automne ou de bonne heure au printeni[)s. En augmentant l'humus du sol, le fumier de ferme en facilite l'ameublissement. Les terres dont la sécheresse et la dureté ne permettent pas même à l'orge de pousser peuvent être améliorées par des applications de fumier. Un sol qui a re(,u une bonne application de fumier est mieux en état de profiter des avantages décoidaiu des engrais ihimiques qui ne sont, en somme, (|ue des engrais complémentaires. Si le fumier ajoute de l'humus au sol, il ne faut ccpeadant pas faire des applica- tions trop fortes le printemps, dans le verger, car. l'emploi exclusif du fumier de ferme favorisera une plus grande production de bois aux dépens des boutons .\ frui'.s. Dans les vergers négligés depuis fort longtemps, où, surtout, le soi est engazonné, on ne court pas de ris liiiirs; l.i \égétation des arbres qui reçoi- vent trop d'azote se prolonge trop tard à l'automne, les fruits mûrissent mal et l'arbre lui-même peut souffrir des rigueurs de l'hiver. 14() L acide phosphorique favorise la f.-r.ilitù ,1e l'arbre, sa floraison t°", T ■?' '"' ^'■""' '' ''" «^•'"'^■^- J' '-■"'Pf--''-- '•' coulure en hâtant et fac.luaul la févo.ula.iun. IC, rendant les ran.eaux plus •lurs et nncux consii.ués. il ,..,„1 l'a.l.re plus résistant aux froids .le •l Z'''m"H''r'"'' '"'■''''•"" '' ""•' '"'"''■' ^"'■^•"^^' '^''« '-■- Kermès a coquille d huître. » ' La potasse favorise le bon .lévelu,,pc.ne„t des boutons à fruits, a floraison et la fécondation mieux assurées et surtout les fruits devien- nent plus gros, ils sont moins Icnirds, plus riches en suer, o!,., p..i„_,-... - plus partumés. Enfin, en favorisant d'une manière générale ' la Ncgetation de 1 arbre, la potasse contribue à développer sa vigueur a e rend. lus résistant aux iniluences cliniatériques et notamment a la gelée et me 1 a démontré l'exijérience. Il est très difficile de fixer la quantité d'engrais chin.iqucs que I on doit répandre en couverture sur le sol d'un verger. En efïet, 147 tout engrais confié au sol se trouve ainsi réparti: 1. une partie uti- lisée par les arbres; 2. une partie entraînée par les eaux et .S. une partie fixée dans le sol. Or, il est impossible de déterminer à l'avance comment ce partage s'effectuera, car il est sous la (léi)endance de la composition du sol qui recevra les engrais, de sa texture physique actuelle et des réactions chimiques et géologitiucs qui s'y produiront. C'est pourquoi l'analyse de l'engrais, celle du sol, celle des matières exportées de l'arbre: fruits, bois, feuilles, ne nous renseignent pas sufpsaninient et l'expérimentation seule dans le verger, peut nous dire si le sol a besoin de tel ou tel engrais. On comprend par- faitement par exemple, que dans un sol engazonné, où la texture physique se trouve dans des conditions absolument mauvaises, les engrais chimiques ne sauraient apporter de remède eflScace au dépé- rissement du sol. Il faudrait commencer par améliorer ces conditions physiques avant de songer à l'application des engrais. Il se pourrait que la récolte de foin dans ie verger fût plus abondante et plus riche; mais les fruits et les arbres n'en retireraient aucun profit. Ce seraient les plantes fourragères qui s'assimeleraient ces engrais. Seuls, les engrais azotés, à décomposition rapide, ne peuvent être apportés au sol en grande quantité, pour cette raison qu'ils .sont entraînés par les eaux de lévigation. Cherchons cependant à établir ia quantité de ces éléments nutri- tifs enlevés annuellement au sol par les récoltes de fruits, afin de con- naître comment nous devons en opérer la restitution. Van Slyke, de la station expérimentale de Geneva, après avoir fait une étude consciencieuse des substances nutritives qui rentrent dans la composition des pommiers, rapporte les chiffres suivants. Eléments nutritifs nécessaires aux fruits, au bois, aux feuilles des pommiers en rapport, âgés de 30 ans et donnant 20 minots de pommes: Azote 40 Ibs par acre Acide phosphorique H « " Potasse 43 . 5 " " Mais est-il nécessaire de fumer un verger de pommiers dont le sol est cultivé avec soin d'après les méthodes que nous avons recommandées dans les chapitres précédents de cet ouvrage? Pour répondre à cette question qui est d'une importance pri- mordiale pour le cultivateur qui veut entreprendre la culture du pom- mier sur une grande échelle, il nous faut résumer ici une expérience faite par le professeur l'. V Hedrick, horticulteur en chef de l'état de New- York. Les indication.-» courantes conccnani la fumure des vergers ne sont pas utilisables; car peu d'expériences ont fourni de données certaines. Les règles pratiques suivies, sont presque exclusivement basées sur la fumure des champs et des jardins potagers; or, les besoins du jKjmmier ne peuvent être comparés à ceux des plantes herbacées, étant donné le mode différent de développement. La fumure des 148 ^^^E^^mmM.:Mï:^^k^mÈ^s^r^^;rM^t^ pomnuers est un problème :*iC': Tout bien considéré, la meilleure époque pour l'application de '-p» engrais est le prmtemps, dès qu'on peut travailler le sol H faut ré pandre l'engrais sur une surface un peu plus grande que celle qui est couverte par les branches des pommiers. Dans les vergers do-u le sol est cultivé le fumier doit être enterré et les engrais chimiques hersés Pour que les résultats soient co.uluants. il faut répéter l'expérience pendant plusieurs années. Les déterminations doivent être faites à 152 lY-poque de la récolte, afin qu'on puisse ronstater les effets éventuels "ivers traitements. Il faut non st arh, es soient en trop^ran.! nombre, mais on a souvent hon.e .le l'état dans lequel les arbres >nt été abandonnés U 1 on nous donne alors des raisons sans valeur. Les uns vous diront '|Ne la tan... est contraire aux lois de la nature; d'autres conservent le souvenir de. pon.nies qui provenaient du verger de leur grand-père où '.n ne fa.s.,., pas ,1e .aille. D'auruns vous diront qu'iL v a aucun ..•nenee ù ret.rc. -le la .aille des arbres. Il es, bien'vrai q 'e ces cil- vateurs ,.n. ra.s.,„, parce qu'un verger négligé ne peut donner aucun venu. J a seule excuse <,ui puisse être admise, c'est le n.anque d'ini- .at.ve et de conn..H,s..Mces. Il est ten.ps <,u.- l'on mette de cûté tous les préjuges (lui ne font ((u'entretenir cette ignorance. S. nous .«'avions qu'à nous occuper de la taille des arbres qui ont breuT'l" 'î ' ■'""• """' "°"''"°"'^ "^ »"^ '"-^'^'^^^ «"^ '<^« n-n- • n ,".^, 1* I T """' """"' '■''"""' "'"^ '"'"■ '^'^i^ "«"« «O"ons . u.xc. >.djle de les passer sous silence, étant donné le nombre d'arbres dotK >i nous voulons a\oir des arbres d'un jMtrt svuiétrit|uc i|ui donneront riKuliéreiiient de lieau\ fruits et en «rand iionihre. Nous s.ivons (|ue les feuilles des arl.res ont he^oin de lieaii- roupde lumière pour remjilir leurs loiu ti(ms physiolnKÙiueset élalM.rer la sève qui sert ,\ la en.issan.c en longueur et en «rosseur des boutons, des l)ourKeons, des rameaux el des l.r in( lies. Or, clhupie feuille, .ha. pie bouton ,\ bois ou h fruits n.i |,.>iir soi (pTune faible partie d.- cetle lu- lis. »5.- iardins scolaires I.oçon pratique' de liTlantation,' dde II taille de petits i pommiers. mière bienfaisiintc qui .sert à les transformer: aussi, est cp à rh..iiinu' par un travail inielliKent, A aider la nature à remplir sa ' uhe. N.' laissons dans un arbre .piautant de branches ([u'il e-t rx-ess^iire pour la production et la formation annuelles de boutons .i fruits bien l.'ve- loppés et nous aurons compris l'utilité de la t.iille. Avantages de la taille I.a t.iille a pour avantage: 1. L'obtention d'une meilleure charpente des iirbres. 2. La formation des boutons à fruits par suite de l'exposition .le l'air et de la lumière plus uniformément répartis à l'inté.ieur des arbns. 3. La piuduciiuu annuclie de fruits plus beaux cl de meilleure qualité. 4. La prévention des maladies cryptogamiqucs qui se flé-.x-loppcnt à l'aise dans un arbre où le soleil ne pénètre pas ■;. L'économie dans l'application des pulvérisations. Toute bran- che inutile augmt surplus de travail. liqi provoque 155 do„„ab.es dont fo. preuve bien de. "luX:. t "neT>rr: mieux faire comprendre le, bienfaits réels et tangibles qui résXn de la ta. le ra.sonnée. Exann^nons attentivement le pommier reS„,' dans la fl.ure 86. Comment pouvons-nous suppo'ïr un ins ant . Fig. H6. -Arbre <,ui aurait lx.-soin d'un, taill... Kn été. lair et la lu peuvent y avo-r accès. niière ne outes ces ramifications multiples, grflcs et chétives puissent déve lopper et an.ener à maturation des fruits de prennôre'nuâ" c'est ■" d.re. eu. auront le coloris si riche, que Ion tr.uvc dans Ic^ a^. -um.s à la taille; les fruits, au contraire, seront p^t." J s sa" " Si on considère ensuite les ditriclu-s rencontrées dans l'.„„li '■..tion des pulvéris..tiuns ,lans les vergers dont les .rVr " souiniq À I. t.;ii„ . • ^/"Kirs, dont les arbres ne sont pas soumis à la taille, surtout s, ces arbres sont rapprochés, nous nous r^i- 15() drons facilement compte de l'évidente nécessité de la taille. D'ail- leurs ce serait un temps précieux perdu que de chercher à combattre les maladie» ou les insectes dans les arbres où l'air et la lumière font défaut, où il est impossible au liquide de pénétrer et d'atteindre toutes les parties de l'arbre. Ces arbres sont, en effet, les endroits favoris où se développent la Gale de la pomme dans un atmosphère humide et chaud. Nous verrons plus tard que pour combattre avec efficacité la Pyrale (le ver de la pomme), il faut absolument loger un insecticide à l'iniérieur du calice de chaque fleur dans un arbre: ce qu'il est impos- sible de faire sur un arbre trop touffu. Principes de la taille.— On doit tailler chaque arbre en rapport, en tenant compte de son individualité. Ln arbre qui pousse normale- ment ne doit pas être traité de la même façon qu'un autre qui pousse faiblement; un arbre dont les branches ont une tendance à monter, exige un traitement dilïérent de celui qui pousse horizontalement. La taille doit être regardée comme une affaire d'éducation plutôt que de correction. Dans le traitement des arbres dont la taille a été né- gligée depuis longtemps, celle-ci est, naturellement, un travail de cor- rection et plusieurs années sont nécessaires pour réparer le temps |)erdu et transformer la vieille charpente en une nouvelle plus symétrique. Il serait bon d'insister ici sur un point que nous considérons très im- portant: ne pas fatiguer un vieux pommier par une suppression trop rigoureuse de grosses branches la première année. .Mieux vaut émon- dcr progressivement chaque année, que beaucoup, de temps en temps. Il y a certaines variétés d'arbres comme le pommier l.iviand Kasj)berry, qui,^ naturellement, ont une tendance à s'emporter |)ar le haut et ce n'est qu'avec des soins constants, qu'on réussit à les tenir en échec. D'autres variétés, telles que la Wealthy. la Fameuse et la Mcintosh, ont, au contraire, une tendance marquée à pousser horizontalement. Dans la taille des uns et des autres, il faut absolu- ment tenir compte des habitudes naturelles des arbres, pour favoriser ce qu'il y a de bon et corriger ce qu'il y a de mauvais chez eux. Nous voyons dans la figure 87 des défauts de formation qui auraient pu être corrigés à temps. Quand les arbres pous.sent trop perpendicu- lairement, on est souvent tenté de corriger oc défaut en supprimant les branches du bas; ce qui est une erreur grossière, l.e moyen de retenir la tête des arbres dont la charpente s'élève trop, consiste plutôt à rabattre la pousse annuelle successive, à un tiers de s;i longueur et à éclaircir un peu, pendant l'été, les bourgeons <|ui, naturellement, iwusseront sur les rameaux écimés. l.'écimage de ce;; rameaux s'exé- cute vers la mi-juin. D'ailleurs, dès <|ue ces arbres auront rapporté (luelques récoltes, le poids seul des fruits, suffira jjour rabattre les branches et tenir la sève en rrhrr U e,t donc iiiiir^Maiit de favoriser une prwluction fruitière préciKc. On nous demande .souvent à quelle épcxiue il faut pratiquer la taille et comment l'exéniler? Cette question, bien simple en appa- retice, est assez difficile .i résou.lre. Si les princi|H's fondamentaux qui régissent la taille sont immuables, leur api.licalion est parfois 157 d une difficulté rebutante pour le novice comme pour le professionnel Aussi, pour procéder avec plus nt...- les h.-anch,:. s'cntrcroiscnt et p.-,rtont .r„n môme ,><,i„l . fications de l'arbre; onlinaircMnent, il pren.l naissance à raissclle des feuilles et à 1 extrémité des rameaux. On donne 1,- nom d'œll n,. bouton naissant et à lautomne seulement le nom de bouton propre- ment dit. Nous savons qui! existe des boulons h bois et des boutons â fleurs, comnninément appelés boutons ,\ fruits fig. 88 Sillon leur forme, ces boutons prennent «lifférents noms: dards, brindilles bourses et lambourdes. Mais, h proprement parler, ces boutons l.l.s i i'ii^>:. à fruits sont plutôt des petits raineai-.x très courts, enflés ou non, qui possèdent des boutons à fleurs ou des boutons à bois indistinctement. Le bourgeon est le premier développement des ramifiactions de l'arbre. Il se transforme en rameau, lorsqu'à l'automne, il a acquis hrLin1'~ °" P j^ '■■" u" ''" Pon;""er: A, bourses iMrtant un bouton chacune; B, une brmdiUe naissant d une bourse: C. basue de cheville entourant un jeune rameau; D. rameau avec deux boutons à fruits à ses extrémités; O . cicatrice laissé par la chute d une pomme et le bouton à coté s'est développé en rameau i fruits. dans toute sa longueisr, une mnsistance ligneuse. Loisqut.- !c rameau porte à son tour des bourgeons, il devient branche. Le tronc d'un arbie est la partie qui, partant du collet de la racine, va jusqu'aux ramifications. Pour que les boutons à buis se transforment en boutons à fruits, d faut que la sève, circulant avec lenteur, laisse aux feuilles le temps 15".» '^El,v./''îSR:^« de pouvoir élaborer les substances liquides nutritives qui s'y trouvent et lui faire une préparation roniplèie, siins (pioi les rameaux ne pro- duiront que (les boulons à bois. ( Vst pouniuoi, chez les ariires jeunes et vigoureux, où la sève circule abondainnie-it, on ne trouve pas de fleurs. Pour mettre un arbre à fruit, il suffit tout simplement de modérer chez lui l'activité de la sève. Bien que durant l'été la taille ait pour but la fructification, encore faut-il la faire à temps. Bien loin de former des boutons à fruits sur les variétés qui son; revêches, la taille d'été peut avoir un effet tout opposé. Si elle est faite à contre-temps, elle cause alors une pousse tardive des boutons qui auraient du rester à l'état latent. Cette végétation tardive a pour effet de retarder davantage 1 • fructification. Pour obtenir de bons résul- tats, la taille d'été doit se faire peu avant la fin de la siiison. Il s'agit de re- fouler la sève dans les boutons à fruits latents de façon à les développer assez pour la fructification de l'année suivante, sans les faire pousser au cours de l'année pendant la- quelle se fait la taille. C "est pour cela qu'il est impossible de fixer au juste l'époque voulue pour cette taille, tout dépendant de la saison elle-même, qui varie beaucoup d'une année à l'autre, à cause des températures si chan- geantes et de l'état Ingros- copique très varié de notre climat. D'ailleurs dans une saison très sèche, il se peut que cette sécheresse soit la cause de la formation et de la maturation de beaucoup de boutons à fruits, qui, dans une saison pluvieuse, n'auraient guère eu de temps pour se former. Il faut donc tenir compte de ces circonstances. Quant à l'époque à laquelle il faut pratiquer l'émondage de gros.ses branches et les oiiérations générales de la taille d'hiver, sans doute, il est un temps |)Ius favorable (ju'un autre: le printemps avant la grande poussée de la sève. Mais encore, est-il bon d'affirmer à l'occa- sion, que, d'après de iKjmbreuses expériences faites par le professeur Hailey de Cornell, il résulte (lue l'époque de la taille n'.i encore q-.-.r IKHi de rapijoris directs avec la cicatrisation d'une plaie. Ce qui est plus important, c'est la manière de pratiquer une coupe et la position (lu'elle occupe sur la tige ou le tronc d'un arbre. On dit ordinairement, qu'il ne faut pas tailler tandis que la sève est en circulation, au prinfemi)s, jwiur éviter la coulure. Cette remar- IfiO I-iK. »9. -Taille des arbres. Amputation bien faite vue de coté et de face. que n'a sa raison d'Ct re que pour la vigne qui, comme on le sait bien, pleure si l'on fait la taille au réveil de la sève. L'expérience n'a pas encore démontré que la sève qui découle d'un pommier empêche la cicatrisation d'une plaie. Bailey le nie positivement, après avoir fait une étude soignée des effets produits par l'émondage de branches sur deux pommiers, éniondages faits à toute éfnxjue de l'année, pen- dant les douze mois. Tout ce qu'il a remarqué, c'est que la peinture blanche, appliquée sur de telles plaies, au printemps, ne s'y maintient pas aussi bien que si les coupes avaient été faites pendant le repos de la végétation. On prétend encore qu'il ne faut pas tailler en hiver. Même ici, l'exptTience de M. Bailey vient corroborer notre expérience [ht- «t Fig. 90. — Taille des arbres. Amputation mal faite, vue de côté et de face. sonnelle. Parmi les couines faites par ce dernier, il s'en trouve qui ont été pratiquées quand le bois était parfaitement gelé et qui se sont bien riiatrisé-es. Nous avons toujours eu pour principle, de commencer, la taille dans nos vergers, bien avant l'époque réputée la meilleure, faute de temps. Malgré les plus gros froids de l'hiver, nous n'avons jamais eu à nous départir d'une telle ligne de conduite. Après tout, s il est bon de faire la taille au printemps juste avant la montée de la sève, il est préférable de la pratiquer à une époque quelconque de Tannée pendant le repos de la sève, plutôt que de n'en pas faire du tout. C est là lopinion de l'horticulteur en chef du Dominion du Canada, M. Macoun, et notre conviction personnelle. Un cultivateur qui n'a qu'un nombre restreint d'arbres dans Mn verger, peut s'en tenir aux recommandations usuelles; mais, nous disons que les quelques beaux jours du printemps ne suffisent pas IJour la taille des grands vergers destinés à alimenter le commerce. 