J EX LIBRIS Charles-Emmanuel KETTERER Legs Musée cantonal de Zoologie LAUSANNE 1986 MUSÉE ZOOIOGIQUE PslâiS do Rumine PI, Riponns 6 - Cissé |X)&tale 448 CH -1000 Lausanne 17 HISTOIRE NATURELLE DE LA FRANCE 8- PARTIE COLÉOPTÈHES AVEC 27 PLANCHES PAR L. FAIRMAIRE Président honoraire de la Société Entomologique de France. PARIS MAISO.N ÉMILE DEYROLLE LES FILS D’ÉMILE DEYROLLE, Éditeurs 4(), rue du bac HISTOIRE NATURELLE ^ DK LA FlUNCE 8“ PA RTIE COLÉOPÏÈliES AVEC 27 l'LANGlIES J‘ Il L. FAI KM AI RE PHÉllDtl?iT UOMIIUIIIE DE DA SOCIÉTÉ SNTOMüLOSlQT E DE t'^A^CE PARIS MAISON ÉMILE DEYIIOLLE I.ES FILS d’Émile miyiiOLLE, xatlkalistes, successeuds 46 , RUE DU BAC NOTE DE L’ÉDITEUR Les premiers éléments pratiques d’entomologie, recherche des insectes, instruments , époques, loca- lités, rangement en collections, ayant été traités, dans le Guide de l’amateur d'insectes *, avec tout le développement que comportent ces chapitres, nous n’avons pascrudevoir les répéter ici, d’autant plus que ces principes s’appliquent à tous les ordres d’insectes qui comprendront 6 volumes; nous ne saurions trop engager les débutants à consulter cet ouvrage qui leur est indispensable s’ils veulent savoir où et comment ils doivent récolter les coléoptères, les instruments utiles pour cette chasse, la manière de les préparer et ‘Le Guide de l' amateur d'insectes, par A. Oranger, nouvelle édition entièrement refondue, avec une introduction de L. Fairmaire. Un vol. iu-t2, avec nombreuses figures inter- calées dans le texte, 1 fr. ; franen nar la poste, 1 fr. 15. NOTc; DE L'ÉDITEUR de les disposer en collection, la façon dont le rangement et l’étiquettage doivent être faits, en un mol être renseignés sur les premières notions pratiques. La maison Émile Deyrolle, 46, rue du Bac à Paris, s’est depuis longtemps acquis une répu- tation méritée comme fournisseur de tout le maté- riel nécessaire pour la recherche des insectes et leur classement en collections, tous les instru- ments qu’elle fournit sont construits dans ses ateliers (situés rue Chanez, à Auteuil), elle peut donc en garantir l’excellente qualité d’une part et les livrer à des conditions de bon marché qui ont éteint toute concurrence et qu’a bien su apprécier son immense clientèle qui s’étend sur le monde entier. AVANT-i»ROPOS L’accueil fait aux premiers tirages de cette Faune élémentaire nous engage à en olfrir une nouvelle édition que de notables additions et modifications rendront plus utile. L’étude des insectes de notre pays est aussi attrayante qu'instructive; mais on comprend facilement qu’en débutant un entomolo- giste se trouve embarrassé pour choisir un guide an milieu des centaines d’ouvrages déjà publiés. Une Faune complète des coléoptères qui, pour la France seule, peut renfermer environ 10,ÛU0 espèces, pré- sente déjà un champ trop vaste pour les jeunes étudiants auxquels nous voudrions faciliter les pre- miers pas dans la carrière entomologique. Nous avons donc cherché à résumer rapidement la des- cription des Coléoptères que les commençants peuvent trouver le plus habituellement dans leurs .e.\cursions. De cette manière, l’attention se concen- trera sur un petit nombre de types qui resteront f dans la mémoire, et serviront de point de départ pour étudier ensuite dans des ouvrages plus dé- taillés. Il est certain que la nécessité de réunir des volumes trop nombreux et la fatigue qui résulte. AVANT-PROPOS pour un débutant, des longues recherches entraî- nées par la difficulté de se reconnaître au milieu de plusieurs milliers de descriptions, souvent trop savantes, ont dû dégoûter plus d’un néophyte. C’est surtout en histoire naturelle que les livres élémen- taires paraissent manquer ; il semblerait que l’on s’est donué le mot pour faire de l’entomologie une branche des mystères d’Isis, et que l’on s’est ell'orcé d’en rendre les abords difficiles et peu encoura- geants. Il nous a doue paru vraiment utile d’élaguer des détails très scientifiques sans doute, mais fas- tidieux, et qui, n’étant pas absolument nécessaires à un débutant, semblent destinés à éloigner les simples mortels de plaisirs intellectuels réservés aux élus. Aussi épargnons-nous à nos lecteurs les finesses des paraglosses, de l’hypoglosse et de la languette, les mystères des pores piligères et des pores antennaires, les divisions de gonathocères mécorhynques apostasimérides, les discussions de l’espèce, de la race^ de la souche, de la vaiâété, de la sous- variété, etc. Si notre travail peut faciliter à quelques débu- tants leurs premiers pas dans l’étude des insectes et développer en eux le goût de recherches ai -' attrayantes, nous trouverons dans ce résulta! récompense de nos peines. La conviction ih utiles à nos jeunes confrères, et l'approbation naturalistes distingués, nous encouragent puissant ment à persévérer dans cette voie. GÉNÉRALITÉS Comme toutes les sciences, l’entomologie a un langage spécial qui présente aussi quelques obstacles quand on n’est pas familiarisé avec lui. Les deux planches pages 6 et 8 donnent l’explication de presque tous les termes d’anatomie coléoptôrique qu’il est indispensable de con- naître. Nous allons tâcher de compléter dans la liste ci-après la nomenclature des mots qui se présentent le pins souvent dans les descriptions. Aciculaire, en forme de pointe très fine comme celle d’une aiguille ; c’est ce qu’on dit parfois du dernier article des palpes. Aciimiiié, terminé en pointe. Angle siitiii-al, angle formé par la suture et l’ex- trémité de l’élytre. .^fTaliis Inintéral. saillie plus ou moins marquée, j.formée par l’épaule des élytres. '.àMités colyloïiles, cavités situées de chaque côté rie la poitrine et dans lesquelles s’articulent les han- .•v: ches des pattes ; leur degré d’ouverture sert à carac- tériser divers groupes de Céramhycides. Claviroriiie, renflé à l’extrémité comme une massue. C'oiiiliieul, se dit des taches ou des points qui se ', 3® et 4' ar- ticles bruns, corselet fortement et brusquement rétréci à la base, presque angulé sur les côtés en avant, à stries bien marquées, très ponctuées, pattes rougeâtres ou noires; Mont-Dore. — N. Lafresnayi, 12 â 14 mill., al-' longée, peu convexe, élargie en arrière, d’un brun noir brillant, dessous, pattes et antennes rougeâtres, ces der- nières largement tachées de brun à la base, tête rou- geâtre au milieu, corselet assez cordiforme, ponctué sur les bords, angles postérieurs aigus, élytres à stries-ponc- tuées, pattes longues et grêles; Pyr., très commune au bord des eaux. — iV. Foudvasü, 12 mill., forme de la précédente, mais un peu plus petite, avec les antennes plus courtes et les élytres moins élargies en arrière; mont Pilât. — N. caslanea, 8 à 11 mill., presque plane en dessus, d’un brun noir brillant passant au rougeâtre assez clair, corselet presque également rétréci en avant et en arrière, les côtés peu redressés à la base, élytres en ovale allongé, à stries assez marquées, ponctuées, effacées à l’extrémité ; Alpes. — JY. laiicollis, S à 9 mill., oblongue-ovaire, d’un brun noir bi'illant, antennes rou- geâtres, corselet cordiforme, les côtés fortement redres- sés vers la base, angles postérieurs aigus, saillants, ligne 24 FAUNE ÉLÉMENTAIRE médiane profonde, élytres ovalaires, plus courtes que chez les précédentes, et stries fortes et lisses; Alpes, près des neiges. Les üeistiis diffèrent surtout des Nebria par les man- dibules fortement dilatées en dehors ; leur tète est grande, arrondie, rétrécie à la base, avec les yeux saillants et les palpes assez longs, à dernier article un peu élargi; le cor- selet est très rétréci en arrière et les élytres sont forte- ment striées-ponctuées. Les uns sont d’un bleu d’acier en dessous ; L. spinibarbis (PI. I, fig. 8), 8 à 9 mill., d’un beau bleu, cuisses brunes, boucbe, antennes et reste des pattes fauves; corselet relevé sur les bords ; commun dans les endroits frais, sous les pierres, les feuilles mortes. — L. fulvibarbis. 8 mill., moins bleu, un peu brunâtre, bouche, antennes et pattes fauves ; moins commun. D’autres sont entièrement rougeâtres, avec les élytres plus étroites, atténuées en avant. — L. fetTugmms, 7 1/2 mill., antennes, pattes et abdomen plus pâles, cor- selet très cordiforme; assez commun au bord des marais. — L. rufescens, 7 mill., même forme et môme coloration, mais avec la tête et l’extrémité des élytres noirâtres; corselet moins relevé sur les bords ; se trouve partout dans le Nord de la Fraucc. Les Calosoma, aux élytres presque carrées, au cor- selet court, fortement arrondi sur les côtés, sont de beaux et grands insectes très carnassiers que l'on trouve surtout sur les ebénes, où ils font la chasse aux chenilles. C. sy- cophanta (PI. I, fig. 9), 24 à 30 mill., noir, avec la tète et le corselet d’un noir bleuâtre et les élytres d’un rouge cuivreux brillant, passant ouvert sur les côtés; stries ponctuées, intervalles finement ridés. — C. inquisilor, DES COLÉOPTÈRES DE FRANCE 25 18 à 20 mill., d'un bronzé brillant, foncé, passant quel- quefois au bleuâtre; corselet plus ridé en travers, élytres plus 'courtes, plus ridées et plus ponctuées ; tous deux sur les chenos. — C. auropunctaUm, 30 mill., d'un noir foncé, peu brillant, avec des points dorés sur les élytres qui sont plus allongées ; vit à terre ; nocturne, rare partout. Les Cjti-al»us présentent presque tous les caractères des Calosoma, mais leurs élytres ne sont pas carrées aux épaules, leur forme est plus allongée, ovalaire ou ellip- tique; elles ne recouvrent pas d’ailes; leur corselet est un peu arrondi sur les côtés, à peine rétréci en arrière, avec les angles postérieurs plus ou moins saillants ; les antennes sont filiformes; le dernier article des palpes maxillaires est élargi en triangle. Go sont des insectes d’une grande taille, presque toujours de couleurs écla- tantes, bronzés, cuivreux ou dorés, parfois noirs ou d’un vert foncé ; ils sont surtout crépusculaires et se cachent pendant le jour sous les pierres, les mousses, etc. Ce sont d’utiles auxiliaires en ce qu’ils détruisent des quantités d’insectes nuisibles, les limaces, les escargots, et on devrait mettre à les multiplier le même empressem.ent qu’on apporte d’ordinaire à les écraser. On lés désigne vulgairement sous les noms de : vinaigriers, jardinières. Ils sécrètent par la bouche et l’anus un liquide infect et âcre qu’ils lancent souvent à la figure, lorsqu’on les saisit. Les uns ont, sur les élytres, des côtes longitudinales et d’autres côtes fortement interrompues, simulant une chaîne ou un collier à grains oblongs. C. calenulalus (PI. T, fig. 1 1), 23 mill., noir en dessous, d'un noir bleuâtre 26 FAUKE ÉLÉMENTAIRE en dessus, les côtés plus bleus ; côtés du corselet très relevés en arrière, surface rugueuse; élytres convexes, ovalaires, à côtes serrées ; très commun. — C. monüis, 20 à 28 mill., noir en dessous, dessus bronzé, verdâtre ou presque noir, avec les bords des élytres bleus, violets ou cuivreux ; corselet à côtés arrondis, les angles postérieurs larges, saillants; élytres ayant chacune trois rangées de granu- lations séparées par une côte" médiocrement saillante, sou- vent accompagnée de deux autres plus fines. — C. arven- sis, 16. à 18 mill,, bronzé en dessus, noir en dessous, brillant; forme très analogue à celle du précédent, mais avec les élytres plus ovalaires, plus élargies eu arrière, les granulations moins saillantes, les angles du corselet moins prolongées; Fr. or. et sept. — Une autre espèce de môme taille, moins convexe, à sculpture des élytres plus égale, est le C. Cristoforii, des Pyrénées, qui varie du bronzé un peu doi'é au bronzé un peu verdâtre. — C. va- (jans, 2i mill., ovalaire, large, d’un bronzé plus ou moins foncé, médiocrement brillant, corselet large, non rétréci en arrière, angles postérieurs grands, peu saillants, élytres à chaînes de granulations oblongues séparées par une côte peu saillante; Provence. — C. canrellaltis, 21 à 2.3 mill., ressemble beaucoup au précédent, plus ova- laire, moins brillant, élytres ayant chacune 3 côtes noires, les intervalles plus concaves, à granulations souvent effacées, cuisses rougeâtres le plus souvent ; extrémité des élytres fortement échancréc chez les Ç; Fr. centr. — C. granulalus, 18 à 20 mill., peu convexe, d’un bronzé foncé, parfois d’un vert noirâtre, corselet en carré trans- versal, angles postérieurs à peine saillants, élytres ayant chacune 3 côtes saillantes et 3 rangs de granulations DES COLÉOPTÈRES DE FRANCE 27 allongées, aussi saillantes que les côtes; Fr. sept., Alpes. Cette espèce conduit à un groupe de 2 Carabes ayant aussi le corselet en carré transversal, mais dont les ély- tres présentent une sculpture bien diUérente. C. cla- Ihratus, 25 à 29 mill., large, épais, mais peu convexe, d'un brun bronzé obscur, sur chaque élytre une rangée de prol'ondes fossettes dorées ou cuivreuses séparées par une côte saillante; Fr. mér., rare. — C. nodulosus, 23 mill., très conve.xe, d’un noir foncé, élytros rugueuse- meiit ponctuées, ayant chacune 3 faibles côtes interrom- pues par de larges impressions; une rangée de fossettes le long du bord e.xterne ; Alsace, Mont-Dore, Dauphiné, Savoie, au bord des ruisseaux, et même dans l’eau. D'autres ont les élytres couvertes de Unes côtes très serrées, parfois confondues et brisées, de telle sorte que la surface parait simplement rugueuse; quelques-uns sont noirs et ont cette sculpture régulière non parsemée de points enfoncés, dorés. C. convexus (PI. I, fig. 10), 15 mill., noir, peu brillant, côtés du corselet et les élytres bleuâtres, corselet court, angles postérieurs peu saillants, élytres ovalaires assez courtes, à lignes élevées fines, nom- breuses, plus ou moins interrompues, confuses sur les côtés, avec 3 rangées peu distinctes de points lins et écartés. — C. violaceus, 25 mill., ovalaire, d’un bleu noir avec les bords du corselet et des élytres d’un violet bleuâtre, élytres finement et densément rugueuses; montagnes de l’Est. — C. purpurascens (PI. I, flg. I l), 25 à 28 mill., peut-être variété du précédent, ordinaire- ment plus allongé, élytres à côtes distinctes, mais très fines, très serrées, avec la bordure des élytres d'un beau rouge cuivreux passant souvent au violet. — Dans l’esocce 28 FAUNE ÉEÉMENTAIUE suivante, la sculpture des élytres est tellement fine qUe la surface parait lisse. C. glabratus, 22 à2i- mil!., oblong, convexe, d’un noir foncé à peine bleuâtre, corselet ample, angles postérieurs larges, arrondis, élytres paraissant presque lisses; montagnes de l’Est, Gompiègne, Nor- mandie. Plusieurs sont métalliques et leurs élytres présentent chacune trois rangées de points enfoncés, dorés ou cui- vreux, qui interrompent régulièrement les stries. C. ne- moi'alis, 20 à 22 mill., ovalaire, médiocrement convexe, bronzé en dessus, noir en dessous, angles postérieurs du corselet larges; stries des élytres confuses, peu distinctes. — C. alpinus, 18 à 22 mill., d’un bronzé un peu doré, élytres couvertes de petites côtes fines très serrées, régu- lières; Alpes, Vosges. — C. hortensù, 25 à 27 mill., d’un brun bronzé plus ou moins foncé assez terne, corselet fine- ment rugueux, élytres couvertes de côtes très fines, ser- rées, interrompues par 3 rangées de gros points enfoncés, dorés ou cuivreux, sur chacune; Alpes. Chez d’autres, les élytres présentent trois côtes bien marquées, sans granulations en ligne dans les inter- valles. Ces côtes sont larges et arrondies chez le C. au- ratiis, 23 à 25 mill., en dessus d’un vert métallique avec des teintes dorées ou bronzées, dessous noir, les premiers articles des antennes et souvent les pattes fauves; corse- let large, élytres très finement chagrinées dans les inter- valles; très commun partout. — Ges côtes sont étroites, tranchantes et noires chez les C. amvmtens, 20 à 23 mill., d’un beau vert métallique, doré ou cuivreux sur la tète et le corselet, pattes et base des aniennes fauves, corselet notablement rétréci en arrière, angles posté- DES COLÉOPTÈRES DE ERANCE 29 rieurs saillants, intervalles des côtes, ponctues; Nord et Est de la Franco, sous la mousse, au pied des arbres. — C, punclalo-auratus, 20 à 22 mill., forme et coloration du précédent, plus doré, souvent moins brillant, côtes des élytres plus fines, peu suillautes, souvent interrompues par de gros points, intervalles très ponctués; Pyr. — C. festivus, 20 à 22 mill., ressemble beaucoup au précédent, mais bien plus brillant, souvent d’un doré presque cui- vreu.v, les côtes des élytres moins saillantes, moins ponc- tuées, cuisses rougeàl res; Cévennes. — C. SoUeri, 24 à 26 mill., oblong, un peu élargi en arrière, d'un beau vert brillant avec les côtes du corselet et des élytres d’un rouge cuivreux, corselet assez étroit, angles postérieurs aigus, élytres convexes à côtes et à sutures noires, sail- lantes, intervalles finement rugueux; B. -Alpes. — C. nitens (PL 1, fig. 12), 14 mill., l’un des plus petits Cara- bits, tête et corselet cuivreux, élytres vertes très brillantes, très rugueuses entre les côtes, avec une bordure cui- vreuse; corselet large; Nord de la Francs, dans les dunes. Chez plusieurs Carabus, habitant surtout les monta- gnes, le corselet est plus petit, ses angles postérieurs moins plats, moins larges et beaucoup moins saillants. C. intricatus, 25 à 30 mill., allongé, un peu élargi en arrière, peu convexe, d’un beau bleu foncé, brillant, noi- râtre, sur le disque du corselet et des élytres, qui sont très rugueuses, avec 3 rangées de gros points souvent peu distincts; sous la mousse, au pied des vieux arbres danslcs forêts froides. — C. rulilans, 50 mill., magnifique insecte propre aux Pyrénées-Orientales, d’un doré cui- vreux avec de gros points enfoncés sur les élytres, qui sont lisses. — C. hispames (PI. I, fig. 13), 25 à 28 mill., 30 FAUNE ÉLÉMENTAIRE des Cévennes, corselet d’un beau bleu avec les élytres d’un doré cuivreux, très inégales avec des points enfoncés, disposés en lignes. — C. splendens, 25 inill., à élytres lisses, sans points et entièrement d’un doré brillant; Py- rénées. — Chez ces 3 espèces, les élytres sont convexes; elles sont aplaties chez le C. depressus, 20 mill., qui est d’un bronzé plus ou moins verdâtre, avec les élytres rétrécies à la base, couvertes de fines côtes serrées avec 3 rangées do points enfoncés, verts ou dorés; Alpes. — C. pyrenxus, 19 à 21 mill., très variable de forme et de coloration, variant du bronzé cuivreux au bleu foncé avec les bords cuivreux, parfois d’un verdâtre métallique, tête grosse, corselet large, élytres ovalaires, à lignes de gros points enfoncés, sur chacune 3 rangées do granulations oblongues; Pyr. — C. irregularis, 20 à 23 mill., d’un bronze assez brillant, 1" article dos antennes rougeâtre, corselet court, un peu rétréci en arrière, élytres planes, ovalaires, acuminées, couvertes de fines lignes saillantes, finement crénelées, peu régulières, parsemées de gros points métalliques très irréguliers; Jura, Alsace. Le g. ne diffère réellement du précédent que par la forme du labre, qui est nettement trilobé au lieu il’éire bilobé. La seule espèce, P coriaems (PI. II, fig. 14), 33 à 35 mill., est un grand insecte d’un noir mat en dessus, plus brillant en dessous, à corselet large, à élytres convexes, chagrinées, ayant chacune 3 rangées de gros points peu distinctes ; commun dans les champs, les vignes, sous les fagots. Les C'jciii'ii» ont le corps très épais, très convexe, la tête allongée, les mandihules très saillantes, les palpes longs avec le dernier article très grand, le corselet petit. DES COLÉOPTÈRES DE FRANCE 31 rétréci en arrière; les élytres soudées, convexes, caré- nées latéralement, les pattes grandes et grêles. L. ros- tratus (PL II, fig. 15), 16 à 18 inill., entièrement noir, plus brillant en dessous que sur le dessus qui est cha- griné; vit dans les montagnes, les forêts froides et humides, sous les mousses, les bois pourris, etc. — C. al- tenuatus, 16 mill., d’un noir brillant avec les élytres bronzées, très rugueuses, à 3 rangées de tubercules lisses, jambes rousses ; dans les mêmes localités, plus rare. 3« Tribu. — Brachiniens. A. Corselet presque cyliruirique. a. article des antennes ne dépassant pas les yeux odac.4xtiu. b. lei' article des antennes presque aussi long que la tète drtpta. B. Corselet cordiforme ou presque carré. O. Corjis déprimé. Corselet plus ou moins cordiforinc, ' Dernier article des palpes sécurirorme . . cymixdis. *■ Dernier article non séciirirormt. а. Pénultième article des tarses iiiloné. . . . demctrias, p. Pénultième article des tarses non hilobé . duomius. б. Co'ps déprimé. Corselet en carré trans- versal I.EBIA. c. Corps convexe. Corselet étroit buaciiinus. Deux genres à corps allongé, à corselet bien plus étroit que les élytres, rentrcntdanscette section : 4t(lacitn(li», corps étroit, lisse, brillant, tête ovalaire, antennes assez courtes, P' article moins long que les 2 suivants réunis, élytres parallèles, article des tarses à. peine bilobé. 0. melanura, (PI. II, fig. 16), 6 inill., d’un vert bleuâtre, base des antennes, poitrine et la plus grande partie des élytres d’un fauve testacé ; dans les marais. ]la-y|itn, corps oblong, tête triangulaire , antennes assez longues, 1" article aussi long que la tête, élytres à 32 FAUNE ËLÉIIENTAIUE stries fortement ponctuées, 4“ article des tarses bilobé. B. cmavginata (PI. Il, fig. 17), 9 mill., d’un vert métal- lique clair, parfois bleuâtre, bouclie, pattes et antennes fauves, tarses bruns, tète et corselet fortement ponctués ; dans les endroits humides ; commune dans le Midi, rare dans le Nord, et au premier printemps. Les Cyiuiiifiiü ont le corps déprimé, très ponctué, les élytres ovalaires, à stries marquées, le dernier article des palpes labiaux sécuriforme ; le corselet est assez lar- gement rebordé sur les côtés, qui sont un peu relevés. Ce sont des insectes propres surtout aux endroits élevés ; on les trouve sous les pierres. C. humeralis, (PI. II, fig. 18), 8 à 10 mill., d’un noir brillant, antennes, bouche, pattes et une bordure marginale étroites, mais se confon- dant aux épaules avec une tache oblongue jaunâtre ; stries des élytres ponctuées, intervalles à peine ponctués. — C. lùieola, 9 à 10 mill., forme et coloration de la précé- dente, mais moins foncée, élytres ayant la tache humé- rale prolongée le long du bord externe et une bande interne jaune allant de l’épaule à l’extrémité , stries presque lisses ; Fr. mér. — C. coadunata, plus petite, plus courte, d'un brun foncé avec le corselet, une tache hu- mérale, les pattes et les antennes d’un rougeâtre un peu obscur, élytres à stries finement ponctués, les intervalles avec une rangée de points fins ; Pyr., Lozère. — C. va- porariovum, 7 à 8 mill., d’un brun noirâtre peu brillant, pattes d’un roux ferrugineux, corps très ponctué, élytres brunes avec la base rougeâtre ; commune dans les mon- tagnes. Les Meiwetriais ont le corps allongé, de consistance assez molle, le dernier article des palpes ovalaire, le cor- DES COLÉOPTÈRES DE FRANGE 33 selet oblong, un peu rétréci en arrièi'e, plus étroit que les élytres ; le 4“ article des tarses est Inlobé et les cro- chets sont dcnticulés. Ils sont d’un jaunâtre pâle avec la tète noire, et se trouvent sous les débris végétaux, sous les pierres, les écorces, etc. D. unipimclalus (PI. II, fig. 19), 4 1/2 mil!., élytres lisses, à stries à peine ponctuées, ayant une tache rhomboïdalo noire sur la suture et plus ou moins prolongée en avant ; angles postérieurs du corselet non saillants ; très commun partout. — D. alri- capillus, 5 à G mill., élytres un peu rembrunies près de l’écusson, intervalles des stries ponctués, angles posté- rieurs du corselet un peu saillants ; avec le précédent. — D. imperialis, 5 mill., élytres ayant une bande suturale noirâtre, bilurquée en avant, élargie en arrière, se réunis- sant souvent aune tache latérale ; rare ; dans les marais. Les Di-omiiis ont le corps plus court, un peu mou et le 4° article des tarses n’est pas bilobé. D. tlnearis, 4 mill., jaunâtre, tête et extrémité des élytres brunes, ces dernières plus allongées que les auti’cs Dromius, à stries bien marquées et ponctuées. — D. quadrimaculatus (PI. II, fig. 20), 5 à 6 mill., plus court, noirâtre, corselet brun, t bouche, antennes, pattes et deux taches sur chaque élytre d’un roussâtre pâle ; élytres à stries fines, peu ponctuées. — D. truncaletlus, 3 mill., noir, assez brillant, jambes et 1" article des antennes bruns, stries des élytres peu mar- quées. Tous les Dvomius se trouvent sous les débris vé- gétaux un peu humides, au bord des marais, etc. Les Ticliin ont le corps plus épais, un peu plus con- ve.xe, le corselet plus large, plus carré et échancré aux angles postérieurs ; leurs couleurs sont vives, souvent métalliques ; le 4” article des tarse- est bilobé et les erfl- 3 34 FAUNE ÉLÉMENTAIIÎE chets sont dentelés. L. cyamcephala, 5 à 7 mill., tête et élytres bleues ou vertes, très ponctuées, corselet, pattes et 1°'' article des antennes fauves, le reste des antennes et les palpes bruns ; dessous d’un noir bleuâtre ; stries des élytres fines et finement ponctuées ; sous les écorces, sous les feuilles mortes. — L. evux minor (PI. II, iig. 21), 5 mil!., d’un jaune fauve, tête, dessous du corps et une croix de Malte sur la suture des élytres, noirs ; sur les fleurs. — L. hœmorrhoïdalts, 4 mill., d'un noir lui- sant, tête, corselet, pattes et bande apicale des élytres d’un jaune presque orange ; sur les bruyères en fleurs. Les Brncliinua ou Bombardiers ont le corps plus allongé, rétréci en avant, assez épais ; le corselet est petit, beaucoup plus étroit que les élytreg, un peu rétréci en arrière ; les élytres, d'un bleu ardoisé ou noir, sont noi- res et ne présentent que de très faibles côtes ; le reste du corps, sauf l’abdomen, est d’un roux testacé. Ces in- sectes sont remarquables par la propriété qu’ils ont de lancer par l’anus une vapeur qui sort avec une petite cré- pitation et qui roussit un peu les doigts. On trouve les Brachinus le long des murs, sous les petites pierres ou enteiTés à peu de profondeur, ou bien sous les petits ainas de débris de végétaux. 11 faut de l’attention pour perce- voir chez nos petites espèces la fumée et surtout le bruit de l’explosion, mais chez un Bradiine du Midi, ce bruit est assez fort et la vapeur brûle le bout dos doigts. B. humeralis, 8 à 10 mill., d’un jaune roux avec les élytres noires, assez fortement striées, ayant une grande tache oblongue à l’épaule et une plus petite, transversale, à l’extrémité ; Fr. mér. — B. exhalans, 4 mill., d'unjaune roux, élytres presque carrées, bleues, ayant chacune deux DES COLÉOPTÈRES DE FRANCE 35 taches jaunes ; Fr. mér. B. cvepilam (PI. II, fig. 22), 7 à 10 milL, d'un roux testacé ; élytres d'un bleu ardoisé un peu verdâtre, abdomen brun, ainsi qu’une tache sur les 3“ 614° articles des antennes ; élytres à côtes visibles. — B. explodens, 5 à 6 mil!., plus petit, corselet moins rétréci en arrière, élytres à côtes nulles. — B. sclopela, 5 à 7 mil!., élytres plus brillantes, plus glabres, ayant une tache jaune à l’écusson sur la suture. — B. displosor, (PI. II, fig. 23), 16 mil!., corselet roux, le reste noir, élytres à côtes très marquées ; tronquées obliquement à l'extrémité; Pyr.-Or. — B. pyrenæus, 7 à lOmill., même forme, mais bien plus petit, tout noir, antennes et pattes roussâtres ; Hautes-Pyr. 4® Tribu. — Scaritiens. A. Jambes antérieures fortement palmées. II. Corselet échancré en avant dans toute sa largeur sca rites. h. Corselet échancré seulement au milieu. ■ Corselet presque carré clivina. " Corselet presque globuleux dïschirius. R. Jambes antérieures non palmées ditohus. Les Scarites, qui forment le type de ce groupe, sont des insectes de grande taille, noirs, propres aux bords de la Méditerranée ; leur tête énorme est aussi large que le corselet et armée de mandibules larges et fortes ; les antennes sont coudées, le 1" article étant très long, le corsolet est cupuliforme, les élytres sont arrondies à l’ex- trémité ; les jambes antérieures sont larges et dentelées. *S. gigas (PL II, fig. 25), 28 à 40 mill., tête presque carrée, presque 2 fois aussi longue que le corselet, ce dernier très fortement rétréci en arrière; élytres ovalaires Ï6 FAUNE ÉLÉMENTAIRE unies, un peu élargies et arrondies en arrière, avec des lignes ponctuées très fines. — é?. lævigatus, 14 à 16 milL, allongé, presque parallèle, presque mat, corselet presque quadrangulaire, fortement rétréci tout à fait à la base, élytres presque lisses. — S. arenarius, 18 à 20 mil!., pa- rallèle, élytres et stries bien marquées, ces stries assez fortement ponctuées. Les Clivina ressemblent, en très petit, aux Scarites, mais leurs mandibules sont moins robustes, moins sail- lantes, le corselet est plus oblong, presque carré ; les an- tennes non coudées sont moniliformes, les jambes anté- rieures sont aussi dentelées ; on les trouve au bord des eaux. — C. fossor (PL II, fig. 23), 6 à 7 mill., noire ou rougeâtre, antennes etpattes plus pâles, élytresparallèles, à stries ponctuées. Les Uyschiriiis sont plus convexes que les Clivina ; leur corselet est presque globuleux, très fortement rétréci à la base, et paraît joint aux élytres par un pédoncule ; les yeux sont gros, saillants ; leurs jambes antérieures sont à peine dentées ; leur couleur est bronzée, brillante. On les trouve dans les terrains humides, au bord des eaux, enterrés le plus souvent. D. globosus, 2 1/2 mill., très convexe, d’un bronzé obscur, bouche, base des an- tennes et pattes d’un brun fauve; corselet globuleux, ély- tres courtes, stries fortement ponctuées ; très commun. ■ — D. angitsiaius, 3 1/2 mill., corselet allongé, rétréci à la base, tête rugueuse ; élytres allongées, stries ponctuées. — D. thoracieus, 4 1/2 mill., épistome tridente, la dent médiane relevée, corselet arrondi, élytres à stries fines, finement ponctuées; jambes antérieures à deux dents aiguës. — D. nitidus (PL 11, fig. 26), 4 à 5 mill., cor- DES COLÉOPTÈRES DE FRANCE 37 selet court, ovalaire, élytres à stries profondes, plus dis- tinctement ponctuées vers la base. Les jambes antérieures ne sont pas palmées ni dente- lées chez les Ditomus ; leur tête est très grosse, aussi large que le corselet ; les yeux sont petits, peu saillants ; le corselet est court, en forme de croissant ; les élytres sont aplanies sur le dos, arrondies à l’extrémité, forte- ment striées. D. chjpealm (PI. II, fig. 27), Il à 13 mill., noir, brillant, très ponctué ; tête ayant deux impressions bien marquées ; très rare au Centre de la France, plus commun dans le Midi. — D, sp/iærocephalus, 8 à 9 mill., même forme, mais plus petit et plus étroit ; ponctuation plus fine, tête plus convexe, sans impressions distinctes ; angles antérieurs du corselet non saillants ; France mér. 5e Tribu. — Chlæniens. A. TÉte sensiblement rétrécie derrière les yeux. a. Antennes hérissées de poils à la base . . LonicEnA. h. Antennes nues. * Corps noir, élytres A taches rouges. . . . paxagæus. " Corps rouge, a taches noires callistüs. B. Tête non rétrécie derrière les yeux. a. Les 3 premiers articles des tarses anté- rieurs cf dilatés. * Labre tronqué. à. Une dont bifide au menton chlæxius. B. Une dent simple au menton oodes. '* Labre bilobé. Pas de dent au menton, . . badisteb. b. Les 2 premiers articles des tarses anté- rieurs cf dilatés licinüs. Le G. Iioricera, qui commence cette tribu, se distin- gue de ses congénères par les antennes hérissées de poils aux 6 premiers articles ; la tête est arrondie, rétrécie for- tement à la base, le corselet est cordiforme, les élytres sont presque parallèles. L. pUicoi-nis (PI. II, fig. 28), 8 38 FAUNE ÈLÉMENTAIUE mill., d’un vert bronzé en dessus, noir en dessous, pattes brunes, élytres à stries ponctuées, le 3'' intervalle marqué de 3 gros points ; assez commune au bord des eaux. Les Pnnngæus ont de même la tête rétrécie à la base, le corselet est arrondi, mais convexe et grossement ponc- tué; les élytres, assez convexes, sont parallèles, arrondies à l’extrémité et ornées chacune de deux grandes taches rouges ; le dernier article des palpes est fortement sécu- riforme. P. crux-major (PL II, lig. 29), 8 à 10 mill., noir, les 2 taches postérieures des élytres atteignant le bord externe ; sous les pierres, dans les endroits humides. — P. qmdripustulatus, plus étroit, élytres plus finement et plus densément ponctuées ; taches postérieures des élytres rondes, entourées de noir ; sous les feuilles sèches, dans les bois. Le g. Callistiis se compose d’une seule espèce, bien remarquable par sa coloration, le corselet est cordiforme, assez fortement rétréci vers la base, les élytres sont ova- laires, les antennes filiformes. C. limalus (PI. II, fig. 30), 6 mill., mat, d’un jaune orangé, parfois rougeâtre avec la tête d’un bleu foncé, les élytres avec une tache basi- laire, une tache marginale, grande, après le milieu, se rejoignant à une tache subapicale, d’un noir foncé, tête et corselet ponctués, élytres finement striées ; sous les pierres. Les tliIœniMS habitent presque exclusivementle bord des eaux ; ils ont la tête saillante, le labre tronqué ou lé- gèrement sinué, le dernier article des palpes ovalaire, tronqué à l’extrémité ; leur corselet est presque carré, tantôt un peu rétréci vers la base, tantôt atténué en avant. Presque tous ont les élytres vertes, souvent avec une DES COLÉOPTÈRES DE ERANCE 39 bordure jaune ; ils exhalent, quand on les saisit, une odeur ammoniacale très intense. 1° Éi.ytres bordées DE JAUNE : C. vestitus, 9 à II mil!., d’un vert un peu bronzé, dessous brun noirâtre, abdomen bordé de jaune, bouche, antennes et pattes jaunes, la bordure jaune des élytres très élargie au bout. — C. velutmus (PI. III, fig. 91), 15 mill., tête et corselet d’un vert métallique bril- lant, élytres d’un vert un peu obscur, très pubescentes ; bouche, antennes et pattes d’un jaune pâle ; sous les pierres, au bord des rivières. — C. marginatus, 10 mill., d’un vert gai ; pattes, antennes et bouche jaunes ; cor- selet presque carré. — C. spoliatus, 15 mill., d’un beau vert bronzé, glabre, bordure des élytres très pâle, an- tennes et pattes d’un jaune ferrugineux, élytres assez fortement striées ; Fr. mér. 2° Elytres non bordées DE JAUNE : c. Schrankü, 12 à 14 mill., tête d’un vert bronzé, corselet et écusson d’un vert cuivreux, élytres d’un vert un peu bleuâtre, à pubescence roussâtre, des- sous d’un noir verdâtre, bouche, les .3 premiers articles des antennes et pattes d’un roux ferrugineux. — C. ti- hialis, 10 à 12 mill., diffère par les cuisses noires ou brunes et les tarses d’un brun roussâtre. — C. fulgicollis, 10 à 12 mill., tête, corselet et écusson d’un vert doré plus ou moins cuivreux, antennes noirâtres, avec la base rous- sâtre, élytres d’un beau vert presque mat, dessous et pattes noirs, tête et corselet densément, élytres finement ponctuées; Pyr.-Or., Ganigou. — C. chrysocephalus {PL 111, fig. 32), 8 1/2 à 9 1/2 mill., atténué en avant, tête, corselet et écusson d’un cuivreux doré, élytres d’un beau bleu verdâtre, ovalaires, pubescentes, tête et corselet densément ponctués, ce dernier étroit, cordiforme ; Fr. 40 FAUNE ÉLÉMENTAIRE mér. — C. holosericeus, 12 mill., noir à pubescence brunâtre serrée ; tête bronzée, parfois verdâtre ; corselet chagriné, ainsi que les élytres qui sont assez fortement striées ; dans les marais. — C. sulcicollis, 12 à 1.5 mill., d’un brun noir, presque mat, corselet large, atténué plu- tôt en avant, densément ponctué à la base, marqué de 3 sillons, élytres à peine striées, les intervalles finement chagrinés ; Nord de la Fr., rare. Le g. Oodes, diffère des précédents par le corps plus parallèle, à corselet ample, trapézoïdal, large, à base lar- gement sinuée en arc, embrassant un peu les élytres, et par une dent simple au menton. 0. helopioides (PI. III, fig. 33), 8 à 9 mill., entièrement d’un noir assez brillant, corselet peu rétréci en avant, élytres striées, assez brus- quement arrondies à l’e.xtrémité, stries légèrement ponc- tuées ; presque toute la France, commun sous les détritus végétaux des marais. Les liiciniis, tous noirs, ont le corselet en forme de bouclier aplati et tranchant sur les côtés, arrondi aux angles postérieurs ; leur corps est assez large, déprimé au-dessus ; leur tête est grande, le dernier article des palpes est sécuriforme ; on les trouve sous les pierres, quelquefois sous la mousse ; ils paraissent au premier printemps. L. silphoides (PI. III, fig. 34), 12 à 15 mill., corselet large, fortement arrondi sur les côtés qui sont rugueux ; stries des élytres bien marquées, assez forte- ment ponctuées ; intervalles avec une série de gros points, les 3°, 5' et 7” un peu relevés. — jL. câsskkus, 13 mill.. d’un noir mat en dessus, brillant en dessous, corselet transversal, peu arrondi sur les cotés et très finement ru- gueux ; stries des élytres très fines, ponctuées; inter- DES COLÉOPTÈRES DE FRANCE 41 valles plans, à peine ponctués. — L. depressus, 10 mil!., plus petit, à corselet plus arrondi, plus ponctué, stries des élytres bien marquées, ponctuation des intervalles assez forte. — L. æqmlus, 14 à 16 mill., noir, tête fine- ment ponctuée, corselet un peu rétréci en arrière, den- sément ponctué, presque rugueux à la base et sur les bords, élytres à stries peu profondes, mais fortement ponctuées, intervalles plans, un peu inégau.x, grossement ponctués ; Pyr. — L. noffmanmeggii, 10 à 12 mill., d’un noir brillant, tète à peine ponctuée, corselet rétréci en arrière, largement rebordé, ligne médiane profonde, côtés ponctués, élytres ovalaires, finement et peu ponctuées ; Alpes, Lyonnais, forêt d’Eu. Les Baslistei* ont le corps allongé, très lisse, peu con- vexe, la tête élargie en avant, le labre bilobé, le dernier article des palpes ovalaire, les antennes assez longues et grêles, le corselet rétréci en arrière; les 3 premiers articles des tarses sont fortement dilatés chez le mâle ; on les trouve dans les endroits très humides. B. bipustula- tus, 6 à7 mill., tête noire, corselet, écusson, pattes et base des antennes fauves, élytres noires av.ec la base et une bande suturale élargie en arrière, d’un fauve rou- geâtre, corselet lisse. — B. unipustulalus, (PI. III, fig. 35), 8 mill., même coloration, mais plus grand, tête beau- coup plus grosse. — B. humeralis, 4 mill. 1/2, d’un brun brillant, base des antennes, bouche et pattes, une fine bordure autour du corselet et des élytres, y compris la suture et une tache humérale, d’un jaune pâle, corps plus allongé. O 42 FAUNE ÉLÉMENTAIKE 6e Tribu. — Féroniens. I. Les 2 premiers articles des tarses anté- r'eiirs cf dilatés. H. Les 3 premiers articles des tarses anté- rieurs cT dilatés POGONüs. A. Crochets dos tarses dentelés. a. Une dent simple au menton dolichüs. h Une dent bifide. ' Corselet presque carré ou trapézoïdal. . . calatiiiis. Corselet plus ou moins cordiforme .... piustoîivciuts. li. Crochets des tarses non dentelés. a. Premiers articles des tarses antérieurs cf garnis en dessous de squamules. Tête de grosseur ordinaire. ' se article des antennes aussi long que les deux suivants sphodrus. ** 30 article des antennes plus court, f 3 premiers articles dos tanscs antérieurs cf légèrement, triangulaires ou presque carrés AxcnoiiENUs. tf 3 premiers articles des tarses antérieurs cf lortcment triangulaires ou cordil'orines. . Jambes antérieures terminées en dedans par une seule épine. — Corps oblong, presque toujours déprimé. Antennes comprimées, Dernier article des palpes presque toujours cylindrique, tron- qué FERONIA. = Corps plus ou moins ovalaire, convexe. Antennes niiroime.s ou cylindriques. Der- nier article des palpes ovalaire ou l'usi- l'orme .\mara. .. Jambes antérieures terminées par 2 épines, zabrus. b. Premiers articles des tarses antérieurs cf garnis en dessous de poils. Tète grosse . . buoscos- Les l'oBoiiim, qui vivent au bord de la mer, ont le corps bronzé, la tête fortement bisillonnée, le dernier ar- ticle des palpes labiaux tronqué, les antennes assez cour- tes, le corselet presque carré, les élytres presque paral- lèles, siriées. P . ckalceus, 5 i /-2 h (> i /-2 mill., d’un vert bronzé brillant, presque noir, antennes d’un brun rous- sàtre, base du corselet ponctuée, ayant de chaque coté DES COLÉOPTÈRES DE FRANCE 43 une fossette bien marquée, stries ponctuées, bien mar- quées vers la suture, plus fines en arrière et sur les cô- tés ; commun sur les côtes de la Manche et de l’Océan. — P. pallidipennis, (PI. III, fig. 36), 9 mil!., allongé, paral- lèle, d’un vert bronzé, avec les élytres testacées ; bords de la Méditerranée. Le g. Dolicliiis so distingue de ses congénères par une dent simple au milieu du menton, au lieu d'être bi- fide ; il se compose d’une seule espèce. D. flavicornis, (PI. III, fig. 37), li à 18 mill., bel insecte d’un brun foncé avec une longue tache rougeâtre sur la suture, cor- selet d’un brun roussàtre, antennes et pattes jaunâtres ; corselet corcliforme, finement strié en travers, stries des élytres finement ponctuées ; Midi, Isère. Les crochets des tarses sont dentelés chez les Cala- tliiis, genre nombreux, à corselet trapézo’idal ou qua- drangulaire, toujours rétréci en avant, sans impressions postérieures bien marquées, à élytres peu convexes, en ovale allongé. Ce sont des insectes fort agiles, vivant sous les pierres comme tous les Féroniens ; ils se distinguent des Pristonychus par les angles postérieurs du corselet effacés, par les pattes plus courtes et la dent du menton bi- fide. C. latus, 12 mill., oblong, d’un brun foncé, anten- nes, palpes et pattes d’un roux ferrugineux ; corselet à peine plus large que long, rétréci en avant ; élytres à stries fines ; quelques points écartés sur les 3° et 5“ stries ; commun partout ; ses pattes quelquefois sont brunes. — 6’. ambtguus, 11 mill., allongé, d’un brun noirâtre, bril- lant sur la tête et le corselet, un peu moins sur les élytres, antennes, palpes et pattes d’un roux ferrugineux ; corse- let à peine rétréci en arrière, ayant à la base, de chaque <4 FAUNE ÉLÉMENTAIRE côté, une impression lisse, bords latéraux et postérieurs rougeâtres ; dessus d’un brun foncé, un peu rougeâtre au milieu; très commun. — C. fulvipes, 9 à 10 mill., al- longé, presque parallèle, d’un noir luisant, antennes à pattes d’un roux ferrugineux, corselet un peu rétréci en arrière, côtés ordinairement bordés de rougeâtre, élytres à stries bien marquées, lisses ; commun. — C. melano- cephalus, 7 mill., allongé, tête noire, corselet d’un rou- geâtre clair, presque carré, faiblement rétréci en avant, élytres d’un brun rougeâtre plus ou moins foncé, parfois noirâtres ; antennes et pattes d’un testacé clair ; très commun. — C. circumseptics (PI. III, fig. 38), 9 mill., oblong-allongé, brun avec une bordure roussâtre au cor- selet et aux élytres ; corselet un peu rétréci en arrière, élytres à stries lisses, bien marquées, pattes rougeâtres ; France méridionale. Les Pristonycliiis ont le corps oblong, le corselet un peu cordiforme mais faiblement rétréci en arrière, la tête grande, ovalaire, les élytres ovalaires, les crochets des tarses dentelés à la base; ils vivent sous les pierres, dans les haies, dans les caves. P. ierncola (PI. III, fig. 39), 15 à 17 millim., oblong, aptère, dessus d’un noir plus ou moins bleuâtre ; dessous et pattes d’un brun foncé ; cor- selet assez cordiforme, ayant à la base, de chaque côté, une assez large impression ; élytres à stries finement ponctuées; jambes intermédiaires légèrement arquées; dans les caves, les celliers, les haies, etc. Les jambes in- termédiaires sont droites chez les suivantes : P. alpinus, 20 à 22 mill., oblong, très peu convexe, d’un bleu noir peu brillant, dessous et pattes d’un brun noir, corselet large, impressions postérieures peu marquées, stries des DES COLÉOPTÈRES DE FRANGE /.S élytres peu profondes, indistinctement crénelées; mont, du Var. — P. complanatus, 14 mil!., ailé, oblong, dé- primé, d’un brun noir brillant, bleuâtre sur les élytres, dessous et pattes d’un brun rougeâtre, corselet presque carré, un peu atténué en arrière, impressions bien mar- quées, élytres à stries fines et finement ponctuées; Midi, Bretagne. — P. Pyrenæus, 1 5 müL, oblong, assez convexe, d’un brun marron ou noirâtre assez brillant, antennes et pattes d’un rougeâtre obscur, corselet oblong, rétréci à la base avec les côtés sinués, angles postérieurs pointus, élytres à stries fines, lisses; Pyrénées. Les SpUoilru8 ne diffèrent que par les crochets des tarses lisses, le corps plus épais, plus parallèle. — leit- cophthalmus (PI. III, fig. 40), 25 mill., ailé, d’un noir assez brillant, plus terne sur les élytres ; tête et corselet finement ridés en travers ; élytres à stries fines, très légè- rement ponctuées ; ne se trouve guère que dans les caves. Les Aiiclioineiuis, comme les genres suivants, ont aussi les crochets des tarses lisses; ce sont des insectes d’une taille assez médiocre, oblongs, à antennes assez longues, composées d’articles presque égaux, sauf le deuxième qui est petit; le corselet est tantôt presque ar- rondi, tantôt presque cordiforme; ils sont vifs et se trou- vent dans les endroits humides ou sous les feuilles mortes. A. angusticollis, 12 mill., d’un noir brilant, corselet court, cordiforme, à bords relevés, surtout en arrière, élytres ovalaires, un peu élargies en arrière, à stries bien marquées ; dessous et pattes bruns, tarses plus clairs ; dans les bois, sous la mousse ou au bord des eaux. — A. pra- sinus, 8 mill., tête et corselet d’un vert bronzé, ce der- nier cordiforme, élytres d’un roux ferrugineux, avec une mill., le plus petit des Harpalos, ovalaire brun, souvent rougeâtre, pattes rousses ; corselet très court, finement rebordé sur les côtés, angles postérieurs arrondis, impressions linéaires assez bien marquées ; ex- trémité des élytres sinuée, stries fines, lisses bien mar- quées. DES COLÉOPTÈRES DE FRANCE 57 Les SteiioloitEiiiis diffèrent par le dernier article des palpes fusiforme, acuminé, et réchancrni’e du menton dépourvue de dent médiane; ce sont dos insectes lisses et luisants, vivant au bord des eaux ou sous les feuilles humides ; leur coloration est assez variée. S. vaporar/o- rum, 6 mil!., d’un noir luisant, corselet rougeâtre, pattes, antennes et élvtres d’un roux testacé clair, ces dernières ayant une grande tache noire occupant les 2/3 postérieurs sans toucher les bords ; très commun. — S. consputus, 5 mill., allongé, noir; bouche, base des antennes et pattes jaunâtres: corselet rougeâtre, à angles postérieurs droits élytres d'un roux testacé, ayant une grande tache brune, ovalaire, séparée en deux par la suture. — S. meridianus tPl. IV, flg. 53), mill., tôle et corselet noirs, ce dernier notablement rétréci eu arrière avec les angles obtus, bord postérieur assez fortement ponctué: élytres d’un brun noir luisant, avec la base, la suture et une étroite bor- dure marginale d’un jaune testacé; très commun. 8“ Tribu. — Bembidiens. A. Dernier article des palpes aii.ssi grand ou presque aussi grand cpie l'avant-der- nier. n. Des yeux tiieciius. II. Pas d’yeux ■ anoimitualsius. R. Dernier article des palpes beaucoup plus petit, acicLilaire bembidiüm. Presque tous ces insectes sont de petite taille et vivent soit au bord des eaux, soit dans les montagnes sous les pierres, au bord des neiges ; quelques-uns sont privés d’yeux et n’habitent que les grottes. Les Ti'ccliiis sont oblongs ou ovalaires, peu convexes, leur tète est creusée de 2 sillons profonds, le dernier 58 FAUNE ÉLÉMENTAIRE article de leurs palpes est bien visible, aussi grand. que l’avant-dernier et en cône allongé, très aigu ; leurs ély- tres ont quelques stries, visibles seulement vers la suture ; presque tous ne se trouvent que dans les montagnes, quelques-uns seulement vivent aux bords de nos eaux. T. minulus. 3 1/2 mill., oblong, un peu déprimé, d’un brun rougeâtre brillant, pattes et antennes testacées, élytres presque parallèles, à stries finement ponctuées, les 4 premières seules visibles ; très commun partout. — T. areolatm (PI. IV, fig. 54), 2 1/2 mill., allongé, très dé- primé, d’un brun foncé, élytres striées, d’un roux testacé, avec la base autour de l’écusson, à angles postérieurs pointus; au bord des eaux courantes, surtout dans le Midi. Les Aiioplitlialiiuis sont des Trechus privés d’yeux ; ils sont tous d’une coloration pâle, roussâtre, et n’ont été encore trouvés que dans les cavernes des Pyrénées, des Alpes et de la Provence. Les Bembidium forment un genre nombreu.x, habi- tant toujours les bords des eaux et les endroits humides ; leurs couleurs sont métalliques, avec des taches ou des dessins rougeâtres ; leur tête est souvent bisillonnée, le dernier article de leurs palpes est extrêmement petit et aigu, tandis que l’avant-dernier est grand et un peu renflé à l’extrémité ; les stries des élytres sont ordinaire- ment ponctuées et presque touj »urs bien marquées. Les uns ont le corselet large, à } eine rétréci en arrière : li. mnum, 2 Iy2 mill., déprimé, noir, base des antennes et pattes d’un brun roussâtre, co rselet court, transversal, fossettes postérieures bien mar juées, élytres à 4 stries in- ternes bien distinctes, les exter aes efl'acées. — B. gutlula, 3 mill., noir, un peu bronzé, une tache arrondie, rous- DES COLÉOPTÈRES DE FRANCE 59 sâtre, aux 3/4 postérieurs des élytres, base des antennes et pattes d’un roux testacé; corselet court, transversal, un peu échancré derrière les angles postérieurs qui sont obtus, presque arrondis. Les autres ont le corselet presque cordiforme : B. fasciolatum, 5 à 7 mill., oblong, déprimé en dessus, d’un vert bronzé obscur, parfois bleuâtre, avec une large bande brune, parfois peu appa- rente sur les élytres, l**' article des antennes, jambes et tarses roussâtres; corselet court, ridé eu travers, à angles postérieurs droits, élytres parallèles, fortement striées ; Fr. mér. — B. tricolor, 4 1/2 à 5 mill., d’un vert bleuâtre brillant, avec la moitié basilaire des élytres rouges ; Fr. mér. — B. pusiulatum. 