abe vat An tenet, sleet — =< * < = 4 = % = = x e) ANN z 8 z re) r é!~ O a rs 2 E WO Zz, = < ‘. > = SS >" = > 2 7) z ” 2 LNLILSNI_NVINOSHLIWS | $3 1YVYail LIBRARIES SMITHSONIAN rr, WwW a He: Z sae ” “ a ox a w ers a er =“ Ammon, dont, d’ac- cord avecles faits et avec la vérité , nous avons présente ‘e type a l'état marin,alarticle qui concerne ces co-_ quilles. , PRELIMIN AIRE. XXV Plus une science est cultivée, et plus elle acquiert | d'étendue ; et de fait, tous, tant que nous sommes ,ne | jouissons-nous pas des travaux de ceux qui nous pré- | céderent ? Ne nous ont-ils pas laiss¢ le point auquel ils parvinrent par leurs veilles et par leurs travaux ? et des-lors , ne nous imposerent-ils pas le devoir d’ajouter, | | lorsque nous le pourrions, a leurs découvertes ? Chaque || jour plus nous creusons les sujets , et plus nous voyons, surtout en raison des découvertes nouvelles , les objets se presser, Sentasser sous nos pinceaux , sous notre plume. Si nous ouvrons les livres des conchyliolo- | gues qui illustrerent la science jusqu’a nous, a peine | trouverons-nous douze genres établis pour la classifica- tion des coquilles chambrées ou cloisonnées. En appro- i fondissaut ces matiéres , en étudiant Lhistoire de ces | f| coquilles , et de celles qui ne sont pas cloisonnées , nous || avons vu une nouvelle route s’ouvrir devant nous ; nous jj avons été forcés méme malgré nous de muliiplier de | beaucoup ces genres; et cependant un mur examen | nous donne la certitude que notre travail sera ac- | cueilli. Si nous envisageons d’abord les coquilles cloisonnées , | nous verrons qua elles seules elles forment un ordre que nous n’avions pas encore apercu dans la nature. | ‘ouvrage actuel prouvera combien leurs genres sont | nombreux: il est méme des coupes que nous ne vou- |j limes pas hasarder , mais qui indubitablement se feront || naturellement dans la suite. Il devient nécessaire al’égard des coquilles d’abandonner enfin une maniére de voir , |} diamétralement contraire 4 ordre naturel , c’est-a-dire | ; @) : as “e XXV] DISCOURS celle qui, regardant toutes les coquilles comme formées par des animaux congéneres , les range toutes sous une méme catégorie : car les limagons quirampent comme les limaces sur le ventre , et que lon nomme gastéro- | podes, ont une organisation bien différente des poulpes qui, de science certaine , forment les nautiles ; des spi- rules et des ammonies, dont la téte est armée, et qui ne rampent plus sur le ventre. Ils forment donc un ordre a part , qui se revét des coquilles qui lui sont propres , et , | d’'aprés son organisation , ces coquilles sont cloisonnees : il en est de droites , de turbinées , de spirales; elles adoptent enfin toutes les formes que nous retrouvons dans les coquilles univalves non-cloisonnées ; parmi elies, il en est de méme diisolées , et d'autres qui sont grouppées , qui vivent en société , ou solitaires ; et les coquilles cloisonnées constituent donc un ordre a part. Ilen sera de méme un jour des vers cylindriques , lorsque l’on voudra comparer leur organisation a celle de ces animaux , de ces mollusques , soit rampans sur le ventre , ou armés de bras sur la téte; et si leur tét est caleaire et coquillier , quellen’est donc point la différence qui existe dans leur organisation animale ? Les anatifes , |j les balanes , les diademes ,n’ont-ils_ pas plus d’analogie avec les crustacés , qu’ayec les mollusques testacés ? et dailleurs , cette division n’est-elle pas en quelque facon établie , lorsque deux coupes aussi tranchées que celles des bivalves et des univalves , sont venues diviser tout l'ensemble conchyliologique : coupes basées sur l'orga- nisation des animaux des huitres, des moules, des PRELIMINAIBE. . XXV]j peignes , des cceurs ; organisation si éloignée de celle des autres mollusques dont nous venons de parler , |; quelle paroit nous suffire pour en faire un ordre et des classes par elles-meémes. Il existe encore dans tous les systémes de conchylio- || logie , une grande lacune qu'il falloit avoir le courage |f dessayer de faire disparoitre. Jusqu’a Soldani, les co- quilles microscopiques avoient été presqu’enticrement négligées. Ces coquilles constituent non-seulement en- ‘core aujourd’hui la majeure partie des sables d'une foule de plages marines ; mais elles forment aussi , pour ainsi dire , a elles seules , le fond d’une étendue immense de pays. Les flancs dénudés des montagnes calcaires en laissent quelquefois a découvert des bancs d’une grande | étendue ; elles couvrent dans leurs espéces si varices , {| par leurs couches nombreuses , épaisses et presses , des |j climats tout entiers ; l’ossature des Appennins et de quelques autres chaines de montagnes , en est entitre- | ment formé , et méme une foule de bancs que jusqu’a ce jour onayoit regardés , d’apres leur grain fin et serré , || comme uniquement composés de matiere calcaire solide, |} et qu'on appeloit méme calcaires primitifs , sont enticre- |f ment coquillers. Il est vrai qu’au premier abord et a ceil nu on croitn’y voir aucun vestige de coquilles , |; || parce qu’on ne s’attend point d’y en rencontrer ; mais |; elles y sont microscopiques ; mais elles en forment la base, comme le découvrent tantot les cassures et tantdt le poli ; mais on les y voit a’aide d’une bonne loupe ; || | et elles se découvrent encore dés le premier aspect a ces regards percans comme ceux de l’aigle , partage du |} XXVilj DISCOURS naturaliste, et ce qu'on appelle le coup-d'ceil d’habitude. Le nombre de ces coquilles y est aussi pressé que celui | des grains de sable des bords de la mer, oi: comme nous venons de le dire , on les retrouve encore vivantes sur une multitude de plages. Ce n’est qu’a leur extréme | ténuité qu'on peut imputer l'espece d’oubli dans lequel | on les laissa jusqu’a présent dans tous les systemes con- chyliologiques , et cela peut-étre parce que , malgré qu'un ceil exercé puisse les étudier a la loupe, il n’en est pas moins yrai que quelques-unes sont tellement exi- gués , qu’elles yeulent étre soumises au microscope. Quant a nous, nous croyons étre encore bien éloignés d'avoir donné tous leurs genres dans cet ouvrage ; mais au moins nous aurons fait connoitre en partie leurs formes singulieres. Elles nous en offriront de si particu- lieres qu’on pourroit quelquefois douter de ces formes , si leur conformation ne venoit en méme temps résoudre une foule de problémes , et nous prouver que toutes les places , malgré les lacunes qui existent encore pour nous, sont remplies , que la nature a modifié Ja matiere sous toutes les formes , qu’elle l'a remani¢e sous tous les as- pects ; et que l'imagination méme la plus féconde ne pourroit en créer une seule que la nature n’ait déja enfantée , et dont elle ne lui offre aussitot le type dans la graduation insensible , et dans la série immense des étres.procréés. Ces coquilles microscopiques qui exis- tent dans une telle abondance , queSoldani a cru pouvoir nommer ferres nautiligues, \es terreins qui leur appartiennent , sont loin de le céder pour leurs for- mes , pour leurs teintes et pour leurs robes , aux autres oquilles qui , plus grandes , forment Tornement PRELIMINAIRE- XXIX de nos collections. Elles semblent méme les surpasser eu égard a leur délicatesse et a leur ténuité; et nous sayons aussi que jamais la nature n’est plus admirable que dans la construction et l’organisation des plus petits étres , chez qui elle semble nous avoir youlu donner des preuves de l'immensité de ses moyens , dans le fini méme le plus parfait.On doit donc au contraire , s’étonner que si peu d’auteurs aient entrepris leur histoire , dont tous, a l'exception de Soldani (1) , se sont contentés d’en indi- quer seulement quelques-unes : tels furent Bianchi , plus connu par le nom de Janus Plancus (2) , chez les Italiens ; Boys et Walker (3) , chez les Anglois , et der- (1) Saggio orittografieo ovvero osservazioni sopra le terre nau- tilitiche ed ammonitiche della Toscana, ete., dal Padre Don Ambrogio Soldani, ab. camaldol. in Sienna, 1780, 4°. con tab. Cet Ouvrage traite uniquement des fossiles microscopi- ques, Du méme ; testaceographie et zoophytographiz parve et mi- | croscopice , etc, , Senis , 1789 et 1791 folio. cum multis tabulis @neis. (2) Jani Planci( Giovanni Bianchi ) Ariminensis, de conchis minus notis liber, etc. , editio secunda. Rome, 1761. 4°. cum tabulis eneis, (3) A collection of the minote and rare shells lately discovered in the sand of the seashore near Sandwich; by William Boys., |} Esq. F, S. A. considerably augmented and'all their figures aecu~ |j rately drawn and magnified with the microscope by Geo. Walker, Bookseller to Feversham. London , 4°. with plates. XXX DISCOURS niérement von Fichtel et yon Moll (1), chez les Alle- mands. Bianchi en publia seulement quelques espéces , et cela d'une manictre presque méconnoissable , accom- pagnant son texte de figures trés-médiocres, pour ne point dire tout-a-fait mauvaises. Les deux auteurs an- glois n’ont donné conjointement que les coquilles qu’on trouve dans les sables de Sandwich , en Angleterre , et leurs descriptions ne remplissent pas enticrement I’attente du lecteur. Quant aux écriyains allemands , ils sont minutieux , mais exacts , et quoique leur classification soit trés-imparfaite , leur ouyrage est excellent ; d’ailleurs il nous paroit qu’ils le regarderent eux-mémes comme un prodrome, comme un ayant-coureur , et ils nous en ont fait espérer dayantage. Soldani, de son cdté, écrivit sans méthode , sans caractériser les bouches de ses coquilles , et quoique son ouyrage soit bien propre a mettre sucla voie, cet auteur est bien loin d'avoir atteint le but; il eut ala yérité le rare mérite de donner beau- coup de coquilles , et surtout celles proprement micros- copiques , tandis que les autres ne publierent en général que des coquilles qui avoient presque une ligne et méme plus de diametre ; et on doit admirer cependant sa pa- tience , et lui savoir gré de son travail, que luicméme rendit si long et si minutieux, quoiqu’il n’ait embrassé que certains cantons particuliers. (1) Testacea microscopica aliaque minuta ex generibus argo- nauta et nautilus ad naturam delineata et descripta a Leopoldo von Fichtel et Jos. Carolo von Moll ; cum 24 tabulis wri incisis. Vindobone , 1803, 4°. PRELIMINAIRE. XXX] Miiller (1) & son tour décrivit , a la vérité, plusieurs | coquilles microscopiques , mais il accompagna ses _ des- criptions de bien peu de figures. Schroeter (2) en publia davantage , en ajoutant par le coloris, les teintes natu- relles 4 l’égard de quelques-unes des coquilles qu’il dé-| criyit ; et Spengler (3), de qui il sembloit qu’on deyoit (1) Von Wiirmern des siissen und salzigen Wassers , mit Kupfern, von Otto Frid, Miiller. Kopenhagen 1771. 4°. Du méme. Vermium terrestrium et fluviatilium seu animalium infusoriorum , helminthicorum et testaceorum , non marinorum , || succincta historia. Haynie et Lipsie, 1773 et 74. 4°, Du méme. Zoologiz Danie prodromus ; seu animalium Danie et Norvegie indigenarum characteres » homina et synonyma in | primis popularium. Havniz, 1766. 8°. (2) Die Geschichte der Flussconchylien mit vorziiglicher Riick- sicht auf diejenigen , welche in den thiiringischen Wassern leben, von Joh. Sam. Schroeter. Halle , 1779. 4°, mit 11 Kupfertafeln. Du méme. Plusieurs mémoires répandus dans ses grands ouyrages, (3) Lorenz Spengler , inspectoris muszi rer. nat. et art. reg. Dan. Havn. tres tabule enexw, cum iconibus testaceornm partim rarissimorum, folio. Du méme, Prelectiones in actis ee Dan, societatis scientiarum | Hayn. cum tabulis xneis, Du méme. Les planches grayées pour le catalogue de ses tes- tacées quil prepare, XXxi} DISCOURS en attendre le plus , s’est contenté d’en publier un trés- petit nombre , que cependant nous deyons regarder comme trés-rares. Parmi les autres conchyliologues des coquilles microscopiques , tels que Lister (1), Du- chesne (2), Adanson (3),da Costa (4), Batsch, (5) , Chemnitz (6), nous yoyons qu’en général ils en ont publié trés-peu ; Batsch lui-méme, quoique peintre et graveur , nayaut , pourainsi dire , donné l’initiative que de six espéces. Nous aurions pu étendre ce travail 4 tous les auteurs (1) Mart, Lister historia seu synopsis conehyliorum. Londini et Oxoniz , 1685 , 1696 et 1770, folio , tabule eri incise. (2) Recueil des coquilles fluviatiles et terrestres , qui se trou- | vent aux environs de Paris , dessinées , grayées et enluminées | d’aprés nature, par Duchesne, etc., suivant l’ordre que leur a donné M. Geoffroy. Paris , ( sans date ). 4°. trois planches. (3) Histoire naturelle du Sénégal, Coquillages , par M. Adan- son. Paris , 1757. 4°. avec figures. (4) Historia naturalis testaceorum Britannie, or the British conchyliology. c, a. d. Conchyliologie britannique , ete. , avec figures coloriées , par Em, Mendel da Costa, London , 1778. 4°. (5)Sechs Kupfertafeln mit Conchylien des Seesandes, gezeich- net und gestochen yon A. J. G. C. Batsch. Jena, 1791. 4°. (6) Neues systematisches Conchyliencabinet, fortgesetzt durch Joh, Hieron. Chemnitz. ixter, Band. mit nach der Natur gemahl- ten Kupfern. Niirnberg , 1786. 4°. PRELIMINAIRE. XXXII] qui ont traité de la conchyliologie, mais c’etit été entrer dans une espéce d'inyentaire , long, pénible , fastidieux que nous avons fait cependant’, mais que nous ‘avons || voulu aussi épargner anos lecteurs. Quant a Martini, |f | dans les actes de !a société de Dantzick , Gualtieri et |} Ledermuller, ces derniers auteurs se sont contentés, |. | dans leurs ouvrages, dailleurs estimables , de copier |} les autres,et ce quils publierent a cet égard meérite a |f {| peine d’entrer en ligne de compte. |} Des lecommencement de ce discours , nous avons {| dit que nos caractéres gén€riques €toient tracés le plus séverement , et en méme temps le plus succinctement |} quil nous a été possible ; et nous devons observer ici |] que lorsqu’on veut tracer ces caracteres , qui sont |} destinés aservir de type a un genre, on doit toujours |} || chercher pour individu une coquille qui soit arrivée a |j | toute la maturitée de lage. Dans ses progressions succes- |j sives , dans ses ages différens , le tét des mollusques n’est point toujours le méme ; et sil falloit, pour appuyer | encore ce fait maintenant si connu, citer de nouveau des exemples, nous pourrions faire observer que beau- {| | coup de jeunes volutes ressemblent dans leur premier || Age a des fuseaux , dont plusieurs sont mamelonnés au |} 1} sommet , et qu'une jeune porcelaine ( cyprea ) ressem- | ble plus alors a un céne qu’a la coquille dont elle offrira || | les formes arrondies et renflées , quand l’age les lui aura |f | fait obtenir dans toute leur perfection. Il en est de méme ;| des strombes , que le temps fait épanouirien aile, ce qui | leur donne un aspect si different , si éloigné de celui du'|} | premier age , quil est presque impossible’ de ne point |} I. c XXXIV DIS COURS les regarder comme constituant une autre espéce , et de ne point se tromper ; a moins qu'une longue habitude basée sur de fréquentes observations , n’ait fixé les idées sur cet objet. D’autres genres de coquilles , et parmi eux on doit ranger les limacons, ont jusqu’a une certaine époque le bord extérieur de leur bouche tranchant et dirigé dans le sens de la spirale de leur coquille ; mais a cette époque, ils y forment un rebord , un bourrelet lorsque cette méme coquille recoit son complément ; et c’est ce que les amateurs exprimentlorsqu’ils disent que cette coguille a fait sa bouche , gue sa bouche est complete. Ces -diflérences et ces aspects disparates exigent de la part des conchyliologues une étude et une attention trés-particulieres. Nous remarquerons encore que les mollusques testacésforment!’enroulement,|'aspect extérieur de leurs coquilles , non point par des dévelop- pemens partant de l’extérieur et émanés du corps de ces mollusques , continus ,et qu’autrefois on qualifia d’zz- tussusception , systeme absurde que nous yoyons se renouveler encore de temps en temps dans un siécle qu'on regarde cependant a juste titre comme tres-€claire ; mais ces mollusques forment leurs coquilles par l’exsu- dation successive qui transsude du collier de l'animal, collier qui dans l'état d'action , de développement , re- borde la bouche de leurs enveloppes testacées. Des que les formes extérieures sont arrétces , comme {| le prouvent ces stries fines et constamment dans le sens de sa bouche, qu’on peut voir sur toutes les coquilles sans exception ,.et qui sont indépendantes des cdtes et des cordons ; dés que ces formes sont dessinces , la co- PRELIMINAILE: XXKV quille est rendue de jour en jour plus épaisse par ju2xta- position , c’est-a-dire au moyen de mollécules anima- les , spathiques et calcaires toujours nouvelles, et tou- jours transsudantes de toutes les parties du corps de animal qui sont en contact avec elles. Le bord du }| manteau ou collier des mollusques , forme encore ordi- | nairement la robe colorée , le drap extérieur si vif, et || | d’autrefois si varié , qui embellit les coquilles ; mais |} Tintérieur de ces coquilles, leurs parties mattes ou na- crées sont secondairement formées par un enduit pos- terieur de particules nouvelles , exsudantes du corps et de ses parties qui sont renfermées dans Jintérieur des coquilles. Indépendamment de ces aspects différens, dus | a l'age et au temps , beaucoup de mollusques ont encore |] des époques plus rapprochées, oi ce méme aspect varie , et ces époques sont en général annuelles ou bis-an- nuelles. A des intervalles périodiques que réglent les saisons, || le devoir de la propagation se fait sentir chez les mol- lusques dans toute sa puissance; quelques espéces se recherchent , d'autres se suffisent a elles-mémes ; alors , chez beaucoup de mollusques , les organes géncrateurs {| senflent ,s’étendent , se dilatent, et la bouche de la coquille ne pouvant plus les contenir, ces organes sail- lans se recouvrent d'une enveloppe calcaire adhérente a celle déjaexistante , et qui dessine leurs formes ; mais le calme succéde a la saison des amours, et alors tout ren- tre dans !’état de tranquillité et de repos ordinaire ; voila lorigine de ces tubercules , de ces bourrelets intermit- |} tens, de ces cordons perpendiculaires au sommet, et |} XXXV] DISCOUNS de ces cdtes épineuses et frisées qu'on yoit sur tant de coquilles , et principalement sur les casques et sur une foule de pourpres et de chicoracées. La coquille est-elle unie ? c’est l'indication du temps de repos : montre-t-elle un bourrelet ou des épines, c'est lindice de l'intermit- tence d'un temps d’activité qui lui suecéda périodique- ment ; et ces protubérances sont feuillées ou épineuses , d'apres la forme des organes alors en pleine extension , sur lesquels elles se sont moulées. Quant aux co- quilles bivalves , leurs mollusques sont attaches au tét par un ou par plusieurs muscles qui ne se déplacent jamais, et qui,en augmentant d’année enannée, forment a fur et mesure de plus grandes impressions dans I’inté- rieur des yalves;tandis que les mémes époques d'une vie plus active sont marquees sur le dos des valves par des cordons plus ou moins renflés et paralleles aux som- mets de ces mémes valves ; et chez tous les mollusques testacés on peut présumer leur age par le nombre de ces saillies ou cordons , qui semble , par leur moyen , s’étre inscrit en caracteres ineflacables presque toujours sur les parties extériéures des coquilles , et quelquefois dans leur intérieur, comme nous le prouyerons successiye= ment quand l'occasion nous en présentera des exemples. On. trouyera aussi dans cet ouvrage les figures des coquilles que nous avons dessinées , placées non point d'une maniére pittoresque et propre a faire effet , comme elles le sont dans tous les autres ouyrages de conchylio- logie, mais montrant leurs caractéres: c'est encore un sacrifice que nous avons été forces de faire , afin de rendre le plus correct qu'il nousa été possible , un ou- a PRELIMINAIRE. XXXVijJ vrage élémentaire et didactique.On y verra en consé- quence les coquilles univalves toujours présentées de maniere a ce qu’elles offrent leur bouche vers le bas de la planche et leur spire élevée ; position ‘ingrate pour le dessinateur , mais de laquelle tous les auteurs qui écri- vent maintenant sur les coquilles, sont enfin convenus , afin de s’entendre lorsqu‘ils parlent de la base d'une coquille , de son sommet, de sa lévre gauche ou de sa levre droite. Quant aux coquilles bivalves, dont nous traiterons dans notre troisieme volume ; comme leurs caracteres génériques sont pris principalement dans la considération de leurs charnieres et des dents qui les |} composent, nous avons preferé de multiplier les figures en fayeur de la clarté que nous recherchons par-dessus toutes choses, et de consacrer particulierement un des- sin a ces mémes charnieres lorsque le cas l’exigera. C’est pour ces raisons que lorsque nous traitérons. de cette classe de mollusques dans notre ‘troisieme ‘yolume, qui formera le complement de notre. conchyliologie systé- /matique , nous donnerons d’abord la figure de. la co- quille servant de type a chaque genre, telle qu'elle existe pendant la vie del’animal 4 qui elle sertde revétement , et nous indiquerons la structure des charnieres par des figures destinées uniquement a cet usage, ainsi que |} lont deja fait quelques auteurs anglois. : A. l'exception peut-étre des mollusques testacés qui par leurs formes, et leur organisation , viennent, comme les nautiles et les spirules, se rattacher aux poulpes, aux || seches et aux’ calmars, tous les autres mollusques testa- cés réunissent dans le méme individu les deux sexes; XAXVIN DISCOURS aussi toutes les coquilles d'une méme espéce , recueillies sur laméme plage, ne présentent aucune difference , & moins qu'on ne veuille regarder comme telles de simples accidens. On ne peut donc point, ainsi que V’ont fait quelques anciens auteurs , distinguer les coquilles comme ayant appartenu a des miles ou 4 des femelles , en raison de la vivacité de leurs couleurs ; préejugé qui existe encore et principalement pour les huitres , que les pécheurs qualifient de males , lorsque leurs mollus- |} ques ont les barbes ou branchies noires. Trois modes de gencration semblent étre ’apanage accordé par la na- ture aux mollusques testacés; chez les uns , chez ceux qui se rapprochent des seches et des poulpes , les sexes sont sépar¢s , et cette scission a lieu de la maniere la plus complete ; 1a le concours de deux individus de sexe different est impérieusement exigé pour donner naissance a un:troisiéme étre qui , uniquement male ou femelle , propagera la race ‘aux mémes conditions. La femelle porte lovaire , eble male seul possede l'aure sémivale. Chez d'autres mollusques testacés ]’animal renferme en lui les organes des deux sexes , et tellement places, que Yorgane mile puisse féconder l’organe fé- melle sans le concours d’aucun autre individu. C'est ici landrogyneité dans toute son intégrité primitive. Les genres des animaux qui jouissent de ce mode de-propa- gation sont extrémement nombreux. Non-seulement heaucoup de bivalves se rangent parmi eux ,mais éncore des multivalves , des dissivalves , et méme quelques uni- valves : tous ces mollusques multiplient dans l'isolement, ren(ermés sous leur tét et dans la solitude la plus pro- fonde ;et si quelques-uns d’entr’eux recouvrent en masses PRELIMINAIRE. XKXIX et trés-souvent de tres-grands espaces; si, comme les huitres et d'autres coquilles adhérentes , ils masquent des surfaces tout entiéres de rochers , il n’en est pas j/ moins vrai qu’ils ignorent l’existence de ceux de leurs i] congénéres qui se trouvent leurs plus proches voisins. Enfin le troisitme mode de propagation est celui des hermaphrodites , celui oi ces mollusques , quoique | pourvus des deux sexes , ne peuvent se féconder eux- i; memes , mais doivent chercher , rencontrer un autre 4) individu de leur espéce , qui , comme eux, soit stimulé ‘par le besoin de la reproduction. Combien leurs re- | cherches et leurs amours ne sont-ils pas vari¢es ? Tantot ilce sont deux étres qui sisolent du reste de la nature , | qui se provoquent par de douces caresses, qui se sti- || || mulent par des agaceries mutuelles ; qui, comme chez |} || les limaces , et parmiles limacons , se dardent des fléches | amoureuses , acérées , aiguisées au flambeau de 'hymen, | finissent par sétreindre, par s’enlacer , et par se plonger mutuellement, par une double jouissance , dans l’excés |! {| d'un long bonheur. ‘Tantét c'est un peuple tout entier |i (} qui, comme chez les planorbes, travaille en masse ala || propagation de l’espece : chaque idividu placé dans son | rang recoit d'un cété ce qu'il préte de l'autre ; et c'est a }| ces €poques de multiplication qu’on retire du fond des j} eaux douces ces longs chapelets de planorbes, qui ta- |} {| pissent au printemps les flancs des fossés. Dans l’ouvrage |f actuel nous ne nous étendrons point davantage sur ces }| observations ; ilest destiné a la classification des coquilles par leurs propres caractéres , sans rien emprunter 4 ceux j| des animaux , objet que cependant. nous pourrons dé- velopper un jour. RY TY POE EE OTE) IT OOS AY PR BE xl DISCOURS Cherchant donc a traiter la conchyliologie propre- ment dite , dans I’étendue qui lui est propre, nous ayons été forcés, d’aprés les découvertes . nouvelles et nos propres observations , de créer une foule de genres nouveaux , dont quelques-uns ayoient deja , comme nous l’'avons dit, été soupconnés et méme indiqués par d'autres conchyliologues. Nous ayouons ayec franchise |} que rien ne nous a autant causé d’embarras que les noms que nous ayons été dans le cas. de leur imposer. Dun cote nous n’ayons point cru deyoir sacrifier a la manie moderne , qui consiste a tirer une dénomination de la langue grecque ,en la faisant dériver soit de l'as- pect, de la forme, dela couleur , ou de tout autre carac tere de l'objet que Yon yeut décrire. Rien d’ailleurs ne paroit offrir autant de prise a la critique qu'un nom significatif et indicatif tout en méme temps de la chose elle-méme, et ces noms ne furent que trop souvent une pierre d’achoppement contre laquelle vinrent se briser les meilleurs idées , commenous le prouve linterminable querelle devenue & plus d’un égard une dispute de mots, sur la nomenclature , entre les chimistes de l'ancienne ) école et ceux de la moderne, Les noms insignifians sont, 4 ce que nous croyons , préférables en eux-memes , parce que ne se.rattachant a,aucune idée complexe » ils, ne laissent sous ce rapport, aucune prise, et c est tou- jours autant d'évite. Mais, d’un autre cété , on yeutavec juste raison, qu ‘ils soient aimables et sonores ; on yeut quils remplissent loreille agréablement , et quils ne soient ui trop courts, ni trop longs, sans syllabes dures ou barbares; etles hommes. laborieux qui ont passé par les mémes €preuyes , savent quel embarras, qu'on auroit PRELIMINAIRE xlj cependant peine a croire réel, on éprouve a cet égard. ;| Tantét nous avons puisé ces noms dans ceux des divi- || nités et des nymphes de la mer et des eaux dont , pour ce sujet, on nayoit jusqu’a présent fait encore aucun usage ; mais comme cette mine a été trés-fouillée depuis {| quelque temps , elle n’a pu nous fournir ce que nous en avions espéré; d'autrefois, par conséquent, nos choix aurontété moins heureux , et nous ayouons ingéniment que nous avons, a cet égard, besoin de fa plus grande indulgence. D’ailleurs nous abandonnons ces noms de bonne grace, en désirant méme que tous ceux a qui ils pourroient deplaire veuillent bien les changer. Du reste nous avons adopté par deyoir tous ceux qu’employérent les conchyliologues systématiques qui nous ont précédé dans la détermination de leurs genres; heureux de pouvoir nous approprier un semblable travail, quoique | méme trés-souvent les genres que nous établissons ne soient plus intégralement les mémes que ceux indiqués par ces illustres devanciers. Nous espérons que sous tous les rapports nos lecteurs |; youdront bien regarder cet ouvrage comme original, |j comme fruit de nos travaux , et comme nous apparte- |f nant en propre ; en le distinguant de ces compilations indigestes qui ne coutent 4 ceux qui les mettent au jour d’autre peine que celle de s’emparer des travaux d’au- | trui, et de copier servilement ce qui a eté dit avant eux, |} sans rendre aucun hommage aux auteurs qui, a juste titre , pourroient leur reprocher leurs plagiats. Souvent , et nous l’ayouons encore ayec_ reconnoissance , nous avons joui des travaux de ceux qui écrivirent avant xhij DISCOURS nous , et c'est leur rendre Il'hommage le plus digne d’eux, parce qu'il renferme l'aveu tacite que nous n’ayons point pu mieux faire: mais les recherches qui nous sont personnelles , nos autres ouyrages , les observations qui nous appartiennent , les longues études que nous avons faites sur les matiéres que nous traitoms , et les voyages auxquels nous nous sommes livrés dans le seul po | d’ajouter de nouvelles découvertes a tout ce qui Ctoit deja connu, prouveront incontestablement en notre faveur. D’ailleurs, depuis le temps que nous étudions les coquilles , soit par nos travaux, soit par des observa- tions verbales, nous avons émis plus d'un fait, plus d'une idée , dont les uns se sont simplement emparés , et qui germerent chez d'autres ; et en conséquence nous aurions bien aussi quelques réclamations a faire ; mais enfin aujourd'hui nous publions Ja masse de nos idées sur cette partie si brillante de l'histoire naturelle , et nous reprenons sans rancune tout ce que nous croyons pou- voir légitimement réclamer. C'est par suite de ces obser- vations et de ces recherches que mus par la yue de i| l'ensemble du régne conchyliologique , nous avons cru | devoir adopter une division nouvelle , ou ajouter a celle | deja recue quelques coupes. Dans ces vues nous avons divisé ordre entier des coquilles en univalves , dissi- valves , multivalyes et bivalves , en adoptant quelques subdivisions pour les coquilles cloisonnées , spirées ou non cloisonnées, & bouches échancrées ou a bouches non-échancrées. L'acception des dénominations d’univalves , de mul- tivalves et debivalves est assez connue, pour que nous | PRELIMIN AINE. xu * regardions comme inutile de la développer ici ; d’autant plus que nous renyoyons a la terminologie conchyliolo- gique que renferme cet ouvrage: mais il n’en est pas de méme de celle de dissivalves , dont nous nous ser- vons les premiers , et sur laquelle par conséquent nous devons quelques explications. C'est en considérant attentivement la série des co- quilles qu’on est convenu de regarder comme multival- ves, que nous noussommes apercus qu’elles devoient né- cessairement étre divisces en deux classes , division pré- sentée par la nature elleméme. De ces coquilles , les unes sont effectivement multivalves , toutes les pieces qui forment par leur réunion J’ensemble de leur tét , étant plus ou moins mobiles et li¢es entre elles par des charniéres , des ligamens ou des nerfs qui les réunis- sent assez intimément pour ne point laisser de solution de continuité entre elles; telles sont les anatifes , les pholades, etc. Mais il en est d'autres , ainsi que les tarets , les fistulanes , les. balanes , les coronules, les tubicinelles, etc., quia layérité présentent bien plu- sleurs pieces testacées , mais non coh¢rentes ni adhé- rentes les unes aux autres ; elles sont sans nerf ou liga- ment commun, et totalement disjointes de la piece principale :les tarets logés dans un tube testacé ou co- quillier , ont de plus deux valves qui en sont isolées et placées sur une partie du corps du mollusque, qui a de plus deux spatules de semblable substance a la partie antérieure de son corps , indépendantes de son tube testacé, et qui ne lui adherent en aucune maniere : il en est de méme des fistulanes dont le corps renfermé xliv _ pIsSCcoURsS dans un semblable tube , recele deux petites valves que rien n'y rattache : quant aux quatre yalyes qui cou- ronnent le sommet des balanes , des coronules , des tubicinelles , elles tiennent au corps de leurs animaux , et point du tout a la valve principale ; raison pour la- quelle ces coquilles qu’on voit dans les cabinets en sont ordinairement dépourvues. Il est tres-probable que l'arrosoir et peut-étre quelques autres coquilles encore, viennent se ranger dans cette classe, déja assez nom- breuse parce qu'elle renferme tous les balanes marins et pétrifiés dont les espéces sont plus multipli¢es qu’on ne le croit communément ; c'est a ces coquilles que nous avons cru pouvoir appliquer la qualification de dissé- valves , équivalent de valves dissidentes , et mot en harmonie avec ceux déja consacrés d'univalyes , mul tivalves et bivalves, Ceite division nous a paru simple. Il est vrai qu'il semble en exister une autre , qui seroit peut-ctre plus conformeencore 2 l’ordre naturel , basée sur l'organisa= tion des animaux, que nous ayons été tentés de suivre un instant, et que nous indiquons ici a ceux qui vou- drontsen servir un jour lorsque les animaux des co- quilles seront enfin plus gén¢ralement connus. C'est en nous répétant en quelque facon que nous observerons || | a nos lecteurs.que certains mollusques testacés , tels que les habitans de beaucoup de coquilles cloisonnées , et les argonautes parmi celles non cloisonnées , viennent |} se ranger a cété des seches et des poulpes ; d'autres, tels que ceux des cones , des volutes , des helix, a cate des limaces; d'autres, tels que les serpules , les siliquaires., PRELIMINAIRE. xlv lestarets, a cdté des vers; d'autres ,tels que les arro- | soirs ,a cdté des polypes ; d'autres, tels que les balanes , les lingules ; les anatifes ,& coté des crustacés; d’autres , } comme les. camérines , les rotalites , a cété des veélelles et des méduses ; et qu'il en est de méme de toutes les coquilles dont la nature a décoré des étres chez qui elle | avoit déja successivement cpuisé toutes les formes du nu. TERMES USITES EN CONCHYLIOLOGIE, OU VOCABULAIRE CONCHYLIOLOGIQUE ET RAISONNE DES EXPRESSIONS ACTUELLEMENT EN USAGE, OU NECESSAIRES POUR L’ INTELLIGENCE DE CETTE BRANCHE DE L’HISTOIRE NATURELLE. A. ABATTRE , ABATTU : se dit de certaines pointes ou feuilletis que plusieurs mollusques abattent annuellement de la surface de leurs coquilles : beaucoup de murez,les bécasses Epineuses et les chicoracées sont dans ce cas. ABDOMEN. Partie postérieure et inférieure da corps de quelques mollusques, Le ventre. ABDOMINAL. Da ventre. ACCOLLE. Joint , réani deux & deux ; les yalves des bivalves sont accolces. ACEPHALE. Dénomination composée de l’a gree privatif, et de kephalé , téte. Sans téte. Le mollusque acéphale est done an mollusque sans téte. TERMES USITES EN CONCHYLIOLOGIE. xlvij ACEPHALE. Signifie laméme chose. ADHERENT. Beaucoup de mollusques adhérent 4 leur co- quille. Adhérent. Une coquille qui s’attache est adhérente ; les huitres le sont aux rochers. Adhérent. Un opercule est adhérent Jorsqu’ll tient & lanimal. AILE. Bord on lévre extérieure dune coguille fort épanouie, Quelques siromées s’épanouissent en aile, Aile, Le manteau des mollusques des porcelaines recouvre dans son ampleur la coquille par deux ailes. Leur mantean a deux ailes, AMPLE, Large , étendu, AMPLEUR. Largeur. ANALOGUE. Semblable , pareil , identique ; on trouve parmi | les coquilles pétrifiges de fréquens analogues de celles qui vivent encore aujourd’hui dans les mers. _ANATIFERE, Porte-canards. Nom ancien ,et propageant une erreur grossi¢re, improprement donné a fanatife. ANGULEUX. Une coquille , au lieu d’étre arrondie, peut étre angulense. On yoit encore des dents anguleuses. ANUS. Ouverture, sortie des excrémens. APPENDICE. Partie pendante , excédente , ordinairement charnne , et allongée en filet. APLATI. Qui est plat; une coquille, au lien d’étre ronde, pent étre aplatie, Aplati. Lorsqu’une spire est ¢crasée, au lien d’étre élevee , elle peut étre aplatie, Aplati. Cette épithéte se donne encore aux spires renfoncées des coquilles en orbes on en disques. La spire des planorbes est aplatie. ARETE. Partie saillante , allongée et trés-marquée. Les hippu- rites ont deux arrétes intérieures ct caracteristiques. Aréte , a vive aréte. Coupé, tranché net; en lame de con- tean,. ARMATURE , ARMURE. “ARMATION, ARMURE, ARME, Une coquille est armée xlvilj TERMES USITES lorsquelle est chargée d’épines ; elle porte son armature ou armure. id ARQUE. Dessiné en arc ; se rejetant en arriére, Certaines | coguilles ont un bec arqué. ARRONDI. Fait en rond. ARTICULATION. Insertion , suture et méme partie intégrale @une coquille. Des cornes d Ammon sont formées par une suite trés-nombreuse d’articulations. Articulation. Les tentacules des balanes , ou glands , ont des articulations. Articulation. On dit encore l’articulation des charniéres en parlant de lengrénement de lenrs dents : quelques bivalves ont lear charniére articulée. ARTICULE. Qui a des articulations » on qui est formé par elles. ATTACHE. Piece calcaire indépendante des valves de la co- quille ; les anomies ont une attache , ou troisiéme piéce qui les fixe aux hnitres et aux rochers, AURICULE. Qui a des oreilles. Des peignes sont auriculés. AURIFORME. Portant la forme , fait en forme d’oreille. AUSTRAL. Du sud, venant du sud, appartenant au sud, AXE. Centre d’une coquille. L’axe des nautiles , des planorbes les traverse d’un flanc AVautre: axe d'un cadran , d'une pyra- midelle descend du sommetjusqu’a la base. B. BASE. Partie d’en bas d’une coquille-lorsque la pointe de sa spire regarde le ciel , et par conséquent celle opposée au sommet , ou pointe de la spire. Les volutes sont échancrées a leur base. Base. On donne encore ce nom a la partie basse; chez les mollusques les yeux sont quelquefois placés a la base des ten- tacules. Base, Pied. Les lepas reposent sur les rochers par leur base, Base. Pied. Les balanes sont adhérens par Jeur base ; les dia- démes.le sont de méme sur le dos des baleines, EN CON-CHYLIOLOGIE. xlix Base. Linné donna‘encore ce nom aux sommets des coquilles j| bivalves , ou crochets, parce que, pour décrire ces coquilles, il les posoit sur Jes sommets, le ligament tourné vers le spectateur, BAILLANT. Ouyert, sans pouvoir se fermer; il se dit des bi- valyes. Lesmanches de couteaux sont baillans a leurs deux extré- mités : la mye, 4 une seule. BEC. Base allongée de certaines espéces de coquilles unival- ves. Les bécasses épineuses , les massues d’Hercule , le murex brandaris , quelques fuseaux ont un bec trés-allongé. Bec. Extrémité allongée des valves dans quelques bivalves. Certaines tellines ont leur partie ant ¢rieure prolongée en bec, Bec. Les poulpes , calmars et séches ont la bouche garnie de deux machoires cornées faites en bec de perroquet. BIFIDE, Double , séparé dans son milieu et en longueur, Dent bifide , dent double. BOMBE. Elevé en bosse , arrondi, faiten bombe. Les porce- laines , les tonnes sont bombées. BORD. Extrémité @une coquille , rang extérieur, Bord d’une patelle , d’une fissurelle, Bord. La lévre extérieure se nomme encore quelquefois bord. La lévre droite, le bord droit des ptérocéres , des lambis , des strombes, s’élargit on s’épaissit ayec l’age, Bord, Les valves des coquilles bivalves ont leurs bords , tantét 1 unis , tantét crénelés ou festonnés. Bord. On dit aussi le bord du pied, du disque ‘i dln manteau ; ces bords sont quelquefois frangés. BOREAL. Qui vient du nord , appartenant au nord. BOUCHE. Ouverture arrondie , allongée et quelquefois méme en triangle et quadrangulaire ; elle est formée par le dernier tour despire: -c’est la bouche des coguilles-, mais non des animaux qui y sont renfermés. C’est de la bouche des coquilles que la conchyliologie emprunte principalement ses caractéres pour la classification systématique des coquilles uniyalyes et dissivalves. Sonvent elle se diviseen deux lévres, l'une droite et l’autre gauche, et dans d’autres espéces la bouche est parfaitement circulaire et continue. Afin de s’entendre unanimement , les conchyliologues TERMES USITES sont conyenus de placerles coquilles de maniére a ce que la bonche se présente de face et par en bas: c'est dans cette situation quils en font la deseription , et quils en analysent les caractéres. Bouche se dit encore de la bouche réelle de l'animal, de l’ou- verture quilui sert a saisir sa nourriture, et qai conduit a l’ceso- phage ; la téte des limagons est garnie d’une bouche , celle des huitres est an milieu du corps. BOURRELET. Espéce de cordon, saillant , arrondi et prolongé qui borde la bouche de quelques coquilles ; quelques limagons acquiérent ce bourrclet avec lage, Bourrelet, On donne aussi ce nom aux cordons , restes d’une | ancienne bouche ,et quiornent certaines coquilles ; ces bourrelets I} sont trés-apparens dans les culottes de Suisse. BOUT. Extrémité sailiante d’une coquille dont les deux lévres sont roulées et yolutées, et dont les bouts s’allongent, comme dans 4 les navettes, BRANCHES, Espéces de bras plus ou moins contournés , et quelquefois osseux, qu’on trouve chez quelques mollusques et dans l’intérieur des valves qui les recouvrent : les poulettes , ano- mies , ou térébratules sont munies de branches semblables, et elles sont osseuses. BRANCHIAL. Appartenant anx branchies ou a leur yoisinage. Ailes branchiales, BRANCHIES. Organes respiratoires , et qui servent de pon- mous & beaucoup de mollusques. Au moyen des pores absorbans dont les branchies sont munies , ces animaux séparent lair propre a leur existence de lair atmosphérique ou de lean qu’ils aspirent , et ils s’en approprient les particules nécessaires 4 la prolongation de leur vie. BRAS. La partie antérieure da corps du mollusque de la lingule est garnie de deux bras ciliés , que l’animal fait rentrer en les roulant en spirale : ceux de l’orbicule sont frangés ; ilss’allongent et seroulent de méme, BULLEUX. Arrondi , mais léger , mince , transparent, en bulle. BYSSUS. Espéce de soie, de fil formé par quelques mollusques EN CONCHYLIOLOGIE. bivalves ; les moules s’attachent par un bissus ; celui des pinnes marines se laisse filer ,et on en fait des bas qui égalent ceux de soic. C. CAL. Renflement épais , solide et placé en surcharge, qui: recouvre l’ombilic ou les lévres de quelques coquilles. La columelle de Vhélicine a un cal. , CALLEUX. Chargé dun cal. CALLOSITE. Méme signification que Cal. Beaucoup de bi- valves présentent des callosités dans leur intérieur. CALCAIRE. Matiére calcaire, matiére propre a faire de la chaux. Les marbres, les craies sont des matiéres caleaires; et comme les coquilles, lorsqu’on les brile, se convertissent en chanx , elles sont formées de matiére calcaire. CANAL, Plusieurs genres de coquilles dont la bouche est échanerée , ont un canal a leur base; c’est une espéce de bec “ plus ou moins court , tantét droit , tantét recourbé et formé en gouttiére. Les cérites ont un canal recourbé , celui des strombes est court, dans les pleurotomes il est droit. Canal ; se dit encore lorsque , dans une spire, les tours sont séparés par une espéce de petit canal ou rainure qui régne dans tout leur prolongement. Les olives sont remarquables parce quwelles ont constamment un canal 4 leur spire. CANALICULE. Pourvu , muni d’an canal soit a la base, soit A la spire. Fait en forme de canal. CAPUCHON. Lorsqu’'ll est crochu ou recourbé, le sommet des patelles forme le capuchon. CARDINAL. Principal, trés-remarquable , trés-saillant. Quel- ques conchyliologues ont appliqué ce mot aux mattresses dents ; aux dents principales des charniéres dans quelques bivalves. Dans la charniérea quatre dents des bucardes , deux sont cardinales : les mactres n’en ont qu’une. CARENE. Fond, quille d’an vaisseau ; les coquilles faites en vaisseau , en bateau, ont une caréne. Les argonautes ou nautiles papiracés sont carénés, TERMES USITES CARENE, Formé en caréne, CARIE, rongé, creusé; le bulime thiarre et quelques co- quilles univalves flayiatiles ont lear sommet carié. CARINE. Méme signification que caréné, CARNIY ORE, Qui déyore , qui mange de la chair: animal qui s’en nourrit est ua animal carnivore: ily a des mollusques carni- vores. CARTILAGE, Partie solide , moins dure que la gorne, et plus ferme que la chair, CARTILAGINEUX, De substance cartilagineuse : formé en cartilage. CAUDE, Da latin cauda , queue. Garni , mani d’une queue. CAVITE. Creax dune coquille. Le corps d'un limagon est contenu dans la cavité de son tét. La cayité est Vintérienr de la spire , et elle est terminée par la bouche