IMAGE EVALUATION TEST TARGET (MT-3) 1.0 l.l lu 121 12^ 132 13.6 L25 lllu i I |2^ 12.0 1.8 1.6 150mm y^PPLIED J IIVMGE . Inc j:^ 1653 East Main Street ^^^ Rochester, NY 14609 USA .^sr^ Phone: 716/462-0300 .=^.S== Fax: 716/288-5989 e 1993. Applied Image, Inc.. Ail Righis Reserved « i\' <^ '^ ô^ '^ // CIHM Microfiche Séries (IMonograplis) ICIMH Collection de microfiches (monographies) Cnnadian Institut* for Historical Microraproductiont / Institut canadien da microraproductions historiquas Ttehnical and Bibliograpliic Notât / Notai tachniquat at bibliographiquat Tha tôt Tha Initituta has attamptad to obtain tha bast original copy availabla for filming. Faatura* of thii copy which may ba biblicgraphically uniqua. which may altar any of tha imagai in tha raproduction, or which may lignif icantly changa tha utual mathod of f ilming, ara chackad balow. a Colourad covars/ Couvartura da coulaur Covart damagad/ Couvartura andommagéa Covart rattorad and/or laminatad/ Couvartura rattauréa at/ou palltculéa □ Covar titia La titra da mitting/ couvartura manqua f~~| Colourad mapt/ n n n n n a Caitat géographiquat an coulaur Colourad ink (i.a. other than blua or black)/ Encra da coulaur (i.a. autra qua blaua ou noira) Colourad platat and/or illuttrationt/ Planchât et/ou illuttrationt an coulaur Bound with othar matarial/ Raliâ avac d'autrat documanti Tight binding may cauta thadowt or ditturtion along intarior margin/ La raliure tarréa paut cautar da l'ombra ou de la dittortion la long da la marga intariaura Blank laavet addad during rattoration may appaar within tha taxt. Whanavar potiibla, thata hava baan omittad from filming/ Il ta peut q>ie certaine! paget blanchat ajoutéat lurt d'une reitauration apparaittent dam la texte, mail, lortque cela était pottibla. cet paget n'ont pat été fiiméet. Additional comments:/ Commentairet tupplémentairet: p^g, 96 coHfwrte une L'Inititut a microfilmé la meilleur exemplaire qu'il lui a été pottibla de te procurer. 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This Item it filmed at the réduction ratio checked below/ Ce document est filmé au taux de réduction mdiqué ci-dettout. 1QX 14) UX 26 X Vit 12X 16X 20X J 24 X 28X 32 X The copy filmad h«re hai bMn raproduced thanks to th« ganarosity off: National Library of Canada L'axemplaira filmé fut reproduit grâce è la générosité de: 3ibliothéque nattonale du Canada The images appearing hère are the beat quality possible considering the condition and legibiiity of the original copy and in keeping wiih the filming contract spécifications. Original copies in printed paper covers are fiimed begitining with the front cover and ending on the last page with a printed or iliustrated Impres- sion, or the back cover when appropriate. 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Les diagrammes suivants illustrent la méthode. 1 2 3 32 X 1 2 3 4 5 6 ■"sjm ^ .,., v^ I>ESCRIPTION ANATOMIQVE -D^iV CASTOU D'f-N DROMADAIRE £1'J^>NE GAZELLE. rf,P, c ^ PARIS, «-nez Frbdbric LBo«A»n Tmn, M. DC. LXIX. AV&C PEKMJSSION. L*IMPR.IMEVR AV LECTEVR. A Près Avoirimprimétamtée precedittti UsDtf criptions Amâtomiquis d'un Kemrd marim (0- d'mn Ltom , qui avaient efié extràittes de deux Ut- très éeritesÀ MonJSmr de U Cbmhre s ie continue â dmn^ éupubtic Us Ohfirrvétions ^fefimt en U dtneOton de toutes firtes d'animaux dans U Biblio thefte du Rçy. Ces einq Defiriptions qu. *^ mifes Msc'KeeHiUJ^nteeOis dis amnmx dont fay trou, 've les figures ff^a'vées. Pefiere de donner les autres à mejure que Us Cra^veurs Joumiront Usplanshts. L E CAMELEON. t L n'y a guère d'Animal plus fa- meux que je Caméléon. Ses ad- mirables propriété! onc cfté de tout temps le fujct de la Philofo. Pwe Naturelle auffi bien que de la Morale : Le changement de couleur, 6c la ma- nière particulière de (è nouixir qu'on luy at- tribue ,ont donne dans tous les fieclcs beau coup d admiration 6c d'exercice à ceux qui s'ap- piiquent a la connoiiTance de laNature • Et ces merveilles que les Phyficiens ont racontées de cechetif animal,ront fait eftrele plus célèbre Ivmbole dont on fe foit fervy dans la Morale & dans a Rheiorique, pour reprefenter la lâche compUifance des Courtifam & des flatteurs , & la vaiiitç dont les efprits fimples & légers fe re- paiflent. Son nom mefme dans Tertullien eft la matière d une fericufe meditadon fui'kfauilè Aij apparence, & il le propofe comme l'exemple de rclfronterie des trompeurs & des fanfarons. En effet onnefçaitpointpourquoyles Grecs ont donné un (î beau nom à une li vile ôcCihu de belle, en l'apelant Pttit-Liom, ou Çbâmum. Lion , félon l'etymologie d'Ifidore. Gefner dit qu'il a quelque chofe qui reflemble au Lion , (ans exprimer ce que c*eft : Panarolus veut que ce foit la queue qu'il a crochue par le bout, à ce qu'il dit, comme le Lion : Mais la vérité eft que ny le Caméléon ny le Lion n'ont point la queue crochue. Il y auroitplus d'apparence de mettre cette reffemblance a la crefte qu'ils ont l'un & l'autre fur le fommet de la tefte qui leur fait une efpece de cafquetmais elle ne paroift à la tefte du Lion que lors que l'on a ofté les chairs des mufcles crotaphites. Licetus croit, que ce nom luy a cfté donné parce que comme le Lion chaffe & dévore les autres Animaux, le Chaméleon prend les Mouches, par la mefme raifon qu un petit ver, qui chaffe & prend les Fourmis qu Albert a décrit, eft appelle Fom/- caleon , & qu'une petite Ecreviffe de mer eft: nommée Lion,ainfi que Pline & Athénée ra- portent , parce qu'elle eft de la couleur du Lion. Le Caméléon eft du genre des animaux àr quatre pieds & qui font des œufs , comme k Tortue, le Crocodile & le Lézard à qui iï ref- icmblc aflcz, C ce n'eft^qu'il n a pas la tefte & le dos plat comme le Lczart , qui a auffi les jamî bcs beaucoup plus courtes , avec lefquclles il court fort ville fur terre i au lieu que le Carnée leon , a les jambes plus longues , & ne va aifc- ment que fur les arbres , où il fe plaift plus que lur terre,parce qu'il craint,à ce qu'on dit,les Ser- pens dont il ne le peut pas garantir par la cour. fe,& que de là il les épie, attendant loccafion qu ils pa/fent ou qu'ils s'endorment au deflbus de luy , pour les faire mourir par fa bave qu'il laifle tomber fur eux. Belon a remarqué deux efpeces de Came, reons , dont 1 un fe trouve en Arabie , l'autre en Egypte : Faber Lynceus adjoûte un troifîéme qui eft le Mexicain. Celuy que nous décrivons elt I Egyptien. Il nous a efté aporté vivant de ce païs : il eftoit des plus grands qui fe voyenr ayant en tout, compris U queue, onze pouces & dcmy de longueur , dont celuy d'Arabie & de Mexique n'ont que k moitié. C'eft pourquoy Pline s'eft abufë de beaucoup quand il l'a fait aufli grand que le Crocodile. Saumaife attri- bue cette faute à la mauvaife traduction que cet Auteur a faite du Livre que Democrite a écrit du Caméléon , dans lequel , félon le Diale^e Ionique , le Crocodile eft apellé du nom qui fî. gnifie communément le Lézard. La telte du noftre avoir un pouce & dix lignes : depuis la telte jufqu'au commencement de la queue il A iij ': r ■ y avoic quatre pouces de demy : U queue eftoic de cinq pouces ^ 6c les pieds avaient chacun deux pouces & demy de long. La groiTcur du corps s'eft trouvée différente en divers temps : carilavoit quelquefois depuis le dosjufquau defTous du ventre deux pouces ^ d'autres fois il n avoit gueres plus d un pouce , félon qu'il s'cn- floit ou qu'il s'étreiliffoit. Cette enflure de cet ^tredlffement n'efloit pas feulement du thorax de du ventre, mais elle alloit mefme jufques à fes bras , à fes jambes ôc à fa queuë« Cette pai*. ticularité qu' Arillote a reniarquée«nous fit pen- ièr à ce que TheophfAfte dit du poumon du Chamzleon , à fçayoir qu'il s'étend par tout fon corps. Or ces mouvemens contraires de fe renfler Aï de fe retre(Iir,nc(èfaifoient pas comme aux autres animaux^ lov^niie pour re(pirer Us diladc cela par des intervalles longs & in^g^ux. Kqui l'avons de meiine veu demeurer deSrenflé pen- dant un long cfpaoe , de bien plus long-temps qu*cnflé. En cet eftat il paroifloit û décharné par ^ue l'épine du dos eftoit aiguï, comme j exténuation des mufclesquifonten dehors ic long des vertèbres. la peau efloit collée fur les apophyles épincufes & fur les obliques; ce qui tailoit paroiftre trois eœinences. Les coftes fe pouvou:m compter.*: les tendons des bras & des jambes fc fiifoient voir fort diftinflement Mais les vertèbres en manière de fcie que Gcf ner & La«diu» dans Scaliger difent luy avoir veucs fur le dos. ny ks épines que PaLrolus dit y avoir elle mifes par la Nature pour fa dé. tence, nenous apparurent point : Qwlque mai. gre qu il fo.t devenu . fon dos demeura fculcmét aigu & comme trenchant. fans eftre dentelé at lans avoir aucunes pointes, fc, apophyfes épi. neufes eftant carrées par le boui comme à*^la plulpart de. Anmiaux Cette maigreur fe con- noifl-oitencorequandilfecomournoitlecorps. car J fembloit que Ce/toi, un fac vuide que l^n tordoit = cequeTertullien.quieftoitd./païsdc noftre .Caméléon , avoit art bien , bVcrvé quand liadit que céc Animal neftquuncDéau vivante. ^ •>• («.au Cette peau eftoit fort froide au toucher & nonobftant la grande maigrm qui vient de J-e décrite on ne pouvoit featirle battemem du caur , qu, eftoit encoi* phis caché & plu^ obfcur que le mouvement de la «fpiratG^ La fuperfacie de la peau efloit inégale & rdê' 1 1 M véc par de petites cminences comme le cha- grin, edant neantmoins aflèz douce au toucher, parce que chaque eminence eiloit fort polie. Ces cminences ou grains eftoient de grofTeur différente : la plus grande partie eftoit comme la tefte d'une médiocre épingle , à (çavoir les grains qui couvroicnt les bras , les jambes , le ventre & la queue : il y en avoit d'autres un peu plus gros dengure ovale fur les épaules 6c fur la tefte^ & quelques-uns de ces gros grains edoient plus élevez & pointus , à fçavoir fous la gorge, où ils faifoient une rangée en forme de chape- let, qui alloit depuis la lévre inférieure jufques à la poitrine. Les grains qui eftoient furie dos Ôc fur la telle , efloient joints 6c amaflcz les uns contre les autres, tantod au nombre de fept, tantoft de fix , de cinq, de quatre , de trois & de deux , laiffant entre ces clifFerens amas quel- ques intervalles fèmcz d'autres petits grains prefqu'imperceptibles qui eftoient d'ordinaire d'un rouge pâle 6c jaunadre de mefme que le fond de la peau qui paroiifoit entre ces amas de grains. Ce fond n'a point changé de couleur que quand l'Animal eft mort , auquel temps les petits points font devenus blanchâtres, & le fond fur lequel ils eftoient femez a changé fon rouge en un gris brun. On a reconnu depuis que tous ces grains , tant ks grands que les petits, eftoient formez en par- tic tic par la peau qui s'cicvoit en dehors, cftanr creu(c ^)ar dedans au droit de chaque grain ainfi que les lames de mctail qui fonccizclées ou eftampées j en partie auffi par plufieurs peti- tes pellicules fort minces & couchées les unes furies autres, qui augmentoient l'cpailTeurdc chaque eminence, &qui s'enlcvoieht aifcmcnt quand on les racloit avec un fcalpcl. Mais tout cela ne faifoit point rçifembler cette peau à celle d'un Crocodile , comme Ariftote veut avec laplufpart des Auteurs. Car le Crocodile a furie losdes écailles fort larges &fortépaif- fes ,à proportion de celles qu'il a fous le ven- tre; & elles (ont arrangées de fîiitte: au lieu que les eminences de la peau du Caméléon l'ont ièmées fans aucun ordre & de grandeur peu différente. La couleur de toutes les eminences de no- ilrc Caméléon , lors qu'il eftoit en repos à l'ombre & qu'il v avoir long-temps que Tonne 4uy avoit touché , eftoit d'un gris bleiiaftre , à la referve du deffous des pattes qui eftoit d'un blanc un peu jaunaftre , & de 1 intervalle des amas de grains qui eftoit d'un rouge pallc & jaunaftre,commeil a^fté dit : Et il y a apparen- ce que la couleur naturelle de la peau du Camé- léon, qui félon Ariftote eft le noir, eftoit dans; le noftre ce gris qui le reveftoit par tout lors qu'il eftoit en repos^ & qui eft demeuré àl'en- B 10 vers de la peau quand elle a efté écorchëej quoy que le dcfliis ait confcrvé quelque temps après la mort les taches & les différentes couleurs qui: y eftoient au moment qu'il a expiré, mais qui fe font prefque toutes effacées quand la peau a = cflélciche. Orcegrisqui coloroit tout le Caméléon ex^ pofé au grand jour , fc changea quand il fut au ; Soleil j & tous les endroitsde fon corps „qui fu- rent frappez de la lumiere^prirent au lieu de leur: gris bleiiaftre un gris plus brun & tirant fur le minime r Le refte de la peau qui n'eftoit point éclairé du Soleil ^^changca fon gris en pluîieurs couleurs plus éclatantes , qui formèrent des ta- ches de là grandeur de la moitié du doigt, qui; defcendoicnt de la crefte de l'épine jufqu îs à la. moitié du dos j d'autres parurent aum iur les» eoftez,furlesbras & iur la queue: Toutes ces taches eftoient de couleur ifab€lle,par le mélan- ge d'un jaune pâle dont les grains ic colbréreni^ , èc d'un rouge clair qui eft la couleur du fond cK. la peau qui paroift tîntre les grains. Le refte de cette peau non^éclairée du Soliéil, & qui eftoit demeurée d'un gris plUs pâle que rordinaire^reflêttiblèit aux draps mêlez de lafe nés de plufîeurs couleurs: car on voyoit quel- ques-uns des grains d'un gris un peu mcrdaftrè j d'autres d'un gris minimc,d autres du gris bl^ik- ftreordinaire^lc fpnddemeurant comme dbvâr» lorsque leSoIeilceflàdeluirc, la première «outlecorDs.alarefcrvedude(rousdefpiedsqui iJemeura ^ minime ou feuille-morte . Et C ^u eftant en cet cftat quelquun de la compa- gnie le marna pour oblerver quelque chofe il ;Parut mcontinent fur f« epaûes & fur fes iam- bes de devant plufieurs taclies fort n«r«ftr« de ^» grandeur de longle , cequi n'arrivoit pr=nt lors qu II etto« «anié par cewc qui le gouvcr- «o,ent:Quelquefoisil deveoojt wutmirqueté de tacher Ws qui ti^ojem fiir le verd. £n fui- te on 1 enveloppa dans un linge, où ayant efté 4e^xou trois minutes, on len retira blancha- VK ,ec après avoir gardé cette couleurquelque -temps, elle s évanoiiit infenfiblement. Cette eïperiencejjous fit voir qu'il n eft pas ^i-ay que leCamcleor. prenne toutes les cou- leurs hormis le ilanc, comme Thçophraûe & îlTT^iT'- ^*î '^«>ft«PAroiffoicavoir tant de difpofmca» à recevoir cette couleur <|u'il devenoit palle toutes les nuifts, & quand iî lutmort û avMtplusde blanc que dauue cou, leur. Nousn avons point auffi trouvéqnil chaa- ge deconleur par tout le corps , ainfiquArifto, te a dit: car quand il prend d'autres couleurs quefagr,fe,& & par un col fort court , qui eiftoit couvert par les coftez de deux avantescanilagineufesj qui ref^ fembloient aux oiiyes des paiiFons:ll yiavoit une crefte élevée droite fur le lommet,&deu» autres creftes audefTus dcs-yeux tournées comme