2 VSt°S3iaVyan2LlBRARIESt/îSMITHS0NIAN_INSTITUTI0N NOIinillSNI_NVINO< co ^ W INSTITUTION NOIinillSNI NVIN0SH1IKIS S3IUVban LIBRARIES SMITH r- z > o h- 03 SJ > li co — ? w — w = ns ssiavaan l,braries smithsonian institution NouniiiSNi nvino ^INSTITUTION ^NOIinillSNI^NVINOSHilWS^SH 1 U VH 8 llf Ll B RAR 1 ES^SMITH! ± -. fiA^*&\ * fit (jsZs3ibvyan~,L,BRAR,Es smithsonian institution NoiiniiiSNi^NviNo W "INSTITUTION WNOIinilJLSNl~NVINOSHlllflS S3 I U VU a H~LI B RAR 1 ES SMITH z >.. CO z _ co z .... co /NS^SSIHVaan^LIBRARIES^SMITHSONIAN INSTITUTION NOIinillSNI NVINO co n co 5 <" ^ ^ 5 v w ^Î^TX ^ X^ïô^x w 4 co /$ffl§g§\ ^ /£2ÈX co oa z -j z AN INSTITUTION NOIinillSNI NVINOSHIMS SBIbVbaiT LIBRARIES SMITI- r- z r- > z r- Z %> I^IS^SBIdVb ail "LIBRARIES SMITHSONIAN~INSTITUTION NOIinillSNI NVINC co z ••» ço z \ co Z t\ \ uvuan | %0 j ^w j ^% j ^ LIBRARIES SMITHSONIAN INSTITUTION^NOIinillSN^NVlNOSHJ.IWs'0 ITUTION NOIinillSNI^NIVINOSHillNS S3 I U VU 8 11 "* L I B R AR I ES2 SMITHSONIAN Z — ^^ |__ > Z r- 2 f i VU 9 11 ~LI B RAR • ES/rtSMITHS0NIAN~INSTITUTI0Nl/>N0linillSNI~NVIN0SHllWSa> 5 \ =» ^ — -^ z \ «* -^ < < v 't^S^ < m I' TUTION NOIinillSN^NVINOSHlIWS^Sa I H VU a HZLI B RAR I ES^SMITHSONIAN2 in z \ ^" ™~ to *" H iVM a H^LI B RAR I ES^SMITHSONIAN^INSTITUTION NOIinillSNI^NVINOSHlIWs' I/O W — (A ± -^ i,, ITUTION NOUfUUSNI NVINOSH1IWS S3ldVHan LIBRARIES SMITHSONIAN T_ LIBRARIES SMITHSONIAN INSTITUTION, 2 w — in — M ITUTION 2NOIiniliSNI^NVINOSHlllMS2S3iy\/iJ 8 II^LIB RAR I ES^ SMITHSONIAN"" I I Vil 3 11 "Ll B R AR I ES SMITHSONIAN~INSTITUTIONt/>NOIinillSNI ""NVINOSHIIWS^^ _m± % \ £ . . z \ in z co FAUNE m TQMOLQGIQ UE ARMOR IOxlI NE COLÉOPTÈRES GÉOCARABIOIJES Avec 265 figures au trait 1" Famille : CIGINDELIDES 2* Famille : CARABIDES PAR C. HOULBERT | E. MONNOT MEMBRES DE LA SOCIETE SCIENTIFIQUE: ET MÉDICALE DE L'OUEST o y RENNES IMPRIMERIE FR. SIMON, SUCCESSEUR DE A. LE ROT IMPRIMEUR BREVETÉ 1910 FAUNE ENTOMOLOGIQUE ARMORICAINE Il i rni. FAUNE ENTOMOLOGIQUE ARMORICAINE COLEOPTERES GÉOCARABIQUES Avec 265 figures au trait 1» Famille : GIGINDELIDES 2* Famille : CARABIDES C. HODLBERT | E. MONNOT MEMBRES DE LA SOCIÉTÉ SCIENTIFIQUE ET MÉDICALE DE L'OUEST S-C FEB ^ 3 1988 RENNES IMPRIMERIE FR. SIMON, SUCCESSEUR DE A. LE ROY IMPRIMEUR BREVETÉ 1910 FAUNE ENTOMOLOGIQUE ARMORICAINE INTRODUCTION GÉNÉRALITÉS SUR LES INSECTES Abondamment répandus dans toutes les parties du monde, les Insectes forment la classe la plus importante du vaste em- branchement des Arthropodes. Possédant les habitudes les plus variées, on les rencontre partout : sous les pierres, sous „.^ ^~^ les débris organiques, dans les eaux douces, sous les fleurs, etc. Les Coléoptères, en particu- lier, sont irrégulièrement dis- tribués dans toutes les régions du globe ; le nombre de leurs espèces connues dépasse aujour- d'hui 180 000. Sur ce nombre, un dixième environ habite l'Eu- rope occidentale, et, à elle seule, la France n'en possède peut-être pas moins de 10 000 espèces. Nous ne pouvoûs pas songer à donner ici une histoire dé- taillée des Insectes ; nous nous bornerons seulement à examiuer, dans les principaux groupes, les caractères importants qui servent de base à la classifica- tion. Fig. i. COLEOPTERES. 1 FAUNE ENTOMOLOGIQUE ARMORICAINE Nous tâcherons de ne jamais perdre de vue que le but vers lequel tend cette publication est un but essentiellement pra- tique; cependant, nous nous efforcerons aussi de ne point sa- crifier la vérité scientifique aux exigences d'une exposition élémentaire. Division du corps des Insectes. — Le corps d'un Iusecte se divise en trois régions bien distinctes [fig. I) : 1° La Tête, qui porte les organes des sens {yeux et antennes) et l'appareil buccal ; 2° Le Thorax ou corselet, sur lequel sont fixés les organes locomoteurs (pattes et ailes) ; 3° V Abdomen, l'orme d'anneaux placés les uns à la suite des autres ; sur chacun de ces anneaux s'ouvrent les petits orifices appelés stigmates, qui mettent l'appareil respiratoire en com- munication avec l'air extérieur. I. — TÈTE ET ORGANES DES SENS La lète est toujours d'une seule pièce; sa partie antérieure, celle qui se trouve en dessus, en contact avec les organes de la bouche [labre), a reçu le nom d'épistome; lorsque l'épistome est très développé, et surtout lorsqu'il se soude avec les autres pièces latérales, il forme alors une grande plate-forme désignée sous le nom de cha- peron. Le chaperon est très fréquem- ment orné de saillies ou de cornes de forme variée, ainsi qu'on peut le voir chez certains Scarabéides, tels que les Gopris, les Oryctes, les Scarabès, etc. [fig. 2). En ce qui concerne les autres parties de la tête [front, joues), les noms seuls suffisent pour indiquer la situation. 1° Antennes. — Les antennes, vulgairement désignées sous le nom de cornes, sont des appendices d'aspect très divers, implantés latéralement ou en avant de la tète des Insectes ; elles sont formées de segments articulés et le nombre, ainsi que les dimensions et la forme de ces segments, ont servi de base aux premières classifications de Latreille. Tantôt longues et filiformes, comme chez les Cérambycides INTRODUCTION Fig 3. [Longicomes) (fig. 3), elles sont courte^ et massives chez les Histérides, les Dermesles, les Silphes (Clavicornes) ; formées de lamelles aplaties chez les Lamellicornes (fig. 3), elles sont grêles et moniliformes f chez les Carabiques (fig. 4). V Quelquefois les antennes présentent trois parties bien distinctes ; on observe ce cas chez les Gurculionides (Charançons) : le premier article est très long, il porte le nom de scape ; les articles qui suivent, ordinai- rement courts et arrondis, constituent la tige ou funicule ; entin, les derniers articles, généralement beaucoup plus gros et plus serrés que les précé- dents, forment la massue. On regarde les antennes comme des organes tactiles et olfac- tifs ; les variations qu'elles présentent ont une grande impor- tance au point de vue systématique. 2° Organes de la bouche. — La bouche des Insectes est con- formée de façon très variable selon le mode de nutrition. Est-elle, comme celle des Carabes, des Libellules ou des Grillons, armée de fortes mandi- bules et de mâchoires tranchantes, ce sont les Insectes broyeurs. Est-elle, au contraire, conformée, comme chez les Punaises et les Papillons, d'une trompe ou d'un rostre plus ou moins allongés, on a, suivant les cas, les Insectes suceurs ou les Insectes piqueurs. Tous les Insectes broyeurs se nourrissent de matières solides; ils sont presque tous chasseurs et carnassiers ; ceux dont les pièces de la bouche sont transformées en une trompe (Papillons) ou en un rostre (Punaises) n'ab- sorbent,généralement,que des aliments liquides. Toutefois, il existe tout un groupe d'Insectes dont labouche est intermédiaire entre celle des broyeurs hlg' 3' et celle des suceurs : c'est le groupe des Insectes lécheurs, 4 FAUNE ENTOMOLOGIQUE ARMORICAINE dans lequel il faut ranger l'ordre nombreux et remarquable des Hyménoptères. Enfin, il faut encore remarquer que, chez certains Insectes, dont le mode de nutrition varie aux diverses phases de leur développement, la conformation de la bouche change également : c'est, par exemple, le cas des Lépidoptères. Sous leur dernier état de Papillons, ils ont une trompe, à l'aide de laquelle ils aspirent le suc des fleurs, tandis qu'à l'état de Chenilles, ils se nourrissent de substances végétales et leur bouche est alors conformée sur le type des Insectes broyeurs. Insectes broyeurs. — Examinons donc de plus près la cons- titution de la bouche chez les Insectes broyeurs, il nous sera ensuite plus facile de com- fTTY -Labre prendre les modifications qui 0Vr\aniue se produisent dans les autres (M V| groupes. J^f) w Prenons, par exemple, pour \/\\//4 W$\F/y fyPe Ie Carabe doré, si commun Mâchoire ;F^ W; ^11 ^C partout dans les jardins et dans ""\ 'YW /kJ ^es cnamPs- C'est un chasseur ^\s \K infatigable. Nous allons cons- ••--- Q^\$w-lJ# fater que sa bouche est assez Paraqlosse *^sx~' \^<^^ Languette ^ v^^VaTS fortement armée et que les or- ( \ !•/ ) Menton , . „ \^________i_/ ganes dont elle se compose ser- Fig. 6. vent, à la fois, à saisir les ali- ments et à les broyer. Ces organes sont au nombre de six. Si nous les examinons en allant du dessus vers le dessous, l'insecte étant placé sur ses pattes, dans là-position ordinaire du repos, nous trouvons les organes suivants (fig. 6) : 1° Une pièce supérieure impaire appelée labre ou lèvre supé- rieure; cette pièce est formée par la soudure de deux sclérites symétriques et s'articule, en arrière, comme nous l'avons dit, avec le bord antérieur de l'épistome ; 2° Sous la lèvre supérieure, à droite et à gauche de la bouche, on remarque deux sortes de grosses dents appelées mandibules ; ces orgaues s'articulent avec la tète au moyen de trois apo- physes dont leur base est munie. Dans quelques espèces, comme par exemple chez les Lu- canes {Cerfs-volants), ce sont les mandibules qui se développent INTRODUCTION 5 d'une façon démesurée et forment la pince puissante que tout le monde connaît. 3° En dessous des mandibules se trouvent les mâchoires, éga- lement au nombre de deux; les mâchoires, étant disposées de manière à agir comme des ciseaux, chacune d'elles porte, en dedans, une laine coupante garnie de dentelures. En dehors, les mâchoires présentent un ou deux petits appendices, appelés palpes [palpes maxillaires); les palpes servent à flairer les ali- ments et à les maintenir entre les mandibules. 4° Enfin, on appelle lèvre inférieure ou simplement lèvre, une pièce impaire, comme le labre, et placée à la partie inférieure de la bouche; elle porte une paire de palpes labiaux [fig. 6). La lèvre inférieure se compose de plusieurs parties, qu'il est nécessaire de connaître parce qu'on les utilise fréquemment dans les tableaux de détermination. La pièce la plus impor- tante est le menton, servant à protéger plus ou moins, en des- sous, les organes buccaux; au-dessus du menton est fixée la languette, pièce médiane, de nature membraneuse ou cornée, sur les côtés de laquelle existent souvent deux filaments ciliés désignés sous le nom de paraglosses. Insectes suceurs. — Chez les Insectes suceurs, les divers appendices de la bouche se modifient tellement que, pendant longtemps, on ne les a pas crus construits sur le même plan que chez les Insectes broyeurs ; c'est J. Savignyf1) qui a dé- montré l'analogie de conformation dans les deux cas. Ainsi, par exemple, considérons les Papillons. Tout le moude sait que la bouche de ces Insectes est prolongée par une trompe qui s'enroule en spirale à l'état de repos et qui s'allonge en un tube flexueux, quand ils vont chercher leur nourriture au fond de la corolle des fleurs. Cette trompe est formée de deux demi- gaines cylindriques qui correspondent aux mâchoires des autres Insectes ; on retrouve, en effet, à leur base, des palpes velus et de petits filaments représentant les autres pièces de la. bouche profondément modifiées. Insectes piqueurs. — Chez certains Insectes, comme la Pu- naise des bois, la Cigale, le Cousin, la bouche est encore (1) J. Lelokgne de Savigny, naturaliste français, né en 1777, murt en 1851 (Mémoire sui- tes Animaux sans vertèbres. Paris. 1816). 6 FAUNE ENTOMOLOGIQUE ARMORICAINE conformée d'une autre façon ; les parties qui offrent le plus grand développement sont les deux lèvres ; la lèvre inférieure, surtout, s'allonge en formant une sorte de tube ayant l'aspect d'une aiguille creuse. A l'intérieur de cette aiguille, que l'on désigne sous le nom de rostre, on trouve quatre petits stylets garnis de dentelures et d'épines à leur extrémité. Le rostre sert à percer la peau des animaux ou les tissus des végétaux dont les Insectes se nourrissent. Chez les Mouches, la trompe représente aussi la lèvre infé- rieure modifiée ; cette origine est attestée par les palpes qu'on observe encore à sa base; mais cette trompe est terminée par deux tampons charnus qui fonctionnent comme des ventouses et au centre desquels se trouve l'entrée du tube digestif. Chez d'autres Diptères, les Cousins par exemple, le suçoir n'est pas dilaté, à son extrémité, en un disque charnu ; il contient plusieurs soies rigides qui servent d'arme vulnérante à l'In- secte. Insectes lécheurs. — Dans les Insectes de ce groupe, où nous rencontrons l'Abeille, la Guêpe et, d'une manière géné- rale, toute la famille des Hyménoptères, la bouche présente, comme nous l'avons dit précédemment, une conformation in- termédiaire. La lèvre supérieure et les mandibules sont constituées comme chez les Insectes broyeurs, mais les mâchoires, et surtout la lèvre inférieure, s'allongent beaucoup ; cette dernière forme une sorte de gouttière désignée sous le nom de langue et qui sert à aspirer les aliments liquides. En résumé, les Abeilles ont donc la moitié supérieure de la bouche conformée pour déchirer lés aliments et la moitié infé- rieure pour les aspirer. ^ On voit, par ce rapide exposé, l'importance des caractères tirés de l'appareil buccal pour la classification des Insectes; ils permettent d'établir une première, subdivision que les autres caractères, ceux tirés notamment de la conformation des ailes, viennent affermir et compléter. Le tableau suivant résume tout ce qui précède sur cet inté- ressant sujet : INTRODUCTION 7 CLASSIFICATION DES INSECTES D'APRÈS LES CARACTÈRES DE L'APPAREIL BUCCAL 1° Appareil buccal conformé pour broyer les ( Coléoptères. aliments (type : Carabe) Broyeurs. ) Orthoptères. { Névroptères. 11° Appareil buccal conformé à la fois pour la mastication et pour la succion (type : Ahellle) Lécheurs. ) Hyménoptères. 111° Appareil buccal conformé pour perforer les tissus (type : Punaises) ...... Piqueurs. > Hémiptères. ( Diptères (en partie). IV0 Appareil buccal conformé pour la succion (type: Papillons) Suceurs. [ diptères (en partie). ' Lépidoptères. 3° Organes de la vision. — Les yeux, lorsqu'ils existent, sont toujours au nombre de deux ; ils sont placés sur les côtés de la tête; chaque œil est généralement formé d'un grand nombre de petites facettes hexagonales dont l'ensemble pré- sente l'aspect d'une mosaïque; à cause de cette disposition, on dit que les yeux des Insectes sont composés. Indépendamment des yeux composés on trouve encore quel- quefois, chez les Coléoptères, des yeux lisses, dits ocelles ou slemmates, qui ne présentent jamais de facettes ; ce fait, très rare, ne s'observe que dans quelques Staphylins de la tribu des Omalldes. Dans les autres groupes d'Insectes, l'existence des ocelles est beaucoup plus fréquente : c'est même la règle chez les Hyménoptères. Les larves de Coléoptères ne présentent jamais que des yeux lisses. La disposition des facettes permet aux Insectes de voir dans toutes les directions, bien que leurs yeux soient immobiles. Dans l'œil composé du Hanneton, par exemple, il n'existe pas moins de 8 500 facettes; chez les Libellules on en compte plus de 12 000. II. - THORAX ET APPAREILS LOCOMOTEURS 1° Constitution du Thorax. - - Le thorax ou corselet est formé de trois anneaux, dont les limites sont surtout bien vi- sibles en dessous du corps ; en allant de la tète vers l'abdomen s FAUNE ENTOMOLOGIQUE ARMORICAINE ces trois anneaux ont reçu les noms suivants : prothorax (en avant) ('), mêsothorax (au milieu) et mêtathorax (en arrière). Ces trois anneaux portent, en dessous, chacun une paire de pattes; de plus, le deuxième (mésothorax) et le troisième (mêta- thorax) sont munis, en dessus, d'une paire d'ailes. Les diverses pièces du thorax présentent une importance ca- pitale pour la détermination des Coléoptères, et, dans beaucoup de cas, ce sont les seuls caractères qui permettent de distinguer avec certitude deux espèces ou même deux genres voisins ; nous croyons donc devoir entrer dans quelques détails à ce sujet. Théoriquement, voici comment on peut se représenter l'agen- cement d'un anneau du corps des Insectes (fîg. 7). A la partie supérieure, se trouve une pièce médiane en forme de voûte, appelons-la le no- ^fc^ NoturT' ium '•> de même, à la partie inférieure, il existe une pièce Epimère impaire , déposée ^ fà'r"- ,, L en sens inverse de Hanche la première, appe- Ions -la sternum. Nous aurons donc, Sternum en (JesSUS, p0ur ]es iSfflP^ trois parties du tho- Fi 7 rax : le yronotum. le mèsonotum et le ïnêtanotum ; de même, pour le dessous : le prosternum, le mésosternum et le métasternum. Disous de suite que, à part le pronotum (prothorax) qui est seul visible en-dessus, les autres arceaux de la région dorsale sont rarement utilisables pour les déterminations, puisqu'ils sont toujours cachés par les élytres. I! n'en est pas de même pour les arceaux de la partie ventrale. Mais ce n'est pas tout. Entre les arceaux médians que nous avons appelés notum et sternum se trouvent généralement, de chaque côté, deux autres petites pièces de raccord (voir la fig. 7) que l'on peut désigner sous le nom de pleures. Les pièces supérieures, celles qui viennent à la suite du notum, ont reçu le nom d'épimères ; (.1) Chez les Coléoptères, le prothorax est seul visible en dessus. INTRODUCTION CARABE DORÉ (Carabus auralus L.) Anlenn Palpes naxilld'i Palpes labiaux Episterne prothoracique • Cuisse Epimère metaihoracique Fig. 8. Dessous du corps d'un Carabe doré. Cette figure, très légèrement schématisée, a pour but de montrer les différentes pièces qui constituent la région sternale des Coléoptères. Toutes les pièces indiquées ont une très grande importance pour la détermination des espèces et il est indispensable de les bien connaître. 10 FAUNE ENTOMOLOGIQUE ARMORICAINE celles qui sont aux deux extrémités du sternum sont les épi- sternes. Ces deux pièces affectent des formes très variées; elles se courbent de différentes manières et servent souvent à cir- conscrire, soit seules, soit avec la pièce médiane du sternum, la cavité qui reçoit la hanche (cavité cotyloïde). Il y a donc, comme on le voit, pour chaque segment du thorax, en plus des pièces médianes, une épimère et une épi- sterne prothoraciques; une épimère et une épisterne mésotho- raciques, etc. Malheureusement, il arrive souvent que ces pièces sont très réduites ou difficiles à observer; leur étude est néanmoins delà plus haute importance, on peut même dire qu'elle est absolu- ment indispensable pour résoudre les énormes difficultés que présente quelquefois la classification des Coléoptères. Pour donner aux débutants une idée de la disposition réelle de ces pièces, nous donnons ici une figure d'ensemble du Ca- rabe doré, insecte facile à se procurer partout {flg. 8). 2° Ailes. — Les ailes des Insectes sont des replis membra- neux de la peau, soutenus, à l'intérieur, par des nervures chiti- neuses plus ou moins solides. Elles sont portées, comme les pattes, par les pièces du thorax. Lorsqu'il n'y a qu'une paire d'ailes, comme chez les Diptères, elles prennent naissance sur le mésothorax ou, plus exactement, sur le scutum mésoihoracique ; s'il y en a deux paires, comme chez tous les autres Insectes ailés, les premières naissent sur le mésothorax et les autres sur le métathorax. Jamais, chez les Insectes actuels, le protho^ax ne porte d'appendice en dessus ('). La présence ou l'absence des ailes, leur nombre, leur forme, leurs dimensions relatives, les différentes manières dont elles se replient, ont fourni des caractères de première importance à la classification. On a donné le nom à: Aptères aux Insectes qui n'ont pas d'ailes du tout, comme les Poux, mais il est probable que ce groupe rentre dans un ordre plus étendu, dont il n'est, sans doute, qu'un rameau dégradé par le parasitisme. Tous les Insectes qui ont deux ailes, comme les Mouches, les Cousins, les Tipules, iorment l'ordre des Diptères. Ceux qui ont (1) Beaucoup d'Insectes primitifs parmi ceux qui vivaient dans les temps primaires étaient, au contraire, pourvus de trois paires d'ailes; la paire antérieure était aiors fixée sur le prothorax. INTRODUCTION 11 Fig. 9. quatre ailes, comme les Hannetons, les Abeilles, les Libellules, les Papillons, pourraient être rangés sous la dénomination gé- nérale de Tétr aptères. Parmi les Tétraptères, les uns ont les ailes semblables, sen- siblement égales, et parcourues par des nervures innombrables, comme les Libellules : on leur donne le nom de Névr opter es. Mais si les ailes sont couvertes d'écaillés se détachant comme une fine poussière au moindre contact, on a l'ordre des Lépi- doptères (Papillons). Chez d'autres, tels que les Cynips, les Guêpes, les Abeilles, les quatre ailes ont encore le "S ^ yS même aspect et la même structure ; seulement, les nervures sont moins appa- rentes et beaucoup moins nombreuses que chez les Névroptères ; de plus, les ailes supérieures sont tou- jours plus grandes que les ailes inférieures : ce sont les Hyménoptères. Lorsque les ailes sont complètement dissembla- bles, les supérieures peu- vent s'inscruster d'une matière chi- tineuse et portent le nom d'élytres ; elles recouvrent alors et protègent les ailes inférieures qui restent membra- neuses. Deux cas peuvent se présenter : 1° Si les ailes inférieures se replient transversalement sous les ély très, comme chez les Hannetons (fig. 9), les Lucanes, on a l'ordre des Coléoptères, le plus connu, peut-être, et le plus riche de tous ; 2° Si les ailes inférieures se replient en Fig. n . Fig. 10. 12 FAUNE ENTOMOLOGIQUE ARMORICAINE long sous les élytres, comme un éventail, on .a l'ordre des Or- thoptères (fig. 10). Enfin, il peut encore exister une conformation intermédiaire entre ces deux dernières ; les élytres peuvent n'être dures que dans leur région basilaire et rester membraneuses à leur extré- mité libre ; cette structure se rencontre fréquemment dans Tordre des Hémiptères qui possèdent alors, comme on dit, des hémiélytres [fig. 11). (D'après J. Guérin et Péneau.) CLASSIFICATION DES INSECTES D'APRÈS LES CARACTÈRES FOURNIS PAR LES AILES 1» Pas d'ailes Aptères (Thysanoures). 1° Deux ailes membraneuses seulement Diptères. Nervures vi- ( Ailes égales. . Névroptères. sibles ( Ailes inégales. Hyménoptères. Toutes membraneuses. ^ Nervures invisibles cachées par une sorte de poussière for- mée d'écaillés Lépidoptères. i Ailes inférieu- res plissées en éventail. Orthoptères. Ailes inférieu- res pliées transversa - lement . . Coléoptères. | Élytres dures à la base, mem- braneuses à l'extrémité. . . Hémiptères. 11 convient encore de dire que l'on connaît des Insectes dont les ailes, au lieu d'être formées d'une membrane réticulée, sont lacérées en un grand nombre de rayons semblables^ des plumes minuscules. Cette conformation s'observe chez certains Pa- pillons nocturnes, très communs à l'automme dans les prairies humides et qu'on désigne sous les noms de Ptérophores et d'Oméodes. Cette division des ailes est regardée comme une dé- gradation. Enfin, quand les ailes postérieures manquent, on trouve, h leur place, de petits filets mobiles, terminés en massue, tels sont les balanciers des Mouches et des Tipules. (1) Beaucoup de Coléoptères sont privés d'ailes membraneuses sous les élytres; celles-ci suffisent à les caractériser. H existe aussi quelques Névroptères dont les ailes inférieures sont plus petites ou complètement atrophiées : Ephémere=. INTRODUCTION 13 Hanche Trochantcr Cuisse 3° Pattes. — Chez tous les Insectes, sauf de très rares excep- tions, les paltes sont au nombre de six (3 paires), d'où le nom d'Hexapodes sous lequel les avait désignés de Blainville. Les pattes sont disposées par paires et reçues chacune dans une cavité de la subdivision correspondante du thorax. Dans la pratique, on distingue quatre régions principales, dans les pattes des Insectes coléoptères ; ces quatre renions sont: la Hanche, la Caisse, la Jambe et le Tarse (fig. 12). Ce dernier se compose de un k cinq articles et se termine par deux crochets. Quelquefois le nombre apparent des articles des tarses diffère , du nombre réel, parce que l'un d'eux, très réduit dans ses di- mensions, se trouve en partie caché par ceux qui lavoisinent. Quelquefois aussi, le nom- bre des articles aux tarses n'est pas le même dans toutes les pattes, comme on le voit dans le groupe de Coléoptères qui porte pour cela le nom iïHétéromeres. Hanche. — La hanche est une pièce courte, le plus sou- vent mobile, enchâssée dans le prothorax, pour la pre- mière paire de pattes ; dans le mésothorax, pour la paire moyenne, et dans le méta- thorax pour la paire posté- rieure. La forme de cette hanche est variable ; il en est de même pour son mode d'articu- lation, qui est le même pour les deux dernières paires de pattes, mais généralement différent pour la paire antérieure. Tantôt la hanche est globuleuse (Carabes, etc.), tantôt elle est aplatie et allongée, quelquefois linéaire et tellement engagée dans la pièce correspondante du thorax qu'elle semble en faire partie. Cuisse. — La Cuisse ou fémur est le second segment de la patte ; sa forme varie beaucoup aiusi que ses proportions. Quelquefois elle porte à sa base une sorte d'appendice mobile, trochanter, dont on ignore l'usage, mais que l'on considère comme un segment détourné de ses fonctions primitives ; cette pièce est particulièrement constante chez les Insectes carnas- siers (C arabique s). Fig 12. 14 FAUNE ENTOMOLOGIQUE ARMORICAINE La cuisse est remarquable tantôt par sa longueur, comme chez les Sauterelles et les Criquets, tantôt par sa grosseur, comme chez les Altises, les Orchestes, qui sautent avec facilité. Elle est souvent ornée de pointes, d'épines, de membranes, de rainures ou d'arêtes plus ou moins saillantes que Ton utilise dans la classification. Jambe. — La Jambe ou tibia est la troisième partie de la patte. Elle est placée entre le tarse et la cuisse et présente autant de variations que le fémur dont elle a généralement la longueur et la solidité. Sa forme varie également suivant ses usages: son bord est dentelé et sa surface aplatie chez les Insectes fouisseurs [Copris, Ateiwhus, Geotrupes) ; il est cilié dans les Insectes nageurs (Dytiscus), garni de brosses ou de poils dans quelques Abeilles, d'épines mobiles chez les Hydrophiles. Tarse. — Le Tarse est la partie la plus importante de la patte au point de vue de la classification. 11 est ordinairement formé de plusieurs segments ou phalanges dont le nombre variç de trois à cinq ; le dernier segment porte, en outre, deux griffes recourbées. De même que pour les autres parties de la patte, la confor- mation des articles des tarses est toujours en rapport avec les mœurs de l'espèce. Ainsi les Insectes dont les pattes postérieures présentent une grande longueur, sautent plutôt qu'ils ne mar- chent et leur tarse est très développé (Locustaires, Acridiens) ; chez les Dytiques et les Gyrius, les tarses sont aplatis et ciliés ; ils fonctionnent comme des rames. Chez ceux qui peuvent marcher sur la surface lissée des vitres, comme les Mouches, on observe, sur le dernier article, une ventouse qui favorise l'adhérence. En même temps qu'elles servent à la locomotion, les pattes peuvent quelquefois servir comme organes de préhension : tout le monde sait que les Mantes, par exemple, saisissent les Insectes dont elles font leur proie entre la jambe et la cuisse, fortement armées d'épines longues et acérées. Enfin, on connaît aussi des Insectes chez lesquels les pattes antérieures, réduites à un état rudimentaire et repliées contre le thorax, ne servent plus à la marche ; elles échappent alors faci- lement à l'observation, de sorte qu'au premier abord, on pren- drait ces espèces pour des Insectes pourvus de quatre pattes seulement. Plusieurs Papillons diurnes, qui ne marchent presque jamais, sont dans ce cas (Vanesses). INTRODUCTION 15 Système tarsal. — On a étudié avec soin, depuis Geoffroy (') (1662), le nombre des articles aux tarses et Latreille en a tiré d'excellents caractères pour établir des sous-ordres parmi les Coléoptères surtout. Ainsi, par exemple, on a désigné sous le nom de Trimères, ceux qui ont trois articles à tous les tarses (Coccinelles). Ceux qui ont quatre articles ont été nommés Tétramères (Charan- çons, Cérambycides) et Pkntamères ceux qui en ont cinq (Ca- rabiques, Lamellicornes, etc.). Il existe de même quelques groupes de Coléoptères, comme les Blaps, les Ténébrions, les Cantharides, qui n'ont que quatre articles aux tarses postérieurs, tandis qu'ils en ont cinq aux deux paires antérieures; on leur a donné le nom d'HÉTÉKOMEREs. 1° Tous les tarses composés de cinq articles Pentamères. CLASSIFICATION DES COLÉOPTÈRES D'APRÈS LES CARACTÈRES FOURNIS PAR LES TARSES (2) ; Cicindélides. Carabides. I Dytiscides. Gy r inides . 1 Hydmphilides. \ Staphylinides. \ Silphides. Histérides. Lamellicornes Nitidulides. Cryptopkayides. Dermestides. Buprestides. Elatérides. Téléphorides. I Clérides. Ptinides. A no bi ides. II0 Quatre articles aux tarses postérieurs seuls , cinq aux deux paires anté- rieures Hétéromères. III0 Quatre articles à tous les tarses Tétramères. IVo Trois articles à tous le» tarses Trimères. Ténébrionides. Bruchides. Curculionides. Scolytides. Cérambycides. Chrysomélides. Lathriides. Coccinellides. (1) Mfidfcm parisien; employa le premier les articles des tarses pour classer les In- sectes (Histoire abrégée des Insectes dts empirons de Paris, in 4°, 1762'. (2) Nous devons faire remarquer ici que ce tableau n'est pas d'une exactitude absolue en ce sens que, dans un certain nombre de familles, notamment dans les Staphylinides, il existe de nombreuses exceptions aux règles du système tarsal. 16 FAUNE ENTOMOLOGIQUE ARMORICAINE Conformément au système tarsal, Latreille avait ensuite placé, à la fin de l'ordre des Coléoptères, deux autres sections artificielles qui ont été, depuis lors, supprimées ; c'étaient les Dimères, qui passaient pour n'avoir que deux articles aux tarses, et les Monomères qui n'en avaient qu'un. Or il a été reconnu plus tard, par Illiger, par Reichenbach et par Latreille lui-même, que les tarses des premiers possédaient en réalité trois articles, et on les a rapprochés des Staphylinides, sous le nom de Psélaphiens ; la seconde section, n'ayant été établie que sur un seul insecte, le CUonbus armadillus, dont les tarses ont quatre articles, a été reportée à sa véritable place, entre les Anisotomides et les Trichoptérygiens. Tel était le système tarsal, dans son intégrité primitive ; les auteurs qui l'ont suivi, après Latreille, n'en ont point modifié l'économie fondamentale, ils se sont bornés à des déplace- ments d'espèces et au perfectionnement des grandes coupes. On peut cependant faire de graves objections au système tarsal, mais ce n'est pas ici le lieu d'exposer les critiques dont il a été l'objet ; bornons-nous à dire que sa généralité n'est qu'apparente et que très souvent il oblige à séparer des groupes qui sont cependant et incontestablement très voisins ('). III. — ABDOMEN L'abdomen est la région postérieure et quelquefois la plus volumineuse du corps des lusectes ; il est formé d'anneaux qui vont en diminuant de largeur vers l'extrémité et qui s'emboî- tent les uns dans les autres. L'abdomen ne porte ni ailes ni pattes, mais, sur ses côtés, on peu t voir les petites ouvertures appelées stigmates qui servent à faire pénétrer, à l'intérieur du corps, l'air nécessaire à la respiration. Le nombre des anneaux de l'abdomen, visibles en dessous du corps, est un caractère important pour la détermination de quelques groupes de Coléoptères. Nous n'étendrons pas davantage ces considérations géné- rales ; si l'emploi de quelques termes spéciaux devient néces- saire au cours des tableaux analytiques, nous donnerons en note, et chemin faisant, l'explication de ces termes. (1) Voir C. Houlbert. Le Système tarsal. Elude d'entomologie systématique (MUceUanea entomologicu, Narbonne, 1895). 1. - CARMVORA Bedel INTRODUCTION Nous comprendrons, sous ce titre, plusieurs familles d'In- sectes carnassiers, c'est- à-dire conformés pour se nourrir de proies vivantes et armés pour la chasse. Les Car?iivora, tels que, d'après les auteurs les plus récents, nous les décrirons dans ce travail, se caractérisent de la ma- nière suivante : Trois paires de palpes (2 seulement, mais alors 4 yeux, chez les Gyrinides), pattes intermédiaires ambulatoires ou natatoires ; tarses de cinq articles ; hanches antérieures enfoncées dans les cavités cotyloïdes, séparées par le prosternum ou plutôt par la lame prosternale médiane. Ils forment cinq familles que l'on pourra distinguer les unes des autres à l'aide du tableau analytique qui suit. COLEOPTERES. TABLEAU ANALYTIQUE DES FAMILLES Six palpes (i maxillaires 2 labiaux) (fig. i); cinq articles à tous les tarses; deux yeux supérieurs Quatre palpes (2 maxillaires, "2 labiaux) (fig. 2) ; cinq articles à tous les tarses ; quatre yeux (2 supérieurs, 2 inférieurs) ; pattes antérieures et intermédiaires natatoires V. Toutes les pattes ambulatoires (Insectes terrestres) (fig.3). Articles terminaux des antennes pubesceuts Pattes entièrement ou partiellement natatoires (Insectes aquatiques) (fig. 4). Articles terminaux des antennes tous glabres Gyrinides. Fia. 1. Fig. 2. Fia. 3. Antennes de dix articles. Cuisses postérieures recouvertes àla base de deux grandes lames coxalescontiguës [fig. 5). III. Haliplides. 1 Antennes de onze articles. Cuisses postérieures décou- vertes (fig. 6) IV. Dyticides. Fig. 4. Fig. b Fig. 6. Fig. T. Lobe interne des mâchoires terminé par un crochet arti- i'i culé (fig. 7) I. Cicindélides. Lobe interne des nicàchoires sans crochet articulé [fig. 8). II. Carabides. Les deux premières familles, Cicindélides, Carabides, sont terrestres ; les trois autres, Dyticides, Haliplides, Gyrinides, sont aquatiques à des degrés divers. Disons tout de suite que les Gyrinides, famille aberrante, ne sont placés ici qu'en raison de leurs habitudes carnassières. CARNIVORA, INTRODUCTION 19 On voit, par le tableau qui précède, que les Carnivora sont pentamères : la tribu des HydropOrini, de la famille des Dyticides, fait seule exception à la règle et ne présente que quatre articles distincts aux tarses antérieurs et intermédiaires ('). En outre, quelques Garabides sont habituellement phyto- phages ; tels sont les genres Ditomas, Ophonus , Z abrus , Amara, etc. ; mais, à l'occasion, ils redeviennent carnassiers. Enfin les larves de Zabrus sont considérées comme exclusivement phyto- phages et nuisibles aux céréales. (1) Voir C. Houlbert, Le Système tarsal. Etude d'entomologie systématique (Miscellanea entomologïca, 1895, p 24 et suiv ). lre Famille CICINDÉLIDES La famille des Cicindêlides n'est représentée en Europe que par deux genres : l'un nocturne, Tetracha Hope, l'autre diurne, Cicindela Linné. Ce dernier constitue à lui seul, en France, la famille des Cicindêlides. 1er Genre : CICINDELA Linné. Le genre Cicindela est répandu dans tout l'univers; il compte plus de 400 espèces : ce sont de beaux s insectes, aux couleurs chatoyantes et dont les élytres sont ornées de dessins ou sim- plement de points ; mais, par contre, ce sont aussi de terribles carnassiers, armés de mandibules longues et puissantes et de pattes organisées pour la course {fig. /). Le genre a pour caractères principaux : Antennes de onze articles avec les quatre premiers articles très brillants, les autres obscurs. Corps oblong, un peu déprimé en dessus, de couleur généralement bronzée ou verdâtre. Tête grosse, striée en dessus ; yeux proéminents ; mandibules grandes, aiguës, dentées, falci- formes ; lobe interne des mâchoires articulé, en forme de crochet (caractère essentiel). Pattes longues et minces. Élytre des 5 généralement parallèles. Abdomen de sept segments visibles ; l'avant-dernier échancré au milieu. Les trois premiers articles des tarses antérieurs légèrement élargis et garnis de brosses en dessous (2). Élytre des 9 Ie plus souvent élargies en arrière. Abdomen de six segments visibles; l'avant-dernier arrondi, sanséchancrure; le dernier creusé d'une fossette; articles des tarses simples. Fig. 4. (1) Voir : Bulletin de la Société scientifique et médicale de l'Ouest. Tome XIII. (2) Le signe J désigne le mâle ; Q désigne la femelle. 22 FAUNE ENTOMOLOGIQUE ARMORICAINE Les Cicindèles sont propres aux terrains sablonneux. Élégantes et fort agiles, elles courent avec la plus. grande rapidité et s'en- volent comme des mouches, surtout au grand soleil d'été; leur vol est peu soutenu ; elles disparaissent comme par enchante- ment dès que le soleil se cache derrière un nuage. Quelques espèces affectionuent les bords des rivières; d'autres ne quittent jamais le littoral et les dunes maritimes. D'après une observation de M. A. VonszWe (Feuille des J. Nat., décembre 1900, p. 67), les Cicindèles creusent un terrier sur les peu tes de sable assez inclinées; ce terrier, profond de 0m02 à 0m04, leur sert de refuge pendant la nuit ou pendant les mau- vaises journées, en attendant un rayon de soleil. L'Insecte travaille à la façon des Hyménoptères fouisseurs, au moyen de ses pattes intermédiaires et postérieures. D'après le même auteur (loc. cit.), la ponte a lieu deux jours après l'accouplement, vers la fin de juillet ou le commencement d'août. La ponte se fait dans un sol meuble, hu- mide et suffisamment plan. Solidement établie sur ses pattes, l'avant-corps redressé, la Gicindèle en- fonce son oviducte dans le sol, déblaie le trou et dépose son œuf à environ 6 à 8 millimètres de pro- fondeur. Les œufs sont au nombre de quinze, en moyenne. L'œuf est maintenu au fond de la cavité au moyen d'un suc mucilagineux dont il est enduit ; Fig s il est de forme ellipsoïdale ; le petit bout est placé en bas, l'extrémité dilatée en haut. Il est d'une belle couleur jaune (dans la Note indiquée ci-dessus, les obser- vations de l'auteur ont porté sur le C. flexuosa); sa longueur est d'environ 2 millimètres et son diamètre moyen de 1 millimètre. L'auteur ajoute qu'il a vu les C. liybrida et campestris opérer de la même manière, mais qu'il n'a pu constater leur ponte ni observer leurs œufs. Les larves des Cicindèles s'éloignent assez notablement, par leur forme, de celles des Carabiques. Le corps se compose de treize segments, légèrement atténués en arrière {fig. 2) ; la tête porte des antennes de quatre articles et, de chaque côté, quatre à six ocelles; elle a la forme d'un trapèze dont le côté le plus large est placé en arrière. Le segment prothoracique est grand, écailleux comme la tête et plus large qu'elle ; sa forme est celle d'un bouclier grec. Le cinquième segment de l'abdomen est renflé en dessus et muni de tubercules charnus, portant chacun, au centre, une longue épine cornée et, au côté interne, un ren- flement pointu. Ces larves se tiennent dans les mêmes localités que l'insecte parfait. CICINDÉLIDES 23 La larve de la C. campeslris a la tête et le premier segment du thorax d'an vert métallique, les a'utres segments thoraciques sont bruns , le reste du corps est mou, d'un blanc sale. Elle creuse des trous ayant souvent un demi-mètre de profon- deur, verticaux, à l'entrée desquels elle se tient en embus- cade, le corps replié en forme de Z, bouchant l'ouverture avec sa tête {fxg. 5). qu'elle retire brusquement lorsqu'un Insecte vient à passer : elle entraîne alors sa victime au fond de son trou pour la dévorer à son aise. Les crochets du cinquième seg- ment, abdominal, lui servent à se cramponner aux parois de son trou. La larve de la G. liybrida est d'un blanc jaunâtre sale, avec le dessus de la tête et les segments thoraciques d'un rouge cuivreux métallique. Elle a les mêmes mœurs que celle de la G. campesiris. Lorsque les larves sentent que le moment de se métamor- phoser est proche, elles agrandissent le fond de leur demeure et, avec les maté- riaux qu'elles détachent du sol, elles en bouchent la partie supérieure jusqu'à une profondeur variable suivant la na- ture du terrain. La nymphe (1) de la C. campestris, de 13 millimètres de long sur 4"im 1/2 de large, est luisante, légèrement arquée, d'un jaune paille très clair en dessous, plus foncée en dessus, sur le thorax et sur les cinq premiers segments de l'abdomen; les pattes sont blanchâtres, avec un aspect cristallin. En dessus, à l'exception des yeux, on ne voit aucune partie de la tête. Sur le dessus du thorax, on distingue deux renfle- ments aplatis, ovalaires, divergents, qu'on retrouvera plus tard chez l'insecte parfait. Les élytres, étroites, peu apparentes, dis- paraissent promptement du côté du ventre. Un peu au-dessus des bords latéraux des quatre premiers segments abdominaux, se trouvent quatre spinules penchées en avant et surmontées chacune de plusieurs cils blonds; le cinquième segment est renflé transversalement en bourrelet et porte deux appendices spiniformes très allongés, divergents, en pointe obtuse surmon- tée d'un pinceau de cils très cassants; le dernier segment est conoïde, obtus et légèrement tuberculeux à son extré- mité. (d) Blisson, Amiales de la Soc. entomol. de France. Paris, 1848, p. 1 T>5 . 24 FAUNE ENT0M0L0GIQUE ARMORICAINE En dessons, la tète est inclinée et appuyée snr les fémurs et les tibias de la première paire de pattes. Les ély très sont petites, courtes, étroites et peu apparentes ; les ailes, plus larges et plus longues que les ély très, couvrent et contournent les cuisses pos- térieures en montant, jusqu'à l'articulation d«e la jambe. La métamorphose a lieu, soit en automne, soit au printemps, et l'insecte parfait paraît vers la fin d'avril. ( Labre noir, caréné en dessus et denté en avant (fig 4) C. sylvatiea. ' Labre d'un jaune blanchâtre, non caréné 2 Thorax presque cylindrique. Épisternes prothoraciques (dessous 9 S des côtés du thorax) glabres (S. g. (Jylindera Westw.) (fig. 9). C. germanica . I Thorax plus large que long. Épisternes prothoraciques garnis de l poils blancs 3 ( Joues pubescentes C. littoralis. ) Joues glabres i . ( Épipleures d'un blanc jaunâtre (fig. 7) C. trisignata. \ Épipleures métalliques 5 ! Pas de fascie médiane transversale. Couleur ordinairement verte. C. campestris . 5 ) Une fascie médiane transversale aux élytres ou un dessin plus f varié. Couleur ordinairement cuivreuse (fig. 5) 6 I Pas de tache juxta-suturale entre la fascie (lunule) numérale „ J et la bande médiane 7 " Une tache juxta-suturale enlre la lunule numérale et la bande ' médiane (fig. 8) C. ftexuosa. Intervalle des yeux garni d'une bande transversale de soies \ blanches, caduques. Front non gibbeux en avant C. maritlma. I Intervalle des yeux sans autres soies que celles des pores ( oculaires; front gibbeux en avant (fig. 6) C. kybrida. ! C. sylvatiea Lin. (fig. 4). — Élytres d'un brun foncé, à ,. peine métalliques, à ponctuaiton varioleuse, surtout le long de la suture, ayant chacune une lunule numérale interrompue, une bande médiane sinueuse et un point antéa- pical, jaunâtres. Antennes, palpes, pattes et dessous du corps, métalliques. Long. 14- 16 millimètres. Endroits sablonneux des forêts, le long des bruyères. Mai-juillet. Peu commune. Vole assez haut et se pose parfois sur les arbres (Fairmaire). Bretagne (Pradier). — Ille-et-Vilaine : Environs de Redon, juillet (Bleuse). — Morbihan : Ploërmel (Elphège). — Anjou : Tiercé, Soucelles, Baugé, la Breille, Gennes, Fontevrault, Saint-Cyr-en- Bourg, forêt d'Ombrée (Millet) ; Saumur (Lambert). — Mayenne : Bois de l'Huisse- rie, près Laval (E. Labbé); Pelouses et sentiers des Coëvrons, Voutré (C.Houlb.) CICINDELIDES 25 2. C. campestris Linné {fig.5). — D'un vert gai, mat, en dessus. Palpes entièrement métalliques. Labre légèrement échaneré <5 , armé d'une petite dent 9- Élytres légère- ment élargies en arrière, granuleuses, por- tant chacune six points blancs, le pre- mier humerai, le deuxième sur le disque, entouré d'une nébulosité obscure, les au- tres le long du bord extérieur ; quelques- uns de ces points pouvant disparaître ; la 9 porte, en outre, un point noir juxtasutural au premier tiers. Long. 12-15 millimètres. Deux éclosions annuelles {Bleuse). Clairières des bois et chemins sablonneux, pendant toute l'année. Très commune dans tout le massif armoricain. Larve. — Voir, page Westwood en 1831. hig. S. 23, un résumé des détails donnés par 3. C. hybrida Linné = (G. riparia Dej.) {fig. 6). — Dessus d'un brun bronzé, pariois vert ou à reflets verdâtres. Labre coupé presque carrément en avant, avec une très petite dent dernier article verdâtre 9 Ô • Elytres granuleuses, très finement dentées en scie à leur bord postérieur, avec un dessin blanc composé d'une lunule humérale, une fascie médiane sinueuse et une lunule apicale. Long. 12-15 millimètres. Terrains sablonneux, bois et dunes. — Tlle-et-Vilaine : Environs de Cancale dans les champs sablonneux, juillet {Bleuse). Assez commune par places; dunes litiorales du département de la Manche, peu rare (Monnot); toute la Bretagne (Boyer, Bémy^ Griffith, Le Bout). — Finistère: Baie des Trépassés en Plogoff; AK. Torche de Penmarch (Hervé). — Loihk-Inferieure : Saint-Brévin (/. Péneau). s — Mayenne : Laval (E. Labbé). — Anjou : Rare ; Sainte- _'- Gemmes (Gallois) ; Les Ponts-de-Cé (Allard). — Envi- rons de Saumur (G. Abot) — Orne : Prépotin, près So- ligny-la-Trappe. Cette espèce, qui semblait jusqu'ici con- finée dans le sud du département, s'avance maintenant vers l'intérieur B. Le Sénéchal). Larve— Décrite par Chapuis et Candêze: Mém. de la Soc. scient, de Liège. 1863, page 364 ; par Schiodte (toc. cit., p. 1866). 4. G. maritima Latr. — Forme, couleur et dessin de l'espèce précédente, dont elle F'9- 6- ne diffère que par le front, presque perpendiculaire eu avant, non gibbeux, et l'intervalle des yeux garni d'une bande trans- versale de soies caduques. En outre, la bande médiane est un peu dilatée au bord externe et est formée de deux taches réunies par un trait perpendiculaire. Long. 12-15 millimètres. 26 FAUNE ENTOMOLOGIQUE ARMORICAINE Dunes' du littoral, commune par places et par années. — Ille-et-Vilaine : Envi- rons de Cancalc sur les sables des grèves, juillet (Bleuse). — Bretagne : lie aux Moines, Quiberon (Griffith). — Morbihan (Bedei). — Manche : Dunes de Gouville (Monnol) ; Granville (Reicke). 5. C. tiïsignata Dejeaii {fig. 7). — Vert bronzé en dessus; vert cuivreux 1res brillant en dessous. Élytres terminées en triangle _, au sommet, ayant les bords latéraux et les épipleures blancs, ainsi que, chacune, trois faseies étroites, unehumérale, une médiane très fortement coudée et une apicale. Diffère surtout de C. flexuosa par la taille plus petite, la forme du sommet des élytres et l'absence totale de points blancs isolés. Long: 9-12 millimètres. Dunes du littoral et rivages maritimes ; commune dans le Midi. — Bretagne : Quiberon (Pradier ; Elpliège); Saint- Cildas-de-Rhuys (Fouquet). — Ille-et-Vilaine : Cancale (Fauvel; B. Oberthiir); Baie du Mont-Saint-Michel, juin; environs de Cancale, sable des grèves, juillet (Bleuse ; Carteret (Fauvel) ; grèves entre le Mont-Saint-Michel et bords du Couesnon et de la Selune (abbé 0. Pasquet). Obs. — La couleur blanche peut envahir les élytres et ne laisser qu'une tache sctitel- laire en forme de triangle ; cette variété se trouve à la Teste. 6. C. flexuosa Fabr. [fig. 8). — Dessus d'un bronzé rougeâtre, cuivreux; dessous vert-bleuâtre brillant. Labre avancé en avant, tridenté plus fortement chez la Ç . Dessin des élytres : deux taches x à la base juxta-scutellaires ; une lunule numérale, un point juxta-sutural, une bande médiane terminée en dedans par un fort crochet, et enfin un point marginal, sou- vent réuni à la tache apicale. Long. 11-14 mil- limètres. Fig. 7. Fauvel. — Manche Avranches (A. Nusue Obs. — 1° Chez le § de cette espèce, le quatrième article des antennes porte, en dessous, une touffe de poils raides ; 2° Comme toutes les espèces de Cicindèles, celle-ci peut varier de teinte (du vert au bleu), de même que quelques fi9- *• traits du dessin peuvent se modifier ou s'effacer. Dunes du littoral ; très commune dans le Midi. — Bre- tagne : Saint-Nazaire (Pradier).— Loire-Inférieure : Saint- Bré vin (J. Péneau); Saint- Nazaire (Elphège). Larve. — Décrite par Xambeu (Ann. de la Soc. linn. de Lyon, 1884, pp. 125-1 29j. Voir, page 22, le résumé des observations de M. A. Ponselle. 7. C. littoralis Fabr. — Forme allongée. Dessus brun -rou- geâtre ou verdâtre. La seule des Cicindèles françaises qui ait CICINDELIDES 27 les joues pubescenles. Élytres finement granulées, dentées en scie au sommet; sur chacune, une lunule numérale, une autre apicale, et, sur le disque, quatre points formant deux lignes obliques. Long. 12-15 millimètres. Espèce exclusivement maritime, ne quittant pas les dunes du littoral ; vole vite et loin ; très difficile à saisir. Ille-et-Vilaine : Baie du Mont-Saint-Michel et sable des grèves aux environs de Cancale (Bleuse). — Morbihan : Quiberon (Griffith); Lorient (Rémy) ; Dinard, Saint- Malo, Saint-Servan. Cancale (Girard). — Manche : Dunes du littoral, Blainville Gouville (Monnot) ; Carteret (l) (Fairmaire) ; Granville (Reiche). Var. lunulata Fab. — Baie du Mont-Saint-Michel : environ de Cancale sur le sable des grèves, juillet (Bleuse) ; bords du Couesnon et de la Selune (abbé 0. Pasquet). Sous-genre : Cylindera Westw. (Eumecus Motsch). 8. C. germanica Linné {fig. 9). — Forme grêle. Dessus vert, bleu ou même noirâtre, à reflets soyeux sur la tête et sur le tho- rax, le premier article des palpes, tibias et tarses roussâtres. Élytres un peu mates. Thorax cy- lindrique. Sur chaque élytre , uh point blanc humerai, une tache allongée au milieu du bord externe et une lunule étroite au sommet. Ces taches sont très variables. Long. 8-1 1 mil- limètres. Prés secs, chaumes, souvent au bord des rivières. Court très vite, mais vole rarement. Bretagne: Presqu'île de Rhuys (Pradier); Lorient, com- mune (Rayer et Rémy). — Ille-et-Vilaine (de la Gode- ig' 9' Hnais): baie du Mont-Saint-Michel, juin et juillet (Bleuse). — Mayenne : Signalée à Laval, d'après M. de la Perraudière. — Anjou : Sainte-Gemmes (Gallois); Bou- chemaine (Béraud); Baugé (Piogè) ; Saumur (Courtilier). — Orne : Villedieu-lès- Bailleul (A. Nu gué). Var. catalonica Benth. — Baie du Mont-Saint- Michel, juin et juillet (Bleuse). M. l'abbé Pasquet a signalé récemment (2) les variélés suivantes observées par lui dans la Manche, sur les bords du Couesnon et de la Selune, aux environs de Pontor- son, Moidrey, Poilley, Pontaubault Saint-Quentin Val -Saint-Pair, etc. : va'-, sobrina Gory ; Martorelli Kr ; Jordani Benth; bipunctata Kr ; catalonica Benth ; semi- apicalh Renth ; Bleusei Benth ; Oberthilri Benth. (1) Cette espèce ne de'passe pas, au nord, la pointe Oe Carteret. (2) Pasquet (U). — Variétés de Cicindela germanica L. trouvées dans la Manche, sur les bords du Couesnon et de la Selune {Bull, de la Soc se. et méd , t XVIII Rennes 1909. p. 61). CATALOGUE DES CICIlNDÉLIDES GALLO-RHÉNANS (^ Par M. L. BÈTIS MEMBRE DE LA SOCIETE SCIENTIFIQUK ET MÉDICALE 1. Cicindela Linné. *sylvatica L. s. v. similis Westw. v. fasciatopunctata Germ . v. gemmata Fald. manra L. (Midi, Ollioules). v. arenaiïa F. sicula Hedt. *campestris L. viridinilida Degeer. v. connata Heer. confluens Dietr. s. v. affinis Fisch. s. v. tartarica Mannh. saxeseni Endrul-Prel. farellensis Graells . funebris Stnrm. nigrita Krym. nigrescens Herr . obscurata Chaud . v. palustris Motsch. v. pontica Schaum. Ster. desertorum Fald . dumetorum Mots . v. Oliviera Brull. v. herbacea Klug. v. Suffriani Low. v. nigrita Dej. (Corse-Midi) guudarramensis Graells . v. saphyrina Gêné ? s. v. v. raarrdcana F. (Mid rubens Friw. caucasica Fall . gallica Brull. (Alpes). chloris Dej . alpestris Heer. s, v. copulata Benth. s. v. bilunata Heer . Burmeisteri Cistl . montana Charp . sylvicola Latr. hybrida Duft . montana Sharp . * hybrida L. reparia Latr. Dej. v. maculata Degeer. aprica Steph . v. riparia Steph. sylvicola Curt . integiw Stm. v. nionticola Mén. s. v. Korbi Benth. transversalis Latr. v. montana Charp. commixta Schonh . v. tokatensis Chaud. v. spinigera Esch. * maritima Latr. altaica Gebler. baltica Motsch. (1) Les ce j ) Les espèces et variétés marquée d'un astérisque (*) sont celles qui ont été, jusqu'à our, observées dans les limites de la faune armoricaine. CICINDELIDES 29 v. Sahlbergi Fisch. restricta Fisch. v. persica Fald. v. lateralis F. Karelini Fisch. cas fia m. Fald. Gebleri Fisch. Pallasii Fisch. hybrida Sowerb, s. v. aprica Steph. sylvicola Curt. * trisignata Dej. (Midi). v. subsuturalis Souv. pavefacta Dej. Illig. v. incompleta Fairm. trifasciata var : Fabr. infracta Megerle. arenaria Fuessly. littéral a Sulz. lugdunensis Dej. (Midi scj'ipta Mén. v. sinuata Panz. viennensis Schrank. v. padana Cristof. leucophthalma Fisch. circumdata. Latr. (Midi). v. imperialis Klug. v. dilacerata Dej." * flexuosa F. (Midi). v. sardoa Dej. Gêné. v. circumflèxa Dej * littoralis F. (Midi). barbara Cast. othii Gistl. rectangula Benth. v. Kagusae Failla. Sic. + v. lunulata F. nemoralis Gl. (Gallia). quadripunclata Rossi. littoralis Dej. Ragusae Benth. Rotzei Benth. sexmaculata Benth. v. discors Megerle. v. Barthélémy! Dupont. ? solstitialis Gistl. venatoria Poda. scalaris Serv. Dej. (Midi). paludosa Dufr. sabulicola Waltl. Dufouri Benth. Hopfgarteni Benth. cquestris Bonnelli. 2. Cylindera Westw. (Eumeciis Motsch.) * germanica L. v. subtruncata Chaud. anthracina Klug. * cœrulea Herbst. v. nigra Kryn. obscura Fairm. v. inornata Schilsky. Steveni Dej. * v. Jordani Benth. * v. catalonica Benth. cyaiiea Cristof. * v. bipunctata Kraatz. * v. Martorelli Kr. * v. Bleusei Benht. + v. Oberthiiri Benth * v. semiapicalis Benth. * v. sobrina Gory. italica Kl. Lïndermanni Chaud. 2e Famille CARABIDES (CARABIQUES) Les Carabides forment l'une des familles les plus nombreuses de l'ordre des Coléoptères; la grande variété de leurs caractères, de leurs habitudes, en font un ^- sujet d'études où il y a encore beaucoup à découvrir pour l'ob- servateur attentif. Si les mœurs des insectes parfaits sont à peu près connues, on ne saurait en dire autant des états primitifs, car un grand nombre de larves n'ont pas encore été observées. Nocturnes ou diurnes, hypogés ou épigés, les Carabiques sont surtout des insectes carnassiers et chasseurs ; si, par de rares ex- ceptions, certaines espèces se sont révélées comme phytophages et par conséquent nuisibles, il n'en est pas moins vrai que l'immense majorité peut être consi- dérée comme rendant des services à l'agriculture : on ne sau- rait trop, par exemple, favoriser la reproduction du Carabe doré dans les jardins, où il détruit des quantités considérables de limaces et d'autres animaux nuisibles [fig. 1). Fig. 1. Lin Carabe vu en dessus 32 FAUNE ENTOMOLOGIQUE ARMORICAINE Ha. 2. Carabug purpuraceug Les caractères principaux des Carabiques sont les suivants : Six palpes (4 maxillaires et 2 labiaux) (fïg, 2). Des paragiosses, antennes de onze articles, filiformes, assez grêles, insérées latéralement. Mandibules assez longues et tranchantes, peu dentées. Pattes ambulatoires , allongées , à tro- chanters bien développés et à tarses de cinq articles, les antérieurs et les inter- médiaires souvent élargis chez les 5 (')• Un grand nombre d'espèces sont aptères ; les uns répandent par la bouche un liquide épais, d'une odeur infecte ; d'autres lancent, par l'anus, à une assez grande distance, un liquide brunâtre, d'une odeur pénétrante, ou bien une vapeur caustique avec une petite détonation (Brachynes). On a décrit un certain nombre de larves de Carabiques ; mais, dans la plupart des cas, les détails complets de leur évolution ne sont pas encore bien connus (fig. 5). Ces larves sont, en général, assez dures ; leur corps est composé de douze anneaux, la tête non comprise : celle-ci offre deux courtes antennes et une bouche armée de fortes mandibules ; le premier anneau du corps (segment prothoracique) est recouvert d'une pièce écailleuse et le dernier présente deux appen- dices coniques de forme et de consistance variables. Ces larves vivent presque toutes dans la terre (2). Nous reviendrons d'ailleurs sur ce sujet chaque fois que l'occasion s'en présentera. Les Carabiques se trouvent sous les pierres, sous les écorces des arbres, cachés même dans la terre ou dans le sable; quelques-uns affectionnent, et n'abandonnent jamais les dunes ou les terrains ma- ritimes ; quelques espèces, en petit nombre, peut-être, accidentellement phytophages, peuvent être capturées sur les jeunes pousses d'herbe ; d'autres enfin, hypogées et aveugles, ne se ren- contrent que dans les cavernes les plus obscures. F>g. 5. Larve de Bra- dycellus pu- bescensPayk. (1) Le signe $ signifie le mâle ; Ç désigne la femelle. (2) Voir C. Houlbkrt. Rapports naturels et Phyloginie des principales familles de Coléoptères. Paiis, I89i, p. 104. CARABIDES 33 Pour l'étude et la description des espèces de cette nombreuse et difficile famille, nous suivrons, autant que possible, l'ordre adopté dans le Catalogue de MM. Reitter, Weise et v. Heyden (éd. 1908). Cependant, nous devons prévenir que les tableaux d'analyse ne pourront pas toujours suivre l'ordre des subdivi- sions naturelles. La détermination des insectes et leur classification sont deux choses que l'on peut, sans inconvénient, envisager séparément. Nos tableaux dichotomiques, établis avant tout pour permettre l'identification rapide et facile des espèces, au moment de leur capture, s'écarteront quelquefois de l'ordre ci-dessus indiqué ; mais cet ordre, comme nous venons de le dire, sera repris et scrupuleusement suivi dans les descriptions, ainsi que dans l'arrangement systématique des genres et des tribus. Eedel. — Faune du Bassin de la Seine, Carnivàra-Palpicornia, l. I. Paris 1881. Fairmaire et LaBOULBÈNE. — Faune enlomologique française, t. I. Paris, 1854. G. HouLBERT. — Gênera analytique illustre des Coléoptères de Franc. 10r fascicule. Série carabidienne. Rouen, 1895. COLKOPTKRF.S. TABLEAU ANALYTIQUE DES GROUPES Cavités cotyloïdes des hanches antérieures ouvertes en arrière (J) (fig. 4) Cavités cotyloïdes des hanches antérieures fermées dans tout leur pourtour (fig. 5) Fig. i. Fig. 5. Labre libre et mobile. Élytres à huit stries, rebordées à la base, de l'épaule à l'écusson (fig. 6). . . 2° Division : Nébriidiens. Labre soudé à l'épistome. Élytres à stries nombreuses ou non striées, sans rebord à la base (fig. 7). . l'« Division : Carabidiens. Fig. 7. F, g. S. Fig. 9. Fia. lo. Abdomen de sept ou huit segments ventraux, visibles en dessous (fig. 8), au moins sur les côtés. Élytres tronquées au sommet 9e Division : Brachynidiens. Abdomen composé de six segments dans les deux sexes fig. 9) Fig. 14. Fig. 15. Fig. 46. antérieurs non écbancrés au bord interne, leurs deux éperons terminaux insérés au même niveau, à côté l'un de l'autre. Cette division ne comprend qu'une seule tribu. Tribu unique : CARABINI. Élytres soudées, embrassant les côtés de l'abdomen. Hanches posté- rieures séparées C1) (fig. 14) Cychrus. Élytres soudées ou non, n'embrassant pas les côtés de l'abdomen. Hanches postérieures contiguës 10 j Deuxième article des antennes très court, le troisième coupant en \ dessus. Mandibules chagrinées. Élytres à quatre angles (fig. -15) . Calosoma. Deuxième articles des antennes allongé, le troisième non coupant en j dessus. Mandibules lisses. Élytres en ovale allongé (fig. 16), sans angles marqués ". . . . Caiuims. (I) Les caractères faciles à constater, cornai; U couleur, la soudure des élytres et l'écarle- ment des hanches, ne sauraient faire l'objet d'une figure. CAR ARIDES 2e Division : NÉBRIIDIENS. 37 Cette division, très répandue dans les régions montagneuses et méridionales, n'est représentée, dans la Faune armoricaine, que par un très petit nombre d'espèces. Elle a pour caractères principaux : Scrobes mandibulaires ayant au sommet un pore sétigère. Fig. 17. Fig. 19. Tibias antérieurs non échancrés au bord interne. Un seul pore orbitaire à chaque œil. Intervalles des stries des élytres égaux. Tète lisse, de grosseur , \ normale [fig. 17) 1'° Tribu : Nebriini I Premier intervalle (*) beaucoup plus large que, les autres. Tête très grosse, cannelée {fig. 18) 2° Tribu : Notiophilini l'e Tribu : NEBRIINI. , Mandibules non dilatées ; dessous de la tête simple Nebria \ Mandibules très dilatées au côté externe ( jiy. 19). I Dessous de la tête orné d'un cercle de soies dressées, très \ longues Lristos. 2« Tribu : NOTIOPHILINI. Un seul genre (fig. 18) , . . . v . Notiophills. 5B Division : OMOPHRONIDIENS. Caractères principaux : Corps subarrondi. Tibias antérieurs échan- crés au côté interne. Scrobe mandibulaire portant un pore sétigère. Élytres à quinze stries. Tribu unique : OMOPHRONINI. Un seul genre {fig. 20) Omophron. Fia. -'o. (1) Le premier intervalle suit immédiatement l'intervalle suturai 38 FAUNE ENTOMOLOGIQUE ARMORICAINE 4e Division : BEMBIDIIDIENS. Cette famille comprend les C arabiques offrant, réunis, les caractères suivants : Cavités cotyloïdes des hanches antérieures fermées en arrière ; scrohe mandibulaire portant à son sommet un pore pilifère. Mésosternum non recou- vert par un prolongement du prosternum. Abdomen de six segments ventraux. Elle est composée d'insectes coureurs, rarement fouisseurs, de petite taille (sauf les Broscus) et préférant les lieux humides ou le bord des eaux. Fig. 22. f • Écusson situé au-dessus des élytres (fig. 11 1. Un seul pore pilifère au [ bord interne des yeux. Insectes noirs, de très grande taille. & Tribu : l Écusson inséré entre les élytres (fig. 22). Deux porcs pilifères au bord interne des yeux. Insectes généralement brillants, de taille moyenne, petite ou très petite Broscini Fig. *J. Fig. 24. Fig. 25, Fig. 26. Épîmères mésothoraciques atteignant les hanches intermédiaires. Tibias antérieurs non échancrés au bord interne (fig. 23). lre Tribu : Elaphrini Épimères mésothoraciques séparées des hanches intermédiaires. Tibias antérieurs échancrés au bord interne (fig. U) 3 Rebord latéral des élytres remontant sur la base et continué jusqu'à l'écusson Pogonini Hebord latéral des élytres s'arrêtant à l'épaule, non continué sur la base ' Fig. 23. Fig. ■-!». . Palpes maxillaires subulés ; leur dernier article bien plus court , ' et bien plus étroit que le pénultième (fig. 25). . . 4e Tribu : Bembidiini. / Palpes maxillaires à dernier article aussi long ou presque aussi long que le pénultième (fig. 26) 5 ( ; A. R A n T D E * 39 Antennes à articles oblongs (fig. 29 A'i. Keboni latéral du thorax . \ sans dent avant l'angle postérieur ° t Antennes à articles (fig 29. M) courts, moniliforn es. Rebord \ latéral du thorax denté près de l'angle postérieur Êm Fig. 30. ■1* Tribu : Nouiiini. Fig. 31. Fig. 32. Menton transversal, écliancré et muni d'une dent simple au milieu ; ., \ dernier article des palpes conique et pointu (fig. 27). . 5e Tribu : Trechiini / Menton transversal, échaneré : muni au milieu d'une dent bifide ; dernier article des palpes ovale ou cylindrique {fig. 28) . "«Tribu: Patrobini. I" Tribu : ELAPHRIN1. Bord latéral du thorax sans pore pilifère dans sa partie antérieure. i Yeux légèrement entamés par la ba?e des antennes, thorax glo- , i buleux [fig. 30 0) Euphriïs. t Bord latéral du thorax portant un pore pilifère dans sa partie anté- ' rieure. Yeux entiers, écartés des antennes, thorax aplati, presque tronqué {fig. 30 Q Blçthisa. Fig. 33. Fig. 34. •2" Tribu : NOMIINI. Un seul genre Nomius 3« Tribu : BROSGINI. Un seul genre {fig. 31 Bitoscus. 49 Tribu : BEMBIDIIM. i Pas d'yeux (fig. 33, Anii.li s. i Des yeux (fig. 34) 40 FAUNE ENTOMOLOGIQUE ARMORICAINE l Élytres pubescentes, | onctuées, sans stries distinctes , Faciès des 2 C Elophrus Tachypus. \ Élytres glabres, généralement striées, ponctuées 3 l'as de striole scutellaire. Strie suturale- contournée à son sommet .. ) et revenant en avant Tachys. à Une striole scutellaire. Strie suturale non contournée à son ' sommet ... 4 i Troisième interstrie des élytres avec quatre pores ombiliqué- (fig. 55). Gillenus.' i Troisième interstrie portant, au plus, deux pores ombiliqués. . . . Blmuidion. 5e Tribu : TREGHIINI. i Élytres laissant à découvert le sommet de l'abdomen, aussi longues i que la tète et le thorax réunis Aei*us. i Élytres recouvrant l'abdomen, plus longues que la tète et le thorax ' léunis 3 if rf\ ^ ' Fig. 35. Fig. 36. Strie suturale' des : élytres contournée à son extrémité et reve- nant en avant. Yeux apparents ou nuls Trechus. Strie suturale non contournée à son sommet. Blemus. 6e Tribu : POGONINL Un seul genre ; protnorax presque carré (/iy. 30 S) Por.oNUS. 7e Tribu : PATROBINI. Un seul genre ; prothorax distinctement cordiforme (fig. 30 T), . . . Pathobus. 1>U Division : SGARITIDIENS. Logiquement, cette famille doit se diviser en deux tribus ; une première tribu (Scaritini), exclusivement méridionale, comprendra tous les insectes de grande taille, dont la tête est ornée d'un seul pore piligère; dans la deuxième tribu (CUviniui) rentreront tous les insectes de petite taille dont la tète est ornée de deux pores piligères. Les Scaritidiens sont Fouisseurs et propres aux terrains CARAEIDES 41 sablonneux du Midi. Leurs caractères principaux sont les suivants (fîg. 57) : Scrobes mandibulaires sans pore sétigère. Antennes insérées dans une expansion du front, devant les yeux. Tibias antérieurs digités, disposés pour fouir. Thorax séparé des élytres par une sorte de pédoncule mésolhoracique. Écusson nul. / Tête munie d'un seul pore piligère susorbitaire: Prothorax échancré j ) en avant dans toute son étendue (fig. 38) Scaritini. ) Tète avec deux pores piligères susorbitaires. Prothorax échancré au ( milieu seulement (fig. 39) Clivinini. Un seul genre. l'e Tribu : SCARITINI. 2e Tribu : CLIVININI. Cannule latérale (ou rebord latéral) du thorax prolongée jusqu'au bourrelet basilaire. Prothorax carré à angles arrondis (fig. 40) . . 2 Carinule latérale du thorax disparaissant en arrière. Prothorax glo- buleux (fig. 41) ; DÏSCHIRIUS. Fig. 37. Fig 38.TB, Fig. 39, Fig 40. Fig. 41. /•'<» 42.? I Lobe médian de l'abdomen immarginé entre les hanches postérieures- palpes maxillaires à dernier article allongé en forme de lame de - sabre ' , f Lobe médian de l'abdomen marginé entre les' hanches 'postérieurps '■ l palpes maxillaires à dernier article conique ' Reicheia. 0e Division APOTOMIDIENS Famille composée de petits insectes dont la forme générale rappelle celle des Clivinini, et sur la place exacte de laquelle les auteurs ne sont pas tous d'accord. Elle a pour caractères principaux : Tète avec deux pores sitigères susorbitaux. Palpes maxillaires très grands, atteignant presque la moitié des antennes Corps couvert de poils longs et serrés. Élytres striées. Tribu unique : APOTOMINI. Un seul genre (fig. 42) Apotomus. 42 FAUNE ENTOMOLOGIQUE ARMORICAINE 7e Division : LOROCERIDIENS Famille peu nombreuse, formant une sorte de transition entre Ips groupes qui précèdent et les Panagœini. Elle a pour caractères principaux : Tête présentant un seul pore pilifère sus- orbitaire. Antennes dégagées à la base, insérées sur un nodule, en dedans des lignes oculaires; les quatre premiers articles glabres, les autres, du deuxième au sixième, garnis de longues soies. Thorax non pédon- cule. Écusson distinct. Épimères mésotho- raciques atteignant complètement les hanches intermédiaires. Fig. 43. Tribu unique : LOROCERINI. Un seul genre [fig. 43) LoBOCEKA. 8e Division : HARPALIDIENS. Famille nombreuse, composée de genres très différents et très difficiles à classer, faute de caractères suffi- samment tranchés. Les Harpalidiens ont pour caractères principaux : Scrobes mandihulaires sans pores pilifères. An- tennes insérées latéralement. Tète offrant un ou deux pores susorbitaux. Épimères mésothoraciques n'atteignant pas les hanches intermédiaires. Élytres à neuf stries au plus. Fig. 44. Avant-dernier article des palpes maxillaires contourné au point d'insertion du dernier. Vertex rétréci en forme de cou. Insectes noirs, variés de jaune, ponctués et pubescents (fig. 44). lre Tribu : Panagœini. Palpes maxillaires à dernier article ajusté simplement au sommet du pénultième 2 Mandibules obtuses à sommet échancré en tenailles. Devant de la tête anormal : tantôt l'épistome présente, en avant, une dépres- sion membraneuse, tantôt le labre est asymétrique et rétréci de gauche à droite . 4e Tribu : Licinini Mandibules à sommet simple, souvent aigu; devant de la tête normal ; épistome entièrement corné ; labre symétrique 3 Tête portant un seul pore sétigère susorbital i Tête portant deux pores sétigères susorbitaux . . . 1 CARABIDES 43 4 l Gouttière du bord latéral des élytres allant jusqu'à l'angle suturai ; sept stries au plus. Pas de pores pilifères sur les côtés du thorax 2« Tribu : Oodini. Gouttière lattérale des élytres disparaissant a l'angle apical externe ; huitième strie distincte 5 Troisième article des antennes pubescent et ponctué, au moins vers son sommet, comme les articles suivants. Épipleures simples au sommet, non entrecroisés 5e Tribu : Harpalini Troisième article des antennes soit glabre et lisse, soit diffé- rent des suivants pour la ponctuation ou la pubescence. . . G Épipleures à bords lordus et entrecroisés à la hauteur du der- nier segment abdominal. Tibias antérieurs triangulaires, portant, à l'angle apical interne, deux éperons placés côte à côte, un gros et un petit (fig 45) 6e Tribu : Zabrini Épipleures simples ou à peine tordus. Tibias antérieurs linéaires, avec un seul éperon a l'angle apical interne (fig. 46). 3« Tribu : Clilaeniim. Bords des épipleures tordus et entrecroisés au niveau du der- nier segment abdominal. Ongles des tarses simples. 7e Tribu: Pterosfcichini (incl. : Âmarini] Epipleures simples au sommet. Ongles des tarses souvent pectines ou dentés 8 Fig. 46. Fig. 47. Fig. 48. Fig. 49. | Tibias intermédiaires garnis de petites épines dressées sur leur v face externe. Élytres généralement entières au sommet. I 8' Tribu : Sphodrini / Tibias intermédiaires sans épines dressées le long du bord \ externe. Élytres tronquées au sommet 9e Tribu : Lebiiui. \" Tribu : PANAGJSIN'. In seul genre français (fig. 4i, Panag.-eus. 2e Tribu : OODINI. t'n seul genre français [fig 41 Godes 3 Tribu : CHL^NIINl. Tibias garnis d'une line pubescence couchée. Élytres jaunes a lâches noires ; dent simple dans l'échancrure du menton \ {fig. 48 et 49 I) Calustis. I Tibias sans pubescence couchée, mais ayant deux rangées de I petites épines dressées. Insectes verts, bordés ou non de lestacé, bleus ou noirs ; dent bifide daus l'échancrure du menton (fig. 49 Jï Chl.enhjs. 44 FAUNE ENTOMOLOGIQUE ARMORICAINE 4 e Tribu : LIGININI. Orbite de l'œil portant deux pores piligères. Sommet des mandibules découvert In seul pore orbital. Labre asymétrique, cachant les man- dibules au repos A.MBLYSTOMUS (') Labre échancré en avant. Élytres d'un noir profond, à inter- valles ponctués : dernier article des palpes maxillaires en forme de hactie (fig. 50 h) 3 Labre complètement divisé en deux lobes. Insectes variés de noir et de rouge ; dernier article des palpes maxillaires allongé (fig. 50 L) Badistek. / Saillie prosternale entièrement rebordée. Élytres superficiclle- o \ ment ponctuées, striées [fig. 5i) Licinus ) Saillie prostrnale non rebordée à son sommet. Élytres pro- V. fondement striées ' Orescius. Fig, 50. Fig. 51. Fia. 53. 5e Tribu : HARPALINI. Repli basilaire des élytres très fin et ne dépassant pas la troisième strie ; front avec un petit lobe saillant au-dessus de l'insertion des antennes 2 Iiepli basilaire dt s élytres allant jusqu'à l'écusson 4 Lobe saillant du front arrondi en dessus, allongé. Insectes noirs 3 Lobe saillant du front pointu, corniforme. Insectes jaunes variés de noir fig. 52) Daptus. Thorax en forme de croissant, emboîtant un peu les côtés de la tête ; ses angles antérieurs allongés et très pointus (fig. 52) Ditomus. Thorax cordiforme, presque tronqué en avant ; ses angles antérieurs arrondis {fig. 53) Cartehi s (1) D'après le Catalogue de Keitter et Hf.ydîîn, ce genre appartient à la tribu des Har- palini, mais nous avons dû le placer parmi les Licinità pour ne pas compliquer outre me- sure les tableaux de détermination. CARABIDES 6! Neuvième interslric des élytres portant une série de pores plus petits que ceux de la huitième strie et indépendants delà ponctuation foncière (*) o Neuvième interstrie sans pores accessoires. Longueur du corps ne dépassant pas 8 millimètre* (2) Il Tète grosse et renflée, non rétrécie en arrière, presque de la largeur des élytres [fig. 51 A) Acinopi s. Tête non renflée, plus ou moins rétrécie en arrière, moins large que les élytres (fig. 54 H) 6 Articles des tarses pubescents en dessus " Articles des tarses glabres eu dessus I(l Angle apical interne des tibias antérieurs portant deux éperons contigus, l'un grand, large, concave, l'autre très petit (fig. 54 M). Tète et base des élytres rousses ; thorax et sommet des élytres bleus . . . . • • • Diachromu Angle apical interne des tibias antérieurs ne portant qu'un seul éperon (simple ou Iricuspide) (fig- 55 N) 8 Fig. 56. Fia. 5V. Repli basilaire des élytres dévié, mais non interrompu, au niveau de la troisième strie. Les quatre premiers articles des tarses postérieurs entièrement pubescents en dessous. Repli basilaire régulier, droit ou arqué. Articles des tarses postérieurs tous dénudés, en dessous, sur la ligne mrdiane . Il) SCYBALICUS, i Éperon terminal de: bicolores (fig. 56) Gynandromqrphcs. Ophonus. tibias antérieurs Iricuspide. Élytres Éperon terminal des tibias antérieurs simple. Élytres unicolores. Échancrure du menton en arc de cercle, ni angulée ni dentée (fig. 57 D). Tel e légèrement maculée de rouge. Premier ar- ticle des tarses postérieurs bien plus long que le deuxième. Anïsodactylus. Échancrure du menton angulée ou dentée au milieu: tète non maculée de rouge. Premier article des tarses postérieurs rarement plus long que le deuxième Harpalus ■■). (1) Les pores normaux de la huitième strie sont souvent f lace's, non pas sur la strie, niais à côté, et par suite masquent les petits pores du neuvième intervalle. Avec un peu d'atten- tion on arrive facilement à les distinguer les uns des autres. (2i Chez quelques Bradycellus fortement ponctués jusqu'au bord latéral, il ne faut pas confondre la ponctuation foncière avec les pores accessoires du neuvième intervalle, qui n'existent pas. (3) Ici se placerait le genre Pansus Lee. {Selenophorus Dej.), représenté en France par une seule espèce, P. scaritides Suirm., qui ne se trouve guère que dans le midi de la France et qui ne diffère de nos Harpalus (et en particulier de H. picipennis) que par l'absence de dent dans l'échancrure du menton. 46 FAUNE ENTOMOLOGIQUE ARMORICAINE l Échancrure du menton sans dent ; premier article des tarses \ postérieurs presque aussi long que les deuxième et troisième 11 ' réunis Stenolophus. / Échancrure du menton unidentée ; premier article des tarses postérieurs à peine plus long que le deuxième seul Bradycellus. 6e Tribu : ZABRINI. Un seul genre (fig. 57; Zabrus. 7« Tribu : PTEROSTICHINI. (Incl. : Amarini). i' Troisième article des antennes et dessus des tarses glabres. ... 2 1 ] Troisième article des antennes et dessus des tarses finement pu- ' bescents. Molops. / Mandibules peu saillantes ; premier article des antennes moins 2 ] long que les deuxième et troisième réunis 3 " j Mandibules longues et saillantes ; premier article des antennes ' aussi long que les deuxième et troisième réunis Stomis. Fia. 58. Fig. 59. Fig. 60. Fia. 61. A Elytres à base non reboidée Perçus. Élylres rebordées à la base '< Pas de pore dorsal sur la troisième interstrie des élytres 5 Troisième interslrie portant un ou plusieurs pores, soit placés exactement sur l'interstrie, soit accolés à l'une des deux stries voisines ; ■ r> Deuxième article des palpes labiaux portant cinq ou six soie.- : sep- tième intervalle des élytres semblable aux autres (Amarini) [fig. 59). Amaha. Deuxième article des palpes labiaux portant deux soies écartées. Septième intervalle des élytres légèrement saillant (fig. 60) . . Arax. Articles des tarses sillonnés en dessus sur leur ligne médiane. Pas de striole scutellaire Lagarus. Articles des tarses non sillonnés en dessus sur la ligne médiane. . 7 Segments abdominaux immarginés, sans strie transversale à leur base '.! Segments abdominaux quatre à six, bordés d'une strie transver- sale à leur base 8 CAR YBJDES 47 „■•! 10 Une striole scutellaire. Thorax élargi à la base [fig. 01) Orthomus. Pas de striole scutellaire. Thorax rétréci à la base, cordiforme (fig 6$l. • Pedius. Deux sillons frontaux bien nets, convergents en avant, prolongés en rirrièr.', jusqu'entre les deux pores orbitaires. l'as de striole scutellaire • • Abacetus. Sillons frontaux peu nets; non convergente , ni prolongés er.arrière. Striole scutellaire le plus souvent existante 10 Premiers articles des antennes comprimés et tranchants en dessus. Saillie prosternale rebordée au sommet Pœcills. Premiers articles des antennes non coupants en dessus 11 Saillie prosternale non rebordée au sommet Pterostichus. Saillie prosternale très linement rebordée au sommet {fig. 03) . . Adiclosia. be Tribu : SPHODRINI. \ Crochets des tarses dentelés ou pectines (fig. 65 Fi I Crochets des tarses simples [fig. 05 G) VsîKsiô Fig. 63. Fig. 04. Fig. 65. Fia. 66 :: R \ Dernier article des palpes labiaux sécunl'orme Dernier article des palpes labiaux non sécuriforme Thorax arrondi, non rétréci à la base. Petite taille (7-8mm) . . . Thorax cordiforme, rétréci à la base. Taille moyenne (14-18mm). . Tarses velus en dessus. Thorax plus ou moins cordiforme (fig. 60 xYJ . Tarses glabres en dessus Thorax cairé ou trapézoïdal, coupé droit à la base [fig. 00 0) . . Thorax fortement transversal, presque arrondi, cintré ou prolongé à la base dans la direction de l'écusson (fig. 07) Troisième aiticle des antennes aussi long que les deux suivants réunis. Grande taille (20-i9mm) Troisième article des antennes égal au quatrième ou un peu plus long Saillie prosternale rebordée an sommet Saillie prosternale non rebordée au sommet Échancrure du menton dentée au milieu Echanciure du menton sans dent médiane Synuchus. dolichus. l.emostenus. Calathus. Masoreis. Sphoorus. Platyuerus. 8 OUSTHOPUS. 48 FAUNE ENTOMOLOGIQUE ARMORICAINE Avant-dernier article des tarses postérieurs et intermédiaires fran- o \ chement bilobé Cardiomera. I Avant-dernier article des tarses postérieurs et intermédiaire simple, non bilobé Platynus. 9e Tribu : LEBIIN1. i Tête portée sur un cou distinct 2 ( Tèle sans cou bien distinct ' f> Premier article des antennes plus long, ou aussi long que la tête . 2 J Premier article des antennes de longueur normale, plus court que la tête I „ j Thorax mince, allongé, bien moins large que les ëlytres (fig. OS E). DryptA. ( Thorax eordiforme, plus ou moins rétréci en arrière {fig. OS F) . Zi phium. Thorax cylindrique, un peu renflé dans son milieu, plus étroit que , \ les élytres Quacantha. / Thorax eordiforme, aplati, rétréci à la base, ses angles posté- rieurs saillants en dehors Polystichus. Fig. 68. Fig. 69. Fia. 70. Fig. 71. - ( Dernier article des palpes labiaux sécuriforme {fig. 69 I) . ■ ■ Cymindïs. ( Dernier article d?s palpes labiaux conique ou à peine tronqué {fig. 69J) 6 i' Thorax plus ou moins eordiforme (fig. 70 K) 7 6 \ Thorax en carré transversal, échancré aux angles postérieurs ' Ongles pectines (fig. 70 L) Lebia. . \ Avant-dernier article des tarses fortement bilobé (fig. 71 M). . . Demetrias. ( Avant-dernier article des tarses presque cylindrique (fig. 71 N). . 