TR TE SE rs PE == ES ARCS s PES . d TRS ES PT crie ns rater pat dns ee ue mm — OUR "Ve RRTAN j s JC ; ) Û dénsñar adflés éd Me URLS DE DRE) su Va à pr = “= "ire es 0 A # qi J : | | | 1 ; FA ! "1 nn] (1 L ci L'UTS POP THDSHES 503 PRÉSENTÉES A LA FACULTÉ DES SCIENCES DE PARIS POUR OBTENIR LE GRADE DE DOCTEUR ÈS SCIENCES NATURELLES Par M. A. POMEL ire THÈSE. — CLASSIFICATION MÉTHODIQUE ET GENERA DES ÉCHINIDES VIVANTS ET FOSSILES, 2e THESE. — CoNTkIBUTIONS À LA CLASSIFICATION MÉTHODIQUE DES CRUCIFÈRES, J7 . Soutenues, le 14 novembre 188%, devant la Commission d'Examen MM. MILNE EDWARDS, Président. HÉBERT, DUCHARTRE, Examinateurs. ALGER TYPOGRAPHIE A. JOURDAN, LIBRAIRE-ÉDITEUR IMPRIMEUR DE L’ACADÉÈNMIE 4, PLACE DU GOUVERNEMENT, #4 1883 ACADÉMIE DE PARIS FACULTÉ DES SCIENCES DE PARIS DOYEN. . PROFESSEURS HONORAIRES. PROFESSEURS. . . . . . . ./ ue dE ES à SECRÉTAIRE. . —059200— MM. MILNE EDWARDS, Professeur. Zoologie, Anatomie, DUMAS. PASTEUR. PÉSDES'AINS ASE PUISE EEE JOMINE RER PERTE SERRE RECRUE DE LACAZE-DUTHIERS . BERDEREPN CN ie HBRNIREEERR Re BOUQUET LE DROOSEME MERE TE INURTASEERE LIPPMANN . . BERDRANDEET EE | Je NIELETEN en PELIGOREE NC. PHILIPPON. Physiologie comparée. Physique. Astronomie mathématique ct Mécanique céleste. Géologie. Botanique. Physique. Calcul différentiel et intégral. Zoologie, Anatomie, Physio- logic comparée. Physiologie. Algèbre supérieure, Mécanique physique et expc- rimentale. Chimie. Chimie organique. Minéralogie. Astronomie. Géométrie supérieure. Chimie. Mécanique rationnelle. Calcul des probabilités, Phy- sique mathématique. ALGER, —— TYPOGRAPHIE ADOLPHE JOURDAN, PREMIÈRE THÈSE — 020 0-2 — CLASSIFICATION MÉTHODIQUE GENERA DES ÉCHINIDES VIVANTS & FOSSILES CLASSIFICATION MÉTHODIQUE ET GENERA DES ÉCHINIDES VIVANTS & FOSSILES HISTORIQUE L'ordre des échinides comprend des animaux auxquels leur vestiture épi- neuse donne une physionomie spéciale, qui ne permet la confusion avec aucun autre. Ses caractères taxonomiques, nets et homogènes dans toute la série, en font un des types les mieux déterminés et les mieux définis. Ils sont répandus dans toutes les mers actuelles, où on en connait près de 300 espèces, et ils ont vécu en non moins grand nombre dans les mers de toutes les périodes géolo- giques, à partir des premiers temps paléozoïques ; et à chaque époque, ils se sont montrés, de même que les autres êtres organisés, avec des caractères spé- ciaux, indiquant de l’une à l’autre des modifications plus ou moins profondes, dont le processus ne nous est pas connu et donne lieu, en ce moment, à des discussions philosophiques passionnées entre les différentes écoles. Cet ordre est un des mieux représentés dans les collections paléontologiques, et il le doit moins à son abondance relative qu'à la nature en général très solide de son test-squelette, qui en a facilité la conservation dans les sédiments marins de tous les âges géologiques. La complication étonnante de structure de ce test et l'importance des organes qui sont avec lui en relation intime, en font un élément de détermination des plus précis et d'autant plus précieux que les caractères susceptibles de s’être conservés sur les fossiles sont en même temps ceux qui doivent le plus utilement servir à l'établissement de la classification méthodique et naturelle. De tout temps, les naturalistes ont dû porter leur attention sur ces animaux si remarquables, dont plusieurs servent à l'alimentation, et beaucoup d’entre eux en ont fait l’objet de leurs études de prédilection. Breynius, Klein, Leske, Van in) 4 Phelsum nous ont laissé des travaux remarquables pour l’époque où ils ont été exécutés. Ce n’est toutefois que plus récemment, après le premier quart de notre siècle, et sous l'impulsion de la nomenclature linnéenne et surtout de la néces- sité de scruter les détails de l’organisation pour l'établissement de la classifica- tion méthodique, que les recherches ont pris ce caractère de précision et en même temps de généralité qui est le cachet de notre époque. Gray, dès 1825, publiait un premier essai de disposition méthodique, dans lequel il s’était inspiré d’un tableau antérieur de Latreille; il établissait : 1° Un « TYPICAL GROUP » pour leS RÉGULIERS de Latreille, avec deux familles : cidaridecæ et echinidec ; 2° Un « ANNECTENT GROUP » pour leS IRRÉGULIERS du même, avec trois familles : scutellideæ, galerideæ, spatangideæ. Ch. Desmoulins, en 1835, insiste surtout sur la valeur des caractères que l’on peut tirer de la bouche et de la dentition pour la classification des oursins. Agassiz, en 1836, les divise en trois familles : ÉCHINIDES ayant l’anus opposé à la bouche et au sommet du test ; CLYPÉASTROÏDES ayant la bouche centrale et l’anus hors du sommet ; SPATANGOÏDES ayant la bouche antérieure et l’anus hors du sommet. Le même, en 1847, établit quatre familles, deux dentées, deux édentées : Les CIDARIDES, formant quatre groupes : cidarides vrais, salénies, échinides, échinomètres ; Les CLYPÉASTROÏDES, l’ancienne famille dont les édentés sont exclus pour former : Les CASSIDULIDES, divisés en deux groupes : échinonéides, nucléolides ; Les SPATANGOÏDES (avec les dysasters). Les galérides restent associés aux échinonéides, l’auteur ignorant qu’ils étaient dentés. Albin Gras, en 1848, admet les divisions primordiales de Latreille en RÉGULIERS OU NORMAUX Et IRRÉGULIERS OÙ PARANORMAUX. Il divise les seconds en cinq familles : les collyrites, les nucléolidés, les galéridés, les clypéastridés et les spatangidés. Gray, en 1855, revient aux termes mêmes de Latreille : RÉGULIERS et IRRÉGULIERS. Les premiers forment six familles : cidarideæ, diadematidæ, ar- baciadecæ, hipponoidecæ, echinideæ, echinometradec. Latreille divisait les IRRÉGULIERS en #mnisostomes (les premiers clypéastroïdes d’'Agassiz) et plagistomes (les spatangoïdes du même). Gray les répartit ainsi : Dentés : scutellidec ; Édentés : galeritideæ, echinolampasideæ, spatangidec. M. Wright, en 1856, crée le nom d'ENDOCYCLICA, pour les réguliers, avec les cinq familles suivantes : cidaridæ, hemicidaridæ, diademadæ, echinidæ, sale- nideæ. Les irréguliers prennent le nom d’'ExocycricA, avec les huit familles suivantes : echinoconidæ, collyritidæ, echinonidæ, echinobrissidæ, echinolampadide , clypeastridæ, echinocoridæ, spatangidcæ. Les caractères de la dentition ont, NC pour la première fois, servi à séparer les échinonées des galérites; mais ils n’ont pas empêché de laisser les clypéastres au milieu des édentés. M. Desor, en 1848, admet les noms de Latreille et de Wright pour les deux divisions principales. Les RÉGULIERS se divisent en deux familles : 1° Les tessélés, pour les oursins paléozoïques découverts depuis peu; 2% Les cidaridés, subdivisés en angustistellés (cidaris), latistellés (echinus) et salénies. Les IRRÉGULIERS comprennent cinq familles : 1° Les galéridées, subdivisées en dentés (galéridées vrais), et édentés (échi- nonées) ; 2 Les dysastéridées ; 3° Les clypéastroïdes, comprenant les laganes, les scutelles, les clypéastres ; 4 Les cassidulides, Subdivisés en caratomes et échinanthes; 5° Les spatangoides, sectionnés en ananchydées et spatangoïdes vrais. M. Cotteau, en 1861, ne s'éloigne pas beaucoup de la classification de M. Wright; mais il réunit les hémicidaridées aux diadématidées et les échinobris- sidées aux échinolampadidées, sous le nom de cassidulidées; et la disposition sériale est un peu modifiée. RÉGULIERS : échinidées, diadématidées, cidaridées, salénidées ; IRRÉGULIERS : échinoconidées, échinonéidées, clypéastroidées, cassi- dulidées, collyritidées, échinocoridées, spatangidées. Dans les Comptes-rendus de l’Académie des Sciences, en 1867, et dans ma revue des échinodermes, en 1868, j'ai proposé arrangement méthodique sui- vant : Sous-ordre des TESSÉLÉS ou PÉRISCHÉCHINIDES, divisés en deux familles : paléchinides et mélonéchinides (plutôt des tribus) ; Sous-ordre des NON TESSÉLÉS, divisés en dentés ou gnathostomes et édentés ou atélostomes. Les dentés forment deux familles : les GLOBIFORMES, subdivisés en phymoso- mides où glyphostomes et cidarides ou holostomes ; et les CLYPÉIFORMES, divisés en apétalés galérides et pétalés clypéastrides. Les édentés forment deux familles : LAMPADIFORMES, Comprenant les cassi- dulides et les échinonéides, ces derniers réunissant les dysastériens et les hyboclypiens comme tribus dépendantes ; SPATIFORMES, divisés en ananChy- tides et spatangides. Ces huit sous-familles sont subdivisées-en une quaran- taine de tribus, traduisant toutes les gradations un peu nettes de l’organisation dans la série, et en ménageant parfaitement les transitions. Les classifications antérieures étaient dues surtout à des paléontologistes et avaient principale- ment en vue les oursins fossiles. J'ai voulu tenir compte des types vivants pour éviter les lacunes que leur omission produit infailliblement dans les enchaïine- ments ; mais les plus intéressants de ces types étaient encore à découvrir. M. Cotteau, en 1875, dans son tableau des réguliers pour la paléontologie des terrains jurassiques, se borne à transposer les salénides et les cidarides, parce que les premiers ne paraissent plus faire la transition aux irréguliers. M. A. Agassiz, en 1874, dans sa Révision des Échinides, a publié un classe- — ment méthodique dans lequel il paraît avoir tenu trop peu de compte des animaux fossiles, et qui, à la vérité, n’était destiné qu’à encadrer des types vivants, dont un bon nombre, et des plus remarquables, provenaient de découvertes récentes, et ont été illustrés dans son magnifique ouvrage. fl admet trois grands types : DESMOSTICHA embrasse tous les globiformes divisés en cinq familles, dont la première, CIDARIDÆ, réunissant les cidarides et les salénies, forme un groupe bien disparate; les autres sont: ARBACIADÆ, DIADEMATIDÆ (échino- thuridées comprises), ECHINOMETRADZÆ, ECHINIDÆ, divisés en emnopleurides et tripléchinides. Les paléontologistes saisiront difficilement le lien qui rattache ces familles entre elles et leur enchainement avec les types si variés des nom- breuses faunes éteintes ; Les CLYPEASTRIDÆ comptent deux familles : les vrais CLYPEASTRIDÆ, avec trois tribus, fibulariæ, echinanthidæ (les clypéastres) et laganideæ ; et les SCUTELLIDÆ, disposition qui me paraît peu conforme aux véritables affinités de ces divers types; Les PETALOSTICHA forment deux familles : CASSIDULIDÆ, subdivisées en echinonidæ et nucleolidæ; SPATANGIDÆ, subdivisées en ananchytidæ, euspa- tanginæ, Leskiadæ et Brissinæ. Nous verrons plus loin que les oursins vivants, rapprochés des ananchytes, en sont très différents et appartiennent à une autre famille. Je ne vois pas la place qui peut être réservée aux galérides, et je ne sais si l’auteur a suivi les errements anciens, qui en faisaient des échino- néides. Il est possible que ce cadre soit très approprié à la faune actuelle; maïs lors- qu'on a à considérer l’ensemble des types vivants et des types fossiles, on est frappé du défaut de pondération entre ses différentes parties. M. de Loriol, en 1873, dans l’échinologie helvétique pour les terrains crétacés, propose de faire un ordre spécial des tessélés et de diviser celui des vrais échi- noïdes en trois sous-ordres : EXOCYCLIQUES ATÉLOSTOMES, avec trois familles : SPATANGIDÉES, compre- nant spatangoïdes et paléostomes ; HOLASTÉRIDES, avec échinocoridées (holaster et ananchytes) et collyritidées ; CASSIDULIDÉES, groupant échinolampadidées et échinonétidées ; : EXOCYCLIQUES GNATHOSTOMES, réunissant les deux familles de CLYPÉAS- TROÏDES et ÉCHINOCONIDES ; Enfin, ENDOCYCLIQUES, formant trois familles : GLYPHOSTOMES, subdivisés en échinidées et diadématidées (ces dernières comprenant les salénies) ; ÉCHINO- THURIDÉES ; CIDARIDÉES ou holostomes. M. Zittel, dans son manuel de paléontologie, en 1880, adopte cette disposition méthodique avec les changements suivants : Les échinoïdes forment une classe divisible en deux sous-classes : PALECHINIDEÆ, avec trois ordres, CYSTOCI- DARIDEÆ, BOTHRIOCIDARIDEÆ, PERISCHOECHINIDEÆ ; et EUECHINOIDEZÆ, avec les trois ordres de M. de Loriol et la seule différence dans la série en ce que les SALENIDEÆ sont rétablies entre CIDARIDEÆ et ECHINOTHURIDEÆ et les CONOCELY- PEÏDEÆ sont ajoutées aux gnathostomes irréguliers. ere. Cette classification tenant compte des dernières découvertes importantes est à ce point de vue en progrès incontestable sur celles antérieurement pro- posées. Elle a bénéficié, dans une certaine mesure, de quelques-unes des amé- liorations que j'avais essayé d'introduire dans la méthode, et a emprunté plu- sieurs de mes dénominations les plus caractéristiques ; mais elle n’a pas pu se débarrasser de cette vieille conception des deux grands types des réguliers et des irréguliers, etje persiste à croire que cela lui imprime un fort défaut d’équi- libre, les dentés irréguliers étant bien plus proches parents des globiformes que des atélostomes. On peut regretter aussi de ne pas y trouver les échinonées entre les échinolampes et les dysasters, où ils seraient bien mieux encadrés qu'entre les clypéastres et ces derniers. l Pendant que ces efforts s’accomplissaient pour perfectionner l’arrangement méthodique des séries, d’autres savants se livraient avec une rare patience à des recherches anatomiques et embryogéniques, et permettaient, par leurs décou- vertes, l'emploi de caractères d’une grande importance organique, qui n’ont pas peu contribué aux améliorations successives que nous venons de constater. Valentin a ouvert la voie, en collaborant aux monographies d’Agassiz, par l'anatomie du genre echinus ; puis sont venus les travaux de Jean Müller sur les larves des échinodermes, de 1846 à 1854; le mémoire sur la structure des échino- dermes du même, en 1855; et enfin les magnifiques études de M. Lovén sur les échinoïdes, en 1874 ; les recherches de M. Perrier sur les pédicellaires ; celles de M. A. Agassiz sur le développement de beaucoup d’espèces vivantes, etc. Il résulte de l’exposé qui précède que les échinologistes sont loin de s’entendre sur la meilleure des classifications à adopter pour traduire le plus exactementpos- sible les affinités de tous les types organiques. Il n’y a pas là seulement une ques- tion de perfectionnement de méthode, au point de vue de l’art et de la symétrie ; il faut, en effet, aux paléontologistes, une base certaine de discussion sur les affinités et sur les parentés possibles ou probables de cette longue succession de faunes, si différentes entre elles que les liens en paraissent brisés. Il y a donc lieu d'essayer à nouveau de coordonner tous les documents recueillis jusqu’à ce jour sur ce groupe si remarquable d'animaux rayonnés, de discuter la valeur et la coordination des caractères qui ont servi à les sérier méthodiquement, et de les fixer par des diagnoses pour tous les degrés d'organisation, jusqu'aux sous- genres, ou même leurs sections qui pourraientle devenir pour certains auteurs. TAXONOMIE Chez tous les oursins le test est formé de plaquettes ou assules calcaires unis par juxtaposition ou, plus rarement, par légère imbrication, plus ou moins = rigides dans le premier cas, flexibles dans le second, disposés en bandes méri- diennes dont l’ensemble constitue dix aires dont cinq portant les organes de la respiration, dites ambulacraires, alternent avec cinq autres recouvrant les organes de la génération, dites anambulacraires ou interambulacraires. Cha- cune de ces aires, dans les oursins ordinaires, est formée de deux rangées, soit 20 en tout, et lorsqu'il y a quelque rare exception, c’est pour l’anambulacre par dédoublement, en quelque sorte tératologique, des assules du pourtour, ou ambitus, et pour l’ambulacre par suite de l’entassement d’un certain nombre de petits assules qui se réunissent pour constituer un assule composé unique qui rentre dans la règle. Dans les oursins des temps primitifs, il en est tout autre- ment; ou bien il y a réduction du nombre des rangées, et c’est sur l'aire géni- tale qu’elle porte, ou bien il y a multiplication tantôt sur l’aire génitale seule- ment, tantôt sur les deux aires; dans ce cas, le chiffre total des rangées peut aller de 75 au delà de 100. Il y a lieu de faire remarquer que le type simplifié est celui qui apparaît le premier, et que le type complexe s’éteint au moment même où se fixe le type actuel, qu’on peut considérer comme normal. A la partie inférieure, ces rangées méridiennes ne se ferment pas et laissent une ouverture nommée péristome, recouverte par la membrane buccale, nue ou renforcée par des sclérites ou des plaquettes écailleuses, au centre de laquelle est l'ouverture de la bouche. La partie supérieure de chaque aire ambulacraire se termine par une pièce unique, quel que soit le nombre des rangées d’assules, et cette pièce est percée d’un pore portant un organe pigmenté que l’on détermine comme œæil, d’où le nom de plaque ocellaire. Dans les échinides paléozoïques, ces plaques sont aveugles ou percées de deux pores. Il est difficile de dire si chacun de ces pores portait un œil, ou si la paire correspondait à un seul tentacule terminé par un œil, ce qui est plus probable. Chaque aire génitale se termine également au sommet par une pièce unique percée d’un pore qui sert de canal efférent aux organes génitaux ; elle a été nommée plaque génitale. Ces dix plaques alternent entre elles, soit en s’inter- calant, soit en deux séries, les génitales en dedans, les ocellaires en dehors, ce qui est le cas le plus habituel et par conséquent normal. L'ensemble de ces dix pièces, dont la génitale postérieure avorte quelquefois plus ou moins, constitue l'appareil apicial où apeæ. (Voir la planche et son explication.) Sa forme assez variée fournit des caractères importants pour la classification. Il peut ètre discoïde avec les ocellaires en dehors et toutes adjacentes, et on le dit alors compacte ; ou bien sublinéaire avec les ocellaires totalement intercalées, : de manière à former deux séries contiguës sur l’axe; on le dit alors allongé. Lorsque les deux ocellaires postérieures sont séparées de l’apex et reportées en arrière avec les deux ambulacres dont elles sont le sommet, on le dit disjoint- Dans ces deux derniers cas la génitale postérieure manque ; il y a souvent aussi quelques plaques supplémentaires dans les apex dépourvus de la cinquième génitale et sur la ligne qui réunit les deux sommets de l'apex disjoint. 2 — 1 — L’apex est aussi de forme annulaire, soit en deux cercles distincts, soit avec une, plusieurs ou toutes les ocellaires alternantes. Cet apex entoure l’orifice anal, qui s’ouvre dans une membrane renforcée par des plaquettes plus ou moins développées, le plus souvent inégales et nombreuses, dont une ou plu- sieurs peuvent devenir adhérentes à l’apex et le compliquer d'éléments que l’on a cru longtemps être spéciaux à un groupe (salénies), tandis qu’ils n’y sont que plus persistants. L'ouverture logeant la membrane anale est le périprocte ; son cadre n’est pas toujours formé par les plaques apiciales; il y a même un très grand nombre de types où l’anus est en dehors. On peut voir, chez quelques- uns (pygaster), ce cadre constitué en partie seulement par l’appareil génital ouvert et en partie par les plaques coronales de l’interambulacre postérieur. Dans beaucoup d’autres, il est complètement sorti et logé dans l’anambulacre ; et il peut occuper, dans la longueur de cette aire, toutes les positions jusqu’à devenir presque adjacent au péristome. Ces transitions démontrent l’exagération de la valeur taxonomique attribuée au fait de l'inclusion ou de l'exclusion du périprocte par rapport à l’apex; la transition que l’on méconnaissait existe, elle est elle-même très nuancée et prouve que la situation de cet orifice n’a qu’une importance secondaire pour fixer le degré d'organisation des échinides. L’apex comprend un élément particulier dont la constance indique la très grande importance : c’est le madréporide ou corps criblé toujours lié à la plaque antérieure de droite et fournissant ainsi le critérium de l’orientation chez les espèces les plus rayonnées, et même chez d’autres où un allongement oblique masque complètement l'axe réel. On a cru longtemps que cet organe indiquait la partie postérieure du corps de l’animal; mais partout où l’orientation peut être révélée, soit par la position excentrique de l'anus, soit par un prolongement anormal d’un des angles de l’apex, la situation du madréporide s’est trouvée la même, en sorte qu'il n’y a maintenant plus de doute à avoir à ce sujet. Le corps criblé correspond, à l’intérieur du test, à un canal dit aquifère plus ou moins développé, dont la fonction est de mettre en rapport, par ces ouver- tures, l’intérieur des aires branchiales avec le liquide ambiant. Le fait que, dans l’état larvaire des oursins, ou pluteus, le premier acte de métamorphose défi- nitive est la constitution de ce système aquifère, démontre suffisamment son importance sans que j’aie besoin d’insister. Dans les apex annulaires, le madréporide donne à sa génitale un peu plus de développement, et il forme plus ou moins bouton entre le pore génital et le bord du périprocte. Cependant, quelquefois, l’encroûtement exagéré de l’apex le masque en partie et ne le laisse apparaitre que dans une petite fossette à côté du pore (salénie) ou à la marge même de la plaque (goniopygus). Dans les apex pleins, la plaque génitale madréporique peut être ou à peine plus grande que les autres, ou prolongée, au centre, d’une quantité variable, jusqu’à constituer un bouton central entièrement criblé, autour duquel les ocellaires et les autres génitales sont très réduites et arrivent même à ne plus en être distinctes. C’est ordinairement le cas des clypéastridés et des lampadiformes les mieux pé- talés. Le madréporide peut encore exagérer son extension en arrière et sortir te du cadre apicial en appendice plus ou moins développé, séparant les ocellaires postérieures et tenant la place de la génitale postérieure, toujours atrophiée dans les spatiformes, où se produit cette singulière structure. J'ai déjà fait remarquer qu'elle était propre à presque tous les spatangoïdes actuels et des époques ter- tiaires, tandis qu’il n’y en avait peut-être pas d'exemple connu dans la période crétacée. Depuis, M. Lovén a encore insisté sur l'importance de ce caractère à propos de l’unique espèce vivante qui ne le montrât pas : micraster expergitus. Dans les oursins des temps paléozoïques, il n’a pas encore été possible de constater la présence du corps criblé, en sorte que l'existence du madrépo- ride typique peut y être mise en doute. Dans ce cas, il existerait, entre ces animaux fossiles et ceux des autres époques, une différence fondamentale qui justifierait mon premier sentiment sur leur séparation absolue; mais il me pa- rait probable que cet organe y revêtait seulement des formes particulières dont les études futures nous révéleront le secret. On a déjà remarqué que la multi- plicité des pores des plaques génitales des oursins tessélés n’était point néces- sitée par l’accomplissement des fonctions génitales, et que ceux qui n’y servaient pas pouvaient bien être des pores aquifères remplaçant le corps criblé. L'une des génitales, et quelquefois ses voisines, ont souvent un plus grand nombre de ces pores, et on en a conclu que c'était la génitale antérieure de droite, d’où nouvel argument pour attribuer à ces pores supplémentaires cette fonction phy- siologique de madréporide. La diffusion de cet appareil sur toutes les génitales n’est pas une objection sérieuse à cette hypothèse, parce que nous avons des exemples de cette diffusion de l'appareil criblé sur plusieurs génitales restées indépendantes dans le #nricropedina et dans plusieurs discoïdea; mais, par contre, l’apex d’un tessélé incontestable, le prosechinus, parait avoir un vrai madréporide sur une seule génitale d'aspect plus rugueux, tandis que les autres pièces portent encore une série de cinq à six pores arquée à l’extérieur d’un gros tubercule qui manque à l’autre. Quoi qu'il en soit, si cette structure se confir- mait, elle prouverait seulement que le madréporide de ces tessélés nous est sim- plement masqué par quelque particularité de structure et qu’il finira par être découvert, comme celui des salénies et des goniopygus; car un organe aussi essentiel au type échinoderme ne peut faire ici défaut. Les aires ambulacraires présentent chacune deux zones porifères marginales et une son inter'porifère pourvue de tubercules ou de granules mamelonnés. Les assules qui les constituent portent chacun une paire de pores, 4ygopore, plus ou moins rapprochés près d’une extrémité. Dans un très grand nombre d’oursins ils sont superposés régulièrement dans toute la longueur de l'aire, plus ou moins étroits et bien plus nombreux que les assules anambulacraires. Chez certains autres, les zones porifères ne sont pas semblables dans toute leur étendue ; la partie voisine de l’apex est plus développée que celle du pour- tour et du dessous, et les pores y sont différents ; on donne alors à cette partie le nom de pétale. Lorsque cette différence se produit sur le pourtour du péristome, on lui donne le nom de phyllode, et à l'ensemble de la rosette celui de ftoscèle. Si les zygopores sont homogènes dans toute l'étendue de la zone, l’ambu- HO lacre est dit simple; mais si, malgré cette homogénéité, les zygopores s’entassent de manière à couvrir une plus grande surface, surtout au voisinage de la bouche, l’ambulacre est dit pétaloide. Lorsque les assules restent indépendants et que leurs pores forment une simple série de paires, on les dit unigéminés où par simples paires. Dans beaucoup d’oursins, au con- traire, et surtout chez les glyphostomes, plusieurs de ces assules se groupent pour former une plaque composée, mais d'apparence simple, portant un ou plu- sieurs tubercules primaires, oblitérant les sutures à la surface extérieure ; les pores sont encore dits, dans ce cas, disposés par simples paires, lorsqu'ils sont en série unique, mais on ne peut plus alors les dire unigéminés, ainsi qu'on l’a fait souvent : ils sont 2-3-multigéminés, suivant le nombre d’assules réunis en une seule plaquette. Lorsque la série appartenant à chaque plaque composée dévie de la ligne droite pour alterner sur deux rangs, on dit les pores en paires dédoublées ; et lorsqu'elle se dispose en arcs ou en échelons interrompus, ou qu'elle se disperse, on dit les pores disposés par paires multiples. Ces distinc- tions sont souvent subtiles ; elles ont pris naissance sous l'inspiration de la croyance que les plaquettes porifères étaient indépendantes des plaques de la zone interporifère, ce qui est une erreur; il n’y a de différence fondamentale que dans l'indépendance des assules élémentaires où leur soudure en plaques coro- nales complexes. Les oligopores et les polypores de M. Desor, en principe, de- vaient séparer ceux qui avaient trois paires de pores par plaque de ceux qui en avaient davantage ; mais, en pratique, l’auteur a réuni aux oligopores des genres nombreux réellement polypores, mais à paires presque unisériées, ne laissant dans les polypores que les types à zones porifères élargies et échelonnées par plus de trois paires. Lorsque la zone porifère reste unisérié, les assules élémentaires ne sont pas trop déformés et presque tous s'étendent d’une suture à l’autre, droits ou un peu contractés, et les sutures sont rendues facilement évidentes par une faible détrition du tubercule ou de la surface; parfois même les sutures restent tou- jours visibles, sauf sous le mamelon. Mais lorsque les paires de pores doivent former des arcs interrompus ou des échelons ou s’entasser en plusieurs séries verticales, les assules sont très inégaux, l’inférieur du groupe devient trapézi- forme, élargi en dedans pour porter le ou les tubercules et les autres souvent nombreux et cunéiformes se superposent sur le bord du premier régulièrement ou irrégulièrement, et le supérieur redevient quelquefois complet jusqu’à la su- ture médiane; dans quelques cas la plaque ambulacraire complexe résulte de la soudure de deux autres déjà composées et ordinairement alors il y a inégalité dans la série des tubercules. Plus rarement lPon voit les assules très rétrécis dans une grande étendue se dédoubler par enchevèêtrement alternatif et conduire ainsi, en apparence, à la structure des mélonéchinides, mais avec cette diffé- rence fondamentale qu'il y a toujours ici un groupe qui se confond plus ou moins pour former une plaque ambulacraire composée. C’est ordinairement au contact de l’apex que se constituent les nouveaux éléments du test; c’est toujours du moins en ce point que l’on rencontre ceux 2 y tue qui commencent à se former. Chaque assule ambulacraire est d’abord très petit, réduit presque à sa partie porifère et le pore y apparaît d’abord simple en dehors, puis il se cloisonne pour constituer la paire; c’est après que se forme la partie correspondant à la zone interporifère et qui doit porter les tubercules. Or, c’est le développement de cette partie qui se fait inégalement, et l’on comprend ainsi pourquoi c’est la première pièce de chaque groupe qui prend ainsi l'avance et oblige celles de formation ultérieure à se souder à son bord, par défaut d’autre place. En général, à la face intérieure les pores sont plus régulièrement dispo- sés qu'à l’extérieure, et lorsqu'il y a de forts ressauts dans la série, cela tient surtout à des divergences plus grandes dans la partie qui traverse le test. Je n’ai jamais pu observer la production de nouveaux éléments assulaires dans les partiés déjà constituées du test; les jeunes ont le même nombre de pores que ceux qui sont beaucoup plus âgés; mais ces pores sont plus petits ainsi que l’'assule qui grandit dans toutes ses parties, quoique de nature testacée, jusqu’à l’âge adulte. Chaque assule ambulacraire, dès qu’il a quitté le contact de la plaque ocellaire, est complet et ne fait plus que grandir et développer ses ra- dioles. C’est du moins ce que j’ai constaté chez sphærechinus et toxopneustes. A chaque paire de pores correspond un tentacule dont la fonction est essen- tiellement respiratoire, mais peut devenir en même temps locomotrice par le développement de son extrémité en ampoule susceptible d’adhérer et d'exercer une traction par la contraction de l'organe. Les tentacules ainsi constitués ont leurs pores ronds, rapprochés, séparés par une forte verrue et entourés d'une marge elliptique; ils peuvent être localisés soit en dessous (arbacia), soit dans certains ambulacres (brissus), soit généralisés (echinus). Les tentacules épais à la base et atténués en pointe correspondent à des pores moins serrés, encore arrondis, mais réunis par une petite gouttière remplaçant la ver- rue des précédents ; lorsque, avec une forme semblable, ils sont grêles et courts, leurs pores sont très petits, séparés par une très mince cloison, souvent visible uniquement en dedans et même oblitérée, ou plutôt non constituée ; on les rencontre surtout chez les oursins à ambulacres pétaloïdes en dehors des zones pétalées ; on les voit même dans certains clypéastroïdes sous forme de simple lacune poriforme sur les sutures horizontales et s’y disposer en séries. D’autres tentacules sont larges et plus ou moins lobés et sont particuliers auxambulacres pétalés ; leurs pores sont plus ou moins séparés, allongés, ovales ou linéaires, surtout ceux des rangées externes et les paires sont conjuguées par un sillon étroit plus ou moins profond, qui donne le plus souvent à la zone porifère un aspect fortement strié en travers. Tantôt la zone porifère, ou ce qui revient au même, la rangée de tentacules, s’arrête au péristome (echinus) et alors elle est encore représentée par un tentacule porté par un assule isolé, dont les dix rapprochés en cinq paires forment une couronne sur la membrane buccale en- tre la bouche et le péristome. Dans ce cas on trouve en dehors du bord ambula- craire et sur l’anambulacre une couronne de dix branchies très ramifiées traversant la membrane buccale et appliquées contre le bord du péristome, qui est plus ou moins entaillé ou simplement émarginé pour les recevoir. Tantôt la 44) — zone tentaculée se prolonge sur la membrane buccale jusqu’à la bouche (cida- ris); chaque tentacule correspond alors à un assule libre et imbriqué à deux trous, prolongeant la série ambulacraire de même que l’anambulacraire est continuée par d’autres assules également imbriqués sur deux rangs alternes. Dans ce cas les branchies buccales font défaut, ou si elles existent dans quel- ques cas, ainsi qu’on l’a affirmé, elles sont très réduites et reportées au bord mème de la bouche et le bord du péristome reste entier. Cette nature écailleuse de la membrane buccale n’est pas cependant spéciale à ce type; on la rencontre également dans le type à branchies; mais alors les écailles ne sont pas des assules, mais de simples sclérites, et on les distingue toujours des dix assules tentaculifères qu'elles entourent. On a cru trouver, entre cette structure de la membrane buccale des cidarides et le test des paléchinides, une analogie complète, mème dans la multiplication des rangées d’assules. S'il en est bien ainsi, quant à la fiexibilité du test résul- tant de la faible cohésion des assules, ce n’est plus vrai quant à la multiplication des rangées de plaquettes, qui peuvent bien quelquefois ètre un peu en désordre, mais ne forment que les doubles séries habituelles pour chaque aire. On ne pourrait appliquer cette comparaison qu'aux sclérites squameuses, qui ne sont pas des assules. En fait, l’analogie est presque complète avec les échino- thuridées à test flexible et à éléments réunis par des sutures membraneuses. Mais il y a cependant encore des degrés dans cette structure, et les assules de la membrane buccale, chez ces animaux, sont encore différenciés nettement par leur plus grande indépendance des plaques coronales, qui ont dû conserver une certaine rigidité relative pour fixer par leurs auricules l'appareil masticatoire. Cet appareil est construit à peu près sur le même modèle dans ce qu’il a de plus essentiel, chez tous les oursins dentés, mème les paléchinides. Il se compose de cinq mächoires formées de deux pièces homologues plus où moins soudées, portant chacune en dedans, dans une rainure commissurale, une dent ana- logue de forme à l’incisive inférieure des rongeurs. Chez les globiformes, ces mâchoires sont surmontées de pièces accessoires qui forment ensemble la lan- terne d’Aristote ; elles sont verticales et fixées par des muscles à des apophyses internes du bord péristomal, qu’on nomme des auricules. Chez les clypéiformes connus, les mâchoires sont simples, plus ou moins disposées horizontalement, adossées à cinq auricules ou pivotant sur un nombre double de petites apo- physes, avec des dents tantôt insérées verticalement, tantôt horizontalement. Chez les galérites, cet appareil est moins connu, mais il paraît avoir eu une forme intermédiaire à celle de ces deux types. Le test des oursins porte extérieurement des appendices de plusieurs sortes qui ont fourni des caractères de moindre importance pour la classification, et qui ont servi surtout à l'établissement des coupes génériques. Les radioles sont les épines qui ont fait comparer ces animaux à des hérissons; on a dù leur im- poser un nom spécial, parce qu’ils peuvent prendre la forme de massue, de rame ou de gland; ce sont des organes de protection, probablement aussi de locomo- tion, faisant fonction de levier; ils existent toujours et sont susceptibles de se no — reconstituer lorsqu'ils ont été enlevés ou simplement brisés. On distingue dans le radiole : la facette articulaire à bord lisse ou crénelé ; le bouton conique qui la porte ; un anneau saillant strié qui surmonte celui-ci, et la tige qui est le corps même du radiole. Cette tige est différemment ornée et, à sa base, elle porte sou- vent une partie de structure particulière que l’on nomme la collerette. La structure interne des radioles est assez variée. M. Mackintosh les divise en : Acanthocælata ; fistuleux, verticillés; chaque verticille formé d’un rang de bâtonnets linéaires solides ; forme spéciale aux diadèmes et échinothuries. Acanthodictyota ; axe central réticulé ; une large zone finement radiée; la péri- phérie occupée par une couche plus dense; la partie inférieure de la tige non recouverte forme la collerette: cidaris, pseudodiadèmes, pédines, salénies, phymosomes, etc. Acanthosphenata; périphérie formée d’un seul ou de plu- sieurs cercles de bâtonnets triquètres, continus dans toute la longueur, plus ou moins réunis par du tissu réticulé formant le centre ; un seul cercle : arbacia, salmacis, etc. (dans le premier le sommet de la tige se coiffe d’une pellicule dense); plusieurs cercles : echinus, toxopneustes, echinometra, glyptocidaris, etc. Lorsque cette structure sera mieux connue dans les nombreux globiformes fossiles, on peut espérer qu’elle jettera quelque lumière sur les affinités encore douteuses de beaucoup d’entre eux; mais les identités de structure entre dia- dèmes et calvéries, entre cidaris et pédines, indiquent déjà que chacun de ces types de radioles peut se présenter en des points assez différents de la série organique. Les radioles s’insèrent sur des {ubercules dans lesquels on distingue le mamelon sphérique qui s'articule avec le bouton, et qui peut être lisse ou per- foré d’un trou au sommet ; le col plus ou moins conique qui fait saillie sur le test, est lisse à sa surface et peut être crénelé ou non à la marge supérieure; les crénelures sont quelquefois des granules (salénies), le plus souvent des fos- settes (cidarides). À la base du col et en continuité avec lui, est une surface dé- primée, annulaire, nommée scrobicule ; elle est souvent bordée d’une série de granules, nommée cercle scrobiculaire. Les tubercules, comme les radioles, sont de grandeur variée ; on distingue parmi les gros tubercules des rangées primaires ou secondaires, dont les combinaisons ont souvent servi à la dis- tinction des genres; les très petits tubercules qui portent des radioles contrastant par leur petitesse avec les précédents, sont nommés granules mamelonnés lorsqu'ils portent un petit mamelon distinct, et miliaires lors- qu'ils en sout dépourvus; auquel cas ils sont souvent inermes ou portent des pédicellaires. Chez beaucoup de spatiformes on remarque des bandelettes lisses en appa- rence, mais en réalité formées de très petits granules serrés en quinconce, qui portent des clavules vibratiles dont la fonction n’est pas encore bien connue : ce sont les fascioles ou sémites ; leur position est constante dans chaque genre, et leurs relations intimes avec différentes parties des ambulacres est manifeste; on a cru, en conséquence, pouvoir leur attribuer une grande importance pour les distinctions génériques. Il leur arrive cependant de s’atrophier quelquefois or jusqu’à disparaître de certains points, et de laisser des doutes sur l'attribution générique de certaines espèces, micraster gibbus, par exemple. M. Desor, qui le premier s’en est servi, nomme /fasciole péripétale celui qui contourne l’extrémité des pétales; fasciole interne celui qui forme un anneau dans l’intérieur de l’étoile pétalée coupant les pétales en deux troncons dont l’intérieur est plus ou moins oblitéré : le fasciole latéral est celui qui se détache du péripétale derrière les ambulacres antérieurs et contourne les flancs pour aller passer sous l’aréa anale; le marginal contourne le pourtour dans toute ou partie de son étendue; le sous-anal contourne le talon du plastron ou forme un écusson sous l’aréa anale et il englobe souvent une partie des ambulacres pos- térieurs où les tentacules sont à ampoule terminale; le fasciole est anal lorsqu'il contourne la périprocte et il peut se lier soit au sous-anal, soit au péri- pétale en remontant sur le dos; enfin, je nomme fasciole diffus une bande de granules à clavules vibratiles qui est péripétale, mais est peu limitée et a ses bords diffus par son mélange avec les granules miliaires. Les fascioles pa- raissent être un apanage des spatiformes; tous n’en ont pas; mais il n’y a qu'eux qui en possèdent. Les pédicellaires sont d’autres appendices plus ou moins grèles, flexibles, toujours en mouvement, terminés par des pinces de forme variée qui saisissent ce qui passe à leur portée et souvent le retiennent; ces petits organes sont abondamment répandus et inégalement sur les diverses parties du test, parais- sant surtout nombreux au voisinage des organes délicats qu’ils semblent avoir pour mission de protéger; mais leur distribution varie beaucoup d’une espèce à l’autre; on pourrait peut-être en tirer parti pour la classification, mais ils mont point laissé de traces chez les fossiles ; et même chez les vivants leur ténuité en rend l’étude peu pratique. Les sphérides paraissent être une forme particulière de pédicellaires sessiles, globuleux, qui occupent de petites dépressions ou fossettes aux angles suturaux, ou même sur la surface des assules. Ces fossettes peuvent ou non être en relation avec des impressions variées des bords sutu- raux qui se font remarquer par leurs apparences lisses, mais qui portaient aussi quelque organe analogue aux pédicellaires, assez ténu pour n'avoir pas laissé trace de son insertion. Ces impressions sont employées comme caractères génériques ; mais elles n’ont pas toutes la même valeur taxonomique et il y aurait lieu de faire des recherches sur leur rôle physiologique. Comme les fos- settes à sphérides, elles sont plus où moins marquées sur certains types et manquent dans beaucoup d’autres. Les échinologistes ont souvent montré des tendances à attribuer une impor- tance taxonomique aux dénudations de certaines parties du test, le plastron, par exemple, chez les spatiformes, le haut des zones miliaires médianes des anambulacres chez les globiformes. Ces particularités impriment, en effet, une physionomie particulière aux oursins qui les présentent; mais leur valeur est faible et surtout elles montrent trop de nuances transitives pour ne pas être em- ployées sans discrétion. res CLASSIFICATION La mise en œuvre des éléments taxonomiques que je viens d'analyser m’a conduit à modifier un peu la disposition méthodique que j'avais proposée en 1867, mais en conservant le principe de subordination des caractères qui n'avait alors guidé. Je persiste à croire que la division primordiale à établir dans l’ensemble de l’ordre doit reposer sur la considération de la présence ou de l’absence des mà- choires et des dents; parce que cette différence imprime des modifications pro- fondes dans le régime alimentaire et les organes qui en assurent la fonction ; parce que cette différence est absolue, ne comportant pas d'appréciation de nuances et parce qu'enfin elle permet de rapprocher dans un même groupe des animaux qui ont entre eux des affinités incontestables : echinus et pygaster. Les oursins dentés sont en général phytophages, se tenant habituellement sur les stations à corallines, dont on trouve souvent des fragments triturés dans leur intestin, et s’ils y ajoutent des matières animales, c’est après les avoir triturées pour en préparer la digestion. Les édentés, au contraire, sont plutôt zoophages ; mais ils ne paraissent se nourrir que de tous les petits animaux sarcodaires ou autres qu'ils avalent avec le sable dans lequel ils vivent et dont leur intestin très ample est abondamment rempli. Il me semble que la position du périprocte, par rapport au sommet orga- nique, ne peut avoir une importance aussi grande et que son emploi, comme caractère fondamental, ne peut conduire qu'à un arrangement systématique et non méthodique. Son inconstance chez les oursins bilatéraux, qu’il me répugne de qualifier d’irréguliers, son influence à peu près nulle sur la struc- ture de l’apex chez les cycloïdes et la disposition transitive qu'il affecte chez quelques clypéiformes, ne peuvent laisser de doute sur son infériorité taxono- mique. Nous voyons d'abord se manifester une tendance manifeste à son expulsion du cadre apicial dans les acrosalénies du type milnia, dont la génitale posté- rieure, très en arrière, est réduite à un étroit chevron, tandis que les anales persistantes envahissent tout le disque jusqu'à hauteur des ocellaires posté- rieures. Un pseudodiadème confondu avec le Bourgueti par M. Cotteau et l’hé- térodiadème doivent avoir eu une structure d’apex très analogue et le dernier avait été pris par Coquand pour un pygaster. Il ne faut plus que la disparition de cette grèle génitale impaire pour obtenir la structure apiciale de ces pygaster et surtout de ceux du sous-genre macropygus chez lesquels le madréporide borde le périprocte par son bord postérieur, ainsi que le font les ocellaires postérieu- res et une des génitales. La disposition transitive est encore bien plus nettement marquée dans le sous-genre plesiechinus, où les quatre génitales s’étalent en arc de cercle pour entrer toutes dans la formation du bord antérieur du cadre périproctal, de telle sorte qu'il west pas plus possible de lui appliquer lexpres- sion d’exocyclique que celle d’endocyclique; le périprocte envahit toute la place et au delà que devrait occuper la génitale impaire. Cette ambiguïté de caractère concorde ici avec une analogie complète de struc- ture du péristome etmême aussi de la vestiture défensive du test, et la solution de continuité de la série est ici tellement faible qu’on ne peut penser à y tracer une coupure de premier ordre; mais une structure analogue d’apex ouvert par le périprocte, dans des oursins édentés, témoigne encore bien mieux en faveur de ma thèse. L'exemple nous en est donné par les hyboclypus, les galeropygus et surtout les menopygus que j'en ai détachés ; ces derniers étant absolument comparables au plesiechinus, on ne peut que conclure de cette répétition d’une pareille anomalie en plusieurs points de la série, que l'inclusion de l'anus dans le cadre génital n’a guère plus d'importance que sa position infère ou supère. Il est vrai que son excentricité entraine plus habituellement l’atrophie des organes génitaux postérieurs ; mais nous avons des exemples de cette atrophie dans lesquels la situation du périprocte n'entre pour rien. Je divise donc l’ordre des échinides en deux sous-ordres : édentés et dentés. Le sous-ordre des édentés, ou ATÉLOSTOMES, renferme deux types assez dis- tincts qui ont droit au rang de famille : les SPATIFORMES et les LAMPADI- FORMES. Les premiers sont, de tous les oursins, ceux chez lesquels la symétrie rayonnée est le plus dissimulée au bénéfice de la symétrie bilatérale par la très forte excentricité en avant du péristome plus ou ou moins bilabié et la forme différente et en quelque sorte diminuée de l’ambulacre antérieur, le plus sou- vent logé dans un sillon. Les seconds ont un péristome pentagonal, ordinaire- ment central, des ambulacres le plus souvent semblables entre eux, sans sillon antérieur ; la structure rayonnée est plus ou moins dominante, masquée seule- ment parfois par l’allongement de l'axe antéropostérieur etl’excentricité de l'anus. Cependant, la plupart de ces caractères ne sont pas sans transitions et même sans exception, de même que la disposition pétalée ou non des ambulacres à la face supérieure, et ces transitions ont donné lieu à bien des divergences sur la place à assigner aux types ambigus. Certains auteurs les ont résolues par la création de familles distinctes, sur la délimitation desquelles on est encore loin de s’en- tendre et qui, lorsqu'elles sont naturelles, doivent être descendues au moins d’un rang dans la hiérarchie méthodique. C’est en cherchant l’agencement sérial des genres qui tiendrait le mieux compte de leurs affinités réciproques, que j'ai cru pouvoir arriver plus naturel- lement et à posteriori à fixer la limite entre les deux familles et à trouver le cri- térium de cette division, à savoir: la formede plastron que prend linterambulacre impair à la face inférieure et l’hétérogénéité des ambulacres à la même face, chez les spatiformes ; et, au contraire, l’homogénéité des aires autour du péris- tome, dans les lampadiformes. Le plastron est formé par un petit nombre de grands assules anambulacraires bordés par des avenues ambulacraires également formées d’assules plus déve- loppés et surtout plus