une S couchée : entre ces troiscteftes ily avoir deux cavitez le long du dcfïîis de la tefte. ■ ^: Sonmufeaufaifoitune pointe obtufci & ûy mm deux çarncs qui dcfcendoicnt depuis Je» fburcis jàfqu au bî)ut du mufèau , & qui le fai- foicntrclTemblerà celuy d'une grenouille. Ari^. ftote dit qu'il eft femblable au Cb^opithecus^ jqui eft un animal inconnu^dont le nomfîgnifie <|u il tient du fînge & du pourceau : mais le mui icau denoftre Caméléon ne refïèmbloit ny à ce- luy d'un {înge,ny à celuy d'un pourceau jcar la mâchoire de deAbus avançoit davantage que celle de deflùs,qui efl le contraire du gjroiiin de pourceau. Sur le bout dû mufeau il y avoit un trou de chaque cofté en forme de narine. Belon fem- i>le faire entendre que ces trous fervent au/Ti à X'ouyei& cela avec autar de raifon qu Alcmaeon a dit,ainfi quAriftote rapporte, que les Chevreç refpirent par les oreilles,qui eftune chofè qu'^^ -lian dit n'eftre crue que par les Bergers , quoy que Tulpius aiTure dan? fès Obfervations, qu'en J'homme mefme ilfe trouve un conduit qui por- te l'air dans la bouche par les oreilles. La vérité eft,que noftre-Caméleon n'avoit point d'autres ouvertures en la tefte que ces deux narines, par •Icfquclles il y a apparence qu'il rcfpire , parce que fà gueule eft ordinairement fermée û exa- âemcnt qu'il femble n'en point avoir , Çqs deux mâchoires eftant jointes par une ligne prefque imperceptible, quoy que Solin ait écrit qu'il a la gueule inceffamment ouverte:ce qui peut fait re croire qu£ Solia U la pluipart de ceux qui ont B iij Il II. i v il. peint le Caméléon n'en ont point vu de vîvan^ car ils le font la gueule ouverte, ce qui ne luy eft prdinaire que quand il cil mort Ces machoire&cftoicnt garnies de dents, ett pluftoftd'unosilcntfilé, qui nenousapoint pa* ru luy fervir à manger ; parce qu'il avalle les moulches & les autres inrcifles qu il prend ; fans les mafchcr. jEliâa dit qu'il ic defFend contre le fcrpent , à layde d'ungrand feftu qu'il prend i fa gueule i & il y a apparence que les dents luy peuvent fervir pour le tenir plusferme: mais il faut entendre qu'il le tient en travers, pour em- pe'cher que le ferpent ne le puiffe engloutir, comme if a de couftumc davaller les grenouiL ks & les lézards jtous entiers: Car iln'y a point d'apparence d'expliquer cet endroit d'^Elian ainfique fontCeâier &Aldrovandus, qui con- çoivent que le Caméléon (è fert de ce feSu conh* me d'unlxîuclier ou d une épée avec quoy il le defFend contre le ferpent comme un efcri* meur feroit j car il n'eft pas affez agile pour cela. La gueule eft fendue d'une manière toute par. ticuIiereiCarau lieu que les autres animaux ont d'ordinaire l'ouvertuise des lèvres plus petite que celle des mâchoires^ les lèvres duCaméleoa font fendues par delà la mâchoire de la Ion. gueur de deux lignes, & cette continuation 4« fente defccnd x)jUiqucment en ba^ La formq,ra ftinAare, & le mouvement de Ces yeux avoit quelque chofe de fort particulier. Ils cftoiencaflez gros ayant plus de cinq lignes de diamètre .Ils paroilToient Iphafiques s'avançant tn dehors de toute la moitié' de leur globe , la- quelle eftoit couverte d'une feule paupière faite «n forme de callotte percée d'un trou par le mi- lieu, ce trou n'ayant pas une ligne de largeur.. Par ce petit trou la prunelle qui eftoit brillante^ brune,& bord^ comme d'un petit cercle d'or^fe voyoitaflczaiiemét,quoyqu'Ariftote dife que ce cercle ne (c peut voir qu'après que la paupiè- re a eftéoftéepr là diflcàion r. Cette paupière ^oit chagrinée de mefmeque lerefte delà pcauj & quand le corps fe varioit de plufieurs cou- leurs Êiifànt des taches quieftoiem en divers temps de différentes -figures, celles de Fceil de- itteuroient toujours de k mcfme forte : car des barres ou bandes-teintes de la couleur qui furve- noit au reftedu corps ,.partoicnt du trou de la paupière & s'épandôient vers k cifconference comme de^ rayons. Le devantdertfilpai?oifroic attaché à lapau- piere^qui ne fe haufloit & ne fe baiflfoit pas cc^ itteaux autres animaur, qui peuveiw donner à wurp«upierc un mouvement différent de celuy dfe Tailj car celuy de notlre Caméléon ne fe rel Jftuoir point que la paupière ne fuiviftfonmou- ttmettt* Ce que Pline femJWe avoinv ej^prim^.^ V ■ 1^ maisaffez impropremeiït,quand il a dit, que la prunelle du Caméléon ne (c remue point , mais que c eft tout l'oeil qui le tourne -, car il n'y a point d'animal qui remue la prunelle lorsque tout lereftcdei'œil demeure immobile. Mais ce qui eft de plus extraordinaire en ce mouve- ment , eft de voir remuer un des yeux lors que l'autre demeure immobile,& l'un tourner en de- vant en mefme temps que l'autre Regarde en arriere^irun s'clevcr^u Ciel, quand l'autre s'a- baiflè vers la terre j & tous ces n.. /emens eftre fi extrêmes qu'ils portent la prunelle jufques fous kcreftequi fait le fourcy., & fi avant dans les coins dd'ccil, que la veuc puiife découvrir ce qui eft tout-à-fait derrière & direiSlement de- vant, fans que la teftequi eft ijerrée contre les épaules fodt tournée. Arillote qui a décrit le Ca- méléon plus exadement qu'il n'a fait aucun au- tre animal , a obmis cette particularité du mou- vement feparé des yeu? , qui à la vérité n!cft point au Caméleonde Mexique i mais il y a ap- parence que ce n eft pas celuy-là qu'Ariftote a décrit : Il n a pas aûfli obfervé que ce piîtit trou de la paupière fc ferme en s'élargiffant de tra- vers,jufque^ à ne fairequ'une fejnte qui joint forf exadlement la partie d'enhaut avec celle d'en-, bas ; car il dit que les bords de ce trou ne fe joi- gnent jamais pour couvrir l'œil. Pline & Solin aifiireni auiE lameûnc chofe, &prefqvic toijs les «7 lès Hiftoriens naturels qui n'ont vu des Camé- léons que dans les livres de ces Auteurs. Cette partie du corps qui s'appelle le tronc, & qui comprend le thorax & le ventre , n'eftoit à noftre Caméléon qu'un thorax , {ans avoir prefquc de ventre -, ce qu Ariftote a m!èux re- marqué que PHne,qui dit que la poitrine du Ca^ méleon eft jointe à fon ventre j car cela ne luy ell: point particulier,eftant ainfî en tous les Ani- maux, qui n'ont jamais rien entre la poitrine ôc le ventre : Mais quand A riftote dit , que la poi- trine du Caméléon , ainfi qu'aux poiflbns , eft jointe à l'hypogaftre, qui eft la partie bafle du ventre i il fait fort bien entendre que Lescoftes deicendent dans les Iles , où les autres Animaux n'ont que les apophyics tranfverles des lombes, k refte eftant ians os, & pour cette raifon appe- lé vuide par Hrppocrate. . Ses quatre pieds eftoient pareils : lis diiFe- roient leulement en ce que ceux de devant eftoient pliez en arrière , & ceux de derrière en devant j & l'on pourroit dire que ce font quatre bras qui ont feur quatre coudes en dedans, eftant compofez chacun comme d'un humérus, joint avec deux os femblables à un radius ôc un cubitus :: Et Solin.s'eft. trompé quand il a dit, que les pieds du Caméléon font joints au ven- tre j car au noftre ceux de derrière eftoient ar- ticulejE av0c l'os ifchion , & ceux de devant C eâoieat atuchez aux omoplates;. Les quatre pattes edoient compofées cbacu:. ne de cinq doigts ,& reffembloient mieux Ldcs: mains qu à des pieds : Elles efloient,tant celles de devant que celles de derrière , fendues en:» deux^ce quiiàifbit comme deux mains à chaque bras , âc deux pieds à chaque jambe: car bien, qu'une de ces parties n'eult que deux, doigts 6c 1 autre trois y elles eiloient neantmoins auili lar^ . ges l'une que 1 autre^les doigts qui eiloient deux a. deux eftant plus gros que ceux qui .eiloient trois à trois. Ces doigts eiloient enfermex en- fèmble ibus une meime peau comme dans une mkaine , d; n'eiloienc point diUinguez qu'en la dernière jointure,à laquelle les ongles font atta- chez. La diipoiîcionde ces pattes eiloit diffé- rente encç que. celles de devant avoient deux doigts en dehors & trois en dedans^au contraire de celles de derrière qui enavoient trois en de- - hors 6c deux.endedansv . Avec ces pattes il empoignoit les petites bieanches des arbres de mefme que le Perro- quet , qui pour fe percher partage fès doigts . autrement qiie le reile desoyfeauxqui enmet* tent toujours trois devant & un derrière ^ où le : Perroquet en met Mus; .derrière de mefme que - devant. Les ongles qui ëilôiént un peu crochus^ fort - poiams^^ d un jaune paile , |ie foctoient que de . 19 la moitié hors la peau , l'autre moitié eftoic en- fermée & cachée defTous.^ ils avoient en tout ^deux lignes & demie. Sa queue refTembloit àffez bien à celle d'une Vipere,ainfi que Pline remarque,ou à celle d'un :grand Ratj ce que Marmol qui a écrit l'Hiftoirc •3e l'AfFrique en Efpagnol , femble avoir voulu dire quandil compare cette queue à celle d'une Taupe, parce que le peu de reflcmblance qu'il y a entre la queue d'un Caméléon U. celle d'une Taupe doit fairecroire que Marmol^ {ùivant la couitume de la plufpart de ceux qui font les Re« lationsde ce qu'ils ont vu dans les pafiseftran- gers,amcûé fans^iflindtion ce qu'il a lu avec ce qu'il a VÛ5& qu'il aprisce qu'il dit de la queue du Caméléon dans^uelque Autheur Italien, parce que Ttf^o qui en Efpagnol (îgnifie une Taupe, Signifie un Rat en Italien. Or la queue de noftre Caméléon n'eftoit fem- ^blableà celle d'une Vipère ou d'un Rat, que lors que ion enflure la rendoit ronde ; car autre- ^ment elle avoit tout du long les trois eminences •qui (è voyent (îir le dos, comme il aefté dit , qui font les rangées des apophy fes épineufes de obli' ques des vertebresv& outre cela elle avoit enco- re deux autres rangées faites par les apophy(ès traniverfès. 11 ne manquoit. jamais à entortiller cette queue autour des branches, & elle luy fer- voit «comme ^l'une cinquième main : quand il C ij marchoit il la laiffoit rarement traifner fur terre;, mais il la tenoic parallelle aux lieux ou il mar. choit. Son marcher eftoit plus lent que ccluy d'une Tortuë,maistout-à-fait ridicule , en ce que fcs jambes n eftant pas courtes & embaraffëes com-. me font celles de la Tortue , mais fort libres & dégagées, il les portoit avec une gravité quipa- roiflbit affeâée, parce qu* elle fembloit eÛre (ans (ùjet. C'eft pourquoy Tertullien dit , qu o» croiroit que le Caméléon fait plufloil fembiant de marcher qu'il ne marche en effe(5t. Quelques-uns eftiment que ce: marcher eft une marque de la timidité que Ton diteftreex^ trêmeen cet animal : Mais parce qu ileft certain- que la crainte , quand elle n eft point allez gran-/ de pour ofter tout-à-fait le mouvement ^ donne une grande force àceluy des jambes, dans lefl quelles on croit qu'elle, fait defcendre toute la chaleur & toute la vigueur qui a abandonné le Cjccur-y II y a bien plus d'apparence que cette len-» teut eft i'efFet d'une grande précaution qui faitt agir avec circonfpeâian : Car il fèmbleque le Caméléon choiiît les endroits où il doit pofèr fès pieds, & quand il monte furies arbres il ne fè fie point aies ongles, bien qu'ils foient plus poinrus que ceux des Ecurieuxqui graviffcntfi légèrement par tout i mais s'il ne peut empoi-» ^ner ks bxanches à caufe de leur groiTeur^, Xt H cherche long, temps les fentes qui font à Iccorcc pour y affermir fës ongles. AYant ouvert noftre Caméléon après fa mort^nous trodvafmes, lorsque la peau qui couvroit le Thorax & le ventre fut levée qu'il n'y avoit deflbus que des membi-anes qui jpignoient les coftes enlèmble, & qui tenoienD lieu de mufcles intercoftaux. Ces membranes qui efloient (î tranfparentes que 1 on vovoit les entrailles au travers, efloient teintes de Vert en la région du Foye. . Tout le ventre ayant cfté divifé par lëiniiieu; jufqu'âu cartilage xiphoïde,leFoye feprefentay hors duquel la vefîcule du fiel s elevoit jufques à, toucher aux fanflTes coftes^, nous appelons ainfi les coftes ^ui ne font pas jointes au Sternum ^ & qui font d une façoirparticulierc au Caméléon^ ainfi qu'il fera expliqué cy^ après. Nous trou- vafmes la veficulc entre les deux lobea ; fielon, kmet dahsle«auchc':^ElLe.eft6it ide;k groffeun d'un pors,preique roiide,d- un vert brun j foncol produifort le conduit chohdoque qui s'alloit in-* îcrer au deflEbus du pylore. . .ti.e Foye qui eiloit d'un rouge fort brun,& d^un^ parenchyme airexféitnc, dans lequelon difcer^ noit facilement des cavitez ou conduits , efloio partage en deux lobes dont le droit paroifToit ^elque peu plusgrandïge le gauche. C iij II Le Ventricule ^floi» Tous Icfoye,c|ui (cmWoit n eftre que la continuai ion de l'alophage qui s'élargiHoit un peu dans le ventre , le longclu^ quel il defccndoic alTez droit & (è recourboit feulement un peu vers le pylore où il fcretreflîf- foit , & là ces membranes devenoient fort dures. Ce qui nous fit eftonner comment ce conduit fi cflroit ôz fait par une membrane fi dure,pouvoic donner pafTage aux moufches qui edoient entiè- res dans les intetUns } de nous jugeaimes qu'il fallait que le pylore fuR* capable d'une ditien^ tion part lleà celle de l'orificeinterne de la ma- trice. C** ventricule ellait de mefmc fubflance & de mcfme couleur que rœfbphage , l'uu Oz l'autre eftant compofe de membranes blanches & non tranfparentes, comme eftoient toutes les autres qui iè orouvoient dans le ventre L'œfo. phage-& le ventricule,avoient enfèmble la lon^ gueur de trois pouces 6c demy. A la (onk du pylore l'inteftin t'clareifToit & devenoit plus gros que le ventricule,rairant trois replis,l*unau droit du pylore , le fécond au bas du ventre, oà eftant defcendu il remontoit 'vers le ventricule où il faifoitle troifiémc reply , pourredefcendrc vers l'anus. Sa lonffaenrefloit de (èpt pouces & il confcrvoit fa mefm% ^'ofTeur juiqucs à fon ex4 tremitc. Il efloit fort îî ^ p:. r ca?»: t , & on voycrit des membranes dont ueil il lié, quirftoientlc Mefencere^ dans lefqusiie^ on remai^uoit àe» viiflcaux encore pleins de fang: Il y avoit mefm*c des fibres blanches ea forme de \cmts lances ôc cette membrane du Mefentere qui eftoit fort tranfparente.avoit rn Ton milieu une partie qui • sVpaifliflbit^ devenoit opaque comme pour former \t Pancréas d'Afcllius , ou le Réceptacle de Peciiuw t. Qupy qu'H fuft impoflîble daflèm. bler les rameaux des yaiflcaux fanguinaires épandus dans ce Mefentere, & de les Conduire julqu a leur tronc j on en TOyoit neantmoins uit qui fut juge eftre ccluy de la veine Porte.La vei- ne Gave fut aufB trouvée fous le Foye, couchée fur les vertèbres tr pleine d'un fangfort noir Un y avoit aucune apparence de Ratte • Tous les Auteurs difent auOÎ que le Caméléon na pomt de Rems,mais nous trouvâmes deux chairs couchées en long dehaut en bas aux deux cofte» de 1 epinc , en laregion des lombes &r de l'os /2 trim que nous prifmes pour les Reins.Ccs chairs c feparoient afiès. aifcmem de cet endroit fur lequel elles eftoiem atuchées , pour ne pouvoir '^ftre prires pour les mufclcs pfias j & elles ne uoiew jtiees fermement quirendroit ou lex^ «emité de l'inteftittfe joint au commencement dclamatnce.X:ette^articularité a foit croire à ManCeur GalTcndi oue ces chairs dont il parle itans la vie de MonCeur de Peirefc , qui avoit eu làcuriofité de nourrir des Caméléons, pour- roifinc cftrelesTeaicules. Elles eftoiem de la. if ili ■•' 14 longueur dutl pouce , larges de pre'sdedetix li^ gnes par le milieu y & elles alloient en s'étrefIiC> lant jufqués au bout^ fàifant la figure d'une lan- cette. Elles avoient d'épaiflcur les 'deux tiers «d'une-ligne : leur parenchyme eftait d'un rouge pâle afTez folide ôc abbreuvé en dedans de beau^ coup de (èrofité -, ce qui nous les fit prendre plû- toft pour des Reins que pour des Tefticules j ôc ce gui fortifioit encprfidavantagecette opinion çftoit une jCftvité quelles avoient chacune en ieur milieu ièloti leur longueur, formée dune inembrane aflèz dure qui pouvoir pafler pour le bafiîj^et duRein. Malphigius a oblervé de par reijs .conduits dans les reins .des oyieaux, que neancmoinsHarvasus dit élire folides.