en ee en CEPTIBLES Vue Go RONDUES AVEC ELLES A DES. RACES. DonEs: TIQ üRS À A LA: AUNE ORNITHOLOGIQUE. L'EUROPE OCCIDENTALE 2 —— RECÛUEEE comprenant S ESPÈCES D'OISEAUX QUI SE RÉPRODUISENT DANS CETTE RÉGION OU QUI S’Y MONTRENT RÉGULIÈREMENT DE PASSAGE . augmenté * DE LA DESCRIPTION DES PRINCIPALES ESPÈCES EXOTIQUES | LES PLUS VOISINES DES INDIGÈNES __ OU SUSCEPTIBLES D'ÊTRE CONFONDUES AVEC ELLES XSI QUE L'ÉNUMÉRATION DES RACES DOMESTIQUES Par Léon OLPHE-GALLIARD Æ æ à BAYONNE IMPRIMERIE-LIBRAIRIE LASSERRE \ en 1884 L’une des branches de l’istoire naturelle les plus dignes d'intérêt est certainement lornithologie. Les Oiseaux représentent, parmi les Vertébrés, les Insectes, qui, par la diversité de leurs formes et la splendeur des parures dont un grand nombre d’entre eux sont revêtus, excitent l'admiration des personnes les moins sensibles aux beautés de la naturé. Si quelques Oi- seaux passent inaperçeus pour le vulgaire, 1lsoffrent tou- jours au naturaliste qui les étudie un attrait particu- lier. Je dirais même plus : si la science de l’ornithologie Woffrait pas.des entraves aussi nombreuses que celles que l’on y rencontre, elle compterait eñcore un bien plus grand nombre d’adeptes; car beaucoup d’ama- teurs, découragés par les difficultés d'exploration, les embarras d’une collection qui exige un emplace- ment toujours vaste, la longueur des préparations, se dirigent du côté de ces créatures, admirables et aériennes comme les Oiseaux, et se consacrent à lentomologie. Cependant l’ornithologie a fait depuis le commen- cement de ce siècle de très grands progrès. Nous en IV sommes redevables surtout à l’illustre Temminck, qui a Su, comme un second Einné, faire des disciples dignes de lui. Son Manuel d’'Ornithologie a été le mo- dèle d’un grand nombre d'ouvrages et demeure encore comme un monument que l’on ne peut perdre de vue. Le cadre dans lequel il s'était renfermé était assez vaste pour offrir de lintérêten présentant une grande variété, et lui permettait d’être utile à ses propres con- citoyens et à ceux qui, ne voulant pas s'éloigner du monde civilisé, regrettaient de n'avoir pas de guide pour étudier la faune de leur pays. Maintenant on peut dire que presque toutes les nations de l’Europe sont dotées de leur ornithologie: et si queiques contrées semblent faire exception à cet égard, c’est que les observations qui ont été faites dans leurs fHimites n’ont pas été étendues à toutes les parties de leur territoire. | On pourrait citer sous ce rapport l'Espagne et le Portugal, que nous regrettons de commencer seule- ment à connaître. Il est donc naturel de chercher à réunir en un seul faisceau le résultat des travaux qui ont été publiés séparément sur plusieurs provinces de ce beau pays par les naturalistes les plus distingués. Si la faune de cette partie de l’Europe se distingue par son caractère tout-à-fait méridional, elle participe aussi à celle de la France, dont eile offre presque toutes les Espèces; de telle sorte que l’histoire des oiseaux de ces deux Etats ne doit pas être divisée si l’on veut avoir un ensemble plus complet. Tel sera donc l’objet de mon travail, qui compren- dra, outre la faune ornithologique de l'Espagne et du Portugal, celle des Açores, qui offre un caractère tout européen; celle des Baléares, dé la France avec ses V 2 limites actuelles, de la Suisse française en suivant les frontières orientales du Bas-Valais, du canton de _ Vaud, d’une partie du canton de Fribourg en laissant de côté la région allemande, c’est-à-dire en longeant les bords de la Sarine jusqu’au point où cette rivière se Jette dans l’Aar. Le tracé le plus naturel devra être cherché ensuite le long des lacs de Neuchâtel et de Bienne; puis, sans quitter la chaîne du Jura, j’arrive- rai jusque vers le Rhin, qui conduit directement à la mer du Nord. Jesuivrai alors les côtes septentrionales _ de la Belgique et de la France, franchissant la Manche et redescendant vers le sud, sans oublier, avant de doubler la Bretagne, les îles anglaises de Jersey et de Guernesey, si rapprochées de nos côtes, pour arriver enfin à embouchure de la Bidassoa. Je n'ai point ia prétention de combler une lacune en publiant l'essai que l’on a sous les yeux. Ce n’est point un traité que je présente au lecteur; il ne s’agit ici que d’un catalogue des oiseaux sédentaires ou de passage régulier dans le continent de l’Europe occi- dentale : ce n’est qu’un recueil de notes puisées à diverses sources dont J'ai indiqué l’origine, et aux- quelles jai ajouté des notes bibliographiques parais- sant offrir d'autant plus d'intérêt que leur recherche est souvent difficile. J’ai donné un soin tout particulier aux descriptions, qui sont comme des sortes de peintures destinées à fixer Pattention sur des caractères qui peuvent échap- per à la simple inspection des gravures même les plus irréprochables. Cest pour cela que j'ai eu sou- vent recours à des ouvrages originaux pour les livrées que je n’ai pas encore eues sous les A ou qui ne sont pas connues généralement. vI Quant à la synonymie, j'ai cherché à la donner la plus exacte possible, prenant pour guides, lorsque je ne pouvais recourir moi-même aux ouvrages OrIgi=. naux, les auteurs les plus dignes d’être consultés. Mais, pour ne pas trop surcharger mon travail, je me suis borné à citer surtout les auteurs qui ont employé pour la preinière fois une dénomination, ceux qui ont donné une bonne descriptioh ou une bonne figure de l'espèce en question. Un des points sur lesquels les naturalistes sont loin de s’accorder est le nombre des Espèces que lon doit rigoureusement assigner à une faune. Cette dissi- dence est facile à expliquer : en premier lieu, chacun rattache pas le même sens au mot Æspèce; car, mal- gré toutes les définitions qui en ont été données, l'application de celles-ci devient souvent très dif- ” ficile : tel auteur ne voit qu’une Race ou Variété locale dans ce qui pour un autre constitue une bonne Espèce(l). | | En second lieu, on admet avec beaucoup trop d’em- pressement des oiseaux exotiques dans la faune eu- ropéenne. Il est bien évident que des apparitions aeci- dentelles où même irrégulières doivent être considé- rées comme des faits purement exceptionnels, et que des oiseaux tels que la Procellaria capensis, la Parra jacana, et autres dont on ne cite que de très rares captures sur les côtes de l’Europe, n’appartiennent pas à la liste des espèces propres à ce continent; au- trement, il ne serait pas difficile d'accroitre d’une ma- nière démesuré® le nombre des oiseaux d’une contrée, en y ajoutant ceux que les vents ou des causes incon- (1) Consultez de Norguet, Etudes d'Ornith. europ., Lille, 1868. VII nues y ont apportés. Quiconque a parcouru le Manuel d'Ornithologie de Temminck (2e édition), n’a pas manqué d'être surpris de la prédilection des Oiseaux étrangers et surtout américains pour les [les Britanni- ques. De toutes les publications, le Zoologist est peut- être celle qui signale le plus grand nombre de ces visites anormales. Je ne citerai que quelques exemples: Sladen (E.), Supposed occurrence of the Ghanting Falcon in Suffolk (The Zoologist, p. 393, 1845). Newman (E.), The Australian nie Swallow in England (p. 1492, 1846). Garth (J.-C.), Greater northern Shrike near US, borough (p. 2649, 1850). Tomes (R.-L.), Lanius excubitorides a New British : Shrike (p. 2734, 1850). Smith (A.-C.), Supposed capture in England of the American Plotus anhinga (p.3601 et 3654, 1852). Newman (E.), The American Scaup said to be taken at Scarborough (p. 4947, 1856). Hadfield (H.-W.), Birds of Canada observed near Kingston (p. 6701, 1859). _ Nous trouvons dans les Annals and Magazine of natural History plusieurs indications de ce genre, entre autres : Goatley, Hemipodius tachydromus captured in Bri- tain (Vol. 14., p. 459, 1844). | Gray (G.- R+ Ædon galactodes in South Devon (3e série, vol. [V, p. 399, 1859). _ Enfin, Vireosylvia olivacea, de l'Amérique septen- trionale, a été signalée par M. Edwin Brown en mai 1859 près de Chelluston. (Jbis, p. 394, 1864). De plus, M. Gaetke a publié dans les Procedings of VII the Zoological Society of London, p. 305 et suiv., année 1860, un mémoire intitulé : On the Occurrence of American Pirds in Europe (consultez de Norguet. Etudes d'Ornith. europ., p.29- 30). Après avoir présenté comme un abus la facilité avec laquelle on admet des espèces exotiques dans une faune, 1l est presque superflu de dire que je ne men- tionnerai que les oiseaux qui nichent dans l’Europe occidentale ou qui s’y montrent assez régulièrement de passage. Je n’aurai done pas à craindre ici le repro= che qui semblait m'avoir été adressé à propos de la Ruticilla Moussieri (Rev. et Mag. de Zool.), de cher- cher à augmenter outre mesure la liste des oiseaux d'Europe. Pour plus de clarté et de précision, jélèverai Les Races locales au rang d'espèce. Toute différence, quoique légère, pourvu qu’elle soit appréciable et “constante, qu'elle se transmette des parents à leur progéniture, sera considérée comme caractère spéci- fique (1). En agissant ainsi, j'aurai du moins l'avantage de ne pas être arrêté par Pembarras que ‘pourraient me donner beaucoup d'oiseaux difficiles à classer, soit dans la catégorie des Espèces, soit dans celle des Races. | Conformément aux règles de la nomenclature, jai toujours donné la préférence aux dénominations les plus anciennes, prenant pour point de départ l’année (1) M. Cassin parait avoir la même manière de voir, à en juger pr le passage suivant, dont voici la traduction : « Quelque faible que « soit un caractère, s’il se reproduit régulièrement et constamment « de génération en génération, ou d’une manière certaine des parents « à la progéniture, l'animal offre des titres suffisants pour ètre élevé « au rang d’Espèce distincte. » (Notes on the Vuliuridæ. Proc. Ac nat: Sc. Philad., p. 158, 1859.) IX 1758, date de la 10e édition du Systema Naturæ ; car, dans cette édition, Linné a pour la première fois adopté la nomenclature binominale régulière actuel- lement en usage. Les dénominations des auteurs qui ont écrit antérieurement à cette époque seront consi- _dérées comme non avenues, ayant été appliquées sans méthode, et quelques-unes d’entr'elles ne se trouvant régulières que par hasard. De plus, il est important de choisir une époque fixe au-delà de laquelle on ne remonte pas; autrement il n’y aurait point de raison pour ne pas recourir aux noms donnés par Aristote, Pline et les autres écrivains de l'antiquité. Mais plu- _ sieurs ornithologistes ont été trop loin en voulant re- jeter ceux de Brisson (1), parce que ce naturaliste désigne une espèce tantôt par un seul nom, tantôt par deux, d’autres fois même par quatre. Il faut observer qu'il a publié son ouvrage en 4760, c’est-à-dire posté- . rieurement à la 10e édition du Sustema; on devra donc maintenir celles de ses dénominations qui ne sont point fautives. (1) « D’après un pédantisme qui date de l’époque de Linné, et qui « s’est maintenu jusqu’à présent, on blâme les citations de Brisson, . € sous le prétexte que cet auteur à suivi d’autres lois dans sa nomen- € clature que cellés qui sont adoptées maintenant. Si cela est vrai « pour les cas où Brisson n’a pu complètement se soustraire à l’em- _ € ploi de dénominations composées de plusieurs mots et empruntées « à des diagnoses, cela est faux dans la plupart des cas, puisqu'il « employait souveait des dénominations composées de deux termes « seulement. On ne peut citer aucun écrivain qui ait autant de droits _« à notre estime, et dont les travaux méritent plus d’être rappelés à « notre souven:r que ceux de ee même Brisson, dont la romenclature « et la méthode descriptive est mille fois meilleure et plus correcte « que celle de la plupart de nos auteurs modernes, imités jusque « daus leurs propres fautes par leurs défenseurs, qui ne peuvent en « cela cacher leur embarras. » (REICHENBACH, Handb. der spec. Ornith. Scansoriæ, p. 252. Traduct.) x Quant à la citation des noms d'auteurs à la suite de chaque terme scientifique, il me paraît plus na- turel de choisir le naturaliste qui a donné les noms spécifique et générique réunis, et non pas celui qui a donné seulement un nom spécifique; ainsi, par exemple : (rarrulus glandarius. Vieillot, et non pas Linné, comme le veulent beaucoup d’or- nithologistes ; attendu que le même oiseau a été nommé Corvus glandarius par ce dernier auteur. Ceux qui adopteront le genre Somateria citeront Somateria mollissima. Leach, et rejetteront Anas mollissima. Linné, parmi les synonymes. Une déno- mination étant composée de deux termes, on ne peut évidemment pas la faire suivre du nom d’un auteur qui n’a créé qu’un seul de ces termes. Ceux qui croiraient porter atteinte à la priorité d’une décou- verte ou d’une description devraient n’avoir aucun scrupule à cet égard. Une signature placée à la suite d’un terme scientifique ne signifie rien autre chose, sinon que l’auteur a été le premier à employer la dénomination binominale en question. Quelques-uns objectent que de cette manière chacun peut facile- ment substituer son nom à celui du naturaliste qui a le premier décrit une Espèce; qu’il lui suffit pour cela de changer le nom du Genre. Je répondrai que la chose est plus difficile qu’on ne le pense, car pour agir de la sorte, il faut préalablement justifier les principes d’après lesquels on opère un tel chan- sement; autrement, un auteur, voulant s'assurer des droits à la priorité, s’empresserait de donner des épithètes à des Espèces nouvelles qu'il décrirait sans se donner la peine de bien étudier le Genre auquel elles doivent appartenir, et sans chercher XI à savoir si la création d’un Genre nouveau est né- cessaire (1). - Passons maintenant à la question des noms vicieux, comme ceux qui, par exemple, sont tirés de deux langues différentes (Æydrogallina), ou qui expriment une idée fausse (Caprimulgus). I faut convenir que de tels noms doivent être évités à l'avenir; mais en les corrigeant, on nécessiterait un trop grand nombre d'expressions nouvelles, qui surchargeraient encore les synonymies déjà passablement encombrées. Ainsi, toutes les fois qu'un nom aura sur un autre Pavantage de la priorité, je le conserverai lors même qu'il se trouverait dans le premier cas et que celui qui devrait le remplacer ne laisserait rien à désirer. Par la même raison, je maïntiendrai le nom générique Apus. Sco- (1) Cette méthode toute moderne de citer les auteurs d’une déno- mination est sujette à plus d’un inconvénient; il suffira de men- tionner le suivant : Gmelin a employé la même épithète pour désigner dix espèces d'oiseaux réparties dans autant de Genres difré- rents. Ainsi : ; $ lo Falco sinensis....— Cuncuma Macei. Gray. 2° Muscicapa sinensis — Pycnonotus sinensis. Blyth. 3° Tanagra sinensis — Leiothrix lutea. Blyth. 4o Parus sinensis ...— Chrysomma sinense. Blyth. 9° Corvus sinensis... — Dendrocitta sinensis. Blyth. 6° Oriolus sinensis.. — Sturnia sinensis. Gray. s 7e Loxia sinensis .. .— Ligurinus sinicus. Blyth. 8 Psittacus sinensis, — Mascarinus polychrous. Gray. Jo Ardea sinensis .. ..— Ardeola sinensis. Bonap. 10° Parra sinensis. .. .— Hydrophasianus chirurgus. Gray. On voit d’après ce tableau l'incertitude où l’on se trouve d’abord pour découvrir à quel genre de Gmelin se rapporte une expression binominale dont on ne cite que le dernier terme employé par cet auteur. En écrivant, par exemple, Pycnonotus sinensis Gmelin, au lieu de Blyth, on est obligé d'étudier plusieurs descriptions des Espèces du tableau précédent pour savoir à quelle Espèce du premier auteur on doit rapporter celle de Blyth. XII poli. ({ntrod. ad Hist. nat. 1779), quoique signifiant privé de pieds (1) On voit bien ici que l’auteur a voulu par une exagération exprimer la brièveté des pattes de l’oiseau. Caprimulgus ne fait plus naître maintenant une idée fausse; ce mot rappelle seule- ment une erreur populaire mentionnée chaque fois que lon fait l'historique de ce Genre. | On n’en finirait pas si l’on voulait éliminer encore les noms qui ne s'appliquent pas exclusivement à l'Espèce qu'ils désignent (Saxicola leucura. Temm. Voyez Degland, Ornith. europ., 1re édition, I. p. 492, note), et ceux qui ont été employés dans une autre branche de la zoologie ou en botanique (Amnicola, nom de genre appliqué tout récemment à celui de la Sylvia melanopogon). Ce même nom a déjà été employé en conchyliologie par M. Gray (Brit. Mus., 1840). Ge sont là des imperfections qu'il serait désirable de pou- voir éviter; mais, pour cela, il faudrait avoir la con- naissance de tous les noms créés par les naturalistes, être versé dans toutes les branches de l’histoire natu- relle, ce que l’on ne peut exiger de personne. Je respecterai donc le droit de priorité dans les dénominations, règle à laquelle je ferai cependant une exception en proposant de supprimer toutes les dédi- caces (2) : les unes, parce qu’elles ont pour objet des (1' Scopoli ayant désigné notre Martinet de murailles par la déno- mination Hirundo apus, sans employer le terme générique qu’il avait choisi, je laisserai en blanc le nom scientifique de cet oiseau, afin de ne pas prendre l'initiative d’une nouvelle dénomination. Il en sera de même pour toutes les autres Espèces qui se trouveront dans le même Cas. (2) Je devrais donc proposer pour la Ruticilla Moussieri. Brehm, (Vogelf, 1855) une nouvelle dénomination : celle, par exemple, de Ruticilla vittata. XIII personnes étrangères à l’histoire naturelle; les autres, parce qu’elles introduisent dans la science des noms de personnages politiques auxquels Phistoire se charge de rendre justice. On pourrait à la rigueur conserver ceux des naturalistes qui ont écrit dans la branche dont on s'occupe, mais 1l faudrait éviter de dédier un oiseau à un botaniste ou une plante à un entomologiste. | Si les dédicaces avaient toujours pour but de consa- crer les noms des naturalistes les plus éminents, on ne saurait trop les approuver. Et cependant, en y réfléchissant un peu, on doit penser qu’un nom tel que celui de Buflon, de Linné, de Pallas ou de Cuvier qui serait donné à un oiseau, n’ajoute rien à la gloire de ces grands hommes. Et puis n’a-t-on pas intro- duit dans la science des noms de personnes qui n’y attachaient qu'un médiocre intérêt? Entre ces deux: extrêmes, 1l y a des degrés auxquels on ne pourrait fixer des limites sans froisser des susceptibilités bien naturelles. Aussi la suppression de toute dédicace doit-elle être une mesure générale. Que l’on veuille honorer un voyageur qui, après mille fatigues et mille dangers, revient avec des découvertes importantes, rien de plus juste. Dans ce cas, la plus courte notice parlera plus en sa faveur que si l’on attachait simple- ment son nom à une Espèce, sans faire valoir autre- ment ses mérites. M. Lemaout, dans la préface de sa Botanique, s'étend longuement sur ce suiet, et propose de remplacer les dédicaces par une courte notice ou un éloge de celui qui en a été l’objet. Il n’y à pas longtemps que Sundevall, dans son ou- vrage intitulé Methodinaturalis avium disponendarum Tentamen, publié en 1872, a exprimé la même ma- XIV | | nière de voir que celle que j'ai émise dans ma bro- chure sur les Règles de Ïà nomenclature zoologique, mais en la développant un peu plus. Voici la traduc- tion que cet ornithologiste a donnée lui-même de cette partie de son fntroduction : « Nous avons déjà dit « dans la note 41 que nous désavouons l'usage d’in- « troduire Îles noms personnels dans les noms d’ani- « maux, faute que jadis nous avons commise nous- « même, séduit par lPopinion très commune, mais « fausse, que cela serait un honneur pour la personne « ainsi désignée. En y songeant de plus près, on trou-. « vera cet usage Inconvenant, quoique l’on voie sou- « vent, principalement dans des écrits français, que « l’on veut de cette manière rendre hommage à M. un « tel ou Mme une telle. Cependant l’intention n’est pas « toujours de rendre hommage, mais souvent de con- « server à l'avenir qu’un auteur'a commis une‘erreur € ouune bévueen donnant un faux nom. Ainsi le nom & Turdus (Oreocincla) Horsfieldi doit rappeler à la « postérité que M. Horsfield a méconnu cet oiseau en « le croyant le même que le Turdus Varius. Pallas, _« eten le nommant ainsi... Ces noms sont souvent « une ressource désirable pour les auteurs qui ne peu- « vent pas en inventer de meilleurs... » Ajoutons que souvent une dédicace manque son but par suite de la suppression forcée à laquelle elle est sujette, lorsque, par exemple, une Espèce prétendue nouvelle est reconnue par la suite n’être qu’une livrée non dé- érite d’une Espèce connue. Elle manque aussi son but lorsqu'elle se borne à un simple nom qui est porté par plusieurs personnes différentes, si Pon n’a pas le soin de rappeler quel est celui à qui cet hommage est adressé. ART De eo AE De cd à pr à CENT te Fe IEP ES É A > xv _ Quelques naturalistes veulent qu’un nom spécifique soit toujours écrit avec une minuscule, lors même - qu’il serait un nom propre; ils se fondent sur ce que la recommandation contraire de Linné est fautive, car les Latins n’ont jamais écrit les substantifs autre- ‘ ment que les adjectifs. Je crois cependant qu’il vaut mieux suivre le précepte de Linné pour les noms pro- pres et pour ceux du pays, lorsque ces derniers ne sont pas employés adjectivement. | | Si les noms scientifiques, c’est-à-dire ceux tirés du latin ou du grec, ont été assujettis à des règles fixes, il n’en est pas de même des noms vulgaires. Cest pourquoi je les ai retranchés. Je citerai néanmoins ceux qui ont été donnés par des écrivains, tels que Buffon, Levaïllant et autres, qui ne s'étaient assujettis _à aucune règle de nomenclature, et qui n’employaient pour leurs dénominations que la langue vulgaire. On les trouvera parmi les synonymes. Les noms vulgai- res ont, du reste, varié beaucoup : ainsi, le Pyrrho- corax coracias. Temm. est devenu le Crave ordinaire; le Grand Pluvier à collier estle Pluvier rébaudet. J'éliminerai à plus forte raison ces mots barbares, tirés du mot grec, dont on a francisé les désinences : Genchrame Schenicole, Orite longicaude, Marèque Pénélope, etc. Les ouvrages écrits dans des langues autres que celles d’origine romane ou germanique ne devant pas, comme la dit avec raison von Kiesenwetter, être pris en considération, je ne les citerai pas, mais bien la traduction qui en aura été faite. C’est ainsi que je me verrai obligé de regarder comme non avenues les dénominations de Severtzow employées dans son Turkestanskie J'ivotnie; mais j'en tiendrai compte en > XVI citant l’analyse de la partie ornithologique de cet ou- vrage qui à paru dans lis. Le système de classification adopté dans le cours de cette revue est à peu près le même que celui que j'ai publiéil v a quelques années dans la Nauwmannia (p. 151 et suiv., 1857). Get essai, auquel je n’ai pas encore pu faire subir les modifications nécessaires, n’est qu'une sorte de compilation de divers systèmes ornithologiques auxquels j'ai fait quelques emprunts, intervertissant l’ordre suivi par les uns dans une Famille, copiant les autres, et disposant aussi certains groupes à ma façon. Je me borneral à présenter un court aperçu des principes qui m'ont servi de base. Je m'étais proposé d'établir un système linéaire d’après lequel Îles oiseaux seraient disposés de telle sorte que, partant d’une extrémité qui relierait cette classe ‘avec celle des Vertébrés inférieurs, chaque groupe serait une transition de celui qui le précède à celui qui suit, et nous ferait parvenir avec le moins d’interruptions possibles à la classe des Vertébrés supérieurs ou Mammifères. La disposition des ordres telle qu’elle se trouve dans le Lehrbuch der Zootomie de Carus (2e éd. 1834), m'a paru faite dans cet esprit; c’est aussi le guide que j'ai suivi de préférence. Ainsi les Nageurs unissent les Poiseaux aux oissons par lintermédiaire des Spheniscidæ, et nous condui- sent naturellement aux £chassiers ; ceux-ci aux Rapa- ces ; ces derniers aux Passereaux, qui ne doivent pas être éloignés des Pigeons, dont quelques-uns sont une transition naturelle aux Gallinacés. Enfin viennent les Struthions, oiseaux se rapprochant beaucoup des. Mammifères par leur organisation. | Tel est le cadre que j'ai choisi, et dans lequel jai #5 . Dean ie o ENTER XVII . disposé les diverses Familles, comme on le verra dans _ Je tableau suivant. ORDO TI. | SAURURÆ. HECKEL _ (Saururæ, Huxley, P. Z.S., p. 418, 1867.) Ils sont représentés par le genre Archæopleryæ, où Îles vertèbres caudales sont nombreuses et larges, de telle sorte que la région caudale est plus longue que le corps. ORDO EE. | _ prLOPrERt Bp. (Spheniscidæ élevés au rang d'Ordre). ORDO Ii. ANSERES. L. SUBORDO I. ANSERES BREVIPENNES. (Fam. A/cide, Colymôidee, etc.) SUBORDO II. ANSERES NATATORES. _ (Fam. Anatide, Phœnicopteridæ, placés ici par Swainson, : Classif. of Birds. 1837.) | = SUBORDO III. ANSERES PINNIPEDES. (Partie de l'Ordre des Gaviæ. Bp. (C. X. Ac. Sc. 1856), dont plusieurs Genres forment une transition très naturelle aux vrais Gaviæ ou Zongipennes). ORDO IV. LONGIPENNES. Duméril. ORDO V. GRALLÆ. L. SUBORDO I. GRALLÆ NATATORES. (Fam. PAaluropodideæ.) SUBORDO II. GRALLÆ LONGIPENNES. (Fam. Gareohdee.) _ L’analogie de ces oiseaux avec les Sérnes avait déjà été 2 RE Rs PPALES É s XVIII reconnue ae Chr. L. Landbeck (Zsis, p. 197, 198, 1842); ce - dont je n’avais pas connaissance lorsque j'ai opéré le meme rapprochement. SUBORDO III. GRALLÆ AMBULATORES (Fam. Recurvoirostridæ, etc., etc., Hæmatopodidz, Charadriüdeæ, S'colopacidee.) SUBORDO IV. GRALLÆ ALTRICES (dont les jeunes sont élevés dans le nid par les parents. Fam. Tantalidæ, Criconiide, etc., etc., Ardeidæ). Les Æérons, par leurs doigts et leur corps aplati, se rappro- chent des oiseaux qui composent le Sous-Ordre suivant De même que les Poules d'eau, quelques-uns ont la faculté de grimper le long des plantes aquatiques. SUBORDO V. GRALLÆ MACRODACTILÆ. . SUBORDO VI. GRALLÆ ALECTORIDES. (Fam. Palamedeideæ.) ORDO VI. ACCIPITRES. SUBORDO lI. ACCIPITRES DIURNI (S'erpentartide, Vulturidæ, etc., etc. , Circidæ). SUBORDO II. ACCIPITRES NOCTURNI. ORDO VIL CHELIDONES. # (Bechst. Taschenë. 1803. Fam. Podurgidæ, etc., etc., Capri mulqidæ.) Les Engoulevenis ont été classés par F. Boie parmi les Rapa- ? : ces nocturnes. Cet ornithologiste a fait valoir l'habitude peu connue des Zagoulevents d'Europe de saisir avec les pattes, | comme les Æapaces, les insectes dont ils se nourrissent. Ce dt date à ed . XIX sont surtout les Podargide et les S'teatornithideæ (1), qui offrent les caractères les plus analogues à ceux des Choueltes, carac- tères que l’on retrouve aussi chez les Caprimulgidæ, quoique plus faiblement accusés. Æirundinidæ. Les Iirondelles parais- sent mieux placées près des Marlineis que partout ailleurs, quoique plusieurs ornithologistes persistent à éloigner ces deux Familles l’une de l’autre. Cypselhdæ (2). ORDO VII. TENUIROSTRES. On voit ici une Famille élevée au rang d’Ordre. Il en sera de même des autres grandes divisions de l'Ordre _ des Passereaux, Passeres, qui n'offre que des caractères néc'a- tifs. Cette simple innovation m’a permis d'établir des Ordres faciles à caractériser et à disposer dans la série. SUBORDO I. TENUIROSTRES ÆTHEREI (Fam. 7rochlide). Leurs affinités avec les Cypselide ont été signalées à plu- sieurs reprises par plusieurs ornitholog'istes. SUBORDO II. TENUIROSTRES SUSPENSOKES (3). Fam. Mectarinide, etc., etc. SUBORDO III. TENUIROSTRES INSESSORES (4). (Fam. Meliphagide, ete., etc., Oriolidæ). La classification des Zoriots dans ce Sous-Ordre se trouve (1) D’après J. Müller (Berlin, p. 171, 1841),-le Steatornis caripensis se rapproche des Caprimulgidæ, avec lesquels il doit être réuni; mais il offre beaucoup de différences, par exemple : l'appareil robuste des mandibules, qui le rapproche des Rapaces, et l'absence de larynx infé- rieur, la trachée se divisant en deux, sans changement dans la forme des anneaux. (2) Sundevall (Ornith. Syst., 1805), a établi sous lenom de Macrochi- res,un Ordre qu’il a composé de deux Familles : Cypselidæ et Trochilidæ. Le même auteur rapproche aussi les Caprimulgidæ des Strigidæ. (3) Terme de création nouvelle pour répondre au mot SUSPENSEURS que l’on trouve pour la première fois dans l'Encyclopédie de Chenu. (4) Insessores mot employé par Vigors pour répondre au terme percheur. RAA EX TRS HE KE LAS NE ST MTS XX justifiée par le caractère de la langue ciliée, qui les rappro- che des Meliphagide ; les teintes de leur plumage offrent beau- coup d’analogie avec celles de celui des S'ericuhnæ, Tribu qui ne peut être éloignée de la Famille des Paradisadeæ. SUBORDO IV. TENUIROSTRES EPOPIDES. (Fam. Zrrisoridæ, Promeropide, etc.). SUBORDO V. TENUIROSTRES AMBULATORES. (Fam. Upupide, Tichodromadide ). SUBORDO VI. TENUIROSTRES SCANSORES (Fam. Side, ete., Certhudeæ). CAS qe SCANSORES. CGuv. Ii est ficheux que cette dénomination soit antérieure à celle de Zygodactyli, qui exprime très bien le caractère des oiseaux de cet Ordre. En effet, tous ont les doigts réunis par paires, l’une antérieure, et l’autre postérieure ; tandis que la faculté de grimper n’est dévolue qu’à deux Familles seule- ment (les Pics et les Perroquets). Le troisième Sous-Ordre n'étant composé que d'oiseaux percheurs (et ce sont les plus nombreux), il à été nécessaire de les désigner par un terme qui exprimât ce caractère, quoique cette dénomination fûten opposition avec le nom de l’Ordre dont il fait partie. SUBORDO I. SCANSORES SCANSORES (Fam. Dryocopide où Pacs). SUBORDO II. SCANSORES PREHENSORES (Fam. Psifacidæ). Il est inutile de répéter ici que les Perroquets sont parmi les oiseaux les représentants des Quadrumanes. Cette analogie a été, à ce que je crois, signalée pour la première fois par Brehm; aussi la plupart des ornithologistes en ont-ils re- connu Péne On devrait donc placer les Psitiacide à la tête de la série, entre les Oiseaux et les Mammifères. Maïs la chaîne linéaire formant la base de ce système se trouverait XXF ainsi interrompue. Je préfère, pour cette raison, suivre l’exemple du plus grand nombre des auteurs, qui ont placé les Perroqueis dans l’ordre des Grimpeurs, prenant surtout en considération le caractère de zygodactylité et celui tiré de l’habitude de nicher dans des trous d'arbres, de pondre des œufs blancs, etc. SUBORDO III. SCANSORES INSESSORES. | (Fam. Cucuhide, etc , etc. Galbulide.) ORDO X. ALCYONES. Mever et Wolf. (Fam. Alcedinidæ, Meropidæ, Goraciidæ, etc., Bucerotideæ.) ORDO XL. OSCINES. Bechst. Taschenb. 1803. Insectivores. Temm. SUBORDO IT. OSCINES SUSPENSORES (Fam. Paride, etce.). SUBORDO II. OSCINES INSESSORES. Dentirostres percheurs, Chenu et ©. Des Murs, Facycl. Hist. natl.— Fam. Muscicapidæe, ete., etc., Tanagridæ, Turdide, S'ylvndue, Troglodytidæ, etc., etc., S'axicolide. SUBORDO III. OSCINES AMBULATORES. (Fam. Conchde, Menuride, etc., etc., Pittiiæ, Motacillide, Alaudidæ ) | ORDO. XITL. CRASSIROSTRES, L. (1766). Granivores. Temm. (Fam Æméeriaide, qui se rattachent aux A/oweites par le genre Plectrophanes ; les oiseaux qui en font partie tiennent à Ja fois de celle-ci et des Rruants proprement dits. — #ringili- dæ, Ploceidæ, Icteridz, Slurnidæ, Corvidæ, Lanidæ). XXII ORDO XIII PULLASTRÆ. Sundevall. Ornith. Syst. (1835). Passerigalli. Cet Ordre secompose d'oiseaux d’une classification difficile, dont quelques-uns pourraient être considérés à la rigueur. comme ayant certains rapports avec les premières Familles de l'Ordre des Gallinacés. — Colhidæ, Musophagidæ, Opithoco- mdæe. ORDO XIV. COLUMBÆ. Lath. ORDO XV. GALLINÆ. L. (1758). (Suivant W. S. Mac Leay, Trans. Linn. Soc. Lond., XNIIL, 1829, les Gallinacés ou Rasores sont les oiseaux qui se rappro- chent le plus des Mammifères, et particulièrement des Æon- geurs.) SUBORDO I. GALLINÆ PASSERACEÆ. (Fam. Megapodudæ, Cracide, Penelopidæ, etc.) SUBORDO Il. GALLINÆ GALLINACEÆ (Fam. Phasianiaæ). SUBORDO III. GALLINÆ CURSORES. O. Des Murs, Oo!. ornith. (1860). (Fam. Z'etraomidæ, Perdicidæ). | SUBORDO IV. GALLINÆ EPOLLICATÆ. Epollicah, p. Illiger (1811). — Vohtantes. Thienemann. (Fam. Péerochdæ.) ORDO XVI. CURSORES. S'truthionigalli, P. 0. Des Murs. (Fam. Onddæ.) : Cette Famille, qui aurait été mieux placée près des CAara- drüdæ, n'offre que des rapports éloignés avec l’ordre suivant: CEE PER MT EVE à fes DURS RE OT ES TP tue Mi ENS En ce ÈS f r Ste LS PONS OM ce ï û et M NS Re T bee : 4 x | XXII Mais onne peut rapprocher les Outardes des Pluviers, sans les éloigner des Gangas, qui sont de véritables Gallinacés-Outar- des. ORDO XVI. STRUTHIONES. pe = La classification de C. L. Brehm die Hauptbewequn- gen der Vogel, Isis, p. 145, 1831) diffère peu de la précédente. Je me suis trouvé, sans le savoir, d'accord avec cet ornithologiste sur plusieurs points; seule- ment l’ordre suivi est en sens inverse. Ainsi, Brehm commence la série par les Aufruches, qu’il regarde comme très voisines des Mammifères. En parlant des Outardes, qui viennent immédiatement après, il dit : _ « De tous les oiseaux de l'Allemagne, les Outardes « sont ceux qui se rapprochent le plus des Autru- « ches. Elles se relient d'autre part aux Gallinacés. » Viennent ensuite les Pigeons, après lesquels sont placés les Passereaux chanteurs, dont la transition aux Corbeaux a lieu par l'intermédiaire des Pies- grièches. Les Corbeaux sont suivis des Pics, Martins-pé- cheurs, Gruépiers, Rolliers. À propos de ces derniers, il ne faut pas oublier d'observer que Brehm a proba- blement le premier constaté leur affinité avec les Gué- piers. | : Le genre Plectrophanes relie d’une manière très _ naturelle les Fringilles et surtout les Bruants avec les Alouettes, après lesquelles nous voyons figurer les Pipits et les Bergeronnettes. Ici l’auteur place isolément la Famille des Airon- XXIV. delles, qu’il termine par les Engoulevents, en faisant observer que ces derniers « sont voisins des Chouettes sous plus d’un rapport. » Les autres Familles sont classées dans l’ordre suivant : Busards et autres Rapaces diurnes. — Echassiers, qui se rattachent aux Oiseaux nageurs, et sont termi- nés par les Phalaropes. — Mouettes, Siernes, Procel- lariidæ, — et autres Genres de la Famille des Péléca- nidés. — Lamellirostres, terminés par les Genres Pla- typus et Mergus, quiconduisent aux «vrais Plongeurs » Podiceps et Colymbus. — Enfin, Uria, Mergulus, Mormon, Alca. « Le Grand Pingouin, Alca impennis. « L. fait la transition aux Manchoïs ; ceux-ci se rap- « prochent beaucoup des Poissons. » Quelques-uns pourront trouver que j'ai trop multi- plié les Genres et les autres coupes. Il m'a cependant toujours semblé que, loin de nuire à la science, comme Va prétendu Temminck, des Genres établis sur des caractères valables permettent de retrouver facile- ment une Espèce, et font éviter des rapprochements souvent bizarres. Cest précisément ce que lon peut remarquer dans la partie ornithologique de l'Æncyclo- pédie méthodique : le grand Genre Hirundo renferme des Martinets dispersés au milieu des Hirondelles. Je ne m’étendrai pas davantage sur cétte question. J’ajouterai seulement pour ceux qui préfèrent limiter les Genres que les subdivisions établies dans ce tra- vail pourront les satisfaire sous ce rapport; de telle sorte que. si un coupe portant le nom de Genre leur paraît reposer sur des bases trop restreintes, la sub- division supérieure pourra mieux répondre à leur manière de voir; et que si celle-là parait encore trop fi T6 U . XXV. _ limitée à quelques-uns, ils trouveront dans les Tri- bus et les Familles des degrés Hope à peu près aux groupes auxquels ils veulent s’en tenir. On me pardonnera sans doute diverses omissions dans la synonymie, ainsi que quelques erreurs dans les citations, la littérature étant devenue tellement riche de nos jours, qu’il est très difficile de se mettre au courant de tout ce qui paraît chaque année. Cest pour la même raison que je n'ai pu citer des ouvrages importants, rendus inaccessibles à la plupart des naturalistes par leur prix élevé. La clarté étant une des conditions les plus essen- tielles de toute description, il importe de se servir de termes précis pour chaque région du corps de loi- seau, et de déterminer les limites exactes de chacune d'elles. Pour cela, on ne peut suivre de meilleur guide que le Prodromus d'Illiger, auquel le lecteur aura recours. Mais comme un grand nombre de termes employés dans cet ouvrage sont peu connus, je rem- placerai quelques-uns d’entre eux par d’autres plus généralement usités. Ainsi, au lieu de Parauchenium, Jugulum, Hypochondria, Uropygium, etc., je me ser- virai des expressions correspondantes côtés du cou, - flancs, devant du cou, croupion. Pour avoir une idée exacte de l'aile des oiseaux, il est indispensable pour étudier cet organe d’avoir en main l'excellent traité de Sundevall On Foglarnes Vingar, traité qui a été tra- duit en allemand et qui a paru dans Pfsis et le Journal fur Ornithologie. De même que dans l'ouvrage qui vient d’être cité, la penne dite bâtarde sera considérée comme une véritable rémige, et portera le numéro 1. Lorsqu'elle manquera, celle qui devrait être considé- rée comme le numéro 2 sera désignée par le chiffre 1. XXVI Quant aux Rémiges tertiaires, elles seront, comme celles de l’avant-bras, désignées sous le nom de Rémi- ges secondaires, puisqu'elles occupent la même place que celles-ci. (Consultez : Elliot Coues, on the Number of Primaries in Oscines. Bullet. Nuttall, ornith. Glub., p. 60. 1876.) Je termine en faisant observer que J'ai augmenté mon travail de descriptions d’un grand nombre d’'Es- pèces exotiques voisines des indigènes. Le lecteur aura quelquefois l’avantage d’avoir sous les yeux des monographies presque complètes de quelques Genres. Je voudrais que ce manuel pût être de quelque utilité à ceux qui n’ont qu’un petit nombre de livres à leur disposition, et les mît sur la trace des travaux qui s'accumulent chaque jour, et deviennent de plus en plus difficiles à retroùver au milieu des innom- brables publications qui se succèdent. TN SE RSC ABRÉVIATIONS PRINCIPALES Dub. .:....,.... Audubon. A Baldamus. M0: :........ Ch.-L. Bonaparte, M0... Brisson. “Bd ............ Brünnich. 2... .. Duiton. DU... ... Degland. Diner 2%... ...... Duméril. M6... .: Gloger. LATE SNMP _ Gmelin. ue ..... .... Gundlach. Lg : APRES Illiger. DR el BL. M Le: . Keyserling et Blasius. Kjärb. ne Kidrbolino: re D. : Liljeborg. RS ...:).). Linné. 4 Mey ...: Meyer. __ SANTE SERRES 0... Nilssons RUES... ea ce Pallas: M002.-....-. .... Reichenbach. DS censir.. . ......... Steenstrüp. MOddeu. .. .......... Sundevall. D... Lo eTemmiInck: LCR RSR ». Nieillotse D... -." Yarrel/elc. D 5 7... Comptes-rendus de l’Académie des Sciences. BRON... Journal jür Ornühologie. DD. ..... Musée des Pays-Bas. A Proceedings of the Zoological Society of | London. | A . ...... Règne animal. XXVIII RP, 7. RE: . Revue et Magasin de Zoologie. D Rs Vogelf. pe Se a, Pluserndques ren :.. Plus petit que: eos oo AE Egal. tn de base bride. A te ee LE ls MAEAOUE L More Pepe À de Re Tone: Les signes Sem = servent à remplacer une ur qui est à créer. ÉE See OUR ee Commun. ACER TE AASSEZ COMITE CLS SR TES como | AR PER Rare. A him mare te ASE TATe, RS PR MO ee Très rare. ACC re nous ACCIIEtEle Régine ... Régulier. Mandib. ou. . Mandibule supérieure. Mandib. infér. .. ... Mandibule inférieure. Région parot. ..... .. Région parotique. SUSCUDU 0 NAT Suscaudales. SOUSCOUG.. 0 TEE Souscau.ales. RÉCIT. NEC: UE LEE Rectrices médianes. Rectr. latér .... .. . Rectrices latérales. SCD UE 7 Ur tonne Scapulaires. 5 Rém. prim ...... .. Rémiges primaires. Ro RéMISCLONd RE . Rémiges secondaires. Gdes Tectr........... Grandes Tectrices. Tectr. second. .... .. Tectrices secondaires. Ptes Tectr. ...... ... Petites Tectrices. Tectr.infrabrach . ... Tectrices infrabrachiales. Tectr. antécubit. inf. Tectrices antécubitales inférieures. Pennes infrahum. .. Pennes infrahumérales. PIE DIE Te ae . (Pteryla de Nitzsch), surface garnie de plumes. ADIORIE NA e Ne (Apteria de Nitzsch), surface dégarnie d plumes. L net Ti FASCICULE I OISEAUX DE L'EUROPE OCCIDENTALE CLASSIS AVES EDWARDI. Scopor, Zntrod. ad Hist. nat., p. 468 (1777). Latin. Avis. Ce mot, d’après Court de Gebelin (le Monde primitif, p. 786), viendrait de l’hébreu ouph, auv, oiseau (de hup, s'élever), Suédois. FOGEL ou Fagel. Danois. Fucz. Allemand. VoceL. Hollandais. VoceL. Anglais. BIRD. Français. Oiseau. Ce mot «dérive du latin avis ; en languedocien, aucel, d’après Court de Gebelin (1. c.. Espagnol. AvE. Portugais. AVE. Italien. UGcELLO. Epwarpi. Scopoli (1. c.) a dédié chaque classe d'animaux (ses Tribus) aux naturalistes les plus distingués de son temps. Aïnsi les oiseaux étaient dédiés à Edwards (George), ornithologiste anglais, qui s’est rendu célèbre par la publication d'ouvrages importants sur l’his- toire naturelle et particulièrement sur les oiseaux. LES OISEAUX. Vertébrés à sang chaud, à circula- ton double, à respiration pulmonaire et double; Pair pénètre dans toutes les cavités de leur corps, jusque dans l’intérieur de leurs os. Leurs mâchoires sont gar- : en nies d’un revêtement corné de formes très diverses et variant suivant le genre de leur nourriture, et qui con- stitue ie dec. Membres antérieurs disposés en aiïles et organisés le plus souvent pour le vol; Corps couvert de plumes. Il serait trop long de tracer ici des généralités, qui de- vraient être peu étendues et par conséquent incomplètes. Je préfère donner quelques indications bitliographiques d’après lesquelles on pourra recourir aux auteurs qui ont traité les points les plus importants de l’anatomie, de la ee BÉC HEC ANATOMIE GÉNÉRALE : Carus (G. G.). Lehrbuch der vergleichenden Anatomie, etc. Leipzig, Fischer, 1834, in-8. Id. Trad. franc. par A.-J.-L. Jourpan. Paris, J.-B. Baillère, 1835, 3 vol. in-8, atl. in-fol. Cuvier G.). Leçons d'anatomie comparée, ? éd., Paris, 1836-1850, in-8, 8 vol. OSTÉOLOGIE : : Evyton (T.-C.). Osteologia avium, London, 1858-1869, in-8, pl. . Lydekker (R.). Elementary skeich of the Osteology of Birds (Str. Feaihers, VIII, p. 1, 1879, 4 pl.). Meyer (A.-B. . Abbildung gen von Vogeiskeleiten, Dresden, 1879, gr. - in-#. SYNDESMOLOGIE : Barkow (H.-L.). Syndesmologie der Vôgel, Breslau, Hirt., 1858, | in-fol., I Abtheil. unique). APPAREIL RESPIRATOIRE : Fatio (V.). De avium corpore pneumatico, Berolini, &. Lauge, 1860, _in-®. | | Sappey (Ph. C.). Recherches sur l'appareil respiratoire des oiseaux, Paris, Germer-Baillière, 1847, in-#, 4 pl. ANGEIOLOGIE : | Meckel (J.-F.). Beitrag z. Geschichte der Gefässsystem der Vôgel (Meckel’s Arch. f. Anat. and Physiol., p. 197, 1826, p. 221, 1820; — Bull. Féruss, X, p. 287, 1827). ee À +» 5 < "1 î el + ie 7 NT F L” | + # We ‘4 ns gr 4 dt cd Blanchard (E.. Modifications dans la conformation du cœur des oiseaux ({C. R. p. 712. 1860). Barkow (H.-L.). De Arteriis mammalium et avium. ? P. Lipsiæ et Bonn, 1829-1844. in-8, 12 pl. Garrod A.-H.'. On the carotid arteries of Birds.{(P. Z. S., p. 457. 1873). | Nitzsch, Observ. de avium arteria carotide communi. Halæ. 1839. in-8. (Bull. Féruss. XIX, p. 253. 1829.) Je ne puis me dispenser d'attirer l'attention du lecteur sur la dispo- sition peu connue des artères carotides chez les oiseaux, disposition qui varie beaucoup suivant chaque Famille, et que j'indiquerai par la suite d’après M. Garrod. D'après la présence des deux artères carotides ou l’absence de celle _ de droite, on peut diviser les oiseaux en deux groupes principaux : ceux qui offrent la carotide droite ainsi que la gauche, aves bicaro- tidinæ; et ceux qui ne sont pourvus que de ceite dernière, aves lævo- carotidinæ. Chez les oiseaux pourvus de DEUX ARTÈRES CAROTIDES, Celles-ci se réunissent bientôt en un seul tronc commun qui remonte jusque près de la tête, où il se divise de nouveau; ce sont les aves conjuncto carotidinæ. Neugebauer (L.-A.). Systema venosum avium, cum eo mammalium et homainis collatum. c. 15 Tabb. Bonn. 1815. in-4. NÉVROLOGIE : Franke (G.-F.). De avium encephali anatome. Berolini. 1812. in-#. serres (Et.-R.-A.). Anat. comp. du cerveau dans les quatre Classes des animaux vertébrés. Paris. 1824. gr. in-4. ? vol. atl. gr. in-4. Breschet G.). Recherches anat. sur l'organe de l'audition chez les les oiseaux. Paris. Baillière, 1833. in-4. 17 pl. Desmoulins. ‘0 . Mém. sur le rapport qu'a l'étendue des surfuces de la rétine et du nerf optique des oiseaux avec l'énergie et la portée de leur vue. Paris. Collet. 1822. in-8. PTERYLOGRAPHIE : Cuvier (F.-R.). Observ. sur la structure et le développement des plu- -mes. (Mém. du Mus. XIII. p. 327. 1826. — Ann. Sc. nat. IX, p. 113. 1826. Jacquemin. De l’ordre suivant lequel les plumes sont disposées sur le corps de l'oiseau. (Ann. Sc. nat. V. p. 227.) Nitsch (Chr.-L.). System der Pterylographie. etc. Halle. 1840, gr. in-#, 10 pl. 3 Soc, z ur de D. 982. 1876). STRUCTURE DÉS AILES : Sundevall 1J.). Om. Foglarnes -vingar. Me om, æ. 1843. — Isis. p. 324. pL. 3. 1846. — J. f. O. p. 113. 1H ne MUE : = Cepoi. De la mue ruptile. (Acciimatation. p. 153. 1877). Sehlegel ‘H.). Entstehen des volkommenen Kleides der Vog Waehsen der Federn mare IL Hit. 2 p. 9. 1852. — V.p 1855. \ CNE PDO DL — ANSERES. L. Syst. p. 152. (1758 Re et ° PazmrPgpes. Lath. /nd. (1790). Les Palmipèdes. Gérardin, Tabl. élém. (1806). NaTanTes. Mev. et Wolf, Taschenb. (1810). NaTarores. llliger, Prodr. (1811'. Hypaopuizæ. Pail. Zoogr. (1811). Aves NaTaToriæ. Gloger, Schles. Wirbelih. (1833). REMIGANTES. Landbeck, 1sis (1842). Bec de forme et de longueur variables. Tarses pres- que toujours courts et situés plus ou moins hors de léquilibre du corps. Doigts (3-4), les trois antérieurs - toujours réunis par une membrane (excepté chez les PopicipepipÆ, qui moffrent que des festons au lieu de palmures); pouce ordinairement libre, excepté dans le troisième Sous-Ordre, où il est réuni aux autres doigts par une palmure. Plumage court et serré, très lustré et imperméable à Peau. PréRvYLOGRAPHIE. « Le caractère ptérylographique le plus « général de cette Division se trouve dans la grande éten- « due de ses Pééryles, qui a pour conséquence des Apiéries « très restreintes relativement... Les plumes des Pééryles « sont placées en lignes parallèles très régulières, qui sont « toujours disposées obliquement par rapport à la ligne « longitudinale du corps; ces lignes se rencontrent à angle _ < aigu sur les bords d’une ligne moyenne et perpendiculaire _ « qui diviserait le corps en deux moitiés symétriques, à « moins qu'une Apérie ne les sépare. Cette disposition obli- « que des rangées des plumes des Piéryles n'a pas lieu seu- _ « lement dans chaque P{éryle isolée, qu’elle soit large ou « étroite, mais chez tous les oiseaux... EC LC EN AC ES AC CN { Où À CN « Le LC A ( rà AC rà « AC EN « < où _« { CN La A out « Entre chaque groupe de 4 plumes constituant ensemble un losange, il se trouve au moins un duvet, et cela exac- tement au milieu de ce losange. Il n’est pas rare de ren- contrer en outre d'autres duvets, qui, à ce qu'il semble, sont placés entre chaque série de deux plumes de chaque rangée; de sorte que dans ce cas, les lignes de plumes se composent de plumes et de duvets qui alternent...…. Le manque de baguette accessoire aux plumes et aux duvets est assez fréquent sans être général; il paraît dû à la situation très serrée des plumes les unes contre les autres, qui forment ainsi un vêtement impénétrable..…. « Quant aux contours des Piéryles, les Natatores varient beaucoup moins que les Z'chassiers.…… On peut dire d’une manière générale que nila Pééryle du dessous du corps n'offre de branche latérale externe complètement libre, ni que la Piéryle spinale soit mterrompue par une véritable solution de continuité. Les Zongipennes font exception à ces des règles... » (Nitzsch.) Nous allons parler maintenant d’une manière générale des Æspaces incubatorres (Brutflecken), dont le nombre est quelquefois caractéristique ; et pour cela nous citerons Faber, qui les a le mieux décrites : € CN € NN AC CS AC CN AC PS AC CS AC rà « La AC Où AC À { LeY < Le « Lay < _« Le savant éditeur de l’intéressant Voyage de Boie en Nor- vège a émis cette opinion, que les œufs, pour être couvés, doivent être en contact immédiat avec la peau de l’oiseau ; c'est, en effet, ce qui a lieu. Je doute cependant que tous les oiseaux s’arrachent les plumes du ventre dans ce but; il y a même certaines espèces d'oiseaux aquatiques qui, pendant l’époque de la reproduction, conservent toutes leurs plumes : par exemple, Co/ymôus. « Cependant la plupart des oiseaux ont pendant l’incuba- . tion les plumes du dessous du corps beaucoup moins abon- dantes que dans le reste de l’année; ce qui, à mon avis, est dû au frottement contre les œufs, et à une plus grande chaleur animale qui se concentre dans l'abdomen. Les fe- melles du Zagopède d’ Islande et de beaucoup d’Æchassiers ont tout le dessous du corps dégarni de plumes. Dans ce cas, les plumes tombent par suite de l'acte de l’incubation. IL _« { Le) N La K # AC LeN € À « « « « eo — en est autrement chez plusieurs oiseaux du Nord, qui s’ar- rachent les plumes du ventre avant la ponte, ce qui pro- duit une ou plusieurs places dégarnies de plumes que je nommerai Æspaces incubatoires (Brutfiecken)..…… Je reven- dique la découverte de ce fait, qui est une loi pour les oiseaux des contrées septentrionales. Il est vrai que quel- ques auteurs ont parlé à plusieurs reprises de ces Zspaces inmcubatoires, mais ils n’en ont pas compris la véritable si- gnification. « Comme ces espaces nus n’ont été observés chez les oiseaux du Nord que pendant l’époque de la reproduction, « leur découverte devait être réservée à un naturaliste qui « aurait eu l’occasion de séjourner en été dans les régions À À « septentrionales. Gunnerus fait remarquer que la Procellaria glaciahs (Drontheim. Gesellsch. S'chrift. t. 1. p.198) ne les offre pas; mais Martin a attiré l'attention (Æünigl. S'chwed. Wiss. Akad, Handl. 1759) sur un espace dégarni de plumes for- mant une cavité vers la région de l'estomac de ce même oiseau; l'observateur que nous venons de citer croit que l’oiseau y place son œuf pour le couver. Boie (Reese p. 182) dit au sujet du Zestris parasitica, qu'il pond 2 œufs, ét en donne la preuve en ajoutant que les deux sexes, qui cou- vent alternativement, ont un Æspace nu de chaque côté du ventre. «.… Il est rare que les oiseaux s’arrachent des plumes pour « Ces Fspaces incubatoires se trouvent toujours sur le ventre, ef jamais sur la poitrine. Lorsqu'il n’y en a qu’un seul, il est au milieu du ventre; s’il y en a deux, ils sont placés de chaque côté de celui-ci...» (Faber, Ueer das Leben der hochnordischen Vôgel. p.136 et suiv.) Consultez : Elliott Coues (on Classification of Water Birds. Proc. Ac. nat Sc. Philad. p. 193. 1869.) Cet Ordre, composé d'oiseaux organisés pour vivre au milieu des eaux, répond aux f’almipèdes de la plupart des - ornithologistes, à l'exception de deux groupes, celui des Manchois et celui des Zonipennes , qui ont dû en être écartés : les premiers, à cause de l’ensemble de leurs caractères, qui HT sont assez tranchés pour motiver un Ordre à part; les autres, | à cause de leur genre de vie, quiest plus aérien qu'aquati- que. : Les Anseres présentent des formes très variées, et nous font passer par degrés des oiseaux plongés presque toute. leur vie au milieu des eaux, à ceux qui se montrent à nos regards en navisuant à la surface des ondes comme de sœracieuses nacelles parées quelquefois de brillantes cou- leurs. De même que l'Ordre des Æchassiers, celui-ci se fait. remarquer par deux catégories d'oiseaux : les uns dont les jeunes ne quittent pas le.nid jusqu’à ce qu’ils soient revêtus de toutes leurs plumes, et les autres qui courent ou nagent aussitôt après leur éclosion. Les premiers correspondent à l'Ordre des GAv1æ de Bonaparte. Tous les Anseres possèdent à un degré plus ou moins pro- noncé la faculté de plonger. Les mieux doués restent un temps considérable sous l’eau ; d'autres ne plongent que pour chercher leur nourriture ou pour échapper à leurs ennemis. | La nourriture des Anseres est très variée, comme leur genre. de vie : elle est animale ou végétale ; dans le premier cas, elle se compose de poissons, de mollusques, de crustacés, de vers ou d'insectes. | Les petits naissent généralement couverts d’un duvet abondant ; cependant, les PAalacrocoracidæ naissent presque nus. Le mode de nidification est encore très variable : les uns ne font pas de nid ; d’autres pondent leurs œufs au fond de galeries pratiquées sous la terre. Ceux qui font des nids les confectionnent en façon de nacelles qui surnagent au milieu des jones, tandis que d’autres les construisent sur les arbres. ht — SUBORDO I. — ANSERES BRE VIPENNES CozymBus. Gm. Syst. (1788). Brevipennes ou Uropodes, Dumér. Zool. anal: (1806). PyGoPopess, Illig. Prodr. (1811). URINATORES. Vieill. Anal. (1816). Les Plongeurs Less. Trait. (1831). Plongeurs ou Brachyptères Bp. Ann. Sc. nat. (1854). Bec fort, allongé, pointu, plus ou moins comprimé latéralement, à arête plus ou moins vive. Narines linéaires. Pieds hors de l’équilibre du. corps, courts, aplatis sur les côtés. Queue courte. Trachée simple. PTÉRYLOGRAPHIE. « Les oiseaux de cette Famille sont in- « contestablement les plus remarquables par la forme de « leurs Pééryles et par la nature de leur plumage. Celui-ci est « plus serré, partout où il y a des plumes, que chez tous les « autres oiseaux, et se compose naturellement de plumes et « de duvet, excepté aux Aptéries, où il n’y a que des duvets. « Cependant les plumes aussi bien que les duvets ont une « baguette accessoire distincte...» (Nitzsch.) Ces oiseaux sont essentiellement plongeurs et se rappro- chent plus que tous les autres des Manchots. Leurs pieds situés à l'arrière du corps, et leurs tibias recouverts par la peau et susceptibles de peu de déplacement, facilitent beau- coup l'action de la nage, parce que les muscles de la jambe n’agissent que sur le tarse, qui est déjeté sur le côté et se trouve sur le plan du corps. À terre, la démarche de ces oiseaux est très pénible; aussi se: hasardent-ils rarement à venir: sur le, rivage. Lorsqu'ils veulent avancer, ils ne le font que par sauts ou à petits pas. À l’état de repos, ils se tiennent dans: une: station presque verticale, le tarse repo- Sant presque entièrement sur le sol, ou bien ils se couchent à plat ventre. _ Leurs ailes, assez courtes et munies d’humérus allongés, ne leur permettent pas de s'élever dans les airs pour exécu- ter de longs trajets. Cependant, leur vol est vigoureux et soutenu. Leur mue est double, et les jeunes diffèrent souvent des adultes. | Le nombre des œufs, de même que la nourriture, varie suivant les Familles. Ce Sous-Ordre renferme des A/frices, oiseaux dont les jeunes sont nourris dans le nid, et des Præcoces, qui le quittent dès leur éclosion. SR FAMILIA I. — ALCIDÆ PrauTus. p. Klein, Stemm. (1759). ALCÆ. Pall. Zoogr. (1811). BRACHYPTERI. Vieill. Anal. (1811). Alcadées. p. Less. Man. (1828). Les Alques. Less. Trait. (1831). ALCADÆ. G. R. Gray, List. gen. B. (1840). Bec médiocre, de forme variable. Trois doigts anté- rieurs, pouce nul, ongles pointus. Plumage d'été le plus souvent différent de celui d'hiver. Système de coloration assez uniforme. Ces oiseaux sont généra- lement bruns ou d’un brun noir en dessus et blancs en dessous. PTÉRYLOGRAPHIE. « Les Pééryles du dessous du corps offrent « une branche externe distincte, allongée quoique étroite. « Chez les membres de ce groupe... la Piylose continue, « s'étend jusqu'au milieu du cou. Là, elle est interrompue « par les Apiéries des côtés du cou qui s’avancent jusque dans « ce point, et bientôt après commence l’Apiérie inférieure, « tandis que la spirale ne dépasse pas trop la limite du 49 « tronc. La Pééryle inférieure, dont la division est visible « ainsi un peu au-devant de la gorge, se compose de deux traits larges et couverts de plumes serrées, qui ont la po- « sition oblique ordinaire et descendent parallèlement l’une « à l’autre et à la crête sternale jusqu’à l’anus, n'étant sépa- « rées que par une Aptérie très étroite. En dehors, chacun « de ces traits est d’abord aussi large que toute la poitrine, « et s’unit par conséquent avec l’extrémité antérieure de la « Piéryle axillaire; à partir de là, le trait passe sous le creux « de l’aisselle, embrasse l’articulation scapulaire, et s'étend « sur les côtés du corps jusque vers le genou, en s'élargis- « sant un peu en arrière... L’Aptérie spinale existe entre les « omoplates sous forme de ligne étroite qui s'étend jusqu'à « la fossette caudale..... » (Nitzsch.) AC PS Quoiqu’ils marchent fort mal, ces oiseaux grimpent facile- ment sur les récifs. Ils nagent souvent entre deux eaux en s’aidant de leurs aïles, qu'ils tiennent à moitié ouvertes. Altrices. Les jeunes naissent couverts d’un duvet épais, qui s’imbibe d’eau très facilement, comme celui des jeunes Phoques; de sorte que les A/cidés, de même que ces derniers, ne peuvent s'exercer à la nage avant d’avoir atteint toute leur croissance. | Les A/cidés ne s’éloignent pas de la mer ou des écueils sur lesquels ils viennent se reposer ou pondre leurs œufs. Mau- vais marcheurs, comme il a été dit, ils se tiennent à terre le corps droit, sur tout le tarse, ou bien appuyant seulement les doigts sur le sol comme chez les Espèces des Genres Fratercula et Merqulus. Monogames. Is se reproduisent daas les contrées septen- trionales et même sur les côtes du Nord de la France, mais alors en petit nombre. Ils se réunissent avec d’autres Espèces pour former des colonies considérables et nicher ensemble sur les. mêmes rochers. Dans le Nord, ces sortes de rochers se nomment Pogelberg où Foyelüar (montagnes ou îles des oiseaux). Graba | Reise, p. 101) dit que les Espèces suivantes nichent aux îles Feroe dans l’ordre indiqué ci-dessous, à commencer par le haut : 1° Mormon arctcus et Larus marinus ; — 14 — 7 2 Larus argentatus ; 3° Alca torda et Uria toile; 4° Larus tridactylus ; 3° Phalacrocoraæ et Uria grylle. D'après le professeur Liljeborg, les oiseaux qui se trou- vent sur les écueiis situés entre Hammerfest et Tromsô, observent un ordre un peu différent. En commençant par le haut : 1° Zarus glaucus et argentatus ; 2° Uria troule ; Jo Mormon archcus ; 4° Alca torda ; 5° Larus tridactylus ; 6° Phalacrocorax. Liljeb. X. Vet. Ak. Handl. p. 326. 1850. — Nilsson,, Sand. Foglar. II. p. 545). « Les plus remarquables de ces Vogelberg se trouvent en « Islande près de Langenass, de Grimsô, du cap Nord, à « l'Ouest de Lautraberg, etc. Tous les oiseaux qui nichent « sur les rochers s’y trouvent pêle-mêle, mais souvent cha- « que Espèce a le soin de se placer en ligne, et n’occupe pas « exclusivement une place déterminée sur les étages des « rochers, ainsi que l’affirme Fabricius dans sa Fauna Groen- « landica. p. 80, opinion à laquelle Boie paraît se ranger. « Cependant on peut affirmer que sur les écueils où se repro- « duisent Uria alle et Larus glaucus, le premier occupe toù- « jours le sommet et nesouffre aucun autre oiseau au-dessus « de lui, et que la seconde Espèce se tientsur l'étage inférieur. « Malcré cela, j'ai souvent observé que le Caro graculus S’éta- « blit dans le milieu, entre les bandes de l’Uria Troie, U. « Brünnichr, Alca torda, tandis que l’Uÿsa grylle et le Zarus « tridactylus, qui se tiennent ordinairement sur les entable- « ments-inférieurs, remontent quelquefois jusque sur les « plus élevés, au-dessus des oiseaux appartenant aux Genres « Uria, Alca, Mormon et F'rocelluria. (Faber, Ueber das Leben « der hochnordischen Vügel. I. p. 45, 46.) « Beaucoup d’autres oiseaux, appartenant à des Ordres « différents, se réunissent aussi en colonies nombreuses « pour nicher : tels sont les Æérons, les Hurondelles, les Gué- A = É CHAR à 0 — « piers, » (A. E. Brehm, Das Zeben der Vôgel. p. 247. et suiv., 2e éd. 1867. — Mitiheilung. Orn. Ver. Wien. p. 8. 1878). Voyez : : Aglaia von Enderez. Les oiseaux de mer jouent un rôle très important dans l’économie des habitants du Nord. À Grimsô, on compte, surtout pendant l'Été,.sur le revenu des ogelberg ; et si cette ressource venait à diminuer, on serait exposé à la famine. Aux îles Westmannû, on prend chaque année des milliers de ces oiseaux ; mais on épargne les adultes, qui donnent des produits abondants. La plupart des H#acareux sont dé- pouillés de leur peau, et suspendus en l'air; ils se dessèchent ainsi: en Hiver, ils servent de combustible. Les habitants des Feroe et du Finmark emploient, pour prendre ces oiseaux, de longues perches, munies d’un côté d’un lacet et de l’autre d’une sorte de cuillère. On se rassemble au sommet d’un _Fogelberg, et l’on attache l'extrémité d’un câble à la ceinture d'un homme que l’on fait descendre le long des parois à pic _ des rochers. Dès que le chasseur, que l’on désigne sous le nom de Sigemänd, est arrivé dans -un endroit où il trouve bonne capture à faire, il donne un signal pour que ceux qui sont au sommet on de lâcher le câble ; alors il passe avec dextérité son lacet autour du cou des oiseaux, les amène à lui, et les tue. Il ramasse les œufs à l’aide de la cuillère fixée à la perche. Dès que la provision est suffisante, il fait un nouveau signal pour le faire remonter. En Islande, la nature des Fogeléerg étant toute différente, on n’emploie pas ce moyen, qui est d’ailleurs toujours dangereux. Quoi- que les gens qui s’exposent ainsi soient accoutumés dès lPenfance à cet exercice et qu’ils ne redoutent pas le vertige, il n’est pas rare que plusieurs ne périssent par suite de la chute des pierres au moment de leur descente. Voyez pour plus de détails : Horrebow, Zs/and. Olafsen’s Isländischer Reise. p. 963 et 703; Lucas Debes, Fürroa reserate, et Pontoppidan, Naturg. von Noriwegen. IT. p.118. pls. Landt, Peschreiô. d. Inseln Farroe. III. Kap. $ 6. (Extr. de Faber, op. cit. IT. p. 314-320.) Œuf. Forme ovalaire allongée ou ovoïconique. Coquille épaisse, peu résistante, poreuse, d’un blanc ver- dâtre intérieurement, mate et sans reflets. — 16 — 4 Couleur. Fond blanc, blanc fauve, brun clair, d’un beau vert, sans taches, ou avec quelques taches nuageuses, ou parsemé de rayures sinueuses, irrégulières, brunes, noires, avec de larges mouchetures de même couleur (d’après Des Murs). Œuf très gros rela‘ivement à la taille de ces oiseaux, qui le déposent sans apprêt sur le roc nu; c’est ce qui a fait croire à quelques-uns, nous dit Gloger, que lorsqu'il vient d’être pondu, il est revêtu d’une substance gommeuse, qui le colle contre le rocher pour le fixer. Mais c’est là une erreur, et l'on verra plus loin que c’est à leur forme que des œufs placés ainsi sur des entablements de rochers, doivent d’être main- tenus à peu près à la même place malgré l’action du vent, qui ne fait autre chose que les faire pivoter sur eux- mêmes. Jonsultez : Elliott Coues, Alcide. (Proc. Ac. nat. Sc. Philad. p. 2 et suiv. (1868). TRIBUS IL — ALCINÆ ALcA. L. Syst. (1758). ALCANÆ. G. R. Gray, List. Gen. B. (1840;. Bec court, étroit, élevé; arête de la mandibule su- périeure arquée; cette dernière pourvue d’une échan- crure à son extrémité; l’inférieure présentant un angle saillant obtus en dessous. Les deux mandibules offrent chez les adultes des sillons de couleur claire. Narines linéaires, situées près des bords du bec, re- couvertes par une membrane emplumée. Aïles très étroites, pointues. Queue étagée et pointue. Plumage d'Eté différent de celui d'Hiver. PréRYLOGRAPHIE. « … Chez l’Alca torda le trait principal de « la Ptéryle inférieure est encore assez étroit relativement à « sa branche, mais cependant beaucoup plus large que ln = celle-ci. Cette disposition est beaucoup plus prononcée chez l'Acca impennis.. … L'Alca impennis diffère davantage -encore des oiseaux du même Groupe, par le développe- ment remarquable du trait principal de la P{éryle sur le ventre, lequel pénètre en arrière à angle aigu dans la région inguinale et donne à la portion ventrale des deux Piérytes Vaspect d'une large flèche... Cette Espèce est celle dont l’Aptérie inférieure est la plus étroite; du reste, toutes ses Apéeries le sont également... . » (Nitzsch.) « À À À A À À ( Le À Œuf. Forme de la Famille. Couleur. Fond blanc, ou blanc fauve, etc. mais toujours avec des taches et des rayures (d'après Des Murs). STIRPS — ALCEÆ GENUS I — PINGUINUS. BonNsaT. Æncyclop. [1790] ALCA. p. L. Syst. (1758). PLauTuUs. Brünu. Zool. Fundam. (1771 . DIoMEDEA. p. Scop. Introd. ad Hist. nat. 1777). Panope. Chenalopex (*:, (d’après Moehring . Vieill. N. Dict. xx1v. p. 466 (1818) MaATAEROPTERA. Gloger, Hand-und Hilfsb. p. 475 (1842). Pinguinus, nom latin forgé d'après le français Péngomwn, dont «l’étymologie la plus généralement adoptée est celle. « qui le fait dériver de l’adjectif pinguis; car Clusius (1605) « la donne telle. Il dit(Zæor. Libr. X) : « ZUlas (aves) a pinque- « dine, que erant predite, pinquins appellarunt (Batavi).» Mais « une autre opinion sur l’origine de ce mot prime par son « ancienneté celle de Clusius : sir Georg. Pekham Knight, « un des principaux promoteurs de l'expédition de Gilbert * « (1573), et qui en faisait partie lui-même, cherche à prou- « ver le droit historique que possède ce pays sur l’Amé- « rique du Nord par suite de l’établissement du prince gallois () Chenalopex de Mœhring doit être rejeté comme datant de 1752. À À À À À À À À À À À « ‘Madoc op Owen Gwyneths en Amérique dès l’année 1170. Il cherche à prouver, en outre, l'authenticité des chroni- ques g'alloises, en appuyant les hypothèses par la simili- tude des mots qui subsistent encore : « Were Le then gaue lo certaine Tlands, beastes, and foules sundry welsch names, as the Tlandof Peng'win, #44ck yet io this day beareth the same. There is hhexwse a foule in the saide countreys called by the same name al this day, and is as much to say in English, as whiehead, and intrueth the said foules haue white heads.» D'après cette expli- cation, le mot Penyivin aurait été donné en premier lieu à l’'Alca impennis par les Anglais à cause de la grande marque blanche qui se trouve sur la partie supérieure de sa tête, et qui la fait appeler aussi, Brolefugl.…… Le nom de Pingouin ne peut avoir été donné aux oiseaux du détroit de Magellan dans les circonstances indiquées par Clusius. .… Ce nom leur a été transporté par analogie par les Anglais... Il semble que c’est le nom de notre Poingoin du Nord, qui a prévalu pour nommer les oiseaux de l’hé- misphère sud vivant apparemment sous les mêmes con- ditions..…… Le nom de Gorfou..……. fut souvent employé par les navigateurs. Ce nom pourrait bien avoir quelque ana- logie d’étymologie avec Gerfugl..….. Pengwaï est employé dans la langue gaëlique pour désigner l’AZca lorda. Le Po- lyglotien Lexicon de Nemnich donne pour le même oiseau cette autre dénomination gaëlique de Grwalch y Penvaig.……… Le mot, comme je viens de le dire, est d’origine gaë- Jlique et signifie tête blanche; et d’après le dictionnaire g'aëlique, Pen signifie tête, et gwen blanche. Il se présente ainsi dans la langue danoise plusieurs associations sem- blables : ainsi on trouve dans Cambdens /Britanma) que le nom d'une montagne est Pennegent, sans aucune allu- sion aux oiseaux qui portent le nom de Pengivin ; le nom de Pennegent est indiqué comme une corruption de Pengivin : S'o called perhaps from its ivhite and snowy Lead.» (Steenstrup, trad. franc. Bull. soc. Ornith. S'ursse TI. Ire part.) Driomedea. Scopoli, doitêtre rejeté commeayantété employé antérieurement par Linné pour désigner le Genre de l’A7- batros. Plautus de Brünnich peut être considéré comme une altération du mot Plotus, par lequel Linné avait désigné le me Genre Anknga de Brisson, qui date de 1760; il devra donc être mis de côté etse trouver remplacé par Pengquinus Bonnaterre. Quoique ce dernier auteur ait donné ce nom à un Genre dans lequel il plaçait les A7ca impennis et torda de Linné, Espèces réparties maintenant dans deux Genres différents, le nom de Pinquinus sera maintenu; car s’il ne fallait choisir parmi les noms génériques ayant la priorité que ceux qui répondent exactement à l’'Espèce pour laquelle un Genre spécial doit être établi, on serait conüuit très loin : il faudrait alors, pour la même raison, éliminer la plupart des noms linnéens, qui presque tous désignent des Genres qui ont été ensuite dé- membrés, et par conséquent ne jamais employer le nom d’Alca, puisque dans ce Genre Linné avait compris plusieurs Espèces qui ont été ensuite rangées sous une autre déno- mination générique. Plotus, de Dos, qui nage. Panope, de niv, tout; A4:, œil, à cause des grandes taches blan- ches que cet oiseau à de chaque côté du bec et qui figurent deux grands yeux. Chenalopez, de Xiv, oïe, et de Axwrr£, renard. Mataeoptera, de Mario (je suis inutile) et de Hrsoëv (aile). Bec couvert à sa base de petites plumes veloutées, plus long que la tête, très comprimé latéralement, beaucoup plus haut que large, sillonné transversale- ment vers le bout de ses deux parties; mandibule supérieure recourbée et comme coupée carrément à sa pointe; l’inférieure anguleuse en dessous vers son extrémité et aiguë. Narines allongées, cachées sous les plumes près de l'ouverture du bec. Ailes impro- pres au vol, à rémiges très courtes, la deuxième ‘la plus longue de toutes. Trois doigts devant entière- ment palmés; le postérieur nul. (Vieill.) 16 Rectr. suivant Vieillot, et 18 suivant Nitzsch. | ._ Œuf. Forme ovoïconique. Ù LA 1. PINGUINUS IMPENNIS. Bonnat. Æncycl. p. 18. pl. 10. £. 2. (179). ALCA IMPENNIS. L. Syst., p. 130 (1758. A. MAJOR. Br. Orn. VE p. 85, pl. 7 (1760. The Northern Pinguin. Eiw. Glean. 111. pl. 147 (1764). = ALCA NAUTIS NOSTRATIBUS. Salerue, Orn p. 363 (1767. Mais pas la fig. 2. pl. 25, qui est Alca torda adulte en Eté. PLAUTUS 1MPENNIS. Brünn. Zool. Fundam. (1771). Le ç grand Pingouin des mers du N. B. Ois. IX. p. 313. pL. 24 4783). — Id. ent. 367. Great Auk. Penn. Arct. Zool. TT. p. 220 (1792). ALCA IMPENNIS. T. Man. IT. p. 239 (1820). À. IMPENNIS. Steph. Gen. Z. XIII, p. 5 (1825). nt Gould, Eur. pl. 406 18371. . À. IMPENNIS. Audub. Orn. Biogr. IV. p. 316 (1838. À.1IMPENNIS. Audub. B.0f Amer. VIT. pl. 465 (1844°. A. IMPENNIS. Reichb. Handb. pl. 5, f. 14-17 (1850 . Eté et Hiv. PLAUTUS IMPENNIS. Dubois, Ois. Our pl 176 (1867) Eté. ALCA IMPENNIS. Schleg. Mus. P. B. Urinat. p. 13 (1867). ALCA IMPENNIS. E. Coues, Proc. Ac. nat Sc. Philad. p. 15 (1868:. ALCA IM:ENNIS. Fritsch, Vog. Eur. p. 490. pL. 59. f. 9. Print,476. Jeune (1870. CHENALOPEX IMPENNIS. G. R. Gray, Handl. B. III. p. 95 (1871). N. B. Pour une synonymie plus complète, voyez E. Coues, Proc. Ac. nat. Sc. Philad. p. 16 (1868). Suivant Faber, le nom de Geirfugl a été donné à cet oiseau par les islandais parce que la forme de son bec rappelle celle «un fer de lance. (Gerr, lance; Fugl, oiseau). Les Norvégiens le nomment Pro/lefugl (en allem. Brillen- vogel) à cause des grandes taches blanches qu’il porte au- devant des yeux, et qui lui donnent l'air de porter des lunettes. Un autre nom norvégien est Anglemager, qui lui vient, d’après Strôm, de ce qu’il arrive à l’époque de la pêche, et fait entendre son cri que l’on peut rendre par Aangla; le Pingouin brachypière avertit de cette manière les pêcheurs de préparer leurs hameçons. (Angler). (EL Isis. 1 680."192%) Norvégien, Geirfugl. Goifugl. (Nilsson.) ADR — Anglais, Great Auk. (Pennant.) Français, Pingouin Brachyptère. (T.). Suédois, Œarfogel. (Nilsson.) Eté. D'un noir brillant en dessus. Menton et gorge dun brun noir. Une tache blanche de forme allongée sur l'extrémité des Rémiges second. Rém. et queue noires. Flancs gris. Dessous du corps blanc. Bec noir. La mandibule supér. offre 6 sillons à fond blanc; Vinfér. en porte 9. (Suivant Brehm, Lehrb. If. p. 952, Ja mandib. supér. offre 6 sillons, et linfér. 6, tandis que Degland et Gerbe accusent 6 sillons à la mandib. _supér. et 10 à 11 à Pinfér.) Long. tot., O m. 65. Hiver. Parties supér. comme en Eté; seulement le noir brunâtre est plus teinté de gris. La tache anté- - oculaire est noire avec des plumes blanches entre- mélées. Parties infér., ainsi que la gorge, d’un blanc pur. (Benicken, Isis. p. 887. 1824. | Jeune. Bec dépourvu de sillons. Pas de tache blan- che au-devant des veux (Fabricius). Le reste du plu- mage se rapproche probablement de celui des adultes en Hiv. HagrrarT. Il est probable que cet oiseau était de passage régulier sur les côtes du nord de la France, car, il y a un siècle, il n’était pas rare dans les contrées septentrionales de l’Europe. (est pour cette raison que je le comprends dans la liste des oiseaux de la France (*). Quoi qu'il en soit, le lecteur ne sera pas fâché de trouver ici un aperçu de l’histoire de cette intéressante Espèce, qui a probablement subi (*) Je suis persuadé qu’à l’époque où cette Espèce était encore abon- dante, on devait en trouver fréquemment des épaves rejetées sur la plage de Hendaye plus que partout ailleurs. Cette conjecture peut être motivée par suite de l'apparition répétée d’Espèces rares du N. de l’A- mérique dans le golfe de Gascogne. 4 eJes narines et l'œil. Une bande de même couleur : a le même sort que le Dronte et d’autres oiseaux dont les ailes étaient impropreë au vol. Le nombre en arapidement diminué jusqu'à l’année 1816, époque à partir de laquelle il a été impossible d’en retrouver les traces. On peut supposer qu’il existe encore dans les mers les plus rapprochées du pôle, et M. Hayes (Tour du monde, IL. p. 58, 1873) dit en avoir vu les dépouilles récentes entre les mains d’un naturel de . l'ile de Discô. ; Suivant M. Preyer, le Pingouin br achyptère n'a Jamais es | Groënland, en Islande, au Labrador, ni méme à Terre-Neuve, ais * sur les ilots disséminés le long des côtes de ce pays. On le rencontrait. autrefois près des écueils de la Norvège et du nes méridional ; un exemplaire a été trouvé en 1821 près de l’ile de Discô par Benicken. Viennent ensuite les petites îles situées près de pe puis les Feroe, St.-Kilda et les Hébrides, les îles danoises, et enfin celles qui avoisinent l'Islande, telles que Gunnbjarnareyiar, Lâtrabiarg, Grimsey, Geirfuglasker IT, IT etIV, et enfin Reykiänesvyiar. {Pour plus de détails, . consultez le mémoire de M. Prever, cité plus loin.) Disons, pour termi. ver cet extrait, que les éruptions volcaniques, qui ont souvent désolé l'Islande, ont puissamment contribué à la destruction de l’Alca impen: nis. — Se trouvait en assez grand nombre (vers 1834) aux Orcades, mais le miaistre presbytérien dans le Maynland, en offrant une forte prime aux personnes qui lui apporteraient cet oiseau, a été cause de sa destruction sur ces îles. (Degland.) —— Capturé il y a plusieurs années près de Tromsô et de Marstrand, depuis cette époque on n’en a plus reçu un seul. En 1838, un individu. a été tué près de Frederikstad. (Wallengren.) Tué à Kielerhafen. (Naumann.) Seine inférieure, s’est montré à deux reprises différentes au printemps. Le premier individu à été tué, le second a été trouvé mort, un troisième, capturé près de Cherbourg, se trouve dans la collection de M. de Lamotte à Abbeville. (Hardy). N'a plus été observé sur les côtes du Groënland depuis 1815, époque à laquelle M. Heilmann en à obtenu un exemplaire près de Fiskenaes- set (Holbôüll, Beitr. zur Fauna von Grünland. Uebersetz. von Paulsen, p. 84). Le Geirfugl étant actuellement détruit suivant toute apparence, ce serait en vain que l’on espèrerait le rencontrer sur les côtes du Groënland, il parait n'avoir visité cette contrée qu’en hiver, et encore en petites troupes, composées surtout de jeunes. On a la certitude qu’un individu a été tué en 1821 à l'ile de Disco, et qu'un autre y a été capturé tout récemment (Reinhardt, lbis, p. 156, 1861). Le Great Auk a été acquis récemment à la Faune des Massachussetts, par suite de la découverte qui a été faite à Ipswich Ce ses ossements au milieu de monceaux de crânes d’'Indiens. IL y à peu de raison de douter que . l'oiseau nommé Pengwin ou Penguin, et mentionné comme se trouvant MANS vers le Nord à partir du cap Cod au temps où les Européens abordè- rent pour la première fois, ne se rapporte pas en réalité au Great Auk. . Le capitaine Bartholomew Gosnold trouva en 1602 des Great Auhs sur la côte des Massachussetts, à l'endroit qu'il nomme Gilbert Point, 4o40? lat... (J. A. Allen, Bullet. Nuttall ornith. Club. p. 59-60, 1876). Les pécheurs du Labrador connaissent cet oiseau sous le nom de Pinguin, et s'accordent à désigner l'ile de Funk, située au sud-est de la côte de Terre-Neuve, comme étant la seule place où l’on pour- rait le retrouver (Elliot Coues). Une apparition sur les côtes de PIs- larde a été signalée en 1845. Enfin le colonel Drummond Hay Paurait observée en 1852 près du banc de Terre-neuve. Détails historiques (extraits de Nizsson, So. Æoql.) Cet oiseau paraît avoir été commun sur tout le long des côtes de l’A- mérique septentrionale, entre‘les 45° et 55° latitude Nord, et avoir suivi - une ligne oblique vers le Nord-Est, en s’avançant du côté de l'Islande méridionale, de Saint-Kilda, des Feroe, des Orcades, etc. Dans cette zone, plusieurs îles ont été dénommées d’après la grande quantité de Pingouins qui s’y rencontraient (Penguinoarne, Geirfuglasker, ete.). Les navigateurs qui, au xvi° siècle, se dirigeaient vers le banc de Terre- Neuve, nous apprennent que l’on y trouvait et détruisait à cette époque un grand nombre de ces oiseaux. Chaque année, ces localités étaient visitées par plusieurs centaines de vaisseaux anglais, français, espa- gnols, hollandais et portugais ; tous s’approvisionnaient plus ou moins abondamment d'oiseaux et d'œufs qu’ils se procuraient sans peine. Nous lisons dans les relations de ces voyages que, sans compter le nombre prodigieux de Pingouins qui servaient de nourriture à l'équipage, on en salait encore une plus grande quantité, dont on remplissait des tonneaux. _ On en tuait plusieurs milliers à la fois, de telle sorte qu’en moins d’une heure, on pouvait en charger une trentaine de barques. [1 ne fallait que se rendre à terre avec des bâtons pour les assommer... Ces récits pour- raient paraître exagérés de prime abord; mais ils ont été confirmés d'une manière inattendue il y a peu d’annécs. Un naturaliste distingué de la Norvège, Peder Stuwitz, trop tôt enlevé à la science, visitait en 1841 l'ile nommée actuellement Funk Island, qui était considérée avec de justes raisons comme ayant été la véritable île aux Pingouins visitée autrefois par les navigateurs. Sur la côte Nord-Ouest, Stuwitz trouva des amas considérables d’ossements de l’Espèce en question... Dans le même endroit l’écueil présentait une petite déclivité du côté de la mer. On y voyait encore des enceintes de piérres dans lesquelles les oiseaux étaient chassés et renfermés jusqu’à ce qu'ils fussent tués. On racontait que cette île étant dépourvue de bois, on brülait les corps _ des Pingouins, « for to boil the kettle », et pour remplacer le combusti- ble... Il n’est pas difficile de se représenter les suites que durent avoir ces boucheries. L’Espèce diminua sensiblement sans que pendant tout le xvir° et le xvni° siècle on cessât de lui faire la guerre. moe Le professeur Steenstrup a démontré que le Pingouin brachyptère se trouvait autrefois en Danemark, et que même il s’y reproduisait. Ce savant a découvert plusieurs fragments de squelettes dans les kjokken- moddigerne, ou débris de cuisines des anciens insulaires. (Consultez : Oefversigt over vidensk. Selsk. Forhandl. p. 169. 1855.) Le Pingouin est devenu ehsuite de plus en plus rare, même dans les régions situées à l’occident de la zone qu'il habitait. On l’a cependant vu nicher sur quelques écueils de l'Islande. En 1813, l'équipage d’une embarcation partie des îles Feroe aborda à Reikenaés Fugleskjaer, où il détruisit une vingtaine d'individus. En 1830 ct 1831, vingt-scpt oiseaux furent tués à la fois sur un autre récif voisin de celui-ci. Depuis cette époque jusqu’en 1839 ou 1810, on en captura encore une dizaine. Les derniers que l’on put se procurer, en 1844, sur une petite île des côtes de l’Islande, étaient un mâle et une femelle, qui furent envoyés à Copenhague. Yarrell cite quelques exemples d'individus tués ces dernières années vers les Hébrides, les Orcades et sur les côtes de l'Angleterre. Suivant . Strom, Beskriveise over Sondmor K. p. 221, le Pingouin brachyptère auraït été assez commun près de Sondmor ; mais cet écrivain a confondu notre oiseau avec la f'uligula glucialis, tout en décrivant d’une manière exacte le Plautus impennis. . Nous avons encore d’autres données qui nous permettent d'admettre avec certitude la présence de cette Espèce dans le Kattegat. Un vieux. pêcheur du Bohuslän m'a certifié l'avoir vu dans sa jeunesse près de Tistlarna. Le docteur Oedmann nous apprend qu’un exemplaire à été capturé près de Marstrand vers la fin du siècle dernier. Le professeur Rasch a été informé par un étudiant nommé Schübler qu’un individu a été tué pendant l'hiver de 1828 près de Frederikstad..……. Extraits du Mémoire de M. A. Newton intitulé : Absiracts of M. J. Wolley's, etc. Le Great-Auk n’est point, comme on l’a dit, un oiseau des régions polaires. Il est probable que l’on en retrouvera des traces dans les limi- tes du pôle arctique... Rien ne nous conduit à supposer qu’il ait jamais visité le Spitzberg..…. Si l’on jette les yeux sur la carte de Plslande exécutée par M° O. N. Olsen en 1844, sous les auspices de la Société littéraire de l’Islande, on trouvera le nom de Geirfuglasker {Gare fowl sherry) dans trois endroits différents. Le Geirfuglasker le plus oriental est à trente milles de la côte, plus loin que l’île de Papey, et à l’en- trée du Bernfjordr, 64° 35° latitude Nord et 26° longitude occidentale {de Greenwich). Le plus méridional est un des Westmannaeyiar (Wesitman Islands) sous le 63 latitude Nord et le 33° 5’ longitude occidentale. Be plus occidental se trouve plus loin que le cap Reykjanes sous le 63° 40: fs jatitude Nord et le 35° 50° longitude occidentale. On pourrait supposer que l’'Espèce en question devait avoir été abon- dante dans ces localités. Mais Olafsen et Olavius sont les seuls voya- geurs du siècle dernier qui aient indiqué l’ilot le plus oriental comme (in æ 7 étant le séjour de ces oiseaux (Reise igennem Island af Eggert Olafsen, Soroe 1772). D’après un manuscrit daté de 1760, l’Alca impennis aurait été commun sur le Geirfuglasker de Re:kjanes…. Différentes expéditions ontété entreprises en 1730, 1753, 1784 et 1800; à cette époque l’A. impennis existait encore... Thorswalder Oddson racontait que vers l’année 1808 ou 1810, deux exemplaires avaient été tués à Hellisknipa entre Skagenet Klebavik. 11 ne faut pas remonter bien loin pour trouver la cause de la destruc- tion complète de cette Espèce. En 1807 commencèrent les hostilités entre - PAngleterre et le Danemark. L’année suivante, un vaisseau corsaire, portant les couleurs britanniques, arriva en Islande le 24 juillet, et se rendit au Geirfuglasker, où il demeura une journée. L’équipage détruisit un grand nombre d'oiseaux, écrasant les œufs et les petits... En 1813, les habitants des îles Feroe envoyèrent un vaisseau en Islande pour y solliciter quelques secours par suite de la misère à laquelle ils avaient été réduits par la guerre. Une de leurs embarcations se dirigea vers les récifs du cap Reykjanes, et revint chargée d’un grand nombre de Great Auks,après avoir massacré tous les oiseaux qui avaient pu être atteints. Suivant Faber, plusieurs Great-Auks furent capturés en 1814 sur un petit récif près de Lätrabjarg (côte septentrionale du Breidifjordr)..….. Le même auteur parle d’une autre excursion faite le 25 juin 1821 du côté des récifs de Reykjanes; mais on ne trouva pas de Pingouins. Cepen- dant ils existaient encore dans les environs, car Jôn Jénsson et son fils Sigurdr en tuèrent chacun un exemplaire. Nous sommes arrivés maintenant à une période plus moderne de Phistoire de cet oiseau. En 1830, le Geirfuglasker en vue de Reykjanes disparut sous les flots. La même année Brandur Gudmandsson, habi- tant de Kyrkjuvogr, fit une excursion à Eldey, rocher élevé et situé entre l'ile engloutie et le cap; il y captura douze ou treize Great-Auks ; dans une autre chasse, il s’en procura huit... Plusieurs autres expéditions ont été dirigées de 1830 à 1834 contre les Pingouins. D’après M. Siemsen, une soixantaine d’A. impennis auraient été capturés, ainsi que leurs œufs, dont la plupart ont passé au musée de Copenhague; d’autres exemplaires parvinrent à M. Brandt. M. Mec- kenburg possédait en tout huit oiseaux et trois œufs, dont il remit un exemplaire à M. J. Hancock... En 1846, Eldey a été visité par Vilhjél- mur sans résultat... Des recherches ont été renouvelées en 1860 avec le même insuccès.…...Celles de M. J. Wolley n’ont abouti qu’à lui faire découvrir des débris de squelettes... Si PA. impennis doit jamais être retrouvé, ce ne sera certainement pas au Geirfugladrängr..…. On‘ne doit pas non plus le chercher sur les côtes du Groënland, qui sont presque toujours couvertes de glaces. La première découverte de cette Espèce remarquable et intéressante date de l’année 1574. Un Islandais nommé Clemens, visitant certaines îles situées sur la côte orient. du Groënland, nommées à cette époque Gunnbjarnareyiar, et depuis reconnues pour être les îles de Danell’s ou de Graah’s, situées sous le 65°20 Lat. N., y rencontra cet oiseau en si grande abondance qu’il en remplit son bateau. Depuis ce temps, VAlca impennis n'a plus été signalé sur ce point. (A. Newton, On Birds in Greenland. extr. de THE ARCTIC MANUAL, etc.) 0 COLLECTIONS DANS LESQUELLES SE TROUVENT DES RESTES DE L’AZCA IMPENNIS (d'après Fatio, Puf. Soc. Ornith. Suisse. I. P. let 2. 1868-1870) F3. &. — Ces collections étant quelquefois sujettes à passer successi- vement dans des mains différentes, les indications suivantes ne pourront pas être toujours exactes. PEAUX 1. Berlin. Musée (W. Preyer). 1. Brême. Musée (Bolle). 2. Breslau. Musée (A. von Homeyer|. 1. Brunswick. Musée de l’Université. 2. Flensburg. Musée (W. Preyer;. 1. Dresde. Musée royal. 1. Franckfort-sur-Mein. Société Senkenbergienne (A. v. Homeyer). . Gotha. Collection ducale (W. Preyer). . Graetz. Johanneum (J.-W. Clarck). . Hanovre. Musée (Cabanis). . Kôüthen. Collection ducale (W. Preyer). . Mayence. Musée (Id.). . Munich. Académie {Id.). . Munich. Collection Leuchtenberg. . Oldenburg. Collection Grand’ducale (Cabanis). .$rague. Collect. partic. jeune). Fritsch. . Strasbourg. Musée (Fatio). . Stuttgart. Musée (D Krauss). . Bruxelles. Musée Fatio'. . Longchamps. Collect. du Baron de SÉIYS me é : (Fatio). Daremark. 2. Copenhague. Musée (W. Preyer). France .... 1. Abbeville. Collect. de M. Lamotte. (Degl. et Gerbe). 1. Amiens. Musée (Fatio). 1. Dieppe. Collect. Hardy (R. Champley). 1. Lille. Musée de la ville. ?1. Metz. Musée de la ville. 1. Paris. Musée. Un exempl. proven. de l'abbé Manesse (Des Murs). 4. Paris. Collect. Vian. (Edm. Fairmaire). j lu Peigique... de de ed en be ex En bed pen ed bn ed pu Holland . . { 1 11e 1 +. 4 ii 2 x 2. 2 Xles-Britann. Italie . I D Por Eus Russie. ..... Suèdé...... Etats-Tjuis, = ju dr ob = bei . > ED ED > pe mb OO En pb De Ps en pd pd Fe PD > > de fan” 5: DRE VENTE Ep LT SO ND ER EE RES, EE Le Pr 0 Lt Re, CE MO ee DT Ne Ge à ET PCR A NE PE QE AE AIR RE Tor NA Aer GRR NEA TEE FA TPARTES arr DT Vitry. Collect. du comte de Riocour. .Collect. de M. le Doctrde Montesaus à Ghâlon sur- ie Amsterdam. Musée. (R. Champley). . Leyde. Musée (H. Schlegel). Cambridge, Musée {R. Champley!. Dublin. Musée. (Id). Durham. Musée (Id.). Londres. Musée brit. (Id.). . Newcastle, Musée (Id. Yorkshire. Philos: soc. (Id.). .Collect. de M. Champley. L'un vient de la collect. de feu M. Mecklenourg à Flensburg. . Collect. Crichton (Fatio). . Gollect. Foljambe (Td.). . Collect. J. Hancock (14.1. . Gollect. de Lord Hill (R. Ghampley . . Collect. de feu Hoy A.D. Bar tlett. G. R. Brec). . Collect. de Sir Milner :R. Champley). . Gollect. de M. Naylor iLeadbeater). . Collect. de M. Roake ({Fatio). . Collect. de M. Rowlev (Id.'. . Collect, du Docteur Troughton (R. Champley). . Florence R. Champley'. . Milan. Collect. de M. H. Turati (Id.). . Pise Musée (E. P. Wright; E. C. Taylor). . Turin. Musée (R. Champley!. . Veneria Reale. Collect. du Roi, provenant de la col- lect. de feu le pasteur Brehm; acheté en 1867. (G. Hartlaub. P. L. Sclater.) . Arendal. Collect. de M. Aal Nicolai {R. Collett). . Lisbonne. Musée royal A. Smith). . St-Pétersbourg. Mus. z9ol. de l'Ac. imp. (W. Preyer). . Lund. Musée de l'Université (J. Wolley). . Stockholm. Musée royal (Fatio). . Aarau. Musée. ([.'. . Cortaillot. Collect. de M. Vouga (Id.). . Neuchâtel. Musée (14.). . Philadelphie. Mus. de l'Ac. d. Se. (Id.). . Poughkeepsie. Wassar College (E. Coues\, provenant de la collection de feu Audubon, qui l'avait reçue de Londres. | Washington. Institution Smilhsonienne, provenant de M. Goeiz de Dresde (G.-A. Franck). PHONE Allemagne. Barnemark. France..... Éles-Britann. Etalie :. 0, Norvège... Etats-Unis. Allemagne. Belsique.. Lanemark.. France. .... Hollande... Ëles-Britann. np — FRAGMENTS . 1. Breslau incomplet). R. Champley. 1. 1 he . Collège royal des chirurgiens. Es > Copenhague. Musée. Os détachés el débris conservés dans l'alcool. . Musée de Paris. Manquent seulement les Phalanges digitales (Fatio). Musée britannique. Presque complet (Id.). Collect. de MM. E. et A. Newton. Newcastle-sur-Tyne. Collect. de M. Hancock. . Florence. Christiana. Musée de l’Université (Fatio). Collect....? Débris de 7 exemplaires trouvés dans les kjükkenmüddinger de Maine et des Massachussets (J. Wyman). ŒUFS 1. Berlin (R. Champley\. > bed be bnù 1 fl 1 1 1 Î l il l . Dresde, provenant de la collect. Thienemann (Fatio). . Lepzick. Collect. de Hühnel (W. Passler). . Müblstadt. Collect. de W. Passler. euhaldensleben. Collect. de Th. Schultz (Id.). Oldenbourg. Collect. Grand’ducale Cabanis). . Westphalie (R. Chimpley). . Witten (Id.). . Bruges (Id.). . Copenhague (Id.). 3. Angers. Collect. du Comte de Baracé. Le Bergues-lès-Dunkerque. Collect. de M. Demeezemaker (Dubois. . Dieppe. Collect. de M. Hardy ? (hs Champley . . Paris. Musée. : . Amsterdam. . Leyde. 2. Londres. Mus. brit. 7 (où?) Collège royal des Chirurgiens. 15 1. Collect. de M. Bond. Edimbourg. Musée des Sciences et des Beaux- Aïts (H. W. Feilden). — Voyez Prog. Rog. Soc. Edimb. Sess. p.667. 1870-1880. — Jbis p.462. 1882. DU 1 (où?) Collect. de Lady Cust (Yarrell). 3. Collect. de Lord Garwah (R. Champley\. 9. Collect. de M. Champley (1d.). 1. Collect. de M. Hancock (Id.). . Collect. de M. Labray (Id.!. . Collect. de Sir W. Milner. .(où ?) Collect. de M. Newton (Id.). . Collect. de M. Rowley (Fatio). . Collect. de M. Scales (R. Champley). .Coïlect. de M. Selwgne (Id.). . Collect. de Sir W. Trevelyan (Id. '. . Collect. du Rév.H. B. Tristram ([d.). . Collect. du Dr Troughton (Id.). . Collect. de M. Tuke (Id.). . Collect. de M. Walter (Id.). . Gollect. de M. Wilmot (Id.). . Collect. de Mve Wise (J. Wolley). Suisse. ..... 2. Lausanne. Musée (Fatio). > => db pub fe ed ed db eu jen jet jen fut Consultez encore : R. Champley. List of the present possessors of Birds, Skeletons and Eggs of the Alca impennis. (Ann.and Magaz.of nat. Hist. p.235. 1864). _ A. Newton (Jbis p. 342. 1868). Elliott Coues (Proc. Ac. nat. Sc. Philad., p.17. 1868). A. Newton. On existing Remains of the Gare-fowl. QUE p. 206 et suiv. 1870.) De Sélys-Longchamps. Sur les exemplaires de l'A. impennis des divers musées d'Italie (/bis, p. 449. 1870). Symington Grieve, Notice of the Descovery of Remains of the Great- Auk on the Island of Oronsay, Argyllshire Journ. L. Soc. XVI. p.479. 1882. lbis, p. 102. 1882). | Ajoutez : 2. Paris. Collect. Dufresne (Oiseaux). 1. Florence. Musée. (EH. Saunders, Jbis. p. 393. 1869). Enfin M. le D: W. Blasius signale dans son mémoire (Zur Geschichte der Ueberreste von Alca impennis, en tout 77 peaux, 9 squelettes, 68 œufs, les préparations anatomiques de deux sujets conservés au Musée de Copenhague, et oise ossements ayant appartenu à cent sujets différents. PROPAGAMON. Œuf. Fond blanc, teinté de bleu verdâtre. Se rap- proche pour le dessin de l’œuf de l’Uria lomvia; des taches arrondies et isolées, plus petites et comme effacées sur les bords, des traits con PON E tournés sur eux-mêmes, régulièrement disposés sur toute la surface de l’œuf, ou bien réunis vers le gros-bout. Les traits profonds sont d’un gris brun terne; puis des traits verts plus foncés, bruns; enfin des traits très foncés, verts, bruns, noirs. Long. 4”5—87” sur 2”9—11” (0m125—0m13 sur 0w075—0%078). |F. A. L. Thienemann.| Œuf de la Collection de M. de Mecklenburg à Flensbourg. Fond gris argenté, tirant au brunâtre, avec des traits gris ‘et des taches plus foncées (Pässler). De la Collection de M. Th. Schultz à Neuhaldensleben. D'un blanc argenté, avec des taches d’un gris violet, et de nombreux traits con- tournés d’un gris brun (Id.). De M Hühnel à Lepzick. Fond verdâtre, à dessins gris verdâtres. (Td.) De Pässler. D'un gris blanc, tirant un peu au vert. Taches profon- des d’un violet clair, les moyennes d’un violet foncé, les superficielles brunes (Id.). De M. Demeezemaker de Bergues, fig. dans Dubois Ois. Eur., pl. XXVIT, no 1. Fond jaunâtre clair, avec de grosses taches du quart supér. (gros bout) de l'œuf, vers la pointe, séparées par de gros traits en zigzags, des points, des virgules; ces dessins sont d’un brun noir. n° 2. Fond gris verdâtre clair, avec des points ct des virgules de grandeur variable, d’un brun foncé. Vers le gros bout, on remarque une assez grosse tache de même couleur, qui envoie à droite et à gau- che des lignes brisées’ et ramifiées, traversant d’autres points plus petits, où elles s'arrêtent. Thienemann, Fortpflanzungsgeschichte, pl. LVC. Bädecker, Brehm et Pässler, D. Eïier d. europ. Vüg., pl. 70, f. 3. BIBLIOGRAPHIE : Horrebow, {sland. $ XLIX. Olafsen, feise Isl, p. 750, 858, 983. Strôm, Sündmür I. 221. Benicken, 1sis, p. 887. 1824. Faber, 1sis, p. 678 et suiv. 1827. * The Garefowl and its Historians {Vat. HBl Review. Oct. 1865.) — Id. trad. en allem. : J. f. O. p.394. 1866. Allen (J.-A.). Decrease of Birds in Massachussetts. Alca impennis (Bull. Nuttall ornith. Club. p. 59. 1876.) Collet (R.). Ueber Alca impennis in Norvegen. | Mittheilg. Orn. Ver. Wien. p. 65. 1884). Gloger (G. L. W.\. Die frühere Häufigkeit der Schiwimmallie nach Nilsson (J. f. O0. p. 60. 1860). Mg * Michahelles, Zur Geschichte des Aca impennis (P. 7. $. p.122 1837). Newton (A.). Abstract of M. J. Wolley’s Researches in Iceland res- pecting À. impennis. (Ibis, p. 374. 1861. — Id. trad. en allem. J. f. O. p. 310 et suiv. 1866.) Newton (A.). Natural Mummies from Funk Islands. (bis, p.116. 1865.) Nilsson (Sv.) Article Alca impennis. (Svenska Foglarna) p. 566 et suiv. 1858). Owen. {R.) Description of the Skeleton of the Great Auk. (Trans. Zool. Soc. 1862. pl.). | a Preyer (W.) Ueber Plautus impennis. Brünn. (J. f. O. p.110 et suiv. 1863 et p. 337 et suiv.) Steenstrup (J. J. Sm.). Et Bidrag til Geirfuglens Naturhistorie og saerligst til Kunskaben om dens tidligere Udbredningskreds. Med en Kaart og en lith. Tavle. Kjôbenhavn. F. S. Muhle, 1857, in-8. — Id. trad. franc. (Bullet. Soc. ornith. Suisse, P. T. 1868, 1 pl. col.). Des Murs !0.). Sur l'œuf de l’4. tmpennis. (R. Z. p. 1. pl. 1 et 2. 1866.) Dubois (A.) OEufs du PI. impennis (Arch. cosmol. pl. 3. 1865). Dubois (Ch.). OEufs du PI. impennis. (Ois. Eur., pl. 10. 1867.) Preyer (W.). Die Eier des À. impennis in deutschen Sammlungen. (J, f. 0. p. 58. 1860.) | GENUS II. AZC'A. L. Syst. (*) p. 130 (1758). DioMEDEA p. Scopol. Intr. ad Hist. nat. (1777). Torpa. Dumér. Z. anal. (1806). UTAMANIA. Stephens, Gen. Z. XIII. p. 30 (1825). « A{ca, nom islandais désignant la lenteur de la marche de ces oiseaux (Faber). Ce nom dérive peut-être du suédois Halca, qui signifie trébucher. Uiamania est un nom employé par les habitants de l’île de Crête pour désigner un oiseau plongeur de la grosseur d’une Sarcelle. (Belon.) Bec emplumé à sa base sur une ligne oblique de haut en bas et d’arrière en avant, jusqu’à l'extrémité (*) Type du Genre : Alca torda. L. ao. antérieure des narines. Mandibule inférieure emplu- mée sur un espace beaucoup moins étendu. Aïles propres au vol, atteignant la base de la queue, à Rémiges étroites et très étages; les plus longues Rémiges secondaires atteignent les deux tiers de la longueur de laile repliée. 2. ALCA TORDA. L. Syst. p.130 (1758). ÜTAMANIA TorDA et prcA. Leach, Brit. Mus. p. 42 (1816). ALCA BALTHICA, TORDA, GLACIALIS et ISLANDICA. Brehm, Handb. p. 1002-1005 (1831). À. TORDA. Audub. Orn. Biogr. III. p. 112 (1835), V. p. 428, pl. 214. Cre) À. TORDA. Gould, Eur. pl. 401 (1837). À. TORDA. Reich. Handb. pl. 5, f. 18-22 :1850". À. MICHRORHYNCHOS. Brehm, Vogelf. p. 410 (1855). UTAMANIA TORDA. E. Coues, Proc. Ac. nat. Sc. Philad. p. 18 (1868). ÜTAMANIA TORDA. G. R. Gr. Handb. B. TI. p. 95 (1871). Islandais, A/ka. Klumba. (Faber.\ Ferôe, ‘Alka, “Alkupisa (le jeune). À. Holm. Suédois, Tordmule, Taremule (Bleking). Jul (Gottland). Tord (cAngermanland). Mule (Nilsson). Anglais, Auk (Willughby). Les Anglais occid., Razor- bill. Bec en rasoir, d’où l'allemand Scheermesserschnäbler. Cornouailles, Murre (Willughby". Ecossais, Scout (Sibbald). Allemand, Scheerschnabel. Wasserschnabel. Allike. Scheermesser- schnäbbler. Kinbalk. Tordalk. Alk. (Bechst.) Hollandais, Alken. (Schleg.) Français, Pingouin macroptère (T.). Gard, Maowmaridat (Crespon). Mal marié. Tord dérive-t-il de Ture, qui signifie en suédois Joyeux compa- gnon? Mule, dans la même langue, sigaifie gueule. De l'islandais A/k dérive évidemment l'anglais Auk. N 99 Eté. Parties supér., joues, menton et devant du cou sur sa moilié supér. d’un noir tirant au brun de suite. Le reste du dessous du*corps, blanc. Bec noir avec trois ou quatre sillons blancs courbes sur les côtés de la. mandibule supér. Hiv. à peu près comme en Eté. Toutes les parties infér. blanches. Eté. ALCA TORDA. L. L. c. (1758). PLauTus Tonsor. Klein, Stemmm. pl. 38 (1759 . Scheermesserschnäbler. Klein, Verbess. Hist. d. Vüg. p:156 (1760). Azca Briss. Orn. VI. p. 89, pl. 89, f. 1 (1760). Le Pingoin. B. Ois. IX, p. 390, pl. 27 (17831. — Id. ent. 1003. PINGUINUS TORDA. Bonnat. Encycl. p.29, pl. 10, F. 1 (1790. PnGuInus pica. Bonnat. Encycl. p.30. (1790 :. tazor-Bill. Penn. Arct. Zool. XI. p: 221 (1797). Parties SUPÉT., joues, gorge, côtés et devant du cou d’un noir profond. Parties infér. blanches; cette couleur remonte sur le devant du cou et partage le noir de cette région, en formant un angle obtus à sommet dirigé vers le haut. Une ligne très étroite, blanche, s'étend de la base de larête de la mandib. supér. jusqu'au dessus de l'angle interne de Pœil. Couvertures des ailes et Rém. noires; les second. terminées de blanc, ce qui forme une bande transver- sale de cette couleur sur l’aile. Bec noir, pourvu de 9 à o sillons, dont le 2e à partir de Pextrémité du bec est blanc. Ces sillons sont légèrement courbés, offrant une concavité postérieure ; celui de la mandib. supér., qui forme la continuation du 2e sillon de la mandib. supér., est le plus large et blanc. Tarses, doigts et membranes noirs. Intérieur de la bouche jaune orangé clair. Iris brun foncé. Long. tot., Om38. Bec jusqu’à la commissure, 0m05. Espace dégarni de plumes le long de lParête du bec, Om05. Aïle repliée, Om19. Tarse, Om031. Doigt méd. sans ongle, 0n04 environ. \ — 34 — Hiver. ALCA BALTHICA. Brünn, Orn. bor. p. 25 (1764). À. UNISULCATA. Brünn. /. c. Femelle du Pingoin. B. ent. 1004. Diffère de l'adulte en Eté, en ce que le noir des par- ties supér. est moins décidé, surtout sur le derrière du cou, où il prend une teinte brunâtre. Le blanc du : dessous du corps s'étend jusqu’au menton et occupe toutes les plumes de la mandibule infér. Derrière l'œil est un espace qui se dirige vers l’'occiput où il a le plus de largeur; 1l est d’un blanc grisâtre, plus ou moins mélangé de noir brunâtre.. La ligne blanche du bec à l’œil est souvent visible. Cest sur son absence que Brehm avait fondé son A. balfhica. Comparez la descniprion de cette livrée par Benicken. (Isis, p. 887. 1824). Jeune. ALCA MINOR. Br. Orn. VI. p. 92. pl. 8. f. 2. A.picA. L. Syst. p. 210 (1766). Le Petit Pingoin. B. Ois.IX. p. 369. Jeune en Hiver. Diffère peu de l'adulte en Hiver. Noir des parties supér. moins foncé que chez les adul- tes. Une ligne blanche du bec à lPœil. Tempes grisà- tres. Bec noir, court, peu relevé le long de son arête supér., pourvu d’un sillon, très comprimé sur les côtés et entièrement noir. Jeune en Sept. Plumes très molles. Parties supér. d’un noir brunâtre. Rém. second. blanches à leur ex- trémité. Face, gorge et haut du cou gris foncé. Bas du cou, poitrine, abdomen, flancs, couvertures du des- sous de Paile blanches, tachetées de gris. Bec noir, très étroit, pourvu d’un seul sillon. Intérieur de la bouche d’un jaunâtre pâle, ainsi que la langue. Les sujets plus jeunes en apparence ont le bec court et complètement dépourvu de sillons. Ils se montrent en cet état sur les côtes d'Hendaye même en Janv. et Févr. Poussin. Meves, Bidrag till Sveriges Ornith. (Oefvoers. K. Vet. A%. Fürkandl. n° 3. 1868). Marchand (A.). 2. Z. p. 242. (1870). pl. 10. (1863). À l’âge de 8 jours environ, fin Juil. Bec brun, à peine plus élevé que celui du Poussin de Uroa troie; mandibule supér. marquée d'un sillon peu apparent. Intérieur de la bouche et langue couleur de chair pâle. Front, tête, face, nuque et gorge. blancs. Dos et croupion noirs, teintés de ferrugi- neux. Pieds bruns. Petites plumes du corps courtes et ser- rées. Long. tot. 6”. (D’après Faber : Zsis, p. 673. 1827.) Transihon du duvet au premier plumage. Bec étroit, brun, à sillons peu marqués. [ris brun. Intérieur du bec et langue couleur de chair. Parties supér., joues et tempes d’un brun noir. Sur la tête et le cou se voient des poils laïneux blancs. Derrière les yeux existe une tache blanchâtre. Dessous du corps blanc. Une bandelette autour de la gorge, cuisses, pieds, tuyaux des Rém. et des Rectr. bruns. Long. tot. 9”. (aber. 7. c.). ANATOMIE. Deux carotides (Garrod). Hagirar. Doit être probablement exclu de la Faune du Spitzberg (A. Malmoren, J. f. O. p. 454. 1863). Commun surtout vers le Cercle polaire, sur les côtes de l'Océan glacial; environs du Cap Nord. (Wal- lengr.) Tromeô. (Liljeb.) Ile de Gottland, C. C. (A. Andrée). Laponie russe, G. Niche à Wardôü, Renû et Hornô, pond vers le milieu de Juin. {Schrader). Mer blanche, C. Océan glacial arct., plus R. en Sibérie. (Pall.). Finlande. (Palmén'. Livonie. (G. Seidlitz). Niche à Bornholm, arrive vers la fin de l’année, À. C. (Kjärbôlling). C. G. en Aut. Sur les côtes de l’Ecosse et de l'Angleterre. (Macgill.) Pas à Guernesey. (CG. Smith). Côtes de la Belgique (de Sélys). Hollande (Schleg.) De pass. en Hiv. sur les côtes du N. de la France. Se repro- duit accit. près de Cherbourg, à Aurigny. (Degl.) Scine-Inf. (Hardy). Manche, ©. C. Niche. (Le Mennicier). Morbihan, pas GC. (Taslé). Lan- des, Irrég. (Dubalen). Biarritz, Saint-Jean-de-Luz, Hendaye, Janv. et Févr. (L. O.-G.). Santander. Andalousie. (H. Irby. Portugal. Acc. (A.-C. Smith). R. sur Les côtes méditerranéennes de l'Espagne (H. Saun- ders). Côtes de l'Italie et de la Sicile. (Malh..) RC TUE Côtes de l'Algérie, Acc. (Loche). Tanger (Garstens.) Canaries, plus . C. vers les iles de VE, que vers celles de l'O. (Bolle). Labrador. Beaucoup plus C. dans la baie des Esquimaux. (E. Coues. Groënland. (Holbüll. | MoEurs. Les Pingouins ne sont pas rares au Groënland mérid., où ils arrivent vers la fin d’Avr. Ils émigrent en Août avec les jeunes. C’est le seul oiseau de ces contrées qui quitte la côte avant la mue. (Holbôüll). Sur les côtes d'Islande, l’Alca torda niche en colonies sur les écueils ou sur les rochers escarpés. Les habitants recherchent leurs . œufs avec avidité. Faber, Jsis. p.674 et suiv. 1827). Ses habitudes sont les mêmes dans le N. de l'Europe, où il niche en colonies avec les Guillemots et d’autres oiseaux. Il choisit les écueils escarpés, tels que ceux des Carlsüar, près du Gothland. Cet oiseau-est très commun à Schuretskaja dans l’Ostfinmark, à Wardô, Renô, etc. Il émigre en Aut. vers le S. Dans ces contrées, on prend le jeune dans le nid à l’aide d’un crochet, comme le Teiste. Ailleurs, on emploie dans le même but des filets tendus en l’air entre les écueils, où il passe en volant en troupes. (Nilsson.) jé CHASSE. « Sa démarche est mal assurée et incertaine comme celle « d’un homme portant une trop lourde charge, d'où est venu le pro- « verbe norvégien : Soûl comme un Alk..... IL à recours à une ruse « qui, si elle ne réussit pas toujours, se pratique souvent et procure « un divertissement agréable. Dès que l’on découvre un Pingouin « posé sur l’eau dans la direction où un chasseur veut se rendre, il « dirige son embarcation du côté de l'oiseau et se met à chanter, d’a- « bord d’un ton peu élevé; mais plus il s'approche, plus il élève sa « voix : de telle sorte que d’un chant ordinaire elle se termine par des « cris allant toujours crescendo. Si le chasseur est du nombre de ceux « auxquels la nature a donné le privilège d'organes très puissants, « cette musique devient fatigante pour le Pingouin. IT en résulte « souvent, surtout si l'oiseau est jeune et peu méfiant, qu'il reste « immobile sur l’eau, tenant le cou tendu et le bec relevé en l'air, « et laisse le chasseur s'approcher à portée de fusil. Il parait tellement « charmé de la musique qu’il oublie même de plonger lorsqu'on « le tire, alors il est difficile de le manquer. » (Ekstrôm Sj0/ogel- jagten à medlersta delen af Ostersjôn's vestra Skärgard. (Tidskr. f. Jägare och Naturforsk. I. p. 274.) Can) NOURRITURE. Petits poissons. Crustacés. PROPAGATION. MWidification. Choisit de préférence les îles offrant des rochers à pic et pourvus de fissures et d’excavations., Comme l’eau en filtre constamment dans l’intérieur de la cavité où l'œuf est placé, l’oiseau le dépose sur un amas de petits cailloux pour le mettre à Pabri d’une trop grande humidité. Cet oiseau niche souvent en com- pagnie de l’Uria grylle. (E. Coues, {. c. p.250.) Œuf. Unique. D'un gris verdâtre presque blanc. Taches profondes brunâtres ou cendrées. Taches superficielles plus grandes, de forme arrondie irrégulière, réunies surtout vers le gros bout. Long. 074 sur 0x18—050. Œufs “Coueillis en Amérique. De forme à peu près semblable, mais différant entre eux beaucoup pour la couleur. Long. 3 ee envi- ron; largeur, un peu moins de 2. Teinte générale d’un blanc pur ou: d’un blanc légèrement bleuâtre. Taches d’un brun d'ombre de diver- ses nuances, se réunissant ordinairement vers le gros bout en forme de couronne; ces taches sont quelquefois réparties-sur toute la surface de l'œuf. Leur forme varie; on en voit qui se réduisent à des points, tandis que d’autres sont très larges. (E. Coues, Proc. AG. nat. Sc. Philad. p. 251. 1861.) Un œuf figuré par Thienemann (Fortpfansz. d. ges. Vôq. pl. III Cf. 39) est d’une teinte générale rousse, avec des taches brunes assez grosses. Büdecker, Pässler et Brehm, Die Eier d. europ. Vôüg. pl. 15. f. 2. TRIBUS IT. FRATERCULINÆ Lunpzæ. Pall. Zoogr. (1811). Bec plus haut que long, pourvu de sillons. Narines linéaires, surmontées d’une membrane nue. Tarses peu comprimés. Queue courte et arrondie. Angles du bec munis d’une peau boursoufflée. Une excroissance charnue au-dessus et au-dessous de l'œil. Plumage peu variable suivant l’âge, le sexe ou la saison. Ces oiseaux sont monogames. Moeurs. « Au commencement d'Oct. (vieux style) les Mormonidæ « commencent à quitter les côtes du Kamtschatka ; on ne sait pas en- « core où ils se rendent... À la fin de Mai (vieux style) ils reviennent « sur la côte du Kaintschatka. .. En marchant ou en restant à terre, ) + Aie ils tiennent le corps dans la position horizontale comme les Canards, et non pas verticale comme les Alques...Tls s'élèvent avec difficulté de la surface de l’eau... Une fois dans l’air, ils volent précipitam- ment, dans une direction droite ou décrivant une courbe très lon- gue... Cette particularité du vol des Mormonidés est connue des Aléoutes, qui savent l’exploiter. Le chasseur élève brusquement en avant de l'oiseau qui vole une longue perche au bout de laquelle est planté un filet tendu sur un cercle; loiseau, au lieu de changer de direction, donne dans le filet avec tant de force, qu'il tombe à terre ou se prend dans les mailles... Ils sont très querelleurs et belliqueux. Les mâles de La Lunda cirrhata $’acharnent à ce point que, pendant leurs luttes, les pêcheurs Ics prennent facilement à la main... La voix des Mormonidés est en général semblable à celle de la F. arctica. On peut limiter facilement en répétant précipitam- ment or, er ou &'; les différences dépendent de la distance à laquelle on entend crier l'oiseau. Leurs sens sont assez faibles, surtout fa vue. Pendant le brouillard, ils tombent sur les vaisseaux. Le mode de chasse pratiqué par les habitants des iles Couriles paraît étre basé sur la faiblesse de la vue. Avant le coucher du’ soleil, 1ls se rendént dans les endroits où les Simorphus cristatellus passent la nuit. Au moment du crépuscule les oiseaux y arrivent en grandes bandes, et se cachent, pour dormir, sous les débris (es rochers. Cest alors que les Couriles les prennent en grard nombre. La relation ridicule et inexacte de Steller est fondée sur ce genre de chasse...» (Dy- bowski.) PROPAGATION. Les Macareux creusent des galeries pour nicher. Œuf de forme ovale allongée ; coquille assez épaisse, rude au toucher, sans taches foncées. BIBLIOGRAPHIE : | Bureau (L.) Recherches sur la mue du bec de la Famille des Hor- monidæ. (Bull. Soc. Zool. de France. p. 1. 1879 pis.) Dybowski. Observations sur les oiseaux de la Famille des Mormo- midés. (Bull. Soc. Zool. de France. p. 290. 1882.) pts STIRPS. FRATERCULEÆ. _ GENUS I. FRATERCULA. Briss. Orn. (1760). ALCA p. L. Syst. (1758). Mormon. Illig. Prodr. (1811). LUNDA. p. Pall. Zoogr. (1811). Larva. Vieill. Anal. (1816). - CERATOBLEPHARUM. Brandt, Bull. Ac. Pétersb. (1837). Bec peu fendu, très comprimé, aussi haut que long à sa base, à bords droits, à arêtes vives en dessus et en dessous, saillantes au-dessus du crâne et au-des- sous du menton; celle de la mandibulie supér. arron- die jusqu’à la pointe, qui est échancrée; larête de la _ mandibule infér. arrondie à sa base, puis se terminant en ligne droite jusque vers la pointe, qui est coupée obliquement et pourvue d’une échancrure. Les deux mandibules parcourues sur leur moitié terminale par des sillons à concavité postérieure, plus larges vers le bas que vers le haut, plus ou moins nombreux et profonds. Narines linéaires, basales, situées près des bords du bec, percées de part en part et surmon- tées d’une membrane nue. Une membrane boursouf- flée aux commissures du bec et des protubérances charnues au-dessus et au-dessous des yeux. Tarses réticulés, plus courts que le doigt int. Ailes courtes, aiguës. Ongle du doigt int. arqué et tourné en dedans. 16 Rectrices. Deux Espaces incubatoires. N. B. Avant les récentes découvertes de M. L. Bureau sur les changements qui s’opèrent dans le bec des Aacareux sui- vant les saisons, il était impossible de juger d’une manière certaine de la valeur spécifique de quelques oiseaux de cette Famille. M. Bureau a démontré (Bull. Soc. Zoo!. de France. p. 376 et suiv. pl. V. 1877) que le bec des Mucareux était AS; ee sujet, à des époques fixes, à une sorte de mue, par suite de laquelle certaines pièces de cet organe tombent et laissent des vides qui donnent à celui-ci un aspect tout différent de celui qu'il offrait auparavant. Aïnsi le même oiseau examiné à deux époques différentes paraît appartenir à deux Espèces distinctes. | i Le savant ornithologiste que nous venons de citer a compté chez les Macareux neuf pièces cornées, qui sont, d’après ses propres expressions : A la mandibule supérieure : 1° L'Onglet corné, situé à la base du bec et l’embrassant comme une fourche. 20 La Cuirasse nasale, qui se trouve en avant de l’Ongét, et se compose de deux lames triangulaires réunies par le som- met l’une à l’autre, et offrant une petite pièce qui se détache, et qui est la Zamelle sous-nasale. 3° La S'eissure prénasale. C'est un sillon qui sépare la Cui- rasse nasale du premner grand Bourrelel. As La Zamelle orangée où transparente. Pellicule cornée d’un beau jaune orange, qui recouvre la moitié postér. du premer ou grand Bourrelel, et ne s’en distingue que par sa coloration. 5° Bourreleis et (outlières. La moitié antér. du Bec offre trois Bourrelels et Gouthères qui persistent toujours. A la mandibule inférieure : 1° Le Ziseré corné, situé à la base du Bec; il est d’un jaune orangé vif au Print. 2° La Cuirasse mentonnière, Lamelle composée de deux piè- ces, l’une à droite, l’autre à gauche, réunies sur l’arête infér. du Bec. Sa chute laisse voir le #rsangle atrophique dont le bord infér. est formé de deux lignes droites qui se ren- contrent à angles. En Aut. le bord épais des paupières, qui est d’un rouge vermillon, s’atrophie et devient incolore. Les Plaques cornées se détachent et laissent un derme dénudé. (D’après M. Bureau, /. c.) On voit d’après cela que le #ormon Grade de Brehm, fondé en grande partie sur des sujets examinés après la chute des IA pièces qui viennent d’être désignées, ne peut être maintenu comme Espèce distincte. Il doit être réuni au ormon ou Fratercula arctica, ainsi que la plupart des ornithologistes l’ont toujours cru. — 3. FRATERCULA ARCTICA. Leach, Brit. Mus. p. 42. (1816.) PLauTus ARcTICUS. Klein, Stemm. p. 37. (1759). Weissback. Seepapagey. Klein, Verbess. Hist. de Vügq. p. 155. (1760). FRATERCULA. Br. Orn. VL p.811. pl. 6. £. 2. (1760). ANAS ARCTICA CLUSII. Salerne, Orn. p. 366. pL. 26. £. 2. (1767). Le Macareux. B. Ois. IX. p. 358. pl. 26. (1783). — Id. ent. 275. Puffin Penn: Arc. Z. III. p. 223. (1792, ALCA cANAGULARIS. Mey. et Wolf, Taschenb. II. p. 442. (1810). Lunpa ARCTICA. Pall. Zoogr. IT. p. 365. (1811). MorMoN FRATERCULA. T. Man. IT. p. 93. (1820). M. arcricus Naumann, sis p. 738. pl. 7. f. 5, 6. (1821). FRATERCULA ARCTICA. Steph. Gen. Z. XIII. p. 37. (1825). M. FRATERCULA GRABZ et POLARIS. Brehm, Handb. p. 999. (1831). .M. FRATERCGULA. Gould, Eur. pl. 43. (1837). CERATOBLEPHARUM ARCTICUM. Brandt, Bull. Ac. Péiersb. IT. p. 348. (1837). Mormon aAroTICA. Audub. B. Am. p.238. pl. 464. (1844). FRATERCULA ARCTICA. Reichh. Handb. pl. 5. f. 23-25. (1851), LUNDA ARCTICA. p. Schleg. Mus. P. B. Uriuat. p. 28. (1867). FRATERCULA ARCTICA. E. Coues, Proc. Ac. Philad. p. 21. (1868). lratercula. Cette dénomination est due à Aldrovande : « Qu'on se figure un Oiseau habillé d’une robe blanche avec « un froc ou manteau noir, et un capuchon de cette même « couleur, comme le sont certains moines, on aura le por- FRATERCULA GLACIALIS. Leach, Gen. Z. XIIL. P. I. p. 40 pl 4 F2. (1825). MoRMoN @LAcrauIS. Naum. /sis IL. p. pl. 7. (1821). M. GLActALIS. Brehm, Handb. p.998. 1831). M. ARCTICUS. Malmgr, Oefoers. K. Vet. 1. Forhandl. p.113. (1863). FRATERCULA PA CA Newton, Jbis p. 212. pl. VI. (1865). . LunpaA ARCTICA, 9. Schles. Mus. P. B. Lund. p. 28. (1867). 5 « trait de cet oiseau, que pour cette raison j'ai surnommé le « petit moine, #ratercula. » (Aldrov: Ornitk. III. p. 215.) MorMon, de Mc, masque de théâtre avec une bouche énorme. CERATOBLEPHARON, de K£oos, corne, et de Bxéowpov, paupière. Islandais. Lundi; le jeune Lundakosa. (Faber). Feroe. Lundi; le jeune Lundapisa. |A. Hohn). HU ÉSSA ARE Danois : Süpapegôe, Perroquet de mer, à cause de la ressemblance éloignée de son bec avec celui du Perroquet. Suédois : Lunnefogel. (Nilsson. AT: “hi Partie sept. du pays de Galles : Puffin. (Willughby). Klein dit que ce mot est une onomatopée. Partie mérid. du pays de Galles : Gulden head. Boitienose. Tête d'or. _ Nez en bouteille. (Willughby). Cornouailles : Pope. (Id.) York : Mullet. (Xd.) dE Nord de PAngleterre à l'embouchure de la Tesa : Culterneb. (Id.) (*}. Allerhand : Larventaucher. (Brehm). Plongeur à masque. Français : Macareux, de macer, maigre, probablement parce que cet oiseau était considéré comme gibier maigre. k Espagnol : Frailecillo pequeño. | Guirao). Portugais : Papagoio de mar. (A. G. Smith). Part. supér. d’un noir lustré. Parties infér. blan- ches. Au bas de la gorge est un collier noir qui ne remonte pas jusqu'au menton. Long. tot. 0"30 envi- ron. Bec (Bureau, Bull. Soc. Z. de France, pl. V, £ 4, 9, 3. ann. 1878). | FRATERCULA GLACIALIS. E. Coues, Proc. Ac. Philad. p. 23. (1868). ALCA GLACIALIS. G. R. Gr. Handl. B. III. p. 96. (1871). Teintes et aspect général du Fr. arctica. Taille plus forte. Bec beau- coup plus grand, à arête plus arquée, descendant perpendiculairement vers la pointe. Mandibule supér. pourvue de 4 sillons bien marqués; linfér. en offre 3, c’est-à-dire que chaque mandibule en, porte un de plus que chez Fr. arctica. Plumage semblable à celui de cette dernière ESpese (E. Coues, Proc. Ac. nat. Sc. Philad. p. 23.868). onsultez : Malmgren, J. f. O. p. 267 et suiv. (1865). (*) Suivant Faber, (Isis p. 658. 1827) ce mot signifie Becen, soc de charrue. — 43 —. _ Print. Parties supér. d’un noir foncé et lustré. Lo- rums et côtés de la tête, du cou et gorge d’un gris très clair. Au bas du cou est un collier noir, qui se réunit au noir du dessus du corps et ne remonte pa jusqu’au menton. Parties infér. blanches. Extrémité du bec rouge. Ourlet corné couleur de chair et trans- lucide. Cuirasse nasale bleu de plomb ainsi que la Lamelle sous-nasale, Lamelle orangée, transparente, orangée. Liseré corné de la mandibule infér. dun orangé très vif. Cuirasse mentonnière bleu de plomb. Long. tot. On20—350. Bec jusqu'aux commissures Om04. Id. à partir du front 0m052 environ. Sa plus erande hauteur, Om045. Tarse Om031. Doigt méd. Om048. Aïle repliée 0m017. Queue 0Un048. Bord libre des paupières rouge vermillon. Plaques cornées des paupières gris de fer. Derme des com- missures jaune orange, Tarses et membranes orange. Ongles noirs. Iris blanchâtre. Jeune. Alca deleta. Brünn. Orn. bor. p. 25. (1764). Mormon arctica. Naum. /ss pl. 7. f. 7. (1821). M. arctica juv. Ls Bureau, Bull. Soc. Z. de France, Hu 2 (4867) | Hagrrar. Côtes de l'Océan atlantique sept. Océan arct. Spitzberg. Groënland. (Coues. FRATERCULA CORNICULATA. G.R. Gr. Gen. B. IL. p. 367. pl. 174. (1849). MorMON CORNIGULATA. Naum. Isis p. 782. pl. 7. f. 3. (1821). M. cornicuzaTum. Kittl. Kpfre. I. f. 1. (1832). M. GLacraLis. Gould, Eur. pl. 404. (1837). M. GLAcrauIS. T. Man. IV. p. 579. 1840). M. GLACIALIS. Audub. B. Ain. p. 236. pl. 463. (1844). LUNDA CORNICULATA. Schleg. Mus. P. B. Lundæ p. 28. (1867). FRATERCULA CORNICULATA. E. Coues, Proc. Ac. Philad. p. 24, (1868 . ALCA CORNICULATA. G. R. Gr. Handl, B. IIL. p. 96. (1871). = Bec peu élevé, sans sillons, jaunâtre à la base, bru- nâtre dans le reste de son étendue. Pieds d’un jaune rougeâtre sale. Calotte, dos et un long collier devant le cou, d’un noir gris. Le reste du dessus du corps d’un noir brillant. Côtés de la tête et gorge d’un gris cendré sale. Dessous du corps d’un blanc terne, tirant sur le gris, (Nilss.) Jeune à un âge moins avancé. Angles du bec dun jaune d’ocre très pâle. Celui-ci dépourvu de sillons, peu élevé, son arête peu courbée. Un triangle d’un bleu plombé s'étend jusqu’au delà des narines, ayant sa base vers les Lorums et son sommet dirigé vers la pointe du bec. Un triangle semblable, mais d’une teinte plus rougeûtre, existe à la base de la mandib. infér. Arêtes supér. et infér. du bec d’un rouge bru- nâtre pâle, passant au brun rouge,plombé vers l’ex- trémité des deux mandibules. Iris d’un blanc jaunâtre. Tarses d’un jaune verdâtre lavé de plombé pâle sur leur côté ext.; d’un jaune pâle sur leur côté int. Cette nuance se prolonge sur les doigts, qui sont un peu plus foncés. Articulations métatarso - phalangiennes d’un plombé verdâtre pâle; cette teinte est très peu, marquée à larticulation du doigt intér. Membranes Un prolongement charnu sur la paupière supér., grêle, terminé en pointe; un autre prolongement sur la paupière infér. Côtés de la tête blancs, une ligne derrière l’œil et les côtés de la mâchoire infér. tein- tés de cendré foncé. Une ligne étroite blanche le long du bord de la- vant-bras. Parties supér. d’un noir bleu très brillant. Du noir plus foncé entoure le cou par devant, et s'étend sur la gorge et le menton jusqu’au bec. Parties infér. blanches, excepté quelques plumes allon- gées noirâtres sur les flancs. Bec caractérisé par sa brièveté Long. tot. 14.50. (D’après E. Coues.) Partie basale du bec jaune serin ou citron clair, l’antérieure rouge de corail; la couleur jaune prolongée jusqu’à la troisième gouttière, occupe les 4/5 de la surface du bec, de sorte que le bout seul de celui- — 45 — d’un jaune orange terne. Intérieur du bec de cette couleur; taille petite. | Tels sont les individus que l’on observe en Hiver sur les côtes d'Hendaye. Poussin. À l’âge de 6 jours. Couvert de plumules très serrées et longues, ce qui le fait ressembler au poussin d’une Strix. Bec étroit, à peine plus élevé que celui du poussin de l’A. torda, brun, à pointe plus pâle, ainsi que la face. Tuyaux des Rectr. et des Rém. noirs. Un espace blanc carré sur là poitrine; abdomen de cette couleur. Iris brun. Pieds couleur de plomb. Membranes plus foncées. (D'après Faber, * Isis p. 662. 1827. — À. Marchand, R. Z. p. 260. 1870. pl. 4. 1865). OBSERVATION. On ne trouve pas de différences sensibles entre les exemplaires du Spitzberg, de l'Islande, et des Fo- æeldar du Finmarek. Ceux du Bohuslan sont un peu plus petits, et leur bec est moins élevé. (Malmgr. Nya Antecnmingar. — J. {. O. p. 267-269. 1864). Cette remarque de Malmgren prouverait que les individus du Bohuslan seraient de jeunes sujets venant du Nord, attendu que cet auteur leur trouve des rapports avec les J/acareux des Ferüe où de Graba, qui sont des sujets dont le bec n’est pas complètement développé. Ci est rouge. Bordure-des paupières rouge corail, appendices verru- queux des paupières noirs. Sur les côtés de la tête, près la limite du plumage noir, traverse une gouttière étroite, mais assez profonde: cest une ligne noire sur fond blanc, les plumes qui la couvrent étant noires à leur extrémité. Rosace de la commissure orangée. [ris cendré ou blanc brunâtre. Pattes orangées (Dybowski.) HABITAT. C. sur les côtes de l'Océan Pacifique vers le 45° Lat. Sept. (v. Kittl.). PROPAGATION. UEuf plus gros que celui de Frat, arctica. 0w06 sur 0m044. (Degl. et Geïbe). up ANATOMIE. «… 8 Côtes, la dernière est une fausse côte. « Bassin offrant tout-à-fait la forme et la longueur de celui de « l’Uria grylle, mais l'os saque n’est pas rétréci; le trou ovale « moins long, l’apophyse postér. du pubis moins longue. « S'acrum aplati et percé de trous. 9 Verres caudales…. S'ter- < num plus court que celui de l’Uria grylle. offrant par der- « rière une échancrure très courte et très étroite, et tout près « un trou ovale, la plaque pectorale postér. large et très « proéminente; tout près de ce trou il y a une échancrure « en forme de croissant. Le Préchet aussi élevé que celui « de l’'Uria grylle, mais plus fort et avec un bord plus élargi. « L’élévation du S'éernum derrière la Clavicule est très con- « sidérable. Cet os, de même que la Vouwrchetle, comme chez « les Plongeons. Omoplate en forme de faucille, de la longueur « de l’avant-bras, fort. Os de l'épaule pas très forts. Bras et « Main de la même longueur et de la même forme que ceux « des Plongeons. Avant-bras un peu plus court... » (Faber, . Jsis. p. 662-663. 1827). HagirarT. Islande, C. C. Niche sur plusieurs points de Pile. (Faber). _ Ferôe, CG. G. A. Holm). Se tient sur les rochers de la Scandinavie, près du Norland, aux iies Lofoden, vers le Finmarck. (Nilss.). Finlande, Rég. sur les côtes sept. Acc. vers le S. (Palmén). Presque tous les récifs des côtes de l'Ecosse et d'Angleterre, jusqu'à celles de Cornouailles. (More). Guernesey, GC. GC. Rég. en Eté. (CG. Smith, Guernesey, etc., p. 179). GC. en Hiv. sur les côtes de Holiande. R. sur celles d’Allema- gne. (Brehm.). Côtes de Belgique, Acc. (de Sélys). C. en Hiv. sur les côtes de Hollande. Se reproduit sur les côtes et sur les îles de la Bre- tagne, à Aurigny etaux Aicuilles d'Etretat. Degl.). Falaises d'Antifer. (Eemetteil). Landes, irrég. (Dubalen). Manche, (Lemennicier). Mor- biban, R. | Taslé). Loire-Inf. R. R. (Blandin!. Charente-Inf. Ass. GC. (Beltrémieux). Hendaye, Hiv. (L. O.-G.). Aude, Hérault, Hiv. Pvyré- . nées-Or., fin de l'Hiv. (Lacroix). Côtes de Provence, R. R. (Crespon). Sicile et Italie, Acc. En 1838, une bande de 8 à 10 individus s’est mon- trée dans le détroit de Messine. (Malh.) Malte en 1832. Schembri). Ga- lice, Acc. La Corogne, Janv. et Févr. (D. Francisco’. R. sur les côtes de la Méditerranée. (H. Saunders). Portugal. R. (A.C. Smith!. Côtes de l'Algérie. (Loche,. Tanger. (Carstens\. Moeurs. « Cet oiseau arrive en Islande comme subitement vers la « fin de Févr, et le commencement de Mai... Au commencement de 1 ee mi Et EL te À à de « Sept., l1 plupart, jeunes et vieux, ont quitté les côtes, de sorte qu’en « Hiv. on n’en voit plus. .. » (Faber, 1sis, p. 666, 1827.) On ne peut comprendre comment des oiseaux si bien organisés pour la natation et pourvus de tous les moyens de sauvetage, puisqu'ils sont doués d’ua vol soutenu, peuvent être la victime des tempêtes, qui en rejettent souvent des milliers sur nos côtes. « Le vent du N. nous a « « « « « « (C « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « envoyé cet Hiver des milliers de Macareux morts et noyés dans la mer. Ils font tous les ans un voyage par mer vers la fin de Févr. ou au commencement de Mars, lorsqu'elle est orageuse, beaucoup se noient... » (Baillon). «Le Macareux peut marcher sur ses pieds, et non pas, comme Bewick l'a dit, sur la partie postér. de son tarse. .. aussi se tient-il moins droit ou moins couché que l’Uria Troile... Pendant l’époque de là reproduction, il aime à se percher sur les rochers les plus éle- vés. .. Olaffsen à fait remarquer que, comme les Plongeurs, dès qu'il est dans l’intérieur des terres, il est comme égaré, et sc laisse prendre avec la main... » Faber, /. c.) « Le Macareux est un oiseau très utile aux Islandais... Pendant l'Eté on prend une quantité incroyable de ces oiseaux. On leur enlève la peau et on les suspend pour les faire sécher... Ensuite on les brûle, comme accessoires de la tourbe, et cela avec une odeur dont on peut se faire une idée... Les jeunes peuvent facilement s’ap privoiser, mais ils meurent au bout d’une année. » Faber (4. c.). « Les Macareux fournissent au x habitants des côtes de ia Scandinavie une ressource alimentaire abondante. On les chasse avec de petits. chiens, à poils ras et à oreilles pesdantes, d’une race particulière. On envoie dans ce but un garcon ou une petite fille, qui part vers les 3 heures du inatin et conduit les chiens vers les terriers. Dès qu'un oiseau se précipite dans un trou, un chien se met à Paffût à l'entrée de la galerie et le saisit aussitôt qu'il veut sortir. Le petit garcon ramasse les oiseaux que Îles chiens ont pris, leur tord le cou et Les accroche à sa ceinture. Il revient ainsi avec une sorte de cein- ture d'oiseaux. De cette manière, le jeune chasseur conserve la liberté de ses mouvements, et peut encore, à laide dun crochet, tirer les oiseaux en dehors de leur creux. Cette chasse dure tout Pété. Les habitants de ces contrées salent leur provision pour la conserver. Le duvet est employé comme édredon. » (Nilsson). NOURRITURE. Crustacés. Les jeunes sont nourris de petits poissons. Si l’on ne surprend pas ces oiseaux au moment où ils péchent, il est difficile de déterminer quelle est leur nourriture, car on ne trouve presque jamais rieu dans leur estomac. (Fuber.) un PROPAGATION. Nichent dans des trous qu’ils se pratiquent eux- mêmes; ceux-ci sont horizontaux, subcirculaires, d’un diamètre à peine suffisant pour le passage de l'oiseau. Leur profondeur est varia- ble; cependant elle ne dépasse pas une longueur telle qu’on ne puisse prendre l’œuf en introduisant le bras dans la galerie. L’extrémité du couloir où l’œuf est déposé est un peu plus large. (d'après E. Coues, Proc. Ac. nat. Sc. Piniad. p.254. 1867.) « € € NX DS « Niche vers la fin de mai. s'empare quelquefois dans ce but des terriers des Lapins. (Degl.) «Les Macareux creusent sous terre des terriers obliques ayant de 2 à 3 aunes de longueur sur 6 pouces de diamètre ; au fond de ce- lui-ci l'œuf est déposé... Si on le prend, l’oiseau en pond un nou- veau; si on tue le dernier, l'œuf est couvé par d’autres oiseaux... Le Macareux se nomme en islandais Prest, prêtre, à cause de la couleur de son plumage; à Grimsôe on nomme l’Alca torda Prest- kona, prêtresse, parce que quelquefois il niche dans le même trou que le Macareux. Mais les habitants de Grimsüe ajoutent que le Prest n’agit pas toujours bien avec sa femme, à laquelle il donne de violents coups de bec. Le poussin, qui ressemble à un poussin de chouette, est nourri avec assiduité par les parents et devient très gras. Ceux-ci lui portent la nourriture dans leur bec, en faisant entendre un son flûté dûäàh... Lorsque l'oiseau arrive au bord de son trou, il s'arrête longtemps, et examine ce qui se passe autour de lui... Si l’on approche de la montagne sur laquelle la colonie de ces oiseaux a fixé son séjour, on entend un bourdonnement con- tinuel occasionné par les oiseaux qui entrent et qui sortent. Mais cependant tous ne sont pas en mouvement. » (Faber.) « Tandis que certains Palmipèdes ne portent à chaque voyage qu'ils font à leur nit qu’un seul poisson, le Fr. arctica revient toujours avec plusieurs captures. Chaque fois qu'il a pris un Ammodytes tobianus, il reparaît à la surface de l’eau, place la tête du poisson . dans son bec, en laissant dépasser le corps. Mais il ne laisse jamais échapper cette prise, lorsqu'il en saisit une nouvelle. Dès qu’il a 8 ou 10 poissons dans son bec, il les arrange toujours par ordre, ayant soin d'en tenir un nombre égal de chaque côté. C’est ainsi qu’il s'envole vers son nid. S'il a quelque inquiétude, il reste un certain temps à l'entrée de sa galerie, ne lâchant pas les poissons, qui lui forment une sorte de moustache, et lui frappent les joues en s’agi- tant chaque fois que Poiseau fait un mouvement. C'est ainsi que l’on voit des lignes entières de macareux posés sur le bord des ro- chers. » (Faber, Das Leben der hochnordischen Vügel.) Œuf unique, d’un blanc grisètre; quelquefois teinté de jaunätre. 2 Me Taches plus ou moins distinctes, isolées, comme effacées, grisätres, accumulées vers Le gros bout. 0*063, sur 0043. Vu par transparence, cet œuf paraît d’un gris jaunâtre à l’intérieur. Il ne peut être confondu qu'avec celui de Fulmarus glacialis, dont il se distingue par une co- “quille plus forte. (Thienem.) Thienemann, Fortpflanzungsgeschichte. pl. Ve. f. 7. a-c. Bädecker, Pässler, et Brehm, D. Eier d. europ. Vüg. pl. 80. £. 6. PRVPDSS IUT URTENZ: UriaNZx. G. R. Gr. List. Gen. B. (1840). Unix. Id. ivid. (1841). . CEPPHINZ. Reich. Handb. (1852. Bec dépourvu de sillons, peu élevé, à bords tran- chants, à arête arrondie. Narines linéaires, à moitié fermées par une membrane emplumée. Queue courte, arrondie. 12 Rectr. Tarses grèles, réticulés. Plumage d'Eté différent de celui d'Hiv. Sexes semblables. Un espace incubatoire de chaque côté du ventre. ANATOMIE. Leur squelette se distingue surtout par un séer- num allongé, aplati et étroit, pourvu d’un brechet saillant qui diminue de plus en plus de hauteur vers l'extrémité. Côes étroites, articulées à angle très aigu; les deux dernières sont libres... Omoplate falciforme allongé,-presque aussi long que V’Huinérus. Celui-ci comprimé, et plus long que l’Avant-bras… Fémurs un tiers plus longs que les tibias; péroné très long, plus du double du tarse, sans rotule prolongée... (Faber, Isis p. 967, 1824.) Mours. « Il est difficile aux Guillemots de prendre leur vol lorsqu'ils sont sur l’eau; ils se livrent surtout à cet exercice quand ils ont des « œufs ou des petits. Dans ce cas, leurs mouvements d'ailes, de même « que les oiseaux chez lesquels ces organes sont peu développés, sont « très rapides ; ils s'élèvent assez haut, et alors leur vol est soutenu. — 4e « Ils se laissent tomber à plat ventre sur l’eau... Ils excellent à plon- « ger... Au moment de pénétrer dans l’eau, ils ouvrent leurs ailes; « on peut les voir ainsi nager à plusieurs brasses de profondeur en « faisant mouvoir leurs ailes. Lorsqu'ils sont posés sur les écueils et « que quelque chose les effraye, ils se laissent tomber perpendiculai- « rement dans l'eau... Il paraît que ces oiseaux plongent à une très « grande profondeur, car j'en ai trouvé dans l'estomac du Squalus « carcharias islandicus, qui se tient toujours dans les endroits Les plus « profonds. Lorsqu'ils marchent, leur position est verticale ; ils tien- « nent le. cou tendu, leur courte queue repose sur le roc, et leurs « jambes touchent leur veutre. C’est ainsi qu’ils se déplacent; par cette. « raison, leur allure est vacillante et embarrassée, car ils appuyent «_ le tarse en entier sur le sol... Il est impossible de se figurer des « oiscaux-plus stupides et plus flegmatiques que les Guillemots. Au « moment de la reproduction, ils crient continuellement errr sur un « ton uniforme... Lorsqu'ils ne couvent pas, ils se placent en lon- « gues fiies sur les entablements des rochers... » (Faber, 1sis p. 970- 07) 8210) Œufs. Forme ovoïconique. Coquille de même nature que celle des Alcinæ. D’un beau vert ordinairement parsemé de rayures plus ou moins sinueuses et irrégulières, brunes, noires, fréquemment concentrées au sommet de l’œuf. Ceux des U. grylle et U. Mandin font exception, ils revêtent les caractères de ceux des Alcinæ. (Des Murs.) STIRPS À ALLEÆ. ne. Bec court, bombhé. Taille très petite. , | GENUS. AZZEF. Link, Beschreid, d. Naturaliensamml. d. Universuüt Zu Rostock. I, p. 17 (1806) (*). Merçuzus. Vieil. Anal. (1816). Cepaus. Cuv. R. A. (1817). ARCTICA. G. R. Gr. List. Gen. B. (1840). (*) Par suite de la rareté c£trème de l’ouvrage de Link (on n’en con- naît que quatre exemplaires\, le nom de ce Genre, qui est antérieur aux autres, a été oublié. Cette remarque est due à M. Elliott Coues, qui l'a publiée le premier dans Bullet. Nuttall Club p. 244. 1879. oi Bec très court, épais, renflé, convexe, aussi large que haut à sa base. Mandibule infér. très anguleuse à la rencontre de ses branches. Narines amples arrondies, operculées. Ailes suraiguës. Queue très courte, arron- die. Tarses médiocrement comprimés, grêles, de la longueur du doistint. l’ongle compris, largement scu- tellés en avant, nent réticulés sur les côtés et en arrière. Ongles comprAnés, médiosrement recourbés, pointus. (Degl.}. 4. ALLE NIGRICANS. Link, PBescéreid. d. Naturahensamml. Rostock, I. p. 17. (1806). ProNaren L:Sysi. p. 131.11. 58). UnriA minor. Br. Orn. VI. p. 73. (1760). Little Auk. Penn. Arct. Zool. IL. p.224. (1792 . UniA AzLE. Pall. Zoogr. IT. p. 369. (1811: MerGuLus ALLE. Vieill. N. Dict. XX. p. 209. (1818). UnRia ARGTICA. Brehm, Lehrb. IT. p. 1008. (1824). - MERGULUS MELANOLEUCUS. Steph. Gen. 7. XII. p. 345. 1825). MerGuLus ALLE. Vieill. Galer. p.236. pl. 295. (18251. MERGULUS ALLE ET ARCTICUS. Brehm, Handb. p. 993, 994. (1831). CepHus ALLE. Less. Trait. p.639. (1831'. MerGuLus ALLE. Gouid, Eur. pl. 402. (1837). Uria ALLE. Audub. Orn. Biogr. V. p. 304. pl. 339. (1838). ARCTICA ALLE. G. À. Gr. List. Gen. B. p. 98. (1841". MerGuLus ALLE. Reichb. Handb. pl. 8. 48. f. 48-50. (1850. ArcA ALLE. Schles. Mus. P. B. Urinat. p.29. (1867. MerGuLus ALLE. E. Coues, Proc. Ac. Philad. p. 54. (1868). ARCTICA MELANOLEUCA. Gr. R. Gr. Handl. B. TIT. p. 101. (1871). Islandais, Haftirdil. Halkjon. ee Norwégien, Alke konge. (Nilss. } Roi des Alques. Suédois, Sjüfar, Le père de in mer; Sjükung, le roi de la mer : Alkekung, le roi des Alques (Nilss.) Allemand , Æiskrabbentaucher le plongeur glacial des Crabes (Brehm). | Anglais, Greenland Dove. Dove. Sea Turtle. (Albin). Danois, Havtirdif. (Teilmann). Hollandais, De kleine Alk. (Schleg. j — 92 — Scottus (Päysica curiosa IX. p. 958) veut faire dériver alle du cri de cet oiseau, qui semble articuler ce mof. Faber, Isis, p. 649. (1827). Alce, qui a été employé par Gmelin, est peut-être une erreur typo- graphique pour alle. à Er. Parties supér. et bec noirs. Parties infér. blan- ches, côtés de la tête et devant du cou noirs. Scapu- laires lisérés de blanc. Hiv. Parties supér. noires. (rorge, bas des joues, côlés et devant du cou, ainsi que le reste des parties infér. d’un blanc pur. Long. tot. On23 environ. Eté. ALGA ALLE /masc.) Gm. Syst. p. 554. (1788). MerGuLus ALLE. Vieill. Galer. IT. pl. 295. (1825). Tête, cou et toutes les parties supérieures d’un noir brillant, Scapulaires bordés de blanc. Rém. second. terminées de cette couleur. Une petite tache blanche au-dessus de l’œil. Dessous du corps blanc. Des traits noirs sur les flancs. Bec noir. Pieds couleur de chair en avant. [ris brun. Long. tot. Om 21. Bec le long de son arète, Om O1. Tarse, Om 012. Aïle repliée, Om 416. Hiver. Alca alle. Brünn. Orn. bor. p. 26. (1764). Le petit Guillemot femelle. B. ent. 917; mais pas la descripi. B. Ois. IX p. 354, laquelle appartient à l’Uria grylle. Alca alce /fém.) Gm. L. c. Le blanc des parties inférieures s'étend sur le de- vant du cou et sur la gorge jusqu’au bec. Derrière Pocciput, cette couleur traverse le cou en arrière pour former une sorte de collier taché de noir, puis s’avance, sous forme de large bande derrière l'œil, sans nie celui-ci. Le reste à peu près comme en Eté. j — 93 — Jeune. À peu près comme chez les adultes en Hiv. Les teintes générales plus ternes. Une sorte de collier grisâtre au bas du cou. Bec moins fort que chez Îles adultes. VARIÉTÉ. AlCa candida. Brünn. /. c. ANATOMIE. « Maxillaire supér. faible, mais Zntermarillaire « long, large à sa base, fortement voûté, pourvu d’un sillon « en arrière... Les Gnathidies qui sont faibles, fortement « Comprimées, mais très longues, formant presque toute la « longueur de la mandibule infér... 13 Vertèbres cervicales. « 9 Vertèbres dorsales. Côtes. de même forme et en même « nombre que chez Uria grylle; il en est de même du Basse, « de la Fouwrchelte et de la Clavicule.. Omoplate de la longueur « de l’Avant-bras…. (Faber, Zsis p. 651. 1827). La Curotide gau- « che existe seule. » (Garrod). HagirarT. Niche en très grand nombre au Spitzberg. (Malmgr.) tout JOcéan glacial arct. (Pall } Ne niche presque jamais dans la Scandina- vie, où il ne se montre que pendant l’Hiver, dans cette saison, il est _ commun sur les côtes du Finmark; R. dansleS., où on ne l’apercoit que dans certaines années. Rarement en grand nombre sur les côtes de Ja Scanie (Walleng.) Côtes septentr. de la Finlande, C. G. en Hiver. Isolément dans leS. (Palmén). Se montre régulièrement dans la Lapo- nie russe, se tient en petites troupes, Oct. ct Nov.; ne niche pas dans lOst-Finmark. (Schrad.) Angleterre, R. (Mac Gillivr.) Guernesey (G. Smith). Côtes de Belgique et de Holiande, Acc. (de Sélys). De pas- sage irréculier sur les côtes de France, Aut. ct Hiv. (Degl.\ Scine- Inférieure (Hardy). Acores, R. R. (Godman. Groenland. (Reinh.) Etats-Unis, Hiv. Sud de New-Jersey.(E, Coues). Mours. « Cet oiseau appartient aux parties les plus septentrionales « du Pôle arct. L'Islande est déjà trop mérid. pour qu'il s’y propage. « Cependant, il niche à Grimsô, au N. de cette ile. On ne le trouve à _« l’époque de la reproduction sur aucun point de la Scandinavie. « Parry a vu dans son dernier voyage au Pôle des troupes immenses « de ce Guillemot sur des bancs de glace et posés sur la mer. Ils « étaient si nombreux qu'ils obscurcissaient le soleil lorsqu'ils s’en- « volaient. Ils étaient si peu farouches qu'on aurait pu en tuer beau- « coup en leur jetant des pierres, et d’un seul coup de fusil-on en 6 ds « abattait une trentaine à [a fois. Trois chasseurs en tuèrent ainsi « 1263 en moins de 5 à 6 heures. Le Guillemot nain émigre en Aut. « Mais le plus grand nombreséjourne vers le Cercle polaire.» (Nilsson). « Les baleiniers le nomment oiseau de glace, parce qu’il annonce « le voisinage des bancs de glace. Ces oiseaux se nourrissent d’'Am- « phipodes. Leurs colonies sont innombrables, et les Fogelberg en sont « littéralement couverts. Kane assure qu’un Esquimau peut, avec un « filet semolable à ceux dont oà se sert pour la chasse aux papillons, « en prendre en quelques minutes autant qu'il en peut porter. Les habitants de ces contrées les prennent par milliers au temps des « nichées, et se livrent à cette chasse avec d'autant plus d’ardeur que « cette Espèce est pour eux un mets très délicat.» (F. Droste- Hülshoff.. « Comme cet oiscau niche exclusivement au N. du Groënland. il « ne se trouve vers le S. de cette contrée qu’à lPapproche de PHiv. On « le voit en troupes immenses de Déc. à Avr. » (HoLBôLL). ( m CN NOURRITURE. Amphipodes. PROPAGATION. Nidification. Choisit ordinairement les iles dont les rochers sont à pic (en Amérique), et offrent de nombreuses crevasses. Les œufs sont déposés ordinairement à l’extrémité des fissures les plus sinueuses des rochers. (D’après E. Coues, Proc. Ac. nat. Sc. Philad. D7200 1601). Œufs @). Teinte générale d’un blanc verdâtre ou bleuâtre, quel- quefois sans taches, ou bien avec de petites taches isolées, à demi effacées, d’un gris cendré. Il existe quelqueïois des traits sinueux vers le eros bout. Ges œufs paraissent. verdâtres à lintériéur. Long. 005 sur 0»030. (Thienem.). — Niche à Washington Irving Island, etc., au N. de Cap Ünion et à Bessels Bay. Observé par le 82933’ Lat. (H. W. Feilden, {bis p. 410. 18771. Thienemann, Fortpfanzungsgeschichte. pl. VC. 1. A.-C. Bädecker, Pässler et Brehm, Die Eier d. Europ. Vüg. pL 70. F. 2. STIRPS B. URIEZ GENUS I. URIA. Br. Orn. (1760). ALCA. p. Li. Syst. (1758). CozvmBus.p L. Syst. (1760). Cerpaus. Pall. Zoogr. (1811). Fe | — 99 — Lomvra. Brandt. Bull. Ac. Pétersb. (1837). CATARACTES. Bryant. Proc. Rost. Soc. N. H. (1861). CATARACTES. G. R. Gr. Handl. B. TITI. (1871). Le mot Uria dérive du latin wrenari. (Aldrovande). Cataractes, de Karasoxerns, qui Se précipite aver violence. Bec plus long que le tarse, comprimé, pointu, pourvu d’une échancrure à lextrémité de Ia mandi- bule supér., à bords assez tranchants et un peu rentrés en dedans. Les deux mandibules forment une courbe peu prononcée à concavité infér. L’arête de Ia mandi- bulé supér., mousse, rentrant entre les plumes du front, qui s’avancent obliquement du haut en bas et d’arrière en avant jusque sur la membrane qui recou- vre en partie les Narines, puis se retirant de nouveau obliquement en arrière de manière à former un angle aigu emplumé, dont le sommet touche ouverture des Narines, qui sont ovalaires. L’arête de la mandibule infér. est légèrement concave jusqu’à la rencontre des | deux branches mandibulaires, qui sont horizontales et forment avec celle-ci un angle obtus. Ailes médio- cres. Queue courte, arrondie. 12 Rectr. Œuf. Forme très caractéristique, piriforme. 5. URIA LOMVIA. Brünn. Orn. bor. p.27. (1764). UrrA TRorce. Lath. Ind. IT. p. 796. (1790). > D. Troire. T. Man. p. 921. (1820). CEPPHUS LOMVIA. Pall. on IL. ne 5. (181 Urra TRoïLe. Newberry, Paci/f. R. R. VI. pt. Tà. p. 110. (1857). U. BrunNicair. Heermann, Pacif. R. R. Rep. X. (1859. HR ET Bryant, Proc. Bost, Soc. N. H. p.11. f. 3 et 5. ( — 96 — < UrtrA TROILE. Faber, Prod. ist. Orn. p.42. (1829), U. Troire. Gould, B. of Eur. pl. 396. (1837). ALCA LOMVIA. Schlec. Mus. P. B: Urinat. p. 15. (1867:. Lomv'A Troice. E. Coues, Proc. Ac. Philad. p. 757. (1868). CATARACTES TRoILE. G. R. Gr. Handlist. B. III. p. 101. 1871). Le mot roue est probablement une dédicace en faveur de Uno von Troile, auteur des Bref rürande en Resa til Island. Disale. 12 (Noy. R,/Z:prM0- 1669) Loinoia, de Lumme, boîteux, ct de via, bec en islandais. Suédois. Spetznäbb. (Nilss.) Bec pointu. Danois. Langnefia. (Feilman). Hollandais. De gevone Zeekoet. Schieg.' Anglais. Guillemot. (Salerne). Nom qui signifie Oiseau stupide. Français. Guillemot & capuchon. (T.) Galice. Arau. (D. Francisco). C’est une onomatopée d’après cctauteur. Portugais. Airo. : À. C. Smith). Eré. Parties supér. d’un brun de suie, surtout vers LoMvIA CALIFORNICA. Elliott Coues, Proc. Ac. nat. Sc. Philad. p. 79-80. (1868). Fic. du bec. = CATAPACTES CALIFORNICA. G. R. Gr. Handl. B. IT. p. 101. (1871). Sernblable à U. lomvia. Bec plus allongé, un peu déprimé sur son arête de la base au milieu. Long. tot. 0»39 à 040, Arête supér. droite jusque près de l'extrémité. HaBirarT. Californie. Buchanan Strait, 79° Lat. (H. W. Feilden). Œuf. Vert clair. Sur le gros bout est une couronne de taches noires très larges, confluentes, bordées, surtout vers le bas, d’expansions arrondies, reliées à d’autres points plus pelits. Des points de même couleur sur le reste de l'œuf. Points profonds d’un gris violet, 008 sur 0052 environ (d’après un exemplaire de ma collection}. 22? URIA INTERMEDIA. Nilsson, So. Fogl. IT. p.148 18581 . Bec assez élevé et allongé; la longueur depuis les narines jusqu’à _son extrémité est égale à celle du tarse ou la dépasse. Sa bauteur éoale la longueur de la 2e articulation du doigt median. Baguettes des Rémiges d’un gris blanc. (Nilss.) : HagrraT. Baltique près de l’île Gottland. Récifs de Calmar. (Nilss.) Doit être réuni à l'Uria lomvia. Brünn. ve. URIA SVARBAG. Brünn. Orn. bor, p.27. n° 110: 476#,. Azca LOMvIA. L. Syst. p. 130. (1758). \ A la tête, le menton, la gorge, les joues et de haut du de- vant du cou. Ailes, dos el croupion noirs. Parties infér. blanches avec des mèches noires sur les flancs. Hiv. à peu près comme en té. Joues, cotés de la tête el gorge blancs. Aréte de la mandibule supér. un peu arquée. Eté. Meerschnäbler. Klein, Verb. Histor. de Vüg. p. 155. (1760). DDR br Orn. VI. p.70. pl. 6: f. L. 1760", CozyMBus TRoILLE. L. Fn. Suec. p.52. (1761). =— Id. Sysé. p.220. (1766. Uria maggiore. ** Stor. degli ucc. V.pL. 549.(1767). Le Guillemot. B. Ois. IX. p. 350. (1783. = [d. ent. 903. Tête, gorge et devant du cou d’un brun noir de ve- Jours. Le reste du dessus du corps noir. Rém. second. terminées de blanc. Dessous du corps blanc. Des stries noires sur les côtés du corps. Bec noir. Tarse brun jaunâtre. Membranes noires. Iris brun. Long. tot. Om45-0m46. Bec jusqu’à la commissure, 0m058. Tarse 0036. Aile repliée GmO7. Urra. Trorze. Brünn, Orn. bor. p.27 n° 109. ALCA picA. Fabric. Fn. groenl. p. 79. (1780). CEPPHUS ARRHA. Pall. Zoogr. IL. p. 317. (1811). Uria BRonnicun Sabine, L. Trans. XIL. 25. p. 538 (1818). U. Franosrr. Leach, ibid. p. 544. CozyuBus TROILE. Scoresby, Arci. Reg. I. P- 922. (1820). | U. BRuNNICHI ET POLARIS. Brehm, Handb. p. 98%. pl. 10. F1. 1831). Ü. BruNnicaur. Gould, Eur. pl. 398.118371. À ALCA ToRDA. Gaimard, Voy. Scand. Atlas. Livr. IX. pl... adulte.) Liv. X. pl... (poussin) 185 . Uri4 arRa. K.et BI. Wirbelih. p. 237. 1840". U. TRoir.e. Reichb. Handl. pl. 8. F. 32-36. (1850). D. Lomvia. Bryant, Proc. Bost. Soc. H. N. p. 75. (18611. CATARRACTES LOMVIA. [d. L. c. p. 9. F. 1 ct 4. (1861). DARRA Newton, P.Z.S. p. 495. (18641. ALCA ARRA. Schles. Mus. P. B. Liv. IX. p. 16. 1867). Lomvria SvarBac. E. Coues, Proc. Ac. nat. Sc. Philad. p. 80. (1868). Lomvia INsuLzx Farræ Horwnri. Salerne, Orn. p. 365. pl. 26. £ 3. (1767). DaRrA Fritsch, Eur. p. 49%. pl 59. F. 6. 1870. | UATARACTES LOMVIA. G. R. Gr. Handl. B. TT. p. 101. (1871). Arrha pourrait dériver du russe APY , qui signifie Plongeon du Kamts- chatka. APS viendrait du Kaintschadale aaru, où du Courile aara, . d'après Pallas. FES eee. à TR M rte Le Hiver. Lomme. Klein, Verb. Hist. de Vôq. p. 157. (1760). CoLyMBuS MINOR. Gin. Syst. p. 585. (1788. Urra MINoR. Steph. Shaw's Gen. Z. XII. p. 246. pl. 63. (1824). Le blanc des parties infér. remonte sur le devant du cou jusque sous le bec. Lorums et dessous des veux. d’un brun noir comme les part. supér. Cette couleur passe au-dessous de l'œil. Derrière celui-ci, elle des- cend sur le blanc des côtés de la tête sous forme de triangle très allongé. Un collier d’un brun noir, à bords confondus avec le blanc de la gorge, passe sur le devant du cou. Le reste des parties infér. blanc, ainsi que l'extrémité des Rém. second. Flancs avec des mèches noires. Jeune. Ressemble à l'adulte en Hiv. Bec plus court. Le noir du dessus du corps est moins foncé et moins Le nom islandais Svartbalkur s'explique par Svart, noir; bac, dos. Un peu plus grand que U. lomvia. Bec large, court, semblable du reste à celui de cette Espèce, mais le noir tirant un peu sur le bleu. La bande blanche qui termine les Rém. second. est beaucoup plus large (d’après 0. Heugl. J. f. 0. p. 100. 1871). Bec à partir des commis- sures 0064. Id. le long de l’arète 0"035. Poussin. Dans le nid, déjà couvert de plumes. D'un brun noir en dessus; blanc en dessous. Intérieur du bec couleur de chair pâle. Rém. second. non terminées de blanc. Piels couleur de plomb. Le reste commeen Hiv. (Faber, {sis p.973. 1824) À l’dge de 15 jours. Duvet très serré. Bec couleur de plomb pâle, blanc à la pointe. Son intérieur couleur de chair plombée, parties su- pér. et dessus du cou présentant des plumules noires. Sur la tête se trouvent des plumules soyeuses b'unches. Gorge, poitrine et abdomen blancs. Pieds couleur de plomb. Ongles noirs. Long. 7” (Faber, [. c.) OSTÉOLOGIE. Mandibule supér. forte... Gnathidies très fortes et larges, offrant une éminence à la base. Os omoïdes larges... .. Bassin vaste et bien excavé..…… Tous les os qui le composent sont plus forts que chez U. lomvia.. . Crête sternale très élevée et arquée ; Péchan- crure postér. de cet os étroite et presque fermée; son bord postér. ar- rondi, sans offrir un plan terminal... (Faber, {sis p. 642. 1827). O8s. Nilsson (Sv. Fogl. IL. p.549) cousidère cet oiseau comme une simple variété de U. lomvia; il fonde son opinion sur l’assertion de Graba, qui affirme (Reise p.167) qu'il existe un grand nombre de. nuances intermédiaires entre ces deux formes. Hi ee lustré. Des sujets obtenus à Hendaye, et qui parais- saient être des jeunes, n'offraient presque pas de traces du collier brun ou noir des adultes. Degland dit cependant qu'ils ont le bas du cou brun cendré. Nilsson parle de ce collier, et ajoute que les flancs sont noirâtres avec un trait blanc sur le côté ext. de chaque plume. Ce caractère ne paraît pas important, car on voit des sujets adultes avec des mèches noires sur les flancs, tandis que des sujets paraissant très jeunes ont ces mêmes mèches à peine indiquées, . Poussin. Dans le nid, ayant déjd toutes ses plumes. Exactement semblable au Poussin de PU. Brünnichiü, dont il ne se distingue même pas par le bec. (Faber, Isis p. 976. 1824. — À. Marchand, R. Z.'p. 193. 1871- 1872. pl. 6. (1870). OsréoLogre. Le squelette ressemble beaucoup à celui de HaBrTAT. Islande; plus commun sur la côte septentr. et occ. que sur la côte mérid. (Faber . Niche en quantité considérable au Spitzberg, où l’on ne trouve pas U. lomvia, ni UÜ. ringvia. (Malmgr\. Appartient exclusivement aux contrées Les plus sept:ntr. de la Scandinavie. Visite seulement en Hiv. les côtes septentr. de la Norvège. Le Prof. Liljeborg l'a trouvé à Tromsô, à époque de la reproduction. Malm. l’a rencontré en erand nombre dans les fiords de F'Ost-Fiamark. Se trouve aussi dans le W. Finmark. Niche probablement vers le Cercle polaire. iWallenor.) Acc. en Angleterre et dans le Midi de l’Europe. (Degl.). Orkneys, R.R. (Macgill.) . Groéoland (Faber). PropaGaTioN. Niche au Spilzberg. Choisit des rochers à pic dans la mer, où il s'établit en quantité prodigieuse. {Consultez : Malmgren, J. f. 0. p. 263 et suiv. 1865. Œuf. Les œufs des U. lomuia, U. ringvia et U. Brunnichii se res- semblent tellement qu'il est très difficile de les distinguer. Ils sont toujours pirilormes. Généralement ils portent, sur un fond d’un vert bleuâtre, des taches dun violet mat. Il v a aussi des variétés qui, sur un fond vert pomme plus ou moins pur, présentent des traits d'un vert jaunatre où d’un brun clair. D'autres sont blancs, avec des traits d’un beau brun, d'un brun rouge, ou d’un noir clair. Quelques autres offrent de petites taches ct des traits rougeûtres. (Schrader et Pässler). Badecker, Die Eier d. europ. Vüq. pl. 69. f. 2. | + 69 =. U. Brümnichi. Il s'en distingue par différents points : entre autres, les côtes sont plus minces et plus longues; le bassin est beaucoup plus étroit et moins excavé...… S'ternum plus allongé et plus étroit. (D’après Faber, Zsis p. 642. 1827). ANGÉIOLOGIE. Deux carotides. (Garrod). VARIÉTÉ. « Bec et pattes d’un beau jaune. Ongies blancs; ceci indi- que un commencement d'albinisme. Get oiseau se rapproche de la Va- riété décrite par Krüper (Naumannia p.437. 1857 . Il a été tué en mer entre Poole et Christchurch. » (Newton, P.Z:S$. p. 21877). HAB1TAT. Islande, côte mérid. (Faber). Scandinavie. (Nilss.). Ile de Gottland, C. (A. Andr.) Finlande, côtes sept. (Palmén.). Côtes du Dane. mark, C.en Hiv.(Kjärb.) Un certain nombre séjourne sur les côtes. d'Angleterre. (Macgill. ). Guernesey, C. C. en aut.et Hiv. (C. Smith.). Côtes de Belgique en Hiv. (de Sélys). Se répand l’Hiv. le long des côtes de Hollande, de Belgique et de France jusqu’à Bayonne. (Degl.) Landes, tous les Hiv. (Dubalen). Côtes de Hollande. :Schleg.). Aude, Hérault, Pyrénées-Or., très Acc. (Lacroix). Herdave, C.C.fin janv.et Févr. (L.0.-G.) Genève, Acc. (Fatio). Loire-Infér. R.R (Blandin). La Ro- chelle, Hiv. (Belthémieu x). Espagne, R. sur la Méditerranée. (FH. Saun- ders). Portugal, C. (A. C. Smith). Santander (H. Irby)}. Côtes de P'Amé- que sept. vers Le 800. (E. Coues). Mours. « Ge sont des oiseaux exclusivement marins; ceux qui, par «€ hasard, s’égarent dans l’intérieur des terres, semblent perdre toute « connaissance, et se laissent prendre à la main. Habiles plongeurs, ils « volent rarement. On les voit rangés en quantités prodigieuses sur les « Fogelberg, et former-de longues lignes, serrés les uns contre les au- « tres. Pour donner une idée de leur multitude effraiante, il suffit de Consultez : À. Malmgren, Neue Anzeichnungen über die Vüqel von Spitzbergen (J. f. 0. p.263 et suiv. 1865). Mogurs. « L'U. Svarbag est le plus C. de tous les oiseaux du Groën- € land; on l'y voit à toute saison et en grand nombre. Le point Le plus -€ mérid, où il se propage est à 2? milles 1 2 à l'O. du Godhabeer Kjord. « Kassasoak, à un mille au S. de Upperacvik, est le Fogelberg qui en « récèle la plus grande quantité. On ne peut mieux donner une idée « de ce rocher couvert d'oiseaux, qu’en le comparant à une ruche « sur laquelle sont posées des milliers d'aseilles. Get oiscau compose « avec le Phoque la principale nourriture des Groërlancais. Il vit de « poissons, et surtout du Mallotus arcticus ct du Gadus agilis. Le norm- « bre de ce Guillemot augmente de Sept. à Mai, époque à laquelle äl « quitte La côte mérid. pour se rendre aux Fogelberqg. » (Holbüll:) de (Rues « dire que lorsqu'on passe en vue du cap Nord, si on lâche un coup « de canon sous un Fogelberg, des millions de ces oiseaux se préci- « pitent à La fois dans la mer, avec un tel fracas, que le rocher lui- _« même semble s’écrouler. » (Droste-Hülshoff . «On le trouve par bandes aux aiguilles d'Etretat, où il niche. En « Hiv., il se montre sur les autres côtes de la France; mais il est sé- « dentaire dans les iles de la Manche et celles du golfe de Gascogne. » (Best. NOURRITURE. Poissons. (Nilss.). Crustacés. (Droste-Hülshoff). PROPAGATION. Œuf. Couleur verdâtre, bleu clair teinté de verdâtre. Taches profondes peu distinctes, petites, les moycrines d’un gris brun, les superficielles d'un brun verdâtre ou noirâtre, quelquefois très pe- tites, d'autres fois de forme allongée, réparties également sur toute la surface-de l'œuf, ou accumulées vers le gros bout. Long. 0"08 sur 0048. Se distingue de l'œuf de U. ringvia par la forme des taches, qui ne s’allongent pas en linéaments entortillés comme chez celui-ci. Œufs recueillis en Amérique. Très variables pour la grosseur, la coloration ct les taches. Long., environ un peu plus de 3 1/4 inches, sur 2 inches vers le plus gros diamètre, Couleur variant du café au lait au blanc pur, grisâtre, bleuâtre, vert clair ou foncé. Les taches des œufs café au lait et blancs sont plus ou moins grandes, brunes, dis- posées uniformément sur toute la surface de l'œuf. Les œufs de ce type offrent la plus grande ressemblance avec ceux de l’Alca torda, mais s’en distnisguent par la grosseur et la forme. Les œufs d’un blanc verdâtre ou terreux Ont le plus souvent un cercle de taches vers le gros bout. Les œufs verts en offrent une grande variété: ils sont plu- tôt couverts de linéaments que de taches proprement dites: ces lignes se courbent à angle droit et s’entrecroisent. (E. Coues, Proc. Ac. Nat. Sc. Philad. p.257. 1861). Si l'œuf des Guillemots est piriforme, c’est pour en assurer la con- servation. En effet, l'oiseau le déposant sur le bord d’un rocher et sans aucun apprêt, il serait exposé à chaque instant à rouler au fond des précipices au moindre souffie du vent, ct cela surtout lorsque la femelle le quitte un instant. Il est retenu en place par sa forme même; on peut s’en convaincre par une expérience facile à répéter. Placez un œuf de ces oiscaux sur une table, mais sans le vider: soufflez forte- ment contre lui : vous verrez qu'il tournera alors continuellement sur lui-même en décrivant ua cercle vers le centre duquel le petit bout sera toujours dirigé, ct qu'il ne s’échappera pas de Ia table sur laquelle il est posé. [l'est certain que beaucoup de ces œufs sont entrainés par les vents qui règnent dans les contrées où nichent les oiseaux PP RER SR ETS auxquels ils appartiennent, car rien ne peut résister aux terribles ouragans de l'Atlantique. Mais le plus grand-nombre reste à la même place, grâce à cette admirable structure. (Ed. Newman, The Field —— Jägarefürb. nya Tidskrift. p. 84. 1866). Thienemann, Fortpflanzungsgeschichte pl. IT c-f. 2.a-f. Bädecker, Pässler et Brehm, Die Eïer der europ. Vôgq. pl. 15. £. 1. 6. URIA RINGVIA, Brünn. Orn. bor. p. 28. (1764). CozyMBus TRoILE Var. c. Donndorff (*), Zool. Beytr. I. pt. I. p. 876. - (1794). à UrRIA LACRYMANS. La Pilaye : Choris, Voy. pit. autour du Ph : ‘1821-1823). fig. U. TROILE LEUCOPHTHALMOS. Faber. Prodr. isl. Orn. p. 42. (1822). U. zEucopPsis. Brehm, Beitr. IL. p. 880. qe — Id. Lehrb. p.929. (1824). Ü. LACRIMANS. Gould, Eur. pl. 397. 1837). U. HRINGvIA. Reichb. Handb. pl. 1. f. 37-38. (1850). É CATARRACTES RINGvIA. Bryant, Proc. Bost. Soc. N. H. p.8. f. 2. (1861). à LomviA RINGVIA. E. Coues, Proc. Ac. Nat. Sc. Philad. p.78. (1863). URIA WRINGIA. Fritsch, Eur. p.495. pl. 59.f 5. 1870). : | CATARACTES RHINGVIA. G. R. Gr. Handl. B. p.101. (1871). | Fa Hringvia, hringlangnefia des Islandais : à collier, & long bec avec un collier Faber). | Exactement semblable à U. lomvia, dont il ne dif- _fère que par la présence d’un cercle blanc autour de l'œil et d’une bandelette de même couleur derrière celui-c1. Hiber. URrA-ALCAt Br. €. CoLYMBUS TROILE. VAR. B. Donudorf,:£. c. (‘)} Donndorf (Johann-August), le plus grand synonymiste encore paru, n’a pas donné dans ses Beytrage des descriptions, 1 recueilli un nombre incroyable de citations qui peuvent donner un de la richesse de la littérature ornithologique, même à l’époque écrivait. (E. Coues). | | CR Le mâle et la femelle ont, l'Eté comme l’'Hiv., le mêrhe signe caractéristique. Le Sigemacdr (c’est ainsi que lon désigne en Islande le chasseur qui descend le long des rochers) dit que les deux sexes sont toujours appariés, et se tiennent séparés de lUria Troile; que le jeune, au moment de quitter le nid, offre les mêmes caractères spécifiques que ses parents. (Faber, Zsis p. 979-980. 1824). | Poussin. Les poussins en duvet et ceux qui sont plus avancés en âge et couverts de plumes sont sem- blables à ceux de l'U. Troile. Ils ne paraissent pas prendre le cercle oculaire blanc, ni le trait derrière l'œil avant le Print. suivant. (Faber, {sis p.979. 1824). HABITAT. Islande. Feroe. (Faber). Niche, suivant quelques-uns dans le Gothland. R. sur les côtes de Norvège, où il se trouve en compagnie de l’U. Troile. (Lath.), dont il ne serait qu'une Variété. (Wallengren. Ile de Gottland. (A. Andrée). Observé en Danemark près d’Helsingôr. (Kjärb.). Se voit assez souvent en Laponie en Hiv.: niche près de Wardô, vers le milieu de Juin. (Schrader). Le passage sur les côtes du N. de la France. Pas R. R. sur Iles côtes d'Hendaye. (Degl.). Seine- Infér Hardy). Capturé à Cette, Janv. 1870. Lacroix). Côtes de l'Amérique sept. ; niche dans le golfe Saint-Laurent. Se voit en Hiv. dans le S. de la N.-Ancgleterre (E. Cotes). Les taches se trausforment plus généralement en linéaments allongés. (Lonz. 008 à 0»085 sur 0»019 à 0m052. Degl. et Gerbe). . Consultez : de Norguet, Etudes d'Ornith. europ. p. 126. Bädecker, Pässier et Brehm, Die Eïer et. europ. Vüg. pl 69.f 1. Thienemann, Fortpflanzungsgeschichie. pl. c. f. 1. a-c. — GENUS IT. CEZPPHUS. Pall. Spicit. Zool. V. (1769). REC DE Syst. (1758). JOLYMBUS p. 1. Syst. (1766). GRrYLLE. Leach, à Voy. of Discovery by J. Ross. (18 19). Uria. E. Coues, Proc. Ac. Nat. Sc. Philad. (1868;. Cepphus vient de Kérvos, comme on le lit dans Arisiete.Varron écait Képvos, qui dérive de Kowdrns, légéreté. C’est un oiseau très léger. (Aldrov.) Grylle, Grilla, nom donné par les Gothlandais à l'oiseau type de ce Genre. Bec à peu près de [a longueur du tarse, à arête droite. Fosses nasales larges, dénudées en partie. Na- rines en partie emplumées. Queue courte, légèrement arrondie. Tarses entièrement réticulés. (D’après E. Coues). Le noir pur et foncé domine en Eté dans le plumage. Œufs (2). Forme ovalaire allongée. 7. CEPPEUS GRYLLE, Boie, sis p. 562. (1822). PLAUTUS coLuMBaRIUs. Klein, Stemm. p.36. (1759). Seetaube. Klein, Verbess. Hist. d. Vüq. p. 154. (1760. COLUMBA GROENLANDICA HozraANDis. Salerne, Orn. p. 367. (1767). Black Guillemot. Penn. Arct. Zool. IL. p. 229. (1592). Urra Meisxeri. Brehm, Lehrb. IT. p. 1006. 1824). Ü. scapuLanis. Steph. : Shaw’s Gen. Zooi. XIT. p. 250. pl. 64. (182%). CEPPHUS GRYLLE, ARCTICUS, FÜRÜENSIS, MEISNERI. Brehm, Handb. p. 987-990. 1831). CEPPHUS COLUMBA. Pall. Zoogr. IT. p. 348. (1811). ne Var. from Kamtschatka. Penn. Arct. Zool. p. 517. (1785) ÜrtA GRyLLe, Var. B. Lath. Ind. IX. p. 797. (1790). COLUMBA GRYLLE, Var. B. Donndortf. Z. pau IL. pt. 1. p.872. (1794). Urra Manon. Licht Cat. Doubl. p. 88. (1823). U. GLAGtALIS. Brehm, Lehrb. p.924. 1824). CEPHUS GLAGIALIS. Brehm, Handb. p. 991. 1831). U. GRYLLE MANDTHI. Schleg. Rev. crit. p.107: (1844). U. Manoir. Reichb, Handb pl. 8.1. 47. pl. 9.1, 2233-2235 41860 UrrA coLuMBA. Baird, B. R. Amer. p. 919. pl. 96. (1860 . Ü. coLUMBA. E. Coues, Proc. Ac. nat. Sc. Philad. p.72.(1868). GRYLLE MANDTI1. Fritsch, Eur. p. 496. pl. 56. f. 4. (1870). CEPPHUS MANDTII. v. Heusl. SO 4e 108: GT. (ù FAT Gould, Eur. pl. 399. (1837). UriA GRYLLE. Audub. Orn. Biogr. II. p. 148. pl. 219. (1855). URIA GROENLANDICA. G. R. Gr. List. Gen. B. p.98. (1841). CEPHUS GRYLLE Fleming, Brit. anim. p.134. (1842). GRYLLE cOLUMBA. Bp. Ucc. europ. p. 82. (1842). Uri GRYLLE. Audub. B. Am. éd. in-8. VIT. p. 24. pl. 474. (1844). U. GRYLLE. Reichb. Handb. pl. 8. f. 43-46. (1850). U. unicoLor. Bp. C. R. X LIT. p.774. 1856). ALCA GRYLLE. Schleg. us. P. B. Urinat. p.130. (1867). Islandais : Peista. Le jeune, Peistukosa. Faber). Les Islandais disent aussi 7eisia, en Scanie Teiste ou Teste ; Faber ajoute que ce nom lui vient de son cri qui est sifflant; mais il en a été donné une autre explication, que l’on verra plus loin. Les Islandais disent encore Pélurskosa, parce que cet oiseau paraît dans l’île le 22 Févr., jour d’une fête de saint Pierre, revêtu de son plus beau plumage. Scanie. Iste. (Nilss.) Danois. Teiste (Teilmann). Anglais. Groënland Dove. Doveki. Little Guillemot. Puffin. Tystle. (Macgill'. Français. Guillemot à miroir blanc. (T.). Voyez plus loin Pexplication des autres dénominations. Noir. Un large miroir blañc sur les couvertures Uet oiseau à été découvert par Mandt, auteur d’une dissertation publiée en 1822, et dans laquelle il en a donné une description: c’est pourquoi il lui à été dédié par plusieurs ornithologistes. Bec plus court que celui de Uria grylle, plus obtus vers l'extrémité. Arête de la mandibule supér. droite, brusquement fléchie. . D'un noir fuligineux ou plombé, avec une très faible teinte de vert. Un mi- roir blanc sur les couvertures des ailes, Il est presque divisé en deux par une ligne noire oblique et courbe. Pas de blanc sous l'aile, Les couvertures y étant dun brun grisatre. Bec et ongles noirs. Pieds vermillon teinte de carmin. (E. Coucs). Intérieur du bec, pieds et membranes rouge de sang. (Hartl.). V. Heuglin décrit un jeune en plumage d'Hiv. qui se distingue de C. grylle et de C. Mandtii. 14 Rectr. Les grandes couvertures alaires, blanches, sont blanches à la base comme chez C. MHandtii, de larges extrémités noirâtres, qui, dans cette livrée, se remarquent chez ces ai, à ma supér. de l'aile. Dessous de l’aile blanc. Bec noir Pieds vermillon. | Eté. PLAUTUS cOLUMBARIUS. Klein, Siemm. pl. 38. f. 1. UBIA MINOR NIGRA, COLUMBA GROENLANDICA vulgo dicta. Briss. Orn. vp 106 4760). COLYMBUS GRYLLE. L. Fn. suec. p. 52. (1761). UriA GRYLLE. Brünn. Orn. bor. p.28. (1764). Le petit Guillemot noir. B. Ois. IX. p. 354. (1783). Mais pas la pl. cul. 917, quest la livrée d'Hiv. de Merqulus alle. COLYMBUS GRYLLE. Gm. Syst. p.584. (1788). Ur1A LEUCOPTERA. Vieill. N. Dict. XIV. p. 35. (1817). U. GRYLLE. Viuill. Galer. pl. 294. (1825). Tout le plumage est noir. Un large espace ovale blanc sur les couvertures supér. de l'aile. Toutes les couvertures infér. des ailes, ainsi que les sous-scapu- laires, blanches. Bec noir, rouge à l’intérieur. Pieds vermillon. Iris brun. Long. tot. 0n33. Bec jusqu’à la commissure 0039. Tarse Om029. Aïle repliée Om46G. N. B. Il faut observer que les plus longues plumes des couvertures alaires qui constituent le miroir blanc sont noires sur leur moitié postér., de sorte qu'il en résulte un trait oblique sur l'aile, visible quelquefois seulement lorsque l’on écarte les plumes. deux Espèces. Mais les Rémiges second. et les couvertures de premier rang des Rém. prim. sont distinctement terminées de blanc. C’est pro- bablement la forme de C.columba. Pall., qui s’égare Reese au Groënland et en Islande. Long. tot. Bec 11, 8” aile 5” 5”. Tarse 13°”. Se trouve aux Mille-Iles. HABiTarT. Spitzberg, C. CG. (Malmgr.). Côtes de l’Am. du N. et de l’Asie sept. vers l'Océan Pacifique. Kamts- chatka. Amér. russe (Californie. (&. Coues). Détroit de Behring. (Pall.) Alaska. (Hart].) PROPAGATION. Niche au Kamtschatka, suivant Steller. Œuf. Bianchâtre, avec des taches grises et rouge brun. Coquille assez lustrée, ce qui serait un caractère distinctif. Long. 2”4-6”° sur 1 61/2-8". (Thienemann); (Id. Fortpflanzungsgesch. pl IE. CG. £, 2. 