■ jÈm Agriculture

Canada
Publication 172 5 /F

Culture hors sol de
concombres de serre
sans graines
et successions
des cultures

630.4

C212

P 1725

1981

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PUBLICATION 1725, on peut obtenir des exemplaires à la
Direction générale des communications, Agriculture Canada,
Ottawa Kl A 0C7

©Ministre des Approvisionnements et Services Canada 1981
N° de cat. A53-1725/1981F ISBN: 0-662-91392-2
Impression 1981 2:5M-1:82

Also available in English under the title

Soilless culture of seedless greenhouse cucumbers
and sequence cropping

TABLE DES MATIERES

Préface /4

Introduction /5

Le milieu de culture /5

Contenants /6

Cultivars /6

Nutrition /6

Culture des plants de repiquage /9

Espacement et repiquage /Il

Application de la solution /13

Température et humidité /14

Calendriers des successions de cultures /14

Taille et conduite des cultures séquentielles /15

Récolte/ 18

Désinfection de la serre /18

Maladies et insectes /19 ,7:

S;

Anomalies des fruits /19 f<M.

Problèmes d'exploitation /20
Bibliographie /22

Culture hors sol

de concombres de serre
sans graines

et successions des cultures

R.M. Adamson*

Station de recherche et de quarantaine des plantes de Saanichton

Sidney (C.-B.)

et

E.F. Maas

Station de recherche

Agassiz (C.-B.)

Préface

La culture hors sol des plantes horticoles a soulevé un intérêt
généralisé au cours des dernières années. Elle peut devenir un passe-
temps fascinant, en particulier dans les endroits qui interdisent les
méthodes culturales classiques. On déplore toutefois que cet intérêt se soit
trop souvent porté sur son utilisation pratique en production végétale,
méthode qui ne s'avère pas toujours la meilleure, compte tenu des
circonstances.

La station de recherche et de quarantaine des plantes de Saanichton a
mis au point une méthode de production de tomates de serre sur sciure de
bois, comme milieu de culture au lieu de terre, pour tenter de surmonter
le problème des rendements décroissants de tomates de serre commer-
ciales dans l'île de Vancouver (Adamson et Maas 1971, 1976; Maas et
Adamson 1980), technique qui fut ensuite largement adoptée en Colom-
bie-Britannique. Bien que la production de concombres de serre,
deuxième culture légumière serricole en importance, suscite moins de
problèmes que les tomates, la fréquence des maladies transmises par le sol
qui s'attaquent à cette culture n'a cessé d'augmenter au cours des
dernières années. Cet accroissement, conjugué au succès remporté par la
méthode de production hors sol des tomates, ont abouti à des recherches
sur la possibilité de cultiver des concombres de serre sans sol et à la mise au
point du système des séquences de cultures décrit dans la présente
publication.

Les auteurs tiennent à remercier le regretté D.R. Cook, ainsi que E.C.
Lovejoy et W.T. Murdoch de la station de recherche et de quarantaine des
plantes de Saanichton, Sidney (C.-B.) pour l'aide technique précieuse
qu'ils ont apportée.

* A pris sa retraite en 1977.

Introduction

Le concombre sans graines de type long anglais ou européen, comme
on l'appelle souvent, a surpassé en importance le type à graines, pour la
production de serre en Colombie-Britannique, c'est pourquoi on l'a choisi
pour les expériences. Il se gagne de plus en plus la faveur populaire,
surtout à cause de la finesse de sa texture et de la tendreté de sa peau et de
sa chair, sans compter que beaucoup de gens le trouvent plus facile à
digérer que le type classique.

Bien qu'il soit plus exigeant selon les critères des pratiques culturales
courantes et qu'il se conserve moins longtemps à l'étalage, le concombre
sans graines jouit d'un gros avantage sur le type à graines parce que le
fruit se développe sans fertilisation. Il n'est donc pas nécessaire de garder
des abeilles dans la serre pour polliniser les fleurs.

Ces expériences ont révélé que moyennant certaines modifications
aux préparations nutritives et aux méthodes de production, le concom-
bre, tout comme la tomate, peut se cultiver facilement sur substrat de
sciure de bois. Pour atténuer les problèmes généralement rencontrés
dans la production soutenue du concombre sans graines tout au long de la
saison (qui peut s'étendre de mars à octobre), on a mis au point la
technique des successions de cultures qui consiste à produire un certain
nombre de cultures de courte durée dans la même serre. Le fait de
produire les fruits sur déjeunes plants vigoureux a tendance à maintenir
la production constante pendant toute la saison. Les opérations de taille et
de conduite sont simples et directes, chaque culture étant traitée de la
même façon, ce qui permet l'utilisation d'une main-d'œuvre inexpéri-
mentée. Même si cette technique a bien fonctionné à la 'station de
recherche et de quarantaine des plantes de Saanichton, une certaine
modification des méthodes pourrait s'avérer nécessaire en d'autres
circonstances.