allongés que dans les autres parties de l’aire et percés de = AG, — quelques petits pores, espacés, souvent simples (non géminés). Le péristome, lorsqu'il n’est pas bilabié, a toujours une lèvre postérieure un peu plus proé- minente ; les pores grossissent à son pourtour, sont bien géminés et séparés par une verrue avec souvent une marge les réunissant, ce sont des pores de tentacules à ampoule. Les rangées divergent, la zone s’élargit et occupe la pres- que totalité du cadre du péristome devant les interambulacres pairs dont les assules en sont plus ou moins exclus. Dans les lampadiformes, l’interambulacre postérieur est de structure, sinon de proportion, peu ou pas différente des autres, et il est au plus pulviné dans les espèces où le péristome est le plus excentrique en avant. Les ambulacres qui le bordent sont formés comme les trois autres de nombreux petits assules courts et transverses ; les pores dont ils sont pourvus sont plus nombreux et plus homogènes et lorsqu'ils arrivent au péristome, ils se comportent d’une tout autre manière; ou bien ils ne se modifient pas, restant tantôt en série simple, tantôt s’échelonnant par trois paires obliques ; ou bien ils se multiplient, se serrent etse conjuguent plus ou moins à la manière des pétales et forment alors des phyllodes contractées aux angles du péristome. Celui-ci est ou arrondi, ou polygonal, souvent obliquement elliptique ; les interambulacres y aboutissent largement et forment même souvent des bourrelets entre les extrémités des ambulacres. Le plus léger examen démontre que si les ananchytes sont de vrais spatiformes, les collyrites au contraire sont des lampadiformes, et sont sous tous les rapports tellement voisins des hyboclypus, qu’il n’est pas possible d'hésiter à les réunir dans un même groupe. C’est cette structure du reste qui avait engagé MM. Wright et Desor à les rapprocher des échinonéides dont les hyboclypüs sont également apparentés de très près. Le sous-ordre des dentés où GNATHOSTOMES est un peu plus complexe ; on pourrait même se demander dès l’abord s’il y a lieu d’y incorporer les oursins paléozoïques, si différents à première apparence par la multiplication de leurs rangées d’assules, et dans mon premier essai de classification, je les avais en effet complètement distraits en un groupe de mème valeur que celui des échi- nides typiques et c’est là encore la manière de voir de M. Zittel. Mais en discu- tant la valeur des caractères sur lesquels peut s'appuyer cette séparation si profonde, on les voit s’affaiblir très notablement par suite des considérations suivantes : la découverte des bothriocidaris, les plus anciens de tous les échi- nides, nous démontre qu’à côté de ces types à rangées méridiennes multipliées, il y en avait d’autres à rangées réduites et par exemple, celui-ci n’en ayant que quinze au total par la disparition d’une interambulacraire ; de sorte que si les rapports devaient être établis sur cette considération, il faudrait séparer ces bothriocidaris des tessélés par toute la série des oursins normaux, et cependant la presque égalité des rangées d’assules et la structure de lapex leur donne un caractère très net de parenté. Nous connaissons un cidaris, de typeincontestable en raison de tout le reste de son organisation, dont les aires génitales ont la partie moyenne de leurs rangées divisée par des sutures verticales, de manière à en former quatre bien distinctes AT dans une grande étendue ; de telle sorte qu’on le prendrait pour un tessélé. Ici, à la vérité, il est hors de doute que le processus est différent, qu’il résulte d’un simple dédoublement en quelque sorte tératologique, puisqu'il n’intéresse pas la totalité de l'aire, revenant brusquement à la forme normale, et que les rangées d’assules dédoublés n’alternent pas; mais il n’en est pas moins vrai que l’ana- logie est évidente, et d'autant plus que tel lepidocentrus et même tel perischo- domus nous montre une alternance des rangées aussi peu manifeste que celle de ce tétracidaris. On doit en outre remarquer que si tous ces degrés dans la complication des aires résultaient réellement de différences fondamentales, il faudrait donner à ceux qui séparent les périscoéchinides des mélonéchinides une valeur de même ordre. Les premiers, en effet, ont encore leurs aires ambulacraires très simples et bisériées, plus même qu’elles ne le sont dans de vrais échinides, comme hipponoë et heliocidaris ; tandis qu’au contraire, les seconds arrivent à une com- plication des mèmes aires qui dépasse celle des aires anambulacraires. Entre tous ces types si variés d'organisation, il n’y a que des gradations ménagées, et il faut nous résoudre à abandonner cette conception typique des vingt ran- gées coronales, à laquelle nous avaient habitués les oursins récents et méso- zoïques. Il ne reste plus comme argument que la structure de l’apex, dont la valeur n’est certes pas méconnaissable ; mais il est en quelque sorte négatif, puisque la différence consiste principalement dans le corps criblé ou madréporide, dont on ne connaît pas encore suffisamment l’organisation, mais qui ne peut pas manquer d’être représenté d’une facon quelconque dans des animaux pour le reste si semblables aux oursins actuels, auxquels cet appareil est en quelque sorte essentiel. Mais il ne serait pas prudent de préjuger la question. Je ne crois donc pas qu’il y ait lieu de séparer fondamentalement les échinides paléozoïques de tous les autres, et qu’il convient de les rattacher au sous-ordre des dentés ou gnathostomes. Je ne serais même pas éloigné d’en faire un simple groupe des globiformes, s’il n’y avait lieu de tenir compte de la découverte de types exocycliques chez ces tessélés, et je suis conduit à établir une première grande division des néaréchinides à génitales percées d’un seul pore, et à ma- dréporide criblé évident sur la génitale antérieure droite, et des paléchinides à madréporide criblé non visible, peut-être remplacé par les pores multipliés des génitales, et à rangées d’assules ou multipliées dans une des aires au moins, ou au contraire diminuées du nombre normal. Les néaréchinides se divisent naturellement en deux familles, d’après la situa- tion du périprocte : les clypéiformes à anus hors de l’apex, dont l'orientation est ainsi toujours manifeste, et les globiformes dont l'anus est compris dans le cadre apicial, et chez lesquels l'orientation n’est plus indiquée que par la posi- tion du madréporide. Peut-être aurait-il convenu d’y constituer trois familles par dédoublement des clypéiformes qui présentent deux formes très distinctes d’ambulacres, mais j’examinerai plus loin cette question. Les paléchinides actuellement connus peuvent être divisés en trois familles, 3 Me. un peu hétérogènes sans doute, mais dont les limites et caractères pourront être améliorés par les découvertes futures : Les périschoéchinides sont des tessélés dont les aires anambulacraires ont toujours des rangées multipliées d’assules ; le périprocte est endocyclique ; Les cystocidarides ont leurs aires anambulacraires constituées comme les précédents, mais le périprocte serait exocyclique ; l’apex est peu connu; Les bothriocidarides ont une seule rangée d’assules dans les aires anambula- craires ; leur périprocte est endocyclique; ils sont les plus aberrants des échi- nides ; mais ils sont encore connus par un trop petit nombre de sujets pour dis- cuter leurs caractères. TABLEAU DES DIVISIONS PRIMORDIALES re Peer Pa spatiformes ATELOSTOMES ou ÉpEnTÉs ........... lampadiformes GNATHOSTOMES NÉARÉCHINIDES . .., ou DenrTés globiformes | périschoéchinides cystocidarides bothriocidarides clypéiformes PALÉGHINIDES .... J J'ai aussi à discuter et à justifier les divisions d’un ordre inférieur, dont les dernières ne sont en quelque sorte que de grands genres linnéens et pouvant être plus ou moins modifiées dans leurs détails par des allongements ou des raccourcissements d’accolade dans les tableaux synoptiques, sans apporter de modification sérieuse dans la série ; je me contente des diagnoses que j’ai don- nées à leur rang. Mais il en est d’autres d’un ordre intermédiaire qui ont un peu plus d'importance et pour l'établissement desquelles j’ai employé des caractères peu ou pas encore utilisés. Cest de celle-ci que je m’occuperai principalement. Je crois devoir établir dans la famille des spatiformes deux grandes sous- familles, d’après la considération du développement du madréporide et du rôle qu’il joue dans la constitution du disque apicial. J'avais déjà fait remarquer que tous les spatangoïdes de l’époque actuelle, alors connus, avaient un madréporide fortement allongé et prolongé plus ou moins au delà des ocellaires postérieures. Ces oursins se font aussi remarquer par lobliquité de leur socle scrobiculaire et parleurs tubercules très serrés ; ils ont en dedans de la commissure gauche du péristome une lame saillante très développée. La grande majorité des spatan- soïdes tertiaires a la même structure d’apex ; mais je n’en connais pas encore d'exemple parmi les fossiles de la période crétacée. Ces derniers ont le madréporide petit, le plus souvent confiné à la partie anté- rieure du disque apicial et sa génitale n’est guère plus grande que les autres. Cela est surtout manifeste dansles apex allongés, puisque les ocellaires antérieu- res paires s’interposent entre les deux paires de génitales. Tout au plus lorsqu'il est un peu plus développé, ce madréporide forme-t-il un bouton central péné- trant entre les génitales postérieures et touche-t-il très rarement aux ocellaires ICE postérieures qui sont en contact entre elles. Les tubercules sont assez générale- ment dispersés, entremèlés de nombreux granules miliaires et même lorsqu'ils sont rapprochés, leur scrobicule ne présente pas le socle oblique des précédents, mais se creuse plus ou moins. A la vérité, ces caractères tirés de la vestiture ne sont ni aussi importants, ni aussi absolus ; mais ils frappent immédiatement l'œil du naturaliste et indiquent une parenté réelle. Il y à aussi quelques espèces de ce type dans les faunes tertiaires, tels que les pericosmus et on en a découvert une espèce vivante, le nicraster expergitus de M. Lovén. Ce savant a fait parfai- tementressortir le caractère fourni par le disque apicial; caractère qui exclut du genre typique toutes les autres espèces récentes attribuées à ce genre, puisque celles-ci ont le madréporide prolongé en arrière. Je suis heureux de voir confir- mer par une autorité pareille importance du caractère que j'avais employé dès 1867, pour établir les deux grandes sections des spatangides et des progonastéri- des que je conserve ici. La sous-famille des spatangides comprend des oursins qui diffèrent entre eux par la forme pétalée ou simple de leurs ambulacres. Les pétalés se laissent subdiviser par la considération des pétales à fleur chez les uns et enfoncés dans des sillons chez les autres ; ceux-là se distinguant encore suivant que les pétales sont ou non déformés par un fasciole interne et que ces pétales sont lancéolés ou linéaires oblongs. Ces subdivisions sont suffisamment justifiées par leurs diagnoses. Les apétalés paraissent à première vue différer beaucoup des spatangides ordinaires, et ils comprennent la plupart de ces oursins si extraordinaires des mers profondes dont les ambulacres sont en quelque sorte monstrueusement simplifiés et que l’on a cités comme les représentants actuels des spatangides crétacés du groupe des holaster et des ananchytes. Mais ainsi que la fait remarquer M. Lovén, le madréporide de tous ces oursins est construit comme chez les brissus et ne permet pas de les associer à des genres où cet organe est construit comme chez les micraster. Au reste, en dehors de cette structure apiciale, il y a encore entre les types fossiles et les vivants une différence essen- tielle qui consiste en ce que les ambulacres chez les premiers sont formés par des pores doubles, sauf au plastron ; tandis que les abyssicoles ont les ambula- cres formés de séries de pores simples dans toute ou presque toute leur éten- due, sauf au péristome et quelquefois aussi au voisinage de l’apex et plus particu- lièrement à l’ambulacre antérieur où les pores sont quelquefois doubles et séparés par une verrue. Ces derniers portent des tentacules à ampoule terminale, et les autres des tentacules grèles et terminés en pointe. Leurs formes souvent ne sont pas moins étranges ; à tous les points de vue ils constituent un type spécial, encore inconnu à l’état fossile et qui paraît propre aux mers actuelles. Les genres d’oursins abyssicoles sont déjà nombreux et sont loin d’être homo- gènes. Je crois devoir les subdiviser; les uns ont un apex compacte et parmi eux il en est qui ont encore quelques pores doubles au voisinage de Papex, et d’autres dont tous les pores sont simples en dessus. Chez d’autres encore Pa- pex est allongé ou même disjoint. Mais dans le premier cas l'allongement résulte 2 OL bien du développement des ocellaires paires antérieures, mais non de leur inter- calation, puisque le madréporide s’allonge entre elles pour les séparer ainsi que les ocellaires postérieures, et dans le second casles ocellaires rejetées en arrière n’ont point entrainé avec elles le madréporide et sont restées contiguës. Du reste beaucoup de ces animaux paraissent avoir été aveugles et les plaques que lon détermine comme ocellaires sont souvent imperforées. J'ai employé aussi le caractère des ambulacres pétalés ou apétalés pour subdi- viser la sous-famille des micrastérides, et à ce point de vue on peut dire que les deux séries sont en quelque sorte parallèles. Chez les pétalés l’apex est tantôt compacte, tantôt allongé et les pétales sont à fleur de test, ou enfoncés dans des sillons. Chez les apétalés le disque apicial est ou compacte ou allongé et delà cinq tribus nettement caractérisées. Mais ici aucun des types ne paraît ni aussi complexe, ni aussi dégradé que les extrèmes des spatangides. La famille des lampadiformes constitue une série très graduée dont les extrè- mes sont très contrastants, mais dans laquelle il n’y a point de lacune bien accentuée qui permette d’y tracer des divisions tranchées. Cependant la considé- ration de la structure ambulacraire permet encore de former deux sous-familles, les apétalés ou échinonéides et les pétalés ou cassidulides. La seule difficulté consiste à placer convenablement un groupe ambigu, dont le type est le genre caratome, chez lequel on distingue facilement une différence de grandeur entre les paires de pores du dos et ceux des autres parties et une transition assez brusque des uns aux autres qui rappelle la disposition des pétales ; mais ces pores sont simplement ovales, un peu plus espacés et souvent inégaux, et ils ne sont point conjugés par un sillon, qui est ici la caractéristique la plus nette des pétales. En deux mots, leurs pores sont simples comme chez les échinonéides, mais ils sont contrastants; ils sont contrastants comme chez les échinantides, mais ils ne sont pas conjugués ; ils ne forment que des pétales rudimentaires. Néanmoins j'incline plutôt à les associer aux pétalés parce que cheznucléolites qui a des pores arrondis, le sillon de conjugaison est tellement faible qu’il s’ef- face à la moindre détrition, de manière à le faire ressembler beaucoup alors à un caratomide et cependant on ne peut le séparer des cassidulides. En outre, on peut remarquer que chez les vrais apétalés, comme collyrites et galeropygus qui ont aussi une légère inégalité soit dans leurs paires de pores, soit entre les parties différentes du même ambulacre, cette dernière différence est tellement faible et tellement nuancée, qu’il n’est pas possible de fixer le point où elle se produit. Quelle qu’opinion à laquelle on s’arrête, il n’en résultera qu’une diffé- rence de contact d’accolade, la place du groupe restera celle que détermine cette ambiguïté même, soit à la fin des premiers, soit au commencement des seconds. En tête de cette famille et de la sous-famille des échinonéides, je place un groupe qui est non moins ambigu, sur la place duquel les échinologistes ont beaucoup varié et beaucoup contesté, et au sujet duquel je n’ai point réussi encore à faire accepter mon sentiment, c’est celui des dysastérides. On ne peut nier que chez quelques-uns d’entre eux, metaporinus, collyrites capistrata, C. friburgensis, etc., la grande excentricité du péristome en avant, et l'existence les d’un sillon antérieur ne leur donne tout à fait la physionomie des spatangoïdes ; mais je ne crois pas qu'il y ait dans ces faits un argument suffisant pour dis- traire ce groupe des lampadiformes, ni, parce que la structure de son péristome s’opposerait à son association avec les spatangoïdes, pour en faireune petite fa- mille indépendante. En effet, le sillon antérieur n’est pas un apanage des spatifor- mes ; il y en a une apparence incontestable chez certains pygurus et chez les hybo- clypus ; il manque aux spatangoïdes qui par leurs ambulacres ressemblent le plus aux dysasters. Le péristome est souvent excentrique en avant chez beau- coup de lampadiformes incontestables, echinobrissus et hyboclypus par exem- ple; et chez les dysastérides eux-mêmes, s’il est au maximum de l’excentricité dans le friburgensis, il est à peu près central dans le Voltzii; en sorte qu’il y a inconstance en quelque sorte constitutionnelle dans la position de ce péristome chez ces animaux et par conséquent négation de sa valeur taxonomique, puisque le groupe tout entier est indissoluble. L’apex allongé des ananchytes est, a-t-on dit, un acheminement vers l’apex disjoint des collyrites, et éloigne ceux-ci des cassidulides ; mais on oublie que les hyboclypus présentent la même structure et la même affinité, et qu’en outre, pour tous les autres détails de l’organisation, ambulacres, péristome, vestiture et faciès, ils montrent une affinité bien plus étroite encore avec ces collyrites, qui n’en diffèrent réellement que par la position du périprocte au voi- sinage du bord postérieur. Cette dernière différence, bien atténuée par le péri- procte du grasia, vient complètement disparaître par la découverte du collyrites Ebrayi, qui n’est absolument qu’un hyboclypus à apex disjoint et qui devient le type de mon genre spatoclypus. On a encore argué des tendances qu'a l’ambulacre antérieur des collyrites, et surtout des metaporinus, à se différencier des autres par des pores plus petits, pour prouver leur affinité intime avec les spatangoïdes. Mais on a oublié que les ananchytes, beaucoup de toxaster, des epiaster, etc., ont leurs ambu- lacres peu ou pas différenciés, que de vrais échinanthides, comme archiacia, les ont encore plus contrastants, puisque les séries de pores simples se dédoublent à l’ambulacre antérieur; que le caratomus Lehoni Cott. présente aussi une grande différence dans son ambulacre antérieur; et, qu’enfin, la même disposi- tion est encore un caractère des asterostoma, qui n’en sont pas plus pour cela des spatangoïdes. Il faut conclure de cette discussion que les collyritides ne peuvent être sépa- rés des hyboclypus et galeropygus qui les rattachent aux échinonéides; que leur isolement en famille distincte, trop petite et de trop faible importance, ne résout pas le problème taxonomique, à savoir l'indication de la liaison la plus étroite qui vient d’être indiquée, et que ces oursins devront être placés en tête des échinonéides, c’est-à-dire à la suite des spatangides vers lesquels ils mé- nagent parfaitement la transition. Je dirai peu de choses de l’autre extrémité de la série : la forme de plus en plus pétalée des ambulacres, les différences de développement de la rosette am- bulacraire autour du péristome, d’abord à phyllodes rudimentaires, puis à phyl- 10 lodes simples séparés par des bourrelets, enfin à phyllodes pétaliformes avec pores conjugués, ont servi à la distribution des genres en tribus qui préparent une transition à la famille suivante par les types les plus fortement pétalés. Les clypéiformes présentent deux types ambulacraires qui peuvent servir à les diviser en deux sous-familles : Clypéastrides pétalés, Galéritides apétalés. Cette division paraît si nette au premier abord que l’on serait tenter de lui don- ner un rang supérieur, celui de famille, surtout si l’on considère le développe- ment des piliers et cloisons internes, le développement des pétales, la vestiture plus serrée et plus courte, etc. des clypéastrides. Cependant les fibulaires et les échinocyames sont bien moins pétalés et quelques-uns le sont à peine, en sorte que ce caracrère est bien moins absolu. Le genre discoïdea est aussi cloisonné en dedans que les échinocyames ; s’il est certain que les mêmes discoïdea, les holectypus etles pygaster, étaient pourvus de branchies buccales comme les echi- nus, on pourrait aussi signaler la présence d’organes analogues chez les scutel- lides, en sorte que c’est encore un lien entre les divers types de gnathostomes. L'appareil masticatoire parait être à la vérité un peu différent et plus voisin de celui des echinus, mais il est encore peu connu et la différence est plutôt dans la direction plus verticale que dans la structure. - Les clypéastrides eupétalés forment trois groupes bien distincts. L'un d’eux est presque indistinct des lampadiformes par son faciès et il a été longtemps classé parmi eux. Le type est conoclypus qui ne diffère des échinolampes gibbeux que par son périprocte elliptique longitudinal et l'absence totale de floscèle autour du péristome arrondi et enfoncé, les ambulacres se resserant au contraire pour y aboutir. On doit à M. Zittel la découverte d’un appareil masticateur très robus- te, dont cependant les détails ne sont pas bien connus; il paraît y avoir existé quelques rudiments de piliers intérieurs d’après M. de Loriol; ils sont nommés conoclypéidés. Les clypéastridés par leur bouche enfoncée, leurs sillons ambulacraires sim- ples en dessous, leurs dents verticales et leurs pétales très développés, sont très bien limités. Les scutellidés bien pétalés aussi; mais à bouche à fleur de test avec des tubes buccaux, ne le sont pas moins, mais doivent comprendre les laganiens et les scutelliens. Il est enfin utile de former un groupe séparé avec tous les genres dont les pétales sont imparfaits, c’est-à-dire les scutelliniens et les fibulariens. On a émis l'opinion que ces oursins, en général pelits, étaient que les jeunes de types bien mieux pétalés ; mais sans contester qu’il puisse en être ainsi de quel- ques-uns, comme de moulinsia, je crois cependant encore devoir conserver des doutes à cet égard; car on s’est souvent trop pressé d'établir ces rapprochements et ce qui me parait un argument irréfutable, on ne trouve point les adultes de beaucoup de prétendus jeunes dans les mêmes lieux où ils pullulent eux-mèê- mes ; en sorte que si ce sont des types imparfaits comme des jeunes, ils sont restés frappés constitutionnellement d’un arrèt de développement, qui suffit pour en faire des types distincts. En se plaçant du reste à ce point de vue, il ny pos aurait pas de réduction qui fut impossible, puisque toutes les différences peu- vent être à la rigueur ramenées à un arrêt de développement. Les galéridés sont assez peu différenciés entre eux; cependant, on peut en- core y distinguer les echinoconus à péristome petit et quelquefois oblique, et si peu entaillé que l’on peut croire qu’il n'avait pas de branchies buccales; puis les discoidea et les pygaster, qui, certainement, en étaient pourvus et ont un pé- ristome entaillé en conséquence ; ceux-ci ont tantôt le périprocte en dessous, tantôt en dessus. Anorthopygus rappelle un peu pygaster; mais je pense que son péristome le rapproche davantage encore des galérites. Quelques échinologistes persistent à rapprocher ces oursins dentés des échinonéides édentés, en considération de l’analogie des ambulacres ; mais je pense que ces analogies sont fortement balancées par celles plus fondamentales des mâchoires et des branchies, qui manquent à ces échinonéïdes. Nous avons trouvé, dans toutes les familles qui précèdent, la même gradation, un type pé- talé, un type apétalé, et ici la transition par les fibulaires est toute naturelle. Les globiformes présentent, dans la structure de leur péristome et de leur bouche, des différences que l’on peut considérer comme fondamentales et qui séparent la sous-famille des glyphostomes de celle des holostomes. Ceux-là ont le péristome plus ou moins entaillé ou au moins légèrement émarginé pour le passage de branchies qui percent la membrane buccale, et cette membrane ne porte qu’un cercle de dix plaquettes perforées ayant chacune un tentacule et placées par paires devant les ambulacres. C’est un des groupes les plus homo- gènes, où cependant la multiplicité des espèces a conduit à l'établissement de genres nombreux assez bien limités, à la vérité, mais reposant sur des parti- cularités de structure dont l’importance n’est pas toujours appréciable. On s’est servi surtout des tubercules, qui peuvent être pourvus d’un mamelon per- foré ou non et d’un col crénelé ou non au sommet, et du nombre et de la dis- position des rangées de ces tubercules. De tous ces caractères, celui qui paraît le plus important, à cause de sa constance dans les types voisins, est celui de la perforation du mamelon, et je l'emploie pour former deux tribus : phymoso- midés à tubercules imperforés, diadématidés à tubercules perforés. La compli- cation des zones porifères, la forme et la profondeur des entailles du péristome, les impressions du test, la présence ou l'absence des crénelures aux tuber- cules, et enfin la structure pleine ou fistuleuse des radioles ont servi à caracté- riser des sous-tribus assez nombreuses dans les deux groupes. J'avais déjà proposé, en 1868, de renoncer à grouper dans une seule famille les oursins du type des salénies, en appelant l’un des premiers l’attention des échinologistes sur le peu d'importance du caractère qui avait conduit à les ériger en groupe distinct. Leurs plaques suranales ne sont pas, en effet, un appareil spécial, puisqu'elles existent presque dans la généralité des oursins. Ainsi qu’il a été dit plus haut, elles ne présentent qu'une particularité d’adhérence plus intime. Ces vues ont été confirmées depuis par les remarques de M. A. Agassiz sur le mode de formation de ces plaques protectrices. Mais l'habitude a pré- valu ; on à un peu modifié la place précédemment assignée en raison de vues EOONUEE auxquelles il a fallu renoncer; on a même descendu le groupe au rang de section de tribu ; mais on l’a maintenu dans sa composition. Cependant, une particula- rité de structure aussi peu importante me parait un faible lien pour retenir dans une série isolée des types ayant entre eux des différences essentielles qui n'engagent à les distribuer entre les sous-tribus des hémicidariens, des pseu- dodiadémiens et des phymosomes saléniens. Il n’y à pas, en effet, plus de raison de réunir acrosalenia à salenia qu'il n’y en aurait à grouper ensemble arbacia (et les affines cœlopleurus et podocidaris) et parasalenia, qui est pour tout le reste un échinomètre, et même trigonocidaris qui est un temnopleuride, parce que leur périprocte ne renferme que quatre grandes valves anales le cou- vrant tout entier. Je supprime donc toute la famille des salénides et je conserve, pour les salénies typiques, une sous-tribu caractérisée par ses tubercules cré- nelés, ses ambulacres très étroits, à pores unisériés, renvoyant acrosalénie à pseudodiadématiens et hétérosalénie à hémicidariens. M. A. Agassiz a cru voir un lien de parenté assez intime entre les salénies et les cidaris pour ne pas hésiter à les comprendre dans un même groupe. La dif- férence très nette entre les radioles et les clavules qui arment le test, les der- niers étant seuls sur l’ambulacre, leur imprime, à la vérité, une certaine res- semblance ; mais l'agencement de ces clavules est bien différent, et on retrouve des ressemblances de mème nature avec des échinomètres ; la structure des radioles est voisine aussi, mais on la retrouve dans la plupart des diadéma- tides à radioles non fistuleux. M. Duncan s’est élevé contre ce rapprochement et a parfaitement établi que la structure du péristome s’y opposait d’une façon absolue, les salénies étant des glyphostomes et les cidaris des holostomes, ce qui est péremptoire. Pour l’arrangement sérial des glyphostomes, j'ai dû abandonner l'emploi des divisions principales reposant sur la disposition des pores que l’on distinguait par les dénominations de oligopores et de polypores, ou celle de pores par simples paires et par paires multiples, qui ne sont pas en rapport avec la struc- ture réelle des ambulacres et n’ont, du reste, pas de limite réelle dans leurs degrés, ainsi que je l’ai exposé plus haut. Les holostomes n’ont point de branchies appliquées contre le cadre du péri- stome qui, par conséquent, ne porte aucune empreinte de leur existence. Les plaques coronales se prolongent au delà du péristome par des plaquettes libres imbriquées, sur lesquelles les ambulacres prolongent leurs tentacules jusqu’à la bouche. Lorsque je créai le nom de holostomes, en 1867, je l’associai à celui de cidarides, dont les espèces en présentent le caractère typique, pour indiquer qu'il pouvait y avoir deux degrés d'organisation dont quelque paléchinide pourrait bien offrir un échantillon du second. Ce type alors inconnu nous est arrivé en effet, mais de la craie et des mers actuelles : c’est celui des échinothu- ridés. Les échinothuridés, par leurs radioles fistuleux et verticillés disposés en plu- sieurs rangées, par leurs tentacules du dos terminés en pointe et ceux du des- sous terminés en ampoule, ont une affinité évidente avec les diadémiens qui 9, — terminent la série précédente, et doivent, par conséquent, être mis en tête des holostomes. Mais ce sont de vrais holostomes par la structure de leur mem- brane buccale et par le prolongement des zones tentaculées jusqu’à la bouche ; leurs radioles et la flexibilité de leur test les distingue des suivants. Les cidaridés n’ont de radioles qu'aux interambulacres, et ces radioles sont pleins, granulés, striés ou échinulés sur la couche de tissu dense qui les revêt ; ailleurs ce sont des clavules ; leur test est rigide. J'ai des raisons de croire que certains cidaridés fossiles présentaient une structure de tentacules analogue à celle des diadèmes et des échinothuridés, voire même des arbaciens; car leurs pores du pourtour et du dessus sont liées par une gouttière dans chaque paire, comme ceux qui portent des tentacules terminés en pointe, les rhabdocidaris et quelques autres genres qui se groupent autour, en sont un exemple; il en résulterait, si cela était nécessaire, un argument de plus pour distraire les calveria des diadèmes et ne pas les séparer des cidarides. Je n’ai rien à ajouter à ce que j'ai précédemment dit des paléchinides, ni à leur division en familles. J'ajouterai seulement, quant à leur subdivision, qu’au- jourd’hui comme en 1867, je crois que les caractères fournis par la structure des zones porifères priment ceux de la vestiture, et que les radioles ne peuvent avoir une importance taxonomique réelle par leur variation de taille. C’est la raison qui me fait conserver les tribus des périschodomidés et des mélonéchi- nidés. Je n’ai pas pensé qu'un peu plus de rigidité dans le test permît d’attacher plus de valeur que celle de sous-tribu à la division comprenant les palechinus, d'autant plus que si ce caractère concorde avec celui de l'homogénéité de la vestiture, dans les rhoechinus, qui ont cette même homogénéïté, la mobilité des pièces du test n’y est pas douteuse. On trouve, du reste, des différences analo- gues entre les échinothuridés : calveria, par exemple, et phormosoma. Dans la revue qui suit, et dont on aura un tableau général dans celui qui in- dique leur répartition dans le temps, j'ai tenu à noter tous les degrés d’organi- sation. Ces degrés sont d'ordre assez inégal ; les derniers sont des sous-genres ou même de simples sections ; mais leur existence méritait d’être signalée et fixée par des dénominations, en faisant ressortir toutefois cette inégalité par des artifices de typographie. Il m'a semblé que c'était le seul moyen de préparer l'examen et la recherche des processus par lesquels ont pu se constituer tant de faunes successives dont la paléontologie nous a révélé l'existence. 4 nb A (Prdst « 4: LEA CUT AE LR ONESE LE 0 EC HAUNEN RUE MUTARE SAS Qu Ha MAeTule 118 A Far fi Ep F0 DIU, TER NE QU . PAT ANT PSN MIT Re ai er: ae CAUSE Fee an SU Et MOULE dret Crée PT SA 8 PAeRI( WE D de SATA À Pare AE CAE À | té d pe fra A HIT x#L44 FE a 1. 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LES SPATIFORMES ont l’interambulacre impair développé en plastron à la face inférieure, le péris- tome excentrique en avant, plus ou moins labié par la saillie de la lèvre posté- rieure, les autres étant envahies par lélargissement des zones porifères. Le périprocte est ouvert à la face postérieure. Les fascioles ou sémites sont parti- culiers à la famille, mais ils manquent à un certain nombre de genres. L’apex y présente deux types assez particuliers de structure caractérisés par les rapports du madréporide avec les autres pièces du disque et permet de di- viser l’ensemble en deux sous-familles qui ont une histoire géologique diffé- rente. Les Spatangides ont le madréporide prolongé en arrière du disque apicial à travers les génitales et les ocellaires postérieures, à la place qu’occuperait la cinquième génitale oblitérée. Cette première sous-famille comprend la presque totalité des spatiformes de l’époque actuelle, la majeure partie de ceux des terrains tertiaires et ne me pa- rait pas encore avoir eu de représentant dans les terrains crétacés. Un premier groupe comprend les genres qui ont les ambulacres pétaloïdes. LES EUSPATANGIDÉS ont les pétales à fleur de test, sauf l’ambulacre antérieur qui est simple et peut être logé dans un sillon quelquefois obsolète. Les BREvNIENS sont caractérisés par la présence d’un fasciole interne dans l’intérieur de l'étoile ambulacraire, coupant les pétales dont la partie entourée est plus ou moins oblitérée. BREYNIA Desor. Un fasciole péripétale rapproché du pourtour, un fasciole sous-anal entourant un écusson rayonné. A la face supérieure de gros tubercu- les fortement scrobiculés limités entre les fascioles interne et péripétale ; un Does sillon antérieur évasé. B. australasiæ vivant est le type ; une espèce miocène douteuse des Antilles et deux ou trois nummulitiques. LOVENIA Desor. Un fasciole interne, mais pas de péripétale. Un fasciole sous- anal contournant le talon du plastron et pénétrant dans une fosse où s'ouvre le périprocte ; pétales fortement divergents en croissant. De gros tubercules dont le scrobicule se creuse profondément en ampoule faisant saillie à l’intérieur, le mamelon étant oblique sur la cavité. Un sillon antérieur évasé. L. elongata et deux autres vivantes du grand océan. Sarsella un fasciole interne, pas de péripétale. Un fasciole sous-anal contour- nant le talon, s’élargissant sur une aréa sous-anale superficielle surmontée du périprocte; ambulacres divergents en étoile, l’'antérieur dans un sillon qui se creuse au pourtour. Tubercules fortement scrobiculés sur les interambu- lacres pairs, mais ne formant pas d’ampoule à l’intérieur. Le type S. sulcata (Haime sub Breynia) est nummulitique; les autres espèces: ZLovenia Forbesii, Desorii, Gauthiert et Lorioli sont des terrains miocènes. ECHINOSPATAGUS Breyn. (non d'Orb.) Æchinocardium Gray, Amphidetus Ag.). gibbeux ; un fasciole interne, pas de péripétale; un sous-anal cordiforme à la face postérieure, distinctde l’anal en croissant. Un sillon antérieur plus ou moins marqué, évasé,; pétales triangulaires ; quelques gros tubercules. Æ. cordilfor- mis Breyn. et Æ. australe Gray sont vivants. Le premier est fossile des terrains pliocènes ; les Æ. Sartorii, depressus et Deikei sont des terrains miocènes. N. C'est à ce type que Breynius a réellement appliqué le nom d’Echinospatagus et il le désigne par les qualificatifs de cordiformis vulgatissimus. Le deuxième type, Mmagis compressus et minor, n’est pas un toxaster, mais probablement un holaster, d’après M. de Loriol; ce qui oblige à renoncer à la synonymie de d’Orbigny. Echinocardium peut former au moins une section caractérisée par un sillon presque superficiel en dessus, le fasciole sous-anal contigü à l’anal, des pétales linéaires et par la présence de quelques gros tubercules au-devant des aires in- terambulacraires paires. Æ. flavescens est vivant. Amphidetus est une autre section caractérisée par l’absence totale de sillon dans le fasciole interne qui forme un disque plat et large. Il y a un faible sillon antérieur échancrant le bord; fasciole anal lié au sous-anal; pétales sublinéaires ; pas de gros tubercules : A. mediterraneus Forbes est vivant. GUALTERIA Ag. Un fasciole interne coupant les pétales au delà du milieu, les pores du haut un peu plus petits que ceux du dehors; probablement deu- xième fasciole plus interne; fasciole sous-anal autour d’un écusson radié. Des fossettes et des bosselures autour du péristome sur les ambulacres; pas de gros tubercules ; forme ovale et déprimée. Deux espèces nummulitiques : G. orbignyana et ægrotu. Les guraracrexs Sont caractérisés par des pétales lancéolés, à pores peu serrés, bien ouverts et dont les antérieurs pairs ont la zone porifère antérieure oblitérée près du sommet. Ils n’ont jamais de fasciole interne. EUPATAGUS Ag. À peine cordiforme, plus ou moins déprimé; un fasciole péri- 0 pétale près du bord, limitant de gros tubercules aux aires ambulacraires paires; plastron tuberculeux souvent caréné en arrière avec un fasciole sous-anal en- tourant le talon. Le type Æ. Valencienesit est vivant ; une dizaine d’espèces dans les terrains nummulitiques ; rare dans les terrains miocènes. SPATANGUS Klein. Plus ou moins convexe ou déprimé, à sillon antérieur va- riable échancrant plus ou moins le bord antérieur ; plastron tuberculé avec de larges avenues ambulacraires; pas de fasciole péripétale; un fasciole sous-anal entourant le talon; de gros tubercules dans toutes les aires, fortement scrobi- culés, formant des séries en chevron. Le type est S. purpureus vivant, ainsi que trois ou quatre autres; une douzaine d'espèces des terrains miocènes ou pliocènes. Les espèces typiques sont plus ou moins gibbeuses avec un sillon antérieur peu profond. Il en est d’autres qui sont fortement déprimées et dont le sillon est profond, caréné sur les bords et échancre profondément l’ambitus. Le S. chito- nosus en est le type ; il y en a plusieurs d’inédites. (Sect. Platyspatus). Lonchophorus Dames, a toute la physionomie des spatangues typiques, mais ses pétales sont un peu plus étroits et il est dépourvu de gros tubercules; le type S. Meneghini est du terrain nummaulitique. Le S. subinermis Pom. du même groupe est du terrain pliocène. Manzonia deviendra peut-être un sous-genre distinct. Il est de grande taille, échancré en avant; ses pétales allongés atteignent presque le bord et leur zone interporifère est assez étroite; le plastron est souvent étranglé au milieu, mais il est tuberculeux dans une trop grande étendue pour en permettre l'attribution au genre Maretia. Le type est Sp. Pareti du terrain miocène. HEMIPATAGUS Desor (Spatangus sect. Maretia Gray). Diffère de spatangus par son plastron lisse dans la totalité ou la plus grande partie de son étendue, et ordinairement caréné comme dans eupatagus, dont ce genre présente le faciès. Deux espèces vivantes dans le grand Océan. Le type est Æ. Hofmanni Desor du miocène inférieur; on énumère une dixaine d'espèces tertiaires, dont quel- ques-unes douteuses. Quelques auteurs maintiennent la distinction entre HEMIPATAGUS dépourvu de fasciole et à plastron tuberculé à sa partie la plus postérieure et MARETIA à plastron presque entièrement lisse et pourvu d’un fasciole sous-anal; ce der- nier comprenant les espèces vivantes. Je n’ai pu faire la vérification ; mais je crois qu'il y à confusion. NACOPATAGUS A. Ag. Ovoïde, sans sillon antérieur, sans gros tubercules en dessus, pourvu d’un fasciole sous-anal, me parait devoir être classé ici, en raison de la forme de ses pétales ; mais les antérieurs pairs ont leur zone po- rifère antérieure réduite à une rangée de pores simples. Le type est vivant : N. gracilis À. Ag. de Juan Fernandez. La Sous-tribu des uyrsoraracrens a des pétales à fleur de test; mais ces pétales sont allongés, à zones parallèles au moins sur une certaine longueur, et les paires de pores sont plus rapprochées. PLAGIOBRISSUS (Plagionotus Ag. non Muls.). Sommet subcentral; sillon an- — 30 — térieur peu marqué; gros tubercules du dos limités par un fasciole péripétale peu éloigné du bord; plastron étroit, un fasciole sous-anal entourant des pores ambulacraires terminant des sillons rayonnants. Type vivant : P. pectoralis Ag. des Antilles; P. Holmesit et Ravenellianus McCr. et P. Loveni Cott. sont fos- siles des terrains tertiaires de la même région. Liopatagus Pom. (ZLeiopataqus Olim. err. typ.) Destiné à comprendre des es- pèces plus ou moins déprimées, avec sillon antérieur très peu accusé, qui ne pa- raissent pas avoir eu de fasciole péripétale ni de gros tubercules scrobiculés à la face dorsale. Les pétales sont linéaires avec leur zone interporifère à fleur, non différente des interbulacraires par la vestiture. Ce sont Z. depressus (Cotteau sub Brissus), L. Ficheri (Loriol sub Macropneustes), espèces nummulitiques très incomplètement connues. PLATYBRISSUS Grube. Ovoïde sans sillon antérieur ; pas de fascioles. Tous les ambulacres à fleur; les pairs pétaloïdes, mal fermés, à pores inégaux dans chaque paire (non conjugués ?); tubercules uniformes en dessus; plastron n'ayant qu'une courte surface triangulaire tuberculée, uni dans le reste. Péris- tome grand à lèvre postérieure peu saillante; périprocte postérieur sur la con- vexité. P. Rœmeri Grube est des mers actuelles. PALŒOPNEUSTES A. Ag. Hémisphérique gibbeux, sans sillon antérieur ; ambu- lacres pairs pétaloïdes, à zones étroites non fermées, à pores internes arron- dis et externes virgulaires plus grands. Péristome grand en croissant; périprocte petit au sommet d’une troncature postérieure. Plastron lancéolé oblong; un fasciole diffus péripétale plus ou moins marqué; des séries en chevron de tu- bercules un peu plus gros que les autres à la face dorsale. Les analogies signa- iées avec les ananchytes ne vont pas au delà du faciès. Deux espèces vivantes : P. cristatus À. Ag. et P. Murrayi À. Ag. GENICOPATAGUS À. Ag. Profil hémisphérique ; pétales de palæopneustes ; l’an- térieur semblable aux autres. Lèvre postérieure du péristome plus saillante; périprocte à mi-distance de l’ambitus et de l’apex. Tubercules principaux plus gros à la face dorsale des interambulacres et se montrant aussi sur les ambu- lacres ; en dessous de chaque côté du plastron, ils sont très proéminents. Il semble que c’est un palæopneustes à pétales tous semblables ; fascioles? G. afiinis À. Ag. est unique et des mers actuelles. BRISSOMORPHA Laube. Ovoïde, convexe en dessus, tronqué en arrière; som- met ambulacraire excentrique en avant. Ambulacres à fleur; les pairs péta- loïdes droits, ouverts, formés dezones de petits pores non conjugués, subégaux, péristome grand en croissant au quart antérieur; périprocte très grand au haut de la troncature postérieure ; plastron mal défini. Fasciole péripétale un peu si- nueux ; fasciole sous-anal? B. Fuchsii Laube est miocène. TOXOPATAGUS Pom. Cordiforme, plat en dessous, déclive en avant par des- sus, à sommet ambulacraire très excentrique en arrière; ambulacre antérieur très élargi dans une dépression oblancéolée, qui échancre le pourtour, à paires de pores espacées ; les ambulacres pairs pétaloïdes, à zones porifères arquées, un peu divergentes, non fermées, à paires rapprochées de pores conjugués ; ser — les zones antérieures plus étroites; zones ambulacraires élargies au delà des pétales, qui se continuent par des paires de petits pores espacés. Péristome an- térieur, fortement labié; périprocte dans une faible troncature du bord posté- rieur ; plastron terminé en arrière par deux gibbosités. Des tubercules un peu plus gros à la face dorsale ; pas de fascioles? Le type est fossile des molasses serpentineuses de Bologne : T!. italicus (Manzoni sub Æemipneustes). HETEROBRISSUS Manzoni. Subconique à sommet peu élevé, un peu excentrique en avant. Ambulacres tous à fleurs, les pairs pétaloïdes droits, ouverts diver- gents, à paires de pores ronds, conjugués par une fossette, s'étendant presque jusque vers le pourtour. Péristome aux 2/5 antérieurs, fortement labié, les trois ambulacres antérieurs y aboutissant par des sillons aigus (déformation ?) ; plas- tron peu distinct; périprocte dans une faible troncature du bord postérieur. De gros tubercules épars en dessus ; pas de fasciole. Type mal connu représenté par Æ. Mantessi Manz. du terrain miocène. BRISSOLAMPAS Pom. Subconique surbaissé, à sommet excentrique en avant. Ambulacre antérieur à fleur (pores inconnus), les pairs pétaloïdes divergents, un peu resserrés mais non fermés au bout, à pores (non conjugués ?) subégaux, rapprochés. Zones interporifères pourvues de gros tubercules comme ceux des zones interambulacraires, épars, peu développés. Plastron étroit, limité par des zones ambulacraires lisses ; péristome aux 2/5 antérieurs en croissant ; périprocte elliptique, au-dessous du pourtour non tronqué; pas de fascioles ? Le type est B. conicus (Dames, sub Palæopneustes) du terrain nummulitique. HYPSOPATAGUS Pom. Plus ou moins renfié, à sommet subcentral. Ambulacre antérieur simple dans un sillon peu marqué, les pairs pétaloïdes, à zones porifères un peu déprimées, l’interporifère à fleur et tuberculée. Un fasciole péripétale peu ou pas flexueux ; pas de sous-anal. Péristome en croissant excen- trique en avant, périprocte dans une faible troncature du bord postérieur ; de gros tubercules épars en dessus ; test très épais. Les espèces typiques sont du terrain nummulitique. Æ. Meneghini, Pom.; Æ. Ammon (Desor sub Macrop- neustes). C’est à tort que M. Cotteau réserve le nom de Macropneustes à ce type. TRACHYPATAGUS Pom. Plus ou moins renflé, à sommet peu excentrique; sillon antérieur nul; les ambulacres pairs pétaloïdes, allongés, à zone inter- porifère tuberculée. Péristome excentrique en avant, en croissant; périprocte grand dans la troncature du bord postérieur. Fasciole péripétale un peu sinueux, assez rapproché de l’ambitus ; un fasciole sous-anal n’embrassant pas de pores ambulacraires. Des tubercules principaux peu développés, épars. Le type T. ora- nensis est fossile du miocène supérieur. LES BRISSIDÉS ont leurs pétales linéaires, plus ou moins déprimés, avec une vestiture particulière sur la zone interporifère ordinairement étroite; l’ambulacre antérieur, ordinairement simple, est à fleur de test ou dans un sillon. Ils paraissent ne former qu’une seule sous-tribu, celle des srissrexs ; Car il ou ne me semble pas possible d'attribuer une plus grande valeur aux groupes presque artificiels, qu'on peut tracer dans cette série très enchaïnée. Le groupe des Brissopatagus se rattache à la tribu précédente par ses gros tubercules dorsaux qui sont mêlés aux petits tubercules homogènes et plus ou moins limités par un fasciole péripétale. PLESIOPATAGUS. Pom. Cordiforme déprimé; sillon antérieur bien marqué. Pétales lancéolés comme dans eupatagus, mais creusés et nettement délimités. Un fasciole péripétale limitant les gros tubercules dorsaux ; un fasciole sous-anal. Plastron assez largement tuberculé et caréné au milieu. Le type est P. Cotteaui (Loriol sub Æupatagus) du terrain nummulitique, aussi que P. Haynaldi (Pavay sub Macropneustes). CIONOBRISSUS A. Ag. Parait surtout différer du précédent par ses pétales linéaires et par son fasciole sous-anal, qui circonscrit un talon rudimentaire et aigu comme dans Echinocardium; fasciole péripétale flexueux limitant les gros tubercules dorsaux ; un plastron caréné. C. r'evinctus A. Ag. des mers actuelles. BRISSOPATAGUS Cott. Cordiforme ; apex un peu excentrique en avant. Sillon antérieur peu profond. Pétales peu déprimés, les pairs antérieurs arqués en croissant derrière une dépression circulaire des interambulacres antérieurs ; pétales postérieurs presque droits divergents en arrière. Un fasciole péripé- tale limitant les gros tubercules des demi-zones postérieures interambula- craires. Fasciole sous-anal? B. Caumontit, Cott. est du terrain nummulitique, ainsi que B. Beyrichit, Dames ; un troisième du miocène de Java. CARDIOPATAGUS Pom. Gibbeux et cordiforme échancré en avant. Apex très excentrique en avant. Ambulacre antérieur dans un sillon étroit et profond; pétales antérieurs arqués, convexes en avant, déprimés en gouttière aiguë, avec le sommet de la zone porifère antérieure presque atrophiée ; pétales postérieurs droits divergents. Péristome labié, très excentrique en avant; périprocte grand, ovale, au sommet de la face postérieure tronquée, très étroite ; de gros tubercu- les dorsaux (limités par un fasciole péripétale non conservé ?). C. carinatus Cot- teau sub Eupatagus), du terrain tertiaire ? MACROPNEUSTES Ag. (non Cotteau, Peripneustes Cotl.). Ovoïde plus ou moins cordiforme, à sillon antérieur évasé; ambulacres pairs pétalés, linéaires, di- vergents, bien déprimés. Fasciole péripétale peu sinueux, ne limitant pas les gros tubercules, qui sont épars sur tout le dos. Péristome labié, excentrique en avant ; périprocte au haut de la face postérieure tronquée. Fasciole sous-anal autour du talon; plastron tuberculé, non caréné. Les types sont: M. Deshayesi Ag., M. pulvinatus Ag,, M. brissoides Des. des terrains nummulitiques. Il faut y réunir les Peripneustes Cott., genre créé pour les espèces à fasciole sous- anal, ce qui est le propre des espèces typiques : M. antillarum Cott. (spec.), M. Clevei Cott. (spec.), et quelques autres moins connues des couches miocènes. Les Macropneustes de M. Cotteau sont probablement des Æypsopatagus, du moins en partie, et peut-être en partie des espèces à ambulacres creux sur les- quelles on n’a point distingué de fasciole sous-anal, telles que M. crassus Ag., in M. Hanitkenii Pavay.Si celles-ci en sont réellement dépourvues, il y aurait lieu de les distinguer par un nom spécial. Deakia Pavay. Ne parait en différer que par le sillon antérieur plus profond, qui échancre assez fortement le pourtour ; par la zone interambulacraire posté- rieure prolongée en rostre au-dessus du périprocte ; par les pétales divergents et creusés et la présence de gros tubercules épars sur tout le dos, sans êtrelimités à l’intérieur du fasciole péripétale ; celui-ci et le fasciole sous-anal ne montrent pas de différence. Les exemplaires étant tous déformés par la compression, il y a lieu de douter de la légitimité du genre, auquel trois espèces tertiaires de Hongrie ont été attribuées. Ce n’est peut-être qu’une déformation de Schiszobris- sus Pom. KLEINIA Gray. Ovoïde cordiforme, à apex subcentral; quatre pores génitaux. Ambulacre antérieur simple dans un sillon évasé ; les pétales creux, médio- crement allongés, confluents en croissant de chaque côté, avec les zones pori- fères internes oblitérées près de l’apex. Fasciole péripétale sinueux; fasciole sous-anal entourant le talon et se reliant par deux branches avec le péripétale, derrière les pétales postérieurs. Péristome transversal labié, au 1/3 antérieur ; périprocte médiocre au sommet de la troncature postérieure très oblique et vi- sible d’en haut. Quelques tubercules plus gros au milieu du dos. Le type Æ. lu- çonica Gray est des mers actuelles. Æ. lonigensis (Dames sub etalia) paraît constituer une deuxième espèce nummulitique ; le prétendu Brissopsis lyrifera de la Floride est probablement une autre espèce vivante. Le groupe des vrais Brissus est caractérisé par des tubereules homogènes, en général assez rapprochés, inégaux dans les diverses régions, mais sans mélange contrastant d’autres plus gros. La considération de la disposition des fascioles permet d'introduire dans cette série très enchevêtrée un ordre systématique, sinon méthodique. «. Les uns ont un fasciole péripétale etun fasciole sous-anal fermé, avec bran- ches remontant de chaque côté de l'anus. RHINOBRISSUS A. Ag. Large et proclive en avant, sans sillon pour l’ambulacre impair simple; côté postérieur atténué; apex subcentral; pétales divergents. Péristome en croissant transversal, étendu; périprocte médiocre au haut du côté postérieur. Fasciole péripétale ovale, le sous-anal fermé médiocre, l’anal distinct en long croissant; plastron oblong, tuberculé. Le type À. pyramidalis A. Ag. est vivant des mers de Chine. Une deuxième espèce est d'attribution douteuse, puisqu'elle manque du fasciole remontant aux côtés de l’anus. Son ambulacre antérieur à fleur et ses pétales mieux limités la rapprochent de Brissus (2. he- miasteroides À. Ag.). METALIA (Gray section de Brissus). Grands oursins ovoïdes à sommet un peu excentrique en avant. Ambulacre antérieur simple dans un sillon évasé qui échancre un peu le bord; les pétales rayonnants, un peu flexueux, allongés. Fasciole péripétale un peu sinueux ; le sous-anal formant au bout du plastron un disque avec sillons rayonnants terminés par un pore ambulacraire, les bran- ches remontantes en forme de croissant. Péristome grand antérieur en crois- 5 Ro sant ; périprocte au haut du bord postérieur ; plastron tuberculé oblong. Le type est vivant : 1. sternalis Gray du grand Océan, ainsi qu'une deuxième espèce ; une troisième est des iles Cherboro. Les fossiles me paraissent douteux. Prometalia Pom. En diffère par la forte excentricité en avant du sommet am- bulacraire, qui devient presque marginal; par la disposition digitée des pétales tous dirigés en arrière ; par la situation du fasciole sous-anal, qui est presque en totalité à la face postérieure, et par son plastron élargi en arrière. Le type est vivant : P. Robillardi (Loriol sub Brissus-Metalia). 