CIHM Microfiche (Monographs) ICIMH Collection de microfiches (monographies) Canadian Institut* for Hutorical Microraproductiont / Institut canadien da microreproductions historiques Technical and Bibliographie Notes / Notes techniques et bibliographiques The Institute has attempted to obtain the best original copy available for filming. Features of this copy which may be bibliographically unique, which niay aller any of the images in the reproduction, or which may significantly change the usual method of filming are checked below. 0Coloured covers / Couverture de couleur □ Covers damaged / Couverture endommagée □ Covers restored and/or laminated / Couverture restaurée et/ou pelliculée Cover title missing / Le titre de couverture manque Coloured maps / Cartes géographiques en couleur M r~y\ Coloured ink (i.e. other than blue or black) / fyl Coloured plates and'or illustrations / Encre de couleur (i.e. autre que bleue ou noire) Coloured plates and'or illustrations / Planches et/ou illustrations en couleur D D D D Sound with other material / Relié avec d'autres documents Only édition available / Seule édition disponible Tlght binding may cause shadows or distortion along interior margin / La reliure serrée peut causer de l'ombre ou de la distorsion le long de la marge intérieure. 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I I Coloured pages / Pages de couleur I I Pages damaged / Pages endommagées □ Pages restored and/or laminated / Pages restaurées et/ou pelliculées 0 Pages discoloured, stained or foxed / Pages décolorées, tachetées ou piquées I I Pages detached / Pages détachées [V^ Showthrough / Transparence □ Quaiity of print varies / Qualité inégale de l'impression Includes supplementary material / Comprend du matériel supplénnentaire Pages wholly or partially obscured by errata slips, tissues, etc., hâve been refilmed to ensure the best possible image / Les pages totalement ou partiellement obscurcies par un feuillet d'errata, une pelure, etc., ont été filmées à nouveau de façon à obtenir la meilleure image possible. Opposing pages with varying colouration or discolourations are filmed twice to ensure the best possible image / Les pages s'c^posant ayant des colorations variables ou des décolorations sont filmées deux fois afin d'obtenir la meilleure image possible. D D D 1/1 Additional comments / Commentaires supplémentaires: Pagination Miltlple. Thia Kam iafilmad attha raduetion ratio dMckad balow/ Ca doeumant aatfflm* au taux da réduetion imH<|ué ei-deaaoua. lOx 14x 18x 22x 28x 30x V 12x 16x 2Qx 24x 28x 32x Th« copv filmcd h«r« has b««n rsproducad thanka to tha ganaroaity of : National Llbrary of Canada L'axamplaira filmé fut raproduit grtca à la généroaité da: Bibliothèque nationale du Canada Tha imagaa appaaring hara ara tha baat quality posaibla conaidaring tha condition and lagibility of tha original copy and in kaaping with tha filming eontract apacificationa. Original copiaa in printad papar covara ara filmad baginning «vith tha front covar and anding on tha laat paga with a printad or illuatratad impraa- aion. or tha back covar whan appropriata. Ail othar original copiaa ara filmad baginning on tha f irtt paga with a printad or illuatratad impraa- ■ion. and anding on tha laat paga with a printad or illuatratad impraaaion. La« imagaa suivantaa ont été raproduitas avac la plus grand «oin. compta tanu da la condition at da la nattaté da l'axamplaira filmé, at an conformité avac laa conditiona du contrat da filmaga. Laa axamplairaa originaux dont la couvartura an papier aat imprimée sont filmés an commençant par la premier plat et en terminant soit par la dernière paga qui comporte une empreinte d'impreaaion ou d illustration, soit par ta second plat, selon le caa. Toua laa autrea axamplairas origineux sont filmés en commençant par la première paga qui comporte unw empreinte d'impreasion ou d'illuatracion at en terminant par la dernière paga qui comporta une telle empreinte. The laat racorded frama on aach microfiche ahall contain tha symbol — »• (meaning "CON- TINUED"). or tha symbol ▼ (meaning "END"), whiehavar appliaa. Mapa, plataa. charu. etc.. may be filmed at différent réduction ratioa. Thoaa too large to be entirely included in one expoaura ara filmad baginning in tha upper left hand corner, left to right and top to bottom, as many framea aa raquired. The following diagrama illuatrata the method: Un doa aymbolaa auivanta apparaîtra sur la dernière image de chaque microfiche, selon le caa: le symbole — » signifie "A SUIVRE", le symbole ▼ signifie "FIN". Les cartea. planchea. tableaux, etc.. peuvent être filmée é dea taux da réduction différents. Lorsque le document est trop grand pour être reproduit en un aaul cliché, il eat filmé é partir da l'angle supérieur gauche, de gauche à droite, et de haut en baa, en prenant le nombre d'imagea nécaaaaire. Lea diagrammes suivants illustrant la méthode. 1 2 3 1 2 3 4 5 6 •«oocorr msoujtion tut cha*t lANSI and ISO TEST CHART No. S) Iti |Z8 îmm IM |Z5 ■ 20 |l.8 1^1 1.6 Jâ 1653 Eo,i h„,„ 5„„, Cl») 2M - 59B9 - Fa, f-y^ Commission de In Commation, Canada Membres de la Commission de la Conservation PRESIDENT: 1,'HoN. Curn>KD Sim»N MEMBRES t i;il«N Hknmmin Ko..kh^. l.i...i..mii.t (;.mv..n.cur .Ir ri!..au rrin-rKaou.nl. Churlotlitciwn. I.K Dh. Howakd Mi hkat, rnivir«it# ilo DiilhrawK'. ll»Ufi»x. Nfc- M Krank n*viH, Briilwwtticr. NE , U 1>H. C^r.u f J..n.:h. (;h«n....|i..r, Univ,-r«il^. .lu N.mv..,....»run«w.rk Krfdi'riHon, X.H. M William H Snowhai.l, Chathum, N,H r Ilc.N llKNKi M H»-LANti, Ml), Si. J<>«'I>I> .\i.i.Ai.i). Ministre d<-» Terre» et lorêtH, (Ju.-bee. L'IION. W.LLi.vM II. IIEARH-, Ministre d.s Terres, lorets et Mme., Ontario. . , ,, .. u IlloN .Umeh h. Uowdkn, Secreiair,. Provineial, Mamtoba. I„n' I.mks Alexander Caldeh, Ministre de IKdueat.oii, 1 resoner Pro- '' v^n. ial, e. Ministre dt* Chemins de fer, Saskat.hewan. L'HoN \RTHf.. I, SIKTON, Premier Ministre de lIMueution. et Trésorier Provin( ia!, Alberta. , . „ ■. L'HoN. William R. Ross, Ministre de« Terr..s, Colombie Britannique. i)o»38a;i2 G)inini8sion de la G>n8ervation L'HONCUFFORDSIFTON l'r.« lu CummiNHion de la Coiuervation Avec le concoura de C D. HOWE, Dr. Ph. et J. H. WHITE Publiées avec la Permission du Ministère des Terres de la G>uronne, Nouvelle-Ecosse OTTAWA. CANADA 1912 Au FiELD Marshal, Son Altesse Royale, le Prince Arthur William Patrick Albert, Duc de CoNNAUGHT ET Strathearn, K.G., K.T., K.P., &c., &c., Gouverneur Général du Canada. Qu'il plaise À Votre Altesse Royale: Le soussigné a l'honneur de présenter à Votre Altesse Royale un rapport sur les Conditions Forestières en Nouvelle-Ecosse, par le Dr. B. E. Femow. Respectueusement soumis, CLIFFORD SIFTON, Président Ottawa, le 29 juin 191 2. (ii.) Ottawa, le 28 juin 1912 Monsieur, J'ai l'honneur de vous transmettre ci-joint un rap- port sur les Conditions Forestières en Nouvelle-Ecosse. Le rapport est basé sur les renseignements recueillis à la suite d'vm recensement de reconnaissance des forêts de la province, effectué sous la direction du Dr. B. E. Femow, Doyen de la Faculté des Forêts, à l'Université de Toronto. Le gouvernement de la Nouvelle-Ecosse a fourni l'argent nécessaire pour couvrir les dépenses de ce recensement. Se rendant à une demande faite en faveur de la Commission de la Conservation, l'honorable O. T. Daniels, procureur général de la Nouvelle-Ecosse, a gracieusement permis à la Commission de publier les renseignements ainsi obtenus. J'ai l'honneur d'être. Monsieur, Votre obéissant serviteur, JAMES WHITE, Secrétaire L'HoN. Clifford Sifton, Président de la Commission de la Conservation. (iv) TABLE DES MATIÈRES PARTIE I.— Eut des Forêts de U Nouvelle Scotie Objet et But de la Reconnaissance des Forêts i MÉTHODE DE Reconnaissance 3 Genre de Renseignements Recueillis 6 Aspects Physiographiques lo Espèces d'Arbres des Forêts de la Nouvelle- Ecosse «2 Résultats Statistiques du Recensement 15 Cap Breton 22 État Estimatif du Bois Debout 24 Consommation ^H Calcul Estimatif de la Croissance 34 Effet de la Possession 7 40 Recommandations 42 PARTIE II. — Distribation et Reproduction des Forêts par Rapport aux Roches et aux Sols qu'elles Recouvrent I— Le Versant de l'Atlantique 47 i. Distribution et Topographie des Étendues Granitiques 47 2. Forêts et Sols des Étendues Granitiques. . 50 3. Distribution et Topographie des Étendues Renfermant du Quartz et de l'Ardoise. . 5^ 4. Forêts et sols des Étendues de Quartz et D'Ardoise 59 5. Forêts et Sols des Dépôts Formés par la Glace 65 TABLE DES M.MIERES— Suite Paoi II— Bassin db Drainage de Northumberland et DE Minas 69 1. Distribution et Topographie des Roches Ignées et Métamorphiques 71 2. Forêts et Sols des Masses Rocheuses Ignées et Métamorphiques 71 3. Distribution et Topographie des Grès et DES Ardoises 74 4. Forêts et Sols des Grès et des Ardoises. 75 5. Distribution et Topographie des Roches Conglomérées 80 6. Forêts et Sols des Roches Conglomérées. 80 7. Distribution et Topograihie des Calcaires 81 8. Forêts et Sols sur les Calcaires 82 9. Forêts et Sols des Dépôts Formés par les Glaces 83 10. Résumé ^3 III -Reproduction Forestière et Conditions du Sol des Régions Brûlées 84 1. Brûlés Récents 84 2. Brûlés Stériles 88 3. Seconde Croissance après l'Incendie 93 4. Résumé des Condwions du Sol 99 0 ILLUSTRATIONS Page I. Forêts mixtes, érables X sucre, bouleaux jaunes, ÉPINËTTES, AVEC SAPINS SUR LES nORDS DES LACS. . I II. Sapins et épinettes rouges sous les bouleaux à PAPIER, représentant une essence dominante DANS LES RÉGIONS NON INCENDIÉES SUR LES FONDS DE GRANIT OU LE BOIS A ÉTÉ FORTEMENT TRIÉ lO III. Reproduction sur des brûlés épargnés par l'incendie depuis vingt ans ï* IV. Classification des terres de la Nouvelle-Ecosse (Diagramme) *' V. Forêts d'épinettes rouges modérément triées. . 37 Intérieur d'un pur massif de bois durs décrépits, formés par l'enlèvement des épinettes rouges, des hêtres, des érables durs et des bouleaux JAUNES '7 VI. Lieux stériles sur granit, conditions dominantes sur l'axe de la principale montagne du comté de Guysborough, N.E 47 Tourbières d'épinettes noires. Cette essunce est très répandue sur la rangée des comtés yui LONGENT l'Atlantique, dans la Nouvelle- Ecosse 47 VII. Vue de l'axe granitique à l'arrière plan. Presque toutes les rivières au cours lent arrosent de GRANDES prairies NATURELLES 5° Un des innombrables lacs des étendues grani- tiques AVANT subi l'action DES GLACES 5° VIII. Traits caractéristiques des lieux stériles sur DES sols sableux ou graveleux. Incendie db 1878 6» Ces lieux représentent les conditions domi- nantes SUR LES régions couvertes DE ROCHES ERRATIQUES GRANITIQUES 6» IX. Pur massif de pins blancs qui auraient poussé DEfUIS l'incendie de 183O ^2 X. Massif d'épinettes— sapins blancs, avant poussé APRÈS l'INCENL -iE 1849 80 XI. Fourré de boul - gris, vingt ans après un incendie 87 Fourré de bouleaux gris, dix ans après un incen- die ^7 XII. Forêt de sapins en croissance sous des bouleaux À PAPIER 93 XIII. Exemples de forêts fortement triées loo (vii) PREFACE C'e=t principalement la Lumbermen's Association of Western Nova Scotia qui a incité le gouvernement de la Nouvelle-Ecosse à entreprtadre une reconnaissance des forêts de cette province. L'origine des négociations à cette fin remonte à la première partie de 1908; mais ce n'est qu'en avril 1900 que le gouvernement s'est décidé à se mettre à l'œuvre et qu'il est entré en correspondance avec le soussigné. A la suite d' une entrevue personnelle avec le procureur- général et le commissaire des terres de la Couroune, l'hono- rable Wm. T. Pipes, on convint de faire cette reconnaissance pendant les deux étés de 1909 tt de 1910. Ce travail reçut le feime appui de l'honorable A. K. Maclean, suc- cesseur de M. Pipes, et fut continué sous son administra- tion, pendant la seconde saison. En choisissant la saison d'été, il nous fut possible de recevoir l'aide éclairée de deux membres du personnel de la Faculté des Forêts de l'Université de Toronto, le Dr. C. D. Howe et M. J. H. White, à qui on doit la plus grande part du résultat. Tous deux se sont dévoués à la tâche durant les deux saisons; ils méritent les plus chaleureuses félicitations pour le succès obtenu et l'économie sans 1 écédent avec laquelle ils y sont arrivés. A ceux-là, pendant la premier, .--aison, M. H. B. Ayres, connaisseur-expert en bois, prêta son concours; et, pendant la deuxième saison, trois étudiants des cours supérieurs de la Faculté des Forêts contribuèrent généreuse- ment au succès de l'enterprise. M. J. B. Whitman, garde forestier provincial, fut adjoint aux précédents pour aider au recensement; il leur rendit de précieux services, de temps à autre, au cours de Pr ij ace la première saison. M. F. C. Whitman contribua cons- tamment à activer le progrès du travail tant par ses couseils qu'en recourant avix renseignements d'exploitants de bois et d'autres manières. Somme toute, sans l'aide volontaire de propriétaires de bois, d'arpenteurs, de gardes-incendies, et de la popu- lation, en général, qui tou,s ont partout paru prendre un vif intérêt à l'entreprise, il nous eût été impossible d'effec- tuer le travail en si peu de temps et si économiquement. Vouloir exprimer les remerciements de l'équipe des recenseurs à ceux qui leur ont fourni des renseignements demanderait l'énumération de centaines de noms. Il convient, cependant, que je me fasse l'interprète de tous pour offrir des remerciements tout particuliers à l'hono- rable ministre des Chemins de fer et Canaux, qui a bien voulu accorder des places gratuites à bord des convois de r Intercolonial, reconnaissant ainsi la valeiu-, qui revient à la nation tout entière, du premier effort ayant pour but de faire le relevé d'une des ressources naturelles d'une province. B. £. Fernow f f 11 SI i ï.■^ £ ? i * ' ■* Eut des Forêts de la Nouvelle-Ecosse Par B. E. Fernow, LL.D. Objet «t But dm U RKomuinancc dca Fotif LA raison la plus plausible et la plus convaincante pour s'assurer de l'étendue et de l'état des ressources forestières de la prc- 'ce — politique éclairée que devraient suivre toutes les autres provinces — est qu'il semble folie d'administrer une propriété ou de prescrire des règlements à cette fin quand on ne la connaît pas. Cette réflexion s'applique au domaine puolic aussi bien qu'à la propriété individuelle. Il arrive un moment que l'on ne Si.arait plus excuser l'ignorance des ressources d'un pays priiies dans leur ensemble, ni celle de l'état des propriétés qui appartiennent encore à la Couronne. Le gouvernement est certainement justifié de s'assurer de cet état; lui seul peut conduire l'entreprise avec succès, lui seul est, ou devrait être, intéressé à chaque acre de la province, qu'elle soit la propriété du cultivateur, de l'ex- ploitant de bois ou de la province elle-même. Cette reconnaissance a donc alors pour but d'éclairer les esprits sur cette importante ressource de la province; de substituer des connaissances définies aux notions générales concernant l'état de la somme du bois de construc- tion, et de mettre en évidence la nécessité d'un usage plus modéré, et peut-être l'adoption de mesures de récupération. C'est la première lessive à faire. Un tel recensement est de nature à fournir des données approximativement exactes quant à l'étendue, le caractère et l'état des ressources forestières de la province, en vue de présager l'avenir et de fournir une base sur laquelle le gouvernement pourrait établir une politique non seule- (1) Commission de la Cotiser va t ion ment à l'égard des terres de la Couronne qu'il possède encore, mais à l'égard de celles de toute la province. Quand on saura qu'au moins Us deux tiers de la pro- vince sont dts terres non arables, couvertes de bois ou impropres a tout autre usage qu'à la production de bois de service, et que cette ressource forestière, qui ne fournit pas moins de quatre à cinq millions de dollars en valeur de produits par année, est menacée d'extinction au cours des deux prochaines décades, l'importance et l'opportunité des recherches quant au caractère et à la possibilité de la continuer ne sauraient guère être mises en doute. On eût peu gagné en cherchant à faire un relevé très exact et détaillé, qui aurait entraîné des dépenses hors de proportion avec la valeur des résultats et qui n'aurait pas justifié l'usage auquel il est destiné. De même que les chiffres de notre recensement décennal et même ceux de la population, ne sont que des approximations— ou, si, par hasard, ils étaient absolument précis, au temps de leur énumeration, ils auraient certainement été inexacts, lors de leur publication— ainsi, en fait de ressources fores- tières, on ne peut obtenir et souhaiter que des chiffres approximatifs et des moyennes générales. En effet, chaque année voit passer la forêt vierge en forêt triée, celle-ci en forêt dénudée, et cette dernière en forêt incendiée ou remplacée par de nouveaux rejetons. Donc, il n'est pas désirable d'atteindre une grande exactitude, pût on môme y arriver. Néanmoins, il existe une grande différence entre une approximation obtenue systématiquement et une évaluation a priori de la personne la mieux renseignée. Celle-ci n'en a, généralement, qu'une connaissance locale ou partielle. D'un autre côté, le recensement est le travail de forestiers, qui peuvent décrire les conditions forestières mieux que la plupart des inspecteurs d'arbres. Ceux-ci étudient le problème à un point de vue différent de celui du forestier qui se rappelle que les renseignements qu'il fovuTiit serviront de guide pour traitement futur de la forêt. (a) Objet et But du Recensement On pourrait peut-être avancer qu'une telle reconnais- sance ne saurait se proposer de fournir des renseignements détaillés au commerce individuel, vu qu'elle n'a pas cherché à atteindre ce but. Il serait dangereux, quant aux détails, de se baser pour chaque cas sur les données se rapportant à une portion quelconque, ou allant d'un lot à un autre; n'ont de valeur et d'exactitude approximative que les grands totaux ou la moyenne, les erreurs de détails se com- pensent mutuellement. Les hommes d'affaires sauront saisir ce point en voyant qu'il ne s'agit pas d'un relevé des détails, mais d'un travail de reconnaissance, et que les dépenses totales, y compris la compilation des données, la carte et le rapport ne devaient pas s'élever à plus de i56,ooo. Le travail sur place, à lui seul, devait être effectué au prix, presque incroyable, de 25 cents par mille carré d'étendue forestière, tiu lieu que toute tentative d'évaluation détaillée du bois debout aurait coûté de $10 à $20 par mille carré. VUibod» d* RccctiMmcnt Le premier problème, dont il fallait chercher la solu- tion, consistait à trouver une méthode qui, vu cette légère dépen" ', pourrait cependant donner de bons résultats. Apre:, ^tude de l'état général du pays, la méthode fut basée sur la théorie que, dans une contrée si bien établie et acces- siîjle, et renfermant tant de petits propriétaires, il était possible de trouver en chaque partie une ou plusieurs per- sonnes qui connaissaient exactement la situation locale. Trouver de celles-ci, pour en obtenir les renseignements désirés, était donc chose facile; comparer leurs données avec celles d'une autre personne et s'assurer de leur valeur, en cas de divergence, par inspection personnelle, ne pré- sentait guère de difficulté. Donc il ne nous resterait à parcourir que les parties sur lesquelles nous ne pourrions pas obtenir de renseignements, ou à étudier les différences de type et nous assurer que la description donnée par la personne interrogée correspondait à celle de l'interrogateur. (3) 1 Commission de la Conservation En ce faisant, il nous fut possible de réduire au mini- mum le total des dépenses et la lenteur de la marche; point d'ustensiles de campement; quelques aides de ^mps à autre, vu que nous pouvions trouver à nous accom- m2r le long du chemin et dans les chantiers. Incidentel- lement.cemoded'action réalisa la louableintentiondintéres- ser le public à la proposition tout entière. Donc, au lieu d'organiser une équipe de recenseurs pour voyager en groupe, on donna carte blanche à chacun d'agir plus ou moins indépendamment des autres. On lui assigna un certain territoire, avec instructions de faire usage de son propre jugement relativement aux moyens à prendre pour progresser en son travail. -voyageant soit à pied, en voiture, chemin de fer. ou canot, le cas ^'^^Ence faisant, on réussit à rassembler les renseigne- ments que possédaient les possesseurs de terres a bois sur leurs propriétés et celles de leurs voisins Ces ren- seignements étaient ensuite vérifiés par des données obtenues d'autres sources, telles que celles des arpenteurs, des évalua- teurs de bois, des bûcherons, etc. Les exploitants de bois, surtout, se sont montrés