CIHM Microfiche Séries (l\/lonographs) ICIMH Collection de microfiches (monographies) Canadian Institut* for Hiatorical Microraproductions / Institut canadian da microraproductions historiquas ©1994 TKftnical and Bibliographie Notas / Notas tachniquas at bibliographiquas Tha Instituta has attamptad to obtain tha bast original copy availabla for f ilming. Faaturas of this copy which may ba bibliographically uniqua, which may altar any of tha imagas in tha raproduction, or which may tignificantly changa tha usual mathod of filming, ara chackad balow. BColourad covars/ Couvartura da coulaur □ Covars damagad/ D I I Covar titia missing/ Couvartura andommagéa Covars rastorad and/or laminatad/ Couvartura rastauria at/ou palliculéa La titra da couvartura manqua I I Colourad maps/ D D D D n D Cartes géographiques an coulaur Colourad ink (i.e. other than Mua or Mack)/ Encra da coulaur (i.a. autre que bleue ou noire) Coloured plates and/or illustrations/ Planchas et/ou illustrations en couleur Sound with other material/ Relié avec d'autres documents Tight binding may cause shadows or distortion along interior margin/ La reliure serrée peut causer de l'ombre ou de la distorsion le long de la marge intérieure Blank leaves addad during restoration may appaar within tha taxt. Whanever possible, thèse hâve been omitted from filming/ Il se peut que certaines pages blanches ajoutées lors d'une restauration apparaissent dans la texte, mais, lorsque cela était possible, ces pages n'ont pas été filmées. 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Les diagrammes suivants illustrent la méthode. 1 2 3 1 2 3 4 5 6 MICROCOPY RESOIUTION TEST CHART (ANSI and ISO TEST CHART No. 2) 1.0 l.l 1.25 |4S LA ta US la ■ 2.8 §2^ 2.2 1^ 1.4 II 2.0 1.8 A APPLIED IIVMGE Inc ^K 1653 Eost Moin Street SVS Rochester, New York 14609 USA 'SS (716) 482 - 0300 - Phone ^S (^'6) 288 - 5989 - Fox L'ÉLEVAGE -DU- CHEVAL EN CANADA PAR- JOHN D. DUCHÈNE, M. V. i\ ^0^9^: '<:&/: -S QUÉBEC : IMP. Uarveau, Jos. Beauchamp, Prop. 82, Côte de la Montagne 1901 L'ÉLEVAGE nu CHEVAL EN GAXADA -9^ PARh«- JOHN D. DUCHÈNE, M. V. ->H-î^>i^<-H<- QUÉBEC : Imp. Darveau, Jos. Beauchamp, Prop. JS2, Côte de la Montagne 1901 V2 ENBBOiaTBi conformément à l'acte dn Parlement du Canada, en l'année 1901, par John D. Duchènk, au bureau du Ministre de l'Agriculture à Ottawa. f4jmpMlliHLimni;i(HUHUIIIIWWHmW«(ffwmw;"aMiwH«mifnii contrée la mieux en état, grâce aux progrès de U science, de nous fournir des données exactes sur l'origine des êtres ; mais, si l'on veut essayer de reconstituer l'histoire des premiers ftges du cheval domestique, il faut prendre nos renseignements chez les anciens peuples jde l'Orient. Les documents fournis par l'histoire démontrent les faits suivants : les Aiyas, ancêtres des Indous, ont originairement soumis et utilisé une race de chevaux indigènes dans l'Asie Centrale, à une époque do beaucoup antérieure à l'ère chn tienne. Lu Chine élait déjà couverte de chevaux sous le règne de Yao, vers l'an 2350 avant l'ère chrétienne. Les hippologues qui tiennent le cheval arabe pour le cheval primitif, et qui le croient originaire de l'Arabie Hçureuse, étaient assez loin de la vérité, puisque cette partie de l'Asie ne reçut le cheval que très longtemps après qu'il eut été réduit à l'état domestique au plateau central de l'Asie. Ce sont les beaux chevaux de Terse et de l'Irak, toiis descendants de chevaux de l'Asie Centrale, ou fortement imprégnés de leur sang, qui ont donné naissance à ces admirables chevaux arabes, dont la race achève d'acquérir toute sa perfecUon sous l'influ- ence protectrice des préceptes de Mi.hu -net, et qui depuis s'est répandue sur le monde entier en portant partout ses brillantes et solides qualités. J'en ferai une description dans un chapitre spécial. Pour les races de l'Europe occidentale, on peut admettre qu'elles ont aussi une origine distincte etprimi- nllil llmill — 6 — tive, et la meilleure preuve est dans les différences anato- iniques du nombre de vertèbres lombaires ou des côtes, etc., constatées pnr Lauson entre le cheval d'Orient et le cheval d'Occident. Les chevaux du nord de l'Afrique ont une origine antérieure aux chevaux arabes; car, dès l'époque qua- ternaire, ce pays nourrissait une race de chevaux sauvages caractérisée par la finesse des extrémités, indice d'une grande vélocité. Il y a en Améiicjue des tracts incontestables, paléon- tologiques, de l'existence ancienne des chevaux, mais la domesticité du cheval n'est pas antérieure à la conquête de ces régions par les Européens. A l'état sauvage, les chevaux sont moins beaux que ceux qui vivent en domesticité, leurs têtes sont plua grosses, les oreilles longues, et leurs éminences osseuses sont plus saillantes. Ils forment des troupes conduites par un mâle qui, en chef courjigeux, s'ofïre le premier à tous les dangers. On trouve encore aujourd'hui des troupeaux nombreux de chevaux sauvages dans les steppes de la haute Asie, dans l'Amérique du sud et du nord, dans l'Afrique, etc. "WW»W tiwiwimii I Fig. 2. — Situation du centio de gravité du cheval. OKOANISATIOX DU CHEVAL Le corps du cheval est composé de solides et de liquides. Les solides sont durs ou mous, ils dessinent les formes de l'édifice animal et sont les agents du mouvement. Les liquides favorisent ce mouvement en humectant les surfaces de frottements, ou l'entretiennent en portant jwimniumiliiiilKinniiinininiii nniBiiiniiiimiiii i njin — 8 — dans toute l'économie les principes nourriciers. Tous deux se changent continuellement l'un en l'antre, se confondent au point de ne pouvoir être assez exactement séparés, pour qu'il soit possible de déterminer leurs pro- portions. Un principe inexplicable préside à leur action réciproque, c'est la vie. La vie est de deux sortes : 1° Vie organique o\\^ végétative. Elle est indis- l^ensable ; aussitôt qu'elle cesse, c'est la nioit. 2° Vie de relation. Elle n'est pour ainsi dire qu'ac- cessoire. J^ durée de la vie organique du cheval en liberté peut être calculée sur six ou sept fois la durée de son accroisse- ment. Ainsi le cheval, mettant environ six ans à compléter son organisation, vivrait 40 ans à peu près. L'état de domesticité l'abrège de moitié soit de 20 ans. • Les principaux tissus sont : le musculaire, h fibreux, le vasculaire, le nerveux, le tégumeutaire, l'osseux, le cartilagineux, le séreux, le cellulaire. On nomme tissu musculaire les musses de filaments ordinairement rouges, mollasses, susceptibles de contraction et de relâchement, qui constituent les muscles ou viandes que nous mangeons sur nos tables. Le tissu fibreux est tantôt en lames pour former des poches ou des toiles solides, qui protègent certains organes ou aident à leur action, tantôt un ligament très-fort pour ttw-ttrTiTtTiTtuni iii"iwiniiiiii)iiiiiiii|i||pTiïirtfiiBj|tnMKi^jj| attacher les os enln- eux, ou encore pour porter l'eflfet des - muscles sur un point d.. corps. Dans ce dernier cas, ils prennent le nom de tendons, que nous appelons vulgaire- ment nerfs. Le tissu vamdalve compose les artère?, qui portent le sang du cœur à toutes les parties du corps, et les veines qui le rapportent aii cicur. Le tissu nerveux forme les véritables nerfs. Ce sont de petits cordons blancs qui partent du cerveau et de la moelle ëpinière, pour se ramifier à l'infini dans tous les autres tissus. Ils mettent le cerveau en rapport instantané avec chacun des organes, soit pour leur transmettre ses ordres, soit pour lui rapporter leurs impressions diverses. Le tissu tégumentaire enveloppe tout le corps sons le nom de pe«?t et se replie à l'intérieur par les ouvertures naturelles pour tapisser le oi.nal intestinal, le conduit respiratoire, etc., sous le nom de muqueuse. Le tissu osseux constitue les os, unis les uns aux autres en charpente solide, qui est la base de l'édifice animal. Le tissu cartilagineux, essentiellement élastique, quoique dur, supplée au tissu osseux partout où la flexi- bilité doit s'allier à la solidité. Le tissu Séreux forme des sacs sans ouvertures, qui sécrètent dans leur intérieur soit une vapeur, soit un liquide onctueux pour lubrifier les os et les tendons, aux points où ils éprouveront un frottement réitéré qui les -"— — 10 — userait, ou encore pour favoriser le mouvement des poumons dans la poitrine, ou des intestins dans le ventre. Le tissu cellulaire sert h assembler tous les organes entre eux sans nuire à leurs mouvements individuels. Les appareils peuvent ôire divisés en quatorze ordres prineij aux, selon les fonctions qu'ils remplissent : La locomotion, la ai gestion, la circulation, la respi- ration, la nutrition, la sécrétwn, l'absorption, la repro- duction, Vénervation, le toucher, le goût, l'odorat, l'ouïe, la viui. r ; S TEJflPÉRAIflENTS Nous nous arrêterons aux quatre principaux tempé- raments dont les caractères tranchés sont faciles à saisir. '■: 1" Tempérament sanguin, 2° nerveux, 3° modéré, 4° lymphatique. V Le tempérament sanguin. Le tempérament sanguin est dû à la préJorainence des appareils de la respiration et de la circulation. Les chevaux qui en sont doués ont des os moyens, et des muscles développés, des formes arrondies, un poil brillant, des muqueuses appa- rentes, colorées, une respiration ample et un pouls plein. Leur force athlétique se révèle par des proportions et des aptitudes énergiques. Ils rendent longtemps d'excellents services. t*W*f«««i mmmmmm — 11 — s et a «•a . « c 5 = o •KO'''" iJ 6 s s 2: .a o— ■ — îirf 'S S Z o ■a s •J3 .d "a ■ k ■a "5 5^ g, riS -»• "5 » r-I X SÎ ©■ ~ •>! H o-"'Mî2'*«; es 5 -■? ï ^S c 5s S< ?= ï-2 HS Sii 5 2 Illrfl'^lllllj-isiiliiiSi *>ililiiil I mil — 12 — La plupart des maladies qui les affectent sont aiguës, elle se terminent proraptement soit en bien, soit en mal. Les chevaux qui en sont doués sont: les chevaux arabes, barbes, navarins, anglais, bretons. 2° Tempérament nerveux. Le tempérament nerveux provient de la susceptibilité excessive de l'appareil de rénervation. On le remarque chez les animaux à corps mince et élancé, à extrémités longues et grêles. Leur respiration est accélérée, leur pouls vite, leur appétit irrégulier. Attentifs au moindre bruit, ils semblent con- stamment inquiets et prêts à se défendre, comme s'ils étaient accablés de mauvais traitements. Facilement irascibles et surexcitables. Ils éprouvent toujours à la suite d'une surexcitation temporaire un état de trouble et d'affaisement dans tou? les organes. Les maladies qui les attaquent se montrent plus graves. Elles sont accompagnées d'exagéraUou nerveuse. Les chevaux de races nob'-'s, surtout ceux de pur sang anglais, jouissent souvent de ce tempérament, taudis que les chevaux de races communes les présentent rarement. 3° Tempérament modéré. L-- teiupérament modéré, heureux équilibre des appareils, est la perfection. Il dérive uniquement d'un système nerveux bien développé, impressionable dans de justes bornes, qui porte à chaque organe le degré précis de sensibilité pour qu'il fonctionne bien. Il devient de plus en plus rare chez nos chevaux parce que nous les éloignons trop de l'état naturel, et qu'au lieu de chercher les types régénérateurs parmi les races 4Pu'iirrmnnmiwiii M.iii>iiiiiwirmmnTnnnwtti^imwaEcnnîSig^gB^ - 13 — qui reçoivent leurs perfections de la nature, nous les tirons de sources artificielles, qui n'ont que de trompeuses appa- rences. Le cheval doué d'un tempéiament modéré s'annonce par le développement et la sécheresse de ses for .1 es, ses poses gracieuses, ses mouvements souples, son regard ami, la douceur de son caractère. Sa respimtion est facile, son pouls régulier, ses os petits, mais denses, ses muscles durs et bien dessinés, sa peau fine. Sobre, apte aux plus grandes fatigues, il est toujours prêta travailler, quand il a réparé ses pertes par quelque repos et un peu de nourriture. Rarement malade, il n'est atteint que d'affec- tions franches. 4° Tempérament lymphatique. Le tempérament lymphatique est le tiiste résultat de l'inertie des appareil". Les chevaux qui l'ofFieut sont ficilenu;nt reconnus à l'empâtement de leurs formes, la mollesse de leurs muscles, la grosseur de leurs os, la confusion de toutes leurs partie». Leur respiration est pénible, leur circulation lente, leurs muqueuses pâlep, leur peau chargée de longs poils ternes. Toutes leurs démarches sont noiichulantes et paraissent les fatiguer. Ils cherclK'ut à s'a}>|»uyer sur ce qui esta leur portée, comme s'ils ne pouvaient se soutenir eux- mômes. Impropres à un service actif, ils doivent être complètement rejetés de la cavalerie. Ce tempérament prédispose à la morve, au farcin, à toutes les maladies chroni^^ues. Ce tempéianient est tàÊàtÊ^lÊmi UèidlMI — 14 — communjchez les sujets élèves dans les prairies plus que chez les sujets élevés à l'écurie avec du grain. L'hygiène peut quelquefois, par des soins intelli- genta et prolongés, modifier beaucoup le tempérament natui^l, en donner presqu'un nouveau, qu'on dit alors acquis, pour le distinguer du précédent. En résunié, il faut bien se garder d'encoura-er l'élevage du cheval qui possède ce tempérament, surtout dans le Nord, car ces natures lésistent mal au froid, mais au contraire se trouvent bien d'une température chaude et sèche. LES 8E\ES Les organes de la génération, différents dans les deux sexes, exercent une influence physique et morale bien distincte sur l'un et sur l'autre. Le cheval niAie a reçu de la nature des parties antérieures plus v'éveloppées, un tempérament plus san- guin. Son att.tude fière, son regard animé, son -ardeur impétueuse qu'jl faut calmer sans cesse, annoncent une grande force qu'il dépense inutilement. La jument a une croupe plus large, des habitudes tranquilles, des désirs moins vifs, un tempérament plus modéré. Elle est sobre, douce et, quoique plus faible, conserve peut-être plus d'énergie pour les cas utiles. Ce n'f^t qu'exceptionnellement dans la saison du rut, que iJ«W+f'P«l««lw :^tf«'itf»«,>yi !WW — 15 — quelques unes deviennent aussi ardentes que le mâle par l'impérieux besoin de se réunir à lui. DES AGES Les Ages du cheval sont les diverses périodes aux- quelles surviennent des changements notables dans son organisation, depuis sa naissance jusqu'à sa mort. On peut les partager en trois : le jeune âge, ou l'âgo d'accrois- sement, l'âge adulte, ou stationnaire, et l'âge du décrois- sement ou vieillesse La durée de ces trois âges n'est pas la même chez tous les individus. Elle dépend de la race, du tempéra- ment, du genre de service, des soins qui leur ont été donnés. Lorsque le cheval a acquis la plénitude de ses forces, son âge stationnaire est arrivé. L'époque n'en est pas fixe, elle vientpourcertainssujetsàcinqans, pourd'autres à six, à sept et huit. Il est très fâcheux de ne pou voir la préciser, car alors seulement on devrait exiger de lui l'ap- prentissage des différents travaux auxquels il est appelé. La difficulté extrême de la reconnaître a fait adopter cinq ans comme point de départ uuiforme pour tout travail. La vieillesse s'annonce par la raideur des membres, Taffaissement des muscles, la diminution des forces. Le ventre tombe, le dos se creuse, la tête «blanchit, faiblesse générale, etc. — 16 — ETUDE DE l/AOE Les dents sont les seuls indices sûrs |ioiir donner l'âge du cheval. Presque tous les amateurs de cli^ivaux prétendent connaître l'Age du cheval par l\eil lorsqu'il s'enfonce, quand le bord de l'os maxillaire inférieur s'amin- cit, de même que par le nombre de vertèbres de la qncne, etc. Mais toutes ces marques sont fausses ; il peut se faire qu'elles peuvent aider jusqu'à un certain point à découvrir l'âge, mais comme je l'ai dit plus haut, le seul moyen do connaître l'âge du cheval, c'est par l'étude des dents " les incisives ". Les tableaux suivants donnent un aperçu général de l'âge du cheval. iiuiuiiiH«iitHBtiiiitiiiiiiimiiiiuigwnTii!iiiniii>mm(t>itiaffiggggffffiag — 17 — Le choval a 12 incisives, 6 en haut, 6 eu bas. Ou les divise en pinces mitoyennes et coins. Chez le poulain, l'ëruption des pinces se fait avant ou quelcjnes jours après la naissance ; les mitoyennes apparais- sent de 4 à 6 semaines et les coins de 6 à 9 mois. Kemplacement des incisives. Les pinces Les mitoyennes Les coins à 2^ ans à4i " Les marques dep pinces disparaissent à 6 ans, les mitoyennes à 7 ans, et les coins à 8 ans. Après cette époque, l'homme de l'art seul peut dire l'âge. «MÉMMMM ■MmMi -18 — ««««î rnmmm i^^mmmmmu -19 — jj!!!!!!