8. D’autres ont un fasciole péripétale et un fasciole sous-anal en écusson non appendiculé. Brissus Klein. Ovoïde allongé, à apex excentrique en avant. Ambulacre anté- rieur à fleur, sans sillon ou à peine avec un méplat; les pétales longs, divergents, flexueux. Fasciole péripétale flexueux, le sous-anal entourant le talon. Péris- tome grand, arqué ; périprocte ample, arrondi au milieu de la face postérieure et très rapproché du fasciole ; le plastron très développé, oblong. Deux espèces vivantes dans le grand Océan ; une troisième dans les mers d'Europe et l'Océan Atlantique tempéré, subdivisée par certains auteurs. Quelques espèces fossiles tertiaires, dont une difficile à distinguer de la vivante : 2. Scillæ Ag.(B. unicolor Klein et A. Ag.). BRissopsis Ag. Ovoïde cordiforme, à apex submédian; quatre pores géni- taux. Ambulacre antérieur simple, dans un sillon évasé peu profond; les pétales rayonnants, peu inégaux, à zones porifères homogènes. Fasciole péripétale si- nueux, le sous-anal entourant le talon; péristome assez éloigné du bord anté- rieur, transverse, labié ; périprocte au haut de la face postérieure médiocre, distant du fasciole. Le type est vivant des mers d'Europe; une quinzaine d’es- pèces fossiles des terrains tertiaires de divers âges. Megalaster Duncan n’en diffère peut-être pas. CycLAsTER Cott. Ovoïde ; apex peu excentrique en avant ; ambulacre antérieur simple, à fleur, sans sillon ou avec une faible dépression disparaissant avant le pourtour ; les pétales divergents, peu inégaux, faiblement creusés, peu allongés. Fasciole péripétale pentagonal ;, un fasciole sous-anal au talon. Péristome labié, sémilunaire, petit; périprocte à la face postérieure convexe. Le typeest C. de- clivus Cott. du terrain nummulitique; trois ou quatre autres espèces du même horizon géologique. Les espèces crétacées de Tercis doivent être exclues du genre; leur apex a le madréporide central. ToxoBrissus Desor. Ovoïde déprimé, un peu cordiforme ; apex subcentral plus ou moins déprimé. Ambulacre antérieur simple dans un sillon évasé; les pé- tales confiuents en croissant sur chaque côté, avec les zones porifères internes atrophiées vers le haut; un fasciole péripétale flexueux. Un fasciole sous-anal entourant le talon. Péristome sémilunaire labié, au 1/3 antérieur ; périprocte médiocre au sommet du bord postérieur; plastron étroit entre de larges bandes ambulacraires lisses. Le type est T. crescenticus (Desor) de Malte. Cinq à six autres espèces des terrains miocène et pliocène. 7. pulvinatus (Philip. sp.) est vivant dans la Méditerranée. RO — Verbeckia Fritsch. Paraît être un Toxobrissus à apex plus excentrique en avant, à pétales encore plus confluents ; les zones porifères intérieures des pé- tales postérieurs se réunissant l’une à l’autre très loin en arrière de l’apex. Le plastron est réduit à une étroite zone tuberculée entre deux larges bandes lisses. On ne connaît pas le fasciole péripétale ; un fasciole sous-anal. Il serait intéressant d’étudier cette structure anormale sur de meilleurs exemplaires. V. dubia Fr. est de l’éocène de Bornéo. SCHIZOBRISSUS Pom. Cordiforme ; apex saillant en mucron et excentrique en avant. Ambulacre antérieur simple dans un sillon évasé, qui échancre forte- ment le pourtour ; pétales de brissus, les postérieurs plus longs. Fasciole péri- pétale très flexueux, le sous-anal réniforme entourant le talon. Péristome la- bié, transverse, antérieur; périprocte rond, ample sous le sommet rostré du bord postérieur; plastron très développé, bordé par des carènes. Des tubercu- les sensiblement plus gros vers le sommet des interambulacres. Le type estsS. mauritanicus Pom. du terrain miocène, ainsi que le S. cruciatus (Ag. sub Brissus). 7. Un fasciole péripétale ; un fasciole sous-anal ouvert en croissant; pas de disque sous-anal. MEoOMA Gray (Hemibrissus Pom.) Sémiovoïde, à peine émarginé en avant ; apex excentrique en avant. Ambulacre antérieur simple dans un léger sillon; les pé- tales longs, divergents, flexueux, peu inégaux ou les postérieurs plus longs, tous bien ereusés. Fasciole péripétale flexueux, le sous-anal bordant le plas- tron et remontant en forme de croissant au niveau de l’anus. Péristome labié en arc, près du bord antérieur; périprocte médiocre, à la face postérieure con- vexe. Le type est M. grandis Gray vivant de Panama; une seconde espèce de la mer des Antilles : M, ventricosa Lütk. FAORINA Gray (emend.) Ovale subglobuleux, un peu cordiforme; apex peu excentrique en avant. Ambulacre antérieur simple dans un sillon large ; pétales divergents, creux, flexueux, les antérieurs plus longs, descendant peu sur les flancs. Fasciole péripétale peu sinueux, dédoublé en avant; le sous-anal très court à l'arrière du plastron ; pas de disque sous-anal. Péristome petit, labié près du bord antérieur ; périprocte à la face postérieure, à fleur de la convexité. F. chinensis Gray, vivant, en est le type. 5. Un fasciole péripétale conjugué avec un fasciole latéro-sous-anal ou mar- ginal. AGAssIzIA Val. Globuleux, à apex subcentral. Ambulacre antérieur simple, superficiel ; les pétales antérieurs dimidiés par atrophie de la zone antérieure, réduite à une rangée de petits pores et de petits assules ; les postérieurs nor- maux, concaves, plus courts. Un fasciole latéral autour de l’ambitus ; le pé- ripétale s’en détachant derrière les pétales antérieurs et contournant les pos- térieurs. Deux espèces vivantes de chaque côté de l’isthme de Panama ; une es- pèce fossile dans le terrain tertiaire des Antilles. PRENASTER Desor. Diffère du précédent par son apex plus excentrique en avant, ses pétales antérieurs normaux en croix, égaux aux postérieurs ou plus = courts, peu creusés; le fasciole marginal plus inférieur passe sous l’ambitus devant la bouche; pas de sillon antérieur. P. alpinus Desor est du terrain nummulitique, ainsi qu'une dizaine d’autres espèces, toutes de petite taille. PARASTER Pom. Globuleux, peu ou pas émarginé en avant, quatre pores gé- nitaux ; apex subcentral. Ambulacre antérieur simple dans un sillon évasé; les pétales peu inégaux, flexueux, rayonnants, médiocrement creux, les anté- rieurs à zone porifère antérieure atténuée et subatrophiée du côté de l’apex, formée de paires de très petits pores. Fasciole submarginal un peu en écharpe ; le péripétale réduit à la partie postérieure comme dans Agassizia. Le type vivant est P. gibberulus Pom. (Ag. sp.) ; deux espèces fossiles nummulitiques, P. Souverbiit (Cotteau, sub Agassizia) et P. confusus (Agassisia gibberula Cott.) bien distincte de l'espèce vivante. Peribrissus Pom. Ovoïde cordiforme ; apex très excentrique en avant, l'étoile ambulacraire limitée à la moitié antérieure. Ambulacre antérieur simple dans un sillon ample, évasé, échancrant fortement le bord ; les pétalés normaux liné- aires, très creux, rayonnants. Fasciole submarginal conjugué à un péripétale réduit à la partie postérieure. Péristome labié, transverse ; périprocte ample au haut de la face postérieure ; granulation serrée. P. saheliensis est du miocène supérieur. LiNTHIA Mérian. Globuleux ovoïde,cordiforme; apex en avant. Ambulacre anté- rieur simple dans un sillon profond bien limité, échancrant un peu le bord; les pétales divergents, droits, linéaires, très creux. Fasciole péripétale très flexueux serrant de près les ambulacres, conjugué au latéral derrière les pétales anté- rieurs. Péristome près du bord, fortement labié; périprocte petit au sommet d’une aréa postérieure concave ; plastron saillant, sans avenues lisses. Le type est L. insignis Mérian, du nummulitique. Pour les auteurs qui refusent de sé- parer ce genre du suivant, il doit en devenir synonyme étant moins ancien. TRiPyLus Gray (Phil. emend.). Globuleux cordiforme; apex subcentral; 3-4 pores ovariens. Ambulacre antérieur simple dans un sillon évasé, échancrant plus ou moins le bord; pétales profonds (faisant fonction de marsupium) ovales ou oblongs, divergents. Fasciole péripétale flexueux, émettant derrière les pétales antérieurs un fasciole latéro-anal. Péristome transverse, labié ; périprocte médiocre au haut de la face postérieure; tubercules rapprochés, égaux. Le type est 7. eæcavatus Phil. vivant de Patagonie. Les espèces fossiles nummuliti- ques paraissent nombreuses. T. subglobosus, T. inflatus, T. Orbignyanus, T. suborbicularis, T. Heberti, T. Scarabœus, T. bathyolcos, T. latisulcatus, T. Delanouei, T. cavernosa, T. Thebensis, T. foveatus, T. Ibergensis, T. Na- villei qui sont des Linthia pourles auteurs : Cott., Lor., Desor, Laube, Dames, etc. PROTENASTER (Desoria Gray,non Ag.) Ovoïde convexe, émarginé en avant; apex très excentrique en avant ; 4 pores génitaux. Ambulacre antérieur simple dans une faible dépression; pétales creux, étroits, flexueux, les antérieurs trans- verses, les postérieurs très divergents en arrière, plus longs. Fasciole péripé- tale très flexueux émettant derrière les pétales antérieurs un fasciole latéro- anal. Péristome labié, antérieur; périprocte petit à la face postérieure sans — aréa. Diffère de Linthia par le sillon antérieur superficiel et par son sommet ambulacraire plus excentrique. P. australis (Gray sp.) vivant de Tasmanie. SCHIZASTER Ag. 1847 (Micraster Ag. 1836). Cordiforme; apex plus ou moins excentrique en arrière. Ambulacre antérieur à pores simples, nombreux dans un sillon abrupte à fond plat, échancrant le pourtour; les pétales inégaux, creux, les antérieurs plus longs, flexueux dirigés obliquement en avant avec la zone porifère antérieure un peu atrophiée au sommet; 2 pores génitaux. Péristome labié, près de l’échancrure ; périprocte petit au sommet de la face postérieure. Fasciole péripétale sinueux, émettant derrière les pétales antérieurs un fasciole latéro-anal. Les espèces fossiles sont nombreuses dans tous les étages tertiaires ; elles ont les pores ambulacraires antérieurs sur une double rangée; c’est la forme qu’on pourrait considérer comme typique. Le S. canaliferus, vivant, a les pores dédoublés et sur quatre rangées dans l’ambulacre impair. C’est un type de section auquel on pourrait réserver le nom de Nina Gray. Le S. fragilis, vivant, a les ambulacres moins creusés et l’anté- rieur pair un peu comme dans le genre Paraster ; mais le sillon antérieur est abrupte et échancre le pourtour; Gray a donné à cette section le nom de Brisaster . Le S. ambulacrum est bien plus différent par son large sillon antérieur, évasé, ses pétales droits, son sommet subcentral, son plastron renfoncé au lieu d’être en saillie; son périprocte très grand au sommet d’une aréa ovalaire déprimée et par sa forme plus raccourcie et globuleuse ; le sch. lucidus en est voisin à beaucoup d’égards; ils ont des affinités avec Tripylus. On pourrait consacrer le nom de Brachybrissus à ce type très probablement de valeur sous-générique. Les schizaster des catalogues qui n’ont pas l’ambulacre antérieur dans un sillon plat à bords abruptes et les pétales antérieurs courbés près de l’apex sont étrangers au genre et peut-être des Paraster ; mais je ne puis qu’en recomman- der la révision à de plus riches que moi en matériaux nécessaires à ce travail. MoirA A. Ag. (Moera Mich., Schizaster Ag. 1836, Gray). Globuleux à apex excentrique en arrière, un peu échancré en avant. 2 pores génitaux. Ambula- cres tous profonds, étroits, plus ou moins resserrés et couverts par la saillie des bords des sillons. Fasciole péripétale bordant les sillons ambulacraires, le latéro-sous-anal partant du milieu des pétales antérieurs. Péristome labié, transverse; périprocte médiocre au haut de la face postérieure. 3 espè- ces des mers actuelles, dont une fossile du quaternaire de la Floride : M. atro- pos, clotho et stygia devraient reprendre le nom de schizaster. :. Un fasciole péripétale seulement. OPISSASTER Pom. Ovoïde cordiforme; apex plus ou moins excentrique en arrière ; 2 pores génitaux. Ambulacre antérieur simple dans un sillon abrupte moins creux en avant, mais échancrant le pourtour. Pétales antérieurs obli- ques en avant, flexueux près de l’apex, creux; les postérieurs bien plus petits. Péristome labié, médiocre, rapproché du bord; périprocte petit au haut d’une aréa postérieure. Fasciole péripétale sinueux. Le type est O. polygonalis du miocène supérieur d'Algérie; c’est, en quelque sorte, un schizaster sans fasciole et — latéro-anal et on devra y classer tous ceux qui en sont dépourvus et divers pré- tendus Hemiaster comme Xatksburgensis, H. Scillæ, H. Cotteaui qui ont le ma- dréporide prolongé en arrière. C’est aussi la place probable de O. amplus (Desor sub Hemiaster) qui serait bien une espèce crétacée. (Quenst. Petr. deutch.). TRACHYASTER Pom. globuleux à apex excentrique en arrière. 4 pores géni- taux. Ambulacre antérieur simple dans un sillon peu profond, effacé en avant, émarginant ou non l’ambitus ; pétales déprimés, inégaux, ovales ou oblongs, les antérieurs parfois un peu flexueux au sommet. Fasciole péripétale anguleux. Péristome labié peu rapproché du bord; périprocte au sommet du côté posté- rieur, surmontant une dépression plus ou moins marquée; tubercules serrés. Le type est fossile du miocène supérieur; il faut y réunir la plupart des Hemias- ter tertiaires comme 7. nuæ, H. digonus, H. rotundus, etc., qui ont le madré- poride prolongé entre les ocellaires postérieures et probablement 4. gibbosus et H. zonatus vivants. Abatus Lovén (Tripylus sect. Abatus Trosch.) diffère du précédent par son test moins élevé, par ses pétales moins inégaux bien divergents, ovales ou oblongs, fortement creusés (dans les femelles) et formant marsupium. 2 pores ovariens; plus rarement trois. Deux ou trois espèces de Patagonie. Le Zinthia latisulcata, dont on ne connaît pas le fasciole latéro-anal, est probablement du même genre. PALŒOSTOMA Lovén. (Leskia Gray). Elliptique émarginé en avant; apex subcen- tral; deux pores ovariens ; madréporide prolongé en arrière. Ambulacre anté- rieur simple dans une dépression évasée; pétales peu inégaux, déprimés , obovés, divergents. Péristome au tiers antérieur, non labié, pentagonal; péri- procte petit, postérieur, mais visible d’en haut; cinq plaques en pyramide, fer- mant chaque ouverture. Fasciole péripétale peu sinueux. On a attaché aux cinq pièces operculaires des deux orifices une importance exagérée, que ne com- porte pas l'extrême variabilité de leur nombre dans la série des genres et des espèces. Le type est P. mirabilis (Gray sub Leskia), de l'archipel indien. Nous ne connaissons pas encore de type générique dépourvu de fasciole. Un second grand groupe de Spatangides comprend des oursins chez les- quels les ambulacres pairs non seulement ne sont pas pétaloïdes, mais ne sont pas même pourvus de doubles pores dans chacune de leurs zones, les tentacules n’ayant qu’un seul pore au lieu des doubles pores habituels, sauf parfois quelques-uns auprès du péristome ou de lapex. Cette réduction du système ambulacraire les avait fait considérer comme les représentants d’un certain nombre de genres des terrains crétacés qui n’ont que de petits pores arrondis ; mais il suffira à l'encontre de cette idée de faire ressortir la différence profonde que présente leur madréporide dans ses relations de position avec l’apex et la simplicité des pores de leurs tentacules, tandis que dans ces genres anciens le madréporide est limité à l’avant de l’apex et que les tentacules ont toujours une paire de pores. Ces oursins remarquables habitent tous les mers profondes actuelles et leur existence est restée inconnue jusque dans ces der- niers temps; ils sont encore trop peu étudiés et l’on doit prévoir que les dragages profonds nous réservent encore à cet égard bien des surprises. LES PHILOBATHIDÉS comprennent tous les apétalés qui ont l’apex compacte. La sous-tribu des acesrienNs Conserve encore des pores doubles dans son am- bulacre impair et les tentacules qui leur correspondent sont terminés en am- poule adhésive spiculée, tandis que ceux des ambulacres pairs sont grêles et terminés en pointe. L’apex est compacte, c’est-à-dire que les plaques génitales et ocellaires sont groupées en deux rangées circulaires et alternantes. ACESTE W. Thom. Cordiforme à apex très excentrique en arrière; deux pores ovariens. Ambulacre antérieur déprimé dans une large fosse déclive échancrant le bord; les ambulacres pairs à fleur, étroits, à pores distants. Péristome grand, subpentagonal près de léchancrure antérieure; périprocte dans la tron- cature postérieure. Plastron oblong bien limité. Fascioles ? A. bellidifera, W. T., est des îles Gomera. ŒROPE W. Thom. Obové un peu gibbeux; apex un peu excentrique en avant ; 4 pores ovariens tubuleux en avant du madréporide. Ambulacre antérieur por- tant 4 à 5 paires de tentacules adhésifs, entourés d’un fasciole qui va du bord antérieur à l'arrière de l’apex. Péristome ovalaire au tiers antérieur; périprocte arrondi au haut du bord postérieur dépourvu d’aréa ou de troncature ; plas- tron très réduit, lancéolé. Œ. rostrata, W. T. de l'ile Tristan d'Acunha. La sous-tribu des varuyspariens Comprend les genres à ambulacres homo- gènes en dessus, tous à pores non géminés, ayant en outre l’apex compacte. BATHYSPATUS Pom. Ovoïde déprimé, à peine émarginé en avant; apex excen- trique en avant. Pores génitaux? Madréporide grand. Tous les ambulacres à fleur, à pores distants. Un fasciole marginal, émettant près de lambulacre anté- rieur un second fasciole péripétale. Péristome grand en croisant au tiers anté- rieur ; périprocte dans une faible troncature postérieure. Plastron tuberculé hastiforme. Le type est B. confusus (Agassisia concentrica jeune, A. Ag., err. ex ipso) de la Floride. Û HoMoLAMPAS A. Ag. Cordiforme atténué en arrière ; une faible dépression anté- rieure ; apex un peu excentrique en avant. Ambulacres à fleur. Péristome à fleur subpentagonal, au tiers antérieur; périprocte au sommet du bord postérieur. Un fasciole sous-anal entourant le talon et donnant deux branches sous l'anus. Plas- tron presque lisse réduit à une petite surface tuberculée à larrière; de gros tubercules sur les interambulacres pairs, quelques-uns épars sur les flancs. Le type est Æ. fragilis, À. Ag., auquel s’est ajouté le A. fulua plus déprimé en avant, à fasciole plus long et pentagonal. ARGOPATAGUS À. Ag. Elliptique légèrement cordiforme, très déprimé. Apex excentrique en arrière. Ambulacres à fleur. Un fasciole sous-anal.Péristome forte- ment labié. Assules de grandeur uniforme dans les deux sortes d’aires à la face supérieure ; partout des tubercules primaires espacés de grandeur uniforme ; ceux du dessous plus petits. À. vitreus, À. Ag. PALÆOTROPUS Lovén. Ovoïde à pourtour entier. Apex un peu excentrique en avant; deux pores génitaux. Partie supérieure des ambulacres presque à un D seul rang d’assules par intercalation réciproque des pièces alternantes des deux zones, chacune percée d’un seul pore. Péristome à fleur, grand, semilu- naire, un peu labié au tiers antérieur ; périprocte ovale, ample, au haut du bord postérieur. Un fasciole sous-anal, entourant le talon. Des tubercules primaires épars dans toutes les aires en dessus. P. Josephinæ, Lovén et P. Loveni, A. Ag. LES PHYALIDÉS OÙ POURTALÉSIDÉS comprennent les genres ayant tous les ambulacres à pores unisériés dans chaque zone et l’apex allongé ou disjoint. On pourra les subdiviser en deux sous-tribus lorsqu'ils seront mieux connus : POURTALÉSIENS €t PHYALIENS. POURTALESIA A. Ag. Oblong sublagéniforme. Apex tout à fait antérieur, allongé par intercallation des ocellaires aveugles. Sillon antérieur échancrant le bord et se creusant vers le péristome enfoncé. Ambulacres à pores distants, les posté- rieurs fortement arqués vers l'arrière. Périprocte dans une échancrure posté- rieure entre un rostre dorsal et un long talon prolongeant un plastron étroit en forme de côte, fortement tuberculé, ainsi que la carène dorsale obtuse. Le reste de la surface parsemée de petits tubercules. Pas de fasciole. P. miranda, P. his- pida, À. Ag. et? P. phyale, W.T. Phyalopsis est un Pourtalesia à plastron plus court avec un large fasciole autour de la saillie anale. P. laguncula, A. Ag. (Sp.). Ceratophysa a le test plus solide, triangulaire et non oblong, large en avant et graduellement atténué vers la région anale, et la face inférieure aplatie. P. rosea, P. ceratopyga, A. Ag. PHYALE. Apex disjoint par des intercalaires, les ocellaires aveugles ; forme ovoïde allongée, atténuée en arrière, non rostrée au-dessus du périprocte sous lequel le talon se prolonge en un éperon obtus; face antérieure tronquée avec la fosse du péristome au-dessus de son bord inférieur, quatre pores gé- nitaux; le madréporide prolongé au-delà; dessous aplati. P. Jeffreysi (A. Ag., sp.), et probablement P. carinata (A. Ag. Sp.). CALYMNE Wyw. Tom. Demi-ovale tronqué en dessous, gibbeux en des- sus ; deux pores génitaux (les postérieurs) traversés par le madréporide; apex disjoint. Ambulacre à fleur, à pores distants unisériés sur chaque zone. Péris- tome ovale, près du bord sans sillon ni échancrure ; périprocte supra-marginal ; plastron presque plat. Un fasciole marginal passant un peu en dessous du bord antérieur. Gros tubercules sur les interambulacres antérieurs et postérieurs. Faciès d'Ananchytes. C. relicta W.T. des mers profondes, comme tous les pré- cédents. Les genres suivants, dont la structure de l’apex m'est inconnue, sont placés hors série, mais rentreront probablement dans la même tribu que les précédents. SPATAGOCYSTIS À. Ag. Faciès de Æolaster, convexe dessus, plat dessous. Pé- ristome antérieur, derrière un sillon court mais très creux; périprocte petit, sous une saillie du bord supérieur et au-dessus d’un fort talon du plastron. Ra- ie dioles du dos épars, égaux, grèles ; ambulacres du type de Pourtalesia, avec lequel sont les principales analogies. S. Challengeri A. Ag. CYSTECHINUS A. Ag. Faciès d’Ananchytes ; subconique ; apex subcentral. Am- bulacres à fleur, à pores unisériés dans chaque zone. Péristome faiblement labié, un peu déprimé ; périprocte au bord postérieur, du côté du plastron. Test couvert de radioles courts, entremèêlés de quelques plus gros. Paraïit très voisin de Calymne. C. Wiwillei et C. clypeatus A. Ag. ; une troisième espèce, C. ve- sica À. Ag., aurait le faciès de Galerites, d'après l’auteur. URECHINUS À. Ag. Faciès de Neolampas ; ovoïde, aplati en dessous, entier en avant et sans sillon vers le péristome situé en avant du centre et peu labié; plastron de spatangoïde. Périprocte dans une faible dépression du bord posté- rieur, au-dessus de Pambitus, sous une saillie. Tubercules miliaires et secon- daires serrés, parsemés de tubercules primaires; dessous très tuberculeux. Les ambulacres à fleur sont du même type que chez les précédents. U, Naresianus A. Ag. Les Progonastérides ont le madréporide limité à la région antérieure de l’apex, et lorsqu'il s'étend entre les plaques génitales postérieures, il ne va pas au delà et ne traverse pas les plaques ocellaires postérieures, qui restent en contact. Le plus grand nombre ont vécu pendant la période crétacée, quelques-uns pendant la période tertiaire ; un seul vit actuellement. LES PYCNASTÉRIDÉS sont pétalés et ont l’apex compact. La sous-tribu des PyexasrériEns est caractérisée par un apex compact et des pétales plus ou moins excavés, mais nettement limités. PERICOSMUS Ag. Conoïde; apex au sommet et subcentral. Ambulacre impair simple dans un sillon évasé qui échancre le bord ; pétales peu inégaux, diver- gents, creux, droits. Un fasciole péripétale flexueux, un autre marginal. Péris- tome labié antérieur ; périprocte au sommet de la troncature postérieure peu élevée ; tubercules principaux épars dans une granulation peu serrée. Le ma- dréporide m'a paru limité en arrière par les ocellaires, mais il reste des doutes. Les espèces, assez nombreuses, sont toutes (?) des terrains tertiaires. P. Ed- warsii Ag. est typique. PERIASTER D'Orb. Plus ou moins renflé et proclive en avant ; apex excentrique en arrière, à plaques génitales postérieures séparées par le madréporide ; mais les ocellaires postérieures en contact. Ambulacre antérieur simple, dans un sillon évasé, échancrant peu le pourtour; les pétales déprimés, droits, peu inégaux. Fasciole péripétale onduleux, émettant un latéro-sous-anal en écharpe. Péris- tome labié ; périprocte au sommet d’une aréa postérieure. Des tubercules épars sur le dos. Espèces crétacées : P. conicus D'Orb., etc. 6 Hoi Mecaster, Ovoiïde, déprimé, émarginé en ayant, tronqué en arrière; apex subcentral, à madréporide intercalé aux génitales postérieures. Ambulacre an- térieur simple dans un sillon évasé; les pétales subégaux déprimés, à pores en fissure, droits. Fasciole péripétale sinueux, unique. Péristome labié antérieur ; périprocte au haut d’une aréa postérieure. Tubercules dorsaux épars. Espèces crétacées : M. Fourneli, M. Verneuilli, M. cubicus, M. saulcyanus, M. bat- nensis, etc., qui étaient des hemiaster, pour les auteurs. HEMIASTER Desor. Subglobuleux proclive en avant, tronqué en arrière; apex excentrique en arrière, à génitales postérieures non séparées par le madrépo- ride. Ambulacre antérieur simple, dans un sillon évasé plus ou moins effacé en avant ; les pétales très inégaux, à pores en fissure. Péristome labié antérieur ; périprocte au haut de l’aréa postérieure; un seul fasciole péripétale sinueux. Les uns, typiques, ont les tubercules petits, épars sur le dos : Æ. bufo Des. D’autres ont ces mêmes tubercules gros, rapprochés et fortement scrobiculés : H. similis, H. Leymerii, H. nucleus ; ils pourraient constituer un sous-genre dis- tinct. Tous sont des terrains crétacés moyens et supérieurs. Il doit y en avoir de tertiaires, mais je n’ai pu les démêler parmi les trachyaster. H. expergitus Lov. serait l'unique représentant actuel du genre, et même, selon l’auteur de tout le groupe des progonastéridés ; il paraît en différer un peu par son sillon antérieur obsolète. Bolbaster Pom. Globuleux; apex excentrique en arrière, à madréporide ne traversant pas les plaques génitales postérieures. Ambulacre antérieur simple dans un sillon superficiel effacé au pourtour ; les pétales peu creusés, peu iné- saux, ordinairement étroits, à pores ronds conjugués par un sillon. Péristome labié antérieur ; périprocte au haut d’une aréa postérieure. Fasciole péripétale peu sinueux ; tubercules serrés, fortement scrobiculés sur toutes les surfaces interambulacraires. Le type est B. prunella de la craie supérieure, de même que B. angustipneustes, B. Koninkianus, B. nasutulus, B. nucula, qui sont des Æemiaster pour les auteurs. MICRASTER Ag. (1847 non 1836). Cordiforme, proclive en avant, rétréci et élevé en arrière ; apex excentrique en arrière, à madréporide antérieur. Ambulacre pair simple dans un sillon échancrant le pourtour ; les pétales droits, à pores ronds, conjugués par un sillon, plus ou moins inégaux, déprimés. Un fasciole sous- anal entourant le talon. Péristome très labié, antérieur; périprocte au sommet d'une aréa postérieure; tubercules épars dans une granulation serrée et sail- lante. Type : M. coranguinum Ag.; fasciole quelquefois atrophié dans M. gib- bus Ag. Tous de la craie. Si on restitue ce nom aux schizaster des auteurs, auxquels il a été d’abord appliqué, il faudra le remplacer par un autre : PYCNASTER. Micraster Peinei Coq. ne diffère du type que par l’existence, en outre du fas- ciole sous-anal très nettement limité, d’un fasciole péripétale qui l’est un peu moins, mais quin’en est pas moins évident et entoure l'étoile ambulacraire d’une zone continue ; c’est le représentant des brissopsis dans cette série, pour les fascioles ; on pourrait lui consacrer le nom de Plesiaster. oi Isopneustes Pom. Obové, arrondi et entier en avant. Apex subcentral à ma- dréporide antérieur. L’ambulacre antérieur pétalé comme les autres, seulement un peu plus étroit, à sillon fermé en avant; pétales à pores ronds conjugués par un sillon. Péristome sémilunaire peu labié, au tiers antérieur; périprocte petit au sommet de la face postérieure, sans aréa distincte. Pas de fasciole péripétale, ni probablement de sous-anal. Tubercules du dos petits, peu serrés. Z. integer et Z. Bourgeoisi, introduits un instant par M. Cotteau dans son genre Cyclaster, sont de la craie blanche. EPIASTER d’Orb. Cordiforme ; apex subcentral à madréporide antérieur. Ambu- lacre antérieur simple (pores ronds ou en larme, séparés par un tubercule) dans un sillon évasé, émarginant le pourtour ; pétales déprimés droits, fermés, à pores linéaires et conjugués. Péristome antérieur médiocrement labié; périprocte au sommet d’une aréa postérieure plus ou moins distincte. Tubercules du dos pe- tits, épars ; pas de fasciole. Des terrains crétacés moyens. Types £. érigonalis, d'Orb., £. tumidus d'Orb., E. acutus, Des. : Isaster Des. Ovoïde régulièrement convexe au-dessus, déprimé dessous. Apex subcentral. Ambulacre antérieur presque à fleur, simple, formant simple méplat au bord antérieur ; les pétales également presque à fleur, droits, ouverts, à zone un peu inégale, chacune formée d’une série de pores internes arrondis et d’une série d’externes en fissure. Péristome labié, un peu en arrière du bord ; périprocte rond au sommet d’une petite aréa postérieure, qui regarde en dessous. Tubercu- les du dos petits, épars. Pas de fasciole. Z. aquitanicus, Desor, est de la craie. HYPSASTER Pom. Ce sont des Æpiaster, dont l’ambulacre antérieur est péta- loïde non fermé, avec des pores linéaires conjugués, seulement un peu plus court que ceux des pétales pairs. Ceux-ci, quoique bien limités, sont parfois presque à fleur (mais avec une zone interporifère simplement granulée), la zone qui réunit les extrémités des pétales prend le plus souvent l'aspect de fasciole par la sériation de ses granules plus fins. Péristome pentagonal ; périprocte au haut de la face postérieure avec ou sans aréa distincte. Des terrains crétacés moyens : types Æ. Vatonei (Coquand sub Æpiaster), H. polygonus, H. pedicella- tus, H. Henrici, H. Thomasii, H. variosulcatus, H. Villei (Epiaster des auteurs). 11 faudra sans doute y réunir aussi les Toæaster Collegni et Toæaster gibbus. Ag. (C’est par erreur que T. argilaceus a été indiqué à la place de ce dernier dans un précédent mémoire.) La sous-tribu des roxasrériexs Comprend des oursins dont les pétales pairs sont à fleur de test, avec la zone interporifère tuberculée comme le reste du dos et à apex compacte, les deux paires de plaques génitales étant en contact. TOXASTER Ag. (Echinospatagus, d'Orb.; non Breyn. ex Loriol). Cordiforme, déclive en avant; apex excentrique en arrière. Ambulacre antérieur dans un sillon évasé, pétaloïde, à pores tous en fissure, les internes de chaque zone plus courts que les externes ; ambulacres pairs flexueux, pétalés, à zones porifères atténuées aux bouts, la zone antérieure ordinairement plus étroite aux antérieurs, toutes à pores internes plus courts que les externes. Péristome antérieur penta- gonal ; périprocte petit au haut du bord postérieur plus ou moins tronqué. Des tubercules primaires épars sur le dos. Tous de la craie inférieure ; le type est T. complanatus, Ag.; T. excavatus et T. africanus (Per. et Gauth. spec.) ont l’ocellaire antérieure gauche en contact avec le madréporide. HETERASTER d'Orb. Diffère par son sommet ambulacraire bien plus re- jeté en arrière, par son ambulacre antérieur dont les pores intérieurs sont ronds et les extérieurs irréguliers, les uns en longue fente linéaire, les autres entremêlés en fente bien plus courte et r’atteignant pas le bord externe de la zone ; par les zones antérieures des pétales pairs même des postérieurs, plus étroites et à pores moins inégaux que dans la zone postérieure, mais toujours linéaires. Du crétacé inférieur. Æ. oblongus et Couloni. Enallaster d’Orb. Ce sont encore des Toxaster à ambulacre antérieur subpé- taloïde, mais dont les zones porifères plus étroites montrent des alternances de pores en fente et de pores ronds séparés par un granule ; les ambulacres pairs antérieurs ont la zone porifère antérieure formée d’une double série de petits pores rapprochés, ronds ou virgulaires, tandis que la postérieure est formée de pores en fissure dont les rangées intérieures sont plus courtes ; espèces néo- comiennes. Æ. subquadralus (Gaut. sp.) et Æ. Tissoti (Coq. sp.) ont été publiés sous le nom de Æeteraster. ENALLOPNEUSTES Pom. Ce sont des Enallaster, dont l’'ambulacre antérieur est simple à pores ponctiformes, dont tous les pétales pairs ont également la zone antérieure formée de paires de pores ponctiformes, les zones postérieu- res étant formées de pores linéaires dont la rangée interne est plus courte. L’a- pex est allongé; mais les ocellaires paires antérieures ne sont pas intercallées et les génitales ne sont pas dissociées. Le type est de la craie supérieure: £. Jul- lient. (Per., Gauth., sub. Æolaster.) MIOTOXASTER. Subcordiforme gibbeux et plus ou moins déclive en arrière; apex peu excentrique en arrière. Ambulacre antérieur dans un faible sillon et formé de pores ronds séparés par une verrue ; ambulacres pairs flexueux, ou- verts, étroits, à zones porifères un peu inégales dans les antérieurs, à pores linéaires inégaux. Péristome antérieur pentagonal ; périprocte au sommet d’une aréa postérieure. Tubercules petits, épars. M. breyniusianus (d’Orb., Echinosp.) est du Gault ; autres espèces aptiennes : £Cch. radula, Gauth. et Tox. ricordea- nus,Cott. (argilaceus, d'Orb). HOMŒASTER. Ovoïde gibbeux ; apex subexcentrique en avant, compacte. Am- bulacres peu flexueux à zones porifères effilées au bout, formées de pores en fente, ceux de la rangée interne plus courts; l’ambulacre impair à zones un peu plus étroites dans un sillon presque obsolète. Un fasciole péripétale mal limité, mais très distinct. Péristome pentagonal, antérieur ; périprocte petit au haut de la face postérieure. Tubercules petits, épars. Æ. tunetanus est albien. HETEROLAMPAS Cott. Ovoïde un peu déprimé. Apex central compacte, le ma- dréporide bordé par les ocellaires postérieures. Pétales légèrement déprimés, bien limités, tous à pores ovales, les internes plus petits ; l’ambulacre antérieur semblable. Péristome labié, subpentagonal, transverse, peu excentrique en — 45, — avant. Périprocte ovale à fleur au milieu de la face postérieure. Plastron bien ca- ractérisé de spatangide. A. Maresii est sénonien. LES CARDIASTÉRIDÉS, sous-tribu des norasrériens, Ont des ambulacres à fleur, pétaloïdes ou subpéta- loïdes, au moins les pairs ; l’apex allongé par intercalation des ocellaires paires antérieures entre les génitales ; plus rarement il est disjoint par éloignement des ocellaires postérieures. PSEUDANANCHYS. Ovale convexe en dessus, tronqué dessous ; faibles traces de sillon antérieur. Apex subcentral à ocellaires grandes et intercallées. Ambulacres semblables, droits, pétaloïdes à fleur, ouverts, formés de pores linéaires, trans- verses, les externes plus longs. Péristome antérieur labié; périprocte marginal inférieur, sans aréa. Tubercules petits, épars ; pas de fasciole visible. P. algirus (Coq., Ananch.) est cénomanien. Pseudholaster. Ambulacre antérieur simple dans un sillon qui échancre le pourtour, à pores ronds séparés par une verrue. Ambulacres pairs à fleur, à zones porifères formées de pores linéaires transverses, l’antérieure un peu plus étroite dans la paire.antérieure. Péristome antérieur labié ; périprocte à la face postérieure au haut dune aréa supra-marginale. Pas de fasciole. Des craies moyennes : 4. Descloseauxi, Barandei, prestensis, Coquandi,bicarinatus. (Tous Holaster pour les auteurs. Plesiocorys. Le sillon antérieur presque obsolète; les pores ambulacraires antérieurs très petits ; le périprocte très bas touchant presque à la marge: A. placenta et Toucasii. Des terrains crétacés. HOLASTER Ag. Cordiforme, convexe dessus, tronqué dessous; apex allongé par intercallation des ocellaires paires antérieures, peu excentrique en avant. Ambulacre antérieur simple dans un sillon, les pairs à fleur, subpétaloïdes à zones étroites un peu inégales, formées de pores inégaux, ovales ou en larme, disposés plus ou moins en chevron, plus ou moins conjugués. Péristome an- térieur, un peu labié, sémilunaire ; périprocte postérieur au haut d’une aréa dé- primée. Tubercules principaux épars sur les interambulacres, rarement nuls. De tous les terrains crétacés : Æ. intermedius, H. Peresii, H. subglobosus, H. planus, etc. H. australiæ, tertiaire, par ses ambulacres tous à fleur, sans sillon et for- més de pores petits, ronds, rapprochés, me parait constituer üun type à part. HEMIPNEUSTES Ag. Cordiforme, tronqué dessous, plus ou moins gibbeux ; apex subcentral à ocellaires paires antérieures séparant les génitales. Ambu- lacre antérieur dans un sillon échancrant fortement le pourtour ; les pairs péta- loïdes à zones très inégales, les antérieures formées de paires de pores arrondis ou très courts, les postérieures de pores ronds dans la rangée interne, en longue fente dans la rangée externe. Péristome labié, antérieur; périprocte dans une aréa creusée au-dessous de la marge postérieure. Des craies supérieures : H. radiatus, H. Delettrei, H. africanus. Re Heteropneustes Pom. Semblable au précédent par les ambulacres, mais le test est fortement surbaissé, le sillon antérieur est beaucoup plus évasé et l’aréa anale forme la face postérieure. 