2.0, fi i / Co Hiver. ALCA GRYLLE. L. Syst. p. 130. 1758). URIA GRYLLOIDES ET BALTHICA. Brünn. Orn. bor. p. 28. (1764). CozymBus GRYLLE. L. Syst. p.220. (1766. Ailes et queue noires. Des reflets verdâtres sur Île dos et sur les ailes. Miroir et couvertures infér. des ailes, poitrine, ventre et sous-caudales, blancs. Des mèches norres sur les flancs. Dos noir, avec l’extré- mité des plumes blanches, ce qui forme des stries transversales. Scapulaires très largement terminées de blanc. Cette couleur occupe tout le bas du dos et les sus-caudales, de manière à ne laisser apercevoir des taches blanches que par transparence. Il en est de même de la tête et du cou; mais le noir y parait comme par mouchetures plus fines et longitudinales. Un croissant noir au-dessus des yeux. Le noir domine davantage sur le sommet de la tête. Pieds d’un ver- millon clair. Jeune. Uria minor striata. Br. Orn. VL p. 78. (1760). Dans son premier Hiver. Dessus du corps d'un noir foncé, les plumes du cou et du croupion étant terminées de blanc. Quatre ou cinq bandes transver- sales blanches et noires sur l'aile. Plumes blanches du dessous du corps, noires à partir de la poitrine. Flancs avec des mèches de cette couleur. (Brehm.) Dans son premier plumage. Dessus du corps d’un noir de suie un peu varié de blanc. Miroir commen- cant à paraitre. Tout le dessus du corps blanc, mar- bré et ondulé de noirâtre. (D’après E. Coues). VARIÉTÉ ALBINE. CEPPUS LACTEOLUS. Pall. _Spicul. V: ,p: 39. (1769). . COLYMBUS LACTEOLUS. Gm. $ yst. p. 983. (1788.) UrtA NIVEA. Bonnat. Zncycl. p.37. (1790). PARA ROME à D 0 — 68 — Poussin. Dans le nid. Duvet gris. Bec brun, son intérieur livide. Pieds plombés. (Faber, Isis p. 639. 1827). (À. Marchand. R..Z. p. 281. 1870. pl. 12-4866} _ ANATOMIE. Squelette... TIntermaxilaire fort... Gnathihes allongées, comprimées, avec un enfoncement en avant et un Autre liniéereuretenarnmere. Os carré pourvu de 4 apo- physes. Os omoïdes linéaires... 14 Vertbres cervicales.…. 9 Côtes, dont la première est une fausse côte... Clavicules for- tests Fourchette très comprimée. faible... S'lernum étroit, Isis p. 640-641. 1827). Les exemplaires du Spitzberg ont le bet plus effilé que ceux de la Scandinavie; mais le plumage est tout-à-fait sem- blable. (Malmgren). HABITAT. Spitzberg. (Evans et Sturge). Se propage sur tous les points de la Scandinavie, depuis la Scanie jusque vers l'Océan glacial, à l'E. et à l'O. du cap Nord; à l'O. de ce cap, il est plus rare. (Wallengr.) Tromsô, GC. Lilieborg). Ile de Gottiand, C. (A. Andrée). Côtes de Fin- . lande, niche Palmén. ). Niche vers la baie de Gjerrild, Jutland orient, et sur plusieurs petites iles du Danemark. (Kjärb.) Laponie. Vit en pe- tites colonies sur les écueils qui bordent les fjords. (Schrad. Schurest- kaja, C. (Liljeb.). Côtes de l'Angleterre (Macgill.). Côtes de Belgique; très accid. (de Sélys). De passage irrég. sur les côtes de France. | Degl.) a été tué sur l’Ill, près de Strasbourg, 12 Nov. 1860. {Kroener (Seine- Inf. Nov. (Lemetteil . Environs de la Rochelle, Hiv. (Beltrémieux). Landes, Acc. (Dubalen). Côtes et îles américaines du N. de l'Atlantique. Irlande (E. Coues). Groënland. (Reinhardt. Baie d'Hudson. (Murray). Descend jusqu’à | New-Jersey en Hiv. (E. Coues!.R.et Acc. dans l'Océan Pacifique (E. : Coues). Moeurs. « Les mœurs douces de ce Guillemot lui ont valu le nom _« de Colombe, que lui donnent les marins. Au temps d’Olafsen, on « considérait que c'était une mauvaise action de le. tuer, et encore « maintenant, les habitants de Feroe se gardent de lui faire aucun « mal. Mais actuellement il n’est plus protégé en Islande par aucune « loi. » (Faber). | MA « Les jeunes servent de nourriture dans plusieurs pays du N. Vers « les récifs de Calmar, on les retire des fentes des rochers à l’aide de 1 “EC. « crochets emmanchés à de longs bâtons. (Wallengr.). Les œufs sont « aussi récoltés en grande quantité pour des usages domestiques. » (Nilss.) | « Il est G. au Groënland. C'est le dernier oiseau que la glace force « de partir. Il vit en société, mais rarement en grand nombre, et « toujours près de la côte. Sous ce rapport, il se distingue des autres « Guillemots,quisont des oiseaux véritablement pélagiens.» (Holbôülil). NourriTure. Dans le temps où l’on n’employait que des fusils à pierre, le Guillemot à miroir blanc était très difficile à tuer, car il plonge incessamment pour poursuivre les poissons dont il se nourrit, et surtout le Testefisk (Ganellus vulgaris) ; de là son nom norvégien, Teiste. Teste. Consultez : E. Coues, Proc. Ac. Nat. Sc. Philad. p.255 et suiv. (1861) Faber, sis p.635 et suiv. 1827. PrRoPAGATIOoN. Niche en Laponie. Pond au commencement de Juin 2 œufs, qu’il dépose sous des pierres ou dans des creux de rochers. Ceux-ci paraissent, comme on le sait, d’un blanc grisâtre, avec des taches d’un bleu d’ardoise entremélées d’autres. taches brunes ou d’un brun noir, qui, chez quelques exemplaires, forment une couronne. Parmi les variétés remarquables recueillies par Schrader, se trouve un exemplaire dont les taches par leurs dispositions rappellent l'œuf du Choucas. Un autre œuf pourrait être pris pour celui de la Sterna cantiaca. Un troisième, présentant des taches violettes très distinctes, et recouvert de taches brunes et de points d’un brun noir très net; ces derniers sont disséminés sur toute la surface de l’œuf. (Pässler). Suivant Audubon, la ponte serait de 3 œufs. Consullez : la descrip- tion des œufs recueillis en Amérique, par E. Coues, Proc. Ac. Nat. Sc. Philad. p.255. 1861). | Thienemann, Fortpflanzungsgeschichte. pE TT C f. 1. a-c. - Bidecker, Pässler et Brehm, Die Eïîer d. europ. Vüg. pl. 79, f. 1. FAMILIA IT COLYMBIDÆ. Les Plongeons. Gérardin, Tabl. Orn. (1806). Geppxr. Pall. Zoogr. (18111. Les Colymbidées. Lesson, Man. (1828). Pour les caractères, voyez ceux du Genre Co/ymbus. 1 Les Plongeons et les Greles différent des précédents par leurs mœurs peu sociables. Ils construisent des nids.et pon- dent souvent un assez grand nombre d'œufs. Aussitôt après leur éclosion, les jeunes sortent du nid et recherchent leur nourriture sous la conduite de leurs parents. Ces oiseaux plongent les ailes fermées, ce qui les distingue encore des Guillemots et des Pingouins. (Faber, Zsis, p. 910. 1826). Les Plongeons sont des oiseaux aquatiques au suprême degré. Ils nagent le corps submergé. A terre leur démarche est difficile et rampante. Leur.ceri est fort et perçant. Les paysans des contrées septentrionales en tirent des présages. Ils volent rarement à une époque autre que celle de la re- production. (Nilss.) NOURRITURE. Poissons et leur frai, vers, végétaux aquatiques. (Nilss.) | PROPAGATION. Wid aplati, composé de plantes aquatiques. Œufs (2). Forme elliptique allongée. Fond d’un brun plus ou moins fauve, avec des points arrondis. (D’après des Murs). TRIBUS. COLYMBINÆ. STIRPS. COLYMBEÆ, : GENUS. COLYMBUS. L. Syst. (1758). (°) EupyTes. Illig, Prodr. (1811). CozvmBus, de Kéwy6s, Plongeur. EupyTes, de Ev, bien, Aûrn:, Plongeur. (*) Brisson, à l'exemple des anciens ornithologistes, avait employé le mot Colymbus pour désigner les Grèbes. Mais avant lui (en 1758) Linné avait réuni dans le même Genre les Grèbes et les vrais Plongeons. Il avait probablement l’idée de prendre pour type le Colymbus arcticus qu’il plaçait en première ligne dans cette édition de 1758; les Grèbes ne viennent à la suite que comme escorte. Plus tard, en 1766, dans sa XIT° édition, Linné établit également le Genre Colymbus, mais en y accumu- lant plusieurs oiseaux de la Tribu des Uriinæ. Le terme Colymbus de 1 Lies _ Bec allongé, droit, fort, à bords rentrants et tran- chants. L’arête de la mandibule supér. est à peu près droite, arrondie, rentrant entre les plumes du front; celle de la mandibule infér. remonte un peu en haut _ à partir de la réunion des deux branches mandibu- laires, en formant un angle très obtus. Narines oblon- oues, assez rapprochées du front, situées à peu près au milieu de l’espace qui existe entre Parête et les bords de la Mandibule. Plumes du front s’avançant Jusque derrière les narines en formant un angle très aigu. Humérus allongé. Ailes courtes, aiguës; les plus lon- oues Scapulaires égalant les dernières Rém. cubit. Queue courte, arrondie; 16-20 Rectr. Tarses réticulés, très comprimés latéralement, très déjetés en dehors, situés complètement hors de Péquilibre du corps, en- veloppés jusqu'aux talons dans la peau de Pabdomen. Le Tibia est prolongé en haut par une apophyse qui dépasse l'articulation du genou. (Voy. Nitzsch, Osfeogr. _Beiträge. p. 98 et suiv. PL IL £. 18-14). Trois doigts antérieurs, réunis par une large membrane. Pouce Court, portant un lobule. Ongles allongés, un peu bombés en dessus, à pointe mousse. Livrée d'Eté et d’'Hiv. différentes. PTÉRYLOGRAPHIE. Les Plongeurs (Colymôus, Podiceps) n'of- frent pas de traces de branche externe à la P/éryle du dessous du corps. Ils se rapprochent assez des S'ééyanopodes pour la _forme de leurs Péryles. La principale différence de ces deux Groupes consiste en ce que la Pééryle spinale offre chez les Linné doit dans tous les cas avoir la priorité sur celui de Brisson, car il faut bien employer le mot Podicipes (Podiceps) de Latham, qui doit passer avant Eudytes d'Illiger; autrement, si nous réservons Colymbus pour les Grèbes, quels termes plus anciens trouverons-nous pour les Plongeons? Ce ne sera pas Merqus de Brisson, puisqu'il date de 1760 et qu'il est postérieur au Merqus de Linné, qui est de 1758, et ne peut être employé que pour les Harles. RDS Plongeurs une division assez distincte de ses deux portions; cette division manque chez les S'#éyanopodes. La partie anté- rieure est plus forte et se divise vers le haut du tronc; la partie inférieure est beaucoup plus faible et atteint la supé- rieure, dont elle reste cependant distincte par suite du plus grand écartement des plumes de contour les unes des autres. La Ptérylose diffère de celle des Podicipedhide par les carac- tères suivants : 1° L’Apiérie infér. est très étroite, toujours de même largeur, et ne s'étend vers le haut que jusqu’à la Fourchette. 2° La partie antér. de la Ptéryle spinale n’est divisée que jusqu’à l'épaule, et ses branches, assez fortes, s'étendent jusqu’à l'extrémité des omoplates. La partie postér., qui est très large, n’atteint pas ces os. 3°. 18 à 20 Rectr. 4. Plus de 30 Rémiges, dont seulement 10 pour la main. (Nitszch). ANATOMIE. Vertèbres fortes... S'lernum allongé, fortement voûté en avant, large, pourvu d’un petit Bréchet, qui dimi- nue brusquement de hauteur en arrière... La parte postér. du S'lernum forme une face plane allongée, et pourvue de deux échancrures profondes... 9 Côtes vraies... Bassin allongé, profond... (Faber, Zsis p. 910-911..1826). Voyez les détails ostéologiques qui précèdent. PROPAGATION. Mid composé sans art. .Œuf allongé, l’un des bouts étant fréquemment plus aigu que pe tre. Coquille ferme, compacte, à pores visibles, d’un blanc verdâtre intérieurement et à léger reflet. Fond d’un brun plus ou moins fauve, ou plus ou moins foncé, ou d’un vert olive clair, maculé de quelques points arrondis rares, d'un brun noir, ou d’un noir presque pur. (0. des Murs). HaBiTAT. Europe, Asie et F septentrionale. 1. 8. COLYMBUS TORQUATUS. Brünn. Orn. bor. p. 41. (1764). Himbryne. Olafsen, Reise igén. Is. Taf. XI. (1772). COLYMBUS GLACTALIS, MAXIMUS et HIEMALIS. Brehm, Handb. p. 970-972. (1831). .… Gould, Eur. pl. 393. (1837). Evpyves GLACIALIS. Naum. Vôüg. Deutsch. XII. p. 397. pl. 327. (1844 CozymBus GLACIALIS. Reichb. Handb. pl. 10. f. 53-56. (1850). Himbryne. Worm. Mus: Worm.-p. 303. (1655). Himbryne. Olafs. et Povels. Reise igennem Island pl. XI. (1772). Hav-hymber. Gunner. Trondj. Handl. XIT. p. 125. Himbrin. Faber, Prodr. sl. orn. p. 57. 1slom. Kôürner, Skand Fogl. pl. IT. f. 1. Feroe. Hafgas. |A. Holm). Oie de mer. Danois, Jislom. (A. Holm). Suédois et norvégien , /mmer, Hav-hymber (Nilss.). Allemand, {mmer, der. (Bechst.). Hollandais, lisduiker (Schleg.). Imber, Immertaucher, Emmer, Ommer, Hymber. Advenisvogel, Grosser Seestun- Anglais, Great Northern Diver. Greatest speckled Diver. Immer. Emmer. Imber-Goose Nask. Cobble (Macgill.}. . Français, /Zmbrim. (B.). Himbryne signifie Cwrasse céleste. Ce terme vient de ÆZimin, CozxMBus Apamsit. G. R. Gr P. Z.S. p. 167. (1859). C. Torquatus. Bec : 2. 79 inches. De la longueur du tarse, noir, pointe quelquefois jaunâtre, arête très convexe. Plumes du front s’arrétant un peu avant le milieu des narines. ête et cou d’un vert brillant foncé. Taches blanches du dos médiocres, presque aussi larges que longues. G. Adamsii. Bec : 3.75 inches. Plus long que le tarse, très comprimé, d'un jaune pâle, ex- cepté à sa base, arête un peu convexe. Plumes du front s'étendant vers le milieu des narines. Tête et cou d’un bleu d'acier foncé. Taches blanches du dos larges, plus longues que larges. Tarse 3. 50 inches. Doigtext. 4. 65. (D'après E. Coues, Proc. Ac. Nat. Sc. Philad. p.227. 1862). ciel, et de Brynia, cuirasse. Wormn, qui a donné cette expli- | cation, ajoute que Ce nom a été donné à cet oiseau à cause de son plumage, et cite à cette occasion le proverbe islan- dais : Æimérynn hafa limneskan ht, en helvitska rüddt; L' In- üryne a une couleur céleste el une voix imfernale. — « Pontite . « pense que le nom de Zymäryne a été donné au C. glaciahs, « parce que l’épaisseur de son plumage le protège comme « une cuirasse contre le plomb dn chasseur. L'explication de « Worm nousparait plus plausible.» Faber, Zsss p.914. 1826). De grande taille. Bec très fort ef élevé, de la lon- queur du tarse. ré. Téte el cou d’un vert noir brillant foncé. Parties supér. noires, avec de grosses taches carrées blanches. Un collier de stries noires et blan- ches. Dessous du corps blanc. Hiv. Parties supér. not- rdtres. | Adulte. Meravrs Nævius. Br. Orn. VI. p.117. (1760). CozymBus Magor NæÆvius. Id. ibid. p. 120. pl. 11. f. 2 C. GLAcrALIS: L. Syst. p.221.(1766). Mergo maggiore. ** Stor. degli Ucc. V. p. 507. (1767). Imbrim ou Grand-Plongeon. B. Ois. VII. p. 258. pl. 22. (1781). — L'Imbrim des mers du Nord. I. ent. 952. Northern Diver. Penn. Arct. Zool. IIT. p. 232. 1792). CEPPHUS TORQUATUS. Pall. Zoogr. IT. p. 340. 1811). d Tête et cou noirs à reflets verdâtres. Vers lemme” du cou est un espace triangulaire à sommet antérieur, Ces deux formes peuvent facilement se distinguer à la simple ins- pection de leurs crânes: celui de C. Adams? est toujours plus grand que celui de C. torquatus. C. Torquatus. C. Ademsi. Long. depuis lextrémité de l’intermaxillaire j jusqu'à la Fos DÉC OCCIDIE. 0. ORNE 0 | 6. 80 Suture fronuto-maxillaire.. 3.25 440 Symphyse du maxill..inf. 1.10 1.40 E.Coues /Proc. Ac. Nat. Sc. Philad:p. 21 (1864. k HaBiraT. Amérique sept. — Hakodadi. Swinhoe). — 75 — offrant de larges stries, parallèles et verticales, noires. Parties supér. d’un noir profond, chaque plume por- tant de chaque côté de sa baguette une tache à peu près carrée. Ces taches sont très grosses sur les Sca- pulaires; très petites, au contraire, et sous forme de points sur le bas du dos, le croupion et les suscauda- les; de grandeur moyenne, arrondies et plus rares sur les couvertures supér. des ailes. Dessous du corps blanc; cette couleur remonte antérieurement, formant un angle obtus au bas du cou. Plumes des côtés du bas du cou offrant à leur centre des stries noires termi- nées en pointe. Couvertures infér. des ailes blanches. Flancs noirs avec quelques points blancs; des stries noires très marquées se trouvent sur le milieu de leur bord antérieur. Région anale noire, parsemée de points blancs. Les plus longues souscaudales noires. Rém. et Rectr. de cette couleur. Bec noir, couleur de corne à son extrémité. Tarses noirâtres, d’un carné livide sur leur côté interne. Palmures jaunâtres, avec des taches noirâtres allongées. [ris rouge, bordé inté- rieurement d’un cercle blanc, et extérieurement d’un cércle noir. Long. tot. OÜm86 environ. Aïle repliée Om038. Tarse OmO86. Doit DRE sans l’ongle 0m010. Automne et Jeune. Mencus MAXIMUS. Klein, Stern. p. 33.(1759), M. Mason. Br. Orn. VI. p.105. Di 06 TE CozvMBus ImMer. L. Syst. p. 226. (1766). Le Grand Plongeon. B. Ois. VII. p. 251. Jmber Diver. Penn. Arct. Zoo. IIL. p. 232. - CEppHUS IMBER PALL. Zoogr. IL. p. 344. Autfomn?. Parties supér. et flancs noirâtres, avec des taches grisâtres, qui représentent les taches noires de l'adulte. Parties infér. blanches, avec des taches brunâtres au-dessous de la gorge. Bas des joues cen- — 76 — dré. Couvertures supér. des ailes d’un brun noirâtre avec des points cendrés. Bec couleur de corne plombé. Jeune. Plumage différent de celui des adultes en Aut., en ce que les teintes des parties supér. sont plus claires et que le devant du cou est entièrement blanc. Bec couleur de corne blanchâtre. Tarses d’un blanc jaunâtre à l’intérieur. Membranes de cette couleur. Poussin. Duvet d’un gris brun. (Faber, Isis p. 916: 1826). ANATOMIE. Cavité des G/andes lacrymalss allongée, profonde et courbée. Os pariétaux aplatis, cordiformes, leur partie pos- tér. présentant des creux profonds et des saillies; sur leur milieu existe une crête qui se prolonge dans la crête occipi- tale, et se termine contre le l’oramen magnum. Occipital pourvu de deux traits profonds et de deux éminences. Le Processus oréilalis externus large, saillant, émoussé ; l’éternus plus petit. Apophyse styloide fortement comprimée..……. Os zyq0oma- tiques linéaires, très comprimés... Mâchoire infér. très exca- véGen arriére: Trachée artère sans renflement..……. (Faber, 1515, p.916. 1826). Crâne plus large que celui des Podicipedide, offrant une arcade sourcilière qui ombrage la cavité oculaire, et fait saillie en arrière. La plaque perpendiculaire de l’Z{kmoïde est assez développée et divise en grande partie la cavité oculaire laissant dans son milieu un graïñd espace ovale, non fermé-par les os... 13 Vertèbres cervicales... Le #'ter- num est remarquable par sa grandeur, et surtout par sa lon- sueur, car il s'étend postérieurement. de manière que son bord postér. se trouve -vis-h-vis l'extrémité postér. du trou de l’Zschion; le diamètre transversal de sa partie moyenne éc'ale presque le tiers de sa longueur... Fourchelle et Clavi- cules remarquables par leur force... Bassin très allongé et Jabot allongé, étroit..…… Estomaic petit, semblable à celui des Gallinacés, très fort, recouvert à l’intérieur par une membrane Lee brunâtre, ridée, cornée... (Brandt, Beitr. Z. Osteol. d. Vüy. Extr. de Hém. +, Pétersé. +4 plis. XV. et: XVI). Deux Caroti- des. (Garrod). HagrrarT. Doit être exclu de la Faune du Spitzherg. (Malmgr. J. f. 0. p. 454. 1863, Lac Myvatn en Islande, niche. {(Krüper). Tromsÿ nichait à Vannû (Liljeb.\. Danemark. (Kjärb.). Laponie, pas rare au Print. et à là fin de PAut. Ne niche probablement pas dans POst-Finmark, du moins sous les 69-70c Lat, (Schrad.:.Côtes sept. de la Finlande, de pass. (Palmén.). Pas observ.en Russie ni en Sibérie. (Pall., Tyrol. en Hiv. Jeunes. G. (Althammer . Quelquefois dans la Lusace, le long du Rbin et en Moravie. (loger). Côtes septentr. de l'Angleterre, G. depuis le milieu du Print. jusqu’à la fin de Mai ; à partir de cette époque, il est G. sur les côtes septentr. (Macgill.. Guernesey, Aut. et Hiv., arrive en Nov. ((. Smith). R. en Suisse. À été tué sur les lacs des Alpes, p. ex. au Moritzersec, à 5449 au - dessus du niveau de la mer- {Tschudi). Seine-Tnf. Hiv. Irrég. re eu sur l'Escaut. Hiv. Rég. (de Sélys). Côte-d'Or; R. R. R. (Marchant. Savoie, Hiv. rég. Bailly. Sarthe, R.R. (Gentil) Anjou, Acc. (Vincelot) Manche, surtout les jeunes. (Le Mennicier). Loire-Inf. Acc. (Blandin). Charente-[nf. R. R. Beltrém.). Loiret, R.R. (Nouel!. Morbihan, pas C. {Taslé. Gard, jeu- nes, Hiv. (Crespon). De passage en France. ‘Degl.). Bardines, près d'Angouléme, Janv. 1830. R. R. (de Rochebrune). Aude. Hérault. Py- rénées-Orient., Acc. seulement les jeunes. (Lacroix). Alsace, très Acc., toujours les jeunes. (Kroener). Dauphiné, Hiv. rigoureux. (Bouteille . Landes, les adultes sont très R. (Dubalen). Côtes d'Hendaye, Hiv. (L. O.-G.;. Santander, de pass. (H. Irby). Iles Ionniennes. (T. Powys). Groëaland. 'Krüper;. Géorgie. (A. Gerhardt) Labrador, R. (E. Coues). Chine. (Swinhoer. MoœURS ET NOURRITURE. Maleré sa défiance, le Plongeon Imbrimnage avec curiosité vers les obiets qui sont nouveaux pour lui. Si l’on se cache et que lon imite bien son cri, il répond et arrive à portée de fusil. Au temps de là repro luction, il vole très haut. En mer, il pêche des poissons de l'Espèce nommée Cottus scorpius et de petits Pleuro- nectes. Jamais il ne mange de végétaux, comme Temminck et Brebm l'ont avancé. Sédentaire en Islande entre les 60c et 70"; il n’est CG. nulle part. Faber, 1sis p. 913-920. 1826. Voyez cet article . Son c:1 est une sorte de hurlement, qui s’eñtend de fort loin, et qui a quelque analogie avec celui d'an homme en détresse. En mer, il se tient en ‘amilles. Lorsqu'il plonge, il ne reparait qu’à plusieurs cen- taines d’aunes du point où il a disparu. (Nilss.). Son séjour d'Eté cst dans les lacs intérieurs les plus isolés des ré- Fe _gions boréales et sur les montagnes. Il y établit son autorité de telle sorte qu’il ne souffre aucun autre oiseau nageur dans son domaine. Ses hurlements, renforcés par les échos des montagnes, l’ont rendu célèbre dans les sagas du N., et lui ont fait jouer un rôle infernal. (Droste-Hülshoff,. | PROPAGATION. Niche en Islande, au Groënland et dans le N. de PA- mérique. Place son Nid sur le bord des eaux tranquilles. Ghoisit une pointe de terre ou un ilot; ou bien cache son Nid sous des plantes toutfues. Se compose de plantes aquatiques (appartenant surtout au Genre Potamogeton) et de roseaux. Ge Wid est plat el mesure ?’ de diamètre (Thienem). La ponte se compose de 2 œufs; elle à lieu vers le milieu ou vers la fin de Juin. Fond brun verdâtre, ordinairement très foncé, rarement d’une teinte claire. Taches profondes, de même que les plus superfi- cielles, petites ou médiocres, à demi effacées, d’un gris brun. Les ta- ches moyennes sont un peu plus foncées. Les supér. le sont davantage; elles sont nettes, plus ou moins serrées toujours également réparties sur la surface de l’œuf. Pores très fins, serrés et isolés. (Thienem..). Long. 0®088 à 0091 sur 0056 à 0058. (Degl. et Gerbe). Thienemanu, Fortpflanzungsgeschichte pl. VIL. f. 3. a-c. _Bädecker, Pässler et Brehm, Die Eier der europ. Vôügel, pl. 58. £. 1. 9. COLYMBUS ARCTICUS. L Syst. p. 135. (1758). MEerGus arcTicus. Klein, Stemm. p.33. (1759). Zweite Halbente. Klein, Verbess. Hist. Vôq. p.149.(1760). =. CozymMBus ARcTICUS. (18 Rectr.), megarhynchos (16 Rectr.). Brehm, Handb. p. 973-975. (1831). DR IR Gould, Eur. pl. 394. (1837). ?? COLYMBUS BALTHICUS. Hornschuch et Schilling, Verz. Vüg. Pommerns. p.21. (1837). COLYMBUS ARCTICUS auClor um. : C.ATROGULARIS. Mey. et Wolf, Taschenb. pl. p. 448. (1810. C. BALTHICUS. Brehm, Handb. p.975. (1831). Doit être réuni au C. arcticus. L. De la taille de C. arcticus. Long. tot. 24” — 25” (mesure de Paris. Bec plus faible, plus court, droit. 18 Rectr. (G. L. Brehm). Hagirtar. Baltique. Danube. (Brehm). RTE et, RUES A F PE FE ES. L “ke = — EunyrTes ARGTIOUS. Naum. Vôg. Deutschl. XII. p. 418. pl. 328. (1844). Cozvmgus ARCTICUS Reichb. Handb. pl. 10. f. 49-59. (1850 . « Lom dérive, suivant quelques-uns, de à{ lamme, boiïter; « Cet oiseau a donc reçu le nom de boiteux à cause de sa « démarche embarrassée. » (Faber.) Suédois. Lom. (Nilss). Danois. Sorthaltset Himbrim. Lom. Teilmann\. : Allemand. Polarente. Polartaucher. Lumb. Lumbe. Lomme. Lumme. Bechst). Hollandais. Parbelduiker. (Schleg. Anglais. Lumme. (Willughby). je Francais. Le Lumme (B.). : Taille relativement médiocre. Long. du Bec On045. ErE. Dessus de la téle et du cou d’un cendré foncé. Par- lies supér. noires avec des taches blanches carrées. Gorge noire. Un collier de stries noires et blanches. Blanc en dessous. Hiv. Téte et derrière du cou gris. Dos noirdtre. Dessous du corps blanc. Couvertures alaires ponctuées de blanc. Gorge blanche. Pas de raies sur les côtés du cou. | Adulte. CoLYMmBus ARGTIGUS. L. /. c.- MERGUS GUTTURE NIGRO. Br. Orn. VI. p. 115. 1760 . Le Lumme ou petit Plongeon de la mer du Nord. B. Ois. VIT. p. 261. (1781). Black troated Diver. Penn. Arct. Zool. TI. p. 234. (1792). CEPPHUS ARCTICUS. Pall. Zoogr. IT. p. 341. (1811). COLYMBUS PACIFICUS. Lawrence, Gen. Rep. Birds p: 889. (1858. Très voisin de C. arcticus, dont il se distingue par des dimensions moindres. Ailes plus courtes. Doigts et tarses proportionnellement plus courts. Bec plus étroit, plus court, moius fléchi le iong de son arête, plus aigu à son extrémité. Couleurs semblables à celles du C. arcticus. Long. tot. 25 inches. Ailes 11 1,4 Bec 2.12. Tarse 2.75.(E. Coues, Proc. Ac. Nat. Sc. Philad. p. 228. 1862). HABITAT. Amérique sept., côtes du Pacifique (E. Coues). 80 Dessus de la tête et du cou d’un cendré foncé. Des- sus du corps, ailes, épaules et côtés du dos d’un noir foncé avec des taches blanches carrées. Milieu du dos noir sans taches. Scapulaires noires avec 14 ou 15 bandes transversales blanches. Gorge, devant et côtés du cou d’un noir violet. Au-dessus de la gorge est un collier interrompu par devant, et formé de traits alternants noirs et blancs. Dessous du corps blanc. Flancs et souscaudales noirs. Sur les côtés du cou se voient des traits noirs longitudinaux. Iris brun rouge. Pieds brunâtres en dehors, cendré verdâtre en dedans. Long. tot. OmG68. Bec le long de son arête, Om045. Aile repliée Om0928. Tarse 0m057. Doigt méd. 0m07. | Hiv. Tête et derrière du cou d’un gris foncé. Be reste des parties supér. noirâtre. Couvertures alaires ponctuées de blanc. Joues, gorge et parties infér. blanches. Côtés de la poitrine rayés de brunâtre. Sur les flancs existent de larges mèches noires qui occu- pent la moitié ext. de quelques plumes de cette région. Consultez : Meves, Bidrag ill Sveriges Ornith. (K. Vet. Ak. Forh. no 3. 1868). JEUNE. Le grand Plongeon. B. ent. 914, mais pas la descript., qui appartient au jeune de l’année du C. torquatus. CozymBus LEUCOPUS. Bechst. Nat. Deutschl. 1re éd. IT. p. 782. (1791). C. ienorTus. Id. ibid. p.782. Parties supér. d’un brun noirâtre. Dessus de la tête et derrière du cou d’un brun foncé. Dessous du corps, devant du cou et joues blancs. Côtés du cou striés indistinctement de gris brunâtre. Rectr. terminées de blanc. Une bande anale d’un gris brunâtre. Couver- tures alaires sans points blancs. Bec blanc, couleur de corne vers le bout. — 81 — Poussin. Long. 0m320. D’un noir de suie en dessus, grisâtre en dessous, plus clair sur le ventre. Bec et pieds d’un noir plombé. Iris brun. (Meves, Oefvers. K. Vet. Ak. Forh. 1860. — Id. R. 7’. p. 104. 1864). HABITAT. Pas observé en Islande {(Krüper;. Tromsô, R. Liljeb.) Upsal (A. Mesch). Dalécarlie, GC. Lund.) R.en Scanie pendant le temps de la reproduction. Pas C. dans le Smaland. Devient de plus en plus R. à mesure que l’on s’avance vers le N. C. vers le cap N.(Wallengr.). Ile de Gottland, R. (A. Mesch). Tué plusieurs fois en Danemark (Kjärb.). Allemagne, Hiv. (Bechst.). Silésie, Hiv. (Gloger). R. dans le Duché d’An- halt. (Naum). Lac de Constance, Hiv. {Koch). Suisse, R. (Meissner et Schinz.;. Qvickjock, niche. (Lüwenhj-). Se montre en Laponie dès que l'intérieur des fjords est débarrassé des glaces, c’est-à-dire vers la fin de mai (Schrad.) Nowaja Ladoga, pas C. (Lilieb. ) B. Petchora, niche. (Seebohm et H. Brown, Jbis p.455. 1876). R. dans la Russie septentr., C. en Sibérie sur les fleuves qui se jettent dans l'Océan glacial. (Pall.). Tyrol, Hiv.Jeunes. (Althammer). Alsace, Hiv. acc. (Kroener). Angle- terre, R. R. Niche aux Hébrides (Macgill.). Guernesey, R. (C. Smith). De passage dans le N.de la France. (Degl.). Côte-d'Or, R. R. jeunes. (Marchant). Lyon, de passage dans les Hiv. rigoureux. (L. 0.-G.). Sa- voie, Hiv. R. (Bailly). Seine-[nf. R. (Lemeteill). Sarthe, R. R. (Gentil). Morbihan, Hiv. (Taslé). Manche, R. jeune. (Lemennicier'. Loire-Inf. R. R. (Blandin). Charente-Inf. Hiv. Jeunes (Beltrém). Landes. (Duba- len). Aude. Hérault. Pyrénées-Orient. T. R. (Lacroix). ; Baie d'Hudson Murray). MoœEuURS ET NOURRITURE. « Nage l’espace de 150 pas sous l’eau avant « de prendre Pair. Près de Delfziebhl, une troupe de ces oiseaux suivait « un passage de sardines. On pouvait alors, en suivant des yeux les « poissons qui sautaient hors de l’eau, voir la direction que prenaient « les Plongeons. Rien de plus curieux que les lignes entrecroisées qu'ils « exécutaient sous l’eau. Chaque Plongeon était suivi de Mouettes « rieuses qui s'emparaient des poissons à mesure qü’ils se montraient « hors de l’eau. » [Droste-Hülshoff.) PROPAGATION. Niche en Laponie dans l’intérieur des terres sur de petites îles au milieu des étangs. Le Nid, placé près du rivage, se com- pose de tiges plus où moins grossières. (Pässler). Ce n’est qu’une masse informe d'herbes, de plantes aquatiques et de racines (W. Hintz). Œufs (2). Ponte vers le 25 juin. Œufs plus petits que ceux du C. glacialis, variant du vert olive clair au vert olive foncé. On en trouve A — qui sont tout à fait unicolores, tandis que la plupart portent des taches d’un brun noir pius ou moins foncé. (Pässler). Long. 0"080 à 0083 sur 0m049 à 0051. (Degl. et Gerbe). Thienemann, Fortpflanzungsgeschichte, pl. VIC. f. 2. Bädecker, Pässler et Brehm, Die Eier der Europ. Vôgel p. 58. f. 2. 10. COLYMBUS LUMME. Brünn. Orn. bor. p. 39. (1764). Cozvymgus ARcTICUS. Masc. L. Syst. p. 135. (1758). C. SEPTENTRIONALIS. Id. Jbid. p. 220. (17661. C. RurFOoGULARIS. Meyer et Wolf, Taschenb. p. 453. (1810). C. SEPTENTRIONALIS Ct BOREALIS. Brehm, Handb. p. 976-980. : 1831). Her Gould, Eur. pl. 395. (1837;. l Islandais : Lomr. (Faber). Ferôe : Lômur : À. Holm). Suédois : Sma Lom (Nilss . Petit Lom. Danois : Rodhalset Lom. (Teilmann). Allemand : #othhalsige Taucher. (Brehm). Hoilandais : De Roohälziger Zeeduiker. (Schleg). Anglais : Red-throated Loon (Edwards). Dans quelques provinces de Angleterre Sprat Lon. Cobble (Mon- tagu). Français : Cat-marin, ce qui signifie chat marin d’après l'abbé Vin- celot. Savoie : Lorgne (Bailly). « On l'appelle ainsi, dit Bailly, parce -que « sur l’eau, il épie presque sans cesse le moment de fondre sur les « poissons dont il se nourrit principalement. » Gard : Plaunjhoün. Fldou. Pitrëé (Grespon). Espagnol : Colimbo collirojo. Guirao). Colimbo de garganta r'oja. (A. Brehm). Bec relativement faible, légèrement relevé. Taille un peu plus pelile que-celle du G. arcticus. Eré. Téte et cou gris cendré, avec des stries noires d’abord, puis blanches. Une belle tache d’un rouge brun très brillant sur la gorge. Dessous du corps blanc. Aur. Le cendré du dessus du corps est moins pur, les stries sont moins apparentes. Gorge et dessous du corps blancs. r rs 2 te di th SE AIS LE 4 Adulte. MerGUuS GROENLANDICUS. Klein, Verb. Hist. d. Vüg. p. 150. (1760). Fa M. eurTure ruBRoO. Br. Orn. VI. p. 111. pl. 11. f. 1. (1760). COLYMBUS LUMME. Brünn. /. c. Plongeon à gorge rouge. B. Ois. VIIL. p. 264. (1781 . — Id. enf. 308. - Redthroated Diver. Penn. Arct. Zool. TT. p. 234. (1792). CEPPHUS SEPTENTRIONALIS. Pall. Zoogr. I. p. 342. (1811). Tête gris cendré avec de petites stries noires. Der- rière du cou également gris cendré, avec des stries blanches et d’autres d’un noir vert. Le reste des par- ties supér. d’un brun noir à reflets verdâtres, par- semé de petites taches blanches, qui deviennent plus srandes sur les Scapulaires, et sont plus allongées du côté du jabot. Côtés de la tête, joues, gorge, devant et côtés du cou d’un très joli cendré foncé. Une plaque allongée dans le sens vertical, d’un beau brun marron rougeâtre et lustré sur le devant du cou. Gette plaque est séparée du blanc des parties infér. par un étroit liséré gris brunâtre, à bords mal définis. Une bande gris-brun sur la région anale, formant un angle cou- vert postérieurement. Souscaudales les plus posté- rieures maculées de gris-brunâtre. Flancs avec de longues mèches d’un brun noirâtre. Iris rouge bru- nâtre. Bec d’un brun noir. Tarses de cette couleur extérieurement, d’un blanchâtre sale à l’intérieur. Milieu des palmures blanchâtre. Long. tot. OmG1 en- viron. Bec à partir des plumes de la base de son arête Om041. Tarse Om067. Doigt méd. 0»075, Aile repliée Om028. Hiver. et Jeune. Mercus minor. Br. /. c. p. 108. pl. 10. f. 2. COLYMBUS BOREALIS. Brünn. /. €. G. STELLATUS. Id. /. c. : PLONGEON cat-marin. B. Ois. VIIL. p. 256. pl. 21. —Le petit Plongeon. Id. /. c. p.254. — Id. ent. 992. GC. STRIATUS. Gm. Syst. p. 586. (1788). Speckled Diver. Penn. Arct. Zool. IT. p. 233. (1792). CEPPHUS STELLATUS. Pall. Zoogr. IT. p. 344. Hiver. Dessus de Ia tête et derrière du cou gris cendré, avec des bordures blanches et des stries noï- râtres. Le reste du dessus du corps d’un brun noirâ- tre parsemé de taches blanches. Joues, gorge et tout le dessous du corps d’un beau blanc, avec la bande anale gris brunâtre et les souscaud. tachetées de brun grisâtre. Plumes des flancs gris brunâtre bordées de blanc. Bec d’un corné plombé. Tarses brunâtre foncé en dehors, d’un verdâtre livide en dedans. Iris brun FOUX. Jeune. À peu près comme ladulte en Hiv., avec _cette différence que les taches blanches du dessus du corps sont plus petites. Devant du cou salt de gris foncé. Teintes générales moins vives que celles des adultes. Bec grisâtre. | Poussin. Duvet du ventre court et serré; celui du dos un peu plus long. Duvet du dos et de la tête brun terminé de noir. Côtés du ventre plus clairs, gris. Bec et pieds noirs. (Krüper, Naumannia, p. 9. 1857). Consultez : Faber, fsis p. 9235. 1826. Meves, Oefvers. K. Vet. Ak. Forh. 1860. R. Z. p.104. (1864). HABiTAT. Spitzberg, A. C., niche. (Malmgr.). C. en Islande, sur le lac Myvatn. (Krüper). Tromsü, T. C. (Liljeb.) Upsal. (A. Mesch). Dalécar- lie, C. (Lundb.).Ile de Gottland. (A. Andrée). Smaland. Lofoden. Fin- mark. (Nilss.) Finlande. (Palmén!. Upsal. (A. Mesch). Arrive en Laponie vers les premiers jours de Mai; émigre vers le milieu d'Oct.; plus G. que C. arcticus.(Schrader). Danemark (Teilmann) Ladeinopole. Schu- restkaja, C.C.(Liljeb.) B -Petchora. (Seebohm et H.Brown) Allema- gne, Hiv. (Bechst). Duché d’Anbalt, A. R. (Naum.). Silésie, les jeunes se montrent chaque Aut. (Gloger). Tyrol en Hiv. jeunes (Althammer). Bavière, Hiv. jeunes (Koch). Hollande (T.). De passage en Hollande, Belgique, C. C. à la fin de l’Aut. Hiv. et Print. (de Sélys). Angleterre, France. (Degl.) R. en Provence. J. W. von Müller). Gard, Jeunes (Üres- pon:. Aude, Ariège, Gers, Hérault, Pyrénées-Orient. Hiv. rigoureux. Pas les adultes. (Lacroix). Landes. Jeunes. (Dubalen'. Rhône, R. Jeunes. _(L. O.-G.) Alsace, Hiv. Rig. (Kroener). Seine-Inf. Acc. Hiv. (Lemetteil), : “Es Or, R. (Nouel). Anjou SR Sarthe, R. (Gentil). Manche. (Lemennicier. Morbihan, Ass. C. (Taslé). Loire-Inf. R. (Blandin) “en Hiv. ass. R. (Beltrém..). Genève, Hiv. (Fatio). Visite quel- quefois les côtes de la Sicile. (G. Malh.) Se Hiv. Jeunes. (L. Benoit). Sardaigne, Acc. (Cara). Grèce, Hiv. Jeunes. Pas dans l’Archipel. (Lin- derm.). Isolément sur les côtes d'Epire et d’Albanie en Hiv. (T. Powys). Lac d’Albufera, R. R. seulement dans les Hiv. très rigoureux, et toujours sous la livrée du jeune. (Ign. Vidal). Santander, De pass. (H. Irby). Gibraltar. Cadix. Rig. Aut. et Hiv. (H. Saunders). Algérie, Acc. Hiv. (Loche). Géorgie. (A. Gerhardt). Mackenzie River. (B. Ross). Sibérie près de l’'Obi. Kamtschatka. Russie septentr. (Pall.) Formose, Hiv. C’est le C. glacialis de la Liste des oiseaux d’Amoy, {bis P. 67. 1860. (Swinhoe), Moeurs. « Les Siernes arctiques nichent en graud nombre autour de « son nid. Lorsque ces oiseaux vigilants s'élèvent comme un nuage de « leurs nids, c’est pour le Plongeon un signal de danger; il se hâte de « fuir et ne revient que lorsque les Srernes redescendent. Alors il nage « gravement au milieu de ces hôtes criards en se dirigeant vers sa « couvée. » (Faber, sis p. 921. 1826). D on Laponie. Nid placé sur des îles de tourbe à demi- flottantes, petit, assez profond, dépourvu de matériaux propres à Île rembourrer. (V. Heuglin, J. f. O. p. 13. 1871). Ponte 2 œufs, qui ressemblent à ceux des autres Plongeons, dont ils Se distinguent par la grosseur. « J’ai obtenu des exemplaires qui « portaient des taches d’un brun rouge. Le plus petit de ma collection mesure 25 12° sur 1” 6”; le plus gros, 2° 7 1/2” sur 18 1/4. « Forme allongée. Quelques œufs cependant sont arrondis. » (Passer) Long. 0®069 à 0071 sur 0045 à 0047. (Degl. et Gerbe). Consultez : Pässler, J. f. O. p. 261. (1865\.— Meves, Oefvers. K. Vel. Ak. Fôrh.1860.— Id. R. Z. p. 104. 1864. ; Thienemann, Fortpflanzsungsgeschichte pl. VIC. F. 3. a-c. Bädecker, Pässler et Brehm, Die Eïer der Europ. Vôg. pl. 58. £. 3. PES FAMILIA II PODICIPEDIDÆ. CozymBus p. L. Syst. (1758). DacryLogus p. Klein, Stemm. (1759). Cozymgus. Br. Orn. (1760). Les Grèbes, Gérardin, Tabl. élém. (1806. CoLzyMBr. Pall. Zoogr. (1811). Les Colymbidées. p. Less. Man. (1828 . Les Dactylobes p. Less. Trait. 1831. Tête petite, cou long et mince. Corps allongé. Bec de la longueur de la tête ou plus court, droit, pointu, un peu élargi à sa base, comprimé à son extrémité, à bords tranchants et rentrants. Narines allongées, ou- vertes dans un sillon de la mandibule supér. Arêtes des deux mandibules arrondies; celle de la supér. rentrant un peu entre les plumes du front, qui s'a- vancent du côté du bord postér. des narines sans les atteindre, et forment ainsi un angle aigu à sommet - dirigé en avant. Lorums nus sur un espace assez étroit. Humérus allongés, ailes courtes, à Rém. peu résistantes; les primaires ne dépassent pas les secon- daires lorsque lPaile est fermée. Scapulaires atteignant ou dépassant l’extrémité des Rém. Tarses situés hors de l'équilibre du corps, déjetés en dehors, enfoncés dans la peau du bas du corps, comme chez les Co- lymbidæ, très comprimés, largement scutellés et comme dentelés sur le bord postérieur, qui est un peu tranchant. Fémur surmonté également, comme chez les Colymbidæ, d’une apophyse saillante au- dessus de l'articulation du genou. Quatre Doigts; les trois antér. pourvus latéralement de très larges fes- tons, creusés de sillons parallèles et transversaux. Celui du Doigt ext. forme deux légères sinuosités : la première à la hauteur de l'articulation digitotarsien- ne, la seconde vis-à-vis de la seconde articulation de ce Doigt. Peu étendue du côté ext., elle est beaucoup plus large du côté int., où elle dépasse en avant l’on- gle de ce Doigt, décrit une courbure, et passe par dessous le bord ext. du feston du Doigt médian, sans s'unir immédiatement avec lui. Le feston de ce Doigt médian offre à peu près la même disposition; mais. il est plus étendu des deux côtés, et passe par dessous la base du feston du Doigt ext. Celui du Doigt int. est très peu sinueux, et presque aussi large du côté int. que du côté ext. de ce Doigt; il ne passe pas par des- sous celui du Doigt méd. Pouce pourvu d’un lobule. _ Ongles à bords arrondis, très aplatis. Plumage très soyeux. Tête ornée de huppes et de collerettes dans la plupart des Genres. « Queue formant un bouquet de plumes molles et « courtes, cachée par les plumes environnantes. « Chez le Podiceps cristatus, elle se compose de 14 « plumes disposées en demi-cercle; elles sont con- « tournées, à bords désagrégés, et duveteuses à leur « extrémité. » (Gloger, d’après Audubon, J. f. O. p. 480. 1854). PTÉRYLOGRAPHIE. « Ces oiseaux se distinguent par la lon- « g'ueur des deux apléries médranes. Elles remontent très haut « sur le cou. Il en est de même de l’Apiérie spinale. L’inférieure « est très large sur le ventre. Les branches de la Péryle spi- « nale dépassent peu le commencement des omoplates, et sa « portion postér., qui est très étroite, s'étend assez loin entre « ces 0.32 Rémiges (chez P. cristatus) dont 11 pour la main. » (Nitzsch). ANATOMIE. Les Grèbes sont caractérisés au premier coup d'œil par un cou mince et des doigts festonnés... On remar- que entre les yeux très peu de largeur. Les arcades sourcrhères du Frontal ne sont pas proéminentes et n’offrent que des im- on pressions assez faibles comme indication de #osses faléifor- mes. La paroi antér. de la cavité du crâne ne paraît pas close, au-dessus de la grande aile du S'phénoïde, et la lame cridlée % VEthmoïde est faiblement indiquée en avant. Les os lacry- maux, qui sont très étroits en dessous, n’atteignent pas l’#7%4- moïde ni l'os jugal..……. Les os palatins sont plus larges posté- rieurement et plus courts que chez les Plongeons. Vomer court, sans apophyses latérales horizontales... 18 Vertèbres cer- DIQleSe Vertèdres caudales très peu développées et un peu comprimées sur les côtés... S'ternum peu voûté, fortement échancré sur le milieu de ses bords latéraux. Bréchet trian- gulaire, médiocre... Bord postér. du S'ernu » offrant de cha- que côté deux échancrures ovales, assez longues, ce qui produit trois apophyses, l’une médiane très large, courte, _échancrée triangulairement dans son milieu, et deux latéra- les légèrement arquées, beaucoup plus étroites, plus ou moins élargies à l’extrémité. Le bord postér. du S'ernum se trouve vis-à-vis de l’articulation du Fémur. Fourchette et Cla- vicules peu élargies... 10 Côtes de longueur médiocre. Æw- mérus plus long que l’avant-bras. Bassin médiocrement al- longé, étroit relativement... Péroné très long, se terminant vers le bord antérieur de son extrémité supér. par une apo- physe pyramidale, mesurant près du quart de la longueur du reste de cet os. Carotide gauche très développée: la droite est faible. Re Jabot allongé, vase, musculeux.... Æ'slomac assez grand, à parois musculeuses, revêtu à l’intérieur par une membrane forte, blanchâtre. Vers le bas du Pylore il présente un fort élargissement... Canal intestinal plus court que chezles Plongeons (Brandt, Bull. Ac. Pélersô. V. pl. XI. f. 5, 6, 7 et pl. XIV.). NourRiTURE. Petits poissons, plantes et insectes aquatiques, aux- quels ils ajoutent des plumes, soit celles qu'ils perdent eux-mêmes, soit celles qui proviennent d'autres oiseaux. — Il est difficile d’ex- pliquer pourquoi ils ajoutent ces produits à leur alimentation. Cepen- dant, comme on trouve dans leur gésier des coléoptères et de grandes larves pourvues d’épines le long de leurs tarses, et en outre Ges Bro- chets de plusieurs pouces de longueur, on peut supposer que ces plu- mes sont nécessaires pour protéger les parois de l’estomac contre a. NU l’action de ces organes piquants, en le tenant distendu. (Meves Bidrag. till Sveriges Ornithologie, Jägarefürb. nya Tidskrift p. 182. 1868. Moeurs. « Monogames. Habitudes plus fluviatiles que celles des « Colymbidæ; nourriture plus végétale. Les parents placent souvent « sous leurs ailes leurs petits dès qu’ils sont éclos, ec plongent ainsi « avec eux; souvent ils les cachent dans les plumes de leur poitrine, « et les transportent ainsi en volant. » (A. Brehm). PROPAGATION. Vid flottant attaché aux joncs et aux roseaux, com- posé d’un amas de plantes aquatiques, construit sans art et pénétrable à l’eau. Lorsque l'oiseau quitte ce Nid, il le recouvre de vase pour le cacher. Thienem.). Œuf. Forme elliptique, avec les deux extrémités également aiguës. Coquille à test médiocrement épais, recouvert d’une seconde couche ou épaisseur calcaire ou crétacée, inégalement répartie, tout en mas- quant entièrement le test, verdâtre intérieurement, sans aucune tache extérieurement. Fond d’un blanc légèrement verdâtre, fréquemment caché par l’autre couche sédimenteuse, qui se présente à l’aspect d’un blanc sale, ou fauve, ou brunâtre, teintes qui sont le résultat du con- tact de ce sédiment avec des débris de végétaux. (D. Murs). Consultez sur ce sujet : W. Schlüter, J. f. O0. p. 302. 1857, et Th. Krüper, Vaumannia p. 53, 54. 1857. BRIBUS- PODICIPE DINÆ,. STIRPS. PODICIPEDEÆ.. GENUS I. PODICIPES. Lath. Znd, (1990). Popiceps. Lath. L. c. LOoPHOAITHYIA. Kaup, Nat. Syst. (1829). Si le mot Podiceps ne devait pas, comme l’a démontré Gioger (Zand-und Hilfsb. d. Naturg. p. 473.), être considéré comme une contraction vicieuse du mot latin Podcipes (Pied au croupion, de Podex, croupion, et de Pes, pied), il n’aurait aucun sens, et semblerait dérivé du grec rit, je lie les pieds, et de ceps, caput. Il faut donc corriger le mot Podiceps en Podicipes, que l’on fera toujours suivre du nom de La- LU = tham, qui est censé avoir par inadvertance laissé persister une faute d'impression. Salerne orthographie Podicipes (*). LOPHOAITHYIA, de Adoos, huppe, et de Afôwa, Plongeon. Bec long et droit. Plumes de la tête allongées et formant en arrière et de chaque côté une huppe aplatie. Gorge encadrée d’une collerette de plumes allongées. Cou assez long. Taille relativement grande. Un espace étroit dégarni de plumes et allant du bec à l’œil. Taille relativement forte. 11. PODICIPES CRISTATUS. Lath. {nd. p.780. (1790:. PODICEPS CRISTATUS. Lath. /. c. PODICEPS CRISTATUS, MITRATUS @t PATAGIATUS. Brehm, Handb. p. 952-955. (1831). TE Gould, Eur. pl. 388. (1837). Pop. crisTATus. Reichb. Handb. pl. 11. f. 57-63. (1850). Suédois : Dopping, du verbe Doppa, plonger. SHARE Canard de soie, à cause de son plumage soyeux. : Danois : Topped Halfskjor. (Teilmann). Norvégien : Toplom. (Nilss.) de Top, toupet, et Lom, Lumme. Allemand : Der grosse gehaubte Taucher. Der Steissfuss. Pied au croupion. Greve. Merch. (Bechstein). Hollandais : De Funt. Die Veelal zanddrijver (Schlegel). Français : Grèbe. Ce nom, introduit en France par Brisson, qui ne nous en a pas donné l’étymologie, a été adopté par Buffon et les au- tres naturalistes. Ce qu’il y a de remarquable, c’est qu’on le trouve dans la plupart des lexiques allemands, anglais et français, où il a la même signification. Seulement, comme il est employé très rarement en allemand, on peut en conjecturer qu'il est étranger à cette langue. Les Anglais l’auront peut-être emprunté à la langue française. Il faut encore remarquer que ce mot se trouve employé au féminin par Bris- son, tandis que Buffon et les autres le mettent au masculin. (") Cette Remarque n’a pas le mérite de la priorité. Les mêmes ob- servations sur le mot Podiceps ayant déjà été données, quoique en d’au- tres termes, par M. Coues, dans son Cheek Last., etc., publié à Boston en 1882 Or — Grèbe ou Griaibe est employé par les habitants de la Savoie pour la Mouette cendrée. Dans le palois du canton de Vaud, Grebion signifie Petit Grèbe; près de Granson, Grebola a la même signification. Greboz, Grand Grèbe. Peut-être que dans les mêmes dialectes Grebola et Gri- vola, grelotter, seraient les racines de Grèbe. Seine-Inf. Jeannette. Catelinette. Chat de mer. (Lemetteil). Savoie : Graibioz. (Bailly). Jura : Grand Bi. Ogérien. Morbihan : Anguillier. (Taslé). Gard : Cabussoün. Grando Midouquo. {Grespon). S'appelait autrefois en français Ouria, du grec cugix, latinisé en Uria. {Salerne). . Espagnol : Gallineta. Castillan : Somorgujo. Valence : Cabrellot. (Ign. Vidal). Italien : Suasso commune. (Savi'. Sicile : Accedu parrinu. (L. Benoit). Sardaigne : Gaugorra. (Cara). Parties supér. d’un brun noirätre à bordures cen- drées. Gorge, joues et parties infér. d’un blanc argenté. Collerette d’un noir lustré vers le bas et d’un roux ar- _ dent dans le reste de son étendue. Cette collerette manque en Aut. et chez les jeunes. Flancs roussâtres, avec des mèches effacées noirätres. Rémiges second. blanches. Adulte. COLYMBUS CRISTATUS. L. Syst. p. 135. (1758). Gehôrnter Taucher. Klein, Verbess. Hist. d. Vôg. p.159. (1760). CozymBus coRNUTUS. Br. Orn. VI. p. 45. pl. 5. (1760. COLYMBUS MAJOR CRISTATUS ET CORNUTUS. Sa!erne, Orn. p. 375. (1766). Le Grèbe cornu. B. Ois. VII. p. 235. pl. 19. (1784). — Id. en/. 400. Great crested Grebe. Penn. Arct. Zool. IT. p. 208. (1792). Podiceps Widhalmi. Goebel, J. f. 0. p. 312. (1870). Dessus de la tête et huppe d’un noir brillant. Es- , Les exemplaires provenant de Trans-Vaal (Afr. mérid.) sont remar- 1860 par leur petite taille. Long. tot. 17 inches. (Ayrès, {bis p. 300. — 92 — pace entre le bec et l'œil, joues et gorge d’un beau blanc. Au dessous de la naissance de la huppe s'étend en demi-cercle vers le bas, une large fraise de plumes allongées, qui laissent un petit espace sur le devant du cou. Ces plumes sont d’un roux ardent sur une grande partie de leur étendue, couleur qui se fond peu à peu avec le brun noir de leur extrémité. Parties supér. d’un brun noir brillant avec des bordures cen- drées à chaque plume. Devant du cou et dessous du corps d’un blanc argenté. Flancs roussâtres avec un mélange de mèches effacées d’un brun noir. Couver- tures supér. des ailes de la couleur du dos; les sous- alaires blanches. Avant-bras bordé de blane le long du bord radial. Rém. second. d’un blanc mat, qui forme sur l'aile un miroir assez étendu et oblique. Bec d’un rouge mat, brun en dessus, blanc de corne vers l'extrémité. Lorums rouges. Iris carmin. Tarses d’un brun verdâtre extérieurement, d’un blanc jau- nâtre à l’intérieur. Festons de cette coùleur. Long. tot. Om57 environ. Bec à partir des plumes du front Om0OA1. Aïle repliée 0m19. Tarse 0065. À l’âge de 2 ans. Colymbus cristatus. Br. {. c. p. 38. pl. À. | ne. Le Grèbe huppé. B. Ois. NVIIL p. 233.— Id. ent. 944. _ Automne: Huppe très courte. Collerette indiquée seulement par des plumes très peu allongées grisà- tres, mélangées d’un peu de roussâtre. Jeune. CozvmBus. Br. {. c. p. 34. pl. 3. f. 1. COL. URINATOR. L. Syst. p. 223. (1766). Le Grèbe. B.Ois. VIIL p. 227. — Id. ent. 941. Huppe et collerette très courtes; celle-ci à peine indiquée par quelques stries foncées. Teintes beau- coup moins vives que chez les adultes; beaucoup moins de roux sur les flancs. Avant la première mue. Bec foncé. Collerette et col- lier très courts. Parties supér. d’un gris brun noirâtre. Un trait blanc sur le front et devant les veux. Deux traits gris sur le derrière du cou. Dessous du, corps blanc; côtés gris et roux, avec quelques stries noires sur la tête et un long trait de cette couleur sur les côtés du cou. (D’après Brehm). Poussin. Nouvellement éclos, capturé le 11 juill. golfe de Hjelsta. Long. tot. environ 0m130. Bec Om10. Tarse Om13. Un second exemplaire ägé de 4 heures. Long. tot. 0m173. Bec Om10. Tarse Om13. Bec gris, avec une bande transversale noire. Un espace dépourvu de plumes sur la tête, et un autre entre le bec et lœil, rougeâtres. Pieds d’un gris de plomb plus foncé sur leur côté ext. [ris d’un gris blanchâtre. Tête, cou et dessous du corps blancs. Dos d’un gris roux. Cinq bandes longitudinales noires commencent sur les côtés du bec, et s'étendent le long du cou, jusque sur toute la longueur du dos. Sur la gorge, on en voit un autre, qui se partage en deux branches descendant sur les deux côtés du corps. Plusieurs taches dispo- sées en ligne sur.les joues. Deux larges taches sur la tête. (Meves, Bidrag till Sveriges Ornithologie, K. Vet. Ak. Fôrh. n° 3. (1868).— (A. Marchand, R. Z. p. 194. 1871-1872. pl. 8. 1870). — Yarrell, Brit. B. édit. Saun- ders, p: 321. fig. du poussin. | Un exemplaire en plumage de Print., provenant de la Grande-Syrte, se distingue par une taiile inférieure à celle des exemplaires de l’A- frique australe. Bec à partir du fond 19”. Aile 611”. Tarse ?” 3 1/2” (v. Heuglin). ii | mn VARIÉTÉ ALBINE. Voyez : Gloger, J, f. O. p. 285. 1866. HaBirTarT. Se propage sur la côte occid. de la Norvège. Ne parait pas se trouver à l'E. du Cap Nord; du moins Malm ne l’a pas rencon- tré dans l’Ost-Finmark. Suivant Nilsson, cette Espèce parait étre la plus commune en Scandinavie. (Wallengr.) Upsal, R. (Mesch). Suède mérid. et centr., jusque dans l’Ostergôüthland. (Nilss.\ Niche sur les lacs du Jutland et du Slesvig. (Kjärb.) Finlande. (Palmén.). Toute la Russie et la Sibérie. (Pall.) Sarepta. (Moeschl.) Allemagne, de pass. (Bechst.). Thuringe or. est devenu R. (Th. Liebe, J. f. O. p. 85. 1878). Caspienne, près de Bakou. (Ménétr.) Silésie, niche. Gloger). Bavière, pas R. (Koch\. Tyrol mérid. Jeunes; les vieux se rencontrent dans le . NN. (Althammer). C. en Eté dans les grands marais de la Hollande; émigre en Hiv. le long des côtes. (De Sélys). Angleterre, niche. (Mac- gill.) Guernesey, Aut. (GC. Smith. Lac de. Neuchâtel. (Meisner et Schinz) De passage en France, Aut. et Print. ; se voit dans les dépar- tements septentrionaux en Mars, Avr., Mai, Oct., Nov. et Déc. Niche en France et en Suisse. (Degl.). Seine-Infér., C. C. (Le Metteil). Alsace, Nov.-Févr. (Kroener). Lorraine, R. (Godron). Saône-et-Loire. (L. 0.-G.). Savoie, arrive au Print., longeant de préférence les vallées que bai- gnent le Rhône et l'Isère. (Bailly). Dauphiné, niche. (Beuteille). Côte- d'Or, passe en Avr. (Marchant). Jura. Ogérien). Rhône, pas R. {L. 0.-G.) Allier. (Olivier). Loiret, Accid. (Nouel'. Morbihan, ass. C. {Taslé}. Sarthe, ass. R. (Gentil). Manche, C. (Le Mennicier). Maine-et-Loire. (Vincelot). Loire-Inf. de plus en plus R. (Blandin). La Rochelle, Aut. Ass. R. (Beltrémieux\. Charente, R:'de Rochebrune). Haute-Loire, de passage. (Moussier). Gard. (Crespon\. Aude, Hérault, Tarn, Hiv. Gers, Ariège, Pyrénées-Orient., pas C. (Lacroix). Lac d’Albufera, pas C., sé- dent., niche. (Ign. Vidal). Santander. (H. Irby). Murcie. (R. Brehm). Andalousie. (H. Saunders'. Canton de Fribourg. Lac Noir. {L. 0.-G.). Sicile, toute l’année. :Malh.\. Grèce, Ass. C. Niche. (Linderm.) Epire, C. en Hiv. (T. Powys). , Algérie. (Loche:. El Baheira, Atlas orient. (0. Salv.) Tuggeurt, de passage. (Tristram). Lacs Mœris et Menzaleh'. :A. Brehm). Sénégal. (Hartl.). Afr. mér. (Verr.) B -Egypte. {v. Heugl.). Amér. sept. (E. Coues). Smyrne. (v. Gonzenb.) Sandec, Inde, Ass. C. (H. Irby). Chine, C. en Hiv. (Swinhoe). Turkestan. (Severtz). Embouchure de lIndus. (A. Hume, Str. Feath. p. 265-266. 1873. Voyez cet article). 4 ANATOMIE. Deux Carotides. (Garrod). Mogurs. « Pendant l'Eté, cet oiseau se tient sur les lacs ou les « étangs couverts de roseaux et de joncs. Il lui faut une étendue d’eau | « assez grande. ..., Il se tient plus longtemps dans l’eau que les au- tres Grèbes..... C'est de tous les oiseaux de cette Famille le plus « circonspect et le plus farouche. .... Son cri est très fort et ses in- « flexions variées. Les deux sexes semblent s’entretenir en répétant « souvent K6k6k6k; le son kraor ou kruor remplace chez lui le chant « des autres oiseaux, et ne s'entend que pendant l’époque de la repro- (CAHCHON.. ;.. Les deux sexes montrent l’uu pour l’autre beaucoup « d’attachement. Si l’un des deux s’est éloigné, dit Naumann, l’autre « l'appelle avec anxiété. .... On peut conserver plusieurs mois cet « oiseau en captivité, si on a le soin de lui donner des petits pois- ( SONS: : Il est difficile de le conserver en Hiv., attendu qu’il ne « peut pas supporter les trop grands froids. .... » (A. Brehm). « Ge Grèbe montre beaucoup d’attachement pour ses petits. On voit « sourent des jeunes ayant atteint toute leur croissance suivre encore « leurs parents. On peut expliquer ce fait en considérant que ces « oiseaux.-ayant besoin d’avaler des plumes pour leur digestion, ne « peuvent s’en procurer d’autres que celles que perdent leurs pa- rents. » (D’après Meves). « Au moment du passage, on rencontre cet oiseau en mer, particu- lièrement dans les baies abritées. Comme il recherche sa nourri- ture à proximité de l’endroit où il plonge, il ne parcourt jamais de grandes distances sous l’eau. » (F. Droste-Hülshoff). « Le cri des adultes peut être comparé au bennissement des pou- « lains, ou au cri des porcs qui se battent. » (Gloger . M. Quand il est blessé, c’est toujours avec prudence qu’on doit « aborder pour le prendre; car il lance de violents coups de bec aux « doigts, et vise quelquefois au visage. » (Bailly). (( La (c (c (( CRN en NoURRITURE. Petits poissons, plantes et insectes aquatiques. (Nilss.\. Avale quelquefois des Brochets de plusieurs pouces de longueur. (Droste-Hülshof”). PROPAGATION. Nid composé de plantes aquatiques amoncelées sans ordre, de manière à former une masse de 3-4” de hauteur. Le poids du corps de l'oiseau suffit pour y produire un creux, où les œufs sont déposés. Ces Nids flottent sur l’eau et s'élèvent ou s'abaissent suivant son niveau. (Thienem.). Ponte vers le commencement de Mai. Œufs 3-4), d'un blanc verdâtre mat lorsqu'ils sont fraichement pon- dus. Les pores en sont recouverts par un revêtement ealcaire d’une épaisseur variable et formant des boursoufflures arrondies. : Thienem.). Long. 0051 à 0056 sur: 0033 à 0m037. (Degl. et Gerbe). | Niche dans les plaines de l'Inde. (A. Anderson, Str. Feath. p. 274. 1873). OEufs d'un blanc pur. (W. Theobald}. Thienemann, Fortpflan- PO MAIL RON PRET FAN AE "00 zungsgeschichte. pl. LXXIV. £. 5. a.-b. Bädecker, Brehm et Pässler. Die Eîer. d. Europ. er pl AGE; GENUS II. PEDETAITHYIA. Kaup, Nat. Syst. (1829). PEDETAITYIA, de Hndnrns, sauteur, Alëna, Plongeon. Bec assez fort, peu allongé. Arête de la mandibule infér. droite, oblique de bas en haut, de manière à former un angle obtus au dessous du bec. Huppe formée par deux touffes de plumes allongées, arron- dies en arrière. Collerette indiquée par des pus pou allongées. Taille moyenne. 12. PEDETAITHYIA GRISEIGENA. G. R. Gr. Handl. B. p. 93. (1874). L = POoDIGEPS RUBRICOLLIS, SUBCRISTATUS ET CANOGULARIS. Brehm. Handb. p. 956-958. (1831). RARE Gould, Eur. pl. 389. (1837). | Popicers RUBRICOLLIS. Reichb. Handb. pl. 11. f. 62-64. (1850). | Long. tot. Om40. Bec à partir du front On035. Eté. Huppe d’un brun noir foncé, ainsi que le dessus du corps qui est moins foncé. Joues et gorge cendrées. Cou roux. Dessous du corps blanc. Un miroir blanc sur l’aile. Aut. et Hiv. Pas de huppe. Roux du cou terne. PopicEPs RUBRICOLLIS, Holbüll, Ornith. Bidr. Grônt. Fn. (1843). Pop. RUBRICOLLIS. Audub. et al. Script. amer., nec Latham et œuct. euro Popnicers HoLBüLLIT. Reinhardt, Not. Grônt. p. 69. (1853). - Id. J. f. 0. 430. (1854). Pop se Lames. (1858) Excl. Synon.nec Colymbus grisei- gena. Bodd. Tabl, pl. ent. B. p.55. / Assez semblable à P. rubricollis. Lath., mais de taille plus forte. Bec Se . ADULTE. Le Grèbe à joues grises et le Jou gris. B. Ois. VII. p. 241. (1781). — Id. ent. 931. COLYMBUS GRISEGENA Bodd. Tabl. pl. enl. p. 55. 1783). COL. SUBCRISTATUS. Jacq. Beytr. Gesch. d. Vôq. p. 37. (178%). CoL. RUBRICOLLIS. Gm. Syst. p. 592. (1788). Popicers RUBRICOLLIS. Lath. Ind. p. 783. (1790). _ Dessus de la tête, espace.ntre le bec et l'œil, huppe derrière du cou, d’un brun noir foncé et lustré. Des- sus du corps d’un brun noir lustré et moins foncé. Derrière l’œil est une bande bleuâtre indistincte, qui s'étend jusqu’au dessous de la huppe. Joues, menton et gorge d’un joli gris cendré, bordé vers le bas par une teinte plus claire. Côtés et devant du cou d’un roux vif très brillant, plus foncé vers le haut, où cette couleur rentre sous forme de triangle obtus entre le gris de la gorge. Ce roux passe graduellement au roux clair doré vers le bas du cou. Dessous du corps d’un blanc argenté parsemé de taches grisâtres indistinctes sur les côtés de la poitrine, qui offrent un mélange de plus. long et autrement coloré (la base seule de la mandibule infér. est Jaune chez le P. rubricollis, tandis qu'elle est entièrement jaune, ainsi que les bords de la supér., chez le P. Holbôllii); de la longueur de la tête, plus court que le tarse. Long. tot. 19 inches. Aile 7. 60. Bec mesuré le long de l’arête 1.90. Tarse 2. 10. (E. Coues, Proc. Ac. Nat. Sc. Philad. p.231. 1862). HaB:TaT. Groënland. (Reinhardt\. Répardu dans l’Amér. sept. (E. Coues). Wisconsin, R. :Hoy). PEDETAITHYIA CUCULLATA. G.R. Gr. Handl. B IIL p.93. (1871). CoLyMBUs cucuLLATUS. Pall. Zoogr. IT. p. 355. (1811). Ponicers LONGIRosTRIS. Bp. Icon. Fn. ital. (1833). P. RUBRICOLLIS MAJOR. T. et Schleg. Fn. jap. (1850). P. RUBRICOLLIS MAJOR. Reichb. Handb. pl. IT. f. 2940. (1850). :PEDEAITHYIA CUCULLATA. G. R. Gr. L. c. : PODicEPs RUBRICOLLIS MAJOR. Severtz. J. f. 0. p. 195. (1875). Taille égalant celle du Podiceps.cristatus. HABITAT. Sibérie. (Pall.). Turkestan. (Severtz.). roussâtre et de brunâtre se fondant avec le brun noir du dos. Flancs de même. Bas-ventre gris brunâtre clair. Miroir blanc de l'aile peu étendu, les Rém. second. étant brunes ou maculées de brun en dehors. Couvertures subalaires blanches. Bec noir, jaune orange à sa base. Tarses d’un noir verdâtre extérieu- rement, jaune verdâtre en dedans. Dessus des Doigts d’un orange pâle, teinté de jaunâtre, de grisàtre, de verdàtre et de rose, et séparés par une ligne brune: Long. tot. Om40 environ. Bec, à partir des plumes du front, 0On035. Tarse 0m049. Aile repliée Om157. À l'âge de 2 ans. CozyMBuSs pAROTIS. Sparrm. Mus. Carls. Fasc. I. p9"1780) > COL. PAROTIS. Gm. Syst. p. 592. COL. LONGIROSTRIS. Bonnat. Encycl. p. 54. (1790). Co. Nævius. Pall. /. c. Ressemble à la livrée suivante. Une ou deux bandes brunes aux joues. Aut. Pas de huppe ni de taches brunes à la poitrine à l'abdomen. Roux du cou moins vif que chez Pa- dulte. Gris des joues non encadré de blanc. Bec vert de bouteille en dessus, jaune citron sur les côtés et en dessous à la base, avec l’intérieur rouge livide. Pieds vert plombé en dessus, nuancé de jaune rougeâtre et linéolé transversalement, vert de bouteille en dehors. Iris jaune clair. (Degl.). Jeune. Parties supér. d’un brun noirâtre. Joues et gorge blanches avec trois bandes courbes, dont l’infér. est interrompue, d’un brun noirâtre. Devant et côtés du cou d’un cendré roussâtre, ainsi que le haut de la poitrine. Ventre blanc ou teinté de roussâtre. [ris jaune roussâtre. (D’après Degland). 00 Poussin. Duvet très épais et soyeux. Tête, cou, gorge zébrés de bandes longitudinales noires se déta- chant sur un fond d’un blanc vif sur la tête et lavé de roux sur le cou. Poitrine d’un brun violacé. Ventre d’un blanc pur. Dos d’un brun noirâtre, sans bandes longitudinales. Lorums dénudés, jaunâtres. Bec tra- versé de noir à la base et à la pointe, jaune vers le milieu. Pieds olivâtres. À l’âge d’une douzaine de jours: (A. Marchand, À. Z. p. 197. 1870-1871. pl. 18. 1870). HABITAT. Parait habiter de préférence la Suède mérid. Tué plusieurs fois en Déc. et Janv. sur les côtes de Ia Scanie, où il est C. C. : Wallen- gren). Ile de Gottland, R. R. (A. Andrée). Danemark, C. dans l’arrière- saison, niche sur les Jacs du Jutland et du Slesvig. (Kjärb.) Russie, pas R. (Pall.). Finlande. (Palmén). Sarepta, C. (Moeschler). Tyrol, Hiv. jeunes. (Althammer). Suisse, Acc. (Meissner et Schinz). Tournav, Print. et Aut. Ass. R. (de Sélys). Angleterre, Hiv. Ne niche pas. (Mac- gill.) Guernesey, Ass. Rég. en Aut. C. (Smith). De passage en France, R. Sous son plumage de noces. (Degl.) Alsace, Hiv. R. Acc. sur le Rhin. (Kroener). Lorraine, R.R. (Godron). Seine-I[nf. (Lemetteil). Sa- voie, Acc. (Bailly). Jura, R. (Bouteille). Loiret, R. (Nouel). Manche, KR. (Le Mennicier. Sarthe, KR. R. (Gentil). Morbihan, Hiv. Rég. (Taslé). Loire-Inf. R. R. (Blandin). Charente-Inf. Aut. R. (Beltrémieux). Pro- vence, Hiv. jeunes. (J.-W.-V. Müller . Gard, R. jeunes. {Crespon). Aude, Hérault, Tarm@et-Garonne, Pyrénées-Orient. (Lacroix). Iles Toniennes, KR: Observé en Hiv. à Batrinto. (T. Powys). Algérie. Lac Fetzara. (Loche). B.-Esypte, R.R. (v. Heugl.). PROPAGATION. Nid un peu plus petit que celui du P. cristatus. (Thienemann). Œuf à peu près semblable à celui de P. cristatus ; s'en distingue en ce que le revêtement calcaire s’y trouve encore plus irrégulièrement disposé, et forme des élévations très distinctes. (Thienem.). Long. 0v048 à 0"051 sur 0032 à 02033. (Degl. et Gerbe). Thienemann. Foripflanzungsgeschichte L. XXIV. f. 6. a-b. Bädecker, Brehm et Pässler, Die Eier d. Eur. Vôq. pl. 16. f. 2. ee … GENUS INT. DYTES. Kaup, Nat. Syst. (1829). Procropus p. Kaup. Syst. 11829). Oropyres. Reichb. Syst. (1850). DyTEs, de Aôrr:, Plongeur. PROCTOPUS, de Howxrss, Croupion;.Tui:, pied. OTopyrTes, de os, oreille; Asrn:, Plongeur. Bec court, droit ou relevé à la pointe. Un pinceau … de plumes effilées derrière chaque œil. Gorge avec ou sans collerette. Taille petite. Sous le nom de Colymbus auritus, Linné a confondu quatre espèces : 1° Le Podiceps cornutus. Lath. (Dont Bonaparte a fait deux Espèces : Dytes sclavus et D. arcticus), qui a été caractérisé en Ces termes dans la Fauna S'uecica, édit. de 1746, n° 123 : Auritus est auribus brunneis. Caput nigrum. Collum drunneum. Description qui ne peut pas s'appliquer au Podiceps auritus. Auctor. 2° Le Podiceps auritus des auteurs, qu’il désigne par la lettre B, et auquel il donne lui-même pour synonyme (Sysi. Nat. p. 223, 1766) le Col. auritus de Brisson. Orn. VI. p. 54. Il ca- ractérise ainsi cette Espèce : #48 niger capite el collo auribus cristato ferrugineis. 3° Le Podceps. minor. Lath.. qui est précédé (Syst. Nat. éd. XII. p. 233) de la lettre C, et auquel il rapporte le Coiymb. fuviahhs de Brisson. 4o Le Podceps arcticus, mentionné ci-dessus. 13. DYTES SCLAVUS. BP. C. R. XLI. p. 250. (1855). COLYMBUS AURITUS p. L. Syst. p. 135. (1758). Le Grèbe d'Esclavonie. B. ent. 404. f. 2. Ponicers cornurus. Meg. et Wolf, Taschenb. II. p. 431. (1810). P. corNuTus. Vieill. Galer. pl. 281. (1825). 0 P. CORNUTUS ET BICORNIS. Brehm, Handb. p. 959-961. (1831). Den. Gould, Zur. pl. 390. (1837). Popicers corNUTUS. Reichb. Handb. pl. 7. f. 745-747. (1850). | Bec droit. ApuLre. Touffes des côlés de la téte rous- — se3. Une collerette noire. Parties supér. noires.- Gou roux. Un miroir sur l'aile el dessous du corps blancs. lances roux. Long. Toi. 0mS$5. AUTOMNE. Touÿjfes et collerette très courtes. Gou teinté de gris, blanc dans une partie de son étendue. Adulte. CozymBus coRNUTUS MINOR. Br. Orn. VI. p. 50. (1760). Co. NIGRICANS. Scop. Ann. p. 101. (1769). Pop. cornurTus. Lath. Ind. IT. p.782. (1790). Touffes du côté de la tête longues et effilées, rousses. En dessous est une collerette effilée et noire. Parties supér. noires, à bordures grises sur le manteau; cette teinte est lustrée et offre des reflets verdâtres sur la tête. Cou d’un beau roux par devant et sur les côtés; ‘un miroir blanc sur l'aile. Parties infér. d’un blanc satiné. Flancs roux marron nuancé de cendré. Lorums DYTES ARCTICUS. Bp. C. R. XLI. p. 250. (18551. CozLYMBUS AURITUS D. L. Syst. p. 135. (1758. C. AURITUS. Brünn. Orn. bor. p. 41. (17641. C. AURITUS. Pall. Zoogr. II. p. 356. 1811). Popiceps AURITUS. Nilss. Orn. Suec. IT. p.128. (1821). Pop. cornuTus. Faber, Prodr. isl. orn. p. 61. (1822). Pop. ArcTicus. Boie, Reise, p. 307. 308. (1822). Pop. aArcTicus. Oken, Jsis, p. 661. (1823). Pop. CORNUTUS ARGTICUS. Schleg. Rev. crit. CV. (1844). . Pop. aArcrTicus. Reichb. Handb. pl. 12. f. 742-744. (1850:. Islandais. Lefsnd. Floaskirr. (Faber). _Ressemble à D. sclavus. Bec plus fort. Houppes et collerette courtes. Poussin. Bec jaunâtre; vers la pointe se trouve un trait transversal noirâtre, un autre trait semblable existe vers les narines. Une ligne blanche, qui commence vers le bec et.se divise sur le front en deux : RS, traverse la tête, qui est noire, et se prolonge le long du cou. ur l’occiput on remarque au milieu de ces deux raies. une autre 9 0e rouges. Bord bre des paupières roux. Bec noir, rouge à la pointe et à la base. Pieds noirâtres extérieure- ment, gris jaunâtres en dedans. [ris rouge, avec un. cercle intérieur jaunâtre. Long. tot. Om. Aulomne et Jeune. COLYMBUS CRISTATUS MINOR. Br. Orn. p. 12. pli: sf.:2, | Cox. MINOR. Br. Orn. p. 56. Cor. caspicus. S. G. Gmel. Reise IV. p. 137. (1774). Co. DUPLICATUS. P. L. S. Müller, Syst. Supp!. p. 107. (1776). Le Petit Grèbe. B. Ois. VIIL. p. 232. 1781). — Id. ent. 942. CoLYMBUS OBSCURUS. Gmel. Syst. p 592. (1788). , Ponicers ogscurus. Lath. {nd. p. 782. (1790). Dusky Grebe. Pean. Arct. 7. TIT. p. 207. (1792). CoLYMBUS MINUTUS. Pall. Zoogr. I, p. 358. 1811). Automne. Vlouliles et collerettes très courtes. Un trait roux indistinct derrière l'œil. Dessus du corps: dun brun noir. Dessous du corps blanc satiné. Cou teinté de gris. Flancs lavés de gris noir. Bas des joues, gorge et côtés du quart supér. du cou blancs. (D’après Brehm et. Degland). bande blanche. Au-dessus des veux passe encore une autre bande. Un trait prenant naissance à la base du bec, descend le long du cou. Le blanc domine sur la gorge, qui est encadrée de deux traits noirs étroits, au milieu desquels on voit un troisième trait souvent indis- tinct. Tout le ventre, à l'exception de la partie postér., est d’un blanc pur. Le dos est, chez les poussins récemment éclos, d’un noir profond, et porte 4 traits blancs [ongitudinaux. Au bout de quelques jours, ces bandes s’effacent, et le blanc se montre irrégulièrement à l'extrémité du duvet. (Krüper, Naumannia p.54. 1857 . Voyez aussi la description de Faber, /sis p. 453.182). fie Rs Après avoir comparé 4 mâles et 3 femelles du D. Sclavus provenant du Jutland avec un grand nombre d'exemplaires du D. Sclavus et du D. Arcticus de l’Islande, Kjärbôlling a admis lidentité de ces deux formes : la première ne serait que la femelle de la seconde. D’après cet ornitholugiste, lés vicilles femelles du D. Sclavus auraient été prises pour des mâles du D. Arcticus, et les jeunes pour des femelles de celui-ci. Le D. Arcticus devrait donc être éliminé de la liste des. Espe- ces, (Kjärb. Naumannia p.307. 185. Jeune. Pas de huppe ni de collerette. D’un brun plus ou moins foncé en dessus. Blanc en dessous. Devant du cou et flancs gris souris. Gorge et bas des joues variés de roussâtre et de brun. (Degl. et Gerbe). Poussin. De $ à 4 jours. Duvet épais et soyeux. Tête et cou zébrés longitudinalement de bandes d'un noir grisâtre se détachant sur un fond blanc grisâtre. Taches descendant sur le devant du cou. Haut de la poitrine grisâtre. Ventre d’un blanc pur. Dos noirâtre, sillonné de bandes longitudinales étroites et grises. Plaque sur la tête et Lorums dénudés, conservant des traces de Jaune et de rouge. Bec jaune, avec une bande brune traversant Ia mandibule supér.; extrême pointe jaune. Pieds olivâtres. (A. Marchand, R. Z. p. 195. 1871-1872. pl. 9. 4870). ee HaABiTaT. Jutland. Niche. Kjärbôlling). Suède mérid. (Wallengr.). Ile de Gottland, KR. (A. Andrée). Observé plusieurs fois de suite au commencement de Juin en Hiv. devant Nyborg. K. dans l’Ost-Fin- mark. (Schrader). Se propage près de Gôtheborg (Malmgr). Niche en Norvège assez loin vers le N. (Boie!. Finlande, niche. (Palmén.). Russie et Sibérie. (Pall.) Allemagne, R. R. (Brehm). Bavière, R. (Koch). Hollande, de pass. (Schleg.'. Iles Britanniques. Montagu). Ecosse, pas très R. en Hiv. (Macgill.). Guernesey, Rég. Aut. et Hiv. HaBiTar. Observé d'abord à Vatnsdalur, où il niche souvent. Se voit souvent sur le rivage entre Reykjehlid et Vogar. (Krüper). Suède mé- rid., Ass. R., devient plus G. à mesure que l’on s’avance vers Île N. (Wallenger.) ' PROPAGATION. Vid composé de tiges sèches de Potamogeton crispum, P. perfoliatum, ou de Crex utrata, Cr. ampullacea, etc. [L mesure 3” de hauteur sur 9” de diamètre. {Thienem.). | ie Ponte de 4-6 œufs à revêtement calcaire assez uniforme. Parfois ils présentent des granulations. Couleur blanc verdâtre passant aux tein- tes foncées. D'un vert vif vus à l'intérieur. 17—8”” sur 1°1/2—1 127. (Thienem.). Un peu allongés, d’un blanc verdâtre, légèrement cou- verts d’une couche crayeuse. (Krüper). Bädecker, Brehm et Passer. D. Kier d, Europ. Vôg. pl. 16.f.5. …— LA — 104 — (G. Smith), De passage en Belgique et dans le N. de la France. Ses apparitions dans le département du N. sont très irrég. De:loin en loin au Print. dans les marais ou les prairies inondées qui avoisinent l'Es- caut, près de Tournai. R. dans le midi de la France. Degl.\. Alsace, Hiv. Acc. :Kroener). Lorraine, R. (Godrou!. Seine-[nf, Irrég. (Lemet- teil}. Loiret, R. (Nouel'. Manche, R. Le Mennicier . Morbihan, R.R. (Tasléi. Savoie, Irréo. (Bailly). R. sur ie Doubs Osérien . Côte-d'Or, R. R. (Marchant:. Dauphiné R. Bouteille. Rhône, jeune. (L. 0.-G.\. Loire-[nf. Acc. (Blandin). La Rocheile, Print. et Aut. R. (Beltrémieu x). Haute-Loire, Hiv. rig. (Moussier). Gard, Hiv. rig. Crespon). Landes, Acc. (Dubalen). Aude, Ariège, Hiv. Gers, R. R. Tarn. Pyrénées-Or. (Lacroix? Algérie, Lac Fetzara. Loche). Tanger. {Carstens.\. Turkestan. :Severtz). Mogurs. Moins farouche que les Espèces précédentes. Nage en fai- sant mouvoir continuellement son cou d'avant en arrière. Désletrs A Gerbe). le Lorsque ces oiseaux se poursuivent, ils volent un petit espace en D - rasant l’eau de manière que leurs pieds restent plongés dans cet élé- ment. (Faber, 1sis, p. 454. (1824). PROPAGATION. Vid très volumineux, s’abaissant ou s’élevant suivant le niveau de l’eau sur laquelle il flotte. Voyez : A. Marchand, (R. Z. p. 195. 1871-1872.). Composé de tiges d’Hippuris, de différentes espè- ces-de Potamogeion, surtout du P. pectinatum. (Thienemann). Œufs. :4-5). Allongés, à peu près également épais aux deux bouts, quelquefois avec une grande extrémité bien accusée. D’un blanc légè- rement bleuâtre ou verdâtre, passant bientôt au jaunâtre sale, ou au café au lait, ou bien au brun roussâtre foncé, avec des maculatures plus sombres. Long. 0044 à 0w049 sur 0030 à 0031. (Degl. et Gerbe). Thienemann, Fortpflanzungsgeschichte LXXIV.f. 7. a-c. Bädecker, Brehm et Déssier, Die Eier d. Europ. Vôg. pl. 16. # 14, DYTES NIGRICOLLIS. Bp. C.R. XLI. p. 250. (1855). COLYMBUS AURITUS D. L. Syst. p. 135. (1758). Cou. AURITUS. Br. Orn. VI. p. 54. (1760). Co. AURITUS Var. B. L. Syst. p. 223. (1766). Colimbo Suasso turco. ** Stor. degl. Ucc. V. pl. 520. (1767). . - CozYMBUS AURITUS. Gm. Syst. p. 590. (1788). POoDICEPS NIGRICOLLIS et AURITUS. Brehm, Handb. p. 963-964. (1831). mr. Gould, Eur. pl. 391. (1837 . Poprceps NIGRICOLLIS. Sundevall, Oefvers. K. Vet. Ak. Fôrh. p. 210. (1849). - Pop. AURITUS. Reichb. Handb. pl. 11. £. 71-75. 1850). PROCTOPUS NIGRICOLLIS. G. R. Gray. Handl. B. LIT. p. 93. (1871). Bec légèrement arqué vers le haut. Long. tot. Om25 environ. ETÉ. Noir, ventre et miroir blancs. Flancs roux marron. Un bouquet de plumes allongées derrière les yeux d’un roux clair et d’un roux foncé. Pas de: . collerette. AUT. ef JEUNE. Se distingue de D. sclavus d cet état par sa taille, la forme de son bec et l'iris, qui est unicolore. | Adulte. Parties supér., joues, gorge, devant du cou jusqu’à la poitrine d’un beau noir un peu lustré. Gette teinte tire au marron brillant vers le bas du cou. Par- 1 Eomerres er Popiceps ORIENTALIS. Brebm, Vogelf. p. 402. (1855): Bec un peu plus court que celui du Dytes nigricollis. HagiTaT. Mer Rouge. (Brebhm . COLYMBUS CORNUTUS. (rm. Syst. p. 591. (1788). PopicePs AURITUS ex Amer. Audub. B. Am. éd. in-8. VITE. p. 322. pl. 482. (1844). | ? P. cazrrornicus. Herman, Proc. Nat. Sc. Philad. p.179. (1854'. Assez semblable au P. nigricollis d'Europe. Toutes les Rém. prim. entièrement d’un brun chocolat avec une teinte plus ou moins mar- quée de rouge clair à l'extérieur. Les secondaires blanches; les deux plus extérieures de couleur foncée vers leur centre, avec la base et les baguettes de même couleur sur toutes les Rém. (E. Coues, Proc. Ac. Philad. p.231. (1862). _HaBrTarT. Groenland mérid. Jeunes. (Reinha“1t'. Amér. sept. Califor- nie. Great Slave Lake. E. Coues). Wisconsi?. (R. Hoy.) Géorgie. (A. Gerhardt). "100 7 ties infér. et miroir blancs. Rém. prim. brunes; les second. blanches. Flancs d’un beau roux marron nuancé de cendré du côté du mieu du corps. Bas- ventre grisâtre. Touffes postoculaires composées de. plumes effilées disposées en pinceaux rayonnants, d’un jaune clair et d’un roux foncé. Bec noir. Pieds brun verdâtre en dehors, cendrés en dedans. [ris et bord des paupières rouges. Long. tot. Om25 à Om3. Bec à partir des plumes du front 0m02. Aïle rephiée Om12. Tarse On036. | Automne. Plumage se rapprochant de celui du D. Sclavus à la même époque. Se distingue de cette Espèce par la forme de son bec. Jeune. Pas de touffes derrière les jeux. D'un noir mat en dessus. Devant du cou gris. Gorge, poitrn ine et ventre blancs. Flancs gris. Iris jaunâtre. Poussin à à ou Ô jours. Duvet épais et soyveux. Tête, cou et poitrine zébrés de nombreuses bandes brunes _indécises, assez fondues avec les bandes grisâtres. Gorge et devant du cou plus blanchâtres. Ventre d’un blanc pur uniteinté. Espace nu sur le dessus de la tête et lorums dénudés, jaunâtres. Les deux mandibules, jaunes au milieu et à leur naissance, sont traversées Popicers NiGricOLuS. J. H. Gurney, 1bis p. 263. (1868). Différe du P. nigricollis d'Europe et des autres contrées par les teintes plus pâles des plumes auriculaires, ainsi que par des dimen : sions moindres et surtout par la brièveté &u bec. (Guriey). HaBiTaT. Afrique mérid. (Layard). PROPAGATION. Œu/s plus petits que ceux des autres Espèces. (Gur- ney). | — 107 — par deux bandes noires. Pieds olivâtres. (A. Mar- Chen 75 p.: 196: 1871-1872; pl 12. (4870). HaBiTraT. Suède mérid. et orient. jusque vers l'Uppland. (Nilss.). | Taé aux eavirons de Norrkôping. Sundev.: Niche en Danemark, pas 5 C. (Kiärh.). Sarepta, C., niche. ë(Moeschler). Finlande, R.R.R. (Pal- . mén\. Silésie, pas R. (Gloger. Bavière, R.R. (Koch. Suisse, Ass. R. MeisneretSch1oz . Tyrol.Jeunes. {Althamm. . Belgique, A.R.(de Sélys). Hollande, R. Schleg.). An?leterre mérid., pas R. en Hiv.-K. en Ecosse. (Macgill... Guernesey, Acc. en Aut. ‘CG. Smith). Seine-Inf., R. (Lemet- teil . Loiret, R. (Nouel). Sarthe, R. (Gentil). Manche, Ass. C. (Le Menni- cier)}. Morbihan, R. (Taslé. Lorraine, R.R. (Godron). Jura, R. (Ogé- rien). Côte-d'Or, C. (Marchan)d. Rhône L. 0.-G.'. Dauphiné (Bouteille). Haute-Loire. (Moussier . G. dans le midi de la France, niche près de Nimes. De passage près de Lille. Degl.). Gard. (Crespon). Aude, Hiv. rig. Hérault. Tarn. Pyrénées-Or. ‘Lacroix . Lac du Bourget (Bailly\. Maine-et-Loire |Vincelot). Loire-Tuf., R. R. Blandin . La Rochelle, Aut. Ass. R. (Beltrémieux!. Corse (C. Bygrave Warton, Jbis p. 29. 1876. Cet auteur est le premier ornithologiste auquel nous devions un aperçu _ d'oiseaux de cette contrée. Sicile, C. C. Toute l’année près de Catane et de Syracuse. R. dans le N., niche. :Malh.). Grèce, peu GC. (Linderm). Epire, 11iv.C. CG. (T. Powys,. Cyclades, Hiv (Erhard). Lac d’Albufera, Hiv. (Ign. Vidal). Espagne mérid. (H. Saunders). Murcic (B. Guirao). Santander, Nov. GC. EH. Irby;. Portugal A. C. Smith). Mieéme Loche. Suez en Déc. Lagunes de la B.-Egyple, isolé. LV. Heugl l Japon. Blakiston). oc de l’Indus. ‘A. Hume, Stray Fea- thers p.266 et suiv. 1873. Consultez cet article . Turkestan. (Severtz . D ER A LR Pet PROPAGATION. Nid composé d'herbes et de roseaux, posé au milivcu es joncs, flottant sur Peau, s'élevant ou s’abaissant avec e'le. (Bailly). Œufs (4-6). De la couleur de ceux des autres Espèces, mais ce sont ceux qui prennent [a couteur brute la plus vive quelque temps après la ponte. Thienem.) Long. 0v042 à 0044. sur 0020 à 0»030. (Degl. et Gerbe). Fhienemann, Fortpflanzungsgeschichte pl. LXXIV.f.8. a-b. Bädecker, Brehm et Pässler, Die Eier der Europ. Vôgel. pl. 16. £. 3. AR GENUS IV. TACHYBAPTUS. Reichb. Syst. (1850), Tachybaptus, de T2y5:, rapide, et de Bzrrè:, plongé. « Il faut mettre de côté le terme S'yZfeocyclus employé par « Bonaparte (S'aggio di una dislribuzzione metodica deyli animali « vertebrah, publié en 1834 et non pas en 1832); le type de « ce Genre étant le Podceps carolinensis de Latham, pour le- « quel Lesson avait déjà établi le nom de Podilymbus, on « doit donc, d’après cela, adopter le nom proposé par Rei- « chenbach. » (Sclater, This. 98. 1874). Bec court et fort. Pb. de huppes ut de collerettes ; plumes de la tête un peu ailongées. Taille relativement petite. RUE 15. TACHYBAPTUS MINOR. Reichb. Syst. pl. IT. (1850). PODICEPS MINOR, PALLIDUS et PYGMÆUS. Brelim, lande. D. 964 -966. (1831). : re Gould, Eur. pl. 64. (1838 . SYLBEOCYCLUS MINOR. Bp. B. Eur. p.64 (1838). SyLB. EUROPÆæUs. Macgill. Brit. Orn. 11. p.205.(1840) Popicers minor. Reichb. Handb. pl. 11. f. 79-85. (1850). Suédois. Smadopping. Nilss.. Petit plongeon. Danois. Lille Stumplod. (Teilmann). Plongcou. Popicers TRICOLOR, G. R. Gray, P. Z. $. p. 366. (1860). Semblable à P. minor, mais avec une très faible trace de noir sur le menton. Bec plus long. Parties supér. d'u noir cuivré très foncé. Joues et gorge d’un roux vif. Dessous du cor ps noir cendré mélangé de blanc roussâtre. Gray, /. c.). HABITAT. Ternate. à Be ue fe! 4 400 — Allemand. Duckchen. Tauchentchen. Petit Plongeon. Petit Canard plongeur. Hollandais. Kleine Duiker. Rotterdam Hagelzakje. Schleg\. Petit sac à plomb. Plongeon. Anglais. Lütle Grebe. 'Montagu. Français. Castagneux. Zoucet (Belon). Jadis, Plonget (Salerne . Seine-Inf. Sac à plomb. Sorcier. Lemetteil;. Angoulême. Ripoton. Sa:erne. Savoie. Plondion. (Baïlly). Gard. Cabussié. (Crespon . Espagnol. Somorgojo castuño. Alabanco. À Valence Escabusonet. (A. Brehm). | Espagne mér. Zambullidor. (H. Saunders). Portugais. Mergulhdo. (A. Smith. « Sa grosseur est d’une pelite Sarcelle de la couleur de la bague d'une chastaigne, dont il semble que la cause pourquoy on.Pa « nommé Castagneux est venue de là ». (Belon). 2 En Adulte. CozymBus AURITUS. L. Syst. p. 135.(1798). COL. FLUVIATILIS NIGRICANS. Br. Orn: VI. p. 62. A. (1760). C. AURITUS VAR. B. L. Syst. p. 223. (1766 . CozyMBus sive Poniceps MINOR. Salerne, Ornith. p.377.(1767). Colimbo jufitto. * Stor degli Ucc. V. pl. 517. (1767). C. PyRENAïGUS. La Pérouse, N. Schwed. Abhandl.TIT p. 105.(1782). C. HEBRILICUS. Gm. Syst. p. 894. (1787. Popicers HEBRIDIGUS. Lath., /nd. p. 785. (1790 . D? CRERPPRPRE SENS Ci = 7] Le D neur des Philippines. B. Ois. VIIL. p. 246. (1781). — Id. ent. Popicers MINOR. Var. B. Gm. Sust.pr 09101788. P. minor Var. B. Lath. 1nd. p. 784. (1790). SYLBEOCYCLUS PHILIPPENSIS. Gray, Handl. B. IT. p. 94. (1871). Dessus du corps d'un cendré noir changeant en pourpre, le dessous blanc Tête noirâtre. Joues colorées de roux. Poitrine blanchâtre et rayée. Bec noir en dessus, rouge en dessous. Pieds bruns. (Bonnat. Encycl. p.58. pl. 46. F3). | Ne du.t pas être séparé de lEspèce d'Europe. (Swinhoe, {bis p. 433. 1863 . À. Hume (Str. Feathers p. 268. 1873) est du même avis. Suivant cet auteur, il se trouve sur tous les lacs et marais du Sindh. HABITAT. Philippines. (Bonnat), Chine, Formose. (Swinh.) — 110 — Dessus de la tête, une ligne derrière le cou, espace entre le bec et l’œil noirs, ainsi que la gorge. Parties supér. d’un gris mélangé de brun olivâtre. Parties. infér. d’un cendré noirâtre mélangé de grisâtre. Côtés de la tête et du cou d’un brun châtain. Bas du cou et flancs noirâtres. Couvertures subalaires blanches. Bec noir, jaune verdâtre à la pointe et à la base. Pieds brunâtres en dehors, rosés en dedans. Iris brun rouge. Long. tot. Om23. Bec depuis les plumes du front Om07. Aile repliée Om10. Tarse Om032. Automne et Jeune. CozyMeus PopicEPs. L. Syst. p. 136. (1758 . GC. FLUvIATILIS. Briss. Orn. VI. p. 59. : Grèbe de rivière ou Castagneux, B. Ois. VIII. p. 244. pl. 20. (1781). — Id. ent. 95. Cou. Minor. Gm. Syst. p.591. (1788. Popiceps MINOR. Lath., L.c. Automne. Parties supér. d’un brun cendré lavé de roussètre. Gorge et ventre d’un-blanc pur. Devant du cou et haut de la poitrine roussâtres. Côté du cou roux cendré clair. Dessous du corps blanc. Flancs gris brun. Ventre cendré. Bec gris Jjaunâtre. Jeune. Gette livrée ressemble à celle d’Aut. Parties supér. d’un gris brun. Dessous du corps blanc satiné. Des traits d’un brun noir sur la gorge et les côtés du COU. Jeune. Au sortir du Nid. Derrière l'œil'et au des- sus de celui-ci est un trait blanc, séparé de la paupière par un autre trait noir. À une certaine distance de l'angle postér. de cet organe, est une tache triangu- laire blanche, dont le sommet est dirigé antérieure- : ment. Un peu plus en arrière et sur les côtés du cou, est ui trait demi-circulaire à concavité supér. au _ dessus de la tache triangulaire qui vient d’être men- tionnée; un peu plus en avant que celle-ci, est une ._ autre petite tache blanche arrondie, séparée par un trait brun noirâtre d’une autre plus grande, qui se trouve sur la région auriculaire, bordée par le brun des lorums, qui s'étend au dessous et en arrière sous forme de demi-cercls à concavité supér. sans limiter enarrière cette tache blanche, mais de manière qu’elle envoie un prolongement qui sunit au blanc de Ja sorge. Au dessous du trait brun noirâtre demi-cir- culaire qui vient d’être mentionné, se voit une tache de même couleur, triangulaire et à pointe dirigée en avant. Un peu plus loin et au dessus du prolongement infér. de la tache auriculaire blanche, est une petite tache brun grisitre peu marquée. Bas du cou gris 42 + brun noirâtre. Le blanc du dessous du corps est lavé de cendré noirâtre, couleur qui est foncée sur les flancs et sur l'abdomen. Poussin. Duvet fin, soyveux, brillant. Tête, devant du cou et parties supér. d’un noir foncé, sur lequel se détachent quelques bandes longitudinales d’un brun roux. Un petit espace blanc à la naissance du bec, et plusieurs traits blancs sur les côtés de la tête ét sous la gorge; ventre soyeux, lustré, d’un blanc sale. — En grandissant, il devient brun en dessus, et le ventre est d’un blanc pur. Les bandes du dos restent brunes. et celles du devant.du cou blanches. (A. Mar- cmand, À. Z: p. 245. 1870. pl. 1. 1864). ANGÉIOLOGE. Deux carotides. (Garrod\. HABITAT. Suède, Ass. R. (Nilss.'. On ne sait pas précisément jus- qu'où il s’avance dans le N. de la Suède. Pas dans l’Uppland, de Weérmland, ni la Dalécarlie. (Wallengr.). Ile de Gottland (Meves!. Danemark, GC. C. (Kjärb.), Russie, R: R. Obgervé seulement vers le — 112 — Volga. (Pall.). Finlande, R. R. R. (Palmén.). Allemagne. Bechst). Silésie, CG. (Gloger'. Thuringe orient. Th. Liebe\. Bavière (Koch). Suisse (Meisner et Schinz). Haute-Gruyère (L. O.-G.). Belgique, Print. et fin de l’Aut. (de Sélys). Angleterre. Montagu). Guernesey. Acc. (C. Smith). France, G. Sédent. Degl.i. Seine-Inf. (Lemetteil'. Alsace, séd. (Kroener!. Lorraine, Ass. CG. (Godron'. Savoie, arrive en Oct. Hiverne, repart au Print. (Bailly. Côte-d'Or, séd. G. C. {Marchand . Rhône. (L. O.-G.). Dauphiné. (Bouteille:. Sologne. Nouel:. Manche, niche. (Le Mennicier). Morbihan, Ass. C. Taslé). Maine-et-Loire, C. CG. Niche. Vincelot). Loire-Inf. (Blandin\. Angouléme {de Rochebrune). Cha- rente-Inf. Ass. C. en Aut. (Beltrémieux). Allier, C. (Olivier . Haute- Loire. (Moussier). Gard, toute l’année. (Crespon'. Aude, séd. Ariège, Aut. Gers, Hérault, Hautes-Pyrénées, Pyrénées-Orient. (Lacroix). Hendaye. (L. O.-G.'. Sicile, C. CG. Malherbe). Grèce, pas observé dans PArchipel. (Lioderm.). Epire, Hiv. C. (T. Powys) Galice, C. Sept. et Oct. (D. Francisco). Santander. (H. Irby). Lac d’Albufera, C. C. toute l'année. (Ign. Vidal. Murcie R. (Brehm . Espagne mérid. C. (H. Saun- ders'. Portugal. (A. CG. Smith). MM. Verreaux l'ont reçu de divers points de l'Afrique, mais seule- ment des jeunes. (v. Heugl.). Algérie. (Loche'. Tanger. (Carstens. }. Abyssinie. (Rüpp.). Atasch, steppes du Sennaar. Orient. Hivers 1852- 1857. B. Egypte. Nubie. Cordofan. Arabie pétrée. (v. Heugl.). Séné- gambie :H. Gurney). Damara. Cap. Verr.). Furredpore, Bengale Orient. (Cripps, Sér. Feath, p. 313. 1879). MoEuRs. «7.0 IL éprouve des difficultés insurmontables pou CINATCREr 20 Il reste cependant debout sur le rivage à sec, mais en « ge tenant tout droit, avec les ailes étendues, prêtes à se mouvoir... « Pour regagner l’eau qui est proche, il se traine parfois sur le ventre « en battant la grève de ses ailes; puis, dès qu'il y parvient, il s’y « montre aussi agile qu'impuissant sur terre: il nage, il plonge, fend « l'onde avec une célérité extrême... .. Poursuivi sur des eaux qui « ne lui offrent aucun abri, ce Grèbe plonge autant que ses forces le « lui permettent, et ne prend guère le vol qu’après avoir été tiré plu- « sieurs fois sans résultat; aussi le qualifie-t-on alors, avec quelque « dépit, de mangeur de plomb. » Bully. | CN Ne Son cri métallique se rend par un Xlipplipklip très rapide... « Jamais il ne quitte un étang pendant le jour, il se laisse plutôt pren- « dre avec la main. J’en ai pris plusieurs fois dans des étangs mis à « sec, et aucun ne cherchait à s’envoler. Il ne passe d’un marais dans « un autre que pendant la nuit. » Fr. Droste-Hülshoff). - PROPAGATION. Vid très volumineux, composé de plantes aquatiques. Hauteur jusqu’à 3”. Diamètre 8-9”. Thienemann). | 113 ee 8-10). Forme variible; les uns sont ovales, courts ou à base très large, et très pointus au petit bout. D'un us décidé que chez les autres Espèces. Din vert pâle vus par . Œuf très gros par rapport à la taille de l'oiseau, pointu aux x one 1 ‘i ue sur 1 inch. D'un blanc du avec des ta- ERRATA P. xv, ligne 8 par le haut, au lieu de « du pays », lisez « de pays ». P. xvi, ligne 9 par le bas : au lieu de « Poiseaux aux oissons », lisez : « Poissons aux oiseaux ». P. xvin, ligne 17 par le bas : au lieu de « Macrodactilæ», lisez « Macro- dactylæ ». P. xxn, ligne 13 par le bas : au lieu de « Phasianax », lisez « Fhasia- nidæ. » - P.xxiv, ligne 17 par le bas : au lieu de « Genres » (italique), lisez « Crenres » (romain). P.xxvur, ligne 2 pac le haut : au lieu de « Vogel... j'ogelf », lisez » CHOgEU. : Vogelfang. » P. », ligne 2 par le bas : au lieu de « Nitsch », lisez « Nitzsch. » P. 12, ligne 16 par le haut : :u lieu de « Brachypteri, Vieill. Anal. (1811) », lisez « Brachypteri. Vieill. Anal. (1816). » P.17, ligne 12 par le bas : au lieu de « Mataeroptera, Glog. », etc., lisez «Mataeoptera », etc. P.31, ligne 16 par le bas : au lieu de « Dubois, etc., 1865 », lisez « Dubois, etc., 1866. » P. 33, ligne 10 par le haët : au lieu de « Alca Briss. Orn. VI. p.89. pl. 89. f. 1.(1760) », lisez : « Alca. Briss. Orn. VI. p. 89. pl. 8. £. 1. (1760). » P.33, ligne 12 par le haut : supprimez « Pinguinus torda. Bonnat. _‘Encycl. p. 29. pl. 10. £. 1. (1790). » P.33, ligne 13 par le haut : au lieu de «Pinguinus pica, etc., » met- tez : « Pinguinus pica. Bonnat. Encycl. p. 30. pl. 10. f. 1. sous le nom de P. torda. (1790). » P.34, ligne 4 par le haut : mettez à la ligne, sans intervalle, au-des- sous de Femelle, etc., « Pinguinus torda. Bonnat. L. c. p. 29.» P. 41, ligne 8 par le haut : au lieu de «Fratercula. Br. Orn. VI. p.811, etc., » lisez : « Fratercula. Br. Orn. VI. p. 81, pl. 6. f. 2. (1760).» P.43, ligne 22 par le haut : au lieu de « M. arctica juv., ete... (1867)», lisez « M. arctica juv., etc... (1877). P. 45, ligne 18 par le haut : au lieu de Antecningar, lisez Antechkningar. P. 48, ligne 7 par le haut : au lieu de 1867, lisez 1861. P.49, ligne 6 par le haut : au lieu de « pl. Ve., etc. », lisez « pl. VC. etc. » P. 50, ligne 8 par le bas : au lieu de Zu Rostoch, lisez zu Rostock. P.51, ligne 12 par le bas : au lieu de « Mergulus alle Reichb. Handb. — 116 —. pl. 8.48. f. 48-50. (1850). », lisez : « Mergulus alle. Reichb. Hakdb. pL 8. F. 48-50. (1850), » P. 52, ligne 13 par Le bas : au lieu de «Long. tot. 021 », lisez « Long. (ot 025 P. 52, ligne 9 par le bas, placez à la ligne : « Alca alce (Fem.) Gm. /. c. » P.55, ligne 2 par le haut : au lieu de Proc. Rost. Soc. lisez Proc. Bost. SOC. P. 56, ligne 8 par le haut : au lieu de 1773, lisez 1873. P. 57, ligne 20 par le bas : au lieu de «L. Trans. XIT. 25. p. 538. 1818). lisez « L. Trans. XIT. ? P. p. 538. (1818). » -P.57, ligne 19 par le bas : au lieu de 544, lisez 588. P.57, ligne 12 par le bas : au lieu de « cReichb. Handl. », lisez «Reïichb, Handb. » P.57, au lieu de « U. Francesii. Leach, Zbid. p.544», lisez «p.588. » P; 67, ligne 5 par le haut : au lieu de « pl. IT c-f 2. a-f. », lisez « pl. IC. f.2.a-f. » P. 62, ligne 15 par le haut : au lieu de QU. lacrimans. Gould, etc., » lisez « Ü. lacrymans. Gould, etc. » P. 63, ligne 6 par le bas : au lieu de « pl. c », mettez pl. C f. 1. a-c. P. 64, ligne 12 par le bas : au lieu de « 1785, » lisez « 1792. » | P.64, ligne 4 par le bas : au lieu de «UÜria columba. Baird, B. À. | Amer., » lisez «Uria columba. Baird, B. N. Amer. » P.65, ligne 6 par le haut : au lieu de «Uria grylle. Audub. B 4m. », lisez « Üria grylle. Audubh. B. Am. P. 65, lignes 17 et 18 : au lieu de «lIste et de Teiste, » lisez « 1ste et Teiste. » | P. 66, ligne 3 par le bas : au lieu de «Long. ?2”4-6” sur 1°°6 1/2-8””, etc., » lisez « Long. 2” 4-6” sur 1” 6 1/2-8””, etc. » P. 66, ligne 2 par le bas au lieu de « pl. III. C., ete, lisez : «pl. IC.» P.73, ligne ? par le haut : au lieu de « Himbryne. Olafsen, Reise igen. IsL.. etc. », lisez « Himbryne. Olafsen, Reïse igen. Is. » P.73, ligne 10 par le haut : au lieu de « Hav-hymber. Gunner. Trondj, etc., » lisez « Hav-hymber. Günner, etc. » es P.77, ligne 1 par le haut : au lieu de « (Brandt, Beitr.Z. etc.) » lisez : «(Brandt, Beitr. z. atc.) » P. 86, lignej7 par le 0 au lieu de. . .«p. Less. Man...» lisez... @p. Less. Man. . P. 98, ligne ? par le pa au lieu de L. XXIV., etc., lisez LXKINA EC: P.100, ligne 9 par le bas : au lieu de «éd. XIL. p.233. ». lisez cé ss XIL. p. 223. » P. 100, ligne ? par le bas : au lieu de « Meg. » lisez « Mey. » BAYONNE, IMPRIMERIE LASSERRE À LA NE ORNITHOLOGHOUE L'EUROPE OCCIDENTALE (En à] RECUEIL comprenant ÎLES ESPÈCES D'OISEAUX QUI SE REPRODUISENT DANS. CETTE RÉGION OÙ QUI S'Y MONTRENT RÉGULIÈREMENT DE PASSAGE Apemsnts DE LA DESCRIPTION DES _ PRINCIPALES. ESPÈCES EXOTIQUES LES : PLUS VOISINES DES INDIGÈNES OÙ SUSCEPTIBLES D ÊTRE CONFONDUES AVEC ELLES AINSI QUE L' ÉNUMÉRATION DES RACES DOMESTIQUES. Par Léon OLPHE-GALLIARD Fascicule II Prix : 1 franc 50 à BORDEAUX |: BERLIN VEUVE CADORET R. FRIEDLANDER UND SOHN 7, rue Montméjan, 17 Carlstrasse, n° 11 IMPRINEUR LIBRAIRES . Juin 1887 Tous droits réservés, SUBORDO II. ANSERES NATATORES. Serrirostres ou Prionoramphes. Dumér. Zool. Anal. (1806). Les Canards. Gérardin, Tabl. élem. (1806). LAMELLOSODENTATI, Illig. Prodr. (1811). Dermorynom. Vieill. Anal. (1816). Lamellirostres. Cuv. R. A. (1817). Les Anatidées. Less. Man. (1828). UNGuIROSTRES s. DERMoRuYNGI. Nitzsch, Pterylogr. (1840). Mersores. Staude, Naumannia, p. 358 (1854). LAMELLIROSTRES. Sundevall, Tentamen (1873). Serrirostres ; Serra, Scie; Rostrum, Bec. Prionoramphes qui devrait s'écrire Prionorhamphes; rptov, Scie ; pauvos, bec. Dermorhynchi; déoux, peau; fuyyos, bec. Lamellirostres ; Lamella, Lamelle ; Rostrum, Bec. Anatidées, de Anas, dont l’étymologie sera donnée à l’article de l’Anas boschas. Unguirostres; Unguis, Ongle; à cause de l'onglet qui se trouve à l'extrémité du bec de ces oiseaux ; Rostrum, Bec. Mersores ; Merso, je plonge. Le mot Mersor ne paraît pas être latin. Bec recouvert d’une membrane, arrondi en dessus, plus ou moins élevé et aplati à sa base, muni en avant d'un Onglet arrondi sur ses bords, voûté, plus ou moins crochu et proéminent. Bords int. de la Mandibule supér. et bords ext. de l’infér. lamellés. Narines arron- dies et allongées, situées assez loin du front. Tarses courts, généralement peu éloignés de l'équilibre du corps ; très longs dans la seule Famille des Phænicop- Fascicule II. — Mergidæ-Oxyuridæ. 1 Ares teridæ. Doigts (4), trois antérieurs réunis par une mem- brane, qui dépasse un peu le Doigt ext. en le bordant en dehors. Pouce muni quelquefois d’un lobule, ou petit feston membraneux, qui le borde en dessous. Ailes médiocres et aiguës. Scapulaires allongées et s’arrêtant ordinairement vers les deux tiers de la longueur de l'aile. Queue courte. Plus de 12 Rectr. Cou souvent très long. Corps massif. La Trachée est souvent remarqua- ble par sa conformation. Le plumage d'Eté des mâles est assez généralement semblable à celui des Femelles, particularité que GC. L. Brehm a été le premier à signaler. (Consullez : Brehm, Etwas über das Sommer- kleid der Entenmännchen. (Zsis, p. 233 et suiv. 1835.) PTÉRYLOGRAPHIE. « Tête couverte d’un plumage continu, qui » s'étend jusqu’au milieu du cou. Dans ce point commence l’Ayp- » térie infér. sous forme de trait étroit, qui s’élargit un peu sur » le tronc, et suit la crête sternale jusqu'au ventre, en conservant » même largeur et se termine à l'anus. A cette Apiérie corres- » pond une Apterie spinale plus étroite que celle du dessous du » corps, et qui s'étend ordinairement de l'extrémité du cou à la » queue, et s'arrête parfois à l'Interscapulum. La Pééryle qui » embrasse cette Aptérie est d’abord très étroite, s’élargit un » peu et finit par s'étendre au point dese confondre avec les Pté- » ryles des Lombes..…. On remarque de plus une Apéérie assez » grande sur les côtés du corps. Elle se prolonge en avant entre » la Ptéryle spinale et celle de l’aisselle jusqu'à la hauteur de » l'épaule, et arrivée au bas du cou, elle forme l’Apiérie très » courte des côtés de celui-ci. On voit encore un prolongement » à côté du bord ext. de la Ptéryle du dessous du corps ; au-des- » sous de l'aile, elle embrasse la fossette de celle-ci, et s’unit à » l’Aptérie des côtés du cou, séparant ainsi complètement la » Ptéryle de l’aisselle de la Ptéryle du dessous du corps. En » arrière, l’Aptérie des côtés du corpss'étend jusqu’au genou, se » prolonge sur le côté int. du dessous de la cuisse, et atteint les Ut » Rectr., tout en étant limitée des deux côtés par la Ptéryle spi- » nale et la Ptéryle du dessous du corps. Mais avant d'arriver » vers le creux qui recoit le genou, elle est pénétrée par un fort » prolongement de la Pteryle du dessous du corps... Les plumes » de cette dernière région sont très larges, arrondies, remar- » quablement courbées et élastiques, très serrées et imperméa- » bles. Le nombre des Rémiges varie de 24 à 34... Rectr. mol- » les, petites, en nombre variable de 12 à 24. » (D'après Nitzsch, Ptérylogr.) Duvet des poussins. « Il se compose de véritables plumes mol- » les, pourvues de baguettes, et situées à l'extrémité des plumes » définitives, qui viendront après. Les baguettes et les branches » de ces duvets sont rigides, et se terminent en pointes très fines » et chevelues. Les rayons, qui sont à l'extrémité infér. des » branches, sont également minces, filiformes, et ne présentent » pas de traces de crampons. Les branches sont très espagées » sur la baguette, et par conséquent peu nombreuses.» (D'après Nitzsch). « Les femelles ont un espace incubatoire au bas de Ia poi- » trine. » (Brehm.) ANATOMIE. « Crâne voûté. Trou occipital perpendiculaire et » grand. Os lacrymal pourvu d’une apophyse descendante et > libre. La grande apophyse du sphénoïde s’unit rarement à ce . » dernier, Os palatins étroits; apophyses ptérygoïdes larges. La » colonne vertébrale se compose de 15 à 16 vertèbres cervicales, » de 9 dorsales et de 7 à 8 caudales. Sternum grand, long, » presque d’égale largeur, offrant des excavations profondes, » pourvu d'un Bréchet; médiocre. Omoplate allongée, mince. » Fourchette très courbée et assez écartée. Humérus servant de » conduit pour l'air, plus long que l'omoplate et l’avant-bras. » Main allongée. Bassin grand et vaste, voûté en arrière. Fémur » plus long que le tibia... Langue grosse, remplissant toute la » cavité buccale, assez large, recouverte en dessus et en dessous » par une peau molle, pourvue sur les côtés d'une double rangée » de cils courts et de dents dures... Pharynx assez large. Jabot A Die ais » étranglé, grand... Estomac pourvu de muscles des plus puis- » sants...….. Rate petite. Foie volumineux, souvent échancré sur » son bord postér. Trachée pourvue de renflements vers le larynx »infér.:..1 » (Wagner) Deux Carotides (Garrod). Mœurs. « Les oiseaux de cette division vivent à l’époque de » la reproduction pour la plupart sur les eaux douces; en Aut. » et en Hiv., ils se tiennent généralement sur les bords de la » mer, ils vont chercher leur nourriture au fond de l’eau; celle- » ci se compose de semences, de racines de plantes, de feuilles, » d'insectes, de vers et de poissons, qu'ils saisissent avec leur » bec recouvert d'une membrane parcourue par des nerfs, » qui lui donnent beaucoup de sensibilité. A l'époque dela repro- » duction, ils vivent par couples, et la femelle couve seule ses » œufs. Les petits sont conduits à l’eau aussitôt après leur éclo- » sion, et recherchent d'eux-mêmes leur nourriture, sans que » les parents leur aident en cela, mais ils les avertissent du » danger et les protègent jusqu'à ce qu'ils puissent voler... » Ils émigrent souvent en grandes troupes... » (Brehm..) « La démarche des oiseaux de cette division est beaucoup » plus aisée à terre que celles des oiseaux du Sous-Ordre précé- » dent; mais cependant elle est embarrassée et vacillante. Quel- » ques-uns sont de très bons plongeurs, d'autres ne plongent » jamais. » (Degl.) PROPAGATION. « Nid placé tantôt sur le fond solide des marais, » tantôt sur le sol et à sec, dans des arbres creux, des trous de » rochers et même des galeries sous terre. Il se compose de » matériaux divers accumulés ordinairement sans art, » (A. Brehm.) Œuf. « Forme ovalaire; parfois un des bouts un peu moins » bombé que l’autre, Coquille à test dur, à molécules compactes » et homogènes, plus ou moins jaunâtre ou verdâtre à l'inté- » rieur ; à reflet assez prononcé. Couleur d’un ton blanc, ou » fauve, ou olivâtre sans taches. Cette couleur est superposée à LA TR » la surface de la coquille, dont la composition interne n'en » emprunte que fort peu de chose. » (Des Murs.) Voyez : Sclater (P. L.). List of certain Known Species of Anatidæ (P. Z. S. p. 496, 1880.) FAMILIA I. MERGIDÆ. Les Harles. Gérardin, Tabl. élém. (1806). MErGi. Pall. Zoogr. (1811). MeRGANIDÆ. Swains. Classif. (1837). Harle ou Herle. Du vieux francais Harelle, persécution (Vin- celot). Bec mince, long ou médiocre, droit. Espace entre les Narines et le Lorum formant un plan incliné du côté int. Base du bec en dessus offrant un petit espace trian- gulaire aplati et horizontal entre lequel s’avancent très peu les plumes du front. Lamelles remplacées par des dents aiguës dirigées en arrière. Narines percées de part en part, situées vers le tiers postér. du bec. Tarses s'éloignant de l’équilibre du corps. Pouce muni d’un lobule. Plumes de la tête plus ou moins allongées et formant une huppe. Corps un peu allongé. ANATOMIE. « La structure int, de ces oiseaux présente beau- » coup de rapports avec celle des Canards..….…. L'Os lacrymal, au » lieu d'offrir de larges apophyses descendantes, présente une » épine petite et pointue. L’épine sphénoïdale postér. est peu » développée. Presque tous les os de la face sont allongés. La » colonne vertébrale se compose de 15 vertèbres cervicales, de » 9 dorsales et de 8 caudales. Le Sternum ressemble à celui des » Canards; son bord postér. est entier et sans échancrures. » Presque tous les os renferment de la moelle. Langue étroite 4 LA CA LA V LA v S » » » » » » Le et moins charnue que celle de ces oiseaux, pourvue sur les côtés de petites élévations fines et pointues. Jabot large et très glanduleux. Estomac membraneux. Trachée pourvue de deux renflements ovoïdes ; le Larynx infér. offre une grande cavité osseuse, de laquelle sortent les Bronches à une assez grande distance l'une de l’autre... » (Wagner...) Mœurs. « Forment la transition des Canards aux Plongeons, mais ils se rapprochent davantage des premiers. Leur démar- che est très embarrassée, vacillante, le corps étant un peu relevé. Ce sont d'excellents nageurs... Ils plongent avec la plus grande facilité, et peuvent demeurer longtemps sous l'eau. Leur vol est facile, rapide... Lorsqu'ils volent en trou- pes, ils suivent un certain alignement... Leur cri est un son enroué, qui a plusieurs intonations et qui peut offrir quelque- fois une certaine harmonie... Ils sont circonspects et farou- ches.... Chaque Espèce vit plus ou moins isolée, et se tient à distance des autres. Une seule fait exception, et s'associe volontiers aux Canards plongeurs... Tous les Harles vivent de rapine. Ils ne dédaignent pas cependant tout à fait les végé- taux, mais ce n’est que dans le cas de nécessité. Ils se nour- rissent principalement de poissons et d'autres animaux aqua- tiques, tels que Crabes et Crustacés. Ils prennent les poissons, comme le font les Plongeons, en les poursuivant sous l'eau. Cependant ilsbarbottent aussi dansles endroits peu profonds. » (A. Brehm.) « En Aut. on les voit souvent chasser réunis en troupes. Ils » forment un demi-cercle dans un endroit très poissonneux, le » rétrécissent en faisant beaucoup de bruit et en plongeant » incessamment, de manière à chasser le poisson vers le rivage. » (Gloger.) » » » «Leur mode de reproduction a beaucoup de rapports avec celui des Canards.….. Nid construit sans art et composé de roseaux desséchés, de feuilles, de mousses, revêtus de duvet... La femelle couve seule. » (A. Brehm.) TRIBUS. MERGIN A. STIRPS. MERGE Æ. GENUS I. MERGUS. L. Syst. (1758). * MERGANSER. Br. Orn. (1760). Merganser, de Mergus, Plongeon, et de Anser, Oie. Bec long, presque aussi large que haut à sa base; arête large et plate à la base du bec. Plumes du front s'avançcant en angle aigu sur le bec. Taille relativement forte. Plumes de la tête allongées, formant une touffe courte ou une huppe effilée. 1. MERGUS MERGANSER. L. Syst. p. 129 (1758). MERGANSER. Br. Orn. VI, p. 231, pl. 12 (1760). M. Arnrovanpi. Salerne, Orn., p. 400 (1767). MErRGuS RANCEDULA. Bonnat. Encycl. p. 101, pl. 26, f. 4 (1790). MERGANSER Rayi. Leach, Brit. Mus., p. 36 (1816). M. GuLo. Steph. Gen. Z. XII, p. 161 (1824). MERGUS MERGANSER. Brehm, Handb. p. 943-944 (1831). days Gould, B. of. Eur., pl. 384 (1837). MERGUS AMERICANUS. Cass. Proc. Ac. Nat. Sc. Philad. bp. 187,4852); MERGUS MERGANSER. Wils. Am. Orn. VIII, p. 68, pl. 68, f. 12 (1814). M. MERGANSER. Audub. B. Am... pl. 331 (18..). M. AMERICANUS. Bp. C. R. XLIIT (1856). Bec court et épais. Plumes de la huppe restreintes à l’occiput et au cou, tandis que chez l’'Espèce européenne les plumes commencent à s'allonger à partir de la base du bec. Sur les grandes Couvertures alaires existe une raie notre toujours visible, laquelle, chez le RIT OPEN ER Tee ORAN VÉTDNS Mt MERGUS MERGANSER. Reichb. Handb. pl. 73, f. 884-895 (1850). M. mayor. Dubois, PI. col. Ois. Belq.268 (1857). M. casror. Gould, B. Great Brit. V, pl. 34 (187.), Rancedula, c’est-à-dire rancidula, de rancidulus, rance Gulo, glouton. Islandais : Stéra Toppt\nd. Gulond. (Faber). Ferüe : Toppend. (A. Holm). Suédois : Skrake. Skräcka. Kôrfogel. À Calmar, Halskräckfogel. Blekinge, Gulskräcka (Nilss.). Norvégien : Fiskand. Fagergas (Nilss.). Danois : Gunllksallefluger (Thienem.). Allemand : Bibertaucher. Seerachen. Secraben. Gänse Sägetau- cher. Merch, du latin Merqus (Bechst.). Hollandais : De groote Zaagbek (Schleg.). Anglais : Goosander (Willughby): Francais : Harle ou Herle (Belon). M. Merganser, est entièrement recouverte par les Couvertures. (Cassin, /. c.) ANATOMIE. La trachée va toujours en s’élargissant vers le haut jusqu'à quelques pouces au-dessus de la Glotte. Elle se rétrécit vers le milieu de sa longueur, pour s'élargir de nouveau. Vers le bas, à l'endroit où les bronches se séparent, se voit le Larynx sous forme d'un large tambour osseux. La Trachée s’y abouche sur un des côtés dans une grande capsule mesurant plus d’un pouce de hauteur, comprimée, triangulaire, arrondie sur son bord le plus élevé. Cette capsule osseuse ou cartilagi- neuse sur ses bords est revêtue d’une membrane lendue comme sur un cadre. Sur la face postér. de celle-ci, la membrane est plus petite (Max, J. f. O., p. 241, 1859). HaBiTraT. Fleuves de l’Amér. Sept. CG. G. Wabasch, Fox et Black River (Max). Wisconsin, GC. séd. en Hiv. (R. Hoy). Texas, s'avance Jusqu'au Mexique (Audub.). SA à nee Seine-Inf. : Gemble (Lemetteil). Savoie : Gerle. Bec en scie. Bet de Reyce. La grande Reyce (Bailly). Gard : Canard dou bé poûnchu. Cabrellos (Crespon). Espagnol : Mergo (A. Brehm). Catalan : Trulla (A. Brehm). Italien : Smergo Maggiore (Savi). Plumes de la tête effilées à partir de la base du bec. Raie noire des grandes Couvertures alaires recouverte par celles-ci. Mâle. Tête et haut du cou d’un vert noir à reflets. Dos, Scapulaires, noirs. Dessous du corps d’un orangé aurore clair. Grandes Couvertures alaires blanches. Femelle. Téle et haut du cou d’un brun rous- sâtre. Dessus du corps cendré. Taille relativenient forte. Jeune. Ressemble à la Femelle. Teintes moins pures. MALE. SERRATOR CIRRATUS. Klein, Stemm. p. 133 (1759). Gemeiner Säger. Klein, Verb. Hist. d, Vôg. p. 148 (1760). Mergo oca marina e Mergo dominicano. ** Stor. degli Ucc. V, pl. 508, 512 (1767). MERGUS ASIATICUS. S. G. Gm. Reise II, p. 188, pl. 20 (1774). Le Harle. B. Ois. VII, p. 267 (1781). — Id. enl. 951. Goosander. Penn. Arct. Zool. II, p. 257 (1792). Tête et haut du cou d’un vert noir à reflets. Bas du cou blanc. Haut du dos, Scapul. les plus proches du corps noires. Celles-ci très longues terminées en pointes eflilées. Scapul. les plus rapprochées de l'aile atteignant l’extrémité de la 3° Rém., plus larges, blanches, quel- ques-unes d’entre elles étant bordées d’un liseré noir très étroit. Couvertures des ailes blanches, teintées de _ jaune orangé très clair. Bas du dos, croupion et queue cendrés. Dessous du corps teinté de nuance aurore, couleur qui disparaît presque complètement chez les 2 exemplaires empaillés. Plumes de chaque côté de la base de la queue, ainsi que quelques-unes des plus lon- gues des flancs, vermiculées de gris. Rém. brunâtres. Bec rouge brunûâtre, avec l’onglet et l’arête noirâtres. Pieds rouges. Iris brun rouge foncé (Meves). Long. tot. 071. Aile repliée 0*29. Bec le long de son arête 0061. Tarse 0047. Mare. Elé. Tête et haut du cou, à l'exception de la gorge, qui est blanchâtre, d’un beau roux brun. Le reste du dessus du corps comme au Print., excepté que les flancs sont d’un cendré foncé. C’est le plumage que porte le Mâle du mois d’Août au mois d'Oct. (Brehm, Handb. p.943). FEMELLE. MERGANSER GiNEREUS. Br. Orn. p. 254, pl. 25. MERGUS RUBRICAPILLA. Brünn. Orn. bor. p. 22 (1766). M. castor. L. Syst. p. 209 (1766). Le Harle femelle. B. Ois. VIIL, p. 268. — Id. enl. 953. Plumes de la tête en huppe effilée. Scapul. arrondies et peu amincies. Tête et haut du cou d'un brun roux. Derrière du cou gris, avec les plumes terminées de blanc. Dessus du corps d’un cendré foncé, surtout les baguettes des plumes. Cette couleur est plus claire sur le croupion et la queue. Rém. d’un noir cendré. Gorge, miroir de l'aile et Couvertures subalaires blancs. Bas du cou, côtés de la poitrine et flancs cendrés, chaque plume étant bordée de blanc. Dessous du corps blanc jaunâtre. Pieds rouges à palmures cendrées. Iris brun roux. Long. tot. 0"70 environ. JEUNE. MERGUS RUBRICAPILLUS. Gm. Syst. p. 545 (1788). Le JEUNE ressemble à là Femelle. Teintes plus ternes. — Iris brun (Meves). PR ES ce Poussin. Dessus de la tête jusqu’à la nuque d’un brun roux. À partir des tempes descend une large bande d’un roux clair sur les côtés du cou. Un trait blanc part du bec et passe au-dessus de l'œil. Tout le dessus du corps, ainsi qu’une tache sur les ailes, une autre sur le bas du dos, et une troisième sur le croupion, d’un blanc pur (D’après Naumann, Vôg. Deutschl. XII, p. 361). ANATOMIE. La très longue trachée du mâle est compo- sée, immédiatement au-dessous de la glotte, d’anneaux cylindriques. Deux pouces plus bas, le tube s’élargit subitement en une dilatation large et déprimée, compo- sée d’anneaux qui alternent. Ensuite la Trachée se res- serre, et la forme des anneaux est cylindrique; puis ils s'élargissent et forment une seconde dilatation, mais moins grande que la premiére. Le tube, à peu de dis- tance du Larynx infér., redevient très étroit et cylindri- que. Le très grand Larynx infér., d’une consistance osseuse très solide, se dilate en avant, du côté gauche, et à sa partie postér.; du côté droit, il se forme une grande élévation formée par trois arêtes osseuses réunies par le haut, et qui produisent trois surfaces planes tendues de membranes tympaniformes. Cette portion de Larynx est séparée intérieurement de la portion osseuse de gau- che par une cloison membraneuse ouverte et lâche en dessous. Les deux bronches sont très distinctes; celle de droite entre dans la capacité garnie de membranes, justement à l'endroit qui correspond à la membrane vibrante, qui forme la cloison intérieure (T.). — Yarrell, Brit. B. 4° 6d., IV, p. 498, fig. HagBirarT. Lac Myvatn, Islande (Krüper). Séd. en Eté dans toute la Scandinavie et s’y propage (Nilss.). [le de Gottland (A. Andr.). Upsal (A. Mesch.). Dalécarlie, Aut. = di (Lundb.). Jutland, niche (Kjarb.). Qvickjock, niche (Lôwenhj.). Laponie, moins C. que M. Serrator; arrive vers les premiers jours d'Avr.,émigre fin Sept. (Schrad.). Russie et Sibérie (Pall.) B.-Petchora (Seebohm et H. Brown). Finlande, niche (Palmén). Russie et Sibérie (Pall.). B.-Petchora (Seebohm et H. Brown). Kuban, Caucase (Hummel). Allemagne, de pass. (Bechst.). Silé- sie, chaque année (Gloger). Bavière, chaque année sur le lac de Constance (Koch). Lacs de la Suisse, pas R. (Meisner et Schinz). Genève, de pass. (Fatio). Belgique, Hiv. (de Sélys). Niche sur les bords du lac de Morat (Vouga, Bull. Soc. Orn. Suisse, p. 111, 1866). Guernesey, Hiv. rig. (GC. Smith). Seine-Inf. (Lemetteil). Alsace (Kroener). Lorraine, presque tous les ans, Hiv. et Print. (Godron). Jura, R. (Ogérien). Savoie, fin Nov. Print. (Bailly). Côte-d'Or, R. (Marchant). Rhône, R. Les mâles sont R. R. (L. 0.-G.). Dauphiné, Hiv. (Bouteille). Loiret, R. R. (Nouel). Anjou, Hiv. (Vincelot). Sarthe, R. (Gentil). Manche (Le Mennicier). Morbihan, Hiv. rig. R. R. (Taslé). Loire-Inf. Hiv. rig. (Blandin). Charente, Ass. Rég. (de Rochebrune). Charente-Inf. Acc. (Beltrémieux). Allier, R. (Olivier). Hlte-Loire, Hiv. rig. (Crespon). B.-Pyrénées, (L. O.-G.). Galice, Acc. Janv. et Févr. Jeunes mâles et jeunes femelles (D. Francisco). Epire, R. (T. Powys). Ita- lie, Sicile. Hiv. rig. (Malh.). Algérie (Loche). Hurdin, Inde; Févr. 1859 (H. Irby). Darjeeling (Blyth). Takoo et Peking (Swinhoe), Turquestan (Severtz). MŒœuRs. «..…. Il plonge avec la plus grande facilité et presque » sans bruit, et il nage entre deux eaux avec tant de rapidité » que l'on croit voir passer plutôt un poisson qu'un oiseau. Par- » fois il reste jusqu'à deux minutes sous l’eau... Son cri est un AR PS AE » grondement particulier, que je puis comparer au son que l’on » tire d’un mirliton.....» (A. Brehm.) « Il faut citer ici une particularité remarquable de l'Histoire » naturelle du Grand Harle, qui explique le nom de Kôrfogel, » qu'il porte en Suède, et qui vient de sa manière de chasser en » Aut. À cette époque, cet oiseau se tient en petites troupes dans » des lacs très poissonneux. La troupe se dispose sur une ligne » courbe et forme ainsi une sorte de filet qui va toujours en » s'avancant. Ils chassent devant eux les poissons en plongeant » continuellement et en frappant l'eau de leurs aïles, et les » poussent (Kôra) vers l'extrémité du lac, ou bien dans une baie, » où ils s'accumulent et où ils peuvent plus facilement les pren- » dre. Quelquefois ils ne s'accordent pas entre eux, et s’arra- » chent la proie les uns aux autres. — On a mis à profit dans » quelques localités l'instinct de ces oiseaux, en établissant sous » l’eau, dans les lacs où ils chassent de cette facon, des sortes » de retraites où les poissons peuvent se réfugier lorsqu'ils sont » poursuivis. Le pasteur [strôm a donné des détails sur ce sujet » dans Vet. Ak. Handl. p. 190, 1749. Il ajoute que les habitants » de certaines contrées se procuraient ainsi facilement une » récolte abondante, dont ils vendaient même une partie à bas » prix. » (Nilss.) « Cet oiseau est très défiant. S'il voit du danger, il plonge et » ne reéparait quà 0 pas de l'endroit où il s’est enfoncé. » (Droste-Hülshof”.) PROPAGATION. Niche sur le bord des eaux parmi les pierres ; quelquefois dans des trous d'arbres (Degl. et Gerbe). Œuf. Forme ovale allongée. Coquille luisante, à pores serrés et assez grands. D'un blanc jaune verdâtre vue par transparence. Couleur d’un gris verdâtre tirant un peu sur le jaunâtre (Thienem.) 0*072-0"075 sur 0"049, 0" 050 (Degl. et Gerbe). Seeland (Œufs 12). De couleur jaunâtre approchant 0 EE de la teinte qui se remarque sur le dessous du corps de l'oiseau. Coquille épaisse, mate (Kjärb.). | Laponie, inilieu de Juin. Un exemplaire mesurait 2” 5” sur 1°” 8°”. Poméranie, 2" 8” sur 1” 7°”. Mecklen- bourg, 2” 71/2” sur 1” 67”. Couleur d’un ferrugineux brunâtre (Passler). Thienemann, Fortpflansungsgeschichte, pl. LXXXI, 00 Bädecker, Brehm et Pässler, D. Eïer d. europ. Vôg., pl. 48, f. 4. 2. MERGUS SERRATOR. L. Syst. p. 129 (1758). SERRATOR CIRRATUS ALTER. Klein, Stemm. p. 33, pl. 38, f. 1, a-c (1789). Gexopfter Kneifer. Klein, Verbess. Hist. d. Vôg. p. 148 (1760). MERGANSER CRISTATUS. Br. Orn. VI, p. 237, pl. 23 (1760). ? MERGANSER NIGER. Br. Orn. VI, p. 251. MERGUS CRISTATUS. Brünn, Orn. bor. n°° 94 et 95, p. 23 (1764). Le Harle huppé. B. Ois. VIL, p. 273 (1781). — Id. ent. 207. Redbreaster Merganser. Penn. Arct. Zool. p. 258 (1792). MerGus sERRATOR. Gould, B. Great Brit. V, pl. 34 (187.). MERGUS CRISTATUS. Pall. Zoogr. II, p. 291 (1811). MErGus PALLASIT. Bp. C. R. XLIII (1856). Taille supérieure à celle du M. albellus. Bec brun, jaunâtre à son extrémité. Iris grisâtre. Corps noir. Poitrine et ventre blancs. Plumes de la tête formant une huppe, qui descend derrière le cou. Pieds rouges. Rem. 26. Rectr. 14. Long. tot, jusqu'à la base de la queue 18”. Bec 2” 4”. Envergure 2°” 97? (Pall.) HagiTar. Iles de l'Océan orient. (Pall.). N. B. Tous les exemplaires de la Sibérie et de la Chine se rapportent-ils à cette Espèce? Serrator, qui porte une scie. — VA — Cirratus, qui a les cheveux frisés. Norvégien : Süland (Nilss.). Suédois : Pracka, Pracnisse (Nilss.). Bohuslän : Vipand, Snipand (Nilss.). Blekinge : Sterskwick. (Nilss.). Gottlandais : Ard. (Nilss.). Danois : Toppand. Topped Skalleslager (Teilmann). Allemand : Langschnabel. Langschnäbliger Süger. Schrekvogel Fischtreiber (Bechst.) Hollandais : De middeste Zaagbeck. (Schleg.). Anglais : Redbreasted Merganser (Penn.). Français : Harle, Herle (Belon). Seine-Inf. : Bec de scie (Lemetteil). Valence : Serreta (Ign. Vidal). « Ceux nous semblent auoir petit occasion de se louer tant qui se vantent, pour auoir imposé quelque nom Francoys à vne chose moderne ; car nous voyons plusieurs choses nom- 2 L "4 NA LA 4 LA mées diuersement, prenants leurs appellations propres en diuerses contrées de France : et toutesfois ceux qui sçauent bien parler Francoys les ignorent. Nous auons trouué vn oyseau de riuière de moult belle couleur orégée, que les habitants des » Orees sur la riuière de Loire, comme est Cosne, la Charité, » Neuers ont constamment nommé vn Herle, ou Harle..…. » (Belon). 4 LA A4 LA v LA Bec long et grêle, légèrement arqué de bas en haut. Huppe composée de plumes très effilées et très allongées, qui naissent de la partie médiane et postér. de la tête. Taille assez forte. Corps allongé. Mâle adulte. Téte et haut du cou d’un noir vert. Dessus du corps en grande partie d'un beau noir. Aile en grande partie blanche avec deux traits transversaux et plusieurs traits longi- tudinaux de cette couleur. Dessous du corps blanc teinté de nuance aurore. Bas du cou brun roux moucheté de Fasc. II. — Mergidæ-Oxvyuridæ. 2 18 — noir. Long. tot. 0" 63. Femelle adulte. Téte el haut du cou brun roux. Dessous du corps cendré. Long. tot. 0"63. MaLe. MEerGus sERRATUS. L. Fn. Suec. p. 48 (1761). Tête et haut du cou d’un noir vert à reflets. Derrière du cou noir. Un peu au-dessus du milieu de celui-ci est un collier blanc interrompu en arrière par la ligne lon- gitudinale noire. Le reste, ainsi que le haut et les côtés de la poitrine roussâtre avec des lignes noires au centre des plumes. Haut du dos et Scapulaires d’un beau noir. Croupion et Suscaud. gris vermiculé de noir. Couver- tures supér. des ailes blanches, traversées par deux raies noires obliques d'avant en arrière, et de bas en haut, très larges en avant, s’unissant sur le bord de l'aile à une autre bande noire parallèle à celle-ci. Rém. prim. noires; les second., de la 5° à la 11°, blanches sur leur moitié postér., noires à la base; les 4 dernières Cubit. blanches, avec un étroit liseré noir sur leur bord ext. Plumes des côtés de la poitrine, qui recouvrent le poignet lorsque l’aile est repliée, larges, comme coupées carrément, blanches et largement encadrées de noir. Rectr. gris brun. Dessous du corps blanc nuancé d’une belle teinte aurore. Flancs gris vermiculés transversa- lement de noir. Long. tot. 063. Bec à partir du front 006. Aïle repliée 023. Tarse 0"45. Iris d’un jaune brun avec un cercle extérieur rouge (Meves). Bec, tarses et doigts rouges; membranes brun rou- geâtre. MaLe. Eté. Ressemble à la femelle. Huppe courte. Dessus de la tête brun roux. Côtés de celle-ci et cou roux de rouille. Dessus du corps et flancs d’un cendré foncé. Bas de la gorge blanc. Le reste comme en Hiv. (Brehm). “SE LAINE FEMELLE ADULTE. Tête d’un gris brun en dessus, foncé entre le bec et l'œil. Menton d’un blanc brunâtre clair, la teinte brun rouge passe sur le cou peu à peu au gris cendré et en avant au blanc pur du dessous du corps. Toutes les parties Supér. ainsi que les plumes des flancs qui recouvrent les ailes d'un gris brun foncé avec des bordures d'un gris cendré clair, qui sont visibles sur- tout et d’un blanc presque gris sur les grandes plumes et sur les plumes postér. Plumes des flancs qui recou- vrent les ailes faiblement teintées de jaunâtre. Couvert. des ailes de la même teinte que les petites Scapulaires. Les plus grandes Scapulaires un peu plus foncées ou d’un brun presque noir, terminées de blanc ; elles recou- vrent la base des Rém. qui est noire; ces dernières sont blanches à l'extrémité et forment le miroir blanc. Au- dessous des plumes blanches passe une bande blanche et gris brun le long du milieu et une autre bordure d’un brun noir sur le bord ext., ainsi qu’une bande extérieure gris brun et noire, ce qui fait que les plumes suivantes sont entièrement d’un brun noir comme les plumes de la main et de la queue (D’après Palmén.). Iris brun (Nilss.). JEUNE. MERGUS SERRATUS. Brün. Orn. bor. p. 24 (1764). Ressemble beaucoup à la Femelle. Bec d’un noir rou- geûtre en dessus, d’un beau roux jaunâtre en dessous. Iris d'un brun jaune grisâtre. Jambes d’un jaune rou- geâtre en dehors; jaune roux clair à l’intérieur ainsi que les Doigts. Membranes et ongles d’un brun jaunâtre sale. Tête pourvue d'une aigrette double quoique courte située sur la nuque, d'un gris brun en dessus avec un trait d’un brun noir qui s'étend du bec derrière l’œil; elle est d’un brun jaunâtre en dessous jusqu’au cou. = 00 -Æ Extrémités des plumes de l’espace intermaxillaire d’une teinte claire, presque blanche au menton. Partie moyenne du cou d’un gris brun teinté de jaunâtre; le reste du cou devient peu à peu d’un gris cendré teinté de jaunâtre passant en avant àla teinte blanc pur du jabot, de la poitrine et du ventre, avec une légère teinte de jaune roux clair. Tout le dessus de l'oiseau, toutes les petites Couvertures des ailes et les côtés du corps sont d'un gris cendré tirant un peu au jaunâtre. Sur les épaules et le haut du dos, les plames ont des bordures d'un gris visiblement plus clair et plus pur, avec les baguettes foncées. Quelques-unes des Rémiges int. sont noirâtres, les suivantes sont d’un gris argenté avec une large bordure noire; les 6 suivantes sont blanches à teinte jaunâtre, et noires à la base; les 4 qui suivent sont noires, terminées de blanchâtre. Rém. prim. et leurs Couvertures noires. Les 7 grandes Couvertures alaires qui sont à côté du miroir sont blanches en dehors, noires en dedans. Le miroir, qui est blanc, est ainsi traversé par une bande transversale noire. La Sca- pulaire ext. noire atteint presque l'extrémité de la 2° Rém. qui est au-dessous. Plumes des flancs qui recou- vrent les ailes d’un gris uniforme, avec leur bord termi- nal ext. aussi tranché que chez les adultes (du 20 Oct. Palmén.). Poussin. Long. 0"180. D'un gris brun olive en dessus. Tête et derrière du cou teintés de brun roux. Une bande sur les ailes, 4 taches sur le dos et dessous du corps, blancs. Les deux taches dorsales postér. sont les plus grandes. Une tache part du ventre et s’étend sur la cuisse. Joues rousses. Une tache plus claire au-dessus de l’œil, et une bande de même teinte au-dessous de celui-ci. Bec brun, rougeâtreen dessus. Pieds d’un brun RATE Re jaunâtre. Iris à cercle ext. gris brun; cercle int. d’un gris blanc (Meves, Oefvers. K. Vet. Ak. Fôrh. 1860. — R. Z. p. 103, 1864). Consullez : Krüuper, Naumann, p.51, 1857. — A. Marchand, À. Z. pl. 5, 1869. ANATOMIE. La Trachée du mâle, de longueur moyenne, est conformée, à sa partie supér., de la même manière que dans le Grand Harle; mais la seconde dilatation du tube n’existe point. A un pouce et demi de distance du Larynx infér., le tube est tres déprimé, formé de 9 à 20 anneaux, qui sont très larges à la partie postér. du tube, mais qui, par devant, for- ment une espèce de clavier composé d’étroites arêtes osseuses, dans les intervalles desquelles sont 20 ou 22 membranes tympaniformes. Le grand Larynx infér. se dilate en avant et en dessous, et forme deux protubé- rances osseuses à sa partie postér., dont celle de droite est la plus grande; toutes les deux sont garnies latéra- lement par une membrane tympaniforme. Dans cette Espèce, c'est la protubérance gauche qui loge une cloi- son membraneuse de Ia même forme que celle qu'on observe chez le Grand Harle, mais qui se trouve dans la grande élévation que forme la portion droite du Larynx infér. (T.). — Yarrell, Brit. B. 4 éd. IV, fig., p. 498. Doit-on rapporter à cette Espèce ? MERGANSER LEUCOMELANUS. Br. Orn. VI, p. 256. Harle à manteau noir. B. Ois. VIII, p. 277, dont tout le dessous du corps est blanc, y compris la gorge. Les exemplaires de l'Amérique offrent des différences notables dans les dimensions : Exempl. d'Europe. Exempl. d'Amérique. Bec 9? 5 1/47 9°? qu Aile 8:6'? g” 5” Queue DU? 9” 9" 4 4? Tarse | 17 77 1” 7” Doigt méd. on (| 1/47 JR 1 1/47 Doigt ext. SHOP 2" 21/4" (Max, J. f. O0. p. 24, 1859). HABITAT. Lac Myvatn, Islande (Krüper). Tromsüô, C. (Liljeb.) Scandivavie, C. niche vers le Cap N. (Wallengr.) Suède, C. C. (Nilss.) Dalécarlie, quelques couples nichent pas C. (Lundb.). Ile de Gottland (A. Andr.). B.-Petchora (Seebolm et H. Brown). Niche, suivant Boiïe, dans le Holstein. Dépose ses œufs dans des Nids de Corneilles abandonnés. Niche à Samso et à Verro. C. C. en Hiv. (Kjärb.).Qvickjock, niche (Lôwenhj.). Arrive en Laponie vers la fin d’Avr., émigre au commencement d'Oct. Quelques-uns hivernent (Schrader). Silésie, chaque année (Gloger). Duché d’Anhalt, A. C. (Naum.). Tyrol, Hiv. Les adultes sont R. R. (Althammer). Bavière, Hiv. (Koch). Suisse, pas R. en Déc. (Meisner et Schinz). Belgi- que, plus R. que le Mergus merganser (de Sélys). Ecosse, niche aux Hébrides, Orkneys, Shetland (Macgill.). Guer- nesey, Rég. C. (G. Smith). France, Aut. et Print. (Degl.). Alsace, Hiv. Acc. (Krœner). Lorraine, Acc. (Godron). Savoie, Hiv. (Bailly). Jura, Acc. R. (Ogérien). Côte-d'Or, Acc. Les adulles sont R. R. (Marchant). Allier (Olivier). Rhône, Hiv. pas R. (L. O.-G.). Dauphiné, surtout au Print. (Bouteille). Seine-Inf., Hiv. et Mars (Lemetteil). Manche (Le Mennicier). Morbihan, Ass. C. (Taslé). Sarthe, R. R. (Gentil). Loiret, R. (Nouel). Loire-Inf., R. (Blandin). Charente-Inf. Hiv. Ass. C. (Beltrémieux). Hite- Loire, R. (Moussier). Gard, R. (Crespon). Landes, Hiv, tn —— Les mâles sont R. (Dubalen). Aude, Ariège, Gers, Hérault Pyrénées-Orient., Hiv. (Lacroix). Hendaye, Hiv. Jeunes (L. O.-G.). Lac d’Albufera, Hiv. Femelles (Ign. Vidal). Santander, Andalousie (H. Irby). Sicile, Hiv. Jeunes (Malh.). Corse (J. Whitehead). Sardaigne, de pass. (Cara), Grèce, Hiv. Plus R. dans le Péloponèse. Jamais dans l’'Archipel (Lindermayer). Epire, pas R. en Hiv. Albanie, Corfou (T. Powys). Algérie (Loche). Egypte, R. R. (v. Heugl.) Niche sur les côtes du Labrador (E. Coues). Georgie (A. Gerhardt). Baikal. Région de l’Obi, de l’Tenissei et de la Léna (Pall.). Chine (David). Mœurs. Très farouche et très défiant. Evite souvent le coup de fusil en plongeant rapidement; il reparaît alors à une très grande distance et hors de portée. Lors- que la femelle a des petits, elle s'envole rarement, mais cherche à éviter le danger en plongeant. On tâche alors de la chasser vers une baie où l’on peut la tirer (Nilss.). PROPAGATION. Niche en compagnie d’autres Lamelli- rostres, tels que Anas tadorna, À. penelope, À. marila, A.islandica, A. nigra. Construit dans des creux entre les pierres, un Nid sans art, composé de tiges d'herbes ou de branches sèches et de racines; le revêt de duvet et de plumes à l'intérieur. S’empare du Nid de diverses Espèces de Canards, probablement lorsque le sien a été détruit (Thienem..). Laponie. Nid artistement construit, appuyé contre le tronc d’un vieux bouleau et entouré de broussailles (Schrad.) | Amérique. Nid très caché parmi les hautes herbes, assez compacte, et composé de mousse, de Lichen et = 94e d'herbes marines sèches, garni de duvet à l’intérieur (E. Coues). Œuf ovale. D’un jaune grisâtre tirant souvent un peu sur le verdâtre. Coquille assez épaisse et solide, lisse, lustrée, paraissant d’un blanc jaunâtre à l’intérieur (Thienemann). 0*063-0"068 sur 0*043-0°045 (Degl. et Gerbe). Laponie. Ponte vers le milieu de juin. Œufs (10-14) variant pour la grosseur de 2” 1/2” sur 1 1/2” jusqu'à 202 sure J (bChrader). Amérique sept. Œufs (9) d’un ovale régulier et d’une teinte fauve uniforme (E. Coues). Thienemann, Fortpfiansungsgeschichte, pl. LXXXI. ss, Bädecker, Brehm et Passler, D. Fier d. europ. Vôg. pl, 48,1. 3. GENUS II. MERGELLUS. Kaup, Nat. Syst. (1829). Bec court et fort, muni de dents peu saillantes. Huppe formée de plumes allongées, peu effilées, commençant au front. Taille relativement petite. Nourriture. Poissons, insectes, plantes aquatiques. 3. MERGELLUS ALBELLUS. Brehm, Handb. p. 491 (1831). MERGANSER CRISTATUS MINOR sive ALBELLUS. Briss. Orn. VI, p. 223, pl 24/1. 1,0, 02,0, (lro0 Le Petit Harle huppé ou la Piette. B. Oùis. VII, p. 275 (1781). — Id. ent. 449. Smeco. Penn. Arct. Z. III, p. 261 (1792). MERGUS ALBELLUS. Wils. Am. Orn. VIII, p. 126, pl. 71 (1814). MERGELLUS ALBELLUS ef MINUTUS. Brehm. Handb. p. 491-492 Re MERGUS ALBELLUS, Gould, Eur. pl. 387 (1837) DANSE A NE e* * ra DE ee MerGus ALBELLUS. Reichb. Handb. pl. 73, f. 85-87 (1850). pie Gould, B. Great. Brit. pl. 36 (18..). Le mot albellus ne paraît pas latin. Danois : Hviid Skallesluger (Teilmann). . Suédois : Salskraken. Salknipa (Nilss.). Allemand : Elisente. Elsterentchen. Scheckente. Weisskopf (Bechst). Hollandais : Weeuwtje (Schleg.). Anglais : Smew (Willughby). Francais : Piette. « Pour prouuer que ce nom de Piette est » pure diction Francoyse, ne voulons que l'expérience. C'est » quiconques aura vn oyseau, qui est si fréquent par noz riviè- » res, et familier en toutes boutiques des pasticiers, tel que » monstre cette peincture, le portant en sa main, et demandant » son nom aux paisants, il n'y aura celuy qui ne le nomme » ainsi qu'auons dit. On le trouve moult commun en Soissonnais et Beauuoysin. Car communement on l’apporte vendre aux » villes de ce païs là en moult grande quantité, prisès riuières » de Aree, Somme, et autres tels ruisseaux. Piette semble estre » nom diminutif d'vne Pie : car c’est notre coustume de nom- » mer beaucoup de choses de nom de Pie; comme quand nous » voyons mi-party de noir et blanc, nous le nommôs à l’exem- » ple d’vne Pie, comme aussi disons vn cheval pie » (Bélon). Seine-[nf. : Nonnette. Petit Bec de scie. Bec de scie à lunettes (Lemetteil). Savoie : Jaille. Petite Reyce (Bailly). Gard : Canard Rélijhous (Crespon). S La Mare. PRINT. D’un blanc pur. Une tache arrondie vers l’angle du bec d’un noir verdâtre. Une bande de cette couleur de chaque côté de la tête. Dos et ailes en grande partie noirs. Une bande étroite noire et inter- rompue de chaque côté de la poitrine. Une autre bande de même couleur le long des Scapul. Femelle. Téte d’un brun rouge. Dessus du corps gris noir foncé. Bas du cou 100 — cendré. Une grande tache blanche au-devant du miroir blanc de l’aile. Long. tot. 0"4l environ. MALE. MErGus ALBELLUS. L. Syst. p. 129 (1758). SERRATOR MINIMUS. Klein, Sfemm. p. 33 (1759). Weisszopf. Klein, Verbess. Hist. d. Vôg. p. 142 (1760). Kleiner weissküpfiger Säger. Klein, ibid. p. 149. Mergo oca minore ** Stor. degli Ucc. V, pl. 513, f. 97 (1767). MERGUS ALBELLUS ET ALBULUS. Scop. Ann. I, p. 70, 71 (1769). MERG. FURGIFER. Gm. Syst. p. 548 (1788). D'un blanc pur. Espace entre le bec et l’œil d’un beau noir verdâtre ; cette couleur remonte au-dessus de l'œil sous forme de ligne qui passe derrière celui-ci, s'élargit en arrière et forme un demi-cercle à convexité posté- rieure, qui s'étend jusqu’au niveau inférieure de la Man- dibule infér.;1l en résulte une grand tache ovalaire vers la partie postérieure et supérieure de laquelle se trouve l’œil. De chaque côté de l’occiputest une grande tache de même couleur, allongée, plus large en avant qu’en arrière, et s'étendant jusqu'aux plumes les plus courtes de l’occiput. Manteau d'un beau noir, envoyant vers le bas du cou une ligne transversale de cette cou- leur, qui va toujours en s’amincissant et s’arrête sur les côtés de celui-ci. Parallèlement à cette ligne, s’en trouve ane autre un peu concave en avant, plus large, égale- ment amincie en avant, ets’arrêtant vers le pli de l’aile. Bas du dos, croupion, Suscaud., d’un noir cendré. Rectr. d’un cendré foncé; leurs tiges sont noires. Scapul. blanches, bordées extérieurement d’une ligne noire composée d’ares qui se perdent dans le blanc des Sca- pul. vers le côté interne. Les Scapul. sont peu allon- gées et ovalaires à l'extrémité. Rém. Second. cendrées, bordées de blanc à l'extérieur, à tiges noires. Rém. d’un noir cendré. Flances d’un gris très clair, avec des lignes Po ondulées plus foncées. Petites Couvertures supér. des ailes blanches ; les moyennes noires; les grandes noires, terminées de blanc. Rém. second. d’un noir violet sur leurs barbes ext., blanches à l'extrémité. L'’avant-der- nière Rém. cubit. blanche sur ses barbes ext., cendrée sur ses barbes int.; la suivante cendrée, à baguette noire. Bec, Tarses et Doigts gris de plomb. Membranes noires. Iris brun. [ris d’un blanc argenté chez le mâle (Meves). Long. tot. 0"41 environ. Bec 0033, Aïle 0°"21 environ. Tarse 0"031. Le vieux MALE en Elé ressemble beaucoup à la FE- MELLE. Un sujet tué le 27 Oct. à Porkkala (Finlande) était comme il suit : Bec, pieds ef iris comme au Print. Espace entre le bec et l'œil ainsi que tout le dessus de la tête d’un gris brun foncé. Joues à partir de la base de la Mandib. infér. et un petit espace au-dessous de l’œil du côté de la nuque, ainsi que la petite huppe d’un brun rouge passant sans transition brusque en arrière, au gris brun du derrière du cou. Menton, joues et gorge, ainsi que le devant du cou d’un blanc pur; cependant cette teinte occupe moins d'espace que chez la Femelle. Le reste du cou et le jabot d’un gris clair, tirant sur le cou au gris jaunàâ- tre et offrant des bordures claires sur le jabot; ces bordures paraissent plus étroites et moins visibles sur la teinte de plus en plus foncée des plumes des flancs qui recouvrent les ailes. Les plumes qui se trouvent le plus en arrière sont les plus foncées et étroitement bordées de gris cendré. Haut du dos noirâtre avec des bordures un peu plus claires et tirant au brun ; ces bor- dures sont plus ou moins visibles. Scapulaires d’un gris noir brunâtre à bordures plus claires, d'un gris cendré, 109 LE disparaissant sur les dernières de celles-ci. Rém. int. d’un gris noir, noires sur la base du côté ext. de la plume ; la 4° d’un gris cendré extérieurement avec une bordure noire ; la 5° blanche avec une bordure noire. Le dos, qui est noirâtre vers le haut, devient plus elair vers le croupion, qui est d'un gris foncé sur les côtés. de même que les Suscaud. Rectr. un peu plus foncées. Côtés de la région anale parsemés de taches s'avancant vers le ventre qui est d’un blanc pur (Palmén..). Brehm (Isis, p. 289-240) décrit ainsi le Mdle en Eré. Bec, iris et pieds comme au Print. Tête brune, tirant un peu au brun roux; cette teinte est plus foncée et presque noire au-devant et au-dessous de l’œil. Plumes de la nuque allongées de manière à former une huppe. Derrière le cou estun large trait longitudinal d'un brun roux clair. Manteau d’un cendré foncé. Extrémité des Rém. et queue plus foncées que le reste du dessus du corps. Dessus de l'aile comme au Print., c’est-à-dire noir. Le miroir qui est noir est encadré de blanc en dessus et en dessous; la plupart des Couvert. supér. des ailes sont entiérement d’un blanc pur, et la première Rémige qui se trouve derrière le miroir est d’un blanc pur sur les barbes ext., ce qui fait paraitre la plus grande partie du dessus de l’aile comme étant blanche avec un encadrement noir qui se trouverait en avant el en arrière. Tout le devant du cou et les côtés, d’un blanc pur. Jabot d’un cendré blanc, teinte qui commence au bas du cou. Dessus du corps d’un blanc lustré. Flancs cendrés, saupoudrés de blanchâtre sur les côtes de la poitrine. FEMELLE et JEUNE. MErGus mINUTUS. L. Syst. p. 129 (1758). MERGANSER STELLATUS. Briss. Orn, VI, p. 252, 2 008.2 MerGus **. Brünn. Orn. bor. n° 98 (1764). M. GLacraus. Brünn. Orn. bor. no 99. Mergo oca minore. ** Stor. degl. Ucc. V, pl. 514. MERGUS PANNONIGUS. Scop. Ann. I, n° 62 (1769). Le Harle étoilé. B. Ois. VIII, p. 278, Jeune. — La Prette Femelle. ” Id, ent. 450. FRMELLE. Print. Tuée le 21 avril 1854 a Kyrkslätt (Finlande). Bec et tarses d’un gris de plomb. Iris d'un grisâtre clair. Tête pourvue d’une huppe courte, d'un brun rouge en dessus et sur les côtés de la base de la Mandibule infér. au-dessous des yeux et vers la nuque jusque derrière le cou; cette couleur tire plus au gris brun sur le front, ainsi que entre le bec et l’œil, Gorge, côtés de la tête et devant du cou blancs, nuance qui se détache nettement à partir de la base de la Mandibule infér. Bas du cou par derrière, côtés du jabot, plumes des flancs qui recouvrent les ailes, croupion et Suscaud. d’un gris cendré avec des bordures plus claires, tirant davantage sur le gris bleu. Haut du dos presque noir avec des bordures grises; bas du dos d’un gris noir, Scapul. et Rém. plus foncées, d’un gris brunâtre avec des bordures d’un gris pur plus claires. Sur les côtés du cou et du jabot, la nuance grise passe peu à peu, par suite des bordures claires qui deviennent de plus en plus larges, au gris très clair ou au blanc, avec des taches d'un gris faible sur le devant du cou et du jabot. Dessous du corps d’un blanc pur. Couvertures des ailes blanches les petites Couvertures foncées sur les bords des ailes; les grandes Couvert. noires terminées de blanc, de même que les plumes du miroir, ce qui fait que le miroir noir se trouve traversé par une bande oblique blanche et encadré de blanc (Palmén.). 30e JEUNE. Ressemble à la Femelle, mais s’en distingue par des teintes moins pures ; huppe à peine visible. Le blanc du menton et de la gorge est moins étendu. Devant du cou et jabot offrant plus de gris cendré avec des bordures plus claires. Plumes des flancs qui recou- vrent les ailes presque unicolores. Les jeunes se distin- guent surtout des adultes en ce que toutes les Couvert. alaires ne sont pas blanches, mais en grande partie grises; seulement les petites Couvertures infér. sont plus ou moins blanches ou tachetées de blanc. Baguettes des Rectr.coupées obliquement à la pointe, comme cela a toujours lieu chez les jeunes (Palmén.). Poussin. D'un gris cendré, avec trois petites taches blanchâtres de chaque côté du corps. Une bande jau- nâtre descend de la base du bec, entoure l'œil, accom- pagnant une raie étroite, qui va de la base du bec au bord antérieur de l’œil. (Kessler, cité par M. v. Wright et Palmén., Finlands Foglar, Il, p. 545.) ANATOMIE. La Trachée du Mâle, qui est très étroite immédiatement au-dessous de la glotte, prend graduel- lement jusque vers le Larynx infér. plus de largeur, et se dilate par devant en une protubérance osseuse, sur- montée par une fine arête de même nature, formant la moitié d’un cercle. Cette partie est séparée des deux côtés par une membrane transparente (T.). — Yarrell, Brit. B. 4e éd. IV, p. 508, fig. HagBiraT. R. dans toute la Scandinavie (Nilss.). Niche quelquefois à Karesuando-Lappmark. $e rencontre très rarement plus à l’E. de la Scandinavie. Jamais sur la côte occid. de la Norvège (Wallengr.). Ile de Gottland, R. (A. Andr.). Danemark, Hiv. G. On ne voit presque que des Mâles (Kjärb.). Finlande, pas C. (Palmén). Toute la ST Russie ef la Sibérie jusqu’à l'Océan (Pall.). B.-Petchora (Seebohm et H. Brown, 1bis, p. 448, 1876). Allemagne, Hiv. (Bechst.). Silésie, Hiv. (Gloger). Bavière, Hiv. (Koch). Tyrol, Hiv. Les adultes sont KR. R. (Althammer). Suisse, Hiv. (Meisn. et Schinz). Genève (Fatio). Marais du N. de la Campine. Belgique, C. en Hiv. (Dubois). Angleterre mérid., Hiv. R. en Ecosse (Macgill.). Guernesey, Acc. (C. Smith). Alsace, Acc. Hiv. (Kroener). Lorraine, R. R. (Godron). Seine-Inf. Acc. (Lemetteil). R. sur le Doubs (Ogérien). Côte-d'Or, Ace. R. (Marchant). Rhône, Hiv. et Print. Les mâles adultes sont R. R. (L. O.-G.). Dauphiné, surtout au Print. (Bout.). Hte-Loire, R. (Moussier). Gard, Hiv. (Crespon). Manche, Hiv. (Le Mennicier). Morbihan, Hiv. rig. R. R. (Taslé). Sarthe, Acc. C. (Gentil, Loiret, Acc. R. (Nouel). Anjou, Hiv. (Vincelot). Loire-Inf. (Blan- din). Charente, Hiv. rig. Ass. R. (de Rochebrune). Lan- des, les mâles sont R. (Dubalen). Aude, Ariège, Gers, Hérault, Pyrénées-Orient., Hiv. rig. (Lacroix). Province de Gerona, le plus C. de tous les Æarles (Vayreda). Gi- braltar, Jeunes (H. Irby). Grèce, pas R. (Linderm.). Epire, C. en Févr. et Mars (T. Powys). Sicile, Les jeunes, mais en petit nombre et dans les Hiv. rig. (Malh.). Sar- daigne, C. C. Janv. Les adultes sont R. R. (Cara). Algérie (Loche). Amér. sept. (Wils.). Inde, Janv. et Févr. (H. Irby). Candahar, Ghuzur, Hiv. (T. Huttou). Takoo et Pekin (Swinhoe). Turquestan (Severtz.). Mœurs. Se trouve sur la mer et les fleuves jusque dans l’intérieur des terres. Voyage seul ou par paires, quelquefois en compagnie du Canard Garrot. Son vol est rapide et ses mouvements dans l’eau très vifs (Nilss.). LPO PROPAGATION. Niche à Muonioniska, Laponie (J. Wolley, jun. Zbis, p. 69 et suiv. 1859. Consultez cet article, mais il ne s’y trouve pas la description du Nid). Œufs (8-12) blanchâtres, jaunâtres ou roussâtres, sans taches 0*0438 à 0° 045 sur 0"033 à 0" 034 (Degl. et Gerbe). Laponie, 2.04 inches — 2.05 sur 1.52 — 147, ou bien 143 (J. Wolley). Lac Onéga. (Voyez Meves, Oefo. K. vet. Ak. Fôrh., p. 783, 1871). Thienemann, Fortpflanzungsg. pl. LXXXI, f. 6. — MERGUS ANATARIUS. Eimbeck, Isis, p. 299, pl. 3 (1831). = MERGuS ANATARIUS. Naum. Vôg. Deutschl. XIE, pl. 1 (1846 ?). CLANGULA MERGOIDES. Reichb. Handb. pl. 74, f. 103-104 (1850). CL. MERGoIDES. Kjärb. J. f. O. p. 29 et suiv. (1853). CL. MERGOIDES. Brehm, Vogelf. p. 388 (1855). MerGus ANATARIUS. ** Jägarefürb. N. Tidskr. p. 56. pl. (1886). De la taille de l’Anas Clangula. L. Long. tot. environ 19”. Bec jusqu'aux commissures 1” 10°”, plus haut que large à sa base, déprimé supérieurement, aplati en avant et devenant ensuite plus large que haut. Bord de la Mandibule supér. descendant un peu vers le bas, ce qui cache les dentelures. Narines ovalaires, percées de part en part, situées au milieu du bec, qui est d’un rou- geûtre foncé, teinté de brunâtre, à onglet tranchant, et de couleur de corne claire. Plumes du derrière de la tête allongées et décomposées. Couleurs principales d’un beau blanc. Tête et nuque d’un vert foncé à reflets. Entre le bec et l'œil existe une tache blanche, qui ne s'étend pas jusqu'à la base du bec, mais se trouve limitée en avant par un trait foncé. Sous cette tache en existe une autre semblable, qui s’unit en bas au blanc Ho Re + CE ES Vas pur du cou. Un peu plus en arrière se voit une autre tache indiquée par des plumes blanches à la base et terminées de vert. Dos d’un noir brillant. Quelques Scapul. blanches el quelques autres plumes situées près de la poitrine sont bordées de noir ; elles sont l’indica- tion des deux bandes qui se voient chez le Mergus albellus. Grandes Couvert. supér. des ailes d’un blanc pur, bordées de noir sur leurs barbes ext., ce qui forme sur le dos une ligne longitudinale. Sur le bas du dos existent encore au-dessus de chaque aile 4 Couvert. d'un gris brun sur leurs barbes int., blanches extérieure- ment, couleur qui se fond vers la pointe avec le Joli gris de perle qui les colore en cet endroit. Rém. prim. d'un brun noir, à baguettes noires. Les second. et les petites Couvert. du dessus de l'aile d’un blanc pur à l'extrémité, noires à la base, d’où il résulte un double miroir sur l'aile. 16 Rectr. Queue d’un gris noir. Souscaud. blanches. Suseaud, d'un brun noir. Flancs blancs parsemés de petits points gris. Pieds d’un rou- geàtre foncé. Membranes teintées de noirâtre. Ongles couleur de corne (Eimbeck, Z. c.). Naumann considérait cet oiseau comme un hybride du M. albellus et de Clangula glaucion, tandis que Eim- beck (de même que Brehm) le regardait comme une Espèce distincte. Kjärbôlling paraissait pencher pour cette dernière opinion, alléguant, d'une part, l’impossi- bilité d’une alliance féconde entre des oiseaux de Genres si différents ; en second lieu, faisant valoir la décou- verte d’un autre exemplaire, qu’il avait rencontré en 1853 dans la collection d’un amateur. Capturé au Print. de 1825 près de Brunswick (Eim- beck). Un second exemplaire a été recueilli à Isselfjor- Fascicule IT. — Mergidæ-Oxyuridæ. 3 NOTES den, Seeland, Févr. 1843, et un troisième près de Kalmar, Nov.1881."*Jügareforb. N. Tidskhr. p. 58, 1886). FAMILIA IL. OXYURIDÆ. Bec très élevé et renflé à la base ; extrémité relevée et élargie. Lamelles peu visibles. Narines médianes. Ailes très courtes. Rectr. raides, pointues. TRIBUS. OXYURINÆ. STIRPS. OXYUREÆ#. GENUS. OXYURA. Bp. Syn. N. Am. B. p. 390 (1823). Nec oxyurus. Swains. Classif. IT, p. 313 (1837). CerconEcTes. Wagler, Isis, p. 282 (1832). Gymnura. Nuttall. Man. Il, p. 426 (1834). Unnina. Gould, Eur. pl. 303 (1837). ERISMATURA. Bp. B. of Eur. p. 59 (1838). ByrHonessa. Gloger, Handb. p. 472 (1842). ErtmisrurA. Degl. et Gerbe, Orn. eur. I, p. 565 (1867). OxYuRA. OËbc, aigu; oùpx, queue. GYMNURA. l'uuvdc, Nu; odou, queue. Unnina, de Unda, onde. CERGONECTES. Kepxoc, queue; vAxTAs, nageur. ERISMATURA. Epioux, querelle; oùpx, queue. BYTHONESSA. Buôds, abime; visou, Canard. ErtmisTuRA est une faute typographique pour £'rismatura. Français : Canard couronné (T.). Espagnol: Malvasia (Saunders). Bec à peu près aussi long que la tête, très déprimé à Me l'extrémité, qui est relevée, évasée et plus large que le reste du bec. Mandib. supér. dessinant au profil une courbe très prononcée à partir du bord postér. des fosses nasales ; à arête divisée par un large sillon au front au-dessus des Narines. Lamelles de la Mandib. supér. petites, perpendiculaires, peu visibles vers le milieu du bec; celles de la Mandib. infér. très nom- breuses, très fines, à peine visibles, donnant aux bords de la Mandib. une apparence striée. Narines médiocres, élevées, larges, ovales. Onglet supér. très petit, s'éva- sant un peu à son extrémité, fortement recourbé et faisant retour en arrière. Ailes très courtes, aiguës. Queue allongée, conique, à pennes raides, pointues, en gouttières. Tarses une fois plus courts que le Doigt méd., y compris l’ongle (Degl. et Gerbe). Sexes presque semblables. À. ANAS LEUCOCEPHALA. SCop. Annuus. [, p. 65 (1776). A. MERSA. Pall. Voyage. éd. franc. VIII, p. 49 (17179). — Id. Zoogr. IX, p. 283 (1811). | PLaTyPus LEUCOCEPHALUS. Brehm, Lehrb. p. 824 (1824). ERISMATURA LEUCOCEPHALA. Gould, Eur. pl. 383 (1837). ERISM. LEUCOCEPHALA. Eyton, Anat. p. 170 (1838). UnniNA MERsA. K. et BI. Warbelth. p. 86 (1848). Fuuçuca mersa. Degl. Orn. eur. Il, p. 466 (1849). ERISMATURA LEUCOCEPHALA. Reichhb, Handb. pl. 75, f. 134-136 (1850). ERIMISTURA LEUCOCEPHALA. Bp. C. R. XL, p. 652 (1856). Biziura LEucOCEPHALA. Schleg. Mus. P. B. Anser. p. 11 (1866). ERIMISTURA LEUCOCEPHALA,. Degl. et Gerbe, Orn. eur. IT, p. 566 (1867). FULIGULA LEUCOCEPHALA. Dubois, Ois. Eur. pl. 186 (1868). Œ. @. ERISMATURA LEUCOCEPHALA, v. Heugl. 0. Afr. p. 1349. (1874). RAGE Tête blanche. Une tache d’un brun noir sur le vertex. Teintes générales d’un roux fauve. Dessus du corps et flancs avec des raies déliées d’un brun noirâtre. Sus- caud. rousses. Bas du cou, poitrine et flancs d’un roux pourpré avec des 3igzags noirs. Ventre el Souscaudales blanchâtres, avec des raies transversales noirâtres.Cou- vert. supér. des ailes d’un cendré brun avec des taches et des z1g9zags roussûtres. Rém. d'un brun clair. Pas de miroir. Long. tot. 0"42 environ. Max. Tête, gorge et tiers supér. du cou blancs. Un grand espace noir au-dessus de la tête commençant un peu au-devant des yeux, coupé à peu près carrément en avant et se lerminant en arrière en s’arrondissant un peu. Cet espace ménage de larges sourcils blanes au- dessus des yeux. Paupières bordées de noir. Cette bor- dure s'étend au-dessous des paupières infér. en formant un petit triangle dont le sommet est antérieur. La cou- leur blanche du cou est limitée en arrière par un très large collier noir, qui va en s’amincissant sur les côtés, s'élargit un peu plus en avant et remonte sur la ligne médiane sous forme de triangle dont le sommet s'avance jusque près de la gorge. Bas du cou d’un brun rougeâtre ondulé de blanchâtre. Un large plastron pectoral d’un roux pourpré et lustré, barré peu distinctement de brun noir en travers. Flancs de cette couleur mais un peu plus claire, avec des ondulations parallèles noirâtres moins apparentes. Haut du dos d’un roux tirant au jau- nâtre et ondulé transversalement de cette couleur. Dos d’un roux clair brunâtre avec des ondulations peu mar- quées et interrompues brunâtres. Croupion d'un gris brunâtre finement ondulé de noirâtre. Suscaud. d’un roux pourpré. Couvertures des ailes d’un cendré brun = do vermiculées de gris brunâtre. Rémiges d’un brun gri- sâtre ; les Second. comme les Couvert. alaires. Dessous du corps d’un gris blanc satiné avec des taches ou des barres allongées, souvent effacées d'un gris brunâtre _clair. Queue d’un brun noirâtre. Bec et pieds noirâtres. Iris d’un beau jaune (Meves). Long. tot. 042. Aïle 0" 17. Bec 0"048. Tarse 0038. Doigt méd. avec l'ongle 0°07 (d’après un exemplaire de la Russie mérid.). Femezre. Toutes les couleurs rousses sont nuancées de brun cendré. Les lignes en zigzag sont moins dis- tinctes. Sommet de la tête, occiput et nuque d’un brun foncé. Une bande de cette couleur va de l’angle du bec jusqu'aux orifices des oreilles. Gorge, joues et devant du cou d’un blanc jaunâtre. Croupion d’un brun roux rayé en zigzags de lignes brunes. Queue plus courte que celle du mâle. Bec et pieds roussâtres. Iris brun noir (Salvadori). Iris jaune (Meves). JEUNE. Ressemble à la Femelle (Degl. et Gerbe). Iris gris blanc (Meves). Hagirar. Caspienne, Mer Noire, niche. Steppes de la Mongolie (Th. v. Heugl.) Sarepta, niche (Moeschl.). Lagu- nes de Nicopolis, Grèce, Séd. niche (T. Powys). Sleswig, Acc. (Kjarb.). Un jeune a été tué dans le midi de la France, un autre a été trouvé au marché de Dieppe, Janv. 1842, et en 1846 sur celui de Grenoble (Degl.). Corse (Whitehead, Jbis, p. 46, 1885). Andalousie (H. Irby). Niche près de Cadix et de San Lucar, Cagliari (Salvadori). Atlas algérien, niche (Loche). El Baheira, Atlas orient. (0. Salvin). Tueggurt. (Tristram). Mœurs. « Paraît préférer la mer aux eaux douces. $e tient 22 sa » ordinairement pendant le jour le long des côtes. Plonge très » souvent et pendant longtemps... Vol bas, bruyant et » lourd...» (Th. v. Heugl.). — Voyez: T. Salvadori, JL F0: p. 324, 1865. NOURRITURE. Frai de poissons, poissons, Mollusques, bivalves, Crabes, vers, etc. (Th. v. Heugl.). PROPAGATION. L'œuf a une surface lisse, mais rude et granuleuse ; 1l offre sous ce rapport quelque analogie avec ceux des Hoccos, mais point du tout avec ceux des Aigles, où des Oies avec lesquels on les a comparés. Couleur d’un beau blanc teinté de bleu verdâtre. Gros- seur énorme par rapport à celle de l'oiseau, car il est presque aussi gros que l'œuf du Tadorne ou du Grand Harle (Badecker). — Il n’y a plus de doute que les œufs de Canards que l’on reçoit depuis quelques années de l'Algérie et qui different sous tous les rapports de tous les œufs des Espèces de cette Famille appartiennent à l’'Anas mersa. Ils sont blancs avec une légère teinte verdâtre ; de forme ovale peu allongée, presque ronds, à grain rude, se rapprochant sous ce rapport de celui des œufs d'Oies et plus encore de ceux des Aigles, 0"065 à 0"068 sur 0050 (Baldamus).— Voyez: Tristram, Ibis, p. 163, 1860. — Bädecker, J. f. O. p. 370, 1854. Bädecker, Brehm et Pässler, D. Fier d. europ. Vôüg. pl25. 1. 5. 11,471 . — V° Cadoret, impr. - ét ie 5 A DR CANAPNRNRAT EVE SN PANNE Mt, . D N Dada dis rl A pe COMPRENANT PÈCES p’ OISEAUX QUI SE REPRODUISENT DANS CETTE RÉGION : ou Qur s F. MONTRENT RÉGULIÈREMENT DE PASSAGE AUGMENTE PAR Los OLPHE-GALLIARD FASGICULE III AVEC UNE PLANCHE Fuligulinæ (FASGIGULE IV | Anatinæ | HRRLIN SES R,FRIEDLANDER un SOHN at TS CR RESTES LE FASCICULE III Le STULAE pr $ FAMILIA IT. — ANATIDÆ ANATES. Pall. Zoogr. (1811). Bec large, souvent aussi large ou plus large à l’extré- mité qu'a la base, court ou médiocre. Mandib. infér. recouverte par les bords de la supér. Bords int. de la mandib. sup. garnis de lamelles ; celles-ci se trouvant à la mandib. infér. sur son bord ext. Cou plus ou moins long. Tarses généralement rapprochés du milieu du corps. Cette Famille est remarquable en ce qu’elle fournit le plus grand nombre d’Hybrides. « L'organisation des Oiseaux de cette Division est assez variée, quoiqu'elle soit établie sur le même plan... Ils nagent avec facilité... Leurs sens sont tres développés » (A. Brehm). En Hiver, les Canards battent autour d’eux l’eau avec les ailes, pour empêcher de se geler ; cette observation est due à M. Rossignol-Franon, ornithologiste de Pierre (Saône et- Loire), que nous avons déjà eu l’occasion de citer plusieurs fois. BIBLIOGRAPHIE. — Eyton (Th. Campb.) Monograph of the Anatidæ or Duck Tribe, etc. London. Longm. and CG. 1838. in-4. SR, Do De Lafresnaye. Sur les mœurs de quelques Palmipèdes. (R. Z. p. 71. 1842). Madaräsz (J. von) Ueber die Entenarten Ungarns, nach den hinter- lassenen Notizen des Custos am National-Museum zu Budapest. (Zeitschr. f. 0. p. 226. 1884). Schier (Wladislaw D' med.) Verbreitung der Günseartigen Vügel in Bôühmen. (Müttheilgn. orn. Ver. Wien. p. 21-42. 1887). Sclater (P. L.) List of the certainly know» Species of Anatidæ, with notes on such as have been introduced in to the z0ol. gardens of Europe, and Remarks on their distribution. (P. Z. S. p. 496. 1880). 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Wieschaffen die Stochenten, Baumenten und Säge- aucher ihre Jungen aus den Nestern auf Bäumen herunter (J. f. O. p. 222. 14860). Fisher (W.R.) Note on Ducks nesting in Trees. (The Zoologist p. 767. 1844). | Harley (Jam.) Enquiry respecting the manner in which the newly- hatched wild Ducks converged to water. (The Zoologist, p. 669. 1844). Newman (E.) Note on Ducks, etc, nesting in Trees, (The Zoologist p. 878. 1819). Peacock (Elw. jun.) Du:ks nosting in Trees. (The Zoologist, p. 2774, 1850). pas Gloger (G. L, W.). Die Neigung der Entenarten zur Vermischung durch Begattung mit einander. (J. f. O. p. 409. 1853). Newton (A.) On some hybrid Ducks (P.Z. S.p. 336. 1860. — Ann. Mag. N. H. 3 ser. VI. p. 452. 1860. — Jbis. p. 404. 1860). Van Wickevoort Crommelin. Hybrides.Bericht ub.d. X VII. Versamm. ” d. deutsch. Orn. Gesellsch. 3. Cassel. p. 7. 1869. — Hybrides (Arch. neerl. 1866). — Contrib. à l’hybridologie ornith, (Zbid. 1867). Sélys-Longchamps (Edm. de) Récapitulation des hybrides observés dans la Famille des Anatidés. Bull. Ac. Brux. p. 335. 1845. — Isis p. 226. 1848. — Addit. (Bull. Ac. Brux. XIII. P. 2. p.6.1846.— Isis, p. 226. 1848. — Naumannia. p. 395. 1856). : ———— Finger (Jul.) Der Entenfang bei Holitsch. (Naumannia. p. 262. 1856). Schiavuzzi (D' Bernardo) Die Entenjagd bei Monfalcone. (Zeitschr. f. O. p. 46. 1884). TRIBUS 1, — FULIGULIN Æ FuLiGuLiNA. Flem. Brit. Orn. (1833). Bec de forme variable. Cou peu allongé. Tarses encore un peu éloignés de l’équilibre du corps, mais moins cepen- dant que chezles Mergidæ. Pouce muni d’un lobule. MŒœurs et NOURRITURE. — Préfèrent les eaux salées aux eaux douces. Recherchent en plongeant leur nourriture, qui se compose exclusivement de mollusques bivalves, de vers et de crustacés (Degl.). STIRPS À. — SOMATERIEÆ Bec étroit et élevé, se prolongeant sous forme de deux branches dépourvues de plumes vers le front, Mâles EL eus offrant un plumage où le blanc domine en dessus, et le noir en dessous. Femelles et jeunes d’un brun plus ou moins reussâtre. GENUS, SOMAT'ERIA. Leach, Thompson's Ann. of Philos. (1819.) Eïderenten. Schleg. Krit. Uebers. (1844). Somateria, de sou, corps, et de £ptov, duvet (E. Coues, Cheek List). D'apres cette étymologie, ne vaudrait-il pas mieux écrire Somaterium ? Bec étroit, élevé et un peu arrondi en dessus à sa base, déprimé au devant de l'onglet, dilaté sur les bords de la mandib. infér., quise trouve cachée par la supér. Bran- ches de la mandib. infér. ne s’unissant que vers les deux tiers de leur longueur, et formant un angle très aigu in- _terceptée par une membrane nue. Plumes du menton s’avançant en triangle derrière cette membrane, jusqu’au niveau du milieu des narines environ. Lamelles espacées; celles de la mandib. supér. petites, peu saillantes. Plumes du front s’avançant sur la base du bec en formant un angle aigu ; celles des Lorums s’étendant en ligne à peu près droite, de la base du petit triangle Le long des côtés du bec, jusqu’au dessous du milieu du bord infér. des narines ; arrivées à ce point, elles retournent en arrière obliquement vers les commissures, formantainsi un second triangle à sommet dirigé en avant. Narines elliptiques, situées vers le milieu du bec. Onglet très large, occupant toute l’extrémité du bec. Rém. les plus rapprochées du corps, allongées, pointues, décrivant, chez les mâles sur- tout, un arc à concavité antérieure. Queue courte, assez Lex É l raide, conique. Tarses assez courts, situés très en arrière. Rectr. 14-16. 1. SOMATERIA MOLLISSIMA. Leach, Thomps. Ann. of Philos. (1819). ANAS MOLLISSIMA. L. Syst. p. 124 (1758). Eidergans. Klein, Verb. Hist. d. Vüg, p. 137 (1360). Oca settentrionale. * * Stor. degli Ucc. V. pl. 562 (1767) ©. ANAS CUTHBERTI Se4 FARNENSIS. Salerne, Orn. p. 415 (1767) © ©. Eïider or Cuthbert Duck. Penn. Brit. Zool. Il. p.271. pl. XCV (1768). Oie à duvet ou Eider. B. Ois. IX. p. 103. pl. VI (1781). Oye à duvet ou Eider mâle du Danemurk. B Enl. 209. ANSER MOLLISSIMUS. Bonnat. Encycl. p. 119 (1790). Eïider Duck. Penn. Arct. Zool. II. p. 276 (1792), ANAS CUTHBERTI. Pall. Zoogr. Il. p. 848 (1811). Prarypus MoLLissIMuS et Leiscerr. Brehm, Lehrb. p. 809, 813 (1824). SOMATERIA DANICA, NORVEGICA, PLATYUROS, MEGAUROS, LEISLERI et PLANIFRONS. Brehm, Jsis, p 998 (1830). — Id. Handb. 890-898. PE fe. 1 (183). — Id. Naumannia. p. 299 (1855). — S. mol- lissima, danica, etc., platyuros. Vogelf. p. 388 (1855). ANAS MOLLISSIMA. Gould, Eur. pl. 374 (1837). SOMATERIA MOLLISSIMA. Reichb. Handb. pl. LXXXII. fig. 153-158 (1850) S. MOLLISSIMA. Gould, B. Great Brit. V. pl. XX VI (1570 9. Islandais : Aedur, Aedurfugl, le mâle. Bliki (Faber). Suédois : Æjder, Ejdergäs. Sidermanland': le mâle, Gudunge; la femelle, Ada. Bohuslän : Era, Erqus (Nilsson). SOMATERIA V. NIGRUM. Gray, P. Z. 8. p. 211. pl. CVII R (1858). SOMATERIA v. NIGRUM. Elliot, B. N. Am. pl. LX VIII (1R66). Semblable à S, mollissima, dont il se distingue par une tache sous le menton comme celle qui se voit chez S. spectabilis (Bp.). HABITAT. — Les contrées les plus septentrionales de l'Amérique (Bp.). Great Slave Lake, 61° lat, N. et 114° long. occ. R. (Ross.). Eee Danois : Edder fugl (Teilmann). Allemand : Eidervogel, Eidergans (Bechst.). Hollandais : Æidereend (Schleg.). Français : Eider. Le duvet de cet Oiseau est connu généralement sous le nom d'édredon, Eïider dun en suédois, Eider down en anglais; ce qui signifie duvet de l’Eider. Salerne fait observer que ce mot a été corrompu en Egledun. Taille relativement assez forte. Longueur totale, 0",70. Mâle adulte. Blanc en dessus. Région sternale, : ventre, Rém. prum., Rectr., crouprion, novrs. Bas du cou et poitrine, blanc teinté de nuance aurore. Dessus de la tète d’un noir veloûté. De chaque côté du cou est un espace d'un vert clair brillant; celte couleur couvre la nuque. ANAS MOLLISSIMA. Wils. Am. Orn. VIII. p. 182. pl. IT. (1814) nec L. SomaTERIA DResssri. Sharpe, Ann. Mag. N. H. p. 51. fig. 1-2 (1871). S. MOLLISSIMA. Var. (?) Dresseri, Coues, Birds N. W. p. 580 (1874). N. B. — Cette synonymie nous a té communiquée par M. L. Stejneger, qui a bien voulu y joiudre la description suivante, d’après M. Ridgway : MALE ADULTE. Sembluble à S. mollissima (mâle); mais la cire est beaucoup plus large (*38 à ‘50 d’inch), très ridée antérieurement; son extrémité postérieure est large et arrondie; vert de la téie plus étendu, accompagnant ordinairement le noir jusqie vers le bec... FEMELLE ADULTE. Difficile à distinguer de celle de la S. mollissima, les angles de la mandibule inférieure plus avancés el plus larges... (Ridgw. Water Birds. N. Am. Il p. 76. 1884). HABITAT. .— Côtes ailantiques septentrionales de l’Amérique du Nord, du Maine au Labrador. La véritable S. mollissima ne se trouve pas en Amérique, mais y est représentée par une Race distincte, S. mollissima borealis, qui habite l'Amérique orientale, arct. du Grüenland au Labra- dor (L. Stejneger, lettre du 23 janvier 1838). N. B. — Dans cette lettre, M. Stejneger ne cite pas la Fuligula mol- lissima de Audubon que nous mettons avec un signe de doute à l’artiele de la Si borealis: S. Dresseri, 6 ad. TN __ From Baird, Brewer and Ridgway's . Water Birds of North America, ÏT p.77.— Reprodmte avec permission è AOL” ET UE ; F. 4 v/ PT" Aie à: Are dite AUX NAN ETA sas no Femelles et jeunes, d’un brun roux avec des taches et des traits ondulés brun foncé ou brun noir. MÂres. Hiv. el Print. — Dessus de la tête d’un noir violet veloûté, cette couleur étant disposée comme il suit : elle occupe tout le triangle emplumé du dessous du bec, puis revient de nouveau en avant le long du bord du triangle emplumé latéral, dont elle n’attemt pas le som- met, retourne ensuite en arriére en ligne légérement concave en dessous, et pass. au dessus des yeux. Joues, gorge, cou, dos, scapul. et petites couvert. des ailes, blancs; couleur qui remonte derrière l’occiput au milieu da noir de cette région, s’arrêtant carrément au niveau du bord postér. de l’œil. Côtés du cou et nuque d’un vert clair soyeux et brillant; les plumes de cet espace ainsi teinté sont allongées et un peu raides. De chaque côté du croupion cest une large tache blanche allongée. Celui - ci, ainsi que le Suscaud. et tout le dessous du corps, d'un beau noir. Couvertures du dessous de Paile blan- ches.…. Bas du cou et poitrine d’un blanc teinté de nuance aurore, nuance qui se détache transversalement en ligne droite, du noir du dessous du corps. Grandes couvert. ext. des ailes noires; les int. blanches, et les médianes SOMATERIA BOREALIS. Brehm, Zandb. p. 896 (1831). ANSER LANUGINOSUS sive Eïider. Br. Orn. VI. p. 294. pl. XXIX, © pl. XXX. ® (1760). PLATYPUS BOREALIS. Brehm, Lehrb. II. p. 813 (1824), FuriGuLA MoLLISSIMA, Audub. B. Am. VI. p. 319. pl. 405 (18..). SOMATERIA FAEROENSIS, MEGAUROS, BOREALIS ET ISLANDICA. Brehm, Îs4s, p. 998. (1830). — Id. Æandb. p. 890-895 (1831). — Vogelf. p. 388. (1855). — Naumannia, p. 299 (1855). SOMATERIA THULENSIS, Malmgr, J, f. O. p. 396 (1865). Re ue d’un noir brillant. Rém. noires ; les sent les plus rappro- chées du corps, allongées, pointues, contournées d’arrière en avant, blanches. Rectr. brun noir. Bec vert mat. Pieds jaunes veidâtre. Iris brun, longueur totale, 0°,70. Bec à partir du sommet de l’angle frontal emplumé 0,057, aile repliée 0",28, tarse 0",049. MÂLE ADULTE. té. — Tué à Porkala, Finlande, 19 juin. Iris, bec et pieds comme au Print. Tout le dessus de la tête avec une petite bande frontale étroite (tout ce qui, au Print., est d’un noir à reflets pourprés), qui s’avance sur les côtés jusque vers les narines, et en arrière traverse les yeux pour se rendre à la nuque, d’un gris jaune à certaines incidences de la lumière, avec des taches transversales et longitudinales très déliées d'un brun noir. Gette teinte est plus foncée sur le front et encore davantage sur la tête; de sorte que les taches transversales s’y voient à peine. Tout le reste de la tête et le cou sont d’un gris brun foncé avec des taches noirà- tres peu distinctes ou des bandes de cette couleur, 'sur - tout sur le cou. Gorge un peu plus claire. Au bas de la gorge, cette même teinte passe au jaune roux ; les ban- Bec allongé, étroit, peu élevé à sa base. Rémig. les plus rapprochées du corps, plus courbées en arc que chez S. mollissima. Taille plus pelile. Consultez : Malmgren, J. f. O. p. 214, 216. 