IMAGE EVALUATrON TEST TARGET (MT-3) /. V.x 1.0 !.l lîf lia L25 p 1.4 12.5 IM 1.6 Sciences Corporation 23 WEST MAIN STREET WEBSTER, N.Y. 14580 (716) 872-4503 iV "^ ^ ^9) ■6^ <> ^^ -^X^N '«fîk 0 t^^ Va t CtHM Microfiche Séries (IVIonographs) ICIVIH Collection de microfiches (monographies) Canadien Instituts for Historical Microreproductions / Institut canadien de microreproductions historiques I Technical and Bibliographie Notes / Notej techniques et bibliographiques The Institute has attempted to obtain the best original copy available for filming. Features of this copy which may be bibliographically unique, which may alter any of the images in the reproduction, or which may significantly change the usual mcthod of filming, are checked below. D Coloured covers/ Couverture de couleur □ Covers damaged/ Coi n Couverture endommagée Covers restored and/or laminated/ Couverture restaurée et/ou pelliculée □ Cover title Le titre de missing/ couverture manque I I Coloured maps/ Caites géographiques en couleur □ Coloured ink (i.e. oti Encre de couleur (i.e other than blue or black)/ autre que bleue ou noire) I I Coloured plates and/or illustrations/ Planches et/ou illustrations en couleur 0 Bound with other material/ Relié avec d'autres documents Tight binding may cause shadows or distortion along interior margin/ La reliure serrée peut causer de l'ombre ou de la distorsion le long de la marge intérieure D D Blank leaves added during restoration may appear within the text. Whenever possible, thèse hâve been omitted from filming/ Il se peut que certaines pages blanches ajoutées lors d'une restauration apparaissent dans le texte, mais, lorsque cela était possible, ces pages n'ont pas été filmées. Additional comments:/ Commentaires supplémentaires: This Item is filmed at the réduction ratio checked below/ Ce document est filmé au taux de réduction indiqué ci-dessous. L'Institut a microf'tmé le n eilleur exemplaire qu'il lui a été possible de se procurer. Les détails de cet exemplaire qui sont peut-être uniques du point de vue bibliographique, qui peuvent modifier une image reproduite, ou qui peuvent exiger une modification dans la méthode normale de filmage sont indiqués ci-dessous. □ Coloured pages/ Pages de couleur □ Pages damaged/ Pages endommagées □ Pages restored and/or laminated/ Pages restaurées et/ou palliculées 0 Pages discoloured. stained or foxed/ Pages décolorées, tachetées ou piquées □ Pages detached/ Pages détachées Showthrough/ transparence H? QQuality of print varies/ Qualité inégale de l'imc D mpression Continuous pagina*ird'hui dans ce but. J'ai bien senti la grande respon- sabilité que j'ai assumée eu soulevant cette question de l'indemnité des péclie- riea devant la Chambre et le pays, mais j'ai cru qu'il m'appartenait de remplir cette tâche ditiicile, ayant étô parfaite- ment en mesure de me rendre compte do tout ce qui concerne les pêcheries. Cha- cun le sait, je n'ai aucun intévct person- nel ou partii'ulier dan? cette aifaire, mais une expérience do vingt sept années m'ayant convaincu des nombreux désa- vantages dont souffre l'industrie de la pêche, des pertes considérables qu'elle fait par suite du manque d'aide do la part du gouvernement, et du danger (Je destruc- tion auquel elle est exposée, j'ai cru que i je manquerais de patriotisme et de consi- dération ])our l'un des plus glands inté- rêts du pays, et pour le bien-être do cette partie do la nation engagea dans l'indus- trie de la pèche, si ja restais silencieux, si je no communiquais pas franchement à la Chambre le résultat de mon expé- rience et de mes études, si je ne signalais à temps le grand danger qui menace nos pêcheries sur un grand nombre de nos eûtes, et si je no suggérais aussi les re- mèdes à ap[)orter pour prévenir l'un des plus grands malheui-s qui puissent être réserves àco pays. Pour co qui a trait à cette question, le pays peut être divisé en deux p,-. 'les, la partie est et la partie ouest. L,i partie orientale est occupée principalement par des pècheur.T et des marins, qui s'occupent spécialement de ])êciie et de navigation, tandisque la partie occidentale est consa- crée en grande partie il la navigation iii- térieurc, à l'agriculture, au commerce et à l'industrie, et comme la [loijulatioii de cette partie du pays ne connaît jtas au- ^ I 2 tant qu'elle le devrait l'importance des pêcheries, je vais faire quelques observa- tions à ce sujet. ^ De tout temps, les peuples habitant les côtes de la mer ont comi)ris l'importance des pÊcheries, et ceux qui ont cultivé cette source de richesse sont devenus des I euples guerriers et commerçants. Une nation aussi avantageusement située que l'est le Canada pour l'exploitation des pêcheries devrait s'occuper de cette indus- trie aussi activement que possible, car notre pays jjourra non seulement y trou- ver un article important de subsistance et do commerce interne, mais an article «l'exportation aux pays les plus éloignés, aux pays chauds tout comme aux pays froids. La pêche a toujours été considé- rée comme un ^'lément essentiel de pros- périté poyr le peuple qui peut l'exploiter, <;ar si l'on s'y adonne judicieusement et vigoureusement, il en résulte les plus grands bénéfices pour les pêcheurs de même que pour l'exploitation de beaucoup il'industries, telles «jue la construction des navires, la ])roduction du chanvre j)Our les voiles, etc. ; d'où il ai)pert qu'un pays situé avantageusement comme l'est le Ca- nada devrait en i-etirer de grands avan- tages. Je \ iliT un ])asaage d'un traité î^ur la iioche par Lacépède, l'un des plus grands écrivains modernes : " La pèche a précédé la culture doK djamps. dit-il, elle est contempdraine tie la cliasse. Mais il y a cette différence entre la chasse et la pèche, (lue cette dernière convient aux peu- ples les plus civilisés, et que, bien loin de s'opposer aux progrès de l'agriculture, du com- inerco et de l'industrie, elle en multiplie les heureux résultats. " Si, dans l'enfance des sociétés, la pêche proeuve à des hommes encore à demi sauvage, «ne nourriture sufiSsante et salubre, si elle les Hccoutume à ne pas redouter l'inconsistance de l'onde, si elle les rend navigateurs, elle donne aux peuples policés d'abondantes moissons pour les besoins du pauvre, des tributs variés pour le luxe du riche, des préparations recher- chées pour le commerce lointain, des engrais fécondants pour les char.i s peu fertiles ; elle force à traverser les mers, à braver les glaces du pôle, à supporter les feux de l'équa- teur, à lutter contre les tempêtes ; elle créée des marins expérimentés, des commerçants auda- cieux, des guerriers intrépides . " Les extraits suivants de l'ouvrage de P. L. Simmonds, (Londres) sur les j)ro- duits commerciaux de la mer font, voir aussi la haute importance qu'on leur re- connaît en Angleterre : " Nou» n'avons pas l'intention de par.'erdu habitants de l'océan en général, mais simple- ment de ceux qui peuvent être de quelqu'utl- lité àl'homme. Pline énumère quatre-vingt- quatorze espèces de poisson. Linné en porta le nombre à 478, mais des naturalistei en ont décrit récemment plus de 13,000 espèce», dont un dixième habite les eaux douces. La rat* humaine retire des avantages presque incalcu- lables des poissons, comme il est facile de U constater par l'étendue et la valeur des pêche- ries des fleuves et de la mer. Les produits de U mer n'ont pas encore été aussi avantageuse- ment exploités que ceux de la terre. Quelquet peuples, tels que les Chinois, s'occupent de- puis longtemps d'utiliser d'une façon profita- ble ces produits commerciaux, et plusienrc nations européennes, de même que les améri- cains, ont aussi exploité certe.ines pêches: mais ce n'est que tout récemment qu'on a ap- pliqué à la production du poisson certains pro- cédés systématiques et scientifiques sous form» de pisciculture, aquiculture, et ostréiculture, et qu'on a transféré les poissons d'un endroit à une autre localité. Quant au poisson, aucime cause naturelle n'empêche leur co-existencc en aussi grand nombre que possible avec l'homme dans le plus haut degré de civilisa, tion et de raffinement, au milieu de la plni grande opulence agricole ou manufacturière. Fm;ilcment offrayés tout d'abord, grûce à leur vue perçante, (car il a été prouvé par les expé- riences les plus curieuses et les plus intére»- santes sur la truite, que la plupart des poisson» sont insensibles au bruit) les habitants de l'ean s habituent facilement à ce qu'ils voient, du moment qu'ils ont constaté par l'habitud» qu'ils ne courent aucun danger. Tous les peu- ples civilisés et commerciaux, spécialement le» hollandais, les anglais. les américains et les français, ont reconnu autant d'importance aux produits de la mer qu'aux produits du sol, car non-seulement ils fournissent une subsistance économique, nutritive et abondante, mais il» forment une partie abondante des ressources nationales, et contribuent au maintien de l'as- cendance maritime d'un pays. Les américain» et les français offrent i leurs pêcheurs de» primes qui sont préjudiciables aux pêcheries de l'Amérique Britannique. La question de la pèche a une grande importance pour le peu- pie en général. Notre population s'accrott ra- pidement; les cités et les villes couvrent gra- duellementdes champs qui étaient d'ordinaire propres à la culture, et bien que les instru- ments aratoires à vapeur augmentent la force de production du travail ; cependant ils ne saa- raient augmenter la production des 8ub.stancc» alimentaires aussi promptement que le nom- bre des consommateurs augmente. Le pois- son compte au nombre des articles de diète, qui sont trop peu connus en général, et tout renseignement au sujet des pêches h la portée de l'Angletetre doit être accueilli avec plaisir. Les pêches ne sont pas importantes seulement à. cause de la grande somme de richesse que l'on tire d'une source des profondeurs de la mer