11 se relie au type par le Æ. Deletrei et paraît à peine distinct génériquement. Cependant il mérite de former au moins une section dont les espèces crétacées ont été confondues avec holaster : Æ. semis- triatus, marticensis, (enuiporus. CARDIASTER Forbes. Cordiforme, convexe dessus, tronqué dessous; apex subcentral, allongé par intercallation des ocellaires paires antérieures. Ambu- lacre antérieur dans un sillon plus ou moins profond, à paires de pores ronds dans une fossette, séparés par une verrue; les pairs subpétaloïdes à fleur, à zones un peu inégales, comme dans Æolaster, les pores étant ovales et oblongs ou en larmes et en chevron. Péristome labié antérieur; périprocte au haut d’une aréa postérieure plus ou moins déprimée; de gros tubercules en dessus. Un fasciole marginal étroit, contournant le test. De la craie : C. granulosus, For- bes, etc.;, C. Cotteauanus et C. pustulatus ont le bord latéral et postérieur fas- ciolé saillant en carène obtuse. INFULASTER Haguenaw. Ce sont des cardiaster comprimés latéralement, à apex tout à fait antérieur, à sillon antérieur profond, étroit dans toute son éten- due et à bords carénés, à périprocte également au sommet d’un sillon de la face postérieure tronquée; les pores ambulacraires sont très petits et virgulaires, inégaux. Un fasciole marginal au moins sous l’anus. De la craie : Z. Borchardi Hag., Z. rostratus Forbes. Inf. major Desor se rapproche plus de certains cardiaster formant un groupe spécial avec C. signoanus et C. subtrigonatus, tous peu connus. TAPHRASTER Pom. cordiforme, gibbeux en dessus, ondulé en dessous ; apex allongé un peu antérieur. Ambulacres tous dans des sillons s'étendant jusqu’au péristome, l’antérieur plus large et plus profond, formé dans chaque zone de paires de pores égaux, ronds, séparés par une verrue, oblitérés en dessous. Péristome au 1/3 antérieur, sémilunaire, labié; périprocte ovale, à fleur sur le milieu de la gibbosité postérieure très étendue de l’interambulacre impair. Tu- bercules homogènes, petits et rares. Le type 7. campicheanus (D’orb. sub Ho- laster) est du terrain néocomien. DIALYASTER Pom. Oblong, caréné en dessus (apex disjoint, les ocellaires postérieures reportées en arrière ?); ambulacre antérieur simple dans un sillon évasé échancrant le bord; les pairs subpétaloïdes à pores oblongs, disposés en chevron, s’oblitérant vers le pourtour. Péristome sémilunaire, un peu labié ; périprocte ovale au haut d’une étroite aréa postérieure, limitée par des arètes qui se prolongent en dessous sur les bords d’un étroit plastron. Fasciole? D. Gaymardi (Gras sub Metaporinus) est du terrain néocomien. Les ambulacres pétalés et non homogènes d’un pole à l’autre ne permettent pas de placer ailleurs ce type. LAMPADOCORYS Pom. Globuleux, ovoïde, tronqué dessous ; apex excentrique en avant, allongé. Pas de sillon antérieur, mais une fosse au-devant du péris- “ tome à la face inférieure; ambulacres à fleur, semblables, à zones porifères égales, ayant chacune une rangée interne de pores ovales et une externe de pores subvirgulaires plus grands, tous petits; en dessous les pores deviennent plus petits, égaux, plus espacés. Péristome elliptique longitudinal, très enfoncé dans le sillon au 1/3 antérieur ; périprocte à fleur au haut d’une troncature pos- térieure ; plastron peu distinct. Faciès inférieur de Collyrites. L. sulcatus (Cott. sub Holaster), du terrain crétacé? OoLASTER Laube. Ovale subconique; apex allongé. Ambulacres à fleur, tous semblables, à zones égales de paires de pores petits, transverses, serrés, égaux, s’oblitérant au delà du pourtour, ceux de l’ambulacre antérieur seulement un peu plus petits. Péristome transversal, antérieur, labié; périprocte rond au bord postérieur non visible en dessus; plastron convexe en forme de grosse côte de la bouche à l'anus. Faciès d’ananchytes, mais bien différent par les ambulacres. O. mattsensis Laube est du terrain éocène. LES ANANCHYTIDÉS sont caractérisés par des ambulacres simples, tous formés de paires de petits po- res presque inégaux, espacés et ouverts dans des assules assez élevés (2 à 4 seulement par plaque ambulacraire) ; à la face inférieure ces pores sont presque oblitérés, mais auprès du péristome ils reprennent la forme habituelle aux spantagoïdes pour cette région : deux pores ronds séparés par une verrue. S'ils étaient plus nombreux, il y aurait lieu de les diviser en sous-tribus en prenant en considération la structure du sommet ambulacraire. Les uns, en effet (srénonrexs), ont l’apex compacte, c’est-à-dire à génitales contiguës entre elles, les ocellaires étant dans les angles seulement. PHYSASTER Pom. Globuleux, sans sillon ni carène; apex excentrique en avant, un peu en saillie, compacte. Ambulacres grèles, l’antérieur à paires obliques de petits pores ronds, les pairs à pores un peu plus gros, ovales, dis- posés en chevron près du bord inférieur des assules. Péristome à fleur, penta- gonal au 1/3 antérieur; périprocte rond à fieur au haut de la convexité posté- rieure, sans trace d’aréa; tubercules épars, saillants. Du crétacé moyen : 2. inflatus (d'Orb. sub. Echinospatagus). STENONIA Desor. Conoïde, tessélé, mais sans sillon ambulacraire ; apex sub- central compacte (peut-être avec quelque intercallaire); les ocellaires en dehors des génitales. Ambulacres homogènes à paires de pores subégaux, oblongs placés en chevron sur le milieu des assules. Péristome transversal antérieur ; périprocte ovale dans une légère troncature oblique et sous le bord postérieur. Plastron étroit, oblong. Pas de fascioles. S. éuberculata Desor est de la craie supérieure. Les autres, ananouvriens, Ont les deux paires de génitales séparées par les ocellaires moyennes. ANANCHYTES Lamk. (Mercati). Conoïde, sans sillon ; apex central très allongé. Ambulacres homogènes formés de paires de petits pores ronds, disposés obli- quement sur le milieu des assules. Péristome antérieur labié; périprocte ovale RQ — sous la marge postérieure obliquement subtronquée. Plastron étroit, oblong ; pas de fasciole. Crétacé supérieur : À. vulgaris (Breynius sub £chinocorys) divi- sible en plusieurs formes qui sont pour les uns des variétés, pour les autres des espèces. Corculum. Ce nom pourrait être réservé pour un type un peu plus globuleux, dont les paires de pores, au lieu d’être au milieu des assules, sont ouvertes près de leur bord inférieur. On les a pour cela distraits des ananchytes et rattachés au genre Ofjfaster ; mais le périprocte est à la marge postérieure et regarde en dessous. C. {ypicus (ananchytes coreulum Goldf.) est de la craie. OFFASTER Des. « Très renflé, ovoïde; sillon antérieur à peine indiqué ; apex allongé ; ambulacres larges peu distincts composés de pores très petits égaux et distants; plaques ambulacraires hautes ; périprocte postérieur; un faciole latéral dans la plupart des espèces. » Les paires de pores s'ouvrent près du bord inférieur des assules ; le péristome est elliptique en travers, à peine labié et près du bord antérieur. Les types sont de la craie blanche : O. pilula, O. ros- tratus, ce dernier dépourvu de fasciole et malgré cela identifié au premier par certains auteurs. Æol. pyriformis Per. Gauth., du cénomanien, paraît être du même genre. Sibaster Pom. Ovoïde oblong, un peu cordiforme; apex plus ou moins ex- centrique en avant. Ambulacre antérieur dans un sillon manifeste qui émargine le bord antérieur et se prolonge vers le péristome ; les autres à fleur, tous for- més de paires obliques de petits pores ronds, situés près du bord inférieur des assules. Péristome elliptique, transversal au 1/4 antérieur; périprocte ovale au haut de la face postérieure tronquée et un peu déprimée; un fasciole marginal. Espèces crétacées : C. Bourgeoisanus (D'Orb. sub Cardiaster) et G. minor (Cott. sub Cardiaster) sont typiques. C. cordatus (Dubois sub Æolaster), du néoco- mien, et érdicus (Forb. sub Æol.), paraissent dépourvus de fasciole. Stegaster Pom. Conique subtriquètre et cordiforme; l’interambulacre pos- térieur ordinairement longuement caréné; apex allongé très excentrique en avant. Ambulacre impair dans un sillon qui s’évase et échancre le pourtour se continuant en dessous ; les autres à fleur, tous formés de paires de très petits pores espacés et s’ouvrant près du bord inférieur des assules. Péristome trans- versal faiblement labié, au 1/4 antérieur; périprocte arrondi au sommet d’une aréa déprimée en sillon et qui tronque ou échancre le bord postérieur. Pas de fasciole connu. De la craie supérieure. Le type est S. Gillieroni (Loriol sub Car- diaster). J'y réunis :$S. subtrigonatus (Cott. sp.; Holaster italicus Ag.), S.trun- catus (Goldf. sub Spatangus), S. pygmœæus (Forb. sub Cardiaster), S.zignoanus (D'Orb. sub Cardiaster), et probablement Znf. major. LES LAMPADIFORMES ont la symétrie paire très affaiblie au bénéfice de la symétrie rayonnée. Les am- bulacres sont habituellement homogènes ; la bouche est le plus souvent cen- — 49) — trale, non labiée, et lorsqu'elle est excentrique, les différentes aires qui y abou- tissent ont une structure semblable ; l'anus peut affecter toutes les positions, depuis le voisinage de la bouche jusqu’à celui de l’apex. Ils sont édentés comme les spatiformes et ont avec eux, du reste, une étroite affinité; ils n’ont pas de fascioles. Les Échinonéïdes ont des ambulacres grèles, simples, homogènes de la bouche jusqu’à l’apex, et formés de paires de pores rapprochés, arrondis, subégaux, non conjugués, en double série rectiligne, sauf souvent près de la bouche, où ils se disposent en échelons de deux à trois paires. La simplicité des ambulacres les a fait long- temps confondre avec les galérites, qui sont dentés. LES DYSASTERIDÉS font transition des spatangoïdes aux lampadoïdes, par l’excentricité fréquente du péristome du côté du bord antérieur, et souvent aussi par la présence d’un sillon antérieur. Mais la structure de cette bouche et des tentacules qui lavoi- sinent, ainsi que celle de toute la face inférieure est incontestablement du second type. La différence de l’ambulacre impair n’est pas constante dans les spatiformes, témoins: toxaster, hypsaster, homœæaster, pseudananchys et ananchytes. Elle se montre, en revanche, dans des cassidulides incontestables : archiacia, asterostoma, etc. ; elle perd ainsi de sa valeur. Les affinités incontes- tables avec les échinonéides du type des hyboclypus justifient, du reste, cette attribution sériale. Oursins circulaires, ovoïdes ou cordiformes, à péristome central ou excen- trique en avant; apex disjoint, les ocellaires postérieures formant, en arrière, un deuxième centre distinct de rayonnement ambulacraire. Les pysasrériens ont les ocellaires paires antérieures dans les angles des gé- nitales et non intercalées. METAPORINUS Ag. Tronqué aux deux bouts, caréné en dessus ; apex très ex- centrique en avant, à génitales toutes contiguës ; les ocellaires paires antérieures grandes et obliques, les postérieures reléguées à l’autre bout de la carène, au- près de l’anus ; ambulacre antérieur dans un sillon plus ou moins distinct en dessus, formé de paires de petits pores ronds ; ceux des ambulacres pairs tan- tôt semblables (AZ. convexæus), tantôt un peu plus gros et ovales, en chevron sur le dos. Péristome arrondi, excentrique en avant; périprocte au sommet d’une aréa déprimée à la troncature postérieure. AM. sarthasensis, Michelini, convezæus, Gumbelii sont jurassiques ; M. beriasensis est néocomien. M. con- veæus peut former section, sous le nom de Tithonia. Perioxus. Diffère du précédent par son dos fortement déclive en arrière, le sommet génital étant derrière le sommet de figure, le centre ocellaire postérieur étant rejeté près du bord, et par un rebord caréné contournant l’ambitus, où il vi interrompt les ambulacres. Périprocte invisible du haut, placé sous le rebord. Am- bulacres pairs à pores ovales en chevron, l’impair à pores plus petits et ronds. P. censoriensis (Cott. sub Metapor.) est jurassique. DYSASTER (Ag.) Cott. Obové, tronqué obliquement en arrière; apex peu ex- centrique en avant, à génitales contiguës ; les ocellaires antérieures petites en: dehors, les postérieures rejetées en arrière. Ambulacres homogènes, sembla- bles, à pores ronds ; l’antérieur dans un faible sillon. Péristome arrondi, excen- trique en avant; périprocte au sommet de la troncature postérieure, dont les angles sont presque contigus aux ambulacres. D. granulosus, anasteroides, Moœæschii sont jurassiques ; D. subelongatus est néocomien. La sous-tribu des corrvririens à les deux paires de génitales séparées par la paire antérieure d’ocellaires. Périprocte à la face postérieure. COLLYRITES (Desm.) Cott. Elliptique ou ovale ; sillon antérieur souvent obso- lète en dessus ; apex subcentral à ocellaires antérieures paires intercalées, les postérieures rejetées en arrière, mais distantes du périprocte. Ambulacres peu ou pas arqués, homogènes. Péristome arrondi, un peu excentrique en avant, d’où rayonnent des sillons ambulacraires subégaux, avec pores le plus souvent dédoublés ; périprocte petit, supra-marginal, sans aréa distincte et assez en ar- rière du sommet ambulacraire postérieur. Toutes les espèces jurassiques : C. elliptica, bicordata, Orbignyana, conica, dorsalis, etc. Cardiopelta. Cordiforme atténué en arrière, à sillon antérieur échancrant nettement le pourtour. Péristome arrondi, très excentrique en avant, dans une dépression ; périprocte à fleur d’une faible troncature postérieure. Ambulacre de collyrites en dessus ; mais en dessous, les antérieurs pairs sont à fleur peu vi- sibles, et les trois autres sont seuls dans des sillons évasés, d’où la face infé- rieure montre trois fortes gibbosités. Espèces jurassiques : C. capisirala, {rigonalis, carinata, acuta ; espèces néocomiennes : C. oblonga, Jaccardi, Meyrati. Cardiolampas. Cordiforme très gibbeux , centre génital subcentral. Ambu- lacre impair creusé en sillon profond et caréné jusqu’à la bouche; les zones po- rifères et le bord ambulacraire adjacents à la carène; sommet ambulacraire sur la déclivité postérieure. Péristome subanguleux, très rapproché de l’é- chancrure et s’ouvrant à la base du sillon; périprocte arrondi, en dessous de l'extrémité atténuée ; face inférieure presque plane. Espèces jurassiques : C. friburgensis, caudatus (Quenst.). Pygorhytis. Ovale ou elliptique; apex subcentral à ocellaires paires anté- rieures séparant les génitales. Ambulacres à fleur homogènes, les postérieurs arqués convergeant au bord supérieur de l’anus. Péristome subpentagonal, peu excentrique en avant; face inférieure pulvinée, à sillons ambulacraires dis- tincts, semblables, avec pores dédoublés vers l'extrémité ; périprocte postérieur, au Sommet d’un sillon caréné décurrent en dessous, rarement visible en des- sus et parfois presque inférieur. Espèces jurassiques: C. ringens, Gillieroni, pseudoringens, castanea. C. ovalis, analis et faba, si on les associe aux précédents, y formeront une An — section dont le périprocte, visible d’en haut, est au sommet d’une faible dépres- sion non carénée ou même obsolète (Pygomalus). CYcLoLAMPAs. Discoïde, convexe ou gibbeux dessus, pulviné dessous ; ambu- lacres à fleur ; apex excentrique en arrière du sommet, à ocellaires paires anté- -rieures contiguës derrière les génitales, mais séparées des génitales postérieures par des plaques supplémentaires. Ambulacres postérieurs convergeant près et au-dessus du bord postérieur, mais à une certaine distance de l'anus; sillons ambulacraires inférieurs très distincts, contractés sensiblement vers la bou- che, à pores échelonnés par trois paires. Péristome petit, subcentral à cinq lobes arrondis ; périprocte ovale, infra-marginal, avec aréa décurrente plus ou moins évidente, Espèces jurassiques : C. Voléai, Verneuilli (et? assulatus Quenst.). CorTayA. Ovale ou elliptique, subglobuleux ou discoïde, à sillon antérieur nul, ou obsolète sous le pourtour; apex de Collyrites, mais impartaitement con- nu, les deux centres étant moinsdistants. Ambulacres à porestrès petits, rarement visibles, mais à assules presque carrés et grands (très étroits dans les autres genres). Péristome excentrique en avant (au 1/3 ou 1/4 antérieur), subcirculaire ; périprocte sans aréa, infra-marginal. Le type est C. hemisphærica (Gras sub dysaster) du terrain crétacé. On devra peut-être y réunir C. ovulum et Moussoni (Dysaster des auteurs). La sous-tribu des Grasrexs a les ocellaires antérieures intercalées entre les géni- tales et le périprocte à la face supérieure dans un sillon plus ou moins marqué. SPATOCLYPUS. Ovale convexe, tronqué dessous, sans sillon antérieur; apex très disjoint, les génitales séparées par les ocellaires paires antérieures; des plaques supplémentaires en série jusqu'aux ocellaires postérieures, disjointes elles-mêmes par le périprocte. Pores ambulacraires par paires obliques puncti- formes. Péristome un peu excentrique en avant, elliptique dans le sens de l’axe; .périprocte elliptique au sommet d’un sillon dorsal étroit, caréné. C’est un Æybo- clypus à apex disjoint. S. £brayi (Cott. sub Collyr.) est jurassique. GRasrA Michelin. Oblong en navette, rostré et proclive en avant, déclive et émarginé en arrière ; apex de Collyrites très disjoint, le sommet génital étant très excentrique en avant. Zones ambulacraires flexueuses, à petits pores virguli- formes serrés. Péristome subcentral elliptique dans le sens de l’axe; périprocte grand, pyriforme, éloigné du centre postérieur dans une profonde dépression dorsale, qui échancere le bord postérieur; test épais. G. elongata est jurassique. LES HYBO€ELYPÉIDÉS ont les ambulacres formés de paires de petits pores arrondis, en série simple sur le dos, et souvent échelonnées et multipliées près de la bouche; l’apex est, ou allongé par intercalation des ocellaires médianes alternant par paires avec les génitales, ou arrondi, les ocellaires paires alternant en partie au moins autour de supplémentaires ; les ocellaires postérieures non séparées de l'appareil gé- nital, seul caractère qui les distingue des dysastériens. En La sous-tribu des ayroczyréEens à l’apex allongé. HyBocLypus Ag. Discoïde ou ovale, Concave dessous; apex subcentral; les ocellaires paires antérieures grandes, intercalées en série allongée (apex de Holaster), les postérieures touchant aux génitales, mais séparées par le haut du périprocte, ou en partie par une étroite pièce supplémentaire, intermédiaire aux génitales postérieures. Zones porifères droites où un peu arquées, échelonnées dans des sillons distincts près du péristome; celui-ci un peu excentrique en avant, elliptique en long; périprocte au sommet d’un sillon profond adjacent à l’apex. Espèces jurassiques: Æ. gibberulus, Theobaldi, canaliculatus, ova- lis, etc. DESORELLA Cott. (emend.). Discoïde, plus ou moins convexe dessus, pulviné dessous; apex inconnu, subcentral, à empreinte étroite allongée (ocellaires in- tercalées ?); ambulacre à pores ronds très rapprochés, paraissant avoir été plus petits en dessous, où ils convergent à un péristome central pentagonal, sensi- blement oblique, assez grand; périprocte grand, pyriforme, supra-maginal, très éloigné de l’apex, presque à fleur, mais émarginant le bord. Genre incertain, connu par de simples moules, réduit en dernier lieu par son auteur à deux espè- ces : D. elata et D. Grasii, toutes deux coralliennes. INFRACLYPEUS Gauth. Discoïde, convexe dessus, presque plat dessous; apex central à ocellaires paires sur la même ligne que les génitales ; les postérieures séparées par une étroite plaque supplémentaire, la première d’une série qui se prolonge dans un léger sillon jusqu’au périprocte. Ambulacres droits, assez lar- ges, à zones grèles homogènes d’un pôle à l’autre. Péristome central oblique- ment elliptique ; périprocte grand, ovale, longitudinal, infra-marginal. Tubercules épars. Z.thalebeñsis est jurassique. : GALEROPYGUS Cott. Discoïde, convexe dessus, déprimé dessous ; apex presque central, subcirculaire, assez caduc et ne laissant le plus souvent qu’une em- preinte étoilée, débordant le sillon; les génitales et les ocellaires paires se dis- posant en croissant autour de plaques supplémentaires qui, avec les ocellaires postérieures séparées, font partie du cadre du périprocte. Ambulacres simples, presque ou entièrement homogènes, les pores étant quelquefois un peu inégaux dans chaque paire en dessus, échelonnés près du péristome. Celui-ci elliptique, un peu anguleux, subdécagonal, central; périprocte touchant à l’apex au sommet d’un étroit sillon caréné s’élargissant vers la marge. Le typeest G. agariciformis, jurassique, de même que G. Marcou, disculus, Cartieri, priscus, sulcatus. MENOPYGus. Discoïde, convexe dessus, déprimé dessous; apex central en croissant très ouvert, à génitales alternant avec les ocellaires et paraissant com- porter difficilement des plaques supplémentaires, formant par conséquent cadre direct au périprocte; le sillon anal est très ouvert vers le haut faisant suite au cadre de l’apex, dont la chute laisse une seule lacune obovale. Périprocte très ouvert; péristome central assez grand, elliptique et assez fortement oblique. G. Nodoti est le type du genre, qui comprend probablement aussi G. Baugieri et crassus, tous jurassiques. — 53 — LES PYRINIDÉS ont un apex compacte, toutes les ocellaires étant simplement logées dans les angles extérieurs des génitales. La génitale criblée n’est ordinairement pas beaucoup plus grande que les autres. \ La sous-tribu des racuyezyréexs a des plaques supplémentaires dans l’apex. AULACOPYGUs. Ovale, rétréci, déclive et ondulé en arrière. Apex un peu excen- trique en avant, oblong, mais toutes les ocellaires petites logées dans les angles extérieurs ; les génitales antérieures plus petites, surtout celle de gauche ; une pièce supplémentaire centrale, suivie d’une seconde, qui pourrait être la 5me génitale imperforée. Ambulacres simples. Péristome elliptique un peu auguleux ; périprocte étroit touchant à l’apex, au sommet d’un sillon profond caréné, s’éva- sant au pourtour. Granulation très fine. Æybo. caudatus, Wright, espèce typique, est jurassique. PYRINODIA. Elliptique convexe dessus, concave dessous; apex subcentral allongé, à ocellaires antérieures petites placées dans les angles, les postérieures très allongées, séparées ainsi que les génitales voisines par une série de pièces petites supplémentaires, dont la postérieure touche au périprocte ; ambulacres simples, échelonnés vers le bas. Péristome central, petit, obliquement elliptique; périprocte dorsal à fleur, lancéolé, touchant à l’apex. Tubercules petits, scrobi- culés. P. Guerangeri (Cott. Desorella) est jurassique. PAcaycLyPpus Desor. Discoïde convexe dessus, à peine déprimé dessous; apex subcentral allongé, mais à ocellaires petites dans les angles, les génitales posté- rieures plus grandes de beaucoup, séparées par une supplémentaire débordant les ocellaires postérieures. Ambulacres homogènes droits. Péristome central, arrondi subanguleux; périprocte assez grand, elliptique, au bord postérieur d’une aréa, dont les crètes se prolongent au-dessous. Tubercules petits, épars. P. semiglobus est jurassique. La sous-tribu des écumNoxéens a l’apex compact, sans plaques supplémen- taires. PYRINA Desmoul. Ovoïde ou oblong,; apex subcentral, à ocellaires en dehors des génitales, les postérieures contiguës ; génitale à madréporide guère plus gran- de que les autres. Ambulacres simples, homogènes, à fleur. Péristome ellipti- que, oblique, subanguleux, un peu enfoncé; périprocte ovale ou lancéolé, grand au haut du bord postérieur, remontant peu sur le dos, à fleur de test. Tubercules épars, petits. Les espèces sont crétacées : P. echinonea, ovulum, etc. Nucleopyrina. Caractérisé par un apex, dont le madréporide se développe en un bouton central allongé, autour duquel se rangent en alternant les autres pièces petites et subégales; ocellaires postérieures contiguës. Ambulacres forte- ment échelonnés près du péristome oblique et un peu excentrique en avant. Périprocte grand au bord postérieur, forme peu allongée. P. cylindriea est cré- tacée. Globator Ag. Globuleux, apex de pyrine ainsi que les ambulacres. Péristome petit obliquement elliptique, à fleur ; périprocte au milieu de la face postérieure, ovale. Faciès de Galerites, mais à tubercules épars et édenté. G. nucleus et quel- ques autres crétacés. Nucleopygus Ag. Ainsi caractérisé « forme de Nucleolites, dont il diffère par ses ambulacres simples ; côté postérieur tronqué. Anus logé dans un sillon pro- fond à la face supérieure; tubercules petits et serrés comme dans les Pyrines. » N. eæcisus, minor et cor-avium sont les espèces. La première a son périprocte dans un léger sillon et les auteurs en font une pyrine; les deux autres sont sub- pétalées comme Æchinobrissus; d’où suppression du genre. Il semble qu’il y aurait convenance à le conserver comme sous-genre en réunissant à la pre- mière les P. pygæa, campicheana et ovalis (espèces ou variétés), également pourvues du sillon du périproete, qui manque dans les vrais Pyrines, et en sup- primant l’indication de sa profondeur dans la diagnose. Elles sont toutes créta- cées: Pygopyrina. Diffère des espèces typiques par ses ambulacres qui, auprès du péristome, s’échelonnent distinctement par trois paires et par son périprocte tout à fait supérieur à égale distance de l’apex et du pourtour. La génitale madré- porifère n’est guère plus développée que les autres; les ocellaires postérieures assez grandes sont contiguës ; le péristome un peu excentrique en avant est elliptique, un peu oblique etsubanguleux. Le type, P. icaunensis, avait été placé dans le genre Desorella ; jurassique. ECHINONEUS V. Phæls. Elliptique, convexe dessus, déprimé au centre en des- sous. Apex compacte, 4 génitales subégales, les ocellaires petites dans les an- gles. Ambulacres droits, très simples. Péristome subcentral, oblique, non angu- leux ; périprocte ovale, longitudinal, à la face inférieure entre la bouche et le bord. Tubercules nombreux, lisses, mêlés de sphérides vitreux. Æ. cyclostomus et semilunaris sont des mers actuelles; £. ovalis et un autre sans nom sont des terrains tertiaires des Antilles. Les Cassidulides sont des lampadiformes à ambulacres pétaloïdes, c’est-à-dire plus ou moins élargis à la face supérieure ou du moins constitués par des zones porifères à pores plus grands, passant plus ou moins brusquement vers l’ambitus à des pores très petits, souvent presque oblitérés. LES CARATOMIDÉS ont des ambulacres à peine pétalés, dont la partie pétaloïde est simplement formée par des paires de pores plus grands, ronds et non conjugués; sur les côtés et le dessous les pores sont beaucoup plus petits et forment près de la bouche des zones simples ou à peine ondulées, sans rudiment de floscèle. La sous-tribu des asrérosrowiexs a les ambulacres dissemblables. SPHELATUS Pom. Globuleux, apex subcentral;5 génitales dont l’impaire imper- forée et le madréporide prolongé au centre, les ocellaires en dehors. Ambula- 5 cres à fleur, l’impair différent et à pores très petits, les antérieurs pairs à zones inégales, l’extérieure à pores rapprochés gros, non conjugués ; la paire posté- rieure formée de zones égales, comme cette dernière; au-dessous les zones sont toutes semblables, très petites et un peu ondulées. Péristome subcentral, à fleur, transversal en ogive; périprocte petit, transversal, au milieu de la face posté- rieure. Tubercules épars perforés et crénelés. S. Lehoni (Cott. sub Caratomus) estéocène. ASTEROSTOMA Ag. Subhémisphérique, tronqué, plat dessous. Apex excentri- que en avant, compacte; 4 pores génitaux; une plaque intercalaire incluse repré- sentant la 5° génitale ; madréporide non prolongé au centre. Ambulacre impair à pores très petits punctiformes ; les pétaloïdes à pores gros, inégaux, ovales non conjugués allant jusqu’à l’'ambitus et ouverts. En dessous sillons ambulacraires à zones porifères simples, jusqu’au péristome. Celui-ci est elliptique transversal, plus ou moins excentrique en avant. Périprocte à la face postérieure non visible d’en haut. Tubercules épars crénelés. À. eæcentricum, Ag.; À. cubense, Cott., sont des terrains tertiaires des Antilles. Prosostoma. Diffère du précédent par sa forme ventrue, par ses pétales à pores ronds égaux, fermés, s’interrompant bien au-dessus de la marge, par l’apex subcentral et le péristome au contraire plus excentrique en avant. C. Ji- menoi (Cott., sub Asterostoma est du terrain tertiaire des Antilles. CLAVIASTER d’'Orb. Cylindroïde (base inconnue). Apex terminal; 4 pores gé- nitaux. Ambulacre antérieur à zones formées de paires de pores punctiformes unisériées; les autres à pores ronds, bien plus gros, séparés par une verrue et rapprochés par paires, formant des pétales imparfaits, atténués vers la marge. Péristome et périprocte..…. C. cornutus est de la craie de Syrie. C. cornutus Cott. de la craie des Charentes paraît avoir l’ambulacre impair, peu ou pas différent des autres ; en outre, les pétales sont logés dans des sil- lons et non à fleur comme dans le type; c’est une autre espèce C. costatus Pom., et peut-être un autre genre PASSALASTER à reporter à la division suivante. La sous-tribu des carareurexs a les pétales tous semblables. LYCHNIDIUS. Ovoïde ; apex excentrique en avant ; 4 pores génitaux. Pétales semblables, mais l’antérieur bien plus court et lancéolé; zones formées de paires de pores ronds espacés en dessus, petits et simples en dessous. Péris- tome transversal, pentagonal, subcentral; périprocte ovale au haut de la face postérieure sur une faible dépression; tubercules épars fortement scrobiculés. De la craie; MNucleolites scrobiculatus Goldf. GALEROCLYPEUS Cott. Discoïde subconique ; apex un peu en arrière, à madré- poride en bouton central, les ocellaires postérieures contiguës. Ambulacres droits à zones porifères grêles, distinctement subpétalés en dessus, à pores ovales les extérieurs plus grands non conjugués; en dessous les pores sont en série simple jusqu’au péristome. Celui-ci un peu excentrique en avant, petit, arrondi; périprocte oblong, distant de l’apex et surmontant un court sillon qui émargine à peine le pourtour. G. Peroni est bathonien. =. 56 REssopyGus. Gibbeux, plat ou pulviné dessous ; apex allongé?... Ambulacres étroits à zones porifères grèles, formées jusqu’au pourtour de pores nettement inégaux, les externes oblongs et obliques et en dessous de pores punctiformes en paires espacées et un peu échelonnées près du péristome. Celui-ci petit, sub- central, subpentagonal, un peu enfoncé, ainsi que les sillons ambulacraires à son approche, mais sans floscèle; périprocte au sommet de l’interambulacre, surmontant un canal qui s’efface avant la marge. À. Constantini (sub Clypeus Cott.) est bajocien, Galeropygus gibbosus, autre espèce probable du corallien. HAIMEA Desor. Globuleux ; apex central, 4 pores génitaux. Ambulacres subpé- taloïdes, semblables, à zones formées de paires de gros pores ronds, très rap- prochés en dessus, puis sur les flancs et au-dessous de paires punctiformes en série rectiligne. Péristome central, à fleur de test, à 5 angles saillants vers les ambulacres; périprocte inférieur, rapproché de la bouche, ovale, petit. (Faciès de Fibulaire ; édenté?). Æ. Caillaudi est d’origine et de terrain inconnus. CARATOMUS Ag. Subovoïde, déprimé dessous ; apex subcentral, 4 pores géni- taux ; le madréporide central touchant aux ocellaires postérieures. Ambulacres semblables subpétaloïdes, les pétales formés de pores ronds logés par paires dans une dépression ; au delà les pores s’oblitèrent et reparaissent en série simple vers la bouche. Péristome oblique, subogival, peu excentrique en avant; périprocte aussi grand, triangulaire transverse, inframarginal. Tubercules nombreux. Des craies moyenne et supérieure. C. Avellana, faba el 5 à 6 autres, Pygaulus Heberti est à classer ici. LES ÉCHINOBRISSIDÉS ont des ambulacres pétaloïdes formés de pores extérieurs linéaires, plus rare- ment de pores ronds, conjugués par un sillon plus ou moins visible et un péristome entouré d’ambulacres à pores plus ou moins multipliés ou échelon- nés, mais sans bourrelets ni floscèle proprement dit. Les nuczéozrriexs Ont les ambulacres à pores arrondis. PYGAULUS Ag. Oblong, subrostré en arrière; apex subcentral à 4 pores génitaux et madréporide prolongé au centre. Pétales à pores inégaux conjugués, les externes ovales ou oblongs; en dessous les pores se multiplient près de la bouche, mais sans élargissement de l’aire plutôt atténuée. Péristome oblique, sublancéolé; périprocte ovale, inframarginal. Espèces crétacées : P. Desmou- linsii et trois autres. 1 | PYGOPISTES. Ovoïde oblong ; apex un peu excentrique en avant, à madréporide bien développé au centre. Ambulacres subpétaloïdes formés en dessus de paires de pores inégaux, les extérieurs ovales, faiblement conjugués et en dessous de paires peu visibles qui grossissent et se multiplient près de la bouche, sans rudiment de floscèle. Péristome un peu excentrique en avant, oblique, à fleur de test; périprocte ovale au milieu de la face postérieure, au-dessus d’une faible et courte dépression. Tubercules petits, scrobiculés au milieu d’une fine granulation. P. floridus (Coq. sub Catopygus) est cénomanien. — 57 — NUCLEOLITES (Lam.) Desor. Ovale ou oblong, plus ou moins déclive en arrière; apex excentrique en avant, à 4 pores génitaux, à madréporide prolongé en arrière et parfois jusqu'aux ocellaires postérieures. Pétales formés de pores ronds ou ovales, égaux ou peu inégaux conjugués par un sillon souvent oblitéré. Péristome un peu excentrique en avant, subpentagonal, régulier, sans floscèle ni bourrelets, les zones porifères s’échelonnant assez souvent à son voisinage; périprocte au sommet d’un sillon dorsal, plus ou moins ouvert et n’atteignant pas l’apex. N. recens est de l’époque actuelle; N. Chaperi est éocène; N. Roberti, Kæchelini, minimus sont crétacés, ainsi que les Æchinob. Eddisensis, angustior, pseudominimus, {ossula et Meslei Per. et Gauth.) Les espèces jurassiques suivantes ont leurs pores un peu plusinégaux et le ma- dréporide moins encastré dans les génitales postérieures : N. avellana, Icaunen- sis, Haimet, Dumortieri (Echinobr. des auteurs). Les suivantes ontle même apex et un sillon anal plus étendu, plus rapproché de l’apex: N. Kimmeridgensis, gracilis, Letteroni, et major (Echinobr. auctorum) ; elles sont aussi jurassiques. On peut en faire une section sous le nom de Cluniculus. Nucleolus Mart. est elliptique, à ambulacres subpétaloïdes formés de pores ronds peu conjugués; apex et péristome peu excentriques en avant. Ce dernier elliptique dans le sens de l'axe; périprocte à la face postérieure tronquée verti- calement. N. epigonus est vivant. Trematopygus d'Orb. A tous les caractères des nucléolites typiques, mais le péristome est oblique, elliptique, subanguleux ; je ne pense pas que l’irrégula- rité de la bouche soit un caractère sans valeur et le groupe est à conserver au moins comme section de premier ordre. 7. Archiaci est crétacé avec 4 ou 5 autres. N. approæimatus est éocène. Ochetus. Ovale, à bords pulvinés sous les interambulacres pairs posté- rieurs; face inférieure concave un peu en forme de dessous de bat, à bord sublobé; apex et ambulacre de nucléolite. Péristome excentrique en avant, pen- tagonal, subétoilé, entouré d’un floscèle très net, quoique peu excavé avec de petits bourrelets évidents; périprocte dans un sillon dorsal qui reste toujours assez loin de l’apex. Espèces crétacées : N. lacunosus, Morrisit, Bourgeoïsi et probablement sémilis et Collegni. Lophopygus. Subcordiforme, un peu gibbeux en avant, à peine déprimé dessous ; ambulacres de nucléolites. Péristome pentagonal, un peu excentrique en avant, entouré d’un floscèle superficiel, mais très marqué; périprocte très allongé, occupant une grande partie du fond d’un sillon très évasé et profond qui échancre et lobe le bord postérieur et remonte au voisinage de l’apex. ZL. cor- datus (Goldf. sub Nucleolites) est cénomanien. ANOCHANUS Grube. Il est dit voisin des nucléolites; mais on lui attribue des pores simples en série continue jusqu’à la bouche, ce qui le ferait rapporter aux échinonéïdes dans une autre famille. L’apex est remplacé par une cavité servant de marsupium où aboutissent les pores ovariens et dans laquelle le plu- teus subit ses métamorphoses et les jeunes trouvés dans cette poche ont les caractères essentiels de l’adulte. À. sinensis habite la mer de Chine. 8 — FR — Les cezvréexs ont les zones extérieures des pétales formées de pores linéai- res. Ces pétales sont plus ou moins grèles dans les Échinobrissiens. PSEUDODESORELLA Étallon. Subréniforme, renflé dessus, pulviné dessous; apex petit, 4 pores génitaux, le madréporide très développé pénétrant en pointe entre les ocellaires postérieures. Pétales à zones formées de pores intérieurs ronds, conjugués avec les extérieurs linéaires; près dela bouche les paires très petites se dédoublent. Péristome arrondi, subpentagonal, peu excentrique en avant, sensi- blement transverse; périprocte grand, pyriforme, touchant aux ocellaires, au sommet d’une dépression carénée sur les bords, s’effaçant avant d'atteindre la marge. Tubercules petits, nombreux, sans ordre, perforés, scrobiculés. P. orbi- gnyana est du terrain corallien. Holcæpygus. Scutiforme, échancré en arrière, convexe en dessus, avec toute l'aire interambulacraire postérieure déprimée en gouttière évasée; apex sub- central, à madréporide médiocre s'appuyant sur les deux génitales postérieures contiguës; les ocellaires postérieures triangulaires appendiculées en arrière. Pé- tales à pores internes ronds et externes linéaires ; les paires de petits pores un peu dédoublées près du péristome. Celui-ci un peu excentrique en avant, pen- tagonal subétoilé; périprocte pyriforme au haut d’un sillon caréné au fond de la souttière et touchant aux ocellaires. Echinob. triangularis, elongatus, emar- ginatus (quadratus Wright) et crepidula sont jurassiques. ECHINOBRISSUS Breynius. Scutiforme ovalaire, pulviné dessous; apex sub- central, à madréporide médiocre ; les génitales postérieures le plus souvent sé- parées, ainsi que les ocellaires postérieures, par une ou plusieurs plaques com- plémentaires prolongées vers l'arrière. Pétales à pores extérieurs linéaires, très développés. Péristome un peu excentrique en avant, pentagonal subétoilé; les paires de petits pores dédoublées ou échelonnées au voisinage ; périprocte au mi- lieu d’un sillon dorsal qui remonte en s’atténuant jusqu’à l’apex. Espèces juras- siques: Æ. clunicularis, orbicularis, Ringgeri, altior (c’est letype de Breynius). Notopygus. En diffère en ce que le sillon se creuse de suite au bord de l’apex pour recevoir le périprocte, qui lui est contigu, comme dans holcæpygus. £. Ter- quemi, amplus, Bourgueti, Woodwardi, Grisebachii sont tous jurassiques. Clitopygus. Clypéiforme pulviné dessous ; apex subcentral à madréporide plus ou moins développé en arrière, sans former bouton central, l’une des ocel- laires postérieures remontant parfois jusqu’à lui pour séparer les génitales voi- sines. Pétales à pores linéaires très développés. Péristome un peu excentrique en avant, pentagonal, le plus souvent subétoilé; les paires de pores dédoublées à son voisinage; périprocte arrondi, s’ouvrant au haut d’un sillon à bords carénés ne remontant pas au delà du milieu du dos et parfois peu visible d'en haut. Es- pèces jurassiques : Æ. Lorioli, pulvinatus, truncatus, quadratus, micraulus, Thevenini ; espèces crétacées : Æ. æqualis, Bourguignati, Chavanesiti. Acromazus. Diffère du précédent, dont il a le périprocte et le péristome, par son apex dont le madréporide est développé en bouton central, autour duquel se rangent, en alternant en cercle, les autres plaques apiciales beaucoup plus petites ; les ocellaires postérieures parfois même séparées. Ambulacres nette- 159 = ment pétalés, mais à zones un peu plus grèles, les pores linéaires externes étant bien moins allongés. Espèces jurassiques : Æchinob.burgundiæ, Perronii, Brodiei; espèces crétacées : Æ. salviensis, Renevierti, rotundus, gibbosus. Taphropygus. Diffère de Clytopyqus par la fosse profonde au haut de laquelle s’ouvre le périprocte, fosse qui, ne remontant pas au delà du milieu du dos, s'étale latéralement à la hauteur de l’extrémité des pétales et émargine plus ou moins le bord ; les ambulacres, à la face inférieure, ont une tendance à former des phyllodes et s’élargissent un peu, mais sans être séparés par des bourrelets péristomaux. £. subquadratus et placentula sont de la craie inférieure. Thigopygus. Diffère de Clytopyqus par le périprocte ouvert à la face postérieure, qui est très déclive, mais presque à fleur sans canal et au-dessus de la marge. L’apex a un gros madréporide central et les ocellaires postérieures sont bien dé- veloppées ; les ambulacres sont identiques et leurs pores se dédoublent près du péristome sans former de floscèle ; le péristome est arrondi, subpentagonal régulier. Les espèces typiques sont de la craie inférieure : Echinobrissus humilis, Durandi, sebaensis ; E. Moulinsii est sénonien. Plagiochasma. Formes générales de Clylopyqus, mais le péristome est très oblique et angulairement elliptique. Le madréporide, quoique très prolongé à l'arrière, souvent même au delà des ocellaires postérieures, est bien moins élargi et moins prédominant dans l’apex. Ce sont des Trematopyqus à ambula- cres pourvus de pores extérieurs allongés dans chaque zone. Les espèces sont crétacées : £. Grasanus, Guilleri, Olfersii, Campicheanus, Scheuzeri, Faringdo- nensis. BoTHRIOPYGUS D'Orb. Ovale déprimé; apex peu excentrique en avant, à ma- dréporide très développé au centre; ambulacres à pores internes arrondis et externes linéaires, bien pétaloïdes ; un floscèle rudimentaire, mais sans bourre- lets. Péristome oblique, excentrique en avant ; périprocte dans une petite aréa qui échancre le bord postérieur ou se prolonge un peu en dessous. Des terrains crétacés : B. obovatus, Escheri, valdensis, testudo, Coquandi, cylindricus, Mor- loti, Sueuri, nucula, auxquels il faut joindre Pygaulus subinferus Des., qui est un vrai bothriopygus. ILARIONIA Dames. Ovoïde oblong, presque plat en dessous ; apex excentrique en avant, à quatre pores génitaux ; pétales subégaux, lancéolés, courts, à zones médiocrement larges formées de pores conjugués inégaux. Péristome un peu excentrique en avant, pentagonal, à fleur de test, bordé d’une étroite marge granulée et d’une paire de petites verrues à chaque angle ambulacraire ; pas de trace de phyllodes ni de dépression ambulacraire autour; périprocte au haut d'une aréa postérieure dans une dépression échancrant le bord. 7. Beggiatoi est nummulitique. Les vrais Clypéens ont les ambulacres largement pétalés, à zones porifères élargies, fusiformes au milieu et fortement striées. A la face inférieure, les ambulacres sont ordinairement dans des sillons bien marqués. AMBLYPYGUS Ag. Discoïde, déprimé dessous; apex central, petit, à madrépo- ride en bouton et quatre pores génitaux. Pétales semblables, lancéolés, à re zones effilées, formées de pores internes ronds et de pores externes linéaires ; près de la bouche, les paires restent en série simple. Péristome subcentral, grand, oblique, inégalement pentagonal, sans trace de bourrelets ; périprocte ovale, allongé, entre la marge et le péristome. Tubercules petits, épars. Du ter- rain éocène : À. dilatatus et deux ou trois autres. CLypPeus Klein. Discoïde, presque plat dessous; apex excentrique en arrière, à gros madréporide central et quatre pores génitaux ; les ocellaires postérieures appendiculées en pointe dans le sillon. Pétales lancéolés, à larges zones effilées ; en dessous les ambulacres logés dans des sillons bien limités ayant leurs pores très petits et longuement multipliés, échelonnés, sans former de phyl- lodes, quoique déprimés à leur extrémité. Péristome central, subpentagonal; périprocte au sommet d’un étroit sillon dorsal et touchant aux ocellaires pos- térieures. Espèces jurassiques : C. sinuatus, etc. Auloclypeus. Diffère du précédent par ses pétales à zones porifères plus étroites, les pores externes étant relativement courts ; apex à ocellaires posté- rieures courtes. Périprocte dans un étroit sillon et touchant à l’apex. Serait mieux placé peut-être dans la sous-tribu précédente. Espèces jurassiques : C. Michelini et Martini. Crotoclypeus. Apex de Clypeus, mais les ocellaires postérieures courtes. Périprocte ouvert presque à fleur de test, loin de l’apex, au haut d’une faible dé- pression descendant vers le pourtour ; pétales et péristome de Clypeus. Les es- pèces sont jurassiques : C. Agassizit, Hugi, subulatus. LES ÉCHINANTHIDÉS ont des ambulacres pétaloïdes et des phyllodes séparées par des bourrelets péristomaux. Dans un premier groupe le floscèle est médiocrement développé. Il forme la sous-tribu des ÉCHINANTHIENS. PxyLLoBrissus Cott. Ovoïde ou oblong, tronqué en dessous; apex peu excen- trique en avant à gros madréporide entouré des 4 génitales petites et des 5 ocel- laires, dont les postérieures plus grandes. Pétales à zones porifères étroites, les pores externes un peu plus longs et conjugués aux internes arrondis. Phyllodes formées de quelques paires de pores dédoublées, peu élargies entre des bourre- lets faibles, mais très nets, granuleux. Péristome pentagonal excentrique en avant presque superficiel ; périprocte à la face postérieure au sommet d’un sillon à bords carénés. Des terrains crétacés. P. Gresslyi et une douzaine d’autres. Anthobrissus. En diffère par ses pétales grèles, à pores peu inégaux, par les phyllodes lancéolées plus grandes, formées par de nombreuses paires de pores dédoublées, séparées par des bourrelets plus saillants en tubercules allongés, par le péristome plus enfoncé, le périprocte au sommet d’un sillon qui remonte sur le dos. Du terrain crétacé : P. Cerceleti, Fittoni et probablement Zamarckii. Trochalia. Pétales plus développés, lancéolés, tendant à se fermer, à pores externes linéaires allongés ; les phyllodes étroites mais formées de quel- if —= ques paires dédoublées de pores plus gros, un peu déprimées entre des bourre- lets épais, nettement limités, quoique peu saillants. Péristome excentrique en avant pentagonal ; périprocte au sommet d’un sillon dorsal peu profond; souvent une zone granulée sur la suture longitudinale des assules du plastron. Espèces crétacées : Echinob. Requienit d'Orb. auquel il faut réunir de nombreuses espèces algériennes: Æ. Gemmelaroi Coq. E. setifensis Coq. Æ. Julieni Coq. E. trigonopygus Cott., E. inœquiflos Gauth., E. pyramidalis Gauth. et subsetifen- sis Gauth. Parapygus. Ovale discoïde, déprimé en dessous; apex excentrique en avant, pétales allongés lancéolés, à pores extérieurs linéaires, longs, conjugués aux internes arrondis. Phyllodes lancéolées, formées de gros pores en séries dédou- blées, déprimées entre des bourrelets en tubercule saillant autour d’un péristome régulier, pentagonal, excentrique en avant; périprocte elliptique, vertical, échan- crant le bord postérieur sans aréa distincte. L’aire interambulacraire impaire du dessous a les tubercules en séries arquées comme Ffaujassia. Du terrain crétacé : PL. t{oucasanus et P. cotteauanus (d'Orb. sp.), P. Coquandi (Cott. sp.), tous rapportés à tort au genre Botriopygus, dont le péristome est tout autre. CLyPEOPYGUS d’Orb. Discoïde peu épais, déprimé en dessous ; apex excentrique en avant, à madréporide très développé, entouré des génitales et des ocellaires. Pétales allongés, à zones formées de pores extérieurs linéaires allongés, conju- gués aux internes arrondis; phyllodes peu élargies entre des bourrelets peu saillants, mais distincts, à surface granulée. Péristome très excentrique en avant, régulier, pentagonal ; périprocte au sommet d’un court sillon dorsal peu étendu, qui s’étale vers la marge. De la craie inférieure : C. Paultrei et C. Robinaldinus d’Orpb. PYGORHYNCHUS Ag. Oblong tronqué et un peu déprimé en dessous. Apex excen- trique en avant à madréporide en bouton, entouré des 4 génitales et des 5 ocel- laires petites. Pétales allongés à zones étroites formées de pores inégaux conju- gués. Péristome excentrique en avant, pentagonal, transversal, entouré de phyl- lodes médiocres entre des bourrelets en forme de petits mamelons ; périprocte supramarginal transversal ; une bande granulée longitudinale sous linterambu- lacre postérieur. Des terrains tertiaires : P. grignonensis est le type. Les P. tes- tudo et P. planatus Forbes, de la craie de l'Inde, doivent être exclus du genre. ECHINANTUS (Breyn.) Des. Ovoïde oblong, tronqué déprimédessous. Apex excen- trique en avant, à gros madréporide central, 4génitaleset5 ocellaires. Pétales sem- blables lancéolés, ouverts, peu allongés, à zones formées de pores inégaux conju- gués. Péristome excentrique en avant, pentagonal, avec floscèle peu développé mais très net; périprocte oval, vertical, supra marginal, au haut d’un sillon. Pas de bande granulée longitudinale en dessous. Nombreuses espèces tertiaires sur- tout des terrains nummulitiques : types Æ. Cuvieri Des., E. scutella Des. CORYSTUS Pom. Apex allongé par intercallation des ocellaires paires anté- rieures entre les deux paires de génitales. Ambulacre antérieur logé dans un faible sillon ayant des pores plus petits que les ambulacres pairs. Dessous déprimé avec un grand péristome pourvu de phyllodes et de bourrelets; le pé- 62e riprocte est petit, transversal sur une faible dépression. Le type est À. dysaste- roides Duncan, du tertiaire d'Australie ; Rhynch. caribæarum, d'après les des- sins de Lovén, paraît avoir le même apex et serait peut-être à inscrire au mê- me genre. ARCHIACA Ag. Obliquement conoïde à sommet antérieur. Madréporide central, 4 pores génitaux, 5 ocellaires. Ambulacres dissemblables, l’antérieur à zones formées de deux rangées de paires de pores ronds, séparés par une verrue, les pairs pétaloïdes, lancéolés, courts, à pores externes linéaires, longs, conjugués aux internes ronds. Péristome elliptique subdécagonal, excentrique en avant à phyllodes superficielles peu élargies, mais nettes, à bourrelets peu saillants. Périprocte ovale, supramarginal, simple. Tubercules plus gros au devant du som- met. Espèces cénomaniennes : À. sandalina Ag., A. gigantea d’'Orb., À. san- tonensis d'Arch., À. saadensis Gauth. ECHINOLAMPAS Gray. Ovalaire ou orbiculaire. Plus ou moins convexe en des- sus, pulviné concave en dessous; apex subcentral à madréporide en bouton entouré de 4 pores génitaux et de 5 ocellaires. Pétales allongés, flexueux, resser- rés à leur extrémité, àzones de longueur souvent inégales, à pores conjugués ; les extérieurs transverses ou seulement un peu plus ovales. Péristome transverse pentagonal, entouré de bourrelets peu saillants et de phyllodes déprimées mais peu élargies au delà desquels les ambulacres sont presque oblitérés. Périprocte infra-marginal, elliptique en travers. Des terrains tertiaires et des mers actuelles. Genre peu homogène divisible en sections susceptibles d’être érigées plus tard en sous-genres : Palæolampas Bell. Discoïde, ovale ou oblong, concave dessous. Zones porifè- res, assez larges, bien striées par les sillons, de longueur peu différentes ; péta- les un peu contractés près de l’extrémité, prolongés jusque près du bord; floscèle petit mais bien net, à phyllodes presque ovales. Périprocte infra-marginal, transversal. Les types sont: Æ. Æellit Val. vivant et Æ. Hoffmani pliocène. Espè- ces nombreuses : Z. Laurillardi, E. giganteus, E. hemisphæricus, E. Linkit, ÆE. angustistellus, E. Orbignyi, ÆE. discoideus, E. affinis, E. Studeri, E. politus, E. Kleinit, E. Beaumonti, etc. Echinolampas typiques ; ovoïde pulviné en dessous, souvent rostré avec saillie du plastron, qui rend le périprocte visible d’arrière ; zones porifères étroi- tes, de longueur très inégale dans le même pétale; floscèle bien distinct, quoique petit. Apex plus habituellement excentrique en avant: £. oviformis Gray, vivant, est le type; Æ. globulus, E. amygdala,E. Jacquemonti, E. scutiformis, ete. sont fossiles. Miolampas diffère du précédent par un floscèle presque nul, sans bourrelets, les phyllodes étant seulement marquées par quelques pores plus gros. Æ. de- pressus Gray est vivant, Æ. Manzonii (E. depressa Manz. non Gray), £. euryso- mus, etc. sont fossiles. Plesiolampas obové, apex très excentrique en avant; pétales antérieurs courts, à zones larges fortement striées, subégales, tendant à se fermer. Péristome ex- centrique, allongé suivant l’axe, à 5 lobes formés par la saillie des bourrelets QE très peu gibbeux ; les phyllodes simplement marquées par quelques pores plus gros. Périprocte transversal, sous la marge, mais visible en arrière. Espèce miocène : £. Gauthieri Cott. Merolampas obové et un peu gibbeux; apex excentrique en avant; pétales lancéolés à zones grèles de longueur inégale, peu étendus. Péristome central, transversal, triangulaire à angles arrondis ou elliptique lancéolé, à bourrelets du fioscèle obsolètes, granulés à la marge, à phyllodes peu marquées, presque à fleur ; périprocte elliptique, allongé, transversal, infra-marginal, mais oblique et visible en arrière; une bande simplement granulée au milieu du plastron, dans l’une au moins des espèces. Æ. Crameri de Lor.; Æ. mattsensis Quenst, sont nummulitiques. Conolampas. Conique à base arrondie subplane. Zones porifères larges à pores extérieurs linéaires. Pétales prolongés jusque près du bord, à peine resserrés à l'extrémité. Floscèle bien marqué. Périprocte infra-marginal, transversal. Ce sont les anciens Conoclypus édentés : C. Bordcæ, C. Osiris, E. Africanus, E. Fraassii, E. semi-orbis, C. Flemingi, C. varians, C. medianus, tous nummu- litiques. HYPsOCLYPUS Pom. Conique, plus ou moins arrondi au sommet, tronqué et presque plat en dessous; apex subcentral à gros madréporide bordé par quatre pores génitaux et cinq ocellaires ; pétales droits, étendus jusque près du bord, sans tendance à se fermer, à zones grèles formées de paires de pores ronds con- jugués par un sillon; pores se multipliant pour former près de la bouche un floscèle à peine élargi, creusé entre des bourrelets obtus granulés à la marge. Péristome pentagonal, transverse, subcentral; périprocte elliptique en travers, infra-marginal. Les anciens Conoclypus miocènes : Æ. semiglobus, plagiosomus oligocenus, etc.; C. Sigsbei A. Ag. est une espèce vivante. ASTROLAMPAS Pom. Clypéïforme, ovale; apex central, à gros madréporide bordé par quatre pores génitaux et cinq ocellaires. Pétales lancéolés à zones porifères larges etlonguement effilées vers l'extrémité, formées de pores exté- rieurs linéraires conjugués aux intérieurs ronds; en dessous, les paires de pores punctiformes se dédoublent en plusieurs séries jusqu'auprès du péris- tome sans y former de phyllodes élargis, entre des bourrelets à peine marqués. Péristome pentagonal presque à fleur de test; périprocte ovale inférieur un peu en arrière du bord, dans une aréa distincte. Le Lype est À. productus (Ag. sub Pygurus), de la craie inférieure. NEOLAMPAS A. Ag. Pyriforme convexe dessus, pulviné dessous ; apex excen- trique en avant, à madréporide étroit entre quatre pores génitaux, dont l’anté- rieur de droite est atrophié ; ambulacres réduits, dans chaque zone, à une série unique de pores, comme dans la partie non pétalée de ceux d’échinolampe; mais près du péristome, les pores sont par paires dédoublées en phyllodes sublancéo- lées séparées par de petits bourrelets buccaux en forme de mamelons granulés. Péristome subdécagonal, excentrique en avant; périprocte infra-marginal, mais paraissant postérieur par suite de la saillie de l’interambulacre impair en forme de talon. Très petit oursin, probablement un jeune, n’ayant pas encore formé ne ses pétales ambulacraires ; en tous cas, type anormal. Des mers profondes ac- tuelles. N. rostellata À. Ag. Un second groupe est remarquable par le développement des phyllodes, dont les pores sont non seulement multipliés, mais souvent conjugués ; il constitue la sous-tribu des PyYGuriEns. CATOPYGUS Ag. Ovoïde ou oblong; apex peu excentrique en avant, à madré- poride au centre des quatre pores génitaux et des cinq ocellaires. Pétales lan- céolés, à zones étroites formées de pores internes ronds, conjugués aux exter- nes oblongs ou linéaires; phyllodes peu déprimées, lancéolées, petites, très nettes, avec bourrelets globuleux, saillants autour d’un péristome pentagonal, excentrique. Périprocte ovale au-dessus d'une aréa postérieure en gouttière, subrostré en dessus. Les espèces typiques sont crétacées : C. columbarius, subcarinatus, elongatus, etc.; C. Davousti Cott. est du néocomien de France ; C. elegans Laube du tertiaire d'Australie et C. recens A. Ag. des mers actuelles. OoLopyGus D'Orb. Ne paraît différer de catopygus que par ses ambulacres à peine pétaloïdes, dont les zones porifères du dessus sont formées de pores égaux, arrondis, très rapprochés en paires obliques et se transformant, à une petite distance de l’apex, en paires punctiformes. Des terrains crétacés. Le type est O. tenuiporus Cott. (O. pyriformis D'Orb.); il faut y réunir O. pyriformis Cott. (Leske), O. Orbignyi Cott. O. bargesianus D'Orb. Paraît avoir ses ambulacres encore plus simples, leurs pores étant partout petits et ceux de dessus presque contigus dans une dépres- sion ovale et oblique, comme chez les caratomes; il n’y a pas loin de là à Neolampas ; (section Penesticta). EurHopIA D’Arch.