La présente publication ne décrit pas les méthodes courantes de
culture sur sol, mais on peut les trouver dans la bibliographie (Loughton,
1972; ministère de l'Agriculture et de l'Alimentation de la Colombie-Bri-
tannique, 1980; ministère de l'Agriculture et de l'Alimentation de
l'Ontario, 1980; ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimen-
tation de Grande-Bretagne, 1977). La culture des concombres sur balles
de paille (Loughton, 1975; ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de
l'Alimentation de Grande-Bretagne, 1977) constitue une innovation et un
pas en avant vers la culture sans sol.

Le milieu de culture

La sciure de bois, le sable et les mélanges des deux en diverses
proportions ont été utilisés avec succès dans la production du concombre.
Le mélange qui contient au moins 25% de sable a l'avantage de permettre
une distribution plus uniforme de l'eau que la seule utilisation de la sciure.
Mais cet avantage doit compenser le coût additionnel inhérent à l'appro-

visionnement et au mélange des deux ingrédients. Sur la côte de la
Colombie-Britannique, la sciure du sapin Douglas (Pseudotsuga menziesii
(Mirb.) Franco) ou de la pruche de l'Ouest (Tsuga heterophylla (Raf.) Sarg.)
est la plus facile à obtenir. La sciure d'autres essences s'est également
avérée utile, mais celle du cèdre de l'Ouest {Thuja plicata J. Donn ex D.
Don) est toxique pour le concombre, en particulier s'il s'agit de sciure
fraîche, et pour cette raison, ne devrait pas être utilisée.

Contenants

Même si le concombre se cultive bien en lignes simples dans des
bâches de bois (environ 25 cm de largeur sur 15 cm de profondeur),
l'utilisation d'un sac plastique pour chaque plant permet une plus grande
souplesse dans la succession des cultures. Dans cette méthode, les 10 L de
sciure nécessaires à chaque plant de tomates sont en général insuffisants
pour les concombres. Des sacs plus volumineux (30 L) sont préférables,
car ils réduisent les fluctuations de la teneur en eau dans le milieu de
culture. La méthode qui consiste à cultiver un seul plant par sac réduit le
risque de dissémination des maladies en cas d'infection des racines.

Cultivars

Ces dernières années, on a créé bon nombre de cultivars améliorés de
concombres de serre sans graines, en majorité des hybrides Yx. Certains
sont gynoïques et portent des fleurs fructifères à l'aisselle de chaque
feuille le long de la tige principale, plutôt que sur les ramifications
latérales. Ces cultivars gynoïques se sont avérés bien adaptés au système
de cultures séquentielles et permettent une taille rapide. Les cultivars
testés et reconnus appropriés à ce système comprennent Pepinex, Farbio,
Uniflora C, Uniflora D, Simex, Virgo A et Pandex. Tout indique que bon
nombre des nouveaux cultivars qui font leur apparition chaque année sur
le marché se révéleraient tout aussi efficaces. Les cultivars peuvent aussi
manifester certaines différences dans leur adaptation saisonnière de sorte
qu'il faut envisager la possibilité de changer de cultivar au cours de la
saison.

Nutrition

Les préparations nutritives (formules A à D) pour la tomate et le
concombre sont semblables, puisque les teneurs en phosphore (84 mg/kg
P2Os) et en potassium (252 mg/kg K20) sont les mêmes pour les deux
cultures à tous les stades de croissance. Avant le repiquage des plantules,
la concentration d'azote doit être de 126 mg/kg pour les deux cultures.
Mais après le repiquage des concombres, la teneur en azote doit être
maintenue à 168 mg/kg et la concentration de calcium, accrue de 28%
(formules C et D).

6

L'une ou l'autre des formules A ou B peut servir à nourrir les
plantules avant le repiquage, mais le prémélange dans lequel les consti-
tuants fertilisants secs sont mélangés à deux parties de tourbe pour une
partie de vermiculite a l'avantage de ne pas nécessiter d'apports addition-
nels d'engrais.

Tableau 1

Solution mère d'oligo-éléments

Mélange de

Mélange de

Teneurs dans la

chelate

citrate

solution nutritive

de fer

de fer

finale

g

g

Fer

76,0

45,0

1,65 mg/kg Fe

Sulfate

de manganèse*

8,0

8,0

0,54 mg/kg Mn

Acide borique*

13,0

13,0

0,46 mg/kg B

Sulfate de zinc

2,2

2,2

0,11 mg/kg Zn

Sulfate de cuivre

0,6

0,6

0,034 mg/kg Cu

Acide molybdique

0,2

0,2

0,023 mg/kg Mo

100,0

69,0

Nota: Les mélanges d'oligo-éléments utilisés à la station de recherche et de
quarantaine des plantes de Saanichton sont disponibles dans le commerce, le fer
étant sous forme de chelate (10% de fer) ou de citrate (16,7% 'de fer), et
renferment les composants susmentionnés. Pour préparer la solution, dissoudre
100 g de mélange sec de chelate de fer dans 1 L d'eau chaude et la conserver dans
une bouteille de verre foncé. Pour ce qui est du mélange de citrate de fer,
préférable pour la méthode du prémélange (formule B), dissoudre 69 g de
mélange de citrate de fer dans 1 L d'eau bouillante et la conserver dans une
bouteille de verre foncé.

''Dans certains cas, les teneurs en sulfate de manganèse et acide borique peuvent nécessiter
un ajustement selon les résultats de l'analyse foliaire et l'avis du spécialiste en horticulture
de votre région.