5 1 /2 mill., d’un vertbronzé, élytres ayant chacune 2 taches rougeâtres, la F* à la base, la 2° oblongue, oblique, un peu avant l’extrémité, base des antennes et pattes d’un testacé roussâtre; stries des élytres profondes , ponctuées , effacées à l’extrémité ; commun partout. — B. quadripustulatum, 4 mill., d’un noir verdâtre bronzé, très luisant, élytres ayant chacune 2 taches d’un jaunâtre presque blanc, la l” aux épaules, la 2“ arrondie, aux 2/3 postérieurs, élytres assez courtes à stries ponctuées presque entières. — B. bipunctatum, 4 à 5 mill., d’un bronzé luisant, antennes et pattes d'un noir bronzé, corselet ponctué, élytres ovalaires, à stries fines, ponctuées ; sur le 3° intervalle, 2 fossettes arrondies ; pins commun dans les montagnes. — B. paludosum (PL IV, fig. 55), 5 à 6 mill., assez convexe, bronzé, avec des teintes cuivreuses, corselet presque carré, ayant une strie en fossette aux angles postérieurs ; sur le 3' intervalle, 2 grandes fossettes carrées, d’un vert argenté; au bord des rivières. — B. punctulalum, 4 1/2 à 5 1/2 mill., d’un fio FAUNE ÉLÉVIENTxVIRE bronzé luisant en dessus, d’un vert bronzé en dessous, tète et corselet ponctués, ce dernier cordiforme, très ré- tréci en arrière, ligne médiane assez profonde; élytres larges, un peu convexes, stries assez fortementponctuées, surtout à la base; une faible impression transversale au tiers des élytres ; très commun. FAMILLE DES DYTISCIDES ou HYDROCANTHARES Ces insectes sont, à proprement dire, des Carabiques aquatiques ; ils ont, comme ces derniers, six palpes, des antennes filiformes et des tarses de cinq articles (le 4" parfois atrophié), élargis aux pattes antérieures chez les mâles ; seulement leurs pattes postérieures sont allon- gées et généralement aplaties et propres à la natation. Lorsqu’on les saisit, ils répandent un liquide laiteux, d’une odeur désagréable , et quand ils veulent respirer , ils s’élèvent à la surface de l’eau et émergent la partie pos- térieure de leur corps en soulevant un peu leurs élytres, de manière à faire arriver une provision d’air aux stig- mates placés sur le dernier segment abdominal. I. Tète enroiicée dans le corselet. Prostornum droit. A. Ecusson apparent. a. Taille très grande. DES COLÉOPTÈRES DE FRANCE 61 • Un crochet aux tarses postérieurs '* Deux crochets à tous les tarses h. Taille moyenne. • Elytres Ç â -i sillons velus " Elytres Ç unies. f Crochets des tarses postérieurs inégaux. «. Corps peu convexe, prosternum arrondi. Crochets postérieurs simplement inégaux. °j. Corps mé à 12 inilL, oblong, presque parallèle, strie externe du corselet atteignant à peine le milieu, élytres ayant une grande tache rouge en lunule, formant parfois 2 taches séparées ; labre entier, mandibules rapprochées il la base. D’autres ont les élytres sans taches : IL major (PI. Yll, lig. 95), 10 à 13 mill., stries latérales du cor- selet entières, côtés garnis de poils fauves serrés, stries dos élytres fines, les dorsales courtes ou nul les ; front large, mandibules écartées à la base ; commun dans le Midi. — IL unicoior, 8 à 10 mill., ovalaire, court, front impressionné, labre entier, corselet fortement rétréci en avant, strie latérale e.xterne très courte, l’interne presque entière, stries des élytres crénelées, les 3 externes en- tières, les autres courtes ; propygidium ayant 2 im- pressions. — IL cadaverinus, 6 à 9 mill., ovalaire, labre entier, front plan, les ^ stries externes des élytres en- tières, les 2 autres courtes, jambes antérieures à 5 dénis. Les autres n’ont qu’une strie latérale au corselet ; IL simatus, 7 mill., ressemble au quadrimaculatus, mais moins carré, a également sur chaque élytre une grande tache rouge en forme de lunnle. — IL carbonarius, 5 mill., ovalaire, labre entier, front plan, les stries ex- ternes des élytres entières, la 5° très courte, la sulurale un peu plus longue ; jambes antérieures à 5 dents. — II. purjmrascens, 5 mill., élytres ayant au milieu une tache d'un rouge obscur qui envahit parfois tout le disque les 3 stries externes entières, la Y atteignant pres([ue la base, les 2 autres plus courtes. — IL sLercorarhis, 5 FAUNE ÉLÉMENTAIRE les mill., entièrement noir, pattes brunes, élytres à 3 stries externes entières, ainsi que la suturale, les 2' et 3° très courtes. — H. bimaculaius, 6 mill., presque parallèle, élytres profondément striées, la suturale courte, angle externe-apical occupé par une grande tache rouge; jambes antérieures à dents. Les Dcndropliiluii ont le corps ovalaire, bombé, noir ou brun, très ponctué ; le corselet, rétréci en avant, n’offre qu’une strie latérale ; les élytres sont rebordées,- larges, plus longues que chez les Hister, et leurs stries gont légèrement arquées, les jambes sont larges, ongu- lées au milieu et denliculées. Z>. punclalus, 3 mill., d’un brun assez brillant, densément ponctué, élytres ayant les 2 premières stries dorsales entières, les 3° et 4® très Unes; dans les pigeonniers, les fourmilières. — D. pyg- mœus (PI. Vil, fîg. 96), 2 1/2 mill., d’un brun de poix, parfois roussàtre, mat, stries des élytres fines, les 4 pre- mières bien marquées, mais effacées en arrière, accom - 1 pagnées d’une petite ligne saillante, visible seulement àj un certain jour ; commun dans les fourmilières. Chez les autres, cette mentonnière n’existe pas. Les: Snitriuuis diffèrent en outre des Hister par leur corps! pdus épais, presque toujours d’un bronzé métallique cl| presque toujours densément ponctué avec des espaces lisses; les stries de leurs élytres sont courtes et obliques, leurs jambes antérieures sont plus finement denliculées et souvent seulement épineuses; ils vivent comme les Hister, dans les matières animales, mais on les trouvet aussi enterrés dans les sables, au bord de la mer, sousj les algues, dans les plaies des arbres dans les fourmilières. Le front estiuii, sans carène transversale, chez les espèces 101 DES COLÉOPTÈRES DE FRANCE suivantes : 5. maculalus (PI. VII, fig. 97), 7 mill., d’un noir luisant, front rngiieusemcnt ponctué, ainsi que les côtés du corselet, élytres ponctuées au milieu, rouges, avec le pourtour, une tache humérale et une subscutel- laire hilohée, noirs ; Fr. mér. — é>. semipunctatus, 8 mill., d’un vert bleuâtre très brillant, corselet rugueux sur les bords, élytres peu densément ponctuées en arrière et sur les côtés; Fr, mér. — é>. nilidulus, 6 mill., d’un noir métallique brillant, finement ponctué, corselet ayant une fossette derrière les yeux, élytres lisses au milieu et à la base, à stries ponctuées, lasuturale presque nulle ; très commun partout. La strie suturale, chez les espèces précédentes, n’est pas réunie à la 4° dorsale par un arc basilaire, comme on le voit chez les suivantes ; S. æneus, 1 mill., noir métallique, corselet ponctué rugueusement et largement sur les côtés, élytres largement ponctuées en arrière et sur les côtés, avec une plaque lisse subscu- tellaire, stries bien marquées ; commun dans les bouses, les charognes, etc. — -S. chalcites, 2 à 1/2 mill., d’un brun bronzé, métallique, antennes, pattes et extrémité des élytres roussâtres, corselet fortement ponctué à la base et sur les côtés, élytres moins densément ponctuées on arrière et sur les côtés, 1" intervalle des stries dorsa- les ponctué et ridé ; Fr. mér. — S. rotundatus, 3 1/2 mill., d’un brun noir luisant, corselet ponctué, plus for- tement sur les bords, élytres à ponctuation couvrant les 2/3 postérieurs, strie suturale courte ; sous les écorces, dans les plaies des arbres, quelquefois aussi dans les excréments. Le front est séparé de l’épistome par une carène trans- versale chez le S. rugifrons, 4 mill., d’un vert métallique, 102 FAUxNE ÉLÉMENTAIRE brillant, parfois rroir, front bordé en avant par une strie i et une ligne élevée, ayant an milieu deux plis bien mar- ] qués, corselet rugiiensement ponctué, lisse sur la partie j postérieure du disque ; élytres assez fortement ponctuées | sur la moitié postérieure, jambes antérieures à 6 donti- ' cules; dans le sable, au bord de la mer. — 5. conjungens, j 3 mil!., d’un noir très brillant, corselet ayant un petit 1 espace ponctué près des angles antérieurs, élytres ayant 1 en dehors 5 stries entières, la 4” réunie à la base avec la suturale, la 5° réduite à tm petit trait ponctué; com- mun partout. FAMILLE DES NITIDULIDES Les Nitidulides sont des Histérides moins épais, moins | courts, à mandibules moins saillantes et à hanches anté-i rieures moins proéminentes ; leurs antennes sont de 11 articles et non de 12 comme chez les Histérides ; leuii tête est un peu en forme de museau, presque toujours à' moitié enfoncée dans le corselet, qui est à peu près aussij large que les élytres ; enfin l’abdomen est plus allongé, plus mobile. Une partie de cette famille vit aussi dans, les matières animales en décomposition, mais le plus| grand nombre habite les Heurs, où l’on voit souvent ces| petits insectes, roux ou bronzés, réunis en familles nom- DES COLÉOPTÈnES DE FRANCE 103 breuses, notamment sur les sureaux, les ombcllifèrcs, les labiées, les spirées ; quelques autres vivent sous les écorces il’arbrcs. I, 4® article dos tarses nocliforme, très petit. A. Tùte presque onforicée dans lo corsolnt. Corps plus ou moins ovalaire et con- vexe. a Dos 3 ou 3 derniers segments de l'abdomen (lOcouverts. * Corps assez court et convexe, 2 lobes aux mâchoires CF-nens. ■* Corps pou convexe, 1 lobe aux mâchoires. CAiipuiniiMis. 6. Elytre.s ne laissant à découvert i|ue le pygidinm . * Prosternum élargi et arrondi ou trominé en arriére. t Corps oblong, peu convexe. Massue dos antennes allongée, assez lâche f.pitboka. ff Corps assez court, assez convexe. Massue des antennes arrondie, serrée nitidula.. R. Tête saillante. Coips allongé, antennes paraissant de 10 articles ainzopu.AGus. II. 4e article des tarses égal au 3r. A. le article des tarses très jietit. Corselet et élytres unis trogosita. R. 2» article des tarses subégal au 2®. Cor- selet et élytres finement costulés bitoma. Les élytres laissent à découvert l’extrémité de l’abdo- men chez les genres suivants ; Ceren», corps ovalaire, antennes à 1®' article assez gros, les 3 derniers formant une massue oblongue, corselet transversal, à angles pos- térieurs arrondis, obtus ou droits ; 2® et 3“ segments de l'abdomen très petits, jambes à épines terminales très petites. C. pedicularius (PI. YIl, fig. 98), 2 mill., d’un roux assez clair, une tache scutellaire obscure, densément ponctué, antennes assez longues, les 2 premiers articles grands et élargis chez les mâles, angles postérieurs du corselet arrondis. — C. samùuci, 2 mill., d’un fauve 104 FAUNE ÉUÉMENTAIUE clair, finement ponctué , corselet à angles postéi’ieurs droits, .yeux, poitrine et abdomen noirs pcommunsurles sureaux. — C .rufilabris, 1 l/2mill., densément ponctué, d’un brun foncé brillant, parfois rougeâtre, antennes, pattes, bouche et bord apical des élytres d’un fauve rou- geâtre ; corselet rétréci en avant ; angles postérieurs obtus ; commun sur les joncs, au bord des mares. CariioiiliiliiH, corps carré ou oblong, médiocrement convexe, élytres tronquées, laissant à découvert 2 seg- ments de l’abdomen. C. hemipterus, 3 mill. , presque carré, d’un brun noir très ponctué, avec les pattes, une petite tache humérale et une grande tache à l’extrémité des élytres, sur la suture, d’un jaune roussâtre ; dans les figues sèches, où l’on trouve souvent les excréments lais- sés par sa larve ; quelquefois dans les pelleteries, les os secs. — C. sexpiistulatus (PL VII, fig. 99) , allongé, parallèle, déprimé, finement ponctué, d’un brun noir, brillant, chaque élytrc ayants taches roussâtres, mal ar- rêtées, qui souventse rejoignent; commun sous les écorces de chêne. Cpiiræa, corps oblong, très peu convexe, assez re- bordé sur les côtés, labre presque bilobé , élytres ne laissant à découvert que l’extrémité de l’abdomen, les 3 premiers articles des tarses élargis ; vivent presque tous sur les fleurs ; leur coloration est d’un fauve uniforme, rarement taché. E. floi-ea, 2 mill., d’un jaune clair, fine- ment ponctuée, bord antérieur du corselet non échancré ; très commune. — E. decemgutlata (PI. VII, fig. 100), 4 mill., brune, avec 5 taches fauves sur chaque élytre ; sous les écorces des arbres. — E. melanocephala, 2 1/2 mill , courte, bords latéraux du corselet non marginés, 105 DES COLÉOPTÈRES DE FRANCE d’un brun roussâtre, plus clair sur les élytres, quelque- fois entièrement roussâtre avec la tête noirâtre. Itîitidiiln^ corps assez court, assez convexe, antennes à massue courte, corselet rebordé, rétréci en avant, labre à peine sinué au bord antérieur , jambes ciliées en dehors ; ces insectes vivent dans les matières animales à moitié desséchées, dans les vieux os, les vieux cuirs. N. obscura, 3 à 4 mill., noir presque mat, à ponctuation ex- trêmement fine, base des antennes et pattes rousses. — N. bipustulata (PI. VU, fig. 101(^ 4 1/2 mill., noire ou d’un brun noir, mate, avec une grande tache jaune d’ocre au milieu do chaque élytre, pattes et bords latéraux du corselet roussâtres. — N. quadripustulata, 2 1/2 mill., plus oblongue, plus parallèle, presque rugueusement ponctuée, d’un brun noir, élytres ayant chacune 2 taches d’un jaune d’ocre. ITIeligetlie», corps oblong, ovalaire, médiocrement convexe, tête en forme de museau très court, antennes courtes, terminées par une massue presque arrondie, corselet et élytres finement rebordés, unis, les dernières presque arrondies à l’extrémité ; ces insectes vivent en famille sur les fleurs de diverses plantes ; leurs espèces, très nombreuses, sont difficiles à distinguer. M. æneus, 2 mill., d’un vert bronzé ou bleuâtre, pattes d'un brun foncé, corselet à peine rétréci en avant, jambes anté- rieures à dents égales ; très commun partout. — M. rufipes, 3 mill., plus court et plus convexe, d’un brun noir, à pubescence grise, pattes rousses. FocndUis, corps brièvement ovalaire, très convexe, antennes courtes, à massue ovalaire, un peu comprimée, corselet et élytres rebordés notablement, ces dernières 106 FAUNE ÉLÉMENTAIRE arrondies à l'extrémité, striées et ponctuées. P. ferrugi- neux (PI. YII, fig. 102), 4 à 5 mill., roussâtre ou d’un brun jaunâtre, assez brillant, à villosité fauve assez fine, élytres â stries ponctuées, s'effaçant vers l’extrémité, qui est ordinairement plus foncée ; dans les Lycoperdons ou vesses-de-loup, et souvent aussi dans les autres cliam- pignons. Cyeliramiis, môme forme, plus convexe, tête plus large, plus inclinée en dessous, surface unie, très fine- ment ponctuée, antennes à massue oblongue, peu serrée, comprimée. Ces insectes ont le corps roussâtre, très fine- ment ponctué, et se trouvent aussi sur les champignons, plus rarement sur les fleurs. C. luteus, 4 à 5 mill., d’un jaune roussâtre assez pâle, à pubescence jaune très fine ; très commun. — C. quadripunctatus (PI. Vil, fig. 103), 5 à 6 mill., d’un brun rougeâtre ou roussâtre, à pubes- cence grise, 4 points noirs sur le corselet et une bande noire le long du bord externe des élytres ; dans l’Est de la France. Les Khizoïtlingiifl ont le corps étroit, presque paral- lèle, déprimé en dessus, les antennes courtes terminées par une petite massue de 2 articles, le corselet presque carré, l’extrémité de l’abdomen découverte ; ils vivent sous les écorces , où ils font une guerre acharnée à plusieurs espèces de Bostriches. (i. depressus, 4 mill., roussâtre, brillant, corselet à peine rétréci en arrière, fine- ment ponctué, élytres ayant le 1" intervalle des stries, vers la suture, avec une rangée de points fins, le 2' élargi en avant et irrégulièrement ponctué; très commun. — lî. bipuslulalus (PL VII, fig. 104), 3 mill., d’un brun DES COLÉOPTÈRES DE FRAxNCE 107 foncé, brillant, une tache rouge à l’extrémité de chaque élytre ; commun. Le g. Tfogosiia a le co-rps très aplati ; la tête grande, presque carrée, les antennes courtes, grossissant peu à peu vers l’extrémité, le corselet rétréci à la base, les ély- tres recouvrant tout l’abdomen. T . mauritanica (PI. VII, fig. 105), 8 à 10 mill., d’un brun noir brillant, finement ponctuée, élytres à stries ponctuées ; la larve de cet in- secte vit dans les greniers à blés, et on l’accuse, sous le nom de Cadelle. do faire des ravages dans les provisions de céréales ; il est probable, au contraire, que cotte larve fait la guerre aux autres insectes, comme les Teignes ou Alucites, les Calandres qui attaquent nos blés. L’insecte parfait, plus commun dans le Midi, se trouve dans les magasins, les greniers, et quelquefois sous les écorces d’arbres. Les Ilitomn ont le corps allongé, parallèle, un peu déprimé en dessus, les antennes terminées par une mas- sue de 2 articles, le corselet presque carré, ayant de chaque côté 2 lignes élevées, les élytres sont arrondies à l’extrémité. D. crenuta (PL VII, fig. 106), 3 mill., noir, pattes et antennes rousses, 2 taches d’un rouge foncé sur les élytres, qui ont des stries fortement ponctuées avec les intervalles relevés ; très commun sous les écorces de chênes. 108 FAUNE ÉLÉMENTAIRE FAMILLE DES CRYPTOPHAGIDES Cette famille ne renferme que des coléoptères de très petite taille, recherchant l'obscurité généralement et ré- pandus dans les caves, les celliers, sous les débris végé- taux, dans l’intérieur des champignons. Leur tête est en forme de museau court, obtus, leurs antennes, de 11 articles, sont terminées par une massue de 3, leur corse- let, aussi large que les élytres, est souvent angulé sur les côtés, leurs élytres recouvrent entièrement l’abdomen, leurs tarses sont de 5 articles ; mais les postérieurs ne présentent souvent que 4 articles chez les mâles. A. Corselet denté ou épineux latéralement. a. Corps allongé, déprimé. Corselet finement denté silvanos. b. Corps oblong, assez convexe. Corselet à dents courtes, larges cryptoprasus. B. Corselet inenne. a. Antennes insérées entre les yeux. ’ Corps lisse et très tinement pubescent . . atomaria. •* Corps hérissé de poils courts mycetoea. b. Antennes insérées en avant des yeux. Corps plus ou moins ovalaire. Mandibules cachées par le labre triplai. +* Corps parallèle. Mandibules visibles en dessus ENGIS. Les SilvaiiiiB sont allongés, déprimés, presque pa- rallèles, leur tête est assez saillante, plus ou moins ré- trécie en arrière, le corselet est oblong, armé presque DES COLÉOPTÈRES DE FRANCE 109 toujours d’une ou plusieurs épines, ou seulement fine- ment crénelé, les élytres sont longues, parallèles, arron dies à l’extrémité, le 1°' article des tarses est presque aussi long que les 2 suivants réunis. S. frumentai'îus (PI. YII, fig. 107), 3 inill., brun, finement pubescent, corselet ayant 6 petites dents de chaque côté, corselet très densément ponctué avec 2 sillons profonds, élytres à stries ponctuées régulières, les intervalles relevés al- ternativement ; commun dans les magasins, les greniers. — S. unidentalus, 2 1/2 mill., roussâtre, corselet rétréci à la base, uni, n’ayant qu’une épine aux angles antérieurs, élytres à stries ponctuées, les intervalles un peu convexes alternativement; dans les vieux fagots, sous les écorces, assez commun. Les Crypioiiliagus sont oblongs, assez épais et assez convexes, leur tète est assez large et obtuse, les antennes sont assez courtes, assez robustes, terminées par une massue de 2 ou 3 articles; le corselet, un peu transversal, présente sur le milieu des côtés un angle saillant et aux angles antérieurs une dent plus ou moins aiguë. Ces nsectes, nombreux en espèces, vivent dans les celliers, les caves, les matières végétales en décomposition, les champignons, etc. C. lycoperdi (PI. VII, fig. 108), 3 mill., d’un roussâtre foncé, couvert de poils grisâtres, fortement ponctué, corselet ayant 4 petites élévations ; commun dans les lycoperdons ou vesses-de-loups. — C. acutangidus, 3 mill., d’un roussâtre clair, peu convexe, finement ponctué, corselet court un peu plissé au devant de l’écusson, avec les angles antérieurs prolongés en une forte dent très aiguë, arquée en arrière. — C. cellaris, 2 à 2 !/2 nù^' ^ d’un roussâtre obscur, lineiiient ponctué. FAUNE ÉLÉMENTAIRE 110 corselet velu, à angles antérieurs peu saillants, élytrcs ayant des rangées de longs poils ; commun dans les caves, sur les tonneaux. Les Atoninria ont le corps ohlong ou ovalaire, plus ou moins convexe, leurs antennes sont insérées entre les yeux, plus rapprochées à la base, terminées également par une massue de 2 ou 3 articles, le corselet est rétréci en avant, non denté sur les côtés, mais ayant une impres- sion transversale à la base ; elles vivent dans les débris végétaux, sous les bois buniides, dans les caves. On trouve souvent siu' les tonneaux, eu compagnie du Cnjp- lophagtis cellaris, r.4. (PI. VII, fig. 109), t i;'2 mill., ovalaire, rétrécie en arrière, convexe, d’un brun foncé très brillant, avec la moitié postérieure des élytres d’un jaune clair. On trouve dans les mêmes conditions la Mycetsca hirla (PI. VllI, fig. MO), qui ressemble à une A toî/miva fauve, hérissée de petits poils i-aides; les antennes sont terminées par une massue lâche, de 3 articles ; le corselet, rétréci en avant, présente à sa base une impression trans- versale limitée de chaque côté par une ligne longitudinale; les élytres sont rétrécies en arrière, alignes de points bien marquées; cet insecte, de 1 1/2 mill., vit surtout dans les petites moisissures des murs et des tonneaux, dans les caves. Dans les genres suivants, dont on fait une famille sous le nom d’Erotylitlca, le corps est obloug, assez convexe ; leurs antennes de 1 1 articles, sont terminées par une massue comprimée de 3 articles et sont insérées en avant des yeux, les élytres recouvrent complètement l'abdomen, le prosternum et le mésosternum sont larges ; DES COLÉOPTÈRES DE FRANCE 111 les tarses sont épais, composés en apparence de 4 articles, mais en réalité de 5, le 4° souvent peu visible et parfois nodiforine. Ces insectes vivent exclusivement dans les champignons ou autres productions cryptogamiques. I Les Trigilax ont le corps oblong, parfois ovalaire, médiocrement convexe, très lisse, la tète, en forme de museau obtus, est unie, assez large, enfoncée presque jusqu'aux yeux, qui sont globuleux; les mandibules sont cachées par le labre, le dernier article des palpes maxil- laires est très-grand, cupuliforme; les antennes sont assez courtes, assez épaisses, le corselet est trapézoïdal, finement rebordé, l’écusson est large, presque penta- gonal, les élytres ont de faibles stries ponctuées, les pattes sont assez courtes, le 4° article des tarses est à peine distinct et est reçu dans une échancrure du 3°. Les uns ont le corps oblong ou oblong ovalaire : T. rualica, G mill., oblong, brillant, un peu allongé, élytres, poi- trine, antennes et écusson noirs, corselet et abdomen d’un roux testacé; commun. — T. ruficollii, 3 à 5 mill., plus parallèle, même coloration, sauf la tète qui est rouge; France méridionale. — T. collam, 5 mil!., paral- lèle, môme coloration, mais tète noire, antennes courtes, épaisses, à articles transversaux; France méridionale. — T. bieolor (PL ’VIII, fig. 111), 6 mill., oblong-ovalaire, entièrement d’un jaune roux, brillant, avec les élytres noires, antennes grêles, jaunes à la base. — T. rufipes, 4 mill., môme forme, même coloration, mais abdomen noir, élytres à stries à peine distinctes, avec les inter- valles à ponctuation excessivement fines. Les autres sont brièvement ovalaires et très convexes, avec le prosternum très large : T. üipuslulala, 4 mill.. 112 FAUNE ÉLÉMENTAIRE entièrement d’un noir très brillant, sur chaque épaule une grande tache rouge qui, parfois, recouvre toute la base de l’élytre, corselet fortement rétréci en avant, finement ponctué, élytres à fines stries finement ponc- tuées. Les Hiijjis ont le corps oblong, assez convexe, les mandibules sont visibles en dessus, le dernier article des palpes maxillaires est presque aussi long que les 3 pré- cédents, ovoïde, atténué à l’extrémité, les antennes sont plus courtes, plus grêles, le corselet est à peine atténué en avant, l’écusson est court, transversal, les élytres sont arrondies à l’extrémité, non striées ; le 1'"' et le 5" seg- ments de l’abdomen sont plus grands que les autres, les pattes sont courtes, comprimées; le 4“ article des tarses est, seulement un peu plus court que le 3”; le 8° est allongé. Comme les Triplax, les Engis vivent dans les productions cryptogamiques, mais surtout dans les bolets ligneux qui se développent sur les vieilles souches et sous les écorces. E. huineralis (PI. "VllI, fig. 112), 3mill., tête, corselet, un point sur chaque épaule, antennes et pattes d’un roux testacé; tout le corps très finement et densément ponctué ; les 4 premiers articles des tarses do grandeur égale; très commun. — E. bipustulala, 3 mill., noir, brillant, une grande tache sur chaque épaule; an- tennes et pattes d’un roux testacé. — E. rufifrons, 3 mill., noir, brillant, une petite tache humérale, tête, antennes et pattes d’un roux testacé. On peut classer à la suite des Cryptophagides le groupe des qui ne présente que 3 articles aux tarses. Ce sont des insectes de très petite taille, au corps oblong, parfois assez convexe, aux élytres percées do DES COLÉOPTÈRES DE FRANCE 113 séries Je gros points et ofTrant souvent des cotes très saillantes ou des nodosités; la tête est assez grosse; les antennes, assez grêles, ont le 1“'' article gros et les 3 der- niers formant une massue allongée ; le corselet est presque carré ou codiforme, rebordé sur les cotés; les tarses sont étroits et composés seulement de 3 articles. Ces petits insectes se trouvent dans les débris végétaux et souvent dans les productions cryptogamiques, les vieux bois, etc.; on en rencontre fréquemment dans les celliers et les caves, vivant en compagnie d’autres petits insectes fungi- coles, sur les moisissures qui recouvrent les tonneaux et les poutres, — L. angusticoUls (PL VIII, fig. 1 13), 2 inill., oblong, convexe, d’un brun rougeâtre assez brillant, an- tennes et pattes fauves, corselet rétréci en arrière, ondulé sur les côtés, caréné sur le dos, élytres ovalaires, ayant plusieurs fortes côtes. — L. exilis, presque de moitié plus petit, roux avec les élytres parfois brunâtres, à séries de grandes fossettes, sans carènes saillantes ; corselet très ponctué, sans côtes ; ces deux insectes sont communs partout, surtout dans les habitations. FAMILLE DES DERMESTIDES Gomme dans les familles précédentes, les Dermestides ont des antennes terminées par une masse tantôt oblon- gue, tantôt arrondie ; mais ici les élytres enveloppent les 114 FAUNE ÉLÉMENTAIRE côtés de l’abdomen, la tête, à peine saillante, rentre dans le corselet à la moindre alerte, et en même temps les pattes s’appliquent contre le corps, de sorte que l’insecte paraît contrefaire le mort. Les uns vivent aux dépens des matières animales soit conservées, soit en pntré- faction; les autres vivent sous les mousses, dans les sables, etc. I. Hanches antérieures saillantes. Pattes non comprimées. Insectes vivant dans les ma- tières animales dermesies. A. Pas (l'ocelle frontal. Corps oblong. B. Un ocelle frontal. Corps ovalaire. U. Mésosterniim étroit atiagexus. b. .Mésosternum large anthreni's. H. Hanches antérieures transversales non saillantes. Pattes comprimées contractiles au plus haut degré. Insectes vivant sous les pierres ou au pied des arbres. A. Corps hérissé de petites toiilfes de poils. . nosodendrox. B. Corps lisse ou très finement pubescent. . byhruus. III. Hanches antérieures coniques , saillantes Corps ti'ès court, très convexe. Insectes vivant dans la vase georyssus. IV. Hanches antérieures transversales non saillantes. Corps ohlong, pattes grêles non contractiles. Antennes courtes, en fuseau épais. Insectes aquatiques parxüs. V. Hanches antérieures subglobuleu.ses. Corps ohlong à tarses très développées, antennes il peine épaissies vers l’extrémité. Insectes aquatiques A. Antennes minces, un peu allongées, de 11 articles Etais. B. Antennes très courtes, de 6 articles appa- rents MACRONYCIIÜS. Les Dermesfes sont bien connus pour les dégâts qu’ils causent à nos pelleteries, à nos provisions de viandes salées, à nos collections d’histoire naturelle, lorsqu’ils sont à l’état de larves ; ces dernières sont remarquables parles longues touffes de poils qui terminent l'abdomen. Leur corps est oblong, très convexe; leur tête est perpen- DES COLÉOPTÈRES DE FRANCE 115 diculaire et ne présente pas, au milieu du front, un ocelle ou point brillant qu’on remarque chez les genres sui- vants ; leur corps est couvert, eu dessous, d’un duvet soyeux, très serré, blanc ou cendré, tacheté de brun, rarement roussâtre. D. lardarius, 7 mil!., noir, avec quelques poils cendrés sur le disque du corselet, moitié antérieure des élytres d’un roussâtre clair, avec 3 points noirs sur chacun; trop commun dans nos maisons; la larve attaque le lard et les collections. — D. Friscfiü, 7 mill,, noir, à poils roussâtres sur la tête, côtés du cor- selet d’un gris cendré, écusson d’un gris roussâtre, élytres à pubescence cendrée très rare, pattes noires avec un anneau de poils blancs à la base des cuisses ; très com- mun. — D. vulpinus (PI. VIII, fig. H4), 7 mill., même forme et même coloration que le précédent, mais élytres terminées par une petite épine à la suture; beaucoup plus rare. — D. laniarius, 7 mill., noir, à très fine pu- bescence grise, écusson à poils blanchâtres, dessous blanc avec 4 rangées de points noirs, corselet plus convexe que chez les autres; très commun. — D. undulalus, 6 mill., noir, parsemé de taches pubescentes rousses sur le cor- selet, grises sur les élytres, dernier segment de l’abdomeR noir, avec 2 points blancs ; dans les petits cadavres à moitié desséchés. — D. murinits, 6 à 8 mill., épais, noir, couvert d’une fine pubescence formant de petites taches d'un gris un peu bleuâtre, écusson d’un brun roux; des- sous d’un gris blanc satiné, avac des points noirs sur les côtés, dernier segment noir, avec 3 points blancs ; assez rare. Les Attageniis, comme les genres suivants, ont un ocelle au milieu du front; le corps est moins convexe, le 116 FAUNE ÉLÉMENTAIRE dernier article des antennes est très allongé; les mœurs sont à pou près les mêmes, en ce qui concerne les larves, mais l’insecte parfait se trouve presque toujours sur les Heurs. A. pellio, 5 milL, d’un brun noir brillant, corselet ayant une très petite tache blanchâtre aux angles posté- rieurs, un point blanc au milieu de chaque élytre; très commun dans les maisons, au premier printemps et sur les fleurs ; sa larve fait beaucoup de tort aux pelleteries; elle est allongée, d’un brun roussâtre soyeux, atténuée on arrière, hérissée de quelques poils roux et terminée par 2 faisceaux allongés; elle est très agile quand on la touche. — A. vi'gintigultatus, 4 mill., d’un noir profond, parsemé de petits points blancs nombreux; sur les aubé- pines. — A. undatus (PI. VIII, fîg. 115), 4 mill., noir, pubescent, corselet ayant une petite tache blanche aux angles postérieurs et au milieu de la base, élytres ayant deux bandes blanches ondulées, transversales ; sous les écorces d’arbres, sur les fleurs ; rare dans les maisons. Les Antlireniifi, non moins dangereux que les Der- m estes et les Attagènes, en diffèrent par le corps en ovale, très court, assez épais, mais déprimé en dessus, par le corselet ayant une fossette aux angles antérieurs et le bord postérieur prolongé au milieu, de manière à recouvrir à peu près complètement l’écusson ; leur colo- ration est due à de petites écailles farineuses, qui s’ef- facent très facilement. Les anthrènes, à l’état parfait, se tiennent sur les fleurs, mais à l’état de larve elles ha- bitent nos maisons et ravagent les draps, les pelleteries et les collections d'histoire naturelle, dont elles sont le véritable fléau. Ces larves sont ovalaires, assez molles, brunâtres en dessus, d’un blanc sale en dessous, et hé- DES COLÉOPTÈRES DE FRANCE 117 rissées de poils érectiles qui forment des bandes trans- versales sur le dos et deux faisceaux courts, obliques, à l’extrémité. A. musæorum, 2 1/2 à 3 mil!., noir, couvert d’écailles d’un jaune roussâtre, avec trois bandes trans- versales d’un blanc grisâtre sur les élytres, la première interrompue en 3 taches, la deuxième en zig-zag, la troisième en croissant, quelques taches grisâti’es sur les côtés du corselet; trop commun dans les maisons. — A, pimpinellæ, 3 1/2 mill.. noir, avec la tête et le corselet tachetés de roux et de blanc; élytres ayant à la base une large bande transversale blanche, puis 2 points de même couleur, suture rouge à l’extrémité, ainsi que la base des élytres; dessous d’un blanc grisâtre, tacheté do blanc; commun sur les fleurs d’ombellifères. Le g. IVoaodendroii est facile à reconnaître à son corps très convexe, en ovale très court et couvert de pe- tites touffes de poils hérissés; la tète est un peu avancée, les antennes sont terminées par une brusque massue de 3 articles, les jambes antérieures sont sinuées et les tarses antérieurs sont seuls rétractiles. N. fasckulare (PL VIII, fig. 116), 4 mill., d’un noir assez brillant, presque lisse sur la tête et le corselet, élytres fortement ponctuées, ayant chacune 5 rangées de faisceaux de poils roussàtrcs; dans les plaies des marronniers, des chênes et des ormes. Les Byrrhus sont ovalaires, courts, très bombés en dessus, presque plats en dessous, leur tête est penchée, enfoncée jusqu’aux yeux dans le corselet, et quand elle se retracte, on ne peut lavoir en regardant l’insecte par dessus, le prosternum forme en avant une large lame presque arrondie ; les antennes sont courtes, terminées 118 FAUNE ÉLÉMENTAIRE par une massue allongée de 5 articles, les pattes sont courtes, larges, comprimées, les tarses sont courts et tous rétractiles. Ces insectes, très timides, vivent dans des endroits sablonneux, à terre, sous les pierres et les mousses. B. pilula, 8 à 9 mill., noir ou brun, couvert d’un duvet soyeux, serré, écusson noir, élytres finement striées, ayant chacune trois bandes de taches d'un ve- louté noirâtre; très commun sur les routes, dans les sables. — B. dorsalis (PI. VIII, fig. 117), 7 mill., plus court, plus atténué aux extrémités, pubescence du corse- let variée de fauve et de noir, celle des élytres brune avec des taches noires sur les intervalles alternes et ime large tache transversale sur le milieu de la suture, d’un jaune roux ou grisâtre, avec un petit liséré blanchâtre. — B. pyrenæus, 14 mill., ovalaire, très convexe, entière- ment d’un brun noir assez brillant, élytres couvertes de reliefs peu saillants, vermiculés avec â ou 3 stries le long du bord externe ; commune dans les Pyr. — B. bigor- rensis, 9 mill., plus petit, plus court, élytres plus con- vexes, plus courtes, couvertes d’une fine pubescence soyeuse d’un fauve terreux, avec quelques taches velou- tées plus foncées; Pyr. — B. varius, 4 mill., presque globuleux, d’un noir bronzé, pubescent, corselet d’un brun roussâtre, l’écusson noir, élytres vertes ou bronzées, ayant chacune 4 ou 5 bandes d’un vert brillant, souvent interrompues par des taches d’un noir velouté ; dans les endroits sablonneux. A la suite des Bijrrhus, on peut ranger quelques in- sectes vivant sous l’eau ou enterrés dans la vase, dont les antennes s’épaississent plus ou moins à l’extrémité, et dont la tête est aussi eourte et presque rentrée dans le DES COLÉOPTÈRES DE FRANCE 119 corselet ; leurs pattes sont bien moins contractiles et sont remarquables par la longueur des tarses terminés par deux forts crochets. On en a fait plusieurs familles qui nous paraissent trop peu importantes, sous le rapport du nombre des espèces, pour les adopter ici. Les CSeoryssuB se rapprochent assez des Byrrhus par leur forme courte, presque globuleuse ; mais leurs an- tennes n’ont que 9 articles, sont terminées par une mas- sue globuleuse, le corselet est très rétréci en avant ; les élytres sont courtes, convexes, marquées de gros points ou de côtes ; ils vivent enterrés dans le sable ou dans la vase humide et ne sortent que lorsqu’on piétine forte- ment le sol ; aussi apparaissent-ils souvent avec une pe. tite motte de terre sur le dos. G. pygmæus (PI. VIII, fig. 118), 2 mil!., d’un noir médiocrement brillant, an- tennes et pattes brunes, 3 ou 4 lignes de très gros points enfoncés sur chaque élytre ; commun au bord des eaux courantes ou stagnantes. — G. læsicollis, 1 1/2 mil!., plus petit que le précédent, 3 grandes fossettes sur le corselet. Les Elmis ont le corselet plus étroit que les élytres, leurs antennes grossissent faiblement vers l’extrémité, le corselet est rebordé, souvent strié sur les côtés, les élytres sont striées-ponctuées, les pattes sont grandes, le dernier article des tarses est aussi long que les précé- dents et armé de forts crochets. Leur coloration est presque toujours d’un bronzé foncé ou noirâtre. Ces insectes, de petite taille, vivent accrochés aux pierres submergées, auxquelles ils peuvent se tenir fortement attachés , à raison de la conformation de leurs tarses. Quand on re- pre de l’eau d’un ruisseau une pierre ayant quelques 120 FAUiNE ÉLÉMENTAIRE cavités, et qu’on la laisse égoutter un instant, on voit d’abord les petites sangsues se retirer rapidement, ainsi que les crevettes d’eau douce ; puis quelques Palpicornes se traînent plus ou moins péniblement, et après eux les hhuis se risquent à remuer un peu ; mais ce n’est que lorsque la pierre commence à sécber que ces insectes prennent leur parti et se décident à quitter leur re- traite. E. Volkmari (PI. Vlll, fig. 119), 5 l/3mill., d’un noir bronzé assez brillant, corselet uni, ayant de chaque côté une ligne élevée un peu arquée, élytres à stries for- tement ponctuées, tarses roussâtres. — E. tuberculalus, 2 mill., même forme, mais moins conve.\e, plus parallèle, corselet uni, ayant également 2 lignes latérales, élytres à lignes ponctuées, ayant à la base 2 petits tubercules ar- rondis. — E. æneus, 2 mill., noir, un peu bronzé, an- tennes et pattes un peu rougeâtres, corselet ayant 2 li- gnes latérales avec une impression transversale à la base, disque convexe, élytres à stries fortement ponc- tuées, intervalle externe relevé en côte ; très commun partout. Les iriacronycliuH ne diffèrent guère des Elmis que par les antennes qui sont très courtes, de G articles seu- lement au lieu de 1 1 ; leurs pattes sont encore plus longues et plus robustes. M. quadrituberculalus, (PI. Vlll, lig. 120), 3 1/2 mill., oblong, d’un noir fortement bronzé, corselet ayant à la base de petits tubercules placés trans- versalement, élytres à stries ponctuées, carénées sur le bord , ayant à la base 2 tubercules arrondis près de l’écusson ; commun dans le Sud-Ouest de la France, dans les plis des écorces des troncs d’arbres roulés par les torrents; plus rare dans le Centre. DES COLÉOPTÈRES DE FRANGE 121 FAiMlLLE DES LAMELLICORNES Cette famille renferme les plus grands coléoptères de nos pays ; elle est caractérisée par la forme des antennes qui sont assez courtes, coudées et terminées par une massue de lamelles plus ou moins serrées ; elle se par- tage très naturellement en deux groupes, les Lucanides et les Scarabéides ; tous ont cinq articles aux tarses. I. Antennes fortement coudées, les der- niers articles fixes, prolongés en dedans et formant une massue aplatie. Man- dibules souvent très développées chez les cf LUCAKIDES. B. Antennes courtes, terminées par une mas- sue formée de feuillets comprimés, mo- biles. Mandibules peu développées . . . scarabeides. Ier Groupe. — Lucanides. A. Mandibules cf très grandes. Tête des cf sans corne. Menton large, cachant tes mâchoires. a. Yeux divisés en partie par un prolonge- ment des bords de la tête lucakus. A. Yeux divisés presque complètement. . . . dorcus. c. Yeux entiers • . rtAivcERUs. B. Mandibules dépassant à peine le bord anté- rieur de la tête cf 9 • Epistome muni d'une corne saillante cf sinodendron. Les Lucanides ont les antennes plus longues, à 1'^ ar- ticle très développé, les derniers formant une massue 122 FAUNE ÉLÉ.MENTAIRE très lâche ; leur tête est proportionnellement très grande et leurs mandibules prennent d’ordinaire chez les mâles un grand développement. Malgré cet appareil un peu effrayant, ces insectes sont fort innocents et se conten- tent de sucer les liquides qui suintent des arbres ; leur languette allongée en forme de pinceau soyeux leur faci- lite ce genre de vie. Le type de ce groupe est le genre Lucane ; tout le monde connaît le cerf-volant, EiucaittiH cervus (PI. IX, fig. 121), grand insecte dont la taille varie de 30 à 50 mill. ; la tête des mâles, armée d’énormes mandibules, est aussi large ou même plus large que le corselet, re- levée sur les côtés ; les yeux sont petits et coupés en deux parles joues ; la tête et les mandibules des mâles varient extrêmement selon la taille ; chez les femelles la tête est beaucoup plus petite, très rugueuse, les mandibules sont petites et pointues. Chez le lloreiis parallelipipedus (PI. IX, fig. 122), 20 mill., la tête est carrée et aussi large que le corselet dans les deux sexes, et les mandibules sont seulement un peu plus développées chez les mâles ; cet insecte est pa- rallèle, assez déprimé, d’un noir peu brillant et fortement ponctué. Leg.Plutycerus alatête assez petite, les mandibules courtes et épaisses , le corselet transversal arrondi sur les côtés ; le P. caraboides (PI. IX, fig. 123), 10 à 15 mill., est d’un bleu d’acier passant au verdâtre ; fine- ment ponctué, avec les élytres un peu rugueuses ; les pattes sont parfois rougeâtres. Le g. SinodeHiIroii diffère beaucoup des autres Lu- canides ; son corps est cylindrique, ses mandibules à DES COLÉOPTÈRES DE FRANCE 123 peine saillantes ; les yeux sont entiers et les mâles sont armés sur la tète d’une petite corne arquée ; l’unique es- pèce, S. cylindricum (PL IX, fig. 124), 12 milL, est d’un noir brillant, avec les élytres striées et un peu rugueuses. Il se trouve dans des vieux arbres, dans le Nord et dans tes montagnes. 2*^ Groupe. — Scarabéides. Les Scarabéides ont les antennes courtes, insérées, comme chez les Lucanides, sous les côtés de la tête ou, sous ses bords latéraux, et terminées par une massue à feuillets beaucoup plus serrés ; le dernier segment de l’abdomen forme une sorte d'écusson perpendiculaire appelé pygidium, qui est presque toujours entièrement à découvert ; les hanches antérieures sont rapprochées ou contiguès, les jambes sont généralement dentées et propres à fouir. I. Pattes intermédiaires écartées à la base. Écusson indistinct. Mandibules membra- neuses recouvertes par le chaperon. An- tennes de 10 articles. Pygidium décou- vert corniDiENS. II. Pattes , intermédiaires rapprochées à la base. Écusson toujours distinct. A. Pygidium caché. a. Antennes de 9 articles. Mandibules mem- braneuses, cachées presque toujours par le chapléron aphodiens. A. Antennes de 10 articles. Mandibules cor- nées dépassant le chaperon. Abdomen de 5 segments. Yeux à peine entamés . . inoGiniENs. t. Antennes de 11 articles. Mandibules dé- 124 FAUNE ÉLÉMENTAIRE passant le chaperon. Abdomen de 6 seg- ments. Yeux coupés à moitié ou en entier géotbupiens. B. Pygidiiim découvert. a. Prosternum relevé en arrière et velu. Mandibules cornées, saillantes en dehors. Tète des munie de cornes ou de tuber- cules OBYCTIEHS. h. Prosternum non relevé en arrière. Tète des cf inerme. Mandibules cornées. Epistome transver- sal. Ci'ochels de tarses dentés, bifides ou inégaux. Dessus du corps convexe. . . . méloloxtiiiens. ** Mandibules membraneuses. Epislome carré. Crochets simples, égaux. Corps déprimé eu dessus cétohiens. l™ Tribu. — Copridiens. I. Pattes postérieures allongées, ïambes étroites, faiblement élargies vers l’extré- mité. A. Tarses antérieurs nuis. Yeux complète- ment divisés ATEUCHÜS B. Tarses antéiieurs existant. Y^eux incom- plètement et inégalement divisés. * Antennes de 9 articles. Jambes intermé- diaires terminées par un seul éperon , . . cvmnopleubüs. ** Antennes de 8 articles. Jambes intermé- diaires terminées par deux éperons. . . sisïpbos. II. Pattes postérieures ordinaires, jambes plus ou moins robustes, élargies à l'extrémité . A. palpes labiaux à 3» article distinct. a. Ecusson indistinct. Tète munie de cornes. * 2 e article des palpes labiaux plus petit tpie le Des tarses antérieurs dans les deux sexes copbis. ** 2e article des palpes labiaux plus grand que le Tarses antérieurs nuis, au moins chez les cf bdbas. b. Ecusson distinct. Tète inerme onitis. B. Palpes labiaux à 3® article indistinct. ' Antennes de 8 articles. Ecusson distinct. . oniticellbs. ** Antennes de 9 articles. Ecusson indis- tinct ONIHOPHAGÜS. En tête de cette division se placent les Ateuelius, les Scarabées sacrés des anciens Égyptiens, au corps large, déprimé, aux yeux complètement divisés, au chaperon DES COLÉOPTÈRES DE FRANCE 125 armé de 6 dents ; les jambes antérieures sont fortement dentées et privées de tarses, mais les postérieures sont grêles, ciliées, terminées par un seul éperon et par des tarses comprimés, le pygidium est découvert. Ces insectes sont remarquables par les boules qu’ils façonnent avec les excréments, afin d’y déposer leurs œufs. On ne les trouve que dans le Midi de la France ; cependant VA. laticollis remonte jusqu’aux bords de la Loire. Tous sont de couleur noire et assez brillants. — A. sacer, 25 à 30 mill., tout uni, deux petits tubercules sur la tête, ély- tres à peine distinctement ponctuées, avec six lignes peu enfoncées ; cuisses postérieures inermes. — A. semipunc- latm, 20 à 30 mill., élytres comme celles du précédent, mais corselet parsemé do très gros points ; cuisses pos- térieures dentées. — A. laticollis, 13 à 25 mill., plus bril- lant, corselet parsemé de gros points enfoncés, élytres ayant chacune 7 sillons enfoncés. Les Gymiioitleurus ont le corps moins large et plus épais, les élytres sont fortement échancrées sur le côté, près des épaules, les yeux sont incomplètement divisés, le chaperon n’est pas dentelé , les jambes antérieures sont tridentées, les autres grêles, crénelées en dehors, les tarses sont grêles et courts ; les mœurs sont lesmômes. G. pUularius (PI. IX, lîg. 125), 10 à 15 mill., d’un noir mat, chaperon échancré, dessus très finement rugueux, élytres à lignes peu visibles. — G. flagellatiis, 10 à 15 mill., noir, très rugueux et inégal, élytres à S stries peu marquées, les intervalles inégaux, sculptés. Ces deux in- sectes sont propres au Centre et au Midi de la France. Les Sisyiikiis sont bien faciles à reconnaître à leur corps très épais, leur chaperon échancré, leurs antennes 126 FAUNE ÉLÉMENTAIRE de 8 articles, et surtout à leurs élytres fortement rétré- cies en arrière et à leurs pattes postérieures longues, ar- quées, qui leur servent à traîner les boules de fiente où ils déposent leurs œufs. S. Schæfferi (PI. IX, fig. 126), 7 à 12 mill., noir, mat, finement ponctué, élytres striées, cuisses postérieures unidentées. Dans les endroits sablon- neux du Centre et du Midi. Les Coppîs ou Bousiers ont aussi le corps très épais et très convexe, mais non rétréci en arrière ; la tête est armée d’une corne, plus grande chez les mâles; leur chaperon est légèrement échancré en avant , les yeux sont incomplètement divisés, le corselet est grand, tron- qué en avant et même tuberculé chez les mâles, l’écus- son est invisible ; les élytres sont striées, arrondies en arrière, les pattes courtes et robustes, les jambes élargies à l’extrémité, à tarses courts, comprimés. On les trouve dans les crottins, les bouses, etc. C. lunaris, 15 à 25 mill., d’un noir vernissé, corne des mâles peu épaisse, presque droite , corselet fortement tronqué en avant , muni de chaque côté d’une forte dent conique, le milieu du disque est sillonné ; chez la femelle, la corne de la tête est courte, échancrée au sommet et même réduite à un simple tubercule, et la troncature du corselet est moins forte. — C. hispana (PL IX, fig. 127), 20 à 25 mill., diffère du précédent par sa forme plus large, la corne du mâle beaucoup plus grande et arquée, la troncature du corselet plus grande, plus concave, le bord supérieur étant relevé au milieu; les femelles ne diffèrent que par la corne courte, plus conique, et par la troncature du corselet moins forte. Cette dernière espèce ne se trouve que dans le Midi de la France. DES COLÉOPTÈRES DE FRANCE 127 Les Bulinis, qui sont égelement propres au Midi, ne sont, pour ainsi dire, que des Onitis à écusson invisible et à la tête armée de cornes chez les mâles ; ils diffèrent des Copris par le corselet, dont le bord postérieur est lobé au milieu avec 2 fossettes, au lieu d’étre tronqué et rebordé ; leur corps est très épais, mais médiocrement convexe en dessus ; la tête est armée de cornes assez courtes, un peu comprimées, arquées et divergentes ; le corselet se prolonge en avant en un angle saillant au- dessus de la tête ; le prosternum est saillant en arrière, les hanches intermédiaires sont fortement écartées. — B. bison, 15 à 20 mill., d’un noir luisant ; dessus de le tête muni de deux carènes transversales, la postérieure bi- cornue chez les mâles, seulement tuberculée chez les femelles; saillie du corselet pointue. — B. hubalus (PI. IX, fig. 128), ne diffère du précédent que par les cornes de la tête un peu échancrées à l’extrémité, au lieu d’être pointues, et par le lobe saillant du corselet obtus ou même bidenté. Les Onitisi ont le corps très épais, comprimé laté- ralement et peu convexe en dessus ; la tête est inerme dans les deux sexes, arrondie chez les mâles, en ogive chez les femelles, le hord postérieur du corselet est un peu lobé et marqué de 2 fossettes, l’écusson est visible, les élytres sont presque parallèles et presque tron- quées, les pattes sont robustes; les pattes postérieures sont allongées et un peu arquées chez les mâles. 0. Oli- vieri (PI. IX, fig. 12!'), 20 à 28 mill., d’un noir presque mat, tête munie de 3 carènes transversales et d'un tuber- cule peu saillant, bord antérieur échancré ; surface du corps uni; élytres à peine striées; cuisses antérieures 128 FAUNE ÉI.É.MENTAIRE fortement dentées chez les mâles. — 0. Jon, 12 mil!., de même couleur, plus mat, épistome simplement sinué, corselet couvert de rugosités luisantes; tous deu.v sont propres au bord de la Méditerranée. Les Oniticellus tiennent le milieu entre le genre précédent et le suivant ; leur corps est allongé, mé- diocrement épais et peu convexe ; les yeux sont com- plètement divisés, les antennes n’ont que 8 articles, le dernier article des palpes labiaux est indistinct; l’écus- son est visible ; leurs pattes sont assez courtes ; le corse- let est très développé et les élytres sont assez courtes. O. flavipes, 8 à 10 mill., d'un jaunâtre pâle varié de gri- sâtre sur les élytres, avec le disque du corselet verdâtre, chaperon ayant 2 carènes. — O. pallipes {IH. IX, fig. 130), 8 à 11 mill., d’un jaune pâle varié de brun verdâtre, élytres tachetées de gris et de blanchâtre, corselet ponc- tué avec des petites plaques lisses, bronzées. Ce dernier est particulier au Midi de la France. Les OiktUoiiUagiis ont, au contraire, le corps très court, peu convexe, les yeux incomplètement divisés et l’écusson indistinct ; leurs antennes ont 9 articles; la tête est presque toujours armée de cornes chez les mâles ; le corselet est aussi grand que les élytres, qui sont très courtes et ne cachent guère le pygidium. O. fracticornis, 6 à 10 mill., bronzé sur la tête et le corselet, élytres d’un jaune roux, tachetées de noir; sur la tête une petite lame surmontée d’une corne grêle, — 0. cœnobita, 7 à 9 mill., tête et corselet cuivreux, élytres d’un jaunâtre assez clair, tachetées de noir ; tête munie d’une corne sem- blable, corselet impressionné en avant. — G. vacca, 7 à 12 mill., bronzé, avec l’épistome noir; élytres jaunâtres. DES COLEOPTERES DE FRANCE 129 tachetées de noir verdâtre ; tète munie d’une corne sem- blable chez les mâles, et de deux carènes, dont une sou- vent bicornue chez les l'emelles. — 0. laurus, 7 à 12 mil!., tout noir, tête des mâles portant deux cornes grêles, longues, arquées en dessus, très variables du reste et réduites parfois à deux dents presque droites. — 0. nu- tans, 7 à lOmill., également tout noir, mais à tète por- tant une lame surmontée d’une corne grêle. — O. furca- tus, 4 à 5 mill., d’un brun noir médiocrement brillant, avec l’extrémité des élytres fauve ; tête des mâles ayant 3 cornes droites, grêles; l’intermédiaire comte. D’autres espèces ne présentent de cornes dans aucun sexe. — O. Schreberi (P\. IX, fig. 131), 5à7 milj., presque rond, d'un noir brillant et deux grandes taches rouges sur chaque élytre ; le bord antérieur du corselet présente 4 tuber- cules plus on moins marqués; — O. lemur, 6 à 9 mill., bronzé, avec les élytres rousses, ayant en travers une bande transversale d’un brun bronzé, tête ayant 2 ca- rènes, dont une formant lame, corselet ayant en avant 4 tubercules. Centre de la France, Alpes. — O. ovatus, 4 à 5 mill., noir, assez brillant, un peu velu, épistome échancré, tête ayant 2 carènes, corselet fortement ponctué, 2® Tribu. — Aphodiens. A. Labre et mandibules eiUièreineiit cachés sous le chaperon. Corps oblong ou al- longé. a. Partie supérieure des yeu.v, visible en par- tie au repos. Corselet sans sillons .... aphodius. a. Partie supérieure des yeux, entièrement cacbée au repos sous le bord du corselet. Corselet cilié, sillonné transversalement . niiysshjius. 