CIHM Microfiche Séries (IMonograplis) ICIMH Collection de microfiches (monographies) Canadian Institut* for Historical Microraproductions / Institut canadian da microraproductions hittoriquas i Technical and Bibliographie Notes / Notes techniques et bibliographiques The Instituts has attempted to obtain the best original copy available for filmlng. Features of this copy which nwy be bibllographically uniqua, which niay alter any of the Images In the reproduction, or which may significantly change the usual method of filmlng are checked below. !2f D D D D D D D D D Coloured covers / Couverture de couleur Covers danrtaged / Couverture endommagée Covers restored and/or laminated / Couverture restaurée et/ou pelllculée Cover title missing / Le titre de couverture manque Coloured maps / Cartes géographiques en couleur Coloured ink (i.e. other than blue or black) / Encre de couleur (i.e. autre que bleue ou noire) Coloured plates and/or illustrations / Planches et/ou illustrations en couleur Bound with other matériel / Relié avec d'autres documents Only édition available / Seule édition disponible Tlght binding may cause shadows or distortion aiong interior margin / La reliure serrée peut causer de l'ombre ou de la distorsion le long de la marge intérieure. Blank leaves added during restorations may appear within the text. Whenever possible, thèse hâve been omittedfromfilming / Il se peut que certaines pages blanches ajoutées lors d'une restauration apparaissent dans le texte, mais, lorsque cela était possible, ces pages n'ont pas été filmées. Addittonal comments / Commentaires supplémentaires: L'Institut a microfilmé le nriellleur exemplaire qu'il lui a été possible de se procurer. Les détails de cet exem- plaire qui sont peut-être unkiues du point de vue bibli- ographique, qui peuvent modifier une Image reproduite, ou qui peuvent exiger une modification dans la métho- de normale de filmage sont Indkjués ci-dessous. I I CokMjred pages /Pages de couleur I I Pages damaged / Pages endommagées D Pages restored and/or laminated / Pages restaurées et/ou pelHculées I ~p Pages discoloured, stained or foxed / LJ^ Pages décolorées, tachetées ou pkiuées I Pages detached / Pages détachées [y Showthrough / Transparence I I Quality of print varies / D D D Qualité inégale de l'impression Indudes supplementary matériel / Comprend du matériel supplémentaire Pages wholly or partially obscured by errata slips, tissues, etc., hâve been refilmed to ensure the best possible image / Les pages totalement ou partiellement obscurcies par un feuillet d'errata, une pelure, etc., ont été filmées à nouveau de façon à obtenir la meilleure image possible. Opposing pages with varying colouration or discolourations are fllnned twice to ensure the best possible image / Les pages s'opposant ayant des colorations variables ou des décolorations sont filmées deux fois afin d'obtenir la meilleure image possible. Thia HMn Is filnMd « tlw raducUon ratio chaelnd iMlow / C# documant aat fHmé au taux da réduction indicjua ci'daaaoua. lOx 14x 18x 22x 26x aox >/ 12x 16x 20x 24x 2tx 32x à Th. eoRV «lm«4 h»f hê» ^mn r«pro0«ciKl ttiv^k» te ttM 9MMra«ty of : National Library o« Canada lÏÏ^SÎ «nXioB «ha cond.«on •"«M-J^*"'^ fUmins awitrac» •pa«itica«oi»a. Onoinal copia» i" pr»"'»** »»•«»•' «•«•'••'• ♦""^^ 1!^« or th. bach co^ar whan .ppropriata. AU lion, ano anding on tha ImI pafla wiih a prmtad or iUM«»ra»ad émprawion. Tha laat racordad fr.ma on «ach •"•«o» çha TlNUiD'I. or tha .ymbol V Cmaamng ENO ). whiehavor appiiao. Map.. P».«.. chart.. ^'^ ' ^^^JX^^xo b. difforont raductioo r»t«o». Tho»a too w'B* "» "• îmJîîv includad in ona aaposura ara Wmad mathod: L'oaomplairo fUmé fut ropreduit grècd é >• générosité d«: Biblioth^iM nationalo du Canada \M imagat •ulvamtt om éta roproduii»» «vac la plu» grand toin. compto «anu da la condition «t do la nanaté da l'aaampiaira filma, at mn eanformité avoc loo condition» dM contrat da fUmaga. Lm amamplaira» originaux dont la couverture an popéar ast imprimaa «ont filma» an eommançant par la pramiar plat at an tarminant »oit par la darniéra paga qui comporta una ••"»'•'"»• ^„^ d'imoracMon ou d'illuatratton. »oit par ia taceno pllT. salon lo cas. Tous los sutras aaampla.rs» erioinaua sont filmés an commençant par la eramiéra paga qui con»pona una ampramta d'imprasstonou dllluauation st sn terminant par la damiéro pogo qui comporte une toile omprointo. Un dos symboles suivants •PP«'«'»'« •"' *• „ derniére imogo do cloaque microfiche, .elon le cm: le symbole -^ signifie A SUU . g . le eymbolo ▼ signifie "PIN". Les cartes, plenches. tableeu». etc.. peuvent être «îîiés é dis tau* do réduction différents. lÏÏÏuÎ ?