161 Conseils pratiques pour rezécutlon de la taUIe dans un veràer en rapport—Le débutant dans l'art de la taille, reste souvent in.lecis dans le rlu.ix des rameaux (,u'il faut supprimer ou laisser dans un arbre; mais il .U-vien.ira l.i.„tr,i habile s'il a le temps et la patience d étudier avec soin les etïels des différents traitements qu'il appli- quera dans la taille des arbres. L'erreur la plus répandue consiste a laisser beaucoup de petites branches dans la tête d'un arbre et à trop dégarnir le bas. Kn luNcr ou au f.rintemps. avant la venue des I ! liK. <»1. — I Bonne manière dr couper une tige, biseau court, à côté de l'oeil- 2 trop long; .?. biseau laissant chicot en I.aut de lœil biseau feu. les un arbre peut parfaitement paraître assez ouvert au n.onient fie la taille; mais cette apparence sera tout autre lorsqu'il sera en pleine végétation; on ne doit jamais perdre de vue ce détail en exécutant la taille, b il est vra; qu'en suppriiîiant une certaine quantité de rameaux dans la tête d'un arbre, on réduit le nombre global de pomnies on ne diminue pas pour coh h valeur de la récolte; car, à ce point de vue pratique seulement, la taille est un éclaircis.sage raisonné de boutons à fruits, et. si le nombre peut faire défaut, la qualité du produit le compensera facilement. ^ Des arbres qui rapportent régulièrement de bonnes récoltes qu on ne force pas outre mesure à la production, par une trop forte l»i2 '.>.^. ■irt.---'.--^:'.-. fumure, ne requièrent pas une forte taille annuelle. Voilà une excel- lente raison pour maintenir un certain équilibre dans la sève des arbres chaque année, en adoptant une rotation de cultures-abris appropriées, précédées de la culture du sol. Les seuls rameaux à supprimer dans un arbre taillé régulièrement depuis le moment de sa plantation jusqu'à . 4J Jj > m" •o.ï i 2 i l'époque de son plein rendement, sont ceux qui nuisent aux autres. -^ cm recroisent ou empêchent trop l'accès de l'air et de la lumière! Lorsque l'arbre est encore jeune, il faut veiller avec soin à ce que les branches charpentières soient également réparties, fig. 87 ayant assez d'espace entre elles pour permettre la libre circulation almosphéri(iue. Chez les arbres, tels qu'on les rencontre dans un grand nombre des vergers dont la taille a été négligée, il sera parfois nécessaire de 163 recounr à une taille .évère afin de ramener l'arbre en de, condition, plu, une foule de gourmands qu'il faudra éli„,iner sans pi.ié, rez tronc dS .,u on s'anercevra de leur présence. Il n'y a rien ,ui fatigue et é't un arbre aux dépens de productions fruitières que la présence de noT breux gourmands. Cependant, si l'arbre n'est pas bien équilibré or: pourra la.sser croître un ou deux de ces .ourm^ndsTn v ,'de r"' bler un v^de laissé par la suppression des rameaux d'une branche Four empêcher ces gourmands de remplacement de s'emporter^r e haut, on pourra les pmcer au mois de juin afin de refouleTla sève e! de fachter a.nsi.Ia formation rapide des boutons latéraux à fruifs. ICI W^y^> ^;J^-^' rr, 2 j Lorsque les arbres ont été négligea, on est très porté, sous le spé- cieux prétexte d'en ouvrir le centre, de supprimer les rameaux à fruits situés le long des branches charpentières. Quelques cultivateurs sont sous l'impression qu'ils ne tailleront pas bien un arbre, à moins de laisser ses branches charpentières aussi nues qu'un poteau télégraphique. Alors, tous les rameaux à production fruitière, forment de "véritables têtes de satUe" dans le haut tandis que tout le bas est dénudé. On éviterait ce défaut, en commençant à tailler par le haut et à l'extérieur. Ck)mment émonder une branche. -On doit toujours se souvenir que tous les éléments qui doivent concourir à la cicatrisation d'une coupe, et en particulier la sève élaborée suivent une direction descendante à l'intérieur de l'écorce, dans le liber. Pour pouvoir être gué- rie, une cicatrice doit intercepter cette sève descendante provenant des feuilles en route vers les racines. De là, grande règle: Dans la suppression complète d'une branche ou d'un rameau, faire une coupe parallèle au tronc, fig. 94, c'est- à-dire rez-tronc. On est généralement d'accord sur ce point que la sève a un double mouvement: elle monte des racines aux feuilles pour redescendre aux racines. Ces dernières ne puisent dans le sol que de l'eau chargée de quelques sels. Cette eau, à l'état de sève ascendante, monte aux feuilles dans lesquelles elle subit une transformation. Elle s'évapore en partie, absorbe dans l'air différents gaz, entre autres l'acide carbonique, dont la base est le carbone, par la confection des hydrates de carbone. Ces hydrates de carbone forment les nouveaux tissus du bois ou de l'aubier au moyen de la sève descendante. Puisqu'il en est ainsi, il suffira pour obtenir la cicatrisation de la plus large plaie de la raser complètement, de manière à mettre toutes les parties de la circonférence en communication directe avec cette sève et indirecte avec les feuilles, par le réseau des fibres et des vaisseaux des- tines à charrier la sève descendante. Hn coupant une branche rez-tronc, on ne tarde pas à voir un Jwurrelet de jeune tissu d'abord, de nouveau bois ensuite, se former, (fig. 95). sur les parties supérieures et latérales, puis constituer un an- neau régulier autour de la plaie qui arrive à se cicatriser, quelle que soit sa dimension, sans qu'il se soit manifesté la moindre carie, comme on peut le constater en examinant plusieurs cicatrices en voie de gué- 1G5 Fig. 94. — Comment Cmonder une branche. IZ'n!^' T" T" '''"'"' "' '" ""'"^^ '•'•** ^^"•"'«' q"« «ou» avons photopphut» dans nos vergers, fig. 95 et Uo. Naturellement, le te ni os nô(f>a«;..rn \ , est proporfonné aux .limensions .le la l.U.s.ure ' ^ T v ,7 ^ h^rbre sur loque on fait la cou.k-. Mais ..v.. I application ,r: ,„ ^ sept.que co„,nu. le hlanc de plon.b. on es, .oujours sûr d'un h..n r6- Ces principes, une fois établis, c,u on peut, s.,ns inconvénients vt sans altérer le corps d'un arbre, lui faire des plaies .onsidérabi;, (non Kig. 95. Cicatrisation des plaies. ITne „la,e en bonne voie ,1e «uérison. pas en une seule année pour ne pas fatiguer l'arbre^ il est facile de dé- .nontrer I avantage résultant de la suppression des branches nuisibles sans se préoccuper de leur diamètre. Sans doute, dans un verger bien entretenu depu.s la plantation, on n'aura guère à faire de groïïs an, putat.ons: mais dans le verger où la taille régulière a été t^ ^"t Tponf T' s'ir;r„r"'^^^"'^^ '^ ''^^''''"- '»- ^•'^«^«- parois aS: ..^portants. S .1 faut couper les grosses branches re^-tronc, il ne faut donc pas temr compte Hc ropini.n de ceux qui sout.cnnen qu d au faire 1 amputation de façon que la diamètre de la plaie ne soit pas oL» èrand que celui de la base supérieure de îa branche Si l'on .nln on .' r;"' ''^'"''" '^"^ ^"'^^ ^-i*^"^ f-tes d'après la v" guette 90 cest-à-dire que le talon laissé formerait un angle av'ec le tronc 106 Cette façon d'opérer est désastreuse et toutes les fois que les bran- ches d'un ceriain diamètre semnt ainsi coupées, on s ; mais triste monunient comniémoratif de l'inhabileté ou de l'insouciance de celui qui a fait l'ouvrage. En peu d .innées, le chicot pourrit et la carie pénètre jus- qu'au cœur: constatation bi n pénible pour quelqu'un qui s'intéresse à la vie d'un arbre. Avant de dore ces quelques remarques spécifiques sur la' taille, nous insistons encore une fois sur la nécessité de mettre de côté 167 WM'i ^ leZ i^'"^ *""' •"•*^''*"* *•"' ^'^ cultivateur. d« taUler l«. .!!^ÎÏ^"''n!!L~^ ""*"**' *>"* *'°'* réunir unanti«^p,ique«,„, le. suivante.: Durée et protection contre ]en germe, de nwladie nui peuvent entrer par la pUie. Nou. ne connai.in. rien de'tux „ue STÎT tilf tJÎ* ''"• .°" "' ^•=""" i^"«"- '-"^ «"e peinture avcv nlikL t^ ff""' ""' '""''"' '" *•""" ''" '^^'"'''""'- Le. différent, parce qu .1. m: fendillent au bout d'un temps plu. ou moins long, e laiwent une entrée libre aux germes de la maladie. Les .pores de la plupart des champignons p?.ra8ite8 qui s'atUquent aux arbr^ fruitiers sont très peftesetontfacilementaccèsdansunefente non pr^IIgt l" aS irs-iL"'"" ''""''"^ ^''"'^ *"'"'''"""- •■» f-' e ?e" unes arbres s .la viennent en contact avec les parties vives. Nous ne con- «.Ibns pas leur emploi, au moins sur le. plaies de jeune, arbre" et nous le. proscrivons complètement pour les arbres à noyaux De h pemture blanche se voit si facilement de loin sur les ar^es, de ^ne que l'on peut U renouveler facilement à temps. NouSionI £ gS.^t!"""''"" '^'""""'"' '" ^'"'^•^•^ P'"'«^ <>"•■'» n" un JÎÏ*^'"~^'*" ''"'°" '"'^ '^"''^"^ 1"* ^ ♦*'"«= ''oîve se faire avec un greflPou- ou un couteau ordinaire, voulant par là n'entendre ouedï soms constant, et méticuleux, renouvelé, chaq':ïannée. ne rendLn" 168 î il * i i pmque jamait nécemaire la .uppres.ion de gro««i branche., le cai ae rencontre encore aMei«>uvePt pour justifier ce. quelque, note^ .ur I emploi de. outil, de l'arboriculteur. Le. outilf les plus esKntiel. nnt au nombre de trob: une aerpette. "" ^nV[ '"^'" " ""* *«°*'*"* ''"'• * '*'"« feverrible. (Fig. 16. 2 et 6 «t h ,g. 97 5 et 6). Ce sont le. outils indi.pcnwble.. Le. autre. e.p*ce. .icTfohme.. No.. 1. 2. et 7. fig. 97 rendront «rvice à roccaaion; ^i, nous avons constaté que le. deux égohine- a lame revermble dont nous venons de parler, peuvent couper le. growe. comme le. petite, bran- ches, mCme dan. le. fourche.i à angle trè. aigu. 169 CHAPITRE XI PULVERISATIONS CONTRE LES MALADIES ET LES INSECTES Pulvérisateurs à bras et à tazollne.— On se demande très sou- vent quels sont les meilleurs pulvérisateurs et quelles marques de fa- brique sont les plus en faveur ? Nous ne pourrions nous étendre lon- Rucnient sur cette question, étant donné le nombre restreint des quelques remarques pratiques que nous émettons ici. Contentons-nous de dire que les bons pulvérisateurs ne manquent pas sur le marché, tant au Canada qu'aux Fltats-Unis. Tous ont leurs qualités et, îa façon la Viit. y«.— Ponifie à .loiible action avec baril, etc.. [mm lis iiciits vcrRer». (Marque Beau). plus sûre dp se fixer sur une iiiartiue de fabrique quelconque, c'est de s'adresser ù ceux qui en possèdent et en l ent pour leur verger. A riiistiiut .\i;ricole d'Oka, nous employons la machine à pulvéris.i- li'-ib iver moteur A gazoline de la marque "Frlend" dont nous avons i.Hit lieu d'être satisfait. Cette iiiêmemari,ue est également cmplovie ilaiis les < int] vergers cle drmoust rat ions de la province, l'ig. 101, UH Au Collège Mar.ionald, Stc. Aune de Rellevue, Que., la machine "Spra- motor", fig. KM donne d'ext clients résulfats; nouss.ivonb aus.si que le> machines de I,i in.iisun "Falrbanks-Morse", fig. 107 employées;» Ab- bulsf.ird, fundionneut p.iri.iilenieiit. Il existe naturellement d'aulre- ni.iH|Ni's ,i,. pMK(tis.ileurs ,i v;.iz..Iine très en vogue dans le commern ei i|iii ne sont p,is inférieures. Aussi nuiiiionnons-nous encore en par- ii( iilier. les niarcuies "Bean", (ig. ').; ,t "Niagara Spray Co". 170 Les mêmes maisons fabriquent d'autres pulvérisateurs à bras qui sont d'un us;»go plus courant que les machines a\ ec moteurs A gazoline. Il faut acheter un pulvérisileur qui puissi- donner s;itisfaclion et faire un Ixjn travail r.ipiderne.it, par conséquent, pro[K)rtionné A la super- iKie enlicrc du verger que l'on pnsst'de. Dans les grands vergers ex ploités en vue de commerce, un pulvérisateur à gazoline est iiércssiiire; lanrlis que dans la plupart des vergers privés, ids que nous les con- iiaisson.s dans la province de guébcr, un puKérisiUeur à bras suffit amplement. Ce st-rait, en effet, une é-conomie mal placée et jx'rdre 171 un temps très précieux, au printemps, que d'employer dans un grand verger, un pulvérisateur de capacité restreinte comme celui que nous représentons dans la vignette 99. On aurait mauvaise grâce A venir dire ensuite, comme nous l'avons maintei fois entendu, que les pul- vérisations ne donnent aucun résultat tangible. Car comment pré- tendre raisonnablement arroser avec une petite poni|)c pulvérisatri(e un verger de plusieurs acres d'étendue et croire un mstant que l'on puisse réussir, par exemple, à loger dansIecaILt. des fleurs du pommier du poison arsenical, dana les dii Jours qui suivent la chute des pétales des fleurs. Cependant, c'est là une condition indispensable SI I on veut empêcher la larve de la Pyrale, de pénétrer dans la pomme; qu on ne vienne pas ensuite se plaindre que, malgré les pulvérisations, on a encore un grand pourcentage de pommes véreuses. Le contraire plutôt serait étonnant. Il est inutile d'arroser les arbres si l'on n'est pas doté d'une machire suffisamment puissante, fournissant un tra- vail proportionné à l'importance du verger. C'est pourquoi il faut employer, pour les arrosages des grands vergers, un pulvéris;iteur ..vec moteur à gazoline. Dans un verger de peu d'étendue, de 1 à 10 acres, on jieut se con. tenter d'un pulvérisateur à bras. fi8 98et9'>. Cespon.jKîssont si peu dispendieuses que l'on ne con:prend vraiment pas qu'un cultivateur soucieux de ses intérêts, puisse s'en passer. Nous sommes convaincu que SI les pulvérisations sont nécessaires dans le grand verser com- mercial, elles le sont aussi bien dans le petit verger. puisii, biiraiiiotiii a m, Lli.-val ixjiir iviits vciiiew.j i:.i démonstrations de la province, il est reconnu qu'il faut consacrer S heures pour I arrosage de 50 pomnuers. en prenant tout le temps voulu pour fa.ro un travail consciencieux. La moyenne de liquide insert.cide ou ant.crj togamique j.rojeté sur chaque arbre âifé de 30 ans environ est de 6 gallons de solution. Il faut à peu près une journée entière pour préparer le matéri-l et exécuter les pulvérisations dans le verger. Le coût des quatre arrosages dont les matières premières l-ig. lOI.-Mot.ur à «azolinc ■ l.ri.nd' -le Tlnstitut Agricole d'Oka. furent achetées au prix du gros est de 15 cents ,^r arbre, y compris .nurct de I argent ,,l...e .sur la machine. Upe ,n,.,hine. en effet, pour o verger de fanullo, ne .luit pas dépasser la sonnne globale de $24 (M) On peut logiquement sup|K.s..r que l'on trouvera facilement quatre jours .hres au c.urs d„ uri,.tc.,nps. A <,uatre dates différentes ,KJur faire es pulvensafons. .s,.ns que ce prélèvement porto préjudice aux autres travaux de la f.rme. Li le.s résultat» seront alors vraiment surprenants. 174 A la fin de la saison, on sera à m^me de cueillir une bt-l le récolte de pom- Mus saines et délicieuses pour lalimentation de la famille pendant l'hiver alors que sans arrosages préalables, on n'eut récolté que des pommes galeuses ou véreuses ou mOme rien du tout, comme il arrive quelquefois. La faillite ou le «uccès d'une industrie fruitière dépendent en pres- que totalité de l'arrosage des arbres. Par le temps qui court, où la con- «. 11..'. Pulvérisation,. Nécesuté dune tour pour atteindre le» arbres de haut.- t .Jlr 11 est bon d.. protéger lea chevaux avec une couverture cirée. I J .^urrence auRmonte non pas au point .1,- v.je quantité, mais en raison 'h- la meilleure qualité, un fr.ii. de qualité supérieure, et ve»f être indemnes de toute l.ir. . i;,. d'autres ternu-. ie Iruit doit • tre s.i.n. de belle touleur et non ait.tqué ou .neurtri |wr un ver. 175 IKiJ«#^M^<:^.l Les ravages des insectes et des maladies qui causent des taches ou des piqûres sur les fruits sont aujourd'hui facilement combattus; aussi faut-il avoir confiance en la pratique des pulvérisations, à la suite des nombreuses et savantes recherches faites par des hommes compétents. L'arrosage est un des trois facteurs fondamentaux du succès dans exploitation d'un verger. C'est une opération qui va de pair avec la taille et la culture du s*• ^^fSéli^liÀ^ et ménagère, au même titre que les œufs et les pommes de terre. La pomme est un fruit qui s'acclimate partout ; aussi il serait à souhaiter que toutes les fermes fussent dotées d'un verger. Il n'y a réellement au- cune raiaon pour confier uniquement le soin de produire des fruits au seul spécialiste en arboriculture, encore bien moins d'abandonner complètement la culture des fruits. La chose ne serait pas plus lo- gique que de mettre de cAté sur la ferme son petit coin de potager, sa basse-cour, etc. Un spécialiste en aviculture pourra obtenir les pre- miers prix aux expositions; mais, ce n'est pas là une raison pour que le cultivateur n'élève pas lui-même des poulets. Ainsi le verjjcr est lig. 104. Les luilvériaatiung à l'Institut Agrirolp d'Ok;i. 1. a première; au Koiiflcment des bouriieon» au printempH. Jet puinant fourni jar U- moteur à Ka2olinc. ÎW Ibs. de pression. une partie inhérente à toute exploitation aRficole, et c'est un i;ran(i tort que de l'abant'onner en omettant les arros-i^es. Insecticides et anticryptogatniques. La ronnaissancc d'une multitude d'insecticides et fongicides n'<,^t pa; tK'cess.jire ixjiir bien exécuter les arrosages dans les vergers. Sachant bien l'utilité et le mode d'application de trois ou quatre solutions liquides les plus cou- rantes, avec une bunne machine à arroser et la détermination prise de faire un travail consciencieux, on est certain de rcus,sir. Les deux I)f)uillies connues sous le nom «le bouillie bordelaise et de bouillie soufrée, l'ar» niate do iilonil»; voih\ fout le matcrici <1«' guerre jKJur combattre une grande partie des maladies et les principaux insectes (luiravancii! nos \tTgers, Si les pucerons verts ne sont i)as assez com- battus t>ar leurs ennemis naturels, les Coccinelles, etc., nous j^njurrons alors aider ces derniers avec un autre insecticide; car, ces pucerons, 177 i^-r/cr»^ contact seulement qu'il Z posl^TlT^ZZ' TeT ^'^ "^Z Pétrole ou une «.ution de tabac aura plutôttr^x un^/cttl^c^.i' J-os li(,uides, dis.wluti,jn.s bouillies m /.n,„i • sur les po.nnuers 6galen,cn Tec iL '"'"'^'""« ««"t répandues du traitement, tient en IrL^ P"'v^nsateurs L'efficacité '^■."ide doi; ^.r;;.:;j:ïcr:,;i;.lî^..