de la coquille. CELLULE. Coguille cellulée , renfermant une foule de petites chambres , de cellules. Les camérinves sont des coquilles cellulées. CHEVRON, Bouche faite en chevron , en équerre. CENTRE, Milieu. La spire des ammonites commence au centre du disque formé par les révolutions de cette spire. Les cadrans ont un ombilic awcentre de leur base. CENTRAL, au centre, ducentre ; appartenant’au milieu , an centre. CEPHALE, mot grec francisé: il signifie ayant une téte, Le limacon est un mollusque céphalé, CEPHALOPODE. Pieds sur la téte, Cette famille de mollas- ques offre plusieurs genres : les séches , les calmars ont les pieds on bras sar la téte ; ils sont céphalopodes. CERCLE, céte grosse et transversale qui semble cercler quel- ques coquilles ; les counes , la perdrix sont cerelées, CERCLE, chargé de cdtes en travers, CHAMBRE, espace renfermée entre denx cloisons on pléces intérienres dans la ecayité d’une coquille. Partie séparée dans la cavité d’une coquille. Un orthocératite a des chambres. CHAMBRE, coquille quia des chambres , qui estchambrée, ee ee ee TT TT | EN CONCHYLIOLOGIE. hij CHARNIERE, L’endroit du dos sous les sommets , par lequel les soquilles bivalyes et multivalves joignent leurs battans ou valyes. Ordinairement les charniéres sont dentées, et quelquefois unies ; et c'est de leurs dents , de leur position et de leur absence qu’on est conyenu de tirer les principaux caracteres propres a diviser les bivalves en genres respectifs. Les charniéres sont inté- rieures , elles se joignent et se recouvrent l'une l’autre; et les dents dont elles sont armées rentrent aussi les unes dans les autres. La charniére des Auitres est sans dents, celle des vénits en est gar- nie; elles sont trés-multipli¢es dans celle des arches, CHARNU, De chair ; mou, ni osseux, ni corné, ni cartilagi- neux ; beancoup de mollusques ont un pied , un corps, un man- tean charnns. ? CHICORACE. Frisé , formé en feuilles de chicorée. Plusieurs murex ont les bourrelets ou cordons garnis de feuillures chico- racées. CIL. Poil court et un peurecourbé , assez fort ct assez sem- |i blable a ceux qui dans homme bordent les paupicres. Piusieurs | mollusques ont un manteau bordeé de poils , un manteau cilié. CILIE, Garni , bordé de poils courts , de cils. CIRCONVOLUTION. Tour entier de spire, révolution tonte entiére ; dans les nautiles le dernier tour de spire embrasse tous les autres par circonyolution. CIRCULAIRE, Fait encercle , se dessinant en cerele , en ron- deur. _ CIRCULAIREMENT. Disposé en cercle. CLOISON. Piéeve intérienre , parois disposées en travers dans la cavité, dans le creux dune coquille , et la séparant , la divisant en eoncamerations ou en chambres, Les nautiies , les cornes d’Ammon , sont des coguilles cloisonnées. CLOISONNE , quia des eloisons. {LOS : fermé, sans laisser @ouvertures ; il se dit principale- ee aan ne cmmmad poe SE 9 (A STACATD ee ee ment des bivalves. f.es valves du manche de couieau zont bail- lantes, celles de Ja moule sont closes. / Clos , fermé, clos ; certains mollusques bivalves closent la bouche de leurs coquilles avec un opercule, i _—_—_—— liv , TENKMFS USITES Clos. Les limagons closent leurs coquilles pendant Vhiver, COLUMELLE , levre intérieure des coquilles univalves , celle t| qui forme le style oa centre de la coquille ; elle est lisse , calleuse ou armée de dents, et c'est d’aprés ces différens caractéres qu'on k/emprunte les plus décidés de ceux qui servent a classer ces co- | quilles. La colamelle des cdnes est lisse, celle des mitres est || i dentée , les anaulaces ont une columelle calleuse. COMPRIME , aplati, presque écrasé. Des plis , des dents penvent étre comprimés. Les vasulithes sont des coguilles com- |f primées. CONCAMERATION. Chambre formée par des cloisons pla- cées dans la cavité des coquilles polythalames ou chambrées. On dit les concamérations d’un nautile , celles @un Jituite, dun orthocératithe , dun hippurite. CONCAMERE , ayant des concamérations ; coqtille cham- brée , cloisonnée. CONCAVE, qui est creux , l’opposé de convexe. CONCHYLIFERE ; chargé d'une coquille, portant un teét coquillier, Les mollusques testacés sont conchyliféres. CONCHYLIFORME: faconné en forme de coquille, semblable 7} & une coquille. CONCHYLIOLOGIE , connoissance , science des coquilles. CONCHYLIOLOGUE: celui qui connoit les coquilles , l’au- tenr qui en traite ; qui parle, qui écrit sur les coquilles. CONCRETION, converture étrangére ; quelques coquilles sont recouvertes de concrétions , soit de plantes ou de craie , qui leur sont étrangéres. CONE. Figure en céne , en pain de sucre, La flamboyante est une coquille formée en cédne. CONIQUE. Fait en céne, en pain de sucre. CONNE. Soadé, collé Pan &Vautre un sur l'autre, de ma~ nicre 4 ne sembler former qu’un méme corps. Les valves del’hiale sont conneées, CONGENERR. De méme genre ; toutes les espéces de harpes sont congénéres, CON OIDE. Fait en céne aplati. — EN CONCHYLIOLOGIE. lv CONTIGU, voisin , trés-rapproch¢ ; quelques harpes ont leurs cotes contignés ; les deuts de la charniéredes arches sont sériales et contigués, CONTOUR. Surface extérieure et toute entiére d’une coquille; les timbales, les tonnes sont arrondies dans leur contour: celui des murex est anguleux et rompu. CONTOURNE, courbé en rond, formant le contour, con- tourn€ en spirale , en sphere , en globe. Le spirule est contourné en spirale, le girogonite en sphere, CONTRACTE. Replié, serré sur lni-méme, rentré, Le limagon p2ut a volonté contracter le pied sur lequel il rampe. CONTRACTILE, Qui est susceptible de se contracter. CONVERGENT. Accollé, courant dans le méme sens , dans la méime direction. Les deux arrétes intérieures de l Aippurite sont convergentes. CONVEXE: relevé en bosse, en dos dane, Les lépas, les cabochons sont des coquilles convexes. COQUILLE. Corps testacé et~calcaire qui recouvre les mol~ lusques univalves , bivalves, multivalves et dissivalves; il y a cependant quelques coquilles ou piéces testacées intérieures et renfermées dans le corps de l’animal , telles sont celles des bullées, et les valves intérieures des fistulanes : Vhiale , la camérine sont encore des coquilles intéricures. COQUILLIER. Formé d’une substance calcaire , de la méme matiére que les coquilles, CORCELET. Partie exposée aux regards de Vobservateur , lorsqu’une coquille bivalve est couchée sur ses erochets. Linné employa, pour la designer, le mot de vulva, repoussé justement par la langue francoise. C’est la partie qui porte le ligament; elle est trés-remarquable dans les vénus. L’écusson est dans le milieu | du corcelet, qui est armé dans la congue de Venus. CORDIFORME. Fait en forme de coeur. Par laréunion de leurs valves , beaucoup de bivalves sont cordiformes. CORDON. Strie transversale , allongée et colorée, quelquefois tuberculée et pointillée , proéminente sur le dos d’une coquille. Le céne amiral grenu, celui amiral de Curacao ont des cordons, i yj TERMES USITES CORDONNE. Chargé de cordons » qui a des cordons. CORIACE. Dur, fibrenx , se déchirant difficilement; tenant le milieu entre la corne et la peau. Quelques dimaces ont entre cuir et chair un écusson coriace. CORIACE: qui est coriace, CORNE., Fait de matiére analogue a la corne, ainsi que le sont beaucoup @’opercules dans les mollusques univalves , et les nerfs ou attaches dans les bivalves. CORNET. Coquille en cornet, roulée , faite en cornet de papier. COSTE , qui a des cétes. Garnide cédtes. COTES. Stries allongées , renflées , protubérantes et relevées , se dessinant perpendiculairement sur les coquilles. Les cdtes de la harpe noble sont plus espacées que celles du manteau de St.- James ;et celles du coeur de boeuf épineux et de la conque exotique sont triangulaires. COTONNEUX, vela, velouté ; quelques coquilles univalves ont le drap marin cotonneux. COUDE, Courbure subite et presque rompue ; les cérithes ont un canal en conde, COUDE. Fait en conde, subitement recourbé. COURONNE. Une spire est couronnée lorsqu’elle est chargée aa sommet de tubercules on de pointes. Le céne couronneé impériale est couronné , il en estde méme de la tymbale cou- ronne d’Ethiopie. CRENELE. Des bords crénelés , sont cenx qui sont dentés en créneaux et carrément 3 cette particularité appartient notamment a quelques bivalves, CRETE. Bords en créte, formés en eréte de cog : quelques huitres ont cette forme , et il en est méme qui en portent le nom, Créte. Des cétes peuvent étre formées en eréte , surtoat dans certaines coquilles bivalves, souvent elles sont armées sur lear créte; la eréte des cdtes du cur de bauf Eépineux est garnie d’épines, CROCHET. Sommets de quelques genres de coquilles bivalves. Les sommets des moules se nomment crochrets, a EN CONCHYLIOLOGIFE. ly:) Crochet. Dent faite en forme de petit croc. Les dents de la charniére des coeurs, celles de la corbule forment le crochet. CROCHU. Fait en fagon de crochet. CRUSTACE. Revétu dune crotite , d’une enveloppe solide , qui tient le milieu entre la corne et la matiére calcaire. Les écré- -wisses , les crabes , les oursins sont crustacés. Il en est de méme des bras de l’anatife. CUNEIFORME. Formé en coin , fait en coin. f CYLINDRE, Forme allongée , ronde, et ne diminuant rien de son diamétre ; conseryant la méme dimension dans toute sa lon- neur, CYLINDRIQUE. Fait en cylindre. CYLINDRACE, De forme cylindrique. Les maillots sont ci~ lindracés. D. DECOLLE. Une spire est tronquée , décollée, lorsque ses premiers tours ont été abattus, et leur bréche réparée a plat par }| Vanimal; quelques buliimes ont leur spire décollée. DECOUPE, qui n’est point uni: quelques ammonites ont hee sutures Spa DECOUPURE. Fait en zig-zag, en fouilletis. Des bords dé- coupés sont l’opposé de bords unis. DECURRENT : qui s’éloigne en s'avancant, en tournant ; qui s’écarte du point de son départ : quelques ealypirés ont une ine décurrente ; ee qui nous a engagé a en former un genre. é DENT. Plis saillans dont est chargée la columelle. des mitres , volutes , turbinelles , et qui seryent a les caractériser. Dent. Protubérances et crochets placés sur les. charniéres des bivalves , et dent on fait le méme usa ge- _Dent.Les hords faits en scie de ces mémes hiscaluas sont encore devitaw: Dent. Machoires. dentées. Les limacons et. les. limaces ont une espéce de machoire. vilj TER MES USITES Dent, On donueencore le nom de dent aux osselets qni sont placés ala bouche des oursins , et qui font l’oflice de dents, Dent. La pointe qui arme la bouche des licornes yers sa base , porte aussile nom de dent. DENTE: qui est garni de cen's, qui porte des dents, DEPRIME, écras¢ , aplati: quelques murex sont déprimés. DERMAL. Les couleurs dermales sent celles qu’on voit dans 'épiderme ou drap marin , et quine sont pas répétées sur le tét coquillier, DESUNI, Séparé , non-joint. Les cilostomes ont leur bord arrondi et joint. Celui des toupies est désuni, il y a solution de continuité, DIAPHANE. Transparent, lucide , presque vitrenx , mince et donnant passage au jour. Le carinaire, U’hyale sont des co- quilles diaphanes, DIAPURAGME. Piéce intermédiaire , cloison placée au milieu de la cavité d’ane coquille , et quelquefois méme en receuvrement. Les crépidules ont un diaphragme qui forme leur cavité. Ordi- nairement les cloisons sont multiplices, et le diaphragme soli- taire. DIGITE. Formé en doigts , fait en forme de doigts. La lévre extérieure des plérocéres est garnie de pointes en forme de doigts, elle est digitée. DILATE, élargi , étendu, La lavre extérieure des lambis , des ailes d’anges, ainsi que celle de plusieurs autres strombes , se dilate en aile. Cette levre est dilatée. DSICOIDE. En disque, Fait, formé en disque. DISQUE. Forme elliptique et en disque qu’affectent quelques coquilles, Le disque de Phal/otideest perforé , celui des stomates et des sygarets n’a point de trous. Disque. Les cornes d’Ammon, les nautiles et les planorbes sont des coquilles formées en disque, en globe aplati. Disque. Disque se dit encore du pied glutineux, ou de la base muscnleuse , an moyen desquels rampent beaucoup de mollus- ques. C’estle pied des Limaces et des limagons. DISSIVALVE. Mollasque muni de plusieurs valves , mais non. EN CONCHYLIOLOGIE. lix réunies et dissidentes entre elles: de ces piéces testacées les unes le recouyrent , et les autres arment seulement quelques parties de son corps , sans étre assemblées entre elles par des nerfs ou deg charniéres. Les tarets dont le corps est renfermé dans un tuyau , dont la téte est armée de deux valves , et dont le corps en porte deux autres , sont des mollusques dissivalves. L/organisation de ces mollusques , et celle de quelques autres qui leur sont congénéres , nous a forcé a former cette nou yelle division, DIVERGENT, S’écartant]’un del’autre en s’éloignant du point de départ. Les dents de la placune sont divergentes, DORSAL. Du dos , appartenant an dos. Les carinaires ont une créte dorsale. DOS. Partie extérieure et renflée d’un mollusque ou d’une co- quille , et ordinairement la plus élevée. Le dos des nautiles est nni; celui des dimaces est réticulé. DOUBLE. Des cétes , des stries peuvent étre doubles ou dou- blées. Ce sont celles quise prolongent par paire , deux a deux. DRAP MARIN, ou é€piderme. Substance souvent cornue qui recouyre plusieurs coquilles ; les eénes, les monles ont un drap marin. ‘DROIT. Sans courbure, s’élevant en droiture, La spire des vis est droite ; les baculites sont droits, DROIT. Bord droit; c’est la lévre extérienre d’une coquille dont la bouche s’ouvre a droite du spectateur , lorsqu’elle est placée sur sa base, et qu'il la voit en face : dans ce cas la columelle porte le nom de lévre gauche. Toute coquille ainsi conformée est une coquille a droite; et par conséquent l’opposé d’une coquille a gauche, E. ECAILLE. Petite saillie unguicnlde qui se trouve assez fréquem- ment sur le dos des coquilles bivalves; la partie postérieure da ceeur tricote est écailleuse, ECAILLEDX. Chargé d’écailles , portant des écailles Ix TERMES USITES ECHANCRE. Qui west pas coutinu , mais découpé dans son prolongement. Les pleurotomes ont la léyre droite échanerée , et } les houleties leur valve supérieure, ECHANCRURE. Solution de continaité. Découpure. ECORCHE. Misa nu, dépouillé. Quelques mollusques per- dent par le frottement leur drap , ou peau extérienre , et alors Jes couches intérieures ou Ja nacre paroit a nu, Les sommets des | anodontes et des mulettes sont écorchés dans le vieil age. ECUSSON. Piéce isolée , soit cornée ou caleaire , ct renfermée sous la peau da dos, Les limaces ont un écusson ; celui des séches porte le nom d’os. Ecusson, Ona encore attaché depuis peu cette dénomination a la partie centrale du corcelet ,formée par le ligament dans les bivalves ; c'est le vulva de Linné, EDENTE. Sans dents, Les pinnes oujambonneaux ont une charniére édentée. - EGAL., Dans les bivalves, les valves sont égales lorsqu’’ l’ex- térieur elles se ressemblent parfaitement en forme et en grandeur. Les ceeurs , les moules ont leurs valves égales. Egal. Des stries, des cdtes sont égales , lorsque par leurs dimensions elles ne différent point les unes des autres. Egal. Des plis égaux sont ceux qui ne différent point nonplus entre eux. Egal. Une surface égale est une surface unie. ELLIPSE. Spirale ovale aplatie. Tl ya quelques coquilles for- mées en ellipse ; telssont les ellipsolithes. ELLIPTIQUE. Formé en ellipse, approchant de lellipse: EMBRASSANT. Qui reconvre, qui embrasse: le manteau du mollusque des porcelaines embrasse toute la coquille. EMOUSSE. Quin’est pas pointn , dont la pointe est émoussée. La spire des volutes est émoussée. EMPILE. Posé ennombre I’an sar l’autre , et en ligne droite : les vertébres des baculites sont empilées. EMPILEMENT. Suite d’articles empilds les uns sur les autres. ENCHASSE. Repris , serti, comme le sont les pierres pré= cienses dans l’or et argent 5 on sertissure des bijonx. | EN CONCHYLIOLOGIE. Ixj SRT EE RY LLL NL SIT ETE LIE I PE A ES EE CTL EI” ENCHASSEMENT. Reprise, sertissure. ENFONGE. Qui w’est point relevé , ni de niveau: ls spire du planorbe, celle des ammonites sont enfoncées. ENGAINANT. Qui renferme , qui enserre , qui contient , comme le fourreau renferme son épée. ENGAINE. Reconyert d’une coquille engainante, ENTAILLE, Découpure , brusque et profonde solution de continuité, Le pleurotome est entaillé, , ENTAILLE. Qui a une entaille, Entaillé. Les bords des bivalves sont entaillés , lorsque les cétes, au lieu de se correspondre , alternent et se logent par leurs extrémités entre deux autres de la yalye opposée, Entaillé, Cotes entaillées. ENTIER. Sans échanerure. Les scalaires , les ampulaires , les hélices ont leur bord entier et non-échancré, EPAIS, Solide, fort, Les casques ont. des coquilles épaisses ainsi que les strombes; les argonautes sont papiracés. | EPANOUI. Quis’étend , qui s’élargit en éyentail , en s’épa- nouissant du haut. Les pinnes sont des eoquilles épanouies. EPIDERME. Enveloppe , surpeau membraneuse , cornée, qui recouvre 1a surface de quelques coquilles; les cénes ont un épiderme ou drap marin corné , les porcelaines , les olives n'ont point d’épiderme. EPINE. Pointe allongée , droite ou tpsiilies Les tétes de bécasse épinéuses et quelques autres murex sont char gés d’é épines. EPINEUX, Quia, qui porte des épines. EPIPHRAGME. Cloison , fermeture dont les limacons closent la bouche de leurs coquilles pendant Vhiver. _ EQUILATERAL. Dont les cétés sont égaux; il se dit de ae. ques bivalves dont les sommets se trouyent précisément au mihien des valves. Les pétoncles sont équilatéraux. EQUIVALVE. A valves égales. Dont les deux valet se _res- semblent parfaitement, l’une offrant exactement la contre-partie de Pautre. Les moules , les coeurs , les anodontes sont des (ica équivalyes. E'TRANGLEMENT. Quelques coquilles sont successivement SS Ixij TERMES USITES renflées et étranglées : c'est ce qa’on peut observer dans quelques ortocéres. EVASE. Trés-ouvert ; ouverture évasée: les tymbales » les tonnes ont une bouche évasée, EVASEMENT. Ouverture trés-large , formée en vase. EXCRETION, Transudation , suintement , soit caleaire soit corne , au moyen desquels les mollusques testacés forment leurs coquilles et leurs opercules. EXTENSIBLE. Susceptible de s’étendre ,de s’allonger. Le col , les tentacules du limacgon sont trés-extensibles. FACETTE. Partie aplatie et unie da prolongement du sommet de Ja valve inférieure dans quelques bivalves, Le sommet de la valve inférieure des spondiles a une de ces facettes ou aplatissement, FENTE. Solution de continuité en longueur. Les siliquaires sont fendus dans tuute leur longueur. FENDU. Qui a, quiporte une fente. FESTON. Découpure en dents arrondies’, et réguli¢remeut placées & la suite les unes des autres; elles forment les bords festonnés. FEUILLES. FEUILLETS. Lames minces couchées , appli- | quees et souvent toutes adhérentes sur leur plat les unes aux | ° e a d autres. Solides , ce sont ces feuillets qui forment Pépaisseur des coquilles que les mollusques tapissent graduellement par des couches nouvelles, construction qui est la méme dans les oper- cules soit calcaires , soit cornés , ainsi que dans les écussons. Feuilles, Feuillets, Les feuillets charnus constituent Tes bran- chies de quelques mollasques qui ont des organes respiratoires ' fenilletés, Les branchies des huitres sont feuilletées ou faites en feuillets, Feuilles. Feuillets, Les cordons ou bourrelets des chicoracés sont sarmontés et garnis de fenillets frisés, et pressés les uns sur les autres. FEUILLETE, Garni de fenillets , fait en feuillets. EN CONCHYLIOLOGIE. Ixiij FEUILLETIS. Suite de petits feuillets , se pressant les uns sur les antres ; réunion de petits feuillets, FEUILLURE , on feuilletis ; suite, série de petits fenillets. FICHE. Planté debout, implanté dans la vase, le sable, ou entre les pierres. FILET. Cils charnus, aigus , allongés, formés en fils. Quel- ques mollusques ont leur manteau borde de filets. Filet, Partie étranglée et sans renflement, qui attache un mol- lusque univalve 4 sa coquille: le nautile flambé est attaché de cette facon a la sienne par un filet qui traverse toutes ses cloisons. FILIERE, Membre charnu qui sert 4 plusieurs bivalves, pour porter les fils de leur bissus hors de leur coquille, afin de s’attacher anx corps solides : les mollusques qui habitent les moules , les \| perles , les marteaux sont pourvus d’une filiére. FISSURE, Fente mince, petite solution de continuité. Les |] émarginules ont une fissure sur le bord de leur coquille, Fissure, On donne encore improprement ce nom a un trou qui perce le sommet des fissurelles. FIXE, attaché. Une coquille fixée est celle qui est attachée a un corps quelcongue. Les huitres se fixent aux rochers par le dos de leur coquille , les Lalanes par le pied , les anatifes , les anomies par un pédicule, et les moules par un bissus. Tous ces mol- lusques sont fixés. FLUVIATILE, des fleuves , appartenant aux eaux fluviatiles : sous la dénomination de fluviatiles on comprend toutes les co- quilles des fleuves , des ruisseaux , des étangs, des marais, des fossés , toutes celles enfin qu’on rencontre dans les eaux douces. | Les planorbes , les anodontes sont des coquilles tluviatiles. FONTINAL, des fontaines, appartenant aux fontaines. II ya des bulimes fontinaux. FORE. Percé d’un on de plusieurs trous. Le disque testacé de f| Vhaliotide est foré & jour: Vase dela piramidelle ue Vest que jusqu’an sommet. FOSSETTE ; cavité qui renferme un ligament. Les fossettes sont placées a la charniére de quelques bivalves, Txiv TERMES USITES Fossette. Les dents des charniéres sont encore recnes dans les fossettes quilenr sont opposées, FOURCHU., Fait en fourche, a deux dents. FRAGILE , cassant ,se rompant , se brisant facilement. he spirules , les carinaires sont des coquilles fragiles. FRAISE. Téte percée de trous de l’arrosoir : sapomme. FRANGE. Bordé de cils ou de filets nombreux, et pH ge en frange : quelques mollusques ont un mantean fran gt FUSEAU. Cylindre allongé, et insensiblement aminei par les denx bouts, FUSIFORME, Fait en forme de fusean, Les rostellaires sont des coquilles fusiformes, G. GATEROPODES. Pieds sous le yentre, Dénomination qui s’applique & un trés-grand nombre de mollusques rampans. Les limaces , les limacons et un grand nombre d'univalyes sont gastéropodes, » GAUCHE. La ganche du spectateur ; une coquille a gauche est celle dont la bouche est inyerse & celles tournées & droite; les coquilles 4 gauche sont assez rares; il en existe cependant des genres tout entiers :les ¢urrilites sont des coquilles & gauche. Gauche. La lévre gauche dans les uniyalyes est celle 4 gauche du spectateur ; dans les coquilles a droite, c'est la columelle, GELATINEUX , transparent, tremblant, en gelée. Il _y a des mollusques gélatineux, GIBBEUX. Bossu. La grimace est une coquille gibbeuse. GLABRE. Lisse, uni, poli. L’ivorre est une coquille glabre. GLOBULEUX. Fait en globe, arrondi en boule dela méme maniére que les dudles. GRAINE. Chargé de grains , de petits tubercules ronds et pressés ; la pomme de Grenade est chargée de grains. GRENETIS, Assemblage de petits grains ; la pomme de Gre- nade , le c6ne amiral de Curacqo ontun grenetis. EN CONCHYLIOLOGIE. Ixv GOUTTIERE, Creux , renfoncement prolong et superficiel 5 les belemnites ont une gouttiére. Gouttiére. Un canal fait en bec et trés-alongé porte encore le nom de gouttiére ; /es étes de bécasse ont le bec fait en gonttiére, GROUPE. Réunion , assemblage en famille et adhéreat. Les huitres , les anatifes forment des groupes. GROUPE. Réuni , assemblé , disposé en groupe, H. HERBIVORE. Mangeur @herbe, qui se nourrit avec des herbes; beaucoup de mollusques terrestres, les dimaces , les dimacons sont herbivores. HERISSE. Chargé, rempli de poils, d’épines ; les spondiles sont hérissés de pointes ; les cames , par des écailles. HERMAPHRODITE, Male et femelle tout ensemble , qui réunit les deux sexes, Une immense quantité de mollusques est bitmpaphiiodites HISPIDE, Une surface est hispide lorsqu’elle est hérissée ‘de poils. i IMBRIQUE. Disposé en tuiles,, en recotivrement : loscabrion est recouvert par des piéces imbriqnées. IMPERFORE, Qui n’a pas de trous , quin’est pas percé : les patelles , les stomates sont imperforées. IMPRESSION. Trace , marque ; les muscles qui ferment int(= rieurement les bivalyes , laissent des impressions qu’on nomme musculaires : les huitres n’ont qu'une impression musculaire , les vénus en ont deux, et les anodontes en présentent trois dans Viniérieur de leurs valves. Impression. Le nerf, lien ou ligament corné qui réanit denx valves a leurs sommets, laisse aussi son impression , cllese nomme Vimpression da ligament, et elle est trés-remarquable sur la facette des spondiles , ainsi que sur le sommet des huitres. Ixyj TERKMES USITES SS INAURICULE. Sans oreilles , dépouryu d’oreilles : les tellines sont inaurieulées. INCLINE, Recourbé sur lui-méme , ourejeté en arriére sur la coquille. Incliné. Dévier de la ligne droite; des cétes peuvent étre inclinées 4 droite ou a gauche. INEGAL, Raboteux, peu uni. Inégal. Les valves inégales , sont celles qui sont plus grandes ou plus petites dans le méme individu: les balanes ont une grande valve et quatre petites. Inégal. Des valves des corbules sont encore inégales , parce quil y en a une qui est constamment plus grande que l’autre. INEQUILATERAL, A cétés inéganx: les valves inéquilatérales sont celles dont les sommets sont plus ¢loignés d’un bout de la valve que de l'autre. Les valves des tedlines sont inéquilatérales, INEQUIVALYVE. A valves inégales, ayant des valves inégales , et dont Vane est plus grande ou plus bombée, ou autrement formée que l’autre ; les peignes , les corbules , les hutires , les spandiles , sant inéquivalves. INFERIEUR, Valve inférieure , valve de dessous ; elle est ordinairement plas bombée que la supérieure , et trés-souyent aussi plus pale: les peignes, les huitres, les pandores ont une valve inférieure, INFUNDIBULIFORME. Fait en forme d’entonnoir, formé en entonnuir. Quelques calyptrées sont faits en forme d’enton- ‘noir. INSECTE , INTERSECTE. Etranglé par des espéces de coupures ; par des intersections comme des insectes. Quelques coguilles sont intersectées. INTERNE, En dedans , qui est intérieur : les impressions musculaires sont internes dans les bivyalyes. INTERSTICE, Séparation. Les dents sériales des pernes présentent entre elles autant d’interstices, Interstice, Distance qui existe surle dos des coquilles entre un bourrelet ou cordon, et celui qui précéde ou qui suit ; les bourre- lets des scalaires présentent desinterstices, EN CONCHYLIOLOGIE. Ixvij Interstice. Les cétes des coeurs laissent entre eux des inters- tices. ( INTRANTE. Lorsque les charniéres des bivalves ont des dents qui s’engrainent,, ces dents sont intrantes, » INVERSE, En sens opposé; les deux valves des bivalves se dessinent en facon inverse. INVOLUTE. Sans yolute, sans spire , non-spirale : les pa- ielles , les fissurelles sont des coquilles inyolutes. IRISE. Reflétant , nacré, poli, Inisant , offrant. toutes les couleurs de Viris. IRREGULIER. Quin’est point sur un méme plan, sur une méme ligne, mais ondulé; les bords des bonnets de dragons sont irréguliers. Irrégulier. Lorsque les bords d’une coquille ne sont point constamment les mémes, ne dessinent point toujours les mémes coutours , ils sont irréguliers; les crépidules , les huitres ont leurs bords irréguliers. ISOLK. Seul , qui n’est point réuni, qui n’est point groupé ; les anomies sont isolés sur leurs pédoncules comme les /ingules. Les harpes , les vis , les mitres yivent isolés. ISOLEMENT. Vivre dans l’isolement, rester isolé. ISOLEMENT. Vivre seul, vivre isolément, sans former de réunion, J. JUXTAPOSITION, Adjonction perpétuelle et successive de mollécules calcaires ou cornées , transsudantes du manteau , du || corps et du pied des mollusques testacés ou coriacés : ce sont ces mollécules qui forment par des couches souvent répétées les enveloppes , les téts ou coquilles , les opercules , les écussons , les os de ces mollusques. L. LAME. Espéce de diaphragme , piéce formant séparation : certains calyptrées ont une lame décurrente. )xviij TERMES USITES LAMELLIFORKME. En forme de lame, fait en lame, LANGUETTE, Piéce tectacée intérieure , adhérente a la coquille , et formée en langue; quelques cabochons ont une Janguette , on la retronye encore dans les myes, LATERAL. De cdté, appartenant au cdté, LATERALEMENT. Placé latéralement , placé & cdté. LENTICULAIRE, Fait en lentille , en forme de lentille ; les nummutlites etles radiolithes sont des coquilles lenticulaires. Lenticulaire, De la grandeur d'une lentille; des familles entiéres de coquilles sont lenticulaires. LEVRE. Dernier tour de spire dans les univalves ; son bord on partie extérieure , arrété quelquefois par un cordon ou bourrclet. Lévre. Les porcelaines, les oyules ont deux lévres , Yune gauche et l’autre droite. Lévre. La columelle porte aussi quelquefois le nom de léyre. Lévre. Dans les bivalves, les lévres sont le bord extérieur des valyes, LIBRE. Point attaché, mais flottant, nageant ou vognant librement ; les cdnes , les volutes sont des mollusques libres, LIGAMENT. Nerf, attache cornée faisant ressort qui réunit , comme dans les huitres , les deux valves par leurs sommets. Presque tous les mollusques bivalves ont leurs valves réunies par un nerf ouligament, Celui des Auitres est intérieur, on le yoit a Vextérienr dans les moules. LIMBE, Circonférence intérieure des valves contre leur re- bord. LINEAIRE. En ligne , de l’épaissenr d’ une ligne. LINGUIFORME. En maniére de langue , formé en langue, LISSE. Uni, sans plis, sans tubercules ; les marginelles sont des coquilles lisses, LITHE. Terminaison des noms de pétrifications , du gree lithos , pierre. Des numulithes , des nautilithes, sont des nu- mules , des nautiles pétrifics. LOBE. Découpure faite en forme de large feston , mais irrégu- liére et allongée par une espéce d’étranglementa sa base ; quelques EN CONCHYLIOLOGIE. ° Ixix cornes d’ Ammon, des pélagulithes ont les découpures de leurs cloisons formées en lobes. LOBE. Formé, dessiné en lobe. LOGE. Espace compris entre deux cloisons dans les coquilles chambrées ou polythalames ; les nautiles , les ammonies, les orthocéres ont des loges. LONGITUDINAL. En longueur , s’étendant en long; les arches ont une suite longitudinale de dents ; leur charniére est longitudinale. LOZANGE. Carré long et posé sur sa pointe , maillé en lozange, LOZANGE. Marque de lozanges, reconvert par des lozanges. LUNAIRE. Fait en croissant , en demi-lune; ouverture In- naire. LUNULE. Endroit plus ou moins remarquable placé sous les crochets et postériearement dans quelques genres de bivalves 5 les tridacnes et les hippopes ont la lunule ouverte, ou baillante , elle est close et fermée dans d’autres espéces. M. MACULE. Taché, coloré , couvert par des taches Jarges et fondues. MAILLE. Dessin formé carrément , semblable aux mailles d’un filet. MAILLE. Couvert de mailles, dessiné , formé en réseau. ' MAMELON. Pointe, protubérance arrondie et obtuse. Les tymbales ,\es volutes ont leurs sommets formés en mamelons. MAMELONNE. Fait en mamelon , chargé de mamelons. MANTEAU. Prolongement charnu, membraneux , musculeux faisant partie du corps des mollusques, recouvrant quelqueiois leur coquille tout enti¢re, mais s’arrétant ordinairement a la bouche des coguilles univalves, la rebordant intérieurement , et formant par la transsudation de ses bords la robe extérieure de ces coquilles ; dans les bivalves , ce sont encore les bords du manteau NS ae ane eho Sekents EL CIR ee TO EL Ixx TERMES USITES quiajoutent perpétuellement a ceux de la coquille , en formant et colorant leurs valves. MARECAGEUX. De marécage , les coquilles marécageuses sont celles qui vivent et se multiplient dans les marais , et autres endroits bourbeux. MARGE. Partie extérieure, dos des nautiles , des cornes d’Am- mon, et de toutes les coquilles contournées en spirale, MARGINAL. De Ja marge , du cété,a la marge ; un tube marginal est celui situé contre le dos, ou la partie la plus extérieure et la plus arrondie , de quelques cornes d’Ammon ; au lieu d’étre au centre des cloisons ou contre la spire; le tube de plusieurs pélagolithes est marginal, MARINE. De la mer : on distingne les coquilles en co- quilles marines , terrestres et fluviatiles. Les cdnes, les volutes , les Auitres sont des coquilles marines. MEMBRANE. Tissu, peau, pellicule d'une certaine tenacité , et ne servant pas a recouvrir médiatement la chair ; susceptible méme de s’enfler en forme de vessie. Les janthines ont une mem- brane qwils enflent en forme de grappe de raisin, ou de bulles de sayon, MEMBRANEUX. Tissu membraneux , formé en maniére de membrane. Membraneuz. Revétu d'une membrane. MICROSCOPIQUE, Peu ou point visible 4 Voeil nu, de la grandeur d’un grain de sable; les sables des bords des mers sont remplis de coquilles microscopiques, Soldani a fait un trés-bel ouvrage sur les coquilles mieroscopiques. MOLLUSQUE., Aninial & corps mon , sans vertébres ni char- pente osseuse; en général le sang des mollusques est blanc, ou plutét c'est une espéce de lymphe. Ces étres forment une classe trés-nombrense dans le régne animal : il yen a de nus, de crus~ tacés , de testacés , de coriacés et de gélatinenx. MORTE. Une coquille est morte lorsqu’abandonnée a la mort de son mollusque, elle a été roul¢e par les flots au point de perdre ses couleurs. MULTILOCULAIRE, A plusieurs divisions ,& plusieurs cham- | EN CONCHYUIOLOGIFE. Ixx} a ET Da oF. ee bres, coquilles chambrées et polythalames : ces coquilles sont surtout trés-nombreuses parmi celles pétrifiées et microscopiques. Les hippurites , les nautiles , les chélies , les spirules sont . . | multiloculaires. MULTIVALVES. Ayant plus de deux valves , mais réunies entre elles par des nerfs ou ligamens , et formant charmiére, Lanatife , le pholade sont des coquilles multivalves, MUSCLE. Organe , masse charnue, flexible , contractile , fibrease , au moyen desquels les mollusques, et surtout ceux bivalves , sont attachés 4 leurs coquilles ; les museles sont inté- rieurs, et servent a l’animal pour tenir leurs valves fermées: les huitres ont un seul muscle ainsi que les moules , les cceurs en} ont deux, les anodontes comme les muleties referment leurs valves avec trois. ‘MUSCULAIRE. Semblable 4 un muscle, de substance mus- culaire. MUSCULEUX. Fait en muscle, formé de muscles ; le pied sur lequel rampent les limagons , est museuleux. N. NACRE., Irisé¢, reflétant toutes les couleurs de Viris, de Vare- en-ciel, Les nautiles , plusieurs toupies, le cantharide, les muleties sont nacrés intérieurement. NAISSANCE. Origine, base ;la naissance des tentacules est Vendroit ou elles. sont réuniesala téte , au corps de l’animal; celle des filets dumanteau est celui de leur point de départ. Les mollusques habitans des natices ont les yeux a la base ow nais- sanee extérieure des tentacules, NAVICULAIRE. De forme naviculaire, fait en maniere de petit vaisseau ; les nautiles , les carinatres sont des coquilles nayiculaires, NEOLOGIE. Termes ) expressions nonyelles et étrangéres a la langue en usage et parlée ; mais admises et consaerées dans une science quelconque. Ixxij TERMES USITES NERF. Ligament corné qui réunit les deux yalyes des coquilles bivalves , et qui parson ressort les fait ouvrir. NODULEUD, Ayant des neeuds, chargé de tnbérosités en forme de noeuds, ayant des renflemens ; les bras de quelques velel’es sont noduleux, NQEUD. Renflement , glande. NON-ADHERENT. Sans adhérence, sans reunion ;le limacon ferme en hiver sa coquille avec une espéce d’opercule non-adhé- rent & animal , les valves de acarde n’adhérent point l'une a autre par un ligament. NOUEUX. Chargé de neends , derenflemens ; les pointes qui armentla lévre droite du plérocére scorpion noueux sont chargées de neeuds. NU. Mollusque dontle corps est nu, sans tét , sans coquille ou enveloppe solide queleonque ; les séches, les poulpes , les cal- mars sont des mollusques nus. NYMPHES. Impressions, restes et indication de l’emplace- ment du nerfou ligament qu’on yoit d’une maniére trés-marquée dans quelques bivalves , et notamment dans certaines vénus. Ces impressions doivent alors étre placées sous les crochets ou som- mets, en avant et au centre du corcelet. Les nymphes dela venus dionée , ou congue de Venus , sont trés-apparentes, O. OBLIQUE. De cété , divergent & ganche on a droite ; s’éloi- gnant des lignes horizontales et perpendicalaires ; quelques bi- valyes ont des stries obliques. Les plis de la columelle des matres sont oblignes. OBLIQUEMENT. Qui est placé , formé, disposé d’une ma- niére oblique. : OBLONG. Coquille oblongue , arrondie et allongée. Corps un peu plus long que Jarge. OBTUS. A pointe écrasée en mamelon ; la spire des volutes est obtuse a son sommet. ase EN CONCHYLIOLOGIE. Ixxilj QESOPHAGE. Orifice supérieur de Pestomac , ou sac alimen- taire chez les mollusques. QEUF. Les mollusques ont des ceufs, et par conséquent ils sout ovipares ;Vhelix vivipare \ui-méme Vest, ses cenfs sont carrés et renfermés en aoitit sous son manteau dans sa coquille, OGIVE. Fait en ogive, en fenétre gothique, en voute aigué ; quelques coquilles cloisonnées ont la bonche faite en ogive. OMBILIC, Creux, trou, ouverture centrale formée dans lépaisseur et ancentre de la columelle , et souvent méme par les tours de spire ;les cadrans sont ombiliqués , et d’autres coquilles encore sont munies d’ombilics. OMBILIQUE. Quia un ombilic , qui est formé en ombilic, ONDE, Fait en ondes , se relevant et s’abaissant successive ment comme I’ean agitée. ONDULE. Formé en petites ondes , en ondalations. OPERCULE. Piéce ordinairement arrondie , solide , cornée ou ealcaire, qui recouvre et ferme dans l’état de repos la bouche des coquilles dans beaucoup d’univalves, Ordinairement ces opercules sont adhérens au pied de animal. Les veuves ont un opercule corré, celui des Lurgauzx est caleaire. On a impropre- ment donné aux opercules calcaires lenticulaires le nom de pierres @ hirondelle. OPERCULE. Qui a un opercule , bouche fermée par un opercule , pied operculé. Le mollusque des turritelles a le pied opercul€é, OPPOSE. En regard , vis-a-vis l’an de l’auire. Les valves de Vacarde , qui ne sont point rénnies par un ligament , mais retenues seulement par un muscle, sont opposées. ORBE. Rond aplati, mais cependant un peurenflé , coquille er orbe , coquille arrondie. ORBICULAIRE. Fait en orbe, formé en rond. OREILLE. Les peignes en général ont des orcilles. ORIFICE. Le manteau de quelques mollusques est quelquefois fermé ,a l'exception d’un ou de deux trous on orifices ; e’est ainsi encore que les ¢arets ont deux orifices A la partie post¢rieure de leurs corps. Ixxiv TERMES USITES OS, C’est ainsi que on nomme un large et long écusson cal- caire que la séche porte dans le dos entre cuir et chair, OSSELET. Piéce calcaire intérieure adhérente a l’estomae de quelques mollusques, et qui souyent est accompagnée de deux autres. Les budlées ont ainsi trois piéces caleaires qui constituent leur estomac; et c’est deces trois piéces réanies qu’on avoit youlu constituer un genre sous le nom de giocenie. OSSEUX, De nature d’os , de substance osseuse. OUVERTURE. Bouche des coquilles univalves ; les sabots ont la bouche ronde, les volutes, les casques ont échanerée. OVAIRE, Organe renfermant les ceufs ayant qwils soient expulsés du corps de l’animal , il constitue le sexe féminin, Ovaire. Membrane libre, souvent digitée et formée en fleurs, renfermant les embrions des mollusques testacés ; loyaire des buccins ressemble par sa forme générale a des clous de girofle qu’on auroit implantés sur une membrane les uns a cété des autres, Ovaire. L’ovaire que jettent annuellement les séches et les calmars , est formé en grappes ; celui du calmar en présente une multitude rénnies 4 un point commun et central, OVAL. En forme d’ceuf , fait en forme d’ceuf. OVIPARE. Qui donne, qui jette des ceufs ; qui se multiplie, qui se propage par des ceufs ; les mollusques sont ovipares : le /ima- con jetie ses ceufs par une ouverture qui se trouye a cété de la téte , al’endroit ou d’autres animaux ont loreille. i PANACHE. En forme de plumes d’antruche , ramification épanouie. Les branchies de quelques mollusques présentent des panaches. PAPIRACE. Léger , mince comme une feuille de papier. Les argonaules sont dés coquilles papiracées. PARALLELE. Cote a céte , conseryant une égale distance ; deux lignes sont paralléles lorsque sans dévier elles conservent EN CONCHYLIOLOGIE. Ixxv entre elles constamment le méme éloignement ; des cétes , des cordons sont quelquefois paralléles. PAROIS, Surface inférieure et supérieure des cloisons qui forment les chambres ou sé€parations des coquilles polythalames. {| Les parois des cloisons des nautiles sont nacrés, ceux des hip- || purites sontternes , et de couleur jaunatre. PEDICULE. Pied quiremonte , qui s’éléve en deveniant plus mince quil ne Vest asa base; les pleurotomes sont montés et rampent sur un pédicule qui sélargit par le bas en maniére de pied. PEDICULE et PEDICELE. Qui est monté, placé sur un pédicule. PELAGIEN. Qui habite » qui reste au fond des mers; on regarde les ammonies comme des coquilles pélagiennes, PELAGIQUE, Du fond des mers, des abimes profonds de Vocéan. PERFORE. Percé. L’axe de la piramidelle est perforé jus- qu’au sommet dela spire, Perforé, Le disque des auricules , et le sommet des fissurelles est perforé. PERSISTANT. Qui ne s’efface , qui ne s’enléve point ; cons- tant et se formant a chaque période: les bourrelets de beauconp de murex sont persistans,les cétes des casques sont persis- |} tantes. PIED. Disque ou pied , faiscean de muscles charnus sur lequel un mollusque rampe, et qui Ini sert de pied. Le Jimacon rampe sur son pied , il en est de méme des Jépas. Pied. Base ou pied d’une coquille lorsqu’elle est posée ou attachée sur sa base. Les balanes sont fixés par le pied de leurs coquilles. Pied. Tube, ou pédoncule sur lequel sont portées d’autres coquilles, Les anatifes ou pousse-pieds , et les térébratules sont portés sur un pied, PILEUX. Chargé de poils courts et de nature cornée , ily a une arche pileuse ; le drap marin de certaines coquilles est pilenx. Ixxyj TERMES USITES PILIFORME. En forme de poils , fait en fagon de poils. PISIFORME. Ressemblant a des pois , formé en pois. PLANE. Uni, plat; une surface plane est platte et polie: les placunes sont des coquilles planes. PLIS. Dents dont sont chargées les columelles de beaucoup de mollusques univyalves , et qui servent & caractériser leurs genres ; les volutes , les mitres ont des plis,les harpes en sont dé- pourvus. Plis. Lorsque les Jévres des bivalves dévient de la ligne droite, leurs bords forment quelquefois un pli ; c’est ainsi que les tellines ont un pli qui Jes caractérise, PLISSE. Chargé de plis , formé par des plis. On dit qu’une coquille univalve est plissée , lorsque ses cOtes sont trés-pressées et quelles semblent former des plis. POLY THALAME, Chambré, cloisonné , ayant plusieurs con- camérations : les nautiles, les orthocéres sont des coquilles polythalames, PORES, Petits trous trés-multipliés , trés-rapprochés les uns des autres, La téte des arrosoirs est poreuse. POREUX. Rempli de pores, on de petits (trous trés-rappro- chés. POSTERIEUR. En arriére ; bord postérieur , cdté posté- rieur. PROEMINENT. Saillant , élevé par-dessus ; une spire proé- minente est le contraire d’une spire enfoncée ou écrasée. PROTUBERANGES. Elevations voisines les unes des autres |f et multipli¢es. La mure est recouverte de protubérances, PROTUBERANT. Saillant ; quelques coquilles ont sur leurs cordons des ¢pines protubérantes : les dents dont les charniéres des bivalves sont armées , sont protubérantes, PYRIFORME. Fait en forme , en facon de poire : les Sfigues , les pyrules sont faites enpoires , clles sont pyriformes, QO. = QUADRANGULAIRE. Carré, une ouverture quadrangulaire a EN CONCHYLIOLOGIE. Ixxvij estune bouche carrée; les ¢oupies ont la bouche presque qua- drangulaire. QUADRANGULAIREMENT. Coupé carrément , a angles droits ; les stries et les cOtes du cancellaire, pas de paysan , sont coupés quadrangulairement. QUADRIVALVE. Armé de quatre valves ; indépendamment de leur valve principale , les balanes ont la bouche armée de quatre autres petites valves. R. RACCOURCI. Devenn plus court. Les tentacules des lima- cons rentrent en enx-mémes, leur pied se contracte, et leur corps Se raccourcit. RADIE. En rayons , rayonnant. Les stries colorées de la