&fans au- cune cavité. - La Matrice ou Portière eftoit un conduit qui aboutilToic à l'îanus : Ce conduit ou col de la Matrice eiloit fîtaé fiir ces chairs que nous croyos eftre les Reins, & fous l'extrémité de l'in- teftin commeaux oyfeaux^;& toutau contraire qu'il neft d-ordinaire aux autres animaux où l'inteftin eil iitrros (àcrum^ & la v.effie au deflus du col de la Matrice. Cette Matrice eftoit com- me aux brutes compofée de deux cornes qui for- toient de fdn col & s'alongeoient jufqa à la lon- gueur 4^ trois pouces &demy 9 &re tournoient au mefme endroit , faifant comme deux anlès .^uand on les tiroic de dedans Jaregioix.des Iles où elles 'Ou|€lles eftoicnt plk'cs ! Ellcs'navoicnt pas plus ^ une ligne |de lat^ge, & quelquefois moins en plufieurs endroits où elles s ctrefCflbient faifant comme des noeuds : Mais nous ne trouvafînes point d œufs, ny dans leur cavité , ny dans k% membranes d'alentour qui font ce que l'on ap- pelle l'Ovarium, Laplufpart de toutes ces pan;ies,à fçavoir , le Foye , le Ventricule & les Inteflins , cftoient iouilenus & iùfpendus par une fort» mem. fcrane ou ligament , qui en manière d'un Me- «diaftin de^endoit de la région du Cartilage xi- phoide jufqu'au bas du ventre. Il y avoit aufli de pareilles membranes qui du meune endroit ^u Cartilage xipboïde s'ecartoient à droit & à Eaucbe , quieftoient cequ'Hanr«us prend pour î Diaphragme aux oyfcaux, & que Fabricius nie eftceun Diaphragme, parce qu elles ne font point mufculeuiès: Et en effet, ces membranes cftoient tran^ai«ntes n'ayant liea de charnu ; «elles eftoient feulement doubles Se jointes à plu- fieuts autres diversement figui«es,comme il ap- parut lors qu'ayantfait foufflerdas l'Afpere Ar- tère , tous les deux grands vuidcs qui reftoient à droit;3( à gauche des vifceres fiiipendus au mi- lieu, s'cmplireotfoudainemeht par l'enflure de ces membranes , qui ne fe difcernoient point avant que l'on euft îbuffléj & cette enflure n'em- plit pas ibulement ces cavitex, mais elle ^ctu de- D 16 hoi-s de cofté & d'autre des produâiions en mai nierc de veflîe de carpe branchuës , les unes de k grolTeur & de la longueur du doigt ^ les autres plus petites qui fortoient d'autres produaion* plus grofTes qui fervoient comme de tronc aux autres. Au milieu de ces deux grands amas de difFerentes produirions de veflîes qui reprefen- toient le Poumon droit & le Poumon gauche il s elevoit encore une veflîe unique qui femblôit tenir lieu du petit lobe, qui fe trouve en beatr- coup d'animaux au milieu de la poitrine dans la^cavité du Mediaftin. Ces membranes ainfr eftenduës par le vent eftoient blanches & un peu tranfparçntei&paroi^oientfort^lehcates- mais elles eftoient fortifiées par des fibres entré ' lacées en manière de refeau. Quand on ceflbit de fouffler, toutes ces membranes retombant &^ te colant les unes: aux autres faifoient djfparoi- ftre toutes ces veflies , qui encfFet ne font autre chofe que des productions du Poumon. GeCier dit que des entrailles du Caméléon, Il n y a que les Poumons qui font vifibks : Mais- Ariftot€ a remarqué avecplus de vérité que le& animaux à quatre pieds qui font des œufs,ont un- Poimion quiinefe voit prefque point, fîon ne- louftle dedans pour l'enfler. En effet, tout ce qui^ paroifl-oir à la place où doit eftre le poumon n eftoit ayant qu'ilfiift enflé, que bomme deux petites chau-s de couleur de rofe de la groflèur d une fcbve fituées de chaqoe coflé du Coeur • Z qui a fait dire a Panarolus.que le Caméléon a les Poumons fort petits : Mais ces petites chairs neftoientpas tout le Poumon, elles ne pou. voient pafler que pour les mêbranes du haut du Poumonpliees ficramaffées, qui encét endroit eltoictfcmeesdepetiteséminencesrouees lef- quelles lorsque le vent dilatoit ces membranes paroiflbient dilî^erfées^fur leftenduë de leur fu- perfacie, oc lorsque les membranes s'abatoient ces petites eminences rouges fe rapprochant lunecontrelautrefaifoient cette appirencede chair , quin'eft point une fubftance iponsieufe comme veut Panarolus.mais feulement uà amas 9e membranes. L'Afpere Artère eftoit fort courtc.compofe'e de.Cartilagesannulaires I lordinaire. Elle avoir unLa^nx afon origine , compofé comme de deux Epiglottesqui fèrmoient l'ouverture, fai- lant une efpece cte Glotte, qui eftoit une fente tranfverfale & non droite comme elle eft aui anmia^ qui oiw quelque efpece de voix, dont noftre Caméléon eftoit entièrement privé. 1^ Cœur eftoit affez petit n'ayant pas plus de ttois lignes de long, il auroit efté fort aigu ne- Itoitque fa pointe paroiflbit comme couppée Les Oreilles du Cœur eftoient fort grades prin- cipalement la gauche, & un peu plus rougesque ieCocurqweÛoit affeçpalle: les vaiflTeauxd-au- D ij a»8 tour du Cœor eftotent foct plcms de Éing.. Le Cerveau fe arawva fî petit qu il mavoit gnc -^ re plus d'une ligne de diamètre , & neûoic pas deux fois plus large que k Moelle de l'Epine qui «ftoif fort Uan^Cjle cerveau eiiant d'un gris lougeailre^ Les nerfs Optiquesncflîoicnrpoint fî courts* que le Cerveau leurfuft continu Ôt attaché aux. yeux , ainii qu* Ariftote îes décrit tlk n^cJioient point auffi comme Banarolus Icsreprefèntc ,. qui ditQuik forcent fepairemeiit du Cerveau, mais, qu'ib ne fe rejoignent point . Cair il y avoit deux, ànincnces au Cerreau qui.ettoient tes origines, des nerfs Optiques, accès éninences après i'e-^ lire jointes, fefeparoient en deux filets longs, chacua de huit lignes , qui s'inferoient dans le Elobe de f œil hors fcn;axeà I*Oïdinâire. Geglo^ e cftoit couvert d'une Conjonâive , audeifeus^ de laquelle cftoic l'inicrtion des mufeles de l'œil qui n'eftoient point des ôhres , ccmuoie dit. Panarolus , ny des peritcs poulies , comme Jonfton veut, mais. de la véritable chair noui^ cuIeuiÀ.. Sur toute Faconjonâiveedoit on muicle Or- hiculaire quiicolbit la pau^ierefiir Fœil, auquel^ elle eftoit adhérante, en mrte qu elle é^rvok an donner à là paupière le mefme mouvement qu'ai l^œil : Son aûion particulifiajc efloit de fernier>' liijgetit trou rond de la paupière. Ce. mufcla «ftaac feW on voyoit Uns tant» cntiçre , que Jonfton dit manquer au Caméléon; Elle eftotc decouleurifab€lle,l>ordécenfonextremité m- cericure du petit cerck d'or dont il a dé/a efté parlé.. LaCornéeello»tfortiïunce,îedetatttde k Sclérotique fort épaLs & f^r dur, & L- derriè- re tres-mince, là Choroïde noire hvts l'Iris & bleiiaftre à l'oppofîte dans le fond, la Ketine fort épaiHè & un peu rougeafti?e,,Ies Humeurs toutes aqucufes, en forte iju'o» ne îespoirvoit?^ pas aifëment diftinguer : Le CryiblKn mefitie- fembloit eftre cofi£>nda avec lea autres Hu- meurs. Prés de Ténd^oit papou ks nerfi Optrqtier entrent dans les Orbites , pkficurs fibres é^ nerfs fort déliezf ntroiem auffi,qui palïknt dans Ijtvuide qttieft au milieu dfesdcu*Grbitespene- troicnt (ikans un grand JjBwwqttî eftoit dans Tos de la mâchoire loperieure qui fait le mufeau où font les trousdes narines; Ce Shais eftoic plein d'ttne «feafr diire,fib*ettfe, & fort rouge , au tra- wn-de laquette les ôonduits des narines pafl uuem^ces conduits eftanc formez par une ment^ bjjaae jatttteaflèî&dure : Ils eftoiem obliques, aU Ibltdepuis l'ouverture de la narine en montant àuiihsifMSySiîk défeendoicnt en feite dans le Palais, qui couvroit par une produaiom membraneule ailcE dure , rextrcmité dé cha- que conduit,, dans lequel nous ne trourafmesi D iij rien aui;puft porter l'air vers quelque organe pourioiiye. Ariftoce a remarqué que la plufparc des poid fions entendent , quoy qu'ils n'aycnt point de conduit pour l'ouy^} mais nous n'avons trouvé ny condiMtiiy au ..ine marque dans les façons de faire de^ioftre Caméléon , qui nous puft faire croire qu'il euft le fèns de l'oiiye: en forte qu'il efl vray de dire,que c'efl un animal qui ne reçoit ^ ^ qui ne rend aucun fbn.. ' *" Les nerfs qui font produits par la Moelle de ÏEpine fè voyoient afiez aifément quand les en- trailles furent oflées : Ils fortoient à l'ordinaire d'entre les Vertèbres , & quelques-uns de ceux qui fe Revoient diftribuër aux bras fortoient d'entre les Vertèbres fuperieures du Thorax, parce^ue les Vertèbres du col qui efl fort court, n'en pouvoient pas fournir afïez. Ils entroient dans la capacité du Thorax trois de chaque co- flé, qui^'uniffoient 6c en fuite eflant divifèz re- tourrioient vers l'Omoplate. Ceux qui font de- llinez pour le mouvement des jambes entroient de melme aux coflez de l'os fdcrum , «'uniffoient & fe divifoienC' en fuite pour fè diftribuër à la Jambe-Entrjc chaque Cofte on en voyoit uri,qui eflantfortydubas de ces Vertèbres au haUtfde laquelle la.Cofteeftarticulée,traverfoit en mon^ tant obliquement vers cette cofte, &raccQm-: pagnoit jufqu* au bout;. Ariftote dit que le Caméléon n'a point de «hâirqu aux mâchoires &au commencement de la queue i le noftre en avoit par tout le corps a la relervedu bas duThorax a/du ventre, où^au heu desmufclesmtercoftaux & de ceux dé V^è domen,t\ n'yavoit que des membranes tranfpa rei«es,mais doubles &fibreufes,qui fbrentefti^ Sm^^." '•"■vent avoir pour la refpiration^di, Gameleonqweftfortlenteile principal organe de ce mouvement des coftes ^evanï eftre une chair qu, defcendoit aux deuxcoftez de l'Epine proche deleur articulation, qui pouvoir eftrelo mulHe W.»fa„. Toutê?Eil^Be.IaS e haut du Thorax, les Brn&les JambeslitoTenc garnie5deeWmufculeufes.rouges,fibreufes dont les tendons blanci. & argen?ez eftoien t fi viCbles qu'il aurok efte' fort lifé d'en fireunc Myotomie, tous cesmufdeïeftant fans graiiTe • dont nous nayons trouvé aucune apparence danstoutl'ammal.Cce„-eflqu-onprerneZr de la graifl-e quar-: ou cinqpetits grains fembla- ble. a du mjfet, qui eftoiem attacher aux mem- branes^m emphfloient les intervalles des co- pechezde faire nos obfervations auffi particu- iKres qu il le mérite. ^ La dernicreobfervation que nous avons faite? , il tnaisquineftpasbmoinsconfiacrable, cft fur ÛLâeue , dontkûruaure àluCigc font tout-a- fait extraorainaircs : Ncus trouvafmes qu clic eftoit compofcea'une diair blanche aflez roli- de longue de dix lignes, large de trois , ronde & «n'peu Wlatic vers l'extrémité: elbeftoit creu- fç & ouverte par le bout comme un fac, Tembla- l>Ieeûquelque forte au bout de la trompe dun Eléphant. Cette langue eftoit attachée a l os Hyoïde par lemoyé d uneefpecc de Trompe en forme de boyau, de fix pouces de longueur, & d'une Hene de groOèur , ayant une membrane par deifus ,Sc une fubûance nerveufe en dedans. La membrane eftoit couverte de taches tout du lojie. comme fieUeavoiteftéimbuë en dedans d'un fang noiraftre extravafé & inégalement amaflc en pluiieurs endroits: La fubftance ner- veufe du milieu eftoit foUde & compare quoy que fort mollaffe , & ne fe divifoit pas aifcment en filets comme les nerfs qui fort^nt de la moel- le de TEpine. Cette Trompe fervoit a jetter U Langue qui luy eftoit attachée ens allongeant, & àla retirer en s acourciflant -, U nous avons crû que quand elle s acourciffoit , U falloit que la mlmtone qui la couvre foft/afilee par wi ftylç de fiibftance cartilagine«ifi>fort lice & tort poly,au bout duquel laTrompeeftoit attachée, & fur lequel fa membrane fe pliitbit comme un basaelbyefurune Jambe : car^^sn avons pu connoiltre bien certainement comme cette Langue peyt eftre retirée autrement. Ce Style, qui eftoit long d'un pouce , prenoit fa naiflance du milieu de la bafe de Tos Hyoïde , demefme qu'il s'en trouve à la Langue de plufieurs oy- fcaux. La Langue eftoit femée de quantité de vaif- fèaux apparens à caufe du fang qui y eftoit en grande abondance, ainfi que dans tout le refte du corps: ce qui nous fit eftonner qu Ariftote ait dit que le Caméléon n a du fang qu'autour du Cœur & des Yeux^ôc que laplufpart des Moder- nés le mettent au rang des animaux qui ont peu defàng. Il y a apparence que ce n'eft point le peu de conte que les Anciens ont fait des particulari- tez de cette Langue , qui les a empêchez d'en Î>arler j & que fi ils avoient vu à quoy le Camé- eonl'employCjilsn'auroient pas pu croire qu'il ne vit que d'air. Car cette Langue luy fert a la chafTe des^animaux dotit il fe nourrit j & c'eft une chofè qui nous {urprit,que la viteflè avec la- quelle nous luy vifmes darder cette Langue fur unemoufche , & celle avec laquelle il la retira dans {a gueule avec la moufche,que l'on dit qu'il ne manque jamais à prendre par le moyen d'une glu naturelle qui fuë inceftament de cette Lan- gue,'comme nous avons obfervé , & qui s'amafïè &s'épai(fit dans ia cavité, qui ne pénètre point E il il r4 dans la Trompe à laquelle cette Langue eft at- tachée : en forte que pour avaler ce qu'il a collé au bout de là Langue, il faut qu'il fc nilTe une ef- f)ece d'adlion perillaltique par la Langue , dont es parties fucceflîvcment jointes & preffécs contre le Palais , y font couler jufques au gofier ce qui doit eitre avalé. Une quantité de rides que nous vifmes en travers fur l'extrémité de cette Langue,nous a fait juger que cela fe doit faire aind. Cependant Marmol qui dit avoir vu quantité de Caméléons vivans, avec le defTein de s'éclair- cir fur cet ufage particulier de leur Langue,airu- re qu'elle ne leur lert point à prendre les infè- des,& que tout ce qu'il a obfervé de cet Animal ne luy fçauroit faire perdre l'opinion qu'il a que ià feule nourriture eft l'air ôc les rayons du Soleil. Neaatmoins nous luy avons trouvé le Ventri- cule & les Inteftins remplis de moufches & de vers,apres luy en avoir vu avaller de la façon que nous venons de dire: Nous avons auflî remarqué que les excremens qu'il rendoit prefque tous les jours eftbient meflez de quantité de bile jaune & verd brun, & tels qu'ils font aux animaux qui iJè nourrirent d'autre chofe que d'air: ce que Ni- dermayer, Médecin du Landgrave de HeflCjqui: porta en 1619. un Caméléon vivant, de Malte en Allemagne,avoit déjà obfervé. Le noftre vuidat mefmc