appaiemmciii, iuépuisabio, uiuis puroe que leur exploitation sert ù former un corps de marin» hardis et vigoureux qui conduiront le com- - ' " \ mercc maritime dn pays durant la paix et d«'- ! viendront hou vaillantH défonKeurs mir mer en | temps de guerre, (^otte source inépuisable de i richesse et de grandeur nationale appartient j d'une façon toute sp6cialo aux possessionH anglaiBes dans l'hémisphère du nord, etade|)uiH longtemps suscité la rivalité des litoyens des Etats de la Nouvelle-Angleterre, (jui sont en- couragés par des primes octroyées pur le gou- Tcmement général. Je vais faire inaintenuiit êchcurs qui bâtirent leurs huttes |)resque sur le sable mou- vant, car dans cette partie de l'Adriatique la mer est extrêmement poissonneuse. Il fallut peu de tem]is ])OUi' que le village se transformât en ville, et que cette ville devînt le centre du commerce de la Méditerrannée durant le moyeu-âge ; et de même que la Graude-Bretage, Venise n'avait pas seulement de l'emjiire sur mer, mais aussi sur terre, et son com- merce s'étendait jusqu'à la mer Noire. Byzance, alijourd'hui Constantinople, a été fondée par des pêcheurs qui se grou- pèrent sur le détroit entre la mer Noire et la Méditerrannée, qui abon- dait en poisson ; on lui donna pour cette raison le nom de Corne d'Or, et elle devint bientôt la plus importante, la plus riche et la plus puissante cité du monde. Plus récemment encore, nous voyons les hollandais, les danois, les nor- végiens, les français et les anglais, s'occu- per activement de pêche, non-seulement dans un but de subsistance et de trafic, mais pour conquérir la suprématie mari- time. Je citerai plus loin des paroles d'hom- mes d'état démontrant que lorsque le commerce de pêche était pvosière, cts pays étaient florissaients, et que si les hollandais ont perdu leur puissance, c'est parce qu'ila ont perdu la source principale de leur force, les pêcheurs, qui font les meilleurs marins. Nous nous nn)pelon8 que les célèbres amiraux hollandai.s do- minaient les mers, jmrticuiièrement Van Tromp, que ce dernier avait attaché un balai au grand mât do son navire et qu'il balaya longtemps la Manche, péné- trant même jusqu'à Londies, dont il se serait prol)ablement emparé n'eût été la basse marée. Il n'était accompagnd que de pêcheurs, mais ces pêcheurs étaient les plus grands marins de l'époque. Je ne puis m'empêcher de lire, à ce sujet, les intéressants passages (pie voici, tirés du magnifique ouvrage de Raymond Tho- massy, intitulé : " Histoire des pêcheries des deux mondes : " La Hollande, comme autrefois Venise, sort déjà des eaux qui l'entourent, et, le filet sur l'épaule, «'élance dans la barque du pécheur. Elle devient la république dominante de l'o- céan, et renouvelle dans les mers du nord les j)rodiges de la reine de l'Adriatique. Vert 1582, elle occupait, cliO(|ue année, à la seul* pCche du hareng, plus de 20,()()() bateaux de vingt à trente tonneaux de cliarge ; et en 1610, elle envoyait sur les côtes d'Angleterre 3,000 bâtiments escortés de neuf vaisseaux de guerr* et montés par 50,000 pêcheurs. Elle comptait en outre 9,000 autres bâtiments, avec 150,000 hommes, pour aller et venir' jiorter les muni- tions, particulièrement du sel. (aire <'nRnitele retour, et débiter h; poisson à tous les consom- mateurs de l'Europe. Quels merveilleux cfTett d'un travail, sûr de trouver sa récompens» dans les profondeurs de la mer ! C'était le temps où Sully, trop oublieux d« l'économie maritime, considérait le labourage et le pâturage comme les deux seuls mamellet nouricières do l'Etat. Mais les Hollandai*, qui en avaient une troisième plus féconde, "se / vantaient de gngner davantage (^t avec plus d'honneur, en labourant la mer de la quille de leurs vaisseaux que ne faisaient les français en labourant et on cultivant leurs terres." " Cette confiance rendit la Hollande mat- tresse des mers du Nord et des marchés de l'Europe. Richelieu et Mazarin comprirent bientôt le secret de cette puissance, et, eux aussi, préludèrent par des encouragements donnés à nos pêcheurs, à la restauration mari- time que Louis XIV devait rendre si glo. rieuse. " Mais ce n'est pas tout. Les hollandais prétendaient interdire la pêche de la baleine aux français, qui la leur avaient enseignée. On sait, en effet, que nos Basques furent les pre- miers à harponner les cétacés, et h. les poursui- vre du golfe de Gascogne jusque dans les mer» de Groenland. " Dans les treizième et quatorzième sièclei, ils se livrèrent avec succès à cette périlleafie industrie, et y employèiuiiL plu» de 9,000 ma- rins. Le port do Saint-Jean de Laz ne compta pas moins de 50 à 60 navires baleiniers jus- qu'en 1G36, époque oii les espagnols s'empare- ^M quo, nous pr™v« d.. Hn T""' '" ""*""« ""«- prospérer/ '""diHtno q„i l-uvuit fuit q"o Jncrativo;'!: , SMî*,^*'--"- -tant «anne do cette commnnîL»- " ''oconnais. Hollande H'cfforcniTÎ.r' ''«"'^"'e do la d- riches S. ,"£ î^^„7^""-., no« marins pas souffrir, disait ,„, „^. • ^ " ""' ^f uIoiU, i-oMis Xlir ./"it i' " "^ «drossé à il arrive bic , Je, ' Fn''" "" ^'V""' '"'""" landais parnissont )'>;,* f !'""' '«« dits l'ol cotte pfiche '" ^ "' ""^ nPP'is ^ toe pulati^n. E.emo m- ^'"'1""'""' '•« ''' P" l'économie mar K^nT •'''' "" '''i ''"'-' "'"' pareille! Ce pet t ne..nl /" "T".^'"'''' ««"« avec d'aussi Cvrca "ei ' P^'-'''"'"-"- «'«vé rang des puisC^ Sr^uT'lnr'"'"' jour avec succès contre les flôn'I "f?" •"" de la Franc, et de l'Angleterre' *'°'»l"°"<-'« desirco,Ur:''oirvt"'- ^''-'"? -"-"'-'- continentales C'es ce ou'irf"' f ?: '""'"'^"'-•^■^ plus tarder. Eh bien , eM? * ' v^"''' *-'' ^'""^ détail quenapnréch^mnï-'''-'"^ '■''^"' ^ "" porficiels ■ eK,T„r"^'-'';"'^'!^ ''^'X ««l"its s,;- duits ma itiraes à l'iri '"■"''"""■"" '^'^ P'o- tant ù l'actio, du «el ou w' ? "''' '" ''""'"'^'- les bronches et le T„?es?i«s ÙJ"""" .^'"'«^•« Périeure do poisson obtenue ainïi..?"^'"' '"" de frais, avait éloicnô tn h. *-' "^ ">"'"« trisé tous les mar^.?l IV "^'-■"'•'■«nce, raaî- tion d'une denrôê d v ' ' * ?.""P'^' «méliora- danttous 1.^ cm,s,t "af"" '°'^'^P'--n«'*We, ren- taires des HoCdaTs avau' ''"'■°P«'^»« t'''»^"- le commerce de ces î:.pr P"" ^ P'-"» <'hanRé domination ut vZ ?'^"i;Y." ""« -'■'«do modestes procédés Hnfl V """-'" ^'°" «^^ «^«^ homme ordinai.^ '; V^i ?' P"' "°" P''"^ "" dont l'espr t 6 :;6",J''f ' , "'' Cbarles-Quint, petits moyens indéfinSSlé''''*'' '"-" .P'^"'^ les plus grands résnlf,,,! l P ^''"'"''"dient ratio'n ap^li.SlTut^'d'eS'de ?'•-■ '""''" tion universelle et quotidi m, !? <"insomma^ sur le bien-étrp H , "" '^'^'"^^*' rcargir qui avait eu pcncctioaaer la pèche par l'ar't i^ 1 ^ZuZl^^S^lJ;'^'^-"^^ et on .oût ni,.vi;„» ."^er lui-même en visitiinf i l! e 'S tL" "^r'^- '1'°'»^'^- do"\t Périlé de «on pÏ- *'"" ''"'•" *' '"'"' '» P'os- lu. ...U um, position analogue, I " Zl i;™j,^,,..,„,,,j/;:.:,,,:l;/,-»- ™r "."";'■ '™ 1"' '« i««=«i» "™. giiolsfet breton!! ni',..,„,.„\ '. , ' qui oo,n,„ei,.iont avecenx tena i Tul tenipsap..s,a,é:.;C£'eMnSu': es nations enro,.6enne.s im-.jSk ^;;^^otabl^«en.onts.etce^::;:?i rS,L "'îr ^'"T?* ''«"^ «ù l'on faisait, Unis do l-r.'T 1 ''^'''"t"'^"^'^ ^«« Etats, unis do 1 Kst doivent l.nir proHnénté «t leur i)io(r|V.ci ji i., ,,,• .1 ' '"v» '^"''® ®'' premiecs colons àncrlai» et .VI, ^, France L. ..„ 'f.""^ ^D, a la Nouvolle- côtes de \'''^v''''°n '^"^ ^"^^^ le« c^>tes de la Nouvelle-Ecosse, k ca., ■ a oaie Ue lUindv tiriianf 1-sque toute leur snbsistHucoiipS A cette époque, la Franco re.rardait lotngier en cas de danger. J.> exploitation dos i)êoherie3 e,st nlus Srrel^r"" ]' ^'^°'' générale^ i„vu„„ ) ^'i lient, Jacques-Cart er ne d« Brest. En ir)34, lo jtort de BrCHt, appelé a ijourd'lini la baio du Vieux Fort, reeeviiit do France du 200 ù 300 navires pur aiinéo. Toua les bateaux j)écheur8 s'y réunissaient (juand la pêche était finie, et ils en partaient avec des milliers de quintaux de poisson, sous l'escorte de navires de guerre. IjCS e.\traits s'iivants do la relation d'un voyage fait en 1704, sur la côte du fjabnulor, par le sieur de Gourtemanclie, font voir coitd)ien les animaux marins et lopoisaon y étaient abondants en cetomps- là: " DauH la bail' d'Ahalia, (jui est à quatre iiuacH plu» bas ((|iic le Gros Mécatina) ou j'ai fait tuer à coup do fusiLllOd loup-mrins en quoi faire une garnison môme considèrabl. , et nnc demi lieue plus bas est la rivière des Ksqnimaux, très abondante en saumon ; ils y «ont d'une grosseur extraordinaire. "Huit lieues ensuite est la baie des Espa- gnols, dans laquelle la poche de la morue est très abondante. J'en ai fait l'expérience par moi-même, y ayant sondé en plusieurs endroits et fait pêcher trois hommes qui en ont pris 1,300 dons une journée ; elle se pêche h quatre, trois et deux brasses et demie ; enfin la ligne n'a pas le temps d'aller jusqu'au fond tant la morue y est abondante. " C'est dans cette baie que se trouve un en- droit où j'espère tendre aux loups-marins bras- seurs, et où j'ai commencé un second établisse- ment pour y faire une pêche considérable. " Les espagnols, an dire des sanvages, l'y ont fait autrefois et probablement y seraient encore si ce n'étaient les mauvais traitements qu'ils ont reçu des Esquimaux, L'on y voit «ncore les vestiges do leurs établissements, fonmeaux & fondre l'huile de loup-marin, maisons, couvertures en tuiles et autre chose semblable. " La seigneurie de l'anse aux Espagnols passa du sieur de Courtemanche entre les mains d'nn monsieur de Bouranaque ; puis elle devint la propriété d'une compagnie éta- blie à Québec appelée ' compagnie du Labra- dor. " Les habitants de la Nouvelle Angle- terre comprirent bientôt l'importance dcB pêcheiies [>(mv i'avenii' des colonies. Anssi, l'histoire nous apprend que quand la guerre éclatait entre la France et l'An- gleterre, et qu'on demandait aux colons de la Nouvelle. \ngloterro de U^vcr de» troupe et do fournir de l'argent pour envahir lo Canada