telline , soleil leyant, sont radiées , elles rayonnent. RAMEAU. En rameau, qui s’épanouit, qui se divise ; les branchies de quelques mollusques sont formées en rameanx,. RAMEUX. Fait en rameaux, en s’epanouissant , en se divisant |§ en branches. RAMIFIE. Se divisant en branches , fait, formé en rameaux. RAMPANT, Mollusques rampans, Les mollasques ne ram- pent point tousa la maniére des serpens , ils semblent se trainct, se glisser; ils avancent et marchent en imprimant un mouvement d’ondulation a leur pied, . RAMPER. Marcher , se trainer 4 la maniére des limaces et des limacons. RAIE. Strie fine , ordinairement dans le sens de l’accroisse- ment de la coquille ; les raies du céne écorché sont trés-fines. REBORD. Bordure, bord,le rebord du manteau ,le rebord des lévres des coquilles; a lévre extérieure des marginelles a le rebord renflé et formé en facon de bourrelet. RECOURBE, Plié en conde, courbé, replié; les cérites ont | un canal recourbé, RECOUVRANT. Qui couvre , qui recouyre entiérement ’ani- XXVil] TERMES USITES mal, Les patelles , les fissurelles , les concholepas sont des coquilles recouyrantes. REFLECHI. Des bords réfléchis , surplombés , surbordés, qui débordent leur pied, leur base ; les bords ou cordons des sca- laires sont réfléchis, RENFLE. Devenu plus épais , plus gros ; beaucoup de casques ont le bord extérieur renflé. RENFLEMENT, Espéce de bourrelet 3 ce mot s’applique principalement aux lévres des univalyes qui s’épaississent dans leur bord : le bord extérieur des marginelles est renflé. RETICULE. Fait enréseau , en filet , couvert de mailles, RETOUR. Retour de la spire, La bouche des nautiles , des cornes d’Ammon recoit le retour de la spire. Dans les spirules il conserve son indépendance. RETRACTILE. Susceptible de se retirer , de rentrer en lui- méme, en dedans, dans l’int¢rieur; les tentacules des /imacons, la trompe des ¢areés sont rétractiles. RETRECI. Un tuyan se rétréex lorsqu’il diminue de diamétre. La tige des arrosoirs se rétrécit par le bas. REUNT, Qui n’est plus divisé , quin’est pas séparé , mais con- joint ; le bord de la bouche des cic/ostomes forme le cercle, ce bord n’est plas divisé , mais il est réuni. REUNION, Accouplement ; beaucoup de mollusques ne s’ac- couplent que dans des réunions ordinairement printaniéres ; les planorbes s’accouplent dans de grandes réwnions , Acette époque ils forment de longs ehapelets. RIMULE, Petite fente, légére scission, quelques coquilles cloisonnées dont la bouche est recouyerte , y ont une rimule, RIVURAL. Provenant des rives , habitant des rives. Les moi- lusques qui habitent les plages , les rives de la mer et des riviéres sont des mollusques riverains , et leurs coquilles se nomment riyurales, ROBE, Partie extérieure , surface d’une coquille ; la robe de beaucoup de porcelaines est colorée , celle des ovules est blanche, ROMPU. Sans continuité , en sursaut; des rayes , des stries en sursaut sont des raies et des stries rompues, EN CONCHYLIOLOGIE. Ixxix ROSE. De couleur de rose , teinté de rose. Quelques strganes ont la columelle teintée de rose. ROSTRE. Bec formé en éperon et fort allongé ; les tétes de bécasse épineuse , les massues ad’ Hercule ont au lieu de canal A leur base un rostre fort allongé. ROSTRE. Quia un rostre, un canal en bee fort allonge ; coguilles que nous yenons de citer sont rostrées. ROULE, Une spire est roulée ; les tours de spire se contour- nent , se roulent en recouyrement les uns sur les autres. Roulé. Une coquille roulée est encore une coguille abandonnée par son animal, une coquille morte , roulée par les flots, et dont les angles, les pointes et les tubercules sont usés par le frotte- ‘ment, RUGOSITE, Sillon , creux prolongé ; une céte est placée entre deux rugosités. RUGUEUX. Sillonné, traversé par des stries , qui n’est pas uni , mais apre au toucher ; fait en lime , en rape : les dimes ont i leurs valves rugucuses. S. SAILLANT, Elevé , hors-d’ceuvre , protubérant; les feuillures des chicoracées, les cétes de la conque exotique sont sail- lantes. SAILLIE, Elévation , renflement. L’avant-dernier tour de la spire des nautiles forme une saillie dans leur bonche. SCABRE, Ecailleux, apre; les cames sont scabres extérien- rement. SCELLE. Fermé momentanément, mais hermétiquement ; Ja bouche des limacons ( helix) est scelice en hiver par un épiphragme et quelquefois méme, s’il est rigoureux , par denx outrois. SECURIFORME. En forme de hache, fait en maniére de hache, Le pied musculeux des pezgnes est sécuriforme , il est fait en forme de hache. SEMI. Presque , a » approchant; une coquille semi-ronde teaneendieaanenaneee eaiememmeennensnemanemeene mean imeed ean . ia PIR Coe UR RE wa tu ee Ce va aE —— ¥ ‘a Cco> est demi-ronde. Ixxx _ TERMES USITES SEMI-LUNAIRE, Formé, faiten demi-lune; il y a des oper- cules sémi-lunaires. SERIAL. Suite réguliére , en série et régulitre; les dents des arches , des pernes sont sériales. SERIE. Suite, continuité, objets placés les uns a cdté des autres; une série de dents , de puintes , de cétes. SERRATE. Formé en dents de scie ; les plicatales ont les | bords de leurs valves serratés. SESSILE. Des yeux sont sessiles lorsqwils ne sont point mon- tés sur un pédicule, SILLON. Ligne creusée et prolongée , placée entre deux élé- vations ou crétes, SILLONNE. Creusé, traversé par des sillons , par des raies profondes ; le conca veneris , ou venus dionée , est sillonné, . SIMPLE, Se dit d’une coquille qui n’est pas composée , qui n'a nispire, ni languette, ni cloison intérieure; les patelles sont des coquilles simples. SINUEUX. Ondé, replié , profondément lobé, découpé en rondeur ; certaines cornes d’Ammon , ainsi que des nauiiles , ont des cloisons dont les bords sont sinueux, Sinueux. Le bord ou lévres des coquilles univalves sont sinueux, lorsque leur intégrité est interrompue par un sinus; le bord des pleurotomes est sinueux. SINUOSITE, Coupure , découpure ondulée ; les sinuosités d’une cloison. SINUS. Echancrnre , découpure profonde , qui paroit séparer ou couper en deux la lévre extérieure des pleurotomes ; les clavatules ont aussi une espéce de sinus. SIPHON, Trou ou tube prolongé , et se continuant au travers des cloisons des coquilles chambrées, Les nautiles , lesammonies ont un siphon, SOMMET. Partie la plus ¢levée ; dans les coquilles univalves cestla pointe de la spire. Sommet. Chez les bivalyes on nomme sommets des valves la partie supérieure et ordinairement recourbée en corne d’abon- dance , opposée aux bords, et qui surmonte en dehors la char- EN CONCHYLIOLOGIE. Ixxxj niére 5 c'est sous les sommets que le ligament ou nerf tient les deux valves attachées l'une a l’autre;les sommets des anodontes sont écorchés , ceux de l'isocarde , ou bonnet de fow, con- tournés. SPATULE. Fait en bec aplati et arrondi, en spatule ; les tarets ont deux petites valves spatulées. SPINCTER. Ouverture resserrée et plissée sur ses bords or- {{ | dinairement faite en cul de poule. SPIRALE. Fait en forme de spire; les ammonies , les péla- golithes sont des coquilles spirées , faites en spirale. } SPIRE. Ensemble ou totalité des contours en spirale formés par les mollusques univalves, et constituant leurs coquilles ; la spire | des mutres , des vis est élevée , celle des volutes plus courte et celle des planorbes aplatie, SPIRE. Muni dune spire’ saillante ou écrasée. _ SPIRIVALVE. Les mollusques ‘spirivalves sont ceux qui por- tent une coquille formée en spire ; les strombes ,les buccius , les olives , sont des coquilles spirivalves. SPONGIEUX. Rempli de pores, de trous , ayant plus de | vide qtie ‘de plein ; ressemblant 4 une éponge , fait en forme | d’éponge. STAGNAL. Des étangs, provenant des étangs,: habitant les étangs ; leurs eaux nourrissent des coquilles qui leur sont parti- culiéres, STIGMATE, Cicatrice, marque; une coquille quia été blessée pendant la vie de l’animal , porte des stigmates de ses agciennes | blessures, « STRIE. Baie trés-fine ; les stries sont des raies fines et nom- breuses , quelquefois en travers , d’autrefois en long ; ordinaire- ment les striés marquent l’a¢croissement journalier et procressif q J pros | des coquilles ; les stries dn cone drap d’or sont trés-yisibles quéigue trés-fines, STRIE. Chargé de stries , de raies trés-fines et multipliées; indépendamnient de ‘ses cdtes le dos des harpes offre des | strieg? , S704 SUBAURIFORM Te Na Hy EB. Presque en forme d’oreille: lorsque Ja Ixxxij TEAMES USITES a ——— EE syllabe sub est préposée a quelque mot, cest un diminutif, et il signifie presque dans le langage conchyliologique. SUBCANALICULE. Presque en canal. SUBCORDIFORME. Presque en forme de coeur, SUBCYLINDRIQUE. Presque en forme de cylindre. SUBDISCOIDE, Presque en disque. SUBEQUILATERAL, Presque équilatéral. SUBEQUIVALVE. Presque équivalve. SUBFUSIFORME. Presque en forme de fuseau. SUBGLOBULEUX. Presque en globe. SUBORBICULAIRE. Presque orbiculaire. SUBPISIFORME., Presque en forme de pois. SUBPYRIFORME. Presque en forme de poire. SUBTRIGONE, Presque triangulaire. SUBTURRICULE, Presque en tour, SUTURE. Joint denté, formé en scie, persillé ; quelques ammonites ont des cloisons avec des sutures persillées, Quel- quefois les sutures sont simplement lobées, Suture. Fente formée en dents de scie, Suture, Réunion de deux parties , qui affecte les mémes dents, Suture. Ligne apparente sur la spire des univalyes, et qui est formée par la réyolution de ses tours, La spire des fuseaux, des vis, a des sutures trés-apparentes. ) TEINTE. Légérement et largement coloré ; la columelle des strombes lambis est teintée en beau couleur de rose, TENDINEUX. Muscles rigides et trés-fermes, de la natare des tendons , tendineux , presque eartilagineux. TENTACULE, Ce sont, des filets creux,,fermes ou. char- nus , susceptibles de contraction, sans articulations, doués d’nne trés-grande sensibilité ; les corfés dont la téte des dima- EN CONCHYLIOLOGIFE. Ixxxi cons est garnie , sont des tentacules ; ils paroissent servir 4 ces mollusques pour tater et reconnoitre les corps qui se rencontrent sur leur passage. TENTACULE. Muni, armé de tentacules. TENTACULIFORME. En forme de tentacules , fait comme des tentacules. TERMINAL. Une bouche est terminate torsqu’elle est placée a la partie antérieure du corps de Vanimal; les tarets ont une bouche terminale. TERRESTRE. De la terre, qui appartient 4 la terre ; ilya des coquilles terrestres comme il y ena de marines et de fluyia~ tiles: les limacons , beaucoup de bulimes,les testacelles sont des coguilles terrestres , dont les mollusques, au lien de vivre dans les eaux, vivent sur la terre. TET. Revétement solide et dur, formé de matiére. calcaire , plus. ou moins épais . qui constitue les enveloppas on coquilles des mollusques testacés, FESTACE. Couvert, revétn d’un tét solide et calcaire ; sans tét un mollusque est nu , muni d’an tét il est testace. THERMAL , THERMALE. Qui appartient aux thermes, aux | fontaines d’eau chaude, qui vit dans Jes eaux chaudes. Dondi Orologio a décrit un bulime thermal. Il y a des. coguilles thermales, TIGE. Fat, hampe ; la tige de Parrosoir. TORS. Qui est tordn , qui est formé en, colonne torse; la columelle des turbinelles est. torse.. ~ TORDU. Qui est forméen colonne torse., Tordu. Contourné, déformé ; le dévidoir est tordu, TORSION. Conformation torse ou tordue ; accident qui a déformé une coquille en forgant le mollnosque qui Vhabitoit a s’écarter des lois ordinaires. TOUR. Tour despire , une seule circonyolution de la spire mais compléte , un seul tour : dans les nautiles le dernier tour de spire enveloppe tons les autres, TRANCHANT. Coupant, avive aréte ; les cétes tranchantes sont Popposé des cdétes émoussées ; la conque exotique porte des coétes tranchantes. i er XX XIV - TERMES USITES TRANSSUDATION. Excrétion, suintement qui sort ou, trans- sude du manteau et du corps des mollusques ; dans les mollus- ques testacés cette excrétion est calcaire , et c'est elle qui par des couches successives forme le tét de ces animaux. TRANSSUDER. L’action de Ja transsudation ; le pied des mollusques qui ont un opercule corné, transsude dela matiére cornée. 7 TRANSVERSE. En travers ; le c6ne flamboyant est orné de || deux larges raies brunes et transverses. TRIANGULAIRE. Fait en triangle , offrant la forme dan triangle. TRICUSPIDE. Armé de trois pointes courtes et yoisines , disposées en fourche ;hyale est une coquille tricuspidée, TRIFIDE. Fendu en trois. Une dent trifide, TRILOBE. Ayant trois lobes, TROMPE. Espéce de sucoir retractile qui sert de bouchea quelques espéces de mollusques. TRONCATURE, Endroit tronqué, coupé net et carrément, TRONQUE. Coupé, tranché net et carrément ; les valves de la ligule sont tronquées antérieurement. TUBE. Tuyau forme soit par la coquille elle-méme , soit par le manteau de l’animal. Tube. Pied fait -en tnyau, tube sur lequel sont portés les analifes , les térébratules etles lingules. TUBERCULE. Elévation , petite bosse arrondie , protubé- rance , mamelon ; quelques pourpres sont chargés de tuber- cules. TUBERCULE. Qui a , qui est chargé, garni de tubercules. TUBERCULEUX. Ayant des tubercules. TUBEREUX. Chargé de petites éminences rondes, faites en forme de truffes , de pommes. TUBEROSITE. Eminence arrondic , faite en forme de truffe. TUBULE. Fait, formé en tube , ayant un tube. TUBULEUX. En tube. TUILE. Chargé d’écailles en’ forme de tuiles ; Ze tridacne f ai- tiére est tuilée. EN CONCHYLIOLOGIE. Ixxxv _ TUILEUX. Chargé de tuiles. TURBINE, Contourné en spirale montante ou allongée , for- mant la toupie; les sabots,les toupies sunt des coguilles tur- binées, TURRICULE. Fait en tour,en spire tres-allongée, ¢levé en forme de clocher, U. UNGUICULE. Fait en ongle;les tuiles ou écailles de la fai- tiére sont unguiculées, UNILATERAL. N’ayant qu’un seul cété. UNILOCULAIRE. A une seule valye sans cloisons, ni sépa- rations , dune seule piéce ; les cénes , les olives, les strombes sont des coquilles uniloculaires. Ce mot ne se dit que des co-~ quilles univalves quine sont point chambrées. UNIVALVE. N’ayant qu’une seule valve, une seule piéce tes- tacée. Coquille univalye. V. VALVE. Piéce testacée qu’on est convenu de nommer co- quille , les coquilles sont formées par les mollusques testacés; une ancienne division les séparoit en coquilles univalves, ou a une seule piéce ; bivalves, ou a deux pieces ; multivalyes ,ou a plu- sieurs piéces : nous y ayons joint la dénomination de dissivalves , oua plusieurs piéces , mais qui ne sont pas réunies entre elles par un lien commun , ou par des ligamens ou nerfs. VARICES. Veines élevées et rameuses , ou bourrelets trés- renflés et fort apparens ; les culottes de Suisse sont remarquables par leurs varices, VARIQUEUX. Chargé de varices , de bourrclets renflés , de yeines trés-apparentes et ramenses. VARIE. Lorsqu’une coquille présente plusieurs couleurs , sa robe est yariée. IXxxy] TERMES USITES VARIETE. Léger changement de couleur, de grandeur, ou d’épaisseur que présentent les mémes espéces de coquilles, mais provenant de pays divers , oasouvent du méme endroit; rien n’est aussi varié que le Jimagon des bois ,connu sous le nom de livrée ; les uns ont des coquilles sans bande, d’autres avec une, deux, trois ,quatreet cing bandes: ce sont autant de variétés, VASCULEDX. Formé de vaisseagx , de conduits, de tuyaux aspirateurs Ou exeréteurs, VENTOUSE, Espéce de godet muscnienx on cartilaginenx dont les bras de quelques mollasques soyt garnis ; les séches , les poulpes , les calmars ont de semblables ventouses : elles Jenr serventa saisir lear prote , et ponrs’attacher aux corps solides. | VENTRAL. Du ventre , voisin dn ventre; les limaces , les limacgons rampent sur un disque ventral, VENTRE. Partie la plus renflée dane coquille univalyve ; le ventre de la harpe est sa partie la plus renflée. : VENTRU, Renflé en forme de ventre; les tonnes sont des coquilles globuleuses et ventrues, VERMICULAIRE, Fait, formé en facon de ver; les serpules sont des coquilles vermiculaires. VERMIFORME. Ayant la forme de ver, comme les serpules , les siliquaires et les tarets. VERSANTE. Une coquille , une onverture versantes , sont celles qui tenues horizontalement , la coquille sur le dos , laissent écouler par la base ou canal une partie de l'eau dont on les auroit remplies ; toutes les bonches échancrées a la base sont dans cecas. VERTICAL. En tonrnant 4 cdté; sommet vertical , spire ver- ticale, VESICULAIRE. Forméd en vessie ; transparent , léger , souffle comme une vessie ; les grappes qni renferment les osufs des cal- mars sont vésiculaires, VESICULE, Petite vessie ;lorsqne le janthine veut flotter sur les eanx, il enfle un amas de vésicules. VIBRATION, Mouvement circulaire et tremblottant qu'on croiroit convulsif; quelqnes mollusques font vibrer leurs tenta- i cules avec la plus grande rapidité, EN CONCHYLIOLOGIE. Ixxxvij VIBRER. Remuer circulairement et en tremblottant: VIS. Fait, formé en vis , en spire extrémement allongée, VIVIPARE. Qui met.an jour ses petits en vie, qui ne fait point doenfs , qui n’est point ovipare ; un helix ou Limacon fluviatile porte ce nom, mais c’est une erreur. Les ceufs du vivipare sont | carrés long , et on peut les tronver sous le mantcan de ce mol- Jusque en juillet et aout: il est vrai quils éclosent dans la co- gquille. VOILE, Large membrane qui s’épanouit au-devant de la téte de quelques mollusques : les nautiles ont une de ces membranes : les argonautes ont deux de leurs pieds munis chacun d’une voile pareille qui leur sert 4 voguer, VOLUTE. Roulé sur soi-méme, et renflé du ventre : les tym- bales sont volutées. VOYAGEUR. Mollusque voyageur, coquille voyageuse : sous cette dénomination on entend ces mollusques qui s’attachent aux piéces de bois flottantes , ou aux animaux gui les transportent au loin : les balanes qui s’attachent aux vaisseaux , et les coronules qui s'implantent sur la peau des baleines sont des mollusques yoyageurs. Z. ZOOPHYTE, Nom tiré du grec; il signifie animal plante, il fut anciennement mais improprement appliqué aux coraux , aux éponges , aux flustres et a une foule d’autres productions purement animales , quon regardoit comme autant de plantes marines. ZOOPHY TIQUE. De la nature des zoophytes. CONCHYLIOLOGIE. COQUILLES | UNIVALVES CLOISONNEES, CONTOURNEES EN SPIRALE. Coquille & spire en disque, sans ombilic. 2 COQUILLES PREMIER GENRE, NAUTILE; en latin Navrixus. UNIVALVES. 5 LE NAUTILE. En allemand , Schiffkiittel , Fahrkiittel , Schiffchen , Schifferchen. En hollandots , Schipper. En danois , Skibssnekken. En suédois , Skeppare. En anglots , Sailor. En espagnol , el Nauchel , 6 Nautillo. Caractéres génériques. Coquille libre , univalve, || cloisonnée , en disque et contournée eu spirale aplatie, || sans ombilic ; le dernier tour de spire renfermant tous 2 les autres ; bouche arrondie , évasée , recevant dans son milieu le dos de la coquille ; cloisons sans dentelures , et toutes percées dans leur centre par un seul siphon. Espéce servant de type au genre. Le Nautile flambé : Buffon , édition de Sonnini, || mollusques,t. 4, p. 65, pl. 44. Ze gros nautile , le | nautile fort; le nautile a cloisons; le voilier de difté- | rens auteurs. Der schwere oder dickschalige nautilus ; das dickschalige schiffboot ; perlschnecke ; perlen- mutter-horn ; papedasschnecke des Allemands. Nau- | tilus pompilius , nautilus crassus ; nautilus major || | vel maximus ; cochlea margaritifera des Latins. Par- |f | Zemoer nautilus ; parlslak , parlemoer-hooren ; pa-\t pedo-hoorn , des Hollandois. Parlamour schelp ,\; schippertje des Belges. Kika lapia ; krany modang'\t des Amboisiens. Bia papeda, bia cojin ; des Malais. Saale 4 COQUILLES Circouscrit dans des caractéres aussi sévéres ,le genre des nautiles nous offrira peu d’espéces , car il est en- titrement isolé des nautiles ombiliqués : quelques es- peces , quelques variétés viennent s’'y rattacher ; et il en est principalement une qui a des espéces d’oreilles qu’on peut voir dans Gualtieri, ind. test. tab. 18, f. 3, et tab. 17, fig. A. Ellea été copi¢e par Favannes, et elle vient des Maldives. Dépouillés de leur robe jaundatre et fauye , les nautiles présentent la nacre la plus brillante ; gravés et montés sur des pieds d’or et d'argent, ils ont fait un des plus beaux ornemens des buffets anciens. Les nautiles appartiennent aux mers de I'Inde et a celles d'Afrique ; animal qui les construit se rapproche beaucoup des poulpes , mais ila un plus grand nombre de bras , et dans cette espece aussi les sexes sont séparés et isoles ; jamais il ne vient sur le rivage, il habite au fond des mers, ou vogue a leur surface. Les nautiles sont assez rares al’état fossile , ils portent alors lesnoms de nautilites , en francois ; de nautili | petrefacti , nautaliti , nautici en latin; de nautiliten , versteinerte schiffsbote , fahrkiittelsteine, en alle- mand. Nous en avons trouvéa Courtagnon pres de Rheims, et a Grignon pres Versailles , ayant encore conservé leur nacre: on en rencontre d'autres a l’etat de pétrification & Turin en Piémont, a Richmond en An sleterre , a St.-Gilles dans les Pays-Bas , au Havre, a Rouen , pres de Caen, au mont dela Lune en Cham- pagne , 2 Chatillon en Dauphiné, en Boulonnois , a Montbard en Bourgogne , aSt.-Didier , & Namur, a Nenfchatel , & Boetstein en Suisse , au duche de Weimar, a Altdorff, ’ Peunding pres Nuremberg en Allemagne. UNIVALVES. 5 Coquille a spire en disque, sans ombilic. 6 COQUILLES Il. GENRE. ANGULITHE;; en latin, Ancurirues. UNIVALVES. L’ANGULITHE. Caractéres génériques. Coquille libre , univalve , cloisonnée, en disque, et contournée en spirale apla- tie, sans ombilic; le dernier tour de spire renfermant tous les autres ; bouche triangulaire , recevait dans son | milieu le dos de la coquille ; cloisons umnies , et toutes percées dans leur centre par un seul trou. Espéce servant de type au genre. Nauiilite triangulaire du Havre. Histoire des. Mol- |} lusques, Buffon , édition de Sonnini , tom. 4, pag. 292, || planche 49. Langius, hist. lap. figurat. pag. g1. tab. 25. L. B. Nautilites triangularis. Drykantig versteind schippertje des Belges. } Nous avons recueilli cet angulithe aux pieds des rochers du Havre en Normandie »rochers qui renferment tant |} de pétrifications ; ils sont en grande partie argileux , et la |f mer dans son flux et reflux ,en les sapant par le pied , les : dégrade continuellement, elle lave les débris qu'elle en arrache, et les pierres ainsi que les péetrifications restent. Nous ne connoissons pas encore l’analogue vivant de cette coquille; la pétrification dont nous parlons est de couleur grise, et sa matiere est argilo-calcaire. On trouve dans quelques auteurs plusieurs coquilles pétri- fiées qui se rapportent a notre genre ; mais en général ce sont des coquilles microscopiques , Lang cependant publia la figure d’un de ces corps pétrifiés ; il est de la grandeur d'une piéce de six sous , celui que nous don- E€OQUILLES nons est de grandeur naturelle ; il en est méme de plus grands ; car nous en avons possedé des cloisons déta- chées qui avoient trois fois laméme grandeur, En géné- ral tous les auteurs confondirent les angulithes avec les ammonites, ou cornes d’ Ammon;il en étoit de méme avec les nautilites ayant que nous les en eussions séparés dans notre ouyrage faisant suite aux ceuvres de Buffon , et cependant comme les nautiles , les angulithes ne pré- sentent a lextérieur aucun vestige d’ombilic. Lamark et Bosc , d'apres lui, en firent des orbulithes ; plus tard, et dans louvrage que nous venons de citer , nous les joignimes aux nautiles, avec quiils avoient plus d’ana- logie. La science conchyliologique étant maintenant plus avancée , leur forme carénée, et leur bouche triangu- laire nous ont permis d’en former aujourd’hui un genre particulier. Celui qui nous sert de type a six pouces de diamétre sur deux pouces et demi d’ouverture a la bouche ; le siphon est central, et les cloisons tres-concayes , les bords en sont unis, le tét a disparu et les concamérations ont été remplies par une matiére crayeuse , calcaire, fortement argileuse et grisdtre, de la consistance du marbre. UNIVALVES. 9 rr Coquille a spire en disque, sans ombilic. 10 COQUILLES lil. GENRE. PHONEME ; en latin Puonemvs. UNIVALVES. ee LE PHONEME. Caractéres génériques. Coquille libre , univalve, cloisonnée , en disque et contournée en spirale aplatie , | sans ombilic; le dernier tour de spire renfermant tous || | les autres ; bouche triangulaire , en partie recouverte ; surles bords par une lame, et ouverte au centre , rece- |f vant dans son milieu le dos de la coquille; cloisons unies | et toutes percées vers le dos d’un seul trou, ou siphon. | Espéce servant de type au genre. Le phoneme tranchant. Nautilus vortex ; en alle- |} mand WV irbelschiffer ; testac. microsc. a Leo. yon Fichtel |j et J. P. C. von Moll. pag. 33, tab. 2, fig. d —1. Soldani. Sag. oritt. pag. 99, tab. i, fig. 12. — Testaceo. tom. 1 ,part. 1, pag. 66, tab. 59, fig. t. t. L’espéce que nous citons demande a étre yue & la jf loupe , elle est de la grosseur d’une graine de navet ; on |f la trouve en tres-grande quantité dansles sables littoraux de quelques rivages de la mer Adriatique , et aussi dans : ceux de la Coroncine, prés de la ville de Sienne, dans lancienne 'Toscane, aujourd’hui Etrurie; sa couleur est blanc-perlé , le plus souvent elle n’a qu'une demi- ligne de diamétre. On la rencontre encoreavec quelques autres qui lui sont congénéres, sur les coralines de la -{| Corse , et surtout dans les touffes de celles qui sont |} | formées en buisson. : Nous sera-t-il permis de répéter ici que les coquilles TESLA a SE TE a A EL SE I 12 COQUILLES microscopiques jouent un tres-grand rdéle dans la for- mation des bancs calcaires ; que des chaines entiéres des montagnes Apennines en sont formées, et qu’a elles seules elles constituent une foule de banes calcaires oi1 méme on ne les soupconneroit pas ? Le phoneme est arrondi en orbe assez épais, les cdtés de la spire se renflent en cone tres-obtus , les cloisons sont bleudtres et apparentes par la transparence de la coquille , elles sont tres-courbées,en spirale et presque semi-circulaires : la bouche recouverte en partie , nous conduit naturellement aux coquilles sans ombilic dont la bouche est entitrement recouverte. UNIVALVES. 13 Coquille a spire en disque, sans ombilic. 14 COQUILLES Iv. GENRE. ELPHIDE ; en latin Erpmprem. UNIVALVES. 15 L’ELPHIDE. Caractéres génériques. Coquille libre, univalve , cloisonnée , en disque , et contournée en spirale aplatie ; sans ombilic; le dernier tour de spire renfermant tous les autres ; bouche triangulaire , scellée et recouverte | par un diaphragme , recevant dans son milieu le dos de la coquille, et percé a langle extérieur par un trou qui | se répete dans chaque cloison intérieure. Cloisons unies. Espéce servant de type au genre. L’ Elphide souflé, Nautilus macellus ; enallemand , der magere schiffer; testac. microsc. a Leo. von Fichtel et J. P. C. von Moll, pag. 68. tab. 10. h. i. k. Cette espeéce , tantét rosée et tan’*t de couleur jau- ndtre, se trouve assez abondamment dans les éponges, | les polypiers , et autres concrétions zoophytiques de la mer Méditerranée : son diametre est d'un quart de ligne; von Fichtel et von Moll sont les premiers auteurs qui en aient donné la figure et la description , et quoi- quils n’aient appercu qu'un seul trou sur le diaphragme de cette coquille , c'est cependant par erreur , et sur un || : simple soupcon qu'il devoity en exister lusieurs autres , quills se sont décidés dans leur ouyrage, diailleurs si exact, de ne faire qu'une simple varieté du genre actuel en le joignant a une autre espece a six trous dont nous avons , de méme que de celui-ci, fait un genre particu- lier : genres d’autant plus remarquables qu’‘ils ne présen- 16 COQUILLES tent point de bouche ou d’ouverture proprement dite ; cette bouche étant fermée et scellée par un diaphragme qui est intimement soudeé aux bords de la coquille ; et malgrél’étonnement ou une pareille organisation devroit nous jeter , les genres de coquilles qui vont suivre ser- viront successivement d’appui a cette nouvelle obserya- tion en histoire naturelle. Lielphide est renflée, et chaque cloison renferme l'espace de trois cétes , ce qui forme autant de festons: indication de trois époques quelconques , mais an- nuelles , dans la vie de ce mollusque. UNIVALVES. {7 Coquille a spire en disque, sans ombilic. 18 COQUILLES v. GENRE. GEOPONE;; en latin, Gzornonus. LE GEOPONE. Caractéres générigues. Coquille libre , univalve, cloisonnée , en disque , et contournce en spirale aplatie ; mais un peu renflée sur un des cétés ; sans ombilic ; le || dernier tour de spire renfermant tous les autres ; dos aigu , bouche triangulaire , scellée et recouverte par un diaphragme percé en longueur par six trous, dont celui de l'angle extérieur est le plus grand , et disposés en série ; le diaphragme receyant un peu de cété le dos de {| la coquille ; cloisons unies. Espéce servant de type au genre. Le Géoponejaune. Nautilus macellus; enallemand, der magere schiffer. 'Yestac. microsc.a Leo von Fichtel et J. P. C. von Moll., pag. 66. tab. ro. fig. c. f. g. Cette espece si remarquable est de couleur jaunatre ; elle se trouve, comme celle caractéristique du genre précedent, au milieu des polypiers et des concrétions animales , que le vulgaire nomme plantes marines , de |} la Méditerranée; son diaphragme supérieur est soude |} de meme, et il ne présente point d’autre ouverture que celle des six trous , sérialement placés dans sa longueur : celui situé a Yangle extérieur est plus grand que les cinq autres, et les deux cétés de la coquille sont in¢égaux ; celui de la gauche est plus bombé que |} celui de droite, ce qui fait gauchir la bouche deja si |j 20 COQUILLES sunguliére des coquilles de ce genre; passage aux coquilles turbinées ou a spire éleyée, si on. y remar- quoit une spire ou un ombilic quelconque. Le dia- métre du géopone que nous ayons dessiné est d'une ligne,il y ena de plus petits, Les auteurs allemands que nous ayons cites, sont les premiers qui nous aient fait connoitre ces coquilles , ils les rangéreni parmi les nautiles. Le diaphragme qui recouyre la bouche estun peubombé; elles sont joliment sillonnées et striées. UNIVALVES. 2I ea hiatal Coquille & spire en disque , sans ombilic. 22 COQUILLES VI. GENRE. PELORE; en latin , Peronvus. UNIVALYES. yr 25 LE PELORE. Caractéres génériques. Coquille libre , univalve , cloisonnée, en disque, et contournée en spirale aplatie ; sans ombilic ; le dernier tour de spire renfermant tous |} les autres ; dos aigu , bouche triangulaire , scellée et {f recouyerte par un diaphragme receyant dans son milieu le dos de la coquille , percé de six trous , placés sur les bords en deux séries de trois chacune, renfer- |} mant entre eux trois stigmates en triangle, ce dia- phragme percé en outre par dix trous en fer de fleche , placés contre le retour de la spire, cing de chaque coté, et séparés en dents de scie les uns des autres ; cloisons unies. Espéce servant de type au genre. Le Péloreambigu, nautilus ambiguus ; en allemand, |} der zweydeutige schiffer.'Testac. microsc. a leo. von |} Fichtel et J. P. C. von Moll. , pag. 63. tab. 9. fig. die. f. |f Cette coquille singuliere est originaire du golfe Persique , et de celuide l’Arabie ; on I’y trouve princi- palement dans le sable que contiennent d autres. coquilles plus grandes, abandonnées lors de la mort |} des mollusques qu’elles renfermoient : c’est ainsi que Spengler les ayoit recues, et quil les envoya a von |f Fichtel et a von Moll ; il est possible que les trois sugmates du centre du diaphragme , disposés en|f 24 COQUILLES triangle, soient encore autant de trous, ou de siphons; peut-ctre cependant ne sont- ce que de simples impressions , comme nous. les retrouyerons encore dans les loges et dans les diaphragmes des hippurites. Nous n’ayons point eu occasion d’examiner par nous- memes les coquilles de ce genre , aussi rare que curieux. Le pclore ambigu est de couleur blanche, joliment rosé et azuré , son diamétre est d'une ligne ; il est presque orbiculaire , le centre en est un peu déprimeé et le dos aigu. UNIVALVES. a5 Coquille a spireen disque , sans ombilic. 26 COQUILLES Vil. GENRE, CHRYSOLE ; en latin , Curysotus. UNIVALVES. 27 LE CHRYSOLE. Caractéres générigues. Coquille libre , univalve, |f cloisonnée, en disque , et contournéeen spirale apiatic; sans ombilic ; le dernier tour de spire renfermant | tous les autres ; dos aigu ; bouche triangulaire ¢largie || et scellée , recouverte par un diaphragme recevant dans son milieu le retour de la spire, plein, sans) trous ou siphons, mais crénelé contre ce méme retour de spire , et bombé ; cloisons unies. Espéce servant de type au genre. Le Chrysole perlé. Nautilus crepidula. En alle- : mand, der pantoffeleehnliche schiffer. Vestac. microsc. |f a Leo von Fichtel et J. P. C. von Moll, pag. 107. tab. 19. fig, g. h. j. Soldani , testac. tom. I, part. 1 , pag. 64, tab. 58, fig. bb. Nautilus lituitatus. Les tours de spire du chrysole se renflent , ce quirend |} le triangle de la bouche plus évasé que dans les aa genres que nous venons de citer; sa couleur, aprés la | {| mort de l'animal qu'il renfermoit, est d’un blanc de perle J mais pendant sa vie la couleur de la coquille est rose; a i}on en trouve pendant toute l’année sur les rivages | | vy {| voisins du port de Livourne dans la ci-deyant Toscane , 28 COQUILLES | e ‘ . . , son diameétre est de deux tiers de ligne. Les créne- lures qui, dans ce genre, arment le diaphragme contre le retour de la spire , sont d’autant plus re- marquables , qu’elles nous conduisent aux camérines et aux autres genres de coquilles non-seulement cham- brces, mais encore cellulées , comme le sont les camé- rines; tant il est vrai que la nature semble avoir épuisé toutes les formes, particulicrement en elles- memes, dans leur essence, mais encore dans toutes leurs modifications. Le chrysole perlé est pour ainsi dire pellucide ; il forme une espéce doyale assez allongeé. UNIVALVES. 29 Coquille « spire en disque, sans ombilic. COQUILLES VIll. GENRE. AGANIDE ; en latin, AcAnipgs. UNIVALVES. 31 LYAGANIDE, (ouAcaniuirneg.) Caractéres génériques. Coquille libre , univalve , cloisonnée , en disque, et contournée en spirale arron- die; sans ombilic; le dernier tour de spire renfer- mant tous les autres ; bouche arrondie, évasée , rece- vant dans son milieu le retour de la spire ;_ cloisons percées par un seul trou , feuilletées , lobées, en zigzag , |f ou découpées, Espeéce servant de type au genre. Aganide encapuchonne. Le nautile encapuchonné. Buffon. hist. des moll. édit. de Sonnini, tom. 4 , pag. 225, pl. 48, fig. 1. Cette coquille, que nous ne connoissons pas encore a état vivant, mais seulement a celui fossile, a le dos rond, et elle est aplatie en facon de palet ; cest un nautile au premier aspect, mais ses cloisons sont onduleuses , et comme encapuchonnées les unes dans les autres ; ces sinuosités conduisent 4 celles des ammonites a cloisons plus ou moins découpées , mais ici point d’ombilic , et par conséquent elle tient au nautile ou nautilite. Nous l’ayons ramassde dans les 52 COQUILLES rochers de pierre calcaire , noire, f{étide ( lapis suillus, pierre de pore ) des environs de Namur : sa substance est tres-spothique , dure comme le marbre ; elle est de couleur brune , tirant sur le canelle , et n'a plus son tét extérieur : mais les concamérations remplies de matitres calcaires , car- bonées et solides , ont conservé leur figure pri- mitiye. UNIVALVES. 35 Coquille & spire en disque, sans ombilic. 54 COQUILLES IX*, GENRE. -O PHARAME;; en latin, Paanamum. UNIVALVES. <6) LE PHARAME. Caractéres génériques. Coquille libre, univalve, | cloisonnée , en disque, et contournée en spire aplatie ; || i; sans ombilic ; le dernier tour de spire renfermant tous | les autres, dos aigu, carénd en molette d’éperon ; bouche triangulaire , ouverte , recevant dans son milieu le |f retour de la spire ; mais perforées d'un trou a langle extérieur , unies et sans ondulations. Espéce servant de type au genre. Le Pharame perlé. Nautilus calcar. En allemand, der spornschiffer. 'Yestac. microsc. a Leo. von Fichtel et |} | J. P.C. von Moll, varietas 4. pag. 73. tab. 1. fig. i. k. Linneeus, syst. nat. edit. XII. pag. 1162. sp. 274. — Xill. pag. 3570. sp. 2. Schreeter , Einleit.in die Conch. kennt. I. B. d. pag. g. 1. Schreiber , Conch. Kennt. I. Bd. pag. 2. IL. Diapres les apparences et l'aspect de cette coquille , de la carene et de son armature , tous les auteurs sans exception qui traiterent des coquilles microscopiques j}en ont confondu une foule les unes dans les autres , || sans faire attention ala différence de leurs bouches , ou a dautres caracteres trés-distinctifs. Dans louvrage , | dailleurs si estimable de von Fichtel et yon Moll, trois planches entieres , celles 11 , 12 et 13, sont consacrées a plusieurs coquilles qui ne sont rien moins que con- geneéres , et que ces auteurs ne donnent que comme — = SS EE Be 56 COQUILLES des vari¢tés , tandis que toutes different, que quelques- unes sont des espéces particuliéres , et que les autres forment des genres : ils disent méme que leurs yariétés sont si mulupliées quil leur paroit presque impossible de pouvoir leur assigner un caractére spécifique. Nous esperons étre plus heureux en les classant successive- ment a leurs genres , déterminds d’aprés la forme de leur bouche, et d’aprés quelqu’autre différence notable et caractéristique. Dans le genre dont nous traitons ,la coquille qui nous sert de type, a naturellement la gran- deur d'une assez forte lentille , c’est-a-dire ’-peu-prés trois lignes de diamétre ; nous ne donnons point comme un caractére générique les grains dont les bords de ses cloisons sont perlés ; ils constituent seulement l’espéce. Sa couleur est bleudtre et irisée; a Tétat fossile, les memes coquilles sont brunes et rougedtres : on les trouve dans la mer Adriatique, principalement sur ses bords prés de Rimini; et quant aux fossiles , 4 la Coron- cine pres de Sienne en Toscane. Dans les mémes j}endroits on en rencontre quelques autres especes , quau premier abord on confondroit avec celle-ci ; mais elles ont ouverture du siphon faite en verrue, ou radicée. | La bouche du pharame perlé est ouverte , comme celle des nautiles. UNIVALVES. 37 Coquille & spire en disque, sans ombilic. “ 58 CO QUILLES a X*. GENRE. ANDROMEDE ; en latin , Anpromenrs. UNIVALVES. 39 LTANDROMEDE. Caractéres génériques. Coquille libre , univalve , cloisonnée,en disque, et contournée en spirale arrondie ; sans ombilic , Ie dernier tour de spire renfermant tous les autres; bouche triangulaire , faite en forme de poire , re- cevant dans son milicu le retour de la spire, et recouyerte par un diaphragme offrant une ouverture sémi-lunaire contre le retour de la spire ; dos caréné; || cloisons unies. Espéce servant de type au genre. Androméde gauffrée. Nautilus strigillatus , en allemand der gestrichelte schiffer. Testac. microsc. a Leo. von Fichtel et P, J. P. C. von Moll. pag. 49. tab. 5. fie. c,d. €: Soldani testac. T. I. P. I. pag. 54. tab. 54. fig. 1? Quoique dans le dessin cette coquille paroisse elliptique , elle est parfaitement ronde et assez ren- flée : on pourroit , a la rigueur, y recomnoitre une espece dombilic , mais il est si peu marqué, si peu apparent que constamment il seroit conteste. Ces apparences sont formées par un léger creux central d’ou ces cloisons partent en rayonnant ; les 40 COQUILLES cloisons sont trés-apparentes et assez rapprochées les unes des autres. La couleur de landroméde gauffrée est irisée : on la trouye en quantité a Poville pres de Novi, iisur les bords de la mer Adriatique : la coquille a une demi-ligne de diamétre, et plusieurs espéces viennent se rattachera ce genre ; le diaphragme de la | bouche est bombe. UNIVALVES. Al Coquille a spire en disque, sans ombilic. 42 COQUILLES XI. GENRE. SPORULIE; en latin , Sponitus. UNIVALVES. 43 LE SPORULIE. Caractéres génériques. Coquille libre, univalve, cloisonnée , en disque , et contournée en spirale aplatie ; sans ombilic ; le dernier tour de spire renfermant tous les autres ; bouche ouverte, triangulaire, recevant dans son milieu le retour de laspire; dos caréné et armé ; cloisons umies , percées au centre. Espéce servant de type au genre. Sporulie pectiné. Nautilus strigillatus. Kn alle- mand, der gestrichelte schiffer. Testac. microsc. a Leo von Fichtel et J. P.C. von Moll. pag. 5o. tab. 5. fig. fg. deuxieme variéte. Dans les coquilles de ce genre, comme dans celles qui constituent celui des pharames, nous avons une preuye nouvelle que la nature n/a laissé aucune place sans chercher a la remplir ; les sporulies, comme les pharames, ont une carene armée , €peronnée de forme singuliére, espece d’appendice a leurs coquilles , et qui vient remplir une place qui, sans elle , ne présen- teroit qu'une lacune. Les pointes de cette armure sont inégales. 4h. COQUILLES La coquille du sporulie pectiné , est finement plissée en sens contraire des stries de l'accroisse- ment successif, et par conséquent des cloisons , et Pendroit de ces cloisons est indiqué par des especes de cdtes qui partent du centre en divergeant vers la circonférence. La couleur de cette coquille est blanchatre , perlée et irisée ; on la trouve en immense quantité pres de Novi, sur les plages de la mer Adriatique ; elle a une ligne de diametre. | Sa aa UNIVALYV ES. 45 Coquille & spire en disque, sans ombilic. 46 COQUILLES XII. GENRE. CANTHROPE ; en latin, Canrnrores. | UNIVALVES. 47 oy LE CANTHROPE. Caractéres génériques. Coquille libre , univalve , cloisonnée , en disque, et contournée en spirale tres- aplatie ; sans ombilic ; le dernier tour de spire renfer- mant tous les autres ; bouche arrondie en fer a cheval , recevant dans son milieu le dos de la coquille ; cloisons |f unies et percées, contre le retour de la spire, par un seul siphon ou trou. Espéce servant de type au genre. Canthrope galet.Fnbelge, Plat schipperije. Cette coquille que nousne connoissons encore qu’al état de pétrification , se rapprocheroit infiniment des nautiles, sice nétoit son extreme aplatissement et son siphon || placé mediatement contre le retour de la spire , au dos |} de la coquille : elle est représentée ici de grandeur natu- relle, et telle que nous l’avons trouvée, déja un peu roulée , parmi les nombreux galets tourmentés par le flux et reflux de lamer sous la tour d’ordre 4 Boulogne- sur-mer. Elle ressemble extrémement par sa forme aux |} galets; mais sa superficie est ondée par des plis trés— |{ rapprochés les uns des autres ; la bouche est trés-ctroite , || car le dernier tour n’a tout au plus qu'une ligne de saillie sur les autres , et par conséquent elle présente la forme d'un fer a cheval trés-allongé. 48 COQUILLES Sa substance est argilo-ealcaire , et elle se rapproche | bd . . | beaucoup de celle de la pierre puante , /apis suillus. Nous croyons que cette espéce est trés-rare , n’en ayant retrouvé le dessin ni la description dans aucun des nombreux auteurs que nous avons été a méme de |} consulter & cet égard ; mais il existe quelques autres | pétrifications qu'on peut y rapporter, quoiqu’en géné- ral elles soient plus renflées et plus épaisses. UNIVALVES 49 Coquille a spire en disque, sans ombilic, a ailes étendues. COQUILLES ~ 5Bo XT. GENRE. BELLEROPHE; en latin, Bettenopnon. UNIVALVES. Ar LE BELLEROPHE. Caractéres génériques. Coquille libre , univalve, |} cloisonnée , roulée sur elle-méme et en spirale déprimée, formant la navette ; le dernier tour de spire renfermant |} tous les autres ; bouche trés-ovale, recevant dans son | milieu le dos de la coquille ; cloisons unies, percées par j| un. siphon. Espéce servant de type au genre. Le Bellérophe vasulite. Vasulite déprimé ; Bel- lerophon vasulites , Histoire naturelle des Moll. Buf- fon, édit. de Sonnini. vol. 4. pag. 298. pl. L. fig. 2 et 3. |f Le nautile déprimé. ¥n hollandois ; den gevleugelden \\ nautilus. De Hupsch Naturgeschichte des Nieder- | Deutschlandes , etc. tab. 5. fig. 20 et 21, et pag. 27. i| Einfacher nautilit von Bensberg , et ibid. fig. 22. || Einfacher nautilit von Exffel. C’est le baron de Hupsch, naturaliste distingué de Cologne , qui, le premier, publia, dans un petit ouvrage |} assez rare, deux especes congéneres de cette coquille , |j tres-remarquable par sa forme en navette , par la dispo- sition de sa bouche , et par son éyasement ; nous ne la connoissons encore qu’a état fossile, et M. de Hupsch |} les ayoit rencontrées parmi d'autres pétrifications dans lEiffel, canton du duché de Juliers : j’en ai posséde |f qui avolent trois pouces d’une extrémité a Tautre; la coquille étoit convertie en spath calcaire d’un blanc |f tres-éblouissant , qui tranchoit vivement en ony sur le marbre noir spathique fétide qui en remplissoit toutes 5a COQUILLES . les cloisons. D’aytres échantillons renfermoient une craie argileuse, happant fortement a la langue. La bouche des bellérophes s’épanouit en demi-cintre , comme celles des oyules,nommées mavettes par les conchyliologues ( Bulla birostris. Linn. syst. nat. yerm. test. pag. 5423. spec. 5. edit. X ). Elle a de méme deux pointes ou prolongemens a ses cdtés , auxquels on pourroit cependant donner le nom d’oreilles : la coquille est bombée, striée par de petites cotes sillonnées, partant de chaque oreille , pour se rendre au milieu du dos ar- rondi et remarquable par une espéce de chainette perlée et disposée en série ou cordonnet, qui sépare la coquille en deux parties égales , comme le feroit une caréne ; le tét a une ligne dans sa plus grande épaisseur. Il est pro- bable que le bellérophe vasulite se trouve aussi dans les environs de Namur. M. de Hupsch , naturaliste infatigable , ayoit re- cueilli une foule de matériaux en tout genre ; nous sayons que son cabinet, si précieux sous tant de rapports , se trouve aujourd hui dans toute son intégrité a Darmstadt ; et nous formons des yoeux , afin que le public et la science jouissent enfin, par la publica- tion, de tous les faits que ce savant ayoit su réunir avec tant de soins. UNIVALVES. 