Formule A

Cette formule nutritive est destinée aux plantules de repiquage; elle
contient 126 mg/kg de N, 84 mg/kg de P205 et 252 mg/kg de K20.

par 1000 L de
solution diluée

Sulfate de potassium (0-0-50) 500 g

ou

Chlorure de potassium (0-0-60) 420 g

Sulfate de magnésium (sels d'Epsom) 500 g

Phosphate d'ammoniaque (21-53-0) 160 g

Nitrate de calcium ( 15,5-0-0) 600 g

Solution mère d'oligo-éléments 200 mL

(voir le tableau 1)

Formule B

Cette formule est un prémélange destiné aux plantules de repiquage.

par 100 L de
milieu de culture

Mag Amp (7-40-6) 600 g

Osmocote ( 1 8-6- 12) 300 g

Osmocote (14-14-14) 150 g

Solution mère d'oligo-éléments 50 mL
(voir le tableau 1)

Formule C

Cette formule doit être utilisée après le repiquage et contient
168 mg/kg de N, 84 mg/kg de P205 et 252 mg/kg de K20.

par 1000 L de
solution diluée

Sulfate de potassium (0-0-50) 270 g

ou
Chlorure de potassium (0-0-60) 225 g

Acide phosphorique (75%) 100 mL

Nitrate de potassium (13-0-46) 250 g

Nitrate de calcium (15,5-0-0) 870 g

Sulfate de magnésium (sels d'Epsom) 500 g

Solution mère d'oligo-éléments 200 mL
(voir le tableau 1)

8

Formule D

Cette formule doit être utilisée après le repiquage et contient
168 mg/kg de N, 84 mg/kg de P205 et 252 mg/kg de K20.

par 1000 L de
solution diluée

Sulfate de potassium (0-0-50) 500 g

ou

Chlorure de potassium (0-0-60) 420 g

Phosphate d'ammoniaque (21-53-0) 160 g

Nitrate de calcium (15,5-0-0) 870 g

Sulfate de magnésium (sels d'Epsom) 500 g

Solution mère d'oligo-éléments 200 mL
(voir le tableau 1)

Préparation des formules

Pour préparer les formules A,C et D, dissoudre chaque fertilisant
séparément dans de l'eau chaude et l'ajouter tour à tour à la quantité
d'eau nécessaire en agitant vigoureusement. Mieux vaut en général
ajouter le nitrate de calcium en dernier. Pour la formule C, ajouter de
l'acide phosphorique en premier pour empêcher que les autres compo-
sants ne troublent la solution.

Si le pH est inférieur à 6,0 le ramener dans l'écart voulu de 6,0 à 6,5
par l'addition d'hydroxyde de potassium en grains. Si le pH de la solution
finale dépasse 6,5 pour les formules A et D, elle peut apparaître laiteuse,
mais on peut la clarifier en ajoutant de 50 à 100 mL d'acide sulfurique
(densité relative de 1,265) par 1000 L de solution nutritive pour ramener
le pH entre les extrêmes de 6,0 à 6,5. Mieux vaut ajouter l'acide en
premier comme dans la formule C.

Culture des plants de repiquage

La graine de tous les cultivars de concombre gynoïque coûte cher de
sorte qu'il est impératif d'obtenir un fort pourcentage de plants de
repiquage de bonne qualité, en particulier dans un système de cultures
séquentielles qui nécessite plusieurs semis. La méthode suivante, qui peut
être modifiée pour accommoder les besoins de chacun, s'est avérée
constamment fructueuse.

Traiter la semence à l'aide d'un fongicide pour protéger les plantules
contre la fonte des semis et la disposer sur des buvards enveloppés de
serviettes ou d'autres matériaux pour garder la graine humide à une
température de 25°C. Au bout d'environ 24 h, les racines primaires
commencent à sortir. Au bout de 40 h, lorsque les plantules ont environ
20 mm de longueur, les retirer et les repiquer un à un dans des contenants
préparés à cette fin.

FIG.l Préparation des pots de multiplication pour les plants de repiquage de
concombres: tasser le milieu de culture de tourbe-vermiculite à l'aide d'un
pilon muni d'un bouchon de caoutchouc (à gauche); dépression prête pour le
remplissage (au centre); remplissage de la dépression à l'aide de tourbe, de
perlite et de sable (à droite).

FIG. 2 Repiquage des graines de concombre en germination dans le milieu de
multiplication.

10

Les pots en plastique de 10 cm de diamètre sont tout indiqués. Les
remplir d'un mélange de 2 parties de tourbe pour 1 partie de vermiculite
sans le tasser et ajouter de la chaux hydratée à raison de 200 g/ 1 00 L d'eau
pour en ajuster le pH.

Pour accélérer l'enracinement, tasser le milieu de culture à l'aide
d'une sorte de pilon en bois muni d'un bouchon de caoutchouc n°10.
Remplir la cuvette ainsi pratiquée d'un mélange 1-1-1 ou une partie de
tourbe fine, une partie de perlite et une partie de sable moyen par volume
(fig. 1); damer le mélange et repiquer les graines germées de concombre
dans chaque pot (fig. 2).