^-';''-''-- "".ns d-an„n,uler „„.. gnuui,. „,.n,i,é de ", anUs '„ '"""•'' donne -lue d'en r6,,,„,ir Ai./<;«/, l'une faconT ifl? "" '"""' aus,.^.,.,„.de,,ousde.feun,es"::ieTel,:?;r,:;;r?^^^^^^^^^^ 178 On doit fournir le plus grand nombre de points de contact entre les spores des ch '^pignons et les dissolutions. Les appareils dont noun avons parlé is haut, pernietient d'atteindre ce but très facilement, surtout ni l'on se sert tie becs de lances convenables. La perfection de* méthodea d'application du traitement eit un élément aussi important de réussite que les qualités du produit employé. Il ne s'agit pas de faire des pulvérisations au hasard.^sans Mk. KKi. l'ulvfrisations à l'Institut Agricole d'Oka. Remplisiiage des deux réservoirs à l'aide du moteur. 4 s'tw cu|K'r de savoir si réellement le li(|uide a atteint chaque branche, chaque rameau chaque fleur et toutes les feuilles d'un arbre. Un arrosage fait dans les conditions requises pour un travail efficace, IMMit se constater [wr la chute à terre d'un excès de liquide dégouttant (les feuilles. Une négligence quelconque j)eut bien compromettre les résultats de l'opération et faire perdre le bénéfice de l'effort tenté. 11 ne faut donc jamais agir à la légère, ni dans les détails minutieux «le la préparation des solutio'is, ni dans l'opportunité du temps auquel il faut faire chaque pulvérisation, ni dans leur application. Les résul- tats seront parfois assez imparfaits, malgré toute l'attention et le 179 *oin dan, l'application de. remède, approprié.; car. il e.t difficile .le déloger ou «le détruire, «n. porter préjudice à la plante, le. pararit» o.: riti- :.'rrr A ^r* r ^ ^^"" -^ •""' ^^-^'^ ^*" «ss d^trmro S. la .les.ruction de certains in^ctes. comme le Charançon 1 i«"chen;r""'*,"" '™'"' "'^'"' " "•'" "■-* p»- *«« -*- n «^hendle. que le. arrosages anéantiront totalement. boui,r.?relattrar '°'^ " ^"'"'"'^ ^^ '^ ''^'--'- '^•"- 4 Ib* de sulfate de cuivre, 4 Ibe de chaui y|ve, 4« ftallona d'eau. Kig. 107.- Pulvéri«teurdeU mar.,,,.- Fairlwnk^Mor.e". s..r. nlf*^'" 'T '*'^^'''' '" ^'««"'"'i'>n de sulfate de cuivre II k hr), dont la contenance sera dau .noins 20 gallons. Dan, cL 20 5 :«!- T/'T"'" "^ ^""^'^ '^ ---• Pr^alablen,ent Icé Uan. un sac. qu on lais.sera suspendu dans Teau à un clou .fin nue ^yn contenu se dissolve plus rapidement ^ chaui'TueTonT'-^H ''"'''''"' '^^ '"^""^ contenance. „„ placera la Chaux, qu. Ion étemdra en ve.sant de l'eau progressiven.ent Jusau'A concurrence de 20 Ballons C-U (■,;, r, ■"•"cniciu, jusqu a l^« ;„... ... K""""s- '-*"'a «ait, piisscr au tam s. afin d'éliminer les mipuretes qu. se trouvent dans toutes les chaux c P't* homogène, fin et gélatineux, il convient de méLger t ••muitanement et lenten.ent dans un troisième récipient d'une 1,S() l rapacité de 40 gallona, en agitant vivement le mélange qui prend alors une belle couleur bltu-ct«l. De cette façon, la bouillie bordelaise est préfwirée dans de bonnes conditions: elle est nevlrt, c'est-à-dire qu'elle ne {lossMe pus un excès de cuivre en auapcnaloa. Il est nécessaire de se rendre compte (le la qualité de la bouillie bordebise, car, celle qui réalise 1rs conditions indispensables, sera seule capable de rendre les Hcrvices qu'on attend d'elle. Trop souvent, en effet, les pulvérisations de bouillie bordelaise sont suivies de brûlures des feuilles: ce qui est dû à la mauvaise compo- sition de la bouillie. Il est facile.^d'ailleurt, de se rendre compte de la valeur de la bouilli*?, en y versant quelques gouttes de ferrocyanure du potassium. S'il y a du sulfate de cuivre en excès, il se révèle par une coloration brune de la Imuillie. ("est que la quantité de chaux n'a pas été suffisante pour lU'Utraliaer le sulfate de cuivre. Nous faisons remarquer qu'on doit employer la lH)uillie bordelaise dès qu'elle est préparée; une attente prolongée atténuerait ses propriétés destructives. ("est pour éviter un inutile surcroît de main-d'œuvre |M)ur la prépjiration répétée lies travaux préliminaires de dissolution que nous con- seillons de préparer de la bouillie bordelaise con- centrée. 1. Faire dissoudre 4U Ibs de sulfate de cuivre dans un récipient d'une contenance de 40 gallons. Chaque gallon de (ctte dissolution contiendra donc 1 livre de sulfate de cuivre. 2. Dans un second récipient, on éteindra, de la même manière que nous avons indiquée, 40 Ibs de chaux vive en pierres; on y ajoutera ussez d'eau pour parfaire 40 gallons. Chaque gallon contiendra donc aussi une livre de chaux. Lorsque le moment de faire une pulvérisation sera venu, il suffira de délayer dans 20 gallons d'eau, 4 gallons seulement de dissolution sulfatée; d'un autre côté, on coulera au tamis fin, également 4 gallons de dissolution de chaux concentrée, que l'on délaiera dans 20 autres gal- lons d'eau, le tout bien remué de part et d'autre, il ne reste plus qu'à faire le précipité simultané des deux mélanges.en les versant dans un troisième récipient, ainsi que nous l'avons déjà expliqué précé- demment. Kig. 108.— Moteur i gazoline marque "Frirnd". 181 7;:t .-, -T*.XV#'^-: MICROCOPY RESOLUTION TEST CHART (ANSI and ISO TEST CHART No 2) 1.0 l.l 2.5 12.2 2.0 1.8 1.25 1.4 1.6 ^ APPLIED IK/MGE Inc SSr*; 'fe^-î t3st Mo!n Street ST-S focheslef, New 'ork '4609 USA '■^S (/16) 492 - OiOO - Phor.e ^= (716) 268 - 5989 - Fax On agira de n.Cme chaque fois qu'il sera nécessaire de faire une pulyensation dans un grand verger, où Ion emploie beaucoup 3e .ou.Ihe borde a.se On évitera ainsi, à chaque arrosage l'eXtion de la chaux et la dissolution du sulfate de cuivre; ces opérations dën an" dant un certain temps, on aura fait. là. une économe de tel et de main-d'œuvre appréciables. '^ S ■3 3 a 2 i c ..jyB— -;- ■fyirr Bouillie soufrée.-I.a bouillie soufrée tend de plus en plus à devenir populaire. Voici la formule de sa préparation: ^ 50 Ibs de chaux vive, 100 Ibs de fleur de soufre, 50 gallons d'eau. d'e-iu''rrr'so ''^T/"'^""'?.''* '^•^^"'^ - P->--nt une certaine quantité «1 eau sur les 50 gallons. Ajouter ensuite autant d'eau qu'il faut pour avoir en tout 50 gallons; faire chauffer jusqu'à ébullition et lerser aTors 182 •I i ^ Ml le soufre. Remuer constamment pour éviter la formation d'un dépôt au fond du récipient. Cesser seulement lorsque les deux matières sont bien entrées en composition. L'ébuUition doit durer une heure. Lorsqu'on ne fait pa" usage de la vapeur pour produire l'ébul- lition, il faut compenser >' /aporation produite, en ajoutant de l'eau chaude, de façon à maintenir la quantité de 50 gallons. Aprèj la cuisson, la com- position prend une couleur très foncée. On laisse la bouillie reposer afin qu'elle refroidisse et on soutire enfin un liquide, couleur rouge vif. Avec un hydromètre, il est facile de déterminer la densité de ce liquide. Quand il est bien refroidi, prendre une éprou vette, fig. 110, la remplir de bouillie sou frée iiresque au bord et y déposer l'hydro- mètre. Plongé dans l'eau, cet instrument s'enfonce jusqu'à la graduation supérieure, (1,000). Dans un liquide plus lourd que l'eau, il s'enfonce d'autant moins que le liquide est plus dense. Le densi-mèfe doit marquer de 1,000 à 1,400 degrés spé- cifiques. Supposons qu'après avoir plongé l'hy- dromètre dans la bouillie soufrée, nous voyons qu'elle a une densité de 1,300° d.s. Comme cette bouillie est très con centrée, on ne peut l'appliquer ainsi sur les pommiers sans leur faire tort. 11 faut donc la diluer selon l'époque des pul vérisations différentes à faire dans le verger. Au printemps, avant le déve loppement des feuilles et quand les boutons commencent à se gonfler, on peut employer une solution d'une den- sité de 1,030 d.s. A la seconde pulvéri- sation, avant la florais^ i, il faut une dis- solution marquant l.Ouv d.s., et 1,008 d.s. à la troisième pulvérisation, après la chute des fleurs et à chaque traitement subséquent. Comment peut-on obtenir des dissolutions de 1,030, 1,009, et 1,008 d.s., si, comme nous le supposions, la bouillie soufrée concen- trée a une densité de 1,300 d.s. Pour arriver à une dissolution, on divise les trois chiffres à droite de 1 par 30 pour la première pulvéri- sation de 1,030, par 9 pour la seconde de 1,009, et par 8 pour la troisième de 1,008 et les autres. Le quotient obtenu donne le nombre de gallons d'eau qu'il faut ajouter, dans chaque cas, pour un gallon de liquide concentré marquant une densité de 1,300. 183 \ l'iR. 1 10. — Hydromètre et éprou- vette pour la bouillie soufrée. Ainsi par exemple, avec une densité de 1.300. divisant 300 oar 30 nous obtenons 10 comme résultat; 300 par 9. nousTvons 33 ^r enfin par 8, nous trouvons ^7 r'o=f \ a- ^ ' . *^°"'' •'>'> et cha,urga.i'on de bo^so frée co ;e-r"s:it"To IT^^''' ^^^ plions d'eau, selon qu'il s'agit de la prlm é^de ik^onde'u de la troisième application à faire. seconde ou de Si la densité du liquide concentré marque 1.200 ou 1 180 d s on sui la même règle pour trouver le nombre de gallons d'eau ni^ii faut ajouter à la solution concentrée. Pour plus de 4111^ 1, reproduisons ici le même tableau des dissolutions de bouU et uSë' TABLKAI/ de dissolution de la bouillie soufrée (avec les deux écheUes comparées. D.S. et Baume.) Echelle 1ère application 2ème applicatior. Degrés Degrés spécifiques Baume Bouillie Gallons S. d'eau 1-320 ou 35}. 1 310 — 34J «■300 _ 33J. 1-290 _ 32J, 1.280 — 3IJ 1 270 - il , 1 260 — 30 . 1.250 — 29 1.240 — 28 1.230 — ...',.27 1 220 — 26 1-210 - 251.. 1.200 — 24i 1190 - 231. 1 180 - 231 1170 - 211. 1-160 — ...201. 1.150 _ 19 I 140 — J8 ■■ I 130 - 16J 1 120 - 16J 1 dans 10}. 1 10|. 1 10 .. 1 9i.. "1-. Bouillie S. Gallons d'eau 3èrae application Bouillie S. Gallons d'eau . I. .il. ■ Il . 1. 1 1 1. I I. 1 |1. I. . 1. . ;I. . I. . I. . . 9 .. - 8S.. -. 8}.. . 8 .. - 71.. - 7J.. - 7 .. 6§.. 6}.. - 6 .. SI.. Si.. . s ... 4J *i . ■ 4 . . 1 dans. I 1 1 [1. 1. 1. . !.. I. I. !.. !.. 1. 1. 1. 1 .. 35J... --.34}... ■ 33i... ...32 ... -.31 ... .30 ... . . . 29 . ...28 . ..26J. ..25J. --24}. .23}. ..22 . .21 . .20 . . .19 . . .18 .. -161. il. .15}.. )1. .14}. ..11. -13}. 11. 1 dans 40 1 39 ' « 37}. 1 36 . 1 35 . 1 34 . 32}. 31 . 30 . 29 . 27}.. 26 . . -JS .. 24 .. 22}.. 21 .. 20 . 19 .. 17},. 16 . 15 .. la pooune ou autres maladies, il vaut mieux employer la bouiHie 184 par , et our 37 de .s., j'il )us Ée, ée soufrée; car, outre l'efficacité anticryptogamique qu'elle possède avec la bouillie bordelaise, elle est en même temps un spécifique contre les Kermès à coquille d'huitre et les Mites: effet que n'a pas la bouillie bordelaise. Quant aux applications après que les feuilles sont sorties, les deux préparations ont la même valeur. On trouve, cependant, plus de pommes tachées par la bouillie bordelaise que par la bouillie soufrée. Ceci provient surtout de la mauvaise préparation de la bouillie bordelaise. La bouillie soufrée concentrée se conserve indéfiniment, à l'abri de la gelée, tandis que la bouillie bordelaise doit être appliquée sur les arbres le jour même où l'on a mélangé en- semble une solution de sulfate de cuivre et de lait de chaux. Fig. III. —Larve de la Pyrale dans une pomme. Nous croyons bon d'ajouter ici que ces remarques ne s'appli- quent qu'aux pulvérisations faites dans le verger: il ne faut Jamais employer de la bouillie soufrée pour combattre les maladies de la pomme de terre; mais plutôt employer de la bouillie bordelaise. Arséniate de plomb. — La bouillie soufrée ou la bouillie bor- delaise, excellentes contre les maladies, ne sont point un poison interne contre les insectes, tels que la Chenille à tente du pommier, la lar.e de la Pyrale et les Charançons. Pour tous ces insectes, il faut faire l'application d'un insecticide spécial, comme l'arséniate de plomb ou le vert Je Paris, L'arséniate de plomb offre t.mt d'av.Tntage* sur le vert de Paris que nous ne comprenons pas pourquoi on ne l'em- ploie pas exclusivement aujourd'hui. Une maison de Montréal, qui ne fabriquait pas d'arséniate de plomb en 1912, a vendu la pre- mière année, (1913), dans la province de Québec, 40,000 Ibs, dans la province d'Ontario, 200,000 Ibs, et dans les provinces maritimes 185 180,000 Ibs. C'est dire la rapidité avec laquelle le co.umerce de ce produit arsenical s'est répandu au Canada. L'arséniate de plomb est un des arséniates les plus insolubles d.ins l'eau. Il forme, dans la bouillie, un précipité fin. qui reste en suspension, ce qui n'est pas le cas pour la plupart des verts, à base de cuivre, dont la consistance est granuleuse. Le vert de Paris n'est pas complètement soluble dans l'eau et exerce, par conséquent, une action défavorable sur les plantes traitées. Ce défaut disparaît si l'on transforme l'acétate de cuivre en hydrate d'oxyde de cuivre, ce qu'on obtient en mélangeant le vert de Paris avec la chaux, l.c vert de Paris, vendu dans le commerce, ne donne l'iK. 112. Déjections produites par la larve de la Pyrale. I)as un précipité assez fin pour se maintenir en suspension dans l'eau, et son application nécessite toujours l'emploi d'un agitateur pour répartir régulièrement le sel sur les arbres. L'arséniate de plomb adhère fortement aux feuilles et aux fruits et y demeure bien plus que le vert de Paris qui.est bientôt lavé par les pluies. Même en e.xcès, l'arséniate ne cause pas de brûlures aux arbres. Maladies cryptogamiques.-Les maladies des plantes .sont occasionnées par des champignons, des bactéries ou des insectes. Les ciiampignous sont des plantes, tout comme la pomme de terre et le maïs; mais elles sont moins complexes et moins parfaitement organi- sées. Ces plantes n'ont, en efifet, ni racines, ni tiges, ni feuilles. Elles n'ont pas de chlorophylle ou matière colorante verte des feuilles, comme en ont la plupart des plantes communes. Par conséquent, elles ne 18») peuvent élaborer elles-mêmes la matière inorganique, qui est la matière première de leur nourriture. Elles dépendent, pour leur alimenta- tion, des autres plantes. Quelques champignons, tels que les Rouilles tig. 113. — Avantage considérable qu'offre l'arséniate de plomb sur le vert de Paris: son adhérence. Longtemps après les pulvérisations on voit encore des traces de cet arséniate, tandis que le vert de Paris est vite lavé par les pluies. et les Mildious, peuvent tirer leur nourriture de plantes vivantes, tandis que d'autres comme les Champignons comestibles la tirent entièrement de plantes mortes. Les champignons ne produisent pas de graines, telles que nous en trouvons chez les plantes plus parfaites; mais, déposent, au lieu 187 c^t: Mèiù^^^^^ mM de nutrition et de reprSon- Z ^^T^T ^"^^ "" "V't^'^e de la nourriture de la pla„ e ,ur ifn? ,r? "^V""''' ''""^ ^« »''- I/autre système produit de, 'ir^T.-' ^''^^^P^^'^on se trouve, et en spore, d'hiver i?,''^^* ^ ,** '^"'"*"* «" «PO'»» d'été •apério^decrof^delE T ^'^f "V^ '"^'^'^''' P^"^-' 'e champignon d'une saLn frautrj/^''^ '^ r*"" ~"«-^"* période de repos avant d^germér uS' ■,°'^'"*'^''"''"'' ""«^ elles sont à tunique épaisse. ^ "' '^' ^"^*1"« f»». car appelée TaveluTe o"u Selle la 'JZ"''"" ''"' '^^"^ '^ •"«'^^'e •e plus de ravages dans es verilsTr'' '''• '^'"' 'l"' "^'=^-''""« --- avec ,a.ue.,e la T^ve7u^attt^a^^Z?„i: ^J.^graL^ Pi. "--Tavelure ou «le de Upo.„eFa„eu«. FeulUe et fruit malade. 'i-contre, (fi,. ,,4) qui repré2"te e^ tel'^ ""'''^^"^ '^ ^-"- attaquées. Nous n^ décrirorpVs" «m" ,"adîe'°'"'""* """^'^"'"^ '|u avec des arrosages réguliers dehn-ni "^T- • '"^'s. "«"s dirons ■aise, on peut prévenu la orooL.?!,'""^'^' °" ^" '''^"'"'^ borde- ia cause principe de I WnSTSetalaTe^^ '^''^'^^^ ^^ -- tombies ;roi^L:e"; ^urTLr ifr '^: ^7"^^ ^-^-^^ - autant que possible, les feuilles m^i. ^1 «mporte donc de recueillir, Dès que les bouree^ns dl! ' ^' '"""^^^^ ^^ ^e les brûler printemps, o'arserl arunTdT'T"^"""^ ' ^ «-«-' - frée :de la dcns.té de M30 d T.fl 7'""°" "" '*°"""« »<»"- arbres par les spores. Cett" p k-.Ïsati n T't '''"'"^'•*^" ^^^ on ne doit jamais l'omettre ni ''^'* «mportante et dant) la floraison, on a"oT!* """''"""■ '"""'' («* non pen- 'ie soufrée; de 1,009 dVe^LlTlT''*; ""^ ^'««''"tion de bouil- bouillie d'une densité de l.MsTs ^*"^''°°* °" appliquera une 188 àm '^^- ZZL I l^ démonstrations de la province, que. même dans les endroits ou une exposition défavorable, faisait cJaind^e un echec.commedansle verger de M. -ainurL un Martin, à St-Hilaire, la pomme Fameuse peut être maintenue saine et exempte des taches de la Gale. PRINCIPAUX INSECTES NUISIBLE S. — Les principaux ennemis de la pomme dans la pro- vince sont : la Pyrale, le Cha- rançon de la Prune, la Chenille à tente ou Livrée. ,..„.Y '*^'* l'^ ,'^ '''"' ^°"""' =*'""' 'l"^ 'a «Chenille à tente de tous les ennem.s de la pomme. C'est !a larve de la Pyrale qm end nos pommes véreuses. Le papillon de la Pyrale ap,^f^ au 'h" temps, quelques jours après la chute des fleurs du pom^iÏ Pondus Fig. US.