1865. HABITAT. — Propre aux contrées les plus boréales de l'Europe. A tou- jours été confondu avec S. mollissima, dont elle a séparée par Brehm. Malmgren lui rapporte la petite Forme qu’il a rencontrée au Spitzberg, et qu’il ne regardait pas comme une Forme distincte, E] sc ot. ic bé SRE A2, RM des transversales foncées deviennent de plus en plus visibles et offrent vers les côtés du jabot une demi-ligne de largeur ; elles sont un peu arquées en suivant la forme de la plume, avec du blanc intérieurement sur le milieu de la plume qui offre un bord terminal jaune roux plus large et à l’extérieur une étroite bordure noirâtre (le blanc ne se voit pas sur toutes les plumes). Plus bas, sur le haut de la poitrine est une petite cemture de plu- mes blanches comme au Print. et nuancées de rose; celle-ci est plus large en avant et passe peu à peu vers le haut à la teinte du cou; vers le bas, cette ceinture est, comme daus la livrée du Print., limitée nettement contre le noir ou le brunâtre de la poitrine et du dessous du corps. Plumes des flancs qui recouvrent les ailes ter- minées de jaune roux-brunâtre. Côtés du croupion (qui sont blancs au Print.) d’un brun noirâtre un peu plus Islande, où on le nomme Aedarfugl (Eïiderfuckel), côte orientale de l’île, T.C. Krüper, Naumannia, p. 1 bis, 1858). Niche communément sur les côtes du Spitzberg (Malmgr.). Côte oriental du Groënland, G. (Hobüil.). Baie d'Hudson (Blakiston). Ile de J. Mayen, C.? Il faut remarquer que MM. F. Fischer et v. Pel- zen n’ont pas donné dans leur mémoire (Müittheil. orn. Ver. Wien. p. 206) des indications suffisantes pour permettre de préciser si leur S. mollissima doit être rapportée à l’Oiseau de cet article ou à la S, mol- lissima, Lieach. Mœurs. — Jslande. « Commun. sédent. Vers la fin de Mars, on voit « ces oiseaux réunis par paires. Le mâle fait alors entendre son ho-l000, « qui ne manque pas de mélodie. Vers le milieu de Mai, ils se rendent « dans les endroits où ils construisent leurs nids; ils les placent sur les « récifs, les petites îles des lacs d’eau douce peu éloignés de la mer, à « l'embouchure des fleuves, de Grimsüe aux Westmanôüer. Je ne les ai & jamais vus au Myvatn, lac situé à plusieurs milles dans l’intérieur. Vers « la fin de Mai ou au commencement de Juin, la femelle construit un nid « sans art, et couvre ses œufs de son précieux duvet. Le mâle ne s'éloigne Et — 4 pâle, comme le dessus du croupion et les suscaud. Bas du dos noir vers l’espace qui existe entre les scapul. ex. Haut du dos tout près de la naissance du‘cou d’un brun noir, passant à la partie blanche par des bordures noirâ- pas de sa femelle. L'île de Widüe offre à son propriétaire un grand bénéfice. La plupart des nids, car presque toute l’ile en est couverte, se trouvent placés contre les murs de la maison... » (Faber.) « Lorsque, dans les derniers jours de Juin ou les premiers de Juil- let, les petits sont près d’éclore, les mâles quittent leurs femelles et se tiennent en troupes jusqu’en Aut., car il se réunissent alors en trou- pes. Dès que les petits sont éclos, la mère quitte les étangs où elle cou- vait, et se rend à la mer avec ses petits, qu’elle conduit le long des côtes jusqu'au commencement de Sept.; elle les rappelle en faisant en- tendre orr sur un ton très rauque. En Hiv. tous se rassemblent en pleine mer; ils sont alors tres sauvages. On peut les entendre de loin sans les voir; ils semble que c’est une réunion d'hommes parlant tous à la fois. » (Faber). Spitzberg. — « Niche encore en grand nombre sur les récifs et les îles de la côte occid. du Spitzherg; mais leur nombre diminue chaque année par suite des contributions que prélèvent sur eux les navigateurs norvégiens. Comme ils pondent toujours leurs œufs sur des iles, à cause des Renards, et qu'ils choisissent celles qui ne sont pas en communica- tion avec la terre par des hancs de glaces, les baleiniers ont un accès facile vers ces nids; de sorte qu’ils prennent sans pitié tout ce qu’ils peuvent d'œufs et de duvet .… Les plus grandes colonies de ces Oiseaux que j'aie vues se trouvaient dans l’intérieur des Isfjorder et dans les îles situées au Nord du Hornsund. Il y a aussi de grandes colonies d'Eiders à Kingsberg et au Cap Sud, mais je n’en ai jamais vu au Storfjord. A Hinlopen-Strait et sur la côte du Nord, on trouve l’Eïder en assez grande quantité sur les îles. Vers la fin des couvées, les mâles se ras- semblent en troupes et vivent séparés des femelles, auxquelles ils lais- sent le soin exclusif des jeunes, Pendant qu’elle couve, la femelle est si peu craintive, qu’elle se laisse prendre sur son nid.. Lorsqu'une femelle s’est vu enlever ses œufs, elle se met sur le nid d’une voisine, ou lui vole ses œufs, qu’elle transporte sous ses ailes dans son propre nid... - Elle n’épargne pas même le nid de la Bernicla brenta..…. Et il est assez ordinaire de trouver des œufs de cette Oie parmi ceux de l’EÆider.… » (Malmgren, J. f. O. p. 114. 1865.) « « On nesait pas encore où cette Forme a des stations d'Hiv.; supposé qu’elle ne demeure pas en cette saison en mer du côté du Spitzherg, elle tres, qui sont tres étroites plus en arrière. Dos blanc entre les épaules. Scapul. d’un brun noir, avec des bordures terminales d’un jaune roux-brunâtre (plus visibles sur le milieu de l’épaule), mais qui cependant ne s’y voient pas en arrière où la dernière plume scapulaire blanche aiguë et les Rém. blanches int. se montrent au travers des plu- mes déliées des scapul. de la livrée d'Eté, Couvert. des ailes, miroir et ailes comme au Print. Les Rém. blan- ches int. dans la livrée d’Été (de même que tout le plu- mage de l’aile qui restait encore du plumage d’Hiv., sont plus courtes dans la livrée en question, moius arquées, et ont leurs extrémités arrondies (ce qui se voit chez un vieux mâle tué en Oct.). Teintes de la queue et des ailes décolorées (Palmén). « devrait alors se retirer vers le Finmark, soit qu'elle s’y arrête, soit qw’elle « pousse plus loin sa pérégrination; dans ce cas il ne paraît pas impos- « sible qu'elle visite nos côtes septentr. ct se rencontre dans les bandes « qui se montrent en Hiv. « Il n'est pas sans intérêt de fixer l’attention sur les £'iders qui s’arré- « tent en Aut. et en Hiv. dans le Golfe de Finlande, surtout dans la « partie orientale. Les sujets qui nichent vers la mer Glaciale du côté de « VE. (par exemple dans la N.-Zemble) pourraient bien hiverner sur la « côte septentr. de la Russie, ou sur celles de la mer Blanche, où même, « comme le Canard à téle grise, arriver en petit nombre vers le golfe « de Finlande; dans ce cas, ces Oiseaux devraient s’avancer encore plus « loin pour passer l'Hiv. sur la Baltique. Si les Eiders d: la N.-Zemble « devaient différer des nôtres (comme cela a lieu pour lAnser segetum), « comme l’Eider du Spitzberg, ils devraient se trouver quelquefois sur « nos côtes mérid. Les Eiders de la N,.-Zemble n’ont pas été jusqu’à pré- « sent étudiés d’une manière suffisante, et nos collections n'offrent pas « un scul exemplaire différent des nôtres, mais par contre on a obtenu des « sujets qui se rapprochent beaucoup de ceux du Spitzberg et qui nichent « en Islande, au Groënland et sur plusieurs îles de la mer Glaciale. Il se « peut que quelques-uns proviennent de ces files et passent le long de nos « côtes, — Mais tout ceci n’est qu’une conjecture. » (Palmén, Finlands Foglar, U, p. 348.) am À LE MÂce. — Au mois de Sept. Plumage d’Été en partie conservé. Tête et cou d’un brun noir, avec des plumes blanches disséminées sur les joues et le derrière du cou. Une tache noire allongée s'étend du front à la nuque. Des plumes blanches teintées de rose se voient sur la _ poitrine ; elles sont bordées de noir. Épaules mélan- gées de brun et de blanc. Le reste comme en Hiv. (liljeb. K. Vet. Ak. Handl. p. 328. 1850). FEMELLE ADULTE. — D'un jaune roux-clair. Tête offrant, surtout en avant, de petites taches allongées fon- cées. Dessus du cou tirant davantage au brun roux vers le haut. Bas du cou, jabot, côtés de celui-ci et du corps, ainsi que toute sa partie postérieure offrant des bandes transversales d’un brun noir sur un fond jaunàtre-rous- sâtre, et vers le bas des bandes plus étroites sur un fond oris-roux plus foncé. Les Rém. int. non arquées ainsi que les plumes supérieures du miroir sont d’un brun noir avec des bordures de la teinte générale ; il en est de mème des couvertures claires noirâtres et de tout le bas du dos. Les autres plumes du miroir et les couvertures qui les avoisinent sont noirâtres avec des bordures blanches, qui font que le miroir offre une bande blanche en avant et en arrière. La tache blanche du croupion, qui se voit chez le mâle, est indiquée chez la femelle par un groupe de plumes dont Le fond tire au gris. Rém. prim.et Rectr. d’un brun uoir, Couleurs du bec, de l'iris et des tarses moins pures que chez le mâle (Palmén). N. B. — La femelle de l’Eider ressemble tellement à celle de l’Anas spec- tabilis, qu'il faut recourir aux caractères suivants pour les distinguer : dans la femelle de l’Eider, les plumes qui s’avancent du front sur le bec vers les narines forment un triangle aigu, qui n’atteint pas le bord poste- Mo rieur de celles-ci. Chez la femelle du Cana:d à tête grise, au contraire, cet angle est plus aigu et s’avance entre les narines jusque vers le niveau de leur bord antérieur. (J. E. Harting, P. Z.S. p. 119. fig. 1-2. p. 118. 1871 1). Consultez : W. v. Wright, Gôtheb. Handl. p. 84-85. 1851, Descr. de plusieurs livrées de transition. JEUNE MÂLE. D Octobre. — Bec assez court, d’un gris plombé assez foncé, avec un onglet clair, presque bleuâtre. Tète et cou d’un gris brun foncé avec des ban- des transversales noirâtres tres déliées, qui passent pres- que au noir sur le sommet de la tête. De chaque côté de celle-ci, au dessus des yeux, la teinte générale passe au brun roux. De la base du bec s’étend au-dessus des yeux une bande noire ponctuée sur un fond plus clair et presque oris blanc; cette bande se dirige en arriére vers la nu- que; au-dessous d2 celle-ci la teinte du fond cest plus foncée. Gorge et devant du cou d’un gris brunâtre plus clair, avec des taches plus visibles sur les côtés et en arrière. Jabot rayé transversalement de gris jaune clair et de bandes d’un brun noir comme les côtés du corps ; mais ces bandes sont plus larges et plus espacées sur les plumes des flancs qui recouvrent les ailes. Tout le des - sous du corps et le bas du dos rayés de lignes noirâtres déliées, transversales et rapprochées les unes des autres 4 Le male de cette dernière Espèce offre par la protubérance remarquable de la base de son bec un caractère aussi valable pour l'établissement d'un genre distinct, que ceux qui ont servi aux subdivisions de la plupart des Anatidés. Je proposerais done pour ce nouveau Genre le nom de Erionetta, de £proy, duvet, et Nirrx, Canard. — Cette note élait déja insérée dans le ma- nuscrit lorsque nous recûmes de M. L. Steineger de Washington une lettre datée du 30 octobre 18-7 dans laquelle il nous donna la communication sui- vante : « J'avais employé déjà dans mon manuscrit le nom de Basilonelta. M. le Dr Coues et moi avions établi déja Erionetta comme un Sous-Genre. Somateria Dresseri montre, en effet, une indication de bosse frontale et S. V.-nigra, Gray, se rapproche pour ‘la coloration, de la figure en forme de V sur la gorge. » sur un fond plus grisâtre. Sur le bas du dos et les côtés du croupion, ces bandes sont plus fortes sur un fond d’un gris plus jaunâtre. Haut du dos etépaules d’un brun noir avec des bordures d’un gris jaunâtre clair ; le bord qui est le plus rapproché du côté interne est plus foncé que la teinte du fond et tire presquesur le noir. Couvert. des ailes -offrant des bordures terminales sur chaque plume ; mais elles sont peu marquées, ce qui leur donne un aspect plus foncé ; les plus grandes de celles-ci, qui sont les plus. rapprochées du miroir ont des bordures terminales d’un gris brun plus foncé, et les plumes du miroir, des bordures terminales plus claires (un autre sujet offrait ces taches terminales blanches, comme elles sont décrites par Nau- mann). Rém. d'un brun noir ; les bords des rém. int. et leurs extrémités sont d’un brun roux. Miroir d’un brun noir (Palmén).. Üne JEUNE FEMELLE ressemble beaucoup au jeune mâle qui vient d'être décrit ; mais la bande claire qui passe au- dessus de l'œil est moins marquée, les taches terminales blanches contre le miroir sont plus visibles et le ventre offre une teinte plus umiforme sur son milieu et des raies transversales moins foncées. Elle ressemble donc plus à la vieille femelle. Ge n’est qu’à l'âge-de deux ans qu’elle revêt son plumage parfait (Palmén). Poussin. — Agé de quelques jours. Duvet brun. Gorge et poitrinc blanchâtre. Une ligne cendrée s’étend du bec sur la nuque en traversant les yeux. Chaque plume du duvet est terminée par une soie, ce qui fait que tout le corps semble couvert de poils (Brünn. Orn. bor, p.19). (CA: Marchand,-R. 7. p.275. 1610): a + Ro Re CU DM ANATOMIE. — La trachée du mâle, d'égal diamètre dans toute sa lon- gueur, est formée d’anneaux durs, entiers, cylindriques, liés par des membranes. Le larynx inférieur se dilate en avantet forme du côté gauche une protubéranceosseuse demi-sphérique et peu élevée. Le socle triangu- laire du fond de la glotte est très proéminent (T.). Voyez Garrell, Prit. Birds, 4e éd. p. 462, fig. HaBiTAT. — Tromsô, G (Liljeb.). Danemark, CG. Niche à Hesselô, Samsô, Christiansô et Sylt. (Kjärb.). Laponie, CG. depuis le milieu de Sep- tembre jusque vers le milieu de Mai. Niche à Wardô (Schrader) Schurets- kaja (Liljeb.), Ass. C. près d’ Aland. et un peu à l'Est d'Helsingfors. Écosse. Angleterre Septentrionale. Iles du Danemark. Bornholm (Palmén). RR. dans l'intérieur de l'Allemagne (Bechst.) Un jeune a été tué à Plau, à l'Ouest de Pilzen (Bohéme). (Mittheil. orn, Ver. Wien, p. 31 1884). Tyrol, jeunes (Althammer). France, de passage (Degl.). Seine-[nférieure (Hardy). Alsace, Acc. Femelles ou jeunes (Kroener). A été tué à Rémilly, Lorraine (Godron). Suisse et Savoie, j-unes (Bailly). Indre RRR. (R Martin). Dauphiné, Acc. l'emelles et jeunes (Bouteille). Gard, jeunes RR.(Grespon). Provence, RR.(J. W. v. Müller), Landes, RR. (Dubalen). Loire-Inférieure. Hiver très rigoureux, RR. (Blandin), Aude, Hérault, Pyrénées-Orientales. Hiver rigoureux {Lacroix). Guernesey, RR. (C. Smith). Manche, R. (Le Mennicier), Océan glacial arct. Bords de l’Ienissei et de la Léna. Plus R. au Kam= tschatka (Pall.). La station d'Eté de l'Xider pendant la mue se trouve sur les côtes d’Esthonie, de Livonie et de Courlande, à un, deux ou trois milles des côtes. Ces Oiseaux se tiennent à une distance moins éloignée vers les îles (Jügareforb. nya Tidskr. p.78. 1876). Mœurs. — L'Æider et le Canard à tète grise, 5. spectabilis, forment par leur duvet, la richesse des Groënlandais. Ceux-ci les chassent en toute saison ; aussi, l’on ne comprend pas que le nombre de ces oiseaux ne diminue pas. La quantité de duvet exportée du Groënland mérid,. se monte chaque année à 58Ù livres, et une quantité moitié moindre est expé- diée de lä partie septentrionale de cette contrée. En comptant le duvet de douze nids pour une livre, on trouvera que 104 520 Oiseaux ont été de- pouillés ans unc année, (Holbôll, Ornith. Bidrag 5. Fn. Gronlands, p. 68 et suiv.). « Le duvet de l'Æider est très estimé, et sur les lieux mêmes, en Nor- « vège et en Isiande, ils se vend très cher. Cette plume si élastique et si « légère, que deux ou trois livres en la pressant et en la réduisant comme « une pelote à tenir dans la main, vont se dilater jusqu’à remplir le cou- « vre-pied d'un grand lit... Le meilleur duvet, que l’on nomme duvet vif, « est celui que l’Eider s’arrache pour garnir son nid, et que l’on recueille Fasc, III. « 2 dans ce nid même... Il faut avoir attention de ne le chercher et ramas- ser dans les nids qu'après quelques jours de temps sec et sans pluie. Il ne faut point aussi chasser brusquement ces Oiseaux de leur nid, parce que la frayeur leur: fait lâcher la fiente dont souvent le duvet est souillé (Voir Poutoppidan, His. nat. de la Norvège; Martin Thrane Brünnich, Ederfuglens Beskriv.) … Lorsqu'on ravit (les œufs), la femellese plume de nouveau pour garnir son nid et fait une scccude ponte, mais moins nombreuse que la première; si l’en depouille une seconde fois son nid, comme elle n’a plus de duvet à fournir, le mâle vient à son secours, ct se dépouiile l'estomac; et c'est par: cette raison que le duvet qu'on trouve dans ce troisième nid cst plus b'anc que celui qu’on recueille dans le premier; mais pour faire cette troisième récolte, on doit attendre que. la mère Eid:r ait fait éclore ses petits; car si on lui enlevait cette der- nière ponte, qui n'est plus que de deux ou trois œufs ou même d’un seul, elle quitterait pour jamais la place, au lieu que si on la laisse enfin élever sa famille, elle reviendra l'année suivante en ramenant ses pe- tits qui formeront de nouveaux couples... En Norvège et en Islande, c'est une propriété qui se garde soigneusement et se transmet par héritage, que celle d’un canton où les Eïders viennent d’habitude faire leurs nids; on juge par le grand prix du duvet du profit que cette espèce de po:session peut rapporter à son maitre. (Prendre sur les ter- res d’un autre un Nid d’£ider, est considéré comme un vol d’après la loi islandaise. (Uno von Troil.) « Aussi les Islandais font-ils tout ce qu'ils peuvent pour attirer les Æiders chacun dans leur terrain... On peut, dit M. Horrebow, aller et venir parmi ces Oiseaux tandis qu'ils sont sur leurs œufs, sans qu'ils en soient effarouckés, leur ôter ces œufs sans qu'ils quittent leurs nids... Tout ce qui se recueille de duvet est vendu annuellement aux marchands danois et hollandais qui vont l’ache- ter à Drontheim et dans les autres ports de la Norvège et de l’Is- lande... (B.), « Lorsqu'un Eider s’égare au milieu des terres, il se laisse prendre à la main... Au milieu d'Avr, 1841, j'ai obtenu un exemplaire vivant, quiavait été pris à Skifvarp… Il volait en rasant la terre, mais tomba bientôt et se laissa prendre. J’en ai obtenu ainsi plusieurs au Print., dans des terres labourées, non loin de Lund... En His, l’Æider est sauvage et craintif, il se tient en grandes troupes, les mâles mêlés avec les femelles, Au Print, ils se séparent par couple, et en Avr. ils se trouvent sur les récifs et les îles près des côtes... » (Nilss.) « L’Eïider a été tellement chassé que le nombie a commencé à en dimi- nuer dans certaines localités de la Scandinavie, surtout vers les récits orientaux. Aussi a-t-on cherché à prévenir sa destruction par des lois spéciales. Parmi ses ennemis, on peut citer la Corneille, qui fait un grand dégât de ses œufs, Il est peu d’Oiseaux moins craintifs que l’Eider, lors- Re TO qu'il prépare son nid ct qu'il cuve; niais quaud les petits sont éclos, il devient très sauvage. En Norvèze, il Ctait protégé à cause de son duvet; mais, depuis un certain temps, les lois ne sont plus en vigueur à son égard. Eu Sude, l'industrie du duvet a été fort négligée par suite de l’ignorance ds habitants sur la valeur de cet Oiseau. » (G. M. Lewenhaupt, Jägare- fôrb. nya Tidskr. p. 145. 1870.) L'examen d'un grand nombre de p'aux a démontré d'une mauière cer- taine que le changement de couleur de l'Eer ne s'effectue pas par la mue, mais que les plumes blanchissent sans tomber. Ghez les deux Espèces citées ici, les femelles prennent parfois une livrée qui se rapproche de celle du jeune mâle dans sa deuxième année, c'est-à-dire qu'elle porte au bas du cou un large coilier isabelle; quelques-unes présentent à la tête plusieurs des couleurs di mâle, tandis que le reste du plumage ne change pas. L’Eider se tient le long des côtes; cependant il n’est pas rare au détroit de Davis; très commun à Uppernavik. Il paraîtrait qu'il produit avec la S. spectabi's des hybriles féconds. En Sept. et Oct. ce bel Oiseau émigre vers le Suil 1l revient en Avr. ou vers la fin de Mai (Holbüll). NOURRITURE. — Mollusqu s. Quelquefois des. Poissons (Liljeb.). Il plenge à 150 p'cds de profondeur ct peut rester jusqu’à sis minutes sous l'eau. Les Mollusques dont il se nouri'.t as partiennent aux genres Mytilus, Cardium, Tellina (Droste Hülshof). . PROPAGATION. — Euro;je. Niche depuis les parties les plus méridio- nales de la Scandinavie jusque sur les côtes de l'Océan glacial à l'Est et à l'Ouest du Cap Nord. Plus CG. dans le Nord que dans le Sud. G. toute l’année sur les côtes du Finmark (Wallengr.). Choisit de pré'érence pour placer son id, des îles ou des côtes cou- vertes de végétation et d’un accès facile. Le nid est place sous un buis- son de Saules, ou toute autre grande plante qui puisse le cacher, telle que l'Angelica archangelica; 1l est garni en dessus de Zostera ou de F'ueus, de tiges de Graminées ou de Mousse ; l'intérieur est revêtu de duvet dis- posé sur les bords (Thienem). « .L’Æider arrive sur les côtes de Terre-Neuve et du Labrador au « 10" Mai, une quinzaine avant que les caux du golfe de Saint-Laurent « soient libres de glaces. On n’y en voit aucun durant l'Hiv.., A ce mo- « ment, ils passent cn longues files, quelques pieds seulement au-dessus « de la glace où de la surface des caux, longeant les rives élevées et le « bord des baies intérieures et des îles. Ils se tiennent alors par couples. « Au bout de quelques jours, qu’ils emploient à se reposer sur les rivages « faisant face au Sud, la plupart gagnent les îles qui bordeut la côte; les « autres cherchent où établir leurs nids, soit dans les crevasses des rochers, « soit sur la lisière des bois de Pins rabougris, sans qu'aucun s'avance à « plus d’un mille dans l’intérieur... Au Labrador, c’est vers la dernière « « 00 semaine de Mai qu’ils commencent à travailler à leurs nids : quelques- uns sont construits sur des îles, à côté de maigres touffes d’herbes; d’autres sous les basses branches des Pins, et là on en trouve cinq, six et quelquefois huit ensemble, sous le même buisson. Beaucoup sont pla- cés sur la pente des rochers qui se projettent à quelques pieds au-des- sus de la limite des hautes eaux... Enfoncés en terre autant que possible, ils se composent d'herbes marines, de mousses et de brindilles sèches, croisées et entrelacées avec assez de soin, pour donner un air de pro- preté à la cavité centrale, qui n’excède guère cinq pouces en diamètre. La ponte commence aux premiers jours de Juin, et tant qu’elle dure. le mâle ne quitte pas sa femelle... » (Audubon.) da « Lorsque la femelle est surprise sur son nid, elle s’enlève d’un seul coup d’aile; mais lorsqu'elle voit l'ennemi à une certaine distance, elle commence par faire quelques pas, puis s'envole. Qu'on passe auprès d'elle sans l’apercevoir.. elle ne bouge pas, lors même qu’elle vous en- tendrait causer. Souvent on a trouvé ainsi des nids en levant les bran- ches des Pins; et l’on n’était pas moins surpris que le Canard, qui partait tout à coup en poussant un grand cri. Dans ce cas, on le voyait parfois se reposer à 15 ou 20 mètres, puis marcher, boitant et traînant les ailes... Plus souvent cependant ïls (les Ziders) volaient à la mer... » (Audubon.) « Au temps de la pariade, on entend continuellement le mâle crier haho d’un ton rauque et gémissant ; le cri de la femelle est semblable à celui d’une Cane commune. Le premier soin de ces Oiseaux est de chercher à placer leur nid à l'abri de quelques pierres ou de quelques buissons, et particulièrement de génevriers; le mâle travaille avec la femelle, et celle-ci s’arrache le duvet et l'entasse jusqu'a ce qu’il forme un gros bourrelet renflé, qu’elle rabat sur ses œufs quand elle les quitte pour aller prendre sa nourriture... » (Brünnich) « Dans certaines contrées de la Finlande, on distingue l’Zssäda et le Grässäda. Le premier pond ses œufs plus tôt, c’est-à-dire au commence- ment de Mai; le second, à la fin du mois, Dans les récifs occident. du Nyland, ces Races se romment Zsäd et Sommaräd. On a dit que le premier pond au commencement de Mai et que le nombre de'ses œufs est complet vers le milieu de ce même mois, Il aurait une bande blan- che sur l’aile, qui le distingue du second; celui-ci rond en Juin; il est plus commun. Peut-tre que ces différences sont dues à l'âge des oiseaux. Quoi qu'il en soit, tout ceci a besoin de confirmation, (Palmén.) Sur: les écueils et les îlots où il niche, les nids sont juxtaposés. (Liljeb, K. Vet. Ak. Handl. p. 331. 1850.) Niche dans des lieux inaccessibles au Renard du pôle. Les nids sont souvent isolés et relativement petits. Quelquefois on en trouve deux ou trois ensemble. (v. Heuglin, J. f. O.p. 88. 1871.) à re Labrador. Choisit pour nicher des îles basses, rocheuses, stériles ; donne la préférence à celles qui sont couvertes d’herbes. Les nids sont toujours placés sur le sol; leur construction est massive; ils se composent de mousse, de lichens, d'herbes sèches, de plantes marines que l’Oiseau entrelace avec peu de soin. Le duvet est placé dans le nid, dès que la ponte est complète. (Consultez Coues, Proc. Ac. nat. Sc. Philad, p. 240. 1861). Œufs d’un ovale plus ou moins allonge, d’un gris verdâtre tirant par- fois au vert; quelquefois tacheté. Coquille assez épaisse, à pores très fins, assez luisante, d’un gris jaune verdâtre à l’intérieur : 0,074-0m,083 sur 0m,048-0m,054 (Degl.). BIBLIOGRAPHIE. — ““ Naturgeschichte des Eidervogels (Berlin. Samm- lungen, p. 96. 1769). : Ejdern. ** (Jägarefdrb. nya Tidskr. p. 126. pl. o"®. 1855). Eiderjagt. ** (Jägarefürb. nya Tidshr. p.218. 1864). Mesures à pren- dre pour régulariser la chasse de cet Oiseau. : Brünnich (M. T.), Ederfuglens beskrivelse. Kjôbenhavn, 1768. in-8. 60 p. 3 pl. — Tillæg. 1014. — Die natürliche Historie des Eydervogels. Kopenhagen, 1768. in-8. Taf. Deslongchamps (E. J.). Mœurs du Canard Eider (Ann. Sc. nat. XV. DOTE pt. IT. 1841). Ekstrôm (GC. A.). Bidrag till Æjderfogel Historia (Tidskr. f. Jügare och Naturforsk. p. 883 1834), Thienemann, Fortpflanzungsg. pl, LXX VII. fig. À a-c. Bädecker, Brehm et Pässler, Die Eier. d. europ. Vüg. pl, VIIT. fig. 1, STIRPS B. — OIDEMEÆ Les Macreuses. Less, Trait. (1831). Trauerenten, Schleg., Xrit. Uebers. (1844). Bec de la longueur de la tête, un peu déprimé, assez large, renflé à sa base, qui porte des éminences assez développées chez les mâles. Lamelles larges et fortes, bien visibles lors même que le bec est fermé. Rectr. (14-16) acuminées, à tiges assez raides, Narines ova- +— mr laires, percées de part eu part, situées un peu en arriére de la base du bec. Tarses hors de l'équilibre du corps. Doigts longs ; membranes très amples. Plumage des mâles d’un noir lustré ; celui des femelles et des jeunes brun plus ou moins foncé. GENUS I. OIDEMA. Flem. Philos. of Zool. (1822). OipEmiA, Flem. L. c. MELANETTA, p. Boie, sis (1822). MacEerANAS, p. Less. Man. (1828). On doit écrire Oidema et non Oidemia, puisque ce nom vient du grec ol0npx, qui siguifie enflure. Bec surmonté à sa base d’un tubereule arrondi chez les mâles. Scapulaires atteignant presque l'extrémité de Paile. 2. OIDEMA NIGRA. Flem. Phil. of Zool. p. 260 (1822). ANAS NIGRA. L. Sust. p. 123 (1758). A. niGRA. Br. Orn. VI. p. 420. pl. XXX VIII. fig. 2 (1760). ANAS NIGER MINOR. Salerne, Orn. p. 417 (1767). OIDEMA AMERICANA. Sws. Fn. bor. aïn. II. p. 450 (1831). ANas NIGRA. Wils, Am. Orn. pl. Il, fig. 2(1814). Petite Macreuse. Less. Trait. p. 360 (1831). MELANETrA AMERICANA,.Eyton, Anat. p. 144 (1839). FULIGULA AMERIGANA. Audub. Orn. Biogr. V. p. 117. pl. CCCCVII. (1839). OiDEMIA AMERICANA. Reichb. Handb, pl. LXXXI. fig. 140 (1850). OIDEM. AMERICANA. Baird, B. N. Amer. p. 807 (1860). FULIG, AMERICANA. Schleg. Mus. P. B. Anseres. p. 19 (1866). C4 Le OR ee La Macreuse. B. Ois. IX, p. 234. pl. XVI (1783). — Il. Ent. 978. Scoter Duck, Penn. Arct. Zool. p. 280 (1792). ANAS ATRA. Pall. Zoogr. Il. p. 247 (1811). MELANETTA NIGRA. Boie, Isis, p. 564 (1822). PLATYPuS NIGER. Brehm, Lehrb. Il. p. 820 (1824). MELANITTA NIGRIPES, MEGAUROS, GIBBOSA et NIGRA Brehm, Jsis, p. 998 (1830). — Handb. p. 901-903 (1831). — Naumanruia, p. 298 (1855). : — Vogelf. p. 883 (1855). | FuLiGuLA NiGRA. Degl. Orn. eur. IT. p. 470 (1849). OrnEMmIA niGRA. Gould, B. Great Brit. V: p. 28 (1870 ?). Macreuse dérive évidemment de Macer, quoique Scheler 4 prétende qu’il a la même racine que Maquereau, qui lui même dériverait de Ma- cula (Vincelot). Cette hypothèse est inadmissible, puisqu'il y a peu d’Oi- seaux moins tachetés que les Macreuses. En revanche, ce mot peut rai- sonnablement être considéré comme le mot latin composé Macerands, qui aurait été transformé en français. Ce nom, adopté par Lesson, comme terme générique, est très bien appliqué à ce groupe d'Oiseaux. En effet, tout le monde s’accorde à regarder leur chair comme coriace et de mau - vais goût: cette raison seule suffirait pour ranger les Macreuses dans la catégorie des aliments maigres. Ce qui a peut-être contribué à les regarder comme telles, c’est la croyance à leur origine végétale et à l'opinion d’après laquelle on les faisait provenir de certains coquillages. D'après cela, on devait être autorisé à ne leur attribuer aucun des caractères des animaux à sang chaud, dont on ne peut user les jours d'abstinence. Il est inutile de vouloir expliquer le mot français Macreuse en en cher- chant le sens dans le hollandais Mérkoet et Meerklot. _ Dans certaines localités de la France, les jeunes sont désignés sous le nom de Grisette, nom qui pourrait être mieux choisi. [après M. Bailly, l'Espèce se nomme Jeffre noir en Savoie. Mais cet auteur ne nous donne aucune explication de ce premier terme. D’autres noms étrangers sont mieux appliqués : Très semblabl: à Fulig. nigra, mais à jrotubérance du bec descen dant vers le devant ét jaune, et sans jaune en avant des narines (Schleg.. PE), HABITAT. — Amérique sept. — Chine (Swinh.). 1 Jls'agit probablement de Scheller (J.-J.-G.), auteur d’un ouvrage inti- tulé: Præcepta styli bene latini, imprimis Cicerontiani, seu eloquentiæ * Romanæ, etc, Lipsiæ, 1797, in-8, 2 vol. Er ou En islandais : Hrafnsônd (prononcez Rafsônd), Carnard corbeau. En allemand : Trauerente, Canard deuil. Reste à expliquer le nom suédois : Sjoorre; de Sjô, mer, en de orre, petit Tétras. Les Anglais de la province d’York : Scoter. (Willugby). Hollandais, De zwarte zeeëend. (Schleg.). Morbihan, Gal-du. (Taslé). Gibbosité relativement élevée. Le jaune n’en occupe que la base et ne s'étend pas au delà du milieu de la par- tie moyenne du bec. La protubérance semble formée de deux hémisphères séparés par une échancrure. Lon- geur tot. 0,51. | MÂxe. Hiv. el Print. — D'un beau noir brillant, velouté et teinté de bleu. Aïles sans miroir. Bec noir, avec la partie moyenne de la mandibule supér., les narines et Le bord libre des paupières d’un jaunes orangé. Tarses cendré brun ; palmures noires. Doigt cendré brun. Iris rouge, longueur totale 0®,51. Bec à partir des com - missures, 0",056 ; sa hauteur à sa base, le tubercule compris, 0",026. Aile repliée 0*,26. Tarse, 0",04, MÂre. té, — D'un brun noir (Brehm), N. B. — Palmén (Finska Fogl.) donne la description d’un jeune mâle d'un an dont la livrée pourrait faire soupçonner un mâle en été. Mais cet état n’est pas complet et n'offre pas d'indications certaines pour le vérita- ble plumage du mâle adulte dans cette saison; c’est pourquoi je me suis borné à citer la description de Brehm, malgré sa brièveté. FEMELLE. — Bec noir, avec un tubercule à peine in- diqué et constitué par deux renflements séparés par un sillon peu marqué. Iris brun foncé. Dessus de la tête et nuque d’un brun noir foncé. Plumage du dessus du corps d'un brun foncé avec des bordures plus claires. Dessous du corps d’un brun foncé uniforme. Côtés du cou, espace CPR PET RTE ET RER RUE Li Le re * dy: He SE EE UT s'Re | ; É SE FT - DE ee au devant de l’œil d’un gris blanchâtre traversé de taches _ transversales foncées plus ou moins marquées. Souscaud. et rectr. d’un brun noir. La TRÈS VIEILLE FEMELLE ressemble au mâle ; mais le noir est moins profond et sans nuance bleuâtre. Gibbo- sités moins prononcées (Degl.). JEUNE. — Anas cinerea. S. G. Gm. Reise, IL. p. 184, pl. X VIIT (1774). An. cinerascens. Bechst. Naturg. Deutschl. VT. p. 1025 (1807). An. cinerascens. T. Man. p. 555 (1815). Bec noirâtre avec un sillon pâle à la base et une tache de cette nuance sur son milieu (Nilss.). Dessus de la tête d’un brun noirâtre avec les bordu- res ext. des plumes presque noires. Sur le front, la cou- leur passe au brun grisätre. Tour du bec, menton et côtés de latête blanchätres jusqu’à une ligne qui s'étend des yeux en arrière et descend sur la nuque. Cette cou- leur n’est pas précisément très tranchée en dehors et n’est pas très pure, mais teintée de gris brun dans certains endroits et s'étend vers le bas jusqu'au milieu du cou. Corps d’un gris brun, les plumes des parties supér. ont des bordures un peu plus claires. Scapulaires offrant des bordures étroites plus foncées. Dessous du corps plus clair ; milieu du ventre avec des taches foncées ; Rém. et rectr. d’un brun foncé (Palmén). Pieds jaune verdâtre. Iris brun (Degl.). Voyez Sclater (P. L.) Oidemia nigra Q. Teintes pâles en dessous EPNS 7, p.154. 1882). Poussin. — D'un beau noir, sans taches en dessus. Gorge blanchâtre. Joues et ventre gris. Une bande plus Lot foncée sur le jabot. Bec d’un noir plombé. Le duvet recou- vre un tiers du bec à partir de ses angles. Pieds d’un vert jaune-olive. Palmures noires. Iris brun (Meves, Oefvers. K. Vet. Ak. Fôürhandl. 1860. — Id. R.Z.p. 108. 1864. — À. Marchand, À. Z. p. 263, 1870. pl. VI. 1865). ANATOMIE. — La trachée du mâle, dont le tube est d’un diamètre tres étroit au-dessous de la glotte, se dilate graduellement jusque vers le milieu de sa longueur, où les anneaux sont du double plus larges: vers le larynx inférieur, ils ont de nouveau un diamètre très étroit. Le larynx inférieur se dilate en deux sacs cartilagineux qui sont réunis dans le milieu par une membrane transparente. Les anneaux des bronches se dilatent aussi et présentent un renflement considérab'e; ce dernier caractère existe aussi dans les bronches ds femetles (T.), — Ya:rell, Brit. B. 4c éd. p. 479. fig. E Quelques autres détails d’Anatomie générale out cte donnés par Kuht (Deitrüge zur Anatomie, p. 92). HagrraT. — Islande, R. Niche surtout vers le lac Myvatn. (Faber). Qvickiock; niche (Lüweih:.) Laponie; arrive vers le milicu de Mai, émi- gre vers le milieu d'Oct. (Schrad ). Upsal, R. (A. Mesch). Dalécarlie. (Lundb.), Archangel, (Liljeb.), B. — Petchora (Secbohm et Brown, Zbis p. 447. 1876). Finlande, R. (1. v. Wright). Caspienne. Baltique. Sibérie. Pas au Kamtschatka (Pall.). Côtes de la Poméranie, R. S'avance quel- quefois dans l’intérieur de l’Allemagne, mais alors ce sont seulement les Jeunes (Brehm). Lac de Garde, jeunes (Althammer). Genève, Acc. (Fato). Guernesey, G. Aut. et Hiv. (G. Smith). De j'assage en Hollande, Bel- gique, Angleterre et France septentr. (Degl ). Alsace, R. (Krœner). Côte- d'Or, presque toujours les jeunes (Marchant). Morbihan, Hiv (Taslé). Manche, Aut. C. (Le Mennicier). Sarthe, RR. (Gentil). La Brenne, Indre, RR. (R. Martin). C. près de Bordeaux, plus R. près de Bayonne (Dubalen). Aude, Ariège, Gers, Hérault, Hiv.; en petit nombre (Lacroix). Quelques individus ont été observés sur l'Adr'atique, àla haut'ur d'Anti- nori. (T. Powys). Grèce; principalement vers le Sperchius; jamais dans l’Attique, excepté après le mauvais temps. Jamais dans l'Archipel (Lin- derm.). Capturé en 1868 près de Malaga (Saunders). Santander, Hiv. (H. Irby). Pas au Grôenland (Krüper:). Sibérie Or. et Sept. (v. Middend. Turquestan (Severtz.). Historique et Mœurs. — Les Anciens ne s'étaient pas contentés d’at- tribuer aux Bernaches une origine merveilleu:e, ils l'avaient (tendue aussi \ FE “EC MN Re aux Macreuses, qu’ils disaient provenir de végétaux en décomposition. Sans entrer dans des détails sur ce sujet, qui sera traité plus loin, préci- sémeiit à l’article Bernache, il suffit de dire ici que cette crreur a clé combattue et réfutée non seulement par Buflon, mais par Graimdorg, médecin de Caen, dans un mémoire intitulé : Traité de l'origine des Ma- creuses, mis en lumière par Malouin. Caen. 1680. pet, in-8 80 p. — Id, Paris. 1780. in-12. 92 p. Les Macreuses sont propres aux contrées arctiques, où elles se repro- duisent ; elles se montrent seulement de passage vers le commencement de l’Aut. sur les côtes septentrionales de l’Europe, et ne s’avancent que rarement dans les contrées méridionales. En effet, von Heuglin, qui a signalé dans son Ornithologie Nord-Ost À frika's la double Macreuse, ne parle pas de l'Espèce de cet article. Comme on l’a vu plus haut, les adultes ne s’avancent que très rarement dans l’intérieur des terres. Ces Oiseaux aiment la mer libre. Le D' A. Brehm nous apprend qu'ils évitent avec soin les lieux où croissent les joncs et les roseaux. D’après Nilsson, ils mchent assez régulièrement sur l:s lacs des montagnes de la Norvège. Les vents du Nord «t du N. O. amènent, dit Baillon, le long de nos côtes de Picardie, depuis le milieu de Nov. jusqu'en Mars, des troupes . prodigieuses de A/acreuses ; la mer en e-t pour ainsi dire couverte; on les voit voleter sans cesse de place en place, et par milliers paraitre sur: l’eau et disparaître à chaque instant. Lorsque les vents sout aus. et au S. E, elles s’éloigneut de nos côtes, ct ces premiers veut‘, au mois de Mars, les font disparaître entiérement. Sur: les côtes de la Scandinavie, on ne rencontre jamais les HMacreuses en pleine mer, mais déja au mois de Sept ces Oiseaux se réunissent en troupes ou isolés dans les fiords de la Norvège Sept. Peu à peu elles se retirent davantage vers le S. de le Suède à l’approche de l'Hiv. Eiles reparaisseut en Scanie au mois de Mai. (Nilss.) Ces Oiscaux émigrent en grandes troupes vers lile de Borkum, quel- ques sujets y séjournent même toute l’année, Ils se tiennent jour et nuit à une certaine distance de la côte Ce n'est qu’au moment des fortes tem- pêtes qu’ils se rendent sur les eaux de l'intérieur. Ils se tiennent de préfé- rence dans les endroits où il y a des bancs de coquillages tels que T'ellin4, Cardium, Mytilus, Mya. Disposées sur une large colonne, les Macreuses nagent souvent en formant une ligue ondulce et noa interrompue. Leur vol est lourd, assez lent et a lieu avec des battements d’ailes peu précipités. (F. Droste-Hülshoff.) La Macreuse passe un peu plus régulièrement en Savoie que la double Macreuse. En effet, presque chaque Hiv., quand les vents du N. et du N.-0. souffient fort, on la trouve sur le Rhône, le lac d’Aiguebel:tte et du Bourget par bandes plus ou moins nombreuses formées surtout de jeunes sujets, ou d'individus associés à des Canards millouins, Morillons Le Se et Garrots. Rarement on les rencontre solitaires et par couples... Nous revoyons encore l’Espèce par moments vers la fin de Mars et les premiers jours d’Avr.; mais aussitôt que le vent passe au S., elle disparait pour se reporter dans les régions arct. de l’Europe (Bailly). Le cri du mâle peut s'exprimer par les syllabes éü-tù-tù-tu, dont le son est flûté; ces syllabes se succèdent avec rapidité. La femelle répond d’un ton enroué, qui peut se rendre par rè-ré-ré (Faber). A l'époque de la reproduction, les Macreuses séjournent dans les eaux douces de l’intérieur; mais dès que les petits sont éclos, elles gagnent la mer (Malmlen). Le Dr A. Brehm dit (Thierleben, IV) que les Macreuses ne se-conser- vent vivantes dans les jardins zoologiques que pendant l'Hiv. Dès que le soleil commence à remonter, elles deviennent languissantes et finissent par périr. Baillon, cité par Buffon, raconte qu’il avait eu pendant plusieurs mois une Macreuse, qu’il nourrissait de pain mouillé et de coquillages, Cet oiseau était devenu très familier. Si leur chair est de mauvais: qualité, en revanche les plumes et le duvet sont excellents (Nilsson). NOURRITURE et CHASSE. — On a vu plus haut quels sont les coquillages dont les Macreuses composent leur nourriture favorite. Écoutons encore Baïllon sur ce sujet : La nourriture des Macreuses est une espèce de coquillage bivalve lisse et blanchâtre, large de 4 lignes et long de 10, dont les hauts fonds de la mer se trouvent jonchés dans beaucoup d’endroits. I y en a des bancs assez étendus que la mer découvre sur ses bords au reflux. Lorsque les pêcheurs remarquent que, suivant leur terme, les Macreuses plongent aux Vaimeaux (c’est le nom qu’on donne à ces coquil- lages), ils tendent leurs filets horizontalement, mais fort lâches, au-dessus de ces coquillages, et à 2 pieds au plus du sable; peu d’heures après,- la mer entrant dans son plein, couvre ces filets de beucoup d’eau, et les Macreuses, suivant le reflux à deux ou trois cents pas du bord, la pre- mière qui aperçoit les coquillages plonge; toutes les autres la suivent et rencontrent le filet, qui est entre elles et l'appât. Elles s’empêtrent dans ces mailles flottantes ; ou si, quelques-unes, plus défiantes, s’en écartent et passent dessous, bientôt elles s’y enlacent comme les autres en voulant remonter après s'être repues. Toutes s’y noient, et lorsque la mer est retirée, les pêcheurs vont les détacher du filet où elles sont suspendues par la tête, les ailes ou les pieds. Un filet de 50 toises de longueur sur 1 toise et 1/2 de largeur on prend quelquefois vingt ou trente douzaines dans une seule marée (Baillon). PROPAGATION. — Niche en Norvège jusque vers l’Océan glacial, à VE. et l'O. du cap Nord, et vers le S. jusqu'au 60v, Eu Suède, cette Jus O0 Espèce ne niche pas aussi loin vers le S. On ne la trouve nichant que sous le G4°. Elle se reproduit communément dans l’Enare-Lappmark (Wallengren). En Jslande, les Macreuses ne nichent que vers le lac Myvatn. Les nids sont placés sous des buissons de Saules ou d'Angelica. On les trouve le plus fréquemment entre Grinstadir et Vindbelgur et Neslünd {(Krüper). Le nid, qui est placé parmi les buissons et les pierres, se compose de 2 tiges de Gramin£es, de branches d'Angelica ét de feuilles de Saules. Un ; cercle de duvet entoure les œufs (Thienem.). Au moment où écrivait Krüper (vers 1856) les œufs de cette Espèce étaient tres rares dans les collections. — Les œufs jaunes, d'un jaune rou- geâtre ou blanchâtre, sont ordinairement allongés; ceux qui sont renflés sont rares, La ponte a lieu vers le milieu de Juin (Krüper). En Laponie, la ponte a lieu vers le milieu de Juin, sur les bords des fleuves ou des étangs, sous des massifs de bouleaux ou de saules. Les œufs (8-10) mesurent 2” 6”’ sur 1” G 1/2". Forme allongée. Couleur d'un blanc jaunâtre. Ces œufs sont faciles à confondre avec ceux du Merqus mer- ganser (Pässler) 0,064 sur 0m,045 (Degl. et Gerbe). Thienemann, Fortpflanzungsgesch. pl. LXXXI. fig. 3. Bädecker, Brehm et Pässler, Die Eïier d. europ. Vôg. pl. VIIL fig. 4. BIBLIOGRAPHIE. — Ray. À Letter concerning ’he French Macreuse RER Trans. XV. p. 1041. 1685). Lordat. Mémoire sur la structure de l'articulation du genou dans la Macreuse, et sur la progression de ces Oiscaux (Obs. phys. Rosier. p. 32. 1803). Martin. Verfärbung bei Anas nigra (J. f. O.p. 208. 1853). Rsier (J.f."0. p. 318. 1853). GENUS IT. MELANETT'A. Boie, Isis. (1822). MAGERANAS. p. Le:s. Mun. (1828). Melane!ta dérive du grec pehac, noir, et de Nñtrx, où Nacoca, Canard: l’étymologie de Maceranas a été donnée plus haut. Bec très déprimé, les faces latérales de la mandibule supér. descendant obliquement en voûte; bords de celle- ci un peu élargis. Protubérance de la base du bec formant un plan horizontal triangulaire entouré sur les côtés et DR hu en avant d'un petit bourrelet saillant. Cette éminence offre au devant de cette facc un autre petit plan oblique d’arrière en avant, qui passe entre les narines et s’ar- rête au niveau du bord antérieur de celles-ci ; ce plan cest bordé latéralemeit d’une petite arète qui se dédouble en arrière pour circonscrire sous forme de bourrelet une petite excavation. Narines elliptiques, assez 11longées, obliques de bas en haut et d'arrière en avant, situées au-dessous de la partie antérieure du rentiement du bec et situées dans une petite dépression. Les plumes du front s’avancent très peu sur le bee. Celles des lorums déeri- ventsur les côtés de celui-ci une courbe à convexité anté— ricure ne dépassant guère la moitié du niveau du petit plan supér. de la saillie du bec. Rémiges tres acuminées. Queuc conique, à rectrices moins pointues que dans le Genre précédent. Scapulaires moins allongées ct plus élargies que chez les Aacreuses vraies. ee 3. MELANETTA FUSCA. Boic, 1sis, p. 564 (1822), Anas FusCA. L. Syst, p. 123 (1758), Schwarze Ente. Klein, Verb. Hist. d. Vôog. p. 140 (1760). ANAS NiGRA MAJOR. Br. Orn. VI. p. 423 (170). AN. NIGER ALDROVANDI. Salerne, Orn, p. 417 (1767). MELANETTA VELVETINA. Baird, Bérds N. Amer. p. 805 (1860). ANAS FUsCA. Wils. Am. Orn. VII. p. 137. pl. LXXII, fig. 3 (1814). FULIGULA FuscA. Audub.. BP, of Am. VI. p. 33. édit... (18..). OIPEMIA VELVETINA. Cass., Proc. Ac. nat. Sc. Philad. p. 126 (1850). Oin. DEGLaxDi. Bp. C. R. XLIIT (1856). MELaniTrA DEGLanDi. G. R. Gray, Æandb. B. II, p. 89 (1871). ne La Double-Macreus:. B. O s. IX. p. 242 (1783). — La grande Mu- creuse. Id. Ent. 756. ©”. Velvet Duck. Penn., Art. Zol. p. 278 (1792). ANAS CARBO. Pall. Zoogr. Il. p. 24% (1811). PLrarypus ruscus. Brehm, Lehrb. p. 822 (1824). MELANITrA FUSCA, HORX£GHUCHII, MEGAPUS, PLATYRHYNCHOS. Brehm, Zsis, p. 098 (1830). — Handb. p. 90:-907 (1831). — Nrumannia, p. 298-299 (1855). — Vogelf. p. 383 (1855). Anas Fuscs. Gould, Æur. pl. COCLXX VU (1837). FuuiGuLa rusca Degl. Orn. eur. Il. p. 472 (1849). Oinemia rusca. Reichb., Handb., pl. LXXNI. fig. 137-139 (1850). MELANITA FUSCA. G. R. Gray, Handb. B. IL. p 89 (1871). OipemiA FuscA. Gould, B. Great. Brit. pl. XXIX (1870 ?). baser Sclat.. P. Z. S. p. 529 (1880). Su dois : Srärta. (Ni:ss.) de Svart, noir. Danois : Ælolsaud. (Tcilmann). Hollandais : Det groot: Zerënd (Schleg.). Le grand Canard noir. Allemand : Sammetente. (Bechst.). Canard de velours. Anglais : Great black Duck. (Montagu). Français : Double Macreuse. (B.), Gard : Negrasso. Brunasso (Crespon). Plumes du front s'avançant sur la mandibule infér. en formant un angle arrondi. Un mirror blanc sur lPaule. s d’un nou de velours. ® el jeunes d’un brun -— a Semblable à M. fusca, mais de taille pius forte, bec plus long et plus grêle, à protubérance plus proëéminente et plus développée. Espace entre les narines ct bords de la .mandibule supér. plus étroits. Plu- mage entièrement noir. Une tache blanche au-dessous de l'œil! plus grande que che: M. fusca, Un miroir blanc sur les Rémiges secon- daires. Le caractère principal de cette Espèce consiste en ce que les plumes du. front s’avancent sur la mandibule supérieure en formant une pointe, tandis qu'elles forment un angle arrondi chez M. f'usca (Cassin). HABITAT. — Amérique sept. ; côtes de l'Atlantique. (Cass.). Baie d'Hud- son. (Blakiston)., Mackenzie River. (Ross). Labrador, (E. Coues). Tué à Land’s End, (Rodd, Zoologist, p. 4946, 1855). Tué à Chin-Kiang, sur le Yang-tsze, Chine (Swinhoe). . SU ou ue nowrätre, avec une tache blanchätre entre le bec et l’aœul el une autre de même couleur sur la région auriculaire. T'arses el doigts rouges chez le à, d’un rougesale chez la S etles jeunes. Long. tot., 0",54. MÂLE. Hiv. et Print, — D'un noir de velours. Tête et cou à reflets violets. Une tache blanche en demi- cercle au-dessous de l'œil. Sur l'aile, un miroir de même couleur. Bec jaune rougeûtre. Narines, petites oibbosités du bec, deux traits qui prennent naissance au bord antérieur de celles-ci et se dirigent en divergeant vers les côtés de l’onglet, angles et bords de la mandi- bule supér., noirs; pres de l'onglet, qui est d’un Jaune rougeàtre tres vif, cette dernière bordure noire est plus large que postérieurement. Mandibule infér. jaune-orange au devant de la réunion de ses deux branches, noire sur les bords. Tarses et Doigts rouges. Membranes noires. Iris blanc. Long. tot., 0°,54-0°,55. Bec à partir du front, 0,046. Aile repliée, 0",28. Tarse, 0",045. MÂLE. Été. — Dessus du corps d'un brun foncé et clair, à bordures claires. D’un brun foncé en dessous, avec des taches cspacées jaunâtres sur la poitrine et sur le ventre, mais ces dernieres sont plus fortes. flancs offrant un mélange de plumes blanches, qui forment des lignes ondulées, étant recouvertes par les plumes de couleur foncée. Extrémité des Rémiges d’un jaune sale pale. — Un sujet en cet état a été tué près de Radolph- zell dans le S. du Duché de Bade, le 20 juin 1855. (Schütt, De 0. pt 269. 1861) N. B. — Palmén, continuateur de Magnus von Wright (Finlands F'o : glar), dit t. Il, p. 457, que très probablement le mâle de cette Espèce AR em revêt en Été un plumage analogue à celui de la femelle, dont il doit se distinguer par la protubérance de son bec, la couleur rouge de ses tarses et son iris blanc. Cet auteur fait remarquer que le mâle n’a jamais été décrit sous la livrée d’Été que par l'auteur cite plus haut, et qu'il n’a jamais pu lui-même s’en procurer un seul à cet époque. L 2 Femezze. — Bec sans protubérance, d’un noir mat. Iris jaune grisâtre. Tarse d’un gris rougeâtre. Mem- branes noires. Tête et cou unicolores, d’un gris brun- jaunâtre foncé. Souvent il existe une tache blanchâtre entre l’œil et le bec, et une autre tache de même nuance derrirère les yeux sur la région auriculaire. Corps d’un brun noir et d’un brun grisâtre foncé, avec des bordures d’un gris jaunâtre plus claires. Jabot et dessous du corps presque blancs, avec des taches d’un gris brun clair. Miroir de l'aile blanc. JEUNE. — Le Canard brun, B. ent. 1007. Teintes plus claires que celles de la Femelle. Dessous du corps tacheté de blanc. Taches de la tête plus petites que chez celle-ci. Tarses et doigts d'un jaune brunâtre. (D’apr. Nilsson.) VaRiËTÉ. — l'oute la partie emplumée de la tête et le dessus du cou offrant un mélange de blanc et de noir; cette dernière couleur prédominant sur le dessus de la tête et au devant des yeux. Front pointillé de brun noir. Nuque et région oculaire avec de grandes taches noires. Taches auriculaires d’un blanc pur, ainsi que le menton et la gorge. Sur le jabot et les scapulaires se voient des plumes blanches isolées. Toutes les Rémiges primaires, ainsi que le miroir, d’un blanc pur; les suivantes tache- tées irréguliérement de brun noir vers l'extrémité. Le ‘Fasc, III. Q D] | elodie reste du plumage comme à l'état normal. — Tué en Mai 1867 à Kôükar, Aland. (Palmén, Finlands Foglar, W, p. 499.) | PoussiN. — Parties supérieures d’un gris brun foncé. Les quatre taches dorsales un peu plus marquées que chez les autres Espèces. Sur le jabot existe une bande d’un gris brun. Bec d’un gris bleu foncé. Le duvet laisse un espace triangulaire dont la base se trouve entre les nari- nes. Pieds d’un brun olive, rougeâtres à l’intérieur. Iris gris brun. (Meves, Oefvers. K. Vel. Ak. F6rhandl. 1860. Jbid. p. 291, 1868. — R. Z. p. 249, 1870. Descript. pl. X. 1866.) ES ANATOMIE. — La trachée du Mâle a au-dessous de la glotte une boîte osseuse de forme longitudinale et sil:onnée dans le milieu. A peu près vers le milieu du tube est une autre boîte osseuse, aplatie sur Ja partie qui touche les vertèbres du cou, et de forme demi-sphéroïde en dessus. Le larynx inférieur se dilate aussi un peu à droite et à gauche, et forme deux petites protubérances aplaties chez les vieux mâles. Chez les jeunes mûles de l’année, toute la consistance de la trachée est de nature mem- braneuse et cartilagineuse ; les boîtes, qui ont alors une forme irrégulière, sont composées d’anneaux en partie cartilagineux et en partie membra- neux; ceux-ci s’ossifient à mesure que l’Oiseau avance en âge (T.). Voyez Yarrel, Brit B. 4e éd. p. 480. fig. Hagirar. — B. Petchora /Seebohm et H, Brown, Jbis. p. 448. 1876). Archangel., CG. G. en Russie et en Sibérie (Pall ). Finlande (J. v. Wri- ght). Niche communément dans la Scanie orieut. et sept., à Calmar, dans le Gothland, mais rarement dans la Scanie occid. Du côté de l'E. il remonte jusqu’au 70°. Très R. en Livonie à l’époque du passage (Wallengr.). Upsal, R. (A. Mesch). Ile de Gottland, GC. (A. Andr.). Laponie, G. C. arrive vers le milieu de Mai; niche, émigre fin Oct. (Schrad.). Dane- mark, Assez C. en Hiv. (Kjärb.). Feroë, pas très CG. (A. Holm). Duché d’Anhalt; pas C. (Naum.). De passage en Hiv. sur les côtes de Hollande, de Belgique, d'Angleterre et du N. de la France (Degl.). Angleterre, fin Automne (Macgill.). Alsace, Acc. (Krœner). Morbihan, pas C.(Taslé). Man- che (Le Meunicier). Sarthe, très Acc. (Gentil). Seine-Inférieure (Hardy). Rhône, très Acc. (L. O. — G.). Charente Inférieure, Ass. C. Loire-Infé- PE rieure. Les adultes sont RR. (Beltrém.). La Brenne, Indre, R. (R. Mar- tin). Rég. sur les côtes de la Gironde. (Dubalen). Aude, R. Hérault, en petit nombre, Pyrénées orient., pas C. (Lacroix). De passage près de Grenoble (Bouteille). De passage en Savoie (Bailly). Gard, très R. (Cres- pon). Lac de Garde. Jeunes (Althammer). Grèce, isolément (Linderm.) Province de Gerona, tous les Hiv. (Vayreda). Espagne mérid. RR. (Saunders). Cyclades, Hiv. (Erhard.). Algérie. Acc. (Loche). Tanger (Carstens.). Lagunes de la Basse Égypte, Hiv. Acc. (v. Heugl.). Mœævurs. — Ce qui a été dit au sujet de la Mucreuse peut genérale- ment s'appliquer à la Double Macreuse. D'après Ferd. Droste-Hulshotf, cet Oiseau se mêle aux bandes de cette première Espèce. Suivant la plu- part des auteurs, l’'Anas fusca serait très peu farouche et se laisserait prendre facilement aux pièges les plus grossiers. Le D' À, Brehm a cepen- dant observé le contraire dans son voyage en Laponie. Cet ornithologiste distingué ajoute que les Samoyèdes et les Tongouses font à ces Oiseaux des chasses très destructrives. Dans le but de se nourrir de leur chair qu’ils trouvent très délicate, ils profitent du moment de Ja mue pour les poursuivre en bateaux, les acculer dans des bas-fonds et les assommer. Palmen. (Finlands Foglar. II. p. 464) dit que le même genre de chasse ‘e pratique en Finlande. En Laponie, on attire facilement ces Oiseaux avec des individus empaillés. (v. Nordm.) D’après Ekstrôm, la femelle est tellement attachée à son Male, que si celui-ci vient à être tué, elle ne s'éloigne pas et attend le coup du chas- seur, Mais si, au contraire, c’est la Femelle qui est tuée la première, il est rare que le Mâle reste à portée. | NOURRITURE. — Diffère peu de celle de l’Espèce précédente, PROPAGATION. — Niche dans plusieurs localités de l'île d’Oeland. M. Meves a trouvé le 27 juillet des œufs qui n’étaient pas encore éclos. La Femelle couvait avec tant d’assiduité qu’elle se laissait prendre sans cher- cher à s’echapper. Niche communément en Norvège sur les lacs des montagnes; rare- ment vers les caux salées. (Collet, Norges Fug'e.) Les limites les plus méridionales de la reproduction de cette Espèce en Scandinavie est Blekinge, ainsi que la Scanie septentr. et orient. (Nilss.). Niche, en outre, dans le N. d: la Russie et de la Sibérie, ainsi que sur les côtes de la Finlande. On doit noter que cette Espèce a niché en Hollande. (v. Heu;l.) Laponie. Nid construit sans art avec des tiges grossières et des feuilles entremêlées avec le duvet de l’Oiseau (Pässler). Nid ordinairement placé au miliea de hautes herbes, près d’une éléva- tion ou d'ün massif d’arbustes. Il est garni à l’intérieur, comme celui de S. mollissima, d'une certaine quantité de duvet; est placé dans un creux ‘etenvironné d’herbes sèches. (Gadamer.) Œufs 2 3/4” sur 2” (mesure rhénane). Leur couleur, lorsqu'ils ne sont pas couvés, est d’un isabelle pur. Après avoir éte vidés, ils se décolorent et deviennent blancs. (Gadam.) | Laponie. Œufs (8); 2" 7 1/2" sur 1” 6 1/2”, de forme allongée, dimi- nuant d'épaisseur de la base au sommet. Coquille lisse et luisante, à grain très fin, d’un blanc tirant sur le rougeâtre. Ces œufs sont faciles à con- fondre avec ceux de l'Oid. nigra. (Pässler). 0m,062-0m,065 sur 0",046- Om,048. (Degl. et Gerbe). Thienemann, Fortpflanszungsgesch. pl. LXXI, fig. 1. 1. Bädecker, Brehm et Passler, Die Eïer d. europ. Vôg. pl. VU, fig. 3. BIBLIOGRAPHIE. — Gadamer (H ) Zur Naturgeschichte der An. fusca. (Naumannia, p. 89, 1855). : Kollar. Ueber ein seltenes Vorkommen der An. fusca. (Verh. zool.- bot. Ver. Wien, VII. p. 140 (1857). Thiele. Melanetta fusca (Naumannia, VIT, p. 43 bis. 1859). STIRPS GC. — CLANGULE Æ Caracteres du Genre. GENUS. GLANGULA. Leach, Phil. of Zool. (1819). Type An. glacialis. L. HareLDva. Leach, Shaw's Gen. Z.p. 175. (1824). PAGONETTA. Kaup, Nat. Syst. p. 66. (1829). CrymonessAa. Macgill. Man. IT. p. 185. (1840). Eïisenenten. Schleg. Rev. crit. (1840). CLANGULA. Voyez pour ce nom l’article du CT. glaucion. Harelda, faute typographique pour Haveldau, comme Macgillivray l’a fait observer le premier (Mun. I. p. 186). PAGONETTA. de méyos, froid glacial, et de Nñtrx, Canard, CRYMONESSE. de xpuudc, froid, et de Nicox, Canard. : Eïisenente. De Eis, glace, et de Ente, Canard. GLAUCIONETTA, de yhavxtov, glaucium et de Nütra, Anus. co US Le nom islandais de l’unique Espèce de ce Genre, Hävellu (que l’on doit prononcer Hauvédla, et plus ordinairement Hauédla, signifie à ce que nous apprend Krüper celui qui chante sur un ton élevé. Harelda est probablement une erreur typographique que Lieach a laissé subsister, et qui a été reproduite dans la plupart des traités d'ornithologie. Hävella, est le nom usité vers le lac Myvatn. Dans le reste de l'Islande, on dit Hawelli, et Fovella suivant Faber. Ce mot a subi en danois la transfor- mation de Hawlit et eelle de Egvedla aux îles Feroë, à ce que nous apprend A. Holm, ou celle de Hu-ella et Ha-old d’après Brünnich. Suédois : Alfogel, Sommeral Winteral; et dans le Bohuslän Galdust. (Nilsson). Norrland : Havelle, qui dérive de l'islandais, et Jisand; ce dernier rappelle la dénomination allemande Æïisente, Canard glacial, que l’on trouve reproduite dans le hollandais iÿseend. C’est d’après ces der- nières expressions que l’on a formé les mots grecs Pagonetta, de xäyos, froid glacial, et de Närra, Canard. Le mot Crymonessa offre exactement le même sens, Bec ressemblant à celui des Espèces du Genre Clangula; assez court, élevé, de médiocre longueur. Arête assez étroite. Faces latérales du bec peu bombées et descendant peu obliquement. Un petit plan triangulaire à sommet supér. vers les angles de la Mandibule supér. ; celle-ci, à bords droits et horizontaux jusqu’au niveau du bord anté - _ rieur des narines, puis se relevant en décrivant une courbe jusqu’à la base de l’onglet, qui est médiocre et arrondi. Lamelles tres saillantes, dépassant le bord mandibulaire jusqu'au niveau du bord antérieur des narines, distantes, pointues. Narines percées de part en part; leur extrémité antérieure située presque au milieu du bec. Plumes du front s’arrêtant en ligne droite à la base du bec; celles des Lorums descendant en ligne droite oblique d'avant en arrière sur les faces latérales du bec jusqu'aux com- missures. Ailes médiocres. Scapulaires allongées et amin- cies chez les Mâles, se terminant vers le tiers postér. de la longueur de l’aile repliée. Queue conique. Rectr. acuminées, étagées. Les 4 médianes longues. Les 2 du milieu très longues eten filets chez les mâles. Tarse plus court que le Doigt méd. 5. CLANGULA GLACTALIS. Leach, Phil, of Zool. (1819). Isländische Spiessente. Klein, Verb. Hist. d. Vôüg.p. 143 (1760). CLANGULA GLACIAIIS. Boie, Isis, p. 564 (1822). | HARELDA GLACIALIS. Leach, Shaw’s Gen. Z. XII. p. 175 (1824). CLANGULA GLACIALIS, HIEMALIS, FABERT, MEGAUROS (16 Rectr.) et bra- chyrhynchos. Brehm, Isis, p. 999. (1830). — Handb. p. 933-938 (1831). ; ANAS GLACIALIS. Gould, Eur. pl. CCCX CII. (1837). HarELDA GLAGIALIS. Reichb. Handb. pl. LXXVI. fig. 112-115. (1850). H. GLACIALIS. HIEMALIS, FABERI, MEGAUROS. Brehm, Naumannia. p. 299 (1855). — Vogelf. p. 386 (1855). FuLiGuLA GLACIALIS. Dubois, Ois. Belg. pl. CCLXXX VIII (1857). Canard de Miclon. On écrit Miquelon. C'est une île française située . près de la côte mérid. de Terre-Neuve, au S.-0. de la Baïe Fortune. Lat. N. 40 4’. Long. O. 58° 40”. MaLe. Print, — Bec noir, traversé par une bande rougeütre. Plumage en grande parhe brun avec de larges bordures rousses en dessus. Espace entre le bec et l'œil gris. Une grande tache blanche derrière l'œil. Cou d'un brun noir avec un large plastron noir bru- nâtre sur le devant de la poitrine. Dessous du corps blanc. Les £ Rectr. mé. terminées en filets minces et allongés. Pas de mirorwr sur l'aile. Tarses el doigts jau- nes. Long. tot. 0",54. Mare. Hiv. Téte et cou blancs. Une grande lache brunâtre de chaque coté du cou. Des- sus du Corps, aules et large plastron sur la poitrine d’un noir brunûâtre. Dessous du corps blanc. Scapul. et flancs d’un cendré plombé clair. Joues grises. FeueLre. Print. Fo D Une bande étroite d’un brun noir s’élend de la base du bec jusqu'à la nuque. Le reste de la tête et du cou d'un brun jaune noirâtre. Gorge noirâtre. Une bande blan- che tachetée de brun jaunätre s'étend de l’œu en arrière ; une autre bande d’un blanc moins net eanste au-dessous des oreilles. Tout le bas du cou d'un brun noir. Dessus du corps d'un brun noir avec des bordures rousses. Dessous du corps blanc. Flancs d'un gris plombé pâle. Pas de filets allongés (d'après Palmén). FEMELLE. Hiv. Une bande étroite d’un brun noir s’élend de la base du bec à la nuque. Une tache de même couleur au- dessous des oreilles. Le reste de la tête et du cou blanc. Un plastron gris brun foncé sur la poitrine. Dessous du corps blanc. Dessus du corps noir avec de larges bor- dures d'un gris brun jaunâtre clair. Flancs d'un gris plombé clair (d’après Palmén). Jeune. Plumage se rap- prochant de celui de la Femelle. Bande du dessus de la tête mélangée de blanc. Pas de bordures rousses sur sur le dessous du corps. Plastron pectoral faiblement indiqué par une teinte jaunâtre brunâtre clair. T'ein- les généralement lernes. Ajoutez aux synonymes, d’après Giebel (Thesaurus Ornithologiæ) : ANas SAwsKA. Lepechin, Reise. PRINTEMPS. ANAS HYEMALIS. L. Syst. p. 126. (1758). AN LONGICAUDA ISLANDICA. Br. Orn., VI. p. 379. (1760). AN. BRACHYRHYNCHOS. Beseke, Vôg. Kurl. p. 50. pl. VI. (1787). Mare. — Une bande d’un brun noir foncé prend nais- sance à la base du bec, remonte sur le front, s’élargit sur le vertex en descendant obliquement vers l’occiput à une certaine distance derrière les yeux. Gette bande s’unit au brun noir qui occupe tout le cou, tout le dessus du corps, Mer les couvertures supér. des ailes, la poitrine, où il forme un plastron, qui s’étend en ligne nette et transversale jusque vers la moitié de la longueur du sternum, remon- tant cependant un peu en ligne courbe du côté des ailes. Tout le reste du dessous du corps, blanc. Une tache de même couleur, arrondie antérieurement occupe le dessus et Le dessous de l’œil sans dépasser beaucoup celui-ci en avant, mais s’étendant en arrière jusque sur la région auriculaire, derrière laquelle elle est séparée d’une autre tache blanche par un trait brun noir, qui descend obli- quement d’avant en arrière pour se réunir au brun noir des côtés du cou. À la base du bec, de chaque côté est une grande tache gris brunâtre, qui forme au devant de l’œil un arc à concavité postérieure et s'étend en haut et: en bas jusque vers le niveau de son angle postér., embras- sant ainsi en. avant la grande tache blanche dont il a été question. Sur le haut du dos est un demi-collier roux formé par l’ensemble des bordures roux brunâtre des plumes de cette région, bordures disposées de telle sorte qué le brun noir de ces plumes se montre sous forme des larges taches triangulaires à sommet dirigé en arrière. Scapulaires d’un roux brunâtre, couleur qui occupe presque entière- ment ces plumes et borde de chaque côté les plus longues. Rémiges et couvertures du dessous de l’aile brunes, ainsi que les 4 Rectrices médianes. Les deux suivantes de chaque côté à l’extérieure grises (cette teinte est foncée sur les barbes ext.) et bordées de blanc; les autres sont blanches. Flances gris de perle. Bec noir, ainsi que l’onglet, avec une large bande transversale d’un brun jaunâtre teinté de rougeûtre, d’une largeur égale à la distance qui existe entre le bord antérieur des narines et l'onglet, et L à L'URpre occupant aussi le dessous et les côtés de la mandibule infér., laissant le bout de celle-ci, qui est noir. Pieds et Doigts jaunes avec des palmures noires. Iris roux. Long. tot., les filets compris, 0",54. Bec à partir du front 0",028. Aile 0,22. Tarses 0,027. Les plus longs filets de la queue 0,19; les deux suivants 0",118. La Rectrice la plus externe de chaque côté 0",057 environ. | Femeze. Print. — De la base du bec remonte sur le front une bande étroite d’un brun noir, qui s’élargit un peu en arrière. Tout le reste de la tête d’un brun jaune noirâtre de même que le cou. Espace entre le bec et l’œil d’une teinte plus claire. Gorge noirâtre. Une bande blanche tachetée de brun jaunâtre s’étend de l’œil en arrière; une autre bande d’un blanc moins pur descend de la région auriculaire sur les côtés du cou; tout le bas de celui-ci est d’un brun noir. Haut du dos d’un brun noir, ou noir avec des taches d’un gris brun jaunâtre formant bordures. Épaules noires avec des bordures d’un brun jaunâtre et d’un gris brun jaunâtre vers le bas. Couvert. des ailes d’un brun noir avec des bordures plus claires, tirant plus sur le gris. Bas du dos et suscaud. noirs, avec des bor- dures d’un brun jaunâtre sur les bords du croupion. Sus- eaud. ext. blanches sur leurs barbes ext. près de la base; ce qui forme une bande blanche qui va en s’amincissant vers l’extrémité de la queue. Côtés du croupion égale- ment blancs. Rectr. d’un noir peu foncé avec des bor- dures blanches de plus en plus larges extérieurement, de sorte que les plus ext. ont presque toutes leur bord ext. blauc. La temte foncée qui entoure le bas du cou s’éclair- eit peu à peu et passe au gris clair du jabot, qui offre en LE yo même temps des taches foncées, et se fond-avec le blanc du dessous du corps. Les plumes blanches des flancs qui recouvrent les ailes, d’un bleu cendré en dedans, sontprès du jabot tachetées de la couleur de celui-ci. Rém. prim. et second. noires; ces dernières tirent plus sur le brun _extérieurement, et toutes ont un liséré clair. (Palmén). N. B. — Cet Oiseau ferait exception à la loi découverte par Naumann et Brehm, d'après laquelle la plupart des Anatidæ mâles prennent en Eté un ,plumage analogue à celui de la Femelle (Faber). HivER. — Anas Lon@icauDa ex Insula Terræ Novæ. Br. Z. c.p. 382. ANAS GLACIALIS. L. Syst. p. 203. (1766). Canard à longue queue ou de Miclon. B. Ois. IX. p. 202. (1783). — Id. Ent. 1008. ANAS MICLONIA. Bodd. Ent. 1008. (1783). Long-tailed Duck. Penn. Arct. Zool. HT. p. 291. (1792). Mare. — Dessus de la tête, depuis le haut du front jusqu’à l’occiput, blanc. Gelui- ci, Lorums, joues, un sour- eil au-dessus de l’œil passant au jaunâtre sale sur l’occi- put, d'un gris brun jaunâtre, plus clair sur le front et sur les côtés du bec. Gorge, devant du cou, jusqu’au haut de la poitrine, derrière du cou vers l’occiput, blancs. Derrière le cou, cette couleur s’étend jusque vers le dos en s'élargissant, et s’y arrête en ligne droite transversale, embrassant le cou d’un large collier. Parties super., cou- vertures supér. des ailes, un large plastron commençant au bas du cou et s’étendant jusqu’au milieu du sternum, d’un brun noir, moins foncé qu’en Eté ct se détachant assez nettement du blanc du dessous du corps en formant un demi-cercle à convexité postérieure, qui remonte Jus- qu'au pli de l’aile. Une grande tache allongée, d’un brun noir clair, arrondie à ses.deux extrémités et passant en arrière au brun roussâtre clair, commence derrière les ve LE NE oreilles, suit longitudinalement les côtés du cou en se rap- prochant un peu vers son milieu de celle du côté opposé. Scapulaires allongées, acuminées, d'un gris de perle comme les flancs, mais plus clair ; l’une d’entre elles, qui est très étroite, s’avance jusqu’au deux tiers de la lon- gueur de l'aile repliée. Rémiges d’un brun noirâtre, ainsi que les couvertures du dessous de l’aile. Queue, bec et pieds comme au Print. FemeLe. iv. — Bec et pieds d’un bleu de plomb foncé. [ris brun foncé. De la base du bec s’étend une bande étroite d’un brun noir un peu plus large vers le haut, qui couvre le dessus de la tête jusqu’à la nuque à une certaine distance derrière l’œil et sur les côtés du cou vers le bas est une tache de même couleur. Le reste de la tête et du cou blancs, Au dessous on remarque une teinte d’un gris brun foncé tres bien limitée, qui se trouve sur Le haut du jabot et sur ses côtés, passant peu à peu en avant au blanc du dessous du corps, qui s'étend jusque sur les côtés du: croupion. Haut du dos noir avec des taches d’un gris brun jaunâtre clair sur le bord des plumes. Épaules noires, avec de larges bordures devenant peu à peu brun châtain en dehors, celles surtout qui se trouvent sur la rangée infér. sont d’un gris cendré sur les barbes int., teinte qui borde étroitement plusieurs autres plumes. Bas du dos et suscaud. noirs avec des taches terminales sur Le haut du croupion. Suscaud. ext. blanches extérieureme:t. Sur les | côtés du jabot, les plumes d’un gris jaunâtre offrent leurs extrémités blanches sur un espace de plus en plus large et passent ainsi aux plumes des flancs qui reconvent les ailes, lesquelles sont blanches, et d’un bleu cendré clair A due intérieurement. Rém. prim. et second. noires; ces der- mères tirant sur le brun en dehors, et toutes bordées étroi- tement de teinte claire (Palmén). JEUNE ct FEMELLE. — Querquedula ferroensis. Br. /. c. p. 461. pl. XL. fig. 2. La Sarcelle de Ferroe. B. Ois. IX. 278. — Id. Ent. 999. ANAS GLAGIALIS. Var. 8. Lath. Znd. II. p. 865. (1790). ANAS LEUCOCEPHALA. Bechst. Taschenb. pl. p. 446. (1803). JEUNE. Print. — Rappelle la livrée du Mâle en Hiv. et celle de la Femelle. Le brun noir du dessus de la tête est plus roussâtre que chez celle-ci et plus mélangé de blanc postérieurement. La tache brune des côtés du cou est peu étendue, maculée de blanc en arrière et bordée en cet endroit de maculatures roussätres. Un espace entre le bec et l’œil d’un gris brun roussâtre très clair. Menton de cette couleur, mais plus foncé. Joues, sourcils, gorge, un collier au bas du cou, blancs. Le plastron brun du mâle commence à s’indiquer par une teinte gris brun enfumé tres clair, qui se montre sur Le haut de la poitrine, s’élargit sur les côtés de celle-ci et se fond bientôt avec le blanc du dessous du corps. Dos et couvertures supér. des ailes, crou- pion, sus-caudales et Rectr. médianes d’un brun de suie, ainsi que les Rémiges, qui sont plus foncées. Les dernières Rém. cubit. terminées de gris roussâtre sale. Rectr. laté- rales à peu près de cette nuance. Scapulaires tres peu développées, peu acuminées, d’un gris de perle sale, ainsi que les flanes. La bande terminale du bec.offre des teintes moins pures et moins vives que chez le Mâle (d’après un exemplaire envoyé par M. Demeezemaker). Pieds brun de plomb. Iris roux (d'après Degl.). Taille un peu plus forte que celle de la Femelle. Queue conique, sans filets. AN) SRE Jeune AvANT LA MuE. — Taille petite. Dessus de la tête depuis la base du bec jusqu’à la nuque d’un brun de suie clair mélangé de roussâtre sale. Derrière du cou de cette teinte, mais plus cendrée. Le blanc des côtés de la tête commençant sur les côtés du bec, formant une tache au- dessus de l’œil et s'étendant sur les joues, passant de là sous forme de bande étroite sur les côtés du milieu du cou. où elle s’élargit. Ce blanc est entremèle de maculatures d’un brunâtre clair. La grande tache latérale des côtés du cou est indiquée par une temte brune, maculée de gris jau- nâtre clair et sale; elle commence à l’angle des commis- sures, s'étend peu en arrière de la région auriculaire et se fond insensiblement vers le bas avec la même teinte, mais beaucoup plus claire, qui couvre le menton, la gorge, le devant du cou et s'étend transversalement sur le haut de la poitrine, pour devenir insensiblement gris blanchâtre vers le bas et se fondre avec le blanc terne du dessous du corps. Parties supér. d’un brun de suie, plus clair sur les bords de quelques plumes. Scapulaires très peu dévelop- pées et de cette couleur, ainsi que les Rémiges et le des- sus de la queue. Flancs gris de perle sale (d’après un exemplaire de M. Demeezemaker). Bec noirâtre. Pieds brun de plomb. Iris roux (Degl.). Long. tot. 0",34. Poussin. — Derrière du cou et du dos d’un brun noi- râtre. Autour des yeux et de chaque côté du bec se trouve une tache blanchâtre. Gorge, devant du cou et ventre blancs. Une bande brunâtre au bas du cou. Dessus de l'aile brunâtre, le dessous noir. Bec noir, plus clair en des- sus. Pieds noirs. (Krüper. Naumannia, p. 41, 1857). Comparez : Meves, K. Vet. Ak Fôrh. p. 290. 1868. — A, Mar- chand, R. Z. p. 259. 1870. Deser. pl. XXVI. 1864. fre N. B. — Les exemplaires du Spitzberg formeraient peut-être une Race distincte, à en juger d’après la description suivante de M. Malmgren : Bec plus étroit que chez les exemplaires de la Scandinavie ; bande trans- versale plus large. (J. f. O. p.214. 1865). Comparez : Th. v. Heuglin, J. f. O. p. 89. 1871. ANATOMIE. — Trachée du mâle. Tube d'un égal diamètre, prenant à ua pouce de distance du Larynx infér., une forme très aplatie; le côté gauche de cctte portion comprimée du tube est formée de cinq demi-anneaux osseux très larges et soudés les uns aux autres; Je côté droit, au contraire, est ouvert ct coupé longitudinalement; il s’y forme une espèce ce clavier, composé de quatre fines arctes osseuses, dans les intervalles desquelles sont cinq membranes tympaniformes. Le larynx infér. se dilate des deux côtés et en dessous en plusieurs protubérances osseuses, dont celle de devant est fermée intérieurement par une cloison cartilagineuse et recou- verte par une fine membrane. (T.). — Montagu (On. Dict. pl. fig. HI et IV.). — Yarrell, Brit. B. 4e éd. p. 451. fig. Hagirar. — Ile de J. Mayen, Irrég. (F. Fischer et v. Pelzen). Lac Myvatn. (Krüper). Niche au Spitzherg ; pas C. (Malmgr.) Tromsô, niche. (Liljeb.) Niche en Norvège jusqu'a Dovre, entre les 60°-610 Lat. Ne s'avance pas en Suède plus loin que les 640-650 vers le S. (Wallengr.) Ile de Gottland, GC. (A. Andr.) Qvickjock, niche. (Lôüwenhj.) Laponie, G. Hiverne en grand nombre; l'émigration a lieu en Aut. (J. v. Wright).B.-Pe- tchora. (Seebohm et H. Brown, bis, p. 445. 1876). Russie sept , Sibérie, Kamtschatka. (Pall.) Finlande. (Palmén.) Côtes de la Baltique ct de Ja mer du N.en Aut. (Brehm) Silesie, isolément. (Krüper). Bavière, R. R. R. (Koch). Hollande, en petit nombre. (Schleg.) Lacs du Tyrol, Hiv. Jeunes seuls. (Althammer). De passage irréy. en Hollande, Belgique, France. (Degl.). Suisse, R. R. (Meisner et Schinz). Seine-Inf. (Hardy). La Brenne, Indre, R. R (R. Martin). Gard, Acc. jeunes. (Crespon). Provence, RR. (J. w. v. Müller). Hérauit, Pyrénées Orient, R. R. Hiv. rigoureux. (Lacioix). Landes, R. R. (Dubalen). Manche, R. (Le Mennicier). Ecosse sept. G. CG. (Macgill.) Groënlanud (Reinhardt). Wisconsin, C. Hiv. et Print. (R. Hoy). Géor- gie. (A. Gcrhardt). Chine. (A. David). Sibérie or. et sept. (v, Midlend.) Bas-Us-+uri. (Taczan ) Ilako ladi. (Swinhoe). | ù Mœurs. — Cet Oiseau se tient toujours à ure petite distance des côtes, aussi les navigateurs, lorsqu'ils sont surpris par le brouillard, peuvent- ils être certains que la terre est très rapprochée, dès qu'ils ep çoivent ce ce canard près de leurs navires (.....). Faber, qui l'a observé en Islande, dit qu’il est d’une humeur très que- relleuse et qu'il se bat souvent avec ceux de son Espèce. Son cri, qu'il ON si répète fréquemment peut se rendre par les syllabes aù-au-lik à à-à-au- Uk. Nilsson le compare au son d’une clarinette et ajoute que cette sorte de chant est assez agréable à en entendre. Aux Ferüe, il séjourne tout l'Hiv. en grandes troupes ; il regagne les contrées polaires vers le 15 Mai. (A. Holm). Dans les contrées de la basse Petchora, ce Canard est le plus commun de tous. Le soir on entend coutinuellement son cri étrange qui peut s’ex- primer par cow-cow-w-te. Il est encore à remarquer que cet Oiseau est peu farouche, car il fait peu usage de ses ailes ; en revanche, il est excel- lent plongeur, et quoiqu'il se laisse approcher de très près, il est difficile de l’atteindre, car il peut éviter le coup par sa dextérité. (Seebobm et H. Brown). | Finlande. Il émigre dès qu? les cours d’eau gèlent, revient aussitôt que les grandes baies sont débarrassées des glaces. Se montre sur les récifs d’Âland en Mars et Avril; demeure jusqu'e1 Mai pour retourner en Laponie. Quelques sujets se voient encore tout l'Eté en Finlande. Aschan en a observé vers le milieu de juin 1871 (Palmén.). Cet Oiseau s’avance vers le N. jusque sous le 820 27’ Lat. Sept., où il a été observé le 1“ sept. 1875 près de Flæberg. (Capt. H. W. Feilden, Zbis, p. 411. 1877.). CHasse. — Lorsque la mer est prise par les glaces le long des côtes de la Scanie, on les tue en granle quantité eu les épiant vers les ouvertures (vakarne) que laisse la glace. On les tue à coups de bâtons dès qu'ils paraissent. Nilssin a décrit ce genre de chasse à propos de l'Anas marila. Lorsque la mer est libre, le chasseur se glisse à portée en profitant du moment où l'Oiseau plonge. Vers les récifs de l'Est, on les chasse en les attirant avec des mannequins. NOURRITURE. — Se nourrit surtout de coquillages, tels que Modiola, Falia, Margarita helicina, Tellina, Mya arenaria et Ces Amplipodes, à la recherche desquels il ploage jusqu'à huit brasses profondeur. (Holbüll). Pendant cet exercice, ces Oiseaux nagent toujours contre le vent, et toute la troupe est alors dans un mouvement perpétuel; ceux qui s2 trouvent les premiers plongent dans la mer, tandis que les derniers volent par dessus les autres pour se placer au premier raug et plonger ensuite. (Nilsson). PROPAGATION. — Niche généralement au milieu des lacs ou des étangs d’eau douce. On a admis que cet Oiseau nichait revêtu du soi-disant plumage de noces (Naumann, Vôg. Deutschl. pl. 319. fig. 1); c'est une crreur, car un sujet mâle tué au Spitzberg le 18 Juill. avait encore le cou, la poitrine et les scapulaires bruns, etc. (v. Heugl. J. f. 0. p. 87. 1871). Niche sur les iles basses, dans des creux pratiqués dans le sol, parmi les pierres, à l'abri d’un saule ou d’une autre plante. Base du nid com- — À8 posée de feuilles et de tiges, de mousse sèche, à laquelle l'Oiseau mêle ensuite son duvet. (Thienemann). Laponie. Nid placé à découvert ou caché sous des broussailles. Il est aplati et composé de tiges grossières, de mousses et de feuilles entremêlées de duvet. (Schrader). Œurs. — Laponie. œufs (8) 1” 8” et 1” 2” sur. 27420 D'un grisâtre clair. Quelques exemplaires prennent une teinte jaunâtre sous l'influence de la lumière (Schrader). Lac Myvatn. Ponte vers la fin de Mai. Œufs de forme allongée. (Krüper). *0m,054-0m,057 sur 0m,037-0",010 (Degl. et Gerbe). Thienemann, F'ortpflanzungsg. pl. LXXIX. fig. 6. 6. Bädecker, Pässler et Brehm, D. Eïer d europ. Vüg. pl. XXII. fig 3. BIBLIOGRAPHIE. — Oedmann (S.). Anmärkningar om Alfogeln. (K. Vet. Ak. Handl. IV. p. 313. 1783). ** Alfogeln. Tidshr. f. Jägar. och Naturforsk. p. 205. 285. 1832. Fries (B. K.) Al-Fogelns Ruggning om vâren. (T'idskr. f. ot och Naturforsk. p. 1045. 1834.) Thompson. (W.) Anas glacialis. (Ann. Mag. Nat. Hist. 2dser. IX, p. 156. 1852). Krüper (Th.) (Naumannia. p. 46-47. 1857). STIRPS D. — GLAUCIONETTE Æ Schellenten. nice Krit. Uebers. (1844). Caractères du genre. GENUS. GLAUCIONETTA. Stejneg. Pr. Un. St. Nat. Mus. p. 409 (1885). CLAuGuLA. Flem. Phil. of Z. II. p. 260. (1822). Nee Leach (1819). Type Anas clangula. GLaucron Kaup, Nat. Syst. p. 53. (1829). Même type. BucepHALA. Baird, B. N. Aimer. p. 705. (1858). Type Anas albeola. Clanguia. Ce terme est très bien choisi, puisqu'il exprime le son tout particulier produit par le battement des ailes de l’Oiseau lorsqu'il vole. Le mot allemand Schellente, Canard sonneur, en est la traduction. Gesner et Aldrovande ont donné les mêmes explications de ces dénomi- sa nations. Ce dernier ajoute le nom de Xlinger, sonneur, usité dans cer- taines contrées de l'Allemagne. | - Glaucion, l'un des noms spécifiques de l'Oiseau type, a été employé par Kaup comme nom générique. Ce mot vient du grec yhæxtov, bleu ver- dâtre ; il a été appliqué primitivement à la livrée du jeune, qui a long- temps été regardé comme une Espèce distincte, et cela, parce que l'on supposait que l’Oiseau en question avait les yeux bleus. Linné n’a pas com- mis cette erreur dans sa description, mais il a conservé l’épithète Glau- cion des anciens. Bucephala, de Bods, et xepxdn. Lète de bœuf, met en évidence la gros- seur de la tête des Oiseaux de ce genre, caractère exagéré encore par la disposition des plumes. Bec court, élevé à sa base, offrant à partir de l’angle antérieur des nariues une arête déprimée, se divisant vers le front en deux branches séparées d’abord par un sillon, puis s’écartant entre les plumes du front, qui s’avancent en formant un angle obtus en avant, et redescendent en ligne perpendiculaire jusque vers les commissures; en cet endroit, elles décrivent une courbe à convexité anté- rieure un peu avant de les atteimdre. Plumes du cou s’avan- gant en pointe peu étendue sur la membrane intermaxil- laire. Sur les faces latérales et médianes du bec est une excavation elliptique dans laquelle sont placées les narines ; puis un petit renflement au-dessous de celles-ci. Faces latérales offrant une surface plane presque verticale. Onglet peu saillant, arrondi. Bords mandibulaires à peu près droits, se relevant légèrement près de l’onglet. Lamelles courtes, espacées, pointues. Narines elliptiques, à bord antérieur assez rapproché de l’onglet. Queue relativement assez longue. 16 Rectrices étagées, étroites, arrondies à l'extrémité. Scapulaires peu développées, peu aigües. Tarses courts; doigts longs. Tète grosse. Cou relative- ment court. Plumes du dessus de la tête et du cou en arrière, allongées et formant touffe. Formes ramassées. Fasc. III. 4 (joe 6. GLAUCIONETTA CLANGULA. Stejneg. Pr. U. St, Nat, M. p. 409 (1885). ANAS CLANGULA. L. Syst. p. 125 (1758). Golden Aeuglein. Klein, Verb. Hist. d. Vüg. p. 140. (1760). Anatra canone dominicano. ** Stor. degli Ucc. V. pl. 598. (1767) ©. ANAS PLATYRHYNCHOS MAS AILDROVANDI. Salerme, Orn. p. 420 (1767). Le Garrot. B. -Ois. IX. p. 222. (1783). — Id. Ent. 802, ©. Goldeneye Duck. Penn. Arct, Zool. p. 281 (1792). ANAS HYEMALIS. l’all. Zoogr. I. p. 270 (1811). Nec L. CLANGULA GLAUCION. Boie, Isis. p. 564. (1822). : PLATYPUS GLAUCION. Brehm, Lehrb. Il. p. 837. (1824). CLANGULA CHRYSOPHTHALMOS. Stepa, Gen. Zool. XIII. p. 182. (1824). CLANG. VULGARIS. Flem. Brit. Anim p. 120 (1828). CLANG. GLAUCION, PEREGRINA €t LEUCOMELAS. Brehm, Zsis, p. 999. (1830). — Handb. p. 927-929. (1831). — Naumannia.p 299. (1855). — Vogelf. p. 384 (1855). ANAS CLANGULA. Gould, Æur. pl. CCCLXXIX (1837). GLAUCION CLANGULA. K. et Bl. Wärbelth. p. LXXX VI et 229 (1840). CLANG. GLAUGION. Reichb. Handb. pl. LXXIV. fig. 99-100 (1850). FULIGULA CLANGULA. Dubois, Ois. Belg. pl. CCLXXXV (1857). BucEPHALA GLANGULA. G. R. Gray, Handl. B. NT. p. 87 (1871). CLANGULA GLAUGION. Gould, B. Great Brit. V. pl. XXXI (1870 ?). GLAUCIONETTA CLANGULA. Stejneger, Proc. Un. St. Nat. Mus. p. 409 (1885). | L’étymologie du nom français Garrot estdes plus difficiles à decouvrir. Après avoir exposé les diverses significations de ce nom et avoir démontré qu’il est synonyme de bâton, durd, javelot, flèche, l'abbé Vincelot en applique le sens à l'Anas clangula, dont le vol æ la rapidité d'un javelot, ANAS GLANGULA. Wils. Amer. Orn. VII. p. 62, pl. LXVII. fig. 6 ©. (1814). | AN. CLANGULA. AuDuB. B. of Am. VI. p. 362. pl. 406. (18..). CLANGULA AMERICANA. Bp. B. of Eur. VI. p. 58. (1838). CLANG. AMERICANA, CABAN. J. f. O. p. 239: (1857). BUCEPHALA AMERICANA. Baird, B. N. Amer. p.796. (1860). , GLAUCIONETTA CLANGULA AMERICANA. Stejneg. Pr. U. St. Nat. Mus. p. 409. (1835). — 91 — d'un garrct. (Les Noms des Oiseaux expliqués pr leurs mœurs, p. 303.) Dans les autres langues de l'Europe, les noms donnés à cet Oiseau sont pour la plupart bien appliqués. Voici les principaux : Suédois : Ænipa. Dopping. ©. Brunnacke. ®.(L.) Danois Hvinand. (Teilmann). Anglais : Golden eye (Willughby). Allemand : Quackente, Kobelente, Hohlente, Dichhopf. Vieraeug- lein. (Bechst.). Hollandais : Lrileend. Brilduiker. Knob. Rotterdam, Belder. (Schleg.) Italien : Quatro occhi. (Savi). Sicile, Scavazzani. (L. Benoit), Sar- daigne, Anadi furistera. (Cara). Savoie : Canard à lunettes. Jaffre blanc. (Bailly). Environs de Nimes : Bout blanc. Quatre jeuls. (Crespon). _ Lorraine : Canard de Hongrie. (B.). Alsace : Canard pie. (B.). Morbihan : Buailes. (Taslé). Le miroir blanc de l'aile n'est pas traversé Pass bande notre. (Blakiston.) Mesures comparatives de Clang. glaucion ct de Cl. umericana. CL. glaucion. Cl. americana. Poe tobs. a u 177.1" 15% dore 4 . A2 Morcourdu-bec. :. « - : 9:1/8% 10” A LS nuen te 2 10274 8” > un 0 67 Or 16 1, 26280: 107 M do 0. 2/4 ga D OA Doiet int . . . . Te Gi (Mäx, J. f. 0. p. 179. 1859). ANATOMIE. — (sophage élargi au devant de l’estomac. Celui-ci charnu, pourvu de muscles nombreux. Sa cavité petite. (Max.) HABITAT. — Amérique sept. C. C. Hiv. sur l'Ohio, le Mississipi. Émigre au commencement de Févr. (Mas.) Bermudes, Avr. 1854. (Wed- derburn). Cuba. (Lembeye). | — 52 — Mare. — Tête d’un noir vert à reflets. Une tache blanche arrondie à la base du bec, de chaque côté. Des- sus du corps noir. Milieu et bas du cou, mirovr de l'aile et dessous du corps blancs. Bec noir. Tarses et doigts jaune d'ocre. Long. tot. 0",49. Freueze. Tête brune. Un collier blanc autour du cou. Un plastron gris sur la poitrine. Parties supér. brunâtres avec des bordures grises. Dessous du corps blanc, ainsi que le mirow de l’aile. Bec traversé par une bande rousse. Tarses et doigts jaunes. Jeune. Ressemble à la Femelle. MAre. Ho. et Print.— Dessus ct côtés de la tête, côtés et haut du cou en arrière et d’un noir vert brillant à reflets pourprés et violacés. Menton et gorge noirs. Une grande tache blanche arrondie. Se trouve derrière les faces laté- rales du bec, dépasse en bas le niveau de la mandibule supér., mais ne s'étend pas en arrière jusque vers l'œil. Milieu et bas du cou, poitrine et dessous du corps blancs. GEAUCIONETTA ISLANDICA. Stejnes. Proc, U: St. Nar. Mus. p. 409 (1885). CLANGuLA. Br, Orn. VI. p. 416. pl. XXX VII. fig. 2. o”. (1760). ANAS ISLANDICA. Gm. Syst. p. 541. (1788). AN. CLANGULA. Faber, Prodr. ist. Orn. p. 71. (1822.). PLarypus BARRowI. Reinhardt, Fn. groent. p. 21. pl. IT. (1824). CLANGULA BARRowI. Sws. Fn. bor. am. p. 456 pl. 70. ©. (1831). CLANG. ISLANDICA. Brehm, Handb. p. 392. (1831). ANAS ISLANDICA. Gould, Eur. pl. 780. (1837). E+ GLAUCION ISLANDICUM. K. et BI. Wäirbelth.p. LXXX VI. (1840), CLANGULA ISLANDICA. Bp. Ucc. eur. p. 74. (1842). CLANG. ISLANDICA. Reichb. Handb. pl. 74. fig. 99-102. (1850). CLANG. SCAPULARIS. Brehm, Vogelf. p. 384. (1855). CLANG. ISLANDICA. Fritsch, Vôg. Eur. p. 342. pl. L. fig. 4. (1870). BUCEPHALA ISLANDICA. G. R. Gray, Handl. B. III. p. 87. (1871). C:ANGULA 1ISLANDICA. Elliott, B. N. Am. pl. XLVI. (18..) Me Manteau, dos, croupion et suscaudales noirs. Les cou- vertures des ailes les plus rapprochées du bord antérieur de celles-ci, bord du métacarpe, les 4 Rémiges second. les plus proches du corps, noirs. Couvertures alaires et les autres Rém. second. entièrement blanches, ce qui forme sur l’aile une grande tache de cette couleur très allongée et très large antérieurement. Scapulaires blan- ches; les plus longues et les plus étroites largement bor- dées de noir en dedans et en dehors, de sorte que le miroir blanc de l'aile est séparé de celles-ci par une série de taches noires allongées. Rémiges noires. Rectr. d’un gris cendré. Plumes des cuisses d’un brun noir; celles du bas-ventre grisâtres, bordées de lunules brun noirâtre plus développées sur les plumes les plus postérieures, et surtout sur les plus latérales de cette région. Sous-cau- dales blanches. Des meches noires sur les barbes int. des plus longues plumes des ancs. Couvertures du dessous de l'aile noires. Bec noir. Tarses et Doigts jaune d’ocre. _ Palmures noirûtres. [ris d’un beau jaune. Long. tot. 0",49 environ. Bec à partir du front 0",034. Hauteur de la mandibule supér. à sa base 0",021. Aïle repliée 0,22. TFarse 0",034. Doigt méd. 0,064. Queue 0",085. Mare. Hiv. et Print. — La tache blanche du milieu de l'œil est de forme triangulaire au lieu d’être arrondie comme chez l'espèce d'Eu- rope; elle dépasse en hauteur la mandibule supér. L'aile est traver- sée par une bande noire. Long. tot. 0M,53. FEMELLE. — Se distinque de celle de CI. glaucion par le brun de la tête, qui est plus clair, et par sa taille, qui est plus forte. (Brehm). Poussin. — Éclosion du milieu de Juillet. Tête et derrière du cou noirs. Le dos est d’abord brunâtre, puis il devient noir et porte deux taches blanches de chaque côté. Côtés du ventre d’un blanc pur. Dessus des ailes brunâtre: le dessous de celles ci est blanc avec des marques LH Mare. Été. — Bec noir. Tarses, pieds jaunâtres. Pal- mures noires. Tête et haut de cou d’un brun foncé uni- forme, nuance qui passe peu à peu au gris foncé teinté de brun roux du bas du cou et de la poitrine. Dessous du corps blanc. Dos noir avec des bordures cendrées sur le haut. Scapulaires d’un brun noir, unicolores. Au devant du miroir blanc est une tache d’un blanc sale. Flanes et sous-caudales d’un gris foncé (Nilsson). FemgLce. — Plus petite que le Mâle. Plumes de la tête moins touffue que chez celui-ci. Tête et haut du cou bruns. Derrière du cou gris. Un collier blanc par devant, limité _ brunâtres. Bec noir. Pieds noirâtres. Ressemble beaucoup au Poussin du Cl. glaucion. (Krüper, Naumannia, p. 42. 1857). HABITAT. — Sédentaire sur le lac Myvatn, sur le Laxà, qui en sort, près de Geirastadr, Hamar, chute du Laxà à un mille au S. de Laxamyri. (Krüper). Tué au Warengerfjord par Schrader. (Nilsson). Lille, Hiv. de 1829. (Degl.). Ô Groënland. Golfe de Godthaaber. (Holbüll). Montagnes rocheuses. (Blakiston). ANATOMIE. — Indépendamment des différences de taille et de colora- tion que cet Oiseau offre avec le Gl. clangula, la conformation de la tra- chée est tout autre, « Chez le mâle, dit M. J. Bernard Gilpin, qui l’a « décrite le premier, la trachée après avoir pénétré dans la poitrine, « s’élargit subitement chez le Gl. clangula d'Amérique, tandis que chez «le G1. islandicum elle ne s'élargit que graduellement, et se rétrécit de « nouveau avant son centrée dans la cavité pectorale; alors elle présente « des tambours osseux comme chez l’Espèce précédente. » (D’après B. Gil- pin, Bull. Nuttall Club. p. 126-127. 1879.) Voyez : Bullet. Nuttall Club. p. 148. 1879. Mœurs. — R. R. au Groënland au S. et au N. du Golfe de Godthaber. Son nom groënlandais est Niakotok, qui signifie grosse tête. Ce nom est très significatif, car, lorsqu'il nage, il a l’air d’avoir une tête très grosse. On le trouve toujours dans l’intérieur des fjords. Ge Canard ne peut pas plonger bien profondément. Il se nourrit de Mollusques et d’Amphipodes. Hors de l’époque des nichées, il se tient en familles, mais au Print., c’est ee 1 EM) en bas par un plastron gris, les plumes de cette région étant bordées de gris Llanc. Ces teintes se prolongent sur les flancs, qu’elles recouvrent largement sur les plumes les plus longues. Dessous du corps et sous-caudales blancs; celles ci, séparées de l'abdomen par une bande anale la plus sauvage de tous les Canards du Groënland. (Holbüll). S'égare en Europe. Brehm (Lelrb. II. p. 838) dit qu'il est en effet très sauvage lorsqu'il est réuni en troupes loin de l’endroit où 1l niche; mais qu’autrement cet Oiseau est si confiant, que, vers le lac de Myvatn, il pénètre même dans les huttes de terre construites pour les brebis; c’est ce qui lui a valu de la part des Islandais le nom de Hupshand, Canard domestique. Ces assertions de Brehm ont été confirmées par Krüper (Naumannia, p. 40. 1857). Cet auteur ajoute que les Islandais donnent ce même nom à l’'Anas boschas. L’Anas islandica ne quitte le lac Myvatn à aucune époque de l’année, ajoute Krüper; en Hiv., lorsque ce lac est couvert de glace et de neige, cette Espèce se rctire dans la localité qui se trouve entre Reyk- jahlid et Vogar; les sources d'eau chaude qui s’y rendent empêchent la glace de $e former dans cet endroit. Au Print., le mâle fait entendre un cri que l’on peut rendre par ga-qga- ga-ga-guarr. On le voit encore au milieu de Sept. conduire sur les eaux du lac Mvvatn ses petits non emplumés (Faber). PROPAGATION. — Le nid de cet Oiseau ne peut être confondu avec celui d’aueun autre Canard. Le duvet dont la femelle couvre les œuf, lorsqu'elle les quitte, est tout à fait blanc. (Krüper). Ce nid est souvent placé dans des creux des parois des huttes de terre dont il a ét; question. On ne peut déterminer exactement le nombre d'œufs pondus dans un Été par une femelle de cette Espèce, attendu que plusieurs se servent sou- vent du même nid. Thisnemann propo:e les chiffres 9-10, tandis que Faber fixe le nombre 12-14. La ponte commence vers la fin de Mai et le commencement de Juin et dure jusqu'au milieu de Juill. La femelle couve si assidument qu'elle ne s'envole que lorsqu'on arrive tout près. Elle se laisse même quelquefois prendre sur son nid. La coquille des œufs est si solide qu’on peut les laisser tomber sur l'herbe sans qu'ils se brisent. (Krüper, Z.c.). Œuf très gros : 2 5/9" su: 1 34”. [l ressemble à celui de GL, glaucion, mais sa nuance est plus foncée. (Schrader). Thienemann, Fortpflanzungsg. pl. LXXVIIL. fig 6. a-b. Bädecker, Brelim et Pässler, D. Eïer d. europ. Vôg. pl. LVI. fig. 2. ni grise tranversale. Parties supér. brunes, avec les plumes bordées de cendré. Rémiges noires. Queue cendrée. Cou- vertures supér. des ailes d’un brun noir, terminées de blanc; les plus rapprochées du miroir le sont plus large- ment. Celui-ci est séparé du miroir tacheté des couver- tures par une bande noire transversale. Bec noirâtre, ainsi que l’onglet, terminé par une tache rousse qui s'arrête en arrière et en dessus à l’angle des narines, et qui est plus étroite sur le bord antérieur du bec. Tarses et doigts jaunes. Iris brun jaunâtre. JEUNE. — Axas GLAuGIoN. p. I. Syst. p. 126. (1758). AN. PEREGRINA. S. G. Gm. Reise. II. p. 183. pl. XVI. (1774). ANAs*** Bechst. Naturg. Deutschl. IV. p. 1004. (1807). Le Canard glaucion. Less. Compl. Buff. p.248. (1847). Canard trapu ou Pallot. Darracq, Act. Soc. Linn. Bord. X. p. 239. (1836). JEUNE MALE. 2° Aut. — Bec noir. Iris d’un jaune d’or, moins brillant que chez l'adulte. Pieds d’un jaune orangé. Tête et haut du cou noirs avec de faibles reflets verts. Menton, gorge et devant du cou sans teintes vertes, mais offrant en revanche des reflets cuivrés peu visibles. A l’angle du bec se trouve une tache presque ronde d’un gris blanc parsemée de plumes d’un gris noir. Bas du cou par devant, poitrine, ventre, Rém. second., les couver- tures qui s’en rapprochent le plus, d’un blanc pur jusqu’à la moitié de leur longueur; ce qui produit sur laile repliée une grande tache blanche. Un collier de plumes gris blanc au bas du cou; celui-ci est plus long en arrière et se rétrécit en avant, où il est interrompu par le blanc du cou. Dos, croupion, et les plus petites. Couvert. alaires ext. noirs. Plumes des cuisses allongées, d’un blanc de neige, SET CA sans bordures noires; entre les cuisses existe une bande de plumes grises largement terminées de blanc. Scapul. supér. blanches, avec une bordure noire en dehors, les infér. plus longues, d’un gris noir, avec une tache blanche allongée le long du rachis. Couvert. du dessous de Paile d’un gris noir terminées de blanc. Queue d’un gris noir en dessus, plus clair en dessous.Suscaud. noires,bordées étroi- tement de blane à l’extrémité. Souscaud. d’un blanc pur (Ekstrôm, Tidskr.f. Jägare och Naturforsk. UT, p. 1049). JEUNE MALE. 1° Aut. — Bec d’un gris jaune sombre. Iris d’un brun jaunâtre clair. Pieds d’un jaune verdâtre sale. Tête, une petite portion du devant du cou d'un gris brun teinté de roussâtre, avec des plumes noires éparses sur les joues, le menton et la gorge et sur tout Le brun du cou. Devant du cou blanc parsemé de plumes grises. Haut et côtés de la poitrine d’un gris blanc avec du blanc à l’extrémité des plumes; cette teinte offre plus d’étendue sur le devant de la poitrine. Haut du dos, épaules et petites Couvertures des ailes d’un gris noir terminés de blanc; ce qui forme vers le cubitus une tache allongée d’un gris blanc lorsque l'aile est repliée. Bas du dos et croupion d'un gris noir. Bas de la poitrine, Rém. second., ainsi que les plumes qui s’en rapprochent le plus, blanches jus- qu’à la moitié de leur longueur; d’où il résulte une tache d’un blanc de neige sur l’aile fermée. Flancs d’un gris clair avec l'extrémité des plumes blanche. Cuisses et ventre d’un gris blanc (Ekstrôm, /. c.). JEUNE FEMELLE. 1° année. — Bec d’un gris jaune. Iris d’un brun jaune. Pieds d'un jaune verdâtre. Se dis- tingue de la vieille Femelle sous le rapport des nuances Re. en ce que tout Le corps offre des teintes moins pures; le blanc du devant du cou manque tout à fait, de même que les extrémités gris brun des Couvert. alaires, de sorte que la tache qui existe sur l'aile repliée est blanche sans bande gris brun. La tache blanche du cubitus manque aussi (Ekstrôm, Tdskr. für Jügare. WI. p. 1050). OBSERVATION. — [Le Morillon de Belon (Hist. nat. d. Oys. p. 165) se rapporterait à peu de chose près au jeune du Garrot : « Dedens des « pieds et des jambes rougeastres, mais le dehors en est noir. Il a toute « Ja teste tannéc iusques à la moitié du col, où il commence à prendre un « collier blanchastre. Et de là en avant sa poitrine est cendrée, et est « blanc dessous le ventre. Il serait totalement noir par dessus le dos, et « aelles, n’estait que quand on les luy estand, lon voit sept plumes de « chasque costé, qui luy font l’aelle, tout bigaree comme la Pie. Mais - « au reste toute l'aelle, comme aussi la queuë, est noire... » Ajoutons que la figure, qui est très mauvaise, paraît aussi indiquer un jeune Garrot. la description du Glaucium par Allrovande, qui donne une copie de la figure de Belon, se rapporterait aussi au jeune Garrot. Mais celle de Linné est des plus vagues. On voit qu'il a confondu plusieurs Espèces qu'il n'avait pas même toujours sous les yeux. Ainsi, l'Anas gl'aucium étant décrit (Syst. p. 201. 1766) : « À. corpore nigricante, pectore « nebuloso, speculo alarum albo linerri », il semble qu’il s’agit du jeune Garrot; mais comme plus loin, cet auteur ajoute pedes nigri- cantes, il est évident qu’une confusion a eu lieu, et l’on est d’autant plus porté à le croire, que Linné lui donne pour synonyme l’A. glaucion de la Fauna suecica (éd. 1761. p. 43), dont il donne le nom suédois Brunna- che (col brun); or, d’après tous les auteurs scandinaves, ce nom désigne la Müricea Penelope. (voy. l'article de la Fulig. cristata). ILest difficile de comprenire comment Lesson à pu trouver (Descr. Mamm. et Ois. p. 248) que la description de Linné convenait parfaite- ment à 1 Oiseau qu’il décrit dans ce dernier ouvrage sousle nom de Canard glaucion. Dans sa Diagnose, Linné dit : « Anas glaucion, capite gri- seo,etc. » Et plusloin, «m 1s caput sordide nigriin ». Aucune de ces deux expressions ne convient à l'Oiscau de Lesson, qui a la tête et le haut du cou d'un brun ferrugineux luisant. Ge dernier, de même quel’A.glau- cion de Gmelin (Syst. p. 125) serait un jeune mâle du Garrot, tandis que la des:ription de Linné se rapporterait en partie seulement à celui-ci. Poussin. — D'un brun noiren dessus. 4 grandes taches disposées deux à deux sur le dos, bord des ailes, joues, és lg WF/u 1 + RUTURe ñ A Me 3 HMAGET eee gorge et croupion d’un blanc pur. Une bande d'un gris brun sur le jabot (Meves, Oefvers. KE. Vet. Ak. Fürh. 1860. — Id. À. Z. p. 1038. 1864). — (A. Marchand, M %p. 5081870. Descript. pl. 19. 1868.) N. B. — Le Mergus anatarius. Eimb. Isis, pl. IT. p. 236 (1831) est un Hybride de cette espèce et du Mergellus albellus. ANATOMIE, — La trachée du mâle, depuis la glotte d’un diametre très resserré se dilate subitement vers les deux tiers de sa longueur en un assemblage de grands anneaux couchés les uns sur les autres, et capable de s'étendre au point de former un vaste sac dont le mécanisme répond à celui de soufflet à cylindre. Le tube reprend ensuite un diamètre moins large; puis formant avec le larynx un tuyau qui s'élargit par le bas, il donne naissance à une dilatation osseuse, qui, de la partie inf. du Larynx remonte en ligne diagonale du côté gauche, d’où sort la plus longue et la plus grande des deux branches; celle-ci est formée en entonnoir. 2 mem- branes tympaniformes garnissent le Larynx supér. (T.) — Yarrell, Brit. D. éd. Saunders, p. 441. fig. Hagirat. — Upsal, C. (A. Mesch). Suède, C. C. en Été, (Nilsson) Wermland; C. en Eté (Hammargr.) Dalécarlie, CG. (Lundb.) ne niche pas en Scanie, quoique Nilsson ait affirmé qu'il se propage à Ifôsee. Paraîtrait nicher dans quelques localités du Smäland, sous le 570 Lat.; cependant il nese reproduit, ni dans la Dalécarlie, ni dans l’Uppland. En Et, dans le Wermland, sous le 596. (Wallengr.) — Danemark, C. C. (Kjärbôl- ling). Finlande (Palmén, Finlands Fogl. IT. p. 472,) Qvickjock, niche. (Lôwenhj.) Laponie; arrive vers la fin de Mai, émigre vers le milieu de Sept. (Schrad.) B. Petchora. (Seebohm et H. Brown). Wuitegra. Archan- gel; C. (Liljeb.) Torrents des Monts Ourals et de la Sibérie. (Pall.) Bakou, Janv. (Ménétr.) Lac de Garde, Hiv. C. (Althammier). De passage sur les côtes de la Baltique et de la mer du N. (Brehm). Silésie, Aut. et Hiv. Ass. CO. (Glozer) Hollande. (Schleg). Suisse, G. de Nov. à Mars. (Meisner et Schinz). Belgique, CG. Print. et Aut. (de Sélys). Angieterre, C.d’Oct. à Avr. (Macgill.) France, Print. et Aut. (begl.). Lorraine, Ass. C. (Godron). Morbihan, Ass. CG. (Tasle). Manche, Pas C. (Le Mennicier). Sarthe, Ass. GO. (Gentil). Maine-et-Loire. (Vincelot). Loire Inf. R. R. (Blandin), Charente Inf. R. R. Hiv. (Beltrémieux). Loiret, Acc. (Nouel). Allier, R. (Olivier) La Brenne, Indre, ne vient pas au Priut. et en Aut. Hiv. Rég. (R. Martiu). Rh@ke, pas R. Hiv. (L. O. — G.). Dauphiné, Hiv. (Bouteille). Côte-d'Or, de passage rég. (Marchant). Savuie, Hiv. (Bailly), Haute-Loire, Hiv. (Moussier). Gard, Hiv. (Crespon). Landes; les mâles sont R. R. (Dubalen). Aude, Gers, Hérault, Pyrénées-Orient., Ass, Rég. Ariège, Acc. (Lacroix), Sicile, C. Hiv. jamais du côté de Messine. (Malh.) Sardaigne, Hiv. Pas G. (Cara). Grèce, Hiv. Ass. GC. pas dans l’Archipel. (Linderm.) Cyclades, Hiv. (Erhard). Lac d’Albufera. Hiv. R. (Ign. Vidal). R. R. dans le midi de l'Espagne (Saunders). | Afrique orient. (A. Brehm), Algérie. (Loche). Candahar, Hiv. C. (T. Hutton). Takoo, Péking, Hakodadi. (Swinhoe). Turquestan. (Severtz.). pet Moœurs. — Arrive en petites troupes vers la fin de Mai dans l’intérieur des fjords de la Laponie. Le Garrot se tient de préférence à l'embouchure d'un fleuve qui y aboutit Cette Espèce séjourne jusqu’au milieu de Sept. Vers le milieu de Juill., Schrader a observé des troupes de 40 individus, tous mâles adultes, et encore revêtus de leur livrée d’'Hiv. (Pässler). Se trouve en Eté en grand nombre dans la Scandinavie. Commun dans le N. jusqu’à l’Ost-Finmark, à partir du 62° jusqu’au 280 Lat. Il niche surtout au milieu des lacs de l’intérieur. On ne peut pas le regarder véritablement comme un Oiseau de passage (flyttfogel), car il fuit la glace, et on le trouve même pendant les Hiv. les plus froids dans les endroits où l’eau est libre. Quelques individus restent tout l’Hiv. en Lapo- nie. Le Garrot n’est pas farouche dans les contrées où il se reproduit. C’est le contraire lorsqu'il émigre. (Nilsson). Ses ailes, qu’il agite avec une rapidité extrême, produisent un son que l’on peut rendre par tingtingting ; ce qui lui a valu le nom allemand de Schellente. 11 plonge avec beaucoup de dextérité, pour rechercher au fond de la mer sa nourriture, et même poursuivre de petits “poissons dans toutes les directions. (F. Droste-Hülshoff). Ce qu'il y a de singulier, c’est que ce bruit n’est produit que par les mâles. (Palmén). En arrivant dans les eaux de la Savoie, les Garrots s’empressent d’y chercher leur subsistance. Après s’être repus, ils se rendent sur le rivage pour se reposer, en partie droits, en partie couchés sur la grève. Mais si quelque objet leur fait ombrage, ils se retirent au milieu du lac, où ils se laissent toujours très difficilement approcher. Leur chair est un bon manger. (Bailly). Le Garrot, dit Baillon, qui a étudié cette Espèce en domesticité, marche d’une manière peinée et difficile, avec effort... Ces Oiseaux vont à terre en frappant si fortement le sol de leurs larges ‘pieds, que leur marche fait le même bruit qu’un claquement de mains. Ils s’aident de leurs ailes pour garder l’équilibre qu’ils perdent à tout moment. (Baiïllon). PROPAGATION. — Niche sur les bords de la Baltique, dans le Mecklem- bourg, la Poméranie, la Courlande, la Livonie, la Fiulande, la Laponie et la Sibérie. Niche dans des arbres creux. En Laponie, ce Canard, qui se nomme Knip And, arrive vers le 5 Juin. Tout le long du Lule-Elf, on place de distance en distance et à des hauteurs variables des boîtes pour le faire ON nicher. Merqus merganser'et M. Serralo; profitent aussi de ces boîtes, que les Lapons fabriquent de la manière la plus simple. Ils coupent par portions égales des arbres creux, clouent devant chacune des ouvertures un morceau de planche, pratiquent ensuite sur le côté une ouverture suffisante pour le passage de l’Oiseau, et la boîte se trouve faite. Il n’y a pas longtemps que ce mode de nidification est connu. Le forestier Wiese a découvert le premier dans la Basse-Poméranie un nid de Garrot placé dans un trou de Picus martius. (Krüper, Naumannia, p. 41. 1857). Suivant Palmén (Finlands Foglar 1, p. #72-473) le Garrot niche aussi en Finlande dans des arbres creux, et là, comme en Laponie, on fait usage de boîtes pour le faire multiplier. Ces boites et ces cavités des arbres se trouvant à des hauteurs variables ct toujours assez élevées au- dessus du sol, les petits une fois éclos ne peuvent se rendre d'eux-mêmes sur les cours d’eau ou les étangs, où ils doivent prendre leurs ébats. C’est leur mère qui les transporte. J, v. Wright (Kuopiotraktens Fauna, p. 48, 49) dit, d'après un témoin oculaire et digne de foi, que la femelle saisit avec son bec ses petits, qu’elle prend en travers, et qu’elle trans- porte vers le lac ou le fleuve le plus voisin. Elle fait ainsi autant de voyages qu’elle a de petits. Mais ce mode de transport n’aurait pourtant pas été observé bien exactement. Car Wallengren nous apprend, d’après le pasteur Bjürkman, que cet Oiseau porte ses petits, non pas en les sai- sissant avec le bec, mais en les serrant entre son bec et sa poitrine ; et cette explication s'accorde parfaitement avec celle qui a été donnée par Gloger (J. f. O. p.222. 1860) à propos d'autres Espèces de Canards. C’est aussi, comm? on le verra plus loin, entre le bec et la poitrine, que la Bécasse transporte ses petits d’un lieu à un autre. (Voyez aussi: Wal- lengren, Naumannia p. 276-277. 1854). Dans la Finlande, de même que dans la presqu’ile Scandinave, le Garrot niche à peu près vers le 62° Lat. Plus au S., il niche aussi, mais en bien moins grand nombre. En Eté, on ne le rencontre pas dans les localités privées d’arbres. La limite géographique de cet Oiseau vers le N. est très remarquable ; W. v. Wright a observé qu’elle était commune à Muonio et se rencontrait à Enontekis aussi loin que les bois s'étendent le long du fleuve ; cet auteur ajoute qu’en 1831 ce Canard ne nichait pas au delà du 670,20 Lat. Sept. En Laponie, il s’avance un peu plus loin vers le N., les bois s’étendant aussi plus loin dans cette direction. Suivant Malm, il est commun à Enare. Plus au N., il paraît devenir de plus en plus rare sur les côtes de la mer Glaciale, suivant les localités, Cependant, on en trouve des avant-postes du côté de cet océan, Schrader dit qu'il arrive vers la fin de Mai au Waranger-fjord, et se répand de là dans l'intérieur des terres. Par suite de cela, Malm l'a trouvé dans la partie la plus septentr. jusqu'au 70°, Fellman avance de même que le Garrot arrive des côtes de la mer Glaciale à Utsjocki. (d'après Palmén, Finland's Foglar. II. p. 472-473). Mr da La femelle du Garrot s'empare souvent des:jeunes d’une autre Femelle de son Espèce. C'est ce dont Palmén (Z. c.) dit avoir été témoin lui-même à Haminaulax. La Femelle, qui méditait ce coup, s'approcha en nageant avec rapidité, de la couvée dont elle voulait s'emparer. Arrivée à quelques brasses de distance, elle prit son vol et se précipita sur la mère de la couvée. Attaquée aussi subitement, cette dernière s’envola, mais toujours pour- suivie par la première, elle décrivit des cercles nombreux en poussant des cris. Pendant ce temps les petits s'étaient réunis ; et comme leur véritable mère ne put parvenir à les rejoindre, elle fut oblizée de les abandonner. (Palmén, {. c. p. 475). Œurs. — Laponie , au nombre de 8. 2’ 3’ sur 1” 7 1/2’. D’un vert pâle tirant au bleuâtre. (Schrader). 0,054 — 0,056 sur 0,041 — — 0,042. (Degl. et Gerbe). . Thienemann, Fortpflansungsgesch. pl. LX XVII. f. 5. a. b. Bädecker, Brehm et Pässler, D. Lier d. europ. Vôüg. pl. 56. F. 3. BIBLIOGRAPHIE. — Valentini (M.B.) Anatome Clangulæ. (Ephemer. Nat. Cur. 1:p..283). Ektstrôm. Knipans, Anatisclunguiæ, Färgforändring. (Tidskr. f. Jüg. och Naturf. p. 1048. 1834). Altum(B )Anas clanqula œ'ad. Uebergangskleide. (J. f. 0. p.74.1861). STIRPS E. — FULIGULEZÆ Les Millouins. Less. Trait. (1831). Tafelenten. Schleg Krit. Uebers. (1814). Bec à peu près de la longueur de la tête, peu élevé a sa base, un peu élargi à son extrémité. Onglet bombé, dépassant la Mandibule supér. Narines rapprochées de la base du bec. Scapulaires assez longues, peu étroites. Queue courte et arrondie. Tarses courts. Cou médiocre. Tète avec ou sans huppe. GENUS I. NYROCA. Fleming, Phil. of Zool. (1822). Nyroca vient du russe Nyrok!, plongeur. (Pall.). ! H6ipor®e. si Lane 155 ai Bec assez semblable à celui des oiseaux du Genre sui- vant. Le roux domine dans le plumage. Les jeunes revè- tent déja dans leur première année leur plumage parfait. Sexes presque semblables. Pas de huppe. 7. NYROCA LEUCOPHTHALMA. Fleming, Brit. Anim. D 121 (1828) Anatra marin ** Stor.degliUcc. V, pl. 589. 590 (1767). Anas NyrocAa. Gü:denstädt, N. Comm Petrop. XIV. p. 403. (1770). ANAS LURIDA. S. G. Gin. Reise, IT. p 182. pl. 16.(1774). La Surcelle d'Égypte. B. Ois. IX. p. 213. (1783). — Id. Ent. 1000 ©. ANAS AFRICANA, FERRUGINEA, LURIDA et NYROCA. Gm. Syst. p. 522, 523, 531 et 542. (1788). Redbreasted Duck. Lewin, Brit. B. VII pl. 224. (1789-1794). ANAS GMELinI. Lath. Ind. IL. p. 876. (1/90). Nyroca. Sonnini, NN. éd. de Buff. LXI. p. 158. (1802). _ ANAS LEUCOPHTHALMOS. L'echst. Naturg. Deutschl. IV.-p. 1009. (1809). ANAS GLAUCION. Pall. Zoogr. Il. p. 268. (1811). AYTHYIA NYROCA. Boie, Isis p. 564. (1822). FüriGuLa NyROGA. Steph. Gen. Zool. XII, p. 201. (1824). PLATYPUs LEUCOPHTHALMUS. Brehm, Lehrb. Il. p. 834. (1824). Moreta tabacata. Savi, Orn. tosc. III. p. 138. 1827). . AITHYIA LEUCOPHTHALMOS et NYROCA. Drehm, Isis, p. 977. (1830), — Handb. p. 917-918. (1831). Nyroca PocarD. Selby, Brit. Orn. Il. p. 352. (1834). ANAS Nyroca. Goul, Eur. pl. 368. (1837). Fuzieuca NyrocA. K.et BI. Wäirbelth. pl. LXXXVITI. (1840). NyYROCA LEUCOPHTHAI MA. Reichb. Handb. pl. 75. f. 128-130. (1850) Nyroca nyroca. Licht. Nomencl. p. 102. (1854). N. LEUCOPHTHALMOS ET OBSOLETA. Brehm, Naumannia, p. 298. (1855). — Vogelf. p. 380. (1855). Nyroca DussumiEert. Bp. C. À. XLIIT. (1856). Dimensions beaucoup plus fortes que celles de NX. leucophthalmos. (Bp.) HagiraAT. Bengale. (Bp.). EST FULIGULA LEUCOPHTHALMA. Dubois, Ois. Belg. pl. 279. (1857). AvyTayA NYROCA. G. R. Gray, Handl. B. III. p. 86 (1871). NYROCA LEUCOPHTHALMOS. Gray, B. Great. Brit. V. pl. 21 (18..). Anglais: Wite-eyed Pochard. (Macgill.). Hollandais : Wüitoog, œil blanc. (Schleg.). Savoie : Sarcelle rousse. (Baïlly). Gard : Bouice raujhé (Crespon). Italien : Moretta tabaccata. (Savi). Catalan : Anach. chaalater. (Vayreda). Valence, Rochet. (Ign. Vidal). L’étymologie de Nyroca ayant déjà été donnée, il ne reste plus que peu de chose à dire des noms peu nombreux qu'a reçus cet Oiseau i inconnu des premiers ornithologistes. On ne comprend pas très bien le sens de l’épithète lurida, qui ne répond pas à la description de S. G. Gmelin, car cet adjectif signifie jaunâtre. Le nom de Surcelle d'Égypte, donné par Bufton, vient de ce que cet Oiseau passait pour être exclusivement propre à l’ Égypte. Mare. = Tête, cou el poitrine d’un beau roux rouge à reflets. Un collier noir peu distinct au bas du cou. Dessus du corps d'un brun noir lustré. Flancs d’un brun roux. Ventre blanc. Iris blanc. La FEMELLE res- semble au Mâle, mans les teintes sont plus ternes el plus mélangées. Long. tot. 0,89. MaLe. iv. et Print. — Tête, cou et large plastron sur le haut de la poitrine d’un beau rouge marron très lustré. Un petit triangle blanc plus ou moins grand au sommet de l’angle que forment les plumes en s’avançant vers la membrane iutermaxilliaire de la Mandibule infér. Bas du cou entouré d’un collier brun foncé, étroit et peu tranché sur les couleurs environnantes. Parties supér. d’un brun noirâtre à reflets pourprés, très finement poin- tillés de roussâtre sur le haut du dos et les Scapulaires. Miroir de l'aile blanc, présentant la forme d’une large bande oblique de haut en bas et d’arrière en avant, bordé aiéte À ri "7 EE de noir en avant et en arriere. Rémiges et queue d’un brun noir ; les premières blanches sur la plus grande partie de leurs barbes int., qui sont largement terminées de brun noir. Poitrine et ventre blancs; celui-ci maculé de brun roussâtre; ses côtés d’un brun noir finement pointillé de blanc. Une bande transversale d’un brun noir sur la région anale. Souscaudales blanches. Rectrices d’un brun noir. Flanes d’un brun marron. Bec bleu cendré. Onglet noir. Pieds d’un cendré bleuâtre; membranes noires; {ris blanc. Long. tot, 0",89. Bec à partir du front 0",041. Aile repliée 0",195. Queue 0",06. Tarses 0,032. Doigt méd. avec l’ongle 0",049 FEMELLE. — Ressemble au Mäle. Tête et cou bruns, avec les plumes terminées de roussâtre. Dessous du bec blanchâtre. Devant du cou varié de blanc ct de gris; des- sous du corps d’un brun noiräâtre lustré. Poitrine et flancs bruns, avec les plumes nuancées et bordées de roux terne. Milieu de lPabdomen d’un blanc argenté. Bas-ventre d’un brun roussâtre. Souscaudales rayées transversale - ment de brun roussâtre sur un fond blanc; le reste comme chez le Mâle (Degl.). JEUNE. — Tête d’un brun roux. Parties supér. d’un brun foncé à bordures grises et rousses. Devant du cou roux avec du blanc, qui se voit par transparence. Flancs d’un roux mélangé de roux jaunâtre. Le reste du dessous du corps blanchâtre, avec du gris foncé qui se voit par transparence. [ris gris. Tarses couleur de plomb (Brehm). ANATOMIE. — La Trachée du mâle est d'un diamètre très étroit, surtout immédiatement au-dessous de la glotte et vers le Larynx infér. Dans le milieu, elle est du double plus large. Le Larynx infér. forme du côté droit une protubérance osseuse, et du côté gauche un dôme, composé de Fase, III: : 5 2 es ramifications osseuses et garnics de membranes du côté extérieur, tandis que le côté accolé contre le tube est entièrement osseux. (T.).— Comparez : :Montagu, Ornith. Dict. f. I, IT. — Yarrell, Brit. B. ed. Saunders. V. p. 422. fig. HABITAT. — Islande, R. R. Observé en Mai dans une baie du Defjord. (Faber). Ne se trouve pas en Scandinavie, (v. Heugl.}. Danemark, R. Niche. (Kjärb ). Finlande, R. R. R (Palméu). Russie, surtout vers le Don et le Volga (Pallas). Sarepta, C. (Mœschl.). Le Schleswig paraît être la contrée la plus septentr. où il niche (F. Droste-Hülshoff). R. dans l'Allemagne orient. (Brehm). Pas R. en Silésie (Gloger). Lac de Garde, Hiv. (Althammer). Bavière, Assez R. (Koch.). Irrég. en Belgique, Print. (De Selys), Angleterre, R. Pas R. en Écosse. (Macgill.). Alsace. Acc. Nov. et Mars (Krœner). Régulier dans les départements septentrionaux, Print. et Aut., Acc. dans ceux del’Est. (Degl.). — I] serait peut-être plus exaet de dire que cet Oiseau est rare dans les départements du centre et de l'O., et qu’il est assez rég. dans ceux de l'E. — Manche (Le Mennicier). Seine-Inf., Irrég. (Lemetteil) Sarthe, R. R. (Gentil). Lorraine, R. (Godron). Savoie, Acc. en Aut., Ass. Rég. en Mars et Avr. (Bailly). Environs de Grenoble, pas R. (Bouteille). Rhône,de pass. pas C. (L. O.G.). Côte-d'Or, Rég. (Mar- chant). Haute-Loire, Ass. R. (Moussier). Gard, Hiv. (Crespon). Allier, KR. (Olivier). Loiret, Acc. R. R. (Nouel). Maine-et -Loire, toutes les années. (Vincelot). R. près de Bordeaux. (Dubalen). La Brenne, Indre, C. C. (R. Martin). Aude, Oct.-Févr. Hérault, Tarn-et-Garonne, Oct.-Nov. Pyrénées-Orient. (Lacroix). Charente-Inf. R. R. (Beltrémieux). Loire- Inf., R. R. (Blandin). Tué dans le N. de l'Angleterre. (Montagu). Banat. (v. Pelzen). C. près de Syracuse, de Catane et du lac de Lentini, où il niche, et reste toute l’année. Quelquefois près de Messine, Avr. (Malh.). Grèce, Mars et Avr. (Malh.). Epire et Albanie, niche; arrive en Mars. (T. Powys). Turquie d'Europe. (Elliot). Lac d’Albufera, Hiv.; le © est plus G. que la ©. (Ign. Vidal). Espagne mér., C. niche, émigre en Aut. (Saunders). Algérie (Loche). Sahara algérien. (Tristram). Niche à Zana et à Djen- deli. (0. Salvin). Pas R. en Hiv. dans la B.-Égypte ; s’avance jusqu'en Nubie. (v. Heugl.) Canaries, Hiv., pas G. (Bolle). Portugal, R. (A. C.. Smith). Capturé à la Trinité (Léotaud). Jourdain. (Tristram). Pékin, Ass. G. (David). Mœurs.-— Voyage par couples et en petites troupes. (Degl.). Apparaît en Savoie par couples ou par petites bandes, très souvent à la suite d’une volée de Sarcellines, de Milouins ou de Morillons. Tres alerte et très remuant, on le surprend quelquefois dans les fourrés ou dans les grands joncs. Il est très rare qu’on l'approche de près dans les lieux découverts.Sa PO re chair est d’un goût agréable. Dans plusieurs contrées, cet Oiseau est regardé comme gibier maigre (Bailly). À une certaine époque de l’année, on détruit en Russie un grand nombre de ces Oiseaux vers les lacs Onéga, Ladoga et sur le Volga. Plusieurs centaines de paysans armés de bâtons se rendent vers les lieux fréquentés par cette Espèce, et où ils sont sûrs d’en trouver les nids. Aux jours de fête d'Urbanus, de Medardus et de Vites (ancien style), ils prennent tous les œufs et tuent les Oiseaux à coups de bâton, Ce massacre est renouvelé à la Saint-Jean et à la Saint-Kilian.… L’Anas leucophthalmos est très exposé à diminuer en nombre, à cause du peu de soin qu'il prend de cacher son nid. De même que l’A. ferina, il le place quelquefois tout près des habitations. Les Phaleris arundinacea et Cyperus esculenta croissent spontané- ment dans l’Istrie, et sont encore plus communes vers le lac de Côme, et c’est précisément dans ces contrées que l’on rencontre le plus abondam- ment l'Anas leucophthalmos etl’A. ferina. Peut-être que cette nourriture, leur mode exclusif d'alimentation en Aut. et en Hiv., a pour effet de communiquer à leur chair une saveur très délicate.'Ceci est d'autant plus vraisemblable qu’à Cherbourg et à Dunkerque on a observé, au con- traire, que ces Oiseaux avaient un goût rance et peu agréable. (Lotz). NOURRITURE. — Semences, feuilles de diverses plantes d’eau douce. (Droste-Hülshoff.) : En Été, petits poissons, mollusques, scarabées, semences de Alisma Plantago, Phalaris arundinacea, Cyperus escu- lentus. (Lotz). _ PROPAGATION. — Établit son nid au milieu des herbes, sous des touffes de roseaux et de plantes aquatiques; entoure ses œufs d'un cercle de plumes. (Thienem.) Œufs (9-10) de forme ovalaire, assez allongés, d’un gris jaunêtre pur, plus où moins foncé. Coquiile assez forte, à pores distribués sans ordre, offrant un luisant bien marqué. Vus par transparence, ils sont d’un blanc jaunâtre. (Thienem.) 0M,050-0m,055 sur 0",036-0m,038 (Degl. et Gerbe). Thienemann, Fortpflansungsgesch. pl. LXXX. fig. 8. Bädecker, Brehm et Pässler, D. Eier d. europ. Vüg. pl. 23. fig. 3. BIBLIOGRAPHIE. — LoTz. Ueber die weissäugige Ente, Anas leucoph- thalmos. Borkh. mit Anmerkngn. von Gloger. (Isis. p. 1233. 1828.) G. Lorz, de Neudorf en Silésie (Gräflich-Stollbergischer Revierjäger). Forestier très instruit, bien connu par ses écrits ({artigs Forst und Jagd- archiv), a enrichi le Musée zoologique de l'Université de Breslau, ete. (Gravenhorst, Isis, L. ce.) — 68 — GENUS II. AITHFYIA. Boie, Isis (1822). Aïtbvrx, Plongeon. Bec un peu plus long que dans le Genre Nyroca, aussi haut à sa base que large vers son extrémité, offrant au- dessus des narines deux arêtes, qui s’écartent en forme de V, dont les branches ouvertes sont dirigées du côté de la tête ; entre celles-ci, les plumes du front s’avancent un peu en pointe. Ces arêtes dépassent en dessus l’angle anté- rieur des narines ; entre leur extrémité antérieure et l'onglet du bec, çelui-cis’élargit un peu en se déprimant. Faces latérales de la base du bec légèrement obliques de haut en bas et de dedans en dehors, limitées postérieure - ment par les plumes des Lorums, qui forment en cet endroit un demi- cercle à convexité antérieure. Lamelles courtes, obliques d’arrière en avant et de bas en haut, ne dépassant pas les bords des Mandibules. Scapulaires moins longues que dans le Genre Nyroca. Queue courte, arrondie. Doigts longs. Formes massives. Sexes dissem - blables. , 8. AITHYIA FERINA. Boie, Isis, p. 564 (1822). ANAS FERINA, L. Syst. p. 126. (1758). Braune Ente. Klein, Verbess. Hist. d. Vôüg. p. 139. (1760). AITHYIA ERYTHROCEPHALA. Bp. B. of Eur. p. 58. (1888). ANAS rERINA. \WViis. Am, Orn. VII. p. 110. pl. 70. fig. 6. &°. (1814). FuriGuLA AMERICANA. Eyton, Anat. p. 155. (1838). ANAS FERINA; AUDUB. B. of Am. VI. p. 311. pl, 396. (18..). HT RE PENELoOPE. Br. Orn. VI. p.384. pl. 25. fig. 1. (1760). ? PENELOPE NIGRA. Id. Zbid. p. 389. (Q ?). Anatra Penelope o moriglione. ** Stor. degli Ucc. V. pl. 583. 584. (1767). . ANAS RUFICOLLIS. Scop. Ann. I. p. 66. n° 81 (1769). Canard millouin. B. Ois. IX. p. 216. (1783). — Id. Ent. 803. ©”. Anas RurA. Gm. Syst, p. 515. (1788). Pochard Duck. Penn. Arct. Zool. p. 284. (1792). NyrocA FERINA Flem. Phil. of Zool. Il. p. 260. (1822). PLATYPUS FERINUS. Brehin, Lehrb. II. p. 828. (1824). FuLIGULA FERINA. Steph. Gen. Zool. XII. p. 193. (1824). AYTHYA FERINA et ERYTHROCEPHALA. Brehm, Jsis. p. 999, (1830). — Vogelf. p. 379. (1859). AYTH. ERYTHROCEPHALA. Brehm, Handb. p. 919-920. (1831). ANAS FERINA. 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Sept. — Géorgie. (A. Gerhardt). Wisconsin, pas R. (R. Hoy). Iles Bahama (Albrecht). Jamaïque. (W. T. March). ee. Allemand : Tafelente. Rothhals. Braune Ente. Rothkopf. Rothe Mit- telente. Wildente. Quellje. (Bechst.). Hollandais : Tafeleend. Roodhkop. Valinger. (Schleg.). Anglais : Pochard. Great red-headed Wigeon. (Willughbg). Français : Millouin. (Br.). Fast Seine-[nf, : Mulouin. Rouget. Tétard à tête rouge. (Lemetteil). Savoie : Rougeau. Morelon. Jaffre à tête rouge. (Bailly). Gard : Bouy testo rousso. ©. Bouisso. ®. (Grespon). Catalan : Anach gavaita. Buixot. (Vayreda). Valence, Sivert. (Ign. Vidal). Andalousie : Cabezon. (H. Irby). Italien : Moriglione. (Savi). Sicile : Moyju. (L. Benoît). Sardaigne : Cabarossu. (Cara). Ferinus, sauvage, a été donné comme nom qualificatif par Linné à cette Espèce; c'était probablement comme traduction du nom allemand Wildente, sous lequel elle était désignée depuis longtemps. Quoique, par extension, ce même mot puisse signifier rude, désagréable, et que l’on trouve dans Ovide vox ferina, il est peu probable que le naturaliste suédois ait voulu faire allusion au cri désagréable du Milouin. Nous trouvons dans les anciens auteurs que le mot Penelope a été un des premiers noms scientifiques donnés à notre Oiseau ; car Aldrovande donne pour synonymes à son Penelope la Cane à Teste rousse de Bélon et le Rothhals des Allemands qui sont des noms du Milouin. Et comme le terme d’Aldrovande a été appliqué au Canard siffleur, également par Linné, il est permis de supposer que les Anciens ayant confondu ensemble les diverses Espèces de Canards à tête et à cou roux, cet Auteur a cru pouvoir sans inconvénient donner le nom de Penelope au Canard siffleur, dont la tête et le cou sont de cette dernière couleur. Le mot Millouin ou Milouin ne serait-il pas une altération de Mittel- ente ? Nous avons passé en revue les principaux noms allemands de cet Oiseau. Les noms hollandais Tafeleend, Roodkop, ne sont que des traductions. II faut ajonter Valinger, usité.dans la Hollande méridionale. Les Anblais se serveut du mot Pochard et de celui de Widgeon, Ge dernier s'applique à plusieurs autres Espèces d’'Anatidæ. Mae. — Tête et cou roux. Parties supér. gris clair avec des 219zags noirs, croupion, queue et Souscaud. novrs, ainsi qu'un large plastron. Miroir gris. Ventre d'un blanc grisâtre. Free. T'éte el cou brun roux. ar Poitrine et haut de l'abdomen d’un blanc cendré. Bec plombé. Tarses de même nuance. Long. tot. 0",45. Mare. Hiv. et Print. — Tête et haut du cou d'un marron ocreux. Un petit triangle blanc à l’angle saillant que forment les plames du menton en s’avançant vers la membrane intermandibulaire. Haut et bas du dos, crou- pion, sus et souscaudales noirs. Un large plastron qui commence au bas du cou, s'étend jusque sur le haut du dos et descend au niveau du poignet de laile jusqu’à la hauteur du sternum, également noir. Ge plastron est écaillé vers son bord infér. de bordures grises plus où moins larges. Scapulaires d’un blanc gris, finement linéolées en travers de petites lignes brisées d’un gris foncé. Couver- tures supér. des ailes d’un gris cendré, avec des ondula- tions un peu plus foncées, mais peu visibles. Miroir d’un gris un peu plus clair, chaque plume étant bordée étroite - ment de gris foncé. Couvertures du dessous de laile blanches. Dessous du corps gris cendré blanchâtre, avec ANAS VaLiSNERIA. Wils, 4m. Orn. pl. 70. fig. 5. (1814). FuriGuLaA VALISNERIANA. Audub. B. of Am. VI. pl. 395. p. 299. (18..). Nyroca Varisnerit. Reichb. Handb. pl. 75. fig. 127. pl. 80. fig. 2758- 2760. (1850). AiTHYA VaLISNERII. Brehm, Vogelf. p. 380. (1855). — Naumannia. -p. 298. (1855). À FuriGuzA VALISNERIA. Gundl. J, f, O. p. 229. (1857). AYATHYA VALISNERIA, Baird, B. N. Amer. p. 794. (1860). Cet Oiseau recherche pour sa nourriture une plante du genre Valis- neria, de là les noms de Valisneria, Valisneriana, qui lui ont été don- nés. Ces termes étant eux-mêmes des dédicaces ne devront figurer que dans la synonymie. Ù Ma ce les plumes bordées de la même teinte un peu plus foncée, ce qui produit des ondulations peu apparentes. Flancs du même gris blanc que les Scapulaires et rayés de même. Ventre gris noirâtre avec de petites ondulations transver- sales plus foncées et se fondant insensiblement avec le noir des Sous-caudales. Rémiges et Rectr. d’un brun noirâtre. Bec couleur d’ardoise à sa base, avec une bande bleu de plomb au devant des narines, et terminé par une bande transversale noire. Onglet de cette dernière couleur. Tarses et Doigts bleu de plomb. Palmures noires. Iris rouge orange. Long. tot. 0",45 environ. Aïle repliée. 0",22. Bec depuis les plumes du front 0",05, Tarses 0,031. Doigt méd. avec l’ongle 0*,062. Queue 0",053. Mare. Éré. — Bec d’un noir plombé, avec une bande transversale antérieure plus foncée et moins bien limitée qu'au Print. Tête et cou d’un brun roux, plus foncé sur le dessus de la tête et la nuque, plus clair sur les tempes, les joues, l’espace qui existe entre l'œil et le bec. Cette teinte passe au blanc brunâtre contre le bec, plus claire sur le menton et la gorge. Du reste il ressemble à la Femelle (d’après Naumann). FEMELLE. —- Une teinte brune remplace le roux de la tête et du cou du Mâle; dans cette dernière région les plumes sont bordées de la même teinte, mais blanchâtre Maze. — Dessus de la tête brun. Cou d’un beau roux. Manteau et devant du cou notrs. Le reste du plumage avec des ondulations peu mnarquées et parais- sant presque blanc (Brehm). Bec et pieds norwrs. Iris rouge foncé. Taille un peu plus forte que celle d’Anas ne et claire. Le plastron du Mâle est indiqué par des lignes transversalesun peu effacées d’un brun grisâtre,qui s’aper- coivent comme par transparence sur un fond gris blanc, couleur qui est celle du dessous du corps. Haut du corps brun, avec des bordures transversales plus foncées et peu visibles. Croupion et Souscaudales d’un brun encore plus foncé et offrant des zigzags peu apparents. Gorge et haut du cou en avant roussâtres, avec des taches brunäâtres. Le cendré des Scapulaires du Mâle est indiqué par une série de zigzags très fins et très rapprochés, brunâtres sur un fond gris beaucoup plus foncé que chez celui-ci, et donnant à celte partie l’apparence d’être finement poin- tillée: Flancs du même gris que le dos, avec des zigzags bruns. Ventre gris noirâtre. Souscaudales de cette nuance, terminées de blanchâtre. Miroir à peu près comme chez le Mâle, de même que les couvertures supér. des ailes. — Bec noir verdâtre. Onglet noir. Pieds d’un cendré ver- dâtre, avec des raies transverales d’un brun de plomb en avant et sur les articulations des Doigts. Iris d’un brun roux (Degl.). ee ferina. Bec plus long. (Max). — FEMELLE. Bec couleur de plomb, noi à sa base, le long. de l'arête et vers la pointe. lis d’un brun foncé. Long. tot. 17” 6". La queue dépasse de 1” l'extrémité de l'aile. (Max). ANATOMIE. — La trachée du mâle offre un large labyrinthe un peu aplati et concave, dont le sommet est couvert par une membrane mince et transparente ; au point où la trachée y aboutit, il est très étroit, mais im- médiatement au-dessous, il se renfle de manière à acquérir trois fois son diamètre (Wils.) HABITAT. — Répandu depuis l'embouchure du Mississipi jusqu’à l’'Hud- son et le North River (Audub.). Chute du Niagara (Max ). Europe, Acc. 7 ER JEUNE. — Anas civaREA. S. G.Gm. Reise, II. p.184, pl. 47. (1774). AN. CINEREA. Bechst. Naturg. Deutschl. I. p. 660. (1791). AN. CINERASCENS. Id. T'aschenb. p. 437. (1809). | Tête et cou d’un brun roux moins pur que chez le Mâle adulte. Bas du cou et jabot d'un gris brun, avec des bor- dures roussâtres. Aile de même nuance, laquelle s'étend | en dessous. Bas du jabot et Souscaudales gris, les plumes ; étant terminées de blanchâtre. Dessus du corps d’un brun noir à bordures claires. Bec d’un bleu noir mat. À un âge plus avancé se montre entre les narines et l'extrémité | du bec une tache d’un bleu de plomb plus claire. Iris brun clair. Pieds plombés tirant au jaunâtre. Ongles et mem- branes noirâtres (d’après Naumann). HYBRIDE. — Saunoers (H.). Exhibition on behalf of M.R. J. Howard and Remark upon a specimen of a hybrid between the T'ufted Duck and the Pochard, Fuligula cristata et A. ferina (P.Z.8S. p.550. 1886.) -(Brehm). Wisconsin (R. Hoy). Bermudes. (Wedderburn). Observé à Cuba en Déc. R. (Gundl.) Jamaïque. (W.T. March). Guatemala. (Salvin). … … Mœvurs. — Se trouve en quantité considérable sur les rivières où croît | rien la Vafisneria, par ex. sur certains points de l'Hudson, du Delaware, près _ de Gloucester, etc. Ces Oiseaux sont généralement maigres au moment de _ leur arrivée, près du Havre-de-Grâce; mais vers le commencement de _ Novembre, ils commencent à s’engraisser.… Leur nombre est quelquefois si grand, qué lorsqu'ils s’envolent, ils produisent un bruit semblable au tonnerre... [ls sont très farouches, et on ne peut les approcher que par ruse... Le mole le plus propre pour les faire venir à portée de fusil consiste à employer un chien dressé à cet effet. Tandis que le chasseur posté convenablement, attend les Canards, le chien, s’il est bien dressé, va de côté et d’autre le long du bord; les Canards qui observent cette ma- nœuvre, sont attirés peut-être par un sentiment de curiosité, et s’appro- chent peu à peu du rivage jusqu’à ce qu'ils ne soient plus qu’à 20 ou 30 yards du chasseur Si les Canards paraissent se décider difficilement à s'approcher, on attache sur le chien un objet très voyant, un gant rouge, par exemple; il est rare que ce moyen manque son effet... Quelquefois, à la clarté de la lune, le chasseur dirige son bateau du côté d’une troupe ar Le te Poussin. Agé de 24 heures. Long. tot. 0",170. Bec 0",016. Tarse 0",018. Iris d’un gris verdâtre. Bec d’un gris olivâtre, jaunâtre en dessous. Pieds d’un brun noir, avec des bordures verdâtres le long des tarses et des Doigts. Duvet du dessus du corps d’un brun verdâtre. Les 4 taches sont bien apparentes, elles sont jaunes, ainsi qu'une bande qui s'étend le long des humérus. Dessous du corps et côtés de la tête d’un jaune teinté de vert. Une écharpe noirâtre sur le bas du dos. De la base du bec remonte jusque sur le front un trait étroit d’un brun vert. (Meves, Oef. K. Vet. Ak. Fôrh. p. 290. 1868. — À. Marchand, R. Z. p. 244. 1870. Descript. pl. 25. 1863. — Yarrell, Brif. B. éd. Saunders. p. 417. fig.) ANATOMIE. — La Trachée du mâle est composée dans presque toute sa longueur d’anneaux entiers et cylindriques. Le tube se resserre subitement à l'endroit où se forme le Larynx inf. Celui-ci se dilate seulement en dessous en une cavité osseuse. Les ramifications qui s’élèvent du côté gauche, | de ces Canards dont il avait eu soin préalablement de s’assurer de la posi- tion; pagayant silencieusement en profitant de l'ombre des bois ou de la disposition des alentours, il arrive jusqu'à la distance de 15 à 20 yards d’une troupa composée de plusieurs milliers d'individus, dont il fait un grand carnage... Rien n’effraye plus ces Oiseaux que lor:qu’on les tire la nuit. Ils quittent alors tout à fait cet endroit... Pendant le jour, ils se dispersent; mais le soir, ils se rassemblent en grandes troupes dans les criques où ils sont comme des bateaux à l’ancre, la tête sous l’aile pour dormir; mais auparavant, ils ont soin de placer des sentinelles qui les avertissent du moindre danger... Ils sont très estimés pour la délicatesse de leur chair, et se payent fort cher dans certaines occasions. (Wils ). NouRRITURE. — Le Canvass-back, dos de canevas, se nourrit de grains, surtout de blé, et peut se laisser attirer par cet appât, si on le jette plu- sieurs jours de suite, dans des endroits déterminés. Uu vaisseau chargé de ble ayant fait naufrage à l’entrée du Great Egg Harbour, le grain sur- nagea et peu de jours après toute la baie fut couverte de Canards de cette Espèce (Wilson). TE Le TO Tee ont absolument les mêmes formes que chez Anas nyroca ; mais le côté intér., qui est accolé contre le tube, est presque entièrement osseux, et seulement garni de 3 petites membranes transparentes. (T.). — Yarell, Brit. B. éd. Sanders. p. 417. fig. HABITAT. — Laponie. R. R. (v. Nordmann). R. dans la Scandinavie, plus G. dans les contrées orient. et sep. R R. en Norvège. (Nilson). Fin- lande seulement dans le S. (Palmén). Allemagne (Bechst.). Oeland, niche. (Wallengr.). Quelquefois en Hiv.sur les côtes orient. duJutland. (Kjärb.). Navaja Ladoga, Ass. C. (Liljeb.). Russie. Sibérie. Caspienne. (Pall.). Sa- repta, C.; niche. (Mœschl.) Bakou, Hiv. CC. (Ménétr.). Niche sur les lacs du Mecklembourg, de la Poméranie, de la Prusse et de la Livonie. (Liljeborg) Silésie, niche. (Gloger.) Thuringe or. G.C. (Th. Liebe). Tyrol. Hiv. (Althammer). Suisse, C. en Nov. (VMeisner et Schinz.). Bavière, Hiv. Ass. R. (Koch.). De pass. en France, fin Oct. Revient en Avr.(Degl.). Lorraine, R. (Godron). Savoie, de passage (Bailly). Angleterre fin Oct. Mars. (Macgill.). Belgique, G. en Hiv. (de Selys). Alsace, Oct. (Kroœner). Isère. (Bouteille). Rhône, C. (L. O, — G.) Seine-Inf. (Lemetteil). Manche. (Le Mennicier). Haute-Loire, passage. (Moussier). Gard, de passage. (Crespon). Allier, Ass. R. (Olivier). La Brenne, Indre. C. C. (R, Martin). Charente, Ass. R. (de Rochebrune). Loire-Inf., de passage. (Blandin). Charente-Inf., Ass. C. Print. et Aut. (Beltrémieux). Loiret, Hiv. ét Print, R. R. en Sologne. (Nouel.). Côte-d'Or, de pass. rég. (Marchant). Allier. (Olivier). Aude, Ariège, Gers, Hérault, Pyrénées-Orient., Aut. et Hiv. (Lacroix). Landes, (Dubalen). Sardaigne, C. GC. en Hiv. (Salvad.). Pélo- ponèse. Roumélie; Hiv. Pas obs. dans l’Archipel grec. (Linderm.). Iles loniennes, C. C. Hiv. (T. Powys). Lac d’Albufera, Hiv. C. (Ign. Vidal). Espagne mérid., de passage. Se reproduit peut-être sur les lacs de la Marisma. (Saunders). Sardaigne. Aut. Avril. (Cara). Algérie. (Loche). Tanger, niche. (Carstens.). Sahara algérien. (Tris- tram). Delta du Nil, pas G. Suez. (v. Heuglin). Inde, Hiv.p.C. (H.Irby). Candahar.(T. Hutton). Turquestan. (Severtz.), Mœurs. — Appartient aux contrées tempérées de l'ancien monde, sur- tout aux contrées orientales... Paraît dans ses migrations suivre géné- ralement les fleuves; longe cependant, mais en petit nombre, les côtes de l'O. (Palmén). | C’est un Canard d’eau douce, qui se trouve exceptionnellement sur la mer. Il plonge perpendiculairement et reparaît presque à la même place (Droste -Hülshoff). | Arrive en Savoie au mois d’Oct. par pelotons serrés, sans tracer de lignes inclinées ou triangulaires... Ces troupes sont très farouches et se laissent rarement surprendre par le chasseu:... Ces Oiseaux dispa- raissent dès que les eaux commencent à se glacer..… Ils reviennent vers D le mois de Mars ct émigrent ea Avr... La chair est très savoureuse : (Bailly). M. Hébert, eité par Buffon, atrès bien décrit les mœurs de ces Oiseaux. « C'est, dit-il, l’'Espèce du Millouin, qui après celle du Canard sauvage, « m'a paru la plus nombreuse dans les pays où j’ai chassé. Il nous arrive « en Brie, à la fin d'Oct., par troupes de vingt à quarante; il a le vol plus « rapide que le Canard, et le bruit que fait son aile est tout différent; la « troupe forme en l'air un peloton serré, sans former des triangles « comme les Canards sauvages ; à leur arrivée, ils sont inquiets, ils s’a- « battent sur les grands étangs, l'instant d’après ils en partent, en font « plusieurs fois le tour au vol, se posent une seconde fois pour aussi peu « de temps, disparaissent, reviennent une heure après, et ne se fixent pas « davantage. Quand j'en ai tué, ça a toujours été par hasard avec de très « gros plomb, et lorsqu'ils faisaient leurs différents tours en l'air; ils « étaient tous remarquables par une grosse tête rousse, qui leur a valu le « nom de Rougeot dans notre Bourgogne. » « On ne lesapproche pas facilementsurles grands étangs : ils ne tombent « point sur les petites rivières par la gelée, ni à la chute sur les petits « étangs, et ce n’est que dans les canardières de Picardie qu’on peut en « tuer beaucoup... J'en ai tué un en Brie au mois de Juill... ce qui me « ferait croire qu'ils étaient appariés, et que quelques couples de l’Espèce « couvent en France dans les grands marais. » NourRRITURE — Semences, Racines, Plantes d’eau douce (Droste- Hülshoff). Sur la DomesrTicaTion de l’Anas ferina. (A. Marchand, R. Z, p. 78, 1862). PROPAGATION. — Niche dans plusieurs contrées de l'Europe tempéree. (Thienem.). Niche dans plusieurs contrées méridionales, mais pas dans la péninsule scandinave. Il est cependant certain qu'il se reproduit, quoique très rarement dans l’île d’Oeland. (Wallengren.). Se reproduit aussi en Sibérie suivant ce dernier auteur ; cependant von Middendorf ne cite pas de Milouin dans sa Faune sibérienne. Le Nid est établi dans les roseaux, dont l'Oiseau brise les tiges sèches ; il forme avec des tiges herbacées et des feuilles de plantes aquatiques une couche qui lui sert de base. (Thienem.). Suivant A. Brehm, ces tiges sont solidement entrelacées; la coupe du nid est spacieuse et bien garnie de duvet. Œufs (18-13, d'après Naumann) d'un gris verdâtre tirant au blanc verdâtre ou au vert jaunâtre. Coquille assez épaisse, pores très fins et très serrés, éclat peu prononcé. Vus par transparence, ces œufs parais- sent d’un vert blanchâtre. (Thienem.) 0,060 — 0m,063 sur 9m,043 — 0,045. (Degl. et Gerbe). nn on Thienemann, Fortpflansunasg. pl. LXXIX. f, 1. 1. Bädecker, Brehm et Pässler, D. Eïer d. europ. Vôgq. pl. 23. f. 1. Sclater (P.E.) Fuligula ferina. Téal or Mallard(P.Z.S p.134, 1882). L'errugineous Duck. J. H. Gurney et Fisher, The Zoologist, p. 1328. (1846). FULIGULA FURINOIDES. Bartlett, Ibid. p. 1178. (1847). F. Homeyeri. Baedecker, Naumannia. I. Hft. 4. p. 90. 1851. — II. LM 202412 ."pl (1853). F. Houeyeri, Baldamus, Naumannia. Il, Hft. 2. p. 124 (1852). Paraît être un Hybride de A. ferina et de Nyroca leucophthalmos. L’exemplaire de ma collection se rapproche plutôt de la dernière Espèce que de la premitre. D'après MM. Gurney et Ficher, le l'errugineous Duck serait un hybride dont la trachée, tout en présentant certaines analogies avec celle de N. leucophtlalmos, ofrirait plus de ressemblance avec celle de À. ferina. (Voyez van Wickevoort Crommelin, Arch. neerl. VII. 1872). — L. O.-G. Frage über Z'ulijula Homeyeri, Naumannia, p. 402. 1855. — Noch ein Wort, Ibid. p. 66, 1857. Réponse du C. L. W. Gloger, Ibid. p. 252. 1856. p. 71. 1857. — Einige Worte über Art, Bastard und klimatische Ausartung mit besonderer Rücksicht auf F. Ho- meyeri (E. v. Homeyer, J. f. O0. Erinnerungsschrift, p. LX VI. 1854). Tête, cou et plastron pectoral d'un roux rouge brillant, qui rappelle les teintes de ces parties chez Nyroca leucophthalmos. Haut du dos un peu plus sombre, se fondant bientôt avec le gris des Scapulaires, qui est un peu roussâtre et linéolé de zigzags brunâtres. Ces zigzags sont moins apparents sur les couvertures supér:. des aïles, qui sont d’un gris brun. Croupion et suscaudales d’un brun nôirâtre. Un miroir blanc jaunâtre sale, bordé en avant et en arrière de gris noirâtre. Rémiges et Rectr. brun noirâtre. Des-ous du corps d'un blanc lavé de jaunâtre sae. Ventre gri- sâtre, poudré surtout sur les côtés de fins zigzags brunâtres. Flancs marqués de zigzags de même couleur bien accusés. Souscaudales d’un gris brun assez foncé, teintées de roux sur les côtés, les plus longues terminées de blanc, couleur, qui forme en cet endroit un triangle à base. antérieure. Queue un peu conique. (Iris d'un jaune orange, d’après M. van Wickevoort Crommelin, Lettre à L. O.-G. 9 Janv. 1874). Capturé dans le Département du Rhône en 1854. (Exemplaire de ma collection.) Un individu tué près de Liège diffère de celui qui est figuré dan la Naumannia. I a le dos brun, avec quelques lignes vermiculées d’un gris foncé, ce qui le fait ressembler davantage au Nyroca. Cependant on peut conserver encore quelques doutes, car la forme et la couleur du Lec et des pieds se rapprochent davantage de celles de ces parties chez DT es l'A. ferina. En outre, l'individu en question n’a de commun avec le Nyroca que le miroir blanc et le dos foncé (de Sélys Longchamps, Nau- mannia, p. 394. 1857,) PORN PÉENPANNEARILA" Boie;, Isis, p. 06111822} GLAUCIUM MINUS STRIATUM. Br. Orn. VI. p. 416. (1760). ANAS MARILA. L. Fn. suec.p 39. (1761). Kagolka. Lepechin, Reise III. p.223. pl. 10. (1780). Le Millouinan. B. Ois. p. 221. (1783). — Id. ent. 1002. Scaup Duck. l’enn. Arct. Zool. III. p. 290. (1792). FuLiGuLA MARILA. Steph. Gen. Zool. XII. p. 198. (1824). PLaTypus MARILUS. Brehm. Lehrb. Il. p. 830. (1824). Moretta grigia. Savi, Orn. tosc. III. p. 129. (1827). NyYRoGA MARILA. Flem. Brit. Anim. p. 122. (18238). AYTHYIA ISLANDICA, MARILA et LEUCONOTOS. Brehm. Zsis, p. 998. (1830). — Handb. p. 911-913. (1831). Scaup pochard. Selby, Brit. Orn. Il. p. 354. (1834). Fu:iGuca GESNERI. Eyton, Rare Brit. B. p. 56. (1836). ANAS MaRILA. Gould, Eur. pl, 371. (1837). NyrocAa MARILA. Reichb. Handb. pl. 75. fig. 131-133. (1850). FULIGULA ISLANDIGA MARILA, LEUCONOTOS, Brehm, Vogelf. p. 351. (1855). — Naumanni:. p. 298. (1855). ANAS MaRILA. Wils. Am. Orn. VIII. p. 79. pl. 69. f. 8. (1814). ?FULIGULA MariLoiDes. Vig. Zool. Blossom, p. 31. (1839). FuLiGuLA AFFINIS. Eyton, Anat. p. 157. (1838), DU ouARILA, Audub. .B. Am. VI. p. 316. pl. 397 et VII. p.355, pl. 498. (18..). ANAS MARILA AMERICANA. Schles. Xrit. Ucbers. p. CXX. (1844). FuLiGuLA MaRILA. Jard. Ann. Mag. N. H. XX. p. 377. (1847) NyrocA mariLoibes, Reichb. Handb. pl. 77. f. 889. pl. 80. f. 2756- 2107. (1850). ManRiLa AFFINIS. Bp. C. R. XLIIT (1856). FuLIGULA MARILOIDES. Caban. J. f. O. p.20. (1857). FuniG ArrINIS. Sclat. et Salv. Zbis. p. 231. (1859). Fuuix AFrINIS. Baird, B. N. Am. p. 791. (1860). Furix AFFINIS. Gundl. J. f. O. p. 382. (1875). ns MaRIiLA FRENATA. Bp. C. R. p. 051. (1850). Furix MARILA. Baird, B. N. Aïner. p. 791. (180). FuriGuLa MARILA. Gould, B. Great. Brit. V. pl. 24. (1870?). Marila n’est point un adjectif comme on pourrait le supposer d’abord; ce mot vient de uapikn, qui signifie menu charbon, cendre chaude. Le mot grec latinisé convient donc au Milouinan, dont le plumage offre des teintes noires et grises, qui rappellent, les unes la couleur du charbon, les autres celle de la cendre. On peut croire aussi que Linné a voulu tra- duire en latin l'expression allemande Aschenente, qui désigne, suivant Bechstein, cette Espèce dans certaines contrées. Aurait été décrit pour ià première fois par Gesner, suivant Willughby (Orn. p. 279), et désigné par Salerne sous le nom de luliqula forte Ges- neri, d'après Ray; c’est ce qui a motivé la dédicace de Eyton. Omis par Aldrovande et Klein, le Milouinan a été repris par Bris- son, qui le regardait comme une Variété de son petit Morillon, et plus tard par Linné (Fn. Suec. 1761 et Syst. Nat., p. 196. 1766). Buffon lui a donné son premier nom français Millouinan, d’après certains rapports de distribution de nuances, qui rappellent celles du Milouin. Willughby nous dit que le nom anglais Scaup Duck vient d’un certain mollusque testacé, dont ce Canard se nourrit, et qui se nomme Scaup. Voyez : On a Scaup Duck found in China, R. Swinhæ. (P. Z. S. p. 411. 1873). Mare. — Très voisin de À. Marila, mais de taille moins forte. Blanc des Rémiges prim. n'atteignant pas le bord postér. des secondaires. Tête des mâles pourprée et non pas d'un vert foncé. (Schleg.). Bec cou- leur de plomb. Onglet noir. Pieds couleur de plomb, teintés de jaune. Palmures noirâtres. Iris d'un jaune d’or brunätre. Long. tot. 1" 3" 9", La queue dépasse de 8"! l'extrémité de l'aile. (Gundl.). Consultez : Max, J. f. O, p. 176. 1859. HAB1TAT. — Amér. Sept. Acc. en Europe. (Bp.) Géorgie. (A. Gerhardt), Sainte-Croix (A. et E. Newton), Wisconsin, C. (R. Hoy). Cuba, Nov. R. (Gundl.) Jamaïque. (March). Tabago. (Kirk). Trinité. Nov. — Avr. (Léo- taud). Tué sur les côtes de Hollande. (Schleg.) Mœurs. — Se trouve sur les eaux douces comme sur la mer, où il est commun. (Wils.). PROPAGATION. — L'œuf ressemble à celui de À. marila d'Europe. 2.29 inches sur 1.63 ou bien 2 2 inch. sur 1.52. (A. Newton, P. Z.S. p. 117. 1867), mg EE En Amérique on le connait suus le nom de Blue-büll. (Wils.) Les noms islandais sont : Déukand, à Myvatn. Hrafnsond, dans les. de l'Islande. (Faber). Suédois : Hvitbuk, dos blanc. Bergand, Canard de montagne. Grim- mad And, Canard qui porte un licou. (Nilsson). Danois : Bjergand. (Teilmann). Hollandais : Tappereend. Veldduiker. (Schleg.) Allemand : Warten. Moderente. Schaufelente. Unterirdische Ente. Morente. Schimmel. Aschenente. (Bechst.). Français : Millouinan. (B.). Anglais : Scaup Duck. Spoon-bill Duck. (Macgill.). Savoie : Morette. Jaffre noir et blanc. ©". Jaffre gris et brun. ®. (Bailly). Gard : Boui negrë. Bouisset. (Crespon). Italien : Moretta grigia. (Savi). Sicile : Busciu. (Cara). Le bec de cette Espèce, qui est élargi notablement vers son extrémité, est probablement le seul caractere qui ait pu le faire séparer des Milouins et motiver la création du genre Maria. Mare. — Tête, cou, haut du dos et poitrine d’un now foncé tirant sur le vert à la poitrine et au cou. Manteau blanc avec des lignes novres ondulées. Ventre blanc. Tarses noirs. Femelle. Du blanc autour du bec. Le resle du corps brun noir, excepté le dessous, qui est blanc. Long. tot. 0",47. Mace. PRINT. — Tête et haut du cou en arrière d’un beau noir à reflets verts. Devant du cou, haut du dos et un large plastron, qui s’arrèête sur les côtés un peu en des- sous du pli de l'aile et s’étend jusqu’au haut du sternum, d’un beau noir brillant et lustré; ce plastron est assez nettement délimité sur le blanc de la poitrine, du ventre _et des flancs. Croupion, Suscaudales et bas-ventre, noirs. _ Ventre blanc, avec de fins zigzags grisätres tres clairs Fasc. III. 6 mu et très déliés, ce qui donne à cette partie l'apparence d’être saupoudrée de cette dernière couleur. Scapulaires blanches, avec des lignes noires brisées et transversales; ces lignes deviennent de plus en plus foncées et plus larges a mesure qu'elles se rapprochent du bord postér.de l'aile; celles qui sont les plus proches du bord ext. des Scapulaires sont moins foncées et plus espacées, de sorte que Le haut du manteau offre plus de blanc que le bas, et que cette nuance domine sur ses côtés. Couvertures supér. des ailes grises avec des zigzags noirs rapprochés, imitant une sorte de pomtillage. Miroir blanc, présentant la forme d’une bande oblique asez étroite, finement liserée de noir ; ce miroir est bordé en avant d’une bande noir verdâtre, qui est tres large du côté du coude et le limite en arrière et en dedans; il est en outre bordé en bas et extérieurement par une bande large en arrière et s’avançant en pointe en avant, cette bande est également d’un noir verdätre. Flances blancs avec quelques zigzags roussätres. Ventre gris blanc, finement linéolé de cendré, puis de noir, couleur qui s’étend de plus en plus en arrière pour se confondre avec le noir des Souscaudales. Rémiges et Rectr. d'un brun noir. Bec bleu clair; ses bords et l'onglet noirs; man-. dibule infér. brune. Tarses et Doigts bleu de plomb. Pal- mures noirâtres. Iris jaune. Long. tot. 0,47. Bec à par- tir du front 0”,045. Aïle repliée 0",22. Tarse 0,4. Queue 0”,199. Mae. Eré. — Ressemble beaucoup à la Femelle. Bleu du bec plus pur. Bande frontale plus étroite. Pas de tache claire sur l’oreille. Tête, cou et jabot d’un brun plus foncé. Haut du dos, Scapulaires et Rémiges les plus proches du AT: ee corps plus sensiblement lavées de gris blanc. Les extré- mités foncées des plumes du miroir ont des reflets verts SOyeUx. Du reste, l’aile comme en Hiv. Leurs couvertures sont lavés de gris blanc presque comme les Scapulaires, mais cette nuance est souvent interrompue par des bor- dures brunâtres. Poitrine d’un blanc brillant. Dos d’un brun foncé, tacheté de blanchätre. Sus et Souscaudales, croupion et bas du dos d’un brun noir, cette dernière par- tie finement tachetée de blanc. Rectr. d’un brun noir mat (Naumann). Femezze. — Üne large bande blanche entoure la base du bec (elle est plus ou moins interrompue sur le front chez les jeunes). Tête d’un brun foncé; cou de teinte un peu plus claire. Sur la région auriculaire se trouve une tache de teinte claire peu marquée. Jabot d’un brun foncé, avec des bordures plus claires, qui sont blanches sur le milieu de la poitrine. Plumes des côtés du corps qui recou- vrent l’aile, brunes avec de larges bordures d’un brun clair lavées de blanchâtre à l'extrémité. Poitrine et ventre blancs, lavés quelquefois d’un peu de jaunâtre. Souscau- dales brunes, lavées à l’extrémité de chaque plume de blanchâtre et de gris brun clair. Couvertures des ailes d’un brun foncé, les plus petites sont lavées de clair, mais les autres sont d’un brun foncé uniforme, comme les Rémiges int. Rémiges prim. de même couleur, plus claire sur les barbes int. et à leur base. Partie visible des plumes du miroir blanche, largement terminée de brun noir, ce qui forme vers le bas un encadrement; plumes brachiales situées au-dessus du miroir d’un brun foncé à reflets verts. Queue, bas du dos et croupion d'un brun no a foncé ; ces dernières parties à bordures plus claires. (Pal- mén). Bec, à l'exception de l’onglet et de la mandibule infér. d'un cendré bleu clair (presque blane en Hiv.). Iris jaune soufre. Pieds d’un gris plombé foncé, plus clair sur le côté int. des tarses et des doigts; ceux-ci ont les arti- culations noirätres. Membranes noires (Naumann). FEMELLE Où JEUNE. — ANAS SsUBTERRANEA. Scop. Ann. I. n° 83 (1768). ANAS FRENATA Sparrm. Mus. Carls. Fasc. Il. pl. 38. (1787). Ressemble à la Femelle adulte, dont il se distingue par les caractères suivants : Iris d’un brun jaunâtre. Bec d’une nuance plus terne, ainsi que les Tarses. La bande blanche, qui entoure le bec, est interrompue sur le front. Les plumes d’un brun noir du haut du dos et des Scapu- laires offrent de larges bordures d’un brun clair. Cou- vertures alaires un peu lavées ou tachetées de blanchät re (Palmén). - Voyez Sclater (P. L.). Remarks on a curious Duck shot in Yorkshire Fuligula marila Q avec le front d'un blane pur, très étendu et la tête noire du mâle de cette Espèce, (P. Z, S. p. 246, 1885). Poussin. Des premiers jours de Juillet; Islande. — Tête, derrière du cou et dos d’un brunâtre clair teinté de verdâtre. Au bout de quelques jours, ces parties devien- nent d'un brun foncé. Gorge, joues et devant du cou jau- nes ou d’un blanc jaunâtre. Flancs jaunâtres, presque gris chez les individus plus avancés en âge. Bec noir ; mandi- bule infér. jaune. Se distingue du Poussin de l'Anas crecca par l2 bec, qui est plus court et plus large, ainsi que par la couleur uniforme du dos. (Krüper, Nauman- ma, p. 49. 1897). ae # ea D Comparez : Meves, Oefvers. K. Vet. Ak. Fôrh. p.296. 1868. Des- cript. d'un poussin âge de 24 heures. A. Marchand, R. Z. p. 308. 1870. pl. 20. 1868. ANATOMIE. — La large trachée du mâle est composée, pour les trois quarts de sa longueur, de demi-anneaux qui alternent, et qui ne se réu- nissent point à sa partie sup., où le tube est d’une substance membra- neuse; à un pouce du Larynx infér. Le tube se resserre et est déprimé, les anneaux de cette portion sont entiers et liés près des membranes. Le larynx infér. se dilate de côté et en dessous en des cavités osseuses ; du côté gauche, il forme des ramifications osseuses, élevées et aplaties contre le tube. Chez les jeunes mâles, tout le tube est cartilagineux et membraneux; les cavités osseuses sont indiquées par des anneaux divisés par des membranes. (T.) HABITAT. — Lac Myvatn, Islande; C. C. (Faber, Krüper). Feroë, Ass. C. au passage. (A. Holm). Tromsô, GC. en Sept. (Liljeb.). Upsal, R. (A. Mesch). Ile de Gottland. (A. Andr.). Plus C. dans les contrées septentr. et orient. que dans l’occ. de la péninsule scandinave. Scanie, niche. (Nilss.). Danemark, Hiv. G. C. (Kjärb.). Laponie; arrive au commencement de Juin ; niche; séjourne jusqu'à la fin Oct. (Schrad.) Nowajà L'adoga. (Liljeb.). Russie sept. Sibérie. Région infér. de l'Obi. (Pail.) Pas observé vers la Boganida avant le 4 Juin ; niche en grand nombre. (v. Middend.) Finlande; presque toutes les années sur les récifs d'Helsingfors. (Palmén). Côtes de la Baltique. (Brehm). Silésie, pas CG. (Gloger). Lac de Constance, pas R. certaines années. (Meisner et Schinz). Tyrol. Hiv. (Althammer). De pas- sage en Hollande, Belgique, Angleterre et France, Alsace, R. sur le Rhin. (Krœner). (Degl. et Gerbe). Côtes de France, Hiv. CG. G. (Schleg.). Lor- raine, R. (Godron). Bretagne. (Vincelot.) Morbihan, R. (Taslé). Loiret. (Nouel). Seine-Inf. (Lemetteil). Manche. (Le Mennicier). Savoie, Hiv. R. (Bailly). Dauphiné, R. R. (Bouteille). Rhône, R. (L. O. — G.). Côtes-d’Or, Irrég. R. (Marchant). La Brenne, Indre, Rég.R. (R. Martin). Allier, R.R. (Olivier). Haute-Loire, Hiv. R. (Moussier). Gard; Mars. pas CO. Voyage avec les Morillons. (Crespon). Aude, Ariège, Gers. Rég. Aut. et Hiv. pas C. (Lacroix). Loire-nf, pas G. (Blandin). Charente-Inf. Ass. R. (Beltré- mieux). Sicile, Hiv. C.:sur le lac de Lentini. (Malh ). Grèce, R. KR. (T.Powys). Plus C. près de Missolonghi. (Linderm.) Province de Gerona, CG. (Vayreda). Andalousie. (H. Irby). Algérie, Hiv. (Loche). Pas R. en Hiv. dans les lagunes de la B.-Égypte. Arabie pétrée. Djelah. (v. Heuglin). : Mœurs. — Islande. C'est le plus commun de tous les Canards du lac Myvatn... Dans d’autres contrées de l'Islande, il est rare... La Femelle conduit ses petits sur les eaux et revient souvent à terre pour se reposer. Si on les surprend, tous se jettent à le’au et gagnent le large, excepté la ee mère, qui nage en battant des ailes et en poussant des cris ; elle ne s’éloi- one pas à plus de 10 ou 15 pas, et ne se décide à rejoindre ses petits que lorsqu’elle les croit en sûreté. (Krüper). Il se montre déjà vers le milieu de Mars sur les eaux douces de Ja partie mérid. de l'Islande, et arrive au lac Myvatn en Avril. Vers la fin de ce mois, le mâle fait entendre des accents que l'on peut comparer à ceux de la Tourterelle... Au commencement de Sept. le Milouinan réunit ses petits qu’il avertit du danger par un cri d'appel, que l’on rendrait par arrr. Vers la première moitié d'Oct., il se rassemble en grandes troupes dans les baies et quitte la contrée quinze jours après (Faber.). Cet Oiseau appartient aux contrées les plus froides et les plus septent. des deux mondes. En Laponie et en Norvège, il passe l'Été sur les récifs, où il se propage à l’entrée de l'Hiv. Il se tient en troupes plus ou. moins nombreuses sur les lacs intérieurs de la Scandinavie, où le plus grand nombre reste tout l’Hiv., tant que la mer reste libre, ou bien qu'il reste encore sur la glace des trous (vakar).. Il plonge avec la plus grande agilité et presque continuellement. Son plumage très serré le rend très difficile à tuer. Comme il se tient presque toujours au large, il est diffi- cile de l’approcher à portée de fusil. Néanmoins on en détruit un grand nombre tous les Hiv. On les prend aussi dans des filets... (Nilsson). Nilsson décrit de la manière suivante un mode de chasse particulier d’après Rabbén (Tidskr. f. Jägare, 1833, p. 758). « Lorsque la mer . « est prise près des côtes, on examine les trous les plus rapprochés du « rivage, du côté de la côte, on élève près de l’un de ces trous un grand « morceau de glace. Aussitôt que l’on a remarqué un certain nombre « d’Oiseaux réunis dans cet intervalle, deux hommes rampent dans cette _« direction-en s'abritant derrière le morceau de glace. Ils ne portent pas « de fusil, mais chacun est armé d’un grand bâton. Dès qu'ils sont arrivés, « ils se lèvent tout à coup et s’élancent de chaque côté du trou en poussant « des cris. Les Ganards se voyant surpris, et n’ayant pas le temps de « prendre leur vol, se mettent à plonger; mais ils ne peuvent pas rester « longtemps sous l’eau ; ils sont alors obligés de paraître pour respirer, « et dès qu’ils présentent la tête, ils sont assommés. De cette manière, on « les tue presque tous en peu de temps. On peut aussi par la même « méthode se procurer facilement un grand nombre d’Oiseaux aquatiques « d’Espèces différentes. » | Le Milouinan est plus propre aux plaines qu'aux lacs des Alpes de la Scandinavie; il ne dépasse guère la région des arbres verts. (Wallen- gren.) 1 Se rmontre en Oct. à l’île de Borkum; il y demeure jusqu’en Mars ou jusque vers la fin Avr. C’est un Canard essentiellement marin, qui ne quitte la mer que pendant les tempêtes; aussi est-il beaucoup plus commun sur les étangs du continent que sur les iles au moment des grands oura-. MN SA ee gans. Lorsque le temps est calme, il est rare d’en voir ailleurs que sur la mer. Jour et nuit, cet Oiseau se laisse balancer sur les vagues. (F. Droste-Hülshoff.) Savoie. — Le Milouinan n'est guère commun que lorsque les froids ont été précoces en Aut. et quand ils sévissent encore à l’approche du Print. Voyage par bandes quelquefois nombreuses, qui volent serrées et quelquefois à une petite hauteur... Les bandes des jeunes arrivent vers la mi-Oct., ou dans le courant de Nov. Quelques-uns restent jusqu'aux grands froids... Les adultes passent les derniers et toujours en plus faible quantité que les jeunes... Dès que l'Hiv. est fini, ils reparaissent assez souvent plus abondants que lors de leur premier voyage... Ils émigrent à la fin de Mars ou dans le courant d’Avr. La chair de ces Oiseaux est un manger médiocre. (Bailly.) Gard, — Le Milouinan n’est jamais bien nombreux dans le midi. Se voit en Mars, On en prend quelquefois aux hameçons, comme les Mo- rillons. (Grespon.) NOuURRITURE. — Se nourrit surtout de coquillages des Genres ZLitto- rina, Littorea Teilina, Solidula et de petits Crustacés. Pour s’en emparer, il plonge jusqu'à vingt pieds de profondeur. (Droste -Hülshoff.) * En Savoie, il se nourrit au moment de son passage de petits poissons, de menus coquillages, vers et plantes aquatiques. (Bailly.) PROPAGATION. — Islande. Nid placé sous des buissons d’Angelica ou de saules, ou parmi de hautes herbes, rarement dans un trou ou sous une pierre. Îl arrive souvent que plusieurs femelles pondent leurs œufs dans un même nid. La Femelle couve avec beaucoup d’assiduité, de sorte qu’on peut l’approcher de très près dans ce moment, La ponte a lieu vers le com- mencement de Juin. {Krüper.) Ne niche certainement pas aux Feroë. (A. Holm.) Mid assez gros, épais, composé de tiges herbacées ; il mesure 8” de dia- _ mètre. Lorsque la ponte est terminée, l'Oiseau entoure ses œufs d’une grande quantité de duvet. (Thienem.). Œufs. — Niche en Laponie vers la seconde moitié de Juin. Œufs (8), 2", 4” sur 1” 6”. Coquille lisse, d’un vert grisâtre. (Schrader.) Islande. —La forme allongée est dominante. La plupart des œufs sont d’un vert mat. On on voit, mais rarement, d’un jaune rougeûtre. (Kiüper.) 0m,064 — 0m,066 sur 0,043 — 0m,044. (Degl. et Gerbe.) Thienemann, Fortpflanzungsgesch. pl. XXVII, f. 4. A.-B. Bädeker, Brehm et Pässler, D. Eïer d. europ. Vôg. pl. 48, f. 1. eo Dee GENUS III. NETTA Kaup, Nat. Syst, (1829). BRANTA. Boiïe, Isis (1822). Nec Scopoli. (1769.) CALLICHEN. Brehm, Handb. (1831.) É MERGoIDEs. Eyton, Cat. Brit. B. (1836). 0 Kolbenenten. Schleg. Krit. Uefters. (1844). NerrA (Nñtra ou Nicozx, Sarcelle, Canard). BRANTA rappelle ici le nom allemand de l’Espèce de ce Genre, Brandt- ente. MErGoipes. Mot hybride (Merqus et eièoc), Kolbenenten, de Kolbe, massueet de Ente, Canard. CALLICHEN. De rad, beau, et de Xv, Oie. Bec beaucoup plus large à sa base que le front, peu élevé et déprimé près du front, un peu renflé sur ses côtés en arrière et en dessous des narines, assez déprimé et horizontal au devant de celles-ci. Bord de la mandibule supér. descendant en formant une courbe légere vers sa base. Les deux arêtes supér, envoyant chacune un petit prolongement entre les plumes du front. Onglet déprimé. Lamelles larges, cspacées, dirigées de haut en bas et d'avant en arrière, dépassant un peu le bord de la man- dibule supér. vers son milieu. Narines ovales, allongées d'avant en arrière, horizontales, ne s’avançant pas jus- qu'au milieu de la longueur du bec. Scapulaires assez lar- ges, ne dépassant pas la 4 Rémige. Queue médiocre, peu étagée. Tarses plus courts que le Doigt médian. Plumes de la tête allongées en touffe, celles du derrière du cou un peu allongées chez les mâles. Sexes dissemblables. 10, | | : °.40 . Gelbschopf. Klein, Verbess. Hist. d. Vôg.p. 142. (1760). “2 0 ANAS FISTULARIS CRISTATA. Br. Orn. VI. p. 398, (1760), ‘à à PURE nt =: F7, APTE te, OO ee ANAS CAPITE RUFFO MAJOR. Salerne, Orn. p. 414. (1767). ANAS ERYTHROCEPHALA. S. G. Gmel. N. Comm. Petrop. XV. p. 465. pl. 21. (1770). ANAS RUFINA. Pall. Reise. Il. p.713. (1771). — Id. Zoogr.Il. p.253. (1811). Le Canard siffleur huppe.B. Ois. IX. p. 182. (1783). — Id. Ent. 928. © Redcrested Duck. Lath. Syn. VI, p. 544. (1802 ?). BRANTA RUFINA. Boie, Isis. p. 164. (1822). FuLIGULA RUFINA. Steph. Gen. Zool. XII. p. 188. (1824). Fischione turco. Savi, Orn. tosc. III. p. 137. (1827). CALLICHEN RUFICEPS, RUFINUS, SUBRUFINUS (14 Rectr.) et micropus Brehm, Isis. p. 999. (1830). — Handb. p. 922-926. (1831). MERGoOIDES RUFINA. Eyton, Rare Brit. B. p.57. (1836). Red crested Pochard. Id. 1. c. p. 77. (1836). ANAS RUFINA. Gould, Eur. pl. 369. (1837). AYTHYA RUFINA. Macgill. Man. Brit. Orn. III. p. 191. (1840). BRANTA RUFINA, G. R. Gr. Gen. B. III. p, 620. (1849). B. RurINA. Reichb. Handb. pl. 76.f. 116-118. (1850). * CALLICHEN RUFINUS et SUBRUFINUS. Brehm, Naumannia, p. 298. (1855). — Vogelf. p.378. (1855). FULIGULA RUFICRISTA. Dubois, Ois. Belg. pl. 277. (1857). BRANTA RUFINA. Gould, B. Great. Brit. V. pl. 22. (1870 ?). Le terme de Netta rufina ne doit point être attribué à Kaup, car il ne cite dans le Natursystem, p. 1802, que Anas rufina, aucun auteur n'ayant employé cette expression MNetta rufina, le nom spécifique de l’Espèce de ce Genre restera en blanc. Les noms allemands Gelbschopf, Brandtente, Rothkopf, Rothhals, désignent toutes les couleurs qui ornent la tête et le cou de cet Oiseau. Jaffre roux, Jaffre à bec rouge, Rougeon, employés en Savoie, ex- priment la même chose Les chasseurs du Gard le nomment Canard mû (Canard muet), parce qu’ils prétendent qu'il n’a point de voix, et Bouï d’Espagne, car ils pen- sent qu'il nous vient de ce pays. (Crespon). Espagnol : Anade sibaldor cristato. Sivert près de Valence. (A. Brehm). | Catalan : Anache Gabais. Mut. (Vayreda). Mae. Hiv. et Print. — Téle el cou d’un jaune roux. Manteau d’un gris brunâtre clair. Une grande tache vers le ph de l'aile. Miroir et une grande partie des Rémiges blanc. Dessous du corps d’un brun noir. MOTTE FEMELLE. — uppe très courte. Brunûtre en dessus. Miroiw d'un blanc rougeûtre. Rém. prim. les plus proches du corps blanches. Dessous du corps d’un blanc grisâtre. Portrine et flancs d’un brun clair (Brehm). Long. tot. 0",50. Mare. iv. et Print. — Dessus de la tête roux bai, ses côtés et ceux du haut du cou de même couleur, mais lavés d’une teinte vineuse. Gorge et devant du cou de même nuance, avec une teinte brunâtre. Derrière du cou d’un brun noir. Haut du dos et Scapulaires d’un gris brun teinté de vineux. Scapulaires les plus élevées blanches et formant ainsi une grande tache de cette couleur vers les . épaules. Bord antér. de l’aile bordé d’une large ligne blanche, qui s’étend jusque.sur le bord antér. des Métacar- piens. Les plus longues Scapulaires grises. Miroir blane, passant au gris jaunâtre clair postérieurement. Rémiges et Rectr. brunes. Les premières blanches sur la plus grande partie de leurs barbes int. et même de leurs barbes ext. le long des baguettes, qui sont aussi blanches. Sur la première Rém. seulement, le gris brun s’étend sur les barbes int. Toutes les primaires sont terminées de brun noir, qui s’étend obliquement d’arrière en avant; les secon- daires sont entièrement blanches, terminées de brun. Crou- pion et Suscaudales d’un brun noir. Bas du cou, côtés et devant de la poitrine ainsi que le dessous du corps, d’un brun noir lustré. Flancs d'un blanc roussâtre. Bec et bords libres des paupières rouge carmin. Tarses et Doigts brun rouge; membranes noirâtres. [ris rouge. Long. tot 0",50. Bec à ie du front 0,5. Aïle rene DUT. pee 0":073:Tarse 0", es NS St RO RS RS RDS 7 Lé Mare. Été. — Tout le plumage plus clair ; la huppe tire fortement au jannâtre. Manteau gris brunâtre. Le noir du dessous du corps teinté de brun. Le flanc n’offre presque pas de teinte roussâtre (Brehm). FeMeLLe. — Huppe moins touffue. Dessus de la tête jusqu'aux paupières inclusivement, occiput et partie médiane de la nuque d’un brun roux. Dessus du corps d’un brun cendré jaunâtre, avec le croupion noirâtre et les Suscaudales d’une teinte moins foncée. Joues et haut du cou, sur toutes les faces, cendrés. Bas du cou, poitrine et flancs d’un brun jaunâtre. Abdomen gris. Souscaudaies blanches. Couvertures supér. des ailes pareilles au dos. Grandes Rémiges primaires brunes, les suivantes et les Secondaires d’un blanc grisätre avec une bande transver- sale brune à l’extrémité. Rectr. médianes brunes, les laté- rales d'un cendré roussâtre. Bec, Tarses et Doigts son rougeñtre. (Degl. et Gerbe.) JEUNE. — Ressemble à la Femelle. Couleurs de la poitrine et des flancs plus claires. (Brehm). Variété albine, au Musée de Boulogne. (Degl. et Gerbe). ANATOMIE. — La trachée du mâle, qui est large immédiatement au- dessous du Larynx supér., devient subitement très étroite, puis prenant vers le milieu de sa longueur un diamètre très large, elle se termine en anneaux très étroits. Le Larynx infér. est formé de deux dilatations ; celle de gauche, qui est la plus grande et la plus élevée, e:t formée de ramifica- tions osseuses, recouvertes par une fine membrane (T.). — Yarrell, Brit. B. ed. Saunders. p. 411. figs. HABITAT. — Danemark, R. Niche quelquefois. (Kjärbôll.) Sarepta. C. Niche. (Moeschler). Bakou, C. G. Hiv. (Ménétr.). Caspienne, pas R. (Pall.). Duché d’Anhalt, R. R. (Naum.) Allemagne, R. (Brehm). A niché en Bohême, Silésie, Moravie, Mecklembourg. (v. Heugl.) Angleterre, Acc. (Macgill.) Tué en Argyllshire. Janv. 1862. (Sclat. P. Z.S. p. 163. 