8 , Rebord latéral du thorax rejoignant obliquement la base et laissant \ en dehors la région angulaire postérieure Lioxyuius. Rebord latéral du thorax suivant les côtés jusqu'à la base et bor- v dant les angles postérieurs 9 ' Tarses postérieurs à dernier article à peu près égal au premier. y Antennes rousses. Base du thorax droite . . Oromius. c Dernier article des tarses postérieurs plus court que le premier. Base du thorax cintrée, avancée vers l'écusson. Antennes foncées 10 Troncature des élytres oblique, sinueuse latéralement. Thorax nelte- . () \ ment transversal Metabletus I Troncature des élytres droite, perpendiculaire à la suture ; thorax eordiforme ou à peine transversal Blechrus. C \1! S.BIDE 49 Observations. — La tribu des Lebiini comprend, en outre, les quatre genres français suivants, parmi lesquels deux sont indigènes, mais essentiellement méridionaux et les deux autres sont importés : 1° Apristus Chaud. — Représenté dans la région alpine et pyrénéenne par l'A. subaeneus Chaud (= reticulatus Schaum ). Ce genre diffère des Blechrusci Lionychus par la dent du menton, simple ch^z les Lionychus, double chez les lilechrus et nulle chez les Apristus. C'est un insecte noir, réticulé, peu brillant ; le thorax est cordiforme, subtransverse et pas plus large que la tète avec les yeux compris. 2° Cymindoidea Lap. {Platytarus FairmA — Voisin des Cymindis, dont il diffère par les crochets des tarses non dentelés en dessous, du inoins chez la seule espèce fran- çaise, C. famini Dej., de la région méditerranéenne et pyrénéenne. Cette espèce est, de plus, remarquable par,ses téguments mats et chagrinés en dessus, sa tête finement striolée et les élytres bordées d'une arête vive entre les septième et huitième intervalle;-. Les deux genres suivants se trouvent dans les ports de mer et ont été probablement introduits par les navires chargés d'arachides. Les espèces dont ils se composent sont d'ailleurs devenues aujourd'hui presque cosmopolites. 3° Somoplatus Dej. (Coptodera Dej. = Sotnolriclius Seidl.). — Voisin des Lebia dont il rappelle la forme, mais dont il diffère par le dernier article des palpes cylindri- que, le thorax en carré transversal et les articles d^s tarses postérieures presque filifor- mes— S. tnassiliensis Fairm. Couleur testacée, rougeàtre sur la tête et le thorax; une large bande transversale noire au milieu des élytres, qui sont couvertes d'une fine pubes- cence dorée ; antennes moniliformes ; thorax transversal, échancré au dessous des angles postérieurs. Long. 3 1/2-4 1/2 millimètre?. Au débarquement des arachides, Marseille, Rouen et probablement dans tous les ports. 4° Plocionus Dejean. — Voisin des Dromjus, dont il a la forme ; corps large et déprimé ; dernier article des palpes labiaux assez fortement sécuriforme. Antennes cour- tes, presque moniliformes. Thorax presque carré. Article des tarses cordiformes ou échancrés. le pénultième presque bilobé: ongles dentelés. — P. pollens Fabr. (= P. Iion- filsi Dej ). Entièrement d'un testacé un peu rougeàtre. glabre, luisant. Élytres assez for- lement striées ; stries paraissant lisses Long. 7-y millimètres. Comme le précédent : Bordeaux, Marseille, Le Havre, Rouen, ele. 9e Division : BRAGHYNIDIENS. Les Brachynidiens se composent d'un petit nombre de genres, dont deux sont représentés en France. Ces insectes vivent en sociétés assez nombreuses sous les pierres ; ils sont remarquables par la faculté qu'ils possèdent de lancer, par l'anus, une vapeur produisant une petite explosion. Ils ont pour caractères princi- paux : Scrobe mandibulaire portant un pore sétigère en avant. Élytres unies ou cannelées, sans stries pro- prement dites, tronquées au som- met et garnies, à leur troncature, d'un liseré membraneux. Abdomen de sept ou huit segments ventraux. Cette division ne comprend qu'une tribu. Va. 7:ï. COLEOPTERES. 50 FAUNE ENTOMOLOGIQUE ARMORICAINE Tribu unique : BRAGHININL [ Pas d'ailes Troncature des élytres bien marquée; oblique en dedans; \ côtes saillantes, intervalles larges et profonds {fig. 72) Aptinus 1 Des ailes. Troncature des élytres peu marquée; côtes peu marquées. I Thorax toujours rouge, ainsi que la tète. Élytres presque toujours d'un bleu plus ou moins foncé ou verdàtre ifig. 73) Brachinus 1 Division : GARABIDIENS Tribu unique : CARABLNI 1er Genre : CALOSOM Weber. Le genre Calosoma a été démembré du reste des Carabas sans qu'à vrai dire, aucun caractère bien tranché ne l'en sépare. Assez nombreux en espèces étrangères, il ne compte, en France, que quatre espèces : l'une d'elles, le C. sycophanta, est l'un des plus beaux insectes de notre pays. Ce genre a pour caractères principaux : Mandibules fortes, striées en dessus ; labre bilobé. Dernier article des palpes légèrement sécuriforme. Thorax court, forte- ment arrondi sur les côtés qui sont rebordés. Élytres en carré plus ou moins allongé ; des ailes membraneuses sous les élytres. Les caractères sexuels sont peu tranchés et peu variables. Ce sont des insectes très agiles, vivant, sous leurs deux états, aux dépens des chenilles, surtout des chenilles processionnaires, qu'ils poursuivent jusque sur les arbres. TABLEAU ANALYTIQUE DES ESPÈCES FRANÇAISES \ Rebord latéral du thorax cessant avant l'angle postérieur. . 2 / Rebord allant jusqu'à la base 3 i Tête et thorax bleus. Élytres d'un vert doré, avec une teinte e ) pourpre sur les côtés C sycophanta " i En entier d'un brun bronzé, rarement bleu ; intervalles ' fortement ridés C. inquisitor CA.RABIDES 51 Dessus noir, assez luisant. Élytres larges. Rides transver- ! sales très fines; gros points (souvent métalliques) assez faibles C. Mnilerae. De-sus brun noir, un peu mat ; élytres peu élargies, parai - lèles. Rides transversales très fortes ; points métalliques plus profonds C. auropundalum. 1. C. inquisitor Linné {fig. 7ï). — D'un brun bronzé, assez brillant en dessus, avec le bord latéral des élytres cuivreux ; quelquefois, mais rarement, d'un bleu foncé, sans bordure métallique. Tête et thorax finement ridés. Stries des élytres à ponctuation serrée ; intervalles for- tement ridés en travers, les quatrièmes, hui- tième et douzième, à séries de gros points cuivreux enfoncés. Long. 14-18 millimètres. 5 Les quatre premiers articles des tarses antérieurs feutrés en dessous. Bois et taillis, sur les branches, chassant les F4a- 7i- chenilles. Vole en plein jour. Ca/osow,rt ingui8itor L Larve. — D'après Érichson, à part la taille, qui est plus petite, la larve du C. inquisitor est semblable à celle du C. sycophanta. {Archives de Wiegm. 1841, p. 72); voici d'ailleurs un résumé de la description très complète qu'en a donnée notre savant collègue, M. de Lapouge {Bull, de la Soc. scient, et méd. de l'Ouest, 1908, p. 161). " Subparallêle, six fois aussi longue que large, brune, souvent une petite tache orangée entre les cerques, labre bien développé, recouvrant la base des palpes labiaux. Antennes et palpes remarquablement courts ; article terminal des palpes labiaux ovoïde, un peu aplati à l'extrémité, où l'on distingue deux ori- fices palpaires elliptiques, placés en accent circonflexe. Tergites larges, les lobes décurreuts, à peu près nuls, même aux derniers tergites. Angle du telson à peine saillant, faiblement acuminé. Cerques très grêles, presque rectilignes, à peine relevés au premier tiers, divergents, égalant trois fois la longueur du pro- telson. M. de Lapouge fait également remarquer que la larve décrite par Schiôdte [NaturMsl. Tidsshrift, T. IV, 1866-67, p. 482) se rapproche plutôt de sycophanta que (Y inquisitor. Bretagne : Vannes, Bernons. Plaudren (Grif/Wi) ; Le Four-Rouge, près Rennes (l'abbé Michalel) : forêt de Rennes, bois de Cieé et de Laillé [L. Bleuse); bois des Gayeulles, en mai, très nombreux exemplaires (R. Oberthtir) ; même localité (C. Houlbert. J. Guérin). — Finistère : Santcc, en Roscoft', très rue Hervé . — Loire- Inférieure : (Pradal) ; le type et sa var. cœruleum R.ig. (J. Péneau — Mayenne : 52 FAUNE ENTOMOLOGIQUE ARMORICAINE Astiltë (R. de la Penaudière). — Anjou : Commun parlouÉ (Millet); environs de Sauhiur, Cli mpigny (Gtist. Abut). — Manche : Saint-Hilaire-du-Harcouët [Fauvel). — Sauthe (hesporles 2. C. sycophanta L. — L'un des plus beaux insectes de nos pays. Tète et thorax d'uu bleu foncé ; élytres d'un beau vert doré, cuivreux sur les côtés. Dessous et pattes noires. Élytres à stries nombreuses, ponctuées ; les intervalles finement ridés, les quatrième, huitième, douzième, à séries de points écartés. Long-. 25-27 millimètres {fig. 75). 5 Les trois premiers articles des tarses antérieurs dilatés et garnis de brosses en dessous. Sur les chênes et même sur d'autres arbres, faisant la chasse aux chenilles, particulièrement aux chenilles processionnaires. Cal. sycophanta (— ab anthracinum Lap.). — Noir, à reflets olivâtres très faibles, comme chez le Maximoviczi japonais, auquel il ressemble beaucoup. Diffère de la variété noire, déjà décrite d'Allemagne, par ses pattes qui sont normales et non rouges. Très rare. — Loire-Inférieure : La Baule ; Le Pouliguen, dans les liois de pins. {de Lnpouge, in littefis).— Maine-et-Loire: Saint Rémy-la-Varenne [R. du Buyssoh. Larve. — La larve atteint environ 40 millimètres de longueur; le dessus de son corps est d'un beau noir lustré, qui donne à ses anneaux un aspect corné, bien qu'ils soient mous. Sa bouche est armée de deux fortes mandibules recour- bées en croissant l'une sur l'autre (Réau- mtjr, Mém. sur les Insectes, t. II). M. de Lapouge donne, en outre, sur cette larve les détails suivants : Corps obèse, à flancs charnus très ren- flés ; le disque du telson est presque orangé. Gerques noirâtres, de la lon- gueur du protelson, non coudés, au niveau de l'épine interne. Au premier âge, les caractères de cette larve sont sensiblement différents, surtout quant au mésolabre, qui ressemble à celui de Yinquisilor, et des Nébries ; d'ailleurs, les variations des larves aux différents âges paraît plus grande chez les Galosomes que chez les Carabes [Bull de la Soc. scient, et mécl. de V Ouest, 1908, p. 159). Ces larves pénètrent dans les nids des chenilles procession - /»'(/. 75! Galnsomn sycophanta I, CARABIDES 53 naires et dévorent toutes celles qu'elles y trouvent ; elles n'épargnent même pas les chrysalides. Il paraîtrait également que leur gloutonnerie est telle qu'elles ne cessent de manger que lorsqu'elles sont sur le point d'éclater ; elles sont alors incapables de se mouvoir, et deviennent souvent la proie de plus jeunes larves qui les dévorent à leur tour. La larve du C. sycophanta vit généralement sur le chêne; niais, d'après Boisgiraud, elle ne serait pas rare non plus dans le midi de la France sur le peuplier. M. Desmarets a confirmé cette observation et M. Brullé l'a aussi rencontrée sur le bouleau {Brullé). Elle s'enfonce en terre pour se transformer en nymphe. et l'insecte parfait met peu de temps à sortir. Bretagne : La Cliesnay*, près Vannes ; forêt d'Elven ; forêt de Renn> s (Grif/ilh) ; mêmes mœurs que le précèdent, quelquefois isolé dans la campagne, forêt de Rennes, bois de Cicé et de Laillé (L. Bleuse); Rennes, Bois-Rondel, dans un jardin (Houlbert) ; forêt de Quimpeflé (Boyer et Rémy) ; Locmariaquer (Grifpth). — Finistère : Porsan- Irez et près de la gare, en Saint-Martin : Kerozar, -en Ploujean, très rare (Hervé). — Loire-Inférieure: Environs de Touffou (J. Péneau). —Mayenne : École d'Agriculture de Beauchêne (.1/. Salmon) ; Chéméré-Ie-Roi, rare (J. Daniel) ; bois de l'Huisserie, très raie (E. Labbé). — (Maine-et-Loire: Combrée, lin juin ; Lue., Fontaine-Milon, La Maulevrie, près Angers {Allard, R. de la Perraudière) ; très commun par années (Gallois) ; environs de Saumur (Les Tuffeaux (Gttst. Abot). — Vendée : Sur les buissons à la recherche des chenilles, commun (?) (Ch.Blaud) ('). — Manche : Dunes de Gouville (Monnol) ; Lingreville, un seul individu mort trouvé sur le littoral (l'abbé (kl. Pasquel). — Sarthe : Le Mans, en plein jour, dans une salle d'étude du Lycée {Monnol). 3. C. auropunctatum Dej. (— sericeum Fab. = indagator Gyll.)- — Oblong, parallèle {fig. 16). D'un brun noir, presque mat, ayant quelquefois un faible retlet bronzé. Tête et thorax très fine- ment rugueux, ce dernier à côtés très arqués. Flytres peu élargies, allougées, couvertes de rides transversales assez fortes, semblables à des écailles imbriquées, laissant voir difficile- ment les fines lignes de points qui remplacent les stries ; gros points en séries assez forts, cuivreux. Long. 25 millim. 5 Jambes intermédiaires et postérieures fortement arquées. Surtout dans les dunes et plaines sablon- neuses. •f^-r. Fig. -c,. Calosoma aurojiunc ■ latum bpj. (1) Nous faisons toutes réserves au sujet du travail de m. Ch. Blaud qui contient certai- nement une foule d'erreurs et où l'on trouve dos renseignements dénotant une ignorance com- plète, des questions d'habitat chez les Carabique?. r,£ FAUNE ENTOMOLOGIQUE ARMORICAINE Fig. 77. Larve. — M. Lucas {Insectes de Vexpéd. de l'Algérie, t. I, p. 2, 1844) dit avoir observé, en Algérie, la larve du C. auro- punctatum, et en donne uDe description (fig. 18). D'après M. Valéry Mayet (Ami. Soc. Ent. 1887, clxxiv), il s'agirait plutôt d'une larve de Carabe, probablement le C. morbillosus Fab., car le C. auropanctatum ne s'est jamais rencontré en Algérie. La larve du Cal. auropwictatum a été très bien décrite et figurée par Scbiôdte (Naturhist. Tidsskrift. T. IV, p. 480, pi. xvi, fig. 15), sous le nom de C. sericeum. Larve allongée, environ cinq fois plus longue que large, légèrement déprimée, noire en dessus, brillante et irrégulièrement réticulée (fig. 77). Antennes plus courtes que les mandibules. Palpes maxillaires coniques, épais et très courts. Pattes d'un brun noir, ferrugineuses à la base. Cerques jaunâtres, noir à l'extrémité. Par ailleurs, la description de Schiôdte se rapporte Larve du caio- parfaitement à une larve que M. Léveillé a capturée à soma auro- r n r , vunctatum Erdeven (Morbihan) et qui, sans aucun doute, d après scHiôimT68 l'auteur de l'article, est bien celle du C. auro- pûnciaium (loc. cit.). Côtes du Morbihan (Bédel); prés tourbeux de Quiberon, commun (Pradier) ; en- tre Séné et Montserrac (Taslé) ; Lorient (Boyer et Rémy). — Loire-Inféhieure (Pradal). Recueillie à Nante:> et à Quiberon pur Pradier et signalée sous le nom de C. indagalor Fab. par Fairmaire et Laboulbène (Faune entomologique française, p. 18) (J. Péneau, in Catal p. 128K — Angers, prairies du bord de la Maine, sous les foins, après la fauchaison (Millet) ; Beaufort (de la Peiraudièrc et de Romans). 4. C. Maderae Fab. (= indagalor Fabr.). — D'un noir foncé assez luisant. Plus grand et plus élargi que le précédent. Rugosités de la tète et du thorax excessivement fines. Élytres larges, parais- sant lisses à vue simple ; rides transversales très légères, laissant apercevoir les lignes finement ponc- tuées ; points brillants très faibles. Long. 2y-31 mil- limètres {fig. 79). 5 Tarses antérieurs dilatés et garnis de brosses eu dessous. Champs cultivés, à la recherche des N s?eP dVcato- chenilles, des orthoptères, etc. Très rare. Vunctatum." Cette espèce a été confondue, par les auteurs, avec la précédente, de sorte que nous ne possédons aucun renseignement précis sur son habitat. Gallois ne la cite Fig. 78. CARABIDES 55 pas ; Grii'fith, sur la foi de Fairmaire et Laboulbène, attribue au Maderœ les localités de ïauropunctalum. cit.) la des- 7 à S Fia. 7y. Calosonta Maderœ, Fal.i Larve. — Voici, d'après M. Valéry-Mayet (loc cription de la larve du C. Maderœ. Longueur à l'état adulte : 3 à 3 1/2 centimètres ; largeur 8 millimètres. Corps de couleur noire, avec des reflets bronzés ou violets, surtout sur les segments abdominaux. Tête moins large que le thorax, front excavé en dessus, sur- tout entre les ocelles, qui sont au nombre de six, portés sur un tubercule qui est séparé du front par une pointe obtuse; partie antérieure de la tète prolongée en un chaperon coupé carrément au-dessus des mandibules, terminée par une échancrure médiane, dans laquelle se voient deux pointes aiguës. Antennes courtes (2ram) de quatre articles. Mandibules relativement courtes, moins recourbées et moins tran- chantes que celles des larves de Carabes, aiguës à l'extré- mité et armées, à leur base interne, d'une dent recourbée et finement dentelée sur son tranchant, Palpes labiaux de deux articles. Les articles des antennes et des palpes sont bruns de poix, avec l'extrémité fauve. — Segments thora- ciques généralement noirs ou faiblement bronzés, entière- ment protégés, en dessus, par une plaque chitineuse trans- versale, rectangulaire ; un sillon longitudinal traverse ces trois plaques dans toute leur longueur. Pattes courtes (5 à tfmm) robustes, épineuses, terminées par deux ongles aigus- — Segments abdominaux au nombre de dix, y compris le segment anal, recouverts chacun d'une plaque chitineuse d'un noir violet ou même bronzé, partagée par un sillon médian qui ne dépasse pas le huitième anneau. Neuvième segment armé de deux pointes granuleuses divergentes, munies en dessus, à leur base, d'une forte épine. Stigmates arrondis, au nombre de neuf. Cette larve (du moins dans le midi de la France et en Algérie) se trouve, de mars à juin, sous les pierres et les tas d'herbes fanées, dans les endroits humides, avec l'insecte parfait. Avant de terminer l'étude du genre Calosoma, il ne sera sans doute pas inutile de donner, d'après le même auteur quel- ques mots sur les différences qui existent entre les larves de Calosomes et celles des Carabes, qui ont été souvent confondues. 56 FAUNE ENTOMOLOGIOUE ARMORICAINE CALOSOMA CAKABUS Echancrurc du bord antérieur de la tète garnie de deux pointes. Tète et segments thoraciques assez longs. Plaques chitineu>es dorsales des segments abdominaux se terminant latéralement par un repli triangulaire noir descendant sur les flancs. Cinq plaques ventrales médianes par anneau, une grande antérieure et quatre postérieures. l'ointes dorsales du neuvième segment abdominal incurvées vers le bas, plus lon- gms, plus grêles, plus divergentes, sur- tout chez les jeunes sujets. Une seule pointe dansl'écharvcrure céplia- lique. Tète et segments Iboraciques plus courts. Plaques chitineuses plus élargies trans- versalement, sans repli triangulaire noir. Plaques ventrales au nombre de quatre les deux postérieures intermédiaires étant soudées ensemble. Ces pointes courtes, épaisses, dilatées à la base, incurvées vers le haut, parfois arquées iutérieurement en forme de te- nailles. 2e Genre : CARABUS Linné. Ce genre est Tun des plus beaux de la famille des Carabideeei, en même temps, l'un des plus nom- breux. Les Carabus sont générale- ment d'assez grande taille ; beau- coup sont ornés de belles teintes métalliques. La forme, la taille, la couleur subissent souvent, dans la même espèce, suivant les localités, les plus grandes variations (flg. 80). Ce genre a pour caractères prin- cipaux : Corps de taille le plus souvent au-dessus de la moyenne ; ailes nulles ou rudimentaires. Tête de grosseur variable ; dent du men- ton pointue ; labre bilobé ou tri- lobé ; mandibules lisses en des- sus, légèrement arquées, tranchantes, n'ayant qu'une dent à la base. Thorax presque carré ou cordiforme. Élytres de structure variable. Pattes longues, robustes. 5 Tibias intermédiaires garnis, eu dehors, d'une frange étroite de soies rousses, en nombre variable, suivant les groupes. Tarses antérieurs dilatés. Les Carabes sont plutôt nocturnes ou crépusculaires ; néan- moins, on en rencontre souvent courant en plein soleil. Géné- ralement, pendant le jour, ils restent blottissons les pierres, les mousses, les écorces, et ne sortent que le soir ou le matin pour CARABIDES 57 se mettre à la recherche de leur nourriture. Ils sont exclusive- ment carnassiers et détruisent des quantités considérables de mollusques et d'insectes nuisibles. Ce sont donc des insectes éminemment utiles, que l'on devrait protéger et propager le plus possible dans l'intérêt de l'agriculture. Lorsqu'on les saisit, ils rejettent, par l'anus, un liquide caus- tique qui peut causer une douleur cuisante s'il atteint les yeux. Quant au liquide noirâtre et fétide qu'ils sécrètent, par la bouche ce n'est rien autre qu'un produit de la digestion mêlé de salive, et par suite inoffensif. Les larves des Carabes sont relativement peu connues ; elles sont, en général, allongées, assez coriaces, d'un noir foncé en dessus; l'abdomen est terminé par deux cornes divergentes, souvent birameuses. Nous reviendrons d'ailleurs sur ce sujet chaque fois que nous eu trouverons l'occasion. Le genre Carabus est remarquable par son homogénéité : il en résulte que les espèces, bien que très variées, ne se différen- cient les unes des autres que par des caractères peu tranchés; en outre, dans certaines espèces, les variétés sont en nombre considérable, lors même qu'on ne tient pas compte des diffé- rences de coloration. La classification du genre Carabus présente donc de grandes difficultés ; dans le but de les aplanir, il a été morcelé et divisé en un certain nombre de sous-genres sur la valeur desquels tous les auteurs ne sont pas d'accord. En ce qui nous concerne, nous nous contenterons de présen- ter un tableau aussi simple que possible de ce genre difficile, en nous bornant aux espèces qui composent la Faune armori- caine actuellement connue. 58 FAUNE ENTOMOLOGIQUE ARMORICAINE TABLEAU ANALYTIQUE DES ESPÈCES Labre trilobé ; dent du menton bifide. Élytres d'un noir terne, hagrinées (Procrustes) {ftg. 81) \ ' Labre bilobé ; dent du menton simple (fig. S"2) . \ Élytres plates et déprimées (') (fig. 83) (Piatycarabus) ( Élytres plus ou moins convexes, mais non aplaties (fig 84) C. coriaceus. Fig. 81. Fig. 8ii ig. 84. Élytres à côtes en relief, sans distinction de forme ni de nombre, niais à dessin régulier (fig. 85) Élytres à côtes ou fragments de côtes entremêlées de points assez fins ou de rides transversales, indépendant» de la ponctuation sériale, lorsqu'elle existe, niais rendant le dessin indistinct et plus ou moins finement granuleux (fig. S6 Élytres lisses ou paraissant lisses à vue simple, ayant ou non des rangées de gros points. Couleurs rutilantes (2) (fig. 87) (Chry- socaradus) I! Fig. 85. Fig. 87. Elytres à fortes côtes dorsales saillantes, généralement au nombre de trois (côtes principales, la côte snturale ou voisine de la suture n'étant jamais comptée) ; à fond lisse ou chagriné, entières, jamais en chaînons Une côte juxta-suturale, simple ou triplée, entière ou non. Élytres à trois côtes dorsales, comme ci-dessus, simples ou triplées (côtes secondaires), la troisième quelquefois peu marquée, alternant avec trois rangées de chaînons, plus ou moins régu- lières et complètes ; jamais de fossettes ni de gros points en série ; dans une seule espèce, élytres régulièrement striées, à interstries très fins et caréniformes (1) Les espèces comprises dans cette division (dipressus, irregularis, etc.) ne font pas partie de la Faune armoricaine. (2) Cette divi.ion, qui comprend les magnifiques Carabus rutilons et splendens n'est que très faiblement représentée dans la Faune armoricaine. CARABIDES 59 , Côtes vertes ou cuivreuses, obtuses. Intervalles lisses (Au- T> TOCARABUS) C. (lliratua f Côtes noires en dessus. Intervalles ponctués ou chagrinés. . . 6 ' Thorax presque carré, régulièrement arrondi sur les côtés : [ très petite taille (Hemicarauus) C. nitenx. f> ' Thorax sinué et rétréci vers les angles postérieurs. Bouche, f pattes et premier article des antennes testacés (Chuysoca- rabus) <:. auronitens. Les trois côtes principales saillantes, soit simples, soit triplées, mais, dans ce cas, la côte principale est plus saillante que i les deux côtes secondaires 8 l Les trois côtes principales aussi fines et pas plus saillantes _ ) que les deux secondaires C. monilis (type) . j Élytres en ovale très allongé, d'un violet noir sombre, avec / une bordure violette ou purpurine très claire (métallique f dans certaines variétés méridionales) ; très régulièrement striées de stries très finfs, entières, un peu crénelées par la ponctuation très serrée des intervalles (Megodonïus) ... C purpurascens. , Antennes à premier article rougeâlre. Côtes principales simples. S Couleur très variable C. cancellatus. Antennes noires dès le premier article 9 [ Élytres ovales ou elliptiques; forme un peu convexe. Épisternes 1 métathoraciques carrés ou transverses. Coloration très variable. H) (, i Élytres un peu déprimées, rétrécics d'arrière en avant. Thorax \ transversal, déprimé, non rétréci en arrière, très relevé sur F les côtés, ses angles postérieurs à peine saillants en arrière \ Dessus ordinairement bronzé C granulalus. Épisternes métathoraciques carrés. Thorax convexe en dessus, les côtés peu relevés, ses angles postérieurs à peine saillants. 1 Côtes et chaînons peu réguliers, assez forts. Petite taille ) (12-19mm) C. arvensis 10 Épisternes métathoraciques un peu transverses: thorax convexe ) en dessus, les côtés très relevés et les angles postérieurs ' très prolongés en arrière. Côte; et chaînons assez tins, les côtes secondaires souvent à peines visibles. Crande taille (21-29mm) Var. consitus = C. monilis. i Élytres présentant, au milieu, un peu de confusion dans le dessin ; \ quelques traces des trois lignes de chaînons 12 J Dessin des élytres uni, du moins à vue simple, ne présentant l plus aucune trace dos trois lignes de chaînons 13 Dessin grossier; élytres rugueuses, déprimées, élargies, d'un bleu plus ou moins foncé sur le disque, souvent plus clai1' sur \ les bords; dernier article des palpes labiaux bordé d'un repli 12 en forme de carène (Ch.ïtocarabijs) C. intricatus. f Dessin plus fin; élytres à surface unie, convexes, elliptiques, d'un violet foncé, plus clair sur la bordure latérale. Dernier article des palpes labiaux uni (Mesocarabus) . , C. catenulalus. ; Elytres brillantes, d'un bronzé quelquefois verdâtre, avec trois ' lignes de points enfoncés bien visibles C. nemoralis. I Élytres à surface unie, mates ou presque mates, sans lignes de points enfoncés, au moins à vue simple I î 60 FAUNE ENTOMOLOGIQUE VRMORICAINE Élytres mates, râpeuses, couvertes de fines granulations, sans lignes longitudinales ; bord latéral souvent métallique (Megodontus) . C. viol* cens. \i- Élytres non râpeuses, k surface couverte de lignes interrompues / ou de courtes rides longitudinales, régulières ou confuses. Couleur noire bleuâtre, terne |,r, / Taille petite (U-17mm). Corps peu convexe. Stries très fines, très nombreuses, régulières, mais sans cesse interrompues i par la ponctuation des intervalles, et remplacées par des gra- __ \ nulations sur les côtés et au sommet. Trois lignes de points •5< enfoncés c. conre.ru*. I Grande taille ("2y2-"Umm) . Très convexes. Surface des élytres très f unie à vue simple, mais présentant, à un faible grossissement, des rides longitudinales irrégulières, très serrées, sans aucune \ apparence de stries C.glabratus. Obs. — Tous les Carabes sont noirs en dessous. Les patles sont presque toujours de cette couleur ; nous ne citerons donc- que les exceptions. Sous-genre : Procrustes Bonelli. Labre trilobé ; dent médiane du menton bifide. I. C. coriaceus Linn. (fig. 88). — Dessus d'un noir terne. _ Premier article des antennes sans pore sétigère. Angles postérieurs du thorax très peu saillants. Elytres elliptiques, allongées, très convexes, couvertes de points en- foncés confluents, qui les rendent rugueuses et parmi lesquels on distingue quelquefois trois lignes de plus gros points ronds; même, chez certains individus, ces points sont réu- nis par une fine côte interrompue. Long. 34-38 millimètres. 5 Les trois premiers articles des tarses antérieurs dilatés et feutrés en dessous. Larve. — D'après Boisgiraud ('), la larve du C. coriaceus est cylindrique et ressemble beaucoup à celle du Calosoma sycoplianta, elle est d'un noir brillant et sa longueur est d'environ 3 centimètres ; tout le corps est de consistance cornée et les segments qui le composent sont entourés d'un rebord bien marqué. En dessus le corps est brun, et les segments qui forment le ventre sont divisés en deux par une suture transversale profonde et garnie ma. s$. Car abus (Procrustes). coriaceus il) ('.ettr description est extraite de l'Encyclopédie de Chenu, Cole'optères, CA.RABIDES 61 sur les côtés, de deux gros tubercules ovalaires qui en occupent toute la longueur. La partie inférieure de la tète est convexe et divisée en deux par une suture profonde ; les mandibules sont étroites, arquées, très aiguës et se croisent dans le repos. Le dernier segment du corps se termine, en dessus, par deux fortes épines un peu arquées, dirigées en haut, et chacune d'elles est munie, supérieurement, d'une autre épine, plus courte, placée à peu près vers son milieu. Les pattes sont armées de quelques épines et se terminent par deux petits crochets, comme dans l'insecte parfait. Cette larve vit dans les bois, sous les mousses, où elle dévore les limaces et les escargots. Boisgiraud l'a vue semétamorphoseren nymphe. Plusieurs jours après, la pellicule blanche dont elle était revêtue s'eutr'ouvrit et, en peu d'instants, laissa sortir l'insecte parfait, mou et sans consis- tance, mais de grosseur normale, et répandant déjà cette odeur infecte qu'on lui connaît, mais que ne possède pas la larve. D'après une observation présentée à la Société Entomologique de France par Audinet-Serville, le 24 octobre 1849, l'accouplement de cette espèce aurait lieu vers la fin de septembre, et il paraîtrait, qu'à cette époque, la liqueur que lance ce carabe est plus corrosive que pendant les autres périodes de l'année ; cette faculté serait l'apanage du mâle, la femelle en serait dépourvue. Enfin, M. Louis Planet vient de publier dans le Naturaliste {Numéro sdu 15 décembre 1905 et 1eT janvier 1906) la description de plusieurs larves et de la nymphe du Procrusles coriaceus ainsi que quelques observations fort intéressantes sur les mœurs des larves. Nous reproduisons aussi l'un des dessins qu'il a donnés (ftg. S9). Dans les vignes, dans les bois, sous les mottes de terre, sous les souches, etc.; l'hiver, sous la mousse. Ille-et-Vilaine : Rennes et ses environs, assez commun (Griffith); forêt de Rennes, LeBoël, forêt de Lorges et Guingamp(C.-du-N) (L. Bleuse). — Morbihan : Très rare (Taslé); Sarzeau (Gr iffith) ; forêt de Quimperlé (Boyer, Rémy). — Finistère : Sous 1rs pierres, les mousses, les écorces, envir ns de Morlaix [Hervé). — Côtes-du-Nord : Forêt de Lorges (R. Oberthiir). — Loire-Inférieure : Saint-Herblain {J. l'éneau). — Mayenne : Évion, Voutré, environs de Laval, surtout dans les beis (E. Labbé, C. Houlbert) ; Couptrain (abb :> Nugùe) ; i nvirons de Laval, Chéméré, Saulges (J Da- niel). — Anjou : Commun (Gallois) ; environs de Saumur (Gust. Abot) ; Lue (R de la Perraudière). — Manche : Blainville (Monnot) ; Mortain, un seul exemplaire (Pas- quet). — Orne : Cirai [Dupont); Domfront (Delaunay-Larivière). — Sarthf : Le Mans, Noyen {Monnot). — Vendée : Sous les détritus? (Cit. Blaud). Fia. 89. Larve du Procrus- les coriaceus d'a- près L. Planet. 62 FAUNE ENTOMOLOGIQUE ARMORICAINE Sous-genre : Ch^tocarabus Thoms. Dernier article des palpes bordé d'une carène au côléexterne. 2: C. intricatus Linné ((lg. 90). — Corps en ovale allongé, peu convexe. D'un beau bleu foncé, noirâtre sur le disque du thorax et les élytres, qui sont très rugueuses, couvertes de tubercules confluents, parmi lesquels on distingue, le plus souvent, trois lignes incomplètes de chaînons, alternant avec trois groupes de trois côtes très morcelées. Extrémité des élytres si nuée, beau- coup plus chez les 9- Long. 24-28 millimètres. Dans les forêts, sous les mousses, les fagots, les tas de bois. 1lle-et-Vjlaine : Forêt de Rennes, commun, surtout du côté de Betton (Griffïth, L. Bleuse). — Morbihan : Vannes (Taslé) ; forêt de Quimperlé (Boyer et Rémy). — CÔTES-DU-NORD : Forêl de Lorges (R. Oberthur, L Bleuse). — LoiRE -INFÉRIEURE : Le Gavre U. Péneau). — Finistère : enviions de Morlaix, assez commun (Hervé). — Mayenne : Voulré, Évron, bois de Guingault (C. Houlbert) ; forêt de Concise (E . Labbê); Couptrain [abbé Nugue) ; Chéméré, bois de la 'l'orge (J Da- niel). — Anjou : Rare : forêt de Cbandelais (Allard et Gal- lois) ; Soulanger (Millet) ; Le Lion d'Angers (Béraud) ; forêt d'Ombrée (Flochard). — Manche : Mortain, Perrey, Saint-Hilaire du Harcouët, assez caiqimm(Pasquet), — Orne: La Chapelle-Moche (abbé Nugue) ; Cirai, forêt d'Ecouyes (Dupont! ; Vire (Fauvel) ; forêt de Cerisy (Fauvel). — Sarthe : La Mèche (Desportes) ; commun dans la forêt de Sillé-le-Guillaume (H de la Perraudiére). — Vendée : Sous la mousse, assez commun (Ch. Blaud). Fia- 90. Carabus intricatus M. de Lapouge signale aussi une aber- ration verte de cette espèce qu'il a nommée neustrius Lapouge, et qui est commune dans les Côtes-du-Nord. La aussi se trouve l'aberr. aurulentus Lap. quia le coloris d'ado- nis et la sculpture du type. On ne connaît pas les localités pré- cises de cette dernière aberration, qui a été prise par Nicolas et Leray (De Lap. in litt.). Chez toutes les espèces qui vont suivre, le premier article des antennes porte un pore sétigère. En outre, les <5 ont les quatres premiers articles des tarses antérieures dilatés et feutrés en dessous. Nous ne répéterons donc pas ces caractères. Larve. — Voici un résumé des caractères de cette larve d'a- près.la description qu'en a donnée M. de Lapouge dans le Bull. de la Soc. scient, et méd. de l'Ouest, 1906, p. 71. « Subparallèle, élargie à l'abdomen, déprimée et envirou cinq fois aussi longue que large ; corps brillant, d'un brun châtain ou noirâtre. Labre à lobes inégaux, le médian plus étroit et plus long. Antennes plus longues que les mandibules. Pronotum trapé- CARA. BIDES 63 zoïdal, marqué, sur chaque moitié, au tiers antérieur, d'une dé- pression arquée. Méso- et métanotum débordants, profondément (iéprimés à l'angle antérieur. Abdomen s'élargïssant graduelle- ment jusqu'au sixième ou septième anneau, Cerques grêles, trois Ibis plus longs que le huitième anneau, arqués et dirigés, dès la base, vers le dessus et en dehors. » Déjà décrite et schématiquement figurée par Schiôd te (Inc. cil. T. IV, p. 486, pi. xvu, tig. 1.) » Sous-genre : Mkcodontus Solier. 3. C. violaceus Linné. -- Allongé, presque parallèle. D'un brun noir, peu brillant, avec une bordure violette au thorax et aux élytres. Angles postérieurs du thorax larges, mais peu sail- lants. Élytres finement râpeuses, sans lignes longitudinales indiquées. Long. 23-26 millimètres. Sous-menton sans pores pilifères au bord antérieur. Maine-et-Loire : Environs de Saumur, Champiguy (Qust. Abot\. — Signala de la Sarlhe par Desportes, mais probablement a-L-il voulu désignerle précédent. — Mayenne : Environs de Laval, un seul exemplaire (E. Labbé). Lar^e. —Décrite par SohiodteCiVa^rft. Tidsskr., 1867, T. III. pp. 486-488), Voici un résumé de la description donnée par M. de Lapouge (loc. cit., 1906, p. 75). « Fusi forme et asssez convexe, environ cinq fois moins longue que large. Noire, à tête rougeâtre au milieu en dessus, rouge brique en dessous. Labre à lobes inégaux, le médian petit. Man- dibules, antennes et palpes plus longs et plus grêles que chez C. coriaceus, moins que chez intricatus. Article terminal des palpes labiaux fortement bilobé. Pronotum trapézoïdal, por- tant, de chaque côté du sillon médian, une petite dépression arrondie. Cerques grêles, lisses, insérés assez loin du rebord sus-anal; plus longs que le hui- tième serment ab lominal et divergents. » 4. C. purpurascens Fab. (fig. 91). — De forme variable, tantôt presque parallèle, tantôt en ovale allongé; labre presque droit au bord antérieur. Noir, avec les côtés du thorax et surtout des élytres d'un beau violet ou d'un cuivreux brillant. Angles postérieurs du thorax très saillants. Elytres à nombreuses côtes fines, intervalles forte- ment crénelés. Stries interrompues, de / tu. 91. Carabus purpuraeeus 6' FAUNE ENTOMOLOGÏQTTK ARMORICAINE quatre en quatre, par de gros points éloignés. Sur les côtés et au sommet, les stries se changent en une granulation assez serrée. Long. 25-29 millimètres. Surtout dans les bois. Larve. — D'après M. de Lapouge, qui a donné quelques brèves indications dans le Bulletin de notre Société scientifique (p. 76), la larve de cette espèce est relativement grande et large; le disque est moins arrondi, et L'épine externe des cerques est- mieux développée. Par ailleurs, les caractères sont absolument les mômes que ceux du type. Bretagne : Vannes [Griffith) ; Lorient (Rémy) — Ille-et Vilaine : Forôt de Rennes, bois de Cice". de Laillé, des Gayeulles, forêt de Lorges (L. Bleuse) ; foi Bouche, pattes (sauf les tarses et les tibias qui sont bruns], et le premier article des antennes d un jaune rougeâtre. Long. 19-24 millimètres. Dans les forêts froides, sous la mousse humide. Obs \ M. René Oberl hùr (loc. cit. sup.) classe ainsi que nous allons l'indiquer, les variétés du G. auronitens que renferme la forêt de Lorges (Côtes-du-Nord). On peut considérer cette foret comme une localité particulière à cet insecte, que M. Ch. Oberthur y a découvert **■ 93- Carabus auronitens COLEOPTKriKï 66 • FAUNE ENTOMOLOGIQUE ARMORICAINE en 1881, et que MM. Bleuse et Mertel y ont depuis retrouvé en «grand nombre, alors qu'il semblait ne pas exister dans les forêts de la Hardouinais, de la Hunaudais et de Loudéac, qu'ils avaient explorées dans la même intention. L'uue de ces variétés, tout à fait nouvelle, remplaçant en Bretagne la variété Putzeysi Mors, de Belgique, mérite, dit M. Oberthûr, une mention toute particulière. Elle a reçu le nom daBleusei en l'honneur «de l'habile chasseur qui l'a découverte ». Elle a le thorax d'un rouge cuivreux feu ; les élytres sont noir indigo avec des reflets violets ou verts; la gouttière des élytres est vert brillant, et l'on remarque, dans les intervalles, le long du bord interne des côtes, des points également vert brillant plus ou moins enfoncés. Un exemplaire de cette espèce, capturé par M. L. Bleuse dans la forêt de Lorges (Côtes-du-Nord) porte, sur le palpe maxil- laire gauche, deux articles supplémentaires difformes prenant naissance au sommet du premier article. Morbihan : Huelgoat (R Oberthûr). —Côtes-du-Nord : Forêt de Lorges (R. Ober- thûr). — Loire-Inférieuhe : {Pradal) ; Morlaix [Hervé). — Anjou: La Chapelle- Hulain. assez commun dans les forêts de la Sarthe et de l'Orne (R. de la l'erraudière) ; forêt d'Ombrée (Gallois — Mayenne : Saint-Chrislophe-du-Luat (C. Houlberl). — Manche : Var. cupreonitens, Cerisy la-Forêt {abbé Pasquet). — Finistère : Forêt de Menguen et bois de la Mine au Huelgoat ; forêt de Botvarec en Locmaria (Hervé). — Orne: Séez (Fauvel); forêt d'Escouves (R. Le Sénéchal). — Sarthe : La Flèche (Desportes). Voici donc le tableau dressé par M. René Oberthûr, des variétés du C. auronitens de la forêt de Lorges, particulier lui- même par ses genoux toujours noirs : 1° Coloration typique : élytres plus lisses, côtes peu saillantes. . subfeslivus R. Ob. 2" Tête et thorax rouge cuivreux feu; élytres indigo noir, à bor- dure et points enfoncés verts Bleuse! R. Ob. 3° Tête et thorax indigo; élytres variant du vert un peu bleuâtre au vert à reflets cuivreux violacés et allant jusqu'au noirâtre indigo cupreonitens Chev. Cette variété est aussi signalée de la forêt de Cerisy (Fauvel), 4° Tête et thorax indigo ; élytres violet pourpre, quelquefois bordées de vert et ponctuées purpureu* R. Ob, 5° Tête, thorax et élytres entièrement noirs, sans aucun reflet bleuâtre et quelquefois complètement mats mêlas R. Ob. Le nom de subfeslivus R. Oberth. mérite donc de s'appliquer à la race normale de Bretagne, qui, par ses tibias noirs et l'en- semble de ses caractères, se rattache évidemment à la branche festivus typique : Lorges, Huelgoat, Béfon, ; on trouve même, dans cette dernière localité, des exemplaires à tibias clairs. Ab. purpureus. — Lorges, Goat-Loch, Huelgoat Ab. mêlas. — Lorges, Huelgoat, Béfon. Les exemplaires les plus foncés de ces variétés ont quelque- fois les cuisses noires, Lorges, Goat-Loch (de Lap., in lill.) CARABIDES 67 Il faut ajouter la variété Pidzeysi Mors, qui a les élytres noi- râtres ou d'un cuivreux violacé, sans bordure ni points enfon- cés verts sur les côtés. Cette variété aurait été prise dans les forêts d'Alençon et de Perseigne (Orne), d'après de Brébisson ('). Var. cupreonitens Chev. — Finistère : dans les mêmes forêts avec le lype [Hervé). Var. viridipennis Bleuse. — Forêt de Lorges, sous les mousses, les pierres, les bois abattus (£,.. Bleuse) ; Huelgoat, Coat-Loch, Cranou (Finistère) (de Lapouge). Larve. — La larve du C. auronitens a été décrite par Heer [fig. 94) ; elle est un peu étroite ; sa couleur est très noire et son abdomen est terminé par deux cornes en épines birameuses ; sa tête est de forme carrée et armée de deux fortes mandibules. D'après Heer, cette larve a été trouvée sous une pierre le 1er juin ; le 3, elle se transforma en nymphe et s «bit différentes modifications de couleurs, depuis le jaune blanchâtre jusqu'au brun foncé ; et enfin, le 15 du même mois, elle subit sa dernière métamorphose en se fendant sur le dos et en laissant sortir le Carabe à l'état parfait ; le pre- mier jour, ce Carabe conserva une couleur jau- nâtre sale, mais au bout de deux ou trois jours, il acquit les belles couleurs mélalliques propres à son espèce. Nous pouvons ajouter, d après M. de Lapouge : « La larve du premier âge est assez différente: toute noire, lobe médian du labre creusé d'un sillon rétréci en avant ; les tegmina plus largement débordants, le telson plus echancré, les angles postérieurs en pointe de croissant. » Avec l'âge, la larve se rapproche du splendens par le dessous du corps et s'en éloigne par le dessus ; mais elle appartient au type des larves à tegmina étroits {-). ■ Fia. 94. L.iive du Cara- bus awronitens, d'après Heeh, (1) D'après les rectifications de M. Fauvel au Catalogue de MM Reitter, v. Heyden et Weise, la synonymie de ces variétés s'établit de la manière suivante : Chrysocarabus auronitens Fab. j Var. cupreonitens Chevr. Syn. Subfestivus R 01). | Syn. purpureus R. Ob. Var Patzgysi Mois [ V..r. atratus Heer. Syn. Uleusei R. Ob. I Syn. mêlas R. Ob. (2) Lire, dans l'important I ravail de M. de Lapouge, publié en même temps que cette Faune, dans le Bulletin de notre Société, la description beaucoup plus complète et beau- coup plus précise de la larve de C. auronitens : Description des larves de Carabus et de Calosoma, 1906, p. 79. Pour la description des larves de cette famille, nous avons toujours consulté avec fruit 'e consciencieux ouvrage de Schiôdte : De metamorphosi Eleutheratorum Observationes. l'ars 111. Caraki, Kjobenhavn, 1 8r>7- 68 FAUNE ENTOMOLOGIQUE ARMORICAINE Sous-Genre : Hemicarabus Géh. Mandibules courtes ; leur face externe encavée triangulaire - ment à la hase. 7. C. nitens Linné (fîg. 93). — Ovalaire. D'un beau vert métallique avec le thorax et le bord externe des élytres d'un cuivreux plus brillant. Cinquième article des antennes en grande partie glabre et imponctué. Elytres à côtes très lisses, noires, souvent interrompues en arrière ; intervalles assez fortement rugueux et ridés; suture noire et saillante. Sommet des tibias antérieurs prolongé et défléchi en dehors. Long. 12-16 millimètres. Dunes septentrionales, endroits humides, sur le sable. Très localisé. Vannes, un seul exemplaire (Griffith). Fia- 95. Curabus 'nitens h. Sous- Genre : Autocarabus Seidl. 8. C. auratus Linné. — D'un vert métallique souvent doré. Bouche, pattes et les quatre premiers articles des antennes teslacés. Elytres très convexes, atténuées vers l'extrémité qui ^ est nettement échancrée ; côtes ob- tuses et aussi larges que les inter- valles correspondants. Long. 19-2"i millimètres (fig. 96). Larve. — Malgré l'abondance des adultes, la larve de cet insecte est presque inconnue; la plupart des auteurs n'ont fait que l'entrevoir et toutes celles que M. de Lapouge a essayé d'élever ont péri avant ou pendant la deuxième mue. Ces petites larves sont brunes ou noirâtres ; elles ressemblent beau- coup à celles de cancellalus, mais s'en distinguent par l'article terminal des palpes, la grande brièveté des appendices de la tète et les plis parallèles du mésolabre. Var. lotharingus Dej. — Élytres un peu moins convexes, leurs côtés un peu bronzés ; cuisses d'un brun foncé. Rennes, assez commun (Griffith). Type: dans les champs, en plein soleil, chassant les Hannetons, les Hélix; surtout le soir et le matin. Fig. 96. Carafius cmratus C VRA.BIDES 60 Larve. — Corps parallèle, cinq à six fois plus long que large, lis?e et convexe ; d'un brun plus ou moins clair, parfois noir. Tète large ; labre étroit, très court au milieu, laissant voir tous les appendices du menton. Mandibules courtes, transversale- ment striées en dessus. Antennes et palpes très courts, tegmina débordants à peine de l'épaisseur de l'ourlet. Telson verruqueux, coupé carrément ; pas de rebord anal au tiers médian. Gerques gros, informes, grossièrement verruqueux, beaucoup plus courts que le protelson, presque parallèles puis conver- gents vers l'extrémité. Très cummun dans toutes les parties de la Faune armoricaine, bien i|u'il paraisse rare en certaines localités, notamment dans l'Orne (Dupont). Cet insecte si utile devrait être multiplié et protégé, par tous les moyens possibles dans les champs et dans les jardins ; malheureusement, un mauvais préjugé porte les habitants des campagnes à le détruire. On le connaît sous les noms de Vinaigiier, Jardinières, etc. Var. noirâtre. — Normandie (Fauvel), sans indication de localité. Sous-Genre : Càrabus Thoms. [Limnocarabus Geh.J. y. C. granulatus Linné. — Oblong, peu con- vexe, ordinairement d'un bronzé foncé, parfois d'un vert noirâtre. Thorax large, court, ses angles postérieurs à peine saillants. Dessin des élytres composé de trois côtes élevées (la troisième dorsale presque toujours effacée) peu fines, un peu obtuses, rebordées chacune par deux lignes de granulations en relie!, quel- quefois un peu effacées, alternant avec trois lignes de chaînons. Antennes simples chez les 5 ; k°r(l cles élytres échancré au sommet chez les 9- Long. 14-20 millimètres [fïg. 97). Bois et prés humides ; bord des eaux. Larve. — D'après Schiôdte, la larve est linéaire, cinq ou six fois plus longue que large; légèrement convexe; dessus de la tête noir ou d'un brun noir, faiblement et irrégulièrement réti- culé ; anneaux de l'abdomen granuleux à la base et sur les côtés; le huitième et le neuvième anneau, ainsi que les cerques, entièrement granuleux. Partie antérieure du bouclier cépha- lique excavée et portant cinq petites dents sur le côté. Antennes trois fois plus longues que les mandibules : le deuxième article presque quatre fois plus long que large. Anneaux du thorax presque aussi longs que larges. Gerques à dents égales, recour- bées à la pointe (1). Fia. 97. Garabus yrunulatus !.. [1) Schiôdte, hc. cil., p 70 FAUNE ENTOMOLOG1QUE ARMORICAINE D'après M. de Lapouge, la dent médiane du labre est aussi longue que l'hypodon ; le labre, dans cette espèce, rappelle alors à la fois nemoralis par la saillie de l'hypodon et cancellatus par l'échancrure du bord antérieur. La dent médiane du granu- latus est, au contraire, toujours assez grande pour recouvrir presque complètement l'hypodon, même quand celui-ci est anormalement grand (de Lapouge, loc. cit., 1908, p. 152). 1lle-et-Vilaine : Avril à décembre, presque toujours caché sous les pierres, les mousses, les bois abattus. Rennes et environs (l'un de nos échantillons porte cette note, 30 décembre 1882) ; Laillé; Bruz ; Cicé ; forêt de Rennes, de Montfort, etc. (L. Bleuse). M. Bleuse nous fait en outre remarquer que, parmi les nombreux insectes anormaux de sa collection , se trouve un exemplaire très remarquable de celte espèce pris ea avril au Boël. La patte droite postérieure de cet exemplaire est terminée par un tarse tritide. Le premier article est gros, trian- gulaire et se divise en deux ; sur l'une de ces divisions quatre articles ; le deu- xième article de l'autre division est fort et donne à son tour naissance à deux autres subdivisions de trois articles chacune. — Morbihan (Taslé) ; Lorient (Rémy). — Finistère: Santec, en Roscoff ; Lesquiffiou, en Pleyber-Christ, RR (Hervé). — Côtes-du-Nord : Forêt de Lorges (L. Bleuse). — Mayenne : Laval (R- de la Perraudière); Voutré, Évron, assez commun (C. Houlbert); Couplrain"(a&6é Nugue); environs de Laval (E. Labbê) ; École d'Agriculture de Beauchène (Jlf. Salmon). — Mainp-et-Loire : Sainte-Gemmes, assez commun certaines années (Gallois); Saint- Rémy-la-Varenne (II- du Buysson). — Manche : Forêt de Cerisy (Fauvel); Coutances, Blainville, Gouville (Monnot); Mortain, Cerisy-la-Forêt, commun (abbé Pasquet. — Orne : La Ferté-Macé (Léveillé) ; Cirai, paraît localisé (A. Dupont) ; La Chapelle- Moche (abbé Nugue) ; Tinehebray (Delaunay-Larivière). — Calvados : Vire (Fauvel)- — Sarthe : Le Mans (Monnot). Sous-Genre : Eucarabus Géh. 10. C. cancellatus Illiger. — Oblong, de forme assez variable. Premier article des antennes rougeàtre. Couleur brillante , d'un bronzé cuivreux clair, variant du vert au violet, plus rare- ment noirâtre. Élytres très convexes, à trois carènes saillantes, simples, noirâtres, séparant trois lignes de chaînons ; une côte juxta suturale, simple, très affaiblie sur la moitié postérieure. Articles des antennes simples chez les Par Vautier et de lète vue en dessous. Brèbisson (Bédel). Fig. 103. Carabus glabratus Payk: il) ScmnuTE, i!5. CAR/VBIDES 77 P. 63 : Car. violaceus — 11 est peu probable que le violaceus vrai existe en Bretagne, mais certains pur puni* ce us peuvent, par exception, passer d'emblée à la sculpture suberenatus et même exaspérât us. En réalité le purpurascens n'est qu'une variété du violaceus . Nous avons également reçu de notre zélé collaborateur, M. Joseph Pêneau, les trois premiers fascicules d'un Catalogue des Coléoptères de la Loire-Inférieure qu'il publie dans le Bull, de la Suc. des Sciences naturelles de Nantes. Ce travail important et rédigé avec le plus grand soin rectifie tics heureusement quelques-unes des indications trop fantai- sistes de Pradal. 11 donne également une liste, probablement complète, des travaux relatifs aux Insectes dans la Loire- Inférieure. 3e Genre : GYCHRUS Fabricius. Le genre Cychrus a pour caractères principaux (*) : Palpes à dernier article très fortement sécuriforme, presque en forme de cuiller ; plus dilatés dans les <5 que dans les Ç ; mandibules étroites, avancées, dentées intérieurement; antennes sétacées ; yeux petits, peu saillants ; thorax cordiforme, relevé sur les côtés, nou prolongé postérieurement ; élytres soudées, carénées latéralement, embrassant une grande partie de l'ab- domen ; pattes longues, minces; tarses semblables <*, Q. 5 Dernier articles des palpes labiaux très dilaté ; dernier segment de l'abdomen arqué, légèrement sinué au milieu. 9 Dernier article des palpes labiaux à peine dilaté ; dernier segment de l'abdomen en ogive, sans sinuosité. Les Cychrus habitent les parties froides et humides des forêts montagneuses ; ils se nourrissent surtout de mollusques ter- restres, qu'ils attaquent en introduisant leur longue tête dans l'orifice des coquilles. Ils font entendre un petit bruit assez aigu, ou une espèce de stridulation par le frottement des bords tranchants de leur abdomen contre deux petites rainures intérieures du repli latéral de leurs élytres. La Faune armoricaine comprend les deux espèces suivantes : , Corps entièrement noir. Élytres chagrinées, sans saillies caténi- [ ) formes (2j en arrière c attenuatus. I Dessus du corps bronzé. Élytres chagrinées, marquées en arrière ' de saillies caléniformes. Tibias roux ( '. car a hoiries . (1) Le signe g désigne le mâle ; Ç désigne la femelle. r2 Caléniformes : en forme <_'e chaînons. 78 FAUNE ENTOMOLOGTQUE ARMORICAINE C. caraboïdes Linné (= rostratus Linné). — Noir, pen luisant. Tête sans impression entre les yeux. Côtés du thorax fortemen t relevés en arrière. Ély très ova- laires, à surface chagrinée montrant parfois des traces de trois lignes élevées, interrompues. Des- sous et pattes d'un noir plus luisant. Long, lfi-19 millimètres [fig. 106). Endroits froids et bois humides ; sous la mousse, les pierres, etc. Rare. Fig. 106. Cychrus carahoides Un. Larve. — La larve du Cychrus caraboïdes a une forme plus ovalaire que celle des Carabes ; . sa tête est également armée de fortes mandibules, avec les antennes courtes, de quatre articles ; leurs pattes sont un peu plus longues. Elle est brune et ponctuée en dessus, d'un gris jaunâtre en dessous, avec l'abdomen terminé par cinq angles aigus, au lieu d'être muni de deux cornes (fig- ^07). La nymphe est pâle, ovalaire, et semblable à celle des Carabes. C'est au milieu de juin, d'après Heer, que cette larve subit sa première trans- formation. La nymphe reste un mois dans cet état, et, au bout de ce temps, sort l'insecte LaZtbmes. S?™s parfait. sc.htôdtb o. Ille-et-V. laine : Antrain-sur-Couesnon, forêt de Villecartié {du la Godelinais) ; forêt de Rennes (Griffith); d'octobre à mai sous les mousses, les pierres, les bois abattus, forêt de Hennés (L. Bleuse) ; Foret de Paimpont (Houlbert). — Finistère : Forêt de Quim perlé (Pradier) ; Pennélé en St- Martin ; Keranrour, vallon de S-Oeneviève, eu Ploujean ; dans les vieilles souches, sous les feuilles (Hervé) RR. — Côte s-du -Nord : Forêt de Lorgesfi?. Oberthiir, L. Bleu.se). — Loire-Inférieure : Ancenis, bois de la Guerre (Pradal).— Anjou : Baugé, foi et de Cliandelais [Gallois) ; forêt d'Ombrée, près Combrée {Bochard). — Manche : Le Grand Celland (abbé Pas quel). — Orne: Saint- Bômer (Fauvel) ; forêt d'Ecouves (Dclaunay-Larivière, M. Gatiy) : La Chapelle- Moche, forêt d'Andaines (abbé Nugue). — Calvados : Forêts de Cerisy et de Sa\igny {Fauvel)'. 2. C. attenuatus Fabr. — Corps noir; tète avec une impression transverse, profonde, entre, les yeux ; élytres bronzées, très rugueuses ; sur cha- cune, trois lignes distinctes de gros points caténi- formes élevés, lisses, se joignant parfois, surtoutà la base; quelquefois une quatrième ligne incom- plète, sur les côtés. Tibias testacés'. Long. 16-18 millimètres [fig. 108). fïq. \os Dans les mêmes conditions que le précédent Cychrus atténua- . • i ■ tus Kabr. et également rare. (1) Schiôdie (G.). Naturh. Tùlsskr, 186,7 pp. 469-473. CARABIDES 79 Ille-et-Vilaine : Forêt de Rennes (Griffith). — Morbihan- : Forêt de Lanvaux [Elphège). — Finistère : Forêt de Quimperlé (Pradier); Morlaix (Hervé) ; Huelgoat, RU, forêt du Menguen, bois de la Mine, AC; sous les mousses (Hervé). — Côtes-du- Norp : Forêt de Lorges (H- Oberthilr) ; de novembre à mars, sous les mousses, au pied des arbres, dans les endroits frais et humides, forêt de [.orges (L. Bleuse). — Orme : Radon, près Alençon (Fauvel); La Chapelle Moche, forêt d'Andaines (abbé Nugue); Bagnoles de l'Urne (R. de la Perraudière). — Calvados : Forêts de Cerhy et Savigny (Fauvel). 2.? Division : NEBRIIDIENS lrc Tribu : NEBRIIM 4e Genre NEBRIA Latreille. Les Nèbries sont des insectes agiles, ne quittant guère les lieux humides et le bord des torrents; très nombreuses dans les pays de montagne, elles ne sont représentées, dans notre Faune, que par deux espèces, Tune maritime, l'autre terrestre. Les Nèbries se reconnaissent à leur thorax très cordiforme, leur forme élancée, leurs pattes assez grandes. Les 5 ont ^es trois premiers articles des tarses antérieurs légèrement dilatés, garnis en dessous d'un feutrage blanchâtre ('). ( Taille grande. Insecte testacé à taches noires plus ou moins 1 j développées, vivant dans les terrains maritimes N. complanata. ( Taille moyenne. Insecte noir brun, marginé de roussàtre . . . N. cursor. Sous-Genre : Eurynebria. 1. N. complanata Linné. — Entièrement d'un blanc jaunâtre. Large, peu convexe. Tète très grosse. Thorax très court. Élytres à stries peu profondes, très ponctuées; rarement immaculées, ayant d'ordinaire quelques linéoles noires qui s'élargissent et se multiplient de manière à former deux fascies en zig zag. Long. 17-19 millimètres {fig. 109). Ne quitte g'ière le bord de la mer, mais ne dépasse pas la Bretagne. (I) Dans cette famille, si riche, des Carabiques, un grand nombre d'espèces ne se dis- tinguent les unes des autres que par des différences de coloration impossibles à rendre par le dessin au trait. Nous ne donnerons donc, pour chaque genre, que les formes les plus caractéristiques, soit, par leur faciès général, soit par l'ornementation des téguments. faim: entomologique armoricaine Fig. 109. Nebrùi eomplanata L. Larve. — La larve de Nebria eompla- nata est allongée, molle, de douze anneaux allant progressivement en diminuant; de couleur blanche en dessous, d'un tauve brun ou mine de plomb en dessus. Tête testacée, aplatie, plus large que le corps, portant déjà les dessins de l'insecte parfait; palpes maxil- laires de la longueur de la tête; yeux petits, noirs, mandibules plus longues que la tète, fortes, de couleur testacée, à extrémités noires, formées de deux crochets très cour- bés, dont un court à leur naissance. Pattes terminées par un seul crochet. Dernier seg- ment de l'abdomen portant deux appendices relevés, filiformes, hérissés de poils et de la longueur des six derniers anneaux. Elle vit sous les pierres, au bord de la mer, dans les endroits lavés par les lames, au fond des trous qu'elle se creuse; elle tient son abdomen relevé dans le repos; ses mouvements sont vifs, saccadés. Lallement, Catalogue des Coléoptères de l'Algérie {Mém. de la Soc. Lin. de Normandie, 1869). Morbihan : Quiberon (Griffilh) ; Lorïent {Bayer et Rémy). — Finistère : Baies de Goulven. de Santec, Roscott', Carantec : un exemplaire. Dunes de Lannévez, en îreffez, C. Espèce propre aux rivages de la mer ; sous les pierres reposant sur le sable (Hervé); Roscoff {Lucas) ; Noirmoutiers (Fauvel). — Loire-Inférieure : Le Croisic {Gust. A bot); Saint-Brévin (/. Péneau) ; Environs du Pouliguen AC. (de Lapmige). — Littoral armoricain, dans les fentes des rochers baignés par la mer, du printemps à la fin de l'été. Commune L. Bleuse). Obs. — 1° Cité aussi au Catalogue d'ille-et Vilaine (de la Godelinais), mais cette citation est probablement erronée ; 2° Les exemplaires du littoral de l'Océan sont toujours moins maculés que ceux de la Méditerranée. Sous-Genre : Nebria sir. s. 2. N cursor Mull. (= rufipes Goeze= brevicollis Fabr.). — Forme large et trapue ; thorax très cordiforme, à bords très relevés en gouttière fortement ponctuée. Bouche, antennes, bords latéraux du thorax, repli élytral, tibias et tarses plus ou moins roussâtres. Élytres fortement ponc- tuées et crénelées. Premier segment laléral de l'abdomen très ponctué, les autres presque lisses. Long. 11-12 millimètres (fig. 110). Larve. — La larve de N. brevicollis a été décrite et figurée par Blisson [Ann. Soc. Eut., 1848, p. 73) et par Schiôdte. Voici ses prin- cipaux caractères : Fig. 110. Nebria vursor Mull CARABIDES 81 Fig. 111. Larve de Nebria cursor, d'après Schiôdte. Corps long, déprimé, légèrement élargi au niveau du septième anneau, le bord latéral des anneaux abdominaux formant une sorte de feston. Peau luisante sur les parties foncées, qui sont brunâtres, et terne sur les parties claires, qui sont jaunâtres. Tète aplatie, un peu cordiforme, de couleur sombre. Yeux noirs et brillants, composés de six ocelles, disposé» en deux rangées transversales de trois ; derrière les yeux, une tache brune en fer à cheval. Antennes de quatre, articles, portant quelques poils longs et raides. Mandibules fortement dentées intérieurement. Les trois premiers segments thoraciques sont recouverts par une sorte de grande plaque de consistance demi-cornée, de couleur brunâtre, plus claire sur les côtés ; le premier anneau est plus grand que chacun des deux autres; dessous de couleur claire uniforme. Anneaux abdominaux portant, en dessus, la même plaque que les anneaux thoraciques, mais plus petite, et de même coloration. A l'extrémité du dernier segment, deux très longs appendices blonds, cylindriques, terminés en pointe, et garnis, en dehors, de poils longs et raides. Tube anal allongé. Pattes longues, blondes. Long. 30 milli- mètres {fig. 111). Nymphe. — La nymphe est courte, arquée, luisante, d'un blanc jaunâtre. La tête est infléchie sous le thorax. Les antennes tournent au-devant des yeux puis vont se cacher en dessous, derrière les pattes. Les yeux sont très gros, ils noircissent au moment de l'éclosion de l'insecte parfait. Sur le bord antérieur du thorax, quelques poils formant faisceau au-dessus des yeux. La dernière paire de pattes dépasse l'abdomen. Sur le dos, un assez grand nombre de poils courts et raides. Long. 9 milli- mètres [fig. 112). Dès le milieu de février, d'après l'auteur, la larve adulte se creuse un trou légèrement oblique de 3 à 6 cen- timètres de profondeur, au fond duquel elle se pratique une loge suffisamment spacieuse, après avoir bouché l'ouverture avec les matériaux qu'elle a détachés. La larve, ordinairement très agile, tombe, au mo- ment de la nymphose, dans une sorte de léthargie, qui peut durer de quatre à cinq jours; elle reste à Nymphe de l'état de nymphe pendant dix-huit à vingt jours, ^"d'après et ce n'est que cinq à six jours après que les schiôdte. COLÉOPTÈRES. 6 82 faune entomologique armoricaine téguments ont assez de consistance pour que l'insecte pariait puisse prendre son essor. D'après l'auteur, les retraites de ces larves se reconnaissent au dehors par de petites taupinières de 27 à 37 millimètres de large ; elles choisissent de préférence les endroits battus, où le sol est compact, frais et léger; le travail a lieu généralement pendant la nuit. Très commune dans toutes les parties de la Faune armoricaine, dans les endroits frais et humides, sous les pierres, les fWiilles mortes, etc. C'est d'ailleurs la seule espèce que l'on trouve dans le bassin de la Seine et celui de la Luire moyenne et inférieure. 5° Genre LEISTUS Frôhl. (Pogonophorus Latr.). Les Leistus sont d'élégants petits insectes, de couleur bleuâtre, métallique ou ferrugineuse, ils fréquentent les endroits humides, et vivent généralement en petites sociétés. Les Leistus se reconnaissent à la dilatation latérale que pré- sente le bord inférieur du scrobe mandibulaire et cà la couronne de soie qu'ils portent sous la tête. Chez les 5 . les ^r°is premiers articles des tarses antérieurs sont légèrement dilatés et garnis de brosses en dessous. ! Dessus du corps de teinte métallique, généralement bleu dans les espèces armoricaines . . *. 2 Entièrement ferrugineux. Gouttière latérale du thorax presque nulle. Tête rousse (d) • L ferrugineus. / Goutière latérale du thorax large ; impression transversale du a \ vertex à peine sensible L spinibarbis. \ Gouttière latérale du thorax très étroite; impression transversale \ du vertex très profonde L. fulvibarbis . 4. L. spinibarbis Fabr. (ftg. 115). —D'un beau bleu métal- lique brillant; bouche, antennes et pattes ferrugineuses; les cuisses généralement rembrunies. Côtés du thorax finement rougeâtres, très relevés, for- mant une gouttière large, fortement ponctuée, graduellement rétrécis et non redressés vers les angles postérieurs. Stries fortement ponc- tuées. Long. 8-9 millimètres. Endroits frais, au pied des arbres, sous les feuilles, etc. Très commun. Toute la Bretagne {Griffith). — Ftmstère : Lesquiffou, en Pleyber-Christ, R; Huelgoat, Trodibon en Plouezoc'li (Hervé). Fia' 113- — Illf.-et-Vilaine : Mai à septembre. Sous les pierres, les Leistus ^spinibarbù tr(mcs d.arbreSf les débris de bois, dans les mousses. Bois (1) Ici se placerait le L. rufescens F.ib. qui diffère du ferrugineus par sa tête noire. C'est une espèce septentrionale, qui semble manquer à l'ouest et au sud du bassin de la Seine. Elle ne paraît pas dépasser la ligne Lille-Paris-Troyes, CARAniDES Fig. 114. Leis'us fulvi- barbis Dcj . de Cicé, Laillé, Haut-Couesme, forêt de Rennes, etc. (L. Bleuse). — Loire- Inférieure : Environs de Nanles (./. Péneau). — Mayenne : Chéméré-le-Roi (7. Daniel): Voutré, Évron, sous les pierres au printemps (C. Houlbert); environs de Laval (E. Labbé). —Anjou: Sainte-Gemmes (Gallois); Lue, presque toute l'année (H. de ta Perraudière); environs de Saumur [Gust. Abot). — Vendée : Sous les pierres, assez commun [Ch. Blaud). — Manche : Coutanees (Monnot) ; Mortain, Peray, C [abbé Pasquet). — Sartiie : Le Mans {Monnot). 2. L, fulvibarbis Dej. — D'un brun noir à reflets bleus; bouche, pattes et antennes d'un roux ferrugineux. Gouttière latérale du thorax très étroite, ses côtés fortement redressés avant la base, ce qui rend les angles pos- térieurs droits et très pointus. Abdomen d'un brun un peu rougeâtre. Long. 8 millimètres [fig. 11 i). Comme le précédent, mais assez rare; souvent au pied des peupliers et des saules. Bretagne: Vannes, Rennes (Griffith); avril à mai, dans les mêmes localités que le précédent (L. Bleuse). — Finistère : Commun, sans indication de localité (Hervé). — Loire Inférieure : Etang du Grand-Blottereau (E. Gaultier); marais de Bourgneuf (Piel de Chur- cheville); château de Goulaine et Saint-Julien-de-Concelles [E . de V Isle) [in J. Péneau, Catal. des Col. de la Loire- Inférieure) — Anjou: Blaison (Mm<> de Buzelet)', Sainte-Gemmes (Gallois, R. delà Perraudière). — Vendée : Sous les pierres, rare (Ch. Blaud). — Manche : Coutanees [Monnot); Mortain, rare (abbé Pasquet). 3. L. ferrugineus Lin. (= spihilabris Fabr.). — Entièrement d'un brun rougeâtre assez clair, quelquefois à reflets bleuâtres en dessus. Thorax très cordiforme, à côtés se redressant brus- quement en arrière pour former des angles postérieurs droits; gouttière latérale presque nulle, surtout en avant. Long. 7mml/2. Endroits humides et marais, sous les pierres, les détritus. Peu commun. Larve. — La larve du L. ferrugineus (fig. 113) a été décrite par ScHiôDTii (Nat. TidssTir. 1867, III, 461) : Larve blanchâtre; tête et partie dorsale des anneaux du corps de couleur ferrugineuse Prothorax de la largeur de la tête, mais manifes • tementplus long que large. Segment anal trois fois plus long que le neuvième anneau abdo- minal. Gerques pâles, forts, environ sept fois plus longs que le neuvième anneau abdominal. Finistère : Assez commun sons les mousses, les détrihjv, dans les endroits humides (Hervé). — Illk-et-Vilaim. : Sous les débris végétaux, forêt de Montfort; rare [L-, Bleuse). — Loire-Inférieur;: : Étang du Giamt-Rlotlercau (E. Gaul- tier); le Bignon, Touffou, Bourgneuf (Piel de Churchcville : sous les débris végétaux à l'isle de Bois [J. Péneau, loc cit.). — May&nne : Saulges (J. Daniel); Voutré, Toi'cé-en-Charnie (C. Houlbert) — Anjou : Très rare : Blaison (M^ de Bu- z iet : Saint-Cyr en Bourg (Courtillier) : Vézins (de Romans). — Manche : Coutanees (Monnot); Mortain, rare (abbé Pasquet). Oh. — Griffith le donne comme répandu dans toute la Bretagne, mais avoue ne l'avoir trouvé nulle part. Fig. 115. Lai ve île Leistua ferrugineus, l'après Schiôdte. 84 FAUNE ENTOMOLOGIQTTE ARMORICAINE 2e Tribu : NOTIOPHILINI 6e Genre NOTIOPHILUS Duméril. Les Notiophilus sont de petits insectes très agiles, que l'on trouve communément dans les lieux humides, au bord des eaux. Us se reconnaissent à leur couleur bronzée, très brillante, leur corps déprimé, quadrangulaire, la tète enchâssée dans le thorax, cannelée entre les yeux, qui sont très' gros, et enfin la largeur inusitée du premier intervalle des élytres par rapport aux autres. Chez les 5> les trois premiers articles des tarses antérieurs sont légèrement dilatés et spongieux en dessous. ESPÈCES FRANÇAISES (*) i Extrémité des élytres jaunâtre 2 i Extrémité des élytres concolore i Fond de tous les interstries brillant et poli, sauf parfois légèrement mat au sommet , 3 i \ Intervalle juxta-sutural et intervalles latéraux à fond mat et granulé, le premier intervalle seul formant une bande polie N . substriatus. '< Côtés du thorax sinués vers la base; sommet des élytres i assez luisant; troisième interstrie des élytres pas plus large que ses voisins ... AT. biguttatus. Côtés du thorax rectilignes; sommet des élytres terne; troisième interstrie des élytres plus large que les deu- v xième et quatrième N. quadripiinctatus . [ Fond de tous les interstries brillant et poli, sauf parfois t au sommet 5 •i J Intervalle juxta-sutural et intervalles médians à fond mat I et alutacé, le premier intervalle seul formant une bande ( polie N. geminatus (2) . r î Tibias d'un noir bronzé. Élytres a interstries assez larges . -V. aquaticus. i Tibias plus ou moins testaoés rougeàtres G , Sommet des élytres brillant; interstries externes bien plus \ larges que les stries N. palustris. J i Sommet des élytres mat; interstries externes de la largeur \ des stries N. rufipes. 1. N. rufipes Gurtis. — D'un bronzé brillant eu dessus, avec l'extrémité des élytres mate. Les quatre premiers articles des antennes et la plus grande partie des pattes ferrugineux. Thorax rugueusement ponctué, presque lisse sur le disque; très rétréci à la base; angles postérieurs aigus. Stries des élytres marquées jusqu'au sommet; les deux premiers intervalles à peine plus larges que les autres, qui sont de la largeur des stries; deux (1) Nous comptons les intervalles à partir du plus large de tous, qui portera le n« 1, réser- vant |p nom de juxta-sutural à celui qui se trouve entre la suture cl la première strie. (2; Kspèce toute méridionale, ne dépassant pas la légion méditerranéenne. CARA.BJDES 8r> fossettes enfoncées sur le troisième intervalle, la première an quart basai, quelquefois indistincte, la seconde près de l'extré- mité. Long. 5 1/2-6 millimètres. Parmi les mousses, les feuilles mortes, assez commun. Ille-et- Vilaine : Rennes, rare (Griffith); d'avril à juin, forêt de Rennes, sous débris végétaux; bois de Laillé, de Gallet, etc. (L. Bleuse). — Morbihan : Vannes, rare (Griffith). — Finistère : Très rare, Morlaix (Hervé). — Loire-Inférieure : Assez commun partout en été (/. Péneau, loc. rit ). — Anjou : Martigné-Briand (de Romans) ; Saintes-Gemmes (Gallois), Lue, 27 mai (R. de la Perraudière). — Manche : Coutances(.l/!o/); forêt de Gerisy (Fauvel}. — Sa.rthe : Le Mans (Monnot). 2. N. biguttatus Fab. (= semipunctatus Fab. = aquaticus Fonrc). — D'uu bronzé brillant avec l'extrémité des élytres jaunâtre. Côtés du thorax un peu siuués en arrière; celui-ci, rugueusement ponctué, mais très finement sur le disque; angles postérieurs presque droits. Stries des élytres marquées jusqu'au sommet, à points gros; le troisième intervalle pas plus large que les autres, marqué de trois fossettes, la première très petite, tout à fait à la base, la seconde au quart antérieur et la troisième près du sommet. Les quatre premiers articles des antennes et les pattes roussâtres; les cuisses plus foncées, à reflets bronzés. Long. 5 milli- mètres [fig 116). Endroits humides, sous les feuilles. C'est l'espèce la plus commune. Larve. — La larve de cette espèce a été décrite par Schiôdte, De Metamorphosi Eleutheratovam observationes. Pars III. Carabi, p. 17b' : Tète d'un noir bronzé; antennes et pattes, d'un jaune pâle; surface dorsale des anneaux du thorax et de l'abdomen noire ou d'un brun bronzé. Anneau anal plus court que les anneaux abdominaux ; cerques cinq fois plus longs que le neuvième anneau abdominal, assez forts, presque dressés, pointus et portant quelques poils rigides [no- m). Cette larve habite de préférence les endroits humides, mais on la rencontre aussi parfois dans les terrains secs, et aussi fréquemment courant avec agilité au soleil sur les troncs d'arbres. La nymphe est ovale et couverte de poils dressés [fig. 118). Répandu dans toute la région armoricaine. Fig. 116. Notiophilus bigut- tatus Fab. Fig. 117. Larve rie Notio- ■philus, bigut- tatus d'après Schiôdte. Fig. 118. Nymphe du même. 86 FAUNE ENTOMOLOGIQUE A.RMORICAINE 3. N. quadripunctatus Dej. — D'un bronzé brillant, avec le sommet des élytres mat et vaguement jaunâtre. Bords latéraux du thorax rectiligne; celui-ci rugueusement ponctué, moins sur le disque ; ses angles postérieurs droits. Troisième interstrie des élytres visiblement plus large que les autres, portant toujours quatre pores, dont deux gros sur le tiers antérieur. Premier article des antennes et pattes testacés à reflets bronzés. Long. 4 1/2-5 millimètres. Surtout dans les bois, sous les mousses et les pierres, rare. Ille-et-Vilaine : Antraiii-sur-Couësnon (Fauvel), d'avril à aoùl ; Laillé, Haut- Couesme; en ville au pied des murs (L. Blême). — Morbihan : Quiberon {de Lésé- leuc). — Finistère : Rare, Morlaix (Hervé). — Loire-Inférieure : La Bernerie (Marmottan) ; Grand-Lieu, commun (J. Péneau); environs du Croisic Salines Goville, R. (de Lapouge). — Anjou : Saumur (Courtillier); Lue, juillet (R. de la Perraudière) ; Montreuil-Bellay (Raffray). Cité aussi de la Loire-Inférieure par Pradal, mais sans indication de localité (Griffith). 4. N. substriatus Waterh. (== punctulatus auct.). — Dessus bronzé clair, avec le sommet des élytres vaguement jaunâtre. Thorax rugueusement ponctué, à peine lisse sur le disque; côtés sinués vers la base; angles postérieurs aigus. Fond des interstries médians et suturai alutacé et dépoli (1), le premier intervalle seul présentant une large bande brillante; stries fines et superficielles; les intervalles deux et trois, égaux, plus larges que les autres. Pattes et quatre premiers articles des antennes testacés, souvent avec un reflet bronzé. Long. 5 millimètres. Se trouve à peu près dans les mêmes conditions que les pré- cédents, mais plus rare Ille-et-Vilaine : Anlrain, Moidrey (Fauvel); Rennes (Griffith); Bain (Ôrain). — Morbihan : Réminiac (Mouillard); Vannes (Griffith). — Finistère : Assez rare, Morlaix, Huelgoat, Roscoff; sous les pierres, les détritus (Hervé). — Loire-Infé- rieure : La Bernerie (Marmottan); Sucé, Saint-Golombin, Saint-Aignan, Bourgneuf (J. Péneau, loc. cit.). — Anjou : (Raffray); Saumur (Courtillier); Sainte-Gemmes (Gallois). — Manche : Gatteville (Fauvel) ; Coutances (Monnot). — Orne : Argentan {Bedcl); Doml'ront (Fauvel); Jersey (Sainte Claire-Deville). — Vendée : Noirinuu- tier (Fauvel). — Sarthe : Le Mans (Monnot). 5. N. aquaticus Linné. — D'un bronzé brillant; antennes rougeâtres à la base; côtés du thorax à peine sinués à la base; angles postérieurs droits. Stries des élytres à points fins, effa- cées vers le sommet; interstries, deux et surtout trois, plus larges que les autres, le deuxième offrant avant le milieu, une fossette aussi large que lui et une autre plus faible au sommet. Pattes entièrement noires. Long. 4-6 millimètres. Gomme les précédents, dans les endroits frais et humides ; assez commun. (1) Ce caractère esl assez difficile à apprécier et ne se voit qu'à un certain joui et à un assez fort grossissement. CARABIDES 87 Larve. — La larve de cette espèce a été décrite par Schiôdte, De Metamorphosi Eleutheratorum observatioiies. Pars III. Carabi, p. 176: Tète d'un noir bronzé; mandibules jaunâtres; antennes, mâchoires et lèvre inférieure plus blanches; les deux premiers anneaux abdominaux blancs en dessus; tous les autres ainsi que ceux du thorax noirs, d'un brun bronzé ou cuivreux. Pattes blanches à l'exception des cuisses qui sont entièrement ou partiellement noirâtres Segment anal blanc, deux fois plus long que le neuvième anneau abdominal. Cerques grêles, pubes- cents, noirs à la base, blancs dans leur partie terminale, huit fois plus longs que le neuvième anneau abdominal. Cette larve habite les lieux humides, les rivages sablonneux des étangs et des rivières. Par sa couleur et par ses habitudes, elle rappelle quelque peu les Staphylins du genre Psederus. Bretagne : Vannes, rare (Griffith). — Finistère : Assez rare; sans indication de localité {Hervé). — Anjou : Sainte-Gemmes (Gallois); Lue (R. de la Perraudière). — Manche : Coutances, Gouville (Monnot); Mortain? (abbé Pasquet). — Sarthe : Le Mans (Monnot). 6. N. palustris Duft. — Forme et couleur du précédent, dont il diffère par les quatre premiers articles des antennes et les tibias testacés; les côtés du thorax étranglés vers la base puis redressés pour former des angles aigus; et enfin les interstries, deux et trois, subégaux aux suivants et plus larges que les stries. Cette espèce se distinguera toujours du N. mftpes par l'extré- mité brillante des élytres, les cuisses bronzées, la ponctuation fine des stries et les proportions des interstries. Long. 5-5,nm 1/2. Mêmes mœurs que le précédent ; assez commun. Bretagne: Vannes (Griffith); Rennes (Griffith); Lirient (Remy). — Ii,le-et- Vilaini: (de la Godelinais); un peu partout, même dans les jardins; plus commun sous les débris végétaux au début du printemps (L. Bleuse). — Finistère : Commun, sans indication de localité (Hervé). — Loire-Inférieure : Oudon, la Cliapelle-sur- Erdre, Petil Port (J. Péneau,loe. cit.); Mauves, Touffou, Saint-Aiynan (Piel de <'lnn- cheville, in J. Péneau). — Maine-et-Loire : Lue [R. de la Perraudière) — Manche (Monnot); Mortain, rare (abbé Pasquet). — Sarthe (Monnot). 3e Division : OMOPHRONIDIENS 7e Genre OMOPHRON Latr. (Epactius Schneid.) Ce genre, aussi aberrant que le précédent, est remarquable par sa forme ovalaire, qui rappelle celle des Haliplidœ, et par le 88 FAUNE ENTOIMOLOGIQUE ARMORICAINE Fig. 119. Omophron limbatum Fab. prolongement de la saillie prosternale qui recouvre le méso- sternum. Il ne renferme qu'une seule espèce française. 1. 0. limbatum Fabr. {(ïg. 119).— Corps suborbiculaire, glabre, jaune pâle; tête, thorax et élytres parsemés de taches d'un vert métallique, couvrant la partie pos- térieure de la tête, formant une grande tache au milieu du thorax et trois bandes transversales sur les élytres. Élytres à quinze stries ponctuées; intervalles lisses. Ecusson invisible. Long. 5-7 millimètres. 5 Premier article des tarses antérieurs aussi long que les trois suivants réunis, les trois premiers garnis de brosses en dessous. Au bord des eaux courantes, enterré dans le sable, en petites familles, souvent dans les racines du Polygonum persicaria. Il court rapidement, quand on le fait sortir en piétinant sur le sable ou en y jetant de l'eau. Larve. — La larve est conique, dilatée vers la tête, déprimée, d'un blanc sale. Sa tête est large, échancrée en avant et armée de lon- gues et robustes mandibules, arquées et dente- lées. Antennes sétacées de cinq articles. Der- nier segment abdominal muni de deux courts appendices, filiformes, tri-articulés {fig. 120). Cette larve, très agile et très carnassière, se trouve dans les mêmes lieux que l'insecte parfait. Quand on l'inquiète, elle relève l'ex- trémité de son abdomen, à la façon des Staphylins. Les affinités plus qu'étroites qui unissent les Omophron aux Dytiscides ont attiré depuis longtemps l'atten- tion des naturalistes (Voir C. Houlbert : Rapports naturels et Phylogénie des principales familles de Coléoptères, p. 114, ; il ne nous appartient pas de trancher cette question qui est du domaine de la phylogénie : mais nous croirions être incomplets si nous n'avions pas signalé cette incertitude qui plane encore sur la véritable place des Omophron. que certains auteurs rangent eu tête des Carabiques et que d'autres Fig 121. ont mis, au contraire, à la fin de ces mêmes Cara- Nymphe du biques, immédiatement avant les Dytiscides. mcme. 1 ' ^ Fig. 120. Larve de VOmophron limbatum, d'après ÏCHIÔDTE. CARABIDES 89 La nymphe est courte, ovale, et porte à l'extrémité de l'ab- domen deux cerques divergents et denticulés (fîg. 121). D'après l'Encyclopédie de Chenu, YO. limbatum se trouverait presque constamment en compagnie du Chlsenius velidinns. Nous n'avons jamais été à même de vérifier ce fait, dont les auteurs n'ont, du moins à notre connaissance, jamais fait mention. Morbihan : Lorient (Rémy) ; Pénestin, à l'embouchure de la Vilaine (Griffith). Rare partout; Grèves de la Loire, été (R. de la Perraudière). — Loire-Inférieure (Pradal) ; Oudon, Le Cellier, Basse-Goulaine, Le Pouliguen {de la Roche-Macé, J . de Fabry, E. de Vlsle, Dominique, in Péneau, loc. cit.). — Anjou : Saumur (Mm° de Buzelet) ; Ponts-de-Cé (Raffray) ; Sainte-Gemmes (Gallois); Juigné-sur- Loire {Gallois). — Vendée : Sous les pierres, assez commun (Ch. Blaud).