— La Pyrale (grandeur naturelle). Fig. 11 6. -Oeufs de la Pyrale sur les feuUles. isolément, les œufs, fig. 116. sont adhérents à la oelure d^ 1-, r,^ par le bout oppose au pédoncule, dans le calice, et c'est là m.'plï ba, f^ î ' ' '^"""^ '^"^ "^« ^' P'"» des vers pénètrent^rle bas de la fleur, et se nourrissent tout d'abord, dans l'intSieur du Sce! 189 des pétale, de la fleur, avant que le calice ne se referme et oui a J une pomme ne .oit .u.pendue au bout de son Soncule! fig. 117. Ln «rand nombre d'ex„c.riences ont prouvé, d'^e ni. "'rô certa.nc. , ne lorsque ce seul arrosage était bien f .it c> en em^c^n venable. on détournait ^en grande partie les ,Io„,n,a«..s c. ^Tp^l S'vercerLfr/"" •.'"P?"^"'-'^'^— iHeUalfluraison dans „„ iïniat de o^omhT T ^^^ , «'assurer qu„ y ait une'j.onne dose dar- sema e de plomb dans le calice de chaque fleur, et de veillera ce on 'il ne so.t pas lavé par la pluie une demi-heure'apré. Tarroige ' Comme on doit, à cette époqup arr-serV. .rVe- r T • dWn?VTT'\'' ^^" ---'^io"- à '^ ^m!Z;S'7Z C^?ÏZf7 "''' ''T '' ^""°"« ^« '« dissolution de bouillie Cec. d.t pour larsen,ate de plomb en pâte. car. si l'on avait de 'ar sen.ate de plomb en poudre, il suffirait d'une livre seulement, si 190 ► «. . ...-s... p„„«..,i„„^ „ . ■„u,é ^. „,« j., „„^ .,„,„fc.:„,i.j.„. ;i»i/.ïï.'s.,s.».ï,ssT.^.:-srA.t.« I 191 l'on tenait al)s„lument à arroser avec du vert de Paris non. r«.«m l'iut M lairc avec de la IjouiIIie Ijordclaiie empo?rnL7T„""""'""''"'''''":""'''""'^^'''^'«''''^^'-J^^ I T! « X '■•'"^""'^'^^ '«" lH..aucoup .le Charançon., fi^. I2J II est rarement nécessaire (H. a ,<(... . Ium.IK.. S'il v a plusieurs ni.is ,lans k- n.f.nK- arhri-. c>. s, rdui-n es, j.u.u-, ..n m- fai, um- i.l.V , .... (o .lu ravaKt- .|u.- [H-uv.-nt faire ,rs hi.l. iix iiisirtes dans un v.rK.r I )a.,s un jeune verger, il n'est pas al.s„lun,ent né. e- s..ire .ram.M-r I.- arl.r.s p..„r .„n,lMltre la . heuill.-. ()„ ... ..,n,en,..ra .le faire u.ie l'iK. 121. Chenille à tente . Néanmoins, dans un ^ran.! ver^^er, il est plus fa-ile (ren,,K.i- -nner les jeunes chenilles avec ,1e larséniate .le plon.I, applic.ué A u.n.ps, cest-à-dire quan.l elles viennent .l'éclore. On empli 2 11 ;is:' fri,::r ^ "" ' '-'- ^^ '-""- '- ^" -'">- ^•-•' - ^^ , ^.— i.i.i.t, .!., i..,n-!er.i leti.xnavcc du papier englué. Si ei 3'"""'"^' "" '""^ "■ ^•""'^■"'^■■- '"'^ badigeonner le tronc, de .unture épaisse à une certaine hauteur de terre; mais dès que la pein- uuer " • r""*-' "'^^' '""^ ^■''^'-•^^■^•- " "^ f-^-'^ i-'-« appli- quer une couche de goudron sur le tronc des jeunes p.,n;miers: nous connaissons un cultivateur qui ruina ainsi son verger en un seul jour! 1«J3 Wmrri-^^'^-A; ML: eit'rettus ''cW n "" '""' " '"' ^'''^'"""^■"' «"-'^ -'^ -rgers bien ou de r^„ d'iTeTÎ", T'^T- ' ^' "» ^^ --" -<""«ire 1!)4 On coupe une demi-livre de savon en rognures, ou on râpe le tout vivement dans un gallon d'eau bouillante. Après avoir retiré du feu. <'n ajou.c lentement, et en agiant forten.ent, 2 gallons de pétrole our o,Hen.r une cmulsion parfaite, il est indispensable dagi'er. en Krand avec un agitateur mécanique, en petit avec un pulvcns;itcur ordinaire, en aspirant et en expul- sant le mélange à plu- sieurs reprises. L'eau em- ployée (li)it être de l'eau île |)luic ou de l'eau distillée sinon, il faut corriger l'eau calcaire en ajoutant du car- bonate de soude. Les émulsions faites avec le s.ivon d'huile de baleine >c conserveront plus long- temps que celles faites avec un savon ordinaire qui de- 'ïêM^T^r, '" ^""' ^' ^""'^"^^ ^•'""- ^^^î"* wallon démulston de pétrole sera étendu dans 9 à 12 Jais son volume d'eau. "Becs" do pulvérisiUeura CMAPITKK XII a 3 ECLAIRCISSAGE DES FRUITS L'éclaircissaKo dos fruits est une .Wiasc de h, mil, .m fr..;r< < . nnolle ,e produc... „•.. <,,.„,., j,.,,,,.;,- ,„e ,';; Z^^'T^'n faut b.en rcvonn.mro ..uo cHte opéraHon est devenue ct'el "en nécessaire pour la production de fruits de ,,uali,é supérieure le bon aaueil .,u-on a fait at.x nouvelles méthcKles de culture os. un bon augure que l'ex.n.ple donné par la plup. rt is ^' nucul teurs contpétents sera suivi. Nous avons vu qu'a ec le p^ or,.sat.„ns fa.tes à ten.ps et de la n.anière voulue, nous pouvons oîteni; .lans notre provnce. des pontn,es qui ne le cèdent en i'à ce es H ' prov.nces vo.s.nes; cependant nos fruits n'ont pas encore ce ïeud f..r.n.te de couleur, de forn.e et .«»:î-^ 4 ou fongicides. Dans les régions humides où on éclaircit les orunes par exemple, on constate que les fruits qui demeurent, sont beaucoup' moins attaques de la pourriture brune. On ne laisse aucun fruit en contact avec un autre. 6. Un autre avantage de ceUe opération consiste à prévenir la chute prématurée des fruits. La pomme Wealthy est portée à tomber comme on le sait, quand elle approche de sa maturité. Cette chute est causée par l'impuissance de l'arbre à fournir l'humidité nécessaire à une récolte entière. <; « une s^ Les fruits étant uniformément distribués sur tous les points .! M,, arbre en nonibre raisonnable, cette répartition a pour effet d'em- |).rher les branches de se casser sous le poids des fruits. 9. L" coût de la cueillette se trouve réduit et les tra- vaux (le l'emballage se trouvent mieux répartis durant la saison. Ceci constitue un avantage appréciable, là où la niam-nca 0 ce ne fut pas une sinécure. Partout les gourmands avaienT ^us^ n alheureusement en toute liberté, non seulement dans la têteTT charpente, mais surtout autour du tronc des arbres. Quand ^n n'eut ruern"fit"h ??"""'"':■ •"" ^" ^"^ -''''' P°- ^-- "- Pi'eénorme que Ion fit brûler non loin du verger. Naturellement, il ne fallut pas songer à app iquer ici les règles de la taille des ve g".' b en 1 aCon -T'f "'^ "r ''^"^ ^ ""P°-" '^ toute'nécesÏt d abord On ouvrit la tête des arbres de façon à faire pénétrer un peu de lumière non .seulement dans le centre des arbres; mai enco" ur tous les points. Plusieurs arbres eurent leurs branc^hes char^^! .ères rabattues de deux pieds. Ceci eut naturellement pour eTt u.,ur .u..,i: taille, arrosafte. culture du sol, fumure et enfouissemi.t dune récolte verte, éclalrcl»- saôe de» fruits, récolte emballage, vente. \oilà aussi ,„ |.eu de mots. le pruKr.,n„n,. s.iivi dans . ,.s v,.rKers. Nous v.ndons .ro.re ,,ue nons ..vo„s r.'.ussi à faire con.pren.lr,.. .... mieux, à faire '-Mcher du ,lo^.,. les protits ,,u,. I,.s ,ul,ivateurs retireront à suivre l.'s n,eth,Kes que nous avons .■•nunuV.'.es. Nos Ie,-,eurs n'auront •IN a .■ons,der,.r 1.. ,na,nif,„.,.. .-.ala»,. ,!,. ponnn,.s en caiss^-s ex,H,sc.es .. nu,. .,.<• en Vn\ ,|ont nous repro.luisons la pho.oitraphi,-. en t,"!,. tiMU» de cambiurn sr r.fonncra peu .\ peu par-de«u., et li la caviié nest pai trop grandi-, il recouvrira parfaitement celk-ci. Ceiic ..ih-- ration a une grande analogie ave,: nlle ,|ue r.rati,,uent les dentiste, tous le nom de plombage et qui a jK^ur résultat darrôter radicalement les effets de la carie. les influences extérieures n'aKiss.,nt plus, le, causes de destruction étant écartées, larl.rc r.sse de se- détériorer ^ Kn parcourant un ver«,r après la récolte, il arrive qu'on rencontre mêmes assez souvent d-s l.r.mches ro.npu.'s s.n. le poi.ls des fruits- on ^'^^^'nL'^''^i^i:^rc:\!::z^^^ ^..vé ... „„ Taille (lis ;uljrca. Kvitfr k-s fcmr lUiMil cualnsce. riaïc complète- i aurrnr pu cvuor cette rupture en s'y prenant ^ tcmp,. Mémo si I. rupture est sérieuse et que I. tétc de la branche touche le sol. on peut Muverl arbre, pourvu qu'il reste c .core assez d'écorce pour relier le tronc à la branche rompue. Deux procédés sont A no.r.. riicn-;.:^^. tr^r r"j'"' "''": °" •■''"'■" '■'' ''""^'^^ ^^'^^ '^•^"^ «^ posi'.ion na- urelle, afin de savo.r quels point, d'appui pourront la maintenir dans ouve?TiT '^^^P"""^.'^°"^-.yi"-r«Ieiurtet d'autre un piton ouvert, de la branche cassée à une branche intacte. Replacer la branche ce que la tension soit assez forte, pour „,aintenir la branche immobile. 207 mA^ Il se rxut c,u ttant don.m- la gros^nir .l'une l.ranche. une cl. ,îne ne s,.., pa.s en.ore .su.ri.san.e. A proxin.i.é .lu p..int .le ru,. uTà l'a le d un X .lel.re.,uu,. perforer les .Uux l.ranelu.; et :.. rc cr .ic t boulon. Apres av..ir aplani 1 Vcne autour ,lu trou, ..n ren re le b." Ion nn,n. d une rondelle à chac.ue ex.rén.i.é et ,ou, .. serran l ^ on a so,„ .le b,en ra,„en..r en p..si,ion les ,le„x hrandu.s. Sans ,u" ' môn,e ,leux Louions seront in.puissan.s à refernu. con,pU'.,e u u é ^nt en ..,nsec,uenee, leau et les gernu-s .le ...u... sortis auron "e fait d envahir 1 intérieur et d'y amener la earie. Fig, 132. ii>^.l^2. Tniiteniont , 1rs arbre.. Houlon.s „,a, posés. .-'e disjoignent pour es synipti-inies d'une Il no laul jamais al terdrc.iue ,leux hn.nche placer un boulon. ()„ re.onnait lacilenu.nt rupture i)roehaine, (crex.isses). ;mZ:":::;::::i;: '■:::" "•■'■■'" "■■■■'< -■ i^».™™:;' ^...»c;.::,,,,:,;:,,::::vj;;;: ■:;;;,:;;;•:•;::: ;,;;;;x',;;-'*^^ vlrdi-;ïï™:' -<■...,„.„.,„„„ „„. ,„.,„„„ „,,„,.„...„ 20» I F'oiir clore la série .les soins et remè.les à donner ..tix pl.iies, ete., (lisons (|uel.|nes mois sur l.i manière «lont on doit traiter les troncs.' On ilevni, à l'aide d'un émoiissoir, les j^ratter soigneusement. Ce grat- tage a pour l.ul de détarlier la vieille écone, sous laciuelle s'abrite un monde d'insectes, leurs .eufs, leurs cocons. De grosses branches cha-pentières sont aussi dotées de vieilles écorces ridées; on ne crain- dra pas de monter dans l'arbre pour les gratter également. Les arbres ayant lous su!)i cette i)remièrc opération, on jiourra compléter ce tra- '" ^^U.u!'".!^'!' ;'"V-"'":"^ '*"'"!"' l'H'^^r et ensuit.. l,ion .^n,on,l,V. -Malgré Kl nuo^'-ur ,!,■ I;, , ,, aiMs,.. ,„. v,Ht qiiVli,. est ,.„ l,,,,,,,,. V»),. (1,. KU.-ri9.m. vail par un I,ro>sage afin ,ic détacher encore les .ierniéres poussières noirâtres et ec.uces décompo-^ées. Ou tnuive des brosses de ter, spé- ciales, dans !e commerce, à un pri\ tn()di(|iie. Pour parfaire ce travail .lu gratlaKc, il est bon .le jiasser sur les troncs et les parties ,!.. br.inc.es émoussées un b.,n ba.ligeon .le lait de chaux, composé suivani la formule (|ue nous av.>ns in.li.piée, page 44. ("es travaux .loi\eni s'appli.iuer ii.,m setij.'ment aux \ieux vergers- mais enc.,rc, il faut les .■x,', ut.r , ha.pie amu'e, à l'automne, dans les Xoux a\i.ns inili<|ué 1.-^ prin.i.uiix pioncus de traiter l.'s \ ieux arbres; mak-é l'énuMiéral ion .l.'s pn,. .-.h-s, ,,,,1. ,|,. pH,,,,. ab..r.l, peu- vent parailr, .Mmpli.pu-s il n<- l.nil pas n. uI.t .K-vaiil .l'imaginaires difficultés. .\rmé simplement de jugement ei .le v.ilonté. chacun peut arriver à smver ses arbres, de (pieltiue mal qu'ils soient atteints. rcv:?* ^ " ?5;j?>^i*J^ -. - tire cuuilic, cela ne exDédi^W.tr T T ^ '' '■"' '"''*"^'^*^' "'■■'i^ '-'«^^^ "'ûre pour être exp ,l,ee sur le marche, pour se bien conserver et avoir bon ..r.m r -i Hr des pommes à ce point est une chose très infante ' ' ""'■ C omme les pommes, dans «n arbre, ne nulrissem », , . en m „K.,on,ps-,lanslecasde la Duchesse, pare" .", ^r -nder .le cueillir d'abord les po„,„,es les ^lus ^^ S S' j' ^ pommes Panieuse ou Mcintnsli ;i , ■ ^^''- -^ " "^ agit de est souvent le seul n'.s„l>,. r " „^\.'"""- '-f désappointement ::S;rr:Jx,;;":!:s;;:,: é™""'- '"■-"■ -^"- "••i^'"^'s'^n'P5àUi l.„i,rc; eiiesont vite dépéri écouler convenable,,,™,. Il L a b 1 T.t? 'l l'™""'""'" " '" .'10 tJ^asiiri'^s SÊ&i^iMÊMSiiism ^ fig. 134. Pour cueillir des fruits avec toute la perfection possible, afin d'en assurer leur parfaite conservation, il est très important de ne pas cueillir des pommes de conserve quand la température est chaude et élevée, à l'automne. Il est aussi nécessaire, après la t ueillette, de mettre les pommes dans un endroit frais, à l'abri des rayons du soleil et ne jamaîs les laisser séjourner on tas dans le verger, une fols cueillies. Moins une pomme contient de chaleur, lors de son embal- lage, mieux elle se transporte en bonnes conditions et plus facilement elle se conserve à l'entrepôt. Non seulement nous devons avoir de bons entrepôts d'emballage pour protéger les pommes contre les rayons du soleil, mais nous devons encore faire l'emballage aussitôt que possible après la cueillette. On est justement responsable des dommages subis, lorsqu'on laisse les pommes dans l'entrepôt sans les emballer pendant 2 ou 3 semaines. Plus tôt les pommes seront mises en barils ou en caisses, en meilleur état elles i Fig. 134.— Entrepôt d'omballagc en .Nouvelle-Ecosse. arriveront enrre les mains du ronsomiiiaicur que nous devons toujours chercher à s;itisfaire. Quelle que soit l'habileté des enihalii'urs, on ne peut obtenir de l)or.s résultats si les fruits n'ont j>as été cueillis et manipulés avec le plus grand soin, tout comme des crufs. Ne jamais lais.scr tomber une :-omnie, mai^ la posei. Il est hors de doute (|u'un( «ramle partie dci. dég.lts subis par nos variétés tendres de i>ommes a lieu avant (|ue les fruits ne soient arrivés dans la siiHe (remballage. .Aussi faut-il choisir l'equioe des ouvriers qui doivent cueillir. On veillera à ce que les fruits soient cueillis sans briser les bourgeons afin de ne pas détruire la récolte. II existe une certaine façon pour cueillir une pomme, qui consiste à s;iisir le fruit et tout en lui faisant faire un mouvement de rotation sur lui-même. A le détacher du hng.e„,ps et a mau- panant du h<.nl su.Ll. è 1 L ^r ""• ' '" ""^ la paroi intérieure. ret„n,l,e 1 , i ' , """"^' " «^'^'"^^"' f-ieur. après le.,..) elle .^. é a :;;! ^■'rr'"^ '" '"•^^' "'" e^st fixée un sxs.énu. .r.mneaux ,, , r'"""' '""•'""'^' qui. lorsqu'on la .ire. ranunè '. Ï ' ' "' ^^' '■""'"-^•' "'"^ «-"-• la toile -. IC.lMllagr m banis. lage. Ce; 'S caisses sont un peu |,lus grandes ,,ue les caiss.-s onlinaires emball.ige, les , Atés ,1e la la 1 longueur, de argeur sont plus liaiils ,|ue les .('iti's île sorte ,|ue les caisses einpik'.es les iini's sur les autres '"■ meurt nssem pas i.-s ponm.es. (tig. l.^.S.) I.Vmploi , le .'es caisses ' e trans,,„rt ,..vrmp... ,1e la ncV.'ssit,'. ,remplov,T les boites ou barils <1 e.xpeduion, eu.\-MU*me>, qui se souillent "Ut en f.iire u.sage p,)tir le coninurce. prixjue toujours lors,iu',)n es , ulis ont alors i"auvaise •>Pl>aren.e et ne se vi^ndent pas i.i,.„, ,,,,,,1^, ,,„,. ...j, ,_^ ,;,. ,,^,^ Iruils ,111 ik ,'omieiuiem. tniballage en barils.- Comme 1,- baril rester., probablement '"core long.entps ,lans la ,,nui,u-e ,1e (Ju.-.b..c, le tx,K- or,lin,,ire ,1'em- ba lage pour les ponum-s, voi,-i les ,lim,.nsi,,ns minima exigirs par la l,ji et que doit présenter le type or,linaire. Dimensions légales. Kmre les fon.is, 26,1, ,„,^,,.,,,_ ,„^.^^,^^. Ultérieure. Diamètre dea deux extrémités 17 pouces a intérieur. L'1.5 " •r-t t J Diamètre du m.lieu. WA pouces, à l'intérieur encore. Les baril, ordinairement employés dans la province sont un peu plus grand. n„"L" ;T '" '":.'" '°"^'' °"' '^ P«"«« ^« '-«"eur. son? au nombre de 16 et ne do.vent pas être en saillie. Il vaut mieux employée un baril avec 8 cercles en bois que 6 seulement t.n/°"'/"'T'. ' ''"'""°" ^" producteur de fruits sur l'impor- tance qu 11 y a à n'envoyer ses fruits que dans des barils très propres "kT",' r.' '^'^'' '"^'"^ P""' ■'^ '^«""nerce Icxal. C'est un grand obstacle à la vente de beaux fruits. Mise en baril au verger.-La plupart des cultivateurs, n'ayant pas d entrepôt d'emballage, emballent leurs pommes en barils au Fig. 137.— Classification des pommes dans le verger --(barils). fur et à mesure de la cuoiHette. On doit alors avoir à sa disposition un ma eriel assez complet; une table d'emballage avec fond en tôS" pour classification des fruits en différentes grosseurs, un hachmé oTtr^nX-X^" t?^^ '' '—^- "" ^^-- ^-'- ^>es ba:ïS NO 3^^V^rï"''-""' ''"'?'' '" '™'^ catégories. No i, No 2. et NO 3. Ces dernières sont des pommes de rebut que l'on ne devrait lamais mettre sur le n.arché. mais avec lesquelles on devrauLTe du idre ou qu'on pourrait envoyer à l'évaporateur. Les f^mm -I ur_ .. I n..,j crn.c de Kl vancte. l 'est une coutume très réoanfliiP toutes les pommes de grosseur moyenne ou au-dessous. Nous recom- mandons de faire. mCme parmi les pommes N" 1. une sértiorS façon à adopter deux grosseurs différentes pour certaines variété qui varient considérablement. Un baril dont les fruits sont unS,"™:! 211 en groaseur produit toujours une bonne impression sur l'acheteur. Un autre avantage à considérer, c'est que certains acheteurs préfèrent les grosses pommes, tandis que d'autres, connaisseurs, trouvent les moyennes plus avantageuses. Naturellement la môme classification serait adoptée pour les pommes de deuxième qualité. Il ne faut pas (jue ce soit la menace d'une amende qui guide le propriétaire d'un verger poui "a classification de ses pommes, mais bien son intérêt et le désir de maintenir sa renom- mée commerciale. Que les cidtivaleurs suhent en outre qu'ils .sont tous solidaires les uns des autres pour maintenir la réputation des ponmies de la province île Québet: sur le haut marché. l'iR. 1J8.— Outils de l'emballeur. I, H.-Khette; 2. pinces à iiédoncrjle; 3, pied à cou- lisse; 4 et S, calihrcurs. . i -u a luu Exécution de l'emballage en baril.— Disons tout d'abord que dans un baril on appelle "face" celui des deux fonds destiné à être ouvert par l'acheteur et qui, lors l.allag, autrem.nt l.'s p,.„,„H.s arriéraient à ,l,.s.ination ave.- nlus ou motns ,1e jeu et n.eurtries. l..,rs.,u il „e reste plus .,u,'Zx t oouches, le pommes à pla.er. p.... atteindre le "sonnie, Im. "^ Zi "n, ;; ';;";t' "" '"""""- ""■ • "■■ "'^'"■"-" -"-'--"^ - une surface relatnement ,1e niveau, sur la.|u..