CIHM ICIMH Microfiche Collection de Séries microfiches (IMonographs) (monographies) Canadian Institute for Historical Microreproductions / Institut canadien de microreproductions historiq ues Technical and Bibliographie Notes / Notes techniques et bibliographiques The Institute has attempted to obtain the best original copy available for filming. Features of this copy which may be bibliographically unique, which may aiter any of the images in the reproduction, or which may significantly change the usual method of filming are checked below. D Coloured covers / Couverture de couleur □ Covers damaged / Couverture endommagée □ Covers restored and/or laminated / Couverture restaurée et/ou peiliculée Covertitle missing / Le titre de couverture manque Coloured maps / Cartes géographiques en couleur □ Coloured ink (i.e. other than blue or blacl<) / Encre de couleur (i.e. autre que bleue ou ne n Coloured plates and/or illustrations / Planches et/ou illustrations en couleur I I Bound with other matériel / D D I noire) D D Relié avec d'autres documents Only édition available / Seule édition disponible Tight binding may cause shadows or distortion along interior margin / La reliure serrée peut causer de l'ombre ou de la distorsion le long de la marge intérieure. Blank leaves added during restorations may appear within the text. Whenever possible, thèse hâve been omitted f rom filming / Il se peut que certaines pages blanches ajoutées lors d'une restauration apparaissent dans le texte, mais, lorsque cela était possible, ces pages n'ont pas été filmées. Additional comments / Commentaires supplémentaires: L'Institut a microfilmé le meilleur exemplaire qu'il lui a été possible de se procurer. Les détails de cet exem- plaire qui sont peut-être uniques du point de vue bibli- ographique, qui peuvent modifier une image reproduite, ou qui peuvent exiger une modification dans la métho- de normale de filmage sont indiqués ci-dessous. I I Coloured pages / Pages de couleur I I Pages damaged / Pages endommagées D Pages restored and/or laminated / Pages restaurées et/ou pelliculées 0 Pages discoloured, stained or foxed / Pages décolorées, tachetées ou piquées I I Pages detached / Pages détachées I y/j Showthrough / Transparence j I Quality of print varies / D D D Qualité inégale de l'impression Includes supplementary matériel / Comprend du matériel supplémentaire Pages wholly or partially obscured by errata slips, tissues, etc., hâve been refilmed to ensure the best possible image / Les pages totalement ou partiellement obscurcies par un feuillet d'errata, une pelure, etc., ont été filmées à nouveau de façon à obtenir la meilleure image possible. Opposing pages with varying colouration or discolourations are filmed twice to ensure the best possible image / Les pages s'opposent ayant des colorations variables ou des décolorations sont filmées deux fois afin d'obtenir la meilleure image possible. This item is filmed at the réduction ratio checked below / Ce document est filmé au taux de réduction indiqué ci-dessous. lOx 14x 18x 22x 26x 30x J 12X 16x 20x 24x ?flx .-ÎPy The copy filmed hère has been reproduced thsnks to the generosity of: Library Agriculture Canada The images appearing hère are the best quality possible considering the condition and leglbility of the original copy and in keeping with the filming contract spécifications. L'exemplaire filmé fut reproduit grice à la générosité de: Bibliothèque Agriculture Canada Les images suivantes ont été reproduites avec le plus grand soin, compte tenu de la condition et de la netteté de l'exemplaire filmé, et en conformité avec tes conditions du contrat de filmage. Original copies in printed paper covers are filmed beginning with the front cover and ending on the last page with a printed or illustrated impres- sion, or the back cover when appropriate. Ail other original copies are filmed beginning on the first page with a printed or illustrated impres- sion, and ending on the last page with a printed or illustrated impression. The last recorded frame on each microfiche shall contain the symbol -^ (meaning "CON- TINUED"). or the symbol V (meaning "END"), whichever applies. Maps. plates, charts, etc., may