— Sarthe : En nombre, au fond d'un étang desséché, à Parigné-l'Évêque (M. Fauneau). 4« Division : BEMBIDIIDIENS lrc Tribu : ELAPIIRINI 8° Genre BLETHISA Bonelli. Genre peu nombreux, propre à l'hémisphère boréal et fré- quentant surtout les endroits marécageux et humides II ne compte qu'une seule espèce fran- çaise. 1. B. multipunctata Linné {fîg. 122).— D'un bronzé noirâtre en dessus, de teinte métallique en dessous. Sillons frontaux étranglés au milieu et limités, en arrière, par un sillon transversal allant d'un œil à l'autre. Yeux non entamés par les antennes. Thorax déprimé, lisse sur le disque, rebordé dans la gouttière latérale ; une lossette aux angles postérieurs ; le pore pilifère situé un peu avant le milieu. Élytres lisses ou imper- ceptiblement réticulées, avec huit ou neuf stries ponctuées distinctes et une double rangée de fossettes situées entre les deuxième et troisième, quatrième et cinquième stries. Seg- ments ventraux quatre à six marginés à leur base, le sixième Fin. 122. Blethisa multipunc- tata L, 90 FAUNE ENTOMOLOGJQUE ARMORICAINE portant, de chaque côté, trois pores sétigères. Long'. 11-12 mil- mètres ('). 5 Les quatre premiers articles des tarses antérieurs légère- ment dilatés, tous garnis de brosses en dessous; le premier, au sommet seulement. Marécages et prairies submergées en hiver, en arrachant les herbes et en piétinant le sol (Bédel). Illk-kt-Vilaine (de la Godelinais) : Antrain-sur-Couësnon (Fauvel), de mars à août. Bords de l'étang de Hédé, sous les pierres; près de l'étang de Beauvais dans la terre humide du rivage (L. Blême). — Finistère : Morlaix (Hervé); Brest (de Lèsé- leuc). — Cotes-du-Nord : En abondance dans un petit marécage près l'étang de Bon-Voyage, commune de Plounérin (Hervé). — Loire-Inférieure : Nantes, très commun (Pradier, Pradal); La Haie-Fouassière (E. de Vlsle); Bouaye (Soc. fr. d'entom., J. Péneau, loc. cit.). — Anjou (Mm- de Buzelel); Angers, bords de la Maine, rare (Gallois); étang de Biionneau (Raffray); La Breille (Millet); Saumur (Lambert); Grandlieu (Fauvel). — Manche : Mortain, un seul exemplaire (abbé Pasquet). 9° Genre ELAPHRUS Fabr. Les Elaphrus sont de beaux insectes ornés de teintes métal- liques, remarquables par leurs élytres couvertes de fossettes et leurs yeux très gros, analogues à ceux des Cicindèles. Ils vivent exclusivement au bord des eaux; ils courent avec une grande agilité. ESPÈCES FRANÇAISES ( Prosternum glabre, beaucoup moins ponctué que les épisternes . 2 1 ] Prosternum pubescent, aussi densément ponctué que les épis- ( ternes . . E. riparius. { Tibias d'un violet métallique. Thorax plus large que la tête. . . E. uliginosus. ~ \ Tibias te^tacés, en tout ou en partie 3 { Tarses verts. Impressions circulaires des élytres superficielles. . E. aureus. i Tarses violets. Impressions circulaires des élytres profondes. . . E. cupreus. 1. E. uliginosus. — Couvert d'une ponctuation .fine et serrée. D'un vert brunâtre ou bronzé en dessus, avec les côtés plus clairs ou plus brillants. Thorax avec un sillon médian et quatre fossettes très marquées sur le disque. Sur chaque élytre, quatre séries de grandes fossettes enfoncées, chacune d'elles renfermant une cicatrice violette, abords élevés, plus fortement ponctuée que le reste du corps. Long. 8-9 millimètres. 5 Articles un à quatre des tarses antérieurs dilatés et garnis de soies blanches en dessous. Marais, dunes, au pied des arbres. Assez rare. (1) Chez les Bkthisa et les Elaphrus. l'avant-dernier arceau abdominal porte, de chaque côlé, en dessus, à son bord postérieur, un organe de stridulation formé d'une ligne oblique et crénelée., CARABIDES 91 Fig. 123. Elaphrus cupreus Bretagne (Pra^r). - Ille.et-Vilaïne .-juillet et août, bords de l'étang de Hédé (L. Bleuse). -Morbihan: LonenKfle,»!/); Bilhers, Pénestin ( Griffitk .) -Finistère Assez rare. Keranroux en Ploujean; Kergus en Plourin; Kerellec en Saint-Pol (Hervé) - Loire-Inpbkibure : Marais de la Chapelle-sur-Erdre (J. de Fabry et Kœni- L J.Peneau, loc.cit.).- Maine-et-Loire : (M™ deBuzelet) ;S ainte-Gemme (GazL'^ Montreuil Belfroy (Raffray); étang de Serges [Millet); Saumur (2LSS* h 2. E. cupreus Duft (fig. 12o). — D'un brun bronzé en dessus. Ponctuation fine et peu serrée. Thorax à peine de la largeur de la tête, souvent taché de vert brillant, avec quatre iossettes profondes et irrégulières. Élytres à quatre rangées longitudinales de fossettes comme chez le précédent, mais plus profondes, les cicatrices plus grandes, limitées par un rebord plus élevé. Intervalles des fossettes avec des espaces lisses, bronzés, de forme rectangulaire. Cuisses et tibias généralement testacés, avec un reflet vert bronzé; tarses d'un noir violet. Long. 7 1/2-9 millimètres. Ô Gomme chez E. uliyinosus. Bords des étangs, des rivières ou des ruisseaux sous bois. Assez commun. Larve. — Décrite par Schiôdte, loc. cit., p. 169 : Tète presque carrée; ocelles rapprochés, dispo- sés en ovale; antennes de trois articles. Prothorax ovale, convexe; écusson bordé sur les côtés. Cer- ques courts, brièvement rameux (fig. 124). Morbihan- : Lorient [Rémy); Billiers, Pénestin (Gnffith) _ 1 inistere : Assez commun (Hervé). - Loire-Inférielre • Marais de la Chapelle-sur-Erdre (/. de Fabry, in J. Pêneau).— Mayenne ■ voutré, bords de l'Erve (C. Houlbert).— Maine- et-Loire : Commun (Gallois). — Vendée : \ / bords' des ruisseaux, assez commun {Ch. Blaud). ^a. 124. 3. E. riparius Linné (fig. 123). — UZlrus' lcH~ forme et couleur des précédents, scmSb'''apres mais Pllls mat' Plus Petit et à reflets verls plus prononcés. Ponctuation fine, mais très serrée. Fossettes du thorax à peine distinctes. Remarquable par la pubescence du prosternum. Fossettes des élytres superficielles ; la cicatrice n'est pas limitée par un rebord élevé circulaire, et porte, à son centre, un point élevé, brillant. Quelques plaques lisses, brillantes, étroites, mal limitées sauf une plus large, plus miroitante, le long de la suture, à peu ■ Fig.^125. Elaphrus ripa- rius L. 92 FAUNE ENTOMOLOGIQUE ARMORICAINE de distance de l'écusson. Base des cuisses testacée, ainsi que le milieu des tibias. Tarses d'un vert brillant Long. 6 1/2- 7 1/2 millimètres. 5 Trois premiers articles seulement des tarses antérieurs dilatés et garnis de soies blanches en dessous. Mêmes mœurs que les précédents, mais plus commun. Larve. — La larve a été décrite et figurée par Schiodte : Naturh. Tidsshr. 1867. T. III, p. 152, f. 9-11. Bretagne : Assez rare, Billiers [Griffith). — Morbihan : Lorient (Boyev). — Finistère : Morlaix, rare; île de Batz, commun; dans les marécages, les terrains très humides (Hervé). — Loire-Inférieure : Vase au bord de la Loire, Oudon, Saint- JuIien-dé-Concelles, Thouaré (de la Rcche-Macé, E. de Vlsle, J. Péneau, loc. cit.). — Mayenne : Voutré, Évron, Villepail (C. Houlbert); environs de Laval, bords du Vicoin (E. Labbé). — Maine-et-Loire : Saint-Rémy-la-Varenne (R. du Buysson); environs d'Angeis, très commun (Gallois). — Vendée : Boris des ruisseaux, très commun (Ch. Blaud). — Sarthe : Le Mans ( Mon not). 4. E. aureus Muller. — Dessus d'un vert gai, brillant, à ponc- tuation forte et serrée. Thorax moins large que la tète, forte- ment sillonné au milieu, inégal. Sur chaque élytre, quatre séries de très larges fossettes très superficielles, à centre violacé, sans rebord, mal limitées, ponctuées comme le reste du corps, mais séparées par une triple série de plaques bronzées, lisses, brillantes; celles qui sont placées le long de la suture plus larges et plus régulièrement rectangulaires que les autres. Pattes presque entièrement testacées, sauf les genoux, l'extrémité des tibias et les tarses, qui sont d'un beau vert. Long. 6 1/2-7 milli- mètres. 5 Les trois premiers articles des tarses antérieurs seuls dilatés et garnis de soies blanches en dessous. Mêmes "habitudes que les précédents, mais beaucoup plus rare dans la région armoricaine, puisqu'il ne semble pas dépasser l'Anjou. Il n'est pas cité par Griffith. Anjou (Mme de Buzelet). — Maine-et-Loire : Sainte-Gemmes [Gallois); Blaison de la Perraudière et de Romans). 2e Tribu : BEMB1D1INI lUe Genre : TACHYPUS Gastelnau. Les Tachijpus rappellent, pour la forme et la couleur, le genre précédent. Ils sont surtout remarquables par la pubes- cence de leurs élytres. Ces insectes affectionnent particulière- ment les endroits frais et le bord des eaux courantes. CARABIDES 93 1 j Tête bri ' tarses, Les 5 0llt les deux premiers articles des tarses antérieurs carrés, sans squamules en dessous. / Tête mate, ruguleuse. Palpes, pattes et antennes, au moins en \ grande partie roux 2 . liante, à ponctuation forte. Palpes, antennes, cuisses et au moins en grande partie, métalliques T. caraboides . i Thorax finement ridé, sans ponctuation distincte. Cuisses légère- "2 < ment trintées de nuances métalliques T. pallipes. { Thorax distinctement ponctué. Cuisses entièrement rousses (' . . T. flavipes. 1. T. caraboides Schrk. — Le plus grand des Tachypns fran- çais; d'un bronzé obscur, luisant, ordinairement un peu bru- nâtre, quelquefois légèrement cuivreux; dessous d'un vert bronzé bleuâtre, antennes atteignant le tiers des élytres; thorax cordiforme, sillonné sur la ligne médiane, à ponctuation plus claire sur le disque; ses angles postérieurs dépourvus de pore sétigère. Ëlytres finement pointillées, sans traces destries, avec quelques taches d'un cendré verdâtre. Pattes d'un roux testacé avec les cuisses et les tarses présentant un très fort reflet bronzé. Long. 6,5-7,5 millimètres. Sur le sable au bord des rivières. Assez rare. Ille-et-Vilaine : Rennes (Griffih). — Morbihan : Vannes [Griffith). — Maine- et-Loire : Sainte-Gemmes, Saint-Jean de la Croix (Gallois). — Manche : Pontorson (Fauvel). 2. T. pallipes Duft. — D'un cuivreux rougeâtre en dessus. Yeux saillants. Antennes ne dépassant guère la base des élytres, testacées à la base, le sommet des deux premiers articles légè- rement bronzé. La tête, dans son plus grand diamètre, égalant au plus la largeur du thorax dans son milieu. Celui-ci dépourvu de pore sétigère aux angles postérieurs, couvert de fines rides rendant la ponctuation indistincte. Élytres à pubescence mar- brée bien plus dense, variée de doré, de rougeâtre et de verdâtre sin- les côtés. Cuisses, base des tibias et tarses lavés de vert métallique. Long. 5 1/2 millimètres. Sur le sable humide des rivières; entraîné quelquefois par les inondations. Rare. Morbihan : Vannes, rare {Griffith). — Loire-Inférieure (Prado'). — Maine- et-Loire : Sainte-Gemmes, commun (Gallois). Ois. — Cette espèce ne figure pas dans le catalogue d'Ille-et- Vilaine (Griffith). (1) Ici se placerait la quatrième espèce française, le T. cyanicornis Pandellé, qui diiïère du flavipes par les antennes, palpes, cuisses et tarses en grande partie avec des reflets métalliques, tandis qu'ils sont plutôt testacés chez flavipes. C'est une espèce alpine et pyrénéenne que l'on ne rencontre dans les vallées que lorsqu'elle est entraînée par les eaux. 9'i FAUNE ENTOMOLOGIQUE ARMORICAINE 3. T. flavipes Linné {ftg. 126). — Cuivreux en dessus, surtout sur les élytres. Yeux très saillants. Tête, dans son plus grand diamètre, plus large que le thorax en son milieu. Celui-ci nettement et fortement ponctué, pourvu d'un pore sétigère aux angles postérieurs. Élytres marbrées de verdâtre, à ponctuation nette, forte et égale, présentant quelques traces de stries dorsales. Palpes, pattes et moitié basilaire des antennes d'un testacé uniforme. Long. 4 1/2 mil- limètres. Taehypus fia- Dans les endroits sablonneux, sur les chemins, vipes l. parfois au bord des eaux, sous les mousses, etc. Ille-et -Vilaine : Rennes et toute la Bretagne, assez commun (Griffith). — Mor- bihan : Vannes (Griffith). — Finistère : Très commun sous les mousses, les pierres, les détritus (Hervé).— Loire-Inférieure : Sur la vase -au bord de la Loire (J.-Péneau, loc. cit.). — Anjou : Commun (Gallois). — Manche : Coutances (Monnot) ; Mortain [abbé Pasquet). Obs. — D'après Serville. cette espèce répand une odeur de brou de noix très prononcée (Fauvel). Ile Genre : GILLENUS Samôuelle. (Gillenum Gurtis.) Ce genre, longtemps réuni aux Bembidions, est caractérisé par sa tête grosse, armée de mandibules grandes, aiguës, saillantes ; ses yeux peu saillants. Les antennes sont épaisses, moniliformes. Les élytres sont parallèles, alutacées et le troi- sième interstrie est pourvu de quatre pores sétigères. Les 5 ont les deux premiers articles des tarses antérieurs garnis de soies écailleuses en dessous ; le premier est seul dilaté et terminé en pointe épineuse à son angle externe. Il ne compte qu'une seule espèce française. C. lateralis Samôuelle (= C. Leachi Dej.). — Allongé, ordi- nairement aptère. Corps, tête et thorax d'un vert métallique ; élytres mates, flaves, plus ou moins lavées de vert sur le disque ; bouche, pattes, angles postérieurs du thorax et souvent son bord latéral testacés ; antennes fauves ou brunes, à base plus claire. Thorax cordiforme, sillonné. Élytres régulièrement striées, à interstries subconvexes. Long. 3 1/3-4 millimètres. Sur le sable humide des plages ou sous les pierres submer- sibles du littoral; sa couleur, se confondant avec celle du sable, le rend assez difficile à apercevoir. CAR ARIDES 95 Larve. — La larve du C. lateralis a été décrite et figurée par M. Fairinaire (Ann. Soc. Enl., 1852, p. 673). Cette larve, longue de 6 millimètres, est d'un blanc sale avec la tête et le segment prothoracique bruns ; le dessus du corps est un peu brunâtre,- plus foncé vers l'extrémité; les antennes sont simples, de quatre articles ; les yeux sont composés de six ocelles. Les côtés des segments abdominaux sont un peu renflés eu tuber- cules obtus. Le corps est terminé par deux appen- dices grêles, spiniformes, dirigés obliquement, avec trois fines nodosités externes. Par une singulière exception dans la famille des Carabiques, les crochets des tarses sont simples (Jig. 127). Cette larve se creuse de petits terriers dans le sable des plages. Quant à l'insecte parfait, il se laisse couvrir par la marée; mais, dès que la mer s'est retirée, surtout .s'il fait beau et chaud, il se met en campagne, cou- Fia. 127. rant avec rapidité au soleil, soit pour s'accoupler, caknwm u- soit pour faire la chasse à de petits crustacés, en compagnie de la Diglossa mersa, staphylinide qui a les mômes mœurs que lui . IlLE-ET-VilainE : Cancale {fi. Oberthur) ; Jersey {Ste-Claire-Deville). — Morbihan : Vannes (Gn'ffith) : Lorient Rêinij). — Finistère : Roscoff {abbé Pasquet) ; rivière de Morlaix, très commun, et sur toutes les côtes de la mer. Sur les vases et les sables mari- times (Hervé). — Vendée {Fairm. et.Lab.). — Manche : Carolles {abbé Pasquet). 12e Genre : BEMBIDION Latreille. (Bembidium Meg. et Auct. Les Bembidions sont d'élégants petits insectes, de couleur bronzée ou métallique, rarement d'un fauve uniforme, si ce n'est à l'état immature ; ils se tiennent presque exclusivement au bord des eaux, courant au soleil sur la vase, ou cachés dans le sable ; les espèces du sous-genre Ocys se trouvent sous les écorces ; d'autres, enfin, sont essentiellement maritimes et ne quittent pas les terrains salés. Il est à remarquer que les espèces ripicoles sont fréquemment exposées à être entraînées par les eaux, surtout au bord de la mer, ce qui ne les empêche pas de nager avec une certaine facilité pour regagner les bords ('). Le genre Bembidion est nombreux en espèces, dont la plupart sont sujettes à de nombreuses variations de formes, ce qui rend leur étude très difficile (fîg. 128). (1) Nous retrouverons d'ailleurs cotte habitude chez d'autres espèces essentiellement maritimes : Pogonus, DichiroMchns, etc. 96 FAUNE ENTOMOLOGIQUE ARMORICAINE Fig. 12 -. Bembidium qua- dripwtvlatum Serv. Les Ô ont les deux premiers articles des tarses antérieurs dilatés et garnis de soies écailleuses en dessous ; leur forme varie suivant les groupes; en général, le premier article est grand, dilaté en carré, long, et le deuxième beaucoup plus petit ; ils sont, l'un et l'autre, prolongés à leur angle interne. Le dernier segment abdominal porte, à son sommet, deux pores pilifères chez le 5> et quatre chez laÇ. Us ont pour caractères principaux : Corps oblong ou ovalaire. Tête triangulaire, marquée ordinairement de deux sillons intraoculaires, rarement effacés. Antennes filiformes. Pénul- tième article des palpes maxillaires obconique, pubescent, le dernier très petit, aciculaire. Élytres entières, glabres, striées ponctuées, plus ou moins complète- ment ('); le troisième interstrie ne portant jamais plus de deux pores sétigères. Larves. — Les larves des Bembidions sont peu connues, relati- vement au grand nombre d'espèces que comprend le genre; Schaum, le premier, a décrit et figuré la larve d'un Bembidion (probablement le lunatum) (2). Elle est voisine de celles des Cille- nus lateralis, Aëpus marinus et n'a qu'un seul ongle aux tarses, caractère spécial, chez les larves de Garabiques, aux trois genres Gillenus, Bembidion et Aëpus. La tête de cette larve est cuivrée, avec six ocelles très petits, placés sur une grande tache noire derrière les antennes; celles-ci ont les trois premiers articles égaux, le quatrième plus petit. Les mandibules sont de la longueur de la tête, avec une forte dent médiane. Le segment prothoracique est aussi long que les deux suivants réunis. Les appendices du dernier segment abdominal inar- ticulés, divergents, subarqués, pseudopode anal de la longueur de celui-ci. Longueur 6 1/2 millimètres. — Cette larve a été trouvée en Engadine, sous les pierres d'une rive sablonneuse, au bord des eaux. M. Thomson [lac. cit.) a décrit la larve du B. va- rium 01. Elle est testacée avec la tête et le thorax cornés, brillants, celui-ci avec un sillon marginal en dessus; l'abdomen coriace, avec l'appendice du dernier segment noueux et pileux. Schiodte a décrit et figuré celles du B. Mpunc- talum L. [fig. 129) et celle du B. palWUpenne Ulig. Fig. 129. Larve de Bembi- dium bipunc- latum L.. d'a- près Schiôhte. (1) Dans rémunération des suies, on les suppose toujours au complet, c'est-à-dire au nombre de huit, sans tenir compte de la slriole saitellaire. (2) Fauveu, Faune gallo rhénane. 2 C.VRABIDES. l 97 Les auteurs ont morcelé à l'infini le genre Bembidion ; les différentes divisions qu'ils ont créées tour à tour reposent, le plus souvent, sur des caractères artificiels et beaucoup de 'ces genres sont aujourd'hui contestés, Il ne rentre pas dans le cadre d'une faune locale de discuter la valeur de ces coupes géné- riques : nous les utiliserons simplement pour faciliter, autant qu'il sera possible de le faire, la détermination des espèces, les- quelles sont généralement très variables de forme et de coloration. TABLEAU ANALYTIQUE DES SOUS-GENRES ET ESPÈCES ( Angles antérieurs du thorax saillants, aigus. Élytres à stries entière^ 1 et égales (Bkacteox) ,7 Sommet du thorax tronqué droit -> Élytres à ourlet intrahuméral angulé a l'épaule et rabattu en arrière vers la base de la quatrième strie 3 Élytres à ourlet intrahuméral nul ou ne dépassant' pas' la cinquième strie, ou, dans ce cas, simplement arqué sur l'angle humerai, rarement rabattu en arrière .... , 4 ^ Stries légères, sixième peu marquée (Neja) .>(, 3 . Elytivs fortement striées ponctuées, la sixième bien marquée Y la [ base (Metaluna) *q I Tempes aussi ou plus longues que la portion des yeux rerpendiculaire- \ ment apparente; ceux-ci aplatis; pore oculaire placé loin de l'œil 4< (LlNIMEUMJ a| / Tempes plus courtes que la portion des yeux visible de haut;' ceux-ci saillants et convexes; pore oculaire placé au bord postérieur de l'œil. 5 t Élytres avec un pli saillant vers le sommet externe ; angles postérieurs 5 ) du thorax déprimés, sans fossette ni pli latéral. Antennes entièrement ) rousses (Ocvs) «a ' Élytres sans pli saillant vers le sommet .'.'...' . . 6 6 l Sillons orulaires confus ou effacés. Tête et parfois thorax ponctués 7 I Sillons oculaires bien marqués ,. i Stries des élytres effacées en arrière et sur les côtés . . 8 7 . Stries des élytres entières; tête et thorax ponctués. Bronzé' verdâtre { sans taches (Phincidium) ' 2„ | Dessus bronzé; angles postérieurs du thorax creusés d'une fossette limitée ^ en dehors par un pli linéaire. Antennes et pattes noires (Testediu.m) U 8< Vert bronze; angles postérieurs du thorax ridés, sans fossettes ni plis I spéciaux Elytres pâles à tache suturale et bande postmédiane d'un I vert bronze. Pattes et antennes pâles (Actediu.m) 95 (J S Stries des élytres entières |f) " ( Stries plus ou moins effacées au sommet et sur les côtés' .' .' * .'.'.*." \\ 10 | ?'ries d,es é!?lres Ponctuées. Tète et thorax imponctués (Notaphus) . 26 I Stries des elytres non ponctuées (Plataphus) 30 COLÉOPTRRES. 7 98 FAUNE KNTOMOLOGIQUE AKMORICAINE. Thorax non cordiforme, à côtés régulièrement arrondis de la 11' base au sommet iç> Thorax cordiforme ou subcordiforme 13 Prolongement du rebord latéral sur la base des élytres rabattu i 2 \ obliquement de l'angle humerai vers la cinquième strie ( Phyla) . 3 1 "l Prolongement du rebord latéral dirigé en avant et s'écartant de la naissance des stries (Philociithus) 32 Sillons oculaires limitant, près du rebord interne de l'œil, deux 1 ^\ arêtes linéaires presque parallèles (pattes et base des antennes ' 1 rousses (Campa) 37 Sillons oculaires formant un seul bourrelet 14 1 Sillons réguliers, profonds, convergeant en pointe au sommet (Trépanes) 38 Sillons peu réguliers, soit parallèles, soit convergents en avant. 15 \ Élytres à fond alutacé, mat (Talanes) 40 (Élytres à fond plus ou moins brillant 1(1 Huitième strie isolée en arrière de la gouttière marginale, soit effacée avant le milieu, soit qu'elle rejoigne la marge au 16' premier tiers antérieur (Synechosticti;s) 41 l Élytres à huitième strie entière ; confondue avec la gouttière latérale, dont elle forme le bord interne [Bembidion) (*). / Troisième intervalle des élytres portant deux fossettes en 1 plaques rectangulaires, quelquefois trois, mates, d'où émerge lie le poil dressé du pore sétigère 18 / Troisième intervalle des élytres portant les deux pores nor- ' maux, mais sans plaques rectangulaires mates B. striatum. Troisième et quatrième strie sinueuses : dessus mat: antennes .„\ et pattes d'un bronzé verdâtre, la base des cuisses seule un à peu testacée B. littorale. Troisième et quatrième stries droites 19 Dessus brillant; premier article des antennes et tibias testacés. B. argenteolum. .A Dessus mat; pattes rousses, à genoux et tarses rembrunis. ' 1 Quelquefois trois plaques rectangulaires sur le troisième intervalle B. velox. (\)l Élytres à cinquième .'trie bien tracée prés du sommet et reliée en 1 pointe à la huitième tout près de l'angle apico-sutural, siilons \1 frontaux presque parallèles (Pervphus)- 42 j Élyires à cinquième strie complètement effacée en arrière; leur sommet lisse, marqué seulement d'un pore isolé B j Sillons oculaires parallèles • *■ Bi Sillons oculaires convergents, au moins en avant. Élytres avec 1 ou sans tacties (Bembidion). 5U Antennes à deuxième article plus court que le sixième. Élytres à stries faibles, visibles sur la partie antérieure au pins, et marquées de quatre taches, dont deux sur la moitié antérieure. . (Lopha). 59 ^ \ Antennes à deuxième article égal au sixième. Élytres ponctuées, striées jusqu'au delà du milieu, sans tache sur leur moitié anté- rieure ( Emphanes ) (iO CARABIDKS. 99 Entièrement bronzé, mat et alutacé en-dessus. Élytres fine- ) nement striées ponctuées B. pymœum i Entièrement bronzé, très brillant. Stries des élytres formées 20 de gros points B. lampros I Elytres parallèles à stries ponctuées. Fossette angulaire du i thorax limitée latéralement par un pli saillant très distinct. B. inustum- 21< Élytres ovales, à stries sulciformes et presque lisses. Thorax / à fossette angulaire large et sans pli distinct au bord ' externe B. nigropiceum. (Dessus du corps bleuâtre ou verdàue. Angles postérieur aa) du thorax à sommet émou~sé B. quinquestriatum. " \ Dessus du corps roux ; pourtour des élytres souvent rein- ' bruni. Angles postérieurs du thorax saillants, aigus . . . B. harpaloides. um. 23 1 Une seule espèce B. punctulat t Thorax peu ponctué sur le disque. Troisième intervalle \ avec deux fossettes B. bipunctatum. 25} Une seule espèce B. pallidipenne . I Antennes rousses. Tête et thorax polis. Élytres testacées 26? avec une tache brune, commune, après le milieu. . . . B. ephippium. \ Antennes brunâtres au sommet ; tète et thorax alutacés . . 27 Fond des élytres poli. Pore oculaire antérieur, limité en dedans par un bourrelet. Sommet de l'abdomen tes- 27^ tacé B. dentellum. Fond des élytres finement alutacé; pore oculaire antérieur, sans bourrelet 28 28 (Stries profondes jusqu'au sommet. Épaules arrondies. . . . B. adustum. ( Stries affaiblies vers le sommet. Épaules accusées 29 /Sommet des élytres métallique : pattes et antennes foncées. B. obliquum. 29 i Sommet des élytres testacé ; pattes et base des antennes claires* B. varium. ~A Antennes (moins le premier article qui est rougeâtre), et / pattes noires B. prasinum. ( Base du thorax coupée droit d'un angle à l'autre. Dessus ( du corps brun de poix ou à peine métallique B. obtusum. i Thorax échancré ou coupé obliquement entre son angle pos- térieur et la partie médiane de la base 34 Base du thorax coupée droit, d'un angle à l'autre 33 Thorax aussi large que les élytres dans leur plus grande largeur , celles-ci franchement noires, sans tache latérale 33^ distincte B. Mannerheimi. Thorax moins large que les élytres ; celles-ci ornées d'une tache subapicale rousse apparente. Dessus à reflet bleuâtre. B. guttula. Septième strie des élytres indiquée en avant par une série de points. Élytres d'un vert bleuâtre avec une large tache 34^ subapicale rousse. Premier article des antennes et pattes d'un roux vif B. biguttatum. Élytres sans trace de septième strie 35 100 FAUNE ENTOMOLOGIQUE ARMORICAINE Surface du thorax alutacée latéralement; les côtés peu arqués, sans gouttière marginale bien limitée. Dessus noir bronzé '{5^ sans tache. Antennes et pattes noirâtres B. .vipum. Surface du thorax polie, même latéralement ; ses côtés très arqués, avec une gouttière marginale bien limitée en dedans. 3fi / Articles trois à dix des antennes allongés, environ trois fois I aussi longs que larges. Élytres irisées ; ponctuation 1 médiocre en avant. Stries externes indiquées jusqu'au 36 \ sommet B. iricolor. Articles trois à dix des antennes à peine deux fois et demie aussi longs aue larges. Ponctuation des élytres grosse en avant, les stries internes des élytres effacées en arrière . B. lunulatum. iBase des antennes et sommet des élytres testacés, ainsi qu'une tache aux deux tiers postérieurs ; pas de tache sur " j la première moitié B. assimile. ( Élytres à taches jaunes en damier à partir de la base . . . B. fumigatum. Sommet de l'épistome éebancré, sillons oculaires réunis en pointe aiguë. Élytres fauves, variées de noir et de roux sur les côtés. Pattes et premiers articles des antennes " i roux B, articulatum. Sommet de l'épistome coupé droit ; sillons oculaires réunis en pointe obtuse 39 Thorax fortement transversal ; ses angles postérieurs aigus. Élytres marquées, dès leur première moitié, d'un dessin jaune composé de petits traits longitudinaux (') B. octomaculatum. ' Thorax non transversal, à angles postérieurs très droits. Élytres noires, brillantes, avec, en plus, une tache vague testacée, aux deux tiers postérieurs B. Doris. ( Tète et thorax criblés de points. Dessus bleu, avec une bande 10 ] rougeâtre, étroite, en travers des élytres, après leur ( milieu. Insecte des terrains salés B. aspericolle. I Huitième strie sulciforme et isolée en arrière, effacée ) avant le milieu. Élytres à sommet et à tache ronde, j orangés B. elongatum. ( Élytres sans taches ; tête plus étroite que le prothorax (-). . B. ru fi corne. i Élytres à deux premières stries profondes, entières, non affaiblies en arrière, réunies à leur sommet 13 Élytres à deuxième strie interne affaiblie et souvent effacée vers le sommet 45 i Élytres non quadrimaculées ; pattes plus ou moins foncées. } Coloration et taille très variables 44 i Élytres quadrimaculées, très déprimées ; pattes rougeâtres, f cuisses parfois obscures B. saxatile. (i) Ici se placerait le B. maculatum Dej., qui diffère de V octomaculatum Goez par ses pattes et ses antennes noires C'est une espèce méridionale dont les indications, dans la Faune, ne peuvent être que le re'sultat d'une erreur (Smntf-Gemmes, Gallois) (2) Le B, ntfieorne Sturm = B. rufipes Illig., qui ne diffère de V elongatum par ses élytres sans taches et sa tête plus étroite que le thorax, est une espèce des régions montagneuses et qui n'a pu être citée de Maine-et-Loire (Mellet) et du Morbihan (Taslé) que par suite d'une erreur d'étiquette ou de détermination. CAR AMD ES 101 lytres allongées, déprimées, de teinte plutôt verdàtre, avec ou sans bande longitudinale brunâtre; taille grande. . . B.fascwlatum(T^e). Élytres assez courtes, déprimées, ordinairement d'un bleuâtre obscur; taille plus petite Var. auocseruleum. 44 ( Élyires moins déprimées, tantôt rouges sur la moitié anté- rieure, tantôt largement rougeâtres des épaules jusque vers le sommet Var. tricoter. Élytres presque convexes, verdàtres ou bleuâtres, uni- \ colores Var. tibiale. I Angles postérieurs du thorax avec une carinule limitant \ latéralement les fosst ttes AT 45 '] Fossettes des angles postérieurs du thorax non limitées / par une carinule latérale. Tète avec quelques points au bord interne des yeux 46 ,fl 1 Élytres à bande transverse rousse avant le sommet. . . . B. modestun. *' \ Élytres sans bande rousse avant le sommet B. décorum. t Élytres, de teinte uniforme, ordinairement verdàtres, sans j taches ou seulement avec le sommet moins foncé ... 48 S Élytres ornées de taches fauves, au moins sur leur moitié ( postérieure 49 Base des cuisses noirâtre. Antennes à trois premiers articles roux. Stries des élytres à ponctuation forte en avant B. nitidulum. Base des cuisses non rembrunie. Antennes à premier article roux, les suivants noirâtres. Stries des élytres a ponctuation médiocre B. monticola. Élytres à base concolore, d'un vert métallique, avec une 49 ] tache subapicale commune, lunulée B. lunatum. Élytres à deux taches isolées ou réunies 50 Taches basale et apicale réunies le long du bord latéral. . B. concinnum. 50 :>i Taches basale et apicale isolées 51 Base du thorax lisse ou vaguement ponctuée 52 Base du thorax nettement ponctuée 53 Sommet des élytres peu foncé; tache médiane noire s'étendant vers l'écus-on sur le premier intervalle seu- lement. Palpes et pattes jaunâtres B. Andreee. 52 { Sommet des élytres largement foncé; les trois premiers intervalles au moins noirs; antennes, sauf la base, pénul- tième article des palpes et cuisses plus ou moins rem- brunis. Septième strie nulle Var. femoratum. Avant-dernier article des palpes foncé; premier article des antennes testacé B. rupestre. | Avant-dernier article des palpes testacé, ainsi que la base l des antennes 51 Gouttière latérale du thorax effacée en avant B. fluvial île. } Gouttière latérale du thorax bien nette en avant .... B. ùstulalum . I Base du thorax bien plus large que le pédoncule. Dessus ,5 ] noir, poli B. gîlvipes. { Base du thorax à peine plus large que le pédoncule ... 56 102 FAUNE ENTOMOLOGIQUE ARMORICAINE .1 Élytres à quatre taches fauves isolées les unes des autres. 57 56 ] Élytres concolores ou à deux taches, soit deux numérales, ' soit deux apicales 58 t Base des antennes et cuisses d'un noir bronzé B.quadripustulatum. } Base des antennes et pattes d'un roux vif B . quadrimaculatum. Une tache numérale, plus ou moins étendue sur la pre- mière moitié des élytres; angles postérieurs du thorax 58 \ portant un (lenticule aigu B. humerale. Élytres sans tache sur leur première moitié. Angles posté- rieurs du thorax simples et rectangulaires B. tenellum. Fossette des angles postérieurs du thorax limitée en dehors par un pli distinct. Première tache des élytres fauve, plus ou moins allongée, et se reliant plus ou moins à la 59^ tache suhapicale B. latérale. Fossette des angles postérieurs du thorax sans pli distinct en dehors. Première tache élytrale jaune, triangulaire, bien isolée de la tache subapicale B. quadriguttaturn. Thorax cordiforme, non transversal. Stries des élytres marquées de gros points en avant. Base des antennes 60^ et pattes rousses B. normannum. Thorax transversal. Stries à points médiocres en avant. Antennes et pattes foncées B. minimum. Sous-genre : Bracteon Bédel. 1. B. littorale 01 (= paludosum Panz.) {fig. i50). — Bronzé, un peu mat en dessus, varié de cuivreux rougeâtre et de vert bronzé sur les élytres; antennes et pattes d'un verdâtre bronzé, avec la base des cuisses un peu testacée. Thorax presque carré, ses angles postérieurs droits, Élytres variables de colora- tion, mais généralement d'un vert bronzé un peu plombé; stries finement ponctuées, la quatrième sinueuse; sur le troisième inter- valle, deux grandes fossettes carrées, à la par- tie antérieure desquelles est placé le pore nor- mal sous forme d'un petit point. Quelquefois ledessusest en entier d'un noir brunâtre, avec Fig. i3o. le premier article des antennes et les jambes Bembmum littorale oi. vaguement testacées. Long. 5-6 millimètres. = JB. valudosum l'an/,. s e Bord des rivières et dunes. Rare. Loire-Inférieurf. (Bradai). Assez commun au bord des eaux (J. Péneau, loc. cit.). — Anjou (J»/me de Buzelet, d'après Fairm. et Lab.). — Maine-et-Loire : Grèves de la Loire, Sainte-Gemmes (Gallois). 2. B. velox Lin. (= impression ]\\ig.). — D'un bronzé terne en dessus. Palpes d'un testacé brunâtre avec le pénultième article vert bronzé. Antennes d'un noir brunâtre ou verdâtre, premier article et base des trois suivants testacés. Thorax transversal, CARABIDES 103 ses angles postérieurs aigus, saillants. Élytres à stries droites, assez fines; sur le troisième intervalle, deux grandes fossettes placées comme chez B. littorale. Pattes testacées, à genoux et tarses rembrunis ou un peu bronzés. Long. 5-6 millimètres. Comme le précédent. Rare. Morbihan (Taslé). — Loire-Inférieure : Sur la vase au bord de la Loire (J '. Péneau,loc. cit.). — Maine-et-Loire : Sàiimur (Chevrotât); Martigné (de Romans); Sainte-Gemmes (Gallois) ; Saint-Rémy-la-Varenne (R. du Buysson); Poitou (Reibhe) — Sarthe : La Flèche (Des portes). 3. B. argenteolum Ahreus. — D'un bronzé clair, assez lui- sant en dessus. Premier article des antennes et jambes testacés. Thorax transversal, à peine cordil'orme; angles postérieurs aigus, saillants. Élytres larges, un peu convexes, ayant quel- ques taches plus obscures à peine marquées; stries bien mar- quées, ponctuées, droites; troisième intervalle portant deux fossettes comme chez les deux espèces précédentes. Quelquefois le dessus est d'un beau bleu, ou d'un beau vert bleu, les fos- settes souvent violàtres, avec quelques taches vertes sur les élytres. Long. 6 à 7 millimètres. Bords des rivières et mares des dunes. Rare. Maine-et-Loire : Saumur (de la Ferlé); Sainte-Gemmes (Gallois). 4. B. striatum Latr. — Dessus en entier d'un bronzé uni- forme, clair, assez brillant en dessus, rarement verdâlre. Thorax légèrement transversal, ses angles postérieurs un peu aigus. Élytres à stries droites, très ponctuées; intervalles égaux; sur le troisième, deux points fortement enfoncés, généralement gros et arrondis. Antennes bronzées, leur base jaunâtre en dessous. Pattes d'un vert bronzé, base des cuisses testacée. Long. 6 à 6,3 millimètres. Obs. — Les élytres sont quelquefois d'un bronzé plus clair, plus verdâtre, terne, avec les fossettes réduites à de petits points enfoncés, le premier article des antennes testacé, ainsi que la base des trois suivants : les tibias sont aussi testacés. C'est le B. orichalcicum Duft, qui a été réuni au striatum par Jacquelin du Val et tous l^s auteurs. Mêmes habitudes que les précédents. Morbihan (Taslé). — Loire-Inféiueure (Pradal); sur la vase au bord de la Loire (J. Péneau, loc. cit. — Maine-et-Loire : Assez commun, sans indication de localités (Gallois); Saint-Rémy-la-Varcnne (R du Buysson). Sous-Genre : Notaphus Steph. (Princidium Motsch.) 5. B. punctulatum Drap. — Dessus du corps vert bronzé, sans taches, avec l'abdomen noirâtre ou bleuâtre; tête et thorax 104 FAUNE ENTOMOLOGIQUE ARMORICAINE très ponctués sur leur milieu, ce dernier cordiforme, ses angles postérieurs obtus. Elytres impressionnées au tiers de la lon- gueur; stries entières, les ex téri étires un peu plus enfoncées, à points bien marqués, surtout à la base. Base des antennes et pattes testacées, quelquefois avec un léger reflet bronzé ; tarses brunâtres. Long. 4,8 k 5,5 millimètres. Obs. — Cette espèce varie beaucoup pour la couleur, depuis le rougeâtre jusqu'au noir bleu. Les stries sont aussi plus ou moins profondes et leurs points plus ou moins gros. Bord des eaux, peu commun. Commun partout en Loire-Inférieure (J. Péneau, loc. cit.). -- Mayenne : Chémeré-le Roi [J Daniel); environs de Laval, îare (E Labbé). — Maine-et-Loire : Sans localités, commun (Gallois) ; Saint-Rémy-la-Varenne [R. du Buysson). Sous-Genre : Testedium Motsch. 6. B. bipunctatum Linn. — Dessus d'un bronzé luisant, ayant parfois des reflets cuivreux. Antennes noirâtres, courtes et épaisses. Tète ponctuée, les points plus faibles et plus rares sur le disque; sillons irontaux peu distincts. Thorax un peu cordiforme, ponctué tout autour, avec quelques rides sur le disque ; fossettes postérieures limitées latéralement par une carinule. Élytres à stries fines, ponctuées, la septième distincte à la base, enfoncée au sommet; sur le troisième intervalle, deux gros points enfoncés (quelquefois trois, var. sex-punctatum Heer). Pattes d'un bronzé obscur. Long. 4 à 5,2 millimètres. Larve. — Blanchâtre, allongée, presque parallèle, légèrement déprimée. Tête carrée, plus étroite eu arrière, pourvue de petits ocelles espacés ; épistome rétréci en avant et échancré de chaque côté le long de sa bordure. Antennes un peu plus longues que les mandibules, et ces dernières possèdent, après le milieu, une petite dent interne ; le lobe interne des mâchoires manque. Prothorax transversal, plus large que la tête et arrondi sur les côtés; mésothorax et métathorax aussi larges que le prothorax mais plus courts de moitié environ. Cerques immobiles, deux fois et demie aussi longs que le neuvième segment, légèrement recourbés en dedans. Tube anal très saillant avec deux soies coniques à son extrémité (d'après Schiôdte, loc. cit., 1867, pp. 518-521). Espèce des régions montagneuses, citée des bords de la Loire par Mille! et Gallois. 11 y a très probablement confusion avec une espèce voisine ou bien ces captures, si la détermination est exacte, sont accidentelles. Griffitli n'en l'ait pas mention pour la Bretagne. G.VRABIDES 105 Sous-Genre : Actedium Motsch. 7. B. pallidipenne Illig. — Corps trapu, court, convexe. Tête et thorax d'un vert bronzé brillant Élytres d'un jaune pâle, avec une bande transversale et une tache commune, triangulaire à la base, d'un vert bronzé. Palpes, antennes et pattes testacées. Tète ponctuée, à peu près lisse au milieu et, en arrière. Yeux gros et saillants. Thorax à base rugueuse. Stries assez bien marquées, effacées au sommet ; sur le troisième intervalle, deux petits points enfoncés. Dessous vert bronzé. Bord de la Manche et de l'Océan. Larve. — La larve de B. pallidipenne ne diffère de celle du B. bipunctatum que par sa coloration plus pâle et par la bor- dure antérieure de l'épistome. Chevrolat, d'après Jacquelin Duval, dit avoir pris communément cette espèce dans les sables en la faisant sortir par la pression du pied, comme les Omophron, Hetero- cerus et Elaphrus.— Morbihan : Vannes (Griffith) ;Lov\ent (h émy).— Finistère: Baie de Morlaix ; Santec, en Boscoff, rare ; lie de Batz ; sables maritimes au bord des petites mares et des filets d'eau douce (Hervé). — Loire-Inférieure : Le Pouliguen de la Roche-Macé, m Péieau, loc. cit.). — Manche : Gatteville, Vauville (Fauvel) ; Jersey (Sainte-Claire Deville). 8. B. dentellum Thunb. (— flammulatnm Clairv.). — Tête et thorax d'un vert bronzé obscur, ternes. Antennes allongées, d'un brun noirâtre, avec le premier article et la base des trois suivants d'un roux testacé plus ou moins apparent. Pore ocu- laire antérieur, entouré d'un rebord ou bourrelet bien visible à son bord interne. Thorax légèrement transverse, subcordiforme, son bord latéral en gouttière sensible. Élytres brunâtres à reflets bronzés, brillantes, avant à la base plusieurs taches confuses, quelquefois réunies et occupant toute la partie anté- rieure; une bande sinueuse un peu arquée, arrondie en avant, située à peu près aux deux tiers des élytres, et quelques taches réunies occupant l'extrémité, d'un roux teslacé, ainsi que le sommet de l'abdomen. Stries fortes, entières, distinctement ponctuées dans leur moitié antérieure. Base des antennes et pattes d'un testacé brunâtre, cuisses bronzées. Long. 5 à 5,7 millimètres. Au bord des eaux. Ille-et-Vilaine (de la Godelinais). — Morbihan (Taslé). — Finistère • Vallon du Bois de la Roche, en Garlan : Kerohiou, en Ploujean (Hervé). — Loire- Inférieure : Sous les détritus au bord des eaux (J. Péneau, loc. rit.). — Mayenne: Couptrain, etc. (abbé Nugue). — Anjou : Assez commun (.Gallois), — Manche • Cou tances (Monnot). 106 FAU.NE ENTOMOLOGIQUE ARMORICAINE 9. B. varium 01. (— ustulalumL. = /îammuta^m Duft-Steph.) [fig. 151). — D'un vert bronzé sur la têle et le thorax. Pore oculaire antérieur, sans bourrelet à son côté interne. Gouttière latérale du thorax peu sensible. Antennes courtes, n'atteignant pas le milieu des élytres, vaguement testacées à la base. Élytres ternes, d'un vert bronzé un peu obscur, avec quelques taches à la base, une baude ondulée an tiers, une autre mieux limitée, arrondie en avant, située aux deux tiers environ, et enfin „ t0'?s quelques taches réunies à l'extrémité, testacées; Bembidium va- . - o . . < „ ... . , , nnm oi. stries fines, amincies en arrière. Pattes testacées. Long. 4 à 5 millimètres. Obs. — Cette espèce varie beaucoup pour la taille, le nombre et l'étendue des taches et la couleur des pattes. Au bord des eaux, commun. Ille-et-Vilaine : Rennes (Grifftth). — Morbihan : Vannes (Griffith); [.orient (Rémxj). — Finistère : Environs de Morlaix; Ile de Batz {Hervé). — Loire-Infé- rieure : Sur la vase au bord de la Loire et marais salés de la côte, Thouaré, Bourg- neuf, Saint-Brévin, Le Cellier (J. de Fabry; Basse-Goulaine (Piel de Churcheville); Pomic (J. Dominique), (J. Péneau, loc. cit.). — Anjou (Gallois). 10. B. adustum Schaum (= varium, var. A. J. Duval = ustu- latimi Panz. = fumigation Dej.). — Ressemble beaucoup au précédent; corps plus court, plus convexe. Taille plus petite. Dessus d'un vert bronzé, parfois d'un noir presque mat. Antennes plus fines. Élytres ordinairement d'un testacé rougeâtre avec la suture, une petite tache poslhumérale et deux bandes ondulées verdâlres bronzées ou noirâtres; leurs stries profondes, égales, aussi fortes en arrière qu'en avant. Long. 4 à 4 1/2 millimètres. Au bord des étangs et des rivières. Loire-Inférieuke : Commun sur la vase au bord de la Loire en été (J. Péneau, loc. cit.). — Signalé de I'Anjou par Millet. — Semble manquer en Normandie en dehors du cours de la Seine. 11. B. obliquum Sturm. — Espèce très voisine du B. varium 01. dont elle diffère par le thorax carré, moins rétréci en arrière, les élytres plus convexes, plus finement striées, ponctuées, offrant deux bandes transverses, étroites et obliques, leur extré- mité complètement métallique; enfin par les palpes, antennes et pattes plus obscures, ainsi que le rebord latéral des élytres. Long. 3 1/2 à 4 millimètres. Obs. — D'après les recherches de M. Fauvel, le B. obliquum Sturm. ne serait qu'une race foncée et de petite taille du B. varium 01. Jusqu'à présent, cette race semble particulière à l'est de la France et manquer dans le centre et le midi; aussi les CARABIDES 107 citations suivantes ne peuvent-elles être acceptées que sous les plus grandes réserves, car une erreur de détermination est toujours possible dans un groupe d'espèces si voisines les unes des autres ('}. Bretagne: Rennes (Griffith); Vannes (Griffith) ; Lorient (Rémy). — Anjou : Mme de Buzelet, de Romans, Gallois). Obs. — Griffith ajoute : « Celte espèce n'est citée, ni dans la liste de M. Taslé, ni dans le Catalogue d'Itte-et-Vilaine, ni dans l'ouvrage de Pradal : on l'aura probable- ment confondue avec B. varium. » C'est aussi notre avK, et sa réflexion semble corroborer l'opinion de M. Fauvel. 12. B. ephippiura Marsh. = pallidipenne Dej. — Corps d'un vert bronzé. Elytres d'un jaune testacé pâle, à léger refiel bronzé, avec une tache brunâtre, commune, après le milieu. Antennes rousses en entier. Thorax presque cordiforme. Stries à points serrés, assez forts, visibles presque jusqu'au sommet. Pattes d'un testacé pâle, les cuisses parfois brunâtres. Long. 2 3/4 à 3 millimètres. Bords de la mer, lacs et terrains salés. Morbihan: Sarzeau, île d'Arz (Elpkège); Lorient (Fauvel, Rémy). — Loire- Inférieure : Bords de la mer, en été, Saint-Brévin, Escoublac [La Borderie). — Vendée (J. Duval). Sous- Genre : Plataphus Motsch. 13. B prasinum Duft. — Thorax et élytres très déprimés. En entier d'un vert bronzé noirâtre. Premier article des antennes rougeâtre, au moins en dessous. Thorax transversal, presque carré, un peu rétréci en arrière; angles postérieurs un peu saillants. Palpes brunâtres, pattes noires, la base des cuisses parfois un peu rougeâtre. Stries entières, lisses. Long. 4 1/2 à 5 millimètres. Obs. — Cette espèce, que l'on a cru longtemps confinée dans l'Europe centrale et septentrionale et que J. Duval ne cite même pas de France (bien qu'elle soit indiquée de la région lyonnaise, d'après Cl. Rey, dans Fairm. et Lab.), a été découverte dans le bassin de la Seine, aux environs de Troyes (grèves de Foicy) et son extension pourrait être plus considérable encore. C'est le seul de nos Bembidions, avec le niyropiceum, qui ait les stries des élytres lisses. 14. B. fumigatum Duft. — Tète et thorax d'un bronzé obscur un peu verdâtre. Base des antennes et pattes testacées. Un petit point enfoncé au milieu du front. Thorax moins rétréci en (1) Griffith, dans son Catalogue manuscrit, dit et répète plusieurs fois qu'il a déterminé ses espèces au moyen de la Faune Fairmaire et Laboulbène. Si grands que soient les mérites de cet ouvrage, que nous ne voulons pas nous permettre de juger, nous croyons, par expé- rience, que, avec le livre seul et sans le secours d'un spécialiste ou en l'absence de types bien déterminés, il est à peu près impossible, dans les groupes difficiles, de bien reconnaître une espèce et que toutes les erreurs sont possibles. 108 FAUNE ENTOMOLOGIQUE ARMORICAINE arrière que chez le B. assimile; ses fossettes postérieurs larges, distinctement bistriées. Élytres variées de testacé et de non- plus ou moins brunâtre offrant un reflet bronzé, l'une ou l'autre de ces deux teintes pouvant être plus étendue que l'autre ; stries moins fortes que dans B. assimile, plus effacées en arrière, la première atteignant à peine l'extrémité, la septième presque nulle. Pattes testacées. Long. 3,5 à 4 millimètres. Lieux humides, bords des eaux; rare. Anjou : (iJ/me de Buzelet); Saumur (Courtilier) ; Sainte-Gemmes (Gallois. — Manche: Brucheville (Fauvel).— Loire -Inférieure : Saint Julien de-Concelles (E. de l'Isle) ; Le Pont-de-Louen (E. Gaultier), (in Péneau, Gâtai.). Sous- Genre : Campa Motsch. 15. B. assimile Gyll. — Tête et thorax d'un bleuâtre ou ver- dâtre obscur. Antennes brunes à base rousse. Un petit point enfoncé sur le front. Thorax un peu plus large que long, rétréci à la base, subcordiforme. Élytres ordinairement d'un bleu ou d'un vert obscur, ayant une ta^he testacée aux deux tiers posté rieurs près du bord externe, parfois un peu dilatée en dedans en forme de bande sinueuse; et, le plus souvent l'extrémité de cette couleur. Stries fortes, fortement ponctuées, effacées en arrière; la septième distincte. Pattes d'un testacé clair; côté externe des jambes légèrement rembruni. Long. 3,2 à 3,5 millimètres. Bord des eaux. Morbihan (Taslé). — Mayenne : École d'Agriculture de Beauchêne {M. Salmon). — Anjou : Blaison (de Romans) ; Sainte - Gemmes (Gallois). — Finistère : Penmarch, très rare (Hervé). — Loire-Inférieure : Bord des eaux, l'hiver, parmi les détritus. Assez commun (J. Péneau). Obs. — A côté de ces deux espèces et appartenant au sous-genre Campa, se placerait le B. Clarki Daws, qui en diffère fîar son thorax plus large, moins arrondi sur les côtés, à peine rétréci à la base ; la tache postérieure des élytres à peine distincte et le premier article des antennes seul testacé. Long 3,6 millimètres. Cette espèce est signalée du Calvados, entre Vaux sùr-Aure et Longues (Fauvel) ; elle semble peu connue ; comme elle est très rare partout et qu'elle peut être faci- lement confondue avec les espèces voisines, il ne serait pas impossible qu'elle fit partie de la Faune armoricaine. Griffith ne semble pas l'avoir connue : il est vrai qu'elle n'est pas décrite dans la faune Fairmaire et Laboulbène; cependant elle est citée du Finis- tère par M. Hervé : l'hippodrome, en Ploujean, sans aucun autre renseignement. Sous-Genre : Metallina Motsch. 16. B. lampros Herbst. — Entièrement bronzé, plus noirâtre en dessous. Palpes brunâtres. Antennes foncées, les premiers articles plus clairs, au moins en dessous. Thorax un peu con- vexe, court, largement arrondi sur les côtés, fortement rétréci à la base; les angles postérieurs droits, saillants; fossettes basales fortes, arrondies, profondes. Stries à points forts, entiè- CARABIDES 109 rement effacées au sommet, la septième nulle. Pattes testacées, cuisses bronzées, tarses brunâtres. Long-. 3 à 4 millimètres. Obs. — Les individus à septième strie distincte et à angles postérieurs du thorax un peu aigus constituent la var. prnperans Stepli. = velox Er. — Loire-Inférieure : Bouguenais, avril, dans les détritus d'inondation [J. Péneau). Cette espèce est répandue partout, même dans les endroits secs ; le type est aussi commun que la variété. Larve. — Une notice a été publiée par Hartmann in Deutsche entomol. Zëitung 1879, p. 417. Sous-Genre : Neja Motsch. 17. B. pygmaeum Fab. —Forme et couleur du précédent, dont il diffère surtout par son corps terne et alulacé en dessus, le thorax à peine rétréci en arrière, et les élytres à stries très finement ponctuées, quelquefois avec une petite tache plus ou moins visible en arrière. C'est une espèce des montagnes que Griffilh cite de Vannes et de Lorient évidemment par suite d'une erreur de détermination. Sous-Genre : Talanes Motsch. 18. B. aspericolle Germar. — Bleuâtre, assez brillant. Élytres alutacées, mates, avec une bande transverse rouge aux deux tiers, remontant à la suture. Antennes brunes, testacées à la base. Tête couverte de petits points enfoncés distincts, suriout dans son milieu. Thorax cylindrique, cordiforme, criblé de petits points comme la tête, plus nombreux à la base et au sommet ; fossettes postérieures étroites. Toutes les stries des élytres nette- ment ponctuées jusque vers les trois quarts, où elles s"effacent brusquement; la septième distincte. Pattes d'un testacé rou- geâtre. Long. 2 1/2 millimètres. Cette espèce, remarquable par sa sculpture et sa coloration, est propre aux terrains salés, tant maritimes que de l'intérieur ; elle se trouve aussi au pied des graminées dans les dunes. Indiquée du midi et de l'extrême nord (île de Sylt), elle peut vraisem- blablement se rencontrer sur le littoral armoricain. 19. B. minimum Fab. (— pusillum Gyll. = mimitum Sèrv.). — Dessus du corps noir, légèrement bleuâtre ou verdâtre. Antennes, palpes et pattes foncées. Sillons frontaux parallèles. Thorax court, transversal, arrondi sur les côtés, fortement rétréci en arrière ; angles postérieurs à peine saillants. Élytres unicolores ou bien avec une tache arrondie, près du bord externe, aux deux tiers postérieurs, et l'extrémité roussâtres ; points des stries médiocres, même en avant, effacés vers l'ex- trémité. Long. 2,7 à 3,3 millimètres. Lieux humides ; dunes du littoral. 110 FAUNE ENTOMOLOGIQIE ARMORICAINE Ille-et-Vilaine : Rennes (Griffith). — Morbihan : Vannes (Griffith) ; Lorient (Rémy). — Loike-Inférieuhe : Passy, Bouguenais, Samt-Brévin, sous les pierres et parmi les détritus; Basse-Goulaine (hiel de Chur cheville). — Finistère : Très rare, Penmarch (Hervé). — Anjou : (Mme Bu&elet), Sainte-tiemmes (Gallois). — Manche : Coutanccs (Monnol). Sous-Genre : Emphanes Motsch. 20. B. normannum Dej. — Tète et -thorax d'un vert bronzé obscur. Palpas d'un brun noirâtre. Antennes foncées, avec le premier article et la base des deux ou trois suivants d'un roux testacé. Sillons frontaux parallèles. Thorax cordiforme, non transversal Élytres d'un noir bronzé ou d'un noir brun, sans tache sur la partie antérieure, roussâtres en arrière ; stries fortes, à gros points en avant, entièrement effacés à l'extrémité. Patte d'un brun roux. Long. 2, S à 3,5 millimètres. Endroits humides de la zone maritime. Ille-et-Vieaine (- Endroits humides ; rare. Ille-et- Vilaine : Environs de Rennes (L. Bleuse). — Loire-Infeiueure : Endroils humides sous les pierres ; l'hiver sous les mousses et parmi les détritus (/. Péneau, loc. cit.). — Mayenne : Couptrain (abbé Nugue). — Anjou : Sainte-Gemmes {Gallois) ; la Baumette [Millet). — Manche : Avranches, baie du Mont-Saint-Michel (Monnol) ; Coutances (Monnot). Obs. — Griffith donne cette espèce comme assez commune et répandue dans toute la Bretagne, mais sans indiquer de localités précises. 122 FAUNE ENTOMOLOGIQUE ARMORICAINE 48. B. Mannerheimi Sahlb. (= hsemorrlioimi Steph.). — Espèce très voisine de la précédente, dont elle diffère par l'ab- sence de tache distincte sur les élytres, celles-ci ovales, arquées sur les côtés, et de même largeur que le thorax dans leur plus grand diamètre. La tête est plus grosse. Le sommet des élytres est souvent testacé et le dessus du corps franchement noir. Long. 2 1/2 à 3 1/2 millimètres. Endroits froids et humides, sous les feuilles décomposées, surtout en hiver. Très rare. Obs. — Celte espèce, prise dans le Calvados ^bois de Troarn, dunes de Merville), par M. Fauvel. et dans l'Orne (bois de l'Home), par M. Bedel, n'a pas i!té souvent observée dans la région armoricaine. Elle peut être facilement confondue avec les espèces voisines. Cependant, d'après M. Hervé (Cat des Coléoptères du Finistère, p. 15), elle est très commune à Batignolle en Saint-Martin et au Moulin de Rivoalan en Plouigneau. 49. B. iricolor Bedel. — Noir, brillant; antennes allongées, à articles (3-10) trois fois aussi longs que larges, et à premier article testacé. Thorax transverse, arrondi sur les côtés, ses angles postérieurs obtus. Élytres brunâtres, à reflets irisés, marquées d'une tache subapicale testacée et avec le sommet de cette même couleur ; stries ponctuées régulièrement sur la partie antérieure, les internes encore visibles au sommet ; la septième nulle. Pattes d'un testacé rougeâtre. Long. 4 à 5 milli- mètres. Bords de la mer. Loike-Inférieuhe : Daus un ruisseau desséché, en juillet, à Mauves. Rare. (E. de l'isle, in J Péneau, loc. cit.) Cette espèce, qui a été prise également dans le Calvados, doit certainement se trouver sur les côtes de Bretagne et de la Manche. 50. B. aeneum Germar. — Un peu déprimé. Bronzé en dessus. Palpes d'un brun obscur. Antennes d'un noir brun, avec le premier article roussâtre. Thorax très court, transversal, échancré derrière les angles postérieurs qui sont obtus ; sa sur- face alutacée latéralement. Élytres finement striées-ponctuées, stries un peu distinctes à l'extrémité, la septième nulle ; tache postérieure des élytres effacée. Pattes obscures, brunes ou rous- sâlres. Long. 3,5 à 4,3 millimètres. Terrains salés du bord de la mer. Très rare. Obs. — Cette espèce, qui ne peut être confondue avec B. guttula à cause de la forme de la base du thorax, ressemblerait plutôt aux autres espèces du groupe des l'hilochihus ; néanmoins, la réticulation des côtés du thorax et l'absence de septième strie la distinguent suffisamment. Elle n'est citée d'aucune localité de la région armori- caine : jusqu'ici son point le plus méridional semble être Dieppe (Mocquerys). Elle habite principalement l'Angleterre et l'Ecosse. A rechercher en Bretagne. CA.RABIDES 123 51. B. lunulatum Fourcroy (= riparium 01. et auct. = fus- cipes Sleph.). — Dessus du corps d'un noir un peu bronzé. An- tennes d'un brun obscur, avec la base plus claire. Thorax court, plus large que long-, légèrement ridé sur le disque, la ba=e visi- blement échancrée et très oblique au-dessous des angles posté- rieurs, qui sont obtus, presque arrondis, peu marqués. Élytres avec une tache arrondie testacée, quelquefois effacée, aux trois quarts postérieurs et l'extrémité, le plus souvent de cette cou- leur ; stries bien marquées, surtout en avant, effacées en arrière, même les internes; la septième nulle. Pattes d'un roux brunâtre. Long. 3 1/2 millimètres. Bords des marais, surtout dans les endroits froids. Obs. — Celte espèce a probablement été confondue avec le B. biguttatum, dont certains auteurs la considèrent comme une variété. — Finistère : Vases près Saint- François en Saint-Martin ; Saint-Didy en Plouigneau ; La Boissière en Ploujean ; com- mun {Hervé). — Loire-Inférieure : Bords de la Loire et du Cens; lac de Grandlieu ; bords de la mer sous les débris d'algues ( feuilles mortes, bois Gallet, forêtde Rennes L. Bleuse). — Morbihan (Taslê). — Finis- tère : La Boissière en Ploujean; Vases en faceLannuguy Hervé). — Loirk-Inférieure (Pradnl). Endroits bumides (./. Péneau.loh.cit). — Mayenne: Couptrain (abbé Nugue . — Anjou : Bords de la Loire et de la Maine, Angers, la Baumetle, Saint-Jean-de-la- Croix, Marligné, forêt d'Ombrée (Gallois). — Vendée : Très commun, bord des eaux (Ch. Blaud). — Manche: Coutances (Monnol); Bucey (0. Pasquct). 13e Genre: OCYS Steph. 53. 0. harpaloides Serv. (= rvfescens Guér.). — Entièrement d'un testacé ferrugineux, plus foncé sur les élytres qui ont un reflet bleuâtre ou verdâtre, principalement sur les côtés. Palpes et antennes entièrement roux Thorax transversal, ses côtés largement rebordés; fossettes bien marquées; ses angles posté- rieurs saillants et aigus. Élytres convexes, très finement ponc- tuées-striées, les quatre premières stries visibles, les autres très peu marquées; le huitième intervalle relevé en pli au sommet ; 124 FAUNE ENTOMOLOGIQUE ARMORICAINE un seul pore enfoncé sur le troisième intervalle, près de l'ex- trémité. Pattes et dessous du corps d'un testacé ferrugineux. Long. 4 à 5,5 millimètres. Sous les écorces des vieux saules du bord des eaux ou dans les inondations. Ille-et-Vilaine (de la Godelinais). Environs de Rennes, sous les pierres, en janvier (L. Bleuse). — Morbihan : Vannes (Grifjiih). — Finistère: La Boissière en Plou- jean ; Pennélé, Kéryven en Saint-Martin ; Castel-.Vlen en Taulé ; pointe de Barnerez en Plouezoc'h. Plus commun au pied des falaises des bords de la mer {Hervé). — Loire- Inférieure : Bord de la Loire ; lac de Grandlieu ; Thouaré, Bourgneuf, la Haie-Fouas- sière (E. del'lsle) ; bords du Cens (Piel de Churcheville), (in. Cat. des Coléopt., Péneau, p. 139). — Mayenne: Couplrain {abbé Nugue). — Anjou : Rare (Gallois). — Manche : Coulances, Cherbourg (Alonnot) ; Gouville (abbé Pasquet). 54. 0. quinquestriatum Gyll (=pnmiïio Serv.). — Brun obscur ou verdâtre bronzé. Thorax transversal, à côtés largement re- bordés ; ses angles postérieurs obtus et émoussés. Antennes entièrement testacées. Élytres variant du bleu verdâtre au ferru- gineux obscur; fortement ponctuées-striées; les cinq premières stries visibles, la cinquième moins marquée que les autres ; les extérieures nulles. Un seul pore sur le troisième intervalle vers le sommet ; huitième intervalle relevé en pli à l'extrémité. Dessous et pattes d'un brun ferrugineux. Long. 3,3 à 4,3 milli- mètres. Sous les écorces, dans les jardins ou dans le feuillage des petits arbres. Ille-et-Vilaine : Rennes (Griffith), juin à septembre, sous les lichens des arbres ; mais, le plus souvent, sous une cage à élevage de chenilles. Rennes (L. Bleuse). — Morbihan : Vannes (Griffith) ; Lorient (Rémy).— Finistère : Près de la gare enSainl- Martin : très rare (Hervé). — Loire-Inférieure : Lac de Grandlieu ; bords du Cens et de la Sèvre (Piel de Churcheville) ; Basse Goulaine (E. de l'isle) ; Nantes (/ Péneau). — Anjou : Rare: Sainte-Gemmes [Gallois) ; Marrigné-Briand (de Romain). — Manche : Coutances (Monnot) ; Mortain, rare (0. Pasquet. — Orne : Villedieu (abbé Nugue). 14e Genre : TAGHYS Steph. Ce genre, très voisin des Bembidion et des Ocys, est com- posé d'insectes de très petite taille, vivant, soit parmi les détritus, soit au bord des eaux, ou bien encore sous les écorces des conifères. Les Tachys ont pour caractères principaux : striole scutellaire nulle ; sommet de la strie suturale contourné et revenant en avant. Les caractères sexuels varient légèrement suivant les groupes. CARABIDES 125 IBase du thorax coupée obliquement vers les angles pos- térieurs et ne s'appliquant pas exactement contre la base des élytres, qui est rebordée depuis l'angle humerai jusque près du pore scutellaire. Tarses antérieurs des § à f premiers articles dilatés - [ Base du thorax rectiligne d'un angle à l'autre. Report basai \ des élytres ne dépassant pas le premier tiers externe. . . 3 i Thorax et élytres concolores d'un brun fauve T. bistriatus. Tête et thorax noirs ; élytres jaunes, rembrunies à la base et souvent au sommet T. scutellaris. i Retour de la strie suturale rapproché des côtés 6 Retour de la strie suturale à égale distance de la suture et du bord externe. Tarses antérieurs de $ simples ... i ! Élytres noires, à quatre taches très vagues ; trois stries dorsales lisses, la troisième limitée à son extrémité par . les pores dorsaux T. sexstriatus. Élytres avec quatre stries au moins 5 Élytres sans taches, à stries presque lisses ; pattes entière- E \ ment rousses T. parvulus. ° i Élylres à quatre taches fauves; base des cuisses ordinaire- ment rembrunie T. quadrisignatus. Élytres alutacées, déprimées, à stries obsolètes et lisses. Sillons frontaux superficiels (Tachyta Kirbyj. Insecte \ noir. Chez les $ articles 1 et 2 des tarses antérieurs 6 dilatés sur le côté T. nantis. I Élytres polies, à stries internes et sillons frontaux bien [ accusés. Insecte d'un roux vif. Tarses antérieurs des $ simples T. bisulcatus. 1. T. nanus Gyll. — Déprimé. D'un noir plombé. Base des antennes et pattes d'un brun roussâtre; cuisses plus foncées. Sillons frontaux superficiels. Thorax court, transversal, à peine rétréci en arrière ; angles postérieurs droits, saillants. Élytres alutacées, déprimées ; stries lisses, les quatre premières seules assez distinctes, la première entière, les autres effacées en ar- rière, la huitième fortement marquée postérieurement ; partie recourbée de la première strie assez longue, légèrement sinueuse, se dirigeant fortement en dehors, très rapprochée du bord ex- terne, offrant un petit pore vers sa base ; deux autres petits pores enfoncés, le premier à peu près au quart antérieur de l'élytre, le second sur le troisième intervalle, à peu près aux trois quarts. Long. 3 millimètres. Par groupes, sous l'écorce des pins abattus, dans les galeries des Xylophages, dont sa larve mange les restes. Larve. — Nous donnons ici, d'après Perris (Ami. Soc. En. 1872, p. 175) les principaux caractères de la larve du T. nanus \fig. 1*0). 126 FAUNE ENTOMOLOGIQUE ARMORICAINE Longueur 4 millimètres. Subdéprimée, longue, linéaire, légère- ment dilatée au milieu de la longueur; pourvue en dessus, en dessous et sur les côtés, de poils de différentes longueurs. Tête déprimée, subcornée, un peu plus longue que large, presque droite sur les côtés; marquée en dessus de deux sillons longitudinaux parallèles; testacée, avec le bord antérieur un peu plus foncé. Epistomeet labre soudés, formant an bord anté- rieur trois ou plutôt cinq dents. Mandibules testacées, fortes, longues, en faucille, armées vers la b;ise d'une dent triangulaire. Antennes longues, de quatre articles, dont le troisième porte extérieurement un petit article supplémentaire. Près de leur base, se trouvent six ocelles, rangés trois par trois sur deux lignes transversales. Thorax de la largeur de la tête, de trois segments, le premier roussâtre, plus grand que chacun des deux autres, qui sont blanchâtres. Chacun de ces segments porte une paire de pattes terminées par deux ongles égaux. Abdomen blanchâtre, charnu, de neuf segments, muni chacun d'un mamelon rétractile en dessus et en dessous, et, de chaque côté, d'un petit bourrelet. Le dernier segment terminé par deux longs appen- dices uniarticulés en forme de demi-cercles. La nymphe est blanchâtre et ne présente pas de caractères particuliers. La larve est délicate, ennemie de la lumière ; elle vit d^s excréments et des dépouilles laissés par les d-apresFER- iarves (je Xylophages (Hylurgus et Tomicus). Elle ressemble à celle du Plegaderus discissus, mais elle est beaucoup plus agile et s'en distingue surtout par la forme des appendices anaux. La transformation a lieu sur place; l'insecte parfait hiverne sous les écorces, où on le rencontre parfois en assez grand nombre. Mohbihan : Rare (Tasle) ('). — Loire-Inférieure : Un exemplaire à Basse-Goulainc (Piel de Churcheville, in J. Péneau, loc. cit.) — Anjou : Rare [Mme de Bu&elet) ; Bau^é (Gallois). 2. T. scutellaris Steph. — Tète et thorax d'un brun obscur. Antennes à peu près de la longueur de la moitié du corps, brunes, avec ta base testacée. Thorax légèrement transverse. (1) D'après Griffilh, qui ajoute : « nu bord des eaux, probablement re'pandu dans toute la Bretagne ». Cette; réO xion laisserait croire qu'il a confondu cette espèce avec une autre, quoiqu'elle soit assez facile à reconnaître. CARABIDES 127 Élytres d'un jaunâtre très pâle, allongées, ayant deux grandes taches communes brunes ou obscures la première, triangulaire à la base, la seconde plus grande, arrondie, postérieure ; stries légères et obsolètes ; la partie recourbée de la première forte- ment contournée en crosse et terminée au second pore sétigère, le premier étant placé sur la troisième strie, un peu avant le milieu. Pattes testacées, cuisses un peu brunâtres. Long. 2, 5- 2,6 millimètres. Dans les marais ou les pâturages salés ; par places, rare. Ille-et-Vilaine : (de la Godelinais) (}) ; Saint-Malo iBedel). — Morbihan : Vannes (Grif/ilh) ; Lorient (Bémy). — Finistère : Santec en Roscoff, très rare (Hervé). — Loire Inférieure : Le Croisic {de Wouilt). Anciens marais, salants du Bourgneuf (J. Péneau, lue. cit.). La var. atratus Costa, à Montoir-sur-Bretagne (Piel de Ghurcheville) . — Vendée ( les deux premiers articles des tarses intermé- diaires dilatés. Au bord des eaux courantes, sous les pierres, les cailloux ou dans le sable ; généralement rare. Morbihan : Vannes [Griffith). — Loire-Inférieurf, : Sable humide au bord de la Loire ; Basse-Goulaine, Thouaré, le Cellier, rare (E. de L'Ile, in J. Pé.\eau, loc. cit.). — Anjou : Dans le sable, au bord de la Loire, très rare ; Pont-Barré, Sainte-Gemmes (Gallois). 16u Genre : AËPUS Samouelle. Les espèces de ce genre, très remarquables par leu: s mœurs, sont de très petite taille, d'un testacé clair et vivent exclusi- vement au bord de la mer, sous les pierres complètement recou- vertes par la marée. COLÉOPTÈRES. . 0 130 FAUNE ENTOMOLORIQUE ARMORICAINE. Les Aëpus ont pour caractères principaux : Pas d'ailes membraneuses sous les élytres. Dernier article des palpes maxillaires en cône très pointu. Yeux très petits. Man- dibules saillantes, dentées. Élytres ne couvrant pas entièrement l'abdomen ; une épine sous-tarsienne aux tarses antérieurs. Le genre comprend deux espèces françaises. Thorax déprimé, à ligne médiane profondément sillonnée. Élytres longues, parallèles, marquées sur le milieu d'une série de pores à soies très courtes A. marlnus. i Thorax convexe, sans ligne médiane hien tracée. Élytres assez courtes, un peu élargies en arrière, portant sur le milieu deux ou trois pores assez gros à soies longues A. Robini. 1. A. marinus Strôm. (= falvescens Sam.). — D'un jaune testacé, plus pâle en dessous. Thorax cordiforme ; angles posté- rieurs presque droits. Élytres oblongues, parallèles, à stries effacées, leur extrémité coupée presque droit. Épine sous- tarsienne longue et recourbée. Long. 2 millimètres. Bords de la mer, à marée basse, sous les pierres isolées et submersibles. Vendée : lie de Noirmoutier (Audouin). 2. A. Robini Lab. (fig. 145 . — D'un jaune d'ocre, plus pâle en dessous. Thorax cordiforme ; angles postérieurs presque arrondis. Élytres oblongues, ovalaires, avec une tache brunâtre, diffuse, vers la base ; leur extré- mité arrondie. Épine sous-tarsienne droite et moins longue. Long. 2 millimètres. Bords de la mer, dans les mêmes conditions que le précédent. Vit par familles. Ille-et-Vilaine : Paramé(rf« Brossay); Cancale(/J. Ob'rthur). — Finistère : Morlaix (du Brossay) ; Brest, anse des Gardes- >9' ' ; t marines, très commun (Cuquerel, 1849); Dorduff-en-Mer ; Kérarmel ^"prts naSe.da" en PI ou ez oc' h ; Le Front en Carantec ; Roscoff. Sur les grèves maritimes vaseuses, sous les pierres, dans les anfractuosités des rochers (Hervé). — Côtes du-Njrd : Anse de Saint-Martin, près Saint-Brieuc (du Brossay), en compagnie de Micralymma brevipenne ('). — Loire-Inférieure : Le Croisic, sur les grèves recouvertes par la marée, sous les pierres après le reflux (de Woutlt) ; Pornic" (Soc. franc, d'entomol.) ; Le Pouliguen (E. Gaultier). (In .1. Peneau, Catal. des Coléopt., p. 140). — Manche : Saint-Waast la Hougue. Gatteville (Fauvel) ; île de Tatihou, rochers de granit 0. Pasquet) — Vendée : Noirmoutier (Fauvel) ; La Bîrneiïe (Fauvel) ; Jersey (Sainte-Claire- Deville). Obs. — 1° V Aëpus Robini ne se rencontre que sous les pierres fortement adhé- rentes au sol. dans les endroits recouverts d'un gravier grossier et toujours en dessous de la limite des marées, ou bien encore dans les fentes de rochers, larges et remplies (1) Voir : Feuille des Jeunes Naturalistes, 12e année, 1882, u° 1 ï6, page 44. CAR VBIDES 131 de gravier grossier, laissant des intervalles qui lui permettent de courir, pourvu que ces rochers soient recouverts à chaque marée ou même qu'ils soient placés assez loin pour n'être à sec que pendant deux ou trois heures ; on ne le trouve, pas dans les fentes remplies de sable pur. Ces insectes ne sortenl de leurs retraites que lorsque le sol commence à être moins humide et ils courent alors sur le sable avec la plus grande vitesse. Des expériences qui ont été faites sur ces curieux insectes, il semble résulter que leur existence est entièrement dépendante du phénomène de la marée. Ils demeurent engourdis sous l'eau (l'auteur de l'article les a gardés ainsi 18 heures), tant que la mer est haute; ils ne sont actifs que lorsqu'elle sa retire et que les rayons du soleil les réveillent de leur engourdissement. Une longue controverse s'e^ élevée au sujet de leur respiration. L'auteur a observé que VAëpus emporte au fond de l'eau une provision d'air considérable dans ses élytres. Son abdomen est, très aplati et. il est pr.vé d'ailes; ses élytres conservent cependant une certaine mobilité ; au moment, d'entrer sous l'eau, il les soulève et l'on voit une bulle d'air se fixer à leur partie inférieure. Pour arriver à ce résultat, il utilise les poils très longs, épars sur ses élytres ; deux poils surtout, flont la longueur égale presque celle de l'élytre, sont placés à l'extrémité de celle-ci. Ils sont très fragiles par suite de leur extrême délicatesse et tombent souvent sur l'insecte mort. La provision d'air qu'il conserve ainsi, autour de lui, suffit pleine- ment à sa respiration ; lorsqu'elle est consommée, il tombe dans un état de torpeur et d'engourdissement qui ne cesse qu'au moment où la mer se retire (Ch. Coquerel, Ann. Soc. ent. />•., 1850, p. 529). Larve. — Voici, d'après le même auteur (/oc cit.), une description succincte de la larve de l' Aëpns Roblni (ftg. 144) : La larve de VAëpus se trouve dans les mêmes localités que l'insecte parfait et vit de la même manière. Comme ce dernier, elle ne présente aucun appareil respiratoire aquatique, mais les longs poils dont elle est couverte font supposer qu'elle respire, comme lui, à l'aide des bulles d'air qui s'y attachent. Elle est très agile et très remar- quable par la grandeur de sa tète et de ses énormes mandibules. Elle est un peu plus grande que l'insecte parfait. Tète énorme, égalant plus du quart de la longueur totale, très aplatie, cornée, d'un brun rougeàtre. Antennes parallèles aux mandibules, de quatre articles, dont l'avant- dernier, très grand, présente à son côté externe un petit article supplémen- taire (*). Mandibules très fortes, pointues, recourbées, tran- chantes, armées d'une dent pointue très forte à leur partie interne. Thorax aplati, corné, échaucré pour recevoir la tète, un peu rugueux, ses angles arrondis, munis, ainsi que les deux autres Fig. 144. Larve de VAë- pus Robini. (1) Ce caractère, que le Dr Ch. Coquerel croyait particulier au génie Acpus, a été observé par Perris. ains-i que nous l'avons vn, sur la larve du Tachys nantis et nous le retrouve- rons plus tard chez la larxe d'un Dromius. Il manque chez I* Calatlius gallicut (Laboulbène). 132 FAUNE ENTOMOLOGIQUE ARMORICAINE. segments thoraciques, de pattes robustes, armées de forts crochets. Abdomen de neuf segments blanchâtres, rebordés, garnis de longs poils ; le dernier présentant une plaque coupée trans- versalement et s'avançant au milieu de deux appendices blan- châtres, assez consistants, un peu recourbés, garnis de longs poils. D'après M. Coquerel, les stigmates du dernier segment abdo- minal sont remarquables par leur grandeur ('). Néanmoins Perris [Afin. Soc. eut., 1862, p. 178) estime qu'il y a là une erreur véritable, puisque les larves de ce groupe ne portent jamais de stigmates sur le neuvième segment abdominal. 17e Genre : ANILLUS J. Du Val. Genre de transition entre les Bembidion et les Trechus et remarquable par l'absence d'yeux, conséquence naturelle de sa vie passée dans l'obscurité, sous les grosses pierres. 1. A. caecus .T. Du Val (fig. 143). — Entière- ment testacé ou un peu roussâtre. Ressemble à un Bembidion, mais privé d'yeux. Antennes pubescentes, à articles un peu épaissis (monili- formes). Mandibules saillantes, très aiguës : la ..„ ' , droite année d'une forte dent au côté interne, Amllus cœcus A. r du vai {d'après la gauche au contraire présentant une echan- crure correspondante. Thorax subcordiforme. Élvtres couvertes d'une pubeseence fine, dense, à peu près parallèles, irrégulièrement et finement ponctuées, les deux premières stries ordinairement assez distinctes ; sommet des élytres lisse. Long. 1,5-2, 2 millimètres. 5 Taille plus forte ; tête plus grande ; mandibules assez for- tement carénées en dessus. Anjou : Montreuil-Belfroy (Fauvel). 1kc Genre: TRECHUS Clairville. Ce genre, nombreux et polymorphe, présente les formes et les habitudes les plus variées, depuis les espèces habitant le bord des eaux et vivant à la lumière, jusqu'aux espèces hypo- (1) Westwood, en décrivant la larve de Mir.ralymma brevipenne, Slaphylinide qui a Ip.s mêmes habitudes que L'Aëpus, a, suivant Labotilhène, été induit en erreur et aurait décrit, tans s'en douter, la larve de l'Aëpus (Conf. Ann. Soc. ent., 1858, p. 83). CARABIDES jX; gées et cavernicoles, aux formes -aberrantes, chez lesquelles les yeux, devenus inutiles, ont fini par disparaître Les Trechus de notre Faune sont tous épigés et par suite poules. Le dernier article des palpes est un peu plus petit et aussi épais à sa base que le précédent, en cône allongé très aigu. Ils ont d ailleurs la forme générale des Bembidion Les 6 ont les deux premiers articles de leurs tarses anté- rieurs dilatés et prolongés intérieurement. l l'as d'yeux onn. ,, ,,, , yeux. Strie suturale des élytres contournée à extrémité et revenant en avant 9 1 Élytres finement pubescentes ; partie contournée de 2 > la strie saturale revenant dans la direction delà I troisième strie o Élytres Cabres I Tliorax finement pubescent. Élytres unicoldres ,1 o ) stries lisses . . , 0 \ T. , , ,:,, , /. micros. I borax glabre. Elytres a tache transversale d'un noir f bleuâtre : stries ponctuées j discUs 1 Rebord basilaire de élytres continu entre l'épaule et ^ l'écusson; strie suturale réunie à la troisième par ■* < le sommet ■•• , I Rebord basilaire dos élytres. Cessant entre' les' troi'- ' °'"J °' \ sième et cinquième interstries 5 ^ Angles postérieurs du thorax émoussés et très obtu>. 5 -, Angles postérieurs du tliorax droits ou aigus. Strié suturale réunie à la cinquième au sommet .... y. fulvus. Tliorax très rétréci en arrière; ses angles postérieurs arrondis, à peine marqués (Epaphius Leacli). Der- nier pore du troisième intervalle situé au-dessus de la crosse apicale T secalis 6 ( Thorax à peine rétréci en arrière ; ses angles posté- rieurs marqués. Dernier pore sétigère du troisième intervalle compris dans la crosse apicale f. quadri&triatus Elytres plus ovales, stries imponctuées ; les trois premières seules visibles yar obtusus Sous-Genre : Thalassophilus \Yollast. 1. T. longicornis Sturm. (=UtloralisDei.).— Allongé, testacé; verl ou obscur. Yeux très petits, plus courts que les tempes Antennes aussi longues que la moitié du corps. Thorax cordi- Eorme, ses angles postérieurs presque droits. Élytres allongées parallèles, à épaules saillantes ; le rebord basilaire continu' entre l'épaule et l'écusson ; a slries ponctuées; les trois premières plus profondes ; la suturale et la troisième réunies au somi Long. 3 3/4 millimètres. Berges des rivières et marais, sous les pierres, etc. Très rare. Anjou : Sainte-Gemmes [Gallois], dans les détritus des inondations. 