^"'*'"" "i"iwii«im»«ituuiiiii ■■n.Mw.iiiiiitfW — 20 — EXTKIUEDR Par le Mot extérieur en hippologie, on entend l'étude de toutes les oarties externes du cheval, sous le triple rapport de leara belles conformations, de leurs défectuosités et des ascidsnts qui peuvent y survenir. Pour parvenir à juger ainsi dans un simple examen, de la valeur d'un cheval, il faut avoir au moins des notions d'auatomie et de physiologie. Ces deux sujets seront étudias en décrivant les parties les plus importantes du cheval. '"iTtuiiiTinniiii r ••-rrrtriîrtniiTirrinnmiiiiirliiMli(llliliilH(Mflllimilli||| — 21 — «0 8 •S S 2 -.a a «s a a c i*i f.E S<(UELETTE Le squelette est In lëunioii des appareils passifs de locomotion. Il se divise en deux sortes d'appareils bien distincts, qu'on a nommé le tronc et les membres. Le tronc contient et protège les organes des sens et tous ceux *—""***"'""""""■ iiii.miir M «m — 22 — qui sont indispensables à la vie ; il est compos*? de la tête, la colonne vo.t('.brale, le bassin, les côtes et le sternnm.* l^s membres 8ont exclusivement destinés au soutien du corps et à la locomotion ; ce sont de véritables colonnes de support et de déplacement. I.A TÈTE 1. Bouche. 2. Lèvre supé- rieure. 3. Lèvre infé- .. Heure. 3. bi8. Barbe. 4. BoutduncE ,. , 6. Naseau. V 6.6. C h an - frain. 7. Front. t. Sanache. 9. Joue. 10. Oeil. n. SaUère. 12. Tempe. 13. Oreilles. 14. Parotide. ■ 15. Gorge. 16. Encolure. Fig.— 5. tétt^iiUtuttemlilHiluii.ir^ miilillri)i|^tniTpfflTmyftj|;j^(H||(IP[im,)jj^ — 23 — La tête est située à la partie antérieure du tronc ; elle exerce une grande influence sur l'équilibre général'. Elle est avec l'encolure un véritable balancier brisé, quij déplaçant le centre de gravité en avant, en arrière ou dé côté, détermine les mouvements et les régularise. Le mouvant tableau de la lihysionomie nous donnera à priori l'analyse assez exacte des qualités et des défauts que nous rencontrons di.ns le caractère et la conformation de l'indi- vidu. Source des voies respiratoires et digestives, centre de toutes les sensations physiques et morales, nous k jugerons d'autant plus belle qu'«lle sera mieux disposée pour son but multiple. La tête se divise sur le plan médian en nuque, toupet, front, ckanfrnin, bout du nez, bouche et ses annexes, mentOn, barbe, auge et gorge. ' Sur les parties latérales nous 'trouvons les oreilles, les parotides, les tempes, les salières, les yeux et leurs annexes, les joues, les gana- ches et les naseaux. La tête est le siège de l'in- telligence chez tous les animaux, et sans l'intelligence on ne peut avoir ^^^^ un bon serviteur. Fig. 6 Tête de bonne conformation vue de faoe. iinTrnni Kl. I» Il — M~»mM«t«Biiim — 24 — La tête doit être petite, le front large, ce qui est une beauté absolue. Sa longueur doit être comprise deux fois et demie daTis la hauteur du corps, mesurée du garrot au sol. Aussi des naseaux bien ouverts, un œil bien placé, des oreilles écartées, une ange spacieuse, coïnci- dent presque toujours avec un front large, tandis que l'étroitesse de celui-ci en- traine la plupart du temps des oreilles longues, haut plantées, rapprochées, des yeux peu ouverts, des naseaux étroits, des ganaches res- serrées. La finesse des oreilles, des paupières, leur mobilité, l'ampleur des naseaux, la minceur des lèvres, la vivacité de l'œil, la belle expression de la physiono- mie, sont des beautés qui coexistent ordinairement. Fig. 7. — Tête de mauvaise conformation vue de'face. iJH:tiiiiiiiiHH|iH4» ■ftwtimmcotiqttetaittiaamtiim^js — 25 — Fig. 8. — Tête de mauvaise conformation vue do profil. L'OREILLE L'oreille est située sur la partie latérale et à l'extré- mité supérieure de la tête, en dehors du front. Diverses beautés sont recherchées dans cette région. Elles tiennent à la longueur, l'épaisseur, la situation, la direction et ses mouvements. 1° Longueur, Il est des peuples qui préfèrent l'oreille longue, d'autres qui recherchent la courte. Nous n'approuvons pas les excès; l'oreille doit être proportion- née à la lête. Mais un fait digne de remarque, c'est que les chevaux qui l'ont courte, sont aabituellement éner- — 26 - giquea et courageux. A cet ëgard, le cheval arabe l'em- porte de beaucoup sur l'anglais. 2" L'épaisseur de l'oreille dénote aussi la noblesse de la race. Quand la peau est épaisse, garnie en dedans de poils nombreux et grossiers, on peut être sûr qu'il s'a- git d'un sujet mou, de provenance commune. 3' La situation mérite d'être prise en considération, bon écartement de la ligne médiane permet d'apprécier jusqu'à un certain point, la larg3ur du cifne. miig tient' aussi au développement des musclea. Si cet écartement donne plus d'expression à la têie, présage plus d'intelli- gence, il faut se garder d'y accorder plus d'importance qu'il ne convient. Les mêmes réflexions s'appliquent aux oreilles situées trop hi.jt ; elles sont d'un effet désagréable et souvent l'indice d'un naturel peureux et craintif. 4° Ou considère comme une beauté que le cheval ait les oreilles franchement dirigées en avant. A l'état orjinaire elles se remuent en différents sens. Celui qui les a immobiles, est mou, indolent, ou, ce qui est plus grave, affecté de surdité véritable. Si l'on étudie bien les mouvements des oreilles et leurs attitudes, on pourra reconnaître les qualités morales du cheval : s il est ombrageux, irritable ou s'il est doux et WflWIB TiininiiiMiiiii.t)Utiiit — 27 — L'œil forme une région paire, située sur les faces latérales de la tête, de chaque côté du front. Beauté de l'œil. Quel que soit le service, la beauté absolue de l'œil résidera : 1« Dans son grand écartement de la ligne médiane, car il coincidera avec un front large et développé. 2° Dans la position à fleur do tête, ce qui indique la plénitude de la gaine oculaire et de la fosse temporale, le développement du système musculaire, le bon état d'em- bonpoint, l'aptitude à bien voir. 3° Dans sa parfaite égalité avec celui du côté opposé. 4° Dans sa coloration foncée. 5" Dans la netteté de sa vitre et la limpfdité de ses humeurs. C° Dans la coloration noire de la pupille. 7" Dans la teinte rosée de la conjonctive. Enfin, Tans la vivacité, la mobilité, la douceur et la franchise. Telles sont les beautés à rechercher dans cette région. — 28 — L*GIVCOI.lJKE L'encolure est une r^'gion impaire, jiplatie d'un côte k l'autre, .située à lu partie antérieure du tronc et suppor- tant la tête. Fig. 9, — Tête de bonne conformation vue de profil. Cette région est importante à étudier, car elle cons- titue la partie antérieure du tronc, un bras de levier plus ou moins long à l'extrémité duquel se trouve la tête ; elle est comme une sorte de résistance ou de contrepoids, qui en suit tous les déplacements et concourt avec elle à modifier la situation du centre de gravité pendant les mouvements progressifs. L'extiémité antéieure de l'encolure s'unit h la tête, son extrémité postéiieure se termine supérieurement au garrot, inférieurcmcnt au poitrail et latéralement aux épaules. rJiiiiiiaii"i in.4Jmugi^ — 29 — La longueur de. reucoluio doit être eu harmonie avec le reste du corps. CVpeiidant dans le cheval do w^llo, elle ne peut jamais pc'cher pur extÔ!', à moins qu'elle ne soit trop grêle. Us Arabes, qui ont l'instinct si judicieux de toutes les beautés vraies ch-z le cheval, prcHendeut «lue, «arw fléchir ses mcmbrea anUnturx, le cheval doit boire dans un ruisseau coulant à flair de terre. Mais l'encolure coi:rte ne peut avoir d'inconvénient que pour le cheval de selle, auquel ou demande beaucoup de souplesse, de facilité de mouvement et de dopljweraeot en tous sens, surtout dans l'armée et au minège. Pour le cheval de trait, dont les q alités ne résident qu». dans beaucoup de force do traction et de résistance, une encolure épaisse et courte ne saurait être un défaut sérieux. Le cheval d'attelage de luxe ne doit pas avoir l'en- colure courte ; il n'auiait pas l'élégance, le gracieux (ju'on exige de son avaut-main sous le harnais ; le port de la tête ne serait pas digne de tout le reste de l'éq.jipage et du but proposé. Nous voyons que l'eucoluie est une des parties du corps q- i exercent le plus d'influence sur la locomotion. Nous devons donc choisir sa fornuî en raison du genre de servict que nous d.'sirons en obtenir. D.hh tous les cas, elle devrait être sècho, nnnce, musclée, bien sortie ; alorj — 30 — elle sera toujours légère, si d'ailluurs la disiKJsition du garrot n'y porte obstacle. Fig. 10.— Bonne conformation du train antérieur vu de profi wagîiatiimiimw : j?g;iî.7m:.: MmMi — 31 — LE OAHROT Itégion impaire sitmîu à la partie aupérieiiro du fcroiic en arrière de l'encolure et de la crinière, eu avant du do8 et entre les deux épaules. Les Uautéa du garrot résident dans sa aécJierease, son élévation, son étendue et ea -lettcté. La sécheresse indique que la saillie du gaiTot est formée des seules parties qui méritent d'en composer essentiellement la base, ainsi cet état ne doit exister qu'à son bord supérieur où ne se trouvent que des parties inertes, (os et ligaments). Plus bas, au contraire, son épaisseur dénote le grand développement des mtisclesciui le séparent de la face interne des cartilages scapulairea. Le gan devra donc être élevé, mais pas à l'excès, sec et tranchint, au lieu d'être charnu et airondi ; il devra être long dans le sens autero-postérienr, c'est-à-dire du cou vers la région du dos. Le cheval sera alors dans d'excellentes conditions pour la production de la vitesse. La beauté du garrot, qui est généralement un indice de noblesse et de distinction, semble aussi établir l'existence d'autres qualités. Cette région du corps a, sous co rapport, quelque analogie avec la tête ; comme elle, en effet, le gaiTot peut, par l'étude de sa conformation, guider l'homme qui possède bien la science du cheval, dans l'appréciation de son degré de noblesse, cojiime daus aeiie de sa valeur. 11 est rare qu'un beau garrot ne soit pas — 32 — «ccon,pagnë d'une belle ^|h»„1.. d'une ,.,ilnne profonde. do la fiPi.88c des crins et des i oil.. d'un bon pied, de toua les caractères enfin, qui font disting.ier le. rue ks do sang • Fjg. 11. Bonne conformation du train poslérieur vu de profil. iH»tMHWigwmrni»ug;»miMiHiitiiiii|itiuiniiii|int|tiMI>4JUl>iia,utuu].it6 — 33 — »>n gnrrot la», charnu et niiondl, coexiif* avec le» formes lourdes et eiupâtc^es de races d.'génj^réos ou massives. Los exceptions sont bien rares. On attachera donc à l'examen de cette partie du corps tout l'inti^rôt qu'elle nidrite pour choisir ta fVume en raison du genre do sei vices que nous dt^irons obtenir. Dans tous les cas, elle devra ôtro sèche, musclée, bien sortie ; alors elle sero toujours l<ftHrt«^-'*'*Mio-a«UMjao«iii>i»iii i)iH"i»i iHMmiil>ritiinna»Taw^»Bim — 39 — Fig. 15. — lionno confoiuialiuu 4(«^iè«LttJ4^l|T i«T-Hr"f. »mi |< itii Hhaipntnmnm — 43 aplatie du coin qu'affecte la cage pectorale. Aussi cette partie de la poitrine ofTre-t-ello peu d'espace aux poumons ; elle ne loge que leurs lobes antérieurs, très peu développés, comme on le sait, et la partie du tube qui conduit l'air aux poumons. Le dévelop- pement, en largeur, de cette parti'j du thorax est, à peu de cliope près, le môme dans tous les chevaux de même taille ; on n'y trouve de différence bien marquée que dans la hauteur, ce qui dé- pend du plus ou moins de longueu'' des premières côtes. Que devient donc alors l'idée, généralement reçue, qu'un large poitrail indique une large poitrine ? liien 1/ jst pourtant plus er- roné. Disséquez deux che- vaux, l'un à. large poitrail, l'autre à poitrail étroit, vous trouverez le ^même écarte- ment dans les premières côtes de l'un comme de l'au- tre, ou la dittérence sera l»ion peu sensible. Cette Fig. 18 Ecorché vu de iflce, bonne conformation. — 4:1 — H- largeur de po.truil. que l'on n pris à tort ,«.„ .nonnre do cai.ac,td de la poitrine, n'est duo qn'ai. d<5veloppon.ont dca niusclos pectorajix ; elle n'a rien do commun av.r celui des poumons. Le môme princi()e nous servira à combattre uncnutre erreur. On croit vulgiiiremc nfc que la hauteur de la poitrine indique le dcWoloppement des poumons, on se trompe ; la hauteur de la poitrine, comme on l'entend, n'est due qu'à !a longueur des pre- mières cotes et à la hauteur du garrot, or, ces deux con- ditions peuvent exister avec un thorax très peu déve- loppe, d'ailleurs les lobes antérieurs des poumons ne sont qu'un petit fragment de ces organes. Les pou- mons étant situés entre les premières côtes antérieures qui n'ont que très peu de Fig. 19. _ Ecorché vu do mouvement de dilatation on derrière, bonne conformation, comprend qu'on ne peut ■■oi 11 iiiin'iiiwwi. .».