be filmed at différent réduction ratios. Those too large to be entirely included in one exposure are filmed beginning in the upper left hand corner, left to right and top to bottom. as many frames as required. The following diagrams illustrate the method: Les exemplaires originaux dont la couverture en papier est imprimée sont filmés en commençant par le premier plat et en terminant soit par la dernière page qui comporte une empreinte d'impression ou d'illustration, soit par la second plat, selon le cas. Tous les autres exemplaires originaux sont filmés en commençant par la première page qui comporte une empreinte d'impression ou d'illustration et en terminant par la dernière page qui comporta une telle empreinte. Un des symboles suivants apparaîtra sur la dernière image de chaque microfiche, selon le cas: le symbole —^signifie "A SUIVRE", le symbole V signifie "FIN". Les cartes, planches, tableaux, etc., peuvent être filmés à des taux de réduction différents. Lorsque le document est trop grand pour être reproduit en un seul cliché, il est filmé é partir de l'angle supérieur gauche, de gauche à droite, et de haut en bas, en prenant le nombre d'images nécessaire. Les diagrammes suivants illustrent la méthode. 1 2 3 1 2 3 4 5 6 MICROCOPY RESOLUTION TfST CHART (ANSI and ISO TEST CHART No. 2) 150 ■ 2.8 3.2 14.0 2.5 2.2 2.0 1.8 A APPLIED IIVMGE Ir 1653 EasI Main Street Rochester. New York 14609 USA (716) 482 - 0300 - Phone (716) 288 - 5989 - Fax BiHetin da Ministère de FAgricaltore, Québec oxjXjTTJieE; DES / ARBRES FRUITIERS EN LA PROVINCE DE QUEBEC Appel aux horticulteurs de bonne volonté Les arboriculteurs fruitiers assemblés à Saiiit- Jean-Port-Joli, comté de l'Islet, en décembre * 1905, ù l'occasion de l'élection des directeurs de la Société d'Horticulture, en prési iice do l'uti- lité que présenterait l'établissement d'un cata- logue raisonné, indiquant les meilleurs fruits à cultiver pour toutes les régions de la province de Québec, émirent le vœu . Qu'une nomenclature de tous les fruits i- commandables, tant pour leur bonne qualité que pour leur usage commercial, soit dressée par la Société. .03 _2 — Pour Télaboration de cette nomenclature, le président de la Société ferait appel à toutes les sociétés d'horticulture ainsi qu'aux arboricul- teurs, aux gérants des stations fruitières et aux amateurs s'occupant en cette province de l'étude des fruits. I-^ catalogue serait publié par la Société, aus- sitôt le travail terminé, et après avoir soumis ce travail à l'hono-able Ministre de l'Agriculture et à la Société Pomologique de la province. Les sociétés d'horticulture, les professeurs d'arboriculture, tous ceux qui s'intéressent, à la production, à l'utilisation et au commerce des fruits sont invités à nous seconder dans cette tâche laborieuse. Les notices et renseignements devront être adressés avant le 1er d'août pro- chain, à Auguste Dupuis, Président de la Société d'Horticulture, Avril 1906. Village des Aulnais, (^ué. I.A CULTURE DUPKUNIRRDANS LA KB. G!ON NORD-EST DE LA PROVINCE DE QUEBEC Conférence de M. Auguste Dupuis à la réunion de la Société Pomoloffique, à Fûchmond. ORIGINE DES PRUNIERS EUROPEENS AU CANADA Le pninier fut importé de France par Cham- plaiiietde Monts en 1008, et planté sur les hauteurs de Québec, sur la terre concédée à Louis Hébert, droguiste et marchand do graines, de Paris. Les Damas bleues vinrent bien et furent multipliées par semis, rejetons, marcottes et greffes. Les missionnaires contribuèrent beau- coup à leur propagation. Plus tard, il en fut planté par les nouveaux colons dans les paroisses environnantes des comtés de Montmorency et de Lévis, spécialement sur la Côte Beaupré et l'Ile d'Orléans. — 4 — Eu 1780. Lord Dorchoster. gouverneur du camid ens.fra„,ajs sur les rives du Saint-Lau- rent depms Québec jusqu'A la Hivière-rIx^ault, gran 17t)0, Lonl Dorchester impor- ^;. pour es mcnd>res de lu première Société d Agriculture du Canada, des arbres fruitiers parmi lesc|uels se trouva la prune Keine-Claude (Green Gage); c'est probablement .les novaux de cette Reine-Claude que provient notre " Keine- Claude de Montmorency ", cette délicieuse pnine jaune-verdatre si répandue