134 FAUNE ENTOMOI.OGIQUE ARMORICAINE. .Sous-Genre : Trechoblemus Ganglb. 2. T. micros Herbst. (= rubens Duft.). — Allongé; d'un roux testacé. Antennes aussi longues que la moitié du corps. Thorax cordiforme, finement pubescent; angles postérieurs droits, très pointus. Élytres en ovale allongé, finement pubescentes, d'un roux uniforme, quelquefois une tache commune plus foncée •i stries fines et lisses ; ponctuation des intervalles serrée. Long. 4 millimètres. Endroits humides, sous les pierres, dans les caves, les égouts ; sons les détritus d'inondations. Très rare. Finistère : Morlaix [Hervé) ? — Loirk- Inférieure : Thouarë ; Saint-Julien-ile- Concelles; Confie [J. Péneau, loc. cit.). — Anjou : Assez rare (Gallois). — Manche : [abbé Pasquet). Sous-Genre : Lasiotrechus Ganglb. 3. T. discus Fabr. (= Mariae Hemmel). — Allongé, d'un roux testacé. Antennes filiformes, plus longues que la moitié du corps. Thorax g'abre, à angles postérieurs aigus. Elytres pubes- centes, d'un roux testacé, avec une tache transversale d'un noir bleuâtre, après le milieu ; stries ponctuées. Long. 5 millimètres. Bords des rivières et des marais, sous les détritus, dans- les grottes. Bretagne : Très rare, sans aucune indication de localité (Griffith). Sous- Genre : Trechus str. s. (Phanerojihthalmus Motsch.) 4. T. fulvus Dej. (= lapidosus Daws). — D'un roux testacé. Tempes assez longues. Antennes testacées, à deuxième et qua- trième articles égaux. Thorax assez large, ses angles postérieurs rectangulaires. Élytres en ovale oblong, à stries complètes, la suturale et la cinquième géminées par le sommet. Pattes testacées. Long. 5-6 millimètres. Bords de la mer ; aussi dans les grottes. Très rare. Bretagne : Surtout au bord de la mer, immergé à la marée haute. — Finistère : Sous les pierres reposant sur les vases de la rivière de Morlaix, dans sa partie maritime [Hervé). 5. T. quadristriatus Schrenk (= minutus Fab. = rubens Glairv.). — Oblong, un'peu déprimé. D'un brun rougeâtre, plus clair sur les élytres, noirâtres sur la tète et en dessous; pattes et CARABIDES 131 antennes testacées, ces dernières ayant le deuxième article plus court que le quatrième. Thorax transversal, à peine rétréci en arrière, ses angles postérieurs marqués. Élytres oblongues, à stries finement ponctuées, les quatre premières visibles, la cinquième à peine marquée, bord externe et épaules plus claires. Long. 3 1/2- l 3/4 millimètres. Répandu partout, principalement sous les mousses. Fig. UG Trechus obtusus Fr.; d'ap. nature. Var. obtusus Erich. fig. 146). — Diffère du type par i'ànsence d'ailes sous les élytres, les angles postérieurs du thorax presque arrondis, les élytres plus ovales, les stries imponctuées, effacées à partir de la troisième. Se trouve avec le type, mais plus rare. Type : Morbihan [Taslè). —Finistère : Commun (Hervé).— Loire-Inkérieuhe : Bouguenais ;/. Péneau) ; La Chapelle-sur-Frdre (Piel de Chur- rheville). — Anjou : Très commun (Gallois): environs d'Angers (Gust. Abot). — Manche : Coulances (Monnot) ; Duccy, Lingreville 0. Pasijuel). Variété : Finistère : Commun. Ces deux espèces se prennent sous les débris végé- taux, les mousses, les pierres. — Mayenne : Couptrain (A. Nugue).— Anjou : Dans le détritus des inondations, Sainte-Gemmes [Gallois). — Manche : Coulances [Monnot : Ducey, Mortain (0. Pasquel). 6. T. secalis Payk. — Pas d'ailes. D'un roux ferrugineux, brillant. Bouche, antennes et pattes testacées. Thorax convexe, arrondi sur les côtés et aux angles postérieurs, très rétréci en arrière. Élytres ovales, oblongues, courtes, convexes, a stries formées de gros points enfoncés, peu profondes, sauf la suture. Long. 3-4 millimètres. Bord de s eaux, sous les pierres ou au pied des arbres. Très rare. Moiibihan (Taslê). Sans autre indication. 19» Genre : PATROBUS Stephens. Chez les Patrobits, insectes de taille moyenne, habitant les régions plutôt froides et septentrionales, dans le voisinage des eaux, la strie suturale ne fait pas de retour en avant et le dernier article des palpes est un peu plus long que le précédent et légère- ment tronqué au bout, presque acuminé. 11 n'est représenté, dans notre Faune, que par une seule espèce. 1. P. excavatus Payk (fig. 147)(= alrorufvs Stroem = rufipe& Duft.). — Déprimé, glabre, dun ,.toi ^7. noir luisant; bouche, antennes et pattes rou- patrobus exca- geâtres. Aptère. Vertex creusé en arrière d'un «uusPayk. 136 FAUNE ENTOMOLOGIQUE ARMORICAINE sillon profond et ponctue. Antennes longues, atteignant au moins la moi Lié du corps ; les articles un et deux seuls glabres ; le troisième presque aussi long que les deux premiers réunis. Thorax cordiforme,'très rétréci à la base, qui est creusée de deux larges fossettes ponctuées et limitées de chaque côté par un pli distinct du bord latéral. Élytres à huit stries complètes et une striole scutellaire, ponctuées ; pas de repli à la base. Long. 8 1/2 millimètres. 5 Deux premiers articles des tarses antérieurs dilatés. Bords des rivières et des marais, sous les pierres, les écorces des saules ; aussi dans les détritus d'inondations. ILLÈ- ET -Vilaine : \de la Godelinais). — Anjou: Très rare; Combrée (Rochaid) ; lie de Blaisou (de la^Perraudière el de Romans). — URNE : Saint-Ortaire, près Bagnoles (Sédillot). Obs. — 1" La citation du P . septentrion is Schœnb.-Dcj. d'Ille-et-Vilaine (de la Godelinais) a besoin d'être contrôlée avant d'être admise : les deux espères son tellement voisines, qu'une erreur à été très possible ; ±' Les larves des Patrolms ont été étudiée.- par Schiçdte (Nat. Tids., 1667 . 20e Genre : NOMIUS Laporte. Une seule espèce avec laquelle de Castelnau créa le genre, en 1834. 1. N. pygmœus Dejean (= graecus Lap.). — Taille et faciès analogues à ceux du Pogonus littorales, mais plus étroit ; allongé, glabre, luisant, entièrement d'un brun châtain; an- tennes pubescentes dès la base, leurs articles deux et quatre-dix moniliformes. Sillons frontaux superficiels, courts, ponctués; derrière les yeux, une impression transversale ponctuée. Thorax subcordiforme, portant trois pores sétigères sur la partie anté- rieure de la gouttière latérale ; rebord latéral denté près de l'angle postérieur, qui paraît ainsi armé de deux dents superpo- sées égales; base et sommet densémenl frangés de soies courtes. Elytres à* sept stries nettement ponctuées, avec un léger pli vers le sommet. Épipleures à bords tordus et entrecroisés vers leur sommet. Long. 7 millimètres. Obs. — Celte espèce, suivant l'expression de M. Faûvel, est eh France « une de nos curiosités ent'»nolog,iques ». L'insecte a été pris une t'ois, au vol, à la gare de Fontai- nebleau, et il en a été repris un autre dans les montagnes de l'Àriège. Il est aussi rare dans le reste de l'Europe, mais plus répandu dans l'Amérique du Nord. Ses mœurs sont inconnues, mais lout porte à croire qu'il vit sous terre et ne sort guère que la nuit. D'après le Dr Le Conte, il répand, quand on l'inquiète, une odeur désagréable el relati- vement très forte. CARABIDES 137 21° Genre : POGONUS Nicolaï. Les Pogonus de la région armoricaine sont essentiellement marins et ont les mêmes habitudes que les Cillenum, Aëpus, surtout le Bembidium concinnum et le Dicliirotrichus pu- hescens. Us ont le dernier article des palpes tronqué et le rebord latéral de l'élytre prolongé à la base jusqu'à l'écusson. 5 Les deux premiers articles des tarses antérieurs dilatés, le deuxième en dedans seulement. 9 Le dernier segment de l'abdomen porte quatre pores séti- gères, les deux du milieu séparés par une légère impression. Corps allongé. Dent du menton longue. Antennes et pattes V testacées (sous-genre : Poconistes Chaud). Thorax et. 1 élytres bronzés P. gracili-s. I Corps allongé. Dent du menton comte. Thorax toujours don bronzé métallique - . Élytres jaunâtres sans reflet bronzé, sauf les stries qui sont 2 ' légèrement métalliques. Corps large : . . . P. luridipennis . Élytres d'un bronzé obscur 3 . Stries des élytres entières, bien marquées jusqu'à l'extrémité ; i antennes d'un bronzé obscur P. littoralis. Stries des élytres effacées à l'extrémité 5 Thorax subcordiforme, nettemcnl rétréci à la base, Pattes 5 rougeàtres P. chalceus. I Thorax simplement sinué à la base et médiocrement rétréci. . P. riparius. 1. P. luridipennis Germar. (fig. 448). — Tète et thorax d'un vert bronzé brillant. Antennes, palpes et pattes testacés. Thorax court, fortement arrondi sur les côtés ; sa base ponctuée, ainsi que les fossettes, qui sout larges et profondes. Élytres larges, un peu ovalaires, d'un testacé pâle, sans reflet bronzé bien marqué, excepté dans les stries, qui sont fines et ponctuées. Long. 7,5-8 millimètres. Plages maritimes, sous les détritus rejetés par la marée ; dans l'intérieur des terres, au bord des marais salants. Fig. m. Pogonus luridi- pennis Germ. Ille-et-Vilaine : Cancale (R. Oberthiir). — M wr.in. : Carolles, Pontaubault, commun (abbe Pasquet . — Loire-Inférieure : En- virons de Balz et du Croisic. salines, RR. (de Lapouge, in fitt.). Obs. — t" Au Pont de la Roche, près Coutances, OÙ se trouvent en immenses quantités !e B. concinnum, le Pogonus chalceus, et Dicliirotrichus pubescens, jamais M. Monnot n'a rencontré le /'. luridipennis, pas plus que sur la côte jusqu'à Gouville ; 138 FAUNE ENTOMOLOGIQUE ARMORICAINE 2° Le P. pajlidipennis Dej. cité de Normandie et, par Grifnth,du Morbihan (Taslè), doil être raye de ces localités ; c'est une espèce méridionale, 1res voisine, il est vrai, du luridipennis niais qui aura été confondue avec lui. 2. P. littoralis Dui't. — Allongé, parallèle. D'un bronzé obscur en dessus, quelquefois verdàtre ou cuivreux. Antennes d'un brun roussâtre, avec le premier article d'un bronzé foncé ; articles intermédiaires peu allongés, deux fois aussi longs que larges. Palpes d'un bronzé foncé. Thorax presque carré; ses bords un peu arrondis, légèrement redressés à la base, qui est rugueuse, comme striée dans son milieu, avec une large fossette à chaque angle postérieur. Élytres allongées parallèles, à stries ponctuées, bien marquées sur les côtés et prolongées jusqu'au sommet. Dessous et pattes d'un bronzé verdàtre, jambes et tarses rougeâtres. Long. 7 millimètres.. Bords de la mer, peu commun. Morbihan : Lorient (Rêmy). — Loire-Inférieure : Indiqué dos marais salants près de la Bemerie, par Gh. Brisout de Barneville [J. Pêneau. loc. cit.) ; environs de Batz et du Croisic, RR. (de Lapouge, in litl.). — Manche : Dunes de Gouville [Monnot) ; Carolles (abbé Pasquet). 3. P. chalceus Mascb. — Vert bronzé, obscur, passant même au noir. Antennes d'un brun roussâtre , les quatre premiers articles tachés de bronzé en dessous; les articles intermédiaires allongés, trois fois aussi longs que larges. Côtés du thorax arroudis, redressés tout à fait à la base, qui est entièrement ponctuée; fossettes peu profondes. Stries des élytres ponctuées, effacées au sommet et sur les côtés; élytres presque ovalaires, plus courtes que dans l'espèce précédente, leur longueur ne dépassant pas deux fois et demie celle du thorax. Pattes rou- geâtres, quelquefois les cuisses un peu bronzées. Long. 5 1/2- 6 1/2 millimètres. Bords de la mer, très commun sur toutes les côtes. Ille-et-Vilaine (de la Godelinais). — Morbihan : Vannes (Griffith). — Finistère : Rivière de Morlaix ; rivage de la mer en piochant les vases et sous les pierres qui reposent sur elles. Très commun (Hervé . — Loire-Inférieure : Le Croisic ; Pornic (J. Dominique); Saint-Brévin (J. Pêneau). — Manche : Pont de la Roche, près Coutances, très commun sur la tangue, moins commun dans les dunes (Monnot) ; Lingreville, Moidrey ; abonde dans les sables du littoral (abbé Pasquet). 4. P. riparius Dejean. — Bronzé foncé, passant au noirâtre. Antennes brunes. Palpes d'un brun rougeâtre. Thorax plus étroit au bord antérieur qu'à la base; bords latéraux arrondis au milieu, se redressant à peine vers la base, qui est ponctuée au milieu avec des points allongés, croisés, mais sans stries nettes ; angles postérieurs droits et pointus. Élytres ovales, CARABIDES 139 oblougues, a stries fines, ponctuées, oblitérées au sommet et sur les côtés. Pattes rougeâtres. Long. 6 1/2 millimètres. Mêmes habitudes que les précédents. Espèce méridionale qui remonte jusqu'à ^orient (Bédel) et dans le Morbihan, sans autre indication de localité [Taslé, d'après Griffith). 5. — P. gracilis Dejean. — Bien plus petit et plus allongé que les précédents. D'un brun bronzé foncé. Antennes et palpes d'un testacé rougeâtre. Thorax fortement arrondi sur les côtés, rétréci tout à fait à la base, laquelle est ridée- plutôt que ponctuée en dehors des fossettes, qui sont assez profondes. Elytres un peu étroites, presque parallèles, à. stries densément et finement ponctuées, affaiblies sur les côtés et à l'extrémité. Pattes d'un testacé rougeâtre. Long. 4 1/2 millimètres. Comme les précédents. Espèce méridionale, mais remontant jusque dans la Loire-Inférieure (Fauvel). — Anciens marais salants de Bourgneut' (J. Péneau, loe. cit.) ; environs de Batz el du Croisic, BU. île Lapottyc, m litt. . 3e Tribu : BROSCWI. 21e Genre : BROSCUS Panzer. Les Broscus sont de grands insectes entièrement noirs, d'une taille très grande, surtout relativement aux autres Bembidio- nitae; leurs élytres allongées, leur thorax très convexe, forte- ment rétréci en arrière, leurs antennes piliformes et courtes, et, enfin, le dernier article des palpes labiaux élargi au sommet et presque sécuriforme les distinguent facilement des genres précédents et établissent en quelque sorte le passage au groupe suivant. Les Broscus paraissent nocturnes et habitent les terrains sablonneux, à proximité des eaux, dans des terriers creusés sous les pierres ou enfoncés dans le sable des dunes. Lorsqu'on les inquiète, ils se mettent sur la défensive, ouvrant largement leurs mandibules, étendaut leurs pattes et gardant une immobilité qui leur donne un aspect particulier. Le genre ne compte en France qu'une seule espèce. biij. 14.'. Broscus cephalotes L. (d'après nature). 140 FAUNE ENT0M0L0G1QUE ARMORICAINE 1. B. cephalotes Linné (= Cephalotes vulgarisée].) [fig. 149). — Entièrement noir, brillant, quelquefois entièrement mat, glabre ; palpes, extrémité des premiers articles et sommet des antennes d'un brun roussâtre; tête assez fortement ponctuée avec quelques rides longitudinales. Thorax ridé transversalement, avec quelques points a la base et au sommet, rebord latéral cessant un peu avant les angles postérieurs. Élytres allongées lisses à simple vue, mais, vues à la loupe, présentant de fines rides transversales ; à huit stries fines, formées de très petits points, et le rudiment d'une neuvième latérale, n'atteignant ni la base ni le sommet ; strioîè scutellaire confondue à la base avec la première strie. Long. 17-21 millimètres. 5 Les trois premiers articles des tarses antérieurs dilatés, surtout en dedans, et munis, en dessous, de brosses spongieuses pâles. Commun dans les dunes du littoral, enfoncé dans le sable, souvent en sociétés. Très rare dans l'intérieur des terres. Larve— Larve blanchâtre, allongée, faiblement déprimée, à côtés presque parallèles, la tète, les mandibules et le disque du pronotum sont brun-rouges. Tête carrée un peu transversale, l'épistome est saillant en avant, les ocelles sont très petits et disposés en deux rangées transversales. Antennes aussi longues que les mandibules, leur troisième article est environ une fois et demie aussi long que le deuxième. Les mandipules sont fortes et pourvues d'une forte dent interne un peu après le milieu. Le lobe interne des mâchoires manque. Le prothorax est aussi large que la tête; le mésothorax et le métathorax sont également larges mais n'égalent guère que la moitié du prothorax en lon- gueur. Cerques trois fois aussi longs que le neuvième segment et écartés à leur base. Cette larve creuse de profondes galeries dans les terrains sablonneux. Ille- et- Vilaine: Cancale {R. Oberthûr). — Morbihan : Vannes (Griffïth) ; Lorient (Boyer, Rémy) ; Quiberon (J. Pêne au) ; Damgan (C. Houlb.). — Finistère: Sous les pierres et les dépôts d'algues dans les sables maritimes. Sanlec en Roscoff ; Ile de Batz ; Lannevez en Treflez. Commun {Hervé). — Loire-Inférieure : Sur toute la côte au printemps, enterré sous les pierres dans les dunes (J. Péneau, Cat. des Coléopt.). — Anjou: Très rare ; Saumur, Sainte-Gemmes, Ile Saint-Jean de la Croix {Gallois, Mm* de Buzelet). — Manche: Djnes de Blainville, Gouville, etc. {Monnot) ; Lingreville, * Granville ; commun sous les tas de v.irech et dans le sable du littoral, remonte jusqu'à Moidrey (,bords du Co.iesnon) et Pontaubault bords de la Sélune) \abbé Pasquet). — Orne : Séez (Fuuvel). — Sarthe : La Flèche {Des portes). CAHABIDES 141 ?J Division : SGARITIDIENS Ie Tribu : SCARIÏTNI Les Scaritini ne sont pas représentés dans la Faune armori- caine; ce sont des insectes essentiellement méridionaux, qui ne quittent guère la région méditerranéenne. Réduite aux éléments qui la composent aujourd'hui, la division des Scaritidiens est assez naturelle ; elle renferme, en France, quatre genres et trente-et-une espèces, dont les trois quarts appartiennent au seul genre Dyschirius. Les Scarites vivent dans les terrains sablonneux du bord de la mer ; ils comptent quatre espèces, dont la plus commune est le S. arenarius Bon. 2e Tribu : GLIVININI 22° Genre : GLIVINA Latreille. Les Clivina sont de petits insectes généralement bruns ou noirs; ils vivent dans les endroits humides, où ils creusent, sous les pierres, les pièces de bois, etc., des galeries à l'aide de leurs tibias antérieurs, qui sont disposés pour fouir. Les caractères sexuels sont peu remarquables. Les tarses antérieurs sont simples dans les deux sexes; chez le g, les pores ntermédiaires du dernier segment abdominal se rapprochent l'un de l'autre et s'écartent des externes; chez la $, c'est l'in- verse quia lieu. Le genre ne comprend que deux espèces françaises. ' Thorax et élytres de même couleur, celles-ci allongées, mais non , \ parallèles; stries fines; interstries larges et plans C. fossor. I Élytres nettement parallèles, plus claires que le thorax, à stries \ fortes et intervalles subconvexes C. collaris. 1. C. fossor Linné (fig. 150). — Convexe, brillant, unicolore, brun ou plus ou moins rougeâtre; bouche, pattes et antennes plus claires. Tête relevée au devant des yeux, avec une fossette au milieu du front. Thorax un peu allongé, légèrement rétréci en avant, avec les côtés de la base coupés obliquement, nette- ment sillonné sur la ligne médiane, ce sillon, près du sommet, rejoignant obliquement les angles antérieurs; une fine dent aux Coléoptères 10 142 FAUNE ENTOMOLOGIQUE ARMORICAINE angles postérieurs, à l'emplacement du pore sétigère. Élytres peu parallèles, nettement ponctuées-striées, les stries fines avec des intervalles larges et plans; quatre pores pilifères sur la troisième strie. Abdomen assez brillant, à dernier segment à peine alutacé. Tibias antérieurs fortement dentés. Long. 6-7 mil- limètres {fïg. 130). Au bord des eaux, sous les pierres, les débris, les croûtes de limon, etc. Ille-et -Vilaine : Environs de Rennes, sous les pierres humides IL. Blense); en- virons de Fougères [abbé Naviel); forêt de Rennes (Griffith). — Morbihan : Vannes (Griffith). — Finistère : Assez commun parmi les mousses au bord des eaux {Hervé). — Loire-Inférieure : Toute l'année commun au bord des eaux (J. Péneau); dans les jardins (Piel de Churcheville) . — Mayenne : Environs de Coup- train (A. Nuque); Chéméré-le-Roi («/. Daniel). - Maine-et- Loire : Baugé, Beaufort, Martigné, très commun (Millet) ; Lue (R. de la Perraudière); Saintes-Gemmes sur-Loire (Gallois): environs de Saumur (Gust. Abot). — Manche : Coutances (Mon- nol); Mortaïn, Marcilly (abbé Pasquet). «* Il I iN. ^a var- sanguinea Leach, environs d'Avranches («66e Pas- quet). — Sarthe : Le Mans (Mouuot). 2. C. collaris Herbst. — Espèce très voisine de Fig. 150. la précédente, mais distincte par sa taille ton.-' ciivin. fossoia jours plus petite, la tète plus ponctuée derrière les yeux, les élytres étroites, parallèles, rou- geâtres, avec ou sans tache allongée sur la suture; la fossette frontale allongée; les stries plus profondes, les intervalles un peu convexes; le dernier segment abdominal inégal, chagriné, mat, légèrement déprimé à la base. Long. 5 1/2 millimètres. Mêmes habitudes que l'espèce précédente et confondue sou- vent avec elle. On la trouve d'ailleurs dans les mêmes localités. Finistère : Environs de Morlaix. Rare (Hervé). — Loire-Inférieure : Bords de la Loire LE. de i'Isle); prairies de Mauves (E. Gaultier). — Mayenne : Environs de Couptrain (.4. Nugue). Toutefois Griffitli ne paraît pas l'avoir connue, car il n'en fait aucune mention. — Maine-et-Loire : Sainte- Gemmes-sur-Loire (Gallois); Lue (R. de la Perraudière) . 23e Genre : DYSCHIRIUS Bonelli. Les Dyschirius, plus nombreux en espèces que le genre pré- cédent, sont de petits insectes pour la plupart de couleur bronzée uniforme. Ils ont pour caractères principaux : corps oblong ou allongé, très convexe; tête saillante, rugueuse et inégale en avant. Thorax globuleux, à carinule latérale effacée en arrière. Gouttière latérale des élytres très étroite, linéaire, effacée à la CAR.ABIDES 143 base et au sommet, à série de pores obsolètes. Labre bi- ou tridenté. Palpes dissemblables dans les deux sexes, à dernier article en forme de hache. 5 Palpes à dernier article excavé en dessous et dilaté; pores sétigères du dernier segment abdominal disposés comme chez les Clivina. 9 Plus ternes, souvent même assez mates. Ces insectes habitent généralement les endroits humides ou sablonneux, surtout les dunes maritimes, et creusent leurs gale- ries dans le sable, ils ne voleut guère qu'au crépuscule. Certaines espèces sont considérées comme parasites des Bledius, Staphylinides qui habitent les mêmes localités et ont des habitudes analogues. La larve du D. salinus a été décrite par M. Thomson et celle du thoracicus par Schiœdte. Elles se trouvent dans les mêmes localités que les insectes parfaits. . | Élytres ayant chacune une large tache subapicale rougeâtrc . . D.mbstriatus. \ Elytres concolores 2 / Bord antérieur de l'épistome avec une dent médiane distincte ; ? S espèces des terrains salés 3 I Bord antérieur de l'épistome droit ou arqué, sans dent médiane \ distincte 4. Thorax et élylres polis. Stries élylralcs fines et nettement ponc- tuées /> thoracicus. 6 \ Fond du thorax et des élytres alutacé. Stries élytrales forles et lisses, ou du moins paraissant telles à un faible grossissement. Espèce exclusivement maritime D. obscurus. Élytres présentant un pore orabiliqué à la base dans l'axe de la strie suturale 5 Élytres sans pore ombiliqué à la base de la slrie suturale ; stries élytrales entières ou à peu près /). punctatus. ! Stries des élytres entières 8 Stries des élytres effacées en arrière et sur les côtés ; rebord latéral du thorax cessant près du pore antérieur 6 „ ( Côtés du prothorax rebordés jusqu'à la base D. apicalis. ( Bebord latéral du prothorax s'arrètant vers le milieu ou avant . />. r/lobosus. Marge latérale des élylres portant, sur sa première moitié, un seul pore ombiliqué, inséré dans la gouttière, à la base de la huitième strie. Denticules de la tranche externe des tibias an- térieurs peu apparents, égaux 7 Marge latérale des élylres portant, dans sa gouttière, trois pores insérés près de la base des septième et huitième stries. Den- ticules de la tranche externe des tibias antérieurs inégaux, l'in- férieur plus prononcé Il Strie suturale très enfoncée sur la déclivité basilaire des élylres; espèce des terrains salés D. chalceus. Strie suturale non renforcée à la base 9 * 144 FAUNE ENTOMOLOGIQUE ARMORICAINE Hebord latéral de l'élytre cessant à l'angle humerai ou indis- \ tinctemenl prolongé jusqu'au pédoncule. Vertex uni Il) ^ I Rebord latéral de l'élytre prolongé nettement jusqu'au pédon- cule. Vertex ridé. Forme grêle D. anguslatus . l Elytres étroites, cylindriques, à stries Unes et à points écartés. \ Cuisses rougeâtres, au moins par transparence D. poiitus. I Élylres oblongues, à stries plus fortes et à points plus rapprochés. Cuisses d'un noir bronzé I>. nitidus. Base de l'élytre marquée, à son sommet extrême, derrière le pore { pilifère, d'une petite saillie dans l'axe de la troisième strie. U Arrière corps allongé. Espèce exclusivement maritime. ... D. saliniis. Base de l'élytre sans saillie spéciale. Arrière corps oblong ou ovalaire D. xneus. 1. D. thoracicus Rossi. — Bronzé, brillant, parfois presque doré. Bord antérieur de l'épistome tridenté, la dent médiane assez forte, un peu relevée en forme de corne. Thorax arrondi. Élytres oblongues-ovales, à fines stries ponctuées, plus pro- fondes à la base et vers la suture, la troisième presque effacée à la base, marquée de trois pores sétigères, l'antérieur rarement distinct. Tibias antérieurs armés sur la tranche externe de deux dents aiguës, triangulaires, celle du sommet trois fois aussi longue que l'autre. Long. 4 1/2-5 millimètres. Sur la tangue; prés salés et dunes du littoral. Peu commun. Larve. — La larve du Dyschirius thoracicus a été décrite par Schiôdte (Nal. Tidsshr., 1867, t. XVIII, fig. 1-10). Cette larve est allongée, déprimée, avec la tête et le prothorax d'un brun roux plus ou moins clair. La tête n'est pas rebordée en arrière; et, en dessous, elle ne présente pas les deux sillons longitudinaux caractéristiques des Scarites ; l'épistome est lé- gèrement arrondi en avant, dans son milieu et denté. Les ocelles sont grands. Les antennes sont aussi longues que les mandibules; leur deuxième article est court; le troisième est allongé et garni latéralement d'un petit appendice. Les mâ- choires sont construites sur le même plan que celles des Sca- rites. Les cerques sont mobiles, plus courts que le neuvième seg- ment abdominal et faiblement courbés. Le tube anal est long et porte deux renflements à son extrémité. Les pattes sont courtes ; les tarses sont d'un tiers plus court environ que les jambes et portent seulement un ongle assez fort. Ces larves sont carnivores ; elles se rencontrent dans le sol avec les adultes, mais principalement clans les endroits sablon- neux et vaseux; elles poursuivent les petits Staphylinides dans la société desquels elles vivent. CARABIDES 145 Ille-et-Vilaine (de la Godelinais). — Jersey (Sainte-Claire-DeviUe). — .Mokbihan : Vannes (Griffilh); Lorient (Réniy). — Finistère : San tec, dans les sables (Hervé). — Manche : Blainville, Gouville (Monnot) ; Moidrey, Pontaubault (abbé Pasquet). 2. D. obscurus Gyll. — D'un vert bronzé obscur; distinct du précédent par son corps plus étroit, le fond du thorax et des élytres finement alutacé ; la dent médiane de l'épistome moins triangulaire, plus droite, plus longue, les stries des élytres plus larges, plus profondes, à peu près lisses, et les dents externes des tibias antérieurs plus marquées, surtout l'inférieure. Long. 3, 3/4-4 millimètres. Mêmes habitudes que le précédent, mais plus spécial aux plages maritimes, et plus septentrional. Cette espèce ne semble pas encore avoir été rencontrée sur les côtes de la Manche ou de la Bretagne. 3. D. chalceus Erich. — Le plus grand de nos Dijscliirius ; bronzé, brillant. Pattes, boucheet base des antennes rougeàtres. Bord antérieur de l'épistome tronqué, largement marginé, à ailes larges ; le vertex porte entre les yeux deux lignes trans- versales ordinairement assez apparentes. Thorax presque ova- laire, rétréci en avant. Élytres longues, subcylindriques, à marge apicale rougeàtre par transparence; stries plus fines en arrière, mais nettement ponctuées sur le dos, la marginale cessant à l'angle humerai; suture très enfoncée à la base. Tibias antérieurs simplement bisinués en dehors. Long. 5 J/3-G milli- mètres. Sur la tangue des prés salés au bord de la mer; très rare. Manche: Moidrey (Fauvel).— Loire-Inférieure: La Bernerie (Ch. Brisout) ;Thouaré, sur la vase au bord delà Loire (J. Pëneau, Calai., p. 135). — Manche : Blainville (Monnot). 4. D. nitidus Déj. —Bronzé ou noir brillant, rarement d'un noir obscur; pattes, bouche et base des antennes , rougeàtres. Épistome tronqué, rebordé, bidenté, carèues interoculaires .(ailes latérales) élevées; vertex avec une courte impression, plurisillonné en travers. Thorax très convexe, en ovale court. Élytres en ovale allongé, un peu plus larges à la base que le thorax, à stries profondes, moins marquées en dehors, à gros points diminuant dès le milieu des élytres; strie marginale cessant à l'épaule. Tibias antérieurs bisinués en dehors. Dysctidu£ ni Long. 4,5-5 millimètres [flg. 151). Surtout au bord des eaux, douces ou salées, ou dans les dé tri tus d'inondations. Peu commun. 146 FAUNE ËNTOMOLOGIQUE ARMORICAINE Ille-et-Vilaine : Rennes (Griffith). — Morbihan : Vannes (Griffith); Lorient (Rémy). — Loire -Inférieure : Bords de la Loire; Oudon (de la Roche-Macé); Saint-Julien de Concelles (E. de l'Isle); prairies de Mauves (E. Gaultier); île Clémentine (Piel de Churcheville). — Maine-et-Loire : Bords de la Loire et de la Maine, commun, Angers, Blaison, Saumur (Millet); Sainte-Gemmes (Gallois); Lue (R.de la Perraudière). — Manche: Gouville (Monnot); Pontaubault(a66e Pasquet). Obs. — Cette espèce varie beaucoup pour la ponctuation et la force des stries; en outre, le troisième interstrie qui, normalement, porte trois pores, n'en offre souvent que deux, comme chez D. poluus. 5. D. politus Déj. — D'un bronzé brillant, quelquefois bleu d'acier. Antennes et cuisses brunes; premier article des an- tennes, bouche, tibias et tarses d'un roux ferrugineux. Épistome tronqué, à ailes étroites, avec les dents plus saillantes que chez le nitldus, les sillons longitudinaux plus prononcés, et trois lignes transversales, dont la première plus profonde. Thorax ovale, moins élargi en arrière. Elytres étroites, cylindriques, plus longues, arrondies à la base, à stries ordinairement plus fines et points plus rares; deux pores sur le troisième inter- strie; strie marginale et tibias antérieurs comme chez le nitldus. Long. 4-4 1/2 millimètres. Sablières et dunes; aussi au bord des eaux, faisant la chasse awBledius opacus (E. Olivier). Peu commun. Ille-et-Vilainb : Rennes (Griffith). — Morbihan : Vannes (Griffith); Lorient (Rémy). — Maine-et-Loire : Bords delà Loire, assez commun; Martigné, Beaufort, Saumur {Millet); Sainte Gemmes (Gallois); Lue (H. de la Perraudière). 6. D. angustatus Ahr. — Taille petite, forme grêle, d'un bronzé brillant, quelquefois obscur. Bouche, pattes, antennes et épistome d'un brun ferrugineux. Tète entièrement rugueuse. Thorax allongé. Elytres subparallèles, allongées, paraissant cylindriques ; stries entièrement et assez fortement ponctuées, la marginale prolongée jusqu'au pédoncule du thorax ; troisième interstrie portant un pore antéapical. Jambes antérieures à deux dents obtuses, mais bien marquées. Long. 2-3 millimètres. Printemps ; sur les talus des sablières, dans les allées décou- vertes des bois, ou au bord des étangs, chassant les Bledins dans leurs galeries, et particulièrement les B. opacus, atricapillus , procerulus, pusillus (Cf. Bedel, Faune du Bassin de la Seine). Angers, bords de la Maine, rare [Gallois) ; Moidrey (abbé Pasquet). 7. D. punctatus Déj. — Noir bronzé. Antennes rougeâtres à la base. Epistome tronqué, à ailes saillantes. Elévation anté- rieure de la tète non prolongée en arrière. Thorax en ovale arrondi, sa carinule latérale dépassant un peu le pore postérieur. Elytres oblongues-ovales, plus courtes que chez Yxneus, pro- CA.RABIDES ' 147 fondement striées, les points des stries plus gros à la base, s'effacant à partir du milieu ; strie marginale présentant, dans sa gouttière, trois pores avant l'épaule, on elle s'arrête. Épine intérieure des tibias antérieurs assez petite, la supérieure obso- lète. 9 Taille plus grande ; parfois un léger calus à l'extrême base de l'élytre, dans l'axe de la troisième strie. Long. 3 1/2- 3 2/3 millimètres. Sur le sable humide, au bord des eaux douces ou salées. Rare. Cette espèce, dont l'habitat parait s'étendre depuis la baie de la Somme jusqu'à l'extrême midi, n'a pas encore été signalée de la Faune armoricaine : néanmoins; elle semblerait plutôt méridionale. D'après M. Fauvel {Faune y allô -rhénane), c'est le D. minutus Dej. de MM. Fairmaire et Bedel. 8. D. substriatus Duft. (= bimacalatus Bon). — Allongé, taille et faciès de Yangiistalus. D'un bronzé foncé, avec une tache rougeâtre mal limitée à l'extrémité de chaque élytre, dont le dernier tiers est d'un bronzé roussâtre un peu obscur ; dessons du corps, pattes, bouche, épislome et base des antennes rous- sâtres. Thorax brillant, mat, presque globuleux. Elytres allongées, à stries bien marquées, faiblement ponctuées, n'atteignant ni la base ni l'extrémité, effacées sur les côtés. Tibias antérieurs bidentés en dehors, la dent inférieure grande, aiguë. Long. 3 1/3 millimètres. Sur le sable du bord des rivières ; très rare. Ille-et-Yilaine {de la Godelinais). 9. D. salinus Schaum (= punctahis Steph). — Taille du thoracicus, mais à elytres bien plus allongées ; base des palpes et des antennes, mandibules et pattes d'un brun rougeâtre, ordinairement assez obscur. Bord antérieur de l'épistome relevé au milieu, arqué; les ailes saillantes; vertex plurisillonué en travers. Thorax ovalaire, légèrement rétréci en avant. Elytres presque cylindriques, à stries profondes, fortement ponctuées jusqu'au milieu seulement; leur extrême base, munie derrière le pore antéscutellaire, d'un petit callus rudimentaire dans l'axe de la troisième strie ; trois pores sur le troisième interstrie. Los deux dents externes des tibias antérieurs bien marquées. Long. 4-4 1/2 millimètres. Plages salées, sous les pierres et les détritus. Assez rare. Ille-et- Vilaine : Cancale (R. Oberthiïr), littoral de Cancale, St-Malo, sous lesalgues (/.. Bleuse). — MORBIHAN : Lorient {Rémij). — Cotes-du-Noud : (H. Oberthur). — Finistère : Santec ou Koscoff; lle-de-Batz; Rivière de Morlaix, tables et vases mari- times (Hervé;. — .Manche : Gouville (Monnot) ; Lingreville, dans le sable du littoral ; Pontaubault, Carolles, commun {abbé Pasquet. 148 FAUNE ENTOMOLOGIQUE ARMORICAINE 10. D. aeneus Dej. — Bronzé, brillant; mandibules, base des palpes, base des antennes et pattes postérieures rougeâtres ; épistome tronqué ou un peu arqué, à ailes aiguës et saillantes; élévation frontale cor- diforme, se prolongeant quelquefois en angle aigu- en arrière, avec une légère impression dans son milieu. Thorax subglobuleux, tronqué en avant. Elytres plus larges que le thorax, en ovale assez court, leur base coupée obliquement; à stries nettes, ponctuées, les points effacés en arrière ; trois pores sur le troisième interstrie. Dent infé- rieure des tibias antérieurs aiguë et double de l'autre. Long. 3-3 1/2 millimètres (fig. fSS). Cette espèce, difficile à caractériser à cause de ses nombreuses variations de forme, se trouve au bord des eaux douces ou salées, sous le sable, les détritus, etc. Elle est peu commune. Ille-et-Vilaine : Rennes (Griffith). Sous les détritus végétaux, sous les pieires [L. Bleuse). — Morbihan : Vannes {Griffith). Lorient [Rémy) — Finistère : Penmarch, rare {Hervé). — Loire-Inférieure : Bords de la Loire, Montoir (Piel de Churche- ville, in Cat. .1. Péneau). — Maine-et-Loire : Bords de la Loire, sous les croûtes de limon : Sainte-Gemmes, les Ponts-de Ce (Gallois, coll. de Mm'- de BuzeleK — R. de la Perraudière). — Manche : Gouville {Monnot). 11. D. apicalis Putz. — Noir bronzé en dessus, plus clair en dessous, avec la base des antennes légèrement brunâtre. Épis- tome bidenté. Prothorax convexe, rectangulaire, faiblement rétréci en avant, orné d'un sillon médian plus accentué vers la base. Éiytres allongées, striées, à côtés parallèles, plus larges nue le prothorax et arrondies aux épaules. Stries des éiytres, profondes et fortement ponctuées, mais presque entièrement effacées vers l'extrémité apicale; trois points enfoncés sur le troisième interstrie. Cette espèce méridionale doit être très rare dans la faune armo- ricaine; sa présence dans la Loire- Inférieure est môme, proba- blement, tout à fait accidentelle. Loire-Inférieure : Thouaré, en juin, sur la vase, au bord de la Loire [J . Péneau, Calai., p. 135). 12. D. globosus Herbst. — Court, convexe, de petite taille. D'un bronzé obscur, quelquefois un peu bleuâtre. Bouche, base des antennes, les pattes postérieures et tibias antérieurs rou- geâtres. Thorax connexe, presque arrondi, â carinule latérale rudiment-aire, s'arrètant au premier pore antérieur. Elytres brièvement ovales, convexes, lisses sur les côtés et vers le som- met ; strie suturale abrégée à la base, entière postérieurement ; CA.RABIDES 149 Irois pores sur le troisième iûterstrie. Dent intérieure des tibias antérieurs obtuse, mais visible, la supérieure peu marquée. Long. 2-2 2/3 millimètres. Répandu partout, le plus souvent au bord des eaux. Rosen- liauer dit même avoir pris cette espèce plusieurs fois au fond du nid de Formica rufa (Fauvel). Ille-eï-Vilaine : Rennes (Gviffith, L. D'euse). — Morbihan : Vannes (Griffîth); Lorient (Rémi/). — Finistère : Commun au bord des ruisseaux, dans les prairies humides {Hervé\. — Loire-Inférieure : Très commun partout. ('./. l'éneau). — Mayenne; Voulré, Évron, endroits humides (Houlb.). Environs de Laval (E. Labbè); Couptrain (A. Nuyue). — Maine-et-Loire : Très commun au bord des eaux, Sainte- Géminés, Angers (Gallois), Forêt de Val (7*. de la Perraudière) . — Manche : Blainville, Gouville (Monnot). — Orne : Environs de Sautilly (A. Nugue). M. l'abbé Pasquet, qui explore (malheureusement trop tard pour que nous puissions l'intercaler dans nos descriptions) le département de la Manche avec tant de succès, nous a encore signalé un Dyschirias intéressant D. inlermedias Putz, à Mortain. 1 exemplaire. La détermination de cette très rare espèce a été faite par M. Fauvel, ce qui donne toute garantie d'exactitude relative- ment à, cette capture. A propos de la capture de Nebria complanala L., en Illc-et- Vilaine, par M. l'abbé de la Godelinais, nous avons formulé une observation certainement trop absolue [Faune armoricaine, Carabidae, p. 49). M. l'abbé Naviel, de Fougères, nous signale, en effet, que l'abbé de la Godelinais, son ami, lui affirma plu- sieurs fois « avoir trouvé cet insecte au pays de Saint-Malo, vers Rothéneuf. » Ainsi présentée, nous admettons volontiers la réalité de celte capture sur la côte maritime d'Ille-et-Vilaine. Nous remercions vivement M. l'abbé Naviel de la très inté- ressante communication qu'il a bien voulu nous faire, ainsi que de la liste des Coléoptères bretons qu'il nous a fait remettre par M. le major Roynard. 150 FAUNE ENTOMOLOGIQUE ARMORICAINE 6 Division : APOTOMIDIENS Tribu unique : APOTOMINI 24e Genre : APOTOMUS Illiger 1. A. rufus Oliv. — Entièrement d'un rouge ferrugineux ou / fauve, couvert de poils longs et serrés ; yeux noirs. \ ( «s / ./ Forme générale du genre précédent ; thorax globu- 1 'af leux, fortement rétréci et longuement étranglé en I tÉc arrière. Antennes aussi longues que la moitié du i f*fiiflh corPs' ^ articles allongés. Élytres déprimées, for- Ojjjfjj I i. tement striées-ponctuées, les stries bien marquées M^iyfPj ^ au sommet et sur les côtés. Tibias antérieurs non \ i palmés. Long. 4 1/2-5 millimètres (fig. i 35). Fîg. 153. Bords de la Méditerranée et de l'Océan, en petites Apoiomus rufus sociétés dans le sable ou au pied des Tamarins. Loiue-Inférieure : Sous les pierres, au printemps et en été, dans les anciens marais salants de Bourgneuf (Piel de Cliurc lie ville, in Catal. J. Pénéau, p. 136). — Vendée {Fauvel)^). T Division : LOROGERIDIENS Tribu unique : LOROCERINI 2!ie Genre : LOROGERA Latreille Caractères du genre et de la tribu. Une seule espèce en Europe. 1. L. pilicornis Fabr. — Glabre; d'un bronzé verdâtre, luisant en dessus. Bouche, tibias et tarses ferrugineux. Tête étranglée en arrière ; yeux saillants. Espèce remarquable par la confor- mation des antennes ; le premier article aussi long que les trois (1) Catalogue des Coléoptères de la Faune Gallo-Rhénane. CARABIDES loi Fig. 154. Lorocera pili- suivants réunis, le troisième plus long que le deuxième : les quatre premiers glabres, noueux, hérissés de longues soies. Elytres à onze stries ponctuées ; pas de striole scutellaire ; sur le quatrième interstrie, trois pores ombiliqués, les deux premiers rapprochés. Long. 7 1/2 millimètres {fig. 134). 5 Les trois premiers articles des tarses anté- rieurs dilatés, spongieux en dessous. Au bord des eaux, dans les endroits frais et ombragés. Assez commun ; presque toute l'année. Larve {fig. 133). — La larve de Lorocera pilocomis a été décrite par Schiôdte {loc cit., t. XIV). Cette larve est allongée. La tête est jaunâtre, plus large que le pro- thorax et ornée de quelques taches noires ; lepistome est large avec deux dents dans son milieu. Les antennes sont jaunâtres, fortes, plus longues que les mandibules. Les sclérites dorsaux du thorax et de l'abdomen sont noirs, mais relativement courts. Les cerques sont immobiles, presque aussi longs que l'abdomen, garnis de poils. Les pattes postérieures sont très longues; les tarses sont épineux et beaucoup plus longs que les jambes; les deux griffes qui les terminent sont grêles et inégales. Ces larves sont carnassières ; elles vivent avec les adultes dans les endroits marécageux et généralement au bord des eaux. Fig. 1S5. Larve «le Lorocera pilicornis . Nymphe fig. 136). — La nymphe est ovale ; elle porte des tubercules latéraux pilifères' et quatre appendices abdominaux divergents. Ille-et-Yilaine : Forêt de Rennes; bois de Cieé; bords de l'étang de Hédé (L. Bleuse); environs de Fougères {abbé Naviel). — Morbihan : Vannes et toute la Bretagne (Grif- fith). — Finistère : Prairies humides, bord des mares (Hervé). — Loire-Intérieure ; Bord des eaux; répandu un peu partout sans être commun .(J. Pé/œaa). — Mayenne : Environs de Lassay (C. Houlb,); env. de Laval (E. Labbé); Couptrain (A. Nugue); Alexain (J. Daniel). — Maine-et-Loire : Prairies des bords de la Loire, dans la vase ; Forêt de Vezins (de Romans); Baugé (Millet); environs de Saumur (Gust. Aboi. Cqurlillier) ; Angers, Sainte-Gemmes (Gallois) : Cliauniont, étang de Malaguet (H. de la Perraudière). —Manche : Coutances. Gavray (Monnoiï ; Mortain, Avranches (abbé Pàsquet. — Sahth'e : Le Mans (Monnot). f-ig. 156. Nymphe de Lorocera pilicornis. 152 FAUNE ENTOMOLOGIQUE ARMORICAINE 8 Division : IIARPALIDIENS Ie Tribu : PANAGAEIM 26« Genre: PANAGAEUS Latreille. Les Panagœus sont de jolis insectes ornés, sur les élytres, de taches orangées sur fond noir. Ils ont pour caractères principaux : corps noir, très ponctué, pubescent. Élytres à quatre taches rouges. Tète petite, rétrécie derrière les yeux, qui sont saillants. Le dernier article des palpes fortement sécuriforme. Élytres à stries ponctuées. Ils sont diurnes et habitent les uns dans les marécages, les autres dans les bois secs. Ils exhalent, quand on les saisit, une odeur analogue à celle du Diaperis boleli. Les 5 ont les deux premiers articles des tarses antérieurs dilatés et garnis de brosses en dessous. 1 Thorax transversal, à ponclualion grosse, uniforme, même sur les côtés P. crux-major. Thorax presque circulaire ; ses côtés à ponctuation double et à gros points espacés /'. bipustulatus. 1. P. crux-major Linné. — Noir, à pubescence rousse, très fortement ponctué chagriné sur le thorax, densément et plus finement sur les ély- tres et le dessous du corps. Antennes à articles allongés. Etranglement du vertex prononcé en dedans de la ligne des yeux, ce qui fait paraître la tête échancrée en arrière. Thorax franche- ment transversal, à ponctuation très grosse, Fig' 15" mais uniforme. Elytres à neuf stries marquées major. de gros points enfonces ; une stnole scutellaire ; rouges, avec la base, l'extrémité, la suture et une bandemédiane oblique noires, séparant quatre taches rouges; les deux postérieures atteignant et couvrant le bord latéral. Long. 8-10 millimètres (fig. 1S1). CARABIDES 153 Dans les terrains marécageux, souvent par petits groupes; au pied des arbres ; assez rare. Larve — La larve du Panagœus Crux-major a été décrite et figurée par Schiôdte [loc. cit., t. III). Cette larve est arquée, couverte de poils irrégulièrement dis- persés ; la tète et tous les segments du corps sont lisses et bril- lants. La tête est jaunâtre; mais les antennes sont noires, sauf les premiers articles. Les sclérites dorsaux du thorax et de l'ab- domen sont d'un brun noir. L'épistome est trilobé ; les ocelles sont assez gros. Le mésothorax est plus large, mais plus court que le protho- rax ; le tube anal est épais, conique, environ deux fois plus loni: que le neuvième segment abdominal. Les cerques sont mobiles, et aussi longs que les cinq derniers segments de l'abdomen réunis. Les pattes sont longues ; les tarses possèdent deux ongles courts, et à peu près égaux en longueur. Ces larves sont carnassières et se rencontrent avec les adultes, dans les endroits humides, sous les pierres et sous les détritus. Ille-êt- Vilaine : Rennes, dans les souches pourries (L. Bleuse). — Morbihan : Vannes, (Griffith). — Loire-Inférieure : Bords de la Loire parmi les détritus ( Piel de Churcheville). — Bouguenais, Thouaré. Touffou, etc. [E. de l'hle). Parigné l'Évêque, endroits marécageux [Faune.au). — Mayenne : Voutré au printemps, sous les pierres [Houlh.) ; Couptrain (A. Nugue) ; Chéméré-leRoi ; Cossé-en-Ghampagne (J. Daniel). — Maine-et-Loike : Sainte-Gemmes (Gallois); Baugé, Saumur, Manon .Gallois). — Manche : Gavray (Monnol) ; Granville, Lingreville, Mortain, Bucey [Abbé Pasguet). — Orne: Environs de Villedieu (^4. Nugue). — Sarthe : Le Mans (Monnot) ; au pied des arbres ; assez rare. Var. trimaculatus Dej. — La bande médiane noire remplacée par trois taches, l'une presque en cœur sur la suture , les autres latérales et arrondies près du bord externe qui est rouge. Cette variété se prend avec le type, mais beaucoup plus rarement. — Loire- Inférieure : (Pradal). 2. P. bipustulatus Fab. {=quadripustidatus Sturm). — Forme et couleurs de la précédente espèce, dont elle ne diffère que par la forme du thorax qui est presque exactement circulaire, à ponc- tuation double, surtout sur les côtés par l'étranglement du ver- tex partant du bord postérieur de l'œil, ce qui fait que la tête ne paraît plus échancrée en arrière ; les articles des antennes, pins ramassés, à peine oblongs ; enfin, par la disposition de la tache postérieure des élytres qui est isolée, arrondie, et ne touche pas le bord externe. Long. 7-8 millimètres. Terrains sablonneux; surtout dans les bois; plus rare que le précédent. 154 FAUNE ENTOMOLOGIQUE ARMORICAINE. Ille-et-Vilaine : A n train sur Couesnon (Fauvel); Rennes, endroits humides (Bleuse). — Morbihan : Vannes et toute la Bretagne [Griffiih). — Finistère : Rare ; Saint-Jean- du-doigt. Pennélé en Saint-Martin; endroits frais et humides (Hervé). — Loire- Inféiueure : Saint-Aignan, Pornic [J. Dominique); Haie-Fouassière, Basse-Goulaine, etc. (E. de l'Iste). Doulon, Bourgneuf, etc. (Pie/ de Churcheville.) — Mayenne : École d'Agriculture de Beauchène (Salmon); Couptrain (A. Nugue). — Maine-et-Loire: Sainte-Gemmes (Gallois) ; Lue, terrains secs (R. de la Perraudi'ere) ; Martigné (de Romans); Saumur (Courtillier). — Manche : Coutances (Monnot). — Orne : Env. de Villedieu (A. Nur/ue). 2e Tiubu : OODINI 27e Genre : OODES Bonelli Par leur forme générale, les Oodes rappellent le faciès de certains Amara; ceux de notre région sont toujours noirs; seules, les espèces exotiques sont revêtues de teinte métallique. La tète est presque triangulaire, un peu rétrécie en arrière; le dernier article des palpes est allongé-fusiforme, presque cylin- drique, tronqué au sommet. Le thorax est large, trapézoïdal, à base en arc de cercle, embrassant un peu les élytres, et dépourvu de pores sétigères sur les côtés ('). Les 5 ont les trois premiers articles des tarses antérieurs fortement dilatés et spongieux en dessous. Chez les 9> les élytres sont brusquement arrondies au sommet et le dernier segment abdominal est déprimé et chagriné en arrière. Ce genre comprend les deux espèces françaises suivantes. . Côtés du métasternum et épisternes mélathoracipes nettement 1 ' ponctués 0. helopioides. ( Ces mêmes pièces presque lisses 0. gracilis. 1. 0. helopioides Fab. — Entièrement noir ; 5 assez brillant 9 im Peu terne. Palpes et base des antennes bruns; pattes noires. Un pore sétigère de chaque côté de Tépistome à la base des mandibules. Thorax entièrement noir, peu rétréci en avant ; ses angles postérieurs aigus par suite de la concavité de la base , mais émoussés au sommet ; les côtés peu arqués. Élytres presque parallèles, à stries légèrement ponctuées. Long, 8-9 millimètres [fig. 138). (I) Ce caractère est exceptionnel chez les Carabidœ et nous ne le retrouverons que chez les Zabrus. CARABIDES 155 Dans les endroits humides ou en fauchant les graminées; se prend en hiver sous la mousse au pied des arbres ; assez rare. Ille-et- Vilaine : Rennes et toute la Bretagne (Grifflth; L. Blense ; abbé Napiel) ; Finistère : Assez commun; bord des mares et dès canaux des prairies (Hervé). — Loire- Inférieure : Commun toute l'année au bord des eaux (./. Penéau). — Mayenne : Environs de Couptrain (A. Nugue); Evron (Houlb). — Maine-et-Loire : Saumur (Mme de Buzelet; Gust. Aboi); Baugé (Allard); étang de Marson (Millet) ; Angers, étang Saint-Nicolas (Raffray et Gallois) ; Lue (/?. de la Perraudiere). — Manche : Gavray, Coutances (Monnot); Mortain trouvé en abondance en 1899 (abbé Pasqueé.) 2. 0. gracilis Villa (= gracilior Lambert). — Se distingue du précédent par la forme plus étroite, plus elliptique ; le thorax plus rétréci, à côtés très arqués, légèrement éclairci vers les angles postérieurs ; l'extrémité des palpes et le premier article des antennes rougeâtres ; les pattes d'un brun rougeâtre et enfin le métasternum et les épisternes métathoraciques presque lisses. Long. 8 millimètres. Mêmes mœurs que le précédent, mais bien plus rare. Loire-Inferieure : Bords de la Loire ; marais de Goulaine ; lac de Grandlieu, sous les pierres, les détritus, etc. (J. Péneau.) — Maine-et-Loire : Saumur [Ackermann et Lambert); étang de Marson (Gallois) ; Chanipeaux (R. de la Perraudiere). 3e Tribu : CHLAUNHM 28e Genre : CALLISTUS Bonelli. Ce genre, qui ne comprend qu'une seule espèce, est un des plus élégants de la famille des CarabiddB; il se reconnaît sans peine à son système de coloration. -.. y Les 5 ont les trois premiers articles des tarses antérieurs très dilatés et feutrés de blanc en des- sous. 1. C. lunatus Fabr.— Corps pubescent, soyeux, d'un beau noir bleuâtre ; bouche, base des an- tennes, thorax, écusson et élytres d'un beau rouge ferrugineux ; ces dernières ornées chacune de trois taches d'un noir bleuâtre; stries très peu i-'>g- '39- marquées. Pattes testacées ; extrémité des cuisses, CalUslUi lunatus- des tibias et tarses noirâtres. Long. 6-7 millimètres (fig. 1»9). Sous les pierres, les détritus végétaux ; dans les terrains secs et calcaires; quelquefois en petites sociétés ; peu commun. 156 FAUNE KNTOMOLOGIQUE ARMORICAINE. iLLE-ET-VilAijjE : Beuirs, assez commun [Grifftth; L. Rieuse) ; Fougères («66e Naviel). — Morbihan : Vannes, très rare (Grifftlh). — Finistère : Assez rare ; mousses, lieux irais, mais non humides (Hervé). — Loike-Infékieure : Assez commun partout pendant la belle saison [J. Péneau). — Mayenne : Environs de Laval (E. Labbé); Voulré, Evron, Lassay (Houlb.); Ecole d'Agriculture de Beauchêne {Salmon) ; Couptrain (A. Nuque) ; Chémeré-le-Uoi [J. Daniel); Astillé (/{. de la Perraudïeve).. — Maine-et-Loire : Angers, la Meignanne, Cheffes, Juigné- sur-Loire, Baugé, Martigné [Millet) ; Sainte-Gemmes [Gallois) ; Lue, mai (H. de lu Perraudïeve). — Manche : Mortain, Ducey («66e' Pasquet).— Orne : Enviions de Séez (Delaunay- Larivière) ; Villedieu (A. Nuque). — Sarthe : Le Mans [Môhnoft. Obs. — Ce joli insecle est d'un rouge vif lorsqu'il est vivant ; mais ses belles couleurs s'altèrent après la mort et passent au roux ferrugineux, surtout sur les élytres, qui deviennent, même avec le temps, blanchâtres sur les côtés. 29° Genre : CHLiENIUS Bonelli. Les Chlœnins forment un groupe très homo- gène d'insectes élégants, de couleur généralement métallique, vivant au bord des eaux ou dans les endroits humides. Dans ce genre, le dernier arti- cle des palpes est plus ou moins allongé, un peu ovalaire, tronqué et non effilé à l'extrémité; une dent bifide dans l'échancrure du menton ; les élytres sont ovales allongées, striées ; enfin les tibias, au lieu de pubescence couchée, sont cou- t'ig. 160. , ' . • , i -, il CMœnius festious. verts de spinules dresses. Ces insectes exhalent une odeur très pénétrante, rappelant celle de l'ammoniaque et provenant d'un appareil sécréteur remarquable {Fig. 160). Les <5 ont les trois premiers articles des tarses antérieurs fortement dilatés, spongieux en dessous. En outre, ils présentent d'autres caractères variables suivant les groupes (Voir Ch. azureus Duft.) Les Chlrenius se tiennent dans les parties humides des prairies, des marécages, d'où on les fait sortir en piétinant sur le sol ; on les rencontre aussi sous les détritus végétaux {Hervé). ■ Élytres de couleur métallique, à bordure jaune 2 , \ Élytres de couleur métallique, entièrement bleues ou vertes, I sans bordure jaune fi ' Elvtrfis noires 9 2 Elytres noires Bordure très dilatée au sommet G. vestilus. Bordure non dilatée postérieurement 3 o \ Dessus glabre (s. g. Chl/eniies) C. spoliatus. \ Élytres très pubescentes à- CARABIDES. 157 / Marge latérale du thorax de couleur métallique: pore pilifère l ) de ses angles postérieurs situé en avant de l'angle (*) r, I Marge latérale du thorax testacée, pore pilifère situé d'ans l 1 angle même. ... ,, C. variegalus. Intervalles des élytres plans. Thorax vert brillant à gros 5 \ points épars, mais sans rides transversales C velutinus I Intervalles des élytres convexes Thorax vert cuivreux doré V a gros points épars et à fortes rides transversales. . . .' C. festivus. 6 j Dessus complètement bleu, bleu-verdâtre ou violet ... C azureus ( Dessus vert ou vert cuivreux, au moins sur le thorax. ... 7 j Tête aussi fortement ponctuée que le thorax Cchrysocevhalus 1 fête presque lisse. Saillie prosternale ponctuée entre les tj-cn,?/80cePhalu'- ' hanches „ o Antennes à deux ou trois premiers articles roux. Thorax I rétréci en arrière, à angles postérieurs bien marqués. Pattes rousses r ... , l . , . . . , o. nitiaulus. \ Antennes a premier article noirâtre. Thorax non rétréci en 8 J arrière, à angles postérieurs subarrondis Pattes entièrement noires. . /- „,•„ • n ,, . , O. niqncornis . Pattes noires, avec les tibias clairs : Var. tibialis. Pattes rousses, tarses obscurs ; premier article des antennes, quelquefois le deuxième et le troisième ferrugineux : Var. melanicornis ' Thorax uniformément et densément chagriné, sans sillons ni 9 plaques lisses c Mstis I thorax garni en avant de plaques lisses semées de gros \ points n , . ... O. sulcicolhs. Sous-Genre : Chl^snites Motsch. 1. C. spoliatus Rossi. - Entièrement bronzé, d'un beau vert en dessus. Labre, bouche, antennes et pattes testacés. Thorax nettement rétréci en arrière; quelques rides transversales et hnrrwl Pt°m S "fars.sur le disc^e- Élytres glabres parallèles, à boidiire latérale d'un jaune pâle, presque blanchâtre: à stries bien marquées et finement ponctuées; intervalles convexes LonH r ^tanéS- TeSS°US DOir bronzé' abdome» Colore.' Long. 14-15 millimètres. Bords des étangs et des mares. Très rare. coix tK^ys^ (Pradier) ; Montoir ma de churekevm* > l- porte à son centre (pore oJuff. tj^lS^TT^^ S^J^-^ ! angle posiérieur. guuuiere latérale, assez loin de COLÉOPTÈRES. 158 FAUNE KNTOMOLOGIQUE AHMORICAI NE. Sous-genre : Triciiochl.enius Seidl. 2. C. chrysocephalusRossi. — Tète, thorax et écusson d'une belle couleur cuivreuse dorée; bouche, antennes (au moins à la base) et pattes d'un rouge ferrugineux. Tête fortement et densé- ment ponctuée. Thorax cordiforme, à angles postérieurs très droits; ponctué comme la tête. Saillie prosternale très ponctuée et rebordée à son sommet. Élytres d'un beau bleu, quelquefois un peu verdâtre, en ovale allongé, couvertes, ainsi que la tête et le thorax, d'un duvet court, serré, jauuâtre; stries légères; intervalles à ponctuation fine et serrée. Dessous d'un noir obscur. Long. 8 1/2-9 millimètres. Espèce du littoral méditerranéen et océanique. Maine-et-Loire : Dans la vase, au bord de la Loire, rare : Sainte-Gemmes, les Ponts- de-Cé (Gallois). Sous-genre : Dinodes Bonelli. azureus Duft. (= rufipes Dej). — Dessus du corps entiè- rement d'un beau bleu verdâtre, vert ou violet. Tête densément ponctuée. Menton sans carène au milieu de la base. Antennes plus grosses et plus courtes que chez les autres Ghlsenius ; dernier article des palpes un peu sécuriforme (S. - g. Dinodes Bon.). Thorax presque carré, arrondi sur les côtés, très ponctué; angles posté- rieurs arrondis. Elytres à stries peu enfoncées et très légèrement ponctuées ; intervalles àponc- F\g. 161 . f r, il cniœnius azureus. tuation fine et serrée. Base des antennes, bouche et pattes d'un rouge ferrugineux. Une dent à la base des cuisses antérieures chez les mâles. Long. 12 milli- mètres (Fig. 161). Espèce méridionale, remontant jusque dans le département de l'Indre et même en Maine-et-Loire. Loire-Inférieure : Batz, sous les pierres et les détritus végétaux au bord de la mer (Dr Citerne); Bourgneuf (E. de Vlsle) ; environs de Fornic (h. du Bois, in J. Péneau, Catal., p. 159). — Maine-et-Loire : Doué, Martigné-Briand {Gallois); Le Coudray- Macouard (Juignet). Sous-genre : Chl.enius str. s. 4. C. tristis Schaller (= holosericeus Fabr.). — Entièrement noir, la tête seule d'un vert bronzé; couvert d'un duvet jaunâtre CARABIDES. 159 fin et serré. Antennes et pattes noires. Thorax presque carré, également ponctué-chagriné sur toute sa surface. Élytres à stries bien marquées ; intervalles larges, couverts de petits points en relief, serrés, disposés en lignes ou rides transversales peu régulières, donnant à la surface une apparence chagrinée. Cette espèce exhale, d'après Fairmaire, l'odeur acide des Diaperis. Long. 10-12 millimètres. Dans les endroits marécageux. Ille-et-Vilaine : Rennes (Griffith). — Moiibihan : Vannes (Griffiih). — Loire- Inférieure {Pradier) ; lac de Grandlieu, à Bouayé (de Fabry) ; Saint-Aignan (Piel de Churcheville) ; Oudon (jE. de l'Isle) ; Pornic ( J. Dominique). — Mayenne : Evron ; environs de Voutré, commun (C. Houlbert); — Maine-et-Loire : Bords de la Maine el de la Loire, assez commun {Gallois) : Étang Saint-Nicolas (Raffray) ; Saumur (Couriil- lier); Saint-Rémy-la-Varenne (R. du Buysson); Lue (/?. de la Perraudière). — Sarthe : La Flèche {Desportes). 5. C. nigricornis Fabr. — Tête et thorax d'un vert brillant, quelquefois avec des reflets cuivreux sur les côtés. Thorax non rétréci en arrière, ses angles postérieurs arrondis ; les antennes et les pattes entièrement noires. Long. 12-14 millimètres. Var. melanocomis Dej. — Pattes et premier article des antennes ferrugineux (quelquefois aussi les deux suivants). Mêmes habitudes que le type, mais plus commun. Larve. — La larve du Chlaenius nigricornis, également décrite par Schiôdte (loc. cit., t. XX), se distingue de celle du Ch. vestitus, par sa taille plus grande et sa forme aplatie ; le prothorax est brun; le tube anal et les cerques sont d'un brun noirâtre. Ille et- Vilaine (de la Godelinais) ; environs de Fougères {abbé Naviel). — Morbihan (Taslé) ; Vannes, Plaudren (Gri/'fith). — Loire-Inférieure (Pradal) ; Grandlieu (Fauvel). Très commun partout au bord des eaux {J. Péneau). — Mayenne : Environs de Couptrain (A. Nugue). — Maine-et Loire : Bords de la Maine et prairies du bord de la Loire (Millet) ; Saumur (Courtillier ; Gust. Abot) ; Sainte-Gemmes [Gallois) ; Saint-Rémy-la-Varenne (R. du Buysson). — Manche : Coutances (Mojmol) ; Mortain {abbé Pasquet). Obs. — 1° La variété melanocomis se prend avec le type, mais elle semble plus commune. — Finistère : Environs de Morlaix ; assez commun {Hervé). — Loire- Inféi:ieure : Avec le type (J. Péneau). — Manche : Lingreville (abbé Pasquet). 2° Les deux espèces qui précèdent 9ont très distinctes, mais difficiles à bien séparer, faute de caractères tranchés. En outre, certains individus, par suite de la variabilité de leurs formes, sont assez difficiles à déterminer exactement. 6. C. nitidulus Schrank. (= Schranhi Buït.). — Tête et thorax d'un vert brillant, quelquefois un peu cuivreux sur le thorax. Les deux ou trois premiers articles des antennes roux. Tête lisse. Thorax orné de points enfoncés, rétréci en arrière, à angles postérieurs bien marqués. Élytres d'un vert un peu bleuâtre, 100 FAUNE ENTOMOLOGIQUE ARMORICAINE Fig. 102. Chlaenius niti - dulus. couvertes d'un duvet roussâlre assez serré ; stries légèrement ponctuées; intervalles granuleux. Pattes rousses. Long. 12- 14 millimètres (Fig. 162). ^ Var. tibialis Dej. — Pattes noires avec les / tibias plus clairs. Endroits humides ou marécageux. Cette espèce paraît d'ailleurs assez variable. Ille-et-Vilaink : Rennes (L. Bleuse, Griffith). — Morbihan ( Taslé) ; Vannes (Griffith). — Loire-Inférieure (Pradal) ; Oudou (de la Roche-Macé) ; environs du Croisic (de Laponge). — Mayenne : Evron (Houlbert) ; Chémeré-le-Roi (J. Daniel) ; environs de Laval [E. Lahbé) ; Couptrain (A. Nuque). — Maine et-Loire: Prairies des bords de la Loire, Martigné, Saumur (Guxt Abot) ; Sainte Gemmes (Gallois). — Manche : Coutances (Monnot) : Mortain, Ducey (abbé Pasquet). — Orne : Environs de Séez (Delaunay- Larivière) . Obs. — La variété tibialis se prend avec le type, mais elle semble plus commune. Ille et-Vilaine : Environs de Rennes (L. Bleuse); environs de Fougères (abbé Naviel). — Loire- Inférieure : Bords de la Loire, Thouaré ; Basse-Goulaine (E. de l'isle) ; Oudon (de lu Roche-Macé). — Mayenne : Enviions de Laval (E. Labbé). — Maine- et-Loire : Saint-Rémy-la-Varenne [R. du Buysson); environs de Saumur (Gust. Abot). 7. C. vestitus Payk (= viridipunctatus Goeze). — Coloré et pubescent comme le Ch. variegatus. An- tennes entièrement rousses ainsi que les pattes. Thorax cordiforme, finement marginé de tes- tacé, à ponctuation éparse ; pore postérieur situé au sommet de l'angle. Bordure jaune des élytres brusquement dilatée et irrégulière au sommet. Abdomen ponctué et pubescent, mais entièrement noir. Long. 9-11 millimètres. Lieux humides, sous les pierres, les détri- tus, etc. Larve (fig. 165). — La larve du Chlaenius veslitus est connue depuis les travaux de Schiôdte (loc. cit., t. IV). Cette larve est lé- gèrement courbée, couverte en dessus de poils courts et peu nombreux. Tête jaunâtre avec la bordure antérieure brune et deux lignes convergentes de la même couleur; épistome à angles émoussés, largement relevé et denté dans son milieu ; les antennes sont tachées de brun. Les sclérites dorsaux du thorax et de l'abdomen sont noirs avec des reflets verts. Prothorax transversal, à angles arrondis. Le tube anal est gros, conique, plus long que le neuvième segment. Les cerques sont immobiles, lar- Fig. 163. Larve du Chlaenius veslitus , d'après Schiôdte. CARABIDES 161 gement séparés à la base et trois fois aussi longs que le neu- vième segment abdominal. Les pattes sont grêles et courtes ; les tarses sont terminés par deux angles égaux. Avec les adultes, surtout dans les endroits humides au bord des eaux. Ille-et-Vilaine : Sens de-Bretagne, Rennes (L. Bleuse; Griffit/t); environs de Fougères [abbé Naviel). — Moiibihan : Assez commun ; Vannes (Griffilh). — Finis- tère : Canion de Morlaix. Santec en Roscoff; assez commun (Hervé). — Loihe-Infé- kieuiie : Très commun partout au bord de la Loire (J: Pénean). — Mayenne : Évron, Voutré (Houlb.); environs de Laval (E. Labbé); Conptrain (A. Nigue) ; Chémeré-le- Roi (J . Daniel). — Maine-et-Loire : Assez commun au bord de la Loire [Gallois) ; Saumtir [Gust. Abot). — Manche: Lingreville, Mortain, commun [abbé Pasquet). — Sarthe (Desporles). 8. G. variegatus Fourcroy (= ayrorum 01.). — D'un vert franc, uniforme en dessus. Bouche, base des antennes et pattes jaunes. Thorax presque carré, finement marginé de testacé, à ponctuation très fine, très serrée, comme chagrinée; le pore an- gulaire postérieur sitné au sommet même de l'angle. Élytres à bordure jaune faiblement et graduellement élargie de la base au sommet; couvertes d'un duvet jaunâtre fin et serré; fine- ment chagrinées. Abdomen entièrement ponctué et pnbescent, d'un brun-noir bronzé, bordé de jaunâtre. Long. 10-12 milli- mètres. Au bord des eaux, sous les pierres. Ille-et-Vilaine : La Prévalaye, près Rennes [R. ObeTthiir): bords de l'étang de Hédé [L. Bleuse). — Morbihan : Vannes [Griffilh). — Loire-Infekieure : Bords de la Loire, lac de Grandlieu, commun [J. Péneau). — Mayenne : Chéméré-le-Roi (J . Daniel). — Maine-et-Loire : Assez commun au bord de la Loire (Gallois) ; environs de Saumur (Gust. Abot). 9. C. festivus Fabr. — Même taille que le précédent, dont il diffère par le thorax d'un vert cuivreux doré, avec de fortes rides transversales et les angles postérieurs plus marqués, moins obtus; enfin par les interstries des élytres plus convexes et le duvet moins serré. Long. 15-17 millimètres. Mêmes habitudes que le précédent, mais plus méridional, et peut être confondu avec lui. Morbihan : « Vannes et probablement répandu dans toute la Bretagne » (Griffith). 10. C. velutinus Dul't. [fig. 161). — Tête et thorax d'un vert brillant; élytres d'un vert CAÎa£s.,'e'M " un peu plus obscur. Labre, pattes et antennes rousses, ainsi que le bord antérieur des élytres. Tête avec 102 FAUNE ENTOMOLOGIQUE ARMORICAINE quelques points enfoncés, finement ridée. Thorax avec de faibles rides transversales, la base couverte de gros points peu serrés qui remontent en lignes irrégulières, surtout le long de la ligne médiane. Élytres couvertes d'un duvet jaunâtre très serré ; intervalles presque plans, finement chagrinés. Dessous du corps d'un brun noirâtre, avec le bord latéral de l'abdomen jaunâtre; celui-ci presque lisse au milieu. Long. 15-17 milli- mètres. Bord des rivières et des ruisseaux, sous les pierres. Morbihan : Vannes, rare (Griffdh). — Loire Inférieure : Vallée, de la Loire, prin- temps, sous les pierres, Oudon, le Cellier {de Fabry); Mauves (Piel de Chnrche- ville^; Basse-Goulaine (E. de l'Isle, in J. Péneau, p. 159). — Mayenne : Évron, commun, endroits humides (Houlbert); environs de Laval (E. Labbé). — Maine-et- Loire : Au printemps, très commun dans la vase, au bord de la Loire {Gallois). Sous -Genre : Agostenus Bon. 11. C. sulcicollis Payk. — Entièrement d'un noir brunâtre, sans aucune partie claire ou métallique. Thorax large, rectan- gulaire, rétréci en avant; pubescent et à ponctuation confluente dans sa partie postérieure; glabre et à grosse ponctuation espacée dans sa partie antérieure; marqué de trois sillons, au médian, deux latéraux. Élytres très pubescentes, à stries peu marquées; intervalles densément granulés. Long. 12-15 milli- mètres. Dans les marécages ; très rare. Morbihan : Vannes (Pradier). Obs. — M. Hervé, dans son Calaln£g flliement ponctuée, presque lisse Licindeuscassi' au sommet. Thorax sans trace de rebord au som- met, transversal, presque quadrangulaire; base échancrée; ponctuation assez forte et serrée, surtout aux angles postérieurs. Écusson lisse. Élytres unies, à stries à peine indiquées par des points peu distincts de ceux des interstries ; extrémité un peu sinuée. Long. 11-13 millimètres. Sous les pierres, les troncs d'arbres, dans les endroits arides, surtout sur les collines. Rare partout. Maine-et-Loike : Très rare; environs de Saumur (Millet ; Mme de Bnzelel) . — Sarthe [Monnot, d'après Anjubault). CARABIDES 165 06s. — Cette espèce n'est pas signalée en Bretagne dans la liste de Griffith; nous ne l'avons jamais rencontrée dans la Manche ni dans la Mayenne; elle est très rare en Anjou, d'après Millet; ces renseignements ne confirment guère le texte de Fair- maire et Laboulbène {Faune française) : « Plus commun dans l'Ouest ». 4. L. depressus Payk. — Beaucoup plus petit que les précé- dents. D'un noir assez brillant. Tète à ponctuation très fine et très écartée. Thorax plutôt carré que transversal; le rebord du sommet visible seulement sur les côtés, effacé au milieu; ponc- tuation forte et serrée, surtout sur la seconde moitié. Écusson presque lisse. Élytres unies, à intervalles plans; stries bien marquées, très finement ponctuées; points des intervalles très rapprochés. Extrémité à peine sinuée. Terrains sablonneux; bois et plaines. Rare. MonuiiiAN : Très rare (Taslé). — Loiue-Inférieure : Thouaré, en août et septembre, sous les pierres et les détritus végétaux (E de Vide). Obs. — 1° Cette espèce n'est pas signalée de l'Anjou dans le Catalogue Gallois; "2° Ici se placerait YOrescius Bed. (Licinus pars) Hoffmannseggi Panz., espèce des contrées froides et des hautes montagnes, qui, par son thorax cordiforme et ses élytres profondément striées, rappelle le faciès des Plerostichus. Cette espèce ne semble pas exister dans les limites de la Faune armoricaine. 31e Genre : BADISTER Glairville. Les Badister sont de jolis insectes vivant dans les endroits humides, sous la vase desséchée des mares mises à sec, sous les pierres, etc. Ils ont le corps allongé, le thorax faiblement cordi- forme, le dernier article des palpes allongé ovalaire. terminé en pointe et le labre bilobé. Les 5 ont les trois premiers articles des tarses antérieurs très dilatés, surtout en dedans, et garnis en dessous d'un feutre spongieux. TAB'EAU ANALYTIQUE DES ESPECES Bord supérieur de la mandibule droite fortement échancré ; mandibule gauche inerme et normale 2 Bord supérieur de la mandibule gauche fortement échancré ; mandibule droite simple. Thorax et élytres noirs, marginés de testacé. Sous -Genre : Baudia Hagusa B. pellalus. a \ Thorax roux 3 ' Thorax noir, bordé de jaune, ainsi que les élytres B. sodalis. o S Épistomes mésothoraciques roux, ainsi que l'écusson. ... B. unipustulatus . ( Épistomes mésothoraciques noirs. Ecusson roux ou noirâtre. B. bipustulatas . 1. B. unipustulatus Bon. {Jxg. 161). — Noir, varié de jaunâtre. Tête grosse, aussi large que le thorax, qui est roux, court, large, 166 FAUNE ENTOMOLOGIQUE ARMORICAINE échancré en avant, arrondi en arrière, aussi lisse que la tête. Écusson rougeâtre. Élytres rousses, irisées, avec une tache noire transversale après le milieu, n'atteignant ni la suture ni le bord externe, mais couvrant l'extrême sommet, de sorte qu'il reste sur le dernier quart une large lâche rousse lunulée, dilatée latéralement; stries fines, lisses, peu marquées; deux pores enfoncés sur le troisième intervalle, accolés à la deuxième strie. Base des antennes, pattes, hanches et épis- tomes mésothoraciques roux. Long. 7 millimètres. Bords des mares et endroits humides. Rare. Ille-et-Vilaine : bord des mares dans le bois de Cicé (L. Meuse). — Morbihan : Vannes (Griffith), — Finistère : Rare, Badisier unipus- Ploujean ; Saint-Jean-du-Doist (Hervé). — Loirk-Inférieure : tulatus. Endroits liumides ; Basse-Goulaine ; Saint-Fiacre ; Le Loroux- Botterèau, etc. (E. de l'Isle, in J. Péneau, Cat., p. 158'. — Mayenne : Environs de Laval [E. Labbé); Couptrain (.4. Nugue). — Maine-et- Loire : Bords de la Loire, Sainte- Gemmes (Gallois) ; Cheffes, Brain-sur-Allonnes (Millet). — Sarthe (Monnot, d'après Anjubau.t et Fourniaire) ; Le Mans (R. de la Perraudière) . 2. B. bipustulatus Fab. {fig. 168). — Forme, couleurs et dispo- sitions des taches du précédent. La tête, bien que de dimensions variables, est généralement plus petite que le thorax qui est presque droit à la base. Écusson noir (roux dans la variété lacertosus Sturm.). La tache rousse postérieure est plus arrondie, moins dilatée latéralement. Enfin, les épistomes mésothoraciques sont noirs. Long. 4-6 millimètres. Endroits frais et humides, assez commun. Larve. — La larve du Badisier bipustulatus a été décrite et représentée par Schiôdte {Natur. Tidsshr. VIII, 1872, t. I, fig. 9-10). Cette larve est allongée, rétrécie en avant et en arrière; elle est blanchâtre, avec la partie antérieure de la tête, les sclérites dorsaux du thorax et de l'abdomen d'un brun rougeâtre pâle. La tête, les antennes et les parties de la bouche sont construites comme chez les Licinus. Prothorax carre, un tiers plus large que la tète, environ, avec ses côtés anguleu- sement arrondis. Abdomen de cinq segments , rétréci en arrière. Cerques plus forts et moins divergents que chez les Licinus, avec de nombreux renflements garnis de soies. Pattes courtes et grêles; dernier article des tarses portant deux angles égaux. Avec les adultes, sous les pierres dans les endroits humides. Fig. 168. Badister bi - pustulalus. CAR ABU) ES 167 Ille-et-Vilaine : Endroits humides sous les pierres (L. Bleuse) ; environs de Fougères (abbé Naviel). — Morbihan : Vannes (Gnffith). — Finistère : Environs de Morlaix; commun (Hervé). — Loire-Inférikure : Commun partout (/. Péneau) ; environs du Cr.iisic (de Lapouge). — Mayenne : Environs de Laval (E. Labbé) ; Chéméré le-Roi .7 Daniel); Couptrain (A. Nugue). — Maine-et-Loire : Saumur, Baugé, Martigné [Millet); Lue. commun (R. delà Pe>raudière) ; Sainte-Gemmes (Gallois). — Manche : Coutances (Monnot); Lingreville, Mortain, Ducey (abbé Pasquet). — Orne : Environs de Villedieu (A. Nugue). — Sarthe [Monnot, d'après Anjubault). Obs. — La variété lacer tosus se prend avec le type, mais moins communément. Ille-et-Vilaine: Sous les pierres dans les endroits humides, rare (L. Bleuse). — Loire-Inferieure : Saint-Colombin, sous les pierres (E. de l'Isle); Vallet (Godart). 3. B. sodalis Duft (== humeralis Bon.). — Taille beaucoup plus petite. D'un brun obscur, un peu irisé sur les élytres. Thorax bordé de jaune. Elytres à tache numérale variable, et bordure latérale testacées. Base des antennes, bouche, pattes d'un jaune pâle ; parfois la suture en partie jaunâtre. Long-. '.i 1/2 millimètres. Endroits humides ; dans les détritus d'inondations. Assez rare. Morbihan : Rare (Taslé). — Finistère : Environs de Morlaix; Conearneau, assez commun (Hervé). — Loire-Inferieure (Pradal) ; Burd du lac de Grandlieu, à Saint- Aignan, sous les sapins (Piel de Chiirch' ville); Bourgneuf et environs de Pornic (7. Dominique). — Mayenne : Environs de Couptrain (.4. Nugue); Évron (Houlb.). — Maine-et-Loire : Angers, bords de la Maine, Sainte-Gemmes (Gallois); Lue (R. de la Perraudière); Saumur (Court illier). — Manche : Coutances (Monnot). — Orne : Villedieu (A. Nugue). Sous-Genre : Baudia Ragusa. 4. B. peltatus Panz. — Diffère des trois espèces précédentes par l'échancrure de la mandibule gauche Allongé, noirâtre, un peu irisé. Thorax et élytres noirs, finement bordés de jaune, avec la base des antennes, l'extrémité des palpes et les pattes de cette dernière couleur, quelquefois plus ou moins obscure. Long. 4-5 millimètres. Endroits humides, sous les détritus végétaux. Assez rare. Ille-et- Vilaine : Sous les piprres dans les endroits humides, rare (L. Bleuse). — Morbihan : Rare [Taslé). — Finistère: Santec en Roscoff talus humides des prairies pt des champs, sous les pierres; très rnre(Hervë). — Loire-Inferieure : Boids de la Loire, prairies, sur les herbes et sous les déiritus (./. Péneau). — Maine-et-Loire : Bords de la Loire; Saumur {Cour ti Hier); Martigné (de Romans); Sainte-Gemmes (Gallois^ 32" Genre : AMBLYSTOMUS Erichson. (Hispalis Raaib.) Les Amblystomus sont de petits insectes ressemblant aux Badister et dont les affinités avec le groupe des Licinini n'ont 168 FAUNE ENT0M0L0G1QUE ARMOH1CA1NE pas été remarqués par les anciens auteurs. Ils sont remar- quables par la forme du labre, rétréci de gauche à droite et par la tête qui ne porte qu'un seul pore sus-orbitaire. 1. A. niger Heer. — Glabre, peu convexe, d'un noir ardoisé assez luisant, mais un peu alutacé. Antennes, cuisses et tarses bruns; tibias testacés. Épistome corné, échancré et rebordé au bord antérieur. Thorax transversal, non échancré en avant; ses angles postérieurs arrondis. Élytres à stries superficielles, brusquement arrondies au sommet, presque tronquées. Long. 2 2/3-3 millimètres. 5 Articles deux et trois des tarses antérieurs et intermé- diaires garnis en dessous de lamelles écailleuses ; les antérieurs légèrement dilatés. Endroits humides; au pied des arbres ou courant sur le sable. Ille-et-Vilaine : Environs de Rennes, été, automne ; rare; \L. Bleuse). — Loire- Jnfériedre : Très commun toute l'année et partout (J. Pénecru, Catal., p. 157). — Maine-et-Loire: Très rare; Saumur {Millet, Courtillier); Sainte-Gemmes, dans les détritus d'inondations (Gallois). — Sarthe (Faavel) (]). Obs. — C'est le melallescens de tous les catalogues locaux. Le véritable melalles- cens Déj., souvent confondu avec lui, et qui se prend dans le bassin de la Méditerranée , est plus grand (4 miliim.) et le rebord de l'épislome est impressionné et comme écrasé au milieu (Cf. Bedel, Bassin de la Seine). 5° Tribu : HARPALINI 33e Genre : DITOMUS Bonelli. (Aristus Latreille) Les Ditomus se reconnaissent facilement à leur tète relative- ment énorme, enchâssée dans le thorax, dont le sommet se trouve, à cet effet, largement échancré en croissant, tandis qu'il est, à sa base, très rétréci et porté sur une sorte de pédoncule. Antennes atteignant à peine les épaules. Ce sont des insectes propres au bassin de la Méditerranée; une seule espèce remonte jusqu'aux environs de Paris. Ces insectes sont fouisseurs, gra- nivores et nocturnes; le jour, ils se réfugient dans leurs terriers, (1) Catalogue de la Faune Gallo-Rliénariu CARABIDES 169 perpendiculaires et profonds, creusés sous les pierres, dans les terrains résistants et profonds. Les différences sexuelles sont insaisissables. Leurs larves sont inconnues. D'après M. Bedel, la larve que Latreille rapporte au D. clypeatus paraît étrangère à cette espèce. 1. D. clypeatus Rossi. — Entièrement noir. Tête couverte de points peu serrés; ridée en avant. Mandibules sillonnées et striées en dessus. Thorax en forme de croissant, à ponctuation forte; ses angles antérieurs très pointus; le rebord latéral effacé avant les angles postérieurs. Élytres striées ponctuées, offrant quelque pubescence au sommet et sur les côtés ; interstries lisses, avec ou sans séries de pores espacés. Palpes, extrémités des an- tennes et des pattes, plus clairs. Long. 9-14 millimètres (fig. 169). Terrains arides, sous les pierres, à proximité d'un terrier où il se réfugie en cas de danger ; grimpe souvent sur les graminées eu graines. Très rare. Bretagne : Littoral du Morbihan, Vannes, Roguédas, Locmariaker (Griffiih, Pradier). — Loire-Inférieure : Commun partout en été (./. Péneau). — Mayenne : Chémeré-le-Roi, rare (/. Daniel). — Maine-et-Loire: Saumur (Courtillier); Lue, Champeaux (fi. de la Pervaudière); Martigné Briand (Mme de Buzelet); le Coudray-Macouard (Juignet); Saint-Remy-la- Varenne (fi. du Buysson) . Obs. — Le D. capito Dej., qui se distingue du clypeatus par ses interstries densément ponctués et pubescents, est une espèce méridionale; elle est signalée dans le Catalogue Gallois comme prise a baint-Cyr-en-Bourg et dans la Faune de Fairmaire et La- n,s ,rapiès ue). — Côtes-du-Nord : Baie de Saint-Michel (Hervé). — Loire- Inférieure : Coteau du Cellier (y. de Fabry); forêt du Cellier; île de Bois, Bourgneuf -iE. de l'Isle); Sàint-Brévin, la Bernene sous les débris d'algues sèches (J. Péneau). — Mayenne : Environs de Couptrain [A. Nuque); Chémeré-le-Roi (J. Daniel). — Maine-et-Loire : Commun (Gallois); Lue, mai (R. de la Pevraudiere). — Manche : Goutances (Monnot); Mortain (abbé Pasqùet). — Sarthe : Le Mans (Monnot). 