—■. — 45 — juger de la capacité dos poumons par la largeur du poitrnil. Le corps des pou lions, la masse pulmonaire, est dans les lobes postc^rieurs, logé dans l'espace formé par les côtes post/nenres, en arrière dos épaules, en avant des tlancs. C'est là que se trouve la base du cône formé par la poitrine, comme aussi celle des poumons ; et c'est surtout du développement de cette région que dépend celui de ces viscères importants. Or, la capacité de cette région dépend de la courbure des côtes : plus elles sont courbe», aiTondies, plus l'espace intercostal est grand, plus par conséquent, la poitrine est développée ; plus, au con- traire, elles sont droites, aplaties, moins les côtes de droite sont écartées de celle de gauche, plus la poitrine est serrée et étroite. On peut donc voir un poitrail large et une poitrine haute avec de petits poumons et, d'un autre côté, une vaste poitrine, avec peu de hauteur de la région antérieure et un poitrail étroit. En résumé, nous rechercherons un poitrail large, haut et proéminent, mais haut, surtout pour nos chevaux de selle. Nous rejetterons le poitrail bas, enfoncé et étroit, signe de faiblesse musculaire etparci qu'il ue peut suffire longtemps à un travail actif; il laisse toujours son maître dans l'embarras. Il ■ 46 — Kn exti?rie..r, cette rc^gion ««pond k la i«roi inférieure "0 lu (avitt} alxJominalo Il ont fi„,H.,fl., de donner lo, limites do ceUc rc^oion car tons connaissent on elle se trouve. I^ r(5gion du ventre est iin|iortnnte à considérer, car, I>ar son volume et pon poids, elle inllue sur les mouve- ments progressifs. Le ventre doit être pro- portionné à la taille et au type do l'animal. Au reste, il diffère suivant les races, ]»lua considérai, le, chez les uns que chez les autres. Le volume du ventre est correct toutes les fois que cette légion continuera la forme extérieure de k poi- trine, c'rfia,^>.U.UUJt _ — 47 — l'indice d'un sujet qui se lîourrit mal, dont les organes souffrants rendent les digestions irréguliôies et incomplète» Un trop gros ventre dénote un animal gros mangeur et de race commune, peu propre aux allures rapides, à cause de sa masse et de son peu d'haleine, causé ]m le refoulement de ses viscères sur le diaphragme et ymr conséquent gênant l'expan ,ion des poumons. LES .flERIBRES Les membres sont les supjïorta et les moteurs naturels du tronc. Ils représentent quatre colonnes articulées, brisées d'espace en espace, situées sur les parties latérales du corps en avant et en arrière du cencre de gr .vite, et dis- tinguées par cela même en antéineures et en poatérieures. IWEIUBRES ANTÉRIEURS De l'épaule. Située entre l'encolure et les côtes, le garrot et le bras, l'épaule occupe, sans délimitation pré- cise, la région latérale et antérieure de la poitrine. La première condition à exiger de l'épaule, c'est sa longueur, ou, en d'autres termes, son grand développement depuis le sommet du garrot jusqu'à sa pointe. La longueur nous donnera naturellement la mesure de l'étendue de ses — 48 — 1^^ il . IC- if muscles, qui agissent sur le bras, soit pour le fléchir, soit 1 our l'étendre. Or, comme la quantité d'extension ou de rétraction d'un muscle se traduit par celle de la longueur, on conçoit que le jeu des bras sur l'épaule sera d'autant plus grand que les muscles qui le font mouvoir et l'épaule elle-même seront plus longs. N'oublions pas ce principe que, plus une épaule est longue et hori- zontale, plus le cheval a de facilité pour se porter en avant, plus elle offre de sécurité au cavalier tout en favorisant la vitesse, mais à condi- tion qu'elle soit bien musclée. Cependant, cette beauté ne con- vient pas à tous ks services ; elle peut devenir inutile, peut-être nui- sible, au cheval de gros trait, auquel on ne demande que de la force sans v>^~ vitesse. Car plus l'épaule sera Fig. 21. — Cheval serré oblique, plus sa pointe sera portée du tram de derrière, ^^ ^^^^^ ^^ ^^-^^ j^ ^^^^^^ conforma. ,,. , '^^ au collier sera grande et plus le cheval sera exposé à se blesser à la partie anguleuse de l'articiilation de l'épaule et du bras. mauvaise tion. — 49— , LE BRAS Peu détaché du tronc, le bms est situé entre l'épaule, avec laquelle il se confond, et VavanUbras, dont il est séparé par un 'lion oblique en arrière et en bas. En principe, le bras doit être aussi long que possible pour donner plus d'étendue à ceux de ses muscles qui se portent sur l'avant-bras. Mais sa longueur serait défec- tueuse si elle devenait excessive. Si la longueur exagérée du bras constitue un défaut, sa brièveté entraine des inconvénients tout aussi graves en ce qui concerne la rapidité de l'allure. Trop court, l'animal relève outre mesure ses extrémités antérieures, c'est ce que nous appelons " un cheval avec beaucoup d'action " et par ce fait ralentit de beaucoup sa vitesse. La beauté du bras résultera donc de son inclinaison qui indiquera l'étendue de son jeu. L*AVAIVT-BRAS L'avant-bras, situé entre le bras et le genou, est limité, en arrière et en haut, par le coude. Sa beauté consiste dans sa longueur et la puissance de ses muscles, surtout pour favoriser la vitesse en général. 50 — I H. Examinez l'avant-bras au moment où il est fl6chi sur le bras pendant le trot, son extrémité inférieure sera portée d'autant plus en avant qu'il sera plus long. Cependant cette considération disparaît dans le cheval au galop. Dans ce cas, tout le membre est tendu en avant, avec force, dans la progression, et le résultat n'est pas le même au trot qu'au pas. * L'avant- bras de via lui aussi être bien musclé et posséder des tendons bien développés et puissants, capables de supporter tous les efforts et tiraillements de toute nature aux- quels ils sont continuellement sou- mis. J'ai vu plusieurs fois des chevaux d'une conformation admirable et pleins de force et d'énergie, usés, finis des membres antérieurs seulement, par cause d'un avant- bras grêle et maigre et ne pouvant, par conséquent, supporter les fatigues d'un travail ardu. C'est vers le milieu de la face interne de l'avant-bras que l'on trouve une petite plaque cornée nommée châtaigne. Elle est d'autant plus mince qtie le cheval est plus distingué. Fig. 22 Défectueux. — 51 — I^E OEIVOU Le genou est limité en hant par l'avant-hras, en bî^s par le canon. Tl doit être disposé de manière à réunir 1 avant-bras au canon en ligne droite. On dit défectueux tout genou qui change sa ligne d'aplomb. Il doit être îort, large, bien développé et enfin près de terre. Lorsque vous observez des cicatrices sur le devant du genou, on dit que le cheval est couronné et c'est un signe de faiblesse des membres antérieurs. I-E CANORr Le canon est la région des membres qui s'étend ver- ticalement du genou ou jarret au biulet. Pour être beau, il faut que le canon soit vertical, court, lai^e, épais, sec et net ; que sa partie postérieure ou le tendon soit, aussi, sèche, nette.ferme et bien détachée. II est défectueux dans les conditions opposées. Il ne f^iut pas se méprendre sur la grosseur de l'os du canon, car plus il est mince, plus il annonce de distinc tion dans l'individu. Comme toutes les parties osseuses, sa solidité provient de sa densité, non de son volume. La corde tendineuse (tendon) devra être sans cour- bure et agir directement pour avoir toute sa force ; elle — 52 — flevja être fortement écartée du canon par sa poulie de iiuivoi du boulet; de plus elle sera bitn dt'veloppéo, dure et sans iié.;.lit(î.s ni engorge- ments. J>ans le. cas contraire, si elle est cou i bée denière le genou, si elle est m peu détachée du canon, munie d'un luau mou, peu dense, elle ne po-ina lésister à son travail ; elle sera sujette aux distensions (nerf- ferrure), aux engorgements douloureux, etc. Un tel cheval, quelles que .«oient ses qualités et sa bonno organiwition, sera sans -,. „„ , valeur; il ne pourra rendre aticuu Fig. 23 — Aplomb . * réjjulier, la lijsne service, drtitpurtftger tou- tes les articula- tiens endeuxpar- tii's l'g lies. f-E BOULET \kl Cette région qui doit son nom h sa forme arrondie, est située entre le canon et le jjntiiron et su[)porto, ^ sa partie postérieure, une production ornée, Vei-got, «insi qu'un bouquet de poil aurpi''! on a donné le nom de fanon. Comme toutes les articulations, le boulet, pour être beau, doit se montrer luri^'i', épais, bien dirigé, sec iL lU'l. — 53 — liE PATUROIV ^ Lo paturon e.t situé eutre le boalet et U couronne c^est la partie lu plua rétrécie du cheval et il doit sans dJuto à ce caractère le uou, :le poiyiiet par lequel ou le aesigne dans le langage oi-dinaire. Le paturon doit être large, (îpais. de longueur moyenne, bien dirigé, sec et net. Il est impossible d'assigner une lo..gaeur absolue au pu uron, 1 œil exercé arrive assez vite à juger ; n.ais ne pas oublier q.,e le cheval court-jointé durera longtemps, ses membres pourront être jarfaitement sains quand le lonq. jomté sera fatigué, miné. On choisit toujours un hnrj.jornié pour cheval de selle, car cette partie du membre contribue à amoindrir \vs secousses; la réaction sem beaucoup plus douce jK)ur Je cavalier sur un cheval long.jointé que sur un court- jointe. LA COIJRONIVE La couronne, assoz difilcile à circonscrire, est cette partie des membres située entre le paturon et la couronne. On ne recherche dans cette région que la larneur, la sécheresse et la netteté. ■•^w — 54 — LE PIED Do tout temps le pied a 6t6 considéré comme une des régions les plus importantes à étudier, et on le com- prendra d'autant mieux quand on connaîtra son rôle dans la stature et la locomotion, l'influence de ses beautés et de ses défectuosités, sur l'aptitude aux divers services, enfin la gravité de ses maladies. Il y a plus de vingt-deux siècles que Xénophon a dit que les mem- bres sont la première chose à exa- miner dans le cheval : " Une maison ne saurait servir à aucun usage, quelque parfaite qu'elle pût être dans ses parties supérieures, si elle n'avait des fondations convenables ; il en est de même d'un cheval ; il ne serait bon à rien si, étant parfait du reste, il avait de mauvaises jam- bes (membres) ; il ne pourrait alors mauvaise confor- „ ,^ ,, j • i. luation. Dans 1 examen des jambes, regardez d'abord le pied. " C'est la même idée qui se trouve, de nos jours, reproduite sous forme d'aphorisme dans tous les traités de l'extérieur : " Pî?s de pied, pas de cheval ! " disait Lafosse. " No foot, no hor^e ! " répètent les anglais. — 55 — DESCKIPTIOIV ANATOraK^VE nv SABOT La paroi : C'est Ja partie la plus étendue du sabot, dont elle forme le pourtour en avant et sur les côt^s. Elle prend différents noms, suivant les régions du pied qu elle recouvre. Ainsi, la idnce est la partie de la région médiane en avant; de chaque côté sont la ma- melle. le quartier et le talon. Le quartier interne est moins incliné, moins long et moins épais que le quartier externe. • La sole : Elle forme une large plaque cornée rem- plissant 1 espace compris entre le bord inférieur de la paroi et celui des barres. La substance qui la constitue est p us molle que celle de la paroi et les tubes cornés qu elle contient sont dirigés obliquement en bas et en dehors. On lui reconnaît une branche interne et une ecc. terne, uno face supérieure et une inférieure, un bord extei^ne et un interne. Les deux branches séparées par les barres et la four- chette sont de forme triangulaire et se logent dans l'es pace compris entre les barres, les quartiers et les talons. h^ fourchette. ~ C'est une partie du sabot de forme conique, comprise entre les barres et les branches de la sole asse. fortement saillante et composée d'une corne molle, très élastique. Ou lui reconnaît quatre faces, deux extrémités. - La couleur du sabot est due à la présence du pigment dans la corne, et varie beaucoup. Le sabot — 66 — protège les parties charnues qu'il renferme contre toutes influences extérieures, surtout contre la pression lors de l'appui, et contre le choc, dans les allures mpides. Si on enlève, par parties ou tout d'un coup, la corne du sabot, on trouve à nus les tissus charnus du pied (|ui font continuité au derme ou chorion. — Ou reconnaît pour eux encore jdusieurs parties : le bourrelet, le tisHU feuilleU, le tianu velouté de la bule, celui do \ix four- chette et enfin le coussinet plan- taire. ' Il y aurait encore beaucoup h dire sur ce sujet, mais le cadre res- treint de ce travail ne nous le permet point. L'étude de cette partie est sur- tout importante pour le maréchal- ferraut qui, lorsqu'il aura acquis des notions suffisantes sur l'anatomie du pied, devra s'exercer à bien saisir les aplombs du cheval au moment du ferragC) voir aussi s'il se coupe, s'il Torge, (s'il bat du fer), s'il butte, etc. Il lui faudra également examiner en quel état est la corne, la sole, les- talons et la fourchette, et aussi apprendre à j'ger de l'excès de longueur du pied. Le vieux fer indiquera toujours, | ar son examen, la régularité des aplombs du cheval. Si l'usure d i fer est rétrulJère, c'est que l'aplomb est normal ; mais le cheval Fi|5. 25. _ Genou cambré, mauvaise conformation. — 67 — «se toujours un peu plus en pinces. S'il «se en mamelles, en deoans, c'est qu'il est panard ; s'il use en mamelles, en dehors, cest qu'il est cagneux, o.i bien, mal ferré. QVAf.lTÊS ET DEFAUTS DU PIED Maintenant que nous avons étudié les diflFérentes parties qui forment le pied, il va nous f-tre facile d'en juger les beautés et les difformités. Il n'a pas de proportions absolues l'habitude seule peut nous amener h les déter- miner relativement à l'ensemble du cheval. Mais toujours. Il doit être arrondi et présenter notablement plus de largeur en bas qu'en haut, une muraille lis.se. unie, luisante, une sole bombée sans excès, une fourchette bien nourrie et continuer la direction du paturon que nous avons déjà étudié. '' Les difformités du pied sont naturelles ou accidentelles Elles diminuant la valeur du ch.val en raison de leur gravité. Il est important quo nous snchions bien les apprécier. Les difformités naturelles sont prinnipnlement : les P^eda ffvands, lovsqu^ih ne sont pas en rapport avec le corps, qu'ils pèchent par excès do vol.Mnp. Ge .léf^ut n'est que désagréable h l'œil. Un r.iod gmnd. quand d'ailleui-s il est bon, ne nuit jamais sérieusement. Les pieds ijetits sont ceux qui ont la difformité con- www — 68 — I H i traire ; celle-ci est bien plus pr(*judiciable que la prqu'à terre, 3 t^tes et 13 parties, (a b). 2. Hauteur du garrot jusqu'à terre, 3 têtes, (c nd). 3. Hauteur de la croupe jusqu'à terre, 3 têtes, (e f). 4. Toute la longueur du corps depuis la pointe de l'épaule jusqu'à celle de la fesse, 3 têtes et S parties, (g h). 6. Hauteur du corps au niveau du centre de gravité, 3 têtes et 3 parties, (i k). 6. Elévation de la poitrine au-dessus du toi, 2 tÔtos et 7 parties. 7. Hauteur de la perpendiculaire tombant de la pointe de l'épaule sur le salx)t, 2 têtes et 5 parties, (g I). 8. Hauteur de la perpendiculaire depuis le sommet du coude jusqu'à terre, 1 tête et 19 parties, (m n). — 64 — I II 9. DJstance du sommet du garrot an grass^^ 1 tête et 19 parties, (c o). 10. Distance du sommet de la croupe au coude, 1 tête et 19 parties, (e m). 11. Longueur de l'encolure depuis le garrot jnsqu'iui sommet de la tête, 1 tête et 11 parties, (c a). 12. Longueur de l'eucoliire du sonimtît de la lôte à Bon insertion dans la poitrine, 1 tête et 11 parti.^s. (a p). 13. Largeur de rencoliire à son union avec la poitrine, 1 tète, (c p). 14. Lai^ur de l'encolure dans sa partie la plus étroite, 12 parties. (^ r). 15. Largeur de la tête prise au-dessus des yeux 12 parties, (s t). ' 16. Epaisseur du corps entre le milieu du dos et le milieu du ventre, 1 tête et 4 parties, (u v). • 17. Largeur du corps, 1 têie et 4 parties. 18. Distance du sommet de la cro.ipe à la pointe de la fesse, 1 tête et 4 parties, (e h). 19. Distance de la racine de la queue au grassot, l tête et 4 parties, (o x). 20. Distance du grasset h la poiute du jarret, 1 tête et 4 parties, (o y). 21. Distance de la poiute d.i jarret au sabot, 1 tête et 4 1 arties. (y z). 22. Distance de la pointe de la fesse an grasset, 20 parties, (o h). — 65 — 23. Largeur de la croupe, 20 parties. 24. Largeur des membres antérieurs au niveau du coude, 10 parties, (mm) 25. Largeur des membres postérieurs au niveau du pli de la fesse, 10 parties, (w w). 26. Largeur du jarret au niveau de son pli, 8 parties. (y y). 27. Largeur de la têle au-dessus des naseaux, 8 parties, (n' n'). "^ 28. Distance d'un grand angle de l'œil à l'autre, 7 parties. 29. Ecartement des membres antérieurs, 7 parties. 30. Largeur de la face antérieure des genoux, 6 parties. 31. Largeur du .iiembre antérieur au-dessus du genou, 5 parties, (r'). 32. Largeur du jarret (face antérieure), 5 parties. 33. Largeur du boulet, 4 parties, (s'). 34. Laigcur de la face antérieure de la couronne, 4 parties. 35. Même largeur mnis un peu plus bas, 4J parties. 36. Largeur du membre dans sa partie la plus étroite, 3 parties, (t'i. 37. Largeur du paturon postérieur (face antérieure), 2J parties. 38. Largeur du paturon antérieur, 2^ parties, (o*) — 66 — 39. Lii-geur du canon antérieur, 2f parties. 40. Largeur des canons antérieurs et postérieurs sur leur fi;ce antérieure, IJ j'artio. 'M Fig. 28._Genon ereux effacé ou de mouton f vice de confor- mation. Fig. 29. — Ge- nou brasae- cour/ ou arqué vice de con- formation. Fig. 30.