ou do former uni» expédition maritime comme celles oui a.ssiégèrent liOuisbourget plusieui-s autres villes do la Kouvelle-Kcossc ils répon daieut i)ron)ptement il rap|)el, leur princi- pal objet étant d'ac(piérir les jtréeieuse» pôclierics des côtes des jirovinccs mari- times ot du golfe Saint- Laurent. Avant la guerre de la révolution, les américains avaient si bi(!n réussi dans l'exploitation des pÊclierios que la mère- patrie en était jalouse. Si l'on veut bien me permettre de le dire, j'ajoutemi que quelques avides marchands anglais — comme il en existe encore aujourd'hui — prétendaient que les colonies no devaient être habités que p;u- des consommateurs de produits des manufactures anglaises. Les pécheurs réussis.saient tellement bien sur les côtes des colonies de l'est que le gouvernement anglais, ins[)iré par ces avides marchands, prohiba l'importation de leur poisson en Angleterre. Cette prohibition créa de la défiance et de lUft^i- mitié entre la mère-patrie et ses enfante, et donna lieu à des récriminations qui amenèrent la guerre de la révolution et la séparation. Après une guerre longue et sanglante, la paix fut conclue et le traité de Ohen» signé. Mais que firent les colonies et leur gouvernemerkt 1 Que firent les hooimes d'Etat h' 'es envoyés à Ghent par le» colonies, aici . indépendantes, \tonr défen- dre leurs intérêts 1 Ils se montrèrent prêts à tout sacrifier pour posséder les pêcheries de la Nouvelle-France qui était alors devenue possession anglaise. Leurs meilleurs diplomates qui avaient été en- voyés à Ghent, plaidèrent et menacèrent aidés qu'ils étoient dans leur entreprise de plusiturs nations européennes. A cette époque, la France et l'Angleterre étaient rivales acharnées, parce que la France avait aidé les colonies à conquérir leur indépendance. Les hommes d'Etat de 1» nouvelle république combattirent vigou- reusement pour la possession de ces pêche- ries dans laquelle ils voyaient la conti- nuation de la prospérité d'une industrie qu'ils avaient établie chez eux ; u'étalt, pour eux, une source de puissance et de prospérité. MalhoiinMiRomont. I« Cutmd.i n'avait •oilH do I A n«lf,torn ; ou s'il avait .les unuH . «nH co pa,„ i,„ .Hai,n.t i„,.„i.ssautH Ï; * ™'''' ''^ l'T"«>""n, (o-t-Ht-A-u'iro 1„ .Iroit l»'»;!'- y f.iiro |„ coiiunorce du poison ' Uimixuno fois coadu. par 1„ traita "; 'iH-nt, loH anioncams continueront la . .cho ayoo suocùs ot lo oon^..ù, passa ci:: mxlloHdoHcût,.,s n,uritin.e.s, Hoit u../lon L »'"coumgop on accordant une guour pro,s.,uV.^,al„ a ia moitié d,i X £" " ^ ?"T'" """""• <'«"" l"i-" a que l,.s UM.éricainH no lui icco.d ù , f ,?t d M ." '' '"""•"•' ''" «'^.OOO.OOO, qui »n retour, ao,..'.. i , ."\ l''''^' I ."'.^ d'stril.ueo principalement aux naviL luisant lu i.A,.l„. .1...... ■ ,,.''* • "" 'ui iccoruaicnt ntivi - -5..., accùs à un «oui pouce de I.!;;;:; Par c(! niallieiironx traité la Mo,, j;^o»voau-Brunswick, 485 ; Québec, |)cclio dans le gojf,, Saiiit- l'iiisant la r^aurent. Lo monde fut ainsi témoin .lo ces fuit, «langes; ,„,o nation ahamlonimit le ^(••oic ,,recieux de la pêche s.ir ses côt.-s ."^OO nulI,..,do oôle; ,0 );„ï'X ' , de ce"'" "'^''"^ «^trangéri ,ni encouragea ^S^^rtiSei^-ïï-ist comprennient pas l'importance i, ce nTrta w 1/'"' "^ 'attachent pas l'im- portance -ai'elles méritent. SsèLa*'"''"''''''^ I.C.S américains ohemin ^'"""* '' «""'■•^^«^"3 Hur leur marô? '. "•• T""' ""« ««tte de navires ma.chandsq,,, faisaient le commerce d, Wraco a ces pcelieurs, les américains, pen- rinc,t.r"'" -^^ ''^'' --battiLnt po^^S;in:r;i;--?S:;^rrl moment (nif. I,. „„„. ' /• / , , ^."° "" niA.no . , «'■". ""•"' '"•■' "loyens possibles, môme, ar des primes, et allait ,,uiser la ri! c.essedansIeseaux.lelanatio'n qui avait ou i imj.rudence do concé J,u- ce 1 rivi%e Il oa résulta la création d'uno'immo.fse lo 0 le butuneiits-pôcheurs aux Etats- Wiiis, l.atunents dont les équi,.ages com- •.attirent si glorieusement l'Angllen-e eu Lors des négociations d(, paix, eu 1812 e'droirr"" '/.'•^''«'"^''•«"t qu'ils avaient ^1 oit do continuer à pôcl.er dans les so renaïF '"•> *""''•" ^'"" l'Angleterre Homenait que la guerre avait aboli tous ZS:T '''"'■' '' ••"•^ '«« '-««h»""' 'imencans n avaient plus le privilésro do , l'ôcher .lans les eaux 'de l'An ériquo B ^ tannique du Nord. Les deux na il ne pouvant seiiteiidre sur ce point, la qué.^ ,S'':^I-;!::'!!:^.!?^^Vl- ''Anglo- moment que la ^uèrirf„r rT "^"^ ^," ^'" ''""^ -seulement en 1M7 „ue " \n.l «-"t ap,iei . loii^^ïï^ii^^^sri; : bî^r'ï ";" ^* ^""^^' i-'-ie ;:^.;^S: plusieurs avaient passé kur v,ô,l' ,''''''"'"* l^'"**ieui'« "avires pécheurs ami golfe Saint-Laurent' s, i^^^c^tes ;" ! ^""'^"'^'1^^^ vendre. li^rSeZ monter leuivs vaisseaux de guerfe; S I ''^^ »jnsj qu'ils purent souteiu' u^Lenl f ' r'"^''"''"^-'' '^^«^ l'Angleterre Ih «'«"f'«««urmercontre m ;;; Vont! Ll''' ""*'•'"'' '^^^^^ population était cinq ou J^'lS^^U^'^^^^^^^ considérable que la leur. ' ' \ ^^^^- P«"« convention ne nous faisait Ils expédiaient leurs navires de guerre ïwJT'^? ''"''""* "i"'' ^« ^^'^é de 178.1 ot leura navii-es marchands su. ton» i^ " *''''"'''' P'^"^ ""«^ chose des i.luséton points du globe, tandis que e comn e ic^ éT*'' "^"/.'"''"^ ""^■^"-•'■« ^^^ n'avai pi" de poisson du Canada ne se fai^t n « L \''"*' ^'^''° ''""'" ''"^"^'"'^^^^^^ par quelques goélettes qui neToLne^^^^^^ paient qu'avec les Antilles. Si ouelô ,., . supérieure, lui était inférieure marchands et commerçants anil ne se Z" '/'" '"^^'°''''' ^'Angleterre aban fussent pas établis sur les côterde Te^Te ï " '"'°'''. ^ "»" P'»«««"-« S- -u.et..eell.du.euveSaint-Li:l-" ^S^^l^irir ^e^l^ il 11 poiMon' I»l.V8 éll-HU- >«o.squo rioii •ai- lo tiaito tiniièwnt la lis pasHii (U,n îordaut une to primo h dix an» et 00,000, qui lUx navires 3ll»> Haint- (lo ce** faits lonnait le ir SOS côt(>s cou rageait i J)088il>lo.S, Miser la ri- qui avait J)rivil6ge, immense ux EtatK- ges coni- leterro eu an 1812 3 avaient (luns les iglotorro boJi tous pêcheurs ■'ilége (le fine Bri- tions ne la ques- om prise 'A nglo- luda, eu ra amé- Jricains >rendro •e. Ils à Lon- tion de faisait 1783. ï éton- lit pas Cana- )in de ■ieure aban- tran- innes S'il ne B'ugisHiiit q\io titi quelques cou- tftincs (le milles do cAtos, si les Ktats- Unis nous avaient accordé, en lotoiir, quplipin coinpf^nsiition, jo n'aurais pas ■nulové (;ett,(^ ipiustiou ici. Mais qii'ai'- rivat-ill II est vrai que les nniéri oains n'oxigniviont pas qu'on leu"- accordât do nouveau la pciruiission défaire h pôclie, oommn nos propres pèuheurH, sur len cfltos de la Nou voile- Kcosse, du Nouveiiii llrunswick et d(i la (îaspésie, régions (pii étaient haliitées. Mais ils réclamèrent encore lo droit do pèoher sur |)Iusieurs points do la côte et l'Anglotorro fut assez faiblopour leur donner lu liberté d.) pèclicir Hur les côtes lo. 11 nolisa une goëlotto ordinaire montée par 15 hommes d'équi page et mo nomma moi-même magistrat stipondiaire pour organiser co service. Iai gouvernement avait fait un mauvais choi.v on ma personne, pareeijue je n'avais jwint l'expérience nécessaire (piand j'cmtrai en fonction. En 1852, pres(|uo toutes les ))ê(!horios flnvialesdu golfe Suint-Ijauront étaient, on grande partie, détruittfs. Elles no jtroduisaiont plus sullisamment ot bien des pei-sonnes qui avaient gagné leur vifl à pêcher dans nos rivièitts durent (piittor le pays, faute de protec- tion contre les déprédations des blancs et dos sauvages. • Et que se passait-il alors dans nos pê- cheries Tuaritimes i Los américains, allé- chés par une prime (pii se montait à $1 la tonne, avaient déjà commencé h visitei ces pêcheries, bien ([u'ils n'en oussctnt au- cunement lo droit. Mais les croiseurs anglais no nous accordant aucune protec- tion, les américains péchaient dans non meilleures baies, nos meiilours hâvi-in d'où ils chassaient parfois nos pècheur.% parce qu'ils étaient i-cndus avant eux, employaient do grandes seines et avaient un grand nombre de bateaux. Vu leur grand nombre, ces pêcheurs américains purent ainsi occui)er presque exclusive- memcnt nos meilleurs fonds de pêche. Je pourrais les nommer, pareeque jo les ui visité, et co quo j'atHrmo ici m'a été rapporté par les résidants des diverses bcalités qui avaient constaté les dégâts commis par les américains. Je parlerai d'abord des célèbres bancsdi^ pêcho de Nata.squan et Kogashk«i. Autre- fois, des bâtiments de pêche américains se réunissaient dans ces jiarages au commen- cement de la saison de la pêche. Ils arri- vaient avec leiu'S seines, forçaient nos hommes (jui péchaient à la ligne, à lever l'ancre et à aller pêcher dans d'autres en- droits qui n'étaient point aussi avanta- geux. Je pourrais citer beaucoup d'autres lo- calités jusqu'à Mingan et Saint- Jean, sur la rive nord du Saint^Laurent ; jo pourrais mentionner aussi d'autres eu- droits où ils n'ont aucunement le droit de i pêcher fit d'autres oii ils l'ont, comme aux ' iles aux Chiens, Bonne-Espérance, Bellos- I Amours, la baie de Bradore, le Blanc- «nni8 (lu N,.i,u„ ' , "'^" '•' QiK'Iwc, "» ^"«'vPuu-HnnmwiVk, ,|o J„ «lu r J-run.u'e"u.nt,,u., "» temps, a reniu l'I" M'", pour «'aient «.ir tous 1. « , \ ?"'"' "" '•""- Çhe, non seulement sur Je littora^V- ^f" la convention de IfiJS V"°'^'^'. « après laauesHr,,? , '*^"'**'i'tpas insisté sur dter^r "7*^ •'«--«"Cernes /voir df remn.ent':v?rt;;:s" d^r"^ '=°'^-^- pécheurs. ^'^ "o« propres truite n.Jime ""' ""'"^'"« «pie !