1862). == 99 — Capturé près de Tralce, Angleterre (A. G.More, P. Z.:S. p. 409 1881). Tyrol. Hiv. Ass. R. (Althammer). Suisse, Oct.-fin Mars. (Meisner et Schinz.). Flandre, R. (de Sélys). Alsace; Acc. (Kroœæner). Quelquefois de passage dans le N. de la France. (Degl.). Lorraine, R. R. (Godron). Savoie, R. R. (Bailly). Dauphiné. irrég. (Bouteille). Rhône, R. R. (L. O.-G:) Gard, pas CG. (Crespon). Anjou, R. R. (Vincelot). Loire-Inf., R. KR. (Beltrémieux). Aude. Hérault. Pyrénées orient.; Rég. en Hiv. (Lacroix). Lac d’Albufera; c’est la seule Espèce de Canards qui niche; Ace, partout ailleurs. (H. Saunders). Baléares ; niche. (A. v. Homeyer). Syracuse. G. près de Catane et de Lentini; niche. (Malh.). Grèce, R. R. Roumélie. Pélo- ponèse. Ne se trouve pas dans les îles. (Linderm.). Sardaigne, Mars et Avr. R. (Cara). Algérie. (Loche). Delta du Nil. (A. Brehm). Smyrne. (v. Gonzenb.) Perse. (Pall.), Inde, Hiv. GC. CG. (H. Irby). Candahar, (T. Hutton). Turquestan. (Severtz.). NOURRITURE. — (Coquillages, poissons, vers, plantes aquatiques. (Bailly). Mœurs. — Conduit ses petits, non pas au milieu de l’eau, mais sur les bords, de manière à être caché par les Tamarisques, dont les rameaux retombent à la façon de ceux des Saules pleureurs. La mère nage devant en faisant mouvoir sa tête comme on le voit faire au Cairina moschata, et en appelant ses petits par un cri comparable à un son de crécelle… (A. v. Homeyer.) Arrive en Savoie principalement sur la fin de l’Hiv., après le dégel, ou dans les premiers jours du Print. ; tantôt deux à deux, tantôt par sociétés de 3 à 6 individus. à peine fixé sur l’eau, il se confond avec les Milouins, et les Milouinans et les Morillons, (Bailly). PROPAGATION. — Œufs d’un blanc verdâtre. (Salvadori). D’un vert tendre et brillant) (0, Salvin). D’un jaune verdâtre sale tirant sur lerou- geâtre. 0m,055-0",056 sur 0m,039-0m,041. (Baldamus). — Eine Brutstelle von Branta rafina in Mitteldeutschland. (Baldam. J. f. O. p. 278. 1870). Thienemann, Fortpflanzungsg. pl. LXXIX. fig. GENUS IV. FULIGULA, Steph. Gen. Zool. XII. (1824). Nyroca p. Flem. Phil. of Zool. (1822). AiTayIA p. Boie, Isis (1822). PLarypus p. Brehm, Lehrb. (1824). Fuuix. Sundev. X. Vet, Ak. Handl. (1835). Reiherenten. Schleg. Krit. Uebers. (1844). NETTARION. Baird, B. N. Amer. (1860). Fuligula, mot créé probablement par Gesner, serait un diminutif de Fuligineus, Fuliginosus, qui dérivent eux-mêmes de Fuligo, suie. Ce nom convient en effet aux Espèces de ce Genre, dont certaines livrées ont la couleur de la suie. Aussi l’auteur cité donne-t-il aussi à l’Espèce type le nom de Russgen. Platypus, Genre de Brehm, comprenant tous les Canards à pouce lobé; vient de maarèc, large ; noùc, pied. Fulix est synonyme de Fulica, nom réservé à un autre Genre. Reiherenten, Canards hérons, nommés ainsi, peut-être à cause de la touffe de plumes qui leur pend derrière la tête, et qui imite un peu celle de certains Hérons. Nettarion (Narräpiov ou Nnocäpuov, petit Canard). Bec un peu plus court que la tête, peu élevé à sa base, où l’on remarque en dessus un plan triangulaire, horizon- tal, bordé latéralement de deux arêtes assez vives, qui pénètrent un peu de chaque côté des plumes du front. De chaque côté de la base du bec, la mandibule supér. forme un plan presque vertical ; au devant des narines, elle est un peu déprimée. À partir de sa base, son bord s’avance horizontalement jusque vers les deux tiers de la longueur du bec, puis il remonte jusqu’à l’onglet en formant un angle très obtus. Narines elliptiques, situées vers les deux tiers postérieurs de la longueur du bec. Onglet petit, bombé. Lamelles cachées latéralement. Les plumes des Lorums descendent d’abord verticalement de l’arête laté- rale du bec jusque près des commissures où elles se recu lent pour laisser voir le bord postér. de la Mandib, supér ; linfér. est entièrement cachée par celle-ci, excepté à sa base. Front bombé. Tête assez grosse. Une huppe de plumes allongées et effilées commençant sur le haut de la tête derrière les yeux, se dirige vers l’occiput en for- 5 (04. ee mant un panache recourbé. Cette huppe est très courte chez les Femelles et les jeunes. Ailes dépassant de très peu la base de la queue. Scapulaires peu étroites, assez longues, dépassant un peu l’extrémité de la 4 Rémige. Queue courte, arrondie, à Rectrices pointues. Tarses plus courts que le Doigt int. 10. FULIGULA CRISTATA. Steph. Gen. Zool. XII. p. 120 (1824). Anatre colo ciuffo. **. Stor. degli. Ucc. V. pl. 591. 592. (1767). ANAS ARCTICA. Leach, Cat. Brit. Mus. p. 39. (1816). NYROCA FULIGULA. Flem. Philos, of Zool. II. p. 260. (1822). AITHYIA FULIGULA. Boie, Isis. p. 564. (1822). PLATYPUS FULIGULUS. Brehm, Lehrb. IT. p.833. (1824). Moretta turca. Savi, Orn. tosc. IL. p. 131. (1827). AYTHYIA FULIGULA et GRISTATA. Brehm, Jsis p. 998. (1830). AYTHYIA FULIGULA. Brehm, Handb. p. 914-916. (1831). Tufted Pochard. Selby. Brit. Ool. Il. p. 357. (1836). ANAS FULIGULA. Gould, Eur. pl. 370. (1837). ANAS CRISTATA. L. Benoit. Orn. Sic. p. 204. (1840). FuLIGULA CRISTATA. Reichb. Handb. pl. XLI, f. 119-123. (1850). F. PATAGIATUS ET GRISTATUS. Brehm. Naumannia. p. 298. (1855). — ; Vogelf. p. 381-382. (1855). | RE Éd Een LS CE à FULIGULA RUFITORQUES. Bp. J. Ac. Nat. Se. Philad. III, n° 13. (1824) ANAS CoLLARIS. Donov. N. H. Brit. B. pl. 147. (1794-1812). AN. FULIGULA. Wils. Am. Orn. p. 60, pl. 67. f. 5. (1814). FULIGULA coLLARIS. Bp. Ucc. europ. p. 73. (1842). ANAS FULIGULA. Audub. B. of Am. VI. pl. 398. (18..). FurieuLa coLLaris. Reichb. Handb. pl. 76. f. 886. pl. 80. f, 2754-2768. (1850). MARILA coLLARIS. Bp. C. R. XLIII. (1856). Fuzix cocLanis. Baird. B.N. Am. p. 792. (1860). 0e F. CRISTATA. Gould. B. Great Brit. V, pl. 23. (1870 ?). F. ruzi@uLa. Licht. Nomencl. p. 102. (1854). Furix CRISTATA. G. R. Gr. Handl. B. III. p. 86. (1871). Suédois : Vigge. Scanie. Hügerund. (Nilss.). Norrland. Toppand. (Nilss.), Anglais : Tufted Duck. (Willughby). Allemand : Haubenente, Canard à bonnet. Wollente. Russfarbige Ente. Reiherente. (Bechst.) ; Hollandais : Xuifeend (Ganard à toupet). Kamduiker, plongeur à crête. Français : Morillon. (B.). Savoie : Jaffre. Jaffre noir, Jaffre huppé. Morette (Bailly). Gard : Boui négrë. Ciauquio. (Crespon) Italien : Morellaturca. (Savi). Sicile : Zupputu. (L. Benoit). _ Sardaigne : Niedduzuw (Cara). Castillan : Anade moñinegro. (Guirao). Catalan : Anade de cresta. (Vayreda). Le nom de Glaucion convient à cet Oiseau, comme à certains âges de l’'Anas clanqula, puisqu'il a les yeux plus ou moins glauques. Morillon viendrait de l'espagnol Morillo, qui signifie petit Maure. Sa- lerne, qui donne ce nom au jeune, réserve celui de Molleton ou Horton à l'adulte, dont il fait une Espèce distincte. Mais ilne nous donne pas l’étÿ- mologie de ces deux dernières expressions. Remarquons, sans décider lequel dérive de l’autre, l’analogie de Molleton et de l'allemand Wollente. Mare. — Tête et huppe d’un noir verdätre à reflets pourprés. Parties supér. d'un brun now. Mrow de l’arle blanc. Cou, poitrine et Souscaud. noirs. Ventre blanc. Long. tot. 0,45. Freeze. Huppe très courte. Se distingue de F. cristata par un collier rougeätre au bas du cou. Mare. Bec couleur de plomb. Onglet now, ainsi que le bout du bec et une bande lranstver- sale sur les narines. Une bande transversale el base du bec blancs. Plusieurs taches de celte couleur prés des narines. Pieds d'un gris brunâtre pâle, plus foncé — 965 — Tête, cou, haut du dos et pourine d’un brun notirâtre. Le reste des parties supér. d’un brun noir mat, sau- poudré de gris. Ventre blanc. Bas-ventre gris brun. Flancs brun roussätre. (Brehm). Jeune. Ressemble à la $. Une tache blanchätre à l'angle du bec. Mae. ANAS FULIGULA. L. Syst. p. 128. (1758). Schwarze Schopfente. Klein, Verb. Hist. d. Vôg. p. 140. (1760). GLaucruM miNus. Br. Orn. p. 411. pl. 37. f. 1. ©. (1760). ANAS CRISTATA. Salerne, Orn. p. 419. pl. 30. f. 1. (1767). Le Morillon. Le petit Morillon. B. Ois. IX. p. 227, 231, pl. 15. 1783. — Id. Ent. 1001. © | Tuftea Duck. Penn. Arct. Zool. II. p. 300. (1792). Mare. Hiv. — Huppe, tête et haut du cou d’un noir à reflets verdâtres et d’un violet pourpré. Angle saillant des plumes du menton sur la membrane intermandibulaire, blanc. Gorge, bas du cou, un large plastron sur le haut de la poitrine, d’un brun noir lustré. Scapulaires noir mat saupoudrées de gris; les plus longues offrent des reflets vert bronzé. Couvertures supér. des ailes d’un noir bru- nâtre. Miroir blanc sous forme de bande oblique d’avant en arrière et de bas en haut, un peu arquée et à convexité postér.; ce miroir est bordé de noir en arrière. Rémiges vers les articulations. Iris d’un jaune d’or. (Gundl.). FemgLze. — Bec d’un gris olhvâtre, avec une bande . grisâtre ax devant de l'extrémité, qui est noire. Preds comme chez lé s'.Iris d'unjaune brun olivâtre.(Gundl.). JEUNE. — Tête el dessus du cou d’un brun pourpré; chez quelques-uns, le coller est peu marqué. (Wils,) HABITAT. — Amér, sept.; Acc. en Europe. (Bp.). Vera Paz. Guatemala. (Salv. et Sclat.). Wisconsin, GC: (R. Hoy.): Cuba, Nov. C: (Gundl.). Ja- maique, R. (W. T. March.). 1 ASE 2 et Rectr. d’un brun cendré. Croupion et Suscaudales noirs. Dessous du corps blanc. Ventre d’un noir de plus en plus foncé à mesure que l’on se rapproche des Sous- caudales. Bec gris bleu, traversé à la base et avant l’extré- mité par deux baudes d’un blanc bleuâtre. Onglet et bout du bec noirs. Tarses et Doigts plombés. Palmures noires. [ris jaune brillant. Long. tot. 0,45. Bec 0,045. Aïle repliée 0*,28. Queue 0”,051. Tarses 0°,082. Doigt méd. avec l’ongle, 0*,059. ! Mare. Été. — Tuë à Kuopio, le LR août 1848. Bec d'un bleu sombre en dessus et sur les côtés, d’un bleu clair au devant de l’extrémité qui est noire, le long des bords et vers la base. Pieds d’un gris bleu tirant au jau- nâtre, noirâtres à l’intérieur et sur les articulations. Membranes noires. Iris d’un jaune clair. Tête et dessus du cou noirs à reflets veloutés brunâtres. Huppe très courte. La partie la plus étroite du cou d’un noir brunâtre mat ; le reste de celui-ci noir tirant au brunâtre avec des bordures étroites grisâtres, qui deviennent blanches et larges sur le milieu du jabot, et offrent des reflets soyeux; sur les côtés de celui-ci, où elles sont encore plus larges, ces bor- dures sont brunâtres et finement poudrées de blanc gri- sâtre. Bas du cou, haut du dos et Scapulaires finement poudrés ou lavés de gris blanc sur un fond noir, avec des reflets métalliques surtout sur les Scapulaires postér. Ainsi le haut du dos et les Scapulaires offrent les mêmes nuances qu'au Print.; il en est de même des ailes, excepté que les Rémiges Les plus int. ont en Eté leur extrémité arrondie. Bas du dos, croupion, Suscaudales et Rectr. comme au Print., les Souscaud. grises, tachetées de noi- Fasc, IIT. “= râtre. Côtés du croupion noirâtres, à bordures poudrées de blanchâtre, nuance qui se perd peu à peu dans les taches grises du dessous du corps en arrière. Milieu de la poitrine et ventre d’un blanc pur satiné. Plumes des flancs qui recouvrent les ailes gris brun, finement lavées de gris blanc sur toute la partie visible des plumes; les plumes postérieures seulement lavées de gris à leur extrémité. (Palmén). FEMELLE. — Bec comme chez le Mâle, mais plus ou moins tacheté de couleur foncée sur le fond-bleu sombre, et cela surtout en Été (en Hiv. du moins, il n’y a pas-de tache). Iris Jaune. Tarses comme chez le Mäle. — D'un brun foncé à reflets cuivrés. Plumes des parties supér., jabot et flancs d’un brun noir, avec des bordures foncées, d’un jaune roux ou tirant plus ou moins sur le gris brun, parfois finement saupoudrées aux extrémités. Dessous du corps blanc ou avec des taches sombres sur un fond blanc argenté, surtout vers l'extrémité postér. Plumes des flancs qui recouvrent les ailes à bordures rouges et pour la plu- part d’un brun roux. Huppe courte, brune, souvent peu apparente, quelquefois assez longue. Aiïle et queue comme chez le Mâle. — Quelquefois 1l existe un bandeau d’un blanc pur. Dans ce cas, l’Oiseau ressemble beaucoup à la Femelle de lAnas maria, dont il se distingue par sa huppe et l’absence de teinte grise sur les Scapulaires (Pal- mén). JEUNE. — ANASs GLAUCION. L. Syst. p. 126. (1758). — Id. Fn. Suec. p. 43. (1761). GLaucrum. Br. Orn. p. 406. pl. 36. f. 1 et 2. ANAS LATIROSTRA. Brüm. Orn.bor.p. 21. (1764). ANAS FERA FUSCA MINOR. Salerne, Orn.p. 423, (1767). a do © M Le Canard brun. B. Ois. IX. p. 253. — Id Enl. 1007. ANAS SCANDIACA : Gm. Syst. p. 520. (1788). Lapmark Duck. Penn. Arct. Zool. III. p. 303 (1792). ANAS coLymBis. Pall. Zoogr. Il. p. 266. (1811). Bec bleuâtre, un peu tacheté et à pointe noire. Iris jaune brunâtre clair. Tarses bleu de plomb teintés de jau- _ nâtre, surtout sur le côté int. des tarses et sur les doigts, toutes les articulations étant foncées. Tête et cou d’un brun assez foncé; sur les côtés de la base du bec et vers le men- ton, cette couleur est d’un gris jaunâtre clair, blanchâtre chez quelques sujets. Huppe d’un pouce de longueur envi- ron. Bas et côtés du cou d’un brun clair, à bordures gris blanchâtre surtout en avant; ces bordures deviennent plus larges vers la poitrine. Plumes des flancs qui recouvrent les ailes d’un gris brun jaunâtre. Les plumes étant plus gri- sätres vers la base, et leurs baguettes plus foncées. Haut du dos et Scapulaires d’un brun noir, finement poudrées ou lavées de gris blanc. Plumes situées au-dessus du miroir offrant des reflets vert foncé. Couvertures des ailes d'un gris noir uniforme. Tout le dos, le croupion, les Rectrices et les Suscaudales d’un brun noir; Souscaud. d’un gris blanc, avec des taches foncées. Côtés du crou- pion d’un brun noir, à bordures blanchâtres devenant de plus en plus larges vers le bas, de sorte que la partie postér. du dessous du corps offre de petites taches d’un gris blanc et d’un brun clair. Tout le ventre et le milieu de la poitrine d’un blanc satiné, cette couleur se fond insensiblement avec la teinte foncée vers le haut. (Pal- mén). | N. B. — La description de l’Anas glaucion de Linné paraît convenir en tous points au jeune de la F, cristata, sauf l’indication d’un collier 400 blanc, qui rappellerait la livrée de la Femelle ou du jeune du Glaucion clangula. Mais si l’on considère que d’un côté la Femelle ou le jeune du. Garrot sont assez bien décrits dans le Systema Naturæ et dans le Fauna suecica, que de l’autre, des tarses à teinte sembre sont attribués à l'A. glaucion des mêmes ouvrages, on peut admettre que cet Anas glaucion ne fait pas double emploi, et qu'il se rapporte réellement à la F. cristata, jeune âve. Voyez, du reste, ce qui a été dit sur ce sujet à l’articlede l’Anas clangula. Deux Mäles capturés dans les environs de Toulouse en Déc. 1874avaient la tête et le cou d’un beau vert brillant. Huppe longue et noire. Tout le reste du corps comme chez le Morillon ordinaire. (Lacroix, Cat, d’Ois. d. Pyrénées franc. p. 249. pl. 7.) L'Anas Baeri. Radde, Sibir. p. 376, serait un hybride, suivant Th. vx. Heuglin, O. Afr. Il. p. 1337. — E. v. Homevyer. J.f DD 1570. Le plumage de cet Oiseau rappellerait en effet celui de la F. crestata et du Nyroca leucophthalma. | En voici une courte description d’après un sujet de ma collection en mauvais état : Pas de huppe. Dessus de la tête brun noir avec quelques reflets verts. Joues d’un noir roussâtre. Cou de cette même nuance, mais avec quel- ques reflets verts. Un plastron d’un brun châtain terne sur la poitrine. Dessus du corps d’un brun noir, ainsi que les Suscaud. et les Rectr. Un miroir blanc assez étendu sur l’aile. Dessous du corps blanc, Flancs d’un brun rous- sätre. Ventre d’un gris brun roussâtre clair, les plumes étant bordées de cendré blanchâtre. Souscaud. blanches. Long. tot. 0",47 environ. Bec 0°,047. Tarses 0,05. M. v. Homeyer regarde cet Oiseau comme une bonne Espèce, et cela avec d’autant plus de raison que Raddeen a rencontré un certain nombre réunis ensemble. Poussin. Agé de 2 jours. — Long. tot. 0”,160. Bec 0°,015. Tarse 0",017. Bec d’un brun olive en dessus, jau- nâtre en dessous. Pieds d’un vert olive, Iris d'un gris — 101 — verdâtre. Dessus du corps d’un brun olive foncé, sans taches. Dessous du corps d’un vert jaunâtre. Joues et jabot plus foncés. (Meves. Æ. Vet. Ak. Fürh. p. 290. 1S08). — À, Marchand, -R. Z. p. 801. 1870. Descripr. ANATOMIE. La Trachée du Mâle a le tube peu large et d'un diamètre égal sur toute sa longueur. Le Larynx inf. forme en avant et du côté droit deux faibles dilatations osseuses séparées par une rainure; du côté gau- che, il s'élève des ramifications osseuses garnies de membranes. Gette partie du Larynx a les mêmes formes que dans les Trachées des Canards Milouin ct Milouinan. T.). — Yarrell, Brit. B. éd. Saunders. p. 434. fig. HaBiraT. — Pas en Islande ni aux Feroë, — C’estle plus G. de tous les Canards plongeurs en Laponie. (Wolley). Laponie sous le 690. Se trouve seulement près d'Enare; jamais dans l'Ost-Finmark. Qvickjok, niche. (Lôwenh.). Finlande, niche. (Palmén). Russie et Sibérie. Wuitegra. Bords de la Dwina (Pall.). N. de la Suède et de la Norvège en Été, (Nilss.). Sarepta, niche (Mœschel.). Baxou. Hiv. C. (Ménétr.) Upsal. R.(A.Mesch.), Niche assez souvent dans les marais d'Oeland. (Meves). Silésie. Hiv. (Gloger). Niche dans le Mecklembourg. (Droste-Hülshoff). Bavière. Hiv. Pas R.(Koch). Genève. Hiv. (Fatio). Belgique fin Aut. et Print. (de Sélys). Angleterre. Aut.-Avr. (Macgill). Jura. Irrég. (Ogérien). Lorraine. R. (Godron). Seine-Inf. Aut. (Lemetteil). Savoie. Aut. Hiv. et Print. (Bailly). Dauphiné. de passage CG. C. (Bouteille). Rhône. Hiv. et Printemps. (L.-0.- G.). La Brenne.[ndre. C. G.(R. Martin. Bull. Soc. Z.de Fr. 1887). Solo- gne. Hiv. Ass. R. (Nouel). Côte d'Or. Reg. (Marchant). Pierre. Saône-et- Loire. G. G. (L.-0.-G.). Haute-Loire. Hiv. (Moussier). Manche. (Le Mennicier). Morbihan. CG, (laslé). Loire-Inf. Hiv. pas QG. (Blandin). Cha- rente-[nf. Hiv. Ass. G. à Esnandes. (Beltrémieux). Maine-et-Loire. (Vin- celot). Charente. Hiv. G. (de Rochebrune). Gard. Hiv. et Print. C. C. (Crespon). Landes. C. (Dubalen). Aude. Ariège Gers. Tarn. P yrénées- Orient., Hérault; Hiv. G. (Lacroix). Niche dans certaines contrées de l'Angleterre et en petit nombre, (More). Lac d’Albufera. GC. Hiv. ([gn. Vidal). Galice. Acc. Rio del Burgo, près de la Corogne, Janv. et Fevr. (D. Francisco). Murcie. (Guirao). Espagne mér. irrég. Hiv. (Saunders). Province de Gerona. (Vayreda). Marais de Catane et de Lentini. Hiv.G. C- dans le N. de la Sicile. (Malh.). Sardaigne. Hiv. G. (Cara). CG. G. Hi. (Linderm). Gyclades. Hiv. (Erhard). Iles Ionicnnes, Hiv. G (T. Powys). Algérie, Hiv. (Loche). Sahara algérien (Tristr.). El Bahcira. C. GC. Hiv. (0. Salvin). Visite en Aut. eten Hiv. le Nil jusqu’à la Nubie (v. Heugl.). Gro énland. R. R. (Reinhardt). 0 Sibérie. (v. Schrenck). Chine. (Swinhoe). Japon. (Schleg.). Turkestan. (Svertz.). Inde, Hiv. pas C. (H. Irby). Candahar, C. {T. Hutton). Iles Pelew. (Hartl. et Finsch.). Mœurs.— Passe l'Eté et niche dans les petits marais à bords peu élevés et dont l’eau est peu profonde, en même temps que le fond est boueux, et que la surface est couverte de feuilles et de plantes aquatiques. Au mois de : Sept. on trouve parfois une famille de ces Oiseaux réunie dans la baie garnie deroseaux d’un fleuve, et quelquefois même à une assez grande distance de l'endroit où ils ontniché. Les Morillons ne se tiennent pas au milieu des roseaux, mais en pleine eau. Ce n’est que lorsqu'ils sont effrayés ou poursuivis, qu'ils y cherchent un refuge. À la fin de Sept. ou au commencement d’Oct., ils émigrent. (J. v. Wright, Kuopiotraktens Fogelfauna). Les mâles vivent pendant l° Été réunis en troupes sur les lacs de [’inté- rieur et les eaux tranquilles. (Aschan). Arrivent en Finlande à la fin d'Avr. ou au commencement de Mai. On les rencontre vers les embouchures des torrents, sur les marais, ou vers les détroits où l’eau est courante, ainsi que sur les fleuves. (Palmén). Cette Espèce fréquente les étangs et les rivières ; on la trouve également en mer. Le Morillon est moins défiant que le Canard suuvage. On peut l’approcher à portée du fusil sur les étangs ou mieux encore sur les rivières quand il gèle. Lorsqu'il a pris son essor, il ne fait pas de longues traversées. (Hébert, cité par Buffon). Lorsque le Morillon nage, son corps est presque entièrement enfoncé dans l’eau, tandis qu'il tient son cou allonge. Il plonge avec une agilité étonnante. (Ekstrôm). Dès que les bandes de Morillons arrivent (Avr.ou Mai), ces Oiseaux se séparent sur les eaux de l’intérieur de la Scandinavie, où ils demeurent réunis par couples pendant le temps de la reproduction. Des qu’une Femelle commence à couver, son Mâle la quitte pour se joindre aux bandes des autres Mâles et se rendre avec eux sur les grands lacs où sur les côtes. Les Femelles s’y rendent ensuite avec les jeunes, dès que ceux-ci ont pris toutes leurs plumes. (Nilss.) Peu farouche, le Morillon pénètre quelquefois dans ee étangs et les mares au milieu des villes et des villages, sans se laisser effrayer par les passants. Il vit aussi bien sur les eaux salées que sur les eaux douces. On voit peu d'Oiseaux plongeurs aussi actifs que ce Canard; il parcourt de grands espaces sous l’eau et remonte loin de la place où il a plongé. Avant de s'élever, il vole un certain espace presque à fleur d’eau... Son cri se rend par Aarrr karrr, auquel il ajoute quelquefois un sifflement flûté. (Droste-Hülshoff). « .…. J’en ai privé facilement plusieurs dans ma cour ; ils sont devenus « si familiers en peu de temps, qu’ils entraient dans la cuisine et dans sat ae « les appartements. On les entendait avant de les voir, à cause du bruit « qu’ils faisaient à chaque pas, en plaquant leurs larges pieds par « terre. Ils s'écorchaient les pieds sur le pavé, néanmoins ils ne maigris- « saient que fort peu, et ils auraient pu vivre longtemps, si les autres « Oiseaux de basse-cour les avaient moins tourmentés. » (Baïllon, cité par Buffon). Le Morillon se prend aux pièges appelés Cabussaïrës dans le Gard. Ce sont des espècesde filets tendus dans l’eau... Quelquefois aussi, il se prend à l’hamceçon. (Crespon). C'est un des Canards les moins défiants et les plus faciles à se laisser aborder. Il prend.en Aut. beaucoup de graisse, et sa chair devient (con- trairement à ce que dit Nilsson) délicate et très savoureuse; aussi le chasse-t-on partout avec acharnement. On le capture dans certaines loca- lités de la France avec des filets tendus dans l’eau. (Bailly). NourRiTURE. — Plonge assez profondément, et fait sa pâture de petits poissons, de Crustacés et Coquillages, ou de graines d'herbes aquatiques. (Buff.). PROPAGATION. — Niche seulement dans les contrées orient, et sept. de la Scandinavie, au delà du 64°. GC. dans l’Enare-Lapmark, entre les 690 et 70°. (Wallengr.). Niche sur les monts Stanovoj. (v. Middend.). Place son Nid sur un ilot ou sur un monticule près de l’eau. Il le com- pose d'herbes sèches et de quelques plumes qu’il s’arrache lui-même. (v. Wright.). Ponte au commencement de Juin. Œufs lisses et luisants, d'une teinte blanche tirant au gris cendré. (Wallengr.). Œufs d’un brun ou d'un gris verdâtre sans taches, très clairs. Long. 0m,058 sur 0m,030. (Degl. et Gerbe). Thienemann, F'ortpflansungsgesch. pl. LXXIX, f. 1,1. Bädecker, Brehm et Pässler, D. Fier d. europ. Vôg. pl. 56, f. 4. FAMILIA. — CAIRINIDÆ. Côtés de la tête nus et caronculés. Bec plus haut que large à sa base. Tarses courts. | TRIBUS. — CAZRININÆ STIRPS. — CAIRINEÆ GENUS. CAIRINA. Flem. Phil. of Zool. p. 260.(1822) Mosca. Leach, Cat. Brit. Mus. (1816). MoscaaTus. Less. Man. II. p.416. (1828). GymnaTaus. Nuttall, Man. (1833). CAIRINA. Eyton, Anat. (1833). Cairina. Le lieu d’origine de cet Oiseau n'étant connu que d’une ma- nière vague des anciens ornithologistes, a donné lieu à une foule de déno- minations vicieuses, qui ont servi à le désigner. Belon le nommait Cane de la Guinée. Aldrovande croyait qu’il venait du Caire ; de là le nom de Cairina ; mais aussi il le nommait dans un autre chapitre Anas indica, d'après Gesner, qui aurait été près de la vérité, si par ce mot endica, il avait entendu l'Amérique. Le nom de Canard musqué ne lui vient pas de ce qu'il sent le muse mais de ce qu’il se trouve particulièrement à l’état sauvage sur la côte de Mosquito (nom que l'on atraduit fautivement par moschata, ainsi que ;. fait observer W. T. March ). Moschata a été corrompu en Muscovitica (Charleton, Exercit. p. 104 et Onomazt. p. 99), d'où le nom de Canard de Moscovie, qui a aussi été appliqué à cet Oiseau. Gymnathus, de youvos, nu, et de yvéos, méchoire. Bec allongé, droit, plus haut que large à la base, d’une égale largeur dans toute son étendue, pourvu d’un tuber- cule arrondi à la base de son arête supér., qui est pres- que droite jusqu'au bout, où elle se termine en un fort onglet. Lamelles de la Mandib. supér. larges et espacées. Narines situées près de la base et de l’arête du bec, larges et ovales. Ailes médiocres; 3° et 4 Rém. les plus longues. Queue longue, large et arrondie. Tarses plus courts que le Doigt médian, réticulés ; cependant on remarque quel- ques Scutelles très petites sur leur face antér. Doigts réu- DO nis par une membrane complète. Doigt postér. court et lobé. Côtés de la tête nus et caronculés (d’après Fleming). Tête huppée. CAIRINA MOSCHATA. Flem. Philos. of Z. p. 260. (1822). ANAS REGIA. Molina. J. N. Chili. p.206, 305. (1786). El pato grande o real. d'Azara, Apuntam. II. p. 410, (1805). ANAS MERIAN&. Shaw, Z. Misc. pl. 69. (1817). CAIRINA SYLVESTRIS. Steph. Gen. Z. XIII. p. 69. (1826). C. MoscHATA. Flem. Brit. Anim. p. 122. (1828). ANAS MOSCHATA. Max, Beitr. IV. p. 910. (1834). Cyanus MoscuATUs. Rüpp. Monogr. Gen. Cygn. p. 11. (1839). CAIRINA MOSCHATA. Cabanis. Schomb. Reise (iuiana. II. p.763. (1841). . MOSCHATA, Reichb. Handb. pl. 95. f. 196, 197 (1850). . MOSCHATA. Moore, P. Z. S. p. 65. (1859). . MOSCHATA. Sclat. et Salv. Zbis. p. 232. (1859). . MOSCHATA. Burmeister. P. Z.S. p, 305. (1873). p. 374. (1864). p. 200. (1866). J. f. O. p. 266. (1860). CAIRINA MOSCHATA. Léotaud, Trinidad. p. 521. (1866). ANAS MOSCHATA. Dubois. Ois. Eur. pl, 178. (1868). CAIRINA MO:CHATA. Taczan. Orn. Pérou. p. 472, (1886). RP) «Les Guaranis le nomment gréquazu (rand Canard) et les Espaguols « Pato Real ou Grande, parce que c'est le plus grand de tous ceux de la « contrée... » (d’Azara). D'un brun noir, avec des reflets verts et wiolets en dessus. Couverlures des ailes blanches. Partie super. des Lorums garnie de verrues d’un rouge norrûtre. Mâle offrant un lubercule sur le bec. (Max). Long. tot. 32” (Max). Mare. — Îris d’un brun jaune. Pieds d’un gris brun noirâtre. Bec noirâtre, pourvu d’une bande transversale —- 106 — d’un blanc bleuâtre au devant des narines ; extrémité de celui- ci d’un rouge carné päle, son milieu bleuâtre ; onglet noirâtre. Peau nue des Lorums d’un noir brunâtre, avec quelques petites taches rouges. Verrues d’un rouge carné foncé, quelques-unes offrant des taches rouges. Tout le plumage d’un noir brunâtre, d’un vert de bouteille sur la tête, d’un magnifique vert métallique à reflets violets sur le dos, les ailes et le reste du dessus du corps. Rém. d'un très beau vert à reflets bleu d'acier. La plus grande par- tie des Couvert. al. est blanche. Ventre et dessous du corps d'un brun noirâtre, sans reflets. Souscaud. d’un vert brillant. Couvert. du dessous de l’aile d’un brun noi- râtre, quelques-unes étant liserées étroitement de blanc. Long. tot. 82”. Bec. 2”7”. Sa hauteur 4”. Aïle 43° 3%. Oueue 173". Tarse 2727. (Max). FEMELLE. — Bec sans tubercule. Lorums emplumés, ainsi que tout le pourtour de l'œil. Quelques verrues rouges vers l’angle du front et Le bord supér. des Lorums. Bec d’un noir brunâtre, ainsi que l’onglet; derrière celui-ci le bec est d'un gris rougeâtre, tirant plus sur le rouge vers le bord infér. Au devant des narines se trouve une bande transversale d’un cendré bleuâtre teint de carné. Tête et cou d’un brun noirâtre; cette couleur est mélangée de blanc argenté sur la gorge. Le reste comme chez le Mile; seulement le noir tire plus sur le brunâtre, et toutes les parties supér. offrent moins de reflets. Long. tot, 257.107: Bec: 11175 Aile 447 91(Max). _ JEUNE. — Les deux sexes offrent les mêmes nuances: seulement le Mâle est un peu plus grand que la Femelle. Scapulares sans trace de blanc. Les reflets sont peu pro- noncés. Les verrues des Lorums sont peu marquées chez le Mâle et manquent tout à fait chez la Femelle. Le Mâle est aussi sans tubercule. (Max). HABITAT.— Parana. Jamaïque. Cuba, où il a été importé à l'état domes- tique. (Gundl.). Rép. des Honduras, lac de Yoja, C. (C. Taylor.) Amér. centr. Turcoman, État de la Plata. Couvert. al. du mâle entièrement blanches. (Burmeister). Jamaïque. (Gosse). Trinit'. (Léotaud). Para- guay. (d'Azara). Brésil, (Max ). Mœurs. — « Ne se trouve que sur les lacs et les rivières entourées de « forêts vierges, jamais dans les contrées découvertes... Ces Oiseaux sont « timides, difficiles à approcher et à tirer ; ils vivent par couples à l’épo- « que de la reproduction ; dans d’autres temps ils se réunissent par groupe « composés d’une famille ou en grandes bandes. Ils habitent les fourrés « de roseaux ou de plantes aquatiques des pays inhabités... Le matin, ils « sortent de leur retraite en se dirigeant contre le vent, et se posent dans « les endroits de la rivière qui leur offre une nourriture abondante ; celle- « ci consiste en semences, insectes aquatiques, crustacés, mollusques, vers, « plantes aquatiques, etc. J’ai souvent trouvé des Limaçons dans leur « gésier. Vers le soir, ils s’envolent de nouveau pour se rendre vers leur « gite, où l’on peut facilement les tirer si l’on a eu le soin de se cacher, « préalablement. ; « Is se posent ordinairement sur les arbres, particulièrement sur les « branches lisses et toujours horizontales du Cecropia, qui se trouve en « grande quantité sur les bords des fleuves boisés du Brésil. Leur vol est « extrêmement rapide, et produit un sifflement. Leur cri est peu sonore, et « on peut en avoir une idée d’après celui de la Race domestique. » (Max.). Trinité. « Ce Canard assez commun ici autrefois, est devenu très rare « par la chasse qu’on lui à faite. Il niche dans le pays. Presque toujours « seul, parfois avec sa femelle, rarement en troupe, il passe presque « toute la journée à nager dans les étangs ou dans les rivières de nos « endroits noyés, cherchant partout les fruits de plantes aquatiques « dont il se nourrit. Aux approches de la nuit, il se réfugie sur un arbre, — 108 — « où se rendent plusieurs individus pour passer la nuit; aussi est-ce le « Canard percheur par excellence. Sa chair, quoique bonne, est cepen- « dant inférieure à celle de quelques-uns de nos autres Canards. Elle a Qun petit goût musque. » (Léotaud). Voyez A. et E. Newton, bis, p. 232. 1859. W: T. March. Proc. Ac. Nat. Sc. Philad., p. 12.480%. PROPAGATION, — Établit son Nid sur les arbres. La ponte a lieu deux ou trois fois dans l’année. Chacune est de 12 à 18 œufs tout à fait ronds, et d’un blanc verdätre. (Vieillot). | .CAIRINA MOSCHATA DOMESTICA Reichb. Zandb. pl. 95. | f. 198, 9:0. (1830). ANAS MOSCHATA, L. Syst. p. 124. (1758). À. MOSCHATA. Br. Orn. VI p. 313. (1760). Le Canard musqué. B. Ois. IX. pl. IX. (1783). Die Bisamente. Bechst. Naturg. Deutschl. 1. p. 636. (1791). ÿ Une large plaque de peau, d’un rouge fort vif ct semé de papilles, couvre la plus grande partie des joues, s’étend jusque derrière les yeux, et s’enfle sur la racine du bec en une caroncule rouge, que l’on a comparée à une cerise. Ce tubercule manque à la Femelle, ainsi que le bouquet de plumes étroites un peu contournées, qui pend derrière la tète du Mâle; elle est aussi moins grande... Tous deux, depuis que leur Espèce, ou une portion de leur Espece a : été élevée dans nos basse cours, ont subitoutes les variétés du plumage que produit une longuc domesticité. Tantôt le Mâle est blanc, tantôt c’est la Femelle, qui est blanche; tantôt tous deux sont noirs et tantôt de divers couleurs: PAL NE SN EC NS RE +e — 109 — mais plus communément noirs et variés de différentes teintes. (Vieillot). Historique. — « Vit en domesticité en Amérique depuis des siècles, même avant la découverte de ce continent. Introduite en Europe, l’Espèce y est retournée à l'état sauvage sur les bords de la Caspienne. (Schleg.). « Le Canard musqué peuple les basses-cours de nos colonies de l’Amé- que. On l'a depuis longtemps apporté en Europe, où il est d’un-bon rapport par sa fécondité, sa grosseur, et la facilité avec laquelle il s'en- graisse; mais il est de plus grande dépense que toutes les autres volailles, et si l’on veut en retirer un parti avantageux, il faut le nourrir largement. Scaliger et Olivier de Serres ont dit que ce Canard tait muet. Peut-être que nouvellement transporté dans nos climats il avait perdu la voix, comme nos chiens la perdirent en Amérique; mais il est certain qu’il fait entendre un cri grave et fort bas; on ne l'entend que de très près, et ce cri se réduit à la syllabe La. Plus gros que nos Canards, celui-ci est aussi plus lourd et plus lent dans sa marche. Il s’apparie avec la Cane commune, et de cette union proviennent des métis qui n’engendrent pas entre eux, mais qui se mêlent et produi- sent avec l’Espèce commune... C’est en croisant ainsi les deux Espèces que l'on obtient de belles et utiles variétés. » (Vieillot). Voyez pour ces hybrides l’article de l'Anas boschas. On élève près de Tarbes une race de ces Oiseaux parmi lesquels on trouve souvent des sujets dont le plumage se rapproche beaucoup de ceux qui sont à l'état sauvage. Ces Canards ont de la propension à s'échapper. C'est peut-être deux exemplaires domestiques qui ont été tués par le commandant Loche, près de Bordeaux, et qui sont signalés dans l'Ornitho- logie de Deglaud. PROPAGATION. — À l’état domestique, ces Oiseaux se construisent par terre un nid de büchettes et de paille, dans le voisinage d’un bourbier ou d’un fossé, et le revêtent de leurs plumes. Œufs un peu plus gros que ceux de l’'Anas tadorna, un peu piriformes, ventrus et offrant un éclat peu prononcé, d’un blanc terne faiblement teinté de jaunâtre ou de verdâtre. A l’état sauvage, ils sont verdâtres. (Bädecker, Brehm et Pässler, D. Eier d. europ. Vôg. pl. 68. f. 2). Thienemann, Fortpflansungsgesch. pl. LXXX, f. 10. Juin 1888. TRIBUS II. — ANATINÆ,. ANATINA. Vig. Gen. of B. (1825). Bec peu élevé à sa base. Mandibule supér. souvent plus large vers l’extrémité que dans le reste de son étendue. Mandibule infér. cachée par les bords de la supér. Narines rapprochées de la base du bec. Cou mince, plus ou moins allongé. Tarses placés dans l’équilibre du corps. Pouce dépourvu de lobule. Palmures relativement peu étendues. Moins habiles plongeurs que les précédents, leur démar- _che à terre est beaucoup plus facile par suite de la position de leurs pieds. Leur vol est très soutenu, ils voyagent ordinairement en troupes et de nuit. Leur nourriture est aussi plus variée que celle des Fuligulinæ ; is barbotent dans la vase pouf y chercher de petits coquillages, des vers, des insectes, des semences et même des plantes. (Bailly). STIRPS A. — MARICEÆ. Taille médiocre. Bec court. Queue pointue. ee 2 GENUS. MA RICA. Steph. Gen. Zool. (4824). PENELOPE. Kaup, Nat. Syst. (1829). Pfeifenenten. Schleg. Krit. Uebers. (1844). * Marica, nom d’une Nymphe des environs de la ville de Minturne. (Horace). On ne doit donc pas écrire Mareca. | Penelope, nom spécifique pris comme terme générique. Pfeifenenten, Canards siffleurs. Bec court, un peu plus haut que large à la base. Lamel- les larges, presques cachées par les bords de la Mandi- bule supér. Rectr. médianes un peu effilées, dépassant les latérales, qui sont aussi un peu acuminées. 1° Rém. un peu plus courte que la 2°. pene e. x 1. MARICA FISTULARIS. Steph. Gen. Zool. XII. p. 131. pl. 50. (1824). ANAS PengLope. L. Syst. p. 126. (1758). | Braune Ente. Pfeifenente. Klein, Verbess. Hist. d. Vôg. p. 139. (1760). ANAS FISTULARIS. Br. Orn. VI. p. 391. pl. 35. f. 2. (1760). . Morignana, bibbio o fischione. ** Stor. degli Ucc. V. pl. 585-586. (1767). | ie Le Canard .siffieur.:B. Ois. 1X.ip. 169 pl: 10'et 11:78 Enl. 825 ©. | | Wigeon. Penn. Arct. Zool. III. p. 302. (1792). Anis KAGolxka, fistularis et Penelope. Brehm. Jsis. p. 998. (1830). — Handb. p. 872-875. (1831). — Naumannia, p.297. (1855). — Vogelf. p. 373. (1895). Mareca PENgLope. Selby, Brit. Orn. II. p. 324. (1833). M. PeneLoPe. Gould, Eur. pl. 359. (1837). M. PENELOPE, Bp. Comp. List. p. 65. (1838). M. Pexecope. Reichb. Handb. pl. 92. f. 165-170. (1850). = ANAS FISTULARIS. Dubois. Dis. Belg. pl. 273 (1857). MarecA PENELOPE. Gould, B. Great Brit. V. pl. 13. (1870). a nd à ce ne uote ne © SA Le AE F'istularis, de Fistula, chalumeau, flute. Penelope, nom qui a été donné aussi au Milouin. par les anciens orni- thologistes, mais que Linné a appliqué au Canard siffleur. Voici ce que dit Buffon, d'après Aldrovande, sur ce nom : « On appelle cet Oiseau @ Pouvrxokeyvoy, collum phœnicei coloris. Suivant Tzetzes, ces Oiseaux « avaient porté au rivage Penelope encore enfant, jetée dans la mer par « la barbarie de son père Icare; le Penelope cst donc certainement un « Oiseau d’eau. Pline dit plus expressément : Penelope ex anserina genere. « (Ein. X, cap. 22). » « Hesychius croit que les deux mots Chenelops ou Penelops désignent « le même Oiseau. » (D’après Rud. Heusslin, trad. allem. de Gessner. p. XXXHIL.) | Islandais : Randhôfdi Graænd (prononcez Raeuheufdi graoeund, ou tout simplement Raudhkôfdi (tête rouge) (Krüper). Suédois: Bläsand. (Nilsson). Blüs, trait ou tache blanche sur le front d’un cheval. Brunnacke. (Nilsson). Brun, brun; Nacke, nuque. Allemand : Pfeifente. (Bechst.) Canard flûte. Danois : Pibeand. (Teilmann). : MARICA AMERICANA. Steph. Gen. Z. XII. p. 135, (1824). Canard Jensen ce la Louisiane. B. Enl. 955. ©. ANAS AMERICANA. (4m. Syst. p. 526. (1788), AN. AMERICANA. Wils. Am. Orn. pl. 69. f, 4. (1814). MARECA AMERICANA (corrigé ci-dessus). Steph. Gen. Zocl. XII. p. 135. (1824). M. AMERICANA. Brebm, Zsis. p. 998. (1830). — Handb. p. 875. (1831). Nuumannia. p.297. (1855). — Vogelf. p. 313. (1855). M. auERicANA. Reichb. Æandb. pl. 92.f. 159-161. (1850). M. AMERICANA. Caban. J. f. O p. 227. (1857). À la Louisiane : Canard gris, Zinsin. (Vicillot). A la Baie d'Hudson : Atheikimoashrep. (Id.). Mae. — Dessus de la tête et front blancs. Côtés de la tele, gorge el cou variés de noir et de blanc. Une bande longitudinale d'un vert brillant et à reflets der- rière l'œil (cette bande n’existe pas chez l’Espèce d'Eu-. AE TNT LE VERSER FN RER IS 0 Anglais : Whim, Wigeon, Wheiver. (Macgill. ) Wigeon ou Widgeon viendrait du.son que que font entendre ces Oiseaux avec leurs ailes quañd ils volent. (Salèrne, Orn. p. 424). Hollandais : Smient. lluileend. _Groningue : Smink. (Schleu.). Dans quelques provinces de la France : Oignard. En Basse-Picardie : Oigne. En Basse-Bretagne : Penvu, Tête rouge. Sur la côte de Croisic : Moreton, mot appliqué d’ailleurs au Milouin. (B.). Savoie : Pioullard. Siffleur. Vioux. (Bailly). Castillan : Silbon. (Vayreda). Gard : Piaoulaïre. Siblaïre. (Crespon). Espagnol: Anade silbador. À Valence : Piulo. (A. Brehm). _ Portugais : Assobiadeira. (A. C. Smith). ‘Italien : Fischione. (Savi). Sicile : Fischiuni. (L. Benoît). Mare. Hiv. et Print. — Téte et Cou d'un roux ou: geûtre. Dessus de la tête traversé par un trait longitu- dinal d’un blancjaunâtre. Dessus du corps gris, linéolé de noir. Couvertures des ailes blanches. Mirow d’un vert brillant Poitrine d’un rose vineux. Ventre blanc. rope). Le dos et les Scapulaires ont des lignes transver- sales noires el rousses. Une large bande blanche cou- ore une parte des ailes. Mirou comme celui du Canard cifHeur. Pennes primaires d’un brun foncé; les Secon- daires d'un bleu noir velouté, et frangées de blanc à l'extérieur. Couvertures de la queue norres en dessus et en dessous, ainsi que les deux pennes intermédiaires qui sont terminées en pointe, el qui dépassent les autres de plus d’un pouce; celles-ci sont cendrées. Ventre et parties postér. blanches. Pieds noirâtres. (Vieïillot). Mandibule infèr. noire, tachelée de blanc bleuâtre à sa base ; la supér. ext d'un blanc bleuâtre à son extré - mlé, Bords des narines et du bec noirs. Pieds coulewr de plomb D. Iris noiselle. Long. tot. 1'6"9" (Gundl. À T Bec bleu clair terminé de noir. Pieds cendrés. Long. tot. 0,50. — KFEemezre. Téte et cou tachetés de brun noir. Dos d’un brun noir avec des bordures et des laches rousses; Scapulaires de même. Bas du dos nowrâtre à bordures blanches. Miroir notrâtre. Queue bordée de blanc. Gorge de cette couleur. Jabot gris brun. (Brehm). Mare. Hiv. et Prinr. — Sur le haut du front com- mence une bande longitudinale d’un blanc lavé de jau - nâtre, qui s’étend jusque près de l’occiput. Front d’un roux jaunâtre, qui se fond en arrière avec le bas de cette bande. Au-dessus de l’œil est une bande plus large en arriere, d’un roux marron pointillé de noir ainsi que la nuque et les côtés du cou. Derrière du cou de cette couleur, mais FEMELLE. -— Toute la tête et le cou d’un blanc jau- nâtre, finement tachetlé de noir. Très peu de roux sur la poitrine. Dos d'un brun foncé. (Wilson). Mandibule supér. d’un gris bleu, noire à l'extrémité el sur les bords ; onglet noir. Mandibule infér. d'un noir bleuâtre. Pieds d’un plombé brunätre. Palmures not- râtres. ls brun. Long. tot. 1410”. La queue ne dépasse pas les ailes. (Gundlach). HaBiraT. — Amérique Sept. Acc. en Europe. (Bp.) Émigre vers le S. en Aut,. et Hiv. (Max). Bermudes, observé une fois. (Wedderburn). Géorgie. (A, Gerhardt). Texas. (Mac Call). Lac d’Aitlan, Am. cent. (Sclat. et Salv.). Cuba, C. d'Oct. à Mai. (Gundl.). Guatemala. (Salvin). Jamaïque. (Léotaud, Trinidad, p. 511). Trinité; Déc.-Avr. (Id.). Ne sont pas connus pour nicher dans aucune contrée des Etats-Unis. Cette Espèce est C. en Hiv. dans les baies de Egg Harbour, de Cap May et du Delaware. Quitt, ces localités en Avr., se montre en Mai sur les côtes de la Baie d’Hudsone mais déjà par couples. (Wilson). SE, plus fortemént tacheté de noir: Gorge et devant du cou d’un brun noirâtre un peu mélangé de roux. Sur le haut de la poitrine est un plastron cendré lie de vin, qui s’étend un peu sur les côtés et vers le poignet de l’aile. Sur les. côtés, la couleur lie de vin est plus foncée et forme des lignes parallèles larges et confondues en arrière, s’amin- cissant et s’écartant un peu les unes des autres en avant, où elles sont peu visibles. Ce plastron est séparé du bas du cou par un collier très étroit formé par des plumes gris blanc finement linéolées de zigzags noirâtres transver- saux ; Ce petit collier se confond en arrière avec la cou- leur ds haut du dos et des Scapulaires, qui est plus blanche, et dont les zigzags sont plus noirs et plus larges, surtout sur des Scapulaires. Quelques -unes des plus longues de celles-ci offrent le long de leur baguette une longue strie, qui va toujours en s’amincissant en arrière. Espace entre le. bec et l’œil jaune roussâtre pointillé de noir. Joues rousses. Œil entouré d’un cercle vert de bouteille à reflets ; ce cercle s’élargit en arrière et envoie un trait, qui s'étend jusqu’à la nuque. Croupion blanc, linéolé transversalement de gris. Suscaudales les plus rapprochées de la base de la queue arrondies, assez largement bordées de blanc sans pointillage; les dernières allant toujours en s’amincissant . Mœurs gr NourriTure. Le Widgcon est très avide des racines tendres de la Valisneria, plante que recherche également le Cauvassback, et qu’il est obligé de rechercher au fond de l’eau; mais comme le Widgeon ne plonge pas, il attend le moment où celui-ci remonte et lui enlève OAI de sa none après quoi il s’enfuit. (Wilson). Û | D ROPAGATION, -— Œifs un peu plus petits que ceux de M. Penelope, et plus foncés, 2,08 inch. sur 1,44 ; ou pions 8; 1è inch. sur 1,41. (A. Newton, Pa Seine 167. 1867). | — ND — et en s’allongeant à niesure qu’elles sont plus postérieures ; leurs barbes int. sont blanches, et leurs ext. noires. Cou- vertures supér. des ailes blanches; les plus longues bor- dées de noir jusqu’au niveau du bord supér. du miroir, qui est vert et à reflets bleus et violets, bordé en bas et en arriére d’un liséré noir, à peu près de même largeur que celui des Couvertures, et plus large encore en arrière. Pour compléter cet encadrement, une large bande blanche formée par les barbes ext. de l’une des plus longues Rémi- ges cubitales l'accompagne en dessus et le dépasse en arrière. Grandes Couvertures les plus rapprochées du dos, 2rises, bordées extérieurement de blanc. Bord anté- rieur de l'aile et Rémiges gris brun cendré. Les dernières cubitales devenant de plus en plus étroites et aigües ; lPavant- dernière dépassant l'extrémité de la 6°. Toutes sont d’un noir de velours sur leurs barbes ext., gris brun sur les barbes int., bordées de blanc en dehors, avec la tige de cette couleur. Dessous du corps blanc. Souscau- dales noires, s’avançant en pointe jusqu’au niveau de extrémité des Rectr. les plus rapprochées des deux. médianes. Celles-ci brun noir, blanchâtres à leur extrémité, tres aigües ; les suivantes très peu étagées, gris brun clair, liserées et terminées de blanc, Bec bleu clair, avec la pointe et l’onglet noirs. T'arses plombés; membranes noi- râtres. Iris brun. Long. tot. 0",50. Bec 0",018. Aïle repliée 0",27. Queue 0",12; les filets dépassent de 0",2 les Rectr. les plus voisines. Tarses, 0*,035. Mare. Éré. — Marcca Penelope. Roget, 2. fe pl. 6. (1859). | Livrée se rapprochant de celle de la Femelle; se dis- M tingue de celle-ci par le blanc de l'aile, le miroir vert, et des teintes plus pures. — Têté et cou roux brun, avec des taches noires et vertes. Plastron brun, avec des taches transversales. Dos, Scapulaire et flancs mélangés de beau- coup de roux. Des taches noires en dessus. Suscaudales rousses tachetées de blanc. (Brehm). Voyez: Palmén, Finlands Foglar. II. p. 394. FEMELLE. — Anas Kacozxa. S. G. Gm. N. Comm. Petrop. XN. p. 408.'pl. 21:(1770). ANAS PEREGRINA. Id. Reise. Il. p. 183. pl. 17. (1774). Bec d’un bleu plus sombre que chez le Mâle. Tour des yeux et tarses comme chez celui-ci. Tête et cou avec des taches presque arrondies et serrées sur un fond d’un roux jaunâtre clair. Joues plus claires; menton de teinte assez claire et gorge presque sans taches. Jabot, côtés de la poi- trine d’un gris roux ou d’un brun roux à bordures larges et claires, avec une bande transversale foncée à l’inté- rieur de celles-ci. Dos, Scapulaires et Rémiges internes d’un brun noir, avec des bordures d’un brun roux sur les nouvelles plumes, et grisâtres sur les anciennes. Rém. int. tachetées et mouchetées de noir sur leur bord ext. ; 5° Rém. blanche. Plumes du miroir noires ou d’un brun noir à bordures claires et offrant quelques taches vers l’extrémité. Couvertures des ailes d’un gris. brun sombre, les grandes avec des bordures blanches, les petites avec des bordures gris brunâtre. Dos et Suscau- dales d’un brun noir : Suscaud.inf.à bordures blanchâtres. Côtés du corps tachetés de gris blanc et de brunâtre. Rectr. d’un brun noir, à bordures d’un brun roux de- venant blanchâtre extérieurement. Ventre d’un blanc : je — 11 — | plus ou moins pur. (Palmén, Finlands Foÿlar, p. 392- 393.) | JEUNE. — Bec d’un gris bleu pâle, noir à la pointe. Pieds d’un gris verdâtre, à palmures plus foncées. Tête ci cou d’un brun roux parsemés de tâches noires rappro- chées surtout sur le dessus de la tête. Mentonde teinte claire avec des points noirs très serrés. Devant du cou jus- qu’à la poitrine d’un brun roux brillant, avec des taches noires peu marquées. Poitrine et ventre blancs. Sous- caudales avec des taches arrondies noirâtres, Dos et Sca- pulaires noirs, avec des bordures grisâtres où d’un brun roux. Quelques plumes tachetées se voient sur les côtés du haut du dos. Petites couvertures alaires d’un gris brun, les grandes brunes à bordures d’un brun roux. Souscau- dales blanches avec de grandes taches arrondies noires. (Nilsson.) Poussin. — En dessus d’un brun teinté de gris roux. Dessous du corps blanchâtre. Les 4 taches dorsales peu visibles. Joues et gorge roussâtres. (Meves, Oefvers. K. Vet. Ak. Fôrh.p. 103, 1864.) —- À. Marchand, R. Z. D 649, 1810. Descript. pl. 17. 1868. ANATOMIE. — La Trachée du mâle est un peu plus large ver la Glotte que dans le reste de sa longueur. Le Larynx infév. se dilate en avant et de côté en une protubérance osseuse plus large que haute. (T.). — Yarrell, Brit. B. ed, Saunders, p. 402, fig. HABITAT. — JZslande. Niche assez souvent vers le lac Mvvatn. (Krüper)- _ Ne niche pas aux Ferde. (F. Droste-Huülshoff). Niche en Écosse. (Id }). Qvickjock, niche. (Lôwenhj.) Laponie, émigre en Scpt.; niche vers le milieu de Juin. (Schrader). Propre aux contrées septentr., clairsemé dans la Suède centrale, surtout vers l'occident, p. ex. dans le Bohus et le Wermland; C. dans cette dernière province. Niche quelquefois dans le Smâland; ainsi la limite la plus méridionale où il se propage se trouve CC Dr vers le 57°, R. dans les contrées orient. de la Suède centr., où il se pro- page exceptionnellement, dans l'Uppland. Devient plus C. vers le N.; niche très communément en Laponie, où il se trouve jusque vers les Alpes; Ne remonte pas cependant sur les montagnes, mais se maintient dans la région des arbres à aiguilles. (Wallengren. Naumannia, p. 272, 1854), Qvickjock, niche. (Lüwenhj.) Laponie: émigre en Sept.; niche vers le milieu de Juin. (Schrader). Archangel, CG (Liljeb.) B.-Petchora. (Seebokm et H. Brown, Zbis, p. 444, 1876). Toute la Russie et la Sibérie jusqu'au Kamtschatka. (Pall.). Finlande, niche. (Palmén). Sarepta, C. Niche, (Moœschl.). Niche dans quelques contrées du Danemark. (Kjärb.), De passage en Allemagne; C. (F. Droste-Hülshoff). Silésie, Aut. et Print. (Glog.), Bulgarie, CG. (0. Finsch). Tyrol; séjourne en Hiv. (Althammer:). Suisse, Aut. et Print. (Meisner et Schinz). Lac de Constance, par R. Print. et Aut. (Koch). Belgique, Aut. et Print. GC. (de Sélys). Angleterre, fin Sept. Emigre fin Mars (Macgill.) France, Aut. et Priut. (Degl.) Alsace. Nov. Mars. (Krœner). Lorraine, C. (Godron). Seine-Ixf. Niche quelquefois (Lemetteil). (Savoie, arrive vers le milieu de Sept., émigre en Hiv., re- parait fin Févr. (Bailly). Jura, C. C. Août-Déc. Hiverne quelquefois sur le Doubs (Ogérien). Côte-d'Or. S’appelle petit Mion sur les bords de la Saône. C'est le Rougeot gris des chasseurs. (Marchant). Rhône, C. Aut. et Print. (L. O.-G.) Dauphiné, Aut. et Hiv. (Bouteille). Allier. (Olivier). Haute-Loire, de passage. (Moussier). Gard, Aut. et Print. Quelques-uns nichent, (Crespon). Allier, de passage, R. (Olivier). Loiret, Print. et Été: niche quelquefois, R. (Nouel). Manche, GC. C. (Le Mennicier) Morbihan, G. CG. (Taslé). Sarthe, CG. (Gentil) Maine-et-Loire. (Vincelot). La Brenne, Indre, C, C, 15 Mars-15 Avr., ne niche pas. (R. Martin). Loire-Inf. de passage. C. (Blandin). Charente-Inf. Hiv. G- (Beltrémieux). Charente. Hiv. Ass. R. (de Rochebrune). Landes. (Dubaïten). Aude. Ariège, Gers, Hérault, Tarn, Pyrénées Orient. Aut. et Hiv. GC. (Lacroix). Gard, G. GC. en Aut, (Crespon). Genève, de passage. (Fatio). Galice, Janv. et Févr. pas C. (D. Francisco). Espagne mérid. G. C. aux deux passages. (Saunders). . Murcie, Hiv. C. C. (Guirao). Portugal, G. G. (A CG. Smith). Grèce, C. fin Nov. à fin Mars. (Linderm.) Cyclades, Hiv. (Erhard). Iles Ionniennes, C. (T. Powys). Sicile, Aut. (Benoît). Sardaigne de pass. (Cara). Algérie. (Loche). Sahara algérien. (Tristr.) Tanger. (Carstens.) Turquestan. (Severtz.) Candahar, Hiv. (T. Hutton). Inde. (H. [mby). Formose. (Swinh.) Bornéo. (Sharpe). Mœurs. — « Si l'on étudiait les mœurs du Canard siffleur exclusi- « vement sur la côte, on serait tenté de le prendre plutôt pour un Canard « d’eau douce que pour un Canard marin. Sur les étangs de l’intérieur de « l’île de Borkum, on ne rencontre pendant le jour que des sujets isolés; « mais si, au mois d'Oct., on fait une exursion sur les côtes, on sera « étonné de la quantité prodigieuse de ces Oiseaux, auxquels se mêlent ‘1 1 È 1 « de petites bandes d’Espèces différentes. Au moment du reflux, des bancs de sable très étendus sont entièrement couverts de leurs colonnes pressées les unes contre les autres... De temps en temps, un mâle fait entendre un siflement retentissant auquel répond une femelle. Plus la troupe est sur le qui-vive, plus elle est agitée, et alors les sifflements se succèdent avec d'autant plus de rapidité en se mélangeant de manière à ne former qu'un seul son prolongé. Lorsque la bande est effrayée, on ne peut micux comparer le bruit qu'elle fait, qu’à celui que produisent des Chevaux au galop... On voit rarement ces Oiseaux chercher leur nour- ritnre pendant le jour. Ils sont couchés des heures entières à la même place... Mais lorsque la marée les force de se mettre à la nage, ils se retirent sur le rivage de l’île la plus voisine pour s’y reposer de nou- veau... Mais ilen est tout autrement pendant la nuit. Dès que le soleil s’est plongé dans la mer, ils se mettent en quête de leur nourriture... Le Canard siffleur se reconnaît au vol par sa forme ramassée, son cou relativement court, et par le mouvement de ses ailes, qui a lieu avec une extrême rapidité... Il balance son corps tantôt d’un côté, tantôt de l'autre, parfois il se rapproche du sol en décrivant une courbe, ou bien il s’en éloigne. Ses coups d’ailes produisent un bruissement très fort, qui est remplacé de temps en temps par une sorte de soufflement fufufufu... Mais cet Oiseau fait peu de bruit en se posant sur l’eau. Le cri du m le est un sifflement aigu poussé d’un ton élevé hurjuh; celui de la femelle est bref hwik ou hudk, quise prolonge quelquefois en hudkrrr. Les individus isolés sont souvent peu sauvages ; mais, réunis en troupes, ils sont excessivement farouches. La chair de ces Oiseaux est bien inférieure à celle du Canard sauvage ordinaire. » (F. Droste- Hülshoff, Insel Borkum, p, 293). « « « 2 € « Savoie. Arrive en grandes troupes et se mêle à celles des Canards sauvages et Pilets pour passer le jour ensemble dans les jonchaies, ou pour aller à l'approche de la nuit barboter dans les marais. Ce Ganard n’est ni aussi rusé ni aussi farouche que le Sauvage, et de fait, il se laisse approcher de plus près... Sa chair est tendre et succulente. » (Bailly). « « « « « « Le Canard siffleur s'accoutume aisément à la domesticité ; il mange volontiers de l’orge, du pain, et s’engraisse fort ainsi nourri: il lui faut beaucoup d’eau; il y fait sans cesse mille caracoles, de nuit comme de jour. J’en ai vu plusieurs fois dans ma cour : ils m'ont toujours plu à cause de leur gaîté. » (Baïllon cite par Buffon). CHASSE. — « On prend ces Oiseaux avec des filets de 25 pas de long et de 15 pieds de haut. Le filet est tendu en haut par une corde, dont les deux bouts sont attachés à deux perches plantées dans la terre. Le bord inférieur du filet est libre. On place un très grand nombre de ces AE « filets sur la côte, de façon qu’à la marée haute, ils ne plongent que de « quelques pieds dans l’eau. Les Canards chassés par le reflux s’envolent « pendant la nuit contre les filets où ils s’embarrassent. » (Droste- Hülshoff). | NouURRITUBE. — Graines de joncs et d’autres herbes, Insectes, Crustacés, grenouilles, vermisseaux. (Baïllv). | PROPAGATION. — Se trouve à l’époque de la reproduction dans les pro- vinces du S. et dans celles du centre de la Scandinavie, et aussi jusqu’au 680, latitude qu’il dépasse même pour nicher. (Wallengren). Islande. Cache son nid parmi des plantes élevées. (Krüper). Laponie. Niche vers le milieu de Juin. Nid caché parmi les broussailles, composé de tiges grossières, d’herbes et de feuilles entremélées de plumes, et entourées de duvet. (Schrader). Œufs. Sydrineslônd, Islande. au nombre de 10, 2 1,8 sur 1 1/2”. (Krüper), - Laponie. (7-10). 1”°9” sur 1” 4”; ou bien 2” 2” sur 1” 5”. Coquille fine, luisante, blanche comme celle de l’Anas tadorna et de l'A. Stre- . pera. (Schrader). Thienemann, Fortpflanzungsgesch. pl. LXXX. fig. 6. Bädecker, Brehm et Pässler, D. Eïer d. europ. Vüg. pl. 61. fig. 4 STIRPS B. — SPATULEÆ, Taille médiocre. Bec dilaté en spatule. GENUS. SPATULA. Boie, Isis. (1822) RayNcnaspis. Leach : Shaw’s Gen. Zool. (1824). CLyYPEATA. Less. Mun. (1828). Les Souchets. Less. Trait. (1831). Lüffelenten. Schleg. Krit. Uebers. (1844). Spatula est un diminutif de Spatha, Spatule, instrument dont le bec de ces Oiseaux a la forme; ce mot vient du grec ondôn. | Rhynchaspis, de puyyos, bec, et de ons; bouclier ; bec en bouclier, ou peut-être mieux, Oiseau remarquable par la forme de son bec et le plas- tron qu’il porte sur la poitrine. PEN EE Souchet, nom botanique appliqué à des Canards que l’on suppose aimer à séjourner parmi les plantes de ce nom; telle est l'explication, due à M. l’abbé Vincelot, d'un terme, qui paraît avoir été employé pour la pre- mière fois par Brisson; et cette explication est la plus vraisemblable de toutes celles que l’on peut donner de ce mot. Clypeata, de clypeus, bouclier ; où est le bouclier, est-ce le bec, qui figure beaucoup mieux une spatule, ou bien le plastron blanc, qui ceint le haut de la poitrine de ces Oiseaux? Allemand : Lôffelente, Canard cuillère. Bec membraneux, long, très dilaté en forme de spatule a partir de sa moitié antérieure, où il est voûté. Arète assez saillante et arrondie un peu au devant des narines, puis se divisant en deux branches, qui s’écartent à angle aigu pour devenir parallèles près du front; elles sont alors vives et limitent un petit plan horizontal, dans lequel les plumes du front s’avancent un peu en pointe. Un plan vertical triangulaire à sommet antérieur se remarque der- rière les narines, de chaque côté de la base de la Mandi- bule supér., dont les bords remontent en décrivant une courbe, pour revenir ensuite rapidement en haut vers l’on- glet, qui est assez allongé et recourbé. Au-dessus de l’évasement infér. de ce bord mandibulaire, se trouve un nouveau plan vertical allongé, limité supérieurement par une arête mousse presque horizontale. Narines rappro- chées de l'arête sup., elliptiques. Lamelles verticales, saillantes au-dessous du bord le plus étroit de la mandi- bule sup., criniformes et raides comme les dents d’un pei- gne. Mandibule inf. cachée dans sa moitié inférieure: Ailes atteignant presque l'extrémité de la queue, qui est cunéiforme, Scapulaires allongées, très amincies. Tarses minces, un peu plus courts que le Doigt médian. Queue pointue. 14 Rectr. EE 2, SPATULA CLYPEATA. Boie, Isis. p. 564. (1822). ANAS CLYPEATA. L. Syst. p. 124. (1758). | | ANAS PLATYRHYNCHOS. Klein, Stemm. p. 31. pl 35. fig. 1.-a-c. (1759). Lüffelente. Klein, Verbess. Hist. d. Vôg. p. 140. (1760). ANAS CLYPEATA Br. Orn. VI. p. 329, pl. 22. fig. 1 (1760). Muchilone. ** Stor. degl. Ucc. V. pl. 572. (1767). ; ANAS PLATYRHYNCHOS ALTERA Sie CLYPEATA GERMANIGA. Salerne, Ürn. p.491: (1767). Le Soucliet ou le Rouge. B. Ois. IX. p. 191. (1783). — Id. Ent, 971. 012,107 0. | Shoreler Ente. Penn. Arct. Zool. p. 280. (1792). SPATULEA CLYPEATA. Flem. Brit. Anim. p. 123. (1822). RHYNSCHAPIS CLYPEATA. Steph. Gen. Zool. XII. p: 115. pl. 48. (1824). CLYPEATA PLATYRHYNCHOS, MACRORYNCHOS, POMARINA et BKACHYRHYN - cxos. Brehm, JZsis, p. 997. (1830). — AÆandb. p. 876-879, CEE RHYNCGHASPIS CLYPEATA. Gould, Eur. pl. 360. (1837) SPATULA CLYPEATA. Reichb. Handb. pl. 88. fig. 215. 218. (1850). RHYNCHASPIS CLYPEATA, PLATYRHYNCHOS, POMARINA, BRACHYRHYNCHOS et PLATYUROS. Brehm, Naumannia. p. 298. (1855). — Vogelf. p. 371. (1855). SPATULA CLYPEATA. Gould, B. of Great Brit. V. pl. 44, 4820) En allemand : Muggente (Gesner), Canard mouches; le Souchet altrape adroïitement les mouches sur l’eau. (Buff.). | Breitschnabel, Bec large. Schildente. (Bechst.) Canard à boucler. ANAS CLYPEATA MEXICANA. Br. Orn. VI. p. 337. (1760). ANAS MEXICANA. Gm. Syst. p. 519. (1788). . ANAS CLYPEATA. Wils. Am. Orn. VII. p. 65. pl. 67. fig. 7. ©. (1814). . ANAS CLYPEATA. AUDUB. Orn. Biogr. IV. p. 241. pl. 327. (1839). — Id. B. of Am. VI. p. 293. pl. 594, (18..). Très voisin de l’Espèce d'Europe. — Mare. Long. tot. 17" 8". — Femezre. Long. tot. 15" 8". Iris d’un jaune d'or. (Gundl.) DE | TA Taschenmaul, des chasseurs allemands. (Bechst.) Bec en forme de poche. Danois : Loffeland. (Teilmann). Anglais : Shoveler, de Shovel, pelle. (Montagu). Hollandais : S/obbe, bavette. Lepelbek, Bec en cuillère (Schleg.). Suédois : Shedand, Canard cuillère. (Nilss.). Français : Souchet. (Br.). Savoie : Rouget. (Baïllv). Gard : Cuyeiras, Bé d'Espulule (Crespon). Castillan : Anade cuchareta, (Guirao). Catalan : Anech. Paleter. D Portugais : Pato trombeteiro. (A. C. Smith). Italien : Mestolone. (Savi)- Sicile : Cucchiaremi. (L. Benoit). Sardaigne : Biangia. (Cara). Mae. - un vert foncé brillant. Bas du couel une écharpe sur la poitrine, blancs. Cou- vertures supér. des ailes d'un bleu clair cendré. Scapu- laires les plus longues noires avec un trait longitudinal blanc. Miroir d’un vert doré, limilé antérieurement par une bande blanche. Dessous du corps d’un beau roux marron. Sus et Souscaudales noires. Pieds jaune orange. Long. lot. 0®,50. — FemeLre. Ressemble un peu pour les teintes générales à la Femelle de l'Anas boschas. Téle el cou gris roussâtre avec de petites taches allongées noires. Dessous du corps à peu près de même, avec les taches noires plus grosses. Parties supér. noires, à bordures d'un gris roux. Miroir moins brillant que celui du mâle. . Sp: clypeata: | Sp, americana. LE CPR RP CPC AT LA Ce RENTE LA Qr 4 num ea ii 27 17 4-57 Doigt méd. . . . . 1"7 1/3" + APT LT (Ma) Fasc, IV. 9 - = 18 — Mare. Hiv. eT Prinr. — Tête et haut du cou d’un vert foncé brillant, à reflets violets sur les côtés. Bas du cou en arrière et haut du dos d’un brun foncé, à bordures grises. Bas du cou antérieurement et poitrine blancs. Les plus petites Scapulaires blanches, les postér. plus ou moins lavées de teinte foncée; les plus longues et les dernières, allongées, pointues, noires, avec une bande noire longi- tudinale sur leur milieu. Les deux plus rapprochées du miroir plus larges, d’un gris bleu clair sur leur bord ext., et blanches sur leur bord int., à bordure int. d’un noir verdâtre. Couvertures alaires supér. d’un bleu cendré clair. bordées de blanc au devant du miroir. Bas du dos et Sus- caud. d’un noir verdâtre. Couvertures du dessous dé l'aile blanches. Côtés du corps gris brun lavé de teinte foncée. Dessous du corps roux marron. Côtés du bas-ventre blancs. Souscaud. noires teintées de vert. Rémiges pri- maires brunes, à baguettes blanchâtres. Miroir d’un vert doré brillant. Rém. second. brunes sur les barbes int. et à l’extrémité. Rém. les plus proches du corps d’un vert obscur sur les barbes ext., brunes sur Les barbes int., avec une bande longitudinale blanchâtre sur la tige dela plu= part d’entre elles. Les 2 Rectr. méd. plus longues que les ‘autres, brunes à reflets verdâtres, à bordures claires. Rectr. latérales blanches extérieurement, un peu lavées de brun sur les barbes int. Bec noir. Tarses, Doigts et palmures jaune orange. Iris jaune. Long. tot. 0",50 en- L HABITAT. — Amér. Sept. — Géorgie. (A. Gerhardt). Wisconsin, pas R. (R. Hoy). Texas. (Mac Call). Jamaïque, CG. G. (W. T. March). Cuba, C. de Sept, à Mai. (Gundi.) Guatemala. AUX Trinité, Dée. Mai. (Léotaud). SR (5 EU | viron. Bec 0",067. Aile repliée, 0",88. Queue 0,078. Tarse 0,35. AU Mare. Été. — Ressemble à la Femelle. — Se distingue de celle-ci et du jeune, par sa taille, qui est plus forte, la couleur de l'iris, qui est d’un beau jaune, celles de ses pieds et de ses ailes, qui sont plus vives, le brun roux du dessous du corps, qui est sombre, la couleur foncée du bas du dos et du croupion, ainsi que les autres teintes générales du plumage, qui sont plus foncées. Miroir d’un vert très brillant. Couvertures supér. des ailes d’un bleu cendré. Bec d’un noir mat, gris olivâtre sur les côtés, tirant un peu au jaune rougeûtre sur les bords de la com- missure. (D’après Naumann.) FEMELLE ET JEUNE. — Anas PLATyYRHYNGHOS. L. Syst. p. 125. (1758). Le Souchet à ventre blanc. Br. Orn. VI, p. 337. ANAS RUBENS. Gm. Syst. p. 519, (1788). Freeze. — Tête et cou d’un jaune roux brunätre, plus clair sur les yeux. Gette teinte passe au blanc sous les Lorums et la gorge, avec des traits déliés d’un brun noir et des taches, particulièrement en haut et en arrière; ces SPATULA CAPENSIS, Eyton, Anatid. p. 135. (1838). SPATULA CAPENSIS. Lefebvr, Abyss. p.172. (1845-1852). RuayncHasPpis GAPENSIS. Smith, JU. S. Afr. Z. pl 98. ©. ®. (1815). SPATULA CAPENSIS. Reichb. Handb. pl. 88. fig. 219-220. (1850). Bec un peu moins élevé à sa base que celui de Sp. ely- peata, mais un peu plus foncé. Devant du cou tacheté RS traits sont moins nombreux sur les parties claires. Jabot offrant la même teinte avec des taches en croissant d'un brun noir; elles vont toujours en diminuant peu à peu jusque vers le milieu du dessous du corps, qui est blanc. Ces taches augmentent de telle sorte que les baguettes des ailes, les plumes du dos et les Scapulaires soient d’un brun noir à bordures d’un jaune roux foncé, et offrant dés taches de cette couleur au centre des plumes. Croupion et Suscaudales de même couleur, avec des taches sur un fond plus blanc sur les côtés; Souscaudales blanches. Couver- tures supér. des ailes d’un gris cendré pur, plus clar sur le bord des ailes; les plus grandes terminées de blanc. Miroir d’un vert noirâtre, à reflets métalliques, les plumes en étant terminées de blane, ce qui forme vers le bas un encadrement étroit. Rémiges, du reste, d’un brun noir, crisâtres sur les bords. Rémiges les plus proches du corps de la couleur des Scapulaires. Rectr. d’un brun noir, à bordures grises ou d’un brun jaunâtre clair, et parse- mées de taches de même couleur, plus larges sur les côtés. de blanc, puis d'un brun foncé, chaque plume étant bordée de fauve. Ventre d'un brun rougeûtre brilllant, chaque plume offrant une tache transversale notrâtre. Rém. et Reclr. plus foncées que chez Sp. clypeata. Bec 47. Aue 9" 4". Queue 3" 3". Tarse 1” 8". (D'après x. Heuglin, N. O. Afr.) — FEMELLE. /ris noisette foncé. Bec cendré, Jaunûâtre en dessous. Pieds d’un jaune brunätre. (J. H. Gurney, 1bis. p. 50. 1868). Yoyez: Th. x. Heuglhn, Ne 0 A Lpr1302. HaBiTAT. — Afr. mér. Transvaal, Natal. (J. H. Gurney). | — 81 — Bec d’un vert olive en dessus, d’un jaune rougeâtre pâle sur les côtés {d’après Naumann.) JEUNE. — Ressemble beaucoup à la Femelle adulte, dont il s> distingue par le miroir, qui est plus gris que vert, et par les Couvertures supér. des ailes, qui sont plus grises. Pieds plus pâles. Palmures noirätres. (Pal- mén. ) Poussin. Nouvellement éclos. — Dessus du corps d’un brun olive, avec 4 taches jaunâtres disposées par paires. Ailes sans bordures claires. Dessous du corps d’un gris blanc. Joues d’un jaune roussâtre. Une tache brune au devant de l’œil; 2 autres taches de même couleur derrière celui-ci. Bec 0,016. Tarse 0",016. (Meves, Oefvers. K. Vet. Ak. Fôrh.p. 288, 1868). — A. Marchand, À. Z. pa01,-1870. pl. 7, 1868. ANATOMIE. — Langue large, tronquée, mais terminée par un cartilage mince et en demi-cercle, garnie sur ses bords de poils raides. (Nilsson). La trachée du Mäle, d'un diamètre égal, s’élargit très faiblement vers le Larynx infér.; il se forme du côté gauche une légère protubérance, qui se dilate un peu en dessous. Les bronches sont très longues. (T.). — Harel Brit. B. 4e éd. p. 379. fig. HABITAT. — Pas en I-lande. (Kiüper). Pas aux Feroë. (A. Holm) Suède mérid. et centr. (Nilss.) Niche très rarement en Suéde. Scanie, Gothland, We-thgothland, Südermanland, et quelques autres provinces de la Suède centr. Baltique jusqu’au Cercle polaire pendant V'Été. Se reproduit à Qvickjock. (Wallengr.). Pas dans le Dahlsland, ni vers le lac Wener, ni en Dalécarlie. (Krüper). Ile de Gottland, R. (A. Andr.) Fin- lande. (Palmén). Jütland, niche. (Kjävb.) B.-Petchora. (Seebohm et H. Brown, Jbis p.442. 1876). Russie et Sibérie, C. (Pall.) Nowaja La- doga. Archangel. Liljeb.) Sarepta, niche, (Mœschl.) Caspienne. (Ménétr..) Silésie, Ass. G. (Gloger). Thuringe, Nov. (Bechst.) Tyrol, Hiv. (Altbam- mer). Lac de Constance, CG. (Koch) Genève, de passage. (Fatio) Angle- terre, R,. Pas observé cn Ecosse. (Macgill.) Alsace, Nov. et Avr. (Krœner) Belgique, de pass. C. (de Sélys). Hollande, C. C. (T.) Lorraine, (Godron). Jura, Ass. C. (Ogérien). Côte-d'Or, (Marchant). Seine-Inf., niche ne ne quelquefois. (Lemetteil). Savoie, Oct. Revient en Avr. (Bailly). Sarthe, Ass. R. (Gentil). Manche. (Le Mennicier) Morbihan, R. (Taslé” Dauphiné. : (Bouteille). Rhône, pas R. Hiv. et Print. (L. O, — G.). Sologne, Print. (Nouel), Berry, pas CG. CG. (R. Martin). Allier. (Olivier). Maine-et-Loire, (Vincelot). Loire-Inf., pas C. (Blandin). Charente, Nov. et Févr. Ass. C. (de Rochebrune). Charente-Inf., Ass. R. (Beltrémieux). Landes. (Dubalen). Allier. (Olivier). Aude, Gers, Hérault, Pyrénées -Orient., Hiv. Ariège, Hautes-Pyrénées, irrég. (Lacroix). Gard, Oct. (Crespon). Haute-Loire, pas C. (Moussier). Tout l'Hiv. dans les marais de Lentini. Sicile, d’Oct. à Avr. (Malh.). Iles Joniennes, Hiv. C. GC. (T. Powys). Grèce, Hiv. C. (Linderm.) Cyclades. (Erhardt). Province de Gerona, Hiv. C. (Vay- reda). Andalousie (H. Irby). Galice (D. Francisco). Murcie. (R. Brehm), Espagne mérid., niche (Saunders). Portugal. (A. C. Smith). Corse. (J. Whithead). Algérie (Loche). Sahara algérien. (Tristr.) Atlas orient. (0. Salvin). Tout le N. de l'Afrique. B.-Égypte, C. GC. en Hiv. Mer Rouge. (v. Heugl.). Nil bleu. (Hartl.) Casamanze. (Verr.) Palestine. (Tristram). Inde, Hiv. G. C. (H. Irby). Turquestan. (Severtz ) Formose, Hong-Kong. (Swinh.) Chine, Hiv. CG. G. (A. David). : Mœurs. — « Le Souchet barbote sans cesse, principalement le matin « et le soir, et même fort avant dans la nuit... M. Hébert, en voulant « nous exprimer le cri de cet Oiseau, nous dit qu'il ne pouvait mieux le « comparer qu’au craquement d’une crécelle à main, tournée par: petites « secousses... Sa chair est tendre et succulente; on dit qu’elle est toujours « rouge, quoique bien cuite, et que c'est pour cette raison que le Canard « Souchet porte le nom de Rouge, notamment en Picardie, où l'on tue « beaucoup de ces Oiseaux... » (Baillon, cité par Buffon), « En liberté, le Souchet passe la plus grande partie du jour parmi les « fourrés du bord des eaux, et sort de sa retraite au crépuscule... « Vrais Canards d'eau douce, les mœurs de ces Oiseaux rappellent ceux « des Sarcelles. » (F. Droste-Hülshoff.). : « Très peu farouche, il se laisse facilement approcher; mais si on le « poursuit trop longtemps, il finit par devenir très circonspect. Naumann « a observé que les mâles au Print., lorsqu'ils portent leur belle livrée, « sont plus farouches qu’à la fin de l'Été, peut-être à cause de leurs cou- « leurs voyantes, qui les font remarquer de loin. Ces Oiseaux se réunis- « sent rarement en grandes troupes. » (A. Brehm). x « On accoutume difficilement cette Espèce à la domesticité. Get Oiseau « refuse constamment le pain et le grain. » (Baillon). NOURRITURE. — « La forme du bec de ce bel Oiseau indique sa manière de vivre; ses deux larges mandibules ont les bords garnis d’une espèce de dentelure ou de frange, qui ne laisse échapper que de la boue, retient = RAR Æ ap les vermisseaux et les menus insectes et Crustacés qu’il cherche dans la fange au bord des eaux. Il n’a pas d’autre nourriture... » (Baillon). « Il faut y joindre les mouches, que le Souchet attrape adroitement en voltigeant sur l’eau, d'où lui vient les noms de Muggent et d'Anas mus- caria, que lui donne Gesner. » (B.). « La Nourriture du Souchet n'est pas encore suffisamment connue. Nous savons qu’il se nourrit de petits vermisseaux, de crustacés et de leurs larves, de Poissons et de leur frai, de Mollusques d’eau douce et de Végé- taux tendres. Mais nous voyons que les individus tenus en captivité dépé- rissent promptement et sont plus difficiles à conserver que les autres espèces de Canards... » (A. Brebm). | PROPAGATION. — « Niche très rarement dans l'Allemagne centr. et mérid., mais plus souvent dans le N. Choisit pour établir son nid de vastes marais, et en commence la construction aussitôt... Le nid est placé sur un tas de roseaux entourés d’eau, où dans des buissons, etc., plus ou moins éloignés de l’eau, quelquefois dans des champs de blé tout près des étangs. Il est toujours assez bien caché, et composé de roseaux, de joncs, d'herbes et de plantes entrelacées ; la coupe en est profonde et garnie de duvet... » (A. Brehm). Niche en Hollande. (Droste-Hülshofï). Quelques couples se fixent quelquefois dans les lieux marécageux des bords du Rhône (près de la Savoie) pour y nicher. (Bailly). Quelques-uns restent l'Été pour nicher dans les marais du Gard. (Crespon). Niche en Algerie. (Th. v. Heuglin). Œufs (12-14) d'un gris verdâtre ou olivâtre très clair. 0m,053-0m,056 sur 0n,035-0m,037. el et Gerbe). Thienemann, Fortpflansungsgesch, pl. LXXIX. f. 7. Baedecker, Brehm et Pässler, D. Eier d. europ. Vüg. pl. 61. f. 2 STIRPS CO. — QUERQUEDULEÆ. Taille petite. Bec, Tarses, ailes et queue à peu pres comme chez les Anateæ. Scapulaires quelquefois plus ou moins allongées en faucilles. LL ns 2 QT QU AN 7 TR NE MORE EN PR TTINNE TI OR CURE EDS MEN ete Les reg à Seb, Re GENUS I. CYANOPTERUS. Eyton, Anat. (1838). PTEROGYANEA. Bp. Ucc. ‘eur. A1842)5% &: Knächkenten. Schleg. Krit. Uebers. (1844). Cyanopterus, de xiavos, cyaneus, et de xrepov, ala. Pterocyanea, même étymologie. Bec de la longueur de la tète, un peu élevé à sa base, qui offre près du front une petite surface plane, triangu - laire, limitée sur ses bords par l’écartement des deux branches de l’arête; celle-ci se coude en dedans et paral- lëlement aux bords du bec sur les côtés du front, dont elles entament très peu les plumes. Faces latérales de la base de la Mandibule supér. descendant verticalement. Arête de la Mandibule supér. droite à partir du bord antér. des Narines, ct divisée sur le milieu par un petit sillon longi- tudinal. Bords de.la Mandibule supér. droits. Lamelles petites, cachées. Narines rapprochées du front et du haut du bec; celui-ci d’égale largeur dans toute son éten- due. Onglet petit. Scapulaires étroites, allongées, des- cendant un peu en faucilles sur l’aile, qui atteint la moitié de la longueur de la queue; celle-ci pointue, à Rectrices acuminées et légèrement étagées, Souscaudales atteignant l'extrémité de celle-ci. Taille petite. Tête petite. Tarses plus courts que le Doigt médian. 3. CYANOPTERUS CIRCIA. Eyton, Anar. p. 130. (1838). ANAS QUERQUEDULA. L. Syst. p. 126. (1758). Kriechente. Klein, Verbess. Hist. d. Vüg.p. 139. (1760). QuerqueDuLa. Br. Orn. VI. p. 427. pl. 39. o. ®. (1760). F4 ONE Par Dans me 0 Anatra querquedula o arzagola, * * Stor. degli Ucc. V. pl. 573-595. (1767). DuenaUsDuLA PRIMA ALDROVANDI. Calerne, Ornith. p. 435. (1767). La Sarcelle commune B. Ois. IX. p. 260. (1783). — Id. Ent. 946. 22 ANAs ARABICA. Gm. Syst, p. 012. (1788). Garganey. Penn. Arct. Zool. XII. p. 30%. (1792). QUERQUEDULA CIRCIA. Steph. Gen. Zool. XII. p, 143. (18234). Q. cIRGIA, GLAUGOPTEROS et SCAPULARIS. Brehm. Zsis, p. 997. te — Handb. p. 881-883. (1831). Q: circra. Gould, Eur. pl. 364. (1837). PTEROCYANEA ciRcIA. Bp. Ucc. eur. pl. 71. (1842). QUERQUEDULA ciRCIA. Reichb. Handb. pl. 89. f. 183-186. (1850). PTEROCYANEA CIRCIA, GLAUCOPTEROS et SCAPULARIS Brehm, Vogelf.p 374. (1855). — Naumannia, p. 998. (1855). CYANOPTERUS QUERQUEDULA. v. Heugl. Syst. Uebers. 1° 692, (1856). ANAS GLAUCOPTERA. Dubois, Ois. Belg. pl. 272. (1857). PTEROGYANEA QUERQUEDULA. v, Heugl. fn. Roth. Meer. p. 691. (1861). QuErqQuEDuLA circiA. Gould, B. Great Brit. V. RTE AS rIULE Voyez à l’article Querquedula minor l'observation sur l’Anas circia de Linné. Querquedula. Charleton (Exercitat. p. 196) suppose que ce mot vient au grec {2x9 0%Xovrt, a cauda virenti. Mais Buffon nous fait remarquer que le nom français « Sarcelle, paraît dériver du latin querquedula », mot auquel Schwenckfeld donne une étymologie toute différente. « Comme la Sircell: ne paraît guère que l'Hiv , Schwenckfeld, ajoute Buffon, en dérive son nom Querquedula quoniam querquere, id est frigida ct hyemali tempore apparet. » = = À CN = 1" En grec : Bosxxs où Dasxxc, de pasco. Suédois : Arta. (Nilss.). Anglais : Pied widgeon, Summer Teal. (Montagu). Allemand: Xriechente, Canard rampant. Mittelende. (Schwenckf.). Canard moyen. Hollandais : De Zomer-Taling. (Schleg.). 1 PTEROGYANEA HUMERALIS. G. R. Gr. Gen. B. II. p. 616. (1849) ANAS HUMERALIS. S. Müller, Verb. nat, Geschiedn. p. 159. (18.,). HABITAT. — Java, Strasbourg : Kernell. (Gesner). 4e Français : Sarcelle, Cercelle, Alebrande, frarsaie Halebran,. (Bélon, Portr. d'Ois, p. 37). Dans la Champagne, l’Orléanais et la Lcrraine, Areaietie (Buff.) « On disait jadis Anette pour Canette. Anete veut dire Canard, et encore aujourd’hui, dans certains lieux du Languedoc, on dit une Anede, ce qui vient du latin Anas. » (Salerne). Milanais : Garganey. (Aldrov.). Savoie : Criquet. Criquart. (Bailly). Gard : Cacho-Pignoun, Cannetta. (Crespon). Castillan : Anade cercetilla. (Guirao). Catalan, Valence. Roucadele. (Ign. Vidal). Italien : Marzajola (Savi). Sicile : Mascaruneddu. (L. Benoît). Sardaigne : Gircuredda. (Cara). = À MALE. — Dessus de la têle et du cou d’un brun now. Au-dessus des yeux passe une large bande blanche. Clés de la tête et cou d'un brun roux avec de petites slrres blanchätres. Poitrine rousse, avec des croissants bruns. Couvertures alaires d’un cendré bleuâtre. Mirovr vert. Scapularires allongées, noires et blanches. Dessous du corps d’un blanc roussâtre. Ventre el flancs rayés de lignes ondulées transversales. — FKFemezre. Parties supér. brunes, à bordures claures. Blanchâtre en des- sous. Devant et côtés du cou, poitrine, flancs et Sous- caudales blancs avec de larges taches brunes. Une bande blanchâtre derrière les yeux. Miroir d'un gris verdätre, bordé de blanc antérieurement et en dessous. Long. tot. 0,598. Maze. Print. — Dessus de la tête et derriere du cou d’un brun noir. Au-dessus des yeux passe un large trait blanc, qui s'étend de leur bord antérieur sur les côtés de la nuque. Gou d’un brun rouge, avec depetites stries blan- ches, Gorge d’un brun noir, Dos, croupion et Suscaudales s ci { à of ENS à (eee S = LE» D V5 her È L D: PSC CRE Le ie, He etes d’un brun noirâtre avec des bordures grises. Poitrine rousse, maillée de croissants bruns. Couvertures supér. des ailes cendré bleuâtre. Miroir d’un vert mat, teinté de gris cendré. Scapulaires allongées, noirâtres sur les bar bes int., avec une large bande blanche sur toute la lon- œueur de leur tige; leur bord ext. est bleu cendré plombé. Rémiges gris brun cendré, avec un fin liséré blanc sur leur bord ext., beaucoup plus large sur les barbes ext. des Secondaires, de sorte que celles qui se trouvent derrière le miroir, le bordent en cet endroit d’une petite bande blanche. Dessous du corps blanc roussâtre. Ventre rayé transversalement de lignes ondulées brunâtres d’abord, à demi effacées, plus larges en arrière et se tranformant peu à peu en taches de même couleur, mais plus claires, qui recouvrent les Souscaudales. Flanes gris cendré clair, avec des lignes légèrement ondulées noirâtres, plus larges postérieurement. Ils sont bordés en arrière par une assez large bande blanche verticale, séparée par un trait noirâ- tre d’une dernière bordure assez large et cendrée. Bec brun noirâtre. Pieds plombés. Iris brun clair. Long. tot. 0",393. Bec 0",049. Aïle repliée 0",177. Tarses 0",08%, Mae. Éré. — Dessus de la tête, nuque, derriere du cou d’un brun noir, avec des bordures plus claires, sur- tout sur le dessus de la tête. Le reste de la tête et le haut du cou d’une teinte générale gris blanc tirant un peu au jaunâtre, avec de petites taches foncées très serrées. Une bande foncée prenant naissance à la base du bec traverse l'œil; une teimte plus foncée existe sur la région auricu- kure. À la base du.bec existe une tache ronde presque blanche. Gorge blanche et sans taches. Bas du cou, jabot, _— 28 — côtés de la poitrine et plumes des côtés du corps, qui recouvrent les ailes d’un gris brun foncé avec des bor-. dures d’un gris brun jaunâtre, passant sur les baguettes des Rémiges postérieures au grisâtre plus décidé; cette nuance passe peu à peu au blanc vers Le ventre, qui est également de cette couleur. Le reste du dessous du corps, les côtés du croupion et les Souscaudales, portent des taches allongées; ces taches sont foncées et à bordures blanches, Les larges Scapulaires sont d’un brun noir, bordées de gris brun jaunâtre, teinte qui passe au blanc grisätre sur les Scapulaires postér. Les autres. parties supér. du corps offrent les mêmes nuances. L:s Rém. internes, qui sont effilées à leur extrémité, mais dont celle- ci est arrondie, sont d’un brun noir, nettement bordées de blanc et de vert métallique brillant. Les Rém. prim., qui ne sont pas encore complètement développées, sont étroi- tement bordées de blanc, à l’exception de la pointe. Les nouvelles plumes du miroir et les Couvertures alaires écalement nouvelles sont d’une teinte plus claire qu’au Print. Rectr. foncées, bordées d’une teinte claire. Bec comme celui de la vieille Femelle. Pieds comme au Print. (Palmén). FEMELLE. PRINT. — Dessus de la tête d’un brun noir, à bordures étroites d’un brun plus clair. Une bande foncée traverse l’œil; cette bande est limitée en dessus eten des- sous par une bande blanchâtre, parsemée de petites taches. Menton et gorge blancs, sans taches; de petites taches s'étendent de ces régions vers le devant du cou et les joues. Cou d’un gris brun plus égal en arrière. Plumes du dos, de la poitrine, plumes des côtés du corps qui ee | 5 ie recouvrent les ailes et Suscaudales d’un brun noir à bor- dures plus claires, qui sont plus étroites sur le dos dont le fond est plus foncé; ces bordures deviennent plus larges sur la poitrine, et finissent par se confondre avec le blanc du dessous du corps, qui est sans taches. Scapulaires d’un brun noir à bordures d’un brun jaune. Couvertures des ailes d’un oris blanchâtre uniforme; les plus grandes sont plus foncées, terminées de blanc. Rémiges int. et miroir, ainsi que les Rém. prim. d’un gris brun foncé avec une étroite bordure blanche derrière le miroir. Rém. prim. plus claires à leur base. Souscaudales avec des taches foncées. Rectr. d’un gris brun à bords ext. plus clair. Bec d’un gris de plomb, noirâtre en dessus, et d’un gris plombé plus clair au-dessous de Ia base. Pieds dun gris plombé teinté de verdâtre. Ressemble beaucoup _ à la Femelle dé la Querquedula minor, dont elle se dis- tingue par les baguettes de ses Rémiges, qui sont blanches, et par son miroir brun. (Palmén). JEUNE. Ressemble beaucoup au jeune de la Quer- quedula minor, dont 1l se distingue facilement par les baguettes des Rém., qui sont blanches, la couleur gris brun de son petit miroir {chez Q. minor, le miroir est toujours grand et d'un beau vert), et par la forme différente de son bec, qui est d’un gris de plomb. (Palmén). | Poussin. Agé de 2 à 3 jours. — D'un gris brun en dessus, avec 4 taches d’un gris blanc disposées par paires. Dessous du corps d’un gris blanc. Joues temtées de rous- sâtre. Jabot gris. Un large trait brun traverse l’œil. Un autre semblable se voit près de l’oreille. Ailes sans bor- ne dures blanches. Bec 0",017. Tarse 0",018. (Meves, Oef- mefs: K.:Vet: Ak::Fôrhalp: 890: 1868904 ANATOMIE. — La longue et forte trachée du Mâle, assez large au Larynx supér., devient subitement très étroite; puis prenant un diamètre graduel- lement plus large jusque vers le Larynx inf., elle y est composée d'anneaux du double plus largés que ceux du milieu du tube. Le Larynx infér. forme une grande protubérance osseuse, qui se dilate en dessous. (T.). — Yarrell, . Pin ib-4e éd p.306. fig. 7 HABITAT. — Pas en Islande, ni aux Ferüe. — Paraît propre à la Suède mérid. et centr.; Ass. C. dans le Wernland. R. R. dans l’'Uppland et la Dalécarlie. Quelquefois près de Torneà. Wallengr.). Ile de Gottland, R. (A. Andre). Finlande, pas CG. (Palmén). Russie et Sibérie jusqu'au Kamtschatka. (Pall.). Nowaja Ladoga, pas C. (Liljeb.) Sarepta, C. (Moeschler). Bulgarie, C. (0. Finsch). Danemark. (Teïlmann). Silésie, C. C. C. (Gloger). Bavière, par R. (Koch). Allemagne. (Bechst.). Tyrol, séjourne en Hiv. (Althammer). Pays-bas; niche (Droste-Hülshoff). De passage en Hollande, Belgique, France. (Degl.). Angleterre, Hiv. et Print. Pas observé en Écosse. (Macgill.) Alsace, de Mars à Oct. (Kræner). Lorraine, Ass. CO. (Godron). Savoie, arrive en Mars, et en Avr., niche. (Bailly). Jura, C. C., arrive en Mars; niche. (Ogérien). La Brenne, Indre, Sed. C. (R. Martin). Saône-et-Loire, G. G.; niche. (L. O.-G.). Allier. (Olivier). Rhône, GC. au Print. (L. O.-G.). Haute-Loire, Print. (Moussier:). Seine-Inf. arrive en Mars. (Lemetteil). Dauphiné. (Bouteille). Allier. (Olivier). Loiret, Print. Été. Ass. C. (Nouel). Morbihan R. (Taslé). Manche, arrive au Print. séjourne peu; ne niche pas. (Le Meunicier). Loire-Inf. G (Blandin). Charente-Inf. Ass. C. Niche quelquefois. (Beltré- mieux). Landes, C. (Dubalen). Aude, Ariège, Gers, Tarn, Pyrénées Orient. (Lacroix). Gard, de passage; arrive tard. (Crespon). Genève, de passage. (Fatio). Toute l'année près de Catane et de Syracuse. (Malh.). Hiverne en Grèce, C. vers la fin de Mars. Niche probablement sur le lac de Kopais et près des Thermopyles. (Linderm.). Epire, C. fin Févr., demeure jusqu’en Avr. (T.Powys). Galice, Sédent. Pas C. (Don Francisco). Lac d’Albufera. (Ign. Vidal). Murcie. (R. Brehm). Espagne mérid., irrég. pas GC. (Saunders). Portugal. (A. C. Smith). | Algérie. (Loche). Atlas orient. (0. Salvin). Tanger. (Cartens.) B. Égypte. (v. Heugl.). = Arabie pétrée, Hiv. (v. Heugl.) Inde, Hiv. C. (H. Irby}. B.-Bengale. . (Blyth). Caboul. (T. Hutton). Turquestan. (Severtz.). Mæurs. — « Le Mâle, au temps de la pariade, fait entendre un er1 « semblable à celui du Réle, Néanmoins la Femelle ne fait guère son nid DNS à LES « dans nos provinces, et presque tous ces Oiseaux nous quittent avant le « 15 ou le 20 d’Avr. Ils volent par bandes dans le temps de leurs voyages, « mais sans garder, comme les Canards, d'ordre régulier ; ils prennent « leur essor de dessus l’eau et s’envolent avec beaucoup de légè- « reté... » (B.). « En Suède, cette espèce se tient surtout parmi les herbes qui croissent « dans l'eau... Elle n’est point farouche. En Aut. la Sarcelle se mêle « souvent avec d’autres Anatidés. » (Nilsson). « .… Son cri se traduit par Schäück et se rapproche beaucoup de celui « Turdus viscivorus. L'Oiseau ne le fait guère entendre que lorsqu'il est « posé sur l’eau. Ses allures sont très. vives. Il plonge souvent, et balance continuellement sa tête. » (Bechst.). « Après l'éducation des petits, qui n’est jamais aussi longue que chez la « plupart des Canards, chaque couvée vit séparément et en famille ; puis .« à la fin du mois d’Août ou dans le courant de Sept. celte Sarcelle émigre « de la Savoie... Gaïe et légère dans les airs quand elle vole par troupes, « on l’y voit s’ébattre en se jouant de mille manières, et en jetant des « cris analogues à ceux du Räle de Genët, et qui semblent exprimer « Kree, Kree, ou Kric, Kric, souvent répétés sur le même ton. C’est de « ces cris que lui sont venus les noms de Criquet ou Criquart... Sa « chair est excellente. On-la regarde en Savoie comme un aliment maigre « pendant le carême. » (Bailly). NoURRITURE. — Poissons, Insectes aquatiques, Mollusques. On ne trouve doint d'herbes dans son gésier. (Bechst.). PROPAGATION. — Se reproduit en Suède entre les 59 et 600. Lat. (Wallengr.) Place son Nid sous des touffes d’herbes ou sur un monticule, quelquefois daus des champs de blé ou des prés dans les forêts. (Thienem.). . & Fait choix d’un endroit fangeux, inaccessible, élevé au-dessus de l’eau « et couvert de touffes de joncs et d'herbes très serrées. C’est l’une de ces « touffes que la Femelle s’approprie pour couver; elle s'y fourre et s’y « remue en tous sens pour se pratiquer un petit emplacement qu'elle « garnit aussitôt d'herbages, de plumes et de duvet. Ce Nid est difficile à « découvrir, car l’épaisseur des herbes en couvre le haut et les tiges ou « cannes en masquant l'entrée, » (Baïlly). Œufs (7-9) ovales, souvent allongés, très arrondis aux deux bouts, d’un gris vert tirant sur le jaunâtre pâle. Coquille faible, offrant des pores à peine visibles, d’un lustre assez prononcé. (Thienem.) 0m,047 à 0m,049 sur 0m,033 à 0M,034. (Degl. et Gerbe). Thienemann, Fortpflansungsgesch. pl. LXXX, fe 1 Bädecker,. Brehm et Pässler, D. Eïier d. europ. Vôg. pl. 61. f. 5. — Re GENUS II. QUERQUEDULA. Steph. Gen. Zool. (1824). NETTION. Kaup, Syst. (1829). Krikenten. Schlec. Krit. Uebers. (1844). Nettion, de NArruov, petit Canard. Bec un peu déprimé au devant des narines, tres étroit. Plumes de la tête eftilées et allongées en touffe aplatie latéralement, et s'étendant jusque derriere la nuque. Tête assez grosse. Cou mince. Scapulaires allongées; les plus longues assez étroites, dépassant la longueur de la 5° Rémige, non recourbées en faucilles. Queue cunéiforme. Souscaudales atteignant l’extrémité des Rectrices laté- rales. —+— 4. QUERQUEDULA MINOR. Br. Orn. VI. p. 436. pl. 40. f. 4. o. (1760). ANAS CRECCA. L. Syst. p. 126. (1758). Anatra querquedula minor. ** Stor. degli Ucc. pl. 596 598. (1767). _ANAS CIRGIA CESNERI. Galerne, Orn. p. 434. (1767). La petite Sarcelle. B. Ois. IX. p. 265. pl. 17 et 18. (1783). — Id. Enl. 497. ©. QUERQUEDULA CAROLINENSIS. Steph. Gen. Zoo. XII. p. 448. (1824). ANAS CAROLINENSIS, Gm. Syst. p. 533. (1788), American Teal. Penn. Arct. Zool. If, p. 295. (14792). Anas cReccA. Wails. Am. Orn. NVIL p: 101. pl.170. f, 45444812 ANAS SYLVATICA. Vieill. N. Dict. V. p. 166. (1816). QUERQUEDULA AMERICANA et GRŒNLANDICA. Brehm. Zsis. p. 998 (1830). Naumannia, p. 298. (1855). — Vogelf. p. 376. (1855). À |; trs European Teal. Penn. Arct. Zool. IT. p. 305. (1792). QUERQUEDULA GRECCA. Steph. Gen. Zool. XII. p. 146. (18224). QUERQ. CRECCA, SUBGRECCA, CRECCOIDES. Brehm, Jsis. p. 998. (1830). — Handb. p. 884-886. (1831). — Naumannia. p. 298. (1855). — Vogelf. p. 376. (1855). D carecA, Gould, Eur. pl. 362. (1837). Q. crecca. Reichb. Handb. pl. 89.f. 185-187. (1850). Menxcca. Gould, B, Great Brit. V. pl. 16, (1870.). N. B. — On trouve cité comme synonyme de cette Espèce un certain Anas rubens de Lesson, sans autre indication, ce qui aurait pourtant été assez utile, car il est difficile de croire que cet auteur ait pu faire un double emploi à propos d’un Oiseau aussi connu que celui de cet article. Islandais : Urtünd (Prononcez d’après l’ortographe allemande, Urtôünd). Ge mot islandais est un terme collectif servant à désigner toutes les Espèces de Canards peu connues dans le pays. (Krüper). Feroë : Xrikk-ondt. (A. Holm). Suédois : Xrikand, Krecka, Kräcka. (Id.). Norrland : Sirku, Sauer-ond, Kort-ond. (Nilss.). QUERQUEDULA AMERICANA, Brehm, Handb. p. 887. (1831). ANAS CRECCA. Audub. Am. Orn. VI. p. 281. pl. 392. (18..). QUERQUEDULA CAROLINENSIS. Reichb. Handb. pl. 89, f. 188-189. pl. 100. f. 2769-2770. (1850). QUERQ. CAROLINENSIS. Caban. J. f. O. p. 228. (1857). NETTION CAROLINENSIS. March, Proc. Ac. Philad. p. 72. (1864). NETTION CAROLINENSIS. Gundlach, J. f. O. p. 381. (1875). Une large bande blanche termine les Rémiges second. Le Müle au Print. porte des lignes transversales sur les côtés de la poitrine, et n’a pas de raies blanches sur les épaules. (Brehm, Vogelf.). — Mare. Bec noir, grisâtre en dessus. Pieds d'un gris brunûtre teinté. de jaunâtre; palmures grises. Iris brun foncé. — FEMELLE. Dec gris rougeûâtre, avec un grand nombre Me oies Long, tot. 27 T', 9. 1° 107 . (Gundlach). Fasc. IV. | 3 AT Allemand : Xrieckente, Spiegelente, Krugente, Kriecke, Kricke, Brr- kelchen, Karnellen, Karnel, Môkke, Scheckichk Entlein. La Femelle : Grauentchen. (Bechst.). Hollandais : Wintertaling. (Schleg.). Anglais : Common Teal. (Pennant). Français : La petite Sarcelle (Br.). Morbihan : Grec'h-Houad. (Tasle). Savoie : Sercella. (Bailly). Gard : Sarcello. (Grespon). Italien : Alzavola. (Savi). Sicile : Trizszutedda. (L. Benoît). Sardaigne : Giracrcudda, (Cara). Espagnol : Patico. Anade cerceta. (Guirao). Catalan : Charchet. Salcet. (Vayreda). Portugais : Marreco, Marrequino. (A. CG, Smith). Comme on l’a vu à Particle du Cyanopterus circa, la confusion de nos deux Espèces de Sarcelles de la part des anciens ornithologistes, à eu pour résultat un manque de précision dans les dénominations; tel, que plusieurs noms, qui ne devraient se rapporter qu'a l’Anas crecca, sont aussi employés pour désigner lEspece précédente. Il ne reste donc plus que peu de choses à ajouter à l’article étymologique de l’Oiseau qui nous occupe en ce moment. Observons seulement que le mot allemand Æriechente, qui se traduit littéralement par l'expression Canard ram- pant, pourrait bien être une altération de Æricke, qui serait, comme l'expression vulgaire Criquel, Criquart, une simple onomatopée. HABirAT. — Aloor River, Honduias. (Sclat. et Salv.) Géorgie. (A. Gerhardt). Côtes du Labrador. R. (E. Coues). Bermudes, GC. dans certaines années. (Wedderburn). Cuba, ph R. d’Oct. à Avr. (Gundl.). Amér. sept., depuis la Baie d'Hudson jusqu ’àa la Louisiane. (Vieill.). Mœurs. — Se tient de préférence sur les étañgs situés au milieu des forêts, de là son nom d’Anas sylvatica. (Vieill. |: à — 39 — MÂLE. — QüeroueDuLa secunpa ALDrovanDi. Salerne, Orn: p.433. (4767). _Prinr. — Tête d’un brun châtain. Une large bande d’un noir à reflets bleus et verts, qui commence vers l’angle antérieur de l’œil et le borde largement en dessus et en dessous; de l’angle des commissures, remonte pres- que parallèlement à la ligne descendante du bec, mais à une petite distance, s’en écarte ensuite en arrière vers le front, et se perd sur le sommet de la tête en bordant du côté int. la bande verte dont il a été question. Gorge d’un brun noir. Haut du corps et Scapulaire d’un gris blanc, linéolés transversalement de petites lignes brisées noirâ- tres. Les plus grandes Scapulaires d’un gris brun sur leurs barbes int., ainsi que celles qui sont les plus rapprochées du corps. Couvertures supér. des ailes d’un gris brun. Les plus longues d’un gris blanc sâle un peu roussâtre, formant une bande qui borde antérieurement le miroir. Celui-ci d’un noir un peu verdâtre du côté du bord ext. de l'aile, d’un bleu pourpré violet à reflets dans son autre QUERQUEDULA HINA. Bp. C. R._XLIII. (1856). Hina Teal. Lath. Gen. Syn. lil. 2. p. 558. (1781). ANAS HINA. Gm. Syst. p. 523. (1788). Caput cum mento fuscum, linea subocularr alba, area supraocularrvuridi ; collum, pectus, abdoimen, dorsum- que superius alba: inferius cum uropygio pedibusque cinereum. (Gm.) N. B. — Bonaparte distingue cet Oiseau comme Espèce, tendis que G. R. Gray (Æanul. B, IT.) le réunit à la Qu. crecca. HABITAT. — Chine. . 00 moitié. Rémiges d’un gris brun. Croupion d’un gris bru- nâtre. Suscaudales assez longues et acuminées, noires, liserées de blanc roussâtre. Rectr. d’un gris brunätre faiblement bordées de blanc jaunâtre. Bas du cou et le reste du dessous du corps, blancs, plus ou moins teintés de roussâtre, avec deslignes brisées noirâtres sur le de- vant et les côtés du cou, de la poitrine et des flancs, où elles deviennent de plus en plus longues à mesure qu’elles sont plus postérieures; sur les flancs, elles sont légère- ment arquées en avant. Sur la poitrine est une sorte de plastron qui s'étend assez loin vers le ventre; il est formé de grosses taches brunâtres arrondies, qui commencent un peu à s’effacer vers le bas. Ventre grisätre, linéolé transversalement de gris brun clair. Souscaudales latérales blanc jaunâtre. Celles du milieu noires, de manière à for- mer un grand triangle à sommet postér., de la base du- quel s’étend de chaque côté jusque sur les Suscaudales, une bande de même couleur. Bec noirâtre. Pieds cendré brunâtre. Iris brun. Long. tot. 0",354. Bec 0°,038. Aile repliée 0",194. Queue 0”,067. Tarse 0,031. Mare. Été. — Tête et cou d’un gris jaurâtre clair avec de petites taches d’un brun noirâtre. Une bande s'étend des yeux en arrière vers la nuque et le derrière du cou; elle est d’une teinte sombre, de telle sorte que les taches qui s’y trouvent, sont moins visibles. Cette bande qui s’étend aussi sur le front, y est d’un brun jaunâtre ; alors que les taches y sont plus visibles. Teinte générale du jabot, des côtés de la poitrine et des plumes des côtés du corps qui recouvrent les ailes, d’un gris brun jaunâtre, avec des bordures étoilées blanchâtres ; les plumes de cette Pt RE région étant d’un brun noirâtre plus foncé à l’intérieur. Couvertures des ailes offrant une bande d’un brun noir en forme de fer à cheval, dont le bord extérieur seul est en évidence, et à l’intérieur de laquelle on voit souvent une bande plus claire d’un brun jaunâtre. Les bandes ou taches plus claires à l’intérieur de la bande foncée sont cachées sur les côtés de la poitrine par les plumes précé- dentes. Scapulaires d’un brun noir, avec de larges bor- dures dela teinte générale, mais tirant sur le gris brun jaunêtre; 1l y a par-ci par-là des taches étroites transver- sales claires sur les barbes int. ouext., ou seulement d’un côté. Les plumes du rang infér. sont plus larges et portent sur leurs barbes ext. des taches lavées de gris brun. Plu- mes du haut du dos à bordures terminales plus grisätres, et une bande transversale étroite d’une teinte très claire vers la base du cou. Les Rémiges int. les plus proches du miroir dun noir de velours sur la moitié de leurs barbes ext., sont bordées de jaune rougeûtre ; le reste est d’un gris blanc; les barbes int. sont d’un gris brun; les deux Rém. suivantes sont d’un gris clair (brunâtres), à bordu- res blanches ou brunâtres, et présentant à l’intérieur de ces bordures claires une bande plus large foncée ou noirà- tre; ces Rémiges sont arrondies à l'extrémité. Milieu de la poitrine et ventre d’un blanc pur, laissant parfois aper- cevoir par transparence les plumes foncées de l’intérieur. Partie postér. du dessous du corps généralement blanches avec des taches d'un gris brun plus où moins visibles. Souscaudales blanches, avec des taches allongées d'un brun noir, moins visibles vers le milieu, et d’un jaune rougeñtre vers la base de la queue. Les autres couvertures caudales d’un brun noir, à bordures d’un gris brun jau- 68 nâtre. Bas du dos devenant peu à peu d’un gris som- bre uniforme ou d’un brun foncé. Côté du croupion avec des taches claires et d’autres foncées. Aïles et queue comme dans la livrée du Print. Bec gris, d’un vert olivàä- tre; bords de la mandibule supérieure d’un jaune rous- sâtre plus étendu vers la base. Mandibule infér. de même. (Palmén). FEMELLE. — Parties supérieures d’un brun noir foncé sur la tête. Côtés de la tête et cou gris blanchâtre, avec de petites taches ou traits d’un brun noir. Gorge blan- châtre. Poitrine d’un roussâtre sale avec des taches arrondies d'un brun noir au centre des plumes. Dessous du corps d’un blanc assez clair, parsemé de taches plus petites un peu effacées sur les bords, et plus foncées et _allongées sur les Souscaudales. Couvertures supér. des ailes d’un brun cendré, les plus longues formant une bande d’un blanc roussätre au devant du miroir. Celui-ci comme chez le Mâle. Les deux ou trois Rémiges cubitales les plus proches du corps d’un gris brun, finement lise- ‘rées de blanc; la suivante du côté -ext., large, bordée extérieurement d’une bande noire, puis d’un liseré blanc. Les autres Rémiges gris brun. (Palmén). JEUNE... ANAS GIRGIA. L. Syst. p. 127. (1758). = Fr. Sue 46. (1761). — Syst. p. 294. (1766). QUERQUEDLLA ÆæeTiVvA. Br. Orn. VI. p. 445. ANAS ciRCiA. Scop. Annuus I. p. 63. (1761). AN. circrA. Biünn. Orn. bor. p. 83. (1767). ANAS CIRCIA GESNERI. Salerne, Orn. p. 433. (1767) La Sarcelle d'Été. B. Ois. IX. p. 268. ANAS ciRcIA. Gm. Syst. p. 933. (1788). AN, ciRcIA. Bechst, Nat, Deutschl. I, p. 669. (1791) — 39 — A quel Oiseau faut-il rapporter l’Anas circia de Linné? Les uns le considèrent comme la Femelle ou le Jeune du Cyanopterus circia, d’autres comme le Jeune de la Quer- quedula crecca. Tâchons de voir jusqu’à quel point sont fondées ces hypothèses; car on ne peut former que des conjectures d’après des descriptions aussi vagues et aussi incomplètes que celles qui ont servi à établir cette préten- due Espèce. | Le premier auteur qui ait parlé d'un Anas craa est Gesner, Av. p. 106, où il donne la figure d'une Sarcelle, que l’on rapporte au premier coup d'œil au jeune de la Querquedula crecca. Cet auteur se contente de quelques indications de peu d'importance, mais il n’en donne pas de description. C’est probablement sur cette figure que Linné a fondé son Anas circia, tout en en donnant des descriptions et des diagnoses qui varient un peu entre elles. Ceci ferait présumer qu'il les faisait tantôt d’après des Jeunes de la Querquedula crecca, tantôt d’après des Jeunes ou des Femelles du Cijanoplerus circia.Ge qui tendrait à rendre vraisemblable cette dernière supposition, c’est l’observa - tion de Nilson fOrn, Suec. IT. p. 281). Cet ornitholo- giste démontre que la figure de Rudbeck f/Aves subbo- real cœlo degentes, tribus voluminibus 1x Museo de Geer fuerunt. Ac. reg. Upsala. p. 129. 1740), p. 224 du même mémoire, n’a pas été étrangère à la fondation de l’Anas circia, et que cette figure représente exacte ment un Jeune Mâle de Querquedula crecca. Mais Linné ayant eu successivement sous les yeux différents âges des deux Espèces de Sarcelles d'Europe, a rapporté avec précipitation à l’Anas ciraa de Gesner et de Rudbeck, LE toutes les livrées des Sarcelles différentes de celles du Mâle adulte. Il n’est donc pas étonnant que Rudbeck, ainsi que l’a fait observer Nilson, n’ait pas trouvé la descrip- tion qu’il donne d’une autre figure 4. c. fol. 242) d'accord avec celle du fol. 224 du même ouvrage, et pose cette question : An Anas circia major, vel ehiam Mas ? Ainsi, d'un côté Linné aurait suivi la première figure citée de Rudbeck, et de l’autre, la description de la seconde figure du même auteur. Il serait trop long de reproduire ici les diverses diag- noses de Linné et celles de la plupart des auteurs cités ci-dessus. Je me bornerai à faire remarquer que celles de Brisson, qui sont très détaillées (Brisson a voulu trouver le Mâle et la Femelle), ont été rédigées d'apres plusieurs autres, puisqu'il n'avait pas vu en nature sa Querquedula æshiva. Il est facile de s’en convaincre en lisant le titre de cette prétendue Espèce, titre qui n’est pas précédé d’astérisques, signes par lesquels il désigne les Oiseaux qu’il a été a même de voir. Buffon avoue ne décrire la Sarcelle d’Été que d’après Ray. Il fait en outre observer que Klein /Av. p. 132) n’y regarde pas de si près lorsqu'il dit : « læ omnes sunt Anates minime; vulgo Querquedulæ, quas in suas spe - ces distribuere supervanum foret; sunt Varietates.» Ge dernier passage prouve que les Anciens connaissaient tres peu ces Oiseaux, et que Linné subissait encore l’influence de cette confusion, lorsqu'il décrivait son Anas circia, tantôt avec macula alarum varia (Syst. ed. X. p. 127), tantôt avec Speculo alaruimn vari coloris et en même temps Speculo nigrovirenti (Syst. ed. XII. p. 204), VAS es tantôt avec macula (Speculo?) alarum cærulea (Fn. suec. p. 46. édit. de 1761). Gmelin (Syst. p.533) décrit bien aussi un Anas circia, mais il ajoute : «Querquedulæ simiis, an Varielas, aut femina ? » Enfin Nilson conclue que l’Anas circia de Linné ne peut se rapporter mn à l'Anas crecca, ni à l'An. quer- quedula du même auteur, et serait plutôt le Jeune del’ An. Penelope; ce qui paraît peu probable. JEUNE. — Assez semblable à la Femelle. Dessus de la tête, dos et Scapulaires, bruns avec des bordures rousses. Côtés de la tête et devant du cou de teinte pale avec de petites taches brunes. Paupière infér. blanche. Gorge blanchâtre, sans taches. Haut de la poitrine blanchâtre, teinté de roussâtre et orné de larges taches noires. Le reste de la poitrine et l'abdomen blancs. Souscaudales d’un blanc roussâtre avec des taches noires. Ailes exactement comme chez le Mâle adulte. {Muroir grand, d’un vert brillant bordé en haut par une bande longitudinale noire et en bas par une tache de même couleur, en avant par une bande blanche et en arrière par un trait de méme cou - leur. (D'après Nilson, Orn. Suec. IT. p. 285). Poussin. — Tête et derrière du cou noirs. Un trait jaune s'étend du bec au-dessus de l’œil qu’il dépasse en arrière. Gorge, devant du cou et ventre, jaunes. Cette couleur n'est pas trés pure sur le ventre. Dos brun et noir avec deux taches jaunes de chaque côté. Clez les individus un peu plus avancés en âge, la tête, le derrière du cou et le dos sont bruns. Gorge, joues et taches dorsales d’un jaune sale. Ventre gris. Bec noir, jaune en dessus; Man- sp dibule infér. d’un jaune clair. Pieds noirâtres. TRES Naumannma, p. 50. 1857). Meves, Oefvers. K. Vet. Ak. Fôrh: p. 2901868 — À. Marchand, R. Z. p. 297. 1870. Descript. pl. 24: 1867. ANATOMIE. — La courte et étroite trachée du Mâle est, dans presque toute sa longueur, d’un égal diamètre. Le petit Larynx infér. forme du côté gauche une protubérance osseuse, qui est globuleuse en dessus et de la grosseur d’un pois. (T.). — Yarrell, Brit. B. 4e éd. p. 391. fig. HyBRiDze — Anas boschas, Querquedula minor. D'après M. A. Newton (P. Z.S.p. 393. 1861) et M, J. van Wicke- voort Crommelin (Arch. neerl. VII. 1872), le bimaculated Duck de Pennant n’est que l’Hybride de ces deux Espèces. En voici la synonymie d'après M. van Wickevoort Crommelin : Bimaculated Duck. Penn. Brit. Zool. II. p. 510. pl. 100. fig. 2. (1776). Bimaculated Duck. Bewick, Brit. B. p. 60. (1797-1804). ANAS GLOGITANS. Gm. Syst. p. 526 (1733), nec Pull. Limaculated Duck. Montagu, Orn. Dict. (1813). Bimaculated Duck. Vig. Tr. L. Soc. XIV. p. 559. (18 . Bimaculated Duck. Fleming, Brit. Anim. p. 125. (18: ANAS GLOCITANS. T. Man. III. p. 533. (1835). QUERQUEDULA GLOGITANS. Gould, Eur. pl. 363. (1837). ANAS GLOCITANS. Eyton, Anat. p. 122. (1838). AN. GLOGITANS. Jardine, B. Great Brit. p. 117. (1843). AN. GLOCITANS. Yarrel, Brit. B. III. p. 165. (1856). EUNETTA BIMAGULATA. Bp. C. R. XLIII. (1856). ANAS FORMOsA. Gerbe, R. Z. p. 140. (1866). Nec Georgi, Reise. I. p.168. (1715). Haut de la tête brun à reflets verts, couleur terminée par un trait brun prolongé sur le derrière de la tête. Une petite huppe. Entre le bec et l’œil est une petite tache fer- rugineuse arrondie. Une autre tache de la même couleur, mais plus large etoblongue, existe derrière chaque oreille. Gorge d’un beau pourpre foncé. Le reste de la tête d’un His beau vert se continuant en stries vers le bas du cou. Poi- trine d’un brun ferrugineux clair ondulé de noir. Couver- tures alaires cendrées ; les inférieures striées de rouille. Scapulaires cendrées. Rémiges de même couleur, tirant au brun ; Secondaires dun joli vert terminé par une teinte noire bordée de blanc. 12 Rectr.; les deux médianes noires, les autres brunes bordées de blanc. Suscaudales d’un vert changeant foncé. Ventre foncé, finement gra- nulé. Pieds jaunes ; membranes foncées. Bec couleur de plomb foncé ; onglet noir. Iris brun. Long. tot. 20 inches (d'après Montagu, l.c.). NE — Bonaparte considérait cet Oiseau comme un hybride de l’Anas boschas et de la Mareca Penelope. Il était même tenté de lui rapporter aussi l’Anas cucullata de Fischer, Mém. nat. Moscou. IX. p. 109. pl. M. J. Vian (R. Z. p. 405. 1866) rapporte aussi à cet Hybride l'Anas glocitans. Degl. Orn. europ. IN. p. 435. HABITAT. — R. vers le lac Myvatn, Islande sept., y niche tres rare- ment. Plus G. près de Skutustadir, de Geiteyjarstrônder et de Nelslünd. (Krüper). Arrive en Islande vers la troisième semaine d’Avr., émigre au commencement d'Oct. (Faber). De passage aux Feroë, ne niche pas. (A. Holm). Tromsô, fin Août, G. (Lundb.) C. G. dans toute la Scandinavie à l’époque de la reproduction; plus G. à cette époque dans le N. de la péninsule que ne l’est l’Anas boschus; s'avance aussi plus loin vers le N. que cette dernière Espèce. Malm l'a rencontré communément dans l'Enare- Lappmark jusqu'au 69. (Wallengr.) Ile de Gottland. (A. Andr.) Qvick- jock, niche. (Lüwenhj.). Niche en Laponie vers le milieu de Juin. (Schrad.). B. Petchora. (Seebohm et H. Brown). Nowaja Ladoga. Archangel. C. (Liljeb.) Finlande, arrive dès que les eaux sont libres; émigre en Oct. (Palmén). Sarepta, C. niche. (Mœschl.) Caspienne, GC. en Janv. (Ménétr ) Kuban. (A. Hummel). Bulgarie, C. (0, Finsch). Danemark, Ass. C. Niche. (Kjärb.) Sylt, Niche. (Rafn). Allemagne; en grandes troupes en Hirv. (Bechst.) Silésie, de pass. C. (Gloger). Pas observé dans la Thuringe or. (Th. Liebe) Tyrol, Hiv. (Althammer). Belgique, CG. (de Sélys). Angle- tcrre, Écosse. (Macgill.; Guernesey, Oct. et Nov. (G. Smith). Alsa:e, de Nov. à Mars. (Krœner). Bavière, CO. de l’Aut. au Print. (Koch). Suisse, C. en Hiv. (Meisner et Schinz). Toute l’année en France. (Degl.), Lorraine, Ass. R. (Gedron). Jura, CG. G. (Ogérien). Savoie, toute l’année C. G. en : Le ee Hiv. (Bailly). Côte-d'Or, C. (Marchant). Manche, Hiv. C. C. (Le Menni- cier). Morbihan, C. GC. (Taslé). Rhône, C. (L. O.-G.). Sédent. en Sologne. (Nouel). Allier, Ass. C. (Olivier). La Brenne, Indre, pas R. en toute sai- son (R. Martin). Dauphiné, C. en Hiv. (Bouteille). Anjou, G. en Hiv. Quel- ques-uns nichent. (Vinceloit). Loire-Inf. (Blandin). Charente, Ass. C. (de Rochebrune). Charente-Inf. C. C. en Hiv. et Print. Niche. (Beltré- mieux). Haute-Loire. C. en Hiv. (Moussier). Gard, toute l’année. (Cres- pon). Landes, CG. C. (Dubalen). Aude, Ariège, Gers, Tarn, Pyrénées-Or. (Lacroix) Espagne mérid., Ass. C. (Saunders). Murcie, C. en Hiv. (Gui- rao). Portugal. (A. C. Smith). Péloponèse, Hiv. Visite en Mars et Avr. les provinces du N. de la Grèce. (Linderm.) Sicile, de pass (L, Benoit). Sardaigne, Hiv. (Cara). Cyclades, Hiv. (Erhard). Iles Ioniennes, C. C. (T. Powys). Açores. (Du Cane Godman). Algérie. (Loche). Égypte. Mer rouge. Abyssinie. (Th. v. Heugl.). Turquestan. (Severtz.). Hakodadi. (Swinh.). Mœurs. — Le Mâle montre pour ses petits la plus grande sollicitude ; il reste avec eux, ct lorsqu'ils sont en danger, il parait aussi inquiet que sa Femelle. (Faber). Ces détails sont en contradiction avec les observa- tions de la plupart des ornithologistes. Ainsi, nous trouvons dans Nils- son : « Très vive dans ses mouvements, cette E-pèce s'envole avec beau- « coup de légereté, et sans bruit. Elle n’est pas précisément farouche, et se « laisse facilement approcher à portée de fusil... Le Mâle demeure avec « sa Femelle aussi longtemps qu'elle couve, mais la quitte à l'époque où « les petits ne sont pas revêtus de leur duvet. Dans ce moment, la mère « est seule avec eux... Le père ne semble revenir vers sa famille que « lorsque ses petits sont capables de voler. » Vieillot dit à peu près la même chose : « Les femelles s’occupent seules du soin de la couvée. Les « Mâles pendant tout ce temps se réunissent en petites bandes, et ne « retournent à leur famille qu'en Aut., pour ne la quitter qu’au Priné. € SUIV. » « Ces Sarcelles, dit encore Vieillot, fréquentent les étangs et ne les « abondonnent que dans le temps de la gelée, pour se rabattre sur Îles « rivières et les fontaines chaudes... Leur vol est court; leur cri semble « exprimer vouire, vouire; c'est une sorte sorte de sifflement qu’elles « font entendre vers le mois de Mars. » Le jour elle demeure cachée dans un fourré au bord de l’eau ou à l'endroit le plus fangeux d’un marais, et s’y laisse facilement approcher quand elle est seule et même par couple. Mais si elle se trouve en bandes, elle se moatre plus farouche, elle part le plus souvent bien avant que le chasseur soit à portée de la tirer... Sa chair ast délicate et recherchée; on la mange comme snaigre (de même que la Cyanoptera circia) les jours de précepte. (Bailly). ne g s a , ee - Puy PropagaTion. — Niche en Écosse, Islande, Norvège, Suède, Laponie, Russie, jusqu’au Kamtschatka (Thienem.). Niche dans les joncs les plus hauts, dont les brins et les feuilles servent à la construction du Nid, qui est matelassé en dedans d’une grande quan- tité de plumes. Cet Oiseau met beaucoup de soin à sa construction, lui . donne une certaine grandeur, et le pose sur l’eau de manière qu’il hausse et baisse avec elle. (Vieillot). Niche sous des saules ou des buissons, et même dans des fissures de rochers. Place ordinairement de grandes feuilles sous les œufs, et les entoure d'une grande quantité de duvet. (Thienem.). Œufs (9-14) de forme ovale, ordinairement allongés, d’un gris blanc jaunâtre tirant rarement au blanc verdâtre. Coquille très faible, à pores presque invisibles, d'un éclat quelquefois très prononcé. (Thienem.). 0n,043-0m,016 sur 0m,032-0m,033. (Degl. ct Gerbe). Thienemann, Fortpflinsungsgesch. pl. LXXX, fig. 2. a-b. Bädecker, Brehmet Pässler, D. Eier d. europ. Vog. pl. 61. fig. 6. GENUS II. MARMARONETTA. Reichb. Nat. Syst. p. 9 (1852). MARMARONETTA. Bp. C. R. XLIIT. (1856). Mépuapo:, murbre; Nitro, Canard. Bec de la longueur de la tête, assez étroit. Plumes du front s’avançant en formant un angle aigu jusqu’au niveau du bord postér. de la membrane qui recouvre les narines. Deux arêtes séparées par une rainure commencent à la base du bec et viennent se perdre sur le dos du bec vers le bord antér. des narines sans se rejoindre. Bec déprimé vers son milieu, se relevant ensuite peu à peu vers son extrémité. Onglet arrondi, peu saillant. Lamelles serrées, . peu saillantes, Plumes de l’occiput allongées en touffe très peu prononcée. Taille petite. Feintes générales gris brun avec des taches claires. Sexes presque semblables. LS PO EE 5. MARMARONETTA ANGUTIROSTRIS. Bp. C. R. XLIIL. (1856). ANAS ANGUSTIROSTRIS. Ménétr. Cat. Cauc. p. 58. (1852). . FULIGULA ANGUSTIROSTRIS. Gould, Eur. pl. 373. (1837). | QUERQUEDULA AUGUSTIROSTRIS. Bp. Fn. ital. pl. 47. f, 1-2. (1832). — Id. B. of Eur. p. 56. (1838). DAFILA MARMORATA. Eyton, Anat. p. 114. (1838). ANAS MARMORATA. T. Man. p. 554. (1840). El | QUERQUEDULA ANGUSTIROSTRIS. Reichb. Handb. pl. 90. f. 2841-2342. pl01 1 20521 (1850). Q. ANGUSTIROSTRIS. Brehm, Naumannia. p. 298. (1855). — Vogelf. p. 3795. (1855). ANAS MARMORATA. Powys, Zbis. p. 353. (1860). AN. MARMORATA. Tristram. Zbis. p. 372. (1860). AN. ANGUSTIROSTRIS. Schleg. Mus. P. B. Anser. p. 63. (1866). ANAS MARMORATA. Dubois. Ois. Eur. pl. 182. (1868). AN. MARMORATA. Tristram. Zbis. p. 328. (186$). = QUERQUEDULA ANGUSTIROSTRIS. Hume. Str. Feath. p.263. (1873). CHAULELASMUS ANGUSTIROSTRIS. v. Heugl. O. Afr. p. 1329. (1870). Français : Canard marbré. (T.) Castillan : Cerceta jaspeada. (Ign. Vidal). Valence : Roseta. (Ign. Vidal). Por PR Pardilheira. (A. G. Smith). D'un brun ne clair en dessus avec des bordures d’un gris blanc formant sur le dos de grandes taches de celte couleur. Le brun enfumé forme une large tache autour de l'œil. Joues et devant du cou d'un gris blanc avec de petites taches d’un brun enfumé. Dessous du corps d’un gris blanc, avec des raies transversales inter- rompues plus larges sur la poitrine où elles indiquent une sorte de plastron, confondues et très claires sur le bas de la poitrine, plus distinctes sur le ventre et les Souscaud.Rém.cendrées. Mirowr-indiqué par un espace cendré clair. Bec et pieds noirâtres. Long. tot. 0,45. — ÀT — + MALE. — Dessus dela tête, derrière du cou et ses côtés d’un gris brun enfumé avec toutes les plumes bordées assez largement de gris blanc, ce qui forme une sorte de pointillé dans cet endroit. Ces bordures sont à peine mar- quées sur le front, qui parait un peu plus foncé et légère- ment roussâtre. Une large tache d’un brun enfumé com- mence au devant de l'œil, passe au:dessus et au-dessous de celui-ci et s’étend en arrière jusque vers la nuque sans couvrir la région auriculaire vers le bas. Les taches des Joues et des côtés du cou sont en stries et de teinte assez claire. Bas du cou en arrière, Manteau et Scapul. d’un brun enfumé, toutes les plumes étant terminées d’une teinte plus claire, qui s’élargit et devient presque blanche à mesure qu’elles se rapprochent du croupion; elles forment ainsi sur le milieu du dos de larges taches triangulaires et arrondies. Bas du dos et croupion d’un brun enfumé plus clair, avec des lisérés très étroits d’un cendré blan- châtre. Suscaud. d’un brun cendré plus foncé un peu roussâtre et offrant des bordures terminales d’un cendré blanchâtre à chaque plume. T'ectr. al. d’un cendré clair lavé de roussätre. Rém. prim. gris céndré sur leur bord ext., d’un blane lavé de bleuâtre sur leurs barbes int. D’un brun noirâtre vers leur pointe; cette nuance s’étendant davantage sur les barbes int. où elle s’éclaircit en remon- tant vers la base de la plume. Baguettes d’un brun jau- nâtre. Rém. second. d’un cendré blanchâtre fortement lavé de roussâtre; cette nuance étant plus claire vers la place du miroir. Rectr, d’un brun enfumé roussâtre, lar- gement frangées de blanc terne. Dessous du corps d’un blanc grisâtre. Bas du cou et haut de la poitrine avec des traits transversaux comme effacés et interrompus et peu LS prolongés d’un gris brun enfumé, plus marqués et plus étendus sur le haut de la poitrine où ils indiquent par leur réunion une softe de plastron. Bas de la poitrine avec des traits semblables, mais très faiblement indiqués et d’un gris brun très clair. Ces traits deviennent de plus en plus marqués vers le bas de la poitrine et surtout aux Souscaud. Plumes allongées des flancs à partir du pli de l’aile d’un gris brun enfumé, presque aussi foncé que celui du dos; chaque plume étant terminée par une large tache d'un gris blanc fortement lavé de gris enfumé clair. Bec et pieds nolrâtres. Long. tot. 0",45 environ. Bec à partir des plumes du front 0",04. Aïle repliée 0",22. Queue 0",67. Tarses 0",038. FEMELLE. — Teintes générales plus ternes et plus claires. Taches et raies moins marquées. Les taches ron- des du dos à peine indiquées par de faibles bordures claires. Bord ext. des Rém. prim. gris brun roussätre avec une faible indication de gris cendré. Rectr. brun cendré clair avec des bordures tres étroites d’une teinte plus claire. HABITAT. — Lenkoran. (Ménétr.) Butrinto, R. (Powys). Sardaigne. (CE) Albanie, R. (Elwes et Buckley). Lac d’Albufera, Eté. Pas C. (Ign. Vidal). Murcie, R. (Guirao). Niche à Santa Olaga, Espagne mérid. (Saunders). Portugal. (A. C. Smith). Algérie. (Loche). Tunis, Hiv. CG. (T. Powys). Alexandrie. Contrées des Beni-Ghasi. (v. Heugl.). Canaries, niche. (Bolle). Palestine. (Tristram, Zbis. p. 328. 1868). Sindh, C. (Hume). Oudh (Anders. Str. Feath. p. 273. (1875). PROPAGATION. — Niche communément en Algérie; quelquefois dans le midi de l'Espagne, en Sardaigne et en Sicile ; probablement dans la Russie mérid. Les Œufs offrent une grande ressemblance avec ceux des Espèces voisines, Querquedula et Crecca, mais ils sont généralement plus gros. Om,044 sur 0n,032. (Baldamus). Bädecker, Brehm et Pässler, Die Eïer d. europ. Vôg. pl, 61. f,7. EMMOR EE Dresser (H. E.). Exhibition of some Eggs of Querquedula marmorata. M7, Sp. 605.1872). STIRES D. — CHAULIODE Æ Caracteres du Genre, GENUS. CHAULIODOUS. Sws. Fn. bor. am. (1831). CHAuLIoDus, Swains. /. c. CHAULELASMUS. Bp. B. of. Eur. (1838). Krnoraynenus. Eyton, Anat. (1838). Schnatterenten. Scbleg. Krit. Ucbers. (1844). Chauliodus, de xavh68ovc, qui a les dents saillantes. Chaulelasmus, probablement du préfixe 44%, qui indique une enflure et du parfait pass. }éhacuat, du verbe Xavüdvw, je suis caché. Ce mot à peut-être pour but de désigner les lamelles saillantes cachées par la mandibule supér. | Ktinorhynchus, de xrivn ou «rec, peigne, et puyyos, bec. N. B. — Quelques ornithologistes ont rejeté pour ce Genre le nom de Chauliodus parce qu’il avait déjà été employé en [chthyologie; mais comme il a la priorité en Ornithologie, il sera maintenu ici. Bec allongé étroit, à peu près de la même largeur dans toute son étendue, pourvu de lamelles assez développées, saillantes en dessous du milieu du bord de la Mandibule supér. Rectr. médianes pointues, dépassant très peu les latérales, qui sont peu étagées et arrondies. Scapulaires allongées, pointues, ne dépassant pas le bord postér. du Miroir. Ailes atteignant presque l'extrémité de la queue. Tarses de la longueur du Doigt interne. de Fasc, IV. À — 90 — 6. CHAULIODOUS STREPERUS. Swains. Jowrn. Roy. Instit. II. p. 19. (1839). ANAS STREPERA. L. Syst. p. 125. (1758). Schnarrente, Schnatterente. Klein, Verbess. Hist. d. Vüg. p. 139. (1760). SrTREPERA. Br. Orn. VI. p. 339. pl. 33 fig. 1. o*. (1160). ANAS PLATYRHYNCHOS ROSTRO NIGRO et PLANO ALDROVANDI. Salerne, Orn. p. 430. (1767). Anatra canapiglia. * Stor. degli Ucc. V. pl. 574, 575. (1767). ANAS KekuscHKA. S. G. Gmel. Reise. III. p. 249. pl. 26, 27. (1774). ©. 9. Le Chipeau ou le Ridenne. B. Ois. XI. p. 187. pl. 12. (1783). — Id. Ent. 958. ©. | Canapiglia. Savi, Orn. tosc. III. p. 159. (1827). ANAS STREPERA et GINEREA. Brehm, Isis, p. 997. (1830). — Hand. p. 870-871. (1831). CHAULIODUS STREPERUS. Gould, Eur. pl. 366. (1837). KTINORHYNCHUS STREPERUS. Eyton, Anat. p. 137. (1838). QUERQUEDULA STREPERA. Macgill. Brit. Orn. II. p. 169. (1840). CHAULELASMUS STREPERUS. Reichb. Handb. pl. 92. fig. 165-169. (1805). CH. STREPERUS et CINEREUS. Brehm, Naumannia. p. 297. (1855). — Vogelf. p. 374. (1855). CH. STREPERA. Gould, B. Great Brit. V. pl. 19. (18..). ANAs sTREPERA. Wils. Am. Orn, pl. 71. fig. 1. (1844). ‘AN. STREPERA. Audub. B. of Am. VI. p. 254. pl. 388. (18..). CHAULELASMUS AMERICANUS. Reichb. Handb. pl. 92. fig. 159-160. (1850). CHAULELASMUS STREPERUS. Baird, B: N, Am. p. 782. (1860). CHAULEL. STREPERUS. Gundl. J. f. O. p. 381. (1875). Très voisin de l’Espèce d'Europe. D'EUROPE | D'AMÉRIQUE DOCS. en Patate ANT d'07 4 PARLE 0 er AO SPE 107724 ARS AU rt Ven el PRET 17/1074 Doistméd..* 4.55 MAT ATOS 18 1/27. Mas — 51 — Strepera, a vocis strepitu graviore. (Gesner). Ce qui est une fausse supposition; le cri de ce Canafñd ressemble beaucoup à celui du Canard sauvage, et n’étant pas plus fort. (Vieillot). Islandais : Litla Gräond. (Krüper). Suédois : Snatterand. (Nilsson);, Canard bruyant, toujours d’après la même supposition de Gesner. Danois : Snaend. (Teilmann). Allemand : Schnarrente; graue, braune Ente. (Bechst.). Anglais : Gadwall. Gray. (Willughby). Hollandais : Kraakeend. (Schleg.), de kraak, craquement et Eend, Canard. Russe : Kekuschhka. (S. G. Gmelin). Picardie : Ridenne. Ridelle. (Buff.). Normandie : Chipeau. (Salerne). Bretagne et Poitou : Rousseau. (Vieill.). Gard : Bouy-Gris. Bournasse. (Ürespon). Espagnol : Asete. (A. Brehm). Catalan, Griset. (Vayreda). Portugais : Frisada. (A. C. Smith). Italien : Canapiglia. (Savi). Sicile : Ervarola. (L. Benoit). Sardaigne : Trigali, (Cara). MALE. — T'êle el nuque d’un gris brun roussätre, avec des taches d'un brun nor. Haut du dos, une partiè des épaules et flancs couverlsde lignes ondulées eten 21923aq. Une grande parte de l'aile d’un cendré sale. Croupion, Sus et Souscaudales noires. Gorge el poitrine avec des croissants noirs et blancs. Dessous du corps blancs, avec des lignes faiblement indiquées. Miroir de l'aile HagiraT. — Géorgie. (A. Gerhardt). Ohio. Mississipi. Missouri (Max.). Saskatchawan. (Blakiston). Wisconsin, de passage rég. (R. Hoy). Texas. (Mac Call). Jamaïque, pas toutes les annnées. (W, T. March). Cuba. (Gundlach). Mœurs. — R.R. dans le N. des États-Unis... Plonge avec beaucoup d'agilité, de sorte qu'il est difficile de le tirer. Vole avec une très grande rapidité. Son cri ressemble à celui du Canard sauvage ordinaire, mais il est plus fort. (Wilson). 2 ES blanc encadré de gris cendré. Tarses orange. Bec'notr. Long. tot. 0,50. — FrueLzze. Dos el épaules d'un brun noir à bordures terminales et taches roussâtres. Crou- pionet Suscaudales gris. Poitrine el flancs d’un brun rougeätre, avec des taches noires en croissant. Miroir gris blanc. Mare. Print. — Dessus de la tête et nuque d’un gris brun roussâtre avec des taches noires disposées en lignes transversales. Espace entre le bec et l'œil, joues, gorge et haut du cou d’un blanc teinté de brunûâtre tres clair avec de larges ares d’un gris brun un peu brisés et à concavité antérieure sur le haut du dos, de larges lignes de même couleur sur les Scapulaires Supér.; ces lignes deviennent plus étroites et parallèles entre elles vers le reste de l’étendue des plus petites Scapulaires. Les plus grandes, qui sont étroites, d’un gris brun, bordées des deux côtés de gris brun jaunâtre clair. Bas du cou et un large plastron pectoral formé par la réunion d’écailles marquées chacune d’une tache noire arrondie et placée au centre; cette tache est bordée de blanc, puis de noir. Vers le bas du plastron, ces écailles sont plus larges, de moins en moins arrondies, et figurent des Lignes horizontales et alternantes noires et blanches. Les côtés de la poitrine n’offrent pas d’écailles, mais des sortes de larges trian- gles noirs lisérés de blanc à l'extérieur et à l'intérieur, formant un dessin tres sinueux. Vers le haut de la poi- trine, les écailles se transforment graduellement en taches noires bordées de blanc, puis en taches arrondies qui de- viennent plus espacées et moins visibles vers le centre. Dessous du corps blanc. Ventre grisâtre, finement linéolé » Lot, = paie à — a transversalement de blanchâtre. Des raies brisées alter- nantes gris foncé et blanches vers la région anale péne- trent jusque vers le milieu des Soucaudales, qui sont noires ainsi que les Suscaudales et le croupion. Flancs rayés de zigzags à peu près verticaux noirs et blancs, les noirs tant les plus larges. Petites couvertures des ailes d’un brun cendré avec d’étroits lisérés grisâtres; les autres d’un roux marron vif; les plus longues et les plus rap- prochées de la ligne médiane, noires et formant une sorte de triangle de cette couleur, qui limite en avant un miroir blanc arrondi postérieurement et constitué par les larges barbes externes de l’une des dernières Rémiges secondaires, Ce miroir est limité en dessus par les secon- daires les plus rapprochées du corps, qui sont d’un gris brun et dont les plus longues sont terminées de blanc Jaunâtre. Les six ou huit premières Secondaires sont bordées de noir extérieurement pour limiter en dessous le miroir blanc, et les suivantes blanches à l’extrémité. Rémiges et Rectr. d’un brun cendré; ces dernières bor- dées extérieurement et terminées de blanc jaunâtre. Bec noir. Tarses et Doigts orange. Palmures noirâtres. Iris brun clair. Long. tot. 0",50. Bec 0",049, Aïle replée 0,259. Queue 0",079. Tarse 0",038. Mars. Æté. — Tête et dessus du cou d’un gris JAUnà - treavec de petites taches foncées tres serrées. Une bande au-dessus des yeux. Joues et gorge d’un gris jaunâtre. Haut du dos et Scapulaires d’un brun noir à bordures plus claires. Côtés du jabot et Plumes des flancs qui recouvrent les ailes d’un brun marron, avec des taches noirâtres. Dessous du corps presque blanc avec de petites taches rs ADR foncées. Bas du dos, croupion et Suscaudales d’un brun noir presque uniforme. Souscaudales presque blanches. Ailes comme en Hiv., mais les Rém. les plus int. d’un brun noir. Bec noir, d’un roux jaunâtre sous les bords des Mandibules ; il offre aussi de petites taches. (Naumann.) FEMELLE. —— Axas SUBULATA. S: G. Gm. Reïse, 1, p. 15. PES (1768). Ressemble beaucoup à la Femelle de l’Anas boschas, dont elle se distingue par son miroir, quiest blanc. Des- sus de la tête noir lustré de verdâtre. Un trait, qui traverse l’œil, noirâtre. Derrière du cou de même couleur. Côtés du front, de la tête et du cou d’un gris roussâtre, par- semés de points d’un brun noir. Menton d’un gris blanc. Parties supérieures d’un brun noir, avec des bordures d’un gris roussâtre, et des taches transversales souvent arquées d'un jaune roux; ces taches sont plus larges sur les Scapulaires. Bas du cou, poitrine et côtés du corps d’un roux jaunâtre, avec des taches en croissant ou lancéolées d’un brun noir. Croupion et Suscaudales de la couleur des côtés du corps. Parties infér. d’un blanc pur. Petites Couvertures supér. des ailes grisätres, les infér. brunes avec des taches ondulées d’un gris blanc et rougeâtres. Miroir blanc, formé par les bordures ext. de trois Rémi- ges. (Meves). JEUNE. — Ressemble beaucoup à la Femelle, Teintes moins pures, tirant au brun de suie. Taches plus petites et plus serrées. Pas de taches transversales sur les lon- gues Scapulaires. Couvertures des ailes d’un brun plus ou moins rouge. Rectr. d’un gris nor. (Meves).. Fou ee Poussix. 48 heures après l’éclosion. — Long. tot. 0,155. Bec à partir du front, 0",012, d’un brun olive en dessus, d’un jaune de cire en dessous et sur les bords. Tarses d’un brun verdâtre, bordé de jaune pâle le long des Doigts. Duvet de la couleur du poussin de l’Anas boschas ; seulement les parties claires sont plus larges. Dessus du corps d’un gris brun-olive, plus foncé sur le vertex. Les 4 taches dorsales et le bord int. de l’aile, jaunes. Dessous du corps et joues d’un Jaune souffre, avec une teinte d’ocre sur la poitrine. Le trait jaune du dessus de l’œil est large. (Meves, Æ. Vet. Ak. Fôrh. p. T81, ST ). | Marchand, R. 7. p.194.1872. pl. 7. 1870. ANATOMIE. — Chez le Mâle, le Larynx infér. se dilate un peu en avant, puis, forme du côté gauche une protubérance osseuse de la même forme que dans le Canard sauvage ordinaire; maïs vers le bas de la Trachée, les anneaux du tube, qui sont plus étroits que chez cette lspèce, devien- nent plus larges, pour reprendre un diamètre très étroit à peu de distance du Larynx infer. (T.) — Yarrell, Brit. B. 4° éd. p. 347. fig. HABITAT. — Lac Myvatn en Islande, pas C. Pas au Groënland. (Krü- per). Pas aux Feroë. (A. Holm). Suède, RR. (Nilss.). Quelquefois en Scanie et près de Gôtheborg. (Wallengr.) Laponie, R. Niche. (Schrad.). C. dans toute la Russie. Sibérie. (Pall.) Finlande, R. R. R. (Palmén). Sarepta, C. Niche. (Moœschl.). Bulgarie, pas G. (0. Finsch.). Hongrie, C. G. (v. Lôbenst.) Allemagne. (Bechst.) Silésie, niche. (Gloger) Lac de Constance, Aut., Hiv., Print., R. (Koch). Tyrol, Hiv. (Althammer). Suisse, Ass. R. (Meisner et Schinz). Genève, de passage. (Fatio). Belgique, Ass. C. en Hiv. (de Sélys). Côtes or. de l'Angleterre, surtout au Print. R. (Macgill.). Alsace, Acc. Nov. et Mars. (Krœner). Lorraine, R. (Go- dron). Seine-Inf. R. Print. (Lemetteil). Jura, irrég. C. (Ogérien). Savoie, périodique. (Bailly). Dauphiné. (Bouteille). Rhône, pas QG. (L. O.-G.). Côte-d'Or, R. (Marchant). Allier, Acc. (Olivier). Manche. (Lemen- nicier). Morbihan, R. R. (Taslé). Sarthe, R. (Gentil). Loiret, Hiv. R. (Nouel). Maine-et-Loire. (Vincelot). Loire-Inf. pas GC. (Blandin). Cha- rente-Inf, Ass. C. Hiv. (Beltrémieux). Indre, Févr., Mars, Oct., Nov. (R. Martin). Haute-Loire, R, (Moussier). Gard, Hiv. (Grespon). Bayonne, us 'É e R. (Dubalen). Aude, Gers, Hérault, Ariège, Acc. vers la fin de l'Aut. (Lacroix). Sicile, Hiv. (Malh.). Grèce, Hiv. (Linderm.). Iles [oniennes, C. en Hiv. (T. Powys). Lac d’Albufera. (Ign. Vidal). Espagne mérid., Hiv. (Saunders). Lagunes de Santa Olaya ; s’y reproduit peut-être. (Lilford), Portugal. (A. C. Smith). Sardaigne, Aut. Emigre en Avr. (Cara). Sibérie or. et Sept. (v. Middend.) Turquestan. (Severtz.) Caboul. (T. Hutton). Algérie (Loche). Tanger. (Garstens.) Sahara algérien. (Tristram). Zana, C. (0. Salvin). Égypte, Hiv. (v. Heugl.). Mœurs. — « Le Chipeau est aussi habile à plonger qu'à nager. Il « évite le coup de fusil en s’enfonçant dans l’eau; il parait craintif et vole « peu durant le jour. Il se tient tapi dans les jones et ne cherche sa nour- « riture que de grand matin ou le soir, et même fort avant dans la nuit. « On l'entend voler en compagnie des Siffleurs, et comme eux, il se prend « à l'appel des Canards privés. » (Buff.). « Se tient dans les mêmes lieux que l'Anas boschas; est très sauvage. » (Palmén) € Vient en Savoie par les vents du N, et du N. O. sur la fin d’Oct. et « dans le courant de Nov.; dès lors, il est R. à l'approche du Print. A « cette époque, il reparaît par S. et S. E. en plus grand nombre qu'a « l’arriere-saison.. La nuit il devient très remuant ». (Baïllv). NOURRITURE. — Plantes aquatiques, Larves, Insectes, Vers, frai de poisson. (Nil:son). J'ROPAGATION, — « Appart:ent aux contrées tempérées. Niche isolé- « ment en Angleterre ct en Hollande; plus souvent en Danemark ct « dans le N. de l'Allemagne, la Suède mér., la Hongrie, et toute la « Russie mér. » (l’almen). Niche en Silésie (Schleg.). Œurs (8-9) d'un ovale allongé, d'un gris verdätre. Coquille assez forte, à pores fins, offrant un certain lustre. Se distinguent des œufs de Dafils acuta par des proportions moindres, ct une tcinte moins vive; de ceux de Spatu'a clypeata par une coquille plus forte et moins brillante. (Thienem.) 0m,053-0%,056 sur 0m,036-0%,010. (Deel. et.Gerbe). Thienemann, l'ortpflanszungsgesch. pl. LXXIX, fig. 8, a-c. Bädecker, Brehm-cet Pässler, D. Eier d. europ. Vôg.pl.61.,1ig.8: STIRPS E. — DAFILE A Caractères du Genre. GENUS. DAFILA. Leach, Schaw's Gen. Zoo. (1824). TRACHELCNETTA. Kaup, Syst. (1829). Puasranurus. Wagl. sis. (1832). PæœciLonNETTA. Eyton, Anat. (1838). Spiessenten. Schleg. Krit. Uebers. (1844). Dafila… Tractelonetta, de rpynoc, cou, et de Nitra, Canard; parce que cette partie est longue chez les Oiseaux de ce Genre. Pœæcilonetta, de mouwxios, bigarré, et de Nitro, Canard. Spiessente, de l'allemand Spiess, pique, et de Ente, Canard, à cause des longs filets de la queue chez ces Oiseaux. Bec long et étroit, un peu plus large vers son extré - mité qu'à sa base; arête deprimée vers le milieu du bec, se divisant en deux branches au devant du bord antérieur des narines, pour limiter de chaque côté un plan triangu- laire allongé, un peu excavé vers la base du bec où les plumes pénètrent à angle aigu. Faces latérales de la base du bec presque verticales, limitées en arrière par les plumes des Lorums, qui descendent d’abord en arc de cer- cle à concavité antérieure peu prononcée, pour. retourner vers le bas brusquement en arrière jusqu'aux Commis- sures. Bords de la Mandibule supér. droits, remontant un peu en arrière vers les Commissures, où ils sont un peu évasés. Lamelles petites, peu visibles. Narines élevées, situées près de la base du bec. Ailes assez longues. Les dernières Rémiges cubitales et les Scapulaires allongées, étroites et pointues. Queue assez longue, à Rectr. un peu étagées, pointues; les 2 médianes très longues, en filets chez les Müäles. Souscaudales atteignant presque l'extrémité des Rectr. les plus voisines des filets. Tarses médiocres. Gou long et mince, ne 7. DAFILA CAUDACUTA. Steph. Gen. Zool. XII. p. 127. (1824). ANAS ACUTA. L. Syst. p. 126. (1758). Spiessente. Klein, Verbess. Hist. d. Vüg.p. 141. (1760). ANAS LONGIGAUDA. Br. Orn. VI. p. 369. pl. 32. fig. AP OR (1760). ANAS CAUDACUTA ALDROVANDI. Salerne, Orn. p. 432. (1767). Anatra a cauda lunga. ** Stor. degli Ucc. V. pl. 581 (1767). Canard à longue queue. B. Ois. IX. p. 199. pl. 13. (1783). — Id. En. 954. O7. Pintail Duck. Penn. Arct. Zool. III. p. 291: (1792). ANAS CAUDAGUTA. Leach, Syst. Cat. Brit. Mus. p. 38. (1816). ANAS AGUTA et LONGICAUDA. Brehm, Isis. p. 997.(1830).— Handb. p. 866- 868. (1831). PHASIANURUS AGUTUS. Wagl. Zsis. p. 1235 (1832). QuErquEDULA ACUTA. Selby, Brit. Orn, Il. p. 311 (1833). DAFILA ACUTA. Eyton. Rare Brit. B. p. 60 (1836). Dar. cAUDATA. Gould, Eur. pl. 365 (1837). QUERQUEDULA GAUDAGUTA. Macgill. Man. I. p. 170 (1 DariLA AcuTA. Reichb. Handb. pl. 88. fig. 221-223 (1 DAF. ACUTA et LONGIGAUDA. Brehm, Naumannia. p.297.(1 p.372. (1865). ANAS CAUDAGUTA, Dubois, Ois. Belg. pl. 272 (1857). DAnrrA Acura. Gould, B Great Brit. V: pl 18.148.) 95) — Vogelf. ANAS ACUTA. Wils. Am. Orn. VIT. pl. 68. fig. 3. (1814) ANAS TZITZIHOA. Vieill. M. Dict. V. p. 163 (1816). _ ANAS GAUDATA. Brehm, 1sis, p. 997 (1830). AN. AMERICANA. Brehm, Handb. p. 869 (1831). AN. AGUTA. Audub. Am B. VI. p. 266. pl. 390 (18..). DAFILA CAUDATA. Brehm, Naumannia. p. 297. (1855). — Vogelf. p.37? (1855). DAFILA AGUTA. Var. americana. Bp. C. R. XLII. (1856). Tsitsihoa est un nom mexicain. Couleurs plus belles que celles de l'Espèce d'Europe ; celles de la tête plus foncées, bandes pourpres plus dis- FN Islandais : Grasünd. (Krüper). _ Ferûüe : Stikkondt. (A. Holm). Danois: Spidsand (Id.). Suédois : Stjertand, Spjutand.Scanie: Wiand. (Nilss.). Allemand : Langhals, Nidelschwanz, Spitz:schwanz, Spiessente. (Bechst.). Hollandais : Pilstaart. (Schlegel.). Anglais : Sea Pheasant. Cracker. (Willughby). Picardie : l’ilet, Pennard, Coque de mer. (Buf.). Savoie : Pointard, Canard bressan (Bailly). Gard : Quao de Ziroundo. (Crespon). Castillan: Anado colilargo. (Guirao). Portugais : Rabijunco. (A. C. Smith). Italien : Codone. (Savi). Sicile : Cuda longu. (L. Benoît). Sardaigne: À gu (Cara). hincles. Scapularres et longues Rectrices plus dévelop- pées. (Brehm). Tête fauve avec des reflets vert doré. Un collier blan- châtre. La plus grande partie du dessous du corps de la mème teinte; le reste de même que dans l’ Autour. Le dessus varié de blanchâtre, de noir et de brun. Les ailes cendrées vers le haüt, ensuite d’un rougeûtre clair, puis d’un vert doré brillant, puis blanches, enfin cendrées d’un côté, et de l’autre d’un vert clair un peu luisant. (Vieill.). Bec bleu cendré sur les côtés; sur le milieu de sa par - tie supér. s’étend un large trait noir qui va jusqu’à l’ex- trémité. Onglet et Mandibule inf. de même couleur. Pieds d’un cendré clair. Du reste l'Oiseau est parfaitement sem- blable à l’Espèce d'Europe. Long..tot. 22" 11”. Bec 1” AN OMS A Rectr:-méd. 0” 11 1/27; Tarse 17808 BoieemedetPOUe". (Max.). HABITAT. — Géorgie. (A. Gerhardt). New Harmony, près Wabash, Févr. (Max:) Saskatchawan et Red River jusqu'à la Baie d'Hudson. = de = On voit, d’après ce qui précèdé, que la plupart de ces dénominations ont pour but de désigner la forme de la queue de cet Oiseau. « Pilet « viendrait du vieux latin pilatus, soldat armé d'un dard... En Anjou, « les chasseurs le nomment le Pointard. M Millet de la Turtandière « croit que ce nom a été donné au Pilet, parce que cet Oiseau, lorsqu'il « s'envole, s'élève dans l'air presque perpendiculairement en faisant une « pointe rapide, » (Vincelot). Mare. — Têle, gorge, côtés et haut du cou bruns. Le long du cou, par derrière, descend une bande d’un gris noir, au devant de laquelle s'étend de chaque côté une étroite bande blanche. Miroir d’un vert pourpré. Sca- pularres noires bordées de blanchâtre. Les longues _ Reclr. médianes noires, les autres cendrées. Parties infér. blanches. Bec bleu clair. Pieds cendrés. Long. tot. 0,66. — Fruezze. Pas de filets à laqueue. Tête el cou d’un gris roux avec des stries noir brun. Dos et Scapulaires d'un brun noir à bordures el taches rousses. Pas du dos noirâtre à bordures blanches. Miroir brunâlre. Rectrices bordées de blanc. Gorge blanche. Dessous du corps roussâtre. MaLe. Print. — Tête et haut du cou bruns; cette couleur forme une bande beaucoup plus foncée, qui s’étend du front à la nuque, et qui est tachetée de brun noir. Côtés de la tête avec de petites taches de cette derniere couleur, moins foncées et moins visibles. À une petite distance derriere les yeux commence une bande à reflets bronzés, qui descend derrière les côtés du cou un peu plus bas que la nuque. Une baude noire descend derrière le (Blakiston). Jamaïque. (W. T. March). Guba, GC. d'Oct. à Avr., se tient sur les eaux peu profondes. (Gundl.), Fi 7 cou en passant peu à peu au gris brun. Cette bande est limitée en avant par une tache blanche, qui commence à peu près à la hauteur de l'articulation mandibulaire, des- cend en s’élargissant et en rétrécissant en avant le brun des côtés et du devant du tiers supér. du cou, pour se continuer en bas et sur Les côtés avec le blanc du reste de celui-ci et du dessous du corps. Haut du dos, Scapulaires et flancs cendrés avec des zigzags bruns arqués en arrière, presque droits, verticaux et plus larges sur les plus lon- oues plumes des flancs. Scapulaires moyennes d’un brun noir sur le milieu ; cette couleur est bordée de chaque côté de gris blanc vermiculé de brun. Les plus longues Scapu- laires, de même, mais bordés de chaque côté de gris bru- uätre sans zigzags. Les Scapulaires peu allongées, qui sont les plus ext., sont d’un beau noir, qui forme une tache allongée sur l’aile. Couvertures supér. des ailes d’un gris brun cendré; les grandes secondaires terminées par une. bande fauve assez large vers le bord ext. de laile, et bordant en avant le miroir, qui est d’un beau vert doré, ct dont toutes les plumes sont terminées par une bande d’un noir velcuté, qui découpe en la recouvrant presque completement une petite bande formée par l'extrémité des Rémiges secondaires. En arrière et en haut, le miroir est encore limité par une bande d’un noir velouté, qui finit en pointe en arriere, et se trouve elle-même bordée de blanc en dessus et d’un étroit liséré de cette couleur eu dessous et vers la pointe. Bas du dos et croupion gris brun finement vermiculé de brun. Ventre gris brun clair poinullé ou vermiculé de brunâtre. Sur Les côtés une large tache blanche. Suscaudales assez pointues, blanchâtres, vermiculées de brunâtre; celles du milieu avec une lon- RU re gue tache gris brun au centre; les latérales noires sur les barbes ext., blanchâtres sur les barbes int. Souscaudales noires, les latérales bordées de blanc extérieurement. Rec- trices gris brun, bordées de blanchâtre; les deux médianes noires. Rémiges gris brun. Les cubitales les plus rappro - chées du corps allongées et assez étroites, avec une large tache noire de chaque côté de la baguette, la troisième de celles-ci du côté ext. portant une bande noire allongée seulement le long du bord int. de la baguette, gris brun sur les barbes ext., ce qui produit uue large bande de cette couleur, qui limite le miroir en dessus, et le dépasse en arrière pour s'étendre presque jusqu'à l’extrémité des Scapulaires; mais cette bande est encore séparée du miroir par une tache noire allongée d’avant en arrière. Bec d’un ardoisé clair, noir sur les angles, en dessus et sur son onglet. Pieds noirätres. Long. tot. 0,66. Bec 0",097. Aile repliée 0",275. Tarses 0°,045. Filets de la queue 0,20. Rectr. les plus proches de ceux-ci, 0”,012. Iris brun. | Mare. Æté. — Tête offrant en dessus de petites taches de brun noir et de gris brun jaunâtre sans limite nette en- tre chaque nuance. Tout Le reste de la tête et dessus du cou d'un gris blanc tirant au jaunâtre, parsemé de petites taches allongées foncées et très serrées ; ces taches devien- nent plus visibles vers le menton, qui en est presque dé- pourvu. Autour des yeux et en arrière de ceux-ci, la couleur est d’un gris brun un peu plus foncé, mais presque sans taches; de même un peu en avant et en arrière de l'œil la teinte est plus claire et un peu tachetée dans le sens de la longueur. Tout le derrière du cou offre des pos taches presque transversales très fines d’un gris foncé et d’un gris jaune clair. Le bas du cou présente des taches transversales un peu plus grosses et de la même couleur. Côtés du jabot marqués de bandes transversales d’un gris brun noir et d’un gris blanc jaunâtre, entre lesqu'elles se voient en outre des lignes transversales très étroites, dé- finies, encore plus claires, avec une teinte de brun noir ct de gris blanc. Plumes des flancs qui recouvrent les ailes composées de plumes de trois sortes différentes, des nol-- res brunâtres à bordures gris jaunâtres et à bande trans - versale très claire, un peu contournée d’après la forme de la plume, puis des plumes tachetées ou presque lavées et ayant deux branches transversales foncées et entre célles- ci une bande blanchätre sur la partie ext., enfin d'autres plumes simplement lavées (propres à la livrée d'Été). Sur les grandes et larges couvertures postér., les nuances sont plus tranchées, quoiqu’elles se fondent par- tout sur les plumes minces et transparentes et offrent un tout agréable à l’œil. Le bas du cou vers son milieu, la poitrine et la moitié du dessous du corps presque blancs avec des taches d’un gris brun clair peu accentuées, plus foncées en arrière, presque dirigées transversalement. Côtés du croupion clairs, comme le dessous du corps, avec des taches transversales foncées vers le haut. Souscauda- les d’un blanc jaunâtre avec des taches nettes, allongées, d'un brun noir, les supér. étant d’un brun noir avec le haut du croupion, et à bordures d’un gris jaunâtre clair ; une partie de celles-ci offrent des taches transversales obliques, qui sont cachées par les plumes situées au de- vant. Rectrices médianes pointues, d’un brun noir et fine- ment bordées de gris jaunâtre, les ext. plus claires et à nu bordures plus larges. Bas du cou et tout le haut du dos offrant partout des plumes lavées, ou des plumes dont la partie visible est d’un brun noir avec une bordure termi- nale gris brun, ou presque lisse, bordure qui passe peu à peu à la teinte sombre, en dedans de laquelle la teinte com- mence à être lavée. Enfin on trouve des plumes complète- ment d’un brun noir, avec des bandes transversales étroi- tes d’un gris blanc entrelacées ; tout cela est d’un fort joli effet. Bas du dos foncé où d’un gris noir, finement lavé de gris.blanc. Scapulaires antérieures de même que le haut du dos ; les autres d’un brun noir; les ext. d’un gris jaunâtre plus clair, bordées de gris blanc jaunâtre, parfois tachetées de teinte foncée. Plusieurs de celles -e sont tachetées de blanc, surtout sur la large bordure ext, Les Scapulaires inférieures sont coupées obliquement comme celles de l'Anas boschas. Les 4 Rémiges int. d’un beau gris jaunâtre ou d’un gris cendré, d’un noir de ve- lours le long de leur milieu, bordées de blanc pur vers l'extrémité, qui est un peu amincie et arrondie; cettenuance diminue et cesse bientôt. La 5° Rémige est noire sur son bord int., avec un bord terminal d’un jaune rougeûtre clur et large, presque blanche le long de la baguette, couleur qui est nettement limitée par le noir de velours. Les Rémiges suivantes composent le beau miroir, qui, avec les ailes sont des plumes nouvelles pour la livrée d'Hiv. Bec, pieds, cercle oculaire, ailes à lexception des Rémiges int. comme en Hiv. (Palmén.) Comparez la description Meves (Oefvers. K. Vet. Ak. Fôrh. Del LE). | | FEMELLE. — Anas ALANDICA. Sparrm. Mus. Carls. Fasc. IL. pl. 60. (1783). be Terintes variables suivant les individus. Couleur gé- nérale d'un brun plus ou moins roussätre. Parties inf. plus ow moins tachetées et d'une nuancetotalement dif- _ férente. Scapulaires plus ou moins marquées de taches allongées au dedans des bordures claires, etc. (Pal- mén). Pas de filets à la queue. Ressemble au Mâle en Été. Tête et cou avec des stries noires. Dessus du corps brun roussâtre avec des bordures jaune roussâtre. Dessous du corps jaune roussâtre. Flancs avec de grandes taches brun roussâtre, allongées et encadrées de trois bordures concentriques, dont la première est blanc jaunâtre, la sui- vante blanc roussâtre, et la dernière étroite et d’un blanc Jaunâtre. Ces taches sont très développées sur les grandes plumes des flancs. Côtés du bas-ventre blanchâtres, avec des taches brunes allongées. Miroir brun roussâtre, pré- cédé et suivi d’une petite bande blanche. Rectrices bru- nes et maculées de blanc jaunâtre. JEUNE. — Se distingue de l’adulte par les plumes, qui sont moins serrées et moins fermes, plus étroites vers l'extrémité, surtout sur les épaules. Teintes générales ürant plus sur le gris que chez la vieille Femelle, et chez le Mâle en Été. Ce dernier se distingue des Jeunes par sa taille, son bec d’un bleu clair, noir à l'extrémité et sur les bords ; chez les jeunes, le bec est d’un gris bleu, deve- nant plus foncé vers l'extrémité. Le Mâle adulte se dis- tingue en outre du Jeune par ses Rémiges int. d’un beau gris clair, à l'extrémité bordée de blanc pur, et offrant sur leur milieu une bande d’un noir de velours ; de plus, chez le Mâle en Eté, les Couvertures des ailes sont d’un beau Fasc, IV. 5 — 66 — | gris Sans bordure terminale claire. Chez le jeune Mâle, les Rémiges int. sont d’un gris brun plus foncé, surtout sur toutes les barbes int., et n’offrent pas la bande d'un noir foncé sur les côtés de la baguette. Les Scapulaires offrent des bandes obliques et transversales d’un gris blanc ou d’un jaune brunâtre. (Palmén, Finlands Foglar. IT. p. 406.) Poussin. — Dessus de la tête et dos bruns. Nuque brun roussâtre. Joues et sourcils gris. Une bande brune entre le bec et l’œil se prolongeant au delà de ce dernier. Cô- tés du cou et ventre blancs. Deux bandes blanches traver- sent les ailes et se continuent sur le dos. Deux taches arrondies sur le croupion. À l'âge de 5 ou 0 jours. (A. Marchand, R. Z. p. 246. 1870, pl. 8. 1864). HyBripe de D. acutu et de Anas boschas. (Van Wickevoort Crom- melin, Arch. neerl. 1866). ANATOMIE. — La longue trachée du Màle est formée d’anneaux d'un égal diamètre. Le Larynx infér. se dilate du côté gauche en une petite protubérance osseuse (T.). Voyez : J. H. Gurney, Jun. Ibis. p. 395. 1377. — Yarrell, Brit. B. 4e éd. p. 386. fig. HaBiTAT. — Islande, Vallées situées près des côtes, p. ex. : dans l'ile des Eïders, près du Laxamyri; R. vers le lac Myvatn; plus C. vers Ping- vallavatn. (Krüper). Tromsô, Ass. C. (Liljeb.) Plus GC. dans le N. que dan$ le S. de la Scandinavie : augmente en nombre à mesure que l’on se rap- proche du Cercle polaire. Abondant près de Muonioniska et de Kare- suando dans l'Enare-Lapmarck, jusqu’à l'embouchure du Palsjocki, 700 Lat. (Wallengr.). Passe l'Été dans le N. de la péninsule Scandinave. (Nilss.). Danemark; niche près de Ringkjôbing-Fjord. (Kjärbüll.). Qvickjock; niche (Lüwenhj.) Nowaja-Ladoga. Archangel, C. (Liljeb.). Laponie, fin Mai; émigre fin Sept.; niche. (Schrader). Russie et Sibérie. Kamtschatka. (Pall.) Finlande, C. niche. (Palmén). Sarepta, G. niche. (Moœschl.) Bakou, Hiv. (Ménétr.) Bulgarie, C. C. sur le Danube (O0. Finsch). Allemagne, de passage. (Brehm). Bavière, Aut., Hiv. et Print. (Koch). Tyrol, Hiv. (Althammer). Suisse, Hiv. (Meisner et Schinz). Genève, de passage (Fatio). De passage en France. (Degl.) Belgique, Print. et Aut. Ut R. dans l’intérieur de (Sélys). Hollande, de pass. à C. (T.). Angleterre, R. R. dans le S. de l'Écosse (Macgill.) Guernesey, Aut: et Hiv. Ace. (A. C. Smith). Alsace, Nov. et Mars. (Kroener:). Lorraine, de passage. (Godron). Normandie, de pass. Seine-Inf., R. en Aut., G. au Print. (Lemetteil). Savoie, Hiv. (Bailly). Dauphiné, Hiv. (Bouteille). Jura, G. G. fin Oct. et Nov. Quelques uns séjournent si l'Hiv. n’est pas rigoureux. Il est probable que quelques-uns nichent, car dès le mois d’Août on en tue des Jeunes. (Ogerien). Côte-d'Or, Rég. C. (Marchant). Rhône, Hiv. (L. O.-G.) Allier. (Olivier). Manche CO. G. (Le Mennicier). Morbihan, Ass. R. (Taslé). Sarthe, C. (Gentil). Loiret, Févr.-Mars, Ass. R. (Nouel). Anjou, de pass. C. G. (Vincelot). Charente-Inf., de pass. (Beltrémieux). Charente, Hiv., Ass. R. (de Rochebrune). Loire-Inf. de pass. (Blandin). Indre, C. C. Niche. (R. Martin). Landes, Ass. C. (Dubalen). Haute-Loire, de pass. (Moussier). Aude, Hérault, Tarn, Tarn-et-Garonne, Pyrénées-Orient., Rég. Ariège, Gers, Acc. (Lacroix). Gard, C. en Févr. et Mars. (Crespon). Sicile, Hiv. (Malh.). Sardaigne, Aut. et Avr. (Cara). Grèce, pas observé dans les îles (Linderm). Iles lonniennes. (T. Powys). Cyclades, de pass. (Erhard). Lac d’Albufera. ([gn. Vidal). Espagne mér., Hiv., Ass. C. (Saunders). Portugal. (A. G. Smith). Sardaigne. Aut. et Avr. (Cara). Algérie. (Loche). Egypte. Arabie pétrée, Hiv. (V. Heugl.) Turquestan. (Severtz.) Awomori, Japon. (Swinh.) Bornéo. (Sharpe). Mœurs. — « Il se tient sur les grands étangs. Son cri s’entend d’as- « sez loin, hi souë souë. La première syllabe est un sifflement aigu, la « seconde une sorte de murmure sonore et plus grave. » (Hébert, cité par Buffon). « Sc tient vers les fleuves et les îles dont les bords sont couverts d'her- bes, ou dont le fond est vaseux. Rare sur les bords de la mer, et seu- lement au moment du passage. Très farouche, il est difficile à appro- « cher. Très vif dans ses mouvements. Il ne souffre pas volontiers en sa « compagnie les Canards d'une autre Espèce que la sienne. » (Ekstrôm). On a observé que la plupart des Canards se dispersent lorsqu'on les chasse. Il en est autrement des Pilets, qui s'envolent en troupes serrées lorsqu'ils sont effrayés. (Nilsson). M. Rossignol, ornithologiste distingué de Pierre (Saône-et-Loire) et . qui a fait de nombreuses et intéressantes observations sur les Oiseaux aquatiques, explique pourquoi le Pilet est si farouche; c’est que son cou allongé lui permet de voir le danger à une distance plus grande que les autres Canards. « Se distingue de tous ses congénères par sa très grande défiance. Il « arrive souvent que le soir, après s'être posé, il prend le vent et s'envole « immédiatement. Lorsque ces Oiseaux se trouvent sur un étang, ils de- « meurent quelque temps à la même place sans faire de mouvements. On « les voit aussi rarement serrés les uns contre les autres. Le vol du Pilet = Dr Ga est plus rapide que celui de l’Anas boschas, tout en étañt aussi régulier. Ses battements d'ailes produisent un son analogue à wüoñoiwi.. Lorsqu'il se pose, il le fait avec moins de bruit que cette Espèce. Son cri est rau- que. La femelle répond par la syllabe quäik ou quiente, sur un ton très élevé. La chair de cet Oiseau est très délicate. » (F. Droste-Hülshoff). Malgré l’autorité des auteurs cités plus haut, M. Baïlly affirme (Ornith. de la Savoie) que cet Oiseau n'est pas très farouche, et qu’on l’approche asssez facilement pour le tirer. Il ajoute que si on le blesse et que le coup n'ait pas frappé mortellement, il est presque toujours perdu pour le chas- seur quand il tombe sur l’eau. Degland dit de même que le Pilet n’est pas sauvage, tandis que le Frère Ogérien (ist. nat. du Jura) le désigne comme assez difficile à approcher, même en bateau. « En prenant son vol, il s'élève perpendiculairement en faisant une « pointe rapide, et fait entendre sa voix siffiante. » (Bailly). Ce mode de prendre son essor rend tres probablement l’explication du nom de Pointard, donnée plus haut par M. Millet. Ce mot exprime bien certainement la pointe que l'Oiseau fait en s’élançant plutôt que la forme de ses Rectrices. AS = FR = RAR = RAR AR NOURRITURE. — Menu poisson, frai, petites coquilles limaçons et diverses sortes de plantes aquatiques. (Bailly). PROPAGATION. — Niche en petit nombre dans la Suède merid. et centr. seulement à l’'E., p. ex. dans le Cercle de Calmar, le Gothland, jamais dans le Dahlsland, le Wermland, la Dalécarlie. (Wallengr.). Laponie. Nid semblable à une coupe assez profonde ; construit avec des herbes sèches grossières, des feuilles. L'intérieur est garni de duvet. (Schrader). Œufs (7-9) d'un ovale allongé. D'un gris vert bleuâtre. Coquille faible, mais assez solide, à pores très fins, éclat assez prononcé. (Thienem.) 0n,055-0m,061 sur 0",042-0m,044. (Degl. et Gerbe). Thienemann, Fortpflanzungsgesch. pl. LXXIX. fig. 5. Bädecker, Brehmet Bässler, D. Eïer d. europ. Vüg. pl. 61. fig. 1. STIRPS E. — ANATE Æ Caractères du Genre. GENUS ANAS. L. Syst. (1758). Boscuas. Sws. Fn. bor. Am. (1831). Stockenten. Schleg. Krit. Uebers. (1814). Anas dérive, suivant Varron, du grec vet, nager, d’où vient sans doute le nom français Canard. D'autres hypothèses ont été formulées pour expliquer ce dernier mot. Mais quelques-unes paraissent trop forcées pour qu'on s’y arrête. Celle, par exemple, qui ferait considérer Canard, comme une onomatopée. Salerne attribue à tort cette opinion à Belon, qui n’en a pas dit un mot. Encore d’après Salerne, M. le Duchat fait pro- venir Cane où Quane d'Aquitana, en sous-entendant avis, ce qui paraît encore supposition bien hasardée. Court de Gebelin dit que le mot Canard est une onomatopée Boschas est, comme on la vu plus haut, le nom grec d’une Sarcelle. Ce nom a servi à désigner l’Espèce type du Genre Anas de Linne, eta été employé lui-même comme terme générique par Swainson. Stockenten, de Stock, Souche et de Enten, Canards; Canards Sou- ches, c’est à dire Groupe de ces Oiseaux dont l’Espèce type est la Souche du Canard domestique. Bec plus long que la tête, médiocrement élevé à sa base, assez déprimé et dilaté à son extrémité, qui est arrondie. Arête commencant à se diviser en deux au devant du bord antérieur des Narimes pour limiter un espace triangulaire excavé, où pénètrent en pointe les plumes du front. Ces arêtes s’écartent en formant une légère courbe à concavité ext., puis deviennent brusquement parallèles vers la base du bec. Faces latérales de cette base presque verticales, limitées en arrière par la convexité peu sensible des plu- mes des Lorums. Bords du bec presque droits. Lamelles petites; les antérieures obliques de haut en bas et d’a- vant en arriere. Narines ovales, assez rapprochées de la base et du haut du bec. Ailes atteignant presque l’extré- mité des Rectr. latérales. Scapulaires assez larges et peu allongées. Queue médiocre; les 4 Rectr. médianes rele- | en | = vées et recourbées en avant chez les Mâles. Tarse de la longueur du doigt médian. 8. ANAS BOSCHAS. L. Syst. p. 127 (1758). Gemeine wilde Ente. Klein, Verbess. Hist. d. Voq. p. 138.(1760). ANAS FERA. Br. Orn. VI. p. 318. (1760). BoscxAs Mayor. Id. Zbid. p. 326. Anatra sylvatica o German Reale, * Stor. degli Ucc. V. pl. 570. 17607). ANAS TORQUATA MINOR ALDROVANDI, Salerne. Orn. p. 427. (1767). Le-Canard sauvage. B. Ois. IX. p. 115. pl. 7 et 8. (1783). — 14. Ent. MAO CAT no. Mallard. Penn. Arct. Zool. XII. p. 287. (1792). ANAs BoscH4s. Wils. Am. Orn. VIIL p. 112. pl. 70 f. 7. &* (1814). ANAS BOSCHAS, ARCHIBOSCHAS ET CONBOSCHAS. Brehm, Jsis, p. 998 (1830). — Handb. p. 862-865 (1831). — Naumannia, p. 297 (1859). — Vogelf. p. 371 (1855). ANAS BocHas. Gould, Eur. pl. 361. (1837). An. BoscxAS Reichb. Handb. pl. 84. f. 199 202. (1850). AN. SUBBOCHAS. Brehm, Vogelf. p. 237. (1855). De l'Islande. Plus | petit que les autres Espèces de cet auteur. AN. BOSCHAS. Gould, B. Great. Brit. V. pl. 15. (1870?). Islandais, à Myvatn : Grünhôüfdi grand ou Slora. Gräünd (prononcez à la manière allemande : Grauünd) ; ordinairement Grôünlôfdi, tête verte; ailleurs, Husünd (Krüper). Suédois : Gräsand. Stochand. (Nilss.). Danois : Stokand. (Teilmann). Allemand : Wilde Ente, Mürzente, Blumenente, Spiegelente, Grobe Wild-Maschente. (Bechst.). Hollandais : De wild Eend. (Schlegel). Anglais: Mallard. (Pennant). Morbihan : Aouad-goes. (Taslé). Français : ©" Malard. Malart. (Salerne). Q Cane. Jeune jusqu’en Oct. Hallebran, puis Canardeau (Salerne). Selon M. Huet, Malard se dit en bas breton Maillard... Maillard, qui est un nom propre d'homme, a êté donné au Canard... comme celui de Margot à la Pie... Les Anglais l’auraient pris de nous. (Salerne). Hallebran, Halebran, Halbran, Albran et Albran, viennent bien de CRE Halber Ente, demi-Canard, et non pas de Boivô6c, quoique ce mot signi- fie Oiseau aquatique en général. Savoie : Canard sarvazo.(Bailly). Gard : © Colvert. Q, Canardo. (Crespon). Espagnol : Pato real; à Valencce : Colvert (Saunders). Catalan : Anach de Bosch. Colvert. (Vayreda). Portugais : Pato real. (A. GC. Smitb). Italien : Germano real. (Savi). Sicile : Coddu viridi. (L. Benoît). Sardaigne : Anadi conja birdi. (Cara). MaLe. — Tête el cou d’un vert doré. Un coller blanc au bas de ce dermer. Aile grise. Miroir d’un beauvert bleu. Bas du dos noir. Poitrine d’un brun inarron. Dessous du corps gris blanc piquelé de noirâtre. Bec jaune verdätre. Pieds orange. Long.tot. 0",50 à 0,55. — FeueLze. D'un roux jaunûâtre. Une teinte notrâtre sur le verlex. Une bande noire sur l’œrl. Dessus du borps tachelé longiludinalement de brun noir au cen- tre des plumes. À bdomen blanchälre, tacheté de brun. Mare. Hiv.et Print. — Tête et haut du cou d’un vert a reflets dorés, pourprés et violet, plus foncé sur le dessus de la tête et noirâtre un peu terne sur la gorge. Bas du cou entouré par un collier blanc interrompu en arrière. Bas du cou en arrière et large plastron pectoral brun marron. Dessous du corps gris blanchâtre, très finement linéolé de brun cendré; ces petits zigzags sont mieux mar- qués sur les flancs. Haut du dos et Scapulaires d’un brun cendré avec des zigzags gris blanc très fins. Bas du dos d’un brun noirâtre. Croupion, Suscaudales et les 4 Rec- trices médianes noires, ‘avec 4 lévers reflets verdâtres. Petites et moyennes Couvertures des ailes d’un brun cen dré; les grandes, blanches, terminées de noir. En arrière EU. de celles-ci se trouve le Miroir, qui est d’un beau bleu violet métallique changeant en vert doré suivant les inci- dences de la lumière; ce miroir est bordé en dehors d’une bande noire, suivie d’une blanche plus étroite. Les Rectrices qui suivent les 4 médianes sont gris bruvâtre sur les barbesint., blanches extérieurement. Souscaudales d’un beau noir de velours. Bec d’un jaune verdâtre, teinté de brunâtre vers le bout. Onglet noir. Tarse orange, ainsi que les membranes, qui sont d’une teinte plus terne. Ongles noirs. Iris brun. Long. tot. 0",50 à 0",95, Bec 0,058. Aïle repliée 0,029. Queue 0",084. Tarse 0°,042. , Mare. Eté. — Ressemble beaucoup à la Femelle adulte et aux jeunes, dont il se distingue facilement par les caractères suivants : Ses teintes sont généralement plus foncées et tirant plus au gris brun que chez la Ke- melle. ‘Foutes les Rectrices, qui sont droites, ont plus de blanc. Bas du dos presque noir. Dessus de la tête d’une teinte plus foncée. Menton sans taches, ce qui n’a pas lieu chez la Femelle et chez le Jeune. Bec d’un vert jau- nâtre assez clair. (Palmén). « De même que chez les Macareux, le Mâle de cette « Espèce perd tout à coup avec ses Rémiges l'usage de « ses ailes. La Femelle mue graduellement sans perdre « un instant son aptitude au vol. » (d’'Hammpille, Bull. Poe sde tr. IX. 1884). Jon FEMELLE. — Un peu plus petite que le mâle, avec les 4 Rectrices médianes normales. Dessus de la tête d'un brun noirâtre, les plumes étant bordées de roussâtre. Une raie sourcihère blanc roussâtre avec des taches brunâtres. Joues de même, marquées de taches brun noir, allongées A TR et horizontales. Une ligne brun noir partant de la base du bec traverse l'œil. Cou un peu plus foncé que les joues, avec des taches qui deviennent verticales. Plumes du Manteau, des scapulaires, du Croupion et des Suscaudales brun noir, bordées de roux. Poitrine roussâtre sâle, avec des taches d’un brun noir assez grosses, peu nettes sur leurs bords. Dessus du corps cendré roussâtre, avec des taches plus petites et comme effacées. Flancs d’un roux assez foncé, avec de longues et larges taches d’un brun noir. Souscaudales blanchâtres avec des taches étendues transversalement, peu nettes sur leurs bords. Queue brune, bordée de blanc. Bec gris verdätre. Tarses d’un orange terne. Iris brun. Le reste comme chez le Mâle. JEUNE. — Ressemble à la Femelle. Teïintes moins pures, plus brunâtres en dessus; taches moins nettes, stries des joues et du cou plus petites; bordures ternes plus étroi- tes. Les tarses sont d’un orangé terne. PoussiN. — Parties supér. et une bande qui s’étend du bec à l’œil, qu’elle traverse en se rendant à la nuque, d’un brun olive. Dessous du corps, 4 taches disposées deux à deux sur le dos. ainsi que le bord int. des ailes, d’un jaune blanchâtre. Gorge et joues teintées de jaune roussâtre. Bec d’un brun olive. Mandibule infér. jaunâ- tre. Pieds d'un brunolive; Doigtjaunâtres. (Meves, Oef- Dr. Ver. Ak. Forh. 1864, R.Z. p. 102. 1864 Marchand, R-Z.p. 295. 1878. pl. 13. 1867. L’Anas boschas est un des Canards les plus sujets à des Variétés accidentelles. Sans parler de celles qui sont décrites dans l’'Ornithologie de Brisson, et qui paraissent douteuses, n’étant peut-être fondées que sur des dépouilles M es d'individus appartenant à la Race domestique, on doit attacher une importance réelle à celles qui ont été décrites depuis cet auteur. Citons toujours Brisson : Boschas major. Orn. VI. p. 326. Boschas major grisea. p. 326. Boschas nævia. p. 327. Il n'en est pas de même des Variétés albines plus ou moins complètes, et si rares chez les Anatidæ, qui sont mentionnées dans l’Orrithologie européenne de Degland et Crerbe. Une Variété d’un genre tout opposé, la mélanienne, a été décrite par Bruch dans l’Zsis p. 683. 