îoî«m.nt est trop gr.nd pour être ropTîïlf n un soûl cliché. Il est ♦""»•*/•«, de l'angle supérieur gauche, de 9«»cha à droite. M da haut en bas. en prenant le wmiire Jlmeîi nSessaire. tes diagrammes suivants Illustrant la méthode. «WCWCOrY MIOIUTION mT CHAIT (ANSI ani ISO TEST CHAUT Un. 2) A /iPPLIED ll\/HGE Inc 1ft53 £att Moin strvcl floch«it«r. Nn York 14S0S US» ("«) «2 - 0300 - Phon. (71«) 2aa - MM - Fo» Convention Foîiestiese Canadienne TENUE A MONTREAL, LES 11 nne ne met en «toute. Il suffit iLnlleur» |n>ur sVn convaiinre «le jeter le» yen ; sur ce qui s'est pa»»c «lan» le» région» montatjneuse» «le la France, de l'Italie ou de riCspagne. jtour coinpr«'n«lrc clairement à quel» malheur» ccmduit un «léfri- chement intensif et inintelligent. Han» une récente étt; ' publiée «lan» !e numéro de janvier i«)o8 de» An- nales de l'Académie américaine «le» science» jjolitique» et sociale», M. Oiflford Pinchot résume en deux point* la tlièse établissant l'influence de la forêt sur le» cours d'eau I.e premier est que le b')iscment dimin^r la difTérence entre le volume des haute» eaux et celui «le l'étiage, nar con. ; nt régularise le débit. Le second e»t qu'il protège la »urfacc du »ol contre • ion des agents atmosphériques, et que par suite il réduit à un minimum le remplissage des voies au navigables par l'accunudation des «létritus minéraux. Il établi», le premier point «le sa thèse en comparant deux rivières des Etats-Unis qui ont «les iKissin» hydrographiques égaux mais «lont l'une drai- ne les surfaces dénudées de r.\rizon\ tandis que l'autre coule dans les ré- gion» boisées des montr. Casca«lcs. I,a première atteint un débit maximum de 9000 pied» cubes par seconde ; son débit moyen n'est que de quinze pieds cul)e«, et, pendant une grande partie «le l'année elle ^st à sec. La seconde, avec une quantité de pluie annuelU- de six à neuf toi* plus grande ne déverse jamais plus de 3600 pieds cubes par seconde. S«>n débit moyen est de 1000 pieds cubes et son débit maximum c*t touiours au "loins 27 t»our cent du débit moyen. C'est dire qu'elle coule t - 1 année et est toujours susceptible d'être utilisée. Sans sortir de notre proNJnr" il est facile de trouver des exemples ana- logues. Il ne manque pas «. rivières dont la régularité a varié grandement, au grand détrin-.iu de leur ,■:. ur comme force hydraulique, depuis que le défrichement en . (tint les smirces, surtout si elles n'ont pas de lacs à leur origine ou le long de leur cours, 'l'ellcs sont les rivières Chaudière. Bécan- court, Nicoict. St-François. sans compter plusieurs autres. De tout cela nous devons conclure que, non seulement la disparition des forêts canadiennes serait une calamit.'- publi-ii;--' irr«:'parable au iwiiit de vue du commerce et de l'énergie hydraulique, mais encore que leur amoindrisse- ment notable par suite du défrichement mal entendu des régions qui ne de- — 6 — vraient pas l'être, compromettrait gravement le progrès économique du pays. Nous pouvons donc dire (et tout le monde doit l'admettre) que nous avons ici une question forestière dont l'étude s'impose à tous ceux qui s'inté- ressent à l'avenir de notre province. Je n'en connais pas de plus importante. D'autant qu'elle se complique étrangement des rapports nécessaires qui exis- tent, entre la conservation de nos forêts comme capital économique, et le pro- grès de la colonisation que nous devons favoriser de toutes nos forces. A p.emière vue, il semble que ces deux programmes sont en antagonis- me. En effet, partout où le colon s'établit, la forêt doit disparaître en tout ou en partie. Et si, comme on le dit et comme on semble le désirer quelque part, on arrivait à coloniser tout Québec, nos forêts auraient disparu pour toujours et ce serait un désastre. On se trouve donc en présence de deux in- térêts opposés, qui semblent s'exclure mutuellement. Aussi les gens éclairés, les vrais patriotes, se demandent-ils avec anxiété s'il est possible de trouver comme une zone moyenne où se fera la conciliation. Je crois que ce terrain d'entente existe et c'est ce que je voudrais vous dire en quelques mots. Lorsque les miers colons franORT.\NCU DK l..