1° Griffith cite cette espèce comme probablement répandue dans toute la Bretagne, mais sans indiquer de localité : 2° Gallois cite une variété à élylres rousses comme prise à Sainte-Gemmes. Il s'agit probablement d'un individu immature. 6. 0. rupicola Sturm (= subcordatus Dej.). — Oblong allongé, parallèle chez le mâle. D'un brun i'oncé, souvent rougeâtre sur la tête et le thorax. Antennes rousses, à deuxième article visible- ment plus court que le quatrième. Thorax à ponctuation grosse et serrée; ses côlés arrondis, se redressant tout à fait à la base, mais non brusquement; les angles postérieurs à peine droits, peu pointus. Élytres oblongues, déprimées: ponctuation des intervalles moins grosse que celle du thorax; le rebord la- téral arrondi sur l'épaule. Pattes rousses. Chez les femelles, le bord postérieur du dernier segment abdominal est comme pincé et relevé au milieu en forme de tubercule. Long. 7-7 1/2 milli- mètres. Terrains calcaires, friches arides; bord de la mer ou dans les marais. Assez rare. lixE-ET-ViLAiNE (de la Godelinais); environs de Rennes (L. Bleuse). — Mor- bihan : Vannes (Griffith). Loire-Inférieure : La Bernerie; le Croisic, Bourg - neuf (E. de Vlsle); Basse-Goulaine (Piel de Chur cheville, in J. Péneau, Cataf.. p. 151). — Mayenne : Environs de Laval (Labbf). — Maine-et-Loire : Martigné (de Romans); Sainte-Gemmes (Gallois); environs de Siumur, Dampierre (G. Aboi). 7.0. rufibarbis Fab. (= brevicollis Serv.) — Forme et cou- leur du précédent avec lequel il peut être confondu, mais dont il diffère par les caractères suivants : sa forme est plus ova- laire, plus convexe, surtout sur les élytres ; la ponctuation des interstries est plus fine et plus serrée; le rebord latéral, au lieu de contourner l'épaule en courbe régulière, s'infléchit brusque- ment pour former un angle très appréciable. Le deuxième ar- ticle des antennes est à peine plus court que le quatrième. Enfin, chez les femelles, l'extrémité du dernier segment abdo- minal est simple. Long. 5 1/2-7 millimètres. Terrains vagues, sous les pierres ou courant sur le sol ; quel- quefois au vol. Rare. Ille et-Vilaine : Environs de Rennes (Blet/se). — Morbihan (Taslé). — Loire- Inférieure (Pradal); Le Loroux-Botlercau, la Haie-Fouassière, le Pellerin (E. de Vlsle, in J. Péneau, loc. cit.); Noirmoutier (Fauvel). — Maine-et-Loire : Sainte- Gemmes (Gallois); Saumur (Courtillier). — Orne : Coulerne (Fauvel). 180 FAUNE ENTOMOLOGIQUE ARMORICAINE. 8. 0. puncticollis Payk. — De forme assez variable, allongé, parallèle ou oblong, un peu élargi en arrière. Couleur toujours . d'un brun foncé. Thorax peu convexe, très finement rebordé à la base ('); peu arrondi sur les côtés, dont le rebord latéral forme deux arcs à peu près semblables, l'un convexe, l'autre concave; les angles postérieurs sont, par suite, graduellement redressés et leur sommet se trouve dans l'axe de la sixième strie. Antennes et pattes claires. Long. 5 1/2-8 millimètres. Terrains arides ou calcaires ; dans les ombelles du Daucus Carota ou sous les pierres. Commun par places. Ille-et-Vila(Ne : Environs de Rennes (L. Biens'1) ; environs de Fougères {abbé Naviel). — Morbihan (Taslé). — Finistère : Morlaix. Santec en Roseoff (Hervé). — Loïre- Inférieure (Pradal); assez commun au printemps (J. Péneau, loc. cit.). — Mayenne: Couptrain (abbé Nugue). — Maine et- Loire :.• Marligné (de Romans); Saumur (Cowtillier) ; Lue (fi. de la Perraudière). — Manche : dunes de Goiiville, Coutances (Monnot); Mortain, Percy (abbé Pasguet). Obs. — Giilïitli fait de cette espèce une variété du rnfibarbis. Var. parallelus Ucj. — Loire-Inférieure : Bourgneuf, en avril ; rare (Piel de Churcheville, in J. Péneau, loc. cit.). 9. 0. cordatus Dul't. — Forme et couleur du précédent et, comme lui, de taille très variable ; quelquefois plus clair sur la tête et le thorax. Il en diffère surtout par la forme des côtés du thorax, qui sont très arrondis en avant et se redressent brusque- ment en arrière, de telle sorte que la courbe de la partie anté- rieure est bien plus prononcée que dans la partie rentrante, ce qui rend les angles postérieurs très droits; leur sommet se trouve alors dans l'axe de la cinquième strie. Long. 7-8 milli- mètres. Collines calcaires, dunes, sous les pierres; généralement rare. Loire-Inférieure : Bourgneuf (Piel de Churcheville). — Maine-et-Loire : Saumur (Courtillier); Marligné (de Romans), environs de Saumur, Dampierre (Gust. Abot). — Manche : dunes de Gou ville (Monnot). Obs. — Les quatre espèces qui précèdent sont assez difficiles à distinguer les unes des autres; elles forment deux groupes bien séparés par le rebord de la base du thorax Grifrith ne semble pas avoir connu ce caractère, car. ainsi que nous l'avons dit, il fait du puncticollis une variété du rufibarbis. et ne cite pas le cordatus, qui doit pourtant se trouver en Bretagne, ailleurs que dans la Loire-Inférieure. 10. 0. signaticornis Duft. — Oblong, d'un brun noir, à pu- bescence presque nulle. Tête lisse. Antennes rousses ; les articles deux et trois tachés de noir. Thorax aussi large à la base qu'au (1) Chez cette espèce, le rebord de la base est quelquefois très difficile à apercevoir. GARA BIDES. 181 sommet; lisse sur le disque; ses côtés arqués et ses angles pos- térieurs obtus. Ponctuation des élytres assez fine. Cuisses obscures. Long. 6 1/2 millimètres. Endroits secs, çà et là ; assez raie. Morbihan (Tàsle). — Loire-Infébieure : La Haie-Fouassière , Haute-Goulairie (Ê. de rj'sle); ToufTou, taillis de chênes en mai (J. Péneau, /-oc. cit.).— Mayenne : Chémerë-le-Boi, très rare (J. Daniel). — Maine-et-Loire : Sainte-Gemmes (Gallois). Sous-Genre : Pakophowus Ganglb. 11. 0. mendax Rossi. — Oblong. D'un brun noir sur la tête et le thorax; élytres rouge-brique. Tête à ponctuation obsolète. Ponctuation du thorax fine et serrée tout autour, plus clair- semée sur le disque; angles postérieurs obtus et arrondis. Ponc- tuation des élytres très fine. Antennes et pattes rousses. Long. 7 millimètres. Endroits humides, détritus d'inondations. Rare. Morbihan (Taslé). — Loire-Inférieure : Dunes de Bourgneuf, en mai; Montoir (Piel de Chur cheville)', Saint-Julien de Concelles; Basse-Goulaine [E. de Visio, in J. Pene.au, loc. cit.). — Maine-et-Loire : Saintc-Gcimnes (Gullois); Saumur (Cour- t illier). 12. 0. maculicornis Duft. — Oblong. D'un brun foncé sur la tête, le thorax et les élytres. Tête peu ponctuée; antennes rousses, avec les trois premiers articles plus clairs. Côtés du thorax arrondis, se redressant tout à fait à la base; angles pos- térieurs pointus, presque droits; la ponctuation moins serrée sur le disque. Élytres à ponctuation très fine; quelques pores espacés sur les troisième, cinquième, septième intervalles; ex- trémité assez fortement sinuée. Pattes rousses. Long. 6-6 1/2 mil- limètres. Terrains sablonneux, sous les pierres. Généralement peu commun. Ille-et-Yilaine : Hennés (Griffilh, L. Bleuse); environs de Fougères (abbe' Na- viel). — Morrihan : Vannes (Griffilh). — Finistère : Morlaix, commun dans les mousses et sous les tas d'herbes (Hervé). — Côtes-du-Nord : Saint-Jacut de la Mer \A. Nugue). — Loire-Inférieure : Assez commun partout, marais salants (/. Pé- neau) ; Batz (de Lapouge). — Mayenne : Cliémeré-le-Boi (J. Daniel); Astillé (R. de la • Perrundière) ; Couptrain (A. Nugue). — Maine-et-Loire : Sainte-Gemme- (Gallois) ; Saumur (Court illier) ; Martigné [de Romans). — Manche : Coutances (Monnot): Lingreville. Avranches, Ducey (abbé Pasquet). — Orne : Domfront, .La Ferté-Macé (Léveillé). Sous-Genre : Cephalophonus Gangib. 13. 0. cephalotes Fairm. et Lab. — Allongé; presque paral- lèle. D'un brun noirâtre; couvert d'une pubescence paraissant 182 FAUNE ENT0M0L0G1QUE ARMORICAINE jaunâtre, vue perpendiculairement et un peu dressée, vue de profil. Tête assez grosse, très fortement ponctuée sur les côtés. Antennes courtes. Thorax peu cordiforme, ponctué sur toute sa surface, sans rebord à la base; ses angles postérieurs obtus, non pointus, mais très peu émoussés. Élytres allongées, paral- lèles, très peu convexes, à ponctuation très serrée. Pattes brunes, plus ou moins foncées. Long. 14 millimètres. Morbihan : Plouharnel (Fauvel). — Loire-Inférieure : Pornic, Bourgneuf (Fau- vel); La Bernerie (Ch. Brisout); sans indication de localité [Abb. Lëveillë, 1876). Obs. — L'O. cephalotes ressemble beaucoup à l'Os, griseus mais il s'en distingue sans peine par l'absence de rebord à la base du thorax et par ses tempes pubescentes. Cette espèce ne semble pas avoir été connue de Griffith, qui n'en fait qu'une courte mention, que l'on dirait même ajoutée postérieurement à l'achèvement de sa liste. Elle n'est pas citée non plus dans le Catalogue Gallois. Sous-Genre : Pseudophonus Motsch. 14. 0. griseus Panz. — D'un brun noir assez luisant. Tête lisse. Thorax ponctué seulement à la base, à côtés arrondis, non redressés à la base; angles postérieurs obtus, à sommet émoussé. Élytres parallèles, à ponctuation dense et fine, mais bien visible, couvertes d'une pubescence rousse-dorée, courte, serrée, qui donne à l'insecte une apparence veloutée-dorée quand on le regarde au faux jour; extrémité à peine sinuée. Antennes et pattes rousses. Long. 9-11 millimètres. Terrains sablonneux, sous les pierres. Souvent le yoir, au vol. Ille-et- Vilaine : Rennes (Griffith, L. Meuse) ; environs de Fougères [abbé Na- viel) — Morbihan : Vannes {Griffith). — Finistère : Dorduff-en-mer en Plouézoe'h (Hervé). — Loire-Inférieure : La Haie-Fouassière, Mauves. Oudon, Thouaré (E. de l'Jsle); Le Cellier (./. de Fabry). — Maine et-Loire : Peu commun; Martigné, Saumur, Sainte-Gemmes (Gallois); Lué(B. de la Perraudière). — Manche: Mortain (abbé Pasquet). — Sarthe {Monnol). Obs. — Cette espèce semble manquer dans le Calvados (Fauvel) et dans la Manche, au moins dans la région de Coutances (Monnot). 15. 0. pubescens Mùll. (= ruficornis Fab. = niçrosericeus Goeze {fîg. il 6). — Ressemble extrêmement au précédent. En diffère parla taille beaucoup plus grande, les côtés du thorax moins arrondis sur les côtés, redressés à l'extrême base pour former des angles droits et pointus; les Ftg. nu. élytres à ponctuation extrêmement fine, distinc- Ophonus pubescens, tement sinués au sommet ; enfin les caractères d'après nature. ^ desgous du ^^ Long U_l6 miHimètreS. Mêmes habitudes que le précédent ; commun par places. CARABIDES 183 Larve [fig. ill). — La larve de YOphonus pubescens a été décrite par Schiôdte (Natur. Tidssh. T. IV 1866, pi. 22). Elle ressemble beaucoup à celle de Harpalus œneus (v. p. 161), mais s'en distingue cependant essentiellement par la bordure médiane de l'épistome largement relevée et faiblement dentée, ensuite par les sillons de la tête'séparés l'un de l'autre; par ses cerques épais et plus redressés [flg. m). La larve se rencontre sous terre, dans les mêmes endroits que les adultes. Fig, il7. Ille-et-Vilaine : Rennes {L. Bleuse, Griffilh): Tête de la larve d'OpAonus environs de Fougères {abbé Naviel). — Morbihan: pubescens, d'ap. Schiodtf.. Très commun, Vannes (Griffxth). — Finistère : Morlaix. (Hervé). — Loire-Inférieure : Très commun partout. — Mayenne : Environs de Laval (Labbé); Voutré, Évron, Lassay (C Houlbert); Cliémcré-le-Roy {■) . Daniel); Couptrain (A. Nugué). — Maine-et-Loihe : Très commun {Gallois); environs de Saumur {Gust. Abot). — Manche : Mortain, Peicy, Ducey {abbé Pasquet). — Sarthe [Monnot). Obs. — Je n'ai jamais rencontré cette espèce aux environs de Coutances, ni dansles dunes du littoral {Monnot) . Sous-Genre : Platus Motsch. 16. 0. calceatus Duft. — Oblong allongé; d'un brun noir assez luisant; souvent immature et par suite de couleur claire. Tête très lisse. Thorax rugueusement ponctué sur sa partie basale, sans impressions bien marquées; ses côtés arqués en avant, presque droits vers la base; les angles postérieurs droits et pointus. Elytres allongées, à stries lisses; intervalles un peu convexes, non ponctués, sauf l'espace compris entre la huitième strie et le bord externe, qui est finement ponctué, outre les pores normaux. Antennes, tarses et palpes roussâtres, cuisses et tibias foncés. Long. 10 1/2-14 millimètres. Terrains découverts, sous les pierres ; attiré souvent le soir par la lumière dans les appartements. Ille-et-Vilaine : Rennes {L. Bleuse, Griffith). — Morbihan : Vannes {Griffilh) — Loire-Infeuieure : Maisdon, Basse-Goulaine [E. de l'Isle in J. Péneau, loc. cit.) — Mayenne : Cliémeré-le-Koi {J. Daniel) — Maine-et-Loire : Assez rare : Saumur [Courtillier) ; Lue {R. de la Perraudière) ; Sainte-Gemmes {Gallois). — Sarthe Le Mans (Monnot). 184 FAUNE ENT0M0L0GIQUE AUMOIÏIGAINE /iua Genre : HARPALUS Latreille. Fig 478. Havpalus œneus. Les Har palus se séparent nettement des Ophonus par leurs tarses glabres en dessus. Ils forment un genre compact, composé d'insectes particulièrement polymorphes, variant de forme et de couleur, dans une même espèce, au point de faire de ce genre un des plus difficiles à étudier dans la famille des Carabiques. On les trouve dans les champs, sous les pierres, \vWj 1 sous ^es m°Mes de terre, ou bien courant ou volant au soleil; quelques-uns paraissent dèsles premiers beaux jours {fig. 178). Les mâles ont les quatre premiers articles des \. ^W il tarses antérieurs etintermédiaires dilatés et garnis, J* «L en dessous, de deux séries de lamelles transver- sales, écailleuses et transparentes [Bedel). Les femelles de certaines espèces forment un contraste frappant avec les mâles par leurs élytres ternes et foncées ; elles ont souvent, à l'angle suturai, un prolon- gement en forme de dent ou d'épine, et présentent, en outre, d'autres caractères variables suivant les espèces. Certains caractères importants se trou- vant sur le sommet des intervalles des élytres, il est donc nécessaire de compter bien exactement les dits intervalles en partant de l'angle suturai. En outre, dans certaines espèces, la présence des deux sexes dissemblables devient indispensable pour la détermination. Larves. — Les larves des Harpalides (fig. 179) ont, en général, une tête très grosse, aussi large ou plus que le pre- mier segment Ihoracique, les trois seg- ments du thorax sont nettement indivi- dualisés et recouverts de téguments , solides; la largeur des anneaux diminue progressivement à mesure qu'on s'ap- proche vers l'extrémité postérieure de l'abdomen. Celui-ci est formé de neuf anneaux ; le dernier porte deux cerques grêles divergents et légèrement recourbés en dessus. Tube anal court, conique. Fig. 179. ha*YVùd'Harpalus,û:L CARAB1DE.- I80 Avant de commencer l'analyse des espèces, nous croyons devoir présenter quelques observations. Les caractères don! nous nous sommes servis n'ont rien de scientifique ni de naturel • d ailleurs, 1 étude complète de ce genre si difficile est encore à taire. Nous avons cherché à rendre aussi aisée que possible la détermination des espèces sans trop nous attacher aux carac- tères difficiles a voir, à comprendre et surtout à exprimer étant donnée 1 extrême variabilité des individus dans une même espèce. Mais disons tout de suite que ces tableaux seraient à peu près inutilisables dans bien des cas, si les individus étudiés étaient immatures ou incomplets. Enfin, nous ne saurions trop recommander aux débutants de ne pas rejeter les Harpales à la légère, comme de simples vulgarités : un examen minutieux peut causer d'agréables surprises : Tableau analytique des Espèces. ' Insterstries externes des élylrcs , ointillés cl légèrement \ pubes&nts i Insterstries externes sans ponctuation ni "pubescence" à part \ les porcs normaux de la 8° strie ., Tibias antérieurs visiblement prolongés à leur angle apical externe; cuisses postérieures portant de nombreux points piliferes au bord inférieur. ..... Tibias antérieurs sans prolongement particulier à ieur 'aiHe apical externe ° Insecte entièrement testacé. Angles postérieurs du thorax dioits et pointus . Insecte brun-noir, trapu et épais.' Angle* postérieurs du (borax ' ' emousses et arrondis [ Klylres à couleurs métallique I très variables, quelquefois noires ^ uujis a i reflets métalliques; d'un brun foncé plus on moins , mat chez les Ç de certaines espèces / Klylres non métalliques, franchement brunes 'ou noires 'ou I d un noir quelquefois légèrement bleuâtre '. . j Base du thorax ponctuée en dehors des impressions. base du thorax lisse, les impression, postérieures souvint r seules ponctuées //. hirtipes. j L'piplcures noirs ( Epipleurcs rouges ou rougeàtres, au moins après la base '. '. sj I Pattes et antennes d'un roux vif {cuisses et tibias noirâtrrs \ dans une variété). Sommet du 7<= intervalle avec une série de 5 a 9 pores. Dessus généralement d'un violet noirâtre . //. rubrims t I Prîtes et antennes en majeure panie brunes. Sommet du ? 5 \ '' intervalle sans pores. Dessus vert métallique //. ■upreus. 186 FAUNE ENTOMOLOGIQUE ARMORICAINE Pattes et antennes d'un roux vif. Angles postérieurs du thorax droits et coupants H.smaragdinitsft Pattes et antennes en majeure partie brunes. Angles posté- rieurs du thorax presque droits, énioussés au sommet. Cou- leur et forme très variables H. psittaceus. Angles postérieurs du thorax droits, pointus; dessous luisant. Angles postérieurs du thorax presque droits, mais arrondis; dessous mat Sommet du 8e intervalle sans pores en série Sommet du 8e intervalle avec une série de quelques pores. Épisternës métathoraciqnes étroits et très allongés . . . . Épislernes métathoraciqnes courts ou peu allongés . . . . //. ho nés tus. //. patruelis. 11 II. metancholicus 12 U 13 Il . pygmseus. ,9\ Thorax à bord visiblement échancré d'un angle à l'autre . I Thorax à bord antérieur rectiligne Il f Tibias, tarses et antennes d'un roux clair. Base du thorax \ presque lisse en dehors des impressions //. attenuatus. 13\ Tibias noirs; antennes rousses, avec les articles intermédiaires ' rembrunis; base du thorax ponctuée éparsenient en dehors ^ des impressions, qui sont un peu rugueuses //. tenebrosus. Pattes et antennes entièrement d'un roux vif 15 Antennes rousses; pattes en partie brunes 19 Antennes brunâtres, rousses seulement à la base, ou bien ] rousses avec les articles intermédiaires rembrunis (quelque- fois très légèrement) ou tachés de noir. Pattes en partie foncées 26 Base du thorax ponctuée 16 Base du thorax lisse ou presque lisse en dehors des impres- sions; 3e intervalle portant un ou deux pores accessoires en avant du pore normal II. autumnalis. Sommet du 7e intervalle avec une série de 5 à 9 pores ... //. rukripes $. Cuisses postérieures portant 6 à 8 points pililères au bord interne ; angles postérieurs du thorax droits et coupants . H . smaragdinusQ Cuisses postérieures portant 3 ou 4 points pilifères seulement. 18 Bord antérieur du prothorax très faiblement tronqué 19 Bord antérieur du prothorax assez fortement tronqué .... H. fuliginosus. Région angulaire postérieure du thorax noire en dedans de la marge latérale; la base densément et visiblement pointillée. //. latus. Région angulaire postérieure du thorax rougeàtre en dedans de la marge latérale ; base peu visiblement ponctuée H. luteicornis. Sommet du 7(' intervalle avec une série de 5 à neuf pores (var. $ sobrinus.) //. rubripes. Sommet du 7 e intervalle sans pores 21 Base du thorax densément ponctuée H. atratus. Base du thorax lisse en dehors des impressions 22 Cuisses postérieures portant au bord inférieur de nombreux points pilifères (9 au moins) H. Frôlichi. ' Cuisses postérieures portant de 3 à 8 points pilifères seulement. 23 CAR ABU) ES 187 Elytres marquées, en arrière, du pore normal de la 2e strie . 25 \ Élytres sans pore normal sur la 2e strie. Thorax fortement i transversal, à angles postérieurs fortement arrondis, à peine ( sensibles 2i Cuisses postérieures portant 4 points pilifères. Striole basale \ du thorax courte et imponctuee H. picipennis. I Cuisses postérieures portant 6 points pilifères. Striole basale . du thorax profonde et marquée de quelques points . ... H. multisetosus. i Côtés du thorax ni redressés ni sinués en arrière. Couleur ) brun rougeàtre 2G f Côtés du thorax redressés vers la base pour former des angles ( droits. Dessus d'un noir un peu bleuâtre //. sulphuripes. Cpisternes métalhoraciques très rétrécis au sommet ; pores du . \ 9e intervalle espacés assez régulièrement H. modestus. ■ l Épisternes métalhoraciques peu rétrécis en arrière ; porcs du ' 9e intervalle irréguliers H. tordus. , Base du thorax ponctuée 28 27 ) Base du thorax non ponctuée en dehors des impressions qui ( quelquefois sont lisses 29 Sommet du 7e intervalle avec une série de 5-9 porcs. Thorax i généralement bleu ou verdàtre ; 2 à 4 pores au sommet du 28 5e intervalle H. dimidialus. I 5e et 7e intervalles sans pores au sommet. Thorax subcordi- formc. Faciès des Nebria H. lœvicollis. ., Côtés du thorax droits ou à peine arqués en arrière, ni sinués i ni rétrécis vers la base, souvent avec une impression obli- 29 que dans la région angulaire postérieure ?0 I Côtés du thorax rétrécis ou sinués en arrière, sans trace d'im- pression oblique dans la région angulaire postérieure ... 32 / Éperon terminal des tibias antérieurs trois fois aussi large 1 que l'éperon inséré au-dessus de l'échancnire interne. \ Dessus convexe //. se tripes. 30 \ Éperon terminal des tibias antérieurs deux fois aussi large / que l'éperon de l'échancrure. Articles intermédiaires des antennes quelquefois à peine rembrunis, ainsi que les palpes. Dessus peu convexe 31 I Forme ovale. Thorax rétréci en avant dès la base ; ses côtés \ largement déprimés dans la région angulaire postérieure. . H. servus. f Forme elliptique. Thorax peu sensiblement rétréci en avant, V non déprimé vers les angles postérieurs //. anxius. Cuisses postérieures portant i à 6 points pilifères au bord interne. Angles postérieurs du thorax droits ou ouverts, à sommet peu émoussé 33 °- ] Cuisses postérieures portant 8 ou 9 points pilifères au bord interne. Angles postérieurs du thorax obtus et très émoussés au sommet H . neyleclus. i Dessus d'un noir franc dans les deux sexes. Thorax non rétréci L vers la base ; Ç angle suturai des élylres simplement aigu. //. rufilarsis. 33 ' Dessus souvent métallique, au moins chez les $. Thorax très ! légèrement sinué en arrière, à angles postérieurs presque droits; Ç angle suturai terminé en pointe allongée. ... //. honestus. I8S FAUNE ENTOMOLOGloUK ARMORICAIN K 1. H. rufus Brngg. (= ferrugineus Fab. et auct). — Entière- ment d'un jaune testacé, assez clair, brunâtre autour de la bouche; le seul de nos Harpalus qui soit de cette couleur. Thorax court, à côtés arrondis en avant, très redressés et rétrécis à la base, qui est plus étroite que celle des élytres; angles postérieurs très droits et pointus; la région angulaire finement ponctuée. Extrémité des élytres armée d'une forte dent à l'angle suturai chez les £. Long. 10 1/2-12 millimètres. Endroits sablonneux chauds et exposés au soleil sous les pierres ou au pied des plantes. Très rare. Loire-Inférieure : (Pradal). Celte espèce n'a pas été retrouvée, paraît-il, dans la Loire-Inférieure depuis Pradal (J. Péneau, Catal. p. 166).— Maine-et-Loire : Baugé, Martigné, Aubigné [Gallois). — Sarthe (Desportes). Obs. — Cette espèce est souvent confondue avec les individus immatures de VOpho- nus calceatus. Llle s'en distinguera toujours par l'absence de pubescence sur les articles des tarses, de ponctuation sur les intervalles externes des élytres et par la forme des angles postérieurs du thorax. Griflith émet des doutes au sujet de cette espèce sur l'indication de Pradal : mais elle n'a pourtant rien d'invraisemblable. M. J. Péneau ne la signale pas dans son Catalogue de la Loire-Inférieure. 2. H. atratus Latr. (== hottetdoia Duft.) — D'un brun noir assez luisant 5> Pms terne Ç. Antennes et palpes entièrement roux. Thorax presque carré; côtés un peu arrondis en avant, redressés en arrière; angles postérieurs droits, coupants au sommet; foute la base ponctuée, mais beaucoup plus finement en dehors des impressions qui sont très deu sèment ponctuées. Élytres un peu ovalaires, à stries bien marquées, plus fines près des bords latéraux. Pattes d*un rougeâtre clair, cuisses brunâtres. Long. 11-12 millimètres. Endroits frais, jardins, terrains vagues, etc. Assez rare. Ille-et- Vilaine : environs de Rennes (L. Bleuse). — Morbihan : Vannes (Griffith) ; Lorient (Re'my). — Loire-Inférieure : (Pradal); Le Cellier, deux exemplaires sous la mousse (E. de l'Isle) ; dunes de Batz (de Lapouge). — Maine-et-Loire : Sainte- Gemmes (Gallois); Saumur (Courtillier) ; Saint-Hémy-la-Varenne (R. du Buysson); Lue (R. de la Perraudière) ; Beaulieu, environs d'Angers [Gust. Aboi) ; Martigné [de Romans). — Sarthe : Le Mans (Monnot). Var : subsinuatus Duft. — Maine-et-Loire : environs d'Angers, Beaulieu (Gust. Aboi). 3. H. laevicollis Duft. — D'un brun noir luisant $ et 9- Base des antennes et palpes roux. Thorax cordiforme; assez plat; ses côtés fortement arrondis en avant, redressés à la base, pour former des angles droits très pointus; impressions postérieures larges, assez profondes, fortement ponctuées. Elytres un peu plus larges que le thorax à la base, à stries bien marquées et profondes. Cuisses rousses ou brunes; tibias et tarses roux; CARABIDES 189 1er article des tarses postérieurs, trois fois aussi long que le 3e. Long. 6 1/2-8 millimètres. Bois froids, sous les feuilles mortes, les champignons, etc. Très rare. Ille-et- Vilaine (de la Godelinais). — Maine-et-Loire : Baugé (Gallois) ; Sau- mur (Courtillier). — Calvados : Forêt de Cerisy {Fauvel). Obs. — Celle espèce a un faciès tout particulier, qui rappelle un peu celui des Nebria (Bedel). Malgré l'opinion de Griffith, qui n'a jamais observé cette espèce en Bretagne, il est fort possible qu'elle ait été trouvée dans I'IUe-et-Vilaine, bien qu'elle semble plutôt habiter le nord et Test de la France. 4. H. rufitarsis Duft. (= ignarus Duft. — clecipiens Dej.). — D'un noir assez luisant <5, mat 9- Palpes et antennes rou- geâtres.cesdernières ayant les 2 et 3 articles noirâtres, quelque- fois même la base des suivants. Thorax arrondi en avant sur les côtés, qui ne sont ni sinués ni redressés en arrière; angles postérieurs obtusément arrondis; impressions postérieures pro- fondes, un peu ponctuées; quelques points très fins, écartés, sur les angles. Ély très un peu ovalaires, élargies en arrière Ç ; stries profondes, lisses; à l'extrémité du 7e intervalle, une série de 5 ou 6 pores; à l'extrémité du 5e, un ou deux pores seule- ment; angle suturai simplement aigu chez la 9- Pattes brunes. Long. 9-10 millimètres. Terrains sablonneux; bois et dunes ; sous les pierres. Assez rare. Morbihan : Vannes (Griffith) ; Lorient (Rémi/). — Finistère : Morlaix, commun. — Loire-Inférieure : Le Cellier, coteaux de la Sèvre, près de la Haie-Fouassière (E. de l'Isle); environs de Pornic (Dominique) ; Roche-Maurice, détritus (J. Péneau). — Sarthe : Le Mans (Fauvel). 5. H. honestus Duft. — En dessus, d'un vert métallique bronzé, souvent bleuâtre ou violacé; plus sombre et plus mat, presque noir chez la 9. Palpes et antennes d'un roux testacé, ces dernières avec les articles intermédiaires tachés de noir. Côtés du thorax visiblement sinués et redressés en arrière pour former des angles presque droits, à somnîet peu émoussé; impressions postérieures allongées, ponctuées seulement à l'intérieur. Élytresde teinte métallique 5, noirâtres et ternes 9 '■> angle suturai prolongé en épine 9- Les pores du 7e intervalle manquent quelquefois ; sommet du oe intervalle lisse. Pattes d'un brun rougeâtre; tarses plus clairs. Long. 9-10 millimètres. Terrains calcaires, sous les pierres. Assez rare. Bretagne (Griffith). — Finistère : Morlaix, assez rare (Hervé). — Loire-Infé- rieure : La Haie-Fouassière (E. de l'Isle) ; Bourgneuf, sous les pierres (Piel de OOl.EnPTÈRES. |3 190 FAUNE ENTOMOLOGIQUE ARMORICAINE. Churcheville) ; Couffé (delà Roche-Macé) ; Dunes de la Turballe, en août (J. Péneau, loc. cit.). — Mayenne : Chémeré-le-Roi (J. Daniel) ; Couptrain (A. Nuque). — Maine-et-Loire : Saunmr [Courtillier) ; Martigné (de Romans); Sainte-Gemmes (Gallois). — Manche : Coutances (Monnot) ; Mortain, Uucey (abbé Pas que t). Var : honestoides Rtt. — Avec le type (E. de l'Isle in J. Péneau, loc. cit.) H. H. sulphuripes Germar. — D'un noir très luisant, avec des reflets bleuâtres. Antennes et palpes roux. Côtés du thorax se redressant tout à fait à la base pour former des angles droits, peu pointus, très lisses; quelques points dans les impressions postérieures, qui sont bien marquées. Élytres à stries pro- fondes 7e intervalle sans série de pores au sommet. Cuisses foncées; jambes et tarses roux. Long. 6-7 1/2 millimètres. Coteaux arides, sous les pierres. Très rare. Ili-e et- Vilaine (de la Godelinais). — Loire-Inférieure : Assez commun partout (J. Péneau; Pradal). — Mayenne : Chémeré-le Roi, Thorigné. sous les pierres des coteaux incultes (/. Daniel). — Maine-et-Loire : Sainte-Gemmes (Gallois) ; envi- rons d'Angers (Gust. Abot). — Vendée : Noirmontier (Fauvel). Obs. — 1° Cette espèce se distingue des petits individus de YH. consentaneus par la forme beaucoup moins allongée des épisternes métathoraciques. 2° A côté de cette espèce se place YH. Goudoti Déj. qui en diffère par les côtés du thorax un peu plus redressés à la base et les angles postérieurs un peu plus pointus; les pattes sont entièrement d'un roux ferrugineux. Cette espèce que quelques auteurs réunissent au sulphuripes, semble particulière à la région des Rasses-Alpes et des Alpes-Maritimes. 7. H. attenuatus Sleph. (= consentaneus Dej.). — D'un noir assez luisant sans teinte bleuâtre. Antennes et palpes d'un roux clair. Côtés du thorax arrondis, redressés un peu à la base; bords latéraux finement bordés de rougeâtre; angles postérieurs droits, pointus; la région angulaire à peine ponctuée; impres- sions postérieures larges et peu profondes, assez densément ponctuées. Élytres brillantes 5' ternes et presque dentées à l'angle suturai Ç. Épisternes métathoraciques, allongés et très rétrécis. Pattes brunes; tibias et tarses d'un roux clair. Long. 7- 10 millimètres. Coteaux arides et dunes. Rare. Ille-et-Vilaine (de la Godelinais). — Finistère : Santec; rade de Morlaix, assez commun {Hervé). — Loire-Inférieuhe : Pornic (Fauvel), commun au printemps (J. réneau). — Maine-et-Loire : Saumur (Courtillier) ; Lue, juillet (R. de la Perraudière). — Manche : Dunes de Gouville, Cherbourg (Monnot) . — Jersey (Sainte- Glaire- Deville). 8. H. pygmaeus Dej. — D'un brun plus ou moins foncé, lui- sant. Antennes brunes, avec le premier article rougeâtre ; palpes bruns, dernier article plus clair. Thorax presque carré; bord antérieur rectiligne; côtés faiblement arrondis, un peu redressés tout à fait à la base; angles postérieurs presque droits; base CARABIDES 191 densément ponctuée, sauf le milieu. Épisternes métathoraciques allongés, très étroits; bord réfléchi des élytres, jambes et tarses d'un roux ferrugineux assez clair. Long, o 1/2-7 millimètres- Espèce plutôt méridionale, mais remontant assez loin dans le centre et le nord-ouest de la France. Rare. Loire-Inférieure : La Bernerie {Ch. Brisout) ; Pornic {abbé Dominique); Dunes de Bourgneuf, forêt du Cellier (E. de l'Islc, m J. Péneau loc. cit.). 9. H. patruelis Dej. (= oblilus Dej.). — En dessus d'un vert métallique plus ou moins foncé. Antennes brunes avec la base plus claire. Thorax court; côtés très arrondis en avant, avec les angles postérieurs arrondis; la base lisse en dehors des impres- sions. Élytres un peu plus larges à la base que le thorax, à stries fines, mais bien marquées et finement ponctuées; fine- ment bordées de roux. Dessous d'un brun noir mat. Pattes d'un brun rougeâtre. Long. 10 millimètres. Espèce méridionale, très voisine de YH. honestus, et signalée de la Bernerie (Loire-Inféuieure) par Ch. Brisout et le Dr Marmot tan ; marais de Bourgneuf, rare (/. Péneau, loc. cit.). 10. H. psittaceus Fourer. (= distinguendus Duft.) (fig. 180). — Couleur très variable en dessus, vert plus ou moins bronzé, bleu, violet ou noirâtre. Articles intermédiaires des antennes brunâtres, ainsi que les pattes. Thorax très ponctué à la base, ses angles postérieurs presque droits, émoussés à la pointe; aucune trace d'impression oblique dans la région angulaire. Intervalles externes des élytres non ponctués. Dessous brun foncé, clair chez les imma- tures. Pattes brunes. Long. 9-11 millimètres. Dans les champs, courant au soleil dès le premier printemps. Très commun partout. 180. / Fig. H- psittaceus d'après nat. 11. H. aeneus Fabr. [fig. 181). — En dessus, de couleur métal lique très variable, verte, bleue, violette, noirâtre. Antennes, palpes et pattes roux. Diffère de toutes les espèces analogues par la ponctuation fine et serrée et la légère pubescence des deux ou trois intervalles externes. Extrémité des élytres fortement sinuée dans les deux sexes, presque échancrée chez les Ç. Long. 7 1/2-10 millimètres. Très commun partout et presque dans toutes les saisons. Obs. — Les individus à pattes brunâtres constituent la variété con- fusus Dej. Comme la précédente, cette espèce est répandue dans toutes les régions de la France, mais généralement moins commune. Harpalusœneus d'après nat. 192 FAUNE ENTOMOLOGIQUE ARMORICAINE La variété coiifusus Dej. est signalée de Rennes (Griffith); Loire-Inférieure (Pradal). — Sarthe : Brulon (fi. de la Perraudière) ; ie catalogue Gallois n'en fait pas mention, et nous ne l'avons jamais rencontrée dans la Manche. Larve. Fig. 182. — La larve a été décrite et figurée par Schiôcite (Natarh. Tidsskr. T. III, 1866, pi. 22). Cette larve est caractérisée par sa tête très grosse, plus large que le pronotum ; tête et pronotum d'un brun jaunâtre, lisses; clypeus trilobé; antennes plus longues que les mandibules, avec leur premier article deux fois aussi long que le 2e. — Pronotum plus large que long, impressionné de chaque côté un peu avant le milieu (fig. 182). Cerques grêles, immobiles, trois fois aussi longs que le neuvième segment abdominal, et portant quelques petits renflements. Pattes courtes avec de très grosses hanches; jambes et tarses très courts; tarses terminées par deux petites griffes inégales. Larve de Harpa- j2. H. cupreusUej. — D'un vert métallique en d'a^ïscmôME. dessus. Antennes brunes; 1er article ferrugineux, ainsi que l'extrémité des deux ou trois suivants et des palpes. Base du thorax très ponctuée ; la région angulaire marquée d'une forte dépression oblique; angles postérieurs arrondis. Élytres larges, à stries fines; extrémité à peine sinuée ; pas de série de pores au sommet du 7e intervalle. Dessous d'un brun noir; pattes brunes, quelquefois plus ou moins rousses; cuisses postérieures portant 6-8 points pilifères au bord interne. Long. 11-11 1/2 millimètres. Sous les pierres; commun partout, au printemps. Ille-et-Vilaine (de la Godelinais) ; l'Hermitagc-Mordelles [Griffith). — Loire- Inférieure : Grandlieu (Ch: Brisout), commun partout. — Mayenne : Environs d'Evron, Voutrc. Laval (C Houlbert) ; Chémeré-le-Loi (J. Daniel). — Maine-et- Loire, bords de la Loire : Sainte-Gemmes (Gallois); Saumur (Lambert et Cour- lillier); Martigné (de Romans); Lue (fi. de la Perraudière). — Vendée : Côtes de lîretagne (Bëdel.). 13. H. smaragdinus Duft. (== discoïdeits Er. non Fabr.). — Élytres d'un bleu verdâtre ou d'un bleu foncé chez le 5> d'un noir mat chez la 9- Antennes entièrement d'un roux vif. Base du thorax finement et densément ponctuée ; les angles posté- rieurs droits et coupants ; une dépression oblique dans la région angulaire. Dessous noir, mêlé de brun rougeâtre. Pattes entière- ment rousses; 6-8 points pilifères au bord interne des cuisses postérieures. Long. 9-10 millimètres. CARABIDES 193 Terrai as sablonneux, endroits chauds. Généralement assez rare. Morbihan (Taslé). — Loire Inférieure : Bourgneuf (Piel de Churcheville) ; Clia- teaulhébaut, Basse-Goulaine, Mauves (E. de Vlsle) ; Le Pont-de-Louen, Arth'on, La Turballe, printemps, sous les pierres (J. Péneau). — Maine-et-Loire : Sainte Gemmes [Gallois] ; Saumur (Courtillier). — Manche : Coutances (Monnot). — Orne : L'home [Bedel). Obs. — C'est l'H. discoideus Fab. = perplexus Gyll. du Cat. de Griffith. 14. H. rubripes Duft. — D'un beau bleu brillant, rarement verdâtre, quelquefois violet chez les $ ; d'un noir mat, ordinai- rement avec un faible reflet soyeux bleuâtre chez les 9. An- tennes d'un roux vif. Angles postérieurs du thorax droits, un peu émoussés au sommet ; la base densément ponctuée ; région angulaire avec une faible impression oblique; bords latéraux finement rougeâtres par transparence. Élytres courtes et assez convexes, à stries lisses ; quelques pores à l'extrémité du 7e in- tervalle. Pattes rousses. Long. 9-10 millimètres. Terrains arides, sous les pierres et sous les détritus; peu commun. Ille-et- Vilaine [de la Godelinais, L. Bleuze) ; environs de Fougères [abbé Na- viel); Saint-Germain-sur-Ille {Griffith). — Morbihan (Taslé). — Loire-Inférieure (J. Péneau); Batz, Le Croi>ic [de Lapouge). —Mayenne : Chémeré le-Boi (./. Daniel); Couptrain (A. Nugue). — Maine-kt-Loire : Sainte-Gemmes (G'illois); Lue (fi. de la Perraudiêre). — ajanche : Gouville {Monnot) ; Ducey, Mortain A. R. (abbé Pasquel). Var. sobrinus : Finistère: Morlaix, sous les pierres (Hervé). — Loire-Inférieure : Prairies de Mauves (E. de ïlsle) ; Le Croisic (de Lapouge). — Manche : Gouville (Monnot) ; Ducey (abbé Pasquet). Obs. — Les pores du 78 intervalle sont très irréguliers dans cette espèce; leur nombre, ordinairement 5-7, n'a rien de fixe, puisqu'ils peuvent même disparaître complète- ment En outre, ils peuvent exister sur une élytre, tandis qu'il» sont oblitérés sur l'autre. Enfin, d'autres exemplaires portent 1 ou 2 pores sur la 5e intervalle. 15. H. latus Lin. (= fulvipes Fabr.). D'un brun noir luisant 5 , mat ' 9 • Antennes entièrement rousses. Tète quelquefois rou- geâtre (H. erythrocephalus Fab.). Thorax à côtés parallèles, arrondis seulement en avant, ce qui rend le bord antérieur plus étroit que la base, qui est densément ponctuée; angles posté- rieurs presque droits, un peu émoussés au sommet ; la région angulaire marquée d'une impression oblique ; les bords latéraux finement rougeâtres. Élytres courtes, un peu élargies en arrière chez les 9? à, stries fortes. Pattes entièrement rousses. Long. 8-9 millimètres. Dans les bois, sous les feuilles, les mousses, les pierres. Assez commun partout. Ille-et-Vilaine : Environs de Fougères Kabbé Naviel). — Morbihan : Vannes (Grif- fith). — Finistère : Morlaix, assez rare ; Huelgoat, sous les feuilles mortes (Hervé).— 194 FAUNE ENTOMOLOGIQUE ABMORICAINE Loire-Inferieurf. : Presque toute l'année sous les pierres dans les endroits frais (./. Péneau). — Mayenne : Chémeré-le-Roi (J. Daniel); Couptrain (A. Nugue). — Maine-et-Loire : Martigné (R. de la Perraudière et de Romans) ; environs de Saumur [Gust. Aboi). — Manche : Ducey, rare {abbé Pasquet). 16. H. luteicornis Duft (= servus Steph.). — Ressemble au précédent, mais beaucoup plus petit; même coloration. Dent du menton presque nulle. Côtés du thorax plus arrondis, les angles antérieurs un peu plus marqués ; angles postérieurs presque droits, mais émoussés ; la base presque invisiblement ponctuée ; région angulaire postérieure rougeâtre en dehors de la marge latérale. Élytres plus courtes. Long. 6 1/2 millimètres. Pays froids et montagneux, sous les pierres, la mousse des arbres. Rare. Ille-et-Vilaine (de la Godelinais) . — Loire-Inférieure : Basse-Goulaine ; marais de Saint-Julien-de-Concelles (E. de Vide); Couffé {de la Roche-Macé, in J. Péneau); Le Croisic (de Lapouge). — Maine-et-Loire : Sainte- Gemmes (Gallois) ; Saumur (Courtillier) ; Martigné (de Romans). Qbs, _ Bien que Griffith ait donné cette indication avec doute, nous croyons que cette espèce habite certainement la Bretagne; elle y est probablement très rare, comme partout ; Griffith l'a vraisemblablement confondue avec les espèces voisines. 17. H. fuliginosus Duft. (= nigritarsis Sahlb. ex. parte). — Insecte entièrement noir; prothorax impressionné et fortement rebordé sur les côtés, avec ses angles postérieurs arrondis ; ponctué dans la région basale en dehors des impressions. Élytres noires (elles sont quelquefois un peu brunâtres chez les 9 ), portant un pore près du sommet du 3e interstrie. Inters- tries lisses. Antennes et palpes d'un roux brun. Tibias antérieurs sans prolongement à l'angle apical. Long. 11 à 11,5 millimètres. Loire-Inférieure : Pied des murs, sous des pierres enfoncées dans les terrains sablonneux, Le Pouliguen (Dominique, in J. Péneau, Catal., p. 153). 18. H. neglectus Dej. — Oblong ovalaire. D'un noir assez luisant. Antennes noirâtres, à premier article ferrugineux ; palpes roux. Thorax court, à côtés fortement arrondis en avant; un peu plus étroit en avant qu'à la base, qui est lisse en dehors des impressions ; celles-ci oblongues, ponctuées, un peu obliques; angles postérieurs obtus, émoussés. Elytres sinuées à l'extrémité; stries lisses. Pattes d'un brun noir ; tarses un peu rougeâtres; cuisses postérieures portant 8-9 points pili- fères au bord interne. Long. 6-8 millimètres. Endroits chauds et sablonneux ; sous les pierres. Plus com- mun dans les dunes que dans l'intérieur des terres. CVRABIDES 195 Ille-et-Vilaine : Environs de Rennes (L. Bleuse, Griffith). — Morbihan : Lorient (Rémy). — Finistère : Dunes au bord de la mer, commun [Hervé). — Loire-Infé- rieure : Environs de Nantes; lac de Grandlieu; Saint-Brévin; le Croisic; Grande- Brière (Piel de Churcheville, in /. Pénrau) ; Baiz (de Lapouge). — Maine-et- Loire : Sainte-Gemmes, assez commun (Gallois). — Vendée : Noirmoutier (Fauvel). — Manche : Lingreville labbé Pasquet) ; Gouville, Cherbourg (Monnot). — Sarthe : Le Mans (Monnot). — Jersey iSainte-Claire-Deville). 19. H. tenebrosus Dej. — D'un noir assez luisant, quelquefois un peu bleuâtre sur les élytres. Antennes rousses; base des articles intermédiaires rembrunie. Thorax échancré au bord antérieur, qui est plus étroit que la base; côtés arrondis en avant; angles postérieurs un peu obtus, émoussés; la base peu ponctuée en dehors des impressions; la région angulaire mar- quée d'une dépression sensible. Élytres à stries lisses, plus pro- fondes en arrière; le septième intervalle quelquefois marqué à son sommet d'une série de quelques pores (var. Solieri Dej.). Dessous et pattes d'un brun-noir luisant; tarses rougeâtres. Épisternes métathoraciques étroits et très allongés. Long. 9-10 millimètres. Terrains sablonneux ou calcaires; dunes. Rare. Ili,e-et-Vilaine (de la Goielinais). — Morbihan : Vannes (Griffith); Lorient (Rémy). — Loire-Inférieure : La Bernerie (Ch. Brisout); vallée de la Loire et sur les côtes (J. Péneau, loc cit.) ; Batz, Le Croisic (de Lapouge). — Maine-et-Loire : Ile Saint-Jean-de-la-Croix (Gallois) ; Lue (R. de la Perraudiére). Var. : Solieri Dej. — Environs de Bourgneuf (E. de l'isle); dunes du Croisic (J. Péneau). 20. H. melancholicus Dej. (= ineditus Dej.). — D'un brun noir en dessus. Antennes roussâtres, 2e et 3e articles noirâtres à la base; palpes de même couleur, chaque article taché de noir à la base. Thorax bien plus large que long ; les côtés peu arrondis en avant; angles postérieurs presque droits, émoussés ; les impressions postérieures très légères, très finement ponc- tuées ; cette ponctuation à peine visible en dehors de ces impres- sions ; la région angulaire marquée d'une dépression oblique. Élytres à stries imperceptiblement ponctuées ; 8e intervalle avec une série de quelques pores au sommet. Pattes d'un brun foncé ; tarses rougeâtres ; points pilifères des cuisses posté- rieures nombreux. Long. 7-11 millimètres. Plaines sablonneuses et dunes ; souvent enterré au pied des plantes. Rare. Finistère : Santec en Ros'off, sous les algues (Hervé). — Loire-Inférieure : Bour- gneuf (Dominique); dunes maritimes de laTurballe, Saint-Brévin (J. Péneau, ht-ài.); Le Croisic (de Lapouge). — Maine-et-Loire : Rare (Gal'ois). — Vendée: Noirmoutier (Fauvel). — Manche : Littoral de la Manche et de l'Océan ; Granville (Reiche) ; Lin- greville (0 Pasquet). Var. : decolor Favirn. — Finistère : Santec en Roscoff, également sous les algues (Hervé). 106 FAUNE ENTOMOLOGIQUE ARMORICAINE 21. H. tardus Panz. (= rufimanus Marscb. Fairm. et Lab., 56, page 136). — Court, un peu ovalaire, peu convexe. D'un brun uoir foncé. Antennes courtes, rousses, à articles 8-10 une fois et demie aussi longs que larges. Palpes roux. Thorax transversal ; ses côtés presque droits, arrondis seulement en avant; angles antérieurs brillants, les postérieurs droits, mais émoussés; base du thorax lisse ; impressions posté- rieures assez profondes, un peu obliques, ponctuées; région angulaire obliquement impressionnée et déprimée Êlytres un peu ovalaires, luisantes £, un peu ternes 9, à stries lisses, bien marquées; les pores du 9e intervalle irrégulièrement disposés. Pattes brunes; tarses roussâlres. Long. 7 1/2-10 millimètres. Dans les champs, sous les pierres, surtout au printemps. Très commun. Ille-et-Vilaine : Environs de Fougères (abbé Naviel). — Finistère : Commun sur- tout au bord de la mer {tierce). Probablement répandu dans toute la région armori- caine. — Loire-Inférieure : Le Croisic (de Lapouge). — Mayenne : Couptrain (A. Nugue, in litt.). — Manche : Coutances, Gouville, Cherbourg (Monnot); — Lingre- ville Dueey {abbé Pasquet). — Sarthe : Le Mans Monnot). Obs. — Cette espèce semble avoir été, dans les catalogues locaux, méconnue et con- fondue avec le véritable tardus Panz. (non Erichson), qui est le même que le Frœhlichi Sturm. 11 est fort probable que le tardus Panz. de Griflîth n'est autre que le rufimanus Marsh., et que le tardus Panz. du catalogue Gallois est un mélange des deux espèces (*). 22. H. Frôlichi Sturm. (= tardus Bedel). — Ovalaire, forme épaisse, un peu convexe. D'un brun noir. Antennes courtes, entièrement d'un testacé clair, ainsi que les palpes. Thorax très transverse, à côtés presque droits, arrondis seulement en avant; angles antérieurs à peine saillants, les postérieurs émoussés. Base du thorax lisse; une légère impression oblique dans la région angulaire. Pattes foncées; cuisses postérieures portant de nombreux points pilifères au bord interne. Long. 7-9 1/2 millimètres. Terrains sablonneux, endroits découverts. Assez rare. Ille-et- Vilaine : Rennes, buttes de Coësmes {Grifjîth) ; environs de Fougères («66e' Naviel). — Loire-Inférieure {Pradal, J. Péneau). — Mayenne : Environs de Laval (Labbé). — Maine-et-Loire : Sainte-Gemmes {Gallois); Saumur (Courtillier) ; envi- rons d'Angers {Gust. Aboi). — Manche : Coutances [Monnot) ; Mortain :a66e Pasquet). — Sarthe : Le Mans (Monnot). 23. H. serripes Quens. (= convenus Fairm et Lab.). — Ova- laire, convexe; forme des Zàbrus. D'un noir pas très luisant. Antennes rousses, avec les 2e, 3e et 4e articles tachés de noir; palpesbruns.ledernierarticle roux àl'extrémité. Thorax convexe; (1) Cf. Bedel. Faune du Bassin de la Seine, Carnivora, page 76. CAKABIDES 197 ses côtés un peu arrondis en avant, droits vers la base; angles postérieurs droits, arrondis légèrement au sommet; région angulaire unie, sans impressions, avec quelques points fins épars; impressions postérieures étroites, peu profondes, ponc- tuées, et placées à égale distance du milieu de la base et des angles postérieurs. Elytres courtes, ovalaires, à stries lisses, plus profondes en arrière. Dessous et épipleures d'un brun un peu rongeàtres. Métasternum grossièrement ponctué. Pattes noires; éperon terminal des tibias antérieurs très élargi. Long. 8-10 millimètres. Champs arides ; dunes. Commun. 1i.le-et-Vii.aine : Rennes, Betlon [Griffith); environs de Fougères (abbé Naviel — Mouriiian : Vannes (Grifflth). — Finistère : Morlaix, rare {Hervé). — Côtes-du- Nord : Ile de Bréhat (Hervé). — Loire- Inférieure : Commun partout au printemps (J. Péneau). — Mayenne : Chéméré-le-Roi (J. Daniel). — Maine-et-Loire : Saumur (Courtilîier) ; Sainte-Gemmes [Gallois); environs de Saumur [Gust. Aboi). — Manche : Lingreville (abbé Pasquet) ; Gouville (Monnot). 24. H. hirtipes Panz. {fig. 185). — Ovalaire, large, très peu convexe. D'un noir luisant $, presque mat Ç. Antennes courtes, rousses, avec la base foncée. Tête grosse; yeux saillants. Thorax large et court, un peu pins étroit en avant qu'à la base; côtés légèrement arqués dès la base; angles postérieurs droits, émoussés; région angulaire fortement dépri- mée; base arquée. Élytres larges, à stries lisses, peu profondes; extrémité à peine sinuée. Dessous et pattes noires ; tarses rougeâtres. Sommet des tibias antérieurs élargi et prolongé en dehors à son angle apical externe. Long. 13-14 millimètres. Lieux sablonneux et dunes. Très rare. Sahthe : Signalé de la Flèche par Desportes. Nous n'avons aucun autre renseigne- ment sur l'authenticité de cette capture. 25. H. dimidiatus Rossi (= caspius Stev. = semiviolaceus Dej.) (fig. 184). — Oblong ou ovalaire, de forme variable. D'un brun noir luisant en dessus, avec une teinte métallique bleue, violette, quelquefois verdâtre sur le thorax. Antennes d'un brun clair, avec le premier article roux, ainsi que les palpes. Thorax grand, convexe; ses côtés arqués de la base en avant; angles postérieurs droits, émoussés ; tonte la base à ponctuation fine et dense. Élytres à stries profondes, lisses; leur extrémité obturément arrondie 5 » presque tronquée 9 ; nn^ série de 5 à 9 pores au sommet du 7° intervalle et une autre Fig. 183. H. hirtipes d'après nat. Fig. 18) . H. dimidiaus d'ap. Fairmaire. 198 FAUNE ENT0M0L0G1QUE ARMORICAINE série de 2-4 pores au sommet du 5e; intervalles, vus à un fort grossissement, parsemés de très petits points peu serrés. Dessous et pattes brunes. Long. 11-13 millimètres. Terrains arides, calcaires ou sablonneux. Bretagne : Très commun. Vannes, Rennes (L. Meuse); Monterlil (Griffith). — Loire-Inferieure : Toute l'année sous les pierres, la mousse, etc {J Pén^aa) ; Le Croisic {de Lapouge). — Mayenne : Environs de Laval (Labbé) ; Voutré, Evron (C- Houlbert) ; Chéméré-l«i-Roi, Changé («/. Daniel) ; Couptrain (A. Nugue). — Maine- et-Loire : Très commun Sainte- Gemmes, Saumur, Viarligné (Gallois) ; Lue (R. de la Perraudièré). — Sarthe (Monnot). — Manche : Pontorson, rare (abbé Pasquet). 26. H. autumnalis Duft. (= impiger Duft.). — Oblong. D'un brun noir, parfois d'un brun rougeâtre plus clair sur les côtés. Antennes rousses. Thorax court; les côtés arrondis légèrement et seulement en avant; le bord antérieur coupé, presque droit; base lisse, l'impression postérieure en forme de strie profonde; angles postérieurs droits, un peu émoussés. Stries bien nettes, finement ponctuées, quelques points au sommet du 7e inter- valle; quelques pores (1 à 3) sur le 3e intervalle, en avant du pore normal. Pattes rousses. Long. 7 1/2-8 1/2 millimètres. Terrains sablonneux, sous les pierres ou enterré au pied des plantes. Rare. Loire-Inférieure : Détritus de la Loire. Saint Julien-de-Concelle? ; Basse-Goulaine (E. de V l.i le) ; Vertou (Dominique); Thouaré, en avril (■/. Péneau). — Mayenne : Chéméré-Ie-Roi (J. Daniel).— Maine-et-Loire : Saumur (Courtillier). — Manche : Dunes de Gouville [Monnot). 27. H. servus Duft. — Ovalaire. D'un brun noir ou rou- geâtre Antennes rousses, avec les articles intermédiaires quel- quefois rembrunis, ainsi que les palpes. Côtés du thorax droits jusqu'au milieu, puis s'arrondissant jusqu'au sommet; base lisse, échancrée en arc de cercle, ce qui rend les angles posté- rieurs un peu aigus ; impressions postérieures très faibles, un peu ponctuées. Pattes brunes; cuisses postérieures portant de 6 à 8 points pilifères au bord interne. Long. 7 1/2-8 millimètres. Terrains sablonneux, dunes, sous les pierres. Rare. Morbihan : Vannes (Griffith); Lorient (Rémy). — Maine et Loire : Saumur (Courtillier). — Manche : Gouville (Monnot). — Loire-Inférieure : Le Croisic (de Lapouge, in litt). 28. H. anxius Duft. — Très voisin du précédent, dont il dif- fère par la forme plus étroite, plus allongée ; le thorax à peine rétréci en avant, sans dépression dans la région angulaire pos- térieure ; impression postérieure oblougue, profonde, étroite et très densément ponctuée au fond. Antennes et pattes comme chez le précédent, mais les cuisses postérieures ne portent que CARABIDES 199 de trois à cinq points pilifèresau bord interne. Long. 6 1/2-8 mil- limètres. Toute la Bretagne ; Vannes, Lorient, Rennes (L. Bleuze, Griffith). — Loire-In- férieure : Commun partout (J. Péneau). — Maine-et Loire: Commun {Gallois) ; enviions d'Angers (Gust. Abot).— Manche: Blainville, Gouvillc, Cherbourg (Monnot); Liugreville, Mortain [abbé Pasquet). Var : pumilus Dej. — Parmi les détritus. — Finistère : Dunes au bord de la mer, assez rare (Hervé). — Loire Inférieure : Saint-Brévin, mai, rare (J. Péneau, loc. cit.). 29. H. modestusDej. (= flavitarsis Dej.) — Oblong ovalaire. D'un brun noir assez luisant. Antennes courtes, à articles à peine une fois et demie aussi longs que larges, d'un roux vif, ainsi que les palpes. Thorax un peu plus étroit en avant qu'à la base ; les angles postérieurs droits, mais arrondis au sommet ; fosses postérieures étroites, mais bieu marquées, presque lisses. Élytres courtes, ovalaires; pores du 9° intervalle espacés, assez réguliers. Épisternes métathoraciques très rétrécis en arrière. Pattes brunes; tarses d'un roux ferrugineux. Long. 6-7 milli- mètres. Terrains sablonneux. Très rare. Morbihan : Vannes (Griffith); Lorient (Rémy). — Loire-Inférieure : Détritus d'inondations de la Loire à Basse-Goulaine, Mauves (Piel de Chur cheville); Saint- Bréùn, dunes maritimes (J. Péneau, loc. cit.). — Maine-et-Loire (de la Perrau- dière et de Romans). 30. H. picipennis Duft. et auct. — Le plus petit de nos Har- palus. Noir, assez brillant ; plus clair chez les exemplaires im- matures. Antennes courtes, filiformes, entièrement rousses, ainsi que les palpes. Thorax court, très transversal ; >angles postérieurs très arrondis ; basse lisse, finement rebordée, ex- cepté au milieu; impression postérieure courte, imponctuée. Élytres dépourvues du pore normal sur la 2e strie; striole scu- tellaire écourtée, de la longueur de l'écusson. Pattes en grande partie rousses; cuisses postérieures pourvues de 3 ou 4 points pilifères seulement. Long. 5 1/2-6 1/2 millimètres. Plaines sablonneuses et dunes, souvent enterré au pied des plantes. Assez commun. Ille-et- Vilaine : Rennes (Griffith, L. Rieuse); environs de Fougères(a66e Naviel). — Morbihan : Vannes (Griffith); Lorient (Rémy).— Finistère : Dunes de Penmarch, très rare (/férue). — Loire Inférieure : Granlieu, Noirmoutiër (Fauvel); assez commun au printemps (./. Péneau) ; Le Croisic (de Laponne). — Majne-et-Loirf, : Sainte- Gemmes (Gallois) ; Saumur (Gourtillier) ; environs de Saumur (Gust. Abot). — Manche : Dunes de Gouville (Monnot); Lingreville, Avranch.es (abbé Pasquet). Var : multisetosus. — Thomson (Ann. Soc. Ent. 1883, CXX); espèce très voisine de la précédente, un peu plus grande et plus large ; antennes plus courtes, presque 200 FAUNE ENTOMOLOGIQUE ARMORICAINE inoniliformes ; thorax plus court, ses côtés plus dilatés, l'impression basab profonde et un peu ponctuée; striole scutellaire plus allongée ; diffère surtout du picipennis par les fémurs postérieurs pourvus de six pores séiigères. Nous ne connaissons cette espèce que par la courte description de l'auteur et nous ignorons si elle fait partie de la Faune armoricaine. 41e Genre : DAPTUS Fischer. D. vittatus Fisch. (= vittiger Germar.) [fig. 185). — Ce genre, qui ne comprend que cetle seule espèce française, est essentiellement méridional et par suite n'est cité ici que pour mémoire. G'estun insectejaunâtre, au corps allongé et épais ; la tête est forte, triangulaire et les mandibules saillantes. Le thorax est très cordiforme. Lesélytres, d'un jaune testacé, sont ornées chacune d'une tache brune, qui peut s'élargir au point de recouvrir uni- formément toute la surface du corps. Long. 7-9 mil- Fig. 185. limètres. Daptus vittatus Cet insecte se trouve dans le sable humide des d'ap. faibmaire. terrains salés du littoral méditerranéen. 42e Genre : AGINOPUS Latreille. Les Acinopus sont des Coléoptères robustes, ailés, peu agiles, vivant sous les pierres dans les endroits secs; ce sont des insectes noirs, au corps épais, très convexe, peu allongé, paral- lèle. Ils sont remarquables par la grosseur de leur tête. Les tarses antérieurs sont dilatés dans les deux sexes. Le genre ne comprend que deux espèces françaises, dont une seule fait partie de la faune armoricaine. 1 A. picipes 01. (= tenebrioides Duft.) (fig. 486). — Corps robuste, convexe. Dessus glabre, imponctué, d'un noir luisant. Antennes et palpes ferrugineux. Tête grosse, non rétrécie en arrière, lisse. Arête supé- rieure de la mandibule droite entaillée près de la base ; bord antérieur de l'épistome légèrement arqué. Thorax moins long que large, à peine rétréci en arrière; angles postérieurs arrondis. Élytres à stries profondes ; un pore sur le 3e intervalle, accolé à la 29 strie; deux autres au sommet du 5e intervalle ; série de pores du 8e intervalle large- ment interrompue au milieu. Pattes brunes; tarses roux. Long. 12-17 millimètres. Fig. 186. A . picipes d'ap nature. CARABIDES 201 <5 Articles 1-4 des tarses antérieurs et intermédiaires élargis, garnis en dessous de quelques squamules; dernier segment abdominal bordé d'une simple rainure au sommet. 9 Dernier segment abdominal épaissi et transversalement caréné au sommet, qui semble être canaliculé sur sa tranche. Se rencontre dans les terrains calcaires; rare partout. Morbihan (Taslë). — Loire-Inférieure (Pradal) ; Bourgneuf, dans les dunes [E. de ïlsle); Batz (Dr Citerne); Pornx [Dominique) ; environs de Balz, le Crosiic, champs, rare [de Lapouge), in litt.). — Mayenne : Chémeré-le Boi \J. Daniel). — Maine et-Loire [Mme de Buzelet, d'après Millet).— Vendée : Noirmoutier (Fauvel)- Obs. — La deuxième espèce française A. mpgacephalus Bossi se distingue surtout de la précédente par la profonde échancrure de l'épistome qui découvre la membrane basilaire du labre. En outre, chez le §, on remarque à la base du prosternuin une grosse protubérance en forme de goitre qui n'existe pas chez la Ç. Long. 16-17 milli- mètres. Cette espèce, particulièrement méridionale, est néanmoins citée de I'Anjou : Mon- treuil-Bellay [de la Perraudi'ere): Martigné {de Romans). Nous donnons ces rensei- gnements d'après Millet (Cat. Gallois), mais sous les plus expresses réserves. 43e Genre : BRADYGELLUS Erich. Les Bradycellus sont des insectes d'assez petite taille, de couleur ordinairement brune ou rousse, glabres ou pubescents. A la vérité, ces insectes n'ont pas de faciès bien particulier : les uns ressemblent aux Ophonus, d'autres aux Stenolophus ou aux Trechus. Ils se distinguent surtout des Stenolophus par la présence d'une dent aiguë dans l'échaucrure du menton et la longueur relative du premier article des tarses postérieurs, qui est à peine plus long que le 2° seul. Ils vivent surtout dans les endroits chauds et humides ; ils sortent à la tombée de la nuit et volent quelquefois par troupes, lorsque le temps est orageux. Les espèces du premier groupe (Dichirotrichus) ne quittent guère le bord des eaux salées et se creusent des galeries dans le sable humide. Les caractères sexuels varient suivant les groupes. En outre, les 5 présentent sur le 3e segment abdominal (premier appa- rent], entre les trochanters postérieurs, une fossette feutrée ou pubescente. Ce caractère n'existe chez aucun autre genre de Carabidés (Bedel). Rappelons enfin que les tarses intermédiaires sont simples dans les deux sexes, ce qui est anormal dans cette tribu. Dans L's limites où nous l'avons établi ici, ce groupe corres- pond aux genres Dichirotrichus, Tachycellus et Bradycellus du Catalogue de Reitter et Heyden, édit. 1891, p. 49. ' 202 faune entomologique armoricaine Tableau analytique des Espèces. Élytres ponctuées et finement pubescente», au moins sur les deux interstries externes; pas de striole scutellaire; stries reliées entre elles vers le sommet, sauf les deux internes. Abdomen pubescent. , g Art. 1-4 des tarses antérieurs élargis et garnis en dessous de brosses formées de poils épais -2 Élytres à interstries tous glabres et imponctués à quatre stries internes isolées et parallèles au sommet. Ç Art. 1-4 des tarses antérieurs élargis et garnis en dessous de deux séries de lamelles écailleuses [Bradycellus) 4 Tous les interstries pubescents; angles postérieurs du thorax bien accusés [Dichirotvichus] 3 Inslerstries intermédiaires glabres, lisses-; angles postérieurs du thorax arrondis (Trachycellus) B. placidus. I Poinis des interstries disposés deux par deux de front ou isolés. \ Forme étroite B. pubescens. I Points des insterstries au nombre de trois ou quatre de front. Forme large tB . obsoletus. ! Striole scutellaire nulle ou à peu près. Angles postérieurs du 4 ' thorax subarrondis B. collaris. ( Striole scutellaire courte, niais distincte 5 / Pas de pore en arrière contre la 2e strie; forme épaisse ; 5 | dessus testacé rougeàtre B. distinctus. I Un pore en arrière contre la 2e strie 6 \ Angles postérieurs du thorax accusés à leur sommet B. verbasci. ( Angles postérieurs du thorax arrondis à leur sommet 7 ' Fossettes du thorax lisses; yeux peu saillants, non détachés des \ tempes en arrière B. similis. I Fossettes du thorax avec de gros points, yeux saillants, détachés des tempes en arrière B. harpalinus. Sous-Genre : Dichirotrichus J. cl. V. 1. B. obsoletus Dej. — D'un jaune testacé assez pâle, plus foncé sur la tète et le thorax, qui sont en outre marqués d'une ponctuation assez grosse et peu serrée. Thorax élargi, peu cor- diforme; ses angles postérieurs droits. Élytres élargies, à stries fines, lisses, mais paraissant crénelées par la ponctuation des interstries; ceux-ci à points peu forts, peu régulièrement dis- posés, mais le plus souvent placés au nombre de trois ou quatre de front; une tache brune oblongue, de forme et d'intensité très variables, quelquefois nulle, sur le disque. Dessous et pattes d'un jaune pâle. Long. 5 1/2-7 millimètres. Marais salants, littoral maritime ; vole le soir par les temps d'orage. Rare. 1lle-et-Vilaine {de la Godelinais); baie du Mont-Saint Michel (L. Bleuse). — Morbihan : Vannes (Griffith) ; Lorient (Hémy). —Loire Inférieure : Bourgneuf (lùutoel) ; Le Croisic, Bourgneuf, sous les pierres, les détritus dans les marais salants (J. Péneau, Cat., p. 44). — Vendée (d'après Fairm et Lab.). — Manche : Dunes de Gouville(A7ott?io<) ; Lingreville, Moidrey («66e Pasquel). CARABIDES Ï03 2. B. pubescens Payk. — D'un teslacé un peu rougeâtre en dessus. Bouche et antennes un peu claires. Plus petit et plus étroit que le précédeut. Ponctuation de la tète et du thorax grosse, peu serrée; ce dernier cordiforme; angles postérieurs très droits, pointus, formant presque une petite dent. Élytres pubescentes, à stries fines, paraissant crénelées; points des intervalles gros, irrégulièrement disposés par un ou deux de front. Dessous d'un brun noir, à ponctuation éparse. Pattes claires. Long. 5 1/2-6 millimètres. 5 Disque de la tête, du thorax et des élytres généralement d'un brun plus ou moins foncé et étendu. 9 D'un jaune testacé sans tache. Larve. — La larve du Dichirotrichus pubescens a été décrite et représentée par Schiôdte (Nat. Tidsskr., t. III, 1866, pi. 22, fig. 19-23). Cette larve est légèrement déprimée, lisse, bril- lante ; la tête, les antennes et les pièces de la bouche sont d'un brun rougeâtre ; le pronotum est orné de trois taches sombres longitudinales, tandis que le mésouotum ne porte que deux lignes étroites (fig. 181). La tête est ici beaucoup plus étroite que le pro- thorax (caractère plutôt rare chez les Harpalides). Antennes beaucoup plus longues que les mandi- bules; leur premier article étant environ un tiers plus long que le second. Pronotum faiblement convexe, plus large que long. Abdomeu de 9 segments ; cerques grêles, Fi9. 1&7. immobiles, quatre fois aussi longs que le dernier Larve de d%cM- segment abdominal. ,,0(n^ Pattes courtes; tarses terminés par deux griffes PVcmolDTE.ap' inégales. Très commun sur tout le littoral de la Manche et de l'Océan. Cette espèce se trouve par milliers en compagnie du Pogonus chalceus, Bembidium concinnum sur la tangue au Pont de la Roque, près Coutances; elle semble moins commune sur le sable des dunes, qui ne forme pas de motles où l'insecte puisse se réfugier, car, à la différence du B. concinnum, elle ne court pas au soleil et son apparition, au vol, en immense quantité, près du phare de Ho n fleur, par une chaude soirée d'élé, n'est qu'un fait isolé, qui ne s'est pas renouvelé et qui n'infirme en rien les habitudes normales de l'espèce (Cf. Ann. Soc. ent. 1869, LXIl). Ille-et- Vilain F. : Baie du Mont- Saint-Michel et littoral breton (L. Bleuse). — 204 FAUNE ENTOMOLOGIQUE ARMORICAINE. Finistère : Rivière de Morlaix et sur toutes les côtes maritimes {Hervé). — Loire- Inférieure : Pornichet [Dominique); Ratz (Dr Citerne); Le Croisic, salines [De Lapouge) ; marais de Bourgneuf (E. de l'hle, in J. Péneau, loc. cit.) — Manche : Lingreville, Moidrey, Cbausey [abbé Pasquet). Sous-Genre : Trachycellus Seidl. 3. B. placidus Gyll. — Oblong ovalaire, épais, mais déprimé en dessus. Tête noirâtre. Antennes brunes, avec la base d'un testacé pâle. Thorax rougeàtre, assez rétréci en arrière; côtés fortement arrondis en avant; angles postérieurs obtus, mais arrondis; base ponctuée surtout dans les fossettes; quelquefois aussi le bord antérieur. Élytres d'un testacé rougeàtre avec une tache discoïdale allongée noirâtre ; les deux interstries externes seuls très finement pointillés et pubescents. Dessous noir; extrémité de l'abdomen jaunâtre. Pattes d'un testacé pâle. Long. 4 1/2-5 millimètres. Endroits humides, sous les détritus. Très rare. Maine-et-Loire : Saumur (Courlillier). Obs. — Cetle espèce, qui semble plutôt boréale (la citation ci-dessus s'applique pro- bablement à une autre espèce), établit le passage entre les Dichîrotrichus et les Bradycellus vrais par la présence de la striole scutellaire et le pointillé des intervalles internes. Sous-Genrex : Bradycellus Erichson. 4. B. distinctus Dej. — Oblong, ovale, de forme épaisse. Entièrement d'un testacé un peu rougeàtre, luisant. Palpes et antennes de couleur claire. Thorax un peu carré; côtés se redressant tout à fait à la base pour former des angles droits; surface ponctuée seulement au bord antérieur et à la base, plus densément sur le côté. Élytres ovalaire-, convexes ; intervalles plans, lisses ; pas de pore sur la partie postérieure du 3e inter- valle. Pattes claires. Long. 5 millimètres. Littoral maritime. Rare et peu répandu. Ille-et Vilaine : Au bord des mares (Griffith). —Loire Inférieure : Bourgneuf, rare (Piel de Churclieville). — Manche : Dunes de Gouville (Monnot) ; Tourlaville (Picard). Obs. — La présence de cette espèce- dans le département de la Manche est un fait remarquable. Considérée jusqu'ici comme méridionale, puis signalée d'Angleterre et d'Ecosse [Bedel, in lilt.) cette espèce a été prise par nous-même au bord de la mer, sous des détritus, sur les dunes de Gouville, en 1901, puis elle a été signalée de Tour- laville, en 1903, par M. F. Picard, probablement dans les mêmes conditions (Ftuille des J. N., no 388, p. 64). Elle n'est pas citée de Maine-et-Loire au cat. Gallois; quant à la citation de Griffith, elle aurait besoin d'être contrôlée, car l'habitat qu'il assigne à CAR A BIDES 205 celte espèce laisserait croire qu'il ne l'a probablement pas reconnue ; elle peut, en effet, être confondue très facilement avec les Bradycellus voisins, bien qu'elle soit recon- naissable à l'absence du pore de la deuxième strie. !>. B. verbasci Duft. {=rufulusJ)e'].). — Oblong, ovale; d'un teslacé rougeâtre peu foncé. Palpes et antennes d'un testacé assez clair. Thorax presque carré ; côtés se redressant tout près de la base pour former des angles presque droits ; surface ponctuée au bord antérieur et à la base, mais sur les côtés seu- lement. Élytres ovalaires, à stries lisses, marquées du pore normal sur la 2e strie. Striole scutellaire courte, mais distincte. Pattes d'un testacé clair. Long. 4-4 1/2 millimètres. Surtout dans les bois et les dunes. Peu commun. Loire-Inférieure : Touffou, Saint-Aignan (Piel de Churchevillë) ; Le Cellier {E. de risle) ; prairiede Mauves, Trentemoult (E. Gaultier) ; Le Cormier \Dr Citerne, in J . Pénemi, Cat. p 44). — Finistère : Treuscoat en Pleyber-Christ, Santec-en- Roscoff (Hervé). — Maine-et-Loire : Saumur (Courtillier) ; Sainte- Gemmes (Gal- lois); Lue' (fi. de la Perraudière). — Manche : Coutances (Monnot). 6. B. harpalinusDej. (= fulvus Marsh.) (%. 188) — Oblong, ovale; d'un brun rougeâtre plus ou moins obscur en dessus ; quelquefois entièrement d'un rougeâtre clair; palpes et antennes d'un jaune ; testacé. Thorax sensiblement plus large que long, fortement arrondi et rebordé sur les côtés, légèrement rétréci vers la base, qui est coupée carrément; angles postérieurs arrondis ; impressions postérieures grandes, pro- fondes, marquées de quelques gros points. Élytres convexes, grandes, un peu plus allongées que dans ' ng. n les autres espèces, d'un brun assez foncé, avec la Bradyceiiu* suture et les côtés plus clairs; striole scutellaire harpaiinus i ■ • t\ ii i • -v ■ d'après nalure. bien marquée. Dessous d un brun noirâtre; pattes testacées. Long. 3 1/2-4 millimètres. Clairières des bois et fossés humides, sous les détritus; sort le soir et grimpe sur les bruyères, les graminées (Bédel). Commun. Ille-et-Vilaine : Rennes [Griffitli) ; environs de Fougères {abbé Naviel). — Morbihan : Vannes [Griffith); Lorient [Rémy). — Finistère : canton de Morlaix, commun [Hervé). — Loire-Inférieure : Saint-Julien-de-ConcelIes (E. de risle); Saint-Michel-Chef-Chef; Saint-Aignan, dunes maritimes (/ Péneau, loc. cit.). — Mayenne : Environs de Couptrain (A. Ntigue); Voutré, Evron [C. Houlbert). — Maine-et-Loire : Commun (Gallois) ; Lue (fi. de la Perraudière). — Manche : Gouville (Monnot); Percy, Mortain (abbé Pasquet). 7. B. collaris Payk. — Rougeâtre, quelquefois un peu ferru- gineux, très luisant, plus clair sur le thorax. Palpes et antennes d'un testacé ferrugineux. Thorax un peu rétréci en arrière; ses Coléoptères. 14 206 FAUNE ENTOMCH.OGIQUE ARMORICAINE côtés légèrement arqués; angles postérieurs subarrondis; fossettes latérales un peu indécises, assez fortement ponctuées. Élytres convexes, un peu élargies en arrière, à stries profondes; striole scutellaire nulle ou à peu près. Dessous d'un brun rou- geâtre. Pattes d'un testacé ferrugineux. Long. 3 1/2 millimètres. Sous les pierres et les touffes de bruyères, dans le terreau. Très rare. Ille-et- Vilaine : Rennes (Griffith) ('). — Morbihan : Lorient (Rémy); Vannes (Griffith). — Loire-Inférieure (Praclal). — Maine-et-Loire : Saueelies [Gallois). 8. B. similis Dej. — D'un brun 'rougeâtre ou foncé très lui- sant. Antennes obscures, le 1er article et les palpes d'un testacé clair. Thorax rétréci en arrière; côtés arrondis en avant, droits en arrière, avec des angles postérieurs à peine émoussés ; fos- settes latérales profondes, lisses. Élytres ovalaires, convexes, d'un brun rougeâtre assez foncé; quelquefois la suture et une bande longitudinale partant de l'épaule plus claires. Dessous d'un brun foncé; pattes d'un testacé rougeâtre. Long. 2 1/2- 3 millimètres. Clairières des bois, sur les plantes, surtout en automne. Assez commun. Finistère : Pennélé en Saint- Martin, Trodibon en Plouesoc'h, Hippodrome- en- Plou- jean. Dans les détritus humides, les tas d'herbes; très rare {Hervé). — Anjou : Saumur (Courlillier). — Manche: Mortain, un seul exemplaire (abbé Pasquel). 44* Genre : STENOLOPHUS Latreille. Les Slenolopluts sont d'élégants petits insectes, ornés quelque- fois de couleurs vives, le plus souvent de teinte brune ou rousse, qui se tiennent d'ordinaire dans les endroits humides, sous les détritus végétaux, parfois sur les plantes basses; quelques-uns sont propres aux terrains salés. Ils sont très voisins des Bradycellus, dont ils ne se distinguent que par l'absence de dent dans l'échancrure du menton, la lon- gueur relative des articles des tarses postérieurs et la forme des tarses antérieurs et intermédiaires chez les 5 • Tel que nous l'avons établi, ce genre correspond aux Stenolo- plius et Acupalpus du Catal. de Reitter et Heyden, éd. 1891, p. 50-51. (1) 11 serait très possible que le B. colliris, signalé par Gri I fi th « au bord des eaux, dans les feuilles humides » fût le B. harpnlimts Nous avons déjà laissé entendre que la détermination d^s insectes de la collection de Griffith n'était pas d'une exactitude absolue. Il y aurait certainement lieu de faire une réserve semblable en ce qui concerne les indi- cations de Pradal et de Rémy. CARABIDES 207. Tableau analytique des Espèces j Tapes postérieurs ayant les deux ou trois premiers articles bordes d'une très fine carène. Avant dernier article des palpes maxillaires d'un tiers au plus moins long que le dernier. § Art. 1-4 des tarses antérieurs dilatés garnis en dessous de longues soies blanches, écailleimes - le 4« article fortement bilobé (Stenolophus Lat.; Mani- cellus Mots. Egadroma Mots) 9 Tarses postérieurs à premiers articles sans carène latérale Avant-dernier article des palpes maxillaires bien plus court que le dernier. $ Les 4 premiers articles des tarses antérieurs comme ci-dessus, mais le 4» article cordiforme, simplement échancré. [Acupalpus Lat • Balius Scbiôdte - ,,, ( Thorax rouge . ( Thorax noir ou foncé, bordé detestacé comme' les 'élytres.' 3 g \ Dessus vert bronzé (Egadroma) . .. S m - ' i ■ ( Dessus d'un brun noir très luisant, à 'reflets bleuâtres'. '. S. mixfuT *"' I Thorax presque carré. Taille 6 millimètres environ. . 4 ) Thorax transversal, fortement arrondi sur les côtés • j taille 4 millimètres. Insecte propre aux terrains salés \ (Manicellus) 0 , ' o. elegans. t lâche dorsale des élytres d'un no r bleuâtre, bien nette - 5 \ intervalles brusquement rétrécis et cordiformes au i sommet .... s' / / [ Tache dorsale des élytres très vague'. ..'.'.'.'..'.'. teut°mis- 6 j Angles postérieurs du thorax bien visiblement rebordés. . .S Skrimshiramis ) Angles postérieurs du thorax non rebordés s.' dùcophoruT / Angles postérieurs du thorax rectangulaires. Abdomen 7 ) pubescent (Balius) o f Angles postérieurs du thorax émoussés ou arrondis. Àbdo- """"* ** { men glabre [Acapalpus Lat.) 8 ( Sillon médian du thorax net et entier; élytres à base et 8 i suture ordinairement fauVes. . . g d- f Sillon médian du thorax obsolète et abrégé à 'ses extrél ' '2a™»<«- V mités j Élytres marquées, vers le tiers postérieur du 3- intervalle 9 d un pore accolé à la 2- strie. Coloration variable in élytres sans pore sur le 3° intervalle ........' ig I Thorax à peine rétréci en arrière. Élytres parallèles. . . S dorsalis 10 Thorax nettement rétréci vers la base. Elytres un peu [ élargies en arrière tl il S ;|;!;^ ét'10rax et «'.vtres d'un brun noir luisant S.exiguus i Me, thorax et elytres d'un brun rougeâtre s. luteatus. ( Thorax noir; fossettes des angles postérieurs ordinairemenl 12- poudrées . ... „ , . / ,r. , , -V brunnipes. [ Inoiax rouge; fossettes postérieures lisses S. flavicollis. 208 FAUNE ENTOM0LOGIQUE AKMOBICAINE Sous-Genre : Stenolophus Latr. S. teutonus Schr. (= vaporariorium Fab.) (fig. 189). — Luisant, souvent avec un reflet irisé. Tête noire, assez grosse, lisse. Bouche et antennes d'un rou- geâtre testacé clair. Thorax aussi long que large, rouge testacé ; deux impressions lisses à la base. Élytres assez allongées, d'un rougeâtre testacé clair, avec nue grande tache commune, d'un noir bleuâtre, qui occupe les deux tiers postérieurs et ne touche pas tout à fait les côtés; intervalles brus- quement rétrécis au sommet. Dessous noir; pattes et antennes d'un jaune ferrugineux. Long. 6 millimètres. Endroits humides, sous les détritus ou sur les graminées. Commun. Fig. 189. Stenelophus teutonus, d'aprè Calwer. Larve. — Larve décrite et représentée par Schiôdte (Nat. Tidsskr., t. III, 1866, pi. xxn, fig. 12-18). Cette larve ressemble beaucoup à celle des DicMrotrichus ; elle est également déprimée, bril- lante, avec la tête et les trois segments thoraciques d'un brun roux (fig. 490). La tête est un peu plus étroite que le prothorax ; les ocelles sont petits ; le 2e article des palpes labiaux est deux fois aussi long que celui qui termine les palpes maxillaires. Tube anal bien développé, presque aussi long que les cerques qui sont courts et immobiles. Ille-et-Vilaine : Rennes [Griffith, L. Meuse); environs de Fou- gères («66e Naviel). — Morbihan : Vannes [Griffith) ; Lorient [Boypr). — Finistère : Environs de Morlaix ; commun [Hervé). — Loire-Inférieure : Commun partout. — Mayenne : Environs de Coup- train (A. Nugue) ; Chémeré-le-Roi [J. Daniel). — Maine-et-Loire : Lue [R. de la Perraudière) ; Baugé, Saumur, Sainte-Gemmes [Gal- lois). — Manche : Coutances ( Monnot) ; Percy, Lingreville, Mortain, Ducey [abbé Pasquet). — Sarthe : La Flèche {Desportes). Var. abdominalis Gêné. — Abdomen rouge. — Loire Inférieure : Le Pellerin, rare [E. de l'Isle, in J. Péneatt). — Anjou : Avec le type, mais moins commun [Gallois). Laive du Ste- nolophus teutonus, d'ap. Schiôdte. 2. S. Skrimshiranus Steph. (= melanocephal'us Heer.). — Très voisin du précédent, dont il diffère par les élytres plus courtes, à interstries graduellement rétrécis et simplement plus convexes en arrière; la tache dorsale presque effacée. Les angles postérieurs du thorax sont parfois plus obtusément arrondis ou plus ponctués. Cette espèce est considérée par plu- CVKABIDES 209 sieurs auteurs comme nue simple variété de la précédente. Long. 6 millimètres. Mêmes mœurs que le précédent. Ille et-Vilaine : Rennes {Griffdli). — Morbihan : Vannes, Lorient (Rémy). — Loire Inférieure : Lac de Grandlieu, détritus ; marais du Loroux-Bottereau ; La Haie-Fouassière (E. de llsle, in J. Péneau, loc. cit.). — Maine-et-Loire : Rare ; bords de l'étang Saint-Nicolas (Raffray) ; Sainte-Gemmes (Gallois). 3. S. discophorus Fisch. — D'un testacé un peu rougeâtre, luisant; tête noire. Antennes brunes, avec les deux premiers articles d'un testacé pâle, ainsi que les palpes et les pattes. Thorax rouge, à angles postérieurs marqués, non rebordés ; fossettes postérieures larges, densément ponctuées. Sur les élytres, une tache noire commune, au milieu de la suture. Cette tache est très variable et peut même disparaître entièrement. Long. 6 1/2-7 millimètres. Endroits humides, bords des rivières, sous les cailloux. Loire-Inférieure : Sur la vase au bord de la Loire, Basse-Goulaine (E. de l'Isle, h\J. Péneau, loc. cit.). — Espèce méridionale Mgnalée de Maine-et-Loire : Sau- mur (Révelière, d'après Fairmaire et Lab.). 