1824. Sans appartenir complétement à cette Variété, voici la description, que j'ai publiée dans la Naumannia, HAE 1855, d’un sujet qui se rapproche beaucoup de celui de Bruch : «Parties supér. d’un brun de suie foncé. Croupion noir à reflets bleus. Poitrine plus claire, offrant un tres grand nombre de petites lignes ondulées d’un gris blan- châtre, qui fait paraître cette région comme granulée. Collier blanc avec des éclaboussures roussâtres. Poitrine d’un roux marron très foncé, à reflets métalliques pour- prés. Dessus de la tête et gorge d’un noir de velours. Miroir bleu à reflets pourprés. Bec d’un jaune verdâtre. Pieds d’un rouge orange.» Passons maintenant en revue les Variétés décrites dans quelques autres auteurs : Die Slôrente, Storente, Stersente. Anas Boschas major. Bechst. Naturg. Deutschl. I. p. 50%, qui parait se rapporter au Boschas major de Brisson. _ Die Schmalente. Anas Boschas grisea. Bechst. Jbid. Die Rossente, Spiegelente. Anas Boschas nævia. Briss. Die Schildente. Anas boschas fera nigra. Bechst. L. c. p. 705. Variété mélanienne bien caractérisée. | | — 75 — | : Voici encore les descriptions de deux Variétés intéres- santes décrites par Palmén {Finlands Foglar IT. p. 379): Mare. — La couleur du dessous du corps remonte sur la poitrine de manière à arriver jusqu'au collier blanc du bas du cou; le brun marron du plastron ne parait que sur les côtés de la poitrine. Mare. Capturé près d’Helsingfors, 12 mai 1845. — Tête et cou comme à l’étal normal, mais presque noirs, avec des reflets métalliques très peu prononcés. Dos, Scapulaires, Couvertures des ailes et dessous du corps d’une teinte plus claire que d'habitude, avec des ondula- tions tres fines et peu apparentes. Miroir noir à reflets violets et bleuâtres peu visibles. Suscaudales d’un gris noir; les Rect. méd. relevées d’un gris cendré. Le Dr B. Schiavuzi, Ein Fall von Farbenabweïchung bei der Art Anas boschas (Mitthlqn. orn. Ver. Wien. p. 38 (1884). Voy. Anas bos- chas. Var. Zeütschr. f. O. pl. V. (1886). ANATOMIE. Chez le Mâle, le Larynx infér. se dilate én avant, mais forme du côté gauche une protubérance osseuse de la grosseur d’une cerise. Les anneaux du tube de la Trachée sont d’égal diamètre. (T.) — Yarrel, Prior B. A éd. p. 369, fig. Voyez : Theil, Beskrifvning ôfver Hufvudetshben hos Anas boschas. Stockholm. 1878. in &. HYBRIDES. — ANAS PURPUREOVIRIDIS. Schinz. Eur. Fn. p. 241. (1840). — ANAS BoscHAS >< CAIRINA MOSCHATA. Taille intermédiaire entre celle de ces deux Espèces. Un exemplaire offrait les nuances suivantes : Tête et haut du cou d’un beau noir vert très foncé, à reflets violets pourprés qui formeut une large bande descendant des sourcils derrière le cou. Joues avec de semblables reflets, mais moins accusés. Au bas du cou est un petit collier blanc. Parties supér. d’un brun noirâtre. Croupion et M Suscaud. d’un beau vert de bouteille bronzé. Couvertures supér. des ailes d’un gris brun. Un large miroir vert bronzé. Rém. d’un brun noir cendré, avec quelques reflets bronzés le long des baguettes. Rectr. d’un brun noir avec quelques reflets bronzés. Poitrine d’un marron terne pas- sant insensiblement au gris brun du dessous du corps. Plumes de cette région encadrées de brun clair ou de blanc grisâtre. Ventre gris blanchâtre, pointillé et linéolé de gris brunâtre. Souscaud. gris noirâtre avec quelques légers reflets pourprés et bronzés. Iris brunâtre. Bec d’un jaune verdâtre. Tarses et membranes d’un orange terne. Formes générales assez semblables à celles de l’A. bos- chas. Pas de caroncules ni de huppe. ANAS I0PAREIA, de Philippi, Wiegm. Arch. p. 24. (1860) et P. Z, S. p. 501. (1868) est aussi un hybride. ANAS BOSCHAS DOMESTICA et AN. CLYPEATA. (v. Tschusi zu Schmidhoffen, Madar. Zeitschr. f. O. p. 253. (1885). ANAS BOSCHAS Var. v. Madar. Zeitschr. f. O. pl. V, 1885. HABITAT. — Lac Myvatn en Islande, pas C. : niche, Se retire pendant l'Hiv. dans les endroits découverts du lac, entre Vogar et Reykjahlid. Niche quelquefois dans le Groënland mérid. (Krüper). Feroë, Séd., niche. (A. Holm). Tromsô, R. (Liljeb.) Upsal, C. (A. Mesch). Dalécarlie. (W. Lundborg). Côtes de la Suède mérid., G. CG. en Hiv. Un petit nombre, surtout composé de femelles, émigre lorsque la glace se forme. (Wallengr.) Danemark, GC. C. (Kjärb.) Sylt, niche (Liljeb.) Toute la Russie et la Sibérie jusqu'au Kamtschatka. Hiverne en Perse. Grande Tartarie. Chine. (Pall ) Finlande. C. (Palmén). Sarepta, niche. (Mocschl.) Kuban. (A. Hummei) Bakou, G. surtout en Hiv. Niche. (Ménétr.) Bulgarie. (0. Finsch). Hongrie. (v. Lôbenst.) Karpathes de la Gallicie, Séd.; niche sur les monts Tatra, à une élévation de 3000 pieds (Wodziki). Allemagne. (Bechst.) Silésie. C, presque toute l’année. (Gloger). Thuringe or. (Th. Licbe, J. f. O. p. 86.(1878). (Althimmer). Genève (Fatio). Underwald, C. Niche. Canton de Fribourg, le long de la Sarine ; niche dans la Haute- Gruyère. (L. O.-G.). Hollande (Schleg.). Belgique, G. G. (de Sélys). Angleterre (Macgill.). Guernesey, Aut. et Hiv. Acc. France, G. surtout en Nov. et Déc. (Degl.). Normandie, (Noury). Seine-Inf. (Lemetteil). PT. Morbihan, C. (Taslé, Manche, C. Lemeunicier). Alsace. (Kroener). Lor- raine, Ass. G. (Gadron). Jura, G.C. (Ogcrien). Savoie, GC. (Bailly). Côte- d'Or. (Marchant). Saône-et-Loire, Ain, Rhône. (L.0.-G.). Dauphiné, C. (Bouteille). Allier, C. (Ollivier). Indre, Sarthe, C. (Gentil). Maine-et- Loire. (Vincelot). Sologne, Séd., G. (Nouel). Loire-Inf, (R. Martin). Nov.- Mars. (Blandin). Charente, C. (de Rochebrune). Charente-Inf., G. (Bel- trémieux). Landes. (Dubalen). Aude, Ariège, Gers, Hérault, Hautes- Pyrénées, Tarn, Tarn-et-Garonne, Pyrénées-Orient., ne niche pas. (Lacroix). Lac du Bouchet, Haut-Loire, G. C.(Moussier). Gard, (Crespon). Grèce, G. C. en Hiv.; lorsque le vent du S.-E. s’elève vers la fin d’Oct. cette Espèce émigre vers les côtes de la Dalmatie. (Linderm.) Cyclades, Hiv. (Erhard). Province de Gerona (Vayreda). Galice, Sédent., sur le Tambol, Rio del Burgo, Janv. et Févr. (D. Francisco). Lac d’Albufera, Hiv. C. (Ign. Vidal). Murcie. (R. Brehm). Espagne mérid., C., niche. (Saunders). (A. C. Smith). Sicile. CG. (L. Benoît, Orn. Sic., p. 197). Sardaigne, Séd. (Cara). Algérie (Loche). Sahara algérien (Tristram). C. à Zama, atlas or. (0. Salvin). Tanger, niche. (Castens.). Canaries, Hiv., R. (Bolle). Égypte, seulement en Aut. et Hiv. (v. Heuglin). Géorgie. (A. Gerhardt). Ohio, Mississipi. Quitte en Aut. le Haut-Mis- souri. (Max). Baie d'Hudson. (Blakiston). Bahama. (Albrecht). Jamaïque, R.(W,T. March). Cuba, pas R. pendant l'Hiv. de 1850, (Gundl.) Turquestan. (Severtz.) Inde, Janv.-Févr. (H. Irby). Candahar, C. en Hiv. (T. Hutton). Chine. Takoo et Péking. Hakodadi. (Swinh.) Mœurs. — « C’est vers le mois d'Oct. que paraissent en France les « premiers Canards….. Lorsqu'ils sont tous arrivés des régions du N., « on les voit continuellement voler et se porter d’un étang, d’une rivière « à une autre... jamais ils ne se posent qu'après avoir fait plusieurs cir- « convolutions sur le lieu où ils voudraient s’abattre, comme pour l’exa- « miner, le reconnaître et s'assurer s’il ne réceleaucun ennemi, et lorsque « enfin ils s’abaissent, c'est toujours avec précaution; ils fléchissent leur « vol et se lancent obliquement sur la surface de l’eau, qu'ils effleurent « et sillonnent ; ensuite ils nagent au large et se tiennent toujours éloi- « gnés des rivages. En même temps quelques-uns d’entre eux veillent à « la sürcté publique, et donnent l'alarme dès qu'il y a péril... » (B.). « Dans les lieux peu fréquentés, les Canards volent pour chercher leur « nourriture le jour comme la nuit; mais quand ils sont troublés par des « coups de fusil, ils ne sortent guère que la nuit ou vers le soir et au « lever du soleil. Dans les temps très froids, ils remontent les cours « d’eau, et se retirent même aux petites sources où on les recontre en « compagnie de la Bécasse. Souvent, après de fortes pluies, on les voit « chercher des Vers sur les champs de blé; et quand arrive la fin de « l’Aut., ils aiment à pâturer sur les rizières de la Géorgie et des Caro- « lines. J'ai lieu de croire que ces Oiseaux accomplissent alors une « LT RE seconde migration, Car c’est par milliers qu’ils viennent, de l’intérieur, fondre sur les plantations de riz. Dans les Florides, il y en a parfois de telles multitudex, que l’air en est obscurci, et le bruit qu’ils font en s'élevant des vastes savanes ressemble au roulement du tonnerre. Lors de mon séjour chez Îe général Hernandez, dans la Floride orient., ces Canards étaient si nombreux, qu’un nègre, que ce gentleman avait pris à son service comme chasseur, en tuait à lui seul de cinquante à cent vingt par jour, et en entretenait ainsi toute la plantation. » « Le vol du Canard sauvage est rapide, fort et bien soutenu, D’un seul coup d’aile il s’enlève de terre, aussi bien que de l’eau, et monte perpendiculairement pendant 10 ou 15 mètres, ou même, quand il part du milieu d’un bois, jusqu’à ce qu'il soit au-dessus de la cime des plus grands arbres ; après quoi, il prend son essor et se dirige horizontale- ment. En cas d'alarme, il ne manque jamais de pousser plusieurs quack, quack; mais si rien ne l’épouvante, il reste silencieux en s’envolant. Quand il passe en l’air pour quelque destination lointaine, le sifflement de ses ailes s'entend d'une distance considérable, particulièrement pen- dant le caime des nuits. Son vol peut, je pense, être estimé à raison d’un mille et demi par minute; et s’il veut en déployer toute la puis- sance, et qu'il s'agisse d'un long voyage, je crois fermement qu’il peut faire cent vingt milles à l'heure. » (Audubon, traduction d'Eugène Bazin.). « On a observé que dans les troupes de Canards sauvages, il s'en trouve plusieurs qui sont différents des autre, et qui se rapprochent des privés par la forme du corps et par les couleurs du plumage; ces Canards métis proviennent de ceux que les habitants des terres voi- sines des marécages élèvent tous les ans en grand nombre, et dont ils laissent toujours une certaine quantité sur les marais. » (Buff. Voyez Baïillon cité par Buffon, Ois. IX. p. 151.). « Dans le passage d’Aut. les Canards sauvages se tiennent au large sur les grandes eaux et très éloignés des rivages ; ils passent la plus grande partie du jour à se reposer ou dormir... Leurs allures sont plus de nuit que de jour; ils paissent, voyagent, arrivent et partent principalement le soir et la nuit... Lorsque la gelée continue pendant huit à dix jours, ils disparaissent pour ne revenir qu'aux dégels dans le mois de Févr. C’est alors qu’on le voit repasser le soir par les vents du S., mais ils sont en moindre nombre. » (Buff.). Lorsque ces Oiseaux voyagent, les individus d’une bande, dit Degland, se tiennent sur une ou deux lignes et forment, dans ce dernier cas, une sorte de triangle. « « « De tous les Canards, c’est celui dont le vol est le plus régulier, mais aussi le plus lent. Il étend fortement le cou en avant. Ses batte- ments d'ailes sont un peu tremblotants.. Lorsque ces Oiseaux veulent me « se poser, ils abaissent les ailes, tendent les pieds, et se laissent tomber « avec bruit en faisant jaillir l’eau. » (Dr'oste-Hülshof). « Cette Espèce ne se tient sur la mer qu’accidentellement... Le Canard « sauvage ordinaire est très attaché aux lieux où il a pris l'habitude de « rester. » (A. Brehm). Ce fait est confirmé par l'observation de M. Mar- chant (Catal. d. Ois. de la Côte-d'Or) qui cite l'exemple suivant de Canards sauvages, qui, après avoir été transportés à une grande distance du lieu où ils avaient été élevés y revenaient au bout de très peu de temps. « Les Canards ont une sorte de mémoire qui leur fait reconnaître le « piège d'où ils sont une fois échappés. A Nantua on faisait sur un des « bords du lac une cabane avec des branches de sapin et de la neige, et « on tachait de les en faire approcher en les y chassant de loin avec deux « bateaux; cela réussissait pendant huit à dix jours, au bout desquels il « était impossible de les faire revenir. (Hébert). ‘ Seyffertiz a observé que lorsque les Oiseaux de proie attaquent les Canards, ceux-ci prennent leur vol et font plusieurs tours autour de l'étang, comme s'i's savaient que ces Oiseaux ne leur pouvaient rien tant que dure leur vol. L’Anas boschas se réunit en troupes en Aut. Pendant le jour, on le voit sur la mer; mais le soir, il se rend dans les marais de l'intérieur, où il passe la nuit, ou bien il se repose sur le rivage. (Sundev.) La plupart des Oiseaux de cette Espèce émigrent vers le S., mais une partie d’entre eux séjourne en Suède, (Malmlén). « En Juin commence la mue; les troupes des Mâles se dispersent, et « chacun cherche à se cacher dans les roseaux les plus épais, altendu que « dans ce moment ils ne peuvent plus voler... En Oct., après avoir repris « son beau plumage, le mâle va rejoindre sa femelle, qui, seule, s'est « chargée des soins de sa couvée. » (Sunderv.) « Tous les Mâles ne se réunissent pas au moment de la mue, car on en « trouve encore à cctte époque des individus isolés. Tous ne muent pas « non plus en Juill., car j'en ai trouvé au milieu du mois d’Août qui ne « se trouvaient pas dans ce cas. » (J. v. Wright, Kuopiotraktens Fauna La vieille femelle prend quelquefois un plumage analogue à celui du mâle, ainsi que l'on en a cité des exemples chez les l'aisans (de Lafresnaye, R. Z.p.177. 1849. Nilsson, FôrA. Skand. Naturf 1 Môte, p.133. 1839). « De tous les Oiseaux de la Famille des Anatidæ, l'Anas boschas est « celui dont les alliances avec d'autres Espèces de la même Famille sont « les plus fréquentes. » (Degl.). Sans parler de ses hybrides avec Dafila acuta, diverses Sarcelles, etc., il faut remarquer que l’Anas purpu- reoviri'is de Schinz est bien un hybride de cette Espèce avec le Cairina mosc' ata, mais qu'il n’est que le produit du croisement de deux Races + Sr domestiques. Disons en passant que M. de Lafresnaye considérait ce dernier Oiseau (R. Z. p. 580. 1851) comme une simple Variété mélanienne de l’Anas boschas. Voyez du reste la récapitulation des hybrides observés dans la Famille des Anatidæ (de Sélys Longchamps, Bull. Ac. Brux. p. 335. 1845. — Isis, p. 226. 1848. — Additions, etc. Bull. Ac. Brux. XIII. p. 2. p.‘6: 1846. — Isis, p. 226. 1848. — Naumannia, p.395. 1856). M. E. Fiennes cite (P. Z. S. p. 158. 1830-1831) un cas bien plus extra- ordinaire que les précédents, c’est celui d’un hybride d’Anas boschas et de Pintade. Le baron Fischer. Ein interessanter Enten-Bastard, Canard domes- tique et C. Souchet. Observé à Csorna, 2 mars 1885. (Mitthign. Orn. Ver. Wien. p. 44. 1885). V. Tschuzi zu Schmidhoffen. Bastard von Anas boschas domestica et A. clypeata (v.Madar. Zeitschr. f. O. p. 523. 1885). « Ge sont les femelles qui sont les plus loquaces. Leur voix est plus « haute, plus forte, plus susceptible d’inflexions que celle du mâle, qui est monotone et dont le son est toujours enroué. » (B.). « Les Latins avaientle verbe tetrinare pour exprimer le cri des Canards; « nous n’en avons point dans notre langue, si ce n’est celui de Kankan, « qui est l'expression de ce cri. » (Vieill.). « La chair de l'Anas boschas est plus fine, plus succulente et de meilleur « goût que celle du C. domestique... Les pâtés de Canards d'Amiens « sont en grande réputation chez les gourmands. » (Vieill.). « Les Anciens pensants que les Canes du pais de Pôt se repaissent de « venin, on donné leur sang contre toutes poysons; et de fait Mithridates, « qui n’estait moins medecin que Roy, et duquel nous auons ce tant re- « nommé médicament de son no, faisait endurcir le sang des Canes, afin « qu’il le peust mieux garder, et le destremper en médecine quand il « vouldroit. » (Belon, ist. d. la nat. d. Oys. p.161.) CHASSE. — « C'est le soir, à Za chute, au bord des eaux sur lesquelles « on les attire en y plaçant des Canards domestiques, que le chasseur, « gîté dans une hutte, ou couvert et caché de quelque manière, les attend « et les tire. » (B.). « En temps de neise, M. Hébert allait à la chasse aux Canards entic- « rement couvert d’une grande nappe de toile blanche, un masque de « papier blanc sur le visage, un ruban blanc roulé sur le canon du fusil; « ils le laissaient approcher sans défiance. « (Buff.). Pour chasser les jeunes Canards, on emploie en Suède de petits chiens qui les font sortir des joncs, ce qui permet au chasseur de les tirer; ou bien, ces chiens les poussent dans les herbes des prairies, où ils Les sai- sissent facilement. ( Voy. Ekstrôm, Tidskr. f. Jagare. p. 259-263). Nappes. « On choisit dans les marais une plage couverte d’environ « deux pieds d’eau, qu’on y entretient par le moyen d’une légère digue; « MoN les plus grandes et les plus éloignées des haies et des arbres sont les meilleures ; on forme sur le bord une hutte en terre, ou bien garnie de glaise dans le fond, et couverte de gazons appliqués sur un treillis de branchages ; le tendeur y étant assis, l’extrémité de sa tête excède le haut de la hutte. » « On tend dans l’eau des filets de la forme des Nappes aux Alouettes et garnis de deux fortes barres de fer qui les tiennent assujettis sur la vase ; les cordes de détente sont fixées dans la hutte. » « Le tendeur attache plusieurs Canes avant les filets... Les mâles avec lesquels on a soin de les faire apparier dès le mois d’Oct., sont enfermés dans le coin de la hutte. » « Le tendeur attentif fixe l'horizon de tous les côtés, surtout vers le N,. ; aussitôt qu’il aperçoit une troupe de Canards sauvages, il prend un de ces mâles et le jette en l'air ; cet Oiseau vole sur-le-champ vers les autres et les joint. Les femelles au-dessus desquelles il passe, crient et l’appel- lent; s’il tarde trop à revenir, on en lâche un second, souvent un troi- sième ; les cris redoublés des femelles les ramènent, les sauvages les suivent et se posent avec eux; la forme de la hutte les inquiète quel- fois, mais ils sont rassurés .en un instant par les traîtres qu'ils voient nager avec sécurité vers les femelles, qui sont entre la butte et les filets, ils avancent et les suivent; le tendeur qui les veille saisit l'instant favo- rable, lorsqu'ils traversent la Forme, il en prend quelquefois une douzaine et plus d'un seul coup. » « J’ai toujours remarqué que les Canards dressés à cette chasse se mettent rarement dans le coup des filets ; ils en traversent l'emplacement au vol, ils le connaissent quoique rien ne paraisse au dehors. » « Les Siffleurs, les Souchets, les Sarcelles, les Millouins, etc., vien- nent à l’appel des Canes, ou suivent les traîtres. » « Cette chasse ne se fait que pendant la nuit au clair de la lune: les instants les plus favorables sont le lever de cette planète et une heure avant l’aube du jour ; elle ne se pratique utilement que pendant les vents du N. et du N.-E., parce que le gibier voyage alors. » (Baïillon, cité par Buffon.) « En Lorraine, sur les étangs qui bordent la Sarre, on prend les Canards avec un filet tendu verticalement, et semblable à la Panthère qui sert aux Bécasses; en plusieurs autres endroits, les chasseurs, sur un bateau couvert de ramée et de roseaux, s’approchent lentement des Canards dispersés sur l’eau, et pour les rassembler, ils lâchent un petit chien : la crainte de l’ennemi fait que les Canards se rassemblent, s’attroupent lentement, et alors on peut les tirer sans bruit avec des sortes de sar- bacanes ; ou bien on tire sur la troupe entière avec un gros fusil d'abor- dage, qui écarte le plomb, en tue ou blesse un bon nombre... Cette chasse très amusante s'appelle le Badinage. » (Baillon). Fasc, IV. 6 ARE La Glanée. « De toutes les chasses aux Canards, la plus simple, et « en même temps la moins dispendieuse, et l’une des plus productives est « celle qu'on nomme Glanée. Il faut pour cette chasse, avoir des tuiles « plates, les plus grandes de celles qui servent à couvrir les toits ; on en - perce le milieu d’un trou, à travers lequel on passe 4 fils de fer de « moyenne grosseur, et longs d'un pied; on les tord et on en courbe les « 4 extrémités à chacune desquelles on attache solidement un collier de « 6-8 crins; on garnit de terre glaise le dessus de la tuile, et on y sème « du blé cuit dans l’eau commune. On répand aussi du blé à l’entour du « piège pour servir d’amorce. Cette chasse se fait à la sourdine, de « manière qu’un Canard se prend à côté de son voisin sans l’apercevoir « et sans se douter du piège, qui se place sur le bord d’une rivière, d’un « étang, ou dans des prés inondés, en sorte que la tuile soit recouverte « de 4 pouces d'eau au moins, étant indifférent que les collets surnagent « horizontalement où entre deux eaux... » (Vieillot). La pince d'Evalski ne peut être, selon M. de Cherville, d'aucune utilité daus la chasse aux Canards; il ne paraît pas qu'on l’ait jamais employée avec succès. Le Reverbère et le Flambeau. « Pendant la nuit, sur une rivière dont « le cours est lent, un chasseur placé sur un bateau qu'il laisse aller au « fil de l’eau, et en devant duquel est une perche posée horizontalement « €t supportant à son extrémité une terrine remplie de suif, avec trois « mèches allumées, attire ainsi les Canards du bord de la rivière au lieu « qui est éclairé. Il les tue avec un long fusil nommé Canardière. » (Vieill.) Tonelle. Filet conique comme celui qui est employé pour les Perdrix. On le tend à l'extrémité d’un étang, et l’on y pousse les Canards, ou on les attire avec des grains. On nourrit des Canards privés, en jetant tous les jours des grains à heure fixe. Les Canards domestiques amènent avec eux d'autres Canards ; on dispose les grains de manière à former des traînées qui conduisent sous les T'onelles ou s'engagent les Canards Sauvages. Ces étangs se nomment Canardières. La Canardière. « La chasse au Canard a son arme spéciale, la Ca- « nardière, espèce de fusil de gros calibre, dont le canon, longuement « développé ne permet l’écartement du plomb qu’à une certaine distance. « … Le plus souvent ces Canardières s’emploient pour le tir du gibier « posé ct se manœuvrent à l’aide d’une fourchette et quelquefois d’une « espèce d'affût; dans ce cas, elles peuvent atteindre aux proportions d'un « fusil de rempart. J’en ai vu une qui avait été fabriquée pour un grand « propriétaire de la Sologne, et qui consistait en trois canons du calibre « cinq superposés, communiquant avec la même cheminée ct partant « simultanément. Cette Canardière pouvait recevoir 400 grammes de -« plomb... Avec des Canardières du calibre huit, on obtient de fort © beaux résultats... » (De Cherville). a Huttes roulantes. « Dans les environs de Bar: sur-Seine, sur les bords de l’Armance... on se sert de Huttes roulantes.. ces Huttes, d’un mètre de largeur sur un mètre vingt-cinq centimètres de longueur, ont deux mètres de hauteur ; elles sont construites d’un treillis d’osier enduit de terre, et ont l'apparence d’une ruche gigantesque. Elles n’ont point de plancher; deux rouleaux reliés à deux traverses sur lesquelles le chasseur pose ses pieds font l’effice de roues... Lorsque les eaux sont gelées, le chasseur s’enferme dans sa maison portative, la fait glisser sur la glace à l’aide d'un croc et va la placer le long du chenal qui reste toujours libre, à un endroit qu'il juge favorable, ordinairement ou un angle de la rivière forme un remous, et là, il attend les Cunards… Les chasseurs de l’Armance ne se servent points d’appelants, » (De Cherville). Le Hallier. « On fait, comme pour celui des Caïilles, un triple filet ; les deux parois extérieures ont des mailles de 12 pouces (d’un nœud à l’autre) ; il y a quatre mailles l’une au-dessus de l’autre ; chacun de ces filets extérieurs a une longueur de 3 à 400 pieds. Le filet intérieur à des mailles de 5 pouces, dont on forme 18 rangées l’une au-dessus de l’autre ; il doit avoir une longueur de 540 à 700 pieds pour pouvoir former de vastes poches ; ces filets se plaçent dans les étangs où il y a des jeunes et des Canards adultes ; on les dispose dans les joncs et l'on fait en sorte que les filets extérieurs soient tendus avec des fourches, de telle manière qu’une rangée de leurs mailles se trouve au-dessus et deux au-dessous de l’eau... On y pousse les Canards, qui s'engagent au travers des grandes mailles du premier filet, entraînent le filet inté- rieur devant eux au travers des grandes mailles du troisième filet, et se trouvent pris dans la poche qu’ils ont ainsi formée. » (Brehm, Vogelfang). Wilson donne les figures et la description, d’après Bewick (British Birds, IL p. 294) d'un genre de chasse qui se pratique en Angleterre c’est _la même qui est décrite dans le Magasin pittoresque (UT. p. 192-193), elle ne paraît pas différer beaucoup de l'aire aux Canards, dont parle Brehm dans son Vogelfang. « On commence par creuser une sorte de fossé attenant aux endroits des lacs où les Canards se rendent le plus volontiers; assez large à son ouverture, ce fossé se rétrécit graduellement jusqu’à ne plus présenter à son extrémité qu’une section de deux pieds ; tracé d’abord en ligne droite, il ne tarde pas à s’arrondir pour que le gibier déjà avancé dans le piège se trouve dérobé à la vue de celui qui y entre. Les bords, tenus fort proprement, et dégarnis des herbages trop épais, offrent aux Oiseaux des lieux de repos commodes ; ceux-ci nagent, grimpent, s'installent sur le gazon... et se trouvent en un vrai paradis. Un treillage s'élève des deux côtés, se courbe en arc au-dessus du canal, et, après ER avoir d’abord formé un berceau de 9 à 10 pieds, se rapproche sans cesse du sol et se termine par une sorte de boyau de 18 pouces de haut. Un grand filet recouvre le tout, et à l'extrémité on attache un autre filet en forme de sac maintenu ouvert par des cerceaux. » « À quelque distance du lac on commence à établir le long des bords. de distance en distance, des barricades, ou palissades de roseaux; elles sont inclinées sur le canal, de façon que l’homme qui s’y placera puisse être aperçu par les Canards engagés entre lui et le filet de l’extrémité, mais demeure caché à ceux qui sont entre lui et l'embouchure. Il est d'autant plus important de se dérober à la vue des Oiseaux qui peuvent encore s'échapper, que ceux-ci en donnant l’alarme intimideraient tous les autres, et que le gibier déserterait la place; on en serait pour ses frais; c’est le cas de dire que l’on se trouverait pris dans ses propres filets. » « Lorsque le chasseur s’approche des barricades, il faut qu’il ait soin de tenir un morceau de tourbe Cevant sa bouche, afin, dit-on, d’em- pêcher que les Canards ne flairent sa présence, Il est suivi d’un chien dressé, et s’avance avec les plus grandes précautions vers le milieu du canal où se trouve ménagée une petite ouverture au travers des palis- sades. Il s'assure si les Canards sont engagés; s’ils n’y sont pas entrés, il s’avance vers l'embouchure et aperçoit son gibier prenant ses ébats sur le lac. 1] fait un signe au chien en lui donnant un morceau de fro- mage à manger. L'animal cntré dans le canal par un trou qui lui est ménogé, suit le bord, fait sauter à l'eau les Canards qui se reposaient, et retourne vers son maître en sortant du filet par un autre trou ; on le récompense, on l’encourage ct on lui fait recommencer sa tournée. Les badauds de Canards s'amusent à ce manège et aux gentillesses du chien, ils se familiarisent, et, pour le mieux voir, s’enfoncent dans le canal. Le chasseur remonte alors et se place successivement à des barricades de plus en plus proches du dernier filet; lorsque enfin les Oiseaux sont assez en avant, il retourne à la barricade la plus voisine de l'entrée. . et, agitant son chapeau, il effraie les Canards déjà aventurés qui se sauvent vers le fond, tandis qu'il n’est pas vu de ceux qui entrent encore. Passant ainsi de barricade en barricade. il finit par contraindre les Oiseaux à ramper sous le trou de l'extrémité et à se réfugier dans le filet. Donnant alors un tour de corde, il ferme toute issue, et saisissant. les Canards à son aise, il leur tord promptement le cou afin de recom- mencer sa chasse. » (Mag. pitt.). Manière de chasser les Canards sur le lac Kopais. « .… Le lac forme un espace de plusieurs milles complètement couvert de roseaux. Dans cette forêt impénétlrable, il y a des endroits où l’eau est trop profonde pour que la végétation puisse s’y développer. Lorsque l’Hiv. approche, ces cspaces libres sont fermés par des filets spécialement destinés à cet PURE effet ; et le soir, lorsque la neige qui apparaît fait prévoir un passage de Canards, on monte deux barques munies d’une cloche et d’une lanterne. Les deux barques se dirigent des deux points opposés vers la place désignée. Les Canards fuient devant la lumière effrayés par le son de la cloche; ils ne s’envolent pas, mais se sauvent à la nage, jusqu'à ce qu’ils soient arrivés à l'extrémité de l'enceinte, où ils se prennent dans les filets. » (Lindermayer, Vôgel Griechenl.) La Tirasse. « Sur le lac Menzaleh, dans la B. Égypte, on prend à la Tirasse toutes sortes de Canards, d'Oies, de Pelicans etc. On fabrique un filet de 100 à 200 aunes sur 10 aunes de large ; les mailles mesurent 4 pouces; la ligne supérieure de celles-ci est assujettie à une corde qui sert à la tendre; on en attache les deux extrémités au mât de chacun des bateaux. Le soir, après avoir observé le lieu où les Oiseaux se sont abattus pour se reposer, on se rend de ce côtéen faisant marcher de front les deux embarcations, que l’on maintient assez écartées l'une de l’autre pour que le filet soit toujours tendu. Le filet plonge plusieurs aunes sous l’eau et s'élève d'une hauteur à peu près égale au-dessus du niveau de celle-ci. Lorsque l'obscurité est complète, on fait passer le filet par- dessus les Oiseaux endormis:; ceux-ci s’envolent alors et s’y embarras- sent. C’est ainsi qu’au lac Menzaleh on prend souvent plus de cent Canards dans une seule nuit. » (Brehm, Vogelfang). La Vache artificielle. «... On se déguise en Vache pour approcher à portée de fusil des bandes d'Oies ou de Canards sauvages. Le dégui- sement ne serait rien si l’on ne possédait pas la manière de s'en servir ; ce n’est pas assez d'entrer dana la peau d'un quadrupède... Lorsqu'on aperçoit une troupe d’Oiseaux... on avance vers elle à pas mesurés en lui présentant toujours le flanc et en décrivant des courbes de plus en plus rapprochés... Cette chasse est très productive. » (De Cherville). Malgré cette dernière assurance, il est sans doute préférable de prati- quer la chasse aux Canaïds sauvages, comme on a l'habitude de la faire sur la Saône : « Cette chasse se fait avec des bateaux légers, longs, étroits et pointus sur le devant, appelés dans le pays Fowrquettes. Il y en a de trois sortes : la plus petite l'ourquette, construite en sapin, pour plus de légèreté, n’a que 9 à 10 pieds de longueur, 2 pieds de large dans le fond, et { pied de bord; les chasseurs lui donnent le nom d'Arlequin ou de Nageret. La moyenne est en planches de chêne ; elle a 14 ou 15 pieds de long, 2 1/2 de large dans le fond, et Î pied de bord. La plus grande, appelée grosse Fourquetle, pareillement en chêne, est de 18 ou 20 pieds de longueur, de 3 pieds de large au moins dans le fond, et de { 1/2 pied de bord. Celle-ci est faite pour chasser dans les grands vents, contre lequel les deux autres espèces de bateaux ne tien- draient que difficilement. Un chasseur seul peut monter la première par un temps bien calme; quant à la seconde, il lui faut un rameur, — 86 — * « èt pour la troisième, ou grosse l'ourquelte, il en faut souvent deux. « Une partie essentielle de l'équipement de ces bateaux consiste en un « fagot de même bois ou de jonc qui se couche en travers, à l'extrémité de « l'avant où ilest fixé par deux chevilles e fer ou de bois. Ce fagot sert à « couvrir le chasseur et le rameur, assis à plat sur le fond du bateau; ce « même fagot est percé, dans son milieu, d’une sorte de chatière, par « lequel on passe le bout de la canardière, proportionnée aux dimensions « de la Fourquette dont oa se sert, et dont le canon a jusqu’à 7 pieds de « longueur. Le chasseur suit dans ces bateaux le cours de la rivière, où il « trouve de fréquentes occasions de tirer syr des Canards de toute espèce. « Le succès de la chasse dépend en grande partie de celui qui conduit le « bateau et de son adresse à bien prendre son tour pour approcher le « gibier. Un temps calme et sombre est le plus favorable... » (De Cher- ville. Les pots de terre. « On voit dans le voyage de Renouard-de- Sainte - « Croix, une chasse que l’on fait aux Canards dans les îles Philippines ; « pour cela, on se sert de pots de terre ronds, dans lesquels la tête d’un « homîme peut entrer facilement. On en met un grand nombre sur les « lacs et les étangs fréquentés par les Canards, qui s’accoutument à les « voir nager au milieu d'eux. Quend on veut en prendre, un homme se « coiffe d’un de ces pots, auquel il fait deux trous pour voir devant lui; « alors il s’avance au milieu de la troupe, en nageant le plus doucement « possible, puis tire les Canards par les pieds et Leur tord le cou dans « Peau... » (Vieillot). V. G. Eine Entengeschichte. (Mitthlgn. orn. Ver. Wien. p. A9. 1882.) Z. Finger, Entenfang bei Holitsch (Naumannia, p. 262. 1856). F. Droste-Hülsshoff, Der Entenstrich im October (/nsel Borkum, ip. 41:.J° f. O. p.64. 1867). — Ein Entenfang. J.f. 0: p. 2104800) Hans Newklowky. Beitrag zur Kenntniss der Stockente(Mitthlgn. orn. Ver. Wien. p. 99, 1878). Innes (Walter). Une chasse aux Canards sur le lac d’Edco. (Edco, petit village situé entre Aboukir et Rosette). (L’Acclimatation. p. 185. 1876). Sir Ralph Payne Gallwey, De Coys. (The Fowler in Ireland, p. 6%.) NourRITURE. — Insectes aquatiques, pelits Poissons, Grenouilles, graines de Joncs, Lentilles d'eau. (Buff.). Plantes aquatiques et leurs Semences, Insectes, Vers, Mollusques, Frai de Poisson. Pour aller à la recherche de sa nourriture, cette Espèce ne plonge pas, mais enfonce sou- vent la tête dans l'eau, tout en travaillant avec les pieds pour se maintenir dans cette position. (Sandevall). Aw Groenland, cet Oiseau se nourrit principalement de Testacés, On trouve souvent dans son œsophage le Turbo planorbis. Fabric. Il plonge à 2 ou 4 brasses de profondeur pour rechercher des coquillages tels que Margaritu helicina, modiola et des Tellines, plus rarement des Amphipodes. En Hiv., la chair du Canard sauvage a un goût très amer, qui provient sans doute de ce genre de nourriture. (Holbüll). Pendant les gelées, les Canards vont à la lisière des bois ramasser des glands qu'ils aiment beaucoup; ils se jettent aussi sur les champs de blé. (Vieillot). Ce Canard. est omnivore dans la véritable acception du mot. Tout lui est bon pour satisfaire son excessive voracité; propre ou non, il engloutit tout ce qui se rencontre : vieux rebuts, :tri- paille, poisson pourri, aussi bien que Reptiles et petits Quadrupèdes. Les noix et les fruits de toute espéce lui sont un régal, et on l’engraisse promp- tement avec du riz, du blé ou d’autre grain. Il est, en général, si goulu, que souvent j'en ai vu deux tiraillant et se disputant pendant plus d'üne heure la peau d'une Anguille que l’un avait déjà avalée en partie, tandis: que le-camarade tenait ferme à l’autre bout. Ils gobent aussi très adroite- ment les Mouches, ct ont l'habitude de piétiner la terre humide pour en faire sortir les Vers. (Audubon, traduction d'Eugène Bazin). PROPAGATION. — Scandinavie. Niche jusque sous le 68° Lat.(Wallengr.) Niche quelquefois sur les saules, dans des arbres creux, ou des Nids de Corneilles, quelquefois à une grande distance de l’eau. Lorsque le Nid est placé sur le sol, il se compose d’un tas de plantes aquatiques, de tiges d'herbes et de feuilles. L’Oiseau entoure ses œufs de duvet. (Thienemann). « Le mâle indique à la femelle le lieu propre à placer leur progéniture. « C’est ordinairement une touffe épaiss2 de joncs, élevée et isolée au milieu « du marais. La femelle perce cette toulfe, s'y enfonce et l’arrange en « forme de nid... On ne laisse pas de trouver quelques nids dans les « bruyères éloignées, ou dans les champs, sur ces tas de paille que le « Jaboureur élève en meules, dans les forêts sur des chênes tronqués, et « dans de vieux nids abandonnés. » (B.). € J'ai vu, il y a quelques années, dit le docteur Franklin, dans le jar- « din zoologique de Regent’s Park, le nid d'un Canard sauvage sur le « toit d’un cottage recouvert en chaume et situé au bord de l’eau. Le gar- « dien avait ordre de voir comment les jeunes s’y prendraient pour descendre « à terre. Les rusés Oiseaux mirent en défaut sa surveillance, car tous, ils € disparurent un matin, au moment où lui et sa famille étaient à l’église. » + « Un Canard dont le Nid se trouverait à peu de hauteur sur le tronc « d'un saule, doit jeter ses petits par terre, si le sol est couvert de mousse « ou d'herbes... Le transport des petits par les parents au moyen de leur « bec paraît invraisemblable, car ils pourraient facilement les blesser... « Ils doivent donc saisir leurs petits en les maintenant entre leur cou replié « et leur poitrine." (Gloger, J. f. O. p. 222, 1860). M. le comte Thun acommuniqué à M. V. v. Tschausizu Schmidhoffen, une observation d’après laquelle l’Anas boschas saisit ses petits avec son Les bec lorsqu'il veut les transporter (Mitthlqn. orn. Ver. Wien. p. 108. 1885). M. le Prof. Gabr. Szika a fait une observation analogue (Zbid. p. 115. 1887). Hartert (Ernst). Wie schaffen alte Vogel ihre Jungen fort. (Mitthlgn. orn. Ver. Wien. p. 683. 1887). . Belon (Æist. de la nat. d. Oyseaux, p. 161) disait que les Canes sau- vages qui nichent sur les arbres, transportent leurs petits dans l’eau avec leur bec. Cette assertion, aussi bien que celle de Gloger, a été combattue par le D' À. Brehm. Œufs (8-14), à coquille faible, peu élastique, d'un gris blanc verdâtre, tirant tantôt au blanc, tantôt au verdâtre. Pores très fins, coquille très lisse et luisante. Ces œufs se distinguent de ceux de la Fuligula ferina par des teintes plus pâles. (Thienem.)0%,055-0%,061 sur 0m,041-0m,042. (Degl. et Gerbe). « Le mâle ne paraît pas remplacer la femelle dans le soin de la couvée; « seulement il se tient à peu de distance; il l'accompagne lorsqu'elle va « chercher sa nourriture... L’incubation dure 30 jours. » (B.). « Lorsque la femelle quitte ses œufs, elle les recouvre toujours de son « propre duvet. » (A. Brehm). « …. Jamais elle ne se rend à son Nid au vol; elle se pose cent pas « plus loin, et pour y arriver elle marche avec défiance, en observant « s’il n’y a point d’ennemis. Mais lorsqu'une fois elle est tapie sur ses « œufs, l'approche d’un homme ne les lui fait pas quitter » (Buff.). Suivant Gadamer (Naumannia, p. 80. 1867), la femelle du Canard sauvage abandonne tout à fait ses œufs quand elle les voit découverts. « Au moindre danger, la mère, suivie de ses petits se rend à terre « pour se cacher dans les herbes des prairies ou dans les buissons... € Tant qu'ils n’ont pas la faculté de voler, les petits se tiennent pendant « le jour surtout à terre et sont très occupés le matin et le soir à rechercher « leur nourriture... Une fois qu’ils ont atteint leur croissance, ils se « rendent la nuit dans ies champs de grains et d'avoine...» (J. v. Wright, Kuopiotraktens Fogelfauna, p. 42). Thienemann, Fortpflansungsg. pl. LXXIX. fig. 1. 1. Bädecker, Brehm et Pässler, D. Eïer d. europ. Vüg., pl. 68. fig. 15. Moryez Hocker (J.).(J. f. 0. p.882. 41872.) œufs noûns: L’Anas boschas est la souche de nos Canards domes- tiques ; 1l s’en distingue facilement par une taille plus svelte, les écussons des tarses plus fins, les ailes plus longues, des teintes peu sujettes à varier, si ce n’est pour passer à l’état d’albinisme ou de mélanisme. Les princi- pales races de Canards domestiques sont : AR 22 RACGES DOMESTIQUES J. Anas pomesrica. Br. Orn. VI. p. 308. ANAS DOMESTIGA VULGARIS. Salerne, Orn. p. 433. ANAS BOSCHAS DOMESTICA. Bechst. Naturg. Deutschl. II. p. 705 (1791). Canard barboteur commun. Gobin, Ois. basse-cour, p. 342. Varie en couleur comme les autres Races domestiques. Les uns semblent très peu différer de la Race sauvage, d’autres sont variés de blanc, de noir, de brun, etc., nuan- ces qui sont plus où moins étendues et disposées d’une manière plus ou moins irrégulière. Le bec est verdâtre ans les uns, noirâtre dans Îles autres. Tarses d’un orangé terne, à écussons grossiers. Malgré ces bigarrures, le Mâle offre le plus souvent la tête verte à reflets métalli- ques, avec l'indication d’un collier blanc, qui est quelque- fois très large ; souvent aussile plastron pectoral du Mâle sauvage existe en occupant plus ou moins d’espace. Pres- que toujours le beau miroir bleu violet métallique se fait remarquer sur les ailes. Quelques sujets, sans être albi- nos, sont entièrement blancs. La Femelle varie en couleur comme le Mâle; et, de même que celui-ci se rapproche souvent de la livrée du Mâle à l’état sauvage, de même elle offre des nuances presque semblables à celles de la Cane sauvage. On voit encore quelques sujets de cette Race porter sur la tête de grosses touffes de duvet. Dans toutes ses allures, comme le dit Bechstein, le Canard domestique rappelle le porc. Il se vautre dans Ja vase ou dans les flaques d’eau les plus malpropres, et en sort avec le plumage complètement souillé; il aime barboter dans les ordures; très peu délicat sur le choix One. de sa nourriture, il avale sans distinction tout ce qu'il rencontre. Lorsqu'il dort, 1l Le fait à plat ventre sur le sol, la tête cachée sous l’aile, et rarement en se soutanant sur un seul pied, comme le font les Ores. Le Canard domes- lique se distingue en outre du sauvage par ses mœurs polygames. « Comme les Canards ont la mauvaise habitude de « pondre leurs œufs de différents côtés, 1l est nécessaire « de les examiner tous les matins et de ne pas les laisser «sortir qu’ils aient fait leur ponte. Lorsqu'ils sont «bien nourris, ils pondent de 20 à 30 œufs avant de « manifester le désir de couver... Comme la Cane a « besoin d’eau, il arrive assez souvent qu’elle vient toute « mouillée se placer sur ses œufs, et qu’elle en fait périr le «germe de cette manière. C’est pourquoi il vaut mieux «employer des poules pour couver. » (Bechst.) «On trouve dans la Suède mérid. une Race plus « grande, de teintes ordinairement plus foncées. Souvent «tout le plumage est, à l’exception de la gorge et du «devant du cou, qui sont d’un blanc de neige, noirs à « reflets vert de bouteille; cette teinte passe, surtout chez «la femelle, au vert-de-gris sur le milieu des plumes. » (Boie, Reise. p. 812. note). | Nilsson {Skand. Fn. Foglar Il. p. 429, et Illumainer. Fig. 163) cite l'exemple d’une vieille femelle, qui avait revêtu le plumage du Mâle; elle offrait même les 4 Rectr. méd. relevées en demi-cercle, comme chez celui-ci. Ge qu'il y avait encore de remarquable, c'est qu’en Été elle changeait de livrée, dont les nuances étaient analogues a celles de lAnas boschas Mâle dans cette saison. a II. ANAS ADUNCA. L. Syst. p.120. (1758). ANAS ROSTRO INCURVO. Br. Orn. p. 311. (1760). Krummer Breitschnabel. Klein, Verb. Hist. d. Vüg. p. 111. (760) ANAS CURVIROSTRA. L. Syst. p. 206. (1760). : ANAS CURVIROSTRA. Pall. Spicil. Zool. VI. p. 32. (1769). ANAS ADUNCA. Bechst. Naturg. Deutschl. Il. p. 719. (1791). Hook-billed Duck. Montagu, Orn. Dict. (1802). Canard polonais, de la Blanchère, Man. d'acclimat. p. 331. (1872). Cette Race est connue depuislongtemps, comme on le voit d’après les dates citées ci-dessus. Cet Oiseau est à peu près de la grosseur du précédent, Il varie aussi en couleurs; mais il se distingue de tous les autres par son bec un peu allongé et recourbé en bas; cét organe est verdâtre chez les uns, jaunâtre ou noirâtre chez d’autres. Tarses, Doigs et Membranes orangés. Les À Rectr.méd. relevées. On en élève beaucoup en Thuringe, dit Bechstein, à cause de la bonté de sa chair et de ses œufs. IT. Canard normandou C. de Rouen. de la Blanchère, Man. d'acclimat. HATE Taille très forte. Plumage se rapprochant de celui du Canard sauvage. IV. Canard hollandais. I. L, c. V. Canard d’'Aylesbury. de la Blanchère, Man. d'acclimat. p. 231. Blanc. Bec couleur de chair. (Id.) Aïles courtes. Taille forte. VI, Canard mignon. XI. L. c. Race de petite taille, blanche. Bec jaune, court et haut. (Id.) DR VIT. Canard pingouin. Id, ?, c. Origine inconnue. Commun en Angleterre. Rappelle le Pingouin par la petitesse de ses ailes et la longueur de ses jambes placées très en arrière du corps. Stature pres- que verticale. Bec tres court. VIT, Canard chanterelle. de la Blanchère, Man. d'acclimat. p. 231. Coloration tres voisine de celle du Canard sauvage. Taille petite. S'emploie comme appelant à la chasse. (Id.) IX. Canard labrador. Gobin, Ois. de basse-cour, p. 344. D'un beau noir de velours avec de magnifiques reflets d’un vert de bouteille doré sur la tête, les joues, le cou le croupion et les Suscaud. Ges reflets passent au pourpré violet sur le manteau. Couvertures supérieures des ailes gris brun. Rémiges gris noir. Un beau miroir vert doré à - reflets violets pourprés. Bec noir verdâtre. Tarses et doigts d’un orangé noirâtre. Membranes noires. Long. tot. environ 0",63. Les 4 Rectr. méd. recourbées en dessus chez le Mâle. Origine inconnue. On suppose qu'il provient d’une Espèce sauvage de l’Inde. Œufs noirs ou plutôt marbrés de noir bleu, couleur qui s’efface facilement. X. Canard plombière de la Chine. Gobin, O s. de basse-cour, p. 346 De très petite taille. XI. Canard d'Italie. — Die italienische Ente. Baute, Blätter [für Ge- flügelsucht, n°7, (1877). — Baldamus, Just. Handb. d. Federvieh- suc. p. 415. (1878). Teintes foncées. Une tache blanche en croissant sur la gorge. Rectr, courtes. Corps lourd, du poids de 9 livres OS = environ. Facile à acclimater. Chair très délicate. (Balda- mus). XIT. Ulm Erbach (La Baronne). Une nouvelle Race de Canards japo- nais. (Mitthlgn..orn. Ver. Wien. p. 29. f. 3, 1885). Voyez : Baron Kônig-Warthausen, Beobachtungen über domesticirte Vôgel. (Naumannia, p. 32. 1854). Rowley.(Georges Dawson). Exhibition and Remarks upon a malformed Variety of the Domestic Duck. (P. Z.S. p. 686, 1873). De la Rue (A.). Particularités sur les Canards de la baie de la Somme. (L'Acclimat p.28, 37,52, 1876). FAMILIA IV. — TADORNIDÆ Les Tadornes. Less. Trait. (1831). Caractères du Genre. Bec arqué, muni d’un tubercule à sa base. Cou allongé. Sexes semblables ou plutôt offrant de faibles différences. Nidification souterraine. TRIBUS. — TADORNINÆ, STIRPS A. — 7'DORNEÆ. GENUS. TADORNA. Boie, sis. (1822). VuLPpansER. K. et BI. Wirbelth. (1840). En français, Tadorne où Tadourne, selon Rabelais, et par corruption, Tardoue. O1 trouve dans quelques éditions de Rabelais, Cadourne pour Tadourne. (Salerne). AO L’étymologie du mot Tadorne ne paraît pas difficile à trouver, si Pon se souvient que le nom de l'Ouiarde est compose de tarda, pesant, ctde Oue, Oie, Oiseau, Avis. Si l’on renverse les syllabes de ce nom Outarde, on obtient Tardoue, qui a été corrompu en Tadourne, Tadoure, etc. Ce qui justifierait cette explication, c’est que les Oies sauvages se nomment Outardes au Canada. Le mot Vulpanser, Oie Renard, a été appliqué à ces Oiseaux à cause de l'habitude qu’ils ont de nicher dans des terriers Bec médiocre, offrant au dessus des Narines une arête peu distinte, qui se divise en deux courtes branches dans l'intervalle desquelles se trouve un tubercule dur, arrondi en dessus et comprimé sur les côtés, détaché du front, qui est très élevé et bombé. Mandibule supér. très dépri- mée vers son extrémité, relevée vers sa pointe de manière à former un arc à concavité supérieure; ses bords descen- dent des commissures en formant chacun un arc à con- vexité infér., ils sont dépassés vers la base du bec par les lamelles, un peu repliés en dessus de celles-ci. Au delà de la moitié antérieure, ils s’amincissent de nouveau et s'ar- rondissent transversalement jusqu'à l'onglet, qui est allongé, peu saillant et recourbé en arrière. Faces laté- _rales et basales du bec planes, un peu renflées et un peu obliques de bas en haut et de dehors en dedans. Narines ovoïdes. Ailes longues. Queue assez longue, légèrement arrondies, à Rectr. larges vers leur extrémité. Scapulai- res peu allongées. Suscaudales longues ; Souscaud. attei- gnant presque l’extrémité des Rectr. Tarses un peu plus longs que le Doigt méd. Cou assez long. Plumage tres agréable à l’œil; le roux, le noir et le blanc y sont dispo- sés par grandes masses. os —- 9. TADORNA FAMILIARIS. Boie, Jsis, p. 564. (1822). ANAS TADORNA, L. Syst. p. 122. (1758). Fuschgans. Klein, Verbess. Hist. d. Vüg. p.137. (1760). Hiponna Br. Orn. NI. p. 344, pl. 33. f. 2. (1760). VoLPOCA TADORNA. Stor. degli Ucc. V. pl. 576. ©”. (1767). Tavorna BELLONI. Salerne, Orn. p. 415. (1767). ANAS CORNUTA. S. G. Gm. Reise II. p. 185. pl. 19. (1774). _ Le Tadorne. B. Ois. IX. p. 205. pl. 14. (1783). — Id. Ent. 53 ©. TaporNa BELONI. Steph. Gen. Zool. XII. p. 74. pl. 45. (1824). Tao. vuzpanser. Flem. Brit. Anim. p. 122. (1828). TAD. GIBBERA LITTORALIS ET MARITIMA. Brehm, Îsis. p. 997. (1830). —. Handb. p.856-858. (1831). — Naumannia. p. 297. (1855). — Vogelf. _p. 370. (1855). Tap. Vurpaxser. Gould, Eur. pl. 357 (18317). VULPANSER TADORNA. K. et Bl. Wirbelth. p. 84. (1840) TADoRNA vuLPANsER. Reichb. Æandb. pl. 93. f. 432-434. (1850). Tap. cornurA. v. Heugl. N. O. Afr.p. 1304. (1873). Tad. vulpanser. Gould, B. Great. Brit. V. pl. 11. (187.). ed. cornula. Sclat. P. Z,.S. p. 511. (1880). Suédois : Grafand, Grafgäs, Brandgäs. Jutland. Jugäs. (Nilsson). Allemand : Fuchsgans (Klein), Oie Renard, nom qui vient de l'habitude de ces Oiscaux de nicher dans les terriers ct du roux qui domine plus ou moins dans leur plumage suivant les Espèces. TADORNA SCHACHRAMAN. Brehm, Vogelfang. p. 370. (1855). — Nau- mannia, p. 297. (1855). Schachraman, nom d’une princesse arabe. De la grosseur du T. familiaris, Boie, el presque sem- blable à celui «1. La femelle seule en differe beaucoup par la couleur du cou, qui est d’un gris noir. 28 Rectr. au heu de 26; moins de blanc sur les Rém. secondai- res. (Brehm). HABITAT. — Lac Menzaleh. (Brehm). Hollandais : Bergeend. (Schlegel). Anglais : Shieldrake, Canard à bouclier. Burrough Duck, Canard terrier. (Willughby). Français : Tadorne. (Belon). Morbihan : Houad-Troeale. (Taslé). Gard : Bé-Roujhë. (Crespon). Italien : Volpoca. (Savi). Sicile : Crciatu. (L. Benoît). Sardaigne : Anatra volposa. (Cara). Mare. — Téle et cou d’un vert foncé brillant. Le reste du plumage blanc, avec une large ceinture rousse sur la poitrine et le dos, scaputaires noires, ainsique le milieu de l'abdomen; cette couleur remonte en se ré- trécissant el suit le sternum jusqu’à l’écharpe rouge pec- torale. Rém. prim. noires. Miroir d'un vert pourpré. Bec rouge. Pieds roses. — Jeune. Tout le dessous du corps blanc. Tète, derrière du cou, haut du dos et épaules gris noù à bordures claires. Long. tot. 0",70. Mare. — ‘Tête et cou jusqu’au dela de la moitié de ce dernier, d’un vert noir brillant. Bas du cou ceint d’une écharpe blanche, qui s’étend en avant jusqu’au commen cement de la crête sternale, et remonte en se rétrécissant . en arrière. Une autre écharpe, d’un roux jaune très ar- dent, descend sur la poitrine, remonte sur les côtés de celle- ci en se rétrécissant un peu, et s’allonge de nouveau sur le haut du dos pour occuper tout le Manteau, dont elle dessine la forme. Milieu et bas du dos, croupion, Sus- caud., côtés dela poitrine et du ventre, flancs d’un blanc pur. Une grande tache d’un noir foncé, mélangée dans certains endroits d’un peu deroux, commence le long de l’arête sternale presque en haut de l’écharpe rousse, et descend en se rétrécissant sur le milieu du sternum, pour s’élargir en forme de losange vers le bas de celui-ei et occuper ainsi tout l'abdomen. Cette tache n’est pas nette sur ses bords, étant disposée par maculatures qui empiè-- tent sur le roux de l’écharpe et le blanc des côtés du ster- num et de l’abdomen ; c’est sur ses bords que les mélanges de roux sont les plus visibles. Soucaudales d’un joh roux jaune pâle, surtout en arrière, où il passe au blanchâtre à l’extrémité des plumes. Scapulaires d’un beau noir de velours. Couvertures supér. et infér. des ailes blanches. Les Rémiges cubit. les plus proches du corps blanches, les plus longues de celles-ci de cette couleur, bordées extérieurement de noir. Au-dessous de cette raie se re- marque une bande assez large, allongée et arrondie en dessous, d’un jaune roux foncé. Miroir d’un beau vert à reflets dorés métalliques. Rémiges et extrémités des Rectr. noires. Bec et tubercule rouge carmin. Onglet brun. Tar- ses couleur de chair. Ongles noirs. [ris brun, Long. tot. jusqu’à 0",70. Bec 0",048. Aile 0",83. Queue 0",14. Tarse 0",058. Mae. Été. — Bec et gibbosité rouge-brique, moins vif qu’au Print. Pieds d’un rouge pâle. Vert de la tête et du cou d’une teinte plus mate qu’au Print. Sur la cein- ture brune des épaules et des côtés de la poitrine sont des plumes bordées de noir et frangées de blane à la pointe. Plus bas, vers la poitrine, la couleur devient plus foncée et se mélange avec le ruban brun noir qui s’étend sur le ventre. Cette dernière couleur s’affaiblit peu à peu et disparaît dans le blanc de l’abdomen. Couvertures imfér. de la queue d’un blanc jaunâtre; celles du dessus, blan- ches et terminées de noir. Les bandes noires des Scapu- Fasc. IV. ” Mer in laires étroites et d’une teinte mate. (Meves, Oefvers. K. Vet, Ak. Fôrh. p. 287-288. 1868). FEMELLE. — Pas de protubérance à la base du bec. Plus petite que le Mâle. Teintes moins pures. Ceinture pectorale plus étroite avec quelques taches noires. Noir du dessous du corps peu étendu. Une tache blanche sur le front et sur la paupière infér. JEUNE. — Dessus de la tête, une ligne au devant et au-dessous des yeux, joues, nuque, derrière et côtés du haut du cou d’un noirâtre saupoudré de fines lignes gris blanchâtre, surtout sur les bords de la couleur foncée et sur les côtés du cou. Front, lorums, côtés des mâchoires, sorge, devant du haut du cou, bas de celui ci en avant et en arrière et tout le dessous du corps, d’un blanc sale de même que le haut du croupion. Haut du cou et Scapulaires largement maculées de gris brun cendré, roussâtre, bru- nâtre et de blanchâtre, et saupoudré de grisâtre, toutes ces teintes étant très ternes. Les plus longues Cubit. lavées de gris brunâtre terne. Petites et moyennes Couvertures des ailes d’un blanc sale, les plus longues bordées de gris brunâtre. Bande du dessous du miroir d’un roux terne. . Miroir vert avec de légers reflets dorés, et bordé de blanc enarrière, quelques -unes des Rémiges qui le portent étant très étroitement liserées de blanc en arrière. Rémiges pri- maires noires, terminées de blanc à partir de la 5°. Suscau- dales saupoudrées de gris brunâtre clair. Rectrices de cette couleur, mais plus foncée, terminées et bordées de blanc. Bec brun rougeätre. Pieds livides. Iris brun foncé. Poussin. — Dessus de la tête et de ses côtés, un trait le long du cou d’un brun foncé. Parties supér. de même nuance, mais avec de grandes taches blanches, ce qui fait que le brun foncé du milieu du dos et du croupion forme une croix complète. Tout le dessous du corps d’un blanc pur. (Theel, Jägarefürb. nya. Tidshkr. p... 18T1. — 2 Marchand, À. Æ, p. 279. 1870. pl. 8. 1866). ANATOMIE. — Chez le Mâle, le Larynx infér. se dilate en deux cavités formées en totalité par une substance cartilagineuse dont la surface est inégale. Le renflement droit est toujours du double plus gros que celui de gauche (T.). — Yarrell, Brit. B. 4e éd, p. 357. fig. HagBirTar. — Ne se trouve pas en [slande, ni au Spitzherg, ni en Amé- rique. R. au delà du Cercle Arctique en Europe. (Nilss.) GC. en Norvège près de Tellemarken, Tyrifjord, Jüddern et Müsen. (Wallengr.) Ile de Gottland. (A. Andr.) Danemark; niche partout où les rives sont escarpées, et où l’on voit des bancs de sable élevés. (Kjärb.) Sylt; niche; C. C. (Rafn.) Baltique. R. dans le centre de l’Allemagne. (Brehm). Récifs de la Finlande (Palmén). Sarepta, Ass. C. ; niche. (Mœæschl.) Lacs de la Tar- tarie et de la Daourie. (Pall.) Silésie, Acc. C. (Gloger). Hollande (Schles.) GC. à l'embouchure de l'Escaut, Hiv. rig. (De Sélys). Tyrol, Hiv. R. (Althammer). Angleterre, Séd. (Macgill.) De passage dans le N. de la France. Se reproduit près du Havre, à l'embouchure de la Seine dans les falaises escarpées d’Orches. (Degl.). Normandie. (Nourry). Tué quelquefois dans les marais de la Meurthe et de la Moselle. (Godron). Alsace, Acc. (Krœner). Seine-Inf., niche. (Lemetteil). Côte-d'Or, KR. R. (Marchant). Savoie, R.R. (Bailly). Jura. (Ogérien). Dauphiné (Bouteille). Indre, Hiv-rig. (R. Martin). Allier, Acc. (Olivier). Loiret, R. R. (Nouel). Maine-et-Loire. (Vincelot). Manche (Le Meunicier). Morbihan, R. R. Séd. à l’île de Dumet, à l'embouchure de la Vilaine (Taslé). Loire-Inf., pass. C. (Blandin). Cha- rente, R. R. (de Rochebrune). Charente-Inf., Hiv. pas. G. (Beltrémieux). Gard; se tient dans les étangs et les marais, préfère les bords de la mer. (Crespon). Hérault. Aude, Séd. sur les bords de la mer. P yrénées-Orient. Acc. (Lacroix). Bassin d'Arcachon, Rég. (Dubalen). Sicile, R. Malh.) Arrive à Malte vers la fin d’Oct. (A. Wright). Iles [oniennes, Hiv. rigou- reux. (T. Powys). Observé deux fois dans les Hiv. rigoureux entre l'ile d’Eubée et le promontoire de l’Attique. (Linderm.) Embouchure du Gua- dalquivir. (Saunders). Sardaigne, Déc. et Janv. (Cara). Algérie, de passage. (Loche). Tanger. (Cartens.) Tuggurt. (Tristram). Les contrées mérid. de la Sibérie jusque vers l'embouchure de l’Uda. sur les côtes de la mer d’Ochotsk. (v. Middend.) Chine. Formose.(Swinh.) Asie centr.; niche à Siam. (Tickell). Smyrne. (v. Gonzenb.) — 100 — Mœurs. — «Les jeunes Tadornes élevés par une Cane s'accoutument aisément à la domesticité et vivent dans les basses-cours comme les Canards ; on les nourrit avec de la mie de pain et des grains... Onne voit jamais les Tadornes sauvages rassemblés en troupes comme les Canards, les Sarcelles, les Siffieurs. Le mâle et la femelle seulement ne se quittent point. On les aperçoit toujours ensemble, soit dans la mer, soit dans les sables; ils savent se suffire à eux-mêmes, et semblent en s’appariant contracter un nœud indissoluble... » (Baillon). « Leur cri ordinaire est assez semblable à celui du Canard, mais il est moins étendu et beaucoup plus fréquent... Ils ont encore un second eri plus faible; quoique aigu, wute, uute, qu’ils font entendre lorsqu'on les saisit brusquement, et qui paraît être l'expression de la crainte; ils se baignent fort souvent, surtout dans les temps doux et à l’approche de la pluie; ils nagent en se berçant sur l’eau, et lorsqu'ils abordent à terre, ils se dressent sur leurs pieds, battent des ailes... » (Buff.) Le Dr A. Brehm dit contrairement à l’assertion de Buffon que la yoix du T'adorne ne ressemble en rien à celle des autres Canards : « Le cri de la femelle est une sorte de glapissement, celle du mâle peut être exprimée par Korr, sur un ton grave. » « Même pendant la nuit la plus obscure, on peut reconnaître le T'adorne à son vol. Le bruit qu’il occasionne se rapproche du wuw wu wu de celui des Oies. Les battements d’ailes sont plus lents et l’Oiseau pro- gresse moins rapidement que les autres Canards, aussi le son qui résulte de son sou vol est-il plus doux que chez ces derniers. On peut l’exprimer par wië, wië, wie. En se posant, le Tadorne se laisse tomber en tenant les ailes étendues, ce qui occasionne un bruissement tout par- ticulier... Le Tadorne se distingue en outre des autres Canards, en ce que le mâle ne quitte jamais sa femelle., Dès que celle-ci abandonne son nid, il conduit avec elle ses petits à l’eau. Dans l’arrière-saison, ces Oiseaux se voient encore réunis par paires... » (Droste-Hülshoff). « Pris jeune, le T'adorne se laisse facilement élever lorsqu'on lui donne les aliments convenables. Si on tient les petits sur un étang suffisamment vaste, ils trouvent d'eux mêmes assez de nourriture pour qu'on n'ait pas besoin d'y ajouter grand’chose. À la vérité, les Insectes qu’ils attrapent eux-mêmes ne suffisent plus, et on doit leur donner un supplé- ment de lentilles d’eau, de salade hachée, de pain, d’œufs de Fourmis, etc. Ces Oiseaux deviennent très familiers. » (A. Brehm). M. Münter (J. f. O. p. 302, 1858) cite un exemple de Tadorne réduit l'étàt complètement domestique, mais ce fait isolé n’a pas été confirmé par de nouvelles observations. (Voyez Bolle, J. f. O. p. 489, 1858). « « CHASSE. — « Au Print., lorsque ces Oiseaux sont encore rassemblés en troupes sur les bords de la mer, et avant qu’ils se soient réunis par paires, on peut facilement les approcher à portée de fusil; pour cela, il suffit de — 101 — se cacher derrière une haie et d'envoyer contre eux un chien de chasse de couleur rousse. Ce chien après les avoir fait lever est dressé à revenir vers son maître. Les Tadornes, quile prennent pour un Renard, contre lequel ils ont une inimitié naturelle, prennent leur vol et le pour- suivent même en poussant des cris. Au moment où le chien se rapproche du chasseur, les Oiseaux arrivent à la portée de celui-ci, qui peut alors les tirer. Les T'adornes retournent ensuite à l'endroit d’où ils étaient partis, et comrne on peut les faire venir de nouveau par le même moyen, cette chasse est très destructive. Voyez encore Tidskr. f.Jügare. p.197. Hft. 7. » (Nilsson). NouRRITURE. — Vers de mer, Grenades ou Sauterelles qui s’y trouvent à millions. (Baïllon). Plantes aquatiques et leurs semences, Vers, Insectes, petits Mollusques, et, à ce qu’on assure, de jeunes poissons. Ces Oiseaux avalent en même temps beaucoup de sable. (Nilsson). R PROPAGATION. — « La Femelle de cette Espèce ayant des couleurs très voyantes, ne pouvait pas, sans danger d’être découverte par les Oiseaux de proie, couver ses œufs à découvert. C’est pourquoi, sur les bords de la mer, elle se creuse dans le sable et sous le gazon, un terrier où elle dépose ses œufs. Quelqufois aussi elle pond sous un arbre vermoulu et dans un arbre creux, loin du rivage; quelquefois aussi dans le terrier d’un Renard... Dès que les petits sont éclos, la mère les conduit à l’eau. » (Nilson). « Le Print. nous amène les Tadornes,mais toujours en petit nombre : dès qu’ils sont arrivés, ils se répandent dans les plaines de sables dont les terres voisines de la mer sont ici couvertes ; on voit chaque couple errer dans les garennes qui y sont répandues, et y chercher un logement parmi ceux des Lapins; il y a vraisemblablement beaucoup de choix dans cette espèce de demeure, car ils entrent dans une centaine avant d'en trouver une qui leur convienne. On aremarqué qu'ils ne s’attachent qu'aux terriers qui ont au plus une toise et demie de profondeur, qui sont percés contre des dos à dos ou monticules et en montant, et dont l’entrée opposée, au midi, peut être aperçue du haut de quelque dune éloignée. » « Les Lapins cèdent la place à ces nouveaux hôtes et n’y rentrent « plus. » « Les Tadornes ne font aucun nid dans ces trous. La Femelle pond ses premiers œufs sur le sable nu, et lorsqu'elle est à la fin de sa ponte, qui est de dix à douze pour les jeunes, et pour les vieilles de douze à qua- torze, elle les enveloppe d’un duvet blanc fort épais dont elle se dépouille. » « Pendant tout le temps de l’incubation, qui est de trente jours, le Mâle reste assidûment sur la dune, il ne s’en éloigne que pour aller PS — 102 — deux à trois fois dans le jour chercher sa nourriture à la mer; le matin et le soir la Femelle quitte ses œufs pour le même besoin; alors le Mâle entre dans le terrier, surtout le matin, et lorsque la Femelle revient, il retourne sur la dune. Des qu'on aperçoit au Print.un Tadorne ainsi en vedette, on est assuré d’en trouver le nid; il suffit pour cela d’attendre l’heure où il va au terrier ; si cependant il s’en aperçoit, il s’envole du côté opposé et va attendre sa Femelle à la mer; en revenant ils volent longtemps au-dessus de la garenne, jusqu’à ce que ceux qui les inquiè- tent se soient retirés. » « Dès le lendemain du jour que la couvée est éclose, le père et la mère conduisent les petits à la mer et s’arrangent de maniere qu'ils y arrivent ordinairement lorsqu'elle est dans son plein. Cette attention prouve aux petits l'avantage d’être plus tôt à l’eau, et de ce moment, ils ne paraissent plus à terre. Il est difficile de concevoir comment ces Oiseaux peuvent, dès les premiers jours de leur naissance, se tenir dans un élément dont les vagues en tuent souvent des vieux de toutes les Espèces. » « Si quelque chasseur rencontre le convoi dans le voyage, le père et la mère s’envolent. Celle-ci affecte de culbuter et de tomber à cent pas, elle se traîne sur le ventre en frappant la terre de ses ailes et par cette ruse attire vers elle le chasseur ; les petits demeurent immobiles jusqu’au retour de leurs conducteurs, et on peut, si on leur tombe dessus, les prendre tous sans qu'aucun fasse un pas pour fuir. » « J’ai été témoin de ces faits, j'ai déniché plusieurs fois et vu dénicher « des œufs de Tadornes ; pour cet effet, on creuse dans le sable en sui- vant le conduit du terrier jusqu’au bout: on y trouve la mère sur ses œufs ; on les emporte dans une grosse étoffe de laine, couverts du duvet qui les enveloppe, et on les met sous une cane ; elle élève ces petits étrangers avec beaucoup de soin, pourvu qu’on ait l'attention de ne lui laisser aucun de ses œufs. » (Baillon). « À Sylt et dans les autres îles du Slesvig, on établit pour les Tadornes des nids artificiels ; pour cela on creuse des conduits souterrains dans les dunes peu élevées et recouvertes de gazon; ces galeries s’entre- croisent vers le milieu de la dune et servent ainsi à l’établissement des « nids. Chaque endroit où il ya un nid est pourvu d’un couvercle degazon fermant hermétiquement, et disposé de façon à pouvoir être enlevé à volonté. afin de permettre d'examiner le nid. Le lieu où se trouve celui- ci est garni de brins de pailleet de mousse sèche. Ces sortes de nids son occupés régulièrement par les Tadornes, lors même qu’ils se trouvent près des habitations... Si on ne trouble pas la Femelle, elle pond de 7 à 12 œufs ; mais si on les lui enlève, comme cela se pratique à Sylt, on peut l’amener à en pondre 20 ou 30. Peu à peu la Femelle couvre ses œufs de manière à les cacher complètement chaque fois qu’elle sort du nid... La 103 « Femelle ne quitte pas ses œufs lors même qu’on enlève le couvercle au- « dessus d’elle, et si on la touche, elle se contente de se glisser dans une « galerie voisine... Ces Oiseaux sont pour les habitants de Svlt une res- « source précieuse par leurs œufs et leur duvet qu’on leur enlève lorsque « les pontes sont terminées. » (A. Brehm.) Œufs (10-12) d’un ovale plus ou moins allongé, moins arrondis à la base qu’au sommet, d'un blanc mélangé faiblement de vert jaunâtre. Coquille assez épaisse et solide, pourvue de pores fins, luisants. Vus par transpa- rence, ces œufs paraissent d’un jaune verdâtre. Ils se distinguent de ceux de l’Oid. fusca et de l'Oid, nigra par leur teinte d'un blanc verdâtre. (Thienem.). 0",062-0",065 sur 0,044-0%,046. (Degl. et Gerbe). Thienemann, Fortpflanzungsg. pl. LXXX, f. 11. Bädecker, Brehm et Pässler, D. Eïier d, europ. Vüg. pl. 68. f. 1. BiBLioGRAPHIE.*"*" Le Canard Tadorne. (L'Acclimat. p. 473. 1876). — Sclater (P. L.). Tadorna Vulpanser (P.Z.S. p. 189. 1864). STIRPS B. — KAZARKEÆ. Pas de tubercule à la base du bec chez les Mâles. a GENUS. KAZARKA. Eyton, Anat. (1838). CasaArcA. Eyton, /, c. CasarcA. Bp. Comp. List. (1838). Bec un peu plus court que la tête; arète de la Man- dib. supér. un peu concave dans son milieu ; son extré- mité assez légèrement relevée en haut. Onglet très saillant et arrondi. Plumes du front s’avançcant un peu en pointe entre les deux branches basales de l’arête du bec. Derrière les Narines existe une surface plane qui descend presque perpendiculairement en bas et qui est limitée en arrière par les plumes des lorums qui y dessinent une légère — 104 — courbe à concavité postérieure. Bords de la Mandib. supér. recouvrant ceux de l’infér. Lamelles bien accusées, visi - bles vers la moitié basale du bec. Narines ovalaires. Cou relativement court et assez fort, Tarses à peu près de la ‘longueur du doigt médian. 10. KAZARKA RUTILA. Bp. B. of. Eur. p. 56. (1838). -ANAS cAsACA. L. Syst. ed. XII. App. IIT. p. 224 (1766). Anasträ forestiera. **Sior. degli Ucc. V. pl. 57. (1767). ANAS RUTILA, Pall, Comm. Petrop. XIV. p. 579. (1769). AN. RuBRA. S. G. Gm. Reise. II. p. 482. pl. XV (1774). Oie Kasarka. Sonnini, N. éd. de B,. LXI. p. 257 (1802) ANAS CASARCA. Savigny, Egypt. pl. 10. (1810). AN. RUTILA. Pall. Zoogr. II. p. 242. (1811). ANSER CasarcA, Vieill, N. Dict. XXIII. p. 341. (1818) ANAS RUTILA. T. Man. IT. p. 833. (1820). —Id. Man. IV. p. 531. (1840). TADORNA RUTILA. Boie, 7sis. p. 583 (1822). ANAS CA£ARCA. Vieill. Encycl. p. 26. pl. 24. f. 2e (1823). AN. CASARGA, Audouin, Explic. Egypt. p. 423. (1826). KAZARKA CANA. Blyth, J. 4. S. XLIII. p. 254 (1848). Le Canard à tête grise. Brown, Ill. Zoo. pls. 41. 43 (1776). Oie sauvage à tête grise de la côte de Coromandel. Sonner. Voy, Ind. p. 220 (1782). ANAS CANA. Gm. Syst. p. 510 (1788). AN, ÆGYPTIACA. Var. Lath. | ANSER FERRUGINEUS. Vieill. Encycl. p. 116. (1823). ANAS MONTANA. Forster, Descr. Anim. ed. Licht. p. 45 (1844). CASARCA cana. Sclater, P. Z, $S. p. 442. (1859). C. RUTILA. Layard, B.S. Afr. n° 651 (1867). Voisin de C. rutila. MÂre. T'éle el cou bruns. Bas du cou entouré d'un collier ferrugineux qui remplace le collier noir du Mâle chez C. rutila. Cou au-dessous du coller et loute la poitrine d’un isabelle pâle, contrastant TADORNA RuBRA. Brehm. sis. p. 997. (1830). T,. RuTILA. Gould, Eur. pl. 358. (1837). Taporna casarcA. Macgill. Man. Br. Orn. I, p. 163. (1810). CasarcA RuTILA. Reichb. Handb. pl. 93. f. 420-427. (1850). C. RuTILA. Brehm, Naumannia. p. 297. (1855). — Vogelf. p. 370 (1855). ANAS RUTILA. Dubois, Ois. Eur. pl. 177. (1864). AN. CASARCA. Schlesg. Mus. P. B. Anser. p. 66. (1866). CASARGA ruüTILA. v. Heugl. O. Afr. p. 1306. (1870). Kazarka, du russe Ra3apra, nom de cet Oiseau dans cette langue. On doit donc écrire Kazarka et non Casarca où Kasarca. « L’Anas Kazarka n’a été connu que depuis que Demidoff l’a envoyé « à Linné, qui en a fait mention dans la nouvelle édition de son Systema « Naturæ. Ille nomme Kazarhka d’après le nom que cet Oiseau était sup - « posé porter à Astracan.. Mais ce Canard roux n’a jamais été appelé « de ce nom à Astrakan. » (S. G. Gmelin). Tête et haut du cou blanchätres, plus ou morns leintés 2 de jaunâtre. Bas du cou roux, suivi d’un collier noir 2 étroit. Dessus et dessous du corps d’un roux jaunûâtre. Croupion, Suscaud. et Rectr. noirs. Couvert. supér. des ailes blanches. Rém. prim. noires; les Second, vert pourpré. Bec nor. Long. tot. 0,60 environ. avec le ferrugineux du dos et des parties infér., laquelle couleur est sur le dos d’une teinte beaucoup plus foncée que chez G. rutila. Abdomen d'un ferrugineux foncé approchant du marron chez les deux Espèces. Mois chez E. cana cette teinte est plus pâle aux Souscaud. Des stries noirâlres se vorent sur les Scapul. int. et les interscapul. du C. cana; les tertiaires ont leurs barbes jnt. entièrement d'un brun marron; les ailes élant du reste semblable chez les deux Espèces. La taille et les proportions sont les mêmes. (Blyth, /. c.). Hatrat. — Cap. de B.-Esp., R. (Layard). Inde (Blyth). LA — 106 — Mare. En Mai. — Tête blanchâtre, nuancée de gri- sâtre très clair et fortement teintée en dessus et sur les lorums de jaunâtre clair. Cou d’un jaune rouge, avec un étroit collier noir vers le bas. Haut du dos, poitrine et tout le dessous du corps d’un beau roux jaune tirant un peu au rougeätre sur le ventre. Haut du dos et Scapulaires d’un roux jaune un peu plus clair que sur la poitrine, chaque plume étant frangée de roux jaune clair. Bas du dos d’un gris lavé de jaunâtre et finement vermiculé de gris noirâtre. Croupion et Suscaud. d’un noir à légers reflets verts. Couvert. supér. des ailes, celles du dessous des ailes, avec les longues axillaires blanches; mais les plus longues Couvertures infér. sont terminées de noir. Rém. prim. noires, légèrement bronzées sur le côté ext. Les Second. d’un vert bronzé métallique sur les barbes ext., blanches sur les trois quarts de leurs barbes int. dont l’extrémité est noire. — Bec d’un noir bleuâtre. Onglet noir. Iris jaune. Pieds gris roussâtre. (v. Hengl.) Long. tot. 0,60 environ. Bec 0",042. Aile 0,385. Queue 0",12. Tarses 0”,057. FeMELLE. — Plus petite. Teintes moins pures. Pas de collier noir au bas du cou. (v. Heugl.) Poussin. De 2 à 3 jours. — Assez semblable au poussm du Tadorne, en diffère par l’absence de tache sur l’oreille, et par une teinte rousse assez vive sur le front et en avant des yeux; seulement cette teinte s’efface en collection... (Marchand, R. Z. p. 279. — Id. R. Z. pl. 9. 1866) HABITAT. — Europe orient. et mér. Afr. Sept. Sarepta, C. niche. (Mæschler). Cyclades, Hiv. (Erhard). Observé dans la Haute-Lusace. (Tobias). Capturé en Angleterre et aux Orkneys. (Yarrell). « J’en ai vu — 107 — « et reçu de temps en temps des environs de San Lucar, où il doit nicher. » (Saunders). Égypte. (v. Heugl.). Atlas orient., niche. (0. Salvin., Zbis. p. 362. 1859). Tartarie. Mongolie (Pall.) Smyrne. (v. Gonzenb.). Chine (David). For- mose (Swinh.). | Mœurs. — Afrique orient. « Se réunissent en troupes qui se mêlent « rarement à celles des autres Canards. Se tiennent pendant le jour dans « les prairies et les champs de trèfle et de blé, quelquefois dans les « déserts. Se posent régulièrement sur les lacs et les étangs au lever et « au coucher du soleil. Leur cri qu’ils font entendre souvent, peut être « comparé au son d’une clarinette. » (v. Heugl.). NouRRITURE. — Semences, herbes, Plantes aquatiques, Poissons, Gre- nouilles, Vers et Goquillages (v. Heugl.). PROPAGATION. — Niche dans les fentes des rochers ou dans des arbres creux. Compose son Nid d'herbes sèches et l'entoure de duvet. Œufs (4-5) ressemblant beaucoup à ceux de l’An. tadorna, mais à coquille d’un grain plus fin et plus luisant. Couleur blanche, tirant sur le jaune roux quand l'œuf est frais (D'après Rädecker, Brehm et Pässler). 0m,063-0m,066 sur 0m,046-0m,048. (Degl. et Gerbe). Bädecker, Pässler et Brehm, Die Eïer. d. europ. Vôg. pl. 56. f. 1. em LAN TRES TE DS FE CONTRIBUTIONS - FAUNE ORNITHOLOGIQUE L'EUROPE OCCIDENTALE . RECUEEIEL à comprenant ‘ LES. ESPÈCES D'OISEAUX QUI SE REPRODUISENT DANS CETTE RÉGION OU QUI S'Y MONTRENT RÉGULIÈREMENT DE PASSAGE da augmenté DE LA DESCRIPTION DES PRINCIPALES ESPÈCES EXOTIQUES LES PLUS VOISINES DES INDIGÈNES _. OU SUSCEPTIBLES D'ÊTRE CONFONDUES AVEC ELLES AINSI QUE L'ÉNUMÉRATION DES RACES DOMESTIQUES Par Léon OLPHE-GALLIARD FASCICULE V' MINI SDL APP DIIN SPL SPP AE à BAYONNE L. LASSERRE, IMPRIMEUR, LIBRäIRE-ÉDITEUR JUIN 1895 = ULE ( FASCI cPÉ +: eu] Payer Fr RENE RAMILLX V, = CYGNIDÆ. CYGNI PALL. Zoogr. (1811). Bec aussi large vers l'extrémité qu’à la base. Lo- rums nus. Ailes plus courtes que la queue. Tarses de La longueur du doigt int. Rémiges cubit. presque . aussi longues que les Rém. prim. Taille très grande. Cou très long. Tarses placés dans léquilibre du corps. Plumage le plus souvent entièrement blanc. Sexes presque semblables. La Trachée du Mâle décrit sou- vent des circonvolutions entre les lames de Bréchet avant de pénétrer dans la poitrine; d’autres fois elle se recourbe en 5, mais sans pénétrer dans le Ster- num, ou bien elle se rend directement aux Poumons. Les Cygnes nagent avec facilité en donnant à leur cou une _ courbe gracieuse et en relevant leurs coudes de manière que leurs Rém. secondaires, étalées, forment de chaque côté _une sorte de voile que l’on peut comparer à celle d’un na- _ vire, et à l’aide de laquelle ils accélèrent leur course. Ces oiseaux ne plongent pas, comme l'indique la longueur de leur cou, qui leur permet de rechercher leur nourriture au fond des eaux, pourvu qu’elles ne soient pas profondes. Les Cygnes sont monogames, et le mâle partage avec sa femelle n _ les soins de sa progéniture, qu'il défend avec courage. Ils 1 . les Hiv. les us rigoureux. Hous L poqt Have ils se tiennent en grandes troupes | 1 TRIBUS. — CYGNINÆ. STIRPS. — CYGNEÆ. grec 6: veut dire fout entier ; rien Scopa écrit Æolor avec une MR Per de affirme ia en uns Fe cela revient ; dre beau. » no Le mot grec ox; étant écrit avec le signe de l'aspirati c il convient d’orthog S'apier Holor, et non Olor. nal. LS Hors dé Ge on presque droits et cHchent | les lamelles. Onglet large et circulaire. Narines ova- : latres, situées vers le milieu du bec. Faces basales et _ Jatérales de celui-ci peu inclinées. Lorums nus sur . un espace triangulaire, dont le sommet tronqué tou-. … &he le bord antérieur et infér. de l’œil en formant un . angle très aigu. Plumes du front s’avançant angulai- rement entre les deux petites gibbosités mentionnées ci-dessus. Rémiges cubit. n’atteignant pas Pextrérmité _ des primaires. Queue arrondie. Trachée formant des circonvolutions dans la crête sternale. Plumage blanc chez les adultes. 1. HOLOR MUSICUS. Wagler, sis, p. 1234. (1832). _ ANas cyGnus. L. Syst. p. 122. (1758). _ ANSER CYGNUS. Klein, Stemm, p. 31. (1759). Schwangans. Klein, Verbess. Hist. d. Vôyg. p. 135. (1760. …_ Cyonus reRUs. Br. Orn. VL. p. 292. pl. 28. (1760). _ Cigno Salvatico. ** Stor. degli ucc. V. pl. 554. (1767). _ Le Cygne Sauvage. B. Ois. IX. p. 20. 11783). _ Wlhusiling Swan. Penn. Arct. Zool. IL. p. 262. (1792). … Gyonus musicus. Bechst. Naturg. Deutschl. IV. p. 830: (+807). CG. MELANORHYNCHuS. Mey. et Wolf. Taschenb. IL. p. 498, EI G. OLOR MAJOR. Pall. Zoogr. IL. p. 211. (1811). _ G. musrous. Brehm, Handb. p. 831. (1831). _ ÜLor Musicus. Wasler., AE Cyanus rERUS. Gould, Eur. pl. 355. (1837). C. XANTHORYNCHUS. Naum. Vôg. Deutschi. XI. p. 478 pl. 296. (1842). - C. musrcus. Reich. Handb. pl. 105. f. 961-962. (1850). ._ Oror cyanus. G. R. Gray, Handl. B. IIL. p. 78. (1871). _CYGNUS FERUS. Gould, B. Great. Cr Vape 91871). Islandais. Alpt. Svanur, (Faber). Svanur n’est plus usité qu'en poésie. (Krüper). Feroé. Suanur. (A. Holm). Suédois. Sangsvane. (Nilsson). Allemand. Der wilde Schwan. (Bechst). d Hollandais. De wilde zwaan. Grouingue, Hoecizväan. Nr ce Anglais. Elk. Whistling. Swan. Hooper. (Willoughby. Môontagu Français. Cygne Sauvage. |B.). Morbihan. Cyn. (Taslé). ENS Gard. Cygnè Crespon). Espagnol. Cisne. (Guirao). Catalan, Cisne. (Vayreda). 4 Italien. Cino Salvaltico. Savi . Sicile. Cinnu. (L. Benoit). Sardaigne. Cignu, Cisini. (Oara). Cygne vient du latin Cygnus, qui lui-même «dérive du « grec Kw, ou bien de Kuusiw, je trouble, car cet oiseau fou. » « Ole les marais en y cherchant sa nourriture.» (Charleton). « D’autres le font venir du verbe Kk+, qui revient (disent-ils) « A vuvw, vocem edo, je produis un son de voix, je crie; ce mot « devient Mo, d'OÙ x6:, presque «1x5. Il faut voir cepen- « dant si xxv: ne serait pas une onomatopée, car Isidore le « fait venir de canere... » (Aldrovande) par allusion à la fable du Chant du Cygne. - Plumes du front s’avançant entre les deux petites gibbosilés du bec en formant un angle obus. Plumes HOLOR. AMERICANUS. Bp. C. R. XLIIT. (1856). . ANAS COLUMBIANA. Ord, Guthries Geogr. IT. p. 319. 1825). CYGNUS AMERICAaNUS. Sharpless, Doughihyi Cab. TI. Fe 185. pl. 16. (1830). — Id Sillim. Amer. Journ. Sc. and arts. XII. D. 83. H832). C. AMERICANUS. Audub. Orn. biogr. v. p. 411. (1831). — Id. ne N. -Amer. B. p. 274. (1839). — Id. B. N. Amer. pl. 38%. éd. in-8 184% GC. AMERICANUS. Reichb. Handb. pl. 104. f. 2773. (1850). OLOR AMERICANUS. Bp. / c. Cyenus FERUs. Nultall, Man. p. 368. (1860). C. AMERICANUS. Dubois, Oùs. Du DOS ETS) OLOR AMERICANUS. G. R. Gray, Handt. BAIE. "p.18. (018048, Bec noir, avec une petite tache orange de chaque côté de sa base, caractère qui ne convient qu'à cette Espèce. (Audub.). Bec noir et demi-cylindrique, côtés de sa base portant une petite La- che orange où jaune. Plumage blanc. 20 Rectr. Pieds noirs. Long tot: 4267. Aile 111”. Doigt méd. 6”. (Saarpl se = :f ee — _ du menton formant un angle très aigu sur la mem- brane intermandibulaire. Bec noir de la pointe aux Narines, le reste jaune. Long. lol. 1m55. ADULTE. Plumage blanc. Dessus de la tête et haut de la nuque teintés de jaunâtre. Arètes du bec noires depuis le point où elles commencent à se rapprocher le plus. Cette couleur s'étend jusqu’à l'extrémité du bec, et remonte du bord de celui-ci en ligne presque directe et oblique d'avant en arrière en passant der- rière les narines. Une bande étroite de cette couleur longe les bords mandibulaires dans toute leur éten- due. Petites gibbosités, plan triangulaire au devant d’elles; Lorums et le reste du bec, jaunes. Membrane intermandibulaire, tarses et palmures noirs. Iris brun noir. Long. tot. 4w55. Bec Om092. Aïle Om59,. Tarse Om10. Queue Oml8. La femelle est un peu plus petite. JEUNE. Gibbosités du bec indiquées par deux bour- relets allongés, d’un gris clair plus ou moins maculé JEUNE. Bec d’un blanc rougeâtre, pointe brune. A la place de la tache orange, se trouvent de pelites plumes d’un jaune orange. Plu- mage gris de plomb. Pieds et doigts d’un gris clair (Sharpl.). Comparez la description de Jäckel, J. f. 0. p. 669. 1861. ANATOMIE. Trachée d’un diamètre uniforme, pénétrant dans le Ster- num. Elle fait le tour de la partie horizontale qui se trouve dans la portion aplatie de l'os, puis ressort pour pénétrer dans les Poumons. CSharbless, 1. c,, pl. 2: 1.1 HaBiraT. Amérique sept. Hiverne dans les provinces de la côte de _ lPAtlantique, CG., dans la baie de Chesapeak Capturé par Richardson au Saskatchewan, 64° Lat. par Trowasend en Colombie. (Hartl.'. Pas _G. au Mackenzie. (Ross. Géorsie. A. Gerhardt.. Wisconsin, Reg. (R. Hoy . Observé une fois aux Bermudes. : Wedüerburn). N. England. (W. Brewster), Bull. Nuttall. Club. p. 125. 1879). Ginq individus ont été observés dans le Hanovre en 1851. (Ch. Du- bois). de blanc. Sommet de la tête et joues plus Foie avec 4 de petites bordures blanchâtres. Dessous du corps d’un gris très clair. Lorums et toute la portion du bec, qui est jaune chez l'adulte, d’une teinie roses, livide. Le noir de l’extrémité du bec s'arrête sur la = rète à peu près au niveau du bord antér. des marines. Poussin. Bec jaunâtre, noir à la pointe et surdtes | bords. Tarses gris pâle (?. Cou, ailes et dos dun cendré bleuâtre. Calotte d’un gris cendré noirâtre. Côtés du jabot et épaules d’un gris cendré. Dessous du corps d’un gris plus pâle. (Nilsson). SORTE T7 2,1" vd ANATOMIE. Trachée déprimée et arrondie; sa section représente un ovale; plus épaisse vers le haut, elle diminue vers Le bas, s’élargit de ‘ nouveau au bas du cou; puis, redevenant plus mince, elle pénètre dans 4 la carène du Sternum, où elle n’a pas la moitié de la longueur de cet os; elle s’y élargit, forme un coude vertical, et ressort par l’ouverture … 4 qui lui a donné entrée dans l'os: elle s'avance ensuite sous la four- 4 chette, se recourbe de nouveau en haut et en arrière pour passer entre di les clavicules, et se divise en deux branches longues de 3/4 de pouce F4 avant d'arriver aux bronches. (Nilsson, Svenska Foglarna I. p.283. de À celte description, Nilsson ajoute celle des organes digestifs. + HOLOR BUCCINATOR. Wagler, sis p. 1234 (1832). = . i CYGNUS BUCGINATOR. Swains. Fn. bor. Aimer. IT. p. 464. 1831). lies C. BuGCINATOR. Audub. Orn. Biogr. IV. ï 536. pl. 376. 406. 71830 ne — [d. B. Amer. VI. p. 219. pl. 383. (18.. “RES C. BuGcINATOR. Reichb. Handb. pl. 104. f. 2775 -2776. 11850. D FA C. BUCCINATOR. MAX, J. f. O. p. 162. (1859). do SEE C. BUCGINATOR. Baird, B. R. Am. p. 758. (1860). ù * a : C. BUGGINATOR. Blakiston, /bis p. 136-137. (1863. EU CE C. BUGCINATOR. Schleg. Mus. P. B. Anger. p. 83. (1866). rs G. BUCCINATOR. Hincks, P.Z.S. p. 211. (1868 . Excessivement semblable au C. americanus, dont il ne parait se dise Pare tinguer que par sa taille plus forte, par ses pieds plus grands, par le bord antér. de la partie emplumée du front formant un ‘angle un Der 2 aigu, et par le manque d’une tache jaune en avant de l'œil. (Schlegel). fes Plumage teinté de roux. Bec, Pieds et Iris noirs. (Max... 5 Jeune. Iris noir. T'arses d’un jaunâtre terne et pâle. Dessus des doigts SE | non ei ; Figure de cette Trachée [(Latham, Linn. Trans. IV. — Yarrell, Brit. _ B. 4° éd. p. 314. descr. et fig.". HABITAT. Propre aux régions arctiques, d’où il émigre pendant les | Hiv. rigoureux pour se rendre même dans les contrées méridionales _ de l'Europe et de l'Afrique septentr. AE? _ Islande, niche. (Krüper) Ferôe, pas R., mais seulement aux époques % des passages ; ne niche pas. (A. Holm.) séjourne en Eté dans les grands es marais des Lappmarks Scandinaves. (Nilss.) Upsal, R. (A. Mesch). Wermland. (Hammargren . Niche quelquelois dans la Suède mérid., à Trolle Ljungby; se propage ordinairement au N. du 65° Lat. (Wal- lengr.). Niche dans ie centre de la Laponie vers le fleuve Kemi et les cours d’eau de l’Enare, ainsi que dans le N. de la Finlande Palmén). _ Arrive en Laponie vers le milieu d’Avr. Quelques couples nichent dans la contrée de Pasvik\. (Schrader\. B.-Petchora [Seebohm et H. Brown: lbis p.437. 1876). Le célèbre navigateur Kane a rencontré par le 81e 30’ Lat. des Cygnes qui se dirigeaient vers Le N. N. (F. Droste-Hülshofr;. Russie et Sibérie jusqu’au Kamtschatka. Grande Tartarie. Emigre vers le Wolga. Gaspieniie. Mer noire. (Pall.). Sarepta, C. Niche. (Moeschler). De passage à Bakou, Janv. et Févr. Ménétr.). Bulgarie, C.en Hiv. sur le Danube ainsi que sur les bords de la Mer Noire. Se voit par milliers _ près de Varna. (0. Finsch). Baltique, Hiv. rigoureux. Pornéranie. (Brehm). Danemarck, C. dans certains Hivers. (Kjärb.'. R.R.R. en Si- lésie, Lusace et Moravie. (Gloger . Danube, Lac de Constance, R.R.R. (Koch). Suisse, Hiv. rig. (Meissner et Schinz!. Belgique, Hiv. rig. (de Sélys). Angleterre, fin de l’Aut. émigre en avr. (Macgill.). Guernesey, et membranes teintés de gris. Bec de sa base jusques vers la moitié de la distance de celle-ci aux narines, la pointe sur une longueur à peu. près égale, d’un noir brunâtre, de même que les bords des Mandibules. Milieu de la Mandibule supér. d’un violet clair ou rouge laque. Mandi- bule infér. d’un brun noir, avec des taches rouge laque et noires sur les côtés de sa base. Membrane nüe intermandibulaire rouge laque clair, . d’un noir bleuâtre vers les plumes du menton. Intérieur du bec d’un jaune clair sale. Téte gris brun, fortement mélangé de roux. Paupière intér. blanchâtre. Tout le cou d’un jaune roux clair, les plumes étant blanchâtres à leur base; dessus du cou teinté de gris brun. Toutes les parties infér. d’un jaune roussâtre, avec les plumes blanches à la base. Parties supér. d'un gris ceniré clair, à bordures terminales roussà- . tres. Couvertures supér. des ailes gris cendré ou gris bleu, avec un mélange de blanc et des taches de cette couleur Le long du bord supér. et antér. de l'aile. Rimiges blanchätres, leurs tiges, leur extrémité et leur bord postér. étant cendré bleuâtre. Intérieur de l'aile blanc. Long. tot. 4 4 17”. Bec à partir de son angle supér. 37”. Aïle 17116”. Queue 59”. Tarse 49”. (Max.). Sie ONE Hiv. rig. (C. Smith). Lacs de l'Ecosse, chaque Hiv. (Montagu). Un pas- sage extraordinaire a eu lieu en France en 1870. (Degl.et Gerbe). Al- ” sace, Hiv. rigoureux. Kroener). Nancy, 1860-1861. Metz, 1823 et 1829. (Godron). Jura, Acc. 'Ogerien). Savoie, Hiv. rig., par exemple ceux de 1830 et de 1879. (Bailly). Côte-d'Or, Acc. R. (Marchant). Dauphiné, Acc. Bouteille). Rhône, R. (L.0.-G.). Allier, R. (Olivier). Loiret, Acc. (Nouel).Seine-Infér., Hiv.rig. (Lemetteil'. Manche. (Lemennicier). Morbihan, R. R. (Taslé). Anjou, Hiv. rig. (Vincelot). Loire-Inf Hiv. rig. (Blandin). Charente, Hiv. rig. (de Rochebrune). Charente-Inf. Hiv. rig. (Beltrémieu x). Haute-Loire, Acc. (Moussier). Gard, Hiv. rig. (Crespon). Landes, Hiv. rig. (Dubalen). Aude, Ariège, Gers, Hérault, Hautes-Py- rénées, Tarn, Pyrénées-Orient., Hiv. rig. (Lacroix). Province de Ge- rona. Acc. (Vayreda). Observé à Santander. :H. Irby). Castille, Acc. de Graelles). Marais du Guadalquivir, KR. R. (H. Saunders). Italie et Sicile, Acc. (Malh.).Sardaigne, de pass. (Salvadori). Grèce, de passage. Quel: ques-uns séjournent. Morée. Roumélie. Demeure en Eté sur les lacs Kopais et Likari, sur ceux de Négrepont et de l’Acarnanie, Niche. (Linderm.). Cyclades, de passage. (Erhard). , Algérie (Loche). De passage rég. au Delta du Nil. Lac Menzaleh. (v. Heugl.). Niche près de Gotthaab, Groënland. (Reinhardt). Nepaul (Blyth:.Turkestan (Severtz.). Moœurs. Quoique moins élégant que le Cygne tuberculé ou domesti- que, le Cygne sauvage est un des plus beaux ornements des parcs et des à" D'après M. James Murie, le Cygnus Passmori. (Hincks, P.Z.,S. p.211. 1868, et auparavant Journ. of the Prucced. of the Linnean Society p. 1-7. 1865) est identique au P. buccinaior. M.J. Murie s’est appuyé sur des considérations anatomiques pour démontrer ce fait. Voyez Pi ZSS. p:8 et sur: 1867. ANATOMIE. Trachée formée d’aaueaux étroits séparés par des espa- ces membraneux également étroits jusqu’à la première circouvolution dans le sternum; mais la portion du tube qui revient sur eile-même, formant la seconde circonvolution, est composée de cercles plus larges et plus solides entre lesquels les intervalles sont plus larges. Gette tra-- chée ressemble en cela à celle du Cygne sauvage d'Europe; mais par son parcours daus l’intérieur du sternum, de même que par sa forme, cet organe est différent. Lei La Trachée, après avoir descendu le long du cou, passe en arrière, entre les deux lames du Bréchet, jusqu’au fond de la cavité qu’elles forment. Alors, se courbant horizontalement el légèrement en haut, elle revient sur elle-même, d’abord sur le côté et ensuite au dessus de la première position, environ vers les 2/3 de la distance entière. À la AT ce y - jardins publics. Il se distingue facilement du précédent par le port moins élégant de son cou, auquel il ne donne pas les courbes gracieu- ses que l’on remarque chez celui-ci. Son plumage justifie, comme ce- lui de tous ses congénères des régions arctiques, «le proverbe du vul. « gaire, (qui) enseigue qu'il est tout blanc, d'autant qu’on dit estre- « blanc comme un Cygne ». On ne peut pas cependant dire que le plu- mage de cette Espèce soit entièrement blanc, car les adultes ont les _ plumes de la tête souvent teintées de roux foncé. Cette nuance, qui se remarque Chez un graud nombre d'oiseaux aquatiques à plumage plus ou moins varié de blanc, est due, suivant Gloger (J. f. 0. p. 308. 1860) à une sorte de pigment qui se dépose dans les plumes; car on ne peut lattribuer au séjour de cette Espèce de Cygne dans des eaux saturées d'exvde de fer : s’il en était ainsi, le ventre et la poitrine offri- raient la même teinte rousse, ce qui n’est pas. « Pris jeune, le Cygne sauvage s'apprivoise facilement et s'attache « même à son maitre. » (A. Brehm). « Cette Espèce à l'État sauvage est « très farouche; ces oiseaux s’envolent à la distance de deux à trois « cents pas s'ils aperçoivent un homme... Lorsqu'ils émigrent, ils se « placent sur une ligne oblique. » F. Droste-Hüishotf. « On a débité une foule d'histoires ridicules au suiet de la force que « le Cygne possède dans ses ailes, et du danger que lon court en s’ap- « prochant du ni de ces oiseaux : a:nsi l’on croyait qu’un seul coup « de l’une de ses ailes suffisait pour briser la cuisse d’un homme... « Si l'on examine les os de Paile de cet oiseau, ct qu’on les compare à .« celui de la cuisse d’un homme, ou même à ceux de son bras... Ï} Seconie courbe de cette portion, la Trachée est brusquement relevée au dessus de la ligne de la surface supérieure du Bréchet et traverse - intérieur d’une cavité circulaire, produisant une tubérosité sur ja face dorsale du Sternum. Alors la Trachée poursuit sa courbe ascendante; enfin le tube se retirant gagne la cavité interne de la poitrine, L’arète de séparation est placée sur le centre de la protubérance susdite. Les bronches ne mesurent que ? inches de longueur, étroites à leur ori gaine et à leur jonction aux poumons, mails très étendues dans les por- tions intermédiaires, et un peu déprimées..... Les muscies du larynx sont les mêmes que dans ie Cygne Sauvage et le C. de Bewick. Le sier- nuin mesure 9 inches 3 l'ones de longueur. Sa plus grande largeur est de 4 inches. La cavité de la protubérance est constituée par une élé- vation brusque et arrondie de la plaque osseuse supérieure, laquelle est comprimte sur les côlés, et mesure en longueur €t en hauteur 1 inche 6 lign et du bord de l'os à la surface supérieure de la protu- bérance 3 inches 5 lign. (Yarrell, Philos. Mag. XVIL. p. 1. pl. 1. 18371. HABITAT. Amérique froide et centrale. De passage au Missouri et de là vers l’O. jusqu’à la mer Pacifique. (Schlegel. Max.) « sera évident que le Cygne ne pourra jamais étre aussi dangereux | a qu'on l’a supposé...» (Montagu, Ornith. Dict. suppl.). Comme le Cygne est l'un des plus beaux oiseaux qui existent, il n’est pas étonnant qu'il ait de tout temps excité l'attention, tant des poètes que du vulgaire. Les premiers ont embelli son histoire par de … = gracieuses fictions, tandis que la foule ignorante prenait au pied dela lettre les allégories dont elie ne cherchait pas le sens et les dénatu- rait même par des contes absurdes ou des exagérations ridicules. (est ainsi que l’on attribuait au Cygne une longévité extraordinaire. Aldro- vande rapporte que l’on croyait que cet oiseau pouvait vivre jusqu’à trois cents ans; mais il a soin d’ajouter que cela ne lui paraît pas vraisemblable. Quoique l’on ait beaucoup exagéré le mérite du Chant du Cygne, il est certain que l’Espèce sauvage est douée réellement de la faculté de moduler sa voix d’une facon harmonieuse, et que les inflexions et les intonations qu’elle lui donue offrent un rhythme agréable à l’oreille lorsqu'elles sont entendues dans des circonstances convenables. Passons en revue les différents auteurs qui ont parlé du Chant du Cygne, et donnons d’abord la parole à Belon, Le plus ancien des orni- thologisies français. “FE Au douziesme chapitre du neufesme liure des animaux, « escriuant que les Cygnes chantent quand ils veulent mourir, il (°) « ne dit pas les auotr ouys. Ils s’en volent bien auant en la mer (dit- « il) et y a quelqves vns qui ont navigué en la mer d'Afrique, qui « ont rapporté en avoir veu plusieurs chantants d’une voix lamen- « table. » (Belon). TORRES L'on distingue dans ses cris ou plutôt dans l'éclat de sa « voix, une sorte de chant mesuré, modulé, des sons bruyants de « clairon, mais dont les tons aigus et peu diversifiés sont néanmoins « très éloignés de la tendre mélodie, de la variété douce et brillante : « du ramage de nos oiseaux chanteurs. Au reste, les anciens ne s’é- « taient pas contentés de faire du Cygne un chantre merveilleux; seul « entre tous les êtres, qui frémissent à l’aspect de leur destruction, il « chantait encore au moment de son agonie, et préludait par des sons « harmonieux à son dernier soupir : c'était, disaicnt-ils, près d’expi- « rer, et en faisant à la vie un adieu triste et tendre, que le Cygne « rendait ses accents si doux et si touchants, et qui, pareil à un léger. « et douloureux murmure, d’une voix basse, plaintive et lugubre, « formaient son chant funèbre. On entendait ce chant lorsqu’au lever « de l'aurore les venis et les flots étaient calmes; on avait même vu « des Cygnes expirant en musique et chantant leurs nymnes funé- (*) Aristote. a ; RP er Fra + :. 4 " D: ne + A Sun ire, RE ee HU; (He 2 RAT ei RP PO SEE à Qi DE: ARRET Æ LS y LS x ; Se CAGE. PUS PRE CR See PERRET E INT Hs À ER É 24573 « raires. Nulle fiction en histoire naturelle, nulle fable chez les an- _« ciens, n’a été plus célébrée, plus accréditée. » (B.). Buffon cite ensuite les observations de l’abbé Arnaud sur deux Cygnes sauvages qui étaient venus à Chantilly. PES La voix du mâle, dit cet observateur, va au-delà du s2 « bémol ; celle de la femelle, du so{ dièze au la. La première note est « brève et de passage, et fait l'effet de la note que nos musiciens « appellent sensible; de manière qu’elle n'est jamais détachée de la « seconde et passe comme un coulé. » Vient ensuite Vieillot, qui ne parait pas avoir observé le Cygne sauvage en liberté; il s'exprime comme il suit au sujet Gu chant de cet oiseau : « Personne n’ignore que les Cygnes ont passé chez les anciens pour Fe avoir un ramage très mélodieux..... Je ne sais si je me trompe, « maïs le chant harmonieux que les anciens attribuaient au Cygne | « devait être tout autre chose que des cris rauques et perçants, com- « parables au cri du Paon, et dont l'accord présente quelque mélodie « à une oreille fort attentive. Cette remarque acquiert plus de poids « lorsqu'on la rapproche du témoignage dun savant observateur, « Valmont de Bomare, que son emploi à Chantilly avait mis à portée _« d'examiner les Cygnes qu'on y nourrissait : le Cygne sauvage, ditil, « si célèbre par sa mélodie, a une gamme très bornée, un diapason « d’un ton et demi. .... L'on est donc fondé à regarder comme une « fiction de l'antiquité la mélodie du Chant du Cygne.....» Voyons maintenant comment se sont exnrimés les naturalistes du Nord, qui ont pu étudier le Cygne sauvage dans son pays natal. « Très commun dans FlIslande méridionale. Dans-ce pays, il passe « l’'Hiv. Il s'arrête en Eté dans les lacs et les rivières d’eau douce. « Lorsqu’elles sont gelées, il cherche alors es côtes et les courants « d’eau. En Hiv., lorsque les nuits sont plus longues et très obscures, « ils parcourent les airs par troupes et les font retentir de leur chant, « qui s'accorde beaucoup avec le son du viclon, à l'exception que les « tons sont un peu plus élevés. L'un de là troupe entoune d’abord; « peu après c’est un autre, tellement qu'on penserait qu’ils se répon- « dent. Les gens de la campagne se trouvent bien éveillés dans leur « meilleur somme par ie chant des oiseaux; mais ils ne regrettent « nullement ce petit désagrément, puisque da:s les fortes gelées et « dans les temps de neige il leur pronostique le dégel, qui suit « immanquablement deux à trois jours après. » (Olafsen et Povelsen, Voy. en Islande. Trad. par Gauthier de la Peyronnie . re « Le 23 maï au soir, en me rendant dans le beau site de Vainsdalr, « Je vis et entendis une grande quantité de Cygnes. Ayant pénétré _« dans la vallée, mon aimable compagnon, le Dr Skaptasen, me fit « 10 remarquer quelques points blancs sur l’eau : et de loin, je les prenais à la vérité pour des oiseaux, mais je ne pouvais les distinguer, : c'était une troupe nombreuse de Cygnes qui se réunissent chaque année dans cet endroit. À 11 heures, en sortant de chez mon hôte, je me rendis à Anausur; j’entendis alors pour la première fois, car l'air était calme, le chant harmonieux du Cygne. Ge chant à beau- coup de ressemblance avec celui du Cygnus atratus de la Nouvelle- Hollande, que j'avais entendu souvent au Jardin Zoologique de Berlin. Lorsqu'il est entendu de Icin et enlonné par plusieurs indi- vidus, ce chant ne fait pas une impression désagréable à l’ornitho- logiste : pour moi, du moins, je ne pouvais me lasser de P'enieses dre. » (Krüper). « En Aut. et au Print., lorsque les Cygnes se montrent sur nos côtes, il u’est pas rare d'entendre leur chant mélodieux, qu'il est facile de reconnaître. Il consiste à proprement parler en une modulation com)posée de deux notes, mais si on l'entend pendant que l'air est calme, pendant les premiers jours de l'Hiv., ou dans une belle ma- tinée de Priatemps, il est très harmonieux, surtout s’il est entonné, comme cela arrive souvent, par plusieurs individus d’âges différents, qui se font entendre tous à la fois. Je l'ai souvent écouté de loin, et je ne pouvais micux le comparer qu’au son d’an cor. En Scanie, lorsqu'on entend ce chaat vers la fin de l'Aut., on s’attexd à un Hiv. précoce et rigoureux; tandis que lorsqu'on lPentend vers la fin de P'Hiv., on a le présage des jours du Print. » (Nilsson). « J’ai entendu enfin Les Chants du Cygne. Une troupe de ces oiseaux, composé de 8 à 10 individus, se trouvait à cent pas du rivage, et fai- sait entendre des sons retentissants. On n’y distinguait pas de mélo- die, ce n'étaient pas des notes prolongées et isolées; mais comme ces notes étaient, les unes basses, les autres élevées, elles formaient uu tout assez harmonieux et assez agréable à entendre... » (A. V. Homeyer!:. « Le Cygne sauvage se distingue par un chant harmonieux, qui, en- « tendu de loin, peut être comparé, comme le font les Islandais, au sou d’un trombone ou d’un violon. Naumann traduit très exacte- ment le cri ordinaire de cet oiseau par les syllabes kilklu, et son autre cri moins fort par ang. Ges deux cris sont per agréables lors- qu’on les entend de près, mais il est probable qu’il en est autrement lorsque ces oiseaux sont à une certaine distance et réunis en trou- pes. » (A. Brehm). Terminons ce qui à rapport au Chant du Cygne en citant Buffon de nouveau : «Il faut bien leur (*) pardonner leurs fables : elles étaient aimables, (‘) Aux poètes, 2e éd. TE: : : A 2 « = 15 touchantes ; elles valaient bien de tristes et d’arides vérités, c'étaient de doux emblèmes pour les âmes sensibles. Les Cygnes, sans doute, ne chantent point leur mort; mais toujours, en parlant du dernier essor et des derniers élans d’un beau génie prêt à s’éteindre, on rappellera avec sentiment cette expression touchante : C’est le Chant du Cygne. » Casse. « Les environs du golfe de Borgur sont remplis de Cygnes, mais c’est dans les landes d’Arnavatu et d'Holtevard qu’il y en a le plus. Ces oiseaux se tiennent aussi volontiers dans une étendue de pays de 8 à 10 milles de long, sur 3 à 4 mille de large, consis- tant en plus grande partie en places marécageuses avec des lacs d’eau douce de différentes grandeurs. C’est là où ils perdent leurs plumes en août. Les habitants de Borgarjord et de Hrutefjord ont grand soin de s’y rendre pour ramasser la plume et attraper les Cy- gnes, vieux comme jeunes, profitant de ce temps où ils ne peuvent voler, les uns faute de plumes, les autres parce qu’ils n’en ont pas encore la force. On fait aussi la récolte des œufs au Print., lorsqu'ils font leur première ponte. Lorsque les chasseurs se mettent en mar- che, ils vont à cheval; mais ils choisissent pour cela des chevaux qui ont de la vigueur et qui üe sont pas ombrageux. Ils emmènent aussi des chiens dressés à saisir le Cygne par le cou, au moyen de quoi l’oiseau perd son équilibre, et en mêmcetemps son courage et ses forces. En arrivant, on trouve les Cygnes avec leurs jeunes. dans la campagne; mais dès qu'ils apercoivent quelqu'un, ils se sauvent et se jettent à l’eau; c’est dans cette cccasion que Pon voit que cet oiseau court presque aussi vite que le cheval le plus agile... La chasse aux Cygnes n’est pas seulement très avantageuse pour les . Islandais par les plumes qui se vendent bien et facilement aux étran- gers qui commercent avec eux; mais ils ont encore le duvet et la peau, qui sont pour les insulaires un très bon revenu. Ils en man- gent la chair, quoiqu'elle soit un peu dure et coriace. Ils dépouillent les pattes, de manière que les ongles restent après la peau, qui res- semble au chagrin, après avoir été empaillée pour la faire sécher. Ils se servent de ces peaux de patte en guise de bourses pour y mettre leur argent et autres petites bagatelles. » (Olafsen et Povel- sen, Voy.en Islande. « « « « « En Laponie, on prend les Cygnes au Print. en plaçant des traque- nards au bord des trous qui sont dans la glace. Pour amorce on em- ploie une racine. On les tire également au fusil. Le chasseur revêt une chemise blanche et peut ainsi les approcher. Les Lapons font des bonnets avec la peau. » Voyez Beekfries, Skanska Svanjagten (Tidskr. f. Jägare och Naturf. 11. D. 70). nerveuses. La graisse de re oiseau enlève aoilenieuit les M . « visage. » (Aldrovande). 4e LE PROPAGATION. « Le Nid du Cygne, nommé en islandais dingur, est « toujours ie sur une ile et composé de diverses plantes. Le seul: « Cygne que j'ai cru couver ne tenait pas son cou droit, mais allongé « sur Le bord du nid. Le Cygne ne niche pas tout près du lac Myvain, “« mais à une certaine distance. En Hiv. au contraire il y est très «€ abondart, ainsi qu’à Kallstrôm et sur le rivage entre Reykjahlid et « Vogar, où l’eau ne gèle pas. » (Krüper). re _ «Niche dans les contrées sauvages et éloignées des habihtiens .#e « surtout dans la région la plus septentrionale de la presqu’ile scandi- CAVE... Le nid, composé de plantes aquatiques, est vaste, placé « sur une touffe de plantes sur le sol, tout près de l'eau.....Le mâle « se tient vis-à-vis de la femelle tout près du nid, inais ne couve pas. « Au commencement de Juill., les petits tout déjà éclos. Nid placé …. « dans un creux, au milieu de l’herbe, composé de branches de sau= ne «les, de tiges du Comarum palustre, du Merganthes trifolia et de « feuilles de saules. Ces plantes sont très serrées et permettent au nid ©: = _«& de se conserver jusqu’à l’année suivante. » (Nilsson). LA re Œuf d'un blanc sale, dépourvu de la couche calcaire qui se remar- . que sur celui du C.olor, 0108 sur 0w077 jusqu'à 0111 sur On075. (Meves, Defvers. K. Vet. Ak. Fôrh. p. 284. (1868). | Thienemaunn, Foripfianzungsg. pl. L. XX VI. f. 2.2. ue Bädecker, Brehm et Pässler, D. Eier d. Europ. Vôg.pl.47.£.1. PEER … BiscioGrAPHie. Frère {H. T.). On the rusty Tinge of the FRanesR of. wild Swan. The zool. p. 1300. 1846). Brigg. On Anacharis alimastrum als Food for Swans. (The ee p.5161.1856). ÿ Chemnitz (J. H.)\ GEsanG der islandischen Schwanen (Beschäfiig. Berlin. Gesellsch. Nat. Fr. 11. D:192.). Davy (J.) Structure of the 4orTA of the wild Swan.(P.Z.S. p.28 1849). | RS Detharding (G.) De fabuloso Olorum CanTu. Rostock. 1783. in-8. Sn Kdzard (E. H.) De Cygno ante mortem non CANENTE. Witiebergiæ. 1722. in-4. pl. À Finger. (J.) Ueber die Singschwäne. (Verh. kk. bot. min. Ver. Wien. p. 229. 1861. pl.). Grill. (J. W.) Om en Sangsvan i fangenskap. (Oefvers. K. Vet. 4 Fôrh. p.27. 18631. FLE AE + NS _ King m. ) ne of Suns The Zool. p. 1284. 1846). Lôffler.(C. Ueher die wilden Schwäne. (Preuss. Prov. BL. V. p.63. 1891 . aies (J. E.). Sur les Cygnes qui chantent. (Journ.phys. vol. 24. | p. 133. (1784). Mongez (A. Sur les Cygnes qui chantent. (Journ. phys. vol. 23. _ p. 304. (1783. Morin. (H.'.Question naturelle et critique, sçavoir pourquoi les Cy- QNES CHANTENT- “ils aujourd'hui si mal? Mém. Ac. Sc. Paris. V. p. 207. 1729). _. Rudeen.(Th.) De Caniu Cygnorum. Aboæ. 1703. in-8. 12 Wintér {J. D.) Von Nutzen und Unschädlichkeit der Schwpäne. (Ber- bin. Sammil. VIT. p. 583. 1775). 2, HOLOR MINOR. G. R. Gray, Handi. B. LIL. p. 78. 1871). _ Cyenus oLor B. mor. Pall. Zoogr. IL. p. 214. (1811). C. Bewrcxir. Yarrell, Trans. Z. Soc. XII. p.445 1830). OLor Bewicxir. Wagler, 1sis p. 1254. 1832). A Gould, Eur. pl.3 6. 18371. Cyenus MINOR. K. et Bi. Wirbelth. p. 82. (1840). _ G.meLANOxyNCHUs. Naum. Vôg. Deutscht. VI. p. 497. pl. 297. 11842). . C. musrcus minor. Schles. Krit. Uebers. p. 112. (1844). C. mor. Reichb. Hand. pl. 106. f. 963-964. 1850). C. AzTumI. Baedeck. Naumannia V. p.258. pl. (1855. C. mor. Gould, B. Great. Brit. V. pl. 10. (187). Cette Espèce a été dédiée par Yarrell au célèbre ornitho- logiste Ta. Bewick. Le €. Alumni, qui paraît devoir être réuni à l'oiseau de cet article, avait été dédié par M. Baedecker au Dr Altum, l’un des ornithologistes les plus distingués de l'Allemagne. Plumes du front s’'avançant sur la base en s’arron- dissant. Bec noir sur une étendue relativement assez grande. Long. tot. Pace nach Paerith jy 6° F4, : _ Apuire. Petites gibbosités de la base du bec très . Peu marquées. Plumes du front s’avançant derrière elles en s’arrondissant. Lorums nus au devant des yeux sur un espace plus grand que chez Hol. musicus. Bec noir sur une plus grande étendue; ainsi, l’arête est de cette couleur en dessus jusqu’à 0m015 en avant : des deux petites gibbosités. Cette couleur suit jusqu’à ceux-ci les bords de larèête, contourne en S’arron- dissant le bord postér. et infér. des narines, Dies re- tourne en arrière parallèlement à l’arète jusqu’à une petite distance du côté de la base du bec pour redes- cendre en ligne verticale et se prolonger le long des bords jusqu’à la commissure. Le jaune oceupe done les Lorums, les gibbosités, s'avance au delà de leurs petits tubercules antér., puis pénètre sur les côtés du bec dans un espace quadrilatère derrière les Narines, et forme en arrière et au bas du dit quadrilatère un angle droit. Membrane intermandibulaire Jaune. Plu- _mes du menton s'avançant sur celui-ci à angle très aigu, mais moins étendu en avant que chez Hol. inusicus. Tarses et membranes noirs. [ris brun noir. Long. tot. 1526 environ. Bec Om10. Aïle 0m053. Queue Om476. Tarse OmO18. Doigt méd. avec l’ongle 0m0138. JEUNE. D'un gris clair. Lorums d’un carné livide, recouverts de petites plumes cendrées. Bec livide par- tout où celui de l'adulte est jaune. Tarses et membra- nes noirâtres. ANATOMIE. La Trachée est logée dans un creux du Sternum plus grand que chez le £ygne Sauvage, et y fait deux circonvolutions. Ce creux mesure 0m14—(0%18 chez le mâle et 0®08 -0®=12 chez la Fe- melle. (Degl. et Gerbe . —Voy. Yarrell, Brot. B. 4° éd. p. 312-320. Descr. el fig. N. B. — On ne doit peut-être pas séparer l'A. minor du Cygnus Al- tumi; ce dernier a été considéré par Bonaparte comme un sujet très adulte de l'A. minor, offrant le noir du bec plus étendu vers le front. _ Gerbe). americanus. Sharpless (Am. Journ. XII. p. 83) dit en outre que le Lesser Swan de Latham est également identique à cette Espèce. HABITAT. Propre aux régions les plus septentrionales. On a dit qu'il se trouvait en Islande, mais il niche surtout dans le N. de la Sibérie. R. R. dans la Scandinavie et la Finlande. Palmén.). B.-Petchora. N.-Zemble. (Seebohm et H. Browo, bis p.438. 1876). Danemark; de passage. (Kjärb). Observé en Hollande (Schleg.) Côtes de Flandre, Acc. (de Sélys). À été souvent tué en Ecosse, où il paraît étre aussi C. que le C. musicus (Macgill.. Guernesey, Acc. (C. Smith.). Seine- # [ni., Jura, Acc. (Ogérien). Loiret (Lemetteil', tué à Saint-Ay sur la one. 26 Févr. 1870. (Nouel). Côte-d'Or, KR. R.R. Marchant). Rhône, R.R.R.(L. O.-G.). Allier, Irrég. (Olivier). Manche, R.R. (Le Menni- cier). Loire-Inf. R. R. (Blandin). Landes, Hiv. rig. (Dubalen:. Aude, Hérault, Hautes-Pyrénées, Tarn-et-Garonne, Hiv. très rig. (Lacroix). N.-Zemble. (Th. v. Heuglin, J. f. O. p. 120. 1872). Sibérie Orient. (v. Middend. ). Chine. Swinh.. PROPAGATION. Nid plus vaste que celui du Cygne Sauvage (Degl. et Œufs (5-7) plus jaunâtres que ceux du ACbE Sauvage 0®095 —0m010 : : sur 0065 - 0070. (Dezl. et Grerbe). Thienemaun, Fortpflanzungsgesch. pl. LXX VI. f. 1. Bädecker, Brehm et Pässler, D. Eier d. europ. Vüg. pl. 31. £. 1. GENUS I. CYGNUS. Mey. et Wolf, Taschenô. (1810). Bec de Ia ueucur de la tête, d’égale largeur dans _ toute son étendue, avec un ae charnu, convexe _ à sa base. Arète supér. du bec arrondie et saillante entre les narines, et distincte encore près de l'onglet. . Mandib. supér. assez déprimée vers son extrémité. Les faces latérales de sa base un peu obliques de haut en … bas et de dedans en dehors. Bords presque droits, re- d couvrant presque les lamelles. Narines allongées, . petites, situées un peu en avant du tubercule. Onglet presque en ligne un du bord antér. sé l'œil à l'angle des commissures. Queue cunéifo Trachée sans circonvolutions. : He 3. CYGNUS MANSUETUS. Salerne, Orn. p. 404. (1767. ANAS Cyenus. Var. B. L. Syst. p. 122. (1758). Cyanus. Br. Orn. VI. p. 288. (1760). Le Cygne. B. Ois. IX. p. 1. pl. 1.(1783). — Id. ent. 9153. Cigno real.**Stor. degli Ucc. V. pl. 553. 1767. ANAS OLOR. Gm. Syst. p. 502. (1788. … Tame Swan. Penn. Arct. Zool. TITI. p. 265. 11792). Gyenus GrBBus. Bechst. Naturg. Deutschl. IV. p. 805. (so. C. sigius. Pall. Zoogr. 11. p.265. (1811. G. oLor. Viei!l. N. Dict. IX. p. 37. (1817). C. G1BBUS ET 6LOr. Brehm, Handb. p. 829-830. (1831: Gould, Eur. pl. 354. (1837). < à ia C. oLor. Naum. Vôg. Deutschi. pl. 39. f. 57. masc. 56. jeune. si ke . Reichb. Hand. pl. 105. f.252-254. (1850). C. oLor. Gould, B. Great Brit. V. ie 8. (187.). Plumage blanc. Bec rouge orangé. Tarses 1 n Les jeunes sont gris. à = CYGNUS IMMUTABILIS. Yarr. P. Z. S. p. 19. 83 >). Cvenvs IMMUTABILIS. Yarr. Brit. B. IL. p. 131. fig. Fri GC. OLOR 1MMUTABILIS. Schleg. Krit. Uebers. p. 112. ne % G.imMuTaBiLis. Reichb. Handb. pl. 106. 065: (1850. Anglais. Polish Swan. (Yarrell).… "e 4 … Mae. Plumage blanc. Sommet de la tête teinté de Sa ; jaunâtre. Bec rouge orangé. Lorums, tubercule, mem- ne __ brane qui recouvre les narines en arrière, bord du Fa _ bec et onglet noirs, ainsi que les pieds, les ongles et É és membranes. Iris d’un brun noir. Long. tot. environ 1m46. Bec 0m012. Aile 0m58. Queue Om18. FEMELLE. Plus petite que le mâle. Cou plus mince. Tubercule du bec moins développé. JEUNE. Gris brun, plus foncé sur le sommet de la _ tête et derrière le cou. Scapulaires tirant un peu sur le _jaunâtre, avec des bandes transversales claires. Cou- vertures supér. des ailes cendrées, avec des bordures brunâtres. Dessous du corps gris brunâtre clair. Tar- ses plombés. Bec d’un plombé livide. | Poussin dgé de 8-10 jours; capturé le Ter Juill. Long. tot. 22 (Suéd.). Bec 0087. Tarse 0m037. Dessüs | du corps d’un gris brun. Dessous du corps blanc. Iris pe brun. (Meves, Oefvers. K. Vet. Ak. Fôrh. p. 285. (1868). Marchand (R. Z. p. 282. 1870. pl. 17. 1866). _ Hygripes. Entre C. gibbus et C. atratus. (W. Hartmann, Zool. Gur- ten. p. 411. 1867). Entre -C. gibbus et Anser cinereus domesticus (van Wickevoort Crommelin, Arch. Neerl. p.447-452. 1867). Semblable à C. gibbus ; mais les pieds sont gris, teintés de rose carné. Les jeunes sont toujours blancs. s'A Consultez : de Norguet, Etud. d'Ornith. europ. p.117 et suiv. _ Yarrell, Brit. B. éd. Saunders, p. 340 et suiv. * : HABITAT. Europe sept. Pas R. à Corfou et en Epire perdant les Hiv. rigoureux, par exemple celui de Janv. 1858 :T. Powys). D ATARON. Bädecker, Brehm et Pässler, Die Eier der Europ. Vôg. pl. 62. f. 2. fps Re Mulet d’un Cygne chanteur et dure. Oie domestique. Œ. Cuvier, : Ann. Mus. XII. p. 119. 1808). Voyez encore : ; Ta J. E. Gray, On an hybrid Swan PA p. 97. 1847) . ANATOMIE. « La trachée descend entre les branches de la fourchette, ï « et se recourbe en y formant une portion de certle pour remonter et « pénétrer dans les poumons. » | Yarreil, éd. Sanndersri 328- 329. fig.). HABITAT. Sa véritable patrie est la Sibérie tempérée et Ja Russie d'Europe. (F. Droste-Hülshoff). Habite des régions moins septentr. que le Cygne sauvage. Pas eh Laponie, ni en Norwège. Paraît séjourner en Eté dans la Poméranie, les îles du Danemark et la Scanie. (Wallengr. :. Niche sur plusieurs. fes AS es Pas iles du Danemark (Kjärb.). Plus G.en Russie qu’en Sibérie. Pas sur. - les plages septentr. de la Sibérie, (Pall. ) Sarepta, €. CG. Niche. (Moesch- ler). Silésie, Aut. et Print. (Gloger). Bavière, Acc. (Koch. Tyrol, Hiv. rig. (Althammer). Belgique, Acc. (de Sélys). De passage en France, Hiv.rig. (Degl.). Alsace, Ace. (Kroener). Seine-Inf., R.R. R.(Lemet- teil'. Allier, Hiv. rig. (Olivier). Jura, tué à létat sauvage pendant l'Hiv., - de 1830. (Ogérien). Manche, Hiv. rig. (Le Mennicier). Ile de Ré, R. (Bel- trémieux). Gard, Hix. très rig. (Crespon\. Aude, Ariège, Hérault, Tarn- et-Garonne, Hiv. très rig. (Lacroix). Landes, R. R. (Dubalen). A été observé quelquefois dans les Hiv. rig. dans la province de ere (Vayreda). Observé à Santander. :H. Irbyi. Algérie. (Loche). Lagunes de la B.-Esypte, Hiv. {v. Heugl.). Turkestan. (Severtz.). Mogurs. Après Buffon, il n’y a plus rien à dire sur le Cygne domes- . tique. Son histoire à l’état sauvage est peu connue, et presque tout ce que les ornithologistes ont dit sur son compte se borne à des observaæ tions faites sur les individus que lon élève dans les parts. 1 « Les Cygnes domestiques étaient autrefois bien plus communs en. « France qu'ils ne le furent dans ces derniers temps, avant qu'on ne les « détruisit. La Seine en était couverte au dessous de Paris; une petite « ile voisine du château des Tuileries en avait pris le nom d'Ile aux PEN IETpE « Cygnes, qui s'est changé en une dénominaton beaucoup moins « noble. Vieillot). « La voix habituelle du Cygne privé est plutôt sourde qu ‘éclatante: à « c’est une sorte de strideur parfaitement semblable à ce que le peu « ple appelle le jurement du chat, et que les anciens avaient bien ex- primé par le mot significatif drensant. » (Buff... de Beschtein évalue à 30 ans la durée de la vie du Cygne ; cependant He 2 _ilcite l'exemple d'un Cygne mort en Hollande en 1672, lequel portait L sur un collier le millésime de 1573. Cet oiseau aurait donc atteint l’âge _ de cent ans et au delà. - PROPAGATION. Vid construit avec des herbes, des branches de sau- He les, des roseaux et des racines, dont l'oiseau forme une base sur la- de # quelle il place des tiges sèches. Le tout forme une charpente assez so- a lide pour qu’un homme puisse s’y placer sans rien déranger. Ce Nid ne a un diamètre de 3-4. Les œufs sont entourés d’une grande quantité de duvet. (Thienem.). Œufs (6-8) ovales, à pores plus gros que ceux de l’œuf du Cygne sauvage; vus par transparence, ils paraissent verts à l’intérieur. D'un gris verdâtre, recouverts d’une couche calcaire. 0118 sur 0075, jusqu’à 0122 sur 0077. (Meves). Bädecker, Brehm et Pässler, Die Eîer d. europ. Vôa. pl. GS TRE . ; - Hume, Further notes on the Swans of India. (Stray. Feathers, D. 101 ‘ et suiv. VII. 1878). BAYONNE, IMPRIMERIE LASSERRE | Re CONTRIBUTIONS FAUNE ORNITHOLOGIOLE | L'EUROPE OCCIDENTALE L RECUEIL +, ni LES ESPÈCES D'OISEAUX QUI SE REPRODUISENT DANS CETTE RÉGION A | OÙ QUI S°Y MONTRENT RÉGULIÈREMENT DE PASSAGE augmenté DE LA DESCRIPTION DES PRINCIPALES ESPÈCES EXO TIQUES LES PLUS VOISINES DES INDIGÈNES OU SUSCEPTIBLES D'ÊTRE CONFONDUES AVEC ELLES AINSI QUE L ÉNUMÉRATION DES RACES DOMESTIQUES PAR LÉON OLPHE-GALLIARD Fascicules VI-VII Prix : 3 francs BORDEAUX BERLIN | VEUVE CADORET | R. FRIEDLANDER UND SOHN 17, rue Montméjan, 17 Carlstrasse, n° 11 IMPRIMEUR | LIBRAIRES Juin 1887 Tous droits réservés. Lacie eu 7 nl > F2 = = = 5 un < Ex FAMILIA VI. ANSERIDÆ. a ANSERES Pall. Zoogr. (1811). ANSERINA. Vig. Gen. of Birds (1825). Bec plus étroit à l'extrémité qu'à la base, qui est très élevée. Mandibule infér.découverte. Narines situées vers le milieu du bec. Onglet voûté, occupant toute l’extré- mité du bec. Jambes allongées, dénudées au-dessus de l'articulation tibiotarsienne, situées dans l'équilibre du corps. Aïles assez longues. Scapulaires médiocres. Queue arrondie. Cou assez long. Taille intermédiaire à celle des Canards et des Cygnes. Sexes presque sembla- bles. « Oiseaux monogames, vivant en troupes. En voyageant, les » Oies observent à peu près le même ordre que les Grues et for- » ment un V; mais si la troupe est peu nombreuse, elles se ran- » gent sur une ligne oblique. Leur régime est principalement » végétal; pour saisir leurs aliments, elles ne barbottent pas » comme les Canards, et broutent les herbes des prairies. » (Degland.) «Les Oies vont peu à l’eau, si ce n'est pour se baigner ou TRIBUS. CYGNOPSINÆ. STIRPS. CYGNOPSEÆ. Fr 4 GENUS. CYGNOPSIS. Brandt, Bull. Ac. Peétersb. (1836). e « Kôxvos, Cygne ; &4, Aspect. w Taille plus forte que celle des autres Anseridæ. Un charnu à la base du bec. Cou long. "4 Fasc. VI. — Anseridæ. À ES ARE » dormir; à la pointe du jour elles en sortent: c’est le contraire » chez les Canards, qui vont dormir à terre. Leur démarche à » terre est plus aisée que celle des autres Lamellirostres. Elles ne » plongent jamais, si ce n’est pour éviter leurs ennemis. » (Baïlly.) Consultez : Malmgren, Anzeichnungen über die Anse- ridæ Finlands und der Skandinavischen Halbinsel (J. f. O. p. 287 et suiv. 1870. Extr. de : Notiser ur Sällskapets pro Fauna et Flora fennica Fôrhandlingar. p. 389 et suiv. 1869. CYGNOPSIS CYGNOIDES. Brandt, Bull. Ac. Pétersb. 1, p. 31 (1836). ANSER CYGNOIDES. Pall. Zoogr. II, p. 218 (1811). ANSER CYGNOIDES FERUS. T. et Schleg. Fn. jap. p. 125, pl. 81 (1850). ANS. CYGNOIDES. Swinh. Ibis, p. 344 (1861). ANS. cyGNoines. Schleg. Mus. P. B. Ans. p. 107 (1866). _ Gyenopsis cyGNoines. Dybowsk. J. f. O. p. 108 (1873). ANSER CYGNOIDES. Dresser, Ibis, p. 176 (1870). Cyanopsis CYGNOIDES. Taczan. Bull. Soc. Z. de Fr. II, p. 43 (1877). ANSER CYGNOIDES. David et Oust. Ois. Chine, p. 493 (1877). Struma gulæ nulla margo plumacens circa basin maxillæ supe- rioris ferrugineo-albus. Hinc umbra usque versus oculos et per parotides diffusa testaceo-grysea. Vertex cum fascia per cervicem longitudinali testaceo fusca. Collum album. Dorsum cinereo fus- cescens, plumarum limbis gryseo-albidis squamatum. Subtus cor- pus sordidius album, cinerascente nebulosum. Hypochondria dorso concoloria, variegeta. Crissum, latera uropygü, tectricesque caudæ albissima. Alæ subtus fuscescente canæ. Remiges fuscæ, rhachidibus albis. Tectrices fuscescenti-canæ; secundariæ mar- gine terminali albido. Rectrices fuscescentes; mediæ apice albæ. Pedes coccineo rubri, vel e fusco-rufescentes (D'après Pall.). TRIBUS. ANSERINÆ. STIRPS A. BRENTEÆ. Bec très court; son arête arrondie, s’élevant un peu entre les Narines pour former une petite bosselure, puis se divisant en arrière de celle-ci en deux branches situées sur un plan un peu inférieur, à la base duquel les plumes du front s’avancent un peu en pointe. Au devant de l’angle de la mandibule infér. existe un petit plan triangulaire un peu incliné de bas en haut et de dehors en dedans, à sommet se continuant avec le bord mandibulaire antérieur. Ge plan est limité en dessus par une excavation ovalaire fermée en arrière par une membrane à l'extrémité antérieure et infér. de laquelle sont percées les narines. Lamelles cachées par les bords de la mandibule supér. Tarses allongés et minces. Le noir, le gris et le blanc sont les couleurs principales du plumage. Sexes presque semblables. Habitudes analogues à celles des vraies Oies. Genre de vie plus maritime. Long. tot. 097, Bec à partir du front 0"055. Aïle O"45. Tarse 0075. Queue 016. HagitTar. Souche des Oies domestiques de la Chine. Vient en bandes nombreuses passer l'Hiv. dans le Céleste-Empire. Retourne de fort bonne heure vers le N. C. C. dans la Sibérie or., aux Kouriles et dans le N. du Japon. Steller supposait que ces Oies arrivent des iles du Japon (Pallas). Daourie mér. C. C. Plus R. vers le Baikal mér. (Tacz.). ; CYGNOPSIS CYGNOIDES DOMESTICUS. ANAS CYGNOIDES Var. orientalis. L. Syst. p. 122 (1758). AN. CYGNOIDES AUSTRALIS, L, L. €. 0 — GENUS I. BERNICLA. Boie, Isis (1822). LEucoPpaREIA. Reichb. Syst. p. IX (1850). Bernicla. Voyez l’étymologie de ce mot : à l’article de l’'Espèce de ce genre. Leucopareia, de Xeuxos, blanc et de tupetx, joues. Bec très court. Plumes du menton recouvrant pres- que entièrement lamembraneintermandibulaire.Sus et Souscaudales n’atteignant pas l'extrémité de la queue. Les oiseaux de ce genre sont propres aux contrées les plus septentr., dont ils émigrent dans les Hiv. les plus rigoureux. 1. BERNICLA LEUCOPSIS. Boie, Isis, p. 563 (1829). BERNICLA. Br. Orn. VI, p. 300 (1760). ANAS ERYTHROPUS. L. Fn. Suec. p. 41 (1761). Le mâle, mais pas la femelle, qui est Anser finnmarchius. Günnerus, Anser minutus, Boie, etc. ANSER GUINEENSIS. Briss. Orn. VI, p. 280 (1760). ANAS CYGNOIDES. L. Fn. Suec. p. 108 (1761). Oie de Guinée. B. Ois, IX, p. 72 (1783). Oie de Guinée. B. Enl. 347. ANSER CYGNOIDES. Gm. Syst. p. 502 (1788). ANS. CYGNOIDES. B. domesticus. Pall. Zoogr. IT, p. 219 (1811). Se fait souvent remarquer par un repli de la peau pendant et formant poche sous la gorge. Tubercule frontal plus développé que dans la Race sauvage. Une bande blanche étroite sur le front descend de chaque côté du bec. Dessus de la tête et derrière du cou d'un joli roux clair. Joues d'un roussâtre clair. Côtes et devant du cou blancs un peu teintés de roussâtre. Poitrine d’un roussâtre clair. Flancs d’un gris roux, chaque plume étant bordée de gris. SAT ES BERNICLA seu BERNACLA. Salerne, Orn. p. 409 (1767). BRANTA BERNICLA. Scop. Ann. I, p. 69 (1769). La Bernache. B. Ois, IX, p. 93, pl. 3 (1783). — Id. ent. 855. ANAS ERYTHROPUS. Gm. Syst. p. 512 (1788). Bernacle Goose. Penn. Arct. Zool. II, p. 275 (1792). ANSER LEUCoOPsIis, Bechst. Naturg. Deutschl. IV, p. 921 (1809). ANS. BERNICLA. Pall. Zoogr. II, p. 230 (1811). ANAS LEUCOPSIS. Temm. Man. Il, p. 823 (1820). BERNICLA ERYTHROPUS. Steph. Gen. Zool. XII, p. 49 (1824). B. zeucorsis. Brehm, Handb. p. 847 (1831). aies Gould, Eur. pl. 350 (1837). ANSER ERYTHROPUS. Degl. Orn. eur. IT, p. 402 (1849). Bernicca LEUCOrsIs. Reichb. Handb. pl. 97, f. 230-231 (1850). LEUCOPAREIA LEUCOPSIS. Gray, Handl. B. III, p. 76 (1871). BERNICLA LEUCOPsIS. Gould, B. Great Brit. V. pl. (187 .). Islandais : Helsingi, d’où le Suédois Helsing. Orcades : Rodgans. Manteau gris roux assez foncé avec des bordures d'un blanc roussâtre. Tectr. Supraalaires cendrées. Les 4 premières Réèm. prim. cendrées, les autres d’un brun noir. Les Second. brunes liserées de blanc un peu roussâtre. Suscaud. latérales blanches, les médianes cendrées. Bec noirâtre. Pieds rouge orange. Long. tot. 0295. Bec 02095. Aile 0248. Queue 0"14. Tarse 0209 (D'après un sujet de ma collection). On trouve en captivité des sujets entièrement blancs. « Voix forte... égale, si elle ne surpasse, l’Oie commune en » vigilance » (Vieill. N. Dict. XXIIL, p. 237). PROPAGATION, OEufs : 83-56.2. 83-56.8. 85-57. 86-55.2. mm. (Dybowsk.). OEufs plus petits que ceux de l’Oie cendrée, ventrus, à base arrondie, presque coniques à la pointe. D'un grain fin (Bädec- ker, Brehm et Pässler, D. Eier d. europ. Vôg. pl. LXVII, f, 2). LRU Ecossais : Clakis (Willughby). Anglais : Bernacle, Barnacle; en francais, Bernache. Tous ces mots servent à désigner dans ces deux langues un coquillage univalve, qui s'attache à la carène des navires. L'oiseau de ce nom a été nommé ainsi par suite de la superstition qui le fai- sait provenir de cette coquille. Allemand : Baumgans, Oie d'arbre as hs TT Hollandais : Rotgans (Schleg.). Prnnd, ljansf. nos + 2) Français : Nonnette (Belon). Bernache (Br.). Morbihan : Garxeli (Taslé). Une des fables les plus célèbres sur les oiseaux est celle qui faisait provenir les Bernaches et les Macreuses de « certains » coquillages appelés Conques anatifères...… Quelques auteurs » ont écrit que des fruits, dont la conformation offre d'avance » des linéamens d'un volatile, tombés dans la mer s’y conver- » tissent en oiseaux... Fulgose (dans son Commentaire sur le » premier livre d'Aristote, de Plantis) dit même que les arbres » qui portent ces fruits ressemblent à des saules, et qu’au bout » de leurs branches se produisent de petites boules gonflées, » offrant l'embryon d'un Canard qui pend par le bec à la bran- » che, et que lorsqu'il est mür et formé, il tombe dans la mer et » s'envole... c'est pour rappeler cette étrange génération que » l'oiseau porte le nom d’Anser arboreus, Baumgans, et l’une des » Orcades où ce prodige s'opère, celui de Pomonia..……. Suivant » Cambden (Description des îles Britanniques), Boëtius (Histoire » d'Écosse) et Turnebe (apud Gesner), c'est dans les vieux mâts » et autres débris des navires tombés et pourris dans l’eau, que » se forment d’abord, comme de petits champignons ou de » gros vers, qui peu à peu se couvrant de duvet et de plumes, » achèvent leur métamorphose en se changeant en oiseaux. Un » grave docteur, dans Aldrovande, lui assure avec serment, » avoir vu et tenu ces petites Bernaches encore informes et » comme elles tombaient du bois pourri... Enfin chez Cardan » (de Variet. rerum libr. VIL, cap. 3), Gyraldus (Traité de l'ori- » gine des Macreuses, cap. 317), et Maier (Tractatus de volucri du À Éiel HD Es » arborea, absque patre et matre, in insulis Orcadum, forma anser- » culorum proventiente. Francofurti, 1692, ën-12), ce ne sont ni » des fruits, ni des vers, mais des coquilles qui l'enfantent : et » ce qui est encore plus étrange que [a merveille, c'est que » Maier a ouvert cent de ces coquilles prétendues ana- » tifères, et n'a pas manqué de trouver dans toutes l'embryon » de l’oiseau tout formé (au reste le comte Maier a rempli son » Traité de tant d’absurdités et de puérilités, qu'il ne faut pas, » pour infirmer son témoignage, d'autres motifs que ceux qu'il » fournit lui-même ; il prouve la possibilité de la génération pro- » digieuse des Bernaches, par l'existence des loups-garous et des » sorciers...) » (B.). Buffon cite ensuite parmi les anciens naturalistes qui n'avaient pas cru à ces contes, Bélon, Clusius, Deusingius, Albert Île Grand, puis 1l ajoute d’après Gerard de Vora (Trois navigations faites par les Hollandais au Septentrion. Paris, 1599, pp. 112 et 113) : « Du côté d'Occident (en Groenland) était un grand » détour et plage qui ressemblait quasi à une île, nous y trou- » vâmes plusieurs œufs de Barnicles (que les Hollandais appel- » lent Rotgansen), nous les trouvâmes qui couvaient, et les ayant » fait fuir, elles criaient rot, rot, rot (et de là leur a été donné » ce nom); et d'une pierre qui fut jetée, nous en tuâmes » une.... », « ILest ia venu vne cômune nouuelle de certains oyseaux » nommez Crauûâts, que le vulgaire estime estre néz de pourri- » ture des mas des nauires. Mais ayâts veu les oyseaux Crauûts » pôdre et faire des œufs, et esclorre leurs petits : par cette » manière, auôns pensé dire librement nostre auis, que c’est » abus de le croire. Et l’a ou nous serions trôpez de n’auoir » cognu les Crauants, scauoir est que celui que baillerons main- » tenât en peinture n'est ce que les autres nomment Crauant, » pour le moins est celuy qu'on nomme autrement Oye Nônette » Car estant de la contenance d'vne Oye, semble estre colorée » de perspectiue, comme l'habillement d'vne nonnain... » (Bélon). a Vertex, nuque, un irait au devant des yeux, COU, milieu du dos, extrémité des Rémiges et queue, noirs. Front, gorge, joues el ventre blancs. Ailes cendrées avec de grosses taches noires. Bec et pieds noirs. Long. tot. 0" 63. ADULTE. Devant de la tête jusque derrière les yeux, tempes, joues, région maxillaire, menton, gorge, devant du cou sur un petit espace et ses côtés, blancs. Lorums, vertex, nuque, derrière, milieu et bas du cou, haut du dos, un large plastron qui descend en s’arrondissant du pli de l’aile jusqu’au dessous de la fourchette, d'un beau noir lustré. Scapulaires, Couvertures supér. des ailes d'un gris cendré, terminées de blanc, et avec une large bande transversale noire vers le bout. Croupion, Suscaudales médianes, Rémiges et Rectrices, noirs. Suscaud. latérales et Souscaud. blanches. Dessous du corps blanc. Flancs et cuisses grisâtres. Bec et pieds noirs. Bord libre des paupières et [ris brun noirâtre. Long. tot. 0*63. Bec 0"03. Aile 038. Queue 0712: Tarse 0"057. La FEMELLE diffère du mâle seulement par sa taille, qui est un peu plus petite. JEUNES. Tête et cou d’un noir moins pur, tirant en dessus au brun, au gris cendré en dessous; la bande noire qui s'étend du bec à l'œil est plus large; elle entoure les côtés du bec comme une bordure étroite. Le blanc du front est couvert de petits traits foncés trans- versaux. La partie noire des Scapulaires est plus ou moins visible; les bordures blanches terminales ne sont pas toujours bien marquées. Rectrices un peu brunâtres. Tout le dessous du corps faiblement nuancé de gris. SR à. Eee Bec un peu plus court que chez les adultes. Onglet moins fort (Palmén.). Poussin. Duvet gris souris en dessus et à la poitrine; gris blanchâtre à la face antérieure du cou et à l’abdo- men (Degl. et Gerbe). A. Marchand, À. Z. p. 307, 1870. HaBrraT. Ne se trouve pas au Spitzhberg, ou du moins, il y est R. R. (Malmgr.). Laponie russe, R. (Schrader). Se montre en grandes troupes vers la fin de Sept. et en Oct. Sur les côtes de la Scanie, et y revient en Mars à son retour de ses stations d'Hiv. sur les côtes d’Angle- terre, de Hollande et de France. Acc. dans le reste de la Scandinavie (Nilss.). R. R. en Laponie, où il est inconnu des habitants. Niche dans le N. de la Russie (Malmgr.). Mer blanche (Pall.). De pass. sur les côtes de la mer glaciale et du golfe de Finlande (Palmén.). Côtes de la Norvège, R. (Collett). Islande (Faber). Feroë, en Oct. Irrég. (A. Holm.). Se montre chaque année isolément ou mêlé à d’autres Espèces d'Oies, en Danemark (Kjarb.). Tyrol, Hiv. R. R. (Althammer). De pass. en Hiv. sur les côtes de Finlande et à l'embouchure de l'Escault (de Sélys). De passage en France, Nov., Déc. et Janv. Appa- raït en Hiv. en grandes troupes sur les côtes de l’Angle- terre (Macgill.). Hiv. rigoureux. Reparaît en Mars (Degl.). Lorraine, R. (Godron). Savoie, Hiv. de 1829, 1830, 1839 (Bailly). Manche, Hiv. C. (Le Mennicier). Sarthe, Ass. C. (Gentil). Jura, Acc. (Ogérien). Côte-d'Or, R. R. (Mar- chant). Loiret, R. R. (Nouel).-Loire-Inf. Acc. (Blandin). Charente, R. R. (de Rochebrune). Charente-Inf. R. (Bel- trémieux). Rhône, R. R. R. (L. O.-G.). Bayonne, R. R. (Dubalen). Aude, Hérault, Tarn-et-Garonne, Pyrénées- Orient. Hiv. rig. (Lacroix). Province de Gerona, Hiv. très rig. (Vayreda). Andalousie, R. R. (Saunders). Se N’a pas été observé en Sibérie par v. Middendorf, quoique les Samoyèdes aient affirmé qu'il n’est pas R. dans la contrée du Taimyr (Wallengr.). Niche probable- ment à l'embouchure de la Pyasina, Sibérie Sept., ainsi qu’au Spitzhberg. Emigre aussi au Groenland, en Islande, Sibérie. Pas au détroit de Behring (F. Droste-Hulshoff.). Mœurs. Vers la fin de Sept. la Bernache se réunit en grandes troupes sur les côtes de la Scanie, et se répand dans les champs d'avoine. Réunie en troupes, cette Espèce est très farouche, et s'envole de très loin à la moindre apparence de danger; mais lorsque ces oiseaux sont isolés, ils sont beaucoup plus confiants, et cela à tel point qu’on peut les tuer à coup de bâton (Nilsson). PROPAGATION. Malmgren doute que cette Espèce niche au Spitzhberg, ainsi qu'on l’a avancé (J. f. O. p. 210, 1865). Niche sur les lacs de la Laponie, suivant Kjarbôlling. Se propage plutôt à l'E. et au N. de la Scandinavie. Paraît nicher, quoique très rarement, dans le Kamas- jocki et l’Enare-Lappmark. Sa véritable patrie serait la Russie orient. et sept. et La Sibérie (Wallengr.). OEurs d’un blanc jaunâtre ou légèrement verdâtre. 02070-0%076 sur 0"050-0" 053 (Degl. et Gerbe). Thienemann, Fortpflanzungsg, pl. LXXV, f. 2. Bädecker, Brehm et Pâässler, D. Eïier d. europ. Vüg. pl. 63, f. 4. GENUS II. BRENTA. Scopoli, Annuus 1 (1769) nec Boite, Isis (1822). Scopoli avait orthographié Branta. Peut-être convien- drait-il de corriger cette orthographe et d'écrire Brenta. — 13 — D'ou vient ce mot? Il a été presque toujours écrit Brenta, ce qui ferait supposer qu'il désigne la petite rivière d'Italie Brenta, laquelle prend sa source dans les lacs du Tyrol Caldonazo et Levico. Cette hypothèse serait peu admissible si l’on ne voyait Albin désigner l’Espèce de ce genre par le nom de Oye de Brenta (t. I, p. 80). Cette orthographe nous rappelle encore le mot grec Bpévooç qui signifie Oiseau aquatique (d'une Espèce indéterminée), et qui serait peut-être la véritable étymo- logie de Brenta. Plumes du menton s’avançant en pointe jusque vers le milieu de la membrane intermandibulaire. Sus et Souscaudales atteignant l'extrémité des Rectrices. 2. BRENTA BERNICLA. G. R. Gr. Hand. B. II, p. 76 (4871). ANAS BERNICLA. L. Syst. p. 124 (1758). Brentgans. Klein, Verbess. Hist. d. Vüg. p. 136 (1760). Brenta. Br. Orn. VI, p. 304, pl. 31 (1760). Occa colombaccio. ** Stor. degli Ucc. V, pl. 582 (1766). BRENTA. Salerne, Orn. p. 410 (1767). Le Cravant. B. Ois. IX, p. 87 (1783). — Id. ent. 342. D oo Set BRENTA NIGRICANS. G. R. Gr. Handl. B. IL, p. 76 (1871). ANSER NIGRICANS. Lawrence, Ann. Lyc. N. Y. IV, p. 172 (1846). BERNICLA NIGRICRANS. Cassin, I. B. Calif. Texas, pl. 10 (1856). BERN. NIGRICANS. Baird, B. N. Amer. p. 767 (1860). HABITAT. Amér. Sept. — Groenland (Reinhardt). Baie d'Hudson (Richards). Wisconsin (R. Hoy). Yakoa River (Ross). _Rio-Grande (M. Call.). + ie Brentgoos. Penn. Arct. Zool. Il, p. 274 (1792). ANAS BRENTA. Pall. Zoogr. Il, p. 229 (1811). AN. BERNICLA. Wils. Am. Orn. VIT, p. 13, pl. 92, f. 1 (1814). ANSER TORQUATUS. Mey. Vôg. Liv-und Esthl. p. 260 (1815). BERNICLA TORQUATA. Boie, Isis, p. 563 (1822). . BERN. BRENTA. Steph. Gen. Zool. XII, p. 46 (1824). BERN. MICROPUS, TORQUATA, PLATYUROS (18 Rectr.) et pallida (16 Rectr.). Brehm, Handb. p. 849-851 (1831). BERN. GLAUCOGASTER. Brehm, Handb. p. 849 (1831).— Id. Vogelf. p. 368 (1855). ANSER TORQUATUS. Gould, Eur. pl. 352 (1837). BERNICLA MELANOPSIS. Macgill. Brit. B. V. (1839). BERN. BRENTA. G. R. Gr. Gen. B. III, p. 607 (1849). BERN. BRENTA. Reichb. Handb. pl. 97, f. 228-229 (1850). Aux Ferüe : Helsingagas (A. Holm). Suédois : Prutgas (Nilss.). Pruta, Marchander, Gas, oie. Norvégien : Gaul (Nilsson). Allemand : Brentgans (Klein) ) Rrblqans. Hollandais : Rotgans Bchesen Anglais : Brentgoose (Willughby). Brandgoose (Charleton). Francais : Cravant. Ge mot doit provenir, comme le dit Buffon, de l'allemand Grau Ent, canard gris. Italien : Ceson (Bélon). ADULTE. Téle, cou, Rémiges, Rectr., croupion, et Sus- 72? BERNICLA GLAUCOGASTER. Brehm, Handb. p. 849 (1831). — Id. Vogelf. p. 368 (1855). Parties supér. plus foncées que chez B. torquata. Poitrine et ventre d’un gris cendrée. Les jeunes n'ont pas de taches blanches au cou et sont d’un gris plus sombre que les adultes (Brehm). HaBirar, De passage en Poméranie et en Westphalie (Brehm): NE caudales médianes, noirs. Manteau, bas du dos et poi- trine d’un cendré foncé, avec des bordures claires. Bas- ventre et Souscaud. blancs. Une tache blanche de chaque côté du cou. Bec et pieds noirs. Long. tot. 060. JEUNE. T'éle et cou d’un gris noir. Pas de tache blanche sur les côtés du cou. ADULTE. Tête et haut du cou noirs. Sur les côtés de celui-ci est une tache blanche maillée, rappelant un peu celle du Pigeon Ramier. Bas du cou et un large plastron pectoral commencant au bas du cou par derrière, pas- sant en s’arrondissant au niveau du pli de l'aile pour atteindre le haut du sternum, d’un noir brillant un peu grisâtre, avec des bordures d’un noir profond, peu visi- bles. Manteau, Scapulaires et Couvertures supér. des ailes d’un gris brunâtre, avec des bordures roussâtres claires. Croupion et Suscaudales moyennes noirs. Dessous du corps gris brunâtre, avec des bordures parallèles brunes, étroites. Flancs de même que le dessous du corps, mais les plames y sont bordées de blanc jaunâtre. Abdomen et ses côtés, ainsi que les Souscaud., blancs. Rémiges et Rectr. noires. Bec, pieds et [ris noir (Meves). Long. tot. 060 environ. Bec 07031. Aile 0232. Queue 0" 098. Tarse 0048. La FEMELLE est un peu plus petite que le mâle. JEUNE. Tête et cou d’un gris noir. Pas de tache blan- che sur les côtés de celui-ci. Manteau d’un gris cendré foncé à bordures roussâtres. Croupion noir. Dessous du corps d’un gris plombé. Petites Couvertures supér. des ailes d’un gris bleuâtre terminées de blanc. Les grandes Couvertures et les Rémiges secondaires terminées de blanchâtre. Milieu, côtés du ventre et Souscaudales blancs. Rectrices gris noirâtre terminées de blanc. Ne Poussin. Parties supér. d’un gris foncé. Parties infér. d'un blanc grisâtre sans trace de teinte jaunâtre. Extré- mité de l'onglet blanchâtre (v.Middend. Sibirische Reise D.#20). Maœurs. Le Cravant et la Bernache ayant été confon- dus par les anciens ornithologistes qui n’en faisaient qu'une seule Espèce ont été l’objet des mêmes fables. Voilà donc pourquoi le nom de Bernicla a été aussi appliqué au Cravant. Cet oiseau est beaucoup moins rare que la Bernache dans ses migrations vers les pays tempérés et s’avance aussi beaucoup plus loin vers le S. HABITAT. Ile de J. Mayen, observé une fois (F. Fischer et v. Pelzen). Islande, R. Plus C. dans le $S. de l’île: arrive en même temps que l’Anser segetum (Faber). Ferôe, ne niche pas (A. Holm.). Spitzhberg (Evans et Sturge). Laponie, R. (Schrader). Arrive en grandes trou- pes dans la Suède mérid. vers la fin de Sept. et le commencement d'Oct. (Nilss.). Danemark, C. depuis Oct. jusqu’à la dernière moitié de Mai (Kjärb.). Côtes de Finlande, passe dans la seconde moitié de Mai ou au commencement de Juin, revient fin Sept. ou au commen- cementd'Oct. (Palmén.)Côtes de Hollande (Schleg). N. de la Flandre, de pass. Hiv. rig. (de Sélys). Angleterre, Oct.-Avr. (Macgill.). N. de la France, de pass. Hiv. rigou- reux (Degl.). Seine-Inf., de pass. (Lemetteil). Alsace, Acc. (Krœner). Lorraine, Acc. (Godron). R. près de Lons- le-Saunier (Ogérien). Côte-d'Or, R. R. (Marchant). Rhône, R. R. (L. O.-G.). Savoie, très Acc. (Bailly). Manche, Hiv. Ass. CO. (Le Mennicier). Morbihan, hiverne sur les côtes en bandes considérables (Taslé). Loire-Inf., quelquefois Ass. GC. (Blandin). Charente-[nf. Ass. C. (Beltrémieux). Le le Landes, Hiv. rig. (Dubalen). Midi de la France, Acc. (Crespon). R. en Provence (J. W. v. Müller). Une seule capture près de Pezenas, Déc. 1871. Capturé aussi en Déc. 1871 près de Lavaur, Tarn (Lacroix). Province de Gerona, Hiv. très rig. (Vayreda). Algérie, Acc. (Loche). Egypte, R. R. (v. Heugl.). Palestine (Tristram). Sa véritable patrie est certainement une contrée du Pôle encore inconnue. On ne peut citer jusqu'à présent que trois localités où il niche: Taimyr, N.-Zemble et Spitzherg (F. Droste-Hülshoff). Jamais en Sibérie à l'O. de la Léna. Arrive de l'Orient en Juill. (Pall.). Sibérie orient. et sept. (v. Middend.). Mœurs. « Le cri du Cravant est un son sourd et creux que » nous avons entendu, et qu’on peut exprimer par ouan, ouan. » C’est une sorte d’aboiement rauque que cet oiseau fait entendre » fréquemment. Il a aussi, lorsqu'on le poursuit, ou seulement » qu’on s’en approche, un sifflement semblable à celui de l’Oie. » « Le Cravant peut vivre en domesticité; nous en avons gardé » un pendant plusieurs mois... Il s’est constamment montré » d’un naturel timide et sauvage... Renfermé dans un jardin » avec des Canards tadornes, il s’en tenait toujours éloigné... On » a remarqué qu'il mangeait pendant la nuit autant et peut-être » plus que pendant le jour. » (B.) « Les observations du D' A. Brehm ne s'accordent pas parfai- »tement sur ce point avec celles de Buffon : «En domesticité, il se » montre d'abord très craintif, mais finit par s’accommoder aux » circonstances, et s'attache à son gardien, arrive au son de sa » voix, lui demande sa nourriture. Si l’on s’en donne la peine, » on peut dresser cet oiseau de manière à s’en faire suivre » comme par un chien. » (A. Brehm.) « Le vent du Nord en amena une quantité prodigieuse sur les » côtes de Picardie pendant l'hiver de 1740. La mer en était » recouverte; tous les marais étant glacés, ils se répandirent dans Fasc. VI — Anseridæ. 2 ie 19 » les terres et firent un très grand dégât en pâturant les blés » qui n'étaient pas couverts de neige... Les habitants des cam- » pagnes, que ce fléau désolait, leur déclarèrent une guerre » générale; ils les approchaient de très près, pendant les pre- » miers Jours, et en tuaient beaucoup à coups de pierres et de » bâtons, mais on les voyait pour ainsi dire renaître; de nou- » velles troupes sortaient à chaque instant de la mer. » (Baïllon). « Le cri que cet oiseau fait entendre en volant est très facile à » reconnaître et consiste en une sorte de grondement sourd qui » lui a valu le nom qu'il porte en Suède. Le Cravant est peu » farouche et se laisse facilement approcher à portée de fusil. » (Nilsson.) « À Borkum, les Cravants se rendent en petites troupes dans » les prairies du rivage couvertes d'herbes marines. Lorsque _» la marée les atteint, ils se réfugient sur les bancs de sable les » plus élevés, où ils se tiennent immobiles tout en faisant un » vacarme étourdissant. Lorsque l’eau les gagne, ils ne seretirent » pas et se laissent bercer par les flots en continuant leurs cris. » À la marée descendante, ils retournent à leurs pâturages. » Au Print. ces oiseaux ne sont pas difficiles à tuer ; maïs en » Aut, il n’en est pas ainsi, attendu que dans celte saison ils sont » très sauvages. Leur vol est assez rapide. Ils étendent alors » beaucoup le cou et les ailes, et les battements de celles-ci sont » plus lents que ceux des Canards. Le bruit en est sourd et n’oc- » casionne pas de sifflement. » (F. Droste-Hülshoff.) « Le Cravant est l’objet, dans quelques contrées de la Scandi- » navie, d’une chasse productive. Elle se pratique surtout à » Cahnar, Blekinge et en vue de Cimbrishamn. Les chasseurs, » montés dans de nombreuses embarcations sont armés de fusils » de gros calibre ; ils se postent en face des promontoires et des » îles où ces oiseaux passent habituellement. Lorsque le temps » est convenable, ils viennent par troupes qui se succèdent et se » laissent tirer au vol. Le temps le plus favorable est lorsque le » vent est un peu fort. » (Nilsson.) A NOURRITURE. Végétaux, surtout des Algues, qui se 10 sont détachées et qui flottent sur la mer. [Insectes aqua- tiques et petits Mollusques (Nilsson). En Savoie on les voit sur les lacs plonger fréquem- ment pour rongerles cannes et probablement pour en manger la moelle (Bailly). PROPAGATION. Ne niche probablement sur aucun point de la Scandinavie. C’est tout au plus s’il se repro- duit en’Islande. V. Middendorf l’a trouvé en Sibérie nichant sous le 75° (Wallengr.). Ne niche pas dans l’Ostfinmark, mais en grande quantité au Spitzhberg. Niche en Islande, d'après Faber (Nilsson). Ne niche pas, comme on l’a dit, sur les îles en vue des côtes du Spitz- berg, pas même sur celle du N., mais au Spitzberg même, p. ex. au Treurenberg-Bay (Malmgren). Les OEufs provenant du Spitzberg ressemblent beau- coup à ceux de l’Anser minutus. 0"070-0"045; 0"073- 02049; 0"076-0"048 (Meves, Oefv. K. Vet. Ak. Fürh. p. 287, 1868). Baädecker, Brehm et Pässler, D. Eier d. europ. Vüg. pl. 78, f. 8. STIRPS B. ANSEREÆX. E'igentliche Gänse. Schleg. Krit. Uebers (1844). Bec fort. Plumage brunâtre plus ou moins mélangé de gris. Taille assez grande. Plumes du cou étroites et arrondies à l'extrémité. GENUS. ANSER. Klein. Verbess. Hist. d. Vôg. (1760). L'Oie s'appelle en grec X4v, mot qui dériverait du verbe Xuv&, je baille. Quelques auteurs, cités par UT Aldrovande, ont supposé que ce nom avait été donné à cet oiseau à cause de sa voracité, mais celui-ci croit plu- tôt que c’est parce que l’Oie poursuit ceux qui l’atta- quent en ouvrant le bec. « Le mot latin Anser se dit chez les Arabes 18nS si » toutefois il ne vaut pas mieux lire Anaz. Sylvaticus » dit que ces peuples ont encore le mot Ouze ou Vze. » Isidore donne en ces termes l’étymologie d'Anser : » Anseris nomen anas dedit per derivationem, vel a » Similitudine, vel quod et ipsa natandi frequentiam » habeat. Mais Varron suppose que c'est une onomato- » pée : Volucrum pleræque a suis vocis nominantur, ut » hæc Vpupa, Cuculus, item hæc Anser, Gallina. » (Aldro- vande). Les mots suédois Gas, allemand Gans, anglais Goose, etc. et l'espagnol Ganso, ne dérivent-ils pas d'Anser ? « L'Oie s’appelle en Grec X4v; en Italien Ocha ou » OCA.:..: en Piedmont Occhi; en Provence et en Poitou » une Oche (dans le Gard on dit Aoûque. Crespon); en » plusieurs provinces de France Jar ou Jars pour le » mâle, d'où vient jargon ou jargonner, de garrio, je » caquelte, selon Pierre Borel. Quant à l’étymologie du » mot d'Oie, les sentiments sont partagés. Je crois, dit » M. Huet, Evêque d’Avranches, qu'il vient de l’Arabe » Wazon. D'autres pensent qu’il vient d’Aucha dérivé » d’Anser, mais, selon Ménage, il vient du mot Auca, » qui a été fait d’Avica ; ou plutôt d'Auca on a fait Oga; » d'Oga Oge, qui se trouve, en effet, dans nos vieux » auteurs. D'Oge s’est fait Oje, Oie, Oye. Pour Oga ou » Auca, il signifie une Oie, mais surtout une Oie sau- » vage. Or Ocha, Aucha ou Auca viennent du grec » Xhv. » On disait autrefois Oùe pour Oie, de là Piedoue, Paite- » doue, Culdoue, qu'on trouve dans Villon et dans > ds » Coquillart. La rue qu'on nomme à Paris par corrup- » tion la rue aux Ours, se nommait jadis la Rue aux » Ouës, à cause des Oies que nourrissaient en quantité » les rôtisseurs qui de tout temps ont habité particulie- » rement cette rue, comme ils y sont encore actuelle- » ment en grand nombre. Le petit de l'Oie s'appelle » Oyson ou Oison, en Italien Papera ou Paperot, de là » sans doute Pirot ou Parot pour Oison. On dit vulgai- » rement béte comme un Oison; à Orléans Parot pour » Nigaud. Selon M. le Duchat, on appelle en plusieurs » endroits de la France un Oison Sibilot, comme qui » dirait Siffteur, a Sibilando. » (Salerne.) Bec de la longueur de la tête, élevé à sa base. Arête arrondie; ses deux branches postér. non divisées sur leur milieu par un sillon, limitant à la base du front un espace très peu bombé. Bords de la Mandibule supér. se relevant un peu en arc vers le milieu du bec. Onglet occupant presque toute l'extrémité de celui-ci, allongé d’arrière en avant, un peu bombé. Aïles atteignant ou dépassant l'extrémité de la queue. Sus et Souscaudales n atteignant pas l'extrémité des Rectrices, les Suscaud. étant les plus courtes. Sexes presque semblables. Jeunes différant peu des adultes. Consultez : de Sélys-Longchamps, Bemerkungen über die wahren Gänse Europa’s (Naumannia, p.261, pl. IV, Duo 7 Eh p.1397,1865). Schlegel : Xrit. Uebers. p. 254 et suiv. N. B. Pour éviter des répélitions, les généralités sur les Mœurs de ce Groupe seront reportées à l’article de l’Anser cinereus. one 3. ANSER ALBIFRONS. Bechst. Naturg. Deutschl, IV, p. 898, pl. 36, f. 2 (1809). ANSER SEPTENTRIONALIS SYLVESTRIS. Br. Orn. VI, p. 269 (1760). Oca lombardella. ** Stor. degli Ucc. V, pl. 560 (1766). ANSER CASARKA (nom russe). S. G. Gm. Reise Il, p. 177, pl. 13 (1774). L'Oie rieuse. B. Ois. IX, p. 81 (1783). ANAS ALBIFRONS. Gm. Syst. p. 509 (1788). ANSER ERYTHROPUS. Pall. Zoogr. Il, p. 225 (1811). ANS. ALBIFRONS. Brehm, Handb. p. 843 (1831). — Id. Vogelf. p. 367 (1855). ANS. ALBIFRONS. Degl. Orn. eur. Il, p. 397 (1849). . ANS. ERYTHROPUS. Reichb. Handb. pl. 102, f. 238-239 (1850). ANS. PALLIPES. de Sélys, Naumannia, p. 264 (1855). , mu, Etudes ANS. ROSEIPES. Schleg. Ibid. p. 254 (1855). nr ANS. ERYTHROPUS. Fritsch, Vôg. Eur. pl. 45, f. 9 (1868). ANS. ALBIFRONS. Gould, B. Great Brit. V, pl. IV (187.). Suédois : Fjällgas. Hvitpnnaad Gas (Nilss.). ANSER ALBIFRONS. Audub. B. of. Am. VI, p. 209, pl. 380 (1844). ANS. GAMBELI. Hart]. R, Z. p. 7 (1852). FEMELLE tuée en Mars à Wabasch. 2e Rémige la plus longue. Les premières sont très acuminées ; les trois premières ont une échancrure vers l'extrémité de leurs barbes int. Long. 26” ; Bec 2” 41/2”. Aile 15” 5 1/2”. Tarse 2” 8 1/2”. Bec d'une teinte bronsée sur l’arète et sur les bords, d’un blanc rougeâtre pâle dans le reste de son étendue, avec du jaunâtre sur quelques points. Langue et intérieur du bec couleur de chair claire. Poitrine et ventre blancs, avec de grandes taches noires irrégulières. Region anale et croupion d’un blanc sale sans taches (Max.). | — 23 — Danois : Trappgaas (Teilmann). Allemand : Blässengans (Bechst.\. Hollandais : Kolgans (Schleg.). Anglais : Laughing Goose (Edwards). Francais : Ole rieuse (B.). Bec couleur de chair, un peu jaune sur l’arêle ; onglet blanc. Pieds d'un orange teinté de safran. Poitrine tachetée de noir. Le blanc du front s'élève entre les yeux, sans dépasser le sommet de la tête. Presque pas de blanc sous le bec. Pas de cercle blanc autour des yeux (de Sélys). Long. tot. 0270. ADULTE. Front blanc; cette couleur forme un ban-: deau qui s’avance un peu entre les yeux sans dépasser leur angle antérieur; à la base du bec, il offre un bord arrondi; puis après avoir pénétré à angle aigu sur les côtés par les branches latérales de l’arête, il descend MESURES COMPARATIVES. Anser Gambeli. A. albifrons. Bec depuis le front... DE 1407 HAuldu/bec…..........,. 12% 102122 L'ATELIER PRIOR DE 262 7 DEL MMA us lee 240 26 (Max... ANATOMIE, Trachée n'offrant rien de remarquable, sinon qu'elle forme un coude en avant sur le haut du sternum; à partir de cet endroit, elle est large et aplatie jusque vers les Bronches (Max, J. f. O.p. 167, 1839). HaBrrar. Géorgie (A. Gerhardt) ; Wabasch (Max.); Mackenzie (Ross.); R. au S. de la Baie d'Hudson; Saskatschawan, C. au Print. (Blakiston);, Wisconsin (R. Hoy); Cuba, Nov. et Mars (Gundl.). eos derrière la base de chaque côté du bec en s’arrondis- sant en avant jusqu'aux deux commissures. Son bord postér. est longé par une bande étroite noirâtre, qui est plus large vers les commissures et couvre l’espace qui existe entre le bord postér. du bandeau frontal et le bord antér. de l'œil; cette teinte noirâtre empiète sou- vent un peu sur Île blanc de manière à rendre son bord postér. irrégulier. Tête et cou d’un brun roussâtre ; plus foncé sur le dessus de la tête et le derrière du cou. Gorge tirant un peu au noirâtre. Souvent un petit triangle blanc à l'extrémité des plumes, lequel s’avance en pointe sur la membrane intermandibulaire. Plumes des côtés du cou assez larges et allongées, tronquées à leur extré- mité où la teinte est plus claire. Haut du dos et Scapu- laires d’un brun roussâtre foncé; les plumes étant cou- pées carrément à leur extrémité, sont bordées de blanc ——— —————————————————————————————————— — ANSER FINNMARCHIUS. Gunner, Leemii de Lappon. Comment. p. 264 (1764). ANAS ERYTHROPUS. L. Syst. p. 123 (1758) p. 197 (1766) Nec Fn. Suec. p. AL (1761) Y. qui est Bernicla leucopsis. Anser TemmiNcxt. Boie, Isis, p. 882 (1822) ©. Ans. BREVIROSTRIS. Heckel, d'après Brehm. ANS. BREVIROSTRIS. Brehm, Handb. p. 844 (1831). ANS. MINUTUS. Naum. Vôg. Deutschl. XI, p. 365, pl. 290 (1842). ANS. BREVIROSTRIS. Fritsch, Vôg. L'ur. pl. 45, f. 7 (1868). Fjelgas. ** Jägarefôrb. nya Tidskr. Hft. IV, pl. (1874). Cette Espèce est le type du Genre Marilochen. Reichb. Syst. p. IX (1850). ADULTE. Bec couleur de chair rosé (Schlegel.). Bec petit ei court, onglet blanc. Pieds orange. Des taches noires très nombreu- ses en dessous. Le blanc du front forme un angle aigu sur la base du bec. Long. tot. 0" 60. Bec 042. Aile 0"39. Tarse 0063, ee jaunâtre, qui forme ainsi des lignes transversales, lesquelles s’entrecoupent par assises. Les bordures des plus longues Scapulaires sont blanchâtres. Couvertures supér. des ailes gris bleu, passant au brunâtre vers la région cubitale, et bordées de gris roussâtre clair. Les plus longues assez largement bordées de blanc, couleur qui forme une bande au-devant du miroir, qui est noir un peu teinté de grisâtre, et dont les plumes sont lise- rées de blanc. Rém. primaires gris bleu, à l'exception de leur extrémité, qui est brune; leurs baguettes blan- ches. Rém. second. noires, excepté les plus allongées, qui sont brunes bordées de blanchâtre. Croupion gris noir ainsi que les Suscaud. moyennes, qui ont une bor- dure blanche à l'extrémité; Suscaud. latérales blan- ches. Rectrices brunes bordées de blanc, et terminées par une plus large bande de cette couleur. Bas du cou TE] Mare. Long. tot. 2’ 1, 5” (Suéd.). Aile repliée 1’ 3” 6°”. Queue 0109. Tarse 0%055. Doigt méd. sans l’ongle 0" 054. Bec à par- tir du front 0036. Sa largeur à sa base 02020. Sa hauteur 0"021. Bec d'un blanc de lait mat tirant un peu au carné. Cette teinte devient plus foncée une heure après la mort. Onglet de teinte claire tirant un peu à la couleur de corne ; il parait plus étroit relativement que celui de Anser albifrons. Lamelles moins visi- bles de face que chez cette dernière Espèce, surtout vers l’extré- mité du bec. Bords libres des paupières et tarses jaune orange. Iris brun. Comparé à A. albifrons, cet oiseau offre des teintes plus foncées, lestaches du dessous du corps sont plus nombreu- ses et moins confluentes (Cnattingius, Jägarefôrb. n. Tidskr. p.61, 1868). Bemene Bons ‘fof:.1,9", 5°”, Aile 49°, 4°”. °Le noir du dessous du corps occupé seulement par quelques plumes. Le bandeau blanc du front ne s'étend que jusqu'à la moitié du HO en avant d'un brun plus clair que vers le haut, avec les plumes largement bordées de gris roussâtre clair. Des- sous du corps gris blanchâtre, avec de larges taches noires, plus ou moins nombreuses, irrégulièrement dis- séminées, étendues en largeur, étroites, sans netteté sur les bords, isolées ou confluentes, ne dépassant pas le hautdu ventre. Flanes avec des barres gris brun deve- nant de plus en plus foncées à mesure qu'elles sont plus postér., et alternant avec d’autres bandes gris blanchä- tre, qui rappellent par leur disposition celles du dessus du corps. Bec jaune orangé autour des narines, sur le milieu du bec et sur les bords de la Mandibule infér. Le reste lie de vin; onglet blanchâtre. Pieds orange. Ongles grisâtres. — Iris brun foncé (Meves). Long. tot. 0270-72. Bec 0"05. Aïle 0°42. Queue 0"12. Tarse 0"065. ms diamètre de l'œil, tandis que chez le mâle il s'étend jusqu’à son bord postér. (Cnatting. /. c.). JEUNE. ANSER CINERACEUS. Brehm, Beiîtr. III, p. 875 (1822). — Id. Lehrb. p. 712 (1824). — Id. Vogelf. p. 367, n° 4 (1855). ? Ans. MEvIUS. T. Man. IV, p. 519 (1840). ? Ans. Teumncokit. Degl. Orn. Eur. 1], p. 399 (1849). ? Ans. Temmincku. Reichb. Handb. pl. 103, f. 358 (1850). ANS. MEDIUS. Brehm, Vogelf. p. 367, n° 2 (1855). Se distingue, d’après Naumann, du jeune de À. albifrons, par les pieds qui sont jaunes, par le bec, qui est plus court, noir, sur une plus grande étendue, par le plumage, qui est générale- ment plus foncé, surtout sur la tête et sur le cou (de Sélys). Poussin. Parties supér. d’un gris brun foncé. Parties infér. et front, jusqu'à l'extrémité postér. des paupières, d’un jaune ver- dâtre. Un trait noirâtre traverse l'œil. Bec d’un brunâtre foncé, d’un jaune rougeâtre à l'extrémité. Pieds d'un brun jaunûtre teinté de verdâtre (v. Midend. Sibir. Reise, p. 228). | or. Jeune. Pas de blanc sur le front, ni de noir sur la poi- trine. Pieds d’un jaune sale. Onglet noir (de Sélys). Teintes plus foncées que celles des adultes. Hagirar. Comparez cet article avec celui de l’ANSER FINNMARGHIUS. Seulement la partie mérid. de l'Islande ; arrive vers le milieu d'Avr., se tient en troupes dans les prairies jusqu'au milieu de Mai (Faber). Suède mér., Mars, Avr., Sept., Oct. (Nilss.). Hiverne en Islande (F. Droste-Hülshoff). Upsal (A. Mesch). Russie et Sibérie, Astrakan, fin Févr. (Pall.). Sarepta, C. Niche (Moeschl.). Kuban (Hummel). Caspienne, arrive en Aut. par troupes nombreuses ; émigre en Févr. (Ménétr.). Silésie, R. R. (Gloger). Côtes de la Baltique et de la Hollande (F. Droste- Hülsh.). Tyrol, Hiv. R.R. (Althammer). De pass. R. dans l'intérieur. Bouches de l’Escaut C. (Dubois). Brabant, ————— HABITAT. Laponie. Se trouve en petites troupes vers le milieu de Mai dans le Warranger-Fjord; émigre vers le milieu de Sept. Niche à Muske-Jokk. (Schrader). Un adulte a été tué en Févr. 1855 en Belgique (de Sélys). Observé en Allemagne, Belgique, France (Degl.). Observé en Grèce (v. d. Mühle). Consultez sur ce sujet : Malmgren, J, f. O0. p. 296 et suiv. 1870. Mœurs. Plusieurs ornithologistes ont cru que l’Anser albifrons était la véritable Gebirgsgans, Oie montagnarde des Lapons. C’est une erreur qui a été réfutée par Malmgren, J. f. O. p. 297, 1870. « On peut être assuré, dit-il, que cette Oie des Lapons est » l’Anser erythropus de Linné, et qu'il y a eu confusion avec l’Ote » à front blanc... Il est vraisemblable que cette Oie des Lapons » suit dans ses migrations la direction du S. EE... On n'a que » peu de données sur séjour d'Hiv. Il parait cependant probable » que les troupes d'Oies à front blanc qui visitent en grand nom- — 0 — Sept. G. Hiv. (de Sélys). Angleterre, Oct, 6m Avec Macgill.). Guernesey (G. Smith). De passage en France: Déc., Janv., Févr. Se montre en grandes troupes en Anjou, Lorraine, B.-Pyrénées.(Degl.). Savoie, R. (Bailly) Côte-d'Or, R. R. (Marchant). Jura, R.R.(Ogérien). Rhône» R. R. (L. O.-G.). Manche, C. C. (Le Mennicier). Morbihan, Hiv. rig. (Taslé). Sarthe, de pass., Ass. C. (Gentil). Cha- rente, Hiv. rig. pas GC. (de Rochebrune). Loire-Inf. (Blandin). Marais du Gard, de pass. pas C. (Grespon).. Aude, Gers, Hérault, Tarn, Pyrénées-Orient., Hiv. très. rig. (Lacroix). Bayonne, irrég. (Dubalen). Province de Gerona, Hiv. très rig. (Vayreda). (?) Inde, R. R. (A. Hume, Sfr. Feath. p. 259, 1873) (?) Turquestan (Severtz.). Sibérie sept. Lac Taimyr(v. Middend.). Chine, de pass. (A. David). Mœurs. Les ornithologistes ne disent que peu de chose sur les mœurs de cette Espèce, qui doivent peu différer » bre la Russie mérid. et orient., etc., la vallée du Nil, appar- » tiennent à l'A. minutus. D'après Lindermayer, cet oiseau ne » serait pas rare en Grèce à cette époque... Les Oies à front » blanc que l’on trouve en Chine appartiennent probablement » aussi à cette dernière Espèce. » PROPAGATION. Niche en Laponie au Maske Jock (Schrad.). Niche vers le 10 Juill. près du Taimyr, 14 Lat. (v. Middend.). 3 œufs de l’Ost. Finmark ; d’un ovale court. 0" 070-0"072 sur 0% 050. D’autres exemplaires de la contrée de Kantokeino étaient plus allongés, et ressemblaient beaucoup aux œufs de l’Anas fusca, mais n'offraient pas par transparence la couleur rougeâ- tre de ceux-ci. Sur une couvée de 6 œufs, le plus petit mesurait 0" 070 sur 0046: le plus gros, 0"074 sur 0"046. Dans une autre couvée, ils mesuraient de 0073 à 0" 046 ou bien de 0=080 à 0® 045 (Meves, Oefv. K. Vet. p. 286, 1868). EN oQP LE de celles des autres Oies. Presque tous assurent que son nom d'Oie rieuse vient de son cri, qui ressemble à un éclat de rire. Buffon fait observer que c’est Edwards qui,le premier,a employé cette dénomination, mais sans chercher à la justifier. ProPAGaATION. OEufs provenant de l’Ost Finmark ; d'un ovale court, d’un blanc sale. 0"076-0"057, 0"082-0%056, 0708520"059 (Meves, Oefv. K. Vet. Ak. Fôrh. p. 286, 1868). Thienemann, Fortpflansungsg. pl. LXXV, f. 6. Bädecker, Brehm et Pässler, D. Eier d. europ. Vüg. pi 08; 11.3. 4. ANSER BRACHYRHYNCHUS. Baillon, Mém. Soc. émul Abbeville, p. 74 (1833). ? ANSER oBSCURUS. Brehm, Handb. p. 839 (1831). — Id. Vogelf. p. 367, n° 5 (1855). ANS. BREVIROSTRIS. Thienem. Fortpflanz. Vôg. Eur. p. 25 (1838). ? ANS. PHOŒNICOPUS. Bartllett, P. Z, S. p. 2 (1839). ANS. BRACHYRHYNCHUS. ** Sv. Jägareforb. n. Tidskr. pl. p. 63 (1866). ANS. BRACHYRHYNCHUS. Gould, B. Great Brit. V, pl. IL (187.). ? ANSER MEDIUS. Bruch, Isis, p. 731, pl. 9, f. 4 (1828). ANSER BRUCHI. Brehm, Handb. p. 841 (1831). — Id. Vogelf. p. 361, n° 6 (1855). ANS. INTERMEDIUS. Naum. Vôg. Deutschl. XI, p. 340, pl. 288 (1842). — Naumannia, V, pl. de titre f, 6 et 7 (1855). Ans. Brucui. Fritsch, Vôg. Eur. p. 405, pl. 450, f. 5 (1868). Ans. sPpEC. ? Id. Ibid. pl. 45, f. 5. Bec médiocre, assez élevé, orangé le long de l'arète et sur les bords. Onglet noir, avec des taches blanches. Pieds d'un jaune co gee Bec plus court que le Doigt int., fort ; arëte dilatée transversalement, élevée en arrière entre les Narines. Ses deux branches non divisées. Fosse au bas de laquelle sont percées les Narines assez profonde, ovalaire. Bec bicolore. Ailes dépassant l’extrémité de la queue. Pas de taches noires sous le corps. Long. tot. Om 72. ADULTE. Plumage assez semblable à celui des Espèces précédentes, mais à teintes généralement plus rous- sätres. Cou, haut du dos et dela poitrine tirant au jau- nâtre. Bordures du dessus du corps un peu plus larges et plus blanchâtres. Pas de taches noires sous le corps. Sur le front est une étroite bande blanche peu distincte et une autre petite contre la base de la face latérale du bec. Gelui-ei noir, ainsi que l'onglet, derrière lequel se trouve une bande transversale jaune orange, qui s'étend sur l’arête jusqu'au niveau du bord antér. des Narines, puis descend obliquement en arrière, traversant celles-ci à! pour s'arrêter à une petite distance au devant de la safran. Une tache blanche peu étendue sur le front. Une autre tache blanche très petite sous le bec. Poitrine tachetée de noir. (Adulte suivant Naumann). Pieds d’un rose pâle (Schleg.). JEUNE? Bec d’un jaune rouge, noir sur ses bords ; onglet noir. Pieds d’un jaune pâle brunâtre. Tout le plumage gris teinté de roux. D'un gris clair sur la poitrine et sur le ventre; ces parties sont très régulièrement tachées de noir. Les taches qui se trou- vent sur les côtés sont larges; celles qui sont les plus rappro- chées de la ligne médiane sont petites ; ainsi, il résulte de cela le long du sternum une ligne claire parcourue par une ligne de petites taches. Ailes dépassant un peu le bout de la queue. (Brehm, Handb. p. 841). HABITAT, Danemark, de pass. (Kjärb.) en Le commissure. Cette bande transversale passe en dessous de la Mandibule infér. et y embrasse l’onglet qu’elle dessine. Membrane intermaxillaire jaune orange. Tarses rosés. Ongles noirâtres. Iris brun. Long. tot. 0*72. Bec 0” 45. Queue 0" 12. Tarse 0” 068. Un autre exemplaire, probablement une femelle, présentait les dimensions suivantes : Long. tot. 065. * Bec 02042. Queue 0212. Tarse 0063. FemeLLe. Anser segetum. Malmgr. J. f. O, p. 210 et suiv. (1865). Descr. Les dimensions données par cet auteur paraissent un peu trop fortes. Poussin. Bec d’un brun olive, couleur de chair blan- châtre à l'extrémité. Pieds d’un plombé verdâtre clair teinté de jaunâtre. Duvet olive en dessus, plus foncé sur le dessus de la tête. Dessous du corps d’un jaunâtre vert, très foncé vers le milieu du ventre. (v. Heugl. J. f. O., p.37, 1871). HABITAT. S avance plus loin vers le N. que les autres Oies. Passe l’Eté au Spitzherg, et se propage dans les fjords de l'intérieur. Du reste, on ne sait pas avec certi- tude quel est son séjour d'Eté dans d’autres contrées. N.-Zemble, d’après Baer, qui donne à tort à cet oiseau lenom d’Anser segetum (Malmgren). L'indication des Hébrides, comme lieu où cet oiseau se propage suivant Macgillivray, est erronée ; il y a eu confusion avec Anser cinereus. (Elwes, Ibis, p. 21, 22, 1869). Niche sur la côte orient. du Spitzberg (Malmgren). Tué près de Tjôrn, dans le Bohuslän, par C. Ekstrôom. Wide-Bay, Spitzhberg, 79°35° (A. Newton, Ibis, p.513, 1865). Angle- terre, Ecosse, pas R. (Macgill.). Hollande, Hiv. rig. An- vers, Escaut. Acc. (Dubois). Alsace, Févr. 1844 (Kroener). MATE Tee Assez C. à son passage en Picardie (de Sélys). Seine-Inf. C. G. en Déc.1871 (Lemetteil). Manche, R. R. (Le Menni- cier). : Alumbagh, Inde, Janv. 1858 (H. Irby). PROPAGATION. Dispose son Nid d'une facon toute par- ticulière sur les points les plus saillants des rochers à pic. Souvent à côté d’un torrent qui sort d'un glacier. L'oiseau choisit pour l'établir une place assez élevée * pour lui permettre d'observer tout autour de lui à une grande distance... C'est pourquoi il est fort difficile de le surprendre à portée de fusil. Le mâle veille toujours à côté de sa femelle lorsqu'elle couve, et il fait constam- ment bonne garde. Dès qu'il aperçoit un chasseur, il donne l'alarme par un eri perçant. Son Nid est composé d'une couche de mousse (Malmgren, J. f. O. p. 210 et suiv. 1864). | Œufs (4-5) blancs, à coquille assez épaisse (Id. Z. c.). Œufs pondus en captivité. Blancs, ressemblant aux œufs de l’Oie vulgaire. 0"085 sur 0"056 (Degl. et Gerbe). Voyez : Bolan (H.), J. f. O. p. 76, 1883. 