• 'l''"noHdroitH li ' """ ''«P^'ion» '•;-•■'^ "'-^'-r ;:;::::,'';;;;;., -'r- « iHunt élevés e„t,,, 'a. ,\ '''"'''■""<'" l'uvH un tr'.;. '^"^ """■'"'• '""•■"'«'•« doux HuiHfiicl.e,l-,;ôirà 1?, "1 "■"'^•^•> avantSrion« "oiiH ri'8t««. ■i «lifl'érond/i 'tnrre ' tmit' "0,18 ftii. l'ôcherie» L'urs, nom -. çortain» ttiiient nos I ot Ja po- Kéiiéml, à •iH lucratif •velu temps ération du 'ouest du 0 dernier iivtintaga lis, 8i ce n et notre ta. Bien avaient une mu- ne d'un ovéa sur est vrai de leur •oit dtait ' qu'il 7 a> si la ssait la uvaient ir cher- ue pou- 0 traité libunal |ue les lUOOUp améri- îordée, Nous 3 com- 's, un . i-Unia , M. cettti notre faveur [H)ur l« montant do $5,r)00,000, nipr(S«tMit4»nt la pliiH v iiliic (li« moh pôelierics tornparativpnifnt à cvIIh ,Iph KtiitH-Unis. Aprùs avoir ,li,luif, iiU.OdO.OOO pour Torri.'nf.iv... il r.xt. 81,.')00,000. r;cti,. MouMnnfwiiunl'i'! ;r„ lits rÙMolutioiis (|Uf je vaiii Houiiicttii- à la Chamlir»'. A Vinif. .l'en arri voi' lu, j.i ouvait remplacer les avantagi^s (ju'ils re- tireraient du droit do pêcher dans les eaux anglaises t Pourquoi, à quatre rv- prises, ont-ils insisté jiour avoir |)osses- sion des pêcheries canadiennes t l'arc»;- <|ue, premièrement, ils regardaient le com- merce du j)oi8son cpmmo très important. A ce propos je citerai les extraits sui- vant d'un rajjport do Lorenzo Sabine sur les principales pêcheries des mers améri- caines, (pii fait connaître l'opinion bitMi arrêtée des hommes d'Etat et des écri- vains les plus distingués des Etats-Uuin snr ce sujet : "Les olmcrvations qm Muivcnt sont tris in- téressantes. Klles ont été faites, au coramcn- tement du siècle, par llionorable Elbridge Uerry, homme d'Etat distingue du MassachuH- sets qui, après avoir occupé plusieurs positions distinguées, dans son pays et \ l'étranger, de- vient vice-président des Ktats-Unis. Voici comment il s'exprime : "A une époque où tous les pays semljlent ligués contre nous pour supprimer notre com- merce des pêcheries, quand il ne le maintient qu'avec la plus grande difficulté, irons-nous lui imposer des charges qu'il ne saurait supporter ? Si nous portons préjudice & cet important commerce, non-seulement nous ne pourrons plus faire concurrence aux étrangers, mais nous induirons par là notre population & vendre les propriétés qu'elle possède aux Ktats-Unis et à chercher refuge à la Nouvelle- Kcosse ou sur quelqu'autre point où elle pourra continuer son commerce sons la pro- tection du gouvernement. .Je ne répéterai pas les arguments maintes fois formulés au sujet des pôcherics ; c'est la meilleure école pour nos marins ; h-s Ktofs-rTnis n'en oiiê pus d autre et les honorables messieurs ne préten- dent pas mettre la marine de l'union à la mer< I dus pul««anciiR «tranfèreM. Il «Hit dons iiéi LHKHire que noiiH jetions, le plus I6t (MMist- blo, les luuii'Nde notre Impoitauco maritiuie,** cela MO pont m« fuiii- qu'en c ncourugiant no* pâcheniM. Chacun sait <|ue nous avons nonv- bru du rivaux dans < e cointiiirce, livauK détl. reu.x du nous < liassor cotnpiétuuitrit des bancs do pé( lio. Cfttii siHilo corisidiration sudit pour nouH induire à lubqitcr de sages lois ot t\ don- ner tous lits encouru^îi'meiits i\ un rommercs de iMtrcillo luiportHnif? " Le Congres no lut pas Ki'cnts écrivai?; g^n n.ZrT'""'- t'ons do comméree et d . ' '1'"" «les hommcH ii'i.>i.f i ■ ""vigation, -erHello, dûcla,er ,ué ,"■""'«*-•' "ni: Slaiso n'ctoit devenue «f f ■-'"■'"■'"" """ la découverte des rne« /"™"^'"^'« '!"« I>«r neuvodontla Ce senot,,''^-;'"-' ^'" '^•'''•^«- des ccrivainH dWautontr . "' ^■'*''^'"«'- : <'>>8erver ,j„e grûce à « ,?« f ™n""« ont fait Terreneuvl, lu'marin' friS tÏT'"' ' formidable pour toute l'i.' ; . "^a" devenue d'Etat de Ja rùvolut 1 t^'^^^^^ nos hommes nous .ievonsTmpt'eT i'^o ST'" '^"« recruter notre marine • '."„""". P^^h'-urs pour de l'époque actr[;e";;„^^r«ri8';''" 'T^'' les ressources que nonl^fl ■ ,^- ^""^ engagés dans les pô,hur>s?"""-^'"' '"'»"»« STor n'aurait pu avofr Heu.-'' ' '^^1""^'"«'' d'AI- 10 Secondement, les uméricains s,. /.„ valent .U'étroit sur leur ÎZ-.' e , '" prenaient nlnq „«»„, i "«oiai etny iiuucgiobo. A moins nue noiw n'.,; •iions cotte iiomilitian .-, 1"- """'^ '"»- côte né sont pas assez •£ T'7 ''" ^'^ vous faire vivre m ,1. ' ''°"'^f"'^'-'^ l"»"' permettons Zlx n •"''.'"'"'^""^- "«"« dans le moins 1 1^ ^I'uIh peuvent le poisson du golfe ils le , ,v» • g-rvu,uecettfp,en:'^el:.'S::::^r' «■•It.- Mais, je Je demande au '' Seriefrnn;r '""r '^'■'^""■« "- à d'autres p^y" ' ""'1'" ''^ ^'^^^^ SaS;:Lmr^:"tf ^' /'-« '« ^o,fe I-nes. la baie nV ..r'Tlï" t".'": abondante qu'on k t Z'f • '^^° ^^^'^ «^ Saint-Laurent PV.«f i i . "^ ' ^°^^^ » i" £ '■ ,'."" t. '»'"'>»>• n»ir'i,; IL''-™;*"' '° '■-»"'' persévérance (i.s vu é.tr, '"V^'^' ^* la Nouvelle-Fran r io'i u ;!;;;' '"'T' anglaise, fondèrent des 1 , *'""' ^-.s les endroits oU';^:..;:;r-^ et, dans une vini^t'ilno i' • "■""'r.so tnusirenttoutë^::;:?;'""'"'^^' '''''■ «l'n y ava.t.p,e des pêcheu.-3 d'une seule er détruire nos lans dix ans ou ^o devoiis-nous ^on, tous les onger à l'avenir avenir do nos ■equi est arrivé dans le golfe ■(5ciense des ba- Ello était si iséraent et les d'autres ports, ''i y venaient îpace do deux 'e procuraient vente de ce leurs besoins >èco de mani- înant complé- aux du golfe ileiue Ja plus ; c'est la plus '■ Sur toute ei'çoit encore tleinos. Les s mieux fait 'o baleines laisser un il- do 10,000 m. à chaque lu massacre plus 1 On ^ 1S54, épo- tnoe ;V Ka- rotîger ce pois.son, la population riveraine établissait des bar- rages en treillis où les harengs se pre- naient par millions, et y péris.saieiit, en grand nombre. On en recueillait une oortaine quantité pour les manger, mais on en laissait la i)lus grande partie pourrir sur place. D'après les moillours naturalistes, lo poisson, comme l'oiseau, a des préférences irour certaines localités, l^es poissons comme l'on sait remontent le fleuve Saint-Laurent pour fra' niais si, pondant la période du frai, les dérange, comme on l'a fait sur les bords do "ce fleuve, on ne devait pas s'attendre à Ins voir reparaître en aussi grande abon- dance. Si l'on continue à les détruire d'année en année, le temps arrivera où lo poisson est si rare que la pêche n'est plus profitable. Pour la jiôche A la morue, l'îlo aux , Basques, vis-à-vis les Trois-Pistoles, était ! autrefois un banc de pèche renommé, j Les Escoumains et tout le littoral de j Rimouski étaient très fréqutmtés par le i hareng, ainsi que lo flétan et la sardine, j Mais aujourd'hui on ne [)rend jibis do morue à l'île aux EasqUos ni au Bic ; il | faut aller pour cela jusqu'au (Jap Chatte, à 150 milles plus bas que l'ile aux Basques. Anciennement, ou prenait du hareng de printemjis et d'automne tout lo long de la rive nord, à l'ouest de Mingan et même à l'ouest do la pointe des Motïts. C'était un poisson très recherché que l'on pou- T^ait exiiorter par milliers de barils en Europe et aux Antilles ; mais aujour- d'hui il est très rare. Parfois, on eu aperçoit quelques bancs ; mais il se passe ensuite deux ou trois ans avant qu'ils reparaissent. Autrefois, les pêcheries avaient plus de chance de durée que maintenant. La vraie manière de prendre la morue est d'employer la ligne à la main otThamegon. De cette façon les bancs de poisson qui se tiennent au fond de la mer où ils trou- vent leur nourriture, no sont pas déran- gés. Mais quand les américains vinrent avec leurs lignes de fond et leurs seine» d'environ GOO pieds de long ou davan- tage, avec leurs .seines à poche, longues de 1,500 pieds et largos de 80, alors lo danger réel commença. Clif que jour on put constater les mauvais efiets de cette pêche, sous l'opéi-ution du traité de réci|)rocité et surtout aiu-ès que le traité do Washington fut mis eu vi- gueur. Avant le traité, il y eût un temps où, sur la rive sud du Saint-Laurent, depuis le cap Gaspé ju.squ'au cap Chatte, on voyait des bancs de maquereau par cen- taines. Notre population péchait princi- palement la morue et le hareng et ne s'oc- cupait guère du maquereau ; niairf quanul je donnerai quelqtio.s cliiflres em- |)ruiités au célèbre ia|)])ort du professeur Bainl (jui a écrit iino histoire de la pêcho de lu baleine aux Etats-Unis. Cea chiffres indiquent le nombre do navire.n employés à cette pêche, dejiuis son origino jusqu'à 187G. Voici lo nonilu-f des baleiniers qui sont partis de jiorts américains deiiuis 1785 à 187G: De. 1785 1790 1800 1810 1820 1830 1310 18.50 18G0 1870 Xomhrc de vaisseaux. 1790 1800 1810 1820 1830 1840 76 11)4 324 427 1038 2149 1851) 2342 1860 2150 1870 1176 1876 478 Tonnage Moyenne. . 80 . 112 . 230 . 25'i . 293 . 328 . 2.10 . 285 . 232 . 212 12 cétacé. '"■^t'.zchon do co grand Jo jwuiTais jiminer aussi ,.,^ i grandement ' I» <1«- l'eau, ««sitôt lé „';.. "'°'" " «npoi«.noenl ncains, est nrôiiKli.ini,! ""** '^^ "mé- ..u;ene'pre„f;rptS''et'Te œr!*^r/r tre m est jeté et périt sur la ^rève -n' m ^" «iiminution'du Aéteâ nu .Cd-7o^T*''"''. '" prennent les américains avf^lc "*"°'"'« Qien «haque bateau portée n,?«frfi'^"'f '^'''■''"'^' fond dont chJuno a 1 }2 t ^ "^ "«"es de , «ne manière très destriu-'t v^ IT^'^T ' "'««* ' parce qu'on tue les ?r * *^^ '^""^ '« P«che, L'habitude de ieter\?.» ''i"'T« f«n>elles.' préjudiciableau^LncsS," .t'.^^''"^ ««* *^^« tionà la manière onnn"'' ««edesi ic- Pôcher avec de nombre "t««; ""■^"''•«i"'' le «le fond. Tout coTéLT et les i?"*^"' !'«"«« «e prennent près de la rit Jj "" ''°''''''"'' trois mil,es.A)p.T7j''.t"7(i. '*"^ "^^ ™^°" «^^ wuijam Hyman, marchanH r o ^ du cap des Rosiers où n 11,'' h';,?,!*."-.'-'' <,.m(rcaas._LeH bateau, américaine qui font emploinl'So? I Rn d:ToLl'::t"?'*T.*"' « n^s.'-^'"?^-s^t;n.ïi£i^ " James Roonev rfp p,>,„a • -LImbitudo Smt *«''JO"rs demeuré i Percé, 'les débris mr Vi \ "méncains do juter -tropéd.er „m«n.e""l?' ';^*-î'«"-''We à et ne mord pas ù ^ îi'^n ''.°""°" "o '«P»»» emportés,., Ta mari. .f?.n; '" *'6'>"« «>nt -pp. 147 et 187 «ntraîoent le poisson. ch^"onn,ïtt"'n';f;,^l,C'', **'"--. ™«- IVbaWtude de jetLr dt'd bl ?"*" ■" """- mer est préjudiciabloTn^l ?.''''.P°"'«'»' * Im 8on serassasie Vesdéltr» '"^.''''"'''"- ^« P»»- sonnont l'ea^^ oLnt , ' "'""* "'! ^»"'^' «mpoi- '0 fretin et le'; ;;^K;p^-P---"t tuent i»u;, Jchn Packwood /n ir,]\ m» • u TaPP (p. ir>2), James Sara .e^>„ iTfi,^ Edward Bunn (p. 154) Toh' n'^i. '^''^' Kenouffp 223 T.,r if" V ^>'' JoI'H 1 7R\ Il v- V. •^"^"'" Boudrpault (r, i ' 8) et Pierre Brochu (p. Igg) ^P' ail Sable que ^^amér,v„!