4. S. mixtus Herbst. (= vespertinus Panz.j. — D'un brun noir très luisant à reflets bleuâtres. Antennes obscures à 1er article seul roux. Thorax noir, à bords roussâtres; ses angles posté- rieurs obtus, à fossettes assez marquées et ponctuées. Élytres marginées de roussâtre, quelquefois dilatée vers la base ; un pore au tiers postérieur du 3« intervalle. Dessous d'un brun foncé; abdomen un peu rougeâtre. Pattes d'un jaune testacé. Long. 6 millimètres. Endroits humides. Assez rare. Ille-et-Vilaine : Environs de Rennes, rare (L. Bleuse). — Morbihan : Vannes (Griffith) ; Lorient (Rémy). — Finistère : bord de la mer, ile de Batz, Santec en Roscoff, Penmarch. Très rare dans l'intérieur (Hervé). — Loire Inférieure : Commun au printemps (/. Péneau) ; Pornic (Fauvel) ; Nantes, commun (J. Péneau). — Maine-et-Loire : Baugé (Al lard); Saumur (Courlitlîer) ; Martigné (de Rotnaits) ; enviions d'Angers (Gust. Abot). — Sarthe : La Flèche (Desportes). Var. Ziegleri Panz. : Loire- Inférieure : Prairie de Mauves, Chêne-Vert, près Nantes (E. Gautier, in J. Péneau). Sous-Genre : Egauroma Motsch. 5. S. marginatus Dej. — Assez large, un peu ovalaire. En dessus, d'un vert bronzé foncé. Thorax court, transversal, arrondi sur les côtés, qui sont finement marqués de roussâtre ; ses angles postérieurs largement arrondis, les fossettes larges, 210 FAUNE ENTOMOLOG1QUE ARMORICAINE peu profondes, finemeat ponctuées. Élytres un peu plus larges que le thorax ; suture et bords latéraux étroitement roussâtres. Antennes et pattes d'un testacé pâle. Long. 6 millimètres. Espèce méridionale signalée de Vannes, Rennes (Griffith); Lorient (Rémy)^). Sous-Geare : Manicellus Motsch. 6. S. elegans Dej. — Plus court et bien plus petit que les précédents. Tête noire. Antennes brunes, les deux premiers articles jaunes. Thorax rouge, transversal, côtés et angles pos- térieurs arrondis; fossettes postérieures assez profondes, obso- lètement ponctuées. Élytres courtes, presque tronquées, tes- tacées; ayant sur la moitié postérieure une tache noire, luisante, variable, ne cachant pas la suture. Abdomen noir. Cuisses pos- térieures noirâtres à l'extrémité. Long. 4 millimètres. Terrains salés. Rare. Espèce plutôt méridionale. Morbihan : Vannes (Griffith) ; Lorient (Rémy). — Loire Inférieure: Anciens marais salants de Bourgneuf (Piel de Churcheville; E. de L'Isle. in J. Péneau, loc. cit.). Obs. — La variété ephippium Dej. est conslituée par les individus à élytres entière- ment rousses. Sous-Genre : Acupalpus Lat. 7. S. flavicollis Sturm. (= nigriceps Dej.). — Tête noire, arrondie. Base des antennes et palpes teslacés. Thorax d'un jaune testacé, sensiblement plus large que long; un peu rétréci en arrière; angles postérieurs presque arrondis, fossettes peu profondes, lisses. Élytres d'un brun rougeâtre, plus foncées au sommet; bord externe et suture toujours plus clairs. Dessous noirâtre. Pattes testacées. Long. 3-3 1/2 millimètres. Endroits froids et humides, au bord des mares. Rare. Ille-et- Vilaine {Griffith, L. Bleuse). — Morbihan : Lorient (Rémy) ; Vannes {Griffith). — Finistère : Santec en Roscoft, Kervéguen en Sainte-Sève, rare (Hervé). — Loire-Inférieure: Commun partout au bord des cours (J. Péneau). — Maine-et- Loire Au printemps, bords de la Loire (Gallois). 8. S. dorsalisFab. {—elegans Lac; Fairm. et Lab., pro parte). — Tête noire; bouche et base des antennes d'un rouge testacé. Thorax assez large, à peine rétréci en arrière; jaune, ayant sur (1) Il y a probablement eu, ici, ine erreur de détermination ; toutefois il ne faut pas oublier qu'on a signalé, sur les côtes de Bretagne, un certain nombre de coléoptères méridio- naux. CARABIDES 211 le disque une tache brunâtre qui peut le recouvrir en entier, sauf l'extrême bord; angles postérieurs obtusément arrondis, fossettes lisses, peu profondes. Élytres parallèles, d'un testacé rougeâtre, à tache antéapicale brune, de teinte et d'étendue variables, ne couvrant ni la suture ni les côtés, se joignant sou- vent par un trait à l'angle de la base. Dessous noir. Pattes testacées. Long. 2 3/4-3 1/2 millimètres. Bords des mares, détritus d'inondations. Assez rare. Ille-et Vilaine : Rennes (Griffilh, L. Bleuse). — Morbihan : Vannes (Griffilh); Lorient (Rémy). — Finistère : Environs de Morlaix {Hervé). — Loire Inférieure : Grandlieu (Fauvel); marais de Goulaine (E. de Clsle); La Grande Brière et Le Cens (Fiel de Churcheville, in J. Péneau, loc. cit.). — Maine-et-Loire : Saumur (Courtillier) ; Sainte-Gemmes (Gallois). Var. : disons Reitt. — Loire-Inférieure : Anciens marais salants de Bourgneuf, Oudon, bord du Havre (E. de l'isle, in J. Péneau). 9. S. brunnipes Stùrm. —D'un brun noir; 1er article des antennes testacé. Thorax brun, finement bordé de testacé ; les angles postérieurs un peu plus obtus que chez le précédent, presque arrondis; fossettes postérieures assez profondes, ordi- nairement ponctuées. Élytres assez allongées, avec le bord réfléchi testacé. Pattes d'un testacé foncé. Long. 3 1/2 milli- mètres. Bords des mares; champs sablonneux; au vol, au coucher du soleil. Assez commun. Ille-et-Vilaine : Environs de Rennes (L. Bleuse). — Morbihan: Vannes {Griffilh); Lorient (liémy). — Loire-Inférieure : Grandlieu {Fauvel) ; assez commun partoul (/. Péneau). — Maine et-Loire : Sainte-Gemmes, Saumur (Courtillier). — Manche : Coutances (Monnot) ; Lingreville, Ducey (abbé Pasquet). 10. S. exiguus Dej. — D'un brun noir luisant. Les deux pre- miers articles des antennes d'un testacé obscur. Thorax à peu près carré, visiblement rétréci vers la base; ses angles posté- rieurs presque arrondis, leurs fossettes grandes,. ayant quelque- fois des points épars. Élytres assez longues, un peu élargies en arrière. Pattes d'un testacé obscur. Long. 2 1/2-3 millimètres. Endroits froids et humides. Commun. Ille-et- Vilaine : Environs de Rennes, endroits humides, sous les pierres (L. Bleuse)- — Morbihan : Vannes et toute la Bretagne (Griffilh). — Finistère : Commun par- tout (Hervé). — Loire-Inférieure : commun partout au printemps (J. Péneau, loc. cit.). — Mayenne : Environs de Couptrain (A. Nugue). — Maine-et-Loire : Sainte-Gemmes (Gallois) ; Saumur (Courtillier). — Manche : Coutances (Monnot). 11. S. luteatus Duft. (= luridus Dej.). — Tète et élytres d'un brun rougeâtre; pattes et antennes d'un testacé pâle. 212 FAUNE ENTOMOLOGIQUE ARMORICAINE Mêmes mœurs et dans les mêmes localités que le précédent Manche : Lingreville (abbé Pasquel). Obs. — Certains auteurs font de celte forme une simple variété de S. exiguus. 12. S meridianus Linné (fig. 1D1). — Un peu plus allongé que le dorsalis. Tête noire. Thorax entièrement / noir, notablement rétréci en arrière, rarement brun ou rougeàtre; base et fossettes assez forte- ment ponctuées; angles postérieurs obtus, non arrondis. Élytres d'un brun noir luisant, avec la base, la suture et une étroite bordure marginale d'un jaune testacé. Long. 3-41/4 millimètres. Endroits humides. Très commun partout. Fig. 191. Stenolophus (Acu- palpus) meri- dianus, d'après Calwer. 13. S. consputus Duft. — Tête noire; bouche et base des antennes jaunâtres. Thorax rou- geàtre, quelquefois teinté de noir sur le disque; côtés assez fortement arrondis en avant, se redressant vers la base; angles postérieurs droits, pointus ; les fossettes profondes, obsolè- tement ponctuées. Élytres d'un testacé rougeàtre, avec une grande tache brune, ovalaire, commune, isolée de la suture. Pattes jaunâtres. Extrémité de l'abdomen testacé jaunâtre. Long. 4-4 3/4 millimètres. Endroits marécageux et fossés humides. Rare. Ille-et-Vilaine : Rennes, environs de Cicé, bord des mares (L. Bleuse). — Mor- bihan : Vannes (Grifjilh) ; Lorient (Hémy). — Finistère : Environs de Morlaix, assez rare [Hervé). — Loire-Inférieure : Commun partout, surtout au lac de Grandlieu et dans la vallée de la Loire (J. Pineau). — Maine et Loire : Commun au printemps, sous le limon, au bord de la Loire, Sainte-Gemmes: bois de Vernusson (Gallois). 6' Tribu : ZABRINI 45e Genre : ZABRUS Glairville. Les Zabrus sont des insectes de taille moyenne, de forme massive et de couleur noire, brune ou bronzée ; ils sont peu CARABIDES 213 agiles et vivent habituellement sous les pierres, dans les terrains découverts et sablonneux; le soir, ils grimpent sur les tiges des graminées dont ils dévorent les étamines ; mais, à l'état parfait leur régime n'est pas seulement végétal, car Germar a observé que ces insectes, à court de matières végétales, s'entre dévorent- il semblerait donc qu'à rencontre des autres Garabiques, ils ne sont carnassiers que lorsqu'ils ne peuvent se nourrir de matières végétales. Leurs larves sont d'ailleurs également signalées comme nuisibles aux céréales. D'après Germar, la femelle pond un très çrand nombre d'œufs et a soin de les placer sur les tiges des" graminées ce qui occasionne les ravages considérables qui sont quelquefois produits par cet insecte. Les Zàbrus ont pour caractères principaux : corps épais convexe. Tête assez grosse, un peu renflée en arrière, inclinée ' Labre presque carré, un peu échancré en avant. Mandibules fortes, peu avancées (fig. 192). Dernier article des palpes presque cylindrique, tronqué. Un seul poreoculairesus-orbitaire. Antennes minces, courtes. Thorax large, court, fortement sinué à la base, dépourvu de pores sétigères sur les côtés (*). Pattes courtes et fortes ; tibias anté- rieurs élargis triangulairement en avaut et por- tant au bord interne deux éperons, un grand et un petit. 5 Articles 1-3 des tarses antérieurs dilatés et garnis de soies épaisses et de longs poils raides en dessous. ZahTuS obesus Dej., d'après Kairm. Tableau Analytique des Espèces. Pas d'ailes. Épistemes métathoraciques quadrangulaires. lisses, 1 \ striole scutellaire rudimentaire, libre ' g I Des ailes. Épistemes métathoraciques triangulaires, ponctuées, striole scutellaire bien accusée, reliée à la 1" strie ' i 2 i Dessus franchement bronzé z q | Dessus noir ou brun foncé 3 Dase du thorax droite au milieu, puis se redressant pour • 3 \ former des côtés anguleux; quelques points épars à la base. Z. inflatus i Base du thorax droite ou arquée, mais ne formant pas d'angle sur les côtés; impressions basales seules ponctuées .... Z. curtus. i Côtés du prosternum ponctués ; base du thorax non impres- 4 j sionn^e z • ( Côtés du prosternum lisses ; base du thorax impressionnée .' .' Z. ienebrioides . nn£« k- * est,fusez exceptionnel chez les Carabidœ et ne se retrouve que chez les Oodmc Neanmnms, l'absence de ces pores sétigères n'est consente que chez les Zabrus français et peut cire ceux de la faune européenne (Bedel. Ann. Soc. Ent. Fr CXXIH 214 FAUNE ENTOMOLOGIQUE AHMORIGAINE 1. Z. curtus Serv. — D'un noir luisant; thorax presque carré, aussi large en arrière qu'en avant; un peu arrondi sur ses côtés, qui sont assez fortement rebordés près des angles postérieurs ; légèrement échancré à la hase, qui est assez forte- ment ponctuée, avec une impression peu marquée de chaque côté. Élytres courtes, très convexes, à stries fines légèrement ponctuées; intervalles pleins et très lisses. Dessous et pattes d'un brun noirâtre. Long. 13 millimètres. Terrains sablonneux, enfoncé dans le sol; entraîné quelque- fois dans les inondations. Rare partout. Morbihan : Vannes (Griffith) ; Lorient (Rémy). — Maine-et-Loire : Aubi^né (Millet) ; Combrée (Rochard) ; Saumur (iWma de Ruzelet). 2. Z. inflatus Dej. — Forme du précédent, mais un peu plus allongé. D'un brun noir brillant 5» ir>at 9- Diffère du curtus par le thorax sensiblement rétréci en arrière, avec seulement quelques points épars à la base ; les impressions transversales plus marquées et la ligne médiane plus profonde à la base. Les élytres sont plus élargies au milieu chez la Q; les stries sont plus ponctuées et les intervalles moins plans. Long. 15 milli- mètres. Cotes et dunes de l'Océan; souvent au sommet des tiges de certains Car ex dont il dévore les étamines ou bien enterré dans le sable au pied des Carex et des Genista. Vendée : Les Sables d'Olonne (Fauvel). 3. Z. piger Dej. — Peu convexe. D'un brun noirâtre, avec un faible reflet métallique. Palpes et antennes ferrugineux. Thorax trapézoïdal, plus étroit en avant qu'en arrière ; rebord latéral rougeâtre, plus épais en arrière ; base densément ponctuée non ou à peine impressionnée. Élytres un peu plus larges que le thorax, s'élargissant un peu en arrière. Jambes et tarses rougeâtres. Long. 13- 14 millimètres. Terrains secs, sous les pierres. Ille et Vilaine : [de la Godelinais) ; Saint-Germain-sur-Ille [Griffith). 4. Z. tenebrioides Gceze (= piger Fourc. * = gibbus Fabr.). [fig. 193). — Allongé, parai - Fig. 193. Ye\e, convexe. D'un brun noirâtre brillant. Labre, palpes et antennes ferrugineux. Thorax à côtés presque droits, légèrement arrondis en avant; ridé sur toute sa surface; sa base plus large que celle des Zabrus oibbus, d'ap. nature. CARABIDES 215 élytres, impressionnée et densément ponctuée. Élytres allon- gées ; à stries ponctuées ; les intervalles plans, finement ridés. Dessous et pattes d'un brun rougeâtre, avec les cuisses plus obscures. Long. 14-16 millimètres. Champs cultivés, souvent sur les épis des graminées et notamment du blé. Commun surtout dans les dunes du littoral. Finistère : Dans les champs; parfois sur les tiges de graminées; assez commun (Hervé). — Loire-Inférieure : Bourgneuf, sur les herbes des prairies (E. de l'Isle) ; la Chapelle Basse-Mer, Touffou, Montoir (Piel de ChurchevWe, in J. Péneau, loc. cit.). — Ille-et-Vilaine : Environs de Fougères [abbé Naviel). — Mayenne : La Frëonnière (Delaitnay-Larivière) ; Evron (C-. Houlbert) : Couptrain (A. Nugue); environs de Laval (E. Labbë); Chéméré-le-Boi (/. Daniel). — Maine-et-Loire: Lue (R. de la Perraudière) ; Martigné, rare (Millet); Saumur (Courtillier, Uitst. Abot.) : commun dans toute la Bretagne (Griffilh, Rémy). — Manche : Très commun dans les dunes de Gouville et environs (Monnot) ; Mortain, Percy (abbé Pasquel). Larve. — Germar a fait connaître la larve du Z. gibbus. (Magaz . Entomolog., vol. I, pi. 1). Cette larve vit dans la terre, où elle se creuse des tuyaux- assez profonds et se cache pendant le jour; elle ne sort que la nuit et alors elle recherche sa nourriture, qui est exclusive- ment herbacée, composée de graminées, surtout de blé, d'orge et de froment. Elle est d'un jaune brun, avec les côtés pâles; elle est allongée, presque parallèle, déprimée; sa tête est carrée, aplatie, armée de fortes mandibules, et présente déjà les rudi- ments des différentes parties de la bouche de l'insecte parfait. Les segments thoraciques sont rebordés et six pattes écailleuses sont attachés aux trois premiers anneaux du corps. Les seg- ments abdominaux sont munis chacun sur les côtés de deux tubercules. Le dernier segment porte deux appendices caudaux qui sont petits, courts, velus, Inarticulés. D'a- près Germar, cette larve met trois ans avant de se métamorphoser; c'est dans une cavité ovalaire située au fond d'une espèce de tuyau qu'elle passe à l'état de nymphe; elle reste dans cet état pendant trois ou quatre semaines (fîg. 194). Ces larves, dans cer- taines années, peuvent devenir un véritable fléau pour l'agriculture ; en Fig. 191. Larves du Zabrus gibbus et adulte, cfaprés Brehm. 1887, d'après 216 FAUNE ENTOMOLOGIQUE AHMOH1CA1NE une communication laite à la Société entomologique, elles ont détruit en grande partie un champ de blé aux environs de Vesoul. Elles sont d'ailleurs également nuisibles en Allemagne, et Passeiïni a signalé en 1832 et 1833 les ravages qu'elles com- mettaient dans les champs de céréales des provinces de Bologne, de Ferrare et dans les Romagnes. Elles sortent de préférence la nuit; le jour, elles se retirent au fond de leurs galeries, qui sont cylindriques, verticales, et dont les ouvertures sont ordinairement situées à. proximité d'une touffe de blé. Le soir, elles rongent les tiges au-dessus du collet pour se nourrir de la moelle (Allard, professeur d'agri- culture à Vesoul). D'après Goureau, les œufs forment une seule masse, et les larves qui en sortent paraissent mettre trois ans à prendre toute leur croissance. Obs. — Des observations multipliées ont démontré que les Zabnts sont granivores, sans perdre pour cela les habitudes carnassières des Carabiques. Germar a observé que lorsqu'on renferme ensemble plusieurs individus de diverses espèces de ce genre et qu'on les nourrit avec des grains, ils ne s'attaquent pas enlre eux ; mais si on les laisse manquer de nourriture, ils s'entre-dévorent. Il semblerait donc démontré qu'ils ne sont carnassiers que lorsqu'ils ne peuvent se nourrir de substances végétales. 7? Tribu : PTEROSTICHINI 46e Genre : AMARA Bonelli. Les Amara constituent l'un des genres les plus nombreux de cette tribu. Ce sont des Carabiques de taille moyenne, presque tous ailés, de couleur métallique ou brune, rarement noire, souvent très agiles, par- fois au contraire très lourds [fïg. 193). Ils sont très voisins des Zqbms, dont ils se distinguent surtout par les pores sétigères du thorax et du bord interne des yeux; et, dans la plupart des groupes, par la forme plus aplatie du corps. Ils différent en outre des genres voisins par l'absence de pore dorsal sur le 3e iuterstrie, la présence de 5 ou 6 soies sur le 2° article des palpes labiaux. On les reconnaît assez facilement à leur forme ovalaire. Ils sortent dès les premiers jours du printemps et se trouvent généralement à terre, courant avec rapidité au soleil ; ils dispa- raissent de bonne heure. De même que les Zabrus, les Amara sont phytophages ou CARABIDES 217 carnassières, suivant l'occasion. On les voit souvent grimper sur les Graminées, les Crucifères ou les Carduacées ; plusieurs semblent même préférer les blés (A. Iricuspidata, œnea, com- munia, familiaris, d'après Zimmermann) ; VA. senea (trivialis auct.) s'attaquerait surtout à la fructification naissante de VAgrostis sylvatica (1). Quant aux insectes parfaits, leur vie est un peu plus longue, mais généralement ils disparaissent à l'au- tomne. Les A mares se tiennent généralement cachées pendant le jour, soit sous la terre, soit sous les mousses, soit sous les pierres; il est rare qu'elles se servent de leurs ailes; on les ren- contre le plus souvent, courant rapidement sur le sol à la recherche de leur nourriture. Quelques espèces, comme par exemple A. trivialis, se montrent fréquemment pendaut le jour, mais la plupart des autres espèces sont nocturnes et ne sortent guère de leurs retraites qu'à l'entrée de la nuit. Les Amara sont principalement répandus dans les contrées froides et tempérées; ils sont beaucoup plus rares dans les, régions méridionales. Les 5 on*- les tr°is premiers articles des tarses antérieurs dilatés et revêtus en dessous de soies blanches écailleuses. En outre, ils portent sur les tibias intermédiaires et postérieurs et sur le proslernum des caractères accessoires qui peuvent servir à caractériser certains groupes. Enfin, chez les 9' Ie dernier segment abdominal porte souvent deux pores de chaque côté. Larve. — La larve d' Amara convexiuscula a été figurée et longuement décrite par Schiôdte (Nat. Tidsshr., t. IV, 186b'-67, pi. xxi, fig. 7-11). Par comparaison avec cette espèce, Schiôdte a encore carac- térisé, dans le même ouvrage, les larves & Amara aulica, apri- caria, bifrons, familiaris et palricia. Voici un résumé des principaux caractères de cette larve : D'après Chenu (Encyclopédie, Coléoptères, p. 16G), les œufs ne parviennent à maturité queplusieurs joursaprès l'accouplement, ce qui fait gonfler le ventre de la femelle. Les larves atteignent ordinairement, avant leur métamorphose, une longueur double de celle de l'insecte parfait. Elles ont la même forme générale que celle des Zabrus ; mais elles se ressemblent tellement qu'il est très difficile de distinguer les espèces. Leur développement ne dure guère que six à huit semaines ; elles ne restent que la moitié de ce temps à l'état de nymphe. (1) Chevuolat, Ann. Soc. ent. 1831, LIV. Le texte porte « Anapaliis, plante de la famille des Graminées ». Nous supposons qu'il s'agit de i'Ag. sylcatica. 218 FAUNE ENTOMOLOGIQUE ARMORICAINE Tableau analytique des Espèces. Saillie prosternale rebordée à son sommet 3 Saillie prosternale non rebordée au sommet. Antennes rousses au faux jour (1) Thorax cordiforme (Cyr- tonotus Steph.). Striole scutellaire distincte (2). . 2 Épisternes métathoraciques lisses A. g'abiata. Épisternes métathoraciques fortement ponctués 3 Rebord latéral du thorax oblitéré avant d'arriver au s immet de l'angle postérieur A. aulica. Rebord latéral du thorax continué jusqu'à l'extrême sommet de l'angle postérieur A. convexiuscula. Antennes entièrement rousses ('). Éperon terminal interne des tibias antérieurs simple (non tricuspidé). 5 Antennes noires, à part les deux ou triis premiers articles. — § tibias postérieurs feutrés de poils dorés à leur bord inféro-interne 18 Saillie prosternale portant une couronne de soies raides à son extrémité. Cuisses postérieures ayant trois points pilifères au bord interne [Percosia Zimm.). A. equestris. Saillie prosternale sans soies raides à son extrémité. Deux points pilifères au bord interne des cuisses postérieures 6 Striole scutellaire nulle ou peu visible. Articles des antennes presque carrés A. infima. Striole scutellaire bien accusée. Articles 4-10 des antennes allongés 1 Côtés du métasternum et épisternes métathoraciques très ponctués 8 Côtés du métasternum et épisternes métathoraciques lisses ou très obsolètement ponctués. — $ Tibias postérieurs non feutrés au côté inlerne (Cc/ia Zimm.). H Épistome relevé en bourrelet à son bord antérieur; £ tibias postérieurs feutrés au côté interne (Bra- dytus Stepli ) 0 Épistome sans bourrelet saillant au bord anlérieur; g tibias postérieurs non feutrés au côté interne [Liocnemis Zimm ) . 11 (1i La coloration des antennes peut donner lieu à des erreurs de détermination ; il faut les examiner de profd, au faux jour, sinon elles paraissent noires. Il en sera de même à l'accolade 3. (2) loi doit venir se placer VA. glabrala Dej. (long. 6 m/m.), qui diffère des deux espèces de ce groupe par la forme du thorax non cordiforme. lisse en dehors des impressions basi- laires, les côtés du métasternum et les épisternes corre>pondants non ponctues et l'absence de striole scutellaire. C'est un insecte des terrains granitiques, très rare dans la faune armoricaine. CAR A BIDES 219 I Dessus jaune-roussâtrc; forme ramassée 4. fulva. Dessus l'once (brun ou bronzé). 2e article des antennes égal aux 2/3 du 4" ... . 10 i 'thorax sinué et rétréci à la base; pli de la fossette \ externe allant jusqu'à la base. Corps oblong. . . . A. apricaria. \o! Thorax non sinué et à peine rétréci à la base; pli de j la fossette externe séparé de la base par le pore I pilifère. Corps ovale 1 consularis. t Striole scutellaire marquée d'un pore ombiliqué accolé 11] à sa base. § Prosternum lisse en avant \l ( Striole scutellaire s.ins pore ombiliqué 13 / Angles antérieurs du thorax non saillants; fossettes \ peu visibles A. sabulosa. \ Angles antérieurs du thorax saillants; fossettes bien ( marquées et ponctuées I. prselermissa. ' Brun de poix; ligne médiane du thorax bien marquée. y $ Prosternum marqué, en avant des hanches, 13' d'une petite impression ponctuée A. crenata. (Insecte de couleur claire ; ligne médiane du thorax fine et ridée sur les bords. — § Prosternum lisse. . . .-t. montana. I Angles postérieurs du thorax marqués, rectangulaires. I Bord antérieur de l'épistome ne formant pas de \ bourrelet déterminé 15 14^ Thorax fbitement transversal, ses côtés très arqués, ! ne se redressant pas à la base ; angles postérieurs f très obtus. Bord antérieur de l'épistome formant un 1 bourrelet bien visible. Prosternum § ponctué. . . A. eximia. Forme ovale. Elytres convexes. Prosternum § ponc- tué en avant des hanches; 2 pores sétigères de ._i chaque côté du segment anal 16 Forme oblongue. Élytres subaplatics. Prosternum g lisse ; un seul pore sétigère de chaque côté du seg- ment anal A. livida. Taille 10-11 millimètres. Antennes à premiers articles d'un roux plus clair que les suivants. Angles pos- térieurs du thorax légèrement saillants en dehors. Cuisses obscures 1. ingénu a. 16 i Taille 8 millimètres au plus. Antennes entièrement d'un roux vif Angles postérieurs du thorax légère- ment émoussés à leur extrême sommet. Cuisses \ rousses 17 »! Angles postérieurs du prothorax formant une pointe saillante ■ '• cursàans. Angles postérieurs du prothorax non ou à peine sail- lants -<*• /"s«*- / Éperon terminal interne des tibias antérieurs simple \ [Ainara i. sp) • • '° ^ ) Eperon terminal interne des tibias antérieurs Iricuspide [Trimna Le Conte) 23 ( 220 FAUNE ENTOMOLOGIQUE ARMORICAINE < Cuisses noires ou rembrunies 20 19 ] Cuisses d'un roux vif $ Tibias intermédiaires non ( feutrés au bord interne 31 l Cuisses et tibias noirs 2 ' / Tibias, au moins en partie, testacés 24 Strio)e scutellaire avec un pore ombiliqué accolé à sa base; les trois premiers articles des antennes au 2i { moins, testacés , 22 Siriole scutellaire sans pore ombiliqué; les deux pre- miers articles des antennes testacés A . lunicollis. Pore ombiliqué de la base du tborax situé dans l'angle \ postérieur même; impressions basilaires distinctes. 23 22 , Pore angulaire écarté de la marge latérale et coiitigu ! à la base; impressions basilaires nulles ou indis- tinctes A . mon tivaga. -„ \ Stries des élytres renforcées en arrière A. ovala. ( Stries des élytres aussi fines en arrière qu'en avant. . A. eurynota. 24 Stries des élytres renforcées en arrière ■ 25 Stries des élytres aussi fines en arrière qu'en avant.. 29 ( Pore angulaire du tborax situé dans l'angle même.. 26 25 -, Pore angulaire écarté de la marge et contigu à la ( base 27 „ \ Striole scutellaire portant un pore ombiliqué A. similata. ) Striole scutellaire sans porc ombiliqué A . curta. 27 Siriole scutellaire portant un pore ombiliqué A. nitida. Striole scutellaire sans pore ombiliqué 28 Série de pores du 9e interstrie des élytres serrée à la base et au sommet, largement interrompue vers le milieu. Couleur plus claire A. communis. Série de pores du 99 inlerstrie sans interruption notable vers le milieu. Couleur bronzée plus foncée A . convexior. I Striole scutellaire nulle ou rudimentaire A. tibialis, " \ Une striole scutellaire, sans pore ombiliqué 39 Antennes noires dès le 3e article. Impression basilaire externe du thorax bien marquée A . spreta. ** ) Antennes à 3 premiers articles roux. Impression basi- ( laire externe du tborax obsolète A. œnea. ! Striole scutellaire marquée d'un porc ombiliqué accolé 31 à sa base A . anthobia. [ Striole scutellaire sans pore ombiliqué 32 iBord antérieur du tborax échancré, ses angles saillant en avant A . familiaris . Bord antérieur du thorax tronqué droit d'un angle à l'autre A . lucida . CARARilM S 221 Bord antérieur du lliorax fortement échancré, ses angles aigus, très saillants ; côte's déprimés en 33 l arrière. Cuisses noires A. plebeja. Bord antérieur du thorax tronqué ou subéchancré, ses angles non ou à peine saillants 34 „ . l Pattes complètement ronges 3"> I Cuisses noires ou bronzées 36 l Stries des élytres très fines; base du thorax à peine 35 < ponctuée A. concinna. { Stries profondes; impressions du thorax ponctuées.. ' A. rupZpes. ( Saillie médiane de l'éperon tricuspide des tibias antê- ^ * rieurs spiniforme 37 *" ) Saillie médiane de l'éperon tricuspide large, carrée du f bout A . erythrocnemis . ; Bord antérieur de l'épistome garni d'un bourrelet i transversal bien accusé. Stries des élytres nctte- 37 < ment ponctuées A . fulvipes. f Bord antérieur de l'épistome sans bourrelet prononcé. \ Stries des élytres lisses ou obsolètement ponctuées. 38 / Suture transversale de l'épistome à pans coupés sur „a \ les côtés. Corps oblong, d'un bronzé clair A. strenua. i Suture de l'épistome presque droite ; corps ovalaire, \ noir ou bronzé très foncé A. tricuspïdata. Sous-Genre : Tri/ena Le Conte. 1. A. fulvipes Serv. (= striatopunclata Dej.)- — Oblongue ovalaire. $ tibias postérieurs feutrés à leur bord inféro-interne. D'un brun-noir luisant, à peine métallique. Les trois pre- miers articles des antennes et la base du 4e d'un jaune testacé clair. Thorax trapézoïdal, rétréci en avant; bord antérieur tronqué; ses angles postérieurs vin peu aigus; une seule fos- sette latérale interne, petite, entourée de quelques points; l'externe en forme de petite strie oblique, peu marquée. Stries des élytres profondes, surtout à l'extrémité, visiblement ponc- tuées. Dessous du corps et cuisses d'un brun foncé ; jambes et tarses rongeàtres. Base de l'abdomen ponctuée sur les côtés. Long. 8-10 millimètres. Endroits humides et sablonneux, surtout sur les épis des graminées. Peu commune. Ille-et-Vilaine : Bennes [Grifflth) ; sur les graminées des prairies {L. Bleuse). — Morbihan : Vannes. — Finistère : AJoiiaix, St-.Vlarlin, assez rare (Hervé). — Loire- Inféiueure : Très commune partout (7. Péneau). — Mayenne : Voutré, Évron, Laval (C. Houlbirt); Chéméré-le-Boi (J. Daniel); Couptrain [A. Nugue). — Maine-et- COLÉOPTÈRES. 15. 222 FAUNE ENTOMOLOGIQUE ARMORICAINE Loire : Satimur, Martigné (Courlillier); Montreuil-Belfroy (Raffray); Sainte-Gemmes (Gallois). — Manche : Saint-Lô (Fauvel) ; Mortain (abbé Pasquet); Coutances (Monnot). — Orne : Bagnoles (Fauvel). Obs. — D'après Fairmaire et Lab., il existerait en Anjou une variété de cette espèce à stries très faiblement ponctuées et même lisses. 2. A. rufipes Dej. (= lepida Fairm. et Lab ). — Allongée. D'un brun noir luisant. Antennes brunes, avec les trois pre- miers articles et la base du 4e d'un jaune rougeâtre clair. Thorax convexe; côtés droits, un peu rétrécis en avant, très légèrement en arrière ; angles postérieurs droits ; deux fossettes latérales en forme de stries courtes, l'interne bien visible, entourée de quelques points peu marqués, l'externe obsolète. Stries des élytres bien marqués, lisses ou à ponctuation obsolète; un peu plus profondes en arrière. Pattes d'un rougeâtre clair. Long. 8 millimètres. Mêmes habitudes que l'espèce précédente. Rare dans nos régions, plus commune dans le Midi. Ille-et-Vilaine : Forêt de Rennes (Griffith); Antrain (Fauvel); Rennes, sous les pierres (L. Bleuse). — Loire-Inférieure : Commun partout (/. Féneau). — Mayenne : Voutré, Évron, assez commune (C. Houlbert). — Maine-et- Loire : Sau- mur (Courlillier ; Lambert) ; Sainte-Gemmes (Gallois) ; Martigné de la Perraudière ; de Romans). Ohs. — Cette espèce diffère de l'A. fulvipes, avec laquelle on la confond souvent, par le corps plus parallèle, les pattes entièrement rougeàtres et les stries non distinc- tement ponctuées. 3. A. erythrocnemis Zimm. — Cette espèce, que nous n'avons pas vue en nature, se distingue de VA. fulvipes par la forme de la saillie médiane de l'éperon tricuspide des tibias antérieurs, qui est large, carrée du bout, tandis qu'elle est spiniforme chez VA. fulvipes. Loug. 7,5 millimètres. Espèce très rare, du littoral de l'Océan et de la Méditerranée. A été prise à La Rochelle et à Cabourg (Calvados). — Ille-et-Vilaine : Rennes (Hervé. — Cal. des Coléoptères du Finistère, p. Il); sous les mousses des arbres et sous les pierres (L. Bleuse). — Finistère : Morlaix un seul exemplaire (Hervé). — Loire-Inférieure : région maritime de la Grande-Brière, au printemps sous les pierres (/. Péneau) ; Montoir (Piel de Chur cheville) ; Le Loroux-Bottereau, prairies (E. de l'Isle). 4. A. concinna Zimm. (= lepida Zimm.). — Oblongue. D'un vert bronzé foncé; les 4 premiers articles des antennes rou- geàtres; palpes d'un brun foncé. Thorax convexe; ses côtés se rétrécissant en avant à partir du milieu; impressions de la base doubles, bien marquées, et très ponctuées. Stries des élytres très fines, obsolètement ponctuées. Les deux premiers seg- CARABIDES 223 ments de l'abdomen assez densément ponctués sur les côtés. Cuisses et tibias d'un roux vif. Long. 7-8 millimètres. Bord des étaugs et prairies humides. Très rare. Loire-Inférieure : Le Loroux-Boltereau, sous les pierres; détritus de la Loire (E. de l'Isle) ; Saint-Aigiran \Piel de Churcheville, m J. Péneau, loc. cit., p. 148). — Maine-et Loire : Saunuir (Courtillier). 5. A. tricuspidata Dej. — Oblongue. Dessus d'un bronzé foncé, souvent noirâtre. Les quatre premiers articles des antennes testacés; quelquefois le 4° est brun au sommet. Thorax rétréci en avant, échancré à son bord antérieur, ce qui rend les angles antérieurs un peu saillants et pointus; les pos- térieurs un peu aigus; deux fossettes latérales peu marquées, l'externe souvent obsolète. Élytres ovalaires, à stries pro- fondes, surtout en arrière, non visiblement ponctuées. Dessous et cuisses d'un brun noir luisant; tibias et tarses roux; seg- ments abdominaux lisses. Long. 6 1/2-9 millimètres. Endroits frais, sur les graminées. Assez rare. 1lle-et-Vilaine (de la Godelinais) ; Rennes (Griffith); bois montueux, sous les mousses (L. Bleuse). — Finistère : Garlan ; Ploujean, rade de Morlaix (Hervé). — Loire-Inférieure : Très commun partout, détritus et prairies (J. Péneau). — Mayenne : Voutré (G. Houlbert). — Maine-et-Loire : Saumur, Sainte-Gemmes (Gallois). — Orne : L'Home (Bedel). 6. A. strenua Zimm. (flg. 196). — Oblongue. Dessus d'un bronzé clair, parfois verdâtre ; antennes comme chez l'espèce précédente. Thorax très convexe, à côtés parallèles jusqu'au milieu, puis se rétrécis- sant en avant; angles antérieurs un peu saillants et arrondis; une seule impression latérale interne, petite, assez bien marquée. Élytres à stries bien marquées, fines, finement ponctuées. Segments abdominaux 1 et 2 plus ou moins ponctués. Cuisses noirâtres; tibias et tarses rougeâtres. Long. 8 mil- ,. , . ' n Fig. 196. hmetres. Amara strenua. Endroits marécageux; dunes du littoral. Très ti'ap. nat. rare. Morbihan : Vannes, au bord de la mer (Griffith). — Loire-Inférieure : Dunes de Bourgneuf, marais de Saint Julien de-Concelles (E. de Vlsle); dunes de Saint- Brévin (J. Péneau) — Maine-et-Loire : Lue (R. de la Perraudière); Martigné, Saumur (Courtillier). — Manche : Lingreville (abbé Pasquet). 7. A. plebeja Gyll. — Oblongue, ovalaire, courte, peu con- vexe. D'un bronzé métallique brillant. Antennes brunes, avec les trois premiers articles d'un jaune rougeâtre. Thorax se 224 FAUNE ENTOMOLOGIQUE ARMORICAINE rétrécissant seulement en avant; son bord antérieur fortement échancré et ses angles aigus, très saillants; à la base, deux faibles impressions latérales, légèrement ponctuées, ainsi que l'espace intermédiaire ; région angulaire postérieure déprimée ; les angles prolongés en arrière. Élytres oblongues, déprimées, à stries fines et finement ponctuées. Dessous et cuisses d'un noir bronzé; jambes et tarses d'un testacé rougeâtre. Long. 6-6 1/2 millimètres. Étangs et dunes; souvent dans les inondations. Assez rare. Ille-et-Vilaine : Rennes {Griffith); environs de Fougères («66e Naviel). — Morbihan : Vannes (Griffith). — Finistère : Assez commun (Hervé). — Loire- Inférieure : Bords de la Loire, détritus, peu commune. — Mayenne : Voutré (C. Houlbert). — Maine-et-Loire : Bords des étangs, prairies des bords de la Loire, Baugé, Angers, Martigné (Gallois). — Manche : Coutances (Monnot) ; Mortain, commun (abbé Pasquet). — Calvados : Forêt de Cinglais (Fauvel). Sous-Genre : Amara str. s. 8. A. similata Gyll. (= obsoleia Duft.). — Ovalaire,oblongne. D'un bronzé foncé assez brillant. Antennes ayant les 3 premiers articles roux. Thorax grand, peu convexe, se rétrécissant peu à peu en avant; les angles antérieurs saillants en avant, les postérieurs droits, assez pointus ; impressions basilaires dis- tinctes, l'interne ponctuée. 5 Tibias postérieurs feutrés au bord interne. Tibias intermédiaires entièrement glabres, sauf dans les deux premières espèces. Élytres ovalaires, à stries peu pro- fondes, plus enfoncées en arrière, lisses. Série de pores du 9° intervalle régulière, sans interruption spéciale. Pattes noires ; tibias et tarses d'un rougeâtre obscur. Long. 7-81/2 millimètres. Le 5 de cette espèce a les tibias intermédiaires feutrés au bord interne et deux pores pilifères de chaque côté du segment anal. Endroits humides ; souvent dans les inondations. Assez rare. Ille et-Vilaine : Rennes (Griffith); sous les mousses et sous les pierres (L. Bleuse ; C. Houlbert). — Finistère : Rare (Hervé). — Loire-Inférieure : Commun partout (J. Péneau). — Mayenne : Voutré, Évron (G. Houlbert) ;Chémeré- le-Roi (J. Daniel); environs de Laval (E. Labbé). — Maine et-Loire : Saumur (Courtillier); Martigné (de la Perraudière ; de Romans). — Manche : Env. de Ducey (abbé Pasquet). 9. A. ovata Fab. (=obsoletatDe}.). — Oblong, ovalaire. Forme, couleur et principaux caractères de l'espèce précédente, avec laquelle plusieurs auteurs l'ont réunie ou confondue. Elle en diffère plus particulièrement par la couleur des pattes qui sont entièrement noires. Néanmoins, chez les exemplaires immatures, les pattes sont rousses, mais alors le dessous du corps l'est CARABIDES 225 pareillement, tandis qu'il est d'un brun-noir brillant chez l'in- secte complètement développé. Le thorax semble plus forte- ment rétréci en avant, les angles postérieurs plus aigus et les impressions postérieures presque nulles, sans ponctuation. Les caractères sexuels sont les mêmes. Long. 8-8 1/2 millimètres. Se trouve dans les mêmes conditions que l'espèce précédente, mais beaucoup plus commune. Bretagne1 (Griffith). — Finistère : Très commun {Hervé). — Loire-Inférieure : La Chapelle-sur-Erdre, rare (Piel de Churcheville); Saint-Julion-de-Concelles, marais (E. de Vlsle). — Mayenne : Commun partout (G. Iloulbert) ; Chéméré-le-Roi [J. Daniel). — Maine-et-Loire : Dans les prairies humides, très commune {Gallois); environs de Saumur [Gust. Abot) ; Lue (H. de la Perraudière). — Manche : Cherbourg, Coutances \Monnol). — Orne : Neauphe, Villedieu (A\ Nugue). 10. A. montivaga Sturm. — Ovale, large, déprimée. D'un vert bronzé luisant. Les trois premiers articles des antennes d'un jaune rougeâtre. Thorax grand, un peu plus large, avant sa base, que les élytres, mais aussi large qu'elles à la base ; côtés arqués ; impressions latérales nulles ; pore de l'angle postérieur écarté du sommet. Élytres à stries fines, plus profondes au sommet; suture relevée. Dessous et pattes d'un brun noir; jambes intermédiaires un peu arquées. Les tibias intermédiaires ne sont pas pubescents au côté interne chez les $2. Longueur 7-8 millimètres. Plaines cultivées ; champs ; souvent en grand nombre dans les détritus d'inondations. Assez rare. Morbihan (Taslé)3. — Ille-et-Vilaine : Sous les pierres dans les endroits arides (L. Bleuté). — Finistère : Bolsornel, un seul exemplaire {Hervé). — Loire- Inférieure : Basse-Goulaine, inondations de la Loire {Piel de Churcheville) ; Touffou (E. de Vlsle. in J. Péneau, p. 148). — Mayenne : Environs de Couptrain (A. Nugue). — Maine-et-Loire : Sainte-Gemmes {Gallois). — Manche : Coutances, Gouville (Monnot) ; Mortain, rare (abbé Pasquet). 11. A. nitida Sturm. — En ovale court, peu convexe. Bronzé en dessus. Les 3 premiers articles des antennes et la base du 4e rougeâtres. Thorax grand ; ses angles antérieurs arrondis, non saillants ; sa base largement sinuée en arc de cercle, (1) Griffith ne parait pas avoir bien connu cette espèce, non plus que Taslé. Dana sa liste, il dit qu'elle se trouve « dans les lieux secs, sous les pierres, et qu'elle est rare. » Il ajoute : « M. Taslé ne cite pas cette espèce dans sa liste, mais elle est citée par le D>- Kouquet, dans un Catalogue des Carabiques du Morbihan, inséré dans les Annales de la Société Linnèenne d'Angers. » (2) Ce caractère étant commun à toutes les autres espèces de ce groupe, nous ne le répé- terons pas. (M) Griffith, n'ayant jamais rencontré cette espèce eu Bretagne, révoque en doute l'assertion de Tnslé, qui, dit-il, a confondu cette espèce avec ovala ou similala. C'est probablement le contraire qui a eu lien. 226 FAUNE ENTOMOLOGIQUE ARMORICAINE imponctuée ; impression externe nulle, l'interne représentée par une très courte strie ; pore des angles postérieurs contigu à la base, écarté des côtés. Élytres ovalaires, à stries peu pro- fondes, plus marquées en arrière ; striole scutellaire avec ou sans point ombiliqué. Tibias roux. Long. 7 1/2 milli- mètres. Dans les champs ; très rare. Finistère : Ploujean, rare (Hervé). — Côtes-du-Nord : Plounérm (Hervé). — Maine-et-Loire : Lue (R. de la Perraudière) ; (collection de Buzelet, d'après (Gallois). — Manche : Lingreville, Mortain («66e Pasquel). — Orne : Villedieu (A. Nur/ue); L'Home (Bedel). Obs. — Il est bien extraordinaire que celte espèce n'ait pas encore été signalée par les entomologistes nantais. 12. A. communis Panz. — Oblongue, ovalaire. D'un vert bronzé brillant. Buse des antennes rougeâtre. Thorax assez grand, se rétrécissant en avant seulement à partir du milieu ; angles antérieurs saillants, les postérieurs aigus, mais émous- sés; impressions basilaires ruguleuses ; le pore angulaire dis- tant des côtés et contigu à la base. Stries fines, plus profondes au sommet ; série de pores du 9e intervalle largement inter- rompue au milieu. Tibias et tarses testacés. Long. 6 mil- limètres. Endroits frais ; détritus d'inondations. Assez rare. Ille-et-Vii.aine : Rennes (Griffith); sur les routes (L. Bleuse). — Morbihan : Vannes (G ri/fit h). — Finistère : Assez rare (Hervé). — Loire-Inférieure : Lac de Grandlieu, détritus (Piel de Churcheville); Saint-Julien-de-Concelies, marais (E. de l'Isle); Basse-Goulaine (•/. Péneau). — Maine-et-Loire : Baugé (Millet); Saumur (Courtillier). — Manche : Coutances (Monnot). 13. A. convexior Steph. (= continua Thoms.). — Espèce peu connue et probablement plus répandue qu'on ne le croit. Elle diffère de VA. communis, avec laquelle elle est certainement, confondue, par la couleur bronzée plus foncée, les élytres plus ovales et la série de pores du 9e interstrie sans interruption notable vers le milieu. Long. 7 millimètres. Surtout dans les prairies humides. Assez commune. Loire-Inférieure : Le Cellier, au pied d'un arbre (E. de l'Isle) ; Oudon (de la Roche-Macé, in /. Péneau, p. 148). — Manche : Mortain, Percy, Lingreville [abbé Pasquel). Obs. — Cette espèce, qui se trouve dans presque tout le bassin de la Seine, n'est pas encore signalée, du moins à notre connaissance, dans les autres départements du massif armoricain. CARABIDES 227 14.. A. lunicollis Schdt. (fig. 191) (= vulgaris Paûz. ; Fairm. et Lab., p. 108, 23). — Oblongue, ovalaire. D'un bro'nzé assez foncé. Les deux premiers articles des antennes rougeâtres. Thorax grand, à côtés régu- lièrement arqués jusqu'à la base; ses angles posté- rieurs presque droits, mais émoussés ; impressions basilaires faibles, surtout l'externe; l'interne quel- quefois un peu ponctuée. Élytres ovalaires, à stries bien marquées, un peu plus profondes au sommet, obsolètement ponctuées vers la suture; striole Fig' 197' scutellaire sans pore ombihque. Pattes noires; le co««, d*après sommet des tibias antérieurs anguleusement sail- nature. lant entre l'éperon terminal et le 1er article des tarses. Long. 7-7 1/2 millimètres. Terrains froids ; prés et bois. Assez rare. Ille-et -Vilaine [de la Godelinais). — Finistère : Assez rare {Hervé). — Loire- Inférieure : Vallée de la Loire, détritus d'inondation (Piel de Chut-cheville, in J. Péneau, loc. cit., p. 149). — Mayenne : Environs de Couplrain (A. Nugue). — Maine-et-Loire : Saumur (Courtillier) ; Sainte-Gemmes (Gallois). — Manche: Lingreville, très commun (abbé Pasquet). 15. A. curta Dej. — Ovalaire, assez large. En dessus, d'un bronzé obscur assez luisant. Antennes noires dès le 3e article. Thorax se rétrécissant notablement en avant ; ses angles pos- térieurs très droits ; impressions basilaires peu profondes, toutes deux presque en forme de stries courtes, l'interne entourée de quelques points peu visibles, le pore angulaire situé presque dans l'angle. Élytres ovalaires, à stries fines et finement ponctuées ; striole scutellaire sans pore ombiliqué. Dessous et pattes d'un brun noirâtre ou rougeâtre. Long. 6 mil- limètres. Bois sablonneux et prés; aussi dans les détritus d'inonda- tions. Rare. Finistère : Pennélé-en-Saint-Martin (Hervé). — Loire-Inférieure : Basso- Goulaine (Piel de Churcheville). — Mayenne : Chéméré-le-Roi (J. Daniel). — Maine-et-Loire : Saumur (Courtillier). Obs. — - Griffith l'indique comme paraissant être répandue dans toute la Bretagne, mais ne cite aucune localité ; il est probable, au contraire, que cette espèce est très rare. 16. A. aenea de Geer (= trivialis Gyll.) (fig. 198). — Oblongue, presque elliptique, un peu déprimée. Dessus d'un bronzé très luisant, passant par toutes les nuances jusqu'au brun noir pres- que mat. Antennes à 3 premiers articles roux. Thorax très peu échancré en avant, ses angles antérieurs à peine saillants ; sa région angulaire postérieure sans dépression oblique ; impres- 228 FAUNE ENTOM0L0G1QUE ARMORICAINE sion basilaire externe obsolète, l'interne visible, en forme de strie, accompagnée quelquefois de petits points. Stries des élytres fines, égales; striole scutellaire ' saus pore ombiliqué. Dessous brun ; pattes rou- geâtres, cuisses rembrunies. Long. 6 8 millimètres. C'est l'espèce la plus commune ; elle se trouve partout, courant au soleil et paraît dès les premiers beaux jours. 17. A. spreta Zimm. — Ovale allongée. Dessus bronzé. Antennes noires dès le 3e article. Thorax rétréci tout à fait en avant seulement; ses côtés explanés de chaque côté de la base ; impressions latérales bien marquées, entourées de points forts. Élytres à stries fines, égales, obsolètement ponctuées; striole scutellaire sans point ombiliqué. Dessous et cuisses d'un brun noirâtre; tibias et tarsps ferrugineux. Long. 6-8 millimètres. Terrains sablonneux; assez commune dans les dunes du lit- toral ; rare dans l'intérieur. Ille-et-Vilaine : Rennes (Griffith) ; talus herbeux (L. Bleuse). — Mayenne : Environs de Couptrain (.4. Nugue\. — Maine-et Loire : Martigné, Lue (B. de la Perraudière) ; Saumur [Gallois). — Manche : Coutances, clans le littoral (Monnot); baie du Mont-Saint-Michel (L. Bleuse). 18. A. eurynota Payk. (= acuminata Payk.). — Grande taille, ovale, large, peu convexe. D'un bronzé luisant en dessus. Les trois premiers articles des antennes rougeâtres. Thorax plus étroit à la base que les élytres ; ses angles antérieurs peu proéminents ; les postérieurs droits, un peu pointus ; le pore angulaire situé exactement au sommet; l'impression externe nulle, l'interne seule visible, en forme de courte strie, ordinai- rement lisse. Élytres ovalaires, un peu pointues au sommet; à stries fines ; striole scutellaire portant un pore ombiliqué ; inter- valles un peu convexes. Dessous et pattes noires. Longueur 9-J 1 millimètres. Terrains calcaires ou sablonneux. Assez commune. Ilie-et-Viiaine : Rennes [Griffith). — Morbihan : Vannes [Griffith). — Loire-Inférieure : Bords de la Loire (E. Gaultier; E. del'Isle); Saint-Julien-de- Concelles, marais [E. de l'Isle) ; Arthon (Bureau). — Mayenne : Lassay, Voutré, Evron [C. Hnulbert). — Maine et-Loire : Martigné, Lue, Saumur [Gallois). — Manche : Coutances, Gouville (Monnot). — Sarthe : Le Mans [Monnot). 19. A. familiaris Duft. — Oblongue, presque parallèle; en (1) Chez cette espèce et la suivante, la striole scutellaire peut manquer accidentellement sur une élytre, quelquefois sur les deux, ou n'en présenter que quelqiu s rudiments. GARABIDES 229 dessus, d'un bronzé un peu verdâtro. Les trois premiers articles des antennes et la base du 4e rougeàtres. Thorax trapé- zoïdal, fortement rétréci en avant; très échancré au sommet, ce qui rend les angles antérieurs saillants ; les postérieurs presque droits; deux impressions basilaires souvent ponctuées. Élytres allongées, à stries fines, plus profondes en arrière; striole scutellaire sans pore ombiliqué. Pattes d'un testacé clair. Long. 6 1/2-7 millimètres. Larve. — Cette larve se distingue surtout des autres espèces d'A. convexmscula par les caractères suivants :. Dents de l'épistome allongées, fines et très ponctuées, dispo- sées sous la forme d'un peigne courbé. Fossettes temporales nulles. Vit avec l'adulte, sous les pierres dans les terrains sablon- neux. Terrains sablonneux, sous les pierres ; commune. Bretagne : Vannes, Rennes (Griffilh) ; environs de Fougères (abbé Naviel) ; envi- rons de Rennes sous les mousses des arbres (L. Meuse). — Finistère : Commune [Hervé). — Loire -Inférieure : Commun partout (J. l'èneau). — Mayenne : Voutré, Evron (C. Houlbert); environs de Couplrain (A. Nugue) ; Cliéméré-le-Roi (J. Daniel). — Maine-et-Loire : Très commune (Gallois). — Manche : Percy, Mortain, Lingreville (abbé Pasquet) ; Coutancos [Monnot), — Sarthe : Le Mans (Monnot). 20. A. anthobia Villa.-— Oblongue, presque parallèle. D'un bronzé foncé. Thorax presque rectangulaire; tronqué droit en avant ; les angles antérieurs arrondis, nullement saillants ; les angles postérieurs droits, émoussés; deux impressions basi- laires, l'externe en forme de strie oblique, courte, l'interne plus élargie, légèrement ruguleuse. Stries des élytres fines, plus profondes en arrière ; striole scutellaire avec un point ombili- qué. Pattes jaunâtres. Long. 6 millimètres. Obs. — Cette espèce, la seule des Amay^a à pattes rouges qui présente un pore ombiliqué à la striole scutellaire, ne semble avoir été connue ni de Gallois ni de Griffith. Elle se trouve dans les dunes et sablonnières, sous les détritus végétaux ou courant au soleil. Elle semble très localisée. Finistère : Dunes de Santec en Roseoff, assez commun (Hervé). — Manche : Coutances, ex. (Monnot). 21. A. lucida Duft. — Oblongue, un peu ovalaire. Les trois premiers articles des antennes et la base du 4° d*un testacé rougeâtre. Thorax coupé droit en avant; angles antérieurs presque arrondis ; impression latérale externe en formede strie, 230 FAUNE ENTOMOLOG1QUE AKMORICAINE l'interne effacée. Striole scutellaire sans point ombiliqué. Pattes rougeâtres. Long. 6 millimètres. Terrains sablonneux, sous les pierres, assez commune. Bretagne: Vannes, Rennes (Griffilh) ; environs de Rennes, endroits arides (L. Bleuse). — Finistère : très commune (Hervé). — Loire-Inférieure : La Haie- Fouassière (E. de l'hle); détritus d'inondation bords de la Loire et de la Sèvre (J. Pêneau). — Mayenne : environs de Couptrain (J. Daniel). — Maine-et Loire : Saumur (Courtillier). — Manche : Lingreville, Diicey, comm. (abbé Pasquet) ; Gou- tances (Monnot). 22. A. tibialis Payk. — Ovale allongée. Taille très petite. Dessus bronzé". Antennes brunes à base rougeâtre. Thorax presque quadrangulaire, pou rétréci en avant; angles anté- rieurs arrondis, les postérieurs droits ; deux fossettes profondes, non ponctuées, de chaque côté de la base. Élytres oblongues, assez courtes, à stries fines, finement ponctuées, mais pas plus profondes en arrière; striole scutellaire nulle ou rudimentaire. Pattes rougeâtres; cuisses brimes ou rembrunies. Long. 4,5- 5 millimètres. Terrains sablonneux, courant au soleil; commune sur le lit- toral, rare dans l'intérieur. Ille-et-Vilaine (de la Godelinais) ; environs de Fougères (abbé Naviel). — Morbihan (Taslé). — Finistère : Dunes de Santec en Roscoff, Kérarmel, rade de Morlaix, bords de la mer ; assez commun (Hervé). — Loire-Inférieure : Lac de Grandlieu; bords de la Loire, Montoir (Piel de Churcheville ;E. de l'Isle,'m J. Pê- neau, loc. cit., p. 149). — Maine-et-Loire : Assez commune (Gallois). — Manche : Dunes de Gouville, commune (Monnot) ; Lingrevilla, commune (abbé Pasquet) ; Jersey, dans les bruyères (Sainte-Claire-Deville) ; baie du Mont-Saint-Michel, sous les pierres et sur les talus herbeux (L. Bleuse). Obs. — Cette espèce a les plus grandes analogies avec VA. infima que nous verrons plus loin. C'est, avec cette espèce, la plus petite des Amara de France. Sous-Genre : Ce lia Zimm. 23. A. ingenua Duft. — Oblongue, ovale, peu convexe. D'un brun bronzé peu foncé. Antennes rousses, au moins par trans- parence. Yeux peu saillants. Tête, au sommet du vertex, aussi large que l'un des côtés du thorax. 5 tibias postérieurs sans feu- tre ou pubescence au côté interne. Prosternum lisse ou ponctué en avant des hanches antérieures. Thorax court, un peu rétréci en avant; côtés légèrement arrondis; deux impressions latérales bien marquées, plus ou moins ponctuées, l'externe arrondie ; ses angles postérieurs légèrement saillants en dehors à l'extrême sommet. Élytres à stries fines, finement ponctuées; striole scutellaire bien marquée. Dessous du corps et pattes d'un brun rougeâtre. Prosternum ponctué. Long. 10 millimètres. CARABIDES 231 Morbihan : Vannes (Griffith); Lorient (RémyJ ; dunes de Batz, rare (de Lapi>uge in litt.). Espèce méridionale très rare dans nos régions, cantonnée, semble-t-il, dans la région méridionale et maritime de la presqu'île. 24. A. fusca Dej. — Ovale. Dessus du corps d'un brun bronzé; antennes entièrement rousses. Tête avec deux impressions bien marquéesentreles antennes. Thorax court, rétréci en avant seu- lement ; ses côtés arrondis ; angles antérieurs à peine saillants, arrondis; les postérieurs émoussés à leur extrême sommet; deux impressions latérales profondes, ponctuées, l'interne oblongue, plus grande que l'externe qui est arrondie. Élytres ovales, courtes, à stries fines, finement ponctuées, la suturale plus marquée que les autres. Dessous du corps d'un brun rou- geâtre. Pattes rousses. <5 prosternum ponctué. Long. 8 milli- mètres. Terrains sablonneux ; dunes. Rare. Loire-Inférieure : Le Croisic (Kœnig, in ./. Péneau). — Maine-et-Loire : Lue, juillet (R. de la Perraudière, in litt.); Angers (Gallois). — Sarthe : Le Mans (Monnot, d'après Anjubault). Obs. — I. Cette espèce n'est pas citée par Griffith. Peut-être est-ce VA. lapponica (■=. brunnea Gyll.) indiquée d']LLE-ET-ViLAiNE par de la Godelinais (ex Griffith)? IL A la suite de ces deux espèces se placerait l'A. municipalis Duft., qui diffère de VA. ingenua par la taille beaucoup plus petite (6-8 m/m.), la tête moins large, les yeux moins sailiants; et de VA. fusca par les antennes rousses à premiers articles plus clairs que les suivants, les angles postérieurs du thorax saillant en dehors à leur extrême sommet et les cuisses obscures. $ prosternum ponctué. Cette espèce, qui habite les terrains sablonneux, est signalée de l'extrême midi, du nord, mais non de la faune armoricaine. Peut-être faudrait-il lui rapporter quelques- unes de? citalions relatives à l'A. ingenua? 25. A. cursitans Zimm. — Dessus d'un brun bronzé quelque- fois verdâtre, plus terne chez les femelles ; dessous d'un brun roux ou couleur de poix ; les antennes sont brunes mais leur- base, la plus grande partie des palpes, les jambes et les épi- pleures sont d'un rouge brun ou d'un jaune rougeâtre. Pro- thorax transversal, arrondi sur les côtés, ses angles postérieurs coupés droit ou formant une pointe légèrement saillante. Élytres striées, assez fortement ponctuées. Dans son ensem- ble, cette espèce ressemble beaucoup à A. fusca. Très rare. Loire-Inférieure : Nantes (J. Dominique, in/. Péneau, loc. cit., p. 149). 26. A. bifrons Gyll. Pabr. (= livida Schiôdte.). — Oblongue. D'un brun bronzé, souvent pâle et rougeâtre. Tête brune; antennes testacées. Thorax plus large que long, à côtés régu- lièrement arqués ; tronqué en avant ; angles postérieurs rectan- 232 FAUNE ENT0M0L0G1QUE ARMORICAINE gulaires, les antérieurs arrondis, non saillants ; impressions basilaires doubles, bien marquées, densément ponctuées, ainsi que toute la base. Élytres aplaties, à stries visiblement ponc- tuées ; striole scutellaire bien marquée. Pattes d'un jaune rou- geâtre ; prosternum des mâles lisse en avant des hanches anté- rieures. Long. 5-7 millimètres. Larve. — Cette larve se distingue surtout des autres larves du même genre par les caractères suivants : Dents de l'épistome pointues, disposées en ligne transver- sale; surface médiane de l'épistome bifovéolée. Fossettes temporales antérieures nulles. Lucifuge ; vit avec l'adulte sous les pierres dans les champs. Terrains sablonneux, au pied des plantes et sous les pierres. Assez commune. Ille-et-Vilaine (de la Godelinais). — Finistère : Dunes de Santec en Roscoff {Hervé). — Loire-Inférieure : Ile de Bois, près Le. Pellerin (E. de ilsle). — Maine-et-Loire (M,ne de Buzelet, Rochard, de la Perraudière, de Romans, d'après Gallois); Saurriur (Çourtillier). — Manche : Dunes de Gouviile (Monnot); Carolles (abbé Pasquel). 27. A. praetermissa Sahlb. (Fairm. et Lab., p. 105, 12). {=rufo - clnctaBej.). — Large, ovalaire, peu convexe. D'un brun noir luisant. Antennes et palpes d'un testacé rougeâtre assez clair. Thorax rétréci en avant, presque plus large que les élytres eu arrière; angles antérieurs saillants, les postérieurs un peu aigus ; fossettes latérales bien marquées, ponctuées, souvent réunies en une seule. Élytres à stries visiblement ponctuées, un peu plus profondes en arrière ; striole scutellaire avec un pore ombiliqué. Pattes rousses; prosternum des mâles lisse. Long. 7 millimètres. Terrains granitiques, carrières de sable, surtout bois secs et bruyères. Très rare. Morbihan (Léveillé). — Maine-et-Loire : Lue (R. de la Perraudière, inlitt.), avec doute. — Ces indications auraient besoin d'être confirmées. 28. A. infima Duft. — Très petite taille. Ovale, oblongue, convexe. D'un noir bronzé. Antennes courtes, rousses, leurs articles 4-10 à peine oblongs, presque carrés. Thorax presque quadrangulaire, un peu plus étroit que les élytres, à peine échancré en avant ; angles antérieurs obtus, les postérieurs presque droits ; impressions postérieures doubles et bien mar- quées, à points gros, peu serrés. Élytres ovalaires, assez con- vexes, à stries visiblement ponctuées; striole scutellaire nulle ou indistincte. Pattes rousses. Long. 5 millimètres. CARA BIDES 233 Terrains sablonneux, sous les pierres, très rare. Ille-et-Vilaine (de la Godelinais). — I.oire Inférieure : Nantes (J. Domi- nique, in ./. Péneau, loc. cit.. p. 149). — Maine-et-I dire : Lue {R. de la Prr- raudïere, in litt.) ; Sainte-Gemmes (Gallois). — Manche : Dunes de Gou ville (Monnot). Obs. — Cette espèce, la plus petite du genre avec l'A. tibialis, en diffère par la forme plus courte, plus large, la longueur relative, la forme et la couleur des antennes, les fossettes postérieures du thorax plus profondes et fortement ponctuées, et enfin par la pubescence des tibias postérieurs des mâles. Sons-Genre : Amathitis Zimm. 29. A. crenata Dej. — Tibias postérieurs des mâles non ponc- tués au côté interne. Piosternum lisse ou ponctué en avant des hanches antérieures. Allongée, parallèle, plane en dessus. D'un brun noir assez luisant. Tête grosse, yeux saillants. Antennes rousses, dépassant notablement la base des élytres. Thorax presque aussi large en avant qu'en arrière, presque cordiforme; ses côtés se redressant un peu à la base; tronqué droit au sommet; fossettes basilaires larges, peu profondes, marquées de points forts qui s'étendent sur toute la base. Élytres à stries fortes, crénelées par une ponctuation forte et serrée; striole scutellaire dépourvue de pore ombiliqné ; intervalles lisses, légèrement convexes. Dessous rougeâtre. Pattes rousses. 5 prosternum marqué, en avant des hanches, d'une petite impression ponctuée. Long. 6 1/2 millimètres. Obs. — Cette espèce, des régions maritimes méridionales, n'est pas signalée de la Faune armoricaine. Il conviendra surtout de la rechercher dans les détritus entraînés par les inondations au bord de la mer. Elle est très voisine des A. apricaria et consu- laris. Sous- Genre : Liocnemis Zimm. 30. A. sabulosa Dej. (= Barnevillei Fairm). — Rougeâtre, oblongue, un peu déprimée en dessus. Thorax à côtés arqués latéralement; non redressés à la base; angles antérieurs non saillants; base densément ponctuée, surtout sur les côtés où la ponctuation est rugueuse ; fossettes latérales peu distinctes. Élytres ovales oblongues, parallèles; stries profondes, forte- ment ponctuées, presque crénelées ; striole scutellaire marquée d'un pore ombiliqué. Pattes rougeâtres; prosternum lisse chez les mâles. Long. 7 millimètres. 234 FAUNE ENTOMOLOGIQUE ARMORICAINE Espèce très rare, habitant les terrains sablonneux, qui aurait été trouvée dans le Calvados par le Mis de La Fresnaye. Cette indication est contestée. Nous donnons dans tous les cas, à titre de renseignement, la description de cette espèce, que nous ne connaissons pas. 31. A. eximia Dej. — Courte, ovale, légèrement déprimée en dessus. D'un brun plus ou moins foncé; bouche et antennes plus claires; épistome formant en avant un bourrelet bien visible. Thorax court, transversal; côtés très fortement arron- dis, non redressés vers la base; celle-ci densémeut ponctuée; angles postérieurs très ouverts, presque arrondis; deux fos- settes latérales, l'interne large et profonde, l'externe peu nette; la ponctuation de la base remonte sur les côtés; en outre, une bande de points le long du bord antérieur. Stries des élytres profondes, fortement crénelées. Pattes d'un testacé rougeâtre. Prosteruum des mâles ponctué. Long. 6-7 1/2 millimètres. Collines calcaires, dans les friches, sous les pierres. Très rare. Maine-et-Loire {de la Perraudière et de Romans, d'après Gallois). 32. A. montana Dej. — Oblongue, un peu déprimée en dessus. D'un testacé roussâtre plus ou moins foncé ; tète toujours plus obscure. Antennes rousses. Thorax transversal, presque cordi- forme; ses côtés arrondis, mais presque droits à la base, qui est densémeut ponctuée, surtout sur les côtés; angles postérieurs obtus, mais formant presque une petite dent ; impressions laté- rales ovales, linéaires au fond. Élytres assez courtes, ovalaires, à stries égales dans toute leur longueur, bien marquées, ponc- tuées. Dessous et pattes testacés. Prosternum des mâles lisse. Long. 7 millimètres. Cette espèce, assez voisine de A. fusea, a été indiquée par Dejean, par erreur, comme trouvée dans le Calvados (Bedel). Elle est néanmoins signalée de la Bernerie (Loire-Inférieure) par le Dr Marmot- tan et du bord du lac de Grandlieu par E. de Vlsle, in J. Péneau, loc. cit., p. 149. Sous- Genre : Cyrtonotus Steph. 33. A. aulica Panz. (=picea Fab.)(/?#. 499). — La plus grande du genre. D'un brun foncé, même noirâtre, avec un faible reflet métallique sur les élytres. Antennes et palpes roussâtres. Thorax cordiforme, fortement arrondi sur les côtés, rétréci à la base où les côtés se redressent pour former des angles droits, pointus; bord antérieur et postérieur densémeut ponctués; CARABIDES "23o fossettes latérales profondes, mais indistinctes, l'externe limitée en dehors par un bourrelet qui se confond avec le rebord latéral et s'interrompt avec lui avant le sommet de l'angle. Élytres longues, ovalaires, à stries bien marquées et assez fortement ponctuées. Côtés du métasternum et épisternes correspon- dants très ponctués. Pattes rouges ou rougeâtres. Long. 11-13 1/2 millimètres. Bord interne des tibias intermédiaires des mâles portant trois dents sur sa moitié inférieure. Terrains calcaires, sous les pierres; dans les capitules des carduacées ou dans les coupes de sarrazin. Assez rare. Larve. — (= A. spinipes Scbiôdte; = aulica Panz.). — Cette larve est presque entièrement semblable à celle (ÏA. convexiuscula (p. 205) ; elle s'en distingue cependant par les caractères suivants : Dents de l'épistome pointues. Fossettes temporales antérieures allongées sous la forme d'un sillon profond. Morbihan : Vannes (Griffith). — Ille-et-Vilaine : Environs de Rennes, en battant sur les haies IL. Meuse). — Finistère : Rare (Hervé). — Mayenne : Environs de Couptrain ; Lignières-la-Doucelle (A. Nugue); environs d'Évron, Voutré (G. Houlbert). — Maine-et-Loire : Saumur [Courtillier); Martigné, Briand [de Romans); Sainte-Gemmes {Gallois). — Manche : Mortain, rare (aùbé Pasquel) ; Coutances (Monnoi). — Orne : La Ferté-Macé (Léveillé). 34. A. convexiuscula Marsh. — Allongée, presque parallèle. D'un brun noir luisant ; bouche et antennes d'un rougeàtre clair. Thorax fortement arrondi sur les côtés qui se redressent brusquement à la base pour former des angles droits, pointus ; une seule fossette latérale grande, profonde, ponctuée et limitée en dehors par un bourrelet indépendant du rebord latéral qui se continue jusqu'au sommet de l'angle. Élytres longues, un peu élargies en arrière ; à stries assez profondes et assez fortement ponctuées. Côtés du métasternum et épisternes correspondants ponctués. Bord réfléchi des élytres et pattes d'un rougeàtre clair. Long. 9-12 millimètres.. Tibias intermédiaires des mâles portant deux dénis sur la moitié inférieure du bord interne. Larve. — La larve à! A. convexiuscula est convexe, pâle, avec sur la tète deux taches plus sombres ; les sclériles dorsaux sont bordés de brun rougeàtre en avant et en arrière. La tête et les anneaux dorsaux du thorax sont brillants et 236 FAUNE ENTOMOLOGIQUE ARMORICAINE très finement réticulés; les anneaux de l'abdomen ont un aspect soyeux. Tête plus étroite que le prothorax, arrondie en arrière; antennes à peine plus longues que les mandibules et à premier article allongé. Mésothorax et métathorax un peu plus longs que le prothorax avec une petite impression lon- gitudinale de chaque côté. Pattes courtes, tarses cylindriques, ayant à peu près la longueur des tibias, mais deux fois moins gros environ et ter- minées par deux griffes inégales légèrement courbées. Abdomen trois fois aussi long- que la tête et le thorax réunis, convexe en dessus. Les cerques sont immobiles et divergents en arrière. Tube anal conique {fig. 201), moitié plus long (dimidio longior) que le 9° segment abdominal. Cette larve est l.ucifuge ; elle se tient dans les endroits sablonneux mouillés par la mer. F,g-m- L'adulte vit dans le sable, sous les pierres. Nymphe d Amara . 3 , . " ronvexiuscuia Assez rare dans les dunes du littoral, très rare d'après schiodte. dans l'intérieur. Fig. 200. Larve d'A. con- vexii' scula ,A\ip . Scimôute. Ille-et-Vilaine [de la Godelinais) ; Saint-Servan [Hervé). — Morbihan (Taslé). — Loire-Inférieure : Noirmoutier, Bourgneuf, Grandlieu (Fanvel ; Piel de Churcheville) ; dunes de Batz, rare (de Lapouge, in litt.). — Maine-et-Loire : Sainte-Gemmes [Gallois). — Manche : Saint- Waast-la-Hougue [Fauve l). Sous-Genre : Leironotus Ganglb. 35. A. glabrata Dej. — Dessus d'un brun noir luisant, à reflets métalliques ; antennes d'un brun rougeâtre avec le 1er article jaunâtre. Tête portant, près de la base des antennes, une fossette réunie à l'autre par un sillon ; prothorax fortement arrondi sur les côtés et à angles postérieurs relevés de manière à former une petite dent. Élytres courtes, à stries enfoncées et assez fortement ponctuées ; pas de striole scutellaire. Pattes rougeâtres. A terre sous les pierres et sous les détritus. Très rare. Loi re -Inférieure (collection Dejeari). Saint-Philbcrt-de-Grandlieu [E. de ilsle). CARABIDES. 237 Sons- Genre : Bradytus Zimm. 36. A. consularis Duft. — Tibias postérieurs des mâles feutrés au côté interne ; prosternum présentant, en avant des hanches antérieures, une petite fossette ponctuée. Oblongue, ovalaire. D'un noir luisant ; antennes d'un testacé rougeâtre. Tête crosse et large. Épistome en angle obtus, formant un bourrelet mince, mais bien accusé. Thorax assez long, se rétrécissant à peine en avant ; non sinué et à peine rétréci en arrière ; fossettes basi- laires profondes, à ponctuation grosse et dense, l'externe limitée en dehors par un pli en forme de bourrelet dont la pointe est séparée de la base par l'interposition du pore pilifère ; angles postérieurs pointus. Élytres pas plus larges que le 'thorax, ovales, courtes, à stries profondes et fortement crénelées. Inter- valles plans. Pattes rousses. Long. 6 1/2-8 1/2 millimètres. Terrains sablonneux, endroits bien exposés. Assez commune. Ille-et-Vilaine [de la Godelinais). — Morbihan (Taslé). — Finistère • Morlaix, très rare [Hervé). — Côtes-du-Nord : Plounérin(ffer«e). —Loire-Infé- rieure : Saint-Herblain, prairies (/. l'éneau). —Maine-et-Loire : Saumur (Cour- tilher); Lue [R. de la Perraudière, in litt.); Martigné, Briand (de Romans) ■ Sainte-Gemmes [Gallois); Baugé [Millet). - Manche : Lingreville, Avranches [abbé Pasquet) ; Coutances (Monnot). - Observée aussi dans IOrne, le Calvados, etc. 37. A. fulva de Geer. (= ferruginea Payk.) (fig. 202). — Large, un peu déprimée. Entièrement d'un jaune roussâtre plus ou moins clair, avec un faible reflet métallique. Tête grosse et large. 2e article des antennes égal à la moitié du 4e. Thorax court, côtés légèrement arrondis, se redressant à la base pour former des angles droits, pointus; base densément ponctuée de chaque côté; impressions latérales vagues, l'externe profonde, limitée extérieurement par un pli qui est séparé de la base par l'interposi- tion du pore angulaire. Élytres courtes, ovales, à **■ 202- stries bien marquées, ponctuées; intervalles sùb- Amâfra FuJ:va' convexes. Long. 8-9 millimètres. wï? Terrains sablonneux, dunes, enterrée au pied des plantes. Assez commune. Morbihan : Vannes (Griffith). - Ille-et-Vilaine : Dans le sable au bord des cours deau [L. Bltuse). - Finistère : Dunes de Santec prés Boscoff [Hervé) - Loire Inférieure : Dunes maritimes et endroit* sablonneux dos bords de la Loire [E. Gaultier'. Pitlde Churcheville ; de Fabry) ■ La Haieb'ouassière (E. de l'isfr, in / Péneau)' Grundheu [Fauvel) ; Noirmoutier [abbé Dominique), dunes de Batz (de Lapouge) - Maine-et-Loire : Lue (R. de la Perraudière, in litt); Saumur, Martigné, Sainte-Gemmes (Gust Abot; Gallois); Saint Bémy-la-Varenne [R. du Buysson). - Manche : Dunes de Gouville (Monnot) ; Lingreville [abbé Pasquet). COLÉOPTÈRES. ... 1b 238 faune entomologique armoricaine 38. A. apricaria Payk. — Oblongue, légèrement convexe. D'un brun noirâtre luisant, avec un léger reflet métallique. Antennes rousses, le deuxième article égal aux 2/3 du quatrième. Thorax à angles antérieurs arrondis, à peine saillants ; ses côtés arrondis, rétrécis et redressés juste à la base ; angles postérieurs formant une petite dent ; fossettes latérales larges, assez pro- fondes, à gros points peu serrés ; l'externe limitée par un bour- relet qui descend jusqu'à la base ; rebord latéral sans épaissis- sement jusqu'au sommet de l'angle. Élytres ovalaires, un peu élargies en arrière, à ponctuation forte en avant, très fine au sommet. Bord réfléchi, dessous et pattes d'un rougeâtre clair. Long. 6 1/2-7 1/2 millimètres. Larve. — Larve blanchâtre avec la tête d'un jaune pâle ; boiduredel'épislomeet extrémité des mandibules ferrugineuses; sclérites dorsaux du thorax et de l'abdomen jaunâtres ; mais elle diffère surtout de la larve à' A. convexiuscula (p. 205) par les caractères suivants : Dents de l'épistome très fines, pointues, disposées en ligne transversale ; augles antérieurs du front arrondis et dépassant l'épistome. Tête avec deux sillons en arrière des antennes. Fossettes temporales antérieures nulles. Lucifuge, se rencontre sous les pierres dans les champs. Terrains sablonneux et collines calcaires ; sous les pierres ou enterrée dans le sable. Assez commune. Morbihan : Vannes (Griffdh). — Ille-et-Vilaine : Rennes, le soir, au vol (Bleuse). — Finistère : Assez rare {Hervé). — Loire Inférieure : Assez commune partout(J. Péri au); dunesde Batz (de Lajiouge). — Mayenne : Chémeïé le Roi (J. Daniel] ; Couptrain (A. Nugue) ; La-say (C. Houlbèrt). — Maine et-Loire : Mar- tigné, Vézins, Couture, Combrée (B de la Perraudière ; Gallois). — Manche : Lingreville (abbé Pasquet). — Sarthe (Desportes). Sous-Genre : Percosia Zimm. 39. A. equestrisDuft. (— patricia Duft.). — Ovalaire, presque également retrécie aux deux bouts. Corps large, épais, convexe. D'un brun noir luisant. Antennes testacées. Thorax presque quadrangulaire ; angles antérieurs à peine saillants, les posté- rieurs presque droits ; impressions postérieures bien marquées, l'externe séparée du rebord latéral par un pli caréniformé qui ne touche pas la base. Élytres à peine plus larges que le thorax, sans teinte métallique, luisante, chez les mâles, ternes chez les femelles. Saillie prosternale portant quelques soies raides à son extrémité. Pattes rougeâtres. Ponctuation et aspect très variables. CARABIDES 239 Tibias postérieurs des mâles non feutrés au côté interne. Long. 7-11 millimètres. Collines calcaires, sous les pierres. Rare. Larve. — Cette larve diffère de celle à' A. convexiuscula (p. 205) par les caractères suivants : Épistome à quatre dents, fortes, écartées, disposées en arc Surface médiane de l'épistome bisillonnée, de deux sillons droits, bien marqués. Fossettes temporales antérieures, ainsi que les stries posté- rieures à peine marquées. Morbihan : Vannes (Griffith ; Taslë). — Finistère : Penalliorzou en Ploujean [Hervé). — Côtes-du-Nord : lie de Bréhat ^Rerué). — Mayenne : Lignières-la- Doucelles ; Couptrain (A. Nuque). — Manche : Lingreville (abbé Pasquet). 47e Genre : ABAX Bonelli. Avec le genre Abax commence une série de genres qui furent autrefois réunis en un seul groupe sous le nom générique de Feronia. Ce nom n'est plus adopté aujourd'hui, les noms créés par Bonelli étant de (beaucoup antérieurs au nom créé par Latreille. Le genre Abax se compose d'espèces entièrement d'un noir profond, aptères, à élytres larges, déprimées, ayant le repli basilaire angulé à l'épaule et le 7e intervalle saillant, presque cordiforme à la base. Les 5 ont les trois premiers articles des tarses antérieurs dilatés et garnis de soies en dessous ; en outre, le dernier segment abdominal porte deux pores sétigères très écartés. Chez les 9» Ie même segment porte 4 pores semblables, équidistants'. Larves. — Les larves à' Abax ater et A. ovalis ont été décrites par Schiôdte (Nat. Tidsskr. Vol. VIII. 1872 et 1873); elles diffèrent essentiellement de celles des Plerostichus par leurs mandibules très saillantes et très fortement courbées, par l'absence de sillons sur les côtés de la tête et par leurs cerques articulés de 4 ou 5 articles. Gœdart avait décrit, il y a déjà bien longtemps, dans son Hisl. mat. des Insectes, 1700, t. II, p. 70, une larve de.carabi- que, que Latreille attribua plus tard à Feronia (Abax) striola ; mais cette description d'après Audouin et Brnllé, pourrait tout aussi bien s'appliquer à la larve d'un Harpalus. (Chap. et Cand. Catal. des larves des Coléoptères. — Mém. Soc. d. se. de Liège, t. VIII, 1853, p. 378.) 240 faune entomologique armoricaine Tableau analytique des Espèces. s Une tient saillante bien visible à l'épaule A. ater. ( Épaules à dent nulle ou peu visible 2 9 l Striole scutellaire nulle ou peu visible A . parallelus. | Striole scutellaire bien visible A . ovalis. 1. A. ovalis Duft. (= frïgida Fabr.). — Ovalaire, courte, large. Antennes et palpes d'un rougeâtre plus ou moins foncé. Thorax très élargi, un peu rétréci en avant, ni sinué ni rétréci en arrière; base visiblement échancrée ; rebords latéraux saillants et épais ; deux fossettes latérales ridées, non ponctuées. Élytres très courtes, luisantes Ô 9 > à stries finement ponctuées, plus profondes sur les côtés que vers la suture, ce qui rend les intervalles latéraux plus convexes que ceux voisins de la suture; 7e intervalle formant à l'épaule une carène peu élevée ; dent humérale et striole scutellaire nulles. Dessous d'un brun noirâtre; pattes rougeâtres. Long. 14-15 millimètres. Bois et forêts, sous les pierres, les feuilles sèches. Assez commun. Ille-et Vilaine : Forêt de Rennes (Griffith) ; environs de Fougères (abôë Navipl) ; forêts et bois, sous les feudles mortes (L. Bleuse). - Morbihan : Vannes (Griffith). — Finistère : Forêt de Quimperlé (Roger et Rémy); Treuscoat en Pleyber-Christ > Huelgoat. bois sous les feuilles (Hené). — Loire Inférieure : Sous les pierres, assez commun (./. Péneau). — Mayenne : Chéméré le Roi (/. Daniel); Couptrain (A. Nue/ne). — Maine et-Loire : Baugé (Aiard, Gallois, Mme de Buzelet). — Orne : La Chapelle- Moche (A. Nuque) ; La Carneille (Delaunay - Larivièré). — Manche : Forêt de Cerisy (abbé Pasquet). 2. A. parallelus Duft. — Oblong, assez parallèle. Thorax presque aussi long que large, à côtés légèrement sinués et rétrécis vers la base (plus visiblement chez le 5 que chez la Ç ); angles postérieurs un peu tombants, formant presque une petite dent; rebord latéral épais ; de chaque côté de la base deux fossettes ridées confondues en une seule; ba.^e à peine échancrée. Élytres un peu convexes, assez parallèles, un peu plus ternes chez la 9 que chez le <5, à. stries finement ponctuées, égale- ment profondes ; i)e intervalle un peu relevé en côte obtuse à la base ; dent humérale nulle ; striole scutellaire à peine visible. Long. 15-16 millimètres. Gomme le précédent ; assez commun. Ille et- Vilaine : Forêt de Rennes (Griffith) ; forêts et bois, sous les feuilles mortes [L. Bleuse). — Morbihan : Vannes (Griffith); Lorient (Boyer, Rémy). — Loire Inférieure : Le Cellier et Mauves (E. de l'Isle) ; La Chapelle Basse-Mer (Piel de Churcheville) ; foi et du fîavre. sous les pierres (/. Péneau). — Mayenne : Chéméré-le-Rui (J. Daniel). — Maine et-Loire (P. Lambert) ; Saumur (Cour- tiliier). CARABIDES 241 — Forme du 3. A. ater Villers (= striola Fab.) {fig: 205} précédent; se distingue facilement par sa taille beaucoup plus grande, le thorax plus large que long, les fossettes latérales bien marquées séparément, la base fortement échancrée en demi-cercle; élytres brillantes chez les mâles, mates chez les femelles ; intervalles convexes 6, plans 9; septième intervalle fortement relevé à la base et aminci en carène ; dent numérale très accusée; striole scutellaire bien visible. Long. 17-19 millimètres. Comme les précédents; assez commun. Ille et-Vilaine : Forêt de Rennes (Griffith) ; environs de Fougères (abbé Naviel) ; sous les pierres, les feuilles mortes, commun (L. B'ruse). — Morbihan : Vannes {Griffith). — Finistère : Ploujean, Saint-Martin {Hervé). — Loire Infé- rieure : Commun partout {J. Pénean). — Mayenne : Voutré, Évron, très commun (C Hoalbert); environs de Laval (E. Labbé) ; Chéméré-le Roi (J. Daniel). — Maine-et-Loire : Commun {Gallois; Gust. Abot). — Manche : Mortain, Perry, Ducey, commun {abbé Pasquet); Coutances {Monnot). — Sarthe : Le Mans (Monnot) ; La Flèche (Despor(es). Fig. 203. Abax slriola, d'après nature. 48e Genre : MOLOPS Bonelli. 1. M. piceus Panz. (= terricola Fab. et Auct.) {fig. 204). — Glabre, luisant ; corps épais, assez court, très convexe. Dessus du corps noir. Antennes rousses, leur 3° article pubescent. Thorax cordiforme, très rétréci à la base ; ses angles antérieurs pointus et saillants, les postérieurs très droits ; impressions postérieures bien marquées. Élytres ovalaires, plus larges à la base que la base du thorax ; le 8e interstrie linéaire postérieurement ; le 9e bistrié sur sa seconde moitié. Pattes rousses ; dessus des tarses pubescent. Long. 10-12 millimètres. Art. î-3 des tarses antérieurs des mâles dilatés et squamuleux en dessous. Élytres entières. Élytres des femelles tronquées au sommet, rectangulaires àl'angle suturai ; épipleuresfaisant saillie à l'angle externe. Dans les bois, sous les pierres, les feuilles mortes, aussi dans les caves, les carrières, etc. Rare. Ille et-Vilaine : Forêt de Rennes {Griffith) ; sous les pierres, les feuilles mortes (L. Bleuse). — Finistère : Forêt de Menguen en Huelgoat, sous les mousses, rare {Hervé). — Loire-Inférieure : Env. de Batz {de Lapouge, in lut.). — Mayenne : Fig, 204. Molops piceus d'ap. Cheinu. 