5. ANSER SEGETUM. Naum. Vôg. Deutschl. pl. 41 (1804). ANSER SYLVESTRIS p. Br. Orn. VI, p. 265 (1760). Oca sazvarica. ** Stor degli Ucc. VI, p. 561 (1767). ANAS SEGETUM. Gm,. Syst. p. 512 (1788). ANSER SEGETUM. Swinh@, Ibis, p. 67 (1860). p. 344 (1861). p. 253 (1862), p. 392 (1867). — P.Z. S. p. 323 (1863). ANS. SEGETUM. Var. serrirostris. Id. P. Z. S. p. 417 (1872). He ANSER RUFESCENS. Brehm, Beitr. III, p.871 (1822). — Id. Handb. p. 838 (1831). — Id. Vogelfang. p. 366 (1855) (18 Rectr.). ANS. RUFESCENS. Bruch, Ises, pl. 9, f. 3 (1828). ANS. ARVENSIS. Brehm, Handb. p. 839 (1831). — Id. Vogelf. p. 366 (16 Rectr.). | Ans. SEGETUM. Naum. Vôg. Deutschl. p. 302, pl. 287 (1842). — Id. Naumannia pl. I, f. D. E. F. (1853). ? Ans. PALUSTRIS. Strickl. Ann. Mag. N. H. 3" ser. p. 121 (1858). Ans. SE8ETUM. Reichb. Handb. pl. 102, f. 240-241 (1850). Ans. sEGETUM. Fritsch. Vôg. Europ. p. 407, pl. 45, f. 4 (1868). ANS. RUFESCENS. Palmén. Finlands Fogl. II, p. 339 (1873). ANs. sEGETUM. Gould, B. Great Brit. V, pl. IL. (187.). Joues et gorge de teinte pâle, cou d'un brun jaunâtre clair. Rectr'. à bordures blanches étroites. Tarses longs (Swinhoe). HABITAT. Shanghai (Swinhoe). ANSER GRANDIS, v. Middend. Szbir. Reise. p. 225, pl. XX, f. 1 (1847), Nec Pall. ANS. MIDDENDORFI. Severtz. Ibis, p. 416 (1876). ANS. GRANDIS. Dybowski, J. f. O0. p. 338 (1868), p. 108 (1873), p. 336 (1874), p. 256 (1875). Représente en grand l'Ans. segetum. La tête et le cou sont plus roussâtres. Bec plus allongé. Même distribution de couleurs que chez cette Espèce. Iris brun. Long. tot. 0"87. Aile 0"46. Bec jus- qu'à la commissure 078. Tarse 008. (v. Middend.). L'Anser grandis. Pall. Zoogr. II, p. 221 (1811) que Pallas n'avait pas vue et qu'il cite d’après Gmelin et Steller, serait, d'après Brandt et Severtzoff, une grande Forme de l'An- ser cygnoides. « Przewalski (dans son ouvrage publié en » russe), dit : Sur le Chanka, Ans. grandis. Pall. nec v. Middend. » est très commun à l’époque du passage de Print., qui com- Fasc. VI. — Anseridæ. 3 OA Bec toujours plus court que celui de À. arvensis, pro- portionnellement plus élevé à sa base et plus large, deve- nant cylindrique vers son tiers terminal. Onglet plus petit, arrondi à son extrémité. Narines de forme ovale, allongées, plus étroites, pourvues d’une lamelle double, triangulaire, laquelle, lorsqu'on regarde le bec en des- sous, n’interceple que très peu la vue au travers de l’ou- verture nasale. La couleur orange occupe moins d’es- pace ; elle est limitée entre l'onglet et les narines chez les adultes. Quelques individus présentent autour des Narines des taches couleur de chair (Naumann, Nau- mannia, p. 1 et suiv. 1853). Fxirémité des ailes dépas- sant celle de la queue. Long. tot. 28-20” (Suéd.) 18-20 Rectr. (Palmén, Finlands Fogl. I, p. 339). Ressemble aux Espèces précédentes; Teintes plus foncées. Pas de taches noires en dessous. Long. tot. 0"91. » mence depuis la moitié de Mars et continue Jusqu'à la moitié » d'Avr. Ces Oies se tiennent par paires ou en pelites troupes de » 8 à 7, ne se mélant pas avec les autres Espèces. Elles sont » beaucoup plus craintives que les autres. Pour nicher dans le » bassin du Chanka, elles restent en nombre restreint et se ren- » dent sur les lacs les plus solitaires. » (Taczan.) Voici la description de Pallas : Rostr. À fere nucias longum, nigrum, latitudine pollicis, nugue valde incurvo, et tota extremitate deorsum simum, basi fascia auran- tia cinctum, cœtera nigrum. Caput anterius ad oculos usque diluté, Cervix intensioris fusci coloris. Gula et genæ plerumque albido- cinerascentes, aliis pallido flavescentes. Collum valde elongatum, quibusdam totum, aliis tantum superius album. Dorsum fuscum. Uropygium fusco cinerascens, tectrices caudæ laterales albæ. Subtus avis vel lutescente albida, vel vinaceo cinerascens, abdomen candidum. Remiges externæ quibusidlam fuscæ, aliis e nigro canes- PEL AN RENE Maze. Tête et haut du cou bruns. Bas du cou roussà- tre, ondulé transversalement de grisâtre en bas et en avant. Haut du dos et Scapulaires bruns. Haut de la poitrine gris blanc, avec des marbrures indistinctes et transversales d’un gris blanc très clair. Ventre et Sous- caudales blancs. Petites couvertures des ailes cendrées, frangées de brunâtre; les moyennes tirant plus au bru- nâtre et frangées de blanchâtre ainsi que les plus lon- _gues.Rémiges à baguettes blanches; les trois premières cendrées, les suivantes brun noir; les secondaires noires, formant un miroir de cette couleur bordé anté- rieurement par le blanchâtre terminal des grandes couvertures. Les plus longues cubitales brunes, bordées de blanc. Croupion brun ardoisé, bordé de blanc sur les côtés. Suscaud. de cette couleur. Rectrices d’un brun cendré, liserées extérieurement et largement terminées de cette couleur. Flancs avec des bandes transversales courtes brun cendré, bordées de gris roussâtre, puis de blanchâtre. Tarses jaune safran. Iris brun. Long. tot. 0"91. Bec 0"059. Aile 0"44. Queue 0216. Tarse 007. Doigt int. av. l’ongle 0"061. FEMELLE. Un peu plus petite. Tête et corps d’un brun un peu moins foncé. Bec plus court (Fritsch.). centes vel nigræ. Tectrices fuscæ. Sub alis cineræ, apice albæ. Cauda interdum tota cinerea, aliis extremo albis. Pedes minacei, unguibus nigris. HagirAr. Boganida (v. Middend.). Daourie, Baikal mérid. Amoor. Ussuri (Taczanowski). Turquestan. Se trouve en gran- des troupes sur l’Aris et ses affluents (Severtz.). PROPAGATION. OEufs 0"076-0%005.0" 081-0" 057. 02087-02054, 3. 0"089-0%058. 0090-0059. Om092-0058 (Taczan.). 60 = JEUNE. D'un cendré brun clair, avec la tête et le cou d'un roux jaunâtre terne, et quelques plumes blanchä- tres à la base du bec (Degl.). Poussin. Parties supér. d’un vert olive foncé. Front, nuque et une grande tache derrière les ailes, d’une teinte plus claire. Intérieur de l'aile d’un gris jaunâtre. Tout le dessous du corps d’un jaune verdâtre luisant. Une bande peu marquée s'étend du bec à l'œil, au-des- sous duquel elle passe; elle est d’un vert oïive. Bec noi- râtre, d’un jaune corné vers l'onglet. Pieds d’un gris brun olive, d'un vert jaunâtre à l'intérieur et le long des Doigts. Iris gris brun (Meves, @fv. K. Vet. AR. Fôrh. 1860. — R. Z. p. 102, 1864. HABITAT. « Naumann donne cette Forme comme sep- » tentr. et orient., et ajoute qu’elle niche dans la » H'e-Finlande. Mais on ne l'y a jamais observée. Cepen- » dant elle traverse en troupes nombreuses l'Allemagne » dans la seconde moitié de Sept. et à la fin d’Avr. ; de » même au commencement de Mai, en suivant une » direction du N. 0. au S. E. On ne la trouverait pas en » Angleterre, ni dans le N. de la France et en Hollande ; » cette Espèce traverse la France mérid. en se dirigeant » vers le N.0. de l'Afrique. Dans ses migrations au » travers de l’Europe, on commence à la remarquer » dans certaines parties du Danemark.» Voyez Kjàr- bülling, Naumannia IIT, p. 52, 1851 (Palmén, Finlands Foglar Il). Saône-et-Loire. Rhône ; de passage; OC. (L. O.-G.). Voyez pour plus de détails sur cet article et sur celui des Mœurs, l’Espèce suivante qui a longtemps été con- fondue avec celle-ci. OP PROPAGATION. Niche souvent dans l'île de Tamsô, Porsanger-Fjord, Laponie, ainsi que dans les différentes contrées de l'Ost-Finnmark. Construit un Nid sans art, sous une touffe de saules. La femelle recouvre ses œufs chaque fois qu’elle s'’absente (Schrader). Œufs (7-10) 2” 9” sur 2” 1°”. Coquille épaisse, à grain grossier. Couleur blanche. Ponte vers la seconde moitié de Mai (Schrader). Thienemann, Fortpflanzungsg, LXXV, f. 9. badecker, Brehm et Passler, D. K'ier d. europ. V6g. pl51,E 8. 6. ANSER ARVENSIS. Naum. Vôg. Deutschl. pl. 286 (1842). ANSER SEGETUM. Bruch, Isis, pl. 9, f. 4 (1828). ANS. SEGETUM. Brehm, Handb. p. 838 (1831). — Id. Vogelf. _p. 366 (1855). ANS. PLATYUROS. Id. Ibid. p. 837, pl. 41, £. 2 (20 Rectr.). — Id. . Vogelf. p. 366. ANS. ARVENSIS. Reichb, Handb. pl. 103, f. 959-960 (1850). Becs. ANS. ARVENSIS. Fritsch, Vôg. Eur. p. 406, pl 45, f. 4 (1868). ANS. ARVENSIS. Palmén. Font. Fogl. II, p. 328 (1873). Très voisin du précédent, dont il se distingue par un bec très long et déprimé, peu élevé à sa base, et sur lequel le jaune orange occupe beaucoup de place, en s'étendant au-dessous des Narines jusqu’à la base de la Mandibule supér. Bec plus long que le Doigtint.(Fritsch). Souvent quelques plumes blanches sur le front. Plumage à peu près semblable à celui de l’Espèce précédente. Bec 0°07. Doigt int. av. l’ongle 0" 064. 16-18 Rectr. ADULTE. Tête d'un gris brun. Joues plus claires. Cou d'un gris brun en arrière, plus clair antérieurement. Plumes de la poitrine d’un gris brun, avec des bordures n'es d’un gris clair, celles-ci le devenant encore davantage postérieurement. Milieu du ventre blàänc, passant sur les côtés à la teinte brune, les plumes étant terminées de blanc. Tout le dessus du corps d’un brun foncé, avec d’étroites bordures blanches, qui sont un peu plus lar- ges vers les Scapulaires et les grandes Couvertures des ailes, ces dernières formant une bande oblique sur l'aile. Les autres Couvertures des ailes d’un brun noir, plus claires à la fbase, à baguettes blanches; les int. d’un brun noir, à baguettes blanches et à bordures de cette couleur du côté ext. Rectr. (16-18) brunes, termi- nées de blanc et bordées de même, augmentant de lar- geur jusque vers les plus ext.; les plus ext. offrant une prédominance de brun (Palmén.). JEUNE. Tête et cou d’un gris brun, plus foncé surtout sur le sommet de la tête et vers la base du bec. Haut du dos, Scapulaires et Couvertures des ailes d’un gris brun foncé, avec des bordures plus claires et peu marquées ; les grandes Scapul. offrent une bande transversale et peu visible de teinte plus claire. Les Couvert. moyennes offrent des bordures très claires ; les grandes sont ter- minées de blanc, ce qui forme un trait blanc oblique sur l'aile. Bas du cou, Poitrine et flancs d’un gris clair teinté de brunâtre, en même temps que les extrémités des plumes sont plus claires. Bas de la poitrine d’un brun roux, passant peu à peu au gris sur les côtés. Croupion et Suscaudales blancs. Les Suscaud. supér. d'un gris noir à partir de la base en dehors, et surtout sur les barbes int. Rémiges noires, d’un gris sombre à leur base, avec les baguettes blanches. Pli de l’aile et les Couvert. qui en sont les plus proches d’un gris cen- dré, un peu plus clair que chezles adultes. Bec noirâtre, Ca to DRE tirant au jaune rougeâtre, avec une bande plus claire, plus jaune vers la pointe et contre l'onglet, qui est noir terminé de teinte claire. Pieds d’un jaune orange terne. Ongles noirs. Iris brun (Palmén..). Poussin. Ressemble à celui de l’Oie cendrée, tel qu'il a été décrit par M. v. Wright. (C. A. Aschan). HagrraT. « Cette Forme pourrait à juste titre porter la » dénomination de Oie des moissons continentale, car » ce serait la seule qui niche sur le Continent dans les » parties occid. de l’ancien monde, et qui s’y montre » en grand nombre. Les régions où cet oiseau se pro- » page sont situées dans le N. de la Scandinavie et de » la Finlande jusque vers le 64° de Lat. environ ; il se » multiplie aussi dans le N. de la Russie et de la Sibérie » jusqu’au 74° Lat., ainsi que dans les contrées monta- » gneuses mérid. et orient. — Dans ses migrations, l’A. » arvensis vient du N. de la Norvège et se rend dans » [a Grande-Bretagne ; celles qui viennent du reste de » [a Scandinavie et de la Finlande vont en Allemagne, » puis en France, et peut-être de là en Afrique. » (Palmén.). Islande, niche (Krüper). Spitzherg, R. R. (Malmgr.). Promso, Ass. C. (Liljeb.). Laponie, C. au N. du fleuve Lule (Lôwenhj.). Arrive dans la Laponie russe vers la fin d'Avr.; émigre fin Sept.; niche (Schrader). B. — Pet- chora (Seebohm et H. Brown, Jbis, p. 441, 1876). Niche en Suède seulement entre les 65° et 66° ; se reproduit aussi dans les iles situées sur les côtes occid. de la Norvège, dans les marais de la Laponie suédoise. G. C. sous le 67° jusque vers l'Océan glacial, ainsi que dans l’Enare — etl’Utsjocki— Lappmark(Wallengr.).Dalécar- lie, C. (Lundb.). Ile de Gottland, de pass. (Meves). Séd. que \ dans les provinces occid. et septentr. de la Suède.Jamais de pass. sur les côtes orient. de la Scanie ; dans aucune saison près d'Upsal (Wallengr.). Kuban (A. Hummel). Bavière, Hiv. (Koch.). Tyrol, de pass. (Althammer). Suisse, Aut. (Meisner et Schinz). Belgique, Rég. (de Sélys). Angleterre, niche aux Hébrides occ. (Macgill.). De pass. en France (Dégl.). Alsace, Hiv. (Kroener). Lor- raine, C. C. Hiv. (Godron). Seine-Inf., Hiv. (Lemetteil). Savoie, fin Aut. Repasse vers l’équinoxe de Print.(Bailly). Dauphiné (Bouteille). Côte-d'Or, Rég. C. C. (Marchant). Jura, Hiv. C. C. (Ogérien). Allier, Hiv. (Olivier). Saône- et-Loire (??), Hiv. C. C. (L. O.-G.). Loiret, Acc. Hiv. (Nouel).(?) Loire-[nf., pas G.(Blandin).Charente-[nf., Ass. R. (Beltrémieux). Maine-et-Loire, Hiv. (Vincelot). (?) Hte- Loire, Hiv. (Moussier).(?) Gard, Hiv. (Crespon). Landes, de pass. C. CG. (Dubalen). Aude, Ariège, Gers, Hérault, Htes-Pyrénées, Tarn, Pyrénées-Orient., Hiv. (Lacroix). Espagne mérid. (Saunders). Province de Gerona (Vay- reda). Grèce ; pas en Morée (Linderm.). Epire, C. en Hiv. (T. Powys). Sicile, Hiv.; de pass. près de Messine (Malh..). Algérie, de pass. (Loche). Tanger (Carstens.). Turquestan (Severtz.), Palestine (Tristram). Mœurs.« À son passage d’Aut. en Savoie, cette Espèce arrive » par troupes nombreuses. On la voit arriver le matin, le soir une » heure ou deux avant le coucher du soleil, et quelquefois au » crépuscule. Rarement vient-elle de nuit. Chaque bande » nombreuse décrit une longue ligne triangulaire aiguë, à peu » près de la forme d’une herse..……. La tête de ligne, qui est la » place la plus pénible, est tenue tour à tour par chaque individu » de la troupe. Pour chercher sa vie, elle s’abat dans les prai- » PIPS re. mais avant de s’y poser, elle a toujours soin de tracer ARR » de grands cercles... Une fois à terre... une ou plusieurs sentinelles sont posées. » (Bailly) (1). « Lorsque ces Oies émigrent, elles volent alignées à une grande » hauteur... mais ordinairement elles s'élèvent rarement à plus ) 2 » de 20 pieds au-dessus du sol, et ne prennent pas la peine de » se ranger en ordre. Leurs battements d'ailes sont calmes et » prolongés, etle bruit qui en résulte peut s'exprimer par wuck, » wuck, Wuck..…. Tout en marchant, elles font entendre une » sorte de bavârdage continuel: fadeladdat..…. Lorsque dans les » pâturages l’une d'elles s'arrête tout à coup pour faire entendre » un son de trompette en levant le bec en l'air, kja-je-jah..……. » toutes les autres l’imitent à la fois, et il en résulte un bruit » assourdissant, » ( F. Droste-Hülshoff. ) « Autant les jeunes Oies sont farouches à l’état de liberté, » autant elles deviennent familières lorsqu'on s’en occupe... ) (A. Aschan). « Au moment de la mue, cette Espèce se tient la plupart du » temps dans les grandes iles de l'intérieur... Son cri n'est pas » si fort ni si perçant que celui de l'Ote cendrée ; Naumann le » rend par kataiak ou karaaiah, où kuaynang plusieurs fois » répété ; celui de la femelle est sur un ton plus élevé. Ces oiseaux » font aussi entendre un autre cri qu'ils articulent plus rapide- » ment: dadadad ou dododod. Nilsson rend ce cri par daddat » keia juyiaaa aarre beiiram. » ( Palmén.) CHASSE. J. O.P. En Vildgasjagt pa fjellen (Jägareforb. nya Tidskr. p. 201, 1878). NOURRITURE. Graines, végétaux divers, herbes des prairies et blé vert, que ces oiseaux broutent ; ils cau- sent ainsi de grands dommages dans les champs où ils s’abattent (.....). (1) Cet article et le suivant, se rapporteraient peut-être à l'Ans. segelum. Naum. AD RE PROPAGATION. « En Finlande cette Espèce niche à peu » près dans les mêmes contrées que les Cygnes..……. » Schrader l’a trouvée nichant dans l'Ost-Finnmark, » vers les limites de la Finlande ; mais v. Middendorf ne » l’a pas observée le long des côtes de la presqu'île » Lapone..….. Peut-être que cet oiseau niche aussi en » Karélie. » (Palmén.) Œufs : 3° 2°” sur 2” 2/3”. Coquille épaisse, sans éclat, à grain grossier (Schrader). Couleur semblable à celle des œufs de À. segetum. 7. ANSER FERUS. Salerne, Orn. p. 408 (1766). ANAS ANSER ferus. L. Syst. p. 193 (1758). ANSER SYLVESTRIS. p. Br. Orn. VI, p. 265 (1760). Oca paglhetane. ** Stor. degl. Ucc. V, pl. 559 (1767). ANAS ANSER. Gm. Syst. p. 510 (1788). ANSER CINEREUS. Mey. et Wolf, Taschenb. p. 552 (1810). ANS. VULGARIS. Pall. Zoogr. II, p. 222 (1811). ANAS ANSER FERUS, T. Man. p. 526 (1815). ANSER FERUS. Steph. Gen. Z. XII, p. 28 (1824). ANS. PALUSTRIS. Flem. Brit. Anim. p. 126 (1828). ANS. GINEREUS. Bruch, Isis, pl. 9, f. 4 (1828). ANS. SYLVESTRIS. Brehm, Handb. p. 835, 836 (1831). ANS. CINEREUS. Id. /. c. nue Gould. Eur. pl. 347 (1837). ANS. CiNEREUS. Reich, Handb. pl. 103, f. 955-957 (1850). ANs. FERUS. Gould, B. Great Brit. V, pl. 1 (187 }). Bec et paupières orange. Onglet blanchâtre. Pieds rosés. Ailes et croupion gris cendré. Miroir noir. Dos et flancs gris brun à bordures blanchätres. Ventre et Souscaudales blancs. Dessous du corps avec des taches noires. Long. tot. O® 80. LA Dettes) Le Mb 2. Suédois : Vildgas Gragas (Nilss.). Danois : Graagaas (Teilmann). Allemand : Wilde Gans (Bechst.), fraugans Hollandais : Wilde Gans.Graauwe Gans. Groningue, Schierling. (Schleg.). Anglais : Wild Goose (Willughby). Français : Oye sauvage (Bélon). Morbihan : Gwas, Gwai (Taslé). Gard : Aoûquo Säuavajho (Crespon). Savoie : Oye, Oué, Joué (Bailly). Espagnol : Ganso (Machado). Italien : Oca paglietana (Savi). Tête et cou d’un cendré roussätre. Dos cendré brun en dessus, avec des bordures blanchätres. Suscaud. d’un cendré bleuâtre. Poilrine cendrée. Dessous du corps blanc, avec des plumes noires qui n'existent pas tou- jours. Couvert. des ailes d’un cendré bleuâtre. Réèm. prim. noires, à baguettes blanches. Bec jaune orangé. Long. tot. 0® 80. Bec unicolore, plus long que le Doigt int. avec l’ongle, peu élevé à sa base, un peu déprimé derrière l'onglet, où commence l’arête ; celle-ci est arrondie au-devant de l’angle antér. des Narines, puis s’élargit pour aboutir aux côtés du bas du front; une légère excavation dans le plus grand intervalle des deux branches. Faces laté- rales de la base du bec un peu renflées en arrière et au- dessous de la fosse ovale allongée, à l'extrémité antér. et infér. de laquelle sont percées les Narines. Face basale et latérale du bec au-dessus des commissures légère- ment relevées en dehors. Lamelles très visibles au-des- sous des bords mandibulaires. Ceux-ci descendant obli- quement de haut en bas et d’arrière en avant à partir de la commissure, puis se relevant fortement jusqu’au- RAA devant du bord antér. des Narines, et de là se continuant à peu près horizontalement jusqu'à la base des côtés de l'onglet. Mandibule infér. très découverte et très épaisse, avec les mêmes courbures que les bords mandibulaires supér., mais moins prononcées. Onglet grand, très bombé, un peu allongé d’arrière en avant, peu courbé en crochet. Ailes plus courtes que la queue. Maze. Tête et cou d’un cendré roussâtre clair, surtout sur la gorge et les joues, les plumes étant frangées de cendré clair. Haut du dos cendré, avec les plumes coupées carrément vers le bout et bordées de brunâtre, puis de blanchâtre. Scapulaires brunes, coupées carré- ment vers le bout et frangées de blanc roussâtre; les plus longues seulement finement liserées de cette cou- leur. Petites et moyennes couvertures des ailes près du bord du Carpe, cendrées et bordées de blanchâtre ; les autres d'un gris brun, plus ou moins teintées de cendré et bordées de blanc roussâtre. Rémiges à baguettes blanches ; les trois premières cendrées terminées de brun ; les suivantes de cette couleur. Rém. second. d'un brun foncé, finement liserées de blanc jaunâtre et formant miroir ; les cubitales d’un brun plus clair, plus largementliserées de blanc. Croupion cendré, les plumes étant bordées de brunâtre, puis frangées de blanc grisà- tre. Suscaudales blanches. Rectr. médianes gris cendré, bordées et largement terminées de blanc ; les cinq ext. de chaque côté entièrement blanches sur les barbes ext. Poitrine gris blanc jaunâtre, ondulée transversale- ment de gris blanc et de brunâtre clair. Dessous du corps blanc avec des taches assez éparses, allongées transversalement, noires ou brunes, à bords très effacés. Plumes des flancs cendrées, avec de larges ‘ | cdi ssl Dee bordures brunes, puis frangées de blanc roussâtre. Bord libre des paupières jaune rougeâtre. [ris brun, Bec orangé. Onglet blanc de corne. Tarses roses. Long tot. 080. Bec 0"07. Aïle 046. Queue 0" 16. Tarse 07078. FEMELLE. Plus petite que le mâle. JEUNE (fin Août). Tête, cou et poitrine gris cendré tirant au jaunâtre. Une bande sur la poitrine et les _côtés-du corps offrant des plumes foncées à bordures claires, ces teintes sont plus marquées sur les Couver- tures postér. des ailes. Tout le corps en dessus d’un brun noir à bordures brunâtres claires. Scapulaires arrondies à l'extrémité comme chez les Canards. Haut du dos présentant des plumes comme chez les adultes. Ailes semblables à celles de ces derniers, mais à teintes moins pures. Milieu du ventre, tout le dessous du corps en arrière, Sus et Souscaud. blancs, les Suscaud. offrant souvent une nuance rougeàtre claire. Queue comme chez les adultes. Bec jaune tirant au rouge vers la pointe. Iris brun foncé. Paupières d’un jaune clair. Tarses d’un rougetre plus ou moins clair (M. v. Wright, Orn. Resa). Poussin (au commencement de Juill). D'un vert olivâtre en dessus ; d’un jaune clair en dessous. Calotte, nuque et bas du cou plus sombres. Région autour des yeux et base du bec de teinte claire, de même que les joues, qui sont cependant teintées plus fortement. Bec et pieds gris de plomb, tirant au jaunâtre. Long. tot. 10°” (M. v. Wright, £ c.). VARIÉTÉ à poitrine orange observée sur les bords du Volga. Les chasseurs de cette contrée affirment que la Variété en question se montre de temps en temps. Si ce — 400 — fait se confirme, il s'agirait alors probablement d’une Espèce distincte (Bädecker). HABITAT. Pas en Islande. Quelquefois aux Ferôe (F. Droste-Huülshoff). Niche communément en Norvège jusque sous le 70° (Collett). Upsal, G. (A. Mesch). Niche dans les provinces orient. de la Scandinavie mérid. et centr. En aucune saison dans le Wermland, ni dans la Dalécarlie. A été capturé quelquefois dans le $. de la Laponie. En aucune saison dans l’Enare ou dans l’UtsjockiLappmark(Wallengr.). Spitzhberg (Lôwenj.).Ile de Gottland (A. Andr.). De pass. en Danemark, C. Niche dans quelques contrées (Kjarb.). Russie et Sibérie (Pall.). Finlande, niche seulement sur les côtes (Palmén.). Sarepta, CG. Niche (Moeschl.). Bulgarie, niche par centaines sur le Danube (0. Finsch). Hongrie, C. (v. Lôbenstein). Allemagne, Hiv.(Bechst.). Silésie, niche dans les grands marais (Gloger). Bavière, Acc. (Koch.). Tyrol, R. (Althammer). Suisse, R. R. (Meisner et Schinz). Hollande (Schleg.). Belgique, R. (de Sélys). Est devenu R. en Angleterre, confiné en Ecosse (Moore). Seine-[nf., Hiv. (Lemetteil}. Alsace, Hiv. Acc. (Kroener). Lorraine, Hiv. (Godron). Manche, pas GC. (Lemennicier). Sarthe, Ass. C. (Gentil). Morbihan, Hiv. rig. R. (Taslé). Savoie, Hiv. (Bailly). Jura, Nov., séjourne peu, repasse en Mars (Ogérien). Côte-d'Or, Acc. (Marchant). Dauphiné, Hiv. (Bouteille). Saône-et-Loire, Hiv. C. Rhône, Hiv. (L. O.-G.). Allier, C. (Olivier). Loiret, Hiv. (Nouel). Maine-et-Loire (Vincelot). Loire-[Inf. (Blandin). Charente, Aut. Ass. G. (de Rochebrune). Charente-Inf. Hiv. (Beltrémieux). Haute-Loire (Moussier). Gard, pas GC. Hiverne (Crespon). Aude, Ariège, Gers, Hérault, Tarn, Tarn-et-Garonne, Pyrénées-Orient., Hiv. (Lacroix). Landes, pas ©. (Duba- len). Hendaye, Hiv. (L. O.-G.). Province de Gerona, Hiv. A7 — (Vayreda). Espagne mérid., Ass. C. dans les Hiv. rig. Se reproduit quelquefois (Saunders). Grèce, Hiv. rig. Pas en Morée ; de passage sur les iles (Linderm.). Algérie (Loche). Tanger (Carstens.). Candahar, Hiv. (T. Hucton). Inde, arrive en Nov., émigre fin Fév. (H. Irby). Takoo et Peking (Swinh.). Turquestan (Severtz). Mœurs. « Quoique pourvus de membranes comme les autres » Palmipèdes, ces oiseaux ne se mettent presque jamais à l’eau; » et lorsqu'ils s’y décident, ils montrent dans leurs mouvements » qu'ils ne s’y sentent pas à leur aise, aussi n'y restent-ils pas » longtemps. Il en est tout autrement à terre, où ils marchent » pendant des heures entières sur les prairies dont ils broutent » le gazon... » (F. Droste-Hülshof.) Contrairement aux Canards, les Oies passent la nuit sur l'eau. Ce fait, qui était déjà connu de Buffon, a été constaté par plusieurs autres observateurs. «Malgré la pesanteur de leur corps, ces oiseaux peuvent » voler à une grande hauteur, et leur vol offre des particulari- » tés remarquables. Comme elles émigrent toujours par gran- » des troupes, elles se placent sur deux rangs, de manière à for- » mer un triangle, dont le sommet est dirigé en avant... ” (Bechst.) L'Oie sauvage est excessivement farouche, et le D' Brehm affirme qu'elle sait très bien distinguer le chasseur d’un simple berger, ou d’une femme. Aussi Bechstein conseille-t-il, pour l'approcher, de s'habiller en femme et de s’avancer avec un panier sur la tête. « Les jeunes s'apprivoisent bien vite, et les adultes eux- » mêmes s’accoutument à la perte de leur liberté, et reconnais- » sent un bienfaiteur dans celui qui les soigne..... cependant on » fait bien de séparer les œufs des Oies sauvages de ceux des » Oies domestiques, car les jeunes conservent des traces de natu- » rel propre à leur Espèce; dès qu'ils sont assez forts, ils sen- » tent le besoin de la liberté, et si on ne les retient pas, ils par- 0 » tent avec les autres Oies sauvages et les suivent dans leurs » migrations. Quelquefois on en voit revenir dans les basses-cours » où elles avaient été élevées, mais c’est un fait exceptionnel... » Le cri de l’'Oie sauvage diffère très peu de celui de l’'Oie domes- » tique. » (A. Brehm.) Casse. Dans le département de Saône-et-Loire, les Oies se chassent de la même manière que les Canards, c’est-à-dire avec des canardières à longue portée, placées sur de petites embar- cations nommées dans le pays Arlequins. Bechstein décrit le procédé suivant : « On fait construire, » dit-il, un char léger et pourvu de ridelles peu élevées ; les » roues doivent en être basses, de sorte que si l’on se tient » debout à côté de ce char, on puisse poser son fusil sur les » ridelles. Sur le char est placé derrière le cheval une planche » qui sert de siège au conducteur. Sur l’essieu se trouve, comme » dans tous les chars une planche épaisse, dans laquelle on » plante un pieu de manière à ce qu'il puisse se mouvoir à droite » et à gauche. Ge pieu est surmonté d'une fourche, qui sert à » supporter le fusil. Sur l’un des côtés du char, on fixe un écran » de toile sur lequel on peint des buissons et des feuillages. Cet » écran sert à cacher le conducteur et le chasseur. Comme le » pieu doit dépasser les ridelles de 6 à 7 pouces, l’écran doit » avoir la hauteur de celui-ci, et offrir vis-à-vis une ouverture » que l’on peut fermer à volonté au moyen d’une planchette » qui glisse dans une coulisse. Dès que le chasseur a découvert » une troupe d'Oies ou de Canards sur un étang ou sur une » rivière, 1l fait atteler son char et y place son fusil. Le cocher » s’assied sur le char et le chasseur marche à côté. D'abord ils » passent à une assez grande distance des oiseaux, puis ils » reviennent sur leurs pas en se rapprochant davantage, et, » après avoir eu Soin de poser l'écran du côté opposé où il était, ils continuent cette manœuvre jusqu'à ce qu'ils soient arrivés à portée de fusil. » Gette méthode peut aussi être employée, d’après Bechstein, pour la chasse de l’Outarde. v V NA 2 I serait trop long d’énumérer toutes les fables qui mt AO ont été débitées dans les anciens temps au sujet de l'Oie, ainsi que tous les remèdes imaginaires qu'elle fournissait. Il suffit pour en avoir une idée de parcourir les ouvrages de Gesner et d’Aldrovande. Nous citerons cependant ici une croyance qui a Cours encore en SCan- dinavie, en Allemagne et même dans certaines contrées de la France. Il s’agit de la chasse d’Odin, Odens jagt, ou chasse sauvage, Wilde Jagd. « De temps immémorial une légende sur cette chasse désor- » donnée avait cours parmi les populations de la Scanie, et pro- » bablement aussi d’autres contrées. Cette chasse avait lieu dans » les airs, et on pouvait en entendre le bruit en Aut. Pendant » les mois d'Oct. et de Nov. autrefois le peuple croyait que » c'était Le Dieu Odin qui allait à la chasse; de là l'expression » de Odens jagt ou Oens hins Oes jagt. | » Dans mon enfance, j'avais souvent entendu le bruit de cette » prétendue chasse,dans le district de Luggude en Scanie. Ayant » eu l'occasion de revenir dans le même lieu quelques années » plus tard, je l’entendis de nouveau un soir après le coucher » du soleil, et je ne pus m'expliquer ce que c'était que ce bruit » extraordinaire. Il était facile de voir qu'il ne fallait pas l'attri- » buer au Grand Duc, ainsi qu'on le croit en Allemagne, et qu'il » n'était pour rien dans cette Wilde Jagd. Je soupconnai que ce » pouvait être quelque oiseau de mer émigrant vers le S. Voyez : » Scand. Faun. 1'e éd. II, p. 395. Cette conjecture se trouva » confirmée. Ce bruit ressemble assez à celui que font des » chasseurs dans les bois éloignés, et dont les meutes font » entendre dans le lointain des aboiements plus ou moins forts. » Tantôt on n'entend que les plus forts, tantôt seulement les » plus faibles ; tantôt il semble que les chiens crient tous à la » fois, et au milieu de tout cela, on croit les entendre haleter » comme après avoir exécuté des bonds à perte d’haleine. » Un propriétaire du Mecklenbourg était sorti avec ses domes- » tiques pour se rendre le soir dans des champs, lorsque cette » chasse fantastique (que les paysans nomment Waur dans cette Fasc. VI. — Anseridæ. 4 À (60 es » localité et qu'ils redoutent beaucoup) vint à passer au-dessus » de sa tête et se rapprocha tellement, qu'il fut facile de distin- » guer et de reconnaitre les oiseaux qui produisaient ce bruit. » C'était une bande d’Oies sauvages, Anser cinereus, qui,après avoir _» été dérangée au moment où elle allait se reposer, se dirigeait » vers d’autres étangs. Les sons les plus faibles étaient produits » par les jeunes, et les plus forts par les adultes ; les bruits de » souffle venait du frottement des ailes contre l’air. » (Arch. d. Vereins d. Freunde d. Naturg. Mecklenb. Jahrg. 1856, I, XI. 4 Abthl. p. 79-84. — Gloger, J. f. O., p. 72, 1857). PnopaGaTion. «Niche dans les vastes marais couverts de jones » et de roseaux. Le Nid est placé sur des touffes de ces plantes, » et composé d'herbes, de tiges de jancs et de feuilles sèches ; il » mesure de 3 à 4 pouces de hauteur sur 2 pieds de diamètre, » et n’a pas d’excavation dans son milieu. Lorsque la ponte est » achevée, la femelle entoure ses œufs de duvet ». (Thienem). Œufs (6-8-14) d’un blanc presque pur, mélangé d’un peu de gris jaunâtre; leur forme est celle d’un ovale assez court (Thienem.). Ü®082-0"090 sur 0"054-0"062. (Degl. et Gerbe). « Les petits éclosent vers le 28° jour ; ils restent un jour de » plus dans le Nid puis ils sont conduits à l’eau et à la recherche .» de leur nourriture par leurs parents; celle-ci se compose » d’abord de lentilles d’eau et d'herbes aquatiques. Plus tard, » ils se rendent dans les prairies et dans les champs. Le soir, » toute la famille revient vers le Nid... La sollicitude du mâle » s'accroît après l'éclosion des petits. La mêère va devant, suivie » de sa famille: le mâle ferme la marche, tenant la tête levée » et examinant de tous les côtés ce qui se passe... Lorsque le » danger est réel, il donne le signal de la fuite. » (A Brehm.) Thienemann, Fortpflanzungsgesch. pl. LXXV, f. 5. Bädecker, Brehm et Pässler, D. Eïer d. europ. Vüg. pr, Ca = SP L'OIE DOMESTIQUE _Provient de l’Anser ferus, dont elle se distingue par des formes plus massives, la tête et le cou plus épais, le bec plus fort, et les teintes variables de son plumage. On distingue les Races suivantes : ANAS ANSER DOMESTICUS. L. Syst. p. 123 (1758). = ANSER DOMESTICUS. Br. Orn. VI, p. 262 (1760). L'Oie. B. Ois. IX, p. 30 (1783). Les couleurs varient beaucoup, mais moins que chez les Canards domestiques. On en voit de grises, de cen- drées, de brunes, de complètement blanches, ou de blanches avec des teintes foncées disposées par grandes masses; mais il n’y en a point de noires. Bec et pieds orange. Iris brun ou bleu clair. On en voit aussi qui ont, comme quelques Canards domestiques, des paquets de duvet sur la tête. Le mâle se reconnait à son cri gier, gaak, poussé sur un ton élevé. La femelle est plus petite elle a les jambes plus basses, le cou plus effilé, la tête et le bec plus petits. Seegans. Bechst. Naturg. Deutschl. 11, p. 620 (1791). Ne se distingue de la Race ordinaire que par sa gros- seur, qui se rapproche de celle du Cygne. On ne la trouve que dans les localités (de l'Allemagne) où il y a de grands lacs, ou bien dans le voisinage de la mer (Bechst.). | Oie frisée du Danube. Taille plus petite que celle de la Race ordinaire. Bec et cou plus courts. Plumage blanc. Plumes soyeu- ses, celles du dos surtout et des Scapulaires, qui sont étroites, très allongées, très souples, contournées en + 59t— plusieurs sens, et ressemblant à des rubans de papier. Bec et tarse jaune rosé. Iris bleu clair. Cette Oie ne peut être tenue dans une basse-cour où il n’y aurait pas d’eau. Outre qu'elle est plus aquatique que les autres, elle ne tarderait pas à se salir, ses plu- mes se colleraient et finiraient pas se déchirer. Oùe de Toulouse. Taille très forte. Un fanon ou repli de la peau du ventre traîne presque jusqu'à terre. Formes très mas- sives. Teintes du plumage différant peu de celles de la Race commune. ANSER PALLIPES de Sélys, Naumannia, p.264 (1855). Formes et taille de Anser albifrons. En diffère par les caractères suivants : 1° Pieds d’un rose pâle, jamais jaune ; 2° Pas de noir sur la poitrine ; 3° Le blanc du front est un peu plus étendu et entoure tout le bec, même en dessous ; 4° Un cercle blanc autour des yeux ; 5° Bec moins élevé ; 6° Cri différent ; il ressemble à un éclat de rire prolongé. Les jeunes ressemblent à ceux de l’Ans. albifrons. Elevé en domesticité dans les parcs de la Belgique et de la Hollande. Il faut encore citer la Variété d'Embden et une Race à plumes décomposées importée en 1859 de Sébastopol en Angleterre.(Voy. Gobin, Oùs. de basse cour, p. 318. Baldamus, Die Federviehzucht, Il, p. 395. CHRIS L'Oie est encore dans le peuple de la basse-cour un » habitant de distinction; sa corpulence, son port droit, sa » démarche grave, son plumage net et lustré, et son naturel » social, qui la rend susceptible d’un fort attachement et d’une tres » » ») » SU longue reconnaissance, enfin sa vigilance très anciennement célébrée, tout concourt à nous présenter l’Oie comme l’un des plus intéressants et des plus utiles de nos oiseaux domestiques; car, indépendamment de la bonne qualité de sa chair et de sa graisse, dont aucun autre oiseau n'est plus abondamment pourvu, l’Oie nous fournit cette plume délicate sur laquelle la mollesse se plaît à reposer, et cette autre plume, instrument de nos pensées et avec laquelle nous écrivons ici son éloge (B.) » « On peut nourrir l'Oie à peu de frais et l’élever sans beau- Coup de soins: elle s’accommode à la vie commune des volailles, et souffre d’être renfermée avec elles dans la même basse-cour..….. Quoique les Otes puissent se nourrir de graines et de la plupart des herbes, elles recherchent de préférence le trèfle, le fenugrec, les chicorées, et surtout la laitue, qui est le plus grand régal des petits Orsons….…. » Ce que l’Oie nous donne de plus précieux, c’est son duvet ; on l'en dépouille plus d'une fois l’année. Dès que les jeunes Oisons sont forts et bien emplumés, et que les pennes des ailes commencent à se croiser sur la queue, ce qui arrive à sept semaines où deux mois d'âge, on commence à les plumer sous le ventre, sous les ailes et au cou; c’est donc sur la fin de Mai ou au commencement de Juin qu'on leur enlève leurs premiè- res plumes; ensuite cinq à six semaines après, c'est-à-dire dans le courant de Juill., on la leur enlève une seconde fois, et encore au commencement de Sept. pour la troisième et dernière fois; ils sont assez maigres pendant tout ce temps, les molécules organiques de la nourriture étant en grande par- tie absorbées par la naissance ou l’accroissement de nouvelles plumes ; mais dès qu'on les laisse se remplacer de bonne heure en Aut. ou même à la fin de l'Été, ils prennent bientôt de la chair et ensuite de la graisse, et sont déjà très bons à manger vers le milieu de l’Hiv. On ne plume les mères qu’un mois ou cinq semaines après qu’elles ont couvé, mais on peut dépouiller les mâles et Les femelles qui ne couvent pas deux ou trois fois par an. Dans les pays froids, leur duvet est meilleur et plus » fin... On a observé sur les Oies privées, que les grandes » D Ÿ ) LA ») ) La VAE pennes des ailes tombent, pour ainsi dire, toutes ensemble, et souvent en une nuit; elles paraissent alors honteuses et timides ; elles fuient ceux qui les approchent. Quarante jours suffisent pour la pousse des nouvelles plumes, alors elles ne cessent de voleter et de les essayer pendant quelques jours.» (B.) « On a été longtemps dans l'opinion que c'était préjudicier directement à la santé des Oies que de les plumer ; cependant cette opération ayant lieu avant la mue n'est suivie d'aucun inconvénient... Dès que les Oies ont atteint l’âge de deux mois, on les plume pour la première fois... Une autre pré- caution qu'on doit toujours avoir, c'est que quand les Oies viennent d'être plumées, il faut empêcher qu'elles n’aillent à l'eau, et se borner à les faire boire pendant un ou deux jours jusqu’à ce que la peau soit raffermie...….. » ( Parmentier.) « La préparation des plumes consiste à râcler les tuyaux et à les ramollir au moyen de sable ou de cendre chaude... Les plumes les plus estimées sont celles qui viennent de Hollande. On préfère celles de l’aile droite à celles de la gauche, parce qu'elles sont plus transparentes et plus faciles à tenir à la main..….Le duvets’emploie pourles lits, canapés, coussins, etc. Si l’on n’a pas le soin de faire bien sécher les plumes que l'on obtient des Oies après les avoir tuées, et qu'on les mette dans un sac, elles sentent mauvais et sont facilement attaquées par les. insectes. .…. Il faut rejeter celles qui proviennent d'OUies que l’on a engraissées.….. On ne peut se figurer la quantité de plumes d'Oies employées chaque année pour les lits. Si l’on compte pour un seul lit 40 à 50 livres, il faudra 200 Oies pour les fournir. » (Bechstein.) « Le froid et le brouillard sont extrêmement contraires aux Oies. On doit avoir soin, quand elles sont encore jeunes, de ne les laisser sortir que par le beau temps... Il faut avoir soin d'arracher toute la ciguë qui peut croître dans les alen- tours de l'habitation et dans les endroits où les Oies vont .pâturer ; l'Oison est très avide; à peine en at-il avalé un brin, qu’il étend les ailes, entre en convulsion et meurt, La jJusquiame est également un poison pour lui... » ( Parmentier. ) vo v LA 2 LA « Le cri naturel de l'Oie est une voix très bruyante, c’est un son de trompette ou de clairon, clangor, qu'elle fait entendre très fréquemment et de très loin ; mais elle a de plus d'autres accents brefs qu’elle répète souvent ; et lorsqu'on l'attaque ou l'effraye, le cou tendu, le bec béant, elle rend un sifflement que l’on peut comparer à celui de la couleuvre ; les latins ont cherché à exprimer ce son par des mots imitatifs : streput, gralitat, stridet. Soit crainte, soit vigilance, l'Oie répète à tout moment les grands cris d'avertissement ou de réclame, et de tous les habitants de la basse-cour, aucun n'est aussi voci- férant ni plus bruyant... » (B.) « Quoique les Oies fassent preuve de beaucoup d’instinct de sociabilité, se laissent conduire en troupeaux et suivent un berger qui porte un chiffon au bout d’un bâton, elles se mon- trent quelquefois très méchantes à l’égard de leurs pareilles, et se jettent en sifflant contre les chiens et les personnes qu'elles poursuivent à coups de becs... Ce sont peut-être les oiseaux domestiques qui vivent le plus longtemps, car elles atteignent souvent l’âge de 20 à 24 ans. » (Bechstein.) « Pour engraisser les Oies, on a préconisé la méthode qui consiste à les envelopper dans des linges, tout en laissant libres la tête et le cou seulement, et à les suspendre au-dessus du sol au moyen d’une ceinture, de manière que les pieds ne touchent pas la terre. On leur cache les yeux et on leur bouche les oreilles avec de la cire. Dans cet état, on leur donne à manger trois fois par jour de l'orge et à boire de l’eau à laquelle on a ajouté du sel. Au bout de quinze jours, une Oie traitée de cette facon devient très grasse et son foie peut peser près de quatre livres. » (Bechstein.) « Quelques-uns préfèrent les femelles, comme ayant la chair plus tendre, d’autres les mâles. Lorsque les Oies sont jeunes, on doit cependant choisir plutôt les mâles. » (Bechstein.) « S'il s’agit de faire grossir particulièrement le foie, on prépare une petite mesure d'orge, une demi-mesure de farine ordinaire, et on en fait une pâte en y ajoutant de l'eau tiède; après quoi on ajoute un peu de poivre, la moitié autant de gingembre et M pou » une petite poignée de sel, on fait ensuite des boulettes et on » mêle un peu de sable à l'eau qu'on leur donne à boire. » (Bechstein.) « En Alsace, le particulier achète une Oie maigre, qu’il ren- » ferme dans une petite loge de sapin assez étroite pour que » l'oiseau ne puisse s’y retourner. Cette loge est garnie dans le » bas de petits bâtons distancés pour le passage de la fiente ; » au bas une petite auge est toujours remplie d’eau dans laquelle » trempent quelques morceaux de charbon de bois; un boisseau » de maïs suffit pour sa nourriture pendant un mois à la fin » duquel l'oiseau se trouve suffisamment engraissé; on en fait » tremper dans l’eau dès la veille, un trentième, qu’on lui insi- » nue dans le gosier le matin, puis le soir. Le reste du temps elle » barbotte et elle boit. Vers le vingt-deuxième jour, on mêle au » maïs quelques cuillerées d'huile de pavot: à la fin du mois, » l’on est averti par la présence d’une pelote de graisse sous » chaque aile, ou plutôt par la difficulté de respirer, qu'il est » temps de la tuer; si l’on différait, elle périrait de graisse. On » trouve alors son foie pesant depuis une livre jusqu’à deux, et » de plus l'animal se trouve excellent à manger, fournissant, » pendant la cuisson, depuis trois jusqu’à cinq livres de graisse. » On parle souvent de la maigreurdes Oies soumises à ce régime, » elle n’a pu avoir lieu que sur celles à qui on clouait les pattes » après leur avoir crevé les yeux, par suite des soufirances » qu'une méthode aussi barbare devait exciter. Sur cent engrais- » seurs, à peine s’en trouve-t-il maintenant deux qui la suivent, » encore ils ne leur crèvent les yeux que deux ou trois jours » avant de les tuer. Aussi les Oies d'Alsace, exemptes de ces » cruelles opérations, prennent un embonpoint prodigieux, que » l'on pourrait appeler à la fin hydropisie graisseuse, suite d'une » atonie générale dans le système absorbant, occasionné par le » défaut de mouvement, avec une nourriture succulente et » forcée, dans une atmosphère trop désoxygénée. » (Parmentier, N. Dict. H. N. Déterville, XXIIL. p. 323 et suiv.) Voyez: F. B. Goodacre, P. Z.S. p. 710, 1879. LA 11,445. — Bordeaux, V* Cadorct, iipr., rue Montméjan, 17. FASCICULE VII PIHÆNICOPTERIDÆ Juin 1887 FAMILIA VII PHÆNICOPTERIDÆ. Les Hémipalmes p. Less. Trait. (1831). Oponroczossæ. Nitzsch, Pterylogr. (1840). _HyGRoBATÆ. O. Des Murs, Ool. Orn. (1860). Phænicopteridæ, du latin Phænicopterus, qui dérive lui-même du grec Porvxontesos, aux ailes rouges. Odontoglossæ, de ô3oùc, oùdvroc, dent et de l'\üccu, langue. Hygrobatæ de ‘Yypos, humide et de Buivw, je marche. Bec plus long que la tête, élevé, courbé en bas à angle plus ou moins obtus vers son milieu, à bords garnis de lamelles horizontales et transversales. Mandibule supér. moins large et moins haute que l’infér. Narines longi- tudinales, assez rapprochées de la courbure de la man- dibule infér. Ailes médiocres, n’atteignant pas l’extré- mité de la queue, qui est courte. Scapulaires allongées. Cou et jambes très longs. Tibias très longs, dégarnis de plumes vers le bas et sur la plus grande partie de leur longueur. Tarses et Tibias scutellés. Doigts relativement courts, unis par une palmure complète. Pouce très petit. Ongles courts, bombés, arrondis. Tête assez grosse, comprimée latéralement. Humérus assez longs. Plumage coloré d’un beau rose ou d’un rose rouge, avec les ailes d’un rouge carmin plus ou moins vif. Sexes semblables. ANATOMIE. « Tête arrondie, sans arêtes. Paroi interorbitaire » osseuse ; les 2 apophyses temporales peu développées. Os » nasal petit, ne touchant pas les Os lacrymaux, qui sont très » développés. Os palatin assez large. Mandibules cellulaires. Fasc. VII, — PHÆNICOPTERIDÆ, 1 ln, 4e » 18 vertèbres cervicales faibles, minces et allongées, 8 dorsales, » 12-13 lombaires et 7 petites caudales. Sternum court, assez » large et voûté, son bord postér. excavé. 8 paires de côtes, » dont la 1'° et la dernière sont de fausses côtes. Fourchette » très flexueuses, très écartées, rappelant surtout celles des » Canards et différant de celles des Echassiers. Péronné dépas- » sant en longueur celui de tous les oiseaux-connus. OEsophage » d’abord très étroit, s'élargissant vers le dernier tiers de sa lon- » gueur pour former un véritable jabot, derrière lequel la Tra- » chée se rétrécit de nouveau. Estomac glanduleux allongé, à » parois épaisses. Estomac musculeux grand, très aplati, muni » de muscles puissants, comme chez les Canards, intestin grêle, » étroit, gros inteslin un peu plus large. » {D’après Wagner.) « Langue glanduleuse à sa base, épaisse, charnue, garnie de » pupilles recourbées en arrière, cartilagineuse et aiguë à sa ». pointe. » (RYATENINEE A Gadow, Anatomie von Phænicopterus roseus (J. f. O0. p. 382, 1873). W.F.R. Welden, On some points in the Anatomy of Phæni- copterus and its allies. (P. Z. S. p. 636, pl. LIX-LX, 1883.) « PTÉRYLOSE tout à fait semblable à celle des Cigognes. Cou » recouvert d'un plumage très serré, sans aucun espace nu, » excepté vers le bas, dù l’Aptérie infér. commence à être indi- » quée, et en dessus également au bas du cou, où la super. dé- » passe peu vers le haut les limites du tronc. Les deux branches » de la Ptéryle infér. se continuent alors jusqu'à l'épaule, où » elles se confondent avec les branches de la Ptéryle spinale ; » dans cet endroit elles se séparent ; les Ptcryles infér. embras- » sent bientôt, pour se confondre avec elles, les larges Ptéryles » axillaires. Les deux branches de la portion antér. de la Pteryle » spinale sont étroites, peu prolongées, et n’atteignent que le » milieu de l’omoplate. Bientôt après commence la partie postér. » de cette même Ptéryle spinale, d’abord peu fournie de plumes, » et se garnissant ensuite de plus en plus jusqu’à la queue. Il » faut remarquer surtout les Ptéryles des flancs qui sont formées Se » par une seule ligne de plumes plus fortes ; elles commencent » vers le genou et s'étendent presque Jusqu'à la queue. La » Ptérylose des Flammants est encore caractérisée par le peu » d'abondance de plumes sur la région située entre les deux » branches abdominales de la Ptéryle infér.; ces deux branches » se réunissent vers l’anus après avoir décrit chacune une cour- » bure. 14 Rém, dont 11 pour la main. » (D'après Nitzsch.) CLASSIFICATION. D’après les extraits qui viennent d’être donnés sur l'anatomie des Flaimants, on voit que par la somme de leurs caractères, ils se rapportent presque complètement aux oiseaux de la famille des Anatidæ. Leurs jambes et leur cou très allongés les ont fait placer par la plupart des Ornithologistes à côté des Grues et des Cigognes; mais ce sont de véritables Lamel- lirostres, qui font le passage de ceux-ci aux Gralles (L. 0.-G. Naumannia, p. 152-153, 1887). Déjà Brisson, Buffon, Latham, Lacépède, Duméril et enfin G. R. Gray en ont fait un Palmipède, reconnais- sant toutes les analogies qu'il offre avec ces derniers. Néanmoins Temminck,de Blainville etIs. Geoffroy Saint- Hilaire l'ont placé parmi les Echassiers. Linné, Illiger, Cuvier, Lesson, ont suivi un système mixte en le plaçant dans l'Ordre des Gralles, mais tout à fait à la fin de leur série et tout près des Palmipèdes qui viennent immédiatement après. M.Des Murstout en considérant le Flammant comme très voisin des Anatlidæ, insiste sur les caractères oologiques qui le rapprochent beaucoup des Pelecanidæ. On voit, d’après cela, que la plupart des auteurs ont bien reconnu la nature palmipède du Flanvnant, guidés par l’ensemble de son organisation, et que ceux qui se sont bornés à n’attacher de valeur qu'à un petit nombre de caracteres isolés ont méconnu la véritable place que LG ee ces oiseaux doivent occuper dans le système. C’est ainsi qu'en ne considérant que la longueur des tarses et la nudité du bas tibia, on en a fait un Æchassier. De même Nitzsch, d’après sa Ptilose seule, le plaçait près des Cigognes. Enfin M. Huxley (P. Z.S$.p. 460, 1867) avoue bien que les Flammants dont il fait une Famille à part sous le nom de Amphimorphæ, participent à la nature des Anatidæ et à celles des Ciconiidæ, mais il ne paraît pas tenir compte de leurs caractères oologiques, qui les relient aux Pelecanidæ. Get anatomiste, dont les recher- ches ont contribué à mettre sous leur véritable jour les points les plus contestés de la classification des oiseaux, place les Flammants entre les Ardeidæ et les Anatidæ. Voici quels sont les caractères ostéologiques sur lesquels il fonde sa manière de voir : « Leur crâne, dit-il, offre la » longue région lacrymo-nasale, les facettes basipte- > rygoides, l'angle prolongé et recourbé des Mandi- » bules, la gaîne cornée et lamelleuse des Cheno- » morphæ (Anatidæ); mais les Maxillopalatins sont » spongieux et la structure générale du bec est assez » semblable à celle des Cygnes et des Hérons ». Parmi les auteurs qui rangent le Flammant avec les Lamellirostres, il faut citer Delegorgue, v. Heuglin et le D' A. Brehm. 4 VV « Le Phénicoptère est aux Palmipèdes ce que le Secrétaire ou » Serpentaire est aux Rapaces ; tous deux sont, l’un Palmipède, » l’autre Rapace, mais s’écartent de ceux avec lesquels ils ont le » plus d’analogie par des tarses démesurément longs... Je ne » crois pas me tromper en disant qu'il se rapproche beaucoup » des Oies, tant par les mille stries sinueuses qui bordent le bec, . » sur lesquelles on s’est appuyé pour créer et distinguer la » Famille des Lamellirostres, que par son cri qui est assez sem- SA eus » blable au son d’une trompette, qui laisse deviner une certaine » analogie de conformation de ses organes avec ceux de l'Oie; » il vole en troupes comme elle sur le même mode d’aligne- » ment, se nourrit comme elle, c’est-à-dire que loin de contenir » du poisson, son estomac ne renferme que du gravier et une » faible quantité d'herbe triturée. » Delegorgue, Afr. Austr. I, D. o4et D1). « Les opinions sur la position des Phenicopteridæ dans le sys- » tème ont été très partagées. La plupart voulaient les ran- » ger parmi les Echassiers. Mais ils ne les rappellent que par la » longueur de leurs tarses. Leurs Doigts palmés, les lamelles » dont leur bec est pourvu, la forme de la langue, de l'estomac, » du canal intestinal, des organes de la respiration, du cœur, » plusieurs parties de leur Squelette, surtout le Sternum et la » Fourchette les fontranger parmi les Anatidæ. Il en est de même » de leur Ptilose, de la structure de leur peau, de leur appareil » pneumatique, de leurs mœurs, de leurs allures et de leur » manière de voler. » (Th. v. Heugl. N. O. Afr.) N. B. Il faut observer ici que par cette expression Ptilose, qui vient d'être employée, il faut entendre non pas la manière dont les plumes sont placées sur le corps de l'oiseau, Nitzsch la trouve semblable à celle des Cigognes, mais l'abondance du plu- mage et du duvet, ainsi que la forme des plumes. « Le Flammant est un oiseau nageur, et de plus un véritable » Lamellirostre. Ge n'est certainement pas un Echassier, comme » on l’a généralement admis... Sa ressemblance avec le Heron » est plus apparente que réelle. » (A. Brehm, Das Leben der Vôgel. p. 600, 2° éd.) Consultez encore : Naumann, Vôg. Deutschl. IX, p. 401). MŒœurs. « Ces oiseaux sont toujours en troupes, et pour » pêcher, ils se forment naturellement en file, ce qui de loin » présente une vue singulière comme des soldats rangés en » ligne... Leur chair est un mets recherché. Catesby la com- » pare pour sa délicatesse à celle de la Perdrix..... Les Anciens » en ont parlé comme d'un gibier exquis... Apicius donne la » » IQ UE manière savante de l’assaisonner, et ce fut cet homme dont la voracité, dit Pline, engloutissait les Races futures, qui décou- vrit à la langue du Phénicoptère cette saveur qui la fit recher- cher comme le morceau le plus rare. » (B.) « Ils sont répandus dans l’ancien et le nouveau Continent... Partout les Flammants vivent en Familles, fréquentent les bords de la mer, les marais qui l’avoisinent, les lacs salés et les lagunes. Ces oiseaux sont toujours en troupes, et pour pêcher, ils se rangent en file qui, de loin, les ferait prendre pour un escadron rangé en bataille... soit qu’ils se reposent, soit qu'ils pêchent, ils établissent des sentinelles, qui font alors une espèce de garde, et si quelque chose alarme celui qui est en vedette, il jette un cri bruyant, qui s'entend de très loin, et qui est assez semblable au son d’une trompette. Dès lors, il s'envole le premier, tous les autres le suivent, et observent dans leur vol un ordre semblable à celui des Grues. Ils ont l’ouïe et l’odorat si subtils, qu’ils éventent de loin les chasseurs et les armes à feu, et pour éviter toute surprise, ils se posent le plus souvent dans des lieux découverts et au milieu des marécages..... Un homme, en se cachant, dit Catesby, de manière qu'ils ne puissent le voir, en peut tuer un grand nombre; car le bruit du fusil ne leur fait pas changer de place, ni la vue de ceux qui sont tués au milieu d'eux n’est pas capable d'épouvanter les autres, ni de Les avertir du dan- ger où ils sont, mais ils demeurent les yeux fixes et pour ainsi dire étonnés jusqu’à ce qu'ils soient tous tués ou du moins la plupart... On les voit à Cayenne et dans la Guyane dans tous les temps de l’année. Les naturels du pays leur don- nent le nom de fococo. On les trouve dans la vase molle que le reflux laisse à découvert, ils y enfoncent leur gros et singu- lier bec pour en tirer des petits poissons que les pêcheurs appellent appâts. Ils se nourrissent aussi de coquillages, d'œufs de poissons et d'insectes aquatiques qu'ils cherchent dans la vase, en y plongeant une partie de leur tête, et en même temps » ils remuent continuellement les pieds de haut en bas, pour » porter la proie avec le limon dans leur bec, dont la dentelure » LA A 2 A4 2 v 2 ROUE sert à les retenir... Lorsque le Flammañt veut manger, il tourne son cou et sa tête de facon que la partie plate de la Mandibule supér. touche la terre, ensuite il remue la tête de côté et d'autre. C’est ainsi qu'il saisit sa proie. Lorsqu'il dort, il ne s’accouve point; il retire un de ses pieds sous lui, reste debout sur l’autre, pose son cou sur le dos, et cache sa tête entre le bout de son aile et son corps, mais toujours du côté opposé à la jambe qui est pliée... » (Vieillot). « Ces oiseaux sont très farouches...….. Ce n'est qu'avec le secours d'une longue vue qu'on peut venir à bout de les obser- ver. Ordinairement ils sont plongés dans l'eau jusqu'à l’arti- culation du tarse avec le tibia... Qu'ils se tiennent dans l’eau ou à terre, ils prennent les postures les plus étranges. Ils replient leur long cou d’une facon toute particulière et le pla- cent de telle sorte sur leur poitrine, qu'il paraît y former un nœud... Dans une autre position, qui indique qu'ils sont tout à fait éveillés, leur cou est recourbé en $ comme chez les Hérons, et alors leur tête semble posée sur leur dos. Ce n’est que lorsqu'ils sont effrayés qu'ils élèvent la tête aussi haut que le leur permet la longueur de leur cou; cette position qu'ils prennent momentanément est celle que les empailleurs aiment à donner aux sujets qu’ils montent pour Les collections .….. Le vol parait aisé lorsque l'oiseau s’est déjà auparavant aidé par une course, Ses coups d'ailes sont assez précipités et produisent un bruit semblable à celui du vol des Canards et des Oies..…. Réunis en troupes les Flammants s'envolent en ordre et figurent un triangle dont les branches changent de position pendant le vol, car toujours un oiseau nouveau vient prendre à chaque instant la place de celui qui est en tête. Lorsqu'ils descendent de très haut, ils le font en décrivant des spirales étendues; peu de temps avant de se poser, ils planent un moment au-dessus de l’eau afin d'avoir le temps d’allonger leurs échasses pour prendre pied... Le cri du Flammant est un son rauque, Krak, alternant avec un autre cri plus fort et semblable à celui de l'Oie..…..» (A. Brehm). « .. Engelbrecht vint bientôtarmé d'un long fusil ; il m'avait » » » A0 ES promis de me conduire au lac voisin de l'habitation pour me montrer les Flammants dont le nombre m'étonnerait, avait-il dit la veille. Nous fimes route alors, et en un quart-d'heure nous étions au lac. Maintenant, voyez-vous, me dit-il, cette quantité de Flammants? — Où donc, lui fis-je? — Là-bas, au bout, cette bande blanche. Effectivement, je discernai du blanc mais je n y voyais point d’oiseanx. Comprenant mon doute et voulant jouir de ma surprise, il couche en joue sa longue arme et envoie une balle qui ricoche à 7 ou 800 pas; aussitôt la bande blanche s’enflamme à la lettre sur tous les points, un vacarme inoui se fait entendre de ce côté; puis plus de bor- dure blanche, plus de flammes, et le jour semble s’obscureir sous un dais changeant formé de dix mille croix volantes. » « C’est alors que je devinai d'emblée l'intention du nomencla- teur : Flammant, Flamant, Flambant, jamais nom n'a été mieux appliqué... Je m'efforcçai d'obtenir quelques-uns de ces oiseaux que je voyais pour la première fois. Après bien des peines, un coup de chevrotine lâché à 200 pas cassa le fouet de l'aile de l’un d'eux. Ma chienne le poursuivit longtemps sans rien gagner sur lui ; elle n'obtint d'avantage sensible que quand le Phénicoptère dut recourir à la nage... À voir cet oiseau dans son vol, à peine en distingue-t-on le corps, qui ne l'emporte pas en volume sur celui d'un Canard domestique ; c’est un long cou, de longs pieds, de longues ailes fort étroites se rejoignant au point d'insertion ; c’est une croix parfaite de quatre pieds neuf pouces à cinq pieds de long ; aussi le moin- dre accident qui dérange l'équilibre de cette machine, en détermine-t-il la chute ; il suffit d’un tarse brisé par un grain de plomb pour que le Flammant tombe sans pouvoir reprendre son vol ni se soustraire par la fuite ; mieux vaut même atteindre le tarse que l'aile, parce que sa course est assez rapide et surpasse d'ordinaire celle de l'homme. » (Delegorgue, Afr. austr. 1, p. 50 et suiv.). PROPAGATION. On a dit généralement, d'après Labat et Dampier, qui a décrit la nidification de ces oiseaux re RS dans l’île de Sal, qu'ils construisaient leurs Nids en Iorme de pyramides tronquées sur lesquelles ils se pla- eent à califourchon pour couver leurs œufs. Mais plus tard Crespon et ensuite le D° A. Brehm ont réfuté cette idée ; du moins le D' Brehm, tout en avouant ne tenir les détails qu'il a communiqués que des rapports des Arabes, pense qu'il ne faut pas rejeter d'ajouter foi aux anciennes descriptions des Nids des Flaimmants. Il est probable que, dans certains cas, ces oiseaux élèvent des Nids coniques, et que dans d’autres, lorsque par exemple ils nichent à terre sur un sol sec, leurs constructions se réduisent à de simples creux. Voici la relation du P. Labat, telle qu'elle est citée par Buffon : « On me montra une quantité de Nids. Ils ressemblent à des » cônes tronqués, composés de terre grasse, d'environ 18 à » 20 pouces de hauteur, sur autant de diamètre par le bas. Ils » les font toujours dans l’eau, c’est-à-dire dans des mares ou des » marécages ; ces cônes sont solides jusqu’à la hauteur de l’eau, » et ensuite vides comme un pot avec un trou en haut ; c'est là » dedans qu'ils pondent deux œufs qu’ils couvent en s'appuyant » contre et couvrant le trou avec leur queue ; J'en ai rompu » quelques-uns sans y trouver ni plumes, ni herbes, ni autre » chose pour reposer les œufs; le fond est un peu concave et » les parois sont unies, » « L'OŒEuf, quant à sa coquille, a tous les caractères constitutifs » et organiques des Pélécanidées. Elle affecte une forme ovée fort » allongée et presque elliptique, comme chez ces derniers. » (0. Des Murs.). Consultez: G. R. Gray, Ibis, p. 438 et suiv. pls. XIII-XV, 1867. — D TRIBUS. PHÆNICOPTERINÆ. STIRPS. PHÆNICOPTEREÆ. GENUS. PHÆNICOPTERUS. L. Syst. (1758). Bec courbé à peu près dans le milieu de sa longueur; Mandibule supér. beaucoup plus étroite que l’infér., rétrécie surtout près de la courbure, vers laquelle elle s’élargit un peu, pour s’amincir et s'infléchir vers l’ex- trémité ; ajoutons que cette même Mandibule supér. est moins élevée que l’infér. Arête un peu voûtée et élargie à la base, où elle s’étend jusqu'aux deux petits tubercules situés de chaque côté du front, à peu près horizontale, arrondie en dessus et à bords parallèles au dessus des narines ; de là elle s'étend en largeur jusque sur les bords de la Mandibule supér., dont elle est sépa- rée par un sillon, devient plane et horizontale de la courbure à l’extrémité, où elle s'élève de nouveau sous forme d’onglet indistinct, très largement voûté et inflé- chi au-devant de l'extrémité de la Mandibule infér. Bords de la Mandibule supér. s’avançant des com missu- res en formant une arcade plus ou moins prononcée jusqu'au-devant de la courbure, puis droite dans le reste de son étendue jusqu'à la pointe. Faces basales des côtés de cette même Mandibule très légèrement voûtées et un peu obliques de haut en bas et de dedans en dehors, offrant une excavation plus ou moins étendue et bordée. d'arêtes plus ou moins vives. Narines très étroites, hori- zontales, à bord antér. rapproché de la courbure, situées dans une fosse de forme allongée, à bord supér. paral- lèle à l’arête du bec, arrondie postérieurement au niveau du point où cette même arête commence à s'élargir, —— puis redescend obliquement en avant pour s'arrêter au bord postér. des Narines, qui sont recouvertes en dessus par une membrane se continuant dans le reste de la fosse. Lamelles visibles un peu avant la courbure, ca- chées à peu de distance au-devant de celle-ci. Mandibule infér. plus large que la supér. et un peu plus courte, à face étroite à sa base, et devenant rapidement plus haute vers sa courbure, puis allant en diminuant vers sa pointe. Cette face, renflée sur sa moitié supér. est inclinée de haut en bas et de dehors en dedans, elle est assez rugueuse et sillonnée de rainures sinueuses et ramifiées ; son bord supér., dont les lamelles sont visi- bles un peu avant la courbure et en avant de celle-ci, est arrondi de manière à correspondre à la concavité du bord mandibulaire supér., puis descend à peu près en ligne droite jusqu'à la pointe. Son bord infér. forme également une courbure à concavité infér., mais quel- quefois très peu prononcée, se déprime un peu près de l'extrémité, puis se relève en s’arrondissant plus ou moins. En dessous, les branches mandibulaires d'abord écartées, se rapprochent au niveau de l’aplomb du bord antér. des Narines, puis redeviennent parallèles jusque vers le renflement infér. de l'extrémité ; leur plus large intervalle est rempli par une membrane nue sur laquelle les plumes du menton s’avancent en pointe ; leur inter- valle le plus étroit a pour plancher une lame cornée divisée dans son milieu par une arête longitudinale plus ou moins vive, qui forme ainsi deux rigoles voütées eu haut. Lorums, depuis l’espace qui s'étend entre le pelit tubercule de la base du bec et la commissure jusqu’au bord antér. de l'œil. Bords des paupières également dégarnis de plumes. Aïles aiguës. Scapulaires longues. Queue courte, arrondie. Suscaudales atteignant presque 'ADUE son extrémité, Souscaudales à peu près aussi longues que les Rectrices ; celles-ci au nombre de 16. 1. PHÆNICOPTERUS EUROPÆUS. Vieill. N. Dict. XX, p. 517 (1819). PHÆNICOPTERUS RUBER. p. L. Syst. p. 139 (17538). Paænicoprerus. p. Br. Orn. VI, p. 532, pl. XLVII, f. 1 (1760). PHÆNICOPTERUS. p. Weisser Flamant. Klein, Verbess. Hist. d. Vôg. p. 133 et p. 134 (1760). PaænicopTERUS. Salerne, Orn. p. 360 (1766). Fenicottero o Flamingo. ** Stor. degli Ucc. pl. 496 (1766). Le Flammant. B. Ois. VI, p. 475, pl. 39 (1781). — Flammant d'Amérique. Id. enl. 63. PHÆNICOPTERUS RUBER. p. Gm. Syst. p.612 (1788). PHænic. RUBER. p. Lath. Ind. Il, p. 788 (1790). PHÆNICOPTERUS ROSEUS. Pall. Zoogr. IL, p. 587 (1814). Diffère sensiblement du Ph. europæus par ses proportions qui sont plus fortes, le noir du bec plus étendu, le reste de cet organe et les pattes tirant sur le rouge (même sur des exemplaires en peau), le rouge des ailes beaucoup plus vif. Long. tot. 1" 30. Bec 0% 460. Aile repliée 0" 445, Doigt med. 0" 11. Poussin. Duvet très cotonneux. Front, sourcils, joues, gorge, devant et tout le dessous du corps blancs. Sinciput et région occipitale, gris cendré mélangé de blanchâtre. Manteau et crou- pion d’un cendré un peu bleuâtre. Aïlerons offrant un peu de cendré mélangé de beaucoup de blanc. Bec presque droit ; Man- dibule supér. infléchie seulement vers son extrémité. Tarses et bas des Tibias relativement très courts, très renflés vers l’arti- culation tibio-tarsienne. AA Grands lacs des Steppes des Kirghises. Lac d’Aral, C. C. (Pallas). C. C. près de Bakon et de Lenkoran (Ménétr.). Turquestan (Severtz.). Rp ee PHæÆNicoPTERUS RUBER. T. Man. 11, p. 587 {1820). Paænic. RUBER. Licht. Doubl. p. 79 (1823). PHænic. ANTIQUORUM. Brehm, Lehrb. II, p. 652 (1824). Puænic. ANTIQUORUM. Gould, Eur. pl. 287 (1837). PHæÆnic. ANTIQUORUM. T. Man. [V, p. 386 (1840). PHÆnic. 1GNIPALLIATUS. G. R. Gr. Gen. B. IT, pl. CLXIII (1849), Nec Geoffr., nec d’Orb. Paænic. ANTIQUORUM. Reichb. Handb. pl. 408, f. 418. Jeune A9, adult. 468, ad. (1850). PHÆNIC. RUBER ET PLATYRHYNCHOS, Brehm, Vogelf. p. 298 (1855). Puænic. ROSEUS. Dubois, Ois. Eur. pl. 153, ad. et jeune (1861). PHÆNIC. ANTIQUORUM. G. R. Gr. Ibis, p.441, pl. XIIL, f. 1 et 2 (1869). Anglais et allemand : Flamingo. Espagnol : Flamenco (Vayreda). Catalan, Alic roitg (Vayreda). « Nos plus anciens naturalistes français prononcaient Flambant » ou Flammant : peu après l’étymologie oubliée permit d'écrire Smaller indian Flamingo. Blyth., Cat. Calc. Mus. p. 229 (1849). PHÆNICOPTERUS BLYTHI. Bp. Consp. IT, p. 146 (1856). Similis Ph. europæo, sed minor, in maribus præsertim alis brevioribus et rostro minus nigro (Bp.) HABITAT. Inde. PHÆNICOPTERUS GLYPHORHYNCHUS. G.R. Gr. Ibis, p. 4492, pl. XIV, f. 51 (1869). GLYPHORHYNCHUS, de lun, sculpture, et de Puyyèc, bec. Bec grêle. Se distinque de Ph. ruber par l’etroitesse du bord postér. de la Mandib. infer., et l'espace nu au-dessous de la base de la Mandibule infér. qui est très étendu. Base de la Mandib. supér. élargie transversalement. (D'après G. R. Gray, /. c.). HaBirar. Iles Galapagos (G. R. Gray). = Joe » Flamant ou Flamand, et d’un oiseau couleur de feu ou de » flamme, on fit un oiseau de Flandre, on lui supposa même des » rapports avec les habitants de cette contrée où il n’a jamais DAT... Willughby remarquant cette dénomination trompeuse » dit que, loin que cet oiseau soit fréquent en Flandre, il ne croit » pas même qu'on ly ait jamais vu; sur quoi Gesner s’aban- » donne à plusieurs mauvais raisonnements. (Libr. [I. de avi- » bus), trouvant dans la grandeur de ces oiseaux du rapport » avec la stature des Flammands..…..» (B.) ADULTE. D’un beau rose. Couvertures des ailes rouges. Rémiges noires. Bec rose à pointe noire. Pieds roses. Long. tot. "25-27. Jeune. D'un blanc sale nuancé de brun terreux, avec des bordures blanches; presque pas de rose dans le plumage. ADULTE. D'un beau rose, plus foncé sur la tête, le cou, quelques plumes du dos et les barbes ext. des Rectrices. Couvertures supér. etinfér. des ailes d’un beau rouge rosé PHÆNICOPTERUS ERYTHRÆUS. Verr. R. Z. p. 221 (1855). Pa. ERYTHRÆUS. G. R. Gr. Ibis, pl. XIV, f. 6 (1869). MaLe. En entier d'un rouge rose, un peu plus pâle que chez le Ph. ruber. Région oculaire dénudee et de la couleur du bec, qui est le même que chez le Ph. europæus. Queue rouge. Couvertures alaires d’un rouge plus vif que celui du corps. Remiges noires. Tarses d'un rose rouge, moins foncé que le bec. Long. tot. 1" 03. Aile 0®35. Tarse O"48. Doigt med. 0®08. Ongle 001. Bec 0"10. Femelle un peu plus petite. Les exemplaires qui ne sont pas en noces ressemblent au Ph. europæus, seulement le rose est toujours un peu plus vif (J. Verr.). Comparez les descriptions de Hartlaub (Syst. Orn. W. Afr.) et de C. J. Anderson (Ibis, p. 64, 1865). Espaces nus qui entourent le bec et les yeux d’un rose foncé. Iris jaune pâle. Téte et cou d'un rouge aurore foncé (v. Heuglin.). Le AE ERA très vif; les premières un peu plus pâles vers le poignet de l'aile et sur leur bord ext. Parties nues de la face, membrane intermandibulaire, Tarses et palmures roses. Mandibule supér. noire à son extrémité, cette teinte commençant à une distance de 0* 2 environ de la cour- bure. Mandibule infér. également noire à son extrémité sur une ligne oblique de haut en bas et d’arrière en avant; cette couleur revient un peu en arrière vers le bord infer. de la Mandib. pour aller rejoindre en ligne droite la même teinte du côté opposé. Iris jaune clair. Long. tot. 1726 à 1"27. Bec à partir du front jusqu'au milieu de la courbure 0»07; son autre portion jusqu'à l'extrémité 007. Hauteur de la Mandib. supér. à sa base 0*028; celle de la Mandib. infér. à la courbure 0"083. Aile 042. Queue 0%155. Bas du Tibia 0" 195. Tarse 0"30. Doigt int. 0"089. JEUNE. D'un blanc sale. Tête et haut du cou d’un gri- sâtre enfumé avec des bordures blanches. Manteau nuagé de brun de terre; on y remarque beaucoup de mes Mesures comparatives (Consultez v. Heuglin, Ibis, p. 348, 1859). HABITAT. Province d'Oran et de Constantine (Loche). Iles du Cap Vert (Bolle). Sénégambie, Guinée (Verr.). Rivière de Camma. Embouchure de la rivière d'Orange ; se rencontre vers le lac Ngami et Onandova, Afr. centr. (G. J. Anderss.). Mozambique (Verr.). En Sept. près de Dahalak et de Massana; plus C. à Amphila, baie d'Asab. (v. Heugl.). Abyssinie (Bp.). Madagascar, pas R. (Hartl.). PHÆNICOPTERUS CHILENSIS. Molina, Chili, p. 214 (1782). PHÆNICOPTERUS CHILENSIS. Gm. Syst., p. 613 (1788). Flamenco. d'Azara, Apunt. II, p. 133 (1805). Fasc. VII. — PHÆNICOPTERIDÆ 2 ES nv Er TS plumes qui sont lavées de brun de terre sur la moitié apicale des barbes ext., et avec des bordures blanches, tout en présentant des baguettes d'un gris brun. Les petites Rémiges du Cubitus et du bord de l’aile blanches avec des Stries noirâtres le long des baguettes; elles sont déjà nuancées de rose tendre. Moyennes et grandes Couvertures alaires supér: blanches, tirant au brun de terre vers l’extrémité, à barbes ext. souvent pourvues d’une tache noirâtre le long de la baguette. Les plumes axillaires, qui sont déjà d’un rouge rose vif, ont des taches effacées noirâtres au-devant de la pointe, qui est blanche. Parties dénudées d’un plomhbé verdâtre. Iris d'un brun jaunâtre pâle (v. Heugl. O. Afr. II, p. 1267). Poussin. Ressemble probablement au sujet du Tur- questan (Ph. roseus. Pall.) déjà décrit. mme Peu PHÆNICOPTERUS IGNIPALLIATUS. Is. Geoffr. et d'Orb. Mag. Z. pl. 2 (1832). Puænic. cuirensis. Bridges, P. Z.$S., p.127 (1843). Puænic. CuLeNsis. G. R. Gr. Gen. B. II, pl. 163 (1849). PHænic. cuiLesis. Reichb. Handb. pl. 107, f. 2373 (1850). PHæÆnic. cuiLENsIs. Schleg. Mus. P. B. Anseres, p. 117 (1866). Bec gréle. Partie basale de l’arête jusqu'à la courbure plus courte que le reste de celle-ci. Face postér. de la Mandib. infer. étroite et en ligne droite. Noir très étendu sur le bec. Teintes du plumage rappelant un peu celles du Ph. europæus; rouge des ailes plus vif et tirant un peu au jaunâtre. Le noir du bec occupant presque les deux tiers antérieurs de sa longueur (Schleg.) Iris jaune (Id.). HABITAT. Amér. mér. Pas au Paraguay. Grandes lagunes voi- sines de la côte du Rio dela Plata. Intérieur des Pampas de Buenos-Ayres (d'Azara), Chili (Schleg.). Pas aux Antilles (Gundl:). TON Hagirar. Tué le 10 Avr. 1728 près d’Alzei, sur le vieux Rhin : en Juin 1811, à Gambsheim sur le Rhin 6 furent tués sur 27. Le 25 juin, plusieurs ont été observés à Bamberg, et du 14 au 16 Juill., 2 ont été tués à Schier- stein et plus tard à Idstein (CO. L. Brehm). Alsace, R. R. R. (Krœner). Capturé plusieurs fois en Angleterre (Yarrell). Tué en 1760 à Sully sur la Loire (Salerne). A été, _ dit-on, observé plusieurs fois près de Lyon, et notam- ment sur les îles de Miribel (L. 0.-G.). De passage l'Hiv. dans le Midi de la France. $e voit souvent près de Cette, d'Arles, de Martigues (Malh.). Niche dans la Camargue. Etang de Valcarès (Crespon). C. GC. autrefois dans la Camargue, R. R. maintenant (J. W. v. Müller). Corfou. Chypre en Hiv.-Sardaigne, Tunis (T. Powys). Sardaigne, C. C. certaines années, R. R. d’autres fois ; jamais en grand nombre en Sicile; s’y montre à des intervalles irrég.(Malh.). Malte, Accid. (A. Wright). Baléares, niche GENUS. PHÆNICORODIUS. G. R. Gr. Ibis (1869) Poutxos, ruber ; ‘Epwdtoc, Héron. Bec grêle, fort, à arête droite jusqu’à la courbure, qui divise la Mandib. supér. en deux portions, postér. et antér., égales. Le bord supér. de la Mandib. infér. est droit des commissures à la courbure, qui se trouve assez loin en avant de l'extrémité antér. des Narines, puis descend brusquement en ligne assez droite. Espace nu au devant des yeux très étendu. (D’après G. R. Gray, L. c.). PHÆNICORODIUS RUBER. G. R. Gr. Handl. B. 11], p. 72 (1871). PHÆNICOPTERUS RUBER. L. Syst. p. 139 (1758). PHænic. RUBER. Wils, Am. Orn. VIE, pl. 66, f. 4 (1814). op accidentellement ; plus C. en Hiv. (A. v. Homeyer). Lac d’Albufera, Hiv. C. (Ign. Vidal). Iles du Guadalquivir (Machado). Espagne mérid., Ass. C. et répandu en Hiv. partout où se trouvent des marais et des Salines. Semble rechercher les endroits les plus retirés de l’em- bouchure du Guadalquivir pour y nicher (Saunders). Province de Gerona, chaque année (Vayreda). Algérie (Loche). Tanger (Carstens). Sal, Boavista et Mayo, îles à l'E. du Cap Vert. Des troupes de 100 à 200 individus ne sont pas rares sur les bords des lacs de l’intérieur (Bolle). Baie de la Table (Victorin). Palestine (Tristram). Symrne (v. Gonzenbach). PHÆNICOPTERUS AMERICANUS. Swains. Classif. IL, p. 364 (1837). PHænic. RUBER. Audub. B. Am. pl. 416 (18 ). PHÆNIC. IGNIPALLIATUS, p. Tschudi, Fn. per. (1846). Puænic. RUBER. Reichb. Handb. pl. 108, f. 417 (1850). Tout le plumage teint de rouge de minium, vif sur les ailes, pâle sur les autres parties (Schlegel). MaLe. Nov. Extrémité des deux Mandib. noire ; celles-ci sont blanches ; la super. est marbrée de rose. Seulement vers sa cour- bure ; l'infér. est rose sur toute sa portion cornée. Partie nue de la gorge, rose. Long. tot. 35” 3°”. La queue dépasse d'un pouce l'extrémité des ailes (Gundl.). JEUNE. À six mois. Bec d’un gris jJaunâtre ; son extrémité noire. Iris brun foncé (Gundl.). ANATOMIE. Owen, P. Z.S, p. 141, 1832. — Isis, p. 433, 1835. HABITAT. Amér. sept. et mérid. (Bp.). Géorgie (A. Gerhardt). Bermudes, R. (Hurdes). Iles Bahama (Albrecht). Cuba (Gundl.). Jamaïque, C. (W. T. March.). ProPAGaïION. OEuf: 3” 41/2” sur 1” 11”. Forme allongée. or e « Pas rares dans les parties maritimes et marécageuses du » Gard, où ils vivent toute l’année; car s'ils s’en écartent tout à » fait, ce n’est jamais pour longtemps ; et cela n'arrive que lors- » que les étangs salins manquent d'eau; autrement ils ne les -» quitteraient point... Je les ai vus au milieu de l'étang de » Valcarès, alors qu'il était à sec au mois de Mai; J'étais en » compagnie de M. Delpuech, qui m'avait fait l'honneur de me » donner l’hospitalité dans son château; nous les approchions » armés de nos fusils, mais non dans l'espoir de pouvoir les » tirer. Deux beaux chiens lévriers, qui nous avaient suivis, » étaient impatients de fondre sur la troupe, et lorsque M. Del- » puech leur en eut donné le signal, ils s’élancèrent comme des a —— Très gros à la base et diminuant rapidement du côté de la pointe, Coquille assez forte, d'un blanc de chaux, avec des marques d'un jaunâtre sale. La plupart des œufs de Flammants qui figu- rent dans les collections sous Le nom du Ph. europæus sont ceux du Ph. ruber (Gundl.). GENUS. PHÆNICONAIAS. G. R. Gr. Ibis (1869). Porvixos, de couleur rouge ; Nota, Naïade. Bord latéral supér. de la Mandib. infér. très arqué; le côté int. de ce bord étant replié en dedans ct plus large que le dia- mètre transversal de la Mandib. supér., de sorte que lorsque le bec est fermé, celle-ci se trouve en partie cachée. Base de l’arête jusqu'à la courbure plus courte que le reste du bec. Fosses nasales courtes et larges (d’après G. R. Gray). PHÆNICONAIAS MINOR. G. R. Gr. Handl. B. TE, p. 72 (1871). PHÆNICOPTERUS MINOR, Geoffr. Saint-Hil. Bull. Soc. Philom. I, p. 97 (1798). PHænic, PARvVUS. Vieill. Anal. (1816). D'apr. v. Heugl. O0. Afr. — Id. Galer. pl. 273 (1895). PHÆNiC. MINOR. T. pl. col. 419 (1827). Nec Brehm. Vo De » traits. Les Flammans épouvantés s’envolèrent jetant des cris ; » el rien de plus magnifique que de voir dans les airs leurs ailes » couleur de feu, que frappait un soleil brillant, et que rendait » encore plus magnifique l'effet du mirage, qui est très sensible » dans cet endroit. » (Grespon.) « Pendant le jour, ilest très difficile de les approcher... » Mais la nuit on peu très bien arriver assez près pour les tirer » avec du plomb. La chair de ces oiseaux a une odeur salée et » désagréable; elle contient beaucoup de graisse; celle-ci est » orange et presque liquide... » (T. Salvadori.) « Dans la propriété de Boa Esperanza (Iles du Cap Vert), qui » appartient à la famille Almeida, j'ai vu un Flammant appri- » voisé encore revêtu de la livrée du jeune âge; il mangeait » dans la main de son maître. Tous ses mouvements étaient »-empreints d’une grâce grotesque, qui rappelait les allures des » Grues. » (Bolle.) « Quoique d’un naturel très farouche, les Flammants ne crai- » gnent pas toujours de se fixer dans les endroits où 1l y à un ) LA assez grand mouvement de barques ; dans ce cas, ils ne parais- PHÆNicoPTERUS MINOR. Reichb. Handb. pl. 108, f. 420 (1850). Paænic. MINOR. G. R. Gr. This, pl. XV, f. 3 (1869). Noir du bec refoulé jusqu'à son extrémité. Du reste, très recon- naissable à sa petite taille et, à l’âge adulte, à ses couvertures alai- res moyennes et petites d'un rouge de carmin, mais bordees de blanc rose. Long. tot. 2 1/2’. Aile 19°” 37-19” 8°”. Bec 3090240 Partie nue de la jambe 4°” 9°”. Tarse 6” 10°”-7°” 10°” (Schlegel). Consultez la descript. par Andersson, Ibis, p. 65, 1865. Hagrrar. Afr. mér. et occ. Sénégambie. Guinée (Bp.). Damara (Anderss.). Isolément sur le fleuve blanc et le fleuve bleu (v. Heugl.). PHÆNICONAIAS RUBIDA. G. R. Gr. Handl. B. IT, p. 72 (1871). PHÆNICOPTERUS MINOR. Jerd. Cat. B. Ind. n° 374 (18..). Nec Geoff., nec Brehm. — 23 — » sent pas s'inquiéter des mouvements des pêcheurs et de Îles » voir livrés à leurs occupations. C'est ainsi qu'on les aperçoit » tout près du chemin de fer d'Alexandrie, sur le long espace » qu'il traverse au milieu des lagunes. » (Th. v. Heuglin.) Casse. « En juin 4898, l'étang de Valcarès étant rempli d’eau » les Flamans n'y furent que plus nombreux. Des pêcheurs » s'étant apercu que la plupart de ces oiseaux refusaient de s’en- voler à leur approche, les abordèrent et en prirent plusieurs à » la main qu'ils vendirent à vil prix à Saint-Gilles pour être » mangés., Instruit du fait, je partis sur-le-champ, accompagné » de mon épouse et de mon frère. Arrivé sur les lieux, je pris » des engagements avec les pêcheurs, qui hésitaient pourtant à » me mettre dans leur barque, à cause du vent du N. qui soufflait » avec une grande violence; ils finirent cependant par accéder » à mes pressantes demandes et nous fondimes sur les Flamans. » Nous étions munis de longs bâtons, qui portaient chacun un » crochet en fer à l’un de leurs bouts. Avec de telles armes, nous » saisissions Ces oiseaux par le cou, les amenions près de la C2 V PHÆNICOPTERUS ROSEUS. p. Id. B. Ind. Il, p. 775 (18692). Puænic. RUBIDUS. H. W. Feilden, Jbrs, p. 495-496 (1868). Puænic. RuBiDUS. G. R. Gr. bis, p. 442, pl. XII, f. 3 (1869). Puænic. miNor. Hume, Stray Feath. p. 31 (1872). En entier d'un beau rouge d’æœillet. Couvertures alaires, Reémi- ges tertiaires. Suscaudales et dessous des ailes d'un beau rouge d'œillet foncé. Poitrine tachetée de la même couleur. Menton cou- vert de plumes à la base de la Mandibule infér.; pas d'espace nu sous celle-ci, comme chez le Ph. europæus. Plumes bordant l'œil et la base du bec écarlates. Bec rouge clair à sa base, passant à la teinte laque vers l'extrémité qui est noûre. Iris d'un jaune d'or entouré d'un cercle écarlate orangé. Tarses, Doigts et pieds d'un rouge de sang. Long. tot. 5 inches. Aile 13.5. Tarse 8. Doiqt med. 3. (H. W. Feilden). Cette Espèce doit probablement être réunie au Ph. minor de Vieillot. (T. C. Jerdon, lbis, p. 230-232, 1869.) I, nue — barque et nous nous en emparions ensuite. Je m'en procurai une trentaine de cette manière; c'est qu’étant à l'époque où ces oiseaux muent, toutes les plus grandes Rémiges de leurs ailes étaient tombées. Au même moment, ceux des Flamans à qui il en restait encore assez pour les soutenir en l'air, ne nous altendirent pas... Je tiens de feu M. Vigne-Malbois, maire d'Aigues-Mortes..... qu'en 1819 des chasseurs avaient assommé une quinzaine de Flamans, qu'ils avaient rencontrés les pieds pris dans la glace d'un étang voisin. » (Crespon.) TRES Les chasseurs du lac Menzaleh s’y prennent d’une ma- nière très singulière pour s'emparer des Flammants. Après avoir soigneusement observé le lieu où se rend une troupe de ces oiseaux pour dormir, ils se rendent avec beaucoup de précautions pendant la nuit près de la troupe ; ils montent sur un radeau construit avec des tiges de roseaux, et tâchent de découvrir le Flammant qui fait sentinelle. Celui-là se tient debout, pendant que les autres dorment la tête cachée sous M. A. Hume l’identifie à la femelle du PA, minor (Stray Feath. p.31, 1872). Hagirar. Secunderabad (H. W. Feilden.) GENUS. PAÆNICOPARRUS. de Philippi, Ann. d. la Universid. d. Chili (Août 1854). PaænicopARRUS. Id. Troschel’s Arch. f. Naturg. XXI, p. 12 (1855). Puænicor. G. R. Gr. Ibis, p. 443, pl. 15, f. 9, 10 (1869). LipocenTRus. Sundev. Meth. av. disp. Tentam. (1872). Les naturels du pays d'Atacama nomment ces oiseaux Parra ; de là le nom de Phænicoparrus. Lipocentrus, de Acrrw, je laisse, je manque de, et de Kevrpoy, pouce. Bec rappelant les formes de celui du Ph. minor. Mandibule supér. déprimée dans son milieu et beaucoup plus étroite que ENT , F4 a — » l'aile. Un homme, après s'être dépouillé de ses vêtements, » nage en se cachant derrière une touffe de gazon qu'il pousse » devant lui ; il saisit rapidement cet oiseau avant qu’il puisse » donner l'alarme aux autres, lui tord le cou sous l’eau et le tue. » Les autres pêcheurs peuvent alors en prendre d’autres de la » méme facon, J'aurais douté de la véracité de ce récit, dit le » D' A. Brehm, si j'avais pu m'expliquer autrement les chasses » de ces gens-là. Sur les marchés des villes de la Basse-Egypte, » on trouve souvent des Flammants par douzaines, car on en » fait beaucoup de cas comme gibier. » (A. Brehm, Thierleben.) NOURRITURE. « Ils n'aiment pas les eaux profondes, mais se » tiennent toujours dans les endroits où l’eau ne leur monte pas » au-dessus des tarses. Ils vont toujours en ligne droite en plon- » geant la tête sous l’eau pour pêcher les Mollusques, qui appar- » tiennent le plus souvent aux genres Mitylus et Cyclostoma (T. » Salvadori). J'ai trouvé dans son estomac, en même temps » qu'une assez grande quantité de grains de quarz, des restes » de Crabes, de Vers, d’'Escargots, de Mollusques et de matières » végétales. » (v. Heuglin.) l’infér. Plumes de la gorge couvrant le menton et atteignant ou dépassant un peu l'angle du menton, Bec d'un beau rouge, noir à son extrémité sur un assez grand espace ; il est jaune à sa base (d’après de Philippi). Pas de pouce. PHÆNICOPARRUS ANDINUS. G. R. Gr. Handl. B. IN, p. 73 (1871). PHÆNICOPARRUS ANDINUS. De Philippi, Reise Atacama, p. 164, pl. 4, 5 (18. ). PHÆNic. ANDINUS. Id. Wiegm. Arch. XXI, Bd. 1, p. 10 (1855). — Naumannia, p. 89 (1856).— Ann. Univ. Chili, p. 337 (1864). PHæNiCoPT. ANDINUS. G. R. Gr. Ibis, pl. 15, f. 9 et 10 (1869). Tête et poitrine nuances de rouge carmin ou de rouge de lie de vin. Couvertures alaires d'un rouge plus foncé que chez le Ph. “pe PROPAGATION. « Le nombre des Flammants qui peuplent les » lacs de Cagliari est immense... Ils arrivent vers le milieu » d'Avr. Où vont-ils pour nicher? S'ils suivent les lois qui diri- » gent les oiseaux émigrants, ils devraient se rendre dans des » contrées plus septentrionales ; cependant il ne parait pas en » être ainsi; car, si quelques Flammants nichent vers l’embou- » chure du Rhône, leur nombre doit être fort restreint ; tandis » que ceux qui quittent la Sardaigne sont excessivement nom- » breux, Au reste, lorsqu'ils reviennent en Août, ce n’est jamais » du N., mais après avoir suivi une direction qui les ferait sup- » poser venir de l'Afrique... On doit cependant remarquer que » M. Tristram (lbis, p. 68, 1860) dit qu'il a vu beaucoup de » Flammants près de Waregli, et qu'ils n’y nichent pas. M. Salvin » dit la même chose pour Tunis et la province de Constantine, où » 11 y a beaucoup de ces oiseaux pendant le mois de Mars. » (T. Salvadori, J. f. O. p. 318, 1865). L’auteur cité ajoute que les lacs de la Sardaigne sont sillonnés d’un très grand nombre de barques et que les mouvements qui s'y font expliquent pourquoi les Flammants ne peuvent pas y nicher en sécurité. « Le Flammant construit toujours son Nid dans les endroits » où l'eau n'a pas plus de trois ou quatre pouces de profondeur. » Le Nid qui s'élève au-dessus de l’eau à environ un demi-yard » de hauteur est fait en limon, comme celui des Hirondelles ; ee ignipalliatus. Le bout de l’aile est entièrement noir. Queue termi- née en pointe et dépassant l'extrémité des ailes. Les dimensions varient. x Long. tot. du bout du bec à l'extrémité de la Queue, 347. Tibia, 8 3/4”. Tarse, 8 1/2”. Aile, 16 3/4”. Mandib. supér. 4 1/2”, Doigt méd., 2 1/2” (de Philippi). HagrraT. Niche vers les lacs les plus élevés à une altitude de 10-13000’. Marais salés des Andes d'Acatama. Au mois de Déc: on apporte beaucoup d'œufs de ces oiseaux au marché d’Aca- tama. Pérou. Chili. Bolivie (de Philippi}. Mets » sa forme est presque cylindrique; mais ilest un peu plus » large à sa base. Il offre une petite concavité ovale pour les » œufs. Lorsque l'oiseau couve, il étend ses longues jambes en » arrière, comme les bras d'un homme qui les croise derrière le » dos et avance les épaules... Le nombre des œufs est de » cinq... Lorsque le Flammant a été une fois dérangé, il ne » retourne plus à son Nid... » (Saunders, Ibis, p. 394, 1871.) « L'on écrit et l’on dit encore que les Flammants se construi- » sent un Nid en terre glaise au milieu des marais et que les » femelles s’y mettent comme à cheval pour couver leurs œufs ; » je puis affirmer que dans notre Département ils ne construi- » sent point de Nids. C’est sur une petite élévation, le plus sou- » vent sur un petit chemin entre deux fossés que les femelles » pondent, et si elles choisissent une éminence, c'est pour pré- » server leur progéniture des eaux ; la femelle ne se met point » à cheval sur ses œufs, mais elle les couve en reployant ses » jambes sous le ventre... Les Flammants nichent sur la même » ligne et toujours en grand nombre. » (Crespon, Fn. mer.) « .…. Arrivé à l'étang de Valcarès, je louai un batelier, qui PHÆNICOPTERUS JAMESI, P. L. Sclater, P. Z. S.p. 395, pl. 36, p. 340, f, 3 (1886). Ph. albus capite colloque luperiore et alis extus roseo indutis. Cervices undique, dorsi superioris et pectoris, plumarum apicibus cum Scapularibus et Secundariis externis elongatis et subalari- bus sanguineo-rosaceis ; Remig. nigerrimis subalarib. longis san- guineis ; pedib. rubris. Rostri basi fluor. Loris nudis, in pelle carneis. Digito postico nullo. Long. tot. cire. 36.9. AT, 16. 0. Caud. 6. 8. Tarse 30 (Sclat.). HaBrraT. Andes. Province de Tarapac, 1200 d'altitude (Sclat.). » » » » » » » » » » M ui m'apprit que les Flammants avaient l'habitude de pondre leurs œufs sur les bancs de sable qui se trouvent entre cet étang et celui de Fournelet, où on peut les ramasser comme des coquillages sur le bord de la mer; cet homme ajouta qu'ils ne faisaient pas de Nid, et que les petits étaient couvés par le soleil... Je me rendis à une autre ferme située entre l'étang de Valcarès et celui de Fournelet, et je causai avec un berger, qui était depuis 45 ans dans cette propriété... Valcarès est rempli de Petoncles de l'Espèce commune, Cardium edule, dont ces oiseaux se nourrissent; après quoi ils vont boire dans » Les ruisseaux qui coulent dans le lac. Les chasseurs se cachent » près d’un des endroits où ces oiseaux vont boire et les atten- dent. Ils en tuent jusqu'à sept d'un seul coup. Mais cet homme n'avait jamais entendu parler de leurs œufs. Les Flammants arrivent au commencement de Févr. et demeurent jusqu'en Oct. ou Nov. Le Valcarès en devient quelquefois tout blanc... (de retour à Arles) je trouvai un excellent collègue, passionné pour l'Histoire naturelle et bien disposé à m'aider. Il m'apprit que les Flammants venaient encore en grand nombre comme auparavant, qu'ils ne se trouvent qu'à Valcarès, Fournelet et Faraman..….. et jamais vers les autres étangs. Ils arrivent tous les Print. et tous les Etés; du mois d’Août au mois de Sept. il ven a un ou deux mille. Maintenant ils sont beau- coup plus pourchassés qu'autrefois. Il y a vingt ans que l'on ne comptait pas plus de quinze chasseurs à Arles ; actuelle- ment il y en a environ deux mille, et les oiseaux sont très sauvages et très défiants. Ils sont encore si abondants que l’on peut entendre leurs cris à un mille de distance. Il y a vingt ans, mon hôte vit quelques anciens Nids sur les bancs de sable entre Valcarès et la mer ; ces Nids étaient des Nids de Flammants, et consistaient en un amas de sable de 2 pieds de diamètre environ, et de dix pouces de hauteur, formant une pyramide au sommet de laquelle la dépression destinée à rece- voir les œufs n'avait pas plus de dix pouces de diamètre. Il y avait quinze Nids sur une étendue d'un mille. On disait qu'au- trefois on chassait à cheval les jeunes Flammants. Mais main- des on 2 » tenant la Camargue n'est plus ce qu'elle était autrefois... Il » est probable que les Flammants ne nichent plus à la Camar- » gue, mais on peut encore en trouver des œufs; les femelles » les pondent en arrivant et les déposent au premier endroit » venu, où elles les abandonnent... » (J. W. Clark, Ibis, p. 349 et suiv. 1870). Voyez : Breeding of the Flamingo in Southern Spain. (P.Z.S. p. 446, 1880). Espagne. « ...… Les Nids étaient peu élevés; quelques-uns » mesuraient 2 ou 3 inches de hauteur, et un petit nombre 5 ou » 6 inches, Ces Nids étaient pour la plupart de petites élévations » de boue, avec la trace des pieds de l'oiseau bien marquée. Le » plateau avait l'aspect général d'une grande table couverte de » plats. Au milieu on voyait un creux profond et rempli d’eau » bourbeuse, qui d'après ses bords entaillés paraissait servir de » réservoir pour les matériaux employés à la construction des DINIds:.….. À l’aide d’une longue vue, nous observämes aussi » distinctement que possible les oiseaux posés sur leurs Nids. » Leurs longues jambes rouges repliées sous leur corps, les » genoux dépassant la queue et leurs cous gracieusement » recourbés sur leur dos, de manière qu’ils tenaient leur tête sur » leur poitrine... Aucun de ces Nids ne contenait encore des » œufs (11 mai)... » (Chapman, On Spanish Ornithology, Ibis, p. 88, 89, pl. IV, 1884). Œufs (2) d’un blanc pur très mat, sans taches, à sur- face rude, légèrement crayeuse. 0"080-0%090 sur 0050- 0*055 (Degl. et Gerbe). Thienemann, Fortpfianzungsg. pl. LXX, f. 7. Bâdecker, D. Eier d. europ. Vôg. pl. 77, f. 1. 2. PaænicoPrEnus MINOR. Brehm, Vogelf. p. 298 (1855). Nec Vieill. ? PHÆNICOPT. ERYTHRÆUS. T. Salvadori, J, f. O. p. 320 (1865). Nec Verr. MÉMRR EN RNS Aa r g ie 502 Le Ph. erylhræus. Salvad. ne peut être identifié à celui de Verreaux, mais peut-être au Ph. minor de Brehm, qui est remarquable par sa petite taille. Il est fâcheux que ce dernier auteur n'ait pas accompagné sa | courte description de mesures comparatives qui auraient éclairei les doutes. Je rapporterai à l'oiseau décrit par M. Salvadori, un exemplaire de ma collection, qui s'en rapproche beaucoup par les dimensions, ainsi, qu'on peut en juger par le tableau comparatif suivant : Ph. erythræus. Salvad. Ph. de ma collection. Long. tot... 12:26 1% environ. Bec jusqu’à la commissure | 0% 10 à02 112 0 10 MAPS nie mere 12 95 à 0° 213 0 24 Aile repliée..….. 07 40 à 0738 02375 En outre, le bec de l’exemplaire de ma collection se rapproche assez pour la forme et pour l'étendue du noir de celui qui est figuré dans l’Zbis, pl. XII, f. 2, 1869. D'un autre côté, M. C. A. Wright (Zbis) donne la des- cription suivante d’un Flammant de Salvadori, tué à Marsa, île de Malte. Log! tot Ah era Len 3 6” IPATS RTE est TR 65% FÉMUR I rence 0°9 1/4 AMC 3.2.0 De ren de à F2? Bec depuis le front... 0°4 3/4 Le rouge des ailes est très étendu. Les Rectrices sont blanches, avec une légère teinte d’œillet. Bec de la même forme que celui du Ph. europæus. CT Si l’on observe que le Flammant d'Europe varie beau- coup dans ses dimensions (le D' A. Brehm a vu des mâles qui mesuraient 4’ de longueur, tandis que des femelles adultes ne dépassaient pas 3 1/27), on peut sup- poser que le PA. erythræus de Salvadori n’est fondé que sur des exemplaires de petite taille du PA. europæus. HaBrraT. Europe mérid. Malte. Espagne ? 11,445. — Bordeaux, V° Cadoret, impr., rue Montméjan, 17° +} vd | CONTRIBUTIONS AA DE L'EUROPE OCCIDENTALE RECUEIL comprenant « LES ESPÈCES D'OISEAUX QUI SE RÉPRODUISENT DANS CETTE RÉGION vu OÙ QUI S Y MONTRENT RÉGULIÈREMENT DE PASSAGE augmenté DE LA DESCRIPTION DES PRINCIPALES ESPÈCES EXOTIQUES ; LES V'LUS VOISINES DES INDIGÈNES OÙ SUSCEPTIBLES D ÊTRE CONFONDUES AVEC ELLES 0 MU AINSI QUE L'ÉNUMÉRATION DES RACES DOMESTIQUES DU Par Léon OLPHE-GALLIARD ! s Fascicules VIII-XI BORDEAUX BERLIN VEUVE CWDORET R. FRIEDLANDER UND SOHN 17, rue Montméjan, 44 Carlstrasse, n° 11 IMPRIMEUR LIBRAIRES ne OCFOBRE-NOVEMBRE 1886 Tous droits réserrés. LES * | FAUNE ORNITHOLOGIOUE LE RME " | pe GT M éd . DE FASCICULE VIII ANSERES PINNIPEDES OcToBrE 1886 SUBORDO Ill. ANSÆRES PINNIPEDES Oiseaux d'eau latirèmes. Lacép. Mém. Instit. (1799). Les Pinnipèdes ou Podoptères. Dumér. Zool. anal. (1806). Les Pélicans. Gérardin, Tabl. ornith. (1806). SrEGANoPODES. Mey. et Wolf, Taschenb. (1810). Synpacryu. Vieill. Anal. (1816). Totipalmes. Cuv. R. À. (1817). Pélécanidées. Less. Man. (1828). ToriPAzmt. Bp. Rev. crit. Orn. Degl. (1850). Gaviæ. Bp. Consp. Syst. Ornith. (1854). Perecant. Schleg. Mus. P. B. (1863). Toripazmaræ. Sundev. Tentamen. (1873). Dreyavdc, couvert, caché, impénétrable. IToùs, pied. LATIRÈME, de Latus, large. Remus, Rame. PinnPepes, de Pinna, nageoire. Pes, pied. Popopreres, de noûc, pied. Irepév, Rame. SyNDACTYLI, de Xdv, ensemble, Auxrodoc, Doigt. Gavia serait, d'après Aldrovande (Ornith. Lib. XIX), une ono- matopée, et pourrait dériver du grec Kavné, qui en est une également. Bec médiocre ou long, plus ou moins infléchi et cro- chu à l'extrémité, très fendu. Narines externes nulles (1). (1) Les narines extérieures de ces oiseaux, si toutefois elles existent, sont fort difficiles à découvrir. On pourrait même dire que beaucoup d’ornithologistes ne les ont pas vues et ne les ont décrites que d'après leurs prédécesseurs. Cuvier les refuse aux Sulidæ. M. Brandt (Voy. plus loin) ne leur donne d'autre issue extérieure que de petits trous percés dans la peau de la base du bec ; tandis que M. J. C. Ewart accorde aux Phalacrocoracidæ (On the nos- trils of the Cormorant, Journ. Linn. Soc. XV, p. 455, 1881) de véritables fentes nasales, qu'il refuse cependant aux Plotidæ. Voici la description des Fasc. VIII. — Anseres Pinnipedes. il — 4 — Ailes médiocres ou très longues. Queue courte ou médio- cre, à baguettes très raides. Doigts (4) réunis tous ensemble par des membranes; pouce articulé en dedans du tarse. Face plus ou moins dénudée. Peau de la gorge nue et plus ou moins extensible. Corps allongé. Sexes presque semblables. Les jeunes diffèrent des adultes. PTÉRYLOGRAPHIE. « Plume accessoire manquant généralement » à toutes les plumes. Les Plumes sont toujours plus petites, » plus pointues et beaucoup moins arquées que chez les Lamel- » lirostres. Cependant elles ne sont pas plus serrées, maïs plu- » tôt un peu plus écartées et éparses. Le principal caractère des » Ptéryles est le manque absolu de branche pectorale à la Pte- » ryle du dessous du corps; celle-ci devient de plus en plus étroite » à partir du haut de la poitrine, et passe directement sur le » ventre. L’Aptérie du dessous du corps, qui est très étroite, est » raccourcie chez ces oiseaux; car jamais elle ne s’avance au- » delà de la Fourchette, mais en arrière, elle atteint l’anus. 4 NA A narines des Cormorans d'après cet auteur. Les narines ext. des Cormorans consistent en une simple fente située à l'extrémité d'une rainure superficielle peu profonde, qui s'étend en arrière du bec parallèlement à son bord infér. et se trouve placée entre son tiers infér. et moyen. Si l'on introduit une soie dans la fente, on ne parvient jamais à la faire passer dans la cavité nasale. Si la peau qui forme la limite ext. de la fente est relevée avec soin, on découvre une rainure qui s'étend de la fente nasale dans un étroit canal, garni apparemment par une membrane muqueuse modifiée. Ce canal, lorsque la membrane muqueuse existe, mesure extérieurement de 1 1/2 à 2mm, de dia- mètre ; mais il diminue rapidement et paraît se terminer en cul de sac. Chez tous les sujets qui ont été examinés cependant, lorsque la peau a été relevée, il n’a pu faire passer par ce canal, sans faire fausse route, une soie de la force à peu près d’un crin de cheval, c’est-à-dire ayant moins d'un millimè- tre de diamètre... Presque immédiatement derrière cet étroit canal se trouve la vaste chambre nasale, qui est située en haut et sur le côté int. de l'os palatin et présente une libre communication avec la cavité buccale. La membrane muqueuse qui revêt la chambre nasale offre la même struc- ture et le même appareil de nerfs que chez les autres oiseaux aquatiques. (J. C. Ewart, Journ. of the Linnean Sociely, p. 455, 1881). — Voy. Ralph Pagne — Gallivey, The Fowler in Ireland, p. 181. ; dé 58 EE ; = N — » L’Aptérie des côtés du tronc est plus large du moins dans le » Genre Dysporus, où elle se continue entre les Pteéryles lombai- » res et spinales et atteint la queue, ce qui ne se voit chez aucun » autre Genre. Le Genre Dysporus présente dans l'Interscapulium » une Aptérie spinale très courte; mais les Piéryles scapulaires » sont en connexion avec les bords à plumes écartées de la Pfé- » ryle spinale. On retrouve la même chose dans tous les autres » Genres à un plus haut degré, quoique l’on puisse y distinguer » très nettement de la Ptéryle spinale les Ptéryles axillares à la » position très serrée de leurs plumes. On ne trouve pas dans le » Cormoran ni dans l’Anhinga l'Aptérie qui se remarque chez le » Dysporus, au milieu de la Ptéryle spinale; tous les autres » Genres offrent une Aptérie spinale très distincte, qui s'étend » de l'articulation scapulaire au commencement du bassin. En » outre, il y a ordinairement une Aptérie courte, large et isolée » sur les côtés du cou... Le nombre des Rémiges, qui sont » très fortes, varie de 36 à 40; leur forme est très allongée, » étroite, aiguë, et la première est toujours la plus longue. A la » queue, on compte ordinairement 12, 14 ou 16 Rectrices très » fortes... (D’après Nitzsch). Pas d'Espace incubatoire (Faber). » L'expérience suivante que j'ai répétée sur des Comorans morts et vivants semble prouver que les narines de ces oiseaux sont presque oblitérées et ne servent pas à l'introduction de l'air dans les poumons lorsque le bec est fermé. Après avoir fermé avec soin et bouché avec du mastic les bords de la mandib. supér. et de l’infér., j'ai plongé dans l’eau toute la tête de l'oiseau : puis à l’aide d’un soufflet, j'ai fait pénétrer avec force l'air par l'extrémité inférieure de la trachée. Ce fluide finissait toujours par se faire un passage au travers du mastic qu'il soulevait dans certains endroits, mais jamais je n'ai pu le voir sortir par les prétendues narines. En plongeant dans l’eau la tête d'un de ces oiseaux vivant, je n'ai vu sortir aucune bulle; l'air dilatait seulement la membrane gutturale. Ces expériences mériteraient d'être renou- velées et dirigées par des anatomistes. — M. Ewart ajoute que cette structure des narines explique la façon avec laquelle les Cormorans, après un vol pro- Jlongé, tiennent leur bec ouvert, comme pour recevoir l'air et en faire provi- sion. Je demanderais encore si la disposition des cellules aériennes sous- cutanées chez les Fous, et dont les Cormorans offrent aussi des traces n’a pas pour but de former comme des réservoirs destinés à diminuer la fré- _quence des inspirations lorsque l'oiseau plonge ou lorsqu'il vole (Ibis, p. 235, 1885). == G = ANATOMIE. « Vers l’occiput se trouve un petit os séparé, de » forme pyramidale, dont la base est placée contre le crâne. » Yarrell en a expliqué l'usage et a décrit de la manière sui- » vante l'os qui s’y rattache. » (Zool. Journ. no XIV, p. 234, 1828. — Bullet. Féruss. XIX, p. 357, 1829). Cie Cet os s'articule d'une manière mobile avec l’occipital » et rappelle assez les apophyses épineuses isolées des Poissons. » Le muscle qui y prend son attache n'est qu’une dépendance du » crotaphite; il est aplati et triangulaire ; par sa base, il est fixé » à l'os cervical en question; par son sommet, il s’insère à la » mâchoire infér., à côté du véritable crotaphite; ces deux mus- » cles sont distincts; le cervico-maxillaire recouvre la partie » postér. du temporo-maxillaire, et il ne doit être considéré que » comme un auxiliaire de ce dernier. » Langue petite. Haut de l'œsophage très dilaté. Jabot médiocrement développé. Estomac membraneux, mince, de forme arrondie. Deux artères carotides (Garrod). Mœurs. Complètement monogames. Ils nourrissent leurs petits en leur dégorgeant la nourriture dans le bec jusqu'à ce qu’ils soient en état de voler. Leurs pieds placés en arrière, courts, leurs Doigts réunis tous par des membranes, qui les transforment en larges rames, indiquent des oiseaux nageurs et plongeurs par excel- lence. Leur vol est rapide et soutenu. Quelques-uns, dont les ailes sont très longues, nagent rarement et seule- ment sur la surface de l’eau. Leur cri est rauque et les oiseaux le font rarement entendre. Leur nourriture se compose de poissons, que les bons voiliers prennent en se précipitant dessus, tandis que les plongeurs les pour- suivent entre deux eaux. PROPAGATION. « Ils nichent souvent en grandes colonies. Les » Nids sont construits sans art, volumineux, composés d'herbes : EX RS TE e 2 ee » marines et placés sur des rochers ou sur des arbres. Les » oiseaux sont très petits et nus au sortir de l'œuf. Ils ne cessent » de pousser des cris. » (Faber.) « OEuf d’une parfaite harmonie d'ensemble, excepté pour les » Phaëétonidés. D'un ovale quelque peu aigu et presque elliptique. » Coquille à test épais, peu compacte, à pores légèrement visi- » bles, d'un blanc pur ou jaunâtre à l’intérieur, sans reflet. Gou- » leur d’un blanc pur. Coquille recouverte sur presque toute sa » surface d'un excédent de matière calcaire qui lui fait comme » une seconde enveloppe; elle est toujours maculée de longues » et nombreuses taches ou marbrures d’un brun rouge foncé, » couleur qui finit par tourner au brun. » (Des Murs.) FAMILIA I. PHALACROCORACIDÆ. Pélicans. Cuv. R. . (1817). PELECANIDÆ. Vig. Gen. of Birds. (1825). Bec médiocre, comprimé, à arête arrondie et s’avan- çant un peu entre les plumes du front, séparée des faces latérales du bec par une longue rainure, qui devient oblique d’arrière en avant, et s'arrête vers le bord infér. de la mandibule supér. un peu au devant de l’aplomb de la naissance de la forte courbure de son crochet. Celui-ci, aigu, tranchant sur ses bords, un peu échan- cré vers sa pointe. Faces latérales de la mandibule supér. presques verticales, à bords un peu rentrants, un peu renflés contre la rainure dont il a été question. La mandibule supér. semble formée de trois pièces ajustées bord à bord. Narines basales, à l’état de fente presque imperceptible (1). Mandibule infér. un peu plus étroite que la supér., un peu plus élevée à sa base, à bords rentrants, séparées par une sorte d’onglet vers (1) Si toutefois elles existent. Sr SE PE RE : ARE ES —_s l'extrémité, arquée postérieurement, s’avançcant en pointe en arrière jusqu’au devant de la réunion des deux branches mandibulaires en dessous. Cet onglet, qui res- semble à une pièce juxtaposée, descend en avant en s’arrondissant, pour suivre la courbure du crochet, qui le dépasse en bas et offre un bord infér. arrondi et un peu renflé. Ailes médiocres, dépassant peu la base de la queue. Bras et avant bras longs. Scapulaires médiocres, arrondies. Queue médiocre, arrondie, à baguettes élas- tiques et très résistantes. 12-14 Rectr. Tarses courts, très comprimés, Doigts assez longs, épais; l’externe le plus long; l’interne plus court que le médian et dirigé un peu en arrière, pouce le plus court de tous, situé sur le plan des autres Doigts. Ongles fort et assez longs, un peu courbés et comprimés; celui du Doigt médian lége- rement dentelé en scie sur son bord int. Cou assez long. Face nue. Une peau nue et légèrement extensible existe dans l'intervalle des branches mandibulaires. Yeux rapprochés du bec. PrÉRYLOGRAPHIE. « L’aile est pourvue de 32 Rémiges chez » Haliæus carbo ; le Parapterum superius se compose de 9 plu- » mes, l'inferius de 6 plumes principales aplaties. Les taches » blanches, qui existent chez les adultes au Print. au bas de » leurs cuisses et de leur cou, sont formées par des plumes fila- » menteuses. » (Nitzsch, Pterylogr. p. 218.) OStÉOLOGIE. « Crâne. Ressemble à une pyramide allongée, à » quatre pans et assez étroite... La portion écailleuse de l'Occi- » pilal forme une élévation mousse ou tranchante, presque » pyramidale et peu étendue. Elle envoie de chaque côté une » apophyse mammillaire peu comprimée, presque conique, droite » et dirigée en arrière. De la surface supér. de celte apophyse » naît une arête peu arquée, très peu élevée, laquelle s’étend » vers le milieu de la face supér. du crâne pour se réunir à celle » du côté opposé. Au point de rencontre de ces arèles se trouve de » l'os pyramidal, à trois pans et à trois bords, allongé, qui est » particulier à tous les Cormorans. (Rudolphi, Abhandl. d. Ber- » lin. Ak. 1816 et 1817, et Yarell, Zool. Journ. IV, p. 234, ont » décrit cet os.) Presque parallèlement à cette arête, s'étend en » avant une autre arête beaucoup plus marquée, qui s'élève sur » l'articulation de l’Os carré sous forme d’arête osseuse forte et » tranchante; en haut, elle diminue de hauteur... Le corps du » Sphéenoide apparait au-devant du bord de la base de l’Occipi- » tal sous forme d’une arête allongée, comprimée sur les côtés, » à bords tranchants en dessous derrière sa réunion avec les Os » ptérygoides, et se prolonge antérieurement entre et au-dessus » des Os palatins d’une manière très étroite et linéaire pour s'unir » à la Lame criblée de l'Ethmoide.... La portion écailleuse du » Temporal, est, de même que celle del'Occipital, comprimée sur » les côtés, et porte une fosse allongée, très profonde vers le » bas... qui s’élargit en haut et en avant, et s’étend jusque vers » le milieu de l’Os pariétal. » L'Os carré est relativement de longueur médiocre... » Le Frontal est en dessus presque uni, et s'élève en formant » une courbe à peine sensible... Les Arcades sourcilières, qui » sont assez minces, font une saillie assez prononcée... Les » Cavites des Orbites ne sont séparées que par une cloison mem- » braneuse, attendu que le corps du Sphénoïide est très étroit. » Les Maxillaires supérieurs, qui sont larges postérieurement, » sont unis intimement aux Intermaxillaires..… Les Os nasaux » sont d’une largeur médiocre... Les petites ouvertures nasales » fermées extérieurement par la peau, se voient, dans quelques » crânes, divisées en deux ou trois ouvertures par une substance » osseuse... Les Os xygomatiques, qui sont étroits, offrent une » assez grande longueur... Les Os palatins sont droits, très » allongés, quadrilatères, presque plans; leur extrémité anté- » rieure offre des bords droits... la postérieure présente deux » bords latéraux droits et un postérieur tronqué obliquement de » dedans en dehors et en avant... « Les Vertèbres cervicales, au nombre de 18, sont assez » allongées, et présentent des apophyses et des arêtes assez » » » » » » » » 10 développées... Les Vertèbres costales, sont au nombre de 8, dont la-dernière est soudée à l'Os sacré et à l'ihaque. ….. Il y à 14 ou 45 Vertèbres sacrées... et 7 ou 8 caudales..….. L'Os de la Fourchette est assez développé ; il offre une extré- mité large, comprimée latéralement, et non luméfiée, qui envoie en dedans et en arrière une apophyse étroite et forte, et parait remarquablement dilatée au point où elle est articu- lée avec la Clavicule.... celle-ci est très développée... Séernum de médiocre longueur, voüûté; son bord antérieur présente une petite élévation aplatie et élargie, en forme de triangle aigu. Son bord postérieur est pourvu d'une double échan- crure, et par suite de cela, une petite apophyse médiane très courte, assez mousse, triangulaire, et deux autres apophyses latérales plus longues et plus fortes... Bassin très développé en longueur... Os iliaques très larges en avant... Les Ischions offrent en arrière presque le double de largeur de celles qu'ils ont en avant, et se terminent postérieurement, de même que les Os iliaques en une apophyse triangulaire... Les Trous ischiatiques ont une forme elliptique allongée. Les Pubis sont très étroits et très longs... Humérus plus court que l’Avant- DRUS LH Le Carpe et les Doigts n'égalent pas en longueur l’'Avant-bras..... Le Fémur est en proportion avec les autres os de la cuisse et peu raccourci. Les Pérones, qui sont assez gré- les et allongés, sont tronqués à leur extrémité supérieure et présentent dans cet endroit deux petites arêtes courtes, par- rallèles, assez tranchantes et saillantes. Rotule presque carrée, développée... Tarse offrant en arrière des angles faibles, et relativement plus allongé que chez les autres Stéganopodes…..» (D'après Brandt, ur Osteologie der Vôgel : Mém. Ac. Imp. Sc. S.-Pétersb. V. 1839.) » » ANATOMIE. « Un anneau osseux embrasse la Trachée artère au-dessus de la bifurcation. Le Pylore n’est point percé au bas de l'Estomac, comme à l'ordinaire, mais ouvert dans le milieu » du Ventr'icule, laissant la moilié d'en bas pendante en dessous, » comme‘un sac; et celte partie inférieure est fort charnueet ul, à ra » assez forte de muscles, pour faire remonter par sa contrac- » tion les aliments jusqu'à l'orifice du Pylore. L'OŒEsophage » soufflé, s’enfle jusqu’à paraître faire continuité avec le Ventri- » cule, qui, sans cela, en est séparé par un étranglement. Les » Intestins sont renfermés dans un £Epiploon..….… La figure des » Reins est aussi particulière ; ils ne sont point séparés en trois » lobes, comme dans les autres oiseaux, mais dentelés en crête » de coq sur leur portion convexe, et séparés du reste du bas- » ventre par une membrane qui les recouvre... Le Cristallin » approche de la forme sphérique, comme dans les Poissons. » (Anciens Mémoires de l’Académie des Sciences, I, part. 3, p. 213 et suiv.) PROPAGATION. « OEuf de forme complètement elliptique. Go- » quille d’un blanc verdâtre ou bleuâtre intérieurement. Couleur » d’un blanc légèrement bleuâtre, qui ne se voit qu'en enlevant » le sédiment calcaire accessoire. » (Des Murs.) Mœurs. « Les Cormorans nagent habituellement entre deux » eaux, et plongent facilement. Ils se perchent sur les arbres, » où ils nichent en colonies souvent très nombreuses. » Les Chinois sont parvenus à dresser ces oiseaux à la pêche. » Le pêcheur se tient sur un petit radeau, entouré de ses Cor- » morans, dont le cou est muni d’un petit anneau de métal assez » serré pour leur empêcher d'avaler le poisson, sans cependant » gêner leur respiration. Lorsqu'il est arrivé à une place conve- » nable, l'oiseau plonge et rapporte le poisson à la voix de son » maitre. Ces Cormorans sont, paraît-il, des individus que l’on » fait éclore en domesticité. Autrefois ce mode de pèche était » usité en Europe, et surtout en Angleterre : mais depuis long- » temps il a été complètement abandonné. Cependant de loua- » bles efforts ont été faits chez nous pour faire revivre ce diver- » tissement, et M. de la Rue a pu donner à quelques-uns de ses » amis un échantillon du savoir-faire de deux Cormorans » pêcheurs fort bien dressés et fort obéissants. (Deyrolle, Accli- » matation, p. 82, 1874. — Voyez: de la Rue, Acclimatation, pos » p. 389, 413, 436, 464, 485, 504, 1876; p. 93, 115, 140, 198, » 224, 283, 343, 573, 1877). Lorsqu'ils sont perchés, leur posi- » tion est presque verticale. » TRIBUS. PHALACROCORACINÆ. STIRPS. PHALACROCORACEÆ. GENUS I. PHALACROCORAX. Briss. Orn. (1760). PELECANUS p. L. Syst. (1758). CarBo. Lacép. Mém. Instit. (1800). Haziæus. Illig. Prodrom. (1811). Hyprocorax. Vieill. Anal. (1816). GRACULUS. G.R. Gr. Gen. B.(1845). Phalacrocorax. de Bakaxooc, chauve. Képot, Corbeau. Haliæus. Alevs, "Aléwc, pécheur. Hydrocorax. ‘Yôwp, eau. Kipat, Corbeau. Graculus, qui était aussi le nom du Geai ou d'un autre oiseau de la Famille des Corbeaux; a été appliqué aux oiseaux de ce Genre, de même que d’autres noms, qui désignent ces derniers oiseaux. Bec fort, un peu élevé à sa base, légèrement déprimé vers son milieu. Bords des paupières peu dénudés sur un petit espace qui est au-dessus, en arrière et en des- sous de celles-ci. Taille forte. 2° Rémige la plus longue. 14 Rectrices. Plumes de l’occiput allongées et mélan- gées d’autres plumes filiformes, qui se trouvent au ver- tex, sur le devant etles côtés du haut du cou. Gette parure ne dure que l'Hiv. et disparait au Print. Les poussins naissent nus, et se recouvrent bientôt d'un duvet abondant. ——. | 1. PHALACROCORAX CARBO. Dumont, Dict. Sc. nat. (18...) D'apr. Bp. ? PELECANUS CARBO. L. Syst. p. 133 (1758). | ? PHALACROCORAX PHALACROCORAX. Brünn. Orn. bor. p. 31 (1764). ? Corvorant. Penn. Arct. Z. II, p. 309 (1799). | ? PHALACROCORAX CARBO. Leach, Syst. Cat. Brit. Mus. (1816). CARBO CORMORANUS. Faber, Isis, p. 799 (1826). CARBO CORMORANUS, GLACIALIS (ET ARBOREUS?). Brehm, Handb. p. 816-818 (1831). CORMORANUS CRASSIROSTRIS. Baïllon, Mem. Soc. émul. Abbeville, p. 77 (1834). PrALACROCORAX CARBO ET GRACILIS. Brehm, Vogelf. p. 359-360 (1855). PHALACGROC. CARBO MAJOR. Nilss. Skand. Fn. Foglarna. I, p. 515 (1858). GraAcuLus carBo. G. R. Gr. Handl. B. p. 127 (1871). PHALACROCORAX MACRORHYNCHUS. Bp. Consp. II, p. 169 (1853). PHALACROCORAX CARBO. Audub. Orn. Biogr. pl. 266 (1831-1839).— Dm: p: 412; pl. 415, f. 4, Ge f. 2, O,, f.3 jeune (48..). GRACULUS AMERICANUS. Reichb. Handb. pl. 67 (CCCL.) f. 2746-49 (1850). GRACULUS MACRORHYNCHUS. G. R. Gr. Handl. B. INT, p. 127 (1871). De très grande taille. Bec très fort (Bp.). Aile 12” 3°”. Queue 5” 10°”. Bec 2” 6°”. Doigt ext. 3” 1°”. (Schleg.) HABITAT. Amér. sept. PHALACROCORAX CAPILLATUS. Bp. Consp. I, p. 168 (1855). CARBO cAPILLATUS. T. et Schleg. Fn. jap. p. 129, pl. 83 (1850). GRACULUS CAPILLATUS. G. R. Gr. List. Sp. Brit. Mus. (18..). » pe: DORE RUE TL EE ae LT TES ; PTS PRE Se ME EE 2 ER RRUREeEe — l4 — Ressemble un peu au Ph. medius. Nilss., dont il se distingue par une taille très forte. ADULTE. Hiv. Plumage d'un bleu noir brillant. Sous le menton est une large bande blanche, qui s'étend d'un œil à l’autre. Une erinière sur la nuque. Sur la tête et le haut du cou paraissent quelques plumes blan- ches isolées, duveteuses; sur.les flancs est une touffe de plumes blanches. Manteau bronzé, avec de larges bordures brillantes d’un bleu noir. Bec couleur de plomb ; ses angles et une tache au-dessous de lœil, jaunes. Peau de la gorge couleur de plomb, avec des rugosités jaunes. Pieds et membranes noirs. Iris vert. Long. tot. 210” — 3” 27” (environ 0"95). Bec chez le mâle 38°” — 40'”, chez la femelle 36” — 38”. Queue chez le mâle 8” — 9”, chez la femelle 10” 8” (Brehm). ADULTE (Print.). Les petites plumes blanches de Ia CraAc. caPILLATUS Reichb. Handb. pl. 66, f. 2744-2745 (1850). PHALACROCORAX FILAMENTOSUS. Swinhoe, Ibis, p. 264 (1861). . Absolument semblable pour la taille et les teintes aux grands individus qui nichent en Hollande. Aile 12”. Queue 6”. Bec 2” 6°”. Doigt ext. 3° 5” (environ). (Schlegel, Mus. P. B. Pelec. p. 40). HABITAT. Japon. — Sibérie (Dyb. J. f. O., p. 202, 1876). PHALACROCORAX CARBOIDES. Gould, P. Z. S., p. 156 (1837). — Austr. VII, pl. 66 (1845). Cargo Novæ-Hozranniæ. Steph. Gen. Z. XIE, p. 93 (4824). GRaAcuLUS carBoines. G. R. Gr. Gen. B. I, p. 667 (1849). GRac. cARBoIDES Reichb. Handb. pl. 64, f. 2549-2550 (1850). PHALACROCORAX N.-Hozrandiæ Bp. Consp. Il, pl. 169 (1856). GRACULUS CARBO. O. Finsch, J. f. 0. p. 257 (1872), p. 213 (1874). Fe pa Re tête et du cou ont disparu. La bande blanche du men- ton est mélangée de gris. JEUNE. Dessus du corps d’un brun noir. Manteau bronzé, à bordures noires. Bandeau de la gorge et milieu du dessous du corps, à partir du cou, qui est d’un gris blanc avec des taches longitudinales brunes. Côtés de la poitrine et du ventre, noirâtres, avec des taches longitudinales brunes près du blanc du milieu du ventre. De petites plumes blanches duveteuses épar- ses sur les cuisses. Bec d'un noir plombé, blanchâtre sur les bords et à la base de la mandibule infér. (Brehm). Iris brun (Meves). Poussin. Nu. Couleur de plomb. Bec brun, blanc à sa pointe, qui est peu fléchie (Brehm). Le duvet qui vient plus tard est noir. . HaBrrar. Islande. Récifs de la Scandinavie septentr. Plumage d'un vert noir. Joues et gorge blanches. Dos et Couver- tures des ailes d’un beau brun, avec des bordures notres. Bec grêle (O0. Finsch). Taille plus forte. Aile 11°” 8°”. Bec 2” 2”. Doigt ext. 3” 1”” (Schleg.). PROPAGATION. Nid placé de préférence sur des troncs d'arbres morts; composé de racines, de feuilles mortes et à moitié pour- ries. 4 œufs (0. Finsch). HaBiraT. Australie, N.-Zélande. — Auckland (Hutton). PHALACROCORAX HUMILIROSTRIS. Brehm, Vogelf. p. 360 "(1855). Bec long de 27°”, déprimé, renflé près de la pointe (Brehm). HamiraT. Egypte (Brehm). — 16 — et occid.; se trouve dans les contrées les plus septentrio- nales (Nilss.). Finlande, où l’on ne trouve guère que la grande forme (Palmén.). Niche sur les falaises près de Dieppe (Degl.). Seine-Inf. (Lemetteil). Groenland (Reinhardt). Sibérie (Dyb. J. f.0.:, p. 339, 1868; pH p. 337, 1874). Mœurs. « Vers le milieu ou la fin d'Oct., les Cormorans émi- » grent vers le S. de l'Islande, et y demeurent en troupes tout p'L'HiT...… Vers la fin de Mars, ils retournent vers le N. pour » nicher..…. Lorsque les Cormorans sont posés, ils ont une posi- » tion verticale, et comme lé remarque très bien Fabricius, ils » ressemblent de loin à une troupe d'enfants... Ils sont très » farouches; évitent de voler dans l'obscurité. Suivant Olafsen, » on les prend à Kylarnôs, dans le S. de l'Islande,-en les cou- » vrant d’un filet pendant qu’ils dorment dans les prairies, lors- » que la glace leur empêche de se poser sur les rochers qui » leur sont alors inaccessibles. Ils nagent et plongent très bien. » En Islande, ils poursuivent surtout le Cottus scorpius..…. » Bechstein se trompe en disant qu'ils jettent le poisson en l’air » pour le recevoir dans leur gosier la tête la première. Cepen- » dant, lorsqu'ils avalent les poissons, c'est toujours par la tête » qu'ils les saisissent. Ils se perchent souvent sur les arbres, et » je puis confirmer l’assertion de Bechstein qui dit que ces » oiseaux se posent sur les mâts des navires. En Islande on ne » mange pas partout la chair des vieux, qui a un mauvais »_goût; cependant, d’après Olafsen, on utilise celle des jeunes, » qui serait meilleure, et on la sale pour l’Hiver. D’après Strôm, » la peau s'emploie en Norwège pour faire des reliures de » livres. Pennant dit qu’on employait autrefois ces oiseaux pour » la pêche, comme cela se fait en Chine. Les Cormorans sont » très nuisibles en ce qu’ils consomment beaucoup de poissons; » en outre, ils font périr les arbres sur lesquels ils établissent » leurs nids à cause de l’âcreté de leurs excréments..…. » (Faber, Ibis, p. 803, 1826.) Teil EN Li EUR 4 5 STEP E SA NL ARE EM = TA, | PROPAGATION. Islande. « Ponte vers le mois d’Avr.... ces » oiseaux ne nichent jamais près des eaux douces, peut-être » parce qu'ils n’y trouvent pas des arbres pour y construire » leurs Nids. Ils nichent surtout dans les baies du N.-0..... » Fabricius dit que les œufs ont une si mauvaise odeur qu'ils » ne peuvent pas être mangés, même par les Groenlandais..……. » Lorsque les Cormorans nichent sur les Fogelberg, ils en occu- » pent toujours les régions supérieures... » (Faber, L. c.). Niche dans le Bohuslän septentr. Les Nids, composés de plantes marines, sont placés dans des fentes de rochers (Nilss.). . Œufs (3-4) un peu plus gros que des œufs de poules (Faber, Zsis, p. 802, 1826). . 2. PHALACROCORAX MEDIUS. Bp. Consp. IL, p. 169 (1835). Wasserrabe, Klein, Verbess. Hist. d. Vüg. p. 153 (1760). PHALACROCORAX. Br. Orn. VI, p. 511, pl. 45 (1760). Marangone. ** Stor. degli Ucc. V, pl. 501, 502, 513, 514 (1766). Corvus aquaricus. Salerne, Orn. p. 374 (1767). | Le Cormoran. B. Ois. VIE, p. 310, pl. 26 (1781). — Id. ent. 927. Caro cormoranus. Mey. et Wolf, Taschenb. II, p. 576 (1810). Hyprocorax cARBo. Vieill. N. Dict. VIII, p. 83 (1817). CarBo suBcormorAnus. Brehm, Handb. p. 819 (1831). HALIÆUS coRMORANUS, Naum. Vôg. Deutschl. pl. 279, f. 1, 2, 3, 4 (1842). 49.4 | | GRACULUS CARBO. Reichb. Handb. pl. 61, f. 362-365 (1850). PHALACROCORAX SUBCORMORANUS. Brehm, Vogelf, p. 360, n° 3 (1855). | CarBo MEDIUS. Nilss. Skand. Fn. Foglarna. IH, p. 515 (1858). Ce qu'il y a de singulier c’est le nom de Corbeau, qui se trouve dans presque toutes les langues pour désigner un oiseau qui n’a que des rapports de coloration avec le premier. Les Grecs le nommaient Phalacrocoraæ, Corbeau chauve; expression à peine justifiée par la calvitie de la membrane gutturale et la chute de la Fasc. VIIL. — Anseres Pinnipedes. 2 — 18 — crinière que le Cormoran porte en hiver, et qui le fait alors paraître relativement chauve. Aldrovande, qui émet des doutes sur l'identité du Phalacrocorax, figure (Lib. XIX, p. 268) sous ce nom un oiseau chauve et à long bec dont il avait reeu un dessin d'Illyrie. Il est difficile de dire à quelle Espèce on doit rapporter cet oiseau, dont le bec est long, pointu et rougeâtre, la tête chauve et couleur de chair; il ajoute, dans sa descrip- tion. que les plumes du cou sont allongées, etc. A la page 269, Aldrovande répète la figure de Belon, qui représente également un oiseau à bec long, rouge, à plumage noir, etc. Ces deux auteurs désignent cepen- dant très clairement le Cormoran sous le nom de Cor- morant (Belon) et de Phalacrocorax (Aldrovande), auquel ce dernier donne pour synonymes la plupart des noms qui vont suivre. Sous le nom de Corvus aqua- ticus, Aldrovande décrit et figure surtout assez exacte- ment notre Cormoran, auquel il donne pour synonyme le mot allemand Scharb dont il donne l’explication en ces termes : « Scharbi quidem nomen vel a corvo fac- » LuM conjicias, qui Italis Carbo et Corvo dicilur ; vel » ab atro carbonis colore : nam vicini nobis Galli car- » bonem vocant scharbon, ipsi charbon scribunt. » Islandais : Skarfr. Dilalskarfa (Faber). Ferüe : Hiplingur. (A. Holm). | Suédois : Hafstjäder. (Nilss.), Corneille de mer ; Alkrok, Alkraka. (Id.), Hameçon des anguilles, Corneille des anguilles ; Skarf. (Nilss.) de l'allemand Scharb. : Norvégien : Skarf (Nilss.). Danois : Aalehrage (A. Holm). Corneille des anguilles. Allemand : Scharb. Wasserrabe. (Bechst.). Hollandais : Aalscholvers (Schleg.). Cormoran des anguilles. Anglais : Corvorant (Penn.). ; — 19 — Francais ; Cormorant, Cormarant, Courmaran, Corman. (Sa- lerne). Dauphin (Cotgrave, cité par Salérne). ec - Les Bourguignons : Croft pescherot (Briss.). Jura : Cro marin (Ogérien). Gard : Scorpi. Cormorin. (Crespon). Morbihan, Mot-vran (Taslé). Espagnol : Cuervo calvo (Aldrov.). Cuervoran grande (Guirao). Italien : Corvo marino (Briss.) . Andalousie, Pato cuervo (Machado). Catalan, Corb de mar. (Vayreda). : D'un noir verdätre à reflets, avec les plumes du dessus du corps bordées de noir et bronzées. Des plumes blanches sur le sommet de la tête, des plumes allongées et filiformes de cette couleur sur les côtés du cou; cette parure n'existe qu'en Hiv. Taille relativement médio- cre. Long. tot. 0®77-0" 78. Cette Espèce ne diffère de la précédente que par ses dimensions et les localités qu'elle affectionne de préfé- rence. | ADULTE (Print). Des plumes longues et étroites se trouvent sur la nuque et sont dirigées vers le bas. Une large bande blanche remonte de la gorge jusqu'au dessous des yeux. Une grande tache blanche, composée de plumes molles et à barbes làches, sur l'extérieur des cuisses (Suivant v. Wright, ces plumes n’apparais- sent que vers la fin de Janv. et en Févr.; elles n’ont atteint tout leur développement qu’en Mars, et ne per- sistent pas longtemps; suivant Yarrell, elles se mon- trent vers le 25 Janv., et sont développées au bout de 5 semaines; elles commencent à disparaître le 16 Juin: il n'en existe plus le 20 Juill.). Tête et haut du cou jusqu'à son milieu parsemés de plumes blanches très “ne étroites, pourvues de barbes allongées et décomposées; ces plumes sont dispersées au milieu des plumes ordi- naires, qui sont d'un noir brillant. (Suivant Yarrell, ces petites plumes commencent à se montrer vers le 4 Janv., et atteignent leur plus grand développement le 26 Févr. Elles disparaissent peu à peu à partir du 2 Avr., et vers le 12 Mai, elles sont toutes tombées). En outre, la tête, le cou et tout le dessous du corps, ainsi que le croupion et le milieu du dos, sont noirs, à reflets bleus. Haut du dos, Scapulaires et couvertures des ailes d'un gris brun, à reflets bronzés, avec des bordures noires d’1 à 2 lignes de large, disposées en arc à l’extré- mité de chaque plume. Rémiges et Rectr. d’un gris noir. Bec d’un gris brun. Pieds noirs (Nilsson). Partie de la gorge orange. Iris vert. Long. tot. 0®77-0" 78. Bec 0" 65. Aïle 0"83. Queue 0" 4#8. Tarse 0"6. Doigt ext. avec l’ongle 0"9. _ Au mois de Juin. Plumage peu différent de celui du Print. Les plumes blanches des cuisses ont disparu, ainsi que celles de la tête et du cou. La bande blanche qui entoure le haut du cou existe encore (Nilss.). Aut. (30 août). Tête sans ornements; plumes de la nuque très peu allongées. Milieu de la poitrine jusqu’à l'estomac, blanc. Sur le côté ext. des cuisses des tuyaux de plumes blancs très fins et terminés de petites barbes. Devant du cou d’un brun noir avec des bordures d’un gris blanc. Dessus de la tête, derrière du cou, milieu du dos et haut du croupion, ainsi que les côtés du corps offrant des reflets. Bas du croupion noir; le reste comme précédemment. Voyez: K. Vet. Ak. Handl: p. 324, 1850 (Nilsson). , JEUNE. Pas de parures. Cou d’un gris blanc, d'un OV brun noir ou noir en arrière, avec des bordures d’un gris pâle en avant. Poitrine blanche, chaque plume étant terminée de noir. Côtés du corps, cuisses, côtés du bas du croupion, Sus et Souscaudales et milieu du dos, noirs. Haut du dos, Scapulaires et Couvertures des ailes d’un gris brun avec des bordures noires. Aïles et queue comme précédemment (Nilss.). Iris brun. VARIÉTÉ. Un exemplaire entièrement blanc a été obtenu en Août 1858 vers le fleuve Tana (Sommer- felt). Poussin. Parties nues de la face et bec couleur de chair. Duvet d’un gris brun noir (Palmén.). HABITAT. Tromsô, C. (Liljeborg). On le trouve sur les îles boisées de la Baltique (Nilss.). Ile de Gottland (A. Andr.).? C. en Laponie dans le Waranger-Fjord; ? niche au commencement de Juin dans l’île de Wardô (Schrad.). ? Schuretskaja, C. (Liljeb.). Sarepta, C. niche (Moeschl.). Caspienne, GC. C. (Ménétr.) Bulgarie (0. Finsch). Hongrie, GC. (v. Lôbenst.). Allemagne, Hiv, (Bechst.). Tyrol; Nov. Hiverne sur l’Etsch et le lac de Garde (Alth.). Lac de Constance, Hiv. rig. (Koch). Suisse, Hiv. R. (Meisner et Schinz). Angleterre, C. C. C. (Mac- gill.). Côtes de la mer du N. (Brehm.). Embouchure de l'Escaut, C. (de Sélys). Séd. en France sur quelques points de l’Océan ; de passage, Aut. et Print. dans d’au- tres localités. Niche dans le Boulonnais sur les falaises, depuis Montreuil jusqu’à Dieppe et sur les rochers de Biarritz (Degl.). Seine-Inf. C. sédent. Niche (Lemetteil). Alsace, Hiv. Acc. (Krœner). Lorraine, R. (Godron). Savoie, jeunes (Bailly). Bords du Doubs en Avr. (Ogé- rien). Côte-d'Or, Acc. R. (Marchant). Rhône, R. (L, 0.-G.). nt Dauphiné (Bouteille). Loiret, Acc. (Nouel). Maine-et- Loire (Vincelot). Charente, Acc. (de Rochebrune). Loire-Inf., pas C. (Blandin). Charente-Inf., Hiv. (Beltrémieux). H“-Loire, R. (Moussier). Gard, Hiv. (Crespon). Aude, Hérault, Hiv. Tarn, Acc. Pyré- nées-Orient., Aut., Hiv., Print. (Lacroix). Hendaye, G. (L. O.-G.). Grèce, sédent. Se tient dans les baies et sur les récifs. Niche en colonies en Janv. (Linderm.). Cycla- des (Erhardt). Epire, pas R. en Hiv. sur les côtes (F. Powys). Sicile, C. dans les marais de Lentini, niche; Acc. près de Messine (Malh.). Province de Gerona, C. sur les côtes (Vayreda). Galice, C. sur les côtes; séd. (D. Francisco). Santander (H. Irby). Lac d’Albufera; quelquefois en Hiv. (Ign. Vidal). Murcie (Guirao). Espa- one mérid., Hiv. (H. Saunders). Grands lacs de l'Algérie (Loche). EI Baheira (0. Salvin). Tanger (Carstens). Sénégambie (Licht.). Egypte. Soudan orient. (A. Brehm). | (?) Baie de Talien, Chine; C. en Hiv. (Swinh.). Sindh, CG. (A. Hume, Sir. Feath. p. 289, 1873); Turgiestn (Severtz.). Niche en grand nombre dans les marais de Myitkyo, Burmah (Hume, Stray. Feath. p.169, 1877). : Mœurs. « Ces oiseaux se tiennent sur certains récifs de pré- » férence à d’autres ; ceux-ci sont élevés et à pic ; ils sont sou- » vent blanchis par leurs excréments, ce qui les distingue de » loin. On voit les Cormorans rassemblés en assez grand nom- » bre, dans une posture presque verticale, appuyés sur les » baguettes raides de leur queue. Ils restent quelquefois pendant » des heures entières à la même place, avec leurs ailes étendues ; » les pêcheurs disent, les uns, que c’est pour prendre le frais, » d’autres que c’est pour se sécher... Ces oiseaux sont farou- » ches et difficiles à tirer. Si l’on s'approche en bateau du récif » oùils se tiennent, ils se laissent glisser doucement dans la » mer, et se sauvent à la nage... Suivant v. Wright, ils sont » plus faciles à tuer en Hiv. Le chasseur se poste sur la glace » au-devant du récif sur lequel les Cormorans ont l'habitude de » se poser le soir, et les attend ainsi une heure avant leur arri- » vée. » (Nilsson.) « Dans les contrées où les Cormorans s’établissent loin de la » mer, ils deviennent un véritable fléau, et ils peuvent au bout » de quelques années ruiner totalement les pêches des lacs de » l'intérieur. Dans quelques contrées, ils deviennent un véritable » fléau non seulement à cause de leurs déprédations, mais parce » qu'ils nichent en colonies très nombreuses. C’est pourquoi, au » bout de quelques années de séjour dans un endroit, ils émi- » grent pour aller s'établir ailleurs. » (Droste-Hülshoff.) Voyez : Blumenbach, de quorundam animantium colontis Com- mentatio. Gottingæ, 1818, in-4, ouvrage dans lequel cet auteur parle des migrations de Cormorans en Danemark. Consultez sur _ le même sujet, Faber, Isis, p. 806, 1826. « Ces oiseaux préfèrent les colonies de Hérons et cherchent à » les chasser de leurs nids. Quoique les Hérons se défendent » vaillamment, les Cormorans ont toujours le dessus et conser- » vent leurs positions malgré les poursuites dont ils sont l’objet » de la part de l’homme. On peut les compter parmi les plus » excellents nageurs ; ils peuvent parcourir sous l’eau des espa- » ces de 60 à 80 pas, et poursuivent leur proie jusqu’à une pro- » fondeur de 100 pieds. » (Droste-Hülshoff.) » Près d'Aïn-Musah, dans l'Arabie pétrée, nous voyions vers » le crépuscule, en Déc. et Janv. des troupes de ces oiseaux, » qui se posaient sur les palmiers, les Tamarisques et les haies » des Oasis. Ils sont aussi excessivement communs dans la » haute et moyenne Egypte. » (v. Heugl.) « Les Cormorans attrapent quelquefois les Hirondelles qui » viennent raser la surface de l’eau. Ge fait a été observé par le » D' Max Schmidt sur un étang d’un jardin zoologique. Le 7 mai » 1876, chaque Cormoran prenait quatre Hürondelles dans l’es- » pace de 8 à 10 minutes. Ces dernières étant devenues un peu » plus circonspectes, les Cormorans se mirent à nager au-des- RnN. 4u » sous de la surface de l’eau, d’où ils observèrent les mouve- » ments de ces oiseaux. Dès que l’une d’elles s’approchait, un » Cormoran prenait son vol et la saisissait. Rarement l'Hiron- » delle échappait. » (Zool. Garten. p. 237, 1876.) M. Hardy a constaté que les jeunes qui ne peuvent pas encore voler, se servent de leur bec pour grimper comme les Perroquets (Degl.). PROPAGATION. Niche dans quelques forêts, surtout près de Bleking et dans le district de Hoby, où il arrive vers le 25 Mai. Chaque Nid a une aune et demi de large; il se compose extérieurement de branches de chêne sur les- quelles sont placés des rameaux plus petits, des racines, de la mousse et des varechs (Nilss.). | Œufs (5) allongés, ovales ; coquille épaisse, mais peu solide, teintée de bleu vert blanchâtre, recouverte en dehors d’une croûte blanchâtre irrégulièrement répar- tie, prenant par la suite une couleur grise et sale. Vus par transparence, ils paraissent entièrement d’un gris bleu (Thienem.). 0"060-0"066 sur 0040-07 042 (Degl. et Gerbe). | Thienemann, Fortpflanzungsg. pl. XCIIL, F. 1. 1. _Bädecker, Brehm et Pässler, D. Eier d. europ. Vüg. pl. 54, f. 2. OEuïs provenant des marais de Myitkyo, Voy. A. Hume, Stray Feath, p. 170, 1877. Burmah. Voyez E. W. Oates, Siray Feath. p. 169, 18 TT: GENUS II. CARBO. Mey. et Wolf, Taschenb. (1810). GracuLus. Reichb. Handb. (4850). _ Bec grêle, droit, Mandibule supér. à faces assez ren- NO flées tout le long et au-dessous de l’arête. À base aussi large que haute. Crochet de cette mandibule dépassant peu l’infér. Bords postér. et supér. des paupières large- ment dénudés. 2° Rémige la plus longue. 12 et 14 Rec- trices. Une huppe de plumes allongées. Pas de parures filamenteuses. 3. CARBO GRACULUS. Mey. et Wolf, Taschenb. p. 900. (1810). Seekrähe. Klein, Verbess. Hist. d. Vôgq. p. 153 (1760). PHALACROcORAx MINOR. Br. Orn. VI, p. 516 (1760). PELECANUS GRACULUS. L. Syst. p. 217 (1766). CoRvus AQUATICUS MINOR. Salerne, Orn. p. 373 (1767). PELECANUS CRISTATUS. Fabr. Fn. groent. p. 90 (1780). Le petit Cormoran ou le Nigaud. B. Ois. VIT, p. 319 (1781). Shag. Penn. Arct. Zool. HI, p. 309 (1792). PELECANUS GRAGULUS. Pall. Zoogr. I, p. 299 (1811). Nec Carbo graculus. T, Man. IL p. 299 (1820), qui est Ph. sulcirostris. Brandt, PHALACROCORAX GRACULUS. Leach, Syst. Cat. Brit. Mus. p. 34 _ (1816). Hyprocorax cRISTATUS. Vieill. N. Dict. VIIL, p. 88 (1817). Cargo crisTaATus. T. Man. II, p. 90 (1820). | CARBO GRACULUS ET BRACHYUROS. Brehm, Handb. p. 820-822, pl. 40 (1831). PHALACROCORAX CRISTATUS. Gould, Eur. pl. 410 (1837). Nec pl. A08, qui est Graculus brasiliensis. GracuLus Linnæt. Reichb. Handb. pl. 61, f. 366-368 (1850). — Ibid. pl. 62, f. 860. — pl. 68, f. 2645-2646, nec fig. 1647. GRAC. CRISTATUS, p. G. R. Gr. Handb. B. If, p.127 (1871). ? CARBO LEUCOGASTER. Gloger, J. f. 0. p. 14 (1857). HALIÆUS LEUCOGASTER. Cara, Elenc. degl. Ucc. d. Sardegna. _ p. 199 (1842). CD Islandais : Skarfr. Topskarfr (Faber). Ferôe : Skarvur (A. Holm). - Norvégien : Topskare (Nilsson). .. Suédois : Krakskarf (Nilsson). Allemand : Seekrähe (Klein). Hollandais : de gekuifde Aalscholver (Schlegel). Anglais : Shag (Willughby). Sea Crow. Cowt (Charleton). … Les Anglais septentrionaux : Crane (Willughby). Français : Petit Cormoran. Le Nigaud (B.). Portugais : Corvo marinho (A. G. Smith). D'un beau vert noir à reflets pourprés et dorés. Man- teau bronzé avec des bordures d’un noir foncé. Long., tot. 064. — Jeune. Dessus de la tête et du cou d'un brun noir. Parties supér. d’un noir brunûâtre, avec des _ Pieds jaunes. 12 Rectr. Queue longue. Bec long de 3” 9”, gréle. Long. tot. 2’ 4”” (Cara). Parties supér. d'un noir verdâtre et unicolore. Dessous du corps brun tachete de blanc. Long. tot. du bout du bec à l'extrémité de la queue 2” 4°”. Tarse 2” (Cara). 999 . Bec allongé, faible, mesurant 3” 9°” depuis la commissure. Queue longue. Toutes les parties supér., c’est-à-dire la tête, le cou, le croupion d’un brun légèrement teinté de vert. Dos et Couvertures alaires bordés de blanchâtre et d’une teinte bril- lante. Rémiges d’un noir profond. Queue de même couleur, mais les Rectr. sont bordées de blanc sale sur leurs barbes int. et ext. Toutes les parties infer. blanches, à l'exception du côté ext. des cuisses, qui paraît teinté de brun noirâtre. Mandibule supér. brune. Pieds d'un jaune livide. Tarses et dessus des Doigts noirs (Gloger). N. B. M. Keitel, qui a exploré la Sardaigne, n’a pu y retrou- ver cet oiseau. HS ; M. le D' Hausmann décrit (J. f. 0. p. 310 et suiv., 1879), plu- ie Om a bordures foncées. Dessous du corps de teinte plus Re sur le bord des plumes, qui sont brunes. ADULTE. Tête et cou d’ un noir vert à reflets dorés et pourprés. Dessous du corps et croupion d'un noir vert de bouteille satiné. Manteau, Scapulaires, Couvertures supér. des ailes d’un vert bronzé, chaque plume étant bordée de noir velouté. Rém. et Rectr. noires. Bec d'un brun noir; la peau nue de sa base d’un bleu noirâtre piqueté de jaune. Peau nue du tour des paupières brüû- nâtre. Tarse d’un brun noir. [ris vert. Long. tot. 0" 64 environ. Aile 0"26. Queue 0"143. Tarse 0"051. Doigt ext. av. l’ongle 0" 089. | ADULTE. (Print). Pas de huppe; celle-ci disparaît au mois d’Avr. Plumage moins brillant qu’en Hiv. sieurs Variétés de Cormorans observés dans une même colonie. Quelques-uns rappellent l'oiseau de Cara. Ce sont : 4° Dessous du corps noir avec des taches ntiae éparses. Dessus du corps noir comme d'habitude. 2° Dessus du corps brun souris. Parties infér. offrant des stries d’un blanc pur larges de trois doigts. De chaque côté, à droite et gauche, se voient des points et des stries noirs sur un fond blanc, plus nombreuses sur les flancs. 30 Le blanc des parties infér. est plus étendu, les stries baciace et les points de cette couleur disparaissent plus ou moins à droite et à gauche. Dessus du corps tirant à l'albinisme. =. &° Dessous du corps d'un blanc pur. Cou blanc en dessous, tacheté et strié de brun. Cette dernière Variété est très rare. _ HaBrraT. Sardaigne; sédent. Se tient dans les environs de Saint-Elias. Ne se mêle pas aux autres Cormorans. Ne quitte pas les lacs et les étangs de l’intérieur. À été observé à toutes les époques de l’année. Niche dans les creux des rochers (Cara). So DOUÉ . Jeune. Plüs de blanc aux parties infér. que chez les jeunes du Phalacrocorax carbo. Dessus de la tête et du cou d’un brun noir, les plumes étant terminées de blanc jaunâtre. Joues et côtés du cou de teinte plus claire. Haut du dos et Scapulaires d’un brun foncé grisâtre avec des reflets bronzés faibles et des bordures brunes, mates, très claires sur les bords. Dos, croupion, suscaudales et côté ext. des jambes d’un brun noir à bordures claires. Menton, gorge et devant du cou, jabot, poitrine, dessous du corps, blancs. La couleur des côtés du cou empiète un peu sur le jabot. Plumes de la main d’un brun noir. Rémiges d’un brun noir, plus clair vers leur extrémité. Couvertures des ailes brunes, à baguettes noires. Rectr. d'un noir d’ardoise, à bordures étroites, blanchâtres. Bec d’un gris noir le long de son arête, d'un rouge jau- nâtre dans le reste de son étendue, avec des taches fon- cées. Jambes et pieds d’un brun noir extérieurement, d’un gris jaune rougeâtre sur leur face int. Intérieur des Doigts plus clair (Naumann). Iris gris brun (Meves). Poussin. Déjà couvert de plumes. Juillet. Plumage sans reflets. D’un brun noir en dessus, d’un brun sale en dessous, mélangé de blanchâtre chez quelques sujets. Angles du bec d’un jaune sale. Iris brun. Paupières plombées. Bec noirâtre, teinté de verdâtre. Rém. et Rectr. d’un brun noir. Rectr. bordées de brun. Menton dégarni de plumes, d’une teinte pâle avec quelques points jau- nâtres. Gorge d’un blanc sale. Long. 26” (Faber, Isis, p. 795, 1826). — A. Marchand, R. Z. pl. 2, 1875. Dans la quatrième semaine. L'oiseau est couvertde plumules serrées. Rectr. et Rém. mesurant 221/2” de longueur (Faber). Dans la deuxième semaine. Corps couvert de plamu- — 29 — les rares et brunes. Sur la tête et sur le cou seulement, on remarque quelques espaces nus. Bec plus long que dans la première semaine. Angles du bec et intérieur de la bouche d’un jaunâtre pâle. Pieds d’un brun ver- dâtre (Faber). | _ Dans la première semaine. Corps nu, d’une teinte plombée. Bec brun, court, à pointe à peine crochue, offrant une tache blanchâtre à son extrémité (Faber). Voyez : À. Marchand, À. Z. p. 142, pl. CXXIV, 1875. * Hagirar. Islande, C. C. sur les parties mérid. et occid. de l'ile (Faber). Ferôe (A. Holm). Hébrides (Brehm). Tromso (Liljeb.). N. de la Scandinavie, C. jusqu’au Cap N. (Nilss.). Observé plusieurs fois en Danemark (Kjärb.). Laponie; C. sur les côtes. Niche à Wardô (Schrader). Côtes d'Angleterre, C. C. sur celles d'Ecosse (Macgill). De passage accid. près de Dunkerque, de Calais et de Bayonne. Niche sur Jes Iles de Jersey, Guernesey, Wight, Aurigny, les rochers d’Ibsbourg, près de Cher- bourg (Degl.). Côte de Flandre (Demeezemaker d’apr. de Sélys). Belgique, R. R. (Dubois). Seine-Inf., Acc. Niche dans les îles de la Bretagne (Lemetteil). Man- che, R. (Le Mennicier). Loire-Inf., R. R. (Blandin). Mor- bihan, Aut. R. (Taslé). Picardie, Acc. (Baillon). Hendaye, pas R. (L. O.-G.). Corse (G. Bygrave Warton). Niche en. sociétés sur les écueils de Naxos (Krüper). Grèce, C. (Linderm.). Cyclades (Erhard). Pas en Sardaigne comme l’a cru Cara, qui a décrit sous ce nom un Ph. Desma- resti adulte (Bolle). Galice, R. R. Observé seulement en Oct. 1846 (D. Francisco). Portugal, R. (E. Rey). Grands lacs de l’Algérie (Loche). Smyrne (v. Gonzenb.). Lac Baïkal (Pall.). Mœuns. « C’est un très joli coup d'œil que la vue d’une LS » troupe de ces oiseaux ornés de leurs parures. Ils nagent âvec » vigueur et. à une grande profondeur; cependant, sur l'eau, » leur dos est toujours à découvert. Ils fuyent devant le chasseur » en refermant leurs ailes et ne se servent que de leurs pieds. » J'ai même observé que si on les poursuit en bateau, ils ne » peuvent pas s’envoler contre le vent, et qu'on peut les pousser » tout contre le rivage où on les peut tirer. Mais s'ils réussissent ÿ à passer de l’autre côté du bateau en plongeant par dessous, » et ainsi à gagner le dessous du vent, ils échappent en un clin » d'œil en prenant leur vol. Lorsqu'ils nagent, ils secouent con- » tinuellement leur tête. Ils plongent jusqu’au fond de la mer » pour saisir à 20 ou 30 brasses leur nourriture favorite, Gottus. » Scorpius, et ils font souvent des efforts longtemps réitérés. » pour avaler sans les metre en morceaux, et faire passer dans » leur large gosier ces poissons volumineux ; un seul poisson. » ne suffit pas pour les rassasier. Ils poursuivent les poissons » plats... Lorsqu'ils sont effrayés, ils se laissent tomber dans » la mer du haut des rochers... Ne connaissant pas cette par- » ticularité, je tirai un jour, sur un rocher des iles Westmann, » un de ces oiseanx, etle voyant tomber d’une facon inerte dans » la mer, je crusl’avoir blessé mortellement, mais il reparaissait, » à une grande distance sans paraitre avoir aucun mal. » (Faber Isis, p. 798, 1826). - PRoPAGATION. Nid placé dans des fentes de rochers, vaste, composé d'herbes marines, toujours humide et malpropre (Faber, Isis, p. 796-797, 1826). Wardô, Laponie. OŒEufs (2) se distinguant de ceux du Ph. medius par une teinte bleuâtre, ces derniers étant blancs (Schrader). Oufs (2-3) allongés, à surface rude,et comme recouverts d'une couche de craie. Vus par trans- parence, ils paraissent vert de mer (Linderm. ). 0x057- 0 060 sur 0"036-0* 038 (Degl. et Gerbe). Thienemann, Fortpflanzungsg. pl. XOII, f. 2. 2. Bädecker, Brehm et Pässler. D. Eier d. europ. Vôg. pl. DAT. à AAA EYA CREME FAR æ' Un). 3 FOR DE TE — 31 — À. Cargo DEesmaREs TI. Payraud. Ann. Sc. nat. VIIT, p. 460 (1822). Paaracrocorax DEsmarEsTI. Gould, Zur. pl. 411 (1837). GRACULUS DESMARESTI. Gray. CARBO GRACULUS MEDITERRANEUS. Schleg. Rev. crit. p. 123 (1844). GRacuLus DEsmarEsTI. Reichb. Handb. pl. 68, f. 1644; pl. III, f. 2949-2944 (1850). Dédié à Desmarest, collaborateur de Vieillot, auteur de plu- sieurs ouvrages d'histoire naturelle. ADULTE. Bec plus grêle et plus long que celui du C. graculus. Son crochet ne dépasse pas la mandib. infér. 14 Rectr. Pieds d’un jaune d'argile (Gloger). JEUNE. Dessus de la tête, du cou, dos, croupion, flancs et région des cuisses, d'un brun tirant au vert; cette teinte est plus visible sur le dos, où les plumes sont bor- dées de nuance foncée, maïs terminées de blanc. Gorge blanche. Devant du cou d’un blanc plus ou moins pur. Plumes de la poitrine et du ventre d’un blanc pur et d’un aspect soyeux. Rém. et Rectr. d’un brun noir, bordées. et terminées de blanc. Petites couvertures des ailes bru- nes avec de larges bordures blanchâtres. Pieds d’un blanc sale. Bec d’un gris foncé. Iris vert de bouteille. Lorums et membrane gutturale d'un blanc sale. (T. Sal- vadori, J. f. O. p. 4, 18 et suiv. 1867.) Consultez encore : Gloger, J. f. O. p. 4 et suiv. 1857. « Ayant tué près du Cap S‘t-Elias un jeune sujet de cette » Espèce, je le placai dans un bateau peint à l'huile en vert. En » dépouillant cet oiseau, je remarquai que les plumes des par- ».ties supérieures, surtout celles du dos, des épaules et la » queue paraissaient salies par la peinture du bateau. Malgré » des lavages répétés avec de l'essence de térébenthine et de ER RE ne M » l’eau de savon, tout était inutile; un lavage à l'eau pure fit » paraître encore davantage cette couleur verte. A la fin, je » remarquai que la peinture à l'huile n'était pour rien dans » tout ceci, mais que ces taches étaient dues à la présence d’une » Alque, qui s'était développée sur les plumes... J'ai envoyé » quelques-unes de ces plumes au célèbre Prof. de Botanique » Pietro Savi, à Pise, afin de les lui soumettre. Cette Alque, me » répondit-il, qui ne se développe que sur les plumes des sujets » qui ne plongent pas continuellement, appartient certainement » à la division des Chlorospermes, Famille des Ulvacées. Le » microscope nous la montre comme un feuillage ou Phikoma » incolore, transparent, compact et nettement limité... Ce Phi- » koma est fixé par simple aggrégation à la superficie des bar- 5 bes et des barbules des plumes... Je n'ai jamais vu ces. » Alques sur les plumes du dessous du corps... elles se fixent » seulement-sur les bords des plumes.» (T. Salvadori, L. c., p.419, 420.) HaBirar. Grèce (Brehm). On n’a jamais observé dans ce pays que les C. graculus, Desmaresti et pygmæus. (A. v. Homeyer). Iles Ioniennes, toute l’année (T. Powys). lies de la Méditerranée (Bp.) De passage sur les côtes d'Italie et de Sicile (Malh). Corse et Sardaigne (Cantraine). ne (Gloger). Espagne mérid. (Saunders). : Grands lacs de l'Algérie (Loche). : FAMILIA II. SULIDÆ Bec long et fort, conique. Ailes très longues. Queue conique, 12-14 Rectr. 38-39 Rémiges. -PTÉRYLOGRAPME. « Semblable à celle des autres Stéganopo-: » des, dont les Sulidæ ne paraissent se distinguer que par une’ » Apterie spinale courte, relativement large. » (Nitzsch.) » » » » » D) ) LA » » » » » » ce ANATOMIE. « Cellules aëriennes. Dans l’intérieur du tronc, ces Cellules ont une position normale, cependant les latérales qui sont plus grandes sont remarquablement développées. Les Cellules du Foie sont peu vastes et ne contiennent, comme d’ha- bitude, point d'air. Leur cloison n'est pas fixée à la commis- sure du Foie, mais y est appliquée simplement... Les petites cellules latérales ou antérieures ne se distinguent pas très bien, attendu que ces réservoirs sont subdivisés beaucoup plus que de coutume. Celles-ci font arriver l’air sous la peau par le creux de l’aisselle; et ce fluide se répand sur toute la région pectorale et abdominale, de la Fourchette au Pubis. Pour ces grands réservoirs d'air, il y a de chaque côté deux cellules, qui communiquent entre elles, et sont parallèles. La première occupe la Région costale à partir de la cavité axillaire ; l’autre est affectée au Sternum et à la Région abdominale ; celle- ci touche la correspondante du côté opposé, mais en est sépa- rée par une cloison aponévrotique qui part de la crête du Ster- num, où se trouvent les Cellules aériennes. Dans les points où se trouvent ces Cellules, la peau n'est pas très adhérente au corps, mais l'enveloppe d’une manière lâche, et, lorsque les cavités sont vides d’air, elle peut être tirée à droite ou à gau- che. Ce qu'il y a surtout de remarquable, c’est que la peau ne constitue pas la couverture extérieure à proprement parler des cavités aériennes; une autre peau plus mince et très ténue se trouve entre les extrémités des plumes du côté où elles sont implantées dans la peau. Il en résulte que, entre cette peau intérieure, qui constitue le revêtement propre des réservoirs aériens et cette peau, il se trouve un espace de la hauteur des bouts des plumes qui pénètrent dans la peau. Get espace con- tient de l’air qui y arrive par un petit trou qui existe dans la membrane mince dont nous avons parlé à côté de la tige des plumes. Comme les petits muscles peauciers qui existent entre chaque groupe de quatre plumes sont toujours tiraillés et que les espaces qui se trouvent entre eux sont remplis par une membrane mince recouvrant les muscles eux-mêmes, il en résulte des poches membraneuses placées dans ces intervalles Fasc. VIIL. — Anseres Pinnipedes. 3 » » Vin PF RARES 149 Me = 94 et dans lesquelles l’air de la grande cavité peut pénétrer par la petite ouverture déjà signalée... » (D'après Nitzsch), Pée- rylogr. p. 219-220). » » » » » « M. John Hunter (Trans. Roy. Soc.) a prouvé que les Cellules aëriennes sont en communication avec les Poumons au moyen d'ouvertures, qui existent à leur surface... Plusieurs de ces oiseaux ont élé soumis à l’insufflation, et voici comment cette expérience a été pratiquée : après avoir introduit préalable- ment un tube dans la trachée pour y pousser de l'air, toute la cavité du corps a été insufflée, sans que l'air pénétrât dans les cellules externes entre la peau et le corps ; alors une inci- sion ayant été pratiquée vers le bas de l'abdomen, l'air qui avait été poussé dans cette cavité au moyen d’un autre tube (celui de la Trachée ayant été bouché), il en résulta une insuf- flation semblable à la première qui n'intéressa pas non plus les Cellules extérieures. Le tube ayant été enlevé de la Trachée, et l’air ayant été poussé avec force par le tube placé dans le ventre se fraya chemin facilement jusqu’au Larynx et produisit un son semblable au cri de l'oiseau. Une petite ouverture fut pratiquée alors dans la peau sur le côté gauche, à peu près à égale distance entre l’aile et la cuisse, on y introduisit un tube, après avoir bouché les deux autres. On remarqua que l'air étant poussé avec force par cet orifice, la peau de ce côté était fortement gonflée jusque vers la ligne médiane du corps, Jus- qu'au bas du cou, qu'il pénétrait le long des articulations de l'aile, puis vers la cuisse, et aussi dans la cavité du corps, sans arriver vers le côté droit. Le tube de la Trachée étant enlevé, l'air produisit un son semblable au précédent, mais moins fort... Après avoir répété plusieurs fois cette expérience, il devint évident qu’il existe une communication entre les Pou- mons et la membrane cellulaire qui recouvre une grande par- tie du corps, ainsi qu'avec toute la cavité de celui-ci, mais que, par suite de la disposition de certaines valvules, la peau ne peut être enflée artificiellement par les poumons, quoique l'air passe dans ceux-ci par une direction opposée... » (Montagu, Ornith. Dict. Suppl. Art. Gannet.) LD ES. EU Consultez encore : Owen, P. Z. $S. p. 98 et suiv., 1830-1831. Deslonchamps (T.). Poches aériennes sous-cutanées du Fou de bassan. (Bull. Soc. Linn. Normand. p. XXVIIL, 1843, 1844, 1845, 1846, 1847, 1848). Œufs. Caractères de ceux des Phalacrocoracidæ. TRIBUS. SULINÆ. Surarve. G. R. Gr. Hand. B. III, p. 125 (1871). STIRPS. SULE Æ. « Les Fous vivent dans la plus complète Monogamie. Le mâle » et la femelle prennent part à l’incubation, et nourissent leurs » petits jusqu’à ce que ceux-ci soient en état de voler. Ils leurs » dégorgent la nourriture dans le jabot, et même au devant » d'eux. Quoiqu'ils se reposent sur leur propre piste, ils mar- » chent mal; nagent souvent; leur vol est soutenu... Ils ne » peuvent pas plonger. Construisent des Nids, et n'offrent pas » d'Éspaces incubatotres. Plus flegmatiques que leurs congénères, » ils ne défendent pas comme eux leur progéniture, et ne pous- » sent pas des cris lorsqu'elle court quelque danger. Ces oiseaux » n'ont pas de livrée d'Hiv. distincte. » (Faber.) GENUS. SULA. Briss. Ornith. (1760). P£LECcANUS p. L. Syst. (1758). Morus. Vieill. Anal. (1816). « Sula où Salu dérive du suédois Svala (Allem., » Schiwalbe. Angl., Swallow. Franc., Hirondelle). Les » pêcheurs disent aussi Hafsule (Strôm, Beskr. ov. » Fogderiet, Sondmir, l, p. 233. Hafsula. Olafs., Reise — 36 — » igiennem Island, p. 233. — Sule. Debes, Fer. Beskr., » p.132. Sula est aussi un mot islandais, d’après Faber; » il signifie donc Hirondelle; Hafsula, Hirondelle de » ner, nom qui a été donné au Fou de Bassan à cause » de son vol puissant. Par la même raison, la Cigogne » noire est nommée Odens Svala, Hirondelle d'Odin. » (Nilsson, Skand. Fn. Foglarna): Le mot Sula ayant une terminaison latine, a été employé comme apparte- nant à cette langue, d’abord par Clusius, puis par Bris- son dont l'ouvrage postérieur à la X° édition du Systema Naturæ de Linné, donne à ce terme une valeur scienti- fique. Bec long, fort, assez élevé à sa base, où il est plus large que haut, fendu très en arrière des yeux. Mandi- bule supér. paraissant composée de six pièces, deux latérales et une supér. constituée par l’arète, et la der- nière par l'onglet. Arête arrondie vers l’extrémité, large et à peu près plane vers la base, sur laquelle les plumes du front décrivent une petite arcade à convexité antér., commencant à s'effiler en avant, au-dessus du commen- cement de la rainure quis'avance obliquement d’arrière en avant et de bas en haut, décrivant une courbe, dont l'extrémité devient parallèle au bord de l’arête, qui n’est plus séparée de ce crochet vers sa pointe: ce même crochet, qui est peu prononcé, dépasse de très peu l'extrémité de la mandibule infér.; il offre un bord sinueux près de sa pointe. Sillon longitudinal des côtés du bec très profond, d’abord droit et parallèle à l’arête, commençant à s’infléchir en bas vers le point où com- mence le sillon du crochet, et s'étendant jusque vers le bord de la mandibule, qu'il sépare en avant du crochet. Faces latérales de cette mandibuleun peu renflées, légè- rement obliques en dehors, plus hautes à la base qu’à TR LT =" D] l'extrémité, séparées en arrière par un sillon irrégulier d'une pièce juxtaposée par son bord antérieur, qui, étroite en arrière où sa pointe s’arrète vers la commis- sure, élevée et arrondie en avant. Le bord antérieur de cette pièce est un peu en arrière de l’aplomb des plumes du front. Paupières nues. Lorums et un large espace au-dessous de l'œil, prolongé en arrière en un triangle dont la pointe touche la commissure. Narines nulles. Montagu et Cuvier disaient qu'elles n'’existaient pas. Bords de la mandibule supér. un peu rentrés et den- telés en scie, dont les dents sont dirigées en arrière. Mandibule infér. assez droite, pointue, à arête assez vive au-delà de la réunion des deux branches, à bords un peu rentrés, dentelés, plus élevée à sa base. Intervalle mandibulaire rempli par une peau nue,un peu dilatable, se prolongeant étroitement et en pointe, d'une part jusqu'au-delà de la gorge au-devant du cou, envoyant d'autre part un liseré étroit, qui sépare obli- quement d'avant en arrière et de bas en haut la face basale de la mandibule des plumes des côtés de la gorge, se contourne en arc à convexité supér. vers l’aplomb du milieu de l’œil, devient parallèle à la com- missure, et s'étend en droite ligne en arrière jusque vers le niveau de l'articulation mandibulaire; arrivée à ce point, elle revient brusquement en avant au-dessus de Ja commissure, interceptant un espace nu qui forme un angle très aigu à sommet postér. et infér., et contourne le bord postér. libre dela paupière. Queue étagée, à Rectrices cunéiformes, à baguettes assez raides. Tarses très courts. Ongles mousses; le médian contourné en dehors, pectiné sur son bord int. Tête forte. Cou médio- cre et gros. Corps allongé. Taille assez forte. Plumage des adultes blanc; celui des jeunes foncé. Sexes presque =D semblables. Doigts avec des barres longitudinales se _détachant de la couleur du fond. | SQUELETTE. « Le Crâne offre l'aspect d’une pyramide à 4 pans. » La boîte est plus courte et plus développée en largeur que » chez les Cormorans..…. Ge qu'il y a de remarquable c’est qu'un » grand nombre d'os, contrairement à ceux des Cormorans et » des Anhingas, se tuméfient beaucoup, par suite de leurs » cellules aériennes, qui sont closes. (Owen fait remarquer, P. Z. » S. p. 90, 1830, la quantité considérable de ces cellules dans le » squelette du Sula bassana)..….. Le corps du Sphenoïde se montre » au devant du bord antér. de l'Occipital, comme offrant trois » branches, et une face infér. arrondie et un peu renflée..…. » Les Ailes ressemblent à celles de cet os chez les Cormorans: » Temporaux relativement très courts... Comparé à celui des » Cormorans, le Frontal est très large, surtout à sa partie antér. » et moyenne. Sa surface paraît plus convexe et se voûte davan- » tage sur les côtés... L’£'thmoide, dont la plaque perpendicu- » laire développée considérablement en arrière, partage la cavité » de l'Orbite par une cloison mince et osseuse, qui offre dans sa » partie moyenne deux trous assez grands; celte plaque n'offre » pas d’apophyses latérales... Le Maxillaire super. est soudé si » intimement à l'Intermaxillaire et aux Os nasaux, que leurs » limites ne sont indiquées que par un sillon; mais ces derniers » le sont si intimement au Maxillaire super. et à l’Intermaxil- » laire, qu’il est impossible de trouver leur ligne de démarca- » TON: L’Intermaxillaire, qui est très étendu à sa base, » embrasse toute la partie supér. du bec... est séparé du Fron- » tal par une fente considérable recouverte par la peau, ce qui » augmente beaucoup dans cet endroit la mobilité de la Mandi- » bulle... On ne peut fixer la limite des Os propres du Nex. On » peut indiquer comme de faibles rudiments des ouvertures des » Narines (1) de très pelils trous, qui se trouvent à la base de (1) Cuvier (Anat. comp. Il, p. 490) a refusé absolument des narines exté- rieures aux Fous. « Le sillon existe, dit-il, mais il ne conduit à aucun trou, » et on ne trouve pas d'ouverture nasale extérieure. On pouvait penser que = 90. » l’Intermaxillaire derrière et au-dessus du commencement du » sillon qui sépare extérieurement le Maxillaire super. de l'Inter- » Mmatillaire..……. Os Zygomatiques peu allongés relativement à » celui des Cormorans..……. Os palatins se rapprochant pour la » forme de ceux des Comorans, mais plus courts, un peu étran- » glés dans leur milieu... Maxillaire infér. ressemblant à celui » des Cormorans..…. » (D'après Brandt.) (Lane Clavicule et Fourchette très forte; cette dernière est soudée » à la Crête sternale..…. Sternum plus allongé et moins voûté que » chez les Mouettes ; il offre derrière la Clavicule une échancrure » profonde et une saillie, du reste il est lisse et ses bords ne sont » pas relevés. Bréchet fort, a peine arqué, et ne s'étendant pas, » comme chez les Mouettes, tout le long du Sternum, mais s’arré- » tant vers le milieu de celui-ci. Bord postér. du Sternum offrant » 2 échancrures. Bassin allongé. Avant-bras plus court que » l’'Humérus. » (D'après Faber.) 5. SULA BASSANA. Briss. Orn. VL p. 303 (1760). Schottische Gans. Klein, Verbess. Hist. d. Vôg. p. 152 (1760). SULA ALBA. Mey. et Wolf, Taschenb. II, p. 582 (1810). Moris BASSANA. Leach, Cat. Brit. Mus. p. 35 (1816). Morus BAssANUS. Vieill. N. Dict. XII, p. 39 (1817). SULA MAJOR. (12 Rectr.), minor (plus pelit ; 10 Rectr.). Brehm, Handb. p. 812-813 (1831). AB Gould, Eur. pl. 412 (1837). SULA BASSANA. Reichb. Handb. pl. 53, f. 356-361 (1850). Islandais : Sula. Hafsula (Faber). Ferôe : Sula (A. Holm). Norvégien : Hafsula (Nilsson). » peut-être cette ouverture se confondait avec l’espace membraneux qu'offre » au-devant de l'orbite la tête osseuse des oiseaux. Mais l'examen le plus » attentif ne nous a fait découvrir dans l'animal entier aucune narine exté- » rieure, de sorte que c’est tout un Genre d'oiseaux qui ne respirent que par » la bouche, et où l'air ne parvient dans leurs cavités nasales que par les » arriéres-narines. » | \ = AD Suédois : Sillebas. Bergshammar. Bergsman (Nilsson). Allemand : Schottische Gans (Klein), 7o/pel ;. an Etyu , Pargens. Anglais : Gannet. Soland Goose (Willughby). « Le mot Gannet se rapporte à l'anglais moderne Gander ; ces » deux mots étant des modifications de l’ancien breton Gans » ou Gan,qui est le même que l'allemand moderne Gans, lequel, » à son tour, correspond à l'ancien germain Kans, au grec Xvy, » au latin Anser et au sanscrit Hansa, qui tous ont la même » signification, Oie. Marlin, À late Voyage to S. Kilda. 1698, nous » informe que quelques-uns supposent que le mot Solan vient de » l’écossais, qui oculis irretortis prædam respiciat. Les anciens » auteurs faisaient généralement dériver ce mot du latin Solea, » d'après l'habitude que l'on prêtait à cet oiseau de couver son » œuf avec son pied. Et dans une note intercalée dans la descrip- » tion de Ray du Solan Goose, dans l'édition de sesitinéraires » publiée par la Royal Society et éditée par le D' Lankester, » nous trouvons sans aucune citation à l'appui, que le Gannet, » Sula alba, doit être écrit Solent Goose, c'est-à-dire Oie du de- » troit. » (0. Cunningham, Ibis, p. 13, (1866.) Français : Fou. Ce nom qui est la traduction du mot anglais Booby, de l'allemand Tôlpel, a été donné à ces oiseaux, parce que, n'étant pas effrayés par l'homme, ils se laissent prendre à la main sur les navires et même sur la côte. Clusius, Exot. auct. p. 367 nomme l'adulte Sula Hoieri. ses SuLa LEFEvRI, Baldam. Naumannia. Hit. 3, p. 37 (1851). Fou intermédiaire. Lefèvre, Ibid. Col vivement coloré. Membrane qutturale de moyenne longueur, comme dans le Fou de Bassan. Rem. Second. et Queue noires. Intermédiaire entre S. bassana et S. capensis (Lefèvre). HaBiraT. Patrie inconnue. Deux sujets ont été tués en Europe (Lefèvre). = Al = bien une dédicace ? les détails nous manquent sur celui qui en a été l’objet. Schottische Gans, Anser bassanus. Oie d'Ecosse, de Bassan, à cause de la petite île de Bass dans le golfe d'Edimbourg, où l’on croyait que cet oiseau était plus commun que partout ailleurs. Portugais : Ganso patola (A. C. Smith). ADULTE. Blanc. Dessus de la tête et derrière du cou teintés de jaunûâtre. Rém. prim. noires. Bec bleuâtre. Pieds brunûâtres. Jeune. Noir, avec de nombreuses taches blanches. Noirâtre en dessous, avec des taches blanches comme effacées. Adulte. PELECANUS BASSANUS. L. Syst. p. 133 (1758). PLANGUS, ANSER BASSANUS. Klein, Stemm. p. 35 (1759). SULA BASSANA. Br. L. c. ANSER BASSANUS. Salerne, Orn. p. 371 (1767). Le Fou de Bassan. B. Ois. VII, p. 376 (1781). — Id. ent. 278. Gannet. Penn. Arct. Zool. I, p. 310 (1791). Plumage blanc. Dessus de la tête et derrière du cou teintés de jaunâtre. Rém. prim. noires. Bec bleuâtre. Tarses d’un brun verdâtre. Doigts avec des barres lon- gitudinales d’un vert jaune, qui se réunissent vers le haut du devant du tarse. Membranes brunâtres. Parties nues de la gorge et du tour des yeux d’un noir bleu. Iris jaune pâle. Long. tot. 0"87. Bec 0"103. Id. jusqu'à la commissure 0"15. Aile 050. Queue 0"225. Tarse 0"6. JEUNE. Grosser Dülpel. Klein, Verbess. Hist. d. Vüg. p. 152 (1760). SULA MAJOR, Br. Orn. VI, p. 497. Le grand Fou. B. Ois. VIII, p. 372, 376.