\ COJOMSATION En effet, pour nous, la colonisation c'est la véritable richesse, puisqu'elle augmente notre jjopulation stable et, par suite, notre influence générale dans le Dominion. D'ailleurs l'espace ne nous manque pas. Il nous reste encore de vastes surfaces à coloniser, à défricher ; nous avons de la place parmi nous pour des millions de nouveaux colons et ces millions, nous prétendons bien les trouver chez nos compatriotes. L'expérience du passe nous a prouvé que, en général, les émigrés étrangers font d'assez pauvres défricheurs. La na- ture des travaux à faire, toujours très durs, les conditions nouvelles d'exis- tence, la rudesse du climat cpii oblige ces nouveaux venus à modifier d'une façon inconnue pour eux leur système de culture et leur manière de vivre; voilà plus qu'il n'en faut pour les dérouter et leur faire abandonner la partie. C'est donc parmi les enfants du sol que nous devons recruter nos colons, et cela en aussi grand nombre que possible. Voilà pourquoi tous les citoyens de la province de Oucbec, depuis les ministres jusqu'au dernier man(euvre, favi disent de toutes leurs forces les progrès de la colonisation; voilà pnurtiuoi on en parle si souvent, soit pour réchauffer le /èle s'il s'atliédit. soit pour le développer là on il n'existe pas encore. Ce faisant, nmis avons la cmiscience de travailler très efficacement à (lévelojjper à tous les point- de vue notre prospérité économique. Nous n'oublions pas (jue. dans un sol fertile, un acre en culture donne plus de profit (|u'un acre en ft)rêt. et (|ne nous avons tout intérêt à renii)lacer le se- cond par le premier, .\insi ;i. uis donnerons-nons garde d'y nian(|ucr. Mais alors doit-on redouter (|ne notre i)rovince se trouvera un jour com- l)lètement privée de ses riches forêts ? l\iit-on craidre de voir arriver le nionient où elle prendra l'asiiect nt accordées. Avec cette différence cependant que la destruction se fait chez eux plus en grand et d'une façon plu» complète. Chacun agit sui- vant ses ressource». A ce» magnat» des affaire», il conviendrait dimpo»er une surveillance très active, et on devrait leur retirer leur» licence» »an» aucun scrupule, du moment qu'un délit sera nettement co «taté. Qui sait ? Peut- être »uffirait-il d'une ou deux exécution» pour rendre les autres plus circons- pects et plu» honnêtes. CE QUB t-'ON POURRAIT PAIRE Mais apVé» tout, me demandera-t-on peut-être, que feriez-vous si vous étiez ministre? Tout d'abord, qu'on me permettre de remarquer que la ques- tion me parait oiseuse, car. n'étant ni rouge ni bleu, je ne serai jamais minis- tre ioZ\i^r d'ailleurs que je m'en console facilement, car d est toujours infiniment plus facile de dire ce qu'il faut faire que de le faire soi-même. Mais dans l'hypothèse, je me figure que je ne ferais peut-être pas plus mal que les *"'''je n'accepterai», cela va sans dire que le portefeuille de ministre des terres et forêts, et. comme je devrai» être-toujours dan» l'hypothese-m.- nistre à vie. je ne me verrais pas exposé aux aléas multiples, m aux résultats souvent inattendus des élection», par conséquent, je serais absolument indé- pendant de toutes les cabales et de toutes les pressions politiques. Dans ces conditions, .je commencerais par faire examiner à fond toutes les parties boi- sées de la province, et j'établirais ainsi un départ rigoureux entre les régions franchement agricoles et celles qui devraient être conservées en foret Puis choisissant un ou plusieurs cantons agricoles dans les difïerems coins du pays -il paraît qu'il y en a partout, du moins, c'est ce que laissent entendre es gvùdes officiels du colon.-je ferais arpenter les lots sur quatre ou cinq mdles carrés et ouvrir les chemins. Les lots seraient vendus un peu plus cher, ahn de rentrer dans les déboursés causés par la construction préalable des .hen.ins. A moins que. le gouvernement étant assez riche, les lots ne fussent don- au colon en toute propriété, ce qui serait l'idéal. Au centre, je réservera ^ une terre pour l'église, une autre i>our l'école, puis j'y appelerais les colons. Mais à cette phase de l'entreprise, il y aurait quelques précautions a prendre. La plus importante, je crois, serait de ne pas concéder au même individu un trop grand nombre de lots consécutifs, afin de ne pas trop espacer les maisons. Je — ,7 _ y.e |iurlc i as ici il'nutrvs iiu-nu!i (U-tait» (|u')l scrnit plus avaiua^i-ux ik- rr^ltr sur Us liiux nir >i's, suivant le» circonstances. Il me seniltlc (|Uf, «le cette façcin, j'. rriveriii- à établir, lians un temps relativement cottrt. un Ihmi nomlire lie centres puissants île ii>|n et à éviter du cuitp Itnite pression intéres- sée, «le «|ueli(uc côté ijn'elle ptiisse venir. <^n me dit que ce plan, ipii d'ailleurs n'est pas de moi, mais que je tiens «l'un ancien niissiomiaire (|ni a \écu InnKlemps au lac Témisc,imin|»ue, a déjà été exi)osé à nos ministres et (|u'oii vsi en tram de le réaliser «lans la mesure 8sif)le. J'en remercie le ciel. I)ési. Im-s de la réunion ;'i ( jnéltec de l'.XssiK'iation fores- tière du Canada, iMirmi K's imiK)rtaiiis trav.itri qui furent lus au cours des séances, on iemar(|iia tout particulièreinnit l'étude d'un savant er*' nolo^iste de Lévis sur les insectes nuisibles ;iux foréi!