très empressés à fournir des ren- seignements, quelquefois, d'un caractère tout confidentiel qufl'on a, naturellement, incorporés dans le chiffrage des moyennes seulement. Il faut admettre, en passant, que nous avons rencontré un nombre extaordinaire d'hommes intelligents et bien renseignés dans tout le pays; une telle bonne fortune a, naturellement, beaucoup contribué à faire de cette méthode un succès. , . On ^'est servi, pour l'inscription de nos renseigne- ments, des plans d'arpentage des terres concédées par le dépar^ment des terres de la Couronne, et à cet e fin spéciale- ment dressés et imprimés en noir sur des feuilles. A 1 aide de ces plans, il nous fut possible de parcounr le terram lot par lot, avec les informateurs, et, au moyen de symboles, de marquer sur le plan l'état du lot. Les renseignements. (4) Objet et But du Recensement après vérification, évaient rapportés directement, et sur place, au crayon de couleurs, les chiffres et les lettres indiquant des états différents; ainsi, la carte du terrain sert de base à la compilation des renseignements et à sa transcription sur une carte dressée d'après une échelle de moindres proportions, en vue de la publication. Ces feuilles, contenant les plans des arpentages originaux des terres concédées, à l'échelle de 2 pouces du mille, déposées au département des Terres de la Couronne, renferment probablement la description la plus complète qui existe, au moins sur ce continent, de l'état d'un si vaste territoire (21,000 milles carrés.) Malheureusement, ces plans d'arpentage sont, comme on le sait bien, souvent très inexacts; conséquemment, les renseignements y contenus ne sont pas, en général, plus précis que la carte. Ce fait contribue aussi à montrer qu'il ne fallait pas chercher à obtenir une trop grande exactitude. Les inexactitudes des arpentages sont dues à devix causes : premièrement, à l'absence d'un système de triangulation ou d'autres moyens de baser de nouveaux arpentages sur des lignes fondamentales définitivement localisées, ce qui a dû créer des difficultés, car on n'a pas suivi de plan arrêté en délimitant les lots, comme on l'a fait dans, les autres provinces; et deuxièmement, aux erreurs commises, malicieusement ou autrement, par les arpenteurs sur le terrain même. C'est par suite de celles-ci que des concessions de 100 acres de terres contenaient quelquefois jusqu'à 800 acres ou plus, alors que sur la carte elles étaient indiquées comme contenant l'étendue con- cédée. Quand on saura que, dans un cas, un lac, y com- pris les lots adjacents, fut trouvé situé à sept milles de l'endroit où il est indiqué actuellement, on se rendra compte de la difficulté de rapporter les renseignements et de l'inuti- lité de chercher à atteindre une trop grande précision. Un autre point important se rattache à cette condition du travail du recensement. En théorie, toutes les terres qui figurent sur les feuilles de la carte, qui ne sont pas mar- (5) ™ A 1 i I i ( •! Commission de la Conservation nuées comme concédées, sont supposées appartenir à la Couronne; mais puisque les arpentages exécutés sur les lieux et ceux rapportés sur la carte présentent souvent des divergences dans le nombre d'acres, les prétendues terres libres, en plusieurs cas, n'existent pas, ou ne sont pas de la grandeur mentionnée. Il fallut donc abandonner le premier plan d examen des terres de la Couronne, car leur localisation était très incertaine. Il semble donc nécessaire de tirer les lignes d'arpentage de ces terres avant de pouvoir entreprendre une étude de leur valeur. Elles sont apparemment dans les stériles ou demi-stériles, toutes les bonnes étant déjà concédées. Des terres stériles ont ;pendant une certaine valeur ou sont susceptibles d'en acquérir une éventueUement. Genre d ^naeignementa Recoeillis Le travail de reconnaissance a, la plupart du temps, révélé en détail les points suivants : la composition ou le genre de forêt; le degré du déboisement ; l'étendue dévastée par les incendies; l'état du reboisement; la nature des terres stériles; les terres à prairies naturelles, et les terres défrichées. Incidentellement, et pour obtenir des moyennes acceptables, on a fait entrer en ligne de rompte le bois debout de différentes sections, et l'on a fait également des études sur le taux de croissance dans les endroits eri partie déboisés. Le Dr. Howe a analysé aussi une série d'échan- tillons de sols en vue de connaître leur adaptabilité à la production du bois."* _ . On ne s'est pas appliqué à faire de séparation précise des réserves à bois sur les grandes fermes. Le long des pièces d'eau, les champs et les réserves à bois forment un pêle-mêle indescriptible. On s'est contenté de faire ici une estimation des pourcentages des parties boisées, et on les a ajoutés aux étendues couvertes de bois. Afin de réduire la grande variété des conditions forestières, que l'on observe partout où l'homme a touché • Voir p 84, et suiv (6) Objet et But du Recensement au travail de la nature, et en faire un nombre acceptable pour la statistique, on a divisé les forêts en trois classes, savoir : très déboisées, quand plus de la moitié du bois avait été enlevée, modérément déboisés lorsque le déboise- ment va d'un tiers à la moitié, et vierges, lorsqu'elles étaient intactes, ou quand le pin seulement ou les plus fortes épinettes avaient été enlevées à des époques antérieures. D'un autre côté, la reproduction des conifères a été classifîée comme bonne, assez bonne ou médiocre, et l'on a pris spécialement note des rejetons ou seconde pousse. Il convient d'observer que la distinction en très déboisé, et modérément déboisé ne saurait être considérée comme très définie, et qu'en certains cas particuliers la classification est souvent douteuse. Cependant, dans les moyennes générales, les erreurs seront largement com- pensées, avec tendance, sans doute, à grossir l'étendue des conditions favorables au-delà de ce qu'elles sont. Nous avions ainsi, dans l'ensemble, atteint l'objet de la classification, savoir . donner une idée de ce que promet la puissance reproductrice de la forêt. Sur les endroits brûlés, on a fait la part des incendies récents et celle de ceux plus anciens, pour se rendre compte ie leur recouvrement probable. Nous avons fait mention de la date de l'incendie, quand nous avons pu nous en assurer. En certains endroits, les feux ont souvent exercé leurs ravage'- créent ainsi de véritables déserts. Ces endroits ont été indiqués d'une manière spéciale. En d'autres places, les incendies, tout en dévastant d'immenses étendues, ont épargné quelques bosquets, qui, cependant n'étaient pas suffisamment importants pour les faire entrer en ligne de compte. Nous les avons caractérisés de lieux totalement brûlés, tout en nous servant d'une marque spéciale, qui indique les arbres respectés par l'incendie ; nous avons fait une évaluation de ces survivants. (7) Commission de la Conservation ! , ! i i i Les terrains stériles, expression que l'on emploie libéralement pour caractériser une région plus ou moins improductive, et dont il y a de grandes étendues, forment un sujet d'étude écologique et économique des plus intéres- sants. On trouve au moins six genres de lieux stériles, quelques-uns le sont naturellement, d'autres sont l'œuvre de l'homme ; quelques-uns sont condamnés à la stérilité perpétuelle, d'autres peuvent être rendus propres à la production de bois ou convertis en pâturages. La plupart des prétendues terres de la Couronne sont de ce nombre, et il serait utile de les soumettre à une étude plus minu- tieuse et à des essais, afin de trouver le meilleur moyen d'en tji-er un bon parti. On croit généralement que la stérilité est le résultat d'incendies dévastateur. , souvent répétés. L'étude du Dr. Howe, particulièrement instructive, et qui forme partie de ce rapport, pourra dissiper beaucoup de cette crédulité. En effet, ses conclusions sont le fruit de recherches, et non pas seulement une simple opinion ou croyance. Bien qu'en certain cas, le feu puisse être la véritable cause, et qu'il ait été la cause première, de toutes les stérilités à un moment donné, il y a cependant des exceptions que l'on peut expliquer et démontrer comme étant le résultat de causes naturelles. La stérilité, en pareils cas, comme on le vena, provient ordinairement de la nature du sol, due à trop ou trop peu de drainage, à des marais de plusieurs sortes, et à de véritables bruyères. La région stérile, composée en grande partie de terres non aliénées que l'on trou\ e aux environs des coins communs aux quatre comtés de Digby, Yarmouth, Shelboume et Queens, et au coin sud-ouest d'Annapolis, est très probablement, en grande partie, le résultat d'incendies répétés. Elle présente, néanmoins, la plus grande variété d'états, et renferme comme quelques-unes des étendues brûlées mentionnées, des pièces de terre ou des îles couvertes de bois vert, des marais ou des collines de bois dur, ou des massifs de pins, parfois d'une bonne grcsseiur. On ne s'est guère donné (8) Objet et But du Recensement la peine de localiser ces îles, excepté quand elles étaient propriétés particulières, l'absence de lignes définies formant obstacle. Quant à ce qui regarde la composition de la forêt, on a ramené la grande variété des essences à trois types : bois durs proprement dits, conifères purs, et essences mixtes conifères et bois durs. Il est certain que la pureté n'est que relative, car il est rare de trouver des endroits couverts seulement d'une seule essence. Pour constituer cette dernière classe, c'est à dire, les essences mixtes, nous avons adopté une proportion de conifères et de bois durs d'au moins 20 pour cent de plants (non de troncs de sciage). On a noté entre parenthèses la prédominance relative des différentes espèces de chacune de ces classes, dans l'ordre de la supériorité de leur nombre, afin que, en cas de néces- sité, il soit possible de les subdiviser encore par rapport à leur type différentiel. On a recueilli des doi éressantes sur la pré- dominance de certaines espèces en quelques localités. Trois familles de conifères svutout, le pin, l'épinette et le sapin noir, bien que répandus partout, peuvent être cependant plus ou moins localisés. Ainsi, par exemple, on peut appeler le comté d'Annapolis la région du sapin noir, cette essence compose de 60 à 70 pour cent du bois debout. L'intérieur du comté de Digby est aussi peuplé en grande parti de sapins noirs, les côtes, au contraire, donnent naissance à l'épinette, cette dernière composant jusqu'à 75 pour cent de la forêt. Le pin domine dans Shelbume et en certaines parties de Queens; l'île du Cap Breton, au contraire est le pays du sapin. Outre les divisions du terrain en sections, qui montrent pleinement la distribution de la classification forestière, on a préparé une carte à l'échelle de 4 pouces du mille; elle pourra servir à tracer d'autres cartes de dimensions réduites; elle montre, par diverses hachures en noir, la place des dillérents groupes de bois. (9) Commission de la Conservation L^ Dr. Howe a composé un chapitre spécial qui traite de la description générale du pays, et des genres de orêts avec indication de leur répartition sur différents sols II s'applique tout particulièrement à discuter la question des Ue^ stériles et du reboisement des endroits incend^s. Ces études sont une importante addition à ce rapport^ Comme elles n'étaient qu'incidentelles, et que 1 on n y a co^ré que peu de temps, on les trouvera suffisamment complètes pour donner un aperçu de la nature des sols, et de ÎeL propriétés relativement à la production des ^^^^^^- AMçect» Physlographlqae» De la description plus détaillée fournie par le Dr. Howe. nous pouvons résumer brièvement les aspects physSlogiques et géologiques, les formations des sols et fa description des forêts. La province peut se diviser en trois régions, qui diffèrent sous ce rapport, savoir . le versant du sud (Atlantique) le versant du nord-de^ Itendues d'égale superficie et constituant la terre-ferme et l'île du Cap Breton. Le versant de l'Atlantique repose sur des couches de granit, de quartzite. d'ardoise, et sur des dépôts formés narres glaces ; il est entrecoupé topographiquement par de colines et des vallons, des marais. Les trois huitièmes de la partie ouest de la péninsule, ou 3.000 milles carrés et seiUement 550 milles cairés dans l'est de la pemnsi^e sont granitiques, plus ou moins bouleversés par 1 action des glaces. Bien que cette région granitique ne soit pas souvent favorable à la culture agric^- son sol convient particulièrement à la production des f-^ts -^tout lorsq^^^^ doit sa formation à l'action des glaces. Les couches plus Lces. le long des -êtes, sont ordinairement couver^^^^^^^^^ conifères, parmi lesquels domme le sapm; sur les flancs Ls essences sont mixtes; les pentes moins prononcées et le bSes donnent naissance à l'épinette et à la pmche on y rencontre parfois des lieux stériles naturels, ou rendus tels par les incendies, et des marais. (10) Sapins et ÉriNETXEs R()h.k> mh^^ non eavx A r\ru« «irRÈsF.NTANT TYPE DOMINANT SIR ÉTENn KS t;RANlTiglK>( TRÈS DKBDISÉKS MAIS NON Itllf l.liES. 1 I -I ï Objet et But du Recensement Les étendues quartzeuses, qui entourent les endroits granitiques situés au centre, sont formées de roches plus conipact'^r. et plus dures, et l'on y rencontre plus souvent des parties arides; au contraire, les formations schisteuses, et les meilleurs dépôts formés par les glaces dans les vallées, sont les pays agricoles, ou produisent des forêts de qualité supérieure. Ces deux formations couvrent environ la même étendue que le granit dans les comtés de l'ouest, mais, dans les comtés de l'est, les étendues quartzeuses sont de beaucoup plus considérables que les formations granitiques et schisteuses, conséquemmcnt, les conditions de croissance sont, en général, moins favorables. Les dépôts formés par les glaces sont ordinairement cou- verts des meilleures forêts, mais si la composition de leurs sols est trop grossière, ou le drainage excessif, on y trouve une tendance à la stérilité. Le versant du nord, ou le bassin de drainage du détroit de Northumberland et du Bassin de Minas, bien que d'une composition topographique plus simple, est géologique- ment, quant au sol et à la production des forêts, beaucoup plus diversifié, composé non sexdement de roches ignées (felsites, syénites, diorites) et de roches métamorphiques (schisteuses), mais de grès, d'ardoise, de conglomérat, de calcaire, et de drijt dûs à l'action des glaces, à un degré moindre. On trouve ici, outre le bois dur en plus grande quantité et de meilleure qualité, vme végétation plus luxuriante; toutes les essences qui poussent sur le versant sud sont répétées sur celui-ci, et de plus quelques pins gris qui n'existent pas sur l'autre versant. On peut diviser l'île du Cap Breton en deux sections distinctes, la péninsule du sud, qui est une plaine ondulée, et la péninsule du nord, un plateau élevé, avec légère variation topographique, excepté dans la partie nord où il est entrecoupé de collines. La composition de la forêt varie surtout avec les différences du sol, les conditions climatériques ne diffèrent pas suffisamment, excepté sur le plateau du Cap Breton, (II) Commission de la Conservation il et sur les plus hautes montagnes, pour y exercer une granrk influence. En général, les essences sont mixtes — les types à larges feuilles et les conifères forment des massifs composés tantôt de plusieurs espèces, tantôt d'une seule; ceux-là se séparent des conifères et composent des bosquets d'arbres à larges feuilles de diverses espèces. Lc« bosquets d'une seule essence sont rares, et ne convrent qu'une faible étendue. Il faut excepter les endroits où le sol est de pauvre qualité, par exemple dans les plantes du comté de Colchester où pousse le pin gris, ou bien encore lorsque le climat et le sol s'unissent, comme dans le Cap Breton, pour produire des forêts de sapins. EirècM d'ArbMt dn Forâu d* U No(it«II«-Ecou« A. Conifères Le pin blanc {Pinus strobus) est une essence univer- sellement répandue et pousse en bosquets mixtes, la pre- mière venue a été abattue presque partout, mais en cer- taines parties (Shelbume, Queens) il est très commun dans la seconde forêt. Le pin rouge 'Pinus resinosa) ne se trouve qu'en certains endroits, su» des sols de gravier, surtout sur C3ux d'origine granitique, et sur presque toutes les piaines sablonneuses. Si l'on veut le localiser plus dans une place que dans une autre, on peut citer les comtés de Lunenburg et de Queens. Le pin gris (Pinus divaricata) ne pousse guère que dans les plus pauvres sols du comté de Colchescer. Il n'a aucune valeur commerciale. L'épinette rouge {Picea rubrà) est le principal arbre de bois de construction; on la trouve dans toute la province mais elle aime surtout les sols humides. L'épinette blanche {Picea canadensis) n'est pas, comme on le croit et le dit, la principale espèce. Elle ne figure que dans les forêts vierges, en très petit nombre, à peine plus d'un pour cent. Mais, dans les pâturages et les clairières, elle prend rapidement possession du sol et Classification des Arbres de Forêt s'y développe très vite. Elle pousse surtout dans les régions côtières; on la trouve en abondance dans les comtés de EHgby et de Yarmouth et sur le côté de Canso du comté de Guysborough; son bois est inférieur à celui de l'épinette rouge. L'épinette noire {Picea mariana) est la principale épinette des marais, où elle atteint rarement une grande taille; on ne la trovve pas souvent sur les hauteurs et parmi les hautes futaws. Elle ne pousse, sans doute, que lentement dans les liew; marécageux et ne sert qu'à faire des poteaux de mines et de la pâte à papier. Le sapin baumier {Abies balsamea) est souvent con- fondu avec l'épinett" blanche, ou appelé de ce nom, sur- tout au Cap Breton. C'est le plus omniprésent et numéri- quement le plus répandu des conifères. On le trouve dans toutes les parties de la province, surtout au Cap Breton, où, sur le plateau, au nord de la pénisnule, il forme presque seul une forêt continue, avec, çà et là, quelques épinettes rouges et bouleaux blancs. C'est l'espèce qui se reproduit le mieux; elle supporte bien l'ombre, se développe aussi rapidement et même plus vite que l'épinette blanche, mais son existence n'est pas de longue durée, et elle est main- tenant très sujette à une maladie et à une carie prématurée. Comme bois à pâte de papier, elle vaut l'épinette. La pruche {Tsuga canadensis) est plus localisée en sa distribution que les conifères précédents, à l'exception du pin rouge et du pin gris. On la trouve dans les sols frais, surtout dans les comtés de l'ouest. Elle prend de la valeur comme bois de construction. Le mélèze {Larix laricina) appelé en certains endroits "genévrier," pousse parmi l'épinette noire dans les marais. La mouche-à-scie a détiiiit les anciens plants, mais on en rencontre souvent de jexmes boisements vifs. B. Essences a Larges Feuilles Le bouleau jaune (Betula lutea). Cet arbre précieux occupe le .zoisième rang par le nombre parmi les bois durs (13) Commission de la Conservation dominants, seuls le hôtre et l'érable sont plus répandus que lui. Mais dans les comtés de l'est il surpasse en nombre ces deux derniers. Le bouleau à papier ou bouleau blanc (Betula papy' rifera) est répandu dans toute la province, mais il est très abondant dans la partie est, surtout dans le comté de Guysborough. Le bouleau gris {Betula populifolia). Cette espèce n'entre pas dans la liste des bois marchands; on en fait cependant des cercles pour usage local ; c'est un des arbres les plus communs, puisqu'il pousse sur les endroits brûlés. Le chêne rouge (Quercus rubra). On trouve cet arbre dans les sols profonds, principalement le long des cours d'eau, dans les parties ouest de la province. C'est une venue inférieure qui occupe souvent les sommets rocheux et abondants en gravier. Le hôtre {Fagtis americana). C'est le bois dur le plus commun dans les forêts des comtés de l'est. Il cons- titue souvent à lui seul des massifs sur les crêtes et les sommets des collines. l'i'r.'i'^ à sucre {Acer saccharum) occupe le second rang, quant au nombre, comme bois dur, dans !a province. L'érable rouge ou mou {Acer rubrum) se trouve com- munément parmi le sapin dans les sols humides, le long des ruisseaux. On le trouve aussi parmi le bouleau gris sur les lieux à demi-stériles. Le frêne américain {Fraxinus americana) est exces- sivement rare. Le frêne noir {Fraxinus nigra) est commun dans les marais. Au nombre des arbres non marchands, ou à ceux qui ne sont pas répandus en quantitiés suffisantes pour être livrés au commerce, on peut ajouter les suivants : 1. Le tremble {Poptilus tremulaides). 2. Le tremble à feuilles très échancrées {Populus grandidentalà) . 