5s Coquille & spire en disque, sans ombilic. 4 COQUILLES XIV". GENRE. BISIPHITE ; en latin, Bisrrnyres. UNIVALVES. 55 Li BISIPHIE ©. Caractéres générigues. Coquille libre , univalve , cloisonnée, roulde sur elle-mémeet en spirale déprimée, le dernier tour de spire renfermant tous les autres ; bouche ronde et évasée , recevant dans son milieu et_en retour le dos parfaitement arrondi; cloisons unies per- cées par deux siphons en ligne droite , placés l'un pres du retour de la spire, et l'autre plus a l'extérieur. Espéce servant de type au genre. Le Bisiphite quadrillé. Bisiphytes reticulatus. \{ Nautile & deux siphons. Hist. nat. des Mollusques. |} Buffon, édit. de Sonnini, vol. 4. pag. 208. pl. XLVI. fig. 2. Nous fimes connoitre les premiers cette coquille fos- sile dans louvrage que nous venons d’indiquer. Cette pétrification venoit de Sombrenon en Bourgogne, elle | avoit encore enpartie conservé son tet, il étoit assez épais et quadrillé ; et les deux siphons séparés et distinets , permettoient le passage & un plomb de chasse, pareil a jf ceux dont on se sert pour tirer le iévre. La couleur du tét étoit rousse et jaunatre , enlicrement caleaire, et répandant sous le marteau. une odeur fctide. Hy en a |} de plus de-deux pieds de diametre , et dont la coquillea jf deux lignes d’épaisseur, quadrillée , et ressemblant au plus gros canevas. On en rencontre encore de plus ocracés dans les environs de Bruxelles et aux carricres de marbre noir de Barbancon dans l'enclavement des Ar-|j dennes ; nous en avons possédé de trois pouces et 56 COQUILLES demi delongsur deux d’ouyverture ; convertisen marbre noir, leurs con amérations offroient des cristallisations spathiques et calcaires , et leur cassure ne rendoit point d’odeur fétide ; leur tét ou robe extérieure étoit uni. Ces derniers bisiphites, & qui nous donnerons le nom de flambes, ont deja été gravésalétat marin par Gualtieri (index testaceorum , tab. 18. la vignette fig. 4. ), et par Fayvannes, sous lenom de grand nautile épais a deux siphons (Conch, tom. 1. part. 2. pag. 724et pl. VIL. Lit. D. 5 ; et zoomorph. pl. LXIX. fig. A. 4. ) Ils sont les analogues vivans aujourd'hui dans les mers orientales de ceux que nous retrouyons pétrifiés en Europe au milieu de Ja forét des Ardennes ; leur robe légerement teintée de safran est flambée de brun dans le genre des taches du grand nautile flambé. Dans ce genre nous pouyons donc compter trois especes , dont deux a l'état de pétrification , et la_troi- sitme a l'état marin , comme 8 celui fossile. Quoiqu’elles | ne soient plus ombiliquées , le centre de leur disque offre une espece de creux, qui nous conduit naturelle- ment aux coquilles contournées , comme le sont les tiantiles , mais qui offrent de plus qu’elles un ombilic prononcé : ces coquilles , connues sous le nom de nautiles ombiliqués , nous seryent de passage pour atteindre les cornes d' Ammon et les ammonites. UNIVALVES. by Coquille a spire en disque , ayant un ombilic. 58 COQUILLES (TE RE, TL TES TS | lL XV*. GENRE. OCEANIE ; en latin Oceanus. UNIVALVES. 5g LYLOCEANIE. Caractéres générigues. Coquille libre , univalyve , cloisonnée , en disque, et contournée en spirale, ayant un |} ombilic ; le dernier tour de spire renfermant tous les f autres ; bouche arrondie , évasée , recevant dans son |f milieu le retour de la spire. Cloisons unies et percées |f parun siphon. Espéce servant de type au genre. Océanie flambée. Oceanus flammeus. — Le nau- |} {| tle ombiliqué. Hist. nat. des Mollusques. Buffon , édit. | de Sonnini. — Le petit nautile ombiliqué. Favannes , |} i! conch. vol. 1. part. 2. pag. 725. pl. VII. Lit. D. L; et | Zoomorph. pl. LXIX. let, A. 4. — Nautilus crassus \j || minor, concameratus et umbilicatus. Favart dHer- | bigny , dict. tom. 11. pag. 418. Het doorgeboord schip- | perge , des Hollandois. Nous venons de donner quatorze genres de coquilles jf que lon a confondus jusqu’a ce jour sous la dénomination jj | de nautiles ; de ces genres aucun n’est ombiliqué , et |f i| cependant nous deyons ayouer que malgré leur grand |j nombre, il etit peut-étre été nécessaire de faire encore |} 4| quelques coupes ; car il existe des nautiles ou nautilites a || trois siphons, d’autres a siphon continu, et d'autres en- |} | core qui plus d’une fois pourront faire hésiter sur la place |f jj ou ils devront venir se ranger. Nous allons maintenant || nous occuper de quatre genres, dont l’ancienne nomen- |f | clature fit ou auroit fait des nautiles ombiliqués , et aux- : quels nous avons cru devoir donner enfin un nom géné— ee 60 COQUILLES rique , et qui leur appartint. L’océanie flambé n’a\ordinai- rement que deux a trois pouces de diamétre , et souvent il est bien plus petit, sa robe est blanchatre , flambée de fauve et de couleur de feu ; la nacre intérieure est grise , irisée , réflétante, et du poli le plus doux ; la poupe ou retour de la yolute est teintée de feuille morte rembrunie. La coquille est fortement arrondie, presqu’en boule, et ouverture est a-peu-prés ronde; elle est muniea son centre d'un ombilic , percé & jour, au travers duquel on peut faire passer un fil, caractere inhérent ace genre. L’océa- nie flambé vient des Moluques( Valentin amb. coq. univ. fig. 4), il est assez rare. L’analogue fossile a été publié par Breyn ( de polyth. tab. 2. fig. 3. § 58 ). Les deux Bayer, de Hupsch et Lang (1)nous enont donné auméme état qui ayoient tantot conservé leurs téts , et qui d’autrefois étoient conyertis en pyrites ; mais Knorr (2) ena publié un trés grand yenant d’Aristorff, dans le canton de Bale ; ilest énorme pour la taille, et cependant I’analogue de locéanie flambé est originaire d’ Amboine, dans lamer des Indes. Il est probable que nous n’en connoissons point encore de grands indiyidus al’état marin , et yu la rareté des petits,il est a croire qu’ils ne vivent qu’a une grande profondeur dans la mer, et que ce sont des coquilles pélagiennes. On en trouve encore de pyritisés et a tét calcaire & Neufchatel en Suisse. (1) et (2) Oryct. norica. pl. 11. fig. 8, et pag. 31, — Ferd. Bayer insuppl, tab. 10. fig. 3. 4, 5. et pag. 17. — et ibid, tab. rr. fig. 1. 2. et pag. 17. — De Hupsch naturgesch. etc. vol. 1, tab. 3. fig. 1g,et pag. 25, paragraphe 33. — Lang. hist. lap. hely. tab, 22. fig. A, et pag. 88. — —— Knorr de poly. vol. 11, sect, 4. pag. 44, et pl. A, 1V. fig, 1. UNIVALVES. 61 Coquille a spire en disque, ayant un ombilic. COQUILLES 62 \ uunenl' SY \\\\ ‘ Pi i} a \ r =F Hi * ‘\ i Ki AN Se PEN Ny \ x BY I N YRS Ss ZG 79) = o = = = CH =| = 5 ea Tp) — Oo < = “Ex Qu UNIVALVES. 6 LE PELAGUSE. Caractéeres génériques. Coquille libre , univalve, cloisonnée, en disque, et contournée en spirale aplatie ; ayant un ombilic ; le dernier tour de spire renfermant tous les autres, bouche arrondie , évasée ,recevant dans j| son milieu le retour de la spire ; cloisons lobées, persil- lées , dentelées et percées par un seul trou, Espéce servant de type au genre. Pélaguse lobiserraté ; nautilite persilld. ‘Tous les || nautilites ou nautiles pétrifiés ont en général été confon- |f dus par les anciens oryctologues avec les ammonites ou cornes d’Ammon, etnous croyons étre les premiers qui, || dans histoire naturelle des Mollusques , faisant suite a | | celle de Buffon , ayons sorti cette matitre de l’espéce de chaos ou elle étoit ensevelie : dans notre plan actuel, |} forces de prendre une nouvelle extension, et de ne donner aux choses que leurs noms rigoureux, nous avons || du séparer des coquilles a ombilic , celles qui n’en || avolent aucun , etréunir parmi ces coquilles 4 ombilic des genres séparés et distincts. Nous yenons de voir | dans les océanies des cloisons unies et simples; le genre |} actuel en offre de persillées et de découpées , et c’est ce qui l’en sépare; c'est sous ces derniers que viennent se | ranger tous les ci-devant nautiles dont les cloisons , loin |f d’étre unies, sont lobées, persillées ou dentelées, coquilles dont on retrouve les pétrifications dans une multitude || d’'auteurs qui traitérent de ces objets. C’est au genre 64 COQUILLES pélaguse que nous rapporterons le nautilite ondulé que nous publidmes dans histoire des Mollusques que nous venons de citer, tome 4, page 247, planche XLVI, figure 3 , de méme que toutes les autres coquilles qui lui sont congéneres. Nous ne connoissons pas encore de coquille a l'état marin qui puisse étre citée comme ana- logue , et c'est principalement par la déperdition du tet qu’on s'apercoit de la découpure des cloisons. Le péla- guse qui nous sert de type , vient des Vaches noires en Normandie , il est calcaire, et ses cloisons sont pyri- teuses ; on trouve les pélaguses dans tout état de peétrifi- cation, et on ena rencontré dans Inde comme en Europe, etil est hors de doute que tét ou tard nous connoitrons enfin cette coquille pélagienne , qui ayec d'autres semble n’habiter que le fond des mers les plus profondes. C’est ainsi que l'étude des pétrifications nous méne a la connoissance d’étres que nous dérobent encore , malgré nos recherches ,les profondeurs incom- mensurables de l'océan, et qui chaque jour , ajoutent , lors de leur non-existence , aux couches de ce globe évidemment formé par les dépouilles des étres vivans , dont la tache unique et supréme est de créer quelques parcelles solides qui doivent se réunir , sensevelir , samalgamer enfin dans les couches terraquées et pressées qui constituent et augmentent depuis des siécles incal- culables le globe de la terre. UNIVALVES. 65 §| Coquille a spire en disque , ayant un ombilic. |} L 5 66 COQUILLES. XVII. GENRE. (MELONIE; en latin , Metonis UNIVALVES. 67 LE MELONIE. Caractéres génériques. Coquille libre , univalve , cloisonnée, en disque , et contournée en spirale aplatie ; ayant un ombilic ; le dernier tour de spire renfermant tous les autres ; bouche arrondie, recevant dans son |f milieu le retour de la spire ,scellée et recouverte par un |} diaphragme sans siphon, mais laissant une ouverture | sémi-lunaire contre le retour de la spire ; cloisons |f unies. Espéce servant de type au genre. Le Meélonie étrusque. Melonis etruscus. — Nau- tilus pompiloides. Der kleine dicke schiffer. Vestac. microsc. a Leo. von Fichtel et J.P.C. von Moll, tab. 2, || fig. a,b,c. — Nautilus melo. Saggio oritt. pag. 100. |} tab. 2, fig. 16. tt. I. VV. XX. — Testaceo. T. I. P. 1. pag. 49. tab. 46. fig. qq ? Cette coquille , par ses formes extérieures , ressemble tellement en petit au nautile flambé , qu’au premier |} abord on pourroit la regarder comme une enveloppe du || premier age de ce mollusque ; mais sa bouche scellée et || recouverte , et son ouverture sémi-lunaire démontrent bientot qu'elle appartient 4 un genre particulier , dont pour nous elle constituerala téte, a cdté de laquelle viendront se ranger ses congénéres. Sa couleur est blanche , mais les cloisons se dessinent sur le tct par des 68 COQUILLES raies bleudtres dans l'état vivant ou marin ; lorsqu’elles sont fossiles , elles partagent la couleur des lits ou elles sont renfermées ; dans ceux calcaires elles sont grises ou cendrées , dans ceux ferrugineux , jaundtres et ocracées. On trouve les mélonies a I’état marin sur les madrépores , et sur les concrétions zoophytiques de la mer Méditerranée ; et a l'état fossilea la Coroncine en ‘Toscane. Ces coquilles ont une demi-ligne de diamétre. UNIVAL VES. 69 Coquille « spire en disque, ayant un ombilic. 70 COQUILLES XVIII. GENRE. ANTENOBE ;en latin, ANTENoR. UNIVALVES. Vk! LANTENORE. Caractéres générigues. Coquille libre , univalve , cloisonnée , en disque, et contournée en spirale ; ayant |} un ombilic ; le dernier tour de la spire renfermant tous |f {| les autres ; bouche triangulaire , évasée , ouverte , rece- vant dans son milieu le retour de la spire ; dos caréné et |f armé ; cloisons unies et percées par un siphon. Espéce servant de type au genre. LI Anténore diaphane. Antenor diaphaneus. Cette coquille qui vient terminer la série de celles {| dont le dernier tour renferme tous les autres , et ayant un ombilic , vue ici au microscope , a, dans son état |} naturel et marin,une ligne de diaméetre ; elle est dia- phane, unie , et de couleur rosacée et irisée ; les cloisons se font remarquer au travers de sa transparence. On la |} trouve non-seulement dans les sables des rivages de |} Vile de Bornéo, mais plus fréquemment sur les coralines qu’on arrache a une certaine profondeur. L’animal a huit bras, dont deux palmés , et il semble faire le milieu entre les poulpes testacés et les polypes; Yarmure ou crete de la coquille semble formée de la glace la plus pure , etdans l’étatde repos les bras palmés reposent sur elle, 19 COQUILLES eee | Lanténore diaphane est trés-rapproché de celui que nous ayons deja décrit et grayé dans notre histoire des Mollusques , tome 4, page 219, planche XLVI, figure 3, sous la dénomination de nautile mi- croscopique de Soldani: ce sayant avoit retiré cette espece du fond de la mer-dans les enyirons de. Livourne et de Porto-Ferrajo( Soldani , test. yol. 1. pag. 34. col. i. tab. 55, E., 66. vas. 151, ) ; et nous fede iy icl que les coquilles microscopiques sont répandues dans les mers des deux hémispheéres » et que de trés-fortes raisons font soupconner quiil n’est aucune profondeur qui en soit exempte, et que leur multiplication y est prodigieuse. Les‘anténoiés nbus conduisent aux ammonies ou cornes d’Ammon, qui n’en different que parce que le dernier! tour de la coquille n’enveloppe plus tous les autres , mais laisse au contraire entrevyoir la spire , en sécartant plus ou moins , et -nsgaaesiesciae du point central, UNIVALVES. vhs) Coquille i spire apparente. COQUILLES >. XIX". GENRE. AMMONIE; en latin, Ammonrres. UNIVALVES. 75 ‘bras LTAMMONIE. Caractéres génériques. Coquille libre , univalve , | cloisonnée , en disque , et contournée en spirale aplatie ; tous les tours de spire apparens ; bouche arrondie , éva- sée , recevant dans son milieu le retour de la spire ; cloisons unies et toutes percées par un seul siphon. Espéce servant de type au genre. TL’? Ammonie flambé. Ammonites virgatus. Le grand nautile a spire de Favanne, et de plusieurs autres auteurs. Kn hollandois ,denlevendigen ammons’hoorn. \t Jusqu’a présent cette coquille rare a porté le nom de nautile : il est temps de lui assigner enfin sa veritable place. Elle ne peut point étre rangée parmi les nautiles , parce qu'elle n’appartient pas 4 ce genre, et qu'elle en constitue un qui lui est propre. On ne peut donc etre que tres- |f étonné lorsque l’on voit tous les auteurs qui cherchoient la corne d Ammon a !’état marin, la méconnoitre dans Yammonie dont nous parlons maintenant. Cette coquille faite pour orner les plus riches cabinets , a quelquefois neuf pouces dans son plus grand diametre, sur un ren- flement de trois pouces et demi a son dernier tour de spire 5 ses couleurs sont, a peu de chose pres > celles du | nautile flambé.,, ce qui a peut-étre contribué a propager Verreur et la cécité ou: on a été constamment a Végard de l’'ammonie flambe. Al’extérieur le tet estjaune , flambé de brun , fintérieur est nacré , le retour de spire est chargé d’un enduit noiratre semblable a celui du nautile , et qui prouve que l'ammonie est habité de méme par une espéce de poulpe , qui jette aussi une liqueur noire dans certaines occasions. Cette belle coquille vient des mers dela Chine , et il est évident que c’est ici le type 76 COQUILLES d'une espéce d’ammonie analogue des ammonites ou cornes d’Ammon a cloisons unies. Nous avons possédé une superbe pétrification de cet ammonice ; elle avoit un pied de diamétre , et le dessin en est actuellement dans les portefeuilles de M. Faujas de St.-Fond ; cet ammonite est verdatre, argilo-pyriteux-calcaire, etvient des Vaches noires en Normandie. Nous croyons deyoir \placer en ce lieu ; non pas la synonymie desammonies et ammonites, elle seroit fasti- dieuse , mais, d’apres notre plan, la nomenclature en plusieurs langues. On trouve des ammonites dans toutes les parties du monde, Les ammonites se nomment en latin, Zammonita, cornu Hammonis ,ammonia , ophyocida, ophyomor- phita, serpens lapideus , ceratoides , chrysolitha, ammonius lapis , ammonites , ophyoides. En alle- mand, ammoniten, ammonsherner , widderherner, zicherheerner , belschnecken, meewendrek, seilfisch- steine , drachensteine , schneckensteine , $tein- herner , bergschnecken , steinerne schnecken , schlangen. En francois, ammonite, corne d’Ammon , corne de hélier ,Nernte de mowectte. En hollandois 9 ATN- | monshoorn , ramshoorn , slangensteen , belslack , versteende slang. Kn danois, ammonit , ammonshorn, steenhorn , snekkesteen , forsteenede slanger. En sucdois , ammoniter, ammonshorn. Kn anglois, the ram’shorn , the snacke stone , the serpent stone. En i italien, ammonite , corno d’ Ammon, serpenti umpe- tritit. Kin espagnol, ammonita , cuerno de Ammon. Kn portugais , amumonita, corno de carneiro, corno de Hammon. En polonois , zaglick. UNIVALVES. 7 Coquille en disque , a spire apparente: COQUILLES XxX°*. GENRE. PLANULITE; en latin, PLANutires. _—_ UNIVALVES. Py LE PLANULITE. Caractéres générigues. Coquille libre, univalve , |} cloisonnée, en disque, et contournée en spirale aplatie ; : tous les tours de spire apparens portant de distance || en distance des étranglemens ou arréts ; bouche arron- |f die, recevant dans son milieu le retour de la spire , || cloisons unies , toutes percées par un seul trou. Espéce servant de type au genre. Le Planulite gauffré. Planulites undulatus. En belge, den gefronsden ammonshoren. Ammonites de || six, sept, huit et neuf tours de spire de quelques au- || teurs. On trouve des planulites dans presque tous les ou- I| vrages qui ont traité des petrifications ; la synonymie en seroit immense , mais nous n’en connoissons pas l’ana- logue vivant ou a l'état marin. Les coquilles qui consti- tuent ce genre sont en général beaucoup plus aplaties que les ammonies et les simplégades qui feront la matiére du genre suivant: leurs tours de spire sont aussi plus nombreux , et on les trouve en aussi grande quantité que les simplégades , mais jamais nous n’en avons rencontré d'aussi énormes. Ses tours de spire sont coupés , de dis- tance en distance, par de certains arréts ou étranglemens oulondulation ou gauffrure est interceptée : ils offrent |§ une espéce de repos, indication probable de lage de lanimal ; dans tous les cas il est évident que ces ressauts 80 COQUILLES sont les indices d’un ctat momentané de repos ou d'inac- tion chez le mollusque constructeur de ces coquilles, qui, retenant en contraction quelques-unes de ses parties , ne lui permit pas de former a ces époques les bourrelets ou ondes qui caractérisent l’espece qui nous sert ici de type: ces intervalles sont aussi un des caracteres du genre. Les planulites se rencontrent partout a la surface du globe, mélés avec d’autres pétrifications pélagiennes ; ils y sont dans tous les états communs aux autres fossiles ; il en est d’agathisés , comme de calcaires ; de pyriteux et de convertis en mine de fer , soit hématite , soit ocracée: on les trouve dans les plaines comme sur le sommet des montagnes. Jusqu’a ce jour , ils n’ayoient porté d’autre dénomination que celle de corne d’ Ammon, et le lecteur peut juger jusqu’a quel point ils en different. I. UNIVALVES. Coquille en disque, & spire apparente. Sr 82 COQUILLES XXI. GENRE. Si fy 7 SIMPLEGADE ; en latin, Simprecaves UNIVALVES. 83 —e—_—_—_—X=_uv??_—_ RRO LESSEE, LE SIMPLEGADE. Caractéres génériques. Coquille ‘libre , univalve , |} cloisonnée , en disque , et contournée en spirale apla- tie ; tous les tours de spire apparens; bouche arrondie , recevant dans son milieu le retour de la spire ; cloisons dentelées , lobées , persillées , et percées par un seul |} trou. Espéce servant de type au genre. Sunplegade couleuvrée. Simplegades colubratus. Dans ce genre nous ne connoissons encore rien a l'état vivant ou marin ; et les simplégades confondus sous la dénomination banale de cornes d’Ammon , portoientpour épithéte caractéristique celle de persillées. On ne les connoit qu’a état fossile , ott ils remplissent || tous les modes de pétrifications ; on les a rencontrés dans toutes les couches calcaires du globe , depuis la grandeur |} d'une lentille jusqu’a celle de huit pieds de diamétre , et : méme davantage ; volume vraiment énorme, et qu’on auroit peine a youloir admettre s'il n’en existoit méme a Paris, dans le Musée impérial d'histoire naturelle, denviron quatre pieds. Les simplégades sont souvent ferrugineuses , et d'autres fois encore elles ont conser- vé une partie de leur nacre et de leur orient: & Vétat pyriteux , elles paroissent bronzées , et c’est ce que les | 84 COQUILLES Allemands nomment cornes d’Ammon habillées , ar- meces ( geharnischte Ammonshorn ). Il est trés-probable que les simplégades , comme beaucoup d'autres mol- lusques pélagiens, vivent dans le fond des hautes mers , et qu'une cause physique quelconque ne leur permet point de paroitre a la surface des eaux : rien au contraire mest aussi varié que les nombreuses especes de simple- eades que l'on rencontre dans les flancs entr’ouverts des montagnes , dont la formation est évidemment due aux eaux d'un antique océan , déplacé par quelque grand cataclysme , dent les traces existent bien pour nous , mais dont l’époque se perd dans l'impén¢trable nuit des siecles. C’est-la que les simplégades , les ammonites , les planulites , les nautilites gisent au milieu d'une immen- sité d'autres coquilles fossiles , restes , comme eux, et débris de générations antiques dont les dépouilles ont suryécu aux ages ;médailles probantes de la série des siécles que la main du temps a accumules sur le globe. UNIVALVES. 85 Coquille en disque, & spire apparente. 86 CO QUILLES XXII. GENRE. ELLIPSOLITE ; en latin , Exxirsonrrnes. UNIVALVES. 87 LELLIPSOLITE. Caractéres génériques. Coquille libre , univalve, |f cloisonnée en ellipse , et contournée en spirale ; tous les |} tours de spire apparens ; bouche arrondie, recevant dans son milieu le retour de la spire ; cloisons unies , percées par un seul trou. Espéce servant de type au genre. Ellipsolite cordonné. Ellipsolithes funatus. Corne || d’ Ammon elliptique. Quoique singuliers par leur conformation , et assez rares , les ellipsolites comptent cependant sept a huit espéces qui viennent se ranger sous le genre qui leur est propre. L’individu que nous décrivons vient de la montagne de Sainte-Catherine , pres de Rouen ; nous l’'y avons rencontre aggloméré avec quelques turrilites , et d'autres pétrifications de ce genre ;il est de couleur grise jaunissante , et sa matiére est argilo-calcaire ; on voit que ses tours de spire portent , de distance en dis- tance, des étranglemens ou arréts plus rapprochés que | ceux qui caractérisent les planulites , et qui paroissent |f résulter de la méme cause. La forme elliptique est cons- tante dans ces fossiles , et elle n’y est due a aucun acci- dent qui auroit écrasé ou déprimé la coquille , soit pen- || dant la vie de Yanimal , soit 4 toute autre époque. Nous 88 C OQUILLES avons vu souvent, et dans plusieurs cabinets, des frag- mens d'cllipsolites qu'on nous. présentoit comme des cornes d’Ammon droites ou recourbées ,ou comme des lituites ; mais lerreur est facile 4 reconnoitre , en ce que jamais ces fragmens ne sont terminés , que les lituites le sont par leur sommet , et que les baculites ou cornes d’Ammon droites ne déyient point de cette ligne ; dailleurs, pour des regards exercés, cette erreur ne peut avoir lieu, etil est facile de distinguer au premier coup-d'ceil le fragment méme d'un lituite d’ayec celui des ellipsolites. Nous avons dessiné celui-ci de grandeur naturelle ; mais il y ena de plus grands. Lanalogue al’état yivant n’est point connu. UNIVALVES. 89 Coquille en disque, a spire apparente. go COQUILLES XXIII. GENRE. AMALTE ; en Jatin, AMALTHEUS. UNIVALVES. gi LT AMALTE. Caractéres génériques. Coquille libre , univalve , cloisonnée , en disque , et contournée en spirale aplatie ; tous les tours de spire apparens ; dos caréné et armé , | bouche triangulaire , recevant dans son milieu le retour de la spire; cloisons unies, percées par un seul siphon. Espéce servant de type au genre. Amalié perid. Amaltheus margaritatus. Corne d’Ammon a dos caréné. L’amalté est encore plus aplati que les planulites et les ellipsolites ; beaucoup de coquilles pétrifiées de ce genre ont encore conservé leur nacre et leur orient, d'autres sont ocracées et ferrugineuses. On en trouve qui ont plus de cinq pouces de diamétre. Le dos des amaltés , au lieu d’étre arrondi, est caréné et armé'd’une créte, ce qui rend leur bouche triangulaire lanceéolée. Celui dont nous donnons Ia figure est encore nacré et vient des environs d’Anvers. Ce genre est assez nom- breux en espéces fossiles , qu’on retrouve dans tous les cabinets, mais nous n’en connoissons pas encore l’ana- logue vivant , et sous ce rapport nous sommes forcés de ranger l'amalté parmi les coquilles pélagiennes , que quelqu’heureux hasard nous pourra faire connoitre un jour. to) i) COQUILLLES Indépendamment des coquilles entitres, on rencontre souvent des fragmens d’amalté : il en est de méme des planulites , desammonites , des simpléegades ; souvent il n’en reste que cing a six articulations , et comme elles sont plus ou moins arrondies , on a cru y reconnoitre des queues ou corps d’écreyisses , et en consequence on leur a donné le nom de Caudes cancri. C'est une erreur,non pas qu’il n’y ait des écrevisses peétrifi¢es , auxquelles les oryetologues ont donné la dénomination d'astocolithes, mais elles sont beaucoup plus rares, et reconnoissables sous une foule de rapports. Il en est de méme , lorsque par suite des temps ces coquilles fossiles ont perdu leurs cloisons ; alors la matieére solide qui remplissoit leurs concamérations se trouve isolée , et chaque articulation libre joue avec celles qui leur sont voisines; ces accidens sont fréquens , et bien connus par les naturalistes qui se plaisent 4 étudier les fossiles, a les réunir et a les considérer souvent. UNIVALVES. 93 Coquille en disque, & spire apparente. 94. COQUILLES XXIV*. GENRE. OREADE; en latin , Oneas. UNIVALVES. 95 L ORE ADE. Caractéres génériques. Coquille libre , univalve , cloisonnée , en disque , et contournée en spirale ; tours || | de spire apparens , adhérens , mais sans enchdssement ; bouche piriforme, scellée par un diaphragme bombé , |f mamelonné a l’extrémité extérieure ot il est percé par un petit siphon; cloisons unies. Le retour de la spire hors de la bouche. Espéce servant de type au genre. Oréade cornet. Oreas subulatus. — Nautilus acutauricularis. Der spitzohrschiffer. 'Vestac. mi- crosc.a Leo. von Fichtel et J.P.C. von Moll, pag. 102. tab. 18, fig. g,h,1. — Soldani, testac. 'T. 1. P. 1. pag. 61. tab. 49, fig. x? Cette coquille assez évasée ,paroit tenir le milieu entre les ammonies, les genres qui viennent s’y rattacher , et les spirules ; ellen’a point une spire circonyolutée comme les premiers , et dans le peu quelle en présente , les tours sont adhérens, au lieu que ceux des spirules sont détaches. L’Oréade en seroit cependant trés-rapproche, si sa bouche scellée ne len éloignoit pas entierement. Fondés sur ces caractéres ,nous avons cru pouvoir en faire un genre particulier , et pour nous il termine la série des cornes d’Ammon proprement dites , que nous nous flattons d’ayoir enfin mises en ordre, en les divisant simplement en cing genres , oil toutes viennent 96 COQUILLES Se ranger. C'est le travail qui nous a couté le plus de recherches, et c'est par suite des nombreux et volumi- neux ouyrages que nous avons consultés, que nous avons dui renonceraen donner la synonymie qui auroit occupé a elle seule des pages tout entitres : d’autant plus que nous sommes conyaincus qu'une bonne figure yaut a elle seule toutes les synonymies. La couleur de l’oréade cornet est blanche , teintée de bleu et de yiolet ; on la trouve parmi les concrétions marines, et engagée dans les coralines de la Méditerran- née ; elle a quelquefois une demi-ligne de diamétre. En terminant ce qui concerne les nautiles et les cornes d’Ammon ,il nous reste encore une obseryation a faire , et qui appartient a l'étude des fossiles ; elle se rapporte aux empreintes et creux qui se détachent du relief de ces pétrifications ; vénérés par les Indiens, ils en ont recu lenom de Salagramman ; quelques naturalistes allemands lesnommérent Nautilus ammonites sacer. Les oryctologues leur donnérent la dénomination d’ammonitotypolithe , ou type pétrifié d’ammonite. Voyez surtout Blumenbach , Specimen archeeologice telluris. Goettingue , 1803, planche 11, fig. 7. UNIVALVES. 07 Coquille a spire en disque, et contournée en trompe. 98 COQUILLES XXY*. GENRE. SPIRULE; en latin, Srmuna. . SE UNIVAL VES. 99 LE SPIRULE. Caracteres géneriqgues. Coquille libre:, univalye , cloisonnée, en disque , et contournée en trompe aplatie ; tous les tours de spire séparés ; bouche ronde ; cloisons unies , et toutes percées par un siphon continu et place |f contre le bord intérieur de la coquille. Espéce servant de type au gente. | Spirule fragile , Spirula fragilis. Lamarck , Syst. des anim. sans vert. pag. 102. F. de Roissy , Hist. nat. |f des Moll. Buffon de Sonn. tom. 5, pag. 15, pl. 16, fig. 1. |f Nautilus spirula. Linn. Cornu Ammonis spurium. Le \t | cornet de postillon. D’Argeny. pl. V. fig. G. Rumph. || mus. tab. 20. f. 1. Martini, conch. 1. tab. 20. f. 184. 185. En allemand , das unzechte Ammonshorn , Widder- horn , Posthorn , Mewendrek. Zn hollandois , Post- \f hoorntje. Hn belge , Posthooren. Ex anglois, the |f Ramshorn-Sailor. En francois , Cornet de St.~Hubert , |§ cornet |chambré , fiente de mouette. En malais , Tay-\j manu-samal, 2 Les conchyliologues modernes ont confondu en |g général cette jolie coquille avec les lituites ; mais les |} lituites , indépendamment du commencement de leur |} spire, faite en trompe , prolongent cette spire A une |} certaine époque, et la jettent en avant, droit et sans lui donner aucun enroulement; ce qui nous a décidé , daccord avec les faits, enformer un genre particulier ; le spirule , au contraire , reste toujours roulé en trompe , |} 100 COQUILLES nous en avons yu des millions, et jamais nous n’en avons rencontré un seul qui se soit écarté de cette forme. Deja depuis plus de dixans.nous en connoissions l’animal, que nous nous étions proposé de publier a son tour dans l'histoire des mollusques : MM. de Roissy et Péron nous ont préyenu ; celui-ci, naturaliste du gouvernement dans la derniére expedition autour du monde, a rapporté ,au milieu d'une foule d'autres objets du plus grand intérét , une Coquille renfermant ericore son individu, quila trouvé mort et flottant sur les eaux , 4 une grande distance des cétes. Rapproché , d'un cété, des poulpes constructeurs d’un tét ou coquille , le spirule aune téte entourée de huit bras courts et de deux autres plus longs; et voisin , d'un autre cété ,des calmars , les deux cdtés qui terminent son corps un peu allongé:, cou- vrent , comme le feroit un manteau , toute 'sa coquille , qui d’aprés cette raison est toujourslisse et naérée. Le spirule est un mollusque pélagien, il flotte et vogue en troupes dans les hautes mers 4 €t ne vient poiiit visiter les rivages; ilestichthy ophage, car nous lui avons reconinu un bec comme celui des stches, des poulpes et des calmars. Chez lui les sexes sont séparés , il en est de males et de femelles. Les spirules vivent dans les mers del’ Amérique et de lInde, et aprés les termpéctes oi trouve souvent une quantité de leurs coquilles jetées sur la cédte dans les iles indiennes ,a2 Amboine , 4 Bornéo surtout , mais elles sont vides , parce que le mollusque ne tient 4 sa coquille que par un petit filet charnt trés-aisé a rompre. La co- quille est nacrée, presque diaphane, teintée des sept couleurs prismatiques , et perlée ; elle attemt quelquefois jusqu'a un pouce de diaméetre. UNIVALVES. 103 Coquille & spire en disque, et contournée en trompe. 102 CO QUILLES XXXVI. GENRE. JESITE ; en Jatin, Jrsrrrs. UNIVALVES. 1035 LE JESITE. Caracteres génériques. Coquille non-libre ou adhé- rente 4 d'autres corps , univalve, cloisonnée, en disque , et roulée en trompe;tours de spire adherens ; bouche écartée du corps dela coquille , ronde et plus petite que || lYintérieur de Ia derniére concameération ; dos a demi- caréné ; cloisons unies ; siphon inconnu. Espéce servant de type au genre. Le Jésite vermiculé, Jesites vermicularis. Polytha- lame de Soldani , 'T'estac. tab. 30. vas 143. X. Plus nous avancons dans le champ des coquilles microscopiques , et plus nous trouyons a glaner , indé- pendamment de nos propres observations. Actuellement nous avons devant nous une corne d’ Ammon, ou espece d’ammonie , d’apres tous les nomenclateurs qui nous ont précédés, mais formant un genre particulier en raison de sa bouche , ronde, singuliere , étranglée, et qui se projette en avant, passage qui pourroit nous conduire , sil n’existoit d’autres intermédiaires , des spirules aux |j lituites. Cette bouche est plus petite que la chambre ou cameration qu'elle termine, de facon quelle forme une espece de col ou de gorge étranglée par un bourrelet ou cordon. Du reste la coquille est arrondie , le dos en est a || demi-caréné , et on voit distinctement tous les tours de |f spire, comme dans les ammonies proprement dites , / 104 COQUILLES mais ici la bouche ne recoit point le retour de la spire dans son intérieur. Le Jésite vermiculé a encore un autre caractere dis- tinctif ou spécifique : son tét , indépendamment des stries ordinaires d’accroissement , porte aussi des espéces d’empreintes qui lui donnent un aspect micheé ; les cloisons sont peu apparentes a l'extérieur , mais ce- pendant assez indiquées pour montrer qu’elles sont éloignées les unes des autres. Soldani est le premier et le seul jusqu’a présent qui ait figure et décrit cette espece , elle a une ligne de diamétre dans sa plus grande dimension ; sa coquille, quoique assez solide et non-diaphane , est teintée de rose ; on la trouve en grande quantité sur les algues , les coraux , les crus- tacés et les coralines de la Méditerranée; elle s’y attache isolément , et paroit parasite. UNIVALVES. 105 Coquille a spire en cisque, sommet écrasé. 106 OCOQUILUES XXVIII. GENRE. CHARIBDE;; en latin, Cranyss UNIVALVES. | 107 LE CHARIBDE. Caractéres générigues. Coquille non-libre , uni- valve, cloisonnée, sommet en spire écrasée , et base aplatie ; bouche ronde ; entaillée par-dessous ; cloisons unies , siphon inconnu. Espéce servant de type au genre. Le Charybde froncé , Charybs plicatus. Polythalame de Soldani, testac. tab. 29: vas. 145. k. et pag. 33. Cette coquille qu’on trouve ,de méme que la précé- : dente, sur l'algue, les plantes marines , sur le tét des | crustacés, et dans les ramifications des coralines de la mer Méditerranée, présente une bouche échancrée par | une solution de continuité; ainsi que nous le verrons dans celles des pleurotomes , lorsque , dans le second volume,nous publierons les coquilles univalves non- cloisonnées : cette fissure ou échancrure se trouve en- core de méme dans quelques lepas ou patelles en cabo- chon , dont les conchyliologues ont fait maintenant des genres particuliers. Nous avons donc ici une preuve nouvelle que la nature remplit toutes les places , tous les interstices , et qu'il seroit méme difficile 4 imagination | la plus vive d’enfanter des formes dont elle woffre les |] types , en les répétant méme sous une foule de modifi- || cations ; idée qui nait de la vue des faits , et qui se con- firmera de plus en plus, 4 mesure de l’accroissement de la masse de nos connoissances. 108 COQUILLES Les Charybdes sont contournés a-peu-prés dans le genre des cornes d’Ammon; mais ces coquilles ne sont plus libres, elles sont adhérentes , ce qui les en sépare, indépendamment de‘da scission de leurs bouches. Leur spire rentrante de méme d'un cété, est aplatie sur un seul plan de l'autre, en raison du corps sur lequel elles s'attachent et croissent. Elles s’isolentles unes des autres , et cependant paroissent vivre en famille , adhérentes , comme les coquilles du genre qui précede. On peut en inférer que les mollusques quiles construisent ont une autre organisation que celle des seches et des poulpes , et que plus rapprochés des poulpes a bras, ils réunissent les deux sexes , et sont par conséquent androgynes , a moins que le mile ne jette un frai, une aure fécondante pour vivifier les ceufs de la femelle. Le charybde froncé a sa coquille toute plissée , et comme boudinée ; tous ces bourrelets sont finement striés dans le sens du prolon- gement de la coquille, qui a quelquefois une ligne de diamétre. Elle est blanche, teintée de vert et de rose , et elle est tres-abondante dans toute la Méditerranée. UNIVALVES, 10g | Coquille & spire en disque, sommet éminent. 110 COQUILLES XXVIII. GENRE. CIDAROLLE;; en latin, Cmanotuvs. UNIVALVES. iyi LE CIDAROLLE. Caractéres génériques. Coquille libre , univalve , cloisonnée , en disque , & spire éminente et base aplatie ; || roulée en eine de turban; bouche ouverte , recevant verticalement le retour de la spire ; ieee unies ; || siphon inconnu. Espéce servant de type au genre. Cidarolle étoffé ; Cidarollus plicatus. Polythalame de Soldani, testac. tab. 36. vas. 160. S. Ce genre est d’autant plus remarquable qu’il nous présente un singulier enchevétrement des concaméra- tions de la coquille , qu’on ne peut ,a ce qu'il nous semble, mieux comparer qu’aux plis roulés d’unturban. | Le cidarolle étoffé est parfaitement arrondi ,le sommet est obtus, mais aplatia la base. Il n’y offre cependant point encore d’ombilic; cette configuration nous méne insensiblement aux genres qui vont suivre. Les cloisons sont assez espaceées les unes des autres , mais elles des—| sinent les concamérations en forme de sacs presque triangulaires et renflés , et il est probable que l’animal du cidarolle se rapproche infiniment de celui qui habite les spirules , d’autant plus que le genre que nous décrivons n’offre que des coquilles libres , et non- adhérentes. 12 COQUILLES Comme presque toutes les coquilles microscopiques , le cidarolle étoffé est diaphane et perlucide ; il reflette d’ailleurs les couleurs de iris, et il se fait encore re- marquer par le brillant d’une nacre extrémement fine. Tout porte a croire qu'il multiplie extrémement , car on le trouve en tres-grande quantité dans les sables des plages, aux environs de Liyourne, ainsi que sur les rivages de la'Toscane. Sa grandeur est de deux tiers de ligne. I» UNIVALVES. Coquille spirée , sommet éminent: 115 114 CO QUILLES XXIX*.. GENRE, CORT ALE; en latin, Conratus. UNIVALVES. 115 LE CORTALE. Caractéres générigues. Coquille libre, univalve, cloisonnée, a spire saillante , élevée en sommet, et base |} aplatie ; bouche triangulaire , ouverte , recevant verti- calement le retour de la spire; dos caréné et armé ; cloisons unies. Espéce servant de type au genre. Le Cortale pagode , Cortalus pagedus. Polythalame de Soldani, testac. tab. 86. vas. 162. X. Cette coquille cloisonnée est la premiére. qui , dans |f | notre systeme ou arrangement classique , nous présente une spire assez relevée, assez distincté pour nous |f permettre d’y compter deux tours ; cependant ‘ces | retours de spire, quoique verticaux , se logent encore par leur retour successivement dans la bouche , a la |f maniere des cornes d’Ammon , et d’apres cette position || nouvelle , le dos devroit porter ici le nom de ventre , |} comme il le fait dans les toupies et dans les sabots avec |f lesquels cette coquille auroit de grands rapports d’ana-|j logie , si elle n’étoit pas chambrée ou cloisonnée. A I’exté- rieur elle en a la forme, et c'est ce nouveau rapproche- ment qui nous a forcés a faire un ordre entier des |f coquilles cloisonnées , ordre dans lequel on retrouve | toutes les formes, qui & lextérieur caractérisent toutes || les coquilles non-cloisonnées , au point que lon peut {| retrouver toutes ces formes extérieures dans les deux 116 COQUILLES ordres. Ce ventre ou dos est armé ou caréné dans les cortales, ce qui rend leur bouche triangulaire ; la caréne est courte , épaisse, et armée de fortes saillies épineuses, et dessinées en festons renyersés. La coquille du cortale pagode est diaphane, et on voit distinctement au travers du teét les cloisons assez écartées les unes des autres, elles sont unies ; la base de la coquille est aplatie, un peu renfoncée au centre, mais sans ombilic, Elle est nacrée et teintée des couleurs de l'iris, le fond est cependant perle. Elle a une ligne et demi de. diametre ; et on la trouve dans la Méditerranée , mais principalement sur les || rivages de Livourne. - Cette coquille nous méne a celles qui , indépendam- ment de leurs cloisons , sont turbinées. UNIVALVES. > ; i 17 Coquille spirée ; turbinee. 118 COQUILLES XX X*. GENRE. TURRILITE ; en latin , Tunniuitss. UNIVALVES. 11g LE TURRILITE. Caractéres génériques. Coquille libre , univalve , cloisonnée , contournée en spire turbinée et élevée , les tours de la spire contigus et apparens ; bouche arrondie; cloisons dentelées et persillées , percées au centre pap un |] seul trou ou siphon. | | Espéce servant de type au genre. Turrilite turbine , turrilites costatus ; corne d Ammon turbinée. Montfort, Monogr. Journ. de phys. therm. an 7,p. 1, t.1,f. 1. Lamarck , Syst. des an. | sans vert. , pag. 102. F. de Roissy , Hist. des moll. Buff. de Sonnini , tom. V. pag. 3o. Nous ftimes les premiers a faire parfaitement connoitre ces coquilles si remarquables , et qui forment la nuance intermédiaire principale entre les cornes d’Ammon , les nautiles , ou coquillesa spire aplatie en disque , et celles dont la spire est relevée et turbinée. Nous en avions reconnu plusieurs espéeces , et nous avons vu que tous i) les nomenclateurs qui €crivirent apres nous sur les coquilles , ont adopté ce genre dans toute son intégrité , et tel que nous le représentons aujourd'hui. Cependant quoiquil y en ait plusieurs especes, on n’a encore ren- contré les turrilites qu’a état fossile : Langius , Bayer , Scheuchzer , Bourguet en avoient publié quelques frag- mens informes, mais en ayant rencontré d'un pied et demi de long dans nos courses lithologiques, nous publidmes nos observations , accompagnées d'une bonne 120 COOUILLES figure, dans le journal de physique. Deja on en connoit quatre especes , et nous pourrons un jour en publier davantage. Cette coquille singulitre peut encore nous conduire aux baculites, aux hippurites , et a tous les genres nombreux de coquilles cloisonnées droites ou peu arquées et contournées, qui feront partie de ce volume. Quoiqu’entierement pétrifiées nous en avons trouvé qui ayoient conservé leurs téts; il est mince , blanc , solide , peu nacré ; mais jon sent combien état fossile a ddYaltérer. En général, nous ayons trouvé les turrilites dans les bancs de maticre calcaire crayeuse des enyirons de Rouen ; d’autres d'une couleur grisatre et argileuse , dans les enyirons du Havre, et dans ces deux cas, les concamérations sont remplies d’une, matiére homogéene ou semblable a celle qui constitue les bancs ou ils sont enseyelis ; trés-souvent les articulations se deétachent les unes des autres et alors les persillures se dessinent ayec la plus grande netteté. Nous avons possédé des fragmens de turritiles enticrement agathisés , mais ce mode de pétrification est.trés-rare. Tout prouve que ces coquulles furent pélagiennes , et que les animaux qui les construisirent étoient trés-rapprochés de ceux, des nautiles et des spirules. A ET TL LT A mm UNIVALVES. 