130 FAUNE ÉIÆMENTAIUE ’** Corselet non cilié, à peine sillonné sur les côtés PLEUIIOPHOIIUS. B. Labre et mandibules cornés, saillants. . . ægiai.i.v. Les A|tlioiliu8 forment un groupe bien Jistinct des genres précédents par le corps semi-cylindrique, les yeu,\: à peine entamés par les joues, les élylres recou- vrant presque complètement le pygidium; les jambes postérieures sont terminées par deux éperons au lieu d'un seul, et l'écusson, qui élail nul ou très petit, devient ici d'une grandeur normale. Ces insectes sont do taille mé- diocre ou même très petite ; ils vivent généralement dans les bouses, les matières slercoralos ; mais quelques-uns se trouvent enterrés dans le sable. Les Aphodius proprement dits sont très nombreux ; le chaperon, assez grand, recouvre le labre et les mandi- bules ; la portion supérieure des yeux est visible partiel- lement au repos ; le corselet est uni ou seulement un peu impressionné en avant ; les pattes sont assez courtes, les jambes antérieures tridentées. Les uns ont récusson très allongé. .4. errnlicm, 6 à 8 mill., noir, élytres d’un jaune sale, rembrunies vers la suture; élytres à peine striées, les intervalles déprimés ; le mâle a 3 petits tuber- cules sur la tête ; très commun. — A. serutalor (PI. X, fig. 132), 9 à 15 mill., le plus grand du groupe, noir, élytres déprimées, à stries crénelées ; sur la tôle, trois petits tubercules, dont le médian plus saillant chez les mâles. — C. subtervancus, 5 à 7 mill., noir, brillant; tète à 3 tubercules; élytres déprimées sur la suture, à stries crénelées, intervalles convexes ; corselet ayant, chez les mâles, une petite fossette en avant. — .4. fossoi', 9 à 13 mill., noir, brillant, très conve-xes, élytres parfois DES COLÉOPTÈRES DE FRANGE 131 brunes ou rougeâtres, peu fortement striées, assez courtes ; chaperon échancré, à 3 tubercules plus mar- qués chezles mâles ;unefossette sur le devant du corselet ; la femelle a le corselet ponctué seulement. — .d. hœnior- rhoidalis, 4 à 5 mill., court, épais, élytrcs rougeâtres à l’cxtréinité et parfois à l’épaule; tète à 3 tubercules plus marqués ehez les mâles ; corselet ponctué, stries des ülytres larges et profondes. Dans les especes suivantes, l’écusson est petit : — A. seijbalar'ms, 5 à 7 mill., noir, élytres d’un jaune sale, avec une tache discoïdale; bru- nâtre plus ou moins distincte; chaperon à 3 tubercules ; une fossette sur le corselet ; intervalles des stries lisses. — A. fimelarius, 6 à 8 mill., le plus commun de tous, noir, brillant, avec les élytres convexes, d’un beau rouge ; intervalles des stries finement ponctués ; 3 tubercules sur le chaperon, — L’A, fætens, bien plus rare, ne diffère du .pi'écédent que par l’abdomen et une tache aux angles an- térieurs du corselet rouges, et par les intervalles des stries lisses. — A . yranarius, 2 1 /2 à 5 mill., assez court, noir avec l’extrémité des élytres souvent brunâtre ; cha- peron à 3 tubercules ; corselet à peine ponctué ; inter- valles des stries lisses. — A. ùimaculalus, 5 à 6 mill., noir, avec une tache rouge aux épaules, oblong, peu convexe ; sur le chaperon 3 tubercules, et en avant un autre tubercule ; stries assez profondes, intervalles lisses. — A. quadi'imaculatus, 2 à 3 mill., noir, élytres ayant chacune 2 grandes taches d’un rouge brique ; 2 tubercules sur le vertex. — A. nitkhdus, 5 à 6 mill., noir, épistome rougeâtre; corselet noirâtre sur le disque, jaune sur les cotés, avec un point noir, élytres fauves; vertex tritiiberculé. — A. tmvdar'ius, plus petit, suture 132 FAUNE ÉLÉMENTAIRE noire, une tache pâle aux angles antérieurs du corselet ; vertex un peu relevé. — A. inquinalus, 3à6 mill., noir, une tache fauve sur les côtés du corselet; élytres jau- nâtres, une tache basilaire en carré allongé, près de l’épaule quelques traits parallèles, 3 points en travers au milieu, 3 autres points en arrière, noirs ; ces dessins se réunissent souvent les uns aux autres. — A. conspurcalus, 5 à 6 mill., noir, brillant, une tache brune de chaque côté de la tète, côtés du corselet d'un jaune pâle, ayant chacune 7 points noirs rapprochés les uns des autres. — A. tessulatus, 4à5mill., coloration analogue, stries et sutures brunes, une tache latérale allongée, et 2 lignes arquées de petites taches noires, partant l'une de la base des élytres, l’autre de l’extrémité de la tache latérale. — A. sticticus, 4 à 5 mill., noir, 2 taches sur le chaperon, côtés du corselet et élytres jaunâtres, sutures et stries lirunâtres, 2 lignes arquées de taches noires, dirigées vers la suture, partant du milieu de la base et des épaules. — A. consputus, 4 à 5 mill., noir; côtés de l’épistome et du corselet pâles, élytres pâles, avec une grande tache obscure occupant le disque, intervalles des stries pointillés. — A. prodromm, 5 à 8 mill., mêmecolo- ration ; corselet lisse chez le mâle, ponctué chez la fe- melle ; élytres velues chez le mâle, glabres chezlafemelle. — A. rtt/ipes, 12 à 13 mill., l’un des plus grands, peu convexe, brun, les pattes plus pâles, la tête en demi- cercle, sans tubercules. — A. luridus, 7 à 8 mill., noir, élytres jaunâtres, suture, stries et 7 traits allongés noirs ; ces traits se réunissent parfois et envahissent même toute l’élytre. Enfin l'écusson est court et les élytres sont caré- nées chez l’A. tesludinariuS; 3 à 4 mill., noir, élytres 133 DES COLÉOPTÈRES DE FRANCE variées de fauve et de brun, tête granuleuse, corselet, fortement ponctué. — A. porcatus, 3 mill., noir, chape- ron échancré, corselet fortement ponctué, sillonné en arrière, stries des élytrcs profondes. Le pygidium est caché dans le genre précédent ; il est découvert à l’extrémité dans les g. Bltyasenius et Pleurophoriis ; le 1" a le corselet cilié tout autour, sillonné au milieu avec plusieurs sillons transversaux. B. asper, 3à4mill., d’unnoir mat, 4 sillons transversaux, séparés par des intervalles presque lisses ; élytres à stries étroites, intervalles granuleux. Le ■2° n’a pas le corselet cilié. — P. cœsus (Pl. X, fig. 133), 3 mill., noir, allongé, corselet très ponctué, ayant en arrière, au milieu un court sillon, avec 2 courts sillons transversaux ; stries crénelées, intervalles lisses. On trouve au bord de la mer, dans les sables, le g. Ægialia ; VÆ. arenaria (Pl. X, fig. 134), 4 à 5 1/2 mill., ressemble à un yljo/mr/ius noir, court, renflé; les mandibules et le labre ne sont pas cachés par le chaperon ; le corps est cilié tout autour. 3' Tribu. — Trogidiens / Le g. Trox forme le passage entre les derniers gen- res du groupe précédent et le genre suivant; le corps est ovale, très conve.ve, la corselet est très inégal, bossué et sillonné, crenelé sur les côtés, le bord postérieur est fortement échancré de chaque côté; les élytres, très con- vexes, recouvrent entièrement l’abdomen et sont tuber- culées ou impressionnées avec des séries de soies courtes. 134 FAUNE ÉLÉMENTAIRE hérissées ; les yeux sont entiers, non visibles en dessus. Ces insectes vivent dans les matières animales dessé- chées ; on les trouve parfois au pied des arbres ou enter- rés dans le sable, et ils sont presque toujours recouverts de terre dans les parties enfoncées de leur sculpture. T, perlatus, 8 à 9 mill., noir, assez brillant, tête à .3 tuber- cules, corselet à 5 sillons, le médian plus fort, les autres ondulés, élytres à stries fines, intervalles ayant alterna- tivement une rangée de gros tubercules noirs, luisants, et une rangée de plus petits. — T. hispidus, 8 à 9 mill., tète sillonnée, corselet également à 5 sillons, le médian profond, stries des élytres larges, peu profondes, ponc- tuées, intervalles ayant alternativement une rangée de tubercules surmontés d’une touffe de soie et une rangée de granulations. 4' Tribu. — Géotrupiens. A. Menton profoiulémont écliancré en avant . gkotiiupes. li. Menton nullement écliancré bolboceiias. Les Geolriipes ont, au contraire, le corps métallique très convexe, le corselet grand, uni, rarement armé de cornes; la tête est pentagonale, le chaperon en triangle obtus, laissant à découvert les mandibules qui sont for- tement dentées en dehors; les yeux sont divisés entière- ment par les joues, la massue des antennes est ovale, les pattes sont très robustes, les jambes anterieures tri- dentées. Ces insectes creusent des trous profonds sous les bouses et les matières stercorales ; ils volent le soir avec bruit; G. Typhœus, 13 à 20 mill., d’un noir luisant mé- diocrement convexe, corselet des mâles presque lisse. DES COLÉOPTÈRES DE FRANCE 135 avec trois cornes, les 2 latérales horizontales, la médiane courte, un peu relevée ; élytres à stries pouctuées ; corse- let des femellles très ponctué, simplement tronqué en avant, avec une fossette et une petite dent de chaque côté. Les autres n’ont pas de cornes. — G. stercorarius, 15 à 25 mill., d’un noir médiocrement brillant, passant au bronzé et au vert métallique, dessous bleu d’acier ou verdâtre, élytres ayant chacune lâ stries. — G. mutator (PI. X, fig. 135), 15 à 25 mill., d’un vert métallique brillant, bleuâtre ou doré; élytres à 18 stries. — G. syl- valicus, 12 à 18 mill., d’un noir bleuâtre, assez brillant en dessus, violet brillant en dessous; plus court, élytres à I5stries, les intervalles finement ridés. Ces trois espèces sont très communes. — G. hypocrila, 13 à 20 mill., noir mat en dessus, doré en dessous, élytres à 15 stries, in- tervalles plats; dans le Midi et les endroits sablonneux. — G. vernalis, 12 à 17 mill., noir ou bleuâtre, peu bril- lant, avec les bords plus métalliques, dessous violet; très court, convexe, élytres à stries très fines, souvent à peine distinctes. Les UolboceraB sont plus courts, presque globuleux, le 2“ article des antennes est plus grand que le 3% tandis qu’il est notablement plus court chez les Geo- trupes; les yeux ne sont qu’à moitié divisés, la massue des antennes est ronde, le corselet, plus large que les élytres, est tronqué eu avant et denticulé chez les mâles, qui ont en outre une corne sur le chaperon : cette corne est grêle, arquée et mobile chez \&B. moMHcornis (PI. X, fig. 136), 5 à 9 mill., noir, fauve au dessous, qui vole le soir au-dessus des champsde luzerne ; conique, épaisse et non mobile chez le B. yallicus, 11 à 13 mill., propre 13G FAÜNE ÉfÆMENTAIUE au Midi de la France, où on le trouve dans les trons pro- fonds ou bien dans les truffes ; il est globuleux et tout noir. 5« Tribu. — Oryctiens. A. Mandibules mutiques en dehors oetctes. H. Mandibules tridentées en dehors pektodon. Les Orycte* ou Rhinocéros sont le type de ce groupe ; ce sont des insectes de grande taille, très convexes, dont les mâles ont toujours la tête armée d’une corne et le corselet tronqué ou excavé en avant ; leurs pattes sont épaisses, robustes, les jambes postérieures sont tron- quées et les bords de cette troncature sont festonnés ou dentelés ; les antérieures ont trois ou quatre dents for- tes ; le l"' article des tarses postérieurs prolongé en forme d’épine ; tous sont d’un brun marron luisant. O. naskornis, 27 à'3fi mil!., tête armée d’une corne un peu arquée chez les mâles, d’un simple tubercule pointu cliez les femelles ; corseletdes mâles ayant de chaque côté une impression fortement ponctuée, excavé en avant, relevé au milieu en une saillie obtusément tridentée : élytres à ponctuation fine et écartée; chez les femelles, le corselet est seulement très ponctué en avant avec une fossette ; commun dans les couches à melons, les tans, etc. Rem- placé dans le Midi par 0. grypns (PI. X, fig. 137), plus grand, avec les élytres tout à fait lisses, et par VO. Sile- nus, plus petit, avec le corselet largement excavé au milieu, les bords de l’excavation relevés anguleusement. Les Pentoilon ont le corps ovalaire, élargi en arrière, moins convexe, la tête est inerme dans les deux sexes, DES COLÉOPTÈRES DE FRANCE 137 le corselet est uni, les jambes postérieures sont tron- quées, mais cette troncature n’est ni festonnée, ni den- telée. P. punctatus, 19 à 23 mill., d’un noir luisant, tête ayant 2 très petits tubercules rapprochés; corselet ponc- tué, presque rugueu.N en avant, élytres à lignes ponctuées obliques assez serrées ; Fr. mér. 6' Tribu — Mélolonthiens. I. Crochets des tarses égaux. A. Crochets postérieurs (au moins) munis d’une dent interne. a. Massue des antennes de 6 articles chez les cT et de 4 a 6 chez les 9 meloi.ontha. 4. Massue des antennes de trois articles iinizoTROGUS. B. Crochets des tarses bifides. a. Jambes antérieures à 2 dents homalopua. b. Jambes antérieures à 3 dents thiodoxia. II. Crochets des tarses inégaux, les posté- rieurs simples, les antérieurs ayant l’une des branches ordinairement fendue. A. Corselet plus étroit que les élytres .... anisopi.ia. B. Corselet aussi large à la base que les élytres anomala. III. Crochets des tarses inégaux, les posté- rieurs simples, crochets antérieurs ayant ordinairement Tune des branches fon- dues IIOPLIA. Le type de cette division est le g. ITIeloloiitlia, ou Hanneton, qui se distingue de ses congénères par les hanches antérieures transversales ; les antennes de 10 articles, à massue composée de 5 à 7 feuillets chez les mâles, de 4 à 6 chez les femelles ; le chaperon est trans- versal, un peu rebordé en avant, le pygidium est grand, perpendiculaire, souvent prolongé en pointe, les jambes antérieures sont tridentées ; les crochets des tarses sont au nombre de 2 à tous les tarses et ont, à la base, une dent droite ou arquée assez courte. Les uns ont le pygi- 138 FAUNE ÉLÉMENTAIRE cliiim prolongé en pointe. M. vulgaris (PI. .X, fig. 138,) 20 à 27 mill,, noir, à poils d’un blanc grisâtre, formant des taches bien marquées sur les côtés de l’abdomen, élytres, pattes et antennes d’un fauve rougeâtre; élytres ayant chacune 5 côtes fines; trop commun dans toute la France. — Le M. hippocaslani, qui se trouve surtout dans les bois, ne dilTcre que par la couleur d’un brun fauve, rarement noire, et par le prolongement du pygidium très grêle et plus court. D’autres ont le pygidium sans prolon- gement et des antennes énormes chez les mâles. — M. fullu (PI. X, fig. 139), 33â35 mill., d’un brun noir ou rougeâtre, parsemé de nombreuses petites taches blanches, pubes- centcs, formant des marbrures, 3 lignes semblables sur le corselet; antennes d’un brun rougeâtre; poitrine couverte de poils jaunâtres; commun dans le sable des dunes, où il ronge les racines des graminées ; se trouve aussi dans l’intérieur des terres, mais dans le Midi. Les espèces sui- vantes ont des antennes ordinaires, mais à massue de 5 feuillets seulement chez les mâles, au lieu de 6 à 7. — iV. villosa, 22 à 27 mill., d’un brun noir ou fauve, parse- mé de poils cendrés, courts, formant en outre trois ban- des sur le corselet ; dessous à villosité laineuse, un peu roussâtre. — M. australis,, 22 à 27 mill., môme forme, un peu plus allongé, plus roussâtre, une seule bande sur le corselet, élytres ayant chacune 3 larges sillons remplis de poils grisâtres serrés ; France méridionale. Les nikizotrogiis ont aussi l’abdomen sans pointe, mais la massue des antennes n'offre que 3 feuillets ; les élytres ont toujours des côtes peu saillantes. lî. æstivus, 14 à 19 mill., glabre en dessus, d’un fauve clair, suture des élytres brune, corselet ayant une bande médiane DES COLÉOPTÈRES DE FRANCE 139 brune, finement ponctué, parsemé de plus gros points, pygidiiim rugueux. — R. ihoracicus (PI. X, fig. 140), l 'î à 16 mill., d’un jaune pâle, corselet assez finement et densément ponctué, ayant au milieu une large bande brune, élytresrugueusement ponctuées en travers, ayant une bande suturale brune, plus ou moins élargie, surtout ù la base. — R. solstitialis, 16 à 18 mill., fauve, élytres pâles, une bande peu arrêtée sur le corselet et dessous de l’abdomen bruns ; corselet densément ponctué, hérissé de poils jaunâtres, ainsi que les élytres. — R. rufescens, 1 1 à 15 mill., fauve, glabre en dessus, tête, corselet et écus- son un peu rougeâtres, corselet assez finement et très densément ponctué. — R. ater, 12 à 14 mill., noir, an- tennes brunes, corselet velu, très ponctué, ainsi que les élytres ; femelle rougeâtre. — R.pini, 14 à 16 mill., d’un rougeâtre marron passant au rou.x, sommet de la tête et milieu du corselet noirs ainsique l’écusson, élytres ayant chacune 3 côtes saillantes ainsi que la suture, intervalles finement réticulés dessous noir, unetache blanche sur les côtés de l’abdomen, pygidiurn roux ainsi que les pattes ; France méridionale. — R. vicinus, 11 mill., presque cy- lindrique, d’un fauve brilknt, un peu roussâtre sur le corselet et la tète, celle-ci rugueusement ponctuée avec un relief transversal, corselet et élytres à ponctuation assez grosse médiocrement serrée, ces dernières ayant la sutura assez brillante et de chaque côté une côte peu marquée, les autres effacées, pygidiurn très ponctué ; France méri- dionale. Les hanches antérieures sont, au contraire, saillantes chez les genres suivants et les crochets des tarses sont fendus : Ilonialopüa, corps ovalaire ou allongé, mas- no FAUNE ÉLÉMENTAIRE sue des antennes à 3 feuillets, jambes antérieures biden- tées, les portérieures très larges, tarses allongés, les antérieurs parfois très courts. — //. ruricola (PL X, fig. Ifl), 6 à 7 mil!., court, très épais, d’un noir mat, satiné élytres d’un rouge brique, bordées de noir ; tête et corse- let ponctués, élytres striées; quelquefois les élytres sont entièrement noires : tarses antérieurs très courts. — H. holosei'icea, 9 m'iW., ovalaire, d’un brun foncé, à reflets soyeux, gris; chaperon sinué, fortement ponctué ; élytres à stries ponctuées, les intervalles un pen convexes. — H. brunnea, 7 à 10 mill., allongé, d’un fauve clair, tête large, chaperon échancré; élytres longues, stries à peine ponctuées; crochets antérieurs inégaux chez les mêles, nocturne. Ces 3 insectes vivent surtout dans les terrains sablonneux. Le g. Triodonta ne diffère guère que par les jambes antérieures à 3 dents : T. aquila (PI. X, fig. 142,) 7 à 9 mill., oblong, fauve plus foncé en dessus, i fine pubescence roussàtre; assez fortement ponctué; élytres un peu élargies en arrière, à stries légères, inter- valles un peu convexes; commun sur les chênes. France méridionale. Les AnîHoplia sont ovalaires, assez épaisses, médio- crement convexes; le corselet est un peu plus étroit que les élytres, qui sont assez courtes et presque tronquées, parfois épaissies le long du bord externe; leurs pattes sont médiocrement robustes, les postérieures pas plus fortes que les autres; les jambes antérieures sont biden- tées, les tarses sont assez robustes, un peu comprimés, munis en dessous de fortes soies ; les unes ont le bord antérieur de la tête rétréci et prolongé en forme de mu- seau court : A. agiicola, 8 à 10 mill., d'un noir bronzé. DES COLÉOPTÈRES UE FRANCE 141 hérissé de poils blanchâtres; élytres d’un roux testacé, avec le tour et une grande tache à l’écusson, noirs, ainsi qu'une tache placée an milieu de la suture et s’élargissant souvent sur les côtés ; tête et corselet très ponctués ; élytres à stries ponctuées assez confuses ; sur les graminées, les (leurs. — A. arvicola, 9 mill., d’un noir moins bronzé, élytres plus rouges, parfois entièrement noires, à stries bien marquées, ponctuées, les intervalles assez convexes, j corselet à ponctuation assez fine, peu serrée. — .1. lem- pestiva, 12 à 14 mill., d’un noir faiblement bronzé, assez brillant, élytres d’un roux testacé, rarement unicolores, ayant presque toujours le tour et une tache carrée autour de l’écusson, noirs; corselet densément et finement ponc- tué, sillonné au milieu ; élytres très finement ponctuées, à stries indistinctes ; Fr. mér. Les autres ont la tête arron- die en avant : — A. horticola, 8 à 10 mill., d’un vert Ibncé très brillant ; élytres d'un rouge brique très bril- lant; corselet assez finement ponctué, faiblement sillon- né au milieu ; élytres à stries ponctuées bien marquées ; c'est un des insectes les plus communs au printemps, par- tout, sur les buissons, dans les bois, sur les fleurs. A. cüwi/jestm (PI. X, fig. 143), 8 à 12 mill., plus large, d’un iioir brillant ; élytres d’un roux testacé, très brillantes, avec le tour, une tache scutellaire carrée et une bande transversale oblique très crénelées, noirs. Les Anomala ont le corps ovalaire, convexe, épais, le corselet aussi large à la base que les élytres ; rétréci en avant ; ces dernières sont largement arrondies en arrière, et les pattes postérieures sont plus robustes que les autres. A. Fràchii, 12 à 14 mill., d'un vert bronzé ou bleuâtre ; corselet bordé de jaune sur les côtés ; élytres FAUNE ÉLÉMENTAIRE U4a d'un roussâtre un peu métallique, suture verte ou bleue, cette couleur envahissant parfois toute la surface, corse- let assez densément ponctué, élytres plus finement, stries rapprochées par paires, crochets des tarses à peine iné- gaux; très commun. — A. dévolu, 12 mil!., môme forme ■mais plus courte, élytres plus élargies en arrière, à vil- losité d’un cendré roussâtre assez longue, serrée en dessous couleur d’un bleu noirâtre brillant, passant au roussâtre chez les femelles, antennes antérieures rousses, sauf une tache au 1"'' article, crochets des tarses très inégaux; France méridionale. - — A. /unü, 13 mill., ovalaire, très convexe, tète, corselet et écusson d’un vert métallique, élytres fauves à reflets métalliques, dessous et pattes d’un brun bronzé, pygidium roux avec la base plus ou moins bronzée ou brune, corselet plus étroit à la base que les élytres, côtés presque droits eu arrière, très ponctués, ayant au milieu une ligne enfoncée, élytres un peu ru- gueusemeut ponctuées, ayant chacune 2 lignes médiocre- ment saillantes, crochets des tarses plus inégau.x; France méridionale. Les lloplia ont le corps épais, très convexe en des- sous, plus ou moins couvert d’écailles parfois métalliques; les pattes sont robustes, surtout les postérieures ; le dernier article des tarses est allongé ; on les trouve sou- vent sur les fleurs. //. cœrulea, 8 à 11 mill., couverte d’écailles serrées, d’un bleu clair un peu farineux, en dessous d'un blanc argentin ; commun dans les prairies au sud de la Loire. — //. farinosa (PI. X, fig. l-U), 8 à 1 1 mill. d’un brun marron, couverte en dessus d’é- cailles d’un vert clair un peu jaunâtre, et en dessous d’é- cailles d’un vert argentin métallique, — H.pfiilanl/ius, 7 143 DES COLÉOPTÈlîES DE FRANCE à9niill., brune avec la suture des élytres un peu rou- geâtre, quelquefois les élytres d’un brun marron, cou- verte d’une poussière cendré très fugace, dessous couvert d’écaillcs cendrées plus serrées ; très commune partout. 7‘ Tribu. — Gétoniens. A. Elytres siniiéi's au boni externe, derrière les épaules, pièces latérales do la poi- trine saillantes vi.silile.s en dessus .... cetoxia. II. Elytres non simiées un bord externe, pièces latérales de la poitrine non visibles. ■ Ibincbes postérieures rapprochées. 4- Eonsson grand, en triangle aigu osmodeiiha. tf Ecusson court, subcordiforme. U. Tête et corselet nu exonutus. b. Tête et corselet couverts de poils serrés. Tnicinus. ** Hanches postérieures très écartées. . . . a'algus. Les CeioMîa ont le corps ovalaire, très solide, dé- primé en dessus ; l’épistoine carré , le corselet trapé- zoïdal, les pattes robustes st les hanclies postérieures formant de chaque côté une saillie eu pointe aiguë en arrière; on les trouve dans les fleurs, ot quand elles volent elles soulèvent simplement les élytres pour laisser pas- ser les ailes inférieures. Leurs larves vivent dans le ter- reau des vieilles souches d’arbres; on les trouve souvent dans les fourmilières et même dans les nids d’abeilles sauvages. La C. cardui a. été signalée comme faisant du tort au ruches de nos jardins. Les unes ont les jambes antérieures bidentées, la tête plus étroite, l’écusson aigu : C. sticlica, 10 à 1 1 mill., noire, avec de longs poils clair- semés et de nombreuses petites taches blanches; com- mune sur les chardons. Les autres ont les jambes antérieures tridentées et le corps très velu. — C. hirlella (PI. X, lîg. 115), 10 à 13 144 FAUNE ÉLÉMENTAIRE mill., brune ou noire, hérissée de poils jaunâtres assez serrés, corselet ponctué avec une carène lisse; élytres avec 6 ou 7 taches blanches. Le corps est au contraire glabre chez les espèces sui- vantes : C. marmorata, 20 à 22 mill., bronzée en dessus, vert métallique eu dessous ; corselet ponctué sur les côtés, presque lisse au milieu, avec 2 séries de 3 gros points ; élytres à taches vermiculées et à points formés par du du- vet blanchâtre. — C. floricola, 17 à 23 mill., intermé- diaire entre la précédente et la suivante, très variable, tantôt vert bronzé, tantôt vert métallique, tantôt brun bronzé, à taches grises souvent effacées ; saillie mésoster- nale moins large que chez la marmorata et déprimée; les individus du Midi sont ordinairement d’un vert ou d’un violet vernissé, sans taches. — C. speciossisima, 20 à 23 mill., la plus grande du genre, entièrement d’un vert métallique uniforme, très brillant, parfois un peu bleuâ- tre, ou avec de faibles reflets dorés, tête ponctuée, mais corselet et élytres sans ponctuation appréciable, pygi- dium finement coriacé; très rare, sur les chênes, les ormes, Fontainebleau, Sarthe. — C. af finis, 19 à 21 mill., d’un beau vert métallique, parfois un peu cuivreux au moins sur la suture, dessous plus bleu et plus foncé ainsi que les pattes ; tête très ponctuée, corselet ayant sur les côtés des points peu serrés, élytres déprimées après le milieu, le long de la suture qui est relevée, cette dé- pression marquée de ou 5 lignes ponctuées, quelques lignes ponctuées plus ou moins régulières le long du bord interne; France méridionale. — C. aurafa, 16 à 22 mill., d’un vert doré ou d’un rouge cuivreux, ponctuée, élytres ayant chacune 2 côtes assez saillantes, à taches DES COLÉOPTÈRES DE FRANCE l.',5 vermiculées, presque transversales ; saillie mésosternale globuleuse à l'extrémité; extrêmement commune. — C. mono, 14 à 20 mill., d'un noir très mat en dessus, bril- lant en dessous, quelquefois 4, 6 ou 8 petites taches blan- ches sur le corselet, élytres et pygidiuin saupoudrés de points blancs; Fr. mér., fait souvent des ravages dans les ruches, ainsi que le C. cardui, qui est plus grand, d'un noir bleu un peu brillant, surtout en dessous, et qui est également propre au Midi de la France. (iMiuoileriiii», corps épais, massif, tête petite, creu- sée au milieu, ayant de chaque côté un petit tubercule, corselet ayant une impression longitudinale, les bords relevés et un peu saillants en avant; élytres grandes, mé- Bostermim sans saillie :^0. eremita (PI. X, fig. 146), 30 mill., d’un brun noir luisant, avec un faible reflet métallique, écusson sillonné, élytres ponctuées ; dans les vieux saules ; exhale, étant vivant, une odeur de cuir de Russie. Gnorimim, corps déprimé, épistome sinué en avant, corselet arrondi, notablement plus étroit que les élytres, celles-ci larges et courtes, écusson court, cordiforme; jambes antérieures bidentées, les intermédiaires arquées à la base chez les mâles : G. variabilis (PI. 11, 11g. 147), 18 à 20 mill., noir, 4 points jaunes sur le corselet et 4 ou 5 sur chaque élytre ; abdomen tacheté sur les côtés; cor- selet fortement ponctué, élytres un peu rugueuses vers la suture; dans les troncs de châtaigniers. — G. nobilis, 16 à 20 mill., d’un beau vert métallique, souvent à reflets cuivreux, abdomen tacheté de blanc; corselet et écusson fortement ponctués, élytres rugueuses; commun sur les fleurs des sureaux. 10 146 FAUNE ÉLÉMENTAIRE Trieliifis, corps épais, velu, déprimé en dessus, épis- tome sinué ou échancré, corselet arrondi, plus étroit que les élytres, couvert d’un velours serré; élytres larges, courtes, presque carrées ; jamhes antérieures bidentées; tarses allongés : T. fasciatus, 12 à 14 mill , noir, hérissé de poils jaunâtres ou blanchâtres, corselet à velours jaune, élytres d’un jaune mat, avec 3 bandes transver- sales noires, la basilaire ordinairement entière, les deux autres n’atteignant pas la suture; très commun. ’i'algiiB, corps épais, plat en dessus, corselet plus étroit que les élytres, inégale en dessus, élytres carrées, très courtes, ne couvrant ni le pygidium, ni le segment qui le précède; jambes antérieures à plusieurs dents, tarses assez longs : V. kemipterus (PI. XT, fig. 148), 8 à 10 mill., d’un noir sale, avec dès taches formées par des écailles cendrées et mal arrêtées; corselet ayant un sillon médian, 2 arrêtes et 2 fossettes; élytres à stries fines; abdomen des femelles terminé par une tarière assez longue; commun partout, à terre. FAMILLE DES BUPRESTIDES Les insectes de cette famille se reconnaissent à leur tête enfoncée dans le corselet, courte, verticale, à leurs antennes de 11 articles, dentées en scie, à leur corselet appliqué fortement contre la base des élytres, à leur prosternum formant en arrière une pointe reçue dans une ■ DES COLÉOPTÈRES DE FRANCE U7 cavité du mésosternum ; les hanches antérieures et inter- médiaires sont globuleuses, les^pattes assez courtes : les tarses de 5 articles, les premiers ayant en dessous une lame plus ou moins marquée. Ce sont des insectes à cou leurs assez vives, généralement métalliques, très lents à l’ombre, mais s’envolant comme des mouches lorsque le soleil les frappe. Leurs larves vivent dans les bois ou, plus rarement, dans les tissus de quelques plantes non ligneuses. I. Cavité sternale formée par le mésoster- mim. k. Un écusson ctosima. B. Pas d’écusson acmæodera. II. Cavité sternale profonde, formée parle inésosteriuim et le métasternum réunis. A. Tôle enfoncée dans le corselet, presque jusqu’aux yeux. Uanches antérieures plus ou moins fortement dilatées en dedans, rétrécies en dtdiors. a. AUdonien envoyant de chaque cùté, en avant, un prolongement plus ou moins (in ou nul. ' Menton recouvrant les mâchoires et la lan- guette. f Ecusson très petit, punctiforme. “. Hanches intermédiaires sépar'ées des anté- rieures par une lame plus courte qu’elles. Corselet arrondi sur les côtés, en avant. ,. capxodis. ?. Hanches intermédiaires séparées des anté- rieures par une lame aussi longue qu’elles. Corselet atténué en avant mccnnA. if Ecusson assez grand, transversal poecilonota. ■■ .Menton laissant à découvert la languette et une grande partie des mâchoires. Tète verticale. t Ecusson petit, punctiforme BUPaESTis. ji" Ecusson assez grand, cordiforme EunYîiivREA. ■" .Menton laissant ii découvert les mâchoires et la languette. Tête inclinée cualcophoba. 6. Abdomen envoyant de chaque côté, en avant, un prolongement plus ou moins large, subarrondi. 3« article des antennes, égal au 4®. Ecus- son petit subarrondi ANTaAXtA. 148 FAUNE ÉLÉMENTAIRE •• 3^ article des antennes plus long que le 4e. Eciissnn en triangle très aigu cnnYSOBOinnis. B. Tète eiil'oiicèe dans le corselet. Hanches postérieures à peine dilatées en dedans. n. Corps allongé, souvent linéaire AcmBUS. b. Corps court, presque triangulaire .... tb.acuïs. C. Tête saillante, yeux éloignés du corselet. Corps linéaire .' APHA^•lSTlcus. Le g. PtoBiiua est caractérisé par un corps épais, ; subcylindrique, déprimé en dessus, un peu atténué ca | arrière, l’épistome est fortement écbancré, les antennes sont courtes, assez grêles, le corselet est aussi large que les élytres, convexe en avant et peu rétréci; les élytres sont finement denticulées sur les côtés. P. novemmacit- lata (PI. XI, fig. 149), 8 à 12 mill., d'un noir très bril- lant, à taches d’un beau jaune sur la tête, le corselet cl les élytres, les taches formant sur ces dernières une seule rangée; dans le Midi et le Centre, même à Paris, sur le prunellier sauvage. Les Aciiiœodera ont le corps plus convexe, lesj élytres sont sinuées derrière les épaules, l’épistome est largement écbancré, le corselet est fortement convexe j en avant, les élytres sont également denticulées sur les- côtés. A. tæniata, 7 mill., noire, couverte en dessous j d’une pubescence blanche, soyeuse, tête et corselet ru- gueusement ponctués, élytres ridées, à stries ponctuées, à bandes jaunes irrégulières. Les Caiinodis, à coloration sombre et triste, forment i une tache au milieu des B jprestides ; ils sont faciles à reconnaître à leur corselet corrodé, fortement arrondi sur les côtés, à leurs élytres atténuées en arrière et obtu- sèment accuminées et ii leurs tarses largement dilatés, à 4' article très profondément échancré, embrassant le 5'. 149 DES COEÉOPTÈUES DE ERAN'CE Leur corps est très solide, le corselet souvent orné (l’écailles blanches. Ils sont propres au Centre et au Midi (le la France. C. leiieùrionis, 20 niill,, d’un noir mat, corselet tacheté de Liane, ayant une profondé fossette vis- à-vis l’écusson; élylres un peu inégales, àligne de points. — C. tenebricosa, môme forme, mais plus petit, d’un bronzé obscur, corselet moins brusquement rétréci à la base, parsemé de petites plaques métalliques luisantes, élytres alignées de points très fins, marquées de petites impressions plus métalliques; Midi de la France méri- dionale. Les IJicerca sont des insectes de couleur bronzée, à élyctres notablement rétrécies en arrière, très sculptées; leur corselet est fortement ponctué, mais non variolé ni corrodé. D. ænea, 20 mill., dessous d'un cuivreux bril- lant, dessus d’un bronzé brunâtre, avec quelques taches lisses; tète et corselet rugueusement ponctués, élytres rugueuses, striées, bidentées à l’extrémité. Fr. mér., sur les saules, les peupliers. — D. berolinensis, 22 mill., bronzé, à reflets un peu verdâtres, corselet ponctué, rugueux latéralement, élytres densément ponctuées, à stries visibles seulement en dedans, avec des plaques élevées, lisses, extrémité tronquée; sur les hêtres. L’écusson est très petit dans les genres précédents; il est assez grand, transversal, cordiforme ou ovalaire, chez les Fœeilonotn, qui ont en outre le corselet très rétréci en avant, les élytres denticulées en arrière et le I" article des tarses postérieurs notablement plus long que le 2°. Ce sont des insectes à couleurs métalliques, piquetés de noir. P. rulüans (PL XI, fig. 130), 12 à 15 mill., d’un vert métallique avec une large bande cui- d50 FAUNE ÉLÉMENTAIRE vreuse autour des élytres, qui sont tachetées de noir; fortement ponctuée ; corselet ayant les côtés ; sur les tilleuls, les érables, etc. — P. conspersa, 15 mill., des- sous d’un cuivreux brillant, dessus d’un bronzé obscur, saupoudré de blanc, avec des points élevés et des taches| allongées noires ; corselet à ligne médiane noire, élytres 1 rugueusement ponctuées, rétrécies à l’extrémité qui est tronquée; sur les peupliers. 1 Les vrais Biipreiitis se distinguent des précédents par la conformation du menton, qui laisse à découvert la. languette et une partie des mâchoires ; leur corps est peu convexe, lisse, bleu ou vert, presque toujours tacheté dt jaune; l’écusson est très petit, le prosternum est asseif étroit; les tarses sont à peine dilatés, le 1" article des| postérieurs est aussi long que les 2 ou 3 suivants réunis; . tous vivent dans les pins et les sapins. B. octogutlala (PI. 11, fig. 151), 11 à 13 mill., d’un beau bleu d’acier,' bords latéraux du corselet et 5 taches sur chaque élytre,, d’un beaujaune; Fr. mér. — B. flavomaculata, 15 raill.,| d’un brun noir verdâtre, pubescent, quelques taches sur| le front, côtés du corselet et plusieurs taches souveulj confluentes, sur les élytres, jaunes. — B. rustica, 12 àj 16 mill., d’un vert bronzé ou bleuâtre, métallique, parfois; violacé, élytres un peu inégales, intervalles des stries un. peu convexes; Alpes. | Les Eurytliyrea ont le corps plus épais, plus con- vexe que les vrais Buprestis, leurs yeux, chez les (j*, sont, plus gros, plus convexes, plus saillants, l’écusson est plus | grand, presque arrondi. E. micans (PI. XI,flg. 152), J là' 16 mill., d’un beau vert métallique, tantôt doré, tantôt j un peu bleuâtre, avec une largo iciiitc cuivreuse DES COLÉOPTÈRES DE FRANCE 151 chaque côté des élytres; Midi, remonte jusque dans la Nièvre. — E. carmolica, un peu plus petite, d’un vert brillant, plus bleuâtre, corselet plus fortement arrondi sur les côtés, écusson un peu plus pointu, élytres unico- lores à stries plus fortes et plus fortement ponctuées; Alpes, Fontainebleau, rare. Le g. Clialcopliora a le corps allongé, la tête sillon- née, le corselet sculpté, ainsi que les élytres, qui sont très inégales, graduellement atténuées en arrière, l’écus- son très petit; les tarses sont dilatés. C. mariana (PI. XI, fig. 153), 20 à 25 mill., d’un bronze tantôt un peu doré, tantôt un peu verdâtre, couvert, à l’etat frais, d’une line prunosité qui disparaît facilement, élytres ayant plusieurs larges dépressions assez rugueuses ; sur les plus coupés ; France méridionale, Alpes. Les Antliaxia sont d’assez petite taille, assez dépri- més en dessus, atténués en arrière, à tête large, à corse- let presque carré, à prosternum large, à tarses étroits; on les trouve sur diverses Heurs. A. manca, 7 mill., d’un brun un peu métallique, presque mat, corselet à 2 bandes noirâtres, les côtés dorés, dessous d’un cuivreux brillant; sur les ormes, les pins et les aubépines. — A. nitidula, 5 à 6 mill., d’un vert gai assez brillant, corselet finement ridé, ayant de chaque côté, en arrière, une fossette bien marquée, dessous d’un vert doré très brillant; sur les fleurs d’aubépines, de chrysanthèmes, de pissenlits. — A. umbellalarum (PL XI, fig. 154), 5 mill., d’un brun noir à peine métallique, dessous d’un vert brillant, fine- ment ridé, corselet uni. — Une des plus belles espèces est l’.4. cyanicornis, 9 à 11 mill., d’un vert presque mat en dessus, d’un cuivreux brillant en dessous; les mâles ont FAUNE ELEMENTAIRE 152 sur le corselet deux bandes d’un bleu noir et les cuisses postérieures renflées; France méridionale. Les Clirysoliotliris se distinguent par le corps plus large, l’écusson aigu, le 3° article des antennes notable- ment allongé et les élytres fortement lobées à leur base à nervures bien marquées et ayant chacune deux impres- sions plus brillantes. C. affinis, 1 1 à 15 mill., d’un brun bronzé, peu brillant, chagriné, fossettes des élytres ar- rondies, cuivreuses, antennes et dessous du corps cui- vreux, brillants; sur les chênes. — C. chrysosligma (PI. XI, fig. 155), un peu plus grand, plus rugueux, ner- vures des élytres plus saillantes, fossettes plus profondes et plus cuivreuses; Alpes. — C. Soüeri, 9 mill., plus étroit, plus doré, plus uni, fossettes plus lisses, plus mar- quées, la postérieure un peu transversale; Fr, mér., sur les pins. Les Agriliis ont le corps allongé, la tète assez forte- ment creusée entre les yeux, qui sont grands, mais écar- tés, les antennes assez courtes, fortement dentées en scie, le corselet est carré, plus ou moins transversal, l’écusson bien marqué, large à la base, les élytres allongées, sou- vent acuminées. Ces insectes, de petite taille, sont nom- breux et se ressemblent beaucoup; ils vivent sur diverses plantes et on les trouve souvent morts sous les écorces d’arbres. — A. angustulus, 5 mill., d'un vert bronzé, élytres élargies sensiblement en arrière; sur les jeunes chênes. — A. cyanescens, 6 à 8 mill., bleu ou d’un bleu verdâtre, corselet sillonné au milieu avec deux petits plis aux angles postérieurs, élytres à peine élargies en ar- rière, épaules saillantes. — A . undalus, 13 mill., d’un bleu noirâtre à reflets violacés ou bronzés, élytres à fascies 153 DES COLÉOPTÈRES DE ERANCE transversales grisâtres en zigzag; corps moins allongé, moins atténué en arrière; sur les chênes. Les Tracltys ont, au contraire, le corps court, trian- gulaire; la tête est fortement creusée au milieu, le cor- selet court, très rétréci en avant, l’écusson à peine vi- sible ; les élytres sont courtes, triangulaires ; les tarses sont très courts, avec les crochets fortement dentées. T. minuta, 3 mill., noir brillant un peu bronzé, élytres ayant 4 bandes transversales un peu ondulées, de pubes- cence blanchâtre ;sur les chênes.— 7’. pygmxa, 2 1/2 mill., d'un cuivreu.x doré brillant sur la tête et le corselet, élytres plus unies, d’un bleu parfois un peu verdâtre; dessous et pattes d'un bronzé brillant; sur les feuilles des roses tré- mières et autres malvacées ; les larves minent les feuilles de ces plantes. Les A]ilianisticiis se distinguent par un corps grêle, allongé, la tête saillante, les antennes brusquement ren- flées en massues et reçues dans les rainures de front et du prosternum. A. (PI. XI, fig. 156), 4 mil!., presque parallèle, grêle, d'un noir bronzé assez brillant, élytres à lignes longitudinales et points serrés ; dans les prairies, sur les joncs. — A.pusillus, 2 mill. 1/2, même couleur que le précédent, mais plus court, plus large, élytres élargies au milieu, non parallèles, à points moins réguliers. 154 FAUNE ELEMENTAIRE FAMILLE DES ÉLATÉRIDES I Ces insectes ont beaucoup d’analogie avec les précé- dents ; ils en diflérent surtout par la conformation du prosternum, qui forme le plus souvent une mentonnière en avant et se termine postérieurement en une pointe aiguë, comprimée, pénétrant dans la cavité antérieure du mésosteruum. C’est grâce à cette disposition que les Élatérides, connus généralement sous les noms de ïau- pins, de Toque-Maillet et de Marleamx, peuvent, quand ils sont sur le dos, incliner leur corselet et, détendant brusquement les muscles du thorax, exécuter des sauts parfois assez élevés. Leur corps est plus rarement métal- lique que celui des Buprestides ; leurs antennes sont plus longues, dentées en scie et parfois pectinées. Gomme dans la famille précédente, leurs larves vivent dans les arbres ou dans les tiges et racines de diverses plantes ; on trouve ces iusectes parfois sur les troncs d’arbres et sur les llcims. 1. Antennes reçues au repos dans les sillons de chaque côté de la poitrine laconiens. II. Antennes non ou incomplètement reçues dans des sillons latéraux. A Lames des hanches postérieures se rétré- cissant graduellement en dehors cohymbitiens. B. Lames des hanches postérieures brusque- ment et fortement rétrécies en dehors. . «jkiii-îiEs». DES COLÉOPTÉUES DE FRANCE 155 1” Tribu. — Laconiens. A. Sillons prostenmux allongés, recevant les antennes droites AiniLocERA. R. Sillons prosternaux raccourcis, recevant les antennes recourbées sur elles-mêmes. lAcox. Le g. I/Rcon a le corps oblong, assez convexe, le cor- selet un peu inégal en dessus, peu rétréci en avant ; les antennes sont assez courtes, les 2® et 3° articles très courts, l’écusson est large, les tarses sont allongés ; le ■1° article est presque aussi long que les 2 précédents et entier. L. murinus (PI. XI, lig. 157), 13 à 15 mill., d’un brun noir, couvert de poils écailleux blanchâtres, gris ou roussâtres, mélangés sans ordre et formant des taches vagues, élytres à fines stries ponctuées ; dessus de l’ab- domen d’un fauve presque orangé ; très commun partout. 2“ Tribu. — Gorymbitiens. I. Crochets des tai'ses simples ou faiblement unidentés. A. Tête plus ou moins inclinée, plate ou lé- gèrement concave. a. Bord antérieur du front ne formant pas , un rebord tranchant au-dessus du labre. ’* Lames des hanches postérieures obtusé- ment angulées. . nimcs. ■■ Lames des hanches postérieures simples, couïsibiies. é Bord antérieur du front formant un rebord tranchant au-dessus, du labre. * 1" article des tarses aussi long que les 2 ou 3 suivants réunis atuous. ** 1 er article des tarses subêgal au 2® ou à peine plus long LiaoNius. B. Tête verticale, plus ou moins convexe. a. Carène marginale du corselet, presque droite, se dirigeant sur Vœil dolopids. 4. Carène mai’ginale visiblement fléchie en avant, se dirigeant vers le dessous de l'œil AcnioTES. 156 FAUNE ELËMENTAIltE II. Crochets des tarses pectinés. A. Tète verticale. Bord antérieur non relevé en rebord tranchant. a. Dernier article des palpes maxillaires ovalaire, acuminé, 3» article des tarses simple ADBASTl'3. b. Dernier article des palpes sécuriCormc. 3“ article des tarses muni en-dessous d’une fortelamcllc synaptus. B. Tête inclinée, bord antêrienr relevé en re- bord saillant au-dessus du labre uelanoius. Le g. CloryiuliUe.9 a le corps assez épais, assez con- vexe, le corselet rétréci en avant, les angles postérieurs carénés , saillants en arrière , les antennes do forme variable, les tarses non ou à peine comprimés ; la tête est assez petite. Les uns ont les antennes simplement en scie. C. tesselatus, 12 à li mill., d’un bronzé à peine cuivreux, couvert d'une fine pubescence cendrée formant des taches peu régulières, parfois peu marquées, élytres légèrement dilatées au delà du milieu , à fines stries ponctuées ; très commun partout. — C. holosericeus , 9 à 12mill., noir, couvert d’une pubescence cendrée, soyeuse, extrêmement fine, formant des bandes et des taches par l’inclinaison opposée des poils ; corselet à angles posté- rieurs courts, obliques, obtus, élytres élargies au delà du milieu, finement striées, pattes d’un brun roussàtre ; commun dans les bois. — C. cruciatus (PI. XI, fig. 158), 12 mill., noir, corselet ayant 2 bandes rougeâtres, élytres jaunes avec la suture, une bande transversale, une courte liande à la base et les bords postérieurs noirs ; peu com- mun ; Lorraine, Alpes, Fontainebleau. — C. latus, 1 i à 15 mill., large, peu atténué en arrière, d'un bronzé plus ou moins cuivreux en dessus, à pubescence blanchâtre peu serrée; assez densément ponctué, élytres élargies en DES COLÉOPTÈRES DE FRANCE 157 arrière, finement striées ; pattes d’un bronzé violet; très commun partout, dans les blés notamment. — C. æneus, 10 à li2 mill., forme du précédent, mais plus acuminéen arrière, d’un vert bronzé très brillant, glabre ; corselet à angles postérieurs saillants, fortement carénés, élytres fortement striées, les intervalles un peu relevés et ponc- tués ; dans les prairies un peu montagneuses. — C. ru- gosus, 12 mill., forme et coloration de V æneus, mais un peu plus bronzé; avec les élytres très inégales, les stries, grossement ponctuées assez régulières à la base, mais in- terrompues ainsi que les intervalles par des fossettes ob- longues, irrégulières ; Alpes, assez commun. Les autres ont les antennes pectinées chez les mâles et très fortement dentées chez les femelles. C. caslaneus, 10 mill., noir, corselet et tête couverts d’un duvet velouté d’un jaune doré, serré ; élytres d’un beau jaune, un peu noires à l’extrémité, finement striées, intervalles un peu relevés et ponctués ; sur les groseillers, les pommiers en eur. — C. hærnatodes, 1 0 à 1 2 niill., tète et corselet noirs, couverts d’un duvet rougeâtre, velouté, incliné en divers sens, élytres d’un rouge de sang, fortement striées, les intervalles relevés alternativement ; Alpes, prairies de l'Est. — C. pectinicornis, 12 à 15 mill., allongé, atténué en arrière, d’un vert bronzé, corselet allongé, atténué en avant, largement sillonné au milieu ; élytres finement striées, intervalles finement rugueux ; dans les mon- tagnes. — C. cupreits, 12 à 15 mill., même forme, mais d’un bronzé cuivreux foncé, élytres ayant la moitié ou les 2/3 d’un jaune testacé ; dans les montagnes. — C. au- liens, 14 à 19 mil!., allongé, assez acuminé en arrière, d’un vert métalliaue foncé avec les élytres d’un jaune 158 FAUNE ÉLÉMENTAIRE roux, ayant parfois une tache bronzée à l’extrémité ; corselet très ponctué, sillonné au milieu ; Alpes. Les Anioiis ont le corps allongé, souvent presque parallèle, la tête large, déprimée, parfois excavée en avant, les antennes assez longues, grêles, le 3® article un peu plus grand que le 2® et un peu plus court que le 4® ; le 1®' article des tarses postérieurs est aussi long que les 2 ou 3 suivants réunis ; les femelles sont plus grandes, souvent beaucoup plus larges et plus convexes que les mâles, mais toujours moins parallèles. Le corselet est généralement à peine rétréci en avant et les angles postérieurs sont larges, courts et obtus. — A. rufm, 21 à 23 milL, un de nos plus grands Élatérides, entièrement d’un roux assez brillant, à peine plus foncé au milieu du corselet, ponc- tuation assez fine, serrée, tête ayant une forte impressPA, stries des élytres bien marquées, lisses ; Landes, Pro- vence, sur les pins, souvent englué dans la résine. — A. hirtus, 10 â 12 mill., assez convexe, d’un noir brillant, à pubescence grisâtre un peu cotonneuse ; angles postérieurs du corselet assez longs, assez aigus, carénés ; élytres un peu rétrécies à l’extrémité, assez fortement striées, in- tervalles légèrement convexes, finement ponctués ; com- mun partout. — A. hœmorvhoidniis, 10 à 12 mill., al- longé, assez convexe, d’un brun foncé, à pubescence gri- sâtre, corselet à angles postérieurs très courts et obtus, élytres allongées, assez fortement striées, les intervalles ponctués, dessous plus clair, .abdomen rougeâtre à l’e.x- trémité, pattes d’un brun roussâtre ; très commun par- tout. — A. vütatus, 10 mill., allongé, presque parallèle, peu convexe, brun, corselet long, parallèle, bordé de roussâtre, angles postérieurs courts et obtus, élytres DES COLÉOPTÈRES DE FRANCE f59 roussàtres, ayant une bande suturale et une bande ex- terne assez larges, d’un brun noirâtre, assez fortement striées, intervalles un peu convexes, finement ponctués, dessous et pattes d’un roux ferrugineux ; abdomen tacheté de noir sur les côtés ; très commun partout. Les IjinioiiiiiB ont le corps plus épais, plus convexe, d’un bronzé foncé, le 1" article des tarses postérieurs est égal ou à peine plus long que le 2®. L. cyündi'icns, 10 à Il mill., allongé, cylindrique, d’un bronzé clair et bril- lant, à pubescence assez longue ; corselet rétréci en avant , les angles postérieurs courts et aigus, élytres allongées, à peine rétrécies à l’extrémité, finement striées, les intervalles faiblement ponctués ; commun dans les prés. — L. nigripes, 9 à 11 mill., d’un bronzé foncé, à pubescence grisâtre, corselet plus court, écusson plus convexe, élytres notablement rétrécies en arrière, plus fortement striées , les intervalles plus ponctués , très commun sur les saules, dans les prairies. — L. mus, 7 mill., plus étroit, d’un bronzé plus brillant, à pubes- cence grise, corselet plus allongé, élytres faiblement ré- trécies vers l’extrémité, les intervalles des stries finement ponctués, pattes d’un roussâtre clair. Les UoloitiHS ont la tête plus verticale que les genres précédents, les antennes allongées, filiformes, avec les 2“ et 3° articles courts, presque égaux, les autres à peine dentés ; le corselet est presque parallèle, marginé sur les eôtés, avec les angles postérieurs aigus ; les tarses sont allongés, assez forts, 1'^ article notablement plus long que le suivant. D. marginalns (PI. XI, fig. 159), 5 à 7 mill., allongé, brun, finement pubescent, bords du corselet, base des antennes et pattes roussàtres, élytres 1Ù0 FAUNE ÉLÉMENTAIRE d’un brun roussâtre, sutures et côtés plus foncés, den- sément ponctués , élytres striées, intervalles finement ridés ; très commun dans les prairies. Les Agriuies ne diffèrent guère du genre précédent que par la forme ou plutôt par la direction des bords latéraux du corselet qui, au lieu d’être presque droits et de converger vers les yeux, se dirigent vers le dessous de l’œil. Le corselet est tantôt assez long. .4. alerr'mms, 1 1 mill , allongé, d’un noir foncé, peu brillant, densé- ment et finement ponctué, corselet presque 2 fois aussi long que large, angles postérieurs obliques, obtus, un peu carénés ; sur les chênes, les pins, au printemps. — A.pilosus, 10 à 12 mill., allongé, d’un brun noirâtre, couvert d’une pubescence cendrée, rarement un peu roussâtre, serrée ; angles du corselet un peu obliques, presque obtus ; commun sur les fleurs, dans les prairies et les clairières. Le corselet est beaucoup plus court dans les espèces suivantes : A. striatiis (PI. XII, fig. 160), 9 mill., moins allongé que les précédents, d’un brun noir, à pubescence serrée ; corselet à angles pos- térieurs plus saillants, élytres d’un brun rougeâtre, élar- gies en arrière, les stries rapprochées par paires, les in- tervalles étroits, roussâtres, ainsi que les pattes et les antennes; très commun dans les champs de blé ; la larve ronge les racines de cette céréale et fait souvent beau- coup de dégâts. — A. gilvellus, 9 mill., noir, à pubes- cence fauve, corselet un peu plus long que large, angles postérieurs assez saillants, bicarénés, écusson ovalaire, presque parallèle, élytres fauves, avec la moitié posté- rieure ou simplement l'extrémité noirâtre, intervalles des stries finement ridés ; quelquefois d’un brun entièrement DES COLÉOPTÈRES DE FRANCE 161 noir ; sur les fleurs des ombellifères. — A. obscurus, 8 à 9 mill., noir, à pubescence grise, corselet plus large que long ; tête et corselet densément ponctués, ce dernier avec un sillon à la base, l’écusson arrondi, élytres très- convexes, élargies au milieu, à stries ponctuées, inter- valles finement rugueux ; plus court et plus convexe que le précédent ; extrêmement commuu partout. — A. gal- licus, 5 à 6 mill., allongé, assez convexe, d’un brun noi ràtre, densément et fortement ponctué, à pubescence grise ; front un peu impressionné, corselet notablement plus long que large, écusson ovalaire-oblong, élytres presque parallèles, un peu plus larges que le corselet, à stries ponctuées ; assez commun dans les bois. G. Adrastiis, dernier article des palpes maxillaires ovalaire et acuminé, corselet à angles postérieurs sail- lants, aigus, non carénés en dessus, T' article des tarses au moins aussi long que les 2 suivants réunis ; 3° article simple. A. /méatiM (PI. XII, fig. 161), 4 mill., tête et corselet noirs, ce dernier roussàtrcen avant et aux angles postérieurs, élytres d’un roux testacé avec la suture brune, à stries ponctuées bien marquées, les intervalles finement ponctués ; très commun partout. G. Synaptus, corselet plus allongé, assez convexe, surtout en avant, angles postérieurs saillants assez aigus, carénés sur les côtés, 1" article des tarses notamment plus long que le 2', le 3® muni en dessous d’une forte la- melle membraneuse, le 4'très petit. 