3. Le peuplier baimiier {Populus balsamifera). (14) Classification des Arbres de Forêt 4. Le bois de fer d'Amérique (Osirya virginiana). 5. Le hêtre bleu {Carpinus caroliniana). 6. L'aulne (Alnus incana). 7. L'onne {Ulmus americana). 8. Le frêne de montagne {Pyrus americana). 9. L'amelanchier (Amelanchier canadensis). 10. L'épine (Cratagus sp.) 11. Le merisier noir (Prunus serotina). 12. Le merisier à fruit amer (Prunus virginiana), 13. Le merisier à grappes (Prunus pennsylvanica). 14. Le sumac (Rhus typhina). 15. L'érable rayé (Acer pennsylvanicum). 16. L'érable de montagne (Acer spicalum). 17. I.^ frêne rouge (Fraxinus pennsylvanica). 18. Le cormier (Cornus alternifolia). Rciuluts SutUUqtica du R^î^€^ O" rô •" « « •■ 5\ Commission de la Conservation !• ! Gtp Brtton Comme on l'a dit précédemment, la forêt de l'Ile du Cap Breton est d'un 1 'pe entièrement différent de celle de la terre-ferme. Ici le sapin baumier est l'arbre dominant, aussi le bois de sciage est rare. Beaucoup des terres à bois sont de qualité inférieure. Le bois à pâte de papier et pour poteaux de mines est le commerce principal. Le nord de la péninsule surtout, qui comprend les comtés d'Invemess et de Victoria, est couvert d'iine foièt presque ininterrompue de pvu"s sapins baumiers, l'épinette n'y compte que de 15 à 25 pour cent, excepté dans les ma- rais d'épinettes noires et environ trois pour cent de bouleavix à papier. Cette partie de l'île, qui n'est pas divisée en lots, n'a pas été examinée, car l'auteur y a fait une visite par- ticulière, il y a quelques années, pour fins commerciales, et les renseignements qu'il a recueillis alors ont servi aux investigations actuelles. Ici la distribution de l'étendue ne peut réclamer une grande exactitude, puisque la super- ficie totale est sujette à beaucoup de doute. La partie supérieure du plateau est occupée par une chaîne continue de lieux stériles couverts de mousse ou marécages, où plusieurs petits cours d'eau prennent leur source. La superficie otale de ces lieux stériles est évaluée à 575 milles carrés, et rtpartie dans les proportions de 5 à 7 dans les deux comtés d'Invemess et de Victoria. En outre, le reste de l'étendue forestière, moins une déduction d'cviron 650 milles carrés pour marais d'épinettes noires, d'aulnes à balai, etc., a été réparti de la même manière. Une grande partie de la terre défrichée dans le comté du Cap Breton sert de lieux de décha.ge pour déchets de mines, de terrains miniers, de villes, etc. On remarquera que l'étendue forestière totale de l'île, i,535,oco acres, est proportionnellement supérieure à celle de la terre-ferme, et que la distribution en genres varie aussi beaucoup. (22) CLASSIFICATION Of UAND. NOVA SCOTIA Unelassifitd Cleared Land Rtcenlly borntd Old Burna and Barrens YounçGrowth Second Growtfi Severely culled Moderately culled Virgin © Indicafes proportion of Conifer @ « n •» Hardnood @ .. .. » Mixed ■I e« «3 • • • • c •• eae e ri « •^ t ■S : , « 00 : «« : g> j| 5 :?: I « * s- ; : ; : : : : a ■n t^ Hl 3 % 1^ fi f« •- ^ t*i r-00 I nooo I S- -5 S o o t «3^ '5.1 n 8l i 4j u 9 •a (ïO Commission de la Conservation Eut EitiRuttf du BoU Debout Après avoir pris connaissance des étendues couvertes par les différentes sortes de bois de construction et de l'état dans lequel se trouve ce bois, nous pourrions, en vue d'arriver à un aperçu général du montant de bois destiné a être abattu, spécifier un chiffre moyen à chacune de ces espèces. A cette fin, les examens des propriétés actuelles fourniront \\t\v bcjnne base. Nous avons eu la bonne fortune d'inspecter dos estimations qui embrassaient environ un million d'acres, dans les différentes parties de la pro- vince, et de lire diverses descriptions en plus de celles qui reposent sur les observations personnelles de l'équipe des recenseurs. Puisque ces chiffres estimatifs couvrent presque 15 pour cent de l'étendue totale des forêts, alors que dans le travail de détail, par le système de sections, 2 à 5 pour cent sont ordinairement considérés suffisants, on peut dire que la base de ces calculs peut être considérée satis- faisante. On sait que les différentes parties de la province n'ont pas le même développement; la vigueur de croissance du bois, dans l'ouest de la province, est certainement supé- rieure en qualité et en quantité par acre à celle d la partie est. Cependant, nous n'avons pas cherché à établir des calculs séparés des différentes sections, mais nous avons choisi une moyenne pour chaque type dans toute la pro- vince, faisant abstraction toutefois de l'île du Cap Breton, qui forme une classe par elle-même, et dont la plus grande partie ne renferme pas de bois do sciage. Bois de Sciage tr t Les cliiffres qui suivent ne se rapportent qu'aux conifères. Tout en admettant que les meilleures acres de bois mixte, où dominent les conifères ne dépassent pas 15 mille pieds de planche, et qu'un lot particulier de purs conifères puisse fournir jusqu'à 30 mille pieds, la moyenne des (»4) Résultats Statistiques du Recensement forêts vierges de toute la superficie ne pourrait guère excéder plus de 12 mille pieds de planche par acre. Les autres types de boisement fourniront les mêmes différences. Quelques-unes des plus petites étendues légèrement triées peuvent contenir encore jusqu'à 6 mille pieds, et les meilleures acres, même dans les grandes étendues peuvent renfermer une moyenne de 4 mille pieds, mais la moyenne générale ne pourrait excéder plus de 3 mille pieds. A cette catégorie on peut ajouter la petite étendue de la seconde croissance, suivant le même taux, bien que ce chiffre soit un peu trop élevé. La différence est encore plus prononcée sur les étendues très triées et sur les étendues brûlées, dont beaucoup n'ont plus de bois de sciage. Cependant, nous pouvons leur accorder 1,000 pieds par acre, ce qui serait libéral. Les lieux stériles et les vieux brûlés contiennent des bosquets de bois vert, en plus du bois à pâte de papier, et, à la suite d'examens de grandes superficies de ces deux classes, il appert que les lieux stériles fourniraient une moyenne de 400 pieds par acre ; cependant, la moynne générale ne s'é èverait guère au-dessus de 300 pieds. En laissant de côté les étendues couvertes de bois dur seulement, nous obtenons les chiffres suivants : ÉTAT Estimatif des Conifères sur la Terre-Ferme ^94,495 ai-TLS (le forêt vi -rije ou -iiTHi-vierge h 12 M— 1,I3,V95' M- PJ* I 118064 " " " mijiér<''monttri<5eetdL'socon'!e ^ ^ ^ pousso 4 3 M -3.956.89i M. pis- 3,192,175 trtJ triée et brûUV \ i M— 3,192,175 M. prts. I 'm8 7W lieux stériles verts et vieux •* brûlés i\300pJs.— 341.619 M. pJs. S.744,3(,5 iCK^ Tôt il 8,624,638 M. pds. On peut donc conclure que la terre-ferme de la pro- vince renferme moins de dix billions de pieds de conifères pour bois de construction ; le bois de sciage qui peut se trouver dans l'île du Cap Breton n'élèverait pas les chiffres au-delà de ce maximun. îl ne faut pas oublier que ces chiffres sont basés sur un type de diamètre de bois aussi bas que possible. On (as) Commission de la Conservation ; Il i! 1 abat tout ce qui peut fournir une planche de 2 x 4 pouces; les marchés, surtout ceux des comtés de l'ouest, sont autorisés à expédier du bois de ce calibre aux Antilles et en Amérique du Sud. On peut, jusqu'à un certain point, juger de l'état des arbres en se basant sur les tailles des scieries. A l'vme des plus grandes scieries, on a pris note, pendant trois ans, d'une telle taille de sciage d'environ 5.5. millions de pieds d'une bonne classe de bois. Ces chiffres montrent que 17.5 billes d'épinette fournissent M (1,000) pieds, que le pin donne im peu plus, et que 1 1 billes de pruche égalent M. pieds. Sur un total de 84,000 billes, qui représente probablement la coupe de la région, en nombre, l'épinette comptait 62 pour cent, la pruche 25 pour cent et le pin 13 pour cent. Cependant, par suite des dimensions plus fortes de la pruche, les proportions en volume étaient de 53 pour cent, 36 pour cent et 11 pour cent, respectivement. La bille d'épinette mesvirait en moyenne 11 pouces de diamètre, et la" bille de pruche environ 14 pouces. Si nous appliquons au bois bebout la proportion rela- tive fournie par ces tailles de la scierie, nous trouverons qu'il y aurait, en chiffres ronds, environ cinq billions de pieds d'épinette, trois billions de pieds de pruche, et environ un billion de pieds de pin blanc, mais la quantité est peut- être inférieure à ces chiffres. Bols à pâte de Papier La ressource forestière, d'un autre côté, augmente beaucoup sa valeur, si l'on y ajoute le bois à pâte de papier. Nous constatons encore ici de grandes différences. Le Cap Breton occupe la première place par unité et dans l'ensemble. La partie qui forme le plateau dans les comtés de Victoria et d'Invemess est une forêt de bois à pâte de papier ou de poteaux de mines, elle est composée presque exclusivement de sapins, avec environ 15 pour cent d'épi - nettes et 3 pour cent de bouleaux à papier; dans le nord il y a de l'épinette et du pin blanc. On ne trouve le bois dur, tel (36) U £ . P ia < • â ^?< m * s S * * i M « ï«« « Q ■^ -S U u ^ H îl O -(^ a- . •U u ■-3 3 O h il Résultats Statistiques du Recensement que l'érable à sucre et le bouleau jaune, que sur les flancs des collines qui descendent vers la mer. Dans cette forêt de sapins, les arbres ont de 6 à 14 pouces de diamètre, quelquefois 18 pouces, et une longueur de tronc de 36 à 40 pieds; 10 arbres font tuie corde. Les sommets des collines sont couverts de mousse; dans les vallons pousse le saule, et dans les marais l'épinette noire; la partie % active des 1,200 milles carrés de plateau doit être réduite d'au moins 35 pour cent, et l'on peut dire qu'elle renferme au moins 500,000 acres. Dans un relevé particulier, entrepris par l'auteur, pour fins com- merciales, il y a quelques années, environ 180 échantillons furent mesvirés; plusieurs donnèrent de 50 à 60 cordes par acre. On peut, en toute sûreté dire que la moyenne serait de 20 cordes par acre, soit en tout 12 millions de cordes. Les autres parties de l'île peuvent fournir environ devix millions de cordes. Dans la partie ouest de la Nouvelle-Ecosse propre- ment dite, si l'on suivait des méthodes d'exploitation économiques, on pourrait recouvrir de 15 à 20 e* même 30 cordes de bois à pâte de papier, en plus du bois de sciage, mais, d'après le? méthodes actuelles d'exploitation forestière, la plupart de ces bois sont perdus. La partie est renferme du bois de dimensions beaucoup inférieures, et partant plus de bois de pâte à papier. Nous n'avons pas de données pour établir des chiffres précis, mais s'il nous était permis un calcul à main levée, nous dirions que le bois à pâte de papier sur la terre-ferme est inférieur à 2 cordes par acre, ou à dix millions de cordes. On ne s'est pas préoccupé d'établir une estimation du bois dvu". L'étendue de bois dur sans mélange, n'est que de 330,866 acres. Les arbres, en général, ne sont que médiocrement développés. Mettre la somme totale à six millions de cordes serait être généreux. Cependant, au Cap Breton, on poiirrait encore trouver à ajouter deux millions de cordes de bouleau à bobines. De plus, le bois dur de la classe mixte, qui atteint souvent 50 pour cent, de la Commission de la Conservation I ^ ili composition, fournirait de grandes quantités— peut-être vingt-cinq millions de cordes— s'il n'était pas détruit au cours de l'exploitation forestière des billes de sciage. Consommation On n'a pas essayé d'obtenir des données nouvelles sur l'abatage. car ce sujet n'entrait pas dans le cadre de nos recherches, mais dans celui de l'enquête statistique, pour laquelle nous n'étions pas préparés. Cependant, en prenant les données du recensement de 1900 et de 1906 pour les ajouter à celles de 1910, mises gracieusement à ma disposition par la Division Forestière du Dominion, j'ai pu obtenir une base très complète pour faire un état estimatif de la consommation du bois de la province. D'après les statisques qxii suivent, nous trouvons que la coupe du bois de sciage est d'environ trois cent miUions de pieds de planche qui, en 1900 représentaient, en bois de grume, moins de deux mUlions de dollars; mais en 1910 elle était évaluée en bois débité, planches, lattes, bardeau (sur rapport de 240 scieries) à environ trois millions et demi. Dans ce total, l'épinette représente 62 pour cent, et la pruche 20 pour cent. Le pin y figure pour environ 10 pour cent.; les bois durs n'y entrent que pour 4.5 pour cent., avec une valeur de $158,706. On a expédié en dehors du pays au moins 80 pour cent, de la coupe, dont la moitié par eau. Les produits de moindre importance, tels que traverses de chemins de fer, poteaux de télégraphe, articles de tonnellerie, etc., et le bois de chauffage, additionnés dans l'année du recensement, grossissaient d'environ un demi- million de dollars la valeur annuelle des produits de la forêt. Industries se servant de bois : (a) Ameublement et wagons, 17,306,000 pieds, coûtant $323.497- Environ 20 pour cent, de ce bois étaient le produit de la province; 57 pour cent, de pin jaune; 13.7 pour cent. de chêne (importé); 5-2 pour cent, de sapin Douglas. (28) Résultats Statistiques du Recensement (b) Instnunents aratoires et voitures légères, 394,000 pieds sevilement, évalués à $10,640; bois presque entièrement de provenance du pays. Bois à pâte de papier. En 1910, 29,606 cordes, coûtant $135,965, ont été converties en pâte de papier. Tout compris, nous pouvons, étant donné ces chiffres, porter le total des produits annuels directement sortis de la forêt à $5,000,000 par année. La coupe annuelle, pour la consommation domestique et l'exportation, est évaluée, à 400 millions de pieds. Si l'on accepte nos calculs estimatifs de huit à dix billions de bois debout, il faudra admettre qu'il sera possible d'épuiser tout le bois en 20 ou 25 ans, si l'on laisse de côté les jeunes plants qui peuvent aider à prolonger le temps de l'épuisement total. Cependant, si l'industrie du sciage continue dans les proportions actuelles, elle sera li- mitée à l'abatage du bois debout sur les étendues modérément triées, vierges et de la seconde croissance. La somme du bois qui couvre ces étendues serait d'environ cinq billions de pieds, ce qui ne formerait que la moitié de l'existence mentionnée plus haut. Ceci démontre donc la nécessité d'adopter des mesures immédiates pour modérer l'exploita- tion et activer le reboisement. :»?) Commission de la Conservation ProdtiU forciUcr de U Nottrcac-Ecouc. (910* îLl Espèces Conifères Épinette Pruche Kn Blanc Sapin Pin Rouge Pin Gris Épinette Rouge Total Bois Dur Bouleau Hêtre Érable Chêne Frêne Peuplier Orme Total. Grand Total M PIEDS 161,998 52.211 25.432 4.938 2.843 1,040 «53 248,615 8,110 1.950 598 490 25» 19a 30 11,623 260,237 Valeur 12,133,311 540.025 385.669 58.101 38.586 10,944 1,69a $3,168,328 $101,213 25.258 7.456 11.145 5.254 7,220 1,161 $148,706 13.327.034 Total des Prodaha Forestiers de la NourelIe-EcosM, I9I0* S ■ Produit Quantité Valeur Planches 260,237 M pds. 47.712 M 23.878 M 29,606 cordss 15.653 pieds linéaires 3,282 M pds. bois scié 38.173 M 4,600 cordes I3.327.034 111,421 36.008 135.965 168,142 45.281 332.877 32.375 Lattes Bois à Pâte de Papier Poteaux de Mines Articles de Tonnellerie (191 1) Écorce de Pruche (1909) Total 84.189,103 * Du Bulletin 25, Division des Forêts, Département de l'Intérieur. (30) I a â 5 n 2« •3 1=3 è to g :8888 ?5S::::::::8:8888 • «n O O O • « O « «o 8888 i/> r^ M M 00 <* •& 00 CI 88888888 ' 00 O000'*00«t • O Oioo « O O «^ «o • ►< roOO 0« Ot t^ V) . 5 >o fO t^oo O O S «o • O • ^0 OO tn t/)Ô t« t^>o ro * rO * M M O M 1^ 6 00 •8. M fOOO ^ »0 ( 8 0 *')Q0 w W ïH O^QO TO **5 M t \0 't «n O w ( ^ m fo r»»oO 88| 88888 ro m r» M M I^W ^w «vOmm w Ci jq M 00 ï*SCO ^ *n Q Q "^00 O v> O t» to « '6o*>n»'>'-t O O O O r*00 ^fOW ^00 ro « "-^ O^OO ?*5 f*î >-" 5 c^ cT hT M ^lll .u & fi O M « w 0- S W H 0, E- O « .^i U fa ■S' o o.» rs (3«) il I z o ^ o 06 » Vi U g Q u u eu en > O z O * a eus . O u H u ^ t» < ^ ^ Z w Pi! :^ P ta S P. > Z H Z 2 1'^ ^1.^ m •s ■a C 35 «3^ .1. e a a 8 1 8888:888:88 "■ -g^o o o o ^ t^ o^ o o o <« 8 o t^ o 88 o o ^«8 8 8 , CJiO 0_ M. o o o vO vO 1 o 1^ »^ o Il 00 t^ ^ M o •-• CI o 0« u^O o 00 00 00«O*0Oi»Or0Mi-.5iî p» Et cq«H«ZUCnOHHfe pj tï o ♦* I (33) 1 I I •g e2 < -S; o " M s (30 Commission de la Conservation II II Calctil EsUntâtif eb k Golauiie* Rien de plus difficile que de déterminer avec une certaine exactitude la somme de produit que peut donner une forêt qui grandit. Le taux de la croissance sur la même acre, d'une môme espèce d'arbres, varia d'une période à l'ai'tre, et la croissance moyenne diffère selon la longueur de temps que le bois se développe. D'un autre côté, étant donné une grande diversité de conditions extérieures, l'effort que l'on fait pour arriver à établir une moyenne quelconque n'a guère plus d'exactitude qu'une supposition. Dans une forêt vierge, ou presque vierge, la croissance, sous le rapport de la quantité par acre, est pour ainsi dire arrêtée. Il est, néanmoins, vrai de dire, naturellement, que les arbres développent toujours leur diamètre, et, si la carie ne les endommage pas trop rapide- ment, leur valeur peut même augmenter. Les vieux arbres d'une forêt modérément triée acquièrent un plus grand diamètre et une plus grande valeur que ceux d'une forêt vierge. Si le déboisement est très prononcé, la croissance passe de l'ancienne forêt à la nouvelle, si forêt il y a; plus ce déboisement s'accentue, plus la pousse des jeunes arbres en profite, pourvu que le reboisement soit composé de plants venus de graines. On peut donc dire que, da xrtains cas, c'est à dire, lorsque le sol est couvert d'une ot nouvelle, il est préférable d'abattre autant que possit du vieux bois, afin d'obtenir une meilleure crois- sance. Il existe des idées très différentes sur le tavix de crois- sance des arbres. On a fait des observations sur des arbres poussant séparément dans des lieux à part, et l'on s'est servi des résultats obtenus pour les appliquer à des acres entières de forêt. Ou croit, généralement, que l'épinette de la Nouvelle-Ecosse, favorisée par les conditions cli- matériques de ce pays, pousse avec une grande rapidité. De fait, bien que l'on puisse dire que le climat soit favorable à la reproduction, c'est à dire, au repeuplemeiit, le taux de croissance, dans la forêt, ne diffère guère de celai des (34) V Résultats Stati Mtiques du Recensement forêts placées dans des conditions analogues aux Etats» Unis. On ne s'est pas attardé à faire des études de détail; cependant, on a, incidentellement, analysé 550 arbres pour connaître le nombre d'années nécessaire à la formation de leur diamètre et l'on a examiné un certain nombre de plants échantillons, afin de connaître les conditions de croissance. Il appert, d'après ces mesurages, qu'il faut à une épinette, placée dans les meilleures conditions de crois- sance, cinquante années pour atteindre un diamètre de 12 pouces sur la couche; qu'il lui faudrait cent soixante-dix ans pour arriver aux mêmes proportions, si elle était, pen- dant longtemps, mise dans la nécessité de lutter contre ses voisines pour jouir de sa part de lumière. Les arbres dont la croissance est extraordinairement rapides sont rares; leur nombre est extrêmement limité; la plupart de ceux dont la croissance est considérée rapide demandent quatre- vingts à quatre-vingt-dix ans pour attenidre 12 pouces de diamètre. En d'autres mots, il faut à un arbre, placé dans les meilleures conditions de croissance, de six à sept ans pour augmenter sa grosseur d'un pouce de diamètre, quatorze à ceux qui sont moins favorisés. Il n'est pas rare de trouver des arbres plus vieux et plus gros auxquels il a fallu une moyenne de vingt années pour ajouter un pouce à leur diamètre. On pourrait, comme en Suède, établir une moyenne de douze années pour arriver à ce résultat dans les bois ordinaires. C'est à dire le bois que l'on utilise maintenant comme bois de sciage a de cent quarante à cent cinquante ans d'existence. On a effectué une série de mesurages sur les arbres de la seconde pousse, qui se trouvent dans des conditions de lumière plus favorables, et qui par conséquent, font une meilleure croissance. On a fait l'examen de 250 arbres de cette classe en divers endroits. La croissance ici comme il faut s'y attendre, est rapide, grâce à et en proportion de la Ivimière. Cinquante arbres s\ir un vievix pâturage, au sud de Springhill, comté de Cv* ;b.;rland, entre trente- Cas) Commission de la Conservation II à i li cinq^et cinquante-neuf ans d'âge, ont formé l pouce de diamètre en cinq ans, c'est à dire qu'un arbre de 12 pouces de diamètre sur la souche avait soixante ans d'existence. On a trouvé le même taux de croissance sur d'anciens pâturages en d'autres localités. Mais dans la forêt, vingt arbres dans le comté de Colchester, âgés