12 Coquille a spire reulée , sommet en pain de | sucre. 122 COQUILLES XXXII. GENRE. CIBICIDE ; en latin , Crsicipes. UNI VALVES. 125 LE CIBICIDE. Caractéres génériqgues. Coquille libre , univalve, | cloisonnée , a base aplatie , le sommet conique , élevé en pain de sucre ; bouche lineale , de toute la hauteur de la coquille, et appuyéee contre le dos, ou retour de la spire ; cloisons unies. Espéce servant de type au genre. Cibicide glacé , Cibicides refulgens. Polythalame de Soldani. Testac. tab. 46. vas. 170. Nous venons de voir une coquille cloisonnée avec une spire veritable et apparente , dont chaque tour renflé s'appuie etse soude aux deux tours qui lui sont voisins: ici c'est toute une autre modification. Quoique le cibicide présente un sommet élevé , ce sommet n’est plus le point de l’origine de la coquille , et il est au con- traire Youvrage des concamérations successives qui senroulent sur les premieres , et les recouvrent, parce que successivement elles grandissent avec !’animal qu elles renferment , de facon que les premiers tours de |j cet enroulement sont renfermés dans le centre de la |{ coquille ; cependant comme la base est aplatie , la spire | ou lenroulement tout entier s’y dessinent , et l’ceil peut |] aisément suivre ses progres: les concamérations occu- |j pent toute la longueur , depuis le sommet jusqu’a la |j base , de manitre a former une section de cone ; cha- 124 COQUILLES cune d’elles se bombe dans son milieu, et est fermée her- métiquement partoutailleurs quia l'endroit de la bouche. On ne sauroit mieux la comparer qu’a une céte d’orange qu’on auroit coupée en deux ; cette bouche qui régne tout le long de la concamération est linéale , c’est-a-dire que non-seulement elle est en longueur , mais encore qu'elle n’a que tres-peu d’ouyerture , représentant beau- coup plutét une fente qu’une bouche ; elle est appuyée sur le retour de la spire. Le cibicide glacé est diaphane , nacré et irisé : on le rencontre a l'état marin, comme 4 celui fossile , pres de Livourne en Toscane, et dans le territoire de Sienne ; dans l'état fossile sa couleur est tantot ferrugineuse , et tantot ardoisée, en raison des bancs ou lits dans lesquels on le rencontre. Sa grandeur est celle d’un point géome- trique. UNIVALVES. 125 Coquille a spire , roulée, globuleuse. COQUILEES XXXII. GENRE. EPONIDE; en latin, Eronzss. UNIVALVES. 127 L?EPONIDE, Caractéres génériques. Coquille libre , univalve , | cloisonnée , spirée et globuleuse , ou presque lenticu- | laire , le tét recouvrant la spire; sommet et base formés en calotte ; marge carénée; bouche située ala base , dessinée en arc , et ayant en longueur le quart de toute Ja circonférence , triangulaire, partant du centre de la base , et se rendant a la carene ; recouverte par un diaphragme ouvert contre le retour de la spire, et offrant a son angle extérieur un siphon; cloisons unies. Espéce servant de type au genre. I’ Eponide déprimé , Eponides repandus. Nautilus repandus , der ausgeschweifte schiffer. Testac. microsc. a Leo. yon Fichtel et J.P. C. von] | Moll, pag. 55. tab. 3.f.a,b,c,d. D’apres la longueur de Ia phrase caractéristique , nos || lecteurs jugeront combien cette coquille differe de toutes les autres qui ne lui sont point congénéres ; elle n’est ni un nautile , ni une camérine, et forme un genre abso- lument a part par la singularird de sa construction , et particulierement par celle de sa bouche. La spire est totalement masquée et recouverte par le tét, et les pre- miers tours, ceux de Porigine, sont au centre ; tout porte a croire que l’uniyalve de l’éponide est pourvu d'un 128 COQUILDLES manteau ,au moyen duquel il enyeloppe sa demeure ; le siphon indique encore un appendice ou fil charnu qui l’attacheroit a elle, comme lest I’'animal du nautile a la sienne. Le mollusque de l’éponide se nourrit sur les algues et sur les plantes marines de la Méditerranée, il y est assez rare: la couleur de sa coquille est d’un jaune blanchatre sur lequel se dessinent les cloisons , traversées par la caréne, en jaune beaucoup plus foncé; elle est legere- ment nacrée, et a une demi-ligne de diameétre. On peut regarder l'éponide comme formé par deux hemispheres ou calottes qui seroient réunis par une carene circulaire. UWNIVALVES. 129 Coquille a spire élevée , base aplatie. 130 COQUILLES XXXII. GENRE. STORILLE;; en latin , Srorinvs. UNIVALVES. 151 TAL, Se RARE EET LT LEE ES SEEN BE IE BE BR 0 SLT Ie LE STORILLE. Caractéres génériques. Coquille libre , univalve , || | cloisonnée , a spire saillante , couronnée par un mame- lon , base aplatie , dos caréné , bouche lancéolée, recou- |} verte parun diaphragme, ayant une ouverture contre |} le retour de la spire qu'elle recoit dans son milieu; || cloisons unies ; siphon inconnu. Espéce servant de type au genre. Storille rayonnant. Storilus radiatus. Cette jolie coquille differe de toutes celles des autres genres en ce quelle est surmontée d'un mamelon qui |} indique le sommet d’une spire , dont les tours se dessi- nent dailleurs avec l’age. Dans lespece que nous décri- vons, ce mamelon est percé d/une infinité de petits trous , il en est , pourainsi dire, criblé; la base estaplatie , et laisse soupconner un ombilic central : aspect général de la coquille se rapproche de celui du sabot, et c'est ainsi que successivement nous voyons toutes les formes des coquilles non-cloisonnées, venir se répéter parmi celles qui le sont ; tandis que d’un autre cote ces coquilles || cloisonnées présentent des formes et des modifications qui leur sont individuelles et particuliéres. Les storilles 152 COQUILLES sont assez rares, ils vivent avec une foule d’autres co- quilles microscopiques , sur les bords du golfe Persique ; eton en retrouve quelques espéces congénéres pres du port de Livourne, dans la ci-deyant Toscane : les cloi- sons du storille rayonnant se dessinent encore sur une robe blanche et perlée , et c'est le diaphragme qui suc- cessivement forme ces cloisons , tandis que ouverture contre le retour de la spire paroit remplacer le trou du siphon ; il est probable qu'une partie du corps de l’ani- mal y est engagée de la méme maniere que lest l'appen- dice filiforme des spirules: fait que nous avons deja observé dans quelques genres dont nous n’ayons pu indiquer le siphon, et que nous retrouverons encore dans plusieurs des genres qui vont suivyre. Quant au mamelon du sommet, on sait que beaucoup de coquilles univalves non-cloisonnées, en portent de semblables ; ce qui indique que les formes changent , et que celles du premier age ne sont plus les mémes dans un dge plus avance. Le storille rayonnant a quelquefois une ligne et demie de diamétre, UNIVALVES. — 155 Coquille a spire en disque , ombiliquée. 154 COQUILLES XXXIV. GENRE. FLORILIE ; en latin, Fioritus. UNIVALVES. 155 LE FLORILIE. Caractéres générigues. Coquille libre , univalve , |f cloisonnge , 2 sommet apparent et base ombiliquée; |} bouche triangulaire , recouverte par un diaphragme , |] /et offrant une ouverture en ogive contre le retour de la spire, recu obliquement dans cette owyerture ; dos caré- né, cloisons unies ; siphon inconnu. Espéce servant de type au genre. Florilie toile. Florilus stellatus. Nautilus asterizans , der gestirnte schiffer. Tes- tac. microsc. a Leo. von Fichtel, et J. P.C. von Moll, tab. 3. fig. e-h. Soldani testac. T. I. P.I. p. 66. tab. 60. lit. B ? En s’écartant des nautiles par son sommet et par son | ombilic , ce genre rentre dans les coquilles turbineées | cloisonnées ; cet ombilic est assez profond, rond, et le dessous de la coquille est a-peu-pres aplati ; le sommet est remarquable par un joli mamelon, étoilé dans cette -espece, et au centre duquel est un petit disque criblé de petits trous , ce qui donne a ce sommet un aspect 156 COQUILLES fleuri, car il ressemble en petit au soleil du Pérou, ou tournesol. La coquille est unie , finement striée , et les cloisons en sont tres-apparentes ; le dos est aigu ou caréné, mais non-armé ,et le retour de la spire n’a_ plus lieu médiatement dans le milieu de la bouche, attendu que la coquille est ‘réellement turbinée. Sa couleur est jaune, striée de couleur de feu a louverture des _ cloi- sons ; elle est nacrée et diaphane. On la trouve dans les algues, et dans les buissons des coralines de la Méditerranée , surtout dans la coraline de Corse. Le florilie étoilé a une demi-ligne de diamétre. UNIVAEVES: 137 Coquille spirée, roulée sur elle-méme. 158 COQUILLES XXXV*°. GENRE. POLIXENE; en latin, Potyxents. UNIVALVES. 159 LE POLIXENE. Caractéres génériques. Coquille libre , univalve , cloisonnée ,a sommet eta base ombiliquée, roulée sur | elle-méme ; bouche linéale contre le retour de la spire ; cloisons unies. Espéce servant de type au genre. Le Polixéne criblé. Polyxenes cribratus. Nautilus farctus. Der ausgestopfte schiffer , | testac. microsc. a Leo. von Fichtel, et J. P. C. von Moll , pag. 64, tab. 9, fig. g,h,i. Ce genre est encore un de ceux dont la base est |f aplatie , mais ici le sommet s’enfonce et n’est plus releve |j ou saillant ; dans cette coquille chaque concamération est |} arrondie en déme; la bouche longue et linéaire est |} contre le retour de la spire, et individuellement elle est || entiérement criblée de pores qui sont a jour ; organisa- tion trés-digne de remarque , et qui sembleroit per-|j mettre le passage a autant de bras qui , comme ceux des polypes, saisiroient leur proie 4 l'instant oii elle s’en approcheroit : analogie qui nous conduiroit aux animaux 140 COQUILLES constructeurs des coralines. L’étude que nous en avons faite nous a prouvé que ces mollusques étendent , dé- veloppent plusieurs bras , et que ces bras, malgré leur ténuité , sont armés de cupules , tout comme ceux des seches, des poulpes et des calmars. Les cloisons du polixéne crible sont tres-apparentes , d’autant plus qu’elles forment la céte de melon ; cette coquille est rare. Elle est fossile jusqu’a présent , et vient de la Coron- cine, pres de Sienne, dans la ci-deyant Toscane , au- jourd’hui Etrurie; sa couleur est jaune , mais ocracée ; ellea une demi-ligne de diametre. La derniére concamération est beaucoup plus ren- flée , et beaucoup plus grande que toutes les autres. UNIVALVES. 14 Coquille spirée , contournée sous son sommet. ‘142 COQUILLES XXXVI. GENRE. EOLIDE; en latin, Hours. UNIVALVES. 145 LVEOLIDE. Caractéres génériques. Coquille libre , univalve , cloisonnée , a spire relevée et base aplatie ; bouche |ronde , placée au centre de la base; dos ou marge |} caréné et armé ; cloisons unies. Espéce servant de type au genre. DL’ Eolide écaillé. Holides squammatus. Polythalames de Soldani, 'Testac. tab. 167. vv- Pour faire connoitre parfaitement les formes de notre type , nous ayons été forcé de dotner deux figures ; j| Pune représente la coquille vue par-dessus , et l’autre par-dessous ; du cdété du sommet on voit le tet se dessi- ner en écailles de poisson: il est bordé de sa carene onduléee en armature, et sa spire saillante , quoiqu’ar- rondie , est parfaitement réguliere : la base est un peu renflée et veésiculaire, elle est marquée d’un réseau circulaire , se terminant en ogive contre la carene , et les stries sen dessinent finement en cerceaux. Aucentre de la base est ouverture ou bouche ; elle est ronde, assez petite, et elle indique que l’animal qui occupe |f cette coquille a une grande portion de son corps a l’exté- rieur , qui, comme dans _ les porcelaines et les ovules , 144 COQUILLES recouvrant entiérement le dos de la coquille ,ajoute con- tinuellement 4 son épaisseur, et forme successivement denouvelles couches a l’extérieur , et peut-étre méme les raies divergentes qui représentent sur ce tét les écailles de poissons. Cette coquille cloisonnée est diaphane et transparente ; sa couleur est jaune , ardente et irisée. On la trouve surles rivages de la Méditerranée ; elle a deux tiers de ligne de diametre. UNIVALVES. — 9A5 Coquille en disque ,.et lenticulaire, & spire intérieure. 146 COQUILLES' XXXVII.. GENRE. TINOPORE ; en latin , Txvoronvs: UNIVALVES. 147 LE TINOPORE, Caractéres génériques. Coquille libre, univalve, || cloisonnée et cellulée, spirée et lenticulaire ; tét granule |] extérieurement ; bouche sémi-lunaire, placée vers la |f circonférence et sur un des cOtés ; dos caréné , armé de quatre pointes au plus ; les deux centres bombeés et || relevés. Espéce servant de type au genre. Le Tinopore batonné. Tinoporus baculatus. Nautilus Spengleri , der spenglerische schiffer. Testac. microsc. a Leo. von Fichtel et J. P.C. yon Moll, pag. 89. tab. 15. fig. i. k. Quatrieme variete. Cette coquille , qui pour nous est la téte d'un genre |} nouveau etassez nombreux, ressembleroit ala numulie |} ou camérine tubercul€ée et criblée, si elle n’étoit armée de trois pointes obtuses. Ces pointes sont intérieurement |} sillonnées et tuberculées ala maniere de quelques tubi- . pores : la bouche de la coquille , placée sur un des cétés, |} est tres-remarquable , en ce qurelle est petite et formée en demi-lune : la spire est cachée et intérieure. Les auteurs allemands que nous avons cités dans notre synonymie, y compterent au moins quatre-vingts cel- || lules. Nous avons fendu cette coquille 4 demi par le | milieu, afin de faire apercevoir la construction de I’in- 148 COQUILLES terieur , qui, cellulé sur divers plans , nous conduit naturellement auxnumulies, mais elle en differe par ses bras ou pointes , qui sont constans , quoique leur inté- rieur présente une organisation qui n’est point cellulée , mais tubuleée. La couleur du tinopore baculé est blanche , flambée et teintée de jaune ; la coquille est entierement opaque. Lindividu qui a servi de sujet notre description venoit de la mer des Indes orientales ; on le trouva dans le sable dont étoit remplie une coquille du genre casque: on rencontre encore les tinopores parmi d'autres co- quilles microscopiques, sur les plages du golfe arabique , ainsi que dans quelques éponges de lamer Adriatique. D'une pointe a l'autre le tinopore que nous yenons de decrire, a deux lignes de diaméetre. UNIVALVES. 149 Coquille en disque , et lenticulaire , a spire || intérieure. COQUILLES GENRE. = ~ as % SIDEROLITE; en latin, Smenourres. UNIVALVES. r51 ‘LE SIDEROLITE. Caractéres génériques. Coquille libre , umivalve, cloisonnée'et cellulée , lenticulaire , tuberculeuse ‘sur les deux sommets ; marge carénée » €peronnée ou armeée ; bouche inconnue. Espéce servant de type au genre. Sidérolite chaussetrappe. Siderolites calcitrapes. Siderolithes calcitrapoides. De \a Marck , Syst. des anim. sans verteb., pag. 376. Knorr. Pétrif. 3°. vol. q| suppl. pag. 181. fig. 9-16. Faujas-de-Saint-Fond , Hist. nat. de la mont. de St.-Pierre, a Maéstricht. Faujas-de-Saint-Fond , est le premier auteur qui, en faisant voir lintérieur de cette coquille,a prouyé que ce nétoit point un polypier pierreux a rayons , ou madrépore des zoologues; de la Marck, d’ailleurs si exact et si didactique , paroit en consequence étre en erreur lorsqu’il en fait son XX°. genre des polypes a rayons. Dans les siderolites , indépendamment du sys-| 152 COQUILLES teme des cellules centrales et spirales , il semble qu'il en existe un second qui suit la direction des pointes dis- posées en molette d’éperon;ce qui les distingue des tinopores dont nous avons formé le genre précédent : nous avons de méme dessiné ici le sidérolite avec un quart de son tét enlevé, afin de laisser voir la disposition des cloisons et des cellules. It y-avdes sidérolites qui ont de trois quatre lignes ,et méme plus,de diaméetre, et quelques-uns ont jusqu’a huit et dix pointes. On ne les connoit ehcore quia l'état fossile , et on en a rencontre une grande quantité parmi les pétrifications sl hombreuses de la montagne de St. -Pierre , a Maéstricht. Leur couleur est jaune , ocracée , ferrugineuse ; leur substance. talcaire.. et crayeuse ; ils sont epaques et solides. UNIVALVES. 153 | Coquille en disque, et lenticulaire , & spire intérieure. 154 COQUILLES XX XIX*. GENRE. NU MULIE;en latin, Numutires. UNIVALVES. 155 LE NUMULIE. Caractéres générigues. Coquille libre’, univalve , cloisonnée , cellulée et lenticulaire ; tet extérieur uni ; spire intérieure ; bouche inconnue ; dos ou marge caré- né ; les deux centres bombes et relevés. -Espéce servant de type au genre. Le Numulie monnoye. Numulites denarius. Nummus diabolicus, nummus sancti Petri, sancti Bonifacii , lapides numismales ; en allemand , 'Tenufels- pfennige , schwefelkiese ; en belge ,Sint Pieter’s munt, duivels munt. D’Argenville , oryct. pl. 8. fig. 10. } Bourguet, petrif. tab. 50. fig, 321 ,524. Guettard ,|f mem. 3. pag. 351. tab. 15. fig. 1-10. Knorr, foss. 11. tab. A. VIL n°. 1-12. Brugniere , encyclop. nummuli- tes leevigata. De la Marck , hist. des anim. sans vert. pag. 181.Genre LXXXIX. Felix de Roissy , hist. des moll. Buffon , edit. de Sonnini, tom.5, pag. 49 et suivantes, — Comme pétrification , cette coquille a été trés-fré- |f quemment citée par tous les oryctologues , tantot sous |} les dénominations que nous venons de rapporter , et | tantét sous les noms de camérine , d’hélicite , de pierres lenticulaires , de numismales , de monnoie de St.-Pierre, de monnoie du diable ,de pkacites , de porphites , de discolithes. Agglomérée , c’est le lapis frumentarius de } | Langius, ou pierre de froment, parceque tranchées dans }} leur plus petit diamétre , lear coupe ressemble un peu |f par la forme a un grain de ble. 156 COQUILLES A Les numulies sont disséminés & l'état de pétrification dans les banes calcaires du globe entier , quelquefois ils forment 4 eux seuls de grands pays; base du rocher lybique, c'est sur eux que sont fondées les pyramides d’Egy pte. Nous ayons encore enlevé une partie du tét de celui que nous présentons, afin de faire entrevoir la disposition des cellules intérieures. Il est probable que Stavorinus a décrit dans son Voyage aux Indes , l’animal des numu- lies; mais comme ce nayigateur hollandois n’en a point donné de figure ,il existe encore du doute a cet égard. Quant a l’animal que M. Peron, naturaliste de la secon de expédition autour du monde , commandee par le capi- taine Baudin, a donné pour l'analogue du numulie que nous décrivons, nous ayouons de bonne foi que nous n’avons pu l’y reconnoitre, On trouve des numulies fos- siles de diyerses grandeurs , depuis le diamétre d’un écu jusqu’a celui d'un point mathématique. Von Fichtel et yon Moll en ont décrit plusieurs especes sous le nom de Nautilus mamuilla , et comme ils ne traiterent que des coquilles microscopiques, il paroit que c’est en rajson de leur grandeur que ces auteurs ont youlu les ranger parmi les nautiles ; car on ne peut soupgonner que les nummulites ou camérines leur fussent inconnues ; on peut consulter a cet égard leur ouvrage , pag: 55. tab. 6. fig.ayb,c,d. UNIVALVES. 157 Coquille en disque , et lenticulaire ; & spire intérieure. 158 COQUILLES XL*. GENRE. LICOPHRE ; en latin, Lycornnis. UNIVALVES. 159 LE LICOPHRE. Caractéres génériques. Coquille libre , univalve, | cloisonnée et cellulée, lenticulaire ; tét extérieurement tuberculé ou criblé, sans rides ou rayons ; recouvrant la spire intérieure; bouche inconnue , dos ou marge | caréné ; centres bombés et relevés. ; Espéce servant de type au genre. Licophre lentillé. Lycophris lenticularis. Nautilus lenticularis, der linsenfeermige schiffer , testac. microsc. a Leo. von Fichtel , et J. P. C. von Moll, pag. 56, tab. 17. fig. a-b, deuxieme varicté. Nous ne connoissons encore cette coquille qu’a l'état fossile , elle est une de celles qu’on trouve dans les bancs calcaires de la Transylvanie en trés-grande quantité , et son entassement fait présumer que les licophres sont, comme les, "ecg des mollusques qui vivent en grandes familles?.J usqu’aux auteurs allemands | que nous venons de citer , ‘on les avoit regardés comme | une espece de numulie , mais MM. von Fichtel et yon | Moll les ayant retirés de ce genre pour les donner aux nautiles , nous croyons , avec encore plus de raison , pouvoir en faire un genre particulier , d’autant plus quils sont diaphanes et criblés , pour ainsi dire, a jour , }ce qui rend leurs cellules rondes, et il seroit méme possible de regarder chaque trou comme une bouche , d'autant plus qu’elles paroissent s’étre fermées successi- vement. x60 COQUILLES. Nous ignorerons encore long - temps le mode d'étre d’une foule de coquilles microscopiques, parce qu’en général elles échappent anos regards, que leur étude ne fait, pour ainsi dire, que de naitre, et que leur observation est bien. plus difficile que celle des mollus- ques testacés plus grands , qui cependant sont loin encore d’étre bien connus ; mais les formes des coquilles microscopiques et leurs aspects nous conduisent a reconnoitre ou a soupconner une longue série de mol- lusques testacés , soit rampans, soit flottans , et intermé- diaires entre ces mollusques, les polypes proprement dits, et les animaux des madrépores ; c'est pourquoi nous ayons placé dans cet ouvrage un assez grand nombre de ces coquilles microscopiques si négligées , comme formant des pierres d’attente sur lesquelles on pourra batir un jour. Le licophre lenticulaire a pres de trois lignes de dia- metre ; on le trouvea Claudiopolis , dans la 'T'ransylya- nie ; sa couleur est ferrugineuse ou yariée d’apres les bancs qui le renferment; et quelquefois méme la co- quille diaphane a encore censervé sa teinte nacrée, UNIVALYVES 161 * Coquille en disque, et lenticulaire ; & spire intérieure. Te If COQUILLES XLI. GENRE. . a Tine NEE ; ROTALITE ; en latin Roraxrres. UNIVALVES. 163 LE ROTALITE. Caractéres génériques. Coquille libre , univalve, |} cloisonnée et cellulée, lenticulaire ; tét extérieurement |f | striée et ridé en rayons, recouvrant la spire intérieure ; || bouche inconnue ; dos ou marge caréne ; centres bom- |} bés et releves. Espéce servant de type au genre. Rotalite rayonnant. Rotalites radiatus. Helicite rayonnée. Guettard. mem. vol. 3. pag. 432. |§ pl. XIIL fig, 11-22. | Testac. microse. a Leo. von Fichtel , etc. , pag. 57, |§ tab. 7, fig. 9. De la Marck , Syst. des anim. sans vert. |f addit. pag. 401. Felix de Roissy. Moll. edit. du Buffon de Sonnini, vol. 5 , pag. 59. Ce genre rotalite est déja formé par d'autres conchy- |f liologues que nous, et quoique nous ayons conservé cette dénomination , notre phrase caractéristique n’est |] point la méme, parce qu’ils ont donné aleur rotalité une |j petite bouche marginale et triangulaire, en citant pour |j type une espéce presque microscopique qui se trouve | fossile a Grignon, prés Versailles. Nous ayouons que nous navons point pu reconnoitre cette bouche , et nous |} soupconnons quon aura regardé comme telle une |j i fracture que la coquille présentoit sur son dos ou marge: jj et quoique ces auteurs aient reconnu pour caractere |j | tranchant un seul cété a sommet tubercul€ , tandis que |f | l'autre seroit lisse, nous ne doutons pas cependant que FETT eS PL 104 COQUILLES cette espece de Grignon, qu’ils ontdécrite , n’appartienne a notre genre , ou peut-ctre a celui que nous mettrons immeédiatement a sa suite ; car nous avons cru entreyoir que les figures de Guettard, que De la Marck cite pour synonymie, ont été regardées par d’autres au- teurs, et notamment par Fortis , dans ses mémoires sur Italie, et par Felix de Roissy , comme simples yarictés, mais stri¢es, de la camérine ou numulie : et pour ne point multiplier les objets et les dénominations sans nécessité , nous avyons'conseryé le nom imposé au genre par De la Marck , dont nous nous honorons d’ayoir suivi les lecons au Muséum dhistoire naturelle. Le rotalite rayonnant se trouye fossile en Suisse, en Allemagne, en Hongrie, et surtout en ‘T'ransylvanie ; ila deux lignes de diamétre, et partage la couleur des couches dans lequel il git a bancs pressés. UNIVALVES. 165 Coquille en disque, et lenticulaire ; a spire| BALL LCULC IES seri 166 COQUILLES XLII. GENRE. EGEONE;; en latin , Ecron. UNIVALVES. 167 LTEGEONE. Caractéres génériques. Coquille libre , univalve , || cloisonnée et cellulée, lenticulaire ; tét extérieurement |f strié et tuberculé ou criblé en rayons , recouyrant la spire intérieure ; bouche inconnue ; dos ou marge caré~ né; centres oe ee et releyés. Espéce servant de type au genre. Egéone perforé. Egeon perforatus. Nautilus lenticularis , der linsenfoermige schiffer. Testac. microsc. a Leo. yon Fichtel , etc. , pag, 57, tab. 7, fig.h, cinquieme varicté. Iln’a encore été rencontré qu’a l'état fossile ; les stries ou rides qui garnissent les deux cotés de cette coquille partent du centre et vont se rendre en divergeant vers la circonférence ; elles alternent avec des rangées inter- meédiaires de tubercules, ou d’especes de trous disposes en series. L’égéone perforé vient de Claudiopolis , en || Transylvanie , ou , entremélées en grande quantité avec des numulites, ces coquilles pressées et entassées forment presque le sol entier , au point qu’elles le rendent, par- | tout ou elles sont , entiérement stérile. L’égéone est diaphane , ses cétes sont plus opaques que | | le tet, et les trous dont il est criblésont plus clairs. Sa cou. 168 COQUILLDES leur est ordinairement blanche , encore un peu perlée ; dautres fois ocracée et ferrugineuse ,en raison des bancs | oil se rencontre ; il y ena méme qui forment des mines de fer en pleme exploitation. Liégéone perforé a deux | 1| lignes de diamétre. Malgré lusage, nous avons donné & des coquilles dont les noms ont une terminaison féminine , une acception masculine; et nous nous y sommes décidés d’autant plus yolontiers que cette seule acception deéliyvre de l'embarrdas d’avoir & chercher de nouvelles dénomi- nations pour désigner les animaux de ces coquilles lorsquils nous sont connus:; c’est ainsi qu’au lieu de dire un nautilier, un océanier , un mélonier , un am- monier, nous dirons un nautile , un océanie , un mélo. nie , un ammonie, etc., marche qui nous a paru plus |f simple , et propre dailleurs & lever beaucoup de diffi- cultés. | UNIVALYES. 16g || Coquille en disque, et globuleuse ; @ spire intérieure. 170 COQUILLES XLII. GENRE. BORELIE ;en latin , Bones. UNIVALVES. 17% LE BORELIE. Caractéres génériques. Coquille libre , univalve , cloisonnée et cellulée, globuleuse ; le tét extérieur formé en cétes de melon, et recouvrant la spire intérieure ; bouche inconnue; sommets déprimés. Espéce servant de type au genre. Borélie melonné. Borelis melonoides. Nautilus melo , der melonenschiffer , testac. mi- crosc.a Leo. von Fichtel. , etc., pag. 123, tab. 24, fig. g , varicté 2. Ce sont ces coquilles , d’autres qui leur sont congé- | neres, et d’autres encore de genres différens qu’il ne faut cependant point confondre avec les meconnites ou | mines de fer en graines de pavots , qui forment quel- quefois a elles-seules des bancs entiers de pierre calcaire. D/autres fois elles constituent par leur grand nombre lempatement ou gangue de masses de_pétrifications plus grandes. Les anciens oryctologues les ont nommeées oolithes, cenchrites ; en allemand, roggensteine;pierres de frais , ceufs de poissons. On trouve beaucoup de ces pierres formant des bancs,en Suisse, dans le territoire d’Halberstadt et pres de Querfurth en Allemagne. Le borelie melonné se trouve 4 Grignon pres de Versailles , a Courtagnon prés de Rheims, et a Chaumont dans le | Vexin francois, principalement au mont. 'Thouin; sa 172 COQUILLES couleur est blanche , quelquefois un peu rosée , souvent ocracée ; il a une demi-ligne de diamétre. On le trouve encore dans les sables des environs du villaze d’Alpestis, dans le comté d'Hunniade , en Transylyanie; dans cet endroit ces coquilles sont jaunes et ocracées, On peut consulter , a l’égard de ces fossiles , Ber- trand (1), Henckel (2) , Kundmann(3), Bruckmann (4), Buttner (5) , Volckmann (6), Scheuchzer (7), Lieb- knecht (8) , ainsi que beaucoup d'autres auteurs. (1). Dictionnaire des fossiles. (2) Flora saturnizans., pag, 538. (3) In rar. nat. et art. pag. 147 ; et onomat. hist. nat, tom. I. pag: 349. (4) Hist, nat. oolithi, seu ovariorum piscium et concharam) in saxa mutatorum, Helmstadt , 16ar. | (5) De raderibus dilayii testibus » Pag: 2f5. (6) Silesia subterranea, tab. 26, n°. 19. (7) Naturgeschichte fe Schweitz. pr. I. pag, 106. (8) Specimen Hassia subter. pag. 97. UNIVALVES. 173 Coquille en disque, ovulaire ; & spire inté- rieure. 244 COQUILLES XLIV*.. GENRE. MILIOLITE ; en latin, Mittonrres. UNIVALVES. 175 LE MILIOLITE. Caractéres génériques. Coquille libre , univalve , | cloisonnée et cellulée , ovulaire ; lisse extérieurement ; | spire cachée et intérieure ; bouche inconnue ; sommets élevés. Espéce servant de type au genre. Miuliolite sablonneux. Miliolites sabulosus. Comme la coquille précédente , on trouve le miliolite, mais en moindre quantité , dans les environs de Ver- sailles, en Champagne, dans le Vexin francois , et en quelques autres endroits encore , comme dans le Falun de Touraine, ot, confondu avec une foule d’autres corps microscopiques , il remplit les interstices et les cavités de coquilles plus grandes: le nombre de ces petites coquilles y surpasse l'imagination. On rencontre encore le miliolite dans les environs de Paris , au milieu d'une pierre calcaire d’un ton gris,dans la pate delaquelle il est renfermé , eton ne doit pas con- fondre cette coquille cellulée avec l'ovéolite de Lamarck (Syst. des anim. sans vert. add. pag. 402. ), car elles n’ont entrelles aucune analogie , l’ovéolite étant uniloculaire , c'est-a-dire sans aucune cloison , ni cellule, et d’ailleurs perce a son sommet. 176 COQUILLES Le miliolite sablonneux est blanc , opaque , quelque- fois jaunissant ou ocracé; il a une ligne dans son plus grand diametre. Nous avons brisé trois-de ses circonyolutions , afin de faire voir la disposition de ses cloisons et de ses cel- lules intéerieures ; cette organisation est la méme que celle des tinopores et des numulies , a la suite desquels ce genre est venu se placer , apres ayoir cependant été précédé par quelques intermédiaires. UNIVALYVES. 177 Coquille en disque , globulaire ; & spire inté- rieure. COQUILLES 178 XALY*. GENRE. CLAUSULIE; en latin, Cxausutus. UNIVALVES. 179 LE CLAUSULIE. Caractéres génériques. Coquille libre , univalve , |f cloisonnée et cellulée ; globulaire et contournée en spi- |} rale ; le dernier tour de spire renfermant tous les autres ; bouche sériale , cellulée , étroite, de toute la longueur de la coquille , et recevant en plein le retour de la spire ; cloisons unies et sériales. Espéce servant de type au genre. Le Clausulie indicateur. Clausulus indicator. Nautilus melo , der melonen-schiffer , testac. mi- |f crosc. a Leo. von Fichtel, etc. ,pag. 118, tab. 24, fig. a-f. |f _Joh. Ehr. yon Fichtel Nachricht. yon den Versteine- |} rungen Siebenbiirgens , etc. , Nurnberg. 1780. P. 1. pag. 78. XXIII. 11 le donnapour une espéce d’échinite. Le clausulie est fait en globe parfait ;il aun axe comme les autres coquilles que nous venons de décrire ; mais ni l'une ni l'autre de ses extrémités ne peuvent étre |} regardées comme sommet: le tet offre des cétes en longueur, et des stries en travers , et la coquille semble- roit étre formée par autant de tuyaux roules en spirale , et latéraux les uns aux autres.On peut les suivre isolé- ment depuis l’ouverture particuliére qu’ils offrent a la bouche commune jusqu’a la naissance de la spire au centre de la coquille. Chacune de ces ouvertures de la bouche est faite en gueule de four, et ces ouvertures sont constamment en nombre pair ; les cétes indiquent les cloisons qui font de ces tuyaux autant de coquilles cloisonnées ; et par leur rétinion,, une coquille cellulée. 180 COQUILLES Malgré cette structure singuliére , qui semble appartenir a plusieurs genres, mais que nous ayons remis a faire connoitre lorsque nous parlerions des clausulies , ce genre actuel n’appartient pas a coup sur a des polypes, mais bien a des mollusques conchiliferes. Il tranche done la question , et nous avons cru pouvoir donner au clau- sulie qui nous sert de type , l’épithete d'indicateur. Deja admis parmi les coquilles par les auteurs allemands si exacts que nous nous plaisons a citer,ce genre jette un grand jour sur toutes les coquilles cellulees , mais dont la bouche est inconnue. La couleur du clausulie indicateur est tantét blanche et tantot ferrugineuse et ocracée ; jusqu’a présent on ne les a rencontrés qu’a état fossile. Blancs, a Bruun , et & Steinfeld , sur la riviére de la Hongrie et de l’Autriche inférieure , ou ils sont rejetés avec d'autres pétrifications par une fontaine qui source du sein d’un lac. — De laméme couleur dans les pierres calcaires de Kroisbach , prés du lac de Heuscieder en Hongrie ; mélés avec une foule de nautilites et de pecti- nites. — De méme dans les pierres dont a été construite au commencement du dernier siecle la chapelle de Ste.- Madeleine & Vienne en Autriche; pierres probablement tirées de quelque carriére yoisine, maintenant inconnue. Bruns et ocracés, dans le sable quelquefois coherent du village d’Alpestis , dans le comté dHunniade en T'ransylyanie. Blancs et rosés , dans Ja pierre puante noire de Duina sur le bord de la mer Adriatique. Leur axea quelquefois une ligne de diamétre. Il y a uneespece dont le tét est uni: UNIVALVES 181 Coquille en disque, globuleuse ; a spire inté- rieure. COQUILLES XLVI. GENRE. GIROGONITE; en latin, Gmmocon:rss. UNIVALVES. 185 LE GIROGONITE. Caractéres génériques. Coquille libre, univalve , cloisonnée , globuleuse et ovoide ; tét sillonné a lexté- rieur ; spire cachée ou intérieure ; bouche inconnue ; || cloisons unies , contournées en double crochet ou S$; sommets arrondis. i Espéce servant de type au genre. Girogonite luzerné. Girogonites medicaginula. We la Marck, Syst. des anim. sans vert. add. pag. 401. Cette petite coquille est répandue avec la plus grande profusion dans tous le bassin de la Seine , autour de | Paris, ou on la trouve dans la masse d'une pierre dure , faisant feu avec le briquet et siliceuse , quoique la co- quille ait conservé son tét a]’état calcaire. Ordinairement ce silex se trouve par fragmens , ou rognons, et pierres roulées , et sa couleur est d'un gris tirant sur le blanc ; il est tres-dur. Le girogonite luzerné a une configuration qui lu: est particuliére , en ce que chacune de ses concaméra- {j tions peut se détacher: en cet état elles ressemblent a des graines de luzerne, et paroissent fermées de tous 184 COQUILLES cles , comme le seroit une gousse de pois. Ces conca- mérations font le double crochet, elles sont renflées dans le milieu , minces sur le cété qui tient au centre de la coquille, pointues aux deux extrémités , et carénées en créte assez aigue au cdété formant le tét extérieur. La couleur de l’espéce que nous décrivons estblanche, quelquefois jaunatre ; elle a une demi-ligne de dia- | metre. La configuration des concamérations donne a l'exté- Al rieur de cette jolie coquille un aspect tourmenteée et guilloche. Chacune de ses cétes est tres-saillante. UNIVALYVES. 185 || Coquille en disque aplati, a spire intérieure.|f CO QUILLES 186 GENRE. XLVIIe. a rs & _ } 9 pe jan) = S o i) EY — — © oO WY — OQ UNIVALVES. 187 LE DISCOLITE. Caractéres génériques. Coquille libre, univalve , cloisonnée et cellulée ; en disque et aplatie ; tres-mince au centre , plus épaisse sur les bords ; le dos ou marge entiérement recouvert d'un diaphragme criblé de pores ; |] bouche inconnue. | . Espéce servant de type au genre. Discolite concentrigue:. Discolites concentricus. Il est assez étonnant que les conchyliologues modernes naient point parlé de cette coquille fossile , qu'on trouve cependant si fréquemment parmi celles de Grignon et |j i} de Courtagnon ; il est vrai qu'elle est extrémement fragile et que pour peu qu'on la touche , elle se sépare en cercles que l'on croiroit concentriques , mais qui sont des portions de spirale ; et comme en général il en est d'assez grands, on auroit pu croire qu’elles auroient attirés davantage ‘attention. Le discolite est d’autant | plus singulier , qu’on ne peut lui donner d’autre bouche que son tour tout entier, qui est criblé de pores ou petites ouvertures ; la spire devient plus grande et plus épaissea mesure que la coquille prend plus d’accroissement. Nous en avons vu d'un pouce de diamétre , mais le milieu reste constamment plus mince qu’une feuille de papier. 188 COQUILLLES Le célebre abbé Fortis, qui nous honora de sonamitié et que la mort est venu enlever aux sciences , dans un dge a la yérité assez avyancé, avoit donné le nom de Discolithes (1) atous les corps marins qu'il rangeoit parmi les numismales ou numulies ; mais comme nous avons conserve l’ancienne dénomination , nous avons cru pouvoir faire reviyre celle de discolite en fayeur du nouveau genre , dont les coquilles sont constamment en disque aplati. La couleur du discolite concentré est blanche , quel- quefois ocracée : nous en connoissons une autre espéce , mais dont la superficie et guillochée, (1) Fortis , Mémoires sur I’Italie. UNIVALVES, 18g Coquille en disque aplati, contournée en spirale. 190 COQUILLES XLYIII. GENRE, ARCHIDIE ;en latin, Anciazas, UNIVALVES. 1Qi L’ ARCHIDIE. Caractéres génériques. Coquille libre , univalve , | cloisonnée et cellulée ; en disque et aplatie ; spire excen- trique , ombiliquée ; dos caréné ; bouche aplatie , trian- gulaire, tres-allongée , au moins d’un demi-contour de | la coquille , recevant dans son milieu le retour de la spire , et recouverte par un diaphragme crible de pores ; cloisons unies et criblées; le dernier tour de spire recou- vrant tous Jes autres. Espéce servant de type au genre. Archidie spirant. Archaias spirans. Nautilus angulatus , der winkelige schiffer , testac. microsc. a Leo. von Fichtel, etc. , pag. 115, tab. 22, fig. a-e. La bouche si particuliere de cette coquille , et qu’on pourroit appeler dorsale , serta nous donner une idée de la grande variété de formes que l’on rencontre chez | | les mollusques testacés ou conchiliferes. De concert avec le genre précédent , celui-ci nous mene de méme aux polypiers : tous deux font la nuance intermediaire. Cette bouche s'‘élargit avec lage, elle fait la fourche sur le retour de la spire , son diaphragme ressemble a une aire 192 C OQUILLES criblée, mais comme elle finit en pointe, le dos de la coquille est constamment caréné : l'archidie spirant gauchit un peu , lorigine de la spire n’étant pas au milieu , et on pourroit y soupconner un sommet , lombilic étant mieux marqué sur une des surfaces: l'intérieur est divisé en un grand nombre de cellules qui augmentent en nombre avec les tours de spire , comme nous le prouyerons par une section lorsque nous parle- rons de l’hélénide. La couleur en est blanche. On trouve l'archidie spirant dans le golfe arabique, et Spengler est le premier qui l’y a découvert , cest lui qui en fit le don a d'autres conchyliologues. Cette coquille a presque une ligne de diametre. UNIVALVES. 195 § Coquille en disque aplati , contournée en | spirale, % ahs NS 194 COQUILLE XLIX:. GENRE. tA | SSS: S 7 NUTTIN “AUy\\Ws HELENIDE; en latin, Hecents. UNIVALVES. 195 L}HELENIDE. Caractéres génériques. Coquille libre , univalve, cloisonnée et cellulée , contournée en disque anlati ; spire apparente , excentrique sur les deux flancs ; dos caréné ; bouche tres-alongée , recouverte par un dia- phragme criblé de pores ; cloisons criblées et unies. Espéce servant de type au genre. I’ Heélénide épanoui. Helenis spatosus. Nautilus aduncus. Der eingekriimmte schiffer. Testac. microsc. a Leo. yon Fichtel, etc. , pag. 115, tab. 23, fig. a. Le genre que nous venons de caractériser a beaucoup d’analogie avec le précédent ; mais la coquille qui nous |} sert de type mest point ombiliquée , et sa bouche ne re- |} coit pas le retour de la spire, qui vient au contraire | sappuyer contre elle. Les deux flancs relevés de l’hélé- nide vont nous conduire a plusieurs genres de coquilles qui, mamelonnées sur les flancs , rentreroient cependant | pour leurs formes dans les nautiles, si d’un autre cété leurs bouches ne venoient pas patiiaallernent les en j séparer. Les stries de Phélénided épanoui vont dans le sens_ des cotes ou cloisons, et elles sont finement! recroisées par | | d'autres qui marquent la cellulation; a mesure que la coquille croit et augmente, elle forme I’aile ou la trompe en sécartant du retour de la spire, avec lequel néan- moins elle fait corps , et c'est cet écartement ee nous a décidé a lui donner l’épithéte rab s d’épanouie 196 COQUILLES” ou d’épatée. Les cellules de cet hélénide sont extréme- ment nombreuses , on peut en compter plus de six mille. La planche qui fait partie de cet article présente deux figures , la premitre ou supérieure est celle de la co- quille entiére , et la seconde offre sa coupe sur le plan de son plus grand diamétre : par cette section nous avons youlu donner une idée de la disposition intérieure de la spire et des cellules , disposition qui est commune a plusieurs autres genres, et notamment aux archidies. Les rangs de ces cellules en offrent davantagé & mesure quwils deviennent plus longs, par l'agrandissement: de ces coquilles. C’est en examinant de pres cette orgatisa~ tion , et d’aprés des observations qui nous sont particu- lieres , Mais qui n'ont point encore acquis toute ‘la maturité nécessaire , que nous croyons pouyoir regarder les hélénides , les archidies, les discolites comme servant de tét et de demeure & autant de familles de mollusques , vivans en société , mais différens des animaux des po- lypiers; plus rapprochés des seches , des poulpes et. des calmars que des polypes , et donnant toutes les nuances intermeédiaires ; nouvel anneau de cette concaténation générale qui lie insensiblement tous les étres les uns aux autres. Ns 3 : , La couleur de lhélénide épanoui est blanche; il se trouve au golfe d’Arabie; Spengler le découvrit dans le sable qui remplissoit de plus grosses coquilles. fla deux lignes dans son plus grand diametre. UNIVALVE S 197 Coquille en disque aplati , mamelonneée , con- tournée en spirale. ° 198 COQUILLES L*.. GENRE. ILOTE; en latin , Inores. UNIVALVES« 199 LILOTE. Caractéres génériques. Coquille libre , univalve , j| cloisonnée et cellulée , contournée en disque , et presque lenticulaire; spire excentrique, apparente , mamelonnée sur les deux flancs ; bouche linéale , triangulaire , échan- jf erée sur le dos et cellulée , recevant dans son milieu le retour de la spire; le dernier tour enveloppant tous les autres ; cloisons unies ; dos caréné. Espeéce servant de type au genre. rye L’Ilote rotalé. Tlotes rotalitatus. |) Nautilus orbiculus. Kn allemand , der schetben- foermige schiffer. Testac. microsc. a Leo. yon Fichtel , | etc. j pag. 112. tab. 21.fig. a-d. || Cette coquille forme aussi un des anneaux de la : grande chaine que nous-venons: d'indiquer. Indépen- 1, damment de sa cellulation ,sa bouche est encore trés- remarquable par l’échancrure triangulaire qu'elle pré- sente sur le bord de sa caréne ; sa spire est excentrique ,|f ce qui la distingue particulierement des numuhes et de quelques genres qui en sont voisins ,et les sommets de cetle spire sont mamelonnés sur les deux. flancs , ce qui 200 COQUILLES constitue un nouvel ordre de genre. D/ailleurs les ilotes <_< =s ont un retour de spire dans la maniére des nautiles ; Ja bouche en s’avancant graduellement élargit le tét ou coquille, et Vilote seroit pour nous un phoneme, si cette bouche n’étoit pas cellulée. Sa carene est assez tranchante , parce que T’ouverture de la coquille se dessine en ogive tres-alongé. Indépendamment des traits ou cdtes demi-circulaires qui partent du centre pour se rendre a la circonférence, et qui sont formés par les cloisons, l’ilote rotalé nous montre encore des stries fines , transversales , et tournées dans le sens de la spire : elles indiquent les cellules. On trouve cet ilote a Liyourne et sur les plages sa- blonneuses de la Méditerranée ; en général ce n'est que dans les sables que setiennent des coquilles flottantes et fragiles , qui’, balottées par les flots ,ne pourroient que se briser contre les rochers , 4 moins que, semblables aux mollusques rampans et testacés, leurs animaux ne vins- sent, s'y attacher. La couleur de Vilote rotalé est blanche, teintée de violet , et reflétée en or; la nacre. en est extrémement fine , mais tres-irisée , quoique perlucide. jl a presque une ligne dediametre. | UNIVALVES.” 