maintenant à l'est de Québec C'est un arbre très rustique et d'une gramU> fécondité; les fruits en sL livrés! marche en barils, un peu avant maturité. L'arbre est cultivé sur ses propres racines. La prune "Jaune Hâtive " fut introduite ici avant la Reme-Claude, elle était très commune Il y a cniquante ans dans notre district. L'arbre — o — n'est pas aussi robuste que celui de Damas ; actuellement on n'en connait plus qu'un très petit nombre de représentants, car il est devenu la proie du nodule-noir. Une autre variété de prune bleue, petite et ronde, mûrissant très tard, a été i)Iantée dans la plupart des jardins : elle n'a guère de valeur marchande, mais fleurissant tard, elle échappe facilement aux gelées de printemps qui détrui- sent parfois les variétés à floraison hâtive. Ce sont là les premières prunes européennes importées au Canada ; on ne pourrait ti-op les apprécier, car elles ont résisté pendant trois siècles au climat rigoureux, aux invasions d'insectes et aux maladies fongueuses et continuent à donner encore d'abondantes récoltes. En 1850 et 1855 on apprit, dans ce district, les succès remportés pt^r des arboriculteurs de Mon- tréal avec des i)runes plus volumineuses et de beaucoup plus belle apparence que les " Damas." En 1856, des pruniers furent achetés aux pépi- nières Brown à Montréal, et i>lantés au manoir des Aulnaies où ils prospérèrent. En 1860, je plantai des Reine-Claude, Pond-Seedling, Reine- Claude-de-Bavay. Un rang de ces arbres existe — « — encore et donne én.es vaS boutons ,uju.s;uo„Dearp:;stt:;i:: 1807, ma,s la récoite fut abondante en 1898° En 1897 et 98 la région s'enrichit de grandes plantations ; les pruniers les plus beaux et les plus vigoureux furent fournis par Elhvanger et Barray, de Rochester (N. Y.), Moody, de Lockport uane's Purple. . . ' " ' ' Lombard Gros Damas de septembre'. 1 ellow Egg. Amaryllis (sem'is)," gros jaune ^ Shipper's Pride.*.'.' [ Maturité Englebert. . Reine-Claude 'd'Althan. ' " Repe-Claude Diaphane.': Reme-ClaudeRazaimbault Jones (semiy de Lombard) Damas de Tours Reine-Claude Sagit Maturité, 1er au 15 septembre. 15 au 30 septembre. — 9 — Gueii Glass Seedling Quackenboss Hudson River Purple Grand Duc Pond Seedling (25 sept. au 10 octobre) Reine-Claude de Bavay. Ste-Catherine Datte Verte Prune d'Agen Goutte d'or de Coe Tardive de Chambourcy. De Norbert Maturité, depuis les derniers jours de septembrejusqu'au 10 octobre. Se gar- dent en bon état pour le marché jus- qu'au 1er novem- bre, mais, à cause des fortes gelées, doivent être cueil- lies et emballées en boîtes du 8 au 10 octobre. Liste des 12 variétés de pruniers les plus profitables pour un verger commercial, dans les comtés de Montmorency, L'Islet et Kamouraska. Damas bleues (sur ses propres racines) ; Reine- Claude de Montmorency (sur ses propres racines : Lombard ; Moor's Artic ; Grand Duc ; Quaken- boss (St-Cloud) ; Gueii" ; Washington ; Pond Seedling ; Hudson River Purple ; Bradshaw ; Goutte d'or de Coe. Les membres de la Société d'Horticulture du comté de L'Islet, délégués pour visiter les vergers de la région, recommandent la liste ci-dessus. Tout en l'approuvant également, je crois devoir y ajouter les quehiues variétés suivantes qui — ]0 — Avec cette collection, les arboriculteu,^ pour- màrcl] ^""^'"'"'"■°" domestique et pour le * * BrX;!*''^''"-<^"»^«™*^'''^«ve (bleue),. out;:s:tii^j:t:"™"-'-«aunever^^^ < laude, plutôt que sur MiroWan) pieS""" *"^ (^"■- ■'- l'-i"-- reines, franc de Grand Duc. de a?'' "f '" ?'"''^'^' ''^J^"^^^' ^^ G^-^tte d'or ^e Coe , c est une belle et bonne prune nui neni se conserver jusQu'-m n... i- ^ ""® P^^Peut ^.1 ju»(|uau 1er décembre si pUo ^of récoltée avant les gelées. — 11 — RUSTICITÉ DES PRUNIERS D'oRIGIXE EUROPÊENXE Les pruniers Damas bleu et Reine Claude de Montmorency sont aussi rustiques que l'érable à sucre, et les autres variétés de pruniers mention- nées préeédennnent (voir le No du Journal d'Agriculture du 8 février) sont d'une rusticité presqu'aussi grande ; ils ont résisté à des froids de 35" F. sous zéro, lorsqu'ils se trouvaient abrités naturellement ou artificiellement et que leurs racines étaient protégées en hiver par la neige ou un pailhs de fumier