de trente-cinq à quaranl's-huit, ont ajouté à leur grosseur I pouce de diamètre en sept ans, formant ainsi une dimension de 13 pouces de diamètre en quatre-vinqt-cinq ans. On peut accepter ce taux comme ime bonne moyenne poiu- les arbres de la seconde croissance. Ces données se rapportent à l'épinette rouge, que l'on trouve le plus communément dans les forêts de la Nouvelle- Ecosse. L'épi*telte blanche, qui .tteint rarement 10 pour cent et ordinairement pas plus de i pour cent du peuple- ment naturel d'une forêt, est l'espèce qui pousse volo! tiers sur les pâturages abandonnés près de la côte. Là, en pleine lumière, elle croît aussi plus rapidement, mais produit un arbre de peu de valeur — un arbre échelle, comme l'appellent les exploitants de bois, à cause de ses i)ranches. Quelques arbres de cette espèce ont été mesurés, et l'on a trouvé qu'ils avaient grossi leur diamètre de i pouce en quatre ans. Le sapin baumier que l'on appelle à tort en certains endroits épinette blanche, pousse avec la même vigueur. Les jeunes plants de la seconde croissance de cette espèce augmentent leur diamètre d'un pouce en cinq ou six ans, sur les pâturages. C'est le pin blanc qui pousse le plus rapidement; cependant, un groupe de 25 arbres de 63 à 84 ans, avec moyenne de 68 ans. évidemment de la deuxième croissance, n'avait en moyenne que 11.4 pouces de diamètre. Ces arbres ont poussé au taux de i pouce en six ans et deux tiers. Vingt-six proches d'une vieille forêt, dans les meilleures conditions, près d'un cours d'eau, entre cent soixante-dix et deux cent soixante-neuf, avec moyenne de deux cent- dix ans, avaient un diamètre moyen de 20 pouces; le taux (36) Ri tu liât s Statistiques du Recensement de la croissance en diamètre était donc dun p(ru(« en dix ans— ce qui est une bonne croissance pour cette «•«pèce. Les tableaux suivants donneront un aperc^u tangible de la variété du taux de croissance que l'on trouve ous dif- férentes conditions et quelquefois peut-être sous les mômes conditions. On peut dire, à titre de renseignement, pour ceux qui désirent se rendre compte par eux-mêmes du rapport qui existe entre le temps et la dimension, iju'il faut aiouter aux anneaux comptés sur la souche le temps néces- saire à faire la hauteur du tronc. Ce temps, selon la hauteur de celui-ci, varie de cinq à dix ans. Si l'on veut donner une idér du volume de bois produit par acre et par année que peut fournir la forêt de la Nouvelle Ecosse, on ne trouve pas de données pour éublir des calculs même estimatifs. Ces conditions sont si variables que l'on ne saurait trouver des chiffres basés sur l'expérience. US) Commission de la Conservation EPINETTE ROUGE En Forêt Nombre d'Arbres Moyenne d'Age Diamètre Moyen Années pour ' Remarques faire un pouce 1 4 171 173 lao "S 70 lia 6S 82 «4 "S la iS 14 8.3 17-3 18.2 13-8 / 10 s. } I3-S 3-7 4-5 Près de la scierie Southampton Collines de Cobe- quid Colchester Gros bouts des billes à la scierie 00. Victoria co. Shelbume Deuxième Croissance 5° 47 10 4-7 Vieux Pâturage, Cumberland 8 56 12.8 4 3 Vieux pâturage, Cumberland 20 42 6 7 co. Colchester 4 10 Si 47 9.8 10 5-3 4.7 Vieux pâturage, Antigonish Vieux pâturage, co. Halifax SAPIN BAUMIER En Foret Nombre d'Arbres . 6 a 14 'S Remarques Collines de Cobe- quid Marais près de Halifax Deuxième Croissance la 43 9.2 4.6 S 60 12 5 Colchester après 1 incendie de '49 14 60 9-4 6.3 Colchester après l'incendie de '49 7 41 7 6 Sur un endroit sté- rile près de Halifax sa 50 57 8.7 Pente douce, Sheet harbour 6 45 6.3 7 Scierie, de Victoria la 68 10.6 6 co. 47 30 5 5 5 4 Pâturage, North River (.^8) 1 Résultats Statistiques du Recensement Tout ce que l'on peut faire, c'est de discuter les pos- sibilités. Si nous devions supposer que l'âge des billes de sciage d'une forêt vierge atteint une moyenne de cent cinquante ans— ce qui ne serait pas loin de la vérité— et divisions cet âge entre le bois tel que nous le trouvons, nous obtiendrions 30 M pieds par acre dans les meilleures coupes, soit une augmentation annuelle de 200 pieds, et, si notre moyenne de 12 M pieds est approximativement exacte, le taux moyen serait de 80 M pieds de planche par acre. Ce calcul semblerait applicable à la force de repro- duction des forêts vierges de grandes étendues. Nous pouvous aussi gagner quelque éclaircissement au moyen de comparaison avec les autres pays, où l'on peut trouver des milliers de mesurages et des données sur les forêts scientifiquement administrées. Parmi les plus grandes administrations de l'Allemagne, les forêts de 1 état Prussien fournissent le moins de produit par acre; cest pourquoi, elles sont les plus propres à servir de pomt de comparaison avec les conditions irrégulières des forêts de notre pays. U raison pour laquelle nous avous pns ce produit peu élevé, c'est l'étendue immense sous considéra- tion, environ sept mUlions d'acres, dans lesquelles sont comprises des terres de pauvre qualité, et le manque de moyens de transport dans les provinces de l'est ; on peut y ajouter le climat du nord qui rend le taux de croissance très semblable à celui de la Nouvelle-Ecosse. Ici la coupe annueUe d'arbres de dimension, comprenant les billes de sciage, les poteaux de mines, les piquets, les poteaux et la meilleure classe du bois de chauflEage, est de moins de 30 pieds cubes par acre. Pour changer ce bois rond de forêt en pieds de planche, nous pouvons le multiplier par au plus 5, c'est à dire que la meilleure moyenne de croissance annuelle est de 150 pieds de planche par acre. Lors même que les meilleures acres pussent produire quatre ou cinq fois ce montant, cela ne changerait pas la plus haute moyenne. Si alors, toute la forêt verte de la Nouvelle-Ecosse, environ six millions d'acres, était administrée comme les (39) Commission delà Conservation forêts du gouvernement de Prusse, on pourrait obtenir une coupe annuelle qui excéderait deux fois la coupe actuelle. Vu les conditions présentes, nous pouvons avancer que l'on n'obtient qu'un quart de croissance d'un caractère uvile, c'est à dire que nous pouvons douter que la croissance, sur les étendues brûlées, très triées et modéré- ment triées produise 40 pieds de planche par acre. Si l'on empêche simplement les incendies d'entrer dans la forêt, et qu'un déboisement trop radical ne nuit pas à la reproduc- tion par semence des espèces les plus estimées, il sera possible d'obtenir une telle production. Même alors, si ce montant est produit, la nouvelle croissance fournira au moins la moitié de la coupe. On devra faire des recherches plus minutieuses à cette fin. On peut dire, en passant, étant donné la superficie forestière totale de l'Allemagne, trente-cinq millions et demi d'acres, que la croissance annuelle, représentée probablement dans la coupe de l'année par 1,337,000,000 pieds cubes de bois de 3 pouces et plus de diamètre, égalerait i^ pour cent des bois debout — ceci ne ressemble en rien aux idées erronnées qui semblent être répandues presque partout en ce pays sur la croissance des forêts vierges. Effet de la Possession On peut montrer brièvement que l'état de possession individuelle a pour effet de constituer une exploitation modérée des ressources forestières. A rencontre des autres provinces, le gouvernement de la Nouvelle-Ecosse a adopté de bonne heure la politique de concéder le bois et les terres moyennant une certaine redevance par acre. Ceci avait pour but d'encourager la colonisation du pays. Cette ligne de conduite a été suivie jusqu'en 1910; on établit alors le système d'affer- mage des terres pour la coupe de bois; ces baux sont faits pour une durée de vingt ans, avec faculté de renouvellement, à raison d'au moins 40 cents par acre pendant le terme. Plus tard, cette somme fut portée à 80 cents, l'affermataire (40) Conditions de la Propriété jouissant du privilège d'abattre tout le bois qui n'a pas moins de lo pouces de diamètre. Le gouvernement a, d'im autre côté, le pouvoir de passer bail moyennant d'autres conditions, lorsque la terre e^t de qualité inférieure, et qu'il est spécifié qu'il y sera établi des manufactures. La loi de 1900 permet le rachat des terres, cédées gratuitement, à raison d'au moins 25 cents par acre. Mal- heureusement, le gouvernement n'a jamais usé de son pouvoir ; la loi a même été abrogée en 1910. En vertu de cette autorité, on disposa de toutes les terres, sauf d'environ 1.5 million d'acres de petites parcelles. Le gouvernement concéda aux soldats un grand nombre de terres, dont la majorité ne fut probablement jamais occupée par eux. Après l'enlèvement du meilleur bois, les com- pagnies de chemins de fer et les compagnies minières reçurent de vastes concessions— surtout la Nova Scotia Railway Company— ces terres n'avaient guère plus de valeur que celles qvii sont encore en la possession de la Couronne. Quelques grands exploitants et corporations ont acquis et réuni un certain nombre de petites concessions. Il e^t probable que maintenant la plus petite moitié de bois est répartie en lots de 10,000 à 250,000 acres de superficie; l'autre moitié et la plus grande, est entre les mains de particuliers, les lots ayant une contenance qui excède rarement 1,000 acres. On trouve en ce pays des .scieries portatives et des scieries établies sur des cours d'eau. Il appert, ce qui n'est pas la pratique habituelle, que le petit propriétaire est celui qui exploite le bois d'une manière plus modérée. Les grands exploitants, obligés d'abattre de grandes quantités perdent de vue les questions de détail, le petit propriétaire, au contraire, peut donner à sa coupe une attention personnelle. En tous cas, il vaut la peine de noter que les petits propriétaires traitent leurs lots à bois avec soin, n'abattent que le bois d'un diamètre donné et se débarrassent des broussailles. (4«) Commission delà Conservation Les terres de la Couronne sont, par leur nature, placées, en général, dans la classe des sols stériles ou semi-stériles. Cependant, elles sont d'une valeur présente et future qui demande un examen plus attentif et une administration plus soignée; le gouvernement, sans nul doute, doit, avant tout, veiller à une telle administration. i ■]» ! tli Rccommandattons Puisque 80 pour cent de l'étendue de la province — sauf les lieux stériles — sont sous bois et destinés à rester pratiquement tels, il résulte que le gouvernement et le peuple devraient employer tous leurs efforts pour leur conserver leur productivité. Voici une ressoxu-ce naturelle qui peut, grâce à une bonne administration, produire à perpétuité, sous forme d'addition annuelle,en guise d'intérêt, au moins dettx fois plus que l'on enlève de la réserve sur pied; une ressource qui vaut peut-être, si l'on en juge la valetu" d'après un taux de croissance raisonnable, tant au point de vue du bois actuel qu'à celui qui s'y ajoute annuelle- ment, au moins, $300,ooo,C'>o. Elle est actuellement dans un état délabré; le g spillage et l'exploitation à outrance la ruineront de plus en plus chaque année, car la plupart de ceux qui en ont la propriété ne s'occupent guère de son avenir ni de sa force de production. Donc, ceux qui ont à cœur d'arrêter le gaspillage futur et de commencer le reboisement en vue de continuer la prospérité de la pro^ vince, doivent se mettre à l'œuvre sans délai. Le premier pas, le plus xirgent, dans la voie d'une amélioration de la négligence du passé, c'est l'établisse- ment d'une législation destinée à protéger les propriétés forestières contre les incendies, et l'union du gouverne- ment et des propriétaires forestiers pour la mise en vigueiu- de ses dispositions. Cette organisation devrait être étendue et perfectionnée jusqu'à ce que le danger d'incendie soit aussi éloigné de la propriété forestière qu'il l'est de la propriété urbaine. Ceci est très possible en Nouvelle-Ecosse, où les conditions de la (42) fA ' Recommandations colonisation sont des plus favorables, car le pays est par- tout peuplé et accessible; les possessions de lots à bois ou de petites étendues boisées sont réparties sur tout le pays. Donc, il est possible de prévenir et de combattre les incen- dies presque partout et sans délai. On peut dire, en conséquence, qu'après quelques années d'efforts constants et de service de protection efficace, la destruction des forêts par l'incendie ne devrait être qu'un accident. Si l'on ne peut arriver à ce résultat, il est inutile de songer aux mé- thodes de reboisement. Afin d'enlever aux feux destructeurs une amorce alléchante, les branches et les houppes, que les exploitants de forêt ont la faculté de laisser pêle-mêle sur le sol, devront être brûlées ou utilisées de quelque manière. Quant aux détails des mesures pratiques à prendre en cette direction ou en d'autres, je puis vous signaler le rapport publié dernièrement par le Comité de la Législation contre les Feux de Forêt, de l'Association Forestière Cana- dienne. Je recommande son étude surtout en ce qui concerne les dispositions ayant trait à la sauvegarde des terres situées le long des voies ferrées; à la responsabilité que aoivent endosser les chemins de fer des feux qu'ils allument, l'idée de construire des tours de surveillance; à l'émission de permis pour allumer du feu dans les bois; à l'abatage des houppes, au brûlage des broussailles et à l'organisation d'une bonne équipe de gardes-incendies. Après les n sures protectrices contre les incendies, il convient d'atti l'attention sur les méthodes d'abatage, au moins en ce t.ai regarde la protection des jeunes plants. Le bûcheron ne dexrait pas avoir pour but d'empêcher la Nature de revêtir d'une autre parure les sols qui ont été dépouillés de leur bois. Ce sujet est d'un caractère très complexe; on ne saurait en donner une description générale, chaque cas demande un examen local spécial, et l'avis d'un expert. Il s'agit aussi de faire l'éducation des intéressés en ce sens, avant que l'on puisse obtenir la mise en vigueur (43) il II Commission delà Conservation de l'avis. Il incombe au gouvernement, en sa qualité d'éducateur, de nommer à cette fin un Garde-Forestier provincial qui possède la technique requise, dont le rôle consisterait à étudier la situation dans les diverses localités et à agir comme conseiller ou instructeur public — coirtme professeur ambulant. La Suède a établi chez elle une institution qui pourrait nous servir de modèle, celle des bureaux de conservation. En ce pays, chaque province ou comté possède un Bureau local composé de trois membres pour promouvoir la conserva- tion des forêts. Le gouvernement nomme un des membres, le Conseil du comté le deuxième et la Société agricole du comté le troisième; la population elle-même peut nommer Ls membres additionnels voulus. Ce Bureau se choisit un couseiller technique parmi les membres du Service Forestier de l'État. Le gouvernement fournit l'argent nécessaire à ses appointements; il prélève les fonds néces- saires au Bureau, en imposant une légère taxe sur l'exporta- tion du bois. Le Bureau a toute liberté de disposer des fonds comme bon lui semble pour promouvoir les intérêts de la forêt, attendu qu'ils seront appliqués à l'exploitation rationnelle du bois, à la reproduction ou au reboisement. Néanmoins, le Bureau, tout en suivant les avis du couseil de comté a le pouvoir de mettre en vigueur ses décisions par des jugements de cours, amendes pécuniaires, confiscation du bois de sciage, etc. Naturellement, à l'origine, les divers bureaux ont appliqué la loi et dépensé les fonds différemment; ceci était prévu, pour atteindre les fins créées par les conditions locales dissemblables. Mais, il y a trois points sur lesquels tous doivent agir de concert, savoir : l'éducation, l'aide et les règlements de police. Dans une des provinces, l'expert forestier enseigne trois cours techniques aux propriétaires de terres à bois; chaque cours dure environ deux semaines, c'est à dire deux en automne, sur la sylviculture et le mesurage, et un autre (44) U i Recommandations au printemps, sur le drainage— l'utilisation des nombreuses tourbières étant un des problèmes importants; te problème revêt aussi une grande importance en Nouvelle-Ecosse. Deux enseignements théoriques par jour et de six à huit heures de démonstration sur place est le temps consacré à ces cours, avucquels assistent quatre ou cinq gardes-fores- tiers, au moment des leçons de démonstration. Le Bureau défraie les dépenses de bouche de cevix qui assistent aux cours. Le nombre admis chaque année à y prendre part est de 50 sur 80 à 90 demandes; en cinq années, environ 200 ont participé à ces leçons. On distribue, en outre, des brochures et publications d'un caractère populaire mais technique. Cette instruction fait quelquefois partie des écoles secondaires ou des écoles de comté. Ceux qui demandent des renseignements spéciaux sur l'administration de leurs propriétés reçoivent la visite d'un expert. Ceux qui désirent reboiser les terres vacantes ou les emplacements d'anciennes forêts, reçoivent jusqu'à 50 livres de graines de semence à un dixième du prix coûtant, et quelquefois même les autres articles relatifs aux plants leur sont fournis gratuitement. Le propriétaire a le droit d'abattre à bon plaisir, mais, si le reboisement naturel ne se produit pas, il est obligé de faire des plantations; c'est le Bureau qui juge, quand il y a nécessité d'agir de la sorte. Si le propriétaire s'y refuse, un examen spécial a lieu, à ses dépens, et il perd tout droit à l'assistance. Bien que le Bureau jouisse de pouvoirs étendus, il s'applique à obtenir la coopération plutôt qu'à faire usage de coercition. Actuellement, les propriétaires ont connu les avantages de cet arrangement. ''-•. nécula- teurs sont les seuls à fomenter des difficult -. J'a parlé un peu longuement de cette institution, parc- qt- elle est toute démocratique, et, moyennant quelques légers change- ments, elle serait applicable à la Nouvelle-Ecosse immédi- atement. Pour la Nouvelle-Ecosse, la nomination d'au moins un expert suffirait pour aider à cette campagne éducation- (45) Commission de la Conservation ''i I nelle en coopération avec les autorités existantes ou spéciale- ment constituées à cette fin. La nomination d'un Garde- Forestier provincial serait d'une très grande utilité comme nous le prouvent les Etats de l'Union qui ont de tels fonc- tionnaires—il créerait un intérêt immédiat en faveur de nouvelles méthodes d'exploitation des forêts; et je puis dire, m'appuyant sur ce que j'ai vu et entendu au cours de ce recensement, que les propriétaires forestiers seront prêts à suivre son avis. Guidé par les avis d'un tel Forestier, le gouvernement pourra aussi connaître la meilleure ligne de conduite à suivre en ce qui se rapporte aux terres de la Couronne. Il faudra commencer par connaître leur étendue et leur situation exacte. Dans le.i- administration, c'est l'avenir plutôt que le présent qu'il faudra considérer. Si le gouverne- ment ne peut administrer sa propriété d'une manière économique, qui pourra le faire ? Enfin, aidé du Collège d'Agriculture et de la Station d'Expérimentation de Truro. le Garde-Forestier provin- cial pourrait étudier la question de l'usage et du reboise- ment des lieux stériles, et faire des essais d'amélioration des prairies naturelles, des savannes et des étendues forestières favorables à la plantation des forêts. Nous espérons avoir montré, par ce recensement, que les ressources forestières de la Nouvelle-Ecosse sont un facteur important de l'économie industrielle de la province, qu'elles peuvent être épuisées sous peu ou conservées à perpétuité, grâce à une exploitation plus modérée, et qu'il est grand temps de prendre les moyens d'atteindre cette fin. En terminant, j<^ puis dire qu'en nulle autre partie de -e continent, et du Dominion en particulier, les circons- inces offrent tant d'avantages à l'inauguration im- i lediate d'une ligne de conduite forestière pratique que la Nouvelle-Ecosse, grâce à la présence d'une population intelligente et répartie sur toute la surface de la province. (46) t A^I'K l ni N IM Ml M l'^ I.KVMt KOHMAN T I Wl- l>K l.\ l'KINi ll'MK. MoMM.M ii\s- Il iiiMiK m Cl \ -m "HOU. II. \ i:. ("uni t;li;Mii K n'x |\m*i- kik IM l-MlIKK. I ! H M.VK\i> «<)1Vi;rt> I)k saimn- noiks, iiife> communs uan5 i.a kani.ék dks comtés 1)1-. l.A \orVKI.I.K-EC(l>->l TIOKDXNT l.'oCKAN ATI.ASTIVCK ; LES l'KTITS AKIlKKs. M R l.A l>l:iUTK SONT ACSSI AliÉS 1,11 K l.KS (.KANIIS SI K l.A liACCIIK. Distribution et Rsproduction des Forêts par Rapport aux Roches et aux Sols qu'elles Recouvrent Par C. D. Howe. D.Ph. LA province de la Nouvelle-Ecosse, moins l'île du Cap Breton, a une superficie de 17450 miûes carrés. C'est une péninsule de forme irrégulière, réunie à la terre-ferme par une étroite langue de terre située entre la baie de Chignecto et le détroit de Northumberland. La baie de Fundy et son bras de l'est, le bassin de Minas, y font une sorte de péninsule secondaire. Considérée au point de vue du drainage, cette province se divise en deux versants presque égaux d'étendue, le bassin de drainage de l'Atlantique, y compris la partie inférieure de la baie de Fundy, et celui du détroit de Northumberland et le bassin de Minas. On décrira séparément la distribution de la forêt par rapport aux roches et aux sols de chacune de ces divisions de la terre-ferme. U WwMênt de l'AtUnUqoc (i) Distribution et Topographie des Étendues Grani- tiques.