On peut utiliser deux autres méthodes pour fournir les éléments
nutritifs nécessaires. La première consiste à appliquer chaque jour une
solution nutritive diluée complète (formule A) chaque fois que la plante a
besoin d'eau, et la seconde exige le prémélange de tous les constituants
fertilisants dans le milieu de culture, les oligo-éléments étant fournis en
solution au cours de la première hydratation (formule B). Pour ce qui est
de la dernière méthode, n'arroser les jeunes plants que lorsqu'ils ont
besoin d'eau entre le moment du repiquage et de la transplantation. Les
deux méthodes ont donné de bons résultats. Tant que les plantules ne
seront pas bien levées, garder la surface du milieu de culture humide en
l'arrosant à l'aide d'un vaporisateur. Après la levée, combler les besoins
d'humidité à l'aide d'une solution nutritive ou d'eau, selon le cas, en
quantité nécessaire au développement des plantules. Pour empêcher le
courbement des tiges, appliquer le liquide en périphérie du pot au lieu
d'en asperger le feuillage.

Au début de la saison, lorsque l'intensité lumineuse est faible, assurer
un éclairage additionnel 12 h par jour à l'aide de tubes fluorescents à
lumière blanche froide pour aider à garder les plants trapus. Maintenir la
température à environ 20°C. Au bout de 10 à 14 jours, espacer les pots
pour éviter l'entassement. Environ 3 semaines après le semis, les plants de
concombres développent leur quatrième vraie feuille et peuvent être
retirés des pots pour le repiquage avec leur motte racinaire intacte.

Espacement et repiquage

Dans le système de séquences de cultures du concombre en sacs de
sciure de bois, remplir tous les sacs au début de la saison et les placer en
lignes serrées en ménageant 30 cm entre les centres des sacs voisins (fig.
3). Les plants de la même culture occupent les sacs alternés de sorte que
60 cm les séparent. Les plants de la culture suivante occupent les autres
sacs (fig. 4). Aucune autre manipulation des sacs n'est nécessaire et
chaque sac peut produire trois récoltes par saison. Dans le système de
culture en bâches de bois remplies de sciure, les plants doivent être
espacés de 60 cm, de sorte que les cultures qui suivent les cultures
originales seront aussi espacées de 60 cm.

Les cultures de la station de recherche et de quarantaine des plantes
de Saanichton sont d'habitude conduites de façon à former un V inversé

11

FIG. 3 Repiquage des plants de concombres dans des sacs de sciure de bois,
environ 25 jours après le démarrage des graines.

pour occuper tout l'espace disponible. Cette méthode a bien fonctionné,
mais d'autres dispositions pourraient convenir tout aussi bien. L'écarte-
ment entre les lignes de plants est de 2,3 ni et entre les lignes alternées, de
0,6 m. La superficie ainsi accordée à chaque plant est donc de 0,9 m2 , sans
compter l'espace requis pour les passe-pieds des bouts. Compte tenu du
fait que deux cultures d'âge différent se trouvent dans la serre une partie
du temps, chaque plant au cours de cette période occupe 0,45 m2
d'espace.

Pour faciliter l'établissement des plants, humidifier la sciure d'une
solution nutritive juste avant le repiquage. Une autre méthode consiste à
disposer les pots dans les sacs ou les bâches un jour ou deux avant le
repiquage et de placer un tube nourrisseur dans le pot pour que les plants
soient maintenus humides et que l'excès de solution se lessive dans la
sciure en dessous. Pour la deuxième culture et les cultures subséquentes,
disposer les plants de repiquage en périphérie du sac ou de la bâche,
c'est-à-dire à l'écart du feuillage de la culture précédente. Cette façon de
procéder permet aux plantules de mieux profiter de la lumière disponible
et d'obtenir un développement plus trapu.

Recouvrir la sciure d'une couche de sable de 1,25 à 1,50 cm
d'épaisseur juste après le repiquage, ce qui assure une meilleure
distribution de l'eau dans le milieu de culture et est particulièrement
important lorsque les plants sont cultivés en sacs; cette façon de procéder
s'explique par le fait que le milieu réservé à chaque plant n'est pas mis en
contact avec celui du sac voisin, ce qui augmente le risque de déshydrata-
tion.

12

FIG. 4 Une fois les concombres repiqués, recouvrir de sable la surface de la
sciure pour améliorer la répartition de l'humidité. La deuxième plantation de
la saison occupera les sacs vacants.

Pour la deuxième culture et les cultures subséquentes, il est bon de
conduire les plants de façon à les faire grimper sur des tuteurs de 1 m
insérés verticalement dans le milieu de culture en lignes, et de les attacher
aux tuteurs à l'aide de ruban ou d'agrafes à torsion. Cette façon de
procéder permet de mieux exposer les plants à la lumière solaire et à
assurer une croissance plus compacte. Au moment où les plants attei-
gnent le haut des tuteurs et sont prêts à être attachés aux ficelles verticales,
les feuilles basales de la plantation précédente devraient déjà être
enlevées. Ces précautions visent à permettre à un maximum de lumière
d'atteindre le nouveau plant, sans quoi les sarments poussent tout en
hauteur, réduisant ainsi la récolte.