5. fiUformis {9\. XII, fig. 162), 10 à 12 mill., noir ou brun, couvert d’une pubescence serrée, couchée, grise ou cendrée, antennes etpattes roussàtres, élytres à stries ponctuées; commun. Les Melanoliis ont, au contraire, la tête oblique 162 FAUNE ÉLÉMENTAIRE avec ]c bord antérieur formant un rebord tranchant au- dessus du labre ; le corselet est ou presque carré, ou ré- tréci en avant, avec les bords latéraux finement rebordés et tranchants, les 2' et 3“ articles des antennes sont petits, les tarses sont assez robustes, le l" articlepresque aussi long que les deux suivants réunis ; vivent sous les vieux arbres. M. rufipes, 10 à 13 mill., d’un brun noir assez brillant, à pubescence grise, pattes d’un roux tes- tacé, corselet à peine rétréci en avant, les angles posté- rieurs dirigés en arriére, non divergents, surface très ponc- tuée, élytres assez convexes. — M. castaneipes (PI. Xll, fig. 163), 13 mill., même coloration , corselet à angles postérieurs légèrement saillants en dehors, élytres très allongées, moins convexes, faiblement striées, dessous du corps et pattes d’un brun rougeâtre plus ou moins foncé; plus commun dans les montagnes. — M.niger, 10 à 12 mill., d’un noir foncé peu brillant, couvert d’une pu- bescence grisâtre, corselet plus large que long, densément ponctué, élytres moins allongées, faiblement élargies au delà du milieu, pattes d’un brun rougeâtre obscur; com- mun. 3'= Tribu. — Elatériens. A. Ecusson ovalaire. Saillie prosternale de forme ordinaire. * Antennes dentées en scie, leur base logée dans un court sillon. Taille médiocre.. . . elater. " Antennes presque liliformes, pas de sillons pour les recevoir à la base. Taille très petite cnvrToiivi'Nas. B. Ecusson cordiforme. Saillie courte, épaisse, cabuiopiiobus. Les Elater, ouTaupins proprement dits, ont une colo- ration qui les fait reconnaître très facilement; ils sont 16 Î DES COLÉOPTÈRES DE FRANGE presque toujours noirs avec les élytres d’un rouge vif ; leurs antennes sont assez courtes ; le 2“ article est nota- blement plus petit que le 3', les suivants sont presque triangulaires, le corselet est assez convexe, médiocrement atténué en avant, les tarses ont le 1“"' article aussi long que les 2 suivants réunis ; ils vivent dans les vieux troncs d’arbres, saules, chênes, etc. E. sanguineus, 10 à I4mill., noir, à pubescence noire, élytres entièrement rouges. — E. sanguinolent us (PI. XII, lig. 164), 8 à 12 niill., plus étroit, avec une bande noire sur la suture, occupant parfois la moitié des élytres. — E. crocatus, 8 à 10 mil!., noir, élytres d’un jaune rougeâtre, corselet plus atténué en avant; dans les vieux saules. — E. bal- teatus, 8 à 9 mill., noir, élytres d’un roux testacé avec la moitié apicale noire ; sur les pins en fleurs. Les imiis sont de très petite taille et vivent au bord des eaux, sous les pierres; ils sautent avec une grande vivacité et à une hauteur très grande, relative- ment à leurs dimensions exiguës; le dernier article de leurs palpes maxillaires est plus ou moins sécuriforme, les antennes sont presque filiformes avec le 2“ article plus petit que le 3'. — C. pulchellus (PL XII, fig. 165), 3 à 5 mill., d’un noir mat, avec des taches irrégulières d’un roussàtre pâle sur les élytres, base des antennes et pattes rousses, corselet large, densément ponctué, presque rugueux, avec une ligne médiane étroite, lisse ; assez commun. — C. tetragraphus, 3 mill., noir, avec 2 taches jaunes sur chaque élytre. — C. riparius, 5 mill., d’un vert bronzé foncé, pattes et base des antennes d’un brun roussàtre, tête et corselet finement ponctués, ce derni(r un peu élargi au milieu, plus large que la base des ély- 164 FAUNE ÉLÉMENTAIRE très, qui ont des stries lisses et les intervalles à peine ponctués ; commun dans les endroits montagneux. Les Cardiophoriis ont le corselet très convexe, lé- gèrement arrondi sur les côtés, les antennes assez grêles, les élytres faiblement élargies vers le milieu, les tarses à articles décroissant peu à peu de longueur du 1" au 2°; on les trouve sur les fleurs, sous les écorces, quelquefois sous les pierres. C. thoracicus, 8 mill., d'un noir faible- ment bleuâtre, corselet rouge, aussi large que long, presque carré, angles postérieurs courts, assez aigus, élytres assez ponctuées. — C. rufîpes, 6 mill., d’un noir un peu bronzé, pubescent, corselet plus long que large, angles postérieurs courts et obtus, élytres à stries fines, non ponctuées, pattes d’un roux ferrugineux clair ; sous les écorces. — C. equiseti, 9 mill., d’un noir assez brillant, couvert d’une pubescence soyeuse, grisâtre, très fine et serrée, corselet aussi large que long, à peine rétréci en avant, angles postérieurs médiocres, assez aigus, élytres à stries fines, ponctuées, intervalles plans, pattes roussâtres, antennes grêles; dans les prés. FAMILLE DES TÉLÉPHORIDES ou MALACODERMES Cette famille renferme un grand nombre d’insectes qui, tout en présentant des différences assez notables. DES COLÉOPTÈRES DE FRANCE 165 ont le caractère commun d’avoir des téguments mous et flexibles, l’abdomen dentelé, souvent arqué en dessous, les hanches antérieures et intermédiaires, coni-cocylin- driques, les postérieures transversales, le corselet tran- chant sur les bords, s’avançant souvent sur la tête qui s’infléchit en dessous, l’abdomen composé de 6 ou 7 segments ; les tarses ont 5 articles, sans lamelles, mais les crochets sont très variables ; malgré leur aspect inof- fensif, ils sont presque tous carnassiers et très voraces. 1. Antennes ins6rées sur le front ou à la base du rostre. A. Hanches intermédiaires écartées. O. Corselet presque carré. Elvlres unies . . . dictyoptebus. 6. Corselet couvert de fossettes, Elytres à eûtes saillantes eros. B. Hanches intermédiaires rapprochées. . . . homalisus. C. Hanches intermédiaires contiguës. a. Antennes contiguës. Tête cachée sous le corselet lampyris. h. Antennes écartées. Tête non cachée. . . . telephorus. 11. Antennes insérées latéralement au-devant des yeux. A. Crochets des tarses simples. Antennes des cf pectinées, Q aptères, vermiformes . . drilüs. B. Crochets des tarses lobés. Antennes non pectinées, Ç ailées. a. Corps lisse ou presque glabre. Pygidium plus ou moins découvert. ’ Antennes insérées entre les yeux maeaciuos. " Antennes insérées en avant des yeux . . . antiiocomus. b. Corps velu. Pygidium caché. Antennes courtes DA3YTE3. Le g. Dietyopterus a le corps allongé, presque plat en dessus, la tête prolongée en forme de rostre, les antennes insérées à la base de ce rostre, le corselet pres- que carré, les élytres unies, s’élargissant peu à peu vers l’extrémité. D. sangttineus (PI. XII, fig. 166), 8 inill., noir, élytres et côtés du corselet rouges, corselet inégal, sillonné au milieu. 166 FAUNE ÉLÉMENTAIRE Le g. EroB diffcro par le corselet couvert de fossettes séparées par des côtes saillantes et par les élytres à côtes fines, saillantes, avec les intervalles réticulés; la tête ne forme pas de museau, les antennes sont insérées entre les yeux, un peu comprimées et dentées ; sur les fleurs, dans le Nord, l’Est et les montagnes. Tous sont noirs, avec les élytres rouges. E. aurora (PL XII, fig. 167), 9 mil!., corselet rouge, parfois rembruni au milieu, ayant 4 grandes fossettes et 1 petite juste au milieu des 4 ; in- tervalles des élytres ayant 2 rangées de petites fossettes carrées. — E. af finis, 6 à 8 milL, corselet tout noir, antennes entièrement noires, 3° article un peu plus grand seulement que le 2°; intervalles des élytres à fortes rides transversales. Le g. lEomalisuB ressemble beaucoup au précédent, mais la tète est moins recouverte par le bord antérieur du corselet, elle est enfoncée jusqu’aux yeux ; les antennes sont insérées entre les yeux, un peu comprimées, fili- formes, le corselet est presque carré, inégal, avec les angles postérieurs très aigus et saillants. //. suluralis, 5 mill., allongé, parallèle, noir, élytres rouges, à suture noire, arrondies à l'extrémité, striées avec de gros points enfoncés ; commun dans les haies, les bois. Les Iianipyris ou vers-luisants ont le corselet en demi-cercle, relevé sur les bords, qui sont tranchants, ; tronquésàla base offrant ordinairement en avant 2 petites taches translucides, et recouvrant complètement la tête, les palpes maxillaires sont courts, le dernier article coupé très obliquement en dedans, les antennes sont courtes, comprimées, les élytres sont grandes, minces, le 4° article des tarses est court, échancré en dessus et 167 DES COLÉOPTÈRES DE FRAN’CE liilobé. Ces caractères ne s’appliquent qu’en partie aux femelles, qui sont privées d’ailes et même d’élytrcs, ou u'en présentent qu’un très faible rudiment; leur abdo- men, en revanche, est plus développé et présente à l’ex- trémité un appareil lumineux, phosphorescent, qui occupe les trois derniers segments. Cet appareil existe aussi chez les mâles, mais à un degré beaucoup plus fai- ble, et, en outre, il est recouvert entièrement par les élytres, qui dépassent l’abdomen. Ce sont des insectes nocturnes qu’il est rare de rencontrer pendant le jour. Les larves, qui sont également lumineuses, sont très car- nassières et vivent principalement de mollusques terres- tres. L. nocliliica (PI. Xll, fig. 168), 10 à 15 mill., brun, corselet d’un jaune grisâtre, avec le disque obscur, élytres longues, parallèles, ayant chacune 2 lignes éle- vées, dessous noir, poitrine, pattes et les derniers seg- ments de l’abdomen d’un jaune pâle. La femelle, plus commune et plus connue que le mâle, n’a ni ailes, ni moignons d’élytres, elle est d’un brun foncé, avec les bords des segments d’un jaune rougeâtre. ^ — L. splendi- dula, 8 à 10 mill., d'un fauve très clair, corselet ayant en avant 2 taches tout à fait translucides, élytres plus courtes ; femelles ayant des moignons d’élytres ; Centre et Midi de la France. Les Ijiicioles ont, au contraire, les élytres bien dévelop- pées dans les deux sexes qui volent avec facilité et donnent dans le midi de l’Europe, le spectacle de petites étoiles volantes; le corselet est plus convexe que chez les Lam- pyres, moins tranchant sur les côtés, ne recouvre pas la tète, et les côtés de l'abdomen ne sont pas dentés. L. lit- sitanica, 9 à 10 mill., faiblement convexe, allongée, noire, 168 FAUNE ÉLÉMENTAIRE corselet et écusson d’un jaune orangé, abdomen noir avec les deux derniers segments blancs, élytres à pubescence fauve, extrémité des tibias et tarses obscures; Var, Grasse. Les Telepliorug ont le corps allongé, presque paral- lèle, extrêmement mou et se déformant assez facilement ; la tète est presque entièrement dégagée du corselet, rétré- cie en arrière, terminée par un large museau, les man- dibules sont arquées, aiguës, le dernier article des pal- pes maxillaires est obliquement sécuriforme, les antennes sont filiformes, assez longues, les pattes sont assez gran- des, les tarses ont le 4° article bilobé, les crochets sont tantôt simples, tantôt fendus. Ce sont des insectes extrê- mement carnassiers; ils se nourrissent surtout de mou- ches et d’autres insectes et se dévorent souvent entre eux. T. fuscus, 14 mil!., d’un brun noir pubescent, devant do la tête d’un brun rougeâtre, corselet d’un rouge ferrugi- neux, avec une tache discoïdale noire, côtés et les deux derniers segments de l’abdomen rouges, pattes antérieu- res d’un roussàtre obscur, bases des intermédiaires rou- geâtres ; très commun partout, employé souvent pour l.i pêche à la ligne, sous le nom de Moine. — T. oculatus, 16 à 18 mill., couleur du précédent mais moins foncé, corselet rouge avec deux gros points noirs; Fr. mér. — T. abdominalis (PI. XII, fig. 169), 11 mill., noir, ély- tres d’un beau bleu foncé, bouche et abdomen d’un jaune rouge ; assez commun dans les montagnes. — T. tristis, 18 mill., noir, à pubescence cendrée, bouche, base des antennes et extrémité des cuisses d’un brun roussâtre ; commun dans les montagnes. — T. fulvicollis, 12 mill., élytres d’un brun noir, à pubescence cendrée, tète d’un DES COLÉOPTÈRES DE FRANCE 169 roux testacé avec une tache noire, corselet d’un roux fer- rugineux, plus pâle sur les bords, côtés de l’abdomen et derniers segments rouges, pattes d’un roux testacé, jambes postérieures et intermédiaires noires, base des antennes rousses. — T. lividus, 8 mill., dessus dW rous- sàtre pâle, plus testacé sur les élytres, dessous d’un noir bleuâtre, bords des segments abdominaux et le dernier tout entier roux. — T. melanurus, 7 mill., même colora- tion en dessus, élytres finement ponctuées et terminées par une tache noire, tarses et antennes brunâtres ; c’est un des insectes, les plus communs sur les ombellifères, les blés, etc. — T. pallidus, 5 mill., noir, élytres d’un roux testacé très pâle, allongées, corselet rétréci en ayant, pattes d'un jaune pâle ; commun sur les ombellifères. Les Driliis sont remarquables par leurs antennes flabellées chez les mâles, qui ont des élytres recouvrant tout l'abdomen; leur corselet est transversal, un peu plus étroit que les élytres et l’épistome est confondu avec le front; les femelles sont aptères et ressemblent à de gros vers; les larves vivent dans les hélices ou colimaçons (Hélix nernoraÜs), et il faut en casser un grand nombre avant d’en trouver une seule. D. flavescens (Pl.Xll, fig. 170), mâle, 4 mill., noir, àpubescence fauve, rugueusement ponctué, élytres d’un jaune roux; très commun dans les haies ; femelle 10 à 12 mill., épaisse, convexe, sans ailes, rougeâtre, avec la base des segments noire ; rare. Les Malacliiusontle corps oblong, la tête saillante, rétrécie en avant, l’épistome séparé du front par une su- ture transversale, les palpes filiformes, à dernier article plus ou moins acuminé, les antennes sont atténuées à l’extrémité, parfois élargies ou lobées à la base chez les 170 FAUNE ÉLÉMENTAIRE mâles, le corselet est assez plane, presque arrondi, les élytres sont oblongues ou ovalaires, souvent plissées et épineuses à l'extrémité chez les mâles, les pattes sont assez grêles. Ces insectes sont remarquables parles vési- cules rouges, appelées cocardes, qu’ils peuvent faire sor- tir sur les côtés du corselet et de l'abdomeii quand on les irrite. Ils sont très agiles, très carnassiers.#, œneus. 6 à 7 mill., d’un vert métallique, élytres rouges avec une large bande suturale verte, côtés du corselet rouges, bouche jaune; les 3 premiers articles des antennes élar- gis en une dent jaune pâle chez les mâles. — M. rufus (PI. Xlll, fig. 171 ), 5 à 7 mill., dessus d’un beau rouge avec la tête et une bande médiane d’un vert bronzé, des- sous et pattes de cette couleur; Fr. mér. — M. margiiiel- lus, 5 mill., d’un vert brillant, côtés du corselet et extré- mité des élytres d’un jaune rougeâtre, ainsi que la bouche, les articles 3 à 7 des antennes dentés chez les mâles, dont les élytres sont plissées et épineuses à l’ex- trémité. — M. bipiistulatus, 6 i/2 mill., vert, extrémité des élytres d’un jaune rougeâtre, corselet taché de rouge aux angles antérieurs, extrémité des élytres simple chez les mâles ; très commun partout. Les Anfliocomiis sont généralement plus étroits que les Malachius, dont ils diffèrent par les antennes insérées en avant des yeux et non entre les yeux, et par les tarses non velus en dessous, A. sanÿwwo/entns (PI. XIII, fig. 172), 4 mill., d'un noir bronzé, tête d’un iaune pâle en avant, élytres et bords latéraux du corselet d’un rouge foncé. — A. equestri's, 3 mill., d’un bleu foncé, verdâtre, élytres noires, ayant chacune une grande tache partant des épaules jusqu’au milieu et une bande apicale d'un beau DES COLÉOPTÈUES DE FRANCE 171 rouge. — ' A. fasciatus, 3 rnill., même coloration, mais la tache antérieure des élytres formant une large bande transversale. Les Uasytes diffèrent surtout des ITafac/ifas, par l’ab- sence de vésicules rouges; le corps est aussi plus allongé, mais les antennes et pattes sont plus courtes, et au lieu d’être glabre ou àpeine pubescent, leur corps est assez longuement velu ; les crochets des tarses sont lobés en dedans. Leurs larves vivent dans le vieux bois; les in- sectes parfaits se trouvent sur les fleurs. D. armalus, 5 à 7 mill., oblong, un peu convexe, noir, brillant, hérissé d'assez longs poils; mâles ayant les jambes antérieures terminées par un fort crochet, les postérieures terminées par un appendice comprimé, arqué presque à angle droit; femelles ayant une rangée de poils gris sur la suture et sur les côtés des élytres, pattes sans crochets ni appen- dices ; Fr. mér.— D. quadripustulatus, 3 à 4 mill., oblong, très convexe, finement et densément ponctué, à villosité noire, courte, élytres ayant chacune deux grandes taches rouges; Fr. mér. — D. nigj'icornis, 3 1/2 mill., d’un vert bronzé foncé, jambes, tarse et base des antennes d'un roux testacé, élytres convexes, fortement ponctuées, pu- bcscentes. — D. cæruleus, .5 mill., d’un bleu d’acier, par- iois verdâtre, antennes et pattes presque noires, élytres peu convexes, fortement ponctuées ; très commun par- tout. — D. plumbeus{?\. XIII, fig. 173), 2 1/2 mill., d’un bronzé plombé, jambes rousses et tarses bruns, élytres arrondies à l’extrémité, finement striées, finement velus. — D. nobilis, 6 à 7 mill., allongé, parallèle, très peu con- vexe, d’un vert métallique unpeu bleuâtre, rarement bleu, très densément ponctué, à villosité noirâtre, corselet ar- 172 FAUNE ÉLÉiMENTAIRE rondi sur les côtés, plus étroit à la base que les élytres, celles-ci i)btuses à l’extrémité, ayant quelques lignes éle- vées à peine indiquées, et faiblement déprimées de chaque côté de la suture ; toute la France, plus commun dans le Midi. ' — D. linearis, 4 mill., très allongé, parallèle, d'un verdâtre presque mat, plus brillant en dessous, pattes et antennes noires, élytres presque pointues à l'extrémité, très ponctuées. On peut ranger à la suite des Malacodermes, à raison de la mollesse de leurs téguments et de leurs antennes assez courtes, en scie : 1° le g. Slylecœtus, corps allon- gé, presque cylindrique, tête grande, à peine moins large que leur corselet, antennes flabellées chez les mâles, corselet en carré transversal, élytres longues, un peu plus courtes que l’abdomen, 1“ article des tarses très allongé. H. dermestoides, d’un roux testacé, tête et corselet souvent noirs, extrémité parfois noire; les mâles sont bien plus petits que les femelles et ont des palpes maxillaires énormes, flabellés; sur les montagnes, dans les sapins ; 2“ le g. IiymexyloM, corps plus étroits et bien moins épais, yeux gros et saillants, antennes grêles, palpes maxil- laires robustes et appendiculés chez les mâles, corse- let un peu plus long que large. L. navale. (PI. XIII, fig. 174), 6 à 18 mill., d’un jaune testacé brillant, élytres souvent enfumées à l’extrémité, tête noire ; le mâle est souvent plus foncé; vit dans le chêne et cause souvent de grands dommages dans les arsenaux maritimes. DES COLÉOPTÈRES DE FRANCE 173 FAMILLE DES CLÉRIDES ou TÉRÉD ILES Ces insectes, peu nombreux, ne diffèrent guère des pré- cédents que par la forme du corselet rétréci à la base, par les antennes terminées par une massue plus ou moins comprimée, dentée, et par les tarses un peu dépri- més, munis en dessous de lamelles plus ou moins déve- loppées, à 4® article bilobéou échancré ; leurs téguments sont aussi plus solides. Leurs larves sont carnassières et vivent aux dépens des autres insectes. A. Tarses de 5 articles bien distincts. a. Palpes labiaux bien plus longs que les ma- xillaires, ceux-ci à dernier article subo- biong THANASIMÜS. i. Palpes à pou près de même longueur; der- nier article des maxillaires en triangle ren- versé B. Tarses à article très petit, peu distinct, reçu dans une échancrure apicale du 3'. . corynetes. Le g. Tlmnasimus se compose d’espèces à coloration élégante, leur tête est assez grande, les antennes sont assez courtes, s'élargissant peu à peu vers l’extrémité, les palpes labiaux sont bien plus longs que les maxillaires, le dernier article est sécuriforme, le corselet est sillonné transversalement à la base. Ces insectes se trouvent sur les bois morts, où leurs larves ont vécu aux dépens d’au- 174 FAUNE Elémentaire très insectes qui ravagent les arbres. T. mulillarius, S à lO mill., finement ponctué, velu, noir, élytres ayant la base d’un rouge orangé, puis deux bandes transversales blanches, la 2° beaucoup plus large, placée avant l'extré- mité, ponctuation très forte à la base, moins vers l’extré- mité; sur les pins. — T. formicarius (PI. XIII, fig. 175,) 7 mill., plus petit, plus étroit, moins velu, tête noire, cor- selet rouge, les élytres colorées de même, mais la bande blanche antérieure, entière, ^nuée, et remontant vers la suture; commun sur les tas de bois de chêne. Les Ctlerus ou Clairons diffèrent des précédents par les palpes ma.xillaires et labiaux à peu près égaux, les premiers terminés par un article triangulaire, plus long que large, le corselet est également resserré et sillonné transversalement à la base, les élytres sont un peu élar- gies et arrondies en arrière, les tarses sont assez longs, le l" article court. Ces insectes sont ornés de vives cou- leurs et hérissés d’assez longs poils peu serrés ; leurs élytres, d’un rouge vif, sont coupées par des bandes ou des taches noires; on les trouve, à l’état parfait, sur diverses fleurs, notamment celles des oignons et des om- bellifères • leurs larves vivent dans les nids d’hyménop- tères et dans les ruches d'abeilles. C. apiarus, 12 à 15 mill., d’un bleu assez brillant, à reflets verdâtres, fine- ment ponctué, élytres rugueusement ponctuées, ayant 2 bandes transversales et une tache apicale d’un bleu noir, abdomen bordé de rouge ; cuisses postérieures ren- flées et arquées chez les mâles ; très commun; sa larve fait des ravages dans les ruches. — C. alaearms; même taille et coloration, mais plus fortement ponctué, presque mat, suture, une tache carrée autour de l’écusson, 2 DES COLÉOI'TÈnES DE FRANCE 175 bandes transversales et une tache avant l'extrémité, d’un bleu noir; très commun; sa larve vit dans les nids des abeilles maçonnes. ~ C. oclopunetatus, 14 à ITmill., ély- tres rouges, ayant chacune 2/3 ou 4 points noirs très va- riables ; commun dans le Midi. Les t-'oj-ynétes ou Nécrobies n’ont que 5 segments à l'abdomen, au lieu de ü que présentent les genres précé- dents; en outre, leur corselet très rétréci à la base, pré- sente sur les côtés une ligne longitudinale saillante et le 4° article des tarses est à peine distinct ; les antennes sont courtes, terminées par une petite massue de 3 ar- ticles; les tarses sont assez courts, le 1" article est recou- vert en dessus par le 2”, les crochets sont munis d’une large dent basilaire. Ces insectes, d’un bleu d’acier, se trouvent dans les pelleteries, les matières animales dessé- chées, où ils (ont probablement la chasse aux larves des Anthrènes et des Dermesthes, C. cœruleus, 4 1/2 mill., d’un bleu verdâtre ou d’acier très brillant, massue des antennes et tarses brunâtres ; élytres un peu élargies au delà du milieu, assez fortement ponctuées ; très commun dans les maisons. — C. violaceus, 3 1/2 mill., d’un bleu plus foncé, corselet élargi au milieu, élytres à fortes stries ponctuées; commun. — C. rufipes, 5 mill., bleu, avec les pattes, la base des antennes et la bouche d’un testacé rougeâtre, élytres à stries ponctuées, s’effaçant au milieu. — C. ruficolUs (PI. XIII, 176), môme taille, bleu, avec le corselet, la base des élytres, la poitrine et la base des antennes d’un rouge un peu jaunâtre; Fr. mér. 17G FAUNE ÉLÉMENTAIRE l FAMILLE DES PTINIDES Ce sont de petits insectes à corps épais, à tête inclinée en dessous, à antennes longues, assez épaisses; leur cor- selet, très convexe, cache la tête et est souvent orné de proéminences assez saillantes; leurs hanches antérieures sont rapprochées, saillantes, leurs pattes sont assez grandes, débordant de beaucoup les élytres, les tarses ont 5 articles et le 1'^ est bien développé. Les Piinus sont pubescents, ailés, leurs élytres ne sont ni soudées, ni comprimées latéralement, toujours ponctuées, leur corselet est inégal, garni de tubercules ou ruguGusement ponctué ; ce sont de petits insectes vivant sous les mousses, dans les greniers, dans les recoins des celliers et des étables ; quelques-uns font dos ravages dans les collections d’histoire naturelle, dans les pelleteries, les tapis, etc. P. imperialis (PI. XIII, fig. 177), 3 à 4 mill., d’un brun noirâtre, corselet caréné, ayant en arrière deux dents obtuses, élytres en carré oblong; ayant chacune une tache formée par une pubescence blanchâtre, sinuée et arquée ; ces deux taches simulant par leur réunion une grossière ébauche de l’aigle à 2 têtes. — P. 7'ufipes, 3 1/2 mill., presque cylindrique, d’un brun rougeâtre, pubescent, élytres à fortes stries ponctuées, intervalles un peu relevés ; sur chacune, deux DES COLEOPTËUES DE FRANCE 177 bandes blanches plus ou moins interrompues, pattes et antennes rougeâtres. — P. fur, 3 à 3/2 mill., d’un brun plus ou mo.ins roussàtrc, élytres prescpie cylindriques chez les mâles, ovalaires chez les femelles, ayant derrière les épaules et avant l’c-xtrémité une tache de pubescence blanchâtre ; extrêmement commun dans toutes les maisons. — P. latro, 3 mill., d’un roussàtrc obscur, ély- tres cylindriques chez les mâles, ovalaires chez les fe- melles, mais sans taches, à stries ponctuées, les points gros et carrés ; trop commun dans les collections d’his- toire naturelle. — P. crenaius, 2 mill., brun, à puhes, cencc cendrée, corselet beaucoup plus large que long- couvert do poils serrés, élytres ovalaires globuleuses, à profondes stries, fortement crénelées ; assez commun dans les Alpes. Le g. Gilibiiim a le corps fortement gibbeux, comme vésiculeux, mais dur et luisant, compirimé latéralemeni, les antennes longues, le corselet très court, uni, angulé au milieu en arrière ; les élytres sont soudées, lisses et glabres, les pattes sont grandes, les trochanters postérieurs presque aussi longs que les cuisses. G. scolias (PI. Xlll, fig. 178), 3 mill., d’un brun rougeâtre très brillant, glabre, tête et partie antérieure du corselet noirâtres, pattes et antennes d'un testacé rougeâtre ; ressemble à une grosse puce et se trouve souvent dans les vieilles maisons, dans les vases, les cuvettes placées dans des cuius obscurs. 12 178 FAUNE ÉLÉMENTAIRE FAMILLE DES ANOBllDES Ces insectes ont quelque analogie avec les précédents, mais leurs antennes sont bien moins longues et termi- nées soit par 3 articles plus longs et plus épais, soit par une massue nettement tranchée ; la tête est inclinée en dessous, le plus souvent invisible eu dessus, le corselet est avancé on avant en forme de capuchon ou est forte- ment renflé, les hanches antérieures sont oblongues et saillantes, les pattes sont courtes. Tous vivent, soit dans les vieux bois qu’ils percent dans tous les sens, ou dans diverses matières végétales desséchées ; ils se contractent fortement à la moindre alerte. A. Corselet lisse ou rugueiiseraent ponctué, ' ler article des tarses le plus long. a. Antennes ayant les 3 derniers articles allon- gés, formant une massue lâche ASoaliiM. h. Antennes dentées ou llabellées. * Antennes llabellées cf, dentées Ç ... . ptili-sus. " Antennes légèrement dentées cf 9 • ■ ■ • ocumA. b. Corselet couvert de fortes rugosités, 1 er ar- ticle des tarses, très petit, pou distinct . . apate. Les Anobiiiiu ont le corps oblong, épais, très con- vexe, la tête enfoncée dans le corselet, les antennes de longueur variable, les 3 derniers articles plus ou moins allongés, un peu comprimés, le corselet transversal, lar- gement arrondi au bord antérieur, bisinué au bord pos- DES COLÉOPTÈIŒS DE FRANCE 179 lôrieur, les tarses à 1" article le plus long, le 4' souvent écliancré ouun peubiloLé. Toutes les espèces de ce genre sont nuisibles, soit aux bois de construction, soit aux arbres vivants, soit aux substances végétales desséchées. Leui's larves percent les boiseries, les meubles, les livres même, et les criblent de petits trous comme ceux que ferait un coup de fusil chargé de cendrée très line ; ce sont leurs ëxcréments qui forment ces petits tas de pous- sière rousse que l’on voit souvent sur te plancher et sur les meubles. Ces insectes pour se retrouver frappent rapi- dement avec leurs mandibules les parois de leurs galeries ; c’est le bruit qu’on entend souvent pendant la nuit et qu’on appelle vulgairement l’horloge de la mort. A. tes- sellatum, 6 mill. 1/2, d’un brun presque mat, avec de nombreuses petites taches formées par une pubescence roussàtre, corselet et élytres unis, ponctués, pattes et an- tennes fauves. — A.pertinax (PL Xtll, fig. 179), 4 mill., plus étroit, un peu comprimé latéralement, d’un brun foncé, pubescent, corselet relevé postérieurement en un tubercule pointu, élytres à stries ponctuées ; commun dans les maisons. — A. ;>aniceMm, 3 mill., d’un marron fauve, finement pubescent, corselet uni, beaucoup plus large que long, élytres à peine pins larges que le corselet finement et régulièrement striées, les stries ponctuées, pattes et antennes fanves; très commun dans les vieux pains à cacheter, les graines farineuses, les hetbiers, etc. Les Ptiliniis ont les mêmes mœurs et se trouvent aussi dans les maisons ; ils sont cylindriqnes, leur corse- let est presque globuleux et leurs antennes, assez courtes, sont ponctuées chez les mâles et fortement dentées chez 180 FAUNE ÉLÉMENTAIUE les femelles ; les palpes labiaux sont très allongés. — P. pecLinicornis, 4 mill., noirâtre, presque mat, élytres finement ponctuées, parfois brunes, antennes et pattes plus claires ; assez commun dans les maisons et les chantiers. Le g. Oeliina a le corps oblong, convexe, la tête verticale, les antennes étroites, assez longues, légère- ment dentées en scie, le dernier allongé, les tarses sont étroits, le article presque aussi long que tous les sui- vants réunis O. hederæ (PI. XIII, fig. 180), 2 1/2 mill., d’un brun marron, antennes et pattes rousses, élytres couvertes d'une pubescence cendrée très serrée, avec une l)ande au milieu, d'un brun marron; commune dans les vieux lierres. Les Ai»i»te ont le corps très épais, très cylindrique, le corselet extrêmement conve.xe, couvert d’aspérités, les antennes courtes, de 9 ou 10 articles, terminées .par une brusque massue de 3 articles, les élytres troni|uées et souvent épineuses à l’extrémité, les hanches anterieures épaisses, subovalaires, saillantes, les tarses de 5 articles mais le 1” très petit, souvent peu visible. Ils vivent dans le bois. A. capucùia-, 5 à 12 mill., d’un noir foncé, élytres et abdomen d’un beau rouge, corselet couvert de granu- lations serrées, pi us saillantes en avant, élyti’es arrondies à l’extrémité, rugueusement ponctuées ; commun sur les tas de souches d’arbres. — A. sexdmlala, (PI. XIV, fig. 181), court, d'un brun marron, antennes et pattes plus claires, corselet noirâtre, à granulatiofis très pointues ; élytres rugueuses, ponctuées, tronquées et excavées à l'extrémité avec 4 épines; Fr. mér. A la suite de ces insectes se place le s.. I>yc«u8 dont DES COLÉOPTÈRES DE FRANCE t81 le faciès est bien différent ; le corps est allongé, parallèle, subdéprimé, la tète est un peu inclinée, découverte, le labre est blobé, les antennes sont terminées par une massue de 2 articles, le corselet est presque carré, l’écus- son est extrêmement petit, les élytres sont longues, unies, arrondies au bout. L. canaliculalus, 4 mil!., d’un jaune roux, tête et corselet densément ponctués, ce dernier à peine rétréci en arrière, largement sillonné, élytres fine- ment striées ; vit dans le vieux bois, se trouve souvent dans les maisons. FAMILLE DES TÉNÉBRIONIDES ou HÉTÉROMÉRE8 Cette famille comprend plusieurs tribus, de formes, de caractères et de mœurs très differents, mais qui ont entre elles ce point commun d’avoir les tarses hétéo- mères, c’est-à-dire les 4 antérieurs de 5 articles et les 2 postérieurs de 4 seulement. I. Hanches antérieures globuleuses, à peine saillantes, séparées par le prosternum. Crochets des tarses simples. Antennes in- sérées sous les bords latérau.'c de la tète. . TéxÉBinoxiEss. n. Hanches antérieures plus ou moins sail- lantes, rapprochées, souvent contiguës. Crochets des tarses pectinés. Antennes insérées latéralement devant les yeux, leur base découverte ou à peine cachée .... cistéi.iexs. 1S2 FAUNE ÉLÉMENTAIRE III. Hanches antérieure.s plus ou moins sail- lantes, souvent coniques, parfois contiguës. Antennes insérées à découvert sur les côtés du front. Crochets presque toujours sim- ples. A. Corselet aussi larse ou presque aussi large que les élytres. a. Tète engagée dans le corselet, inclinée, cor.selet légèrement bisinué au bord posté- rieur. Palpes maxillaires, grands, pen- dants. Abdomen de forme normale .... b. Tête accolée au corselet, verticale ou incli- née, à sommet saillant. Bord postérieur du corselet, ordinairement très bisinué. Palpes de taille normale. Abdomen com- primé latéralement. Crochets .simples. . . B. Corselet notablement plus étroit que les élytres. a. Tète pas plus large que le corselet, non portéesurun col. Crochets simples. Elytres grandes, élargies en arrière 4. Tète fortement rétrécie en col. Crochetr simples. * Corps déprimé. Antennes dentées ou sub- pectinées. Elytres amples. Corselet court, transversal. *‘ Corps convexe. Antennes filiformes, oti grossissant un peu vers l’extrémité. Cor- selet ovalaire ou oblong. rétréci à la base. c. Tète brusquement rétrécie en col peu dis- tinct. Corps convexe. Antennes épai.sses, souvent claviformes. Croebets bifides, sou- vent pectinés. Elytres parfois courtes . . . d. Tête à peine rétrécie a la base, saillante, formant souvent un museau en avant. An- tennes grêles. Crochets simples MÉI.AXDRTEXS. Moanr.LUEKS. 1AGRIEN3. PYROniIROtNS. ARTnCIErtS. CARTnARlDIENS. OEDÉMÉRIEÎtS. Cette tribu, bien peu nombreuse dans le Centre et le Nord de la France, est mieux représentée aux bords de la Méditerranée ; elle se compose d'insectes presque toujours de couleur noire (d’où le nom de Mélasomes, qui leur a été longtemps donné), ou d’un fauve obscui, rarement d’un bronzé un peu métallique. Leur tête a presque toujours une forme pentagonale, leurs yeux sont peu saillants et indiquent que ce sont des insectes noc- turnes ou crépusculaires, vivant soit à l’abri des pierres. DES COLÉOPTÈRES DE FRANCE 183 soit sous les écorces et les mousses^ soit enterrés ; quel- ques-uns cependant se trouvent dans les endroits les plus arides et ne craignent pas la chaleur du soleil. Leurs formes sont très variées. Iro Tribu. — Ténébrioniens. I. Antennes assez grêles. Epistome entier 011 seulement smué, laissant le labre à découvert. Elytres presiiue toujours sou- dées. Tarses garnis en dessous de soies raides ou de fines épines. A. Dernier article des palpes ma.villaires à peine plus gros que le précédent. Elytres soudées. a. Yeux rapprochés du corselet. ■ Corselet convexe, arrondi sur les côtés. t Corps obloug, atténué en arrière lENivaiA. tf Corps court, arrondi en arrière cimei.u. " Corselet plan, relevé et tranchant sur les côtés .IKIS. h. Yeux éloignés du corselet. * Tète et corselet allongés. + Elytres larges, courtes ELENornosrs if Elytres étroites allongées tagenia. ■■ Tète et corselet courts scaubos. B. Dernier article des palpes maxillaires trian- gulaire, notablement plus gros que l’a- vant-dernier. a. Corselet à bords latéraux largos, tran- chants ASIDA. b. Corselet arrondi surle.t côtés. ' Epistome échancré. Taille grande bcaps. ■’ Epistome non échancré. Tadle petite. . . . r.BYPTtccs. II. Antennes assez courtes, épaisses. Epistome fortement échancré, le labre n’étant visible que dans cette échancrure. Elytres non sou- dées. A. Dernier article des palpes maxillaires sé- curi forme. a. Enipleures des élytres entières. * Yeux presque entiers pandabus. ■* Yeux eiitièremcut divisés. t Jambes antérieures en triangle allongé ; tarses cf 9 garnis en dessous de soies raides plus serrées philax. tt Jambes antérieures fortement iriangu- gulaires ; 2*: et 3» articles des tarses cf garnis en dessous de poil.î fauves het-iopatiies. 184 FAUNE ÉLÉMENTAIRE b. Epipleures des élytres, brusquement rétré- cies vers l’extrémité opatbum. B. Dernier article des palpes maxillaires ova- Ibire uicnozonM. III. Antennes courtes, perloliées, grossissant vers l'extrémité. Epistome entier. Elytres libres. Balles souvent fouisseuses. A. Pâlies fouisseuses. Corps court, très convexe, noir. Corselet cilié TSACIIYSCF.MS. ** Corps ovalaire, médiocrement convexe fauve. Corselet non cilié piialebia. B. Faites non fonissouses * Corps presque, globuleux. Dernier article des t.irae.s postérieurs aussi long que les 3 précédents réunis niAPEais. ** Corps ovalaire moins convexe, l'"’ article des tarses postérieurs aussi grand que le dernier et que les 2' et 3e réunis pi./tvdema. Corps oblong, subparallèlc. !='■ article des tarses postérieurs plus court que le der- nier . BOI.ITOPOAGUS. IV. Antennes médiocrement longues, non per- foliécs, plus ou moins en massue. Epis- tome entier. Elytres libres. A. 'fête plus ou moins engagée d,ans le corse- let. 5» article des antennes plus large que long. a. Antennes grossissant à l'extrémité. ' Yeux entiers. f Antennes grossissant graduellement. . , . üloma. ■f-j- Antennes teniiinées brusquement par une massue de 3 articles piirnonA. ** Yeux entamés, .\ntemies grossissant gra- duellement inlBOLIUM. b. Antennes fusiformes. Corps linéaire . . ; . hypopiiloeus B. Tête dégagée du corselet. 5» article des antennes aussi long au moins que large. а. Epistome confondu avec le front. Yeux distants du corselet calca/i. б. Epistome séparé du front par un sillon ou une impression arquée, yeux rapprochés du corselet tesebbio. V. Antennes assez longues et grêles, gros- sissant à peine vers l’extrémité. Epistome entier. Tarses gai'iiis en dessous de poils soyeux iielops. Les- Tentyri» ont le corps oblong, le corselet plus étroit que les élytres, très rétréci à la base, fortement arrondi sur les côtés, les élytres sont ovalaires, convexes. 185 DES COLÉOPTÈRES DE FRANCE l'épistome forme un angle obtus ou arrondi qui recouvre la base du labre; les tarses sont grêles. T. mucronata (PI. XIV, fig. I8'2), 12à 15 mill., d’un noir peu brillant, assez finement ponctuée sur la tête et le corselet, ce dernier ayant le bord postérieur tronqué et muni de 2 petites dents; écusson plus long que large, élytres à peine ponctuées, mais striées, les stries un peu inégales; commune au.v bords de laMéditerranéo. — T. interrupta, 12 mill., diffère par le bord postérieur du corselet peu arqué, sans dents, par l’écusson plus large que long; commune aux bords de la mer, dans les Landes et sur- tout à Arcaclion ; quand l’insecte est très frais, il est cou- vert d’une efflorescence blanchâtre. Les Pimeli» ont, au contraire, le corps ramassé, les élytres presque arrondies, la tête est enfoncée jusqu’aux yeux dans le corselet qui est court, fortement arrondi sur les côtés, l’épistome est coupé droit et ne cache pas la base des mandibules qui sont courtes et épaisses, le bord réfléchi des élytres est très large. P. bipünctala, 15 mill., d’un noir à peine luisant, souvent saupoudrée de poussière terreuse, corselet granuleux sur les côtés, ayant sur le disque 2 points enfoncés, souvent confondus dans une impression transversale, élytres ayant chacune .1 côtes, outre la suture et le bord externe qui sont caré- nés, intervalles finement rugueux ; commun au bord de la Méditerranée. Les Akia sont oblongs, très épais, mais à peine con- vexes, en dessus, leur épistome est échancré et recouvre la base des mandibules, les yeux sont un peu entamés par les joues, le corselet est large, échancré en avant, très aplani et rebordé latéralement, avec les angles pos- 18G FAUNE Él.ÉMENTAinÉ térieurs saillants, les élytres ont un large bord réfléchi, les pattes sont assez grandes. A. punctata (PI. XIV, fig. 183), 15 à 20 rnilL, d’un noir brillant, corselet et élytres plissés sur les côtés, ces dernières carénées sur le bord externe et granuleuses au milieu des plis ; Midi de la France. Dans le g. Klenopliorns, la tête et le corselet sont presque cylindriques, beaucoup plus étroits que les ély- tres, qui sont courtes, ovalaires, déprimées, fortement carénées sur les côtes, l’épistome, tronqué au milieu, s’avance de chaque côté sur la base des mandibules, les pattes sont grandes et grêles, le bord réfléchi des élytres est aussi grand que la partie dorsale. E. co//am(Pl. XIY, fig. 184), 15 à 2o mill., noir presque mat, tête carénée et sillonnée transversalement en arrière, corselet légère- ment sillonné au milieu, élytres unies; bord de la Médi- terranée. Les Tngenia sont de petits insectes propres aux mêmes régions que les précédents; ils sont très allongés, la tête est aussi longue que le corselet, les yeux sont éloignés de ce dernier, l’épistome est avancé et cache la base des mandibules, les antennes sont courtes, à articles plus larges que longs, le corselet est oblong, plus étroit que les élytres qui sont allongées et acuminées. T. angus- tata, 6 à 7 mill., d’un noir peu luisant, écusson en carré plus large que long, ponctuation fine, écartée en dessus, nulle en dessous; élytres à lignes ponctuées; commune en Provence. Les Se«urK*sont gros, épais, assez convexes, la tête est inclinée, rétrécie à la base, l’épistomo cache de chaque côté la base des mandibules ; les yeux sont encore éloignés DES COLÉOPTÈRES DE FRANCE 187 du corselet, qui est très bomté, les antennes sont assez fortes, mais leurs articles sont allongés ; les élytres, an- gulensement arrondies aux épaules, sont tantôt unies, tantôt fortement carénées, leurs pattes sont robustes, surtout les antérieures, et quelquefois épineuses; ils sont également propres aux côtes méditerranéennes. 5. tristis (PI. XIV, fig. 185), 15 à 18 mil., d’un noir presque mat, élytres ayant chacune 3 côtes saillantes, lapins rapprochée delà suture ne commençant qu’au milieu, suture relevée en arrière, intervalles à peineponctués en ligne. — atm- tus, 10 à 14 mil., élytres sans côtes, la suture seulement un peu relevée en arrière à lignes ponctuées assez bien marquées. Les Asida ont le corps ovalaire, épais, convexe, cou- vert généralement d’un enduit terreux; leurs antennes, assez grêles, ont le dernier article presque caché dans le 10% lo corselet, presque aussi large que les élytres, est rebordé, le bord postérieur est fortement sinué de chaque côté, les élytres sont ovalaires, courtes, soudées; on les trouve dans les endroits arides. A. grisea, 12 à 14 mill., d’un brun noir, souvent couverte de terre, corselet gra- nulé et ayant chacune 4 côtes un peu en zig-zag, granu- leuses et velues. Les Blaps ont le corps ovalaire-oblong, très épais, mais un peu aplani sur le dos et très lisse, les antennes assez courtes, à dernier article dégagé du précédent, les élytres enveloppent l’abdomen et se terminent par une pointe obtuse plus ou moins saillante ; leurs pattes sont assez grandes et cependant leurs mouvements sont peu vifs. Tous sont d’un noir peu brillant et habitent les caves, les ruines, souvent les endroits où l’on dépose des 188 FAUNE ÉLÉMENTAIRE matières fécales; ils exsudent un liquide huileux, d’une odeur désagréable, qui persiste longtemps sur tes doigts. R. morlisaga, 20 à 23 mill., ovalairé-oblong, corselet presque carré, presque plat, élytres assez déprimées sur le dos, un peu élargies en arrière, finement- ponctuées, se terminant par un prolongement court et obtus, un peu plus saillant chez les mâles; commun dans toute la France, dans les caves, les celliers. — B. gigas (PI. XIY, fig. ISfi), 25 à 35 mill., assez allongé, convexe, peu luisant, presque lisse, corselet élargi sur le milieu des côtés, un peu rétréci en arrière, élytres terminées par un prolongement très saillant, divergent, horizontal ; jambes postérieures un peu arquées chez les mâles ; commun dans le Midi. Les CrypliciiB diffèrent des précédents par leur taille petite, leurs élytres non soudées, l’épistome non échan- cré, le corselet grand, arrondi sur les côtés, les antennes grossissant un peu vers l'extrémité, les élytres presque moins larges à la base que le corselet ; ce sont des insectes très agiles, au contraire des précédents; on les trouve dans les endroits sablonneux. C. quisquilius, 5 à 6 mill., oblong, médiocrement convexe, d’un noir peu brillant en dessus, plus en dessous, antennes un peu comprimées, brunes; élytres presque parallèles ou à peine atténuées en arrière, à ponctuation à peine distincte, formant par- fois de petites lignes, Les PaiiilaruH sont ovalaires, assez épais, mais peu convexes, leurs yeux sont entiers, leurs antennes sont un peu comprimées, grossissant légèrement vers l’extré- mité, le corselet, transversal, a le bord postérieur forte- ment sinué de chaque côté, avec les angles prolongés 1S9 DES COLÉOPTÈRES DE FRANCE largement en arrière , les élytres sont un peu ovalaires, à stries fortement ponctuées ; le 1 " article des tarses pos- térieurs est aussi long que les 2 suivants. P. coarclicoUis, (PI. XIV, fig. 187), 12mill., d'un noir peu brillant, corselet à côtés arrondis, puis fortement redressés à la base, ré- ticulé, ayant au milieu un fin sillon, élytres à ponctuation line, un peu rugueuse, intervalles des stries presque plans, un peu relevés à l'extrémité, le 7” presque caréné; Fr. mér. Los Pliylaxsont presque parallèles, assez convexes, leurs yeux sont coupés parles joues et leur tète est en- foncée presque jusqu'aux yeux, le corselet est légère- ment arrondi sur les côtés, les angles postérieurs sont pointus et s'appuient sur les épaules des élytres; les jambes antérieures s'élargissent vers l'extrémité. P. lil- torafe (PI. XIV, fig. 188), 10 mil., oblong, d'un noir peu brillant, moins mat sur les élytres, corselet finement et densément ponctué, côtés siniiésù la base, élytres à stries bien marquées, fortement ponctuées, intervalles fine- ment et rugueusement ponctués, alternativement plus saillants; commun aux bords de la Méditerranée, sous les pierres. Les Ifeliopatlies ont également le corps oldong et convexe, mais les côtés du corselet sont brusquement redressés à la base et le bord postérieur n’est pas bisinué ; les épaules des élytres présentènt une impression pour recevoir les angles postérieurs du corselet; quand ces insectes sont frais, ils sont recouverts d’une fine pruino- sité blanchâtre que le frottement fait rapidement dispa- raître. II. abbreuialus (PI. XIV. fig. 189), 12 mill., oblong, d’un noir assez brillant, corselet finement ponc- 190 FAUNE ÉLÉMENTAIKE tué, élytres à épaules bien marquées et à fines lignes ponctuées avec les intervalles encore plus finement ponc- tués; Fr. mer., des Alpes au.x Pyrénées. — H. gibbus, 8 à 9 milL, médiocrement convexe, d’un noir assez brillant, corselet moins arrondi sur les côtés, densément et assez finement ponctué, élytres à épaules moins pointues, à stries plus fortes et plus fortement ponctuées, avec les intervalles presque rugueusement ponctués et alternative- ment plus convexes; très commun sur les plages sablon- neuses de la Manche et de l’Océan. Les Oi>ntruiu se distinguent des insectes précédents par des mœurs fouisseuses ; aussi leurs yeux sont-ils à peine saillants, débordés par les joues qui les coupent par une lame sur laquelle vient s’appuyer l’angle antérieur du corselet ; celui-ci est largement marginé sur les côtés, les élytres sont striées ou sculptées, les antennes courtes, grossissant un peu vers l’extrémité, les jambes anté- rieures sont larges et propres ù fouir, mais non dentées; ils sont d’un brun noirâtre mat et presque toujours cou- verts de poussière. 0. sabulosum (PI. XV, fig. 190), 8 inilL, corselet granuleux, aplati et rebordé sur les côtés, bord postérieur sinué de chaque côté, élytres striées, ces stries interrompues par des granulations assez fortes, iu- tervalles granuleux et alternativement plus saillants ; dans les endroits arides. — O. i-uslicum, 6 à 8 mill., oblong, presque parallèle, très peu convexe, d’un brun noirâtre, avec des soies courtes, hérissées, roussâtres, antennes brunes, plus claires à l’extrémité, corselet légèrement arrondi sur les côtés qui sont un peu relevés, ponctués et râpeux, élytres à stries finement ponctuées, intervalles presque unis, finement rugueux. DES COLÉOPTÈBES DE FUANCE 191 Le g. Microzouiii a le fades d’un petit Opatrum sa- ùu/osian; il est caractérisé par la forme des jambes anté- rieures quisontlarges, triangulaires et dentées en dehors. M. tibiale {PI. XV, lig. 191), 4 mill., convexe, d'un noir presque mat, corselet faiblement arrondi sur les côtés qui se redressent à la base, bord postérieur droit, ayant une impression au milieu de la base, relevé au milieu du disque, élytres à 4 ou 5 sillons peu enfoncés, avec les intervalles inégaux, ondulés; commun dans- les endroits sablonneux, exposés au soleil. Les Xracliyscelis ont le , corps court, très convexe, les yeux peu apparents, cachés en partie par le bord an- térieur du corselet qui est cillié sur les côtés, ainsi que les élytres, les jambes fortement épineuses, les anté- rieures presque triangulaires; ce sont des insectes fouis- seurs, vivant enterrés dans les sables, au bord de la mer. T. aphodioides{l^\. XY, fig. 192), 4 mill., ovalaire, court, lisse, d’un noir brillant, dessous d’un noir presque mat, élytres à stries ponctuées, les internes profondes, les autres peu marquées, prosternum comprimé, roux, garni de longs poils roussàtres, pattes fauves, velues ; commun sur les côtes de la Méditerranée et de l’Océan jusqu’à la Bretagne. — T. ru fus, 3 mill., de même forme, mais d’un fauve tcstacé, couvert d’une fine ponctuation râ- peuse; élytres sans stries visibles garnies de longs poils rangés en séries longitudinales, prosternum assez large, non comprimé comme dans l’espèce précédente, jambes antérieures simplement festonnées ; propre aux bords de la Méditerranée. Les Plinlcfia sont aussi des insectes maritimes, mais leur corps est plus oblong, bien moins convexe, lisse, 192 FAUNE ÉLÉIIENTAIHE rioa cilié latéralement et d’un roux ou d’un fauve clair, leurs yeux sont très visibles, leurs antennes sont plus allongées et renflées à partir du 6° article. P. hemispliœ- rica, 4 milL, ovale, court, convexe, d’un jaune pile, lisse, élytres à stries très fines; bords de la Méditerranée. — P. cadaverma, 6 à7 inill., ovale-oblongtie, peu con- vexe, d’un fauve jaunâtre, médiocrement brillant, corse- let trapézoïdal, finement ponctué, ayant de chaque côté, à la base, une strie très courte, élytres ovalaires, à fines lignes ponctuées, ayant quelquefois, au milieu du disque, une tache noirâtre; commune dans le sable, au bord de la mer, sous les matières végétales ou animales; toute k France. Les «inperis ont le corps presque globuleux, très lisse, les antennes perfoliées, les yeux gros, très rappro- c.hés en dessous; le prosternum comprimé, reçu dans une fente du mésosternum. D. boleii, 7 mil!., d’un noir bril - 1 lant, front concave, corselet à peine ponctué, élytres à ' lignes ponctuées formant de fines stries; sur chaque 3 bandes d’un jaune rougeâtre : la f” à la base, la 2° au milieu, la 3' apicale; commun dans les champignons. Les l'Intyileinn sontplus ovalaires, moins convexes, leurs antennes plus grêles sont moins dentées et se ter- minent par une petite massue; le prosternum est plus large au milieu. P. eio'oy.