grossier. Les plantations faites en terrain élevé, exposé aux vents froids et d'où la neige est emportée, laissant le sol nu en hiver n'ont pas réussi ; c'est au pied des collines, et là où des ceintures d'arbres et de haies brisent la force du vent et retiennent les feuilles mortes ou la neige à la surface du sol, que nous trouvons les pruniers les plus vigou- reux et les plus productifs. Même, dans ces situations privilégiées, les pruniers qui donnent des récoltes excessives deviennent trop f-iibles pour résister aux froids extrêmes ; l'hiver les fait périr, tandis que les — 12 — mêmes variétt-s, plantées àproximité,mais n'ayant produit qu'une récolte modérée ou n'ayant pas rapporté, ont parfaitement résisté. Après 45 am d'observations, et ayant dans mon verger des arbres de différents âges, j'en suis venu à la con- clusion que les pruniers euroi)éens sont assez rustiques pour résister aux plus grands froids que nous avons dans ce district et que c'est plutôt la surabondante production que la gelée qui cause leur mort. Durant l'hiver 1890-97, sur les hauteurs de Sainte-Louise, inclinées vers le Nord, les bosquets d'érables, non protégés par des épinettes ou des sapins, ont eu leurs racines tuées par la gelée, là surtout où la couverture naturelle des feuilles mortes est enlevée par le vent. Dans la même localité, les érables abrités du Xord-Ouest par des arbres résineux n'ont aucunement souffert. Si l'érable, qui est considéré comme l'un des arbres les plus rustiques, périt lorsc^ue les conditions naturelles de sa végétation sont altérées, com- ment pourrait-^'! exiger davantage du prunier, cet arbre indi^ les latitudes plus méridionales. Au printemps 1896, deux voisins, le Dr Gagné et M. Boulet, avaient planté, sur des terrains adja- cents et de qualité également bonne, chacun 200 — 13 — pruniers Bradshaw, Lambard, Quakenboss, Washington, etc. Le premier crut pouvoir se dispenser de mettre un paillis au pied de ses arbres en novembre, et il les perdit tous, à part quatre qui se trouvaient près d'une clôture. Le second mit un épais paillis au-dessus des racines et plusieurs rangs d'épinettes dans son verger et il sauva ainsi tous ses arbres qui lui ont donné, depuis lors, d'énormes récoltes. Le succès de M. Boulet a attiré l'attention, dans sa paroisse du Cap St-Ignace, sur l'impor- tance d'abriter les arbres fruitiers pour l'hiver. Il est probable que le Dr Gagné aurait conclu, avec beaucoup d'autres, "que les pruniers ne réussissent pas ici," si son voisin n'avait pas planté, en même temps que lui, les mêmes varié- tés provenant de la même pépinière, avec un résultat si brillant. Les arbres à basse tige ont mieux réussi que ceux à haute tige. Les pruniers nains greftés sur " cerisette " sont beaux et très productifs. Les pruniers venus sur leurs propres racines, quoique plus lents à rapporter sont bien préfé- rables, pour le verger du cultivateur, que les — 14 — arbres greffes. S'il leur survient quelque acci- dent, les rejetons des racines continuent à pro- duire le même fruit. Le meilleur terrain pour les pruniers, dans le Nord, consiste en un bon sol sablonneux : le bois et les bourgeons s'aoûtent mieux qu'en sol argileux. Le binage du sol au printemps et un généreux paillage à la fin de juin, sont avantageux aux arbres en rapport. L'irrigation, lorsqu'elle est praticable en juillet, a un effet merveilleux sur le feuillage et la grosseur da fruit. Dans notre région, des champs étendus, sans clôtures ou haies à intervalles de plus d'un tiers d'arpent, ne conviennent pas plus à la culture du prunier qu'à celle du trèfle. De longs rangs de pruniers dirigés dans le sens. Nord-Sud, avec des haies à au moins 1-4 d'arpent, ou des clôtures en planches en hiver (à défaut de haies), gardent la neige sur le sol et bris'Mit la force du vent. Ce sont les vergers de pruniers ainsi protégés qui sont prospères. Une distance de dix par dix pieds suffit pour la Damas, la Mirabelle, la Jaune hâtive ; mais les Lombard, Bradshaw, Quacken- boss demandent plus d'espace. Dans les meil- leurs vergers on voit souvent les pruniers. — 15 — Damas et Reine-Claude i.lantés en groupes de 2 à 4. En sol sablonneux les arbres en rapport se