* . La partie de la Nouvelle-Ecosse située entre la baie de Fundy, le bassin de Minas et l'océan Atlantique présente comme aspect principal une série de sommets granitiques et des plateaux élevés entrecoupés de nombreux lacs. Cet afHevirement granitique se prolonge, en forme d'un arc d'ime faible altitude, sans interruption, à partir du port •On a tW des cartes géologiques de U province. pubUéea par la Com-nission da Géologie du Canada, la distributions des divers affleuremenU de ructies. U7i Commission delà Conservation I 7 ! Il f^ de Halifax: d'abord dans la direction du nord-ouest, a travers des parties des comtrs de Halifax, de Hants et de Lunenburg; de là, ver» 1 ouest à travers les comtés de Kings et d'Annapolis, jusqu'à l'extrémité ouest de ce dernier; il se dirige ensuite vers \e sud par l'ouest du comté de Digby. et se termine en deux éperons, dont un s'étend vers le sud-ouest dans le nord de Yamiouth, et l'autre vers le sud dans le nord du comté de Shelbume. Plus au sud, deux autres masses isolées de granit du terrain devonien, s'étendent à la côte de l'Atlantique, après avoir franchi les quartz aurifères et l'ardoise qui appartien- nent probablement à la couche précambrienne. Cette série de sommets granitiques a une largeur moyenne de 20 milles; sa largeur, mesurée le long de la crête est de 135 milles. Elle embrasse ainsi environ les trois huitièmes de la superficie ouest de la péninsule. Ce croissant granitique forme l'épine dorsale de la partie sud- ouest de la province et son axf principal forme la ligne de séparation entre les cours d'eau qui coulent dans l'Atlan- tique et ceux qui se déversent dans la baie de Fundy; les premiers ont un cours beaucoup plus long que les seconds. Les sommets les plus élevés le long de la ligne de partage des eaux n'ont guère au-delà de 600 pieds et ne dépassent pas 800. La plupart des cours d'eau des versants du nord se jettent dans la baie de Fundy, et ceux des versants du sud dans l'océan Atlantique. A l'est du port de Halifax, le granit se présente en masses détachées et en collines rondes isolées, envahi et entouré par le quartz et l'ardoise aurifères, dont on donnera plus, loin la distribution. L'étendue granitique continue; la plus considérable se trouve dans le comté de Halifax. Com- mençant à ime ligne qui réunit le lac Soldier au lac Major, elle se prolonge dans une direction nord-est jusqu-à une ligne tirée entre le port Mushaboom et le grand lac Little Ouest River, sur une distance de 50 milles. L'affleurement a trois milles de largexu* dans les endroits les plus étroits et huit milles dans ceux qui sont les plus étendus. Cette (48) D ittfibutittn et Reproduction superficie ressemWe à un plateau qui s'élève de 200 pieds au-dessus ilu niveau de la mer, sur lequel s'élèvent des sommets vt des dômes de 100 à 200 pieds au-de& -.à du nivtfau général. Différant en ceci des masses granitiques des comtés de l'ouest, cet affleurement de granit est traversé du nord au sud par les principales rivières qui prennent leurs sources plus au nord «lans une autre -.orte de roche, vers le nord. Ainsi, par i xemple, la rivière Musquodoboit, s'est coupé une gorge étroite à tra'/crs le granit dans sa plus large partie. Le lac Porter et le lac Ship Harbour traversent aussi une cemture de granit. On peut tracer vers le nord les sommets séparés, qui partent de la partie est de cette masse de granit et se rendent à une autre dans la région où se rencontrent les comtés de Halifax, Col- chester, Guysborough et Pictou. Cette masse est de i8 milles de longueur sur quatre milles de largeur; plusieurs sommets irréguliers se dirigent vers le sud du principal affleurement. Bien que l'on trouve ailleurs plusieurs petits affleure- ments la plus grîinde partie du granit de Guys- borough est située <)' ns la partie sud-est du comté. De l'est de la riv-d' ■• St. i« r iui cap Canso, il y a trois groupes d'affleurements ;."..j)i:,v:uc.-. Le premier groupe, qui se dirige vers 1 'St, sr ?*?'>' i ..'- sur une distance de 22 milles à partir de '• ' 1 ■ v d' j'-'S-.t.i.e de la rivière St. Mary jusqu'à la rivière Salmon. Il renferme autres masses plus petites. Le ?Ktre ia rivière Cole Harbour et la ;. et compte trois grandes masses. Le troisième groupe s'étend de Whitehaven au cap Canso, et, sur la terre-ferme il renferme aussi trois masses dis- tinctes entourées d'autres sortes de roches. Ces trois groupes couvrent approximativement 200 milles carrés. Si on leur ajoute la superficie des autres masses des comtés de Guysborough et de Halifax, nous trouvons que toute l'étendue granitique des deux comtés de l'est n'excède pas 550 milles carrés, en comparaison d'environ 3,000 milles (49) d- vil' Ogden, da ' une grande r.,.i.--:, second groupe c. rivière New Harij. Commission de la Conservation carrés d'affleurements de granit dans les comtés de l'ouest. Environ un septième du versant de l'Atlantique à l'est de Halifax est granitique. (2) Forêts et Sols des Etendues Granitiques : Bien que le granit se décompose très lentement, il produit des sols qui peuvent donner naissance à une bonne forôt, tout en étant impropre à la culture agricole. Les sols primitifs, provenant de la décomposition du granit en Nouvellc-Écossc, ont été bcaucomp transformés quant à leur nature et distribution par l'action de la glace. Il peut se faire qu'aucun des sols qui couvrent maintenant le granit n'ait été formé en place par la décomposition des roches qui leur servent d'assises; mais, pour les fins de cette discussion, on les appellera sols granitiques, à moins que l'action de la glace n'y soit très apparente. En pareils cas, ils seront considérés dans un paragraphe subséquent sous le titre de : Forêts et Sols produits par la Glace.* On peut dire qu'en général tous les sols granitiques qui ont été examinés étaient coniposés, quant à leur poids, d'un quart ou d'un tiers de petites pierres et de graviers. La terre même était principalement formée de sables de divers degrés, la partie glaiseuF" étant toujours très faible, n'excédant guère cinq pour cent. Puisque des échantil- lons de sols ont été pris pour connaître les conditions du reboisement, le résultat de leur analyse sera discuté dans un article qui paraîtra ci-après sur la Reproduction Forestière^ Quant à la distribution des espèces et des types de forêts sur les étendues granitiques, en général, on peut dire que c'est le sapin baumier, parmi lequel se mêlent cà et là quelques pins blancs, qui occupe le; sommets les plus élevés, où le sol est très mince; qu'au contraire, les flancs de ces collines sont couverts de forêts mixtes, où croissent le hêtre, l'érable, le bouleau, l'épinctte, la pruche et quelques pins blancs. Les sommets de hauteur moyenne sont ordinaire- ment couronnés d'une forêt de bois durs, y compris un grand mélange d'épinettes rouges qui sont très abondantes au •Voir Page 8J tVoir Pasc 84 (.V) lu^ Vl 1 M l.'MV l>l 'IMMU m- I A\l l.K VMIM.il I . KIVIKKI'S A <(ll HS I.KNI AKKlIsl-M l>l'. \ \>TIS l'HKM.il I lui 11 - l.l> l'K.MIIII'S NAII Ki;i.l.i:s. r.N l>h> INMiMIlKAIil ! > I \l ^ I.W^ 1 .\ Kf'.l.H ^^^ Distribution et Reproduction CMite de YawMâi bas de ces élévations. Les meilleures terres pour produc- tion d'épinettes rouges sont celles situées sur les flancs des collines de hauteur moyenne, quand ceux-ci sont larges et en pente douce, ou encore celles qui sont sur les plateaux et les plaines. Les autres bons endroits pour l'épinette sont les vallons étroits encaissés entre des sommets peu élevés. La pruche est le bois le plus commun sur les coteaux près des petits lœs, et sur les plateaux des vallées arrosées par de petits cours d'eau. Ceux qui parcourent la province de l'ouest à l'est peuvent remarquer les particularités suivantes, en fait de sols €t de distributions de la forêt sur les étendues graniti- ques : Le granit couvre environ un huitième du comté de Yarmouth, et cette étendue est, en réalité, presque dépourvue de bois mar- chand. II faut, satis doute, attribuer cette stérilité aux incendies et à des causes naturelles ; le sol minéral est natufflement mince et couvert d'un humus grossier, qui forme une couche épaisse de tourbe composée de matières végétales à moitié décomposées. De plus, le sol est ordinairement nal drair4 ; il est, en conséquence, acide, et favorise ainsi le développement de la mousse de tourbe et de diverses bruyères, mais nuit à la croissance du bois marchand. On trouve maintenant sur les parties sèches une seconde croissance de bouleaux gris, d'érables rouges et de chênes épars, qui poussent parmi les épinettes et les sapins dans les lieux humides. Comté de ^^"^ '^ comté de Digby, le granit occupe Digby une étendue d'environ 25 milles de longueur sur 18 milles de largeur. C'est un plateau ondulé, traversé par des sommets peu élevés, dont la plupart n'ont pas plus de 50 pieds au-dessus du niveau général. Dans les dépressions qui les séparent se trouvent des tourbières, des marais où poussent l'épinette noire et le sapin, ou encore des marais qui donnent naissance à l'érable rouge et au sapin. Les deux tiers de cette portion Gmitc d'Aaoapolts Commission de ta Conservation sont stériles. Cependant, le troisième tiers dans la direc- tion de l'ouest, est couvert d'une forêt où dominent l'épinette rouge et la pruche ; cette partie est sillonnée de plusieurs crêtes couronnées de diverses essences, et de collines peu- plées sevilement de bois durs. Les deux tiers des 1,330 milles carrés du comté d'Annapolis reposent sur le granit. Cette étendue commence dans la vallée d'An- napolis, se dirige vers le sud et atteint presque la limite sud du pays ; la partie nord forme une diaine bien définie, appelée Montagne du Sud. Les flancs- en regard de la vallée d'Annapolis sont abrupts et donnent uaissance à de petits cours d'eau ; les pentes qui font face au sud sont au contraire douces, et leurs cours d'eau se jettent dans l'océan, à 60 milles de distance. Cette partie du pays est un plateau élevé, dans lequel les cours d'eau ont creusé de larges x-allées séparées par des arêtes basses et arrondies. La partie qui déverse ses eaux vers le nord renferme des forêts ouû les essences sont mixtes ; l'épinette et la pruche sont plus nombreuses que les bois durs ; on y trouve souvent cependant des collines couvertes de massifs de bois durs sur leur déclin, à moitié composés de hêtres, dont 40 pour cent d'érables dtirs et le reste de bouleaux jaunes. En allant vers l'ouest, on trouve, surtout entre les rivières Lahave et Pcwt Medway, la pruche plus communément répandue que l'épinette rouge ; en certains endroits, elle atteint jusqu'à quatre-vingts pour cent. Il y a dans le comté des lieux stériles et demi-stériles, qui ont pour cause des incendies répétés. On remarque, cependant, que quelques-uns sont naturels ; ce sont des élévations rocheuses, dominant les environs d'une cinquantaine de pieds, cou- vertes de quelques chênes rabougris et d'érablers rouges. Les plus étendus de ces endroits stériles sont au nord-est et à l'est des lacs Milford et au sud des lacs .Molly Upsum et McGill. Les lacs et les étangs, très nomberux en cette partie, ont à leur partie supérieure d'immenses tourbières et des marais couverts d'épinettes et de sapin». ,4|M Distribution et Reproduction Conte de Kings Comte de Haots Le granit couvre environ les trois huitièmes du comté de Kings — l'extension de l'est est la Montagne du Sud. La topographie ressemble à celle de la partie décrite précédemment. Les étangs et les tourbières et les sols légers sont moins fréquents. Le bois de sciage dans la partie ouest du comté se compose approximativement de 50 pour cent de pruches, de 40 pour cent d'épinettes rouges et de 10 pour cent de pins blancs, et ces essences forment de 75 à 80 pour cent de la forêt. Dans la partie est du comté, les arêtes des collines sont plus larges et plus élevées ; les bois durs y sont plus fréquents et finalement y dominent. Le granit du comté de Hants occupe la partie sud-ouest, et se prolonge sur une distance de trente milles de longueur sur dix milles de largeur, formant ainsi un quart de la superficie du comté. Le comté est bien boisé, sauf les lieux que les incendies ont rendus stériles au sud-ouest du lac Five-mile et ceux à l'est du lac Six-mile. Le long des lacs Ste. Croix, la plus grande partie du bois est composée de pruche. A l'est de la source de la rivière Ingram, l'épinette rouge domine la pruche en nombre. Ces étendues sont situées dans le voisinage de la masse granitique. Tant à l'est qu'à l'ouest de celle-ci, la forêt est un mélange de bois durs et de bois mous, parmi lesquels l'épinnette domine. Le granit couvre quatre cent-cinquante des 1,200 milles carrés du comté de Lunenburg. Cette étendue granitique est située dans la partie est. à l'est des lacs Nine-mile, East Chester et Whale. En partant de la mer dans la direction du nord, on trouve que les cinq ou six premiers milles des terrains granitiques sont couverts d'épinettes et de sapins de la grosseur du bois à pâte de papier. La plus grande partie du sol est humide et acide. Les parties sèches ont été brûlées ; elles sont maintenant couvertes de bouleaux gris et d'érables rouges, et, çà et là ^jercent quelques épinettes et sapins. Sar une longueur de dix milles au nord de cette région, la Comte de Lttnenbtirg (53) Commission de la C o n s ervatio n m h forêt, en grande partie de la seconde croissance, est com- posée d'érables, de chênes rouges et de peupliers ; on y trouve beaucoup de marais ou poussent l'épinette noire et le sapin, à la suite de quelque incendie qui a dû dévaster cette partie, il y a vingt ou trente ans. La plus grande superficie de forêt de bois marchand .reposant sur le granit, se voit le long de la limite du comté, au nord de la route de Windsor, où l'épinette rouge est plus répandue que les bois durs. On trouve une autre partie boisée à l'est du lac Nine-mile, composée de 74 pour cent d'épinettes, 20 pour cent de pruches et six pour cent de bois durs. Sur le reste de l'étendue granitique, entre la tête du lac Nine-mile et la source de la rivière Gold, la forêt est composée de lots de bois pour les fermes; ceux-ci ont été triés et sont de la deu- xième croissance, composés mi-partie de bois mous et de bois durs. Plusieurs des taillis de cette partie ont été rendus à moitié arides par l'incendie. Presque tout le comté de Halifax, à l'ouest ^j!J*** du port de Halifax, est couvert de granit, et " cette région représente l'extrémité est de l'affleurement granitique continu que nous avons traversé, depuis le comté de Yarmouth. Au sud de la rivière Ingram et à l'est du lac Island, la forêt est composée de bois de la deuxième croissance, le bouleau à papier et l'épinette rouge sont les espèces les plus communes ; le sapin et le bouleau jaune viennent ensuite. Au nord-ouest de cette région, jusqu'à la ligne du comté de Hants. les collines de bois durs composent un cinquième de la forêt ; parmi ces es- sences, c'est l'épinette rouge et la pruche qui dominent, la première étant plus nombreuse que la deuxième. La pé- ninsule située entre la baie St. Margaret et le port de Halifax est aux trois quarts stérile. Un grand massif de sapins de 80 à ICO ans d'âge se trouve au nord de la tête du port de Prospect. Les sommets des collines granitiques à l'est du port de Halifax ont été profondément érodés par l'action de la glace, et naturellement le sol y est très mince. Les nom- (54) Distribution et Reproduction brexix incendies ont tellement dénudé la plupart de ces dômes arrondis que de loin ils paraissent blancs. Aux endroits où ils ne sont pas brûlés, ils sont couverts çà et là d'une forêt sombre, c'est à dire, de conifères, dont la couleur foncée forme un frappant contraste avec celle plus claire des bois durs sur les flancs moins hauts. Les flancs plus élevés, surtout ceux qui regardent le sud sont couverts d'épinettes et couronnés de quelques pins rouges et blancs. Les bois durs atteignent presque la cime des flancs tournés vers le nord. Les sommets inférieurs portent habituelle- ment des massifs de purs bois durs. L'épinette rouge domine sur les plateaux qui séparent les sommets ; la pruche, au contraire, est l'essence la plus répandue dans les ravins et les gorges, et au pied des flancs abrupts, le long des rivières et des petits lacs. Les versants de bois mixtes, le long de la rivière Musquodoboit, renferment approximati- vement 42 pour cent de hêtres, 29 pour cent de pruches, 21 pour cent de bouleaux jaunes et huit pour cent d'érables durs. Sur les pentes plus douces, les bois durs ne comptent pas plus de 25 pour cent, le reste est formé d'épinettes et de pruches. En allant vers l'est, sur l'affleurement granitique, on trouve presque partout des lieux naturellement stériles, et d'autres rendus tels par les incendies, jusqu'à ce qu'on at- teigne la région des lacs Gibraltar et Pace, où il y a des forêts de bois mixtes triés. Sur le côte est de la rivière Musquodo- boit, en allant vers le lac Ship Harbour, ce sont des arbres de la seconde croissance qui sont le plus nomlrexix ; les massifs sont composés de conifères purs, de bois mixtes et de bois durs seulement. Depuis le lac Ship Harbour jusqu'à l'arête est de l'affleurement du lac Grand de la Little West River, le pays renferme des endroits à demi- stériles, des places naturellement stériles, des brûlés et des tourbières. Le bois le plus commun est l'épinette noire des marais. Le meilleur bois se trouve au sud du grand lac Tangier dans lequel domine l'épinette. (55) Commission de la Conservation Gmitcdc Un quart de l'étendue granitique, située q^^^lZ^!^ au coin nord-ouest du comté de Guysborough, est brûlé et stérile. Sur le reste, le sol est profond, et les bois durs dominent ; on y trouve aussi beaucoup de massifs d'épinettes rouges et de sapins. La couche de granit au nord-est du port Country, qui s'étend de la rivière Salmon, est principalement couverte de bois durs de la deuxième croissance parmi lesquels dominent le bouleau jaune et le bouleau à papier, d'environ 80 ans d'âge. Le sommet nord de la masse de granit est bien défini et s'élève d'environ 400 pieds au-dessus des autres roches qui l'entourent ; il est couronné de bois durs. Sur les flancs les massifs sont mixtes, l'épinette rouge et le sapin sont plus nombretix sur les parties inférieures, et au bas ils sont en majorité. Pris dans son ensemble, ce plateau est aux cinq huitièmes couvert de conifères. Le granit constitue un peu plus de la moitié de la péninsule formée par l'océan, au sud, et la baie de Cheda- bucto, au nord ; cette superficie d'environ 200 milles carrés est stérile par nature. La roche est généralement exposée à nu et renferme quelques blocs détachés. Dans les parties plus sèches, le sol est formé d'environ deux pouces d'humus brut. Les endroits ou la couche de terre est plus épaisse sont recouverts de bruyères et de broussailles. Les crevasses des rochers et les baissières sont remplies de trembles et d'épinettes noires et de sapins rabougris. (3) Disirihution et Topographie des Etendues renfermant du Quartz et, de l'Ardoise : Dans les comtés de l'ouest, les côtés sud et ouest de l'étendue granitique principale, ainsi que les autres parties plus restreintes le long de la côte de l'Atlantique sont en- châssés dans des gisements de quartz et d'ardoise probable- ment de l'époque précambrienne. Ces gisements com- menrcnt sur les côtes du bassin d'Annapolis, suivent la ceinture irrégulière de granit, autour de la baie Mahone, et passent sous approximativement la moitié des comtés de Digby, les sept huitièmes de Yarmouth, les trois quarts (56) "ÀJÉ Distribution et.Reproduction de Shelbume et de Lunenburg et sous presque tout celui de Queens. Comme dans les régions granitiques, la direction générale de la majeure partie des sommets est nord-est sud-ouest. *I1 conviendrait peut-être d'expliquer ici que ce principal aspect physiographique est attribué à la structure géologique et à la distribution du quartz et de l'ardoise, et à leur degré de résistance à l'érosion. Les roches aurifères reposent, sur des assises rocheuses, dont la partie inférieure est formée de quartz et d'ardoise dure de trois milles d'épaisseur, et la partie supérieure se compose entièrement d'ardoise tendre de deux milles de profondeur. Cette énorme épaisseur de pierre a été, par une puissante pression du sud, pliée en une série de grandes ondulations pointues, dont l'axe décrit une courbe généralement paral- lèle à la côte de l'Atlantique. Elles se dirigent du nord-est au sud-ouest dans les comtés de l'ouest, et presque de l'est à l'ouest à l'est de HaHfax. Les parties supérieures de ces plis ont été rongées par des agents extérieurs et réduites à l'état dans lequel on les voit aujourd'hui. On aperçoit, à la surface, des ceintures de quartz, le long des pointes des plis, alternant avec des bandes d'ardoise tendre le long des dépressions, ce qui donne au pays sa principale structure physiographique. La forme de croissant des principales arêtes granitiques, déjà mentionnées, se voit surtout dans les comtés de l'ouest, résultat probable de ce même soulève- ment appalachien. Les cours d'eau suivent généralement la ligne de glaciation ; ils traversent ordinair<:ment les principales arêtes à angles droits, les versants ayant formé des sommets peu élevés. p<.rpc;t!fiicr!.