— Fou tachete. Id. enl. 986. PELEGANUS BASSANUS 6. ET MACULATUS. Gm. Syst. p. 579 (1788). Le AD ee JEUNE. À un an. D'un gris brun foncé en dessus, un peu plus clair sur la tête et le derrière du cou, chaque plume portant à son extrémité une petite tache d'un bleu grisâtre triangulaire; ces taches sont très petites sur la tête, la région auriculaire, et deviennent plus grandes et plus espacées à mesure qu’elles se rappro- _chent du dos et des Suscaud. où elles sont plus espa- cées. Elles sont d’un blanc plus pur et plus allongées sur les Couvert. supér. des ailes. Joues et devant du cou comme le derrière du cou; les taches sont très étroites sur la gorge et augmentent de grandeur à mesure qu’elles se rapprochent du haut de la poitrine, où elles disparaissent en s'étendant sur chaque plume qui n'offre plus qu’une bordure d’un brun cendré clair; il en est de même de tout le reste du dessous du corps, où chaque plume est bordée de cette dernière nuance qui occupe plus d’étendue et forme des taches très rapprochées. Flancs d’un brun cendré plus foncé avec des taches triangulaires d’un blanc plus pur; elles sont plus espacées et plus grandes sur les grandes plumes postér. des flancs dont le fond est plus foncé. Souseaud. de même; mais la teinte du fond est un peu plus claire que celle des flancs. Scapul., Couvert. supér. des ailes parsemées de taches d’un blanc grisâtre assez espacées et allongées sur un fond gris brun foncé qui est la cou- leur des Rém. et des Rectr.; ces dernières étant seule- ment un peu plus claires que les Rém. Dessous de l'aile brun, avec de grandes taches blanches sur les grandes plumes, et des taches plus petites et plus serrées le long du bord int. du carpe. Bec d’un brunâtre pâle corné, d’un blanchâtre livide vers l’extrémité de la Mandib. infér. Tour des yeux bleuâtre. Iris brunâtre. Tarses d'un brun grisâtre terne, Membranes plus foncées; ag lignes sustarsiennes et susdigitales d’un blanc jaunâtre livide. Ongles d’un blanc corné clair. Jeune. Première année. D'un brun noirâtre sans taches en dessus. Varié de cendré en dessous. Bec, iris, parties nues des paupières, des joues et de la gorge, bruns. Queue arrondie, brune (Degl.). Iris gris brun (Meves). . Poussin. À 8 jours. Corps dépourvu de plumes. Bec plombé à pointe blanche. Tout le corps d'une teinte plombée. Doigts rayés de blanc. Ongles blancs. Long. 5”. (Faber, Isis, p. 706, 1826). A 6 semaines. Couvert de plumules. Bec brun, à pointe blanchâtre. Intérieur de la bouche plombé. Front, face, gorge et gosier dépourvus de plumes et bruns. Tout le reste du corps couvert de plumules blan- ches très serrées. Long. tot. 16” (Faber). Au mois de Sept. Couvert de plumes. Bec brun. Face, menton et gorge noirâtres. Iris blanc. Tête, cou, dos et croupion, ainsi que les ailes, d'un brun noir, avec de petites taches blanches chlongues, surtout sur les ailes. Rém. prim. blanches à la base. Queue d’un brun noir à baguettes blanches. Suscaudales blanchâtres. Dessous du corps noirâtre teinté de blanchâtre. Pieds noirâtres, avec les stries des doigts et des ongles blanches (Faber). Voyez : Ibis, pl. I, 1866. — A. MSN Fe. Z., p. 14, 432, pl. OXXXI, 1876. HABITAT. R. sur les côtes de la Scandinavie, n'apparait qu'en Hiv. (Nilss.). Côtes du Danemark, pas. C. (Kjärb.). S'égare quelquefois sur les côtes d'Allemagne; remonte l’'Elbe et le Weser (Brehm). Pas R. sur les côtes sept. de l'Allemagne (Naum.). Laponie russe. Sibérie, R.R.(Pall.). Observé une fois entre Schuretskaja et le Cap Nord Se VAA EE (Schrader). Assez C. Aut. et Hiv. sur les côtes de Bel- gique. Les jeunes sont R. R. (de Sélys). Ass. C. sur les côtes de France (Degl.). Côtes mérid. de l’Angleterre en Hiv. Févr. Mars. Emigre en Oct. (Macgill.). Guernesey, Rég. Aut. Hiv. (Smith). Seine-Inf. (Hardy). Tué plusieurs fois en Anjou (Vincelot). Sarthe, R. R. (Gentil). Côtes de la Gascogne pendant les fortes tempêtes de l’Aut. et de l'Hiv. (Dubalen), Manche. Les jeunes sont plus C. que les adultes (Le Mennicier). Orkneys. Côtes de l’Ecosse. Côtes de Cornouailles, C. au moment du passage (Mon- tagu). Galice; Rio dès Arès, près la Corogne, Oct., Nov., Déc. (D. Francisco). Portugal (A. CG. Smith). Cap Trafal- gar, G. GC. (Saunders). Santander (C. Smith). Tanger _ (Garstens). Gambie (Bodd.). Ascension, séd. (Thoms.). Groenland (Reinhardt). Labrador (E. Coues). Géorgie (A. Gerhard). Mœurs. « À l’état de repos le Fou se tient dans une position » presque droite, appuyé sur les baguettes de sa queue. Son vol » est soutenu, plus vif que celui des Mouettes, assez élevé; il se » balance souvent en l'air comme les Cigognes. Il se repose et » dort sur les vagues en se laissant entraîner par le vent et les » courants, tout en tenant sa tête sous l'aile. J'ai passé tout » près de ces oiseaux ainsi endormis, sans les réveiller... » Lorsque leur œil perçant leur a fait découvrir un poisson » dans l’eau, ils s'arrêtent au milieu de leur vol, se laissent ÿ tomber les ailes étendues, puis les agitent pour précipiter » leur chute, et les replient ensuite lorsqu'ils sont arrivés tout » près de la surface; après quoi ils s’enfoncent jusqu'à plusieurs » aunes de profondeur. Ils avalent leur proie sous l'eau, et » reparaissent au bout de 5 à 6 secondes... Si l'oiseau trouve » que la profondeur où est le poisson est trop grande pour pou- » voir l'atteindre en fondant dessus, il s'élève autant qu'il peut, » et se trompe rarement. Cependant les Islandais sont dans » l'erreur lorsqu'ils disent que les Fous pénètrent dans l’eau à tés ct. VS er Are » une profondeur égale à la hauteur de laquelle ils se laissent » tomber... Ils peuvent aussi pénétrer obliquement dans l'eau, » ce que ne font pas d'autres oiseaux, et cela dans une direction » presque parallèle à la surface; dans ce cas, une trainée » d'écume blanche marque leur trajet, qui est souvent de 4 à MANS... Les Fous habitent la haute mer... Généralement » ils n'émigrent pas; cependant il arrive quelquefois qu'ils se » rendent dans des contrées plus méridionales..…. Ils suivent » les bancs de Harengs et d’autres poissons, et pour cetle rai- » son, leur: apparition est d'un heureux présage pour les » pêcheurs..….Lorsqu'on s'approche de leurs petits, ces oiseaux » ne se dérangent pas; mais jeunes et vieux rentrent leur cou » et font entendre un cri dur et croassant..….. Lorsque les petits » sont assez forts, les habitants de l'Islande se rendent vers les » récifs. Quelques hommes les escaladent, tuent les oiseaux » avec un bâton et les jettent dans la mer, où ils sont recueillis » par les embarcations, et ensuite salés pour l'Hiv...…. En » Islande, les Fous se rapprochent vers le milieu d'Avr. des » localités où ils nichent..... » (Faber). « D'après une ancienne loi écossaise, le propriétaire de l’île » de Bass a droit de visite sur les îles voisines et d'en chasser » les Fous, afin de les renvoyer dans son domaine; ces oiseaux » étant considérés comme sa propriété exclusive. On dit qu’il » tire un profit considérable en faisant prendre les jeunes pour » les envoyer au marché... Lorsqu'on les surprend, ils se » défendent avec obstination en donnant de vigoureux coups de » bec et en pincant fortement... D’après les pêcheurs, les Fous » ne peuvent pas prendre leur essor lorsqu'ils sont posés sur » l’eau, s'ils ne se placent pas contre le vent; aussi les prend-on » facilement lorsqu'on a cet avantage sur eux. » (Montagu.) « On dit que l’on peut prendre ces oiseaux au moyen d’une » planche sur laquelle on a placé un poisson, et que l'on fait » flotter. L'oiseau s’y précipite d'une grande hauteur et s'y assomme. » (Nilss.) « Malgré les puissants moyens de locomotion dont il est doué, cet oiseau est souvent jeté par les tempêtes sur les côtes, où 7 Le ) LA 45 — » il en périt un grand nombre. » (Droste-Hülshoff.) Voy. Degland et Gerbe, Ornith. europ. I, p. 348. Le Fou peut s’apprivoiser facilement (Voyez : Ferrari, N. Bull. Soc. philom. Paris. Janv. 1826, p. 14. — Bull. Féruss., X, p.154, 1827. — Degl. et Gerbe, L. c. p. 349). Consultez : O. Cunningham, Ibis, p. 1 et suiv., pl. 1, 1866. PROPAGATION. Nid assez volumineux, composé de dif- férentes sortes de plantes marines, et particulièrement de Fucus digitalis et vesiculosus..….. ces oiseaux nichent en colonies, et les Nids se touchent souvent; souvent aussi ils sont entourés de Nids d'Uria..…. (Faber). Le Nid a la forme d’un cône aplati, dont la base mesure 20 inches de diametre. Au sommet il est pourvu d'une cavité terminale peu profonde (0. Cunningham). OEuf unique, de forme elliptique, à surface rude. - Lorsqu'il est frais, il est blanc, mais presque toujours (plus ou moins sali de taches d’un brun jaunûâtre 0. Cunningham). 0070-0075 sur 0®048-0m050 (Degl. et Gerbe). Les œufs sont pondus à des époques différentes. Dans une même colonie on trouve des œufs frais et des jeunes parvenus à la moitié de leur croissance. Cette irrégularité est due aux captures d'œufs de la part des habitants... Les Islandais ne mangent pas les œufs, qui ont un mauvais goût, mais ils attendent que les petits soient éclos pour les prendre, attendu qu'ils sont très gras (Faber). ; Thienemann, Fortpflanzungsg, pl. XCIHI, f. 4. 4. Bädecker, Brehm et Pässler, D. Eîer d. europ. Vüg. pl. 38, f. 8. A sir”. dns T x à FASCICULE IX CS PROCELLARIIDÆ ORDO II. ZLONGIPENNES. Longipennes ou Macroptères. Dumér. Zool. anal. (1806). Les Laridées p. Less. Man. (1828). Gaviæ. Sundev. Ornith. Syst. (1833). VozanTEs. Landbeck, Isis, p. 199 (1842). GAviÆ p. Bp. Ann. Sc. nat. (1854). DEVOLANTES. Staude, Naumannia, p. 359 (1854). LONGIPENNES. Sundev. T'entamen (1873). Longipennes, de Longa, longue. Penna, plume. Macroptères, de Muxoôv, grand; nrecov, aile. « Gavia est peut-être une onomatopée chez les Latins, ou bien » dériverait du grec Kaÿnxx, dont se rapproche beaucoup le » hollandais meeuw ; le verbe meeuwen en cette langue signifie » miauler. » (Aldrovande.) De là le nom français Mauve et son diminutif Mouette. Bec droit, pointu ou crochu, à bords tranchants. Nari- nes de forme variable. Ailes très longues, très aiguës. Trois Doigts antérieurs, palmés. Pouce petit et élevé au- dessus du sol, ou nul. Jambes médiocres, minces, sou- vent dénudées assez haut au-dessus de l’articulation tibiotarsienne. Queue de longueur variable, ordinaire- ment médiocre:et coupée carrément vers le bout, coni- que ou fourchue. 12 Rectrices. PTÉRYLOSE. « Se rapproche beaucoup de celle des Scolopaci- DOS a. e. Plumage de la tête non interrompu; on n'y peut » remarquer qu'une seule Aplérie autour de l'œil et de l'ouver- » ture auriculaire ; deux Ptéryles s'étendent, l’une plus large que » l'autre, dirigée vers le dos; l’autre, plus étroite, vers l'angle Fasc. IX. — Procellariidæ. { — » de la gorge; toutes les deux sont séparées l’une de l’autre par » une Aptérie assez large, qui règne de chaque côté du cou. La » première Ptéryle est simple jusqu'aux Omoplates, où elle se » divise en une fourche, dont les branches assez fortes se termi- » nent au-devant de.ces os. Dans cet endroit la Ptéryle spinale » est ordinairement interrompue par une solution de continuité; » mais chez Lestris parasitica elle manque tout à fait, ou se » trouve du moins très incomplète. La portion qui suit est » d’abord d'autant plus affaiblie, que la solution de continuité » est plus accusée dans la Ptéryle spinale; elle commence par » deux rangées parallèles de plumes entre les branches de la » fourche, qui s’élargissent en arrière sur le côté externe et » deviennent ainsi plus fortes ; vers la fossette caudale, elles se » réunissent en une courte et forte branche, qui s'étend jusqu’à » la glande du croupion et s’y termine. Les Ptéryles des Flancs » sont généralement tout à fait séparées de cette partie postér..……. » La Ptérylé du dessous du corps, qui, comme nous l'avons déjà » vu, vient simplement de celle de la gorge, demeure jusqu’au » milieu du cou sans être divisée; là elle se sépare en deux » branches divergentes, et se continuant avec celles-ci au-delà du » milieu de la Fourchette, arrive sur la poitrine. Dans cet endroit, ».elle forme une branche externe tout à fait libre, mais seule- »,ment vers sa moitié postér. qui est terminée assez loin en » arrière sur le bord du Musculus pectoralis major. La branche » principale un peu plus faible se dirige d’abord en dedans et se » trouve au milieu de la Crête sternale très rapprochée de celle » de l’autre côté. À partir de ce point, ces deux branches s’écar- » tent davantage, forment un arc sur l'abdomen, où elle devien- » nent plus fortes, et se terminent tout près de l’anus. Le reste » du plumage n'offre pas de particularités importantes contre » l'Humérus, qui est remarquable par sa longueur. Il se trouve » vers le bas un Hypopterum assez développé, qui s’avance sur la » poitrine, mais ne fait pas réellement suite à la branche de la » Ptéryle du dessous du corps. L’Humérus est allongé. Cette par- » tie de l’aile est, du reste, une simple Apteérie ; mais La face supé- » rieure, au contraire, présente un plumage non interrompu, = — () — » qui est séparé des Ptéryles axillaires par une petite Aptérie » alaire très insignifiante, surtout en arrière. » (Nitzsch.) Deux carotides (Garrod). Mæœurs. MonoGamess. Vol très puissant et très soutenu, favorisé par des ailes très longues: cette conformation est due non seulement au très grand développement des Rémiges prim., mais aussi à celui des os de l’Avant- bras et de l’Humérus ; aussi ces oiseaux peuvent-ils s’avancer à une très grande distance en pleine mer. A terre, leur démarche est facile; ils avancent par petits pas précipités, comme la plupart des Echassiers. Rare- ment ils se reposent sur l’eau; dans ce cas, ils nagent bien, mais ne plongent pas pour la plupart. Ceux qui font exception à cette règle pénètrent dans les vagues en les traversant et en s’aidant de leurs ailes, rappelant _en ceci les oiseaux des Genres Uria et Alca. | Ils nourrissent leurs petits dans le Nid. Ils nichent souvent en colonies très nombreuses. Consultez sur ce sujet : J. F. Naumann, Ueber den Haushall der nordis- chen Seevügel. Ge mémoire est accompagné de deux planches, dont l’une représente une colonie du Zarus argentatus dans l'ile de Sylt. Les oiseaux marins nichent en sociétés sur les côtes du Jutland. Naumann a vu une colonie de Sterna cantiaca composée de plus d'un million d'individus. Ces oiseaux n'auraient pas eu assez de place pour couver leurs œufs, s'ils ne les avaient pas préalablement rangés régulièrement sur la côte. Chaque couple se place indistinctement sur le premier Nid venu; puis, lorsqu'il se déplace, il est rem- placé lui-même par d’autres oiseaux d’une Espèce diffé- rente de la sienne. PROPAGATION. Nichent dans des fentes de rochers ou sur le sable. Nid très négligé lorsqu'il existe. D ER Œufs de forme plus analogue à celle des œufs d'Echassiers marins qu'à celle des Nageurs, c’est-à-dire ovalaire et presque ovalo-conique. Couleur d'un blanc sale sans taches, ou variant du brun au vert olive, avec de nombreuses taëhes (0. D. Murs). FAMILIA I. PROCELLARIIDÆZ. TuBiNARES. Illig. Prodr. (1811). SipHorini. Vieill. Anal. (1816). PRocELLARIDÆ. Boie, Isis (1822), LARIDÆ p. Vig. Gen. B. (1825). Les Siphorinins ou les Procellaires. Less. Trait. (1831). Gaviæ. Sundev. Ornith. Syst. (1835). SIPHORINÆ. Lafr. R. Z. (1849). TuginaREs. Sundev. Tentam. (1873). Bec plus court que la tête, ou aussi long que celle-ci, composé en apparence de plusieurs pièces comme jointes ensemble par des sutures, crochu à l'extrémité. Narines tubulaires, isolées, ou ayant une ouverture commune. Pouce nul, ou remplacé par un ongle rudi- mentaire. Queue médiocre, arrondie, coupée carrément ou légèrement fourchue. Taille ordinairement médio- cre, quelquefois très grande. PTÉRYLOGRAPHIE, « ...… Plumage de la tête serré et égal partout; » 1l donne naïssance aux deux Pféryles principales, qui sont » séparées l’une de l’autre par l’Aptérie des côtés du cou, laquelle » remonte très haut vers la tête. La Pééryle inférieure se divise » déjà près de la tête, s’élargit considérablement sur le cou, » s’avance ainsi sur la poitrine, dont la surface est couverte de » telle sorte que chaque bande de cette Ptéryle marche parallèle- » ment l’une à l’autre en conservant une assez grande largeur; nie: - TE Dani, je » arrivées au bord du Musculus pectoralis major, ces bandes » s'arrêtent sans envoyer aucune branche. Dans cet endroit, la » Ptéryle inférieure est divisée par une Aptérie qui part du creux » du genou, c’est-à-dire que cette Ptéryle envoie comme une » branche courte dans l’Aptérie des côtés du corps en passant à » côté du genou ; cette branche se continue jusqu’au dessus du » Fémur et s’y termine. La branche interne de la grande Pteryle » s'étend sur le ventre, se coude un peu en arc extérieurement, » s'étend beaucoup en largeur au milieu de cet arc, et se ter- » mine à côté de l'anus... La Ptéryle spinale est d'abord large, » se rétrécit un peu vers le milieu du cou, s'élargit un peu jus- » que vers les épaules, et dans cet endroit elle se divise en deux » branches. Chez la plupart des Tubinares ces branches s’éten- » dent sans interruption jusque sur le milieu postérieur de la » Pléryle spinale et cette circonstance est un caractère qui dis- » tingue les oiseaux de ce Groupe. La dernière moitié de la Pte- » ryle spinale, embrasse jusqu’à la fossette caudale une Aptérie » longitudinale, s'élargit un peu en dehors sur le bassin, s’unit » ordinairement aux Pleryles des Flancs, qui sont très obliques, » devient assez forte vers le trait unique du croupion et recou- »'vre la glande caudale. » (D’après Nitzsch.) ANATOMIE. « Le squelette de ces oiseaux se rapproche de celui » des Larides et des Cormorans; celui des Pétrels rappelant les » premiers, tandis que les Puffins offrent une ostéologie assez » semblable à celle des Phalacrocoracidés. » (D'après Faber.) DISTRIBUTION GÉOGRAPHIQUE ET MŒURS. Quoy et Gaimard, Distribution géographique des oiseaux marins. (Ann. Sc. nat. IT, p. 123 et suiv., 1824.) Lesson (Ann. Sc. nat. p. 88 et suiv., 1825. — Man. II, p. 346). J. Tschudi, Beiträge zur Verbreitung der Meeresvôgel (J. f. O. p. 177 et suiv., 1858). C. W. Hutton (Ibis, p. 276 et suiv., 1865, p. 185 et suiv., 1867). « Tous les voyageurs ont remarqué que les oiseaux marins se » —— 3 — précipitent autour des navires plus volontiers au moment des » tempêtes, que lorsque la mer est calme... Lesson dit (Man. TI, » » p. 347) : les oiseaux marins sont beaucoup plus rares dans les beaux temps, ou plus difficiles à approcher. Il semble que l'agitation des vagues soit nécessaire pour leur fournir plus aisément les poissons et les mollusques qui servent à leur nourriture, et que dans les grandes perturbations de l’atmos- phère, ils aient un plaisir instinctif à lutter contre les tempé- tes et à se jouer des flots en courroux. » « De telles assertions ont été maintes fois répétées dans des ouvrages sérieux; des observations attentives nous ont mis à même de voir ces faits sous un autre jour. » « Si Lesson avait dit simplement que les oiseaux marins s’ar- rêtent plus rarement près des navires lorsque le temps est serein, sa première observation aurait été exacte. En mer leur nombre est égal, que le temps soit beau ou mauvais. Dans le premier cas, les navires profitent autant qu'ils peuvent des vents favorables pour hâter leur marche et parcourir en peu de temps de grandes distances. Il y a très peu d'oiseaux grands voiliers, qui soient capables de les suivre longtemps dans de semblables circonstances. Ils sont bientôt laissés en arrière et remplacés par de nouveaux individus. Il faut encore ajouter que les navires mettent peu de temps à franchir les latitudes sous lesquelles certaines Espèces sont confinées; il est facile de comprendre qu’alors on ne peut guère s'emparer de ces oiseaux ; car l’hamecon muni de l’appât destiné à les attirer se trouve entraîné trop rapidement sur les flots, à cause de la vitesse de la marche. Quant à la remarque de Lesson, d'après laquelle le mouvement des vagues serait nécessaire à ces oiseaux pour leur faire découvrir leur nourriture, elle est tout à fait dépourvue de fondement ; toutau contraire, ils ontbeaucoup plus de peine à la trouver lorsque la mer est fortement agitée ; c’est pourquoi ils s’'approchent davantage des navires, pour cal- mer leur faim en dévorant les débris qu’on leur jette. Lorsque la mer estgrosse et que les vagues sont très élevées, les navires sont entourés d’un grand nombre de Pétrels et d'Albatros, sur- MON » tout si leur marche est retardée par un vent contraire; et si, » dans le même moment, un autre vaisseau se dirigeant en sens » contraire fend les eaux avec rapidité, on verra qu'il est accom- » pagné d’un très petit nombre d'oiseaux. Si on est obligé de » s'arrêter par suite d’un calme plat, on sera environné de très » peu d'oiseaux, attendu que ceux-ci peuvent facilement se pro- “»curer leur nourriture... Une preuve concluante de ce que » j'avance est fournie par l'examen du gésier du Procellaria » capensis, qui contient toujours des débris de petits Poissons et » de Mollusques lorsque l'oiseau est capturé par le beau temps; » tandis que le gésier des oiseaux de cette Espèce, que j'avais » pris pendant les tempêtes, étaient remplis des débris de la » cuisine de notre bâtiment... » | « Je ne crois pas davantage à ce prétendu plaisir avec lequel » les oiseaux marins semblent se jouer avec l'élément en fureur. » Dans ce moment, ils sont obligés de faire usage de toutes leurs » forces, et lorsqu'ils se reposent de temps à autre sur les » vagues, c'est uniquement pour se délasser des efforts qu'ils » ont été obligés de faire. (Tschudi, J. f. O. p. 182, 1856.) « La nourriture de ces Oiseaux se compose de Mollusques et » d’autres petits animaux marins, ainsi que des débris que l’on » jette dans la mer. Ils saisissent toujours leur proie en volant » à quelques pieds au-dessus des flots. Ordinairement ils en » rasent la surface en suivant les ondulations des vagues. Leurs .» battements d'ailes sont rares, mais vigoureux ; rarement ils se » reposent sur l’eau... L’assertion, d’après laquelle les oiseaux » marins se réfugieraient auprès des vaisseaux à l’approche des » tempêtes est erronée. » (J. Tschudi, L. c., p. 145.) PROPAGATION. OEuf de forme ovée légèrement allon- gée, parfois complètement ovale. Coquille à test com- pacte, à pores fins et serrés, presque imperceptibles, presque diaphane et d’un aspect laiteux, blanche inté- rieurement, sans reflet. Couvert au gros bout de très fines mouchetures, ou d’un pointillé microscopique brun rouge (Thalassidromes) (0. D. Murs). Leo TRIBUS. PROCELLARIINÆ. STIRPS A. PROCELLARIEZ. Bec court, grêle, assez comprimé sur les côtés. Mandi- bule supér. un peu plus élevée à sa base qu'à son extré- mité, un peu renflée, à bords rentrants. Au-dessous du tube nasal est un sillon, qui forme au devant de l'onglet un angle aigu avec le bord infér. de la Mandibule supér., le sommet de cet angle étant antérieur. Tube nasal à arête distincte, un peu renflé sur les côtés, un peu relevé antérieurement, où il s'arrête vers le milieu du bec. Narines situées dans un seul tube, mais sépa- rées par une cloison verticale. Onglet commencant à une petite distance au devant du tube nasal, comprimé, se relevant dès sa naissance pour former un demi- cercle qui s’avance un peu au-dessous de la Mandibule infér., pointu à son extrémité. Mandibule infér. portant un sillon peu apparent, oblique d’arrière en avant et de haut en bas, imitant une sorte d’onglet un peu renflé, qui termine cette Mandibule, et forme un petit angle saillant en dessous à son origine. Aïles longues, étroites. Queue plus courte que les ailes repliées, carrée ou légè- rement fourchue. Jambes grêles. Taille petite. Pouce remplacé par un ongle court. Le brun enfumé est la couleur dominante du plumage, qui est doux et serré. PTÉRYLOSE. « Aptérie inférieure s'étendant jusqu'à l'angle de » la gorge. L’échancrure de la Pféryle inf. au creux de la gorge » est MÉOCFEL:... La Portion abdominale de cette Ptéryle est peu » étendue en largeur. Ptéryle spinale se continuant avec les Pte- » ryles des flancs, qui ne sont pas très développées, ni séparées » du plumage du bas de la cuisse. 32 Rémiges...., 14 Rectr. » (D'après Nitzsch.) 1. ,* Ve ART (Pal c ATEN NH ONE hs “ (ue HUEX RESTE ne N \ ME ANATOMIE. « Langue représentant un fer de lance, à base légè- » rement concave, dentée en scie... OEsophage ample. Estomac » unique, assez vaste... Foie volumineux, occupant toute la » région eépigastrique, divisé en deux lobes égaux... Pancréas » long et embrassé par la première circonvolution intestinale... » Reins composés d’un grand nombre de ganglions... Larynx » petit, présentant une fente qui communique dans le Ventricule » où la Glotte, qui a très peu d’évasement. Trachee artère lon- » gue, et, à son entrée dans la poitrine, se divisant pour former » les Bronches..….. » (D'après Garnot, anatomie de la Procellaria fregata de Latham.) | « Les Pétrels sont célèbres par la faculté qu'ils ont de courir » sur les vagues les ailes étendues. C'est un spectacle que les » marins n'aiment pas, car ils croient que c’est le présage d’une » tempête. » (Holbüll.\ GENUS I. THALASSIDROMAS p. Vig. Gen. of B. (1825). PROGELLARIA p. L. Syst. (1758). HyproBares p. Boie, Isis (1822). THALASSIDROMA p. Vig. /. c. CymocuorEa. E. Coues, Proc. Ac. nat. Sc. Philad. p. 75 (1864). Thalassidromas, et non pas Thalassidroma, comme l'écrit Vigors. Ce mot se compose en effet de Gxhucox, mer, et de Apoude, qui court; Apoux ne se trouve pas dans les Dictionnaires. Hydrobates, ou plutôt Hydrobater, de ‘Yôwo, eau et de Barnp, qui marche. Cymochorea, Kôux, de flot et de Xopeu, danse. Le Genre Thalassidromas de Vigors, synonyme de Procellaria de Linné, ayantété, comme celui-ci, divisé en plusieurs autres, et le mot Procellaria étant demeuré au Genre de la P. pelagica, l'expression créée par Vigors sera maintenue de préférence à celle de Boie, quoique lui étant postérieure. En effet, Temminck avait déjà employé ce même nom pour désigner un Genre de la Famille es joie des Anatidés, et encore plus antérieurement (1816) Vieillot avait créé le terme Hydrobata pour le Genre du Cinclus aquaticus. Il serait sans doute bien préférable de se servir du mot Cymochorea, qui s'applique exclusi- vement au Genre de cet article; mais s’il fallait élimi- ner tous les noms de Genres, qui ont été dédoublés, on en serait réduit à créer un trop grand nombre de termes nouveaux; et c'est ce que l’on doit éviter autant que possible. | Bec beaucoup plus court que la tête, fort, aussi haut ou plus haut que large à la base. Crochet fort, très courbé. Tubes des narines &e la moitié de la longueur de l’arète du bec. Ailes médiocres, ne dépassant pas de beaucoup la queue. 1° Rém. > 4°; 2° la plus longue. Queue longue, doublement fourchue; toutes les Rectr. larges, arrondies à leur extrémité. Doigts courts. Espace nu du bas des Tibias, court. Tarse égal au Doigt méd. avec l’ongle. (D’après E. Coues, L. c.) 13 PROGELLARIA PELAGICA. Pall. Zoogr. Il, p. 316 (1811). Nec L. Proc. LEucoRRHOA. Vieill. NV. Dict. XXV, p. 422, pl. 8, f. 1 (1817). — Id. Fn. franc. p. 404 (1828). Proc. Leacurr. T. Man. Il, p. 812 (1820). HyproBaTEs LEAcmiI. Boie, Isis, p. 562 (1822). , THaLassinromA LEaci. Vigors, Z. Journ. 1, p. 405 (1825). ProcELLARIA BuzLocku. Flem. Brit. Anim. p.136 (1828). TuaLassinroma Burrocxu. Selby, Brit. Orn. Il, p. 537 (1833). ar Gould. Eur. pl. 477, f. 1 (1837). THaLass. Leacanr. Bp. B. of Eur. p. 64 (1838). Taarass. Leacun. Reichb. Handb. pl. 16, f. 781-789, pl. 44, f. 2721-2722 (1850). CymocHoreA LEacni. G. R. Gr. Handl. B. IL, p. 104 (1871). Leucorrhoa, de Xeuxdc, blanc, et de £doc, action de couler. RENE = — 13 — Cette Espèce a été dédiée d’abord à Leach, par Temminck et ensuite à Bullock, par Fleming. Plumage uniformément fuligineux. Croupion et Sous- caudales blancs. Long. tot. O® 20. ADULTE. D'un noir teinté de cendré bleuâtre sur la tête et sur la gorge; un peu plus clair sur le front. D'un brun enfumé sur le dos et les Scapulaires. Couvertures supér. des ailes un peu plus claires. Suscaudales blan- ches, à baguettes brunes. Parties infér. d’un brun de suie. Grandes Couvertures et Rémiges second. les plus rapprochées du corps d’un brun clair, extérieurement bordées de gris. Rémiges et Rectrices noires. Quelques plumes blanches sur les côtés du bas ventre et des Souscaudales. Bec et pieds noirs. Long. tot. 0" 20. Tarse 0% 024-0" 025. Bec 0" 015. Aile 0"18. Queue 0"08. — Iris brun foncé (Meves). JEUNE. Teintes plus foncées. Le glacis de la tête est un peu plus accusé (Degl.). Consultez la Description de Max, J. f. O., p. 252, 1859. G. D. Rowley, Orn. Miscell. V, p. 101, 1876. VARIÉTÉ. D'un noir de suie uniforme, sans blanc au croupion ni sur les ailes. Niche en grand nombre sur les Hormigas et autres îles situées à l'entrée de la grande Mer intérieure nommée Mar menor, qui s'étend jusqu’à Carthagène (Saunders, Zbis, p. 171, 1869). Poussin. Couvert d’un long duvet couleur de suie, qui lui donne, suivant la remarque de M. G. A. Boardman, l'apparence d’une souris à longs poils plutôt que celle d’un oiseau; car on ne lui voit ni bec ni ailes (Yarrell, Brit. B., 4° éd.). HaABiraT. Scandinavie, très Acc. (Nilss.). Helgoland En VAS (Gaetke). Côtes du Danemark, R. R. (Kjärb.). Souvent aux Orcades (T.). Hébrides. St-Kilda, niche (More, Ibis, p. 458, 1865). À été découvert en 1818 par M. Bullock à St-Kilda. Depuis cette époque, on l'a rencontré plu- sieurs fois sur les côtes d'Angleterre (Macgill.). Capturé plusieurs fois en Hollande (Schlegel, van Wickevoort Crommelin). Acc. sur les côtes de Belgique (de Sélys). Capturé à Francfort-sur-le-Mein (Naum.). De passage irrég. sur les côtes du N. de la France (Degl.). Seine-Inf. (Hardy). Capturé à Abbeville (Baillon). Dunkerque, Nov. 1843 (Degl.). Sarthe, R. R. (Gentil). Manche (Le Menni- cier). Morbihan, R. R. (Taslé). Capturé plusieurs fois en Provence (Barthélemy et Jaubert). Côtes de Gascogne pendant les grandes tourmentes (Dubalen). St-Jean-de- Luz pendant les tempêtes, pas R. (L. O.-G.). Loire-Inf. pendant les grandes tempêtes, R. R. (Blandin). Portu- gal, R. (CG. Smith). Banc de Terre-Neuve, C. (Max). Côtes orient. de l’'Amér., de la Baïe de Baffin aux Massachussetts (Spence. Baird). Groenland, niche (Reinhardt, Zbis, p. 16, 1861). Côtes du Japon (Pall.). Océanie (Bp.). Mœurs. Se rencontre vers la pointe S. du Groenland; on cesse de le voir vers le 64 ou le 65°. Lorsqu'on n'est pas éloigné des côtes et près des bancs de poissons, on est entouré de milliers de ces oiseaux, qui font entendre leurs voix sifflantes analogues aux cris des souris. Vers le Détroit de Davis, on trouve cette Espèce du commen- cement de Mai à la fin d'Août. En Hiv., elle quitte les côtes du Groenland (Holbüll). PROPAGATION. Niche sur les bords de la mer, sur des ilots, dans des trous de rochers (Degl.). Niche en colo- nies sur les îles de Gasco Bay, au S.-E. de Portland (N. C. Brown, Bull. Nutt. Club. p. 28, 1877). Œuf (1) oblong, à peu près également gros aux deux bouts, d'un blanc pur, avec une couronne de très petits points rougeâtres sur le gros bout. Ces points sont beaucoup plus accentués lorsque l’œuf est frais. 0" 033- 0" 035 sur 0" 013-0"014 (Degl. et Gerbe). Thienemann, Fortpflanzungsgeschichte, pl. XCIT, f. 9. Cet œuf, dit Naumann, rappelle les œufs des Marti- nets, oiseaux dont les Pétrels sont les représentants. Bädecker, Brehm et Passler, D. Kier d. europ. Vüg. pl. 59! [: 2. GENUS II. PROCELLARIA. L. Syst, (1758). THALASSIDROMA. p. Vig. HYDROBATES. p. Boie. Procellaria de Procella, tempête. Bec petit, court, comprimé, ses côtés convergeant rapidement vers le bout, qui est étroit de la moitié de la longueur de la tête, un peu plus long que la moitié du tarse. Ailes dépassant la queue. La 2° Rém. la plus lon- gue; la 3° un peu plus courte; 1" << 4e. Partie nue du bas des tibias peu étendue. Tarse de la longueur du doigt méd. avec l’ongle. Queue médiocre; Rectr. larges, un peu arrondies. (D'après E. Coues.) 9. PROCELLARIA PELAGICA. L. Syst. p. 131 (1738). PLAUTUS PROCELLARIUS. Klein, Stemm. p. 30 (1759). Sturmvogel. Klein, Verbess. Hist. d. Vüg. p. 158 (1760). PROCELLARIA TETHYS. Bp. C. R. p. 662 (1854). Suscaudales non terminées de noir. Plus petit que P. pelagica. Bande transversale sur l'aile moins marquée (E. Coues). HaBirAT. Galapagos (Bp). — ]6 — PROCELLARIA. Br. Orn. VI, p. 140, pl. 13, f. 1 (1760). L'Oiseau de tempête. B. Ois. IX, p. 327 (1783), mais pas la pl. 23 qui represente Oceanites oceanica. Bp. Stormy Petrel. Penn. Arct. Zool. IE, p. 255 (1792). _HYDROBATES PELAGICA. Boie, Isis, p. 562 (1822. THALASSIDROMA PELAGICA. Vig. Zool. Journ. II, p. 405 (1825). HYDROBATES FÆROENSIS ET PELAGICA. Brehm, Handb. p. 803-804 (1831). Fe Gould, £'ur. pl. 417, f. 2 (1837). ? PROCELLARIA MELITENSIS. Schembri, Cat. di Malta, p.118 (1848). THALASSIDROMA PELAGICA. Reichb. Handb. pl. 16, f. 778, 779, 780; pl. 19, f. 2724-2795 (1850). THALASS. MINOR, PELAGICA ET FÆROENSIS. Brehm, Vogelf, p. 954 (1855). — Naumannia, p. 296 (1855). Ferôe : Drunkviti (A. Holm.). Danois : Petersfugl (Id.). Norvégien : Sôrrün-Pedder. Westenwinds arc. Severs Lars. (Nilsson.) Suédois : Séormsvala, Hirondelle des tempêtes (Nilsson). Hollandais : Rotje. Anglais : Petteril. (Albin). Stormy Petrel (Penn.). Français : L'Oiseau de tempête (B.). _ Italien : Uccello delle tempeste (Savi). Sicile : Rinninuni di mari. (L. Benoist.) Sardaigne : Pibinga (Cara). Portugais : Alma de mestre (A.C. Smith). Catesby le nommaït Pinson de mer ou de tempête, peut-être à cause de sa petite taille. « On s’accorde à dire que le nom de Pétrels a été imposé à cès » oiseaux parce qu’ils peuvent se soutenir les ailes pliées au-des- » sus des vagues, et qu'ils ont la faculté de courir sur les flots. » Cette faculté prétendue a rappelé le miracle de saint Pierre, » lorsqu'il se promena sur le lac de Génézareth, et de là découle » le mot Petrel. Celui de Procellaria vient plutôt de l'indice des — 17 — » tempêtes, que l’on croit que ces oiseaux pressentent, et dont » la présence près des vaisseaux avertit les marins. » (Less. Man. Il, p. 404.) D'un brun noir luisant en dessus, noir fuligineux en dessous. Une bande grisâtre sur l'aile. Suscaudales blanches, avec l'extrémité noire. Long. tot. 015 envi- ron. | | D'un brun noir en dessus, un peu plus foncé et plus lustré sur la tête et sur les ailes. Couvertures supér. des ailes et dessous du corps d’un brun de suie. Grandes Couvertures supér. des ailes et Rémiges second. souvent terminées de blanc grisätre, ce qui forme alors une petite bande oblique sur l'aile Rém. et Rectr. noires; les latérales de celles-ci blanches à la base. Suscaudales blanches, les plus longues terminées de brun noir. Bec et pieds noirs. Iris brun noir. Long. tot. 015. Bec 0" 12. Aile 0*11. Tarse 0*021 à 0"022. Queue 0" 056. JEUNE. D'un noir moins profond que les adultes, avec les plumes des parties sup. bordées de roussâtre ou de brun fuligineux (Degl.. Consultez la description de Max, J. f. 0. p. 251, 1859. Poussix. Duvet extrêmement long, épais et dissimu- lant toute la forme du corps. D'un gris clair. Gorge blanchâtre. Peau à peine apparente entre le bec et l'œil, faiblement rougeâtre. Bec jaunâtre, noir à la pointe. Pieds blanchâtres. D’après une dépouille de 3 à 4 jours venant d'Écosse (A. Marchand, R. Z. p. 260, 1870, pl. 2, 1865). Observation. La Procellaria melitensis de Schembri a été considérée par M. G. R. Gray comme une Espèce Fasc, IX. — Procellariidæ, 2 - ed distincte. Cependant, la plupart des ornithologistes | la réunissent à la P. pelagica. HagBiraT. Océan atlantique sept. Méditerranée (Bp.). S'égare sur les côtes d'Islande (Faber). Ass. C. aux Ferôe, Eté, et Hiv. Niche sur quelques îles (A. Holm). Il n’est pas certain que cet oiseau niche sur les côtes de la Scandinavie. À été observé en Eté pendant les orages sur les côtes de la Norvège (Wallengr.). Quelquefois sur les côtes du Danemark (Kjärb.). Silésie, capturé le 4 Nov. 1821 (Gloger). Côtes de Belgique, Acc. (de Sélys). Côtes de la Hollande (Schleg.). Niche sur les côtes de Cornouailles, aux Shetland, Orkneys, Hébrides (Mac- gill.). Niche en grand nombre à Burhou, près Guer- nesey (C. Smith). Côtes du N. de la France. Niche en grand nombre sur les rochers de l’île Rouge, près de Morlaix (Degl.). Aurigny (Lemetteil). Capturé à An- gers (Vincelot). Sarthe, R. R. (Gentil). Manche (Le Mennicier). Morbihan, R. (Taslé). Charente, 1840, R. R. (Beltrémieux). Tué en 1850 dans les marais d’Echi- rolles près de Grenoble (Bouteille). Capturé plusieurs fois sur les côtes de Provence (Crespon). Côtes de l’Aude à la suite des tempêtes. Pyrénées-Orient. R. (Lacroix). Côtes de la Gascogne pendant les grandes tourmentes (Dubalen). Niche toutes les années sur les îles désertes situées dans la Méditerranée en face du cap de Pallos, C. C. Juin et Juill. (Guirao). Baléares (A. v. Homeyer). Genève, Acc. (Fatio). Iles Iloniennes, R. (T. Powys). Malte, C. Habite la petite île de Filfola, dont il ne s'éloigne que lorsque la mer devient ora- geuse. Quelquefois dans le port de Syracuse. Se prend à Messine pendant les soirées d'Eté un peu sombres (Malh.). Canaries (Moquin-Tandon). Bab-el-Mandeb (v. Heugl.). Mœurs. « Lorsqu'ils volent, ils ressemblent par leur grosseur, » leurs allures et leurs nuances à l’Hirundo urbica. » (Faber..) « On rencontre ces oiseaux loin des côtes en sociétés ou isolé- » ment. Que le temps soit beau ou mauvais, on les voit planer » pendant des journées entières, tantôt à une grande hauteur, » comme les Hirondelles, tantôt en effleurant les vagues, dont » ils suivent exactement les mouvements, sans se laisser mouil- » ler jamais. S'ils apercoivent sur la surface de l’eau quelque » chose pour leur nourriture, ils étendent leurs pieds délicats, » étalent leurs palmures, et marchent un instant sur l'eau, tout » en battant des ailes et en étalant la queue, ce qu'ils continuent » jusqu'à ce qu'ils aient saisi l’objet convoité. On ne les voit » presque jamais nager. La puissance de leur vol égale au moins » celle de nos Martinets..... On doit en admirer la force, car ils » ne paraissent jamais fatigués. Même pendant la nuit, on les » voit encore autour des navires. Lorsque le vent est très fort, » ils se réunissent en troupes derrière le vaisseau, dont ils sui- » vent en silence le sillage... Ils font parfois entendre un petit cri, et cela surtout pendant la nuit. » (Max, J. f. O. p. 251, 1859.) « Cet oiseau vomit, quand on le prend, une liqueur huileuse et » d’une odeur désagréable. Vers la fin de l'Eté, il devient si » gras, que les habitants des Ferüe s’en servent comme de chan- » delles, après avoir traversé leur corps d’une mèche. Le Petrel » tempête se porte en mer à de très grandes distances. C’est le » plus nocturne de tous les Procellariides. Il ne sort que le soir, » ou lorsqu'une tempête se prépare. Souvent il est victime des » vents impétueux, qui le jettent sur les grèves ou sur les champs, » où on le trouve mort. » (Degl.) A LA NourRiTURE. « Substances animales. Petits Mollusques. Si l’on » Jette d’un vaisseau de la graisse ou du suif, ils se précipitent » dessus à l'instant... Ces oiseaux paraissent guidés par l'odo- » rat dans la recherche de leur nourriture, Leur vue paraît aussi » très perçante. » (Max.) 1, age PROPAGATION. OEuf du P. pelagica. 0026-0027 sur 0020 à 0021. P. Leachii 0"031-0" 032 17/2 sur 0" 022 0m 023. | P. Bulweri. 0"040-0"042 sur 0%030- 0031. Ces œufs offrent beaucoup de rapports les uns avec les autres. Ils sont semblables, quant au grain, à la nuance et à la forme, et ne se distinguent entre eux que par la grosseur (Baldamus). Thienemann, Fortpfianzungsgeschichte, pl. XCI, f. 8. Bädecker, Brehm et Pässler, D. Eier d. europ. Vüg. Dl.-00; 12: - N. B. Bonaparte a signalé comme Espèce voisine la Proc. lugu- bris {Natterer), qui est plus grande que la Proc. pelagica. Bec plus fort. Tectrices caudales supér. blanches terminées de noir, de l'Océan mérid. DL THALASSIDROMA ALBIFASCIATA. Brehm, Vogelf. p. 354 (1835). Plus grand que Th. pelagica. Teintes plus sombres. Sur l'aile est une bande blanche de 2” de largeur (Brehm). HagiraT. Côtes d'Espagne (Brehm). GENUS III. OCEANITES. K. et BI, Wirbelth. p. 238 (1840). Bec étroit et faible. Tubes des narines horizontaux. Ailes très longues; 2° Rém. la plus longue de toutes; la 1” égale presque la 3°, la 4° beaucoup plus courte. Doigts très longs, mesurant les 2/3 ou tarse. Pouce extrêmement petit. NOR NE 10 ET er Re 4. OCEANITES OCEANICA. Elliot Coues, Proc. Ac. Philad. p. 82 (1864). PROCELLARIA PELAGICA. Wils. Am. Orn. VII, p. 90, pl. 60, 16 (1808). Proc. oc&anica. Kuhl, Procell. pl. 10, f. 1 (14820). TuaLAassibRoMA WiLsoni. Bp. Journ. Ac. Philad. p. 231, pl. 9 (1824). ie, Gould, Eur. pl. 65 (1837). OceaniTes Wicsont. K. et BI. Wirbelth. p. 238 (1840). ProceLcarIA Wicsoni. Gould, Austr. VIT, pl. 85 (1845). Proc. Wirsoni. Reichb. Handb. pl. 16, f. 783 ; pl. 19, f. 2723. Proc. oceanica. Schleg. Mus. P. B. Procell. p. 6 (1863). THALASSIDROMA OCEANICA. Degl. Orn. Il, p. 386 (1867). Tac. Wirsoni. Dubois, Ois. Eur. pl. 164 (1869). OcEANITES OCEANICA. E. A. Butler, Str. Feath. p. 29 (1877). Acores. Alma de mestre (Du Cane Godman). Une bande oblique claire sur l'aile, à l'extrémité des grandes Couvert. second.; Suscaud. entièrement blan- ches. Quelques-unes des plumes du bas ventre et des pre- imnières Souscaud. latérales blanches. Palmures en partie jaunes. Long. tot. 0® 17 environ (Degl. et Gerbe). ADuLTtE. Dessus de la tête, dos et Scapul. noirs. Sus- caud. d’un blanc pur, même sur le rachis des plumes. Front, cou, poitrine, abdomen et Souscaud. médianes d’un noir fuligineux. Plumes latérales du bas ventre et quelques-unes des premières Souscaud. latérales d’un blanc pur. Grandes Couvert. Supér. des ailes d’un gris brun. Rém. noires. Les trois Rectr. latérales de chaque côté blanches à la base sur les barbes et sur le rachis. Bec noir. Pieds noirs avec une longue tache jaune sur les membranes interdigitales, et un liseré de cette cou- — 22 — leur sur les bords des doigts. Long. tot. 0"17 à 0" 175. Tarse 0" 035 (Degl. et Gerbe). Iris brun foncé {Meves). HagiraT. Côtes occid. de l'Amérique. Bermudes (Wed- derburn). Bahama (Albrecht). Labrador (Coues). Gabon (Verr.). Cap (Victorin). Golfe d'Oman (E. A. Butler, Sér. Feath. p. 291, 1877). Se rencontre dans le Golfe de Gascogne (Hardy). Acores, de pass. (Du Cane Godman). Observé à Cagliari (Salvadori). NoURRITURE. Frai de poisson (E. A. Butler). PROPAGATION. Niche aux Antilles, Bahama, Cuba, Floride. Œuf (unique) ressemblant à celui du Thalass. pela- gica, 0" 031 à 0"032 sur 0"023 (Degl. et Gerbe).' STIRPS B. PUFFINÆ. Bec grêle, un peu dilaté à sa base, comprimé à son extrémité. Tubes des Narines distinct. Tarses compri- més, situés assez en arrière du corps. Fémur surmonté d’une apophyse très saillante au-dessus de l'articulation du genou, comme chez les Colymbidæ et Podicipedidæ. Des Espaces incubatoires. ANATOMIE. « Sternum étroit, comprimé, allongé. Rotule allon- » gée avec le Péroné au-dessus de l'articulation du genou... Il » existe dans l'anatomie du genre Puffinus un os particulier... » qui se trouve dans le pli du coude, à l'endroit de réunion des » ligaments de l’'Humerus et de l’Avant-bras; il estlong d’un pouce, » articulé perpendiculairement sur le pli, et sert de point de réu- » nion des ligamentsdel'Humérusetdel’Avant-bras..…. Get os man- » que chez les Procellaries. Comme les Puffins plongent les ailes » ouvertes, et se servent sous l’eau de leurs ailes aussi bien que de = 98 » leurs pieds, il n’est pas douteux que cet os ne joue un rôle » spécial dans l'acte de plonger... » (Faber, Isis, p. 781, 1824.) Mœurs. « Quoique les Puffins soient de très bons voiliers, ils » jouissent aussi de la faculté de plonger avec facilité. Lorsqu'ils » poursuivent leur proie, ils le font en plongeant, et alors ils se » servent de leurs ailes comme Uria et Alca. C'est pendant l’obs- » curité de la nuit qu’ils sont le plus en activité. Il n’y a pas de » différence entre les sexes. » (Faber.) GENUS I, NECTRIS. Bp. Consp. II, p. 201 (1856). Nectris, de Nnxrots Nageuse. Offre l’ensemble des caractères du genre Puffinus. Teintes uniformément fuligineuses. Bec long et grêle, très crochu. Tarses comprimés, situés à l’arrière du corps. Ailes dépassant un peu le bout de la queue, dont la longueur varie, mais qui est toujours plus ou moins arrondie. Tubes des narines courts, larges, déprimés, coupés très obliquement. Leur cloison est large; les narines ovales (d’après E. Coues, Proc. Ac. Nat. Sc. Philad. p. 123, 1864). | 5. NECTRIS FUÜULIGINOSUS. K. et BI. Wirbelth. p. XCIV (1840). PuFFINUS FULIGINOSUS. Strickl. P. Z. S. p. 129 (1832). PurF. CINEREUS ©. Gould, Eur. pl. 445, f. 2 (1837). Purr. FuLIGINOSUS. Laur. B. N. Am. p. 803 (1838) et auct, recent. Sed non Proc. fuliginosa. Gm. Syst. p. 563, quæ probabiliter Species Thalassidromæ (cauda furcata ex Otaheite) ; nec Banks, tab. 19. Kuhl, sp. 12, pl. X, f. 6, quæ certe Pterodroma atlantica. Gould. Purr. MAJOR. T. Man. IV, p. 506 (1840). ©. NECTRIS CHILENSIS. Bp. Consp. Il, p. 202 (1856). De forte taille. Bec gréle (Bp.). — D — : N. B. Toute cette synonymie a été empruntée à la monogra- phie des Puffineæ par M. E. Coues, L. c. Bec du front à l'extrémité plus court que le Doigt int.,orangé, ou d’un vert olive foncé, à pointe noire. Tout le plumage à teinte fuligineuse. Pieds couleur de chair Long. tot. 0"44-0"45. Tarses 0"056-0"058 (Degl. et Gerbe). : | Eté. D'un brun enfumé, plus foncé en dessus qu’en dessous, nuancé de gris à la gorge et à la face infér. des ailes. Bec orangé ou d’un vert olive foncé avec l’extré- mité noirâtre (M. E. Coues le décrit entièrement d'un noir brunâtre). Tarses bruns en dehors, jaunâtres en dedans. Palmures couleur de chair. Long. tot. 0"44- 0®45. Tarse 0"056, 0"058 (Degl. et Gerbe). Bec d’un brun corné légèrement teinté de rose carné, d’un plombé grisâtre vers les bords rentrants de la base de la Mandib. supér. Langue rosée ainsi que le milieu de l’intérieur de la bouche, qui est bleuâtre sur les côtés. De chaque côté du palais est une ligne de piquants dirigés en arrière. Dessous de la Mandib. infér. d’un plombé grisâtre. Tarses d'un brun noir en dehors. Membranes beaucoup plus claires, légèrement teintées de rosé. Intérieur des tarses et Doigts gris brun pâle teinté de rosé. Ongles couleur de corne un peu rosé. Iris brun. Long. tot. 0"45 environ. Bec à partir des plumes du front 0"04. Tarse 02057. Doigt méd. avec l’ongle 0" 057. Aile repliée 0" 034. Queue Om11. Hiver. Plumage très satiné et d’un brun plus noirâtre et plus pur. Côtés du cou et poitrine d’une teinte plus ardoisée (Degl. et Gerbe). HagirTaAT. Océan septentr. Environs de Terre-Neuve. Acc. en France et en Angleterre (Bp.).Observé plusieurs de fois sur les côtes de la Normandie, aux environs de Dieppe (Degl.). Environs de Bayonne, R. R. (Loche). Hendaye pendant les tempêtes (L. O.-G.). Géorgie (A. Gerhardt). Labrador (E. Coues). GENUS IT. PUFFINUS. Briss. Ornith. (1760). _ Bec de la longueur de la tête, comprimé. Faces laté- rales de la Mandibule supér. renflées, séparées du tube nasal latéral par un sillon concave inférieurement. Deux tubes, logeant chacun une narine séparée de celle du côté opposé par une cloison verticale. Onglet s’avan- cant jusqu'au bas du bord antér. des tubes; d'abord peu élevé et presque parallèle au sillon supér. de la face latérale du bec, se courbant graduellement pour s’arron- dir en crochet aigu. Mandibule infér. un peu emboîtée sous les bords de la supér., presque droite, à faces laté- rales comme composées de deux pièces; la première très étroite surtout en avant, séparée de celle qui est ‘ au-dessous par un sillon assez profond en arrière paral- lèle à son bord et se continuant jusqu'à l’onglet. La seconde pièce est plus large surtout à sa base, et se trouve séparée en avant de l'onglet par un petit sillon oblique de haut en bas et d’arrière en avant, et un peu arqué antérieurement. Onglet à bord antér. en demi- cercle, excavé en dessous de manière à figurer un second crochet. Aïles longues, aiguës, dépassant la queue. Humérus long. Tarse très comprimé, de la lon- gueur du Doigt méd. avec l’ongle, réticulé. Pouce remplacé par un petit tubercule osseux conique. Ongle du Doigt méd. évasé sur son bord int., qui est tran- chant. Taille assez forte. Mœurs. Vol rapide et en flèche, non planant comme — 26 — celui des Macareux. Creusent comme tous leurs con- _ génères, avec leurs ongles des galeries pour y déposer leurs œufs. Se nourrissent de cadavres de Cétacés (Nilss.). 6. PUFFINUS CINEREUS. Cuv. R. À. p. 554 (1829). PROCELLARIA PUFFINUS. T. Man. IT, p. 805 (1820). Nec L. Syst. p. 213 (1766), qui est P. anglorum. Nec Briss. Orn. VI, p. 131. PROCELLARIA CINEREA. Kuhl, Procell. p. 148, pl. XI, f. 10 (1820). Proc. ciNEREA. Vieill. Fn. franç. p. 404 (1828). Proc. Kuuzn. Boie, Isis, p. 257 (1835). PurFinus ciNEREUS. Degl. Orn. II, p. 372 (1849). Nec Procell. cinerea Audub. qui est P. major. Faber; nec Laurence, qui est Adamastor cinereus. : NEGTRIS MACRORHYNCHA. V. Heugl. Uebers. N. 0. Afr. p. 48 (1856). Purrnus Kuuzr. Bp. Consp. Il, p. 202 (1836). Nec Cassin, Proc. Ac. Nat. Se. Philad. p. 327. 1862, qui est Adamastor cinereus. E. Coues. PROCELLARIA PUFFINUS. Schleg. Mus. P.B. Procell. p. 24 (1863). PurF. GiNEREUS. Dubois, Ois. Eur. pl. 161 (1865). PurF. ciNEREUS. Fritsch, Vôg. Eur. p. 487, pl. 58, f. 2 (1870). Voyez l'Etymologie du mot Puffin à l’article Puffinus arcticus. Cette Espèce a été dédiée par Boïe au célèbre natura- liste et voyageur Kuh}, mort à Java en 1821. On lui doit une monographie des oiseaux de cette Famille. Mayorque Guay : Guay (Saunders). Adamastor. « Le géant Adamastor apparait dans une » HeIRDÈLE.:. À peine j'achevais, que nous apparait » dans les airs un puissant fantôme; il a un aspect » difforme; sa taille est immense, son front est chargé » d'orages, sa barbe hérissée, ses yeux caves, et dans » tout son port respirent la malveillance et la terreur; LE SRE » ses cheveux souillés de sable se dressent sur sa tête; » ses lèvres sont noires; il a les dents jaunes... » (Le Camoens, Lusiade, chant IV.) E. Coues (Proc. Ac. Nat. Sc. Philad. p. 128, 1864) a attiré avec raison l'attention des ornithologistes sur la séparation opérée pour la première fois par Bonaparte, de la Procellaria cinerea de Gmelin, d'avec le Puffinus cinereus de Cuvier; cet auteur, ainsi que la plupart des autres, ayant cru que cet oiseau élait le même que celui de Gmelin, a employé l’épithète cinereus, mais comme il l’a associé au terme générique Puffinus, et que l’ex- pression P. cinereus est antérieure à toutes les autres qui sont associées àce même nom générique, elle doit être adoptée et ne peut faire confusion. Tube nasal coupé perpendiculairement. Bec jaune, ainsi que les pieds. Le cendré des côtés du cou se fond insensiblement avec le blanc du dessous du corps. Flancs et région anale blancs. Souscaudales blanches. Pas de tache foncée sur le milieu du ventre. Long. tot. 0" 49. Tarse 0"05. 2° Rém. la plus longue. ADULTE. Bec à partir du front de la longueur du Doigt int. Parties supér. d’un brun cendré, avec les plumes du manteau et des Scapulaires, du croupion et des Sus- caudales frangées de gris blanchâtre.Couvertures supér. des ailes d'un brun noir, ainsi que les Rémiges et la queue. Dessous du corps blanc. Côtés du bas ventre avec quelques mèches d’un cendré clair. Souscaudales latérales avec quelques fines mouchetures de même couleur. Dessous de l’aile blanc. Le cendré des côtés du cou se fond insensiblement avec le blanc du dessous du corps, et les plames de cette région sont frangées de blanc (Bec jaunâtre, à pointe brune. Pieds d’un jaune = 20 = livide. Degl.). Iris brun noir (Meves). Long. tot. jusqu'à 0"50. Bec 0053. Aile 0"34. Queue 0"115. Tarse 0258. Doigt méd. avec l’ongle 0"069. Doigt int. 0056. JEUNE. Dessus de la tête, joues, dos, d’un brun plus foncé que chez les adultes, ou d’un gris d’ardoise. Par- ties infér. d'un blanc moins pur. Bec noirâtre. Pieds bleuâtres (Degl.). Poussin. Duvet d’un gris cendré clair (Degl.). A. Mar- chand, À. Z. pl. 14, 1869. | HaBiraT. Méditerranée (Bp.). Niche en Corse (Degl.. Manche, Ass. R. (Le Mennicier). Morbihan, R. (Taslé). Sardaigne, OC. (Cara). Côtes de la Gascogne, Acc., (Dubalen). Aude, à la suite des tempêtes. Hérault, Pyré- nées-Orient. (Lacroix). Quelquefois sur les côtes de la Province de Gerona (Vayreda). Andalousie (H. Irby). Genève, Acc. (Fatio). Corfou, R. Plus C. sur les côtes de l’Albanie et de la Dalmatie (T. Powys).Cyclades (Erhard). C. dans la Méditerranée et dans l’Archipel grec. Sédent. sur les côtes de Grèce (Linderm.). Quelquefois en Hiv. sur les côtes de Sicile; R. au Print. (Malh.). Malte, Séd., niche. (A. Wright). Niche en grand nombre sur les rochers de Filfola, près de Malte (R. M. Sperling). C. C. aux Baléares; niche à Dragonera et à Cabrera (A. v. Homey. J. f. O0. p. 432, 1868). | Rade d'Alger (Loche). Tanger (Carstens). Canaries, niche (Bolle). Niche sur quelques-unes des îles situées au N. de l’île Maurice (Layard). Mœurs. Lorsque le jeune est éclos, la femelle quitte son Nid et va chercher un autre gîte ; elle ne revient visi- ter son pelit que pendant la nuit (Degl.). N'est pas rare sur la Méditerranée. Se voit en petites troupes à quel- a ques lieues de la côte. Si la mer devient orageuse, cet oiseau effleure les vagues d’un vol rapides et va chercher un abri à terre (Crespon). PROPAGATION. Se reproduit sur les îles qui avoisinent Marseille, Toulon, Hyères. Niche dans des trous de rochers (Degl. et Gerbe). Œuf (1) placé sur le sol, sans aucune préparation; gros, assez court, d’un blanc pur ou lavé de grisâtre. 0"070 sur 0"047 (Degl. et Gerbe). Thienemann, Fortpflanzungsg., pl. XCIT, f. 4. Bädecker, Brehm et Pässler, D. Eïier d. europ. Vüg. Di08 Le 7. 7. PUFFINUS MAJOR. Faber, Prodr. isl. Orn. p. 56 (1822). — Isis, p. 785-786 (1824). PROCELLARIA PUFFINUS. Kuhl, Procell. p. 146, pl. XI, f. 10 (1820). PUFFINUS GINEREUS. Bp. Syn. B. Am. p. 378 (1828). PUFFINUS YELKOUAN. Bp. Consp. Il, p. 203 (1856). PROCGELLARIA YELKOUAN. Acerbi, Bibl, ital. p. 294 (1827). PUFFINUS BAROLI. Bonap. Consp. Il, p. 204 (1856). PROCELLARIA YELKOUAN. Schleg. Mus. P. B. Procell. p. 29 (1863). En turc Yelkovan, qui va à la dérive. Semblable au P. obscurus, mais plus petit ; bec plus long, plus gréle. D'un brun noirâtre velouté, plus foncé sur le dos. D'un blanc pur en dessous, couleur qui se détache nettement de la teinte des parties super. Bec d’un brun verdâtre. Mandibule infér. blan- châtre sur une large étendue. Pieds noirs. Doigts et palmures blanchätres, noirs en dessus et sur Les bords (Bp.). Long. tot.0"27. Voy. T. Salvadori, J. f. O. p. 429, 1865. HaBirAT. Méditerranée. Mer noire. Bosphore, C. (Bp.). Gycla- des (Erhard). Corse, C. (J. Whitehead, Ibis, p. 48 (1885). +30. He Gould, Eur. pl. 445, f. 1 (1837). NECTRIS CINEREA. K. et BI. Wirbelth. p. XCIV (1840). PUFFINUS CINEREUS. Audub. B. Am. VII, p. 212, pl. 456 (1844). Purr. MAJOR. Reichb. Handb. pl. XIV, f. 770 (1852). PurFF. MAJOR. Bp. Consp. Il, p. 203 (1856). Purr. magor. E. Coues, Proc. Ac. Philad. p. 132 (1864). Purr. MAJOR. Dubois, Ois. Eur. pl. 162 (1866). PurF. MAJOR. Fritsch, Vôg. Eur. p. 486, pl. 58, f. 1 (1870). Acores, Cargara (Du Cane Godman). Bec long, grêle, droit,àcrochet, médiocrement courbé, noir. Tubes des narines coupés obliquement. 1° Rém. la plus longue. Partie supér. d’un brun bistre. Le cendré des côtés du cou se détache nettement du blanc du devant de cette région. Une grande tache foncée sur le milieu du ventre. Souscaud. foncées. Flancs bruns. Long. tot. 0745. Dessous du corps blanc; cette couleur est interrom- pue sur les flancs par des taches plus ou moins nom- breuses, larges, isolées, d’un brun foncé. Dessous de l’aile d’un blanc pur, excepté le long des bords qui sont tachetés de brun. Extrémités des longues plumes axillai- res brunâtres. Souscaud. d’un brun grisâtre foncé, ter- minées plus ou moins visiblement de blanc. Rectr. comme les Rém. prim. (Elliot Coues, L. c.). ADULTE. Parties supér. d’un brun bistre tirant un peu au plombé ou au grisätre sur la tête, foncé sur les Rém. tertiaires et sur le croupion. Chaque plume du dos, du croupion et des Couvert. alaires bordée de brun clair, qui est quelquefois d’un cendré presque blanc. Pas de bordures sur la tête; la teinte brune s'étend largement au dessous des yeux au niveau de la bouche et se détache nettement du blanc de la gorge. En arrière, sur les côtés à pe du cou, le blanc s'étend vers la nuque et s’y trouve moins nettement limité. Sur les côtés de la poitrine, la couleur foncée s'étend plus bas et empiète sur le blanc de cette région. Suscaud. surtout les plus longues et les plus postér. blanches, mais avec des raies transversales ou des espaces bruns au centre des plumes. Rém. prim. d’un brun noir, très foncé sur leur bord ext. Barbes int. vers leur base s’éclaircissant graduellement de manière à devenir d’un blanc brunâtre ou presque blanches. Bec noir, légèrement plombé, rosé sur le bord rentrant de la Mandib. infér. Tarses d’un brun noir en dehors ; d’un carné livide et rosé en avant et en dedans; une petite tache brunâtre sur les doigts à leur articulation. Doigt ext. d’un brun noir en dehors. Ongles d’un rosé plombé. Membranes d’un brunâtre rosé. Iris brun foncé. Intérieur du bec rosé, avec des taches bleuâtres. Long. tot. 0"45 environ (les dimensions variant beaucoup). Bec à par- tir des plumes du front 0"046. Tarse 0"06. Doigt méd. avec l’ongle 0"07. Aïle repliée 0"33. Queue 0® 125. JEUNE. Les teintes des parties supér. sont moins pures, chaque plume étant bordée de gris sombre. Blanc des parties infér. lavé de brunâtre (Degl. et Gerbe). HABITAT. Océan atlantique. Régions arctiques. Islande. Labrador (Bp.) Se trouve probablement surles côtes dela Scandinavie (Wallengr.). A été tué près de Dieppe (Hardy). Seine-Inf., très Acc. (Lemetteil), Hendaye, observé en Oct. 1883 (L. O.-G.). Santander (H. Irby). Açores, niche (Du Cane Godman). Guernesey, Acc. (G. Smith). Algérie, Acc. (Loche). Niche (!!) aux Canaries (Vernon d'Harcourt). Groenland (Holb6ll). Mœurs. « Se trouve en grandé quantité dans le détroit de » Davis et à la pointe mérid. du Groenland, jusqu’au 65 1/4 » Lat. N. Il est surtout nombreux du 63° au 65 1/2°. S'il survient » du brouillard pendant le mois d’Août, ces oiseaux arrivent » dans les fjords en si grand nombre, qu'ils les couvrent littéra- » lement; mais si celui-ci se dissipe, les oiseaux disparaissent » comme par enchantement. Les Groenlandais affirment qu'ils » plongent. Ils pénétrent aussi dans les flots en poursuivant leur » proie. Lorsque pendant une tempête, ils se trouvent dans les » sillons formés par les vagues, ils traversent celles-ci en s’ai- » dant de leurs ailes. » (Holbüll.) PROPAGATION. « [1 creuse dans la terre une galerie horizon- » tale de 2 à 3 pieds de longueur, dont le fond est élargi. __ » Œuf d’un ovale court, très ventru, les deux extrémités arron- | » dies ; ou bien d'un ovale allongé, un peu aminei vers le bout. » Coquille, épaisse, rude, decouleur blanche. » (Bädecker, Brehm et Pässler, D. Lier d. europ. Vôg. pl. 55, f. 5). 8. PUFFINUS ARCTICUS. Faber, Prodr. d. isländ. Ornith. p. 56 (1822). Pupin. Klein, Verbess. Hist. d. Vôq. p. 146 (1760). Puorrinus. Br. Orn. VI, p. 131 (1760). PROCELLARIA PUFFINUS. Brünn. Orn. bor. p. 29 (1764). Proc. PUFFINUS. L. Syst. p. 213 (1766). Shearwater Petrel. Penn. Arct. Zool. HI, p. 254 (1792). PROCELLARIA ANGLORUM. Kuhl, Pr'ocell. p. 146 (1820). PROCELL. ANGLORUM. T. Man. p. 806 (1820). — IV, p. 509 (1840). PUFFINUS ARCTICUS. Faber, Isis, p. 782-785 (1824). PROCELLARIA ANGLORUM. Audub. Orn. Biogr. HI, 604 (1831- 1839). — B. Am. pl. 295 (18..) — Ibid. VIT, p. 214, pl. 451 (1844). Adult. R PUFFINUS ARCTICUS ET ANGLORUM. Brehm, Handb. p. 806-807, pl. 39, f. 4 (1831). ie Gould. Eur. pl. 443 (1837). eu ea Necrris PUFFINUS. Keys. BL. Warbelth. p. XCIV (1840). PuFFINUS ANGLORUM. Fritsch, Vôg. Eur. p. 487, pl. 61, f. 2 (1870). Cymoromus ANGLORUM. Macgill. Man. H. N. p. 13 (1840). Islandais : Skrofa (Faber). Norvégien : Skrapa (racloir). Skrabe, Lire (Nilss.). Anglais : Manks Puffin (Puffin de l’ile de Man), Shear Water (racleur d’eau). Les habitants de l’île de Tremiti dans l'Adriatique : Arterina, et non pas Ardenna, comme Bonaparte l’attribue à tort à Rei- chenbach. D'après Klein, Puffin ou Pupin serait une onomatopée formée d’après le cri de l'oiseau. Parties supér. d'un brun noir lustré. Dessous du corps blanc, cuisses et barbes ext. des Souscaud. d'un brun noir. Long. tot. 0"40. Bec 0"035. ADULTE. Dessus de la tête, lorums, joues, région auriculaire, tout le dessus du corps, ailes et queue d’un brun noir lustré. Dessous du corps et des ailes blanc. Une tache grisâtre au-dessous de l’œil. Le brun noir des côtés de la tête séparé du blanc du cou par des mèches gris cendré. Celui du dessous se transformant rapide- ment en gris cendré, qui s'étend en croissants sur le blanc des côtés du cou, et devient un peu plus uniforme sur les côtés de la poitrine. Long. tot. 040 environ. Bec 0"035. Aïle 0222. Tarse 0049. Queue 0" 073. Doigt méd. 0®05. Doigt int. 0041. Iris brun foncé (Meves). JEUNE. Toutes les parties supér. d’un brun unicolore. Parties infér. blanches, avec les Souscaud., les régions anale et fémorale, variées de brun et de gris, et les plumes des côtés du cou et des flancs finement bordées de gris cendré à l'extrémité. Fasc. IX. — Procellariidæ. 3 En o 08 Poussin. Du 28 juill. Duvet très long. el très serré. Bec noirâtre. Gorge et face dégarnies de plumes, d’une teinte plombée. Intérieur du bec et langue couleur de chair. [ris brun. Duvet grisâtre. De la gorge aux Sous- caud.s’étend une bandeblanchâtre. Long. tot.12” (Faber, Isis, p. 780, 1824). A. Marchand, R. Z. p. 312, 1870, pl. 1, 1879. Hagirar. Islande, sédent. Ass. R. (Faber). Ferôe, C. C. (A. Holm.). On ne sait pas positivement si cet oiseau niche sur les côtes de la Scandinavie, quoiqu'il se ren- contre dans ces parages (Wallengr.). Terre-Neuve. Acc. en Angleterre et France (Degl.). Seine-Inf. (Hardy). Cha- rente-Inf., Hiv. R. (Beltrémieux). Bayonne, irrég. (Duba- len). Aude, presque tous les ans sur les côtes; Hiv. et commencementdu Print. Pyrénées-Orient. Hiv. et Print. (Lacroix). C. sur la Méditerranée, se montre en troupes à l'embouchure du Rhône (J. W. v. Müller). Linder- mayer est dans l'erreur lorsqu'il cite Loche. Cette Espèce n'habite pas l'Algérie; ce n’est qu'un Ye/kouan de petite taille (Vian). Quelques individus se prenrent chaque année dansle port de Messine (Malh.). Malte, sed., niche (CG. A. Wright). Niche en très grand nombre à Fill près de Malte (R. M. Sperling). Am. sept. (Max). Groenland (Reinhardt). Mœurs. « Ge Pétrel ne lance pas comme d’autres Espèces de » l'huile contre les personnes qui l'inquiètent. .…. Ilse rapproche » peu des côtes d'Islande; c'est pourquoi il ne peut guère être » observé que par les pêcheurs. Quoiqu'il plonge et qu’il pêche » pendant le jour, c'est surtout pendant la nuit qu’il se met le » plus en mouvement. Son cri ressemble à celui du L. tridac- » tylus. Il émigre de l'Islande en Sept. et reste tout l'Hiv. en » pleine mer. » (Faber..) PROPAGATION. Creuse de profondes galeries dans la terre au milieu des rochers les plus élevés; il y rassemble un peu de foin, qu'il entasse sans ordre. Œuf (4) court, épais comme celui du Proc. glacialis (Faber). D'un blanc pur, 0"057 sur 0"040 (Degl. et Gerbe). Bädecker, Brehm et Pässler, D. Eïer d. europ. Vüg, pl. 55, f. 6. N. B. Suivant M. Vian, les 4 Espèces suivantes : Puffinus anglorum. T., P. Yelkouan. Bp., P. Obscurus. Boie, P. Baroli. Bonelli, ne doivent en former qu'une seule. Voyez Bull. Soc. Zool. de France, p. 54 et suiv., 1878. STIRPS C. FULMAREÆZ,. Bec fort, court, épais, déprimé; son crochet paraïitcon- vexe vu de profil. Tubes des narines saillants, tronqués verticalement. Pieds courts, comprimés réticulés. Queue courte. Ailes médiocres. Taille assez grande ou médiocre. Teintes claires. Ne font pas de Nid. Offrent des Espaces incubatoires. Ce sont de tous les Péfrels ceux qui établissent le mieux la transition aux Zaridés (E. Coues). GENUS. FULMARUS. Leach, Steph. Gen. Zool. XII, p. 233 (1826). ; RHANTISTES. Kaup, Nat. Syst. (1829). Fulmarus. Voyez l’article du F. glacialis. Rhantistes, de Pavritw, j'arrose. Bec très court, très fort et épais, renflé à sa base. Mandibule supér. séparée du tube nasal par une petite rainure, qui s'infléchit un peu à partir du bord antér. du tube nasal, pour aboutir en avant vers Le tiers postér. du crochet. Son bord infér. décrivant une légère courbe — 00 — à convexité infér., qui se termine à angle aigu à l’extré- mité de la rainure déjà mentionnée, parmi les lamelles courtes et obliques de son côté int. Tube nasal renflé et un peu arrondi antérieurement. Narines séparées par une cloison verticale. Onglet très fort, à arète très cour- bée et relevée en dessus, formant un fort crochet, qui dépasse en bas l'extrémité de la Mandibule infér. Celle- ci emboîtée par le bord de la supér., divisée par une rai- nure parallèle à son bord infér., et plus rapprochée du bord supér.; cette rainure se divise derrière l’aplomb de l’extrémité antér. du tube nasal, en deux branches: qui s’écartent en s'arrondissant, pour se terminer vers la base de l’onglet de cette Mandibule, interceptant ainsi un espace creux triangulaire à sommet postér. Onglet de la Mandibule infér. très développé, à faces latérales planes, obliques de haut en bas et de dehors en dedans, et formant à leur point de réunion en dessous, une arête arrondie oblique de haut en bas et d'avant en arrière, de manière à former avec le bord infér. de la Mandibule infér. un angle très saïllant. Son bord antér. et le supér. forment un demi-cercle. Son bord postér. est indiqué par une rainure droite, oblique de haut en bas et d’arrière en avant. Tarses réticulés, légèrement comprimés, médiocres. Bas du Tibia peu dénudé. Doigts assez longs. Pouce remplacé par un tubercule osseux conique. Ongles assez courbés et comprimés; celui du Doigt méd. évasé sur son bord int., qui est assez tran- chant. Palmures larges. Queue médiocre, arrondie; 14 Rectr. 1° Rém. la plus longue. Tête assez grosse. Formes massives. Fémur surmonté d’une petite apo- physe saillante, rappelant celle des Colymbidæ et des Podicipedidæ. Consultez : Elliot Coues, Fulmareæ (Proc. Ac. Nat. Sc. Philad. p. 25 et suiv. 1866). es Nes ANATOMIE. « Sternum voûté et court, comme chez les Mouettes Déni Péroné pourvu d’une protubérance osseuse, mais sans » allongement de la Rotule... Humérus arrondi... » (D'après Faber, Isis, p. 780, 1824.) 9. FULMARUS GLACIALIS. Steph. Shaw's Gen. Zool. XIII, p. 234. pl. 24 (1826). Mallemugge. Klein, Verbess. Hist. d. Vôüg. p. 144 (1760). PROCELLARIA GINEREA. Br. Orn. VI, p. 143, pl. 12, f. 2 (1760). Proc. GLAcIALIS. L. Syst. p.213 (1766). Le Peétrel Fulmar. B. Ois. IX, p. 325, pl. 22 (1783). PROCELLARIA GLACIALIS. Audub. Orn. Biogr. ll, p.441(1831-1839). — B.of. Am. VII, p. 204, pl. 455 (1844). Proc. GLacrarIs. Nuttall, Man. Orn. Il, p. 330 (1834). FuLmaRus AUDUBONI. Bp. Consp. Il, p. 187 (1855). Bec plus long que celui du F. glacialis, peu comprimé. Tube nasal déprimé. Les exemplaires de Terre-Neuve ont le bec plus fort (Bp.) HABITAT. Amér. sept. FULMARUS MINOR. Bp. Consp. IL, p. 187 (1855). PROCELLARIA GLACIALIS. Holbüll, Orn. Beitr. Fn. Grônt. (1843). Proc. minor. Kjärb. Naumannia, p. 308 (1854). Proc. MINOR. Brehm, Vogelf. p. 353 (1855). Le système de coloration des adultes et des jeunes offre beaucoup de ressemblance avec celui du Proc. glacialis. Chez le Proc. gla- cialis adulte, le blanc du derrière du cou descend plus bas sur le dos ; le manteau est d'un gris plus brunätre. Barbes int. des Rem. primaires bordees de teinte claire. Couvertures alaires plus fon- cées. = — Pétrel de l'ile de Saint-Kilda. Id. ent. 59. Fulmar Pétrel. Penn. Arct. Zool. IX, p. 250 (1792). PROCELLARIA GLACIALIS ET HYEMALIS. Brehm. Handb. p. 799-800 (1831). ie Gould, Eur. pl. 446 (1837). PuorriNus GLAcIAUS. Reichb. Handb. pl. 20, f. 334, 335 (1850). PROCELLARIA GLACIALIS, CINEREA ET HIEMALIS. Brehm, Vogelf. p. 353 (1855). Islandais : Filiengr. Full. (Faber). Ferüe: Hafhestur (A. Holm). Suédois : Stormfogel (Nilss.). Oiseau des tempêtes. Norvégien et Danois : Stormfugl. (Nilss.). MESURES COMPARATIVES Proc. glacialis. Proc. minor. Eong. tot..4564)10 28” 18” ATOS RRNMEERR Er 1%} 6 14” Avant-bras.…......... DD 4” 10°” Ohene Nan 5 "07 LAS D Harse Sr uen DE DE 976978 Doistiméd..:.14 2” 10” CHAN en DOCS ce recul 1 107” 46% Fubenasal........… 7 61/2” (Kjärbôlling). Reinhardt, après avoir, dans un Catalogue publié dans les Vidensk. Meddel. p. 69, 1853, admis la validité de cette Espèce, est revenu sur cette manière de voir (Ibis, p. 16, 1861). La pré- tendue différence de couleur ne serait pas un caractère constant. Les Fulmars de petite taille ne seraient pas exclusivement pro- pres au Groenland septentr. Un exemplaire, plus petit encore que celui dont le D’ Kjärbülling a donné les dimensions, a été envoyé du Groenland mérid. au Royal Museum. Enfin, on trouve dans le N. de cette contrée des individus exactement semblables à ceux des iles Ferüe, = SO = Anglais : Fulmar. Petrel. (Penn.). Hollandais : Mallemucke (Nilss.). Haffert, Havhest signifient Cheval de mer. On pourrait conjec- turer sans trop d’invraisemblance, que Fulmar dériverait de l'anglais Fowl, poule, et de mare, jument ; mais cette étymologie est bien hasardée. L'étymologie de Mallemucke se trouve dans l'ouvrage de Salerne. Ce mot vient du hollandais mal, sot, et de l’ancien alle- mand, mocke, animal. Dessous du corps, tête et derrière du cou, blancs. Le reste du dessus du corps bleu. Queue d'un blanc clair. Long. tot. 0° 48. ADULTE. Eté. Une petite tache brunâtre au-devant de l'œil. Dessous du corps, tête et derrière du cou, blancs. Le reste du dessus du corps d’un bleu cendré devenant gris brun à l’extrémité des Rém. Queue plus claire que le dessus du corps. Bec jaune. Tube nasal orangé. Long. tot. 048. Bec 0"043. Aïle 0"33. Queue 0"135. Tarse 0*052. Doigt méd. avec l’ongle 0072. — [ris noisette foncée (Meves). FULMARUS PACIFICUS. Laurence, Baird’s B. N. Amer. VII, , p. 826 {1860). PROCELLARIA GLACIALIS. Pall. Zoogr. IL, p. 312 (1811). Proc. GLacrAuS. Kuhl, Procell. p. 159, pl. 10, f. 4 (1820). Proc. PACIFICUS. Audubon, Orn. Biogr. V, p. 331 (1831-1839). — B. Am. VII, p. 208 (1844). FULMARUS GLAGIALIS. Var. pacifica. Bp. Consp. IT, p. 187 (1855). Teintes foncées. Bec relativement plus petit, plus faible, com- primé. Tube nasal caréné (Bp.) Hagrrar. Îles Kouriles (Bp.). Lite PTS AMP 4 ADULTE. Aut. Tête el cou teintés de cendré clair. Par- ties supér. et ailes d’un cendré foncé (Degl.). JEUNE. Tout le plumage gris cendré, plus clair sur la poitrine et sur le ventre, avec des nuances d'une teinte plus foncée. Rémiges et Rectr. d’un gris brunâtre. Man eau avec des nuages gris et bruns. Bec gris, jaunâtre- en avant. Tarses d’un gris jaunâtre (Brehm). Poussin. Du 26 Juill. Couvert de plumules molles, allongées, très serrées. Bec noir à pointe jaunâtre. Lan- gue déprimée, obtuse, échancrée, couleur de chair ainsi que l’intérieur du bec. Face et gorge à peu près nues. _ Parties supér. et Souscaudales d'un cendré pâle, le reste des parties infér. blanc. Pieds d’un plombé terne. Ongles gris. Long. tot. 12” (Faber, Isis, p. 786, 1824). Au sortir de l’œuf.5 Juill. Bec pâle, blanc à la pointe. Narines plombées. Tout le corps est couvert d’un duvet blanc de neige. Pieds plombés. Palmures et ongles ples (Faber, L. c.). HaBiraT. Spitzherg (Evans et Sturge). Islande, C. en pleine mer (Faber). Ferôe (A. Holm). Il n’est pas certain que cet oiseau niche sur les côtes de la Scandinavie, cependant on peut regarder la chose comme probable (Wallengr.). Jamais observé en Scandinavie pendant l'Eté, mais en Nov. et Déc. sur les récifs du Bohuslän. Se voit en Eté de temps à autre sur les côtes de la Norwège (Nilss.). Côtes de la Laponie (Schrader). C. en Hiv. sur les côtes de l’Ost-Finmark; jamais en Été (Malm.). Acc. pendant les fortes tempêtes d'Hiv. sur les côtes de la mer du N., depuis la Hollande jusqu’en Picardie et en Bretagne (de Sélys). Niche, dit-on, aux PA Shetland et aux Orkneys, Saint-Kilda (Macgill.). Guer- nesey, R. R. (C. Smith). Seine-Inf. (Lemetteil). Acc. en Hollande, Belgique, France (Degl.). Seine-Inf., R. R. (Blandin). Charente-Inf. R. R. Se montre pendant les tempêtes (Beltrémieux). Cette, Déc. 1860 (Lacroix). MŒURS. « ?...…. La quantité de ces oiseaux qui se trouve sur » les côtes de l'Islande, et le nombre incroyable de ceux qui » nichent sur les Westmannüar, dépasse tout ce qui a été dit à » ce sujet. Le premier que j'apercus dans ma traversée en » Islande se montra par le 61°; plus on s’avance vers le N., plus » On est éloigné de la terre, plus cette Espèce est nombreuse. Il » n'y a pas d'oiseau dont le vol soit aussi gracieux et aussi facile. » Lorsque les vagues sont agitées, ils se rapprochent des navi- » res et volent tout autour plusieurs fois sans discontinuer...… » On peut voyager pendant longtemps le long des côtes de l’Is- » lande, et même pendant la saison des nichées sans voir un » seul de ces oiseaux; ce qui ferait croire qu’ils y sont très rares. » C’est parce que en véritables habitants des mers, ils choisissent » pour pondre les récifs ou les îles isolés au milieu de la mer... » Le Procellaria glacialis lance contre ceux qui l’attaquent une » huile de couleur jaune. Les vieux la dégorgent sans faire le » moindre effort. Mais les jeunes en duvet ont plus de peine. Ils » la font sortir des côtés de leur bec en faisant des mouvements » de tête et defcou, comme s'ils voulaient vomir, et ils conti- » nuent pendant plus d’une demi-heure d’expectorer ce liquide. » Après avoir pris les jeunes, les habitants de Grimsô ont le soin » de faire dégorger ces oiseaux dans de petits vases; ils mettent » cette liqueur en réserve pour s’en servir comme d'huile de » lampe en Hiv..….. Les Islandais ne prennent jamais les œufs, » ni les adultes pour en faire des provisions, mais seulement les » jeunes, qui sont très gras et qu'ils fument pour l'Hiv..…. La » chair de cet oiseau est assez bonne à manger ; elle est blanche » comme celle du poulet. Les Procellaria glacialis aiment beau- » coup la viande découpée en morceaux; aussi, lorsqu'ils en » apercoivent dans un bateau, ils le suivent en planant les a* — 12 C2 LA ailes immobiles pendant longtemps. On peut les prendre. comme le Lestris catarractes, en leur jetant un hamecon amorcé d’un morceau de cuir... Les ornithologistes sont dans l’erreur lorsqu'ils croient que ces oiseaux nagent rare- ment. Comme ils ne se précipitent pas dans l’eau du haut des airs, et qu'ils ne plongent jamais, ils ne recherchent pour leur nourriture que les objets qui flottent sur l’eau... Je les ai vus souvent réunis en troupes sur des courants rapides, frappant l’eau avec leurs ailes comme le font les Canards. J'ai toujours eu beaucoup de peine à m'emparer de ceux auxquels j'avais » cassé une aile; car ils nagent avec tant de vitesse qu'un » bateau peut à peine les suivre. (Faber, Isis, p. 787-189, 1824). » Leur eri est faible; parfois ils font entendre un certain gä-gà- » gà-ger (Faber, Prodr. d. isl. Orn.). 4 LA LA 2 2 LA 4 LA KA 2 KA 2 Na D "4 4 LA V LA » Cet oiseau est si acharné contre les Célacés qu’on peut en » tuer un grand nombre à coups d’avirons..….. C'est à tort qu’on » lui fa donné le nom de glacial, car il évite les grands bancs de » glaces... » (Holbüll.) NOURRITURE. Poissons, Méduses et autres animaux marins; il se nourrit même du Cochlearia qui croît sur les rochers. C'est peut-être le seul oiseau qui se nour- risse de Méduses (Faber). Consultez : Malmgren, J. f. O. p. 207 et suiv., 1865. PROPAGATION. Niche en Islande et au Spitzhberg. Ne construit pas de Nid; mais pour empêcher que son œuf, qui repose sur le roc nu, ne soit jeté dans la mer par les vents, il a le soin d'élever un petit mur circulaire, qui l'empêche de rouler trop loin. (£E. Newman, The Field... — Jägarefürb. nya Tidskr. p. 189, 1866.) Œuf (1) très gros relativement au volume de l'oiseau. D'un blanc pur, devenant ensuite d’un jaunâtre sale. Coquille assez épaisse, pourvue de pores assez isolés, NAS inégalement répartis (Thienem.) Long. 0067 sur 0"050. Cet œuf conserve pendant très longtemps une odeur toute particulière (Degl. et Gerbe). Thienemann, Forptfianzungsgesch. pl. XCII, f. 2. 2. Bädecker, Brehm et Pässler, D. Eier d. europ. Vüg. pl. 55, f. 1. 10,694. — V° Cadoret, impr, HO cet RNA NE € d F1 , \ BE + n° “Hbc PR N nr AO F \ " I d 1 Der ‘ f D'U N de . RUE, PS sc) 4 [ “i t à ÿ ART "A 63 PRE red 6 FENETRE Lx Let TANT 710 t : * ’ > s Ne 4 ’ a F ! ' - Li) : à Li ee : É 2 y Ge, # n L "4 4 LiTS * à Fa De) + ; ÿ É. 7 . n 4 TE : fé dl \ | [l < 1 si a bite " r LA . Cal à N z & $ b [ % d be é ” ? : - " Re à * + F F7 ï Le s à 4 F 2 x { 4 " - a Î . ; 1 £ : ë CNT qe ; 2 Ge à Ye | à 4 ; & ME : L : | É £ D SP TRS % : : Ë £ é- & ô \ + St ns y des Mine « ne cm \ Ve : Ur en er mpeg aeroport pomme FASCICULE X RCORARIINÆ. LARINÆ OcToBrE 1886 1 0e | x à LL MR SE) 5 \ - $ 5 . H “ a « EU À z Ye ee ÿ K SAN : à : : os ' À VIN < nest (0 œuc a JR : x : AIDE : Æ = . ue L ; + : An rte ] ! ‘ n op ur 2 £ F k Lie È a ÿ } } 1 DU A . ” = pm. : # ou CAS à: k d î PRE eee < . ES a TE 4 2 PET HW r) Fe HUM = % Ai ; At sr | 2 Ü 3 » = a ee = . * 1 Pre dé mé COR A O1aD Dai FAMILIA IT. ZLARIDÆ. Les Mauves. Gérardin, Tabl. élém. (1806). Peracu. Vieill. Anal. (1816). Les Mouettes. Less. Trait. (1831). LonGiPENNEs. Nitzsch, Ptéryl. (1840). Bec droit ou arqué, tranchant sur les bords, pointu ou recourbé à l'extrémité. Mandibule infér. offrant en dessous un angle saillant à la réunion de ses branches. Ailes longues et pointues, atteignant ou dépassant l'ex- trémité de la queue. Humérus allongé. Scapulaires lon- gues. Tarses grêles, assez longs, ou courts, scutellés en avant. Doigts antér. réunis par une membrane. Pouce libre et élevé, manquant quelquefois. Cou plus long qu'on ne pourrait le croire en voyant ces oiseaux vivants, attendu qu’ils rentrent leur tête entre leurs épaules. Teintes claires. Le blanc domine généralement en dessous, et le bleu cendré clair ou le noir en dessus, sous forme de manteau. Chez un grand nombre, le plu- mage offre une belle teinte rose carmin qui disparaît sur les sujets empaillés. Peu de différence entre les sexes. PTÉRYLOGRAPHIE. « La Ptérylose de ces oiseaux rappelle beau- » coup celle des Scolopacides..……. Plumage de la tête sans inter- » ruption.…. » (Nitzsch). ANATOMIE. « Crâne voûté..…… Os frontal étroit. Cloison des » orbites ouverte. 13 Vertèbres cervicales courtes. 8 dorsales, 12 » sacrées soudées entre elles et 7 caudales. 8 Côtes, dont la pre- » mière et la dernière sont fausses. Sternum plus étroit vers le » haut que vers le bas... Branches de la Fourchette fortes et » courbées. Clavicules assez courtes, Omoplates étroites. Humeérus » dllongés. Langue allongée, étroite et assez profondément divi- Fasc. X. — Stercorariinæ. Larinæ. 1 EX pe » sée. Pharynx large. Estomac petit et arrondi, charnu et épais. » Gros intestin un peu plus large que le petit. » (D'après Wagner.) Aussi bon voiliers que les oiseaux de la Famille précé- dente, les Laridés s’en distinguent sous plusieurs rap- ports. Ainsi, ils se tiennent généralement à une plus grande hauteur de la surface de l’eau, sur laquelle ils se posent très rarement. Leurs battements d’ailes sont assez lents, ce qui leur fait décrire des arc-boutants qui les désignent de loin. Ce sont des oiseaux diurnes. Leur nourriture se compose en grande partie de poissons, dont ils s'emparent en se laissant tomber dessus. A terre leur démarche est assez rapide et leur course se fait par petits pas précipités. Quelques grandes Espèces fréquen- tent les bords de la mer, mais sans s'éloigner des côtes à des distances aussi grandes que les Procellaridés. Un grand nombre s’avancent jusque dans l’intérieur des terres en suivant les cours d’eau. Ils offrent des Espa- ces incubatoires. PRoPAGATION. Les uns construisent un Nid, d’autres déposent leurs œufs au milieu des herbes, sur les rochers. « OEuf de forme analogue à celle des Echassiers, ovalaire et » presque ovalo-conique. Coquille d'un grain assez fin, à pores » visibles, d’un blanc verdâtre intérieurement et à faible reflet. » Couleur variant pour les fonds, du blanc presque pur au brun » ou au verdâtre olivâtre, recouvert de nombreuses taches en » forme de mouchetures ou d’éclaboussures, mais jamais de » marbrures. » (0. D. Murs. — 5 TRIBUS I. STERCORARIINÆZ. Bec pourvu d'une cire à la base de la Mandibule supér., droit, comprimé jusqu'à la moitié de sa lon- gueur. Narines linéaires, latérales, larges antérieure- ment, percées au devant de la cire. Mandibule supér. terminée par un crochet. 12 Rectr.; les deux médianes dépassant plus ou moins les autres, et quelquefois ter- minées en filets. Tibias un peu dénudés au-dessus de l'articulation tibio-tarsienne. Pouce élevé. Ongles recourbés, aigus, à bords tranchants, creusés en des sous ; celui du milieu un peu dilaté sur le côté int. Plu- mage à teintes sombres. PTÉRYLOGRAPHIE. « Ces oiseaux s'écartent surtout des autres » Longipennes en ce que la branche ext. de la Pferyle du dessous » du corps demeure unie dans la première portion de son par- » cours avec la bande principale, et que toutes les P{eryles sont » plus larges que chez les Laridés. La Piéryle spinale offre les » caractères généraux des Longipennes chez le L. catarrhactes et » le L. pomarinus, quoique l'Aptérie longitudinale y soit relative- » ment plus large, à cause de l'étendue de la cage thoracique. » C'est pour cela que les Ptéryles des flancs sont plus obliques » que chez les Mouettes, et se réunissent en arrière aux bandes » du croupion provenant de la Pééryle spinale..………. » (D'après Nitzsch, Ptérylogr. p. 208.) Mœurs. Vol très rapide, décrivant des arcs, comme les Faucons. Voraces et hardis. Se nourrissent de pois- sons, d'œufs et de petits oiseaux. Se précipitent quelque- fois sur les hommes qui s’approchent de leurs Nids. Nichent en colonies (Nilss.). Accidentels dans l’intérieur des terres (Degl.). Représentent les Rapaces parmi les: Palmipèdes. Vivent souvent aux dépens des autres Longipennes, qu'ils poursuivent pour leur faire lâcher CRETE Je poisson qu'ils viennent de prendre, et qu'ils saisis- sent habilement avant qu'il ne soit retombé dans l’eau . (Bailly). | ‘$ - Bigriocrarme. Elliott Coues. A critic Review of the Subfamily Lestridinæ (Proc. Ac. Nat. Sc. Philad. p. 124, 1863). Blasius (J: H.). Krit. Bemerkungen über die Lariden (J. f. 0. p. 384, 1865). | _ H. Saunders (P. Z. S. p. 317 et suiv., 1876). STIRPS. STERCORARIEÆ#. GENUS 1. STERCORARIUS. Briss. Orn. (4760). CATHARACTA p. Brünn. Orn. bor. (1764). Lesreis. Ilig. Prodr. (1811). LaBBus. Rafinesque, Anal. (1815). PræÆpDaTrix. Vieill. Anal. (1816). CoproTuERES. Reichb. Syst. (1850). Stercorarius, traduction latine du mot hollandais Sfrontjäger, chasseur de fiente. On croyait autrefois que ces oiseaux se préei- pitaient sur la fiente des Moucttes ou des Hirondelles de mer, qui laissaient échapper leurs ordures lorsqu'ils étaient poursuivis par les Stercoraires. Les Allemands ont dénaturé cette expression par le terme de Strandmüwe, Mouette du rivage. Lestris, de Anotoic, voleuse. Labbus, nom Suédois de ces oiseaux, be latinisé. Prædatrix, voleuse. Coprotheres, de Kôroos, fiente, et de Onouw, je chasse. Catharacta, qu’il aurait fallu écrire Catarhacta ou Catarrhacta de Karabbaxrio où Karabbaxrns, qui tombe avec violence. Ce mot signifie aussi en grec Oiseau de mer. Bec relativement peu robuste, droit, légèrement » = Ÿ = relevé à sa base, à crochet arrondi et descendant pour dépasser un peu la Mandibule infér. Bords de la Man- dibule supér. un peu renflés, rentrants, séparés de la cire par un sillon, à l'extrémité antér. duquel sont per- cées les Narines. Cire s’avançant à angle aigu entre les plumes du front, qui descendent obliquement d’arrière en avant assez loin dans la rainure mentionnée, et de là se retirent jusqu'aux commissures presque en ligne horizontale. Mandibule infér. terminée par une sorte d’onglet à partir du point où la Mandibule se relève pour former un angle aigu à sommet infér. Plumes des Lorums s’avançant également en pointe sur les faces latérales de la Mandibule infér., mais pas aussi loin que l'angle formé par celles du front. Ailes aiguës. Queue cunéiforme; les 2 Rectr. méd. très longues chez les adultes. Taille médiocre. Plumes occipitales un peu eflilées. 1. STERCORARIUS STRIATUS. Briss, Orn. VI, p. 152, pl. 43, £. 2 (4760). STERCORARIUS POMARINUS. Vieill. N. Dict. XXXIT, p. 158 (1819). LESTRIS POMARINUS. T. Man. IL, p. 793 (1820); — p. 495 (1840). CATARACTES POMARINUS. Shaw, Gen. Z. XIIL, p. 216, pl. 24 (1826).- ct CATARACTA PARASITICA. Var. Kamtschatica. Pall. Zoogr. W, p. 312 . (1810). Major, Gallinam fere æquans et in siccato specimine cera flava visa est. Ceteroquin simillima, nisi quod jugulum punctis fuscis guttatum et Rectrices versus basin laterales interius, mediæ vero utrinque albæ, et hæ non acuminatæ, sed in Op usque latius- culæ. (Pall. /. c.). Par LESTRIS SPHERIUROS ET POMARINA. Brehm, Handb., p. 718-719 (1831). CATARACTES POMARINA. Selby, Il. Br. Orn. II, p. 517 (1832). LESTRIS STRIATUS. Eyton, Brit. B. p. 51 (1836). L. PoMARINUS. Audub. Synops. p. 332 (1839). — B. Am. VII, p. 186, pl. 451 (1844). COPROTHERES POMARINUS. Reichb. Handb. pl. 329 (1850). LESTRIS POMARHINUS. Preyer, Reise N. Is. (1865). STERCORARIUS POMATORHINUS. Newton, Ibis, p. 509 (1865). STERC. POMATORHINUS. H. Saunders, P. Z. S. p. 324 (1876). Pomarinus est probablement une faute d'impression, au lieu de pomeranus, poméranien. Ge mot a été corrigé récemment en Pomatorhinus, de Hwux, opercule et de Pi, narine. Islandais : Kj01 (Faber). Suédois : Bredstjertad Labbe (Nilsson). Labbe à large quéue. Allemand : Raubmôve (Brehm). YiMers pli brudschnwansige AR. ADULTE. Larus parasiticus. Mey. et Wolf, Vôg. Deutschl. fol. IT, Hft. 21 (1805). Nec L. — Taschenb. IX, p. 490 (1810). D'un brun noir. Cou et parties infér. blancs (adulte). D'un brun foncé avec des taches et des bordures d’un jaune roussâtre (jeunes). Les 2 Rectr. méd. larges, arrondies à leur extrémité. Long. tot., les filets non compris, 0*43. Tarse 0°5. ADULTE. Pileum et crête occipitale d’un noir bru- nâtre; cette couleur s'étend beaucoup au-dessous des yeux jusque sur les plumes des branches de la Mandi- bule supér. Plumes acuminées du cou d’un jaune clair. Dos, ailes, queue, couvertures supér. des ailes, sous- caudales et flancs d'un brun noirâtre foncé. Parties infér., du menton à'l’abdomen, cou, d’un blanc pur. Bec couleur de corne, passant au noir. Pieds noirs ue er (E. Coues, Proc. Ac. Nat. Sc. Philad. p. 130, 1863). Iris brun. Long. tot. 0" 48, les filets de la queue non com- pris (Degl. et Gerbe). Bec 0"035. Queue 0" 14 environ. Tarse 0" 05. Doigt méd. 0" 049. Sur le côté ext. du Tibia est une tache ovalaire noire dirigée un peu vers le haut. Ongles noirs. Tarses noirs vers le haut, cette nuance descend plus bas sur le côté ext. et postér. où elle s’arrondit. Le reste du Tarse et du métatarse d’un bleu plombé très clair, presque blan- châtre en avant; cette teinte s'étend en dedans sur la 1 phalange, et reparaît en intervalles découpés par du noir sur les écailles de celle-ci vers leur côté int.; cette même teinte ne s'avance pas tout à fait jusqu’à la 1% articulation de la phalange int. et se irouve inter- rompue en avant de cette articulation par des traits transversaux noirs qui commencent vers le milieu de la phalange. L'ext. est d’un bleu plombé à la base, noire en dedans, et de nouveau d’un bleu plombé pâle sur le côté ext. jusqu'à la 1° articulation seulement. Membranes noires. Bec d’un bleu plombé pâle jusque vers le crochet. Une ligne de même nuance suit le bord de la Mandib. infér.; elle va un peu en s’élargissant de la base à l'extrémité. Le reste du bec est noir. PRESQUE ADULTE. Comme le précédent, mais avec un cercle de taches brunes autour de la poitrine. Le des- sous des ailes offrant des barres transvérsales blanches et brunes. Le brun de l’abdomen interrompu par un peu de blanc. Pieds noirs. Queue allongée(E. Coues, [. c.). ÉTAT INTERMÉDIAIRE. La bande de taches foncées qui est sur la poitrine est plus large, de sorte que toute la poitrine paraît brune, tachetée de blanc. Dessous des ailes barré de blanc et de brun. Le blanc du dessous du RO corps se prolonge sur l'abdomen el les souscaudales. Le brun de ces parties, qui existe chez l'adulte, se mon- tre seulement comme des barres transversales sur le blanc. Suscaudales et quelques-unes des couvertures supér. des ailes, barrées de blanc. Base des Rémiges prim. blanche en dessous. Les deux Rectr. méd. dépas- sant seulement d’un pouce les latérales. Tarses tachetés irrégulièrement de jaune de chrome. Pouce entièrement de cette couleur (E. Coues, Z. c.). VARIÉTÉ FONCÉE. Larus crepidatus. Mey. et Wolf, Taschenb. pl. p. 465. : Lestris fuscus. Bp. Consp. IT, p. 208 (1856). VARIÉTÉ FONCÉE. Presque entièrement unicolore. Par- ties supér. d’un brun noirâtre, presque noir sur le pileum, plus claire et de teinte fuligineuse sur l’abdo- men, un peu teinté de noir sur les côtés du cou. Rém. prim. blanchâtres à la base. Pieds tachetés de jaune de chrome. Les 2 Rectr. méd. dépassant d’un pouce les latérales (E. Coues, Z. c.). ApuLrTe. Hiv. Parties supér. et Suscaud. avec une par- tie des plumes bordées de cendré roussâtre. Parties infér. variées de lignes longitudinales brunes à la gorge et au cou. Des bandes plus ou moins rappro- chées de même couleur, à la poitrine, aux flancs et à l'abdomen. Couvertures infér. des ailes d’un brun noi- râtre unicolore comme en Eté (Degl. et Gerbe). Jeune. Stercorarius striatus. Briss. Z. «. LARUS CREPIDATUS. Gm,. Syst. p. 602 (1788). D'après E. Coues, L. C. p. 1933. Felsen Môve, Mey. et Wolf, Taschenb. IT, f. 20. LARUS PARASITICUS. T. Man. 1re éd. p. 514 (1815). = Ÿ = . Tout le corps ondulé transversalement de roux clair. Sur la tête, le cou et le dessous du corps, ce roux est la teinte qui domine. Les bandes sont très nombreuses, et à peu près de la même largeur que les bandes foncées. Les barres deviennent plus larges sur les flancs et les Souscaudales, et tirent presque au blanc. Sur le dos et les Couvertures alaires le brun noirâtre prédomine; et si l’on remarque un peu de roux, il se réduit à l’état de bordures étroites. Couvertures infér. des ailes ondu- lées irrégulièrement de barres angulaires transversales de noir brunâtre et de blanc. Rém. et Rectr. d’un noir brunâtre, plus foncées à leur extrémité, passant au blanchâtre vers la base de leurs barbes int. Le roux clair prédomine décidément sur la tête et sur le cou, et paraît indistinctement, mais finement nuagé de teinte foncée ; cette dernière teinte forme une tache jsui sur fangle antérieur de l'œil. Bec beaucoup plus étroit et plus faible que chez l'adulte, de nuance claire au-dessous des narines. Pieds et Doigts jaunes; ceux-ci terminés de noir. (E. Coues, le:6:}. HaBirar. [le de J. Mayen, Juill., Août (F. Fischer et v. Pelzen). Mers arct. Iles Britanniques. Terre-Neuve. Amér. sept. (Bp.). Islande, R. (Krüper). Niche sur la côte occid. de la Scandinavie depuis le Cercle polaire jusqu’à l'Océan glacial; plus CG. à l'E. qu'à l'O. du Cap Nord (Wallengr.). Danemark, R. (Kjarb.). Qvickjock (Lôwen- hjelm). Côtes de l'Océan glacial, C. (Malm.). Finlande, R. (Palmén.). Angleterre (Macgill.). Belgique, Acc. (de Sélys). Côtes de France, Ace. (Degl.). Seine-Inf. (Hardy). Morbihan (Taslé). Sarthe, R. R. (Gentil). Savoie, Acc. Aut. et Hiv. Lac de Genève (Bailly). Loire-Inf., R. jeunes (Blandin). Charente-Inf., R. R. (Beltrémieux). Golfe de Re die Gascogne, Ass. R. (Dubalen). Aude, Gers, Hérault, Tarn- et-Garonne, R. Pyrénées-Orient. Séjourne une bonne partie de l’année sur les étangs et sur les côtes (Lacroix). Côtes de Provence, Hiv. R. (J. W. v. Müller). Hendaye, Hiv. pas R. (L. O.-G.). Province de Gerona, quelquefois sur les côtes (Vayreda). Andalousie (H. Irby). Baléares (A. v. Homeyer). Tanger (Carstens). Groenland, C. GC. (Krüper). Mackenzie River (B. Ross). Labrador (E. Coues). Sibérie orient. et sept. (v. Middend.). Tenasserim (Hume, Stray, F. p. 490, 1878). Mœvurs. Cette Espèce vit en petites troupes. On la voit souvent poursuivre les Sfernes et les Mouettes, qu'elle harcelle tellement que ces oiseaux lâchent le poisson qu'ils tenaient déjà et le laissent tomber. Le S{erco- raire, qui n’attend que ce moment, fond sur une proie qu'il ne s’est pas donné la peine de pêcher lui-même, et la saisit souvent avant qu’elle soit retombée dans l'eau. C'est ce qui a fait croire à des observateurs superficiels que les Séercoraires avalent la fiente des oiseaux marins qu'ils attaquent. « Le cri de cette Espèce est assez fort, et peut se tra- » duire par äh, t-äh. Lorsqu'ils sont sur la côte, ils » fondent sur les hommes et sur les animaux en pous- » sant un cri, #èw wew, qui ressemble à l’aboiement » d’un chien. » (Nilsson.) ProPAGATION. Niche dans les possessions danoises du Groenland (A. Newton, P. Z. S. p. 401, pl. 39, f. 3 1861). Niche dans la Norvège Septentr. et en Islande sur les bords des grands marais au voisinage de la mer. Nid formé par une touffe d'herbes (Thienem.) SE Niche sur le fleuve Taimyr. Ponte en Juillet. OEufs déposés sur le sable, sans Nid, constamment plus gros que ceux figurés par l'hienemann. 0"063-0"064 sur 02046 (Baldamus). Œufs (2-5) d'un brun olivâtre ou d’un jaunâtre som- bre, parsemés de taches à bords quelquefois fondus, plus souvent tranchés, confluentes ou isolées, plus abondantes au gros bout, où elles forment une cou- ronne interrompue; les unes profondes et d’un gris noir, les autres superficielles, d’un brun plus ou moins noir et plus ou moins vif. Des points de cette même cou- leur sont mêlés aux taches. 0"057 à 0060 sur 0041- 0042 (Degl. et Gerbe). Comparez ‘Newton, P. Z. S.p. 401, pl. XXIX, f, 3 (1861). v Middendorf : Sibir. Reise, pl. 24, f. 1. Thienemann, Fortpflansungsg. pl. LXXXVI, f. 2, a.-d. Bädecker, Brehm et Pässler, D. Eïer d. europ. Vüg. pl. 64, Ï. 1. 2. STERCORARIUS CREPIDATUS. Vieill. N. Dict. XXXII, p. 155 (1819). CATHARACTA PARASITICA. Brünn. Orn. bor. p. 37 (1764). LARUS PARASITICUS. L. Syst. p. 136 (1766). STERCORARIUS TEPHRAS. Malmgr. J. f. O. p. 391 et suiv. et 205 et suiv. (1865). TEPHRAs, de Tewoùc, gris cendré. Se distingue de St. crepidatus de la Scandinavie par les carac- tères suivants : Dessous du corps toujours blanc. Une large bande d’un gris foncé se trouve placée transversalement sur la poitrine. Dos GATARACTA PARASITICA: Retz. Fn. Suec. p. 160-(1800). CAT. PARASITICA. Fabric. Fn. groenl. p. 123 (1780). LESTRIS CREPIDATUS. T. Man. Il, p. 196 (1826). Temminck a con- fondu St. parasiticus avec St. longicaudatus. Briss. LESTR. PARASITICA. Faber, Prodr. isl. Orn. p. 105 (1822). LEsrR. pARAsITICA. Brehm et Schilling. Beitr. III, p. 853 (1822). STERCORARIUS CEPPHUS. Steph. Gen. Z. XXII. p. 211, pl. 23 (1826). CATARACTES PARASITICUS. Flem. Brit. Anim. p. 138 (1828). Lesrris Boir, MACROPTEROS, PARASITICA. Brehm, Handb. p. 719-723 (1831). Lesrr. RicHARDsoNI. Nuttall, Man. p. 319 (1834). Lesrr. RicHARDsoNI. Gould, Eur. p. 441 (1837). Lesrr. RicHarpsonr. Audub. Orn. Biogr. II, p. 503 (1839). — DB. Am. VIT, p.190, pl. 452, f. 4, G L:2,Q, 82 LESTR. PARASITICA. K. et BI. Wäirbelth. p. 240 (1840). Lesrr. RicHarDsonI. T. Man. IV, p. 499 (1840). CATARACTES RicHARDSONI. Macgill. Man. IT, p. 257 (1840). | d'un noir plus tranché. Sundevall a observé que le blanc se voit ae sous l'aile des jeunes (Malmgr.) HaBirAT. Spitzherg. Groenland. Observé aux Shetland par A. Newton (Malmgr.). ? LESTRIS CREPIDATUS ex Malaisia. Boiïe. LESTRIS cREPIDATA ex Insulis Philippinis. Caban. STERCORARIUS Harpy1. E. Coues, Proc. Ac. Nat. Sc. Philad. p.166 (1863). Semblable à L. parasiticus, mais plus petit. Bec moins com- primé. Kectr. allongées, les médianes arrondies à l'extrénuté (Bp.) abaiiehl rw HABITAT. Philippines. Iles Sandwich (Bp.). = bis _ STERGORARIUS PARASITICUS. G. R. Gr. Gen. B. III, p. 652 (1849). Srerc. cerpaus. Degl. Orn. Eur. If, p. 295 (1849). Lesrris pARAsiTicA. Reich. Handb. pl. 52, f. 321-322, 325 (1850). LESTR. PARASITICA ET MACROPTEROS. Brehm, Handb. p. 336 (1855). STERCORARIUS PARASITICUS. Degl. et Gerbe, Orn. Eur. Il, p. 397 = : Lesrris rARASITA. Fritsch, Vôg. Eur. p. 419, pl. 58, f. 4 (1870). STERCORARIUS cREpIDATUS. H. Saunders, P. Z. S. p. 327 (1876). Sr. PARASITICUS. Stejneger, Proc. Un. St. Nat. Mus. p. 42 (1882). Islandais : Koj (Faber). Ferûe : Tjequi, Tjoi (A. Holm.). Suédois : Labbe, Svartlasse, Ge-ut, Etut, Elof (Nilss.). Norwégien : Jo. Leverjo. Ge-äth (Nilss.). Danois : Tyvmaage (A. Holm.). _ Crepidatus, qui porte des pantoufles. A tous les âges. Queue terminée en pointe. Chez l'adulte, elle est moins longue que celle du St. longicau- datus. Rémiges noires à baguettes blanches. ADULTE. Manteau d’un brun noirûtre. Derrière et côtés du cou d’un jaune d'ocre. Parties inf. blanches. STERCORARIUS SPINICAUDA. E. Coues, Proc. Ac. Nat. Sc. Philad. p. 136 (1863). LESTRIS SPINICAUDA. Hardy, R. Z. p. 657 (1854). LESTRIS PARASITICA ex hemisph. Austr. Schleg. Semblable à l’Espèce précédente et au L. parasiticus, mais plus petit que L. cephus. Queue tronquée. Rectr. méd. effilées, à baguettes rigides, dépassant les autres de plus d'A pouce. Bec court, fort, tarses allongés (Bp.). | HaBrrar. Océan atlantique. Afrique. Ile Sainte-Hélène (Bp.). Flancs d’un brun clair. Souscaud. d’un brun foncé. Les 2 Rectr. méd. planes, larges à la base, diminuant ensuite pour se terminer en pointe fine, dépassant les latérales de 0%08-0"011. Tarse 0043. Taille, les filets non com- pris, O"O41. Jeune. Téfe et cou roux, striés longiludi- nalement de brun foncé; dessus du corps de cette der- nière couleur, avec les plumes terminées de roux. Des- sous rayé transversalement de brun terne sur un fond roussâtre. Moitié antér. des Rém. d'un blanc roussätre. Filets dépassant de 0"020 les autres pennes. Jeune. (D'après Degl. et Gerbe). Filets terminés en pointe chez les jeunes et non arrondis à l'extrémité comme chez l'Espèce suivante. ADULTE. Queue d'une longueur modérée, légèrement étagée. Rectr. latérales larges à leur extrémité, qui est comme tronquée. Les 2 Rectr. méd. n’ont rien du carac- tère filamenteux du St. Buffonii, dépassant les autres de 3 à 4 pouces, perdant peu de leur largeur jusqu’à 4 pou- ces de leur extrémité; à cette distance, elles com- mencent à converger régulièrement pour former une pointe aiguë. Pileum, huppe occipitale, toutes les par- ties supér. d’un noir brunâtre foncé avec une teinte ardoisée; cette nuance passe au noir avec une nuance métallique peu marquée, mais sensible sur les aïles et sur la queue. Baguettes des Rém. prim. et des Rectr. blanchâtres, excepté à leur extrémité, leurs barbes int. étant albescentes à la base. Menton, gorge et côtés de la tête, cou et parties inf. d’un blanc pur. Plumes des côtés de la nuque rigides, acuminées, à fibrilles désa- grégées, d’un jaune clair. Souscaudales de la couleur du dessus du corps, mais d’une teinte un peu fuligi- neuse. La ligne de démarcation du blanc de l'abdomen est très tranchée (D’après Coues, Proc. Ac. Nat. Sc. AS) Le RE Philad. p. 135, 1863). Bec bleuâtre, avec la pointe noire et la cire verdâtre. Pieds d’un bleu de corne. Long. tot. 0" 41, les filets dépassant les autres Rectr. de 0" 08-0m11 (Degl. et Gerbe). Iris brun foncé (Meves). PRESQUE ADULTE. Pileum et région des côtés du cou, ainsi que toutes les parties supér., comme chez l'adulte, mais offrant des taches foncées, qui sont plus mar- quées en travers de la poitrine, sur les côtés, les flancs et les Souscaudales, laissant le milieu du ventre d’un blanc pur, de même que la gorge. Il y a différents degrés de cet état nuageux, qui, dans quelques sujets, approchent de la forme foncée (1); chez d’autres, cet état passe au blanc pur de l'adulte. Les tarses des sujets les plus foncés ont de petites taches jaunes, ce qui n’a pas lieu chez d’autres (E. Coues, Z. c.). JEUNE. Stercorarius. Briss. Orn. VI, p. 150 (1760). CATHARACTA CEPPHUS. Brünn. Orn. bor. p. 36 (2). Le Stercoraire. B. ent. 991. Black-toed Gull. Penn. Brit. Zool. I, p. 419, pl. 2 (1768). — Id. Arct. Z. III, p. 246 (1792). LEsTRiS CREPIDATUS. Degl. Mém. Ac. R. Lille, p. 117 (1838). JEUNE DE L'ANNÉE EN AOUT. Entièrement rayé et barré de roux et de noir brunâtre. Sur la tête et le cou, le roux offre une légère teinte ochracée, qui est la couleur prédominante. Une tache brune vers l’angle antér. de l'œil. En suivant le cou jusque vers le dos, les lignes longitudinales deviennent plus larges; entre les épau- les, elles occupent chaque plume en laissant une étroite (1) Indiquée plus loin. (2) Paraïtrait à cause du roux du plumage devoir être rapporté à l'Espèce de cet article. Fasc. X. — Stercorariinæ. Larinæ. 2 D ERP CAL RE ET NT RE AT A , EAN ar ART on SERIE PPT A A7 RER QU 10 bordure rousse; cette teinte est plus foncée dans cet endroit que sur la tête. En suivant la gorge vers la poi- trine, le roux devient plus clair, tandis que le brun de la gorge existe seulement à l’état de ligne longitudinale très faible et se change sur chaque plume en barre transversale d’une largeur égale aux barres d'un roux clair avec lesquelles il alterne. Ces barres sont plus larges sur les flancs et les Souscaudales, plus étroites sur le milieu du ventre. Primaires d’un noir brunâtre terminées de roux; baguettes jaunâtres. Queue de Ia couleur des ailes. Taille infér. à celle des adultes (E. Coues, Z. c.). Rectr. centrales dépassant les autres de 3/4 d'inch. (Coues). Bec d’un corné bleuâtre ou d’un gris olivâtre terminé de noir. Tarses et une grande partie des doigts jaunes (E. Coues). Consultez : À. Newton, On the Birds of Spitzhergen (This, p. 510, 1865). VARIÉTÉ FONCÉE. Catharacta coprotheres. Brüunn. Orn. bor. p. 38. Plumage d'un brun uniforme à tous les âges (Degl. et Gerbe). Proportions de l’adulte ou à peu près. En entier d’une nuance très sombre, plus foncée et plus plombée supérieurement, plus claire et teintée de fuli- gineux inférieurement. Pileum noir. Plumes des côtés de la nuque d’un jaune bien marqué. Rém., Rectr. et pieds noirs (E. Coues, Z. c. p. 184). Poussin. Duvet très long et très doux, d'un gris brun (Brehm). HaBirTaT. Ile de J. Mayen, Juill. Août (F. Fischer et v. Pelzen). Contrées boréales de l’Europe, de l'Asie et de l’Amér. Spitzherg. Groenland. Pas très R. en France — 19 — (Bp.) Islande, niche. Lac Myvatn (Krüper). Tromsô, C. (Liljeborg). Niche sur les récifs de Bohuslän (58° Lat.). C'est le point le plus mérid. où il se reproduit en Scan- dinavie. Plus C. sur les côtes de la Norvège; niche vers le Cap Nord (Wallengr.). Danemark, R. (Kjarb.). Balti- que, C. (Degl.). Quelquefois dans le Duché d'Anhalt sous la livrée du jeune (Naumann). Genève, Acc. (Fatio). Acc. sur les côtes de Belgique après les tempêtes d’Aut. Hollande, Picardie (de Sélys). Côtes d'Angleterre (Mac- gill.). Tué plusieurs fois sur les côtes de la Manche (Degl.). Seine-Inf., à la fin de l’Aut. (Lemetteil). Savoie, Acc. (Bailly). Côtes de Provence, R. (J. W. v. Müller). Golfe de Gascogne, Acc. (Dubalen). Hendaye, Aut. pas R. (L. 0.-G.). Andalousie (H. Irby). Tanger (Carstens). Labrador (E. Coues). Sibérie orient. et sept. (v. Middend.). R. R. dans les mers de la Sibérie. Mer d’Okotsk et du Kamtschatka (Pall.). - Mœurs. Celles de ses congénères. Arrive au Groen- land les premiers jours de Mai; les jeunes quittent les côtes vers le milieu d’Août. Pêche souvent seul (Hülboll). Arrive en Islande vers le 25 Mai. Près du lac Myvatn, ceux qui ne nichent pas se rassemblent en grandes troupes dans les prairies, pour y chercher leur nourri- ture, probablement des Diptères et des Lombrics. De temps à autre un individu de la troupe prend son vol pour poursuivre des S{ernes qui passent près d'eux... Ces oiseaux défendent courageusement leurs Nids..…… Leur cri est plaintif et peut s'exprimer par Ki-aww, c'est de là que vient leur nom islandais Xjoi (Faber). Vieillot (N. Dict.) a emprunté à Gnister (Mém. Ac. Stockholm, IX, p. 51) les détails suivants: « Le vol du D >: rue » Labbe est très vif et balancé comme celui de l’'Autour; » le vent le plus fort ne l'empêche pas de se diriger » assez Juste pour saisir en l'air les petits poissons que » les pêcheurs lui jettent... Les pêcheurs ménagent » cet oiseau, parce qu'il est pour eux l'annonce et le. » signe presque certain de la présence du Hareng..…. » Le Labbe vient sur le rivage attaquer les Moueltes, » qui crient dès qu’il paraît; mais il fond sur elles, les » atteint, repose sur leur dos, et leur donnant deux ou » trois coups, les force à rendre par le bec le poisson » qu'elles ont dans l'estomac et qu’il avale à l'instant. » PROPAGATION. Ne niche pas en Colonies, comme Z. _catarractes (Faber). Ponte, fin Mai ou commencement de Juin. OEufs (2), plus allongés que ceux de Z. pomarina et plus pointus. D'un vert brunâtre, tirant au gris verdätre ou au brunâ- tre. Taches assez éparses, assez régulièrement réparties sur la surface de l'œuf, ou réunies en couronne vers le gros bout; les taches profondes sont effacées et d'un gris cendré, les moyennes d’un gris brun, les superfi- cielles d’un brun verdâtre. Coquille assez forte, pour- vue de pores visibles, assez brillante (Thienem.). Long. tot. 0*059 sur 0"040 (Degl.). Thienemann, Fortpfianzungsg. pl. LXXX VI, f. 3, a.-f. Bädecker, Brehm et Pässler. D. Eier d. europ. V5g. pl 2; 3. STERCORARIUS LONGICAUDATUS. Briss. Orn. VI, p.153 (1760). Le Labbe à longue queue de Sibérie. B. Ois. VIT, p. 445 (1781). Arctic Gull. Penn. Arct. Z. II, p. 246 (1792). CATARRACTES PARASITA. Pall. Zoogr. Il, p. 310 (1811). LESTRIS PARASITICUS. T. Mann. 1° éd. p. 512 (1815). 0) et STERCORARIUS LONGICAUDUS. Vieill. N. Dict. XXXII, p. 157 (1819). Lesrtris Burronur. Boie, Isis, p. 562, 874 (1822). Lesrr. BurFont. Mey. et Wolf, Taschenb. IIT, p. 212 (1822). LESTR. CREPIDATA. Brehm, Beitr. IL, p. 861 (1822). — Lehrb. p. 998 (1824). Lestris Burroni. v. Middend. Sibir. Reise, p. 241, pl. XXIV, f. 2 (1853). LESTR. CREPIDATA, BRACHYRHYNCHOS (ET MICRORHYNCHOS?). Brehm, Vogelf. p. 336 (1855). STERCORARIUS CEPPHUS. Lawr. Gen. Rep. N. Am. B. p. 840 (1858). STERC. LONGICAUDUS. Degl. et Gerbe, Orn. eur. p. 399 (1867). STERC. PARASITICUS. H. Saunders, P. Z.S. p. 330 (1876). Les baguettes des 1° et 2° Rém. prim. sont seules blanches; les autres sont plus foncées. Queue très longue chez l’adulle; Rectr. arrondies à l'extrémité chez les jeunes. Membranes interdigitales d'un blanc jaunâtre à la base. ADULTE. Dessus de la tête noir, plumes occipitales Lesrris RicHaRDsonI. Sws. Fn. bor. Am. Il, p. 433, pl. 730 (1831). La pl. représente la Variété foncée. Lester. RicuaARDsonI. Reichb. Handb. pl. 45, f. 848; pl. 51, f. 323. (1850). STERCORARIUS RICHARDSONI. E. Coues, Proc. Ac. Nat. Sc. Philad. p. 122 (1863). _ Dimensions plus fortes que celles de St. parasiticus ; la diffe- rence de la longueur du pli de l'aile à partir du pli de celle-ci est d'environ À pouce (0095); des différences proportionnelles exis- tent aussi dans la longueur du tarse et des doigts. Bec plus long. Onglet plus long, à convexité plus marquée. Les caractères les plus tranchées sont ceux fournis par les Rectr. Elles sont plus longues, plus étagées et plus larges; celles qui se rapprochent le plus des deux médianes mesurent environ 5 1/2 pouces chez — LR — effilées. Derrière du cou d'un blanc jaunâtre. Manteau d’un brun grisâtre. Gorge, devant du cou, poitrine, blancs. Abdomen, flancs el Souscaud. comme le man- teau. Bas des joues el côtés du cou: d’un blanc jaune. Les 2 Rectr. méd. larges de la base à l'extrémité et à peu près des latérales, ensuite très étroites, terminées en fer de lance, dépassant les latérales de 016-022. Tarse 0"036. Long. tot. 0"38, sans les filets. Adulte (d’apr. Degl.) Téte d’un gris brun. Une tache noire devant les yeux. Cou d'une teinte plus claire, rayé lon- gitudinalement de brun, de même que la tête. Dos et Scapulaires d'un gris obscur, avec des bordures gris roussâtre. Suscaud. barrées lransversalement de brun et de blanc. Poitrine comme le manteau. Abdomen varié de brun sur un fond blanc. Flancs et Souscaud. barrés de brun. Couvert. sup. des ailes comme le manteau. a L. parasiticus, tandis qu'elles atteignent 6 1/2 pouces chez L. Richardsoni. La paire centrale paraît plus large chez L. para- siticus, et d'une coupe un peu différente. On peut en dire autant des autres Rectr., quoique les différences soient moins tranchées. Les teintes du plumage comparées à celles des sujets de L. parasi ticus dans la livrée analogue sont beaucoup plus foncés, et tirent plus au noirâtre. D'autres différences ne sont pas appréciables. C'est par erreur que Bonaparte (Consp. II, p. 209) regarde la teinte unicolore comme un caractère distinctif de cette Espèce. Cette livrée est celle d'un oiseau qui n’a pas atteint l’âge adulte (E. Coues, L. c.). Hagrrar. Contrées boréales de l'Europe et de l’Amér. (Bp.). C. le long des côtes du Sindh et du Golfe d'Oman (A. Hume, Stray Feath. p. 268, 1873). PROPAGATION. ? v, Middendorf, Sibir. Reise, p. 241, pl. 24, f. 2. Lie DO tee Rém. brun noirâtre, terminées par un faible liseré blanchâtre. Queue d'un brun noirâtre. Filets arrondis au bout, dépassant de 0"022 à 0"028 les autres Rectr. Jeune (d’apr. Degl.). ADULTE. PRINT. Plumes de l’occiput plus allongées que chez les autres Espèces. Dessus de la tête d'un brun noir, Couleur qui s'étend sur les joues et les côtés du bec. Cou d’un jaune pâle clair. Toutes les parties supér., ainsi que les Couvertures supér. des aïles et les Suscau- dales d’un ardoisé foncé. Rémiges prim., second., Rectr. latérales, d’un brun noirâtre lustré. Dessous des ailes et de la queue d’un ardoisé plus foncé que celui du dos. Menton, gorge et haut de la poitrine blancs; cette nuance passe gradueilement à un plombé foncé du côté de l'abdomen ; celui-ci, ainsi que les Souscaudales, aussi foncé que le dos. Baguettes des 2 ou 3 premières Rém. prim. d’un blanc pur passant au brun noirâtre vers l'extrémité (d'après E. Coues, Proc. Ac. Nat. Sc. Philad. p. 136, 1863). Iris brun. Long. tot. les filets de la queue exceptés, 0"38 (Degl.). Tarses d’un bleu de plomb foncé. Tibias, Phalanges, Membranes interdigi- tales et Ongles noirs. ADULTE. AUT. Parties supér. plus foncées. D'un gris sombre en dessous jusqu’au cou (Degl.). JEUNE ? Catharacta cepphus. Brüunn. Orn. bor. p. 36. pl. (1764). Lesrris Lessonr. Degl. Mém. Ac. Roy. Lille (1838). Tête d’un brun gris plus ou moins obscur, avec des raies plus foncées et une tache noire devant les yeux. Cou d'une teinte plus claire, également rayée longitudi- nalement de brun, Dos et Scapul. d’un brun gris obscur, Ve odit avec l'extrémité des plumes bordée de gris roussâtre. Suscaud. barrées transversalement de brun et de blane. Poitrine de la même teinte que le manteau. Abdomen varié de brun sur fond blanc. Flanes et Souscaud. bar- rés de brun. Couvert. supér. des ailes pareilles au dos. Rém. d’un brun noirâtre, terminées par un très faible liseré blanchâtre. Queue d’un brun noirâtre, plus fon- cée en dessus qu’en dessous. Filets arrondis au bout, dépassant de 0"022 à 0028 les autres pennes. Bec comme chez les adultes. Tarses bleu de plomb, tirant sur le blanchâtre à l'articulation digitotarsienne, sur les Doigts et à la base des membranes. Iris brun foncé (Degl. et Gerbe). | Consultez : Malmgren, J. f. O. p.206 (1865). Poussin. A. Marchand, R. Z. pl. 4, 1875. HagBrraT. Ile de J. Mayen (F. Fischer et vw: Pelzemn: Spitzberg (Malmgr). Mers septentr. Hémisphère arctique. Ace. dans le N. de l’Europe (Bp.). Qvickjock (Lôwenhj.). B.-Petchora (Seebohm et H. Brown, Ibis, p. 454, 1876). Scandinavie, R. (Nilss.). Ile de Gottland (A. Andr.). Danemark, R. (Kjärb.). Duché d’Anhalt, Acc. (Naum.), Observé en Alsace (Kræner). Côtes d'Angleterre, R. (Mac- gill.). Ass. souvent en France (Degl.). Côtes de Dunkerque en Hiv., très Acc. (de Sélys). Seine-[nfér. (Lemetteil). Manche. Ass. R. (Le Mennicier). Hendaye, pas R. (L. O.-G.). Tanger (Cartens.). Groenland (Reinhardt). Labrador (Goues). Sibérie orient. et sept. (v. Middend.). Mœurs. « On le voit continuellement parcourir l’espace de son » vol léger et sautillant, tantôt se laissant tomber, tantôt for- » mant des crochets brusques, pour fondre sur sa proie, ou bien LA No MESA » poursuivre ou éviter ses pareils. Il fait sans cesse entendre un » cri rauque 2-2-1-dh, je-äh-je-äh-je-äh. IL s'approche assez près » pour qu'on puisse lui jeter des pierres ou des bâtons, ou le » tirer avec du très petit plomb. Il ne parait pas, comme ses » congénères attaquer les Mouettes. » (Lüwenhjelm). « $e tient » assez éloigné de la côte, et séparé des autres oiseaux, excepté » de l'Emberisa nivalis, avec lequel il paraît chasser les Insectes. _» On le voit posé pendant longtemps sur des pierres élevées, » qui lui permet d'étendre sa vue de tous les côtés. IL est » probable que cet oiseau ne dédaigne pas les œufs de Tringa, » Emberisa et d’autres. On ne l’apercoit jamais sur les Fogel- . » berg. » (Malmgr.) PROPAGATION. Niche en Suède au-delà du Cercle polaire (Wallengr.). | Nid construit dans un creux formé par l'oiseau et sans aucun apprèt. Il est très difficile à trouver (Passler). Œufs (2-rarement 3) plus petits que ceux du ZL. para- siticus. Un petit exemplaire mesurait 1”8 3/4” sur 1” 4”. Un autre 21°” sur 1°” 4 1/2”. Grain très fin. Coquille lui- sante, à teinte claire chez l’un, foncée chez l’autre. D’un vert olive avec des taches plus ou moins grandes et très espacées vers le petit bout, plus rapprochées vers le gros bout. Chez quelques exemplaires on remarque des traits déliés de couleur foncée (Pässler). 0" 045 sur 0% 0837. v. Middendorf, Sibir. Reise. p. 241, pl. 24, f. 2. Thienemann, Fortpflanzungsg. pl. LXXXVI, f. 4, a.-d. Bädecker, Brehm et Passler, D. Eier d. europ. Vôg. pl. 64, f.4. GENUS II. LESTRIS. T. Man. IL (1820). CATHARACTA. Brünn. Orn. bor. p. 32 (1764). CATARRACTES. Pall. Zoogr. II, p. 308 (1811). MeçaLesrris. Bp. Consp. Il, p. 206 (1856). Jar Le premier nom qui se présenterait pour désigner ce Genre serait Buphagus de Mœhring, s'il n’était pas antérieur à la X° éd. du Systema Naturæ de Linné. Il doit donc être rejeté. Catharacta de Brüunnich ressemble trop à Catar- ractes de Brisson qui désigne un Genre de la Famille des Aptenodytidæ. Ces deux noms sont mal orthographiés. Nous aurions donc Slercorarius. Vieill. N. Dict. (1819) qui aurait la priorité s’il n’était pas devancé par Ster- corarius de Brisson, dont le type est Larus parasiticus. Il faudra alors, pour nommer ce Genre, recourir au terme: Zestris. T. à €: Bec très fort, presque aussi large que haut à sa base. _ Cire s’avançcant peu entre les plumes du front, qui des- cendent en s’arrondissant jusqu’au dessus de la rainure des Narines, et de là se relirent en ligne droite en arrière jusqu'aux commissures. À partir de celles-ci, le bord de la Mandibule supér. descend en ligne un peu oblique en avant, puis remonte à une petite distance pour se continuer en ligne à peu près droite jusquà . l'onglet. Ce bord est surtout rentré en dedans un peu en avant du bord postér. des Narines. Queue courte, large, coupée carrément, les 2? Rectr. méd. dépassant de très peu les autres. Tarse très fort, plus court que le Doigt méd. Taille très forte, plumage foncé. 4. LESTRIS CATARRHACTES. T. Man. II, p. 797 (1820); p. 494 (1840). Braungeschuppte Meve. Klein, Verbess. Hist. d. Vüg. p. 14 (1760). Larus Fuscus. Br. Orn. VI, p. 165 (1760). CATARRHACTA SKUA. Brünn. Orn. bor. p. 33 (1764). LARUS CATARRACTES. L. Syst. p. 226 (1766). Larus Kerask. Lath. Ind. Il, p. 818 (1790). Le perte Sr pe Skua Gull. Penn. Arct. Zool. I, p. 247 (1792). CATARRACTES SKUA. Pall. Zoogr. II, p. 309 (1811). CATARRACTA SKUA. Leach, Brit. Mus. p. 40 (1816). STERCORARIUS CATARRAHACTES. Vieill. N. Dict. XXXII, p. 754 (1819). LESTRIS CATARRACTES. T. Man. II, p. 797 (1820). — p. 494 (1840). LESTRIS ANTARCTICUS. Less. Trait. p. 606 (1831). LESTRIS CATARRHACTES. Quoy et Gaim. Uranie, pl. 380(1824-1834). L. cArTARRuACTES. Gould, Austr. VIT, pl. 216 (1848). Bhawrancrica. Reichb. Handb, pl. 50, f. 2641, pl. 59, f, 330, 331 (1850). | STERCORARIUS ANTARCITICUS. Bp. Consp. Il, p. 126 (1856). MEGALESTRIS ANTARCTICA. Gould, P. Z. S. p. 98 (1859). LESTRIS ANTARCTICA. Sclat. P. Z. S. p. 390 (1860). L. ruscus. Ellman, Zool, p. 7472 (1861). STERCORARIUS CATARRHACTES, Schlegel, Mus. P. B. p. 47 (1865). Far b. LESTRIS CATARHACTES. Hutton, Jbis, p. 185 (1867). STERCORARIUS ANTARCTICUS. H. Saunders, P, Z. S. p. 321 (1876). De forte taille. D'un rose canelle en dessous. Miroir alaire blanchâtre, très large (Bp.). HaBiTAT. Mers antarctiques. Australie. [le Campbell. Terre de Kerguelen (Bp.). Iles Falkland (A. Abbot). Macauley's Island (G. R. Gray). | ? STERCORARIUS CHILENSIS. Bp. Consp. Il, p. 206 (1856). LESTRIS ANTARCTIGA, Sclat. et Salv. Ibis, p. 284 (1869). STERCORARIUS CHILENSIS. H, Saunders, P. Z. S. pl. 323, p. XXIV (1876). Bec plus court que chez l'espèce d'Europe (Bp.). ‘à 198 du CATARRACTES SKUA. Steph. Gen, Z. XII, p. 215 (1825). STERCORARIUS POMARINUS. Vieill. Galer. p. 220, pl. 288 (1825). CATARRHACTES VULGARIS. Flem. Brit. Anim. p. 137, (1828). LESTRIS CATARACTES ET SKUA. Brehm, Handb. p. 715-716 (1831). saut Gould, Eur. pl. 439, (1837). LESTRIS CATARACTES. Naum. Vôg. Deulschl. X, p. 471, pl. 270 (1840). L. CATHARRACTES. Schinz, £'ur. Fn. p. 387 (1840). STERCORARIUS CATARACTES. de Sélys, Fn. belge. p. 155 (1842), LESTRIS CATHARRACTES. Reichb. Handb. pl. 52, f. 349 (1850). STERCORARIUS CATARRACTES. Bp. Consp. II, p. 206 (1856). BurxaGus skUA. E. Coues, Proc. Ac. Nat. Sc. Philad. p. 125 (1863). | STERCORARIUS CATARRHACTES. H. Saunders, P. Z. $S. p. 319 (1876). Islandais : Hafskumr, Hakallaskumr (Faber). Ferde : Skyggvur (A. Holm.). Norvégien : Skua (Nilsson). Danois : Stor tyvmaage (A. Holm.). Suédois : Stor Labbe (Nilsson). Hollandais : De groote jager (Schleg.\. Anglais : Skua Gull (Lath). Keeask est le nom que les Groenlandais donnent à cet oiseau. ADULTE. D'un brun foncé, avec des taches d’un jaune roussätre en dessus, grisâtres en dessous. Rém. prim. blanches à la base, ce qui forme une tache de cette cou- leur sur l’aile repliée. Les 2 Rectr. méd. larges, arron- dies à l'extrémité, dépassant de 0" 02-0" 03 les latéra- les. Jeune. Taches du plumage blanches ; bordures de cette couleur. Recti. méd. peu allongées (Palmén.). ADULTE (Elé). Dessus du corps d’un brun foncé, chaque plume étant terminée d’un peu de roux de rouille et de blanc jaunâtre; cette dernière teinte s'allongeant sur les Scapulaires. Lorums d’un brun moins funcé et sans taches. Joues de même couleur, avec un mélange de jaunâtre. Gorge et haut du devant du cou d’un brun plombé, les plumes étant terminées ou bordées de blanc jaunâtre sale. Poitrine de même couleur, avec de larges mèches d’un blanc jaunâtre sale, fondues sur leurs bords avec la couleur environ- nante. Dessous du corps d’un brun jaunâtre plombé plus uniforme. Souscaudales longues, de même cou- leur que le ventre et mélangées d’un peu de roussâtre, avec quelques mèches d’un blanc jaunâtre sale. Sus- caudales offrant des mèches longitudinales roussâtres. Une petite tache blanche mal circonserite au-dessus et au-dessous de l'œil en arrière. Plumes du cou effilées, couleur de paille un peu brillant sur un fond brun foncé, ce qui forme une sorte de collier au-dessous de la nuque. Rémiges d’un brun noir; les 5 premières blan- ches jusqu’au milieu de leur longueur, ce qui forme sur l’aile un miroir. Rectr. brunes, blanches à la base : cette couleur étant cachée par les Suscaudales. Bec et pieds noirs. Membranes garnies de nombreuses papilles verruqueuses. Long. tot. On57. Bec 0"059. Aïle Om 42. Queue 015. Tarse 0" 065. — Iris brun foncé (Meves). ADULTE (Hiv.). D'un brun noirâtre en dessus, inclinant sur le cendré aux ailes et à la tête, principalement au front, avec des taches moins nombreuses, moins larges et plus rousses. Parties infér. offrant plus de roux qu'au Print. (d'apr. Degl.). JEUNE. Plus petit. Vertex et partie supér. de la nuque d’un brun fuligineux, faiblement varié de roux. Le reste de la nuque et le haut du dos d’un brun foncé, avec les plumes largement bordées de roux de rouille. Scapu- laires et plumes du milieu et du bas du dos d’un brun D foncé, légèrement marginées de cendré roussâätre. Sca- pulaires et plumes du dos brun foncé largement bordées . de roux. Gorge brun foncé, faiblement variée de rous- sâtre. Dessous du corps roux rougeâtre. Couvertures sup. des ailes avec de larges bordures rousses. Bec ver- dâtre en dessus, rouge brun en dessous. Jambes d’un bleu de plomb, puis d’un brun noir vers le bas. Doigts et membranes d’un brun noir (d’apr. Degl.). Poussin. Duvet très long, d’un gris foncé (C. L. Brehm). HABITAT. Contrées arct. Iles Britanniques. Californie. (Bp.). Islande vers la mer glaciale. R. sur les côtes du Groenland (Krüper). Côtes de la Norvège. On ne sait pas avec certitude si cette Espèce niche en Scandinavie (Wallengr.). R. sur les côtes de la Scandinavie; pas observé vers le Sund, le Kattegat et la Baltique (Nilss.). Quelquefois sur les côtes de Belgique, de Hollande et de France (Degl.). R. sur les côtes d'Angleterre et d’'Ecosse (Macgill.). Iles Ferôe, arrive vers le milieu d'Avr. (A. Holm.). Seine-Inf., Aut. Hiv. (Lemetteil). Manche, R. R. (Le Mennicier). Loire-Inf., R. (Blandin). Charente-Inf., R. R. (Beltrémieux). Biarritz, Acc. (L. O.-G.). Province de Gerona, Acc. (Vayreda). . Mœurs. « Lorsque je m'approchais un peu trop de leurs Nids, » ils se précipitaient sur ma tête en faisant entendre un cri 00 » assez fort. Ils fondaient même sur mon chien, qu'ils atta- » quaient à coups de bec, et l’intimidaient beaucoup. Il n'y a » pas d’oiséau qui défende sa progéniture avec autant de » vigueur, Car les F. albicilla et F. islandicus ne l’attaquent pas. » Aussi pouvais-je en tuer autant que je voulais; j'ai abattu une » fois un mâle, qui était en train de dégorger à ses petits un Jeune » Procellaria glacialis qu'il avait avalé tout entier, et qu’il avait lee mu » pris à deux milles de distance. Je l'ai vu souvent saisir sur les » rochers le jeune du phlegmatique Uria Troile, qui s’agitait » dans son bec, pendant que ses parents poursuivaient à quel- » que distance le ravisseur. Lorsque ce Stercoraire se croit en » sûreté, il se pose sur l’eau, tue sa proie, et l'avale, puis s’en- » vole vers ses pelits. II marche mieux et plus vite que ses con- » génères, c'est-à-dire comme les Mouettes ; comme celles-ci, il » aime à se tenir dans l’eau jusqu’à l'articulation du Tibia. Son » vol est rapide et moins sautillant que celui des autres Séerco- » raires. Il poursuit rarement les Fous et les Goelands pour » s'emparer de leur proie. Il suit à plusieurs milles de distance » les pêcheurs, et surtout ceux qui se rendent à la pêche du » Squalus carcharias, afin de s'emparer des débris que l’on jette » dans la mer, de là son nom islandais de Hakallaskumr. » (Faber.) ; PROPAGATION. Ne niche pas dans le N. de l'Islande, mais dans le Sud, où il se rassemble en colonies (Faber). Ponte vers le milieu de mai. OEufs (2) assez courts, très arrondis vers le gros bout, à pointe arrondie. D'un vert brunâtre, quelquefois d’un vert bleuâtre clair, ou d'un brun grisâtre. Taches profondes plus ou moins effacées, d'un gris brun; les moyennes de même couleur, mais plus distinctes, les superficielles d’un gris brun. Quelques taches sont très grosses, réparties iné- galement et surtout vers la base de l'œuf, d’autres sont très petites. Dans des cas exceptionnels, elles manquent toutes, surtout lorsque l’œuf est d’un vert bleuâtre. Coquille assez épaisse, solide, pourvue de pores très visi- bles (Thienemann). 0%059-02062 sur 0%042-0" 043 (Degl. et Gerbe). Thienemann, Fortpflanzungsgesch. pl. LXXXVI, f. 1, a-d. Badecker, Brehm et Pässler. D. Eïier d. europ. Vüg. pl. 64, f. 14. Lea TRIBUS II. LARINÆ. Larus p. L. Syst. (1758). Lari. Pall. Zoogr. (1811). Bec médiocre, souvent fort, comprimé. Arête arron- die, pénétrant en pointe entre les plumes du front. Mandibule supér. infléchie à la pointe; l’infér. anguleuse à la rencontre de ses deux branches, à bords légèrement rentrés. Narines allongées, généralement percées vers le milieu du bec. Queue généralement égale. Tarses plus ou moins grêles, un peu dénudés au-dessus de l’ar- ticulation tibio-tarsienne scutellés en avant. Pouce court, élevé. Ongles émoussés. Plumage très fourni. Sexes semblables. Chez les adultes, le blanc domine: en Eté cette couleur est le plus souvent teintée d'un beau rose carmin ; les jeunes sont plus ou moins grisâtres, avec de nombreuses taches. PréryLoGrAPœIE. Les petites Espèces ont exactement la Ptérylose des Séernes, tandis que les grandes ont les Ptéryles plus larges, quoique disposées de même, d'où il résulte une moins grande étendue des Aptéries. Cependant la branche ext. et la bande principale de la Ptéryle pectorale ne sont pas séparées l’une de l’autre, et l’Apéérie qui les sépare est plus large relativement que chez les Sternes. Il y a du duvet par tout le corps. Le nombres des Rémiges varie ; la 1° est la plus longue. 12 Rectr, (d’après Nitzsch). Mœurs. Habitent les bords de la mer et des fleuves. Leur vol est longtemps soutenu et interrompu par des descentes brusques que l'oiseau exécute pour saisir sa proie à la surface de l’eau. Ces oiseaux ne plongent pas. MN ae À terre, leur démarche est facile et s'exécute par de petits pas rapides (Nilsson). Les jeunes quittent le Nid dès les premiers jours, lorsqu'ils le peuvent, rôdent çà et là sur la grève, se cachent entre les accidents du terrain, ou même se réfugient sur l’eau... Ils sont nourris par leurs parents, qui commencent à leur dégorger dans le bec des aliments à demi-digérés, puis ils reçoivent une nourriture fraichement capturée..…. La chasse de ces oiseaux n'est pas difficile. Un mou- choir de poche blanc que l’on jette en l'air, suffit pour attirer une Mouette... On les prend de diffé- rentes manières, soit en plaçant des lacets sur les bancs de sable, soit en amorçant des filets avec des poissons, soit en employant des hamecons..…. (A. Brehm). BiBriogRAPHIE. Bonaparte (CG. L.), Naumannia, p. 210, 1854. Bruch, J. f. O. p. 100, 1853 ; p. 278, 1856; p. 113, 1857. Blasius (J. H.). Naumannia, p. 316, 1858. Elliott Coues, Proc. Ac. Nat. Sc. Philad. p. 291, 1862. De Norguet, £'tudes d'Ornith. europ. p. 114 et suiv. LA STIRPS A. LAREÆ. Goelands. Taille forte. Tête toujours blanche. GENUS I. DOMINICANUS. Bruch, J. f. 0. (1853). à! Dominicanus, nom donné à ces oiseaux, qui rap- pellent les Religieux de l’Ordre des Dominicains par leur manteau noir sur un plumage blanc. Doigt méd. aussi long que le tarse. Bec robuste. Manteau noir. Tête et cou blancs en Été, avec des stries d’un cendré brunâtre en Hiv. Taille très grande. Fasc. X. — Stercorariinæ. Larinæ, 3 LA ET "4 Leg Es 8. DOMINICANUS MARINUS. Bruch, J. f. 0. p. 100 (1853). Grôsseste bunte Meve. Klein, Verbess. Hist. d. Vüg. p.144 60) LARUS MAxIMUS. Brehm, Beitr. III, p. 741 (1829). L. MarNUS. Audub. Orn. Biogr. II, p. 305. V, p. 636 (1839). — B. Am. VII, p. 172, pl. 450, Gt (1844). L. Muzrerr, maximus, Fabricii. Brehm, Handb. p. 728 (1831). ir Gould, Eur. pl. 430 (1837). L. Marius. Reichb. Handb. pl. 47. f. 831-833 (1850). L. MARINUS. Saunders, P. Z. S. p. 179 (1878). Salerne fait dériver Goelan de l'anglais Gull, qui est aussi le nom de ces oiseaux, et qui signifie dupe, ce qui paraît probable. « On écrit Goesland, Goisland, Goiland, Goilant. » (Salerne.) Islandais : Veidibjalla. Svartbakur. Le jeune. Kalfabringe (Faber). Ferôe : Bäkur (A. Holm.). Norvégien : Svartback. Hafmaage (Nilsson). L DOMINICANUS VETULA. Bruch, J. f. 0. p. 400, pl. II, . 4 (1853) ; p. 281 (1855). LaRusS DOMINICANUS. Licht. Doubl. p. 82 (1823). L. ANTIPODUS. Gray, Cat. Anser. Brit. Mus. p. 169 (4841). L. urroreus. Forst. Descr. An. ed. Licht. p. 46 (1844). DominicaNUS ANTIPODUS. Bruch, J. f. O. p. 100 (1853); p. 281 (1853). D. pELAGIcUS. Bruch, J. f. 0. p. 100 (1853); p. 280 (1855). ? D. FriTze. Bruch, J. f. O. p. 281 (1853). D. VERREAUXI. Bruch, J'. f. 0. p. 281 (1853). ? D. vocrrerus. Bruch, J. f. O. p. 281 (1855). ? LARUS vociFERUS. Burmeist. Syst. Uebers. Bras. p. 448 (1836). CLUPEILARUS ANTIPODUM. Bp. C. R. XLII, p. 770 (1856). UN CU OER AREA |: (RSS Ve 154 PE Suédois : Hafstrut. Hafsmase. Scanie : Hafmaka (Nilsson). Danois : Havmaage (A. Holm.). Allemand : Seemeve. Fischmeve. Grôsste bunte Meve (Bechst.) Hollandais : Mantel Meeuw. (Schleg.). ‘Anglais : Great Black-backed Gull. (Montagu). Français : Goeland à manteau noir (T.). Gard : Coulâon. Gabian négrè (Crespon). Castillan : Gavinote (Guirao). Catalan, Paviota (Vayreda). Italien : Mugnojaccio (Savi). ADULTE. Manteau d'un noir d'ardoise. Toutes les Rémiges blanches à l'extrémité. Le reste du corps d’un blanc pur. Bec jaune, avec une tache orange à l'extré- mité de la Mandibule inférieure. Tarses couleur de Chair pâle. Long. tot. 0® 70. Jeune. Bec noir. Tête, cou et presque toutes les parties supérieures parsemées de taches d'un gris noir. Manteau d'un brun foncé, avec des bordures blanchâtres et d’un blanc roussätre. Extré- milé des ailes noire, avec une bordure blanche à la Larus VERREAUXI. Bp. Consp. I, p. 214 (1856). ? DOMINICANUS AZARE. Bp. Consp. Il, p. 214 (1856). LESTRiS ANTARCTICUS. Ellman, The Zool. p. 7472 (1861). L. Fruscus. Ellman, L. c. LarRus VETULA. Gurney, Anders. Damaraland. p. 357 (1872). L. pommNicanus. Schleg. Mus. P. B. Lari. p. 12 (1863). L. verura. Schleg, Ibis, p. 86 (1875). | L. DomINICANUS. Saunders, P. Z. S. p. 180 (1878). Se distingue de Larus fuscus par le brun noir du manteau, son bec fort et sa taille qui est plus grande. Plus petit que L. marinus. Rém. prim. différentes. Doigts et pieds olivâtres (Saunders). HaBiTaT. N.-Zemble. Ile Kerguelen. Iles Falkland. Ile Juan Fernandez. Côte d’Afr. jusqu’au 22° Lat. S. (Saunders). 0 pointe. Queue blanche à sa base. et tachetée de notrà- tre ; noire à l'extrémilé avec des taches claires. JEUNE. Facile à reconnaître des autres Goenlands de même âge par sa taille. Ne peut se confondre avec le jeune du Leucus glaucus, dont les baguettes des Rémiges sont blanches ou blanchâtres. D’un blanc grisâtre avec des taches d’un brun noirâtre plus claires et plus mal défi- nies en dessous. Queue terminée par une barre noire. ADULTE. Larus marinus. L. Syst. p. 136 (1758). LaRus NIGER. Br. Orn. VI, p. 158 (1760). L. MAXIMUS EX ALBO ET NIGRO VARIUS. Salerne, Orn. p. 385 (1767). Le Goeland noir manteau. B. Ois. VIIL, p. 405, pl. 31 (1781). — Ent. 990. Black-backed Gull, Penn. Arct. Z. III, p. 242 (1799). PrinrT. Tête, cou, dessous du corps, croupion, sus et souscaudales, queue, d’un blanc pur, ainsi que le bord ext. de l’aile, depuis son pli jusqu’à l’insertion des Rém. prim. et tout le dessous de l’aile. Manteau, Scapulaires, et Couvertures supér. des ailes d’un fnoir d’ardoise foncé; les plus longues Scapulaires largement termi- nées de blanc. Les primaires sont noires, ainsi que leurs baguettes sur un assez grand espace au devant de la tache blanche terminale, endroit où la baguette devient aussi blanche. Cette dernière tache occupe un grand espace sur la 4" et la 2° Rém., mais sur celle-ci, elle offre une petite tache noire sur l'extrémité des barbes int. La tache blanche des autres primaires est beaucoup plus petite, mais redevient plus étendue sur les Rém. second. Bec jaune livide, offrant une tache orange vers l'angle de la Mandibule infér. Paupières de cette cou- leur. Tarses et Doigts couleur de chair livide teinté de 317 — bleuâtre (Membranes de même couleur avec un réseau vasculaire tirant sur le violet. Ongles noirs. Degl.). Long. tot. G0"70, © 0" 65. Bec 07 055. Aile 0"47. Queue 0m 175. Tarse 0"073. — Iris gris brun foncé (Meves). Hiver. Dessus de la tête, joues et occiput parsemés de stries d’un gris brun. Manteau et ailes plus foncés. JEUNE Larus varius. Br. Orn. p. 167. Larus ALBuS. Müller (P. L. S.). Syst. Suppl. p. 108 (1776). Le Goeland varié ou Grisard. B. Ois. VIIL, p. 413, pl. 33 (1781). — enl. 266. Larus MANILATUS. Bodd. Tabl. enl. 266 (1783). L, Nævius. Gm. Syst. p. 598 (1788). L. Nævivs. Var. of Gm. L. c. Fond du plumage d’un blanc grisâtre avec des stries longitudinales d’un brun grisâtre clair sur le sommet de la tête et le derrière du cou, devenant plus longues, plus larges et plus foncées vers le milieu de celui-ci, plus courtes, plus larges et plus foncées vers le bas, triangulaires, encore plus foncées et liserées de blanc grisâtre sur le dos et les Scapulaires, où elles se déta- chent au milieu de mèches courtes de cette dernière couleur; devenant plus rares, un peu plus pâles, sous forme de stries, de taches longitudinales ou transver- sales sur le croupion et les Suscaudales, où le blanc est plus pur et domine. Sur les petites Couvertures supér. des ailes, dont le fond est à peu près comme celui du dessous du corps, mais tirant légèrement au roussâtre, ces taches sont plus petites, plus ovales, et finissent par devenir transversales; elles occupent beaucoup plus d'espace sur les Rém. second. les plus proches du corps, sont bordées et tachées de blanc terne vers leur extrémité. Les grandes Couvertures des ailes offrent des HER “Du ondulations longitudinales de brun gris un peu roussà- tre sur un fond d’un blanc sale lavé de roussâtre. Rém. prim. brunes, finement terminées de blanc grisâtre. Rectr. un peu plus claires bordées de blanc sale et mar- brées de cette couleur, qui occupe d’autant plus d'espace que la Rectr. est plus externe; alors ce sont des barres transversales très irrégulières sur leurs bords et alter- nant avec d’autres bandes d’un blanc plus décidé. Dessous du corps d’un blanc lavé de gris brunâtre très clair, avec quelques taches et mèches courtes brunâtres à demi-effacées, qui deviennent plus nettes, plus fon- cées et triangulaires sur les côtés du cou, du haut de la poitrine, sur les flancs, où elles sont plus claires sur un fond plus blanc. Souscaudales à fond presque blanc; les plus longues terminées de bandes transversales gris brunâtre peu tranchées. Ventre blanchâtre, avec quel- ques taches brunâtre clair effacées. Bec noir. Iris et paupières bruns. Tarse brun livide. Poussin. Nouvellement éclos, 28 mai. Long. tot. 0" 27. Bec 0020. Tarse 0"027. Duvet de la région dorsale gris avec de nombreuses taches noirâtres. Tête, cou, ailes, d’un gris blanchâtre, avec des mèches noires disposées en lignes sur la nuque. Bec noirâtre; sa pointe d'un blanc jaunâtre. Pieds d'un gris rougeûtre. Iris gris brun (Meves, 0efv. K. Vet. Ak. Fôrh. p. 284. 1868). À. Marchand, R. Z. pl. 12, p. 396, 1873. Hagirar. Islande, C. (Krüper). Doit être exclu .de la Faune du Spitzhberg (Malmgr. J. f. O. p. 453, 1863). Mer blanche (Liljeb.). Récifs des côtes orient. et occ. de la Scandinavie; plus C. dans la Baltique et sur les côtes de la Scanie (Nilsson). Finlande, jusqu’au milieu du golfe de Bothnie et de celui de Finlande (Palmén.). Se OÙ me Niche sur la côte occid. du Jutland(Kjärb.). R. sur la Caspienne et la Mer Noire (Pall.). Silésie, R. R. (Gloger). Lacs de Constance et de Genève. Jeunes (Meisner et Schinz). Belgique, Aut. et Hiv. (de Sélys). Côtes de PAn- gleterre (Montagu). Alsace, Acc. sur le Rhin. Jeunes (Kroener). Ecosse (Macgill.). Guernesey (C. Smith). Seine- Inf. (Lemetteil). Tué sur le lac du Bourget en Oct. 1846, et sur le lac d'Aiguebelette en Nov. 1850 (Bailly). Morbi- han, Ass. C. (Taslé). Sarthe, R. (Gentil). Manche, niche (Le Mennicier). Loire-Inf., pas C. (Blandin). Charente- Inf., Ass. C. (Beltrémieux). Loiret, R. R. (Nouel). Golfe de Gascogne, C. (Dubalen). Côtes du Midi de la France, R. R. (Crespon). Aude, Hérault, Pyrénées-Orient. (La- croix). Hendaye (L. O.-G.). Gyclades, Hiv. (Erhard). San- tander (H. Irby). Côtes de la province de Gérona (Vay- reda). Côtes d'Italie et de Sicile, R. (Malh.). Les trois provinces de l'Algérie (Loche). Canaries (Bolle). Egypte, Hiv. Quelquefois au Print. Jeunes (von Heug!l.). Amér. sept. Groenland., surtout entre les 63° et 66° Lat. (Kruper). Labrador (E. Coues, Proc. Ac. Nat. Sc. Philad. p. 244, 1861). Floride (Audub.). Bermudes (Wedderburn). Mœurs. Sédentaire en Islande... Sa voracité est extrême. Il avale des oiseaux morts, attaque ceux qui _ sont malades,emporte avec son bec dans son Nid les œufs d'Uria et d’Alca pour les manger. Poursuit le L. glaucus pour lui ravir sa proie... Cet oiseau n'offre qu'un seul Espace incubatoire au milieu du ventre et met 4 ans pour revêtir sa livrée parfaite (Faber). C'est le plus grand des Goelands d'Europe. Quand il a choisi un morceau, les autres Espèces se retirent avec empressement. Le meilleur repas qu’il puisse faire est un cadavre qu'il a su éventer. Lorsqu'il commence à mu 42e faire entendre son cri Kgau, Kgau, Kieu, toutes les Mouettes arrivent de tous les côtés (d'après Droste- Hülshoff.). Passe en Sept. en très grandes bandes sur les côtes du N. de la France. Plus R. sur la Méditerranée, où l’on ne voit guère que les Jeunes. Niche dans les Départe- ments de la Manche et des Basses-Pyrénées (Degl.). PROPAGATION. Niche au Groenland, en Islande, sur les côtes de la Norvège et du Danemark. Nid ressemblant à celui du Goeland Bourgmestre (Schrad.). Le construit sur des rochers et des écueils (Thienemann). Œufs (3) de grosseur variable 2” 81/2-3””. On en trouve des variétés verdâtres et rougeâtres, comme chez le Z. glaucus. La ponte a lieu vers la seconde moitié de Mai (Schrader). Œufs (2-4) ovales, d’un gris verdâtre plus ou moins foncé ; taches profondes assez effacées, d’un cendré bru- nâtre. Taches moyennes d’un brun grisätre. Taches superficielles d'un brun verdâtre plus ou moins foncé. La plupart de ces taches sont assez grosses, arrondies, isolées ou serrées, et réparties sur toute la surface de l’œuf. Coquille épaisse, pourvue de pores visibles, pres- que sans éclat (Thienemann). 0"078-0"080 sur 0*054- 0%057 (Degl. et Gerbe). Thienemann, Fortpfianzungsg. pl. LXXX VIII, f.1,a-d. Bädecker, Brehm et Pässler, D. Eïer d. Europ. Vüg. pl.62, f. L. | N. B. « Le Larus maximus de Brehm repose sur des caractères » fugitifs. Cependant trois jeunes Groenlandais qui se rendaient » en Europe, après avoir vu le Larus marinus aux Hébrides et » sur les côtes du Danemark, pouvaient à peine reconnaître » dans ceux-ci les oiseaux de leur pays. Ils remarquèrent avec » raison que non seulement le vol était différent, mais que les » ailes du L. marinus étaient plus effilées et plus pointues. » (Holbüll.). GENUS II. LEUCUS. Kaup, Nat. Syst. (1829). Leucus de Asvxdc, clair, blanc. Bec robuste, un peu plus allongé que dans le Genre Dominicanus. Narines allongées. Manteau blanchâtre. Rémiges unicolores, sans noir. Ailes de la longueur de la queue, ou dépassant celle-ci. Tête et cou blancs en Eté, avec des stries d’un gris brun en Hiv. Taille prit (Bp.). 6. LEUCUS GLAUCUS. G. R. Gr. Handl. B. I, p. 142 (1871) Bürgermeister. Klein, Verbess. Hist. d. Vüg. p.157 (1760). LaRus GLAUCUS. Brünn. Orn. bor. p. 44 (1764). Glaucus Gull. Penn. Arct. Z. III, p. 248 (1792). LARUS GIGANTEUS. Benicken, Ann. Wetter. Ges. II, p. 140 (1814). L. LEUCERETES. Schleep, N. Ann. Wetter. I, p. 314 (1819). L. Consuz. Boie, Wiedem. Mag. p. 126 (18..). L, isLANDICUS. Edmonston, Mem. Werner. Soc. E’dinb. (1829). LEUCUS ARCTICUS. Bp. Consp. II, p. 216 (1856). ? Larus GLactauS. Benicken, Isis, p. 817 (1824). Nec Macgilli- vray, qui est L. glaucus. Brünn. Larus Hurcmnsi. Sws. Fn. bor. am. IT, p. 419 (1829). ? GLAUCUS GLACGIALIS. Brehm, Handb. p. 732 (1831). Gz. GLAGIALIS. Bruch, J. f. 0. p. 101 (1853), p. 282 (1855). Semblable à L. glaucus, mais plus petit. Long. tot. 25”. Plus de blanc dans le plumage. Rémiges blanches (Bp.). HABITAT. Mers arctiques (Bp.). RAS Ru LARUS LEUCOPTERUS. Vieill. Æncycl. p.346 (1823). Nec Faber. L. cLacrais. Macgill. Mem. Werner. Soc. V, pl. 4, p. 270 (1895). LARUS GLAUCUS ET CONSUL. Brehm, Handb. p.133-735 (1831). PAU Gould, £ur. pl. 432 (1837). ca Audub. Orn. Biogr. V, p. 59 (1839). — B. N. Am. VII, p. 170, pl. 449, f. 1. Ad. f. 2. jeune (1844). Larus GLAUGUS. Reichb. Handb. pl. 47, f. 316-318 (1850). GLAUCUS coNsuL. Bruch, J. f. O. p. 101 (1853). LAROIDES GLAUCUS. Id. Ibid. p. 281 (1855). L. cLAucus. Dresser, B. of. Eur. P. LIX, LX (1877). L. GLAUCUS. Saunders, P. Z. S. p. 165 (1878). Islandais : Hvitmase. Hvitfugl. Le Jeune. Gramafr. (Faber). . Suédois : Stor hvitvingad Trut. (Nilsson). Allemand : Bürgermeister (Klein). LEUCUS GLAUCESCENS. Bp. Consp. Il, p. 216 (1856) (1). GLAUCUS GLAUCESCENS. Bruch, J. f. O. p. 101 (1853). LARUS BRACHYRHYNCHUS. Gould, P. Z. S. p. 106 (1843). D’après Bp. GLAUCUS GLAUCOPTERUS. Bruch, J. f. O. p. 101 (1853). ne GLAUCESCENS. Bruch, [. c. p. 281 (1855). Mais ou J. f. O. (1853), qui est L. chalcopterus. LARUS CHALCOPTERUS. Lawr. B. N. Am. p. 843 (1860). L. caazcoPTERUS. E. Coues, Proc. Ac. Philad. p. 167 (1862). L. GLAUCESCENS. Saunders, P. Z.S. p. 167 (1878). Semblable à L. glaucus, mais plus petit. Long. tot. 2’. Rem. gris de perle, et non pas blanches; elles sont de cette dernière cou- leur seulement vers le bout. Bec jaune. Angle de la Mandibule super. orange (Bp.). HaBiTar, Océan pacifique. Kamtschatka (Bp.). Japon (Saun- ders). (1) Cette synonymie est établie d’après Saunders, L. c. + UE Hollandais : Burgermeester (Schlegel). À cause de sa grande taille. . Français : Goeland, Bourgmestre. À cause de sa démarche grave et de sa grande taille. { B.) ADULTE. Blanc. Manteau d’un bleu cendré, ainsi que les Rémiges ; celles-ci terminées de blanc. Long. tot.. 0®72. Bec 0"O017. Tarse 0"O70. Jeune. Parties supér. d'un blanchätre sale, avec des taches longitudinales brun roussâtre. Dessous du corps gris brun. Souscaudales avec des 2igzags transversaux gris brun. ADULTE. Tête, cou, queue et le reste du corps d’un blanc pur. Manteau, épaules, Couvertures alaires et Rémiges d’un gris bleu pâle. Rém. prim. dans leur quart postér., extrémité des secondaires, blanches, ainsi que les baguettes, qui sont de cette couleur dans toute leur étendue. Bec jaune citron. Une tache orange "vers l'angle de la Mandibule infér. Paupières de cette couleur. Tarses livides. Ongles couleur de corne jaunä- tre. Long. tot. x. 0" 72. 0" 69. Bec 0" 017. Tarse 0" 070- 02075. — Iris jaune clair (Meves). ADULTE. AuT. Des stries d’un cendré brunâtre sur la tête et le cou; le reste comme au Print. JEUNE. Le Goeland à manteau gris brun ou le Bour- guemestre. B. Ois. VIII, p. 418 (1781). Tête, cou, poitrine, Couvertures des ailes et le haut du dessous du corps avec des taches serrées et presque confluentes d’un gris brunâtre, plus foncées sur le dessus de la tête, qui est presque d’un gris uniforme, et sur la poitrine. Menton blanc. Tout le dos, les Couver- tures alaires, l’intérieur des ailes et les Suscaudales d'un PM | (UE gris blanc vers la base, et avec des taches déliées grises sur les bords; vers l’extrémité on remarque des bandes transversales inégales et alternant avec du blanc jaunâtre ou roussâtre et du gris roux; ces bandes sont plus visibles sur les grandes plumes postérieures. Rémiges d’un gris roux clair sur les barbes ext. (bord ‘ext. de la 1° blanc); d’un gris blanc sur les barbes int.; ces Rémiges offrent au devant de leur extrémité une tache transversale petite et d’un gris roux foncé. Rémi- ges primaires finement lavées de la couleur du dessus du corps, ainsi que les Rém. second. Rectr. d'un gris roux clair, avec des ‘taches irrégulières blanchâtres à l'extrémité et sur les bords des barbes; ces taches augmentent sur la base des pennes ext., ce qui fait que la queue paraït grise vers son extrémité. Souscaud. avec des bandes transversales d’un gris roux, blanches à la base. Bec blanc d'ivoire teinté de carné, d’un noir de corne à l’extremité. Jambes et pieds de la couleur du bec. Ongles couleur de corne. Iris noisette (Palmén.). Iris gris brun (Meves). Après chaque mue, cette livrée s’éclaircit, sattdul sur le cou et la tête. Vers la 4° année, les plumes d’un gris bleu commencent à paraître sur le manteau. (Palmén.). VARIÉTÉ. Degland cite une Variété albine de cette Espèce. N. B. Cette Espèce varie beaucoup pour la taille ; aussi serait- ce peine perdue que de chercher à la subdiviser en plusieurs autres. Du moins le L. glacialis de Bruch, qui est identique au L. articus de Macgillivray, ne peut pas être distingué du L. glaucus (Malmgren. J. f. O. p. 204, 1865). HaBiraAT. Ile de J. Mayen, niche (v. Fischer et ue A v. Pelzen, Müittheilgn. orn. Ver. Wien, p. 210, 1886). Spitzhberg (Evans et Sturge). Islande, surtout au $S. et à l’O.; Sédent. (Faber). Ost Finmark; Niche sur les côtes Septentr. de la Norvège. Se montre en Hiv. sur les côtes Occid. (Nilsson). Niche vers la mer glaciale, mais seulement à l'E. du Cap Nord (Wallengr.). B. Petchora (Seebohm et H. Brown, Ibis, p. 452, 1876). Golfe de Finlande. Angleterre. Côtes de l'Allemagne (Palmén.). Silésie, R. R. (Gloger). Pas R. dans le Sund. (Kjärb). De temps en temps en Hollande (Schlegel). Belgique, Acc. Jeunes (de Sélys). Shetland. Hébrides (Macgill.). Irrég. près de Dunkerque; les adultes sont très R. (Degl.). Seine-Inf. Jeunes (Lemetteil), Loire-Inf. Jeunes. R. R. (Blandin). Charente-Inf. Ass. C. pendant les mauvais temps (Beltrémieux). Sarthe, R. R. (Gentil). Manche, R. R. (Le Mennicier). Aude. Pyrénées Orient. R. (Lacroix). Tué sur les côtes de Provence (J. W. v. Müller). Tanger (Carstens). Amérique Sept. Groenland. Détroit de Davis et de Baïïin (Bp.). Mer d'Ochotsk (Pall.) Mœurs. Ses habitudes ont beaucoup de rapport avec celles du D. marinus. On voit souvent ces deux Espèces ensemble... Son cri peut se traduire par a-ga ou ag-ag ; il ressemble à celui du D. marinus, mais il est moins fort. Lorsqu'il est près de son Nid, il fait enten- dre an cri plaintif knüïi-hkniii ou gium, qui se termine par un hurlement ga-o-wüüü, surtout pendant l’obscu- rité. Lorsqu'il vole à une grande hauteur, il pousse parfois un cri rauque semblable à celui de l’Ardea cinerea (Faber). Nourriture. Semblable à celle du D. marinus, Can- cer araneus, Nerica, Fucus, Conferva rupestris. = AG: PROPAGATION. Niche en nombre incroyable sur les rochers de la côte mérid. et orient. de Beeren Island (Spitzherg). Pond ordinairement 3 œufs, qu’il dépose sur une couche de mousse, qu’il place sur des rochers élevés et isolés, et même sur le rivage, mais dans un endroit environné de rochers à pic, de manière que le Renard bleu ne puisse y trouver accès... Niche aussi volontiers dans le voisinage des ÆEiders et des Pingouins (Malmgr. /. c.). Nid volumineux ; composé de grosses tiges herbacées sèches, de racines et de plantes marines. Hauteur 4”. Diamètre 2’ (Thienem.). Œufs (3-4). Ne niche pas sur des rochers abruptes comme l'avance v. Middendorf. Les œufs offrent des variétés d’un vert clair, avec quelques taches violettes des points de couleur terreuse (Schrader). Œ'ufs (2-3). Plus ou moins ovales, à coquilles solides. D'un brun jaune verdâtre. Taches profondes d’un gris cendré ou d’un gris brun cendré, assez grosses, arron- dies et bien nettes. Taches superficielles d'un vert brun foncé, souvent plus grosses et réunies vers le gros bout. 0*083-0"085 sur 0051-0"053 (Degl. et Gerbe). Sibérie. OEufs d’un jaunâtre argileux, avec des taches noires espacées. 0073-0075 sur 0051-07052 (v. Middend.). : Thienemann, Fortpflanszungsgesch. pl. XCII, f. 1. a.-d. Badecker, Brehm et Pässler, D. Eïier d.' europ. Vôüg. pl99:6. 41. D y 7. LEUCUS LEUCOPTERUS. Bp. Consp. IL, p. 217 (1856). LARUS ARGENTATUS. Sabine, Trans. L. Soc. XII, p. 546 (1803). L. LEucoPrERUS. Faber, Prodr. ist. Orn. p. 91 (1820). Nec Vieill. qui est L. glaucus. L. cLauconnes. Mey. et Wolff, Taschenb. III, p. 197 (1822). L. Morrke. Teilmann. Dan. Og. Isl. Fugl. p. 159 (1823). L. arcricus. Macgill. Mem. Werner. Soc. IV, p. 506 (1823). L. 1SLANDICUS. Edmonston, Mem. Werner. N. H. Soc. Edinb. IV, p. 503 (1823). Nec Greater Iceland Gull, qui est L. glaucus. L. éLAucoIDES. T. PJ. col. 71e livr. Introd. (1828). LAROIDES MINOR, GLAUCOIDES ET LEUCOPTERUS. Brehm, Handb. p. 744-745 (1831). LARUS LEUCOPTERUS. Audub. Orn. Biogr. p. 553 (1839). — B. N. Amer. VIL, p. 159, pl. 7, f. 1, Œ. f. 2, Jeune (1844). ji Gould, Eur. pl. 433 (1837). Larus GLAUcoOIDES. T. Man. IV, p. 467 (1840). ? GLaucus GLAcrALIS. Bruch, J. f. 0. (1853). ? LAROIDES GLacrauis. Bruch, J. f. O. p. 282 (1855). ? Leucus ARcTICUs. Bp. Consp. Il, p. 216 1857). LaRus LEucoPTERUS. Saunders, P. Z. S. p. 166 (1878). L. LEUcOPTERUS. A. Dubois, Ois. belg. pl. 290, ad. et juv. (1886). Islandais : Hvitmafr. Hvitfugl. JEUNE. Gramafr. (Faber). Français : Goeland leucoptère (T.). ? LEUCUS MINOR. Bp. C. R. XL, p. 24 (1850). LARUS SUBLEUCOPTERUS. Brehm, Handb. p. 746, pl. 37. f. 21 (1831). LaRus MINOR. Brehm. Handb. p. 736 (1831). Plus petit que L. leucopterus. Bec et pieds plus gréles. Les taches du jeune et la livrée de l'adulte plus foncées. Ailes s’éten- dant moins au delà de la queue que chex L. leucopterus (Bp.). HaBiTar. Islande (Bp.). a ru Leucopterus : de Aevxos, blanc, et de Iltepov, aile. Moltke est peut-être une dédicace. Baguettes des Rèm. blanches à tous les âges. Apurre. Blanc. Le bleu cendrèé du manteau très pâle. Rém. entièrement blanches. Jeune. Ressemble à celui du L. glaucus. Rém. d’un cendré pâle. — Long. tot. 0" 54 environ. ADULTE. Print. D'un blanc pur. Manteau d’un cendré bleu très pâle. Rémiges entièrement blanches. D'après Faber, le bec jaune teinté de verdâtre. L’angle saillant de la mandib. inf. présentant une tache rouge. Rém. prim. gris clair passant au blanc à leur extrémité. Pieds jaunûâtres. Iris jaune. Long. tot. 0"54 environ. _ Aïles 0" 41. Queue 0" 16. Tarse 0" 056. ADULTE. AUT. Des taches grises sur la tête et sur le Cou. JEUNE au 2° Print. Bec d’un plombé terne; sa moi- tié antér. d'un carné sale. Intérieur du bec et langue pâles. Iris brun. Bords des paupières d’un gris brun. Parties supér. blanchâtres, avec des taches gris cendré presque effacées, visibles surtout à la tête, au cou et au croupion. Rém. d’un blanc sale. Couvertures supér. des ailes blanchâtres avec des taches gris cendré; les infér. blanchâtres. Rectr. d'un blanc sale, avec des taches gris cendré et des nuages de cette couleur. Sus et Sous- caudales et pieds, comme dans l’âge suivant (Faber). . JEUNE au 1° Print et Aut. Bec couleur de chair à sa base, noir à son extrémité. Intérieur du bec couleur de plomb pâle. Iris brun. Bords des paupières gris brun. Au devant des yeux est une tache foncée composée de NA ti plumes en brosse, noires. Tête et cou blancs, avec des stries grises. Dos gris cendré, avec des ondulations gris brun, l'extrémité de chaque plume étant blanche. Gorge et abdomen, blancs. Le reste du dessous du corps d'un blanc sale, avec de petites taches accumulées gris cen- dré, ce qui fait que tout le dessous du corps parait de _ cette couleur; cependant les flancs et le dessous des ailes offrent des taches blanches. Rémiges d’un cendré _ sale, terminées de blanchâtre; les plus grandes Couver- tures supér. des ailes d’un gris bleu sale terminées de blanc; les autres de la couleur du dos. Queue d’un gris cendré lavé de blanc, blanche à l'extrémité. Pieds d’un blanc plombé. Ongles gris brun, plus pâle vers la pointe (Faber). Vers la 4° année, le plumage est parfait (Faber). Hagrrar. Ile de J. Mayen, C. (F. Fischer et v. Pelzen, Mittheilgn. Orn. Ver. Wien, p.210, 1886).Islande(Faber). Côte occ. de la Scandinavie jusqu’à Oeresund, seule- ment Aut. et Hiv. Ne dépasse guère le 59° (Wallengr.). Tué deux fois près d’Helsingôr (Kjärb.). Observé la première fois en Angleterre en Mars 1823 par Edmons- ton (Macgill.). De pass. en petit nombre et dans les Hiv. très rigoureux sur les côtes de Hollande, d'Angleterre et de France (Degl.). Belgique, Acc. (Dubois). Seine-[nf., Très-Acc. (Lemetteil). Tué près de Cholet (Maine-et- Loire), Nov. 1852 (Vinceloi). Biarritz, R. R. (Dubalen). Groenland (Reinhard). Baie de Baffin. Labrador (E. Coues). Sibérie or. et sept. (v. Middend.). . MœuRs. « Cette Mouette est la seule qui passe tout l'Hiv. » en Islande, sans y demeurer en Eté pour y nicher. Elle doit » se propager dans les régions polaires... J'ai parcouru toute Fasc. X. — Stercorariinæ, Larinæ. 4 — 50 — » les côtes de l'Islande, sans pouvoir trouver nulle part le lieu » où elle niche... Peu de jours après le milieu de Sept. on » voit arriver les premières, généralement dans le N. où elles » passent l'Hiv. en grand nombre dans le fond des baïes peu » étendues... Vers la fin d’Avr. leur nombre diminue, et vers » la fin de Mai, presque toutes ont disparu. Ces oiseaux fami- » liers venaient quelquefois près de mon camp pour attraper les » débris que l'on jetait, et les disputaient vigoureusement au » Corvus corax. J'avais apprivoisé une des Mouettes, au point » qu'elle venait chaque matin à heure fixe devant ma porte, » pour recevoir quelque chose... Elle faisait entendre un cri » pour annoncer {sa présence... L. leucopterus indique aux » chasseurs de Phoques le lieu où ils se trouvent, car il les suit » toujours en grand nombre et en poussant de grands cris; » les Phoques, et particulièrement le Phoca groenlandica, font » venir du fond de la mer à la surface des Clupea Sprattus, _» Salmo arcticus, sur lesquels fondent sans cesse ces Mouettes et » les saisissent sous l’eau. Le L. leucopterus suit également les » grandes Espèces de poissons, telles que Gadus morhus..……. » Pendant l'Hiv. de 1820 à 1821, je séjournai à Drebakke au S. » de l’île, et je n’aperçus pas un seul L. leucopterus, parce que » cet oiseau se tient ordinairement pendant cette saison sur la » côte Septentr..…… On n’apercevait que quelques L. glaucus, et » le 4% Mai 1821, la plage était presque dégarnie de Mouettes ; » mais en sortant de mon habitation, le lendemain matin, l'air » était presque rempli de Goelands. Je m'approchai pour les » examiner, et je reconnus les L. leucopterus, qui venaient d’ar- » river en grand nombre pendant la nuit. Les habitants conclu- » rént de cette apparition subite, que le Gadus morhus qu'ils » avaient attendu avec impatience, était arrivé. Ils préparèrent » leurs bateaux et virent, en effet, que les poissons se trouvaient » en grande quantité... Le cri du L. leucopterus est tout dif- » férent de celui du L. glaucus...… Il fait entendre une sorte de » grincement, &k-knirrrr, au Print. comme en Eté... Parfois » son cri ressemble à celui de F. albicilla, gi-ouw, d'un ton plus » bas que celui de D. marinus. Lorsqu'il est effrayé il pousse un St = » fort hooo. Les jeunes ont, comme plusieurs jeunes Goelands, » un cri tremblant. Le L. leucopterus était pour moi un véritable » baromètre ; lorsqu'il s’approchait de la côte, à la nage, il » paraissait inquiet, et tenait ses plumes hérissées, je savais » d'avance que le lendemain il y aurait une tempête ou de la » neige. Lorsque le temps est beau, il s'élève très haut... » souvent on en voit des centaines sur un glacon, qui les » emporte à plusieurs milles de distance. » (Faber.) PROPAGATION. Se reproduit au Groenland et en La- ponie (Degl.). Œufs (2) semblables pour la couleur, la forme et la disposition des taches à certaines variétés d'œufs du L. argentatus. 0"070-0073 sur 0"048-0"050 (Degl. et Gerbe). | Thienemann, Fortpflanzungsgesch pl. XCII, f. 2. a.-b Bädecker, Brehm et Pässler, D. Eïier d. europ. V5g. pl. 39, f. 2. GENUS IIT. GAVINA. Bp. Consp. Il, p. 222 (1856). Bec fort. Pieds et Doigts très courts. Aïles très longues. Manteau gris. Tête blanche en Eté, avec des stries en Hiv. (D'après Bp.). 8. ? LARUS QUADRICOLOR. Scop. Ann. I, p. 81 (1769). L. Aupouni. Payraud. Ann. Sc. Nat. VIIL, p. 462 (1826). L. Aupouini. T. PJ. col. 481 (1826). Gabiano corso. Savi, Orn. tosc. III, p. 74 (1831). Larus Aupouini. Gould, Eur. pl. 438 (1837), Ad Levaill. Explor. Alg. pl. 13 (1845). GLaucus Aupouini. Reichb. Handb. pl. 46, f. 311 (1850). ne Le Gavina AupouIni. Bp. Naumannia. p. 212 (1854). GLaucus AunouInr. Bruch, J. f. O. p. 102, pl. 111 (1853) ; p. 282 (1835). Laroïnes Aupouini. Brehm, Vogelf. p. 339 (1855). L. Aupouini. Gloger, J. f. O. p. 13 (1857). Larus Aupouint. Powys, Ibis, p. 356 (1860). _ L. Auvounr. Blas. J. f. 0. p. 380 (1863). L. Aupouini. Salvad. J. f. O. p. 380 (1865). L. AupouInt. Degl. et Gerbe. Orn. eur. Il, p. 420 (1867). L. Aupouini. v. Heugl. 0. Afr. p. 1387 (1870). Leucus AupouIni. Gray. Handl. B. III, p. 113 (1871). Larus AuDouIni. Dubois, Ois. Eur. pl. 167 (1872). L. Aupouini. Saunders, P. Z. S. p. 179 (1878). Audouin. Payraudeau s’est contenté de dire qu'il avait dédié cet Oison à son excellent ami Audouin. Il ne peut être question que de Jean-Victor Audouin, auteur de : Explication sommaire des planches des oiseaux de l'Egypte et de la Syrie, publiées par Jules- . César Savigny, ouvrage devenu très rare et réimprimé en 1884 par la Société Willughby. Audouin était né à Paris le 27 Avr. 1797. Il s'était voué à l’entomologie et fut l’un des fondateurs des Annales des Sciences natu- relles. + le 9 Nov. 1841. Les lignes qui précèdent ont été empruntées à la notice biographique qui se trouve à la tête de la réim- pression de la Société Willughby, où l'on trouve encore les indications suivantes : Daremberg (Biographie universelle ancienne et mo- derne, Il, p. 406-414, 1843). | Hoefer (Nouvelle Biographie universelle. Paris, II, p. 609, 616, 1852). Serres, Chevreul, Milne-Edwards et Blanchard (Ann. Sc. Nat. Série IL. Zool. XV, p. 357-871). Audouin a laissé plusieurs mémoires intéressants sur es al les insectes. (Voyez Engelmann (W.), Bibliotheca His- torico-naturalis). | Première Rémige noire, terminée de blanc, avec une tache subterminale blanche sur les barbes int. ; les deux suivantes grises à la base, ensuite noires et terminées de blanc. Bec de l’angle frontal à l'extrémité, plus long que le Doigt int, l’ongle compris, rouge avec deux bandes obliques noires vers l’extrémité. Pieds noirûtres. Doigt méd. bien plus court que le larse, celui-ci mesu- rant 0"055. Long. tot. 0"50 (Degl. et Gerbe). MALE et FeMer.e. Eté.Tête, cou, poitrine, ventre, flancs abdomen, croupion et queue d’un blanc pur. Grandes Rémig. noires, terminées par la même couleur, avec une tache semblable sur les barbes int. de la 4°. Dos, Scapul., Couvert. des ailes et Rém.. Second. d’un cendré bleuâtre. Les ailes pliées dépassent de 3 pouces le bout de la queue. Bec d’un rouge foncé portant deux lignes noires en travers. Bords des paupières orangés. Pieds noirs. Les tarses mesurent 2 pouces. Long. tot. 18 pouces (Payraudeau). — Iris noisette (Meves). | ADULTE. Hiv. Tête et nuque parsemées de stries longi- tudinales cendrées. Le reste du plumage comme en Eté, mais le blanc est teinté de rose. Bec rouge de laque, avec deux bandes transversales noires. Bord libre des paupières aurore. Pieds noirs (Degl. et Gerbe). JEUNE A LA 2° MUE D'AUT. On voit des traces de gris à la tête et au cou (Degl. et Gerbe). JEUNE DE L'ANNÉE. Plumage généralement lavé de plu- sieurs teintes cendrées et brunes. Manteau brun, irrégu- lièrement maculé de brun clair et de roussâtre. Queue plus ou moins tachetée de noir et de brun (Degl. et Gerbe). — 4 - Poussin. Duvet blanchâtre semé de brun sur les par: ties supér. Dessus, côtés de la tête et dessous de la gorge présentant plusieurs taches noires. Bec de cette couleur _à l'exception de l'extrémité qui est rougeâtre. Pieds noirs (.:..). HagiTaAT. C. dans les golfes de Valinco, de Figari, de Ventilegne, de Santa-Manza, de Porto-Vecchio, Bouches de Bonifacio (Payraud.). Iles Baléares. Afr. septentr. Tué près de Tarifa par Natterer. Niche sur l’île de Toro, près de la Sardaigne, d’après L. Lilford. Tous les sujets de la Palestine rapportés par M. Tristram au ZL. Audouini ne sont que des Z. Canus (Saunders). PROPAGATION. Œufs (2-3). D'un gris verdâtre ou jau- nâtre assez foncé; quelquefois d’un gris cendré pur ou faiblement lavé de jaunâtre, avec des taches très irré- gulières, souvent confluentes et formant alors de larges plaques répandues sur toute la surface, mais plus nom- breuses et généralement plus confluentes sur la grosse extrémité, où elles dessinent une couronne irrégulière et interrompue. Ces taches sont, les unes profondes et d’un gris violacé, ou d’un gris vineux; les autres superficiel- les et d’un brun noir intense. Quelques points de même couleur que les taches sont mêlés à celles-ci. 0"063 à 0070 sur 0"048 à 0"050 (Degl. et Gerbe). Thienemann, Foripflanzungsg. pl. LXXX VIII, f. 4, a.-f. | GENUS IV. LAROIDES. Brehm, Handb. (1831). Graucus p. Bruch, J. f. O. (1853). Laroides, de Aûpos, mouette et Eîdos, aspect. .. Bec médiocre, élevé, comprimé. Ailes longues. Man- teau d'un cendré bleuâtre perlé. Rémiges en parties noires. Tête et cou blancs en Eté, avec des stries en Hiv. Taille grande. | 9. LAROIDES ARGENTATUS. Brehm, Hand. p. 740 (1831). Larus Fuscus. Penn. Brit. Z. II, p. 131 (1768); Nec L. L. marnus. Var. B. Lath. Ind. II, p. 814 (1790). Herring Gull. Montagu, Orn. Dict. (1802). LaRus ARGENTATUS. Brehm, Beitr. IT, p. 781 (1822). L. ARGENTATOIDES. Brehm, [. c. p. 791, 799. L. ARGENTEUS. Macgill. Mem. Wern. Soc. V, p. 264 (1824). LAROIDES MAJOR, ARGENTATUS, ARGENTEUS, ARGENTATOIDES ET ARGENTACEUS. Brehm, Handb. p. 138-741 (1831). pe Gould, Eur. pl. 434 (1837). LARUS ARGENTATUS. Reichb. Handb. pl. 47, f, 312-315 (1850). GLAUCUS ARGENTATUS. Bruch, J. f. O0. p. 101 (1853). GL. ARGENTATOIDES. Bruch, L. c. LARUS ARGENTATUS. Dresser, B. of Eur. P. XXII (1873). L. ARGENTATUS. Saunders, P. Z. S. p. 167 (1878). Ferôe : Masi. Skuri (A. Holm.). Norvège septentr. : Säing ou Galla (Nilsson). Suédois : Gratrut. Bohuslän : Hagal. (Nilsson). Danois : Graanakke (A. Holm.). ‘ Hollandais : Silvermeeuw (Schlegel). Français : Goeland à manteau bleu (T.). _ Picardie : Gros miaulard. Bleu manteau.(Buff.). Savoie : Grosse Falourde. Faloirde (Bailly). . Gard : Coulâou. Gabian (Crespon). Italien : Morino pescatore (Savi). LAROIDES BOREALIS. Bp. Consp. IT, p. 219 (1856). GLAUCUS BOREALIS. Bruch, J. f. O. p. 101 (1853), p. 282 (1855). Semblable à L. argentatus, mais plus petit (Bp.). HABITAT : Asie or. et sept. Kamtschatka (Bp.). 0 — Sicile : Buarazza (L. Benoit). Sardaigne : Cau marino (Cara). Castillan : Gavinote (Guirao). ADULTE. Print. Téle, cou, dessus du corps et queue, blancs. Manteau d'un cendré bleuûtre, ainsi que les Cou- vertures supér. des ailes. Celles-ci plus longues que la queue. Les 4 Rèm. ext. noires en dehors, à baguettes noires. La 1° offrant une tache blanche allongée; la 2° avec une tache blanche près de son extrémité; blanche comme les 2 suivantes. Long. tot. 0"62. Tarse 0"065. Jeune. Très difficile à distinguer du jeune L. marinus, si ce n'est par les proportions el la longueur relative des Rémiges. Eré. Larus cinereus.Briss. Orn. VI, p.160, pl. 14 (1760). Gabiano real. ** Stor. degli Ucc. V, pl. 533 (1767). Goeland à manteau gris. B. Ois. VIIT, p. 406, pl. 32 (1781) — Goeland cendre. Id. ent. 253. Larus GLAUCUS. Retz. Fn. Suec. p. 156 (1800). Nec Brünn. ADULTE. ÉTÉ. Tête, cou, poitrine, abdomen et queue, blancs. Manteau, Scapulaires et Couvertures supér. des ailes d’un bleu æelair. Scapulaires assez largement bor- dées et terminées de blanc, ainsi que les Rémiges second. La 4 Rém. prim. grise à sa base, noire ainsi que sa baguette dans le reste de son étendue, excepté à son extrémité, qui est blanche, de même que sa baguette sur un espace assez grand. Dans: la 2°, le noir occupe à peu près la même étendue, seulement les bar- bes int. sont cendrées vers le haut, et la tache blanche terminale, parcourue par une baguette noire, et trans- versalement vers le bout par june bande noire décou- pée. Le noir de la 3° Rém. ‘occupe fencore moins d'’es- pace ; il est limité au tiers postér. de la longueur de celle-ci sur les barbes ext. et à un espace beaucoup RU LES moins grand encore sur les barbes int. Cette Rémige est terminée par une tache blanche. Sur la 4° Rém., le noir offre la même disposition, mais sur une échelle très réduite, et la tache blanche terminale est un peu plus grosse que celle de la 3° Rém. Une petite bande transversale noire, suivie d’une tache blanche sur la 4 Rém. Enfin la 5° Rém. et les suivantes sont entière- ment grises et terminées de blanc, leurs baguettes étant de la couleur de l'espace qu’elles traversent. Bec Jaune avec une tache rouge vers son angle infér. Tarses livides. Iris jaune clair. Long. tot. 0"62 © 0"56. Bec 0® 057. Aile 0"44. Queue 0"16. Tarse 0065. N. B. Avec l’âge, ces taches sont sujettes à beaucoup de variations, quant à leur nombre, leur grandeur et leur forme. Hiver. Larus argentatus.Brüunn.O7rn. bor. p. 44 (1764). L. ARGENTATUS. Gm. Syst. p. 600 (1788). Silvery Gull. Penn. Arct. Z. III, p. 249 (1792). Sur la tête et sur le cou existent des stries longitudi- nales d’un brun clair. JEUNE. Le Goeland à manteau gris el blanc. B. Ois. VIII, p. 421. Tête et cou gris tachetés de brun clair. Dessus du corps brun, avec les plumes bordées de blanc roussätre. Sus- caudales d’un cendré bleuâtre, traversées de bandes d'un brun roussâtre. Gorge blanche. Devant et côtés du cou d’un blanc tacheté longitudinalement de brun. Dessous du corps d'un cendré blanchâtre, avec des taches d’un brun roussâtre de grandeur variable. Sous- caudales traversées par des bandes de même couleur sur un fond blanc cendré. Couvertures supér. des ailes pareilles au manteau, avec les plus grandes nuancées de brun cendré et de roussâtre. Rémiges prim.d’un brun noirâtre terminées de blanc; les secondaires plus ou moins variées de cendré et éerminées aussi de blanc. Queue d’un brun noirâtre en dessus, terminée et bordée de blanchâtre, avec les plumes plus ou moins marquées de taches irrégulières blanches; la plus latérale de cha- que côté avec beaucoup plus de blanc que les autres. Bec brun. Iris jaune clair. Pieds livides (Degl. et Gerbe). N. B. Les jeunes sont faciles à confondre avec ceux du Clupei- larus fuscus. M. Meves a donné lés caractères suivants pour le L. argentatus : les 4 premières Rémiges seules sont noires; les de et 6° sont d’un gris blanc sur les barbes int. Queue blanche avec une bande transversale noire. M. T. Powys a mentionné dans l’Ibis une Race qui se trouve sur les côtes d'Epire, et qui se distingue par le blanc, qui _ occupe entièrement les Rémiges primaires. Poussin. Bec noir, pâle à la pointe. Pieds gris bleu, à palmures plus claires (Sievers). Tête d’un gris blanc, avec des taches noires bien nettes sur le sinciput et sur la nuque. Des points sur la face. Dessus du cou et du corps gris avec de petites taches irrégulières assez visi- bles d’un gris noir. Dessous du corps presque blanc (Palmén.). HaBiTaT. Ile de J. Mayen (F. Fischer et v. Pelzen). Ferôe, C. Hiv. et Eté (A. Holm.). Finlande, plus ou moins C. sur les récifs mérid. et occ. (Palmén:). Niche sur plu- sieurs îles du Danemark (Kjärb.). Ile de Sylt, où l’on recueille chaque année plus de dix mille œufs pour les expédier (Rafn). A été tué plusieurs fois dans le Duché d'Anhalt, mais toujours sous la livrée du jeune, (Naumann). Côtes de la Hollande (Schlegel). Angle- terre (Macgill.). Guernesey, CO. C. (G. Smith). Laponie (Schrader). Sarepta. (Mæschler). C. sur les côtes de — 59 — Hollande, de Belgique et de France. Une partie émigre vers la fin de l’Aut., et se rend dans les contrées mérid. à l'approche de l'Hiv., cette Espèce se montre en gran- des bandes près de Dunkerque (Degl.). Sarthe, R. (Gentil). Seine-Inf., C. GC. Morbihan, Séd. pas C. (Taslé). Se reproduit sur les falaises de Dieppe, de Fécamp, d'Antifer (Lemetteil. Loiret, Acc. (Nouel). Niche en grand nombre sur les falaises de la Hogue et à Auri- gny. (Le Mennicier). R. R. sur le Rhin (Krœæner). Savoie, Aut. et Hiv. surtout les jeunes (Bailly). Remonte quel- quefois le Rhône jusqu’à Lyon. (Bouteille). Allier, R. R. (Olivier). Séd. sur les côtes du Midi de la France (Cres- pon). Côtes de la Gascogne (Dubalen). Aude, Hérault, Pyrénées orient. Séd. Tarn-et-Garonne. Acc. (Lacroix). Baléares ; R. sur la côte N.