<. 1,'émunération de ces ctuiemis des Ijois, quel(|UP )iarfaite «|u'clle fût. me ])anit ptésenter certaines Lacunes, et je me i)ennis de snjjf;érer raddiliini ik- trois iiisi\tes. oubliés par le «spécialiste, et qui, dans mon opinion, fimt plus u» le» citoyen», ircxatnincr à fond cette question forestière, priciscnient à raiw.n de ion iiniMirtamc, de M complexité et de la difficulté que préîieiitc »a ».>lution. Nous devon» tra- vailler à fumier l'opinion pnl)lic|uc \mt une di»tu»,Hioii sérieuse, conduite sans parti pris, discussion a laquelle t.nis les intéressés, cesl-à-diiv. tout le monde devrait prendre part. A ce propo». si on me |H;rmettait une suggestion, je demanderai» a la Si>ciété d'économie s.H:ialc de tjutlxc de »'emi>arer de ce •ujet et de le traiter à tous les iioi'its de vue. en s'inspirant des con.lition» économi.|Ut» .lu |«ys. C'est une question actuelle, importante entre toutes et digne de tenter tous le» esprits éclairés et vraiment iwtriotique». yuant aux intluences. aux intrigues politiques, je croi. qu'elles consti- tuent le plu» terrible des Iléaux (lui menacent nos foret», celui (pii, de tous, est le plus à craindre. L'électeur en efïet. assoiffé d'exploitation forestière, menace son député de changer de couleur si celui-ci refuse d'user de son in- fluence pour obtenir des pouvoirs publics, ce qu'il désire, c'est-à-dire des ter- res à bois exploitables: le député de s. .1 cùté .-xerce toute une pression sa- vammem calculée sur le malheureux miiiistrc dont il est d'hal)itude un us «levons faire une 1, e sans trê- ve ni relacfie. Le Iwn combat est déjà commencé et il se p««irsnit vigoureu- semem. Les pouvoirs publics sont en éveil. Tous, nous devons tenir à conserver notre principale richesse nationale, et cela en dépit même de l'in- curie souvent trop marquée hélas! des propriétaires, je veux dire la nôtre propre. Nous voulons aussi la protéger contre les convoitises mal «léguistes de nos puissants et insatiables voisins. Quoiqu'.Mi en d.se. soyons bien as- surés que nos forêts, en dépit de toutes leurs richesses, ne sauront pas suf- fire pendant longtemps à nos propres besoins et. en même temps, satisfaire l'appétit gargamuesque des Américains, car celui-ci. dans l'état actuel des choses, menace d'aller toujours en augmemant. Soyons plutôt trop pru- dents que pas assez. l^.Mùni du bon côté de la ligne qui sépare nos vérita- — 19 — blés iméréti de* leuri, et que leur exemple incnie, menacé» qu'ili lont à courte échéance d'une famine de U.i*, non» serve tic leçon. Il n'y a pas de richesMs, quelques considérahlc» qu elles soient qui puissent résister à une exploitation irrationelle. Quand on dé|>cnKe à la fois capital et intérêt, on arrive nécessairement à la banqueroute, et souvent plus vite qu'on ne le pense. l'crniettcz-moi, en terminant, de citer à ce sujet une voix plus autorisée que la mieime. Tout dernièrement. M. Henry, professeur à l'Ecole fores- tière de Nancy, écrivait à M. l'iché: " Cette classidcation en terres agricoles et terres forestières me parait bien utile. Si elle avait existé en France on n'curait pas défriché des centaines dlicctares <|u'il faut rclHiiser maintenant. La flore herbacée et l'état de la végétation arborescente vous guideront plus sûrement peut-être, et surtout plus vite que l'analyse du chimiste. Englobez dans les terres agricoles les surfaces qui sont manifestement fertiles. Il sera toujours temps, à mesure que la colonisation s'étendra, de diminuer un peu la part du territoire forestier en donnant jk-u à peu aux agriculteurs les meil- leures parties de ce territoire. " En parlant ainsi, M. Henry avait .sans doute à la iwnsée ce qui se passait actuellement en France. Après une dilapidation sans nom des forêts de montagnes pendant la révolution françai«e, le pays se trouve maintenant en face de deux dangers: inondations annuelles désastreuses et famine de bois. On craint, chez le public français qui pense, de voir se réaliser la pré- diction de Colbert, je crois, qui disait que la France périrait un jour faute de bois. Voilà pourquoi le gouvernement français s'est mis aujourd'hui vi- goureusement à l'œuvre. Il consacre