Application de la solution

La méthode d'application goutte à goutte (Mason et Adamson 1973)
de la solution nutritive à chaque plant au moyen d'un tube s'est avérée un
succès. Toutefois, pour le système de cultures séquentielles sans sol du
concombre sans graines, ménager deux tubes pour chaque plant dans la

13

serre de façon à ce qu'un, deux, trois ou même quatre tubes puissent
diriger un peu de solution à chaque plant de n'importe quelle culture
selon les besoins. L'utilisation d'une minuterie pour démarrer et stopper
la pompe à des moments réglés d'avance permet d'ajuster la quantité de
solution nutritive pour répondre aux besoins de deux cultures différen-
tes.

Le concombre requiert plus d'eau à mesure que les plants se
développent, et jusqu'à concurrence de 4,5 L ou plus par plant par jour
lorsqu'ils fructifient. Les applications préétablies de solution nutritive au
cours de la journée aideront à ajuster la quantité aux besoins des plants.
Cette façon de procéder, conjuguée aux bonnes méthodes de taille afin
d'éviter l'avortement des fruits, contribuent à assurer de bons rende-
ments.

Température et humidité

Les plantes cultivées sans sol sur milieu de culture ont les mêmes
besoins de température et d'humidité que les plantes cultivées dans la
terre. Cette règle s'applique aussi aux tomates, bien que des températures
un peu plus élevées soient nécessaires pour assurer le meilleur dévelop-
pement possible du concombre. Les températures diurne et nocturne
devraient être d'environ 26 à 30°C et 18 à 20°C respectivement; régler la
température légèrement plus basse par temps couvert. Vaporiser le
feuillage et les passe-pieds, ce qui permet de garder l'humidité relative
assez élevée pour prévenir le flétrissement et le dessèchement des feuilles.
Ventiler assez pour minimiser l'apparition des maladies foliaires.

Calendriers des successions de cultures

L'objectif des séquences de cultures est d'assurer un approvisionne-
ment régulier de fruits de haute qualité. Il est donc essentiel d'adopter un
bon calendrier et de le suivre minutieusement. Le calendrier saisonnier
suivant s'appuie sur l'expérience acquise à la station de recherche et de
quarantaine des plantes de Saanichton. Il ne doit être considéré qu'à titre
d'exemple et peut être modifié pour accommoder les besoins de chacun.

Culture Semis

5 janvier
16 février
30 mars
5 mai
10 juin
14 juillet

Repiquage

3 1 janvier
13 mars
23 avril
27 mai
2 juillet
6 août

Première
cueillette
9 mars
14 avril
19 mai
23 juin
29 juillet
4 septembre

Dernière
cueillette
10 avril
14 mai
18 juin
23 juillet
28 août
Octobre*

*La sixième culture peut être conduite de façon à produire des fruits pour une période
prolongée selon les conditions culturales et les facteurs économiques existants.

14

Taille et conduite des cultures séquentielles

La culture réussie du concombre de serre dépend de la capacité du
producteur à obtenir une forte productivité et une bonne qualité pendant
toute l'année. La superficie de culture qui peut être dévolue à la
plantation est limitée par la disponibilité d'une main-d'œuvre expéri-
mentée. Puisque les opérations de taille et de conduite des plants sont
déterminantes dans le succès de l'exploitation, un système comme les
successions de cultures qui fait appel à des méthodes aisément utilisables
par une main-d'œuvre inexpérimentée comporte des avantages évidents.
La méthode de taille et de conduite décrite a été mise au point pour
permettre la récolte d'au moins 12 fruits commercialisables par plant
pour chacune de six cultures successives, pour un total de 72 fruits par
espace-plant au cours de la saison. Grâce à cette méthode, la saison de
cueillette de chaque plantation dure environ un mois, si bien que lorsque
le premier semis se fait au début de janvier, le fruit est prêt pour la
cueillette de la mi-mars à la mi-octobre. Cette façon de procéder ménage
un intervalle de quelques jours entre l'époque de la fin de la récolte d'une
culture et celui du début de la suivante.

Les systèmes de conduite typiques pour les concombres sans graines
sont Yarche ou le cordon (Loughton, 1975; ministère de l'Agriculture et de
l'Alimentation de la Colombie-Britannique 1980). Ces systèmes et leurs
modifications exigent beaucoup de main-d'œuvre, nécessitent une atten-
tion constante à tous les détails et beaucoup d'expérience. Bien que les
successions de cultures exigent un excédent de graines et la culture de
plants de repiquage pour les plantations additionnelles, les méthodes de
taille et de conduite sont relativement simples et directes. La période de
culture de chaque plantation est beaucoup plus courte et les méthodes
sont simplement répétées d'une plantation à la suivante.

Dans le système de cultures séquentielles, les plants sont conduits de
façon à grimper sur des ficelles supportées par des fils de fer horizontaux.
Du fait qu'on enlève toutes les ramifications latérales et qu'on ne permet le
développement que d'un seul fruit à chaque nœud de la tige principale
(fig. 5), la taille devient une technique simple et rapide, et peut prendre
environ 30% moins de temps que la méthode usuelle de production sur
ramifications latérales. Le fait que tous les concombres soient produits sur
de jeunes plants vigoureux leur permet de parvenir rapidement à
maturité et de conserver une bonne qualité. Voir figure 6.