|le on pro,è,le i 1, ,|er teau ciL n,a,lner coupe en ron,l, ,ie diamètr,. un peu inférieur à celui w;;!;r"^ ^" ^"^ "-'■ '-- "^ ^'■"^- ^-^^^ - '-«^ cit:;^:^^:::: icmDalleur. i-,||e cjnsiste à arrantr.T 1... ,l.,,.v ..; . ,■,.,;- (nxcrs bun fa. , les ,leux ,l,Tn.,V,s rangées ,1e fruits sont placées s.,li presMon égale .ur chaqi:e pomn>e de la dernière couche. Cette opéra- -'10 !i..nc.st,li.r,.iK.ot exi«,.,l.. rh,.l,il..u'. ,1.. !.. ,Mr( ,1. IVml.alIfur. I .. r.omnK-s .le la dernièro ra.iK.V ,l„iv.-nt C,rv pl,u .Vs W- cali.e „„ le ,H.,|„n- lule en haiil, mais jamais sur le (Ai.-. I.V.ners Cni, „„ poM- le f.„„|. ( V f„„., ,,, , i.mh- e. renf..né ,1e l...n. es eun,,,,.. le o.uverele, e, les premiers .ereles ,1,. eha,,ue f..ml. une lo.s l,u.„ serres .-.„„ assujeuis av.e ,les eluus .le I'., p„uees. Huit >' *^ . O ' < J iMK. U...-K ,„„alla«e -n baril.-, et 2. ■ fac. '■ .„■ bar.l. J .t 4 ,- .nvor. ' du baril. .lous suffisent onlinairemen,. I>,n,r bien p,.ser le fond, un doit se xTv.r d une , -es,se.. Le n.eilleur nuxièle est une presse- à vis. repr6- -ue .lans la .,«ure 140. Hien ,uavec eeue pr..^. on t:avaiii; ni. s vi:;:"' T^ '""^■■"■^ ''\' '""«""-^ <'- '^-"^- •'«- «- 'a Pr-ion !■ me ,f. .'""' "" ""'.'^ '? ""'"'^ ^^ '-^ f"'^ ''" f""''- -' - -^t aussi on e - ' '"■'"' " ?'"'''-' '^' ^"'■' ^""' ''-"^ '^^^^'^^ A « B' '■" «--hénia, -n c ntrees, con.me dans D. Ce cercle Oe fer co„,por,e une épaula K dcstmec a appuyer sur rintérieur du cerelo mé-talli.,ue C. sans quoi 217 î^L^ les rivets réunissiuit les barres au cercle, ne tarderaient pas à Hre rom- pus 80US a pression exercée au point de jonction des deux barres Le cercle doit avoir 14 ,K,uces de dian.ètre et la largeur des différentes pièces doit être d'un quart de pouce. Après avoir pressé le fond de façon à ce que les différentes pièces qui le comrwscnt soient bien retenues dans le jable ou rainure circu- laire, on^ pose les ban.ies, avec beau.oup de précautions. I.es clous «lo.yent être enfoncés de manière à ce que la pointe traverse tout juste la douve pour aller se fixer dans le second cercle. Kig. 140.— Prt^c à vis pour poier le " fond " du baril. Marquage des barils.-La loi de l'inspeciion et de la vente exige que tous les colis de fruits fermés portent les marques suivantes- 1. Nom et addresse de l'emballeur, précédés des mots "emballé par"- 2. désignation de la variété, co>„me Fameuse, Mcintosh, etc •' J. qualité des fruit.s, N'o l, Mo 2, N'o 3_ Nous conseillons instamment aux producteurs de fruits d'avoir une marque ,1e commerce déposée. Cela stimule le zèle entre les pro- ducteurs et le souci de la réputation commerciale. Kn outre il est bon que le n.ot "canadienne" figure sur tous les colis de fruits ex- portes, la mention sur !es colis de la provenance des fruits sera une bonne publicité pour la province de Québec, si les emballages sont bien exécutes. Le monge, lequi fiermel de n'glir exactement la dislribution d'encre sur le pinceau. Obêervations.'-- Veiller .\ ce que les pointes des clous ne d''passent pas à l'intérieur ou il l'extérieur du baril. Un emi)alleur qui trie ses pommes en deux catégories, l'une |M.ur former les faces et l'autre (xuir le nniieii, ne |Hut être considéré comme très honnête. Les [Mmimes de face doivent être pris«.s d.ii.s le ia>, après la classification. ^ KlMKALLK 1»AI< ^^ ? FAIJL IHJUAiXI) S llOlKJKMONT, QlJK . Famiîusk l\ï 1 Fig. 141. Se servir d'une tête de [iresse à cercle de fer, beaucoup moins ruH r.t s.,uv..„, r.-,K,v, il f.,,,, I.., r.'-luir.. au .......muni. ai„si ,,„.. IV(T.,rt ,l.-.,H.nH.-., ( |„.i,i, „„, ,„hIukI.. ,|,. u.- va.l et m- pas sV„ .V..r,..r. .1.. U,nu à i, „,..„., ,,„ur .,i„>i ,lir.- autoniatiqucnutit (Vr.ains ...nl.all.urs ,., ..ù-urs ,,■.■„„.„( ,|,M.|.,,..l„i, i.unl.M.tair.- ".ont .1.- nuuva».., lul.i,,,,!.. \.. ,,.., .•iMrpill.r I.. „„„. ,„., v-..l..no. >ur la ,,.hl. .l. .-.luila^.. . I,,,.,,,.. I„i, ,„,.. „.„, „,.,,,, ,,„,),;, m. .s,,..rmu-n; ,1 vau. M,i.„v pr.n.lr.. a la .urta, .• ,|., ,a,; .|.. .-.n.- f „ .,„ on nal.imcpas Ir fniii ,1 l'un \a plu> nIi. Manipuler Ks pcmint^ le moins p,.>si|,|,.. \'«ill.T à la pruprc'tt' dan- i,miI.-, I,-, ..p.raiions laar...r I..S Imils punrri, ,|.- fa,,,.n a ,„■ pas rn.Uannn.r Ir, au.rrs M.ll ilanslr hangar .IVnil.allaKC sni, an .Irhnr.. " 'l"i' '<»'J-.rs y avoir. ,lan. I.- hangar ,IVn,l.alla,., I., ...nnn,.- (Iiti- voiiliirs p,,„r pirMi.iirf aux .inlulKiirs ,|r i, propre-.. H'inr leurs niani> Kssuyer l,s po.nnu- .pu .ioivenl IV(,e,|an. les ,|uel.p,es !,e,nes .1." su.v..„, la eue,ll..„e: les fruits essu^é. pr p,en,en, parais.en, nueux et ee iraxa.l se lait l.eauroup plu, ^ i,.. .,ue -i „n le tvlanlai. KMBAI.I .\(;K KN caisse Si re;nlulla«e eu barils eM .ruue u-a^e eouran. .lans la provinee K; 0.u.|.ee. I etnlMlla... eu eai-e ten.l .le plus en plu- A .. JJ.^Z K.,tot. nous es,..rons, uo . ne verrons plus -le ponuneMÎ 1 , et lanieuse enhallres en liarils. ■ n iiiiosu I-a caisse à pommes. I... ..,(... ,-, „„„„„., .^^ ;'." '•"•"■■'.■"■nK.lleuuu,, ,neM,re .'.. . ,, , M. pou,.' .V |,u .-ri., .■s .|,,neus,o.. .on, .,e ri^uau- pour le.onuuer.e .re.p-.nai i Ml s, a s..uha,ter .pu- ....te eaisse ..i, .,„plo.ée n.êuu. pour |! .....nhe ,Kal, Sa.„nh..t,on ne ,|oi, p,„.-,r.. I.M-.e au iu.,r.l|., P.-S .1.. extreuutés u.. ,l,.iveu, pa- avoir utoin. .|.. ; .1. .i^ ^ , l'I'is .le l ,le pouee .IVp.usseur; le- .ô,és ,.., uioins I. - -'20 r^T^g^^^.'i^ On s, .,.r, ,1.. . |„.„ ,>. ,,,(„„ .,,,,„.,. ^ ,.,„,,^ ^.^.^ ^^^^^^ r.,„f,.. lionn.T M. .a.sv, IK „...,.„.„( nii.ux ,|,M- I... .|„„s si,„p|,., „„ pii.^-,, .., Mirili.Kiuc. .,!.■, s,ii le lun.l ,1 Mir !.• . ...uin 1- . ''^:''^''-J'u^-,:^:%n^,.^ru^^j:^ '■';->, "-"'-- .■.ni..iia. I . Hii<.k H S A „ 1,1 'i- i^ "' '• "^ ' '"stitiit Auriiol.' < Oka -Jukcs- \I \I (1. l.i iTinir r-.x|,cnnicntalc ,|c C aji-Koui;.-, n.,,-. J Il est nças>.uiv, .„ .„u>v, ,ru>iliMr .les h.ni.Ks ,ui travers .R-s- qu..lk.s on fait p.jr I., dn,„ dajus.a,.. Si la lun.le a un. ..n.iance a >e i... r.., on a pion,.. ,|a„s IVau. La handc pro.è,.. dans une- certaine ure le bo.nhaKe de la . a..e, e, il renforce les pi.Ves du dessus et du >o.ul. qu. s.nseeia, senuen. ex,H,séesà se l.riser A lendroi, où on lesclone. 221 Il est préférable de faire venir les caisses déiiu.ruées: le prix du transport est moindre et leur confection est d'une grande simplicité. Ki«. !',, -KmballaKc de pommes ■l-.im.'use" en caisses.-fnstitut AKricok- U'(Ka. Emploi du papier dans l'emballage en caisse. I Vn,pl,,i du papier présente de non,i)rcux av.mtages: nous en sign.,lons .nu-i- (|uosu„s: !.— Le papier donne une apparence plus finie ,\ l'emballage KiK. 1-14. - I.C9 i)i>mme3 doivent être enveloppâmes. et fait supposer un article de choix, qui trou\ era une v^ntc t,!u= pro-ipie un marché plus régulier et un prix plus élevé. 2. -Le papier favorisé la conservation du truit en empêchant les maladies, moisissures, etc., de contaminer les fruits en se répandant de l'un à l'autre. 3.— Le 222 papier en servant de tampon, amortit les rhc^-s qui peuvent se pro- duire rlans la manipulation .les caisses. 4.- -Le papier rend i'en.bal- l"is- U5. I 'atro„,l,.la,nar,„H.,l^„osnMl„pa„i,.r,IV„,balIaK.,lel'lns,it„tAKn.„l.,roka. les varia lions ik- teni|x-raturc l..t;e pin. a.s,i.,uc. ., plus solide, plus rapi.l.. ., plus la.ile d'exécution •V - l.e paiMcr proK^^e les fruits contre les et absorbe l'excès d'iuiniidité. le prix du papier se trouve C()m[)ensé par les fruits dont il prend la place. In ou\rier e>;f)ériinenlé fait un travail aussi rapide lors(|u'il enveloppe les fruits (pi'il eni- '■.dle, <.'e papier -st ,i;lacé d'un cnic et rugueux (le l'autre; < est ce dernier côté (|ui est en contact a\ec le fruit. X'oici les dimensions cpie doit avoir le papicrd'em!)allage: 12 x 12, |*vennanl im déboursé insiginfiant, une niar(pie dép,.MV de son . hoix, 'ensable d'avoir a s;i dispo- sition des tables d'emballage si l'on veut faire un travail bien exécuté. Des que les pommes sont à l'.uelier, il faut tout d'abord les trier en 224 pas a ipnrô- iDi im Kxlilc quatre qualités: de choix. No 1. No 2 et les ponnnes de rebut Cette operat.un est aujourd'hui bien simplifiée par l'usage d'un classa! .ole dOka. I.cs p„n,n,os sont au triées en grosseurs di.Térenies p « •.■■>.<-:> Sa. Cl ^ V V. t ' v.^^ ^:<^v . I i '" ■•' "e reste plus qu'à |,.océdcr ensuite à leur mise en caisse Alors trava.1 dev.ent d'une exécution fac.le. Mais un tel app'eil n'^ ando '"' '"'"' ^' ^""^^ établissements fruitiers. Nous Te reco" mandons surtout aux sociétés coopératives fruitières. Uans le triage à la main, chaque pomme est examinée en oarti cuher. et ensuite classifiée selon sa qualité et sa grosseur Pour éX" 2"5 les meurt rissurps dans retle manipulation, on rl■^C•t la partie suix-- rieiire de la tal)k- d'emi)aliaKH-, de i)â(he ou de toile de jute, .\,,tre tal.le de lria.i;e, fi^. 147, est assez «rande pour (|iie les pommes soient répandues dans -oute la longueur sans être trop empilées. Deux hom- mes peuvent y iravailler à la fois. La hoîle est inriinée devant l'em- balleur, de telle sorte qu'il prend les pommes sur la table de la main droite, fig. 14.S, et saisit le papier avec l'autre main. 2-2 3.« se 2-! 4 •4 Si — M M M M H M M i 2-2 6-7 104 2-2 7-7 112 2^2 7-8 120 £-2 8-8 128 2-3 4-5 113 2li Vs l^ 2-3 5-6 138 2-3 6-6 150 2-3 6-7 163 2-3 7-7 175 2-3 7-6 188 ~2.-3'8.à" . ^: I''iK. 1 W. Krnl.;illaKc.s (iia«onaLiN.--2 > pt l^. de 56 à _'00 i)ommes. Classification. -Pour emballer rapidement il faut, avant tout ()ue le triage soit bien fait et uniforme. L'ouvrier novice doit avoir dcvani lui un dépôt uniforme,, siins quoi il lui sera rlifficile de travailler rapi- dement .,u même bien. Pour faciliter l'emballage, on clas.se naturel- lement les fruits, autant que possible, suivant la gros.sour et la cou leur. Il y a inconvénient, au point de vue du coup d'œil et d. la rapidité du travail, à mettre dans la même caisse de=. friii?-^ " peut en fa.re autant si les pommes sont trop serrées. L'e à U l-.r peut a.ns. for.ner une couche continue couvLt toute la ^Z . ec des pontmes légèrement plus petites ou plus plates aux extré: .c et les plus grosses et les plus fortes au centre, sans que Tache- cur le plus cr.t.que y puisse découvrir le n.oindre manque d'harmonie -e lassement su.vant a couleur n'a pas autant d'importance. n,àis I cont.bue beaucoup à rendre l'emballage plus attravant. S donc emballeur le peut, il mettra des fruits clairs dans une caisse e les rmts très co or s dans une autre. Les deux caisses se vendron éga ! H.nt btet,; ,1 n en sera.t pas ainsi au cas où elles contiendraient ..fûtes loux des fru.ts des deux couleurs. Il va sans dire que to.ue > mme véreuse ou galeus<. doit être écartée. Comment envelopper une pomme.-Les méthodes adoptées pour envelopper les fruits sont très nontbreuses et varient îv e ;■". balleurs; .1 est donc impossible d'en décrire tous les détai " il me.hotle la plus généralement employée est la suivante- I. operateur se tient k gauche de la table de façon à pouvoir saisir es pontmes de la ntain droite et le papier de la n.ain gau he-I 7Z HT de caoutchouc posé sur l'index gauche facilite la prise de ch .k> t.u.ile de pap,er-la cais.se d'emballage étant placée deva t h' ' .io.. fatre le mojns de ntouventents possible pour envelopper btque l-n.me. pour cela .1 place sur le papier recouvrant sa „,a n ga cl e I' e ou le bout de la po„,n,e qui. dans la boîte sc-ra tournée ve —t. pu,s se servant de tous ses doigts, il replie le papier autour «le 1- pomme, et. de la ntain gauche, la place dans la boîte Conditions essentielles d'un bon emballage.^.A pren,ière -> I emballage d'une boîte de pon,n,es .se.nble .ho;, bien ië e l.--D'abord. et c'est le plus important, l'emballage doit être ^ ;l.de; es pommes ne .l.,ivent pas pouvoir se déranger en aucune m -e. Lorsque l'entballage est bien fait, il est souvent po Ile av un '!>■ clouer le couvercle .le la boîte de nte.tre celle-ci sur le bout s n -n, une seule po„,n,e ..- u.,,^. ,. ,,; „-,,, ^^j,,^ ^ n di^^ ■PH' cha.,ue pomtne touche bien celles qui l'ent.,uren, ^.-I-e renfle„K.nt (ou bon,bage) est aussi une .on.lition princi- .-1<. S, ce rennen.ent est bien fait, le .-ou ver. le ,1e la boîte agiss^mt ^...nn,e ressort près.- continuellen.ent sur les p.,n.nu.s e s .'mpJh de remuer. n,en.e quand celles-ci din.inuent de volunte à „,e u e c , 228 j sevapore leau quelles contiennent. On obtient le renflement désiré sou en chcsissant pour le milieu de la boîte des pomm7srèrement plus grosses que celles des extrémités, soit en tournantes imesde man.ére que leur plus long diamètre soit vertical 3.-Afin que le couvercle puisse presser également sur toutes les .ommes. la courbe du renflement .loit être bL régulière olu, a boite est rempl.e, les pommes doivent en dépasser i bord d'en Son M de pouce aux extrémités et de 1 14 pouce au milieu. Le cou" rd^ ne pressera pas les pon.mes au point de les meurtrir, ma s ce^^da.U 7uTl-lV !• F^ • '°'"'"""' " y ^ ^"^''l"^^ «""ées. ne sont plu. aimés. I expérience a montré qu'un renflement de vj p.,uc^- comprenant celu. du couvercle et celui du fond de la boîte l.Ss"ffl sant. Lorsque dans la boîte on place les pommes sur le bo^ L^- .ia surer cet e élasticité au fond et au sommet de la caisse et na fontre, la rigidité des côtés. ' ^'^'^ Il J' ^^"^!'T"'' ''' ."" '''^'''"' '''' i"'P«^^ant de l'emballage en caisse Il se produit dans tous les colis, une fois l'emballage terminé une^i^e paporation qui rétrécit les fruits et suffirait à donne Tieu'^ Le bombement remédie à cet inconvénient, puisque le cou4rcIe e'élas que et qu on a du le forcer pour le clouer. Il se détend, à mes" et e e fruit s évapore, sans cesser de serrer celui-ci. On fera bien dé noter u que Ion ne saura t être trop minutieux dans le choix des fonds e ■les couvercles de caisses. Les planchettes doivent être as4 "inces I-.r ployer facilement et cependant assez fortes pour nïisté aux •nanutentions par lesquelles passe la caisse, du banc de l'en balleur ■lu magasin de détail. -^ ue 1 emoaiicur 4.-L'uniformité dans l'emballage est de première importance l.orsquon ouvre sur le côté une boîte qui n'a pL été embalîte d une ...aniere uniforme, il est facile de voir coniuient l'embal eur p "t corn ...eticer sa boîte avec des pommes d'une certaine gros eu pour fin"; ^.vcc des pommes d'une grosseur différente. Un tef emb agréxpose •applL'Sn dl r''"''T' -'^^^ '""^^"''' "" ^-^ '^ -"damner i-appication de ce procède indique la déshonnêtcté, un mauvais • 'nl>allage et une conscience encore pire. mauvais l..enir~~iux fr^.it"' ''''''•'"m 'Î' '''^'"'^•''"•'g-- ^«t essentielle et fait ten,r aux fruits un prix élevé; c'est pourquoi l'emballage terminé ■M présenter un bon coup d'œil par son uniformité, la qualité dé sm nveloppe et le bon alignement des fruit, d.n^ !a hut'c emballages recommandé8.-Nous avons vu qu'il existe une ioite légale pour emballage des pommes. Cette boîte est îe résultat 229 parfois luvi'ssiirc d'avoir riroiirs à IVmh.ill.iKc "droit" -,î pommes de largeur et ^ de hauteur. Kn K''iiéral, les exi^-rienees faites actuel- lement le démontrent, il n'est pas turess^iire d'avoir ."eeours ;\ l'embal- lage droit ni A l'emballage en siiillie; de plus les acheteurs commencent à se défier, et ils ont raison, des emballeurs rpii les suivent encore. I,a fig'ire 14<) donne le .schéma des principaux emballages en diagonatr et montre l'uniformité attrayante de ce sy.stèmt. Mais l'expérience seule peut montrer avec quelle facilité cet emballage s'adapte à n'im- FiB. l.'il.— Kxposition de pommes en boites. — Québec 1913. porte quelle grosseur de pomme. D'ailleurs, une fois qu'un emballeu a compris les principes fondamentaux, il n'est plus tenté de faire di emballages droits, fîg. 146, page 22.h DI.AC.ON.AL, 2—2 Les pommes doivent être assez grosses pour ne pas pouvoir êii placées 4 de largeur dans la boiie. On commence par placer une pnr. me dans le coin gauche de la boîte, i)uis une autreà demi-distance entiv cette pomme et le oin droit de la boite; le pédoncule de ces deux pommes est tourné vers remb.illeur, tandis (pie pour les deux suivante - c'est le bassin de la pomme qui sera tourné vers l'emballeur. On K- place, une entre les deux premières et l'autre entre la seconde et le côi -Iroit (lo la hoîto. I.rs ,\vuk snivanlcs s,.r<.nt in li^ne «In.iio ave,- les l.rcinuT.-s. vu: On fini, .nninu- on a (.Mnnumv, ( '.sl-à-.lire, en |)l.,(,anl l.Nd.'iix (l..rniïr.>> [.uinnies Ir |H'-,|,,n(Ml.. |,,Min.' v.i>. !,• Im>uI de la l)nîi<.. SfC<)nlavanl les deux autres u.uriu'es vers ce dernier, etc. Les deux dernières sont encore placées le péctit côté de la caisse. Il suffit quelquefois de modifications insignifiantes dans la disposition des rangs qu Ils alternent par exemple, l'un tourne d'un côté, l'autre de l'autre' pour raffermir ou desserrer le paquetage; mais ces modifications s..,,,' autant que possible à éviter. Les emballages droits sont toujours naturellement fragiles .i ne sont pas à recommander, sauf (wur objets spéciaux. Les fruits étant places les uns sur les autres, il suffit qu'une pomme pourrisse FiB. 152.-Première exposition de Pommea en boites de llnstitut Agricole d'Ota a uueDec. OU cède à la pression des fruits qui l'entourent pour qu'inunédiatemen, tout I emballage soit desserré; il ne faut donc pas emballer en rangé., dro.t^es SI I on peut craindre qu'une pomme cède. Au contraire, dan- 1 emballage en diagonale, cet accident n'a qu'une importance insigni fiante. L emballage en droite ligne a un autre défaut: la pression du couvercle n'est pas distribuée d'une façon aussi égale et il en résuit. presque toujours des meurtris-sures désagréables à l'œil. Le novic, fera bien de comparer la structure des deux emballages, il verra bie. vite combien le paquetage diagonal oflTre plus de sécurité que cehn en ligne droite. I n'en est pas moins vrai que ce dernier convieni remarquablement à l'étalage comme on pe«t s'en conv..inrre p.