des millions à reboiser les parties dé- nudc^s des Alpes, des Pyrénées et des > dennes, partout où la chose est matériellement possible. Il espère i rriver ainsi à régulariser les cours d'eau, les torrents de montagnes, de façon à diminuer les dangers des inondations. C'est encore dans le même but qu'il réglemente avec plus de soin les pâturages des hauts plateaux, afin d'assurer au sol une plus grande stabilité. Grâce à ces sages mesures, c;. arrivera à rétablir l'état primitif. Et savez-vous dans combien d'années la France compte avoir terminé cette tâche de réfection dvi domaine public forestier? Pas avant un ou deux siècles, et cela coûtera des centaines de millions. Rel exemple d'un gouver- nement qui ne craint pas d'attendre, ni de décrété des mesures qui ne produi- ront leur plein effet que dans oinq ou six générations. 20 — Donc en matières de forêts, il faut «lue les iwuvoirs publics sachent déploy- er une grande prudence et uiu- sagL- clairvoyance. Leur rcsixjnsabilité est énorme, et ils ne peuvent pas espérer remplir tout leur devoir, s'ils ne s'effor- cent pas de voir aussi loin que possible dans l'avenir. Nous suggérerions humblement, à ce propos, de passer par dessus tous les intérêts mesquins du moment, et d'avoir constamment devant les yeux la souveraine importance de la pérennité de la fortune nationale. Car, après tout, si les ministres chan- gent quelquefois, le pays et ses intérêts économiques demeurent. J'ai fini. Avant de vous dire adieu ou au revoir, je me crois obligé de faire apologie pour le ton un pou sec. un peu cassant peut-être, dont je me serais servi dans quelques-unes de mes atiinnations. \'euillez croire que je n'ai nullement la prétention d'imposer, sans espoir de retour, une manière de voir plutôt qu'une autre. Les questi(jns scientifiques ou économiques n'ont absolument rien de dogmatitiue. lîlles restent toujours ouvertes à la libre et loyale discussion. Tout ce que j'ai voulu faire, en préparant ce travail, a été de démontrer l'existence à Québec d'une question forestière doublée d'une question de co- lonisation. Si vous croyez fine ce délicat problème est encore à résoue durnnt la guerre, et notre marché s'étendit bientô; aux pays du continent. Aujourd'hui, nous expédions iht hr^ -lux qi;;ilre coins du monde. En '()06. nous en avons fourni à l'EuroiJe seule pour plus de quinze millions de dollars. Lorsque nos voisins eurent éjinisé les forêts de l'est des Ktats-L'nis, ils durent, eux aussi, s';'dresser à nous pour combler une partie de leur déPcit, toujours de plus en iilus consi(lénii)le. Nos exportations de bois aux Etats- Unis ont ainsi moiiM- fie ,$8.oj;.ooo qu'elles étaient en 1870 à plus de ?33.o85.ooo en 1006. — 23 — Les économistes s'accordent à. reconnaître qu'il n'y a pas plus que trois contrées dans le monde entier qui soient capables d'exporter des bois de com- merce ; ce sont : la Russie, la Scandinavie et le Canada. Cependant der ùs quelques annnées, nos concurrents semblent devoir nous céder le pas et il est ■X peu près certain que nous serons bientôt les seuls fournisseurs de l'univers. Quel bel avenir pour notre pays, si sages et prévoyants, nous avons su ménager notre approvisionnement de bois ! Notre commerce semble donc appelé à prendre un développement colos- sal. Le capital engagé dans les différentes industries du bois s'élevait, l'an passé, à plus de 151 millions de dollars. De son côté, la production de ces établissements était estimée à 112 millions de dollars. Ces chiffres sont énor- mes ; ils ont doublé en 20 ans. Et pourtant nous ne sommes encore qu'au dé- but de notre prospérité. Parmi les provinces du Dominion, Québec tient un des premiers rangs dans l'industrie forestière tant par l'immensité de ses forêts que par les nom- breux établ'^ements, tiels que scierie^, pulperies, usines à papier, etc., qui s'y sont installés. De plus, nous disposons de ressources naturelles remarquables. Ainsi nos cours d'eau, outre qu'ils permettent d'amener le bois aux usines sans trop de frais, nous donnent des pouvoirs hydrauliqv .onsidérables. Nos ports du Saint-Laurent sont des plus beaux et ils nous procurent un accès fa- cile au marché européen. Nos chemins de fer et nos canaux d'un autre côté nous assurent de promptes communications avec les EtaiS-Unis. En un mot, il ne nous manque rien, absolument rien pour prospérer dans cette industrie. Si nous voulons exploiter nos forêts d'une manière économique, il est facile de prévoir que notre province sera sous peu un facteur important dans r- pprovisionnement mondial