^"''*"! ^" '" P»'"»*» leurs seinls et forcéTent'môn Z*^^'''?*''"* arec La morue manie I If ^'?° ^'^'^ * «'«« «"er. l'eau et ne mÔTpâs A t ,f ''"'' !'°° •'«*'« * débris rendent Peau imieu",.; f' "'""P '" sont déposés • ils tnpnf „ ■ V'^ ^"^ '*"<^" in' passé ù des endroit, !" "*"''' '^^««n. j'ai ' dans l'eau jetoien*„°e" ^T'"''''''' P''"'''^' J'ai vu les américains e.î.nf ""«")"»'«« "denr. naturelleme~'°détr^s^nnr'; '""^^ "«'»«•; n'est pas bon lorenu-on iJ . }^ P°''«°" 1"' viendrait bon plus t^î^ tF'""'' ""*" pinion est que la nialadio du poisson e,;t causée par les débris do poisson que l'on jette h l'eau ; cos débris imprègnent l'eau, elle devient malsaine pour le poisson qui y meurt, li'an dernifr, lu (ièvro s'est dé- olaréo dans le voisiniigo des endroits où l'on avait jeté des débris de poisson, et il y a deux ans, lesamérieains nous ont avoué qno ces dé- bris étaient préjudieiables. Cela ne faisait pas notre affaire do les voir tuer la poule aux iDuftj d'or, pour l'amour d'un prutit monétuiie ~p. 39." " Jolin James Fox, percepteur des douanes, surinttndant des pêcheries i\ lile Amlieist, où il a veeu vingt-six ans,— Les amérirains se tiennent aussi près (lu'ils peuvent de la côte et font la poche. J'ai conimissance qu'ils ont loué des bateaux {. l'ilo et fait la pérlio près de lacôte où est tout le poisson, J'ai entendu des américains exprimer l'espoir ipie l'iisiigo de la seine no s'introduirait jamais dans lo golfe, car alors les pôihories seraient bientôt détruites. Ils jettent les débris à la mer. Ces débris ainsi jetés ù la mer sont la cause d'une grande destruction de poisson. Ensuite, cela détruit tant do fretin et les bancs du poche se trouvent empestés. l,a pèche i\ la ligne de fond détruit ce gros poisson qui vient pour frayer— p. lis," " Thomas Savage, de l'Anse du Cap, Gnspc, marchand et armateur, membre du conseil lé- gislatif do Québec, réside à l'Anse du Cap de- puis environ 5.T ans. Les américains déljar- quent leur poisson et tirent leurs seines à terre. L usage de la pèche tk la ligne de fond se répand de plus en plus, et est, je crois, préjudiciable aux pôeheries. Quelques américains m'ont dit que bien qu'ils pèchent à la ligne de fond ils savent que cela détruit le poi.sson et que, dans quelques années, ils auront ruiné nos pêche- ries." — p. 262. "T. J. Lamontagno, do Ste. Anne des Monts, Gaspé, marchand do poisson depuis 1 859.— L'effet do la ligne de fond est dé.sastreux, «urtout pour le gros poisson qui fraie, selon ce que j'ai pu constater. La ligne do fond prend le poisson du fond qui est le gros pois.son ; tous les pêcheurs admettent que les américains ont fait disparaîtr.! lo flétan do notre littoral — p. 280, " Abraham Lebrun, do Percé, parle des pê- cheries de la rive nord —La ligne de fonda nui aux pêcheries de flétan. Je veux dire que le poisson n'est plus aussi abondant qu'autrefois. Hi les pêcheurs cessaient de taire la pèche pen- dant une certaine période, lo poisson dovien- drait plus abondant. Je crois que nos pèeheries seraient rétablies dans six ans . Si l'on conti. nue ce système, il ruinera complètement nos pêcheries." — p. 286. Ce sont là des extraits des principales dépositions données devant la commission des pêcheries, à Halifax, par des témoins d9 la proviiicu du Québec seulenieat. Je no parle pas des dépositions de personnes dea autres provinces— laissant ce soin aux ! représentants de ces provinces qui con- naissent mieux que moi les pêcheries de leur littoral et sont par suite plus compé- tents à défendre leui-s nitéièts. Ce sont toutes ces dépositions qui ont prouvé les grands avantages que lesamé- rieains retirent do leur participation aux pêcheries du littoral canadien. Elles ont aussi démontré lo danger (pi'il y a do voir ces mêmes pêchcricH détruite.^, ou à peu prés, par la piésonco d'un trop grand nombre de pêchciiis .sur les mêmes bancs do pêelio et h.'s ni(n-ciis préjudiciables et nuisibles qu'ils eii)|,l(.)iont pour pêcher. Cest à toutes ces dé|)o,sitioiis iiue nous devons rindeinniU'' di' $5,000,0011. Elles contiennent les faii.-i relatifs k nos pêciie ries du littoral, deimis cinquante ans, qui ont été soumis aux iiienibies do la eoni- mi.ssion des pêcheries à JJalifax. Je pour- rais citer encore les témoignages de plu- sieurs autres hommes (pli ont été élevés sur la côte et ont pa.^^.sé leur vie à faire la pêche, lo seul moyen de subsistance qu'ils aient pour leurs familles et eux- mêmes et qui, par coiisé(picnt, sont inté- ressés à la prospérité des pêcheries. Ils sont tous d'avis que si l'on tolère plus longteiiip.1 l'état de choses actuel, les pê- cheries du Canada seront bientôt détrui- tes. Eu étudiant rhiatoiio naturelle des poissons, la manière dont ils se multi- plient, les millions (''œufs dont le pois.son est chargé, on jiourrait croire, d'après les naturalistes, que les pêelitries sont iné- puisables. J'admets qu'elles sont inépui- puisables dans un certain sens, c'est-à- dire qu'on ne pourrait détruire tous les individus d'une espèce quelconque ; mais on^ peut les détériorer à un tel point qu^elles ne rendent plus assez pour qu'elles valentlapcined'êtreexploitées Jjes oiseaux aussi paraissent indestructibles. Maisqu'avons-iious vu dansce paysl II y a bien den années, le silence do nos forêta était animé par le chant de myriades d'oiseaux. Mais faute de protection et souvent par uiK! cruauté inutile, on les drîtruisait en si grand nombre que les in- sectes ont fini par avoir beau jeu et que nou.H avons dû inqiorter d'autres oiseaux pour remplir hi ti\che que la Providence avait assigni'O à ceux que nous avons laissé détruire. Quand l'homme veut cliauger les lois do la nature, il subit bientôt les funestes conséquence de sa téuuaaire entreprise. 14 m Je parlerai maintenaint de la province de Québec. Toutes les personnes qui ont lu l'histoire savent qu'il n'y a pas de plus belle vallée que celle du Saint- Laurent ; point de terres plus propres à toutes sortes de culture. Ce furent les français qui, les premiers, prirent possession de cette magnifique vallée, destinée par la providence à devenir le séjour d'une popu- lation heureuse ; mais nous avons agi comme d'autres avant nous, dans d'autres pays. Nous avons dédaigné l'avis des sages qui nous disaient qu'en cultivant cette terre privilégiée comme nous le fai- sions, nous lui enlèverions toute sa subs- tance, laissant nos i)etits enfants dans la misère. La prédiction s'est vérifiée et le peuple est obligé, aujourd'hui, d'achetersa farine aux Etats-Unis. J'ai eu l'honneur d'être commissaire des terres de la Couronne, pour la pro- vince de Québec, pendant un an et demi et, j'ai pu constater comment l'on dévas- tait nos forêts. J'ai fait tous mes efforts pour empêcher cette dévastation, maià presque sans succès. L'Autriche, bien que colonisée avant l'ère chrétienne, nos- sède des forêts plus étendues et plus riches que tout le Canada, parce qu'elles sont .suieuLifiquement administrées. Lors- que nos forêts seront, eu grande pai-tie, dé- truites, peut-être songerons-nous,mais trop tard, à les aménager et à les reboi-ser. II en a été de même de l'agriculture dans la province de Québec. Con'estquequand nos terres ont été presque complètement épui- sées (et il faudra une cinquantaine d'an- nées [)our leur rendre leur valeur pre- mière) que l'on a songé à organiser des sociétés d'agriculture et à douer les prix aux expositions agricoles. Si nous avions écouté de sages conseils en ce qui regarde l'agriculture, nos terres seraient °plus productives qu'il y a cinquante ans et non seulement la province de Québec ne serait pas obligée d'aller acheter son pain aux Etats-Unis, mais elle pourrait ex- porter du blé en Angleterre et dans d'au- tres pays par milliers de minots. Je me rappelle l'époque où les navires jetaient l'ancre devant Verchères et d'autres vil- lages, et y prenaient des chargements de blé pour l'Angleterre, nuiis aujourd'hui la terre est (■puisée, la forêt est détruite et bientôt nés pêcheries s'épuiseront éga- lement, si l'on ne prend pas les moyens d'arrêter leur destruction. Je parh» ici, je jette le cri d'alarme pour les i)echeurs qui ne voient rien dans l'avenir que l'émigration aux Etats-Unis, l'obligation d'aller vivre bous un drapeau qu'ils n'aiment pas. Des centaines de nos compatriotes quittent aujourd'hui la Nouvelle-Ecosse et le Nouveau-Brun»- wick pour se rendre aux Etats-Unia, grossir les rangs de cette grande nation qui deviendra notre plus puissante rivale, non-seulement dans le commerce des pê- cheries, mais dans le commerce généi-al, si nous n'ouvrons pas enfin les yeux. Je viens ici aujourd'hui, appuyé par 1h population du pays, surtout par celle qui est directement intéressée aux pêcheries. Si le Canada ne consistait qu'en une plaine, comme celle située le long do la Rivière-Eouge, si la population n'é- tait composée que d'agriculteurs, il no pourrait jamais devenir un pays im- portant, ni faire un grand commerce à l'étranger, seul moyen d'atteindre à la richesse et à la puissauce. Il est heureux pour notre pays qu'il ait, à l'est, des élé- ments de prospérité difl'érents de ceux qu'il possède à l'ouest et, par là même, les moyens de se créer un commerce in- térieur qui est, après tout, le meilleur des commerces et peut i)rocurer le travail et le pain à la plus grande partie de la po- pulation du Caurtcla. Politique nationale veut dire j)rotec- tion à toutes les industries «lu Canada et. par conséquent, nous ne devons pas lais- ser les pêcheries à elles-mêmes. Nous ne devons pas les laisser ruiner par la plug active et la plus ambitieuse des nations du monde, commercialement parlant. Je suis en faveur de cotte politique ; mais pour déveloj)per nos manufactures, il nous faut des consommateurs. Où les trouvons- nous 1 Pas aux Etats-Unis