^ la figure 146. Mais dans une exposition commerciale de pommes cet emballage est disqualifié. D'ailleurs il ne peut se faire auïi rapi dément que 1 autre, bien qu'il paraisse plus simple; on le comprendr : sans peine, car il exige naturellement beaucoup plus de minutie dar, le classement en grosseur. 232 L'emballage en saillie n'est |.as non plus pratique pour l'u^iee murant. Il laisse voir trop de gros intervalles, lorsqu'on ouvre la r X. X J I QCjÇXr^ sommet. Presque toujours l'embal- lage en 2—2 ou 2—3 convient tout aussi bien; il n'y a donc pas de raison sérieuse pour adopter l'em- ballage en saillie. Tableau des emballages.— I-e tableau suivant est destiné h faire voir le détail des différents em- ballages, plutôt qu'à apprendre l'art de l'emballage. Il a cependant son utilité, et ceux qui aspirent à devenir experts auront intérêt à le consulter attentivement, en s'exerçant avec rf*"? fruits de différentes grosseurs. Ils trouveront dans le tableau des idées sur l'emballage à adopter .t pourront s'y reporter pour savoir instantanément combien iî '''!f:.'5J.— Emballage de pomme» en saillie.— il ne»t pas à recommander, us pommes laissant trop de vide» dans les côtés. > a de pommes dans chaque emballage. Emballages 2—2 --2-3-4 56 pommes à la caisse 2-2-4-4 64 " " --2-4-S 72 " '■ ..31^ rangs ; 2 5-S 80 " " . . Emballage sur le bout 2-2-S-6 88 " '• 2-2-^-6 96 2-2-6-7 104 2-2-7-7 112 2- 2-7-8... 120 " " ..4 rangs. 2-2-8-8.... 128 " " ..Emballage sur le côté. 2 3-4-5. -' 3-5-5. Emballages 2—3 .113 pommes à la cai.sse. .4 rangs. ^^^ " " • . Emballage sur le bout. 2-3-5-6. - 3-6-6. -'-3-6-7. -'3-7-7. .138 ,150 163 175 . .4}^ rangs. . .Emballage sur le bout. 2 3-7-8 188 pommes à la caisse. -'-3-8-8.... 200 " " ..5 rangs. 233 Kig. rM. -EmballaKcs en uii-uea (1^ [.ommes MoInKwh.— 06 à 150 pom-its stL les ditUTi iili-s grosseurs. ' 2.J1 I.il TlKUri' 154 ic|ir<''^.nic li- |p|ii> ciniil'.v t's |>.inin cc-i l'intMll.iKCS. On riili,ir.|ii.r.i i.MMliicii il . -i I ,. ilr ,1,. (l.iiriiiiii.T le nii- «If |«)(iimsc, -iiiiphimiil il'.ipris l.i |,.riiii- (II- IViiil.all,.Kr IrK h.i-, ,iMr T, mlMlluil ,i ,U((llis .li- rii.,l,il.l.', I.i naliiri- de l'ciiili.ill.inc cl le iiDinlpit' i\v \>i,u -, ne Iikhii (|iriiii pour lui, cil sorif i|u'il lui sutlir.i dr ri'n.inliT If -miiiiiiui .le l.i t.ii-M- pour >,i\()ir \v cliidrc cx.icl dt- xiii (oiitcnu, à ((nidiiioi-,, ii.ilunliciiR-iit <|ui- iVmb.dl.iKi' ail t'ir fait riKulirniiifiit. ('»• (liillrr dnji luujours r-iri- indi(|iu- au lanipoii sur un des priii-, cùit's de l.i liuiic, à l'inli-mioii du mari,. and cl du consoiiiinauur <|iii ne sont pas ccnscs a\oi- un entraînement surtis.inl pour reconnaître le nomlire de pomines d'après l'einljallatje. l'ii;. I.'!'. — l'i' iMr.i'.i;)!! il'uii ;ii\'ii .11- in.ninii- ' l,i pniii I l'Ai.D-iLii.ii ;, Ldi.ilriM. Presse à caisses. -L'çi.ihaiia^jc tcrnunr. on cloue -oitineusenient le couvercle. Celte opcratiou se tau à l'.iidc d'uni pre^-e spéciale, .iccessoiic ,uie trop de ^ens jugent Miper!l>i. Dans la ù^. 151) on pt-ut voir l'util iati:>n de cette presse dan les ira\,iux praticpies à l'Institut \t;ricoIe d'Ok.i. î'our ;>l..'er le couven le on enfonce les c' jus dans les bandes, tout i v inip ini.ii-.t utie pressiez progre.ssiw au .-aiivercle. Marquage des boîtes. -.\u ("oi,>;rès niti(..nal de noniologie de l'MJ, tenu à ()tt;.wa, il a été téscjju de demander une loi oblij^'eani tous les emballeurs à mariiUer sur le bout do chaijue boîte le nombre e.vac t de pomines f|u file ioni. ■111. 1! y ;.ur.iil ;"> cel.i plusieurs avantages. 1. -Xc'ieteur, entreiiictteur, détaillmir ou consoaiiiiateur, tous aniieni a connaître le nombre de pommes contenues dans chaque • 'oîtt.', parce (|uc 'est un moyen de connaiiie exactement la grosseur de <-es pommes, ("onnaissant le nombre de fruits lans clia(|up boîte, un simple. ail al in.^i.jue (pic! prix on |)eut ;,i\",poui les revendre 2:5.) acheu„rdt î uL ' """^''" " '" ''^'''- L« consommateur. aimelLrco;n..r^T "" ^'^^V^^' «" P^"^ des tables d'hôtels aime ausa à connaître le nombre de fruits q«'il achète marauerlrLr"'^'^"' représente une excellente méthode pour marquer les boîtes de pommes. Le numéro de , emballeur est placé dans le corn gauche inférieur nnnnf \ i '"uaiicur est piace Deut m^ttr» ^11 ' "f"*^"*^- yuant à la marque de commerce, on SeT iTl . ''"' ' °" '''"'= '' '" ^^'^ P°^t« '^ -"arque de 'ex- péditeur, la lo» n exige pas ceUe du producteur; cependant d'ordinaire elle porte aussi le nom ou le numéro de ce demie • afin H. r^ • Variété No de l'emballeur.... Qualité Nombre de pommes Marque. . . . No de Producteur... 2. Toutes les pommes sont mises en caisse dan» U m?I!f ' ■.■ relative. Tonte, le. pomn,es, de tonte. lesX™' e^ d^t^S'Te" 23fi re de iteur, Otels, pour placé ;, on l'ex- naire 1 grosseurs, peuvent être emballées parfaitement et "sans difficultés dans la caisse-modèle canadienne; on ne saurait trop le répéter aux débutants. 3. On ne réussira un embalIaRo qu'en mettant des pommes de grosseur uniforme dans chaque caisse. Ne pas essayer de mettre en caisse un Iruit plus gros que les autres et de redresser le rang en plaçant à côté un petit fruit. Cela est impossible. 4. On ne saurait trop insister sur la propreté dans tous les détails de 1 emballage. Trop souvent on trouve des marques de doigts sur les caisses ou des taches d'humidité et de terre à l'intérieur. Examiner scrupuleusement le fruit et rejeter tous les spécimens qui porteraient la moindre trace de contamination. 5. S'il y a de la poussière sur les fruits au moment de la cueil- lette, l'enlever immédiatement. Si l'on attend, i! sera beaucoup plus difficile de les nettoyer, car il se forme une sorte de gomme à la surface. 6. L'emballage en caisse est la répétition de mêmes mouvements des milliers de fois par jour et un faux mouvement répété une journée entière sur chaque fruit représente un surcroît énorme de travail. oir pé- CHAPITRE XV COOPERATION ET ASSOCIATION La coopération n'est pas une chose nouvelle au Canada Plu- sieurs coopératives existent depuis plusieurs années, associant entre eux, les producteurs de denrées alimentaires de toutes sortes D'après une autorité incontestable, M. E. Todd,' l'organisation est la clef du succès commercial. L'agriculture, avec ses multiples produits, étant un des plus importants f: -eurs du commerce, elle peut prétendre à devenir l'une des plus grandes puissances organisées. Si rapides ont été les progrès de lorganisation dans les autres branches professionnelles qu'au- jourd hu. il n existe presque pas d'industrie ou de commerce qui ne sou solidement organisé. Seule l'agriculture, jusqu'à date compara- tivement récente est restée sans organisation. L'organisation est d'autant plus difficile que le capital est aux mains du plus grand nombre. Les industries les mieux organisées sont celles qui sont contrôlées par un petit groupe de capitalistes. L agriculture est peut-être l'industrie qui, sous ce rapport, possède la plus grande somme de capitaux divisés. Pour cette raison il est difficile d organiser l'agriculture. Pour la môme raison les métho- des industnelles d organisation n'ont pas été trouvcHîs convenables a I organisation de 1 agriculture. De plus, l'agriculture exerce son activité à l'égard du monde com- mercial des villes, ce qui a donné lieu aux intermédiaires de se charger d approvisionner les populations urbaines de denrées alimentaires. Voyant les bénéfices qu'ils pouvaient tirer d'une pareille situation ces intermédiaires se sont coalisé-s et ont imposé leurs prix aux pro- ducteurs comme aux consommateurs. On dira que l'intermédiaire rend service à la société. Fort bien tant quil n abuse pas de ses moyens d'action, mais il est avéré que trop souvent ses services sont payés hors de proportion, faute d'orga- nisation agricole, «"•«a "Il y a certes moyen d'améliorer cette situation. Pour yparvenir .faudrait se d,s,x-nser du service intéressé ,ie certains de ces intermé- d.a.res,-non pas ,1e tous, ce serait une utopie, mais ,ies plus coûteux. A I heure présente le consommateur est isolé. Il y a toutes sortes de ligues et d entemes. en.re les intermédiaires; il n'y en a guère, entre les producteurs, il n y en a pas du tout, entre les consommateurs, au Canada ou s. peu, que cela ne ,K-ut alïecter la situation. Aux extrémités de la chaîne qui va du prorsistent à toujours traiter, non ,xis directement de l'un à l'autre, mais par l'entre- (') Extrait, du résumé des travaux de M. Hruno \Vil«o.. sur la brochure de m1^ 2;« mise de cinq ou dix autres groupes, unis, ceux-là, et chez lesquels l'union aboutit à une protection efficace de leurs intérêts. Si un acheteur trouve un endroit où il peut s'approvisionner ;\ meilleur marché qu'ail- leurs, et obtenir de la marchandise s;itisfaisante à un prix relativement ix?u élevé, peut-être le dira-t-il à un ou deux de ses amis, mais c'est tout. Il craint de nuire à ses propres intérêts, s'il porte ce fait à la connais- sance d'autres acheteurs; en quoi il a raison, sous le régime actuel, car le détaillant profiterait vite de la demande plus nombreuse pour hausser ses prix. Du reste, il n'est pas dans le commerce par philan- thropie, mais pour y faire son affaire; et l'on ne saurait le lui reprocher. Le marchand-détaillant s'associe à ses confrères, tous s'entendent pour se protéger. L'acheteur devrait les imiter, fonder les ligues d'a- cheteurs, comme il en existe en France, par exemple; il devrait surtout s'organiser, avec ses collègues, en coopératives d'achat, tout comme le producteur, lui, devrait se tourner vers les ctxjpérativcs de vente. La coopération au Canada, ne fait que commencer. Les agricul- teurs, dans certaines provinces, en ont déjà retiré de grandes bénéfices, mais elle est encore à son enfance. Ici même, au Caiec. et ie mouvement grandit. Rappelons, pour en dé- montrer les avantages, que l'une des pl.s considérables coopératives W / A^lrT^' ''"'" '^ P'"^ S^^"'^^' '^ ^Vholesale Coopérative Soaely. de Manchester. Angleterre, a économisé, en 1910. a ses deux nnllions et demi d'acheteurs, une somme d'au delà de 60 mimons 3e 240 piastres qui sans cette association, seraient allées grossir les profits des intermédiaires." ' Par ce que nous venons de voir, nous avons pu constater l'impor- tance et les services qu'on est en droit d'attendre du fait de la coopé- ration. Il serait à souhaiter qu'une bonne organisation entre les pro- ducteurs prît une grande extension. Les nombreux avantages que pro- cure la coopération devraient suffire pour amener les producteurs de fruits à entrer dans le mouvement. Si nous recherchons les causes de la lenteur, parfois désespérante avec laquelle les cultivateurs saisissent la portée des avantages de la coopération, nous voyons que le producteur de fruit prospère, qui vend à des meilleurs prix que son voisin plus habile, hésite à s'associer avec celu-.-ci. Il lui semble que, du mélange de ses fruits avec ceux de ce dernier, résulterait une perte pour lui-même. Son voisin, moins en- treprenant, qui ne connaît pas tous les aléas du commerce et ignore peut- être, les mérites relatifs .le ses propres produits, en un mot. n'étant pas homme d affaires, sera une proie facile pour l'acheteur d'occasion En conséquence, il vend ses fruits au-dessous de leur valeur Après quelques transactions de ce genr opérées dans une même localité il devient presque impossible aux cultivateurs entreprenants d'obtenir des prix convenables. Tout homme d'affaires, au courant de ce qui se passe, dans la province, au moment de la récolte des fruits, a pu cons- tater des faits de ce genre. Cela démontre, d'une façon évidente, que le seul moyen d'obtenir des prix acceptables, est de s'en remettre autant que possible, pour la vente, à des hommes expérimentés dans une société coopérative. Ainsi ceux qui n'ont pas la connaissance du commerce seront i^rotégés contre les manœuvres si subtiles de l'acheteur ambulant. Les sociétés coopératives bien administrées ont aussi pour objet 1 amélioration de toutes les opérations qui concourent à la production cornme à l'écoulement des fruits: pulvérisations, et matériel s'y rat- tachant, achat d'insecticides et fongicides, récolte, classification, em- ballage et entreposage, vente, etc. L'achat coopératif des barils, des caisses et de tout ce qui sert aux emballages en général est un point résolu d une façon économique. Le coÛt de ces emballages atteint parfois jusqu'à 25% de la valeur des fruits: l'économie la plus stricte s impose donc. Par les associations, on peut acheter les matières pre- mières au prix maximum, faire un estimé plus exact des quantités né- cessaires et donner les commandes plus tôt. Les fabricants, concourant a la production des matériaux nécessaires, se trouvent assurés d'un travail constant et régulier, du fait de l'exécution des contrats des associations lis pourront fournir les marchandises à des prix modiques. Leurs ouvriers seront, par contre-coup, conservés plus longtemps aux ateliers. ^ Mais c'est surtout remballage coopératif qui procure les meilleurs résultats, surtout si l'on veut obtenir les plus hauts prix sur le marché Ln effet, pour ansfaire la demande d'une bonne clientèle, quatre con- -^"i_^"*i_"_^_^^i''^^- *• '■'^ «'■^"^es quantités de fruits; 2. un nom- ... A'' "•,P«"«"er. dans un article sur la cherté de la vie et les intermé.iiaire», dans Le Devoir janvier 1914, 241 bre restreint de variétés; 3. des méthodes uniforme» d'emballage, de classification et de vente; 4. l'emploi d'une main-d'œuvre habile. Or la coopération offre les avantages suivants: 1. Les vendeurs, en agissiint ensemble, contrôleront une grande quantité de fruits; 2. les opérations de l'emballage, de la classification et la manière de marquer les colis sont faites d'une façon uniforme; 3. la société pourra se faire une réputation soutenue par l'adoption d'un patron ou marque de commerce déposé; 4. les prix de la main- d'œuvre, de la cueillette, de l'emballage et de la classification, etc., seront réduits à leur minimum; 5. les fruits seront cueillis au moment et de la manière voulue; 6. les variétés moins communes ou les pom- mes avariées seront utilisées, soit pour la mise en conserve, soit pour Fift. t. SR.— Entrepôt frigorique à l'Institut Agricole d'Oka. la consommation privée ou locale; 7. les intermédiaires inutiles seront supprimés; 8. la vente directe du point de production au point de con- sommation sera encouragée; 9. la partie purement commerciale de l'industrie sera placée entre les mains d'hommes compétents dont les intérêts seront identiques à ceux des autres membres de l'asso- ciation; 10. le surintendant et les meilleurs producteurs de la société, encourageront, par leur exemiile, les moins entreprenants à suivre le mouvement du progrès. Ce qu'est le vrai mouvement coopératif.— Le mouvement coopératif eurojK'en est à base essentielle d'aff-iires. Partout où i! réussit, il est un- véritable panacée contre laquelle les malaises sociaux ne peuvent tenir; partout, il répond à un besoin urgent; partout, il attaque les problèmes sixl-cifiques les plus retors, et, les résout en mettaiii en pratique et au service d'entreprises privées, les principes d'affaires les mieux éprouvés. 242 C est l'idée axjpérative qui a fait ressortir la nécessité du capital à bon marché, de la grande pnxkiction et de la stricte économie dans la ges- tion des affaires— économie toutefois d.'(M)uillée de mesenses encourues de ce chef. Emmagasinage des fruits.-Outre la classification et l'emballage lies fnats, 1 emmagasinage et la distribution arrivent encore au pre- mier plan. C est le seul moyen de prévenir l'engorgement du marché dans les années d'abondance. Il faut des entrepôts froids nour les pommes d été; il en faut également pour les pommes d'hivei. Plu- sieurs gérants de coopératives préconisent la vente de tous les fruits au temps de la cueillette. La raison qu'ils donnent est que les producteurs de fruits veulent généralement toucher de suite le produit de leur ré- Loite. Cette politique est étroite et imprévoyante. Elle met les meilleures pommes d'hiver sur le marché à une époque où les fruits de 245 •^Ji èf^m^ qualité inférieure abondent et font fléchir les prix. Il arrive que non stnilement les fruits de première (jualité, qui |M>urraient obtenir un bon prix l'hivtr, sont sujets à la Iwisse, mais (ju'cncore les fruits d'été et de seconde qualité sont projiortionnellenient affectés piir la baisse i cause de l'encombrenient du marché. Telles variétés comme la Ben Davis, la Stark, etc., lorsqu'elles sont conservées en entrefiôt jusèches, prunes, cerises, fraises, etc., sur les marchés éloignés. 3. Associations vendant des petits fruits sur les marchés domesti- ques principalement. Ces asscKiations peuvent se subdiviser en compagnies par actions proprement dites et en sociétés coopératives, ou en compagnies par actions transigeant leurs affaires sur le plan coopératif. Presque toutes les sociétés qui font la vente des petits fruits ou des fruits en général, sont plus ou moins bien organisées; elles sont à base coopérative. Les autres, d'abord organisées au point de vue coopératif, ont dévié dans bien des cas de la voie qu'elles s'étaient tracée, faute de connaissances suffisantes ou pour d'autres motifs. Sociétés Pomologiques.