de ce produit naturel si nécessaire et sd indis- pensable, le Bois. J'ai d'abord tenu à vous faire un exposé rapide des brillantes perspectives de l'avenir de notre industrie forestière, afin de faire mieux ressortir l'impor- tance des réformes qui s'imposent. Maintenant, si vous voulez bien, nous allons considérer ce qui nous reste de forêts et quels moyens nous devons prendre pour réaliser nos ambitions. — 23 CLASSIFICATION DE NOS l'ORETS Etant donne que l'administration et l'exploitation d'un bois dépendent en- tièrement de la volonté de celui qui le possède, j'ai classifié nos terres fores- tières d'après le genre de propriétaires et j'ai ainsi formé les trois groupes suivants : TERRES À BOIS DES FERMIERS i" Les terres à bois appartenant en propre à des particuliers s'offrent, en premier lien, à notre attention. Elles forment le joli total de 5 millions d'acres ( recensffment de 1901). Ces terres sont généralement la propriété des fermiers, cesl donc la classe des petits propriétaires. On pourrait aussi dire des petites forêts, car 'a superficie de ces terrains dépasse rarement cent acres, sauf quelques raies exceptions, telle que la belle forêt appartenant aux messieurs Joly de Lotbinière. Dans te grouiie entrent également les érabliè- res dont nous sommes si fiers. Ces bois occupent les parties les plus pauvres ou les plus rocheuses des terrains, c. a. d. celles qui sont impropres à l'agriculture. On les trouve tantôt isolés et tnnt«")t groupés, comme le bois c|ui s'étend de Terrebonne à Berthier. Ce sont les derniers vestiges du massif forestier qui recouvrait autre- fois la plaine centrale du Saint-Laurent. Nous avions ici de très belles forêts • le pins, (l'épinettes, de cèdre et aussi de chênes, d'ormes, de frênes, de hêtre, de merisier, d'érables et autres bois. L'agrandissement des villages, le défri- chement inutile et aussi 'es feux de forêt sont causes que cette grande richesse a disparu. La rareté du bois qui commen <• .' se faire sentir dans nos paroisses et surtout dans nos villes a incité l'es ft.miers à exploiter ces terrains avec plus de systtme. On y fait en grande partie du bois de chaufïage, parfois des bil- lots pour la scierie locale ou bien du bois de pulpe L'exploitation des éra- blièr^s pour la fabrication du sucre et du sirop o érable aide beaucoup à don- ner (le la valeur à ces lots. Aussi le prix des bonnes terres à bois augmente, et. dans nos vieilles paroisses, quelques-unes sont évaluées jusqu'à $50.00 l'ar- pent c'est-à-dire presqu'autant c|ue les meilleurs sols agricoles. — 24 — CONCESSIONS FORESTIERES 2" Le (leuxiènic groupe comprend toutes les concessions forestières af- termées par le gouvernement provincial à des particuliers ou à des compa- gnies. Ces concessions sont couramment appelées " limites à bois. " Les territoires sous licence de coupe occupent environ 45 millions d'acres, Commençant aux limites de nos villages, ils s'étendent, sur la rive nord, pres- qu'aux sources des divers affluents du Saint-Laurent, et. sur la rive sud, ils atteignent souvent les frontières mêmes de la province. Les concessions forestière* occupent donc une grande partie de notre pays, généralement la plus nwntagneuse. telle qu«- les Laurentides, les monts Notre-Dame et les monts Shickshocks. Les forêts de ce groupe sont d'un caractère très variable. Les bois mous prédominent ici. Ainsi les pins de la vallée de l'Outaouais, le cèdre de la Gas- pésie et les épinettes du Lac Saint-Jean ou du haut Saint-Maurice sont carac- téristiques de ces difïérentes régions. Aux conifères que je viens d'énumérer, il faut ajouter le sapin baumier, la pruche et le tamarack ; parmi ks bois francs, le merisier, l'érable dur, le hêtre et le bouleau à papier t t les plus abondants. Tous ces boii sont de belle taille sans atteindre toutefois les dimensions des arbres du premier groupe. L'accroissement annuel des tiges est aussi beau- coup plus lent que sur les bords du Saint-Laurent ; ccki tient à l'infériorité du sol. à b îtitude et souvent à l'exposition. En général, ces terrains sem- blent • ^uement bons à la culture des bois ; je croie que 75 '/o de ces terres de, irLent rester boisées. Il demeure eno^re très peu de forêts viergjs dans ce groupe, car voilà plus de cinquante ans qu'on les exploite. On y a fait tout le bois possible, suivant les besoins du :narché. L'évolution de TexpUniativu :i é,C> particuliè- rement remarquable. On a commencé par ne prendre que le plus beau des pins bbncs, alors appelés pins jaunes, on se rabattit ensuite sur le pin rouge l)uis sur l'éninettc. et aujourd'hui on exploite tou^ les bois flottables. Comme les bois francs sont généralement plus lourds que les bois mous, ils ont été en paitie épargnés et forment une précieuse réserve pour le futur. ^L'us des conifères, il ne demeure plus (lue les bois de seconde venue. I.