20K | Coquille en disque, mamelonnée , contournée en spirale. — — Ee ee EET SR RE ern ee Re oR 202 COQUILLES LI. GENRE. THEMEONE;; en latin, Turron. UNIVALVES. 205 LE THEMEONE. Caractéres génériques. Coquille libre , univalve , | cloisonnée et cellulée ; contournée er spirale, et formée j| en disque conique aplati sur ses deux flancs ; mamelonnée sur les deux centres ; le dernier tour de spire renfermant | tous les autres; dos aigu ; bouche en ogive, cellulée et receyant dans son milieu le retour sige la spire; cloisons || unies. Espéce servant de type au genre, Le Théméone frisé. Themeon rigatus. Nautilus crispus ; en allemand , der krause’ schef- | || fer. Testac. microsc. a Leo. von Fichtel, éte. , pag. 40. tab. 4. fig. d. e. f. et tab. 5. fig. a.b. Der keerner nau- tilus. Stat. Muller. Das punktirte und mit reifen umlegte ammonshorn. Schreter. Das punktirte am- | monshorn. Schreibers. Nautilus striatus vulgatissi-\j mus. Soldani. Linn. Syst. nat. edit. XII. tom. I. pag. 1162. sp. 265. — Natursystem. V. Stat. Muller. Th. 6. Bd. I. pag. |; 356. Sp. 275. — Syst. noy. ed. XIII. Gmel. T.1. P. 6. p. 3370. || sp. 3. Plane. conch. pag. 10. tab. 1. fig. 2. Trés-mauvaise. | || Gualt. ind. testac. tab. 19. fig. A. D. Mauvaise. Ginanni }, ad tab. 14. f. 112. ~Ledermuller mic. tab. 8. fig: Be mauvaise. Martini conch. ‘cab. Bd. 3. p. 248-253 et tab. 20 f. 172, 175. 20 COQUILWES ( de Gualt.) et 174 ( de Lederm. ) Schroeter conch. kennt. B. 1. p. 10. sp. 3. Schreibers conch. kennt. B. 1. p- 3. sp. 5, Soldani sag. orit. p. 100. tab. 2 fig. 17. Y. Z. et le méme testac. T.1. P. Lp. 54. tab. 33. f. F. et tab. | 34.G. H. Le Théméone frisé présente un disque relevé sur les deux flanes en céne aplati , dont la pointe des deux cétés est surmontée par un mamelon criblé de pores: ils recouvrent le noyau ou centre de la coquille , qui est assez solide, et dessinée en orbe comme les numulies ; ellerenferme de méme intérieurement des cellules nom- breuses , mais ici elles sont indiquées par la bouche cellulée et crénelée ; et quoique Gualtieri nous ait semble vouloir indiquer un siphon dans la figure pew exacte qu'il nous a donnée de cette coquille,, nous croyons,ce- pendant, conduits parl’analogie, que s'il existe des si- phons dans ces coquilles, on doit les chercher dans _ le fond de chaque cellule ou concamération ,dans la suppo- sition ou nous sommes. que chacune d’elles est habitce | parun animal isolé , mais point solitaire , attendu, qu'il fait partie d’une assez nombreuse famille , co-habitante sous un toit. commun aux cellules de chacun de ses membres, Le théméone frisé vit dans la Méditerranée ; on le trouve encore dans celle Adriatique, et on le rencontre | fossile dans beaucoup d’endroits de la 'Toscane. | . AYétat-vivant:ce théméone est d'une couleur blanche F perlée et irisée ; les mamelons sont bleuatres : a ’état fos- sile, il partage la teinte des bancs oi il git. Ila une-demi-ligne dans son plus grand diamitre ; tranché sur Ie plus petit, la coupe présente un losange. UNIVALYVES. 205 Coquille en disque, mamelonnée., et contour- née en spirale. . 206 COQUILLES LII. GENRE. CELLULIE ; en latin, Cetranruus. UNIVALVES. 207 LE CELLULIE. Caractéres générigues. Coquille libre, univalve , cloisonée , cellulée, en disque aplati, et contournée en spirale ; mamelonnée sur les deux centres ; le dernier tour de spire renfermant tous les autres ; dos obtus mais caréné ; bouche en ogive écrasé contre le retour de la spire qu'elle recoit dans son milieu , a demi-recouyerte par un diaphragme ; cloisons unies. Espéce servant de type au genre. Le Celiulie grilloné. Cellanthus craticulatus. ‘ Nautilus craticulatus. Der geflochtene schiffer. Testac. microsc. a Leo. yon Fichtel, etc., pag. 51, tab. 5. fig. h. i. k. Parmi les genres que nous parcourons actuellement , on verra dans chacun d’eux les mamelons des deux flancs placés d’une manieére centrale ; ce sont ces mame- lons trés-caractéristiques qui nous ont surtout engagé a former ces genres. Jusgu’a présent, on a dui voir les mémes formes se répéter et reparoitre pour ainsi dire successivement , mais avec des modifications tranchan- tes. C'est ainsi qu’apres avoir passé en revue les nautiles || ct leurs genres voisins , mais tous sans ombilic , nous avons traité des océanies , autrefois nautiles ombiliqués, | et qui en nous fournissant les océanies, les pélaguses , eee as a . ~* Sakis WF cae Ao SEIS 208 COQUILLES les mélonies, les antenores, nous donnerent quatre genres trés-rapprochés , chainons qui nous. conduisirent aux ammonies. Celles-ci nous présentérent tous leurs tours de spire a découvert , et c'est ainsi qu’en passant au tra- vers d'une foule de modes d’étre de la méme matiére, traitant tantét des coquilles multiloculaires turbinces et non-turbinées , ombiliquées sur-un plan , aplaties , a spires recouvertes , nous sommes arrivés a celles mame= lonnées , qui de méme offrent une foule de modifica- tions , au milieu desquelles nous avons chercheé a établir celles propres & former les types de leurs genres. Les mamelons des cellulies grillonnés , extrémement saillans, occupent au moins le tiers du diamétre de la coquille, qui est comme craticulée ou grillée ; ces mamelons sont chargés de petits pores disposes en ¢toiles, et ressemblant |] 4 autant de fleurs ; cette coquille est fortement renflée , et elle seroit semi-globuleuse , sans sa carene obtuse. La bouche en ogive écrasé, n'est recouyerte qu’en partie par son diaphragme, qu’on peut envisager comme for- mé en faux. La couleur de ce cellulie est blanche , teintée d’azur et légerement nacrée ; teinte et iris que partagent les mamelons. Ces coquilles se trouvent dans les sables des bords du golfe d’Arabie, ou Spengler les rencontra le premier , mais jetées sur la plage par Jes flots , et n'ayant plus leurs animaux. Le cellulie grilloné a une demi-ligne de diamétre sur h} son plan. UNIVALVES. 209 Coquille en disque, mamelonnée ; et contour- née en spirale. CO QUILLES LIIIt. GENRE. NONIONE ; en latin , Nonion. UNIVALVES. ar LE NONIONE. Caractéeres génériques. Coquille libre , univalve , cloisonnée , en disque, et contournée en spirale ; mame- lonnée sur les deux centres, le dernier tour de spire renfermant tous les autres ; dos renflé, bouche arrondie , recouverte par un diaphragme ouvert en croissant contre le retour de la spire, quelle recoit dans son milieu ; cloisons unies. Espeéce servant de type au genre. Le Nonion soufflé. Nonion incrassatus. Nautilus incrassatus. Der aufgeblasene schiffer. Testac. microsc. a Leo. von Ficktel, etc. pag. 38. tab. 4. fig.a, b,c. Nous retrouvons ,au milieu des coquilles mamelon- | || nées , les formes des nautiles : celles-ci sont simplement |} cloisonnées et non-cellulées. Peut-étre nous fera-t-on un reproche de n’avoir point serré les uns contre les autres , les genres qui se rapprochoient le plus par leurs formes extérieures ; mais nous ayons cru deyoir, peut- |} étre a tort , en agir différemment ; les formes en général | nous ont peu arrété , mais nous avons pesé davantage sur la bouche, sur la spire, sur ’ombilic, sur son ab- sence , et sur des cals ou mamelons. Un systeme ,comme nous l’ayons dit dans notre discours préliminaire , est une chose de convention : il est un moyen de se retrou- 212 COQUILLES ver, de se reconnoitre au milieu d’une foule d’objets ; il les classe d’une maniére précise , mais plus ou moins arbitraire. Convyaincu de cette yérité , nous avons tellement disposé la partie typographique de notre ou- vrage , qu’on peut le démembrer a volonte ; afin que chaque conchyliologue puisse yarier, d’aprés ses desirs ou ses yues ,l’ordre que nous ayons suiyi, mais que nous sommes bien loin de prétendre avoir institué a demeure. 4 Nous ayons soumis a plusieurs reprises le nonion soufflé au‘microscope , et dans ces observations les natu- -ralistes sayent combien il faut se mettre en garde contre Yillusion de loptique et le brisement des rayons lumi- neux; cependant ce nonione nous a paru constamment recouvert d'une myriade de pores, assez profonds a la vérité, mais tellement petits , quil est impossible de les rendre par le dessin. La bouche est trés-éyasée , le_dia- phragme bombeé , et l’ouverture semi-lunaire trés-appa- rente contre le retour de la spire: les cloisons sont de méme tres-visibles , assez nombreuses , et les concamé- rations sont renflées circulairement. Ce nonione est blanc, teinté de rose. On le trouve dans les sables sur le bord de la mer 4 Porto-Ferrajo , a Vile d’Elbe , dansla Méditerranée ; il a une demi-ligne de diametre. UNIVALVES. 215 Coquille en disque , mamelonnée ; et contour- née en spirale. 214 COQUILLES LIV... GENRE. ROBULE ; en latin, Rosunus. UNIVALVES. ar5 \ LE ROBULE. Caractéres génériques. Coquille libre , univalve , cloisonnée , en disque , et contournée en spirale , ma- melonnée sur les deux centres; le dernier tour de spire renfermant tous les autres ; dos caréné et armé ; bouche triangulaire , recouverte par un diaphragme, et recevant || dans son milieu le retour de la spire , percée a langle extéerieur d'une rimule piriforme ; cloisons unies. Espeéce servant de type au genre. Le Robule tranchant. Robulus cultratus. Nautilus calcar. Der spornschiffer. 'Testac. mi- crosc. a Leo. von Fichtel, etc., onziéme variéte. pag. 78. ta. 15. 18,\e, f, 2 Offrant de nouveau a l’extérieur presque les memes formes que les nautiles et les angulithes , le robule tran- chant est encore caréné ; mais indépendamment de cette caréne tranchante, ce genre est d’autant plus singulier, qu’au lieu du siphon il montre a langle extérieur une rimule , une fente plissée , un spincter enfin fait en cul de poule , et dessiné en poire; la coquille qui nous sert de type présente de plus des cloisons tres-éloignées les umesdes autres, et successivement en couyrant la bouche , elles servent de diaphragme. ‘ LATA, : a 14 Il est une observation générale , et qui paroit appar- 216 COQUILLES tenir ala totalité des coquilles cloisonnées et cellulées ; jamais elles ne sont recouyertes de mousse ou de drap marin, et toujours elles sont lisses et polies; jusqu’a présent nous n/ayons pas encore trouvé d'exception a cette regle, et nous croyons pouyoir en inférer que les mollusques qui les construisent les embrassent en de- hors par leur manteau en les rendant lisses et irisées , polies et nacrées : non pas qu’elles soient des coquilles intérieures ou renfermées dans le corps d'un mollusque, comme nous le verrons pour quelques autres genres , mais les coquilles qui constituent ceux dont nous par- lons sont enticrement recouyertes par un manteau que leurs mollusques ouyrent a volonte. Dans le robule tranchant les cloisons mar quent autant de cétes, et quoique la coquille soit unie, ces cdtes sont ires-apparentes ; elle est de plus trés-renflée ; et ses ma- melons sont unis, mais saillans : ils sont blancs et teintés d’orangé , comme la coquille. On trouve le robule tranchant 4 la Coroncine , en ‘Toscane. Ila trois quarts de ligne de diamétre. UNIVALVES. 217 Coquille en disque, mamelonnee ; et contour-|f née en spirale. COQUILLES LV. GENRE. PATROCLE; en latin, Parnocues. UNIVALVES. 219 LE PATROCLE. Caractéres générigues. Coquille libre, univalve, cloisonnée, en disque , et contournée en spirale ; ma- melonnée sur les deux centres ; le dernier tour de spire renfermant tous les autres ; dos obtus mais caréné; bouche triangulaire , piriforme , recouverte par un diaphragme qui recoit dans son milieu le retour de la spire, percée a langle extérieur par une rimule étoilée et ovale ; cloisons unies. Espéce servant de type au genre. Patrocle dissident. Patrocles querelans. Nautilus calcar. Der spornschiffer. 'Testac. mi- crosc. a Leo. von Fichtel , etc. , pag. 76. tab. 12. fig. g, h. septieme variété. Jani Planci de conch. min. not. pag. 12. tab. 1. fig. 5. trés-medtocre. Ledermuller, microsc. gem. u. aug. ergoetz. tab. 8. fig. c , médiocre. Martini, conch. cab. I. tab. 19. f. 171. copiée de Ledermuller. Rien ne prouve autant le besoin de ranger enfin dans un ordre systématique, et sous des dénominations gé- nériques , mais a coupes un peu resserrées, les eoquilles 220 COQUILLES microscopiques ; coquilles si négligées jusqu’a nos jours, et qui cependant jouent un si grand réle dans la texture du globe terraqué. Nous voyons ici, malgré l’exactitude de von Fichtel et de von Moll, ranger peut-¢tre pour la vingtieme fois parmi les nautiles , et, ce qui est bien plus fort, parmi les nawtiles armeés et éperonneés , une coquille dont la caréne est obtuse, lisse , unie , et sans armure ; et cependant elle n’est pas un nautile, tant par ses deux mamelons , que par sa bouche recouverte et percée a langle extérieur par une rimule étoilée qui remplace le siphon. Il paroit que cette espece a échappé ou a été inconnue a Soldani: ses cloisons sont trés-appa- rentes , elles prennent la direction inyerse au sens de la volutation de la coquille , étant arquées en arriere ; ses mamelons sont lisses. On trouve le patrocle dissident 4 l'état marin, et de couleur blanchatre rosacée , dangles mers Adriatique et Méditerranée. On le rencontre aussi fossile en grande abondance dans les bancs de la Coroncine, pres de Sienne, en 'Toscane , et alors sa teinte ferruginée tire sur le roux. Delune ou de l'autre maniére on en yoit qui ont }| jusqu'a une ligne et demie de diamétre , et mémejusqu’a i} deux lignes. UNIVALVES. 221 Coquille en disque, mamelonnée , et contour- née en spirale. 222 COQUILLES LVI. GENRE. SPINCTERULE;; en latin , Srincrerutes. UNIVALVES. 225 LE SPINCTERULE. Caractéres générigues. Coquille libre , univalve , cloisonnée , en disque , et contournée en spirale ; mame- lonnée sur les deux centres; le dernier tour de spire renfermant tous les autres ; dos arrondi, caréné , armé, bouche éyasée , recouverte par un diaphragme percé de trois trous, disposés en triangle al’angle extérieur , ainsi que d'une rimule au centre, dont la fente se prolonge vers le retour de la spire qui est recu dans le milieu du diaphragme. Espéce servant de type au genre. Le Spinctérule membré. Spincterules costatus. Nautilus costatus. Der geribbte schiffer. 'Testac. microsc. a Leo. von Fichtel , etc. , pag. 47. tab. 4. f, g, lit, ie Indépendamment de ses cétes saillantes , formées par les cloisons et arquées en sens inverse de l’accroissement, ce spinctérule est encore finement strié dans le sens de sa circonférence. Parmi ces cétes ilen est de plus épaisses les unes que les autres , et il en est méme qui paroissent 224 COQUILLES triplées ou redoublées dans leur épaisseur. Les deux mamelons sont petits , mais saillans , et toute la coquille est renflée dans la maniere des nautiles. La bouche de cette coquille est une des plus remar- quables de toutes celles que nous ayons encore deécrites , et que nous ayons rencontrées parmi les coquilles micros- copiques , en raison de ses stigmates ou siphons, et de sa rimule longuement fendue ; son diaphragme est aussi relevé en dos d’ane. La couleur est blanche , teintée de vert d’émeraude , les mamelons sont roses. On trouve le spinctérule membré en trés-grande abondance en Afrique, sur la céte du royaume de Ma- roc ; ilaune demi-ligne de diamétre. UNIVALVES. 225 ad 60a sy | Coquille en disque, mamelonnee , et contour- née en spirate. 226 COQUILLES LVII. GENRE. CLISIPHONTE ; en latin Cusipuonres. UNIVALVES. 227 LE CLISIPHONTE. Caractéres génériques. Coquille libre , univalve , cloisonnée, en disque, et contournée en spirale; mame- |f lonnée sur les deux centres, le dernier tour de spire |f renfermant tous les autres ; dos caréné et armé; bouche |} triangulaire , ouverte , recevant dans son milieu le retour |f de la spire ; cloisons unies, percées par un siphon. Espéce servant de type au genre. Le Clisiphonte molette. Clisiphontes calcar. Hist. gen. et part. des Mollusq. Buffon. édit. de Son- |} nini, tom. 4. pag. 219. pl. XLVI. fig. 4. Tirde de la Testaceographie de Suldani. Cette jolie coquille qui rentre encore dans les formes des angulithes , a l'exception de ses deux mamelons, est |j armée tout autour de sa caréne en molettes d’¢peron ;ses || | cloisons sont tres- apparentes, et elles tranchent au tra- |} vers de sa robe irisde.et diaphane. Elle est mince ,d’une couleur azurée, et ses cloisons |f marquent en brun. Le clisiphonte molette vient de ’Océan indien ; on le |} trouve en trés-grande quantité sur les rivages des iles de |j 228 COQUILLES Bornéo et de Java , ou nous l'ayons reconnu: quant a celui que publia Soldani,, et que nous dessindmes d’aprés lui , dans l’édition de Buffon que nous venons de citer , il yenoit de la Méditerranée ; cependant Soldani qui en avoitréuni quelques milliers, leur assigna un tiers de ligne dans leur plus grand diamétre, Le clisiphonte molette de (Océan indien a un peu moins de six lignes , d'une pointe de son armure a une }) autre. UNIVALYES. 229 4 i Coquille en disque, mamelonnée, et contour- née en spirale. i 130 COQUILLES LVIII. GENRE. HERIONE ; en latin Henon. UNIVALVES. 231 LHERIONE. Caractéres génériques. Coquille libre , univalve , cloisonnée, en disque, et contournée en spirale ; ma- |f melonnée sur ses deux centres ; le dernier tour de spire |} renfermant tous les autres; dos caréné et armé ; bouche || triangulaire , piriforme , recouverte par un diaphragme percé a l'angle extérieur par une fissure en rimule étoi- lée, et recevant dans son milieu le retour de la spire ; cloisons unies. Espéce servant de type au genre. L) Hervione rosire. Herion rostratus. Nautilus calcar. Der spornschiffer. Testac. microsc. a Leo. von Fichtel , etc., pag. 74. tab. 12. fig.a, b,c, cinquieme variete. L’hérion rostré sort de Yordre des coquilles micros- copiques , observation que deja nous eussions pu faire jf pour quelques autres, ou au moins ce sont les plus || grandes coquilles sablonneuses. Celle que nous décrivons est grainée dans toute sa superficie, a !’exception de la dernicre concameration qui est lisse; elle porte le dia- phragme de la bouche, qui lui-méme est uni : les cloi- soais sont arquées en sens inverse , trés-apparentes , e! | assez éloignées les unes des autres ; lisses et diaphanes comme la glace la plus pure, les mamelons ont une || 252 COQUILLES teinte couleur de rose ; et le dos est non-seulement ca- réné , mais cette caréne est dentelée en scie , et porte de distance en distance des especes de pointes ou d’épines |} en forme de rostres ou d’éperons de galéres, dont les unes sont plus longues que les autres, et qui sont au nombre de sept a huit. On peut regarder lhérione rostré comme tres-rare , a ; moins que, comme les épines ou pointes sont trés-fra- |f i| giles , elles ne soient abattues dans le plus grand nombre d'individus ; et alors il seroit possible de retrouver cette coqnille dans celle décrite et figurée par Soldani( saggio orittografico, pag. 98. tab. 1. fig. 6. J.) et dansla 'Testacéo- graphie du meme auteur, T’. I. P. I. tab. 59. fig. qq. zz. Indépendamment du mamelon rose ,sa couleur est blanche , flambée et perlée dans l'état marin. Lorsque la coquille est fossile , elle prend une teinte ferrugimeuse et rougeatre , et quelquefois méme une couleur enyinée. On trouve l’hérione rostré dans la mer Adriatique , et surtout sur le rivage de Rimini: quant au fossile, on le recueille 4 la Coroncine , pres de Sienne en ‘Toscane. D'une pointe a l'autre cet hérionea pres de six lignes de diamétre ; la coquille , proprement dite, en a trois et demi, UNIVALVES. 255 Coquille en disque , mamelonnée,, et contour- née en spirale. 234 COQUILLES LIX’. GENRE. RHINOCURE ;en latin , Rusocurvs. UNIVALVES. 235 RL ASL SE SE SESE SST _ LE RHINOCURE. Caractéres générigues. Coquille libre , univalve , |f | cloisonnée , en disque , et contournée en spirale ; ma- melonnée sur ses deux centres ; le dernier tour de spire renfermant tous les autres ; dos caréné et armé ; bouche oblongue, arrondie, recouverte par un diaphragme qui |] porte a son extrémité extérieure une rimule ovale , plissée en forme de spincter, fendue dans sa longueur , cette |] fente se prolongeant jusqu’au retour de spire , qui est jf recu dans le milieu du diaphragme ; cloisons unies. Espéce servant de type au genre. Le Rhinocure aranéeux. Rhinocurus araneosus.\t Soldani, testac. tab. 58. y. 191. hh, Cette jolie coquille qui vient se ranger parmi celles | qui sont éperonnées , est d’un tissu si delicat , qu'elle jj semble le disputer de finesse aux toiles d’araignées ; elle jj est mamelonnée sur ses deux flancs comme celles qui | précédent ; et sa bouche aussi singulitre que nouvelle , |! quant aux observations conchyliologiques, va nous |f conduire a des bouches plus compliquées encore: ses i cloisons sont arquées d'une maniére molle et sinueuse , || et le dos du rhinocure aranéeux est armé médiatement || | d'une lame testacée qui se dessine en festons. : 236 COQUILLES Diaphane et presque limpide , cette coquille oftre toutes les couleurs , les nuances, les teintes et les reflets de liris ; on peut chercher a rendre ces teintes , mais | y parvenir seroit difficile. On trouve le rhinocure aranéeux sur les plages de la mer Adriatique; et fossile , mais de couleur ocracée , a la Coroncine. Il a plus d’une ligne de diamétre. UNIVALVES. . 257 Coquille en disque, mamelonnée , et contour- néeen spirale. ° PI 238 GOQUILLES LX". GENRE. MACRODITE ; en latin , MAcrovires. UNIVALVES. 239 oe ee ee LE MACRODITE. Caractéres génériques. Coquille libre , univalve , cloisonnée, en disque, et contournée en spirale ; mame- lonnée sur ses deux centres ; le dernier tour de spire renfermant tous les autres; dos arrondi ; bouche ob- longue , recouverte par un diaphragme ; siphon in- connu ; cloisons unies. Espéce servant de type au genre. Macrodite cuculé. Macrodites cucullatus. D’apres ses formes allongées , on pourroit ranger cette |] coquille parmi celles elliptiques, avec qui elle a beau- coup d’analogie : les mamelons sont trés-grands , de forme orbiculaire, et c'est autour d’eux que viennent senrouler les concamérations, qui toutes forme nle |j capuchon, et dont les cloisons sont arquées dans le sens |] opposé a la croissance de la coquille ; chacune de ces concamérations est renflée en particulier, et elles en- jambent successivement sur lorbe des mamelons. La bouche nous a paru totalement fermée , et son diaphrag- me nous a semblé n’avoir point de solution de conti- huité ; mais nous croyons qu'il manque a cet égard quel- que chose a nos recherches. D’autres observateurs seront |} | plus heureux, et nous ne doutons point qu’ils ne trou- |] vent un siphon, une rimule , une fente que nous avons cherches en vain. 240 COQUILLES Le macrodite cuculé est teinté de rouge, de jaune , de bleu, et il reflete dans sa nacre pellucide toutes les nuances intermédiaires du spectre solaire ; on ne sauroit mieux le comparer qu’a une bulle de sayon, tant il est diaphane. On le trouve sur les rivages de 'Adriatique, ou il est jeté par les flots. Il a une ligne a demie de longueur. UNIVALVES. 241 Coquille elliptique , mamelonnée ; et contour- née en spirale. 242 CO QUILLES . LXIr. GENRE. LAMPADIE ; en latin , Lamras, UNIVALVES. 243 LE LAMPADIE. Caractéeres génériques. Coquille libre , univalve , cloisonnee ,en disque et elliptique, contournée en spi- rale, mamelonnée sur les deux centres ; le dernier tour de spire renfermant tous les autres; dos caréné et armé ; bouche lancéolée , termince en tubercule, couverte par un diaphragme fendu dans toute salongueur , et rece. vant dans son milieu le retoUF de la spire ; cloisons unies. Espéce servant de type au genre. Le Lampadie trithéme. Lampas trithemus. Nautilus calear. Der spornschiffer. Testac. a Leo. von Fichtel, etc. , pag. 75. tab. 12. fig. d,e, f. sixieme variete. Soldani, testac. T.1. P. I. tab. 58. f. ge. hh. ii. kk. mm. ettab. 59. fig. qq. pag. 64. Nautiles carinatos. Figures assez mauvaises. Les coquilles de ce genre se dessinent en forme de lampe ; celle qui en présente le type est assez renflée, et ses mamelons sont tres-proéminens ; le bec de l’angle }} extérieur de la bouche est fait en cul de poule, et il offre une espece de tubercule; la caréne en est obtuse , mais elle porte une armature unie et vitrée ; le tét est de méme tres-lisse ; quant a ses cloisons elles sont tres-apparentes, 244 COQUILLES et on les yoit trés-distinctement au travers ; leur direc- tion est arquée en sens contraire de l'accroissement de la coquille ; elles y forment comme autant de cétes plus fortement colorées. La couleur du lampadie tritheme est brunatre et ocracée , parce que jusqu’a présent on ne l'a rencontré que dans I’état fossile , dans des terres et dans des banes ferrugineux , et qu'il partage la couleur locale de son giseraent ;on l’a principalement trouvé a Ripalta pres Saint-Quirico , dans le yoisinage de Sienne en 'Toscane , ou danciennes révolutions maritimes l’ont déposé en masses trés-considérables , avec d'autres coquilles deve- nues comme lui fossiles. Paryenu a tout son accroissement, ce lampadie a quel- quefois une ligne et demie de longueur. UNIVALVES. 245 Coquille elliptique, mamelonnee ; enretour sur elle-méme. a COQUILLES LXII. GENRE. POLLONTE;; en latin, Pottonrrs. UNIVALVES. 247 LE POLLONTE. Caractéres génériques. Coquille libre, univalve ,|f cloisonnée , en retour sur elle-méme, mais en disque ; elliptique; mamelonnée sur ses deux centres ; dosarron- |} di ; bouche ouverte, ronde , dégagée, portée sur un col , et terminant une chambre faite en forme de cosse |[ ou de sac ; cloisons unies ,en calotte ; siphon inconnu. | Espéce servant de type au genre. Le Pollonte vésiculaire. Pollontes vesicularis, Polythalame de Soldani. 'Testac. tab. 154. cc. ? La structure singuliere de cette coquille pourroit nous || faire croire que son mollusque forme chaque année une cosse ou gaine nouvelle, latérale a l'ancienne , et en |} retour sur un noyau primitif , dessiné par les mamelens ; mamelons qui la rapprochent des genres qui précédent. Ces gaines ou sacs ont beaucoup de ressemblance avec | les vésicules acriennes de certains poissons , tels que la carpe, le brochet, etc. ; mais ils sont termincés par une bouche arrondie , portée sur une espece de collet ou |f étranglement , le sac ou concameration étant renfle |j dans son milieu , et devenant plus étroit aux deux bouts || dont celui postérieur est terminé en pointe trés-émous- | sce ; et quoique la spire de cette coquille ne puisse point |} etre regardée comme parfaitement réguliére, il n’en est jj 248 COQUILLLES pas moins vrai qu'elle ne doit point étre rangée parmi les coquilles droites , auxquelles cependant elle com- mence & nous conduire, faisant un de ces chainons intermeédiaires , qui tiennent aux genres qui précédent , a ceux qui viennent les suivre ,en nous conduisant sans ressaut a d'autres modifications assez majeures pour exiger une classification ou aumoins une dénomination generale. Le pollonte yésiculaire est orange et irisé. On le trouve sur les plages qui bordent Océan indien , et sur celles de la Méditerranée. Il a presque une ligne de longueur. C'est ici que nous allons quitter les coquilles cloison- nées et contournées en spirale, pour entrer dans un }| nouvel ordre de choses ; désormais nous n’aurons plus dans les téts cloisonnés que des coquilles droites , ou au {} moins dont le seul bout sera arque et roule, tandis que | | le reste nous présentera une espéce de fut , et c'est ainsi | que sans violence , nous atteindrons les belemnites et les genres qui en sont voisins. Apres ces coquilles droites , nous en verrons quelques-unes de torses , et ce sera || par elles que nous terminerons le premier volume de notre conchyliologie , uniquement consacré aux co- quilles cloisonnees, UNIVALVES. 249 COQUILLES UNIVALVES CLOISONNEES, || DROITES. Coquille droite , sommet spire. 250 COQUILLES LXIII. GENRE, SCORTIME ; en latin, Sconrius. UNIVALVES. 251 LE SCORTIME. Caractéres génériques. Coquille libre, univalve , cloisonnée ; droite, 4 sommet spire, ayant une veine | carénée sur ses deux flancs ; dos arrondi, caréné et ar- mé en molette d’éperon ; bouche allongée, recouverte par un diaphragme fendu dans sa longueur, et terminée par un siphon figuré en sphincter ou bourse ; cloisons unies. Espeéce servant de type au genre. Le Scortime naviculaire. Scortimus nayicularis. Polythalame de Soldani. Testac. tab. 55. vas. 187, D. Dans le plan que nous nous sommes tracés , il nous j| seroit difficile d’indiquer des ressauts et des séparations || brusques et tranchées , séparations que lordre naturel semble fuir constamment, parce que chez lui tout est fondu , tout se lie, et que les étres se rattachent l'un a l'autre d'une manitre insensible. Nous ayouons que cette facon d’envisager les choses , est peut-étre celle qui nous adonné le plus de travail, mais aussi nous nous | flattons d'etre arrivé a notre but jusqu’a un certain point, d’autant plus que nos grandes divisions se fondent dans leurs genres respectifs , et que ceux-ci se nuancent telle- ment dans leurs espéces , que nous regardons le point de NS ms 252 COQUILLES séparation comme impossible a indiquer ; et c’est ce que nous pourrons prouver un jour , en publiant ces mémes espéces : travail immense , mais dont nous nous occu- pons. ‘Telle est la marche de la nature, qui a revétu toutes les formes , et qui n’a laissé aucune place yvacante. Le scortime naviculaire , que nous regardons comme une coquille droite,ouau moins mitoyenne, présente une organisation singuliére par la veine , varice , ou céte qui caréne ses flancs, en divisant ses concamérations en deux séries distinctes ; une caréne éperonnée et dorsale, ainsi qu'une bouche terminée par un spincter , rappro- chent cependant encore cette coquille de quelques-unes d’entre celles que nous venons de parcourir. Sa couleur est bleuatre , irisée en vert et reflétée de jaune ; toutes ses cloisons sont apparentes , et la spire nest plus recue dans la bouche, ni roulée contre elle. Ce scortime vient des Canaries , on le trouve encore dans la Méditerranée ; il acquiert quelquefois la dimen- sion de longle du petit doigt. UNIVALVES. 255 Coquille droite, sommet spire. 254 COQUILLES LXIV*. GENRE. LINTHORIE ; enlatin, Livruavats. UNIVALVES.: 255 LE LINTHURIE. Caractéres génériaues. Coquille libre , univalve , cloisonnée , droite , a sommet spire; aplatie; dos arron- di, mais armé ; bouche allongée , recouverte d’un dia- phragme fendu dans toute sa longueur , terminé au bout extérieur par un siphon en spincter , précédé par un eufoncement en fer de lance; cloisons unies. Espéce servant de type au genre. Le Linthurie casqué. Linthuris cassidatus. Nautilus cassis. Der helmfeermige schiffer. Tes- tac. microsc. a Lee. yon Fichtel, etc., pag. g7. var. 2. tab. 17. fig. e, g. Soldani , saggio oritt. pag. g7. tab. I. f.1. A. B.C, D’apres ses formes extérieures on peut regarder cette | coquille comme ayant deux aspects différens, l'un ap- partenant au jeune age, et l'autre a celui plus avancé, Lorsqu’elle est jeune , l’emplacement de ses cloisons se marque sur le tét par des cordons perles , ce quin’a point lieu plus tard , et alors ces cotes sont unies , quoi- que toujours tres-apparentes. La bouche du linthurie casqué est d’autant plus caractéristique que son spincter ou siphon est précédé par un enfoncement en fer de lance ; le dos arrondi est garni par une lame ou créte transparente , vitrée et diaphane ; et par son ensemble cette coquille ressemble assez a un casque grec. Les cotes 256 COQUILLES indicatives des cloisons sont doubles et assez larges ; elles se courbentdans le sens de l'accroissement de la coquille, qui, entre elles , est finement striée ; et il est probable que le changement de forme qu’elle éprouve avec l'age,a du plus d'une fois induire en erreur les observa- teurs qui auront cru y reconnoitre deux coquilles dif- férentes. Le linthurie casque est d’un blanc jaunatre , mais argentin ,surlequel tranchent des perlures et des cétes orangées ; plus souvent encore il est entierement ocracé, parce que jusqu’a présent on ne I'a rencontré qu’a [état fossile a la Coroncine pres de Sienne, en ‘Toscane. Cette jolie coquille est dela grandeur d'une lentille ordinaire. UNIVALVES. Coquille droite, sommet spiré, 258 COQUILLES LXV". GENRE. PENEROPLE; en latin, Penrnorcis. UNIVALVES. 259 LE PENEROPLE. Caractéres génériques. Coquille libre , univalye , cloisonnée, cellulée , droite , et asommet spiré , formée en corne d’abondance aplatie ; bouche de toute la lon- gueur de la base, et percée sérialement par une file de pores ; dos arrondi ; cloisons unies. Espéce servant de type au genre. Le Pénérople aumusse. Peneroplis lanatus. Nautilus planatus. Der flache schiffer. Testac. microsc. a Leo. von Fichtel , etc. , pag. 93. tab. 16. fig. d, f. deuxiéme variété. Indépendamment des caractéres que nous yenons de tracer , lacoquille qui nous sert de type ade plus une inflexion ou courburea sa base; ses cloisons tres-appa- rentes forment autant de cétes plus fortement colorées, et finementstriées. Quant au reste , cette coquille est encore pellucide, et permet de lire au travers de son tet la serie et la disposition des nombreuses cellules de chaque concamération ; ces cellules deviennent plus grandes a mesure que la coquille prend plus: d’accroisse- ment. Il est probable que leur nombre répond a celui des animaux qui les habitent, et qui les construisent si- multanément pour former un nouyeau rang. Cette vo- lonté simultanée n’a rien qui nous étonne, parce qu'elle est nécessairement commandée a une époque annuelle 260 COQUILLES cellulées qu’on trouve constamment priyées de leurs animaux sur les plages asséchées des mers, et qui ne flottent pas ala surface de leurs eaux , ce qui en fait des especes , pour ainsi dire , pélagiennes , habitant a la vérité , non pas les mers les plus profondes , mais tou- jours aufond des eaux, parce qu'il faudroit que tous les animaux d’une méme famille eussent instantanément la volonté de remonter a leur surface , et de manceuvrer de concert en conséquence ; ce qui supposeroit une yolonté intellectuelle , commune atous , et résultant de commu- nications mutuelles : opération toute différente de celle si mécanique de la croissance. Cette observation peut encore s'étendre a tous les autres mollusques qui yvivent en famille dans une habitation qui leur est commune , ainsi qu’a une foule de polypes, dont beaucoup d’ailleurs restent attachcs aux rochers du lieu de leur naissance. La spire du pénérople aumusse est roulée dans le genre de celle des lithuites: ce genre est un des plus et réguliére de croissance et de gonflement ou de ple- thore ; mais nous croyons pouvoir indiquerici une ob- servation qui devient commune & toutes les coquilles marquans de ceux qui seryent de passage des coquilles contournées en spirales a celles droites. Sa couleur est jaune , il est perlé, et ses cloisons marquent en rose. On le trouve jeté par Ja mer sur la plage de Liyourne en Etrurie. Il a une ligne de grandeur en tout sens. UNIVALVES. Coquille droite , sommet spire. 262 COQUILLES LXVI°. GENRE. ASTACOLE;; en latin, Asracotus. UNIVALVES. 26 oe | LASTACOLE. Caractéres génériques. Coquille libre , univalve, cloisonnée ; droite , et a sommet spiré; renflée , arquée ; || dos arrondi; bouche lancéolée , recouverte par un dia- phragme bombé , percé a langle extérieur parun siphon étoilé ; cloisons unies. Espéce servant de type au genre. I’ Astacole crepidulé. Astacolus crepidulatus. Nautilus crepidulus. Der pantoffellehnliche schif- \ fer. Testac. microsc. a Leo. von Fichtel, etc. , pag. 107. tab. 19. fig. g,h,i. — Soldani, test. T. I. P. I. pag. 64. |j tab. 58. fig. b.b. Nautilus lituitatus. : Tres-rapproché des lituites , ce getrre ne peut cepen- dant point étre confondu avec eux, parce que la bouche || n’en est point ronde, ni placée ala base sur un plan pa- ralléle 4 horizon ; cette bouche au contraire est sur le |j cété dans une direction perpendiculaire a lhorizon ou | verticale , ce qui permet d’assigner un dos aux coquilles qui le composent. Dans V’astacole crépidulé le dos n’est |] ni armé ni caréné ; mollement arrondi , il indique par || des renflemens successifs , le nombre des chambres ou 264 COQUILLES concamérations dont la coquille est composce. Les asta- coles sont une des nuances intermédiaires entre les coquilles cloisonnées , contournées en spire, et celles qui ne le sont qu’a leur sommet-Cette nuance est d’autant plus marquée que l’astacole est légerement arqué , et qu'il est trés-rapproché des lituites. Déja cette observa- tion ayoit été saisie par le célébre Linnée , qui indiqua ces coquilles alongées , mais un peu arquées , sous la dénomination générale de nautiles elongati , en y rapportanttoutes celles qui partageoient cette conforma- lion. L’astacole que nous décrivons est diaphane et vitré , un peu aplati sur les flancs, et son sommet fortement recourbé, est repli¢ et adhérent au corps de la coquille. Sa couleur est d'un blanc de perle, teintée en oranger, surtout aux indications des cloisons, qui sont fortement prononceées, On trouve l'astacole erépidulé sur la plage de Li- yourne , en ‘Toscane , et dans toute l’Adriatique. Il a une ligne de longueur. UNIVAL VES. 265 Coquille droite, &@ sommet spire. 266 COQUILLES LXVII. GENRE. CANCRIDE; en latin, Cancnis. UNIVALVES. 267 LE CANCRIDE. Caractéres génériques. Coquille adhérente , uni- valve , cloisonnée; recourbée au sommet, mais droite en s'avancant vers la base ; bouche lancéolée , recou- verte par un diaphragme bombé, et divisé dans sa lon- gueur par une raie ou fente;tét arrondi, dos caréné || vers la hase ; cloisons unies; siphon inconnu. Espéce servant de type au genre. Le Cancride oral. Cancris auriculatus. Nautilus auriculus. Der ohrfctermige schiffer. Testac. microsc. a Leo. von Fichtel, etc. , pag. 110. tab. 20. fig.d,e, f. Ce genre s’écarte du précédent, malgré toute l’analo- gie quil pourroit avoir avec lui, parce qu’au lieu d’un siphon angulaire et étoilé, sa bouche présente au con- traire une longue fente ou raie qui, probablement , rem- |} place ce siphon ; sa base se termine en pointe, et le dos || | rond jusqu’a elle se carene en formant une espéce de bec avancée; du reste la coquille servant de type est assez ventrue et comme soufflée. Extrémement transparente par sa pellucidité, elle |f jj laisse lire au travers de son tét Ja disposition de ses |} cloisons ; et on la trouve sur les algues , les fucus et les |f crustaces de la Méditerranée , sur lesquels cependant elle est assez rare , quoiqu’elle paroisse préférer les lan- |} goustes pour se placer sur leur crusfe ou tét. 268 COQUILLES Cette observation nous conduit a regarder le cancride oral comme annuel , c’est-a-dire croissant, vivant et terminant sa carritre dans le cours d'une année , terme qui lui seroit commun avec beaucoup dinsectes , de plantes,et plusieurs autres ¢tres; et alors on ne peut qu’étre étonné de son prompt accroissement , car nous lui avons reconnu jusqu’a vingt-neuf cloisons , formant autant de concamérations. Si nous n’eussions rencontré le cancride oral que sur des algues et des fucus , nous naurions point pu détermimer ainsi son d4ge a quelques égards ; mais des que nous l'eimes reconnu sur le tet des crustacés , et principalement des langoustes, qui , comme I’on sait, changent ce tet ou cruste chaque année alépoque du solstice d'été, nous avons di en inférer naturellement que ce mollusque testacé cloisonné périssoit a cette époque , qui pour lui devient néces- sairement le terme de son existence : et quelque soit l’étre auquel il s’attache en parasite , que cet étre soit crustacé ou végétal, comme il n'y alteint toujours qu’a la dimension d'un tiers de ligne, et que jamais on ne l'a vu plus grand , il est tres-probable quilne devient point plus dgé sur les algues que sur les crustacés. Nous croyons devoir encore indiquer pour la syno- nymie de ce genre, Soldani, test. T’. I. P. I. tab. 50. fig. C, litt. oo. pp. qq. rr. — et tab. 101. dd. UNIVALVES. Coquille droite, & sommet spire. 270 COQUILLES LXVIII. GENRE. PERIPLE; en latin, Penirces. UNIVALVES. 271 ¢ LE PERIPLE. Caractéres génériques. Coquille libre, univalve, cloisonnée, recourbée au sommet , droite en s’avancant vers sa base ; bouche lancéolée , recouverte par un dia- phragme bombeé ; tét arrondi; dos caréné et armé; cloi- sons unies ; siphon inconnu. Espéce servant de type au genre. Le Périple élongé. Periples elongatus. Polythalames de Soldani. Testac. tab. 58. vas. 190. bb. Toujours lié, tant avec les genres qui le précédent quavec les autres qui le suivent, celui que nous décri- vons n’a point de siphon , ni de raie ou de fente au moins visibles; d’ailleurs son dos est caréné et armé de pointes en maniere d'éperon et de crémaillere , caractéres qui nous ont paru assez tranchans pour nous décider a lisoler de tous les autres. La coquille du périple élongé est presque droite, mais le sommet en est spiré, et cette spire se roule contre le tét, auquel elle est adhérente. Les concamérations en sont ¢troites , parce que les cloisons tres-apparentes sont aussi tres-rapprochées les unes des autres ; quant 4 son ensemble, la coquille est assez aplatie et carénée ; elle est perlée et irisée , la bou- che est aurore, et les cloisons conservent cette teinte dans l’intérieur. 292 COQUILLES On trouve le périple clongé a l'état marin, sur les plages de l’Adriatique; et on le rencontre de méme sur la céte occidentale de Tile de Bornéo , dans !Océan indien; il git encore fossile dans les bancs de la Coron- cine, pres de Sienne en Etrurie , et alors sa couleur est ocracceet ferrugineuse, ll nacquiert ordinairement qu'une demi-ligne de longueur. UNIVALVES. Coquille droite, a sommet contourné. i = aaa —— 273 COQUILLES LXIX*. GENRE, NOGROBE; en latin, Nocnozs. UNIVALVES. 275 LE NOGROBE. Caractéres génériques. Coquille libre, univalve, || cloisonnée , droite , et & sommet contourné; bouche | treffige ou festonnée , horizontale ; cloisons coniques , festonnees et percées par un siphon central. Espéce servant de type au genre. Le Nogrobe vermiculd. Nogrobs vermicularis. Tuyau vermiculaire testacé ad quatre pans , etc. Knorr, recueil des monumens des catastrophes , etc. | vol. 11. sect. 11. pag. 255. pl. I. a. fig. 8. L’auteur que nous venons de citer dans notre syno- pymie, en nous servant de l’édition francoise , a donné | une assez mauvaise figure du nogrobe qui nous sert de type. Elle a a-peu-pres huit lignes de longueur , et en | général elle est peu caractérisée. Cette pétrification cu- rieuse lui avoit été communiquée par M. d’Annone , de {| Bale en Suisse , comme pouyant étre rangée parmi les vermiculites, et Walch, rédacteur du texte de l'ouvrage || de Knorr, qui n’en vit que le dessin, a suivi aveuglément | cette indication. Cependant il auroit di y reconnoitre une coquille cloisonnée , puisque ces cloisons sont appa- to ~1 1 om COQUILLRES rentes a l'extérieur , ce qui lui a fait dire « qu’on voit a l'extrémité la plus large deux replis , comme si le tét ayoit deux fois été retroussé en arritre ». Aussi heureux que le docteur d’Annone , nous poss¢dons une pétrifi- cation semblable , mais plus grande , et qui vient d’Am- boine ,tandis que celle décrite par Walch yenoit de Muttenz , village du canton de Bale. Notrenogrobe yermicule est spathique, comme le sont toutes les bélemnites, avec qui il a beaucoup d’analogie : il ressemble extérieurement a de la corne, et donne une trés-mauyaise odeur quand on le frotte. Ses cloisons sont encapuchonnées les unes dans les autres en ma- nicre de chausses a filtrer. lla une teinte plombée , bleudtre , mais ferrugineuse. Le nogrobe vermiculé d’Amboinea un pouce et demi de long ; on ne le connoit encore qu’a l'état fossile. UNIVALVES. , 277 ‘ Coquille droite ,@ sommet spiré. by COQUPLLES LXX*. GENRE. LITUITE ; en latin, Lrrurrrs. UNIVALVES. 