— Jarret coudé,vioe d'aplomb grave qui ruine le cheval de bonne heure. En résumé, voici les qualités de conformation telles que je le comprends avec les développements que nous avons donnés sur chaque partie du corps étudiée suivant les lois de la physiologie et de la mécanique. Le cheval bien proportionné a les oreilles courtes (plusieurs croient le contraire) et mobiles, les os lourds et minces, Ivs joues dépourvues de chair, les naseaux larges, les yeux beaux, noirs et à fleur de tête, l'encolure Ion- — 67 — giie, le poitrail avance, le gnirot saillant, lus reins ranias- sés, " courts ", les hanches furtes, les côtes de derrière comtes et celles de devant longues, le ventre ëvidt^, lu croupe arrondie, les testicules serrées et bien sorties, les rayons supérieurs longs et garnis de bons muscles, la saphène peu apparente, (veine qui passe sur la face in- terne du jarret), la corne noire d'une seule couleur, les crins fins et fournis, la chair dure, et la queue très-grosse à sa naissance, déliée à sou extrémité. Il doit avoir, en résumé 4tuatre choses larycs : Le front, Le poitrail, La croupe et les membres. Quatre choses loMij^nes : L'encoluixî, Les rayons supérieurs, le ventre et les hanches. <|iiiitre choses courtes : Les reins, les pâturons, les oreilles et la queue. Toutes ces qualités chez un cheval prouvent qu'il est de race. DES ROBES Le mot robe est synonyme de pelage. Il désigne l'ensemble des poils et des crins qui revêtent lu surface du cor, s ; ainsi l'on dit d'un cheval qu'il a telle robe ou qu'il etft 80U8 tel poil. Les couleurs des poils du cheval soûl : le noir, le Ml il - 68 — blanc, le rouge, le rou«âtm, lu gri, et le j»„„e. U-ur. 1 étude des couleurs assez couipliqiKÎe. Ain-i dans la pratique orJiiiaiie, on dit : B. Le noir mal teint, terne, roussâtre au soleil. 2o L'ci^c^an, comporte des poils blonds, fauves roussâtres. mppelan^ plus ou moins la couleur de lai: A. L'alezan clair ou fauve a „ne teinte jaunâtre qui rappelle le pelage des bêtes fauves. B. L'alezan poil de vache. C. L'alezan foncé tirant sur le brun. D. LWc^an cerne, l'a/e«an èriîie?, etc. ROBES COiHPOSÊES f«r,„ f *^i; "' '"^' composées, toutes celles qui sont formées pa, deux sortes de poils séparés, les uns jauges J'ouges ou gris, les autres toujours noirs pour les ilTe; les autres extrémités. ^ ^^ çTir-winBii^ — 69 — Elles comprennent : l'isabelle, le bai et le souri?. 1" L'isabelle se caractérise par des poils de deux couleurs séparées : ceux du corps sont jaunes ou jaunâtres ; ceux des extrémités, depuis le genou et le jarret, sont noirs, ainsi que les crins. Selon sa nuance, ou le clair ordinaire ou foncé. 2" Le bai ne diffère do l'isabelle qu'en ce que les poils jaunes sont remplacés par des rongos. 3° Il y a encore le 6ai ciair, le hai ordinaire^ le Jmi cei'-ifte, le hai châtain, le bai fonc4, etc. 4° I^ souris est l'ensemljle do deux couleurs séparées de |x>ils d'un gris cendré, analogies à ceux de la souris ; quant aux membres, ils sont noirs, depuis le genou et le jarret 5" Le louvet se rapproche du pelage du loup, il {^ut être clair ou foncé. ROBES DiiRIVl>.ES Elles pont au nombre de quatre f le gn», le hlanc, l'auherl et le rouan. La robe grise est excessivement variée ; c'est une sorte de chaos, tint il y a de mélange de j poils" de diffé- rentes nuances ; elle emprunte à toutes les couleurs. ^ ■ — 70 — r I^ gris très clair qui so rapproche beaucoup du blanc et offre très pou do jK>il8 noir, ou foncés. non ,^1 ^ ^fî '''''^'^^"'•^' q"i P»>?8ente un n.dlange à peu près t^gal de blanc et do noir ou de fonc^. 3" Le oris foncé, caractcW par la forte prédomi- nanco des poils noirs ou fonctî.M. lo .nf !"''T'"* ^ '" ^'^'''' particulière ou à sa couleur, ^o gris s appelle : Oris fer, gHn ardoisé, gHa sale, gris imhelle, etc. il o.Mn^r,T? ^V'^ ^^^"^^°' "»'^«"<^"«»«ent connue, 1 lestinutiedela^définir. La rouanne qui se compose de t.o,s sortes de poils : des rouges, des blancset des noirs, enfin les robes tachettes ou tignfes. A. I^ grh clair qui contient moins de poils fonces. Ixe Gl^eVal à réciiric LOOLiflEIVT, nrOlÈNTE, IIARRTACHEMElfT, SOIWS GÉNÉRAUX. La question de la construction et de l'aménagement de lécune est de la plus haute importance, surtout dans un climat rigoureux comme le nôtre où les changements brusques de tempémture sont si fréquents. Les murs devraient toujours ôtre à doubles parois et en planches - 71 - embouvetéen, les fenêtres de bonnes dimensions pour pouvoir distribuer largnment la lumière, et les portos ajustées avec soin pour no pas donner accès à des counmta d'air permanents. Combien de bétes bien constituées sont impuissantes à donner la somme de travail qu'on aurait eu droit d'en attendre, pour la seule raison qu'elles n'ont pas le confort indispensable au maintien d'une bonne santé. Elles pont logées dans des écuries basses, humides, sombres, sans ventilation et trop petites po ir le nombre de bêtes qu'on y entretient. Aussi j'ai cru i\ propos d*uttirer l'attention de mes lecteurs sur ce sujet, sans entrer cepen- dant dans des détails qui n'auraient pas leur raison d'être dans cet ouvrage. Le pavé de l'écurie doit être strictement horizontal ^ car d ; nos jours, la mauvaise habitude de la majorité des propriétaires de donner une pente de trois à cinq ponces au pavé d'une écuiie, dont la longueur mesure supposons nenf à dix pieds, est des plus dcffectueuses. Il est loin de remplir le but proposé, c'est-à-dire faciliter l'écoulement des usines, dont les litières s'imprègnent, car le cheval par les mouvements, pour ainsi dire continuels qu'il faits pour obtenir l'aplomb, détruit le pavé, en piétinant cons- tamment et facilite l'imbibation des urines. En même temps, il prend aussi de grandes dispositions à tenir sous lui l'avant train, dont la conséquence naturelle est de le faire arquer. D'ailleurs, s il 'pouvait parler, le cheval se prononcerait énergiquemetit contre un tel pavé qui le force à chercher sans cesse un équilibre toujours fiux en même temps que piéjudiciable à son repos, comme à sa — 72- Iwnno conformation. Je puis dire que. dans ma praUque jateu souvent occasion de guérir des cas de boiterie simplement en faisant remédier à la d.'fectuosité d'aplomr du pavé. '^ • DisPosiTionr imtëirieurë de l*£cvbie La largeur des stalles doit toujours être proportionnée à la hauteur du cheval, pour lui permettre de se coucher les jambes tendues. Ainsi un cheval mesure-t-il 5 pieds 3 pouces de hauteur, la stalle devra avoir 6 pieds 3 pouces de largeur au moim». La porte de l'écurie doit être large et, 81 possible, h doubles battants. La hauteur de l'écurie doit être de 8 à 9 pieds. ^^ Il est très recommandable que chaque écurie ait sa box en cas de maladie ou de repos prolongé ; I., cheval se trouve dans un état pluH confortable et peut se mouvoir plus facilement. TERIPÉR4TVRE ET VEIVTILATIOIV La température normale de l'écurie doit être de 60° F. Le système de ventilation se place derrière le cheval et non devant. Los ventilateurs les plus simples comme les plus économiques sont composés de tuyaux carrés en bois, dont 1 une des extrémités effleure le plafond du bâtiment^ le — 73 — ZVrT ^T"'' '' '''' P" '' toit, comme 1,u tuyau de cheminde ordinaire ; l'extrémité «..périeiire est couverte d'un chapeau. Des économistes agricoles préconisent d'autres sys- tèmes plus compliqués et probablement plus effectifs : mais comme en exigeant trop, on court souvent risque de no nen avoir, j'ai cru devoi, m'en U,nir «u mode ci-dessns qui constituerait liéjè «ne amélioration considérable dans nos constructions rurales s'il était partout appliqué. NOTIONS 8i;u L^Am^AOEMENT DE L*ECIJRIE Le licou du cheval doit être en cuir double, cousu solidement et garni de boucles ordinaires. Il faut se servir de chaînes fixées à l'anneau de la mangeoire, car I usage de cordes pour celte fin, sous prétexte qu'elles ne font aucun bruit, est défectueux parce qu'elles ix)urrissent et se cassent très facilement. Il est important de ne jamais oublier de fixer h 1 extrémité de la chatue un poids en bois, qui par sa pesanteur, maintiendra celte dernière constatunient tendue et aura pour effet d'empêcher l'animal de s'empêtrer. Les couvertures, en été. doivent être de toile, et en hiver, de laine. Pour préparer le lit du cheval, il vaut mieux se servir de fourches en bois et non e.i fer ; on éviterait ainsi beaucoup d'accidents. ~ 74 - IJDîJiiJ • Qunnt au ftMiil, gëndraloindnt audessus des écuries, il doit etro tenu avec le plus d'ordre que possible : le foin y ëtaut entasse d'un c«'ytë et la paille de l'autre. Pour pré- venir toute hnmidit<^, les fourrages ne toucheront pas aux murs. L'avoine et le son seront gardés de préférence dans une ruMiiso, dans des bottes de ciipacité connue, et, chaque fois que ces dernières seront vidées, on devra les nettoyer avec fcoin pour enlever la balle, les graviers, etc., qui s'y accumulent. Toute écurie devrait être munie d'un compteur à mécanisme très ingénieux et mesurant exactement la ration du l'animal. Un autre détail important et trop rarement apprécié, 80 rapporte aux soins de propreté qu'exigu le cheval ; ils consiituent l(,s premières notions de l'hygiène et de l'éco- nomie. Tout ce qui a rapport à la nourritiii-e doit être l'objet de la plus stricto propreté. LA SELLEKIE Il faut voir k ce que la sellerie soit tenue en bon ordre et y intéresser particulièrement la personne en charge. Que la chambre à harnais soit mtinie de sup- ports placés assez, hauts, pour que les harnais ne traînent pas sur le pavé. On peut se procurer à très bon marché des porte-bride, porte-selle, etc., soit en bois, soit en fonte. - 7« — nTnd.^ ■ '"' «<""'"'"« e» toile. Q„-„„ .„ > go„r™e, r "7*: "" """• '"" «"-""'te. e, f,>„ ., gourmette., aprè. ch*,ue u„ge q„e l'on en fait. »«»« et ga„i.ts pour les maintenir horizontalemeut. PANSAGE Le matin, à son arrivée à Téonrie, le palefrenier doit d'abord faire attention qu'il n'y ait rien d'anormal dans lii condition du clieval, il doit vo'r aux couvertures, au râtelier, à la mangeoire, constater si la ration du soir a été consommée et faire de plus l'aération complète de l'écurie, tout en évitant de causer de grands courants d'air. Voit-il (|ue le cheval a l'air triste, le poil hérissé, une mauvai.se position, il devra immédiatement en avertir son mattro. Il doit commencer tout d'abord par donnera boire à l'animal, avant tout autre aliment ; le foin se donne ensuite et puis l'avoine. Il est bon aussi de donner, une fois par semaine, une bouelte cliaude soit de son ou de moulée d'avoine, et ce, le soir. Apièfl avoir enlevé la litière, on la ])lacera, quand elh; uv. seia pas trop souillée par les urines, dans un endroit (n\ elle pouni facilement sécher. Iniitilo de mentionner que l'écuiie doit chaque joir être hdayée avec grand soin. — 77 — «.von'* n"*".'- ""*". '"' '" '"""'"-"• •'°" «^" 1«^ «« ««von II est aasc.. .hitidi., d„ ,,;,,, p„„,^, „„ ^^ "r o,,t „ „„ „„ e„„„„it p,„ ,,, ,_,^_,,.,^,^ j^ ^.^^^ ^ de la bio«e. L'«s„r., <,« IV.rille .,1 plmùt ,K,„r nettoyer 1« bro«.., b,e„ q..o l'on ,,„|,,e ,•„„ ,„„-, ^,„ ,^.^ ^ it:.!:'" '■'■'"'■ "'' "•-^' '■'"-^"- '" '-' "- U bto88o en cliieuileiit e.st ream„„«„,lable poar nettoyer certnine, partie, de la tête, connue le, oreille,, I avant main (toni^l), etc. La brosse en ca„ut.l,o„cc.un|,lèt.arès bien le ,«.n.,o. «lois le bouchon ,1,. foin dont „u se sert dans le n,ô„,e but IifflUeijee du cIliDut Les chevaux ,,ui vivent .lans un pays où l'air est toujours chaud, ont les n.uscles bien accnsds. les chairs formes, les os denses, do la distinciiou. beaucoup d'iutcl- l'Kencc: par exo.uple, ceux do 1-Arabie.de l'erse, do I Afrique, &c. Dans nos climats, surtout pendant IVté, qnaml l'air ost .nodérdnunt chauBy„„, solaires est favomble aux chevaux de out âge ; elle hâte la croissance des poulain, et .ccrott leurs forces. Comme no„s pouvons le constater une êcurre n'est donc jamais tro„ bien éclairée. L'obscurité, au contraire, favorise singulièrement 1 engraissement, le développement de la lymphe et l'étot «.Sreux du sang. Us eheva« élevés sous un climat br,,meux ont le, chairs molle, et bouffies, ils sont frappés d atome dans tous leur, tissu, et sont de tempénj^ent y."phai..,ue ; ,1s sont grand,, fo.tement charpentés, mais Is ont peu de sang et sont prédisposés à la «ourme, au farcin, à la morve. — 80 — . ACCI.iraATATION Le cheval est «loué «le la merveilleuse faculté «le vivre sous les climats les plus tlifféreuts. Il résiste aux chaleurs excessives, tout aussi biiu qu'aux froids rigoureux des régions septentrionales ; mais tjuand on le transporte du pays qu'il a habité longtemps dans un auti.; pays dont le climat est difîérent, il s'opère en lui des changements sensibles et plus ou moins prompt<>, suivant la différence des conditions ext«^rieurefj «jue Itii font l'air, le sol, les eaux, la stalmlation, etc. Ce sont c(-8 chaiigementfl «jue l'on désigne sous le nom d'acciimaletuent ou d'acclimatation. Chez tous les sujets, le travail d'acclimatation ne se fait pas sentir au même degré ; l'âge, les conditions hygié- niques, la manière dont le cheval est élevé, etc., sont autant de causes qui en modifient les effets. La durée et les chances de l'accliiBatement sont très variables, suivant la manière dont les chevaux ont été élevés. L'acclimatement est toujours long et donne souvent lieu à d^ maladies graves chez les chevaux élevés eu liberté, dans les nuirais ou dans les contrées de grands p^«m»ge9, comnje dans le nord-ouest du Canada, etc. Moins il y a de différence entr.; le climat dan« lequel le clieval h été élevé et celui sous lequel on le conduit, moin^ racchwat" «i*mt e*»t king, ^KMiible et dangereux. w^im^M — 81 — est variable. Cliezjquelqnc, ««jeU, la révolution »-oni™ en t.,„ „.o,, et le, effeta en sont à peine sensible, ; ZZ que chez d'autres, elle n'eat co«.pléte qu'après „„ „„ quinze mois m^me. t f ^o »n «n, Us maladies qui se déclarent sons l'influence de «cbmatefon «>nt, en p^nii... |ig„e, celles des g"„e e-t le siège de troubles maladifs qui amènent des oercfes >e ««serrement des talons, l'encastelure. des bleim^et sous V«T, '1^ ',""'" "" °"'"'" "'8'""' «" «'«vaux sous I effet de l'acclimation. Il f,,,t les loger dans une ^cune spacieuse, bien aérée, ne ,«s ,es ^^er à une empén.tnre t«,p élevée, mais les promener'lu p.. de,, 1 par jour, et .« retour de la promenade, les bouchonner et les couvrir s. la température est froide et humide. I'"««™™t«tion consistera en foin et en paille mélangé, et beaucoup de barbotage (son ou avoine moulus, pot quatre ou six semaines et on changera de régime e Juite pour donner graduellement de l'avoine à n,esu,e qu^C diminue les barbotages. e que I on AI^IKIENTATIOIV j)» Mn. U foin est l'herl» dos prairie, natui^Iles 0.1 artificielles, fauchée et .lésséehée de i, ère à p„„voi se conserver. l'"uvoir *. — 82 ^ Suivant que le foin a m bien ou mal récolta on le nit bon, Uiédiocre ou mativais. /)« bon foin. ].n couleur du bon foin est d'un vert particulier, plus on moins fona^, mais toujours d'apparence lustrée. Son ode-ir e^t M^v'-Me, aromatique, peu pro. noncée. Sa saveur est k'^'èitineut sucii^e. 1^8 tiges des plantes sont fines. soupU-P, diflie-ilcs à casjcer, lourdes à la main ; elles sont gariM,!.s de liM.rs f.