^ tf.tal des coupas sur les concessions forestières s'est élevé en 1906 à un peu moins qu'iui billion de pieds (mesure de planche). Ces produits con- ?i-taiont en bois équarris (merisier principalement), en bois de sciage (pin hlanc, pin rou^e, pin ^ris on cyprès. épineUe hlanclie. épinette noire, cèdre. — 25 — merisier, !)Oii1e scieries, soit des pulperics ou des usines à papier, ou d'autres petites industries. Ce sont les véritables in- dustriels du bois dans notre provini^e. Ce g^roupe comprend donc les grands propriétaires, aussi appeiéis les marchands de bois. FORÊTS VIEKGKS 3° Les foré '9 du troisième groupe sont la propriété excliisive de l'Etat. Elles sont libres de toute servitude. Dans cette classe, sont comprises toutes les terres de la Couronne qui ne sont encore ni affermées ni vendues. Il en reste encore un peu sur la rive sud, principalement dans la Gaspé- sie. La grande niajorité, 90% du tout, est située sur la rive nord, où ces ter- res font suite aux concessions forestières dont je viens de parler, l'ne grande partie se trouve au-delà de la ligne appelée " hauteur des terres " et occupe toute la partie nord de la province. La topographie en est fort variée. On y rencontre beaucou • ''«" n'iines, comme l'immense plateau qui forme la séparation des eaux et s'étt ..s rAl)itil)i jusqu'au Labrador. On y rencontre aussi heaiu-oup de terrains 1 as ou moins accidentés. Tout ce territoi'c e«t pntiqnemcnt inconnu. 11 est donc impossible de dire au préalable quelle proportion de ces terres demeurera boisée et quelle autre sera cultivée. Ces terrains ont une superficie totale de 155 millions d'acres. Je me hâte de dire que tout cela n'est pas en forêt malheureusement. Car il ne faut pas oublier ici que jilus on avance vers le nord et plus on constate une réduction rapide et dans le nombre des essences forestières et aussi dans la taille des ar- bres. Si bien qu'au-delà du soème parallèle il ilenienre très peu de forêts et ireize dejjrés plus au nord, dans ri'i'j,ava. il n'y a pins de \ t-(,'ctati.iii arbores- cente: c'est le coninienceinent des l)ays désolés des réyioiis arctiques. Il tant donc cor.siilércr une forte ; -rtion de ces territoires comme ne i)o-.;'. art donner de bois de commerce, ce qui réduirait l'aire des lerr-es forestières de cette division à environ 80 millions d'acres. — 26 — Les principaux bois seraient l'épinette blanche, l'épinette notre (pour le bois de pulpe), le pin gris, le tremble «"t un peu de merisier, dp bouleau et de tamarack. Tout ceci est encore inexploité. La construction du Grand-Tronc-Pasifique aura ujje grande influence sur le développement de cette partie de la province de Québec, et l'industrie fores- tière s'implantera bientôt jusque-là. Nous avons donc en terres boisées : 5.4 millions d'acres appartenant aux fermier» 45. " " louées aux licenciés 80. " " encore vierges. Soit un total de 130.4 millions d'acres en forêts. II NOTRE RICHESSE FORESTIÈRE Voyons maintenant quelles espérances nous devons fonder sur cet im- mense territoire, u. Lots des fermiers. — Traitements à donner aux terres à bois — Travaux de reboisement. a. Les lots des fermiers peuvent à peine suffire aux besoins actuels des villages, où ils sont situés. Ils ne seront !«tiu'iit le* n-rri tyi c« soti* lict'iisc lie ci>u|K'. l'ji isiiniaiit letlc (liii;ii\i tinn à <|iti'li|iK' dix iitillinns d'acres, il n'en demeurerait plus t|ue 55 riv;ilii...s ,'né où l'on ne prenait qu'un seul liillot d'ail>ri's dan> k^nuls nous en fi-ri piH 5 mt <> aitioind'hui ; le reste était rejeté s.»us prétexte qu'ils n'étaient pas de toute première ipialité. Com- bien de millions de pieds de pin et d'épinette ont été ainsi gaspillés ? l/exploiration forestière a jus(|u'ici négligé l'avenir de la forêt ; on cou- pait une parcelle complètement, puis on passait à une autre. On ne s'est ja- mais inquiété des c iipes futures, .