Les études de taille révèlent l'importance d'enlever tous les gour-
mands et les boutons floraux des aisselles sur au moins les sept premières
feuilles (fig. 7). Cette façon de procéder retarde la formation des fruits,
mais permet le développement des feuilles et d'un système racinaire
capable de supporter la formation des fruits moyennant un minimum
d'avortement. Puisque les premiers fruits peuvent se développer plus
haut sur la tige qu'il n'est souhaitable, ce qui aurait tendance à réduire les
possibilités de rendement, on devrait laisser le sarment s'infléchir près de
la base pour pouvoir cueillir le premier fruit d'une position plus basse sur
la tige. L'éclaircissage, comme la suppression de toute croissance au nœud

15

FIG. 5 La première culture de la saison commence à produire des fleurs
environ 25 jours après le repiquage. Noter que les fleurs sont produites sur la
tige principale.

FIG. 6 Fruits de deux cultivars bien adaptés produits par la méthode de
cultures séquentielles.

16

12

10
8

NOEUD
y COTYLÉDONAIRE n\^

XDOô

b

FIG. 7 Méthodes de taille et de conduite dans le système de successions de
cultures de concombres. Le symbole X désigne l'endroit où les feuilles ont été
excisées.

voulu (fig. la, nœuds 11, 14 et 17) contribue à atténuer le stress au début
de la saison de cueillette et stimule la production ultérieure de fruits.

Une autre méthode consiste à enlever les fruits aux noeuds 11, 14 et
17 en ne permettant qu'à une seule ramification latérale de se développer
à chacun de ces trois nœuds ou à d'autres positions choisies. Un seul fruit
est récolté au premier nœud sur ces ramifications latérales et toute autre
croissance est supprimée (fig. 1b). La feuille supplémentaire et le recul de
production du fruit latéral qui en résulte aident à éviter le stress. Une
autre solution de rechange est de conduire chaque plant pour qu'il pousse
latéralement à la surface du milieu de culture jusqu'au prochain plant de
la même plantation et ensuite de le redresser pour qu'il s'agrippe à la
ficelle de ce plant. Tous les plants peuvent être conduits de façon à croître
dans une seule direction (fig. le) ou conduits en paires, en laissant un
plant de chaque paire se croiser au bas et grimper sur la ficelle située
au-dessus de l'autre plant (fig. Id). Bien que la suppression de toute
croissance jusqu'au 1 Ie nœud des plants ainsi conduits retarde davantage
la production, elle permet néanmoins de conserver les possibilités de
rendement car elle favorise le développement précoce des feuilles et des
racines, et réduit par le fait même le risque possible d'avortement des
fruits. Cette méthode ne requiert aucune taille subséquente, ce qui
simplifie le travail, ou la taille additionnelle sert alors à produire des fruits
latéraux comme il est décrit plus haut.

17

C'est une bonne pratique de laisser deux boutons (chacun étant un
fruit potentiel) sur la tige principale lorsqu'on supprime les pousses
latérales et les boutons floraux excédentaires des aisselles des feuilles.
Lorsque les boutons ont atteint le stade floral, on peut en supprimer un.
Cette sélection tardive contribue à assurer que la fleur restante produira
un fruit commercialisable, car l'altération des boutons floraux susceptible
de causer la perte de fruits ou leur déformation a plus de chances de se
produire lorsque les boutons sont petits. Pour les cinq premières cultures,
on peut simplement pincer la tige principale lorsqu'elle atteint les fils de
fer suspendus. Pour la sixième culture, on peut laisser des ramifications
latérales pousser vers le bas à partir des deux nœuds supérieurs pour une
période de culture prolongée après avoir pincé la tige principale.

Récolte

La récolte commence d'habitude de 25 à 36 jours après le repiquage,
le plus long intervalle se retrouvant au début de la saison lorsque
l'intensité lumineuse est faible et que les jours sont plus courts que pour
les cultures subséquentes. On récolte en général les fruits trois fois par
semaine lorsqu'ils sont vert foncé, d'une épaisseur uniforme sur toute
leur longueur, ont cessé d'allonger et possèdent un diamètre commercia-
lisable (fig. 6). La proportion de fruits commercialisables est d'ordinaire
élevée dans les successions de cultures, peut-être à cause du fait que les
fruits sont récoltés sur des plants hybrides relativement jeunes et qui
possèdent des systèmes racinaires vigoureux.

Désinfection de la serre

Dans le système de cultures séquentielles étalées pendant toute la
saison, la serre est occupée par des plants de concombres de la fin janvier
jusqu'en octobre, de sorte que les pratiques sanitaires ne peuvent être
effectuées qu'à la fin de l'automne ou au début de l'hiver. Le plus tôt
possible après la dernière récolte, enlever les vieux sarments, les ficelles et
les sacs de sciure utilisés. Laver les plafonds, murs, fermes et gouttières.
Laver aussi les tuyaux de chauffage, pannes, fils de fer de support et
planchers à l'aide d'une solution composée d'une partie de javelisant
domestique pour 9 parties d'eau ou d'une solution d'une partie de
Formaline pour 25 parties d'eau. En cas d'utilisation de bâches de bois,
laver toutes les parties qui n'entrent pas en contact avec la vapeur. Si on
applique de la Formaline, porter un respirateur approuvé, isoler des
vapeurs tous les plants en croissance et ventiler la serre à fond. S'assurer
que l'atmosphère ne présente aucun danger en mettant quelques plants
dans la serre et en vérifiant leur santé au bout de 24 h.