pludeurs fois des pierres de la grofTcur d'un pois , qu'il n'avoit point avalées , mais qui s'eftoient engendrées dans Tes Inteftins , ainfi que nous rccônufmes après les avoir examinées curieufement : Car on trouva que ces pierres citoient fi légères qu'eftant mifcs dans le vinai- gre diftillé elles s'eievoient du fond du vaifleau quand on l'agitoit , qu'elles s'y diflblvoient , & qu'une qui s'y fendit enfermoit en (on milieu la telle d'une moufche, autour de laquelle la ma- tière pierreufe s'eftoit amafTée. Cela nous fit juger que la Lienterie que Pa- jiarolus dit eftre perpétuelle au Caméléon , n'e- itoit point la maladie dunoftre, puifque rete- nant les chofes utiles il ne rejettoit que celles qui font fuperfluës, & qui ne doivent point eftre gardées. Il eft bien vray qu'il rendoit des mouf- ches qui paroifToient prefque auifi entières qu'il les avoit prifès: mais on fçait que cela arrive aux Serpens,qui rejettent les animaux entiers com- m:oil les ont avalez j & perfonne n'ignore que la manière de tirer le fuc nourriffier des alimens, eft différente en divers animaux j que quelques- uns doivent diflbudre ce qu'ils mangent , & que pour cela ils le mafchent premierement,& le rc- duifènt en fuite en liqueur dans leur eftomacj que d'autres'qui avalent fansmafcher, ont une chaleur & des efprits affez puiffans pour extraire le fuc dont ils ont befoin^fansbrilèr ceqai le E ij contient -, de mefme que l'on voit auc le fuc des raifins , le tire aufli bien d'un râpe où les grains demeurent entiers, que d'une cuve où ils font écachez. Par ces obfervations nous crufmes n'avoir pas moins de fujet de douter de la vérité de la propo- rtion que les Anciens avoient avancée tou- chant la nourriture Aérienne du Caméléon, que nous en avions eu de rejetter celle qu'ils ont ellablie touchant le changement de couleur qu'ils ont dit luy arriver par l'attouchement des différentes choies dont il approche , après avoir obfervé qu'à la refervc de la blancheur que no- flre Caméléon prit dans un linge, toutes les au- tres couleurs dont il fe couvrit ne luy vinrent point des choies qu'il touchoit : Et il eft raifon- nable de croire, que la bbncheur qu'il receuc dans un linge froid où on le tint quelque temps caché fous un manteau, eftoit un effet de la froi- deur qui le £iit ordinairement partir , parce que ce jour-là eftoit le plus froid de tous ceux pendant lefquels nous l'avons vu. Et afin que les Phyficiens & ceux qui eftu- dient la Morale , payent point regret aux beaux fujets d'exercer leur Philofophie qu'ils croyoient avoir trouvez dans les particularitea extraordinaires que les Anciens avoient laifTées par écrit fur les merveilles de la nourriture & du changement de couleur du Caméléon j nous. croyons que les nouvelles obfei-vations du mouvement de fcs Yeux , & de celuy de fa Lan- gue,*: de la manière de changer de couleur fé- lon les paffions , ne font pas moins capables d'occuper leur efprir. Car pour faire entendre que les flatteurs man- quent de candeur,& que les efprits vains & am- bitieux fe rcpaiflcnt de rien , il n'eft point neccf- faire qu'il foit vray que le Caméléon prend toul tes les couleurs horlmis la blancheA' qu'il ne fe nourrit que de vent : Et l'on pourra trouver au- tant defujetde moraiiier,mais avec plus de ve« ritc,(ur ce que le Caméléon qui eft fans Oreilles &prefque làns mouvement dans la plufpartdc fesparties,n'a de la promptitude qu'à la Langue a qui rien n'échappe , & aux yeux qui veulent tout voir à la fois. Les Phyficiens auront aufïî beaucoup à tra;. vailler ayant qu'ils ayent éclaircy d'où vient la necefïitéque la Nature aimpofée à tous les au- tres animaux de remuer les deux Yeux enfemblê d'une mefmefaçoiL Car le Caméléon fait voir que ce n'eft point la jon^ion des nerfs Opti- qties qui fait cette neceillté, ainfi que plufieurs croyent. Ils auront encore afTçz de peine à dire quelle vertu poufïb fi loin, & retire prefque en melme temps cette Langue,& mefine à en trou- ver des exemples. Car le mouvement des muf- cîes quel'on attribue' à la différente pofition de E iij 'i leurs fibres qui les faitaccourcir & alonger , n a rien de proportionné à la viteffe du mouvement de cette Langue , ny à la grandeur de 1 elpace qu'elle parcourtXar quand noftre mam cft por- àeavecviteflbparl'eipacede fept pouces , qui ei\ celuy que nous avons remarqué que la Lan- gue du Caméléon fait , l'accourciflement des inufclesqui font remuer la main , ne va jamais eueres que jufques à la longueur de deux lignes, £'eft à dire la quarantième partie de iaccourcil- fement de cette Langue. Et quoy qu il y ait quelque apparence de direqu elle cft poupée & s^il faut dire ainri,comme crachée par 1 effort du vent dont les Poumons font enflez, & qu elle elt retirée par le nerf qui eft au milieu de la Trom- pe, qui après avoir efté allongé par cet eftort, fait revenir en retournantà fon premier eftat , & retire foudainement la Langue ^ il y a cette dith, £ulté , que cela ne fe pourroit faire fans beau- coup de bruit , & nous avons remarqué que. cet élancement de Langue n'en produit point du il y a encore une chofe affez difficile à conçe- voir,qui eft ce que devient cette fubftance rtfer- veufe qui emplit le milieu de la Trompe a la- quelleîa Langue eft attachée, & où elle fe peut ranger lors que laLanguefe retire danslagueu- le: Carlors qu'elle y eft, la racine de la Langue touche prefque à l'extrémité du Style cartilagi- neux,fur lequel, fuppoféquekmembrane de la Trompe fe plifle «csenfile comme irmis'àvDns dit ce nerf ne peut pas cftre enfilédemelmeà caufequ i eft trop folide&trop compare • Et cette lolidité empêche auffi de croire qu'il fe retrefliire& rentre comme en luy-mefmc pour revenir de la longueur de f,x pouces qu'il a l"",'?'' .'' «ft eftendu , à celle d'une ligne à la- quelle il eft réduit eflant racourcy. On ne peut pas dire auffi qu il fe recourbe- commele Col de la Tortue !o?s qu'elle retire û telle dans fon écaille: parce que cette courbure le fait a 1 ayde de divers mufclcs qui plient ce t-ol compole de plufieurs Vertèbres , & que de tels organes ne fe trouvent point en la Lineue du Camekon. On peut feulement dire.que cet accourciflbmcnt a quelque rapport avec celuy des cornes duiv Limaçon, & qu'une «grande longueureftainfireduiteprefque àriencn cette Trompe,par l'augmentation de fa !arscur,& par une grande dilatation caufée par la puiflànte & loudaine raiefaâion du fang noiraitre & ciof- te qui paroift inégalement difperfé dans toute la longueur de la Trompe. Neantmoins cela n explique point encore affez la chofciparce que Il la rarefaftion caufe la dilatation qui fait le ra ' courciirement,el!eiie'fçauroit produire en fuite 1 allongement dans le mefme organe ; & il faut iuppofer que l'allongement vient de la rarefa.. ^ionquifefaitdatisl-uMdes deux pa« «dont cmeTrompe eft compofée . par exemple , dans le nerf qui eft au milieu , & que 1-accourc.ffe- ment arrive lors que la rarefaftion fefa.tdans Se partiel fçavoir dans la membrane qmeft la T/us PM le moyen dune différente f.tua- rion des fibres dans f une 6c dans l'autre de ces narties- ainfi qu'il y a apparence que 1 allonge- Lem&l'accourciflbment de la Langue des au-, u« «Tmaux fe fait : mais la groffem- & la fub- ftance charnue des autres Langues.lont des dif- Î:firionsàfaireccsaaionsquiman«entje- rement à celle du Caméleon.qttoy qu il les talle f ns comparaifonavec beaucoup p us de force,, cequirendcemouvement merveilleux &diffi- ^''^3t:i%hangemenrdecouleurarr^^^ fiera long-temps les, curieux avant que den S déiuvertV caufe , & de pouvou- deierm - ners-il fe fait par Reflexion, comme Solmefti- mé. ouparSuUon.commeSenequea penfe, ^parllchangementdesdifpofmons despart.. cufes qui compofent fa pçau , fuivant la do^nne des Cartefiens. Il eft pourtant vray que la Suf- fuCon eft la plus aifée à coroprendre.prmcipale- menTàceux^quiaurorjt obferué que la peaudu Caméléon a une couleur naturelle, qu ell un grÙeUattre que l'on luy voit par lenvers |uand elle eft e^corchée -, que l'on enleva a^e- mcm, grand nombre de petites pellicules de dcflus chacune des éminenees qui font les feules parties de là peau* qui changent de couleur ^ & que ces pellicules font feparées ou ailèment (è- para blés les unes des autres j au lieu que celles qui compofèntlè refte de la peau font collées exadement enfemble. Car ces chefes ayant eft^ i^marquées, on trouvera quelque probabilité à' croire que la bile , dont cet animal abonde ^ cftant portée à la peau pair 4e mouvement des paflions, s-infinuë entre les pellicules, & que (è^ Ion que la bile entre fous une pellicule plus proi che ou plus éloignée de la fuperficie extérieure des éminenees, elle ks teint-dé jaune ouenç, 5v fémbie efire frotee defarine. On pour-- j^d. trouver quantité de telles raifons prdbablei» HViéiit que d'eu avoir rencontre une4Qnt oj^ puiJïè.oemonftrçr la vérité. Mais pour .finir nos Qtfferv^îons ffur le Ca, lïjeleon par quelque chofe déplus foUdcquie i^'çft cfttçPhilQfqphiedes couleurs, npus rap* porterofti? les remarque«.que nou? avons faites lur fes Os dont nous gardons le Squelete,oii if^ous avons remarqua oeauçoup de parj;icula>i-r 1^2 confiderables. i^es Q5 qwxompofoiçnt le Crai^e/e^Ioj^m i«*eftrç f^its que pour fouftenir lesiwuftjlcs Cror japbites ^ui empliflbieni; toute la lieil^.taQt a« 4âru$.qu e»4f.iiaci?^d'iw«i;h4i^ Jîknçfeiiftre^ç Ahrenft. Les trois creftes qui eftoicivt fut k te Ik ftaflemWoicM en une pointe vers le derrière dont les deux quicouvrent Icsyeur eomme deJ! lôureils, laiffoiem degrands vuides, faifam cha. eune unematere de ^gom, La principale ttnté du Grane eonfîftoic dans lesOrbites : cai» celle ou le Ccrveaucft contenu, eftoit fai» comparais • Ion plus petite. Ces deux Orbites côtoient fou. vertes lune dans l'autre, en forte queles veut, le touch«iem eftdedan^.^infi qu'il le voit en. ^uficurs oyfeâuxrCeque Pline a fort bien dé. - orit quand il a dit que les yeux du Gâméfeort^ tont tort grands & peufeparei l'un de l'autre: : car çettepeticereparationnere peut pas enteni drede celle qui «ft à, là face entre chaque oeil parce qu'elle eft très-grande en tous les Camé!' kons ieettepetitediftance desyeuxl undeFau- tre en la face eftanc propre à l'homme, de nief- mequeJa gmdeeftpardculiere.au Mouton félon la remarque d'Ariftocc; . *^ _Ghaq«e itioitié de la mâchoire inferieute ^it compofëe de deux, os articulez par EHâf- tfcrofe,i'apophyfequi.va delWle de la m^- éhoire âu condjrle, qui s'articule avec 1 os dté temples , eftantun: os (eparé : L'Epine '' Ui I Fa m xol eftolc la feule qui avoit fon apophyfè ëjii- neufe tournée en haut , & qui cojitre l'ordinaire icftoit receuë des deuxxoftez: Toutes les autres avoientdans leur corps une. cavité dans la par- tie fuperieure qui recevoir j & dans l-inferieure une telle qui elloit receuë , ^^uifaifoitune ef- pece de ginglyme. Toutes en gênerai avoient leurs fcpt apophyfes , excepté les vertèbres de Ja queue qui en ay oient huit, àXçayoir deux épi- neuiès,une plus grande, & une autre defTous fort petite, avec lès xleux traiiiverres.& les quatre obliques , par le moyen derqueiles toutes les ver- tèbres eftoient articulées j les apophyfes obli- ques fuperieures d'une vertèbre pafTant fur les inférieures de la .vertèbre qui eft au defTus de foy. .Les Coftcs que Gefner met au nombre de (èi- ze eftoient dix-huit de chaque cofté, & de trois espèces. Les^deux premières d'enhaut n'alloient point jufqu au y?^f^«w , non. plus que les trois dernières aenbas : Lairoiftéme., la,quatriéme , la cinquième .& la fîxiéme y eftoient jointes, par des appendices qui aeftoientï point cartilagi- neures ,; mais demefn^e fubftanjce que les coftes: Et.çes.deux fortes de coftes eftoient jointes en- femblepar un anglexju elles,faifoient, lune defl cendant en bas, & l'autre remontant vers le)?^/^ num. Les dix autres coftes n* eftoient point atta- chées au /?/?f;;/*«i ,. mais chacune eftoit jointe* «die quiluy eftoppofe'e,pir Ixitreffiité d'une -appendice commune , & qui alloit de k cofte tTr, lagauche,at,ress^éftre courbée ««mf |OTOPpfe de Quatre os , dont le premier cfloi, fort.targe& fait en forme de trèfle. ■ f<^s Omoplates eftoiencfiloneuesqu elles ar lo.ent depuis rapine du dos julLes^uSÎ ^uquel elfes fe joignoient fenîanïde ClaS« Les osinnommez efto nt joints parteS^ a^l ordinaire, mais L'j^A^^tfe/oit pdir^T/ mement articule au/icrumf^r lemoyen dW chétf = 7'^°'' ''°î d«Jlirqui.yeCatta ct»P par un '«gamentlafche. Les os-lnnominez faifoient un trou par devant decbaaueTo^? «.a«qui eftoitfoîme' en,partie parFo'ïS' &*n partie .puVifibUm, ^ *^" o^/>»»>s. -^ai'f!'^*'*'' ''"'/*'"^"'°" avec romopïate •par ginglymeainfiquele f/w.rleft ordinaire! »>ent avec le Kfc^. avoit une apophyfe pro^h^ ^> sattKuloit a.«eci^'c*««,;parVaaitteX^ «avoir point de Trochantcrs. ^ :^I,es Jambes tant de devant que de dcniei-fe cftç«e«cpareilles,eftantcoinpoLohat^^^^ 4eur os quirefl-embloicMaiéuxâ^to K*to„& a un aW qu^à un PW&àuniVéf ^t'S 1» t>i«n qtt,.l.i/,wm«,& qu'ik eftnieat caoa- ma bits l'an dti* antre dcÊiirc laPi-ûnacioR&làSui» pination< Les Pieds ôc lès Maim , ou pluftoft tes quatre- Mains, edoient aufli pareilles d: iac differoienc qu'en ce it articulée au droit du plus grosos des deux qui ionç. k jambe y ara^u contraire aux mâinseU keûoic opppfé^ aa pins peiii deceuK dont k hca* eft compofë." Pour ce qui ell de Fexperienee âiùi vertu» îDk «^oyablies que 1» fiipevfticioa des An^ien^ a» $t^ mWesw Camion • & dont Pline die ^l -Democme a û.t im Livre entier, «Iks fonl fi ■extravagantes au jugementmefinedePliaeaue nous nous tommes rapportez à ce qu'il en wn- te,,& lans^eprottver f. nous pourrions exdtw de, tempelksav*ç Et tefte, o». Çi^net des pro. ^z avec fa langue ou arrefter lef rivière* ïy^c ^ queue, &fatte les autresmewille, q«p l'oa dit que Democrite a laifl-ées par écrit .nous noM fommes contentez de faireles expériences^^ iembloient avoir quelque probabilité , eftant iondeesfurlafynipad«e&furrantipathie.teL lequ ett celle que Solin dit^ftre entre le Cor- beau & le Caméléon : la vérité eft qu'un Cor beau ^donna quelques coups de. bec à noftrê Caméléon ,^u«,*>«.»». ■"i^ rf. <•* J* ft»? h '+«*r #■:•' i',^. ,.*-*aB«' fi /r'^P? ■ "^*M»tte .If ^■\ 4i^. ■ / ^ / i >4 *=W«Wî.. '..v -s^l^ ^'5*^-^. •-.^2 •^^^^ */*-«^- p r imumiin- MimmJ^aiai ■si-)fe;i«*»|»6-.?Ji»WiJWÉli.imiT3^ ';■ ,'^«> e* '^ il aa ■ >> ,.3b.» ;fi# # m-^ Jt^^ .pÊ!^ ^ ^ / ^i v*ï II fi. à-tn du Caméléon. ^«n peu penché vers le ffi' ' f ^'^'^ afin de fai/e voir le defli dek^ï^,Trr fous du vencre autant qu il eftpoffil£. ^^^ ..... . SSSlÇreftcdnPoamonenfl,:. Rlafpre Artère liée pour tenir çJ^.Ponmon enflé. «S l'Os Hyoïde. T leStyle carrilagineui auquel XX Ja Langue. YlaTromperacourcie. -fcZ les Reins. IîJ"i^fr»**^'^^«"ce. A 'e col de la Matrice. K K I Inteftin. ®ô les Yeux. I A A Isr .. ri ^-\ A eftIaVefîcuIeduFieJ. B le lobegauche duFoyc. v-C le droit. I) l'OEfophaee. t le Ventricule. F le Pylore. G le canal Cholidoque, H la veine Porte. ï la veine Cave. KKK les Inteftins. IM une membrane qui tenoit toutes ces parties liées en- remble&fufpenducs. Ne premier os du y?f „»«,», O le lobe gauchie du Foye, P \A partie fupericure dr mon enflée & fcmée ches rouges. P la partie Aiperieure^duPou- f f /f ^*'^''\ -n enflée'^ fe^ée de ta- n Vcerv"^!