îuill.s t-t .le leurs sommités fleuries. Quand en le remue, le bon foin ne fait entendre qu'un léger bruis^Muent, imlice qu'il a été fauché à temps et qu'il rf ^ bien conservé. Si on le secoue, il se sépare facilement et sans dôchot. Tel que nous venons de le décrire, le foin constitue une bonne nourriture pour le cheval. Son pouvoir nutritif tient le milieu entre le pouvoir nutritif de la paille et celui de l'avoine. Donné seul au cheval qui travaille peu, le foin suffit pour le conserver en bon état de santé et d'embonpoint, mais le cheval qui ne man-e q„e du foin ne peut résister aux fatigues. Le foin aiuène un développement consi- dérable de l'abdomen et ralentit les allures de l'animal. Le foin ne doit pas être récolté trop tôt. Il faut donner le temps à la récolte d'être abondante et aux grains le temps de se former et d'acquérir toutes leurs propriétés nutritives. r f '«« Le foin qui n'est pas assez mûr se reconnaît à ses ^•ges grêles, pâles, min, es. peu odorantes, peu sapides ; — 83 — q«.«nd on le secoue, il „o fait entendre qu'un Wger bruit et les plantes se séparent diflicilenient. La fauchaison trop hâtive a ,M>„r inconvénient do mmer le, pra.nes de leur, plantes. nnuelles; car fauchée, «vaut ,uo le. g,a,ne, „e .oient mûie, ou form,f. et es em.êche do revenir trop .,ur eux-nimeT taudis que les grains nourrisfent. De l'avoine. L'avoine est un genre .le plantes de lu famille des graminées qui con.p.e un gmnd non.bre d'es- pèces vivaces et d'espèces annuelles. — 84 — L'avoine de bonne qualitë a une odeur «gri^able, une saveur farineuse avec un goût de noiseite ; ses grains sont iourds, polis, intacts et sVcliappant facilement dos doigts qui en pressent une poignée ; son écorce ent lisse, luisante et adhérente à l'amande qu'elle enveloppe ; elle se laisse couper nettement ))ar les dents qui la pressent, son poids vane de 36 à 40 Ibs Ibs. le minot. L'avoine est l'aliment pnr excellence du cheval, dans les chmats temp^^rés. Elle renferme, dans de bonnes pro- viortions, des principes servant aux phénomènes de la nutntion et à ceux qui produisent la clialeur animale, elle contient en même temps les sels nécessaires aux besoins de 1 organisme. • ^ Elle contient, de plus», un princif.e aromatique qui a de l'analogie avec l'essence de vanille qui se trouve dans le " péricarpe." C'est ce principe qui donne à l'avoine les propriétés excitantes exceptionnelles dont elle jouit. 60 Ibs. d'avoine éjuivaletit k 100 ibs. de foin. L'avoine convient aux chevaux de tous les Ages. Elle hâte la croisaince des poulains, leur donne de la vigueur, de l'énergie, de la force, des m-iscles fermes, des 03 densi'S, peu de tissus cellulaires et des poils bnilants Ceux auxquels on en donne de bonnes rations sont en état de faire un bon travail dès l'âge de 4 ao«. Sans cet aliment les chevaux de notre climat sont incapables de faire un service pénible et de résister aux variations atmosphériques. L'avoine est ua des moyens les plus puissants d'améliorer les races chevalines. D'après un ^ 85 — proverbe nnglaii, •• pour faire un cheval, il faut troi:, choses : un «étalon, une jument et de l'avoine." COnilVIElirT NOURRIR le poi/laiw Le futur cheval déjiend souvent de la matiièro dont il ft été nourri pendant ses premières années. Pour faire un bon cheval, il faut avant tout qu'il ait une bonne charpente osseuse et de bonnes jointures, b s 08 croissent, comme le reste du corps, en raison do i'as«i. milation de bons aliments, et si la nourriture ne contient pas certains éléments essentiels au développement des m il est évident qu'il y aura dc^faut dans cette jwrtio dé l'organisme. Le lait do la mère contient une large proportion des substances minérales des plus nécessaires à l'économif, tels que les phosj hâtes et les carbonates de chaux. En vieil- lissant, lu jeune poulain requiert beaucoup ping de ces substances, et c'est alors qu'on le voit essayer de suppléer à cet élément qui lui nian ,ue en cherchant occasionnelle- ment à lécher ou brouter la terre. Le cultivateur a chez lui. tout ce qu'il faut de substances pour la formation des os, tels que le son et Vnvoine. Or le poulain n. doit jamais en être privé. Aussitôt que le poulain peut man^r de 1 avoine, il n'y a aucun danger de lui en clonner cha fuo jour u:ie chopine mêlée avec du son. Naturellement, il faudia augmenter la quantité giaduelle ..eut avoc la — 8« — croissance. — Avec cette mesure de grnin et du bon foin qui se trouve riche en protéine, substance qui forme les muscles, ligaments it tendons, aussi bien que les os, on a toute la ration strictement ndcessaire pour former un bt.n poulain ; la nature ftra le reste pour le d(5velopi«ment. BATIONS DIVERHES, AVOINE, rolN ' PAILLE Avoine. Vu cfwrnl de euh touclu* h Londres, 20 Ibs. d'avoine iiar 8 heures de travail. J'ai fait plnsii urs exu'iifnces sur la quantité d'avoine k donner au . htval (,ui tfHvnille. Ku hiver, lu ration doit être do 10 h if) livres d'j.voiuu jar jour, four un cheval do ISpnains à 15 muins ot a pouci-s. Ku étâ, la n.oilië de laards et aux lions qui sont son- vent leurs principaux ennemis, J)ans ces combats, c'est le chef qui est le pieniier à faire face au danger et quand la prudence demande de retraiter, c'est encore lui qui donne le signal. Les troupeaux de chevaux sauvages que l'on rencontre dans la jurtie centr.'ile de l'Afrique, dans l'île de St-Domingue, de même que dans ha déserts de l'Arabie et ailleurs sont bien loin d'être les égaux de nos ■•ni-"-tùiitài — 94 — chevaux domestiques sous le rapport de la force, de la tornie, et de la vitesse. I-E CHEVAL BARBE Le cheval baibe est origioaire d'orient dans les con- trées africaines du Maroc surtout, et souvent confondu avec h cheval arabe. Il est plus bas que le cheval arabe, il excède rarement 14 mains et un pouce de hauteur ; les épaules sont plates, la poitrine ronde. les jointures longues, et la tête généralement très belle. Le cheval barbe est décidément supérieur en forme au cheval arabe, mais il n a pas son intelligeBce. ni sa vitesse, ni sa contenance. Le cheval barbe a beaucoup contribué à améliorer le cheval espagnol ainsi que les chevaux de la Grande Ureta^ne Les meilleurs coursiers de ce dernier, pays sont ''des descendants du fameux Godolphin Arabian. cheval 1 arbe. LE CHEVAL ARABE La race «abe appartient à l'orient ; par la suite conti- nuelle d importations, elle est aujourd'hui si bien mêlée à presque toutes nos races indigèn, s transformées, qu'il faut admettre que la race arabe a servi de type au.éliorateur à presque toutes les races européennes et de plus qu'elle sest implantée, dans toute sa pureté, loin du soleil de 1 orient, au milieu des brouillards du Eovaume-Uni — 95 — Le type arabe considéré au point de vue purement plastique et pur de u ute alliance étrangère, est le plus parfait de l'espèce. — 96 — La couleur grise domine dans la famille algérienne mais en Syrie et en Egypte, on y rencontre d'autres robes! Les types les plus beaux se trouvent en Kgynte et en Syne, mais ils ont plus d'ampleur dans cette dernière contrée. Le cheval arabe a une tête intelligente, un front très large et plat, des yeux très proéminents, bien ouverts, des oreilles petites et mobiles, un chanfrein droit et large les naseaux ouvert», et la physionomie, tout à la fois douce', représente la fierté et l'ardeur. I-E CHEVAL DE Pu» SANO Le cheval anglais, que l'on appelle -pur sang, tire son ongine du cheval d'Orient ; tout de même, plusieurs histo- riens manifestent des doutes, parce que disenUils. il n'est fait nulle part mention d'importations de juments sur le sol britannique. Si la race ne s'est point établie en Angleteire par 1 in^oductio. de reproducteu.s mâles et femelles, comment sest-e le donc constituée ? Là-dessus. le doute n'est pas possible ; cest évidemment par le croisement de l'étalon arabe et de juments indigènes trouvées dignes par leurs qualités, de s'allier à un si noble sang. a\ suite de ce premier croisement, il est à croire qu'on sera revenu tout de suite à la souche des pères qu'on voulait s'approprier — 97 — et que ce n'est qu'un peu plus tard qu'on aura eu recours au métisssage, et à Vin and in, c'est-ù-diru à l'union entre eux des produits de la nouvelle famille. S'il en est ainsi, la doctrine de la formation des races par le croisement et plus encore la fixité des métis recevraient de ce fait une consécration importante. Fig. 34 Cheval anglais, de pur sang. Les caractères spéciaux des chevaux de course de race anglaise sont : taille au-dessus de la moyenne, tête carrée, front large, naseaux ouverts, encolure droite, longue et mince, garrot haut, épaule obliqiie, membres grêles, ceux de devant souvent brasseconrts (arqués), jambe droite^ ventre levrette, hanches saillantes, peau fine, crins rares, robe presque toujours baie. — 98 — MalKré l'intérêt que présente l'histoire du chovnl de coiuve i.ur .nn^. il nous faut l'abréger. Ce cheval nW l'as le tyio désirable pour croiser avec notre jument cana- dieLne. Mais si je lépudie, pour ainsi dire, le cheval de course anglais, j'attache une grande importance au cheval — 00 — hiintcr " ou cheval dt; chiis-î»j " miglais qui est certaine- ment le ty(K} pnrfiiit du cIujvaI comtno reproducteur avec notre jument canadienne. Celui-ci issu du die val arabe et de juments anxIai'seH indif,'ène.s, a beaucoup plus d'étoffe, de brièveté dans son corps, do force dans ses membres, de gros os en un mot. Sa coiiforuiation annonce moins de vitesse, mais plus do fond, plus de vigueur réelle. C'est ce cheval seul que nous devrions apfieler anglais, attachant îl cette qualification l'idée du bon cheval. Ce cheval, croisé avec discernement avec nos bonnes juments cana- diennes, donnerait un produit semblable et peut-être supérieur »»n endurance aux fameux " Morgan " qui n'ont peut-être pas d'égaux dans tous les Etats-Unis. LE CHEVAL FRANÇAIS Race boulonnaise. Le boulonnais est certainement le type des plus belles et des plus fortes races de trait. Les caractères sont : taille élevée, tête carrée, grosses ganaches écartées, oreilles courtes, œil paraissant petit, parce qu'il est caché sous d'épaisses paupières, encolure forte, chargée de crins grossiers, poitrail large, très musclé, garrot peu élevé, dos droit, rein court, croupe double arrondie, parfois avalée, queue bien attachée, membres forts, pieds bon?, robe grise ou rouan blond. Ce cheval est de tempérammeut sanguin et ou le trouve dans les départe- '4 — 100 — ments du Nord, du Pas-de-Calais. c:e la Som. e, de l'Oise, de la Sema Inférieure, etc. Ceux qui f ont é'evéa dans le département de l'Oise et de la Seir.e-Supuieure ont des ^''^'^^^^MW^^ Fig. 36._Cheval boulonnais, race de gros trait. forn:.es moins massive s et sont de bons c hevaux d'artillerie- Ir f/" ^^^f °PP^»^«"t P>:c^ccce, ce qui permet de les utiliser dès l'âge de deux ans ; à cinq ans, ils n'ont plus rien à gagner, ni en taille, ni en force. C'est le type jar excellence connue force parmi les races de trait. C'est en même temps un magnifique cheval dartilUrie. Sa robe est grise ou rouan. — 101 — RACE PERCHERONNE La race percheronne est une des meilleures du monde pour le trait moyen et les diligences ; c'est ici le cheval de trait léger par excellence ; sa tête est longue à crâne large et l<^gèrement busquée, le front un peu bonibi ; il a l'en- colure haute sans être trop fort?, l'oreille longue et fine, Fig. 37 PercliPron. l'œil grand, vif et expressif naseaux ouverts et mobiles, lèvres épaisses, bouche grande, épaule longue et obliqi;e, ciinière fine et soyeuse, poitrine ]irofonde et charnue» poitrail ouvert, hanoliw .«aillante, croupe horizontale, cuisse — 102 — bien musclée, queue attachée haut, canons un peu longs, articulations fortes, pied excellent. La robe percheronne est grise, souvent blanche. Il est doux de caractèie, docile, franc du collier ; il a «ne grande force muscu- laire, beaucoup de foni queue, ils auront pris h> parti décourter tous leurs chevaux. " Le gouverneur-i^énérul et (|Uel(|Ues-uns des prin- cipaux (de la ville «le Québec) ont «les carrosses, mais le reste du peuple se sert de cabriolets. On se plaint généralement (|ue le peuple de la campagne commence à élever un si grantl nombre du chevaux «jue les bos- tiaux manquent de fourrage en hiver. " " Le 27 septembre 174Î), Kalm t'crit de Montréal : " Un cheval de moyenne encolure coûte maintenant quarante francs et plus. Un beau cheval vaut cent franc.«. Une vache vaut cinf|uante francs. . . L^n mouton coûte cinq francs, à présent ; l'année dernière, alors (|Ue tout était cher, il coûtait «le huit à dix frajics Un cochon d'un an, pesant 150 à 200 livres, se vend quinze francs .... Un poulet vaut «le dix à douze .«-ous, un co(i-«rinde vingt sous. Un ininot «le blé se vendait trois francs l'an pa.ssé, mais à présent il coûte f|narar»te sous .... Un minot d'avoine vaut «^ueUjUefois «|uin/e à vingt sous. . . . Les pois ont toujours la uiêniti vah-ur «|U«' I<î blé. Le beurre coûte ordinaironjcnt huit à dix .sous la livre. . . . Une douzaine d'œufs ne coilto généraleineiit que trois sous, cepend'int on en donne maintenant cin(j .-ous (tin de septembre). Il ne .se fabri<|Ue pas de frouuvge à — 112 — Montréal, et pour on avoir il faut le faire venir «ruil- ïeurs " "J'étais bien jeune lors<|uo j'entendis faire l'éloge se procurer des étalons diaproportionnis en grandeur avec notre jument, dans le but de grandir tout à coup notre cheval ; cela n'est pas pratique, car ce but ne peut s'atteindre qu'avec le temps, par une sélection judicieuse et après trois, quatre ou même dix générations. Vous voulez, par exemple, produire un cheval de 13 à 1500 Ibs. ou même 1800 Ibs., disons par l'emploi du clyde et de notre jument canadienne do 900 à 1000 Ibs. Vous n'arri- veriez certainement pas k votre but, bien au contraire, au bout de deux à trois croisements, les conséquences, pour avoir voulu aller trop vite en besogue, seront des plus funestes, car vous n'aurez réussi qu'à produire un cheval à grosse tête, an cou mince, au corps grêle comme une ficelle, décousu, n'ayant pas de fond et ne valant pour ainsi dire presque rien. Pour régénérer noire cheval canadien, ce qui est d'importance vitale, voici dans mon humble opinion, comment nous devrions procédei. -I AMELIORATION DE NOTRE RACE La jument. — Comme je viens de le dire, nous avons dans notre province, des types incomparables de juments propres à la reproduction. Il faudrait commencer par les f.iire inspecter minutieusement par le médecin vétérinaire du gouverneoient. Il faudrait aussi procéder avec mé- -117:- thode ; ainsi, si dans un comté ou une certaine région, on décide d'élever un cheval destiné pour le commerce, comme par exemple pour servir de remonte pour l'infanterie montée, il ne faudrait pas aller élever en même temps un cheval destiné à la remonte de l'artillerie ou un cheval de trait. N'oublions pas que le cheval que ce comté produirait pour la remonte de l'infanterie montf'e, est eu même temps un cheval d'agrément, propre h la voiture légère et aussi un cheval de ferme, de chasse, etc. Si d'un autre côté, on a en vue de produire un cheval d'art ii;erie et de cavalerie l'on devrait se limiter à ce ty|)e qui répond en même temps au beau et bon cheval de carrosse, au cheval de trait utile à la ferme, et j'ajouterai même convenable comme cheval de selle. Dans une région où l'on s'occupe d'élever le| petit cheval, il ne faudrait jamais croiser la jument une foi.', avec un cheval moyen, et une autre fois, avec un gros cheval ; en effet, cette manière de procéder est des plus défectueuses et détruit en peu de temps le boa travail que l'on aurait pu faire pendant plusieurs années. Il en est de înême du croisement de gros types avec des sujets de petite taille