->ires à ceux qui sont plus hauts. Le tout dcui.e iM pavs ime topographie basse mais variée. Dans le comcé de Qacens, où la masse ro- cheuse composée de quartz et ardoise est le plus étendue, commençant à la côte et se dirigeant or-, le nord, on peut tracer trois bandes parallèles r.*'; achètes dv .nnmets tiuartz- •E. E. Paribault, Rapport Sommaire pour la lyio, pp. 249-251. (57) ."omiiiissiun de (>iu!ogie, en Commission de la Conservation eux. entre lesquels sont des vallées ou plateaux d'ardoise. La chaiî.t des lacs, qui commence avec le lac Fiddler, dans le comté de Shelbume, y corrpris ceux de Rossignol et Malaga dans le comté de Que» us, se prolonge jusqu'aux lacs des environ de New Gcrmany, dans le coni . de Lunenburg, et repose sur un tond d'ardoise entouré de cha(]ue côté par des raiigées de quartz. Ces lacs ne se déchar^îent cepen- dant pas par la même rivière. Plusieurs lacs sont sembla- blemciit situés dans les autres comtés. Les couches de quartz et d'ardoise se prolongent de l'océan vers l'intérieur sur une distance de 40 à 60 milles, la pente est d'environ treize pieds par mille. Les masses granitiques des comtés de l'est, à l'est du port de Halifax, sont séparées de celles ues comtés de l'ouest par le pn>longement est du crr 'ssant granitique qui se rend à la mer entre la baie Mahoue et le port de Halifax. A partir du ird de l'est de l'affleurement granitique des comtés de Halifax et Hants, le quartz et l'ardoise se continuent en une chaîne, entrecoupée de plusieurs affleurements gra- nitiques, jusqu'au cap de Canso. A son origine, cette chaîne est d'environ 30 milles de largeur ; elle se rétrécit ensuite graduellement et n'a plus qu'un nulle de largeur quand elle touche la mer, à l'extrémité est du comté de Guysborough. A partir de la partie f.nale ouest de la chaîne, dans le comlé de Hants, jusqu'au coin sud-ouest du comté de Pictou. les commets nord de ces roches forment, en général, la ligne de partage des eaux entre l'océan Atlantique et la baie de Fundy. .1 transition aux roches carbonifères inférieures plus molles, qui s'allongent ir- régulièrement vers k nord, ii est pas bien définie. Cepen- dant, à partir du coin est dv comté de Pictou, la transition est très brusque ; elle se signale par un escarpement qui s'étend sans interruption, sauf une, ju.squ'à la baie de Chedabucto. Le quartz et l'ardoise sont d'une étendue approxi- mativement égale dans les comtés de l'ouest, mais dans les comtés de l'est du versant de l'Atlantique, le quartz surpasse (58) ïk Distribution et Reproduction de beaucoup l'ardoise en étendue. La direction est et ouest des sommets est très définie le long de la côte, mais dans l'intérieur elle suit plutôt les sinuosités des cours d'eau qui coulent du nord-ouest au sud-est. tantôt le lonj; de la glaciation et tantôt le long de la masse rocheuse. En allant du port Sheet à l'ouest de la rivière St. Mary, une distance d'enviro.» 25 milles, dans -me direction formant angles droits avec les cours d'eau, on traverse douze som- mets, dont le oeniier-l'escarpement déjà mentionné au nord le ta limite des masses d'ardoise et de quartz-s élève à une hauteur de 600 pieds. ,. ^ . • (4) Forêts et Sols des Etendues de Quartz et d Ardoise : Le quartz est une pierre formée de grains de sable cimentés à l'aide d'un agglutinant de sable fondu ou de silex- il résiste donc fortement à la décomposition, «uel- quefôis l'agglutinant est une matière moins résistante, et alors le quartz se désagrège plus facilement. Dans 1 un et l'autre cas. les sols qui en sont forniés sont sableux ou graveleux. A l'est du port de Halifax, le quartz est d une texture plus fine et cimenté beaucoup plus fortement que celui des comtés de l'ouest. D'ailleurs, il s'y mêle plus de mica. Une roche, entièrement composée de quartz et de mica, fournit autaut d'aliment pour la plante que le verre De plus, les sols quartzeux. à moins d être com- posés de matières déposées par la glace ou l'eau, sont naturellement minces, n'ayant souvent que deux pouces d'épaisseur. Sur de tels sols poussent des bruyères, des plants d'airelle et de laurier, dont les feuilles en se décom- posant forment des sols acides. Ordinairement ces sols quartzeux sont mal drainés, et cela ajoute a leur âcrete. Lorsqu'il y a acidité, les matières végétales ne se décom- posent pas normalement, mais s'accumulent en une sorte de pâte tourbeuse que l'on appelle humus grossier. Un sol acide n'est pas plus favorable à la croissance des arbres qu à celle des céréales. Bien que les sols quartzeux aient été souvent dévastés par les incendies, et qu'ils sont main- tenant à demi ou totalement stériles, il est probable quils (99) MICIOCOfV (BOUITION TiST CHART (ANSI ond ISO TEST CHART No. 2) Uâ Uà \Si ■ 2.2 3.6 ■■■ 2.0 ^ APPLIED iry/MGE In S^ '653 Eost Ua,r stfMt BV= ?,°fîf'!t'; """ ■">"■ '«609 OSA '■a^ ("6) *a2 -0300-Pho™ ^^ <"6) 288 - 5989 - Fo, Commission de la Conservation Comte de Yannouth ne sont pas loin de ce qu'ils étaient à l'origine. On peut, quoiqu'il en soit, conclure qu'ils n'ont jamais produit d'arbres plus gros que des perches, étant donné qu'ils n'ont pas été couverts des dépôts formés par les glaces. Les ardoises sont des glaises diu"cies, diversement mêlées de grains de sable, de mica et d'autres substances. En se décomposant, elles redeviennent de la glaise et forment des sols fertiles. Toutes les terres agricoles élevées des comtés de l'ouest reposent sur des affleurements d'ardoise. La transition de l'ardoise au quartz peut se déterminer facilement par la nature de la ferme seulement. Néanmoins, quelquefois les ardoises sont très dures, alors elles sont impropres à l'agriculture et se couvrent de bois. Dans le comté de Yarmouth l'affleurement de quartz et d'ardoise est divisé presque égal- ment en étendue et occupe ensemble environ les sept huitièmes du comté. Si les sols quartzeux n'ont pas été couverts par des dépôts produits par les glaces, ils ne sauraient donner naissance à du bois marchand. Les deux plus grandes étendues de sols de ce genre sont situées le long de l'est du comté; on en trouve encore dans ime bande qui va du nord au sud, dans le centre. Les premières ont environ trente milles de long et de quatre à six milles de large. On y trouve, excepté sur les parties dénudées, du bouleau gris, de l'érable rouge et de l'airelle, des chênes rouges, des pins blancs, et souvent des tourbières et des marais, des sapins, des épinettes noires. La bande du centre a la même longueur que les précédentes, mais elle les surpasse en largeur, celle-ci est de huit mille, en moyenne; sa partie nord est plus graveleuse et plus stérile que la bande de l'est. Dans les parties basses, on trouve l'érable rouge et le frêne noir des marais ; les hauteurs sont, au contraire, couvertes de bois durs de seconde croissance. Cependant, la partie ouest est bien couverte de terre et supporte une forêt mixte où domine l'épinette. Les sols ardoiseux, du long (60) SlKHirnf; t ARAl TKKI>ri(,)l i; l)'l N l'I ATi;.\l DONT l.i; Sl>l. USI IDKMK I)'l N MKl.AMiK l>K SAHI.K |;T m- «.KAVlKk, IM KMllr: l-.N IX7N. Ail l M-; Hl.l'KdlliniON IIK IlOIS MARI HANI). CiRAVlRI.; RKrRtSlNTANT I.'kIAT DK IKRRAINS t()lVKRT> 1>K RIKHHS ERRATIVIKS. I,K IKils MARt IIAM) M-. Rkl'ol ^»l•, (^l h IJAN.-' I.Kn FLACh> HAaMhs ET Hl MlUKs. Distribution et Reproduction de la côte, sont couverts d'épinettes de qualité inférieure, tandis que, plus à l'intérieur, les terres agricoles forment la majeure partie du pays; le bois que l'on trouve sur ces terres est du bois mêlé et de la seconde croissance. I Le quartz et l'ardoise, dans le comte Dicfay ^^ Digby, partent du granit de la partie est jusqu'à la mer, sur une bande de 20 milles de largeur sur la limite ouest, et de 8 milles de largeur à la tête de la baie St. Mary. Dans les environs de la source des divers tributaires de la rivière Tusket, les bois mous sont mo ins aboi dents qu sur les sols granitiques de la partie est, bien que l'on y trouve des massifs de conifères purs, et la pruche est rela- tivement plus abondante que l'épinette dans les bois mixtes. A l'ouPot, dans la région de la côte, c'est l'épinette qui domine, et toute cette étendue côtière est couverte d'une "noire" forêt. Elle est de taille commerciale sur les sols formés d'ardoise, mais sur ceux dérivés de quartz, minces et pierreux, elle est moins forte, et, en plusieurs endroits ce ne sont que des arbustes. Dans la partie nord du comté, le quartz devient plus abondant et le sol, en général est moins fin, les parties élevées se composent de sable et de gravier où poussent le bouleau gris et quelques pins soli- taires. En d'autres endroits le drainage manque, et l'on y trouve plusieurs marais et tourbiè s. Sur les parties mieux drainées, entre les sommets et les tourbières il y a une forte seconde croissance d'épinettes et d'érables. La transition du quartz à l'ardoise donne naissance à de bonnes terres agricoles, sur lesquelles poussent le hêtre, l'érable, le bouleau jaune à l'aspect imposant. ' A l'exception d'environ 20 milles carrés de rt.,^. sol granitique, la couche rocheuse du comté de Queen3 est composée de quartz et d ardoise. Presque tout le comté est drainé par les rivières Liverpool et Port Medway, qui prennent leurs sources dans la région granitique du nord du comté d'Annapolis. La première, dans le comté de Queens, s'est tracé un chemin presque (61) Commission de la Conservation entièrement à travers une vallée d'ardoise, mais la deuxième, dans la partie inférieure de son cour passe à travers deux lits de quartz. On peut dire qu'en fait toute la région côtière est formée de quartz; la forôt est composée d'épi- nettes, de sapins et de bouleaux gris et d'érables de la deu- xième croissance. Sur les plateaux, l'épinette et le sapin poussent en nombre égal, sur les parties supérieures, le bois dur domine. En suivant la rivière Port Medway, l'aspect du pays est le même jusqu'à Greenfîeld; à partir de cet endroit, les affleurements d'ardoise sont plus nombreux vers le nord de la limite du comté. En cette région, la forêt a été fortement déboisée et brûlée; il y pousse main- tenant une deux'^me récolte de bonne qualité. Au nord du lac Cameron et au sud-ouest du lac Tupper, on trouve de bons massifs de jeunes pins blancs et de sapins. Plus à l'est, le bois dur domine dans la seconde croissance. Le bois marchand est éparpillé en lots dont les plus grands sont au nord du lac Tupper et à l'ouest des lacs McGowan et Dean. En remontant la rivière Liverpool, on trouve une région que l'incendie a rendue à demi stérile; de place en place il y a, dans les dépressions et au bas de collines de bois durs, des massifs de bois commercial, jusqu'au groupe des lacs Rossignol. Au sud du deuxième lac Ponhook et de la baie Schreecher, on voit des collines couvertes de bois durs, entre lesquelles il y a des massifs d'épinettes rouges et de pruches, celles-là étant plus nombreuses d'abord et ensuite les autres. A partir de la baie Schreecher en allant vers le nord, le long du bord du lac Rossignol, et de là en continuant dans le comté d'Annapolis, on trouve que la forêt a été brûlée. On trouve aussi ime grande étendue brûlée sur le côté est du lac. Dans ces deux étendues on n'aperçoit auciuie trace de reproduction de bois mous, excepté sur les bords des marais. En 1903, le feu a dévasté le coin sud-ouest du comté, au nord de Port Joli et de Port Hébert. Cependant, il reste des pièces de terre couvertes de conifères, dans le voisinage des sources des cours d'eau. (6a) Distribution et Reproduction Q»ntc d« Loncnburg Les deux tiers du comté de Lunenburg reposent sur des masses alternées de quartz et d'ardoise. Comme dans le comté de Queens, la région de la côte t~*. couverte d'une forêt com- posée, en général, d'épinettes noires et de sapins; on trouve, cependant, d'épais massifs d'épinettes et de bois durs sur quelques affleurements d'ardoise. A l'intérieur, quand la roche n'est pas couverte de dépôts formés par les glaces, le quartz est presque toujours, totalement ou à demi, dépourvu de bois marchand. La plus forte forêt se trouve sur un affleurement d'ardoise, d'environ six milles de largeur, à l'ouest de la moitié nord du lac Nine-mile. L'épinette rouge et la pruche constituent la plus grande partie du bois; on trouve aussi des massifs composés aux trois quarts de pruches. -^ ' . Cette partie du comté de Halifax, à l'est jljjlf„ du port de Halifax et au sud des affleurements granitiques jusqu'à l'océan, est occupée par le quartz et l'ardoise. A l'exception des vallées de Gay et de Musquodoboit, des formations semblables couvrent les régions au nord des affleurements granitiques, jusqu'à la ligne frontière du comté. Les nombreuses péninsules, formées par les longues baies rentrantes et les havres, sont couvertes d'une forêt de sapins noirs de qualité inférieure et remplies de tourbières. Les parties tendres des masses rocheuses sont creusées et forment des sortes de poches, quelquefois très rapprochées. Celles-ci se remplissent d'eau qui ne peut en sortir facilement, empêchée qu'elle est par la masse quartzeuse sur laquelle elle repose. La pluie remplace la partie que l'air peut évaporer, évaporation que retarde aussi beaucoup l'humidité de l'atmosphère. Il réstdte de cela un sol acide, composé d'humus brut, et, en fin de compte, une forêt de bois rabougris. Les arbres atteignent une hauteur de dix à quinze pieds et quelquefois trois ou quatre seulement, dans les endroits marécageux. L'examen au double microscope d'une section d'un de ces arbres, d'un diamètre de trois huitièmes de pouce, a dé- m Commission de la Conservation m h I montré qu'il y avait 47 anneaux annuels. Sur les endroits plus secs, où l'on trouve un peu de terre, il pousse des touffes de jeunes plants et des fourrés de perches de sapin. Le long des rivières au cours normal, le bois est générale- ment composé de bouleaux jaunes et d'érables rouges. Plus à l'intérieur, ce sont des arbres de seconde croissance, dont les trois quarts sont des conifères. Dans la partie ouest, l'épinette domine, mais plus on avance vers l'est, et plus le sapin brtimier devient nombreux, atteignant souvent 90 pour cent de la forêt. Au nord du granit, le quartz est à moitié privé de bois marchand, rendu tel par la nature et la main de l'homme. Dans la partie ouest, le pays revêt la forme d'un plateau, dans lequel les sommets bas et étroits ont des couches presque verticales, dépourvues de sols et d'arbres, excepté dans les crevasses des roches. Les dépressions entre les sommets sont remplies de dépôts de sable, sur lesquels l'on voit des massifs de pins alternant avec des marais ou dominent le sapin baumier et l'épinette noire. Les som- mets plus larges et plus élevés sont couronnés de bois durs; sur les flancs plus bas pousse du bois mixte. En ces endroits, on ne trouve que des forêts fortement triées ou de seconde croissance. Les rivières au co\u"s lent sont entourées de gra-. . ^is, dans lesquels le sapin et l'érable rouge forment L ' jrs du bois, l'autre tiers est com- posé d'épinette, ti' ie bouleaux jaunes et de frênes noirs, en propt ^^resque égale. La moitié est du quartz, au nord du granit, est généralement le la même nature que la moitié ouest, mais les bancs sont plus longs et plus continus et suivent les plus longs cours d'eau. Les sommets sont plus éloignés les uns des autres et sont séparés par des dépôts de sable et des tourbières. Cnmte de ^^ végétation côtière, qui prend naissance Gisnhotoush ®"'" ^® Quartz et l'ardoise dans Guysborough, est la même que celle déjà mentionnée dans le comté de Halifax, mais elle est plus variée et couvre de plus grandes étendues. L'aulne et le mélèze forment aussi (64) Distribution et Reproduction la plus grande partie « les arbres qui poussent sur les maré- cages stériles. En certains endroits, le bois est si rare, que les pèchevu^ parcourent douze ou quinze milles de pays pour se procurer du bois de chauffage, de l'épinette et du sapin de la grosseur des perches. Les plus gros arbres sont ceux que l'on trouve dans les environs des sources des rivières Liscomb et Moser et le long de leurs remarquables chaînes de lacs. La plupart des épinettes poussent dans le voisi- nage immédiat des cours d'eau; les terres élevées de l'in- térieur ne sont qu'une succession de tourbières et de lieux stériles et graveleux. On est surpris de la prédominance du bouleau jaune et du bouleau à papier sur les collines autour des lacs. En certains endroits, le premier cons- titue les quatre cinquièmes du bois, de purs massifs du dernier ne sont pas rares. Les formations quartzeuses se terminent brusquement au nord, dans une chaine distincte, le long du côté sud de la rivière St. Mary. La crête de cette chaine est couveit de bois durs exclusivement, et sur les flancs l'on trouve du bois mixte, parmi lequel domine le bois dur, excepté le long de la base du côté où les trois quarts du bois sont des sapins de la deuxième croissance. La partie est de la chaine, c'est à dire, à partir du pomt où la rivière St. Mary se dirige au sud-ouest jusqu'à la tête du port Country, est couverte d'une seconde croissance de bois durs, dont une partie est du même âge et très vigoureuse, mais la plus grande moitié est rabougrie et de qualité inférieure. Les places basses et le fond des ravins sont couverts de sapins. (5) Forêts et Sols des Dépôts formés par les Glaces: L'entraînement du sol par les glaces a modifié la surface du versant de l'Atlantique de diverses manières. La couche primitive a été emportée et les roches sont restées nues. Lorsque pareils bouleversements sont survenus, plusieurs années sont nécessaires pour refaire tm sol d'une prcon- detir pouvant donner naissance à une forêt normale. Jusqu'à présent, plusieurs des collines granitiques de l'ouest et de l'est de la province sont encore nues. (65) Commission de la Conservation w ;• I La glace a culbuté pêle-môle les matériaux qu'elle a entraînés dans son mouvement ; ceux-ci vont du sable aux roches erratiques. Si la glaise et les composés plus fins dominent les autres plus gros, ils foi ment dp bonnes terres arables; presque toutes les terres agrivol' s fertiles du versant de l'Atlantique sont des sols de cette catégorie. Les dépôts formés de matériaux plus grossiers sont ordi- nairement couverts de forêts. Lorsque le bois est enlevé, ces sols ne sont guère propices aux productions agricoles. On peut en voir un échantillon sur l'ancienne route militaire qui se dirige vers l'est d'Annapolis. Beaucoup de matériaux déposés par la glace ont été labourés et triés par les eaux; ils sont maintenant mis à nu par le drainage de lacs disparus ou par le retrait des eaux de ceux qui existent maintenant à des niveaux inférieurs. Les glaises, qui sont plus légères, ont été emportées par les cours d'eau et déposées le long de leurs lits ou roulées jusqu'à la mer, les sables et les graviers plus loimis sont restés en arrière. On peut voir en masses désordonnées toutes les phases de ces dépôts, depuis les sables en couches épaisses jusqu'aux matériau:c grossiers, couverts seulement d'une légère couche sableuse. De pareils sable.»