^^^^^^ M G ?«•» On n'a pas crû aucle Saifreur,& diminuoir peu à peu vers 1 autre bout • de forte que dans fon milieu elle n avojc pas plus d'un pouce d'épaiffeur , & fe trouvoit réduite à cinq lignes & demie en fon extrémi- té Les bords de (a circonférence eftoient ronds & aflbz épais , quoy qu'ils fuifcnt beaucoup plus minces que le milieu. l ^ L ouverture / / / ./ / L ouvrertiiM-e par au -cet Animal rcnàÛs exl cœmcns , eiloit (ituce entre h Queue & bs Os-pobis, environ deux pouces plus haut que le commencement de la Queue , & trQisi)ou. CCS & dcmy phis bas que ces Os. Elle eiloit de figure ovale , longue d'environ neufli^nes & large de fcpt. La peau d'alentour dèoit noural&e & fans poil , & elle fè reiferroit &.fc dilatoit aifement non pas par un fpliinder comme lanus des autres animaux , niais fïm pkment comme une fente. Cette Ouverture eftoit commune à lafbrtiedel'nrineauflibien. qu a celle des autres excremens : €ar outre que 1 anus ou l'extrémité du Redhim y aboutif ' loit on voyoit paroiÛre un peu au delTus dans la partie antérieure , l'extrémité de la Ver!' ge de cet Animal. Nous remarquables aux parties latérales dir dedans de cette -Ouverture commune , deujr petites cavitez, une de chaque coilé,.ounous voulufmes introduire le ftyfct : Mai. nous n^ pulmes le fairepaffer du dedans del'Quverture vers le dehorsi & à travers la peau du dehors, nous ienttlmes «deux eminence-s que nous re i^nnufmes en fùitte eike les^poches ou veflies qui contiennent leGaftoreum : Et comme c'efl ce qu il y a de plus .remarquable dans cecAni* mal , :nous les examina îuies avec une exa^i- tude particulière, m 1 iJÊÊ ^^^^^^1 ■ ^K ^^^H 'fWÊ ^^H '^Ê É^^^^Ê h'^^^^^H ■ !■■ Iî« Les Naturaliftes en ont parle diverlëmeht; (Quelques uns aflurent que le Cafloreum ell enfermé dans les TelHcules du Caftor j & Elian dit mefmes que cet Animal connoifTant que Jes hommes ne le pourfuivent que pour avoir cette liqueur fi utile dans la Médecine , arra- jche fes Tellicules lorfq». 'il fe voit prefle par les ChafTeurs , & les leur abandonne comme pour fa rançon : D'auties tiennent fque le Ca- iloreum ne fe trouve pas dans les TeAicules du Caftor , mais dans des poches particuliè- rement dettinées pour recevoir cette liqueur. Pour nous éclaircir de la vérité , nous dé- j)oiiillafmes noftre Caftor de fa peauj & après l'avoir levée , nous découvrifmes à Fenclroit X(ù nous avions remarqué ces eminences , qua- tre grandes Poches fituées au bas des Os-pu- i>is. Les deux prejivieres étoient placées au milieu , &j>lus élevées que les c ix autres: Elles repreCentoient toutes deux eniemble une forme de .cœur , dont le haut eftoir environ un pouce au deflbus des Os-pubis, ôr les co- diez après s'eftre étendus circulairement s'ap- prochoient pour fe reiinir en la partie fup*"- rieure de l'Ouverture commune. Laplusgra* de largeur de ces deux Poches priks enfen. ble, eftoit d'un pv a plus de deux^ pouces j & la longueur depuis le haut de chacune jufqu'à l'Ouverture commune eftoit auffi d!envirojti ment dune couleur cendrée, & rayées deolu" .eur. hgnes blanchaftres de la fiJure deîi: ernî °r°r '"'^^"'«■"• Leur Wue /.. bTe tT^Jr "''" ".y "P"»' *P'''°''roi qu" eftn ? !t' empruntée de^la tunique vert un 'h T\ ^' ^"^ ^'f" «r^»"' ou- vert une de ces Poches , nous 'rouvafmes que la tunique interne eftoit dunecoukur cendrée, que de olus elle eftoit charnu" & quelle avoit au dedans plufieurs replis fem Wables a ceux de la Gatlfette dun Souton" ne miS"' ' Ta' "°"^*'^" '« ^«ft« d"-' ne matière gr.kftre qui avoir une odeur fet.de , & ui y ertoit^fi fort attachée qu'a en,blo.t qu*..:ie en fift partie. Ces replis^s'é tendoient ciam t. ,tes fes deux Poches qui avcent commun. ,o„ l'une avec lautre Dan une ouverture de plusdunpouce.&Sno feparees que par le fond. Au bas de ces premières Poches il y en avoif deu^ autres lune à droit & l'autre à eauch' chacune defquelles avoir la Hgurcd'ufe noire" l" P- W'«"e ou d'une longue aman eC: te. Elles eftoient longes c&cune de deu,. pouces & demy , & larfcs de dix lignes Leur P us grande largeur eloit vers l'ef "rémité u' plus éloignée de l'Ouverture commune d« el Hij f crcrmcns,6c vcnoît aboutir aux parties latéra- les de cette Oirverturc. Delà manière que ces ^kux Poches «oient fituées , elles formoient xronpintcincmt avec l'Ouverture coinniune la figure d'un V fort ouvert , du dedans duquel les deux premières Poches s elevoient en for- me de cccur , comme nous avons dit. Ces deux poches iaifedeures ejftoient allez étroitement jomtes avec les fuperieures aux en- virons de l'Ouverture commune', & il y a de l'apparence que lamaitierc du Cailoreum ayant commencé à fe préparer dans les deux Poches fuperieures , pafTe dans les deux autres pour s'y perfccliomier,&: pour acquérir plus de confi- dence , plus d'onduofité, plus d'odeur, ôc mef. mes une couleur plus jaunâtre qui ne paroiffbit que tres^peu dans les Poches fuperieures. Aulfi la ilrudure de ces Poches eftoit fort difFeren- tc. Jl fembloit que les inférieures fulTent >compofées de glandes , de meGne que les reins des jeunes animaux : Car en leur fiir- iàce extérieure il y avolt un grand nombre de petits corps ronds, un peu élevez, & d'une gran- deur différente , les plus grands n'excédant pas une moyenne lentille. Ils elloient tous recou- verts de la membrane qui enveloppoit exté- rieurement toutes les grandes Poches , laquelle n'ell autre chofe qu'une contmuation de la njembrane commune des mufcles. i c j a f-n Ayant ouvot pJufieurs d» ces oetif. -« ** cp>ol« d une chair fpongiculè de cS bUnchaJlre urani fur le rouée & au'il. ,^ .ousunecavitéconMerawfde^o^XuTr' biou .ue ce fi.fl-e„, .„,«,, de peSi&: mais ,1 n y avoit point de liqueur au de J^r» ' aucune «jtrefobllancerenârqJLbfcT' ^ avouquelquelig.^rdans le, Poches .Ct ocs celle de IWrecoftd po^nl^ate^^-; iwlr'"'°"'''™'^^""^««I"«^ de propos de rapporter ce qu'on a depuis peu écrit de Canada touchant le Calloreum. On- mande que les Callors fe fervent de cette li- queur pour fe donner de l'appétit lorfqu'ils font' dégoûtez j qu'ils la font fortir , en preilànt avec la patte les veficules qui la contiennent -, & quel- les Sauvages en frottent les pièges qu'ils ten- dent à ces animaux, afin de les y. attirer. ' Mais pour revenir aux Poches qui contien- nent le Calloreum , on voit par la defcription; exade que nous eu venons de faire , que ce ne- font pas les Tellieules du Caftor comme fe font imaginé plufieurs Naturaliiles , dont l'erreur proiftra encore plus évidemment par ceaue nous dirons cy-aprés de ces TefticSles ^ Sextius . au rapport de Pline, fe mocquoit de ceux qm croyoïent que le Cattor s'arrlchele! leurs , & difoit que cela eft impoflible par ce que cetAnunal a lesTefticules attachai 1 epme du dos. Mais ,1 refutoit une erre„r par une autre Car comme a fort bien rë marqué Diofcoride , les Teflicu les du cT « I r ^ ' ^f '"^ ''" ^°'- Cependant AnL on^^^ Pjofcoride , & qui difent qu'ils ont difTeque des Caftors en prefence de nln fieursMelecins , aiTurentquflsomrrouvet Teft,cules tellement adhérents à le'pine S ont eu b.en de la peine à les en arŒrTvec un fcalpei : Rondelet fait affez entendre qu^ quil fefo.t expliqué là-deiTus en peu dé p?r7 i?.'^"' '=ft°«,''"ffi decefentiment.forE dit que les Poches du Caftoreum ne font^pas les Te£hcules du Caûor, parce qu'ils font^^n A,Z? L expérience nous a fait voir que ces Auteurs fe font trompez. Car dans le Caftor lIoLT r "^ ''^'k' ' '" TefticSes n e «oient pâs plus en dedans que les Poches • il, «es externes & latérales desOs-pubis à l'en^oif \i^- ! ' ( i. Il !» des^ïfiies î od koos les Avons trouvez eMacre- ment cachez ,, en forte c[u'ï1s he iparaiiToicnt point àudefaôts n»n|)ilus que k verge avant que k peau &^ Jev^.5Uur figure ccoît alïèi fembla'^ bîe à^eJfe lies lleàicules des Chiens , fî ce n'cft qu'iJ& cfftoieasit }i4iiis longs & moins gros. Ils a- voient ttnpeuiplus^ «n pouce de longueur: leur largeur eâîOit d'nn demy-pouce5& leur epaiflèur d'un peu mmns. Pour ce qui ell de i'Epididyme & de tous ïes vaiïTeaux neceiTaires à la généra- tion , ils me differoient en rien de ceux des; Chiens. La Verge nous parut plus finguliere. Elle avoit enfonextrémitéau lieu de Balaniis un Os long de quatorze lignes & fait en forme de ily- let , qui eftoit large de deux lignes dans fa hafe, & fercErecifTant tout à coup, alloit aboutir en pointejl y avoir aufli cela de remarquable,qu*au lieu que la Verge des Chiens remonte de l'Os- pubis vers le nombril , celle-cy defcendoit en bas vers le trou des excremens où elle Ce termi- noit. Elle était, comme nous avons dit, cachée; de forte qu'avant que d'avoir levé la peau nous nelappercevions point , &, nous< ne pouvions, difcerner de quel lexe eftoit cet Animal. Pour mieux examiner ces parties, nous ou- vrifmes le ventre inférieur , & ayant fuivi les VaifTeaux fpermatiques jufqu a leur origine,, nous les trouva fmes femblables à ceux des Chiens «Jf chiens & des autres Animaux Nous remar quafmes auffi que la Verge eftoit couchée fur lé Reaum,& queUepaffoit au deflbus des deux premières Poches du CaÛoreumaufquelles elle eftoit etrctemcnt atuchée : que de plus ces po cftes r?cevo:eat leurs veines & leurs artères ^es veines & des ancres hypogaûriques , ny ayant point d-apparence cu-il y ait d autres vaiilJau, Cari' ri- "*"'"' ''°"' '^ f°^«^ !<= caltoreum fi Ion ne veut s'imaginer que cela fe tafl-e par l'Urethre. ce qui n'eft pas prXble Pour ce guieftdes autres parties du bas ven- tre; les mufcles de l-Abdomen,Ie Péritoine l-F ftomach , & la Veffie , n'avoient rien de remarl aSlt^el^rt^Sr- ^"~«' Les Inteflms eftoient peu confiderables à la refcrve du Caecum qui eftoit large de deux pouces &demy,& long de d«. ireftoit con- tfe 1 orduuire raagé du coftd gauche au dc(- fous delà Ratte, de ils s'alloient joindre enfemble d'une manière extraordinaire à caufe de la longueur de cette jon^^ion qui. eftoit defept lignes. En iuitte ils le divifbient à l'ordinaire pour aller aux yeux; qui n'avoient pour orbite qu'un cercle o*Teux. Pour ce qui ell des chairs des mufcles &de tout le relie du corps., nous n'y avons rien trouvé de particulier , fî ce n'eft que la chair de la Queiie , comme nous avons déjà remar- qué, eftoit différente de celle des autres partiest . n 1 F I N. -»"«*)>tT...,,«^, , '1%- :i^l-'^=î..^...;^,t?r^ V"«*'^^> ''» j--^»' P" 1 f- : .-j 1 n ,,ji^»**«?ir-i ■•■'•■- '44 È -^1 ^*.-.. •>/ ;tr ■i ^^ ià^L tt ■ •Vr tur , ^^^A«i|f --: , >nvh -v' i """•irtiatMMfc .15- IMAGE EVALUATION TEST TARGET (MT-3) 1.0 1.1 ta lit lu 12.8 13.2 13.6 14.0 125 i 1.4 12.0 1.8 I 1.6 ^^ V IPPLIED^ IIVMGE . Inc j:^ 1653 East Main Street ^ss-- Rochester. NY 14609 USA ,^=^£ Phone: 716/482-0300 -^srjŒS Fax: 716/288-5989 e 1993. Applied Image. Inc , Ail flighis Resetved ^C ^ ^\' <^ ^^\ V ^^^ ^\ ^^ 4^ ^ ^t^ ^'^^ ■à -*s^!^»^ ^-?P I i I ■.»«»iw»* ,»■*•••• «•tl'Tlflï 1 'f * ■-■ 'mj "^"'T I ( :r.^*-.. i \ I \ BXPLICATIOtf DE LA FIGURE du Qaflor. IL eft reprefenté en bas , ayant une moitié r. ™P>f '^^'*f""^''^ aevant,furter. re, & celle de derrière Jans leau ; parce que Ion a obfèrve pendant le temps que l'on l-l nom" 7 qu il ay moit a plonger fouvent fes pattes de derrière & fa queue dans ieau. Dans la Figure d'enhaut. A A Toiit Ib Os Pubis. ; B le fond delà Vcflir. C t::r:="î,l'"î^;^*™P«%e<.c.. V«ge. H H les Epididymes. H les Tefticules. MM les mufcles Cremafteres. N une des Pattes de devant. OO le Colon. P le Cïcum. - K ¥A 7* RR le Cerveau. S le grand Sinus de h dure^mere. T T T T quatre autres Sinus q^ui en font produits 8c quifepa. tp.M le Cervelet en trois, V le Ceerdet.- X.Y r Os de la Verge. - LE L E DROMADAIRE. ^ O us. appelions Dromadaire l'A- • \~. qui eft icy décrit , quoy j que 1 ufage commun foit de don.- ;ner le^nom de Chameau finiple- t »-"/"î ^ "^^'"y 4"' comme luv n'a. ?" "ne boire fut ledos. & de Dromadairel cet !uy qui en a deux fuivàntSblin., mais contre ce- quAnflote&Pline, & la plufpartde. auteur^ en ont ecnt qui font deu. e^eces deGhamcaux, . dont 1 un ou. retient le nom du genre, a deux. boires & fé trouve plus ordinaireiSent ^u. par- • .les Orientales de lAfie , appelle à cau4,de. cela Balirianut , & qui eft plus grand & plus propreàporterde.lo^rdsfarLa„f:Lau„eC: eft plus petit & meilleur pour la courfe & oui. pour cette raifon eft appellé-Dromadaire, la! qu une boire & fe voit plus communemen au^ PF«« Occidentales de l'A^e à fjavoir dansb. 