qu'il faut toujours éviter. Il est important que la jument qui doit servir à la reproduction, subisse un examen minutieux, comme je le dis plus haut. Cet examen lui donnerait droit d'être enregistrée comme poulinière et d'obtenir une prime de conservation. La jument qui aura subi l'examen du vétérinaire — 118 — pourra être considérée dans de bonnes conditions pour le rôle ^de poulinière, si elle est exempte de tumeurs osseuses, si elle a de bons poumons, ai:cun défaut de forme, une tête moyenne ou petite, un front large, des yeux pro- éminents, des oreilles courtes, non à l'excès, le cou long, mais en harmonie avec le reste du corps et bien ajusté au poitrail et aux éj:)aules, un garrot assez haut, un poitrail large, hanches larges, pas trop effacées, l'épaule aussi grande que possible, une bonne ossature, de bons pieds et pas trop de distance du sol au ventre. La couleur préférée est la couleur baie ou alezan blond. Une jument âgée de cinq ans et réunissant ces qualités constitue un sujet excellent pour la reproduction. L'étalon. — L'étalon doit premièrement être mâle dans tout son ensemble ; il doit être doux, docile, avoir les po«)mons sains, être exempt de vices rédhibitoires, être d'une conformation parfaite et proportionnée en poids et en grandeur à la jument qu'il doit servir. L'acqtiisition d'un cheval reproducteur est si difficile à faire pour le commun des mortels, qu'il est toujours de beaucoup préférable, quand on achète un tel sujet de prendre l'avis de l'homme de Tart qui sera juge de sa bonne conformation. L'étude de l'extérieur du cheval sr fait très difficile- ment et j'oserais dire qu'il faut en avoir fait une étude spéciale pour être un juge compétent dans l'examen en détail d'un étalon destiné à la reproduction. — 119 - L'étalon pour la remonte doit avoir pas moins de quatre ans révolus et s'il est importé, on ne doit utiliser ses services qu'après un séjour de pas moins de quatre mois. Quant aux juments qu'il devra servir par saison, le nombre n'en devrait pas dépasser 70. si Ion a en vue de ue pas nuire à sa santé et à sa progéuiture. LES COURSES Les courses soit au trot, soit au galop, ont de chauds partisans et de nombreux ennemis. Pourtant les courses contrib-ent puissamment à faire apprécier la valeur des chevaux. Tout le monde reconnait quelles ont beaucoup ai.lé à l'Angleterre à former cette race de chevaux dont elle est si fîère et que toutes les autres nations lui envient. Or, les courses sont le meilleur le seul moyen capable de faire apprécier la valeur des chevaux auxquels on demande de l'énergie et une grande vitesse. Ces luttes, vives et sérieuses, sont la pierre de touche de la force, de la valeur du cheval qui les subit sans atteinte pour sa conformation, ou qui en éprouve des altérations plus ou moins profondes. Elles offrent une voie sûre à l'appréciation de la vigueur et de la bonne organisation des chevaux ; elles nous mettent à même de distinguer les sujets d'élite de tous ceux qu'on doit exclure des haras. La vitesse seule ue la course démontre la noblesse de ■rt**WW — 120 — l'origine des poulains et l'étendue de leurs facultés ; on ne doit admettre comme étalons que les chevaux qui ont fait preuve de vitesse. Les succès de l'hippodrome sont un indicé certain d'une organisation forte et d'un bon tempérament ; ils supposent une poitrine ample, des membres solides et des muscles puissants. Les courses ont contribué beaucoup à faire naître l'amour du cheval et à entretenir une grande émulation parmi les hommes qui s'en occupent. Elles ont été la principale cause de l'introduction du pur sang arabe et en grande partie de la création du pur sang anglais. On reproche aux courses d'être la cause fréquente d ccidents graves. Il n'est pas rare, en effet, de voir des chevaux s'abattre »ut les hippodromes, se briser la tête, avoir des ruptures mortelles de vaissaux et du cœur, se fracturer un membre, etc. Il est vrai que les courses méritent la plupart des reproches qu'on leur adresse, mais elles pourraient rendre de grands services, contribuer puissamment à nous donner de bons chevaux de remonte et améliorer notre cheval en général, surtout si l'on augmentait les distances à parcourir et le poids à porter et si l'on n'admettait que des chevaux adultes. Nous ferons remarquer que leâ courses au galop sont le moyen le plus sûr de s'assurer de l'énergie et de la vigueur des chevaux de pur sang et les courses au trot pour le cheval de demi-sang. 'tHt rt'i9i4M^^Ut*t:uMét4mt Mode de tenue d'un livre d Gï^.tiÉAlOGlE 1 REMARQUES **'"" * r . ^ s s - y, \ "Tj ^OM DE L'ELE.VEDI\ J 5. 3< - . ,^^ "• ' • ••«k^ . • . • — ■ ■ ^ de généalogie car le cultivateur. d 1 c F d { G (j C C 1 1 ( t — 121 — HYGIÈNE DU REPRODUCTEUR PENDANT LA iAISON DE IVIONTE. La saillie devra se faire le matin aussitôt après avoir donné au cheval un exercice de viujit à trente minutes. Tous les jouri pendant la saisou, il faut de l'exercice au cheval. On devra lui donner une nourriture riche, com- posée de bonne avoine et de bon foin. L'avoine devra se donner en quantité de deux Iba., au moins, par ration, quatre fois par jour ; le foin à la quantité de douze Ibs., par jour ; on doit aussi donner des mélanges de son et de moulée d'avoine, une ou deux fois par semaine, le soir ; un repas de foin vert de temps à autre entretient l'intestin en bonne condition. Le cheval devra être placé dans une box avec une litière abondante. Il faut veiller à toujours bien nettoyer les sabots du cheval, surtout ceux des pieds de derrière, car souvent l'on remarque que l'étalon qui séjourne long- temps dans des écuries malpropres souffre de la troche, (fourchette pounie), ce qui constitue un grand défaut et déprécie considérablement la valeur de l'animal. INFLUENCE DE L'ETALON ET DE LA JUIHENT SUR LE PRODUIT DE LA FECONDATION L'hérédité. L'hérédité est le pouvoir qu'ont les ascuiulants de tnuismeltre à leurs descendants, par voie de génération, ce qu'ils possèdent. — 122 — L'hërédité s'exerce sor la conformation, la teille, la structure intime, les qualités, les d<'faut8, les maladies, etc., et prend une large part dans la constitution des individus. Les formes extérieures se transmettent des ascendants à leurs produits ; l'hérédité de la conformation peut être générale et réagir sur toutea les parties ou bien se borner h telle ou telle région. On voit, en eftet, des poulains qui sont le portrait frappant de leur père ou de leur mère. Il y a des juments et des étalons qui récent à tel point qu'un homme, tant soit peu versé dans la science hippique, reconnaît le père ou la mère dans la conformation exté- rieure de tous leurs | roduita. D'autres reproducteurs ne transmettent à leur progéniture qu'une seule région et leurs produits ne leur ressemblent que par cette région. La conformation de la t te passe le plus souvent des ascendants aux descendants. Un des exemples les plus frappants que nous puissions citer est celui de l'intro- duction en Canada des Thoroughbred qui ont â^-né unn tête carrée, front laige et que l'on rencontre souvent dans les campagnes éloignées. Ou se demande comment ce type de tête peut se conserver, noyé pour ainsi dire par toutes sortes de races. La forme de la croupe se transmet facilement aussi. Il en est de même de celles des jarrets et de beaucoup d'autres régions. La taille passe aussi des pères et des mères à leurs descendants par voie d'hérédité. Le tempérament de l'étalon et de la jument se trans- — 123 — met par voie de génëmtion et se retrouve chez la plupart des produite. Les effets de l'Wucation sont hôrëditaires aussi, de même que les atïauts et qualités de caractère sont transniissibles. I^ douceur, la docilitë dy l'étalon ou de la jument se retrouvent ( hez leurs produite. Le cheval arabe si doux, si caressant, si docile, donne ses qualités à tous les siens. Pour le même motif, l'action dôtre rétif, la méchanceté, l'habitude de ruer etde mordre, etc., sont héréditaires. Certaines maladies, certaines tares sont héréditaires. De ce nombre sont : la pousse, (souffle), le cornage, la iu*ion périodique, la myopie, le tic, les maladies de 1 intestin, do la vessie et du foie, les tumeurs dures des membres, tels que forme, jaide, éparvin, suros, courbe, le resserrement constitutionnel du sabot. Dans les phénomènes de l'hérédité, c'est tantôt le père, tantôt la mère qui exerce son i^nuence ; mais sou- vent les parents les plus éloignés viennent prendre place. Un autre fait d'observation, c'est que la transmission des maladies héréditaires aaute quelquefois une génération. Qquel est le rôle du père, quel est celui de la mère dans la génération ? Si l'on accouple ensemble deux individus du même genre, d'espèces différentes, on a un produit qui tient du père par la conformation générale, la tête, les membres, . C — 124 — le ca;'nctère, et de la mère, par 1 1 taille et le volume du corps. Le jère et la mère intervi«M nent dans le produit, et tantôt c'est le père qui imprime f on influencr, tantôt c'est la mère ; d'autres fois, le produit tient ni de l'un ni de l'autre, des fois encore des deujf. Les circonstances qui font pKÎdomimr un sexe sur l'autre tiennent à l'ém rgie relative d'organisation, à l'âge, à l'état de santé, d'action et d'exaltation des individus, etc. Aintji, si on unit ensemble deux individus, dont un fort et vigoureux, l'autre faible ou exténué par les fatigues ou les privations, le produit ressemble presque toujours au premier des deux reproducteurs. Si l'un des deux facteurs est dans l'âge adulte et l'autre très vieux ou très jeune, le descendant tient généralement du premier par les formes et souvent par le sexe. L'état de santé fait sentir son influence sur le produit de la fécondation, ce produit tient presque toujours de celui qui est en santé. En appareillant deux individus de même race, mais dont l'un est de race pure et l'autre de sang mêlé, le produit ressemble toujours au facteur qui est de raco pure. Si l'on accouple deux animaux de pur sang, celui qui appartient à la race la plus ancienne imprime son cachet au produit. Voilà pourquoi le cheval arabe qui — 125 — appartient à la race la plus pure, donne toujours son caractère et ses formes à ses descendants. Un fait que l'on observe quelquefois est la ressemblance des nulles à la mère et des femelles au père. Un autre phénomène très curieux de Vh^ièhlé ost l'influence que le premier mâle qui saillit uno jument exerce sur les gestations suivantes. Toutes ces règles que nous venons de dornier s'ap- pliquent à tous les animaux sauvages ou domestiiues. CHOIX DES KEPKODUCTEUttS Ce que nous venons de dire sur l'hérédité et sur le rôle des reproducteurs doit faire coru|)rendre combien il importe de bien choisir les animaux qu'on livre à la re- production. CHOIX DE L'ETALON L'étalon doit être l'idéal de la perfectioji ;a.issi quand on le choisit, ne saurait-on s'entourer de trop de garanties et trop exiger de lui. II faut qu'il présente trois ordres de conditions : de la symétrie dans les formes, qu'il appar- tienne à une race noble et ancienne, qu'il ait donné des preuves de fond et de vitesse dans plusieurs circonstances. La première condition que doit présenter un étalo» est — 126 — une bonne santé et l'absence de toutes les maladies hérédi- taire que j'ai énumérées plus haut. Il doit avoir de bons aplombs. Sa taille sera pro- portionnée à celle des juments, et variera suivant le climat et le genre de nourriture. Ce serait s'exposer à avoir des produits décousus et chétifs que d'introduire dans des contrées pauvres et montagneuses où tous les animaux sont de petites tailles, des étalons grands et très étoffés. L'âge le plus convenable pour la reproduction est de cinq à quinze ans. Si on y livre le cheval auparavant, il s'épuise et ses produit': sont ordinairement peu vigoureux, peu énergiques, prédisposés au tempérament lymphatique. Les vieux étalons peuvent donner encore de bons produits. Il faut rejeter de la reproduction les chevaux à robe pâle ; le blanc à la tête n'est pas recommandable, car il a de la tendance à s'agrandir des ascendants aux descendants. Le tempérament sanguin est le meilleur. Le tempé- rament nerveux pur est trop irritable, et le lymphatique trop mou. Il ne faut pas que le cheval soit ni trop gras ni trop maigre. L'étalon reproducteur doit avoir la charpente osseuse solide, les articulations larges, les saillies osseuses bien acceotuées, les muf?cîes bien développés, dessinés en relief sous la peau, bien séparés, fermes surtout et terminés par des sillons forts et bien détachés. N'admettez jamais pour la reproduction des chevaux — 127 - méchants, vicieux, sauvages, indomptables, ruant, mordant, manquant d.> docilité, d'un caractère tracassier, tandis que la sobriété, la rusticité, la résistance aux fatigues, sont des qualités que devraient présenter tous les reproducteurs. Voilà pour l'ensemble de la conformation, passons aux détails. La tête doit être légère et se rapprocher le plus possible delà conformation que nous avons donnés comme type de beauté. (Voir figure No. 28). L'encolure varie de forme suivant les services aux- quels les produits sont destinés. Une encolure de cygne convient aux chevaux de manège ; une encolure droite, aux chevaux de course, une encolure rouée à ceux desti- nés à l'armée. La poitrine sera belle dans tous ses diamètres ; le garrot élevé et prolongé bien en arrière, le dos et le rein courts et larges, droits et bien attachés, la croupe longue, bien musclée et douée d'une grande liberté de mouvement, l'avant bras long et bien musclé, le genoux large ; le canon court, le tendon sec, gros, bien détaché, le paturon court et large.la couronne large d'un côté à l'autre, ^t surtout exempte de forme (ring-bone), le pied bien proportionné, exempt de maladies et do vices de conformation, la corne ni molle ni cassante, la jatnbe bien descendue et surtout bien musclée. Le jarret doit offrir non seulement de belles conditions de force et de solidité, mais surtout être exempt de tumeurs dures, éparvins, jardes, etc., maladies — 128 — que. j'ai décrites dëjà dans mon " Manuel de Médecine Vétérinaire." Dans le choix des reproducteurs, il faut prendre leur généalogie en grande et sérieuse considération. Plus un cheval descend d'une race ancienne et pure, par son père et sa mère, plus sûrement, il transmet ses qualités et ses défauts ; plus par conséquent, il y a de chances d'obtenir des produits qui lui ressemblent. Des formes symétriques et une noble origine ne suffisent pas pour faire juger complètement un étalon. Il faut de plus qu'il ait fait preuve de vitesse et de fond. Les arabes estiment le cheval d'après les services qu'il rend, la manière dont il supporte les privations et les fatigues dans des expéditions longues et pénibles, d'après sa docilité et la perfection de son dressage. C'est en n'employant à la reproduction que des chevaux de bonne origine et ayant fait leurs preuves, qu'ils ont créé leur précieuse race de purs sangs. CHOIX DE L.A JUinENT Tout ce que nous venons de dire en parlant de l'étalon relativement aux maladies, aux qualités, à la taille, au tempérament, aux aplombs, aux proportions, au système osseux et musculaire, à la robe, à l'état de santé, est applicable à la jument ; nous n'avons donc à signaler ici que les traits particuliers à celle ci. — 129 — Une encoluro Ugère, un goriot un peu ba?, un rein l(5gèiemei.t long, s'il est bien attaché, ne sont pas des ddfa».t8 assez grands pour faire exclure da la reproduction la jument qui les présente. L'arrière- tn ai n doit être plus développée 'et plus élevée que chez le cheval ; In croupe présentera' tous les signes qui indiquent un grand développement'du^bassin, pour que le fœtus se déveIo|,pe à son aise et' complète- mont. Quand la jument a le bassin étroit et court, le fœtus est gêné et son accroissement est irrégulier ; les parties dures, seules, se développent normalement, taudis que les parties molles et les cavités splanchniques, ne pouvant vaincre la pression produite par les org:ines de la mère, languissent et restent étroites. La poulinière à croupe étroite souffre pins de la gestation que celle dont le bassin est spacieux ; car le fœtus, se portant en avant, gêne les mouvements de 'a respiration et du cœur. Elle a aussi plus de peine à mettre bas. La jument ne présente jamais autant d'ampleur dans les rayons inférieurs des membres que l'étalon, par la raison qu'un des traits particuliers de la femelle c'est d'avoir les membres et les pieds plus grêles que les mâles. Pour être bonne nouirice, pendant la gestation comme pendant l'allaitement, la jument doit avoir de bons organes digestifp. Celle qui digère mal fournit peu de siing au fœtus et peu ie lait au nouveau-né. ^ 130 — De même que dans l'étalon, il faut exiger la perfection des organes génitaux et se méfier des juments nympho- manes qui sont souvent stériles. DIFFEREIVTS MODES DE REPRODUCTION De l'appareiUement.