242 FAUNE ENTOMOLOGIQUE ARMORICAINE Évron, Voutré (C. Houlbert); Environs de Laval (E. Labbë). — Maine-et-Loire ; (Mme dp Buzelet) ; Saumur (Cour til lier); Baugé (Allard); Sainte-Gemmes (Gallois). — Manche : environs d'Avranches (abbé Pasquet). - Orne : La Carneille (Delaunay- Larivière). — Sarthe : La Flèche (Desportes). 49e Genre : PTEROSTICHUS Bonelli. Ce genre, tel qu'on le considère ici, englobe actuellement les anciens genres Steropus, Pterostichus, Lyperosomus, Platysma, Melanius (Omaseus), Argutor, sans compter ceux qui ne sont pas représentés dans notre Faune. Il ne comprend, dans nos régions, que des insectes noirs ; mais les espèces des régions montagneuses sont ornées des plus vives couleurs. Les mâles ont les articles 1-3 des tarses antérieurs dilatés. En outre, chez certaines espèces, le dernier segment abdominal présente des impressions ou des reliefs caractéristiques. Larves. — On connaît les larves suivantes, appartenant au genre Pterostichus : P. [Platysmd) oblongopunctatus, décrite par Schiôdte : Nat. Tidsshr., 1857, p. 512. P. [Omaseus) vulgaris. Schiôdte : loc. cit., p. 611. P. (Omaseus) nigrita. Schiô 'te : loc. cit., p. 507-511, pi. 19, fig. 9-17. Tableau analytique des Espèces. / Épisternes métathoraciques aussi larges ou à peine \ moins larges que longs 2 j Épisternes métathoraciques beaucoup plus longs que \ larges 4 Angles postérieurs du thorax arrondis; repli basi- laire des élytres arrondi à l'épaule (Steropus Steph.) 6 Angles postérieurs du thorax bien accusés ; repli bifi- laire des élytres angulé à l'épaule 3 Épisternes métathoraciques aussi larges que longs ; onychium garni en dessous de deux rangées de soies raides. (Pterostichus) • • • • "l Épisternes métathoraciques à peine plus longs que larges ; onychium sans soies en dessous. Dessus d'un noir bronzé ; tibias et tarses roussâtres ( Platysma) 4 / Élytres avec 5 ou 6 gros points sur les 2° et \ 3e stries P. oblongo-punctatus. j Élytres avec 3 points seulement sur les 2e et \ 3e stries P- angustatus. CARABIDES 243 / Angles postérieurs du thorax arrondis ; repli V basilaire des ély très arrondi sur l'épaule {Lype- 5 \ rosomus Motsch.) ! Angles postérieurs du thorax accusés ; repli basi- laire des élytres angulé sur l'épaule Rebord latéral du thorax bordé en dedans d'une gouttière sensible (Melanius Ron. = Omaseus Steph.) Rebord latéral du thorax sans gouttière distincte en dedans (Argutor Steph.) I Pore pilifère basai du thorax placé sur le som- l met de l'angle ; 3e intervalle des élytres avec „ ) trois pores pilifères iPore pilifère basai du thorax éloigné de l'angle ; 3» intervalle avec un senl pore en arrière ; pattes rouges ou noires I Thorax presque carré, à côtés arqués, redressés à l'extrême base pour former une dent visi- ble ; antennes courtes, dépassant à peine la base du thorax Thorax cordiforme ; antennes atteignant la moitié du corps environ i Onychium, garni en dessous, de quelques soies 9 ] raides ( Onychium sans soies raides en dessous I Élytres mates, à gouttière latérale aussi large en . , ) arrière que le 9e intervalle ) Élytres brillantes ; 9' intervalle plus large en \ arrière que la gouttière | Abdomen à côtés nettement ponctués ) Abdomen à côtés lisses ou à points rares (Côtés du thorax ne se redressant qu'à l'extrême base pour former une petite dent; élytres arrondies au sommet $ Ç ; segment anal $ avec un petit tubercule ** \ Côtés du thorax se redressant avant la base et / formant un angle droit ; angle apical des élytres denté Ç . anguleux $ ; segment anal $ avec \ une fossette Pattes noires ; fossettes du thorax plus profondes l et plus ponctuées ; bords du dessous du thorax I (épisternes prothoraciques) lisses \ Pattes d'un brun rougeâtre ; fossettes du thorax j superficielles, peu ponctuées ; épisternes pro- [ thoraciques ponctués jusqu'au bord / Épisternes prothoraciques ponctués; cuisses \ rousses j Épisternes prothoraciques lisses ; cuisses brunes; l onychium garni de poils dressés en dessous . . /'. alerrimus. 6 9 14 p. xthiops. /'. madidus. P. mêlas. P. cristatus. P. melanarius 10 P. niger. 11 12 13 P. ?iigrita. P. anthracinus . P. gracilis. P. minor. 15 P. diligens. 244 FAUNE ENTOMOLOGIQUE ARMORICAINE ( Onychium dépourvu de poils dressés en dessous. 15 Yeux oblongs, peu convexes. I Onychium garni de poils en dessous. Yeux con- ' vcvk saill:inl<; vexes, saillants P. interstinetus. P. strenuus. 1. P. Fig. 205. Pteroslichus mêlas Cr. mêlas Creutz. (fig. 203). — Aptère; oblong, d'un noir luisant. Tête grosse, un peu plus large, yeux compris, que le sommet du thorax. Antennes épaisses, dépassant un peu, en arrière, la base du thorax. Celui-ci grand, convexe, un peu plus étroit en arrière qu'en avant, ses côtés arqués; ses angles postérieurs obtus, formant une petite dent en dehors ; impressions postérieures doubles, bien marquées, rugueusement ponctuées ; base ponctuée, ridée. Élytres larges, assez courtes, élargies en arrière, surtout chez la 9 '■> stries larges, finement ponctuées ; 2 ou 3 pores sur le 3e interstrie. Long. 17-19 millimètres. Le P. mêlas a les plus grandes analogies avec le P. melanarius; il en diffère essentiellement par la forme des épisternes métathoraciques. Cette espèce, qui semble particulière à l'Est de la France, est signalée de l'Anjou par Mme de Buzelet, ex Fairm. et Lab. Cette citation n'est pas reproduite dans le cata- logue Gallois. 2. P. cristatus Duft. (= parumpunctatus Germ. )(/?#. 206). — Oblong, faiblement convexe. D'un noir très lui- sant, parfois à reflets- irisés. Antennes atteignant \ la moitié du corps environ. Thorax cordiforme, à côtés arrondis en avant, redressés en arrière pour former des angles droits ; de chaque côté de la base une fossette bien marquée, grande, imponctuée ; une autre, petite, obsolète, sur l'angle. Élytres assez courtes, à stries profondes, lisses, les deux premières stries quelquefois ponctuées au sommet; intervalles subconvexes; trois pores enfoncés sur / le 3e. Dessous noir. Pattes noires, quelquefois un Fi peu rougeâtres. Segment anal de l'abdomen avec Pteroslichus une carène triangulaire chez les mâles. Long. 13- ^^fc™. 15 millimètres. Grands bois, sous les pierres; falaises du littoral. Assez rare. lLLE-ET-ViLAiNE : Rennes (Griffith); environs de Fougères {abbé Naoiel). — Morbihan : Vannes {Griffith). - Finistère : Morlaix, Huelgoat, sous les feuilles {Hervé). - Loire-Inférieure : Le Cellier, Mauves, sous les pienes dans les endroits frais (E. de l'hle, in J. Péneau, loc. cit., p. 147). - Mayenne : Environs te Couptram(4. Nugue). - Maine-et-Loire : Baugé (Gallois) ; Saumur {Courtillier.) CARABIDES 245 3. P. oblongopunctatus Fabr. {fig. 207). — Ailé; oblong, très déprimé en dessus. D'un bronzé foncé brillant, quelquefois noi- râtre. Palpes d'un brun roussâtre. Thoraxun peu cordiforme ; son rebord latéral muni d'une gouttière sensible surtout en arrière ; ses côtés se redressant à peu de distance de la base pour former des augles droits munis d'une dent sail- lante en dehors ; de chaque côté de la base une forte impression longitudinale largement ponctuée. Elytres un peu élargies en arrière, à stries lisses ou obsolètement ponctuées; sur les 2e et 3e stries, 5 ou 6 gros points ou fossettes, quelquefois peu marqués. Pattes d'un brun rougeâtre, tibias et tarses foussàtres. Segment anal uni dans les deux sexes. Long. 10-11 millimètres. Dans les bois, sous les pierres, les feuilles mortes, les souches, etc. Rare. Bretagne : Assez commun* (Griffitk). — Finistère : Forêt du Menguen on Huelgoat (Hervé). — Loire-Inférieure : Saint -Aignan, bord du lac de Grand-Lieu; prairie de Mauves (Piel de Churcheville, in J. Péneau). — Maine-et-Loire (Mme de Buselet; de ta Perrandière ; de Romans). — Orne : Villedieu(^4. Nugue). Obs. — Griffith indique cette espèce comme répandue dans toute la Bretagne, mais sans indiquer de localité. Elle n'a pas été jusqu'ici signalée dans la Normandie. 4. P. angustatus Duft. — Dessus d'un noir très brillant, à reflets faiblement métalliques. Tête large avec une forte impression près de chacun des yeux. Prothorax plus large que long, fortement arrondi sur les côtés; mais la base, très densé- ment ponctuée, est notablement redressée avec les angles pos- térieurs très pointus. Élytres courtes, à stries bien marquées, finement et densément ponctuées, avec deux gros points sur la 2e strie et un autre sur la 3e. Sous les feuilles, au printemps. Ille-et-Vilaine : Forêl de Rennes, sous les feuilles mortes (L. Bédcl). Sous-genre : Lyperosomus Motsch. 5. P. aterrimus Herbst. — Allongé, presque parallèle; d'un noir très brillant. Thorax presque carré, cà gouttière latérale très accusée ; côtés presque droits, angles postérieurs arrondis, un peu relevés, marqués chacun d'une fossette assez profonde, ponctuée. Élytres parallèles, un peu convexes, à stries ponc- tuées, bien marquées à la base et au sommet, plus fines sur le disque et sur les côtés; la 7e obsolète en avant; interstries plans, sauf à la base, inégaux, le 3° marqué de trois fossettes. 246 FAUNE ENTOMOLOGIQUE ARMORICAINE Segment anal de l'abdomen uni dans les deux sexes. Longueur 12 millimètres. Bois humides et marécages, dans les détritus. Très rare. Côtes-du-Nord : Marécages de l'étang de Bon-Voyage en Plounérin (Hervé). — Loire-Inferieure (Pradal); marais du lac de Grand-Lieu (Fauvel). — Mayenne: Environs de Couptrain (A. Nugue). — Maine-et-Loire : Martigné-Briand, Baugé (Gallois). — Sarthe : La Flèche (Desportes); forêt du Cellier (E . de l'Isle). 6. P. elongatus Duft. (= meridionalis Dej.). — Dessus noir; corps plus étroit, plus allongé et moins brillant que chez P. aterrimus. Prothorax rebordé sur les côtés, beaucoup plus large que long, à angles postérieurs bien marqués, mais nota- blement rétréci vers la base. Élytres allongées, assez fortement striées et portant, sur le 3e intervalle, trois points enfoncés, à l'endroit où se trouvent trois fossettes chez P. aterrimus. Côtés du thorax finement ponctués, à points espacés ; les deux pre- miers articles des tarses postérieurs non sillonnés antérieurement. Long. 12 à 13 millimètres ; se rencontre surtout au printemps sous les pierres et sous les détritus. Très rare. Loire-Inférieure : Bords de la Loire à Mauves, un seul exemplaire (Piel de Chur •cheville, in /. Péneau, loc. cit., p. 146). Sous-Genre : Steropus Dej. 7. P. madidus Fabr. (fig. 208). —.Aptère; corps épais, assez convexe, allongé, d'un noir brillant. Thorax un peu rétréci en arrière; côtés arrondis ; angles pos- térieurs fortement arrondis, avec une large fos- sette ronde au fond de laquelle on aperçoit deux impressions ; pore angulaire situé sur le rebord latéral, en avant du sommet de l'angle. Élytres ovales, à stries bien marquées, à peine visiblement ponctuées ; intervalles presque plans ; un pore enfoncé sur le 3e, au tiers postérieur ; une strie latérale supplémentaire entre la série ocellée des „. nna côtés et la gouttière marginale. Pattes rouges. Fig. 2(18. ° m • p madibus Fabr. Dernier segment abdominal offrant une impres- sion ronde, assez large, bordée en avant par une carène transversale assez saillante chez les mâles. Longueur 14- 17 millimètres. Très commune partout dans les champs, sous les pierres, etc. La variété semble pins commune que le type. Larves. — Westwood (Introd. to the modem Classif. of Insects) a décrit et figuré une larve de Carabique qu'il rapporte à Feronia melanaria ou à Steropus madidus. (Tome I, p. 70, pl. 2,%. 5.) CARABIDES 247 Ille-et-Vilaine : Forêt de Rennes, Saint-Germain-sur-Ule (Griffith) ; environs de Fougères (abbé Naviel); Rennes, commun (L. Bleuse ; C. Houlbert). — Mor- bihan : Vannes (Griffitli). — Finistère : Très commun {Hervé). — Côtes-du- Nord : Saint-Brieuc (Poirrier). — Mayenne : Voutré, Évron, très commun (C. Houlbert, J. Daniel, E. Labbé). — Maine-et-Loire : Baugé (Allard); Sau- mur, forêt d'Ombrée (Millet); Sainte-Gemmes (Gallois ; Gust. Aboi). — Manche : Mortain (abbé Pasquet) ; Coutances (Monnot). — Orne : Bagnoles (Fauvel). — Sarthe : Le Mans (Monnot). Var. : concinnus Slurm. — Pattes entièrement noires. — Bretagne : Mêmes localités el plus commun que le type (Griffith). — Finistère : Plus rare que le type (Hervé). - Mayenne : Voutré, Evron, Neau, Saint-Christophe du-Luat, très commun (C. Houlbert); Laval (E. Labbé); Chémeré-le-Roi (J. Daniel). — Maine-et-Loire : Baugé, Saumur, Sainte-Gemmes (Gallois). — Manche : Mortain (abbé Pasquet)- Coutances, très commun (Monnot). — Sarthe : Le Mans (Monnot). Obs. — La variété validus Dej. est plus épaisse, plus robuste ; l'impression posté- rieure du thorax est large et profonde, sans strie longitudinale ; la base est échancrée .en demi-cercle. Cette variété est signalée d'iLLE-ET-ViLAiNE : Rennes, par Griffith. 8. P. aethiops Illig. — Aptère; corps oblong, d'un noir lui- sant. Extrémité des palpes d'un lestacé roussâtre. Thorax trans- versal, les côtés et les angles conformés comme dans l'espèce précédente ; le pore basai placé sur le bord même du sommet de l'angle. Élytres ayant leur plus grande largeur un peu en arrière du milieu ; stries bien marquées, presque lisses ; sur le 3e intervalle, trois points enfoncés. Dessous et pattes noires. Avant-dernier segment abdominal avec une dent saillante, tronquée, perpendiculaire chez les mâles. Long. 12-13 milli- mètres. Mêmes mœurs que le précédent. . Ille-et-Vilaine (de la Godelinais). — Mayenne : Environs de Couptrain (A. Nugue). — Maine-et-Loire (Mme de Buzelet; de la Perraudière; de Romans). — Sarthe : La Flèche {Desportes). Sous- Genre : Platysma Bon. 9. P. niger Schall. — Allongé; d'un noir peu brillant; antennes à articles 4-10 grêles, allongés. Thorax presque aussi large que long, à peine rétréci en arrière ; côtés presque droits ; angles postérieurs droits, leur extrême sommet un peu rejeté en dehors, sous forme de petite dent, par le pore angulaire; de cha- que côté de la base deux impressions confondues en une fossette large, peu profonde, peu ponctuée. Élytres parallèles chez les mâles, un peu élargies en arrière chez les femelles, mates, à gouttière latérale aussi large en arrière que le 9e interstrie ; stries larges, imponctuées ; 3 pores enfoncés sur le 3e intervalle. Pattes noires ; onychium ne portant pas de soies raides en 248 FAUNE ENTOMOLOGIQUE ARMORICAINE. dessous. Segment anal muni d'une carène longitudinale sail- lante, formant une dent triangulaire chez les mâles. Long. 18- 20 millimètres. Forêts humides, sous les pierres, les souches. Assez rare. Ille et-Vilaine : Forêt de Rennes (Grifpth). — .Morbihan : Vannes (Griffilh). — Finistère : Sous les pierres, Roscoff (Hervé). — Loire-Inférieure : Pornic (J. Dominique). — Mayenne : Châtres, bois de Monteclerc (C. Houlbert); La Fréonnière i Delaunay- Larivière) ; Couptrain (A. Nuque). — Maine-et-Loire : forêt de Baugé (Gallois). — Manche : Mortain (abbé Pàsquet); forêt de Cerisy (Fauvel). — Orne : La Chapelle-Moche (A. Nuque). Sous-Genre : Omaseus Dej. 10. P. vulgaris L. (= melanarius 11%.). — Aptère; d'un noir luisant; antennes un peu roussâtres vers l'extrémité; articles 4-10 peu allongés, assez épais. Thorax un peu plus large que^ long, rétréci en arrière; côtés arrondis; angles postérieurs' obtus, formant une petite dent comme chez le P. niger; rebord latéral comprimé et élargi en arrière. Élytresoblongues, presque parallèles chez les mâles, un peu élargies en arrière chez les femelles, à stries lisses ; intervalles un peu convexes ; deux pores enfoncés sur le 3e interstrie ; gouttière latérale bien moins large en arrière que le 9e intervalle. Dessous et pattes noires. Onychium garni en dessous de quelques soies raides. Segment anal uni chez les mâles. Long. 13-16. millimètres. Terrains ombragés ou découverts ; sous les pierres. Commun dans toutes les parties de la faune armoricaine. Obs. — Certains individus présentent des rudiments d'ailes. Ils constituent la var. pennatus Dej. qu'on rencontre le plus souvent avec le type dans les endroits humides. Sous- Genre : Pseudomaseus Chaud. 11. P. nigrita Fab. — Oblong, parallèle, légèrement convexe; d'un noir brillant. Thorax à peine plus large que long, très arrondi sur les côtés ; angles postérieurs obtus ; leur extrême sommet occupé par le pore angulaire et formant une petite dent; fossettes basilaires profondes, arrondies, ponctuées. Élytres à peine plus larges que le thorax, à stries finement ponctuées; intervalles faiblement convexes ; le 9e plus large en arrière que la gouttière latérale ; arrondies au sommet <5 9 • Abdomen ponctué sur les côtés, noir, ainsi que les pattes. Segment anal avec une faible carène longitudinale, élevée en son milieu en forme de petit tubercule mousse chez les mâles. Long. 81/2-11 millimètres. Comme les précédents. Très commun dans toutes les parties de la faune armoricaine. * CARABIDES. 249 Larve. — Décrite et figurée par Schiôdte : Nat. Tidsskr. 1867, p. 507-511, pi. 19, fig. 9-17. Voici un bref résumé des caractères que le célèbre naturaliste danois attribue à P. nigrita (fig. 209). Larve allongée, légèrement déprimée, blanchâtre ; la tête ainsi que les mandibules, le prothorax et la base des cerques sont d'un rouge brunâtre; les autres segments sont d'un rouge pâle ou légèrement tachés de brun. Tête carrée, sillonnée en arrière des mandi- bules ; antennes aussi longues que les mandibules et à premier article très long. Pronotum un peu plus large que long, faiblement rétréci en avant; mésonotum et métanotum aussi larges que le pronotum, mais deux fois moins longs environ. Cerques immobiles, quatre fois aussi longs que le 9° segment abdominal. Tube anal égalant a peu près la moitié des cerques, avec deux petits mamelons à son extrémité. Les autres larves connues de Pterosti- chus ne diffèrent de celle de P. nigrita par rien d'essentiel, sauf par la couleur, par la bordure antérieure de la tête et par les sillons <£ qui la garnissent. La nymphe est ovale et ornée de dentelures sur les côtés des premiers segments abdominaux {fig. 210). Fig. 210. Nymphe de P. nigrita. 12. P. anthracinus Illig. — Forme et couleur de l'espèce précédente; en diffère par la forme du thorax, dont les côtés sont moins arrondis et se redressent en arrière pour former des angles droits très pointus ; par les intervalles des ély très à peu près plans, et par les caractères sexuels. Sommet delà suture anguleux; segment aual marqué d'une fossette chez les mâles. Angle suturai denté chez les femelles. Long. 10-11 milli- mètres. Marais et bois humides, sous les pierres et les détritus. Com- mun. Ille et Vilaine : Rennes (Griffilh). — Morbihan : Vannes {Griffith); Lorient (Rémy). — Finistère : Ploujean, assez commun {Hervé). — Loire-Inférieure : Grandlieu (Faiivel); bords de la Loire [.T. Pénean). — Mayenne : Couptrain (A. Nugue); Voutré, Evron, commun (C. Uoulbert). — Maine-et-Loire : Saumur {Courtillifir); Saint-Rémy-la-Varenne (R. du Buyssou); Baugé (Millet); Sainte- Gemmes (Gallois): Martigné (de Romans). - Manche : Mortain, Percy [abbé Pas- quet); Coutances, Cherbourg {Monnot). 250 FAUNE ENTOMO LOGIQUE ARMORICAINE 13. P. gracilis Dej. — Forme et couleur des précédentes, mais bien plus petit et plus allongé. Antennes et pattes d'un brun plus ou moins foncé. Thorax un peu transverse, à côtés arron- dis, ne se redressant qu'à l'extrême base, où les angles sont très brièvement droits et pointus ; impressions basilaires profondes, densément ponctuées, l'interne moins prononcée que l'externe ; épisternes prothoraciques [dessous du thorax) ponctués le long' des hanches, lisses le long du bord externe. Pattes d'un brun sombre. Segment anal uni chez les mâles, bien que présentant au faux jour la trace d'une ligne longitudinale. Long. 9 mil. Endroits humides. Rare. Ille-kt-Viiaine : Rennes {Griffilh). —Morbihan : Lorient {Rémy). — Finistère : Rare, Ploujean {Hervé). — Loire -Inférieure : Bords du lac de Grand-Lieu ; bords de la Loire (J. Pêneau). — Maine-et-Loire : Sainte-Gemmes, prairies des bords de la Loire, sous les croûtes de limon {Gallois). — Manche : Forêt de Cerisy {Fauvel). 14. P. minor Gyll. — Forme de l'espèce précédente. En diffère par la taille beaucoup plus petite, la forme plus allongée, les fossettes du thorax moins profondes, moins ponctuées, mais séparées, l'interne bien accusée ; les épisternes prothoraciques ponctués jusqu'au bord latéral et les pattes d'un brun rougeâtre. Segment anal des mâles avec une ligne longitudinale légèrement saillante. Long. 7 millimètres. Étangs et marais desséchés, sous les détritus végétaux. Assez commun. Répandu dans toute la Bretagne {Griffilh). — Finistère : Assez rare, prairies et marécages {Hervé). — Loire Inférieure : Lac de Grand-Lieu; Goulaine ( Inférieure : Commun partout (/, Péneau) ; Batz, Le Croisic (de Lapouge). — Maine- et-Loire : Rare, Saumur (P. Lambert); Martigné (Gallois). — Manche : Dunes du littoral, 1res commun ; paraît moins abondant dans l'intérieur (Monnot) ; Lingreville [abbé Pasquet). 4. C. ambiguus Payk (= fuscus Fabr.). — Forme et couleurs du précédent, mais un peu plus grand. Thorax rétréci en avant seulement, nullement en arrière; fossettes superficielles, lisses. Repli basilaire des élytres presque rectiligne. Épisternes méta- thoraciques étirés en arrière. Dessous d'un brun un peu rou- geâtre au milieu. Premiers articles des tarses postérieurs mar- qués au bord interne d'un sillon plus ou moins long. Long. 9- 12 millimètres. Terrains calcaires et sablonneux ; sons les pierres, les détritus. Assez commun. Ille-et-Vilaine : Rennes (Griffith). — Finistère : Rare (Hervé). — Loire- Inférieure : Grandlieu, Noirmoutier (Fauvel) ; Env. de Batz. du Croisic (de La- pouge, in litt.). — Maine-et-Loire : Assez commun (Mme de Buzelei). — Manche : Dunes de Blainville et de Gouville (Monnot). (1) Le repli basilaire est constitué par la ligne qui réunil le puint initial de chaque strie. CARABIDES 265 5. C. mollis Marsh. (= ochropterus Duft.). — Ovale, très allongé; ordinairement d'un brun rougeâtre clair, uniforme, quelquefois brun. Antennes et palpes d'un roux très clair. Thorax presque aussi long que large, ordinairement moins foncé que les élytres, presque transparent sur les côtés ; angles postérieurs presque arrondis ; fossettes basilaires indécises. Élytres à stries fines, un peu plus marquées au sommet. Dessous d'un brun rougeâtre, plus foncé sur l'abdomen; épisternes métathoraciques allongés. Pattes d'un roux très clair. Long. 6-7 1/2 millimètres. Dunes du littoral, sous les pierres ou daus le sable. Très commun. Morbihan : Vannes, Quiberon (Griffith); Lorient (Rêmy). — 1lle-et- Vilaine : Sous les détritus au bord de la mer (L. Blense). — Finistère : Commun sous les algues desséchées (Hervé). — Loire-Inférieure (Pradal) ; dunes de Batz, rare (de Lapouge in litt.h — Maine-et-Loire {Mme de Buzelet) ('). — Manche : Dunes du littoral, très commun (Bédel, Monnot) ; Lingreville, très commun {abbé Pasquet). Var. : armoricus Lap. — Espèce d'un brun clair presque blond, fréquentant exclu- sivement les plages maritimes, dunes de Batz {E. de Lapouge). — Loire-Inférieure : Commune sous les pierres et parmi les détritus {J. Péneau). 6. C. melanocephalus Linné [fig. 221). — Allongé ; tête noire; antennes et palpes d'un testacé clair. Thorax d'un rouge clair, presque carré, faibkrneut rétréci en avant, nullement en arrière ; angles postérieurs droits, émoussés ; région angulaire déprimée, avec une faible impression. Élytres d'un brun rougeâtre plus ou moins foncé, avec les bords souvent plus clairs ; repli basilaire peu arqué. Dessous brunâtre avec le prosternum rougeâtre; épisternes métatho- raciques assez courts. Pattes d'un testacé très clair. Long. 5-8 millimètres. Terrains secs, sous les pierres. Très commun. Caiathus meia. nocephalus L. Morbihan : Vannes, falaise de Quiberon {Griffith); Lorient {Rémy.) — Ille-et- Vilaine : Sous les mousses dans les bois (L. Blense). — Finistère : Commun sous les pierres tHervé). — Loire-Inférieure : Env. du Croisic, champs (de Lapouge). — Mayenne : Alexain (J. Daniel) ; Couptrain (A. Nugue). — Maine-et-Loire : Bords de la Loire, sous les croûtes de limon (Gallois) ; environs de Saumur et d'Angers (Gust. Abot). — Manche : Lingreville, très commun [abbé Pasquet). -- Sarthe : Le Mans (Monnot). 06s. —La variété parisiensis Gaut. se distingue du type par son thorax rembruni. Elle est beaucoup plus rare et se prend surtout dans les terrains sablonneux. Cette espèce semble manquer dans la partie septentrionale du massif armoricain. (I) Citation reproduite avec réserves d'après FairmaIre. L'espèce est citée d'Anjou au cata- logue Gallois, mais sans indication de localité ni nom d'auteur. Ces indications doivent être erronées, l'espèce étant exclusivement maritime. 266 FAUNE ENT0M0L0G1QUE ARMORICAINE 7. C. circumseptus Germar {fig. 222). — Oblong- allongé ; d'un brun noir assez luisant, avec un reflet fai- blement bronzé; avec les antennes, les pattes, les bords latéraux du thorax et une étroite bor- dure autour des élytres d'un roussâtre plus ou moins clair. Thorax un peu plus large que long, faiblement rétréci en arrière ; angles postérieurs obtus ; de chaque côté de la base une impression ponctuée. Élytres en ovale allongé, à stries lisses, assez marquées ; deux pores sur le- 3e intervalle ; Fig 222 repli basilaire arqué. Dessous brun, à reflets caiaihus bronzés ; épisternes métathoraciques peu longs, circumseptus mais étirés en pointe, lisses. Prosternum roux, ainsi que les pattes. Long. 9-9 1/2 millimètres. Espèce méridionale signalée du Morbihan : Vannes (Griffith) et de la Loire- Inférieure (Pradal) sans indications de localité. 8. C. piceus Marsh. (= roiundicollis Dej.). — Oblong; d'un brun noir assez luisant; palpes et antennes d'un brun rou- geâtre. Thorax aussi long que large, rétréci en arrière; ses angles postérieurs largement arrondis, avec les bords un peu relevés ; pore angulaire situé au-dessus de la base. Élytres ovales, plus larges que le thorax ; épaules très marquées, l'angle humerai remontant bien plus haut que l'angle sculellaire. Des- sous d'un brun rougeâtre ; pattes claires. Les 4 premiers articles des tarses postérieurs sillonnés en dedans et en dehors. Tarses antérieurs simples 5 9- Long. 7-10 millimètres. Bois secs, sous les pierres et les feuilles mortes. Rare. Ille-et- Vilaine : (de la Godelinais), sous les feuilles mortes (L. Rlevse). — Mor- bihan : Vannes (Griffith). — Finistère : Tréfeunténiou ; Arniorique en Ploujean ; Pennélé ; Garennes du bassin en Saint-Martin, sous les feuilles (Hervé). — Loire- Inférieure : Forêt de Gàvre (J. Péneau) ; Saint-Pliilibert-de-Grand-Lieu (E. de t'Isle) ; vallée du Cens, Thouaré (Piel de Churcheville) (*) ; dunes du littoral (Bédel). — Mayenne : Cliéméré-le-Roi (J. Daniel;. — Maine-et-Loire : Martigné, Vézins, Saumur (Gallois). — Manche : Co-utances (Monnot) ; Mortain, sous les pierres, assez commun (abbé Pasquet). — Orne : Piagnoles, Lonlai l'Abbaye (Fauvel). (d) Ici viendrait se placer le genre Dolichus Bonelli. Ce genre ne diifère guère des Cala- thus que par la dent du menton entière (ce caractère existe déjà chez le C. circumseptus G.) et par la forme des tarses antérieurs g, fortement dilates en carré long. La seule espèce du genre, D. halensis Sclial. (= flnvicornis F.) est d'un noir brunâtre, avec deux taches fauves entre les yeux ; le thorax et le dessous de l'abdomen bordés de jaunâtre ; les antennes et les pattes jaunes. Les élytres sont tantôt noires, tantôt lavées de rougeâtre sur le dos. Long. 15- 18 millimètres. Espèce méridionale, « commune aux environs de Toulouse au pied des peupliers en frap- pant dessus » iFaibm. et Lab.). CARABIDES 267 59e Genre : SYNUCHUS Gyll. 1. S. nivalis(') Panz. (=2VtpftrtoDej.) (fig.223).- Seuleespèce trançaise de ce genre qui sert de transition entre les Calathus et les Platynus. Corps glabre, noir, luisant; bord du labre, palpes et antennes d'un roux ferrugineux. Dent du menton bifide. Dernier article des palpes labiaux fortement sécuriforme. Thorax presque orbiculaire, avec les angles pos- térieurs arrondis; pore angulaireplacéexactement sur le rebord latéral; base non rebordée devant l'écusson. Élytres ovalaires, à stries lisses, la 3e marquée de deux pores écartés; une striole scutellaire. Pattes d'un roux clair jongles pectines; art. 1-3 des tarses antérieurs dilatés, chez les mâles les deux premiers égaux. Long. 6-8 millimètres. Dans les bois, au pied des arbres, sous les feuilles, les pierres, etc. Assez commun. Ille-et- Vilaine : Forêt de Rennes (Griffith). - Morbihan : Rare, Vannes (Taslé) - Mnistere : T.éïeunténiou en Ploujeaiï, sous les feuilles; assez rare (Hervé) — Loire-Inférieure : Forêt du Cellier; la Haie-Fouassière, Sucé (E. de Vlsle) • Orvault (E. Gaultier); Couffé (delà Roche-Macé). - Maine-et-Loire [Mme de Buzelet d après Fairm. et Lab.). — Orne : Villedieu [A. Nugue) Fig. 223. Synitcfius niualis Panz. 60° Genre : PLATYNUS Bonelli. Le genre Platynus {= Anchomenus, Limodorus, Agonum) se compose d'insectes vifs et agiles, vivant dans les endroits humides ou dans les endroits frais. Ils sont généralement de petite taille et de couleur brune ou noire ; quelques espèces cependant, notamment dans le groupe des Agonum, sont ornées de couleurs métalliques. Les mâles ont les articles 1-3 des tarses antérieurs dilatés squamuleux en dessous ; le segment anal porte 2 pores sétigères à son bord postérieur, et 4 ou 6 chez les femelles. Larves. — Les larves des espèces suivantes : Platynus mœstus, marginatus et assimilis ont été décrites et figurées par Schiôdte {Nat. TidssJir. 1867. Vol. IV, p. 512-514, pi. 20, fig.ll- 16). Ces larves diffèrent très peu de celles des Pterostichus ■ cependant elles sont plus larges et leur longueur relative est (1) Illiger écrit « vivalis ». 268 FAUNE ENTOMOLOGIQUE ARMORICAINE moindre. L'épistome est finement denté à sa partie antérieure et porte, de chaque côté, deux petites dents saillantes. Les pièces de la bouche sont courtes et fortes ; les cerques sont allongés ; les jambes sont grêles et garnies d'épines. / Les trois premiers articles des antenne-; entière- \ ment pubescents i Pubescence des antennes commençant dès la partie supérieure du 3" article I Thorax cordifornie, à angles postérieurs redressés, \ coupants I Thorax non eordifoime, à angles postérieurs v arrondis Tête unie derrière les yeux, sans trace d'impres- sion transversale (Anchomenus Bon). Antennes et pattes entièrement rousses ' Tête impressionnée transversalement sur le vertex (Limodromus Motsch.). Antennes et pattes foncées j Élytres à stries lisses ; côtés du prosternum et de V la poitrine imponctués 4 ' Élytres à stries fortement, ponctuées-; côtés du prosternum et de la poitrine criblés de gros points Tête sans impression transversale derrière les yeux (Agonum Bon.). Antennes noires, sauf parfois le 1er article i Tête impressionnée transversalement sur le ' vertex (Batenus Mots.). Antennes et pattes rousses , Dessus vert métallique ou cuivreux ; une série de 6 ] points quelquefois très fins sur le 3e intervalle. ( Dessus noir, sans reflets métalliques £ Élytres bordées de jaune ( Élytres concolores ou à bordure verte < Élytres cuivreuses bordées de vert < Élytres concolores / 1er article des antennes roux, au moins en dessous ; \ thorax verdâtre ; élytres bronzées j Antennes noires concolores. Élytres vertes \ Élytres avec une large bande suturale cuivreuse.. / Côtés du thorax bordés d'une gouttière linéaire et i plus rétrécis en arrière qu'en avant; tibias, 4A; tarses. 1er article des antennes et épipleures roussatres Côtés du thorax assez largement concaves le long du bord latéral ; 2 14 3 5 P. ctssimilis P. ruficornis. P. obscurus. P. livens. 10 P. mûrginatus. P. sexpunctatus . 9 P. Mulleri. P. ciridicupreus. Var. austriactis. 11 12 CARABIDES 269 ( Prothorax plus large que la moitié des élytres. . . /'. Dahli. \ Prothorax plus étroit que la moitié des élytres ... P. atratus. ! Articles 1 et 2 des tarses postérieurs luisants, non \ carénés sur la face dorsale P. versutus. 1~ i Articles 1-2 des tarses postérieurs noirs, mats. ( carénés sur la face dorsale 13 Élytres chagrinées, d'un noir mat; intervalles sub- \ convexes P. lugens . 13 1 Élytres brillantes, obsolètement alutacées, légère- / ment bronzées ; intervalles convexes P. viduus. Élytres noires Var. mœstus . ' Thorax non cordiforme, à angles postérieurs émous- \ ses {Europhilus Chaud . ) 15 1 ;. I Thorax cordiforme, à angles postérieurs saillants. / Tête et thorax verts. Élytres fauves, teintées de vert sur le disque (Clibanarius Gozis /'. dorsalis. , Tête et thorax légèrement bronzés 16 \ Tête et thorax sans teinte bronzée 19 Élytres ovales, aussi foncées ou à peine plus claires , \ que le thorax 18 *" i Élytres oblongues, fauves, à léger reflet bronzé ; thorax aussi long que large 17 ( Bord réfléchi des élytres de couleur rousse P- piceus. ' } Élytres complètement noires P. gracilis. j Élytres à stries ponctuées assez profondes P. scitulus. ' Élytres à stries non ponctuées P. micans. Thorax à peine rétréci en arrière, à impressions l basilaires distinctes. Pattes foncées P. fuliginosus . ._ * Thorax nettement rétréci en arrière, à impressions \ basilaires effacées. Pattes rousses. Élytres d'un I roux châtain, rembrunies vers la suture P. Thorei/i. f Élytres d'un noir de poix Var. puellus. 1. P. assimilis Payk. (= angusticollis Fab.). — Ailé; d'unnoir brillant. Tète impressionnée derrière le vertex. Antennes d'un brun foncé; 3e article plus long que le 4°. Thorax très cordi- forme, rétréci en arrière ; ses côtés très relevés en dessus, for- mant une gouttière large; angles postérieurs droits; fossettes latérales profondes et un peu rugueuses. Élytres ovalaires, larges, à stries bien marquées, imperceptiblement ponctuées ; trois pores sur le 3e intervalle. Dessous et pattes d'un brun foncé; tarses plus clairs. Long. 10-H millimètres. Prés et bois humides ; sous les écorces des peupliers et des saules ou la mousse des chênes. Peu commun. Larve. — Platynus (Anchomenns) angusticollis Fab. — Cette larve se distingue de celle d',4. marginalis à laquelle elle res- semble beaucoup par ses mandibules crénelées en avant de la COLÉOPTÈRES. 18 270 FAUNE ENTOMOLOGIQUE ARMOH1CA.1NE base ; par les lobes latéraux de l'épistoine plus grands et denti- culés ; par ses cerques plus grêles, environ sept fois plus longs que le 9e segment abdominal. Habite dans les eudroits humides et ombragés. Répandu dans toute la Bretagne (Griffith). — 1lle-et-Vilaine : env de Rennes (L. Bleuse). — Loire-Inférieure : Assez commun au bord de la Loire (/. Péneau). — Mayenne : Environs de Laval (E. Labbé). — Maine-et-Loire : Sainte- Gemmes (Gallois; R. de la Perraudière) ; Baugé (Allard) ; Martine (de Romans). — Manche : Mortain (coll. Delaunay-Larivière) ; forêt de Cérisy (abbé Pasquet). Obs. — Le P. longiventris Mann, espèce de 1 Europe orientale et de Sibérie cité de la forêt île Chandelais et de Saumur (Allard et P. Lambert, in Gallois) se rapporte probablement à cette espèce. 2. P. ruficornis Gœze. (Anchomenus Bon.) (= albipes Fab. = pallipes Fab.)- — Ailé; épais; assez convexe. D'un brun variant du brun noir au roussâtre ; palpes et antennes d'un jaune très pâle. Thorax cordiforme très rétréci en arrière ; base fortement ponctuée ; angles postérieurs droits, formant une très petite dent. Élytres à stries lisses. Côtés du prosternum et de la poitrine imponctués. Pattes d'un jaune clair ; articles des tarses antérieurs tous sillonnés, en dessus, sur la ligne médiane. Long. 6 1/2-7 1/2 millimètres. Lieux humides, au bord des eaux. Très commun. 1lle-et-Vilaine : Rennes (Griffih, L. Bleuse). — Morbihan : Vannes (Griffith); Lorient Rémy). — Finistère : Très commun (Hervé). — Loire-Inférieure : Com- mun dans les endroits humides (/. Péneau). Env. du Croisic (de Lapouge).— Mayenne : Ghéméré-le-Roi (J. Daniel) ; Couprain (A. Nuque) ; Evron, Voutré (C. Houlbert). — Maine-et-Loire : Commun (Gallois) ; environs de Saumur(G«st. Abot) ; Lue (R. de la Perraudière). — Manche : Coutances, Gavray (Monnot); Percy, Mortain, commun (abbé Pasquet . 3. P. obscurus Herbst. (= oblongus Fab.). — Aptère; tête et thorax très allongés. D'un brun foncé ; antennes rousses. Thorax cordiforme à angles postérieurs droits et à base très ponctuée. Élytres de couleur plus claire, deux fois aussi larges que le thorax, à stries fortement ponctuées. Côtés du proster- num et de la poitrine criblés de gros points. Tarses antérieurs sans sillon en dessus. Long. 5-6 millimètres. Etangs et marais, sous les détritus végétaux. Peu commun. Ille-et-Vilaine : Rennes (Griffith, L. Rleuss). — Morbihan : Vannes (Griffith) ; Lorient (Rémy). — Finistère : Commun sous les pierres (Hervé). — Loire-Infé- rieure : Sous les pierres au bord des eaux (/. Péneau). — Mayenne : Couptrain (A. Nugue). — Maine-et-Loire : Rou-Marson, Sainte-Gemmes ( Gallois); Brionneau (Raffray); Saumur (Courtiller). — Manche : Coutances, Gavray (Monnot). — Orne : Villedieu (A. Nugue). 4. P. marginatus Linné. (Agouwn Bon.). — D'un beau vert brillant, avec les épipleures et les côtés des élytres d'un jaune CARABIDES 271 clair. Antennes foncées, avec le Ie"' article rougeâtre. Thorax large, non cordiforme, à rebord finement jaunâtre. Élytres à stries fines, à suture un peu cuivreuse ; trois pores sur le 3° in- tervalle. Pattes en grande partie pâles. Long. 7-9 millimètres. Endroits marécageux ; assez commua. Larve. — Platynus [Anchomenus] mavginatus L. [fig. 224). — Tête carrée, déprimée, avec un sillon en arrière des antennes ; bisillonnée en dessous en arrière des mandibules ; épistome convexe dentelé et brièvement lobé. Ocelles oblongs entourés par le sillon temporal. Antennes de la longueur des mandibules, avec leur premier article allongé; palpes maxillaires grêles, ayant le dernier article conique. Prothorax carré, déprimé, moitié [dimidia parie) plus large que long, finement rebordé sur les côtés. Pattes très courtes ; tarses plus longs que les tibias, terminés par deux griffes bien enveloppées, presque égales. Cerques grêles, immobiles, multiarticulés. Larve blanchâtre avec la tête et boucliers dor- saux du thorax d'un brun noirâtre. Habite les endroits marécageux. Larve VAncho- ,t r. , ry ■ , r. , t ^, > minus margina- Ille-et-Vilaine : Rennes (Griffith, L. Bleuse). — Morbihan : t„s L. Vannes [Griffith). — Finistère : Assez commun (Hervé). — Loire- Inférieure : Commun dans les endroits humides {J. Péneau); Le Croisic [de Lapouge). — Mayenne : Couptrain (A. Nugue,; Chéméré-le-Roi (J. Daniel). — Maine-et- Loire : Sous les croûtes de limon, prairies des bords de la Loire, très commun (Gal- ois) : /environs de Saumur (Gust. Abot) ; Chaumont (R. de la Perraudière, in litt.). — Manche : Mortam. Pontaubault, Lingreville, assez commun [abbé Pasquet). — Orne : Villedieu {A. Nugue). — Sarthe : l a Flèche i Desportes . 5: P. sexpunctatus Lin. {fig. 223). — Coloration normale ; tête et thorax verts, élytres d'un beau rouge cuivreux, à bordure latérale verte. Antennes brunes, à pre- miers articles bronzés. Thorax transversal, à gouttière large, fortement ponctuée ainsi que les impressions de la base; angles postérieurs très arrondis. Élytres à 3e intervalle marqué de six ou sept pores; angle scutellaire et angle humerai situés sur le même niveau. Pattes bronzées, lui- santes, ainsi que le dessus des tarses postérieurs. Long. 6-10 millimètres. . 'piatynùs Bords des étaD?s et des mares. Commun par ^sexpunctaïus L. places. '272 FAUNE ENT0M0L0GIQUE ARMORICAINE Ille-et-Vilaine : Rennes {Griffith), Forêt de Rennes (L. Bleuit). — Morbihan : Vannes (Griffiih). — Finistère : Environs de Morlaix, Huelgoat {Hervé). — Loire- Inférieure : Forêt du Cellier [E. de Vlsle, in J. Péneau, lue. cit., p. 142). — Mayenne : Couptrain (^4. Nugue) ; Chéméré-le-Roi (/. Daniel). — Maine-et-Loire : Raie ; Roucliemaine, Baugé {Millet); Saumiir [Courtillier). — Manche : Lingreville, un seul exemplaire {abbé Pasquel). — Sarthe : Etang de Sillé-le-Guillaume (R. de la Perraudière). Obs. -lia été pris, dans l'Anjou, une variété de cetle espèce à dessus d'un bleu violacé, avec quelques teintes cuivreuses {Lambert, d'après Fairm. et Lab.). (j. P. Mùlleri llerbsl (= parumpunctatus Fabr.). — Coloration normale : thorax verdâtre, élytres bronzées. Antennes brunes avec le 1er article roux. Thorax transversal ; ses côtés à peine relevés vers la base; angles postérieurs arrondis; fossettes pos- térieures larges, ridées, non ponctuées. Élytres à stries fines; 3e intervalle marqué de trois pores espacés; angle scutellaire moins avancé que l'augle humerai. Dessous d'un bronzé foncé; tibias testacés. Long. 6 1/2-8 millimètres. Très commun au bord des eaux. Ille-et-Vilaine : Rennes, etc. {Griffith,) L. Bleuté). — Morbihan : Vannes {Griffiih . — Finistère : Très commun {Hervé). — Loire-Inférieure : commun au bord de la Loire {J Péneau); Le Croisic [de Lapouge). — Mayenne : Chéméré- le-Roi {J. Daniel,; Couptrain {A. Nugue); environs de Laval {E. Labbé); Voutré (C. Houlbert). — Maine-et-Loire : Très commun [Gallois); environs de Saumur {Gust. Abot); Lué(iî. de la Perraudière, in litt.). — Manche : Coutances {Monnot); Percy, Mortain, commun {abbé Pasquet). 7. P. viridicupreus Goeze(= modesties Sturni.). — Coloration normale. Thorax doré ou rouge feu; élytres d'un vert gai, pres- que soyeux. Antennes d'un brun noir. Thorax transversal; ses angles postérieurs obtus, mais accusés; fossettes postérieures rugueuses. Elytres à stries fines; 3° interstrie marqué ordinai- rement de 6 ou 7 pores très petits; angle scutellaire et angle humerai placés sensiblement sur le môme niveau. Dessous et pattes foncés : dessus des tarses postérieurs d'un noir mat, les articles 1-3 comme carénés au milieu. Bords des étangs, sous les pierres. Peu commun. Ille-et-Vilaine : Rennes {Griffith); bois de Laillé {L. Bleuse). — Morbihan : Vannes (Griffith). — Loire- Inférieure : Le Croisic, détritus des marais salanls {J. Péneau); La Clievrolière {Piel de Chur cheville). — Maine-et-Loire : Saumur [Courtiller) ; Sainte-Gemmes [Gallois) ; Lue {R. de la Perraudière). Var. : austriacus Fab. — Cette variété présente le long de la suture une large bande cuivreuse. Elle est bien plus rare dans la partie septentrionale que dans le sud du massif aimo- ricain. Ille-et-Vilaine : bois de Laillé {L. Bleuse). — Finistère : La Rouessièrc en Ploujean, rare {Hervé). — Loire-Inférieure /commune sous les pierres {J. Péneau). — Maine-et-Loire {Mme de Buzelet, d'après Fairm. et Lab.). — Manche : Mortain, 2 exemplaires seulement [abbé Pasquet). C ARABIE! ES 273 8. P. lugens Duft. — D'un noir peu brillant; antennes noires. Thorax plus large que long; ses angles postérieurs arrondis, mais légèrement prononcés contre le pore sétigère postérieur. Élytres en ovale oblong, d'un noir mat et profond, distincte- ment chagrinées ; stries peu profondes; intervalles plans. Épi- sternes métalhoraciques très allongés. Articles l et 2 des tarses postérieurs d'un noir mat, carénés en dessus, sur la ligne médiane. Long. 7,5 à 8,5 millimètres. Bord des étangs, au pied des roseaux. Rare. Ille-et-Vilaine : (de la Godelinais); bois des Gayeulles, près Rennes (L. Bleuse). — Finistère : Prairies humides : environs de Morlaix (Hervé. Catalogue supplémen- taire, p. 129). — Loire-Inférieure : Grandlieu (Ch. Brisout); Saint-Aigaan; Le Pont- de-Louen (J. Péneau); La Chapelle- Basse-Mer (Piel de Chur cheville). — Maine-et- Loire : Rou-Marson (Gallois) ; Martigné (Rochard). 9.P. viduusPanz. (=mœstus Duft.). — Oblong, large, noir avec un reflet bronzé très marqué. Thorax assez court, ses angles postérieurs complètement arrondis ; impressions postérieures fortes, un peu rugueuses. Élytres en ovale oblong, impercepti- blement alutacées, assez luisantes, à reflet bronzé. Épisternes métathoraciques simplement allongés. Articles des tarses pos- térieurs comme dans l'espèce précédente. Long. 7-8 millimètres. Sous les pierres et parmi les détritus. Larve. — P. [Anchomenus) mœstus Duft. — La larve d' Anchomenus mœstus ressemble beaucoup à celle de A. mar- gînalis; elle s'en distingue cependant, par les angles antérieurs du front qui sont obtus; par les lobes latéraux de l'épistome plus petits, plus obtus et non dentés. Habite les endroits humides et ombragés. Ille-et-Vilaine : Rennes (Griffith; L. Bleuse ; de la Godelinais,). — Morbihan : Vannes (Griffith); Lorient (Rémy). — Finistère : Très commun {Hervé). — Loire- Inférieure : Vallée de la Loire; lac de Grandlieu (J. Péneau); Le Groisic (de La- ■pouge). — Mayenne : Coup train (A. Nugue); Chémeré-le-Roi (J. Daniel); environs de Laval (E. Labbé). — Maine-et-Loire : Sainte-Gemmes (Gallois); Saumur (Lam- bert et Courtillier) ; environs de Saumur et d'Angers; La Baumette (Gust. Abot). — Manche : Coutances (Monnot); Percy, Ducey, Mortain, assez commun (abbé Pasquet). — Sarthe : Le Mans (Monnot). Var. : mœstus Duft. Élytres noires, sans reflet bronzé. Endroits marécageux, sous les détritus. La variété est beaucoup plus commune que le type. — Loire-Inférieure : Bords de la Loire; Oudon; Roche-Maurice (J .Péneau). 10. P. versutus Gyll. —Forme du précédent, mais un peu plus petit. Dessus du corps d'un noir bronzé. Thorax très court, sa gouttière latérale décrivant un arc régulier; angles postérieurs moins arrondis, plus relevés; impressions lisses. Élytres à stries fines, finement ponctuées, intervalles plans. Jambes et tarses 27 4 FAUNE ENTOMOLOGIQUE ARMORICAINE d'un brun foncé; les deux premiers articles des tarses posté- rieurs luisants, simplement convexes sur la ligne dorsale. Long. 6,5 à 7 millimètres. Mares et étangs des bois. Rare. Ille-et-Vilaine : Rennes {Griffith). — Morbihan : Lorient (Rémy). — Loire- Inférieure : Raie, Couflë (de la RocheMacé). — Maine-et-Loire : Baugé (Gallois. 11. P. atratus Buft. (= lucidus Fairm. et Lab., p. 78-20). — Oblong. D'un noir foncé assez luisant. Antennes noirâtres, à premier article rougeâtre, ainsi que les palpes. Prothorax plus étroit que la moitié des élytres; angles postérieurs obtus, mais marqués; côtés bordés d'une gouttière linéaire. Élytres à stries bien marquées, un peu plus profondes vers la suture, très fine- ment ponctuées; bord réfléchi, quelquefois d'un brun rougeâtre. Pattes d'un brun-rougeâtre. Long. 6-7 1/2 millimètres. Terrains marécageux, sous les pierres. Assez commun. Ille-et-Vilaine (de la Godelinais, L Bleuse). — Morbihan (Taslé). — Finis- tère : Très commun (Hervé). — Mayenne : Couptrain (A. Nugue). — Maine-et- Loire : Martigné, Saumur (Courtillier) . — Manche : Coûtantes, Gavray (Monnot); Percy, Lingreville (abbé Pasquet). 12. P. Dahli Prud. de Borre. (= atratus Fairm. et Lab., p. 76- 14). — Insecte oblong, d'un noir luisant; premier article des antennes, palpes, pattes et épipleures d'un brun rougeâtre. Pro- thorax plus étroit que la moitié des élytres, à angles postérieurs obfus, mais cependant bien marqués. Élytres assez fortement striées, très finement ponctuées; leur bord réfléchi est d'un brun rougeâtre parfois très foncé. Long. 8 à 8,5 millimètres. Sous les mousses et parmi les détritus. Loire -Inférieure : Commun à peu près partout en hiver et au printemps (J . Péneau, CaL, p. 14-2). Sous-Genre : Batenus Motsch. 13. P. livens Gyll. (= memnonius Nicol.). — Allongé, déprimé ; d'un brun variant du foncé au roussâtre, avec les côtés plus clairs. Antennes rousses. Tête impressionnée sur le vertex; entre les yeux, deux taches rougeâtres peu marquées. Thorax ovalaire, un peu cordiforme; angles postérieurs arrondis. Élytres presque parallèles, à stries peu enfoncées, ponctuées; bords et suture finement ferrugineux. Dessous brun foncé; pattes rousses. Long. 6-9 millimètres. Bords des rivières, des mares, sous les mousses. Très rare. CARABIDES 275 Bretagne (Griffith)(l). - Ille-et-Vilune : Bois des Gayeulles, près Renne, (^. Rieuse). - Loire-Inférieure : Saint-.lulien-de-Concelles ; Le Loroux-Bottereau • Basse-Goulaine; Mauves (E. de l'Isle, in ./. Péneau, loc. cit., p. U2) — Maine- et-Loire (Mme de Buzelet, d'après Fairm. et Lab.); forêt de Vezins (R. de la Perraudière et de Romans, d'après Gallois). 14. P. scitulus Dej. — Iasecle oblong, de couleur noire légè- rement bronzée et brillant en dessus, plus mat en dessous; tête lisse. Prothorax petit, légèrement rétréci à la base et plus étroit que la moitié de la largeur totale des élytres; ses angles posté- rieurs sont obtus et un peu relevés. Élytres à stries fines mais très nettes, à peine ponctuées sur les intervalles; les cinq points enfoncés du troisième intervalle très petits. Pattes et antennes dun brun foncé. Long. 6 à 6,5 millimètres. Sous les pierres et parmi les détritus dans les endroits humides. Loire-Inférieure : Lac de Grandlieu (Dr Marmottan, in /. Péneau, loc cit p. 143). Sous-Genre : Europhilus Chaud. 15. P. micans Nicol. — Dessus d'un bronzé verdâtre bril- lant. Premier article des antennes d'un brun rougeâtre. Thorax petit, plus étroit que la moitié de la largeur des élytres, légère- ment rétréci vers la base; angles postérieurs obtusémen't arron- dis. Elytres ovales, aussi foncées, ou à peine plus claires que le thorax ; bord réfléchi, rougeâtre; stries fines, lisses; intervalles un peu convexes. Pattes d'un brun rougeâtre ou d'un roux obscur, quelquefois avec les cuisses plus foncées. Lon^. 6 mil- limètres. Bords des rivières, prés humides, sous les écorces des saules. Assez rare. Morbihan {Taslé). —Loire-Inférieure : Lac de Grandlieu; Bouguenais- ?ous les mousses (/. Péneau). - Maine-et-Loire : Sanniur (Lambert*; Lue (R delà Perraudière) ; Blaison (Mme de Buzelet) ; Vezins (de la Perraudière ot de Romans) - Orne : La Ferté-Macé (Léveillé). — Sarthe : Le Mans (Monnot). 16. P. piceus Linné (= picipes Fabr.). - Allongé; d'un brun noir luisant; 1" article des antennes et palpes d'un brun noi- râtre. Thorax petit, aussi long que large, en ovale court, à cotes arrondis. Elytres oblongues, fauves, à léger reflet bronzé- stries dorsales plus profondes; 4 ou 5 pores sur le. troisième in- tervalle ; bord réfléchi roux, ainsi que les pattes. Cuisses quel- queiois brunes. Long. 6-6 1/2 millimètres. Marécages, sous les détritus; terrains froids. Très rare. (1) Il ajoute : -, répandu dans toute la Bretagne , sans indiquer une seule localité précise. 2*76 FAUNE ENTOMOLOGIQUE ARMORICAINE Ille-et- Vilaine [delà Godelinais), environs de Rennes (L. Bleuse). — Finistère : lie de Batz ; environs de Morlaix (Hervé). — Loire-Inférieure : Grandlieu (Ch. Brisout); commun partout (J . Péneau). — Maine-et-Loire: Rare (Gallois, sans indication de localité). 17. P. gracilis Gyll. (= atratus Steph.). — Insecte allongé, d'un brun noir très luisant. Prothorax complètement noir, presque aussi long que large, ayant ses angles postérieurs tout à fait arrondis. Elytres noires, souvent déprimées le long de la suture, surtout vers leur base, et portant chacune cinq poiuts enfoncés sur le troisième intervalle. Pattes noires ou d'un brun noir. Long. 6 à 7 millimètres. Endroits marécageux. Finistère : Environs de Morlaix, très rare (Hervé, Catal. des Coléoptères du Finis- tère, p. 13). 18. P. fuliginosus Panz. — Couleur du précédent, mais sans aucun reflet bronzé. Thorax aussi large que la moitié des élytres, plus court, plus convexe, à peine rétréci en arrière ; impressions basilaires distinctes. Élytres ovales, larges, noires ou d'un brun châtain; cinq pores sur le troisième intervalle, les trois premiers souvent accolés à la quatrième strie. Antennes et palpes d'un noir de poix ; pattes foncées. Long. 5-6 milli- mètres. Étangs et marécages. Finistère : Kergus en Plourin; Rréventec en Saint-Martin (Hervé). — Loire- Inférieure : Bouguenais (Piel de Chur cheville), rare. — Mayenne : Couptrain A. Nugue, in litteris). Obs. — Cette espèce, qui se trouve dans presque tout le bassin de la Seine, sauf dans la Basse-Normandie (Bedel), n'est citée dans aucun des catalogues locaux, sauf celui de la Loire-Inférieure de M. J. Péneau, p. 143. C'est peut-être le P. gracilis, indiqué avec doute dans Griflith, d'Ille-et- Vilaine par de la Godelinais. Le P. gracilis Sturni est une espèce boréale, et le fuliginosus peut être facilement confondu avec les espèces voisines. 19. P. Thoreyi Dej. — Très allongé, d'un brun peu foncé, assez luisant, sans reflets bronzés. Base des antennes et palpes roussâtres. Thorax un peu plus long que large, nettement rétréci en arrière, sans trace d'impression aux angles posté- rieurs; bords rougeâtres. Elytres oblongues, atténuées en avant, d'un roux châtain, rembrunies vers la suture; à stries fines mais bien marquées jusqu'au bout etsurles côtés; quatre pores enfoncés sur le troisième interstrie. Pattes rousses. Long. 6-ti 1/2 millimètres. Étangs et marais, sous les détritus et au pied des arbres ; ter- rains froids. Rare. CARABIDES 277 Bretagne Pradier . — Loire-Inférif.ure : Lac do Grandlicti, détritus; Bouayo : Saint-Aignan, rare (/. Péneau). — A1aine-et-Loire. : Sainte-Gommes (Gallois) ; Saumur (Ackerman et Courtillier). Var. : puellus Dej. — Élytres entièrement d'un brun luisant. Saint-Aignan {Piel de Churcheville). Sous-Genre : Glibanarius Gozis. Loire-Inférieure : 20. P. dorsalis Pontop. (= prasinus Thimb.) Ailé ; tête et thorax d'un vert bronzé, métallique ; base des antennes rousse. Thorax cordiforme, à angles postérieurs saillants. Élytres d'un jaune ferrugineux, avec une grande tache bleuâtre ou verdâtre, occupant la moitié postérieure, sans toucher les bords, se prolongeant parfois en avant sur la suture. Dessous noir verdâtre. Pattes d'un jaune pâle. Long. 6-7 millimètres. Endroits frais, sous les pierres, généralement par groupes et souvent en compagnie de Brachy- nus. {fxg. 226) - Fig. .26. Plalynus dorsalis Pont. Ille-et- Vilaine : Rennes [Griffith ; L. Bleuse). — Morbihan : Vannes {Griffith). — Finistère : Très commun (Hervé). — Loire- Inférieure : Commun partout (J. Péneau; de Lapouge): — Mayenne : Voutré, Évron, commun par petites colonies sous les pierres (C. Houlbert); Couptrain (A. Nugue) ; Chéméré-le-Roi (J. Daniel) : environs de Laval (E. Labbé). — Maine-et- Loire : Très commun (Gallois; R. de la Perraudière). — Manche : Mortain. Ducey, Lingreville, très commun (abbé Pasquet). — Orne : Villedieu (A. Nugue). — Sarthe : Commun (Monnot). Obs. — Cette charmante espèce, si commune partout, semble plutôt rare dans la région coutançaise ; nous ne l'y avons jamais rencontrée (Monnot) ; mais il serait bien extraordinaire qu'elle n'y existât pas. 61e Genre : OLISTHOPUS Dejean. Les Olislhopus sont très voisins des Platynus; ce sont des insectes fort agiles, d'un brun bronzé, qui vivent sous les pierres, dans les terrains sablonneux. Les mâles ont les trois premiers articles des tarses dilatés. j Élytres à bords jaunâtres; intervalles pointillés O. fuscatus. j Élytres concolores ; intervalles lisses O. rotundatus. 1. 0. rotundatus Payk {fig. 221 . — Dessus glabre, brillant, d'un brun bronzé uniforme; antennes et bouche roussâtres. Échancrure du menton remplie par une membrane pâle. Thorax transversal, presque orbiculaire, très finement ponctué sur les côtés de la base. Élytres déprimées à stries bien nettes ; 27 S FAUNE ENT0M0L0G1QUE ARMORICAINE trois pores espacés entre les deuxième et troisième stries; intervalles - subconvexes ; striole scutellaire dis- ^/y tincte. Dessous et pattes testacés. Long. 6-7 milli- mètres. Endroits sablonneux, sons les pierres, les feuilles sèches, etc. Rare. Ille-et-Vilaine (de la Godelinais, L. Bleuse). — Morbihan : Vannes, rare (Griffith). — Finistère : Sous les pierres ; peu commun {Hervé). — Loire-Inférieure : Pornic (Fauvel); Petit-Poit (E. Gaul- tier); Couffé (de la Roche-Macé); côtes de Pornic [Société française d'entomologie) ; Bouguenais, Touffou (Piel de Churcheville) ; La Hair- Fouassière, Maidon, forêt du Cellier (E. de l'Isle) ; Saint Herblain sous les pierres (J. Péneau). — Mayenne: Saulges (J. Daniel); Évron, Voutré (C. Houlbert). — Maine-et-Loire : Rare; Saint-Jean de la Croix (Millet); la Possonnière (Piogé) ; Sainte-Gemmes (Gallois), — Manche : Coutances (Monnot). Fig . 227. Olislhopus ro- tondalus Payk. 2. 0. fuscatus Dejean. — Principaux caractères du précédent. D'un bronzé obscur sur la tête et le thorax; élytres d'un brun bronzé clair, jaunâtre sur les bords. Base des antennes d'un jaune pâle. Élytres oblongues, presque planes, à stries lisses, assez marquées; intervalles pointillés. Pattes d'un jaune pâle. Long. 6 millimètres. Mêmes mœurs que le précédent. Rare. Maine-et-Loire : Bords de la Loire (Gallois, Mme de Buzelet). 62° Genre : MASOREUS Dejean. I. M. Wetterhalli Gyll. (= luxatus Serv.)(/ty. 228), — Corps glabre, luisant, assez ramassé, d'un roux châtain presque uni- forme. Bouche et antennes roussâtres. Thorax très court, transversal, arrondi sur les côtés et aux angles postérieurs, un peu échancré en avant, prolongé en arrière dans son milieu, et séparé des élytres par un pédoncule sur lequel est placé i'écusson. Élytres largement ovales, presque tronquées postérieurement ; stries bien nettes; striole scutellaire distincte; deux pores écartés sur le troisième intervalle. Dessous et pattes ferrugineux. Angles des tarses dentelés. Articles 1-3 des tarses an- térieurs dilatés chez les mâles, surtout les Long. 5 5 1/2 millimètres. Les Masoreus habitent les terrains découverts, chauds et sablonneux; ils se tiennent sous les plantes basses ou sous les pierres, ils sortent quelquefois en plein jour et courent avec une grande vivacité [Bette l). Fig. 228. Masoreus Wetter- halli Gyll. deux premiers. CARABIDES 279 Ille-et-Vilaine (de la Godelinais) ; Cancale (L. Bleuse). — Finistère : Morlaix, dunes de Santec-en-RoscofT; pointe du Raz en Plogoff (Hervé) ; La Baule (R. de la Perraudière ; Fauneau). — LoiRE-lNFÉRIEURE : Noirmoutier (Fauvel); Batz, Le Croisic (de Lapouge in litt.). — Maine-et-Loire : Très rare; Saumur (Courtillier. d'après Millet). — Manche : Dunes de Gauvillle (Monnot) ; Lingreville, rare (abbé Pasquet). 9° Tribu : LEB11NI La troncature des élytres au sommet est l'un des caractères saillants de cette tribu. Le genre précédent, par la forme de ses élytres, établissait d'ailleurs le passage. La taille des Lebiini ue dépasse guère la moyenne; et, dans certaius genres, les couleurs sont vives et brillantes. 63e Genre : LEBIA Latreille. Les Lebia sont des insectes Tort élégants, qui se plaisent sous les écorces, sous les pierres, sur les tiges des plantes, où ils font une chasse active aux larves phytophages, aux Puce- rons, etc.; ils affectionnent de préférence les terrains secs et arides; on les trouve quelquefois en grand nombre sous les détritus après les inondations, Tous les Lebia de France ont le thorax rouge transversal, lobé au milieu de la base. Les mâles ont les articles 1 à 3 des tarses antérieurs faiblement élargis, feutrés en dessous, leurs tibias intermédiaires portent une petite entaille près du sommet. / Élytres entièrement bleues, vertes ou violettes (Lam- 1 ) prias Bon . ) 2 ( Élytres bicolores, non métalliques (Lebia Bon.). ... 5 i Élytres pubescentes, à stries fortes et intervalles ) subconvexes, très fortement ponctués L. pubipennis. i Élytres glabres ou à peine pubescentes, à stries fines, intervalles à peine ponctués, plats 3 „ S Tête noire, sans reflets métalliques L. rufipes . I Tète à reflets métalliques 4- i Antennes à 1 er article seul rougeâtre ; genoux noirs. L. cyanoeephala . Antennes à 3 premiers articles rougeâtres; pattes tes- tacées L. chlorocephala. I Palpes noirs; ainsi que la plus grande paitie des r \ antennes et des pattes; élytres orangées, à dessin i noir L. crux-minor. \ Palpes et antennes d'un testacé rougeâtre 6 i Élytres à stries très superficielles. Pas de tache ) numérale L. marginata. \ ÉLytres à stries bien accusées. Une tache numérale ( jaunâtre 1 \ Interstries des élytres aplatis et brillants L. humeralis. 1 ) Interslries bombés et finement chagriné- L. scapularis. 280 FAUNE ENTOMOLOGIQUE ARMORICAINE Obs. — Il existe une huitième espèce française, L. trimaculata Villers {cyathigera Rossi); elle appartient à la même série que L. crux-minor, mais elle a les palpes noirs, les élytres orangées, à trois taches noires isolées, la médiane commune et rétrécie au milieu; les épipleures sont entièrement orangées et les pattes rousses. Long. 5- 6 millimètres. C'est une espèce méridionale, qui n'est pas signalée dans la Faune armoricaine. Sous-Genre : Lampbias Bon. 1. L. pubipennis Dut. (= fulvicollvs Dej.). — La plus grande espèce du genre, remarquable par sa forte ponctuation sur la tête, le thorax et les élytres. Tête brillante, d'un noir bleuâtre ; palpes testacés. Antennes rougeâtres, les 3e et 4e articles tachés de bleu à la base. Écusson jaune. Élytres un peu ternes, iné- gales. Poitrine et pattes rouges, abdomen d'un noir bleuâtre. Long. 10-12 millimètres. Espèce méditerranéenne, rare partout; sous les pierres. Indiquée par Millet comme trouvée en Maine-et-Loire, à Beaulbrt, par M. de la Perraudière, et à Saumur par Courtiller (Gallois). Cependant, dans la liste manuscrite qu'il a bien voulu nous adresser récemment, M. R. de la Perraudière exprime des doutes sur la présence de cette espèce en Anjou. — Loire-Inférieure (Pradal) ; Le Cellier, coteaux de la Loire (/. de Fabry, in J . Péneau, loc. cit., p. 161). 2. L. cyanocephala Linné. — Verte ou bleue, rarement vio- lacée ; brillante. Tête fortement ponctuée, d'un bleu noir bril- lant. Antenues brunes, à premier article testacé; palpes bruns. Thorax à ponctuation assez forte, mais peu serrée. Écusson noirâtre. Élytres à stries peu profondes; intervalles à ponctua- tion médiocrement forte, peu serrée; pubescence courte. Poi- trine et abdomen d'un noir bleuâtre ou verdâtre. Pattes rouges; genoux noirs. Long. 6-7 millimètres. Sous les écorces ou sous les mousses; quelquefois très com- mune sur les fleurs du Tanacetam vulgare (Rouzet). Terrains sablonneux. Morbihan : Vannes (Gnffith). — Loire-Inférieure : Le Loroux-Bottereau (E. de Vlsle); Roche-Maurice \É. Gaultier); l'été un peu partout sur les plantes (/. Péneau). — Maine-et-Loire : Baugé, Martigné, Gennes (Millet) ; Saint-Jean de la Croix, Sainte-Gemmes (Gallois); Saumur (Courtiller). 3. L. chlorocephala Hoffm. — Forme et couleur de la précé- dente, avec laquelle elle peut être confondue à première vue, et dont elle diffère par les antennes brunes à trois premiers articles testacés, les élytres glabres à stries plus fines, moins marquées, la ponctuation des intervalles moins forte et plus rare, Pécus- son, la poitrine et les pattes rouges ; tarses bruns. Long. 4- 6 millimètres. CARABIDES 281 Très variable de taille. Certains individus atteignent à peine quatre millimètres. Au pied des saules, des peupliers; sous les pierres. Rare. Ille-et-Vilaine : Forêt de Rennes (L. Bleuse). — Finistère : Brest (Lésileuc) ; sur les fleurs d'ajoncs et de genêts: assez rare {Hervé). — Loire-Inférieure : Sui- tes plantes au printemps, assez commun {J . Péneau). — Mayenne : Astillé (R. de la Perraudière). — Maine-et-Loire : Saint-Jean de la Croix, Baugé, Martigné (Millet); Sainte-Gemmes (Gallois). — Manche : Coutances (Monnot); Mortain, Uucey (abbé Pasquet). Obs. — Les Annales de la Société entomologique de France 1868 (page xxxix relatent le fait d'une Lebia chlorocephala allant chasser les pucerons au milieu d'une fourmilière. 4. L. rufipes Dej . — Forme et taille de la précédente ; antennes rougeâtres, avec l'extrémité rembrunie; palpes ferrugineux à la base. Tête noire, sans reflet métallique. Elytres alutacees, d'un bleu foncé, à stries bien marquées, surtout les suturales ; inter- valles unisérialement ponctués. Pattes entièrement rouges. Long. 4-6 millimètres. Sous l'écorce des platanes. Rare. Loire-Inférieure (Pradal), sans indication de localité. — Maine-et-Loire : Saint-Jean de la Croix (Millet) ; Sainte-Gemmes (Gallois). Sous-Genre : Lebia in sp. 5. L. crux-minor Lin (fîg. 229). — Tète ponctuée, surtout en avant ; d'un noir bleuâtre brillant. Antennes brunes, les trois premiers articles et la base du quatrième rougeâtres. Thorax lisse. Écusson noir. Élytres d'un beau jaune orangé, avec une tache scutellaire noire, commune, triangulaire, se joignant par la suture à une large banae transversale noire, qui se prolonge par la su- ture et les bords latéraux jusqu'à l'extrême sommet, enclosant deux lunules du fond jaune des élytres. Sommet des épipleures et pattes (au moins les tarses et les genoux) noirs. Long. 5-6 millimètres. Terrains sablonneux sur les plantes, les arbustes, ubia crux-mi- sous les pierres, etc. Rare. Ille-et-Vilaine : Rennes (Griffith). — Finistère : Très rare. Ploujean, Tréfeun- téniou dans les mousses (Hervé). — Loire-Inférieure (Pradal), sans indication de localité (*■). — Mayenne : Voutré, un seul exemplaire (C. Houlbert). — Maine-et- Loire : rare, sur les luisettcs. au bord do la Loire : île Saint-Jean de la Croix (Millet); Ponligné (M Thuau ; R. de la Perraudière, in litt. ; Sainte-Gemmes (Gallois). — Sarthe : La Flèche (Desportes). (1) D'après M. J. PÉneau, l'insecte ne se trouvait pas dans la collection de Pradal. 282 FAUNE ENTOMOLOGIQUE ARMORICAINE Obs. — On prend, dans le midi de la France, avec le type, une variété à pattes noires (nigripes Dej ) chez laquelle, en général, les deux premiers articles des antennes seuls sont testucés. 6. L. scapularis Fourc. (— turcica Fabr.). — Tête d'un noir bleuâtre, densément ponctuée, ridée, en avant surtout. Boucbe et antennes testacées. Élytres d'un noir bleuâtre à stries fortes, fînemeut ponctuées ; intervalles convexes, lisses, à fond visi- blement alutacé; une grande tache humérale jaune, s'avançant presque jusqu'au milieu de l'élytre. Sternum et pattes jaunes. Long. 5 millimètres. Sur les arbustes, notamment sur les ormes, faisant la chasse aux larves des Galerucella (Bedel) ; sur les aubépines (Tappes). Hiverne sous les écorces. Maine-et-Loire : Rare, Saumur [Courtiller) ; Sainte-Gemmes {Gallois) — Sarthe : La Flèche (Des portes). Obs. — Var. : 4-maculata Dej. Une tache rougeàtre à l'extrémité des élytres; tête et abdomen souvent rougeâtres. Cette variété, toute méridionale, rappelle le dessin de la L. crux-minor, dont on la distinguent par *la couleur des palpes et des pattes, la place et la forme de la tache jaune du sommet. 7. L. humeralis Dej. (— turcica Duft. non Fab.). — Tête noire ; prothorax et écusson d'un jaune rougeàtre ; élytres noires avec une grosse tache humérale jaune rougeàtre, trian- gulaire ou carrée ; une autre petite tache ronde, près de la suture vers l'extrémité postérieure. Antennes, palpes et pattes d'un jaune rougeàtre ; la tête est fortement et densément ponc- tuée ; élytres à stries fines formées de points ; interstries aplatis et brillants. Long. 4,5 à 5 millimètres. Sur les plantes basses. Maine-et-Loire. — Cette intéressante espèce, qui paraissait jusqu'ici particulière à l'Europe orientale, nous a été signalée des environs de Saumur par M. Gustave Abot. (Liste manuscrite des Coléoptères de l'Anjou, p. 3.) Obs. — Ne serait on pas plutôt ici en présence de la var. quadrimaculata Dej., décrite au nn précédent ? Cette variété ressemble tout à fait à L. humeralis, sauf que les taches sont beaucoup plus petites et que l'abdomen est complètement noir, à l'exception d'une région rougeàtre peu étendue dans son milieu. 8. L. marginata Fourc. (= hœmorrhoidalis Fab.). — Tête rouge, presque lisse. Antennes et palpes d'un testacé rougeàtre. Thorax lisse. Écusson rougeàtre. Elytres d'un noir bleuâtre, avec l'extrémité rouge; stries très superficielles; interstries plans, à fond poli. Poitrine noire. Pattes jaunes. Long. 4-5 mil- limètres. CARABIDES 283 Sur les bruyères, fougères, genêts, etc. Surtout à l'époque de la floraison. Ille-et-Vilaine : Rennes (Griffith) sur les aubépines en fleurs (L. Blcuse). — Morbihan : Vannes [Griffith). — Loire-Inférieure : Touffou, La Maillardière, Mauves, forêt du Cellier, Thouaré, Oudon (/. Péneau). — Mayenne : Cossé-en- Champagnc, bois (J. Daniel). — Maine-et-Loire : Rare, Saint-Jean de la Croix (Millet); Baugé, bords du Couesnon, Rou-Marson (Gallois); Saumur [Courtiller ; Gust. Abot) ; Lue (R. de la Perraudière). 64e Genre : GYMINDIS Latreille. Les Cymindîs sont des insectes de couleur sombre, d'un brun fauve, rarement de couleurs voyantes, ayant le corps cons- tamment pointillé en dessus, et qui se trouvent sous les pierres ou sous les écorces des arbres. Les mâles ont les articles 1 à 3 des tarses antérieurs élargis ; en outre, chez la plupart des espèces, le dernier article de leurs palpes labiaux est sécuriforme. ' Rebord latéral des élytres effacé avant lVcusson (Menas Motsch.). Élytres entièrement vertes ou bleuâtres pubescentes, densément pointillées. . . C. variolosa. Rebord latéral des élytres prolongé sur la base jus- qu'à l'écusson (Cymindis in sp.). Élytres non métalliques, à région humérale fauve 2 Élytres glabres, luisantes, à intervalles sérialement ponctués : 3 ~ i Élytres pubescentes, peu luisantes, à intervalles \ très densément ponctués G. scapularis. c Disque du thorax noir ; ses angles postérieurs ) saillants en dehors C. humeralis . ** i Thorax rouge ou rougeâtre ; ses angles posté- ' rieurs non ou peu saillants C. axillaris . Sous-Genre : Cymindis in sp. 1. C. humeralis Fourc. (fig.%30). — D'un beau noir luisant. Antennes et bouche d'un jaune testacé. Tête et thorax finement ponctués, ce dernier plus fortement sur les bords, qui sont étroitement bordés de rous- sàtre. Élytres a stries ponctuées ; intervalles parais- sant lisses ; une tache humérale jaunâtre, non ou indistinctement détachée en arrière de la bordure latérale jaune. Abdomen d'un brun noir luisant, quelquefois testacé au milieu. Pattes testacées. Long. 8-10 millimètres. m • i ■ , • . , . Fia. 230. lerrains calcaires, sous les pierres, a la racine „ . rl. . . r Cymindis hu- des plantes. Très rare. vieraits Fourc. 284 FAUNE ENTOMOLOGIQUE ARMORICAINE Morbihan : Vannes (Griffith). — Ille-et-V haine : Sainl-Malo (île de Chateau- briand) [L. Bleuse). — Loire-Inférieure : Oudon, très rare (de la Roche-Macé). — Mayenne : Lignières-la-Doucelle [A. Nugue); Évron, deux exemplaires (C. Houlbert). — Maine-et-Loire : Collines entre Saint Georges et Saint-Augustin (Mme de Bu- zelet) ; Brain-sur-Allonnes et Saint-Cyr-en-Bourg (Millet). — Manche : Mortain, rare, uk exemplaire en 1901 ; 3 exemplaires en 1904 (abbé Pasquet). 2. C. axillaris Fab. (= homagrica Duft.). — D'un brun noi- râtre assez brillant. Antennes testacées. Tête et thorax rou- geâtres. Tête à ponctuation rugueuse le long des yeux, peu serrée au milieu. Thorax peu rétréci en arrière, rugueusement ponctué sur les bords, finement ponctué et ridé au milieu. Intervalles des élytres avec une ou deux rangées irrégulières de points bien visibles et quatre ou cinq plus gros pores sur. le troisième intervalle ; tache numérale détachée de la bordure latérale faune par le prolongement de la couleur noire sur le huitième intervalle, ou bien envahissant le disque de l'élytre. Abdomen d'un brun foncé luisant. Pattes testacées. Long. 9-10 millimètres. Mêmes mœurs que la précédente. Très rare. Morbihan : Dans les dunes (Bedel). — Loire-Inférieure : l'ornic (A. Domi- nique); puinte Saint-Cildas (Citerne) ; coteaux du Cellier (J. de Fabry). — Maine- et-Loire : Très rare, Sauniur (P. Lambert) ; Martigné-Briand (dé Romans). — Vendée: Noirmoulier (abbé Dominique). — Orne : Lonlai-1' Abbaye (Fauvel). Var. : lineata Dej. = lineola Duft. — Tache numérale prolongée jusqu'à l'extré- mité de l'élytre en formant une bande légèrement oblique en dedans, quelquefois res- serrée ou largement interrompue au milieu, de largeur variable : Morbihan (Taslé). — Loire Inférieure : Pornic (Fauvel). — Vendée : Noirmoulier (Bedel). Obs. — Bappelons que cette espèce est tellement variable qu'elle a reçu plus de vingt noms différents. 3. C. scapularis Schaum. — D'un brun noirâtre assez lui- sant. Antennes d'un jaune rougeâtre, quelquefois obscures. Tète et thorax d'un brun rougeâtre, à ponctuation dense et forte ; base du thorax cintrée en arrière. Élytres à stries fine- ment ponctuées ; les intervalles à ponctuation assez forte et serrée; pubescence fine et assez dense; tache numérale bien nette, réunie à la bande latérale à la base seulement de l'élytre. Pattes et milieu de l'abdomen d'un jaune rougeâtre plus ou moins obscur. Long. 9-10 millimètres. Cette espèce n'est, en réalité, qu'une variété de C. bœtica Ramb. ; le type est espa- gnol, mais la variété, tout en restant méridionale, a une plus grande extension géogra- phique. Elle est citée par Millet du coteau des Noyers et de Martigné-Briand, en Maine-et-Loire. Mais n'y aurait il pas confusion avec C. macularis Dej.. espèce plus boréale, mais qui lui ressemble beaucoup? CARABIDES 285 Sous-Genre : Menas Molsch. 4. C. variolosa Fab. (= miliaris Fab.). - Corps d'un brun ionce un peu. brillant, avec les élytres d'un bleu foncé ou ver- dâtres; couverte d'une pubescence rousse très courte. Antennes d'un brun rougeâtre. Tète et thorax à ponctuation forte et serrée, ce dernier large à base droite, peu rétréci en arrière; ses côtés relevés aux angles postérieurs. Élytres à stries fortes et à intervalles deusément ponctués. Abdomen en grande partie rougeâtre avec quelques points épars. Pattes rouges. Lono> 9 millimètres. Terrains tertiaires ; collines calcaires ; sous les pierres exposées au Midi et entourées d'herbes {Bedel). Très rare. Mayenne (de Marseul, in Bedel). M. R. de la Perraudière le possède également provenant de la Mayenne. - Sarthe : M. R. de la Perraudière en a vu des exem- plaires provenant de la forêt de Sillé-le-Guillaume, in lut. 65e Genre : DEMETRIAS Bonelli. (Aëtophorus Sch. Gœb.) Genre très voisin des Dromius, dont il ne diffère que par le quatrième article des tarses bilobé. Ces insectes sont allongés déprimes, de couleurs pâles, et vivent surtout parmi les plantes des marécages. / Tempes garnies latéralement d'un groupe de points pilifères j ) Ongles des tarses pectines D alricapillm j Tempes glabres et lisses. Ongles des tarses simples ou \ unidentés 9 Élytres avec une tache brune commune, en losaoge, subapi- calc, sans taches latérales. Stries assez nettes. .'.... D. monostigma Élytres à tache suturale bifurquée en arrière, plus ou moins développée et se réduisant quelquefois à une tache suturale et deux points latéraux. Stries superficielles . ..... D. imperialis. 1. D. atricapillus Lindé (= elongatulus Dej.). — Jaune pâle. Tête noire, peu allongée, avec la bouche, les palpes et les antennes testacés. Thorax rougeâtre ; les angles postérieurs un peu relevés et un peu saillants. Elytres pâles, avec une tache rembrunie (quelquefois noire) à l'écussson et parfois le long de la suture; intervalles assez fortement pondues, à soies dressées nombreuses, bien visibles de profil. Dessous du corps et pattes pâles, avec la poitrine et le milieu de la base de l'abdomen brun noirâtre. Espèce facile à reconnaître à la touffe de poils de ses tempes. Long. 5-6 millimètres. a Coléoptères 1!) 286 FAUNE EJNTOMOLOGIQUE ARMORICAINE Endroits frais, sous les détritus, très commun par places et par années. Ille-et-Vilaine : Rennes et toute la Bretagne (Griffith, L. Bleuse). — Morbihan : Vannes [Griffith). — Finistère : Endroits marécageux, bord des eaux {Hervé). — Loire-Inférieure : Commun sous les pierres (J. Péneau). — Mayenne : Couptrain (A. Nugue). — Maine-et-Loire : Sainte-Gemmes (Gallois); Martigné-Briand (de la Perraudiè>-e et de Romans). — Manche : Coutances (Monnot); Lingreville, Ducey, Champeaux (abbé Pasquet). — Orne : Villedieu [A. Nugue). 2. D. monostigma Sam. (== unipunctatùs Germar) (fig. 251). — Jaune pâle ; tête et thorax comme ci-dessus, mais les augles postérieurs du thorax non sail- lants. Élytres avec une tache commune, près de l'extrémité, en losange, ne touchant ni les cotés ni le sommet; stries assez nettes, à ponctuation très peu marquée ; quelques soies dressées très peu nombreuses. Dessous du corps et pattes entiè- rement ferrugineux. Long. 4,5 millimètres. Endroits marécageux. Commun par places. / Fig. 23t. Dtmetrias mono stigma Sam. Morbihan : Lorient (Boyer). — Maine-et-Loire : Baugé, bords du Couesnon (Millel) ; Saumur (Cour (Hier ; Gust. Abot) ; Sainte-Gemmes (Gallois). 3. D. imperialis Germar. — Tête noire, avec la partie anté- rieure et les antennes pâles. Thorax ferrugineux, très finement ridé eu travers; angles postérieurs non saillants. Élytres avec une bande sulurale brune, longitudinale, bifurquée à la base, élargie au milieu, et là, réunie (ou non) de part et d'autre à une tache brune obliquement placée de chaque côté sur le bord externe. Élytres à stries faibles, peu ponctuées. Long. 5 milli- mètres. Étangs et marais, sous les grands joncs et roseaux coupés. Commun par places, généralement rare. Ille et- Vilaine : Bords des étangs (L. Bleuse). — Morbihan : Lorient (Boyr). — Loire-Inférieure : Lac de Grandlieu, détritus (J. Péneau). — Maine-et-Loire : Saumur (fiourtiller) ; Rou-Marson, Sainte-Gemmes (Gallois). Var. : ruficeps Gêné. — Tète entièrement d'un roux ferrugineux. — Loire- Inférieure : Grandlieu (Ch. Brisout); Saint-Aignan (./. Péneau). 66e Genre : DROMIUS Bon. Les Dromius constituent un genre composé d'espèces de petite taille, déprimées, allongées, vivant sous les écorces des arbres ou dans les détritus végétaux, dans les endroits frais ou au bord des eaux. CARABIDES 287 Les mâles ont les articles 1 à 3 des tarses antérieurs élargis. Larves. — D'après Schiodte, les larves des Dromins sont caractérisées par leur prothorax grand, rectangulaire, presque aussi large que la lête, et par leur abdomen élargi. Trois de ces larves ont été décrites jusqu'à ce jour : Dromius quadrinotatus. — Perris (Ann. de la Soc. entomol. de France, 1862, p. 173, pi. V, fig. 502-509). D. agilis. — Schiodte (Nat. Tidsshr., 1872-73, p. 104-197, pi. IV, fig. 1-la). D. gnadrimaculatus. — Schiodte (loc. cit., p. 197, pi. IV fig. H). / Élytres à stries bien tracées, nettement ponctuées. ) Striole scutellaire nulle D. linearis. I Élytres à stries superficielles ou effacées. Striole ' scutellaire rudimentaire 2 ITête entièrement striolée sur le front, Élytres noires, à 4 taches pâles d. quadrimaculatus. Tête sans strioles au milieu du front 3 / Élytres portant une série de pores sur les 3e et L 6e intervalles. Tète d'un brun châtain. Élytres 3 ( brunes • 4, / Pas de pores sur le ,6e intervalle. Tête noire, sauf ( la bouche. Élytres pâles ou maculées en arrière. 