Si on réutilise un milieu de croissance pour une seconde saison
consécutive, le stériliser à la vapeur pendant au moins 30 min à 80°C. Les
nouveaux milieux de culture n'ont pas besoin d'être stérilisés avant usage.

18

Les milieux de culture sans sol peuvent servir pendant plusieurs années
s'ils demeurent poreux. La stérilisation superficielle à la vapeur est
efficace pour les couches de sciure jusqu'à la pleine profondeur de la
sciure, mais jusqu'à 10 cm seulement pour les mélanges faits de 3 parties
de sable et d'une partie de sciure. Pour stériliser superficiellement à la
vapeur des couches de sciure, enfouir un tuyau de drainage agricole et y
introduire la vapeur. Immédiatement après la stérilisation et avant la
plantation, lessiver les couches à l'eau au besoin pour réduire la
conductivité à 2 mS/cm et la teneur en azote nitrique en deçà de 100mg/kg
(voir la section intitulée «Forte concentration saline»).

Maladies et insectes

Un des principaux avantages de la culture du concombre sur substrat
inerte est l'absence de maladies et de nematodes transmis par le sol. Pour
obtenir les meilleurs résultats possibles, suivre minutieusement les étapes
exposées dans la section intitulée «Désinfection de la serre». S'assurer
aussi que les milieux de culture, les contenants et les autres outils et
ustensiles utilisés ne deviennent pas contaminés. Les insectes nuisibles, en
particulier l'aleurode des serres, le tétranyque à deux points et les thrips
peuvent poser des problèmes. Les techniques de lutte biologique contre
l'aleurode (McClanahan 1972) et le tétranyque à deux points (Tonks et
Everson 1977) ont été étudiées au Canada et s'avèrent prometteuses. La
station de recherche et de quarantaine des plantes de Saanichton dispose
maintenant d'un parasite (Encarsia formosa Gahan) de l'aleurode et d'un
prédateur (Phytoseiulus persimilis Athias-Henriot) du tétranyque à l'inten-
tion des producteurs commerciaux. On peut se procurer les recomman-
dations de lutte antiparasitaire auprès des ministères de l'Agriculture et
de l'Alimentation de la Colombie-Britannique, de l'Ontario et du Québec.

Anomalies des fruits

Avortement

Les fruits immatures peuvent jaunir et ensuite brunir lorsqu'ils
atteignent environ 2,5 à 5 cm de longueur, mais ce phénomène, appelé
avortement, peut survenir à un stade ultérieur de croissance. Cette
anomalie semble résulter du stress causé par une charge trop lourde de
fruits avant que le plant n'ait pu développer un bon système racinaire ou
une surface foliaire suffisante. Le manque d'humidité et de substances
nutritives, ainsi que les températures extrêmes, jouent aussi un rôle
déterminant. Lorsque la capacité productrice d'un plant est dépassée,
l'avortement survient d'habitude à plusieurs aisselles de feuilles successi-
ves avant que le développement normal des fruits ne reprenne. Dans un
système de successions de cultures, cette situation cause évidemment une
sérieuse perturbation dans le calendrier de récolte et de commercialisa-

19

tion, car une plantation réussie dépend entièrement de la récolte de fruits
à chaque aisselle des feuilles de la tige principale. Les méthodes décrites
dans la section intitulée «Taille et conduite des cultures séquentielles»
visent à prévenir l'avortement des fruits. Certains des fruits tardifs d'une
plantation ont tendance à demeurer petits et à devenir pointus à leur
extrémité apicale, condition qui semble s'apparenter étroitement à
l'avortement.

Fruits courbés et étranglés

Le phénomène des fruits courbés résulte souvent d'un manque
d'attention au cours des premiers stades de leur développement. Du fait
que le système de cultures séquentielles exige le respect scrupuleux du
plan de taille établi, la fréquence des «courbés» est d'ordinaire faible. En
effet, les fruits qu'on laisse se développer et pendre librement poussent
d'habitude droits. Pour cette raison, la méthode de conduite en V inversé
produit moins de fruits courbés que les plants conduits verticalement. Il
importe de s'assurer que le développement des très jeunes fruits ne soit
pas gêné par les ficelles, fils de fer, feuilles ou tiges, car le redressement
des fruits à un stade ultérieur de croissance est en général impossible. Les
fruits manifestent parfois un «étranglement» apparent, ou une torsion,
en leur milieu. Cette condition est plus évidente chez certains cultivars
que chez d'autres et semble reliée à un ralentissement de croissance.