-Haime. Ellipsoïde allongé; apex excentrique en avant; quatre pores génitaux. Pétales presque fermés oblongs, les postérieurs à zones porifères inégales en largeur ; phyllodes lancéolées, fermées.Péristome subpen- tagonal, entouré de cinq tubérosités peu saillantes ; périprocte supra-marginal, subelliptique en travers, situé dans une faible dépression et visible d’en haut. Des terrains nummulitiques : Æ£. Morisii et Caldert. HARDUINIA D’Arch.-Haime. Subconique; apex subexcentrique en avant; pétales courts, lancéolés, effilés, semblables ; phyllodes lancéolées, fermées, inégales, les latérales plus grandes, plus anguleuses. Péristome subcentral, arrondi, en- touré de tubérosités saillantes; périprocte au milieu du dos, à l’origine d’un large sillon ; une bande nue sous l’interambulacre impair. Æ. Mortonis est du terrain tertiaire ? du Mississipi. CAsSsiDuLUS Lam. Oblong, convexe dessus, plan dessous ; apex peu excen- trique en avant, à gros madréporide bordé de quatre pores génitaux et de cinq ocellaires. Pétales lancéolés, semblables, courts, à zones formées de pores iné- gaux, conjugués ; phyllodes lancéolées, à pores conjugués, très resserrées par de forts bourrelets saillants autour d’un péristome pentagonal, subcentral. Pé- riprocte oblong, supère à la naissance d’un sillon plus ou moins évasé; tuber- cules très gros à la face inférieure, sauf sur une bande médiane assez large en ES = arrière. Espèces crétacées et tertiaires : C. lapis-cancri, C. elongatus, C. æquorœus, C. ligeriensis, C. faba, C. amygdala, C. lingquiformis. RHYNCHOPYGUS d’Orb. Diffère de Cassidulus par ses pétales dont les zones po- rifères sont étroites formées de pores semblables, conjugués ou non par un fai- ble sillon. Le péristome est entouré de phyllodes lancéolées, à pores fortement multipliés, plus ou moins conjugués et de bourrelets en mamelons globuleux très saillants. Le périprocte est aussi supramarginal, mais transversal et recou- vert par une saillie plus ou moins proéminante. Des terrains crétacés et tertiai- res et des mers actuelles : À. Marmini, R. pacificus, R. Navwillei, R. Thebensis. Stigmatopyqus d'Orb. N’en diffère que par son périprocte subcirculaire et remontant un peu en lagène dans une échancrure du rostre. S. galeatus est crétacé. CYRTOMMA M. Clelland. Elliptique plus ou moins convexe en dessus, plat en dessous. Apex subcentral; pétales lancéolés à zones porifères formées de pores inégaux, conjugués. Phyllodes lancéolées très grandes, fermées, à pores conju- gués, à zone interporifère relevée en côte lancéolée ; les bourrelets étroits, mais saillants autour d’un péristome un peu déprimé, subcentral. Périprocte supra- marginal, lagéniforme, à fleur, non recouvert par un rostre. Terrains crétacés : C. elatum M. Cl.; il y a sans doute lieu d'y inscrire aussi Pygorhynchus planatus et testudo Forbes, des mèmes terrains. CLYPEOLAMPAS Pom. 1868 (Phylloclypus Lor.1880). Hémisphérique ou gibbeux ; apex à madréporide bordé de 4 pores génitaux et de 5 ocellaires. Pétales allon- gés, ouverts, à zones porifères brièvement effilées, formées de pores intérieurs ronds conjugués aux externes longuement linéaires. Phyllodes lancéolées ouver- tes, à pores très multipliés ou conjugués entre des bourrelets allongés, étroits, saillants. Péristome plus ou moins excentrique en avant, pentagonal, subtrans- versal ; périprocte infra-marginal, elliptique, transversal. Des terrains crétacés : C. ovatus (ou Leskei), C. acutus. Les C. ovum et rhotomagensis d'Orb. ont les pétales et les phyllodes un peu moins développés, plus étroits. PYGurus Ag. Clypéiforme, plus ou moins convexe; gros madréporide bordé par 4 pores génitaux et 5 ocellaires. Pétales lancéolés à zones effilées à l’extré- mité, les pores extérieurs étant linéaires plus ou moins longs et conjugués aux internes. Phyllodes grandes, lancéolées, avec les paires de pores séparées par des sillons. Bourrelets oblongs saillants autour d’un péristome petit, pentagonal, régulier; périprocte infra-marginal, ovale, longitudinal, dans une aréa qui se prolonge plus ou moins vers la bouche. Les espèces typiques ont le bord si- nueux. Des terrains jurassiques et crétacés : P. Blumenbachii, Royerianus, icaunensis, Montmolini, rostratus, etc. Echinopygus D’Orb. Gibbeux, atténué et rostré en arrière. Pétales de Pygurus ; phyllodes très grandes, lancéolées, à pores multipliés, creusées chacune à leur base d’une fossette oblongue entre les bourrelets allongés qui lobent le péristome. Périprocte elliptique en travers, infra-marginal et sans aréa. £. lampas (La Bèche sp.) du cénomanien est l'espèce unique. Mepygurus. Clypéiforme, subrostré en arrière, mais à peine ou pas sinué. Pé- 9 — 66 — tales étendus jusqu’au bord ; phyllodes contractées à leur origine entre les saillies des bourrelets, mais se continuant en sillon de même largeur jusqu’au pourtour, et avec série de paires de très petits pores non conjugués; c’est presquela struc- ture de Clypeus. Périprocte ovale dans une aréa infra-marginale. Des terrains jurassiques : M. Michelinii (Cott.), M. Marmonti (Baudoin), M. depressus (Ag.). Il me parait difficile de laisser ces espèces associées aux vrais Pygurus, si diffé- rents par leur floscèle et les gros tubercules du dessous. FAUJASIA d’Orb. Subcirculaire, convexe ou subconique en dessus, tronqué dessous ; apex plus ou moins excentrique en avant, à madréporide bordé par quatre pores génitaux et cinq ocellaires. Pétales oblongs ou lancéolés, courts, subégaux, fermés, à zones égales formées de pores linéaires externes conjugués aux internes ronds; phyllodes lancéolées, à pores conjugués, presque fermées ; les ambulacres invisibles au delà ; bourrelets du floscèle saillants, en mamelons oblongs. Péristome subcentral, pentagonal, lobé par la saillie des bourrelets ; périprocte transversal, petit, infra-marginal, sans aréa. Des terrains crétacés : F. apicialis, F. Faujasi, F. Delaunayi, etc. V6 — Le sous-ordre des DENTÉS ou GNATHOSTOMES comprend tous les oursins pourvus d’un appareil masticatoire, LES CLYPÉIFORMES ont l’anus en dehors de l'appareil apicial, et le cadre du périprocte est tout au plus en partie constitué par quelques-unes de ses pièces chez certains oursins, qui forment évidemment une transition à la famille des Globiformes, où cet ap- pareil enclôt tout à fait l'anus. La bouche est au centre de la face inférieure, plane ou déprimée, rarement convexe; les tendances à la symétrie paire sont marquées par l’excentricité de l’anus qui indique nettement l'orientation de l’'oursin. Les Clypéastrides sont principalement caractérisés par leurs ambulacres pétaloïdes, présentant toujours dans les espèces où ils le sont le moins une différence de structure entre les pores qui les constituent sur les deux faces opposées ; la cavité inté- rieure présente presque toujours des cloisons ou trabécules et piliers calcaires. LES CONOCLYPÉIDÉS ont des ambulacres pétalés en dessus et prolongés en dessous en double série de paires de pores dans des sillons élargis qui s’atténuent vers la bouche; les zones ambulacraires sont étroites, et, sauf pour les mâchoires qui sont ro- bustes, il y a la plus grande similitude avec les Échinanthiens. Ils forment une seule sous-tribu : les coxoczvprexs. ConoczYpus Ag. Conique ou fortement gibbeux, tronqué et plat en dessous. Apex à gros madréporide, bordé de 4 pores génitaux et de 5 ocellaires ; pétales à zones droites, un peu effilées au bout, atteignant la marge, à pores externes linéaires, fortement conjugués aux internes arrondis. Les ambulacres n’ont au- cune tendance à former des phyllodes, mais les interambulacres se soulèvent en côte et se projettent plus ou moins sur le cadre arrondi du péristome, qui forme à l’intérieur un bord saillant portant les piliers et les màâchoires; péri- procte infra-marginal ovale, longitudinal (ce qui distingue d’Échinolampe). Es- pèces nummulitiques : C. conoïdeus, Delanouei, Duboisit, campanæformis, anachoreta, pyrenaicus, subcylindricus. OvicLYPEUS Dames. Subhémisphérique allongé ; apex un peu excentrique en avant, petit, à madréporide bordé de 4 pores génitaux et de 5 ocellaires. Ambu- lacres à pétales ouverts, atteignant le pourtour, à zones porifères fortement striées et arrondies à leur extrémité ; sillons inférieurs subbicanaliculés. Péris- Ep tome entouré de bourrelets interambulacraires obtus; des trabécules inté- rieures et de fortes mâchoires ; périprocte elliptique, transversal, émarginant le pourtour, Tubercules homogènes. O. Lorioli Dames est nummulitique. LES CLYPÉASTRIDÉS comprennent des oursins à ambulacres très développés en pétales à la face su- périeure, réduits à la face inférieure à un simple sillon étroit s'étendant jusqu’au péristome, qui s'ouvre au fond dun infundibulum pentagonal. Zones ambula- craires très élargies, surtout au pourtour ; mâchoires robustes, pivotant sur des auricules ; dents verticales. Sous-tribu unique : GLYPÉASTRIENS. CLYPEASTER Lam. En pyramide plus ou moins élevée et obtuse ou discoïde ; plan ou à peu près en dessous ; apex à gros madréporide, bordé de 5 pores gé- nitaux et 5 ocellaires. Pétales costés, arrondis sans se fermer au bout, à zones larges bien conjuguées ; souvent des pores en séries sur les sutures transverses des assules en dehors des pétales. Péristome dans une cavité brusquement creusée; périprocte infra-marginal, petit; à l'intérieur des piliers grèles ne formant pas de cloisons. Des terrains tertiaires et des mers actuelles, les plus anciennes espèces sont des terrains nummulitiques de l'Inde, leur maxi- mum de développement en Europe est dans la série miocène des régions médi- terranéennes : C. altus, C. marginatus, C. subdepressus, C. placunarius, etc. Echinorodum (V. Ph.) Lesk. (Echinanthus Gray ; À. Ag. non Breyn.), sous-genre différant du précédent par sa face inférieure déprimée, concave presque à partir du bord, et non au centre seulement ; par le pourtour très convexe, arrondi, en sorte que le périprocte est presque marginal; et principalement par le dévelop- pement des piliers et trabécules de lintérieur, qui cloisonnent et séparent la chambre viscérale de l’ambulacraire ; il y a souvent des pores tentaculaires dispersés dans la granulation. Deux espèces vivantes et quelques fossiles des terrains tertiaires récents : Æ. rosaceus (Lam. sp.), E. testudinarius (Gray, Sp.), E. Antillarum (Cott. sp.), £. concavus (Cott. sp.), £. Meridanensis (Mich. sp.). Pavaya Pom. Elliptique clypéiforme, concave dessous, très convexe au pour- tour ; pétales presque à fleur, obovés, mais ouverts, à zones porifères comme dans Clypéastre; sillons ambulacraires du dessous, simples, étroits. Péristome subcentral entouré de 5 bourrelets interambulacraires trièdres, entre lesquels il semble enfoncé ; périprocte petit, arrondi en dessous et un peu en arrière du bord. Les bourrelets péristomaux indiquent une structure particulière dans les auricules, plus voisine probablement de celle des Échinocyames. Espèce ter- tiaire : P. Corvini (Pavay sub Clypeaster); la structure intérieure est inconnue ; les deux planchers sont presque parallèles. LES SCUTELLIDÉS ont les ambulacres pétalés en dessus ; le péristome à fleur de test, entouré 269 — d'une rosette buccale (5 assules ambulacraires et 5 interambulacraires), et de cinq tubes buccaux devant les ambulacres ; mâchoires plates, s'appuyant cha- cune contre une auricule. Les uns ont les sillons ambulacraires de la face inférieure simples et non ra- mifiés : ce sont les LaGanrens. LAGANUM Klein. Déprimé, subpentagonal, à bord épais. Cinq pores génitaux contigus au madréporide. Pétales lancéolés à pores conjugués, formant des zo- nes étroites. Aires interambulacraires très étroites. Péristome à fleur, petit, subcentral ; 5 tubes buccaux; périprocte petit, inférieur, plus ou moins dis- tant du bord. Intérieur sans cloisons, sauf quelques piliers avoisinant le bord. Espèces vivantes et fossiles des derniers terrains tertiaires : ZL. Bonani et depressum ; L. angulosum et tenuatum de Java, etc. Rumphia Des. (car. emend.). Subpentagonal; 4 pores génitaux très éloignés du madréporide. Pétales lancéolés aigus, à pores conjugués; les sillons ambu- lacraires du dessous complets. Péristome à fleur; périprocte infra-marginal. Une saillie costiforme dénudée rayonnant de l’apex vers les pores génitaux. Quelques piliers concentriques relégués près de la marge. À. Putnami, vivant, est probablement le type de Desor; confondu par lui avec ZLag. rostratum, qui est au contraire fortement cloisonné. PERONELLA Gray. Subelliptique; 4 pores génitaux éloignés du madréporide. Pétales lancéolés ouverts vers l’apex, à zones très étroites atrophiées au som- met, formées de pores ronds à peine conjugués ; les sillons ambulacraires obso- lètes. Piliers de l’intérieur très ramifiés, formant de nombreuses cloisons con- centriques interrompues. Péristome subcentral, nn peu déprimé, pentagonal ; périprocte inférieur éloigné du bord. Tubercules peu serrés. Espèces vivan- tes : P. Peronii, P. rostrata ; P. orbicularis est vivant et subfossile. Hupea. Anguleux, très déprimé ; 4 pores génitaux touchant au madréporide. Pétales longuement lancéolés, à zones serrées et finement striées par les sil- lons de conjugaison; les sillons ambulacraires du dessous bien marqués, mais s’effaçant au bord. Péristome à fleur ; périprocte infra-marginal. Tubercules pe- tits, serrés. Piliers très ramifiés, en cloisons concentriques interrompues. Lag. decagonale est vivant; Lag. transyluanicum (Pavay) est fossile du terrain ter- tiaire. ECHINODISCUS Breyn. (Arachnoïdes Klein ; Echinarachnius Leske). Circulaire, conique déprimé; apex subcentral; 4-5 pores génitaux. Pétales très ouverts, à zones porifères étroites très divergentes, avec pores conjugués; sillons am- bulacraires inférieurs un peu élargis près de la bouche, simples et prolongés jusqu’en dessus. Péristome subcentral; 5 tubes buccaux; périprocte supra- marginal. Piliers intérieurs très développés sous chaque zone, ramifiés en nom- breux replis transverses concentriques. 5 auricules bifides, dents plates. Une seule espèce vivante: Æ. maximus Breyn. (A, placenta auct.). MONOSTycHIA Laube. Subpentagonal, avec les angles échancrés ou lobés sur les zones ambulacraires; apex à 4 pores génitaux; pétales peu ouverts, à zo- nes porifères peu rayonnantes et médiocrement larges; les sillons ambulacrai- TO res inférieurs simples se continuant en dessus. Péristome subcentral, à fleur de test; périprocte infra-marginal. Piliers intérieurs moins développés et plus simples que dans Arachnoides. Espèces fossiles des terrains tertiaires austra- liens : M. australis Laube, M. Laubei, M. Loveni, M. elongatus (Duncan sub Arachnoides). PRŒSCUTELLA. Discoïde, très plat. Pétales très longs, étroits, ouverts, à z0- nes porifères effilées au bout. Les zones ambulacraires sont très élargies au pourtour et resserrent les interambulacres en forme de pétales; les sillons ambulacraires inférieurs sont obsolètes ; le périprocte est infra-marginal à une petite distance du bord. Le type est P. Caillaudi (Cott. sub Scutella) du terrain éocène. Scutella tetragona Grat., également éocène, en paraît être une deuxième espèce. Les autres ont les sillons ambulacraires de la face inférieure dichotomes et plus ou moins ramifiés du côté des interambulacres ; ce sontles scurezmens. MORTONELLA (Mortonia Desor 1857, nec Gray 1855). Circulaire, déprimé, avec le bord renflé comme dans les laganes; 5 pores génitaux ; pétales allongés, ou- verts; sillons ambulacraires de la face inférieure deux fois dichotomes. Péris- tome avec 5 tubes buccaux; périprocte situé au milieu de l’intervalle de la bou- che à la marge. M. Rogersi (Morton sp.) est fossile des terrains tertiaires de l’'Alabama. PHELSUMIA (Echinarachnius Gray, non Leske). Discoïde circulaire ; 4 pores gé- nitaux ; pétales largement ouverts ; sillons ambulacraires de la face inférieure divisés une seule fois près du bord. Péristome central; périprocte très petit, marginal ou à peu près. Piliers internes formant des cloisons plus ou moins concentriques au bord. Une espèce vivante de nord-Amérique : £. parma ; une fossile tertiaire de sud-Amérique : Æ. Juliensis Des. Dendraster Ag. a l’apex excentrique en arrière et les pétales inégaux ; les sillons ambulacraires inférieurs très ramifiés, s'étendant même à la face supé- rieure; les piliers intérieurs forment également des cloisons concentriques. D. excentricus est vivant. Scaphechinus Barnard, a les sillonsramifiés de Scutella, les interambulacres du dos déprimés comme dans Echinodiscus, et quelques cloisons concentriques très épaisses à l’intérieur. S. mirabilis B. est vivant au Japon. SCUTELLA Lam. Discoïde élargi, émarginé aux ambulacres postérieurs; 4 pores génitaux ; pétales amples, arrondis ou oblongs, tendant à se fermer. Péristome circulaire, à fleur, avec 5 tubes buccaux; sillons ambulacraires du dessous plusieurs fois ramifiés; point de cloisons intérieures; mais le bord est rendu très caverneux par les piliers, dont les séries rayonnent un peu vers le milieu des aires. Les espèces sont toutes fossiles des terrains tertiaires, surtout miocènes. Le type est S. subrotunda Lam. MonopxorA Desor. Discoïde à bord sinué devant les ambulacres; pétales am- ples, ovales, à larges zones porifères ; sillons ambulacraires du dessous bifur- qués près de la bouche et bien ramifiés au delà ; intérieur très envahi par les piliers, qui tracent des cloisons circulaires; une petite perforation dans l’inter- A — ambulacre postérieur, au tiers de l'intervalle du bord au péristome. Périprocte petit, un peu en dedans de la perforation. AZ. Darwini Des. est fossile du ter- rain tertiaire de Patagonie. AMPHIOPE Ag. Tous les caractères des Scutelles : ambulacres, sillons inférieurs, péristome, piliers intérieurs. Mais le disque est perforé par deux lunules qui sont placées entre le bord et l’extrémité des pétales postérieurs. Ces lunules sont ou arrondies, ou transverses et alors rebordées en dessus. Fossiles des terrains miocènes. Les types sont: À. biocculata Ag. et À. Holandrei Cott. TRETODISCUS (Echinodiscus Leske non Breynius; Lobophora Ag. non Curt.). 4 pores génitaux; pélales courts et larges, fermés; sillons ambulacraires de la face inférieure peu ramifiés. Péristome entouré d’une rosette buc- cale; périprocte en dessous assez distant du bord; un réseau très étendu de piliers non disposés en cloisons. 2 entailles ou 2 perforations allongées dans le prolongement des ambulacres postérieurs; mâchoires plates pivotant sur des auricules (comme dans Clypéastre, seul exemple chez Scutelliens). Espèces vivantes : Z. bifora et L. bifissa sont les types des deux sections. ASTRICLYPEUS Verr. A les mâchoires etles auricules disposées comme dans Tretodiscus; l’intérieur a les piliers internes de Mellita, mais ils sont rapprochés près de la marge et ne séparent pas la chambre dentaire de la cavité intestinale. En outre, il y a cinq perforations toutes ambulacraires et pas d’interambula- craire, comme dans Mellita. Vivant: A. Manni Verr. MELLITA Klein. Plat et tronqué en arrière, avec 5 ou 6 perforations étroites, toujours fermées. 4 pores génitaux. Pétales amples fermés; sillons ambula- craires de la face inférieure très ramifiés; périprocte très rapproché du péris- tome. Des piliers séparant la cavité buccale de la cavité intestinale. Lorsqu'il manque une lunule, c’est l’ambulacraire antérieure. D’après A. Ag., la perfora- tion de l’interambulacre impair se constitue la première par résorption et les autres par de simples entailles du bord, que la croissance ferme ensuite. Es- pèces vivantes ou tout au plus quaternaires. Le type est AZ. testudinata Klein. Leodia Gray en diffère par des ambulacres un peu plus lancéolés, des sillons ambulacraires ramifiés seulement près du bord, mais plus fortement, et princi- palement par la formation de toutes les lunules par résorption du test. Zeodia Richardsoni Gray (Mellita hexapora Ag.) des mers actuelles. ENCOPE Ag. Plat, avec six lunules ambulacraires ouvertes ou fermées et une interambulacraire postérieure toujours fermée. 5 pores génitaux. Pétales fermés inégaux, les postérieurs plus longs ; sillons ambulacraires très ramifiés. Cloi- son continue séparant la cavité buccale de la digestive. Plancher horizontal sé- parant la chambre sous-ambulacraire. Les lunules se constituent comme chez Mellita ; périprocte près du péristome. Espèces vivantes : £. emarginata. RoTuLA Klein. Plat, circulaire, digité en arrière. Apex étoilé ; 4 pores génitaux dans les sinus; 5 ocellaires sur les angles. Pétales ouverts, à zones étroites; sillons ambulacraires peu ramifiés; à l’intérieur, des piliers marginaux rayon- nant. un peu vers le centre. Périprocte entre la bouche et le bord. Une espèce vivante: À. Rhumphii Klein. PONS Echinotrochus (V.Ph.)Leske (Æchinodiscus d'Orb.; Breyn.part.; non Leske). Dif- fère de Rotula par la présence de deux lunules interambulacraires antérieures ; par les digitations du bord postérieur inégalement profondes, plates, s’élargissant au bout et tendant à former des lunules; par les pétales à zones parallèles pour- vues de pores dans les sillons de conjugaison. Une espèce vivante: Æ. Augusti KI. sp. Rotuloïdea Etheridge. Discoïde; crénelé en arrière par douze lobules super- ficiels, épaissis. Pétales ouverts, à zones porifères étroites étendues presque jusqu’au bord; sillons ambulacraires ramifiés à l’origine et vers leur milieu. Face inférieure subconcave ; périprocte plus près de la bouche que du bord. 2. fimbriata est fossile dans le terrain tertiaire du Maroc. LES FIBULARIDÉS n’ont pas de rosette ni de tubes buccaux, et leurs pétales sont plus ou moins imparfaits. La sous-tribu des seureccness a le test déprimé et des pétales bien visibles. SISMONDIA Des. Obové ou subpentagonal, aplati avec bord renflé. 4 pores gé- nitaux. Pétales allongés, ouverts, à zones porifères étroites, mais nettement conjuguées. Péristome un peu enfoncé, sans tubes buccaux ni floscèle évi- dents ; périprocte à la face inférieure, plus ou moins éloigné du bord ; de fortes cloisons intérieures hérissées de processus. Sillons ambulacraires simples à la face inférieure. Il est le seul genre pétaloïde de la tribu, el un nouvel examen le fera sans doute reporter ailleurs, soit dans les Clypéastres quand on connaîtra . ses mâchoires, soit dans les Scutelles si le défaut de tubes buccaux et de flos- cèle tient uniquement à l’état imparfait de conservation. Des terrains éocènes : le type est S. occitana Desor. SCUTELLINA Ag. Circulaire ou elliptique, plat. 4 pores génitaux; pétales oblongs, à zones formées de paires de petits pores ronds non conjugués, sub- convergentes au bout. Péristome circulaire un peu déprimé ; périprocte margi- nal. Mâchoires grèles ; cloisons rayonnantes r’atteignant pas le plancher supé- rieur ; de vagues sillons ambulacraires en dessous. Des terrains tertiaires infé- rieurs : S. aummularia Ag., S. elliptica Ag., S. placentula Mer., etc. Crustulina diffère du précédent par ses pétales moins atrophiés, dont les zones porifères sont presque droites au bout et formées de pores inégaux, ceux de la rangée externe étant ovales allongés, mais non conjugés aux internes ar- rondis; des sillons ambulacraires inférieurs, simples, très nets. Périprocte infra-marginal plus ou moins rapproché du bord. Terrain éocène : C. gracilis et C. Michelini (Cott. sub Sismondia). Porpitella. Autre type à pétales plus mal limités, plus imparfaits, très ouverts, wWayant que des paires espacées de petits pores ronds; pas de sillons ambula- craires évidents à la face inférieure. Périprocte supramarginal assez éloigné du bord ; forme ovale, concave en dessous. Terrain éocène : S. hayesiana Ag., S. porpita Desor. A — LENITA Des. Elliptique, déprimé, presque plat dessous, à bord aigu. 4 pores génitaux. Pétales ouverts très imparfaits, formés de pores ronds non conjugués. Péristome arrondi, à fleur ; périprocte supramarginal; une bande longitudinale, presque lisse, flanquée de gros tubercules en dessous ; pas de cloisons internes. Du terrain éocène : L. patellaris Des. ? MouLinsIA Ag. Lenticulaire, convexe dessus, plat dessous ; pétales imparfaits, ouverts, à pores ronds non conjugués. Péristome rond; périprocte à mi-dis- tance de la bouche au bord; test mince; tubercules relativement gros ; pour- tour festonné au bout de chaque suture rayonnante ; zones égales. M. Cassiduli- na Ag. est vivant. M.A. Agassiz considère cet oursin comme lejeune âge de ÆEn- cope ; je ne crois pas la chose impossible ; mais il me semble qu’elle a besoin d'être confirmée par la structure du péristome qui me parait encore peu connue. RuNA Ag. Sublenticulaire. 4 pores génitaux, pétales imparfaits, ouverts, à pores non conjugués. Les aires ambulacraires beaucoup plus larges que les in- terambulacraires, qui sont linéaires, séparées par des entailles marginales, et en dessous par des sillons. Péristome arrondi; périprocte inférieur un peu éloi- gné du bord ; intérieur inconnu. Des terrains terliaires : À. Comptoni et decem- fissa Ag. La sous-tribu des rrpurarrexs a le test plus ou moins globuleux, subapétalé. FIBULARIA Lam. Globuleux, 4 pores génitaux. Pétales imparfaits, ouverts, courts, formés de pores ronds, non conjugués. Péristome central; périprocte inférieur, rapproché de la bouche. Mächoires hautes; pas de cloisons internes. Des mers actuelles : F. ovulum et volua; on y rattache une espèce crétacée : F. subglobosa Desor. Mortonia Gray (non Desor). Ovoïde, mince, 4 pores génitaux ; pétales ouverts, à zones étroites, divergentes, formées de pores ronds, mais conjugués. Péris- tome grand, transverse, elliptique; périprocte transverse à mi-distance de la bouche au bord. M. australis est vivant : l’auteur le place à côté des Échino- lampas ; A. Ag. en fait une Fibulaire, ce qui est plus probable. ECHINOCYAMUS Van Phels. Ovoïde, déprimé, avec le bord arrondi; test épais. 4 pores génitaux; pétales très imparfaits à paires de pores non conju- gués espacées. Des pores ambulacraires sur les sutures transverses des as- sules ambulacraires. Péristome subpentagonal ; périprocte entre la bouche et le bord, petit; dix cloisons marginales intérieures, entre les ambulacres et les interambulacres. Des mers actuelles, des terrains tertiaires et peut-être de la craie supérieure : Æ. pusillus et nombreuses espèces qui, d’après certains auteurs, devraient être ramenées à une seule, ce qui me parait impossible. Les Galérides sont caractérisés par des ambulacres formés de paires de pores simples, homo- gènes d’un pôle à l’autre, mais se multipliant souvent auprès du péristome. Les Échinonéens n’en diffèrent presque que par leur bouche édentée. 10 tre LES ÉCHINOCONIDÉS n’ont pas d’entailles bien évidentes autour du péristome et ne paraissent pas avoir eu de branchies buccales au moins contiguës à son cadre. Les écmnoconiens forment l’unique sous-tribu. EcHINOcONUS Breynius (Desor). Subhémisphérique ; madréporide en bouton, entouré de 4 pores génitaux et de 5 ocellaires. Ambulacres formés de paires obliques de très petits pores unisériés, peu serrés même près de la bouche. Péristome central, subpentagonal, petit, entouré de bourrelets interambulacrai- res faibles, mais distincts. Périprocte transverse, inframarginal, sans aréa, pas de cloisons internes; des auricules pour les mâchoires ; tubercules épars. Des terrains crétacés : £. hemisphericus Breyn., E. Rœmeri, sulcatus d'Orb., etc. Galerites Lam. (Desor). Conoïde ou hémisphérique ; apex central à gros ma- dréporide en bouton, bordé de 4 pores génitaux et de 5 ocellaires, la cinquième plaque génitale parfois représentée, mais imperforée. Ambulacres formés de paires de pores rapprochés en série simple sur le dos et souvent disjointe en échelons près de la bouche. Péristome central, arrondi ou elliptique, obscuré- ment anguleux, souvent irrégulier, sans traces de bourrelets. Périprocte ovale en long, marginal où inframarginal, dans une aréa décurrente en dessous ; tu- bercules épars. Certaines espèces ont une ressemblance telle avec les Globator, que leur place dans ce genre ne sera certaine que lorsqu'on aura constaté la présence des dents. Des terrains crétacés : G. Soubellensis (Gauth. sp.), G. {umidus (Gauth. sp.), G. castanea Ag., G. albogalerus Lam., etc. Conodoxus. Conoïde turriculé ; madréporide en gros bouton, bordé de 4 pores génitaux (la 5° plaque manque) et de 5 ocellaires. Pores ambulacraires en série simple sur le dos, mais très multipliés sur toute la face inférieure et disposés en triples séries. Péristome central, petit, très oblique, sans bourrelets. Péri- procte ovale, postérieur, plus ou moins élevé au-dessus du bord, au haut d’une aréa plus ou moins distincte ; tubercules épars au milieu d’une granulation très grossière, surtout en dessous; pas de cloisons internes. L’irrégularité du pé- ristome est ici au maximum, et l'existence des dents est peut-être douteuse. Des terrains crétacés : C. Cairoli (Cott. sp.) et C. carcharias (Coq. sp.). LES PILÉIDÉS ont des entailles branchiales très distinctes au péristome. La sous-tribu des niscoinrexs a le périprocte infère. DiscoïpEA Klein. Hémisphérique ou subconique. Apex central à 5 plaques gé- nitales, la madréporique un peu plus grande, l’impaire perforée ou non; 5 pe- tites ocellaires. Ambulacres à paires de petits pores unisériées, au moins en dessus, à assules élémentaires simples en dessus, groupés par trois en des- sous. Péristome central, médiocre, un peu enfoncé, arrondi ; les entailles bran- chiales distinctes mais parfois cachées. Périprocte entre la bouche et le bord; des cloisons bordant les interambulacres au plancher inférieur ; tuber- cules plus développés en dessous, en rangées verticales distinctes. Des terrains crétacés : D. subuculus Klein. Pithodia subturriculé; 5 plaques génitales distinctes toutes envahies parle madréporide (qui parait composé), l’impaire perforée ou non. Pores ambula- craires en série simple en dessus, en série dédoublée en dessous, au moins au voisinage du pourtour. Péristome petit, arrondi, rentrant, bien entaillé en de- dans ; périprocte petit entre la bouche et le bord. Des terrains crétacés : P. cy- lindrica (Ag. Sp.), P. Forgemolii (Coq. sp.), P. infera (Ag. Sp.), etc. HoLecTypus Desor. Discoïde et subconique. Apex central à 5 génitales, la ma- dréporique un peu plus grande, l’impaire sans pore ; 5 ocellaires petites dans les angles. Ambulacres à paires de pores unisériées, moins serrées en dessous, à assules du dos élémentaires, ceux du dessous composés. Péristome grand, presque à fleur, marqué d’entailles branchiales grandes et bordées ; périprocte assez grand, inférieur et plus rarement marginal; tubercules inférieurs plus gros, en séries concentriques, pas de cloisons internes. Les espèces typiques sont jurassiques : Æ. depressus, H. hemisphæricus, H. speciosus Des., etc. Discholectypus subhémisphérique. 5 génitales perforées, la madréporique un peu plus grande. Ambulacres à paires de pores unisériées en dessus, très mul- tipliées et presque trisériées en dessous; les assules ambulacraires partout formés de trois assules élémentaires. Péristome central, un peu enfoncé, sub- décagonal. Périprocte petit, entre la bouche et le bord; pas de cloisons internes. Tubercules en séries verticales inégales ; granulation peu serrée. Des terrains crétacés : D. Meslei (Gauth. sub Æolectypus). Cæœnholectypus. Ce sont des Holectypus à 5 plaques génitales perforées, dont la madréporique est souvent très prédominante sur les autres, dont le péris- tome, en général un peu plus enfoncé, a des entailles branchiales bien plus pe- tites, un peu comme dans Discoidea. Les espèces sont des terrains crétacés : H. macropygus, H. serialis, H. cenomanensis, H. turonensis, H. portentosus, H. eæcisus, H. chauveneti, H. Julieni, H. subcrassus. La sous-tribu des rycasrérrexs a le périprocte supère. PILEUS Desor. Subhémisphérique. 5 génitales, dont la madréporique est pro- longée au centre en bouton. Ambulacres formés de paires de petits pores alter- nant en deux séries sur toute la longueur (les assules composés de deux élé- mentaires). Péristome central décagonal, médiocre, pourvu de dix auricules très fortes et rayonnantes (peut-être des rudiments de cloisons). Périprocte assez ample, supra-marginal. Tubercules petits, en séries concentriques irrégulières, perforés et scrobiculés. Le type est jurassique : P. hemisphæricus Des. ANORTHOPYGUS Cott. Discoïde plus ou moins convexe. Apex subcentral à très gros madréporide débordant en arrière des ocellaires, par suite de l’absence de la génitale impaire. Ambulacres formés de paires de petits pores unisériées. Pé- ristome décagonal un peu transversal, à entailles branchiales anguleuses. Péri- procte obliquement ovale entre le bord et l’apex. Tubercules épars, crénelés et -perforés. Le péristome a un peu des caractères de celui des galérites, et ce n’est dr — peut-être pas ici la place du genre. Des terrains crétacés: À. orbicularis et À. Michelini Cott. PYGASTER Ag. Discoïde subconique. Apex central pentagonal, à gros madré- poride bordé par les autres génitales et les ocellaires, et à l'arrière par quelques petites plaques complémentaires à la place de la 5° génitale ettouchant au péri- procte. Ambulacres formés de paires de petits pores, égaux ou peu inégaux, unisériées dans toute leur étendue. Péristome assez grand, central, décagonal, à entailles branchiales angulaires très marquées. Périprocte grand, ovale ou pyri- forme à la face supérieure, s'étendant jusqu’à l’apex et touchant aux ocellaires postérieures et aux complémentaires. Tubercules petits, perforés, non crénelés. Des terrains jurassiques : P. Trigeri Cott., P. umbrella, P. tenuis, P. dilatatus, etc. D’après M. Lovén, le genre serait encore vivant. MacropyGus Cott. Discoïde, élargi. Apex transversal à madréporide grand, touchant au cadre du périprocte, ainsi que les ocellaires et une ou deux géni- tales ; la 5° manquant. Ambulacres unisériés, à assules composés de trois élé- mentaires. Péristome elliptique, décagonal transversal, à entailles angulaires fortes ; périprocte grand, ovale, touchant directement à l’apex. Tubercules en séries verticales, perforés, non crénelés. Le type est du terrain crétacé : M. trun- catus (Ag., Sp.). PLESIECHINUS. Ce sont des Pygaster dont l’apex est formé de quatre génitales peu inégales, disposées en demi-cercle, ainsi que les ocellaires postérieures, et formant le cadre supérieur du périprocte, qui est oblong et très vaste. C’est le type le plus rapproché des globiformes. Des terrains jurassiques: P. megas- toma Wright, P.semisulcatus Wright, P. speciosus Quenst. C’est par erreur que j'avais rapporté antérieurement ce type à Echinoclypus Blainv. LES GLOBIFORMES comprennent les échinides dentés dont l’anus, opposé à la bouche, est complè- tement encadré par l’appareil apicial. La disposition rayonnée est absolue et l'orientation n’est plus indiquée que par le madréporide situé sur la plaque géni- tale antérieure de droite, ou plus rarement par une saillie plus marquée de l’an- gle postérieur de l’apex. Toutes les génitales perforées. Les Néaréchinides ont vingt rangées méridiennes d’assules, un madréporide criblé sur la génitale antérieure droite; ils ne paraissent pas remonter au delà de la période triasique. Les Glyphostomes ont cinq paires de tentacules et autant de plaquettes biperforées au milieu de la membrane buccale; dix branchies traversent la même membrane, contre le ca- dre du péristome, et y laissent une empreinte en entaille, près et en dehors des zones porifères. LES PHYMOSOMIDÉS sont caractérisés par des tubercules imperforés. Le col peut être lisse ou cré- nelé; différence qui ne parait pas avoir une grande valeur taxonomique, puis- qu'elle se montre quelquefois, sur le mème oursin, entre les diverses parties de ses zones. Les écuiNomérriENs Se reconnaissent surtout à leur forme elliptique avec le grand axe oblique, souvent dirigé vers la génitale antérieure gauche. Les tuber- cules sont plus ou moins volumineux, et les zones porifères disposées par paires nombreuses en arcs ou en échelons autour des tubercules. Péristome ample, anguleux, mais superficiellement entaillé. Tubercules lisses. COLOBOCENTR(OT)US Brandt; Gray. Apex solide; les ocellaires hors du cadre. Pores en séries de 6 à 7 paires, formant des arcs ellipsoïdaux embrassant les tubercules, les inférieures étalées obliquement et largement pétalées, Péristome grand, à peine entaillé. Tubercules imparfaitement mamelonnées, à 4 rangées ambulacraires, les interambulacraires nombreuses mais très réduites en des- sous; radioles en pavé peu serré, les marginaux allongés et aplatis au bout, les inférieurs petits et grèles. C. Mertensii des mers chaudes. Podophora Ag. Pores en arcs de 8 à 12 paires très entassés verticalement en une large zone. 2 rangées de tubercules ambulacraires ; radioles en pavé serré en dessus, claviformes robustes et cylindriques au dessous du pourtour. Pour le reste, semblable au précédent. P. atrata vivant des mers chaudes. HETEROCENTR(OT)us Brandt; Gray. Pores en arcs un peu échelonnés, de 10 à 11 paires autour de gros tubercules, un peu en désordre au haut des zones, étroi- temeut pétalés en dessous. 2 rangs de tubercules ambulacraires brusquement rapetissés dans le haut; 2 rangs principaux d’interambulacraires avec rangée extérieure de secondaires sous le pourtour. Radioles principaux en baguettes ca- rénées ; des secondaires courts serrés en pavés, ceux du dessous petits, en pa- lettes. Æ. mammilatus est vivant. Acrocladia Ag. Apex petit, granuleux. Zones porifères très grêles, en arcs fes- -tonnés de 15 à 17 paires. 2 rangs de tubercules ambulacraires, diminuant gra- duellement de volume vers le haut; 2 rangs d’interambulacraires serrés laissant peu de place aux miliaires. Radioles en longues baguettes carénées, entremêlées de quelques radioles secondaires très courts et de quelques clavules en pa- lettes. À. érigonarius, vivant, est cité dans le diluvium de Bucharest, par erreur sans doute. ECHINOMETRA Klein. Cadre du périprocte formé par les génitales et l’ocellaire opposée au madréporide; plaques anales nombreuses inégales. Pores en arcs échelonnés de 4 à 6 paires plus ou moins étalés, formant des zones peu élargies, même vers la bouche. Péristome grand nettement anguleux. Tubercules sail- lants subégaux dans les deux aires. Radioles plus ou moins robustes, subu- Re lés, très finement striés; test mince. Æ. lucunter et trois ou quatre autres es- pèces des mers chaudes. Ellipsechinus Lütken. Diffère du précédent uniquement par le développement de ses zones porifères, formées au pourtour d’ares de 6 à 8 paires de pores et très étalées, subpétaloïdes à la face inférieure. En dessous, les rangées ex- ternes de tubercules interambulacraires sont très réduites en grosseur et en nombre, pour faire place aux pétales. Æ. macrostoma des mers actuelles. PARASALENIA À. Ag. Apex solide à génitales lancéolées, très saillantes; les ocellaires en dehors petites, quatre plaques anales égales formant valvule. Pores en séries obliques de trois paires, formant une zone étroite en dessus, un peu élargie en dessous. Péristome grand à faibles entailles. Tubercules saillants en double rangée dans chaque aire; radioles d’Échinomètre. P. gratiosa est vivant. Plagiechinus. Les pores trigéminés de l’Echinometra prisca Cott. du terrain tertiaire des Antilles en font un Parasalenia; mais les interambulacres sont pourvus de deux rangées de tubercules secondaires très développés; c’est un sous-genre spécial. Les néciocipariexs diffèrent surtout des précédents par leur forme régulière- ment circulaire. Zones porifères plus ou moins larges, mêlées de petits tuber- cules à paires de pores nombreuses sur chaque assule formant des séries éche- lonnées ou transverses, ou même des séries verticales multiples. Péristome faiblement entaillé. STRONGYLOCENTR(OT)uS Brandt; Gray. (Toxopneustes Ag. etDes.; non Ag. 1841). Apex persistant, une ou deux ocellaires pénétrant quelquefois jusqu’au cadre du périprocte. Zones porifères formées de paires de pores en séries échelon- nées et obliques de 4 à 6, peu ou pas élargies vers la bouche. Péristome grand, peu entaillé. Tubercules saillants, plus ou moins inégaux, nombreux, formant des séries verticales primaires et secondaires dans chaque aire, les interam- bulacraires formant aussi des rangées horizontales; radioles grèles, longs, cannelés finement. S. lividus et 5 ou 6 autres espèces des mers actuelles. Le S. lividus remonte dans les temps quaternaires. Toxocidaris À. Ag. (Anthocidaris Lütken). Une à deux ocellaires dans le ca- dre du périprocte. Zones porifères formées de séries arquées en échelons de six à dix paires entremêlées de petits tubercules, s'élargissant beaucoup en dessous. Péristome subdécagonal faiblement entaillé. Tubercules inégaux, for- mant des séries verticales primaires etsecondaires qui, dans les interambulacres, sont nombreuses et forment également des séries horizontales. Radioles grèles, allongés, striés en long. À. franciscana et cinq à six autres des mers actuelles. Loxechinus Desor. En diffère surtout par les zones porifères plus larges que leur intervalle, formées de paires de pores en arcs presque transverses de sept à dix, séparés par des séries parallèles de petits tubercules. Les rangées de tu- bercules primaires bien saillantes. Z. albus et un à deux autres des mers ac- tuelles. ECHINOSTREPHUS À. Ag. Plus ou moins dilaté et aplani en dessus; zones pori- fères formées de paires en arcs obliques, au nombre de 5 en dessus, 4 au pour- tour et 3 en dessous, jusqu’au péristome, qui est petit, faiblement entaillé. Mem- brane buccale pourvue de sclérites dans la zone ambulacraire; tubercules formant deux rangées primaires dans chaque aire et des secondaires nom- breuses dans les aires interambulacraires ; radioles grèles finement cannelés. E. Delaunaiei (Cott. sub Toxopneustes) est de l’époque miocène ; Æ. molaris est de l’époque actuelle. ATACTUS. Zones porifères formées de paires dispersées sans ordre, au nombre de 5 à 6 au moins par plaque ambulacraire. Péristome arrondi, assez grand, à entailles très faibles ; tubercules ambulacraires en deux rangées, avec un gros granule intercalé, les interambulacraires formant une double rangée principale et quatre secondaires plus petites avec granules épars. À. Fischeri (Cott. sub Psammechinus) est du terrain pliocène de Rhodes. STOMOPNEUSTES Ag. Tendance marquée à l’obliquité. Zones porifères assez larges en dessus, s’étalant en dessous et occupant presque toute l’aire am- bulacraire vers la bouche, formées de paires nombreuses (une douzaine par plaque) un peu en désordre en dessus, mais se disposant ensuite en trois sé- ries verticales régulières, séparées par des rangées de petits tubercules. Péristome petit, à petites entailles très nettes. Tubercules saillants en deux rangées principales dans chaque aire et quatre secondaires dans les inter- ambulacraires ; radioles grèles, longs, presque lisses. Æ. variolaris est vivant. Heliocidaris Desm. (Ævechinus Verril). En diffère principalement par ses zones porifères formées de trois rangées verticales de paires de pores (9 par pla- que) régulières dans toute leur étendue, et ne s’élargissant pas vers le péristome, qui est du reste petit et faiblement entaillé ; membrane buccale pourvue de scléri- tes plus développées sur la zone ambulacraire ; radioles courts, inégaux. À. chlorotica est vivant. HOLOPNEUSTES Ag. Globuleux ; aires ambulacraires plus larges que les inter- ambulacraires. Zones porifères larges, formées de paires nombreuses (9 par plaque) disposées en double rangée marginale régulière et rangée médiane en désordre, mêlée de petits tubercules. Péristome petit, très peu entaillé; mem- brane buccale nue. Tubercules petits, nombreux, subhomogènes, formant 6 séries verticales ambulacraires et 12 à 14 interambulacraires, ces tubercules disposés aussi en rangées régulières horizontales; radioles courts et obtus. H. porosissimus et deux autres espèces des mers d'Australie. Les soxzécuiniexs sont surtout caractérisés par les entailles profondes en forme de fissure de leur péristome ordinairement arrondi. La formule des pores am- bulacraires est variable, 3 au moins par plaque ambulacraire, et toujours dis- posés en échelons ou plusieurs séries verticales mêlées de très petits tuber- cules ; tubercules lisses. TOXOPNEUSTES Ag. 1841 (Boletia Desor). Deux ocellaires dans le cadre. Zones porifères larges, composées de trois rangées verticales de paires de pores, sé- parées par deux séries de petits tubercules, régulières et égales (les pores pa- raissent trigéminés, mais les assules sont irréguliers). Péristome grand, à entailles étroites et profondes ; membrane buccale nue; tubercules subégaux, le petits, nombreux, formant des rangées multiples verticales et horizontales ; ra- dioles courts, finement cannelés. T. pileolus et maculatus sont vivants. PSEUDOBOLETIA Troschel. Diffère du précédent par ses zones porifères, dont les rangées verticales internes ont un nombre double de paires de pores, ayant des tendances à se ranger en échelons obliques de 4 paires (les pores paraissent quadrigéminés). Les plaques tentaculaires buccales ont de petits radioles; radioles allongés. P. granulata et indiana sont vivants. HiPPONOE Gray. 2 ocellaires dans le cadre du périprocte. Zones porifères larges, à paires de pores disposées en deux rangées marginales régulières, avec une troisième rangée médiane irrégulière, mêlée de petits tubercules (les pores paraissent deux fois trigéminés par surcomposition des assules). Péristome à entailles profondes et étroites ; membrane buccale parsemée de sclérites; tuber- cules petits, nombreux, en rangées verticales et horizontales presque homo- gènes. Le genre a été créé surtout en vue d'espèces dont les zones interambu- lacraires sont dénudées de radioles dans le haut. 4. sardica et deux autres des mers chaudes actuelles. Tripneustes Ag. (part.). Diffère du précédent par ses zones porifères, dont la rangée interne de pores est seule régulière et séparée par une rangée verticale de petits tubercules des deux rangées externes, presque confondues en une seule flexueuse par alternance (les pores paraissent trois fois trigéminés). Tubercules formant sur chaque aire des rangées doubles principales, avec des secondaires interambulacraires bien plus petites en dessus, mais moins différentes en des- sous. 7. Parkinsoni est miocène. SPHŒRECHINUS Desor. Les ocellaires en dehors du cadre du périprocte ; zones porifères peu élargies, formées de paires de pores en séries échelonnées par 4 à 6, parfois tronçconnées. Péristome subanguleux, médiocre, marqué de fis- sures branchiales profondes, mais très étroites et bordées. Membrane buccale nue. Tubercules subhomogènes en séries verticales et horizontales, multiples dans les interambulacres. Radioles courts, égaux, finement cannelés, peu aigus. S. granularis, vivant ainsi que deux autres espèces, parait dater des temps quaternaires. ANAPESUS Holmes (Zytechinus À. Ag.; Psilechinus Lütk. Schizechinus Pom.). 