qui ont élevé un mur entre eux et nous ; ni en Angle- terre ou l'on fabrique à meilleur marché que nous ; ni en France où l'on a adopté un tarif protecteur ; nous n'en trouve- rons pas beaucoup non plus aux An- tilles oùnousavonsàfaireconcurrence aux Etats-Unis qui possèdent plus de capital, plusd'habiletédanslesarts manufacturiers, plus d'expérience dans le commerce que nous et qui occupent, par rapport à nous, une position intermédiaire et, par suite, meilleure pour le commerce avec ces îlen! Nos consommateurs les plus voisins et les meilloura se trouvent parmi la po pulation des provinces maritimes et de la partie est de la province de Québec. Cette aient rien dans ix Etats-Unia, us un drapeau intaines de nos ujourd'hui )a ouveau-Bmn»- IX Etats-Unift, [ran(Je nation lissante rivale, imerce des pé- nerce généi-al, les yeux. appuyé par la t par celle qui aux pêcheries, l'en une plaine, long do la pulation n'^ d'agriculteura, ir un pays iro- i commerce à itteindre à la [1 est heureux i l'est, des élé- ents de ceux jiiir là même, commerce in- e meilleur des le travail et l'tie de la po- '' dire ))rotec- lu Canada et, ^ons pas laia- es. Nous ne r par la plus des nations ; parlant. Je litique ; mais dures, il nous les trouvons- qui ont élevé ni en Angle- illeur marché l'on a adopté n'en trouve- us aux An- currence aux us de capital, inufacturiers, oinmerce que pport à nous, t, par suite, avec ces îlen. is voisins et larmi la po imes et de la luébec. Cett« 15 popidation n'achète rien que l'ouest ne produise pas et elle pounait, en retour, approvisionner l'ouest de poisson. Liî population de l'Ouest ne connaît pas suffi- samment celle de l'Est. En raison des rudes travaux auxquelles elle se livre et de la bonne nourriture qu'elle prend pour y résister ; grâces aussi à la salubrité du «climat et à sa vigueur, la population ma- ritime se multiplie plus rapidement que la population de l'intérieur du pays. Si l'état actuel des choses ne change pas, je crains beaucoup qu'une grande partie do cette population n'émigre aux Et&ts-Unis. Ces émigrànts sont générale- ment intelligent et ambitieux ; ce sont précisément le.s hommes que nous devri- ons nous eflbrcer de retenir au pays. J'en viens maintenant à l'objet propre- ment dit des résolutions. Nous avons maintenant les moyens de créer un fonds dont l'intérêt serait consacré h protéger et développer nos pêcheries, à renouveler celles qui sont épuisées. Cela peut avoir lieu sans porter préjudice à aucune partie du Canada et devrait être fait maintenant que non.s avons les moyens d'agir. Ce que les résolutions demandent c'est que le montant de l'indemnité reste au trésor. Si nous ne créons pas ce fonds mainte- nant que nous avons les moyens de le créer, comment espérer que le i)ays, en- gagé dans des entreprises coû- teuses comme il l'est, puisse jamais créer un fonds semblable avec uneégale facilité ! (Tne foi -^ue lu destruction de nos pêche- ries sera consommée et toutes nos njs- sources étant engagées d'une manière ou de l'autre, il sera difficile de réaliser des fonds pour rétablir nos pêcheries et nos hardis pêcheurs, ayant perdu leur moyens de subsistance, émigreront à l'étranger. Nos fabricants perdront ainsi une grande partie de leurs meilleurs consom- mateurs et, quoiqu'il advienne, nos ma- nufoctures en demeureront au statu quo ; il est même plus probable qu'elles seront lancées dans un mouvement rétrograde. La doctrine qui établit la nécessité de protéger les pêcheries, n'est pas nouvelle; car on l'a appliquée en Angleterre eu Franc», en Norvège et aux Etats-Unis. Le gouvernement américain à payé $7,- 000,000 de primes en soixante-dix ans pour maintenir cette industrie et le gou- vernement français paie des primes à'ses pêcheurs, sur la côte ouest et sur les bancs de Terreneuve, au montant de deux mil- lions de francs par année. Ce dernier regarde les pêcheries comme une si bono» école pour ses marins qu'il ne les aban- donnerait pas pour aucune considé- ration. Le 24 juin, le 9 et le 22 juillet, 1851, l'assemblée nationale fran- çaise discuta et adopta une loi, concer- nant les grandes pêcheries maritimes, dont voici la teneur : ' TiTRK 1 — Pûchedcla morne. — A partir du 1er janvier 1852, jusqu'au 30 juin 1861, les primes accordées pour l'encouragement de U poche de la morue seront fixées ainsi qu'il suit : " Cinquante francs par homme d'équipage, pour la péclie, avec sécherio, soit ù la côte d» Terreneuve, Boit à Saint-Pierre et Miquelon, soit sur le grand banc do Terreneuve ; " Cinquante francs par homme d'équipage pour la pêche, sans sécherie, dans les mer» d'Islande ; " Trente francs par homme d'équipage, pour la pêche sans sécherie, sur le grand banc d* Terreneuve ; " Quinze francs par homme d'équipa„'e, pour la pèche au Dogger Bank . " 2o Primes sur les produits de la pêche.— Vingt fnincs par quintal métrique pour le» morues sèches de pêche française expédiées, soit directement des lieux de pêche, soit de» entrepôts de France, ii destination des colonie» françaises de l'Améri(iuc, de l'Inde, ainsi qu'aux établissements français de la côte occi- dentale de l'Afrique et des autres pays trans- atlantiques, pourvu qu'elles soient importée» dans les ports où il existe un consul français ; " Seize francs par «juintal métrique, pour les morues sèches de pêche fratiçaise expédiées, soit directement des lieux de pêche, soit des ports de l-'ranco à destination dos pays euro- péens et des éti'ts étrangers, sur les côtes de la Méditerranée, moins hi Sardaigne et l'Algé- rie ; ^ "Seize francs par quintal métrique, pour l'importation aux colonies françaises de l'A- mérique, de l'Inde et autres pays transatlanti- ques, des morues sèches de pêche française, lorsque ces morues seront expédiées des port» de Frarice, sans y avoir été entreposées; " Qtunze francs par quintal métrique, pour les morues sèches de pêche française expédiées, soit directement des lieux de pêche, soit de» ports de France, à destination de la Sardaign» et de l'Algérie ; "Vingt francs par quintal métrique de rogues de morue que les navires pêcheur» rapporteront en France du produit de leur pêche. " NoTB.— Un kilogramme est égal à 2 Ib». ."5 oz.; 220J Ibs. fout I quintal métrique.' Non-seulement cette loi est encore en vigueur, mais le gnnvcrncrncnt français a mis à l'étude d'autres mesures pour pro- téger et développer ses pêcheries, bien qu'en 1870, leurs produits aient repré- •entô la soninio do 88 99f) fioi c «fil V • ™i"ions de doilai-8 oi 263 vaiRseaux montés ,ur 79 r.V; i ' mes sont nmi.i^, • ' '•'."'0 nom pêcherie" "°'''' ""'• ''«« différences L'Angleterre elIe-mOme en ]r,l^ if> règne de C'haile-^ t ' l^' /''•^3. «ous «"HeapôuherieHmlit:^-"-^""" «-"eM^;,^S;; -;-'-.. no ..A««o,j, ''«nK ies limite/ k" n ' .*".'" '^™'^''-'"'-- PO««o«Bion« ,lo 8a M„i"s ■". ^' '"""-aux ,les mènent fut nommé nm r l!.' J " '"'"'''«^ P«^- ''association ù )«„„,. ?.!,: 50'.'^'<''nement ,lo proto "tiô^'I;,i'',î^''j;,^';,7j;'»«H afin de .lonnor «ecomracrcc. les droits 1,„ I ■ "'«"«^ ^ans «'■•oite d. douane et dC-'r ''^' T'' ^"« '<-•« provisionne-monts n.n, • '""' '""» ''« «P- «""octos furent faU^'^liTH "'" """•^•' "- "''lies et patriotes pour !^^L P«'ticulier8 docks et magasins '^t pour rr"''-" '^'' l'""''^- dépenses." ''""'^ défrayer d'antres 16 'a P'-'n'-ipalo cause dolallAL*?" *'"'?''. QUo ■•"'•e.é, toujours Snîe'ju'n '•""''' «"'»de Q"ente la Manehe, c'mnaî/A'T" ''"' '^6" 'l"on y trouvait den2'",L . ''"''""'« «"tie fait très nrS ^ q'">ranto ans. Ur ^tait la dimi„'n,r,rcôn8Îl"? "'""«"-^^ marché." «-onstante des 'prix du Voici ce ou'ii (Vrîf • '■'--^.""o s.^:^'-*"'•"!-toié- '"atiàn•.s : ""-'J'oui-es autorités en ce. --*.angiais,%:ï^^^^ :" ,;i:"; '« 1-'- f^glaise, se préoceupèreitï . ' """"•" -pôc.eHesen.on^t:ltSr^ Co;ïunr.;l^„o^S^,f,3;^ ^'"-"^- '^- "«•de l'état des pêcheries h' ,^' tS"'-"' ^""'i»^ autre comité fut «omn é en isïrn""'-'''?- ^« 'état dus pduheri.-s h! ^^' P"'"" i'tiidier I-'année prS'n e ,t """"'•"'' «" ^cos e été chargl; do fa?re'uf,reTur''-'''''-'^r ''^•''■■«"' dit«s pêcheries. Ces comi? i^fi"^'^'•!'■ ' «"*' des ^u« furent soumis auXemenr '''' ™PP°^t« do nombreux renseiSents i"','""*'^""""' •^'examinerai ces divers ^^nv,?' '** 'î"''«t'on. ensuite, aussi brièvement no '"","' '^^"'^^ des pêcheries sur le nuorn^f /"'".' ^''''' ''^'«t du Koyaume-Uni "' **""« '«« rivière P*3cheries éTont' XTrlll?'''''' '"- -- condition et 8épui8^aTe„r„T,Vl '" "'""'"^'«« avoir constamment dimLw' i ''' «émulaient ^8'5 ;. qu« le capita nu V /f -1' '" '"^''^ de donnait pas nn intU '\^^'«' ^ngagé "« nomhro do navires et d **"' ! '!"« '" diminué et que Us L .f """'"« «vait fois, faisaient^ hie„ ^^J'^T 'î'"' '-""-•« «e trouvaient, „"," „\'^'^ .'«"'« familles 'apauvreté. Une des p. ^?'"''' ''^duils ii changement, T In, ^He ''h ' "'î '"""^""•«"•^ «-'■ Huelle le comité ;;;si^^'^«--^f;;^ commis^;:; e'^^rr .^"pr^'""«""- "«.>d do >a-mo;îîri:s^s:^:i:Vv ''''"-"'- gleterre. "'^'-'' "u la Xouvelle-An pèches que l'o„ ««"'„" 'i""' '*-'" diverses d- cût.ide la £ V ne An '7'/'" '"'»'«"" d" cap à I,, Morue. '^"^''"■*'-'"«. au nord dant^SI'Ï;:;:^ ï" i" '«"-ent «hon- ;o"P presque toute l'E ? ''/'^''^^ ''««''- ''ancs,surtoutnrôsdol'n^? ' î"""*' lon^ des rivières. ' ^ '^'^ ' emhouchnro des giandcK «rLfd Int^'^ISc "'e''^ "^ ^'"!"'« du S„d, époque, „n prenait !„ 'I"', «uit : A cotw pollock et le flé an e,?^"""' ' *"'ddock, Te ''«"«eaux Mar^ir nfr;''-' '^^''danco à «»r l'ile au Bois et sur la ?■ ["T ''«'■wood, "" l'ari"» POur " Quelle que soif i';.^„ i * • nos pêeheril éZLZ"tT uL^T'"'^^'^'- en comparaison du r."f'„K.- ""^ bagatelle pêcheries de morue 6puS"*"'i^fl*'''' ,^' "O" étaient rétablies, nous vnr.f ' ' '''' P'î'-'heries notre littoral, uie rkhess" '•,'"''^''''""'' "»"• de calculer "chesse qu'il serait difficile Kt:tS^;fry'Xeï:ir7-'té .énérale de. construire un Krand ^ . ""."" ^«"'«n« "n plus grand nombre rf-r^""'''''*' ^"'"««aux, "•eut hi vie de m^i ° toT'i""'' embrasse: qui 80 rattachent !?