œa, G inilL, d’un noir mat en dessus, dessous, pattes, antennes et palpes roux, corse- let finement ponctué, élytres à stries peu profondes, ponctuées, intervalles un peu convexes, plus finement ponctué.s que le corselet; Fr. mér., dans les bolets. — P. violacea (PI. XV, lig. 193), 7 à 9mill., d’un bleu vio- let brillant en dessus et pattes d’un brun noir, antennes DES COLÉOPTÈRES DE FRANCE 193 brunes à la base, plus claires vers l’extrémité ; une fos- sette au milieu du front, corselet assez finement ponctué, élytres à stries fines, ponctuées, les intervalles presque plans, très finement ponctués; sous la mousse, au pied des arbres; Nord et Est de la Fr. Les Bolitoplingiis vivent aussi dans les champi- gnons; leur corps épais est presque parallèle, leur tête est aplatie en lame demi-circulaire dont le bord entame les yeux, le corselet embrasse la tête par les angles anté- rieurs qui sont saillants, les côtés sont plus ou moins denticulés, les élytres ont de fortes stries, fortement cré- nelées, le pygidium est recouvert par les élytres, les jambes sont grêles. B. reticulatus, 6 à 7 mill., noir ou d’fin brun foncé, presque mat sur la tête et le corselet, antennes ciliées au dehors, corselet très ponctué, sillonné au milieu, crénelé sur les côtés qui sont sinués vers la base avec les angles postérieurs pointus, élytres à stries faibles à la base, profondes en arrière, marquées de points ablongs, les intervalles relevés en côtes; dans les mon- tagnes, vit dans les bolets, sur les troncs de sapins, hêtres, etc. — B. agai'icola, 3mill. 1/2, très convexe, passant du brun rougeâtre au noir, corselet arrondi sur les côtés qui sont finement crénelés, densément et réticu- leusement ponctué, sans sillon médian, élytres presque tronquées à l’extrémité, fortement striées, les stries cré- nelées par les points, les intervalles carénés; très com- mun partout dans les bolets qui vivent sur les souches des arbres, chênes, ormes, hêtres, etc. Les Uloina sont entièrement d’un roux ferrugineux très brillant, parallèles, peu convexes, leur tête transver- sale présente les yeux entiers, les antennes sont assez 13 194 FAUNE ÉLÉMENTAIRE courtes, un peu comprimées, terminées par une massue de 6 art'cles, le corselet est transversal, à peine rétréci en avant; les élytres sont fortement striées; les jambes antérieures sont dentelées en dehors, les yeux sont ova- laires. ü. eulinaris, 10 mill.,tôte assez densément ponc- tuée, un peu sillonnée au sommet, ayant en avant une impression transversale, corselet finement rebordé et finement ponctué, élytres à stries fortement ponctuées, crénelées, intervalles lisses, à peine convexes ; sous les écorces d’arbres; assez rare. — Dans le Sud-Ouest, cette espèce est remplacée par VU. Perroudü, un peu plus pe- tite, moins parallèle. Le g. Plithora diffère par le corps plus court, les antennes terminées par une sorte de massue de 3 arti- cles, les yeux plus longs que larges. P. crenala (pl. XV, fig. 194), 3 1/2 mill., d’un brun roussàtre brillant, cor- selet ponctué, bord postérieur rebordé par une strie, ter- miné de chaque côté par une strie courte, élytres à stries profondes, crénelées, intervalles à peine convexes, très finement ponctués; France méridionale, sur les pins. Le g. Tribolium a le corps allongé, presque paral- lèle, un peu déprimé; l’épistome est légèrement si mié, les yeux sont fortement entamés parles joues, le dernier article des palpes est ovalaire-tronqué, les antennes sont courtes, les derniers articles formant insensiblement une massue, le corselet est carré transversal, les jambes an- térieures sont un peu élargies. T. ferrugineim, 2 mill., entièrement d’un roux brunâtre, très finement ponctué, élytres alignes ponctuées peu distinctes ; se trouve dans le son, les grains avariés, la vieille farine, dans presque DES COLEOPTERES DE FRANCE 195 toutes les substances alimentaires gâtées; est devenu cosmopolite. Les llypoplilœiis sont très allongés, parallèles, con- vexes, leurs antennes sont fusiformes, un peu compri- mées, leur corselet presque carré; les élytres recouvrent lepygidium, les jambes antérieures sont comprimées, mais peu larges, le dernier article des tarses est presque aussi long que les trois précédents réunis ; ces insectes vivent sous les écorces où leurs larves font la chasse à celles des insectes xylophages. II. depressus, 2 mill., peu convexe, d’un hrun roux, corselet très ponctué, faiblement rétréci en arrière, élytres à lignes ponctuées, la 5' ligne formant une strie à la base. — H. caslaneus, 6 mill., convexe, d’un brun marron brillant, corselet d’un tiers plus long que large, finement ponctué, élytres à lignes de points devenant confuses à l’extrémité. — II. bicolor, 3/2 mill., médiocrement convexe, corselet à peine pins long que large, d’un marron brillant, ainsi que la base des élytres dont le reste est noir. Les Calcar sont également allongés, mais presque aplatis en dessus et vivent à terre dans le Midi do la France; leurs antennes, assez courtes, grossissent faible- ment vers l'extrémité, le corselet est un carré oblong, les élytres, presque parallèles, sont arrondies à l’extré- mité, recouvrant lepygidium, les cuisses sont épaisses surtout les antérieures, les jambes antérieures sont un peu arquées et le l" article des tarses postérieurs est à peu près aussi long que les 3 premiers réunis. C. proce- rus, 5 1/2 mill., d’un noir brillant en dessus, dessous et pattes d'un brun roussâtre ; corselet finement ponctué, tinement rebordé, les angles postérieurs formant une 196 ' FAÜNE ÉLÉAtENTATRE très petite dent, élytres à stries ponctuées, les intervalles à peine ponctués. — C. elongatus (PI. XV, fig. 195), plus grand, à élytres plus fortement striées, les derniers articles des antennes plus oblongs. Les Tenebrio ont le corps obi on g presque parallèle, médiocrement convexe, les antennes élargies vers l'ex- trémité, le dernier article des palpes maxillaires est presque triangulaire, les yeux sont transversaux, échan- crés par les joues, le corselet est en carré, transversal, les élytres sont grandes, presque parrallèles, arrondies à l’extrémité, les cuisses antérieures sont renflées, avec les jambes un peu arquées. T. molitor, 15 mül., d’un brun noirâtre mat, souvent rougeâtre sur les élytres, finement ponctué, dernier article des antennes plus long que large, corselet ayant à la base, de chaque côté, un court sillon oblique, écusson pentagonal, élytres à stries finement ponctuées, intervalles faiblement convexes; commun dans les greniers, les moulins, les magasins de farine ; sa larve, connue sous le nom de ver de farine, sert pour la nourriture des rossignols. — T. ofiscurus (PI. XV, fig. 196), 15 à 18 mill., noir mat, couvert d’une fine ponctuation râpeuse, dernier article des antennes trans- versal, corselet ayant à la base un bourrelet transversal, élytres à stries finement ponctuées, intervalles faiblement convexes, finement chagrinés ; dans les mêmes endroits. Les Helops ont le corps oblong, convexe, souvent métallique, leurs antennes, grêles comme celles du 1" groupe, ont le 3- article allongé, les avant-derniers un peu courts, la tête hexagonale, les palpes maxillaires assez longs, à dernier article presque sécuriforme, le cor- selet rebordé, l’écusson transversal, les élytres à peine DES COLÉOPTÈRES DE FRANCE 197 plus larges à la base que le corselet, obtuses ou acunii- nées à l’extrémité, les pattes assez grandes, avec le 4“ ar- ticle des tarses entier et les crochets simples. H. lanipes, 10 à 12 mill., allongé, conve.xe, d’un bronzé brillant en dessus, corselet arrondi sur les côtés, qui sont un peu sinués vers la base, densément ponctué, élytres rétrécies et sinuées avant l’extrémité, qui se prolonge en lobe divergent, à lignes fortement ponctuées, ne formant pas de stries, intervalles plans, finement ponctués ; commun sous les pierres, au printemps. — H. cœi'uleus, 13 à 18 mill., allongé, très convexe, d’un bleu plus ou moins violet en dessus, noir en dessous, corselet assez court, rugueusement ponctué, élytres à stries ponctuées, les in- tervalles presque plans, assez finement ponctués; Fr. raér. , dans lés vieux châtaigniers. — H. robustus , 13 à 15 mill., plus court, très convexe, d’un noir assez brillant, faiblement bronzé, corselet presque anguleuse- inent arrondi sur les côtés, ponctué, élytres à stries assez fines, ponctuées, les intervalles plans, à peine ponctués; Fr. mér., dans les souches des oliviers et des chênes verts. — H. strialus, 8 à 10 mill., assez court, médio- crement convexe , d’un brun bronzé assez brillant , souvent rougeâtre, dessous et pattes rougeâtres, corselet transversal, un peu rétréci en avant, assez finement ponctué, élytres obtuses à l’extrémité, à stries fines, fine- ment ponctuées, comme les intervalles ; très commun partout, sous les écorces. 2e Tribu. — Cistéliens. A. Abdomen de 5 segments. Mandibules à pointe un peu bifide. Corselet trapézoïdal, côtés arrondis en avant. 198 FAUNE ÉLÉMENTAIRE t Tarses antérieurs sensiblement moins longs que les jambes, le article des tarses postérieurs un peu plus court que les 3 autres réunis mycetochares. tt Tarses antérieurs aussi longs ou un peu plus longs que les jambes, ir-'- article des tarses postérieurs égal au dernier cistela. 15. Abdomen de 6 segments. Mandibules à pointcsimple. Corseleten carré transvcr.sal. ojiophlus. Les ITIycetoelinres sont allongés, leurs antennes sont médiocrement longues, assez épaisses, avec le 3° article plus long que le 4', leur abdomen est composé de 5 segments, et le dernier article des palpes maxillaires est notablement plus grand que le précédent ; ces insec- tes vivent dans les débris des vieux troncs d’arbres. M. barhala,^ àSmill., d’un noir brillant, bouche, pattes et les 3 premiers articles des antennes d’un roux tes- tacé, ponctué, corselet ayant de chaque côté à sa base une impression oblique, élytres à stries ponctuées, eiïii- cées vers l’extrémité. — M. bipiistulata, ô mill., ne dif- fère guère du précédent que par une tache humérale d’un jaune orangé. — M. quadrimacidala, 5 mill., d’un brun noir, avec 2 grandes taches d’un jaune rougeâtre sur chaque élytre, cuisses brunes; France méridionale. Les Cistela, également allongées, sont plus convexes, leurs antennes sont longues et grêles, avec le 3“ article ordinairement moins long que le 4«, la tôle est plus sail- lante, rétrécie en arrière, le dernier article des palpes maxillaires est cultriforme, les hanches sont assez sail- lantes, le prosternura est comprimé, l’avant-dernier arti- cle des tarses a souvent au-dessous une lamelle. Ce sont des insectes fort agiles, qu’on trouve sur les fleurs. C. fui- vipes, 8 mill., oblong, d’un brun foncé un peu verdâtre, brillant, base des antennes et pattes d’un roux testacé. DES COLÉOPTÈRES DE FRANCE 199 quelquefois entièrement d’un brun roussàtre, densément ponctué, élytres à stries ponctuées bien marquées, inter- valles finement ponctués. — C. cerarnboïdes (PI. XV, fig. 197), 10 mill., noire, à fine pubescence soyeuse, ély- tres d’un roux testacé, densément ponctuées, à stries ponctuées, corselet arrondi en avant avec le bord posté- rieur bisinué; antennes dentées en scie. — C. fusca, 10 mill., d’un brun foncé, couverte d’une pubescence soyeuse, serrée, cendrée, qui lui donne une teinte olivâtre, an- tennes et pattes d'un roussàtre plus ou moins obscur ; corselet arrondi en avant, bord postérieur à peine sinué, élytres ruguleusement ponctuées, àfines stries ponctuées. — C. sulphurea, 7 à 9 mill., un peu allongée, entière- ment d’un beau jaune soufre, très finement ponctuée, élytres finement striées; très commune sur les fleurs. Les Oniopliliis ont le corps assez mou, le corselet en carré transversal, aplani et tranchant sur les côtés, les mandibules sont entières, le 1'" article des tarses posté- rieurs est au moins aussi long que les 2 suivants réunis ; les antennes, insérées un peu en avant des yeux, sont presque filiformes, assezgrèles, quoique grossissant légè- rement vers l’extrémité, le 3° article est aussi grand ou plus grand que le •P’. Tous ont le corps noir avec les ély- « très d’un rouge testacé. Opia'pes, 7 à 9 mill., allongé, les 4 ou 5 premiers articles des antennes, les 4 jambes et tarses antérieurs d"un jaune testacé, corselet en carré transversal, sillonné au milieu, à peine rebordé sur les côtés, élytres pubescentes, à stries ponctuées, intervalles ruguleusement pointillés ; communs sur les pins. — 0. lepluroïdes, 12 à 15 mill., antennes longues, noires, corselet transversal, déprimé sur les côtés avec deux im- 200 FAUNE Elémentaire pressions obliques et transversales, les bords un peu rele- vés, ponctuation fine et peu serrée, élytres glabres, rugu- leusement ponctuées, à stries faibles à l'extrémité et sur les côtés ; Fr. mér. 3' Tribu. — Mélandryens Le g. melaudrya est le type Je ce groupe qui ren- ferme des insectes vivant dans le vieux bois et rares pour la plupart ; dans ce genre, le corps est oblong ; les anten- nes sont assez courtes, assez épaisses, le corselet présente une impression decliaque côté de la base, les élytres sont fortement sillonnées, un peu élargies en arrière ; les cro- chets sont entiers. M. caraboîdes, 12 à 15 mill., d’uu noir plus ou moins bleuâtre, avec les élytres d’un bleu d’acier, palpes, extrémiié des antennes, tarses antérieurs et extré- mité des autres d’un jaune roussâtre ; assez rare dans le Centre, plus commun dans les montagnes. Les Dii’cieu ont le corps presque cylindrique, très convexe, la tête, fortement inclinée, est à peine visible en dessus, les antennes sont assez courtes et grêles, le cor- selet ést fortement déclive sur les côtés et embrasse la tête, les élytres sont unies, sans trace de stries. D. austra- lis, 7 à 9 mill., d’un noir soyeux, presque mat, avec deux grandes taches d’un jaune orangé sur chaque élytre î Fr. mér. — B. lœvigata, 7 à 8 mill., oblongue, convexe, d’un brun brillant, à pubescence fauve, densément ponc- tuée partout, presque ruguleusement sur la tête, corselet arrondi sur les côtés avec les angles et le bord antérieur, élytres sans stries; Alpes, montagnes du Lyonnais, Pyr. — E. variegata,ô à 6 mill., oblongue, élytres faiblement DES COLÉOPTÈRES DE FRANGE 201 élargies en arrière, d’un roussâtre plus ou moins foncé, aveclatètebrune au sommet et des dessins en zigzag bruns sur les élytres, dessus du corps densément et presque ru- gueusement ponctué, corselet à côtés presque droits avec une impression de chaque côté de labase ; presque toute la Fr., plus commune dans les parties montagneuses. 4® Tribu. — Mordelliens. A. Elytres recouvrant complètement les ailes. • Py’giiliumen pointe conique mordella. ** Pygidium en triangle obtus an.apsis. B. Elytres déhiscentes ne pouvant recouvrir les ailes ruipiphorüs. Le type de ce groupe est le g. Mordella, qui com- prend un assez grand nombre d’insectes faciles à recon- naître par la forme de leur tête et surtout de leur abdo- men qui, étant comprimé latéralement, les fait tomber souvent sur le côté, à peu près comme les puces; leurs antennes sont courtes, dentées, le dernier article des palpes est sécuriforme, l’abdomen est terminé par une pointe conique, aiguë ; leurs élytres sont atténuées en arrière ; leurs pattes postérieures sont assez grandes. M. bucephala, ô h 7 mill., d’un brun noir, à pubescence soyeuse, noire et d’un cendré olivâtre, cette dernière teinte formant sur les élytres une bande suturale, une autre basilaire, une seconde médiane, assez longue, une dernière presque terminale. — M. fasciata, 6 à 8 mill., noire, pubescente, élytres à duvet cendré, parfois un peu doré, formant une bande suturale étroite et deux bandes transverses dont la 1'’“ basilaire renferme une tache noire un pou variable. — .1/. décora, i à 5 mill., plus 202 FAUNE ÉLÉMENTAIRE courte, noire, piibescente, corselet à duvet d’un fauve cendré, un peu doré, avec 3 taches noires, variable ; élytres ayant une large bande basilaire de duvet un peu doré, se prolongeant sur la suture, renfermant une tache noire oblongue, et une seconde bande transversale n’attei- gnant pas l’extrémité, se tenant en avant sur la suture ; Fr. mér. — M. aculeala, 5 à 6 mil!., pubescente, noire en dessus, sans taches, dessous cendré, un peu argenté, ély- tres longues et assez étroites, saillie abdominale longue et pointue ; commune partout. Les Anaspis ont le corps plus étroit, l’écusson plus petit, les élytres plus allongées, moins fortement rétré- cies en arrière, l'abdomen sans pointe aiguë ; le sommet de la tête est moins fortement relevé ; le dessus du corps est plus nettement arqué dans le sens de la longueur. A. frontalis, 3 1/2 mill., noire, pubescente, bouche, par- tie antérieure de la tête, base de."* antennes, cuisses cl base des jambes antérieures d’un roux testacé. — A. hu- mcralis, 2 à 3 mill., noire, avec la bouche, la base des antennes, parfois les pattes et une iache humérale d’un roux testacé ; quelquefois le corselet est presque entière- ment de cette couleur. — A. ruficollis (PI. XV, fig. 198), 3 mill., noire, corselet, bouche, base des antennes et pattes d’un jaune roussâtre. — A. thoracica, 2 à3 mill., très voisine de la précédente, mais avec la tête jaune. - A. flava, 4 mill., entièrement jaune, sauf les yeux, l’ex- trémité des antennes, l’extrémité de l’abdomen qui sont noirs, extrémité des élytres enfumée. — .4. maculala, 3 mill., d'un jaune fauve, avec les yeux, l’extrémité des antennes noirs et 3 taches obscures sur les élytres ; la F’ seutellaire, la 2° discoïdale, la dernière presque apicale 203 DES COLÉOPTÈRES DE FRANCE sur la suture. Tous ces insectes sont très agiles et se trou- vent en petites familles sur les ombellifères surtout. Les ltliiiii|>lioriis ont la tête encore plus relevée au sommet, les antennes sont courtes, pectinées, les élytrcs sont très rétrécies vers re.vtrémité, déhiscentes, le bord postérieur du corselet est plus fortement lobé au milieu, et cache presque l’écusson; ces insectes vivent en para- sites à l’état de larves, aux dépens d'autres insectes, pro- bablement d’Hyménoptères. A. bimacidaius, 5 à 12mill., oblong, d’un roux testacé brillant, ayant sur le disque de chaque élytre une tache noire oblongue et une tache basilaire de même couleur, ainsi que les genoux et une partie de la poitrine; France méridionale. 5' Tribu. — Lagriens, Un seul genre compose ce groupe peu nombreux, le g. üagria. Ce sont des insectes noirs, à élytres rousses, assez molles, à démarche lente, vivant sur les buissons ; leur tête est à peine rétrécie vers la base, le dernier article des palpes est fortement sécuriforme; les antennes, assez longues, grossissent notablement vers l’extrémité; le corselet est cylindrique, bien plus étroit que les ély- Ires. L. hirla (PI. XV, fig. 199), 5 à 7 mill., noire, peu brillante, pubesceute, élytres d’un jaune testacé. 6° Tribu. — Pyrochroens. Les Pyroçhroa sont de beaux insectes d'un rouge vif en dessus, noirs eu dessous, assez déprimés, à tête triangulaire brusquement rétrécie à la base, à corselet court et à élytres s’élargissant et s’arrondissant en ar- 2Ü4 FAUNE ÉLÉMENTAIRE rière; leurs antennes sont fortement en scie ou pecti- nées; leurs larves vivent sous l’écorce des sapins et des chênes; les insectes parfaits se trouvent soit sur les arbres qui ont nourri leurs larves, soit, sur les buissons. — P. coccinea, 12 à 15 mill., tête et écusson noirs, le reste du dessus du corps d’un beau rouge de sang ; assez com- mune dans les montagnes. — P. rubens, 10 à 12 mill., dessus entièrement rouge, y compris la tête mais d’une teinte moins vive; presque toute la France. 7° Trihu. — Anthiciens. Les insectes de ce groupe sont de petite taille, très agiles, leur tête ovalaire ou un peu triangulaire, un peu inclinée, est brusquement rétrécie à la base en un col bien marqué, les yeu-v sont assez petits, globuleux; le corselet, nullement rebordé, est toujours convexe et ré- tréci à la base, quelquefois très fortement; les élytres, plus ou moins ovalaires, ne sont jamais striées. On trouve ces insectes dans les endroits sablonneux, notam- ment sur les grèves des rivières. Les IVoloxus sont remarquables par la forme du cor- selet qui s’avance sur la tête en un lobe horizontal ro- buste, denticulé. N. monoceros, 3 à 5 mill., d’un roux jaunâtre, à pubescence soyeuse, tête plus foncée, élytres ayant une petite tache scutellaire brune, ainsi qu’une grande tache placée au delà du milieu qui se prolonge souvent par la suture jusqu’à la tache scutellaire; sou- vent une petite tache derrière les épaules. — iV. cornulus. 3 mill., plus petit que le précédent, élytres ayant deux bandes transversales noirâtres, la première remontant DES COLÉOPTÈRES DE FRANCE 205 de chaque côté vers les épaules ; extrémités des élytres noires; Fr. mér. — N. rhinocéros (PI. XV, fig. 200), 2 railL, d’un brun noir, couvert d’une pubescence soyeuse, serrée, corselet rougeâtre, élytres tantôt brunes, tantôt ayant la base et l’extrémité plus claires, tantôt grisâtres; la corne du corselet est garnie en dessous. Les An11iicu8 ont le corselet uni, sans corne anté- rieure très rétréci vers la base, souvent sillonné en tra- vers; leur tête est moins inclinée; le dernier article des palpes maxillaires est toujours plus ou moins sécuri- l'orme; les pattes sont grêles, l’avant-dernier article des tarses est presque bilobé. A. Rodriguii, 2 mil!., sveltes, d’un brun noir luisant avec la base du corselet, une tache à la base de chaque élytre et une bande tranversale en arrière, les tibias et les tarses d’un jaune roussâtre, cor- selet fortement éfranglé avant la base, élytres un peu ponctuées, hérissées do quelque poils peu serrés. — A. pedestris, 3 1/2 à 4 mill., oblong assez convexe, d’un noir brillant avec le corselet, très rétréci en arrière, d’un jaune rougeâtre ainsi que la base des cuisses qui sont renflées à l’extrémité, élytres à poils gris ; Fr. mér. ; com- mun. — A. anlherinus, 3 mill., noir, élytres ayant une tache rouge près de la base et une bande placée après le milieu, se dilatant en avant et en arrière, tarses d’un brun roussâtre. — A. /o's/jfrfws, 3 mill., d’un noir bril- lant, avec de longs poils peu serrés, élytres ayant deux bandes d’un roux testacé, interrompues par la suture, l’une près de la base, l’autre avant l’extrémité, corselet oblong légèrementrétréci en arrière, élytres un peu dépri- mées transversalement à la base. — A. floralis, 3 mill., d'un brun rougeâtre brillant, quelquefois avec une tache 206 FAUNE ÉLÉMENTAIRE humérale rougeâtre, plus ou moins distincte, corselet angulé de chaque côté en avant. — A. sellatus. 4 1/2 mill., d’un brun noirâtre, à pubescence roussâtre, ély- tres rousses, ayant au milieu une bande transversale noi- râtre, pattes rousses. — A. bimaculatus, 3 1/2 mill., d’un jaunâtre très pâle, élytres ayant chacune un point noi- râtre qui disparait souvent; dans le sable, au bord de la mer. Nord de la Fr. — A. trislis, 2 à 2 1/2 mill., ohlong, entièrement noir, à line pubescence grise, soyeuse, un peu plus serrée à la base des élytres et formant vers le milieu une vague fascie transversale, jambes et tarses roussùtres, dessus densément ponctué, corselet rétréci peu à peu vers la base ; presque toute la France. 8' Tribu. — Gantharidiens. I. Toutes les hanches contiguës. Elytres plus courtes que l'abdomen, imbriquées. à la base mri.oe. II. Hanches postérieures éloignées des inter- médiaires, Elytres jamais imbriquées à la base, aussi longues ou plus longues que l’abdomen. A. Lobe e.vterne des mâchoires, normal. a. Elytres parallèles, furteinent arrondies à Textréimté, recouvrant l’abdomen. Cro- chets . mitralis, S à 9 mill., d'un noir foncé presque mat, avec une grande tache d'un jaune testacé couvrant toute la base des élytres 210 FAUNE ÉLÉMENTAIRE 9“ Tribu. — Œdémériens. I. Tête ne formant en avant qu’un museau court ou peu distinct. Corselet rétréci en arrière. Dernier article des palpes sécuri- forme ou triangulaire. A. Yeux écltancrés. < 1 . Antennes insérées dans l’échancrure des yeux, un peu comprimées et dentées. . . calopus. b. Antennes non insérées dans cette éclian- crure, grêles, niiformes. Les 4 tarses antérieurs ayant plus d’un article tomenteux en dessous. a. Elytres à 4 nervures nacerdks. b. Elvtres à .S nervures axoxcodks. ’*• Pénultième article seul tomenteux en des- sous ASCLEIIA. U. Y^eux non écltancrés. Cuisses postérieures renllées chez les cf IL Tête formant en avant un museau ou rostre assez long. Corselet rétréci d’arrière en avant. A. Corps allongé. Elytres atténuées vers l’ex- trémité STENOSTOMA. R. Corps ovalaire, épais. Elytres arrondies en arrière mycterüs. Le g. Galopiisi se distingue par la longueur des an- tennes qui atteint presque colle du corps chez les mâles; le dernier article des palpes maxillaires est grand, sécu- riforme, dilaté à l’angle interne, les élytres sont longues et arrondies à l’extrémité. C. serraticornïs (PI. XVI, ftg. 205), 15 à 20 mill., allongé, presque parallèle, d’un brun nn peu roussàtre, à pubescence cendrée, corselet plus étroit que les élytres, ayant 2 reliefs oblongs peu mar- qués, élytres ruguleusement ponctuées, ayant chacune 3 ou 4 nervures assez faibles. Ce bel insecte, qui ressemble à un longicorne, ne se trouve que dans les bois des Alpes et des Pyrénées. Sfaeerdes, dernier article des palpes maxillaires sécuriforme, élytres à 4 nervures, sans tubercule ou saillie DES COLÉOPTÈRES DE FRANCE 211 apicale; yeux notablement éloignés du corselet. N nolaia (pl. XVI, fig. 206), 7 à 12 mill., d’un roux testacé, élytres plus jaunâtres avec l’extrémité noirâtre, poitrine noirâtre en partie ainsi que les cuisses ; sur toutes les côtes mari- times, parait vivre dans les débris de bois de pin et do sapin. Le corselet est souvent teinté de brun. Anoncodes, dernier article des palpes maxillaires sécuriforme, élytres à 3 nervures saillantes avec un calus apical, yeux plus rapprochés du corselet; insectes vivant souvent sur les plantes aquatiques; les mâles et les femelles sont parfois de couleurs différentes. A. mtulata (PI. XVI. fig. 207), 10 à 12 mill., d’un noir verdâtre, élytres noires avec une large bande suturale, élargie en arrière, d’un roux testacé, rousses chez les femelles avec l’extrémité noire et le corselet roux. — A amœna, 8 à 10 mill., d’un bleu ou d’un vert métallique, corselet à 4 fossettes, les 4 cuisses antérieures épineuses ; corselet et abdomen des femelles d’un jaune rougeâtre. Asclera, dernier article des palpes plutôt cultriforme, élytres à 4 nervures, sans calus apical ; jambes antérieures* munies de 2 éperons; les yeux sont à peine échancrés. .1. cœrulea, 6 à9 mill., presque parallèle, bleue ou verte, assez métallique, corselet presque cordi forme, à 3 impres- sions peu marquées, antennes noires, élytres à nervures peu saillantes ; dans les haies, dans les prairies. Les yeux sont entiers chez les (Edemera qui se dis- tinguent en outre par la mollesse de leurs téguments, par leurs élytres étroites, déhiscentes et atténuées en arrière, et par leurs cuisses presque toujours énormes chez les mâles ; le dernier article des palpes maxillaires est coupé obliquement, le corselet est très inégal, les 212 FAUNE ÉLÉMENTAIRE élytres ont des nervures très saillantes. ÜE. podagrariæ, H à 12 milL, d’un vert bronzé, avec la base des antennes, les pattes antérieures et les élytres jaunes, ces dernières bronzées àTextrémité chez les mâles; surlesombelliteres. — Œ. 10 mill., allongée, d’un noir bleuâtre pas- sant au vert foncé, cendré, pubesceute, corselet brillant, 4 mpressions ; dans les Alpes. — Ob\ flavipes, 6 à 8 m.L., d’un vert bleuâtre ou métalligue, foncé; base des aniennes et pattes antérieures d’un jaune testacé, corselet ponctué, à 3 fossettes. — Œ. cœrulea{PhX\l, lig. 208), 8 à 10 mill., d’un bleu violacé ou d’un bronzé un peu doré, base des antennes et des jambes antérieures tos- tacée, corselet rugueusemeul ponctue, — Œ. luvida, 6 à 7 mill., allongée, grêle, d’un bleuâtre cendré mal, pubes- cente, corselet rugucu.v, élytres allongées, faiblement ré- trécies vers l’extrémité, cuisses simples chez les mâles; très commune partout. Le g. Stenostoiiia se rapproche des précédents par la forme allongée du corps, les élytres atténuées en ar- . rière, mais la tète est allongée en museau, les yeux sont arrondis, les antennes sont éloignées des yeux, le der- nier article des palpes est cylindrigue, le corselet est co- nique, plus long que large. A. roslrata (PI. XVI, fig. 209), 7 à 10 mill., d’un vert bleuâtre métallique, à line pubes- cence cendrée, base des antennes et pattes d’un jaune assez vif; dessus rugiieiisement ponctué; Fr. mér., sur les charbons, les éi’yngium, les euphorbes, etc. Les Blycterus sont au contraire courts, très convexes, leur tète se prolonge en un rostre formé en grande partie par l’épistome, les antennes sont droites, assez grêles, le corselet est presque aussi large que les élytres qui sont DES COLÉOPTÈRES DE FRANCE 213 ovalaires, arrondies à l'extrémité. M. curculionoïdes (PL XVI, fig. 210), 4 à 7 mil!., d’un brun noirâtre, couvert d’une pubescence très line, cendrée ou roussâtre, corselet arrondi en avant, élytres sans stries ; sur diverses plantes, les chardons notamment, sur lesquels on trouve cet in- secte immobile; plus commun dans le Midi, surtout au bord de la mer. FAMILLE DES CURCULIONIDES ou RHYNCHOPHORES Cette grande famille se compose d’insectes dont la tète est plus ou moins fortement prolongée en rostre ou becet dont les tarses sont composés de 4 articles; ce rostre est chez certains très court, en museau carré ou ob- tus, mais souvent il est très développé et parfois aussi long que le corps. Les organes buccaux, presque toujours petits et cachés, sont situés à l’extrémité de ce rostre. Les an- tennes, droites dans quelques genres, sont coudées au 2“ article dans l’immense majorité de la famille; alors le 1““' article, très allongé, prend le nom à.c,scape et se loge en partie dans un sillon latéral du rostre, appelé scrobe, les autres articles forment le fumctdeàe l’antenn'j qui se ter- mine par une massue serrée, plus ou moins ovalaire ou fusiforme. Tous les Gurculionides vivent, à l’état de larve, 2 1 4 FAUNE ÉLÉMENTAIRE sur les végétaux de toute nature, ligneux ou herbacés, et beaucoup causent aux cultures des dommages importants : à l’état parfait, ces insectes se trouvent en général sur les plantes qui ont nourri leurs larves; cependant on en rencontre beaucoup sous les pierres et à terre, dans les endroits sablonneux. f” Division. — Antennes droites, non coudées, 1" article assez court. Rostre le plus souvent court et dépourvu de sillons latéraux pour loger le article des antennes. I. Pygiriium non recouvert par les élytres. A. Rostre court, large, plus ou moins plan. * Tarses de 4 articles bien distincts bruchiens. '* Tarses de 4 articles, mais le 3“ inclus dans une Ccbancruro du 2f= axthribiexs B. Rostre allouKé, cylindrique. Pygidium plus on moins découvert atiei.abienb. II. Pygidium recouvert par les élytres. Rostre allongé " AP10NIEN3. luo Tribu. — Bruchiens Les Brnehus ont le corps épais, très convexe en dessous, mais bien moins en dessus, la tête rétrécie en arrière, les antennes dentées en scie, grossissant vers l’extrémité, insérées dans l’écliancure des yeux, le cor- selet un pen moins large que les élytres, très rétréci en avant, avec le bord postérieur fortement bisinué, les ély- tres presque carrées et les cuisses postérieures générale- ment épaisses et souvent dentées. Presque tous ces insec- tes vivent sur les plantes de la famille des légumineuses; le plus commun, B. pisi, la Bruche du pois, vit aux dé- pens de cette plante, et l’on trouve souvent, dans les pois verts, sa larve qui ressemble à un petit ver ; ce Bruchus, DES COLÉOPTÈRES DE FRANCE 215 do 5 mill., est d’un brun varié de gris et de cendré, avec le pygidium blanchâtre, marqué de -2 points noirs, les 3 premiers articles de antennes fauves, ainsi que les pattes antérieures, sauf les cuisses. — R. rufimamcs, i mill., couvert d’une pubescence d’un gris jaunâtre, corselet ayant un point blanc devant l’écusson, élytrcs striées, tachetées de gris et de noir, les i premiers articles des antennes fauves, pattes noires, les jambes et les tarses antérieurs fauves, cuisses postérieures dentées; dans les fèves de marais. — B. pallidicnrnis^ 3 mill., noir, tacheté de blanc, pygidium blanchâtre avec 2 grandes taches noires, les 5 premiers articles des antennes et les deux derniers jaunâtres, pattes antérieures rougeâtres, les in- termédiaires noires avec l’extrémité des jambes fauve, les postérieures noires avec les cuisses dentées ; dans les lentilles. — B. nubilus (PI. XVIf, fig. 211), 2 1/2 mill., ovalaire, noir, les 5 premiers articles des antennes grêles, fauves, les autres plus gros, noirs, corselet ayant devant l’écusson une tache blanchâtre, pygidium couvert d’une pubescence semblable ; pattes antérieures fauves avec la base des cuisses noire, les autres pattes noires, avec les jambes et les tarses fauves ; dans les vesces. Les Urodon sont plus étroits que les Rruchus; ils en dilférent surtout par leurs yeux presque entiers et leurs antennes insérées sur les côtés du rostre, en avant des yeux, terminées par une massue de 3 ou \ articles ; le corselet est plus allongé ; le bord postérieur forme au mi- lieu un lobe saillant; on les trouve sur les fleurs et ne paraissant faire aucun dégât. U. mturalis, 2 à 3 mill., noir, à pubescence grise, suture des élytres et dessous du corps blancs, ainsi que les angles postérieurs du cor- 216 FAUNE ÉLÉMENTAIRE selet; base des antennes et jambes antérieures rousses; sur le réséda sauvage. — U . rufipes (PI. XVII, fig. 213), 3, mil!., noir, couvert d’une pubescence grise serrée, an- tennes et pattes d’un jaune roussâtre, cuisses postérieures noires. 2' Tribu. — Anthribiens. A. Antennes insérées ilans une fossette trans- versale. Corselet nui à la haso biiachytarsds. B. .\ntennes insérées dans une fossette plus ou moins arrondie. Corselet ayant à la base une ligne élevée transversale. a. Yeux plus ou moins arrondis. * Yeux inédiocreincrit saillants. Front uni., tbopidkhf.s. ** Yeux très saillants. Front impressionné. . pLATTnmxtis. 6. Yeux réniformes, plus ou moins éclian- CréS ANTHRIBUS. Les Brarliytarsiia ont le corps épais, très convexe, assez court; les antennes assez courtes, terminées par une massue de 3 articles ; le corselet finement rebordé à la base, les élytres presque carrées, souvent munies de côtes, les pattes robustes, les tarses courts, larges, avec les crochets bifides; les larves de ces insectes, que l’on trouve sous les écorces d’arbres, vivent aux dépens des pucerons. /?. scabrosus (PI. XVII, fig. 213), 3 à 4 mil!., noir, densément ponctué, élytres d’un brun rouge, à stries ponctuées, les intervalles alternativement relevés et tachetés de blanc et de noir. — B. varùis, 3 mil!., 1/3, noir, densément ponctué, élytres tachetées de gris et à stries ponctuées assez profondes. Les Troiiifleres ont le rostre un peu plus développé que les genres précédents, quelquefois rétréci à la base, les antennes assez allongées et grêles, les 3 derniers for- mant une massue oblongue, comprimée, le corselet trans- DES COLÉOPTÈRES DE FRANCE 217 versai rétréci en avant, ayant à la base une ligne trans- versale saillante bien marquée, les crochets des tarses sont dentés. T. albirostris, 5 à 6 inill., rostre rétréci à la base, noir saupoudré de gris, rostre, une grande tache lobée à l’extrémité des élytres, dessous du corps et une partie des pattes blancs; sur les chênes. — T. undulatus (PI. XVll, lig. 3 inill., d’un brun noir, corselet àponctiiation forte et très serrée, élytres d’un brun clair, avec deux bandes grisâtres plus ou moins régulières. — T. niveiros- tns 4 mill., rostre non rétréci à la base, brun, tacheté de roux, le rostre de cette dernière couleur, une tache au milieu de la base du corselet et sur l’écusson, élytres tachetées de brun noir et de roux sur la suture et sur 3 côtes assez marquées, extrémité grise; sur les aulnes. Dans le g. Plaiyrliimis, le corps est plus déprimé, le rostre est large, aplati, presque carré, les yeux sont très saillants, les antennes assez courtes, terminées brus- querncntpar une massue de 3 articles peu comprimées, les crochets des tarses sont fendus à leur base. P. laliros- trù (PI. XVII, fîg. 215), 10 à 213 mill., noir, à pubescence grise et brune, rostre, front, extrémité des élytres et dessous du corps d’un blanc plus ou moins roussàtre; plus commun dans les montagnes. Les Aiitliril»H8 ont le corps oblong, épais, mais dé- primé sur la région dorsale ; le rostre est court, fortement échancré, les yeux sont échancrés en avant, les antennes sont plus longues que le corps, assez fortes, se ter- minant par une massue allongée, le corselet est rétréci en avant, les crochets des tarses sont distinctement fendus à la base. A. albimis (PI. XVII, fig. 216), 6 à 8 mill., oblong, épais, un peu plat en dessus, piibescent, d’un 218 FAUNE ÉLÉMENTAIRE brun ronssâtre, la tête, le rostre et une grande tache subapicale aux élytres, qui ont une petite fascie' irré- gulière au tiers antérieur, d’un blanc plus ou moins pur; sur le corselet 3 saillies surmontées d’un court pin- ceau noir velouté, une ligne de houpettes d’un noir velouté sur le disque des élytres, antennes annelées de blanchâtre avec l’extrémité noire, dessous d’un gris rous- sâtre tacheté de noir; dans les vieux chênes, aulnes, bou- leaux. 3“ Tribu. — Attelabiens. A. Tête fortement rétrécie en arrière. Antennes de 12 articles apodebüs. B. Tète non rétrécie en arrière. Antennes de Il articles. * Rostre épais, un peu plus court que la tête. Jambee terminées par une ou deux épines attelabüs. Rostre allongé. Jambes sans épines. . . . nnTsciuTEs. Les Apoderus, comme les deux genres suivants, sont courts, à élytres carrées, convexes ; leur tête allongée est fortement rétrécie à la base en forme de col, les yeux sont très saillants, le rostre est épais, plus court que la tête, les antennes, de 12 articles, s’épaississent en une massue serrée, obloague, le corselet est fortement rétréci en avant, les crochets des tarses sont simples. Les fe- melles de ces insectes roulent les feuilles des arbres en cylindres allongés, dans lesquels leurs larves se déve- loppent et trouvent à la fois un abri et des aliments. A.corÿ/t(pl. XVII, fig. 217), 6 à7 mil!., d’un beau rouge de sang, avec le dessous du corps, la tête, les jambes et les tarses noirs, corselet sillonné, élytres à stries forte- ment ponctuées, peu régulières ; sur les noisetiers. DES COLÉOPTÈRES DE FRANCE 2(9 Les Attelalins ont la tête plus allongée, non rétré- cie an col, <à la base, les yeux peu saillants, les antennes de 1 1 articles, les trois derniers en massue oblongue, le corselet presque carré, peu rétréci en avant. A. curcu- lionoides (PI. XVII, fig. 218), 5 à 6 mill., noir, avec le corselet et les élytres d’un rouge un peu testacé, dessus du corps presque lisse, élytres à lignes ponctuées très fines; sur les chênes. Les Itliyncliites ont le rostre bien plus allongé et souvent un peu élargi à l’extrémité; ils diffèrent en outre des deux genres précédents par les jambes sans épines et les crochets des tarses fortement fendus ; presque tous sont revêtus de couleurs métalliques. Les uns roulent encore les feuilles de diverses plantes : R. betuleti, 5 à 6 mill., bleu ou vert, avec un reflet doré, presque glabre, une faible impression entre les yeux, corselet assez densé ment et finement ponctué, élytres à stries ponctuées assez régulières; sur les bouleaux et surtout sur la vigne, à la- quelle ils causent souvent de grands dommages. — R. pojmli, 5 mill., dessus vert, bronzé, cuivreux ou doré, dessous, rostre et pattes bleus, front assez fortement sillonné entre les yeux, élytres à stries assez irrégulières; sur les peupliers. D’autres percent les fruits de divers arbres pour y déposer leurs œufs. R. Racchus (PI. XVII, fig. 219), 4à 5 1/3 mill., d’un cuivreux pourpre un peu doré, à pubescence assez courte, rostre entièrement bleu, ainsi que les pattes et les antennes, rugueusement ponc- tué; sur les cerisiers et autres arbres à fruits. — R. cu- pyeus, plus grand, à reflets plus bronzés, à pubescence plus longue, avec le rostre bleu seulement à l’extrémité ; sur les prunelliers. — D’autres enfin se trouvent sur les 220 FAUNE ÉLÉMENTAIRE aubépines en fleurs : R. œquatus, 2 à 3 inilL, d’un bronzé foncé, à élytres rouges, avec la suture noirâtre à la base, ponctuation extrêmement serrée, élytres à stries forte- ment ponctuées. 4 Tribu. — Apioniens Ce groupe ne renferme qu’un genre, Apion ; ce sont des insectes de petite taille, extrêmement nombreux, très atténués en avant, avec les élytres convexes et arron- dies en arrière; le rostre, plus ou moins arqué, est allongé, les antennes sont insérées vers le milieu de ce rostre, les trois derniers articles forment une massue serrée, ovalaire, pointue ; le corselet est cylindro-conique. Ces insectes, de couleur noire ou bleu-foncé, passent au verdâtre, rarement rouges, quelquefois ornés de bandes grises, vivent a l’état de larves, soit dans les graines de diverses plantes, surtout les légumineuses, soit dans la moelle et les ovaires. A. Pornonœ, 3 à 3 1/3 mill., d’un bleu noirâtre avec les élytres un peu plus bleues et plus brillantes, rostre épais à labase, corselet et tête densé- ment ponctués, élyli’es presque ovalaires; très convexes, à stries bien marquées ; sur les poiriers, pommiers, etc. — A . violaceum, 'i mill., plus allongé, moins convexe, noir, élytres d’un bleu plus ou moins verdâtre; tête et corselet très finement ponctués. — A. tubiferum,^ à i mill., allongé, bronzé, brillant, un peu doré, hérissé de poils blanchâtres, rostre aussi long que la tête et le corse- let, droit ; tête et corselet presque rugueusement ponc- tués, élytres à stries fines, peu ponctuées; Fr. mér., sur les cistes. — A. maloœ, 2 mill., allongé, comprimé sur les côtés, roux, couvert d’une pubescence grise assez DES COLÉOPTÈRES DE FRANCE 221 serrée, tête noirâtre, clytres ayant deux faciès trans- versales brunâtres, dentelées sur les marges. — A. san- (juineum, 3 inilL, convexe, entièrement rouge, corselet presque cylindrique, très finement ponctué, élytres ova- laires, à stries larges, fortement ponctuées. 11® Division. — Antennes coudées après le 1" article qui est presque toujours très long. Rostre presque toujours long et ayant de chaque côté un sillon plus ou moins profond oij se loge le 1" article, ou scape, des antennes. I. Anluiinea uisénics vers le soniinol. du ru.s- ire, (!e dernier plus ou moins épais, assez court, pou anpié. A. Auleunos courtes, épai.sses, plutôt arquées que coudées, de 8 ou 9 articles li. Aiiteimes iiottcmeiit coudées, de 12 arti- cles. a. Scrobes courbes ou obliques, situé.s sous les yeu.v. Elytres de l'orme variable. * Rostre généralement court, épais, i)resquc horizontal, presque aussi large que la tête. “ Rostre plus ou moins épais, assez allongé, plus étroit que la tète, penché ou délléchi. i. Scrobes presque droits, montant vers le milieu de. l’œil II. Aulennes insérées avant ou près le milieu du rostre. Rostre généralement cylindrique et grêle. A. .Massue des antennes do 3 articles dis- tincts. fl. Funicule de 6 ou 7 articles. * Hanches antérieures rapprochées. Poitrine non canaliculée “ Hanches antérieures le plus souvent écar- tées, parfois rapprochées, mais poitrine canaliculée cnYinonYxciiuî.Ns. h. Funicule de 5 articles ciomexs. lî. lMas.sue de 2 articles ou indistinctement articulée c.ylandriens. nii.tcuYciiniExs. IIU.YCIIYDÉKIESS. CI.ÉOKIliNS. OriOnuYKClllE.YS. Irc Tri_bu. — Brachycériens. Le g. Braeliyceriis, particulier aux bords de la Mé- 222 FAUNE ÉLÉMENTAIRE diterranée, se compose d’insectes courts, très épais; leur rostre est séparé du front par un sillon transversal, les yeux sont peu saillants et entourés d’un rebord; le cor- selet est très inégal, ainsi que les élytres qui sont sou- dées et embrassent l’abdomen; les pattes sont courtes, robustes; on les trouve à terre, marchant lentement dans les endroits sablonneux. H. undatus (PL XVII, tig. 220), 8 à 15 mil!., noir, souvent couvert de terre, oblong, com- primé latéralement, corselet très ponctué, dilaté angu- leusement de chaque côté, ayant au milieu un sillon large, mais peu profond, avec les bords relevés surtout en avant et à la base, élytres tronquées, ayant chacune 2 grosses nervures onduleuses, l’externe fortement tu- berculée à l’extrémité. 2“ Tribu. — Brachydériens. A. Corps plus ou moins ovalaire, aptère, épau- les arrondies. a. Articles 3 à 7 du funicule courts, tout au plus aussi longs que larges b. Articles du funicule assez allongés. Anten- nes longues et grêles lî. Corps oulütig, presque toujours ailé, épau- les obtusement angulées. a. .ïambes antérieures non terminées par un crochet. * Crucbeis des tarses écartés. f Scape dépassant le bord postérieur des yeux. Scrobe élargi en arrière ff Scape atteignant au plus le bord posté- rieur des yeux. Scrobe arqué, linéaire . . ♦* Crochets des tarses rapprochés, soudés à la base b. Jambes antérieures terminées par un cro- chet CNEOKUINUS. BIUCUYDEBKS. TANYMECD5. SITONES. POLTDnOSlIS. cuEonopn.t[(iis. Les Cneorlkiiius ont le corps presque globuleux, la tête courte, le rostre très court, séparé du front par un DES COLÉOPTÈRES DE FRANGE 223 sillon transversal, les antennes assez conrtes, le corselet très court, fortement arrondi sur les côtés, l’écusson à peine distinct. Les uns ont les yeux peu saillants : C. geminalus XVII, fig. 221), 4 àô mill., brun, mais couvert d’un enduit pubescent brun, avec les côtés du corselet et des élytres et souvent des bandes sur ces der- nières blancs, quelquefois presque entièrement blanc; élytres globuleuses finement striées, les stries finement ponctuées, intervalles alternativement plus larges et offrant une rangée de poils courts, blancs, écartés; dans les endroits sablonneux; quelquefois par milliers dans les dunes, au bord de la mer. Les autres ont les antennes plus grêles, les yeux plus saillants : — C. obesus, 4 à 5 mill., noir, mais recouvert d’un enduit squameux gris et brunâtre formant des taches serrées, base de la suture dénudée, noire, intervalles des stries à rangées de soies peu serrées, antennes et pattes rousses; commun sur les coudriers et les chênes. — C. oxyops, 3 mill., moins court et plus gris que le precedent, yeux très saillants, suture non dénudée à la base; sur les chênes et divers autres arbres. — C. limbatus, 3 à 5 mill., ovalaire, noir, brillant, couvert d’écailles argentées ou un peu cui- vreuses, serrées en dessus et sur les côtés, souvent effa- cées sur le dos, très ponctué, élytres fortement striées, ponctuées; sur les bruyères. Les BracUytleres sont au contraire très allongés, leur rostre est aussi large que ik tête, les antennes sont longues et grêles, les 2 premiers articles du fuuicule sont allongés, la massue est longue et étroite, le corselet est court, faiblement arrondi sur les côtés, les élytres sont allongées, soudées, sans épaules, les crochets des 22'i FAUNE ÉLÉMENTAIRE tarses sont soudés à la base; ils vivent sur les pins. B. lusilanicus (PI. XVII, fig. 222), 10 à 12 mill., brun re- couvert d'une pruinosité grise, saupoudré de petites écailles cuivreuses, nacrées ou verdâtres, formant, avant l'extrémité, une bande courte; ces écailles bien serrées en dessous et sur les côtés; dessus du corps convexe, finement chagriné; les femelles plus grosses, aucune impression sur le corselet; commun dans le Midi, sur le pin maritime. — B. incanus, 7 à 0 mill., un peu dépri- mé en dessus, moins allongé, noir, recouvert d’une pu- bescence grise et cendrée, tantôt fondue, tantôt formant des bandes indistinctes; rostre sillonné au milieu, an- tennes rousses; stries des élytres Unes, ponctuées, plus profondes vers l'extrémité; commun partout. Les Taiiyniecus ont le corps oblong, assez épais, médiocrement convexe, le rostre court, ayant une légère impression longitudinale, les antennes grêles, assez lon- gues, les 2 premiers articles du funicule allongés, le 1" plus long que le 2°, corselet oblong, tronqué, peu arrondi latéralement, les élytres atténuées en arrière, les épaules obtusément saillantes. T.paUialiis{?\. XVIII, fig. 223), 2^2 FAUNE ELEMENTAIRE un peu avant le milieu du rostre, assez grêles ; le sorse- let est presque conique, l’écusson estbien distinct, quoi- que petit ; les élytres sont ovalaires, plus larges que le corselet ; ces insectes sont quelquefois ornés de dessins élégants, et presque toujours ils sont couverts d’une pu- bescence serrée ; leurs larves rongentlcs feuilles de beau- coup d’espèces d’arbres, surtout les chênes, les peupliers et les saules. O. (PI. XIX, fig. 241), 2 rnilL, noir, antennes et tarses roux, corselet et élytres d’un rouge un peu testacé ; élytres avec une bande basilaire se joi- gnant parla suture à une tache médiane, noire; sur les aulnes. — O. popuU, 2 mill., noir, antennes et pattes rousses, pattes postérieures presque entièrement noires, corselet fortement ponctué, écusson pâle, élytres forte- ment striées, ponctuées ; sur les peupliers. — O. quercus, .T 1/2 mill., rougeâtre, couvert d'une pubescence fauve, avec des bandes dénudées sur les élytres, poitrine brune ; sur les chênes. — O. fagi, 2 mill., allongé, noirâtre, re- couvert d’une pubescence cendrée, serrée, élytres à stries ponctuées ; sur les hêtres. 6 ‘ Tribu. — Cryptorhynchiens. A. Poitrine distinctement canaliculêe entie les lianches antérieures ou au devant. 0. Canal de la poitrine coupé à pic sur les côtés et terminé brusquement. * Elytres conviant entièrement l’abdomen. . caYPTOimvTOnus. ** Elytres ne recouvrant pas entièrement l’abdomen moxonvouus. 