2 ou 3 ocellaires dans le cadre du périprocte. Zones porifères presque étroites, homogènes, formées de pores échelonnés par trois paires, mêlés de quelques très petits tubercules. Péristome médiocre, un peu enfoncé, marqué de dix fissures branchiales assez profondes et bordées. Membrane buccale cou- verte de petites plaques ; tubercules presque homogènes, formant des rangées verticales, nombreuses dans les interambulacres, où ils se sérient aussi hori- zontalement. Radioles courts, presque obtus, finement cannelés. Les espèces vivantes, À. semituberculatus et variegatus, ont le haut des aires interambulacraires dénudé, d’où les noms génériques. Les fossiles ter- tiaires (Schizechinus) ont des radioles partout : À. Serresii, Caillaudi, homocy- phus, Duciei, Dux, hungaricus, Marii, ete., classés comme Psammechinus par les auteurs. tr OLIGOPHYMA Pom. 1 à 2 ocellaires dans le cadre du périprocte, petit. Zones porifères étroites dans toute leur étendue, à paires de pores échelonnées par trois, séparées par de petites carènes. Péristome subdécagonal, entaillé par des fissures branchiales étroites, marginées, moins profondes que chez les précé- dents. Tubercules petits, nombreux, formant deux rangées principales dans chaque aire et simulant des carènes ; des rangées doubles de secondaires dans les interambulacres. 0. plagiopyga et mauritanica sont fossiles du terrain mio- cène supérieur d'Algérie. Les srowécanrexs Ont aussi d'assez fortes entailles pour les branchies buccales; mais elles sont sous forme d’encoche et empiétent fortement sur l’interimbu- lacre, dont la lèvre est très réduite ; le péristome étant presque pentagonal avec les angles échancrés, et de dimension au dessus de la moyenne. Les zones po- rifères sont ou échelonnées par trois paires, ou unisériées dans le haut, toujours élargies près de la bouche. Tubercules non crénelés. STOMECHINUS Desor. Apex petit, persistant, à génitales inégales ; les ocellaires en dehors du cadre. Zones porifères droites, élargies vers le péristome, formées de paires de pores échelonnées par trois et par deux échelons sur chaque pla- que avec granules interposés. Tubercules nombreux, subhomogènes, sauf une double rangée de principaux, un peu plus développés dans chaque aire, for- mant des séries verticales et horizontales. Souvent, le milieu de l’interambula- cre dénudé vers le haut. Péristome grand, à lèvres très inégales séparées par de fortes entailles. Les espèces sont jurassiques : S. valdensis, serratus, perla- tus, etc. ; une néocomienne : S. denudatus. Psephechinus. Diffère du précédent par les paires de pores formant un seul échelon sur chaque plaque ambulacraire, et par les tubercules bien plus ho- mogènes, plus régulièrement sériés transversalement. Des mêmes terrains : S. Michelini, Greslyi, gyratus, semiplacenta, etc., sont jurassiques; P. Pilleti (Cott. sub Psammechinus) est néocomien. POLYcYPHUS Ag. Apex petit persistant, à génitales lancéolées subégales; les ocellaires en dehors. Zones porifères droites, rapidement élargies près de la bouche, à paires de très petits pores échelonnées par trois; trois paires seule- ment à chaque plaque. Péristome ample, subpentagonal, lobé aux angles par une petite lèvre interambulacraire. Tubercules petits, homogènes, nombreux, for- mant des rangées verticales et horizontales très régulières (au moins 4 ambu- lacraires et au delà de 20 interambulacraires). Petits oursins jurassiques : P. normanus, teælilis, corallinus, etc. Sporadocyphus. En diffère par ses ambulacres pourvus seulement d’une dou- ble rangée de tubercules bordant les zones porifères avec zone miliaire intermé- diaire, les sutures des plaques porifères restant visibles ; par les tubercules in- terambulacraires en rangées verticales moins serrées, alternant sur chaque assule et ne formant pas de rangées horizontales régulières, entremèêlés de nom- breux granules miliaires. Le P. Jauberti Cott. est de la grande oolithe. SPANIOCYPHUS. Globuleux; apex solide, annulaire, bisérié. Zones porifères très élargies à la base, à pores trigéminés, échelonnés par trois paires. Péris- 11 tome grand, subcirculaire, faiblement entaillé en lèvres très inégales. Tubercu- les petits, lisses, nombreux, en deux rangées principales dans chaque aire ; des secondaires nuls ou épars dans l’ambulacre, mais flanquant le bas des interambu- lacres d’une ou deux rangées. Granulation miliaire très développée. S. tenuis, fallaæ, avellinus, Hyselyi, Montmolini, Theveneti et salevensis (Psammechinus Auct.) sont tous néocomiens. TrAROTROPUS. Subhémisphérique; apex persistant à génitales antérieures plus grandes, ocellaires en dehors. Zones porifères étroites, flexueuses, à pores trigéminés en ares subéchelonnés, étalés près du péristome. Celui-ci grand, subdécagonal, à lèvres ambulacraires doubles des autres, arrondies. Tubercu- les lisses, en deux rangées primaires dans chaque aire ; des rangées secondaires bien plus petites, deux ambulacraires et six interambulacraires. 7. Schlum- bergeri (Cott. sub S{omechinus) est bathonien. ECHINOTIARA (ÆEchinodiadema Cott. non Verr.). Globuleux. Zones porifères for- mées de pores trigéminés à paires en série un peu flexueuse, peu serrées, à peine étalées vers le péristome. Celui-ci assez grand, subdécagonal, à lèvres ambula- craires droites et beaucoup plus longues que les autres, séparées par de faibles entailles. Tubercules petits, lisses, peu mamelonnés, formant deux rangées pri- maires sous chaqueaire, des secondaires sporadiques dansles interambulacres, au milieu d’une fine granulation. Les sutures visibles sur les plaques ambula- craires. Æ. Bruni Cott. est oxfordien. Copropsis Ag. Globuleux; apex solide, arrondi, bisérié. Zones porifères étroites, formées de pores trigéminés à paires unisériées ou subunisériées, éta- lées près du péristome. Celui-ci grand, subpentagonal, à lèvres faiblement en- taillées très inégales. Tubercules principaux lisses, confinés à la face inférieure en deux rangées ambulacraires et six interambulacraires divergentes ; le reste de la surface occupé par des granules caducs et finement ridé verticalement. C. Doma, pisum, disculus et Arnaudi sont crétacés. Hemicodiopsis n’a que deux rangées de tubercules primaires aux interambu- lacres; les granules sont moins caducs. C. Lorini, Meslei, Nicaisei et Aïssa sont crétacés. Piliseus. Est en forme de toque à cinq côtes. Les ambulacres placés sur ces côtes sont pourvus de deux rangs de gros granules échinulés, et les interambu- lacres, très excavés, sont presque dénudés au milieu et pourvus près des bords de rangées de granules moins développés et également caducs. C. Jaccardi est urgonien. PLEelocypHus. Subhémisphérique; apex persistant uni. Zones porifères étroi- tes, à paires de pores unisériées, s’étalant et se multipliant vers le péristome. Celui-ci subpentagonal, tronqué aux angles par de courtes lèvres interambula- craires bien entaillées. Tubercules primaires lisses, confinés à la face inférieure en double rangée dans chaque aire. Tout le reste couvert de petits tubercules homogènes granuliformes, disposés en quinconce et formant sur les aires inter- ambulacraires des rangées transversales régulières. P. regularis (Étall. sub Glypticus) est du terrain corallien. none EucosMus Ag. (1847). Subglobuleux. Apex persistant, subpentagonal, à ocel- laires encastrées et pénétrant parfois jusqu'au cadre Zones porifères étroites, à paires unisériées, peu ou pas multipliées près du péristome. Celui-ci arrondi, faiblement entaillé en lèvres inégales, les ambulacraires plus grandes. Tubercu- les lisses formant sur les ambulacres deux rangées, souvent réduites à une par pénétration alterne des assules, et sur les interambulacres des séries nombreu- ses presque en ordre quinconcial, donnant lieu à des rangées transversales obliques et à des rangées verticales dont les deux internes sont les plus com- plètes; les tubercules du dessous sont plus gros, moins nombreux; ceux du pourtour, brusquement multipliés et réduits, redeviennent plus volumineux vers le haut. Æ. decoratus Ag., Meslei (Gauth. sub Magnosia) sont oxfordiens. Magnosia Mich. (1853). Diffère surtout du précédent par ses tubercules ambu- lacraires formant au moins quatre rangées verticales et le plus souvent six et au delà; les inférieurs moins différents en volume des supérieurs. Des terrains jurassiques: M. jurassica; et du terrain néocomien : M. pilos, globulus, etc. Heterocosmus. Tubercules hétérogènes épars à l’interambulacre, fortement scrobiculés et bisériés à la base de l’ambulacre. Entailles obsolètes. Æ. confu- sus (Cottaldia Beneticæ var. Cott. Pal. Fr. 1194 f. 2-6) est cénomanien. PLISTOPHYMA Péron et Gauthier. Diffère des précédents, dont il a la disposi- tion et la forme des tubercules, par son apex très grand, caduc comme dans les Cyphosomes, par ses zones porifères, qui se dédoublent par alternance des paires dans toute la partie supérieure. Il n’y a que deux rangées de tubercules ambulacraires; tous les tubercules sont plus développés, P. Toucasti et africa- nus sont de la craie sénonienne. CoTTALDIA Desor. Globuleux; apex petit, solide, granuleux, à génitales subé- gales; ocellaires grandes plus ou moins encastrées, l’une d’elles jusqu’au cadre d’un très petit périprocte anguleux. Zones porifères étroites, droites, à pores trigéminés, en paires unisériées, s’'échelonnant et s’élargissant sensiblement au péristome. Celui-ci grand, subcirculaire, à entailles branchiales très superficiel- les, mais formant des lèvres, dont les ambulacraires beaucoup plus longues que les autres. Tubercules homogènes petits, lisses, non scrobiculés, formant des séries horizontales, alternant avec des séries de granules eten mème temps des rangées verticales nombreuses dont les internes sont les plus complètes à l’interambulacre. Types cénomaniens : C. Benelic et Sorignett. Les rsamméciniENs Ont un péristome arrondi, médiocre ou petit, dont les en- tailles branchiales sont faibles ou plus ou moins obsolètes et limitent des lèvres peu inégales. Les zones porifères sont le plus souvent étroites, non élargies au péristome, à pores trigéminés, rarement subunisériés. Tubercules à col lisse. ECHINUS (Rondelet) Desm. Globuleux; zones porifères homogènes, à pores trigéminés, obliquement échelonnés par trois paires. Péristome petit, arrondi, à entailles faibles, mais marginées. Membrane buccale nue. Tubercules primai- res lisses, petits, distants, subégaux et en double rangée dans chaque aire; des secondaires bien plus petits, irrégulièrement épars ou en séries peu apparentes. Granules miliaires et scrobiculaires plus ou moins abondants. Æ. melo, escu- NO es lentus et 3 ou 4 autres des mers actuelles; Æ. Lamarkit, Woodi et quelques autres des terrains récents. psammechinus Ag. Moins globuleux que le précédent; membrane buccale écailleuse ; tubercules secondaires plus nombreux, rapprochés et formant des séries verticales et horizontales plus évidentes, surtout en dessous. Les autres caractères des Æchinus. P. miliaris, microtuberculatus et 3 ou 4 autres des mers actuelles; P.osnabrugensis et autres peu connus des terrains tertiaires. Stirechinus Desor. Globuleux; apex petit. Zones porifères formées de pores trigéminés, à paires espacées faiblement, échelonnées par trois. Péristome pe- tit, faiblement entaillé. Tubercules lisses, peu nombreux, subégaux et formant deux rangées uniques dans chaque aire, insérés sur une carène sensible du mi- lieu des assules; des granules sporadiques. S. Scillæ est pliocène. Hypechinus Desor. Subconique. Zones porifères trigéminées, fortement éche- lonnées par trois paires. Péristome ample; entailles? Tubercules primaires à col lisse, nombreux, médiocres, en double série verticale dans chaque aire; ceux des ambulacres brusquement diminués et réduits à des granules vers le pourtour. Ce n’est peut-être pas sa place ici. Æ. patagonensis paraît être ter- tiaire miocène. GLYPTECHINUS Desor. Globuleux; apex petit. Zones porifères trigéminées, échelonnées obliquement par trois paires, plus obliques vers le bas. Péristome rond, faiblement entaillé, à lèvres un peu inégales. Tubercules petits, lisses, en double rangée primaire dans chaque aire, avec des rangées secondaires, dont deux rapprochées du milieu de linterambulacre, plus fortes et allant d’un pôle à l’autre. Des impressions linéaires suturales n’atteisnant pas le milieu des as- sules. (Placé ici pour la structure de la zone porifère, mais se rattachant au groupe suivant par ses impressions suturales). G. Rocheti est du néocomien. SPOROTAXIS. Subhémisphérique ; apex petit, annulaire. Zones porifères larges, trigéminées, à paires fortement échelonnées en travers, non multipliées auprès du péristome. Celui-ci petit, enfoncé, marqué d’entailles peu apparentes. Tuber- cules petits, lisses, en nombreuses rangées verticales dont deux un peu plus marquées sur chaque aire. En dessous, ils forment des rangées transverses ré- gulières ; mais en dessus, les tubercules secondaires sont dispersés en séries irrégulières, Des granules intermédiaires abondants, inégaux, formant des cer- cles scrobiculaires et occupant la zone dénudée du milieu de l’interambulacre. S. Longuemari (Cott. sub S{omechinus) est bajocien. CopEcHINUS Desor. Globuleux; apex petit, annulaire, à ocellaires étroites, en dehors. Zones porifères larges, trigéminées, à paires fortement échelonnées en travers par trois, de manière à former trois séries verticales régulières, sensi- blement élargies au péristome. Celui-ci petit, presque rond, à entailles bran- chiales obsolètes, à lèvres égales. Tubercules petits, lisses, homogènes, formant des séries diffuses, etlaissant, le long du milieu des aires interambulacraires, une large zone dénudée, simplement granulée. C. rotundus est du terrain ap- tien. 3 ARBACINA Pom. Globuleux ; apex rond, caduc. Zones porifères trigéminées, à paires de pores à peine dissociées en échelons de trois. Péristome petit, arrondi, à entailles obsolètes avec rebord calleux. Tubercules lisses, faiblement mame- lonnés en deux rangées principales dans chaque aire, avec des rangées secon- daires interambulacraires et des granules grossiers, inégaux, qui oblitèrent plus ou moins les rangées secondaires. Des traces d’impressions suturales sous les tubercules principaux, surmontant un groupe de trois granules allongés conti- gus. À. Forbesiana À. Ag. (Sub Cottaldia) est vivant; A. monilis, catenatus, sulcatus, Spadæ, Henslowi, Charlesworthi, Woodsii (Psammechinus des au- teurs) sont tertiaires. Les rewnécanrexs Ont le péristome faiblement entaillé des précédents, avec lè- vres peu inégales; ils s’en distinguent par les fossettes creusées sur les sutu- res. Les tubercules, en général lisses, sont crénelés dans deux ou trois genres. Les paires de pores sont souvent unisériées, d’autres fois bisériées inégalement, plus rarement échelonnées par trois. 1° Zones porifères simples. Tubercules lisses. LEloCcyPHUS Cott. Apex petit, caduc. Zones porifères droites, trigéminées, à paires unisériées. Péristome assez grand, arrondi, à entailles obsolètes. Tuber- cules lisses, à scrobicules indistinects, à mamelons ovalaires, formant aux am- bulacres une double rangée primaire externe et deux secondaires internes avec quelques granules, et aux interambulacres deux rangées principales, quatre ran- gées secondaires et quelques autres de granules. Les sutures horizontales dé- primées, mais sans fossettes. (A placer peut-être près d’Arbacina). L. conjune- tus est cénomanien. TEMNECHINUS Forbes. Globuleux; apex petit, à ocellaires hors du cadre. Zones porifères unisériées jusqu’au péristome. Celui-ci arrondi, très faiblement entaillé. Membrane buccale nue. Tubercules lisses, en deux rangées dans cha- que aire, les ambulacraires un peu plus petits ; des granules en cercles scrobi- culaires. Des fossettes sur les angles suturaux, aux deux aires ; radioles séta- cés finement plissés. 7. {urbinatus et 3 autres sont du crag. Pleurechinus Ag. Diffère du précédent par ses fossettes, non-seulement aux angles, mais aussi sur les sutures horizontales, entre les rangées primaires de tubercules. Tubercules secondaires en quatre rangées au moins dans l’interam- bulacre. P. botryoïdes est vivant, P. Valenciennesit, Rousseaui, Hookeri, tu- berculosus (des Opechinus pour M. Desor) sont du nummiulitique de l'Inde; P. percultus Des. est tertiaire à Java. Opechinus Desor (part.) peut être distingué du précédent par la présence d’une fossette sur le milieu de la plaque, à la suite et à l'opposé de la rangée sutu- rale, dans toutes les aires. O. costatus est du nummulitique de l’Inde. GENOCIDARIS A. Ag. Globuleux ; apex proéminent, à ocellaires hors du cadre périproctal, couvert d’une grande plaque anale et 3 à 4 autres plus petites. Zone porifère unisériée, un peu flexueuse, trigéminée. Péristome à peine entaillé, à membrane nue. Tubercules lisses, en deux rangées principales dans chaqne aire, les secondaires très petits; des fossettes sur les plaques coronales, près des tubercules, et non sur les sutures. G. maculatus est vivant. Ho TRIGONOCIDARIS A. Ag. Apex à génitales subégales, les ocellaires en dehors; quatre plaques anales inégales. Zones porifères unisériées, trigéminées, ondu- leuses. Péristome arrondi, très faiblement entaillé. Membrane buccale couverte de plaques imbriquées. Tubercules lisses en deux rangées principales dans chaque aire, reliés par des crètes formant un réseau irrégulier avec des fos- settes plus ou moins profondes. Radioles striés en long et subannelés. T. albida et Monolini sont vivants. PRIONECHINUS A. Ag. Aurait aussi la membrane buccale écailleuse. Il porterait en outre un simple rang de fossettes de chaque côté du milieu de la ligne mé- diane ambulacraire. P. sagittiger est vivant. PARADOXECHINUS Laube. Tubercules homogènes en séries zigzaguées, enca- drant des espaces nus dans chaque aire. Terrain tertiaire d'Australie. 20 Zones porifères 2-3 sériées. Tubercules lisses. MicROGYPHUS Ag. Subhémisphérique; apex médiocre, à ocellaires hors du ca- dre. Zone porifère droite, trigéminée, les paires disposées en double rangée ver- ticale; l’externe en ayant un nombre double, et moins régulièrement disposés. Péristome subanguleux, faiblement entaillé; membrane nue. Tubercules lisses, petits, inégaux, régulièrement sériés dans les ambulacres, irrégulièrement dans les interambulacres, où ils laissent des espaces nus sur les sutures. De petites fossettes poriformes aux angles suturaux de toutes les aires. M. maculatus et zigzag sont des mers actuelles. MespiLiA Desor. Globuleux; apex médiocre ; à ocellaires en dehors. Zones po- rifères trigéminées, à paires bisériées d’un pôle à l’autre, le rang interne en nombre double. Péristome petit, très faiblement entaillé; membrane nue. Tu- bercules petits, lisses, en rangées verticales et horizontales, les inférieures cou- vrant toutes les aires, les supérieures reléguées sur les côtés. Des fossettes po- riformes aux angles, d’autres linéaires au milieu des sutures interambulacraires. M. globulus est vivant. AMBLYPNEUSTES Ag. Globuleux; apex petit; les ocellaires en dehors. Zones po- rifères larges, trigéminées,- à paires échelonnées par trois et assez distantes pour former trois rangées verticales. Péristome petit, à peine entaillé; membrane nue. Tubercules petits, égaux dans les deux aires, en séries verticales nom- breuses, inégales, le haut des interambulacres dénudé ; radioles courts, clavi- formes. Des fossettes poriformes aux angles suturaux des deux aires. À. ovum et 4 autres vivants. 3° Tubercules crénelés. | SALMACIS Ag. Subhémisphérique; apex petit, tubereulé, ocellaires en dehors. Zones porifères trigéminées, à paires disposées en deux séries verticales, l'in- terne en nombre double et moins régulière. Péristome petit, faiblement entaillé ; membrane nue. Tubercules crénelés, nombreux, subhomogènes, en rangées verticales et horizontales, laissant souvent nu le milieu du haut des aires inter- ambulacraires. Radioles grèles et courts. Des fossettes poriformes aux angles suturaux. S. bicolor et 2 autres vivants dans les mers actuelles ; S. Vandeneckit et pepo fossiles tertiaires d'attribution douteuse. CR Melobosis Gir. N’en différerait que par la disposition plus échelonnée de ses paires de pores, et lui est rattaché comme synonyme par A. Ag. M. interme- dia et mirabilis sont vivants. TEMNOPLEURUS Ag. Subhémisphérique ; apex de Salmacis. Zones porifères étroites, trigéminées, unisériées, ondulées. Péristome petit, très faiblement en- taillé ; membrane nue. Tubercules crénelés, en deux rangées principales dans cha- que aire, avec rangées secondaires de très petits. Des sillons suturaux profonds, horizontaux, vers les angles des plaques. Radioles grèles, striés. T.{oreumaticus, Raynaudi vivants, T. areolatuset cælatus Herk. fossiles tertiaires de Java. Temnotrema A. Ag. En diffère à peine par les zones porifères ayant une ten- dance à s’échelonner par trois paires. T. Hardiwickit est vivant. EcxNocypHus Cott. Subrotulaire ; apex grand, caduc. Zones porifères étroites, trigéminées, unisériées, peu serrées. Péristome médiocre, faiblement entaillé. Tubercules crénelés, en double rangée dans chaque aire, quelques très petits secondaires et une zone granuleuse élargie dans le haut de l’interambulacre ; impressions suturales entamant la base des tubercules interambulacraires. Æ. tenuistriatus est cénomanien. Glyptocyphus. En diffère par ses zones porifères 4-5 géminées ; par les tuber- cules interambulacraires fortement rayonnés à leur base et dans le scrobicule par la décurrence des granules scrobiculaires, et relevés autour de l'impression suturale de deux côtes en chevron. (L’ambulacre est souvent réduit à un rang de tubercules). Æ. difficilis et rotatus Sont cénomaniens. Les aracrexs Ont un péristome assez grand, assez entaillé, avec des lèvres peu inégales, des zones porifères plurigéminées (4 à 6), mais unisériées et simple- ment onduleuses, sauf au péristome, où elles s’élargissent par entassement. Les tubercules sont lisses. (Dans les vivants, les pores du bas sont séparés par un granule et ont des tentacules à empoules d’adhérence; les supérieurs s’ou- vrent aux deux bouts d’un sillon et ont des tentacules aigus). ARBACIA Gray. Subhémisphérique ; apex pentagonal, les ocellaires en dehors du cadre, rempli par 4 anales (rarement 5). Zones porifères 3-4 géminées, flexueuses dans le haut, élargies et à paires multipliées près du péristome. Celui- ci ample, lobé, à entailles superficielles, remplacées par une callosité récurrente sur le test. Tubercules lisses, homogènes, en plusieurs rangées verticales, dont les extérieures les plus complètes dans les interambulacres. Pas de tubercules secondaires. À. pustulosa est vivant. Agarites Ag. (Trosch.). N’en diffère que par la dénudation du haut des aires interambulacraires. Tous vivants: À. Dufresnii, punctulata, stellata. Pygomma Trosch. 2 ocellaires comprises dans le cadre du périprocte, et des petits tubercules secondaires mêlés aux principaux. Sommet de l’interambulacre dénudé. P. spatuligera est vivant. Tetrapygus (Ag.) Trosch. Est un Pygomma non dénudé autour de lapex. 7. nigra est également vivant. CŒLOPLEURUS Ag. Subhémisphérique ou déprimé. Apex médiocre, les ocel- laires en dehors ; 4 plaques anales. Zones porifères trigéminées, unisériées, plus ou moins onduleuses, jusqu’à la bouche. Péristome grand, subdécagonal, à lèvres inégales, peu entaillées. Membrane buccale nue. Tubercules lisses, les ambulacraires en deux rangées complètes, les interambulacraires limités à la face inférieure, l’espace nu au-dessus limité par une ligne de crètes partant du bord des tubercules principaux ; 4rangées d’interambulacraires. Les espèces ty- piques ont les espaces dénudés concaves, lisses ou peu ridés. C. equis est num- mulitique ; C. Wetherelli est de l'argile de Sheppy. Keraiophorus Michel. 2 rangées de tubercules interambulacraires plus petits que les ambulacraires ; des lignes granulées en zigzag sur la déuudation, entre les crêtes quiles bordent. Des impressions suturales médianes entre les pla- ques interambulacraires, à la face inférieure seulement. Radioles très longs et sétacés. X. floridanus, Maillardi sont vivants. Phrissopleurus. 4 rangées de tubercules interambulacraires ; ceux de la rangée médiane remontant plus haut, très petits; les latéraux transformés en épines acérées. P. spinosissimus Ag. (sp.) est du calcaire grossier parisien. Delbosia. 4rangées de tubercules interambulacraires; des lignes en zigzag sur la zone dénudée; des fossettes angulaires sous l’ambulacre (Sphérides). C. Agassizi est nummulitique de Biarritz; C. Delbosii du calcaire à Astéries. Sykesia. Péristome petit; 6 rangées de tubercules interambulacraires s’éle- vant assez haut sur les flancs ; les extérieures moins développées; crète bor- dant les dénudations presque oblitérée; dénudatlon lisse. C. Pratt, Forbesi nummulitiques de l'Inde. PODOCIDARIS A. Ag. Apex assez grand, à ocellaires en dehors; 4 plaques ana- les égales. Zones porifères droites, unisériées jusqu’au bas. Péristome grand, bien entaillé en encoches, à lèvres peu inégales ; membrane tessélée en dedans des plaques tentaculaires. Tubercules lisses, en deux rangées ambulacraires et plusieurs interambulacraires, à tendance à se sérier concentriquement, mais confinés en dessous et portant des radioles fusiformes. En dessus, tubercules sans radioles, spiniformes clavellés. Au milieu des zones, des fossettes entou- rées de crètes partant de la base des tubercules. P. sculpta et prionigera sont des mers actuelles. GLYPTICUS Ag. Subhémisphérique ; apex solide, à génitales creusées d’une fossette, les ocellaires encastrées hors du cadre. Zones porifères 2-3 géminées, unisériées, élargies au bas. Périprocte décagonal, grand, nettement entaillé, à lèvres ambulacraires plus grandes. Tubercules lisses, en double rangée dans chaque aire en dessous, quelques secondaires dispersés au milieu de l’interam- bulacre, dont le pourtour et le dessus sont couverts de mamelons irréguliers et comme burinés, formant des rangées verticales irrégulières. (Les tentacules probablement organisés comme dans Arbacia). G. hieroglyphicus, integer et sulcatus sont coralliens. HOLOGLYPTUS. Subhémisphérique; apex petit, tuberculé, solide. Zones pori- fères 2-3 géminées, unisériées, un peu élargies à la base. Péristome grand, dé- cagonal, nettement entaillé, à lèvres peu inégales. Tubercules lisses, petits, les principaux en doubles rangées complètes dans chaque aire, mêlés à une granu- — 190) — lation très grossière et irrégulière, qui couvre tout le reste de la surface et Y forme des rides transverses. (Probablement tentacules d’'Arbacia). H. Kauf- mani Loriol (sub Glypticus) est corallien. ACROPELTIS Ag. Subhémisphérique ; apex solide, à génitales égales, pourvues chacune d’un gros tubercule, les ocellaires en dehors. Zones porifères étroites, 3-4 géminées, unisériées, élargies un peu vers le bas. Péristome médiocre, dé- cagonal, à lèvres un peu inégales, faiblement mais nettement entaillées. Tuber- cules lisses, fortement mamelonnés, en deux rangées dans chaque aire, les am- bulacraires plus petits. Granules rares. À. æquituberculata et concina sont du terrain corallien. GONIOPYGUS Ag. Subglobuleux ; apex grand, très persistant, à génitales lan- céolées, portant le pore sous le sommet. Périprocte anguleux, portant 3 à 4 tu- bercules en dedans de la marge. Zones porifères trigéminées, unisériées, élar- gies un peu vers le bas. Péristome assez grand, décagonal, nettement entaillé, à lèvres un peu inégales. Tubercules lisses, bien mamelonnés, subhomogènes, en double rangée dans chaque aire, les ambulacraires plus petits. Radioles cla- velés, à collerette distincte. Les uns ont l’apex lisse: G. Menardi et une dixaine d’autres; les autres l’ont sculpté : G. peltatus et huit autres. Tous des terrains crétacés. G. pelagiensis (sculpté) est nummulitique. Cyphopygus. Apex solide, grand, sculpté. Périprocte pentagonal, à 5 tuber- cules. Zones porifères trigéminées, unisériées dans le haut, quadrigéminées, onduleuses dans le bas (disposition des pores d’Arbacia). Tubercules ambula- craires très gros à la partie inférieure, à sutures des assules élémentaires dis- tinctes ; les supérieurs brusquement réduits de volume, homogènes jusqu’au sommet, à sutures indistinctes ; le reste de Goniopygus. G. major et peut-être G. Coquandi da terrain cénomanien. CIRCOPELTIS. Subhémisphérique; apex petit, annulaire, à génitales inégales, ayant quelques granules, une des ocellaires dans le cadre. Zones porifères 3-4 géminées, flexueuses, unisériées jusqu’au péristome. Celui-ci grand, arrondi, à entailles obsolètes. Tubercules lisses, presque homogènes, en doubles rangées dans chaque aire; les ambulacraires un peu plus petits. Zone miliaire granu- leuse très nette. C. meridanensis et Archiaci (Leiosoma Cott.) sont du terrain turonien. Micropeltis. Apex très petit (inconnu). Zones porifères multigéminées, flexueuses, unisériées dans le haut, élargies, dédoublées dans le bas. Péris- tome nettement entaillé, à lèvres inégales. Deux rangées interambulacraires ex- térieures de tubercules secondaires: Zones miliaires réduites à des granules scrobiculaires épars. M. Tournoueri (Cott. sub Leiosoma) est sénonien. PHYMECHINUS Des. Subhémisphérique ; apex petit, peu persistant, à génitales très inégales, celles de gauche petites, alternant avec les ocellaires pour former le cadre du périprocte. Zones porifères 5-6 géminées, à paires de pores réguliè- rement dédoublées, bisériées dans toute l’étendue; sutures évidentes. Péris- tome ample, crénelé par des entailles en encoche; les lèvres ambulacraires presque doubles des autres. Tubercules lisses, saillants, en deux rangées pri- 12 29e maires subégales dans chaque aire, flanquées de rangées de secondaires petits ou de simples granules dans les interambulacres. P. mürabilis et Langi sont oxfordiens ; P. Thiollierei est corallien. GOMPHECHINUS. Rotulaire; apex grand, pentagonal, caduc. Zones porifères droites, 5-6 géminées, régulièrement dédoublées dans toute l'étendue. Péris- tome médiocre, arrondi, nettement entaillé en lèvres peu inégales. Tubercules lisses, saillants, homogènes, rapprochés en deux rangées ambulacraires et dix interambulacraires, dont les internes les plus longues divergent un peu vers le sommet, laissant une gouttière génitale. G. Selim Pér. Gauth. (sub ZLetosoma) est sénonien. LEIOSsOMA Cott. Rotulaire; apex grand, pentagonal, caduc. Zones porifères larges, 5-6 géminées, à paires dédoublées dans le haut et bisériées par alter- nances, unisériées et flexueuses au pourtour, subéchelonnées et élargies vers le péristome. Celui-ci grand, assez fortement entaillé, à lèvres ambulacraires doubles des autres et émarginées. Tubercules lisses, en double rangée dans chaque aire, subégales ; les plus gros à l’ambitus; les interambulacraires flan- qués de doubles séries de très petits secondaires mêlés de granules. Z. r'ugo- sum est sénonien; L. Jauberti et Babeaui sont bathoniens ; Z. Beaugrandi est corallien. Les ruymosourexs Ont des tubercules crénelés, des plaques anales toutes cadu- ques, des zones porifères unisériées au moins au milieu, un péristome bien en- taillé, plus ou moins arrondi. PayMosomMA Haime (Cyphosoma Ag.). Rotulaire; apex grand, caduc, pentago- nal; l’angle postérieur plus saillant. Zones porifères multigéminées, unisériées au pourtour, dédoublées vers le sommet et à paires plus ou moins multipliées vers le péristome. Celui-ci assez grand, nettement entaillé, à lèvres peu inéga- les. Tubercules crénelés, imperforés, subégaux dans les deux aires, y formant deux rangées principales, avec rangées externes de secondaires granuliformes dans les interambulacres. Radioles robustes, à collerette apparente. P. regulare, corolare et une douzaine d’autres crétacés; P. Legayi est portlandien. Kænigia. Deux rangées de tubercules secondaires en dehors des interambu- lacraires et presque aussi gros. Zones porifères dédoublées jusque en dessous du pourtour: P. major, nobile, Maresii, Bourgeoisi, Kœnigi, ete., tous cré- tacés. Eliocyphosoma. Zones porifères dédoublées sur une grande longueur, comme dans le précédent; des tubercules secondaires en rangées simples ou doubles, en dehors des principales interambulacraires, et une double rangée au milieu, matteignant pas le sommet. Quelques secondaires petits dans l’ambulacre : C. Douvillei est corallien; C. Peroni, girumnense, Archiaci, carantontanum, microtuberculatum, sont des terrains crétacés. Miocyphosoma. Grand apex caduc des espèces typiques; mais les zones porifères sont simples, unisériées jusqu’au sommet; les tubercules interambu- lacraires sont simplement en double rangée : C. paucituberculatum, aquitani- cum, costulatum, perfectum, Aublini, sont des terrains crétacés. — 91 — Coptosoma Desor. Il diffère des vrais Phymosomes par son apex petit, quoique également caduc, par ses zones porifères simples, flexueuses autour des tuber- cules supérieurs : C. cribrum, blangianum et divers autres du nummulitique ; il paraît y en avoir dans le terrain crétacé : C. Raulini, etc. Glyptocidaris A. Ag. Apex grand admettant deux ocellaires dans le cadre ample du périprocte. Zones porifères en série unique vers le haut, en ares 2-3 sgéminés vers le pourtour, en échelons trigéminés vers le péristome, se rat- tachant à des tubercules inégaux. Péristome médiocre, entaillé; membrane renforcée de sclérites elliptiques. Tubercules formant quatre rangées dans chaque aire, mêlés de granules. Radioles striés, sans collerette. G. crenularis est vivant. Cosmocyphus. Apex grand, pentagonal, caduc. Zones porifères 5-6 géminées, fortement onduleuses et formant mème des arcs autour des tubercules. Péris- tome petit, faiblement entaillé, à lèvres peu inégales. Tubercules crénelés en deux rangées dans chaque aire, entourés d’un cerele scrobiculaire qui, dans les interambulacres, est orné de stries rayonnantes remontant plus ou moins sur la base du tubercule. Diffère d'Echinocyphus par l'absence d’impressions sutu- rales évidentes. C. radialus, tenuistriatus, Sæmani, tous de la craie. RAcHIoSOMA. Rotulaire ou sublhiémisphérique ; apex assez grand, pentagonal, persistant, subannulaire, à ocellaires toutes intercalées dans le cadre ovale ou elliptique du périprocte. Zones poriferes ondulées, 5 géminées, à paires unisé- riées ou un peu alternantes, non multipliées en dessous. Péristome médiocre, presque à fleur de test, à entailles nettes, bordées, à lèvres égales ; tubercules saillants, crénelés, presque égaux et en deux rangées dans chaque aire, avec quelques gros granules bordant la zone porifère. Zone miliaire large, déprimée et presque nue dans le haut, inégalement granulée ailleurs. Sutures des assules déprimées et fortement marquées. 2. Delamarei et foulkanense (Cyphosoma auctorum) sont du sénonien algérien. THYLECHINUS. Subglobuleux ou hémisphérique; apex annulaire persistant, médiocre, tuberculé, à génitales subégales réniformes; les ocellaires en dehors du cadre arrondi du périprocte. Zones porifères trigéminées, unisériées presque jusqu’à la base. Péristome assez grand, entaillé en faible sinus marginé, à lèvres subégales.Tubercules crénelés, saillants, formant sur chaque aire deux rangées verticales, les interambulacraires un peu plus gros au milieu des assules bor- dés de chaque côté d’une zone miliaire ; le haut des interambulacres plus ou moins déprimé en gouttière dans les mâles, creusé en marsupium ovale dans les femelles. 7. Saïd (Gauth. et Pér. sub Cyphosoma) et T. Youdi (Pér. Gauth. Cyph.) sont du terrain sénonien. PsiLosoMA. Subhémisphérique ; apex assez grand, subcirculaire, largement annulaire, granuleux, à génitales un peu inégales, subréniformes ; les ocellaires petites, encastrées dans les angles extérieurs. Zones porifères 3-4 géminées, unisériées ou à paires un peu alternantes, ondulées vers le bas et peu ou pas multipliées. Péristome déprimé, arrondi, très faiblement entaillé, à lèvres sub- égales. Tubercules en doubles rangées presque égales dans toutes les aires, —"991— Ja erossissant du péristome au pourtour, puis brusquement réduits jusqu’au som- met, les secondaires très petits. Zone miliaire très granulée dans toutes les aires. P. Arnaudi, pulchellum, rarituberculatum, Bonissenti (Cott. sub Cypho- soma) sont sénoniens. PLEURODIADEMA Loriol. Subhémisphérique ; apex persistant, à génitales sub- égales, lancéolées, les ocellaires dans les angles extérieurs. Zones porifères unigéminées dans le haut, trigéminées dans le bas, unisériées partout ou un peu dédoublées près du péristome. Celui-ci grand subdécagonal, à entailles su- perficielles et lèvres subégales. Tubercules imperforés et faiblement crénelés, limités à la face inférieure, ou les interambulacraires remontant un peû sur les flancs, en double rangée dans chaque aire. Granules abondants et transversale- ment sériés, en dessous surtout, où ils forment de petites crêtes allant d’un tubercule à l’autre entre les paires de pores. P. nudum, Stutlsii et Gauthieri sont jurassiques du bathonien au corallien. Micropsis Cott. Subglobuleux ; apex médiocre. Zones porifères 3-4 gémi- nées, unisériées et droites jusqu’au péristome. Celui-ci subeirculaire, fortement entaillé en fissures marginées, à lèvres peu inégales. Tubercules crénelés, im- perforés, petits, nombreux, formant dans l’ambulacre deux rangées principales avec deux secondaires plus ou moins développées, dans les interambulacres deux rangées principales flanquées de plusieurs autres secondaires plus petites, égalant les ambulacraires (de 8 à 10); des granules plus ou moins entremêlés. M. Desori est sénonien; A7. Fraasit, Lusseri et Biarritzensis sont nummuli- tiques. M. Mokatannensis, du méme horizon, est anomal ; pas de secondaires dans l’ambulacre ; 4 seulement dans les interambulacres. Micropsidia Pom. Subhémisphérique ou rotulaire. Apex petit, assez persis- tant, annulaire, à génitales courtes, peu inégales, les ocellaires intercalées dans le cadre arrondi du périprocte. Zones porifères 3-4 géminées, droites ou flexueuses, et tendant ou non à s’échelonner à la base. Péristome petit, enfoncé, rond, à entailles superficielles, bordées, à lèvres subégales. Tubercules cré- nelés, petits, rangés en doubles séries dans chaque aire, nombreux et serrés ; des secondaires plus petits ou granuliformes formant dans l’interambulacre quatre rangées dans des zones miliaires larges et bien granulées : M. Leymer'ii et microstoma (Cott. sp.) sont sénoniens. Il faudra peut-être y réunir les Cyph. Schlumbergeri, Verneuilit et Ameli, également crétacés. GLYPHOPNEUSTES Pom. (Coptophyma Gauth.). Subglobuleux ; apex médiocre, persistant, largement annulaire, à ocellaires assez grandes, mais extérieures au cadre du périprocte. Zones porifères droites, 3 géminées, unisériées, sauf quelques paires logées dans des fossettes alternant avec les tubercules de la base de l’ambulacre. Péristome faiblement entaillé, à lèvres ambulacraires bien plus grandes. Tubercules imperforés, crénelés, en double rangée dans chaque aire, les ambulacraires bien plus petits que les interambulacraires, dont la base du mamelon est tronquée par une impression suturale : G. problematicus est cénomanien. Les sazéxrexs ont un disque apicial très développé, compliqué d’une des pièces — 93 — anales soudées, qui refoule le périprocte en arrière ou de côté. Les zones pori- fères sont très simples ; les tubercules sont crénelés, les ambulacraires granuli- formes ; le péristome est bien entaillé. GONIOPHORUS Ag. Globuleux ; apex pentagonal, les angles vers les ocellaires, à surface unie divisée en triangles par des crètes réunissant les pores. Péri- procte subelliptique transversal, opposé à la génitale postérieure, encadré par elle, les deux contiguës et l’anale. Zones porifères, unisériées, unigéminées, avec quelques paires alternant avec les tubercules, s’ouvrant dans des fossettes. Tubercules ambulacraires granuliformes, rapprochés en deux rangées flexueuses ; les interambulacraires volumineux, imperforés, crénelés, entourés de granules scrobiculaires. Péristome petit, nettement entaillé : G. lunulatus est cénomanien. Hyposalenia Des. Globuleux; apex large, arrondi, lobulé, diversement sculpté, à ocellaires marginales peu échancrées par l’ambulacre. Périprocte opposé à la génitale postérieure, qui l’encadre avec les génitales voisines et l’anale. Zones porifères droites, bigéminées, unisériées. Péristome médiocre, entaillé en cré- peau. Tubercules ambulacraires bisériés, granuliformes, rapprochés, homo- gènes ; les ambulacraires très gros, imperforés, crénelés, peu nombreux, en deux rangées mêlées de granules scrobiculaires. Æ. Valleti (Lor. sp.) est co- rallien ; les espèces crétacées nombreuses; une dizaine en ajoutant à celles mentionnées par M. Desor les Peltastes Archiaci, clathratus, Wilishiri et Bunburyi. PELTATES Ag. Diffère du précédent uniquement par son apex dont les géni- tales laissent pénétrer profondément les ocellaires. Celles-ci en fer à cheval dont les branches enveloppent longuement le sommet des ambulacres, qui pé- nètrent fortement dans l’appareil apicial. P. acanthoides est cénomanien. SALENOCIDARIS A. Ag. Globuleux ; apex de Æyposalénie fortement échinulé ; le périprocte encadré par la génitale postérieure et l’anale seules, cette dernière étant plus développée. Zones porifères 1-géminées, 1-sériées, droites, peu ser- rées. Péristome médiocre, nettement entaillé; membrane buccale embriquée avec dix plaques ambulacraires. Tubercules ambulacraires en double série, granuliformes, croissant de volume vers le bas, où sont quelques vrais tuber- cules ; les interambulacraires imperforés, crénelés en deux rangées de 5 à 7 grossissant vers le haut, séparées par une double rangée de granules. Radioles inégaux, robustes, longs, acuminés, striés, granuleux en long, avec collerette ; ceux des granules petits, courts, spathulés, en dix rangées distiques. S. va- rispina est des mers actuelles. SALENIA Gray. Globuleux; apex très étendu, arrondi, lobulé, plus ou moins sculpté, à périprocte opposé à l’ocellaire postérieure de droite, encadré par les deux génitales voisines et l’anale. Zones porifères droites, bigéminées unisé- riées. Péristome médiocre, nettement entaillé, à membrane buccale nue. Tuber- cules ambulacraires en doubles rangées, granuliformes, rapprochés ; les inter- ambulacraires très gros, crénelés et imperforés, en petit nombre et en deux rangées séparées par des séries de gros granules. Radioles de Salenocidaris. — "0 — Nombreuses espèces crétacées de tous étages. S. Pellati est nummulitique. Les zones porifères sont 1-géminées dans S. gibba, Heberti et minima, et dans S. profundi (Duncan), espèce des mers actuelles (sect. Salenidia). Bathysalenia. Apex grand, construit comme dans le type, mais couvert de saillies fraisées faisant couronne autour du périprocte. Zones porifères bigémi- nées, unisériées, formées d’un petit nombre de paires s’ouvrant dans une fos- sette bordée; les pores superposés dans chaque paire. Péristome grand, subdé- cagonal, très peu entaillé. Tubercules imperforés, en double rangée dans cha- que aire; les interambulacraires espacés, non crénelés, plus volumineux à ’ambitus ; les interambulacraires un peu plus gros que ces derniers, allant en grossissant vers le haut, les supérieurs seuls crénelés. S. gæzana Lovén est des mers actuelles. Pleurosalenia. Subrotulaire; apex de Salenia, à périprocte latéral, mais tou- chant l’ocellaire qui sépare complètement les génitales voisines. Péristome petit, arrondi, un peu enfoncé, faiblement entaillé. Zones porifères 1-géminées et 1-sériées. Tubercules ambulacraires très petits, granuliformes, en deux ran- gées, séparés par une zone miliaire ; les interambulacraires très gros, crénelés, imperforés, en deux rangées principales de 5 à 6, avec deux rangs de petits secondaires à leur intérieur. P. tertiaria (Tate sp.) est fossile d'Australie. S. varispina W.Tomps. (non A. Ag.) parait être du même genre et vit dans les mers actuelles. Psilosalenia et Poropellaris Quenst. ne me sont pas connus. LES DIADÉMATIDÉS comprennent tous les Glyphostomes dont les tubercules sont perforés, qu'ils soient à col lisse ou crénelé. Les némicipartenxs sont caractérisés par les ambulacres étroits, dont les tuber- cules sont hétérogènes, gros et normaux en dessous, plus ou moins brusque- ment remplacés en dessus par des tubercules très réduits, granuliformes. Le péristome est le plus souvent bien ouvert, avec des entailles assez fortes et marginées. Les radioles sont massifs, pourvus d’une couche extérieure plus dense, échinulée ou striée ; l’apex en général persistant ; les tubercules le plus souvent crénelés. 4 un premier type a l’apex des Salénies. HETEROSALENIA Cott. Apex médiocre, rugueux, à génitales perforées près du bout; les ocellaires semilunaires dans les angles extérieurs. Périprocte encadré entre une anale persistante, l’ocellaire postérieure de droite et les génitales con- tiguës. Zones porifères onduleuses, unisériées, bigéminées dans le haut, trigé- minées dans le bas. Péristome ample, bien entaillé, à lèvres inégales. Ambu- lacres portant à la base deux rangées de tubercules crénelés et perforés, rem- placés brusquement par deux rangées de tubercules granuliformes contigus ; deux rangées verticales de gros tubercules peu nombreux, crénelés, perforés, 95 — avec de gros granules scrobiculaires et autres plus petits dispersés dans les deux aires. 