- sont très -«mrr.uns dans les parties des comtés de Shelbume, de {ji. eens et de Lunenburg, sur lesquels croissent de grandes forêts de pins blancs. Les matériaux grossiers sont entassés en grande quantité le long du '^ sud du granit, dont ils out été entraînés. Vu leur pe ..teur et leur voliune, ils ne sont jamais em.portés au loin. On trouve de grands dépôts de ces sols dans le nord des comtés de Shelbume et de Yarmouth. Ils sont stériles ou demi-stériles, par suite d'un trop grand drainage et de la pauvreté naturelle des éléments nutritifs. Les matériaxix entraînés par lef glaces se présentent sous forme de bancs longs et coiuinus, probablement des lits de cours d'eau qui, à l'origi-'e, cotdaient au-dessous, ou dans les crevasses des banc^i de glace, et des matériaux déposés. On peut suivre im affleurement (66) Distribution et Reproduction de ce genre dans le nord du comté de Yarmouth de dix à quarante pieds de hauteur sur une distance de 20 milles. Do pareils dépôts se trouvent dans d'autres pays. Ils sont reliés A d'autres masses rocheuses basses de gravier et de sable, qui ne sont pas bien boisés. On trouve, sur les hauteurs de l'ouest et les environs granitiques, de grandes quantités de roches erratiques entraînées par les glaces. Celles-ci exercent une influence notable sur la nature de la végétation, car ayant été déposés à l'origine proche à proche sur la roche nue, les aiores ne peuvent guère prendre racines avant que ces roches erra- tiques n'aient été couvertes de matières végétales en décomposition. Comme les dépôts de ces roches ont en moyenne quatre pieds de profondeur, cette opération durera longtemps. Il s'en suit, donc, que de tels dépôts sont des lieux naturellement stériles. La plus grande étendue stérile de cette sorte se trouve au point de rencontre des comtés de Digby, Yarmouth, Shelbume et Queens, et aussi dans l'est du comté de Guysborough. Les barrages des cours de drainage par les dépôts effectués par les gl "es on; créé d'innombrables lacs, d'étangs et de tourbières. La végétation s'en empare de toute manière, depuis la bordure à la partie supérieure jusqu'au peuplement complet qui se termine en marais de sapins-épinettes noirs. Des maraw de < e genre se trouvent aussi dans les déprr sions ma' irainé. situées entre les sommets et qui, piubablement n'en mais ou de nappe d'eau libre. On en trouve égalemen sur les flancs d'in- filtration, surtout quand l'eau de ,.-■ m-r y ajoute son in- fluence, et le long des bords des C( lentement. Ce qui empêche le h tourbières, c'est probablement la temps de la germination. Les gminet et celles qui éclosent, sont noyées par suivant. On trouve souvent sur les lits des herbes grossières et de la laiche. i''>au q 1 julept Je certaines « de l'eau, au ptuvent germer, sau le printemps s lacs desséchés («7) Commission delà Conservation Conte d« SiMlbimM 1 ! Bien que les sables, les ^raviers et semblables formations, tels que décrits plus haut, soient répandus dans tous lej comtés, le comté de Shelbumc en renferme plus que tout autre. Ceux que l'oi. y trouvera seront décrits pour servir de type à ceux qui existeront partout ailleurs. Les parties inféricun-s et les parties mitoyennes du cours des rivières qui traversent le comté depuis Clyde jusqu'à Sable, sont caractérisées par des dépôts de sable bas et ondulés, entrecoupés par des pointes rocheuses et graveleuses, des tourbières et des mnr.''- Les tourbières et les marrais occupent environ un tier^ ou la moitié de l'étendue des vallées de Clyde et de Sable. L'épinette et le sapin à. pâte dt> papier > figurent en nombre presque égal; cependant, l'épinette domine généralement. En ces régions il y a des pièces de terre de plusieurs milliers d'acres, dont cinq pour cent au plus sont boisées, le reste est occupé par des lieux st'>riles, des tourbières, des marais et des brousses. Des toulïes de bouleaux gris, d'érables rouges et de chênes rouges couvrent les élévations graveleuses et rocheuses. Le long du bas de ces hauteurs, les jeunes plants de bois durs se mêlent aux épinettes et aux sapins. Les plus grands dépôts de sable continus sont situés le long des rivières Jordan et Roseway, oii il y a une étendue d'enviro r vingt milles carrés couverte de pins blancs, d 'épinettes noires et de sapins dans les dépressions. Dans la partie ouest surtout, le pin blanc atteint soixante-quii.^ - pour cent du nombre. On dit que cette belle forêt de pins blancs a poussé à la suite d'un incendie, qui a dévasté cette partie du pays, il y a environ 90 ans; elle sera décrite plus au long sous le titre de reproduction après l'incendie, dans une autre partie de ce rapport.* Dans les régions mentionnées plus haut, on trouve des sols plus profonds, surtout dans la partie est sur lesquels poussent des bois mixtes parmi lesquels domine l'épinette. Ces forêts se continuent en amont du lac Great East Jordan, et se prolongent jusqu'à ♦Voir page 84 (6S) Bassins de Drainage de Nartkumberland et de Minas la limite du comté. En allant vers le nord par ces toriU, on s'aperçoit que la pruche devient sans cesse plus nom- breuse et qu'elle finit par occuper le premier rang. Le comté de Shelbm. ezt le 'us 1/^èrement boi.sé de la province, 67 pour cent de su- "^..cic pjuvent ôtre classés parmi les sols naturellement stériles ou rendus tels par les incendies. Les lieux naturellement stériles, comme on l'a décrit plus haut, sont dus à l'action de la glace, et la lenteur du reboisement après le passage du feu tient, en partie, a- i-u de profondeur des sols formés par les dépôts produi' . i-. • la glace. II BaMini d« Drainage tions étaient les suivantes : (87) Commission de la Conservation : ^ ■ 1: ' * « ■ 1 Échantillon de Sol No. j5 Gravier fin 8.03 \)uur ctnt. Gros sable îo. Si Sable moyen 785 Sable fin 19-56 " Sablo très fin jc.og "^ ''^ Limon 18.15 Glaise 6.95 ''^ Perte par le feu 9 ■ 08 Le sol a fait preuve d'acidité en réaction, le premier pouce et demi de profondeur avait une couleur gris cendre, due à la lessive. Les monticules de quartz secs étaient privés d'arbres de toute espèce, la moitié de la végétation étant faite d'airelle^, l'autre moitié également divisée entre les fougères et les myricas. Les sous-bois étaient du même genre, ordinairement l'airelle y dominait. Bien que quelques pins blancs rendus à maturité, et des groupes d'arbres de la grosseur des perches poussent çà et là sur le brûlés, les arbustes qui crois- sent à leur pied sont si vigoureux, qu'ils se rendent maîtres du sol et l'ombragent, au point que, jusqu'à pré- sent,le reboisement est resté inactif, et les conditions sont les mêmes, le long des bords des marais d'épinettes. En outre, on trouve souvent des étendues de Plusieurs milles carrés dépourvues de tout arbre venu de graine et ayant une valeur marchande. Les brûlés plus petits et plus, récents, répandus dans toute la province, ressemblent aux trois décrits plus haut. On compte plus d'un demi-million d'acres de terre récem- ment dévastées par l'incendie dans la Nouvelle-Ecosse proprement dite, et sur lesquelles le reboisement est arrêté et restera tel d'ici à plusieurs années, même si les incendies en sont exclus. (2) Brûlés Stériles: Les endroits que le feu a rendus stériles ont été dévastés antérieurement à ceux mentionnés ci-haut ; la plus grande partie est encore privée de bois marchand en quantité notable. Ces sortes de brûlés sont dans cet état depuis dix à quarte-vingts ans, ce dernier chiffre ne reposant que sur la (88) Reproduction Forestière sur les Brûlis tradition. Ces lieux ont sans doute été brûlés plus d'une fois, mais plusieurs d'entre eux n'ont pas été détruits depuis 30 ou 40 ans. Les plus grands brûlés sont dans les comtés de Guys- borough, de Halifax et de Shelbume. Une description de ceux du comté de Shelbume serait une répétition de celles déjà faites des brûlés récents, mais les bouleaux y sont moins nombreux, ceux-ci sont supplantés jusqu'à un certain poin par les chênes, dont la plupart sont rabougris. A la lisière des bois rendus à maturité, et des massifs échappés à l'incendie, on trouve une bonne reproduction de conifères. Ceci est surtout vrai quant à l'épinette, sur les bords humides qui entourent les marais ; mais toutes ces places /éunies ne forment qu'une petite proportion de l'étendue totale. Le plus grand brûlé stérile, dans le comté de Halifax, se trouve entre la baie St. Margaret et le port de Halifax ; de ce dernier point, il se dirige vers l'est sur tout le long des flancs des affleurements de granit. La partie ouest est presque toute dépourvue de bois marchand, la forêt étant composée, comme à l'ordinaire, de bouleaux gris, d'érables rouges, d'aulnes et de peupliers ; on y trouve quelquefois des pins blancs de la grosseiîi- des perches et dépassant ces dernières en hauteur. Le sol est sableux, rempli de caillotut et de roches erratiques. En plusieurs places, la roche est nue et la surface parsemée de roches erratiques. On trouve souvent de jeunes chênes rouges sur le sommet des monti- cules, lorsque le sol est profond, tandis que, çà et là, sur les flancs hiunides, aux sols plus profonds, poussent de vigou- reux massifs de vingt à quarante ans d'âge. Un de ces massifs était composé de la manière suivante : sapins, 24 pour cent, épinettes noires, 16 pour cent, bouleaux jaunes, 21 pour cent, sorbiers, sept pour cent, érables rouges, 19 pour cent, frênes de montagne, deux pour cent, bouleaux à pâte de papier, un pour cent. Les jeunes plants, poussant en sous-bois, étaient au nombre de 209 sapins et de 16 épinettes noires, par perche (89) Commission de la Conservation carrée. Les arbres à larges feuilles couvraient les conifères, de sorte que, vue de loin, la forêt semblait être composée entièrement des premiers. Le sol couvrait à .^ine le haut des roches erratiques, et les interstices étaient remplis de sable gris de grosseur moyenne, recouvert d'une couche d'humus de trois pouces d'épaisseur et d'un pouce de terreau à la surface. Tout près du massif, dans un abatis récent, évidemment du même âge, les arbres les plus âgés avaient 45 ans, l'âge moyen des dix souches examinées était de 37.2 ans. Les brûlés stériles sont nombreux sur les collines graniti- ques à l'est du port de Halifax ; il y en a de trois sortes. Les plus communs sont ceux que l'on peut voir sur les flancs couverts de roches erratiques et au bas des pentes hautes et escarpées. Les blocs erratiques occupent généralement la plus .-ïrande partie de la surface, entre eux il y a des groupes d'éraoles rouges, de bouleaux à pâte de papier, de saules et d'aulnes. Les grandes cavités entre les roches renferment des épinettes noires des pins blancs en grand nombre, et quel- quefois des pins rouges. Les dépressions plus étroites, en forme d'auges, qui existent entre les roches, sont remplies de dôl)ris déposés par les glaces, dans lesquels domine le sable ; on y trouve des restes de massifs de pins blancs. On ne put y remarquer cependant de reproduction, la surface étant couverte de touffes épaisses de bleuets, de lauriers et d'airelles. La seconde classe de brûlés stériles, en cette section, se trouve sur les plateaux granitiques et dans les grandes dépressions qui séparent les sommets. Le sol. pris dans son ensemble, est mince et très tourbeux ; pendant la saison sèche la croûte supérieure se divise en galettes. Les dépressions humides sont couvertes de massifs de bois durs alternant avec des sapins, des épinettes noires, des érables rouges et des bouleaux à pâte de papier. Cà et là sont des monticules sableux sur lesquels poussaient autrefois des pins blancs, avant leur destruction par des incendies répétés. Quelquefois ces monticules occupent la moitié de (90) Reproduction Forestière sur les Brûlés l'étendue, mais ordinairement ils sont moins étendus. La troisième catégorie de ces brûlés stériles donne naissance à des foui lés de bouleaux et d'érables tels que décrits plus haut. Les brûlés stériles reposant sur le quartz, à l'est et au nord-est du port de Halifax, sont recouverts à raison de 80 pour cent de bouleaux gris ; les autres arbres sont des érables rouges, parmi lesquels il y a quelques bouleaux jaunes et quelques hêtres. Le sapin domine le long du bord des nombreux lacs et étangs, et il couvre souvent les sommets des bancs peu élevés. Ceux-ci sont dominés par quelques pins blancs arrivés à maturité, et par quelques pins rouges solitaires. Dans les ravins, on trouve de bons massifs de jeunes pruches r.vec mélange de chênes, rouges. La surfac? du sol est couverte, en général, de roches errati- ques et de sable, mais la plus grande partie du volume est composée de petits cailloux et de blocs erratiques de dif- férentes dimensions. Une coupe pratiquée le long de la route fit voir huit pouces de sol sableux et graveleux, qui devait à l'humus sa couleur foncée ; au-dessous de cette première couche était une autre, formée de 1 8 pouces de graviers et de cailloux, et encore plus bas, 12 pouces de cailloux, et de petites pierres. Le sol est généralement de même nature, mais n'est ras aussi profond qu'en cette partie. Il est évident que de tels sols ne sont guère favor- ables à la production de.s arbres, sans même avoir été dévastés par de fréquents incendies. Cependant, il y a des endroits où l'on trouve une bonne profondeur de sable, où l'on remarque une bonne reproduction de pins blancs. Plus à l'est, ces brûlés stériles, et reposant sur le quartz, sont de nature à produire du bois ; en général il y a moins de pierre et plus de sable entre les monticules où la repro- duction est bonne. La moyenne de la composition des échantillons de bois a donné les nsultats suivants : sapins, 35 pour cent, pins blancs, 11 pour cent, érables rouges il pour cent, épinettes rouges 8 pour cent. (9i) il M»l ! ' i ■ î 3 Commi55io« ^c la Conservation Une analyse mécanique d'un échantillon de sol choisi à cette fin. contenait la composition suivante de terre fine. 37.7 pour cent étant du gros gravier. ÉCHANTILLON DE SO..\0..^^^_^^ Gravier fin ^ .. •• Gros sable ^' ^^ .. Sable moyen ,00;. " Sable fin , , 08 '• Sable très fin ^^^ .. .. Lr- ::::::V^ •• " Glaise j ^g ■' Perte par le feu , A l'extrémité nord-est du comté, les sommets des bancs peu élevés, dévastés par le feu portent souvent de pins blancs rabougris à houppiers contrefai^^ ^Homoté par acre était le plus grand nombre qtte Ion att compte. Te sol est rempli de cailloux et de petites pierres que re- c:u:;e:n; légère couche de sable^ ^es -a^^Ta%té- grossiers composent les deux tiers du volume La J^^^ Ltion est si forte sous les pins que l'ori ne peut compter le nombre des rejetons. Au pied des élévations 1 y a eu autrefois de bons massifs de pins blancs mais les arbres qui restent sont entourés d'épais fourrés de sapins. On a trouvé, dans tm certain nombre d'échantillons, une moyenn de 800 brins de sapin contre un bnn de pin. Dans les tssifs de bois durs, le bouleau à pâte de P'-^P---^^^ jusqu'à un certain point, le bouleau gns. et il est générale ment surpassé par l'érable rouge. Les brûlés stériles, dans l'intérieur du comte de Guy borough. sont semblables à ceux du comté de Ha ifax. ma^s on en trouve un nouveau type le long de ^^ ^^^''^^_ lequel l'aulne et les conifères dominent. On voit fréquem- S sur les flancs des collines une forêt de troncs blanch et à leur pied des fourrés d'aulnes si épais que. de loin ces troncs morts semblent surgir d'un pâturage vert. Sur le pentes plus douces, et les plateaux ondules le so^ e t tourbeux et rempli de pierres plates frangées, il y pou se maintenant l'aulne, le tamarac. l'épinette nojre le sapm. l'érable et le bouleau, mentionnés par ordre de nombre. (9î) ^1 là des des )res pté. re- )lus sgé- ;r le i eu bres )n a snne ; les lace, rale- tuys- mais dans uem- nchis 1, ces jr les tl est lousse îapin, îre. Uni- KUTiKK KORÊr m; sapin soi s i.k hoi i.kai à i-aimer. Lk hoi i.kai a u- ans, il. A ÉVIOKMMKNT KEPOl SSÉ APRÈS IN INCENDIE. UaSS TOUTE LA PROVINCE, LE SAPIN hsl LEs.sENCE I.A PU 3 RÉFANULE IlANs LA SKCi'SDF POtS-iE. IL EST APPELÉ A fÏTRE LE PUS COMMIS A L'aVENIR. ^ •sm Reproduction Forestière sur les Brûlés La végétation des brûlés stériles, dans le centre et le sud-ouest du comté d'Annapolis est semblable à celle des bois durs déjà décrite en d'autres endroits, mais le chêne rouge et le peuplier y sont plus nombreux Un échantillon de ce genre, pris dans le voisinage du petit lac Dargie, était composé de 33.4 pour cent de gros gravier et de 66.6 pour cent de terre fine. La composition de la terre fine est la suivante : ÉCHANTILLON DE SOL No. 13 Gravier fin " -40 pour cent. Gros sable »3 0i ^_ Sable moyen S-83 ^_ Sable fin "-75 .. „ Sable très fin 24-71 .. .. Limon i7-6i ^^ Glaise 9-65 ,. .. Perte par le feu 4 • o9 L'humus compte déjà pour une bonne proportion mais il est impropre à la nutrition, vu l'acidité du sol. Il y a, dans cette région, des endroits couverts d'une couche épaisse de sable, sur lesquels la reproduction du pin blanc est excellente. Vu qu'il est difficile de connaître l'histoire des lieux naturellement stériles, on les a classés parmi ceux que l'incendie a dévastés, lorsqu'il s'est agi de faire le calcul de leur étendue. On a trouvé qu'environ un quart ou 1,986,354 acres (y compris les lieux naturellement stériles, dont l'étendue totale est relativement petite) de la super- ficie actuelle de la province a été si fortement brûlé, qu'il est maintenant semi-stérile et privé de bois marchand. L'avenir des brûlés de date récente, formant un totale de 550,098 acres, sera probablement le même que celui des brûlés stériles maintenant en discussion. (3) Seconde Croissance après l'incendie : On a placé sous ce titre les bois qui repoussent après l'incendie ; ceux-ci ont uae valeur potentielle, car ils sont destinés à devenir bois marchands. Il est probable que cette seconde croissance occupe des terrains dont la croûte aura été brûlée trop légèrement pour détruire les graines (93) Commission de la Conservation îi de semence enfoncées dans le sol. Quelques-uns des incen- dies ont dû correspondre avec une année de forte sémi- nation. Les premiers reboisements d'une forêt commencent naturellement sur les limites de l'étendue brûlée. Ainsi, sur les plaines sablonneuses du centre du comté de Cum- berland, qui ont été dévastées par un feu de surface, après une coupe faite il y dix ans, on trouve des arbres à graine, sous lesquels pousse une bonne reproduction. Quand sur une acre il était resté devix pins blancs, six épinettes rouges et deux sapins à graine, on a compté, sur une perche carrée, 27 sapins, 19 pins et cinq brins d'épinettes rouges. Les fourrés de bouleaux et de peupliers adjacents renfermaient une moyenne de deux brins de pins blancs par perche carrée. Des massifs de 20 à 30 ans, qui ont poussé après un incendie, ne sont pas rares. Quelques-uns ont été étudiés en détail. Un endroit dévasté par un incendie, il y a vingt ans, au sud de Joggins dans le comté de Cum- berland, est maintenant couvert de 65 pour cent de peu- pliers, les autres arbres sont des aulnes, des bouleaux de pâte de papier et des érables rouges. Au-dessous de ceux-ci croissent des brins d'épinettes et de sapins, au taux de six par perche carrée. Le sol était formé d'une épaisse couche de glaise. Dans la même région, tm massif de 25 à 30 ans d'existence contenait 38 pour cent de sapins, 31 pour cent d'épinettes rouges, 23 pour cent de bouleaux jaunes et huit pour cent d'érables rayés. Il poussait dans un sol de forte glaise sableuse. Plus loin, un autre massif en apparence de purs bouleaux à pâte de papier avait au- dessous de lui 14 plants d'épinettes rouges par perche carrée. Le sol, comme les autres, ne contenait pas de gros graviers. Une analyse de la terre fine montra qu'elle était composée de la manière suivante : (94) Reproduction Forestière sur les Brûlés ÉCHANTILLON DE SOL No. 14 Gravier fin o . 24 pour cent. Gros sable °'^° „ .. 3ablo moyen ' ■ 7° ,, „ Sable fin 6.73 ,, .. Sable très fin 35» _^ ,^ Limon 56-1» ., ., Glaise 21.81 __ _^ Perte par le feu 7 • o» Cette partie du pays sera très propice à la production des cultures agricoles ; elle est destinée à donner naissance à une luxuriante forêt. Plusieurs parcelles échantillons ont été examinées sur un briilès de 20 ans d'existence, dans le comté de Colchester, entre Greenfield et SmithfieM. 3ur les endroits plans, entre les élévations, les jeunes bois contenaient 59 pour cent de sapins, 33 pour cent de bouleaux à pâte de papier, et huit pour cent de merisiers épineux ; près du bas des versants. 