74 Syrie & dans l'Arabie. Le Sieur Dipi Arabe quicftoit prefent à noftre dillèiaion, nous dit que les Cnameaux de (on pais font fcmbkbles au noftre dont voicy la defcription. Il avoit lèpt pieds & demy de haut à prendre du (bmmet de la tefte juiques aux pieds ; cinq Se demy depuis la plus haute courbure de 1 épi- ne du dos qui eft la BofTe ; fix pieds & demy de- puis l'eftomac jufques à la queue , dont tous les Nœuds ou Vertèbres avoient enfemble quatorze pouces,& toute k queiie comprenant le crin,deux pieds & demy , la Tefte avoit vingt Se un pouces depuis l'Occiput jufques au mu- feau. Le poil efloit d'un Fauve un peu cendié ; Il eftoit fort doux au toucher , médiocrement' court,^ à peu prés comme à un Bœuf, à la refer- ve de quelques endroits où il eft plus long^com- fur la tefte, au deftbus de la gorge , &au devant du coL Mais k plus long eftoit iîir le milieu du dos où il avoit prés d'un pied. En cet endroit quoy qu'il foit fort doux & fort mol , il fe tenoit élevé, en forte qu'il faifoit la plus grande par- tie de la Boffe du dos , lequel lorfque l'on abaif- foit ce poil avec la main , ne paroiffoit gueres plus élevé qu'à d'aucuns Chiens ou Pourceaux qui font des animaux qui n'ont pas le dos en- foncé comme les Chevaux , les Vaches Se les Cerfs l'ont ordinairement: & en effet il y a des I auteurs qui cUfent que le Dromadaire eft «^ gendre du Chameau & du Pourceau. Cela?» Fort contraire à Ariftote qui alTure qu'il nV a Êhameau? ^"' '" '^ ^°' ''°^" -»S Outre ces deux fortes de poil, à fçavoir ce long qu. eft fur le dos , fur il tefte & au co? & le court qui couvre.lerefteducorps. ily en avoir encore d'une troifidmeefpece L Queue qui eftoit différent des autres tant en Sur qu-en couleur, eftantgris & fort dur Itout à La. Tefte eftoit aflèz petite à proportion du corps Le Mufeau eftoit fendu comme à unlié Ini^f " *^'"" '''"^'^^'« ^ cellesdêsaut el animaux qui nimmeat, n'ayant point de clnL quelatcftenait pomt les cornes que la Nature a données à la jjufpart de ceux Ji i-uS? Cardan dit qu-elle a recompenf/ce défaut du Chameau,enluy armant lespieds: mais cela ne fe trouvepomt, carUn'any corneny ondeaûx pieds^ujIespuiirentrendredangereL /cloue pied neftantgarny que de deux petit onâës par le bout & le d^flbus qui eft^at &£e plrm^Ue'^'")? "^ '""'^ ^^"'««'-"' dune peau molle, epaiire,& peu calleufe , mais alfcz propre a marcher en /es lieux fablonneux els îu Usfom enAfie& en Afrique. Noûslugeaf £ V •7« mes que cette peau eftoit comme une femelle vivante , qui ne s u(è point par la viteflè & par la continuité du marcher, pour lequel cet animal jellprelque infatigable: Car quand Arillote dit que l'on eft contraint quelquefois de chauffer & de munir comme avec des oottes les pieds de ceux qui font dans les armées, il fembleque ce ibit moins pour les foula,ger des incommoditez qu'ils foufirent en marchant , que pour les def- rendre des blefllires qu'ils pourroient recevoir 1 la guerre : Et l'on peut dire que cette molleffe de pied qui obéit & s'accommode à l'inégalité des chemins , luy rend les pieds moins capables d'eftre ufcz , que ïî ils elloient plus folides. Ses .Genoux calleux font beaucoup plus durs & ap- prochent davantage de lafolidité de la corne du pied des autres animaux. Arillote a remarqué d'autres particularitcz dans le pied du Chameau que nous n'y avons point trouvées : Il dit qu'il elt fendu en deux par derriere,& en quatre par devant, &que les en- tredeux font joints par une peau comme les pieds d'une O ye, ce qui pe s'eft point trouvé dâs Je nortre,doiit le pied eftoit feulement fendu par deifus , à quatre & cinq doigts prés de Textremi- té, ôc cette fente n'qftoit point jointe par une peau i mais au deffous de cette fente^qui eft peu profonde, le pied eftoit folide. J-cs Callofite? des genoux eftoiejit au nombxç ih« I*T'' ""* ," ''*""^* d" jointures d« jambes de devant la première &laplushautc eiknt en arnere à la partiequi elt proprement e co.,e, &lafecondee„ devant &f lus'^baTà a r iamb\"';T'^"^'= '■= P'y ^^ p4"« = Ch - que jambe de derrière en avoir auffi une en la première & plus haute jointure , qui eft celle de devant & qui eft le véritable genou. Ariftote qui na remarqué que quatre de prend fans fujet un ancien autheur cLi eiV "eut A r'" r°'*"„'"" ^"^ ' »''jo"fte\„co- que le Chameau ne plie les jambes qu'en ces quatre endroits : car la vérité eft qu'il les plw en huit endroits, comme le refteVs au très ammaux a quatre pieds, «.qu'il «Vaque les deux phs qui tiennent lieu^de talon aux jambes de derrière, qui n'ont point de callo! nhl^'*"'f'''^°rT."'"'^''^'^« Callofitez, pour obferver leur fubftance qui eft moyenne entre lachair,lagraiire&leligLent. nJus trouvai? mes qu en quelques-unes il y avoir un amas de pusafler epa.s: ce oui nous fît fongeràce que quelques autheur. 3ife„t , que les^Chameaux lontfu,etsaux;Go„ttes,& no^us jugeafmes qu'il fe pouvoK fore que noftre Diomadaireluft efteattemt de cettemaladie.quis'eftoktermi- K iij la i t 11 née par une fupf>u ration. Outre CCS fix Cailofitez , il y en avoit une fèp- tie'me beaucoup plus grolTe que les autres , au bas de la poitrine, fermement attachée au Stn- num qui avoit une emincnce en cet endroic.£lle avoit huit pouces de long , (îj^^de hrge , & deux d'épais : Llle avoit aufli beaucoup fuppurc, &on jugea que cette partie neftoit pas moins fufcep- tible de la Goutte que les articles , parce que fon ul'age ellant de fouileniricule tout le corps>pea^ dar " que Ton le charge eftant couché contre terre, ce travail peut rendre cette partie capable de ia foiblefle & de la chaleur qui. attirent les humeurs furies articles,& qui empêchent qu'ils ne les puiffent digérer & reloudre.La grande So. brieté qui cft remarquable dans le Chameau , & la Fatigue incroyable qu'il fouffre ordinaire- xnent,ront voir que les grands Travaux peuvent produire la Goutte auifi bien que rOyfivetéôc la Débauche. Avant que de faire ouverture pour obferver les parties du dedan5,nous remarquafm4,'s que le Prépuce qui ell fort grand &a{ïez lafche , ne couvre pas feulement l'extrémité de la Verge, mais qu'il fe recourbe en aiTÎere \ ce qui peut avoir donné lieu , ''or^mioade ceux qui ont crû que le Chamcai; y. ^coi? ion urine en arrière, comme le Lion , k C ^il^orje Lk vi'e,ôcç. dont k Verge ne fc recQuibe point en devant.. 79 LES parties internes du Chameau font affer (Imb ables à celles du Cheval. Le Foye dciTousdefquels ilyenavoic un qui eftoit pC petit &po.ntu^^ Le ligament qui^ient k Foye lufpendu . n-ettoit pas attachAu CartilageT phoide, mais au centre du Diaphragme, iîr le- quel la membrane du Péritoine qui% côuvrcit ayort un luftre qui le faifoit paîoiftre cor^me doré par tout. Le Fiel neftoit point contenu dans une Veficule.mais épand/par le Foye dans les canauxCholidoqucsHepa.iques ^ * Le Ventricule qui eftoit forcgW&parta geen quatre, comme aux autres animaux qui reque 1 on obferve au dedans des quatre Ven tncules, appeliez par Ariftote. K. J, eXr"' V"?.A., & Hj»,^.,, ils eftoient feuleminîdiftfn guez par quelques retreflilTemens. qui faifoiem quelepremierVentriculequieftgrlnd&yaftê cnprodu,fç„tunautrefort petit, qui eftoitfuity d un tro.fie'me moins large que le premier 2 beaucoup plus long, & ctluj-là eftiit Syy "^^ quatnéme femblable au fécond ^ fie™"" *" "'"' d"/«ond Ventricule plu. lieurs ouvertures quarrées. qui eftoient l'entrée placer entre Tes deux membranes quicompo- ■fi 8o fent la fubftance de ce Ventricule. Laveu'é dé ces facs nous fit croire qu'ils pourroient bien: eftre les Refervoirs où Pline dit que les Cha- meaux gardent fort long-temps l'eau qu'ils boi- vent en grande quantité quand ils en reocon- trent , pour fubvenir aux befoins qu'ils en peu- vent avoir dâs les deferts arides où l'on a accou^ jftuméde les faire paflèr , & ou l'on dit que ceux , qui les conduifent font quelquefois contraints par l'extrémité de, la (bif,de leur ouvrir le ventre dans lequel ils trouvent de l'eau.!! y aaufll quel- que railon de dire que l'inilind quAriftote &. Pline ont remarquéavoir elle; donné- par la Na- ture à. cet animal, de troubler toujours avecfes p^eds Teau qu'il veut boire , pourrait bien eftre. afin de la rendre moins légère , & par confe- quent moins propre à pafTer prompteraent , &c plus capable . d'y élire long temps gardée . Les Inteftins eftojent de quatre efpeces. Les. premiers à la fortie.du quatrième Ventricule,, eftoient de moyenne groffeur , ils av oient fix. pieds de long: Les féconds eftoient comme frai- fez & racogrcis par plufîeurs plis, comme le Co- lon eft ordinairement divifé< en plufîeurs cellu^ lesjils eftoient aiifTi d'une groffeur moyenne , &. avoient vingt pieds de long : Les troifiémes eftoient les plus gros, qui avoient dix pieds de long : Les derniers qui eftoient les plus menus,, ayoient cinquante -fix pieds de long-, le tout, faifant . iaifant onze toifcs , & on 8f , aurôic trouvé plus de treize h on avoit dcplié ceux qui eftoient •fraifèz & racourcis. LaRatte eftoit couchée fur le Rein gauche: elle avoit neuf pouces de long fur quatre de lar- ge, & demy pouce depaiflcur. La Verge, dont on dit que l'on fait des eordes ♦d'arc, avoit dix-neuf pouces de long. Elle eftoit fort pointue par le bout qui fe courboit & fai^ foit comme un crochet d'une fubftance cartila- :gineufefam aucune apparence dtBaUms.Vcx^ ^emité de l'Urcthre^lloit une membrane fort jnince. Les Poumons n'avoient qu'un lobe de cha- *que collé. Le Coeur eftoit d'une grandeur extraordinai- ;re, ayant neuf pouces de long fur fept de lar^re ^ il eftoit fort pointu. ^ La ftruaure de la Langue eftoit affez remar- <}uable,en ce qu'au contraire de toutes les Lan- gues qui font par tout afpres de dedans en de- iiors par le moyen de quantité de petites emi- nences qui tendent de dehors en dedans, une partie de cette Langue, cy les avoit de dedans en dehors. Car la moitié vcrsl'cxirumité qui eftoit fort mince, eftoit afpre à l'ordinaire de dedans en dehors ^ mais lautremoitie proche de la raci- ale qui eftoit fort épaiftê, avoit vers le milieu un petit rond, comme un centre entre plulieurs L I éminences qui couvroient toute cette féconde moitié de la Langue, & dont les pointes eftoient toutes détournées de ce centre , faifant une au prêté lors que l'on les touchoit en allant vers ce centre. Parmy ces eminences il y en avoir d'autres difpoféeç eadeuxxangs,en ligne droite, cinq à chaque rang , qui eftoient comme des nombrils , formez par des plis tournez en rond d:une ftru(aure fort délicate. Tout le CerveaUjComprenant le Cervelet,n*a^ voit que (îx, pouces & demy de longfur quatr© delarge. Le Nerf Optique eftoit percé fijivanc la longueur de quantité de trous pleins de fang.. Les Apophvfès mammillàires eftoient fort gran- des & creufes chacune par deux conduits , dono lun-paroifToit en rond & l'autre en croifTant^par la fèâion tranfverfale* La Glande Pineale eftoit de la grofleur d'une, petite aveline, ^ comme compoiee de trois au- tres Glandes, qui laiflbient une enfonceure au» milieu. A. *^'^- ,ijftlrti«l-iiiini. "- *-■" •-'*iiiHiWMI iiliiiMI 1 tVMliMm 1 i,'i /' ,' I mmm ;:!?%H^ ^-T. ■HiTiT'^ii ilirf"^^ ^ iiIBIm I ^r..^ :~-~-^è^ -M-^.- ■HHÉMI aiMBii n r / t, t '■MNMMMIÉNMVMkMMM-ta i' ■fi r f\ f ! ii »; «« DroiMdairt. ÎL eft reprefenté dans la Figure dembas en forte que Ion peut voir le! quatrÏÏfpecJ^ calloCtez qui font au^parties L leLS " fe&Slai'l '''"''" ''"''^^'^^'«"«^delacu.r! pknre ^ '"'Tent voir une partie de la Dans la Figure d'enhaut. ■B lefeconjlVeniriciUc. i ■Clettoifiinie. . i |. D le quatrième. ' - • , •' * « Pylore. 1 f : ',, , u si ;;i I /' C;- '■'■' •■—■> L le deflus qui eft un peu fcndù* . îî l'oXerture qui eft le paflâgc du premier 6c grand Ventricule dans le fécond. ^ O O O O le fecend Ventricule coUpé en quatre. PPPP les ouvertures des facs qiii font entre les tuniques dU» ' fécond Vcntïicale. BwWWV»»»^ LOURS 'A grandeur & léj^iflèur du poil dans lequel tout le corps de lOurs eft cache dételle forte qu'ilnefem- ,_^^ ^ ,^^ .ble eftre qu'une mailè qui n*a preC que aucune apparence d'animal , la faitappeller avec rai(bn Informe par Vii^ile^ : Mais il n'y a - perfonne qui ne lé trouve tout-à-fait Diffijr^ me^ lorsque la peau luyeftantoftce fa véritable figure fe peut voir fans empefchement. Cette DifFormitCjde mefmc que celle du Singe qui eH eftimé la plus laide de toutes les befles , elt fon- dée fur la Reflembknce mal prife , qu'ils ont run&rautr.e avec le plus beau de tous les ani- maux, par la règle générale & toujours vérita- ble, que la Dépravation des chofes les plus par- faites eft la pire; Ce qui rend le corp* de l'homme admira- ble, félon l'opinion de Galien, eft la ftrudurc des i>ieds & des Mains, laquelle diftingue fon corps d'auec celuy des autres animaux , de mcf- L- iij. \ Î6 rne que le RaifolThcmcnt fait h cli0èrence des âmes. Cette Stru«5lure eft tout-à-fait extrava- gante dans l'Ours , en ce qu'ayant quelque cho, lé qui approche en apparence de ce qui fait k perfedion de ces organe5,il fe trouve qu'en effet ! ce qui eft le plus important dans leur confor- mation,eft dépravé ou m^mque tout-à-fait dans l'Ours. Galiçn remarque deux çhofes qui font principalement neceflairespour la commodité de lulage de ces parties, à içavoir dans la Main que fes cinq doigts foient généralement divifez en deux parties, y en ayant quatre joints ensem- ble qui Jont comme d'une mefmeefpece, & un cinquième à part, qui en eftainfi leparé pour fervir à l'avion principale de lamaiaquleft de .Prendre; & dans le pied,. qu'il, foit compofédu Talon d'une-part , & des cinq doigts qui luy font oppofezde l'autre, comme les quatre delà Main îbnt oppqfez au poulce ,.pour rendre le marcher plus aflèuré, &,plusferme.par la diffé- rente application de ces deux parties à la figure des choies /ur lefquelles on marche. Pli^e qui a parlé de la reffemblanee que les Pieds & les Mains de l'Ours ont avec ces parties de l'homme, ne l'a pas bien entendue la faifànt confifterdans la polîtiondes coudes & des ge- noux qu'il dit eftre au Singe & en l'Ours comme en l'homme , & au contraire des autres animaux qui ont les genoux en arrière & les coudes m \ \ V devant. Car la vcrit^eft que tous U.n.n, *^ ont ces parties tournées An^ZtcTcT quoy qu-en di(è Ariftote • & nue ce o?.? f ^ ' iVtrouuedeladiffereActl ^tder<, ell": Féd aux brutes les Talons p^ur "«Gcnori 1^ Talon de homme, eft tcllciient allingé au' brutesqu «le ttprispourla Jambe.&quc fe Poi pet qui en l'homme eft compofédSn am«^ SP«''-7-%e ronds, qKw";p"^^^^^^^^ Ca™e,a dans la plulpartdes bîutes un ÏÏccsol fortlong & quel'onprend pourla Jambedede grosdescinqqui2ompofentIaS'&'"i^ rhomme,Vfta1.i^^^^^^^^^^ ^teileftaHffiendehors.PourccquielWu|ied-i il ne pofe point d'ordinaire {ùrlcTalon, quià caufc de cela eil couvert de poil de melme que la jambe, & n'a point les callofitcz ny ce genre de peau particulière qui munit la plante du pic4, & qui marque les.endroits fur lefquels il pofe en marchant. Au contraire, ia Main a comme un Talon, cette callofitcqui ell en la paume de la main eftantinterrompue par la peau peluë, pour recommencer un peu plus haut une autre callo- fitë. Enfin les do^tsdc la main font auflî tres- inal formez & mal propices pour leurs ufages^ crtant gros , courts iBcferrez l'un contre l'autre comme aux pieds. La fubllance de ces parties n'eft pas moins particulière ny moins remarquable que leur îlrudure. Pline & Plutarque rapportent que c'eftun manger excellent j & Michaël Herus dit .qu'en Allemagne elles font encore à prefcnt re- (ervëes pour la table des Princes, à qui onfert des pattes d'Ours iàlé^s & enfumées. Nous re- marquafmes que cette fubllance bonne à man- ger doit eftre un ligament graiffeux , fort blanc & fort delicat,e'pais:environ de deux doigts ^ qui occupe le dedans des pieds & des mains, & on peut douter, iî il a y a point d'apparence qu'il puiilè fortir quelqu'humidité de cette partie,qiii ait donne lieu à ^ian ôc à Pline , de dire que J'Ours vit quarante jours eji lecham feule- AJent fon pied droic Les X« Ongles de noftre Ours eftoient attacha à la dernière Phalange des doigts de la S' mamere qu auLion.ayantparla^ruaure pS! le Lion , la faculté de tenir fes Ongles élever en marchant pourenconferver les pointes^aL ,^ paroifloit que noftre Ours avoirnegLTfe fervu- de cette foculté . parce que L^oSes eftoient ufez jufques à prés de la moitié^Hs a ce que 1 on pouvoir juger par ce qui en refbit La manière dont ces Ongles cftoi^t ufez fil' fou von- que leur fubftaifce eft bien d^ffo^eme" diflèqué les ongl. .itoient au(2 quelque pZ du bois fibreux feroit uféj au lieu queceux^de parables .acaufe qu'ils fontdunefubftancehe terogene. & que les ongles de l'Ours fom J une" iubftance plus égale &j,lus compare. _ Les Dents eftoient ftmWablei à celles da l^n fi ceneftquelleseftoient beaucoup ;£ ' peates: ceft pourquqy on ditqu'iln-emK queiè pactespourrompre le, filets fcpourS! ^er «toiles desChaifeun.pa.