Problèmes d'exploitation

Forte concentration saline

L'accroissement de la concentration saline dans le milieu de culture
constitue un problème d'exploitation qui peut avoir de sérieuses consé-
quences. Il peut résulter d'une insuffisance d'humidité, de températures
extrêmes de la serre ou d'une erreur dans la préparation de la solution
nutritive. Les premiers symptômes sont de petites taches brunes qui
apparaissent sur la face supérieure des feuilles inférieures, taches qui
s'agrandissent rapidement et peuvent aboutir à la défoliation complète de
la zone touchée. Selon l'âge du plant (les plus jeunes sont plus sensibles),
l'accroissement de la concentration saline peut provoquer l'apparition des
symptômes. On peut effectuer un test à l'aide d'un conductimètre
relativement bon marché qui représente un bon investissement pour les
producteurs commerciaux. La conductivité s'exprime en millisiemens par
centimètre (mS/cm), le taux optimal étant entre 2,0 à 2,5, mais d'autres
échelles sont également en usage. Les producteurs qui achètent un
conductimètre devraient se renseigner auprès de leur conseiller agricole
local pour apprendre à l'interpréter. Pour une vérification approxima-
tive, dissoudre 1 g de sel de table sec dans 1 L d'eau distillée. L'appareil
devrait indiquer environ 1,9 mS/cm à la température ambiante.

On peut déterminer le pH et la conductivité de la solution contenue

20

dans des échantillons du milieu de culture prélevés à partir de la zone
racinaire en pressant l'échantillon au moyen d'une presse mécanique. Les
plans et devis de ce genre de presse, qui peut être fabriquée dans un
atelier mécanique, sont disponibles auprès de la station de recherche et de
quarantaine des plantes de Saanichton.

Pour corriger rapidement une forte concentration saline, lessiver le
milieu de culture avec un maximum de 5 L d'eau par plant. On peut
appliquer l'eau par les tubes d'irrigation ou manuellement. Reprendre
ensuite l'alimentation nutritive. Par temps chaud, cette méthode peut se
répéter une fois par semaine comme garantie contre toute élévation de la
concentration saline.

Généralités

D'autres problèmes d'exploitation peuvent résulter de l'absence d'un
bon calendrier ou d'une négligence au chapitre de l'éclairage nécessaire
aux jeunes plants. L'éclairage est surtout important pour les nouveaux
plants de repiquage au début de la saison lorsque les jours sont courts et
couverts, de même que plus tard dans la saison quand le temps est
nuageux pour plus d'un jour ou deux d'affilée. Mieux vaut donc repiquer
les plants en périphérie des sacs et les conduire de façon à ce qu'ils
grimpent le long des tuteurs, à l'écart du feuillage de la culture
précédente, pour qu'ils obtiennent le plus de lumière solaire possible au
cours de ce stade critique de croissance. Une autre précaution consiste à
enlever les feuilles inférieures des vieux plants pour qu'elles n'ombragent
pas les feuilles de la plantation suivante ou qu'elles ne réduisent pas la
quantité de lumière réfléchie. Toutefois, mieux vaut ne pas enlever les
feuilles trop tôt et pas plus de trois à la fois, sinon on obtient une
elongation rapide des entre-nœuds, ce qui réduit d'autant le nombre total
de fruits à récolter.

21

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greenhouse production , HortScience, 1976, 11:212-213.
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On peut se procurer cette publication à l'adresse suivante:

Pendragon House, 2525 Dunwin Dr., Mississauga, Ont. L5L 1T2.
Tonks, N.V. et Everson, P., Phytoseiulus persimilis (Acarina: Phytoseiidae)
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LIBRARY BIBLIOTHEQUE

AGRICULTURE CANADA OTTAWA K1A 0C5

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Facteur

approximatif

Unité métrique

de conversion

Donne

LINÉAIRE

millimètre (mm)

x0,04

pouce

centimètre (cm)

x0,39

pouce

mètre (m)

x3,28

pied

kilomètre (km)

x0,62

mille

SUPERFICIE

centimètre carré (cm2)

x0,15

pouce carré

mètre carré (m2)

x 1,2

verge carrée

kilomètre carré (km2)

x0,39

mille carré

hectare (ha)

x2,5

acre

VOLUME

centimètre cube (cm3)

x0,06

pouce cube

mètre cube (m3)

x 35,31

pied cube

x 1,31

verge cube

CAPACITÉ

litre (L)

xO,035

pied cube

hectolitre (hL)

x22

gallons

x2,5

boisseaux

POIDS

gramme (g)

x0,04

once

kilogramme (kg)

x2,2

livre

tonne (t)

x 1,1

tonne courte

AGRICOLE

litres à l'hectare

x 0,089

gallons à l'acre

x 0,357

pintes à l'acre

x0,71

chopines à l'acre

millilitres à l'hectare

x 0,014

onces liquides à
l'acre

tonnes à l'hectare

x0,45

tonnes à l'acre

kilogrammes à l'hectare

x0,89

livres à l'acre

grammes à l'hectare

x 0,014

onces à l'acre

plants à l'hectare

x 0,405

plants à l'acre

630.4

C212

P 1725

1981

fr.

c.3

OOAg

Adamson, R. M. (Robert McKerrow)

Culture hors sol de
concombres de serre sans graines
et successions des cultures