4. Martini est turonien. PSEUDOSALENIA Cott. Apex solide, médiocre, granulé, à ocellaires en dehors ; une anale persistante encadrant un petit périprocte avec les trois génitales pos- térieures (Peltastes). Zones porifères flexueuses, unisériées, sauf au péristome, unigéminés dans le haut ; 2-3 géminées dans le bas. Péristome médiocre, bien entaillé, à lèvres très inégales. Tubercules ambulacraires crénelés et perforés, en doubles rangées de 2 à 3 à la base, brusquement remplacés au-dessus par de gros granules contigus ; les interambulacraires très gros, peu nombreux, cré- nelés et perforés, avec granules scrobiculaires. Radioles cylindriques, grèles, striés, à collerette indistincte. P. aspera Lor. est kimméridienne ; P. inlerpunc- tata et flezuosa en sont des variétés ; Amphisalenia une monstruosité. 6 pas d’anale persistante ; tubercules crénelés ou non. PSEUDOCIDARIS Etallon. Apex petit, granulé, persistant, les génitales subéga- les, perforées en dessus, les ocellaires extérieures ou l’une d’elles entrant dans le cadre. Zones porifères flexueuses, unisériées, unigéminées dans le haut, plu- rigéminées et entassées en dessous vers le péristome. Celui-ci grand, décago- nal, entaillé, à lèvres ambulacraires plus grandes. Ambulacres étroits portant à la base deux rangées de quelques tubercules crénelés, perforés, qui au pourtour sont brusquement remplacés par des granules réguliers, rapprochés, un par paire de pores, avec ou sans granules dans la zone miliaire. Tubercules inter- ambulacraires bien plus gros, en deux rangées de 3 à 5, crénelés et perforés, scrobiculés avec granules. Radioles glandiformes, marqués de plis, de stries ou de granules longitudinaux, à collerette peu distincte. P. florida (Mérian sp.) est de l’infra-lias ; P. mammosa, pulchella, Thurmani sont jurassiques, coral- liens et kimméridens ; P. clunifera et Galeoti (P. Saussurei Lor.) sont néoco- miens. (A exclure: P. Quenstedi, Peront, Leymeriei). Plesiocidaris. Globuleux, élevé; apex à génitales inégales, percées en dessus, granulées, les ocellaires dans les angles et les deux postérieures pénétrant par- fois jusqu’au cadre. Zones porifères peu flexueuses, unisériées et unigéminées dans le haut et le pourtour, plurigéminées et un peu entassées vers le péris- tome. Celui-ci grand, bien entaillé, à lèvres inégales. Ambulacre peu flexueux, non contracté au-dessus de la base, portant en dessous quelques tubercules crénelés et perforés, en deux rangées, brusquement transformés en granules, réguliers, sur 2 rangs bordant les pores et un par pore, avec une zone miliaire de plusieurs rangs de granules serrés plus petits ou égaux. Tubercules inter- ambulacraires crénelés, perforés, saillants, en double rangée de 6 à 8. Radioles en baguettes longuement atténuées, renflées au-dessus d’une courte collerette peu distincte, finement striés en long. P. alpina (Ag. sp.), Wrighti (Des. sp.), Ruthenensis (Gaut. sp.) sont jurassiques du bathonien au kKimméridien. HEMICIDARIS Ag. Apex granuleux, à génitales un peu inégales, les ocellaires dans les angles et les deux postérieures entrant parfois dans le cadre. Zones porifères 3-4 géminées, unisériées, sauf à la base, où elles s’étalent en multi- pliant les pores. Péristome bien entaillé, à lèvres inégales. Ambulacres étroits, 96 droits ou flexueux, portant à la base deux rangs de quelques tubercules créne- lés et perforés, brusquement remplacés au-dessus par d’autres plus petits, à mamelon souvent perforé, mais à col oblitéré, espacés le long des zones pori- fères, avec zone miliaire plus ou moins large. Tubercules interambulacraires, uros, crénelés, perforés, scrobiculés, avec cercle de granules et miliaires plus ou moins développés. Radioles cylindriques, finement striés, atténués ou sub- claviformes, à collerette courte formant bourrelet sur la couronne. 22 espèces jurassiques du bathonien au portlandien : Æ. luciensis, intermedia, Glasvillei, etc. Gymnocidaris Ag. (Prodiadema Pom.). Diffère du précédent par le contraste plus considérable entre le dessous et le dessus des ambulacres, les petits tuber- cules plus granuliformes et imperforés; par l’atrophie des tubercules interambu- lacraires supérieurs, qui dénude largement le sommet. Radioles allongés, aciculés, finement granulés en long, à collerette très courte, triquètres, carénés ou polygonaux. Des terrains jurassiques: Æ. granulosa, pustulosa, Stockesi, stricta, Guerangeri, diademata (Agassisit), Lestocquei ; Pseudodiad. Jauberti et prisciniacense. H. Meslei et pseudohemicidaris sont néocomiens. Eemitiaris (Hemidiadema Des. non Ag.). Apex, granulé, petit, persistant, à sénitale postérieure plus courte, laissant entrer les ocellaires voisines jusqu’au cadre. Zones porifères unigéminées dans le haut, multigéminées dans le bas et un peu entassées au bout. Péristome grand, entaillé, à lèvres inégales. Ambulacre flexueux, pourvu dans le haut d’un double rang de gros granules (1 par paire de pores), avec petits granules au milieu, et au dessous de deux rangs de gros tuber- cules crénelés, perforés, plus ou moins serrés jusqu'à chevaucher en zigzag et subunisériés. Interambulacre d'Hemicidaris. Radioles cylindriques, finement striés en long et parsemés de tubercules ou de rides transverses, à collerette réduite à un bourrelet lisse sur la couronne. Æ. stramonium est kimméridien ; H. Meryaca corallien, et prestensis néocomien, paraissent congénères. Asterocidaris Cott. Ce sont des Gymnocidaris dont les interambulacres sont pourvus en dessus de surfaces dénudées unies, plus ou moins nettement cir- conscriptes, dont les tubercules supérieurs sont réduits à des granules à peine plus gros que les scrobiculaires qui les entourent. L’apex est solide, uni ou gra- nulé, bordé autour du périprocte ; les ocellaires en dehors. Les ambulacres ont à leur partie supérieure des tubercules à col oblitéré, à mamelon assez saillant, imperforé, bien séparés, chacun correpondant à 3 à 4 paires de pores. À. Nodoti et minor sont bathoniens. HEMmiPyGus Etall. Apex solide, à génitales creusées d’une fossette centrale et perforées à l'extrémité ou même en dessous, les ocellaires en dehors. Zones po- rifères unisériées jusqu’au bas, où elles sont un peu élargies, plurigéminées. Péristome grand, faiblement entaillé, à lèvres inégales. Ambulacres portant deux rangées de tubercules crénelés et perforés, remplacés en dessus par deux rangs de gros granules imperforés, distants. Tubercules interambulacraires en deux rangées, gros, crénelés, perforés, à mamelon ordinairement volumineux, à cer- cle scrobiculaire peu serré. H. Peroni (Cott. sub Pseudocidaris) et Ramsayt =" 97 — sont bathoniens; Æ. {uberculosus et Matheyi sont coralliens; Æ. virgulinus est kimméridien. CipaRopsis Cott. Apex solide, à génitales égales perforées près du sommet, les ocellaires en dehors. Zones porifères unisériées, trigéminées dans le haut, plurigéminées dans le bas, un peu élargies vers la bouche. Péristome grand, dé- cagonal, entaillé. Tubercules ambulacraires non crénelés, perforés, en deux rangées, subitement transformés en simples granules au pourtour. Tubercules interambulacraires gros, peu saillants, en double rangée de 3 à 4, avec cercle scrobiculaire et granules miliaires abondants. C. minor est bathonien. TIARIDIA. Apex persistant, étoilé, à génitales égales, lancéolées, très allongées, perforées près du milieu, les ocellaires trapézoïdales toutes encastrées dans le cadre périproctal. Zones porifères trigéminées, unisériées jusqu’à l'extrémité. Péristome ample, à entailles obsolètes. Tubercules ambulacraires perforés et crénelés, en deux rangées, brusquement réduits vers le milieu de la hauteur à des mamelons perforés sans col, tous avec cercles scrobiculaires de granules. Tubercules interambulacraires en deux rangées, bien plus gros, crénelés, per- forés, avec cercle scrobiculaire de granules. T. bainensis (Cott. ÆZemicidaris) est cénomanien. HESSOTIARA. Apex solide, persistant, granulé, à génitales subégales, perforées auprès du sommet, les ocellaires en dehors. Zones porifères subbigéminées en haut, 4-5 géminées au pourtour eten dessous, unisériées, étalées sur la lèvre. Pé- ristome grand, entaillé, à lèvres inégales. Tubercules ambulacraires en deux ran- gées, les inférieurs crénelés et perforés, passant brusquement au-dessus du pourtour à deux rangées rapprochées de gros granules contigus. Tubercules in- terambulacraires notablement plus gros, crénelé et perforés, en deux rangées rapprochées des bords, n’atteignant pas le sommet, pourvus de cercles Sscrobi- culaires de granules gros, dont quelques-uns mamelonnés ne diffèrent pas des tubercules atrophiés du haut. Des granules épars dans une large zone miliaire. H. florescens (Ag. Diadema) est corallien. Les »épinrexs ont les ambulacres à tubercules homogènes dans toute leur lon- gueur ; leurs tubercules sont perforés mais non crénelés. Les radioles pleins sont couverts d’une couche de structure compacte, striée, granulée ou échinulée. Le péristome est variable, tantôt ample et peu profond, tantôt petit, enfoncé, avec entailles plus ou moins profondes. L'apex est ordinairement persistant. « Pores échelonnés. MIOPEDINA. Subhémisphérique ; apex persistant, granulé, les ocellaires en de- hors. Zones porifères flexueuses, subunisériées ou très vaguement éche- lonnées par trois paires dans la partie supérieure, élargies vers le bas, à pores entassés sur trois rangées, formant des séries obliques de trois. Péristome grand, décagonal, à lèvres interambulacraires très petites (comme Séomechinus), à entailles très nettes. Tubercules ambulacraires en deux rangées, perforés, sans crénelure, espacés et diminuant rapidement du pourtour vers les extrémi- tés, ayant des tendances à chevaucher par alternance. Les interambulacraires un peu plus gros, en double rangée, occupant le milieu des plaques, peu nom- 13 LIRE breux (6 à 7), les supérieurs atrophiés; de gros granules épars sur les zones miliaires. M. Matheyi Desor (sub Hemicidaris) est bathonien ; M. tuberculosa (Wright Pedina) est corallien. PEDINA Ag. Rotulaire; apex persistant, à génitales inégales, les ocellaires en dehors. Zones porifères trigéminées, échelonnées par trois paires, très rappro- chées sans se multiplier vers le bas. Péristome déprimé, arrondi, à 10 créne- lures presque égales, à entailles pénétrantes. Tubercules perforés, petits, en deux rangées principales dans chaque aire, ceux de lambulacre quelquefois iné- gaux entre eux; des secondaires mêlés de granules épars dans lPambulacre, d’autres de plusieurs grandeurs dispersés dans les interambulacres, surtout en dessous ; quelques-uns formant des rangées de chaque côté de la principale. Une douzaine d'espèces jurassiques, surtout bathoniennes ; les autres coral- liennes : P. inflata, sublævis, etc. PSsEUDOPEDINA Cott. Subhémisphérique ou globuleux ? apex assez grand, per- sistant, à génitales égales, les ocellaires dans les angles. Zones porifères trigé- minées, échelonnées par trois dans toute leur longueur, sans s’élargir vers le bas. Péristome grand, décagonal, à entailles profondes. Tubercules perforés, les ambulacraires en deux rangées, fortement alternes, alternant souvent avec des granules et s’amoindrissant beaucoup vers le haut; les interambulacraires plus gros, formant une double rangée externe d’un pôle à l'autre et une double mé- diane ne dépassant pas le pourtour. Assules interambulacraires très élevés ; de larges zones miliaires parsemées de granules. Radioles cylindriques, finement cannelés. Toutes les espèces sont bathoniennes : P. Nodoti, divionensis, etc. MicrOPEDINA Cott. Subglobuleux; apex persistant, largement annulaire, les ocellaires en dehors. Zones porifères trigéminées, échelonnées par trois paires, en ordre inverse (la paire inférieure du côté de l’ambulacre). Péristome petit, à fleur, faiblement crénelé, à lèvres un peu inégales. Tubercules petits, homogè- nes, nombreux, disposés en rangées verticales, 4 à 6 dans l’ambulacre, 14 à 16 dans l’interambulacre, où ils forment également des séries transverses brisées. Radioles grèles, finement cannelés. M. Colteaui est cénomanien. LelopEDINA Cott. Très renflé ; apex petit, caduc. Zones porifères larges, parse- mées de granules, trigéminées, à trois rangées verticales de paires; l’externe plus séparée des autres. Péristome petit, à fleur, arrondi, à faibles entailles. Tubercules petits, perforés, formant sur chaque aire un double rang, longeant la zone porifère sur l’ambulacre, et au milieu des assules sur les interambulacres; rarement 3 ou 4 autres rangées du côté externe en dessous, tout le reste couvert de nombreux granules égaux, plus ou moins sériés. L. Talavignesii et Samusii sont nummulitiques. EcaNopepiNA Cott. Globuleux renflé ; apex étroit, caduc. Zones porifères tri- géminées, obliquement échelonnées en ordre inverse, ne formant pas de rangées verticales distinctes. Péristome petit, arrondi, à fleur, marqué d’entailles aiguës, à lèvres égales. Tubercules perforés, subscrobiculés, petits, serrés, homogènes, formant sur chaque aire deux rangées subcarénées, les interambulacraires au milieu des assules ; granules miliaires couvrant le milieu de l’ambulacre, la zone 90 — externe de l’interambulacraire et le bord supérieur des assules dans la zone interne. Æ. Gacheti est éocène. g Pores unisériés. EcxINopsis Ag. Renfié; apex persistant, subannulaire, étoilé, les ocellaires très encastrées, mais hors du cadre. Zones porifères lrigéminées, unisériées jusqu’au bout. Ambulacres larges. Péristome petit, arrondi, bien entaillé, à lèvres subégales. Tubercules perforés, petits, subscrobiculés, rapprochés en deux rangées dans chaque aire, les ambulacraires longeant les zones porifères, les in- terambulacraires à peine plus gros, au milieu des assules sans secondaires, mais avec larges zones miliaires. Æ. elegans et arenata sont éocènes. LEPTOCIDARIS Quenst. Rotulaire ; zones porifères trigéminées, unisériées. Tu- bercules petits, subscrobiculés, perforés, non crénelés, les ambulacraires de 3 à 5 seulement vers le pourtour alternant et espacés dans la rangée, les interam- bulacraires en double rangée au milieu des assules, laissant de larges surfaces miliaires sans autres tubercules. Genre peu connu. Z. triceps est du corallien. HEMIPEDINA Wright. Rotulaire; apex persistant, granulé, les ocellaires petites, en dehors. Ambulacres étroits. Zones porifères trigéminées, unisériées, un peu dissociées au péristome. Celui-ci médiocre, bien entaillé, à lèvres subégales. Tubercules perforés, non crénelés, en double rangée dans chaque aire, les am- bulacraires diminuant de volume vers les extrémités et se terminant en granules vers le haut, les interambulacraires notablement plus gros, saillants, scrobicu- lés, occupant presque tout l’assule ; de gros granules mamelonnés simulant par- fois en dessous des rangées secondaires. Radioles grèles, finement cannelés, à collerette distincte. Nombreuses espèces jurassiques: 7. Jardini, perforat«, aspera, etc.; H. minima est néocomien. Cœnopedina A. Ag. Apex à génitales pentagonales encadrant un très petit pé- riprocte, les ocellaires tout à fait en dehors. Zones porifères trigéminées, tendant à former des arcs échelonnés autour des tubercules. Péristome petit, à entailles aiguës, mais faibles; la membrane buccale est en grande partie occupée par dix grandes plaques tentaculifères. Le reste comme dans le type. C. cubensis est des mers actuelles. DraApeMopsis Des. Apex médiocre, caduc, à génitales inégales, les ocellaires hors du cadre, mais bien encastrées. Zones porifères trigéminées, unisériées, un peu dédoublées au bas. Péristome fortement anguleux, décagonal, à lèvres subégales. Tubercules petits, peu saillants, perforés, formant deux rangées dans les ambulacres étroits, plus gros et en quadruples rangées dans les inter- ambulacres, les rangées externes allant d’un pôle à l’autre, les internes ne dépas- sant pas le pourtour; larges zones miliaires. Radioles très longs, aciculés, à gros bouton, finement cannelés. D. serialis et une vingtaine d’autres des ter- rains jurassiques inférieurs. HEcISTOCYPHUS. Zones porifères 45 géminées, flexueuses, simples jusqu’au bout. Péristome petit, déprimé, arrondi, sans entailles visibles. Tubercules pe- tits, perforés, nombreux, subhomogènes, formant deux rangées ambulacraires rapprochées, deux rangées principales interambulacraires complètes, à peine 400 — contrastantes avec les rangées secondaires au nombre de 8, 2 latérales, 4 inter- médiaires s’atténuant et disparaissant loin des pôles, même en dessous, formant en outre des rangées transversales régulières. Æ. Bonisenti Cott. (sub Diade- mopsis) est de l’infra-lias. PHYMOPEDINA. Zones porifères trigéminées, unisériées. Péristome médiocre, décagonal, bien anguleux, à lèvres subégales. Tubercules volumineux, saillants, perforés, formant des rangées verticales et horizontales régulières, rapprochées, mèêlées de granules scrobiculaires, les ambulacraires à peine plus petits en deux rangées s’atténuant aux extrémités, les interambulacraires homogènes formant 6 à 8 rangées dont les externes paraissent les plus longues, avec rangée externe, au moins en dessous, de gros granules bien mamelonnés. Radioles longs, aci- eulés, à gros bouton, à fines cannelures. P. marchamensis, du corallien, et P. Bouchardi, du kimméridien, étaient des Hémipédines pour M. Wright. OrTaopsis Cott. Apex petit, persistant, granulé, annulaire. Zones porifères trigéminées, avec assules élémentaires distincts, unisériées jusqu’au bas. Péris- tome médiocre, arrondi, faiblement entaillé, à lèvres subégales. Tubercules mé- diocres, perforés, formant deux rangées ambulacraires séparées par une zone miliaire, deux rangées principales interambulacraires un peu plus fortes flan- quées de chaque côté d’une rangée de secondaires égalant les ambulacraires, mais n’atteignant pas le sommet (4 par aires), rarement deux rangées internes de plus au pourtour. Les surfaces étendues non couvertes par les tubercules sont chagrinées par une fine granulation. O. granularis et 4 ou 5 autres des terrains crétacés; il y a peut-être lieu d’y réunir les Æemipedina Bonei et Davidsoni, qui sont jurassiques. MriorrHopsis. Subrotulaire ; apex persistant, petit, à génitales très inégales, la postérieure très petite, égalant les ocellaires voisines intercallées; périprocte allongé, Zones porifères trigéminées (assules indistincts), unisériées jusqu’au bas. Péristome petit, à faibles entailles. Tubercules petits, perforés, formant dans l’ambulacre deux rangées principales et deux secondaires de même gros- seur au pourtour, s’atténuant plus vite aux deux bouts; les interambulacraires de volume peu différent, sauf une double rangée plus complète allant jusqu'aux extrémités, les autres au nombre deS8 à 10, un peu diffuses, ayant des tendances à se bissérier en travers en alternant sur chaque assule, les supérieurs plus pe- tits et plus nombreux. M. Floueti Cott. (sub Orthopsis) est cénomanien douteux. Py rapporte aussi Hemipedina microgramma Wright, du terrain bathonien. Les Pseuponranémariexs ont des tubercules perforés et crénelés, les tubercules ambulacraires homogènes, c’est-à-dire formés dans toute leur étendue de tuber- cules semblables et bien constitués. Les radioles sont massifs, revèêtus d’une couche extérieure plus dense, qui laisse ou non une collerette visible et est fi- nement striée ou rugueuse. Les tubercules ambulacraires sont tantôt bien plus petits que les interambula- craires, et tantôt presque aussi volumineux ; de là deux sections. 4 Ambulacres étroits. HETEROCIDARIS Cott. Subglobuleux; apex grand, subpentagonal, caduc. Zones — 101-— porifères droites, trigéminées, subunisériées, tendant à former dans le bas des arcs de trois paires. Péristome médiocre, subpentagonal, avec les angles émar- ginés par la lèvre ambulacraire très courte et nettement entaillée. Ambulacres très étroits, droits, portant deux rangées contiguës de très petits tubercules rapprochés, égaux, mamelonnés, perforés et crénelés. Interambulacres portant six rangées de gros tubercules homogènes, crénelés, perforés, scrobiculés, ré- gulièrement sériés en travers, la rangée bordant lambulacre la plus complète. H. Trigeri et Wickense sont bajociens. HYPODIADEMA Des. Subhémisphérique ; apex plus ou moins persistant, sub- annulaire, à génitales inégales, la postérieure alternant parfois avec les deux ocellaires postérieures. Zones porifères subtrigéminées, unisériées, plus ou moins dédoublées près du péristome. Celui-ci grand, bien entaillé, à lèvres peu inégales. Tubercules crénelés, perforés, en double rangée dans chaque aire ; les ambulacraires homogènes beaucoup plus petits que les interambulacraires qui couvrent la plus grande partie de l’assule avec des cercles scrobiculaires plus ou moins complets. 2 espèces du trias peu connues ; beaucoup de jurassiques signalées par M. Desor et en outre les 77. Babeaui, pisum, Rathieri, Pellati (Cott. sp.), Grepini (Lor. sp.), boloniensis (Cott. Sp.) ; dans le néocomien 2 à 3 espèces. Gymnotiara. Subrotulaire ; apex caduc ? Zones porifères droites, trigéminées, unisériées, partout peu serrées. Péristome assez grand, entaillé, à lèvres peu inégales ; ambulacres sublinéaires, brusquement arrondis au sommet, à tuber- cules perforés et crénelés, mais granuliformes, espacés en deux rangées conti- guës ; tubercules interambulacraires en double rangée, beaucoup plus volumi- neux, grossissant jusqu'’au-dessus du pourtour, les deux ou trois supérieurs oblitérés, peu différents des quelques granules scrobiculaires : les G. Varu- sensis et Durnortieri (Cott. Pseudodiadema) sont liasien et bajocien. ACROSALENIA Ag. Subglobuleux ou hémisphérique. Apex assez grand, plus ou moins persistant, à génitales un peu inégales, la postérieure alternant avec les ocellaires postérieures, encadrant une anale (quelquefois divisée) qui, avec les génitales paires postérieures, complète le cadre du périprocte. Zones porifères droites, 3-géminées, unisériées, un peu dédoublées à la base. Péristome assez grand, nettement entaillé, à lèvres ambulacraires bien plus grandes. Tubercules ambulacraires bissériés, petits, crénelés et perforés, homogènes, les interambu- lacraires volumineux, surtout au pourtour, avec cercles scrobiculaires. Radioles robustes, finement striés, granuleux, longuement atténués. À. spinosa et nom- breuses autres espèces jurassiques, dont plusieurs à apex inconnu, sont incer- taines : À. pentagona, Lamarkii, radians, etc. Milnia Haime. Subglobuleux ; apex grand, plus ou moins persistant, à géni- tales petites, alternant avec les ocellaires, la postérieure en forme de chevron, saillante en arrière, les pièces anales nombreuses (au moins 6 à 7), dont les pos- térieures, plus petites, s'appuient sur les ocellaires postérieures pour former le cadre de l’anus très rejeté en arrière. Zones porifères trigéminées, unisériées. Péristome enfoncé, fortement entaillé ; tubercules en deux rangées dans chaque — 102: — aire, les ambulacraires très petits, homogènes, les interambulacraires volumi- neux, surtout au pourtour, les plus supérieurs atrophiés : À. hemicidaroïides, Wilionii, pseudodecorata, angularis et Lamberti sont jurassiques ; À. miranda et Haimet, néocomiennes. Thylosalenia est un Milnia à tubercules ambulacraires encore plus petits, à sommet largement dénudé, avec un sillon creusé derrière la génitale impaire sur le milieu de l’interambulacre. À. patella est néocomienne. 8 Tubercules des deux aires non contrastants ; apex persistant. ACROCIDARIS Ag. Plus ou moins renflé; apex petit, solide, persistant, à géni- tales peu inégales, perforées près de l'extrémité, pourvues d’un tubercule per- foré. Ocellaires petites, extérieures. Zones porifères onduleuses, plurigéminées (de 5 à 6), unisériées, se dédoublant près de la bouche; les sutures des assules élémentaires visibles. Péristome grand, fortement entaillé, à lèvres inégales. Tubercules saillants, perforés, crénelés (en partie seulement) avec des granules scrobiculaires épars, en double rangée dans chaque aire, les ambulacraires un peu plus petits que les interambulacraires, surtout en dessus, où ils s’atténuent (les supérieurs quelquefois atrophiés dans les deux aires). Radioles robustes, cylindriques, carénés dans le haut, obtus; collerette indistincte. À. sériata, nobilis, splendida (Hemicidaris Cott.) sont jurassiques; À. minor est néocomien. STEREOPYGA sont des Acrocidaris dont les plaques génitales ne sont pas pour- vues d’un tubercule primaire, dont les tubercules sont moins saillants, ordinai- rement moins dépourvus de granules scrobiculaires, et dont les assules élé- mentaires de l’ambulacre sont en général indistincts. Ils diffèrent de Pseudodia- dema par l'absence de rangées secondaires de tubercules. S. Moorei (Wright sub Pseudodiadema) est du lias; S. conforme (Ag. sub Diadema) est kimme- ridien ; S. brillensis (Wright sub Æemicidaris), S.morinicum (Sauy. et Rig. He- midiadema) sont portlandiens ; S. icaunensis, Guirandi et Pilleti (Cott. sp.) sont néocomiens. PSEUDODIADEMA Desor (part.). Subhémisphérique; apex petit, granulé, à géni- tales subégales, les ocellaires petites en dehors. Zones porifères 3-4 géminées, unisériées, dédoublées près du péristome. Celui-ci grand, fortement entaillé, à lèvres bien inégales. Tubercules crénelés, perforés, fortement mamelonnés, en double rangée ambulacraire, en plusieurs rangées interambulacraires (au moins 6), dont deux principales au milieu des plaques, les primaires plus gros, les se- condaires égalant environ les ambulacraires, du moins au pourtour. Radioles longs, aciculés, à collerette indistincte, finement cannelés. P. hemisphæricum, orbignyanum, tetragramma sont jurassiques ; P. Jaccardi est néocomien, GLYPTODIADEMA. Subglobuleux ; apex petit, persistant, étoilé, les ocellaires en dehors du cadre. Zones porifères droites, trigéminées, unisériées, dédoublées à la base. Péristome médiocre, subdécagonal, faiblement entaillé, déprimé. Tuber- cules petits, saillants, faiblement scrobiculés, perforés, crénelés; deux rangées ambulacraires homogènes, peu serrées, séparées par unezone miliaire granulée ; deux rangées interambulacraires un peu plus fortes, sans secondaires, sembla- bles, avec granules scrobiculaires rayonnants et d’autres épars dans des zones UE miliaires larges. Une impression au-dessus des sutures horizontales touchant au tubercule. G. cayluæensi (Cott. sub Pseudodiadema) est du lias. HEMIDIADEMA Ag. Globuleux; apex petit, étroitement annulaire, à ocellaires alternant avec les génitales ; le madréporide en bouton. Zones porifères trigé- minées, unisériées jusqu’au bas. Péristome enfoncé, arrondi, médiocre, à en- tailles indistinctes. Tubercules perforés et crénelés formant deux rangées dans chaque aire ou subunisériés dans les ambulacres, ceux-ci seulement un peu plus petits que les interambulacraires ; des granules plus où moins abondants; des dépressions lisses sur les sutures horizontales formant fossettes sous les tu- bercules et sillons vers la suture médiane, elle-même déprimée. Dans les es- pèces typiques; périprocte et apex subcireulaires ; 4 fossettes sous les tubercu- les des deux aires. ZI. rugosum Ag. est cénomanien. Glyphocyphus Haime. Périprocte et apex ovales ; 2 fossettes seulement sous les tubercules interambulacraires. Les uns ont les zones miliaires couvertes de nombreux granules homogènes : G. radiatus est cénomanien. Les autres ont un simple cercle scrobiculaire de granules qui, dans l’interambulacre, ont des décurrences rayonnantes sur le scrobicule : G. intermedius également cénoma- nien et z2e0comtiensis. MIcRODIADEMA Cott. Subhémisphérique ; apex petit, solide, saillant, à génitales subégales, les ocellaires petites dans les angles. Zones porifères 4-5 géminées, droites, unisériées jusqu’au bas. Péristome assez grand, déprimé, à entailles peu distinctes. Tubercules perforés et crénelés, étroitement scrobiculés, Les am- bulacraires espacés, formant quatre rangées verticales alternantes, les médianes secondaires ; les interambulacraires en six rangées verticales, dont celles du mi- lieu des plaques sensiblement plus fortes, alternant en traversavec les deux voi- sines. Granules intermédiaires, homogènes, serrés; ceux au-dessus du pour- tour un peu plus gros qu’en dessous. M. Richeriana est du lias. £’ Tubercules ambulacraires peu différents des autres ; apex caduc. HEBERTIA Michelin. Subhémisphérique; apex petit, arrondi, caduc. Zones po- rifères droites, trigéminées, unisériées partout, à assules élémentaires distincts. Péristome médiocre, à entailles peu marquées. Tubercules crénelés, perforés, petits, les ambulacraires en deux rangées peu serrées, très séparées par une large zone miliaire; les interambulacraires formant deux rangées principales et quatre secondaires, une de chaque côté des primaires, les premiers plus gros, les autres plus petits que les ambulacraires; ces derniers au milieu d’une gra- nulation très étendue. Radioles grèles, finement cannelés. 7. sentisiana et me- ridanensis sont éocènes. PEnwopsis Cott. Subhémisphérique; apex petit, arrondi, caduc. Zones pori- fères droites, 6-géminées, dédoublées de manière à former deux séries verti- cales, diffuses et multipliées près du péristome. Celui-ci médiocre, subarrondi, à entailles superficielles marginées, à lèvres inégales. Tubercules petits, créne- lés, perforés, peu serrés, formant deux rangées primaires complètes et deux se- condaires atténuées vers le haut dans chaque ambulacre, deux rangées pri- maires peu ou pas contrastantes et 4 à 8 secondaires dans chaque interambula- — 104 — cre, ces dernières bordant les autres et irrégulières, n’atteignant pas le sommet. P. meridanensis est néocomien ; P. Wäesti et Desorii sont cénomaniens. Un deuxième type a 6 rangées ambulacraires et 12 interambulacraires, ces dernières persistantes jusque auprès du sommet, formant des rangées trans- verses plus régulières. P. Arnaudi est cénomanien. DipLopopiA M. Coy. Rotulaire; apex grand, pentagonal, caduc. Zones pori- fères élargies aux deux bouts, 3-5 géminées, unisériées au pourtour, dédou- blées vers le sommet et plus ou moins échelonnées près du péristome. Celui-ci médiocre, subdécagonal, assez entaillé, à lèvres peu inégales. Tubercules cré- nelés et perforés, en double rangée, et s’affaiblissant vers le haut dans lambu- lacre, en double rangée et plus volumineux dans linterambulacre, couvrant presque toute l'aire, sauf au sommet, et flanqués de granules, dont quelques marginaux et même des internes se mamelonnant parfois en fausses rangées secondaires. Radioles aciculés, cannelés finement, à collerette distincte. D. sub- angulare est typique. Espèces jurassiques nombreuses ; à ajouter Pseudodia- dema æquale, Matheyi, Schlumbergeri, Moriert, Meriani, etc.; le type se continue dans les terrains crétacés. Pseudod. Fitloni néocomien, margarita- tum, macilentum et concinnum cénomaniens d'Algérie. TETRAGRAMMA Ag. Subrotulaire ; apex grand, pentagonal, caduc. Zones pori- fères 4 géminées, unisériées au pourtour, plus ou moins longuement dédoublées en dessus, flexueuses échelonnées vers le bas. Péristome déprimé, assez grand, subdécagonal, entaillé en encoches, à lèvres subégales. Tubercules perforés et crénelés formant deux rangées ambulacraires serrées, amoindries aux extré- mités ; 4 rangées interambulacraires un peu plus fortes, les intérieures seules allant jusqu’à l’apex en divergeant,; des granules scrobiculaires accompagnés ou non de miliaires ; un espace nu sous les angles de l’apex. Radioles aciculés, à collerette distincte. Les espèces sont toutes crétacées ; le type est Z. Bron- gnarti ou rotulare. Les espèces suivantes étaient des Pseudodiadema pour les auteurs : Malbosi, Picteti, autissiodorense, Raulini, Renevieri, dubium, pas- tillus, porosus, Blancheti, variolare, Verneuili, Archiaci, Marticense, Maresit. Hexagramma en diffère par ses interambulacres très élargis, à six rangées de tubercules, arrivant toutes en s’affaiblissant au sommet, égales aux ambula- craires, et deux rangées internes de secondaires, atteignant l’apex, mais non le péristome, qui est à lèvres très inégales et fortement entaillé. Z. (Pseudod.) planissimum est kimmeridien. TIARELLA rotulaire. Apex grand, pentagonal, caduc. Zones porifères 4-5 gémi- nées, plus ou moins flexueuses, unisériées, dédoublées tout près du péristome ; celui-ci assez grand, bien entaillé, à lèvres inégales. Tubercules crénelés et per- forés, saillants, subégaux dans les deux aires, diminuant progressivement vers les deux pôles ; les interambulacraires couvrant la majeure partie des assules; avec cercles scrobiculaires plus où moins incomplets et quelques granules épars vers le haut des aires, rarement des granules mamelonnés, mais restant très petits. Radioles grèles, aciculés, à collerette plus fortement striée. Les es- pèces des terrains jurassiques et crétacés étaient des Pseudodiadema pour les — 105 — auteurs. 7. Deslongchampsi, Campechii, depressum, Rambertini, homostigma, Mulleri, subcomplanatum, Wrightii, Peroni, inæquale, superbum, aræolatum, Langi, priscum, princeps, Thurmani, neglectum, censoriensis, mamillanum, lœvicolle, randenense, lenticulatum, complanatum. — Grasii, gemmeum, anouelense, Wulishiri, annulare, Guerangerti, elegantulum, macropygus. Tiaromma. Ne diffère de Tiarella que par ses tubercules interambulacraires, dont chaque rangée est flanquée de séries externe et interne de très petits tu- bercules secondaires, qui ne sont parfois que des granules mamelonnés, sur- tout en dessus; des granules plus ou moins abondants au sommet de l'aire, sur une zone miliaire un peu élargie. Espèces des terrains crétacés classées comme Pseudodiadema par les auteurs : T. Bourgueti, carthusianum, gurgitis, Rho- dani, Michelinit, ornatum, Trigeri, tenue, pseudoornatum, algirum. M. Cotteau a figuré un apex incomplet, de forme presque lancéolée, mon- trant des génitales paires postérieures subhexagonales, alternant en avant avec des ocellaires presque aussi grandes, en arrière avec des ocellaires triangu- laires allongées vers l'arrière, et ne laissant place en apparence qu’à une géni- tale comme celle des Hilnia ; les génitales antérieures sont peu connues; le pourtour anguleux du périprocte indique plutôt une structure d’Acrosalénie, et cet apex ne s’adapte certainement pas au cadre plus pentagonal du vrai 7. Bour- gueti ; il est attribué par l’auteur à sa variété Foucardi, qui, par l'absence de tubercules secondaires, se rapporterait plutôt au genre typique Ziarella ; c’est probablement un sous-genre à créer sous le nom de Heterotiara. ÿ HETERODIADEMA Cott.; subrotulaire. Apex médiocre, pentagonal, avec l’angle postérieur très saillant dans l’interambulacre, de structure inconnue (l’em- preinte figurée comme périprocte me parait bien douteuse). Zones porifères tri- géminées, unisériées partout et droites. Péristome médiocre, bien entaillé ; une bande lisse remontant un peu de chaque entaille le long de la zone porifère. Tu- bercules perforés, crénelés, petits, assez brusquement diminués à la face supé- rieure, surtout les ambulacraires, en double rangée dans chaque aire, les inter- ambulacraires au milieu des plaques, bordées de chaque côté de larges zones granulées, dénudées et déprimées sous les angles de l’apex. A. libycum est cé- nomanien. Heterodiadema Matheyi Lor. du terrain oxfordien, en diffère beaucoup par son apex arrondi, grand, formant un simple sinus à l'arrière, par ses tubercules régulièrement amoindris aux deux bouts, occupant les bords extérieurs des assules et laissant entre eux une zone élargie vers le haut, occupée par des granules inégaux et épars. Les pores sont dédoublés, entassés à la base de l’ambulacre, et les lèvres très inégales. C’est un autre type Golpotiara. ALLOMMA. Subhémisphérique ; apex médiocre, pentagonal, caduc. Zones pori- fères 4-5 géminées, unisériées, droites aux deux bouts, onduleuses au pour- tour. Péristome médiocre, déprimé, à entailles nettes, à lèvres égales. Tuber- cules perforés, crénelés, hétérogènes, les inférieurs petits, en 8 rangées inter- ambulacraires, formant des séries transverses, et 2 ambulacraires avec 2 secondaires extérieures alternantes; au pourtour 2 rangées simples de 3 à 14 10 4 très volumineux ; au-dessus 2 rangées brusquement réduites à de petits ma- melons au milieu d’une granulation générale très serrée. À. normanicæ (Cott. Pseudodiad.) est cénomanien. Les pranémariexs comprennent de gros oursins renflés dont les aires sont plus ou moins disproportionnées, dont les ambulacres sont le plus souvent renfiés, brusquement resserrés au sommet. Les tentacules supérieurs aigus, les infé- rieurs terminés en ampoule. Tubercules crénelés et perforés ; radioles fistuleux, striés et verticillés, très grèles. ASPIDODIADEMA À. Ag. Apex large, annulaire, formé d’un rang étroit de géni- tales et ocellaires alternantes. Zones porifères très étroites, unisériées. Péris- tome grand, décagonal, entaillé. Ambulacre très étroit, réduit à de simples gra- nules, comme dans Cidaris. Interambulacre portant deux rangs de tubercules primaires crénelés, perforés, volumineux, couvrant tout l’assule avec leur cer- cle scrobiculaire et quelques très petits secondaires. Radioles fistuleux et ver- ticillés. À. tonsum vivant. Plesiodiadema. Diffère d’Aspidodiadema par ses ambulacres, qui, tout en res- tant très étroits, sont pourvus d’un rang double de petits tubercules. À. micro- : tuberculatuin (A. Ag. Sp.) est vivant. ECHINOTHRIX Peters (Savignya Des.). Apex- grand, annulaire, à génitales et ocellaires alternantes autour du périprocte, fermé par une membrane. Zones po- rifères trigéminées, échelonnées par trois paires obliques. Péristome médiocre, faiblement entaillé. Ambulacres en relief, portant quatre rangées (ou plus) de petits tubercules granuliformes, homogènes. Tubercules interambulacraires gros, crénelés, perforés, en plusieurs rangées verticales, dont l’extérieure est complète, les autres décroissantes. Radioles fistuleux, verticillés, ceux de l’am- bulacre sétiformes. Æ. calamaris et 2 autres vivantes. ASTROPYGA Gray. Apex large, très ouvert, les génitales lancéolées, les ocellaires dans le cadre. Zones porifères larges, trigéminées, échelonnées par trois paires. Péristome décagonal, bien entaillé, à lèvres inégales; membrane parsemée de sclérites radiolées. Ambulacres costiformes, à 2 rangs de tubercules crénelés et perforés, homogènes. Interambulacres à plusieurs rangs de tubercules un peu plus gros, homogènes, dont les deux externes atteignent seuls le sommet, les autres y laissant une dénudation étoilée ; test presque flexible ; radioles fistu- leux, verticillés. À. puluinata et radiata sont vivants. Micropyga A. Ag. Diffère d’Astropyga par son apex plus petit, plus compacte; par son péristome plus petit et fortement entaillé, et par l'absence de dénuda- tion au sommet des aires interambulacraires, dont toute la surface est tubercu- lée. M. tuberculata est vivant. DIADEMA Gray. Apex grand, à génitales triangulaires, laissant pénétrer trois ocellaires jusqu’au périprocte garni d’une membrane granuleuse. Zones pori- fères assez étroites, trigéminées, ondulées autour des tubercules par arcs de trois paires. Péristome décagonal, peu entaillé, mais portant des récurrences branchiales (comme A7bacia), à lèvres peu inégales. Ambulacres costiformes, à deux rangs de tubercules crénelés et perforés, homogènes ; les interambula- — 107 — cres à plusieurs rangs de tubercules semblables plus gros, dont les extérieurs seuls atteignent le sommet. Radioles fistuleux et verticillés. D. setosum et me- æicanuim Sont vivants. CENTROSTEPHANUS Peters. Apex grand, à génitales lancéolées, à ocellaires in- tercalées, séparées du périprocte par des supplémentaires. Zones porifères étroites, trigéminées, en arcs distincts autour des tubercules, un peu élargies vers le péristome. Celui-ci décagonal, grand, à entailles arrondies et lèvres iné- gales. Ambulacres étroits, costiformes, portant deux rangs de tubercules perfo- rés et crénelés; les interambulacres ayant deux rangées de tubercules sem- blables un peu plus gros, flanquées chacune de deux rangées de secondaires bien plus petits. Pas de dénudation au sommet; test épais. Radioles fistuleux, verticillés. ©. coronatus, Rodgersi et europœus sont vivants. C. Sismondcæ (Des. sp.) et saheliensis sont des terrains miocènes. Les Holostomes n’ont pas de branchies buccales contre le bord du péristome et sont, en consé- quence, dépourvus d’entaillés buccales ; les ambulacres se prolongent sur la membrane buccale tessélée, jusque vers la bouche, en une double rangée de tentacules. LES ÉCHINOTHURIDÉS ont l’apex normal, le madréporide sur la génitale antérieure de droite ; les assu- les bissériés dans chaque aire, plus ou moins libres entre eux (test flexible); des tentacules supérieurs aigus, les inférieurs terminés en ampoule, continués en série sur la membrane buccale. Diaphragme membraneux réticulé, isolant les zones ambulacraires internes de la cavité viscérale. Radioles fistuleux et verti- cillés. Une seule sous-tribu : ÉcxiNoTauRtENS. PELANECHINUS Kepping. Zones porifères paraissant trigéminés et échelonnés par trois paires, au moins dans le bas. Péristome grand, pourvu de nombreu- ses plaques tentaculifères prolongeant l’ambulacre. Tubercules perforés, non crénelés, homogènes, en double rangée ambulacraire et plusieurs interambula- craires (6 à 8), dont les marginales plus complètes. Màchoires puissantes (test probablement flexible, d’après l’auteur). Radioles fistuleux, verticillés, très grè- les. P. corallinus est du terrain corallien. ECHINOTHURIA Woodward. Zones ambulacraires aussi larges que les inter- ambulacraires, à assules très étroits, sublinéaires, imbriqués par les extrémi- tés, ayant trois rangées de paires de pores, dont deux dans deux petits assules contigus transversalement, etencastrés dans le bord supérieur del’assule princi- pal, vers son milieu, et la troisième ouverte dans ce dernier du côté extérieur etun peu plus bas ; pas de lacunes membraneuses. Tubercules petits, très épars, perforés, non crénelés, dispersés dans l’ambulacre, et en deux rangées margi- —. 408 — nales dans l’interambulacre; granules dispersés; radioles fistuleux et verti- cillés. Æ. Floris est sénonien. CazLverIA Wiw. Thomson. Test flexible, à sutures membraneuses,embriquées aux extrémités. Apex formé d’un rang de génitales petites et d’ocellaires inter- calées avec des supplémentaires interposées. Zones porifères trigéminées, tri- sériées ; la paire externe dans la plaque principale, les deux autres contiguës dans des plaquettes logées dans une lacune membraneuse de son bord supé- rieur. Péristome à membrane tessélée, avec prolongement de la série tentacu- laire. Tubercules petits, scrobiculés, perforés, non crénelés, en rangées régu- lières dessous, irrégulières interrompues dessus, deux dans le milieu de Pambu- lacre, une de chaque côté de l’interambulacre, et deux autres au milieu; le reste des assules portant des granules dans un profond scrobicule. Radioles fistuleax et verticillés. Aux Calveria hystrix et fenestrata Toms., il faut ajouter C. pel- lucida, coriacea, tesselata (A. Ag. Sp.) vivants dans les mers profondes. ASTENOSOMA Grub. Ce type est maintenant considéré comme un sous-genre distinct par M. A. Agassiz, qui y réunit une deuxième espèce, À. Grubei, le type étant À. varium, tous deux des mers profondes. Je ne puis en donner les caractères. PHorMosoMA Wiw. Thoms. Apex dénudé, les génitales et ocellaires libres, en- tremèêlées de plaquettes et de granules. Zones porifères trigéminées, trisériées, la série externe de pores dans l’assule principal, les deux autres dans deux pla- quettes contiguës, logées dans une échancrure de son bord supérieur. Point de lacunes membraneuses, et faible imbrication des assules. Membrane du péristome tessélée, avec séries de tentacules. Tubercules perforés, non crénelés, formant 4 rangées ambulacraires, 6 à 8 interambulacraires, à peine scrobiculés et dispersés en dessus, gros, scrobiculés fortement et contigus en dessous; ra- dioles fistuleux et verticillés. P. placenta et luculenta habitent les mers pro- fondes. ECHINOSOMA. Apex annulaire, à génitales et ocellaires alternantes contiguës. Ambulacres étroits, à zones porifères unisériées, bigéminées, une paire dans l'assule principal, l’autre dans une plaquette cunéiforme de l’angle supérieur. Membrane buccale tessélée, portant des séries de tentacules. Tubercules lisses et perforés, formant deux rangées umbulacraires et six interambulacraires, peu scrobiculés, petits et espacés en dessus, avec granules secondaires intercalés, cros, largement scrobiculés et rapprochés en dessous. Radioles fistuleux et ver- ticillés. Æ. uranus et tenuis (Phorm. auct.) habitent les mers profondes. LES CIDARIDÉS ont le test très rigide, des ambulacres très étroits, 20 rangées méridiennes d’as- sules (les interambulacraires parfois doublées au pourtour), le madréporide normal sur la génitale antérieure de droite, les radioles pleins, recouverts d'une couche dense échinulée ou striée, les tentacules prolongés en série sur la membrane buccale tessélée. — 109 — Les ciparrexs ont les pores non conjugués et n’ont pas de fossettes suturales ni d’'impressions sur les assules. TyLOCIDARIS. Apex subpersistant, à génitales réniformes, granulées, les ocel- laires petites, encastrées en dehors. Ambulacres étroits, peu flexueux, à pores unigéminés, séparés par une verrue, avec plusieurs rangs de granules, dont les marginaux réguliers, mamelonnés. Tubercules interambulacraires lisses, ni crénelés ni perforés, scrobiculés, peu nombreux en doubles rangées. Granules miliaires non sériés ; radioles clavelés granuleux-cannelés. T. gibberula, cla- vigera, Ramondi et Bowerbankii (Cidaris des auteurs), sont des terrains cré- tacés. Ciparis Lam. Apex peu persistant, mais très developpé, granuleux. Génitales polygonales, les ocellaires plus ou moins encastrées dans les angles, pièces anales libres, minces. Ambulacres flexueux, à pores séparés par une verrue, à paires unisériées ; plusieurs rangs de granules dont les marginaux mamelon- nés. Tubercules interambulacraires scrobiculés, perforés, peu nombreux en doubles rangées ; des granules miliaires irréguliers. Radioles bacilaires, clavi- formes ou glandiformes, cannelés, granuleux ou épineux. Vaste genre à sec- tionner : Eucidaris. Tubercules à col lisse: trois espèces vivantes; presque toutes les espèces tertiaires; toutes les espèces crétacées, moins une (20); quelques jurassiques seulement (C. Morieri, Honorin@, propinqua, marginal, monilifera, multipunctata) ; la plupart des triasiques (7). Plegiocidaris. Tubercules crénelés; pores unigéminés, bordés de granules égaux et réguliers ; 2 ou 3 espèces tertiaires(C. avenionensis) ; une néocomienne (C. Loryi); une vingtaine de jurassiques depuis le lias inférieur (C. coronata, cervicalis, etc.) ; 2 à 3 triasiques. Paracidaris. Granules marginaux de l’ambulacre, alternant avec de plus petits granules, tendant à former des plaques bigéminées qui se réalisent souvent près de la bouche ; tubercules crénelés ; tous jurassiques: C. Gauthieri (Cott. Rhabd.), Caumonti, bajocensis, bathonica, sublævis, microstoma, Legayi, bonontiensis, alpina.