6 / Deux rangées de points enfoncés, l'une sur le ^ ) 2e intervalle, l'autre sur le sixième D. agilis. \ Une seule rangée bien visible de points enfoncés ( sur le 6« intervalle 5 5 { Tête d'un rouge brun • . û. angustatus. \ Tête noire ou d'un brun noirâtre D. meridionalis. Rebord latéral des élytres prolongé transversalement sur leur base, et formant un repli de l'épaule à r . la striole scutellaire 6 Rebord latéral des élytres contournant l'épaule, puis se perdant contre l'impression juxtapédoncu- laire 8 Articles 3-1 1 des antennes allongés. Thorax brun foncé. Élytres à i taches pâles D. quadrinotatus. 1 l Articles 4-10 des antennes courts. Thorax d'un roux vif. Élytres pâles, à dessin noirâtre. Tête mate, chagrinée /). bifasciatus. 1 Tête graduellement rétrécie derrière les yeux. ) Antennes à articles 3- 11 allongés 9 i Tête transversale, brusquement rétrécie au vertex : ( articles 5-10 des antennes assez courts .... D. quadrisignatus 288 FAUNE ENTOMOLOGIQUE AKMOHICA1NE 9 in Epaules marquées. Ailes développées. Élytres tes- \ tacées D. melanocephalus. I Épaules effacées. Ailes nulles. Elytres pâles, à fascie au dessin foncé 10 ^ Dessous jaune pâle. Fascie des élytres bien nette . D. sigma. > Dessous rembruni. Fascie des élytres vague ... D. nigriventris. 1. D. linearis 01. — Très allongé, linéaire entièrement d'un jaune testacé, rougeàtre sur le thorax, plus foncé sur la tête qui est quelquefois noirâtre; moitié postérieure des élytres et suture rembrunies. Tête striée entre les yeux. Stries des élytres bien marquées, fortement ponctuées. Dessous du corps rou- geàtre. Long. 4-5 millimètres. Sous les détritus, les fagots, les mousses. Très commun par- tout, au printemps. 2. D. angustatus Brullé (= testaceus Erich.). — Insecte d'un rouge brun en dessus; tête et prothorax d'un jaune roussâtre; antennes, palpes et jambes d'un jaune rougeàtre plus clair. Prothorax presquecarré, à peine plus large que long, faiblement rétréci en arrière. Élytres jaunâtres, un peu plus brunes sur les bords, lisses, à peine striées. Pattes d'une couleur testacée pâle. Long. 6 millimètres. Sous les écorces des arbres au printemps. Loire-Inférieure : Saint-Brévin, un seul exemplaire {J. Péneau, Cat.,-p. 162). 1lle-et-Vilaine : Buttes de Couësmes, près Rennes, sous les écorces [L. Bleuse). 3. D. agilis Fabr. — Tête roussâtre, plus claire aux deux extrémités; lisse, avec quelques rides devant les yeux. Thorax un peu plus large que long, rougeàtre, avec le disque plus ou moins rembruni; ses bords latéraux longuement relevés; angles postérieurs obtus. Élytres brunes, d'une couleur rarement uni- forme, souvent éclaircies en avant; à stries très finement ponc- tuées; troisième interstrie portant Une rangée de pores souvent à peine visibles ou confondus avec la ponctuation striale. Des- sous du corps noirâtre; pattes d'un jaune pâle. Long. 5-6 milli- mètres. Surtout sous les écorces, les mousses, etc. Commun. Larve. — Cette larve est d'un blanc jaunâtre; la tête, les boucliers dorsaux du prothorax et de l'abdomen sont pâles, d'un brun roussâtre et irrégulièrement tachés de brun. La tête est déprimée et quadrangulaire; le clypeus est bidenté en son GARABIDES 289 milieu. Les antennes sont aussi longues que les mandibules et celles-ci sont armées, en dedans, vers leur milieu, d'une dent courbe. Le prothorax est un peu plus large que la tête et très faiblement rétréci en avant; mésothorax et métathorax trapézi- formes un peu plus étroits que le prothorax. Abdomen à peine plus long que la tête et le thorax réunis élargi au niveau du troisième segment. Tube anal très large, à peine plus long que le neuvième segment de l'abdomen. Cerques immobiles, courts, mais très fortement divergents. iLLE-ET-ViLAiNE .- Rennes (Griffilh, L. Rieuse). - Loire-Inférieure (Pradal) ■ haintJuhen-de-Concelles, marais ; La Haie-Fouassière (JE. de l'Isle); Couffé (de la Hocke-Macé) ; Nantes (K. Gaultier).- Mayenne : Couptrain (A. Nugue). - Maine- et-Loire : Sainte-Gemmes, sous l'écorce des platanes, très commun {Gallois) ; environ* de baumur (Gust. Abot). - Manche : Coutances {Monuot) : Mortain (abbé Pas- quet). — Orne : Villedieu (.4. Nugue). Var. : fenestratus Dej. non Fab. - En même temps que le type, mais plus rare que lui on trouve encore cette espèce, caractérisée par la présence d'une tache pâle souvent peu arrêtée, vers la base de chaque élytre, accompagnée quelquefois d'une autre tache peu marquée a l'angle suturai. Ille-et-Vilaine (de la Godelinais). - Finistère : Un seul exemplaire à Keranroux, Ploujean, rare (Hervé). - Maine-et-Loire : En battant des fagots, bois de Pouille, les Ponts-de-Cé (Gallois). 4. D. meridionalis Dej. — Insecte brun en dessus, plus foncé en dessous; antennes et pattes d'un jaune rougeâtre. Prothorax un peu plus large que long, à angles postérieurs obtus et non sinues sur les côtés, en arrière. Élytres beaucoup plus larges que le prothorax, avec une ligne de points enfoncés sur le sixième intervalle. Loog. 5 à 6 millimètres. Sous les écorces des arbres. Finistère : Rare, Pennélé; La Salette; Kerserho en Saint- Martin ; Penalliorz o.i kervezellec en Ploujean; la Villeherry en Plourin {Hervé). - Loire-Inférieure • Le Pellenn, bois de Jasson -, Arlhon, sur les arbres (/. Pénedu, Gâtai, p. 162). 5. D. fenestratus Fab. (= biguttatus Clairv.). — D'un brun couleur de poix en dessus, avec les côtés et la bordure posté- rieure du prothorax d'un brun rougeâtre; tête avec quelques stries de chaque côté près des yeux, ponctuée sur le milieu. Prothorax deux fois plus large que long, rétréci en arrière Elytres brillantes avec une rangée de points enfoncés sur le sixième intervalle. Long. 5,5 à 6 millimètres. Loire-Inférieure : Couffé {de la Roche-Macé, in J. Péneau, loc cit p 162) — Ii.le et-Vilaine : ëous la mousse (L. Bleuse). 290 FAUNE ENTOMOLOG1QUE ARMORICAINE 6. D. quadrimaculatus Linné. — Tête noire, slriolée sur le Iront. Bouche, palpes et antennes pâles. Thorax court et large, d'un rougeâtre plus ou moins foncé; ses côtés relevés aux angles posté- rieurs qui sont arrondis ; un peu rétréci en arrière. Élytres noires, ayant chacune une tache oblongue vers la base et une tache apicale d'un jaune pâle. Dessous foncé. Pattes d'un jaune pâle. Long. 5-51/2 Dromius ~qua- millimètres (fig. 252). dri ma- culants Sons les mousses et les écorces. Commun. Larve. — La larve de D. quadrimaculatus, d'après Schiôdte (■toc. cit.), se distingue de celle de D. agilis par la dentelure du clypeus et par sa coloration plus sombre. Ille-et-Vilaine : Rennes {Grif 'fil h, L. Bleuse). — Morbihan : Vannes (Griffilh). — Finistère : Assez commun sous les écorces {Hervé). — Loire-Inférieure : Commun partout l'hiver sous les écorces (J. Péneau). — Mayenne : Cliémeré-le-Roi (A. Nugue) ; Couptrain (A. Nugue). — Maine-et-Loire : Sainte-Gemmes (Gallois); Baugé (Millet) ; Saumur (Courliller). — Manche : Coutances (Monnot) ; Mort;iin (abbé Pasquel). — Orne : Villedieu (A. Nugue). 7. D. quadrinotatus Panz. — Petite taille. Tête noire, lisse; antennes claires, articles allongés ; thorax quadrangulaire brun foncé, plus clair sur les bords, peu rétréci en arrière ; angles postérieurs droits et relevés. Élytres àstries obsolètes sur les côtés; le rebord basai prolongé sur la base et formant une ligne continue de l'angle humerai jusqu'à la striole scutellaire, d'un brun noirâtre, chacune avec deux lâches pâles disposées comme chez le précédent. Dessous noirâtre. Pattes d'un jaune pâle. Long. 4 millimètres. Sous les écorces, sous les mousses. Assez commun. Ille-et-Vilaine : Rennes (Griffilh). — Morbihan : Vannes (Griffilh). — Finistère : Le Launay en Ploujean (Hervé). — Loire-Inférieure : Commun par- tout (J. Péneau). — Mayenne : Couptrain (A. Nugue). — Maine-et-Loire Sainte Gemmes (Gallois). — Manche : Coutances (Monnot). — Orne : Méry, Saint-Patrice (A. Nugue). Larve. — Ed. Perris, dans son remarquable travail sur les Insectes de Pin maritime, a donné une description très détaillée de la larve de cette espèce (fig. 255). Longueur : 6 millimètres, subdéprimée, en ellipse allongée, d'un roux marron, un peu moins foncée sous le thorax, d'un roussâtre livide le long des flancs et sous l'abdomen ; hérissée de poils plus courts sur le dos et à la face ventrale que sur les côtés. CA.RABTDES 291 Tête presque carrée; bord antérieur formant cinq dents, la médiane plus avancée. Mandibules longues, falciformes, munies au tiers antérieur d'une dent triangulaire un peu arquée en arrière. Palpes maxillaires allon- gés, à peine arqués, de quatre articles, palpes labiaux de deux. Antennes longues, de quatre articles, dont le troisième est échancré exté- rieurement et porte, sur cette échancrure, un article supplémentaire. Près de la base des an- tennes, on voit un groupe de six ocelles grisâ- tres, disposés en cercle. Prothorax presque aussi long que la tête, un peu plus large que long, à côtés droits, ses f,q. 233. trois segments marqués sur le dos d'un sillon Larve du Dromtus médian, portant les trois paires de pattes, qui wad™°tat«s Panz- sont médiocrement longues, munies de soies spiniformes à l'ex- trémité de leurs articles et terminées par deux angles égaux. Abdomen composé de neuf segments, le neuvième très échancré, et terminé par deux longs appendices roussâtres, arqués en dedans, inarticulés. « Dans le courant du mois de mars, ajoute Perris, j'ai trouvé « quatre individus de la larve ci-dessus dans autant de cellules « de larves de Pissodes noiatus et en traiu de dévorer celles-ci, « qui étaient déjà très fortement entamées... Cet insecte serait « donc l'ennemi du Pissodes^). » Nymphe inconnue. 8. D. quadrisignatus Dej. — Tète noire, lisse, brusquement rétrécie derrière les yeux. Antennes jaunes, les cinq derniers articles courts. Thorax rougeâtre, en carré transverse ; ses angles postérieurs obtus, non saillants. Rebord basai des élytres contournant exactement l'angle humerai et rejoignant le pédon- cule sans obliquer vers l'écusson. Élytres à stries peu marquées, la tache pâle antérieure triangulaire, presque cordiforme, échancrée à sa partie postérieure, avec son sommet regardant la base de l'élylre sans la toucher, et s'élendant un peu au-delà du milieu; la seconde terminale, plus ou moins triangulaire ou arrondie. Dessous d'un brun noirâtre. Pattes testacées. Long. 3- 3 1/2 millimètres. Comme les précédents. Assez rare. Répandu dans toute la Bretagne [Griffilh) ; It.le-et-Vilaine : Bois de taillé [L. Bleuse). — Loire-Inférieure : Assez commun (J. Péneau). — Mayenne : Évron, Voutré. commun (C. Houlbert); Couptrain (A. Nuque). — Maine-et-Loire : Très commun [Gallois). — Orne : La Ferté-Macé (Léveillé). (1) Cf. Annales Soe. Eut. Fr., 1862, p. 173 292 FAUNE ENTOiMOLOGlQUE ARMORICAINE 9. D. bifasciatus Dej. — Même disposition de couleurs que le précédent, mais plus petit et plus court; thorax plus étroit, presque carré, ses angles postérieurs saillants. Antennes à articles 4 à 10 courts. Rebord basai des élytres conformé comme dans le quadrinotalus . Se distingue surtout par sa tète mate, visiblement chagrinée. Comme les précédents, mais plus rare. Ii.le-E'1-Vilaine : Bois de Laillé [L. Meuse). — Finistère : Le Launay en Ploiijean, sous les écorces de sapin (Hervé). — Loire-Inférieure : La Haie-Fouassière, sur les branches mortes (F. de l'Isle); Nantes [E. Gaultier) ; Pornic (F. Dominique, in J. Péneau, loc. cit., p. 16-2). — Mayenne : Couptrain (A. Nugue). — Maine-et- Loire : Saumur (Courtiller); Sainte-Gemmes (Gallois). 10. D. nigriventris Thoms. (== fasciatus Dej.). — Tète noire, lisse, graduellement rétrécie derrière les yeux. Antennes jaunes, à articles allongés. Thorax court, corditbrme, à peu près aussi long que large; angles postérieurs droits. Élytres à rebord basai comme dans le quadrisignatus (') ; épaules effacées ; ailes nulles ; stries indistinctes; dessin des espèces précédentes, mais les fascies brunes sont vagues et plus fondues avec la couleur fon- cière. Dessous assez foncé. Pattes claires. Long. 3 millimètres. Obs. — Espèce très rare, vivant sous les écorces des Conifères ; c'est peut-être le D. fasciatus (Saumur, d'après Courtiller) du catalogue Gallois, k moins que ce ne soit D. fasciatus Fab., et alors il s'agirait de l'espèce suivante, ce qui serait plus vraisemblable. 11. D. sigma Rossi (= fasciatus Fabr.). — Ne diffère de l'es- pèce précédente que par la taille légèrement plus grande, les stries des élytres un peu plus marquées, les angles postérieurs du thorax obtus, le dessin des élytres bien net dans ses parties foncées et le dessous jaune pâle. Au bord des eaux, dans les détritus. Rare, mais se prend quelquefois en nombre (Bedel). Finistère : Kervezellec en Ploujean, sous les écorces (Hervé). — Loire- Inférieure : Nantes, sous les écorces des platanes, rare (E. Gaultier, in ./. Péneau, loc. cit., p. 162). — Maine-et-Loire : Saumur (Courtiller) ; Sainte-Gemmes (Gallois) ; Lue, Chaumont (H. de la Perraudiere). 12. D. melanocephalus. — Tête d'un noir luisant, lisse. Tho- rax rougeâtre, faiblement rétréci en arrière. Élytres d'un testacé pâle uniforme ; la présence des ailes indiquée, au travers de la transparence des élytres, par une nébulosité triangulaire autour (4) Ce caractère devant se retrouver dans les espèces qui vont suivre, nous n'en ferons plus mention. CARABIDES 293 de l'éciisson ; stries peu enfoncées, plus marquées vers la base et vers la suture. Abdomen brun. Pattes d'un jaune pâle. Long. 3 millimètres. Endroits humides, sous les mousses, les détritus, les fagots, etc. Généralement commun. Ille-et- Vilaine : Rennes (Griffith, L. Bleuse). — Morbihan : Commun (Taslé). — Finistère : Commun sous les détritus (Hervé). — Loire-Inférieure : Commun sous les fagots. — Mayenne : Couptrain (A. Nugue). — Maine-et-Loire : Très rare, Angers, bois de la Haye (Millet) ; Saint-Rémy-la-Varenne {R. du Buysson) ; Montreuil- Balfroy (Ra/J'ray); Lue (R. de la Perraudière, in lilt.); Saumur, Fontevrault Courtiller). — Manche : Coutances, commun (Monnot) ; Lingreville (abbé Pasquet). 13. D. vectensis Rye. — Dans le catalogue de la Faune gallo-rhénane, une treizième espèce est indiquée de Nantes : c'est le D. vectensis Rye [obletus Scharp.). Nous ne connaissons pas cette espèce, qui n'est pas inscrite dans les catalogues français, et dont nous n'avons pu nous procurer la description ni les principaux caractères. Loire-Inférieure : Sainte-Marie, près Pornic (J. Dominique, in J. Péneau, loc. cit.. p. 162). , 67- Genre : METABLETUS Schm. Gœb. (Blechrus Motsch., pro parle). Ce genre est très voisin des Dromius; il est composé d'in- sectes de petite taille, ordinairement d'un noir bronzé ou plombé, d'allures vives, habitant les endroits secs, parmi les herbes ou au pied des arbres. Les mâles ont les trois premiers articles des tarses antérieurs médiocrement élargis et garnis en dessous de quelques squa- mules blanchâtres. Chez les femelles, le sommet du dernier seg- ment abdominal est très légèrement sinué au milieu. Troncature apicalc des élytres oblique. Troisième article i des antennes presque glabre. Thorax nettement trans- \ versai (Metablettis in sp.) 3 '. Troncature apicale des éljtres reclilignes perpendiculaire j à la suture. Troisième article des antennes pubescent. f Thorax à peine transversal (Blechrus Motsch.) ... 2 j Ongles des tarses avec une dent très apparente .... M. minutulus . ( Ongles des tarses sans dent apparente M. maurus. ! Elytres à deux fovéoles sur le troisième intervalle. 3 ' Tibias et tarses noirs M. foveola. [ Llytres sans fovéoles 4 ■ ( Élytres noires, ovales M. truncatellus. { Élytres en ovale oblong, à épaules roussàtres M. obseiiroquttatus . 294 FAUNE ENTOMOLOGIQUE ARMORICAINE Sons-Genre : Metabletus iu sp. 1. M. obscuroguttatus Duft. — D'an bran obscur, avec un reflet bronzé verdâtre. Thorax court, rétréci en arrière ; ses angles antérieurs arrondis, les postérieurs obtus. Elytres faible- ment striées; disque plus clair; sur l'épaule et à l'extrémité de l'élytre une petite tache pâle, souvent peu visible. Tibias et tarses roussâtres. Long. 3 millimètres. Au pied des arbres, sous les écorces, sous les mousses, dans les détritus d'inondations. Très commun. Ille-et-Vilaine : Rennes (Griffith, L. Meuse). — Morbihan : Vannes (Griffith ; Lorient, Ploërmel (Rémy). — Finistère : Saint-Jean-du-Doigt, sous les détritus, rare [Hervé). — Loire-Inférieure : Commun partout (J. Pe'neau). — Maine-et-Loire : Sainte-Gemmes (Gallois); environs d'Angers (Gust. Aboi); Lue (R. de la Perrau- di'ere). — Manche : Dunes de Gouville (Monnot). 2. M. truncatellus Linné. — Noir, assez luisant, aptère. Tête lisse ; premier article des antennes d'un brun obscur. Thorax ' cordiforme, ses angles postérieurs droits et pointus. Elytres larges, ovales, à stries peu marquées, mais bien visibles. Pattes noires, tibias et tarses roussâtres. Long. 3 millimètres. Comme le précédent; assez commun. Ille-et- Vilaine : Rennes (Griffith), endroits sableux (L. Rieuse). — Morbihan Lorient (Rémy). — Finistère : Saint-Martin, sous les détritus (Hervé). — Loire- Inférieure : Commun (J. Péneau). — Maine-et-Loire : Sainte-Gemmes (Gallois). — Sarthe : La Flèche (Desportes). — Manche : Ducey (abbé Pasquet). 3. M. foveola Gyll (= foveatus Fourc). — Noir luisant, avec un reflet bronzé. Tête grosse, un peu plus large que le thorax. Celui-ci court, rétréci en arrière; ses angles postérieurs oblique- ment tronqués, mais bien nets. Elytres d'an bronzé uniforme ; à stries peu enfoncées; sur chacune deux pores ordinairement en forme de fovéoles, placés sur le -4° ou le 5e intervalle. Pattes noires. Long. 3 millimètres. Terrains froids; sous les pierres. Rare. Ille-et-Vilaine : Rennes (Griffith), sous les pierres (L. Bleuse). — Morbihan : Vannes (Griffith) ; Lorient, Ploërmel (Rémy). — Finistère : Commun sous les pierres (Hervé). — Loire-Inférieure : Commun toute l'année (/. Péneau). — Maine-et Loire : Baugé (Millet) ; Saumur (Courtiller); Lue (R. de la Perraudière); Sainte-Gemmes (Gallois). — Manche : Coutances (Monnot) ; Mortain, Lingreville, assez commun (abbé Pasquet). Sous-Genre : Blechrus Motsch. 4. M. minutulus Goeze (= glabratus Duft.). —En entier d'un noir très luisant. Tête lisse et unie. Yeux médiocres, à peine CARABIDES 295 plus longs que les tempes ('). troisième article des antennes pubes- cent. Thorax à peine transversal, visiblement rétréci en arrière; angles postérieurs aigus. Élytres lisses, avec des vestiges de stries. Espèce variable, mais toujours facile à distinguer des autres Metabletus par la troncature apicale des élytres perpen- diculaire à la suture. Long. 2 1/2-3 millimètres. Sous les écorces, la mousse, les débris de végétaux; très commun dans toutes les parties de la Faune armoricaine. 5. M. maurus Sturm. (= angustatus Steph.). — Insecte noir, luisant, un peu plus petit que M. minitulus; tête lisse avec des yeux saillants. Prothorax rétréci en arrière, à angles postérieurs aigus. Élytres lisses. Long. 2 à 2,5 millimètres. Sous les détritus organiques, sous les mousses. Loire-Inférieure : La Haie Fouassière (E. de l'isle) ; Couffé (de la Roche- Macé). Obs. — Le M. plagialus Duft. est une espèce méridionale, reconnaissable à la tache jaunâtre allongée dont est parée chaque élytre ; les citations, de Lorient et de Rennes [Griffilh), nous semblent bien douteuses. Il s'agit probablement de Vobscuro-guttatus. Nous en dirons autant du M . pallipes Dej., sans trop pouvoir indiquer à quelle espèce pourraient s'appliquer les indications de Sainte-Gemmes (Gallois) et de Rennes (Griffilh). 68e Genre : LIONYGHUS Wissmann. 1. L. quadrillum Duft. {fig. 234). — Glabre, luisant, alutacé, d'un noir bronzé; palpes et antennes noirâtres, le premier article de ces dernières quelquefois rou- geâtre ; remarquable par la forme du thorax, dont le rebord latéral est dirigé obliquement vers l'écus- son, laissant en dehors les angles postérieurs, qui sont dentiformes. Élytres à stries internes bien nettes, les externes obsolètes, marquées chacune de deux taches blanchâtres; l'une, subhumérale, va- riable, l'autre située après le milieu, plus petite, quelquefois nulle; interstries sérialement ponc- Fig.m. tués. Pattes noirâtres; ongles des tarses simples. Lionycflu" f)ua' Long. 3-3 1/2 millimètres. ' drillum bnh- Grèves du bord des rivières, courant sur le sable, à la manière des Bembidions. Rare, mais souvent en nombre. Loire-Inférieure (l'radal) ; vallée de la Loire, commun (/. Péneaa) ; Snint- Julien-de-Concelles, sous les détritus de la Loire (E. de l'isle). — Maine et-Loire ■' Sainte-Gemmes, très commun au pied des saules des bords de la Loire (Gallois) ; Saint-Réuiy la-Varenne (/?. du Buysson). (i) Dans les Metabletus vrais, les yeux sont notablement plus longs que les tempes. 2(.I6 FAUNE ENTOMOLOGIQUE ARMORICAINE 69e Genre : ODACANTHA. Paykull. \ 0. melanura Linné [fig. 253).— Corps allongé, étroit, lui- sant, d'un vert bleu brillant. Tête ovalaire, rétrécie en arrière. Mandibules droites. Antennes courtes, brunes, avec les premiers articles testacés. Thorax en ovale allongé, à gros points espacés, transversa- lement ridé. Élytres d'un fauve testacé, avec une grande tache d'un noir bleuâtre au sommet ; à séries de points peu marquées; quelques pores sur les 2e, 4e, 6° séries. Pattes fauves, avec l'extrémité des cuisses et des articles des tarses d'un noir bleuâtre. odJantha me Tarses antérieurs à peine élargis chez les mâles. lanura l. Long. 6-7 millimètres. Bords des grands marécages, sous les détritus. Rare, mais souvent en nombre. Morbihan : Vannes (GriffUh) ; Lorient (Rémy). — Loire-Inférieure : La Roche-Maurice (Pradal); sans localité (E. Gaultier). — Maine-et-Loire : Etang de Marson (Gallois); environs de Saumur (Mme de Buzelet) ; La Meignanne [de Joannis) ; Vézins (de Romans). — Sarthe : Parigné-l'Evêque (Fauneau). 70e Genre : POLYSTIGHUS Bonelli. 1. P. connexus Fourc. (= viltatus Brullé). — Corps aplati, allongé, très ponctué, pubescent. D'un brun foncé, avec une bande longitudinale médiane ferrugineuse, occupant les deux tiers de chaque élytre. Antennes et palpes ferrugineux. Tête courte, très ponctuée, étranglée en forme de cou derrière les tempes, qui sont garnies d'une mèche de soies dirigées en avant. Thorax très ponctué, cordiforme, à angles postérieurs saillants et relevés. Élytres allongées, parallèles, à sept stries ponctuées; pas de striole scutellaire ; bordure apicale mince, formée d'une lame membraneuse ; intervalles très ponctués. Milieu de la poitrine, abdomen et pattes ferrugineux. Ongles des tarses simples. Articles 1 à 3 des tarses antérieurs légèrement élargis chez les mâles. Long. 8-9 millimètres. Insectes vivant en société dans les lieux humides, sous les pierres ou au pied des arbres; dans les détritus d'inondations. Ille-eï-Vii aine : Env. de Rennes (i. Blcuse). — Morbihan : Vannes (Griffith). — Loire-Inférieure (Pradal); vallée de la Loire, commun (J. Péneau). — Maine- et-Loire : Très commun aux bords delà Loire et .de la Maine : Angers, Bouche- Maine, Saiute-Gemmes, Saint-Jean-de-la-Croix Gallois); Saumur (Courtiller). CARABIDES 297 71u Genre : DRYPTA Latreille. 1. D. dentata Rossi (= emarginata 01.) (fig.256). — Allongé, très ponctué, couvert d'une fine pubescence grise. Corps d'un vert bleuâtre, parfois d'un beau bleu. Devant de la tête, bouche et antennes d'un fauve rougeâtre ; sommet du premier article noirâtre; un anneau de même couleur aux 2" et 3e articles ; le premier article égalant près du tiers de la longueur totale de l'an- tenne. Mâchoires saillantes et crochues. Tète et thorax très ponctués, ce dernier mince, allongé, subcordiforme. Élytres à neuf stries de points serrés ; striole scutellaire distincte. Pattes fauves ; quatrième / article des tarses divisé en deux lobes grêles. Ongles Fig- 236- simples. Les trois premiers articles des tarses an- D,'2/P'a denlata térieurs à augle interne saillant et garni de longues soies écailleuses chez les mâles. Long. 7-8 millimètres. Endroits humides, sous les roseaux coupés, sous les pierres, les fagots. Rare. Ille-et-Vilaine : Hennés (Griffith) ; Bain [Orain). Saint- Armel (L. Bleuse). — Morbihan : Vannes (Griffith). — Finistère : Endroits humides, sous les tas d'herbes (Hervé).— Loire-Inférieure : Un peu partout sous les pierres (J. Péneau). — Maine-et-Loire : Sainte-Gemmes (Gallois) ; Baugé, Angers (Millet) ; bords de la Loire (Mme de Buzelet). — Manche : Ducey (abbé Pasquet). 10* Tribu : BRACHYNINI 72e Genre : BRACHYNUS Weber. Chez les Brachynus, le scrobe externe des mandibules porte un pore sétigère en avant. Les élytres sont unies ou cannelées, sans stries, tronquées au sommet, et garnies, à leur troncature, d'un liseré membraneux. L'abdomen est composé de 7 ou 8 segments ventraux. Chez les mâles, les articles 1 à 3 des tarses antérieurs sont légèrement élargis ; l'abdomen présente un huitième segment abdominal et le septième est bilobé. Les Brachynus vivent sous les pierres ou sous les détritus, ordinairement en petites familles. Rs sont connus par la singu- lière faculté qu'ils possèdent de lancer, par l'anus, une vapeur 298 FAUNE ENTOMOLOGIQUE ARMORICAINE corrosive avec une petite explosion, ce qui leur a fait donner le nom de Bombardiers. Chez les grandes espèces, cette vapeur produit sur la peau la sensation d'une brûlure et y forme des taches rouges qui passent au brun et durent plusieurs jours; elle rougit le papier de tournesol, et est phosphorescente la nuit. La coloration des Brachynus est assez uniforme ; la tête, le thorax et les pattes sont ordinairement rougeâtres et les élytres bleues ou d'un vert bleu (au moins chez les espèces de notre faune), parfois tachées de jaune. La couleur et la taille sont d'ailleurs très variables dans la même espèce. ( Élytres bleues avec une tache rougeâtre à la suture, derrière 1 \ l'écusson B. srlopeta. Élytres concolorcs 2 l Dessous du corps complètement rouge B. psophia. ( Dessous du corps plus ou moins foncé 3 / Poitrine (*) noire. Angles postérieurs du thorax émoussés.. B. explodens. 3 < Poitrine rougeâtre, au moins au milieu. Angles postérieurs du thorax pointus \ Articles intermédiaires des antennes tachés de noir .... B. crepitans. ( Articles intermédiaires des antennes sans tache B. immaeulicornis. 1. B. psophia Serville. — Élytres d'un bleu un peu verdâtre, à côtes visibles. Thorax étroit, allongé, à angles postérieurs émoussés. Dessous entièrement rouge. Abdomen rugueux. Long. 7-8 millimètres. Peu commun. Ille-et-Vilaine : Rennes (Griffdh, L. Bleuie). — Morbihan : Vannes {Griffilh); Ile-aux-Moines (GriffUk). — Loire-Inférieure : Nantes {Léséleuc , J Péneau); Le Croisic {de Lapouge). — Mayenne : Chémeré-le-Roi (J. Daniel). — Maine-et- Loire : Saumur {Courtiller ; Gusl. Aboi) ; Sainte-Gemmes {Gallois). - Sarthe (Desporles). 2. B. crepitans Linné [fig, 257). — Oblong, assez convexe. Thorax sensiblement rétréci en arrière, légère- ment ponctué et ridé transversalement. Élytres de teinte variable, bleue ou verdâtre, très légère- ment pubescentes, à côtes légères, mais visibles. Abdomen brun, poitrine rougeâtre. Long. 7-10 millimètres. Commun par places. 1lle-et-Vilaine : Rennes {Griffith, L. Bleuse). — Morbihan : Vannes (Griffith). — Finistère : Chemin de la baie de Terrénez Fia. 23". en Plouezac'h {Hervé). — Loire-Inférieure : Très commun {J. Brachynus crépi- Péneau); Le Croisic {de Lapouge). — Mayenne : Couptrain [A. tans L. Nugue); Chémeré-le-Roi (./. Daniel) ; Évron, Voutré (C. Houlêert). (1) Ensemble des méso et métasternum. CARABIDES 299 — Maine-et-Loire) : Baugé, Saumur, Aubigné, Combrée (Millet) ; Sainte-Gemmes (Gallois); Angers (Gust. Aboi). — Manche : Coutances (Monnot) ; Lingreville, peu commun (abbé Pasquel). — Sarthe (Desportes). Obs. — Celte espèce est très variable et a donné naissance à de nombreuses variétés. Les élytres sont quelquefois d'un bleu presque noir. Cette variété est très rare. Dans la var. incertus Brullé, les antennes sont brunes, avec les deux premiers articles plus pâles. 3. B. immaculicornis Dej. — Très voisin de B. crepitans. dont il se distingue surtout par sa taille plus grande et par ses antennes sans aucune tache noire. Dessous du corps brun. Élytres d'un bleu foncé, fortement striées et légèrement pubes- centes. Pattes entièrement jaunes. Long. 8 à 10 millimètres. Loire-Inférieure : Sous les pierres dans les endroits humides, sans indication de localité (J. Péneau). — Ille-et-Vilaine : Env. de Hennés, sous les pierres (L. Bleuse). 4. B. explodens Duft. — Thorax étroit, peu rétréci en arrière. Élytres bleues, sans côtes apparentes. Cette espèce, aussi com- mune que la précédente, s'en distingue facilement par la taille constamment plus petite, les élytres sans vestiges de côtes et la poitrine entièrement foncée. Long. 5-6 millimètres. Commun. Ille-et-Vilaine : Rennes, forêt de Rennes (Griffith, L Bleuse). — Morbihan : Vannes (Griffith). — Finistère : Sous les pierres, commun (Hervé) — Loire- Inférieure : Très commun (J. Péneau) ; Le Croisic (de Lapouge). — Mayenne : Couptrain (A. Nugue) ; Chéméré-le-Roi (J. Daniel). — Maine-et-Loire : Baugé, Saumur, Sainte-Gemmes (Gallois). — Manche : Coutances (Monnot) ; Lingreville; Ducey (abbé P acquêt). Obs. — Dans la var. glabratus Dej. (= slrepitans Duft.), les élytres sont plus courtes, un peu plus larges en arrière, à côtes peu marquées, le thorax plus étroit et l'écusson plus petit. Plus rare que le type. Morbihan : Vannes (Griffith). — Maine et-Loire : Saumur (Court Hier). 4. B. sclopeta Fabr. — Élytres d'un beau bleu brillant, à pubescence dorée très clairsemée, à côtes faiblement indiquées ; tache postscutellaire s'élargissant après l'écusson, s'arrêtant assez brusquement au tiers de la suture, quelquefois prolongée très étroitement jusqu'au milieu. Dessous du corps entièrement d'un roux vif. Long. 5-7 1/2 millimètres. Ille-et-Vilaine : Rennes (Griffith, L. Bleuse). — Morbihan : Vannes (Grif- fith). — Loire-Inférieure : Commun (J. Péneau); Le Crnisic; Batz (de Lapouge, in litt.). — Mayenne : Chéméré-le-Roi (J. Daniel) ; Voutré (6'. Houlbert) Maine-et-Loire : Commun (Gallois) ; environs de Saumur (Gust. Abot). — Manche : Granville (Vauvel); Ducey (abbé Pasquet). — Sarthe (Desportes). FIN DES CARAB1QUES CATALOGUE DES CARABIQUES GALLORHÉNANS(,) Par .\JM. C. Houlbkrt et L. Bétis Membres de la Société scientifique et médicale de l'Ouest Les noms de genres portent tous un numéro et sont imprimés en caractères gras (égyptiennes); les noms d'espèces et de variétés sont en romain ordinaire; les synonymes sont en italiques. Abrév. : v. signifie variété; s. v. : sous-variété ; £ mâle; Ç femelle; (md) esp. ou var. méridionale ; (ni) monstruosité ; ab. aberration. I. - CARABIN! 1. calosoma Weber ('). *inquisitor L. antiquum Fourc. v. cœruleum Ragusa. (Callipara Motsch.) *sycophanta L. v. anthracinum Lapouge. (La Baule L.-Inf'e). *aùropunctatum Herbst-Payk. sericeum F. indagator Gyll. Duftschmidti Geh. (Campolita Motsch.) *maderae F. midi. indigator F. Herbsti Gmel. auropunctatum Rossi. boiteuse Rossi. ^Callisphaena Motsch.) reticulatum F. Rég. rhénane. 2. Cechenus Fischer. (Iniopachys Sol.) pyrenaeus Serv. (Pyr.). v. costulus Géh. (Pyr.-Orlos). v. punctatus Geh. (Pyr-C183). v. ignitus Reitt. (P.-Çentl0s). v. ab. immetallicus Nicol. 3. Carabus Linné. (Procrustes Bonnelli.) *coriaceus L. s. v. Pueli Lapouge (Camargue), v. oceidentalis Boni. (S.-O.). s. v. excavatns Charp. (Midi). (Megodontus Sol. ) violaceus L. Schaum. Rég. rhénane. v. purpurascens F. s. v. Baeterrensis Lapouge (H"), pseudo-fulgens Born. 'rég. subpyrénéenne). s. v. bicinetus Born. s. v. fulgens Charp. s. v. viridilucens Barthe. ab. nigrinus Nicolas (cimes des Pyrénées. s. v. provincialis Born. (Alpes- Maritimes j. s. v. crenatusSturm.Rég.NetR. helveticus Heer. scaber Schanff. (\) Les espèces et variétés marquées d'un astérisque (*) sont celles qui ont été observées dans les limites du massif armoricain. coléoptères. 20. 302 FAUNE ENTOMOLOGIQUE ARMORICAINE s. v. subcrenatus Geh. Rég. Est. s. v. asperulus Kr. id. s.v. exasperatus Duft. id. v. mixtus Geh. (Dauphiné). cyaneomarginatus Kr. v. Meyeri Boni. (Jura). ? v. obhquus Thoms (Front, du Piémont). (Hadrocarabus Thoms.) macrocephalus Dej. (B.-Pyr.). v. cantabricus Chevr. (B.-P.). brabeus Schauf. cateriu v. s. v. v. ab. ab. ab. ab. &. v. S. V. s.v. S. V. ab. ab. v. V. V. V. V. Mesocarabus Thoms ) latus Scop. (Région Nord). gallicus Geh. (N.-E ). solutus Oberth. Gallia Sep'. planiusculus Haury. Pyr. (Cévenne:>, Dauphiné). tibialis Bleuse (Pyr. M. Noire). Mayeti Geh (Pyr.). Trapeti Bleuse (Pyr ). subaeneus Lapouge (Pyr.). jugicola Lapouge Pyr. (Htos altitudes). arvernus Lapouge (Centre). angustior Boni. (Front, du Piémont). ahdorranus Làp. (Andorre, Pyr.-Or.) Mulsanti Gaub. P. (cimes). niger Barthe, Pic de Mèze. Brisouti Fauv. (Pyr.-Or.). occitanus Lapouge (Cor- bières. Mont-iNoire). inflatus Kr. (Provence). solidus Lap. (Vernet-1.- Bains). Cunii Lapouge (Cerdagne). trabuccarius Fair. (P. -Or. ). (Chaetocarabus Tlioms.) intricatus L. cyaneus F. ab. aurulentusLap. (G.-d.-N.). ab. neiistrius Lap. (Norm.). giyanteus Ueer. s. v. gigas Heer(Alp. franc ) s.v. germanicus Semen. (Platycarabus Morawilz.) depressus Bon. (Alpes). Bonelli Dej. s.v. HeerianusGeh. (\P-Blanc). intermedius Heer. v. Jurinei Boni. (M'-Blanc). v. luceiisSchaum. (Alp -Mes). cychroides Baudi (Fenestrelli). (Pseudocechenus Moraw). irregularis F. (montagnes Est). regularis Fisch . 9 sculptilis Heer. (Chrysotribax Reitter.) hispanus Fab. (Cévennes). cevennicus Jacq. ab. gabalicus Geh. (Lozère), ab. castaneusLapouge( Lozère). v. Boudeti Beuth (Lozère), rutilans Dej. (Pyr.-Or.). ?. v. perignitus Reitt. (Andorre). ?. v. fbveipenuis Lapouge id. s.v. craesus Oberth. (Aude). (Chrysocarabus Thoms.) splendens F. (Région Pyr.). carolinus F. s. v. seriepunctatus Geh. s. v. cychricollis Lapouge. ab. Nereensis Nicol. (Pic de Nère). a b . mordoratus Mcol ( Lourdes) . v. pinetorum Lap. (Landes). s. v. vittatus Lapouge (Landes). s. v. ovipennis Lapouge, Landes.) v. Troberti Kr. (Nav. Guipuz- coa) v. Whitei Dej. (Nav. Guip.). v. ammonius Lap. (Aude), v. Le Moulti Lap. (Aude), auionitens F. (Région N. et Est). auratus var. 01 auratonitens lllig. ab. perviridis Reitt. (Vosges- Jura). CATALOGUE DES CARAB1QUES 303 ab. cupreonitens Chevr. (Man- che-Cal vatlos.) subcatenulatus Westli. Putzeysi Mars (Belgique.) punctatoauratus Dej. (Pyr.- Or.) s.v. pseudo - festivus Barthe (Ariége . s v. montanus Géh. (Pyr. 0e*.) rubripes Nicol. " (Id.) s. v. aurocostalus Lap. (Val d'Aran, Lnchon). Pandellei Geh. (Id ) non costatus Lap. (Id.) lugnbris Geh. festivus Dej. (Corbières.) nigrofemoratus Barthe. purpureorutilans Barthe. holochrysum. Lap. Quittardi Lapouge (Plat. Cal Jura.) s v. costellatus Géh. (Sancy). Guerry Boni, cyauellus Geh. nigripes Heyd. Jœrinei Stierl. ( Suisse- Occidentale. ) siibfestiviis Obert.'Brets»0.) purpureus Oberth. (Id.) mêlas Oberthùr. !ld.) Blensei Oberth. (Id.) viridipennis Bleuse (Id.) seinicupreonitens S. (Id. j Farinesi Dej. (Corbières.) carlittensis Barthe (Pyr. Or ). Dej. Alpes Provençales . ) Clairi Geh. (Alpes- Mmes.) eyaneoviridis Carret. (Lan- tosque.) IIygroc.yrabis Thoras. variolosus Fab. Montagnes Est.) wdvlosus Creutz. Weigelii Panz. (Rhabdotocarabus Seidltiz. melancholicus F. (Maroc.) s v S. V. V S. V S. V, ab v, ab ab s. v. S. V. ab. S. V s. v. s v. a b . ab. ab. ab. ab. v. s. v. Solieri s v. S. V. v. costatus Germ. (Pyr. -Or.) melancholicus Dej. pyrenœensis Geh. viriditinctus Heyd. iDorcocarabus Reitter ) morbillosus F. (Algérie.) v. galloprovincialis Lapouee. (Var.) v. alternans Pail. (Hemicarabus Gehin.) nitens L. (Littoral Nord.) (Archicarabus Seidlitz.) nemoralis Miill. (Zone sept.) » hortensis Panz. nigrescens Letz. viridescens Letz. brunnipes Lapouge. lucidus Lap. (Zone moy.) nieridionalis Lapouge. (Zone méridionale.) discors Lapouge. (Ariége.) quinqueseriatus Lapouge. (Landes), v. contractus Geh. (Pyr. -Or.), pseudomonticola Lapouge. pascuorum Lap. (Cévennes, Corbières). Nisseni Beuth (Cévennes.) pulcherrirnus Beuth. (Cé- vennes.) Kraatzianus Beuth. (Cév.). atavus Lapouge (Cévennes.) monticola Dej. (Alpes.) v. Jordan i. v. asperus. v. liguricus. (Actocababus fteitf ) auratus L. ab. picipes Letz. ab. catalaunicus Geh. Worleei Beuth. Brullei Geh. auratoïdes Reitt. (Vosges.) sulcatissimus Lapouge. (Est.) ligericinusFairm. (Lozère . ab. ab. ab. s. v. s v. ab. S. V. ;. v v. ab. ab. ab. v. ab. ab. s. v. S. V. S. V. 304 FAUNE ENTOMOLOGIQUE ARMORICAINE. S. V. S. V, S. V. S. V. S. V. ab ab ab, v. S V. Lasserrei Doué. ruthenus Lapouge. (Avey- ronj. Homiofati Dej.(Basses-Alp.) Sudresi Lapouge. (Marge- ride.) pseudolotharingus Lapouge. (Midi.) atripes Geh. (Provence.) ventouxensis Nicol. Nicolasi Ghob. Id.) lotharingus Dej. (Hérault.) monspessulanus Lapouge. (Montpellier.) (LlMNOCARABUS Gell'lll.) clathratus L. adspersus Gmel. œneopunctatus Voet. v. arelatensis Lapouge. (Midi.) Eversmanni Fald. (Carabus (sensu stricto) Thoms.) granulatus L. cancellatas F. campestris Ad. ab. rufofemoratus Letz. rubripes Geh. hxmatomerus Kr. s. v. debilicostis Kr. (Italie du Nord.) v. corsicus Boni. (Corse.) (Goniocarabus Reitter.) vagans 01. (Provence.) s. v. liguriens Lapouge. Cristoforii Spence. (Pyr. cimes.) ab. Nicolasi Heitt. cancellatuslllig. (Région orientale.) ab. Anderseni Beuth. ab. rufofemoratus Letz. s. v. verrucosus Heer. (Suisse.) s. v. carinatusCharp. (Montags.) ab. nigrinus Beuth. ab. pseudocarinatus Beuth. v. celticus Lapouge. (France occid.) ab. dolens Kr. ab. femoralis Géh. ab. tarnensis Géh. s. v. confinisLap. (Pyr., Cév.) a b. aveyronensis Beuth. s. v. crassus Lapouge. (Le Croisic) s.v. subschartowi Lap. (Pyr.) v. pyrenaicus Lnpouge. s. v. astur Lapouge. v. asidoides Lapouge. s. v. acicularis Lapouge (Centre Est-Mont. ) ab. inornatus Lapouge. s. v. misellus Lap. (Margeride). (Eucarabus Geliin, Reitter ) Ullrichi Germ. (Luxembourg ) morbillosus Panz. v. italicus Dej. Alpes-Maritimes.) (Eutelocarabus Reitter.) arvensis Herbst. (Région rhénane.) v. Seileri Heer. (Suisse.) v. silvaticus Dej. (Gallia.) ab. Schnckelli Dej. ab. ruficrus Géh. v. alpicola Heer. (Alpes.) v. Rœtzeri Born. (Jura.) v. costalis Lap. (Cévennes.) (Promorphocarabus Reitt.) monilis F. (Centre, Pyr.) catennlalus 01. regularis Wiss. ab. femoratus Geh. s. v. iiilerruptus B'Mith. v. alticola Bellier. (Provence^. s. v. externns Lap. s v. Perreti Born. (Dauphiné). ab. nigritulus Kr s. v. sabaudus Geh. (Alpes), v. affinis Panz. (Vosges.) v . consi tus Panz. (Centre, Est, Nord.) ab-. Sengstacki Beuth. s v. trilineatus Haller (Suisse.) s. v. interposilus Geh. (Vosges.; s v. Schartowi Heer (Jura.) ab . rubricus Geh. (Jura.) s. v. pustulosus Lapouge. ab. rugatinus Geh. (Rhipocarabus Reitter.) alysidotus Illig. (Midi.) CATALOGUE DES CARABIQUES. 3(15 (I'hricocarabus Reitier.) glabratus Payk. (Vosges -Nor- mandie.) v. latior Boni. (Alpes.) (EuPOROCARABl'S licitl.) hortensis L. (Alpes.) (Orinocarabus Kr.) eoncolor F. (Suisse, Alpes.) v. alpinusDej. (Alpes penn.) v. cenisius Kr. (Mi Cenis, Alpes Gr.) s. v. fenestrellanus Reuth. (Alpes Cottiennes). v. Fairmairei Thoms. (Viso ; Hautes-Alpes.) s. v. Baudii Kr. s. v. Stecki Boni (Basses-Alpes. ) v. Piilzeysianus Geh. (Alpes- Maritimes.) Putzeysi Tboms. maritimus Schui. s. v. omensis Boni. (Gïma dell' Omo). s. v. tendanus Boni. (Tende). v. syjvestris Panz. (Rég. Est.) s. v. nivosus Heer. (Jura.) (To.mocaiîabus Reitter.) *convexus Fab. v. pyrenaicus Boni (Pyrénées). 4. Cychrus Fabricius. italicus Bon. (Alpes-Mmtss.) angustatus Hoppe. (Alpes. Pyr.) rostratus Petasma. * rostratus L. v. pyrenaeus Kr. v. sabaudus Fauv. *attenuatus F. v . intermedius Heer . (Alpes, cordicollis Chaud. (Alpes.) angulicollis Sella. (Alpes.) spinicollis Duf. Pyrénées.) acuticollis Duf. II. NEBBHNl 5. Leistus Frôlich. ♦spmibarbis F. v. rufipes Clul. (Midi.) montanus Steph. v. puncticeps Fairm *l'ulvibarbis Dej. Revelieri Mis. rufomarginatus Duft. nitidus Duft. (Alpes.) *ferrugineus L. rufescens F. v. pyrena?us Kr. (Pyrénées.) ovipennis Clul. (Alpes.) piceus Frdhl. (Alpes ) Frôhllchi Duft. Ci. Enrynebria Ganglbauer. *complanala L. (Midi.) v. Kotschyi Redtb. 7 . Nebria Latreille Ganglbauer. livida L. v. lateralisF. psammodes Rossi. (Midi.) picicornis F. Jockischi Sturm. (Alpes.) Gyllenhali Schônh. v. rufescens Strôm. v. arctica Dej. v. Balbii Bon. (Alpes ) nivalis Heer. *brevicollis F. v. salina Fairm. (Midi.) Olivieri Dej. (Pyr. Or.) rubripes Serv. (Midi.) v. atripes Pic. Lafresnayi Serv. (Pyrénées.) ferruginipes Pic. v. Foudrasi Dej. (Pyr., Mont Dore.) crenatostriata Bassi. Alpes.) cordicollis Chaud. (Alpes. Mont Dosa.) 306 FAUNE ENTOMOLOGIQUE ARMORICAINE pictiventris Fauv. (H. -Alpes.) delphinensis Dan. laticollis Dej. (Alpes.) Lariollei Germiny. (Pyrénées.) morula Dan. castanea Bon. (Alpes.) v. macrodera K. v. umbrina Heer. v depressa Heer. v. planiuscuiaChd.(M* Rosa.' v. brunnea Dnft. (Alpes.) v. lugdunensis Chd. (Lyon). v. picea Dej. (Savoie.) microcephala Dan. (Alpes-Marit.) ligurica Dan. angusticollis Bon. (Alpes.) angustata Dej. (Alpes ) III. - NOTIOPHILINI 8. — Notiophilus Duméril. *aquaticus Linné. v. stigifrons Baudi. (Alpes.) pusillus Wat. ♦palustris Duft. v. Germinyi Fauv. (Pyr. Or.) bypocrita Spaeth. *rufipes Curt. (Midi.) *biguttatus F. semipnndatus Sturm. *quadripunctatus Dej. (Ouest.) v. foveola Rey. ♦substriatus Waterb. IV. - OMOPHRONINI 9. Omophron Latreille. *limbalum F. maculatipennis Pic. V. - ELAPHRINI 10. Blethisa Bonelli. 'multipunctata L. 11. Elaphrus Fabricius. *uliginosus F. v . pyrenaeus Fairm . (Pyr. 0.) *cupreus Duft. * riparius L. *aureus Mi'ill. v. smaragdinus Reitt. Ullrichi Redtb. Berancki Reitt. ' VI. - LOROCERIM 12. Lorocera Latreille. *pilicornis F. VII. — SCARITINI 13. Scarites Fabricius. arenarius Ron. terricola Bon. buparius Forst. (Midi.) gigas 01. lawigatus F . (Midi . ) planus Bon. (Midi.) 14. Dyschirius Bonelli *thoracicus Rossi. v. ovipennis Chaud, v. rugicollis Fairm. *obscurusGyll. (Midi.) v. uligicornis Panz. rufo;eneus Chd. v. semistriatus Dej. impunctipennis Daws. (Midi. Issvisirialus Fairm . ♦chalceus Erichs. *nitidus Schaum.-Dej. *polilus Dej. macroderus Chaud . (Midi . ) cylindricus Dej. (Midi.) tensicoUs Mars. Fleischeri Deville. pusillus Dej. (Midi.) *ahgustatus Ahr- uliginosus Ahr. CATALOGUE DES CÀRA.BIQUES 307 ♦punctatus Dej . Midi.) minutus Putz. *substriatus Duft. (Alpes.) Lafertei Putz. *salinus Scliaum. punctipennis Putz. * aeneus Dej . v. remotepunctatus Putz. chalybaeus Putz. (Midi.) intermedius Putz. *apicalis Putz. (Midi-Ouest.) seraistriatus Dej. (Est.) *globosus Herbst. v. Tournieri Putz. importunus Schaum. (Midi.) laeviusculus Putz. semistriaius Heer. Putz. halophilus Fauv. (Midi.) rufipes Dej. (Est.) luticola Chd. (Midi.) liguriensis Putz. 15. Reicheia Saulcy. lucifuga Saulcy. (Midi.) palus tris Saulcy. 16. Clivina Latreille. *fossorL. *collaris Herbst. VIII. - NOMIINI 17. Nomius Laporte. 'pygmœus Dej. IX. — APOTOMINI 18. Apotomus llliger ♦rufusOl. (Midi-Ouest.) X. - BR0SCIN1 19. Broscus Panzer. *cephalotes L. XI. — BEMBIDI1NI 2l). Tachypus Laporte. *caraboides Schrk. picipes Duft. v. nebulosus Rossi. Rossii Sctiaum. (Midi.) *pallipes Duft. cyauicornis Paud. (Pyr.) *flavipes L. v. curtus Heyd. 21. Cillenus Sarnouelle. *lateralis Sam. Curt. (Nord-Ouest ) ab. Bedeli Nicol. 22. Limnœum Stepbens. *nigropiceum Marsh. (Xord-Ouest.) Abeillei Bed. (Midi.) 23. Bembidion Latreille. *striatum F. v. orichalcicum Duft. *velox L. impressum Pauz. *argeuteolum Ahr. v. azureum Gebl. ♦littorale 01. paludosum Pauz. laticolle Duft. (Est.) *pygmseum F. (?) ambiguum Dej. (Midi.) uigricorne Gyll. *lampros Herbst. * v. properaus Steph v. velox Er. *puuctulatum Drap. (Midi.) v. Dufouri Perris. (Pyr.) *pallidipeune lllig. (Nord). Kùsteri Schaum. (Midi.) *bipunctatum L. v. nivale Heer. (Alpes.) aetum Brull. (Midi.) *dentellum Thunb. (lammulatum Clairv. 308 FAUNE ENTOMOLOG1QUE AHMOR1CA1NE. ♦varium 01. ustulatum L. ♦adustum Schaum. v. fumigatum Dej. *obliquum Sturm. *ephippium Marsh. (Eur. marit.) *prasinum Duft. olivaceum Gyll. *tibiale Uuft. longipes Dan. Redtenbachera Dan. complanatum Herr. * tricolor F. Erichsoni Duv. (Alpes.) conforme Dej. (Alpes. ) *fasciolatum Duft. v. ascendens K. Dan. (Alpes.) *caeruleum Serv. v. Bugnioni K. Dan. atrocseruleum Steph. (Ouest.) eques Sturm. (Alpes-Midi), fulvipes Sturm . (Alpes.) ripicola Dufr. (Midi. ) v. oblongum Dej. v. testaceum Duft. obsoletum Dej . *fluviatile Dej. (Midi). *concinnum Steph. (Ouest). dorsuarium Bed . (Nord) . Andréa? F. ^ Midi) - v. distinguendum Duv. v. Bualei Duv.-L. anglicanurn Sharp . *v. femoratum Sturm. hispanicum Dej. (Midi). * ustulatum Fourc.-Duv. littorale 01. rupestre F. Andréa? Er. * saxatile Gyll. 'rupestre L. (Nord). bruxellense Wesm. *lunatura Duft. bisignatum Mén. (Alpes.) *modestum F. * décorum Panz. v. Casaffae Duv. siculum Dej. atroviolaceum Dufr. (Pyr.) praeustum Dej. (Midi.) luridipenne Gant. Fauveli Ganglb. (Midi.) prseustum Duv. Stephensi Crotch. *nitidulum Marsh. *v. deletum Dej. v. alpinum Dej. (Alpes.) brunnicorne Dej. (Sud-Est.) *monticola Sturm. fuscicorne Dej. hypocrita Dej. (Pyr. -Alpes.) Dahli Dej. (Midi.) cribrum Duv. Midi. (Sud-Ouest.) ruficorne Strm. rufipes Illig. stomoïdes Dej. (Alpes-Pyrénées.) atroviolaceum Duv. décora tu ni Duft. albipes Strm. (Midi.) *elongatum Dej. (Midi.) puncticolle Dufr. (Pyr.) ♦inustum J. Duv. (Ouest.) Eichhoffi Kr. (Ouest. ) *aspericolle Germ. * minimum F. v. rivulare Dej. (Midi.) v. latiplaga Chd. (Midi.) *Normannum Dej. (France mari- time.) v. méridionale Ganglb. pyrenaeum Dej. (Pyrénées-Alpes.) *quadriguttatum F. ibericum Brull. (Pyrénées.) cantalicum Fauv. (Cantal.) * latérale Dej (Midi.) callosum Duv. Kùst. (Midi.) ♦quadripustulatum Serv. Midi.) *quadrimaculatum L. *humerale Sturm. CATALOGUE DES CARABIQUES- 309 ♦tenellum Erichs. Schi'ippeli Dej. * gilvïpes Sturm. *Doris Gyll.-Panz. minutum Duft. (Midi; * articulatum Gyll.-Panz. *octomaculatum Gœz. Sturmi Panz. maculatum Dej. (Midi.) Mumigatum Duft. *Clarki Daws. v assimile Gyll. *obtusum Sturm. vicinum Luc. (Midi.) * Mannerheimi Sahlb. *aeneum Germar. * guttula F. *ïjiguitatum F. v. vulneraUim Dej. inoptatum Schaum. (Midi.) v. Moricei Pic. * iricolor Bed. (Midi Ouest.) *lunulatum Fourc. nparium 01. (Midi ) 24. Ocys Stephens. *harpaloides Serv. (Midi.) rufescens Guér. "quiiiquestriatum Gyll. (Midi.) 23. Tachys Stephens. globulus Dej. (Midi ) *bisulcatus Nicol (Midi.) Focki Humm haemorrhoidalis Dej. (Midi.) v. socius Schaum. corsicus Gaut. Lucasi Duv. (Midi.) *quadrisignatus Duft. 'sexstriatus Duft. angustatus Dej . *parvulus Dej. (Midi.) fulvicollis Dej. (Midi.) *bistriatus Duft. v. elongatulus Dej. v. gregarius Chaud. *scutellaris Steph. (France mari- time. bipartitus Duv. brevicornis Chaud minutissimus Motsch. 26. Tachyta Kirby. *nana Gyll. quadristriata Illig. 27. Limnastis Motschulsky galilaeus Brull (Midi. ) 28. Anillus Duval. *cœcus Duv. (Midi.) Mayeti Bris. (Midi.) hypoggeus Aube (Midi. ) convexus Saulcy (Midi.) frater Aube (Midi. ; corsicus Perris. 29. Scotodipnus Schaum. Pandellei Saulcy (Pyrénées.) v. rialensis Guilleb. Schaumi Saulcy Pyr. -Orientales ) Aubei Saulcy (Var.) Revelierei Perris (Corse . ) glaber Baudi (Alpes-Maritimes.) v. subalpinus Bedel. XII. — TRECHINI 3U- Aëpus Samouelle. *marinus Strôm. (Nord.) fulvescens Sam. * Robini Laboulb. fulvescens Brull. 31. Perileptus Schaum. (Blemus Lajiorte.) *areolalus Creutz. acuticornis Duf. (Pyr.) 32. Thalassophilus Wollaston. *longicornis Sturm . 310 FAUNE ENTOMOLOGIQUE ARMORICAINE 33. Trechoblemus Ganglbauer. * micros Herbst. rubens Duft. 34-. Lasiotrechus Ganglbauer. * disons F. 35. Trechus Clairville. *quadristriatus Sehrank ('). minutas F. rubens Dej. *obtusus Er. rubens F. palpalis Huit. palvdosus Strum . galloprovincialis Ab. (Midi.) amplicollis Fairm. (Midi, ) Bouvouloiri Pand, (Pyrénées-Htes.) cantalicus Fauv. (Cantal.) distigma Kiesw. (Pyrénées.) Grenieri Pand. (Pyrénées-Hautes.) Abeillei Pand. (Pyrénées.) pyrenaeus Dej. (Pyrénées-Orient.) latebricola Kiesw. 'Pyrénées.) 9 pinguis Kiesw. distinctus Fairm. (Pyrénées- H tes.) angusticollis Kiesw. (Pyrénées.) niutatus Bed. (Pyrénées-Hautes.) Kiesenwetteri Pand . Fairmarei Pand . (Pyrénées, Alpes- Maritimes.) subnotatus Dej. ; Alpes.) palpalis Dej. planiusculus Fairm. (Pyrénées.) aveyronensis Fauv. (Rodez) Delhermi Saulcy. navaricus Vuillefr. (Basses-Pyr.) Aubei Putz. (Mont Viso.) Putzeysi Pand. (Alpes-Maritimes.) modestus Putz. (Alpes.) Pertyi Heer. (Alpes, Pyrénées.) tenuilimbatus Dan. v. tristiculus Dan. laevipennis Heer. (Alpes.) v. angiistatus Hampe, glacialis Heer. (Alpes. Pyrénées.) macrocephaltisïïeer . (Alp. Pyr.) v. protundestriatus Heer. (Alp., Pyr.) Delarouzeei Pand. (Basses- Alpes.) ochreatus Dej . Milieu Redt. (Alpes.) artemisiae Putz. Alpes.) strigipennis Kiesw. (Mont Rosa.) *fulvus Dej . v.- cephalotes Putz. (Pyrénées- Orientales . ) fulvus Fairm . 36. Anophthalmus Schmidt. Raymondi Delar. (Var.) v. Auberti Gren. (Var. Tou- lon . ) v. magdalenae Ab. (Sainte- Baume.) Fagniezi Cliob. ( B. du Rh.) delpbinensis Ab . ( Drôme . ) v. Villardi Bed. (Midi.) eonvexicollis Peyerimh. (Basses- Alpes.) diniensis Peyerimh. (Digne, Bas- ses-Alpes. ) v cautus Peyerimh. (Digne, (Basses- Alpes.) lantosquensis Ab. (Alpes-Maritm88.) Clairi Ab. (Alpes- Maritimes.) v. Roberti Ab. (Alpes-Mn,es.) Brujasi Dev. (Alpes-M11105). Gailloli Dev. ( Alpes -Mme»). Launii Gest (Alpes-M""-"5). Ghilanii Fairm. (Mont Viso.) (t) La synonymie compliquée indique évidemment que cette espèce est très polymorphe. Il convient donc de rechercher également ses variations dans la Faune armoricaine. CATALOGUE DES CAHABIQUES 311 gallicus Delar. (Basses-Pyiénées.) Orpheus Dieck. (Pyrénées, Ariège.) v. consorranus Dieck. v. subparallelus Ab. discontignyi Fairm. (Pyr.-Htes.) vulcanus Ab. Ariège. v. Pueli Ghob. orcinus Linder. ^ Pyrénées-Haules. ) Trophonius Ab. 'Ariège, Pyr.) Lespesi Fairm . (Dordogne.) Mayeti Ab. (Ardècbe.) Simoni Ab. (Hérault. ) Rhadamanthus Lind. ( Basses- Pyr.) Croissandeaui Argod . (Ariège . ) bucephalus Dieck. (Ariège, Pyr.) Pandellei Lind. (Basses-Pyr.) Brisonti Ab. (Pyrénées-Hautes.) Chaudoiri Bris. (Pyrénées.) Minos Linder (Ariège, Pyrénées.) Gounellei Bed. (Drôrae.) v. argod i Ab. Février es. v. obesus Ab. (Saint-Même.) v. cerdonicus Ab. (Ain. ) Aph^enops Bonvouloir. Pluto Dieck (Ariège, Pyrénées.) Leschenaulti Bonv. (Pyr.-Htes.) crypticola Lind. (Pyrénées-Hautes. Tiresias Pioch. (Pyrénées, Ariège. Cerberus Diek. (Pyrénées, Ariège. v. inaequalis Ab. Jeanneli Alb. Aeacus Saulcv. (Pyrénées-Hautes. Eblersi Ab. (Ariège, Pyrénées.) 37. Epaphius Leach. * secalis Payk . • . s. v. flavipennis Dej. iridipennis JNicol. ? brevicollis Manli. s. v. fulvipennis Dej gilvipes Dej. (Midi.) v. fallax Carret. f littoi alis Dut't. (Midi.) pilipes Germ. 'riparius Dej. (Midi.) 'chalceus Marsh. v. pulchellus Carret. v. oceanicus Dej. (Nord.) v. excavatus Carret. v. provincialis Carret. meridionalis Dej. (Midi.) 15 gracilis Dej. (Midi.) testaceus Dej. (Midi-Ouest.) 39. Syrdenus Chaudoir. filiformis Dej. (Midi.) Grayi Woll. fulvus Baudi (Midi.) dilatus Fairm. XIII. — POGONINI 38. Pogonus Dejeau. pallidipennis Dej. (Midi.) maculipennis Dej. Muridipennis Germ. XIV. - PATROBINI 40. Patrobus Dejean. septentrionis Dej. •atrorufus Strôm. excavatus Payk. 41. Deltomerus Motschulsky. rufipennis Dej. (Pyrénées.) XV. — ANCHONODERINI 42. Atranus Leconte. collaris Mén. 'Midi ) ruficoïlis Gaut. (Midi.) XVI. — PERIGONINI 43. Perigona Castelnau. nigriceps Dej. (Midi.) (Importé.) fimicola Woll. (Midi.) atriceps Fairm. 312 FAUNE ENTOMOLOGIQUE ARMORICAINE. XVII. - PTEROSTICHINI 44. Cardioraera Bassi. Genei Bassi (Midi.: Bonvouloiri Schaum. (Pyrénées.) 45. Platynus Bonelli. (Anchomenus Bonelli.) *ruficornis Gœze. albipes F. *obscurus Herbst. oblongus F. depressus Dej. (Alpes.) complanatus Dej. (Alpes.) v. erythrocephalus Bassi. Peirolerii Bassi. (Alpes, M1 Viso.) longiventris Dej. (Est.) *assimilis Payk. angusticollis F. corsicus Tourn. (Corse.) * livens Gyll. cyaneus Dej. (Alpes, Pyrénées.) (Agonum Bonelli.) quadripunctatus Deg. impressus Panz. impressus Kugel. * sçxp'unctatus L. v. alpestris Heer. (Alpes.) ericeti Panz. * viridicupreus Gœze (Midi.) modestus Sturm. * v. austriacus F v. dalmatinus Dej. *marginatus L. *Mulleri Herbst. parumpunctatus F. gracilipes Duft. * lugens Duft. dolens Sahlb. * versutus Sturm. *viduus Panz . v. mœstus Duft. „ v. lugubris Dej. *Dâhli Borre. (Midi, Ouest.) atratus Fairm. ratratus Duft. v. lucidus Fairm. antennarius Duft. f Alpes.) subaeneus Dej. "scitulus Dej. (Ouest.) * micans Nie. *piceus L. picipes F. * fuliginosus Panz. * gracilis Gyll. -Sturm. "Thoreyi Dej. pelidnus Steph. *v. puellus Dej. longicollis Boisd. *dorsalis Pont. Mùll. prasinus Thunbg. 46. Olisthopus Dejean. Sturm i Duft. rotundîcollis Fairm. *rotundatus Payk. rotundîcollis Marsh. glabricollis Gerin. (Midi.) * fuscatus Dej. (Midi.) 47 . Synuchus Gyllenhal. (Taphria Dejean.) *nivalis Panz -Steph. 48. Dolichus Bonelli. haïensis Schall . (Est.) flavicornis F. dispar Pic. 49. Bedelius Ragusa. *circumseptus Germ. (Midi.) 50. Calathus Bonelli. *luctuosus Latr (Midi.) gallicus Fairm. (Pyrénées.) CATALOGUE DES CARABIQUES. 31.3 *fnscipes Gœze. cisteloides Panfc. v. frigidus Dej laîus L. Serv. v. punctipennis Gerra. Midi v. intermedius Gaut. (Pyr.) * errai us Sahlb. fulvipes Gyll. *fuscus F. ambiguus Payk. raicropterus Duft 'melanocephalus L. parisiensis Gaut. v. alpinus Dej. (Alpes.) obscuricollis Qui. (Alp.) * mollis Marsh. (Midi.) v. encaustus Fairm. *piceus Marsh. (Ouest.) 51. Laemosthenes Bonelli. *complanatus Dej. (Midi.) v. atrocyaneus Fairm. crassicornis Fairm. venustus Dej.-Clairv. alpinus Dej. (Alpes.) chalybeus Dej. (Midi.) janthinus Duft. (Alpes.) v. amethystinus Dej. janthinus Schauf. complanatus Schauf. algerinus Gory. (Ouest.) australis Fairm. (Midi.) + terricola Herbst. v. cyanescens Fairm. (Midi, Pyrénées.) v. baeticus Ramb. angustatus Dej. (Alpes.) v. obtusus (Alpes.) oblongus Dej. (Pyrénées.) ' pyrenaeus Duf. hypogaeus Fairm. v. Jacquelini Boiel. (Pyrénées ) v. latebrieola Fairm. v. balmae Del v. ellipticus Schauf. (Pyrénées.) 52. Antisphodrus Schaufuss. navaricus Vuill. Pyrénées.) ">:». Sphodropsis Seidlitz. Ghilianii Schin. 54. Sphodrus Clairville. "leucophthalmus L. 55. Platyderus Schaura. *ruficollis Marsh-Steph. jugicola Fairm. (Pyrénées dilatât us Chd. (Midi), ni fus Duft. (Est). 56. Lagarus Chaudoir. 'vernalis Panz-Dej. v. cursor Dej. Degorsi Croiss. (Briançon. 57. Pœcilus Bonelli. *punctulatus Schall. *dimidiatus 01. (Midi). v. aeneus Dej. *Koyi Germ. (Midi). * lepidus Leske. gressorius Dej. (Midi-Alpes). *cupreus L. s. v. affinis Sturm. v. erythropus Fald. *coerulescens L. verskoloi' Sturm. eursorius Dej. (Midi), quadricollis Dej. (Midi-Ouest), striatopunctatus Duft. mbcœruleus Schauni. aerarius Coquer. (Midi). obscurus Fairm. (Midi), 'infuscatus Dej. (Midi . puncticollis Dej. (Est-Midi). 58. Pterostichus Bonelli. (Pedius Motsch.) inquinatus Sturm. (Midi). *inaequalis Marsh. 314 FAUNE ENTOMOLOGIQUE ARMORICAINE (Orthomus Chaud.) barbarus Dej fMidi). v. planidorsis Fairm. (Pyrénes.) v. longior Chd. (Midi). v. beryten?is Reiche. (Midi). (Lyperus Chaud.) *aterriraus Herbst. Puyk. (Midi). v. nigerrimus Dej. (Midi). *elongatus Duft. (Midi). meridionalis Dej. (Bothriopterus Chaud.) *oblongopunctatus F. *anguslatus Duft. (Platysma Bon.) *niger Schall. F. v. distinguendus Heer (Pyré- nées.) (Omaseus Dejean.) *vulgaris L. melanarius Illig. (m) alternant* Carret. pennatus Dej. v. lyperoides Gaut. (Ailier.) (Pseudomaseus Chaudoir.) *nigritus F. s. v. excavatus Rond, v. rhaeticus Heer. * anthracinus Illig. maurus F. *gracilis Dej. alpicola Chd. (Alpes ) *minor Gyll. (Argutor Steph ) * interstinctus Sturm. strenuus Duft. *diligens Sturm. strenuus Erichs. * strenuus Panz. interstinctus Steph. (Orites Schaum:) negligens Sturm. (Pseudorthomcs Chaud.) amaroïdes Dej. (Pyrénées.) apenninus Dej. abacoïdes Dej. (Pyrénées.) unctulatus Duft. (Alpes.) alpestris Heer. (Haptoderus Chaud. ) pumilio Dej. (Pyrénées.) spadiceus Dej. amsenus Dej (Pyrénées.) glaeialis Bris. (Pyrénées-Or.) Kiesenwetteri Chd. (Pyrénées-Or.) parvulus Chd. (Pyrénées.) pusillus Chd. (Pyrénées.) v. infimus Chd. (Pyrén.-Or.) amblypterus Chaud. (Pyrénées.) (Pseudoiutes Ganglb.) nicaeensis Villa. 'Alpes-Maritimes.) (Steropus Dejean.) * aethiops Panz-Illig. *madidus F. (Ouest). * v. concinnus Sturm. * v. validus Dej. v. amplicollis Fairm. (Pyrénes.) v. Lacordairei Putz. (Pterosuchus Bon.) * mêlas Creutz. v. baldensis Sehm. (Alpes.) metallicus F. (Alpes.) v. viridinitidus Pic. transversalis Duf. (Alpes.) Panzeri Panz. (Alpes.) v. carthusianus Dev. truncatus Dej. (Alpes.) v. imitator Dan. dilatatùs Villa. (Alpes-Maritimes.) micans Heer. eribratus Dej. (Alpes.) "cristatus Duft. (Ouest.) parnmpunclatus Germ. v. pyremeusChd. (Pyrén.-Or.) CATALOGUE DES CARABIQUES 315 v. maestus Rey. v. platypterus Fairm. v. Lasserrei Dej. v. cantabficus Schauf. planiusculus Desbr. femoratus Dej. Alpes, Pyrénées.) cantalicus Chd. (M'-Dore.) Hagenbachi Sturm. (Alpes.) al picola Mis. (Alpes.) v. Jacqiieti Pic (Alpes.) v. Carreti Deville. Honnorati Dej. (Alpes.) v. Sellae Stierl. (Alpes-Marit.) vagepunctatus Heer. (Alpes.) impressicollis Fairm. (Alpes.) rutilans Dej. (Alpes.) v. aùratùs Heer. compliatipennis Çarret. Dufouri Dej. (Pyrénées.) Boisgirandi Duf. (Pyrénées-Hautes.) nodicornis Fairm. "(Ain.) spinicollis Dej. 'Pyrénées-Or.) microphLhalmus Delar. Nadari Vuillf (Pyrénées.) Champenoisi Croiss. (Pyrénées-Or.) ambiguus Fairm. (Corse). (Oreophilus Chaud ) raultipuncitatus Dej. (Alpes.) v. nobilis Stierl. (M'-Rosa.) v. obscuricolor Pic. (Savoie.) semiviridis Pic; Spinolae Dej. (Alpes-Maritimes.) s. v. valesiacus Gangfb. flavofemoratus Heer.(Alpes.) Yvani Dej. (Alpes.) v. transversus Chd. v. maurus Duft. Escheri Heer. (Alpes.) erythromerus Ganglb. madidus Sturm. v. Peirolerii Heer. v. Baudii Chd. (Alpes-Marit.) parallelipennis Chd. (Alpes.) v. v. v. validiuscuhis Chd. (Alpes.) vesubianus Dan. maritimus Dan. frigidus Dan. Guedeli Deville (Alpes.) latipennis Desbr. parnassius Schaum. (Alpes.) v. distinctus Chd. (Alpes.) Peirolerii Heer. (Alpes.) planiusculus Chd. externepunctatus Dej. (Alpes.) cribratus Dej. v. glesianus Viturat. (Isère.) Jurinei Panz. (Alpes.) bicolor Arag. Heer. (Alpes.) Xatarti Dej. (Pyrénées, Alpes.) (n) Nicolasi Heyd.(Pyrén.-htos.) Durazzoi Fauv. (Alpes.) impressus Fairm. (Alpes.) Prevosti Dej. (Jura.) Selmanni Sturm. (Jura.) v. cupreonitens Viturat. (Grande Chartreuse.) v. virens Viturat. 59. Adelosia Steph. picimana Duft. 60. Abax Bonelli. *ater Villa. striola F. . v. grandicollis Fairm. (Pyrén.- Orientales.) parai lelopipedus Dej. (Alpes.) exaratus Dej (Alpes.) contractus Herr. (Alpes , Jura , Savoie ) curtulus Fairm. *parallelus Duft. pyrenaeus Dej. (Pyrénées.) *ovalis Duft. frigidus Fairm. carinatus Duft. v. porcatus Duft. 316 FAUNE ENTOMOLOGIQUE ARMORICAINE. 61. Perçus Bonelli. Villae Kraatz. (Alpes.) navaricus Dej. fPyrénées.) glabrellus Motsch. (Pyrénos. j patruelis Fairm. 62. Molops Bonelli. elata F. alpestris Dej. (Alpes.) s. v. rubripes. Ganglb. *piceus Panz. terricûla F. Tournieri Gant. (M1 Rosa.) ovipennis Chaud. (Alpes-Maritimes.) senilis Schaum. (M1 Rosa.) 63. Stomis Clairville. *pumicatus Panz. rostratus Sturm. (Alpes ) 64 Abacetus Dejean. Salzmanni Germ. (Midi-Ouest). XVIII. ÀMARINI. 65. Amara Bonelli. *fulvipes Serv. (Midi). striatopanctata Dej . *rufipes Dej. * erythrocnemia Zimm. (Midi). v. floralis Gaubil. (Midi). * continua Zimm. 9 lepida Zimm. ^strenua Zimm. * trieuspidata Dej . * plebeja Gyll. tapidicola Heer. (Alpes.) varicolor Heer. (Alpes.) * similata Gyll. obsoleta Duft. *ovata F. Sturm. v. fuscipes Rey obsoleta Dej trivialis Duft. *montivaga Sturm. communis F. * nitida Sturm. * communis Panz-Slurm. vulgaris Davvs. (n) atrata Heer. s. v. aenea Heer. *convexior Steph. f lunicollis Schdte. Schimperi Wenck. (Est.) *curta Dej. v. ovalis Mis. (Midi.) * aenea Degeer. trivialis Gyll. vulgaris Duft. atra Steph. *spreta Zimm-Dej. nivium Tschitsch. famelica Zimm. *eurynota Panz. àcuminata Payk. vulgaris F. * familiaris Duft. *anthobia Villa (Midi-Ouest.) v. Barnevillei Croiss. «lucida Duft. *fibialis Payk. viridis Duft. vogesiaca Bourg, ^equestris Duft. v. zabroides Dej. v. cervini Stierl. v. dilatata Heer. + iugenua Duft. v. ruficornis Dej . * fusca Dej. (Ouest.) *cursitans Zimm. municipalis Duft. erratica Duft. Quenseli Schônh. monticola Zimm. -Dej. sylvicola Zimm. *bifrons Gyll. * intima Duft. CATALOGUE DES CARABIQUES. 317 indivisa Pulz. *praetermissa Sahlb. rufocincta Dej . -Sahl . brûnnea Gyll. (Alpes.) *sabulosa Dej Barnevillei Fairm. *eximia Dej. (Midi.) simplex Dej. (Midi.) Putzeysi Fairm. brevis Dej. v. gallica Carret. affinis Dej. (Midi.,) *montana Dej. (Midi.) meridionalis Putz. (Midi.) * crenata Dej . pyrensea Dej. Pyrénées, puncticollis Dej. (Pyrénées.) *apricaria Payk *fulva Degeer. ferruginea Payk. *consularis Duft. frigida Putz. (Basses-Alpes.) lantoscana Fauv. (Alpes-Maritimes. * glabrata Dej. *aulica Panz-IU. picea F. Sturm. * convexiuscula Marsh, cardui Dej. (Alpes.) Graja Dan. (Savoie.) psyllocepliala Dan. 66. Zabrus Clairville. obesus Dej. (Pyrénées.) v. nevensis Heyd. *curtus Dej. (Pyrénées.) pyrenaeus Fairm. (Pyrénées.) *inflatus Dej. *tenebrioides Goeze. "piger Dej. (MidiJ (Polysitl's Zimm.) farctus Zimm. (Midi.) Coléoptères XIX. HÀRPALINI 67. Daptus Fischer. * pictus Fisch. (Midi.) vitiatus Fisch. 68. Acinopus Latreille. * picipes 01. (Midi.) tenebrioides Duft. megacephalus Rossi. (Midi.) rolundicollis Carret. 69. Aristus Latreille. capito Dej. (Midi-Sud-Ouest.) *clypeatus (Midi-Sud- Ouest.) sphaerocephalus 01. (Midi-Sud- Ouest. 70. Ditomus Bonelli. calydonius Rossi. (Midi.) tricuspidatus F. (Midi ) vCarterus Dpj ) *fulvipes Dej. (Midi.) 71. Scybalicus Schaum. ""oblongiusculus Dej. (Midi.) 72. Ophonus Stephens. *ditomoides Dej. (Midi.) *sabulicola Panz. v. colombinus Dej.-Germ. obscurus F. * diffinis Dej. v. rotundicollis Fairm. quadricollis Dej. (Midi ) laminatus Fairm *punctatulus Duft). v. laticollis Mannh. incisus Dej. *rupicola Sturm. *rufibarbis F. brevicolHs Serv. * puncticollis Payk. v. subsinuatus Rey. 21 318 FAUNE ENTOMOLOGIQUE ARMORICAINE. v. parallelus Dej. *cordatus Duft. V. denigratus Sturm. (Midi.) meridionalis Dej. (Midi.) rotundatus Dej. (Midi-Sud-Ouest.) *signaticornis Duft. *azureus F. v. similis Dej. (Midi.) v. chlorophanus Panz. v. cribricollis Dej. crassiusculus Fairm . (Midi . ) Fcmveli Math. (Midi.) * maculicornis Duft. hirsurtulus Dej. (Midi.) planicollis Dej. (Midi.) *mendax Rossi. (Midi.) *cephalotes Fairm. (Midi.) *pnbescens Mûll. ruficornis Fabr. *griseus Panz. *calceatus Duft. 73. Harpalus Latreille. punctatostrialus Dej. (Midi.) v. siculus Dej. dispar Dej. (Midi.) v. Ghobauli Reitt. punctipennis Mis. (Basses-Alpes.) anthracinus Fairm. *psittaceus Fourc. distinguendus Duft. *aeneus F. * v. confusus Dej. v. semipunctatus Dej. * oblitus Dej. (Midi.) v. patruelis Dej (Midi ) *cupreus Dej. (Midi.) décolorai us Reitt. *smaragdinus Duft. discoideus Fr.-Gyll. microthorax Motsch. (Pyrénées ) *rubripes Dej. * v. sobrinus Dej. * latus L. fulvipes F. quadripunctatus Dej. montivagus Reitt. *luteicornis Duft. fuliginosus Duft. fulvus Dej. (Midi.) *atratus Latr. hottentota Duft. * v. subsinùatus Duft.' *laevicollis Duft. (Montagnes.) v. satyrus Sturm. v. nitens Herr. *neglectus Dej. pumilus Dej.-Steph. * rûfîtarsis Duft. (Midi.) ignavus Duft. decipiens Dej. Bellieri Reiche. (Midi.) Mionestus Duft. (Midi.) v. angularis Rey. * v. honestoides Reitt ^sulphuripes Germ. fSud-Ouest.) Goudoti Dej. (Midi-Basses-Alpes. *altenuatus Steph. (Ouest.) v. arenicola Wesm. *pygmaeus Dej. (Midi.) *tenebrosus Dej. (Midi.,! * v. Solieri Dej. litigiosus Dej. (Midi.) *melancholicus Dej. çf ineditus Dej. v. decolor Fairm. zabroides Dej. Lycaon Lind. Midi.) *dimidialus Rossi. semiviolacens Dej. hypocrita Dej. *autumnalis Duft. impiger Duft. * Frôlichi Sturm. tardus Bedel. fuscipalpis Sturm. *serripes Quens. CATALOGUE DES CARABIQUES. 319 convexus Fairm. *tardus Panz. *anxius Duft. "v. pumilus Dej. v. ambigenus Reiche. v. subcylindricus Dej. flavicornis Dej. * inode?tus Dej. flavitarsis Dej. *servus Duft. * picipennis Duft. *rufus Brùggem. ferrugîneus F. * hirtipes Panz. 74. Pangus Leeonte. scaritides Sturm. (Est.) 75. Anisodactylus Dejean. héros F. (Midi-Ouest.) v. Dejeani Buq. *binotâtus F. v. spurcaticornis Dej. *nemorivagus Duft. Crouzeti Puel. *signatus Panz. intermedius Dej. (Midi.) * pœciloides Steph. virehs Dej. pseudosBiiéus Schaura. 70. Gynandromorphus Dejean. *etruscus Quens. 77. Diachromus Erichson. *germanus L. 78. Dichirotrichus Duval. *obsoletus Dej. (Midi.) v. dorsalis Dej. (Ouest.) pallidus Dej. *pubescens Payk. 79. Tachycellus Seidlilz. côffnatus Gvll-Duft. *placidus Gyll Godarti Jacqu. (Midi.) 80. Bradycellus Erichson. *distinctus Dej. ♦verbasci Duft- Sturm. rufulus Dej. Miarpalinus Dej. fui vus Fairm. *collaris Payk. *similis Dej. 81. Stenolophus Latreille. *teutonus Schrank. * v. abdominalis Gêné. (Midi. vaporariorum F. v. hirticornis Kryn. * Skrimshiranus Steph. (Midi.) melanocephalus Heer. v. affinis Bach. *discophorus Fisch. • mixtus Herbst. vespertinus Panz. proximus Dej. (Midi.) *marginatus Dej. (Midi.) 82. Acupalpus Latreille. *elegans Dej. v. ephippium Dej. Chevrolati Gaubil. (Midi.) *flavicollis Sturm. nigriceps Dej. brunnipes Sturm. atratus Dej. interstitialis Reitt. "dorsalis F, (Midi.) v. notatus Mis. (Sud-Ouest.) v. maculatus Schaum. ■ v. discus Reitt. *luteatus Duft. immundus Reitt. luridus Dej. ' exigu us Dej. *meridianus L. 320 FAUNE ENTOMOLOGIQUE ARMORICAINE. quarnerensis Reitt. longicornis Schaum. lemovicensis Bleuse. (Limoges.) flavipennis Luc. (Corse.) corsicus Perris. *consputus Duft. 83. Amblystomus Erichson. mauritaniens Dej. (Sud-Oaest.) metallescens Dej. (Midi.) *niger Heer. (Ouest et Sud-Ouest.) Raymondi Gaut. (Midi.) XX. LICININI. 84. Badister Clairville. * unipustulatus Bon. * bipustulatus F. v. lacertosus Sturm. v. binotatus Fisch. 1 sodalis Uuft-Sturm. * peltatus Panz. 85. Licinus Lalreille. ' silphoides Rossi. (Midi.) agricola 01. *granulatus Dej. (Midi.) silphoides F. v. brevicollis Dej. (Ouest.) punetulatus Bedel. aequatus Dej. (Pyrénées -Alpes.) planicollis Fauvef. (Alpes.) 'cassideus F. * depressus Payk. Hoffmannseggi Panz. (Alpes.) oblongus IJej. XXI. 00D1NI. 86. Oodes Bonelli. helopioides F. eracius Villa. gracilior Lamb. XXII CHLAENIIN1. 87. Chlaenius Rosinelli. f ehrysocephalus Rossi. (Midi-Ouest.) 1 azureus Duft-Bon. v. rufipes Dej. fulgidicollis Dufr. (Pyrénées-Or.) v. lugnbris Fairm. Mristis Schall. hohsericeus F. Lnigricornis F. v. melanocornis Dej. " nitididus Schrank. Sehranki Duft. v. tibialis Dej. *vestitus Payk. viridipunclatus Bed. "variegatus Fourc. marginatus Fairm. ;lestivus F. (Midi.) H-elutinus Duft. (Midi.) cinctus 01. (Ouest.) v. auricollis Gêné. (Ouest.) circumscriptus Duft. (Midi.) fe sulcicollis Payk. 88. Chlaenites Motschulsky, *spoliatus Rossi. 89. Callistus Bonelli. "lunatus F. XXIII. PANAGAEINI. 90. Panagaeus Latreille. bipustulatus F. s. v. triraaculatus Borre. Putzeysi Borre. •crux major L. bipustulatus 01. s. v. trimaculatus Dej. CATALOGUE DES GARAB1QUES. 321 XXIV. MASOREIM. 91. Masoreus Dejean. *Wetterhali Gyll. 92. Somoplatus Dejean. substriatus Dej -f-- (Marseille.) ( 1 ' fulvus Mis. -|-. (Marseille-Cette.) peregrinus Mis. -f-- (Marseille.) 93. Microus Chaudoir. Mocquerysi Chaud, -f-. (Rouen.) XXV. LEB1INI. 94. Lebia Latreille. fulvicollis F. "pubipennis Dut'. (Midi.) *cyanocephala L. v. formosa Coin, v. annulata Brull. v. violaceipennis Motsch. v. obscoricornis Des Gozis. *chlorocephala Hoffm. v. chrysocephala Motsch. v. palusiris Jacq. micans Des Gozis. *rufipes Dej. v. fulvipes Jacquet. *crux-minor L. v. nigripes Dej. (Midi.) trimaculata Vill. cyathigera Rossi. * marginata Fourc. haemorrhoidalis F. * scapularis Fourc. turcica F. (Midi.) * v. quadrimaculata Dej. v. rufipes Des Gozis. *humeralis Dej. 95. Somotrichus Seidlitz. elevatus F -f". (Marseille-Rouen, j massiliensis Fairm. 96. Lionychus Wissmann. Sturmi Gêné (Corse.) * quadrillum Dul't. s. v. bipunctatus Heer. raaritimus Fairm. (Midi.) albonotalus Dej (Midi.) 97. Apristus Chaudoir. subaeneus Chd. (Midi.) 98. Metabletus Schmidt-Gobel exclainationis Mén. arenicola Woll. vittula Fairm. myrmidon Fairm. (Pyrénées-Or.) *obscuroguttatus Duft. *truncatellus L. pallipes Dej. (Midi.?) *foveatus Fourc. foveola Gyll. 99. Blechrus Schaura. *glabratus Duft. (Midi.) exilis Schmidt. * maurus Sturm Abeillei Bris. (Midi.) plagiatus Duft. v. fulvibasis Reitt. 100. Dromius Schaum. longiceps Dej. capitalis Fairm. (Béziers. *linearis 01. punctatostriatus Duft. (Midi . marginellus F. *angustus Brull. testaceus Erichs. *agilis F. v. bimaculatus Latr. * meridionalis Dej. (Ouest.) *fenestratus F. *quadrimaculatus L. + quadrinotatus Panz. (i) L« signe -t- signifie importé. 322 FAUNE ENTOMOLOGIQUE ARMORICAINE. v. biplagiatus Heyd. v, nigricornis Brull. *bifasciatus Dej. *quadrisignatus Dej. v. Netuschili ReiW. *melanocephalus Dej. *nigriventris Thoms. *vectensis Rye. * sigma Rossi. fasciatas F. 401. Demetrias Bonelli. *imperialis Germ. * v. ruficeps Schaura. * monostigma Sam. Curt. unipunctatus Germ. * atricapillus L. (Midi.) v. elongatulus Duft. v. erythrocephalus Buyss. 102. Plocionus Dejean. pallens F. -)-. (Marseille.) Bonfilsi Dej. (Rouen.) 103. Cymindis Latreille. canigoulensis Fairm. (Pyrén.-Or.) v. Baudueri Perris. v. Chaudoiri Fairra. *humeralis Fourc. *axillaris F. Pioch. v. meridionalis Dej. (Midi.) v. Aubei Tourn. (Jura.) v. lineola Duf. (Midi.) v. designala Reiche. (C.) v. fascipennis Kust. (Midi.) v. Kûsteri Csiki. v. alpina Dej. (Alpes.) homagrica Duft. cingulata Dej. (Alpes.) coadunata Dej. (Alpes.) acutangula Chd. (Basses-Alpes.) limbatella Chd. (Pyrénées.) melanocephala Dej. (Pyrénées-Or.) *scapularis Schaum. axilJaris Duft. (Alpes.) angularis Gyll. lunaris Duft. (Alpes.) macularis Dej . vaporariorum L. *variolosa F. mi Maris F. 104. Cymindoidea Laporte. Famini Dej. (Midi.) XXVI. HELLUONINI. 105. Polystichus Bonelli. ^connexus Foure. vittatus Brull. . fasciolatus Rossi. (Midi.) discoideus Lalr. XXVII. DRYPTINI. 106. Zuphium Latreille. olens F. (Midi.) Chevrolati Cast. (Midi.) 107. Dryptâ Latreille. 'dentata Rossi. emarginata 01. distincta Rossi. (Midi.) XXVIII. ODACANTHINI. 108. Odacantha Paykull. •melanura L. XXIX. BRACHYNINÏ. 109. Brachynus Weber humeralis Ahr. (Midi-Ouest.) bipustulatus Quens. (Midi.) CATALOGUE DES CÀRABIQUES. 323 exhalans Rossi. (Midi.) incertus Brull. (Midi.) atricornis Fairra. * immaculicornis Oej. (Midi.; *crepitans L. v. strepitans Duft. v. obscuricornis Brull. (Midi.) v. longicornis Fairra. *psophia Dej. (Midi.) plagiatus Reiche. v. bombarda Dej. *sclopeta F. "explodens Duft. v. glabratus Dej. 110. Aptinus Bouelli. displosor Duft. mutilatus F. (Alpes.) bombarda Illig. (Alpes. alpinus Dej. (Alpes.) pyrenaeus Latr. (Pyrénées.) Av°c la famille des Carabides, se termine la première série de notre Faune enlomologiqut armoricaine. Au commencement de chacune des grandes subdivisions, le lecteur trouvera : pour chaque famille, un tableau analytique des genres — pour chaque genre, un tableau analytique des espèces. L'ensemble de notre travail constitue donc un ouvrage à la l'ois analy- tique et descriptif, permettant de déterminer tous les Insectes armori- cains. Nous avons même parfois donné, dans les tableaux dichoto- miques, l'analyse de tous les genres français, parce qu'un certain nombre de nos lecteurs, habitant en dehors de la région bretonne, nous ont exprimé le désir de pouvoir faire servir notre Faune à la détermi- nation des espèces qu'ils peuvent eux-mêmes rencontrer. Cette légère intraction à notre plan primitif n'enlève d'ailleurs nullement à notre travail son caractère régional, puisque nous nous bornons à la des- cription des Insectes de la Bretagne, et que, dans les Catalogues qui terminent les diverses familles, nous indiquons toujours, à l'aide d'un signe conventionnel (*), quelles sont les espèces qui ont été rencontrées dans nos limites. Cependant ici, quelques mots d'explication sont nécessaires. Plusieurs de nos correspondants se sont étonnés de voir les Catalogues, résumant chaque famille, mentionner non seulement les Insectes bretons, mais tous les Insectes français et même parfois, comme c'est le cas pour les Carabiques. quelques espèces de la faune européenne. Cela a été voulu et voici les motifs qui nous, ont guidé. L'exploration du sol français a été faite avec un soin extrême, mais on ne peut pas dire qu'elle est complète. Chaque année, les pério- diques nous apportent, non pas toujours des espèces nouvelles — celles- ci sont relativement rares — mais des variations qui n'avaient pas encore été observées dans les limites de notre faune ; il suffit de parcourir V Échange, Miscellanea entomologicâ, Le Naturaliste et le Bulle- tin de la Société entomologiquc de France pour s'en convaincre. 324 FAUNE ENT0M0L0G1QUE ARMORICAINE Notre faune s'accroît donc continuellement; elle s'accroît surtout de formes que l'on avait considérées jusqu'ici comme étrangères, parce qu'elles étaient très localisées, ou vivaient dans des conditions peu faciles à observer. D'autre part, on s'attache de plus en plus, depuis quelques années, à l'étude des variations locales; certaines espèces varient très peu; d'autres varient, au contraire, pour ainsi dire, à l'infini; ce sera préci- sément l'un des avantages de nos Catalogues d'avoir montré cette extraordinaire richesse de formes en ce qui concerne les Carabiques. Tout se ramène en somme à des questions de synonymie; aussi, la liste plus ou moins complète des variétés, sous-variétés ou aberrations qui suit le nom de chaque coléoptere de la Faune gallo-rhénane, n'a- t-clle d'autre but que d'indiquer la dispersion géographique de ces insectes sur l'Ancien continent. TABLE ANALYTIQUE ET ALPHABÉTIQUE DES MATIÈRES I. — INTRODUCTION Généralités sur les Insectes 1 Insectes broyeurs , 4 Insectes suceurs 5 Insectes piqueurs 5 Insectes lécheurs 6 Classification des Insectes d'après les caractères de l'appareil buccal 7 Anatomie externe du Carabe doré 9 Classification des insectes d'après les caractères fournis par les ailes. 12 Système tarsal 15 Classification des Coléoptères d'après les caractères fournis par les tarses 15 Analyse dichotomique des différentes familles des Carnivora 17 11 CIGINDÉLIDES (lro Famille) CICINDÉLIDES (1" famille, . , 21 Cicindela ( Genre) 21 Tableau analytique des espèces ■ 24 Cicindela campsstris • ■ 25 flexuosa 26 germanlca (s. -g. : Cylindera) 27 — hybrida 25 littoralls . 26 maritima 25 — sylvatica 24 trisignata 26 Catalogue des Cicindélides de France 26 CARABIDES (2e Famille) < rénéralités sur les Carabides. 31 Tableau analytique des groupes 3'i Tableaux analytiques des tribus et des genres .... 36 Description des genres et des espèces 50 Catalogue des Carabiques de France 301 TABLE ALPHABÉTIQUE DES GBOUPES, DES TRIBUS & DES GENRES Abax 239 Actedium 105 Acinopus 200 Acupalpus 210 Adelosia 251 ,Epus 129 Mtophorus . . . 285 Agonum 267 Agostenus 162 Amblystomus 167 Amara 216 Amara 224 Amarini 46 Amathitis 233 Anchomenus 267 Anillus 132 Anisodactylus 170 Apatelus 173 APOTOMIDIENS .... 41-150 Apotomini 41-150 Apotomus 150 Apristus 49 Aristus 168 AlJTOCARABUS 68 Argutor 250 Radister 165 Batenus 274 Baudia 167 BEMBIDIIDIENS 38-89 Bembidiini 39 92 Bembidion 95 Bembidium 95 Blemus 129 Blcchrus 293 Blethisa 89 BRACHYMDIEMS .. 50 Brachynini 50-297 Brachynus 297 Bracteon ■. . 102 Bradycellus 201 Bradytus 237 Broscini 39-139 Broseus 139 Calathus 261 Callistus 155 Çalosoma 50 Campa 108 CARABIDIENS 36-50 Carabini 36-50 Carabus 56-69 Carterophonus 176 Carterus 169 Celia 230 Cephalophonus 181 Ch.etocarabus 62 Chlseniini 43-155 Cklsenites 157 Chlœnius 156 ChrysocarabuS 65 Gillenus 94 Cillenum 94 ( 'libanarius 277 CATALOGUE DES CARABIQUES. 327 Clivina 141 Clivinini 41-141 Cychrus 7 7 Gymindoidea 49 Cymindis 283 Cymindis 283 Cyrtonolus 234 Daptus 200 Demetrias 285 Diachromus 173 Dickirus 172 Dichirotrichus 202 Dinodcs ', 158 Ditomus 176 Ditomus. . ... 169 Dromius 286 Drypta 297 Dyschirius 142 Egadroma 209 Elaphrini 89 Elaphrus 90 Emphanes . . . . . 110 Epactius 87 EuCARABUS 70 Europhilus 275 Eurynebria 7^ EUTELOCARABUS 1? Gynandrombrphus ... 174 HARPALIDIENS. . . . 42-152 Harpalini 44 168 Harpalus . 184 Hemicarabus 68 Hispalis 167 Lsemostenus 259 Lsemosthen.es 259 Lagarus 256 Lam prias .... 280 Lasictrechus 134 Lebia 279 Lebia 281 Lebiini 48-279 Leironotus 236 Leislus 82 Licinini 44-162 Licinus 162 I.imnsemn 120 LlMNOCARABUS 69 Limodonis 267 Liocnemis 233 Lionychus 295 Lopha 112 Lorocera 150 LOROCERIDIENS. . . 42-150 Lorocerini 42-150 Ly pcrosomus 245 Manicellus 210 Masoreus 278 Megodontus 63 Menas 285 Mesocarabus 64 Metabletus 293 Mftabletus 294 Metallina 108 Molops 241 MORPHOCARABUS 72 Nebria 79 Nebria 80 NEBRIÏPIENS 37-79 Nebriini 37-79 Neja 109 Nomiini 49-136 Nomius ... 136 Notaphus 103 Notiophilini 84 Notiophilus 84 Ocvs 123 Odacantha 296 Olisthopus 277 Omaseus 248 Omophi'on 87 OMOPHRONIDIENS. 37-87 Omophronini 37-87 Oodes 154 Oodîni... 43-154 Ophonus 175 Ophonus 177 Oreocarabus 75 Panagseini 43-152 Pariagaius 152 Parophonus 1^1 Patrobini 50-135 328 FAUNE ENTOMOLOGIQUE ARMORICAINE. Patrobus 135 Pedius 256 Percosia 238 Perilyptus 129 Peryphus 1 ' 4 Phanerophthalmus 13 t Philochthus 121 Plataphus 107 Platus 1 83 Platyderus 260 Platymis 267 Piaiysma 247 Plocionus 49 Pœcilus 252 Pogonini 50-137 Pogonophorus 82 Pogonus 137 Polys fichus 296 Princidium 103 Pristonychus 259 Procrustes 60 Pseudomaseus 2/> 8 Pseudophonus ......... 1 82 Pterostichini 46-216 Pterostichus 24 2 Scarites 141 SGARITIDIRNS 40-141 Scaritini 41-141 Scybalicus 173 Somoplatus 49 Steropus 246 Sphodrini 47-257 Sphodvus 258 Stenolophus 206 Stomis 257 Synechosticlus 114 Synuchus 267 Taohypus 92 Tachys 124 Talanes 109 Testidium 104 Thalassophilus 133 Trachycarabus 73 Trachyccllus 204 Trechiini 50-134 Trechohlemus ......... 134 Trechus i 34 Trcchus 1 32 Trépanes ......... . 111 Tnsena ,. 221 Trichochlsenius , * 58 Zabrini. . . ., 46 2i2 Zabrus 212 Fin de la famille des Carabides — r&* D — 1^1 — \°* : NSTITUTlON~ NOIinillSNI NVINOSH1IIAIS S3IUVHan LIBRARIES SMITHSOI z o r| S3IHVHi IBRARIES^SMITHSONIAN INSTITUTION NOIinillSNI NVINOSH INSTITUTION NOIinilJLSNI^NVINOSHlIWS^Sa I U Vd 8 II^LI B RAR I ES^SMITHSC CD > IpI WS^ i w WM fl n ~LI B RAR I ES SMITHSONIAN~INSTITUTION NOIifUllSNl" NVINOSH z \ oo *% o ^INSTITUTION ^NOIinillSN^NVINOSHlIWS^Sg I H VU 8 H_LI BRAR I ES SMITHSO S3iuvuan libraries smithsonian institution NouniiiSNi nvinosi- INSTITUTION NOIinillSNI NVIN0SH1IWS S3IHVaan LIBRARIES^SMITHSC f **§£ 1 %0% W 1 ^ 1 « > ^^ w z * z ; sa i y va a n li b rar i es smithsonian_institution NoiinjLiiSNi_NviNos> (/} -y _ _ ** ' 01 M INSTITUTION NOIifUllSNl NVINOSHJLMS S3IUVHan LIBRARIES SMITHS( co /ws^ M. en |î# Sg^7 m X^g£/ £ 2: en 2 Uî * Z CO LIBRARIES SMITHSONIAN INSTITUTION NOIinillSNI NVINOSH1IWS S m 5 en — en , en /^^> O 2 TUTION NOIlfUllSNI NVINOSH1MS S3IHVU8n LIBRARIES SMITHSONIAN II v 2 r- 2 r- > 3} en ± en _ en VU ail LIBRARIES SMITHSONIAN INSTITUTION NOIlfUllSNI NVINOSH1IIMS S 2 , ^ _ 2 \ en 2 ruTioN ^NouniiiSNi^NviNosHiiws^sa 1 y vy a nZLi brar 1 es^smithsonian^it en „ _ z X ^ . _ ^ en co 2 _j Z yuan libraries smithsonian institution NouniusNi nvinoshiiws s i~ 2 r- 2 r- z O 2 m v^yd^ 2 W*" rn v^vot^ «« N^^iy m ^* en TUTION^ NOIiniliSNrNVINOSHlIWS S3 I h VH 8 n~LI B RAR l ES°°SMITHSONIAN~ ..en Z en z ., en 2 UJ 5 ^ > Xiiuasjix 5 * z en z tn * z en va an libraries smithsonian institution NoiinmsNi nvinoshiiws s ^ en — m —