279 LE LITUITE. Caractéres génériques. Coquille libre, univalve , cloisonnée ; recourbée au sommet, mais droite en se prolongeant vers la base ; bouche ronde , ouverte , hori- zontale ; cloisons unies , percées par un siphon central ; la spire du sommet adhérenie au tet. Espéce servant de type au genre. Le Lituite augural. Lituétes liituus. Breyn. de Polythalamits » pag. 27. Jacq. Theod. Klein , de tubulis marinis , pag. 10. — Lituites , tubulis |} concameratis , apice spirze modo intorto. — J. Fr. Leo- |} pold , relatio. de itinere suevico , London, 1720. |f Hill. natur. hist. of fossils. p. 620. — J. W. Baumer, | natur des mineralreichs. p. 321. fig. 21. — Ceratoi- | des articulatus Scheuchzeri. — Radii articulati lapidei e cono curvati, vel ad apicem spireeformes. Waller. — Lituites. Bertrand dict. oryctol, — i allemand, Litui- ten , bischofsstaebe , gebogene orthokeratiten. — En |i hollandois, Lituit , bisschop staef. — En belge, abt’s- |j stock. Les lituites sont aujourd’hui trop connus des conchiy- |f liologues pour que nous croyions devoir entrer ici dans |j de plus grands details ,quantaleurs formes, que nous | croyons drailleurs avoir suffisamment détermincées par notre figure , notre phrase caractéristique, et la courte synonymie que nots avons donnée a lappui, et dans |j laquelle nous n’ayons pas cité la vingtieme partie des : 280 COQUILLES auteurs qui en ont traité, attendu que tous les orycto- logues en général en ont parle, Jusqu’a ce jour nous ne connoissons les lituites qu’a |’état de pétrification , et presque toujours repris dans des marbres coquilliers , avec des ammonites , des belemnites , et une foule d’au- tres étres pclagiens. Il est pour nous sans exemple qu'on en ait rencontré a l’étatmarin , et nous nous sommes yu forcé en conséquence d'abandonner ici l'un de nos guides ordinaires (1) qui a rattaché les lituites au genre spirule , dont cependant ils s’‘écartent autant que peut le faire une coquille droite d'une coquille contournée totalement en spirale : et quoique l’exemple donné par M. De la Marck ait été suivi par M. Felix de Roissy (2), nous ne pouyons point partager leur opinion, avec d’'autant plus de raison que la spire du sommet des lituites est adhérente au tét, et qu’en suivant Je systéme de ces auteurs , on deyroit plutot alors jeter les lituites parmilescornes d’ Ammon. Nous connoissons des lituites de deux pieds de longueur. On les rencontre surtout dans les marbres rouges d’OEland en 'Thuringe ; ainsi qu’en Angleterre et en Ecosse. Quelques especes décrites par Soldani a l'état marin , semblent venir se rattacher a notre genre, (1) Dela Marck , anim. sans vert, pag. 102. Genre spirule. (2) Felix de Roissy , cont. da Buffon, édit. de Sonnini. hist. des |} moll. tom. 5. pag. 14. genre spirule. UNIVALVES. 281 Coquille droite, @ sommet spiré. 282 CO QUILLES LXXI*. GENRE, HORTOLE; en latin, Horrorvs. UNIVALYVES. 2035 PES RY RL LT I LN TE LHORTOLE. Caractéres générigues. Coquille libre , univalve , cloisonnée ; recourbée au sommet, mais droite en se prolongeant vers la base ; bouche ronde , ouverte , hori- zontale ; cloisons unies , percées par un siphon central ; la spire du sommet éyidée et non-adhérente au tet, Espeéce servant de type au genre. I Hortole crossé. Hortolus convolvans. Quoique cette coquille fossile ait été constamment | confondue par tous les auteurs avec les lituites, nous | avons cru , fondés sur sa spire évidée et non-adhérente, | pouvoir en faire un genre particulier ; et en effet, u’y |] sommes-nous pas autorisés par la division deja faite par tous les conchyliologues, des cornes d’Ammon ou am- monies et des spirules, dont la difference caracteéristique est d’avoir tous les tours despire isolés et non-adhérens ? C’est donc cette considération qui nous a porté a fendre et séparer le genre lituite en deux sections , a lune des- | quelles nous avons conservé l’'ancienne dénomination , | pour donner celle dhortole a la seconde. Comme les |; lituites , les hortoles sont tres-nombreux , mais seule-|f ment a l’ctat fossile, car on n’en connoit pas a létat marin ; comme eux ils rappellent par leur forme recour- bée le Iituus, ou baton augural des anciens, et qu'on | retrouve encore de nos jours dans les mains des évéques et des abbés. ‘ 234 COQUILLES Les hortoles acquierent tout autant de dimension que les lituites: on en connoit qui viennent de la Chine ; celui qui nous sert de type fait partie d'un fragment de marbre noir , espece de pierre puante des environs de Namur. Lorsque les concamérations, alyéoles ou cloisons de Thortole se détachent, elles ressemblent , comme celles des litnites et de quelques autres pétrifications , a des verres de montres ; et dans cet isolement, elles en portent le nom chez quelques lithologues. La couleur de lhortole crossé est cendrée ; et ses cloisons , comme son tét, se dessinent en blanc , parce qu’ils sont conyertis en spath calcaire; cependant, comme toutes les autres, ces pétrifications partagent plus ou moins la teinte des lits ou couches dans lesquelles elles gissent ; ocracées , dans les terrains ocracés ; pyrilisées , dans ceux sulphureux et vitrioliques. U NIVALVES. 285 Coquille cloisonnée , droite. 286 COQUILLES LXXII. GENRE, a . 7 « . a ae - ln ~ 7 ae, eS q A> »| # “1 . Tey es Vly Ae shal Yi 5 r HIPPURITE ; en latin, Hirrunires. UNIVALVES. 2847 L'HIPPURITE. Caraciéres génériques. Coquille libre , ou adhé-|f rente , univalve , cloisonnée; droite ; conique et arquée ; || bouche arrondie , peu profonde , ouverte , horizoniale ; : cloisons criblées et percées latéralement de deux grands stigmates , répondant.a deux arrétes oe ou diver- i) gentes , qui percent toutes les cloicons j jusqu’au sommet de la coquille. Lispéce servant de type au genre. LP’ Hippurite bioculé. Hippurites bioculatus. Orthoceratithes. — Picot de la Peyrouse, Monogra- |} phie des orthoc. Schreeter. litho]. lex. — Orthoceratite. |} Orthoceratiti. Orthocerothes. TTubulus concameratus. || Radius articulatus, Cauda cancri. Helmintholithus nautili | | orthoceree. — En allemand , Orthokeratiten ; vielkam- |} merige tubuliten ; gerade heerner. | De la Marck, anim. sans vert. pag. 104. genre hippu- rite. — Felix de Roissy. Suite a Vhist. nat. de Buffon, |] édit. de Sonnini, hist. des moll. tom. 5. pag. 4o. genre |f hippurite. — William Thomson. Cornucopic. Biblioth. brit.n°. 150. pag. 247. fig. — Journal de phys. an. 1802. Assez généralement les oryctologues ont confondu les hippurites avec une foule d’autres pétrifications , dont | beaucoup tiennent aux madrépores. Picot de la Peyrouse |} est le premier qui nous ait donné de bonnes figures de |f ceux quill recueillit dans les Alpes, et qu'il publia sous | 288 COQUILLES le nom dorthoceratites ; De la Marck, suivi par Felix de Roissy , et maintenant par nous, leur donna le nom d'hippurites , afin de mieux les caractériser , et de faire plusieurs coupes devenues nécessaires dans le travail de | la Peyrouse. Quant au docteur ‘Thompson, qui youlut décrire Thippurite qu’on trouye en Sicile , dans les couches calcaires du cap Passero, cap Pachynus des anciens, eta quiil donna le nom de cornu copice , on regrette que cet auteur n’ait pas été plus familiaris¢ ayec le sujet qu'il traitoit. M. Desmarets a rapporté des Pyrénées beaucoup d'hippurites ; ils doivent encore exister dans quelque dépét du Jardin des Plantes de Paris , ou ils restent en- fouis, ce savant, d’ailleurs si estimable , stant refusé a jj les publier , ou a les laisser publier par d'autres jusqu’a present. Puisse cette lacune étre remplie ! L’hippurite bioculé a un tét tres-épais : il vit souvent en famille, parce qu’onle trouve fréquemment groupé; iln’est connu qu’a l'état fossile , ordinairement spathique et decouleur ocracée. Nous en ayons yu d'un pied et demi de diamétre ; et quoique MMM. De la Marck et de Roissy lui aient donné un opercule, nous regardons cet opercule comme cloison;et apres le plus mur examen nous persistons dans notre opinion. UNIVALVES, 289 A Coquille droite, spire arquée. I. 19 290 CO QUILLES LX XIII. GENRE. CANOPE ; en latin Canopus. UNIVALVES. 291 LE CANOPE, Caractéres génériques. Coquille libre , univalve , |j cloisonnée ; droite , a sommet arqué et base globulaire ; bouche inconnue ; cloisons unies ; siphon inconnu. Espéce servant de type au genre. Le Canope féve. Canopus fabeolatus. Cette coquille qui ressemble 4 une feve, ou meme |} plutot a une de ces perles en poire, que nos peres nom- } moient perlerines ou pélerines, d’apres celles qui or- | noient les oreilles de Cléopatre, et dont, une fut dissoute 3 dans du vinaigre par cette belle reine dEgypte , est |i parfaitement diaphane ; sa transparence permet de voir au travers du tét la’ disposition des cloisons; elles sont placées régulierement les unes au-dessus des autres , comme le sont celles des nautiles et des ammonies ; c'est a-dire un peu arquées , ce qui pourroit faire regarder le sommet , qui de méme rest point roulé, mais arque , comme remplacant dans les canopes le retour de spire contourné que nous ont présenté les coquilles dont la volute étoit contournée en spirale. Le canope feve ex- trémement renflé a sa base , y acquiert presque tout d’un coup des dimensions doubles de celles qui caractérisent le sommet ; l'un et l'autre sont parfaitement arrondis et presque globulaires. Ce canope offre des couleurs charmantes : 1! est glace et teinté de toutes celles du prisme. Jeté sur la cote par 292 COQUILLES les flots, il perd bientét toutes ces nuances ; il blanchit, devient farineux , et alors c’est une coquille morte. Nous sommes en général bien loin de connoitre encore les couleurs intégrantes , vivantes et primitives des coquilles ; et surtout de celles qui sont naturellement polies par les mollusques qui les forment, et qui le sont autant au dehors qu’au dedans. On peut cependant s’en faire une idées par celle que l'art dépouille , et dont il fait refléter toute la nacre et ces teintes si riches qui forment l’or= nement de nos cabinets ; et néanmoins ces belles teintes sifraiches ,si pures , dues a l'art, sont bien loin encore du brillant de celles prodiguées par la nature a une foule de coquilles cloisonnées et microscopiques. Ce n’est que dans l'eau , dans état de vie, quil est possible de s’en faire une idée ; et alors méme leurs teintes si brillantes , sont si fugitives , qu’elles perdent une grande partie de leur orient ila mort des animaux qui leur donnérent l'étre. Le canope féve se trouve sur les cétes de Vile de Java, } et sur celles de quelques autres iles de !Océan indien. Il acquiert quelquefois une ligne et demie de longueur. Nous croyons que quelques coquilles figurées et dé- crites par Soldani , yiennent se ranger sous ce genre, UNIVALVES. 293 Coquille droite, dos armé. 294 COQUILLES LXXIV.. GENRE. MISILE ; en Jatin Misirvs. UNIVALVES. 299 LE MISILE. Caractéres génériques. Coquille libre , univalve, jf | cloisonnée; droite et formée en cruche un peu aplatie ; || carénée et armée sur un des edtés ; bouche ovale , ou- verte; cloisons unies ; siphon inconnu. Espéce servant de type au genre. Le Misile aquaire. Misilus aquatifer. Polythalames de Soldani , tab. III. vas. 241. Y ? Les misiles ressemblent par leurs formes & un vase a |} boireayant un col étroit ; on ne peut mieux les comparer qua ces gourgoulettes dont onse sert dans les pays chauds pour rafraichir l'eau destinée a la boisson. Ils ont |} de plus une créte ou carenefortement armée d’épines ou de pointes. Dans le misile aquaire ces pointes sont lon- | | gues , effilées et semblables a celles de quelques rosiers , qui ont les épines tres-allongées ; toute la coquille est jj || transparente , mais la earene ou armature est heaucoup |] plus diaphane et plus vitrée encore que tout le reste. | Cette carene ne garnit qu’un seul coté en remontant jus- qu’au sommet qui est arrondi; et nous croyons pouvoir |] regarder cette armure comme indiquant encore le dos ,|f 96 COQUILLES indication que bientét nous verrons disparoitre totale- ment, surtout dans les coquilles droites et cylin driques. Les couleurs de la coquille qui faitle type de ce genre, sont les mémes que celles qui constituent Tirisation ; elle partage 4 cet égard , de la maniére la plus brillante, les teintes de quelques-unes de celles qui précedent. On trouve le misile aquaire a l'état marin et alétat n ° e , * fossile : fossile il est souyent ocracé, et sa couleur se ressent des bancs dans lesquels il est enseveli. Il vient de l'Adriatique; et il acquiert une ligne de diamcetre. UNIVALVES. 297 Coquille droite ; dos bombé. COQUILLES LXXV* GENRE. m - = ~ = za <4 O g 3 S a. oa aa = a2 = > <— ©) UNIVALVES. 299 LE CAN THARE. Caractéres génériques. Coquille libre , univalve , cloisonnée ; droite; formée en nacelle , arrondie sur le dos, aplatie sur le ventre ; obtuse au sommet, plus large |} a la base ; bouche ronde, placce latéralement vers la base ; cloisons en triangle ou cheyronnées ; siphon jf central. Espéce servant de type au genre. Le Canthare sabot. Cantharus calceolatus. Soldani , testac. tab. 107. vas. 239. pp. D’aprés les caractéres que nous venons de tracer, on || voit que les canthares sont dessinés en sabot , en pirogue, en mandoline ou guitare, formes d’autant plus singu- |f | liéres quils ne présentent aucun retour de spire, le | sommet étant parfaitement obtus. Par suite de cette |f conformation le ventre est absolument plat ; il présente || indication des cloisons toutes disposées en chevrons | vers leur partie supérieure, et formant Tonglet en se rendant vers le dos de Ja coquille qui est parfaitement |} arrondi. 200 COQUILLES Crest ici que nous parlons pour la derniére fois du dos dune coquille dans lordre de celles cloison- nées ;aTayenir cette partie ne se distinguera plus, a moins qu’on ne yeuille en retrouyer les derniers linéa- mens dans le paclite ; genre rapproché des belemnites , mais ouvert, rimulé et courbé vers le bout. Ce sont ces dégradations qui nous conduisent insensiblement vers la fin de cet ordre, quis’est étendu sous notre plume, et que cependant nous ayons peut-étre encore plus res- serré que ne l’exigeoit le mode de nos travaux; car nous prévoyons qu’apres nous d'autres conchyliologues ajou- teront encore a la série des genres que nous avons été forcés de créer, dans une partie que nous regardons comme la plus difficile de la science que nous traitons , et dans laquelle nous croyons avoir pris l'initiative. Le canthare sabot est perlé et irise: il yient de l Adria- lique ; et il a une ligne de longueur. UNIVALVES. or Coquille droite. €0 QUILLES LXXVI°. GENRE. ARETHUSE ; enlatin , Anrruusa. UNIVALVES, : 30 ie | L'ARETHUSE. Caractéres génériques. Coquille libre , uniyalye atl cloisonnée ; formée en grappe ; sommet rond ; base |f clargie; concamerations triangulaires ; bouche ronde, |f placée latéralement a la base ; cloisons ondulées ; siphon j inconnu. Espéce servant de type au genre. L? Aréthuse corymb& Arethusa corymbosa. Soldani , testac. tab. 107. vas. 239. LL. Nous devons regarder le genre actuel comme J’un |} des plus curieux et des plus singuliers dont nous ayons |f traité jusqu’a présent. Lies aréthuses sont formés en | grappes ou en oyaires , et dans leur ensemble ils pre- |j sentent, au lieu de concamérations bien régulieres , des |} chambres yésiculées , empilées et adhérentes cependant les unes aux autres. La dernitre camération » celle de la base , et qui est la plus grande, s’accole ala pénultiéme , elle en recouvre la bouche, qu'elle porte a son tour, et il est probable que cette petite bouche ou ouverture || qu'on y voit sert en méme temps de siphon ;!appendice |f filiculaire de lanimal occupant toutes les chambres jus- 5304 COQUILLES qu’au sommet. En general ces chambres groupées ont la forme d'un triangle plus ou moins irrégulier , et on pourroit les regarder comme ¢tant tordues sur un axe commun, indiqué a la yérité par cette disposition , mais qui n’existe point matériellement. L’aréthuse corymbé a un aspect vitreux : il est trans- lucide , irisé, teinté de rouge, d’orangé, de violet, et chaque chambre ou yésicule a pour ainsi dire sa teinte changeante et particuliere. Les cloisons sont assez forte- ment prononcecs. On rencontre cette coquille microscopique sur les plages de la mer Adriatique ; il est rare de l'y trouver entitre, en raison de sa grande fragilité. Elle a une demi-ligne de longueur. UNIVALVES. 505 Coquille droite, globulaire, enfilée. COQUILLES LXXVII. GENRE, CELIBE; en latin , Curxms. UNIVALVES. 307 LE CELIBE. Caractéeres générigues. Coquille libre , univalve , | cloisonnée , droite; globulaire et sériale; bouche ronde , |j latérale ; siphon inconnu ; cloisons bombees et unies. Espéce servant de type au genre. Le Célibe graduel. Chelibs gradatus. Nous avons donné a lune des distinctions qui carac- térisent cette coquille , lépithéte de sériale ; par cette |} expression nous avons voulu ‘indiquer la aa BNHTO en ligne droite des’ globes qui la composent ; ces globes |} paroissent enfilés les uns aux autres, et dans le fait ils sont intimement soudes. Dans la figure qui nous sert de type nous n’avons représenté que deux de ces globules , et nous croyons cependant qu'il en existe souvent bien davantage & la suite les uns des autres ; mais comme ce n'est point leur nombre qui nous dirige , mais bien leur disposition , nous rangerons sous ce genre toutes les especes gui nous offriront deux ou plusieurs globules perpendiculaires et soudeés les uns aux autres. Le célibe graduel observé au microscope , présente une bouche a chaque globule ; elles sont rondes , laté- rales et disposées sur une méme ligne; organisation toute différente de celles que nous avons envisagées jus- qu’a présent. Le dernier globule , le plus gros, celui de |} la base , est implante sur celui quile précede, et qui de- primeson orbe en y imprimant un enfoncement en forme |! 508 COQUILLES de calotte. D’aprés la disposition respective de ces globes, nous ayons envisagé chacun d’eux comme formant une concameration , d’autant plus qu'il est possible que la bouche qu’on reconnoit dans ceux qui précédent le der- nier , sembleroit n’étre plus ouverte , mais au contraire fermée par une pellicule tellement transparente , que d'apres l'exiguité de la coquille il est impossible de déci- der si cette bouche est réellement encore ouyerte , ou si elle n’en presente plus que le stigmate ou la cicatrice. Le célibe graduel est yitré , un peu sourd cependant de transparence. On le trouve sur les plages de I’ Adria- tique de couleur rose, teintée de yert, mais plus com- munément encore enticrement décoloré, comme pres- que toutes les coquilles micrescopiques qui ont subi l'action du soleil. Il'a trois quarts de ligne de longueur , lorsqu’il pré- sente deux globules ; dans une série plus complete il doit étre plus long, quoique la taille et lage des globules doivent'y influer pour beaucoup. UNIVALVES. 309 Coquille droite, intersectée. COQUILLES LXXVIII.. GENRE, LAGENULE ; en latin, Lacenvta. UNIVALYVES. 515 LE LAGENULE. ET EPs Caractéres générigues. Coquille libre , univalve , cloisonnée, droite ; intersectée ; piriforme ; sommet aigu, base aplatie; bouche ronde; cloisons inégales , unies ; siphon inconnu. Espéce servant de type au genre. Lagénule fleuri. Lagenula flosculosa. Soldani , testac. tab. 120. vas. 248. z. Crest d’apres leur ressemblance avec un petit flacon, que nous avons donné aux coquilles qui forment ce genre, lenom de lagénules , en francisant celui Jatin. |f Cette conformation est d’autant plus remarquable qu’elle nous indique deux maniéres d'etre différentes pendant |} la vie des mollusques a qui ces téts appartiennent: dans leur jeune age, leur demeure est globulaire et formée || en poire, plus tard cette forme change , et des espéces de godets s'implantant les uns dans les autres, dessinent un col a plusieurs intersections. Cependant cette parti- cularité n’a rien qui doive absolument nous étonner , car nous retrouverons encore cette maniere d’étre dans un autre ordre de mollusques ; et parmi ceux dont le tét n'est point cloisonné, ne voyons-nous pas les hou- ches si étranglées des lampes antiques , et de quelques autres limacons a coquille, dont l’ouverture est dentée de |f facon 4 fermer presque tout passage a ]'animal, qui ne 7 12 COQUILLES forme ces dents que lorsqu il est parvenu a une certaine époque dagrandissement : fait que nous pourrons en- core observer dans les grimaces ( murex anus, Linn. ), ou cette bouche est plutét une fissure ondulce et ridée , qu'une ouverture propre a permettre la sortie de Vani- mal. Le lagénule fleuri est de plus joliment orné de cdtes feuillces ; elles indiquent les cloisons du premier age , qui sont perpendiculaires a lhorizon , et disposées comme | celles qui partagent la chair d'une orange ; celles du col sont horizontales. Toute la coquille est perlée, teintée et irisée. On la trouve dans les sables de l'Adriatique : elle a pour grandeur un point géomeétrique. UNIVALVES, 513 Coquille droite, globulaire , implantée. Se _ =~ COQUILLES LXXIX*. GENRE. GLANDIOLE;; en latin , Granpro.us. UNIVALVES. 315 LE GLANDIOLE. Caraciéres génériques. Coquille libre , univalve , cloisonnée ; droite , implantée et formée en gland ; {| sommet pointu , central; cloisons glandiformes et mul- tipli¢es dans chaque gland ; siphon inconnu ; bouche enyironnante et festonnée. Espéce servantde type au genre. Le Glandiole dtagé. Glandiolus gradatus, Soldani , testac. tab. 117. vas. 244. r. Au commencement de la vie du mollusque qui cons- | truit cette coquille , elle est pour ainsi dire impercepti- ble; peua peu elle augmente de volume avec l'dge, et | les glands dont elle est formée s’‘étagent en simplantant les uns sous les autres. Il paroit méme qu’a certaines {| époques , peut-ctre a chaque année , l'animal qui || 'habite augmente sa demeure d’un étage en quittant ancien; car chacun de ces étages forme a lui seul une ) coquille chambrée , chaque gland pris isolément en | renfermant plusieurs autres , libres vers la base, mais {| adhérens vers le sommet. Ces chambres enyironnantes ou recouyrantes se forment insensiblement et par fes- tons , animal construisant les cloisons en les implan- {| tant sur le gland précédent , et en les conduisant insen- siblement en forme de calice ou de cupule vers la base , jusqu’a ce qurelles y soient fermeées; et c'est l’espace | 516 COQUILLES laissé entre la cloison extcrieure non-lerminée , et celle intérieure déja achevée que nous ayons nommé bouche. Il est probable qu'il faut ace mollusque la réyolution entiere d'une année pour former ainsi un gland entier, ou sont renfermées les cloisuns intérieures , comme lest l’amande d'un gland dans sa coque, et qu’apres avoir ainsi bati un nombre quelconque de ces cloisons , il soit forcé par suite de son organisation d’en commencer une nouvelle série en abandonnant l’an- cienne. Rien méme ne s'oppose ace que nous croyions que tous ces glands et toutes leurs cloisons soient percées par un siphon, et traversés par un muscle ou nerf fis- tulaire qui se rende jusqu’au sommet, les glands et les concameérations grossissant avec l'dge. Le glandiole étagé est transparent et irisé ; on le trouve dans les sables de l’ Adriatique , ou il a jusqu’a une demi- ligne de longueur. UNIVALVES.« 317 Coquille droite, sommet arqué. 518 COQUILLES LXXxX*. GENRE. PACLITE; en latin, Pacrires. UNIVALVES. 319 LE PACLITE, Caractéres génériques. Coquille libre , univalve, s| cloisonnée ; droite et arquée ; bouche arrondie , ouverte, horizontale ; siphon central ; sommet recourbé , percé |f par un spincter etoile , accompagne d'une rimule plissée | et placée latéralement ; cloisons unies. Espéce servant de type au genre. Le Paclite biforé. Paclites biforatus. Belemnite & pointe recourbée, dont l’extrémité est | percee d’un petit trou circulaire; au-dessous de la partie recourbée se voit une ouverture étroite et oblongue. Knorr. monumens, etc. ,'T’. 11, sect. 2. pag. 242. pl. IX. fig. 7. Indépendamment de la courbure, le spincter terminal | et la rimule qui l’accompagne, nous ont décidé a retirer cette coquille cloisonnée des belemnites , parmi lesquelles |f Walch l’avoit rangée. Cetie organisation est d’autant |] 5 8 plus remarquable , qu'elle nous permet enfin C’essayer a classer les belemnites , qui offroient jusqu’a nousune des parties les plus difliciles et la plus abandonnée peut-éire || de tout le régne conchyliologique. Ce genre se dessine 5 ae purement et avec fermeté, en nous démontrant qu’avec du temps , de l'étude, de la patience , on vient a bout de }j surmonter beaucoup de difficultés. 520 COQ UILLES La couleur du paclite biforé est bicudtre et cendrée , ses ouvertures sont teintées de jaune ; il est spathique , comme le sont les belemnites. Celui décrit par Walch, provenoit du cabinet de M. Jacques d’Annene de Bale , qui l'avoit recu de Prattelen. Il ayoit un pouce six lignes de long sur un diamétre de six lignes ; ce n’etoit qu’un fragment. Celui que nous présentons a nos lecteurs a deux pouces six lignes sur huit lignes de diamétre ; il vient de l'Afrique, du désert du Zaara, et c’est a M. Des- fontaines , administrateur et professeur du Jardin Im- périal des Plantes , qui le rapporta avec beaucoup d’au- tres fossiles , que nous en avons | obligation. On ne connoit le paclite biforé qu’a l'état fossile, UNIVALYVES. 521 Coquille droite, arquée. 322 COQUILLES LXXXIe. GENRE, THALAMULE; en latin , Taatamvs.. UNIVALVES. 525 LE THALAMULE, Caractéres génériques. Coquille libre , univalve , cloisonnée ; droite et arquée ; bouche arrondie , horizon- tale , ouverte; siphon central ; cloisons unies; le tét enticrement criblé a l’extérieur par des pores dessinés en cercles autour d’un pore central. Espeéce servant de type au genre. Le Thalamule polimite. Thalamus polimitus. Knorr. T’. IIL. TV. Suppl. tab. IV. fig. 8 et 9. pag. 146. — Belemnites polimitus de Scheuchzer, Dans les coquilles cloisonnées et contournées en spirale nous en avons vu qui se montroient criblées de pores al’exterieur. Il est vrai qu’elles n’étoient que microscopiques , et qu’en général on pouyoit y craindre une illusion d’optique ; mais ici la méme modification de la matiére calcaire,se montrant sous un grand volume, donne maintenant le cachet a nos premiéres observa- tions , observations que d’ailleurs nous partagedmes avec des hommes faits pour étre cités comme autorités dans cette partie. Les pores qui recouvrent le thalamule poli- mite se dessinent joliment en cercles autour d'une foule de pomts ou pores plus gros qui forment autant de | centres pour chacun de ces petits systemes ; ce qui fait paroitre toute la surface de la coquille comme recou- verte par une tres-élégante broderie. 524 COQUILLES Knorr ,daccord avec Walch, est un des premiers auteurs qui nous aient fait comnoitre cette coquille, qu’on n’a encore rencontrée qu’a l'état de pétrification et spathique. Scheuchzer en avoit deméme fait mention, et tous trois la regarderent comme un belemnite par- ticulier auquel ils donnérent une épithéte caractéris- tique , que nous avons conserve. Le thalamule polimite qui nous sert de type, a trois pouces de longueur sur six lignes de base; il est arqué et fait en dent d’éléphant ; comme les belemnites, il rend une odeur de foie de soufre lorsqu’on le frotte : entiére- ment spathique, sa couleur est cornée , demi-transpa- rente , et tire sur le grisdtre. On le trouve en Suisse et principalement dans Je canton de Bale ; mais en général il paroit etre trés- rare. UNIVALYES. 525 Coquille droite, arquée. 326 COQUILLES eee LXXXIlt. GENRE. AMIMONE;; en latin, Amimonus. UNIVALVES. 327 L’AMIMONE. Caractéres génériques. Coquille libre , univalve , cloisonnée; droite et arquée ; bouche arrondie , hori- zontale, ouverte; siphon central ; cloisons unies. Espéce servant de type au genre. L’amimone éléphantin. Amimonus elephantinus. Knorr. Suppl. pl. TV. fig. 2. En considérant le port arqué de cette coquille , nous ) nous sommes décidés a en faire la tete d’un genre, cette forme étant nécessairement le résultat d’une organisation particuliere dans le mollusque qui la construisit ; c’est pourquoi nous ne pouvons point la ranger avec les belemnites, dont le caractére propre est d’étre droit. D/autres auroient pu en faire un belemnite arqueé ; mais |ilest temps enfin de débrouiller la conchyliologie, et surtout celle fossile, en tracant des coupes et en formant des genres partout ou il nous a paru nécessaire pour ne |} point cumuler des étres disparates qui ne sont point congénéres , et dont la plus grande analogie est de mo- difier la matiére calcaire sous une foule de formes, re- maniées de toutes les maniéres et sous tous les modes possibles. L’amimone éléphantin n'est donc point pour nous un bélemnite , mais il contribue & nous y conduire, et 1 328 COQUILLES: forme un chainon de la grande concaténation geénerique que nous nous sommes tracée dés le'début de cet ou- vrage: il est diailleurs un de ces corps pétrifiés, que nous n/ayons encore rencontrés qu’a létat fossile , et il se trouye, mais rarement , confondu dans les mémes roches et montagnes caleaires ayec les bélemnites , les orthoccrathes , et une quantité d'autres coquilles toutes pélagiennes, et dont nous ne connoissons point encore les analogues. On le rencontre principalement a Beet- stein , eta Altdorff en Suisse, repris et renfermé dans un marbre rouge et un peu argileux; il y esta l'état spathique , ses concamérations sont remplies d'une pate brunatre , et ses cloisons pressces tranchent trés-agréa- blement , par le blanc de leur cristallisation spathique , surtout quand on les scie par leur milieu, sur le fond rembruni qui les renferme. On en trouve de plus de six pouces de longueur. UNIVALVES. = Coquille droite , sinuée, intersectée. q ’ 330 COQUILLES A LXXXIII. GENRE. REOPHAGE; enlatin, Reopnax. UNIVALVES. . 431 LE REOPHAGE. Caractéres génériques. Coquille libre, univalve , cloisonnée; droite , sinuée et insectée , ou offrant plu- sieurs étranglemens, les concameérations augmentant de volume ayecl’dge ; bouche terminale , arrondie ; siphon central. Espéce servant de type au genre. Le Réophage queue de scorpion. Reophax scor- purus. 4 Soldani , testac. tab. 162. K. a Ce réophage nous présente une conformation assez particulicre pour servir de type a un genre. Rangé par- mi les coquilles droites, il est cependant un peu sinueux, |} mais point tors. Ses chambres sont séparées les unes des autres par autant d’ctranglemens qui rappellent ceux des insectes, en donnant a leur ensemble l’aspect de la |} queue d'un scorpion. Elles deviennent successivement |f plus grandes , singulicrement quadrillées, et on ne peut |} mieux les comparer qu’a autant de petites lanternes |f hexagones , enfilées les unes eux autres. Elles sont toutes traversées par un siphon qui leur est commun, et qui partant de la base ou ilsert de bouche , va se rendre au sommet. 552 COQUILLLES C’est sur la confiance que nous inspire Soldani que nous ayons public cette coquille cloisonnée, qui se trouve dans les sables dela mer Adriatique; ce savant laborieux , doudé d’une patience extraordinaire, avoit réuni dans de petits vases des millions de coquilles mi- croscopiques qu'il décrivoit ; il ayoit su trier et séparer chaque espéce, et dés-lors au milieu de tant de points de comparaison , on ne peut lui contester les formes qu'il publia. Lorsque le réophage queue de scorpion est encore frais dans ses teintes , il présente celles orangées ; ex- posé au Soleil il se décolore, et d'autrefois il prend un ton ocracé. I} a quelquefois une demi-ligne de longueur. UNIVALVES. 555 Coquille droite , conique , allongée. 534 COQUILLES LXXXIV*. GENRE. BATOLITE;; en latin, Barouires. UNIVALVES, 35 LE BATOLITE. Caractéres génériques. Coquille libre , adhérente , |} ou vivant en famille, univalve, cloisonnée; droite et fistuleuse ; bouche arrondie, peu profonde , ouverte, horizontale ; cloisons criblées et percces latéralement de |f deux grands stigmates, répondant a deux arrétes pa- |f ralléles ou divergentes qui percent toutes les cloisons jusquau sommet dela coquille. Espéce servant de type au genre. Le Batolite tuyau d’orgue. Batolites organisans. |} Voyez Picot de la Peyrouse, monographie des orthoc. |} — Knorr. monumens, etc. 'T’. IL. sect. Il. pag. 243. pl. |f Ix*, fig. 2. Walch n’y vit qwun. madrepore. et pag. 256, pl. Ta. fig. 13. Sous lenom de batolite nous nous sommes décidés a former un genre des coquilles dont nous en présentons une pour type; cest un démembrement de celui hip-|f purite , établi par Delamarck , qui coupa de méme les orthoceratites de la Peyrouse. L’hippurite est cons- |} tamment arqué , court et tres-epais de tet ; les batolites , au contraire , sont droits, trés-longs , et leur tét est plus |} mince. Au lieu d’étre céniques, les batolites peuvent ¢tre |} regardés comme flutés ou fistuleux , parce que dans une |f dégradation insensible ils acquiérent une tres-grande | longueur .Nous en avons yu de plus de trois pieds de long, qui n’avoient qu’un pouce de diamétre a leur base, }f 556 CO QUILLES ayant & peine perdu deux lignes du cété de leur som- met qui étoi! tronqué ; et comme il existe dans le cabinet de M. de Drée , & Paris ,un batulite qui a au moins trois pouces , on peut en inférer que cette coquille isolée ou grouppée avoit, pour acquérir cette dimension, déja par- couru cinquante-quatre pieds. On voit dans le batolite tuyau d’orgue , a l'extérieur , les accroissemens annuels et successifs de la coquille : ordinairement il est groupé. Dans quelques endroits de notre dessin, nous avons enleyvé le tét, afin de laisser entreyoir la disposition des arrétes , ainsi que celles des cloisons. Nous persistons a ne point regarder la derniére cloison comme un opercule, ainsi que nous le fimes dans le genre hippurite, cette cloison portant l'empreinte du derriére du corps del’animal. Pour des yeux inattentifs , rien ne ressemble autant aux madréporites que les hip- purites et les batolites. On ne connoit encore ces deux genres qua l'état pétrifié ; ce sont des coquilles jadis pélagiennes, et qui quelquefois a elles seules constituent des masses de rochers dans les Hautes-Alpes. La substance des hatolites est spathique,, et leur couleur ocracée. UNIVALVES. 397 Coquille droite ; campanulée. 358 COQUILLES LXXXY*. GENRE. RAPHANISTRE; en latin, Rariantsrer. UNIVALVES. 339 LE RAPHANIST RE. Caractéres génériques. Coquille libre , univalve , cloisonnée; droite, 4 sommet obtus ; bouche ronde ,|f évasée , horizontale et ouverte ; cloisons évasées, en cloche ou campanulees ; siphon central ; point de tét ou de recouvrement général et extérieur. Espéce servant de tyve au genre. Le Raphanistre campanulé. Raphanister cam- panulatum. Nous avons rencontré cette coquille fossile plusieurs fois en grand nombre parmiles pétrifications que nous avons eues sous les yeux en une foule d’occasions et de circonstances ; et nous en avons méme pu reconnoitre plusieurs especes. Toutes venoient de la Bourgogne et des environs de Montbard ; lieu si riche en corps fossiles que la mine de fer que faisoit exploiter le célebre Buffon, est pour ainsi dire entierement composée de coquilles |f pélagiennes a l'état ferrugineux , et notamment de cornes d’Ammon, de bélemnites et de nautilites , parmi lesquels on trouve , quoique assez rarement , le fossile dont il est icl question. Le raphanistre se distingue des bélemnites et de toutes les autres coquilles droites qui viennent le joindre de droite etde gauche,en ce queson sommet est absolument obtus , que les cloisons sont éyasées et campanulées , et qu'il n’a point de tét qui serve d’enveloppe commune; il 540 COQUILLES differe de méme des hippurites et des batolites , en ce qu’au lieu des deux arétes intérieures et disposées en gouttitre , ilne présente au contraire qu’un seul siphon central. Aussi ne le retrouyons-nous point dans l’ouyrage que Picot de la Peyrouse (1) consacra aux corps fossiles quill nomma orthocérathes, mot qui disparoit peu-a-peu de la conchyliologie , depuis que Lamarck et d'autres auteurs modernes d’apres lui, et que nous avons suivis , ont fait le genre hippurite d'une partie des orthocérathes de la Peyrouse, en abandonnant lautre partie , dont nous venons de faire le genre batolite ; car l’orthocere de Lamarck (2) n’est plus une coquille qui fasse partie de celles de la Peyrouse , ainsi que nous le prouverons en son lieu. Le raphanistre de Montbard est calcaire , spathique , teinté de gris et de couleur ocracée ; nous en avons vu de plus de six pouces de long. (1) Description de plusieurs nouvelles espéces d’orthoceralites et d’ortracites , par Picot de la Peyrouse, a Erlang, 1781 , petit in-fol. fig. col. et & Paris, Didot, (2) Lamarck , Hist. des animaux sans vert. pag. 103. genre orthocére. UNIVALVES. 341 Coquille droite , imbriquée. 342 COQUILLES LXXXVI°. GENRE. BACULITE; en latin, Bacutires. UNIVALVES. 343 LE BACULITE., Caractéres génériques. Coquille libre , univalve , |} | cloisonnée; droite et en cone fistuleux ; cloisons lobées , | découpées et imbriquées ; bouche arrondie , festonnce , horizontale ; sommet pointu; siphon central. Espéce servant de type au genre. Le Baculite vertébré. Baculites vertebralis. Corne @ Ammon droite. Faujas de St.-Fond , Hist. nat. de la montagne de St.-Pierre de Maestricht. pl. 21. f fig. 2et3. — Bourguet, Pétrif, tab. 49. fig. 513 a 516.4 — Lamarck , Syst. des anim. sans vert. pag. 105. genre baculite. — Homaloceratite. De Hupsch , dese. de quelques test. pet. pl. lV. — Félix de Roissy , Hist. nat. des moll, faisant suite aux ceuvres de Buffon. édit. de Sonnini , tom. 5. pag. 35. genre baculite. pl. LI. fig. 5. 5. Ce ne fut qu’aprés la publication du bel ouvrage sur |} | la montagne de St.-Pierre de Maestricht , par Faujas de | St.-Fond , que les conchyliologues se déciderent a adop- ter comme genre ,et sous le nom de baculite , une co- {| quille fossile quele savant géologue avoit fait graver sous celuide corne d’ Ammon droite. Déja le baron de Hupsch 544 COQUILLES en ayoit rencontré de soncdété dans les environs d’Aix- la-Chapelle , et il les publia de méme sous la dénomi- nation d' homalocératite Le baculite yertébré de Maes- tricht est calcaire et sablonneux, de couleur jaune , et quoique toutes les cloisonssoient imbriquées , encheyé- trées les unes dans les autres, elles jouent cependant entre elles , parce quil n’en reste plus que le remplissage des concamérations, et que le tét ainsi que les cloisons ont disparu, en se gazifiant au sein de la terre, entassés avec des montagnes enticres de dépouilles abandonnées par l'antique Océan dans les pays aujourd’hui arrosés par la Meuse. Nous croyons pouvoir affirmer qu'il a existé des baculites-vertébrés de plus de quatre pieds de long, car ce qu'on en retire aujourd hui du sein de la montagne ne présente que des fragmens plus ou moins longs , plus ou moins gros, et dont nous en avons vu qui avoient plus d’un pouce de diameétre a la base , tandis que des pointes ou sommets que nous avons trouvés nous-mémes, se terminoient en pointes d’aiguille ; et comme la de- gradation conique de cette coquille est pour ainsi dire insensible , nous croyons plutdt étre resté en-dessous de la longueur , que de l’'avoir excédeée. Les cloisons lobées , festonnées , découpées du bacu- lite vertébré , rappellent celles si sinueuses et si per- sillées de quelques cornes d’Ammon ; lobement et per- sillures , qui ayant suffi aux conchyliologues pour for- mer plusieurs genres parmi ces coquilles spirées , nous autorisent a former le genre suivant. UNIVALVES. 345 Coquille droite, cénique, fistul€ée. COQUILLES 546 i) = Z e Oo > ~~ A a 4 TIRANITE; en latin, Trmanrres. UNIVALVES. 347 LE TIRANITE. Caractéres génériques. Coquille libre, univalve ,|j cloisonnée; droite et en cone fistuleux; cloisons ondu- lées sur les bords ; bouche ovale , ondulée , horizontale ; || sommet pointu ; siphon central. Espéce servant de type au genre. Le Tiranite géant. Tiranites gigas. Knorr, Suppl. pl. XI. fig. Cette pétrification, deja assez rare par elle-meme , ne nous a jamais encore présenté son analogue marin ; il doit par conséquent étre range parmi ces coquilles péla- giennes , qui vivent au sein des mers profondes, et que a, causes quelconques empéchent de remonter a la surface des flots. Les tiranites comme les baculites , ne se retirent du sein dela terre que par fragmens , mais il n’est pas impossible d’en réunir plusieurs ,en raison de la diminution insensible et graduelle qui regne de- |} puis la base jusqu’au sommet , que nous ayons reconnu jj étre pomtu ; et comme il y a des fragmens qui nous |j présentent jusqu’a trois pouces de base, et que leur |; dégradation n’éprouve point trois lignes sur un pied de || longueur , quatre pieds ne peuyent avoir perdu qu'un : pouce; ce qui nous donneroit douze pieds de long pour arriver d'une base de trois pouces 4 un sommet poimtu 545 COQUILLES et effilé. Ces calculs quoique étonnans , n’en sont pas moins exacts ; ils prouvent jusqu’a l’évyidence a quelles grandes dimensions peuvent parvenir de certaines co- quilles, et combien se prolonge la vie des mollusques qui les construisent : et ces mollusques ne doivent-ils point aussi parvenir a une taille monstrueuse , puisque tout nous prouye que semblables en cela aux crocodiles, aux requins , aux baleines, aux boas, ils croissent tout le temps de leur longue existence, et que chaque jour ajoute a leurs dimensions colossales. Knorr a gravé le tiranite géant avec le plus grand soin ; la planche qui le représente est une des meilleures de tout son ouvrage ,et il a consacré aux déyeloppemens de ce fossile une planche tout entiére. Celui qu'il repré- sente est de couleur ocracée, mais cependant en majeure partie calcaire ; de notre cété, nous avons rencontré des liranites dans la montagne de Ste. Catherine, prés de Rouen ; ils sont calcaires et d'une couleur jaunissante ; humecteés par lhaleine , ils émettent une odeur argi- leuse, ainsi que celui de Knorr ; ceux que nous trou- vimes sont oyales et naturellement aplatis. En général nous ne donnons que des fragmens des coquilles droites , parce que beaucoup d’entre elles sont tres-allongées ; cependant nous nous flattons que ces mémes fragmens , de la maniére que nous les avons des- sinés , suffisent pour donner au moins une idée de la coquille que nous youlons déterminer. UNIVALVES. 349 Coquille droite , intersectée. COQUILLES 350 LX XXVIII. GENRE. MOLOSSE; en latin, Motossus. UNIVALVES. 55% LE MOLOSSE. Caractéres génériques. Coquille libre , univalve , cloisonnée ; droite , conique, fistuleuse et intersectée ; cloisons unies, faites en tambour ; siphon latéral , continu, j) rond , servant de bouche ; sommet pointu ; base horizon- tale. Espéce servant de type au genre. Le Molosse parfilé. Molossus gracilis. Orthoceratites gracilis. Blumenbach , specimen ar- chzeologiz telluris, terrarumque in primis hannoverana- || rum ,pag. at. tab. 2. fig. 6. Nous puisons cette coquille parmi celles que publia |f } Blumenbach dans son essai pour servir a Tlhistoire du globe, quil fit imprimer in-4°. a Geettingue, en 1805. Ce savant célebre la regarda comme un orthoceérate , |} mais d’apresses caractéres individuels nous n’avons point pu lui conserver cette dénomination : et en effet les |} orthocéerates de la Peyrouse , nommés actuellement }} hippurites et batclites, ne sont pas intersectés , mais ils |j offrent au contraire un iét continu et solide ; et lortho- |} cere de Lamarck est une coquille de la Méditerranée que |f ce sayant prit dans Gualtieri , planche 19, figures L. |j M. (1). Ul fut suivipar Félix de Roissy (2), qui réunit sous |f (x) Lamarck , Syst. des anim. sans vert. pag. 103. genre ortho- |f cére. | (2) Félix de Roissy , Hist. des moll., faisant suite aux oeuvres f f| de Buffon , edit. de Sonnini , pag, 36 et suiv, tom. V. pl. 51. fig. 6. 4 352 COQUILLES le méme genre jusqu’a neufespeces, mais celle qu'il nous donne pour type est arquée, et les cloisons étant adhé- rentes les unes aux autres ne permettent plus a notre molosse de se joindre a elles : peut-étre serons-nous forcés un jour de restituer le genre orthocére, tel que Lamarck et Felix de Roissy l'ont désigné ; mais nous croyons cependant que les coquilles indiquées sous ce genre par ces conchyliologues , sont maintenant jetées par nous dans les genres glandiole , amimone et réophage qui précédent ; et comme cette lacune, si elle existe , ne sera point la seule qui restera a remplir apres nous, nous abandonnons ce point de critique a tous ceux qui croiront devoir le relever ; craignant deja, et peut-étre avec rai- son, qu'on ne nous reproche d’ayoir trop multiplié des genres, qui, quoique nombreux ,ne completent point , a coup sur, tout l'ordre conchyliologique. L’aspect singulier du molosse parfilé avoit frappé Blumenbach au point qu'il avoue gw’il lui paroit énig- matiqgue ; il en possédoit un fragment d’un pouce et demi de long, qu’il regardoit comme parfaitement cylin- drique , et qui ayoit la grosseur d’une plume d’oie ; con- verti en pyrite , cet échantillon provenoit des schistes argileux de la fosse, aujourd'hui abandonnée , et con- nue sous le nom du roi Dayid du mont 'T’raenkenberg , pres de Clausthal dans le Hartz. Les concamérations faites en tambour , sont conyexes en-dessus , et con- caves en-dessous ; et nous avons possédé quelques fragmens qui ayoient un demi-pouce de diamétre. UNIVALVES, 355 Coquille droite, cénique, fistulée. 