-L'ai^piiTemenieut est l'union d un mule et d'une femelle de même race, assortis de manière à corriger les défauts de l'un par les qualités de 1 autre. L'.ppanillement doit être fait d'après certaines règles, dont voici les principales : i II doit y avoir à peu près égalité de taille et d ample.ir des formes entre les deux reproducteurs. En enet SI on donne à une petite jument un étalon de taille élevée, le fœtus se développe mal et irrégulièrement, les 03 et les membres prennent du volume au détriment des parties n,olIes et des cavités splanchuiques. Par contre SI la n.ère e.t plus grande que le père, le fœtus se déve-' Joppe à son aise, mais le jeune sujet reste toujours petit. U taut donc que. sous le rapport de la UiiUe, il y ait un certain rapurochement entre le père et la mère. Quand ou veut élever la taille, c'est à la nourriture qu 11 faut s'adresser plutôt qu'au reproducteur ; ce sont les aliments qui grandissent les animaux et leur donnent 1 étoffe que l'on demanderait vainement aux reproducteurs seuls. Encore faut-il tendre gradi vilement à ce résultat et s arrêter à temps, car le volume du cheval ne peut, dans MMMBila - 131 — chaque localité, dépasser certaines limites. Il tend sans cesse à se mettre en rapport avec le climat et la fertilité du sol, parce que l'évolution des organes dépend surtout des principes nutritifs qui servent à leur alimentation. Lorsque deux animaux présentent le même défaut, j1 ne faut pas les accoupler ensemble. C'est par des défauts opposés qu'on corrige les défauts ; ainsi un rein long se corrige par un rein court ; une tête forte par une tête légère, etc. Il ne faut pas oublier que la nature ne fait jamais de saut ; on arrive que progressivement et lentement au but qu'on se propose d'atteindre. Il est aussi recommandable d'appareiller d'après l'câge, c'est-à-dire de ne pas appareiller un vieil étalon avec une jeune jument et versi ver-ja. DU CROISEMENT Le croisement est l'accouplement d'un mâle et d'une femelle de même espèce, mais de race différente, dans le but de créer une race nouvelle, ayant les qualités et la conformation de la race croisante. " On appelle race croisée," la race qu'on veut améliorer, et race croisante, celle qui est employée à produire l'amélioration." Le croisement est un mode de reproduction souvent employé pour améliorer les races, et qui amèue desrésul- — 132 — tats bien plus prompts que l'appareillement. Par lui, on arrive en peu de temps, à rehausser les qualités qu'elle ne possède pas. En continuant le croisement pendant un nombre de générations variables, on peut même changer les carac- tères de la race croisée, à tel point qu'il n'existe plus de différen. i entre la race croisée et la race croisante. Mais il est digne de remarquer que, si on cesse le croisement et si on néglige d'avoir recours, de temps en temps, au sang améliorateur, insensiblement la race cioisée dégénère et finit par tomber dans son état d'infériorité primitive. Le croisement est tout aussi utile pour élever la taille ; mais, dans ce cas, il faut l'employer comme auxil- liaire de la nourriture, car la taille et le développement des formes sont toujours en raison directe de la quantité et de la qualité des aliments. Mais hâtons- nous de dire que, si un croisement judicieux est fécond en bous résultats, un croisement mal dirigé a des conséquences funestes. L'amélioration d'une race doit se faire par l'intro- duction des mâles de k. race croisante. Un étalon donne en moyenne, en un an, de 40 à 50 produits. Pour obtenir ce résultat, il faudrait au moins 60 à 70 juments. Mais quelle est la race à laquelle il convient de s'adresser pour croiser notre race canadienne ? Le pur sang anglais partout où l'on peut se procurer une nourn- iMMiÉ — 133 — ture abondante et où le cheval se rapproche de ceux de l'Angleterre ; le pur-sang arabe doit être préféré partout ailleurs. Les chevaux français, belges et irlandais sont recom- mandables. Il est de règl*^ aussi dans le croisement, d'exclure de la reproduction tous les métis mâles parce qu'ils ne possèdent qu'uL<^ partie des qualités de la race améliorante, ou de ne les employer qu'avec des juments communes et d'unir les femelles de chaque génération à des étalons de la race pure. DU .HETISSAGE Le métissage est l'action qui, dans l'accouplement de deux individus de races différentes, a pour objet d'obtenir soit une race nouvelle, soit un produit intermédiaire offrant des caractères, une altitude, une utilité qui n'ap- partiennent ni à l'une ni à l'kitre des deux races (généra- trices. Le métissage peut s'effectuer entre individus dont l'un est indigène et l'autre étranger. Dans tous les cas, il est soumis aux règles du croisement. Le métisisage est une opération très avantageuse pour créer des races, mais difficile, délicate, et qui mal menée peut avoir des conséquences des plus fâcheuses. - 134 — DE L'APPATROnriVEiiiEivT C'est l'union do deux ind-vidu8 mâle et femelle de race pure poseddant au plus haut degré les qualités qu'on désire introduire dans une race. DE I,A CONSAIVOIJIIVITE La consanguinité, " breeding in and in ". est l'nnion des sexes entre proche? parents ; c'est l'accouplement entre e père et la fille, entre le fils et la mère, entre le frère et la sœur. La consanguinité est un mode de reproduction dont les anglais ont su tirer un parti avantageux dans certains cas ; on a réussi à créer de belles races de bœ. fs et de moutons par ce procédé que l'Europe entière admire. Backwell sest servi de ce moyen pour former l'ancien cheval noir de l'Angleterre, remarquable par le développe- ment de Pa charpente et surtout de ses muscles. Mais, si ce système de reproduction bien employé peut donner de bons résultats, son emploi intempesMf ou' son abus, a des conséquences funestes. Il conduit tout droit et par la voie la plus courte, à l'exagération des défauts, à la perte des qualités, à la dégénération rapide de la race. Aussi ne faut- il s'en servir qu'avec beaucoup de réserve et de ménagement. — 136 — DES CHALEURS . r.m est de 24, 36, 48 lieures chez l'une, de 8 ott 26 jours pour revenir ensuite. Le printemps est la saison la plus propice pour l'ao- oouplemen, ; on pe.u dire du 1er mars au L se'^ten.br . ^IHe doitT T'^-"'- -'«"■' nnse-bas et la première sailUe doit être du 7e au 9e jour. DE LA GESTATION apm,?f/^^^^' ^''^'^^"' ^" ^^"'P^ P«°d«"t lequel le germe fécondé reste dans l'utérus. II faut augmenter la nourriture de la jument en état de gestation diminuer un peu le travail, éviter les fortes ^cousses. lui donner plus d'espace à l'écurie et cesse de la faire travailler un mois ou deux avant lu mise-bl II faut éviter de donner de l'eau en tiop grande M à la fois, surtout le matin à ^^^^^^ La durée de la gestation n'est pas la mc^me daas tous "•~*""«««IW» — iso- les ca«. La durée moyenne «si de 335 jours (onze m i 0 la durée maximum de 419 jours (13 mois 29 jours) ; lu durée mitiimum de 287 jours (9 mois 17 jours). Ta jument sur le point de mettre bas, doit être stîule sur une bonne litière, dans une écurie lar^je, 8|)afcnnm. — 138 — des lavements dmollients, on lui entoure le ventre d'une ceinij.re de Inine, et surtout on évite de l'exposer au froid. Après que le } oiilain a dépassé deux mois, le lait de la mère n'est pas suffisant pour le nourrir, 11 faut y joindre d'autres aliments : l'avoine ou l'orge, mais de préférence l'avoine. Lorsqu'un poulain reçoit de l'avoine tous les jours, il prend de la force, un grand développement et donne de belles espérances. Si le poulain digère mal l'avoine ronde, il vaut mieux la lui donner concassée. La ration doit être comme suit : à deux mois 1 Ib. par ' jour ; à 3 mois ^ Ibs. par jour. On augmente eusuite, de mois en mois d'une livre par jour, jusqu'à ce que le poulain en reçoive 6 Ibs. par jour. La ration doit être distribuée de telle sorte que les repas soient nombreux, mais peu abondants. Aussitôt que le poulain est assez fort pour suivre sa mère au pô.turage, il faut l'y conduire, si le temps est beau. La vie en plein air et en liberté convient au poulain. Tendant l'allaitement, il faut commencer le dressage du poulain, l'habituer d'abord à se laisser brosser, éponger les yeux, les naseaux, l'anus et les parties génitales, levnr les pieds et frapper sur la face plantaire du sabot. Vers le 4ème mois, ou le coiffe d'un petit licou en cuir, ou l'attache à la mangeoire pendant qu'il mange son avoine et on reste auprès de lui tout le temps pour l'em- imMiÉ — 139 — pêcher de tirer au renard ; on le couvre d'une couverture, etc. Deux njois avant le sevrage, on habitue le poulain à se laisser conduire par la longe. S'il cherche à s'échapper, on ne doit pas lutter de force avec lui, mais lui faire une sage opposition, et dès qu'il obéit, il faut le récompenser en lui donnant des aliments dont il est friand, tels que les pommes, le gucre, etc. La première condition de succès dans le dressage du poulain, est la douceur et la patience. Quand on les emploie, au bout de peu de temps, il comprend vite ce qu'on lui demande, et aussitôt qu'il a compris, il s'y soumet sans difficulté. Si au début on le brusque, il perd la tête et on retarde considérablement son instruction. HYGIÈNE DE E.A JVmENT APKÈ8 E.A MISE BAS La jument qui vient de mettre bas a besoin de rester à l'écurie pendant une douzaine de jours pour se rétablir des fatigues qu'elle a éprouvées. Après ce temps, elle peut commencer à travailler ou retourner au pâturage. La nourriture des juments nourrices doit se composer d'aliments propres à donner du lait en grande quantité et de bonne qualité. Un repas de vert, et, à défaut, des carottes ou un mélange (ma«^), avec la ration ordinaire d'aliments secs, convient dans cette circonstance. Quant à la quantité de — 140 — jument porte ou non. AL(.AITEI«UEJ«T «BT.F.c.EL ET AH.AiTB «EWT PAR ADOPTION Lor8q„e le poulain a perdu sa .«ère ou qu'elle no lui fournit pa, ^^, je lait, il faut lui en donner „nê d adoption, ou le nourrir artificiellement. I-a plus grande diiflculté que présente 1'allaiten.ent M.»r. Cette condUion obtenue, l'allaitement se fait comme oans les circonstances ordinaires. A-^.% ''°°, ? •*"' ''°™" *" J™''^ «»M «ne mère Pour 1 habituer à prendre cette nourriture, on se ser d abord d-une bouteille bouchée d'un linge qu'on p^ dans sa bouche, puis on l'amène insensiblement à Li" dans un vase à large ouverture. S'il refuse de prendre ainsi sa nourr ture, on le force à boire en lui versa'nt dan la bouche du lait contenu dans une bouteille. ^ '«" de jument convient le mieux ; mais comme il est souvent difficile de s'en procurer, on le remplace pa du lait de vache. Quand celui-ci est insuiRsant. „n y .joute de la fanne de blé ou d'orge, etc., ou „„e décoction de quatre parties de blé ou d'orge et d'une partie de gminë ■HMMMMlM ^iiiia — i4i;— Uallaitement artificiel est loin de valoir rallaitement naturel. Les poulains qui y sont soumis n'ont jamais la vigueur, la taille, la force de ceux qui ont eu l'avantage de l'allaitement naturel. SiLVRAOE Après six mois d'allaitement, on peut sevrer le poulain. Cette opération est peu pénible, tant pour la mère que pour le produit, quand on a soin de les séparer assez pour qu'ils ne puissent se voir, ni entendre leurs cris, et si l'on donne à l'un et à l'autre un compagnon. Pour faire passer le lait de la mère, il faut la traire deux fois la pTemi6re journée, une fois la deuxième journée, et une fois la quoirième journée, dioainuer sa ration et augmenter un peu le travail. Il est bon des fois de donner un purgatif d'aloès de 7 drachmes ou des poudres de nitrate de potasse et de bromure de potassiuu), un dragnie de chaque mélange, deux fois par jour dans du son échaudé pendant cinq jour?. ELEVAGE L'élevage est une des parties les plus impoitantes de l'amélioration des races ; car, pour avoir de bons chevaux, il ne suffit pas de bien choisir les reproducteurs et de — 142 — les apparc.iller conve-ablement, il f«„t ,„rto„t bien ve r U „ , p,re et d'une n.ère bien conformé, et de b<^.no aTri„ T'"' "" ""'''"" '"' ■"'"'«"•« dispositions, ■ssu de parents u„!diocres, médiocre lui-même à la nais- sance, deviendra un bon cheval, s'il est bien élevé. ELEVAOE DE «H MOIS A rw AW Après le sevrage, les poulains seront placés deux à deux dans la in»me écurie, ou clos. sex/ T"* ^'"''•"' ■*' '* "''• " ^'" *>"" ^ »«P««r les Zr., ""."""'"' "'' P""'""' """vellement sevrés, doit être variée, abondante et de bonne qualité Le» anglais donnent aux poulains, de 6 à 12 mois, jusqu'à 16 Ibs davoine par jour. Nous admettons que c'est une forte ration, mais nous sommes certains que le poulam dans sa première année pent,san, inconvénient, consommer quatre rej^s d avoine de «ne livre et demie à deux livres chaque II faudrait associer à l'avoine, au foin et à la paille, des fourrages verts, ou des carrottes. Les aliments doivent être distribués en petite quantité et souvent On surveillera t.ès attentivement les pieds qui sont alois SI sujets à changer de direction, et. si nécesLe. les faire parer par nu homme compétent ; car beaucoup de iitwiliwiliiiiiiiwtiiiiiiiitwiliMiHiii 111(1) mi|||(||||imnm.n^. — 143 — poulains souffrent de formes par le fait d'avoir laissé pousser la sabot outre mesure. ELEVAGE DE IJI¥ A DEUX ANS Les soins à donner dans la deuxième année diffèrent peu de ceux que nous venons de décrire, mais n'oubliez jamais que l'on nourrit pas le poulain seulement avec du foin, des carottes, des betteraves, etc.. mais qu'il faut toujours y joindre de l'avoine.