46 pour cent d'érables rouges, 27 pour cent de sapins, 27 povu" cent de bouleaux jaunes ; autour des -^■^pressions, 50 pour cent de sapins, 17 pour cent d'épinettes ^ .uges, 17 pour cent d'osiers et 8 pour cent d'érables de montagne. Sur le sommet de ces élévations on trouvé des fourrés qui renfermaient 85 pour cent de sapins et 15 pour cent d'épinettes rouges. Dans les plaines sablonneuses de Se -^mpton, comté de Cumberiand, sur une étendue incendivi. depuis 25 ou 30 ans, la forêt est composée maintenant de 50 pour cent d'épinettes rouges, 30 pour cent de peupliers, 17 pour cent de pins blancs et 3 Pour cent de sapins. Les pins et les épinettes sont de 5 à 18 ans d'âge. Le sol est noir d'humus sur une épaisseur de deux pouces et demi ; au-dessous de cette première couche il y en a une autre de six pouces de sable de moyenne grosseur, et plus bas une profondeur de glaise d'h^ moins trois pieds. Ou trouve, dans le comté de Shelbume, une forêt de seconde croissance après incendie, qui compte environ 33 pour cent de beaux jeunes chênes rouges. Le reste du massif est composé de 57 pour cent de bouleaux blancs et de (95) Commission de la Conservation I» 1 w\ dix pour cent d'érables rouges. En certains endroits il y a des pins blancs clairsemés. Le sol est composé de 93-2 pour cent de terre fine et de 6.8 pour cent de gros graviers Le tableau qui suit donne la composition de la terre fine . ÉCHANTILLON DE SoL No. 26 Gravier fin 527 P<^ur cent. Gros sable M 00 __ Sable moyen 9Q» ,, Sable fin •7f .. Sable très fin "-«S ,, Limon "'6 .. Glaise 8-95 .. Perte par le feu » • ^o . . Le sable fin avait une profondeur d au moins trois pieds et peut-être plus, de sorte que la profondeur, ainsi que le pourcentage élevé de sable fin et de limon sont très favorables à une forêt de bois marchand. Les plaines sablonneuses, au nord des collines de Cobequid, dans le nord du comté de Colchester, sont couvertes d'une seconde croissance de bois mixte à la suite d'un incendie qui aurait dévasté ce pays il y a 50 ans. Le peuplier, le bouleau gris et l'érable rouge, nommés par ordre de nombre, forment les trois quarts des massifs, et le reste est également divisé entre xe sapin et l'épinette. L'âge moyen des épinettes est de 57 ans, et celui des sapins de 44 ans. On trouve de nombreux orûlés dans la vallée de la rivière Wallace. Dans un d'eux, d'environ 50 ans d'existence, la forêt contient maintenant 53 pour cent d'épinettes rouges, 18 pour cent de sapins, 11 pour cent à" boiUeaux et 6 pour cent chacun d'érables rouges, de bouleaux gris et de peupliers. Le sol était composé de 14.3 pour cent de gros gravier, et de 85 pour cent de terre fine. La terre fine renfermait les éléments suivants : ÉCHANTILLON DE SoL NO. 6 Gravier fin 2 . 86 pour cent. Gros sable '-99 „ „ Sable moyen 4 • 3S _^ Sable fin "^.ig _^ ,, Sable très fin *4-42 ,, „ Limon 37 ^î ,, .. Glaise '°l° .. .. Perte par le feu ' • °5 (96) Reproduction Forestière sur les B,ûlés Sur un sol plus léger, un massif de même origine con- tenait 55 pour cent d'épinettes rouges. 15 pour cent de peupliers et 10 pour cent de sapins, d'épinettes rouges et (< 'érables rouges. Ce sol était composé de 37.15 pour cent ae fra\-ier et de 62.85 pour cent de terre fine dont les degrés étaient répartis de la manière suivante : ÉCHANTILLON DE SoL No. ^ Gravier fin » 49 pour cent. Gros sable 702 Sable moyen 9-34 Sable fin »»-36 Sable très fin iS-47 Limon 35 »6 Glaise 9os Perte par le feu ' ■ " La végétation de ces deux parcelles était plus clairsemée que celles des autres susmentionnées, comme c'est le cas lorsque le poui-centage de gros sable est plus élevé. En i84vi, un incendie dévasta la vallée de la rivière Stewiacke. i-f^s meilleurs massifs que l'on trouve main- tenant sur cette partie reposent sur le sable fin et épais des versants à pente douce des cours d'eau, où le sapin compte 90 pour cent de la forêt et l'épinette rouge 10 pour cent. L'âge du sapin était, en moyenne, de 56 ans, et le diamètre 14 pouces. En quelques endroits l'épinette forme 25 pour cent du bois, mais le sapin semble toujours prendre le de.-«5us. Vient ensuite la partie supérieure des vereants où le sol est aussi composé de sable fin, mais les cailloux occupent environ un quart du volume. La moyenne des parcelles échantillons accuse une composition de 31 pour cent d'érables rouges, 26 pour cent de sapins, 19 pour cent d'épinettes rouges et 14 pour cent de bouleaux à pâte de papier. Les brins des sous-bois étaient très nombreux, mais presque tous des plants de sapin. TeUe est la com- position de la plupart des vieux brûlés. La moyenne d'âge des sapins est de 55 ans, et le diamètre moyen 9 pouces. Cette deuxième classe de situation, se partage en deux autres compositions de boisement, la première, oc- cupant les sols plus minces et plus secs, contient,en moyenne, (97) M Commission de la Conservation 6i pour cent de sapins. 15 pour cent d'érables rouges, 13 pour cent de bouleaux à pâte de papier, 8 pour cent d'épi- nettes ro ges, ? pour cent de peupliers et i pour cent de pruche ; la deuxième se trou^re sur la partie inférieure des versants, où le sol est formé d'une couche glaiso-argileuse ; le bois se compose de 40 pour cent de bouleaux jaunes, le sapin 28 pour cent, l'érable rouge 22 pour cent, le bouleau à pâte de papier 6 pour cent, la pniche deux pour cent et le hêtre i pour cent. On trouve çà et là, sur le brûlé de 1849, des sols grave- leux sur lesquels les arbres n'ont pas plus de quatre pouces de diamètre. Le bouleau gris remplace le bouleau à pâte de papier et il domine avec son compagnon l'érable rouge ; le sapin se montre ordinairement dans les dépres- sions. Ce troisième genre de sol est le plus pauvre des trois que l'on trouve sur le vieux brûlé, en fait de vigueur de croissance d'arbres. En certains endroits il est à demi- stérile ; les arbres qui y poussent sont, le tamarac, 53 pour cent, le pin gris, 23 pour cent, le pii. blanc 14 pour cent, et l'épinette blanche 10 pour cent. Le massif ren- ferme en moyenne la moitié de la quantité de bois que l'on trouve sur le sol de deuxième classe. Le sol de cette classe est- formé de 38.5 pour cent de graviers et de cailloux et de 61 .5 pour cent de terre fine. La composition de celle- ci est la suivante : Échantillon de Sol No. 10 Gravier fin 9 35 pour cent. Gros sable n ■ >* " ". Sable moyen 9 • 1 S ^ Sable fin i9-78 Sablo très fin 21- 10 '' ]^ Limon 16.60 " |^ Glaise 7 1° _, „ Perte par le feu 5-44 Outre sa grossière composition, cette classe de sol contient un htunus acide et brut, c'est ce qui explique la pénarité de végétation. Les beaux massifs de pins blancs, entre les rivières Jordan et Roseway, dans le comté de Shelbume, occupent (9«> Reproduction Forestière sur Us Brûlis une étendue qui, dit-on, a été incendiée il y a environ 90 ans. Ce sont de grands arbres à troncs lisses, et, dans les endroits les plus avantageux, on compte jusqu'à 300 arbres par acre. Un échantillon de sol d'un de ces massifs indique 83.5 potu- cent de terre fine et 15.5 pour cent de gros gravier. Les différents degrés de terre fine sont distribués comme il suit : ÊCHANTIULON DB SOL No. 3 7 Gravier fin 3 05 pour cent. Groii sable 6. ai Sable moyen 6 . 07 Sable fin 1409 Sable très fin 3089 Limon 3' 'S Glaise 4-SS Perte par le feu 3-68 Quoique le sol contienne un grand poiu-centage de gravier, il s'y trouve pli", de 80 pour cent de sable fin et de limon; c'est ce bon mélange qui favorise la croissance d'une luxuriante forêt de pins. Dans l'intérieur du comté de Guysborough, on peut voir des massifs du m5me âge, 80 ans, renfermant des sapins et des bouleaux à pâte de papier, qui, évidemment, y ont pris naissance à la suite d'un incendie. Sur les plaines s'élevant de deux ou trois pieds au-dessvis du niveau des tourbières, c'est le sapin qui domine : il y forme une pro- portion de 75 pour cent. Vers le milieu des versants, les deux essences se partagent en nombre presque égal, tandis que sur le haut des bancs inférieurs les bouleaux à pâte de papier forment des massifs purs. Le sapin se reproduit en grande quantité dans les trois situations ; il exclut toutes les autres espèces sous les bouleaux à pâte de papier où il forme d'épais fourrés. (4) Résumé des Conditions du Sol : Quand on compare les sols des brûlés privés d'une bonne reproduction, avec ceux qui sont couverts d'un bon reboisement de bois marchand, on est frappé de la nature de ce dernier. Cette qualité supérieure est due à la com- position moyenne des divers grades de sols dans les deux (99) Commission de la Conservation situations, cette différence provient, en grande paitie, de la prf.portion des éléments plus grossiers. Par exemple, le sol de faible reproduction contient 32.62 pour cent de gros gravier et 67.38 pour cent de terre fine ; au contraire celui sur lequel le reboisenent est bon est composé, en moyenne, de 14.95 pour cent de gros graviers et de 85.05 pour cent de terre fine ; autrement dit, les sols à faible reproduction contiennent deux fois plus de gros graViers que ceux à forte reproduction. Les moyennes des divers grades de terre fine contenue dans les deux classes de sols examinés (une trentaine d'échantillons ont été analysés) sont les suivantes : Hour Four l'our Pour "^ Cnnt dr Ont di- Pour Cent Cent fie Cent de Pour Pour Pour C*BI On» de Sable 8.ble 8Mt Cent de Cent de de perte Fin tl.hle Moyen Fin 11*1 rin 1 Limon OUin pu le feu Brûlf's sans bonne re- 1 1 569 production . . . 10.71 Il 65 6.83 13.96 I19 «3 aa 55 9 43 Brûl<8 avec bonne re- 1 production. 2 90 6 05 864 ao go :l^.84 pi.3> H» 4» a. 14 .1 a Il y a presque quatre fois plus de gravier fin et environ deux fois plus de gros sable dans le3 sols de faible repro- duction que dans ceux de bonne reproduction. Bien que la différence dans les grades plus fins ne soit pas si frappante, cependant, à part une excepUon, celle du sable très fin, les éléments plu« fins se trouvent en plus grande proportion dans les sols s , jqueis pousse du bois marchand. Repré- sentées sous forme de pourcentages les proportions de ces éléments dans les sols couverts d'une bonne reproduction sont les suivantes : sable moyen, 26 pour cent, sable fin 49 pour cent, limon 38 pour cent, glaise 1 1 pour cent. La quantité de matière végétale est plus de dexix fois plus grande dans les sols à faible reproduction, mais la plus grande partie n'est pas assimilable par les plantes, à cause de son acidité. Cette comparaison n'est pas absolument complète, car on a choisi, parmi les sols dévastés par l'incendie, ceux qui étaient dans les meilleures situations, c'est à dire ceux sur lesquels il y avait quelque reproduc- tion ; les sols de la seconde croissance, au contraire, ont été pris parmi les situations moyennes. En outre, le sol des (100) àk ^k- Ui p-i s nw f3_ y. » y. < ^ " S jaBgse«al^'^ik^ IlIlH -- Ifffliffi \ i î I 1 ! Reproduction Forestihe sur Us Brûlés brûH» itériles est, en général, très mince, ou formé d'éléments plus grossiers que le gros gravier. Ordinairement aussi ils sont acides, même lorsqu'ils sont secs, mais ce défaut peut être corrigé à la longue par la nature. En comparant les analyses détaillées des trente échan- tillons des sols forestiers de toutes les parties de la province, avec celles des sols agricoles, on a trouvé, sauf une fois, que tous sont composés de façon à les rendre impropres aux ctUtures agricoles. Le résultat d'examens sommaires de plusieurs centaines de champs porte l'auteur à formuler la même conclusion. Il se croit donc dans la vérité en dé- clarant que. sauf quelques parties isolées d'un certain nombre d'acres de superficie, les sols maintenant occupés par la forêt ne pourront pas servir avantageusement aux fins de l'agriculture. Il faut, néanmoins faire la part de vastes tourbières et marais qui, une fois couvenablement drainés et leur acidité détruite, pourront former des sols agricoles très riches. D'un autre côté, les forêts ont été largement déboisées en presque tous les comtés, sur des sols si minces ou de composition si grossière, qu'ils sont impropres à la culture agricole. Les conditions économiques et sociales de plusieurs de ces fermes isolées et stériles ne sont pas très encourageantes. La province aurait beaucoup à gagner, au point de vue de la valeur économique de sa population, si ses cultivateurs étaient établis dans les vallées fertiles, ou dans les grandes villes, afin que leurs fermes soient ren- dues à la forêt. Comme précédemment dit, approximativement un quart de l' étendue forestière actuelle de la province est à demi dépour- vu de bois marchand. Cet état de choses est naturellement le réstiltat d'incendies répétés des endroits où le sol était plus pauvre en éléments nutritifs, comme le montre la comparaison du tableau q u i précède. Si l'on pouvait protéger ces sols contre les incendies et les en- semencer avec des essences de bois marchand, il faudrait au moins cent ans à la nature pour produire une forêt marchande sur ces brûîcs stériles. Vu que les arbres à (lOl) Commission de la Conservation graine sont maintenant très clairsemés et ne se trouvent guère que sur la lisière des viexix brûlés (la plus grande partie de l'étendue étant sans arbres marchands), et vu que les sols sont plus grossièrement composés et plus stériles que ceux des autres endroits, la reproduction naturelle d'essences de valeur nécessitera im très long espace de temps. Que faire de ces immenses brûlés stériles, actuellement sans valetu-, voilà le plus important problème qu'ont à résoudre ceux qui dirigent l'administration forestière de la province. i (lOt^ Index PaKC ...72, 74, 76 à Truro, Advoeate, baie Agriculture, collège d' allusion au 46 Allemagne, état des forêts en ... . 39 Analyses des sob. . . .85, 86, 87, 88, 92 93, 95, 96, 97, 98, 99 Annapolis, bassin d' 56, 74, 77 Annapolis, comté d' Brûlés dans 62, 84 Croissance sur les brûlés stériles 93 Étendues granitiques du 52, 61 Routes militaires près d' 66 Annapolis, vallée d': 52 Antigonnisb, comté : Bassin, du 69 Conglomérat dans le 81 Gréa et ardoises dans le 74, 7S Roches ignées et métamoi^ phiques dans le 71, 72 Seconde croissance 80 Apple, rivière 80, 81 Arbres : Conifères, espèces, en N.E 11 Croissance des 33 Essences à larges feuilles, N.E. . 13 Arbres forestiers, espèces d' .... 12, 13 Ardoise : Distribution de 1' 56, 74 Forêts et sols sur r 75 Aspects phyaiographiques, résumé des 10 Atlantique, versant de 1' . .65, 70, 82, 83 Aspects géologiques 47. Topographie du, résumé de la. . 10 Avon, rivière 76, 82 Ayers, H. B Ps*facm B Baumier, taux de croissance du . . . 38 Bois à i^te de paper 26, 29 Bois, consommation de 28 Bois de construction : Conifères sur la terre>ferme 25 Consommation de 28 Dm forêts vierges qui restent. . . 18 B — Suite Page De pâte & papier 26 De sciage 24 Sur piul, calcul estimatif du ... . 24 Bois, de sciage, étendue des 24 Brûlés: Étendue des X8 Conditions du sol 100 Reproduction forestière 84 Brûlés récents, étendue des 84,89 Brûlés, stériles, âge des 88 Calcaires : Distribution des 81 Forêts et sois sur les 82 Cameron, lac 02 Canso 49, 5S Canso, détroit de. . . .68, 74, 75, 78, 82 Cap Breton, tie du : Allusion à 47 Classification des terres. .. .21, 22 Topographie de r, résumé de. .. . 10 Carbonifères, roches, de la Nouvelle- Ecosse 58 Cbedabucto, baie... 56, 71, 74, 78 Chignecto, baie 75, 79 Chignecto, cap 69 Classification des terres : Cap Breton, tic du 22, 23 Terre-ferme 15. ,20 Oyde, rivière 68 Cobequid, baie de. .70, 74, 75, 76, 77 Cobequid, colUnes de, 69, 72, 80, 81, 96 Cogmagun, rivière 81, 82 Cole Harbour, rivière 49 Colchester, comté de : Bois mous dans le 77 Conglomérat 80 Forêts, espèces de, dans le 73 Graviers déposés par les glaces. . 83 Parcelles échantillons, examinées dansie 95 Plaines sablonneuses 96 Seconde cnussanoe dans le 77 Topographie du 71 (1) C-Sotte. INDBX Page E-Sotls. P>p «^•.- -^. j que boii de oonrtruetion M Comp«Btl«m «ï- Z»^- V, a; Ê^u„ f«,*iè«., «perfide de. Conditions du eol, réeumé dei w H.ri.-t*rilei «B Conifèree, bob de conrtruotion, ma denu-weniei .r!!:^rm« 20 Étendue. «rMifaque. : U terre-ferme Cooifère. de U NouveUe-EooMe, opiee. de CooMounation de boi. Country lUrbour, rivière de Country, port " ^ Couronne, terw. de a- *^ de., renMJfnem CroM, Uo Cumberland, comté de : Axe central du ••• •♦ Brûlée dan. le ^^' f" 12 38 70 6S 4 i Dirtribution de» ♦^ Forêt, et iol. de. W ExidoitMit. de bol., .«oclatk» de», Exploitation forwtiiie, tiona néccMaire. . ■ PlkFACB améliora- 43 Colline, du 65 Faribault, E. R., cité 87 Femow, Dr.B. E P^*«^ FiddlM, lac » Five-mile, lac ■ • '» Conglomérat du!! 73 porertier, provincial, recommanda- Gravier, dépoeé. par Iw tface. tion relative au «. « dan. le. 75 Plaine» MblonneusM du 87 Verwmtdu ^ ForAt. : Compodtiott de. Condition, de la pofinn CroiManoe de l'éirinette et de. «3 62 6 Dargie, petit lac Dean, lac Degré, de. {orèta choine.. . ■ DépftU formé, par le. ^ace., forêt, et Ml. mr le. «»•«" Dijby, eomté de : Étendue, granitique, dan. '••;•" Étendue. quart«««»e. " G Gay, rivière. - Oay, vallée... Gewge, cap.. Gibraltar, lac Qold, rivière Oreat Eart Jordan, lac. . . Gnenfield, biilM. ]»«. de QreenHill Giêa: Dkrtributionde. ForêUetMbMrlw... (2) .69, 70, 71, 75, 7», « INDEX Page 12 A tant M ie dM 102 ; 0 ■ 3 17 1 » B M « 42 « n 80 par lea .... 66, 83 80 ns BO 71 18 58 81 68 , 76, 7», 80 65 64 68 06 77 74 76 G— Suite Page Oreville, baie 72 Quysborough, comté de : Bois de construction du M Conglomérat du 80, 81 Étendues granitique» du 50. 56 Étendues stériles 67, 8», 90 Grès et ardoises du 74, 75 Quarts et ardoises du 58, 64 Roches ignée» 71 formés par les glaces 83 'l'upographie du 69 Guy^rough, port de 79 Guyaborougb, rivière 78 H Halifax, comté : Brûlés stériles dans le 89, 92 Conglomérés près du 80 Étendues granitiques 54 Quarts et ardoises du. .57, 58, 63, 64 Halifax, port de. .48, 54, 55, 58, 59, 63, 89, flO, 91 Hauts, comté de : Calcaires du 81 Étendue» granitiques du. .48, 53, 58 Grès et ardoises du 76 Quartz du 58 Howe, Dr CD... .Phéfacb, 6, 10, 47 I Incei lie de 1849, aUusion à. . . .96, 97 Incendies, seconde croissance après les 93 Incendies, législation pour les pré- venir *2 Industries des instnunenta aratdres 29, 32, 33 Industries de» meuble» et des wagons 28, 31, 33 Industries des wagons 28, 31, 32 Industries faisant usage de bois. .28, 31, 32, 33 Ingram, rivière 63, 54 Intercolonial, chemin de fer de 1', 79, 86 J Jog^ns, brûlés près de 94 Jordan, rivière 68, 98 K Kennetcook, rivière 81, 82 Keppoch, montagne 82 Kings, conté de : Brûlés récents du 53 Éttndues granitiqVM du 84 L Page I^ahave, rivière 52 Législation forestière nécessaire. 42 Législation relativement aux incen- dies, nécessité d'une 42 Lieux dépourvus d'arbres : Causes 8 Types d'arbres 8 Liscombe, rivière 66 Little, rivière 81 lattle West River, grand lac de la, 48,56 Liverpool, rivière 61i 62 Loehaber, lac 74, 78 .lUnenburg, comté de : Étendues granitique» du 48, 63 Étendues quartseusea du . . .57, 62 Lacs du 58 Sables déposés par les glaces au, 67.62 H Maccan, rivière 85, 86 Maclean, l'Hon. A. K Phétac» Mahone, baie 66, 58 Major, lac *8 Malaei^ lac 68 McCallum, colonie 73 McGill, lac 62 McGowan.lac 62 McKensi( , v Jonie 80 M«igomish, havre de 75, 79 Méthode de recensement 3 Middle, rivière de Pictou 69 Milford, lacs 62 Minas, bassin de 70, 74, 76, 83 Minas, bassin de drainage de 60 MoUy Upsum, lac 62 Moser, rivière 63 Mulgrave 76 Musquodoboit, rivière 49, 65 Musquodoboit, vallée de 63, 81 N New Gennany 68 Xew Harbour, rivière 4» Nine-mile, lac 64, 63 Nord, montagne du 77 Nwthumberland, détroit de. .60, 70, 70, 81, 83 Nouvelle-Ecosse : Chemin de fer de la Nouvdl»- Ecoaae, terres concédées au. . . 70 . Conditions forestières de 1» 1 Étendue de la ^7 FoHU tt Mis dt U 47 9) 'y I i^ m tl INDSZ O Par Oxford Junction ?! R-S West, rivière St. Mury 59,6.. Whale.lac ^- •"' White, J. H P»*"^» Whitehiiven ^ • *" Whitman.F.C ?««"*';■= Windsor, chemin Je .■54 Yarmouth, comté de : ,. ^ ftteiidues d'ardoise du 56, 00 fiter.duc» granitiques ù i 51 fttenduc» quartzeuses du 56, 60 Incendie de 1903 dans le «6 Lieux stériles dnne le 6< 1.5 wmw'^- ^i.t. I iiHiii i. I 1 I SBëÉISAX?-— ;!■- ! 1 I' mimm 1 Lagand -ms>k> ^^ ^4^ v yj-,« A \ \ \ 0 .X & ■ '♦ ♦ N (fottitniacitfn af ConstrtoNtton itntnin MON. CLIFFORO SIFTON. CHAIRMAN JAMES WHITE StCRETARY 1912 '^: ^ h.J!u.lr^^ f^HX.^'tf^'* éJfcxSVr^^* •»• ! vk -4-+- V \ \~T^ k .\M ?^a;^)— .■-Vj *>l»iy K3^ •-»••*■# Lafand IIViiuDir ll'aoïbru Siluriui ! Lftwrr Cafnhriiui I Pl^-Ciuiihrijui i Onuiitp.t^*. ..»./«/>,„,,,«, ,.,,„vy A» II'' H I-: tn;,„w Al m-^é^n*>^ <: M.-\i. *^\.^' .\ A \ m ■ * * K \ 0 «„ ,„^ f>M,*nl ^ CnUg^mi .«~^v l. , E CLIFFORO SIFTON. CHAIRMAN ES WHITE. SECRETARY 1812 «•"• P 63" H3' 65 • KmT*».^ ui «<.»«.« •-+■+> + • + •♦•■K+ ♦•+.+, ' + • t . P+ • + . 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H0N0URA8LE CLIFFORD SIFTOnI 1 JAMES WHITE. SECRETA 1912 FOREST DISTRJ IN -CAPE BRETON SI lnv«rnc««. Victoria, Cap* Breron and Richmond and portions oF S«!«le, 3 95 Miles tu l DmpHtm WwWr m I^Hnm» r,r ar» flO'» '>r"'''' ■\. °*fÛM(_k ipfc*»»^* > ■«•kauuF* *•*.. \. ^ O \ , - ,r Cuimiiidstmi aï (fonsniiatiim HOWOUHABLE CLIFFORO SIFTOW. CHAIWMAM JAMES WHITE. SECRETARY 1912 FOREST 0ISTRI3UTI0N IN — -CAPE BRETON SHEET- lnv«mM«.Vicrori«.C«p«Br«ten and Richmond and porfiontor Anri|oni»h and Guyab6reuf Omptémmfwm»^ ,m t^Ht^mt ttM m N ■■ -*- - \' 4V' E N LC6CND A-Mnms Omêémvt— fbri^ioodt —amfdyowOi,.. wbAreu^ Ceunri« ¥»r»». lil^ \vs« 'Vrf.^ f-t f * « ci Zl f"^ 45*~| «0*~ 59'» Ha.sf „iaf> n-^iiii /il HowouwAtiE ciirri JAMCS WHI (£mindt. FOR EST OIS IN X€>VA S( TRURO î Pictou and porhons oP Anrigonu. -sborough. Ha lift Scale.i 3 05MiL O^tkm^/mmr»^ m A/*4 DISTRIBUTION Base map tYorn pOUcs oriMpt. «r IiU^,r maf, IN SfiC^TIA IRO SHEE1 Jh. Halifax. Col chesrer Cu.,iberland and Hants Counriea 3 OS Miles tollndi » » i>