\insi, lnis(|u'on enlevaii le meilleur de nos l)iiis, aucun arhre iiortc-graines n'était laissé debout pour assurer la repro- (luction de celte essence. Comni résultat, la forêt se transfnrma en épinet- nères à beaucoup d'endmits. Depuis que l'épincttc est reiberchéc. on a con- tinué les mêmes méthodes et nous voyons cette essence précieuse remplacée par le sapin et les bois francs. Il nous appartient de réparer les fautes du passé. Les incendies et le vieux lunde d'exploitation ont été les principrdes causes île l'appauvrissement de nos ^orêts. Protégeons donc efficacement nos do- maines forestiers contre les incendies et surtout cherchons à éloigner les cau- sas qui peuvent créer et aggraver ces fnccndies. Que les déchets des coupes soient donc réiUiits au minimum ! puis cherchons à les faire disparaître dans le plus bref délai possible, soit en les brûlant soit en ébranchant les cimes des arbres abattus. Améliorons nos méthodes d'exploitation, en rendant l'utili- sation des arbres aussi complète que possible et en faisant préparer des plans d'opérations (pii soient en rapport et avec nos arbres, et avec les sols où ils croissent et qui assureront la régénération de nos forêts. Il ressort de ce qui précède ([u'il devient urgent pour chaque marchand de bois de recruter un personnel compétent dirige par des hommes de métier. Il nous faut des ingénieurs forestiers pour faire les études sylvicoles de nos ar- bres. Ce sont eux qui [wurroiit préparer des plans d'exploitation appropriées à nos conditions, pe niet.tmt de rehausser la capacité ])ro(Iuctive de nos forêts n d'en assurer la perpétuité. Grâce à ses forestiers, la vieille Europe a vu renaître et prospérer une partie de ses antiques forêts. Il n'y a pas à douter que ces ingénieurs seront _ 30 - i\ la hauteur de leur tache de ce côté de lAKaïKique et qu'entre leurt maint, notre richetie forettière loit réellement mépui»abte. Déjà, c|uel(|ue» iocictéi américaines ont retenu le» servicet de plutieura forestiers, notaïnnwrnt la puissante organisation \\ eyerhauser. 11 y a donc lieu d'espérer que no» compagnie» canadiennes feront de même. Tout pré» de nou». la Cie llcrlin Mills du New Hampshire a contié se» coupe» depui» |)lu»ieiir» années à de» forestier» et »'en trouve très sati»faitc. M. Au»tin Cary, qui a eu la charge des exploitations forestière» de cette société, durant six an», vient de publier une intére»»antc brochure où il relate le travail qu'il a fait durant ce temps. Cotiime ce monsieur ne travaillait pas très loin de nou», et que les condition» diverse» qu'il avait à confronter étaient sen»ible- ment le» même» qu'ici, j'engagerais le» forestiers qui seront appelés à exploi- ter des forêts d'épinettes dans cette province à bien étudier les méthodes de M. Cary et à chercher de les appliquer en autant que possible. POHiTS VIKRCES — MINES — BASSIN UE LA BAIE D HUnSON c. 11 me reste à vous parler des forêts du troisième groupe. Je serai bref, car il n'y a encore rien d'exploité ici. Une certaine quantité de ces ter- res a déjà été mise à part et fait partie de» réserves forestières de cette pro- vince. Nous possédons encore que de faibles renseignements sur la valeur de ces forêts. Les lanKirts des explorateurs du service géobgiqiie contiennent de précieuses indications; il semblerait que nous avon« là de grandes richesses. Lorsque la demande étrangère deviendra trop forte, nous pourrons y satisfaire par les produits venant d'ici. Il faudra tenir compte de l'immigration qui s'emparera d'une partie de ces terrains. Je crois que l'on prépare en ce niom*'nt l'ari)entage d'une dizaine de cantons, pour être localisés lé long de la voie du Grand Tronc Pacifique. Il y a aussi l'industrie minière qui semble vouloir se développer rapidement de c» côté; dans quelques années, Chibougamou, l'Abitibi seront des centres importants. Il faudra aussi satisfaire les exigences de cette industrie qui lait une grande ccjnsommation de bois. De plus, toutes les forêts situées au-delà de la hauteur des terres appar- tiennent ainsi au bassin de la baie d'Hudson ; de sorte que, si les projets de navigation par cette mer se réalisent, l'écoulement des produits de ces forêts se fera par cette voie. Nos industriels de la vallée du Saint-Laurent ne doi- — 3« — vent !«• trof, CDmptcr nur cette réserve et ceci devrait Ici engager encore plut à adopter lesi mesures que j'intliquais il y a un instant. SRRVICK KURKHTIKK PHOVINCI.M. Pour ce qui e«t du service forestier de cette province, nous ne sommes tiicore que deux inK.'nieurA au service du tfouvcriicnietit. C'est pvu pour l'im- mense bestjjfne que nous avons devant nous. N^ous avons  l'étude plusieurs projets <|ui. nous rcsjH-rons, iier-^-ttront de mettre ce service sur un pied d'af- faire et de recruter un personnel suffisant. CONCLUSION Comme je le disais en commentant, nous sntnmes appelé* à v..i bel avenir. Notre industrie forestière sera une de nos p'us gran