354 €0 QUILLES LXXXIX*. GENRE. aR ht Net Manet RNR CNH AAR A \ AAR if ; ECHIDNE ; en latin , Ecutnis. UNIVALVES 355 L’ECHIDNE. Caractéres génériques. Coquille libre, univalve, cloisonnée ; droite , conique, fistuleuse ; bouche arron- die , horizontale ; sommet aigu ; cloisons plissées sur les bords seulement ; siphon continu et central. Espéce servant de type au genre. L’Echidne diluvien. Echidnis diluvianus. A I'époque oi1 nous remplimes les fonctions d’aide- | géologue au Musée du Jardin des Plantes de Paris, sous les ordres de M. Faujas-de-St.-Fond , nous pimes examiner de prés les nombreuses pétrifications que ren- fermoient le magasin et les galeries de ce magnifique musée. Parmi ces pétrifications il existoit un bloc de marbre de trois pieds de long , poli sur une de ses faces et brut sur toutes les autres ; il étoit gris , spathique , ondule , et venoit de la yallée d’Os dans les Pyrénées. Ce marbre étoit uniquement et entierement lardé du corps pétrifié , auguel actuellement nous donnons le | nom d’échidne diluvien; a la vérité ce n’étoient plus que des fragmens, parce que ce bloc ayoit été arraché du | rocher , mais parmi ces fragmens il y en ayoit de plus d'un pied de long , et ils étoient continus et sans frac- ture. A cette époque nous en fimes le dessin. Ce dessin a passé avec beaucoup d'autres dans les |} portefeuilles si volumineux de M. Faujas-de-St.-Fond , || qui, peu de temps apres , recut d’Angleterre un autre fragment d’échidne, d’une assez bonne longueur , de rr 56 COQUILLES couleur brune et ocracée, parce quil proyenoit d'une exploitation de roche ocracée et ferrugineuse qu'on conyertissoit en fer. Plus tard M. Dufresne, revenant de Londres , y ayoit observé dans la collection de Hunter , une coquille pa- rasite des baleines , dont de Lamarck fit un genre sous la dénomination de tubicinelle (1). On crut un instant y pouvoir reconnoitre l’analogue de l’échidne diluyien ; mais cela ne peut étre , la tubicinelle est une coquille dissivalye et uniloculaire;l’échidne est chambré , et il a un siphon: mais ce qui tranche toute difficulté c’est que les plus grandes tubicinelles connues n'ont que trois travers de doigt delongueur, et comme dans le bloc dont nous parlons nous ayons pu étudier les échidnes , nous yen avons trouyé depuis la pointe d'une aiguille jusqu’au diamiétre de seize lignes , ne perdant dans leur progression conique qu’une ligne par pied ; ce qui nous donneroit plus de seize pieds de longueur. Des-lorsl'é- chidne n’est plus ce parasite implanté dans la superficie des baleines, il les laboureroit au contraire d'une ma- nitre effroyable ; nous en ferons donc une coquille péla- gienne , pétrifice , dont analogue marin n'est point encore connu ; et dont nous ayons donné ici un frag- ment propre a constituer les caracteres du genre. (1) Annales du Mus, @hist. nat, vol. 1, pag. 461 et 465, et pl. 50. UNIVALVES. 359 Coquille droite , cénique. 558 COQUILLES > XC". GENRE. ACHELOITE; en latin, Acirzors. UNIVALVES. 559 LACHELOITE. Caractéres génériques. Coquille libre , univalve , i| cloisonnée ; droite et cdnique ; bouche arrondie et hori- | zontale ; siphon central , continu ; cloisons coniques, || obtuses et unies. Espéce servant de type au genre. LT? Achéloite pyramidal. Achelois pyramidans. Knorr , T.IL sect. 1. pl. 11, A. VII, et suppl. tab, EV°. fig. 1. Bien plus évasée asa base que les hélemunites , cette |] coquille pélagienne fossile, et dont on ne connoit pas |} encore l'analogue , a a-peu-pres les mémes gisemens. |} {| Ele est seulement beaucoup plus rare , et forme un des beaux ornemens des cabinets doryctologie , attendu |f quordinairement elle se trouve lardée dans des marbres solides et colorés,et qu’on se plait a en scier des tables || ou on la voit dans toutes ses coupes. L’ach¢loite qui vient d’Altdorff est rouge ,d’une teinte vineuse qu'il partage en partie avec le marbre brundatre qui lui sert de gan- gue ; son tét comme ses cloisons sont convertis en spath calcaire blanc qui tranche avec une netteté extreme , sur le fond des chambres‘ou alvéoles , ainsi que sur la pierre, bien plus fortement colorés ; l'intérieur des concaméra- tions est tres-souvent rempli de cristaux spathiques qui tapissent Vintérieur des cloisons , dont la partie du mi- |j lieu est quelquefois méme dorée et changée en pyrites. 360 COQUILLES Il existe dans les galeries du Jardin Impérial des Plantes de Paris , une plaque en carré long de marbre a fond noir , qui vient de la yallée d’Os aux Pyrénées : ce marbre est enticrement lardé d’achéloites , dont le tét converti en spath blanc , se dessine encore avec pureté sur un fond d'une couleur si opposée ; et cet échantillon est lun des plus beaux qu’un professeur de géologie puisse présenter , alors qu'il entretient ses auditeurs des marbres et des pierres , dans lesquels les types de lorga- nisation animale n’ont pas encore été effacés par les ages , et par les réyolutions sans nombre que le globe que nous habitons a éprouyées a des époques plus ou moins €loi- enées, ou plus ou moins rapprochées les unes des autres. Nous connoissons des achéloites de pres de deux pieds de longueur; et jamais il n’est entré dans l’esprit de personne qu’ils aient constitué les pieces intérieures d'un bélemnite ; observation que nous jetons ici par rapportau genre callirhoé , qui le suit immediatement. UNIVALVES. 561 Coquille droite, cénique. COQUILLES 562 XCI. GENRE. = o : <4 O nw =| ‘Ss oS —— S () CALLIRHOE ; UNIVALVES. 363 LE CALLIRHOE. Caractéres génériques. Coquille libre , univalve , cloisonnée ; droite et ednique ; bouche arrondie et hori- zontale , siphon latéral , continu; cloisons bombées et || unies. Espéce servant de type au genre. Le Callirhoé alvéolé. Callirhoe alveolatus. Orthocératite dont le siphon se trouve pres de la cir- conférence... .. Knorr, monumens, etc. T’. IL. Sect. I. pag. 242. pl. I*. figures 8 et g. Cette pétrification , formée d’alvéoles empilees et liées entre elles par un siphon marginal et continu , est repré- sentée ici de moyenne grandeur ; plus petite, on la trouve quelquefois dans la bouche ou ouverture des || bélemnites , et c’est ce quia fait conjecturer a quelques {| auteurs que ces alvéoles faisoient partie des bélemnites. Nous ne partageons pom cette opinion , d’autant plus qu’en premicr licu on Ne trouve que tres—rarement ces alyéoles dans les bélemnites , et comme rien n'est aussi |) commun qu’eux dans le regne des pétrifications , pour- quoi ne les y retrouveroit-on point constamment si elles n’y étoient point parasites? D’un autre cote, ces alvéoles || en général assez épaisses , ne coincident point par la |f séparation de leurs cloisons avec celles des bélemnites |j | qui les recélent. D’ailleurs l'ensemble de ces alvéoles dont |j fjnous faisons le genre callirhoé, n’est ordinairement point de laméme substance que le bélemnite , car tandis |} 564 COQUILLES que celui-ci sera spathique et calcaire , le callirhoé se trouyera pyriteux ; preuye d'une autre organisation. Et enfin en dernitreanalyse , l'achéloite ne présente-t-il pas laméme construction que le callirho¢d , a exception du siphon quiest central dans le premier , tandis qu'il est marginal dans le second ; seule difference caractéristique dans ces deux genres ? Nous ignoronssi ce sontlesmémes yues qui auront porté Walch a regarder comme nous le callirhoé alyéolé comme n’appartenant point a des bélemnites ; car aprés avoir rapporté en fayeur de lopi- nion contraire , celle de M. d’Annone , il dit expressé- ment: « Que les numéros 8 etg de la planche citée, lui paroissent ctre des fragmens d’orthocératites, dont le siphon se trouve pres de la circonférence.. ...quil a plusieurs orthocératités avec de pareils siphons tubercu- | leux dans son cabinet: et qu'on les trouve quelquefois dans le pays de Meklembourg ».Ceux de M. d Annone, colorés en rouge par le fer , venoient d’Aristorf, dans le canton de Bale. Le callirhoé alyéolé que nous publions vient d’Alt- dorff: ses cloisonssont pyritisées,ges chambres ou alvéoles remplies de terre ocracée et brune ; son siplion est blan- chatre. Lorsque les cloisons sont détachees et isolees , elles constituent les verres de montre de quelques au- teurs. UNIVALVES. 365 eC Coquille droite, cénique, fistulée. 366 COQUILLES XCII. GENRE. TELEBOITE; en latin , T'rvexors. UNIVALVES. 367 LE TELEBOITE. Caractéres génériques. Coquille libre , univalve, cloisonnée , criblée a chaque camération ; droite et cd- | nique ; bouche ronde, horizontale ; siphon central ; cloi- sons cOniques et unies. | Espeéce servant de type au genre. Le Teéléboite annelé. Telebois annulatus. Pierre colonnaire de Gothlande ..... Knorr, Mo- numens, etc. T’.II. Sect. Il. pag. 122, 123. planch. G. V. et G. VI. Colonnes articulées. Ibidem. — Klein, neue gesellschafftliche Erzeehlungen , tom. 4. pag. 120. Cette coquille, que l’on n’a encore rencontrée qu’a Yétat de pétrification, a singulitrement embarrassé Klein et Walch ; on voit employer surtout au second de | ces auteurs deux grandes pages in-folio dans la perplexité ou il se trouve, voulant absolument placer les teléboites parmi les entroques, et avouer enfin en derniere analyse quil reste encore ici beaucoup a découvrir ; mais si, avec sa sagacité ordinaire , Walch avoit seulement voulu || | considérer que ses pierres colonnaires affectoient une forme cénique et terminée , que de plus elles étoient cloisonnées , il auroit pu deés-lors les ranger a coté des 68 COQUILLES bélemnites qu’elles viennent cétoyer. Nous deyons ce- pendant reconnoitre qu’indépendamment de I’échan- tillon qui fait le sujet de cet article , nous avons été porté & constituer son genre par celui du porodrague , qui en est si voisin. L’ile de Gotlande est pour ainsi dire entiére- ment lardée de téléboites , il s'y en rencontre de plus de trois pieds de long sur dix pouces de diamétre , et comme ils y sont spathiques , on en fait d’excellente chaux. Il y en a de blancs, de rouges, de cendrés ; et on en ren- contre en Angleterre, qui sont pyriteux et noirs. L’échantillon qui nous sert de type vient de la mon- tagne de Ste.-Catherine , pres de Rouen ; il est crayeux- calcaire , et de couleur jaunatre, finement strié en rond, annulé et criblé de petits pores , qui se rendent tous de la superficie au siphon central, Il a trois pouces et demi de long. Nous devons remarquer, comme une chose tres-parti- culiére , que les anneaux indicatifs des cloisons du télée- boite annelé alternent ; tantét ils sont pleins et tantét criblés, dans un ordre trés-régulier, et serrément em- pilds les uns sur les autres. La téte de notre échanullon est fruste , afin de laisser yoir organisation intérieure. UNIVALVES. Coquille droite, cénique , sommet perce. KS iN COQUILLES 370 ACIII. GENRE, CETOCINE ; enlatin , Crrocis. UNIVALVES. 371 LE CETOCINE, Caractéres générigues. Coquille libre , univalve, cloisonnée ; droite et conique ; bouche ronde , horizon- tale ; siphon central; sommet percé par un spincter étoilé ; cloisons céniques et unies. _ Espéce servant de type au genre. Le Cétocine uni. Cetocis glaber. Belemnite qui, 4 son extrémité pointue .. .a une ou- verture en forme d’étoile... . Knorr, monumens, etc. T. IL, Sect. H. pag. 241. pl. I*. fig. 4. L’oryctologue Walch ayoit reconnu que ce corps petrifié se rapprochoit beaucoup des belemnites , mais quil offroit des particularités qui n’avoient peut-étre jamais encore été décrites: en cela il étoit d’accord | avec M. d’Annone de Bale , qui possédoit cet échantillon dans son cabinet, et qui écrivit: « Qu’en 1751, il avoit déja découvert quelques morceaux de ces belem- nites singuliers sur la montagne de Muttenz, et dans la suite aussi aux environs de Prattelen ; mais qurelles y étoient fort rares, et que lorsqu’il en auroit un plus im 392 COQUILLES grand nombre, il essayeroit de les anatomiser, pour en connoitre de plus pres la structure; et que peut-étre elles serviroient 4 répandre quelques lumitres sur lorigine de la bélemnite en général , qui nonobstant la quantité im- mense qu'on en trouve, nest pas encore suffisamment connue ». Nous ferons encore ici une autre observation sur le texte de Walch, car il dit que : « le tét étant cassé par son extrémité pointue , laisse a découyert une poimte }| Cmoussée et arrondie.....et une ouverture en forme d'étoile ». Mais Walch comme d’Annone, nayoit yu que des fragmens plus ou moins roulés de cette coquille , et pour voircette ouverture étoilée ils durent en rafraichir | le bout ; ce qui du reste prouve que toutes les cloisons ont i} en partage cette ouverture. Pour nous , nous avons la certitude que le bout de cette bélemnite présente cette étoile, et si dans notre dessin nous en avons découvert le sommet ,c’est pour montrer la disposition des cloisons. Notre cétocine uni vient de Namur ; il est noir , spa- thique , fétide , et de trois pouces de long. Ceux de Muttenz et de Prattelen sont de couleur cen- drée , ocracée et vineuse. UNIVALVES. Coquille droite ,conique ; sommet perce. 574 COQUILLES XCIV*. GENRE. ACAME ; en latin, Acamas, UNIVALVES. 375 L’'ACAME. Caractéres générigues. Coquille libre , univalve, cloisonnée ; droite et conique; bouche ronde, horizon— tale ; siphon central ; sommet perce de huit mamelons ou tubercules disposés autour d'un spincter étoilé ; cloisons. A . . r i * cOniques , plissées dans leurs fonds; bords unis. Espéce servant de type au genre. LT Acame multiforé. Acamas polyforatus. Knorr , monumens, etc. T. Il. sect. Il. pag. 241. pl. Pfc. 1.525 5 Ce fut encore Walch qui, d’'accord avec d’Annone, |] nous fit le premier connoitre cette coquille singuliere en la rapportant aux bélemnites. Nous ne répéterons point ici de nouveauce que nous avons dit en parlant du genre |} cétocine , concernant les frottemens qu’avoient éprouvés les échantillons cités par ces auteurs; mais trouvant chez l'acame des modifications nouvelles , nous avons du naturellement y voir aussi une organisation animale particuliére ,et qui nécessitoit la formation d'un genre ; parce que dés qu'un animal est autrement conformé 7 qu’un autre , il ne peut plus Ini étre congénere. 'Telle est |] OF “I 6 -COQULUBES la loi qui nous a successivement dirigé dans la coupe et dans I’¢rection des genres que nous présentons a nos lecteurs. Dans chacun d’eux c'est organisation animale qui nous décide, parce qu’elle moule les formes tant extcrieures quinterieures , et quoique tres-souyent , et notamment ici, nous n/ayons point yu, ni pu voir, ces animaux , il n’en est pas moins yrai que ces formes sont souvent assez caractérisces pour mettre a l'abri de toute erreur. ) L’acame multiforé passe , comme les bélemnites , par des degrés d’accroissement successifs ; spathique comme eux, il en partageles couleurs. D’Annone le trouva sur la montagne de Muttenz, et dans les enyirons de Prattelen , dans le canton de Bile. UNIVALVES. 397 i 7 Coquille droite, cénique. COQUILERS 378 XCY*. GENRE. PI oO 2 al =] +} O Ss 3 S (8) =) fom S <— a = O UNIVALVES. 379 LE CHRISAORE, Caractéres génériques. Coquille libre , univalve , cloisonnée ; cellulée dans toute sa longueur; droite ; cénique ; bouche arrondie , horizontale ; siphon central , cloisons unies. Espéce servant de type au genre. Le Chrisaore hercinien. Chrysaor hercininus. Vis a dix lames.... Knorr , monumens etc. tom. II. sect. II. pag. 155. pl. G. VII. fig. 4. Entrainé par les formes extérieures et analogiques , Walch, rédacteur du texte quiaccompagne les planches de Knorr, a regardé le petit échantillon du chrisaore |f d’Hiittenrode qu'il décrivit, comme pouvant appartenir |} aux genres des entroques et des astéries, ou lis de || prerre , liltum lapideum. Il est vrai que cet échantillon {| étoit unique dans le cabinet du docteur Walch , et qu’on || est souvent trés-embarrassé lorsqu’on n’a point des objets répétés et de comparaison. Tout en se rendant infiniment utile a la science , cet auteur auroit du avoir plus de || confiance en ses forces, et voir que la forme cénique , se | dégradantavec rapidité , et terminée en pointe, apparte- 86 COQUILLES noit plus aux bélemnites qu’aux entrochites. Il est vrai que la science bien plus avancée de nos jours , nous donne un ayantage immense sur ces illustres devanciers , et que nous leur ayons les plus grandes obligations sous le rapport de linitiative qu’ils entreprirent si laborieuse- ment. Quant 4 nous , nous rangeons ce corps , jadis marin et fossile , parmi les coquilles droites et cloison- nées, parce que nous ayons pu en étudier un bel exem- plaire de deux pouces et demi de long , et qui vient de Ja montagne de Ste.-Catherine , prés de Rouen ; localité remarquable par les singuliers fossiles qu’elle renferme et qui sont bien loin encore d’étre tous connus. Le chrisaore hercinien de la montagne Ste.-Catherine est calcaire et crayeux, sa couleur est d’un jaune chia- mois , etses cellules ouvertes a l’extérieur et dans toute sa longueur sont remplies d’une terre ocracée. Le chrisaore hercinien d’Hiittenrode est de couleur fortement ocracée; sasubstance spathique est totalement imprégnée de particules ferrugineuses , qui servent de gluten, et rendent'ce spath presque aussi dur que le quartz ; effet assez ordinaire aux molécules ocraceées. UNIVALVES. Coquille droite, cénique. COQUILLES 582 XCVI. GENRE. 4 bf Z Ha = a 6 - & St a. < = io Z = = = ea) os UNIVALVES., 383 LE BELEMNITE. Caractéres génériques. Coquille libre , univalve , cloisonnée ; droite et cdnique ; bouche ronde , horizon- tale ; siphon central; cloisons céniques et unies ; une goutticre sur le tét extérieur qui est lisse. Espéce servant de type au genre. Le Bélemnite empilé. Belemnites paxillosus. Belemnites. Knorr, monumens , etc. T. II. sect. II. pag. 239 et suiv. planch. I. fig. 1 26, et pl. I*. fig. 5,6. — Klein , de tabulis marinis, t. 8, f. 2 a 13. — Breyn, Dissert. de polyth. p.41,t.1, n° 18 14.— Bertrand, | Dict. des fossiles, art. belemnite. — David Erskin. — | Baker , phil. trans, art. 4g0. — Luid, Lithophyl. brit. p. 86. — Allion , oryctograph. pedemont. pag. 50. — Ehrhardt , Diss. belemnites suevic., p. 36. — Kund- mann ,rariora nature et artis. — Brukmann, de belemn. musei sui. cent. I. epist. n. 65. — Richter, Museum, — Frisch, museum hofmannianum. — Davila, catalogue raisonné, — Baier, oryct. norica, pag. 65. — Delamarck, |} Sist. des anim. sans vert. , pag. 104, genre bélemnite. — |f Felix de Roissy , Hist. des Moll. , suite de Buffon, édit. de Sonnini, tom. V , pag. 43, genre bélemnite. — Et une foule d’auteurs dont la seule nomenclature occupe- roit quelques pages. || En francois , Bélemnites , pierres de foudre , pierres fulminaires , pierres de tonnerre, pierre de lynx. — Chez les anciens , lyncurium , lapis lyncis, dactylus 84 COQUILLES ideus , ceraunias , ceraunita, cuneus tonitrui , lapis fulminans , oxyrinchus , corybantes , sagitta, jaculum , telum. — £7 grec , belos. — En allemand , belemnit , luchssteine , storchsteine , rappensteine , pfeilsteine , donnersteine , strahlsteine, donnerstrahl , teufelske- gel, alpschoesse , alpsteine , fingersteine , pfeilfoermige meerreehreusteine , zapfensteine, hucksteine , twarf- | steine. — £2 hollandois , belemniet, pylsteen , straal- steen, dondersteen, raavensteen , losteen. — £1 bel- ge, donderkegel , vinger, duireh yinger. — En da- nots , veltelindserne , tordensteen , losteen. — En sué- dois ,belemniter , lossten , korpsten, tappsten , thor- vigg , elfsten , alpsten, pilsten. — En anglois , belem- | nites , belenites , thunderbotes , thunderstones , arrow- stones. — Ez é€cossois , ell-arrow, ell-arrow-heads. — En italien , belemnite , balenite , betulo, ceraunie , pietre del tuono , pietre del fulmine , saelte. — En es- pagnol, belemnitas , pietra del rayo o centella, datil. — || Ln portugais , belennitas , pedras de troyao , pedras de lynce. — Ez polonois , komien palczasty. — En bohe- | 72ze7, hromowy kamen. On rencontre des belemnites depuis la grosseur d’un erain d'ayoine jusqu’a celle du bras , et de plus de deux pieds de longueur. Elles sont des coquilles pélagiennes , extrémement répandues dans toutes les parties calcaires et ferrugineuses du globe : on les y trouve dans tous les états fossiles de pétrifications ; calcaires , agatisces , fer- rugineuses , pyrilisces sous tous les modes et sous toutes les modifications quil seroit possible de simaginer. L’a- nalogue yivant est encore inconnu. UNIVALVES. 385 Coquille droite , lancéolée. 386 CO QUILLES XCVIIe. GENRE, HIBOLITE ; en latin , Hmotirues. UNIVALVES. 387 L’HIBOLITE. Caractéres géneriques. Coquille libre , univalve , |cloisonnée ; droite , renflée en fer de lance ; bouche ronde , horizontale ; siphon central ; cloisons coniques , unies , d'abord aplaties , ensuite rondes; une goutticre sur le tét extérieur qui est lisse. Espéce servant de type au genre. Hibolite lance. Hibolithes hastatus. Beélemnite en forme de lance. Felix de Roissy , hist. nat. des mollusgq. , faisant suite aux ceuvres de Buffon, : édit. de Sonnini, tom. V , pag. 48. D’apres sa configuration en fer de lance, et en ayant recomu trois espéces particulitres, nous nous sommes décidés a trrer Vhibolite des bélemnites avec lesquels ila | été confondu jusqu’a ce jour. Tout en lui nous prouve i! une organisation qui ne fut pas commune a son mollus- que avec celui des bélemnites; non-seulement renflé en partant du sommet, il strangle ensuite pour former une bouche ronde ; mais en général son mode de pétri- fication n’est plus le méme que celui des bélemnites ; il nest plus corné, il tient dayantage du marbre , et sa |j couleur est noire. Il répand aussi moins de fétidité lors— || qu'on le frotte. r Nous ayouons que [histoire naturelle des bélemnites 388 COQUILLES demande impérieusement d’étre débrouillée ; et sur cet objeton pourroit consulter des écrivains du plus grand mérite (1): mais ici , trop resserrés , nous n/ayons point pu nous en occuper comme nous leussions youlu, et nous avons pris Je parti de renyoyer cette partie pour le moment ou nous pourrons, apres avoir établi les genres , nous occuper des especes. Parmi les auteurs que nous citons , les uns ont éclairci la matiére , les autres l’ont embrouillée ; et en le faisant ils nous ont préparé de nou- veaux travaux. L’/hibolite lance vient principalement des environs de Gap ; nous en ayons possédé de trois pouces et demi de longueur ; constamment nous l’'ayons yu en consistance de marbre , plutét qu’en celle purement spathique, et de couleur noire. Il est polia sa surface et cependant un peu fendillé. (x) Breyn , de polythalamiis. Kleyn , descrip, tubul. marinorum. Knorr , monumens , ete. Sage, journal de phys. brumaire , an q. Felix de Roissy, loco cit. pag. 48. UNIVAEVES. 389 Coquille droite , lancéolée. 390 COQUILLES XCVIII. GENRE. PORODRAGUE ; en latin, Ponopracus. UNIVALVES. 3g LE PORODRAGUE. Caractéres générigues. Coquille libre , univalve , cloisonnée ; droite , renflée en fer de lance arrondi ;|f bouche ronde, horizontale ; siphon central ; cloisons céniques , unies ; une gouttiére sur le tét extérieur , qui est criblé de pores allongés. Espéce servant de type au genre. Le Porodrague restitué. Porodragus restitutus. Félix de Roissy , hist. nat. des moll. , faisant suite aux ceuvres de Buffon, édit. de Sonnini, vol. V , pag. 48. Depuis long-temps M. Faujas-de-St.-Fond possédoit || dans son riche et nombreux cabinet deux ou trois petites coquilles fossiles , assez rapprochées des bélemnites pour les confondre avec eux, frustes et entiérement cribléesa |} lextérieur de petites taches blanches , allongées, que nous || regardames ily a sept ahuit ans , comme autant d’an- ciennes loges formées par une trés-petite e spéce de pho- |} lade. Ce savant respectable les avoit recueillies dans les environs de Gap, etacette époque il voulut bien les soumettre 4 notre examen ; mais il ne put etre que superficiel , d’autant plus que nous ne puimes ni briser , ni mutiler ces échantillons , et qu’en conséquence il nous fut impossible d’en étudier a fond l’anatomie. Mais maintenant possedant de ces objets nous-méemes , en ayant meme de plus grands que ceux que nous venons de citer, nous en avons , pour l'ayantage de la science, 392 Cc OQUILLES disposé comme de notre bien, et en conséquence ayant reconnu ; 1°. Que ces pores étoient réguliers et disposes avec régularité ; ce qui ne seroit pas, s‘ils étoient louvrage de pholades , qui pereant ca et la auroient formé des trous plus ou moins grands suiyant leur dge; 2°, Quils sont aussi larges a Vextérieur qu’a une cer- taine profondeur ; ce qui ne seroit pas si les pholades les avoit creusés, le pholade croissant a mesure quil avance et élargissant son conduit ; 3°. Que ces pores ne pénetrent pas au centre; ce qui auroit eu lieu danstous lessens si ces pholades les avoient perceés ; Nous avons cru pouyoir en conclure qu’ls étoient Pouvrage du mollusque créateur de la coquille, et en faire un genre particulier, Le porodrague restitué est tantét noir, tantét gris ; nous en possédons de trois pouces de long sur huit lignes dans le plus fort diametre, a pores bien ouverts , de substance calcaire spathique , et respjrant fortement largile. C’est un fossile sans analogue, ; UNIVALVES. Coquille droite , conique. 304 COQUILLES XCIX*. GENRE. PIRGOPOLE-; en latin, Pyrcoronon. UNIVALVES. 39 LE PIRGOPOLE. Caractéres génériques. Coquille libre , univalve , emboitée ou cloisonnée ; droite ; sommet aigu; bouche arrondie , horizontale , aplatie ; cloisons coniques , unies ; déprimée sur ses deux flancs ; siphon inconnu ou nul, Espéce servant de type au genre. Pirgopole de la Meuse. Pyrgopolon Mose. Parmi les nombreuses pétrifications qui se trouvent dans V'intérieur de la montagne de Maéstricht, on en rencontre une trés-singulitre , encore al’état crayeux ou de carbonate calcaire , point pétrifice absolument , mais seulement fossile , blanche , et partageant cet état avec les nombreux mordans ou pattes de crabe qui y sont en si grande quantité. Ce fossile, quoique extrémement nombreux dans ces endroits,a embarrassé tous les oryctologues, et en général ils ont préféré de n’en |} point parler. Il y est plus nombreux encore que les mordans de crabe, et rassemblé par milliers dans le méme entassement sans aucun de ces mordans ; couche |] dans tous les sens, il n’est entremélé d’aucun autre dé- bris qui pourroit faire soupconner qu'il auroit fait partie de quelque crustace. Aprés un mur examen, nous nous sommes décidés a le restituer aux mollusques testaces et chambrés auquel il appartient. 596 COQUILEES Le pirgopole de la Meuse est forme de plusieurs teéts, ce qu’on reconnoit facilement , lorsque les sommets fracturés permettent de lire le nombre de ces téts dis- posés en recouyrement ; a l’extérieur il est strié dans le sens horizontal , et ces stries indiquent l'accroissement de la coquille qui est déprimée des deux cétés, ce qui donne la méme figure a la bouche. Cette forme est constante , et rappelle celle d’un bélemnite aplati. Il est presque toujours entier , d’une belle conserva- tion, blanc , un peu ocracé, et il est rare d’en rencon- trer de plus grands que de quinze lignes , beaucoup sont au-dessous de cette longueur. Il paroit d’aprés leur gisement , que les pirgopoles vivoient en familles comme les bélemnites, les hippurites , etc. , a une époque €éloi- | gnée dans les ages, Nous n’en connoissons point lana- logue marin, a moins qu’onne voulit le retrouver dans les tuyaux testacés de quelques annelides. UNIVALVES. 397 NN a Coquille- droite, torse. 398 COQUILLES ut C.. GENRE. AGATIRSE; enlatin, Acarmmses. DENYS pe MONTFORT , omnes delineavit , pinxit et sculpsit. Ln 4 UNIVALVES. 999 L’AGATIRSE. Caractéres génériques. Coquille libre, univalve , cloisonnée ; droite, mais torse , en forme de spire libre ; fendue dans toute sa longueur ; sommet aigu; bouche ronde , horizontale ; cloisons unies ; siphon nul, Espéce servant de type au genre. Agatirse furcelle. Agathirses furcellus. Solen anguinus. Cappaad of bia ulor. Rumph, Amb. pag. 1 25 de Védit. holl. et pl. XLI, lettre. — Dela Marck , syst. des anim. sans vert. pag. 104. observ. furcelle. — Serpula polythalamia. Nonnul. — Siligua- ria anguina. Siliquaire de Grignon. Faujas de St.- Fond, essai de géologie ,tom.1, pag. 87 et suivantes , planche Ill , fig. 6, 7. On trouve cet agatirse fossile a Grignon , pres Ver- sailles ; il y estal'état crétacé, et de la plus belle conser- vation, quoique rare. La méme rareté existe pour lui encore aujourd’hui dans l'état vivant, car on le retrouve parfaitement analogue sur les rivages de lile d’Am- boine , ou Rumphius, magistrat yénéré et naturaliste |f respectable , le reconnut,comme on peut sen assurer en comparant la figure qu'il en donna, celles publiées |j par Faujas de Saint-Fond , et celle que nous avons gravee. 400 COQUILLES UNIVALVES. Le genre agatirse vient terminer pour nous la longue série des coquilles cloisonnées ; ordre deja existant , ou indiqué a la yérité, mais qui s'est consolidé sous notre plume. A peine y connoissoit-on , a peine y rapportoit- on une dixaine de genres ; et cependant en portant ces genres & cent nous ayons souyent fait des sacrifices. C’est un hommage que nous rendons au temps a venir ; et dans d'autres mains ces genres se multiplieront , comme ils auroient pu le faire dans les ndtres. Encore peu cultivée , la carriére que nous venons de parcourir , est peut-ctre la plus laborieuse de toutes celles qui nous restent a remplir; et c’est dés notre début que nous ayons youlu nettoyer cette route de toutes les pierres d’achoppement dont elle ¢toit semée ; nos lecteurs, ceux pour qui nous ayons écrit , jugeront si nous ayons réussi. Maintenant nous allons entrer dans un ordre de coquilles plus connues ; ce sont celles qui ne sont point chambrées ni cloisonnées; et nous arrivons a leurs genres plus nombreux.encore par l’agatirse furcelle, qui dans une degradation que nous avons essayé de rendre insensible, est devenu pour nous un chainon central , mais intermédiaire. FIN DES COQUILLES CLOISONNEES. TABLE POLYGLOTTE ET SYNONYMIQUE] DES GENRES ET DES ESPECES DE COQUILLES CONTENUS DANS CE VOLUME. Aw’s Stock , 279. Acamas , 374. Acamas polyforatus , 375. ACAME, 374. Achelois , 358. Achelois pyramidans , 359. ACHELOITE, 358. fEolides, 142. £olides squammatus, 143. AGANIDE , 3o. Aganides , 30, Agathirses, 398. AGATIRSE, 398. Alpscheesse , 384. Alpsteine, 384. Alpsten , 384. -Alvéoles , 363. | AMALTE, go. i; Amalthens »90- Amaltheus margaritatus , g1. AMIMOME,, 326. A. Amimonus, 326.- Amimonus elephantinus, 327. AMMONIE, 74. Ammonsheoerner , 76. Ammonshorn , 76. Ammonit, 76. Ammonita, 76. Ammoniter, 76. Ammonites , 74, 76. Ammonites virgatus , 75, Ammonitotypolithe, 96. Ammonins lapis , 76. ANDROMEDE, 38, Andromedes, 38. ANGULITQE, 6. Angulithes , 6, Antenor , 70. Antenor diaphaneus , 71» ANTENORE, 70, Archaias, Igo. Archaias spirans , 191. ARCHIDIE , 190. 26 402 Arethusa , 302, Arethusa corymbosa , 33. ARETHUSE , 302. Arrowstones , 384. ASTACOLE, 262. Astacolithe , 92. Astacolus , 262. Astacolus ¢repidnlatus , 263. B. BACULITE, 342. Baculites , 342. Baculites yertebralis , 343. Balenite, 354. BATOLITE, 334. Batolites , 334. }| Batolites organisans , 334. Belemniet , 384. Belemnit , 334. Belemnitas , 384. | BELEMNITE, 382. Belemniter , 384. i} Belemmites , 382. Belemnite fer de lance, 387. Belemnites paxillosns, 352. Belemnites polimitus , 323. Belemnite recourbé , 319. Belenites , 34. Belennitas , 34. BELLEROPHE, 5o. Bellerophon , 5o, Belos, 384. Belschnecken , 76. Belslak , 76. Bergschnecken , 76. | Betulo, 354. TABLE POLYGLOTTE Bia cojin , 3. Bia papeda , 3. Bia ulor, 3gg. Bischofstebe , 279. Bisschop staef , 279. BISIPHITE , 54. Bisiphytes , 54. BORELIE, 170. Borelis , 170. Borelis melonoides , 1714 C. CALLIRHOK, 362. Callirhoe alyeolatus , 363. Camérine , 155. Cancride , 266. Cancris , 266. Cancris auriculatus, 267. CANOPE, 290. Canopus , 2go. Canopus fabeolatus, 291. CANTHARE , 298, Cantharus , 298. Cantharus calceolatus , 299. CANTHROPE, 46. Canthropes , 46. Cappaad , 399. Cauda cancri, g2, 207. CELIBE, 306, Cellanthus, 206. Cellanthus craticalatus , 207. CELLULIE , 206. Cenchrites , 171. Ceratoides , 76. Ceratoides articulatus , 279. Ceraunias , 384. ‘ET SYNONYMIQUE. 4od Céraunie , 334. Cornet chambré , 99 Ceraunita , 384. Cornet de postillon , 99. || CETOCINE , 370. Cornet de St.-Hubert , gg. Cetocis , 370, Corno d’Ammoni , 76. | Cetocis glaber, 371- Corno de carneiro , 76. CHARI BDE, 106 Corno de Hammon , 76. Charybs , 106. Cornu Ammonis, 76. : Charybs plicatus, 107. Cornu Ammouis spurium , gg. 1| Chelibs , 306. Cornucopiz , 287. Chelibs gradatus , 307. CORTALE , 114. j| CHRISAORE, 378. Cortalus , 114. Chrysaor , 378. Cortalus pagodus,, 115. Chrysaor hercininus , 379. Corybantes , 384. |} CHRYSOLE, 26. Cuerno de Ammon, 76. {| Chrysolitha , 76. Cuneus tonitrui, 384. Chrysolus , 26. 1) CIBICIDE, 122. D. pueloee saa Dactylus ideus , 383. Datil , 384. DISCOLITE , 186. Discolites , 186. Discolithe, 155. Discolithes concentricus , 187. Donder kegel , 384. Dondcr steen , 384. Donnersteine , 384. Donnerstrahl , 384. Drachensteine , 76, Cibieides refulgens , 123. 1} CIDAROLLE , 110. Cidarollus, rro. Cidarollus plicatas , 111. {| CLAUSULIE, 173. Clausulus , 178. }| Clausulus indicator, 179. || CLISIPHONTE , 226. i| Clisiphontes , 226. {| Clisiphontes calcar , 227. Cochlea margaritifera , 3. Pago: * f| Colonnes articulées , 367. ange aN: ee || Corne d’Ammon , 75, 76. “hi ang ats Corne d’Ammon carénée , gt. 12) Corne d’Ammon droite , 343. H| Corne d’Ammon elliptiqne , 37, ECHIDNE, 354. f} Corne d’Ammon turbinée, 119. Echidnis , 354. Corne de bélier, 76. Echidnis diluvianus , 355." 404 TABLE POLYGLOTTE Egeon , 166. EGEONE, 166. Egeon perforatuas , 167, Ell arrow, 384. Ell-arrow-heads , 384. Elfsten , 384. ELLIPSOLITE, 86. Ellipsolithes , 86. Ellipsolithes fanatus , 87. ELPHIDE , 14. Elphidium , 14. EOLIDE, 142. EPONIDE , 126. Eponides, 126. Eponides repandas , 127. F, Fahrkiittel , 3. Fahrkiittelsteine , 4. Fiente de mouette , 76, Fingersteine , 384. Flache Schiffer, 259. FLORILIE , 134. Florilus , 134. Florilus stellatus , 135. Forsteenede slanger , 76, Fareelle , 399. G, Geophonus , 15. GEOPONE, 18. Gerade Heerner, 287. Geribbte Schiffer , 223, GIROGONITE, 182. Girogonites, 182. Girogonites medicaginula, 183. GLANDIOLE, 334. Glandiolns , 3:4. Glandiolus gradatus, 315. H. Hammonita , 76. HELEN DE, 194. Helenis . 194. Helenis spatosus, 195. Hélicite , ) 55. Hélicite rayonné, 163. Helimintholithus , 257. Herion , 130. HERIONE, 130. Herion rostratus ; a3r. HIBOLITE, 306. Hibolithes , 386. HIPPURITE , 256. Hippurites , 286. Hippurites bioculatus , 287. Homalocératite , 343. HORTOLE , 242. Hortolus , 282. Hortolus convolvans , 283. Hromony kamen, 384. Hueksteine, 384. I. ILOTE, 198. llotes , 198. llotes rotalitatus , 199. J. Jaculum , 384. ET SYNONY MIQUE. . 4od JESITE, 102. Jesites, 102, Jesites vermicularis , 103, K. Kika lapia, 3. Koerner nautilus, 203. Komien palezasty , 384. Korpsten, 384. Krany modang, 3. s| Krause Schiffer, 203. L. Lagenula , 31o. Lagenula flosculosa, 311. LAGENULE, 3ro. LAMPADIE, 242. Lampas, 242. Lampas trithemus, 243. Lapis lyncis , 383. }| Lapis frumentarius , 155. }| Lapis falminans , 384. LICOPHRE , 158. {| LINTHURIE, 254. Linthuris , 254. Linthuris cassidatus , 255. Lituit, 279. LITUITE, 275. {| Lituiten , 279 {| Lituites, 278. Lituites lituus , 279. {| Losten , 384. 1} Losteen , 384. Luchsteine , 334. i) Lycophris Jenticularis , 15g. Lycophris , 158. Lyncurium , 383. M. MACRODITE, 228. Macrodites , 238. Macrodites cucullatus , 239. Méconnites , 171. Meewendrek , 76, MELONIE, 66. Melonis , 66. Melonis etruscus , 67. Melonenschiffer , 171. MILLIOLITE, 174. Milliolites , 174. Milliolites sabulosus , 175. MISILE, 294. Misilus , 294. Misilus aquatifer , 295s. MOLOSSE, 350. Molossus , 350. Molossus gracilis , 351. Monnoie de St.-Pierre , 155. Monnoie du diable , +55, N. Navchel , 3. Nautaliti, 4. Nantici , 4. NAUTILE, 2. Nautile a denx siphons, 55. Nautile a spire , 75. Nautile déprimé , 51. Nantile encapuchonné, 31, Nautile flambé, 3. nS 406 LE Nautile ombiliqué, 59. Nautiliten , 4. Nautilite ondulé, 64. Nautilite persillé , 63, Nautilites , 4. Nautilite triangulaire, 7. Nautilo , 3. Nautilus, 2, Nautilus aeutauricularis , 95. Nautilus adancns , 195. Nautilus ambiguus , 23. Nautilus angulatus, 191. Nautilus asterizans , 135. Nautilus auriculus , 267. Nautilus calear, 35. Nautilus carinatus , 243. Nautilus cassis , 255. Nautilus crassus, 3. Nautilus craticulatus , 207. Nautilus crepidula, 27. Nautilus crepidulus , 263. Nautilus crispus , 203. Nautilus elongatus , 264, Nautilus farctus , 139. Nautilus incrassatus , 211. Nautilus lenticularis , 159. Nautilus lituitatus , 27. Nautilus macellus , 15. Nautilus major , 3. Nautilus mamilla , 156. Nantilus maximus, 3. Nautilus melo , 67, 171. Nautilus orbiculus , 199. Nautilus planatus , 259. Nautilus pompilius , 3. Nautilus pompiloides , 67. TABLE POLYGLOTTE Nautilus repandus , 127. Nautilus sacer, 96. Nautilus spengleri , 147. Nautilus spirula , gg. Nautilus striatus , 203. Nautilus strigillatus , 39. Nautilus vortex , rr. NOGROBE, 274. Nogrobs , 274. Nogrobs vermicularis , 275. Nonion , 210+ NONIONE , 210, Nonion incrassatus , 211. Numismales , 155. NUMULIE , 154. Namulites denarius, 155. Numulithes , 154. Nummus diabolicus, 155. Nummus sancti Bonifacii, 155, ~ Nummus sancti Petri, 155. 4 OCEANIE, 58. Oceanus , 58. QEufs de poissons , 171. Oolithes ,171. Ophyocida, 76. Ophyoides, 76. Ophyomorphita, 76. OREADE, 94. Oreas, 94. Oreassubulatus,95. Orthocerathes , 287. Orthoceratites gracilis , 351. Orthoceratithes , 287. Orthokeratiten , 287, rk Ovéolite , 175. Oxyrinchus , 384. FP: PACLITE , 318. Paclites, 318. Paclites biforatus , 319. Pacrlemoer nautilus, 3. Parlemoer hooren , 3. Parlslak , 3. Papedassehnecke , 3. Papedo hoorn, 3. PATROCLE, 218. Patrocles , 218. Patrocles querelans , 219. Pedras de lynce, 384. Pedras de troyao , 384. Pelagus , 62. PELAGUSE, 62. PELORE, 22. Pelorus , 22. PENEROPLE, 258. Peneroplis , 258. | Peneroplis lanatus , 25g, PERIPLE, 270. Periples , 270. Periples elongatus, 271. a Perlenmutterhorn , 3. Perlschnecke , 3. Pfeilsteine, 384. PHARAME, 34. Pharamum , 34. Phacites , 155. PHONEME,, ro. Phonemus, 10. ET SYNONYMIQUE. hon Pierre colomnaire , 367. Pierre de fondre, 383. Pierres de frais 5171. Pierre de froment , 155. Pierre lenticulaire , 155. Pierre de lynx, 383, Pierre de tonnerre , 383. Pierre fulminaire, 383. Pietre del fulmine , 384- Pietra del rayo o centella , 384. Pietre del tuono , 384. Pilsten , 384. PIRGOPOLE , 394. PLANULITE, 78. Planulites, 78. Planulites undulatus , 79. POLLONTE, 246. Pollontes, 246. Pollontes vesicularis , 247. POLIXENE, 138. Polyxenes , 138. Polyxenes cribratus , 139- Posthooren , go. Posthorn , gg. Posthoorntje , 99. PORODRAGUE , 390. Porodragus , 3go. Porphites , 155. Pylsteen , 384. Pyrgopolon , 394. R. Raavensteen , 384. Radius articulatas , 287. Ramshoorn, 76. 408 TABLE POLYGLOTTE Rams’horn , 76. Scortimus navicularis , 251. Ramshorn sailor , 99. Seilfischsteine , 76. Raphanister , 338. Serpens lapideus , 76. Raphanistercampanulatum, 33g. Serpenti impetriti , 76. RAPHANISTRE , 338. Serpent stone , 76. Rappensteine , 384. Serpula polythalamia , 399. » REOPHAGE , 330. SIDEROLITE, 150. Reophax , 330. Siderolithes , 150. Reophax scorpiurus, 331. Siderolithes caleitrapes , 151. RHINOCURE, 234. Siderolithes calcitrapoides, 151. Rhinocurus , 234. Siliquaire de Grignon , 399. Rhinocurusaraneosus , 235. Siliquaria anguina , 399. ROBULE, 214. SIMPLEGADE, 82. Robulus , 214. Simplegades , 82. Robulus cultratus , 215. * Simplegades colubratus , 83. Roggensteine , 171. Sint Pieters munt, 155. ROTALITE, 162. Skeppare , 3. Rotalites, 162. Skibssnekken, 3. Rotalites radiatus , 163. Slangensteen , 76. Slangersteen, 76. S. Snake stone, 76. Snekkestein , 76. Saelte , 384. Solen anguinus , 39g. Sagitta , 384. SPINCTERULE, 222. Sailor , 3. Spincterules , 222. Salagramman , 96. Spincterules costatas , 223. Schiffchen , 3. Spirula , 98. Schifferchen , 3. Spirula fragilis , gg. 1} Schiffkiittel , 3. SPIRULE, 908. Schipper, 3. Spitzohrschiffer , 95. Schippertje , 3. Sporilus , 42. Schlangen, 76. Spornschiffer , 35, Schneckensteine , 76. SPORULIE, 4a. Schwefelkiese , 155. Steenhorn , 76. SCORTIME, 250. Steinhoerner , 76. Scortimus , 250. Storchsteine , 384. & \ EB SYNONY MIQUE “ y 409 STORILLE , 130. Storilus , 130. Storilus radiatus, 131. Straalsteen , 384. ‘Strahlsteine , 384. as Tappsten , 384. | Taymanu samal , og. Telum ; 384. Tenfelskegel , 384. Teufelspfennige , 155. Telebois , 366. | Telebois annulatus , 367. | TELEBOITE, 366. Thalamule, 322. | Thalamus, 322. Thalamus polimitus , 323, : Themeon , 202. THEMEONE, 202, Themeon rigatus , 203. Thorvigg, 384. Thunderbotes, 384. Thunderstones , 384. TINOPORE , 146. Tinoporus , 146. Tinoporus baculatus, 147, TIRANITE , 346. Tiranites, 346. Tiranites gigas, 347. Tordensteen , 384. Tubicinelle , 356. Tubulasconcameratus, 279 , 287. TURRILITE, 118. Turrilites costatus, 119. Tuarrilites , 118. Turrilite turbiné, 119. Twarfsteine, 38%, V. Vasulithe déprimé, 5r. Veltelindserne , 384. Vinger , 584. Vis a dixlames , 379. Voilier, 3. WW. Wirbelschiffer, 11. Widderheerner , 76. Widderhorn , gg. Z. Zaglick , 76. Zapfensteine , 3843 Zicherhoerner, 76. ¥IN DU PREMIER VOLUME. ERRATUM. Page 2, figure premiere, dans quelques exemplaires la figure est retournée; ce nautile doit montrer sa bouche en - dessous. ' Mi : ad net aint : : tH . a fi y = ey NVINOSHLIWS SMITHSONIAN SMITHSONIAN NVINOSHLIWS NVINOSHLIWS is s. ONIAN INSTITUTION NOILNLILSNI NVINOSHLINS S3I1YVYSII ee i Si , ia i oO ny A NS & Ze 2 4 Ss ro al Y ‘= [oa = a oad a Cc * c Ps c 4 & 4 a = 5 5 = rs) 4 at Zz ee 4 HLIWS _S3 (Yy¥VYgIT LIBRARI ES _, SMITHSONIAN INSTI gre s ag ro) re) — rs) i ed fe = rs =" 2 > , » > am > - > be SE: = 7 ‘e ; * 2 a z oO z INIAN INSTITUTION NOILALILSNI_ NVINOSHLIWS S3IYVYSIT _ 2 hn ES & = < . = z 2 Ne : . : a: oe < SSN oO ks oO a E WYO Zz. E Zz. = - | S\N > = > = 77) “es = a 2 77) HLIWS SJ!1YVYGIT_ LIBRARIES SMITHSONIAN _INSTITUTION ws 2 “ 2 ou om 77) 77) ~ a of, oe om. a NS: = = < pe < Ny a4 a = xc \ [ea) — mo.” — co . — (e) _ oO = ad az at — a7 ONIAN INSTITUTION NOILNLILSNI NVINOSHLINS S3IYWVYSIT ~ rS c 2 E 4 w eel w — wo Iu -— - Pa] by > a ft = > rf = 2 rE pe i Z 5 Z ° HLINS SSIYVYUEGIT LIBRARIES w z hoes ~” z ” = 4 - re} — Oo ae g 2 g 2 g z = z = z > = > = > > ao + rr . FS INIAN _ INSTITUTION NOILNLILSNI S31yVvVysIT_ z Me 2 = z ‘ et | BER bs a | Pp 5 < = . = cS sa oa = = 4 = ny ro) a 5 a 5 5 Wo z Vente) a @ ~ fear Ca 5 z 5 ; YY, xX. = 5 WY n D Q Lo v a SN = Z i= hose E g eee & ne & } SMITHSONIAN INSTITUTION NOILNLILSN! NVINOSHLIWS S31IYV es) uj A os w zi Be ot by “eg ea =a he RSS ae | 5 “ Vp — oe a Aro NE a AF = = =o \\ es = + Giz, = ow S : \ « ; 7 =, = = “Ue fe) = fe) ra b.J 2 4 Zz ie scl I NVINOSHLINS S3JIYVYGIT LIBRARIES SMITHSONIAN _INSTITI pence : a Ge a =< ow = Vi, w 2 5 2 css Lip, Pe > bo > p= Fi Uf > 2 = = A Take = ; as a z D 5 SMITHSONIAN INSTITUTION NOILNLILSNI NVINOSHLINS S3I1YYV 4 eer ae ne 22) = n = ge = ' < = hb + x =a rs 5 8 Na 5 ae 3 ff re) ep HG : 2 =z AY g, E es de > = >" = > z 7) = 7) ae NVINOSHLINS SJ!YVYdIT LIBRARIES SMITHSONIAN INSTITI ‘NOILNLILSNI SAaIYVUSIT LIBRARIES LIBRARIES NOILNLILSNI NOILNLILSNI i E. SMITHSONIAN INSTITUTION NOILNLILSNI NVINOSHLINS S31 4\ Se = INSTITUTIO NS AN \N INSTITUTION INSTITUTION NVINOSHLINS S3INYVYUSIT LIBRARIES 77) » ae Qs WAS y , 3 SMITHSONIAN INSTIT cw f SMITHSONIAN INSTITUTION NOILOLILSNI NWINOSHLINS S314\ AS ss SON \ NVINOSHLINS S3!1u¥Wudl SMITHSONIAN NVINOSHLIWS SMITHSONIAN SMITHSONIAN ES 4 BRARIES ILALILSNI BRARIES MWLALILSNI BRARIES iil 3 9088 001881584 nhmoll QL403.D417c y. 1 Conchyliologie syst:ematique SMITHSONIAN INSTITUTION LI II