-0. de Mayorque (A. v. Homeyer). C .C. sur les côtes de Sicile, sous la livrée du jeune. (L. Benoit). Sardaigne, Hiv. (Cara). Côtes de la Grèce, CG. C. (Linderm.). Littoral de l’Algérie (Loche). Groenland (Reinhardt). Chine (Swinhoe). Inde (A. Hume, Sr. Feath. p. 270, 1873). Mœurs. Son cri, lorsqu'il vole, est une sorte de caque- tage ga ga ga ou gackackack, qui est un signe de crainte. Parfois il fait entendre un cri plaintif et fort gi-au, gi-au..…… Les jeunes se montrent de temps en temps sur les lacs de l’intérieur de la Scandinavie (Nilsson). Il ya une colonie de ces oiseaux à l’île Rottum; on y entend un concert assourdissant, qui redouble au moment des tempêtes (Droste-Hülshoff, Insel Borkhum, p. 24, 26 Sédent. sur la Méditerranée; n'est pas très farouche. Il suffit de placer une dépouille de son Espèce sur la A dt plage pour l'attirer. Les habitants du Gran-du-Roi, près d'Aigues-Mortes, tuent ces oiseaux de cette manière (Crespon). PROPAGATION. Se reproduit sur les hautes falaises de Dieppe, à Aurigny, Jersey, Ouessant, Belle-Ile (Degl. et Gerbe). Niche sur les côtes de Norvège, de Suède et de Danemark (Thienem.). Le Nid, qui est placé sur des écueils ou des côtes, est construit sans art avec des herbes marines, Zostera marina et Crambo maritima (Thienem.). Œufs (2-3) un peu allongés, très arrondis vers le gros bout; d’un vert brunâtre plus ou moins foncé. Taches profondes effacées, d’un gris cendré, les moyen- nes d’un gris brun, les superficielles d’un brun vert, _ plus ou moins foncé; généralement ces taches sont assez grosses, arrondies ou sans forme distinclté, 1s0- lées ou réunies, mais régulièrement réparties sur la sur- face de l'œuf. Coquille ferme et rude, à cause de ses pores, qui sont larges (Thienem.) 0070-0076 sur 0"040-0" 053 (Degl. et Gerbe). Thienemann, Fortpflansungsgesch. pl XI° f. 4. a.-1. Bädecker, Brehm et Passler, D. Eïer d. europ. Vôüg. DAC LR 10.2? LAROIDES ARGENTACEUS. Brehm, Handb. p. 742 (1831). LARUS ARGENTACEUS. Brehm, Lehrb. Il, p. 710 (1824.) Long. tot. 2’. Teintes un peu plus foncées que chez lPEspèce précédente. Bec plus fort, à bande subapicale noirâtre. Narines linéaires. Tarses 2 3/4” (Bp.). HagrraT. La côte de la mer du Nord. Remonte vers les îles Ferôe, où il est C. C. (Brehm). France sept. (Bp.). + ” | | cf Es rt MEN ar Voici maintenant la synonymie et la description d’une Espèce nouvelle pour la France. Cette Espèce, longtemps confondue avec le Larus argentatus, a été signalée pour la première fois comme française par M. Saunders. La synonymie qui va suivre a été empruntée à la monogra- phie des ZLaridæ de cet auteur (P. Z.S. p. 169-171 1878). Qu'il nous soit permis seulement de dire que les des- criptions données par les auteurs qui seront cités ne s’accordent pas toutes avec les sujets qui se montrent à Hendaye et à Saint-Jean de Luz. Il semble que cette Forme véritablement méridionale et reconnaissable au premier coup d'œil par la couleur des pieds, qui sont d'un jaune d’ocre et par le cercle rouge du tour des yeux oïffre un grand nombre de Variétés qui présentent des transitions des unes aux autres, comme cela a lieu pour le Zaroides argentatus du Nord. On rencontre des Races qui offrent assez de différences entre elles pour autori- ser des distinctions spécifiques. Je vais donner d’abord la description des sujets qui se montrent probablement chaque année sur la côte occid. et mérid. de la France; le lecteur pourra les com- _ parer à celles des auteurs cités dans la synonymie. 11. LAROIDES CACHINNANS. Bruch, J.f. O. p. 282 (1855). LARUS CACHINNANS. Pall. Zoogr. Il, p. 318 (1811). L. ARGENTATUS. Bruch, Isis, p. 1107 (1832) (1). (1) Sous le nom de Larus argentatus, Bruch a décrit (Isis, p. 1107, 1832) un sujet de la Dalmatie que nous rapportons avec doute à l'Espèce de cet arti- cle. Quelques lignes plus loin, cet auteur l’a dédiée au Dr Michahelles, qui s’est distingué dans l'étude de la Faune de cette contrée. En voici la descrip- tion telle que Bruch l’a donnée : Pieds d’un beau jaune clair, comme chez le Larus fuscus. Bec à teintes plus vives. Mandibules supér. et infér. rouges vers le bout, le reste d'un beau jaune. Dos plus foncé que chez le L. argentatus. Rém. et le reste du plu- mage comme chez celui-ci. Taille plus petite. sr L. MicHAHELLESu. Bruch, L. c. L. ARGENTATUS. Bp. Fn. tal. Uccelli. Introd. (1832). L. ARGENTATUS. Cara, Ucc. Sard. p. 219 (1842). GLaucus MicHanELLEstT. Bruch, J. f. O. p. 101 (1853). GL. LeucoPaæus. Bruch, J. f. O. p. 282 (1855). LAROIDES MICHAHELLESII. Bruch, L. c. Larus MicHAHELLEsII. Blasius, Naumannia, p. 483 (1856). L, ARGENTATUS. p. Schleg. Mus. P. B. Lari, p. 17 (1863). L. ARGENTATUS. J. H. Blasius, J. f. O. p. 380 (1865). ? L. Fuscescens Sclat. P. Z. S. p. 315 (1867). L. cACHINNANS. Saunders, P. Z. S. p. 169 (1878). — L. argentatus. L. Michahellesii. HaTSe uses ne PAR RSR 2 DOIDE MORE. ae deb sevebampe en PMR 2 Doigt méd.….. pepe 110 L'UTE Doigtint.ssssesaetie an 1-47 1-8" v. Kittlitz l’a observé sur la mer Rouge. Un sujet provenant de la Dobrudscha et faisant partie de ma collection est remarquable par de très fortes dimensions : Manteau assez clair. Long. tot. Om 70. Aile repliée 0m 45. Rém. prim. dépas- sant de 0m11 les second., et la queue de 0m4. Queue 0m 19. Tarses Om 075. Doigt méd. avec l'ongle 0m07. Bec jusqu'au front 0 06. Angle saillant des plumes des Lorums distants de 0m 05 de l'extrémité du bec. Bec jusqu'aux commissures 0m 085; vers sa plus grande hauteur 0m02; il s’avance en pointe entre les plumes du front. Les plumes des Lorums forment un angle dont le sommet est obtus. Ce sujet ne peut se rapporter au L. cachinnans de Pallas, ni à la Forme que l’on rencontre à Hendaye. Un exemplaire de la Russie mérid. offre les dimensions suivantes : Long. tot. Om 51 environ. Aile repliée 0m 42, Queue 0" 16. Tarse Om 067. Doigt méd, avec l’ongle 0m 064. Bec jusqu’au front 0m 055. Angle saillant des plumes des . Lorums distants de 0m 045 de l'extrémité du bec. Bec jusqu'aux commissu- res Om 07. Cet exemplaire correspond assez bien à la description de Pallas. Le blanc des barbes int. des premières Rém. occupe très peu de place. Le noir subterminal est très étendu. La tache blanche terminale de la 1r0 Rémige est petite. Les taches blanches subapicales des suivantes sont petites et nul- les sur les Rém., suivantes. Go ie _ Manteau un peu plus foncé que celui du L. argenta- tus. La 1° Rém. offre sur les barbes int. un espace blanc assez étendu; sur la 2° Rém. cet espace occupe moins de place. Chez l'adulte, les paupières sont d'un beau rouge orangé et les pieds d’un beau jaune d’ocre plus ou moins foncé. ADULTE. Plumage différant peu de celui du Z. argen- tatus. Manteau d’une teinte un peu plus foncée que chez LAROIDES LEUCOPHÆUS. Bp. Naumannia, p. 212 (1854). — Id. Il, p. 219 (1857). ? LARUS ARGENTATUS. Cara, Ucc. Sard. p. 173 (1842). GLaucus LEUCOPHÆUS. Bruch, J. f. O. p. 101 (1853). LARUS LEUCOPHÆUS. v. Heugl. O. Afr. p. 1391 (1870). L. Leucornæus. Dresser, B. of. Eur. p. XXII (1873). ‘Bec allonge. Taille petite relativement. Bec 1” 10°”. Aile 15” 9°”. Tarse 2” 3°” (v. Heugl.). HaBiTAT. Mer Rouge. Egypte. Nubie (v. Heugl.). — Russie mérid.? Un exemplaire de cette provenance faisant partie de ma collection paraît se rapporter très bien à la description de v. Heu- glin. — Le terme de Larus leucophæus ne doit pas être attribué à Lichtenstein puisque cet auteur ne l’a accompagné d'aucune des- cription. ? LARUS cAGHINNANS. v. d. Mühle, Vôg. Griechent. p. 142 (1844). « Se distingue du L. argentatus de K. et BI. en ce que le man- » teau est d’un beau gris argenté, comme chez celui-ci, et non » pas d’un gris bleu sombre. Diffère également de l’oiseau de » Pallas par des dimensions moindres. Plumes latérales de la » tête s’avancant sur le bec jusqu'aux Narines. » (v. d. Mühle). Le Ode ce dernier. Taches blanches des Rém. à peu près comme chez cette Espèce ; seulement la 1° Rém. offre sur des barbes int. un long et large espace blanc, qui s'étend jusqu’à la bande noire transversale qui la sépare de la tache apicale blanche. Chez la 2° Rém., le blanc occupe moins d'espace et passe au gris clair vers le bord int. de la baguette. Cette teinte s'étend de plus en plus sur les autres Rém. Baguettes, jusqu’à la 4° Rém., d'un gris noir, les autres deviennent successivement de plus en plus blanches. L'espace blanc qui se trouve à l’extré- mité des Rém. second. est plus grand que chez le Larus Larus scmsrisAGus. Stejneger, The Auk. p. 231 (1884). L. cacminnans. v. Kittl. Denkwürdkigkeiten ein. Reis. I. p. 336 (1858). L. ARGENTATUS. v. Kittl. /. c. IL. p. 225. L. ARGENTATUS. Var. cachinnans. v. Schrenck, Amurl. I. p. 50 (1858). . ARGENTATUS. v. Middend. Sibir. Reise. p. 243 (1845). . MARINUS. Swinh. Ibis, p. 165 (1874). . PELAGICUS. Taczan. Bull. Soc. Z. Fr. p. 263 (1876). . MARINUS. Saunders, P.Z. S. p. 180 (1878). . MARINUS. Seebohm, Ibis, p. 24/1879). male ose Blanc. Manteau d'un gris bleu d'ardoise foncée. 1° Rem. longuement terminée de blanc; taches apicales et subapicales fondues ensemble seulement sur les barbes int.; le gris descendant plus bas vers la pointe. Pas de gris sur les barbes int. des 4 pre- mières Rem. prim. Pieds rouge d'œillet. Lris jaune clair. Bec gomme quitte. Une tache rouge orangé de chaque côté de la Mandib. infér. Anneau oculaire d’un gris violet rougeûtre (Stejne- ger). HaBirar. Nord Pacifique. Behring Islands. (Stejneger). bn" Op argentatus. Tour des yeux d'un beau rouge orangé, ainsi qu'une bordure étroite le long des commissures de la bouche. Une large tache d’un rouge orangé vif vers l'angle saillant de la Mandibule infér. Le reste du bec d’un beau jaune d’ocre clair. Iris d’un jaune pâle. Pieds d'un jaune d'ocre foncé surtout sur les membranes. Ongles noirs. Plumes des Lorums s’avançant sur le bec en formant un angle droit aigu. Long. tot. 053. Aile repliée 0"43. Les Rém. prim. dépassant de 012 les second. Elles s'étendent de 06 au delà de l'extrémité de la queue. Queue 016. Tarses 0064. Bec jusqu’au front 0"055. Bec jusqu'aux commissures 0050. Bec à l'endroit où il est le plus élevé 0"02. ADULTE. Hiv. Taches ou stries du derrière du cou, de la nuque et du dessus de la tête, moins foncées, moins marquées ef plus déliées que chez le Z. argentatus. JEUNE. Très difficile à distinguer de celui du L. argen- tatus. Il se distinguerait par plus de blanc à la queue. N. B. Si, malgré l'autorité du D° J. H. Blasius, je sépare spéci- fiquement le L. Michahellesi du L. argentatus, c’est que je prends surtout en considération la couleur des pattes, qui est jaune chez le premier et couleur de chair chez le L. argentatus, ce dont l’auteur cité n'a pas parlé. HaBiraAT. Côtes de la Chine et du Japon en Hiv. Remplace le ZLarus argentatus dans la Méditerranée. Côtes du Départ. des B.-Pyrénées. A été observé au Havre, qui est le point le plus septentrional de ses péré- grinations sur les côtes d'Europe (Saunders). Hendaye, _ OC. C. en Aut., Hiv.et Print. (L. 0.-G.). Santander, Mai et Juin (H. [Irby). | Fasc. X. — Stercorariinæ., Larinæ, 5 Faune. LaRus AFFINIS. Reinhardt, Vidensk. Meddels. p. 78 (1853). ? L. ARGENTATUS. p. v. Middend. Sibir. Reis. IL. p. 243 (1853). . AFFINIS. Reinhardt, J. f. 0. p. 443 (1854). . CACHINNANS. Licht. Nomencl. berol. p. 99 (1854). . AFFINIS. Reinhardt, Ibis, p. 17 (1861). . FusCus. Jerdon, B. of Ind. II. p. 830 (1864). . CACHINNANS. Meves, Oefv. K. Vet. Ak. Fôrh. p. 786 (1871). . SPEC, ? v. Heugl. Ibis p. 65 (1872). RÉRRPREPOPEHE . OCCIDENTALIS. Hume, Str. Feath. p. 273 (1873). . AFFINIS. Seebohm et Brown, Ibis, p. 432 (1876). . HEuGuiINI. Bree, B. of. Eur. 2° éd. V, p. 58 (1876). . AFFINIS. Saunders, P, Z. S. p. 171 (1878). ADULTE. Manteau beaucoup plus foncé que celui du L. leucophæus, mais d’un gris ardoisé et se rappochant plus pour la nuance du celui du Z. leucophæus que du Laroides harengorum ou fuscus. Rém. entièrement noires, à l'exception d’une tache blanche triangulaire assez petite, qui occupe leur extrémité. Une autre tache plus grande et de même couleur sur la {°° Rém. au-dessus de celle-ci. À partir de la 2° Rém. commence sur les barbes int. un espace qui devient de plus en plus ample sur les Rém. suiv.; cet espace est d’un gris noir. La grande tache blanche de la l'e Rém. occupe moins d'espace sur les barbes int. que sur les ext. Ces Rém. rappellent beaucoup celles du Clupeilarus fuscus. Rém. second. terminées de blanc, mais cette teinte y occupe proportionnellement moins d'espace que chez le Larus leucophæus. Tête dessous du ve et queue d’un blanc pur. — 00 — L'Espèce suivante est encore nouvelle pour notre 12. JE! - se tira CT CACHINNANS. v. Heugl. O. Afr. Il, p. 1392 (1873). — = Bec plus court que celui du Z. leucophæus, moins allongé, plus courbé vers la pointe; angle saillant dela Mandib. infér. plus prononcé que chez cette dernière Espèce. Partie dénudée de la base de la Mandib. supér. s’avançant en pointe beaucoup moins près de la commissure. Arête de la Mandib. supér. s’avançant peu profondément en pointe entre les plumes de la base du bec, qui forment en arrière des Narines un angle plus obtus que chez le Larus leucophæus. Tache rouge de la Mandibule inf. plus grande que chez celui-ci; cette nuance remonte au devant des Narines sur la Mandib. supér. Paupières rouges. Iris jaune pâle. Bec d’un beau jaune. Commissures de la bouche rouges. Pieds d'un jaune d’ocre très foncé; membranes de la même teinte encore plus foncées. Ongles noirs. Long. tot. 0"45 environ. Aile repliée 0"40, dépassant de 010 l'extrémité des Rém. second. et la queue de 004. Queue 0158. Tarse 0*055. Doigt int. avec l’ongle 0051. Bec le long de l’arête sup. jusqu'aux plumes qui descendent du front 0046, jusqu'aux commissures de la bouche 0066. Bord antér. des Narines distants de 0"025 de l'extrémité du bec; celui-ci vers sa plus grande hauteur 0018. Un autre sujet, qui était une femelle, capturée à Hendaye le 5 Sept. 1883, est remarquable en ce que le dessus de la tête et du cou n'offre pas de taches longitu- dinales foncées. En outre, toutes les Rém. prim. sont entièrement noires sans tache subterminale blanche, excepté vers l'extrémité de la 1° Rém. du côté gauche. HagiraT. Un sujet égaré sur les côtes du Groenland a été acquis en 1851 par le Musée de Renortalik, District de Julianehaab (Reinhardt). MM. Seebohm et H. Brown l'ont trouvé nichant vers la Petchora, où il arrive vers M his le 11 Mai, et se retire à l'approche de l’Hiv.— Mer Rouge. Côtes du Beloutschistan. Kurrachee (Saunders). — Cap- turé trois fois à Hendaye en Mars 1883, le 5 Sept. et le 23 Nov. de la même année (L. O.-G.). « En 1851 le Musée Royal de Renortalik a fait l'acquisition » d’un Goeland, qui s'était probablement égaré sur les côtes du » Groenland. » Cet oiseau est adulte et porte déjà sur la tête les taches » caractéristiques du plumage d'Hiv., mais 1l n’a pas tout à fait » accompli sa mue. Il offre beaucoup d’analogie avec le L. » argentatus, mais le bleu du dos et des ailes est beaucoup plus » foncé. La tête et le cou portent aussi des taches plus nom- » breuses et plus foncées. Les Rém. sont presque semblables à » celles du L. argentatus. La 1'° est d’un noir brunâtre sur la _» plus grande partie de sa longueur, à l’exception d’un espace » très petit, qui se trouve sur les barbes int. près de la base de » la penne, et qui est ardoisé. Cette Rém. se termine par un » espace blanc, long de 2 pouces, lequel porte un peu en avant » de l'extrémité, une petite tache transversale noire. Sur la 2e » Rém., la tache ardoisée occupe encore plus d’espace sur les » barbes int. ; cette penne est terminée par du blanc, mais on » n’y voit point cette tache ronde et blanche, qui chez le L. » argentatus se trouve sur la barbe int. de cette Rém., un peu » avant son extrémité. Toutes les autres Rém. sont terminées » de blanc ; mais le gris bleu qui commence à se montrer sur » les barbes ext. de la 2° Rém. occupe plus de place dans cet » endroit, jusqu'à ce qu'’enfin, sur la 7e Rém., la couleur noire » soit réduite à une bande transversale étroite, qui se trouve au » devant de l'extrémité, laquelle est blanche. Les Scapulaires » sont également terminées de blanc. Les pieds paraissent être » de la même couleur que chez le L. argentatus. Bec jaune, avec » une tache de rouge vif au devant de l'angle de la Mandibule » infér. ; une faible teinte de la même couleur se fait remarquer » sur la Mand. supér., au devant des narines. Long. tot. 0"52. » Aile 0242. Bec depuis le front jusqu’à son extrémité 0"048. » Pieds 0056. Doigt méd. avec l’ongle 0056. M po » Je ne crois pas que l’on puisse considérer cet oiseau comme » appartenant à une Espèce distincte. Cependant les différences » qu'il présente avec le L. argentatus sont trop grandes pour » que l’on puisse le regarder comme une Variété ou une Race de » celui-ci. D'un autre côté, il ne m'a pas été possible de le rap- » porter avec certitude à aucune Espèce connue...» (Reinhardt, EC). | « Bonaparte dans son Conspectus a commis une méprise en » rapportant mon L. affinis au L. argentatoides de Swaïinson et » Richardson, qui est plus pâle que L. argentatus. » (Reinhardt, Ibis, p. 17, 1861.) GENUS V. CLUPEILARUS. Bp. Consp. IL (1856). Clupeilarus, de Clupea, Hareng, et de Larus, dont l’étymologie sera donnée plus loin. Bec médiocre, déprimé à sa base, très comprimé.Ailes beaucoup plus longues que la queue. Manteau d’un noir ardoisé. Rémiges en partie noires. Tête et cou blancs en Eté, striés de brun en Hiv. Taille médiocre relativement. 13. CLUPEILARUS FUSQUS. Bp. Consp. II, p. 220 (1836). Less Black backed Gull. Montagu, Orn. Dict. (1802). Larus FLAVIPES. Mey. et Wolf, Taschenb. Il, p. 469, pl. du Frons- tispice (1810). L. ciNEREUS. Leach, Brit. Mus. p. 40 (1816). L. ARGENTATUS. Bewick, Brit. B. Suppl. p. 39 (1821). LAROIDES MELANOTUS FUSCUS ET (HARENGORUM) (1). Brehm, Handb. p. 747-749 (1831). ne Gould, Eur. pl. 431 (1837). Larus Fuscus. Reichb. Handb. pl. 46, f. 308-310, Ad. jeune (1880). DomiNicanus Fuscus. Bruch, J. f. O. p. 100 (1853), p. 281 (1855). (1) De petite taille. Bec jaune. Cette couleur se voit distinctement chez les sujets desséchés, Ongles et paupières rouges. Long. tot. 22” 6”’-24” (Brehm). — 70 — Larus Fuscus. Sharpe et Dresser, B. of Eur. p. XVI (1873). L. ruscus. Saunders, P. Z. S. p. 173 (1878). Ferôe : Likka (A. Holm.). Danois : Sildenmaage (A. Holm.). Mouette des Harengs. Norvégien : Sildmaage. Guldfôtting (Nilsson). M. d. Har., qui a les pieds jaunes. Suédois : Treet. Ljuse. Sillmase. Sillmaka (Nilsson). Allemand : Heringsmeve (Brehm). Hollandais : De Kleine Mantelmeeuw (Schleg.). Anglais : Less black backed Gull. (Montagu). Français : Goeland à pieds jaunes (T.). Italien : Zafferano mexxomoro (Savi). Sicile : Buaraxxa a pedi biurmi (L. Benoit). Espagnol : Gaviota de piés amarillos; à Valence: Gavina (A. Brehm). Si le mot fuscussignifiait uniquement brun foncé, son application à cette Espèce serait peu fondée, car elle a un manteau noir ardoisé, expression qui correspond aussi au terme latin fuscus. ADULTE. Manteau d’un noir ardoisé. Rémiges noires terminées de blanc. Long. tot. 0"52. Jeune. On peut CLUPEILARUS FUSCESCENS. Bp. Consp. Il, p. 221 (1856). ? LARuS cAcHINNANS. v. d. Mühle, Beitr. Griechenl. p. 142 (1844). DOoMINICANUS FUSCESCENS. Bruch, J. f. O. p. 100 (1853). LAROIDES FUSCESCENS. Brehm, Vogelf. p. 340 (1855). Dos noir. Pas de tache sur la 2° Rem. (ce dernier caractère . existe aussi chez CI. fuscus, quoiqu'il ne soit pas constant). Sem- blable à CI. fuscus, de plus forte taille, ailes plus longues, bec plus court (Bp.). HagrrarT. Mer Rouge. Europe mérid. et or. (Bp.). 25, aies facilement distinguer les jeunes de cette Espèce de ceux du Laroides argentatus en consullant la diagnose de Brehm (Handb.). Les 10 premières Rém. sont toujours noires (Meves, Oefvers. K. Vet. Ak. Fôrh. 1860. — k. Z. p. 102, 1864). Eré. Larus fuscus. L. Syst. p. 136 (1758). L. Griseus. Br. Orn. VI, p. 162 (1760). Gabiano xafferano mezxza moro. ** Stor. degli Ucc. V., pl. 532 (1767). Herring Gull. Penn. Arct. Z. III, p. 242 (1792). Manteau d’un noir ardoisé. Couvertures supér. des ailes plus foncées. Scapulaires bordées de blanc à leur extrémité. Dessous et bord de l’aile jusqu'à la naïssance des Rém. prim., blanc. Rém. et leurs baguettes, noires dans toute leur étendue, même au travers de la tache blanche plus ou moins grande, qui se trouve avec la pointe de la °°, et souvent aussi de la 2e Rém. Grandes Couvertures, les plus courtes. Rém. prim. et toutes les Second. terminées plus ou moins largement de blanc. Tête, cou, tout le dessous du corps, croupion, Souscau- dales et queue, blancs (Bec jaune citron, avec l’angle infér. d’un rouge vif. Paupières rouge orange. Iris jaune Clair. Degl.). Long. tot. ct 0"52. & 0*49. Bec 02055. Aïle 0*45. Tarse 0089. LARUS GRAELLSII, À. Brehm, A//g. Deutsch. Naturh. Zeit. p. 483 (1857). Laro fusco similis, sed multo minor, rostro mullo crassiori et colore valde clariori (A. Brehm). HapiTaT. Port de Malaga (A. Brehm). LS PRES AurT. Tête et haut du cou avec des stries brun clair. LIVRÉE DE TRANSITION. Tout le manteau d’un ardoisé foncé. Rém. prim. ext. très foncées avec une tache subapicale blanche. Pas de trace de bordure grise sur le haut des barbes int. de la 1° Rém..; à peine en voit-on des traces sur la 2°. Bec jaune, une tache noire occupe l'extrémité de la Mandib. infér. Pieds et membranes jaune de chrome. JEUNE. Gavia grisea. Br. Orn. VI, p. 171. Gabiano quairo. * Stor. degli Ucc. V., pl. 535. Menton et devant du cou presque sans taches, blancs. Rectr. noires, offrant à la base des bandes transver- sales, grisâtres sur le bord ext. des pennesext., blanchä- tres sur le bord int., et plus larges sur les pennes du milieu. Toutes les Rectr. offrent au devant de leur bor- _ dure terminale blanche, une large bande transversale noire, sans tache. Bec d’une teinte cornée foncée, un peu plus claire à la base. Pieds d'un gris rougeâtre clair (Palmén.). Rém. comme on l’a vu dans la Dia- gnose (Iris brun jaunâtre clair. Degl.). N. B. Chez les jeunes des L. argentatus et L. marinus, les 4 premières Rém. seules sont noires ; les 5° et 6° sont d'un blanc grisâtre sur les barbes int. chez le jeune du L. fuscus, les Rém. prim. sont noires jusqu'à la 9° ou la 10€. Queue noire avec une bande terminale. (D’après Brehm et Meves.) Le jeune ressemble beaucoup à celui du L. argentatus ; il s'en distingue en ce que les teintes générales du dessus du corps sont plus foncées que les Rém. prim., soit d’un noir presque uni- forme et que la queue est noire avec des taches blanches seule- ment vers le haut; ces taches se trouvant aussi sur les Rectr. ext, (Yarrell, Brit. B. 4° éd. p. 629). Poussins. Nouvellement éclos. 12 Juill. L'un était d’un —— 19 — gris blanchâtre, l’autre d’un gris roussâtre. Tous les deux offraient des taches noires en dessus, disposées de la même manière que chez le D. marinus, seulement elles étaient plus nombreuses sur la tête. Bec 0"017. Tarses 0"020 (Meves, Oefvers. K. Vet. Ak. Fürh. p.284, 1868). HaBirAT. Ferde, Ass. C. (A. Holm.). Europe sept. et occ. Océan Atlantique. Méditerranée (Bp.). Niche sur les côtes de la Scandinavie jusqu’à l'Océan glacial, à l'O. du Cap Nord (Wallengr.). C. en Pologne (Taczan.). Archangel, C. (Liljeb.). Silésie, R.(Gloger). Lac de Cons- tance (Koch). Suisse, Jeunes (Meisner etSchinz). Belgique. Aut. (de Sélys). Angleterre, Séd. (Macgill). Guernesey, C. CG. (Smith). Midi de la France. De passage près de Dunkerque en Mai, Août, Oct. (Degl.). Seine-Inf. (Lemet- teil). Manche (Le Mennicier). Morbihan, Aut. Hiv. Ass. R. (Taslé). Savoie, Aut. Hiv. Irrég. (Bailly). Acc. près de Grenoble (Bouteille). Loire-Inf., pas R. (Blandin). Cha- _ rente-Inf.C. séden. Niche (Beltrémieux). France mérid., Séd., niche (Crespon). Aude, Hérault, Pyrénées orient., Séd., niche (Lacroix). Hendaye (L. O.-G.). Iles Ioniennes (T. Powys). Côtes de la Province de Gerona (Vayreda). Sicile, R. R. (L. Benoit). Sardaigne, Aut. (Cara). Algérie (Loche). Egypte (A. L. Adams). Toute l’an- née sur la Mer Rouge. Golfe d’Aden (v. Heugl.). C. à Jaffa (Tristram). Caboul (T. Hutton). Chine (Swinhoe). Mœurs. « Se tient surtout en pleine mer et sur les îlots éloi- » gnés...… Get oiseau est craintif partout où il soupconne du » danger ; mais dans les lieux où il se croit en sûreté, il » devient confiant... C’est surtout une Espèce qui guide le mieux » les pêcheurs, et leur indique les endroits où se trouvent les » bancs de harengs. Lorsque ces oiseaux volent haut, on dit que He a » les poissons sont à une grande profondeur ; lorsque, au » contraire, ils s’abaissent à fleur d’eau, les poissons remon- » teraient à la surface... » (Nilsson.) « Les chasseurs d’Aigues-Mortes et de Sainte-Marie en tuent » très souvent, et j'en ai vu plusieurs fois chez les pêcheurs qui » habitent nos marais, vivant comme des poules autour de leurs » demeures, toutefois après avoir été privés de leurs ailes. » (Crespon.) «Se trouve en pleine mer et dans les baïes ou les havres, » qu'il parcourt en troupes ou isolément, pour y rechercher des » débris. Dans les villages des pécheurs des Lagunes du Delta, » ces oiseaux arrivent pour s'emparer des intestins de poissons » et des débris d’abattoirs que l’on jette. Ce n’est qu'accidentel- » lement qu'ils se rencontrent dans l’intérieur. R. sur le Haut » Nil. » (v. Heuglin.) PROPAGATION. Niche sur les côtes de l'Irlande, de l'Ecosse, de la Norvège et du Danemark. Place son Nid sur les saillies des rochers au bord de la mer; il est assez volumineux et composé de plantes marines (Thienem.). Œufs (3) ovales, plus ou moins allongés, arrondis vers le gros bout, un peu pointus vers le petit bout; brunâtres, passant au verdâtre et au brun, toujours foncés. Taches profondes effacées d’un gris brun, les moyennes d’un gris brun décidé, les superficielles d’un brun rouge ou d’un brun noir, généralement petites, quelquefois assez grosses, arrondies, ou sans forme déterminée, isolées ou réunies, régulièrement réparties, rarement réunies vers le gros bout. Coquille assez épaisse, pourvues de pores visibles, assez lisse et brillante. Ces œufs ne peuvent être confondus qu'avec les œufs foncés du Lestris pomarina, dont ils se distin- guent par une coquille plus forte (Thienemann). 0" 064- 02066 sur 0"045-02046 (Degl. et Gerbe). Ébéeltlée ir LE Léon 04 bee pers pe ÈS D ae D did ne, AT Thienemann, Fortpflanzungsgesch. pl. LXXXVIIT, Î. 4, a.-f. Badecker, Brehm et Pässler, D. Eier d.europ. Vüg. plr62, f..2. GENUS VI. LARUS. L. Syst. (1758). LAROIDES p. Brehm, Handb. (1831). Salerne dit à tort que Belon fait dériver le mot Larus de petits poissons nommés ainsi et dont ils se nour- rissent. Aldrovande a cité cette étymologie sans y attacher d'importance. Ce dernier auteur ajoute que, suivant quelques-uns, ce mot dériverait de Aïlos, bavard, à cause de leurs cris qu’ils font constamment entendre. On trouve, outre Atsos, Mouette, l’adjectif Aupos, agréable, qui plaît. Salerne ajoute que nos pères disaient Lar pour Mouelte, « car le mot de Mouette ou » Moëtte se dit également de tout Larus.... À Dieppe et » ailleurs, on nomme la Mouette Maulve ou Mauve ». Ce dernier mot vient évidemment du hollandais Weeuve, dont nous avons eu l'explication plus haut. Ce qui le confirme, ce sont les autres noms cités par Salerne. « On les appelle quelquefois Mouettes criardes, ou sim- » plement des Criards. » « Outre ces diverses dénominations, je trouve dans Cot- » grave Glaumet pour Glammet, Ganiard pour Caniard » (Belon dit au sujet de ce dernier terme : « Son cry est » cause de luy avoir trouvé une telle appellation »), » Bedouan ou Bedoual, Beque pour Begue, Falcorde..…..» (Salerne.) « Se nomme Gavian, Glammet. En Savoie Grebe ou » Griaibe, Begue ou Heyron. » (Salerne).Le mot Gavian, Gabian dérive du latin Gavia; Salerne le ferait dériver du grec Kauné : « Dans une certaine épigramme grecque, LE » dit-il, qui a pour titre In Naufragos, on lit Kaun£, mot » qui parait être formé par onomatopée, de même que » le mot latin Gavia; celui-ci peut dériver du grec. » Caractères du Genre Laroïdes. Taille moyenne. Bec grèle. Ailes très longues. Chez les jeunes, le manteau est d’un gris brun à bordures blanchâtres. 14. LARUS CANUS. L. Syst. p. 136 (1738). LARUS PROCELLOSUS, CANUS ET CANESCENS. Brehm, Handb. p. 750- 751 (1831). Fe Gould, Eur. pl. 437 (1837). Larus cANUsS. Reichb. Handb. pl. 46, f. 304-307 (1850). GLAucus cANUS. Bruch, J. f. 0. p. 102 (1853). Gz. LAcRYMOsUS. Bruch, L. c. Larus AupouInt. Tristram, Ibis, p. 330 (1838). Nec Payraudeau. L. canus. Sharpe et Dresser, B. of Eur. P. XVII (1873). L. canus. H. Saunders, P. Z.S. p. 177 (1878). L. DELAWARENSIS. E. Coues, Proc. Ac. Philad. p. 246 (1861). D'après Saunders. Norvégien : Fisk Maage (Nilsson). Mouette des Poissons. Suédois : Mase, Fiskmase, Maka (Nilsson). Mouette, Mouette des Poissons. LARUS NIVEUS. Pall. Zoogr.Il, p. 320, pl. 8, Fasc. V (1811). LARUS CANUS MAJOR. v. Middend. Sib. Reis. II, p. 213, pl. 24, f. 4 (1853). L. HeNEI. v. Homeyer, Naumannia, p. 129 (1853). L. CANUS ET NIVEUS. Bp. Consp. II, p. 223 (1856). Hvitspolig Fisk Mase Nilss. Skand. Fn. Fogl. I, p. 339 (1858). Larus Niveus. Degl. et Gerbe, Orn. Europ. IL, p. 426 (1867). GAVINA KAMTSCHATRENSIS. Bp. Naumannia. p. 212 (1854). G. Hener. Bruch, J, f. 0. p. 283 (1855). Ressemble beaucoup à L. canus, mais de taille plus forte; 0"44 045. Bec 0"035. Aile 0237. Tarse 0"046. Les G premières Ed TR ES _ Allemand : Fischmeve, Graue Meve, Fischer, Grosse Seekrähe (Bechstein). Mouette des poissons, Mouette grise, Pécheur, Grande cornetlle de mer. Hollandais : De Klein Zeemeeuw (Schlegel). Anglais : Common Gull (Pennant). Savoie : Falourde grise. Pigeon de mer. Goulangris (Bailly). Gard : Gaffèto. Pijhaün da mar (Crespon). Le mot Gaffeto serait-il un dérivé de l'Espagnol Gaviata, qui vient de Gavia ? Francais : Mouette à pieds bleus (B.). Italien : Gavina (Savi). Sicile, Aipa a pedi niuri (L. Benoit). ETÉ. Manteau gris bleu. Rém. prim. noires vers le bout et terminées de blanc. Le reste du plumage d'un blanc pur. Long. tot. 0°42. -Hrv. Des stries d'un gris noirâtre sur la tête et sur le cou. Jeune. Dessus du corps d’un gris brun foncé. Extrémité des Rém. et une bande sur le bout de la queue d'un brun noirdtre. Dessous du corps blanc. De grandes taches d’un gris brun sur le jabot. — 1° Rém. la plus longue ; les premières noires en dehors, avec les baguet- tes noires; les 2 plus ext. portant une large bande blan- | Rém. noires en dehors, à baguettes noires, blanches vers le milieu. Les 2 ext. offrant un espace blanc assez large; et la 3e avec une grande tache blanche près de la pointe; cette Rèm. et les suivantes terminées de blanc. 2e Rem. la plus longue (Nilss.. HaBiTAT. Kamtschatka. Chine. Formose (Bp.) Oural. (Degl. et Gerbe). ?? LARUS FERROENSIS. Bp. Consp. IL, p. 223 (1856). Queue allongée. Pieds pâles. Des îles Ferüe (Bp.). ?? LARUS ISLANDICUS, Bp. Consp. II, p. 223 (1856). Queue courte. Pieds noirâtres (Bp.). Do che près de l'extrémité; les suivantes terminées de blanc (Niülsson). Eré. Larus canus. Leisler, Beitr. 3. Naturg. Deutsch. Hft. p.15 (1811). Tête, cou, tout le dessous du corps, croupion, Suscau- dales et queue, d’un blanc pur ainsi que le bord ext. de l'aile jusqu'à la naissance des Rém. prim. Manteau, Scapulaires, Couvertures supér. des aïles et base des Rém. d’un gris cendré clair légèrement bleuâtre. Sca- pulaires bordées de blanc vers le bout. Rém. prim.en par- tie noires, en partie gris cendré à la base. Sur la 1e, cette nuance occupe très peu de place; elle est noire ainsi que sa baguette jusque près de son extrémité, qui offre une grande tache blanche, dans l’espace où la baguette devient blanche, puis elle est terminée par une petite tache noire, au travers de laquelle la baguette rede- vient noire. La 2° Rém. diffère de la 1°, en ce que le cen- dré occupe beaucoup plus de place à la base, et traverse obliquement la plume d'avant en arrière, la tache noire terminale est un peu plus grande; le gris est un peu plus étendu sur la 3°, qui est à peine terminée de blanc. Sur la 4e Rém., le noir est peu étendu, il se prolonge obliquement du bord ext. des barbes ext. à celui de la baguette, et reprend ensuite de la même manière sur les barbes int., mais beaucoup plus bas que le point où il s'arrête contre la baguette. Sur les barbes int., ce noir est précédé d’un peu de blanc, puis se remontre au bout de la plume sous forme de liseré. Sur la 5e Rém.., le noir est réduit à une petite tache terminale précédée de blanc sur les deux barbes, et terminée d’un petit liseré de cette couleur. Les autres Rém. sont grises, lar- gement terminées de blanc. (Bec jaune d’ocre. Bouche RAF METRE SP LL es orange. Paupières rouge vermillon. Pieds jaune clair, nuancé de cendré bleuâtre. Degl.) Long. tot. 043. Bec 0"035. Aile 0"36. Queue 02125. Tarse 0"052. — Iris brun foncé, gris argenté chez les sujets très adultes (Meves). Hiver. Gavia cinerea major. Br. Orn. VI, p. 182, pl:46;,1.:2.(4760). Mouette à pieds bleus ou grande Mouette cendrée. B. Ois. VI, p. 428 (1781). — Enl. 977. Larus cyanorayncnus. Mey. et Wolf, Taschenb. p. 480 (1810). Tête et cou avec des stries d’un gris noirâtre. Bec d’un gris bleu verdâtre. Paupières brun rougeâtre. Tar- ses bleuâtres. JEUNE. ? Gavia hyberna. Br. Z. c. p. 189. LaARUS HYBERNUS. Gm. Syst. p. 596 (1788). L. PRocELLOsUS. Bechst. Taschenb. p. 373 (1803). Dessus du corps d’un gris brun foncé. Extrémité des Rém. brun noir. Bout de la queue terminé par une bande transversale et assez large de cette couleur. Des- sus de la tête, du cou et joues, cendrés avec des raies longitudinales brunâtres. Plumes du dos terminées de roussâtre. Scapulaires et Couvertures supér. et inf. des ailes bordées de gris roussâtre. Suscaudales blanches, avec quelques stries brunes. Dessous du corps blanc, avec des taches brunâtres claires et effacées. Base de la queue blanche, ainsi qu’une bordure à son extrémité. (Bec noir, à base livide. Paupières brunes. Pieds jaunà- tres. [ris brun noir. Degl.). Au 1* AuT. Le cendré bleuâtre apparaît sur le man- teau, les Scapulaires et les Couvertures supér. des ailes, mais cette teinte est terne et entremêlée de plumes gris brunâtre clair bordées de blanchâtre. Ces plumes sont — 60 — encore très nombreuses sur les petites et les moyennes Couvertures des ailes, Rém. second. cendrées à la base sur une distance qui varie, puis gris brunâtre clair, avec une bordure terminale blanche plus ou moins grande. Rém. prim. brunâtres, liserées de blanc à par- tir de la 3°. Poussin. D'un gris blanc teinté de jaune roussâtre. Une tache assez grande vers la base du bec; une autre le long de la gorge. Plusieurs autres taches irrégulières plus petites sur la tête et sur le dos; elles sont entremé- lées sur le dos de taches plus grandes, longitudinales, de couleur noire. Bec et pieds rougeâtres; le premier porte des points de couleur foncée (Meves, Oefvers. K. Vei. Ak. Fôrh. 1860. — R. Z. p. 101, 1864). _ À. Marchand, R. Z. p. 397, pl. 13, 1873. Consultez : Blasius (J. H.), J. . O. p. 380, 1865. HaBiraT. Scandinavie, C. G. (Nilsson). Upsal, GC. (A. Mesch.). Ile de Gottland, C. (A. Andrée). [le de Sylt (Rafn). Laponie ; niche vers le milieu de Juin (Schrad.). Qvick- jock (Lôwenh;.) Finlande (Palmén.). B.-Petchora (See- bohm et H. Brown). Nowaja Lodaga. Schuretskaja, C. (Lowenhj.). Caspienne, C. CG. (Ménétr.) Silésie, R. R. (Gloger). Lac de Constance, R. R. Jeunes. (Koch). Suisse Hiv. rig. (Meisner et Schinz). Belgique, Hiv. C. C. (de Sélys). Angleterre, Ecosse, Orkneys, Shetland, Hébrides, Séd. GC. (Macgill.). Guernesey (Smith). Côtes de France, de Hollande et de Belgique en Hiv. (Degl.). Apparaït à la fin d’Août sur les lacs de l'Allemagne (Bechst.) Alsace, Hiv. Acc. (Kroener). Lorraine, R. (Godron). Sarthe, R. (Gentil). Manche, C. (Le Mennicier). Morbihan, Ass. R. (Taslé). Seine-Inf. (Lemetteil). Jura, R. (Ogérien). Savoie (Bailly). Côte-d'Or (Marchant). Dauphiné (Bouteille). hr da SE ES 26204 À re EE Sr De $ Es OT Maine-et-Loire (Vincelot). Loire-Inf. Ass. C. (Blandin). Charente en Hiv. GC. (de Rochebrune). Charente-Inf. Ass. C. en Aut. (Beltrémieux). Midi de la France, Aut. et Hiv. (Crespon). Côtes de la Gascogne ; Ass. R. (Duba- len). Aude, arrive en Oct.. demeure en Hiv. Gers, à la suite des tempêtes. Hérault, Aut. et Hiv. Tarn. Pyrénées-Orient., de passage au Print. (Lacroix). Murcie (Guirao). Sicile, Hiv. (L. Benoit). Côtes or. de la Corse et de la Sardaigne. Ne se montre à Cagliari que pendant les Hiv. très rigoureux (Bolle). Grèce, C. G. depuis l’Aut. jusqu’au Print. (Linderm.). Cyclades, Hiv. (Erhardt), Corse, C. en Hiv. (J. Whitehead). Algérie (Loche). Egypte, pas C. (v. Heugl.). Smyrne (v. Gonzenb.). Turquestan (Severtz.). Mœurs. « J'ai été surpris de rencontrer cette Espèce en gran- » de quantité sur les hautes montagnes et sur leurs lacs entou- » rés de neiges éternelles, et dont les bords sont couverts de » neige et de glace vers la fin de Juillet... On l’y trouve en » sociétés plus ou moins nombreuses... À l'approche d'une » tempête, cet oiseau s'envole souvent en troupes très nombreu- » ses dans les terres, et se pose sur les prés. Visite souvent au » Print. les champs nouvellement ensemencés. » (Nilss.). « Peu farouche et facile à tirer. On le prend à l’hamecon que » l’on amorce d’un insecte aquatique, ou bien on fait une croix » avec deux morceaux de bois. On attache au milieu un petit » poisson, et aux quatre coins on fixe des gluaux, après quoi on » laisse flotter l'appareil, » (Bechstein.) « Son cri, qu'il fait entendre à l’époque de la reproduction et » lorsqu'il vole se rend par güt-güt-gù-it et quelquefois par kyo- » kyo-kyo. » (Nilss.) PROPAGATION. Se reproduit aux environs de Cher- bourg. Quelquefois dans le Boulonnais (Degl. et Gerbe). Niche sur les côtes de la Baltique, dans le Jutland, en Hollande (Thienem.). Fasc. X. — Stercorariinæ. Larinæ. 6 Re ete Nid composé de plantes marines. L'oiseau se contente souvent de pratiquer un simple creux dans le sable (Thienem.). Œ'ufs (2-3) peu allongés, très arrondis à la base, à pointe arrondie. D'un gris verdâtre. Taches profondes d'un gris cendré brunâtre ; les moyennes d’un gris brun cendré ; les superficielles gris brun. Coquille assez épaisse, assez lisse, pourvue de pores assez irré- gulièrement répartis (Thienem.). 0"0583-0:057 sur 0° 040- 0" 041 (Degl.). Thienemann, Fortpflanzungsg. pl. XC., f. 3, a.-f. Bädecker, Brehm et Pässler, D. Eïier d. europ. Vüg. pl. 39, f. 3. GENUS VII. RISSA. Steph. Gen. Zool. (1825). CHEIMONEA. Kaup, Nat. Syst. (1829), Ritsa, nom islandais de ces oiseaux, latinisé en Rissa. Cheimonea, de Xewuwv, Orage, Hiver, Tempête. Bec court, arqué, comprimé. Pieds courts ; pouce très peu développé. Ongles aigus. Coloration du pluma- ge analogue à celle des oiseaux du Genre Larus. Queue un peu échancrée chez les jeunes, égale chez les Adul- tes. Taille moyenne. 15. RISSA TRIDACTYLA. Brehm, Handb. p. 754 (1831). GAVIA TRIDACTYLA. Boie, Isis, p. 563 (1822). Rissa BRuNNicuir. Shaw, Gen. Z. XIII, p. 181, pl. 21 (1825). R. TRIDACTYLA, BOREALIS ET MINOR. Brehm, Handb. p. 754-756 (1831). R. ciNEREA. Eyton, Cat. Brit. B. p. 52 (1836). ….. Gould, Eur. pl. 435 (1837). LARUS TRIDACTYLUS. Audub. B. Am. VIII, p. 146, pl. 444 (1844). No L, rribAcryLus. Reichb. Handb. pl. 43, f. 824-825 (1850). Rissa TRIDACTYLA. Saunders, P. Z. S. p. 163 (1878). Islandais : Skegla, Ritur, Ritsa (Faber). Ferûe : Rita (A. Holm). Danois : Tretaaig maage (A. Holm). Norvégien : Kryckje (Nilsson). Suédois : Tretaig Mase (Nilss.). Bohuslän. Ringkedja (Nilss.). Collier à chaîne. Allemand : Tarrock, Weisse Meve, Hafmeve (Bechstein). Anglais : Tarrock (Penn.). Français : Mouette tridactyle (T.). Gard : Gafféto dou bi jhäaunë (Crespon). RISSA NIVEA. Gray, Gen. B. III, p. 655 (1849). LARUS BRACHYRHYNCHUS. Gould, P. Z. S. p. 106 (1843), — Id. p. 50, pl. 34 (1844). ( RissA BREVIROSTRIS. Bruch, J. f. O0. p. 103 (1852), p. 285 (1855). LarRus NIVEUS. Reichb. Handb. pl. 23, f. 2254 (1850). GAVINA CITRIROSTRIS. Bruch, J. f. O. p. 284 (1853). RissA BRACHYREYNOHA. Bp. Consp. Il, p. 226 (1857). LARuS WARNECKI. Coinde, R. Z. p. 401 (1860). RISSA BRACHYRHYNCHA. E. Coues, Proc. Ac. Philad. p. 306 (1862). LARUS BREVIROSTRIS. Coues, Key. Am. B. p. 315 (1872). RissA BREVIROSTRIS. Saunders, P. Z. S. p. 164 (1878). R. Korzsur. Bp. C.R. XLI, p. 25 (1854). — Id. Consp. Il, p. 226 (1856). — E. Coues, Proc. Ac. Philad. p. 305 (1862). Se reconnaît au premier coup d'œil par son bec très court, ses doigts et ses pieds de couleur orange, son manteau de teinte foncée. La couleur principale des Rem. prim. est d'un gris foncé (Saun- ders). HagirAT. Le N. du Pacifique entre Alaska et le Kamtschatka ; niche aux iles Prybilof (Saunders). LS ere Espagnol : Gaviota de tres dedos (A. Brehm). Catalan, Gabina, Gabinota (Vayreda). Italien : Gabiano terragnolo (Savi). Été. Dessus du corps d'un cendré bleuâtre. Tête, cou, queue, dessous du corps blanc. Rém. cendrées sur la plus grande partie de leur longueur. Les 5 premières terminées de noir. Bec jaune verdâtre. Pieds d’un brun olivätre. Long. tot. 0"38. Hiv. un petit croissant gris noir au devant de l’œil. Dessus de la tête d’un cendré bleuâtre. Jeune. Un croissant noir au devant des yeux. Une tache noire derrière l'occiput. Un demi-collier noir au bas du cou en dessus. Une bande noire le long de l’'Avant-bras. Éré. Weisse Meve. Klein, Verbess. Hist. d. Vôg. p. 144 (1760). LARUS RIGA. Gm. Syst. p. 594 (1788). L. TRIDACTYLUS. Lath. Ind. II, p. 317 (1790). L. RissA. Pall. Zoogr. II, p. 321 (1811). L. cNERARIUS. Fabr. Fn. groenl. p. 101 (1780). Tête, cou, croupion, Sus et Souscaudales, queue, tout le dessous du corps, blancs. Manteau, Scapulaires et Couvertures supér. des ailes d’un cendré un peu bleuâtre Scapulaires bordées de blanc à l’extrémité. Rém. cen- drées sur la plus grande partie de leur longueur; les 5 prem. terminées de noir, avec les baguettes blanchâtres ou grisâtres au milieu du gris, noires au milieu de la tache terminale; la 1" bordée de cette couleur sur les barbes ext. Les barbes int. sont noires seulement à 0"06 de leur extrémité, cette tache étant sur cette dernière Rém. comme sur les 4 suivantes, précédée d'un peu de blanc. Sur la 2° Rém., le noir remonte seulement sur les barbes ext., un peu plus haut que sur les int.; cette BL RE couleur occupe un peu moins d'espace sur la 3°, puis sur la 4°, qui a une petite tache blanche à son extrémité. Sur la 5°, le noir est réduit à une bande transversale découpée du côté de la pointe par une tache blanche. Les autres Rém. sont entièrement cendrées, terminées de blanchâtre, et à baguettes brunâtres. (Bec jaune ver- dâtre. Bouche et paupières rouge orange. Pieds d’un brun olivâtre foncé. Degl.). Long. tot. 0°88. Bec 0034. Aile 0°37. Queue 0”118. Tarse 0"085. Iris brun ou brun noir (Meves). - Hiver. Larus tridactylus. L. Syst., p. 131 (1758). GAVIA cINEREA. Br. Orn. VI, p. 175, pl. 16, f. 1 (1760). . Larus RissA. Brünn. Orn. bor. p. 42 (1764). L. rrinACTyLUS. Mey. et Wolf, Taschenb. II, p. 586 (1810). L. canus. Pall. Zoogr. II, p. 330. Sommet de la tête en arrière et derrière du cou d’un cendré bleuâtre. Un petit croissant gris noir au devant de l’œil. Bec d’un jaune verdâtre. Paupières et pieds d’un brun olivâtre clair, plus foncé au-devant et sur les arti- culations qu’en arrière des tarses (Degl.). JEUNE. Gavia cinerea nævia. Br. !. c. p. 185, pl. 17, Fe: Mouette cendrée tachetée. B. Ois. VIIL, p. 424 (1781). — Ent. 387. LARUS TRIDACTYLUS. Gm. Syst. p. 595. L. ToRQUuATUS. Pall. Zoogr. Il, p. 328. L. GAviA. Id. Ibid. p. 329. L. ALBUS. P. L. S. Müller, Nat. Syst. Suppl. p. 108 (1776). (D'apr. Saunders, P. Z. S. p. 180, 1878). JEUNE APRÈS LA MUE. Tête, devant du cou et dessous du corps, blancs. Au devant des yeux est un petit croissant ardoisé. Nuque et derrière du cou, région auriculaire, cendrés. Au bas du cou en arrière, est un large crois- sn SEE sant noir se fondant par mèches avec le blanc des côtés du cou, et par taches avec le gris du cou à son bord supér., et avec le blanc du dos de la même manière le long de son bord infér. Dos, Scapulaires et Couver- tures inf. des ailes, gris cendré. Une ligne de taches noires occupe les plumes qui recouvrent l’avant-bras et se prolonge sur les dernières Rém. cubitales, sous forme de taches de même couleur, allongées, espacées et bor- dées de gris. Les 4 Rém. ext. noires sur leurs barbes ext. et sur une partie des int., le reste de ces barbes int. étant d’un blanc pur. 5° Rém. gris clair avec une bande étroite peu étenduesur les barbes ext. contre la baguette. Une tache noire peu étendue, précédée de cette dernière . couleur, occupe l'extrémité de cette Rém. La bande noire terminale est encore plus étroite sur la 6° Rém., dont la pointe est aussi blanche. Les autres Rém. n'ont pas de noir, excepté les dernières cubitales, qui ont vers les deux tiers de leur extrémité une bande longitudinale aigüe en arrière, arquée extérieurement contre le bord ext. de leur baguette. Ces Rém. sont assez largement terminées de blanc. Queue blanche, terminée par une bande transversale noire, découpée en haut; la Rectr. ou les 2 Rectr. ext. étant entièrement blanches. Bec jaune verdâtre. Pieds de cette couleur. Paupières et Iris noirs. JEUNE AVANT LA MUE. Ressemble à la livrée précé- dente. Un croissant devant les yeux noirâtre. De chaque côté de l’occiput est une tache noire triangulaire. Bec et paupières noirs. (Tarses gris de corne, Brehm).) Poussin. Duvet très soyeux sur la tête, plus laineux sur le dos, qui prend des teintes d’un gris violacé. Tête et ventre d’un blanc pur (A. Marchand, R. Z. p. 311, 1870, pl. 4, 1869). PT ETS POS le de DU ENT EPS et HE it nr) mise à Li apres Hagirar. Ile de J. Mayen, niche (F. Fischer et v. Pel- zen). Islande (Faber). Ferôe (A. Holm.). Finlande, niche seulement sur les côtes de la Mer glaciale; R. dans le reste de la contrée (Palmén.). Angleterre, Cornouailles, Ile de Wight (Yarrell). Côtes d'Angleterre, arrive en Avr., disparaît en Mars. Niche sur les côtes d’Ecosse (Macgill.). Guernesey, Aut. et Hiv. (C Smith). En. Scandinavie, cet oiseau ne se voit en Eté que vers le Cercle polaire. En Norvège, il ne se trouve dans cette saison que près Helgoland. C. CG. au Finmark (Nilss.). Tromsô, C. (Liljebord). Spitzberg (Malmgr.). Silésie, R. R. (Gloger). Lac de Constance, R. (Holm.). Lacs de la Suisse, quelquefois en Hiv. (Meisner et Schinz). De passage en Hollande (Schleg.) Lacs du Tyrol. Jeunes (Althammer). Seine-[nf. Aut. et Print. (Lemetteil). Bords de l’Escaut, Hiv. (de Sélys). Manche (Le Mennicier). Sar- the, Ass. C. (Gentil). CG. en Aut. sur les côtes du N. de la France (Degl.). Morbihan, Ass. R. (Taslé). Alsace, Acc. (Kroener). Lorraine, Acc. (Godron). Savoie, Oct., Nov. et Déc. isolé ou par paires, rarement en compagnies (Bailly). Jura, Acc. (Ogérien). Côte-d'Or, R. (Marchant). Dauphiné (Bouteille). Allier, Acc. (Olivier). Loiret, Acc. (Nouel). Maine-et-Loire (Vincelot). Loire-[Inf., pas C. (Blandin). Golfe de Gascogne, CG. C. (Dubalen). Hen- daye, G. CO. (L. O.-G.). Aude, Aut. Hiv. Print. Ariège, Acc. Gers, rég. Hérault, Aut. Hiv. Hautes-Pyrénées, Hiv. en très petit nombre. Tarn, rég. à la suite des gros temps. Tarn-et-Garonne, tous les ans. Pyré- nées-Orient. Hiv. (Lacroix). Gard, Aut. Hiv. (Crespon). : Haute-Loire (Moussier). Grèce, R. (Linderm.). Galice, C. en Aut. quelquefois en Hiv. (Rio de Naceyro). Province de Gerona (Vayreda). Santander (H. Irby). Mur- cie (Guirao). = Côtes de l’Algérie (Loche). Tanger (Carstens). Egypte, Acc. (v. Heugl.). Açores (Du Cane Godman). Baie d'Hudson (Richards.). Labrador (E. Coues). Ber- mudes ; Hiv. Print. (Wedderburn). MœŒurs. « Qui n'a jamais vu un Vogelberg couvert de ces » oiseaux, ne peut se faire une idée de la beauté de ce spectacle. » On pourrait comparer un de ces rochers à un gigantesque » pigeonnier, couvert d'oiseaux tous de la même couleur. Gelui » de Inujuatuk est long d’un quart de mille, et couvert de » diverses Espèces de Mouettes, et cela jusqu’à une hauteur telle » que les oiseaux qui sont au sommet ne paraissent pas plus » gros que des points blancs. Lorsque je visitais ces localités, » j'y ai toujours vu des Aigles et des Faucons, qui faisaient la » chasse aux Jeunes de ces oiseaux; et ces Rapaces avaient leur » Nid dans le voisinage. » (Holbüll.) « Cette Mouette, plus que toutes les autres, aime à se tenir en » pleine mer... Elle arrive en Islande au commencement de » Mars, émigre fin Sept., quoique plusieurs séjournent pendant » l'Hiv. » (Faber.) NoURRITURE. Poissons, surtout Mallotus arcticus, Gadus agilis, crustacés, et particulièrement Themisto arcticus (Hôlball.). PROPAGATION. « Vers la fin de Mai, ces oiseaux commencent à » construire sur les rochers tournés du côté de la mer un Nid » très vaste et semblable à celui du L. glaucus..…. Lorqu'ils sont » près de leurs Nids, ils crient continuellement, soit qu'ils » volent, soient qu'ils soient posés... Tantôt c’est un ge-ge-dei » sonore, tantôt tack tack comme le fait entendre la Sylvia cur- » ruca. Tantôt ils imitent à s’y méprendre les gémissements » d’un enfant qui pleure. Ils ne cessent pas même de crier lors- » qu'ils apportent de la terre avec leur bec... Is nichent en » si grand nombre sur le Vogelberg de Grimsü, qu’ils obscurcis- » sent le soleil... Après les couvées, ils redeviennent silen- » cieux. » (Faber.) AR TRA 4) 1 j Le 80e « Aux Ferûe, cet oiseau commence son Nid vers le milieu » d'Avr. Il se réunit en grandes troupes pour enlever des » marais la vase et la terre glaise, à laquelle il ajoute de la » mousse... Niche en colonies sur l'étage inférieur des Vogel- » berg. La terre glaise lui sert à coller les Nids sur les rochers; » sur cette base, il place de l'herbe. Le Nid est si solide, que les » chasseurs peuvent sans crainte s’y accrocher. » (Droste- Hülshof}, J. f. 0. p.386, 1869.) Œufs (2-4) courts, très arrondis vers le gros bout, plus ou moins pointus au petit bout. Verdâtres, passant au brunâtre et plus rarement au brun. Taches profon- des assez grosses, d’un gris cendré, rarement effacées, peu nettes. Les moyennes, d’un gris brun plus ou moins foncé. Les superficielles, d’un gris brun plus ou moins rougeätre. Les taches sont pour la plupart petites ou médiocres, quelquefois cependant assez grosses, iso- lées ou réunies, accumulées en forme de couronne au gros bout. Coquille assez forte, mais peu solide, pourvue de pores visibles, serrés, sans lustre et rude. Vus par transparence, ces œufs paraissent verdâtres avec des taches (Thienem.). 0° 051-0*056 sur 0" 039-0" 041 (Degl.). Thienemann, Fortpflanzungsg. pl. XC, f. 1, a.-b. Bâdecker, Brehm et Passler, D. Eïer d. europ. Vüg. pl. 40, f. 2. GENUS VIIT. GELASTES. Bp. Consp. Il (1856). Gelastes, de T'eaorhce, rieur. Bec allongé, grêle. Narines longues, étroites. Pieds allongés. Tarses longs. Aïles ne dépassant pas la queue. Tête toujours blanche. En Hiv., il existe une ligne noire derrière les yeux (D’après Bp.). M: oi 16. GELASTES COLUMBINUS (1). Bp. Consp. IL, p. 227 (1856). LarRuS GELASTES. Licht, : Thienem. Fortpflanz. d. eur. Vôg. NV. p. 22 (1838). L. LAmBRUSCHNI. Bp. Fn. ital. pl. 45, f. 1 (1838). L. GENEI. de Brême, R. Z. p. 321 (1839). L. TENUIROSTRIS. T. Man. IV, p. 478 (1810). XEMA LamBrusCHNI. Bp. Uccelli europ. p. 18 (1842). X. GELASTES. Boie, Isis, p. 192 (1844). Larus LamBruscxni. Reichb. Handb. pl. 44, f. 834 (1850). GAVIA GELASTES. Bruch, J. f. 0. p. 102 (1853), p. 286 (1855). LARUS COLUMBINUS. Golowatschoff, Bull. Soc. Imp. Nat. Mosc. I, p. 435 (1854). GELASTES LAMBRUSCHINI. Bp. Cat. Parduz. (1855). LARUS SUBROSEUS ET BREnMI. v. Heugl. Syst. Uebers. p. 321 (1858). CHROICOCEPHALUS GELASTES. Licht. Nomencl. p. 98 (1856). LaRus GELASTES. Saunders, P. Z. S. p. 191 (1878). Cette Espèce a été dédiée d’abord à M. Lambruschini par Bonaparte, et ensuite au savant Professeur de Turin. M. Gené, par Brehm. Ne pourrait être confondu qu'avec le Xema ridibun- dum en plumage d’'Hiv. ; s’en distingue principale- ment par l'absence de la tache noire, qui se trouve au devant de l'œil et de l'oreille chez cette dernière Espèce en Hiv. Rectr. arrondies et larges à l'extrémité. (T. Salvadori, J. f. O. p. 425-426 1865). Parties supér. d’un blanc rosé, à l'exception du dos et des Couvertures alaires, qui sont d'un cendré bleuâtre (1) Bonaparte a distingué sous cette dénomination les sujets de la Caspienne et de l’Asie, qu’il caractérisait ainsi : Simillimus G. Lambruschini; sed rostro graciliore, toto nigro. Candidus, subtus evanide roseus, Pallio gradatim et dilutissime perlaceo. Remigib. albis, apice nigro. Rostro nigro. Pedibus rubris. Lis M te pâle. Parties infér. d'un blanc rosé. Bec, Paupières et Pieds rouges. 1" Rém. noire en dehors, terminée de blanc et à barbes int. blanches. La 2° blanche, terminée de noir et liserée de cette couleur sur le bord int. La 3°, de même, mais à bordure int. plus large. La 4° blan- che sur son bord ext., terminée de noir et grise sur son bord int. Tête, cou, croupion, queue et dessous du corps d'un blanc teinté fortement de rose carmin. Dos, Scapulai- res et Couvertures supér. des ailes d’un cendré bleuâtre très clair. Couvertures inf. des ailes d’un cendré bleuàâ- tre, excepté celles qui recouvrent le radius et la main. Grandes Couvertures supér. de la main, les 4 premières entièrement blanches, la 5° blanche extérieurement, cendré bleuâtre sur sa moitié int. Toutes les Couvertu- res supér. du carpe, blanches. 1'e Rém. gris noir sur ses barbes ext. jusque tout près de son extrémité, qui est blanche, et terminée par une petite tache noire qui occupe les 2 barbes ; sa baguette et ses barbes int. sont blanches, liserées sur le bord int. de cendré noir jusque près de l'extrémité. La 2° est blanche sur ses barbes ext., avec un petit liseré ext. noir, qui s'arrête bientôt, pour faire place à un espace blanc de même longueur ; la tache noire terminale est assez grande, et remonte sur le bord int. de la plume sous forme de liseré noir devenant de plus en plus large à mesure qu'il se rapproche de la base ; le reste des barbes int. et la baguette, blancs. 3° Rém. à peu près de même, seule- ment le liseré noir ext. commence plus bas que dans la Rém. précédente et se joint à la lache noire de l’extré- mité; celle-cise prolonge commeune large bordure àune petite distance, puis se fond peu à peu avec la large bor- dure interne gris noir cendré des barbes int. qui sont SPACE blanches, ainsi que la baguette. 4° Rém. blanche exté- rieurement, à baguette blanche tout le long de cet espace blanc. Tache noire terminale assez grande, remontant peu en dehors et en dedans, se fondant du côté int. avec le cendré noir, qui occupe toutes les barbes int. 5° Rém. grise avec sa baguette, terminée par une tache noire, qui remonte comme un court liseré en dehors, et une large bordure de même couleur, qui se fond presque aussitôt avec le gris de la plume. 6e Rém. d’un cendré un peu plus clair, ainsi que sa baguette, termi- née par un trait transversal gris noir assez large. Les autres Rém. un peu plus foncées que les Scapulaires. (Bec rouge carmin. Paupières et Tarses rouge orange. Degl.). (Iris jaune paille pâle. Meves). Long. tot. 0"44. Bec 0"043. Aïle repliée 0315. Queue 0"122. Tarse 0205. Iris brun. JEUNE. Tête et haut du cou en dessus et sur les côtés parsemés de stries brunes sur un fond blanc. Plumes du dos et Couvertures supér. des ailes brunâtres, large- ment bordées de jaunâtre. Queue blanche, coupée vers l'extrémité par une bande transversale brune. Bec et pieds d’un brun rougeâtre (Degl.). Iris gris de perle (v. Heugl.). Consultez : Blasius (J. H.), J. f. O. p. 383, 1865. . T. Salvadori, J. f. O. p. 424, 1865. N. B. Larus Brehmïüi. Heugl. est une jeune femelle de cette Espèce (v. Heugl. O0. Afr. p. 1413). HagirAT. Mer Rouge. Méditerranée. Europe mérid. Asie occ. (Bp.). France mérid. (Crespon). Grèce, Hiv. (Linderm.). Cyclades, Hiv. (Erhardt). Observé 2 fois en Sicile par M. Cantraine, R. (Bolle). Observé à Malte (A. Wright). Sardaigne, R. (Salvad.). n 4 FA … == nef d CPE rs | ONE _ Côtes de l'Algérie (Loche). Sénégal (Hartl.). Lagunes et Côtes de la B. Egypte. En grandes troupes près de Rosette en Hiv. Damiette. Suez. Côtes de l’Arabie Pétrée. Jamais observé en Eté sur la Mer Rouge. De grands vols en Mai et Juin sur les lacs Etku et Menzaleh. (v. Heugl.). Caspienne. Asie centr. Région occid. du Caucase (Bp.). PROPAGATION. Niche dans le Midi de la France (Cres- pon). Œufs blancs, couverts d'un grand nombre de taches plus ou moins grandes, noires, noirâtres, brunes ou cendrées ; le gros bout est plus chargé de ces taches que le reste. Quelques œufs sont presque entièrement blancs, et c’est à peine si l’on aperçoit quelques taches cendrées et comme effacées (Crespon). Taches profon- des d’un gris cendré; taches superficielles d’un brun noir. 0"055 sur 0038 (Baldamus). Thienemann, Fortpfianzungsg. pl. XO, f. 4. Bädecker, Brehm et Pässler, D. Eïier d. europ. V5g. ne: f. 1. STIRPS B. XEMEÆ. Mouettes de taille moyenne ou petite, à tête envelop- pée d’un capuchon foncé pendant l'Eté seulement. N. B. Le Genre Xema n’est pas représenté en France. GENUS I. MELAGAVIA. Bp. Naumannia, p. 212 (1854). Melagavia du grec Méhus, noir, et du latin Gavia, Mouette. Le terme de Melagavia est donc un terme hybride, qui devrait être éliminé si l'on ne devait pas observer les règles de la priorité en créant un nom nouveau. SE O4 ra Bec fort. Angle de l'arête de la Mandib. infér. très saillant. 17. MELAGAVIA MELANOCEPHALA. Bp. Naumannia, p. 213 (1854). Gabbiano corallino-cinerinoe moretto. ** Stor. degli Ucc. pl. 526- 927 (1767). XEMA MELANOCEPHALA. Brehm. Handb. p. 757 (1831). X. CANICEPS. Brehm. Handb. p. 758 (1831). LARUS MELANOCEPHALUS. Gould, Eur. p. 427 (1837). L. MELANOCEPHALUS. T. Man. IL, p. 777 (1820). Man. IV, p. 48 (1840). XEMA MELANOCEPHALUM. Boie, Isis, p. 192 (1844). LARUS MELANOCEPHALUS. Reichb. Handb. pl. 45, f. 840-842 (1850). CHROICOCEPHALUS MELANOCEPHALUS. Bruch, J. f. O. p. 104 (1853), p. 289 (1855). : CHROIC. MELANOCEPHALUS. Brehm, Vogelf. p. 342 (1855). GAVIA MELANOCEPHALA. Bp. C. R. XLIT, p. 771 (1856). MELAGAVIA MELANOGEPHALA, G. R. Gr. Handl. B. I, p. 118 (4874). LARUS MELANOCEPHALUS. Dubois, Ois. Eur. pl. 170 (1872). L. MELANOCEPHALUS. v. Heugl. 0. Afr. p. 1405 (1873). L. MELANOCEPHALUS. Saunders, P. Z. S. p. 199 (1878). ÉTÉ. Tête et haut du cou, noirs. Paupières blan- | ches. Parties supér. d’un cendré clair. Parties inf. blanches, ainsi que la queue. Rémiges blanches, d'un gris clair vers leur base jusqu’à la moitié de leur lon- gueur, blanches à l'extrémité; la 1 à bordure ext. noire. Bec rouge, traversé vers son extrémité par une bande noire. Pieds rouges. Hiv. Tête et cou blancs (Degl. et Gerbe). ADULTE. ETÉ. Gorge, Tête et moitié supér. du cou, noirs. Un trait blanc borde en dessus la moitié de la paupière supér. Un autre trait blanc, plus large que celui-ci, mais ne se réunissant pas avec lui, borde en 4 | x PR 0 ne) dessous la paupière inf. en ne s'étendant pas au-delà de Ja moitié postér. de l’œil. Une petite tache blanche sur le menton. Cou, Poitrine, Queue et dessous des Ailes, Abdomen et Souscaud., blancs; cette couleur est lavée d'une belle teinte rose carmin. Bas du cou teinté très faiblement de cendré bleuâtre en arrière. Manteau, Cou- vertures supér. des ailes et Rémiges d’un cendré bleuà- tre très clair. Cette nuance blanchit rapidement sur les Rémiges à partir de la 4°, toutes sont blanches à l’extré- mité, avec leurs baguettes blanches; toutes les barbes ext. de la 1'° Rémige sont d’un beau noir jusque près de la pointe. Barbes ext. de la 2° Rém. d’un cendré très clair jusqu’à 0"08 de la pointe; cette nuance est rem- placée par une bande noire qui occupe toutes les barbes ext. jusque contre la baguette sur une longueur de 0055 environ. Le reste de la plume est blanc, un petit trait noir sur les barbes ext. de la 3° Rémige. Les autres Rémiges n'offrant pas de traces de noir. Bec et pieds rouge de corail; une tache noire près de l'extrémité du bec sur les 2 Mandib. Paupières rouges. Iris brun. Long. tot. 0"38 à 039. Bec 0"035. Tarse 0"055. Doigt du milieu 0"035. Queue 012. Aile 0®30. — Iris brun foncé (Meves). Hrv. Tête et cou blancs. _ JEUNE. Tête et cou, ondés de gris et de blanc. Dessus du corps d’un brun lavé de cendré bleuâtre, avec les plumes bordées de blanchâtre. Poitrine ondée de gris et de blanc comme le cou. Abdomen, Souscaudales, d’un blanc pur. Ailes pareilles au dos. Rém. noires, sans pointe blanche. Queue blanche, barrée de noirâtre vers le bout. Bec livide à la base, noir à la pointe. Pieds d’un brun rougeûtre livide (Degl. et Gerbe). DER ee Comparez : Meves, J. f. O. p. 237, 1855. HagirTaT. Bulgarie (0. Finsch). Hongrie (Fritsch). Côtes de l’Albanie et de la Dalmatie (v. Heugl.). Grèce, Archipel grec (Linderm.). Corfou (T. Powys). Acc. dans le N. de la France. Cette Espèce est une des plus C. l'Hiv. sur nos rades et dans nos ports de la Méditerranée. Acc. sur le Rhin (Degl.). Acc. en Normandie. Calvados (Malh.).Camargue, Ass. C. toute l’année (J. W. v. Müller). Aude, Sédent. le long des côtes. Hérault, Séd. Tarn; capturé près de Castres. Pyrénées-Orient., Sédent. le long des côtes. Malte, C. Se montre en grandes troupes vers la première semaine de Déc., émigre vers le commen- cement de Mars (A. Wright). Niche sur les rochers de la Sardaigne en Mai (Tristr.). Galice, Acc. Rio de Arosa. Environs de Cambados en Déc. (D. Francisco). Cadix (Machado). Remonte le long des côtes Ocecid. du Portu- gal, d'Espagne et de France jusqu’à Bordeaux (Saun- ders). Algérie (Loche). Smyrne (v. Gonzenb.). Jaffa (Tristr.). B. Egypte (v. Heugl.). Maœurs. Vit isolé ou en petites troupes; se mêle quel- quefois aux troupes du Z. ridibundus, dont il a les habitudes et le cri (v. Heugl.). PROPAGATION. OEufs intermédiaires pour la grosseur à ceux du Z. ridibundus et à ceux du ZL. minutus, ils res- semblent pour la couleur à ceux de la première Espèce. Leur forme en est très différente. Ils ont pour caractère d’être courts, arrondis et obtus aux deux bouts (Bal- damus). Thienemann, Fortpflanzungsg, pl. LXXX VII, f. 8. eee GENUS II. GAVIA. Kaup, Nat. Syst. (1829). CHroicocePHALUs. Eyton, Cat. Brit. Mus. (1836). Gavia. Bp. Naumannia, p. 213 (1854). CHroocePHALUS. Sclat. et Salvin, P. Z.S. p. 576 (1872). L'étymologie du mot Gavia a été donnée plus haut. On écrit ordinairement Chroicocephalus. Si cette dénomi- nation dérive du grec Xpwe, Xpobs, couleur, on doit orthogra- phier Chroocephalus (Sclat. et Salvin). Bec faible, comprimé. Tarses assez élevés, grèles. Taille moyenne. 18. GAVIA RIDIBUNDA, Briss. Orn. VI, p. 192, pl. XVIII, f. 1 (1760). LARUS CAPISTRATUS. T. Man. IT, p. 785 (1820). XEMA RIDIBUNDUM. Boie, Isis, p. 563 (1829). X. RIDIBUNDUM ET PILEATUM. Brehm, Handb. p. 760-761 (1831). X. CAPISTRATUM. Bp. Fn. 1tal. (1835). CHROICOCEPHALUS RIDIBUNDUS. Eyton, Cat. Brit. Mus. p. 53 (1836). LaRUs RiDIBUNDUS. Gould, Eur. pl. 425 (1837). L. rRIDIBUNDUS. Reichb. Handb. pl. 43, f. 297-301 (1850). L. RIDIBUNDUS. Bruch, J. f. O. p. 105 (1853). L. RirBuNDuS. Saunders, P. Z.S. p. 390 (1878). Le nom de ridibundus a été donné à cet oiseau à cause de son cri. Suédois : Skrattmase (Nilsson). Allemand : Lachmôüve (Brehm). Hollandais : Ka pmeeuv (Schleg.). Anglais : Laughing Gull. (Penn). Francais : Mouette rieuse {B.). Savoie : Falourde. Faloirde. Gouala (Bailly). Espagnol : Gaviota risueña. Valence : Gavina (A. Brehm). Fasc. X., — Stercorariinæ. Larinæ. 1 — 98 — Italien : Gabbiano commune (Savi). Sicile : Oca marina (L. Benoît). ADULTE. Bec et pieds d'un rouge de laque. Tête et gorge brunes. Manteau et Couvertures supér. des ailes d'un gris bleuâtre. Extrémilé des Rém. noire. Le reste du plumage blanc teinté de rose. Long. tot. 037. Hiv. Tête et gorge blanches. Un croissant noir au-devant des yeux et une tache de même couleur sur les oreilles. Jeune. Tête d'un brun clair. Derrière du cou blanc. Manteau d’un brun clair, à bordures d’un roux jaunà- tre. Une bande noire à l’extrémité de la queue. Bec livide, terminé de noir. Pieds jaunûâtres. ÉTÉ. Braunkopf. Klein, Verbess. Hist. d. Vüg. p. 145 (1760). GAVIA RIDIBUNDA PHŒNICOPOS. Br. Orn. VI, p. 196 (1760). Larus riniBunDus. L. Syst. p. 223 (1766). La Mouette rieuse. B. Ois. VII, p. 433 (1781). — Ent. 970. LARUS ATRICILLA. Pall. Zoogr. Il, p. 324 (1811). Un capuchon brun chocolat peu foncé enveloppe la tête, couvre la gorge, et dépasse un peu l’occiput en arrière; ce capuchon devient presque noir sur son bord infér. devant le cou. Cou et tout le dessous du corps d’un blanc rosé. Croupion, Suscaud. et bord antér. de l'aile, blancs. Manteau, Scapulaires et Couvertures supér. des ailes d'un cendré bleuâtre clair. 1'° Rém. blanche, avec un liseré étroit noir jusque vers les deux tiers de sa longueur; un autre liseré plus large, mais moins foncé sur le bord int. des barbes int. ; l'extrémité de la Rém. est noire sur un petit espace ; la baguette de cette Rém. est blanche, mais noire lorsqu'elle tra- verse la tache terminale. 2° Rém. blanche, bordée de noir seulement sur le bord int. des barbes int., et ter- LS Ode minée par une tache plus grande que dans la 4x. 8° Rém. de même, seulement le noir est plus étendu en longueur, et le liseré int. un peu plus large. La 4° Rém. a les barbes ext. blanches jusqu'à la tache terminale noire ; les barbes int. sont gris cendré; la tache noire est terminée de blanc; elle remonte comme bordure int. le long de cette Rém., se fondant bientôt avec le gris de ces barbes. La 5e est grise avec une tache noire terminale ouverte en V du côté de la base de la Rém., à l'extrémité de laquelle est une petite tache gris clair. La Ge ressemble à la 5°, mais le noir est aussi terminé par une tache grise. La 7e enfin est entièrement grise avec une teinte noire sur l'extrémité de ses barbes int. Les autres Rém. sont gris clair, terminées de gris blan- châtre. Bords des paupières entourés de petites plumes blanches. Bec et pieds rouge laque. Long. tot. 0"37. Bec 0"035. Aile 0"315. Queue O%11. Tarse 0"049. — Iris brun rouge ou gris brun (Meves). N. B. Chez quelques sujets, il n’y a pas de taches blanches à l'extrémité des Rém. prim. Hiv. Gavia cinerea minor. Br. Orn. VI. p. 178, pl. 17. PER LARUS GINERARIUS. L. Syst, p. 224 (1766). Petite Mouette cendrée. B. Ois. VIT, p. 431. ? LaRuS ciNERARIUS. Pall. Zoogr. II, p. 320 (1811). Tête et gorge blanches. Un petit croissant noir au devant des yeux. Une tache de même couleur sur la région des oreilles. Jeune. Larus erythropus. Gm. Syst. p. 597 (1788). STERNA OBSCURA. Lath. Ind. p. 810 (1790). D'après T. Larus Nævius. Pall. Zoogr. Il, p. 327. — 100 — LARUS RIDIBUNDUS. Leisler, Nachtr. 3. Bechst. Naturg. Hft. I, p. 7 (1811). Dessus de la tête jusqu’à la nuque d’un brun plus ou moins mélangé de roussâtre. Manteau d’un brun plus foncé, avec des bordures roux jaunûâtre claires. Bas du dos cendré,avec les plumes terminées de roussâtre clair. Suscaudales, dessous du corps, et un collier sur la nuque blanc terne. Haut de la poitrine roux jaunâtre clair, plus foncé sur les côtés. Les plumes des flancs terminées de cette couleur. Scapulaires comme le manteau. Cou- vertures du dessus de l’Avant-bras d’un cendré bleuâtre, ce qui forme une bande longitudinale. Parallèlement et au-dessous de celle-ci est une autre bande de plumes brunes terminées ou bordées de jaune roussâtre. Le reste des Couvertures et la plupart des Rém. second., d’un gris cendré terne, les plus longues et les plus pro- ches du corps étant brunes et terminées de jaune roussà- tre clair. 1° Rém. noire sur son bord ext., blanche dans son milieu jusque vers sa pointe, qui est noire, etliserée intérieurement de noir. La 2° de même, mais le liseré int. est plus large ; sur la 3°, qui est de même, le blanc est plus éloigné de l'extrémité de la Rém., et finit en pointe. Sur la 4°, le noir commence étroitement vers le milieu de la plume du côté ext., occupe beaucoup de place vers le bout de celle-ci et remonte largement sur le bord int. La 5° diffère des précédentes par ses barbes int. entièrement noires. La 6°, la 7° et la 8e sont grises: noires sur les barbes int. et leur extrémité. Queue ter- minée par une bande transversale d’un brun noir, frangée de blanc roussâtre. Bec jaunâtre livide, noir à la pointe. Tarses jaunâtres. — Iris brun clair (Meves). Poussin. Nouvellement éclos; 28 juin. D'un brun jau- — 101 — nâtre avec des taches noires sur le dessus du corps, et une bande étroite autour du menton. La plupart des taches sont apparentes. Une tache à la base du bec; une plus grande sur le haut de la tête (elle est entourée d’une couronne de taches plus petites); quelques taches sur la nuque et une grande sur les flancs. Sur le haut du dos s'étend une large bande, qui se divise vers le bas sur les côtés du croupion. On remarque, en outre, quelques taches sur les ailes et les épaules. Bec OO12. Tarse 0"029 (Meves, Oefvers. K. Vet. Ak. Fôrh. p. 283, 1868). N. B. Les exemplaires de l'Egypte offrent généralement un bec très mince. Le brun de la tête tire sur le fauve. Long. tot, 12 à 13 pouces (v. Heugl.). . Hagrrar. Finlande, côte occ. (Palmén.). Suède mérid. R. R. en Norvège (Nilss.). Se reproduit en Scandinavie, surtout du côté de l'E. Remonte rarement pour nicher au-delà du 56°, mais s'avance d'environ 2° plus au N.du côté de l'E. (Wallengr.). Allemagne (Bechst.). Silésie, C. tout l'Eté (Gloger). Lac de Constance, Hiv. (Koch). Suisse, C. (Meisner et Schinz). Hollande (Schleg.). Angle- terre (Macgill.) Guernesey, C. Aut. et Hiv. (C. Smith). Il existe dans plusieurs contrées de l'Angleterre de nom- breuses colonies de ces oiseaux qui se rassemblent pour nicher (Yarrell, Brit. B. 4e éd.). France, de passage dans le N. en Aut. et au Print. C. en toutes saisons. Côtes du Languedoc et du Roussillon. De passage en Aut. sur les côtes septentr. (Degl.). Seine-Inf.(Lemetteil). Manche. (Le Mennicier). Morbihan, C. C. (Taslé). Sarthe, C. (Gentil). Jura, arrive en Aut. (Ogérien). Alsace, Hiv. (Kroener). Se montre au moment des équinoxes dans les vallées de la Meurthe et de la Moselle (Godron). Côte- Le 199 2e d'Or, G. C. (Marchant). Arrive en Savoie vers la mi-Août. Devient C. vers la fin Sept. Se réunit en troupes sur les rivières, les lacs, les marais. Emigre en Mars et Avr. (Bailly). Environs de Lyon, G. (L. O.-G.). Allier, Ace. (Olivier). Loiret, Acc. (Nouel). Dauphiné, C. (Bouteille). Maine-et-Loire (Vincelot.) Loire-Inf., Acc. (Blandin). Charente-Inf., C. niche (Beltrémieux). Haute-Loire (Mous- sier). Gard, toute l’année (Crespon). Golfe de Gascogne, C. Aut. et Hiv. (Dubalen). Aude, séd. Ariège, de passage accid. Hérault, séd. Hautes-Pyrénées, R. le long des rivières. Tarn, de loin en loin. Tarn-et-Garonne, à la suite des gros temps en mer. Pyrénées-Orient. Séd. (Lacroix). Pas en Sicile pendant l'Eté. C. en Hiv. (Malh.). Grèce, CG. Séd. (Linderm.). De passage en Castille (de Graells). C. dans tous les ports de la Méditerranée (A. Brehm). Lac d’Albufera (Ign. Vidal) Santander (H. Irby). Corse, Ass. C. en Hiv. (J. Whitely). Algérie (Loche). Egypte (v. Heugl.). Palestine (Tristram). Formose, R. (Swinhoe). Can da- har (T. Hutton). Inde, Hiv. (H. Irby). C. sur les grandes rivières du Punjab, du Sindh, port de Kurrachee (A. Hume, Sfr. Feath. p.278,1873). Turquestan (Severtz.). Japon, Hiv. (H. Saunders). Mœurs. « Cet oiseau vole mollement en tenant ses ailes très » étendues. À chaque instant il interrompt sa course pour papil- » lonner, ou tourner en cercle sans remuer les ailes. S'il décou- »vre une proie, il se laisse-tomber brusquement dessus, » sans toucher l’eau comme les Sfernes, mais il ne fait que » l’effleurer, pour se relever aussitôt après... Cette Espèce » aime à se rendre dans les terres labourées, en compagnie des » Choucas et des Corneilles, pour suivre la charrue et chercher » les larves de Hannetons. Naumann a observé ces oiseaux vol- » tigeant autour du sommet des arbres et s'y livrer à La chasse » de ces insectes. » (F. Droste-Hülshoff.) — 103 — Voyez: Hans Neweklowsky, Beitriäge zur Kenntniss der Lebensweise der Lachmeve (Mittheilgn. d. Orn. Ver. Wien, p. 5, 1877). Naumann, Ueber die Adelsdorfer Colonie von Larus ridi- bundus (J. f. O. p. 194, 1879). G. D. Rowley, On Scoulton mere, Norfolk and the Black-hea- ded Gull. (Ornith. Misc. p. 407 et suiv., P. X, Oct. 1877, pl. LXXVI, LXXVII, LXX VIIL.). En Egypte, la Mouette rieuse visite les champs de coton et de riz, ainsi que les steppes, où elle fait la chasse aux Sauterelles. On la voit en troupes dans les ports, où elle recherche, soit en volant, soit en nageant, les débris que l’on y jette (v. Heuglin). NouRRITURE. Larves, Vers, Insectes (Nilss.). PROPAGATION. Niche dans le N. de l’Europe. Dans le Jutland, cet: oiseau niche dans les champs de blé près de l’eau. Pallas dit qu’il place son Nid sur les arbres. Niche en colonies. Nid construit sans art, composé de roseaux et de tiges herbacées sèches (Thienem..). OEurs (3) assez allongés, ou d’un ovale court, très arrondis vers le gros bout. Verdâtres, tirant au bleu verdâtre, à l’olive et au vert brun. Taches profondes gris brun, comme effacées, assez isolées, assez gros- ses ; les moyennes d’un brun verdâtre; les superficiel- les de même couleur, mais plus foncées, médiocres, quelquefois assez grosses, régulièrement réparties, ou formant une couronne vers le gros bout (Thienem.). 0#048-0%052 sur 0"038-0"039 (Degl. et Gerbe). Thienemann, Fortpflanzungsgesch. pl. LXXXVII, F2, 8-Kk; Badecker, Brehm et Pässler, D. Eier d. Europ. Vôg. ph 12). 8. — 104 — N. B. Le Larus capistratus. T. n’est, suivant la plupart des ornithologistes, que la livrée d’Été du Larus ridibundus. Thiene- mann dit que les œufs sont plus petits que ceux de ce dernier : 184/2-%" sur 1”3 4/2”. Brehm ajoute, pour donner plus de valeur à cette prétendue Espèce, que le L. capistratus aurait, suivant Naumann, un cri plus élevé et plus fort que celui du L. ridibundus. GENUS ll. HYDROCOLÆUS. Kaup, Nat. Syst, (1829). Hydrocolæus, de “Yôwp, eau, et de Kolowe, Choucas. Bec grêle. T'arses courts. Ongles aigus. Taille petite. 19. HYDROCOLÆUS MINUTUS. G. G. Gr. Handb. B. IN, p. 115 (1871). LARUS ALBUS. Scop. Ann. I, p. 80 (1769). XEMA MINUTUM. Boie, Isis, p. 563 (1822). È X. MINUTUM. Brehm, Handb. p. 763 (1831). CHROICOCEPHALUS MINUTUS. Eyton, Brit. B. p. 61 (1836). RUE Gould, £'ur. pl. 428 (1837). LaRus MINUTUS. Reichb. Handb. pl. 43, f. 289-291 (1850). GaAvIA MINUTA. Macgill. Brit. B. V. p. 613 (1852). | CHROICOCEPHALUS MINUTUS. Bruch, J'. f. O. p. 105 (1853), p. 290 (1855). | LARUS MINUTUS. Saunders, P. Z. S. p. 206 (1878). « Orbigny, Jeune naturaliste, membre de la Soc. H. N. de » Paris, actuellement (1826) en voyage pour le Chili, et le » Pérou. » (Audouin.) Eté. Tête et cou noirs. Un croissant blanc devant les yeux. Manteau gris bieuâtre. Le reste du plumage blanc. Bec carmin. Pieds rouges. Long. tot. 0"27. Hiv. Pas de capuchon noir. Occiputl, nuque el une tache sur les oreilles, ainsi qu’un croissant devant les yeux, noirs. | Jeune. Pas de capuchon. Couvertures supér. des ailes 4 — 105 — noires, ainsi que les Rèm. et une bande transversale sur la queue. Eré. Larus atricilloides. Falck, Reise. III, p. 355, 2... L. ATRICILLOIDES. Gm. Syst. p. 601 (1788). La plus pelite des Mouettes. Sonnini, N. ed. de Buff. XL, p. 288 (1800). Larus MINUTUS. Pall. Reise. IL, p. 702 (1776). L. mNuTus. Pall. Zoogr. Il, p. 331 (1811). Tête et gorge noires. Un petit croissant blanc au devant des yeux. Cou blanc. Manteau gris bleuâtre. Rém. prim. grises terminées de blanc. Le reste du plumage teinté de rose carmin surun fond blanc.Bec d’un carmin brunâtre très foncé. Pieds rouges. Long. tot. 027. Bec 0"021. Aïle 022. Queue 0"087. Tarse 0"029, — Iris brun foncé (Meves). Hiv. Larus nigrotis. Less. Trait. p. 619 (1831). LARUS oRBIGNYI. Savigny, Z£aypte, pl. 9,f., p. 271 (1810). Bec d’un brun noir. Occiput, nuque, une tache sur les oreilles et un croissant devant les yeux d’un brun noirâtre. Manteau et ailes comme au Print. Le reste du plumage blanc. JEUNE (après la mue). Ressemble beaucoup à l'adulte en Hiv. Il en diffère par les Couvertures supér. des ailes, qui sont noires, ainsi que les Rém.; la 6° est grise ter- minée par une petite bande transversale noire, qui est précédée et suivie de blanc. Les dernières cubitales sont noires. Queue terminée par une bande noire, qui ne s'étend pas sur la Rectr. la plus ext. JEUNE (de l’année). Dessus de la tête et du cou, Man- teau, un croissant devant les yeux, une tache sur la — 106 — région auriculaire, une tache assez grosse sur le côté de la poitrine près du pli de l'aile, d’un brun noirâtre cendré. Scapulaires de même couleur, largement fran- gées de blanc. Couvertures de l’avant-bras d’un cendré blanchâtre, formant une bande au dessous de laquelle se trouve une autre bande, qui lui est parallèle et de même couleur que le dos; cette bande vers son extré- mité postér. est mouchetée d’un peu de blanc. Les autres Couvertures sont d'un cendré blanchâtre. Les Rém., comme dans la livrée précédente, mais le noir est plus foncé. Croupion blanc, avec quelques rares lunules brunâtres. Queue de même que chez le jeune après la mue. Bec noir. Pieds rougeûtres. Poussin. Brun avec des taches noires (Palmén..). HABITAT. Se rencontre surtout dans l'ile d'Oe- land, où il demeurait toute l’année. Maintenant il a disparu (Nilss.). Danemark, R. (Kjärb.). Archan- gel (Liljeb.). Finlande (Palmén.). Observé en Angle- terre, Écosse, Irlande (Macgill.) Lac de Garde, Eté (Althammer). Côtes de Flandre et de l'Escaut, Hiv. (de Sélys). De passage rég. en France (Degl.). Seine-Inf. Acc. (Lemetteil). Sarthe, R. (Gentil). Tué au Pouliguen et près de Saint-Nazaire, Loire Inf. R. (Blandin). Côte- d'Or, R. R. (Marchant). Côtes mérid. de la France au commencement du Print. (Crespon). Assez répandu sur les côtes de Provence, Hiv. (J. W. v. Müller). Golfe de Gascogne, irrég. (Dubalen). Aude, R. R. Hérault, Acc. Pyrénées Orient., Hiv. (Lacroix). Côtes de Sicile, paraït en Sept., émigre en Mars (Malh.). Sardaigne, toute l'an- née (Bolle). Malte, C. dans certaines années (A. Wright), Lac d’Albufera (A. Brehm). Grèce (Linderm.). Algérie (Loche). Egypte, Hiv.et Print. pasR.(v.Heugl.). — 107 — Amér. Sept., Acc. (E. Coues). Jelangirabad, Janv. 1859 (H. Irby). Turquestan (Severtz). Mœvurs. Vit en Sociétés; vol et habitudes semblables à ceux du Z. ridibundus (Nilss.). Se pose rarement sur l’eau (v. Heugl.). PROPAGATION. Nichaït autrefois communément sur l’île d'Oeland (Nilss.). Niche près de Perm. (H. E. Dres- ser). PROPAGATION. Œufs (3) plus courts que ceux de la Xema Sabinii, auxquels ils ressemblent pour la forme, le grain, la couleur et les taches. 0*039-0*042 sur 0% 030-0° 031 (Baldamus). OEufs semblables à ceux du Chroic. ridibundus, mais plus petits. Tantôt obtus, tantôt effilés vers l’un des bouts, avec des taches plus ou moins nombreuses. Long. 1° 16” sur 1” 4”. Brun roussâtre, un peu teintés de jaune verdâtre, avec des taches plus ou moins grandes, grisâtres ou d’un brun sombre, réunies vers le gros bout (Liljeborg, À. Vet. Ak. Handl. p. 302, 1850). OEufs se rapprochant beaucoup de ceux de la Sterna arctica. D'un brun foncé, ou plutôt d’un gris olive, avec des taches distribuées également sur toute la surface de la coquille, d'un gris brun ou d’un brun d'ombre foncé. On trouve très rarement dans les collections des œufs authentiques de cette Espèce (H. E. Dresser, P. Z. S. p. 530, 1869). Thienemann, Fortpflanzungsg. pl. LXXXVII, f. 4, a.-C. Bädecker, Brehm et Pässeler, D. Eïier d. europ. Vôg. net. 5, 0e ee GENUS IV. XEMA. Leach, Trans. L. Soc. XII, p. 520 (1818). Xema, nom créé par Leach,et donton n a pas encore trouvé la signification. Bec médiocre, bicolore. Arète de la Mandib. sup. s'avançant peu entre les plumes du front, s’inclinant en s'arrondissant vers la pointe à partir du bord antér. des Narines. Bords des deux Mandibules légèrement | infléchis en dedans. Angle de l’arète de la Mandib. infér. assez prononcée. Tarses plutôt courts. Queue légèrement fourchue. Ce Genre forme le passage des Mouettes aux Sternes. 20. XEMA COLLARIS. Ross. App. Ross. Vog. Baff. Bay. II, p. 164 (1819). Larus SABINI. Sabine, Trans. L. Soc. XIL, p. 520, pl. 29 (1818). XEMA SABINI. Ross, App. Ross. Vog. Baff. Bay. p. 57 (1819). Larus SABInI. J. Wils. Il. Orn. pl. II (1831). L. SaBini. Swains. Fn. bor. am. p. 425 (1831). Gavia SABINI. Macgill. Man. Brit. B. II, p. 241 (1842). LaRUs SaBini. J. C. Ross, Append. Ross. 21 Vog. p. 37 (1835). XEMA SABInt. Reichb. Handb. pl. 42, f. 2730-2731, pl. 48, f. 2280- 2281 (1850). LARUS SABINI. v. Middend. Sibir. Reise, IL, p. 244 (1853). XEMA SABini. Bruch, J, f. O. p. 292 (1855). X. SaBini. Schleg. Mus. P. B. Lari, p. 44 (1865). X. SaBini. Newton, P. Z. S. p. 57, pl. IV, f. 5 (1871). Œuf. X. SaBini. Saunders, P. Z. S. p. 209 (1878), p. 324 (1882). A été dédié à Joseph Sabine, par son frère Edw. Sabine, qui avait fait partie de l'expédition commandée en 1818 pour rechercher le passage du N. O. Été. Tête et haut du cou revêtus d’un capuchon gris — 109 — noir plombé. Dessus du corps d’un bleu cendré. Parties inf. blanches. Les trois premières Rém. noires, ltermi- nées par une tache blanche. Long. tot. 0"28. ApuLre. Éré. Tête, partie supér. du cou d'une teinte plombée suivie d’un collier noir. Bas du cou blanc. Manteau d’un bleu cendré foncé. Partie infér. du corps, Souscaud., d’un blanc pur. Couvert. supér. des ailes comme le dos. Rém. prim. noires avec le bout blanc. Rém. second. et queue de cette dernière couleur. Bec noir avec la pointe jaune. Bord libre des paupières et intérieur de la bouche rouge vif. Pieds noires (Degl. et Gerbe). Iris brun (F. Fischer et v. Pelzen). Long. tot. 0228 environ. Bec depuis les plumes du front 0*024. Aile 0"26. Queue 0"125. Tarse 0"034. Doigt méd. avec l’'ongle 0" 029. AUTOMNE. Comme en Été. Front et gorge blancs. Le capuchon est limité à la partie postér. de la tête, avec des franges ou des mèches gris blanc. Collier noir au bas du cou faiblement indiqué. Région auriculaire gris plombé. | JEUNE. Tête tachetée de gris noirâtre sur un fond blanc. Dos, Scapul. d’un gris noirâtre, nuancé de brun jaunâtre. Suscaud. blanches. Cou, poitrine d’un cendré pâle. Abdomen et Souscaud. blancs. Couvert. supér. des ailes comme le Manteau. Queue très peu fourchue, blanche, avec le bout noir (Degl. et Gerbe). Poussin. D'un gris blanchâtre en dessous; jaune rous- sâtre en dessus, avec des taches noires. Les plumes d'un noir bleuâtre et entourées de jaune roussâtre qui poussent sur le dos, ne changent pas dans les premiers temps l'aspect de l'oiseau (v. Middend. Sibir. Reis. p. 245, pl. XXIV, f. 5). — 110 — NoURRITURE. Larves de Diptères (v. Middend.). HAgiraT. Ile de J. Mayen, Irrég. (F. Fischer et v. Pel- zen). Les premiers exemplaires ont été rapportés par Edw. Sabine, qui les avait tués le 25 Juillet 1818 sur un groupe d’iles situé environ à 20 milles de distance de la côte occid. du Groenland sous la Lat. de 75027’ N. et la Longit. de 60°9’ (Yarrell.). Groenland; Niche seulement au N. deUppernavik(Reinhardt). Lac Winipey (E. Coues). Bermudes, observé une fois (Wedderburn). Doit être exclu de la Faune du Spitzhberg (Malmgr. J. f. O. p. 449, 1863). Observé à Macahi Island, côte du Pérou, 8 Lat. S. (Saunders). Observé à Helgoland (Gaetke). Seine-Inf. (Hardy). Rouen, Dunkerque, 1847 (Degl.). Bretagne, Août 1872 (Bureau). Saint-Jean-de-Luz, 1880. Hendaye, 1884 (L.0.-G.). PROPAGATION. Niche vers le fleuve Taimyr en Sibérie (v. Middendori). _OEur. 0"043 sur 0%030 avec des taches brunes sur un fond vert jaune sale (Baldamus). v. Middendorf, Sibir. Reise, pl. XXV, f. 1. 10,603 — V: Cadorct, imrpit NTSC EEE 1e E nr — FASCICULE XI one STERNINÆ NOVEMBRE 1886 TRIBUS II. STERNINÆ. Les Hirondelles de mer. Gérardin, Tabl. Orn. (1806). STERNÆ. Pall. Zoogr. (1811). Les Hydrochelidons ou les Sternes. Less. Trait. (1831). Ces oiseaux ont été comparés aux Hirondelles propre- ment dites, à cause de la longueur de leurs ailes et de leur existence presque complètement aérienne. De là leur nom d’Hirondelles de mer. Nous avons déjà vu que les Fous, qui ont aussi de très longues ailes, ont été qualifiés d’'Airondelles par les ne du Nord, qui les nommaient Sula. L'explication des autres dénominations viendra plus loin. Mandibules presque égales, effilées et pointues, sans crochet à l'extrémité. La Mandibule infér. anguleuse en dessous. Narines percées près de la base du bec, linéaires. Aïles très longues. Queue souvent très four- chue et offrant les 2 Rectr. latérales en filets. Tarses courts. Ongles assez aigus; le médian un peu évasé sur son bord int. Ongle du pouce assez droit et pointu. Pal- mures souvent très échancrées. Taille médiocre, le plus souvent assez petite. Plumage quelquefois sombre et uniforme; le plus souvent avec des teintes claires, le dos bleu cendré très pâle, le dessus de la tête d’un beau noir au Print. Souvent teinté de rose carmin au Print. comme celui des Moueltes. Monogames. 2 Espaces incu- batoires sur le ventre. PTÉRYLOGRAPHIE. « Ptéryles très étroites et ressemblant tout à Fasc. XI. — Sterninæ. 1 MU » fait à celles dés Laridæ. Nombre des Rém. variant de 33 à » 26: la 1° est toujours la plus longue. 12 Rectr. Ces Ptéryles » ressemblent tout à fait à celles des Scolopacidæ. » (Nitzsch.) ANATOMIE. « Orâne voûté. Trou occipital arrondi. Frontal » étroit. Cloison interorbitaire ouverte. Os lacrymal prolongé en » avant sur les côtés. 13 Vertèbres cervicales; 8 dorsales ; » 12 sacrées et 7 caudales. Sternum plus étroit vers le haut que » vers le bas ; son bréchet fort, Son bord postér. offre 2 courtes » apophyses. Les branches de la Fourchette sont fortes et cour- » bées. Clavicules assez courtes. Omoplate étroite. Humérus » allongé. Langue longue, étroite et assez profondément divisée. » Estomac petitet arrondi, musculeux, épais. » (D’apr. Wagner.) Consultez : E. Coues, Proc. Ac. Nat. Sc. Philad. p. 535 et suiv., 1862. Blasius (J. H.). ÿ. f. O. p. 74 et suiv., 1866. H. Saunders, P. Z. S: p. 638 et suiv., 1876. Brewster (W.).The Terns of New England(Bull. Nuit. Club. p. 13, 1879). STIRPS. STERNEZ. Bec plus ou moins fort. Queue fourchue. Palmures assez échancrées. Taille forte, médiocre ou petite. Tein- tes du plumage très claires, ou avec prédominance de gris plus ou moins noirâtre. GENUS I. THALASSEUS. Boie, Isis (1822). HYDROPROGNE. Kaup, Syst. (1829). SYLOCHELIDON. Brehm, Handb. (1831). Hecorus. Wagler, Isis (1832). Thalasseus, de Oxdacoebs, pécheur. Sylochelidon, de X6hov, depouille, et de Xe1dwv, Hirondelle (1). Helopus, de ëkoc, marais? et de roùs, pied. (1) Expression que Brehm a rendue en allemand par Raubschwalbe. k Er Les ae ue 6 ed 5 à F _ pe on — Bec plus long que la tête, assez élevé et dilaté à sa base, comprimé vers son extrémité. Mandibule supér. dépassant un peu l’infér. Son arête arrondie et assez large vers la base, où elle pénètre un peu entre les plumes du front, commencant à s'infléchir en arc à partir du bord antér. des Narines. Bords minces et un peu rentrés au devant de celles-ci, ensuite dilatés et rentrés jusqu'aux commissures. Narines ovalaires, allon- gées, situées près des plumes du front. Un sillon derrière leur bord postér. Mandibule infér. un peu renflée près de sa base, comprimée vers son angle infér., au-delà duquel l’arête est assez vive. Plumes du front avancées un peu sur la base du bec, où elles s'écartent pour lais- ser pénétrer l’arête; elles descendent en s’arrondissant légèrement derrière les Narines. Au niveau du bord infér. de celles-ci, les plumes des Lorums descendent en suivant une ligne droite oblique jusqu'aux commis- sures. Ailes relativement médiocres, aiguës. 1° Rém. la plus longue. Queue médiocre, fourchue, à Rectr. assez larges, se terminant rapidement en pointe, plus courtes que les ailes. Tibias dénudés sur un petit espace au- dessus de l'articulation tibiotarsienne, à peu près de la longueur du doigt méd. avec l'ongle; celui-ci évasé sur son bord int. et un peu arqué en dehors. Plumes ocei- pitales acuminées. 1. THALASSEUS CASPIUS. Boie, Isis, p. 863 (1899). Sterna maggiore, * Stor. degli Ucc. V. pl. 540 (1767). STERNA TscaGRAVA. Lepechin, N. Comm. Petrop. p. 500, pl. 43, f. 20 (1769). THALASSEUS IMPERATOR. E. Coues, Proc. Ac. Nat. Philad. p. 537 (1862). De même taille que l'Espèce d'Europe. Bec plus long et plus fort. HaBiTaAT. Am. sept. (E. Coues). à ee & STERNA CASPIA. Pall. Ibid. p. 583. — Zoogr. IX, p. 332 (1811). LaRus ATRICILLA. S. G. Gm. N. Comm. Petrop. XIV, p. 4178, pl. 25, f..2- (4740). STERNA CASPicA. Sparrm. Mus. Carls. Il, Fasc. 3, n° 72 (1788). Sr. METOPOLEUCOS. Bonnat. £ncycl. p. 94, pl. 26, f. 2 (1790). Caspian Tern. Penn. Arct. 2. III, p. 240 (1792). Hirondelle de mer Tschgrava. Sonnini, N. éd. Buff. XXIV, p. 119 (1800). STERNA MEGARHYNCHOS. Mey. et Wolf, Taschenb. p. 457 (1810). Rondine di mare maggiore. Savi, Orn,. tosc. HI, p. 96 (1827). STERNA SCHILLINGIT. Brehm, Beitr. IIT, p. 641 (1822). SYLOCHELIDON CASPIA, BALTICA, SCHILLINGI. Brehm, Handb. p. 769- 771 (1831). HeLopus caspius. Wagler, Isis, p. 1224 (1832). Pas Gould. Eur. pl. 414 (1837). STERNA CASPIA. Reichb. Handb. pl. 30, f. 258-260 (1850). Sr. MAJOR. Ellman, Zoologist. p. 7472 (1861). ST. cASPIA. Kirck, Jbis, p. 337 (186%). ? ST. caspiA. Hume, Sfr. Feath. p. 281 (1873). ST. cAspiA. Saunders, P. Z. S. p. 656 (1876). Pallas se borne à nous apprendre que Tschgrava est un nom usité sur les bords de la mer Caspienne pour STERNA STRENUA. Gould, P. Z. S. p. ..… (1836). SYLOCHELIDON STRENUUS. Gould, Austr. VIT, pl. 22 (1845). — Id. P. Z.S. p. 21 (1846). | SyLocx. STRENUUS. Reichb. Austr. II, p. 9 (1849). Au premier coup-d'œil, cet oiseau peut paraître identique à la S. caspia; mais il en diffère par des dimensions plus fortes et le bec plus rouge (Reichb. /. c.). HagirTAT. Australie mérid. C. vers le détroit de Bass et la Terre de Van Diemen (Reichb.). HR, NES désigner cet oiseau. Suivant Nilsson, ce mot est une onomatopée. Dessus de la tête noir. Manteau gris bleu très clair. Scapulaires, Couvertures supér. des ailes et Rém. second. de même. Joues, Lorums, Parties infér. el queue, blancs. Bec rouge. Pieds noirs. Long. tot. 0"55. Dessus de la tête, front, une bande au-dessus de l'œil et nuque, d’un noir satiné très foncé. Manteau, dos, Scapulaires, Couvertures supér. des ailes et Rém. second. d’un gris bleu cendré très clair. Joues, Lorums sur un espace qui s’avance en pointe jusqu’au sillon du bord postér. des Narines, une tache au-dessous de l'œil, cou, dessous de l’aile, baguettes des Rém. et des Rectr., Sus et Souscaudales et le reste du dessous du corps, blancs. Côtés du cou et de la poitrine satinés. Rém. prim. d’un gris blanc saupoudré d'argent velouté, d'un gris argenté velouté à leur extrémité, bordées intérieurement de cen- dré foncé. Bec rouge. Pieds, membranes et ongles noirs. Iris brun noir (Meves). Long. tot. 0"55. Bec 0" 065. Ailes On 42. Queue 0" 142. Rectr. latérales dépassant de 0" 039 les 2 méd. Tarse 0%045. Doigt méd. avec l’on- gle 0045. Hiv. Front blanc avec de fines mouchetures d’un gris noir. Le dessus et le dessous de l’œil, ainsi qu’une bande qui s'étend de celui-ci en arrière, noirs avec de petites taches blanches ou grisâtres par ci par là. Dessus de la tête et nuque d’un blanc mélangé de gris et parsemé de taches allongées et étroites noires. Parties supér. d’un gris plus vif qu’en Eté. Le reste du plumage comme dans celte saison. Bec plus clair, plus jaunâtre, terminé plus largement de noir (Naum.). Ge JEUNE. Calotte d’un noir grisâtre avec de fines bordu- res blanches, d'un noir pur au-dessus et au-dessous des yeux. Dos, Scapulaires et ailes d’un bleu cendré clair, à bordures plus claires, tirant faiblement au jaune rous- sâtre; au devant de celles-ci est un croissant d’un brun clair sur les plumes du dos et des Scapulaires, ainsi que sur les Rém. int. et les grandes Couvertures des ailes. Rém. brachiales blanches avec une tache grise sur leur milieu. Rectr. d’un gris cendré clair, avec une bande transversale et des bordures blanches. Joues, gorge, cou et tout le dessous du corps, blancs. Bec d’un jaune rouge pâle, couleur de corne à son extrémité. Pieds pâles, d'un gris jaune rougeâtre, ongles foncés (Pal- mén..). Poussin. Duvet laineux, grossier et peu fourni; d’un gris cendré pâle, avec des taches noirâtres plus nom- breuses sur la tête et sur le dos que sur les parties infér Ventre et cuisses blanchâtres. Une bande noire indécise traverse l’œil. Peau jaunâtre sur le devant du cou, et incomplètement recouverte par un duvet violacé. Bec jaune, noir vers la pointe des deux Mandibules; extrême pointe du bec blanchâtre et portant le bouton. Pieds. d’un jaune rougeûtre (A. Marchand, R. Z. p. 393, 1873, pl. 10, 1871-1872). D’après Blyth (7bis, p. 39, 1865), la St. strenua, Gould, ne différerait pas de la S£.caspia de l'Inde et de l'Afrique. Il faudrait peut-être rapporter à celle-ci la Sé. caspia de de Brehm (Handb. p. 770), dont les teintes diffèrent un peu de la Race qui se montre dans le N. de l’Allema- gne: Bec plus fort. Plumage d’un très beau blanc. Man- teau et Rém. d'un gris argenté. Propre à la Caspienne et à l'Egypte. | LG blem ft Gltrge (GO HagiraT. Niche régulièrement en Suède. Observé à Tornea. Pas sur les côtes septentr. de la Norvège; tou- jours par couples, et jamaisen colonies (Wallengr.). Fin- lande (Palmén.). Seine-[nf., très Acc. (Lemetteil). Accid- en France, Belgique, Hollande, Angleterre (Degl.). Alonagme . Manche, R. R.(Le Mennicier). Loire-Inf., pas C. Dimi- nue (Blandin). Quelquefois au Print. dans le Midi de la France (Crespon). Environs de Pierre, Saône-et-Loire; capturé par M. Rossignol Franon, ornithologisie distin- gué de cette localité (L. 0.-G.). Hérault, Acc. Pyrénées- Orient., Hiv. (Lacroix). Genève, Acc. (Fatio). Séd. dans l’Archipel grec (Linderm.). Corfou, Hiv. Côtes d'Epire (T. Powys). Sardaigne, pas R. (T. Salvadori). Murcie, quelquefois C. C. vers la Mare menor (Guirao). Algérie (Loche). Egypte, jusqu’au Sennaar (A. Brehm). Gambie. Rivière de Camma (du Chaillu). Sierra Leone (Sabine). Madagascar (Hartl.). C. à Lenkoran. Juin (Ménétr.). Smyrne (v. Gonzenb.). Jaffa (Tristram). Chine, Hiv. (Swinhoe). Mœurs. « Peu sociable, on en trouve rarement plus d’un cou- » ple à la fois sur un même ilot. Son cri semble répéter le mot » Tschgrava, ce qui lui a valu cette dénomination russe. Les » Suédois le nomment Skriktärna, Skränmase.…. Quoique farou- » che et défiant, on peut cependant l'approcher de très près » quand il a des œufs et des petits ; il défend ceux-ci avec beau- » coup de courage... » (Nilsson.) « Son cri est fort et désagréable ; on peut le traduire par » Krädik-Krr&ik-Kräk. » (Palmén.) NoURRITURE. Très vorace. Prend d'assez gros poissons et des petits oiseaux (Palmén.). S'avance fort loin dans la steppe pour chasser les sauterelles et les petits oiseaux (v. Heugl.). Pour attirer ces oiseaux à portée du fusil, il n’est pas LD nécessaire de jeter en l’air ceux que l’on a tués; il suffit d'agiter un bonnet : « Nous avions placé dans un creux pratiqué dans la » terre un grand tonneau dans lequel mon hôte se plaça » pendant que je me postais à quelque distance. Après » chaque coup de fusil, lorsque les Hirondelles de mer » faisaient mine de s’en aller, je voyais un bras sortir » du tonneau et agiter un bonnet. Ce qui ne manquait » pas son effet, de sorte que je pouvais tuer tous les » sujets de la troupe les uns après les autres. » (Tancré, D. Homeyer's, Ornith. Briefe, p. 274.) PROPAGATION. Niche en colonies. Nid consistant en un simple creux pratiqué dans le sable (Thienem.). OŒufs (2) « d'un ovale court ou allongé, à coquille assez » épaisse et raboteuse, pourvue de pores serrés. Coquille sans » lustre ou peu luisante, verdâtre, passant au blanchâtre, au » brunâtre ou au brun jaunâtre. Taches profondes grises, gris » brun, grandes et peu nettes, isolées pour la plupart et répar- » ties assez également, réunies parfois vers le gros bout; les » moyennes et les superficielles d’un brun jaune, d'un brun » rouge, ou d'un brun foncé, très grosses et isolées, quelquefois » petites et nombreuses (Thienem.). 0060-02 067 sur 0% 042- » 02 044. » (Degl. et Gerbe.) Thienemann, Fortpflanzungsg. pl. LXXIIL, f. 1, a.-c. Bädecker, Brehm et Pässler, D. Eier d. europ. Vüg. pl er ed. OEufs recueillis en Amérique. R. Ridgway, Bull. Nuit. Club. p. 221, 1880. GENUS II. ACTOCHELIDON. Kaup, Nat. Syst. (1829). THaALAssUs, p. Boie, Isis (1822). THALASSEUS. Brehm, Handb. (1831). Actochelidon, de ’Axrn, rivage, et de Xe dwv, Hirondelle, Ter PEUR Bec grêle, très comprimé, sensiblement arqué, plus long que la tête. Narines basales, assez allongées. Tar- ses et Doigts courts; membranes très échancrées. Ongles recourbés; l’int. dilaté sur son bord int. Ailes très longues et très étroites, dépassant un peu la queue, qui est longue et très fourchue. Rectr. ext. très effilées. Plumes de l’occiput allongées et étroites. Teintes clai- res. Taille médiocre. 2. ACTOCHELIDON CANTIACA: G. R. Gr. Handb. B. Il, p. 419 (1871). STERNA AFRICANA. Gm. Syst. p. 505 (1788). ST. cANTIACA. Gm. Syst. p. 606. Sr. Boys. Lath. Ind. If, p. 806 (1790). ST. COLUMBINA. v. Schranck, Fn. boica, p. 252 (1798). THALASSEUS CANTIACUS. Boie, Isis, p. 563 (1829), THAL. CANTIACUS, CANESCENS ET CANDIDUS. Brehm, Handb. p. 776- 777 (1831). CUP Gould, Eur. pl. 415 (1837). STERNA CANTIACA. Reichb. Handb. pl. 31, f. 262-264 (1850). ST. CANTIACA. Saunders, P. Z, S. p. 653 (1876). ACTOCHELIDON ACUFLAVIDA. G. R. Gr. Hand. B. III, p. 119 (1871). ST. Boysir. Nuttall, Man. If, p. 276 (1834). THALASSEUS ACUFLAVIDUS. Cabot, Proc. Bost. Soc. N. H. If, p. 257 (1837). STERNA CANTIACA. Audub. Orn. Biogr. II, p. 551 (1839). — B. Am. VII, p. 87 (1844). Le jaune du bec est limité à l'extrémité de cet organe. Les pro- portions sont différentes de celles de l'Espèce d'Europe. (Voyez : E. Coues, Proc. Ac. Nat. Sc. Philad. p. 540 et suiv., 1862). HABITAT, Am. sept. 1 «Le Sandwich Tern à été observé pour la première fois à » Sandwich par M. Boys, qui envoya des exemplaires à Latham; » cet auteur en a fait mention dans le sixième volume, p. 356, de » son General Synopsis. » (Yarrell.) / Stubberica, ainsi nommé par Bechstein d’après l'île de Stubber. Cantiacus est le même mot que cantianus, GÉRÉE par une faute d'impression. Caugek, nom que l’on trouve dans Temminck, est certainement une onomatopée, à moins que l’on ne préfère le faire dériver de Kavrnt, d'où serait venu Gavia d’après quelques-uns. Dessus de la tête el nuque noir satiné. Manteau d’un gris cendré très clair. Extrémité des Rém. d’un gris foncé. Le reste du plumage d'un blanc satiné. Bec noir, jaune à la pointe. Piedsnoirs. Long. tot. 0"42. Hiv. Front et tête blancs. Occiput noir, varié de blanc. Un croissant noir devant les yeux. Jeune. Téte d'un blanc roussätre, avec des taches noires. Parties sup. d’un blanc roussûtre avec des stries transversales brun noirâtre, et de larges bordures aux Scapulaires. Parties inf. blan- ches. Couvertures supér. des aîles blanches, avec des croissants brun noirätre. Rèm. cendré noirûâtre, bordées . et terminées de blanc. Eté. Front, dessus de la tête et plumes allongées de l'occiput d’un beau noir; cette couleur s'étend du bord postér. de l’œil, reprenant ensuite au-dessus de son. bord postér. et finissant en pointe à la nuque. Lorums, joues, gorge, devant et côtés du cou, croupion, suscau- dales, queue el tout le dessous du corps d’un beau blanc. Cette nuance est teintée de rose sur la poitrine et le ventre. Manteau et ailes d’un cendré bleuâtre presque re blanc. Rém. de même couleur, poudrées de gris de perle; la 1° à barbes ext. d'un cendré plus foncé que le reste; baguettes blanches, excepté vers leur extrémité, qui est grise. Bec noir, avec l'extrémité des Mandibules jaune. Pieds noirs en dessus, jaunâtres en dessous. Iris brun foncé. Long. tot. 048. Bec O"054. Aïle 0"31. Queue 0"155. La Rectr. ext. dépasse les 2 méd. de 0087. Tarse 0028. Doigt méd. avec l’ongle 0"028. H1v. STERNA STUBBERICA. Bechst. Naturg. Deutschl. II, p. 828 (1791). ST. CANESCENS. Mey. et Wolf. Taschenb. II, p. 458 (1810). Front et partie antér. du vertex d’un blanc pur; l’au- tre partie du vertex et l’occiput, noirs, variés de blanc. Un croissant noir au-devant des yeux (Degl.). JEUNE. Dessus de la tête et les deux tiers supér. de la nuque d’un blanc roussâtre pointillé et tacheté de noir. Bas de la nuque et dessus du corps d’un blanc nuancé de roussâtre, et rayé transversalement de brun noirâtre, avec de larges bordures brunes aux Scapulaires. Cou, dessous du corps, d'un blanc pur luisant. Couvertures supér. des ailes blanches, terminées de bandes demi- ovalaires d’un brun noirâtre. Rém. d'un cendré noi- râtre, bordées et terminées de blanc. Les 4 Rectr. médianes cendrées, avec une tache noirâtre à leur extrémité; les autres cendrées à la base, d’un brun noirâtre vers le bout et terminées de blanc. Bec brun livide. Pieds et Iris noirs (Degl.). Hagirar. Suède, R. (Nilsson). Observé une fois près de Gôtheborg (Wallengr.). Ostende, GC. C. (de Sélys). Hol- lande, C. (Schleg.). G. C. sur les côtes du N. de la France et de la Belgique (Degl.). Côtes de l'Angleterre. Arrive vers le milieu de Mai; émigre vers la fin de Sept. (Mac- En gill.). Seine-Inf., arrive en Mai, émigre en Août et Sepl. (Lemetteil). Manche, C. GC. Août et Sept. (Le Mennicier). Sarthe, R. R. (Gentil). Morbihan, Hiv. Pas C. (Taslé). Côte-d'Or, R. R.(Marchant). Savoie, R. R. (Bailly). Anjou, R. (Vincelot). Loiret, R. (Nouel). Loire-Inf., G. (Blandin). Golfe de Gascogne, rég. (Dubalen). Pas R. en Provence, niche (J. W. v. Müller). Midi de la France, niche (Cres- pon). Aude, Print. Hérault. Pyrénées-Orient. (Lacroix). Sicile, R. R. (L. Benoit). Sardaigne, CG. C. séd. (Bolle). Iles Ioniennes, R. (T. Powys). Galice, Acc. (Don Fran- cisco). Santander (H. Irby). Province de Gerona au Print. Vayreda). : Mœurs. « Il existe à Borkum une colonie considérable de ces » oiseaux... Leurs longues ailes ne leur permettent que des _» battements lents, irréguliers et dépourvus de vigueur. » (F. Droste Hlüshoff, Insel Borkum, p. 26 et 321-326.) « Très sociable, cet oiseau se tient toujours en troupes nom- » breuses. On le voit fondre à chaque instant sur de petits » poissons, qui composent sa nourriture exclusive (Nilsson). Ne » redoute pas l'approche de l'homme, et les coups de feu ne » l’effrayent point (Crespon). Lorsqu'on en a tué un, tous » accourent autour du chasseur et se laissent tuer jusqu'au » dernier. » (Degl.) PROPAGATION. Œufs (2-3) d’un roux clair ou d’un blanc | laiteux, très faiblement lavé de jaunâtre, marqués d’un très grand nombre de très petites taches, la plupart punctiformes, les autres irrégulières, le plus souvent : isolées. Quelquefois, au lieu d’être petites, les taches sont plus ou moins larges et très irrégulières; mais quelles que soient leur forme et leur grandeur, elles sont égale- ment dispersées sur l'œuf. Les plus superficielles sont d'un noir profond; les plus profondes sont d'un gris violet ou d’un gris pâle; les moyennes ont une teinte RE ras OU TRS ne à 5, L Joel, Dr 22 pis irte s GLEN. Ce ASE | Si) noirâtre. 0"050-0"052 sur 0035-0037 (Degl. et Gerbe). Thienemann, Forépflansungsg. pl. LXXXIIT, f. 3, a.-b. Bädecker, Brehm et Pässler, D. Eïer d. europ. Vüg. pl. 24, f. 2. GENUS Ill. GELOCHELIDON. Brehm, Handb. (1831). Laropis. Wagler, Isis, p. 1225 (1842). GELiCHELIDON. G. R. Gr. Handl. B. III (1871). Gelochelidon, de l'élu, rire; et de Xekdwv, Hirondelle. Laropis, Auoos, de mouette et de Q4, œil. Bec comprimé vers la pointe, à peine arqué, plus court que la tête. Pieds grêles, plus longs que le Doigt méd. avec l’ongle. Membranes très échancrées. Ongles longs, peu courbés, celui du milieu évasé sur son bord int. Ailes très longues, dépassant de beaucoup la queue, qui est de médiocre longueur, fourchue, à Rectr. peu élargies, atténuées graduellement jusque vers la pointe, qui est arrondie. Taille médiocre. Teintes claires. Plu- mes de l’occiput et du haut du cou allongées. 3. GELOCHELIDON ANGLICA. Brehm, Handb. p. 771 (1831). STERNA ANGLICA, Montagu, Orn. Dict. Suppl. (1813). ST. AFFINIS. Horsf. Tr. L. Soc. XII, p. 199 (1822). D'après Blyth, Ibis, p. 41 (1865). GELOCHELIDON ARANEA. Bp. B. Eur. p. 61 (1838). STERNA ARANEA. Wils. Am. Orn. VII, p. 148, pl. 72, f. 6 (1814). ST. ARANEA. Vieill. Encycl. p. 348 (1893). Suivant M. E. Coues /Proc. Ac. Nat. Sc. Philad.), cet oiseau est identique à la G. anglica. HABITAT. Amér. sept. 10 ST. RISORIA. Brehm, Beitr. IIL, p. 563 (1822). THALASSEUS ANGLICUS. Boie, Isis, p. 563 (1822). VIRALVA ANGLICA. Steph. Gen. Z. XIE, p. 174 (1826). GELOCHELIDON BALTHICA, AGRARIA, MERIDIONALIS ET ARANEA. Brehm. Handb. p. 772-775 (1831). LE LaARoOPIS ANGLICA. Wagler, Isis, p. 1225 (1832). LH Gould, Eur. pl. 416 (1837). GELOCHELIDON PALUSTRIS. Macgill. Man. IL, p. 237 (820). STERNA ANGLICA, Reichb. Handb. pl. 31, f. 261 (1850). ST. ANGLIGA. Schleg. Mus. P. B. Stern. p. 34 (1863). ST. ANGLICA. H. Saunders, P. Z. S. p. 644 (1876). La dénomination de Séerna anglica est très mal choi- sie, puisque cet oiseau est rare en Angleterre. C'est pourquoi Brehm a adopté celle de Sterna risoria dans ses Beiträge. Le mot Hansel qui a été employé par Tem- minck est le nom qui le désigne en Hongrie. Dessus de la tête et nuque d'un noir velouté. Parties supér. gris clair argenté. Dessous du corps blanc. Bec et pieds noirs. Long. tot. 0233. Jeune. Dessus de la tête blanc, avec des stries noires. Une tache noirâtre sur les oreilles. Dessus du corps argenté, avec des taches bru- nes et jaunes. Dessous du corps blanc. Hiv. Comme le jeune, mais le dessus du corps à peu près comme en Eté. ADULTE. PRINT. Tout le dessus de la tête jusqu aux plumes allongées du derrière du cou, d’un beau noir; cette couleur s'étend en ligne droite et se dirige du sillon infranasal du bec au travers de l'œil, puis des- cend un peu sur les côtés du cou. Lorums, joues, gorge, tout le dessous du corps etles baguettes des Rémiges, blancs. Dessus du corps d’un gris argenté très clair. Rém. prim. d’un cendré saupoudré d’argenté; la 1ed'un gris plus foncé extérieurement, à son extrémité et sur SE Ji son bord int.; les suivantes sont semblables, mais à bord ext. clair; dans toutes les Rém., lorsque la baguette arrive vers le gris plus foncé de l'extrémité, elle devient gris brunâtre. Bec et pieds noirs. Long. tot. 0"39. Bec 0038. Aile 030. Queue 0126. La Rectr. ext. dépasse les 2 médianes de 0"037. Tarse 0"034. Doigt méd. avec l’ongle 0"033. — Iris brun foncé (Meves). Hiv. Comme en Eté; seulement la tête et la nuque sont blanches, avec des stries noires le long des tiges des plumes. JEUNE. Dessus de la tête blanchâtre ou d’un gris bleuâ- tre clair, strié de brun. Une tache noirâtre sur la région parotique. Lorums blanchâtres, striés de brun noirâtre formant tache au-devant de l'œil. Dessus du corps et Couvertures supér. des ailes variés de brun, de cendré et de jaunâtre. Dessous du corps blanc. Rém. d’un cen- dré brun. Bec et pieds bruns, avec la base du bec jau- nâtre et la pointe noirâtre (Degl. et Gerbe). Poussin. Parties supér. d’un gris clair, avec de cour- tes stries d’un gris noir. Dessous du corps blanc, avec un collier gris foncé sur la gorge. Bec jaune. Tarses couleur de corne claire (Brehm). D'un blanc fauve, ondulé et rayé de gris foncé en dessus. D'un blanc gri- sàtre en dessous (Yarrell.). HaBirar. Jamais observé dans la Scandinavie (Wallengr.). Niche en Danemark près du Ringkôbbing- Fjord. C. dans le Juttland Septentr. (Kjärb). Acc. en Angleterre, Belgique et dans le N. de la France (Degl.). Très Acc. sur l’Escaut. A été tué en Flandre et aux envi- rons de Tournay (de Sélys). Manche, R. R. (Le Menni- cier). Loiret, Acc. (Nouel). Golfe de Gascogne, R. R. Fasc, XI. — Sterninæ. 2 — 18 — (Dubalen). Genève, Acc. (Fatio). R. R. près de Messine (Malh.). Sardaigne, R. (Salvad). Pas R. en Grèce; arrive en Avr. (Linderm.). Butrinto; OC. en Janv., Févr., Mars.) Niche en grand nombre à Missolonghi (T. Powys). Lac d'Albufera ; C. en Eté (Ign. Vidal). Murcie (Guirao. Baléares,. Ass. R. (A. v. Homeyer). Province de Constantine (Loche). Sahara algérien (Tristram). Les exemplaires provenant de Tunis et des lacs de l’intérieur de l'Afrique paraissent différer de la vraie G&. anglica. Ils nichent à Zana (0. Salvin). Egypte (E. C. Taylor). De passage au Cordofan (v. Heugl.). . Cuba, R. Niche en Juin (Gundl.). Brésil (Max.). S. E. de Bornéo (Sclater). Tué aux îles Andaman en Nov. 1876 (A. Hume). Turquestan (Severtz). MœuRrs. « Très farouche. Vol beau, rapide, élevé, chaque » battement n'imprime au corps qu'un faible mouvement de » haut en bas, de sorte que l’on n’apercoit pas les ares boutants » que décrivent les autres Sternes en volant. Cri fort, analogue » à un éclat de rire. » (Brehm.) : PROPAGATION. Se reproduit dans les marais de l’Alle- magne (Baldamus). Jutland sept. et occ. (Rohweder, Ornith. Centralbl. p, 2, 1878). | Œufs (2-4) d'un gris jaunâtre ou verdâtre sale. Une foule de petites taches irrégulières, crochues, arrondies, rarement confluentes ; les unes superficielles, d’un brun rougeâtre; les autres profondes, d’un gris violet et d’un gris cendré clair, auxquelles se mêlent de très petits points de même couleur, sont assez uniformément dis- séminées sur toute la surface, sans être généralement plus nombreuses sur un point que sur un autre. 0" 044- 0" 046 sur 0*034-0® 035 (Degl. et Gerbe). Thienemann, Fortpflanzungsg. pl. LXXXIH, f. 7. a.-1. { . [9 Bädecker, Brehm et Pässler, D. Eier d. euro». V6g. MP, TO, Voyez. J. Rohweder, Neuer Brutplatz der Sterna anglica. (Ornith. Centralbl. p.3, 1878). GENUS IV. STERNA. L. Syst. (1788). THALASSEUS ET STERNA. Kaup. Hyprocecropis. Boie, Isis (1844). Le mot latin Séerna est de création récente; il a été fabriqué sur le Suédois Tärna, qui signifie Jeune fille. Hydrocecropis, de ‘Yôws, eau, et de Cecropis, fille de Cecrops. Bec grèle, un peu arqué, à peu près de la longueur de la tête, très pointu, à arête arrondie, bordée en dessous par une rainure peu profonde. Aïles très longues, dépas- sant un peu l’extrémité de la Rectr. la plus ext. Queue très fourchue, très étagée; les Rectr. latérales progressi- vement atténuées dépassent notablement les suivantes. Tarses courts, à peu près de la longueur du Doigt méd. avec l’ongle. L’ongle de ce Doigt assez long, très courbé et aigu. Membranes peu échancrées. Plumes de la nuque assez allongées, mais ne formant pas une crête. Taille médiocre. Teintes claires. 4. STERNA PARADISEA. K. et BI. Wirbelth. p. 97 (1840). ? LARUS POLO-canDor. Sparrm. Mus. Carls. I, IV (1786). STERNA DouGaLLI. Montagu, Orn. Dict. (1813), fig. ST. Doucazui. Vieill. N. Dict. XXXI, p. 174 (1819). — Galer. pl. 290 (1825). Sr. DoucALLL. Brehm, Handb. p. 719 (1831). es Gould, Eur. pl. 418 (1837). ST. Mac Doucazzr. Macgill. Man. If, p. 233 (4840). STERNA DouGaLLI. Reichb, Handb. pl. 34, f. 824-825 (1850). Sr. eRAGILIS. Gould, Austr. VII, p. 27 (1845). D’après Blyth, Ibis, p. 39 (1865). Sr. DoucLrasnr. Montagu. Schleg. Mus. P. B. Stern. p. 24 (1864). Sr. DoucaLui. Saunders, P. Z. S. p. 652 (1876). ST. GRAGILIS. W. Legge, Str. Feath. p. 376 (1875). Montagu a dédié cette Espèce nouvelle au D' Mac Dougall, de Glascow, qui en avait découvert plusieurs exemplaires en Ecosse, et dont il a donné une descrip- tion détaillée dans l’Ornithological Dictionary. ADULTE. PRINT. Dessus de la tête et nuque noirs. Man- teau d’un gris argenté. Rèm. gris foncé. Parties inf. blanches. Queue d’un cendré bleuâtre clair. Bec noir. Pieds rouges. Longueur tot. 0°36-0237. Tarse 0"20. Jeune. Front gris jaunûâtre. Occiput noir à bordures de même couleur. Parties inf. blanches, ADULTE. PRINT. Dessus de la tête et nuque d’un noir pro- fond, se terminant au dos. Dessus du corps et Suscauda- les d’un cendré légèrement bleuâtre très clair. Bas des joues, côtés et devant du cou, poitrine, abdomen et Sous- caudales d’un blanc nuancé de rose. Couvertures supér. des ailes pareilles au dos. 1° Rém. d’un cendré brunâ- tre en dehors, les autres d’un cendré velouté, avec une bande longitudinale blanche sur les barbes int. Queue d’un cendré bleuâtre clair, avec la plume la plus laté- rale subulée et très pointue. Bec noir, avec un peu de roussâtre à la pointe. Pieds rowges ou d'un rouge orange. Iris brun foncé. Long. tot. 0*36-0"37. Tarse 07 020 (Degl.). JEUNE. Front d’un gris roux jaunâtre. Occiput noir à bordures d'un rouge jaunâtre. Manteau d’un gris argenté à bordures terminales d'un gris roux jaunâtre et à SD pre taches transversales brunâtres. Dessous du corps d’un blanc pur (Brehm). HABITAT. Pas au delà du 57° Lat. Plus vers le Sud, il se trouve clairsemé sur les côtes de la Grande-Bretagne et de l'Europe (H. Saunders). Jamais en Scandinavie (Wallengr.). Helgoland (Gaetke). Observé plusieurs fois en Danemark (Kjärb.). Ile Amson, sur les côtes du Schleswig (Naum.). Embouchure de l'Escaut, Août, Sept. Acc. (de Sélys). Angleterre, Ecosse (Macgill.). Côtes du N. de la France. Niche dans l'Ile aux Dames, sur les côtes de Bretagne (Degl.). Morbihan, Séd. Irrég. sur les côtes (Taslé). Côtes de Provence, R. (J. W. v. Müller). Midi de la France, Acc. (Crespon). Loire-Inf. (Blandin). Bayonne, très irrég. (Dubalen). Aude, Hérault, Pyrénées-Orient. Acc. (Lacroix). Côtes de la Province de Gerona, Print. R. (Vayreda). Grèce (v. d. Mühle). Pas observé en Grèce (Linderm.). Baléares (Tris- tram). Acores (Du Cane Godman). Amér. Sept. (E. Coues). Bermudes; arrive fin Avr., _émigre en Hiv. (Wedderb.). Trinité (Léotaud). Iles Andaman (Lord Walden, Zbis, p. 149, 1874), PROPAGATION. Æufs (2-3) voisins de ceux de St. hirundo; coquille assez tendre; grain fin; surface mate. Couleur jaunâtre, tirant au verdâtre ou au brunâtre. Taches grandes, et petites, isolées, plus rarement réunies vers le gros bout. 0®040-0" 043 sur 0"030-0"031 (Degl. et Gerbe). Thienemam, Fortpflanzungsg, pl. LXXXV, f. 2, a.-d. 5. STERNA HIRUNDO. L. Syst. p. 137 (1758). STERNA PARADISEA. Brünn. Orn. bor. p. 46 (1764). ST. MACROURA. Naum. 1sis, p. 1847 (1819). ST. ARCTICA. T. Man. p. 742 (1820). pee STERNA HIRUNDO. Faber, Prodr. isl. p. 88 (1822). ST. ARGENTATA. Brehm, Beitr. III, p. 692 (1822). ST. ARGENTATA, ARGENTACEA, ARCTICA ET MACROURA. Brehm, Handb. p. 782-785 (1831). ST. ARCTICA. Gould, Eur. pl. 419 (1837). ST. ARGTICA. Reichb. Handb. pl. 32, f. 274-280 (1850). ST. PARADISEA. Schleg. Mus. P. B. St. p. 16 (1863). ST. PARADISEA. Blasius, J. f. O0. p. 74 (1866). ST. MACROURA. Frilsch, Vôg. Eur. p. 459, pl. 54, f. 4 (1870). ST: HIRUNDO. Dresser, Zur. XIV (1872). ST. FLUVIATILIS. Saunders, P. Z. S. p. 649 (1876). STERNA HIRUNDINACEA. Less. Trait. p. 621 (1831). ? STERNA HIRUNDO. Max, Beitr. IV, p. 865 (1832). ST. ANTARCTICA. Peale, U. St. E’xpl. Exp. p. 280 (1848). Sr. HIRUNDINACEA. Pucher. R. Z. p. 539 (1850). ST. Wicsoni. Burm. Syst. Uebers, IL, p. 451 (1854). Sr. meridionaus. Cassin, Z. U. St. Expl. Exp. p. 383 (1858). ST. Cassini. Sclat. P. Z. S. p. 391 (1860). ST. Cassini. Abbott, Ibis, p. 166 (1861). ST. MERIDIONALIS. Schleg. Mus. P. B. St. p. 15 (1863). ST. MERIDIONALIS. Blasius, J. f. O. p. 74 (1866). ST. HIRUNDINACEA. H. Saunders, P. Z. S. p. 647 (1876), p. 522 (14882). ST. HIRUNDINACEA. Taczan. Orn. Pérou, III, p. 410 (1886). Bec d’un écarlate très vif, sans noir à la pointe. HORS très clair. Tarse de longueur variable (Cassin.). . ProPpaGATIoN. OEuf. À” 11”; sur 1” 3°”. D'un vert olive foncé avec des taches brunes et noires parsemées sur toute la surface, mais formant une zone vers le gros bout (Layard, Ibis, p. 459, 1867). HagirarT. Iles Falckland (Sclat.). Brésil (Max.). 208 = Islandais : Kria (Faber). Ferde : Tedna (A. Holm.). Danois : Hætte-Terne (A. Holm.). PRINT. Dessus de la tête el occiput, noirs: Dessus du corps d'un cendré bleuätre. Suscaudales, gorge et sous- caudales, blanches. Poitrine et abdomen teintés de cendré bleuätre. Queue d’un blanc grisâtre. Bec entièrement rouge. Pieds rouges, Long. tot. 037. Bec 0"3. Tarse 0018. Hiv. Plumes de la tête variées de blanc. Jeune. Ressemble à celui de la St. major. Briss., mais plus petit. Bec brun à la base, rougedtre sur les bords. SrERNA Pire. Lawr. Ann. Lyc. N. Y. VI (1853). — Gen. Rep. B. p. 863, pl. 45 (1855). Intermédiaire entre la St. macroura et la St. paradisea. Bec très grêle. STERNA PIKEI. Lawr. Ann. Lyc. N. Y. VI (1853). — Id. Gen. Rep. p. 863, pl. 45 (1855). Intermédiaire à la St. macroura et à la St. paradisea. Bec très grêle. STERNA TIBETANA. Saunders, P. Z.S. p. 649 (1876). St. similis, St. fluviatili sed ubique saturatior. Supra schistaceo cinerea; sublus pectore clare vinaceo facile distinquenda (Saun- ders). HABITAT. Thibet. Lac Baïkal (Saunders). STERNA HIRUNDO. Wils. Am. Orn. pl. 60, f. 1 (1813). ST. HIRUNDO. Max, Beclr. IV, p. 865 (1832); — J. f. O. p. 258 (1859). Lan Ce ADULTE. Dessus de la tête et occiput noirs; cette cou- leur s'étend en ligne droite de la base du bec, traverse l'œil et se rend à la nuque en passant par dessus la région auriculaire. Lorums, joues, région auriculaire, gorge, abdomen, Suscaudales, dessous de l'aile, d'un blanc pur. Dessus du corps, ailes, cou, poitrine et haut de l'abdomen, d’un gris cendré clair. 1° Rém. d’un gris assez foncé, avec une large bordure blanche sur ses barbes int.; cette bordure s'étend jusqu'à une certaine distance de l'extrémité; les suivantes, grises, poudrées de cendré pâle velouté, bordées de blanc sur les barbes int.; cette couleur ne s’étendait pas jusqu’à l'extrémité sur les 2°, 3°, 4° et 5e Rém., mais à partir de la 6°, elle se montre sous forme de petit liseré sur la partie visible de ces barbes. Baguettes de toutes les Rém. blanches, grises vers l'extrémité. La Rectr. la plus ext. bordée extérieurement de gris. Bec et pieds rouges. [ris brun —— — STERNA WiLsonI. Bp. B. Eur. p. 61 (1838). ST. HIRUNDO. Audub. B. Am. VII, pl. 436 (1844). ST. WiLsoni. Burmeister, Syst. Uebers, IL, p. 451 (1854). MESURES COMPARATIVES. Sterna hirundo d’'Am. St. arctica. BEC Pie à 1” 3 1/2" 1” 1/2” INT En UE ae O6 9" 6°” QUEUE. eseceondesetense 4” 8” 529: TARSG AN Nes res 84/27? 8 1/2” DOIgt ME ,.esresecemoocure 7” 17 (Max.). Voyez E. Coues, Proc. Ac. Nat. Sc. Philad. p. 548, 1862. HagiTar. Amér. sept. Lac Michigan (R. Hoy.). Cobb's Island (H. B. Bailly, Bull. Natt. Club, p. 28, 1876). 3 TPE EE ETS OR us foncé. Long. tot. 0"36-0"37. Bec 0" 3. Aïle 0"365. Queue 02155. La Rectr. la plus ext. dépassant de 0"085 les 2 Rect. méd. Tarse 0"018. Doigt méd. avec l’ongle0"022. Hiver. Tête blanche vers le front. Un trait longitudi- nal noir au devant de l’œil, et de petites taches sur le sinciput, auquelles succède insensiblement le noir du derrière de la tête et de la nuque (Palmén.). JEUNE. Front blanc, milieu du sinciput couvert de petites taches noires se fondant peu à peu dans la calotte noire, qui s'étend des yeux jusque sur le derrière de la tête et la nuque. Une tache noire au devant des yeux. Lorums blancs, avec de petites taches noires. Gorge, joues, devant du cou et haut de la poitrine teintés de gris roux. Bord ant. de l'aile, dessous du corps, dessus du croupion et Couvertures de la queue, blancs. Parties supér. d’un gris cendré, qui est plus clair sur les ailes, avec des bordures d’un jaune roussâtre ou brunâtres ; au devant de celles-ci se trouve sur les Scapulaires et les ailes une bande transversale en forme de croissant, plus marquée sur les grandes plumes. Petites Couvertures des ailes d’un gris noir. Pennes du carpe d’un gris cen- PROPAGATION. Niche dans les marais. Nids composés de raci- nes sèches reliées entre elles par des brins plus menus (H. B. Baïleg). STERNA NiTzscau. Kaup, Isis, p. 153 (1824). ST. BRACHYTARSA. Graba, Reïse nach Feroë, p. 218 (1828) Sr. Nitzscuu. Brehm, Handb. p. 286 (1831). Voisin de St. paradisea. Pieds de 2°” plus longs. Membranes très échancrées (Brehm). — Patrie inconnue (Brehm). OO dré avec des bordures plus claires et des liserés plus larges et blancs. Le long des barbes int. règne une bande blanche. 1° Rém. bordée extérieurement de noir. Rect. blanches à bordures ext. gris cendré sur les pen- nes ext.; toutes terminées de gris roussâtre, ce dont on voit une indication sur les Suscaudales. Bec d’un brunâ- ire foncé, orangé à sa base et vers les commissures. (Palmén.). Poussin. Bec à partir de sa pointe jusqu'aux deux tiers de sa longueur, d’un rouge orange foncé; le premier tiers noir avec une plaque ovale un peu en saillie, d’un blanc crayeux; la pointe du bec qui dépasse cette pla=- que est rougeâtre. Jabot, devant du cou et toutes les parties supér. d’un gris jaunâtre avec destaches éparses noires, disposées en lignes sur la tête et sur la nuque. Base du bec et gorge noirâtres. Côtés du cou d’un gris. noirâtre. Côtés du corps el parties inf. d’une teinte plus claire, gris jaunâtre. Devant du cou et poitrine, ainsi que le dessous des ailes d’un blanc pur, passant graduel- lemeñt au gris jaunâtre clair sur le ventre. Pieds d'un rouge clair. Ongles noirs (Malmgr. J. f. O. p. 200, 1865). v. Middendordff, Sibir. Reise, p. 245, pl. XXV, f. 2. A. Marchand, À. Z. p. 140, pl. LXXX (1875). HaBrTar. Ile de J. Mayen, Eté; Ass. C. (F. Fischer et v. Pelzen). Islande sept. où il niche de préférence (Krüper). Ferôe, C. (A. Holm.). Niche en colonies au Spitzherg (Malmgr.).Suède, C. C. (Nilsson). Tromsô, C. (Liljeborg). Niche en Laponie (Wallengr.). N. Zemble (Spôrer). B. Petchora (Seebohm et H. Brown, Ibis, p. 451, 1876). Finlande (Palmén.). Iles britanniques (Palmén.). Bor- kum, C. C. autrefois, a diminué considérablement (F. Droste-Hülshoff). Côtes de Flandre, Print. et Aut. Ass. Es Op n R. (de Sélys). Côtes de la Hollande dans les tempêtes du N: O. (T.). Iles sept. et occ. de l'Ecosse. Angleterre, C. C. (Macgill.). Guernesey, pas C. (G. Smith). N. de la France, de pass. (Degl.). Manche, C. GC. (Le Mennicier). Mor- bihan, C. (Taslé). Sarthe (Gentil). Maine-et-Loire (Vince- lot). Loire-Inf. (Blandin). Charente-Inf. (Beltrémieux). Golfe de Gascogne, Rég. (Dubalen). Lorraine, Acc. (Godron). Côte-d'Or, Acc. (Marchant). Seine-Inf., Mai et Sept. (Lemetteil) Hendaye, de pass. (L. O.-G.). Bayonne, très Irrég. (Dubalen). Gard, Print. et Eté (Crespon). Aude, Hérault, Pyrénées-Or., Eté. Ariège, Tarn, Acc. (Lacroix). Province de Gerona(Vayreda). Ass. C. sur le Tage (E. Rey). Algérie (Loche).Côte sept.del’'Egypte, Hiv. (v. Heugl.). Groenland, du Cap Farwel à Upernévik (Holbüll.). Amér. sept. (Max). Smith Sound, Ass. C.(H. W.Feilden). Ibis, p. 408, 1877. Sibérie orient. et sept. (v. Middend.). Mœurs. « Allures différentes de celles de la St. fluviatilis. » Tandis que celle-ci vole isolée et par couples, la St. macrura » se tient ordinairement en sociétés. Son cri est semblable à » celui de la St. fluviatilis. Elle se distingue cependant de loin » par ses ailes plus étroites et sa queue plus fourchue. Lorsque » le temps est beau, ces Sternes volent souvent très haut, et » quelquefois sans mouvements apparents des ailes; elles sem- » blent alors rester à la même place. Elles se nourrissent de » petits poissons, sur lesquels elles fondent d'aplomb, et qu’elles » Saisissent même très profondément dans l’eau. » (C. L. Brehm.) . Il est presque impossible de distinguer de loin cette Espèce » dE suivante. Je me suis souvent trompé, surtout lorsque je » cherchais à tenir compte de la longueur de la queue, comme » l'indique Naumann.…. Le cri peut se rendre par 4i, Ài, kiè » Ou par grd&, et se distingue assez facilement du kipp, kijräh . » de la Séerna fluviatilis de Naumann. » (F. Droste-Hülshoff.) to PROPAGATION. Niche en colonies nombreuses, ordinaïi- rementavec d’autres Espèces, telles que Anas mollis- sima, À. glacialis, À. marila, Mergus serrator, Nume- nius phæopus, elc. (Thienem.). Niche dans le N. de l’Europe (Id.). Œ'ufs (1-2) plus petits que ceux de l’Espèce suivante. Coquille assez lisse, mais un peu rude au toucher, pourvue de pores fins et serrés, mate ou peu luisante. Couleur verdâtre, passant au vert ou au brunâtre, et au brun. Taches profondes d’un gris brunâtre, générale- ment petites ou moyennes, tirant très rarement au rouge brun, souvent égales entre elles pour la grosseur, nettes, isolées, les unes des autres, assez régulièrement espacées ou un peu agglomérées vers le gros bout. Vus par transparence ces œufs paraissent d'un vert assez vif; ils se distinguent des œufs de l’Espèce suivante par une grosseur moindre, par la grosseur et la petitesse des taches profondes (Thienem.).0"044-0"045 sur 0"030- 0" 031 (Degl. et Gerbe). Thienemann, Fortpflanzungsg. pl. LXXXIV, f. 2, a.-m. Bädecker, Brehm et Pässler, D. Eier d.europ Vüg. Dire 6. STERNA MAJOR. Briss. Orn. VI, p. 203, pl. 19, f. 1 et2, (1760). Hirondelle de mer Pierre garin. B. Ois. VIII, p. 331, pl. 27 (1781). — L'Hirondelle de mer. Id. enl. 987. STERNA HIRUNDO. Gm. Syst, p. 606 (1788). STERNA HIRUNDO. Sws. Fn. bor. am. Il, p. 412 (1831). Sr. Forsreri. Nutall, Man. Orn. IT, p. 274 (1834). Sr. ForstTeri. E. Coues, Proc. Ac. Nat. Sc. Philad. p. 544 (1862). TRAME TOME Je gg, Great Tern. Penn. Arct. Z. p. 238 (1792). STERNA FLUVIATILIS. Naum. Isis, p. 1849 (1819). Sr. HIRUNDO. T. Man. Il, p. 740 (1820). Rondine di mare. Savi, Orn tosc. IT. p. 85 (1827). STERNA FLUVIATILIS ET POMARINA. Brehm, Handb.p.719-781 (1831). Sr. HRUNDO. Reichb. Handb. pl. 31, f. 269-273 (1850). ST. FLUVIATILIS ET (BLASH1 ?) Brehm, Vogelf. p. 348 (1855). ST. VULGARIS. Dubois, Otis. Belg. pl. 255 (1857). Norvégien : Toerne, Toenne (Nilsson). Suédois: Tärna. Hättentärna. Fisktärna. Bohuslän : Makrill- tärna (Nilss.). Allemand : Schwarzkopf. Rohrschwalm. Seeschwalbe. Meers- chwalbe (Bechstein). Tête notre, Hirondelle de roseaux, Hirondelle de mer. Hollandais : Vishdiefje (Schlegel). Petit voleur de poissons. STERNA CHLORIPODA. Léotaud, Trinid. p. 537 (1866). ST. ForSTERI. Blas. J. f. O. p. 74 (1866). ST. ForsTerI. Sclat. et Salv. P. Z. S. p. 569 (1871). Sr. ForsTERI. Saunders, P. Z. S. p. 651 (1876). Semblable à St. hirundo. Bec plus long, plus fort. Tarses plus longs. Queue d'un gris de perle. Rect. latérales d'un gris brunâtre sur leurs barbes int. Barbes ext. blanches. Ailes plus courtes que chez St. hirundo. HaBirAT. Amér. sept. Californie (E. Coues). STERNA SENEGALENSIS. Sws. W. Afr. II, p. 250 (1837). STERNA SENEGALENSIS. Schleg. Mus. P. B. p. 16 (1863). Diffère de la St. hirundo par les plumes occipitales qui ne sont pas allongées. Menton, côtés de la tête, haut de la gorge et Sous- caudales d'un blanc pur. Le reste du dessous du corps est d’un gris de perle, qui est plus foncé sur le ventre. Bec grêle, rouge ainsi que les pieds. “en Anglais: Tern. (Willughby). Ecossais : Pictern. (Sibbald). Morbihan : Gurenelik-vor. (Taslé). Picardie : Pierre-Garin (Buffon). Singulière association de noms! Garin est un coquillage bivalve. Sologne : Petit criard (Salerne). Nantes : Petite Mouette. Goislette (Salerne). Gard : Fümeé dou bé roujhé (Crespon). Italien : Rondine di mare (Savi.). Sicile : Ala longa (L. Benoit). Espagnol : Golondrina de mar. Galice : Carran (A. Brehm). Eté. Font, dessus de la tête, occiput et nuque, noirs. Dessus du corps d’un cendré bleuâtre. Suscaudales, gorge, joues, côlés du cou et Souscaudales, d’un blanc pur. Poitrine et abdomen d'un blanc lavé de cendré satiné. Queue blanche, à filels très longs. Bec rouge, Hagrrar. Gambie (Sws.). Ashantee (Pel). Mer Rouge au $S. du Tropique (v. Heugl.). STERNA LONGIPENNIS. Nordm. Ermann's Verz. p.17 (1835). S'TERNA LONGIPENNIS. v. Middend. Sib. Reise p. 246, pl. 95, f. 4 (41853). Sr. LONGIPENNIS. Schleg. Mus. P. B. St. p. 23 (1863). ST. LONGIPENNIS. Blasius, J'. f. O. p. 59 (1866). Sr. LONGIPENNIS. H. Saunders, P. Z. S. p. 649 (1876). Par le gris de ses parties infér., il semble relier St tibetana ef St. macrura. Pieds bruns. Bec noir (H. Saunders). N'est pas synonyme de Sé. camtschatika. Pall. (Voy. Taczan.: Bull. Soc. Z. France p. 262, 1876. HABITAT. Sibérie. 4 % 4 avec le tiers antérieur brun. Pieds rouges. Long. tot. O0" 38. Hiv. Front blanc. Occiput varié de cette couleur. Jeune. Ressemble beaucoup à celui de l’Espèce précé- dente. Dessus de la tête d’un blanc sale, rayé de noir en arrière. Un croissant noir devant les yeux. Parties supér. d’un cendré bleuâtre, avec des taches brunes et roussâtres et des bordures blanchâtres. Queue cendrée, terminée de blanchätre. Bec noirûtre, jaunâtre à sa base. ADULTE. Eré.Dessusdelatête etnuque, noirs; cette cou- leur offrant la même disposition que chez la Sf. hirundo Côtés de la tête et du cou, gorge et devant du cou d’un blanc pur, de même que le dessous de l'aile, la queue et les Sus et Souscaudales. Dessus du corps et des ailes d'un gris cendré clair. Poitrine et abdomen blancs, lavés de cendré très clair. re Rém. bordée de cendré foncé ; les suivantes bordées de gris poudré de gris de perle, elterminées par un gris plus foncé que chez la St. hirundo. Les bordures blanches int. affectent la même disposition que chez cette Espèce. Rectr. ext. bordée extérieurement de gris; les suivantes lavées en dehors de cette couleur, mais très claire, et à peine per- ceptible sur le côté ext. des 2 médianes. Ailes dépassant davantage l'extrémité des Rectr. latérales que chez la St. hirundo. Bec rouge, noirâtre vers son tiers anté- rieur. Tarses rouges. Iris brun foncé. Long. tot. 0"34, Bec 0" 036. Ailes 0" 275. Queue 0% 158. Les Rectr. latéra_ les dépassant les 2 méd. de 0"075. Tarse 002. Doigt méd. avec l’ongle 0023. ADULTE. Hiv. Front blanc. Occiput varié de cette cou- leur. CA +: 4 CT (Te A Masai 2 à AS Ra Ce 2 ane Jeune. Bec brun rouge, noirâtre à la pointe, rougeà- tre et teinté de jaune à la base. Pieds jaune d’ocre sale. Devant de la tête blanc, à l'exception d’une tache noire sur les Lorums. Tête en dessus et entre les yeux d’un jaune roux parsemé de taches noires déliées, puis d’un gris noir assez uniforme. Dos et Scapulaires, ainsi que les Couvertures moyennes des ailes d’un bleu cendré très clair à bordures d’un blanc jaunâtre, au-devant desquelles se trouve une bande transversale étroite plus foncée. Petites Couverturessurle pli sup. de l’aile (Carpe et Avant-bras) d’un gris noir. Reste de l’aile d'un cen- dré bleu à bordures blanches. Rectr. blanches, grises sur leur bord ext.; la plus ext. la plus foncée de toutes. Côtés de la tête, gorge, cou et parties inf. blanches (Palmén..). Poussin. Nouvellement éclos. Tête, joues, dessus du corps d’un gris jaunâtre clair, avec quelques mèches noires sur le vertex et le derrière du cou; ces mèches sont plus larges et plus longues sur le dos, larges sur la poitrine et sur les cuisses; elles manquent sur les aile- rons. Lorums, joues et gorge, bruns. Dessous du corps et des ailerons, blancs. Bec orangé, à pointe brune. Tarses orangés. Haprrar. Côtes occ. de la Scandinavie depuis la Scanie jusqu’au Cercle polaire (Nilss.). Sylt. (Rafn.). Finlande (Palmén.). C. G. en Russie et en Sibérie (Pall.). Archan- gel, CG. (Liljeb.). Allemagne (Brehm). Silésie (Gloger). Bavière, par R. (Koch). Lacs de la Suisse, tout l'Eté (Meisner et Schinz.). Belgique, C. C. (de Sélys). C. C. sur les côtes du N. de la France en Mai et en Août (Degl.). Angleterre, C. Mai, émigre en Sept. (Macgill.). Guerne- sey, G. C. (Smith). Alsace, séd. de Mai en Août(Kroëner). MUC CNE Lorraine. Quelquefois, dans les vallées de la Meurthe et de la Moselle à la suite des tempêtes (Godron). Jura - (Ogérien). Seine-Inf., C. C. en Mai et fin Août (Lemetteil). Manche, C. GC. (Le Mennicier). Sarthe, Assez C. (Gentil). Morbihan, C. (Taslé) Côte-d'Or, Assez C. (Marchant). Savoie, d'Avr. à Mai et d'Août en Sept. (Bailly). Allier, Assez C. (Olivier.). Environs de Lyon en Eté, C. C. (L. O.- G). CG. en Sologne (Nouel). Loire-[uf. (Blandin). Maine-et- Loire (Vincelot). Charente-Inf., C. (Beltrémieux). Gard, Print. et Elé (Crespon). Golfe de Gascogne, rég. (Duba- len). Aude Hérault, Pyrénées-Orient., Eté. Ariège. Tarn, Acc. (Lacroix). G. en Sicile en Mai; R. près de Messine (Malh.). Corse, Ass. C. Hiv. (J. Whitehead). Sardaigne, C. C. au Print. (T. Salvadori). Cyclades (Erhard). Galice (D. Francisco). Andalousie (Machado). _ Algérie (Loche). Canaries, R. vers les îles de l'O. (Bolle). Delta du Nil. Pas sur la Mer Rouge (v. Heugl.). Quelquefois dans l'Inde (H. Irby). Turquestan (Severtz.). Mœurs. « On voit cette Sferne voler presque continuellement » au dessus des eaux avec aisance. Lorsqu'elle aperçoit un petit » poisson ou un insecte, elle demeure en papillonnant à la même » place, et se laisse ensuite tomber comme un trait sur sa proie. » Son cri est krick-kri-kri-kri, qu’elle fait entendre en volant. » Elle en a aussi un autre plus aigre, kriäh kriäh, quelle pousse » dans des moments d'inquiétude. Si un Corbeau s'approche de » ses petits, elle se met aussitôt à sa poursuite ; d’autres Sternes » se Joignent à elle pour le chasser, elle se précipite de même » sur la tête des personnes qui s’approchent de son nid. » (Nilsson). « Lorsque, vers le temps des nichées, on va visiter une colonie » de ces Séernes, on est poursuivi par plusieurs de ces oiseaux. » Si on s'approche davantage, le vacarme devient étourdissant. » Tous se lèvent, accourent et fondent sur la tête de l’explo- Fasc. XI. — Sterninæ. 3 Lu ue » rateur. Leur nourriture se compose de petits poissons, tels que » le Gasterosteus spinachia. Une particularité qui distingue cette » Espèce est son extrême curiosité; on n'a qu’à jeter en l'air un » objet pour l’attirer à l'instant. » (F. Droste-Hülshoff.) Voyez : de Montessus (J.), Quelques notés sur la Sterne Pierre- Garin. (Mem. de la Soc. des Sc. Nat. de Saône-et-Loire, 3° ann., 1878.) PROPAGATION. OEUFS (2-4) à coquille lisse, pourvue de pores très fins et serrés, mate ou, à reflet peu marqué. Brunâtres, passant au blanchâtre ou au jaunâtre, au grisätre et au brun. Taches profondes d’un gris violet, ordinairement très grosses et assez vivement colorées, allongées ou obliques, plus ou moins serrées ou agglo- mérées vers le gros bout. Vus par transparence, ils paraissent d’un blane verdâtre avéc des taches très apparentes. Quelques œufs du Totanus calidris peuvent ressembler à ceux-ci; mais ils s’en distinguent par une coquille plus faible et plus lisse et par des proportions moindres (Thienemann). 0"040-0*044 sur 07029-07033. (Degl. et Gerbe.) Thienemann, Fortpflanzungsg. pl. LXXXIV, E 1, a.-m. | Bädecker, Brehm et Pässler, D. Eier d. europ. Vôüg, EU QT | GENUS V. STERNULA. Boie, Isis (1822). THazassea. Kaup, Nat. Syst. (1829). Sternula, diminutif de Sterna. Thalassea est Oxhacseds mis au féminin. Bec proportionnellement plus fort que dans le Genre Sterna, plus court, très comprimé, presque droit. Mem- Tales branes très échancrées. Queue un peu moins fourchue que dans le Genre cité. Taille très petite. Teintes claires. 1. STERNULA MINUTA. Boie, Isis, p. 563 (1829). Fischerlein. Klein, Verbess. Hist. d. Vôg. p. 146 (1760). STERNA MINOR. Br. Orn. VI, p. 206, pl. 19, f. 2 (1760). ST. MINUTA. L. Syst. p. 228 (1760). ST. METOPOLEUCOS. S. G, Gm. N. Comm. Petrop. XV, p. 475, pl. 2 (1770). ST. PARVA. Penn. Brit. Z. p. 144, pl. L, 2 (1776). STERNULA ANTILLARUM. Less. Descr. Mamm. et Ois. récemm. dec. p. 256 (1847). STERNA MINUTA. Wils. Am. Orn. VII, p. 206, pl. 60, f. 2 (1813). Nec L. ST. ARGENTEA. Nutltal, Man. p. 280 (1834). Nec Wils. Nec Max. ST. FRENATA. Gambel, Proc. Ac. Nat. Sc. Philad. p. 128 (1848). SIERNULA MELANORYNCHA. Less. Descr. Mamm. et Ois. p. 257 (1847). STERNA SUPERCILIARIS. Caban. J. f. 0. 232 (1872). D'après H, Saunders, P. Z. S. p. 662 (1876). ST. SUPERCILIARIS. Var. Antillarum. Coues, B. N. W. Am. p. 692 (1874). | ST. ANTILLARUM. H. Saunders, P. Z. S. p. 661 (1876). Bec plus court que celui de St. minuta. Bandelette du front plus étroite. Proportions differentes. — Croupion et Suscaudales gris de perle comme le manteau (H. Saunders). HABITAT. Côte atlantique de l’Amér. sept. S'avance jus- qu'aux Antilles. Grands lacs de l’intérieur (E. Coues). PROPAGATION. Œuf semblable à celui de la Sé. minuta (Gund- lach). 66 La petite Hirondelle de mer. B. Ois. VI, p. 337 (1781). — Ent, 996. | Lesser Tern. Penn. Arct. Z. III, p. 239 (17992). STERNA FISSIPES, POMARINA ET DANICA. Brehm, Handb. p. 190-791 (1831). Gould, Eur. pl. 420 (1837). Sr. mnuTA. Reichb. Handb. pl. 32, f. 286 (1850). ? STERNULA MERIDIONALIS. Brehm, Vogelf. p.349 (1855). STERNULA MINUTA. Saunders, P. Z. S. p. 661 (1876). Allemand : Das Fischerlein (Bechst.). Hollandais : De Dwerg Zeexwaluw (Schleg.). Anglais : Lesser Sea Swallow (Willughby). Gard : Picho Fûm (Crespon). Italien : Fratricello (Savi). Sicile : Ala longa nica (L. Benoit). Espagnol : Charranes (Guirao). Catalan, Xatraca (Vayreda). Français : La petite Hirondelle de mer (B.). PRINT. Occiput et un trait devant les yeux, noirs. Parties supér. gris bleuâtre. Front, sourcils, bas des Hati ceja blanca. d’Azara, Apuntam. HI, p. 377 (1805). STERNA SUPERCILIARIS. Vieill. N. Dict. XVII, p. 126 (1819). ST. SUPERCILIARIS. Sclat. et Salv. P. Z. S. p. 571 (1871). ST. SUPERCILIARIS. Coues, B. N. W. Am. p. 692 (1874). ST. SUPERCILIARIS. H. Saunders, P. Z. S. p. 662 (1876). Dos, croupion ‘et queue un peu plus foncés que chez St. Antilla- rum. Bec plus fort et entièrement jaune. Doigts et pieds olivâtres (H. Saunders). HaBirAT. Grandes rivières de l'Amér. du S. du Parana à l'Amazone et au Yucati (H. Saunders). ne joues, queus, blancs. Dessous du corps blanc. Aut. Des plumes blanches sur le noir de la tête. Jeune. Front d’un blanc jaunâtre. Une tache noire devant et der- rière les yeux. Parties supér. d’un cendré nuancé de roussâtre, avec des bordures noirûtres. Queue et dessous du corps blancs. Long. tot. 0"22. ÉTÉ. Vertex, occiput, nuque d’un noir profond ter- miné en ligne droite. Dessus du corps d’un cendré bleuâtre. Devant et côté du cou, poitrine, abdomen et Souscaudales, d’un blanc pur. Lorums noirs. Front, un trait au-dessus des yeux et bas des joues, blancs. Couvertures supér. des ailes semblables au manteau. Les 2 premières Rém. d’un brun cendré en dehors, les autres pareilles aux couvertures alaires. Queue blanche. Bec jaune orange, avec la pointe noire. Pieds rouge orange. Long. tot. 022 (Degl. et Gerbe). — Tris brun noir (Meves). STERNULA SINENSIS. Swinhoe, Ibis, p. 430 (1862). — P. Z.S. p. 329 (1863). STERNA SINENSIS. Gm. Syst. p. 608 (1788). ST. MINUTA. Horsf. Tr. L, Soc. XIII, p. 19 (1820). STERNULA MINUTA. Swinhoe, P. Z. S. p. 422 (1871). | STERNULA PLACENS. Gould, Ann. Mag. N. H. VII, p. 192 (1871). — p. IL, pl. 7 (May 1876). STERNA SINENSIS, H. Saunders, P. Z.$. p. 662 (1876). Semblable à St. minuta, mais les baguettes et les premières . Rem. sont blanches. L'oiseau est beaucoup plus grand. Les Rectr. latérales sont plus longues (H. Saunders). HagirAT. Ceylan. Mers de la Chine. Queensland (H. Saun- s ders). Dee ADULTE. AUT. Comme en Été, avec le noir de la tête moins pur et quelques plumes blanchâtres ou blanches au vertex. Bec et pieds de teintes moins vives (Degl. et Gerbe). JEUNE. Front blanc grisâtre, sali de petites taches gris brunâtre. Vertex et occiput blancs, avec des taches allongées d’un brun noirâtre, plus serrées et plus foncées en arrière. Un croissant au devant des yeux. Derrière ceux-ci, une bande assez large entoure l’occiput et couvre la nuque; elle est d’un gris brun noirâtre un peu mélangé de grisätre. Lorums blancs, saupoudrés de gris brun clair. Gorge, joues et tout le dessous du corps d’un blanc terne. Derrière du cou d’un blanc teinté de rous- sâtre très clair, les plumes étant bordées ‘de lunules frangées d’un brun noir terminées dé blanchâtre. Man- teau et Scapulaires d'un gris bleu cendré clair, avec des STERNULA NEREIS. Gould, P. Z. S. p. 140 (1842). — Austr. VI, pl. 49 (1848). STERNA PARVA. Ellman. Zool. p. 7472 (1871). ST. NEREIS. v. Pelz. Verh. Z. bot. Ver. Wien. XXII, p. 318 (1867). Sr. MINUTA. Finsch, J. f. 0. p. 337-347 (1867). ST. ALBA. Potts, Tr. N. Zeal. p. 106 (1870). Sr. NEREIS. Buller, N. Zeal. p. 285 (1873). Taille relativement forte. Manteau d'un gris pâle. Pas de noir sur les Lorums, mais une tache foncée au devant de l'œil (H. Saun- ders). HagiTaT. N. Zélande. Australie. AR Es lunules plus espacées, disposées irrégulièrement, précé- dées de roussâtre, frangées de blanchâtre, et d’un brun noir plus décidé; elles sont très larges, plus régulières, précédées et largement frangées de blanc sur les Scapu- laires. Couvertures Supér. des ailes d’un gris plus clair que le manteau, avec des taches gris brun roussâtre très pâles frangées de blanc, triangulaires-ou en lunules, plus petites que celles du manteau, et disposées par lignes presque parallèles. 1" Rém. d’un gris brun noirà- tre. Les suivantes cendrées, couleur qui devient un peu plus claire à partir de la 4e, qui, de même que les pri- maires suivantes, sont bordées de blanc à l'extrémité. Toutes les primaires offrent sur leur bord int. une assez large bordure blanche, qui s’avance pres de l'extrémité. Toutes ont les baguettes d’un brun noir. Rém. Second. d'un cendré clair, à barbes int. presque entièrement blanches, et bordées de cette couleur en baset en dehors. Duscaudales et queue d’un cendré très clair. Les Rectr. sont terminées de taches en forme de V, mal définies, d'un brun clair. Queue peu fourchue, à Rect. arrondies. (Bec brun, avec la base et les bords des Mandibules rou- geâtres. Pieds d’un orange terne. Degl.). Iris brun clair (Meves). Ongles noirs. Poussin. Nouvellement éclos. Long. tot. 0075. Bec 02007. Tarse 0" 008. Bec et pieds d’un jaune pâle; le bec est terminé par une tache noire. Dessus du {corps d’un gris jaunâtre, parsemé de taches noirûtres formant sur la tête une bande non interrompue. Dessous du corps blanc. Front, joues et menton d’un jaune pâle (Meves, Oefo. k. Vet. Ak. Fôrh. p.282 (1868). À. Marchand. R. Z. p. 312, 1870, pl. 2, 1869. HagBiraT. Ile de Gottland, R. (A. Andr.). Danemark, = A0 = pas C. (Kjarb.). Sylt, niche (Rafn.). Finlande, R. R. R. (Palmén.). Sarepta, niche (Moeschl.). Poméranie, bords de l’Elbe et du Danube (Brehm). Genève, Acc. (Fatio). Grèce, arrive vers l’équinoxe du Print. Silésie, R. (Glo- ger). Lac de Constance, R. R. (Koch). Lac de Garde, irrég. (Althammer). Suisse, R. R. (Meisner et Schinz). Angleterre, Ecosse, pas C. Arrive en Mai (Macgill.). Bel- gique, Eté, pas C. (de Sélys). De passage en Mai et en Août sur les côtes de France (Degl.). Seine-Inf. (Lemet- teil)}. Manche, C. (Le Mennicier). Morbihan, Ass. C. (Taslé). Alsace, de Mai en Juin (Kroener). Jura, R. (Oge- rien). Côte-d'Or, R. R. (Marchant). Environs de Lyon, pas R. (L. O.-G). Allier, Ass. C. (Olivier). Sologne (Nouel). Maine-et-Loire (Vincelot). Loire-Inf., pas GC. (Blandin). Charente-Inf., C. (Beltrémieux). Gard, Print. et Été (Cres- pon). Bayonne, R. R. (Dubalen). Haute-Loire (Moussier). Aude, Hérault, Pyrénées-Orient., Eté. Ariège, Tarn, Tarn-et-Garonne, Acc. (Lacroix). Missolonghi (Linderm). Sardaigne, Print. et Eté (Salvad.). Carthagène, Valence (A. Brehm). Murcie, C. C. (Guirao). Province de Gerona (Vayreda). Santander (H. Irby). Portugal (A. C. Smith). Algérie (Loche). Côte-d'Or (Weiss). Canaries, Lanza- rote et Fuertaventura (Bolle). B. et moyenne Egypte (v. Heugl.). Inde, R. (H: Irby). Mahanadi River (Ball.). Laccadives (Hume, Sfr. Feath. p. 324, 1877). Turques- tan (Severtz). S. E. de Bornéo (Sclat). Mœurs. « Fréquente les plages maritimes, s'avance sur la D 'INEE. toujours en compagnie de la Sf. hirundo..…. Vive, » criarde, assez rusée. » (Crespon). « ..…. Son cri se traduit par D EneR Te, Érja.. » (F. Droste-Hülsholff. PROPAGATION. Nid formé par un simple creux dans le sable, et garni de quelques plantes sèches (Thie- nem.) PU) DS Œufs (3-4) courts, ventrus, très arrondis au gros bout, petit bout mousse ou un peu effilé. D’un jaune grisâtre, passant souvent au gris verdâtre, plus rarement au gris brunâtre. Taches superficielles gris cendré, ou d’un cendré brunâtre, ordinairement moins nombreuses et plus petites que les profondes, arrondies et assez régu- lièrement espacées (Thienemann). 0081-0033 sur 0® 023-0" 024 (Degl. et Gerbe). Thienemann, Fortpflanzungsg. pl. LXXXV, f. 8, a.-f. Bâdecker, Brehm et Pässler, D. Eïier d. europ. Vôg. pl, f:3. GENUS VI. PELODES. Kaup, Nat. Syst. (1829). VirALVA. p. Leach, Steph. Gen. Z. (1825). Pelodes, de Ilndos, limon. Viralva. Bec court, très comprimé, légèrement arqué, plus haut que large à sa base. Aïles beaucoup plus longues que la queue, qui est échancrée, à Rectr. arrondies, dépassées de beaucoup par les Rém. Membranes très échancrées. Plumes de la nuque peu allongées. Taille assez petite. Teintes du plumage assez sombres. 8. PELODES HYBRIDA, G. R. Gray, Handl. B. IT, p. 121 (1871). STERNA HYBRIDA. Pall, Zoogr. Il, p. 338 (1811). ST. GRISEA. Horsf. Trans. L. Soc. XIII, p. 198 (1820). ST. JAVANICA. Horsf. L. c. St. DELamotrri. Vieill. Fn. franç., p. 402 (1820). — Id. Orn. franç., p. 355 (1823). ST. LEUCOPAREIA. T. Man., p. 346 (1820). VIRALVA INDICA. Steph. Gen. Z. XIII, p. 163 (1825). V. LEUCOPAREIA. Steph. Gen. Z. XIII, p. 171. HYDROCHELIDON LEUCOPAREIA. Brehm. Handb., p. 797 (1831). LUAORE STERNA SiMiLis. Gray et Hardw. Il. Ind: Zool. I, pl. 70, f. 2 (1832). | … Gould, Eur. pl. 424 (4837). HYDROCHELIDON FLUVIATILIS. Gould, P. Z. $S. p. 140 (1842). — Id. Austr. VII, pl. 31 (1848). H. ayBripA. G. R. Gr. Gen. B. INT, p. 660 (1848). STERNA LEUCOPAREIA. Reichb. Handb. pl. 33, f. 812-815 (1850). HYDROCHELIDON LEUCOGENYS ET LEUCOPAREIA. Brehm, Vogelf. p. 351 (1855). H. DELALANDI. Bp. C. R. XLIT, p. 7173 (1856). STERNA HYBRIDA, Schleg. Mus. P. B. Stern. p. 33 (1863). HYDROCHELIDON INDICA. Jerdon, B. of Ind. II, p. 837 (1864). STERNA HYBRIDA. Swinhoe, P. Z. S. p. 421 (1871). PELODES INDICA, DELALANDII ET FLUVIATILS. Gray, Handl. B. I, p. 121-122 (1871). HYDROCHELIDON HyBRibA. Saunders, P. Z. S. p. 640 (1876). N. B. Cette Synonymie est celle de M. Saunders, P. Z. S. p. 64. 1876. Hybrida, ainsi nommée par Pallas, qui penchäit à voir dans cet oiseau un hybride de la St. hirundo et de la St. fissipes. Leucopareia, Aevxondoeuocs, qui a les joues blanches. ADULTE. Dessus de la tête et du cou noirs. Dessus du corps gris cendré. Gorge et bas des joues, blancs. HYDROCHELIDON NILOTICA. Brehm, Vogelf. p. 351 (1855). STERNA NILOTICA. Rüpp. Syst. Uebers. n° 512 (1845). Taille un peu plus forte que celle de Hydroch. leucopareia. Bec plus long, teintes plus claires (Brehm). Hagitar. Egypte (Brehm). PR AS Devant, côtés du cou, haut de la poitrine, d’un blanc nuancé de cendré. Abdomen cendré noirâtre. Souscau- dales blanches. Queue cendrée, avec la Rectr. la plus ext. blanche. Bec et pieds rouges. Long. tot. 0"26 (Degl. et Gerbe). Hiv. Téte et cou blancs. Une tache derrière les yeux. Jeune. Dessus de la têle roussâtre, varié de brun. Occiput cendré noirâtre. Dessus du corps brun, avec les plumes bordées et terminées de roux jaunâtre. Cou et parties infér. blancs. Bec brun. Pieds coulewr de chair (Degl. et Gerbe). ADULTE. ÉTÉ, Front, dessus de la tête, espace entre le bec et l'œil, nuque d’un beau noir se terminant en ligne droite transversale. Menton, joues, côtés du cou jusqu’au noir de la nuque, dessous des ailes et Souscaudales blancs. Gorge et devant du cou, blancs, lavés de cendré bleuâtre très clair, nuance qui se fonce de plus en plus et occupe la poitrine et passe peu à peu au gris noirâtre sur le ventre. Dessus du corps d’un gris cendré bleuâtre, plus clair sur les Couvertures supér. des ailes, les Souscaudales et la queue. Bord du carpe et du méta- carpe blanchâtre. 1° Rém. prim. d’un gris noirâtre. Les suivantes d'un gris cendré saupoudré de gris de perle argenté sur leurs barbes ext., les 2°,3° et 4° sont d’un gris noirâtre à leur extrémité, et les dernières primaires d’un gris perlé assez uniforme. Toutes ces Rémiges offrent sur leurs barbes int. une large bordure blanche qui pénètre en pointe dans le gris de ces barbes. Les baguettes sont blanches, grises vers l’extrémité. Rém. secondaires grises extérieurement, blanches intérieure- ment. Rectr. grises, bordées de blanc intérieurement; la plus ext. blanche sur les barbes ext. Bec et pieds rouges. Long. tot. 0"27. Bec 0"032. Aïle 0"23; sa lon- gueur au delà de la Rectr. la plus latérale 0059, Queue Le Ad. 0"8. La Rectr. ext. dépassant de 0=008 les 2 médianes. Tarse 0"023. Doigt int. avec l’ongle 0"026. — Iris brun foncé (Meves). ADULT:. Hiv. Tête et cou d’un blanc pur avec une tache derrière les yeux (Degl.). JEUNE. Sterna innotata. Beavan, Ibis, p. 404 (1868). Front et Lorums d'un blanc lavé de roussâtre très clair. Dessus de la tête avec de petites taches noi- râtres bordées finement de roux jaunâtre,; ces taches sont plus grandes sur la région occipitale, et s'arrêtent à la nuque. Cette sorte de calotte est un peu mélangée de blanc, surtout au-dessous des yeux. Un petit croissant au-devant de ceux-ci, et une tache sur la région auricu- laire, d'un gris noirâtre. Joues, gorge, devant et côtés du cou, et tout le dessus du corps d’un blanc mat. Man- teau brun roussâtre; ces taches sont plus étendues, terminées en pointe de couleur un peu plus claire, et largement frangées de jaune roussâtre sur les Scapu- laires. Couvertures supér. des ailes d’un gris bleu blan- châtre, avec quelques indices très peu apparents de taches rares et très pâles, semblables à celles du man- teau. Souscaudales de ce même gris blanc, avec des bordures plus foncées et frangées de jaunâtre, mais très peu perceptibles. Rectr. plus foncées, surtout vers l'extrémité, terminées par une petite bande transversale d’un gris brunâtre clair et bordées à leur extrémité par un liseré blanc jaunâtre. Rém. à peu près comme chez les adultes, mais beaucoup plus pâles (bec brun, avec labase rougeûtre. Pieds couleurdechair.(Degl. et Gerbe). Poussin. Toutes les parties supér. d’une teinte rousse dorée, plus claire sur les lombes et sur le croupion. De là, elle se répand, plus claire encore, sur les cuisses et De A les flancs. Front noir. Deux bandes longitudinales noires également, et irrégulières sur le cou. Une sem- blable sur chaque aile; 2 autres sur le dos. Plusieurs taches noires sur les lombes, le croupion-et la partie ext. des cuisses. Région sous-mentale, cou, poitrine, ventre et dessous des ailes, d’un blanc pur. Gorge et région parotique d’un brun noir. Pieds couleur de chair. Iris brun noir, avec l'extrémité de la mandibule supér. blanche (De Montessus, Acclimat. n° 24, p.135, 1875). — Yarrell, Brit. B. 4° ed. p. 530. — A. Marchand, À. Z. p. 139. pl. CXIV, 1875. Hagirar. Hongrie (Brehm).Sarepta, pas C. (Moeschler). De passage rég. dans le Midi de la France; Acc. dans le N. (Delgl.) Seine-Inf. R. R. (Lemetteil). Pierre, Saône- et-Loire (Rossignol-Franon). Anjou ; niche probablement (Vincelot). Aude, Acc. Print. Hérault, rég. Print. Pyrénées-Orient. tous les ans (Lacroix). Gard, pas C. (Crespon). Hendaye (L. O.-G). Côtes de la Province de Gerona (Vayreda). Malte, Print., Été, Aut. (C.: A. Wright). Algérie. C. sur les lacs salés (Loche). Afr. occ. Indes, îles de la Sonde. Egypte (v. Heuglin). Toute l'Asie; par R. dans les marais au $. de Formose (Swinhoe). Turquestan (Severtz.). N. B. Les Exemplaires de l'Australie sont un peu plus pâles que ceux d'Europe (Saunders). PROPAGATION. Construit grossièrement un nid avec des détritus de roseaux (Degl. et Gerbe). Nid de forme sphérique, peu profond, fixé nulle part et pouvant changer de place au gré du vent (Crespon). Consultez : Moquin-Tandon, R. Z. p. 335, 1859, de a (SEA Montessus, Reproduction de cette Espèce près de Pierre, Saône-et-Loire (Acclimalaltion, p. 130 et suiv. 1875). Se reproduit annuellement dans le midi dela France. OEufs (3-4) d'un verdâtre clair, quelquefois lavés de jaunâtre, tachetés et piquetés de noir à la surface de la coquille de gris cendré et de violet plus profondément. Les taches sont larges, plus nombreuses sur la grosse extrémité où elles forment, soit une calotte, soit une couronne incomplète. 0"039 — OmO040 sur 0027 — 00028 (Degl. et Gerbe). Thienemann, Fortplfianzungsg. pl. LXXXV. f. 1. a-f. Bädecker, Brehm et Passler, D. Eïier. d. europ. Vüg. ph Sel. STERNA NIGRA. Gm. Syst. p. 608 (1788). ST. FISSIPES. Pall. Zoogr. Il. p. 398 (1811). ST. LEUCOPTERA. T. Man. II, p. 747 (1820). HYDROCHELIDON LEUCOPTERA. Boie, Isis, p. 563 (1829). ViRALVA LEUCOPTERA. Steph. Gen. Z. XII, p. 171 (1824). HYDROCHELIDON LEUCOPTERA. Brehm, Handb. p. 796 (1831). ? Hyprocx. LEucouROS. Sevyffertiz et Brehm, lsis, p. 985 (1832). “us Gould, Eur. pl. 423 (1837). HYDROCH. LEUCOPTERA ET SUBLEUCOPTERA Brehm, Vogelf. p. 350 (1855). HyproCH. NIGRA. Swinhoe, Ibis, p. 979 (1863). — P. Z. S. p. 28 (1863), p. 421 (1871). Hyprocn. NIGRA. Blas. J. f. O0. p. 82 (1866). HyproCH. LEUCOPTERA. Dresser, B. £ur. P. XLV (1875). STERNA NÆVIA. Pall. Zoogr. Il, p. 336 (1811). HyYDROCHELIDON NIGER. H. Saunders, P. Z. S. p. 641 (1876). ADULTE. Tête et haut du cou noirs. Bas du dos et moilié postér. des Scapulaires d’un cendré noir. Bas ven- tre et Souscaudales blancs. Couvertures supér. des ailes = AN _ blanches. Queue de cetle couleur. Bec et pieds rouges. Long. tot. 0"24. Jeune. D’un noir cendré, les plumes élant terminées de blanchâtre. Front et queue cendré clair. ADULTE. ÉTÉ. Tête, gorge, cou, poitrine, Couvertures du dessous de l'aile, manteau, d’un noir très foncé. Sca- pulaires d’un noir un peu cendré. Une bande sur l’'Avant-bras, bord carpien et métacarpien de l’aile en dessus et en dessous, croupion, Sus et Souscaudales, queue, blanches. Grandes Couvertures supér. des ailes d’un gris cendré de plus en plus noirâtre vers les Rém. cubitales ; les couvertures moyennes d’un gris blanc, se fondant en haut et en bas avec la couleur qui les avoi- sine. Les 3 premières Rém. d’un gris noir très foncé vers l'extrémité, avec un long espace blanc terminé en pointe, sur leurs barbes int. Les Rém, suivantes d’un gris cendré. Toutes les baguettes de ces Rém. sont blan- ches, noires à la pointe. Les secondaires d’an noir gri- sâtre. Les deux plus longues des grandes susalaires pri- maires d'un gris noir un peu moins foncé que celui des 3 premières Rém. Bec et pieds rouges. Ongles noirs. Long. tot. 0225. Bec 0"023. Aïle 0"215. Sa longueur au- delà des Rectr. ext. 0058. Queue 0"063. Long. de la Rectr. ext. au-delà des 2 méd. 0"009. Tarse 0"021. Doigt méd. avec l’ongle 0023. Iris brun foncé (Meves). JEUNE. Plumage noir, lavé de cendré, avec les plumes des parties supér. terminées de blanchâtre ; celles des ailes d’un blanc terne, nuancé de cendré. Front d’un cendré clair. Queue d’un cendré plus foncé (Degl. et Gerbe). Hagirar. Tué une seule fois en Suède, près de Lund en 1835 (Wallengr.). Danemark, R. R. (Kjärb.). Seine- D LT Inf. irrég. (Lemetteil). Lorraine, R. (Godron). Jura, R. R. (Ogérien). Côte-d'Or, R. R. (Marchant). Lacs de la Suisse au Print. Quelquefois en Savoie, le long du Rhône et de l'Isère, fait société avec l’Epouvantail (Baïlly). Midi de la France, de passage dans le N. (Degl.). Gard (Crespon). Aude, Hérault; Print. Tarn-et-Garonne, Acc. (Lacroix). Côtes de la province de Gerona (Vayreda) Adriatique. Sicile au Print. (Malh.). Sardaigne ; arrive en Aut., émigre au Print. (Cara). Corse R. (J. Whitehead). Algérie (Loche). Jaffa (Tristram). Tarquestan (Severtz). PROPAGATION. Niche dans le Midi de la France. OEuïs (3-4) variant beaucoup pour la teinte du fond. D'un brun olivâtre, d'un brun jaune ocreux assez foncé, d’un brun jaunâtre clair, d’un vert pâle, mais très prononcé. La disposition, la forme, le nombre des taches ne varient pas moins. Ces taches auxquelles se mêle souvent un pointllé très fin, plus ou moins abondant, sont, ou petites et punctiformes, ou assez grandes et irrégulières. En général plus abondantes vers le gros bout, ou sur la partie la plus renflée, elles y forment par confluence une couronne interrompue ou complète. Taches superfi- cielles noires, rarement brunes; taches profondes variant du gris ardoisé au gris violet plus ou moins clair. 0036-0"039 sur 0"028-0*020 (Degl. et Gerbe). Thienemann, Fortflanzungsg. pl. LXXXV, f. 4. a-f. Bädecker, Brehm et Pässler, D. Eïier d. europ. Vüg. Di o2 e GENUS VII. HYDROCHELIDON. Boie, Isis (1822). Hydrochelidon, de “Yôwo, eau et de Xe dowv, Hirondelle. _ Bec assez long et très grêle, très pointu, aussi large AE que haut vers leniveau des plumes du front. Queue assez échancrée. Rectr. amincies et arrondies vers le bout. Teintes sombres en Eté. Taille petite. Membranes très échancrées. 10. HYDROCHELIDON NIGRA. Boie, Isis p. 562 (1829). STERNA FissiPes. Bechst. Taschenb. p. 381 (1803). VirALvA NIGRA. Steph. Gen. Z. XIII, p. 167 (1824). HYDROCHELIDON NIGRA, NIGRICANS, PALLIDA ET OBSCURA. Brehm, Handb. p. 793-795 (1831). die Gould, Eur. pl. 422 (1837). 5 ? HYDROCHELIDON PALLESCENS. Brehm, Isis p. 355 (1845). De : Hongrie. Hyprocu. NIGRA. Reichb. Handb. pl. 32, f. 807-810 (1850). Hyprocu. FISSIPES. V. Heugl. O. Afr. p. 1447 (1873). Hyprocx. NIGRA. H. Saunders, P. Z.S. p. 642 (1876). Suédois : Svart Tärna (Nilsson). Danois : Blaaterne (Teilmann). nn | Schwartzer Mew. (Gesner). Penn fnnfe “on has 27/22 77, lfotendei : Black Tern. (Yarrell). Français : na Guifette (Buff.). « Ces oiseaux n'ont » rien de lugubre que le plumage, car ils sont très gais..…. » ba z LA HYDROCHELIDON SURINAMENSIS. G. R. Gr. Handl. B. Il, p. 122 (1871). STERNA SURINAMENSIS. Gm. Syst. p. 604 (1788). ST. PLUMBEA. Wils. Am. Orn. VII, p. 83, pl. 60 (1813). Juv. 4. Audub. B. Am. VII, p. 416, pl. 488 (1844). HYDROCHELIDON PLUMBEA. Laur. B. N. Am. p. 864 (1858). Hyproca. LaArFORMIS. Coues, B. N. W. Am. p. 704 (1874). Noir des parties infér. plus foncé et plus enfumé que chez ceux d'Europe. Fasc. XI, — Sterninæ. 4 ee L’étymologie probable du mot Guifette a été donnée plus haut. Gard : Fûme négré (Crespon). Italien : Mignatino (Savi)._ Sicile : Ala longua ninra (L. Benoit). Espagnol : Espantejo. Valence : Fumarell. Fumadell. Negrito. Moncheta (A. Brehm). ; ADULTE. ErTé. Tête d’un noir mat. Le reste du dessus du corps gris Ccendré. Souscaudales blanches. Bec noir. Pieds rouge brun. Long. tot. 0" 24. Aut. Vertex et occi- put noirs. Dessus du corps cendré. Front, gorge et devant du cou, blancs. Poitrine et abdomen d’un cendré noirâtre. Jeune. Vertex et occiput noirs. Dessus du corps brun, avec les plumes bordées et terminées de blanc roussâtre. Front d’un blanc sale. orge, devant el côtés du cou, dessous du corps et Souscaudales, blancs. Un grand espace cendré de chaque côté de la poitrine. (Degl. et Gerbe.) Eré. Sterna nigra. L. Syst. p. 137 (1758). ST. NIGRA. Br. Orn. VI, p. 211, pl. 20, f. 4 (1760). ST. ATRICAPILLA. Br. /. c. p. 214. ST. FISSIPES. L. Syst. p. 228 (1766). LARUS NIGER GESNERI. Salerne, Orn. p. 394 (1767). L. MINOR FIDIPES NOSTRAS. Salerne, [. c. p. 395. L. MERULINUS. Scop. Ann. I, p. 81 (1769). Hirondelle de mer à tête noire ou Epouvantail. B. Ois. VII, p. 341 (1781). — Guifette noire. Id. ent. 333. HABITAT. Am. Sept. PROPAGATION. Nid. Diamètre ext. 5 inches. Diamètre int. 3 inches. Profondeur 3/4 inches ou davantage. Œuf, d'un brun foncé ou d’un blanc verdâtre. Taches et points d'un brun de diverses teintes (Voyez : T. S. Roberts, Bull. Nuttall Club. p. 34, 1877). RE à Front, dessus de la tête, nuque, joues et haut des côtés du cou, d’un noir un peu cendré; cette nuance décrivant une légère courbe sur la nuque. Dos et scapu- laires d’un bleu cendré lavé de noirâtre. Scapulaires, Couvertures supér. des ailes, croupion, Suscaudales et queue d’un même cendré, mais plus clair. Gorge et haut du cou à peu près comme le manteau, mais cette teinte devient beaucoup plus foncée sur le reste du dessous du corps. Couvertures du dessous des ailes et Souscau- dales blanches. Rém. primaires d’un cendré noirâtre foncé vers l’extrémité. Une tache allongée et terminée en pointe, d'un gris blanchâtre sur les barbes int. des primaires. Toutes les baguettes de celles-ci blanches, gris noirätre vers le bout. Rectr. bordées de blanc sur leurs barbes int. (Bec noir, avec les commissures rou- ges. Pieds d’un brun rouge. Degl.). Ongles noirs. Long. tot. 024. Bec 0"028. Ailes 022. Leur longueur au delà de la Rect. ext. 0"046. Queue 0085. Long. de la Rectr. ext. au delà des deux médianes 0"02. Tarse 0"015. Doigt méd. avec l’ongle 0"022. — Iris brun foncé (Meves). . AUT. ET JEUNE. Rallus lariformis. L. Sys{. p. 153 (1758). SrErNA NœŒvia. Br. Orn. VI, p. 216, pl. 20, f. 2. ST. NŒVIA. L. Syst. p. 228 (1766). La Guifette. B. ent. 924. STERNA OBSCURA. Gm. Syst. p. 608 (1788). Pick Pern. Penn. Arct. Z. I, p. 239 (1792). ADULTE. Vertex, occiput et nuque d’un noir profond. Dessus du corps et Suscaudales d’un cendré de plomb. Front, espace entre le bec et les yeux, gorge, devant du cou, d’un blanc pur. Poitrine et abdomen d’un cendré noirâtre. Souscaudales blanches. Aïles semblables au manteau, avec les 2 premières Rém. liserées de blanc à nr dm © SR rm as js EE RE ne Ne, cn DUR b 7 Rose l'extrémité des barbes int. Queue d’un cendré bleuâtre en dessus. Bec, pieds et Iris comme en Eté (Degl. et Gerbe.) JEUNE. Vertex, nuque, joues et un croissant au devant des yeux, noirs. Front jusqu’à l’aplomb du bord postér. de l'œil, Lorums, menton, gorge, devant et côtés du cou, tout le dessous du corps et une petite tache au- dessous de la paupière infér., blancs. Haut du dos d’un brun noirâtre. Manteau et Scapulaires couleur de plomb terne, avec des franges en lignes presque paral- lèles brunes bordées de jaunâtre. Une bande d’un noir grisâtre sur l'Avant-bras: Couvertures supér. gris de plomb. Bord carpien et métacarpien d’un cendré noir, qui devient un peu plus clair sur les plus longues Cou- vertures primaires. Rém. primaires de cette couleur, qui est un peuiplus foncée sur la 1°. Ces Rém. offrent, à partir de la 3°, un étroit liseré blanc du côté int Rém. Second. très étroitement liserées de blanchâtre en dehors; les plus longues cubitales terminées de brun roussâtre. Croupion d’un gris blanchâtre, avec les plumes frangées de blanchâtre. Rectr. gris cendré clair, avec une bordure terminale brun clair, liserée très étroi- tement de blanchâtre (Bec brun. Pieds livides. Degl.).— Iris gris brun (Meves). | PoussiN. Nouvellement éclos, 30 juin. Long. tot. 0270. Bec 0" 007 1/2. Tarse 0" 010. Dessus du corps d’un jaune roux sombre, avec des taches et des traits noirs. L'un de ces traits, qui se trouve sur la nuque, et deux autres sur le dos, sont peu visibles. Dessous du corps d'un gris blanc. Au-dessous des yeux existe une tache blanche; une autre de même couleur se trouve vers la base du bec. Menton d’un noir de suie. Bec et pieds nu brunâtres (Meves, Oefvers. K. Vet. Ak. Fôrh. p. 282- 283, 1868). — A. Marchand, p. 140, pl: CXX (1875). Poussin. Parties supér. d’un beau fauve rougeâtre. Front d'un brun roussâtre. Dessus de la tête, dos et épaules striés de noir. Une petite tache blanche sur le menton. Gorge et bas des joues d’un brun de suie. Le reste du dessous du corps d’un fauve brunâtre chez l’oi- seau récemment éclos, ensuite blanc tirant au fauve sur les flancs (d’après Yarrell). HABITAT. En Suède, cet oiseau remonte pour nicher jusque sous le 58°; à l’O., il remonte presque jusqu'au 60° (Wallengr.). Danemark, C. (Kjärb.). Finlande, R. R. (Palmén.). Allemagne, arrive en Mai, émigre en Sept. (Bechst.). Hollande, Silésie, C. (Gloger). Bavière, pas R. (Koch). Marais du N.-0. de l'Angleterre, Mai. (Macgill.). Guernesey, pas GC. (G. Smith). Lacs de la Suisse (Meisner et Schinz). Hollande (Schleg.). CG. près de Lille en Avr., Mai, Août, Sept. (Degl.). Presque toute l’année dans les grands marais de la Campine et du Brabant. Seine-Inf. (Lemetteil). Alsace, Acc. (Kroener). Lorraine, Acc. (Godron). Manche, R. (Le Mennicier). Sarthe, Ass. C.(Gen- til). Morbihan, Ass. C. (Taslé). Jura, R. R. Se rencontre après les grands vents d’Aut. et de Print. sur le Doubs, la Loue et les lacs de la Montagne (Ogérien). Côte-d'Or, G. GC. (Marchant). Lacs de Genève, du Bourget, d’An- necy, Rhône, Isère (Bailly). Environs de Lyon (L. O.- _G.). Dauphiné (Bouteille). Loiret (Nouel). Maine-et- Loire (Vincelot). Loire-Inf. (Blandin). Charente (de Rochebrune). Charente-Inf. C. (Beltrémieux). Haute- Loire (Moussier). Gard, C. (Crespon). Landes, C. (Duba- len). Aude, Ariège, Hérault, Hautes-Pyrénées, Tarn, Tarn-et-Garonne, Pyrénées-Orient., Print., Aut. (La- = Dd croix). Sicile, G. en Mai (Malh.). Grèce, C. C. Emigre vers l’Equinoxe d’Aut. (Linderm.). Cyclades (Erhardt). Corfou, apparaît au Print. en petit nombre (T. Powys). Lac de Garde, irrég. (Althammer). Lac d'Albufera, C. C. Emigre en Hiv. (Ign. Vidal). Murcie, C. GC. Print., Hiv. (Guirao) Santander (H. Irby). Baléares, C. G. (A. v. Homeyer). Algérie (Loche). Tanger (Carstens). Gambie (Rendall.). Egypte jusqu’au Cordofan (v. Heugl.). Tartarie du Don à l’Obi (Pall.). Mœurs. « L’Epouvantail est très vive et très gaie; elle vole » sans relâche, s'élève ou se rabat en faisant mille tours ou » retours, avec une agilité étonnante ; alors elle pousse de temps » en temps son cri habituel assez semblable à celui du Martinet » de muraille, par lequel elle semble redire pi-1, pi-1. » (Bailly. « Son cri ordinaire est une sorte de kik kik kgij-a kgtj-e krija » assez net, que cet oiseau sait parfois moduler et prolonger en » une sorte de conversation avec ses pareils. » (F. Droste- Hülshoff.) NOURRITURE. Insectes aquatiques et leurs larves, petits poissons (F. Droste-Hulshoff. PROPAGATION. Nid plus soigné que celui de ses congé- nères, composé de tiges sèches de plantes aquatiques, placé sur une petite éminence au milieu des marais (Thienem). OEurs. Ils varient beaucoup : d’un vert grisâtre clair, jaune olive ou brun olive. Couleur des taches variant du brun jaunâtre clair au brun noir ou au noir pur. Rarement ces taches sont petites et serrées; ordinaire- ment elles sont grandes et espacées, ou bien confluen- tes vers le gros bout. 0" 032 sur 0" 026, 0° 034 sur 0° 025, 0033 sur 0024, 0035 sur 0625 (Meves, Oefo. K. Vet. Ak. Fôrh. p. 283, 1868). Thienemann, Fortpflanzungsg. pl. LXXXV, f. 5. a-f. Bädecker, Brehm et Pässler, D. Eier d. europ. Vüg. pl. 32, f. 8. E. Roberts, Bullet. Nuttall Orn. Club. p. 34, 1877, Massachussets. 10834. — V° Cadoret, impr ROUE. Me | OT TE Er tas k res À hé aq fs So clé LE am mt AE A Mr