^eque'K wi/'f " t^"". I«»«l'cmptfche3eré ienardefes dents. Ces lewcs ont auV, une fieu! M * 90. re affez. extraordinaire , celles d'eaibas eftànt repliées & decouppe'es au droit des deux coins en forme d'une crefte de Gocq. . La longueur de tout le Goirps eftoit depuis, le bout du mufeau jufques à lextremite des or- teils, de huiû pieds trois pouces j de cinq pieds & demy jufques au commencement de la queue qui eftoit de cinq poucesi& d un pied cinq pou- ces jufques àlocciput , oui eftoit plat & faifoit un angle avec les os du lînciput au droit de la future lamdoïde , au milieu de laquelle abou- tiffoit une crefte élevée comme celle d'un caf- que , mais beaucoup moins haute qu'au Lion, 6c d'où le mufcle Grotaphite , qui couvroit pareil-; lement la tefte, prenoit aufti fon origine, eftant toutefois beaucoup moins charnu. Le Thorax eftoit plus large qu'au Lion , ôc auifi, fort long, çftant compolc de quatorze co- lles. Le Col n'eftoit pas court à proportion de fa largeur comme au Pourceau, ainfî que difent les auteurs ; car iln'avoitque fept pouces de large liir neuf de long : la çrande ëpaiffeur iu ppil qui environne & qui élargit ce col , eft ce qwi le, fait paroiftre court. L'Os. de la cuilTe eftoit plus long à proportion- qu'iln'eftordinairementaux brutes , .& il eftoit articulé layec celuy de la jambe par le moyen dune Rotule, oue quelques auteurs difent ne fc u:*>UYer qu'en î'honinie, . " .. i ii tre. Le poil eftoit hi™ ""■"<=*f«'°usleven- & qu'au Ln£le„Z "' ^'^^ 3""*" I-"»» «oins qu au Moulon ' *=''""^^5 * '>««coup qui devoir eftre unlÊtT, "'f?"'^^'^'' eftoitmort la conftin , ^* ""'''^'^ «Jont il bes'-d'oSrytt^^^ff '«^ tviféenfep, ,0. autres:La/eLTel,^.fc"/"'P«"^"« '« fi grande qu'au £ ,^ * ^^°" P« '» «««ié parties d'alentour membranes des vers l'orifice fupér «.r / w *'"g'«ô« Point fort charnu en £wir^'"'"'"''> ^«°« qulndSle^t*''- '"'*''' ^"'> 1»°y grand imnlu^^rdonr P^'^l^'lOmîs eft - we lujet iJ a avoit pas un pied dé Mi; long , 6c û phis grande làrgctir qui efloit vtrs^ le haut» n'cHoU que 4e iix pouces, &de deux ^demy vers le milieu où il Je retrclfiiToic pour s élargir en un fecond Ventricule d environ; trois pouce» ôcdemy, qui ferelevoitvcrs le Py- lore. Le fond de l'un ôc de Taurrc. Vcntaiculc eftoit dur & épais de trois lignes , & de cinq vers le Pylore, qui elloit encore plus dur rSamem*- Wane interne n'eftoit pas égale comme elkeft ordinairement , àla rcferve de cette légère aC prêté que l'on appelle le Velouté -, mais elle eiloii en quelque façon ièmblable à celle du : Ventricule dp$ Avimmx qui ruminent,à cauife de. plufieurS eininjeru?es: pareilles à celles qui font le. ReticulumÔc ï Echinas \ fi ce neft que ces emi-« nences n avoient pas dans leur figure la régula* < rite qui Ce voit aux animaux qui ruminent. A 1 égard des Jcteftins on peut dire qu'il n y en avoir qu'unfeul, parce qu'on n'y voy oit point là diftin^ioi» qui ft remarque en la pluïpartdes ^ animaux, parla différence de leur couleui:, de : leur febftamçç & de leui; grofTeurt II n*y avoir : auffi aucune apparence de (}sam ny^dcfonap, pendice,,fion plus que de^ replis nyd£ cellules au • Colon^ Jkaypienc en tout garante pieds de . iibngiceux du Lion n'en avoient que vihgt-cinq. . Cette uniformité d'Iriteftins peut avoir eftc eau- iè de faire mettre à Theodorus Gaza , dans là ; «raè*ftiQ«iéft te^çte tfAriflote ^^^oùilcft parlédei . Imcftins de 1 Ours,leCngoUcr Imifimm pourS pluncr irn^i&a y a apparence que cette par- ticularité eftoit inconnucàScaliger, quanJil a repris Theodorus d avoir pris cette liberté La Ratteeftoit petite & mince n ayant pas plusdcfix pouces de long fur deux d€4arffe ^ moins d'un pouce d'epaiifeur.. ' La ftruéhiredcs Reins nous fembla tout-à. tait particulière: Leur%ureeiloit fort longue- . ils avoicnt cinq pouces & deniy de long fur deux & demy d^ i.|e. . Lamembraneadipeu/kqui cftoit fans ^r-iiTe^ayanc efté oftée^on trouva une autre, membi-ane fort dure & foix épaiffe qui n eitoit point la membrane propre attachée au Parenchyme , mais une iiiembrane^ qui comme un lac comenoit cinquante.fix petits Reins, car on peut ainfiappeller. autant de Parenchymes Icparez adhie lemenc \t^ uns des autres,couverts de leur membrane propre, & liez-quelquefois enfemble par des fiWes & par des memlranes tort dehees quj cftoienc produites de celle oui ^ ies enveloppe tous en manière de fac. Cette conncxK>neftoit principalement des petits. Reins^qui funt en. la partie cave de tout cé|. amas de Reins i car vers k partie Gibbeilsnc- IttMeat point liez enfemble. La %ure de chaoue petit Rein eftoit d'avoir une bazetargecn dehors, & de smeffirversle^ dedan^. de tow k JUia e» ris elloient attachez ^i iij 't4 comme les grains l'une grappe de raifîn. Cette baze eftoit en d'aucuns Hexagone, en la plulpart Pentagone,en quelques-uns quarrée.Ils eftoient auffi difFcrens en grofTeurj mais en kplus gran- de partie lagroflcurdloit d'une moyenne cha- flaigne , en quelques-uns, d une petite noifètte. Ce't amas reprefentoit aflez bien une pomme de Pin quand elle cft meure. : Cnacun , de ces :petits Reins eftoit attache- comme par une queiie çompofce de trois fortes de vaifleaux qui (ont les rameaux des deux Emul- eentes & de l'Uretère lefquels entroient par la pointe du petit Rein, quifaifoit une en- fonçeure pour les recevoir de mefine qu'une pomme reçoit fa queiie , à la manière ordi- naire des grands Reins. Ces rameaux eftoient difpofezenfortequeceluyde l'Artère eftoit au inilieu .de celuy de la Veine.& de cehiy de l' Ure- tère ; Car les troncs de la Veine & de TArtere emulgente,qui ne font pas plus gros qu!une plu- me à écrire , fe divifoient chacun en deux ra- meaux , & en fuite en plufieurs autres , jufques à en fournir un à chaque petit Rein, quoy qu'il y en euft quelquefois deux gui iemWoient eftnî attachez comme aune feule,queue ; mais cela paroiffoit ainfi à caufe que les deux rameaux qui les attachoient entroient dans le petit Rein im- médiatement après Ja divifion. Ces rameaux penetrqiej^t peu avant , & fe perdoient dans le Parenchyme, en forte que la cavité notable que e vaiftau avo.t hors le petit Rein ne parJfSt gus foit que cela arrivarfpar la divifionVfque infime .cparconfequent imperceptible , qui fe fait en de petits rameaux qui fe dil^erfenV L e P^encJ,vme,commeLaurentius Bellinus'eft ! 1 homme; fou quen effetces vaifTeaux ne paf fem pas plus avant, fuivant lopinion dMero rus,& quelaTubltance fppngieWe du ParS' me bmve& filtre 1 labordle fangde lArtere" pourle rendre à la Veine pur & feiré de &fe m&çe, qu, coule par les Mammelons dans les Baffinets de l'Uretère, de mefme q^,e netk lau^orsquelefromage fe caille, la.lre lapf^' ■ butvreufe & paffe au travers de la cafe'euf/& d^ cuv.er,ort par le trou d'en bas après avoir De r;?o;if:;'^-'i"'''^^'-"----;> peu après fon entrée dans Cemb^ ^^1 comme un facenfermoit tous les petits Ra'ns^ U elarg,flb.t,&fa^roffeurquieftoit d'uncSume a ecnre venou à/galercelfe d'un doio" ,f "^"^ y.fo.t enfuite en deux rameaux décentre mefme' S«I' S"'' - Produifo,ent daut^es™ dres qui en fourniffoient Un plus petit à chaque^ i... \ iêé petit Rein. Ce dernier rameau furpaffoit pour- tant en groffeur les rameaux des Emulgens^ui entroient avec luy dâs le petit.Rcin, & u paiToit ^ fiargifTc un peu, & formoit en Ton extrémité un Baffinet . jui eiloit prefque remply d'une Caruncule en forme de Mammelon.&àcoftë decetteCarun- cuk le Baffinet paroiffoit percé de trois ou qua- tre trous qui n eftoient que des fmuofitez for- mées par la membrane du Baffinet, laquelle fe- replioit en dedans faifant comme d'autres plus petits Baffinets capables de recevoir feulement ja tefte d'une épingle. Ces Mammelons, qui n'a- voient que la grofleur d'un grain de blc ,éga- loient par leur nombre celle des Mammelons des Reins de Boeuf, qui font gros comme le bout du doigt , mais qui ne font qu'au nombre de neuf ou 'dix , au lieu qu'il y en avoit plus de cent en chacun des Reins de noftre Ours: Et il femble que Bartolin n'avoit pas examiné cela quad il a écrit que le Rein de l'Ours eftfembla- ble à ceux du Bœuf, des enfans nouveaux ner, [&: d'un Marfouyn qu'il a diffequé enprefcnce ÀM Roy de Dannemarc -. Car ces Reins dont parle Bartolin, & aufqucls H compare ceux de l'Ours,ont feulement des fentes en leur fuperfi- cie,qui les font paroiftre à l'abord icmbfablei •^ à ceux A \ a ceux de 1 Ours, quoy qu'en effet ils n'avenu qu un Parenchyme feuf ^ continu , ces S ne pénétrant eue fort peu avant, au 1 Lu "ue SuSeT .' Pr"'" ^"-''^l'Ôurseftoiln kV Pan^s ln7' " "^ 'T'"' chacun .toutes pdiz '" ^«nds Reins font com, II faut auflî que ceux qui,*omme Pline ««, du que la Verge de l/Ou^s./! toftru-ileftSo" s enaurct comme de la corne ^ nW n/^ kTarSIe'* ^^t' ^ qui.: Aa^rju^;; u nardiefle de sedaircir quelle eft la Verffe de 1 Ours pendant qu'il eft\ivant nv la cf nofite d'en faire la^ diflèdion ap e l mort : Car s ax,ro«nt trouve que cette^duretéeTnT Chien T^" P'"*^ f." "^"^^ '^ «-'"'ne S Ch en, au Loup . à lEcnrieu , à la Bclettl ^ er£trd:rv: ^"~ efl:oit fort folide par {â pointe, dfont ; la chair avoit un pouce d epaifîbur: cette poitite e(k>ittnou^e& nor^pas aiguë xommean Lion. L'Aipre Artère avoit tous £qs anneaux im- par&ts , .& non pas entiers comme au Lion qui fut diflèquc l'année paflce : mais ces An- fi&aaix dans ftOiftre Ours eitoient beaucoup plus larges qu'au Ljpn, ayant plus de cinq pouces de tomv . La langue cftoit large & mince comme aa . Chat &L au Ciaien , & garnie par defliis de (qs petites pointes, charnues, fans aucune afpreté. Le Crâne n'efloit point fi fragile que difènt les auteurs: il fiic iroi*\ i fort dur (bus la {ciej ii cft bien vxay qu'itii^avoit queiamoiriéde l*é^ paifTeur de celuy du Lion, que nous avons trou*. - vé de fix lignes à l'endroit le plus mince. L!Os - qui s'avance en dedans , &,qui fepare le grand Cerveau du|>etit, eftoitaufli plus mjnoe Ô4 d'une : figure phis irregulierequ^auLion. Le Cerveau en récompense cftoit quatre fois v. p^s grande ayant quatre pouces deiong ^.au^ • tant de profoiideur.fur trois de laree- au lieu n." dePmcalc e.loit ?ort petite & prefqueK" ceptible comme au Lion. ^ ^ ^'' L'Oeil e/bit recouvert dune paupière inter peu ver le bas ; ,| eftoit eftrangement petit- Chat. Le OyiUlIm avoit Une fiRure pteCa^ fou, " ? ** '1'" ' "^"^ ««'•" blanc & tout-a.fau opaque. Sa fituation eftoit auffl fort extraordinaire .neitantpas place' au drok ^r ni . °<^'^'^" ^°"^ 'l""*^»»' la difTeftion « cela eltoK caufe par la contradion des fih.-^. 4- ligament Giliaire dun cofte^par lerekl- chemcntdecelles de lautre : cêqrfemblo; c Je fait pour laiflèrun paiTage liSrè Wpe ce ttS??" "r " '•«deuf autres huS': cette djftorfion du Cryftallin eftant vrav fcm blabement faite de laLermemanfer^^^^^^^^ kvo.tarr.verauxyeuxdesen&ns,quia?anteft' -TclesdelailloKJfer'^^ N ij y r: 100 qui change celle qui leurcil-nr^n^r: lie, par IV lôngement des uns & raccourcillcinc iit des au- tres. Gela pourroit faire croire que ces Hbres du ligament Ciliaire font capables dune con- tradion&d une dilatation volontaiic & necef- (àirc à la vifion. L'extrême maigreur ou eftoit c^r animal' nous a ofté le moyen de faire une expérience fur fa graifle , & de nous éclaircir de la vetité de ce qu Ariftote , Theophrafte & Plineen rap^ f)or^ent , à fçavoir qu'elknt gardée pendant 'hyver , elle augmente de grofleur & de poids manifeftemcm : ce qui eltant vérifie confir- meroit l'opinion que Ton a, que l'Ours eft de tous les» animaux celuy dans lequel la faculté de croiftre eft plus puiflante^ puifqu'eftant au. commencement de fa vie prelque le plus pe- tit de tous i car au rapport d'Ariftote ôc de Pli- ne , il n'eft guère plus gros qu'une Souris -, il devient cependant un des plus grands -, & que bien qu'il ait efté nourry affez long.temj>s du- laid d'une mcre qui rtc mange rien , s il eft vray , comme dit Ariftote , que l'Ourfc fait fes petits lors qu'elle eft prefte de s'enfermer dans ià caverne , oïl elle demeure quarante jours fans manger , & qu'en fuite ainfi tous les ans l'Ours demeure un long efpace fans prendre de nourriture , il ne laifle pas de croiftre fjpuif- iàmmem qu'au rapport d'Alb ; , fa croirfance «nfi quau Crocodile, dure pendant toutîe cours de fa_v.e. & continue meLe encore âmes fe mort fi ce que les anciens ont écrit Âll graiflTe cft veritalile. * '' La confiderationdecesparticularitcr jointe^ ànos obfervanons, nousa &t juger que le tém peramentde rours qui félon AfirearoT veramementhumide.doiteihe entendu dW hum.duepropre à la^e.qui eft celle qui„ëfe defleichepas a,fânent,& q'ui efl lefFea^non de. h crudité telle qu:eftThumidité lùperflué des - «rcremens mais de la perfeûion de la e^ft.o ' caufeeparlabonté^UtLperamentdes^SeT qu. font capable, de convertir aife'ment toute d.flîperla,prusgrandepartie,parlefflployq^'d f«î;r ""'?''",3''* "*^^ obfervations nous ont. fourmes. dans l'Ours de cette perfeftionT T^mperamenr,fo„, en premier li^u,Qj,-û„ an?, niai qui mange xndiflèremment de tome, forl" dev-andescommei-OursAquidigereavecune mefme facilité les chairs cnlës, le poiffon le! cancres les i„feaes,les herbes, le's fru^âs des ar br«,les légumes & le miel , & cela dans un eBo • lefquelsil ne fetroavepoint de C«««,,doit avoir N iij . lil let une mcrvcillcnfe puiiTancc pour la co£^ion , puis qu'elle cil ca' iblc de fuppker par la bonrcdu Tempérament , ce qui manque a la commodité de la llruC^ure qui Te voit dans les autres ani- maux , qui pour digérer beaucoup de nourriture la gardent long-temps dans de grands récepta- cles, & la conduiiènt par beaucoup de replis& d'anfraéluofitcz , comme nous avons obleryé dans le Chameau dont les Inteftins ont plus . d'onze toifes de long. ' En fécond lieu le peu de capacité qui Ce trou- ve dans fonFoye 6c dans ù, Ratte pour recevoir les cxcrcmens , marque auffi que l'adion de la chaleur naturelle eft C bien réglée qu'elle n'elt pas fujccte ^wix défauts ay aux, excès, par : Icfquels la nourriture cftant ou bruflce ou cuite feulement i demy , le fang qui en eft engendré a be(bin d'eftre purgé de quantité de parties qui font incapables de nourrir le corps . Car pour ce qui eft du grandnombre des Reins , quand meîme la NatureTauroit fait pour évacuer une plus grande quantité de ferofitcz , l'abondance dece^ excrément ne dcvroit point dbre eftimée une marque de la foiblcffc de la chaleur, & de rimpcrfe<^ion de la co mais pluftoftun effet du peu de tranfpir^tion infcamble qui fe fait dans l'Ours à çaufè de l'épaiflaM: de l'habi- ^dc de fon corps qui n'y eft pas favorable. En troifiéme lieu cette Êiculté fi pulifarite 16} ; 2J>'iladecroiftre.eftIa marque dW humij'*^ wen parfaite, puis au elle rei,A U """»''«« gr^deurfans rien dimi„K^ J^'';"-/ "^ ^^ ^n^urts q«,„ous .von. riS ^oi." Tcrvanons, pour rendr ; r-oyal V cer^ ^ t' fi-„aord/aireda„sla.