1. Canal de la poitrine moins profond, non terminé brusquement cedtoiuiïnchus. B. Poitrine indistinctement canaliculêe entre les hanches antérieures BAmnius. bans tous les genres qui précèdent, le rostre est libre, DES COLÉOPTÈRES DE FRANCE 243 et, même quand il s’infléchit, il n’est pas logé en dessous du prothorax ; dans les 2 groupes suivants, le rostre peut se renverser complètement entre les pattes antérieures, dans un canal destiné à le recevoir. Le g. Cpyi>torIiyiiclms est un exemple frappant de cette disposition ; le corps est très épais, ohlong, le rostre est arqué, presque cylindrique et presque aussi long que le corselet, avec des scrobes profondes, les 3 premiers articles du funicule allongés ; le corselet est for- tement rétréci en avant; les élytres ont les épaules ongu- lées; en dessous, le canal rosirai se prolonge jusque entre les pattes intermédiaires ; les pattes sont robustes, mais assez courtes. B. lapathii^l. XI.X, fig. 2 f2), 6 mill., noir, avec uns grande tache d’un gris farineux, sur le tiers postérieur des élytres ; antennes rousses, corselet gros- sement ponctué, un peu caréné au milieu de la base; ély- tres à stries ponctuées, intervalles un peu convexes; une bande transversale grisâtre, vague après la base; cuisses grosses, annelées de brun et de gris ; dans les endroits marécageux. Les ITlononyelms ont le corps court, très épais, mais peu convexe en dessus, presque composé de 2 portions coniques accolées, comme celui des Balaninus ; la tête est creusée entre les yeux qui sont peu écartés et convexes, le rostre est assez mince, un peu arqué, les antennes sont courtes et grêles ; insérées un peu avant le milieu, le cor- selet est fortement rétréci en avant, le bord postérieur est prolongé vers l’écusson qui est enfoncé et à peine vi- sible; les élytres sont largement arrondies aux épaules et laissent le pygidium à découvert, les jambes sont cou- pées obliquement vers l’extrémité, et les tarses n’offrent 214 FAUNE ÉLÉMENTAIRE chacun qu’un crochet ; sur les plantes, au bord des eaux. M . pseudacori, 4 1/2 mil!., d’un noir mat, avec le dessous du corps, les côtés du corselet, la base des cuisses et une tache derrière l’écusson couverts d’écailles serrées d’un gris cendré ; corselet fortement rétréci en avant, couvert de fines aspérités, canaliculé au milieu, élytres à stries larges, ponctuées, la première arquée, sc rapprochant de la suture à la base ; commun sur l’iris jaune des ma- rais. Les Ccuforliynclius sont aussi épais et assez con- vexes en dessus, le rostre est cylindrique, assez gros ou filiforme, arqué, aussi long que la tète et le corselet, avec des scrobes linéaires et profonds ; les antennes sont assez grêles, insérées un peu avant le milieu ; le sillon qui re- çoit le rostre est assez bien marqué, l’écusson est peu visible, les élytres sont assez courtes, laissant à découvert le pygidium. Ces insectes, très nombreux, vivent sur des plantes très variées, et quelques-uns y produisent des galles où se développent leurs larves ; beaucoup préfèrent les crucifères, ensuite les borraginées et les carduacées. La plus grande espèce est le C. echii, 5 mill., d’un brun foncé, avec .3 lignes blanchâtres sur le rostre et sur le corselet, et sur les élytres plusieurs lignes longitudinales avec des zigzags blanchâtres; commun sur la vipérine. — C. lilura, 2 1/2 mill., noir, dessous du corps, côtés du corselet et une tache à la base, côtés et extrémité des élytres avec une grande tache scutellaire et une petite tache latérale blancs; corselet angulé latéralement, élytres fortement striées; sur les cbai'dons. — C. as- pei'ifoliarum, 2 mill., d’un brun noir, élytres striées, saupoudrées de gris, ayant chacune une acbe sublaté- DES COLÉOPTÈRES DE FRANCE 24!> raie blanche, un point blanc commun derrière l’écusson et souvent une fascie apicale blanche; sur les orties. — C. sulcicolüs, 21/2 mill., noir, couvert d’une pubescence grise extrêmement fine, corselet angulé latéralement, densément ponctué, sillonné au milieu, élytres à stries assez fortes, intervalles plans, densément ponctués ; nui- sibles aux cultures de choux de toute espèce, pique le col- let des plantes et y détermine des galles. Les Bariiliiia ont le corps étroit, presque parallèle, assez épais, mais médiocrement convexe en dessus ; le corselet est fortement bisinué à la base, les élytres sont obtusément arrondies à l’extrémité et ne recouvrent pas entièrement l’abdomen ; presque tous Æont lisses et bril- lants, beaucoup sont métalliques. Presque tous vivent sur les crucifères et plusieurs sont nuisibles aux choux, aux colzas, etc., B. nitem, 5 mill., entièrement d’un noir foncé, assez brillant, courts, presque ovalaire, à corselet presque carré, finement ponctué, élytres à stries assez nettes; Midi. — B. chloris, 3 à4 mill., oblong, assez épais, d’un bleu un peu verdâtre en dessus, noir en des- sous, brillant, corselet presque carré, fortement ponctué, élytres à stries bien marquées, intervalles lisses. — B. Talbum, 4 à 5 mill., oblong, épais, noir, à fine pubes- cence blanche, peu serrée en dessus, mais très serrée sur les côtés, et formant grossièrement un T, corselet fort ponctué, élytres bien striées, suture un peu ponc- tuée. 7e Tribu. — Cioniens. Les Ciontis ont le corps brièvement ovalaire et très 246 FAUNE ÉLÉMENTAIRE convexe; le rostre est allongé, un peu arqué avec des scrobes linéaires et profonds, les yeux sont à peine con- vexes et un peu rapprociiés sur le front; les antennes sont assez courtes, à funicules de 5 articles; le corselet est petit, bien plus étroit que les élytres qui sont presque carrées, arrondies en arrière, à stries ponctuées avec les intervalles alternativement un peu convexes ; les hanches antérieures sont contiguës, l'écusson est bien distinct, les cuisses sont dentées, les crochets des tarses sont plus ou moins inégaux. Ces insectes ne vivent guère que sur les verbascum, les thapsus et les scrophulaires ; leur coloration est peu variée et se compose surtout de brun avec des taches noires veloutées. C. scrophulariæ, 4 1/2 mill., noir, corselet et poitrine couverts d’une pulvéru- lence blanche, élytres à stries ponctuées, intervalles al- ternativement relevés et ornés de taches noires velou- tées, séparées par de petites taches blanchâtres, une grande tache noire veloutée, ronde sur la suture derrière l’écusson, une autre plus petite à l’extrémité; sur les scrophulaires. — C. hapsus, 4 mill., plus petit, sans pulvérulence blanche sur les côtés du corselet et couvert d’une villosité fauve, fine et écartée, corselet ayant 4 bandes foncées assez vagues, la 2° tache veloutée de la suture peu distincte; sur les thapsus ou bouillon blanc. — C. blattariæ. 3 mill., gris, élytres ayant à la base de la suture une grande tache noire à l’extrémité de la su- ture; sur les scrophulaires, surtout dans les endroiis hu- mides. DES COLÉOPTÈRES DE FRANCE 247 8= Tribu. — Calandriens. A. Hostie assez long, assez grêle. a. Antennes insérées presque à la base du rostre. Corps épais. * Insectes de petite taille. Coloration bru- nâtre ou rougeâtre. ... calandr.4. ■* Insectes d'assez grande taille. Coloration noire spiienopiiorus. i. Antennes insérées presque au milieu du rostre. Corps déprimé cossoaus, 11. Rostre court, épais rhyncolus. Les Citlandra, si conuues par les ravages qu’elles causent dans les approvisionnements de céréales, sont de petits insectes oblongs, assez épais, mais assez dépri- més en dessus ; leur rostre est un peu plus court que le corselet, aminci vers l’e-xtrémité, avec des scrobes très courts ; les antennes sont insérées presque à la base du rostre ; le funicule est de 6 articles, terminé par une mas- sue oblongue de 2 articles apparents, le 2” petit; le cor- selet est grand, un peu allongé, l’écusson est très petit; les élytres sont courtes, atténuées en arrière et laissent à découvert le pygidium. C. granaria (PI. XIX, fig. 243), 3 à 4 mill., oblongue, un peu déprimée, d’un brun rou- geâtre foncé, très clair chez les individus fraîchement éclos; corselet plus long que large, atténué en avant, percé de gros points oblongs, laissant une petite ligne médiane lisse, élytres à stries finement ponctuées, plus profondes à la base où elles se réunissent 2 par 2 ; trop commune dans tous les grains. — C. oryzæ, 2 I /2 à 3 mill., plus épaisse, brune avec 4 taches rougeâtres sur les élytres, très variable de grandeur et de teinte ; corselet densément ponctué, un peu moins sur la ligne médiane; élytres à stries fortement ponctuées, intervalles alterna- 218 FA U NE É LÉ.M ENTA IR E tiveiiient un peu l’elevés et garnis d’une rangée de soies courtes, grisâtres ; très commune dans le riz. Les Sitkenoiiliorus sout oblongs, épais, d’une con- sistance très dure et d’assez grande taille pour cette fa- mille ; le rostre, presque aussi long que le corselet, esl épais jusqu’aux antennes, puis aminci; les yeux sont très oblongs, rapprochés en dessous, les scrobes sont très courts, en forme de fossettes oblongues; les an- tennes sont insérées presque à la base du rostre; le fuui- cule est formé de 6 articles devenant plus larges vers la massue qui est courte, comprimée, cunéiforme, de -2 ar- ticles seulement; le corselet est grand, droit sur les côtés rétréci en avant, arrondi à la base; les élytres sont ova- laires, striées, laissant le pygidium à découvert : les jam- bes sont terminées par un fort crochet. Ces insectes se rencontrent sur les chemins, sous les pierres; leur dé- marche est lente. 5'. piceus, la à 16 mill., noir, avec les élytres souvent d’un brun rougeâtre, corselet à ponctua- tion fine, peu serrée, laissant au milieu une bande lisse, un peu élevée; élytres plus larges que le corselet, ova- laires, à stries bien marquées, finement ponctuées; inter- valles plans, très finement ponctués; moitié apicale du pygidium rugueusement ponctuée. — abbreviatus,! à 8 mill., noir, élytres à stries bien marquées, non ponctuées intervalles fortement ponctués paraissant striés à la base, pygidium simplement ponctué. — S. meridionaüs (PL XIX, fig. 2'ti), môme taille, même coloration, mais plus mat, avec une teinte grisâtre, et tes élytres ainsi que les jambes d’un rouge brique ; Fr. mér. Les CotiBoniis ont le corps un peu allongé, assez dé- primé, presque parallèle, le rostre assez long et assez DES nOEÉdl'TÉUES DE ElîAN(',E 249 gi'èle, épaissi et élargi à l’extréinMe, à scrobes bien mar- qués, les antennes insérées presque au milieu du rostre, à funicule de 7 articles devenant peu à peu plus larges et à massue ovalaire grande ; le corselet est aussi large (jue les élytres, rétréci en avant, impressionné en dessus les jambes sont terminées par un fort crochet, les tarses sont étroits. C. linearis (PI. XX, lig. 245), 6 à 7 mill., d'un brun noir brillant, avec les élytres parfois rougeâtres, corselet percé de gros points médiocrement sèrrés, ayant au milieu de la base, une ligne élevée, bordée de chaque côté par une dépression plus fortement ponctuée; élytres à stries très fortement ponctuées, les intervalles un peu convexes; dans les souches de peupliers en décomposi- tion, ou sous leurs écorces. Les Kliyiicolaii^, par leur rostre court et épais, par leurs mœurs xylophages, forment bien la transition entre les Gurculionides et les Scolytides ; ce sont des in- sectes assez petits, presque cylindriques, d'un brun noir, très ponctués; les antennes sont courtes, assez épaisses, à articles serrés, s’élargissant peu à peu jusqu’à la mas- sue, qui est petite, ovalaire; le corselet est oblong, ré- tréci en avant; les élytres ne sont pas plus larges que le corselet; elles sont fortement striées et arrondies, parfois même rebordées à l’extrémité ; les pattes sont courtes, les jambes sont terminées parun fortcrochet; sous les écorces ou dans le bois pourri. R. truncorum (PI. XX, fig. 246). 3 mill., d’un brun foncé, corselet un peu plus étroit que les élytres, densément ponctué ; élytres presque parallèles, profondément striées, ces stries fortement ponctuées. A la suite des Gurculionides vient la famille des Sco- lytides ou Xylophages, qu'il est presque impossible de 250 FAUME ÉLÉMENTAIRE séparer de la première ; les Rhijncolus forment une tran- sition toute naturelle à ces insectes par leur rostre extrê- mement court et aussi gros que la tête, comme celui que présentent les vrais Scolylus et les Ihjlasles. Les Scoly- tides ont les antennes moins coudées par suite du moin- dre développement du scape et, en outre, les jambes sont crénelées; de plus, leurs mandibules sont plus grandes et forment souvent saillie au dehors : chez les Dostri- >;hus, ce sont elles qui déterminent une sorte de museau très court. Tous les insectes de cette famille vivent sur les arbres de nos forêts et de nos plantations, soit en per- çant le bois, soit en rongeant les bourgeons; ce sont les larves qui, dans leurs développements successifs, for- ment par leurs galeries rampantes ces dessins ramifiés que l’on voit quand on soulève l’écorche d’un chêne, d’un orme, d’un pin ou d’un sapin malade; c’est la multipli- cité de ces petites galeries qui occasionne des écoulements excessifs de sève, et amène par suite le dépérissement complet des arbres attaqués, quelquefois sur d’immenses étendues de terrain. Les llylasted ont le rostre assez distinct, les antennes ont un funicule de 7 articles, le corselet presque cylin- drique avec le prosternum fortement impressionné. H. aler (PI. XX, flg. 21-7), 4 l/2mill., noir avec les antennes et les tarses roussâtres, rostre un peu caréné, corselet oblong, densément ponctué, avec une ligne médiane lisse, un peu élevée, de chaque côté une légère impres- sion. Les llylurgus ont un rostre à peine marqué, le funi- cule. des antennes présente 5 ou 6 articles, les élytres sont un peu relevées à la base, les jambes sont crénelées. DES CÜLÉOPTÈKES DE FRANGE 251 H. piniperda (PL XX, fig. 248), 4à4 1/2 mill., d’un brun noirâtre ou rougeâtre, élytres plus claires, à peine strio- lées ; sous les écorces des pins dont ces insectes font sou- vent périr des plantations entières. Le g. Phloeotribit» ne renferme qu’un petit insecte à corps trapu, cylindrique, dont les antennes insérées au devant des yeux ont une massue de 3 articles pro- longés en lamelle étroite. P. oleæ. 2 mill., ovalaire assez court, très convexe, d’un brun noir, à pubescence cendrée base des antennes et tarse roux, corselet finement et Jensément ponctué, bord postérieur fortement échancré lie chaque côté, élytres très déclives et arrondies à l’ex- trémité, assez finement striées, les intervalles ponctués en lignes; Fr. mér.; très nuisible aux oliviers. Les Scolytiis ont le corps extrêmement épais, mais très convexe en dessous et déprimé en dessus; la tôte forme un museau très court; les antennes, à funicule de 5 articles, sont terminées par une massue ovalaire, courte; le corselet est très grand, oblong, les élytres sont assez courtes, tronquées, l’abdomen est brusquement coupé en arrière et muni, chez les mâles, de tubercules en nombre variable; les jambes sont comprimées, terminées par un crochet, ^es insectes des genres précédents s’attaquent aux conifères, les Scolytes n'attaquent que les arbres des familles des Amentacées et des Rosacées. S. Ralzeburgii, 5 mill., d’un noir brillant, élytres et pattes d’un brun marron, tête couverte d’un duvet doux serré, corselet très lisse, élytres à stries ponctuées ; abdomen des mâles armé d’un seul tubercule; sur les ormes et les chênes. — 6’. deslruclo)' (PL XX, fig. 249), plus grand et plus noir, abdomen des mâles armé de 2 tubercules ; sur les bou- 252 FAUNE ELEMENTAIRE leaux, — s. pygmæus, 3 mill., d’un noir brillant, élytres rousses, à stries fines, serrées; abdomen inerine. Les llosti-icliiis sont cylindriques, souvent hérissés de poils, à tète courte, en forme de museau triangulaire; les antennes ont un funicule de 5 articles et une massue solide brièvement ovalaire, le corselet est avancé au bord antérieur et recouvre la tête qui est très inclinée; il est souvent râpeux dans sa partie antérieure; les élytres sont tronquées et dentées à l’extrémité, surtout chez les mâles. Ces insectes vivent sur tous les arbres. B. typogra- phus, 6 à 7 mill., roux, à villosité fauve, très ponctué, élytres striées, les intervalles un peu rugueux, extrémité tronquée, un peu concave, bordée de plusieurs dents iné- gales; commun sur les sapins dans les montagnes. — B. chalcogmphus, 3 mill., d’un brun foncé assez brillant, un peu velu, corselet ponctué, élytres striées, intervalles ponctués, extrémité tronquée et dentée; sur les chênes. B. eurygraphm (PI. XX, fig. 2.50), 3 1/2 mill., d’un brun rougeâtre, élytres striées, intervalles ponctués, extrémité brusquement arrondie avec quelques petites dents, cor- selet très rugueux en avant, très convexe au milieu, ayant en avant, chez les mâles, une large et profonde impres- sion ; sur les pins. Le g. Platypiis est remarquable par sa tête trans- versale, ses antennes se repHant en dessous, terminées par une massue en forme de disque, son corselet oblong échancré sur les 'côtés pour recevoir les pattes antérieu- res des élytres un peu plus larges que le corselet, profon- dément striées, ses pattes comprimées avec les tarses longs et grêles, le 1" article étant très allongé, le 3' non bilobé. P. cylüidnis, 5 à 6 rnill., allongé, presque cylin- DES COLÉOPTÈRES DE FRANGE 253 (Irique, d’un brun plus ou moins noirâtre; antennes et pattes roussâtres, corselet finement ponctué, élytres ponctuées, à stries fortes et larges, les intervalles en forme de côtes, extrémité presque tronquée avec une dent aiguë au bout delà 3° strie; sur les chênes. — P. oxyurus iPI. XX, fig. 251), un peu plus petit, plus brun, élytres plus élargies en arrière, terminées par une pointe conique un peu divergente; sur les sapins, dans les Pyrénées. FAMILLE DES LONGICORNKS CÊRAMBYCIDES ) Les insectes de cette famille sont de grande ou de moyenne taille, rarement assez petits; leur forme est allongée, leurs antennes sont longues, de 1! ou 12 arti- cles, insérées près des yeux qui sont généralement échancrés; leur mandibules sont robustes, les tarses de l articles, dont le 3“ presque toujours cordiforme ou bilobé’. Ce caractère d’avoir 4 articles aux tarses leur est commun avec les Ghrysomélides, et il est difficile de séparer nettement ces 2 familles; tout ce qu’on peut dire, c’est que chez les Longicornes, les mandibules sont plus robustes, plus aiguës, que le corps n’est jamais globu- * Un seul genre, Spondylis, a 5 article.s aux larses. 25'. FAUNE ÉLÉMENTAIRE leux ni ovalaire , que les antennes sont plus longues el plutôt atténuées que renflées vers l’extrémité. On trouve ces insectes soit sur les fleurs, soit sur les arbres où leurs larves ont vécu; quelques-unes, dont les élytres sont soudées, se trouvent à terre et se réfugieiil sous les pierres. I. Hanches antérieures transversales. Tête enchâ.ssée dans le corselet, non rétrécie derrière les yeux; ceux-ci rénifornies, écliancrés. Dernier article des palpes, tronqué. Cavités cotyloïde.s largement an- gnléos en dehors. Crochets des tarses .simples II. Hanches antérieures globuleuses. A. Tête oblique ou penchée, sans col distinct. Aeu.x réuilbnnes. Dernier article des palpes, presque toujours tronqué. Jambes antérieures sans sillon oblique B. Tête courte, perpendiculaire, sans col. Yeux réniformes. Dernier article des palpes, fusilorme. Jambes antérieures ayant vers l'extrémité un sillon oblique. . III. Hanches antérieures coniques très sail- lantes. Tète saillante, rétrécie en col plus ou moins marqué. Dernier article des pal- pes, ordinairement allongé, un peu trian- gulaire. Yeu-x écliancrés ou entiers .... PniONIENS. 1 CÉRAMBYCIENS. LAMIENB. LEPTliniENS. Ito Tribu. — Prioniens A. Corps cylindrique. Corselet globuleux , i norme, non rebordé, 3® article des an- tennes pas plus long que le 4® spondyus. B. Corps non cylindrique. Corselet rebordé et plus ou moins épineux latéralement. 3' article des antennes toujours plus long que le 4«. * Antennes de 12 articles. Tête fortement inclinée. Corselet triépineux de chaque côté PIIIONDS. ** Antennes de il articles. •j- Tête assez inclinée. Corselet garni latérale- ment de fines crénelures avec quelques épines ehgates. DES COLÉOPTÈKES DE FKANGE 255 f+Tête presque horizontale, saillante, les yeux éloignés du corselet. Corselet non re- bordé, ayant une seule épine aux angles postérieurs oegosom.i. Le g. Spondylis, remarquable par ses tarses de 5 arti- cles et ses antennes courtes, commence cette tribu; corps cylindrique, tète presque aussi large que le corselet, ce dernier globuleux. *9. bupresloïdes (PI. XX, lig. 232), Ki à 20 mil!., noir, médiocrement brillant, très ponctué, élytres ayant chacune deux lignes élevées ; dans les sou- ches des pins et des sapins ; reste immobile le jour, vole le soir et mord assez fortement. Midi et Alpes. Le g. PrioiiMB a 3 larges épines de chaque côté du corselet, les antennes robustes, surtout chez les mâles, qui ont 12 articles imbriqués, tandis que les antennes des femelles sont grêles et composées de 1 1 articles ; tête bien plus étroite que le corselet, fortement inclinée; élytres grandes et larges. P. coi'mrius,it5 à 35 mill.,d’un brun noir assez brillant, rougeâtre en dessous, poitrine couverte de poils gris serrés, élytres rugueusement ponc- tuées avec quelques lignes élevées ; dans les vieux chê- nes, où la larve perce des trous profonds. Üans le g. Ergatea, le corselet, presque aussi large que les élytres, est finement crénelé sur les côtés avec tpielques petites épines, le disque est sculpté chez les mâles qui ont les antennes un peu plus longues que le üorps ; les élytres sont grandes, allongées, avec une petite épine à l’angle suturai. E. faber (PL XX, fig. 253), 30 à 38 mill., l'un de nos plus grands insectes, d’un brun noir ou rougeâtre, densément ponctué; le 1'^ article des antennes est gros, rugueux ; d,ans les souches de pins, dans le Midi de la i 'rance. 2o6 FAUNE ÉLÉMENTAIRE Le g. Ægoi-oma se distingue facilement par les an- tennes couvertes de fines aspérités, le corselet petit, atté- nué en avant, non rebordé latéralement avec les angles postérieurs en épine courte; les ély très sont longues, à peine convexes, avec une épine à l'angle suturai. Æ. scabricorne (PL XX, fig. 254), 40 à 50 mil!., allongé, d’un brun roussàtre mat, plus clair sur les élytres et les pattes ; sur les vieux tilleuls, les, hêtres, les ormes ; plus commun dans le Midi. 2*! Tribu. — Cérambyciens. I. Cavités ootyloïcirs aniérieures largoinent anguléos en iteliors et largement ouverle.s en arrière. Corselet sans tubercules épi- neux rie chaque côté. A. Yeux trè.s peu convexes, à peine sinués. . asemum. B. Veux convexes. «. 2e article des . '1100111105 aiis.si long ou plus long' que la moitié du Si. ■ Veux a peine sinués ciuocepiialus. "* Yeux partagés en deux luu'tios TETaopirii. h. 2e article des antennes plus court que a moitié du 3 ». * Antennes nues. t Corps épais, convexe. Palpes presque égaux. Cor.selet globuleux hesperopiiaxes. -j-f Corps plus ou moins déprimé. Palpes iné- gaux. Corselet souvent angulé latéralement et antennes pins longues que la t /2 du corps CALLlllll'JI. b. Antennes plus courtes iiylotrupes. •* Antennes à houppes de poils. Elytres planes et (lexibles rosalia. II. Cavités cotyloïdes antérieures à angulation externe très étroite ou presque nulle, et étroitement ouverte en arrière. A. Corselet ayant de chaque côté un tuber- cule plus ou moins pointu. Cuisses à peine rétrécies à la base. U. Dernier article des palpes maxillaires plus long que les deux précédents réu- nis b. Dernier article des palpes maxillaires moins long que les deux précédents réunis. CALI.ICIIROMA. 257 DES COLÉOPTÈRES DE FRANCE * Corselet fortement ridé en dessus. Couleur lirune ou noirâtre cenAsiBYx. ** Corselet uni en dessus, couleur rouge, à taches noires punrriucENDs. B. Corselet presque gloljiileux, sans tuber- cules latérau.x. Cuisses notablement rétré- cies h la base clyios. 111. Cavités cotyloïdcs antérieures complète- ment fermées en arrière. A. Elytres entières. Corselet cylindrique, ter segment abdominal aussi long que les deux suivants cf , plus longque tous les autres Q caktallum Elytres plus ou moins rétrécies et déhis- centes vers Textrémité.Gorselet transversal à tubercules lisses stexopterus. Elytres extrêmement courtes, à peine plus longues que le corselet, qui est plus long que large molorciiüs. Le g. ABemum rappelle les Spondylis par le corps cylindrique et les antennes courtes, mais il s’en distin- gue par les tarses de 4 articles, les antennes grêles, le orps moins convexe; les yeux sont petits, faiblement sinués; le corselet est anguleusement arrondi sur les ôtés, les élytres présentent plusieurs côtes peu saillantes, interrompues, les hanches antérieimes, très découvertes, paraissent un peu transversales. A. striatum (PL XXJ^ fig. 255), 12 à 15 mil!., d’un brun foncé, parfois rougeâtre sur les élytres, presque mat, très finement et densé- ment ponctué ; se tient immobile sur les écorces des pins. Dans le g. Crioceithaliia les antennes, quoique plus longues, n’atteignent pas l’extrémité du corps, le 2° ar- ticle est aussi longque la moitié du 3°, la tète est assez grosse, les yeux sont très écartés, seulement échancrés; le dernier article des palpes maxillaires est tronqué, le corselet est arrondi, les élytres sont longues. C. ruslicus H'’ 258 FAUNE ÉLÉMENTAIRE (PI. XXI, fig. 256), 15 à 30 mil!., entièrement d’un brun roux plus ou moins foncé, mat, densément et très fine- ment ponctué, corselet ayant deux impressions, élytres ayant chacune 3 ligues élevées très fines; sur les souches de pins; plus commun dans le Midi. Le g. Tetropium se distingue du précédent par les antennes plus rohutes, le dernier article des palpes élargi et tronqué ohliquement ; les élytres sont aussi atténuées en arrière, mais les épaules sont plus marquées; le mé- sosternum forme une pointe en arrière, les hanches an- térieures sont rapprochées et les cuisses épaisses. T. lu- ridum (PL XXI, fig. 257), 10 à 15 mill., d’un hnm noir brillant, élytres et pattes souvent rougeâtres, densément et finement ponctuées, corselet ayant une impression au milieu; commun sur les sapins, dans les Alpes. Le g. llesperopfianca renferme des insectes à corps cylindrique, recouvert d’une pubescence serrée ; les yeux sont fortement échancrés, les antennes sont aussi longues que le corps chez les mâles, plus courtes chez les femelles ; les yeux sont très échancrés, le cor- selet a quelques petites saillies ou de faibles impressions. Ils sont nocturnes et plus communs dans le Midi. IL cine- reus.fii à 18 mill., d’un brun roussâtre, couvert de nom- breuses taches formées par une pubescence cendrée, cor- selet un peu angulé sur les côtés en avant, sur le dessus 3 saillies oblongues, 2 arrondies. — H. palUdus, 12 à 16 mill., roussâtre, couvert d’une fine pubescence grisâtre, tête et corselet plus foncés, élytres ayant, après le milieu, une large fascie brune s’cfi'açant en arrière, corselet ayant 3 saillies ohlongues; rare. Les Callidium différent des genres précédents par le DES COLÉOPTÈRES DE FRANCE 259 2° article des antennes plus court que la moitié du 3° et par le corps déprimé ; le corselet est rarement angulé sur les côtés, les antennes sont aussi longues ou un peu plus longues que le corps, assez robustes, les élyires sont lar- gement arrondies, souvent un peu élargies en arrière, les pattes postérieures sont plus longues que les autres, les cuisses sont grêles à la base et grosses à l’extrémité. Chez les uns, les hanches antérieures sont contiguës : C. variahile, 10 à 15 mill., couleur passant du roussûtrc clair au bleu ardoisé, corselet ayant plusieurs petites élévations ; antennes non comprimées, 3° et 4“ articles égaux ; très commun, surtout dans les maisons, les bû- chers, les celliers. — C. sanguineum, 10 mill., noir, avec le dessus, d’un beau rouge velouté, corselet inégal, an- gulé latéralement; aussi commun que le précédent, au printemps, dans les maisons, sortant des bûches de chêne. — C. alni, 4 à 6 mill., noir brillant, antennes, base des élytres et des cuisses, jambes et tarses rougeâ- tres, élytres ayant deux bandes transversales arquées, blanches. — C.violaceum {PI. XXI, fig. 238), 12 mill., d’un bleu, foncé, rugueusement ponctué, antennes et pattes d’un bleu noir; élytres larges ; dans les monta- gnes, sur les sapins. Chez les autres, les hanches sont largement séparées : — C. clavipes, 6 à 12 mill., entière- ment noir, dessus densément et assez fortement ponctué, mat, dessous et pattes brillantes ; élytres un peu élargies en arrière. Le g. llylotrupes ne diffère que par ses antennes grêles, courtes, ne dépassant pas le milieu du corps, il a le 3' article beaucoup plus long que le 5°, le 4' plus court que les 3° et 5°; le corselet transversal, fortement arrondi 260 FAUNE ÉLÉMENTAIRE sur les côtes, présente sur le disque 2 tubercules lisses, les élytres sont un peu déhiscentes à l’extrémité , les pattes sont grêles, assez courtes, les cuisses brusquement renflées. H. bajulus (PI. XXI, fig. 259), 12 à 16 mill., épais, noir, à villosité blanche ; élytres parfois rousses, ayant au milieu une large tache pubescente ; commun partout. Le g. Rosalia, qui renferme le plus joli coléoptère de nos pays, est remarquable par les antennes ornées de houppes soyeuses, la tête presque "horizontale, à mandi- bules robustes, dentées en dehors, par les élytres fle.xi- bles, déprimées, les cuisses postérieures de largeur presque égale et les cavités cotyloïdes antérieures larges et arrondies. R. alpina (PI. XXI, fig. 260), 20 à 28 mill., d’un bleu cendré pâle, avec des taches d’un noir velouté ; corselet inégal, angulé sur les côtés; Alpes, Pyrénées, sur les hêtres; Nantes, sur les saules. Le g. Callicliroiiiii se distingue au premier coup d'œil, par sa couleur métallique ; mais, en outre, les palpes maxillaires ne dépassent pas le lobe externe des mâchoires. C. moschata{9\. XXI, lig. 261), 15à25 mill., d’un vert métallique brillant, parfois bleuâtre ou un peu doré, parfois d’un bleu foncé, élytres très finement et densément ponctuées ; sur les saules, les osiers ; exhale une odeur musquée ou rosée très forte. Les CcrBiubyx ou Capricornes sont de grands et ro- bustes insectes, à couleurs sombres, à longues antennes, épaisses et même noduleuses à la base, mais s’amincis- sant beaucoup vers l’extrémité ; les palpes maxillaires sont saillants : le corselet, plissé ou ridé, est armé sur les côtés d’un fort tubercule épineux; les élytres allon- DES COLÉOPTÈRES DE FRANCE 861 gées, convexes, sont souvent atténuées à l’extrémité, cou- vertes de fines rugosités, plus marquées à la base ; les pattes sont assez grandes, robustes, un peu comprimées. C. héros, 30 à 50 mill., d’un brun noir, assez brillant ; élytresfinement rugueuses, très atténuées en arrière, pres- que lisses et rougeâtres à l'extrémité, angle suturai muni d’une trèscourteépine; corselet fortementridé en travers; antennes ayant les 3 ou 4 premiers articles noduleux, bien plus longues que le corps chez les mâles, un peu plus courtes que le corps chez les femelles ; sur les chênes. — C. miles, 30 mill., plus petit, même coloration, un peu pubesceul; élytres moins atténuées en arrière, arrondies à l'angle suturai ; corselet moins profondément ridé ; an- tennes à peine plus longues que le corps chez les mâles, articles très gros; Fr. inér. — C. velulinus. (PI. XXII, tig. 202), 40 à 50 mill., d’un brun un peu rougeâtre à pubescence cendrée très fine ; élytres à peine atténuées en arrière, tronquées obliquement, avec l’angle suturai épineux ; corselet fortement et irrégulièrement ridé; an- tennes assez longues chez les mâles, dépassant à peine le milieu du corps chez les femelles ; Fr. inér. ; sur les chênes. — C. cerdo, 20 à 25 mill., plus petit, non atténué en arrière ; tout noir, très chagriné; corselet plus finement ridé; antennes cendrées, ne dépassant guère lecorps chez les mâles, nullement noduleuses à la base; très commun, vit dans les troncs de pommiers, poiriers, etc. Les PuppuricenuM se reconnaissent facilement à leur corps épais, non atténué en arrière ; le corselet glo- buleux, également ponctué, sans rides, ayant de chaque côté un tubercule conique; cuisses postérieures un peu comprimées; les élytres sont rouges, quelquefois même 262 FAUNE ÉLÉMENTAIRE une partie du corselet. P. Kœhlen, 15 à 20 milL, d’un noir mat; élytres mates, d’un beau rouge, ayant souvent sur la suture une tache noire très variable; corselet sou- vent taché de rouge ; vit dans divers arbres fruitiers ; se trouve souvent sur les fleurs d’oignons. Les Clytus ont la tête fortement inclinée , la face aplatie en avant, les antennes moins longues que le corps, les yeux courts et obliques, les palpes courts, le corselets plus ou moins globuleux, le corps épais, con- vexe, orné de couleurs très variées ; le prosternum est assez étroit, les pattes postérieures sont assez longues. Les uns ont une tête grosse, ayant au milieu deux carè- nes aplaties et une autre carène longeant les yeux, sous laquelle les antennes sont insérées ; le corselet est cou- vert de fines aspérités. C. liciaius, 15 mill., d'un noir mat, à pubescence éparse, d’un gris roussùtrc, formant sur le corselet 4 lignes interrompues et sur les élytres plusieurs lignes en zigzag plus ou moins régulières; antennes très courtes ; sur les peupliers. Les autres ont une tête ordinaire, sans carènes, le corselet sans aspérités : — C. détritus (PL XXI, fig. 263), 13 à 20 mill., d’un brun foncé ou rougeâtre, élytres avec 4 ou 5 bandes transver- sales jaunes, les dernières plus ou moins élargies et con- fondues ; corselet couvert d’une fine pubescence jaune, avec deux bandes noires, une au milieu, l’autre à la base. — C. arcuatus, 15 à 16 mill., d'un noir foncé, antennes et pattes rousses, corselet ayant deux ba ides étroites, for- tement interrompues, élytres ayant à la base 4 points i aunes, dont un sur l’écusson et un autre sur la suture, plus 4 bandes jaunes arquées, la dernière terminale; très commun sur les chênes récemment abattus. — C. DES COLÉOPTÈRES DE FRANCE 263 arietis, 9 à 15 niilL, diin noir mat, corselet étroitement bordé de jaune en avant et en arrière ; élytres parallèles, ayant au milieu une bande transversale oblique, remon- tant sur la suture ; en arrière 2 bandes transversales, la dernière terminale ; à la base une courte bande trans- versale n’atteignant pas la suture et l'écusson d'un beau jaune ; pattes et antennes rousses, ces dernières obscures à l'extrémité. — C . gazella, plus petit, même coloration, dessins plus étroits, corps plus grêle ; antennes plus longues, plus minces ; cuisses postérieures noirâtres. — C. Irifasciatus, 7 à 12 milL, antennes, pattes et corselet d’un rouge un peu brique, ce dernier avec une bande obscure, élytres d’un brun noir, avec 4 bandes blan- châtres, la deuxième remontant par la suture jusqu’à la bande basilaire très étroite ; Fr. mér. — C. plebcjus, 7 à 10 mill., noir, corselet, antennes et pattes à pubes- cence cendrée, élytres ayant une tache subhumérale, une bande très oblique, remontant sur la suture, puis deux bandes transversales d'un gris cendré. — C- massilien- sis, plus petit, d’un noir plus brillant, à bandes blanches, plus étroites, la médiane oblique et remontant jusque sur la suture ; très commun. — C. quadripunctalus, 10 à 12 mill., couvert d’une pubescence rousse-olivâtre extrême- ment serrée, avec 3 ou 4 points noirs dénudés sur chaque élytre. — C. ormlus, 8 à 10 mill., couvert d’une pubes- cence jaune un peu verdâtre, une bande noire transver- sale au milieu du corselet, 3 bandes noires sur les élytres, la première en forme de G ; Fr. mér. — Chez quelques- uns, les élytres présentent chacune à la base 2 saillies oblongues ; C. myslkiis (PI. XXI, fig. 2()1.), 9 à 10 mill., noir, corselet presque globuleux, élytres larges à la base, 264 FAUNE ÉLÉMENTAIRE presque tronquées à l’extrémité, base rougeâtre, puis une large bande noire et le dernier quart d’un cendré gri- sâtre pubescent, plus clair en avant. Chez le g. Cartalliim, la tête est aussi large ou plus large que le corselet, avec les yeux triangulaires à peine sinués ; corselet plus long que large, angulé latéralement, élytres à peine atténuées vers l’extrémité qui est ar- rondie, les cuisses sont fortement renflées au milieu. C. ebuünum{p\. XXll, lig. '2G5), 6 à 10 mill., corselet rougeâtre, tête presque noire, élytres bleues ou vertes, Fr. mér. Le g. Steiiofiterua, à élytres rétrécies et déhiscentes en arrière, tôte oblique, yeux fortement échancrés, cor- selet ayant 3 élévations lisses. S.7'ufus (PI. XXII, fig.26fl), 5 à 10 mill., noir, élytres d’un jaune rougeâtre, noires à la base, corselet couvert de poils dorés à la base, et au bord antérieur, abdomen à anneaux également de poils dorés ; très commun sur les ombellifères. Le g. Molorclius, élytres beaucoup plus courtes que l’abdomen, corselet allongé, yeux profondément échan- crés, les antennes parfois plus longues que le corps, cuisses très grêles à la base, très renflées à l’extrémité. M.mmoi- (PI. XXII, lig. 207), 8 à 10 mill., d’un brun noir, élytres, antennes et pattes, sauf l’extrémité des cuisses, d’un brun rougeâtre, corselet très densément ponctué, élytres ayant une raie blanche près de l’extrémité ; an- tennes des mâles bien plus longues que le corps ; dans les montagnes. — M. umbellalarum (PI. XXII, fig. 268), rétréci à la base et en avant, ayant une petite élévation au mi- lieu, élytres sans tache, antennes plus courtes que le corps, cuisses peu renflées. DES COLEOPTERES DE ERANCE 263 3e Tribu. — Lamiens I. Corselet ayant de ciiaque côté une épine ou un tubercule pointu. Crochets des tar- ses simples. Cuisses claviformes. Epaules saillantes. II. Antennes nues, le' article allongé, presque aussi long (pie le 3®. ■ Pygidium dépassant les élytres. Mésoster- num largo " Pygidium caché. Méso.sternum étroit. . . . 4. Antennes ciliées intérieurement dans toute leur longueur, le article des antennes gros, plus court que le 3«. ■ Palpes dépassant la bouche ” Palpes ne dépassant pas la bouche. . . . 11. Cuisses non claviformes. II. Epaules saillantes. ' Tète horizontale en dessus, à face étroite, très inclinée en dessous Tête arquée dès le sommet, à face large, presque carrée. f .\iles développées, élytres non soudées. Antennes moins longuës que le corps. . . tt Ailes rudimentaires, élytres soudées. An- tennes souvent plus longues que le corps. b. Epaules non saillantes Pas d'ailes. Pattes intermédiaires aussi rapprochées des pos- térieures que des antérieures. • Corselet épineux latéralement. Corps cou- vert d’une line pubescence •* Corselet seulement tuberculé. Corps à vil- losité hérissée II. Corselet dépourvu latéralement d’une épine ou d’un tubercule pointu. K. Crochets des tarses simples. «. Cavités cotyloiiles antérieures étroitement et brièvement angiilées en dehors b. Cavités cotyloïdes assez largement et for- tement angulées en dehors. * Antennes de 12 articles, rapprochées à la base •* Antennes de 11 articles, très écartées à la base II. Crochets des tarse; C és à la base . . . C. Crochets des tarses fendus dans leur lon- gueur. a. Elytres parallèles rétrécies seulement à l’extiémité, qui est tronquée ou échancrée. b, Elytres atténuées de la base à l'extrémité. OEÜII.IS. • i.iui’us. ACAIiTHODEBES. POGONOCHERUiS. MOXÜUAMMUS. LAHIA. JIORIMUS. DORCADION. P.UilIE.N'A. UE303A. AGAPANTHIA. SAPERDA. TETROP3. OBEREA. PUÏTOECIA. 266 FAUNE ÈLÉMENTAIUE Le g. Ædilisi a les antennes grêles, nues, le 1" article allongé, fusiforme, presque aussi long que le 3', le cor- selet épineux de chaque côté ; chez les mâles, les antennes sont souvent plus de 2 fois aussi longues que le corps. Æ. monlana, 15 à 20 mill., d’un gris cendré avec des nébulosités plus foncées, 4 tubercules jaunes en ligne transversale sur le corselet; commun sur les las de bûches de pins, au mois de mai ; sa larve fait beaucoup de dégâts sur les arbres de cette espèce. Le g. Iiio|tu«, qui ressemble beaucoup au précédent, en diffère par le corps plus étroit, plus convexe, les antennes plus courtes, le pygidiiim caché et le mésoster- num étroit. L. nebulosus, 5 à 6 mill., d’un gi’is cendré piqueté de noir; articles des antennes fauves avec l'e.xtré- mité obscure ; une bande noirâtre assez vague, transver- sale, noirâtre vers les 2/3 des élytres ; commun dans les bois de chênes. Le g. Acanthoderes a le corps court, épais, la tête large, très aplatie en devant, les mandibules obliques, les antennes robustes à la base, ciliées en dessous, le cor- selet transversal s’élargissant au milieu de chaque côté en un angle pointu, les élytres assez courtes, plus larges à la base que le corselet, à épaules bien marquées, se rétrécissant peu à peu presque dès la base, les cuisses fortement renflées. A. varitis, 7 à 10 mill., noir, ponctué et tacheté de gris blanchâtre avec quelques petites taches d’un roussâtro pâle, antennes annelées de noir et de blanchâtre, extrémité des élytres tronquée obliquement parties montueuses du Centre et de l’Est. Les Pogonocherus sont de petits Longicornes à antennes ciliées, avec le l”' article plus gros, j)lus court DES COLÉOPTÈRES DE FRANCE 267 que le 3“ ; leurs palpes sont courts et ne dépassent pas la bouche ; le corselet est armé latéralement d’une courte épine et tubercule en dessus ; les élytres, à nervures assez saillantes, sont déprimées en demi-cercle derrière l’écusson ; elles sont souvent tronquées et épineuses à l’extrémité. P. dentatus, 4 à 6 mill., brun, à pubescence variée de brun et de fauve, écusson noir, élytres épi- meuses à l’extrémité externe, testacées, tachetées de noir, une bande oblique blanchâtre allant de l’épaule vers le milieu de la suture ; en avant, sur la nervure intermé- diaire, une toullè de poils noirs soyeux, et en arrière •2 faisceaux moins relevés; assez commun dans les fagots de. chêne. Chez d’autres, les élytres sont simplement tronquées à l’extrémité. — P. ovaiiis, 4 à 5 mill. ; brun, couvert de pubescence cendrée, écusson gris, élytres ova- laires bordées de noir en arrière , ayant une bande oblique cendrée partant de l'épaule, la nervure interne ayant en arrière 2 faisceaux noirs ; dans les branches sèches des pins. Les ITlonolinmmus sont de grands insectes d’un brun brillant, légèrement bronzé, tachetés de gris ou de roussàtre, à pattes antérieures plus grandes que les autres, chez les mâles ; la tôte est horizontale en dessus, à face étroite très inclinée en dessous, fortement creusée entre les antennes ; ils sont ailés et propres surtout aux montagnes. M. sartor, 18 à 20 mill., écusson couvert d’un duvet jaune serré ; antennes noires chez les mâles annelées de gris chez les femelles ; Alpes. — M. sutor, 27 à 30 mill., dilfère par la taille plus grande et l’écus- soh sillonné de noir ; Alpes, Jura. — M. galloprovincialis (PI. XXll, fig. 239), 18 à 22 mill., plus brun, à taches 26S FAUNE ÉLÉMENÏAIUE rousses, pattes fauves, écusson roux ; dans les bois de pins du Midi de la France. Le g. lianiia se compose d’une seule espèce qui vit sur les saules ; la tête est arquée depuis le sommet, la face est large, presque carrée, à peine sillonnée entre les antennes qui sont écartées, robustes et moins longues que chez le genre précédent. L. texlor (PI. XXIII, lig. 270), 17 à 25 mill., d’un bi’un noir, presque mat, à pubescence grise assez serrée ; élytres chagrinées, parse- mées de quelques taches fauves peu marquées ; commune partout. Les Morimus diffèrent par les élytres soudées, les ailes rudimentaires et la forme plus courte; les élytres sont d’un brun noir velouté. M. luguôris (PI. XXIIl, fig. 271), 20 à 50 mill., élytres assez fortement élargies au milieu, déprimées vers la base, antennes très longues, 1" article de moitié au moins plus court que le 3° ; dans le saule, l’osier, le poirier. — M. fuimtus, 15 à 25 mill. élytres régulièrement convexes, à peine élargies au milieu; antennes assez courtes, 1" article à peine aussi long que le 3' ; France méridionale. Les aiaj^eatlian se distinguent par les épaules arron- dies, les élytres soudées, la tête arquée depuis le sommet, à peine sillonnée entre les antennes qui sont écartées; on les trouve à terre et môme sous les pierres ; ils font en- tendre, lorsqu’on les saisit, un bruit causé par le frotte- ment du corselet contre l’écusson. D. fuliginalor, 15 mill., noir, élytres couvertes d’une pubescence fine, courte, serrée, soyeuse, d’un gris cendré ou blanchâtre uniforme, ou brunes avec des bandes grises; corselet ru- gueusemenl ponctué avec une ligne médiane lisse, élevée; 269 DES COLÉOPTÈRES DE FRANCE commun partout et très variable ; paraît se nourrir des racines de chiendent. Le g. Parmena, propre au Midi, diffère par le corps très velu, et le corselet tuberculé latéralement et non épineux; les élytres sont plus ovalaires. P. pilosa, 8 à 10 mill., d’un brun assez foncé, à pubescence grise, soyeuse; antennes ciliées; corselet impressionné au milieu, élytres fortement ponctuées, ayant parfois une fascie médiane noirâtre ; dans les tiges d’euphorbes. Les Mesosa ont le corps trapu, court, la face large, aplatie, le corselet plus ou moins plissé latéralement, le mésosternum angulé à la base. M. curculionoides (PI. XXIII, fig. 272), 12 mill., noire; couverte d’une pubes- cence grise, parsemée de petites taches jaunâtres; sur le corselet 4 taches d’un noir velouté, cerclées de jaune, deux taches semblables sur chaque élytre. — M. nubila, 12 mill., diffère par les élytres sans taches noires, ayant des fascies grises, jaunâtres et noirâtres, ayant en dehors une grande tache grisâtre; corselet à lignes longitudi- nales noi.'es. Les Agniinntliin ont le corps allongé, les antennes de 12 articles longues, la tète étroite, la face très ren- versée en dessous, le corselet angulé latéralement; ce sont des insectes élégants, dont les larves vivent dans les chardons, les asphodèles, etc. L. asp/iodeli, 15à20 mill., d’un vert olivâtre, à pubescence roussâtre, corselet ayant 2 larges bandes noires, écusson orangé, antennes ayant les 2 premiers articles noirs, les autres noirs avec la base d’un rosé brunâtre; Fr. mêr. — F. angusttcollis, 14 mill., allongée, d’un brun noir un peu bronzé, tacheté de roux, antennes ayant les 2 premiers articles noirs, les autres 270 FAUNE ÉLÉMENTAIKE gris à la base, corselet ayant 3 bandes fauves; élytres étroites, très ponctuées ; dans les endroits humides. — A. violacea, 10 à 12 mil!., entièrement d’un bleu ver- dâtre ou violacé, densément ponctuée; sa larve vit dans les tiges de la valériane et du chardon à foulon. — A.gra- cüis (PI. XXIII, fig. 273), 6 à 10 mil!., très étroite, tête proéminente entre les antennes, qui sont très grêles et très longues; d’un brun noir, à pubescence d’un cendré jaunâtre formant une bande sur la suture; Fr. mér. et cent. ; sa larve vit dans la tige du blé et est connue sous le nom d’aiguillonnicr; elle fait des ravages sérieux dans certaines années. Les Saperila ont des antennes de 1 1 articles, le cor- selet cylindrique; leurs antennes sont robustes, leur tête est aussi assez inclinée en dessous ; vivent sur les peu- pliers, les saules, les bouleaux. Les unes ont le corps presque cylindrique, les élytres arrondies à l’extrémité et convexes ; 5. populnea{l?\. XXIII, fig. 273), 10 à 12 mill., velues, brunes, à pubescence fauve, 2 ou 3 bandes fauves sur le corselet, élytres fortement et rugueusement ponc- tuées de fauve, ayant en outre 4 ou 5 petites taches rousses; antennes annelées. Les autres ont les élytres un peu déprimées, très larges aux épaules, acuminées à l'ex- trémité : — S. carcharias (PI. XXIV, fig. 281), 22 à 23 mill., brune, mais couverte d’une villosité serrée d’un jaune roux ou un peu cendrée ; corselet un peu caréné au milieu; élytres grossement ponctuées; antennes cen- drées avec l’extrémité des articles noire ; dévaste souvent les plantations de peupliers. D’autres ont les élytres tronquées et déprimées : X. sca- laris. 15 mill., noir, corselet à duvet jaune, margué de DES COLÉOPTÈRES DE FRANCE 271 3 taches noires, élytres à grandes taches d'un beau jaune, parfois verdâtre, souvent confluentes ; dessous à pubes- cence d’un jaune verdâtre; sur les bouleaux, les cerisiers, etc. — punclata, 12 à 15 mill., d’un vert tendre ou bleuâtre, 6 points noirs sur le corselet, 6 taches sur chaque élytre et une rangée de points noirs sur chaque côté de l’abdomen; sur les ormes. Chez le genre aretrops les yeux sont complètement partagés en 2 parties, les crochets des tarses sont simple- ment lobés à la base; le corps est parallèle, les antennes ne sont pas plus longues que le corps. 7. præusta (PI. XXIII, fig. 276), 4 mill., noir, élytres d’un jaune d’ocre avec le bout noir, pattes jaunes, les 4 dernières cuisses noires ; sur les chênes, les poiriers, les ormes, etc. Les Oberea sont reconnaissables à leur corps allongé, aux élytres parallèles, rétrécies seulement à l’extrémité, qui est tronquée ou échancréc, percée de gros trous ; leurs antennes sont fortes. O. oculata, 15 à 17 mill., dessous, corselet, écusson d’un beau jaune d’ocre; deux gros points noirs sur le corselet; tête, antennes et élytres noires; ces dernières couvertes d’une pubescence cendrée et percée de gros points ; sur les osiers et les saules. — 0. pupülata (PL XXIII, fig. 277), 14 mill., difl’cre par le corselet n’ayant qu’un seul point noir et les élytres ayant une tache jaune sur l’écusson ; sur les chèvrefeuilles. — O. linearis, 13 mill., plus étroite, noire, très ponctuée, avec les pattes d’un jaune pâle; sur les noisetiers. — O. ery- throcephala, 10 mill., noire, couverte de duvet cendré, tête et souvent le disque du corselet d’un jaune rouge, ainsi que les pattes et les 2 derniers segments abdomi- naux ; sur les euphorbes ; France méridionale. 272 FAUNE ÉLÉ.MENTAIRE Les Pliyfœcia ont les élytres atténuées de la base à l’extrémité, la tète grosse, les antennes cylindriques, assez grêles; leurs larves vivent dans diverses plantes, surtout les Borraginées, les Solanées. P. af finis, 1 1 à 13 mil!., d’un brun foncé, couverte d’une fine pubescence cendrée, corselet, pattes et une petite tache à chaque épaule d’un jaune roux, corselet ayant les bords anté- rieur et postérieur noirs, ainsi que deux gros points sur le disque, élytres finement granulées de noir, tarses noi- râtres; Fr. mér. — P. ephippiim, 8 à 9 milL, allongée, d’un brun noirâtre avec une fine pubescence jaune, cou- vrant le devant de la tête, formant une bande longitudi- nale au milieu du corselet, couvrant l’écusson et le de- vant delà poitrine, cuisses d'un jaune rougeâtre avec la base noire; Fr. mér. — P. nigricornis, 10 à 12 mill., d’un noir un peu verdâtre, à fine pubescence d’un cendré un peu verdâtre très serrée, 3 bandes plus pâles sur le corse- let, écusson plus pâle, élytres presque arrondies à l’extré- mité, ayant une faible côte en dehors; toute la Fr. — P. lineola, 5 à 6 mill., noire, couverte d’une pubescence ardoisée, corselet ayant au milieu une carène obtuse d’un jaune roussâtre, élytres ponctuées, pattes noires, jambes antérieures et seconde moitié des cuisses d’un jaune rougeâtre. — P. virescens (PI. XXIV, fig. 278), 8 à 12 mill., yeux partagés en deux parties distinctes, couverte d'une pubescence d’un vert cendré et hérissée de poils obscurs, corselet ayant deux bandes vagues plus pâles, écusson d’un blanc cendré verdâtre ; sur la vipé- rine. DES COLÉOPTÈRES DE FRANGE 273 4' Tribu. — Lepturiens. r. Yeux largement et fortement échancrés. Elytres très courtes hecydalis. n. Yeux l’aililement ou non échancrés. Elytres de grandeur ordinaire. A. Hanches antérieures et intermédiaires al- longées, contiguës. Corselet inerme. Tête renllée vespeuüs. 