— La"Forest Fruit C.rowers' Association" est une organisation remarquable par sa simplicité. Klle ne dispose d'aucun capital-actions, son unique capital con.sistant en déix'Hs faits par les acheteurs. Elle loue un bâtiment où elle emballe la plus grande partie de ses fxjmmes. I,es ventes se font f. o. b. Chaque acheteur est requis de déjxjser en banque, comme garantie de (wiement un certain pourcentage sur le prix des fruits, avant que ceux-ci soient e.vpt-diés; la balance est payable à date déterminée. La société [laie alors une .somme a-c aux producteurs sur chaque baril, gardant en réserve un certain montant du prix de vente réalisé pour couvrir les frais de la gestion. A l'assemblé annuelle, l'argent j(ui reste en caisse est partagé entre les pnxlucteurs profwrtionnellement au chiffre d'affaires que chacun a fait avc-c l'association. Sauf les employés requis jwur la main-d'œuvre, il n'y a que le secrétaire-gérant (jui reçoive une indemnité, sous forme de coiiiiuission — 5 centins par baril. La moyenne de l'emballage annuel de l'association est de 7,000 barils, 247 0.hawa Fruit G.ower.' AMoclatlon. -Ce», une compaRnie ^ loruls «xial pos^.lani un entri'|)At rentrai d'cmbiillaso. Klle prélève m» KuiH-^i Je ,a.u ,w, baril. To... les fruits des membre. a.lWrcnt. sont nits en t.a.ll» dans lVntref,rtt de l'associai ion. Les recettes piu- vcnaiit de re chef constituent un fond à même lequel les dftK-nsos sont payées, plus u.i dividen-le de 6 p.c. fixé sur le " stock." la MK-iété vend par consignations. L'entrepôt et le matériel utdisfs ixmr remballage coOtent environ SS.tKX). L'enfr'i)At a une capacité de «.(KX) barils. Norfolk Fruit Crower.' AMoclatlon.-Cette société, dont le siège social est ù Sinicœ. Ont., ressemble ^ la socaté d'Oshawa Son entrepôt toutefois est la propriété d'un grouiHî de membres cons- titués en compagnie à fonds social. Son emballage moyen est de IS.OOO barils par année. Associations Générales Fruitières. -Vient en premier lieu dans rette catégorie, la " Burlington Fruit Growers' Association " 1 une «les plus vieilles sociétés fruitières d'Ontario. Sa constitution est très simple, ou plutôt elle n'a pas de convtitution. pas de règle- ments, pas mPme d'entre,)ôt. ni de capital. Ses membres n'ont d'au- tre lo, qu'une entente verbale entre eux. Chaque producteur emballe ses propres fruits et les expédie sur le marché sous son nom. selon leur valeur mtrinst>que respective. I.a société possède un bureau de directeurs et emploie un gérant, à commission, qui est chargé de la vente des fruits, de leur transport sur les différents marchés de consommation, d'en percevoir le paiement entre les producteurs selon le prix réalisé par chacun d'eux. St. Catharlnes- Cold Stomge Company.-Cette compagnie est A fonds s.Kial. mais ses affaires sont transigées sur le plan coopé- ratif. Mie a été organisé-e en 1896 et possède un entreix.t frigorifi- que évalué ù $13.000. Son capital roulant est de $2,000. provenant de la vente inégale d'un certain nombre de parts. La compagnie a paye ses dettes au moyen des contributions reçues des nouveaux actionnaires et des dividendes. Elle travaille à effectuer le nivelle- ment des actions de façon à leur donner une uniformité de $50 00 par membre Lorsque ce résultat sera obtenu un membre n'aura plus droit qu à .in seul vote. La société expédie des fruits dans toute la province d'Ontario, dans la province de Québec, ainsi que dans l'Ouest du Canada, con- sistant en pommes, jx^ires, pCches. prunes, cerises, raisins, etc Ses ventes rapportent annuellement S75.000. La société tient à la disposition de ses adhérents, et mêmcdesnon- sot-ietaires, tous les matériaux et les machines dont ils peuvent avoir dT'h' .^H-r'-'^""' '''^ 1°"-^'étaires ne bénéficient que de la demie .T ro ,:;rtiori ârcordcc aux meiiibies ai lîonnaires. Ce dépôt e.st d un grand secours pour la société qui y trouve toute sorte de boîtes d emballage, des pompes pulvérisatrices, des machines, des échelles etc., des grains de semence, des engrais, des produits chimiques,' en un mot tout ce qui est nécessaire à l'exploitation moderne des arbres fruitiers. C est actuellement le magasin de gros temporaire de la 248 Iciltration des A*»,k iatioiis fru.lifres d'Ontario. Kn 1908, rc magasin .. fourn, ...,v ,,n«luctours ,!.• fruits de .a province ,M,ur $27.()0<) .!.• .nach.no, et .le maicViaUN ,li..rs; m lOW Io« ,.fTair,-8 dHa «xiété Tlt-v. lient (ir 10 cil.' .\ $40,(KM). I,u s.K-iét.. facture un rMu moins .,uo k- prix réguli.r ,lu mardir. Hun qti .\ fo:.d.s sfxial. .itic .oiiipaKnip a lH-aii,-.,np ' .\s8,Hiali,.n" est |)eut-Êtrc la plus ancienne 8.K;iéié de <.ne . iasMv I,, nombre i_- 1*.-J.- directeurs ne sont ordinairement pas rétribués, cependant quelques sociétés leur allouent tl.CH) à $1.50 |Kir jour en sus de leurs frais de dé- placemcni, lors dos assemblées. Il est d'autres sloyés, un total de huit I>rrsonnes par foyer. Pour une famille de ce nombre, un morceau de terre mesurant un arpent de longueur sur un demi-ar|M;nt de largeur est à peu près tout ce qu'il faut jjour un verger sup|)osé contenir les différents genres de fruits, gros et j)ctits, qu'elle peut manger pendant l'année. Nous donnons ici un diagramme du plan d'un verger de ce genre, avec des lettres et des chiffres de référence montrant comment li doit être planté. Nous nous servons de l'arjx-nt comme mesure jwrce que. dans la majeure partie de la région [K)ur laquelle j'écris, c est la mesure la plus communément usitée par tous les propriétaires de terre. L'arpent carré est de 180 pieds sur 1«() pitnls français et •ouvre une sufx-rficie de ,?2,4(K) pieds français donnant pour un demi- •irixnt en .sufK-i fu ie i(,,2(HI pieds français. Dans le ix'tit plan que nous donnons ici la longueur du v erger d'un ar|x-nt court nord et su.l et sa largeur, 90 pieds, court est et ouest ' i»ge 25.< ' . (' > Extrait .lune conférence de M. f. C hai«is. St. Dcnii-en-lws, à une de nos reuniuut pomologiiiues. 251 Pour ceux qui aimeraient à faire la comparaison entre le mesure française de l'arpent et la mesure anglaise de l'acre, nous dirons que l'acre vaut 1 . 1937 arpents et que l'arpent est la 0.8380 partie d'une acre. Le pied français vaut 12.79 pouces anglais, de sorte que d'après la mesure anglaise, l'arpent est réellement d'une longueur de 191.85 pieds anglais ou canadiens. Disposition des arbres et plants dans le verger.— La ligne FF sise à l'est devra, dans la plupart des cas, n'exceptant que ceux dans lesquels le site offre un abri naturel, être plantée d'une haie en épinettes espacées de trois pieds l'une de l'autre et n'ayant pas plus de 20 pouces de croissance si l'on veut être bien assuré de leur reprise. La ligne EE est destinée, ainsi que la voisine DD, à recevoir des pommiers espacés dans les rangs et entre les rangs de 25 pieds. La ligne CC sera plantée en pruniers et cerisiers. Cette ligne est placée à 20 pieds de la ligne DD et les pruniers et cerisiers y sont aussi à 20 pieds de distance les uns des autres. La ligne suivante BB est à 10 pieds de la précédente et doit être plantée en buissons de petits fruits placés à 5 pieds les uns des autres. Enfin, la ligne pointillée placée à 5 pieds de la ligne de petits fruits, est consacrée à une plantation de fraisiers dont les plans sont séparés de 18 pouces dans le rang. Clioix des variétés.— Voici la partie la plus importante sur le sujet qui nous occupe, puisque du choix à faire des variétés dépend surtout le succès. Dans la ligne EE on devra planter, aux points marqués 1 et 2, des pommiers Jaune-Transparente, en 3 et 4 des Lowland Raspberry et en 5 et 6 des Duchesse. Dans la ligne DD on mettra aux points 7 et 8 des Alexandre, 9 et 10 des Fameuses et 11 et 12 des Wealthy. Dans la ligne CC on plantera, aux points 13 et 14 des pruniers Damas Bleue, 15 et 16 des pruniers Reine Claude de Montmorency et 17 un prunier Jaune-Hâtive. Dans la même ligne CC, aux points marqués 18 et 19, on devra F)lanter deux cerisiers Richmond Hâtif et, aux points 20 et 21, deux cerisiers Montmorency. La ligne BB doit recevoir 36 buissons de petits fruits, soit 9 de groseilliers Downing, 9 de groseilliers à grappes rouges Prolifique de Fay, 9 de groseilliers noirs ou cassis Champion, et 9 framboisiers rouges Marlboro. Enfin la dernière ligne AA constituera une rangée de 120 plants de fraisiers Sharpless ou Williams. Je crois bon de recommander la plantation d'un morceau sépare en plus de ceux des petits fruits mentionnés 'dans les deux derniers paragraphes. Remarques. — Je n'ai à ajouter que deux remarques en expli- cation de deux points auxquels allusion a été faite plus haut. La première a trait au choix des variétés. Toutes les variétés de fruits mentionnées ici ont été soumises à une culture expérimentale en beau- coup de localités dans la région est de la province de Québec, pendant 20 ans, et ont toujours donné satisfaction. Il est à désirer qu'un 252 m^m^m ABC .13 .14 .15 .16 O G W H .17 .18 .19 .20 .21 A B C ^tàÀ:a' m m NORD D .8 .10 .4 a .a Ci3 u .11 .12 D SUD 253 im travail semblable pour la partie ouest de la province soit préparé par ceux qu'" ont plutôt fait leurs essiis dans cette dernière région. La seconde remarque est au sujet de la distance à laisser entre les pommiers. Je ne puis que répéter ici ce que j'ai dit à ce sujet dans plusieurs autres écrits: J'ai toujours conseillé de ne jamais laisser plus de 25 pieds d'espace entre les pon-miers et entre les rangs. Or, on sait que qua- rante pieds sont la distance généralement mentionnée. On a trouvé que, sous notre climat rigourcix, les arbres doivent être plantés rap- prochés les uns des autres, de manière à se protéger entre eux contre les vents violents et humides de notre ré8:ion. On me dit souvent que les arbres plantés aussi rapprochés entrelacent bientôt leurs branches, empêchent la lumière et l'air de pénétrer ju.squ'aux fruits et sont un obstacle aux soins de culture et de pulvérisation à donner au verger. A ces objections je réponds qu'il y a tant de diflférenrc entre notre climat et celui de l'ouest de notre province qu'aucun des désavantages de la plantation trop rapprochée n'est à craindre. On a vu, dans le comté d'Essex, Ontario, un verger de 20 ans de planta- tion dans lequel les arbres plantés ;\ 40 pieds de distance entre eux avaient entrelacé toutes leurs branches de telle manière que pas un rayon de soleil ne fx-nétrait jusqu'au s( 1. J'ai vu, autour de Montréal quelques vergers du même âge, plantés de la même façon, dans lesquels les arbres n'entrelaçaient pas encore leurs branches et, j'ai, dans mon propre verger sur un bon terrain, riche, bien drainé, des arbres plantés depuis vingt ans à vingt-cinq pieiis de distance entre eux n'entrelaçant pas encore leurs branches. Ceci démontre la grande différence qu'il y a dans la croissance des arbres .souf différents climats. Que les arboriculteurs de l'ouest plantent kurs pommiers à 40 pieds de distance, mais qu'ils nous laissent planter les nôtres à 25 pieds. Les deux sy.stèmes sont avantageux là où ils sont reconnus nécessaires. 254 CHAPITRE XVII CULTURE DU POIRIER, PRUNIER, CERISIER Culture du Poirier.— Les poires sont cultivées depuis de lon- gues années dans la province de (Juéhec, mais il est jiénible de cons- tater qu'il reste peu d'arbres de cet espèce dans nos régions aujour- d'hui. Si l'on nous demandait à quoi .ittribuer ce fait, nous pourrions dire, avec M. Macoun, que, " peut-être le climat de notre province ne convient pas parfaitement à la poire." On réussit cependant à cultiver de magnifiques poires " Fondante des bois ", vulgairement connues sous le nom de Belle de Flandre ou encore Beauté flamande. Les nombreux visiteurs qui ont eu l'occasion de voir les vergers de l'Institut Agricole d'Oka, ont été étonnés de la vigueur de nos poiriers, ainsi que de la beauté et de la qualité des poires délicieuses que nous récoltons annuellement. La première question qui se pose d'elle-même, est de savoir quelles variétés nous pouvons recommander dans la province de Québec. Tous ceux qui se sont occupés de la culture du poirier, n'hésitent pas à placer la '* Fondante des bois " bien au-dessus de toutes lis autres variétés de poires. Sa rusticité, son excellente qualité, suffisent amplement pour en recommander la plantation. La Fon- dante des bois est une poire d'origine européenne; elle doit compter dans l'essai de toute culture du poirier dans notre province. Il existe «crtes une variété plus rustique encore que la Fondante des bois, la Bessimianka; mais nous ne pouvons conseiller sa culture à cau.se (le l'infériorité de la qualité du fruit. La Beurré Ballet, père, quoique non encore essayée sur une large échelle, est aussi une [wire rustique. Les autres variétés qui paraissent aussi vigoureuses les unes que les autres sont: Favorite de Clappe, Louise Bonne de Jersey, Bon Chrétien Williams, plus connue sous le nom de Bartlett, et Seckel. Cette dernière poire est, sins contredit, la plus exquise que l'on puisse cultiver au Canada; mais sa petite taille ne la recommande pas assez. Si nous examinons quel est le terrain le plus propre à la culture 'lu poirier, nous constatons qui- les arboriculteurs sont d'opinion assez 'livcrgente sur ce point. D'aucuns préfèrent une terre franche, d'autres un terrain léger. Les poiriers, dans leur climat d'origine! réussissent mieux sur un sol argileux; mais dans la province de Qué- i>cc,ces terrains amènent une trop lente formation du bois et sont aussi iK'P froids, à moins que le sous-sol ne soit im[x-rméable. Nous jx-nsons que la ter'-e de prédilection de cet espt-ce de fruits est une terre chaude ! rofonde, argileuse, mais bien drainée. Un terrain dont le sous-sol -l'ait du gravier perméable, aurait notre préférence. Les terrains ■vd'lonneux à sous-sol humide, doivent être évités, parce qu'ils favo- risent une crois-sance vigoureuse trop tardive. Les poiriers ne souffrent pas une taille trop forte en hiver, il suffit simplement de régler la pousse de façon à leur conserver une forme symétrique. Comme le poirier a une tendance à pousser avec une flèche centrale, en forme de pyramide, nous devons combattre ce penchant et donner naissance à plusieurs tiges charpentières; et cela, à cause de la " Brûlure " maladie assez fréquente chez le poirier. Ain- si, lorsqu'une tige charpentière se trouve attaquée, on peut toujours la supprimer à temps, sans trop nuire à l'arbre lui-même. Il serait impossible, avec une flèche unique, de faire subir à l'arbre un tel trai- Fig. 160.— Poirier nain, écusonné sur coKnassier. 1 an après la planUtion.— On peut remarquer la hauteur de cet arbre, par celle de l'enfant. tement, sans le réformer complètement. La taille d'été est plus favo- rable au poirier. Elle consiste surtout à faire des pincements et ù provoquer une mise à fruit hâtive et régulière. La Brûlure, dont nous venons de parler, ainsi que les gelées sont les deux principaux obstacles à la culture du poirier dans la pro- vince. On peut prévenir les dégâts causés par nos hivers trop rigou- reux, en procédant à un choix de variétés plus résistantes, plus rustiques, et en faisant son possible pour régler la croissance en vue de la bonne maturation du bois. La Brûlure attaque de préférence les arbres qui poussent vigoureusement. Les germes trouvent, évidemment, une entrée plus facile, plus propice dans les rameaux pleins de sève et un terrain plus favorable à leur développement. On peut enrayer la Brûlure en prenant des mesures énergiques: couper toutes les pousses 256 ■^■' *a«^i>i(ï-' ^:i 'K*\ ^ malados, dès li-iir ap|);iritiori, enlever les ranie.iii\ A un pied environ au-dessous de lendroii (|iii paraît atteint, foninie les Kermès se trans- portent facilement d'un arbre à l'autre, au moyen des serpettes, égohines, etc., il sera nécessaire de plonger dans un antiseptique les outils dont un SI- sert. ( »n obtiendra un bon antiseptique par le mélange d'une partie de sublimé corrosif dans 100 parties d'eau. La Tavelure ou Cale de la (wire. est une autre nial.idie sérieuse qui affit-te le poirier. Hlle est avantageusement combattue à l'aide des tiif-mes applications de bouillie soufrée, (|u'on emploie contre h f.ale de la pomme, page 188. Par les arros.iges contre la I'>rale de la pomme ou de la poire, on se défait égalemeut des \ers-'imaces, (|ui attaquent les feuilles du poirier. Culture du prunier.— Quoique la culture du prunier n'ait pas pris, dans la province de Québec, la même extension que celle du pommier, ceux qui posst-dent des vergers de pnmiers et (jui les cul- tivent bien retirent un plus fort bénéfice d'une acre en prunier que de la même superficie en pommiers. Il nous semble que les cultivateurs à l'Est de Québec sont bien favorisés en ce qu'ils i^uvent cultiver le prunier dans des conditions très avantageuses. Le climat humide, les sols légers des comtés de rislet, Kimouski, C.aspé, Montmagny, Bellechasse. Témiscouata, Charlevoix et Québec, sont ceux où l'expérience de nombreuses années a amplement démontré que le prunier y était bien acdiniaté. Les vatiérés reconnues les plus avantageuses dans ces régions sont: IXinias bleu, Reine-Claude de Montmorency, Moors .Artic, Mirabelle, Lombard, Hudson River, Gueii, Grand duc, Shippcr's pride, (louttè «l'Or de Coe, Reine-Claude de Bavay, Impériale. Kn effet, les sols légers depuis Québec en allant à l'Kst jus(iu'à Ri- mouski, sur les rives Sud et Nord du fleuve St. Laurent, sur l'Ile d'Or- léans et l'Ile aux Coudres, conviennent aux pruniers des meilleures variétés. Le froid est plus intense, il est vrai, dans tous ces endroits que dans les cantons de l'Est et dans les comtés de Jacques-Cartier, Chateauguay, Deux-Montagnes, Huntingdon, etc.; mais il n'atïectê I>as le prunier. La température est notablement modifiée piir le Saint- Laurent, dont l'eau ne gèle pas. La chute de neige très abondante, (|iii recouvre le sol de novembre jusqu'à la fin d'avril, est une des meilleures protections contre la gelée. Cette neige retarde la végéta- tion au printemps et les boutons à fruits du prunier échappent alors aux torts causés par les gelées tardives, dans les comtés à l'Ouest de Québec. Dans ces dernières régions, en effet, les dégels fréfiuenis en hiver, laissent la terre nue, de sorte que les grands froids qui iieuvent survenir causent un grand préjudice au prunier. Nous recommande- rions de planter dans les endroits qui souflfrent ainsi du gel et du dégel, des prtmiers d'Amérique, les pruniers du pays et Ic-s pruniers d'Europe n'étant pas assez rustiques. (Jriginaires d'un pays où le climat est beaucoup moins rigoureux que celui de la province de Québec, il n'est pas étonnant que, même après avoir été cultivés plus au n jrd de l'Eu- ro|)e, pendant plusieurs siècles, ces pruniers d'Euro|)e ne stiient pas assez robustes pour supporter notre climat. Le prunier du Japon est 257 encore |ilii> cNivicint t-t ilcniandc un clinial plus ilidud que If iiolro. Il est toiii n.tiiirf! (iin-, >.iiil' en iU> l'iidroiis liicn proli'Ki's, il lui soit im- possilile lie \ i\ rc dans la proviiuf de Ouébrc. Il fst fâ<-lu'ux (|uc Tious ne puissions pas » uliiM'r ( t-s \arii'H'sdi'prunfsidninK'l.i Murliankci l'Abon- danif, Iruils n'ii:,ir(|ii.d)los par leur grosseur, IcurcouK iir, cl leur chair. Fig. l')l. —Comparaison des boutons à fruits et à bois des arbres truitiers; A. Pom- mier; B. Poirier; c. Prunier; u. Cerisier. Dans rile de Montréal et ^ .s environs, le prunier d'Europe réussit encore assez bien, surtout ^i ion a soin de ne pianier (|ue L-.