«;„•'''' '«« industries développement nouveau et"n ^"''^'^r^^t «n "^"i^«StantX^"^^""-S:^r desécoiomistï:t^'rsti7uira;:r* . Ain.si donc, M. B^ii-.! -,fH,.f l'ècl.eries do n.orne de "r'.'.t T7 ■^"^ '''« en partie, é,,«i.sée!s. ^^"'■'^ """t. 8 français et hollân. n mOnio t. mpa, que tlu poisson qui fy^ ^'•^■« à 'a quantité q'inrante ans. Un „'", «"'» PéohourH,' ante des'pri;^ du «0 sujet, h pro- ""tiiialisto uûié- ' autorité» en cas professenr Uaird .rendre boau- ;outlu Ions des Hire des grandes [ l'ointe du Sud, 1 suit : A cotte lo haddock, le je abondance à anse harwood, e des Sauvo^rcs On les y ren- ndo partie de <*' au mois de était réelle- ' des bancs et |ue8tion dinii- "■esqu'épuisér en sorte qu'il es eaux pour ie développer me bagatelle lent de nos les pficheries paraître, sur erait difficile fénérale des us Terrions '« vaisseaux, ' e m brasse - industries draient un réparerions perte qui » de la part I pays." ^ que les "i"* sont, 17 Je jionrrais mentionner d'autres auto- rités étaiiiissuiit ce fuit, qui est la consé- qtience de l'émulation que provoque le marché d'une population de 40,000,000 qtui consomme une grande quantité de poisson de toutes grosseur et de toutes variétés. L'existence de ce marché est une grande raison, pour les pécheurs et marchands américains, de tâcher de s'em- parer du commerce et les pêcheries de notre littoral. Ils désirent naturellement nous ébignerde pareille source de profit, eux qui nous interdisent leurs pêcheries^ tout en prenant possession des nôtres. Si' nous ne les arrêtons pas, ils accompliront leur dessein. Aujourd'hui, nous ne ven- dons pas plus de poi.sson aux Etats-Unis qu avant le traité de Washington. Au contraire, dans les villes canadiennes et dans les campagnes les plus reculées, on reçoit du poisson américain, presque tou- jours à l'état frais, l'été comme l'hiver. Il me semble que nous ne devrions pas supporter plus longtemps pareil état de choses. Naturellement, nous ne pouvons manquer au traité qui doit durer encore quatre ou cinq ans, mais je serais bien content si les américains y mettaient fin. Nous pourrions alors faire de notre mieux pour protéger, repeupler nos pêcheries et augmenter ainsi la prospé- rité de nos pêches maritimes et celle de toutes les industries qui se rattachent à la pêche. C'est en vue de ce but que moi-même et d'autres personnes qui s'intéressent à cette industrie, nous croyons que le gou- vernement devrait saisir cette occasion de créer un fonds qu'aucun gouverne- ment, aucune nation hostile à nos pêcheries ne pourrait détruire, ot qui serait affecté à repeupler nos pêcheries épuisées et à développer l'industrie de la pêche en général. Cette question est si nouvelle que bien des personnes doutent encore que l'on puisse repeupler, les pêcheries maritimes par des moyens artificiels ou autrement. Or cela est aussi facile que de reiHJupler, par ces moyens, les p'jcheries des rivières' comme le prouve, k l'évidence, la lettre suivante du professeur Eaird : clelleroent la morne, m'ont convaincu qu'il esttoutù fait possible de multipliera l'infini cette variété do poisson. Si j'avais eu due ap- pareils convenables, j'aurai» |)u produire du fretin de morue par centaines, je dimi même par milliers de millionsd'indiriduH que J'aurais envoyés à la mer. Je fais construire, «xpressa- mentdanscebut, un vapeur qui coûtera $50,- 000. Les méthodes inventées par mes associés s appliqueront à tous les poissons de mer, y compris le maquereau. Uniquement pour faire une expérience, nmis avons semé huit ou dix millions de morues. Mon rapport de l'an- née contiendra, sur toute cette tentative un rapport détaillé que vous lirez, j'espère, avec intérêt. " Bien à vous, " Spinckr F. Baird, „ , _ _ " Commitsaire, "Au Dr. Fohtin, " Chambre des Communes, Ottawa, » Canada." " Commission dbs États-Unis, " Poisson «t pioHSRiis, " Washinqtok, D.C, le 16 avril, 1879. " Cher Doctkdb,— Les expériences que j'ai tentées, l'hiver dernier, pour produire artifl- 9 Puisque les gouvernements antérieurs ont voté lies sommes considérables pour le repeuplement artificiel despêcheriesdes rivières, qui n'ont pas la millième partie de l'impo. tance des pêcheries maritimes, je ne vois pas pourquoi le gouvernement et ^ le parlement hésiteraient à faire ce qu'on leur demande, savoir, créer un fonds pour l'eutretien, l'amélioration et le développement des pêcheries, non seu- lement pour le présent, mais pour l'avenir, afin de nous mettre à même, à l'expira- tion du traité, de fournir le poisson aux Etats-Unis et à d'autres pays. Nous de- vrions profiter nous-mêmes de nos pêche- ries a.i lieu d'eu laisser lo profit aux américains. Je n'ai pas l'habitude d'occuper bien longtemps l'attention de la Chambre et je la remercie de l'attention qu'elle a bien voulu donner à ces quelques remar- ques que j ai abrégées autant que possible. Mon expérience dans ces pêcheries, date de plusieurs années. Avant de visiter le golfe Saint-Laurent, je ne soupçonnais pas 1 imix)rtance de cette ressource, bien quedans ma jeunesse, j'eusse lu avecplaisir les aventures de ces célèbres capitaines et marins espagnols, portugais, hollandais, anglais et français qui ont fait de si gran- bes découvertes dans des mers inconnues, il y a 300 ans. La plupart de ces marins célèbres étaient des i)êcheur8, élevés sur les côtes, ayant passé toute leur jeunesse R'Av ica petits bateaux et les cabotoura et qui, en mettant plus tard le pied sur de gros navires, pouvaient apprendre toutes I les manœuvres en trois mois. 18 ie fn'L?'^''î"' *'""' '*' «"""^ S'- Laurent, jocompmde suite l'importance des né! Pi«..«, »f m" , "^ Terrenetive, St. ReiroetMiquelon. La France no , o«- a lli? ?"' '1\'°" '"•"I"-*' '>««''^' i «He ouest nnrH ^^f' "" ''^''g« '''"^ ^^tes ouest, nord-ouest et nord de Terrenet.ve, pendant la saison de la pêche, des côtes quinehu appartiennent pas. Et pour- tant, dans ces conditions restreinte.s elle rehmt en 1876, 89,000,000 francs de anné?ià''2r00? '"-^ ""'^'°^'^^'' -"« 79,000 hommes. Cela montre l'impor- tence quelle attache à cette industrieLi iue^re/ °'^'^^« . ^''équiper sa flotte de Edtr""J°""'*°"'''"l^^--- . Le tableau suivant montre la grande J|nportance des pêcheries en Norv^^e et ^faut observer que la quantité de'p^is- 8on e.pjoyée pour la consommation ^^iT r'^r. P'"« considérable, en l\ V hi'*"*"*^ *°**'« représente une valeur de $30,000. Poissons de toutes sortes exportés d« LA NORVEGE EN 1876. Saumon fraiN,qx, ... Maguei-oauotnutie'pois. son frais, qx Monio, sèciio, .sanisVel'ôx Morno coiii,ée, salée et sechce, qx Hareng, bris .,....' Anchois, boîtes Homards, mille ...".!!X Huile (le poisson, bris " Débris de poisson, pour appâts, barils Guano de poisson, qx ! ' 5,0-22 $ 106,245 29,4 Y 4 893,084 660.761 897,108 137,821 1.270 &6,'494 45,203 2,063 90,126 1,692,987 3,7,S9,264 5,182.272 115,200 130,329 1,431,216 540,676 242,487 $13,270,911 Guano exporté en Italie et en Autriche ififi «no Morue sèche exporté; en ' Espagne, qx 474 207 Morue sèche exportée au Portugal, qx 50^-, Morue sèche exportée ;n '^ Italie et en Autriche, '^^ 10,620 d.'!!!,'°?^"''- ''"'°™ mieux l'importanc» de no pêcheries quand je vis la flott« de entier qu'aucun et qu'on l'expert» n Grèce, h. Naples, le, aux Antilles et je visitai l'exposi- âvre, France, oi lit représentées, Là, je pus voir les 'êche, des modèles lavires dont on se 1 ])oisson préparé, sEtits-LTnis,mais s pays d'Kurope, ni eit aujourd'hui londe qui fait la En causant avec convaincre qu« deviendrait une t des plus impor- is stivioiis conve- e je suis un en- lise pas, mais je e. En tout cas, îressé. Je n'ai une distance de golfe S:iint-Lau- ' parents, mais ites les localités Je n'ai jamais e les pêcheries îesles plus consi- gne qui ait pré- ' résolution no equin'aitadmis m fonds avec la înue pour avoir là nos pêcheries 3 appliqué pour •êcheries et des user cet argent d'abandonner ind nous avons 3t de les déve- [ue si le parle- i ma proposi- uinze ou vingt • moi fit conx que moi ; mais d alors. C'est le 19 moment de créer, avec cet argent, un fonds affecté au développement d(,-s pêcheries. loutle pays en profitera ultérieurement, , caries pêcheurs deviendront plus nom! breux et plus à l'aise et chacun admettra que ce sont les meilleurs consommateurs des produits agricoles et manufacturiers du pays. Grâce à notre nouveau système de pro- tection, la population des provinces de rouest deviendra de plus en plus riche et prospère, je n'en doute pas, et, comme ooaipensation pour les droits protecteurs Il nest que juste d'accorder aux pêcheurs 1 aide que je demande. 