«&^"a.^l^f miereconformationde le urs f«„, f j '^r^- dés le commencement^ue kfi?^^ '"' ^ " parente/ontordiaS^ fi ±T"°"^« "P- d« relie du corps our^rJ.^'*"!^P/°P°™°n ^ q- la .eile t^rpaiS^tttolh''::'"^ du refte du corps • de forto n». r^ r K'*'*dcur me il eft raifonnable ?^T ^"PP°<^nf.com. grosàproportionïJr1ftéduc±r'r "^ couflumé^eare 3 eft .?ft / -^^ 1" '''' ""^ "c- coiirlce, quelil eft^ kî^ieeV^"» ^l^ cwpsdanilapreaiiierefi.rmC: ■ '""''^n îJ-îcruppof^u„^hoi™r„x^:^'&"- a^^Ç4voir que /es yeux n^ rLt^ ^ f ï^oy^bJc, trondur4auco'.S^c^^^^^ JÛUaiauï. .:!^ !'- i - T*''''"^"^^ "* font aux aarrei » FI K. J P h A -^ L I de.l'Om. AnslaFiguiea-embasl'OutseftreprefeH- #^lftr& fans peau de lautrcipour faire voir d un coite , « lans w« .1 rnros oui eft Réméré. ^^ p^ ^^e d'erihaut. Uansiarig lemeOne Rein retourné vant. . AMal oartie des petits Rems a efté B un petit Doigt qui elt a la « f^^^ poiw faite voir au dé- place ^u Pouce. , ^ans la diftributioti des vaiC A ^n gros Doigt qux eft Ma \ J^^ ^^^^^^^ 3, jes Ure- «lace du petit. \ C WCallofité auPoignetqui V^^l'^^'^ „„des petits Rein» fait comme un Talon. couppé par la moitié. D E F la Patte droite de der- ^ ^PJ ? Jemulgente d'un des :E "ulV^t OrteU qui eft à U j Jf «^-^^/i*::- igente d'un de» pUce du gros. « à kl petits Reins. D un gros Orteil qui eft a la l Pf ^,^^^^^^ ^^^^ des petits place du petit. | ' ^^^^^ ^^ pi en deux fclpa piacc «u petit. F le Talon couvert de poil. 1;Î'I les (deux Ventricules. .jî rOefophage. I le Pylore. KL le Rei<^ •^'^**' MM l'Uretère. MN la Veine emuigente. p Q l'Aitete emulgente. Reins couppé en deux fclpa fa longueur. V V les Mammewns. ^ YYYV les moitiez des Baflû: nets. . f ..- XX de P«i« Sinus qui font dans les BaffinCts à wfté dci Ms^inmclons. l'i ^ ,A GA^ i f. k \ f l ■ M ■ f •1 m '.i \ li "M IHI ■ i 1 !■ \ ■ ! IP ...- -■._ X..-„ H ^^H v^. N (T«,-, »--., -■-v*v«ï- ^-- ^. -to.11 •j^v"'^ i«.-j^-*» \<\ «>f .:>ï' rof L A GAZELLE A Gaîelle dont nous faifons la deC- cription eftoit la plus grande & la plus âgée de quatre que nous ^^^^^^^^^^^^^^ avons diUequçes pendant cette an- née. C'elloit,ainfi que les trois autres , une fe- melle qui nous fut apportée avec Ton Fan, du Parc de Verfailles , où on nous dit qu'elles avoient toutes deux efté tuées par une autre Gazelle mafle. Nous trouvafmes que l'épaule gauche de la mère eftoit toute bri(ce, & le Fan avoir trois jambes rompues : cela nous fit faire réflexion fur ce que Béton dit que la Gazelle eft l'Qrix dci anciens , qu'^ppian reprefento comme un atiir*i-^leftrangement cruel ac/arou- chej mais nous ne trouvafmes point les autres marques qui felog les .^uteurs font particulier^es à J'Qryx . comme d'avQJr une feyle cprne au O '"M 5 1 106 milieu du front, ainfi aue dit Ariftote • d-avnH. a avoir allez de force pour battre les I mnc 7 Car k Gazelle ak fàjoa fo„ j^^^ Jt qu elle ne femçt point en fùrei^^fi ««•"?'- quand on touche Ces cornes. Les autei Arab« 1 appellent ^..«/^ceft à dire Ghevre & elît que la mrcas Lybique eft l^rà lfS„"i" . qu elleale ventre bllnc &lèrefte du corn ',. * icpare et une bande noire • ouVII^ ^ ^«» mv3ntPl,ne,eû Me Chèvre d'Afrique oui 1 1« cornes dleve'e, fur k tefte/ortS^ Ion des, entourées de plufieurs ride. T .T ' comme les bn.nche's d'une w" ' "^ '''"•■"^" ' Toutes ces marques ayant eftë trou ve'e,d=. ne ces quatreaaimauî que Us avoSque" on peu. are que le S^.pjlceros, k dZT^iL Gazelle font une^fcefoechofe CarnXcJ ^>t3ffi*'*»>H»*»'' yrttaMÉWteTdhwiiiHi >L du ^ventre & de Teftomac qui eftoient l>Ianc7 delaqueuëquieftoitnoiraftre, & d'une l>ande un peu plus noiraftre auffi que le reile du poil qui defcendoit depuis l'œil jufquesau mufèau Sous le poil le cuir eiloit parfaitement noir & luiiant a celle qui eftoit laplus âgée-, aux autres il ' eltoitgrilaftrei& cettenoirceurparoifToit à tou. tes a découvert dans les oreilles , qui eftoient grandes & pelées en dedans , ayant feulement quelques traces d'un poil fort4>lanc,plus dur & plus long que celuy du ventre. Les yeux ^lloient grands & noirs, les cornes eftoient auffi noires -ray^s-en travers, longues dc-quinze pouces' grofles de dix lignes par lebas,fort pointues,af* iezdroites, mais un peu^tournées en dehors vers te milieu &qui fe raprochoient en fuite en de- dans, ielon la forme des branches d'une Lyre telles que font cdics qui fe voy-ent dans les an* ciennes Sculptures: Et l'on peut direque cette rondeur des cornes a donné à la Gazelle chez les^anciens k nom de Str^pficeros, xmi doit plû< toit lignifier tourné au tour , que courbé corn, me ks cornes de toutes les autres Chèvres le iont al ordinaire i cette feule efpecede ron. i" l\ MO fendus d une manière particulière, parce que les deux ongles.qu. (e pou voient cloigL beaucou, i un de 1 autre, eftoient joints par une pou n, sdle„doitafeaifé.j,^ I.and,teftreappelléA:,»^parlcsPoëtesGrc« » qui .1 donne beaucoup de marques qurfe voyent dans^la Gazelle. Jiais entre lutres^cho! .Js.ld.tcue.fesj,ieds.quifontfemblable7c1« a„il°L^*^^"T"'"'°''"'*l"^'^="^M='n"«c«« qmn ayoïent chacune ^i«-unMammelon. Il y avoir aux çoftez des JVf4.nelles dan* lesainès deux cavitezcommc d« f^cspcu profonds bùll peau eftoit fans poil de .«.fC ^4 tour Ses Mamme ons maismoinslicc'e.eftantafpre&c5 «eagraimdWeXescavi««flpLtrémpli« 4unecraffefemSkble à de kcire:C^Su avoir donne occafionàlerreur de loalÂÇri cokAmmonius quiapris la-Civette pourfne Gazelle , a.caufe des poches que la CivetttTr pourcontenir âliquçu'rodo.Je. la amK& la Gazelle eftant dailleurs des an mau^toÙu .fait dlffemblables . &.ces çaviter ou f^cnu ft voyent en kGazelle,ayantbienplu"&;j avecceux que les Lièvres ont en^« SC droit , quavec ceux de la Civette Toutes ces j,articul*ri«r eftoiew dans trtàs m iir de nos Ga2elles,k quatrième differoit des autres feulement en ce quelle n'avoit point dccouflî- nei aux genoux,auoy que d'autres plu^ ''^unes en euflènt, mais elle n'avoit pas cet ei it pelé comme celle de Fabius Golumna, à lau. die elle refTembloit d'ailleurs, à caufe qu'elle avoit cette bande noiradre le long de chaque flanc , qu'y£. lian a remarquée dans la Dorcas Libyque. TJOur ce qui efldes parties du dedans l'Bùt^ I7/'/(?o« ne nageoit point fur les Inteftins,mais il les cnveloppoitjufques par derrière, excepté en un de nos iujets,dans lequel vers le coftc gau- che l'Inteftin I/eon eftoit attaché au Péritoine par un grand nombre de fibres. * Le Cartilage Xiphoïde eftoit quatre fois plus grand à proportion qu'il n eft aux autres ani- maux, ayant un pouce &demy de large, & dé- bordant de chaque cofté de l'os du Sternum m^ quel il eft attaché, &fe tournant en rond pour finir en une double pointe obtufè. Le Foye eftoit aflTez femblable quant à fa fîgu. re a celuy de l'homme, eftant partagé en deux grandes lobes, outre lefquels ilyenavoitdeux petits,dont l'un,qui eftoit k moins petit, s'allon. geoit jufques fur le Rein droit qu'il couVroit a moitiéj l'autre eftoit au milieu fur l'épine. Il y avoit dans la partie cave du Foye du Fan deux ra- meaux Lympliatiques, gros deprés d'une kcrne. t il rif «4 IMAGE EVALUATION TEST TARGET (MT-3) /, If/, ^ éjii 1.0 M 130 ^^^M 3.2 M i^ n2.o ■ 2.2 !■■ I. I 1.8 IL25 i 1.4 1.6 ~ 150mm V >1F PLIED A IN/HGE . Inc j^ 1653 East Main Street ,^ag-^ Rocliester, NY 14609 USA JSS'jS Phone: 716/482-0300 JSS-JS^ Fax: 716/288-5989 O 1993, Apptied Image. Inc . Ail HigMs Reserved %' r\ ^\ :i>^ ^\ ^ ni I' I qut comme de petits Chappeîets de cryflal atta- choient le tronc de la Veine Porte à l'orifice fu- perieur du Ventricule. La fubftance du Foye nous parut; bien particulière , eftât comme com- pofëe d'une in finitë de petites glandes,quelques unes plus,quelqucs autres moins groflcs que des grains de chenevy., qui eftoiçnt d un rouge bien plus paflequecequi les joignoit enfemble : Ces glandes fembloient percées chacune par le mi- lieu à caufe d'une petite fer^te rouge quelles avoient dont il fortoit 4u fàng quand on Ic^ preflbit: ce qui les feparoit les unes des autres eftoit d'un roiige pareil à celuy des petites fen- tes^ mais cette partie ne rendoit point de fang. Les glandes delà prtiecave.çftoient beaucoup plys grpflès que celles de la partie gibbe. Malpigjii Medqcinde Meflîne, qui tient que cous les Parenchymes font compofez de plu- fîeurs glandes,n*explique point comment il a re- connu ^ue les Foyes qui paroiflènt ordinaire- ment d une fubftance continue & homogène j font en effc; divifçz en plufieurs parties feparëes les Ufies des autres , ny de quelle grandeur elles font; car quand il dit que ces glandes reflem^ blentà des grains de raifin qui forment unç grappe^ on peut douter fi ces grains de raifin fî- gnifient la figure ou la grolTeur des glandes, qu'il dit neantmoins eftre hexagones dans le Foye des Chats, & différentes dans chaque animal Nous ■k>^l Nous avons jugé qu'il Ce pouvoir faire que les glandes qui compofoient lesFoyes de nos Ga. zeiles eftoient devenues apparentes par quel- que maladie, parce quelles eftoient bien plus viables dans les unes que dans les autres , 6c que me(ine il y en avoit une où elles nepa- roiffoient point , & dont le Foye s eft trouvé d un Parenchyme égal , homogène & continu à l'ordinaire j en forte qu'il y a lieu de croire que ces glandes qui , lors que l'animal eil en fanté, font fpongieufes & imbues du fang oui ell dans tout le Foye,ne femblent point eftre leparées les unes des autres , comme elles le paroifTenc lors qu'eflant endurcies par la maladie , & recevant moins de fang , leur lùbllance différente les fait mieux dillinguer par la diverfité decouleur,qui en la partie glanduleufe eft plus blanchaftre fau. te de làne , & plus rouge dans celle qui eft entre les glandes , à caufe du fani; qu'elle contient. Mais ce qui confirme lapenfée de Malpighi,eft la figure régulière que nous avons remarquée en ces glandes, qui eft prefque toujours appro- chante de l'hexagone, eftant percées chacune en leur milieu : Car cela fait voir que ce ncft point que le Foye fe fbkcndurcy par une côcre- Tion de (à fubftance amaffée fortuitement en plufieurs morceaux , comme il arrive à lliuile •<^uandelle fe gele, nuis que chaque glande ea s épaiiïïflant a confcrvé fa figure naturelle. P r "4 La Rattc cftoit de figure ovale, fort mince ' toute attachée & collée fur le collé gauche du Ventricule,à la referve d'environ lalargeur d'u» travers de doigt de la partie de devant, qui en* crioit feparée. Elle ettoit violette par deflùs, bleue par deflbus ôc par tout femée de points* blanchuilres,qui pouvoient cihc pris pour des glandes pareilles à celles du Fiyc , ncftoit qu'elles n'avoient pas une figure régulière. La<5azelle qui ell un animal c^ui rumin(?,na' que trois Ventricules qui ne paroifTcnt point cfillinguez. Cet amas de trois Ventricules avoir une figure fort large par Je haut & pointuëpar le bas: Leur ftr.u<^ureeBdedans€iloitaflc2eitran> ge,en ce que le premier & plus grand qui reçoit; la nourriture immédiatement de rœldiphage, eftoit garny en dedans de x membranes po ' fées l'une fur rautre,qui font celles dont fe revê- tent feparément les deux premiers Ventricules: des quatre que les autres animaux qui ruminent ont ordinairement, que l'on appelle en François la Panceôc le BouMetiCcs deuxmcbranes elloient fort aiféesà fepaierl'une de l'autre: L'extérieure quifaitla fuperficie interne, & qui eft celle qui ellpropreala Panceappellée Ko;a/* fuy^Ar, par Arillote, efloit corne un velouté compofé d'une infinité de petits Mammelons , qui avoient trois, fois plus de long ;eur que de grolïcur, &. cette groflcur ne paflbit pas.cclk d'une mcdiocrc: «pmgle : I, autre membrane qui eftoit fous cette première eftcelle qui eft propre & particulière au econd Ventricule , a^peL .K.4»> Jûc une patte d'Oyc. P iij 1 1 ^ :\ nS te Poumon avoic quatre lobes au cofté droit, & deux au gauche } ils efloient en l'une des Ga- •zelles tous adherans tant les uns aux autres qu'a- vec lesCoftes & le Diaphragme , auquel ^le Foyc efloit au (fi tellement collé que fon Parenchyme y demeuroitattaché/& (è dechiroit plulloil que de s'en (èparer. En ce mefme fujet la Veine Azygos efloit nufli grofTè que la Veine cave. Toutes nos Gazelles avoient le Coeur long Se -pointu , celuy de la plus grande ayant quatre pouces & demy de long fur deux & ciemy de lar- •ge : Les Ventricules du Coeurde celle qui cûoit -morte d'un coup qui luy avoit brifé l'épaule, efloient prefque remplis comme d'une chair 4dure & folide , laquelle efloit un corps eftrange À feparé de lafubfliaRice du CcEur. Le Pericar. .de eiloit immédiatement attaché au Stenmm 6c au Diaphragme par deux fort-s ligamens : La pointe du Coeur efloit tournée vers le Cartila- ge Xiphoïde. Le Cerveau avoit peu d anfraâuontez ,' & n e- dftoit que légèrement enfoncé & diviie en deux , •à l'endroit de la fauxXes deux Ventricules fùpe- •rieurs efloient ouverts l'un dans l'autre en la par* tie antérieure du Septum luàdum , par un trou Jarge de deux tiers de hgne. Le globe de l'Oeil qui efloit fort grand, ayant ^n pouce de diamètre , efloit recouvert xTunc paupière intcrnei La Cornée cftoit en ovale : Le tapis de l'Uvéc avoit la couleur d'une Nacre ver- te,& la Rétine en cet endroit eftoit traverfée du rameau d'une veine qui jettoit plufieurs bran- ches i le tout eftant plein d'un (àng noiraftre: Le rameau eftoit de la groflcur d'une groflè épin- gle, & il fegliflbit dans l'épaifTcur de la Rétine. F r R FAVTES A CORRIGER. fé^e ay. /i^e i©. ///?* fouftcnucs&fufpcnducs- 45» 8, ouvertes 44» éL ce qui 50» j.- il cft décrit ^oy* ij. Oppian ^^* i^. les "W IH'V"'^'*^ Iftf i^t EXP LICATJO N DE LA FIGVKE deU Gd^lle» CEllc qui efl dépeinte dans la Figure d'cm- bas, n a point de bande noire qui fepa- re le fauve du dos d'avec le blanc du ventre , & les genoux des jambes de devant ne font point pelez i parce que ce font des particularitez qui manquent à trois des Gazelles que nous avons veucs. Dans la Figure d'enhaut. N un petit lobe qui eft au mi- lieu. O la Veficule du Fiel. P rintcftin DMtdermm. Q_le Pylore. R le Ventricule veu pat de- hors. S la Ratte. T deux vaiflcaux Lymphati- ques. V V les Reins. X une portion de la mëbrane.B. veuc avec le Microfcope. * une portion de la mébrane.C veuë avec le Microfcope. À le dernier os du Sternon. z le CartiU^e Xiphoïde. 0 un des pieds. 'A eft rœfophage. B la membrane du milieu. du grand Ventricule. C la membrane interné. P cette mcfme membrane fe- parée, & pendante pour laif- Ter voit celle qui eft deflbus. E la Valvule qui fetme le fé- cond Ventricule. F le fécond Ventricule. G le troifiéme Vertticulç. H le fac du troifiéme Ventri- cule. 1 le Pylore. ,K K la partie gibbe du Foye re- levée en enliuauc» X L le lobe droit. ;^ M le lobe gauche. I 1 ïw**! 'i P n M .«la -■»r"'r'H1B|>W|...iB. V' » iiii wiiinïiiii>iM.^rf>w.., y)h--^ 3ÏSS7Ti-^_. » M SM^ îp3^f^. U-:^''^, ^- <:^: .^ f"/.a«i 1. v\ - V. 'J/,fM -,. - ■