- \ariéié:- les plus rustiques, telles que Raynes, Mont-Royal, l'erdrigon, dont les deux premières sont très connues et estimées. Parmi le- variétés du groupe des pruniers américains recomniandé- par M. Macoun, nous mentionnerons surtout, Omaha, Aitkin, Man- kato, Chene\-, Wolf, Brackett et Hawkeye. 258 l'fsi dans Ifs terres fort fr. il< Iles t.' t I (l'K >li'il ilr.iiiii'i's (|iic uroiK- atteint son nia\iniiiin de rendement . I.e | Kene et américain se plaît dans les t( JÛt iruniiT iiKli lumiile» ou le hnis n est pa-. iriinier^ daii> exrK)sc a ne pas saoûter. On doit éviter (!.■ planter .les j les terres chaudes et sablonneuses. Comme les pruniers d'KuroiH- ne visent pas hi.n l..n«lenip« dans la plus urandu partie de la province, il sera suths.»iu de les planter ,. 15 pieds d'intervalle les uns des autres. Comme t>our les autres arhres fruitiers, on veiller., .i ,e .pi.' l'arhre ait une forme s\nH'iri(|ue et on le déharisser.! de, hr.in- ches mortes et inutiles. Cette oix-ration f.iile. il n'est niiere be- soin (le le t.iiller. À mdins qu'il ne soit néres-.iire d'é.lairii de temps en temp- les parties trop loutïues. Fig. Ift.'. — Dans !<■ verjer ,l,.s .vrlsiers, à l'Institut ,,.;ri.-,,l ■ .lOk.,. Ml.li l'M t. . Les deux grands ennemis du pri'nier sont le Charançon et le Ker- mès du prunier. On se reportera au chapitre XI, page l')4 pour le tn.itement du Kermès. Cne bonne application d'émulsion de pé- trole suffit ordinairement à combattre le Kermès. Cne maladie du prunier qui apparaît de temps en temps et .ause 'le grands ravages iue nous pouvons recommander d'une façon Rénér,!.- sont: Early Kkhmond, Montmorency, Osiheint, Louis Philip|K- ei linglish Morello. Dans les endroits plus favoris»''s, où l'arbre «uraii moins ex|)ost- à une lemix-rature froide, on poiirr.iii faire l'essai du cerisier Impératrice lùinénie. (et arbre st inble aimer un sol élevé, léger, sec et absorbant, l'.ir- fois, il exige plus d'humidité et une terre plus cottipacte. Comme le cerisier ne vit guère très longtemps, on pourra le p'.ni ter à 2(1 pieds d'intervalle en tous sens. La taille consiste surtout .i l'édaircissiige des parties trop fournie-, et à l.i formation d'une charpente ouverte. Remarquons cepeml.im qu'on ne siiurait trop prendre de précautions en faisant celte faille à cause des écoulements de gomme au(|uels le cerisier est sujet. 2*îO miim^îmmmmw: CHAriTRi: XVIII CULTURE DES ARBUSTES FRUITIERS ET PETITS FRUITS Culture du groseillier à tfrappes. !.. Kroseilii. r à Krappcs rou- ges, qui présente aussi des variétés à fruit* I lancs, s. présente sous la forme d'un buisson de 2 à 3 pieds de haut. Le groseillier à grappes se multiplie par marcottes ou bourures qu'on obtient sur des rameaux d'un an. L'épo<;-je la plus propice pour faire ces boutures, est l'automne, étant donné que les groseilliers commencent leur végétation de très bonne hrjre, le printemps. Nous 3.ivons qu'il est très difficile de faire raciner It boutures dont les bour- geons sont gonflés. Les boutures prises, on les conserve dans le sable suivant les pro- cédés que nous avons indiqués au chapitre III, pour la conservation des greffes, page 38. Le groseillier à grappes s'accommode de presque tous les sols; mais toutefois, un sol argileux, frais, substantiel et ombragé lui con- vient mieux. C'est en automne qu'il convient de procéder a la plan- tation; un groseillier, planté au printemps, p «-t Kankins Ked. I i ou Us |)|.int>< s>>nt ahriti's p.ir l,i iiti^.- |uii.|,iiii 1 liivi-i : Pumonu, Victoria, Wllder, Clherry, Fay et Red Cross. Variétés blanches: White Cherry. Large White. VVhlte (irape. Variétés noires: Saundern. Collins Proliflc. Buddenhorf^'s et Victoria. Crusellller à maquereau, i.a culture du Kros»illifr .\ ni.i(|U(- rcau a Ikmu< uup d'analoKit' .ivw iflle ar inie pidvérisiUion de 2 Ibs d'ar- séniate de plomb dans 40 gallons d'eau ap()llc|uée au i)rintemps sur les feuilles. La culture du framboisier. —l.e fruit du fr.imhoisicr est très estimé au Canada. C'est, de plus, un fruit cpii a l'avantage de mûrir juste après la siiison des fraises, pendant le cours de l'été. l.e franiboif.ier n'est pas trop exigeant cpiant au sol; cependant, on obtient des résultats supérieurs dans une terre franche et un peu humide. 262 wm. ■'^^^^' On L imiitiplic Hun )ut au Miovfii des noinbrciiK rejets c|ue «et arbiis'e fourni' et dont il est n.-ces^air.. de le délwr,-.»s„-r .\ .haciiie taille. Il se prf'te aus-h (n^s farilenient au rnannd de ret ouvraxe. Le framboisier doit (w pUnt/- er. rangées csp;ué.-s de 6 pied» et, entre chuq-ir pi.. m, on l.ii>,so suhsi.ster un intervalle de i pieds. .\ la rh.irrue, on trace un .nillon de 5 |K)uce9 de profondeur, et, de .< en ,< pieds, ,)n plac- les plants Justju'au moment de la tueilleue, on en- tretiendra la plantation en parfait .'-tat de propreté et le sol • ra soi- gneusement ameubli. Aussitôt la cueillette termimV, on suppiimera. au w;..iteiir, les li^es ay.mt fructifié, car elles ne produisent qu'ui.c seule a, niée. On consirvera les 5 ou 6 plus sainis et vij{oureu*es tiges [)oiir 1,1 Iruttitication future. !. a framboise est un fruit luvoureux et délicat, qui, bien qu'in- férieur ,". la fraiso, est ce|)enda-.t très appre.:ié. ICIle se consomme de la même manière ((ue ceIK'-ci. On l'utilise dans la confection des Mrops, des liqueurs, des confitures et des glaces. On peut aussi lis mettre en conserve. Ce sont autant de débouchés dont on peut avantageusement tirer parti dans la culture du framboisier. Voici les variétés que l'on recommande généralement: Pour culture générale. — Rouges. -Cuthbert, Herbert, Bri^hton et Marlboio. Jaunes. —Golden Queen. Violettes.— Columbian, Shaffer. Noires. -Hllborn, Older, Greg^, Smith Glant. Pour usage domestique. — Rouges.— Herbert, Sarah, Clarke, Heebner. Jaunes.— Golden Queen. Violettes. — Columbian. Noires.— Hllborn, Older, Greeft, Smith Giant. Variétés les plus rustiques. — Rouges.- Brlôhton, Coun% Herbert, Sarah et Turner. Jaunes. — Golden Queen. Violettes.— Shlnn, Noires.— Hllborn et Older. Culture du fraisier.— Ktaiit donnée l'importance (ummerciale fie la fraise, nous ne [xjuvons passer sous silence la culture de ce fruit. Nous ne saurions trop encourager le cultivateur à s'y livrer, au moins pour sa consommation personnelle. On choisira, pour établir la fraisière, un terrain argilo-sableu.x, quelque peu humide. Tout en n'omettant pas d'entretenir le sol dm^ un parfait état de propreté, on devra éviter de trop i)rofonds binages n de (pieUpie impori.iiK c, il -er,! plii^ avan- tageux (le pl.inier en rangs simples, .^ iiH(rvalle de 1^ ■_, pieds .'i < pieds, avec un es[).i( c d'environ ? pieds et plus entre > h,i<|ue pl.uii. (et rspaïc li est p;:". cxagcrc; car, aii imii; li (m nii un iemps, h-, pieii-N s«' rejoignent les uns les autres dans le rang. .Nous avons vu (pi'il f.iut mettre un paillis ixmi prolener les plants < !!ti' les gels et di'gels de l'hiver. Iii |Milli> irop lourd peut , mu net riili.inlienienl, s'il n'est p,is eideve à temps. .\u-siiôi ipie Ks Iroids .'•il du printemps seront passés, avant le rév,-.; e la végétation, on décou- vrira les plants et on rejettera le paillis entr. 'es rangs, ^près la cueil- lette on enlèvera le paillis et on labourcia la. plantation, à moins qu'on ne veuille la conserver |K)ur une autre récolte. Dans ce dernier cas, on ameublit le sol, on détruit les mauvaises herbes, afin de permettre aux nouveaux coulants de s'enraciner. De toutes façons, tant qu'on n'aura pas procédé à la cueillette, on supprimera tous les coulants, dans le but de laisser toute la sève pour la nourriture des fruits. Avant de donner la liste des fraisiers que nous recommandons aux cultivateurs de la prov!->ce, diwjns un mot sur un sujet très imi)or- tant dans le choix des variétés. Certaines variétés de fraisiers ont des llcurs parfaites, c'est-à-dire ayant le pistil et les étamines, tandis que (i autres sont imparfain-s, et ne possèdent que le pistil. En con- séquence, il ne faudrait jamais planter seuls des fraisiers ù fleurs imparfaites: l'absence de pollen dans les fleurs de ces plants est une cau.se (ie non-ftiondation. Pour obvier à cet inconvénient, il suffira de planter tous les deux ou quatre rangs d'une variété imparfaite, un rang d'une variété parfaite. Pour que ce procédé donne de bons risiili.its, il faut choisir des variétés dont la floraison ù lieu en mène teniijs. Variétés recommandées par M. Mncoun: Pour le commerce.-Beder \Voos<'-e d'après la formule que nous avons indiquée au chapitre XI. le \er gris, exerce ses ravages la nuit. Pendant le jour il se cache pri-s des plants attaqués, a la surface du .sol. Kn cons<'quence, on ré- pandra, autour f|=.s p|^r5;= atteints, du r.un, (dont îc ver gris c,i né-, friand), qu on aura soin d'empoisonner avec du vert de Paris ou de l'arséniate de plomb en jMudre, dans la proportion > qui ne sont p.is exademenl celles dcmandt'cs. Un client tronifH' s'a- Hrout^ rarement, de nouveîiu a un ïïroîlîicteîîr înf'ï'*!îi'-*t ' f*c i-r'.z:".- mandes des acheteurs doivent être rein|)lies et exi)édi<'-es avec célérité et en leni()s vipportun. I.( s conii,iis-.,m( es (pie l'on doit .Kcpierir, ne doivent p.is m- borner à l'étude des planli'-. mais s'étendre jus(jue dans le domaine conimer- ci.il et iiliiiiinslralil Sav(nr ()uelle» nom les march.mdise» les plus en 2*\S faveur auprès du public, est un avantage, allié avec la notion du prix courant des denrées de toutes sortes. Il existe plusieurs revues suscep- t ibles de renseigner le producteur sur ce sujet. Ainsi que nous le disionsau chapitre traitant des coopératives, rien n'est plus facile que de s'afïi- lier à l'une de ces sociétés, on pourra, par ce moyen, remédier au man- que d'aptitude pour le maniement des affaires. La bonne gestion d'un établissement agricole ou fruitier, la tenue méthodique des comptes, sont des auxiliaires précieux pour l'ache- minement vers le s^uccès. Il faut connaître sa situation, quels sont les moyens à notre disposition, s.ivoir sur quoi l'on peut compter. Ces questions revêtent un caractère beaucoup plus important pour le cul- tivateur que pour tout autre, parceque. plus que tout autre, l'agri- culteur doit compter avec l'imprévu. Il ignore quel temps il fera au cours de l'année; peut-être qu'une gelée ou (ju'une averse de grêle viendra anéantir sa récolte complètement ou en partie. La maladie, à son tour, peut diminuer le nombre ^'^. Table des Matières Prtface Avant-propos. Pages. 3 S PREMIÈRE PARTIE Multiplication des arbres et arbustes fruirers e.s pipiNifiRs Chapitre I. Semii II. Marcottage et bouturage III. Greffage ..[[........ IV. Plantation de« arbre» et des greffes en pépinière Il 22 27 54 DEUXIÈME PARTIE Verger de pommiers Chapitre I. Sol, choix du site et son orienution 68 II. Choix des variétés 75 III. Préparation du terrain ^ IV. Choix et achat des arbres 90 V. Plan du verger gq VI. Plantation et taille des arbres I07 VII. Récoltes dans le verger j2o VIII. Culture du sol '.'...'...'.'........ 12s I^- Cultures-abris et engrais dans le verger en rapport U3 X. Taille de» arbres fruitiers I54 '■ XI. Pulvérisations contre les maladies et les insecte» 170 XI I. Edaircissage des fruits I97 XIII. Restauration des vieux vergers 201 XIV. Réculte et emballage des pommes 210 XV. Coopération et asaociations 2.Î8 XVI. Plantation d'un verger de famille 251 ^' XVll. Culture du Poirier, Prunier. Cerisier 255 XVIII. Culture des arbustres fruitiers et petits fruits 261 Appendice 268 Index Alphabétique Paoes. Achat de» arbre* 90 Acide photphorique 55, 147 Aération 39 Affinité 29 Agglutination 28 Alcool dénaturé 42 Alexandre gO Amendementi gg Amputation iôo, 16! Analyic chimique 153 Anthère 12 Anticryptogamique 177 Aoûté \ 35 Arabfllca 44 Arbre 82 ArK'le M Arrachage 66 Arrosages 173. etc. Arséniate dp plomb 186 Auoclations 238 Aatralcan rougp g4 Aubier 26 Aiotp 55, 146 Badigeonnage 44 Bague de chenille 194 Baldwin 90 Bandes 215 "•■»"• 213 Bêche 76 Ben-Davis 84 Bethel 82 Binage» 120, etc. Bineuse 13g Biseau 34 Blanc d'Espaune 41 Blanc Pigeon ;<) '*oi' 2t, Boite ;\ iKjmtiies 220 Boite de transport i 1 2 Bombage Bouillie («irdelais» Bouillie soiifriT Bourgeoiinciiient . ... Bourse. Boutons ,1 fruits iioUMflla à tMlis Boutons ilappel liouturaKc Branche . . Brindille Mrise-veiit l-;rùlure .'.'7 ISI 1.X3 4(1 ISH 158 !.'»«. 2,S« ,)■ 15« ISH 25t, PACiES. Caisae â pomme* 22O Calice 12 Callus 24 Canada Red 83 Caractéristiques 14 Carie i67 Carré (planution en) 102 Céleri 120 Cendre» de boi» gg Centre ouvert (arbre i) 114 Cercle 2I8 Céréales 1 20 Cerisier 259 Chaîne 2O8 Chair g2 Champignon I88 ('liarlamofT 79 Charpente 63 Charançon 196 Chaux 181 Chenille A tente 194 Choux 120 Chevelu 109 Chlorure de potasse 88, 149 Charrue bineuse 139 Charrue foullleuse 57 Chicot 64, 167 Chute des fleurs 184 C'icatrisation des plaies 144 Cire à greffer 42 Ciseaux pour éclaircissage 200 Classification des fruits 214 Cocon 194 Comité de.s verners de démonstra- tion 9 Comparaisons. . . . . .6, 7. 132 Conservation 38 (onsoniinateur . 238 Cooi)<'ration. . 238 Corolle 12 Coryinbe , 12 Couleur d entre 218 Couleur des fleurs. . 161 louiH- (taille) 160 l «njiv transversale 49 Cours'jîîrîer . /o Culture-abri .12">, 143 Dard Décharge Défonceiiieiil Degrés siiéciticjues Déiiioiistrations 158 69 87 185 125 l'AtiKS. I)^l>lant>tlon ttft D*vrr»emenf 69 Uiaxnnaux (fmballaiCP! t9S Krtjroe 26 Kcuasonnaxe 4H Ecussonnoir 34 KKotiine 168 HluKaKi* 65 Eléments fertilisants 55 Elôiiu-nts nutritifs 55, 146 EuihallaKes 21.1 Enionder 165 EmuUion de [xitrule 196 Km ri- 21H Enuu/iinnemcnt 1 29 KnKlucment 37 Entrais 88 Knt;r.iis rliinii>iurs 146 Enstai» verts 143 Entrep<')t 211, 224, 2.'2 EnviTS (l'un baril 215, 217 r.piiliTnip 26 Kproiivttle 184 Equilibre 96. 113 Emiuille 50 Elaniine 12 Eti-taue 52 K va luirai ion 1.10 E«i><'rii-iiccs 125 .149 Pacr 215. 217 r'amcuse 81 l'éxmclatiim îles fleurs 12 l'iliri- 26 1-ilinllc 109 l'iU-l 12 Mt'i !n' lie iirol'tnKi-iMiMit (*0 l-oiii 120 l'ondante des bt>is 255 ■■"orme X2. 114 |-o»«' 67 !-.'.:;r;î;.- 'Jfi Eraiae hStive 81 Kr.ii.tiiT 263 j-'raiiilKHsier 262 ilalr df la iKmiiiio ISQ C.allct 68 Pa(;k!>. Germination 19 Golden RusKt 82 Granit 68 I traltage det écorcrt 209 f ireoning 90 Greiïage 27. etc. Greffe au collet 46 (irefle en p<"it 4'i Greffoir 14 Greffon 27 Gro«-illier à grappes 261 Gr. «Mllier à maquereau 262 Grosseur 82 H.>l.dlage 57, 10-» Haricot 120 Herse 107. 140, 141 Hexagone 105 Humidité . 39 Humus 56 Hydrate de carbone 165 Hydromi'trc 144 Hygrométrie 68 Importation "i Inoculation 50 Insecticide 177 Insolation 76 Intermédiaire 238 Interstice 66 Jable 78 JaUKe 66, 92 Jaune transparent 80 Jonathan 83 Kermès 259 Kinu 90 Lait dit chaux 20* LamUiurdc 158 Langford Beaui y. . . . 80 I-arve de la Pyrale 186 I^vée 49 LibiT .>f< I.ièrfc 26 I.iiiatiiif 4') Liviand Ra^iibcrry xi» Loniifi.-ld 81 Mai.s 124 Manu 82 ^larld^ta^;c 22 Maniuaye des coli» 218. 235 Marqui' iléposéf. 12.^ Mastic froid 42 Maturité ."«i Mrintnsh 81 Mir.im- 11(1 IV Pal. ES. Mildiou |H« Milwaukee H2 Mo«Ue 26 Moteur |7I, t76 Mdumc. . . iH Navpt 120 Navette U5 Newlown l'ippin «2 Nitrate de «ourle 56, I4 OriKine . 82 Outils 42, 168, 215 Ovaire 12 Pali-i.tane 52 Panier 212 MA l'ailier uoudronné l'apier d'emballage 222 l'.»rielles 150 l'atron Mf> 1118 l'I.iiUi' abri 142 r'.mtnir 5 s riiiuiliaKe 2 08 Poirier ^SS PDI!* .... un. 145 l'oll.-li I » i'oliiniîïation 1.' l'unimi'lii-, ... ...... 84 l'oimiie Pr{Hlticteur .'.(8 PrnJonKenient 1 Kl P'op.iMatiun 11 Pr untrr 257 t 7K |<)S Pulvéri.-viteuri. . ... 17(1. etc. IVrale 17J, 18fi Pages. Qualité 82 Quartz 6Q Quinconce |04 Ra' ine IQU Kadicelle lO"» Rameau M Raphia 50 Ravalement 205 Rayons médullairei 26 Recépage 5y Renflement 227 Répartition 85 Résine 42 Restauration 20.1 Rhode Island •! 68 40 0 5(1 83 8,1 5 1" 264 .'68 1 ^ 1^1 I t'; Tahli-.ii de hl45 Tronc . I$9 Uniformité 216 VaiMeau 26 Variété. 75 Végétation i» Ventilation 224 \>r blanc 26S Packs. Vergrr ** Verger «le (aniille m Vergerpré HI Ver-gri« • 265 Ver urtére ««7 Vert (le l'an. . l«7 Ve«* '■•» Wtalthy. . Whitney . . Wolf River Kl H2 Yellow Bellflower *3 York liniwrtal ■ ■ *•' Zone généralncr 27