11. Hanches antérieures et intermédiaires non coutipiês. Corselet épineux otf fortement angulé sur les côtés. Tète quadrangulaire. ' Corselet presque uni en dessus sienooorus. *• Corselet ayant é tubercules eu travers. . . hiiamnusium. G. Hanches antérieures contiguës, mais non les iiitermédi.Tiros. Tète ovoïde ou triangu- laire. A’oux saillants. ’ Antennes insérées en avant du bord anté- rieur des yeux. t Corselet ayant une épine de chaque côté . toxotus. f f Corselet aiiguleusement arrondi sur les cô- tés . •. PACUÏIA. •* Antennes insérées en arrière du bord anté- rieur des yeux. Corselet arrondi ou à peine obtusément angulé sur les côtés. f Tête portée sur un col distinct, séparée par nue brusque section transversale leptüra. Tète assez courte, portée sur un col très court et non brusquement séparé gkah.moptera. Les IVccydnlis sont remarquables par leurs elytres, qui recouvrent à peine la base de l'abdomen, leur tête renflée derrière les yeu.v, les antennes robustes. N. major (PI. XXIII, üg. 279), 25 à llO mill., tète et corselet noirs, ce dernier ayant 2 sillons transversaux, couvert d’une pubescence dorée, élytres fauves bordées de noir en arrière, à pubescence dorée le long de la suture; cuisses intermédiaires et postérieures arquées à la base; sur les ormes, les chênes. , Le g. Vcsp<*r«s, propre au Midi, est remarquable, par sa coloration pâle, ses téguments mous, sa tète ~ 18 274 FAUNE ÉLÉllENTAIRE grosse, renflée en arrière, ses gros yeux, ses antennes grêles, plus longues que le corps chez les mâles; le cor- selet est conique, les hanches antérieures sont saillantes, contiguës; les femelles ont les élytres très courtes, déhiscentes. V. strepens, 20 mill., d’un fauve pâle; élytres d’un jaunâtre pâle, grandes et dépassant l'abdo- men chez les mâles, seulement un peu plus courtes chez les femelles. — F. Xartalii, 20 à 22 mill., même colora- tion, tête et corselet bien plus étroits, ce dernier pro- longé en avant, la tête ayant une petite fossette en des- sus ; la femelle a les élytres bien plus courtes que l’abdo- men et déhiscentes; Pyr. or.; nuisible. aux vignes. Les Steiiocoriis ont aussi une grosse tête, mais leurs téguments sont solides; les antennes sont très courtes et robustes, le corselet est fortement épineux sur les côtés; les élytres sont grandes et amples dans les 2 sc.xes, les hanches ne sont pas contiguës. mordax, 15 à 20 mill., couvert d’une pubescence d’un jaune fauve, for- mant de nombreuses taches sur les élytres; écusson dénudé à la base ; élytres ayant 2 bandes transversales rousses, plus ou moins distinctes ; tète parfois énorme chez les mâles; commun dans les bois de chênes. — 6'. inquisilor, 15 à 18 mill., ressemble beaucoup au précé- dent, en diffère par la forme un peu moins massive, l’écusson dénudé à l'extrémité et les élytres ayant de chaque côté, vers le milieu, une tache noire; dans les montagnes, sur les pins et les sapins. — ê>. indagator, 10 à 12 mill., couvert d’une pubescence cendrée, tête et corselet dénudés de chaque côté, ce dernier dénudé au milieu, ainsi que l’écusson, élytres ayant chacune 3 côtes assez saillantes, tachetées de nombreux points noirs dé- DES COLEOPTERES DE FRANCE 273 nudés; avec le précédent. — S. bifasciatus (PL XXIII, fig. 280), 15 à 20 milL, noir, peu pubescent; élytres très pouctuées, ayant chacune 4 nervures, rougeâtres sur les côtés, avec 2 bandes jaunes, la P” un peu oblique, la 2° transversale, arquée; e.xtrémité des élytres souvent d’un fauve rougeâtre; dans les souclies de sapins et de châtaigniers. Le g. Ithamnusium dilfère par la tète courte et large, le corselet ayant 4 tubercules sur le disque ; les antennes sont plus longues, les élytres, moins convexes, sont plus amples. R. âicofor (PI. XXIII, fig. 274), 15 à 20 mill., tantôt entièrement d’un rouge brique, tantôt ayant les élytres d’un bleu ardoisé ; sur les vieux ormes. Le dernier groupe se distingue par la tête plutôt triangulaire, les yeux assez gros, saillants, les antennes assez longues, et par les hanches antérieures seules con- tiguës. Le corselet est armé latéralement d’une épine ou d’un angle chez les Toxotiis, dont les antennes présentent le 4° article plus court ou à peine plus long que la moitié du 5°; le dernier article des palpes maxillaires est élargi à l’extrémité. T. meridianm., 15 à 20 mill., fauve, cou- vert d’une fine pubescence soyeuse cendrée ou jaunâtre ; corselet un peu relevé au bord postérieur, élytres peu convexes, obliquement tronquées à l’extrémité; sur les arbres fruitiers et les aubépines en fleurs. — T. cuvsor (PI. XXIV, fig. 282), 20 mill., noir, à pubescence cendrée ; corselet ayant de chaque côté une saillie allongée, élytres convexes, terminées par une courte épine, à bandes rou- geâtres chez les femelles, qui sont plus grandes et plus larges que les mâles ; dans les montagnes. 276 FAUNE ÉLÉMENTAIRE Le corselet est simplement tuberculé ou angulé sur les côtés chez les Paeliyta, dont les antennes ont le 4® ar- ticle au moins aussi long que les 2/3 du 3” ; leur corps est assez épais, convexe, les antennes sont assez granJes. Les cuisses postérieures dépassent les élytres chez la : P. quadrimaculata, 11 à 15 mill., noire avec les élytres d’un jaune pâle, ornées chacune de 2 grandes taches noires; Alpes. Les cuisses postérieures ne dépassent pas les élyti’es chez les suivantes : P. vilerrof/atimiis, 10 à 12 mill., épaisse, peu convexe, noire, avec les élytres d’un jaune paille, ayant chacune, à l’état normal, 5 taches noires qui s’allongent et s’anastomosent de manière à produire une foule de variétés jusqu'aux élytres entière- ment noires avec une petite tache jaune marginale; coiu- nuine dans les Alpes. — P. clathrata, 6 à 10 mill., ohlongue, épaisse, un peu comprimée latéralement, mais très peu convexe, noire, élytres finement et ruguleuse- luent ponctuées, irrégulièrement sillonnées surtout en arrière, marbrées de jaune, pattes d’un roux plus ou moins brunâtre; Alpes, assez commune sur les Heurs de la Spirxa aruncus. — P. virginea (PI. XXIV, lîg. 283), 10 mill., courte, épaisse, noire, abdomen rouge, élytres d’un bleu métallique ; Alpes. — P. collaris, 8 à 9 mill., d’un noir brillant, corselet presque globuleux, d'un rouge plus ou moins foncé. ^ Les Iieptiira se distinguent par la tête brusquement rétrécie à la base, portée sur un col distinct; les antennes insérées en arrière du bord antérieur des yeux, le cor- selet non angulé ni épineux ; les élytres sont générale- ment l’étrécies de la base à l’extrémité, qui est tronquée ou échancrée. L. calcarcita, 15 à 18 mill., allongée, noire. DES COLÉOPTÈRES DE FRANCE 277 antennes annelées de jaune, élytres jaunes, ayant cha- cune, en arrière, 2 bandes transversales noires, et en avant des taches noires disposées en bande et une tache arquée ; cuisses jaunes , les postérieures noires à la hase ; jambes jaunes à la base, les postérieures dentées ou an- guleuses en dedans chez les mâles ; très commune par- tout. — L. attenuata (PL XXIV, fig. 284), i2 mill., très étroite et comprimée, noire, extrémités des antennes rousses, élytres jaunes, à 4 bandes noires, bordées de noir sur la suture et en dehors, pattes jaunâtres avec l’extrémité des cuisses et jambes noire ; dans les mon- tagnes. — L. qnadrifaseiata, 13 à 15 mill., même colo- ration, mais plus grande et bien plus large, corselet sil- lonné transversalement à la base ; dans les endroits froids et montagneux, sur les saules, etc. — L. aurulenta, 1 3 à 18 mill., môme forme et même dessin, mais élytres d’un rouge roussàtre, antennes rousses cliez les femelles. — L. bifaseiata, 10 mill., étroite, subparallôle, d’un noir brillant, corselet arqué sur les côtés, élytres d’un rouge foncé, échancrées à l'extrémité, ayant, chez les femelles, une bande transversale noire, placée aux 2/3 en arrière, élargie sur la suture ; très commune sur les ombellifères. — L. melanura, 8 à9 mill., noire, élytres d'un rouge livide chez les mâles, d’un rouge lisse foncé chez les fd- inelles, avec la suture et l’e.xtrémité noires. — Z. lævis, 6 à" mill., petite, étroite, noire, à pubescence soyeuse, élytres tronquées obliquement, d’un roussàtre livide, suture, bord externe et extrémité noires, commune par- tout sur les ombellifères. — L. nigra, 8 à 9 mill , entiè- 'rement noire, avec la moitié postérieure de l’abdomen rouge, élytres très ponctuées, obliquement tronquées; 278 FAUNE ÉLÉMENTAIRE sur la lisière des bois. — L. atra, 10 à 11 mill., res- semble extrêmement à L. nigra, mais entièrement noire; dessous garni d’une fine pubescence blanchâtre, soyeuse, corselet moins élargi en arrière, un peu angulé sur les cotés, largement ponctué, presque mat, avec une fine ligne élevée ; plus commune dans le Nord et les monta- gnes. — L. revestita, 10 à 12 mil!., allongée, noire, avec la tête, le corselet, l’abdomen, les antennes et les pattes d’un roux testacé, très souvent les élytres de cette der- nière couleur ; corselet presque anguleusement arrondi sur les côtés ; en avant, tout le dessus assez finement et densément ponctué ; répandue partout. — L. cemmbi/ci- formù, 8 à 10 mill., courte, noire, très coftvexe ; élytres d'un jaune paille avec plusieurs points et taches noires, bordée de noir à la base; commune dans les localités froides et montagneuses. — L. scutellala, 1.5 à 18 mill., robuste, très ponctuée, noire, avec l’écusson couvert d’une pubescence grise ; sur les hêtres. — L. tesfanea, 15 à 18 mill., le mâle noir avec les élytres d’un roux jaune, la femelle plus grande et plus grosse, ayant le corselet et les élytres rouges, les janihes testacées dans les 2 sexes ; dans les bois de pins et de sapins. — L. hastata, 15 mill., noire, avec les élytres d'un beau rouge et une tache noire, commune, suturale, formant un fer de lance renversé. — L. lomenlosa, 10 à 12 mill., noire, pubes- cente ; élytres jaunes, extrémité noire, échancrée ; sur diverses fleurs, très commune ; souvent la villosité du corselet est couverte du pollen des fleurs. — L. mamli- cornis, 8 à 9 mill., forme et coloration de la précédente, mais antennes annelées de roux à la base des articles, corselet moins globuleux, élytres moins fortement ponc- DES COLÉOPTÈRES DE FRANCE 279 tuées, simplement tronquées et non échancrées à l’extré- mité ; plus commune dans les endroits froids. — L. livida, t; mill., même coloration, mais plus brillante, plus étroite; antennes entièrement noires, presque cylindri- ques, corselet très globuleux, élytres presque arrondies à l’extrémité; commune. — L. sanguinolenta, 10 mill.. noire, avec les élytres d’un rouge de sang chez les femelles, d’un jaune d’ocre avec l’extrémité noire chez les mâles ; dans les montagnes, sur les ombellifères. — L. cincta 10 à 12 mill., allongée, un peu déprimée en dessus, élytres noires ou rougeâtres, avec le bord externe noir, corselet très peu rétréci en avant, à villosité fauve, lytres finement ponctuées, obliquement tronquées ; Alpes. — L. unipunclata, 8 à 10 mill., peu atténuée en arrière, convexe, noire, à villosité d’un gris roussâtre, noire, élytres rouges, ayant chacune un gros point noir avant le milieu, et la suture étroitement noire ; Midi. — L. rufipes, 7 à 10 mill., allongée, noire à longue villosité d’un gris fauve, d’un noir brillant, avec les cuisses et les tibias rouges ; élytres fortement ponctuées, simplement tronquées ; contrées froides. — L. sexgutlala, 7 à 10 mill., presque parallèle, très peu convexe, élytres densément ponctuées, tronquées, ayant chacune 15 grandes taches d’un jaune roux, souvent confluentes ; contrées monta- gneuses. Les Cirainmoiitera différent des Iieptura par la tête plus courte, portée sur un col extrêmement court dont elle est séparée par une brusque section transver- sale; les élytres sont amples, à peine atténuées en arrière et arrondies ou tronquées à l’extrémité. G. lurida, 10 mill., noire, élytres et devant de la tête d’un testacé 280 FAUNE ÉLÉMENTAIRE livide, pattes testacées avec l’extrémité des cuisses et les jambes postérieures noires ; tête ovalaire, dégagée du corselet qui est fortement rétréci en avant. — G. (pmdri- g’j«tIata(Pl.XXIV, fig.285), 10 mill., noire, tête et corselet à pubescence fauve, élytres d’un testacé pâle ; tète courte, quadrangulaire ; corselet court, médiocrement convexe ; dans les bois. — G. læuis, 7 à 8 mill., oblongue, assez convexe, noire, brillante, finement pubescente, élytres d’un roux testacé, avec l’extrémité arrondie, un peu noi- râtre, densément et un peu ruguleusement ponctuée, corselet presque parallèle en arrière, les côtés arrondis en avant, pattes et bouches d’un roux testacé ; t. la Fr. — G. ruficornis, 6 àT-mill., étroite, noire, à pubescence soyeuse, presque dorée, les 2 premiers articles des antennes fauves, les suivants annelés de noir ; pattes fauves, extrémité des cuisses noire ; commune sur di- verses Heurs. — G. uslulata, G à 7 mill., noire, couverte d’une pubescence dorée, serrée, noire sur l’extrémité des élytres ; dessous à pubescence bronzée ; pattes rousses, tarses noirs. FAMILLE DES CHRYSOMÉLIDES Ces nombreux insectes, vivant tous sur les plantes, ont, comme les Longicornes, des antennes filiformes et des tarses de 4 articles, et il est difficile d’établir une DES COLÉOPTÈRES DE FRANCE 281 limite très nette entre ces deux familles ; on peut dire néanmoins que chez les Chrysomélides les antennes sont toujours plus courtes, plus épaisses vers l'extrémité, que les hanches antérieures sont plus souvent contiguës, que les cuisses postérieures sont parfois propres au saut et que le corps est généralement plus court. I. Corps sans rapines ni expansions latérales. Antennes insérées au milieu ou au bas du front, près des yeux, écartées ou rappro- chées à la base. A. Tète saillante, dégagée du corselet, plus ou moins rétrécie" à la base en forme de col. a. Antennes un peu rapprochées à la base, le^ segment abdominal aussi long que les autres réunis donaciens. h. Antennes écartées, irr segment abdominal plus court que les autres réunis cntocÉniExs. B. Tète enfoncée dans le corselet, plus ou moins perpendiculaire, jamais rétrécie à la base. а. Antennes écartées à la base, rapprochées des yeux. * Saillie prosternale nulle ou très mince. . . clythriens. '• Saillie prosternale large t ,8e article des tarses bilobé. Front perpen- diculaire ou incliné en dessous. « Pygidium découvert. Crochets des tarses simples. Corps cylindriipie cryptocéphaliens. |S Pygidium caché. Crochets des tarses bifi- des ou dentés. Corps ovalaire eümolpiens. tt article des tarses sinné ou échancré. Front plus ou moins oblique б. Antennes rapprochées à la base, insérées dans des fossettes frontales GACÉnuoiENs If. Corps épineux ou dilaté latéralement en lame mince. Front renversé en dessous. Antennes contiguës, insérées au sommet ou au milieu du front. A. Corps épineux. Tête saillante iiispiens. B. Corselet et élytres dilatés en lame mince. Tête cachée cassidtexs. 282 FAUNE ÉLÉMENTAIRE IK Tribu. — Donaciens. Les Honncin se séparent des autres groupes de la famille par leur tète dégagée du corselet les antennes assez longues, rapprochées' à la base, les hanches anté- rieures contiguës et leurs mœurs aquatiques ; le dessous de leur corps est revêtu d’une pubescence satinée, serrée; le l" segment de l’abdomen est aussi long que les autres réunis, les jambes postérieures sont plus grandes que les autres, avec les cuisses souvent épaisses et dentelées en dessous. Tous vivent sur les plantes aquatiques. Les unes ont deux dents aux cuisses postérieures : D. crnssipes, 10 mil!., large, peu convexe, d’un vert métallique en des- sus, avec reflet bleuâtre, base des articles des antennes et dessous des pattes rougeâtres ; corselet presque lisse, ayant de chaque côté une forte saillie, élytres fortement striées-ponctuées. — D. bidem, 7 mill., môme coloration, plus petite, plus courte ; corselet rugueux, avec un sillon médian ; cuisses postérieures proportionnellement plus courtes, plus renflées. Chez d’autres, il n’y a qu’une seule dent en épine aux cuisses postérieures. I). reticu- Inla (PI. XXV, fig. 286), 12 mill., la plus grande et la’ plus belle des Donacies, d’un bronzé cuivreux un peu doré, à teintes verdâtres ; antennes presque aussi longues que le corps, corselet à angles antérieurs très saillants, surface rugueusement ponctuée, ayant au milieu un court sillon, élytres grandes, prolongées en arrière, for- tement ridées en travers et à stries ponctuées; commune dans le Midi, ne dépasse guère Paris. — D. dentipp.s, 8 à 9 mill., d’un vert bronzé avec une large bande cuivreuse 2S3 DES COEÉOPTÈRES DE FRANCE sur chaque élytre ; ces dernières tronquées à l’extrémité avec des lignes ponctuées, serrées. — B. sogittariæ, 8 à 10 mill., d’un vert métallique un peu soyeux, corselet presque carré, densément ponctué, sillonné au niilien, angles antérieurs un peu saillants, élytres à lignes ponc- tuées et à impressions ohlongues bien marquées. — D. serieea, 7 à 8 mill., convexe, tête et corselet soyeux, va- riant du bronzé au vert métallique, corselet très fine ment ponctué, fortement sillonné au milieu, élytres obtusément arrondies à l’extrémité, à stries ponctuées et arides transversales. — D. nigra, 8 à 1 1 mill., d’un noir verdâtre, avec la tête bronzée, les antennes et les pattes d’un roux testacé; corselet convexe, à peine ponctué ; élytres arrondies à l’extrémité, à stries ponctuées et à rides transversales ; chez les autres, les cuisses postérieu- res n’ont ni dents ni épines. — B. mengantkidis, 8 à 10 mill., allongée, d’un beau vert un peu doré, antennes et pattes rousses, corselet presque carré, finement ridé, sillonné au milieu, avec deux saillies antérieures, élytres arrondies â l’extrémité, à stries ponctuées assez fortes. — D. hydrocharidis, 8 mill., convexe, d’un brun bronzé, couverte d’une pubescence cendrée, fine, très serrée. — B. simplex, 5 à6 mill., convexe, d’un vert bronzé avec une teinte un peu cuivreuse sur la suture, antennes et pattes d’un brun rouge on noirâtre, corselet presque carré, fortement et assez densément ponctué; au milieu un sillon court, profond ; élytres assez courtes, tronquées, â stries ponctuées, avec les intervalles finement ridés en travers. Les Ilfemonin, très voisines des Dnnaria, s'en distin- guent aisément par les élytres épineuses â l’extrémité, 284 FAUNE ÉLÉMENTAIRE à intervalles relevés, par les tarses grêles, à dernier article extrêmement long, l’avant-dernier étant simple et non bilobé. Au lieu de vivre, à l’état parfait, sur les par- ties émergées des plantes aquatiques, ces insectes ne sortent pas de l’eau et se tiennent au pied des Polamoge- ton, dans les ruisseaux, les marais, etc. H. equiseti (PI. XXVI, fig.287), 6 à 7 mil!., jaune avec la tête soyeuse, plus foncée, corselet sans points ni rides, rétréci en ar- rière, sillonné au milieu, avec deux taches noires : stries des élytres fortement ponctuées et noires. 2^ Tribu. — Criocériens. LesOi-sodacna ont les antennes plus courtes, écartées à la base; le 1”'’ segment de l’abdomen est bien plus court, les hanches antérieures sont séparées par le prosternum et les crochets des tarses sont bifides; les antennes sont assez grêles, le corselet est assez fortement cordiforme. Ges insectes vivent sur les fleurs de plusieurs Rosacées et ressemblent à certains Longicornes. O. cerasi (PL XXV, fig. 288), 5 à 7 mill., entièrement d’un jaune pâle, parfois rembruni sur le corselet, élytres convexes, fine- ment et densément ponctuées. Les Crioeeris ont également les antennes écartées à la base, mais plus épaisses, leur corselet est beaucoup plus étroit que les élytres, souvent angulé latéralement ; les hanches antérieures sont contiguës, les pattes sont assez courtes, robustes, les crochets des tarses sont sim- ples, tantôt libres, tantôt soudés à la base, enfin les yeux sont presque toujours échancrés. Tout le monde connaît la Criocère du lis, Crioceris merdigera, 7 A o mill., d’un DES COLÉOPTÈRES DE FRANCE 285 beau rouge corail, avec les pattes noires ; une autre de même couleur, mais à cuisses rouges, vit sur les muguets, C. brunnea. — Sur les asperges, on trouve la C. asparugi, à corselet non anguleux, d’un bleu d’acier ou bronzé, avec le corselet rouge et 4 taches d’un jaune clair, sou- vent confluentes sur chaque élytrc, dont la bordure est rouge, et la ü. duodecimpunciata, qui est convexe, d’un beau jaune d’ocre, avec 6 points noirs sur chaque élytre. On ne connaît pas au juste les plantes qui nourrissent les espèces suivantes, très communes : C. cganella, 3 mill., convexe, entièrement d'un bleu d’acier, à corselet lisse et à élytres fortement striées, ponctuées. — Dans le Midi on trouve la C. flavipes, de même taille, même colora- tion, sauf les pattes jaunes, sur les jeunes graminées. — C. melanopa, même forme, d’un bleu d’acier et un peu verdâtre, à corselet et à pattes d’un jaune testacé. 3e Tribu. — Clythriens. Le g. ClytlïPa forme un groupe assez nombreux, caractérisé par un corps cylindrique, les antennes cour- tes, larg-es, presque toujours en scie, et les hanches anté- rieures contiguës ; chez les mâles, la tête est plus grosse, les mandibules sont plus grandes, parfois en forme de tenailles, et les pattes antérieures sont très développées. Leurs espèces, nombreuses dans le Midi, sont rares dans le Nord; on les trouve souvent sur les chardons, mais aussi sur les graminées. Les uns ont la tête aussi large que le corselet, avec un petit angle saillant sous les yeux; l’épistome est profon- dément échancré, les mandibules sont en forme de 286 FAUNE ÉLÉ-MEiNTAlRE tenailles, les antennes, courtes et larges, sont fortement dentées, le corselet a les angles postérieurs un peu sail- lants et relevés, les jambes antérieures sont longues et arquées, les tarses antérieurs sont longs; ils sont d’un vert bronzé ou bleuâtre, avec les élytres jaunes : C. laxi- cornis (PL XXV, fig. 289), 8 à 12 milL, antennes très larges, tète et corselet rugueusement ponctués, ce der- nier obtusément angulé sur les côtés ; angles postérieurs obtus, relevés, élytres densément ponctuées, pattes an- térieures presque aussi longues que le corps, cuisses an térieures obtusément dentées en dessou s ; Midi . — On trouve dans presque toute la France, le C. longimana, 3 à 5 mill. , à antennes violacées, roussàtres en dessous, à front ru- gueux, impressionné, à corselet très ponctué, assez con- vexe, à élytres d’un jaune paille, avec un petit point hu- méral brun. D’autres ont le corps très lisse ou pubescent, la tête plus étroite que le corselet, faiblement creusée au milieu, les antennes courtes, fortement dentées, le corselet ré- tréci en avant, tombant sur les cotés, les hanches anté- rieures sont très saillantes. Les pattes antérieures sont grandes avec les jambes arquées. Les uns sont lisses, avec le corselet mélangé de jaune et de noir, les élytres jaunes, ayant chacune 3 ou 4 taches noires, C sex{junctala] d’autres ont le corps pubescent, le corselet tranchant sur les bords; la coloration est d’un noir bleu, avec les élytres jaunes, maculées de noir, C. pahnala; tous sont propres aux bords de la Méditerranée. D'autres, très lisses et très cylindriques, ont la tête de grosseur ordinaii'e, toutes les pattès de même grandeur dans les deux sexes, les antennes courtes, fortement den- DES COLÉüPTÉllES DE EUANCE 287 tées, le corselet court, rétréci en avant, les hanches an- térieures peu saillantes; ils sont d’un noir bleu avec les élytres d’un beau jaune, ayant 2 points noirs sur chacune. C. quadripunclala, 6 à 10 mill. ; toute la Fr. , sur les chênes, les noisetiers, les saules, les bou- leaux, etc. D’autres, de plus petite taille, ont les sexes à peu près semblables, les hanches antérieures peu saillantes, les pattes courtes, égales, les antennes grêles, très laible- ment dentées. C. concolor, 3 inill., d’un bleu d’acier ou verdâtre brillant, front rugueux, corselet transversal, ponctué, un peu inégal, écusson lisse, élytres fortement et régulièrement ponctuées ; sur les blés, l’orge, etc. — C. cyanea, 4 à 6 mill., court, parallèle, d’un noir bleuâtre, brillant; corselet, pattes et base dos antennes d’un roux fauve; yeux assez gros, saillants; tête rugueuse, corselet lisse, élytres densément ponctuées. — C. affiiüs, 2 à 4 mill., diffère du précédent par le corselet d’un noir bleu, avec les côtés d’un jaune testacé, faiblement ponctué au milieu et les élytres plus bleues. — C. aurita, 4 à 6 mill., diü'ôre par les cuisses d’un bleu noir, la tête ru- gueuse, â sillons aiigulés, le corselet lisse, plus lar- gement taché de jaune et les élytres à ponctuation con- fuse à la base, mais formant au milieu des rangées assez distinctes ; sur le tremble, le bouleau, le saule mar- ceau, etc. Enliii quelques espèces présentent encore des dilfé- rences entre les se.xes : la tète des mâles est plus grande, les mandibules sont plus robustes, les jambes anté- rieures plus allongées ; les antennes sont étroites, à peine dentelées. Ce sont des insectes propres au Midi; 288 FAUNE ÉLÉMENTAIRE 1 d’un jaune plus ou moins fauve, avec la tête et des taches sur les élytres d’un noir bleuâtre : C. scopolma, 4 à 6 mill. 4*! Tribu. — Cryptocéphaliens Les Crytoceiilinlus ou Grihouris ont, comme les C/yt/n’a, le corps cylindrique, mais il est plus court; la tète aplatie rentre complètement dans le corselet et ne se voit que quand on regarde l’insecte en dessous; le corselet est grand, très conve-ve, surtout en avant, les élytres sont échancrées ou sinuées derrière les épaules, les antennes sont longues, filiformes ; enfin le prosternum sépare largement les hanches antérieures, le pygidium est grand et découvert, les pattes antérieures sont rarement plus longues que les autres. Los larves, comme celles des Crioceriset des Clythra, vivent dans des fourreaux formés de leurs excréments. Les nombreuses espèces de ce genre se trouvent sur les fleurs de diverses familles et surtout sur les chênes, les peupliers, les saules. Les unes ont le corps noir ou d’un noir bleu avec les élytres d‘un jaune testacé ou rouge, et tachetées de points noirs. C. sexinaculatus, 7 mill., à fine pubescence gri- sâtre, corselet très finement ponctué ; élytres finement ponctuées en lignes, ayant chacune 3 points noirs, 1 à l'épaule, les 2 autres en travers après le milieu ; France mér. — C. imperialis, 5 à T mill.. plus court, même colo- ration, corselet non pubescent, à ponctuation e.xtrême- ment fine, élytres à ponctuation fine, serrée, irrégulière, ayant chacune 5 points noirs; 2 en avant, 2 après le milieu, 1 en arrière; ces points varient beaucoup. — C. DES COLÉOPTÈRES DE FRANCE 289 rugicollis, 4 inill., petit, court à corselet globuleux, for- tement ponctué ou striolé, élytres jaunes, très finement ponctuées, à point huméral noir, quelquefois une bande do même couleur sur le bord; Fr. mér. D’autres sont d’un bleu d’acier avec les pattes noires, C. Violaceus. 5 mill., corselet très convexe, très fine- ment ponctué, élytres presque rugueusement ponctuées, relevées en bosse de chaque côté de l’écusson ; ou d’un vert métallique un peu bleuâtre ou un peu doré : — C.se- riceus, 7 mill. , corselet convexe, densément ponctué, pres- que striolé, élytres rugueuses et ponctuées. — C. hypo- chœridis, 4 à 5 mill., commun sur les fleurs de pissenlit, corselet plus atténué en avant, plus conique, bien plus finement ponctué, élytres plus ponctuées et moins ru- gueuses. — C. globicoUis, 7 mill., plus gros, corselet plus gobuleux, plus finement ponctué, élytres moins rugueusement ponctuées ; coloration souvent dorée, par- fois bleuâtre ; France mér. 5° Tribu.— Eumolpiena. Le g. Eumoipus ne renferme qu’une seule espèce eu- ropéenne, à corps épais, ovalaire, très convexe, glabre, le dernier article des palpes est ovalaire, les antennes grossissent sensiblement vers l’extrémité qui est com- primée, le 3® article est à peine plus long que le 4°, mais beaucoup plus long que le 2° ; les élytres sont assez gran- des, à épaules bien marquées, les cuisses un peu en mas- sue, mais comprimées ; les crochets sont fendus àl’extré- raité. E. pretiosus (PI. XXV, fig. 290)» 8 mill., entière- -19 290 FAUNE ÉLÉMENTAIRE ment d’un beau bleu d’acier brillant, vit en familles assez nombreuses sur l'Asclepias vincetoxicum. Le g. Bromius se distingue du précédent par une coloralion sombre, le corps pubescent, les antennes plus grêles, 2° et 3° articles égaux. B. vitis (PI. XXV, fig. 291), 4 mil!., noir, avec les élytres rousses, vit sur les vigues auxquelles il nuit souvent ; connu sous les noms de li- sette, écrivain, bêche, tête-cache, etc. — B. obscurus, même taille, entièrement noir ; vit sur les épilobes au bord des eaux. 6® Tribu. — Chrysoméliens. I. Article des tarses de largeur égale. Cavités cotyloïdes fermées en arrière timarciu. II. 20 article des tarses plus étroit que le lef et surtout que le 3o. Cavités cotyloïdes ou- vertes en arrière. A. Hanches antérieures écartées, globuleuses ou transversales. a. Crochets des tarses simples. * Dernier article des palpes tronqué ciiiitsomel.a. ** Dernier article des palpes conique i.ina. t. Crochets des tarses dentés gonioctena. B. Hanches antérieures presque contiguës, presque coniiiues, saillantes. a. Yeux peu saillants, sinués. Elytres métalli- ques GASinOPHÏSA. b. Yeux très saillants, très globuleux. Corps noir colaspudema. Le groupe des véritables Chrysomèles se distingue des précédents par le corps ovalaire, souvent hémisphérique, le corselet moins convexe, presque toujours rebordé, les antennes plus robustes, grossissant généralement vers Textrémité ; les hanches antérieures sont toujours sépa- rées, le 1" segment abdominal est plus court que les sui- 291 DES COLÉOPTÈRES DE FRANGE vaiits réunis, le 3° article des tarses est plus ou moins cordiforme, mais non partagé en 2 lobes. Les Timarcha ont un corps massif; épais, très bombé, de grosses antennes moniliformes ; leurs élytres sont soudées, les articles des tarses sont de largeur égale et très larges chez les miles ; le dernier article des palpes est gros, ovoïde, tronguô; toutes sont d’une couleur noire ou d’un noir bleu, parfois très brillant. T. lenebricosa, 10 à 12 mil!., commune partout, passant du noir au noir bleu, presque mat en dessus, brillant en dessous, ainsi que sur les pattes; corselet rétréci en arrière, finement rebordé tout autour, à ponctuation très fine et serrée; élytres globuleuses, à ponctuation semblable. — T. coria- ria (PI. XXV, fig. 292), 8 à 10 mill., plus globuleuse, d'un noir bleu, parfois presque violet, assez brillant, pattes bleu d’acier, très brillantes, corselet presque aussi large en arrière qu’en avant, densément ponctué, élytres assez finement ponctuées, parsemées de points plus gros ; ces espèces sont communes partout, à terre ; quand on les prend, elles exsudent une liqueur rougeâtre. — 7. interstitiaUs, 7 à 10 mill., plus globuleuse, d’un noir bril- lant, corselet non rétréci en arrière, densément ponctuée, élytres globuleuses, à ponctuation double, serrée ; Midi et Pyr.Or. — T. gallica, 7 à 9 mill., globuleuse, finement et très densément ponctuée, mate en dessus, avec l’écus- son lisse ; Midi. — T. metallica, 7 à 8 mill . , bronzée, bril- lante, corselet non rebordé, finement ponctué, élytres à ponctuation peu serrée, antennes et pattes d’unbrun rou- geâtre à reflet métallique ; Vosges. Les CliryHomeln sont moins grosses et moins mas- sives que les Timarcha ; elles en diffèrent par les tarses à 292 FAUNE ÉLÉMENÏAIHE articles inégaux, le 2' étant plus étroit que les 2 autres, et par les cavités cotyloïdes ouvertes en arrière ; le dernier article des palpes maxillaires est généralement sécuri- forme ou ovalaire. Chez les Chnjsomela proprement dites, le corselet est rétréci en avant, au moins pas plus large au milieu qu’à la base, qui est presque aussi large que les élytres ; le corps est ovalaire ou hémisphérique, de consistance très cornée. Leurs espèces sont fort nom- breuses ; chez les unes, le bord latéral du corselet est sé- paré du disque par un sillon profond, allant de la base au bord antérieur. C, Banksii, 8 à 10 mill., ovalaire, très convexe, d’un bronzé brillant, avec les antennes et les pattes d’un roux testacé ; corselet presque lisse, sillon la- téral ponctué, élytres couvertes de gros points formant des lignes irrégulières. — C. staphylea, 6 à 8 mill., ova- laire, entièrement d’un rougeâtre brillant, corselet (ine- ment ponctué, bords latéraux un peu épaissis en bourre- lets, élytres ponctuées, avec quelques lignes régulières laissant entre elles un espace lisse. Chez d’autres, le sillon latéral du corselet est étroit, mais marqué seulement à la base. — C. molluginis, 8 à 9 mill., ovalaire, d’un noir bleu, à peine brillant, corselet court, rétréci en avant, presque lisse; élytres légèrement coriacées, ayant chacune 4 rangées géminées de points réguliers, le reste irrégulièremeut ponctué. — C. opaca, 8 à 9 mill., j)lus grande, plus bombée en arrière, plus noire, aussi peu brillante, corselet lisse, moins rapide- ment rétréci en avant ; élytres à ponctuation analogue, mais plus fine ; France mér. — C. femoralà, 8 à 9 mill,, même forme, d’un noir faiblement bronzé, plus brillant, cuisses rouges, corselet finement ponctué, élytres à séries DES COLÉOPTÈRES DE FRANCE 293 géminées plus distinctes, leurs intervalles un peu re- levés. Chez d’autres, ce sillon latéral est effacé ; les élytres sont tantôt à ponctuation irrégulière : C. (jœllmgemis, 6 à 9 mill., ovalaire ; d’un noir bronzé un peu brillant, un peu violacé en dessous et sur les pattes, corselet à ponctuation extrêmement fine, plusmarquée surles bords; élytres à peine plus larges que le corselet ; ponctuation assez fine, très serrée; tantôt à ponctuation formant des séries bien marquées ; C. hœmoplera, 5 à 8 mill., briè- vement ovalaire, d’un bleu noir brillant; corselet très fine- ment ponctué vers les angles postérieurs, les antérieurs très pointus, élytres courtes, à séries de gros points peu réguliers. D’autres, plus oblongues, sont noires ou bronzées, avec une bordure rouge autour des élytres ; les côtés du cor- selet sont épais et séparés par une longue impression assez large et ponctuée : C. sanguinolenta, 7 à 9 mil., d’un noir assez brillant, faiblement bleuâtre, corselet court, lisse; impressions latérales couvertes de très gros points ; élytres à très gros points assez réguliers, avec des rides; une bordure rouge allant de l’épaule à l’angle suturai. — C. marginalis, (> à 8 mill., plus petite, plus étroite, même coloration, élytres plus longues, à ponc- tuation plus en ligne ; Vosges. — C. limhata, 5 à 7 mill., d’un noir presque mat, bordure des élytres plus large, couvrant toute la base, corselet à impressions latérales profondes à la base, élytres densément et finement ponc- tuées, avec des lignes régulières. — C. marginata, '(.à 6 mill., un peu allongée, d’un bronzé plus ou moins foncé, bordure des élytres d’un rouge jaune, corselet très fine- 294 FAUNE ÉLÉMENTAIRE ment ponctué, élytres à stries ponctuées, les intervalles presque lisses ; dans les montagnes. D’autres ont le corps oblong, très convexe, le corselet sans sillons latéraux, les élytres à lignes de points assez régulières et serrées, mais non géminées ; elles sont d’un vert métallique ou doré, ou d’un bleu d’acier : C. men- thastri, 8 mill., d’un beau vert brillant un peu doré, très ponctuée, corselet très rétréci en avant, avec de gros points sur les côtés ; commune dans les endroits humides, sur les feuilles des menthes. — La C. gramim's, 7 à 10 railL, lui ressemble beaucoup ; mais elle a des teintes cuivreuses, le corselet est plus convexe, très peu rétréci en avant, et est aussi large au milieu qu’à la base ; la ponctuation des élytres est un peu plus régulière; sur les roseaux. — C. fastuosa, 4 à 6 mill., l’une des plus petites, d’un beau bleu verdâtre avec une large bande cuivreuse sur chaque élytre ; corselet peu convexe, peu ponctué sur le disque, à peine rétréci en avant, élytres très convexes. — C. vio- lacea, 6 mill., est entièrement d’un bleu foncé brillant ; très convexe ; propre à l’est de la France. Enfin, chez d’autres, les élytres présentent des lignes ponctuées géminées, c’est-à-dire rapprochées deux par deux : C. americana, 6 à 8 mill., ovalaire, très convexe, d’un vert bronzé avec des bandes étroites, d’un violet cuivreux sur les élytres ; corselet lisse, grossement ponc- tué sur les côtés, élytres à lignes géminées de points ser- rés, les intervalles lisses ; France mér.; commune sur le romarin. — La C. cerealis. 7 àS mill., se rapproche de cette espèce comme coloration; oblongue, cuivreuse, avec une bande bleue, sur le milieu du corseletet sur ses bords, et ^ bandes de même couleur sur les élytres, qui sont DES COLÉOPTÈRES DE FRANCE 295 finement et moins régulièrement ponctuées ; corselet fi- nement et densément ponctué, avec une impression aux angles postérieurs; c’est une des plus belles Chrysomèles; assez commune. — C. fucata, 5 mill., obloiigue, peu convexe, d'un bronzé verdâtre, peu brillant en dessus, d’un bleu brillant en dessous ; corselet avec une courte strie aux angles postérieurs ; élytres ayant chacune 4 rangées géminées de points très écartés, un peu cuivreux. — C. geminata, 6 mill., un peu plus ovalaire, d’un beau bleu foncé, médiocrement brillant, à lignes géminées de points assez fins, serrés, corselet semblable. Quelques Chrysomela ont les élytres entièrement rou- ges : C. lurida, 6 mill., brièvement ovalaire, corps noir, brillant, corselet ayant une petite strie aux angles posté- rieurs ; élytres à lignes fortement ponctuées, formant presque des stries assez rapprochées. — C. polita, 5 à 7 mill., ovalaire, oblongue, d’un vert métallique brillant, un peu doré en dessus, corselet lisse, ayant de chaque côté une longue impression fortement ponctuée, élytres à lignes de points assez fins, serrées, médiocrement régulières. — C. grossa, 9 à 11 mill., même coloration, mais forme plus large, moins atténuée en avant, corselet large, court, ponctué de môme sur les côtés, élytres plus carrées; Fr. mér. — C. diluta, 5 à 6 mill., presque glo- buleuse, corselet n’ayant qu’une très petite strie aux angles postérieurs, élytres à lignes d’assez gros points, les intervalles un peu relevés, disque parfois un peu plus foncé ; France méridionale. Un autre groupe de Chrysomela se compose d’espèces plus oblongues; le corselet est notablement plus étroit que les élytres ; sa plus grande largeur est en avant, le 296 FAUNE ÉLÉMENTAIRE corps est moins coriace ; ce sont des insectes propres aux parties montagneuses, où on les jtrouve souvent en familles nombreuses sur les séneçons, les cacalies, les tussilages, etc. La plus belle espèce est la C. superba, 8 à 11 mill., d’un vert métalliq^ue, les élytres d’un rouge cuivreux, avec la suture en deux bandes d’un beau bleu. — C. senecionis, 7 à 8 mill., allongée, d’un bleu indigo peu brillant, avec une bande plus foncée sur les élytres. — C. nigriceps, 8 à 9 mill., allongée, p.arallèle, d’un rouge brique, avec la tête noire ; Pyrénées, Gavarnie. Les lâna sont des Ghrysomèles à corps plus oblong, à corselet bien plus petit, plus étroit, à antennes courtes atteignant à peine la base du corselet, grossissant beau- coup vers l’extrémité ; le dernier article des palpes est plus conique ; presque toutes vivent sur les saules, les aulnes et les peupliers qu’elles dépouillent souvent de leurs feuilles. — L. populi, 9 à 11 mill., d’un vert métal- lique très foncé, élytres d’un beau rouge très finement et très densément ponctuées, avec un point noir à l’angle suturai. — L. tremulæ, plus petite, plus allongée, corselet moins étroit, à impressions latérales plus fortes, élytres plus arrondies à l’extrémité, sans tache. — L. ænea, 5 à 7 mill., d’un vert métallique, parfois doré ou bleu, ély- tres ovalaires, rebordées tout autour, finement ponctuées avec des lignes régulières, corselet sans impressions laté- rales ; sur les aulnes. — L. viginti-punclata (PI. XXV, fig. 293), 7 à 8 mill., dessous d’un vert bronzé, dessus d’un jaune paille, tête et disque du corselet bronzés, ainsi qu’une étroite bande suturale ; sur chaque élytre, dix petites taches bronzées ; Alpes, Jura. Les CSonioeteua diffèrent des genres précédents par DES COLÉOPTÈRES DE FRANCE 297 les crochets des tarses dentés à la base et par les jambes oltrant une large dent pointue au bord externe ; le corps est convexe et généralement jaune ou rouge avec des taches noires. On trouve abondamment sur les genêts : G. Utura, 4 mill., courte, très convexe, jaune, tantôt sans taches, tantôt à bandes longitudinales noires sur les élytres qui ont de fortes stries ponctuées, assez écartées ; — G. spartn, 6 mill., tantôt jaune, tantôt rouge, soit uni- colore, soit tachetée ou linéolée de noir, soit presque entièrement noire, élytres à lignes ponctuées, assez ser- rées, presque géminées ; Fr. mér. Les Gastroiiliyaa ont le corps ovalaire , très con- vexe, la tête courte, les antennes assez fortes avec les 6 derniers articles formant une sorte de massue allongée, le corselet court, un peu plus étroit que les élytres, les élytres finement rebordées, fortement ponctuées, le pros- ternum étroit, les pattes courtes, les tarses larges. L’abdo- men des femelles est souvent énorme comme chez les Galéruques. — G. raphani, 4 à5 mill., ovalaire, entière- ment d’un vert métallique brillant, densément et assez finement ponctuée ; commune sur les crucifères et très nuisible à l'oseille. — G. pohjgoni (PI. XXV, fig. -291), 3 1/2 à 7 mill., un peu ovalaire, d’un vert brillant avec le corselet elles pattes d’un roux testacé ; commune partout.' Le g. Colaspidema n’est représenté en France que par une seule espèce ; le corps est brièvement ovalaire, la tête large, perpendiculaire, les antennes sont assez grêles avec les 5 derniers articles plus gros; le corselet est court, finement marginé, les élytres ont leur plus grande largeur à la base, s’atténuant insensiblement 89R FAUNE ÉLÉMENTAIRE jusqu’au milieu, puis plus rapidement en arrière ; l’abdo- men des femelles devient aussi énorme. C. atra, 5 mill., entièrement noir, avec la base des antennes roussâtre, finement pubescent; répandu depuis la Méditerranée jusqu’aux bords de la Loire ; fait souvent des ravages dans les luzernes. 70 Tribu. — Galéruciens. I. Hanches antérieures contiguës ou à peine séparées. 3e arlicle des tarses entier. Cuisses postérieures non renflées galérucites. H. Hanches antérieures nettement séparées. 3e article des tarses presque toujours üi- lobé. Cuisses postérieures renflées halticites. 1®' Groupe. — Galérucites. A. Crochets des tarses fendus en deux par- ties inégales, grêles, aiguës. Corps souvent grossement ponctué et inégal galerüca. B. Crochets munis à la base d’une largo dent triangulaire. Corps lisse ou finement ponc- tué a. Antennes robustes. Coloration jaune. . . . halacosoma. b. Antennes médiocres. Coloration bleue. . . agelasiica. c. Antennes longues, grêles. Coloration jaune et blanche luperus. Les Gnleriicn ont le corps oblong ou ovalaire, la tête courte, les antennes assez fortes insérées dans des fos- settes placées entre les yeux, rapprochées, le dernier article des palpes acuminé, le corselet court, les élytres rebordées, les hanches antérieures contiguës, et les cro- chets des tarses bifides, l’abdomen souvent énorme chez les femelles ; beaucoup sont aptères. Citez les unes, les élytres ne dépassent pas le milieu de l’abdomen; DES COLÉOPTÈRES DE FRANCE 299 G. brevipennis (PI. XXV, fig. 295), 5 à 10 mil!., d’un noir plombé, les élytrcs plates, bordées de jaune, ainsi que le corselet, qui est angulé sur les côtés; les mâles sont petits, les femelles beaucoup plus grandes; ressemble, étant vivantes, à un petit Melœ; Fr. mér. Chez d’autres, les ély très sont grandes, fortement ponctuées ; les antennes sont robustes. — G. tanaceti, 7 mill., noire, assez brillante, élytres recouvrant complètement l’abdo- men des mâles, mais dépassées chez les femelles par l’abdomen, qui devient souvent énorme. — G. rusttea, 8 à 10 mill., noire, avec le dessus d’un jaune brunâtre, élytres très amples, fortement ponctuées, avec des lignes élevées, fines. — G. inteirupta, 6 â 7 mill., même colo- ration, mais plus mate, forme plus étroite, élytres den- sément ponctuées, avec des côtes interrompues d’un brun noirâtre, lisses. Toutes ces espèces se trouvent à terre et même sous les pierres ; les suivantes, à antennes plus grêles, à ponctuation fine, vivent sur diverses plantes. — G. capreæ et sanguinea, 3 à 4 mill., noires en dessous, d’un roux testacé en dessus, la première à tête noire, cor- selet à impressions noires ; sur les saules ; la deiuxième entièrement rouge; sur les aubépines en fleurs. — G. xanthomelæna, 6 mill., d’un jaune sale un peu ver- dâtre, avec des points noirs sur le -corselet et une bande noire presque marginale sur chaque élytre ; fait quelque- fois beaucoup de mal aux ormes. On trouve sur les feuilles des nymphéas ou nénuphars la G. nympheæ, 6 mill., oblongue, presque parallèle, d’un roux grisâtre, â pubes- cence soyeuse, fine et serrée, corselet hexagonal, ayant sur le dos plusieurs fossettes avec des taches noirâtres ; sur chaque élytre une bande noirâtre partant de 300 FAUNE ÉLÉMENTAIRE l'épaule, s’effaçant après le milieu. — G. calmar iensi s, i- milL, plus ovalaire, d’un roussâtre plus clair, corselet plus fortement impressionné, élytres ayant à chaque épaule une bande rembrunie plus ou moins courte. Le g. Malarosomn se distingue des genres voisins par un corps très conve.xe, presque parallèle; les antennes sont assez robustes et atteignent les 3/4 de la longueur du corps; la tête présente un fort sillon transversal au- dessus des yeux, le chaperon est relevé en bourrelet au- dessus de l’épislome, le corselet très uni et notablement plus étroit que les élytres ; ces dernières sont arrondies à l’extrémité, lisses, avec les épaules relevées et le bord réfléchi rapidement effacé; les bancbes antérieures sont presque contiguës ; les pattes postérieures sont sensible- ment plus longues que les autres, les crochets des tarses sont lobés à la base. La seule espèce qui représente ce genre dans notre pays, M. htsUantca, G à 9 mill., est d’un beau jaune d'ocre brillant , avec la poitrine , le corselet et les antennes noirs, les cuisses rembrunies ; le corselet est transversal, avec les angles postérieurs arron- dis, les élytres sont très finement ponctuées ; Fr. mér., sur les chardons, reste immobile. Les AgcBaistiea sont aussi convexes, mais plus ova- laires, élargie» et arrondies en arrière ; les cavités anten- naires sont séparées par un sillon longitudinal, les antennes ne dépassent pas le milieu du corps; le corselet est court, notablement plus étroit que les élytres, un peu rétréci en avant et en arrière, avec quelques impres- sions assez profondes ; les élytres sont nettement rebor- dées jusqu’à l’extrémité, le 3” article des tarses est beau- coup plus large que le o*, les crochets sont fortement 301 DES COLÉOPTÈRES DE FRANCE lobés. A. aliii, 6 mil!., entièrement d’un bleu d’acier brillant, élytres très finement et densément ponctuées ; très commun sur les aulnes, que cet insecte dépouille par- fois presque entièrement de leurs feuilles. — A. halensis (Pl. XXV, fig. 296), 4 à 5 mil!., d’un roux fauve, avec les antennes brunes, le sommet de la tête et les élytres d’un vert métallique parfois bleuâtre. Les Eiiiiiei’iiü forment un genre nombreux et remar- quable pur la mollesse des téguments ainsi que par la longueur des antennes; le bord antérieur de la tête est relevé au-dessus de l’épistome.et se prolonge en dessus entre les antennes ; ces dernières sont grêles, souvent aussi longues, parfois même plus longues que le corps, chez les mâles ; le corselet est plus étroit que les élytres, arrondi généralement sur les côtés, avec les angles pos- térieurs formant une très petite dent, rarement arron- dis; les crochets des tarses sont munis à la base d’une dent aiguë. Bien que vivant sur des plantes assez variées, ces insectes semblent préférer les aulnes et les saules ; ils sont plus nombreux vers le Nord et dans les régions montagneuses. Les uns ont les et 3® articles des antennes à peu près égau.x: L. circumfusus, 2 1/2 mill., d’un noir brillant avec la moitié antérieure du corselet, les élytres, sauf la suture et une étroite bande marginale et les jambes, d’un jaune très clair, antennes roussâtres à la base; un peu plus longues que le corps chez les mâles ; très commun sur les genêts. — Chez les autres, le 2° article (les antennes est plus court que le 3“ : L. pyrenæus, 2 à 3 mill., d’un roux tes- tacé, avec les élytres d’un vert un peu métallique, la tête noire, les antinnes brunes, avec la base testacée, élytres 302 FAUNE ÉLÉMENTAIRE finement ponctuées ; commun dans les Pyrénées et les Alpes. — L. flavipes, 3 à 4 mill., noir, brillant, base des antennes, corselet et pattes d’un jaune testacé, élytres finement ponctuées ; mâles avec les antennes beaucoup plus longues que le corps et les yeux très gros, saillants ; commun sur les aulnes. — L. rufipes, 4 à 5 mill., entiè- rement noir en dessus, base des antennes et pattes d’un roux testacé ; corselet ayant les angles un peu marqués ; élytres à ponctuation extrêmement fine, nulle vers la suture ; très commun. 