1 ViY P°'i''*ï"*' nationale encouragera I 'échange des produits entre les sections . est et ouest du Canada, par la voie du 6t. Laurent, et notre commerce de trans- port en profitera. Si nos pêcheries sont 26S?r. "* •^^^•«l^PP'^ea, au lieu de ,lu A ^^ ^'■*"'=«' «"'• ««« côtes de pêche, donne de l'emploi à 60,000 hom- mes ; I Angleterre à 100,000 ; la Nor vege à 150,000. Ce dernie'r pay's produ t chaque année près d'un million de quin- taux de morue, e^ c'est le résultat du soin et de la protection qu'il a du donner à ses pêcheries. En 1876, la Norvège a ex' porté pour $13,270,000 de poisson. Quand je demandais l'établissement dune ligne télégraphique sur la côte de Gaspé, j invoquais l'example de k Norvège qui,_il y a plus de dix ans,- en a établi une sur tout son littoral de pèche, et, aux principaux points, des stations dirigées par un gardien qui est aussi operateur du télégraphe et donne avis à toutes les stations des mouvement! du poisson et de l'approche des tempêtes Les pauvres pêcheura qui. autrefo,-, ^taient obligés de tenir la ml- ^uit et ou ' se reposent maintenant tranquillement dans les ports en attendant les nouvelles Norvège. Nous devrions agir comme les autres nations pour le développement de nos pêcheries ; et en ce qui regarde le télé- graphe comme auxiliaire das pêcheries, je suis heureux de remercier le gouverne- nient qui a bien voulu prendre l'initia- tive dans cette importante question et adopter le projet de télégraphe côti«,. r^^nv e goile, le bas du fleuve St. Laurënt et le littoral des provinces maritimes. Je iemercie la Chambre qui a bien voulu voter un crédit pour accomplir, cette année, une partie considérable de ce projet. Il se passe à peine une année sans que 1 Angleterre vote des crédits pour con- struire des qmiis et protéger les bateaux- pêcheurs sur le littoral de l'Ecosse, dans 1 intérêt des pôclunus qui font la i)êche au h».eng dans la mer du nord. Elle dépense des milliers de livres, à de courts intervalles, pour construire des brise- ^mes qui abritent ces bateaux-pêcheura Cet argent est-il gaspillé 1 Ris du tout Si nous examinons les rapports des pêcheries anglaises nous voyons que l'on Ijrend chaque année sur les côtes de 1 Eco.sse, 750,000 barils de ha.xmg qui valent de $4 à $-) le baril. J'ai plaidé ma cause de mon mieux Si J ai omis quelque détail essentiel, les honorables messieurs qui défendent la même cause, y suppléeront. Dans tous les cas, J ai parlé en toute sincérité et avec une profonde conviction. Si je n'eusse pas été persuadé que tout ce que je viens d exposer était vrai, je n'aurais jws osé venir demander à la Chambre de sanc- tionner la mesure que je propose. En terminant, je remercie la Chambre de la bienveillante attention qu'elle a bien voulu m 'accorder. Je propose que monsieur l'Orateur quitte maintenant le fauteuil et que 1 1 Chambre se forme en comité général pour examiner les résolutions suivantes : 1. Résolu, Qu'il est convenu par laiticle ns\ d.x-hu.t du traité de WashiuKton, pa iSauto parties cm ructantes, que, outre la liberté a"s.. I ee aux pficheurs des Etats-Unis j.ar In convZ lon entre les Etats-Unis et la Umnde-Bre "ilné «gnee à Londres, le 20 octobre 1818, do r e, -' dre de saler et de faire «éeher le p, isson s r certames côtes des colonies de 'Amé nu" Britannique du Nord désignées au .lit t ui 0 k.s habitants des Etats-Unis auront, conjS ment avec es sujets de Sa Majes 6 Br t. un - I irticirxxxnr",'".'^"''""^^ nientionn"à 1 article XXXIII du dit traité, la liberté de I prendre du poisson de toute espèce, m v s non des coquillages, sur les côtes et les plage de la mer et dans les baies, havres et anses des provmces do Québec, de la Nouvelle-Ecosse eï du Nouveau-Brunsuick, de la colonie de Pife du Pnnce-Edounrd, et les diverses lies ad «t centes, sans être restreints à une diston ê particulière de la plage, avec la p" rmiS 1 débarquer sur les dites côtes, jWages et "les amsi qn« sur los !!es de la Mm! .lehTc, r fin dé fa.ro seclier leurs «lets et de saler leur'pc,! son pourvu qu'en ce faisant ils ne portent pas a teinte aux droits delà |.ropriété i r v"e o, n entravent pas les pécheurs anglais dan 90 l'iisnpo pnlNil)]o (le toute partie de« dite» côtes |)<>iir leiirn ocuiipntioiiH du méino gutiro ; et iiu'il cHt t'ntctiihi i|uo lu liliiTté i'i- dire, un commissaire par Sa Majesté Britannique, un commissaire par le président des Etâts-Uuis, et un troi- sième par Sa Majesté Britannique et le prési- dent des Etats-Unis conjointement ; S. Rêtolu, Que les dits commissaires, nom- mé» en V((rtu des articles XXII et XXIII du dit Traité do Washington, le 8 mai 1H71, pour dé('l(l(T, en tenant compte des privilèges a(;cor- dés |Hir les Etats-Unis aux sujets de Ha Majes- té Britannique, comme il est dit dans les arti- cles XIX et XXI du dit traité, le montant de la c(imp(^nsation qui, dans leur opinion, devrait être payée par le gouvernemont des Etats-Unis au gouvernement de Sa Majesté Britannique, coniino un é(|uivaltnt pour les privilèges ac- cordés aux liabitunts des Et(;ts-Unis par l'arti- cle XVI II et XXI (lu dit traité, ont examiné avec soin et impartialité le» ([uest Ions (|ul leur ont été soumises, on justice et en équité, con- formément i^ la déclaration solennelle qu'il» ont laite et îi laquelle ils ont souscrit, le 15 juin mil huit cent soixante-dix-sopt, et qu'ils ont accordé la somme de cin(j millions cinq cent mille piastres, en or, pour être payée au gouvernement do Sa Majesté Britaimique, selon les conditions du dit traité, et que la dite sen- tence arbitrale a été signée & Halifax, le vingt- troisième jour de novembre mil huit cent soix- antti-dix-sept comme suit : Signé, (I Madrioi Delfosbi, A. T. Qalt ; a. Réiolu, Que cotte somme a été payée par I« gouvernement des Etats-Unis au gouverne- ment de Sa Majesté Britjvnnique ; 7. Résolu, Que, sur cette somme de $6,600,- 000, une somme d'un million de piastres a été payée au gouvernement de Terreneuve pour sa part de la dite indemnité ; 8. Résolu, Qu'il reste une somme de $4,500,. 000 qui .1 oté accordée au Canada, les dépenses do la commission devant être déduites d'une manière proportionnelle sur cette somme et sur la somme de $1,000,000 accordée à Terre- neuve ; 9. Résolu, Que la dite somme de $4,600,000 a été acquise par la session, faite par le Cana- da en faveur des Etats-Unis, du droit de pécher en commun avec les pêcheurs britanniques dans nos eaux ten-itoriales, sur une étendue de de côtes de 3,160 milles, habitées par une po- pulation de plus d'un demi-million, à laquelle les pêches fournissent presque entièrement les moyens d'existence ; 10. Résolu, Que le droit de pêcher ainsi ex- ercé par les pêcheurs américains dans nos pê- cheries côtières, fait un grand tort à notre po- pulation de pécheurs , que, en outre, les pé- cheurs américains out,d'une manière marquée, épuisé ces pêcheries en beaucoup d'endroits, qu'ils ont même dépeuplé plusieurs buncs de pêche qui autrefois étaient très productifs, comme cela a été bien prouvé par les témoi- gnages donnés devant la commission des pê- cheries, qui a Biégé à Halifax en 1877, et que conséquemment ils ont été la cause d'une di- minution dans la production de ces pêcheries, qu'ils ont ainsi considérablement réduit le» chances de nos pêcheurs, et qu'ils mettent en risque notre importante industrie de la pê» che ; t« cnHimiRtalrei, nom- IcH XXII et XXIII du ton, le H inni 1H71, pour )to (l«!K prl vllÔRos iiccor- iiix NiijtitM (lu Ha Maj««- 11 oHt (lit dan» l(.'R «rti- it truite, le muiitant de .iiH leur opinion, do vi'iiit rni'innnt iIch EtatM-Uni* « MujcHté Britannlqoe, loiir k'H prlviléK(ifl ac- ;n Et('.ti>-UnlH par l'arti- llt traité, ont examiné 6 luR (|uuHtlonH (jul lour stico ot en équité, con- ration solunnulle qu'il» 1» ont gouscrit, le 15 inte-dix>8opt, et qu'lU du cin(| millions cinri or, pour ôtre payée au jehté Britannique, Helon kité, ot que la dite scn- Tiéuà Halifax, le vingt- ibre mil huit cent «oix- it: Macrioi Delfosbi, A. T. Oalt ; mme n été payée par 1» tH-Unis au gouverne- tjinnique ; !ttc Bomme de $6,600,- iillion de piatitroH a été de Terreneuve pour sa 21 11. Résolu, Que s'il n'e«t rien fait pour prè- rcnir cette degtniction du poigHon qui g'egt aite iur noH côteg, on repeuplant do la manière recommandée par leg gavantg, ceg hancg da pèche, qui, à cauge de leur épuigomont, ne pro- duigent presque plug rien, bien qu'il» fuiaent •utrefoig très poiaionneux ; 12. Bétolu, Que dog marchanda, dcg pé- cheurg, deg traflcantg du Canada et do la Orande-Brotagno, ge Hont établis gur nos cftteg où la pflche ge pratique, qu'ilg y ont érljçé des construction» coûteuse» et do toutes gorte» pour les besoin» de l'indugtrie do la pèche dang le but de se livrer aux différentes pèches qtji se font dang ces parageg, ot qu'ilg ont érigé ceg étnbliggements et qu'ils ont placé do grandg capitaux dang cette industrie, dans la pengée que leg pêcherie» britanniques sous le contrôle du Canada ne géraient jamais cédée» k un payg étranger ; 13. Résolu, Que le droit de pécher dang no» eaux, accordé rux pécheurs américains, a fait et fait encore un grand tort à notre commerce de poisson, et que l'avenir de ce commerce est de» plus incertaing s'il n'est adopté aucune megure pour y remédier ; 14. Résolu, Qu'il est do l'intérêt du Canada que ce tort fait à nog pôchenrg et à notre com- merce de poisson soit réparé par tout les moyens possible» ; tî. Résolu, Que la partie Intérieure du pay» a bénéficié largement du torlté de récipnwité, qui a oxigtédepuig 1864 Jusqu'à 1866 entre le Canada ot le» Etatg-UnI». ot <|uo ce traité o'« été obtenu «pie par lacegsiondu droit de pèche sur nog cOtog maritimes aux pécheurs améri< cfting ; 16. Résolu, Que nog pêcherie» et nog pè- chcurg ont souffert congidérablement en congé- quenco de cotte ge»sion ; 17. Résolu, Que pendant tout le temp» que 00 traité a duré, il n'a été dépensé aucune d argent pour l'amélioration ou le développe- ment de nos pêcheries maritimes, ou pour faci- liter les travaux de no» pêcheur» j 18. Résolu, Qu'il n'est que juste et équitable que ce qui vient des pècheriog retourne aux pêcheries ; 19. Résolu, Que pour leg raison» ci-dcsgug, cctto Chambre est d'opinion que le montant do l'indemnité deg pêcherie» devrait entrer dan» le trésor public comme un fonds spécial et que l'intérêt de ce fonds soit employé & r(v peupler les banc» de poche qui sont épuisés, et à donner le plus grand développement possible à no» pêche» maritimes. une somme de $4,500,. lu Canada, les dépenses int être déduites d'une e sur cette somme et ,000 accordée à Terro- e somme do $4,500,000 lion, faite i)nr le Cnna- L'nis, du droit de pêcher pêcheurs britanniques lies, sur une étendue de 1, habitées par une po- cmi-million, à laquelle ircsque entièrement les lit de pêcher ainsi ex- néricains dans nos pè- grand tort & notre po- que, en outre, les pè- l'une manière marquée, beaucoup d'endroits, )lé plusieurs bancs da taient très productifs, prouvé par les témoi- la commission des pê- alifax en 1877, et que été la cause d'une di- ction de ces pêcheries, iérablement réduit lea s, et qu'ils mettent en te industrie de la pê-