trouvent bien d'un apport de cendres de bois appliquées au printemps, tous les deux ans. Les engrais minéraux sont préféraljles au fumier de ferme pour faire fructifier les pruniers dans les sols très riches du comté de Maskinongé. On ne doit pas tailler les branches des pru- niers, mais on taille souvent les racines des sujets trop vigoureux afin d'amortir la crois- sance du bois et de provoquer la formation des boutons à fruits. On coupe d'abord quelques- unes des racines seulement sur un côté de l'arbre en automne, au repos de la végétation ; l'année suivante on coupe des racines de l'autre côté, pas trop près du tronc, mais dans un demi cercle presqu'aussi éloigné que le sont les extrémités des branches. M. L. M. Dechêne et moi-même, nous avons obtenu, par la taille des racines, une remarquable mise à fruits des pruniers " Jone's Seedling." En sol sablonneux trop sec, le fruit tombe souvent avant maturité. Quand nous avons à planter dans un tel sol, nous avons trouvé avan- — 16 — tageux de creuser des fossés de toute la longueur des rangs, sur une largeur de deux pieds par deux pieds de profondeur, et d'y mettre sur le fond environ 8 pouces d'argile pour conserver l'humidité et nourrir les racines des arbres que l'on plantera ensuite dans de la bonne terre jetée sur la couche d'argile. Je vous ai donné l'histoire de la culture du pnmier sur les rives du Saint-Laurent, à l'est de la ville de Québec, pour vous montrer que sous notre rude climat nous sommes obligés de pren- dre plus de précautions que nos confrères de l'ouest qui se trouvent dans des conditions plus accommof I antes. Nos hivers sont longs et froids, et la neige tombe plus tard qu'autrefois. Nous avons d'autres ennemis, certains colporteurs d'ar1>'' s peu scru- puleux qui engagent nos gens à planter dans toute espèce de sol et de situation. Les insuccès ont découragé beaucoup de plan- teurs enthousiastes, mais heureusement, ces insuccès ont été utiles à d'autres, car ils ont été une leçon dont ils ont su profiter. Le rapport, des dix dernières années montre sept bonnes récoltes de prunes et trois mauvai- — 17 — ses; dans un verger de 300 arhrcs, le revenu moyen annuel, par arbre, était de $2.50, soit 125 par arbre pour les dix années, bonnes et mauvaises. En 1896, des pruniers " Lombard," plantés depuis 12 ans, ont produit un baril do fruits par arbre, quelques-uns produisant même 32 gallons dans plusieurs vergers du comté. Je connais un groupe de pruniers Pont-Seed- ling, Grand Duc, Lombard, Impérial Gage, Washington, Goutte d'or de Coë qui a rapporté $7 par arbre. Les arbres étaient ûgés de 15 à 28 ans. La culture du prunier est rémunératrice dans cette partie du Nord du Canada, pourvu que l'on observe les conditions requises. Les progrès de l'industrie fruitière dans ce district sont dûs pour une bonne part, à la coopération de la Société d'Horticulture du comté de L'Islet de la pépinière du Village des Aulnaies, de la Station fruitière du Gouvernement, etc. AUGUSTIÎ D0PUIS. — 18 — AVEZ-VOUS INTENTION DE PLANTER QUELQUES ARBRES FRUITIERS AU PRINTEMPS? Voilà la «aison où le propriétaire qui veut planter un verger ou un petit jardin fruitier doit songer à faire un choix d'arbres et de variétés convenables à sa localité et au sol qu'il possède. Il ne doit i)as se guider dans son choix sur les vendeurs ambulants, mais il consultera ceux qui possèdent de bons vergers dans ses environs ou il suivra les conseils désintéressés du départe- ment de l'agriculture de Québec, contenus dans la brochure sur les arbres fruitiers et dans les rapports des Stations Fruitières spécialement publiés pour renseigner le public et surtout la classe agricole. Tant de cultivateurs ont été trompés par les agents, qu'ils devraient à l'avenir refuser de signer les petits documents que ceux-ci leur présentent et i)ar lesquels les cultivateurs se lient sans savoir ce que l'agent leur livrera. Si l'agent ne se fie pas à la parole que vous lui donnez d'accepter les arbres, de les payer s'ils — 19 — sont tels que convenu et s'ils viennent d'un en- droit où il n'y a pas do " Kermès Sun José ", alors ne vous fiez pas à cet agent cjui travaille, à 30 par 100 de ooininission, i»our