2“ Groupe. — Halticites. , I. Mésostenium visible. A. Antennes de 10 articles. Tarses postérieurs insérés à Te.xtrémilé des jambes. a. Jambes intermédiaires simples. * Corps oblong ou ovalaire, f l®'' ai'ticle des tarses postérieurs plus court que la moitié de la jambe. Jambes posté- rieures entières non sillonnées en dehors, tflo'' article des tarses postérieurs aussi long au moins que la moitié de la jambe. Jambes postérieures sillonnées en dehors. •* Corps presque globuleux. t Toutes les jambes simples +f Toutes les jambes sillonnées 0. Jambes intermédiaires et postérieures an- gulées au milieu, puis fortement sillon- nées en dehors D. Antennes île 10 articles. Tarses insérés avant l’extrémité des jambes II. Mésosternum caché par le prosiernum et le métasternum qui se touchent. Corps presque globuleux EALTICA. LOKGIT.ARSüS. SPIIOERODERUA. ARGOPÜ3. PLECTROSCELI3. P3YLLIOÜE3. APTEROPEDA. Les iasectes de ce groupe, presque tous de très petite taille, sont remarquables par la faculté qu’ils ont de sauter au moyen de leurs cuisses postérieures, ce qui leur fait souvent donner le nom de Puces de terre. DES COLÉOPTÈRES DE FRANCE 303 Leurs larves vivent en mineuses dans le parenchyme des feuilles. Le g. Haltica ou Altise a le corps ovalaire ou oblong, les jambes Intermédiaires simples, les postérieures non sillonnées, terminées par un petit éperon, avec le l" ar- ticle des tarses plus court que lu moitié de la jambe ; les tarses sont insérés à l'extrémité des jambes ; la tête est souvent carénée entre les antennes qui sont très rap- prochées, et présente souvent entre les yeux de petites élévations déterminées par des sillons plus ou moins marqués ; le corselet est ordinairement plus étroit que les élytres et souvent impressionné ; les élytres sont tantôt couvertes d’une ponctuation irrégulière, tantôt assez régulièrement striées-ponctuées ; les antennes sont grêles et assez longues. Tous ces insectes vivent sur des végétaux très variés, et causent souvent par leur masse des ravages sérieux à certaines cultures. Leurs espèces sont nombreuses et souvent bien difficiles à déterminer; la connaissance des plantes qui les nourrissent facilite beaucoup cette étude. Les unes entièrement d’un bleu foncé ou un peu verdâtre, les plus grandes du genre, présentent sur le corselet une impression transversale non limitée en dehors par un sillon longitudinal ; leur corselet est notablement plus étroit que les élytres qui sont amples, un peu élargies et arrondies en arrière, avec une ponctuation fine et serrée. //. erucæ (PI. XXV, fig. 297), 4 mill., d’un bleu faiblement verdâti’e, corselet lisse, ayant avant le milieu un sillon transversal attei- gnant presque les bords latéraux ; élytres à ponctuation très fine, ayant un gros pli le long du bord externe ; sur les chênes. — H. coryli, 4 mill., d’un bleu verdâtre très 304 FAUNE ÉLÉMENTAIRE brillant, élytres plus arrondies en arrière, très finement ponctué, avec de faibliîfe vestiges de côtes; sur les noi- setiers. — //. oleracea, 3 à 3 1/2 mil!., d’un bleu faible- ment verdâtre, élytres plus fortement et plus densément ponctuées ; trop commune dans nos potagers, sur plu- sieurs légumes de la famille des crucifères ; quelquefois très nuisible à la vigue. — • H. hi.ppopliaes, i 1/2 mill., d’un bleu foncé, médiocrement brillant, corselet presque anguleusement arrondi sur les côtés, élytres à ponctua- tion à peine distincte ; très commune sur Y Hippophae rhamnoïdes, au bord des torrents, dans les montagnes. Chez d'autres, le corselet présente également en arrière un sillon transversal profond, mais limité de chaque côté par un sillon longitudinal court ; le bord laté- ral forme une dent obtuse près des angles antérieurs, les élytres ont des lignes ponctuées régulières, formant presque des stries. H. lineala, 4 mill., d’un jaune rous- sàtre, avec quelques taches rougeâtres sur le corselet, élytres avec quelques linéoles brunes courtes, suture rougeâtre, corselet ponctué, élytres à stries peu profondes, mais grossement ponctuées ; Fr. mér. — II. impressa, 4 mill., entièrement d’un testacé rougeâtre brillant, ély- tres à lignes de points serrés, réguliers à la base, mais confuses et effacées en arrière ; moins commune. — H. ferruginea, 2 t/2 à 3 mill., même coloration, élytres à stries régulièrement ponctuées, ne s’effaçant qu’à l'ex- trémité même ; très commune partout. — H. rufipes, 3 mill., d’un roux jaunâtre, yeux, poitrine et abdomen noirs, élytres bleues ou vertes, les stries atteignant l’ex- trémité, corselet lisse, assez commun. — II. helxines, 3 à 4 mill., d’un vert doré métallique très brillant, souvent DES COLÉOPTÈRES DE FRANCE 305 avec le corselet doré, base des antennes rousse, corselet ponctué, élytres à stries ponctuées, profondes, régulières la suturale courte ; très commune sur les saules, les aulnes, etc. — H. Modeeri, 2 mill., brièvement ovalaire, d’un bronze foncé, très brillant, avec une large tache jaune à l’extrémité des élytres, pattes et base des anten- nes rousses, corselet très finement ponctué, à impression transversale peu marquée, les latérales profondes ; ter- rains sablonneux. — //. pubescens, 2 inilL, pubescente, d’un noir brillant, base des antennes et pattes d’un jaune roussàtre, corselet densément et fortement ponctué, ély- tres à stries larges, profondes, ponctuées; les intervalles assez étroits, quelquefois l’extrémité et même les épaules roussâtres. D'autres ont le corselet sans impression transversale, mais offrant de chaque côté un court sillon, les côtés sont arrondis, la tête a le front large, impressionné entre les yeux; les élytres sont arrondies postérieurement, à ponctuation confuse, formant souvent à la base des lignes plus ou moins régulières ; leur coloration est’uniforme, la tête et le corselet sont d’un testacé rougeâtre, les élytres d’un bleu d’acier ou d’un bleu verdâtre ou bronzé. Toutes ces espèces vivent sur des plantes de la famille des Malvacées. — //. fuscipes, 2 mill., noire, ély- tres bleues ou d’un bleu vert, base des antennes rousse, élytres finement striées, ponctuées à la base. — //. tnalvæ, 3 mill., même coloration, écusson et abdomen seulement noirs, élytres d’un bleu vert ou d’un vert bronzé, à stries ponctuées, pattes rousses, les cuisses postérieures, par- fois noirâtres ; commun sur diverses mauves. — //. fusci- cot'nis, 3 à 4 mill., noire, corselet, tète, antennes et 20 306 FAUNE ÉLÉMENTAIRE pattes roux, élytres bleues, à ponctuation irrégulière; sur les Althœa. Dans un autre groupe, le corselet présente encore les stries ou impressions latérales, mais il est ponctué sur les côtés ; le corps est elliptique, presque parallèle, assez déprimé ; la tête est courte et large, les élytres ne sont pas plus larges à la base que le corselet; elles ont des stries ponctuées régulières et entières; les pattes posté- rieures sont assez courtes, les jambes sont presque droites, le l" article des tarses est égal au tiers de la jambe. — //. rustica, 2à 3 mill., d’un noir bronzé ou bleuâtre, souvent verdâtre, base des antennes et pattes rousses ; corselet ponctué, élytres à stries ponctuées régulières, leur extrémité rousse ; dans les terrains secs, se prend souvent, après la pluie, dans les ornières des chemins. Enfin, dans un groupe très nombreux, le corselet ne présente aucune strie ni impression ; la tête est assez petite, le front forme, entre les antennes, une carène saillante, bifurquée au-dessus de l’épistome, les antennes sont grêles, le 2° article est ordinairement un peu plus long que le 3' ; les 4“, 5' ou 6° sont parfois dilatés chez les mâles, l'écusson est assez large, les élytres sont à ponctuation confuse rarement en lignes, les jambes pos- térieures ont en dehors, à l’extrémité, un court sillon, le 3' article des tarses est bilobé. — H. antennata, 2 mill., allongée, noire au dessous, d’un noir bronzé au dessus, base des antennes roussâtre ; élytres assez densément ponctuées ; 4° article des antennes fortement dilaté chez les mâles ; au printemps sur les résédas sauvages. — H. nemorum, 2 mill., noire avec un reflet verdâtre, base des antennes, jambes et tarses roux ; dessus assez densé- DES COLÉOPTÈRES DE FRANCE 307 ment et peu régulièrement ponctué, élytres elliptiques notablement plus larges que le corselet, ayant de chaque côté sur le disque une bande large d’un jaune soufre, qui se recourbe un peu en dedans à l’extrémité. — H.pa- rallela, 1 3/4 mill., étroite, noire, finement ponctuée, brillante, élytres ayant chacune une large bande d’un jaunepâlc ([ui atteint prcsque’e bord externe, en laissant une tache humérale noire ; Fr.mér. — //. hrassicæ, 1 ij-l mill., ovalaire, convexe, d’un noir faiblement bronzé, assez brillant, à ponctuation très fine sur le corselet, assez forte sur les élytres qui ont chacune une bande rousse fortement étranglée au milieu et formant souvent 2 taches; jambes et antennes rousses, ces dernières ren- flées à l'extrémité ; sur les choux. Un dernier groupe ne se distingue guère du précédent que par les jambes postérieures largement, mais faible- ment canaliculées vers l’extrémité, et le 3“ article des tarses seulement sinué à l’extrémité, au lieu d’être bilobé; le corps est aussi plus convexe et plus généralement ova- laire. Le sillon des jambes rapproche ce groupe des Lon- güarsus, mais ce sillon n’est jamais aussi long ni aussi profond et ne saurait recevoir le tarse, dont le 1" article est bien plus court que la moitié de la jambe. — //. lævi- ÿflta, -2 1/2 mill., oblongue ovalaire, d’un beau jaune un peu ochracé brillant, avec l’extrémité des antennes noires, élytres à ponctuation à peine marquée ; Fr. méi — H. pseudacori, 2 à3 mill., ovalaire, d’un bleu d’acier bril- lant, pattes et base des antennes rousses, cuisses posté- rieures bronzées en grande partie, corselet lisse, élytres finement et densément ponctuées ; commune sur les plantes aquatiques. — A. herbigrada, l 3/4 mill., ovale. 308 FAUNE ÉLÉMENTAIRE très convexe, d’un bronzé verdâtre ou un peu bleuâtre, très brillant, pattes et base des antennes Tousses, corselet lisse, élytres densément et fortement ponctuées. Les CioiigiiarsiiB diffèrent des Hallica par la forme des jambes postérieures qui sont sillonnées de manière à pouvoir recevoir le tarse, lequel est au moins aussi long que la moitié de la jambe ; en outre, leur bord externe est finement denticulé et le bord interne est presque élargi en cuillère à l’extrémité ; le corselet est convexe, sans impression, presque aussi large que les élytres ; ces dernières sont à ponctuation le plus souvent irrégulière, rarement en lignes, le prosternum est étroit ; les crochets des tarses sont à peine angulés à la base. Ce genre est très nombreu.x en espèces, fort difficiles souvent à distin- guer à cause de leur sculpture et de leur coloration peu variée et pourtant variable. L. verbasci, 3 à 3 1/2 mill., ovalaire, un peu atténué en avant, très convexe, d’un fauve pâle brillant, avec l’extrcinité des antennes brune, élytres finement ponctuées, ayant parfois la suture et une bande marginale brunes ; commun sur le bouillon blanc. — L. tabidus, 3 milL, oblong ovalaire, d’un fauve pâle, bouche, extrémité des antennes et yeux noirs, des- sous et cuisses postérieures généralement d’un roussâtre obscur, cc-rsclet très brillant, à ponctuation e.xcessivc- ment fine, élytres finement, mais densément et nette- ment ponctuées. — L. melanoceplialus, 2 mill., ovalaire, tète, extrémité des antennes, yeux, dessous du corps et cuisses noirs, corselet d’un roussâtre obscur à peine ponctué, élytres d’un brvm foncé, finement et densément ponctuées. — L. femoralis, 2 1/2 à 3 mill., oblong, ova- laire, aptère, finement ponctué, élytres d’un fauve pâle, DES COLÉOPTÈRES DE FRANCE 309 tête, corselet et suture des élytres d’un roux brunâtre, pattes et antennes fauves, bouche, et cuisses postérieures noires, dessous du corps brunâtre, élytres un peu élar- gies à l'extrémité. — L. atricillm, 2 mill., dessous du corps d’un brun foncé, ainsi que la tète, corselet d’un fauve foncé, élytres ovalaires d'un jaune roussàtre pâle, leur suture noire, pattes fauves, à l’e.xception des cuisses postérieures qui sont noires. — L. Linnæi, 3 f/3 mill., ovalaire, noir en dessous, d’un bleu d’acier brillant en dessus, souvent avec un reflet verdâtre, pattes et anten- nes rousses, extrémité de ces dernières noirâtre comme les cuisses postérieures, corselet plus finement ponctué que les élytres ; ces dernières, ovalaires, arrondies à l’extrémité, beaucoup plus larges que le corselet, à ponc- tuation profonde et égale. — L. Echii, 3 1 /2 mill., colora- tion de la précédente, variant au brun bronzé, base des antennes et jambes fauves, élytres elliptiques deux fois aussi longues que larges, bord latéral fortement sinuô après le milieu, ponctuation profonde et égale ; sur la vipérine. Les Psylliodes ont, au. premier abord, beaucoup d’analogie avec les Plectrnscelis, mais ils en diffèrent essentiellement parles antennes de 10 articles seulement et par la forme des pattes postérieures dont le tarse est inséré avant l’extrémité de la jambe, qui est sillonnée et se prolonge, après l’insertion du tarse, en une sorte de cuillère étroite, dont les bords sont finement dentés ; le 1“' article du tarse est presque aussi long que la moitié de la jambe ; le corselet est très convexe, atténué en avant, marqué à la base de 2 ou 4 impressions ; les ély- tres ont des stries ponctuées régulières. Ces insectes 310 FAUNE ÉLÉMENTAIRE paraissent affectionner les solanées, les carduacées et surtout les crucifères ; quelques-uns font des ravages dans les cultures de colza. P. chrysocephala, 3 mill., ellip- tique, très convexe, d’un vert bronzé brillant, avec les pattes, sauf les cuisses postérieures, et la moitié des antennes rousses, ainsi que le devant de la tête ; corselet très finement ponctué ; élytres à stries ponctuées bien marquées, les intervalles à ponctuation excessivement fine ; sur les crucifères et surtout les colzas. — On trouve avec cette espèce, dans le Nord de la France : P. nigri- collis, même taille, d'un noir faiblement bronzé, avec la moitié des antennes, la bouche, les pattes et les élytres rousses. — ■ P hijoscijami, 3 mill., ovalaire, d'un vert bronzé assez brillant, parfois un peu cuivtcux ; pattes, sauf les cuisses postérieures, et moitié des antennes rousses ; corselet assez fortement ponctué ; élytres très convexes, à stries ponctuées, les intervalles finement ponctués ; commun sur la jusquiame. — P. altenuata, 2 mill., elliptique, d’un vert plus ou moins bronzé bril- lant, antennes et pattes, sauf les cuisses postérieures, rousses; corselet très finement ponctué ; élytres à stries ponctuées, bien marquées, intervalles finement, mais visi- blement et densément ponctués ; sur les pariétaires. — P. affiiiis, ‘2 1/2 mill., assez brièvement ovalaire, entière- ment d’un roux testacé, avec la suture étroitement rem- brunie ; tête noire, corselet indistinctement ponctué, élytres à stries assez fines très ponctuées. — P. pallidi- pennis, 2 1/2 à 3 mill., ovalaire-elliptique, d’un roux assez pâle, brillant, avec une légère teinte bronzée sur le corselet, plus foncée sur la tête, cuisses postérieures bronzées ; corselet à ponctuation indistincte ; élytres à DES COLÉOPTÈRES DE FRANCE 311 stries fines et finement ponctuées ; sur les herbes, au bord de la mer ; Fr. mér. Les Spiiœrodernia et les Argopuii se distinguent des autres Altises par leur forme presque hémisphérique et très convexe ; leur coloration est d’un rouge brique brillant, uniforme ; leurs antennes sont assez écartées ; leur prosternum et leur mésosternum sont assez larges. Ces insectes semblent vivre de préférence sur les char- dons ; ils sautent moins bien que leurs congénères. Les premiers ont l’épistome entier, plan, le labre profondé- ment échancré, cilié, les antennes grossissant un peu vers l’extrémité, les jambes sont un peu arquées à la base, s’élargissent un peu vers l’extrémité, les postérieures ne sont pas sillonnées. S. testacea, 3 mill., presque lisse, corselet indistinctement ponctué, bord postérieur un peu lobé au milieu, élytres à lignes fines, nombreuses, de points très petits et serrés ; commun partout. — 5. tes- tacea, 3 1/^mill., plus ovalaire, corselet plus distincte- ment ponctué, élytres à ponctuation plus irrégulière et encore plus fine. 5’. cardui {PI. XXVI, fig. 298). Les jh'gopus ont l’épistome fortement bilobé avec les lobes épais et saillants, le labre coupé presque droit; les jambes sont épaisses, tronquées obliquement à l'extré- mité, les postérieures et les intermédiaires sont sillon- nées largement et assez profondément en dehors ; les tarses sont plus larges. — A. hemüphærïcus, 4 1/2 mill., semi-globuleux, corselet notablement plus étroit que les élytres, distinctement ponctué, ces dernières à ponctua- tion irrégulière bien visible ; peu commun. Le PlectroseelîB dilTèrent des genres précédents par la conformation de l’abdomen dont les deux pre- 312 FAUNE ÉLÉMENTAIRE miers segments sont soudés; leur corps est ovalaire ou oblong-ovalaire ; leur corselet, toujours ponctué, pré- sente ordinairement de chaque côté, à la base, une courte strie ; les élytres ont des stries ponctuées, parfois confuses sur la partie dorsale, les jambes intermédiaires et postérieures sont élargies extérieurement en une saillie triangulaire obtuse, les postérieures sont creusées, après cette saillie, d’un profond sillon bordé de cils serrés ; le l" article des tarses postérieurs n’est pas plus long que le 1/i- de la jambe ; malgré le sillon, les tarses postérieurs ne peuvent s’accoler à la jambe et forment avec elle un angle plus ou moins aigu. P. chlorophana, 3 mill., un peu allongé, d’un vert métallique brillant, parfois bleuâtre ou doré, base des antennes, des jambes et tarses rousse, corselet densément et fortement ponctué, élytres à stries régulières fortement ponctuéees ; dans les endroits arides, sur les graminées. — P. concinnapl mill., oblongue ovalaire, bronzée avec le corselet plus foncé, base des antennes roussàtre, ainsi que les jambes qui sont rembrunies à l’extrémité. — P. procerula, 2 mill., allongé, d’un bronzé peu brillant, avec les élytres un peu bleuâtres ; tête large, corselet peu atténué en avant, arrondi sur les côtés, finement ponctué ; élytres à stries ponctuées bien marquées, régulières ; Fr. mér. — P. aridttla, 2 1/4 mill., oblongue ovalaire, d’un bronzé assez brillant, jambes, tarses et base des antennes rous- sàtres, corselet assez rétréci en avant, finement et den- sément ponctué, élytres à ponctuation bien marquée, confuse à la base, formant presque des stries en arrière. — P. Mannerheimii, 2 1/2 mill., oblongue, un peu ova- laire, d’un vert plus ou moins bleuâtre, assez brillant. DES COLÉOPTÈRES DE FRANCE 313 jambes, tarses et base des antennes roussàtres, corselet peu atténué en avant, à ponctuation excessivement fine ; élytres à ponctuation bien marquée, formant presque des stries, mais irrégulière tout à fait à la base. Dans les genres qui précèdent, le mésosternum est toujours visible ; les A.i>teropeda, au contraire, ont le mésosternum caché par le prosternum et le métasternum qui sont larges et se touchent ; le corps est subglobuleux, d’un bronzé brillant, la tôte est très inclinée en dessous, à peine ou non visible dessus, les antennes sont assez fortes, le corselet est presque conique avec les bords latéraux épaissis, formant en avant une petite saillie, les élytres ont des lignes ponctuées plutôt que des stries. Ces insectes vivent dans les bois, les haies, les localité.s un peu humides ; ils sont aptères ; chez les uns, les antennes sont très rapprochées à la base, le corselet n’a pas de stries à la base et les jambes postérieures sont dentelées et ciliées : A. splendida (PI. XXVI, fig. 299), 2mill., ovalaire, d’un noir bronzé très brillant, antennes et pattes rousses, corselet lisse, élytres obtuses à l’extrémité, à stries peu profondes, mais grossement ponctuées; dans les mousses, dans les contrées mon- tagneuses. — A. gramim's, 2 1/3 mill., courte, d’un bronzé très brillant, moitié basilaire des antennes, jambes et tarses roussàtres, corselet finement et densé- ment ponctué, élytres à stries assez finement ponctuées, les intervalles très finement réticulés. 8° Tribu. — Hispiens. Les Hiiapa sont couverts d’épines, leur tôte est dé- FAUNE ÉLÉMENTAIRE 3H gagée du corselet, les antennes sont insérées entre les yeux, le corselet est plus étroit que les élytres qui sont un peu élargies en arrière et fortement ponctuées en lignes. H. alra, 3 mill., tout noir. — H. testacea. (PL XXVI, fig. 300), 5 mill., entièrement roussàtre avec les épines noires ; Fr. mér. ; sur les cistes, dont la larve mine les feuilles. 9' Tribu. — Cassidiens. Les ressemblent à de petites tortues, leur corselet et leur élytres sont dilatés en expansions mem- braneuses qui recouvrent tout le corps, y compris la tête; les antennes sont insérées au sommet du front, assez courtes et grossissant un peu vers l'extrémité ; les pattes sont assez courtes et assez robustes, le dessous du corps est très plat et les bords sont amincis, tranchants. Ces insectes vivent sur diverses plantes, dont leurs larves rongent les feuilles, et sont, souvent, à l’état vi- vant, ornés de bandes dorées et de teintes opalines ou argentées qui disparaissent assez promptement. C. nobi- lis, 3 mill., oblongue, un peu ovalaire, un peu compri- mée, latéralement très conve.xe, d’un vert gai à l’état vi- vant, avec une bande dorée sur chaque élytre, mais d’un fauve plus ou moins rougeâtre après la mort ; poitrine et milieu de l’abdomen noirs. — C. equestris, 8 à 9 mill., en ovale court, d’un vert pâle, dessous noir avec le tour jaune, élytres très convexes vers l’écusson, un peu plus larges à la base que le corselet. — C. murræa (PI. XXVI, üg. 301), 7 mill., presque également arrondie aux deux extrémités, verte ou rouge, avec des taches noires sur la DES COLÉOPTÈRES DE FRANCE 315 suture et les côtés des élytres ; dessous et pattes entière- ment noirs ; élytres à stries ponctuées, assez bien mar- quées. — C. vibex, 6 mill., courte, convexe, d'un rous- sàtre peu brillant, avec la suture brune, dessous noir, jambes et tarses jaunes, corselet aussi large que les élytres ; celles-ci à lignes ponctuées formant presque des stries vers la suture. — C. tkoracica, i à. 5 mill., ova- laire, courte, corselet aussi large que les élytres, roux, avec la base d’un brun rougeâtre, fortement ponctué ; élytres vertes, avec une tacbe scutellairo brune, large, s’étendant sur la suture, à ligues de gros points formant presque des stries ; dessous et base des cuisses noirs ; abdomen étroitement marginé de roux; Fr. centr. et mér. — C. margaritacea, 3 rnilL, presque hémisphé- rique, d’un vert tendre, à reflet doré ou opalin, devenant roussâtre après la mort. — C. nebulosa, 6 mill., courte, assez convexe, arrondie en avant et en arrière, d’un vert tendre ou rougeâtre, pointillée de noir, dessous noir, tour de l’abdomen et pattes rougeâtres ; élytres à peine plus larges que le corselet, à ligne de très gros points presque transversaux. — C. ferruginea, 4 1/2 mill., même forme, plus convexe, d’un testacé un peu rou- geâtre, dessous noir, sauf le tour de l’abdomen, élytres à lignes de gros points plus ou moins régulières et ayant chacune, outre la suture, 3 côtes bien marquées, plus 2 latérales moins régulières. — C. meridionalis, 4 1/2 mill., plus oblongue que la précédente, plus brillante; abdomen noir, sauf l’extrémité, élytres à peine plus larges que le corselet, à lignes de points assez fins et ayant chacune, outre la suture, 4 côtes bien marquées ; dessus parfois d’un brun rougâtre ; Fr. mér. — C. hemü- SIC FAUNE ÉLÉMENTAIRE phærica, 4 mill., presque arrondie, d’un vert gai passant facilement au roussàtre, corselet lisse, aussi large que les élytres; celles-ci couvertes de points assez gros et serrés, sams traces de côtes ; dessous d’un jaune roussàtre, poi- trine et base de l’abdomen noires. FAMILLE DES ENDOMYCHIDES Les insectes, bien peu nombreux, qui composent cette famille, sont habitants presque exclusifs des champignons ; ils ont les tarses de 3 articles ; leur corps est oblong, assez convexe, lisse ; la tête est en forme de museau, en- châssée dans le corselet, le dernier article des palpes maxil- laires est ovoïde et tronqué obliquement ; les antennes sont robustes, de 11 articles, insérées en avant des yeux, l’écusson est visible, le corselet est fortement sillonné d : chaque côté vers la base ; les élytres^n’ont qu’une strie suturale ; elles sont atténuées en arrière, le 1°^ segment de l’abdomen est très grand, les pattes sont assez grandes et non rétractiles, et les crochets des tarses sont toujours simples. Les Hycoperdlna ont le corps oblong, assez épais, la tête est sillonnée au milieu, les antennes sont insé- rées sur un tubercule' ; les derniers articles grossissent à 317 DES COLÉOPTÈRES DE FRANCE peine en s’allongeant un peu, le corselet est élargi en avant, très convexe au milieu, aplani de chaque côté ; il présente en arrière 2 sillons profonds qui s’arrêtent au milieu, les élytres sont ovalaires, parfois déprimées sur la suture ; les pattes sont grandes, les cuisses robustes, iss jambes arquées. Ces insectes, de forme élégante, vivent dans les lycoperdons ou vesses-de-loup ; rarement on les trouve dans d’autres champignons. Chez les uns, les hanches antérieures sont contiguës. Z. bovistæ, 5mill., d'un noir et d’un brun foncé brillant; antennes d’un brun roussâtre robustes, aussi longues que la moitié du corps, corselet élargi en avant, les côtés non sinués, suture assez fortement déprimée, ayant une strie sutu- rale bien marquée qui, à sa base, se prolonge jusqu’à l’épaule ; pattes d’un brun rougeâtre, extrémité des élytres parfois de cette couleur ; assez commune en au- tomne. — L. succincta, même taille, mais un peu plus large, d’un rougeâtre testacé assez brillant, avec une grande tache noire qui occupe tout le milieu des élytres ; côtés du corselet sinués en arrière, une strie en parallèle au bord postérieur, élytres finement ponctuées, non déprimées sur la suture, strie suturale peu marquée, jambes antérieures munies d’une dent chez les mâles. Chez les autres, les hanches antérieures sont écartées, — L. cruciata{?\. XXVI, fig. 302), 4 à 5 mill., d’un rouge orangé très brillant, avec une grande croix sur les élytres et la poitrine noires ; élytres finement ponctuées, corselet court, ayant à sa base un profond sillon trans- versal, les latéraux peu marqués ; antennes robustes ; peu commune ; dans les Alpes, les Pyrénées. Les EndomycUus sont de charmants insectes re- 318 FAUNE ÉLÉMENTAIRE présentés pn? une seule espèce dans notre pays ; leur tête, assez petite, est enchâssée dans le corselet ; le 4° ar- ticle des palpes maxillaires est obtusément tronqué et un peu sécuriforme ; les antennes, qui atteignent le miliei du corps, sont terminées par une massue oblougue, com- primée, de 3 articles ; le corselet, un peu plus étroit que les élytres, est trapézoïdal, légèrement rétréci en avant, largement écliancré en avant ; les côtés sont fortement rebordés ; le t”" segmentée l’abdomen est aussi long que les suivants réunis. Les Endomychxcs vivent dans les champignons semi-ligneux qui se développent sur les vieux arbres et sous les écorces. — E. coccineus, 5 à 6 mill., d’un rouge écarlate très brillant, disque du corse- let, deux grandes taches noires sur chaque élytrc, tête, antennes et côtés de la poitrine noirs, pattes brunes, corse- let rétréci en avant, trapézoïdal, angles postérieurs aigus. Le g Dapsn se rapproche des véritables Lycoper- dinesparles hanches antérieures contiguës, non séparées par le prosternum ; il en diffère par la forme du corselet qui est angulé au milieu dos côtés, avec les angles anté- rieurs plus ou moins saillants ; les antennes sont aussi longues que la moitié du corps et un peu épaissies à l’e.x- trémité, les élytres sont ovalaires, l’écusson est en triangle obtus, les crochets des tarses sont simples. D. trimaculala, 4 mill,, ovalaire, atténuée en avant, con- vexe, fortement et assez densément ponctuée, pubescente, d’un roux plus ou moins foncé, avec une bande courte sur la suture et une autre sur chaque élytre, d’un brun foncé, quelquefois peu marquées ; Fr. mér., sous le^i dé- tritus végétau.x. DES COLÉOPTÈRES DE FRANGE 319 FAMILLE DES COCCINELLIDES Le corps de tous ces insectes est hémisphérique, rare- ment ovalaire, plat en dessous, plus ou moins convexe en dessus; la tète est courte, presque toujours enchâssée dans une large échancrure du corselet, le dernier article des palpes maxillaires est très grand, en forme de hache, de triangle, parfois coupé obliquement ; les antennes ont presque toujours 11 articles, les 3 ou 4 derniers for- mant une massue comprimée ou fusiforme; elles sont courtes et peuvent se retirer sous les côtés du corselet ; ce dernier est transversal, très déclive sur les côtés qui, presque toujours, convergent fortement en avant; l'écus- son est petit, parfois presque indistinct, les élytres ne sont pas striées, le prosternum est large, le 1“' segment de l’abdomen est grand, les autres diminuent peu à peu de longueur ; les pattes sont courtes, comprimées, rétrac- tiles et ne dépassent guère le bord externe des élytres qui est souvent sinué à l'endroit en contact avec les pattes ; les tarses sont composés seulement de 3 articles garnis en dessous de brosses soyeuses ; les crochets sont presque toujours dentés ou bifides. Ges insectes sont bien connus sous le nom de Bêles üu bon Dieu; leur taille est toujours médiocre et souvent 320 FAUxVE Elémentaire assez petite ; ils viveat, au moins à l’état de larve, aux dépens des pucerons dont ils font un grand ravage. Beaucoup présentent sur le dessous du 1" segment de l’abdomen, de chaque côté, et même quelquefois sur le métasternum, une petite ligne saillante ou relief en forme d’arc plus ou moins régulier qui est caractéristique pour la distinction de certains genres. I. Corps lisse, sans pubescence évidente. A. Antennes insérées à découvert, massue comprimée. a. Pas d'impressions fémorales sur le 1='’ segment abdominal. Bord antérieur du cor- selet à. peine sinué ; niPPODAMIA. b. Des impressions sur le segment abdo- minal. Bord antérieur du corselet large- ment échancré. * Ecusson bien distinct. •] Bord postérieur du corselet sinué de chaque côté et lormant une dent obtuse aux angles postérieurs anisosticta. f f Bord postérieur non ou à peine sinué, an- gles postérieurs non saillants en arrière, coccinella. ** Ecusson indistinct hichaspis. B. Antennes insérées sous un rebord du chaperon qui forme une lame entamant les yeux cniLocoEUS. II. Corps pubescent. A. Corps ovalaire, non strié. O. Elytres notablement plus larges à la base que le corselet. Yeux globuleux ou oblongs et obliques. ♦ Crochcls à divisions presque égales, ayant en outre une dent 4 la base epilaciika. ** Crochets à divisions très inégales, sans dent basilaire lasia. *** Crochets des tarses non divisés, n’ayant qu'une courte dent basilaire cynegetis. b. Elytres aussi larges à la base que le cor- selet. * Yeux oblongs presque parallèles platynaspis. ** Yeux presque triangulaires. f Antennes n’atteignant pas la base du cor- selet, les 2 premiers articles presque sou- dés SCVHKÜS. -j-f Antennes atteignant la base du corselet, les 2 premiers articles bien distincts iuuzobius. B Corps oblong. Elytres striées coccidula. 321 DES COLÉOPTÈRES DE FRANCE Les Bllpiiortamii» ont le corps oblong, ovalaire, peu convexe, un peu élargi en arrière, la tète est saillante, dégagée du corselet dont le bord antérieur est à peine entaillé; les élytres sont ovalaires, plus larges à la base que le corselet, rebordées latéralement, un peu acumi- nées à l’extrémité, le prosternum est assez large ; les pattes sont assez grandes, peu contractiles ; les 2 pre- miers segments de l’abdomen sont plus longs que les autres. Les Ilippodamia vivent sur les plantes aquatiques ; elles diffèrent des autres Coccinellides, non seulement par la forme des pattes et du corselet, mais par leurs mœurs; quand on les saisit, elles cherchent à se sauver et non à contrefaire le mort. — H. tredecimpunctata (PL XXVI, fig. 303), 5 milL, noire, bords latéraux et antérieurs du corse- let, tête, antennes, jambes et tarses d’un roux clair, som- met de la tète noir, élytres rouges, ayant chacune 6 taches, plus l’écusson noir ; ces taches se réunissent parfois et sont très variables ; dernier article des tarses noir, côtés de l’abdomen tachetés de rougeâtre. Les .%iiisosiicta ont à peu près la même forme ova- laire, mais le corps est plus convexe, la tète est enchâs- sée dans le corselet dont les angles postérieurs forment une dent obtuse ; en outre, les lignes arquées en relief existent sur l’abdomen, et les crochets des tarses sont simples. Gomme les Ilippodamia, ces insectes vivent sur les plantes aquatiques. A novemdecimpunctaia (PI. XXVI, fig. 30 i), 2 1/2 mill., d’xin jaune roussâtre, 2 taches noires sur le sommet delà tête, 6 sur le corselet, une sur l’écusson, et D taches sur chaque élytre. Les Coccinelta ont le corps à peu près hémisphé- rique, plat en dessous, très convexe en dessus ; leur tête, 21 322 FAUNE ÉLÉMENTAIRE presque perpendiculaire, est enchâssée dans une large échancrure du corselet, dont les angles postérieurs sont presque droits, les antennes sont courtes, les élytres sont grandes, plus ou moins rebordées, avec les épaules non saillantes ; le 1“'’ segment de l’abdomen présente de chaque côté une ligne arquée en relief, les cuisses sont comprimées, ne dépassant pas le bord des élytres, les jambes sont échaiicrées obliquement en dessus, le 2“ ar- ticle des tarses est court. Ces insectes sont nombreux en espèces dont la détermination est souvent difficile, à cause des variétés infinies que présentent plusieurs d’entre elles ; tous vivent aux dépens des pucerons. Chez les uns, les élytres sont à peine rebordées. Le corps est noir avec les élytres rouges, tachetées de noir dans les espèces suivantes : C. bipunclala, 4 à 5 mill., tête et corselet noirs, partie antérieure de la tète et côtés du corselet d’un blanc un peu jaunâtre, élytres ayant chacune un gros point noir au milieu du disque. — C. septempunctata, 5 à 6 mill., angles antérieurs du corselet d’un blanc jaunâtre, une teinte dé meme cou- leur de chaque côté du corselet, élytres ayant chacune, outre l’écusson et une tache subscutellaire, 3 gros points noirs disposés en triangle. — Le corps est roussâtre, avec des points noirs chez les : C. marginepunclala, 5 mill., entièrement d’un rougeâtre testacé, un peu plus clair sur le- corselet, quelques points sur la tête, 9 taches sur le corselet et 7 taches sur chaque élytre, dont 2 sur le bord externe noires. — C. Doublieri, 3 mill., d’un jaune roussâtre,, 6 points noirs sur le corselet, sur chaque élytre 8 taches noires dont plusieurs en forme de linéole angulée ; Fr. mér. DES COLÉOPTÈRES DE FRANCE 323 Le corps est noir avec des taches jaunes chez les C. duodecimpuslidala, très convexe, tète jaune paille, parfois tachée de noir, cèles du corselet et G grandes taches sur chaque élytre, dont 2 marginales, d’un jaune paille. — C. çuatuordecùnpusfulaia, 3 1/2 raill., même coloration, mais sur chaque élytre7 grandes taches, dont 3 marginales. Le corps est d’un roux foncé, avec des taches pâles chez les espèces suivantes : C. decemguttata, 5 inill., tête plate, corselet mélangé de roux et de pâle, sur cha- que élytre 5 grandes taches pâles. — • C. duodecùngullala, 2 1/2 à 3 mil!., d’un roux très foncé, tète et côtés du cor- selet pâles, sur chaque élytre 6 taches pâles, dont 2 mar- ginales et une apicale. — C. bisseptemgutlata, 5 mil!., même système décoloration, mais le fond d’un roux foncé, forme un peu moins courte, élytres à peine rebordées, densément ponctuées, ayant chacune 7 taches pâles, 1 en avant, 3 près du milieu, 2 plus en arrière et I avant l’extrémité, corselet ayant une tache pâle aux angles pos- térieurs. Toute la Fi'ance. C. vigintidicopunctala, 4 I /2 mill., convexe, assez courte, d’un beau jaune avec 5 taches sur le corselet, l’écusson et 10 taches sur chaque élytres noires, parfois une toute pe- tite 11“ au milieu du bord interne, dessous noir ainsi que les cuisses. — C. qualuordecimpimclata, 4 mill., assez courte, assez convexe, jaune brillante, un point noir sur la tête, une grande tache sur la partie postérieure du corselet lobée en avant, écusson et suture noirs, sur cha- que élytre 7 taches noires, oblongues, se rejoignant le plus souvent, et finissant par rendre l’élylre noire avec 3 ou 4 taches jaunes. 324 FAÜNE ÉLÉMENTAIRE Chez les autres, les élytres sont assez largement rebor- dées : — C. sexguttata, 5 mill., fauve, àtaches d’un jaune pâle, ainsi qu’une bande médiane, élytres largement rebordées, ayant chacune 6 taches pAles et le bord externe de môme couleur. — C. ocellata (PL XXVI, fig. 305), 7 à 8 mill., noire, tête ayant quelques taches jaunes, corselet ayant les côtés, le bord antérieur et une double tache au milieu do la base jaune, élytres assez étroitement, mais nettement marginées, rouges, ayant chacune 8 ou 9 taches et points noirs souvent entourés d’un léger cercle jaunâtre ; la tranche externe elle-même étroitement noire ; au printemps, sur les pins en fleurs. — C. oblongogut- tata, 5 à 7 mill., même forme, plus largement marginée, dessous d’un brun rougeâtre pâle, souvent avec une teinte brunâtre en dedans, élytres ayant des taches oblongues d’un jaune pâle, devenant des linéoles étroites au long de la suture et sur les côtés ; comme la précédente, au printemps, sur les pins en fleurs. Le g. jriicraspis ne diffère guère des vraies Cocci- nelles que par la petitesse de l’écusson , qui est à peine distinct ; le dernier article des palpes maxillaires est en outre cultriforme ; les élytres sont indistinctement mar- ginées, le bord réfléchi n’est pas creusé en gouttière; le prosternum est très étroit et sépare à peine les hanches antérieures; les lignes arquées de l’abdomen ne sont indiquées qu’en dedans et se confondent avec le bord postérieur du segment. M. duodecimpunctala, 21/4 mill., très convexe, d’un jaunâtre pâle, brillant, tête tachée de noir au milieu, corselet avec 6 points noirs, sur chaque élytre 8 ou 9 points noirs, les externes se joignant parfois, suture étroitement noire; commun partout. DES COLÉOPTÈRES DE FRANCE 323 Les Chilocorus sont faciles à reconnaître par la con- formation de leur corselet qui est presque enchâssé dans la base des élytres, largement sinuées; les angles posté- rieurs sont nuis et s’arrondissent avec le bord postérieur, qui est même un peu lobé vis-à-vis de l’écusson, petit et enfoncé; les épaules des élytres sont très saillantes quoi- que arrondies, et le bord réfléchi forme une profonde gouttière, le rebord tranchant de l’élytre dépassant nota- blement le plan inférieur du corps; les lignes saillantes de l’abdomen sont fortement marquées en dedans, mais se confondent ensuite avec le bord postérieur du premier segment; les jambes sont élargies en deluirs en un angle obtus formant une petite dent. Ces insectes sont d'un noir très luisant, comme vernissé, et quelquefois ornés de petites taches d’un rouge obscur. — C. renipustulatus (PI. XXVI, fig. 306), 4 mill., arrondi, élytres nettement rebordées, ayant chacune une grande tache d’un rouge de sang. — C. bipusLulatus, 3 mill., tète rougeâtre, sur chaque élytre deux taches petites, rougeâtres, obs- cures, placées l’une à côté de l’autre au milieu. — C. au- ritus, 3 1/i mill., entièrement noir, avec les côtés du cor- selet roux; dans cette espèce, les angles postérieurs du corselet sont un peu marejués, es arcs de l’abdomen n’atteignent pas le bord du segment, et les jambes ne sont pas angulées. Les Kpilaelina, quoique ressemblant beaucoup à certaines Coccinelles, se distinguent facilement par la fine pubescence qui recouvre leur corps ; leur tête est enchâssée dans le corselet, les yeux presque cachés sous les angles antérieurs; les antennes sont courtes et attei- gnent à peine le milieu du corselet ; ce dernier est bien 326 FAUNE ÉUÉ.MEiNTAIHE plus étroit que les élytres, court, aplani sur les côtés qui sont tranchants et un peu relevés, les angles postérieurs presque arrondis et impressionnés: les élytres sont grandes, rebordées, et ont leur grande largeur aumilieu, les lignes arquées de l'abdomen sont entières, les cro- chets des tarses sont bifides, la branche interne dentée à la base. Ces insectes vivent sur diverses espèces de cucur- ])itacées. E. argus, 6 milL, ovalaire, un peu atténuée en arrière, d'un fauve testacé, 5 points noirs sur chaque élytre, outre un point ohscutellaire ; toute la France, sur la bryone. — E. chrysomelina (PI. XXVI, fig. 307), 6 à 7 inilL, plus arrondie, d’un fauve plus ou moins rougeâtre, élytres ayant chacune 6 grandes taches noires, dont 2 à la base, 2 an milieu, 2 obliques vers l’extrémité; ces taches sont parfois entourées d’un cercle fauve clair et souvent confluentes, surtout en arrière; métasternum et milieu des segments abdominaux noirs ; Fr. mér., sur la Momordica elaferium. Le g. liasia diffère du précédent par une taille beaucoup plus petite, les élytres plus arrondies et plus déclives en arrière, ne débordant qu’un peu le corselet ; leur bord réfléchi n’est pas creusé en gouttière, il est un peu impressionné pour l’extrémité des cuisses ; enfin les crochets des tarses sont bifides, mais à division très inégales, non ou à peine dentées à la base. Dans ce genre, comme dans les Epilaehna, les mandibules sont armées de fortes dents, et ces insectes, au lieu de dévorer les pucerons, semblent phytophages. L. globosa (PI. XXVI, fig. 308), 3 à 4 mill., un peu ovalaire, très con- vexe, d’un testacé rougeâtre, une tache noire au milieu du corselet, sur chaque élytre 11 ou 12 points noirs. DES COLÉOPTÈRES DE FRANCE 327 souvent confluents, dessous noir, sauf l’extrémité de l’abdomen ; toute la France; sur la vesce, la saponaire, etc. ; fait quelquefois des dégâts sur la luzerne. Le g. t'yiiegef is est plus arrondi que les précédents, les élytres sont à peine plus larges que le corselet, le dernier article des palpes maxillaires est seulement un peu plus large que le précédent et tronqué très oblique- ment, les élytres ne recouvrent pas d’ailes ; leur bord réfléchi, non creusé en gouttière, est largement impres- sionné pour l’extrémité des cuisses , les crochets des tarses sont seulement élargis à la base en une dent trian- gulaire. C. impunctala (PI. XXVI, fig. 309), 3 mill., en- tièrement rousse avec une tache noire au milieu du cor- selet, élytres finement ponctuées. Le g. Piatynai8|»i8 s’éloigne des genres précédents par les élytres aussi larges que le corselet et les yeux oblongs, presque parallèles ; le corps, assez convexe, est couvert d’une pubescence fine, grisâtre, serrée, comme chez les Scijmnus\\a. tête est large, les joues forment une lame tranchante qui coupe les yeux; le corselet est large et court, les élytres sont brusquement arrondies à l’extré- mité, presque tronquées ; le bord réfléchi est marqué de fossettes ; les lignes arquées de l’abdomen sont marquées en dedans ; les jambes sont larges, arquées en dehors. P. villosa (PI. XXVI, fig, 310), 2 1/3 mill., noire, avec la tête, les côtes du corselet et les pattes d’un roux teslacé, élytres ayant chacune au milieu une grande tache ronde d’un testacé rougeâtre et une plus petite derrière ; élytres densément et finement, mais bien nettement ponctuées. Les Seymnus sont de petits insectes au corps briève- 328 FAUNE ÉLÉMENTAIRE ment ovalaire, très convexe, revêtu d’une pubescence cendrée ou grisâtre, fine, mais serrée et très visible ; leur ponctuation est excessivement fine, leur tête est large avec des yeux presque triangulaires, peu convexes, les antennes, insérées à découvert, n’atteignent pas le bord postérieur du corselet et paraissent souvent n’avoir que 10 articles, les 2 premiers étant presque soudés, les 4 ou 5 derniers formant peu à peu une masse oblongue ova- laire; lê corselet est aussi large que les élytres, ces der- nières sont brusquement arrondies à l’extrémité et ont le bord réfléchi largement impressionné pour les cuisses postérieures ; le posternum est assez large, les lignes arquées de l’abdomen sont variables. Ces insectes sont nombreux et font aussi la guerre aux pucerons ; si beau- coup se trouvent sur les feuilles, les fleurs, les arbres, quelques-uns se rencontrent dans les débris végétaux. Leur coloration est peu variée et assez sombre, générale- ment noire, parfois ornée de taches jaunes ou rouges. S. quadrilunulatus, 2 mill., ovalaire, à fine pubescence fauve, élytres finement ponctuées, ayant chacune 2 ta- ches grandes, souvent confluentes, d’un tcstacé rou- geâtre ; la postérieure, un peu transversale, ressemble en petit au Platynaspis oillosa. — 1.. XX. PLANCHE XX Ciirculionkles. Longicornes. 215. Cossomis linearis. rn gcs.. 219 246. Rhyncolus truncorum. 219 247. Hylastes ater. 259 248. Ilylurgus piniperda. 251 249. Scolylu.s destructor. 251 2,50. Bosti'iclius eurygraphiis. 252 251. Plalypus oxyurn.s. 253 252. Spondylis bupresloides. 255 253. Ergales faber. 2.55 254. Ægosoma scabricoi'ne. 256 PLANCHE XXI Longicornes. 255. Asemum striatum. Pages. 257 256. Criocephalus rusticus. 258 257. Tctropium Iiiridum. 258 258. Callidiuiu violaceuni. 256 259. Hylotrupes bajulus. 265 260. Rosalia aljiina. 260 261. Callieliroma inoschata. . 260 262. Clytus détritus. 262 265. — myslicus. 260 CnLKOPTKHES. Pl. XXI [. PLANCHE XXII Pnges. Lonj-'icornes. Tig. 264. Cerambix veliitinus. iCI 265. Cartallum ebulinnm. 264 266. Stenopterus l'iifus. 264 267. Molovchus minor. 264 268. — umbellatarum. 264 269. iMonohammus galloprovin- fiialis. 267 PLANCHE XXIII l’agîa. .ongicornes. Fig.X270. Lamia textor. ‘iC8 271. Morimus lugubris. 2GS 272. Mesosa curculionoides. 2Gy 273. Agapantbia gracilis. 27ü 274. Rhamnusium bicolor. 273 273. Saperda populnea. 270 27G. Telrops prœusta. 271 277. Oberea pupillala. 271 CoLKOI’TÈREf!. Pr.. XXIV. PLANCHE XXIV Pages. Longicornes. Fig. 278. Phylœcia virescens. 272 279. Necydalis major. 273 280. Stcnocorus bifascialus. 275 281. Saperda carcharias. 270 282. Toxolus ciirsor. 275 283. PadfyLa virginea. 276 2S4. I.nplura aLtenuala. 277 730. Graninioplera quadrigiiltala. 280 C.or.iîdi’TÈiU'N. l'L. XX Y. PLANCHE XXV Pagfîs. Chrysütnélides I''ig. 286. Donada relicnlata. 282 287. Hffiinonia equi.seti. 284 288. ûrsodacna cerasi. 284 289. Clythra laxicorni.s. 286 290. Eiimolpiis pi'etio.siis. 289 291. Bromius vilis. 290 292. Timardia coriaria. 291 293. Lina viginlipunctata. 296 294. Gastrophysa polygoiii. 297 295. Galeruca brevipennis. 299 296. Agelastica halensis. 301 297. Haltica erucæ. 30? COLÉOPTKRES. Pl. xxvr. PLANCHE XXVI Pages. Chrysomt'Iidos. Fig. 2!)8. Sphœi'oderma cardiii. 3I| 299. Aptoropeda splendida. 313 300. Ilispa testacea. 31 1 301. Cassida murræa. 314 Endoniychides. 302. I^ycoperdina cruciala. 317 Coecincllidcs. 303. llippodamia tredecinipunc- tata. 321 304. Anisoslicta novemdecim- punclata. 321 305. Coccinella ocellala. 324 306. Cliilocorus renipustulatus. 325 307. Epilachiia clnysomelina. 326 308. Lasia globosa. 326 399. Cynegetis impnnctala. 327 310. Platynaspis villosa. 327 311. Rliizobius litura. 329 312. Coccidula scutellala. 330 PLANCHE XXVIl I.AUVES DE COLÉOPTÈRES rages. Cicindéliiles. N"* 1. Cicindela. 10 Curabides. 2. Calosoma. 18 Dytiscides. 3. Dytiscus. 00 Silphides. 4. Silpha. 91 Stapliylinides. î). Ocypus. 81 Ilislérides. C. Plat 3 'soma. 97 >ilidulides. 7. Teninocliila. 102 Cryptophagides. 8. Cryptophagiis. 103 nerincslides. 9. AUagciuis. 113 10. üyrrlius. 117 Lamellicornc.s. H. Dorcus. 121 Huprestides. 12. .Vncylochira. liÛ lîlatôrides. 13. Agrypnus. loi Téleplioi'ides. 14. ïelepliorns. 101 dérides. la. Opilio. 173 .\iiobiides. lü. Anobiiiin. 178 Ténébrionides. 17. lîlaps. 181 Mordellidcs. 18. Anapsis. 201 .Vléloides. 10. Jeune larve de Meloo. 200 Cui'culionidcs. 20. I.arinus. 213 liojU'ichidcs. 21. Scolytu.s. 201 Cérambyeides. 22. Saperda. 233 Glirysomélidcs. 23. Clytra. 280 Gocciiiellides. 21. Coccinella. 319 MAISON K.MILE DEYROLLE LES FILS d’ËMILE DEYROLLE, Natüralistes, Successeurs rue du Une, ï*AîtIS» USINE A VAPEUR, RUE CIIANKZ, A AUTEUIL IrLsti'nmeiits POUE LA CHASSE LES COLÉOPTÈEES ET LEUR RAÏÏGEMENT EN COLLECTION (Extrait du catalogue général des Instruments) Acide pliêni(iue eu dissolution dans la benzine, le flacon « 60 Ajjavé eu planchettes de 1 contiin. d’epidssour île 0 3o à » 51) Benziue rectifiée, le flacon, 0 40, le litre 2 25 Uoîteàépllijjles (flg. l)en acajou, pouvant contenir 0 grosseurs sans t[ue les épingles puissent se mé- langer, mêiuo en voyage La inome avec 500 épingles ar- gentées ou nickel assorties. . La même avec 500 éxiingles or- dinaires assorties Lamome avec i,ÜOÜ épingles ar- gentées ou nickel assorties.. La même avec 1,000 épingles or- dinaires assorties Kig. 2. lio! ’c carrée (llg. 2) en for-blanc, grand modèle H centim. sur 20 cent.), non vernie, avec courroie eu toile I,a même vernie vert Le meme, modèle avec courroie en cuir, en plus Petit modèle (do 12 centim. sur 17 centim.'. non vernie, avec cour- roie en toile La même, vernie vert La ménio modèle avec courroie en cuir, ou plus ■i 50 5 60 2 » 2 50 3 50 2 » Uoile pour envoi d’insectes i>ar la poste 2 50 Bouteille plate en verre « 75 Bouteille en verre à larqe goulot, avec tube on verre, petit modèle, 0 fr. 50, grand modèle >' 75 Bouteille en fer liLinc, avec tube 1 ;; Bouteille à Cyanure, petit modèle 1 23 , — — grand modèle 1 75 LES FILS D'ÉUlLEiEYeaiLL 46, flUE DO BAC, PARIS. JJoiileille t'n (oile ins“ 7. Dessus du couvercle en carton 2 » >) 8. Dessus du couvercle vitré 2 311 Grand formai, 39 cenl. sur 2(1 vl ti de haut. Couvercle sans charnière, dessus en carton 3 23 — — dessus vitré 3 73 Couvercle avec charnière, dessus en carton 3 5lJ — — dessus vilro 4 >. Los mêmes avec crochets c( anneaux pour pouvoir les accrocher au mur, en sus » 30 (itirlons lioijes doubles, c'est-à-dire lièges sur le fond et sur le couvercle pour piquer des insectes des doux côtes, mesurant 26 sur 19 1/2 et 6 de haut. X" 13. Sans double gorge 2 30 Il 14. Avec double gorge 3 30 (’.ai’lons de poche, ov.ales, le fond garni d agavé : Grand modèle do 18 cent, sur 9 cent., hauteur 6 cent I 30 Moyen modèle do 13 cent, sur 8 cent., hauteur 6 cent 1 23 Petit modèle de 9 cent, sur 5 cent., hauteur G cent 1 >. ('.acte imjtfiinée (llg. 4 et 3, pour coller les petits insectes, sur cadre en bois et découpée » 50 La carte seule, non découpée b 10 N" 10. 11 . 12 . LES flLSl’ÉUILE DEïROLlE, 46, RUE OU BAC, PARIS- L " • « O L* . Fig. 4. Fig. i). C.rihle [lom- lourinilii'i'es, polit iiiuiloic. 2 2ü. Grand nioilolo :i n il trois branches, avec manche en bois 2 'ii — gr. modèle ponvanl rire fisc au manche du lilet biuchoir. 4 Kü 'i- 1 Kcoi'cDif ordinaire 2 uO poli, manche verni :5 -iü Kcor<;oir idianl llcyrollo lig. e) 7 30 do 33 Mjiiii(|le.s :'i insectes perfectionnées, fabrication française, ■42 millim. do longueur. N“» 1. le cent 0 2o le mille 2 2.3 » 2, — ■ 0 2-5 — 2 » 3. 4, 3.. G, 7, S, 0, le cent 0 20 le mille 1 73 » 10. — 0 23 — 2 I) Kpinijles nickel (ces épingle.s no sont pas on nichel absolument pur, mais en un alliage de plusieurs métaux dont le nickel est la base'. N»* 7, 8 le mille .'! 73 0,10 — 4 le cent 0 43 — 0 45 les 300 2 20 le cent 0 43 le cent 0 40 — 0 40 42 millim. de longueur fabri- le mille 3 30 - 3 80 0 1, 2 le niîllo 3 ' a le cent 0 33 ■ 3, 4 — 3 23 — 0 40 » 3, 6 — 3 50 , — 0 40 Mjiinijlcs îi insectes, fabrication .supérieure d’Aulidche, vernies noi- res ou blanelics de 3G millim. de longueur (les numéro.s 1 et 2 ne se, vendent que par 3U0). N"® 1, 2, le mille 4 » » 3, — 3 4Ü .N“ 4, le mille 3 23 » 3, G, 7,8, — 3 )) Kpiii(|lcs à inseeles arijentées, de 3G, cation française. N'os i", 2, 3. 4, le mille. 2 73 X“ 7, » 3, G, — .. 3 10 >1 8, Kplni.iles eainion. le mille ICtiqnette.s imprimoos sur carte brisiol imnr collections d'insectes et autres : elles se font ou cinq couleurs conventionnelles : noir (Eurojie jaune - Asie), bleu (Afrique), vert Amérique), rouge (Océanie). N° 1 (lig. 66 , 40 mill. X 13 mül. le mille 2 30 le cent 0 30 n 2 ilig. 67 , 33 — X 12 — — 2 >> — O 23 » 3 (lig. 68), 30 — X 10 — — 1 50 .. (1 20 Kliqnelle.s pour dos de cartons à Inseeles, le cent. Kliiiuellos nuinérolées. Ou 1 à 510, la feuille 0 — — De. 511 à 2999, la feuille 0 Ces éliquetle.s se font eu 3 couleurs (Ijlen, vert, chamois). b’iU'l Iroiililcaii, fort cercle en fer plat, poche en toile claire avec canne en j.onc d’environ 1 m. 30 et virole à rextrémitc 12 >. l’iqiio en fer à l’extrémité, eu for 2 30 Le mémo filet, sans canne 10 50 Kilet fauelioir ordinaire, cercle eu 111 du 1er, sac eu toile claire ou serrés, avec canne on jonc d’environ 1 m. 25 et virole à l’extré- mité 3 90 Le même, sans canne 4 30 Le même, avec pique en fer à l’extrémité, en plus 2 50 30 10 73 4 LES F ILS D’EBIILE OEYeOLLE, 46, PUE DU BAC, PARIS- Filel îi lai’jjcs mailles ]ioui' secouer les reuilles sèches 5 » Filet denii-cci’cle 2 30 Filet Aul)é, ]iOnr pécher dans les ornières 0 73 Boules eu naphtaline coiiceiitfée (flg. 7), montées sur épingles, liourla conservation des collections d’insectes, le cent 5 » 1 1 Fig. 7. Fig. 8. Fioles Sauvijiet à épiiijjlcs jiour contenir les liquides conserva- teurs (lig. 8), le cent Liè 0 e on plaques, pour garnir le fond des boites à insectes : De 42 cent, sur il cent., épaisseur 7 mill. La douzaine 1)0 39 — sur 11 — — 7 — — De 32 — sur 11 — — -î — — De 26 — sur 19 _ — 10 — — Boupe du Xatimiliste Maillet garni de lîlomlj et de cuir, ])Our frapper les arbres sans les blesser et faire tomber les insectes Paillotles de mica pour coller les petits insectes, le cent Parapluie, doublé intérieurement, pour la récolte dés iusecles. Avec une brisure, reeouvert ou toile Le mémo, rocouv'ort en alpaga Avec deux brisures, recouvert ou toile Lo mémo, recouvert eu alpaga Pelote à épiiiiiless pour la chasse 20 n 4 30 4 23 3 » 0 oü 8 I) 12 » 1 » 12 .. 14 » 14 » 16 » 1 M Pince à piquer (flg. 9), bout recourbé, pour piquer les insectes dans les cartons 1 73 Pinces diverses do 0 73 à 3 30 Trousse de tubes on boite recouverte en peau chagrinée, conte- nant 12 tubes do 5 centimètres dé haut, bouchon compris, 7 milli- mètres do diamètre 6 » La même,' avec case réservée dans le couvercle, pour meltro dos Itinces et autres petits outils 6 50 Trousses de tubes on forme do portefeuille, avec fermoirs en mail- lechort contenant : 24 tubes de 50 milllim. de haut. 9 millim. do diamètre 9 » 12 — 30 — --9 — — 7 I. (i — 40 — — 17 — — 6 » 12 — 40 — — 17 — — 8 ■> T ( i .-''•'.-i: ■■ "-'fi