— varusensis (Cott. Rhab.), spinulosa, Zschokkei, Babeaui, florigemmea, Poucheti, Blumenbachii (les 7 derniers 2-3 géminés au bas). Polycidaris Quenst. Ambulacres droits, un peu élargis au milieu, unigéminés, avec 2 rangs seulement de granules mamelonnés, presque sans miliaires. Tu- bercules interambulacraires crénelés et perforés, nombreux et décroissant à partir du pourtour dans chaque rangée, insérés sur le milieu des plaques, à scrobicules confluents et cercles scrobiculaires seulement sur les côtés, de larges zones miliaires peu et irrégulièrement garnies de chaque côté. P. mulli- ceps et nonarius, auxquels on peut réunir Rhabdocidaris moraldina, Gauthiert, rhodani, Cidaris trouvillensis, Legayi, tous jurassiques. C. Blainvillei diffère par l’ambulacre à zone miliaire plus large, quoique presque nue. Procidaris. Ambulacre peu filexueux, à pores séparés par une verrue, unigé- minés dans le haut, bigéminés dans le bas, avec plusieurs rangées de granules dont les marginaux, plus ou moins régulièrement sériés, sont bien mamelonnés — 140 — et nettement perforés. Tubercules interambulacraires scrobiculés, crénelés, perforés, à granules miliaires abondants, inégaux, sans ordre. Radioles cylin- driques striés ou épineux. P. Toucasii et Crossei (Cott. sub Cidaris), Ediwarsii (Wright sub Cidaris), spinosa (Ag. sub Cidaris), sont jurassiques. ORTHOCIDARIS Cott. Apex petit, pentagonal, granulé, subpersistant, à ocellaires petites extérieures. Ambulacres droits, à pores séparés par une verrue, unigé- minés, les inférieurs ronds, sensiblement dédoublés, les supérieurs inégaux, un peu en larmes chevronées, en paires unisériées. Plusieurs rangées de granules mamelonnés dans une large zone interporifère. Deux rangées de tubercules in- terambulacraires petits, distants, peu scrobiculés, perforés, non crénelés, placés au milieu d’une grande zone miliaire à granules homogènes, peu serrés, les scrobiculaires à peine plus gros. Péristome sinueux, pentagonal, sans appa- rence de gouttières branchiales. ©. inermis est néocomien. TETRACIDARIS Cott. Apex grand, subcirculaire, caduc. Ambulacres droits, à pores séparés par une verrue, subbigéminés, en paires dédoublées (4 rangées de pores alternants), avec rangées marginales de granules mamelonnés, petits, alternants d’un assule à l’autre, et rangées secondaires incomplètes. Interam- bulacres à assules du pourtour divisés en deux par une suture verticale, et à 4 rangs de tubercules crénelés, perforés, scrobiculés, auxquels se substitue brusquement en alternant la double rangée habituelle jusqu’à lapex. Zones mi- liaires presque nues au pourtour, très granulées en haut. Radioles grèles sub- cylindriques, cannelés et carénés. T. Reynesii est cénomanien ? Les conrocipariexs ont les pores non conjugués et des fossettes ou impressions sur les assules. GonIocipARIS Desor. Apex de cidaris, parfois presque uni; ambulacres très étroits, droits, à pores séparés par une verrue, unigéminés, avec deux rangs de granules réguliers, mamelonnés, dont l'intervalle est rugueux. Tubercules in- terambulacraires perforés, non crénelés, scrobiculés, nombreux, en doubles rangées décroissantes aux deux bouts, bordées de larges zones miliaires. Des fossettes portant chacune un sphéride aux angles des assules, reliés par des sillons suturaux en zigzag très déprimés. Radioles cylindriques granuleux, cu- pulés au sommet. Toutes les espèces vivantes : G. geranoides, tubaria, flori- gera et canaliculata. DOROCIDARIS À. Ag. Apex grand, subcirculaire, plus ou moins persistant, souvent épais, à pièces anales en pavé, libres, caduques, les ocellaires petites, logées dans les angles extérieurs. Ambulacres fiexueux, unigéminés, à pores séparés par une verrue, à rangées extérieures de granules mamelonnés, réguliers. Tu- bercules interambulacraires scrobiculés, perforés, non crénelés ; zones mi- liaires portant des granules en séries transverses séparées par des impressions linéaires, souvent des fossettes aux sutures horizontales. Radioles cylindriques portant des rangées longitudinales d’aspérités. Trois espèces vivantes ; les crétacées sont nombreuses : Cidaris muricata, subvesiculosa, perlata, vendo- cinensis, perornata, Faujassii ; C. Verneuilli est éocène. Stereocidaris pourrait presque former sous-genre caractérisé par un apex très — 111 — persistant, ayant des sutures épaisses pour des anales en pavé. Les tubercules interambulacraires sont atrophiés en dessus. Les espèces sont crétacées : Cida- ris cretosa, Merceyi, Cartieri, etc. Typocidaris a, au contraire, l’apex peu solide, avec des ocellaires très gran- des, pénétrant jusqu’au cadre du périprocte et des anales nombreuses presque unisériées. Les sutures horizontales des interambulacres sont pourvues de une à deux fossettes impressionnées. Cidaris malum est néocomien. Les rxarnocparrexs Ont les pores conjugués par un sillon etles assules impres- sionnés ou non. TEMNOcIDARIS Cott. Apex médiocre arrondi, caduc (inconnu). Ambulacres presque droits, à pores ronds, reliés par un sillon par-dessus une légère saillie. Zone interporifère à plusieurs rangées de granules dont les marginales mame- lonnées, homogènes ; pores unigéminés.Tubercules interambulacraires scrobicu- lés, perforés, non crénelés, en doubles rangées bien développées ; les zones mi- liaires couvertes de granules sériés transversalement, séparés par des impres- sions linéaires et parsemés de fossettes, que l’on retrouve sur les ambulacres. Les espèces sont crétacées : T. magnifica, Baylei, danica. Pleurocidaris. Apex caduc, médiocre, arrondi, inconnu. Ambulacres à peine onduleux, à pores distants aux extrémités d’un sillon; à granules marginaux mamelonnés, réguliers, à pores unigéminés. Tubercules interambulacraires scrobiculés, perforés, non crénelés, ou en partie seulement et faiblement, en deux rangées complètes. Zones miliaires couvertes de granules en séries trans- verses, séparées par des impressions linéaires, sans fossettes entremêlées. Ra- dioles bacillaires, peu robustes, ornés de petites cannelures granulées. Les es- pèces sont crétacées : Rhabdocidaris sanctæ-crucis, venulosa, Pouyanner, subvenulosa. RHABDOCIDARIS Desor. Apex grand, arrondi, très caduc, inconnu. Ambulacres peu ou pas flexueux, à pores unigéminés, en simple série, distants, reliés par un sillon (tentacules aigus), à deux ou plusieurs rangs de granules dont les exté- rieurs mamelonnés, réguliers. Tubercules interambulacraires crénelés, perforés, volumineux, largement scrobiculés, en deux rangées assez nombreuses attei- enant le sommet de l’aire. Granules miliaires disposés sans ordre, inégaux, sans impressions ni sillons. Radioles robustes, plus ou moins échinulés, en forme de baguettes ou de rames carénées, ou ailées. Une dixaine d'espèces ju- rassiques depuis le lias supér. : Rh. maxima«, etc.; deux néocomiennes: A. {u- berosa et Tournalii. Schleinetszia crenularis parait en être un représentantactuel. Phyllacanthus (Brandt.) A. Ag. sont des Rhabdocidaris à apex épais, solide, plus ou moins granulé, à tubercules perforés, mais non crénelés. Ils sont des mers actuelles, au nombre de 5 espèces : P. baculosa, etc. Stephanocidaris A. Ag. ne paraît en différer que par l’apex flexible, presque uni, et son test plus mince. S. bispinosa est également vivant. Leiocidaris Desor sont des Phyllacanthus dont les radioles sont en forme de baguettes lisses et dont les pores du bas de l’ambulacre sont bigéminés, avec des granules mamelonnés grossis en conséquence. L. impertalis est vivant; Z. — 112 — salviensis Lor. est néocomien, Z. Thomasii (Cott. sub Rhabd.), trigéminé, est d’origine inconnue. PorocipARIs Desor. Apex de Cidaris, à génitales un peu saillantes, caduc. Ambulacres droits, à pores unigéminés, reliés par un sillon, à paires unisé- riées. Plusieurs rangées de granules ambulacraires, les marginaux mamelon- nés, réguliers. Tubercules interambulacraires scrobiculés, perforés, crénelés, en double rangée atténuée aux deux extrémités, à scrobicules marqués d’un cercle d’impressions rayonnantes, se reproduisant sous le bouton du radiole. Zone miliaire large, bien granulée, sans impressions. Radioles à tige compri- mée, dentée en scie sur les bords, les supérieurs passant à la forme cylindrique. P. purpurata et elegans sont des mers actuelles; P. Schmiedelii est nummu- litique. DipLocipArISs Desor. Apex petit, persistant, à génitales peu granulées, lancéo- lées; les ocellaires réniformes dans les angles. Ambulacres droits ou fiexueux, à pores bigéminés, reliés par un courtsillon, en série un peu dédoublée (4lignes alternantes de pores) devenant simple vers le bas, avec double rangée de gra- nules réguliers, mamelonnés, avec où sans miliaires au milieu. Tubercules in- terambulacraires scrobiculés, perforés, crénelés, en double rangée, assez nom- breux, les supérieurs ordinairement oblitérés. Zones miliaires couvertes de gra- nules inégaux sans impressions. Radioles cylindriques couverts de gros granules, se sériant en crêtes dentelées près du sommet. D. gigantea et six autres espèces jurassiques du terrain thoarcien au corallien supérieur. LES PALÉCHINIDES ont plus ou moins de vingt rangées méridiennes d’assules; le madrépo- ride criblé, n’est visible dans aucun et est remplacé peut-être par des pores peu distincts des génitaux et ouverts à travers toutes les génitales, l’une d’elles (? antérieure droite) en ayant cependant parfois une ou deux de plus que les au- tres. Les Périschoéchinides ont les rangées d’assules interambulacraires multipliées et alternantes. LES PÉRISCHODOMIDÉS n’ont que deux rangées d’assules ambulacraires, comme les Néaréchinides. Les arcaéocipariens ont des tubercules primaires sur tous les assules. ARCHÆOCIDARIS M. Coy. Ambulacres étroits, à assules petits, unisériés, mo- biles, contractés au milieu, à pores unigéminés. Interambulacre formé de grands assules mobiles, un peu imbriqués, en cinq rangées, portant chacun un tubercule primaire perforé, non crénelé, à scrobicule divisé par une arèête circulaire. Ra- — 113 — dioles à tige robuste, spinuleuse, à couronne crénelée (pris pour des radioles de Cidaris). A. Uri, espèce typique, est carbonifère. On cite des mêmes terrains beaucoup d’autres espèces peu connues : 6 d'Europe et 12 d'Amérique. CIDAROTROPUS. Ambulacres flexueux, assez étroits, formés de deux rangées d’assules transverses régulièrement contigus, portant chacun une paire de pores sur leur milieu. Interambulacres très larges, formés de quatre rangées d’assules 5-6-gonaux, mobiles, un peu imbriqués, pourvus d’un tubercule perforé avec large scrobicule divisé par une arête concentrique et bordé d’un rang de gra- nules. Radioles robustes, à tige cannelée rugueuse ou hérissée. Péristome rond. Le type est Archæocidaris Worthenit Hall du terrain carbonifère. LEPpipocIDARIS Meek. et Worth. Sphéroïdal; ambulacres étroits, convexes, formés de deux rangées d’assules étroits, les uns étendus d’une suture à l’autre, les autres alternes dimidiés triangulaires, la pointe n’atteignant pas la suture médiane. Interambulacres très élargis, formés de 8 rangées d’assules 5-6-gonaux, libres, subimbriqués, pourvus chacun d’un tubercule perforé, à base lisse, bor- dée de mamelons scrobiculaires. Radioles grèles, striés, à base renflée en an- neau. Mâchoires robustes. ZL. squamosus est du terrain carbonifère. EocipaARIS Desor. Ne paraît différer d’Archæocidaris que par ses tubercules, dont la base manque de la crète concentrique au cercle scrobiculaire. On peut, par exclusion, lui attribuer les radioles claviformes tuberculés vers le haut, à fa- cette creuse et perforée, décrits sous le nom de Xenocidaris. E. Keyserlingü et Verneuiliana sont du terrain permien; les Æ. scrobiculata et drydenensis sont du terrain dévonien. Genre imparfaitement connu. ANAULOCIDARIS Zittel. Assules interambulacraires hexagonaux, à sutures très obliques (imbriquées), à surface lisse portant près du bord supérieur un tuber- cule perforé sans trace de cercle scrobiculaire. Radioles finement striés, obovés ou arrondis, comprimés, avec couronne distincte. À. Buchit (Munst. sp.) est triasique. Genre très douteux. Les Lérrnécmniexs ont des tubercules primaires sur toutes les rangées d’assules en dessus, mais seulement sur les marginaux en dessous. LEPIDECHINUS Hall. Apex petit, pentagonal. Ambulacres étroits, pourvus de deux rangées d’assules égaux, réguliers, ayant chacun une paire de pores. In- terambulacres formés de rangées nombreuses (9 à 11) d’assules 5-6-gonaux, dont les extérieurs plus petits, un peu imbriqués. Tubercules primaires inégaux en dessus, les plus petits aux bords, les plus gros au milieu, alternant d’un as- sule à l’autre, les marginaux seuls se prolongeant en dessous. Péristome petit. L. rarispinus est dévonien ; L. intricatus est carbonifère. Les rérisononomexs n’ont des tubercules primaires que sur les assules des ran- gées marginales. PROSECHINUS. Apex formé de 5 génitales pentagonales, dont 4 seulement pour- vues de 5 à 6 pores et d’un tubercule, la 5° sans pore ni tubercule et granulée. Les ocellaires très petites, encastrées (aveugles?). Périprocte rond, marginé. Ambulacres droits, portant deux rangées de petits tubercules de chacun des- quels part un échelon de trois paires de pores obliques. Interambulacres formés 15 — 414 — de rangées d’assules 5-6-gonaux (5 au pourtour), dont les latérales seules por- tent de distance en distance un gros tubercule perforé, à cercles scrobiculaires, l'interne lisse et l’externe crénelé par des granules qui couvrent tout le reste de la zone interambulacraire. P. Harteiniana (Baily sub Archæocidaris) est du ter- rain carbonifère. PERISCHODOMUS M. Coy. Apex annulaire à génitales percées de 6 à 7 pores dis- posés en arc, les ocellaires en dehors. Ambulacres étroits formés d’une double rangée d’assules transverses, linéaires, portant chacun une paire de pores, qui for- ment près des bords deux rangées régulières simples. Interambulacres formés de plusieurs rangées d’assules mobiles, polygonaux, peu réguliers, couverts de granules épars, les marginaux portant en outre un gros tubercule perforé, double- ment bordé. Radioles petits, cylindriques, lisses; mâcloires robustes. P. bisserialis est du terrain carbonifère. LEPIDOCENTRUS J. Muller. Ambulacres étroits, flexueux, formés d’une double rangée d’assules linéaires, transverses, portant près du bord extérieur une paire de pores, qui se disposent en série simple et droite. Interambulacres for- més de plusieurs rangées (5 à 9) d’assules subquadrangulaires en pavé, mobiles avec légère imbrication, les marginaux portant à leur bord externe 2 ou 3 petits tubercules primaires, perforés, disposés en rangée verticale ; quelques tuber- cules dispersés sur les autres rangées ; des granules sur tout le reste; radioles” subulés, très petits. Z. rhenanus, eifelianus, Mulleri sont du terrain dévo- nien. Les razæwcmmiens n’ont pas de tubercules primaires, mais seulement des tuber- cules miliairegs homogènes, portant de très petits radioles. RHœŒcanNus Kepping. Ambulacres étroits, formés d’une double rangée d’as- sules transverses, portant vers leur milieu une paire de pores qui se disposent en série simple et droite. Interambulacres formés de 5 rangées d’assules 5-6- gonaux granulés à la surface, sans tubercules primaires, très mobiles, à su- tures imbriquées (ce caractère le rapprocherait des tribus précédentes, car celle-ci a le test plus rigide). 2. trregularis est du terrain carbonifère. PALŒCHINUS Scouler. Apex grand, à génitales subégales, pentagonales, trifo- rées, et ocellaires plus petites, biforées, intercalées; périprocte anguleux, recouvert par deux ou trois rangées concentriques de pièces anales tessélées. Ambulacres étroits, convexes, formés de deux rangs de petits assules trans- verses pourvus, vers le bout extérieur, d’une paire de pores qui se disposent en série simple, rectiligne. Interambulacres formés de rangées multiples (4 à 7) d’assules en pavé, 5-6-gonaux, couverts de granules égaux mamelonnés, scro- biculés et perforés en séries quinconciales. Péristome petit. P. ellipticus, ele- gans et quadriserialis sont du terrain carbonifère. Eriechinus en diffère par la structure de l’apex, dont une des génitales n’a qu’un seul pore et dont les ocellaires sont en dehors du cadre dans les angles. P. sphæricus est du carbonifère. L Xystria. Les granules perforés sont inégaux et distribués sans ordre sur tous les assules. P. Kœnigii est également du terrain carbonifère. a — 415 — MaccoYA Pom. Diffère de Palæchinus par ses zones ambulacraires formées d’assules alternativement élargis et rétrécis vers le bord extérieur, d’où ré- sulte un dédoublement de la zone porifère et deux rangées verticales de paires de pores dans chaque zone. Dans une espèce (P. gigas), les assules sont telle- ment étroits que l’alternance n’est plus distincte; et comme, en même temps, ces assules tendent à se souder par 4 du côté extérieur, il en résulte une appa- rence de plaques 4-géminées, avec pores en série dédoublée. Interambulacres formés de 4 à 7 rangées d’assules couverts de granules bien mamelonnés, scro- biculés, perforés, en série quinconciale. Le type 47. gigas est du terrain dévo- nien ; les P. Burlingtonensis et gracilis du second type sont du terrain carbo- nifère. WRIGHTELLA ( Wrighlia Pom. olim). Ambulacres formés de deux rangées d'assules inégaux, les uns s'étendant d’un bord à l’autre de la demi-aire, pour- vus d’une paire de pores près du bord externe, les autres dimidiés triangulaires, occupant l'angle interne tronqué des précédents et portant la paire de pores près de la suture médiane, d’où résultent quatre rangées verticales de paires, une à chaque bord de l’aire et deux dans le milieu, séparées par la suture verti- cale. Cinq rangées d’assules interambulacraires couverts de granules scrobi- culés, mamelonnés, perforés, quinconciaux. W. Phillipsiæ est du silurien supé- rieur. LES MÉLONÉCHINIDÉS ont des rangées multipliées d’assules dans toutes les aires ambulacraires et interambulacraires. Les méconécnnrexs n’ont pas de tubercules primaires et sont couverts de tuber- cules miliaires sur toutes les surfaces. MELONECHINUS Meek. et Wort. Apex grand, pentagonal, annulaire, à génitales sublancéolées. portant un arc de 4à 5 pores, alternant avec des ocellaires plus pe- tites, uniforées ou aveugles. Ambulacres très amples, relevés en côte au milieu, formés de 8 à 10 rangées de petits assules polygonaux irréguliers, portant une paire de pores près de leur bord extérieur, les deux rangées médianes plus élar- gies formant côte. Interambulacres formés de 4 à 6 rangées d’assules hexagonaux légèrement imbriqués et mobiles, couverts de tubercules miliaires homogènes ; radioles longs et striés. Péristome sans entailles. Des mâchoires robustes, conformées comme chez les Néaréchinides. A7. multipora et dispar sont du terrain carbonifère. OLiGopoRuSs Meek et Worthen. Ambulacres formés de quatre rangées seule- ment d’assules transverses, souvent irréguliers, portant une paire de pores vers le bout externe, d’où résultent quatre rangées verticales de paires de pores, les deux médianes plus distantes, les externes irrégulièrement dédoublées par suite de la terminaison alternativement élargie et atténuée de ces assules. In- terambulacres et apex de Melonechinus. O. Danacæ, nobilis et Coreyi sont du terrain carbonifère inférieur. — 116 — LEPIDESTES Meek et Worthen. Ambulacres très larges, homogènes, formés d'une dizaine de rangées d’assules hexagonaux, subégaux, portant au centre une paire de pores. Interambulacres bien plus étroits, formés de 6 à 7 rangées d’assules hexagonaux plus hauts que larges ; toutes les aires couvertes de tu- bercules miliaires nombreux, homogènes, transversalement sériés ; toutes les pièces un peu imbriquées, peu rigides. Apex ? Péristome? Z. Coreyi est du car- bonifère. PROTOECHINUS Austin parait ètre un Mélonéchinien dont les interambulacres se- raient formés de trois rangées seulement d’assules. Genre très peu connu et in- certain. P. anceps est du terrain carbonifère. Les rnornocinartexs Ont de gros tubercules primaires mêlés aux miliaires. PHoLipocipARISs Meek et Worthen. Génitales pourvues d’un arc de 6 à 7 pores autour d’un mamelon central. Ambulacres formés de 6 rangées d’assules petits, inégaux, subrhomboïdaux, pourvus d’un mamelon médiocre et d’une paire de pores dans une dépression. Interambulacres formés de 5 rangées d’assules gra- nuleux, dont les marginaux bien plus grands, plus longs que larges, ces derniers seuls en dessus, tous en dessous, portant un tubercule perforé, entouré de deux anneaux lisses. Toutes les pièces un peu imbriquées et mobiles. P. irregularis est du carbonifère inférieur. PROTEROCIDARIS de Koninck. Ambulacres inconnus et place du genre douteuse. 65 rangées méridiennes d’assules (Zepidestes en a au moins 80), tous sembla- bles et hexagonaux, portant un petit radiole primaire au milieu de très petits secondaires. Proterocidaris giganteus est carbonifère. LES CYSTOCIDARIDÉS différeraient des précédents par le périprocte hors de l’apex. S’il en est réellement ainsi, ils représentent ici le type des Galéridés. CYsTOciIpARIs Zitt. (Echinocystites W. Thoms). Ambulacres costés, formés de 6 rangées d’assules, les médianes imperforées plus grandes, les quatre autres pourvues d’une paire de pores ; interambulacres ayant de 3 à 6 rangées irrégu- lières. Péristome pentagonal. Périprocte grand, au milieu d’un interambulacre, couvert de petites plaquettes conniventes en pyramide; des tubercules pri- maires, secondaires et miliaires. Màâchoires robustes ; test un peu imbriqué ; apex inconnu. C. pomum et uva sont du terrain silurien supérieur. Les Bothriocidarides n’ont que cinq rangées de plaques interambulacraires, au lieu de dix, ce qui ré- duit à quinze le nombre des rangées méridiennes totales. Les dix rangées de plaques ambulacraires arrivent seules au péristome. Le périprocte montre quel- ques plaquettes, en contact avec un cadre apicial formé de dix pièces, cinq re- présentant les ocellaires, cinq autres les génitales, dont une portant deux pores a été considérée comme madréporide. — 117 — Tribu et sous-tribu uniques : BOTHRIOCIDARIENS. BOTHRIOCIDARIS Eschwald. Aires ambulacraires doubles des interambulacrai- res, à assules hexagonaux portant une paire de pores alignés verticalement dans une fossette médiane bornée en dessus par quatre tubercules perforés, granuliformes, portant de tout petits radioles. Plaques interambulacraires hexa- gonales, égalant à peine les ambulacraires, portant à leur centre un tubercule perforé semblable aux autres. Les pièces anales portent aussi un tubercule à leur sommet. Cinq pièces triangulaires séparées font saillie dans le péristome, op- posées à la lèvre ambulacraire (mâchoires?). 2. globulus est du silurien infé- rieur. Une deuxième espèce en diffère en ce que les fossettes porifères ne sont sur- montées que de deux tubercules et que l’interambulacre en est dépourvu. B. Palhenii Schmidt est aussi du silurien inférieur. — 4148 — DISTRIBUTION GÉOLOGIQUE L'ordre des Échinides, je l’ai déjà fait remarquer, est un des mieux représentés dans les collections paléontologiques de tous les terrains, et le plus habituelle- ment par des sujets qui ont conservé tous les caractères qui peuvent servir à la reconnaissance de leurs affinités naturelles. Il présente donc des conditions tout exceptionnelles de précision dans la détermination de ces êtres anciens, et peut fournir plus que tout autre les matériaux d’une discussion sur le pro- cessus des modifications si nombreuses et si profondes que présentent les fau- nes successives des formations géologiques. J'ai peu de tendance à me lancer dans cette voie spéculative, qui entraîne or- dinairement trop loin de la constatation des résultats positifs de l'exploration ; je laisse donc ce sujet à traiter à des esprits plus aventureux, et je me borne à faire un examen de la distribution géologique de ces animaux, telle qu’elle res- sort du tableau analytique qui résume en même temps cette répartition et la classification méthodique, que je crois la plus appropriée à l’ordre naturel. Les dernières divisions zoologiques y sont de l’ordre des sous-tribus, qui corres- pond presque aux grands genres linnéens et les divisions géologiques sont com- binées de manière à grouper les unités stratigraphiques en un petit nombre d’ères, qui n’ont pas besoin d'être définies parce qu’elles sont familières aux géologues. Le premier fait qui ressort de l’examen de ce tableau, c’est l'indépendance ab- solue et le caractère tout-à-fait aberrant que présente la faune paléozoïque. Entre les deux genres qui font leur apparition dans les plus anciennes couches et les suivants, la divergence est en outre complète, l’anomalie du nombre des rangées méridiennes d’assules étant en plus dans lun, en moins dans l’autre. Ces types restent isolés et s’éteignent après avoir fourni un bien petit nombre d'espèces. C’est dans le terrain carbonifère que les Paléchinides sont le plus variés et le plus nombreux; très réduits dans le terrain permien, ils paraissent franchir la période pour s’éteindre dans le trias par un genre monotypique trop mal connu encore et peut-être à exclure de la famille. Ces Paléchinides n’ont que des rapports très éloignés avec les Cystidés, leurs compagnons des mers paléozoïques. Leurs ambulacres, leur bouche, leur dis- que apicial, leurs fortes mâchoires ne permettent pas de douter un instant de leur indépendance d'organisation. Ce sont de vrais Échinides gnathostomes. La faune échinologique du trias est une faune très pauvre et du reste très im- parfaitement connue. Nous venons de dire qu’elle renferme peut-être le dernier des Paléchinides; elle se compose presque uniquement de Cidaridés, qui sont les oursins normaux les plus voisins des précédents, y font leur première appa- rition et s’y associent aux premiers Pseudodiadématiens. La détermination gé- = hi nérique de plusieurs de ces fossiles reste encore douteuse, et, pour avoir une idée un peu exacte des caractères de cette faune, il faudrait d’autres maté- riaux que ceux que je possède. La faune du lias est presque aussi pauvre en Échinides que celle du trias. Les Gnathostomes y sont représentés uniquement par des Cidaridés et quelques Glyphostomes des trois sous-tribus des Pseudodiadématidés ; il n’y a pas encore de Phymosomidés, point non plus de Clypéiformes et un seul Atélostome colly- ritien, et mème encore douteux. Le reste de la série des formations jurassiques présente beaucoup d’unifor- mité dans la succession de ses faunes d’Échinides. Les Cidarides y sont abon- dants et le genre Cidaris a ses tubercules crénelés dans le plus grand nombre de ses espèces; les premiers Échinothuridés se montrent dans le corallien. Les Glyphostomes deviennent nombreux, Phymosomidés et Diadématidés; il n’y manque que les tribus des vrais Diadèmes, des Schizéchiniens, des Héliocida- riens et des Échinométriens. Les Clypéïformes sont réduits aux Piléïdés ; point de Clypéastridés ni d'Échinoconidés. Les Lampadiformes sont largement repré- sentés, sauf les Caratomidés et les vrais Échinanthiens ; les plus remarquables sont les Pachyclypéens, Galéropygiens, Hyboclypéens et-les Dysastéridés, pres- que tous confinés dans les assises jurassiques, un très petit nombre des der- niers se trouvant encore dans les couches crétacées ; par contre, aucun Spati- forme. En somme, si l’on considère deux séries seulement, les dentés et les édentés, ont remarque dans notre tableau que ce sont les genres placés au bas de ces séries qui dominent, tandis qu'à mesure qu’on s'élève dans l'échelle, on voit les types s'éloigner de plus en plus des colonnes jurassiques. On peut bien comprendre comment on passe des oursins paléozoïques aux mésozoïques gna- thostomes, et on connait l'existence de types qui différeraient assez peu des uns et des autres; mais pour les Atélostomes, le lien reste caché ; le premier qui pa- raît est un de ceux qui sont transitifs à leurs familles, et il peut ètre leur an- cêtre commun : mais on ne sait où trouverles siens. Les faunes échinologiques de la période crétacée, en ce qui concerne les Gna- thostomes, ont beaucoup d’analogie avec les faunes jurassiques. Les Cidaris y sont cependant presque tous à tubercules sans crénelure; les Temnocidaris et voisins y sont plus nombreux; les Saléniens y abondent; les Échinoconiens font leur apparition et n’en sortent pas; en dehors de cela, si ce ne sont pas les mêmes genres, ce sont des genres affines, et le faciès est peu différent. Pour les Lampadiformes, on voit apparaître les vrais Échinanthiens, et les Ca- ratomidés; les Échinonéens y deviennent plus nombreux, mais en revanche les autres Échinonéïidés ont disparu, saufquelques Dysastéridés. Les premiers Spati- formes paraissent dès les premiers temps, et ce sont tous des Pycnastéridés, d’abord des Toxastériens et des Holastériens dans les dépôts inférieurs, puis des Ananchytidés dans les supérieurs. Les faunes tertiaires sont en quelque sorte un résidu des faunes plus ancien- nes avec un certain nombre de types nouveaux. Les tribus qui ont cessé d’être représentées sont les Hémicidariens, les Stoméchiniens, tous les Galéridés, tous — 120 — les Échinonéïdés, moins les vrais Échinonées, les Cardiastéridés et Ananchy- tidés. Celles qui se montrent pour la première fois sont les Diadématiens, Schi- zéchiniens, Héliocidariens, Échinométriens, tous les Clypéastridés et les Spa- tangidés. C’est à peine si la faune actuelle en diffère par le développement de la tribu des Scutellidés, par la presque disparition des Pycnastéridés et par la présence de ces singuliers Spatangides philobathiens, qui ont pendant si longtemps échappé aux recherches des naturalistes. Les profondeurs de la mer n’ont pas encore dévoilé tous leurs mystères en ce genre. Cependant, on peut déjà se rendre compte des caractères généraux de cette partie de la faune actuelle, et acquérir la certitude qu’elle renferme beaucoup moins, qu’on ne l’avait annoncé, de types représentant les animaux éteints des mers anciennes. Ce sont des ty- pes spéciaux, inconnus dans les temps antérieurs, et qui, pour la plupart, sont, en quelque sorte, en régression vis-à-vis de ceux qui les ont précédés. Ces quelques considérations suffiront pour faire comprendre quels sont les services que les Échinides fossiles peuvent rendre aux géologues stratigra- phes, en raison de cette spécialisation de certains des principaux types dans la série des formations. TABLEAU DE LA DISTRIBUTION GÉOLOGIQUE DES ÉCHINIDES FAMILLES SOUS-FAMILLES TRIBUS SOUS-TRIBUS / | BREYNIENS . «essueoe EUSPATANGIDES ..} EUPATAGIENS ....... 0 ; | HYPSOPATAGIENS .,.. Wu Spatangides ....… BRISSIDES tee | ENS RTE SC = PHILOBATHIDÉS : See NS © PHYATLIDES........ | POURTALÉSIENS ..... nm E PYCNASTÉRIDÉS... | Ross So =) a |Progonastérides.. CARDIASTÉRIDÉS. .| HOLASTÉRIENS . ..... = ANANCHYTIDÉS "7 SRDNIANE Ar a En ANANCHYTIENS ,..... a ; ç DYSASTÉRIENS .....: = ds DYSASTERIDES ....{ GOLLYRITIENS....... == np ’ GRASIENS .,,..:..: — = Échinonéides ..... HYBOOLYPÉIDÉS..…. | HRAOCTEPÉENSURPERE nt (Le | GALÉROPYGIENS ..... © | PYRINIDÉS PACHYCLYPÉENS .... LL UN EN ÉCHINONÉENS ...... = CARATOMIDÉ ASTÉROSTOMIENS ee ss L à CARATOMIENS . ...... = | Cassidulides…....| ÉOHINOBRISSIDÉS , NE Nr < LYPÉENS . se... ÉCHINANTIDÉS..….. | nt a cn CONOCLYPÉIDÉS …. | CONOGLYPIENS ...... |iu CLYPEASTRIDES ...| GLYPÉASTRIENS...... = Clypéastrides ....| SCUTELLIDÉS ne pa ro eet en tr a ; Re T ue ENDesss.ss Les ÉCHINOCONIDES ...| ÉGHINOGONIENS ..... .w| © (Gaïérides RS Po à Chut à let > l'PILBIDES 4 Pa SR DEEE alto | PYGASTÉRIENS .,,... Hi ÉCHINOMÉTRIENS .,.. Z HÉLIOCIDARIENS ..,., Hi) SCHIZÉCHINIENS .,,.. Gj\ : : STOMÉCHINIENS.,..,., | PHYMOSOMIDES.. ..{ PSAMMÉCGHINIENS . ... m TEMNÉCHINIENS ..,.. 21 « ARBACIENS ......... = ‘a SL [ Glyphostomes .... PHYMOSOMIENS ....., Z SALDENIENS eee ee = : HÉMICIDARIENS ., .... a | © DYADEMAMIDÉS RS a Ernes re SEU ADÉMATIENS. = | 5 ( DIADÉMATIENS., ,.... = bar) \ ÉCHINOTHURIDÉS ,| ÉGHINOTHURIENS.. = | © | Holostomes ...... ; GIDARIENS se. = GIDARIDES | GONIOCIDARIENS , .... RHARDOCIDARIENS ... ARCHÉOCIDARIENS ... L ÉPÉRISORDDOMIDES | Donne S T E se ; SD OS U Périschoéchinides Rent A : MÉLONÉCHINIDÉS .{ MÉLONÉGHINIENS . ... 1 Fe . ‘| PHOLIDOGIDARIENS... 4 A | CYSTOCIDARIDES ..| GysTOGIDARIENS.. ORAEBotOriOCITdArIdeS Eee res. | BOTHRIOGIDARIENS .…. Silurien Dévonien Carbonifère permien A | | | nr RAA 2 2 © | Jurassique supr(callovien) Craie inférieure Craie supérieure (Gault) BIIATSISl ENTER ee [4 | CES 16 Eocène Miooène, pliocène ? Actuel EXPLICATION DE LA PLANCHE BRISSOPSIS LYRIFERA. PRENASTER ALPINUS. . HEMIASTER AMELIÆ. . MECASTER SAADENSIS. TOXASTER AFRICANUS. HOLASTER TIZIGRARINA. . COLLYRITES BICORDATA. 8. CYCLOLAMPAS VOLTZII. HYBOCLYPUS OVALIS. SPATOCLYPEUS EBRAYI. . GALEROPYGUS MARCOU. PACHYCLYPUS SEMIGLOBUS. PYRINA MOULINSII. ECHINOBRISSUS TRIANGULARIS. ECHINOBRISSUS TERQUEMI. CROTOCLYPEUS HUGI. CLYPEUS OSTERWALDI. . CATOPYGUS COLUMBARIUS. 19. CONOCLYPUS CONOÏDEUS. . CLYPEASTER ÆGYPTIACUS. DISCOÏDEA INFERA. PYGASTER DILATATUS. . MACROPYGUS TRUNCATUS. . PLESIECHINUS MEGASTOMA. . MILNIA ANGULARIS. HETEROTIARA FOUCARDI. HETERODIADEMA LIBYCUM. . RACHIOSOMA DELAMAREI. . TRIGONOCIDARIS ALBIDA. TEMNOPLEURUS TOREUMATICUS,. 1. CIDARIS CORONATA. . DOROCIDARIS PAPILLATA. . DIPLOCIDARIS MIRANDA. . STEREOCIDARIS CRETOSA. . PROSECHINUS HARTEINIANA. MELONECHINUS MULTIPORA. e 1, LES PRINCIPAUX GROUPES APPAREIL APICIAL DANS BRRCENIDEST Alger. Lih. À Jourdan HISTORIQUE . . . TAXONOMIE . . CLASSIFICATION . DIVISIONS PRIMORDIALES. DIAGNOSES. . . . ATÉLOSTOMES . SPATIFORMES . SPATANGIDES. , . EUSPATANGIDÉS . BRISSIDÉS. . . . PHILOBATHIDÉS PHYALIDÉS. . POURTALÉSIDÉS . PROGONASTÉRIDES. PYCNASTÉRIDÉS . CARDIASTÉRIDÉS. ANANCHYTIDÉS. , LAMPADIFORMES. ÉCHINONÉIDES . . DYSASTÉRIDÉS. HYBOCLYPÉIDÉS . PYRINIDÉS. . . . CASSIDULIDES . CARATOMIDÉS . . ÉCHINOBRISSIDÉS. ÉCHINANTHIDÉS. . GNATHOSTOMES . . TABLE ANALYTIQUE Pages. ESS CRC NN NN NN NN NN UMTS ETART à € Co SRE PS © : ü . CUS ONCE DS Br OODUIQUrr OU Cr Co : 4 54 D 14 O0 60 Ne 67 CEVPÉIFORMES 0, 0 CLYPÉASTRIDES UN CONOCIYPÉIDÉS CE CEVMPÉASTRIDES RC SCDDERMIDÉS ES. ee ee FIBULARIDÉS. . GATÉRIDES SR Ne ÉCHINOCONIDÉS. . - .. . . PITÉIDÉS PR TE GLOBIFORMES 5... NÉARÉCHINIDES . GVPHOSTOMES RS PHVMOSOMIDÉS ee DIADÉMATIDÉS. HOLOSTOMES. CN CINE ÉCHINOTHURIDÉS. . CIDARIDÉS = CN P'ACÉCHINIDES CRT RE PÉRISCHOÉCHINIDES. . + , PÉRISCHODOMIDÉS - . . . . . . MÉLONÉCHINIDÉS . CYSTOCIDARIDESE BOTHRIOCIDARIDES. . . . BORARIOCIDARIDÉS CEE DISTRIBUTION GÉOLOGIQUE . . . TABLEAU DE CETTE DISTRIBUTION à © CSI OM OT OT OT ET I = NN Oo Oo © 108 112 112 112 115 116 116 116 118 121 1 Fe #1 | Le 24487 LIRE ‘at fe œ i on, % CRIE" Le a + L j a A A "4 | ? L LA FtY 2 [4 à à LM" SU. A! È . M us f ni : lit TA L. x Li A ch 1 È + é tai 1" re" + = 7 Y PARENT CPU tr PI ñ LE L 0 FF. 28 © É MEAT : * , à = a de . : ei LE 1 1% ZAMAATE L HUE r : : 20 0 pe: j f Ju LE \ TNA NT à }, A : VAN NP Fa 0 Ér% die ; “4 To VO ANT à tit sf: 108 LULU: : 1 à 741 NN , < A’! t = Lo? #11: LI nl 0 Ne SIUiN À 6 Fi Le ? ( TABLE ALPHABÉTIQUE DES GENRES & DES SOUS-TRIBLS Abatus (Trosch.) Lovén . Aceste W. Thoms. ACESTIENS. : Acrocidaris Agass. Acrocladia Agass.. Acromasus Pom. . Acropeltis Agass. Acrosalenia Agass. Ærope W. Thoms,. Agarites (Agass.) St : Agassizia Valanc. . Allomma Pom. Amblypneustes Agass. Amblypygus Agass.. Amphidetus Agass. Amphiope Agass. . Amphisalenia Pom. Ananchytes Lam. . ANANCHYTIENS. . Anapesus Holm. . Anaulocidaris Zittel. Anochanus Grub. . Anorthopygus Cott.. Anthobrissus Pom. . Anthocidaris Lutk.. Arachnoides Klein. . Arbacia Gray. . ARBACIENS. ; Arbacina Pom. . . ARCHŒOCIDARIENS. Archæocidaris MCoy . Archiacia Agass. . Argopatagus A. Ag.. FE 1 = © à à © I ND Or D © NI 1 On D © 1 D1 © 60 T8 69 87 87 84 112 1142 62 39 Pages Aspidodiadema A. Ag.. . . . . . 106 ASTENOSOMAIGTUD OS ASIETOCITARIS CO CC RCD Asterostoma Agass.. M1) ASTÉROSTOMIENS à: à. 54 ASTPICIMDEUSMELEIlERENE SEE ASTOlAMPAS POMPES ASICOPNEL GTA ICE -ELIE ATACIUSIP ON 0 O0 AUIACOPYEUS POME CET RS AUIOCIYDEUS PONT NC RG BathySalenia Pom... 97% BATHVSPAÎTIENS ce ce RO) BALINSPAIUS BONES RE Bolbaster Pom. . 42 Boletia Desor. 79 BOTHRIOCIDARIENS. he Es EEE Bothriocidaris oo AE UMe Bothriopygus D'Orb. . . 59 Brachybrissus Pom. 37 Breynia Desor. . Dyi BREYNIENS 27 Brisaster Gray. 37 BRISSIENS. 32 Brissolampas Pons 91 Brissomorpha Laube . 30 Brissopatagus Cott…. 92 Brissopsis Agass 34 BrissUus Klein AN CT CÆNnNolECMpPUS PONT CÆNOPEUNAPAE PACE CE 0 — 126 — Pages Calveria W. Thoms. . . . . ITS Calympe W="ThOMsS 40 CARATOMIENS re CE TT RO) CaratOMUS MASASS RE RE 6 Cardiaster Forbes. «: «.. .- QUAE Cardiolampas Pom. . . . . . ER EE) Cardiopatagus Pom.. . . . . 2 Gardiopelta OM. mu CT 50 MOASSIUIUIS CAMP ENT TE . 06% GAlOp ENS ALASS PEN AN RCE Centrostephanus Pelers "1". 107 CerAtOPhNSAIPOMEN ERIC 40 GIDAS ERP OMAN RE 48 GIDARIENSEE RS RCE Reset rent LOL) CITARIS PSN EE EN ERA 109 CIdArOpSIS ICONE EEE 97 GIdaroKopuSs POM LANCE 113 CIOnOPLISSUS AMAS MANN EURO? CIRCOLELISIPOM EL CRC NN 89 CAVIAS ER D 'OTD M US CMOS GTOPYEUSMPONMEPS ESC RE 58 CIUNICUIUS PONT CINDEASIEMEANEE SRE ee. 28 DEVPÉASDRIENCL SCO (68 DINIPÉENS CRT te Re EUR 58-959 CMPÉOIAMPAS POMNNNONC 65 EIVPEODYEUSIDIOND EC GI GIRDEUSARIEID FT 60 CodEchmusSDÉSOL NS AA Où ie OU COdIDPSISMADASS LM RENE 82 Cæœlopleurus Agass 87 Colles Der MOULS- MENACE 50 COLPMERIDIENST- 0 DRE Colobocentrotus Brandt. . . . . FE CLIPOHArAPONM REC RRE 105 GONOCLVPÉENS SRE 67 Conoclypus Agass. . .. 67 COROTOXUS POM. CNE à PLAT Conolampas POM Re 63 Coptophyma Gauth.. . . . . . OZ COptoSomADesor un. 91 COrCUIUMAP OM. LT ce AS COPNNAPENEE SE CCC CCE 51 CORYSUS IPOM ER EE Cosmocyphus Pom... - . . COtRAITANDeESOL EN RRE CTOtOCIVPEUS POM- - CRC Crustulina Pom. MAIN CYCIASENEOITE MEET CNE Cyclolampas Pom. . . . . . . Cyphopygus Pom... CYPROSOMAAGASSRE RER GyYrtommaMACIel CES Cystechinus A GNOME CYSTOCIDARIENS- ME MUCREMN DendrasternAgass. SENS DésorellaiGp it AE RE REReE DESOTIMAT AVE ENT CPE DiademMAGrA Ye CNE DIADÉMATIENS 0-0. PRE MiadeMOPSIS DESOLT EE Mialvasten Pl Om RER Diplocidaris Desor. . . . . . . Diplopodia MCOY. MUR DiscoideaKlein. 0 DISGOIDIENS 1. Discholectypus Pom. . . . . . DOTOCIdANIS A CAEN DYSASTELPASASS NN RER DYSASTÉRIENS. : cel EE ÉCHINANTHIENS . « « « + + « Echinanthus (Breyn.) Desor . . . PChINANUIUS ICT VER ER Echinarachnius Gray. . . . . Echinarachnius Lesk. . . . . ÉCHINOBRISSIENS. . . . . . . . Echinobrissus Breyn.. . . . . Echinocardium Gray. . . . . . Echinoclypus Blain., . . . . .. ÉCHINOCONIENS. . « « « « « … « Pages MOT Pages Echinocyamus Ve Ph Nu TS EChinocyphus COLE ST BCRINOCYSULESNEMRER ARENA Echinodiadema Cott. . . . . . . 82 EChINOUSCUSIBIEVNO EN O6 BICRIMOGISCUSEDIOCDE ER CN ENT? BCAILOSCUSULeSKE" MNT I Echinolampas Gray. . . . + + … 62 BChINOmMeErTAKRIENT MN 77 ÉGRINOMÉTRIENS: 2 0 0 NT ÉCHINONBENS En RS ECHINONEUSNEIP ENS NS Æ Echinopedina GO JS EChIDOPSIS AGASER LE M MN MO) ÉChINOPYEUS D Orb CE GS BGHINORNOUNEPH ER ET NES BChINOSOMAPONM,. ce. UP OUAOS Echinospatagus Breyn. . . . . . 28 Echinospatagus D'Orb. . . . . . 43 ÉChinostrephus A. AS CM MN NE BGNInO(R LI Pers. 06 ÉCINOTaATANPONM.. ET 82 Echinotrochus (V. Ph.) Leske. 72 BebInotUriIaWOod ee M MOT ÉCHINOTHURIENS. . . 107 Echinus Rond. . 83 Ellipsechinus Lutk. . 78 Enallaster D'Orb. 44 Enallopneustes Pom. . 4% Encope Agass. 71 Eocidaris Desor. 413 Epiaster D’'Orb. . 43 BrieChinuS PORC COTE BNCIdArIS POME- 0. nlUS BUCOSMUS ALASS.. RO AUPAÎTAIGIENS, 0.0 0 MEME NIN2S Büpalasus Arass ee. MUC NI2E EUrhodaHanne te NC ONG EbechiniSNertilr ete. our FAOLINA GRAVE. ee CNE 0 HAUT AS D OLD AE 66 MIDUIATI A AMEN NNTS Pages FIBULARIENS. + 0-0 TR OCT Galerites am. CNET Galeroelypeus Cote GALÉROPYGIENS. : + - . . . . errata Faleropyeus COMM? Genicopatagus A. Ag.. . . . .. . 30 Genocidaris AC AGE RE RENE RSS GlObaAtOr AEASS RS RTS Glyphocyphus Haime . . . . . . 103 Glyphopneustes POM. 02 Glyptechinus Deson "Cm ner CAYDHCUSASASS EN EONNEERES GIYPIOCIdar IS AT AGAIN ER OI GIVPIOGYPRUS PONT Glyptodiadema Pom. . . . . . . 102 GomphechinusS PONS NO GONIOCIDARIENS RM AD Goniocidaris DESOL-_.. OIO GOniOphOTUS ALASS MS GODIOPYSUS ADASS NN EU GTasia MICHELIN RE CRASIENSY. MAINS Re OS GUAlteEid AGASS NC RS GYMNOCIAATIS AGASS NN NO GVMNO NAT P OMR REC ( HaimeaDesSOr A ET RO Hard Haine. MEN CRIE Hebertia Michelin. . . . . . . . 103 HeCIStOCYPLUS PONT OP HÉLCIOGIDARIENS CCR ARE RTE HENOCIdArIS DES Hemiaster Desor.…. "717 FICAOTISSUS PCM 7 er RS HÉMICIDARIENS. M EU Hemicidaris Agass. à . » . «+ 95 HeéMmiCcodioOpsiS POM. MR on Hemidiadema Agass. . . . . . . 103 Hemidiadema Desor. . . . . . . 96 Hémipatagus Desons +. "0700029 Hemipedina Wright. . . . . . . 99 Hemipneustes Agass., ; . , . . 45 Hemipygus Etallon . . . . Hemitiaris Pom.. . HesSsotiara Pom... Heteraster D’Orb. . Heterobrissus Manzoni . Heterocentrotus Brandt. Heterocidaris Coti. . . . HeterocosMUS PONS CE Heterodiadema Cott. . Heterolampas Cott. . . . . Heteropneustes Pom. . Heterosalenia Cott. . . . . . . . Heterotiara Pom. . Hexagramma Pom. . . . . . . Hipponoë Gray. . . Holaster Agass.. . HOLASTÉRIENS. . . . . . Holcæpygus Pom. Holectypus Desor. Hologlyptus Pom.. . Holopneustes Agass. . Homœæaster Pom. . Homolampas A. Ag. . Hupea Pom. . HYBOCLYPÉENS - . Hyboclypus Agass. . . Hypechinus Desor. . Hypodiadema Desor. Hyposalenia Desor. . . Hypsaster Pom.. . Hyÿpsoclypus Pom. HYPSOPATAGIENS . Hypsopatagus Pom,. . Ilarionia Dames. . Infraclypeus Gauth.. Infulaster Haguen. ISastér DESOr.. Mme its Isopneustes Pom.. Keraiophorus.Mich. . . Kleinia Gray. . . . Kœænigia Pom.. . . QE T Mr en LAGANIENS. . RP ON ON ous Laganum Klein.. . … . Lampadocorys Pom. . . HeIOCITATISIDESONN RCE Leiocyphus Cott. . . . LOTODOTAGUS BECOME CIE HelopedinalC DEEE Cane ÉHEIOSOMAICOTERE ER EC ÉenitTANDeSOTER EMPIRE LeOdAIGTAY- PE LÉPIDÉCHINIENS . Le epidechinusS Halle : Lepidestes Meck-Worth. . Lepidocentrus I. Mull. . . Lepidocidaris Meck-Worth . . . Leptocidaris Quenst. . DES RHIMIGTANC CNE LANTNIAINIÉrIEN NE Liopatagus POmM...... LObOPROTAASASS EE RE Lonchophorus Dames. . . . . Lophopygus Pom.. . . Lovenia Desor. Loxechinus Desor. Lychnidius Pom. . … . Lytechinus À. Ag. . … s1 e9 fs forte Magnosia Michelin. . Macropneustes Agass. Macropygus Cott. . . MANZODMAMBOME EC CRETE Maretia Gray. M'Coya Pom. . MeCASlEMPOMEN EE Mellita Klein. . . : Melobosis Girard.. . . . . MÉLONÉCHINIENS. . Melonechinus M. W. . . . . . . Menopygus Pom... . Meoma Gray. . NTeDYSUTUS POMEV EE ETES Merolampas PORN MeSpiliaNDESO CN ER RERE MAOLICRED EE CPE NO MEAAIG TAN RER RE Metaporinus Agass.. .. . . . . MICTASIEREATASS PR MicrocyphuS Agass" M Microdiadema Cott.. . . . . . . Micropedina COLA NNN. NICLOPELTSIE COMENT NICIOPSIIARPON NT Micropsis Cott. . . , NTICLOP SAS AE CRE Milnia Haime . Miocyphosoma Pom. . . . . . . Miolampas Pom. NIODediNaMP OM MIOTINOpPSIS PONT Miotoxaster Pom... HDOROINICNE PRE 0 MIOIR AR A SA OA ET EE MOnOpPhor a DESOL TE Monostychia Laube.. . . . Mortonella /POMme "0207 MORONIANETAN- CRETE HONONITADESCLE TETE TE MOUNNSIAATASS ONCE Nacopatagus A. Ag.. , . . . … . NGOlAMpPAS AT AG ON Ce. NINAIGTAYÉ PVC LR Le NOLOPYEUSIEONME CN Nucleolites (Lam.) Desor . . NUGLÉONLIIENS NE CR NUCIeOlUS MATE NUCIEOPYEUS AE NT CU NUCIÉOpPYMNAPONEME EEE Ochetus Pom.. . OHASIERDESOLE EU OlNeCpIdMaAaPON NC Oligoporus Meck-Worth. . . . . OOlSERMEAUDE EE DOlOpYEUSIDIOND EEE OpeChiNUSMDesor Er MR OPISSAS ERP OMR rem = 5) = Pages 39 49 42 86 103 Pages OrOCIdariS ICO EEE 110 OnhODSISICOU- RIRE 100 OVIClYPEUS DAMES CR 67 PACENCLMPBÉENS- RTC SOSONESS PAChYCIMPUS DESO CRAN 53 PATCŒCHINIENS CCR RE 114 Palœchinus Scouler. . » . . . 11% Palæœolampas Bell..." 62 PalŒæOpneusteSs ATARI 30 Palæostoma LOvÉR. nn. 38 Palæœotropus Lovén.. . . . . .…. 39 ParacidariS PODMC RC 109 Paradoxechinus Laube.. . . . . 86 PALADYSUS ROME RTE 6L Parasalenia AMAR NN 78 PATASIEL IE OME MEN EE 36 Passalaster POM. MO 55 PAVAVAIEOMEN CR TIC 68 PETINALATASSE RE ET 98 PÉDINIENS 5 0. © CNE TAAOT PedinopsiS Cote 103 Pelanechinus Kepp...... 107 Peas tes MASSE CE 93 PenestictahPoOM. TR RTE 64 PeriastemDIOrD.. Fee Al PeribrisSuSs POMPES 36 PeriCOSMUS ACASS Eee 41 PerIiOXUS POM- TC 49 Peripneustes DOLCER- Er 32 PÉRISCHODOMIENS. ... .. u. 113 Perischodomus M’'Coy. . . . . . 114 PETOnelaAGTAV ER RE RE 69 PhelsumIaiPON RPEE 70 PHOTIDOCIDARIENS "Nu. 116 Pholidocidaris M.-W.. . . . . . 116 PhOLMOSOMANWEN CRE 108 Phryssopleurus POmM 88 PHYAle PONT 40 PHYATIENS CR CN TE EU 40 PHvValOopSiS POMPES EEE 40 Phyllacanthus Prandt.. . . . . . 111 Phyllobrissus Cott."" 60 — 130 — Pages Phylloclypeus Loriol . . . . . . 65 Phymechinus Desor. . … - 189 Phymopedina Pom. . . . . . … - 4100 PhYMOSOMA HAINE NC OÙ PAVMOSOMIENS.-h- Ce CRT OU PhVSaSIeMPOM-E Ce CE El Pileus Desor. . 75 Piliscus Pom... 82 Pithodia Pom. . 75 BISRIODTISSUS PO STE REED Plaiochasma POME- ER NS 0 PlaSiec ins POMIMECIEECNTET IPTATIONOIUS AEASS MON RARE Plat bnSSUS GDS EAN AS D BIAIMSDAUISE ONE TETE 0 Plesiocidaris POM Ne PIBIDeYPRUS M POME CUP REZ PlesiaSter POI... 0. CE FN?) PESECHINUS PONS. 0-70 PIESIOCITArIS POM 0 RO PIESIOCOL VS PONS TE Plesiodiadema Pom... "106 PleSiolampas Pom. PIESIOpATAONS POME PE TS Pleurechinus Agass. +. . : … 85 Pleuroeidanis PO, euUN Pleurodiadema,. Loriol. . . . . : - 92 PIeUTOSAlENIANP OM. NC MU PIIOEYphosoma Pom ee RE O 0 Plistophyma Per. Gauth. .. : … 83 BOUOCITATIS AMAR EE ENTRE OS POlODhorA AD ASS NM I EE PolyCidaris QuENSt. ee 00 BOlYCYRhUS A EASS MMM PNR POFOCIdATIS DES ON RE He Boropeltaris Quenst. MMM OMNOE Ébipitela Pom: MN er) Pourtalesia A. Ag.. 40 POURDADÉSIENS 4 4, 1. 2 UE AO Præscutella Pom. . 70 BrenASIERIDESOLS.. NERO PFIONECHINUS ANA. 0e AC IURÉG. ETOCITATIS MP OME AU e 0. ee PALD Prodiadema Pom. Prometalia Pom. Prosechinus Pom. Prosostoma Pom... Protenaster Pom... Proterocidaris Kepp. . Protoechinus Austin. . PSAMMÉCHINIENS. . . . Psammechinus Agass. Psephechinus Pom... Pseudänanchys Pom... Pseudholaster Pom. . Pseudoboletia Trosch. Pseudocidaris Etall.. Pseudodesorella Etall. Pseudodiadema Desor. PSEUDODIADÉMATIENS . . Pseudopedina Cott. . Pseudosalenia Cott.. Psephechinus Pom. . Psilechinus Lutk.. Psilosalenia Quenst. Psilosoma Pom. Pycnaster. PYCNASTÉRIENS . . Pygaster Agass.. . PYGASTÉRIENS. . Pygaulus Agass. Pygomalus Pom. . . Pygomma Trosch.. Pygopyrina Pom. . Pygopistes Pom. Pygorhynchus Agass.. . Pygorhytis Pom. . . PYGURIENS. . Pygurus Agass.. Pyrenodia Pom... PVTINAIDESIME te NE ER Rachiosoma Pom.. . Ressopygus Pom... Rhinobrissus A. Ag. . Rhynchopygus D'Orb.. — 131 — Pages Rhumphia Desor. . .. 69 RHABDOCIDARIENS . . da Rhabdocidaris Desor.. 111 Rhoëchinus Kepp.. . 114 Rotula Klein. . . à 71 Rotuloïdea Etherid. . 72 Runa Agass. . 73 Salenia Gray. . . 93 Salenidia Pom. . 94 SADENIENS: 92 Salenocidaris A. Ag. 93 Salmacis Agass. . 86 SATSCAIPOM.. 28 Savignya Desor. . 106 Scaphechinus Barn.. 7 Schizaster Agass.. À SCHIZÉGHINIENS > ne met e 79 SCchisechinus Pom. … …. 80 Schizobrissus Pom. . . . 30 Seutella Lam.. . 70 SOUTELLIENS. . 70 Scutellina Agass. . 72 SOUTELLINIENSEe ee ects 72 Sismondia Desor . 72 Spaniocyphus Pom.. . . . 81 SPDALAEOCYSLIS AT AD Re ue 40 SDAtADEUSIRICIN 0 29 Spatoclypus Pom. 51 Sphærechinus Desor . . . 80 Sphelatus Pom. . . 54 Sporadocyphus Pom. . 81 Sporotaxis Pom. . . 84 Stegaster Pom. . 48 SIEDONIADESOL- CRE 47 SIDÉNONIENS 47 Stephanocidaris A. Ag. 111 Stereocidaris Pom. 110 Stereopyga Pom. . 102 Stigmatopygus D'Orb.. 65 Stirechinus Besor . . .-. . 84 STOMÉCHINIENS + sn + un. 81 SIOMECNINUS DESOr HN Re 81 Stomopneustes Agass. . Pages Strongylocentrus (Brandt.) Gray. 78 SYKESIANPOME- EN - RE 88 HAPhraS ten EOMEESC ER HR A0 MADHLOP YEUSIPONEN RSR ET MEMNÉGEINIENS RC RC TeMmnecMnuS EOrDeS NN RSS MeMNnOCIdATIS ICONE RENE RPNTETE Temnopleurus Agass-. . . .:. … 87 MeMNnOMeEMANEA EEE NN 7 MetrACIdanS COM 0E1110 Tetragramma Agass. . … "104 Tetrapygus (Ag.) Trosch. .*. .".° 87 DMSOPYLUS POM EN CRT) HV CHNUSPOME PES NAYIOSAlEMAMP ON’. 2 IMATONEANPDINEREEN NET EURE 104 MARIA ON ECC COUT MATOMMAPOM ET 0 IMATOITOPUS PO ER Cr IbNOMANP ON. CR TOXASTERA TASSE NN ET RCE CRE S TMOXASTÉRIENS Ne EE 43 TOXODrISSUSIDESOR RS NP TOKOCIAARIS ANA RE NEC E TOXOPALASUS POME ENT EC 30 ROXOpPneNSIeS APASS ER TO Toxopneustes (Ag.) Desor, . . . 78 PTACHVYAS TER POM ES TRE CNRS Hrachypataeus PO eo AremätopySUS D'Or ne Ten 57 retodisCUuS PONM---NE ete OT ITISONOCITATIS A AD O0 Hripneustes ALASSAS AN. nel MrIPYIUS PMIIPpIE- TR ET 36 TOCHANAPONP NE ER 60 HYIOCIdariSiPOmM. "2 LU) MYpPOCIdarISPOM-E brodaoto il UreChIQUS Ar AC EE 41 MerbeCRiAMETIISCREE SE Sn MriehtelaPOMe ne 115 WG AUAIPONE EEE. 1 MdA19 MYSUIOP ONE. OCR 114 Vu ET APPROUVYÉ : Le 4 novembre 1882. Le Doyen de la Faculté des Sciences MILNE EDWARDS,. Vu ET PERMIS D'IMPRIMER : Le Vice-Recteur de l’Académie de Paris, GRÉARD. ERRATA Page 52. — Ligne 26, ajouter: carérorxatens. — Des pièces complémentaires dans l’'apex. Id. 67-76. — Néaréchinides comprend Clypéiformes et Globiformes, comme au tableau, à reporter à la page 67, à la 3 ligne. Id. 82. — Ligne 14 : après ÆEchinodiadema, ajouter Cott. id. 59. — Ligne 4: Clytopygus, lire Clitopygus. Id. 59, — Ligne 10: id. Id. 59. — Ligne 17: id. Alger. — Typographie Adolphe Jourdan. ". tu LS e. DUTnnT 3 2044 072 199 037 Date Due Re MR US nie. pm.