- ELEVAGE OE DEUX A TROIS ANS C'est à cet âge qu'on doit châtrer les i .les. C'est aussi à cette époque que les cultivateurs commencent à faire tmvailler les poulains. Il ne faut pas à cet âge donner un travail . .p dur. mais bien proportionné aux forces et à l'étet des organes. Les os alors, n'ont pas assez de force et de densité ; les muscles ne -ut pas assez torts ; les articulations manquent de solidité, eic. ELEVAGE DE TKOIS A QUATRE ANS Les soins hygiéniques sont à peu près les mêmes que ceux indiqués pour l'année précédente. La nourriture doit être la même, mais plus copieuse. ^ 144 Le dressage attirera particulièrement l'attention de l'éleveur, qui préparera le poulain à recevoir Ja bride et la selle et à se laisser monter et à porter le cavalier, de même qu'à être attelé aux voitures d'été et d'hiver. Comme je l'ai déjà dit, il faut être très patient lorsque l'on dresse un poulain, car avec la douceur vous ferez ce que vous voudrez de votre poulain, tandis qu'en usant de rigueur vous n'en ferez qu'un mauvais sujet. «MMMlMMMM mamkk APPENDICE ENCOtTRAOBniENT DONNE A I.IIVDV8TKIE CHEFAUIVE Il me fait plaiair de constater qu'il se fait actuelle, ment un n,o..yement favorable narmi les cultivateur, de notre pays dans le but d'améliorer notre race chevaline. L «chat d „n grand nombre de chevaux en Amérique pour a remonte de l'armée anglaise a convaincu nos cuItU-a- teurs quel élevage de bons chevaux serait une industrie payante ; et comme le dit si bien Lord Strathconn. h.ut „! r . , „ " "!' P°' "» P''.V« «" '"onde plus favorisé que ne 1 est le Canada pour pratiquer avec succès l'élevage du cheval surtout dans la province de Québec ". Mais il ne tlT ^'^"' "^^ "'"' ">"« '' '■<"> n^ prend les moyens d améliorer notre cheval dans sa forme, dans son ossature rayer du «dre de la reproduction, toutes les jumenta qui «.uffrent d'éparvin, ou de toutes autres maladie, héréd"! tares, oa ne poum avoir de bons chevaux, car ce ne sont n z:t::i '"' ■""'""'■"• '^ "^ "- ^ ^-"^ ihtfi""> tii il. tt ■'-•>- »«i»iMmniii( wwtwttiitntmiinmfm - 146 — ETABLISSEMENTS H1PP1<|VES Les établissements hippiques comprennent les haras ^ les dépôts d'étalons, les étalons approuvés, les étalons autorisés et les étalons routeurs. Et les moyens d'encouragement : les courses, les prix et les primes. HARAS Les haras sout des établissements dans lesquels on entretient, pour la lep réduction, des étalons, des juments et leurs produits. Dans ces établissements, les chevaux sont, tantôt sous la surveillance de l'homme, on les appelle alors haras domestiques ; et tantôt hors de la surveillance de l'homme, haras sauvages, ou demi-sauvages. Haras sauvages. — Les haras sauvages sout ceux dans lesquels les chevaux, les juments et leurs produits vivent pêle-mêle, dans d'immenses tenaius incultes, expos(^» constamment aux influences atmosphériques, sans recevoir ni nourriture, ni soins de la part de leurs pro- priétaires. Les principaux haras sauvages sont en Amérique. Il n'y en a plus aujourd'hui en Europe, si ce n'est chez quelques peuples du Nord. Les thevaux sauvageà ëont sobres, rustiques, sup- portent parfaitement les fatigues et les privation? ; mais ils sout indociles et difficiles à dresser et le plus souvent ■MMiHMiMlMIM — 147 - entachés de vices de caractère ; ce qui n'existerait pas, si un appareillement judicieux avait présidé aux accouplements. Saraa demùsauvagea. — Dans les haras demi- sauvagss, les animaux ne vivent en liberté qu'une partie de l'année. On y exclut de la reproduction tous les mâles qui ne sont pas aptes à donner de bons produits. Ce concours de circonstances fait qu'on obtient des sujets plus grands et supérieurs à ceux que donnent des haras sauvages. Ils sont eux-mêmes difficiles à dresser, ombrageux et peureux ; mais une fois acclimatés, ils se font remarquer par leur sobriété, leur rusticité et leur résistance aux fatigues. Haras domestiques. — Dans les haras domestiques, les animaux sont sous la surveillance de l'homme, au pâturage comme ^ l'écurie. Les étalons y sont nourris à l'écurie ; les juments dans la belle saison, passent une partie de la journée à la prairie avec leurs poulains. Ces établissements sont partout plus répandus que les précédents, et, chez beaucoup de nations, il ne peut en exister d'autres, dans l'état actuel de l'agriculture et de la division des terres. Les haras ont pour but, tantôt de produire des chevaux pour tous les services ; tantôt de s'occuper du perf^'Ction^ement des races ; tantôt de r5soudre ceitaines questions relatives à la reproduction. Nous possédons ici plusieurs hiras privés qui font beaucoup de bien à la classe acrricole. I ft«*f»*H«4f Jijtxtn tr M riitmrfTT***»* — 148 — DEPOTS D'ETALONS Les dépota d'étalons sont des établissements dans lesquels l'Etat entretient un certain nombre de chevaux pour faire la monte des juments des particuliers. Les dépôts d'étalons sont créés pour fournir des pères de choix aux éleveurs. Comme nous avons déjà eu occasion de le dire, Ton devrait avoir à Compton, attaché à la ferme du gouvernement, un tel dépôt pour pouvoir fournir des sujets dans les comtés qui en feraient la demande. Naturellement la nature de ces étalons varierait selon les femelles qu'ils seraient ap^ielés à servir. Le choix des étalons destinés à différents comtés doit être l'objet ^'un choix particulier et basé sur la con- naissance parfaite, non seulemerit des juments, mai» encore du climat, de la nature du sol, des ressources agri- coles, du mode d'élevage et des habitudes des éleveurs du comté ou du district. On ne perdra pas de vue que, si un père, bien choisi, peut améliorer les chevaux d'ua district, un étalon qui ue convient pas, peut avoir des conséquences fâcheuses et apporter le trouble et la dégéné- rescence dans les chevaux d'une contrée. Les étalons ne doivent rester dans la même place " station " que pendant trois ou quatre années de suite ; au-delà de cette époque, il est bon de changer pour éviter les effets de la consanguinité. Inutile de dire qu'une pareille organisation doit être faite par des hommes de l'art et sous ; veillance directe des gouvernements. — U9 — ETAI^ONt APPROUVES On appelle ainsi des étalons jugea aptes à faire la moUie. Ces chevaux appartiennent à des particuliers qui, pour les livrer à la reproduction, reçoivent une prime annuelle que j'expliquerai plus bas. ETALONS AUTORISES Les étalons autorisés sont ceux qui ont été reconnus propres à la reproduction par le vétérinaire du départe- ment. Par cela même qu'ils ont été reçus par les autorités spéciales, ces chevaux sont recherchés par les éleveurs ; ainsi le vétérinaire ne saurait se montrer trop sévère dans le choix ; il ne doit pas oublier que l'introduction d'un mauvais reproducteur dans une province peut avoir les plus fâcheuses conséquences. ETALONS ROVLEVRS Ce sont ces étalons qui vont de village en village pour faire la monte ; cela n'est pas recommandable, car ils sont souvent couverts de tares qu'ils transmettent à leurs produits. Dana l'intérêt de l'amélioration chevaline, on devrait prohiber cette classe de reproducteurs. J||^T««-W«J^XiuilUi>t»f« wtnttf^*?» — lôO — ENCOUBAOEflifilITS DONNE» A L'IffDVtTUIB CHETALIIVE. Nous coDstatons avec plaisir qu'il se fait un mouve* luent si'rieux, par le gouvernement de la province de Québec, pour aider aux cultivateurs à améliorer notre theval ; voici entre autres une letlre circulaire qui parle par elle-même et qui a paru le 1er février 1901. DÉPARTEMENT DE L'AGRICULTURE. Québec, lei février 1901. Monsieur, " Je me permets d'attirer tout spécialement votre at- tention sur une résolution du Conseil d'Agriculture, ten- dant à faciliter, aux sociétés d'agriculture les moyens d'améliorer les races d'animaux dans cette province, et que le conseil a adoptée à ses séances des 23 et 24 janvier dernier. " A l'avenir, les sociétés d'agriculture auront le droit, lorsqu'elles jugeront à propos de ne pas tenir d'exposition, de consacrer la subvention qui leur est allouée par le gouvernement, soit à l'achat d'animaux reproducteurs, soit à créer des primes de conservation h des propriétaires d'animaux reproducteurs et, dans ce cas les directeurs de la société pourront rembourser aux sociétaires, en graines fourragères ou en engrais chimiques, tout le montant de leur souscription. Les sociétés d'agriculture auront ainsi tou'e la facilité voulue de recruter des souscripteurs. -iii 181 - " ^ ^oûseil d'Agriculture, en élargissant ainsi la «^ûôre d acUon de dos sociétés d'agriculture, n'a fait que répondre à des désirs qui se sont mauifestés de plus en plus nombreux et à des besoins que t la classe agricole voudrait unanimement voir satisfaiie. " L'in- sortance de l'amélioration des races d'animaux est une chose admise par tout le monde, et s'il y a encore divergence d'opinions sur les moyens à employer pour y arriver, il n'y a plus de discussion sur le mérite du problème à résoudre. " L'élevage des chevaux devrait, en particulier, êire Ubjet de l'attention des sociétés d'agriculture. Dans ces derniers temps, l'Angleterre a fait de nombreux achats de chevaux, m&if, malheureusement, lorsque nous lui vendions de fortes cargaisons de foin, de viande, et de fruits en boîtes, nous n'avons pu lui procurer qu'un très petit nombre de chevaux remplissant les conditions voulues. Nous avons à peine fourni 3%, alors que le Canada est cependant reconnu comme .in pays très propre à 1 élevage de l'espèce chevaline. " Nous avons perdu là l'occasion de réaliser de grands profits, non pas parce que nous n'avions pas de chevaux, mais uniquement parce que nos animaux étaient jugés impropres au service. " Il y a donc, dans l'élevage amélioré de bons sujets destinés à la remonte de l'armée et même au commerce, un avenir pour la classe agricole. ■||||p|nHnuaii<«HiMiLa««i MnmpM — 152 — " Si j'ai an de mon devoir d'attirer tout spécialement votre attention sur la décision du Conseil d'Agriculture, c'eat que je suis convaincu qu'elle peut, par une mise en pratique sage, lendre de grands services aux cultivateurs, et que, vous-même, vous saurez joindre vos efforts à ceux de tous vos concitoyens qui s'intéressent au développe- ment et aux progrès de notre agriculture, la base de notre avenir national. ^... " Les nouveaux règlements du conseil, au sujet des primes de conservation et de l'achat des reproducteurs, vous sei'ont tout prochainement transmis. J'ai l'honneur d'être, Votre dévot: é serviteur, » F.. G. MlVILLE DÉCHÈNE, Commissaire de l'Agriculture. Comme on peut le coostater par cette lettre, le dépar- tement de l'Agriculture de la i rovince de Québec est très bien disposé envers les cultivateur? et fera, nous en sommes sûrs, même des sacrifices si cela était nécessaire pour assurer le succès dans cette branche de commerce qui en est une des plus payantes ici, au pays, si nous savons améliorer nos chevaux pour être propres au service comme remonte et en môme temps pour le com- merce général. Ce n'est pas sans difficultés que nous sommes arrivés à fixer les primes qui pourraient êti'e accordées comme primes de conservation. Qu'on nous permette de faire la gradation suivante : La&, — In3 — Lorsqu'une «Mîiëtd d'egricr.ltiire se pi é vaudra du privilëge que lui accorde le départoment de l'agriculture, elle pourra accorder : Pour un étalon de pnr sang approuvé de 8250 à 350 Pour un demi-sang 200 à 300 Pour un cheval de trait 200 A 250 Toutefois pour des étalons dont le prix et le môrite seraient exceptionnels, on pourrait donner, Pour un étalon de pur sang de 8350 à 500 " " " de demi sang de 300 à 450 de trait 300 à 400 La ipoyenne des primes des étalons serait donc de $250.00 ce qui serait, je crois, un encouragement suflfigant. PRIMES DE POULINIÈRES On pourrait diviser les primes de conservation comme suit : Pour jument de pur sang avec certificat de généa- logie, 1ère classe, approuvé, de $100 à 150 Pour jument de demi sang sans certificat de généa- logie, mais qui subirait un examen de 1ère classe^ <^« o... $75 à 100 Pour toute autre jument qui subirait un examen satisfaisant, de $75 à 100 Pour jument de trait 75 à 100 tannnnmmKimtnr^n^mf — 154 — La n^oyrnne des primea de. conservation de jument serait donc de ^ aiAQ Ces r rimes devraient compter à partir du 1er janvier de chaque année. APERÇU DE CE <|ITE PAIT LE DEPARTEIVEiVT DE L*AORlcrLTURE EW IRLANDE POUR LVAi^ÉLlORATIOnr DES RACES. Le Département d'Agriculture d'Irlande fait de grands efforts pour améliorer les races chevaline et bovine de ce pays. Il vient de publier dans le ." Farmer's Gazette " les r^lemeots qu'il a adoptés pour l'année 1902. Ce journal approuve ces règlements, croyant qu'ils auront un excellent résultat. Le Département annonce qu'en 1902, aucune allô- cation directe ne sera faite aux expositions, mais qu'il pourra offrir des prix et des primes de conservation pour certaines classes d'animaux mentionnées dans les règle- ments. Les associations agricoles locales peuvent indiquer la race d'étalons ou de taureaux qui peut être primée dans leurs arrondissements respectifs, choisir les classes de bétail que l'on doit encourager par des prix aux expositions, le Département se réserve le contrôle de la mise à exécution de ces projets. II accorde tous les ans des primes de conservation à des étalons ou taureaux enregistrés aux conditions qu'il — iso- lai plait d'imposer. Aucun reproducteur ne peut être primé, s'il n'a été examiné et approuvé par un médecin vétérinaire, choisi par le Département. Des primes sont également données aux meilleures juments, à la charge par les cultivateurs qui les possèdent, de les garder pour l'élevage pendant uu an ou plus. La méthode suivie par le Département irlandais est bien dififérente de celle adoptée par la Province de Qntb.c. Laquelle est la meilleure ? Lorsque nous consid/rons iVmploi si peu judicieux que font un grand nombre de sociétés des allocations qui leur sont payées, nous sommes poriés à croire que la méthode suivie en Irlande est suj érieure à la nôtre. Le Conseil d'Agriculture de Québec a le pouvoir de décider comment sera employée la moitié des allocations ai!x sociétés et devrait user davantage de ce droit. Son action est plus libre de l'iutiuence des coteries que ne l'est celle des sociétés. Comme en Irlande, les sociétés pourraient décider des races qui conviennent à leurs arrondissements respec- tifs, mais le département pourrait fixer le montant des primes de conservation à être accordées et en contrôler l'emploi et le paiement. L'agriculture y gagnerait. «,.,»•..»«« ajiN in.»fffH»>iax„rB«tt«wn»wmrtit»t#m>» Index Alphabétl)ique des matières. ^«~ Page " étude de 15 AcNolimatation ' ] gQ Alimentation !.*!.,. 81 . " du poulain ]!.!!.' 80 Allaitement 137 et 140 Aménagement de l'écurie 73 Appatronnement ' 134 Appendice ! ... ! 145 , Arabe, cheval 94 Avant>brafl [ 49 Avortement " " " _' 137 B Barbe, cheval gi Boulet ....... 62 Boulonnais inn Braa ï.:::::; S Breton, cheval 102 et 105 Canon g| Canadien, cheval . ' . ' jog -,. '* amélioration du .... 1 1 6 lybeval français 99 Climat, influence du ! 1 . 77 Consanguinité 134 Couronne ..." 53 Courses ...!!!!!.] 119 Corne, entretien de la. . . 60 S*^«P« ;■..■ 36 Croisement 131 Dm. 33 ^i^^ 141 Bnoolure 28 Etalon, choix de 126 Ferrure. MA Fourchette !..... !..i 55 Garrot 3. Genou .' «• G««tation i ! ! i ! ! ! ! ! ! 136 Hérédité .^ 121 Historique du cheval. ...... 1 3 J Jument, ohoix de 128 Page Logement 70 Limousin, cheval ! . 104 M Membres 47 " antérieurs ...... 47 Métisnge 183 Mise bas 139 H Normand, cheval 102 O Org^isation du cheval 5 OrjBille 26 Œil 27 Paturon 63 Poitrail 38 Pbitrine ao Pied '.'.'.,'.'.'.'.'.['. S " , qualité et défauts d« . . ! ! 67 Proportion entre les diverses parties du cheval 61 Pansage 76 Pur sang, cheval 96 Percherons. iqq Races gg Reins 34 Robes , 67 Remise à voitures 76 Rations diverses. 86 Reproduction, divers modes de 130 8 Sexes 14 Squelette !!..,.. 21 Sabot. ." 55 Sole ; '■■ gg Sellerie 74 Sevrage 141 Tempéraments. Tôte 10 22 Ventre 46 Ventilation ..'!.'.".' 72