Digitized by the Internet Archive in 2009 with funding from University of Ottawa http://www.archive.org/details/danslagrandeforOOthon Fitanz THONNER -^St^W^ST0-! DANS LA GRANDE FORET I»E L'AFRIQUE CENTRALE DANS LA GRANDE FORÊT ni-: l'Afrique Ceptrale MON VOYAGE AU CONGO ET A LA MONGALA EN 18 9 6 Pat* FP,i*N[Z THONNEi? Ouvrage traduit de l'allemand et contenant 20 gravures dans le texte 81 planches phototypiques et 3 cartes BRUXELLES SOCIÉTÉ BELGE DE LIBRAIRIE Oscar SCHEPENS & O. Éditeurs 16, Rue Treurenberg, 16 4899 (,3e? T3BiF. PRÉFACE. Au printemps de 1890, j'entrepris un voyage vers l'intérieur de l'Afrique. Mon but était de recueillir des matériaux relatifs à la connaissance de la flore et de la population dans la partie septentrionale du bassin du Congo. Les résultats scientifiques de ce voyage sont un herbier de 120 espèces en 500 exemplaires environ, plus de 100 photographies originales, un levé à la boussole de mon itinéraire entre le Congo et la Mongala et divers autres renseignements relatifs à la région parcourue et à ses habitants. Les plantes recueillies ont été étudiées par MM. E. De Wildeman et Th. Durand, de Bruxelles, et feront l'objet d'une publication spéciale, sous le titre : « Plantse Thonneriana? Congolaises » ; les autres résultats de celte exploration sont con- tenus dans le présent volume. Aucune maladie n'interrompit mon voyage. Il me fut grandement facilité par le gouvernement de l'Etat Indépendant du Congo, auquel j'avais été recommandé par la Société de géographie de Dresde (Verein fur Erdkunde zu Dresden), et qui m'accorda les autorisations indispensables. D'après ses ordres, je reçus l'hospitalité dans les stations et ses fonctionnaires me procurèrent les porteurs nécessaires avec une escorte de quelques soldats. J'ai aussi rencontré une aide efficace chez la Nieuwe Afrikaanschc Handels-Vennootschap de Rotterdam, qui possède, sur différents points du Congo, un grand nombre de factoreries très bien administrées. Les missionnaires dont j'ai visité les établissements m'ont très cordialement reçu, et les agents de la Société ano- nyme belge pour le commerce du Haut-Congo m'ont favorisé de la plus bien- veillante hospitalité. On comprendra donc combien il m'est agréable d'exprimer ici au haut gouvernement de l'État du Congo et à ses fonctionnaires, aux vénérables missionnaires, aux importantes sociétés et à tous leurs agents ma vive reconnaissance. Je n'ignore pas que beaucoup de lecteurs, surtout en Belgique, sont «à même de connaître plusieurs des faits contenus dans le premier chapitre de cet ouvrage. Il m'a paru cependant nécessaire, pour compléter ma relation de 1174171 VI Préface voyage, de les noter brièvement. Sur les huit mois consacrés à ce voyage, je n'ai pu séjourner que deux mois et demi environ dans la région d'Upoto et dans le bassin de ia Mongala, territoires que j'avais choisis comme lieux d'explo- ration; encore la plus grande partie de ce temps fut-elle consacrée à la récolte et à la préparation des plantes ; le reste fut absorbé par le trajet, aller et retour. Ainsi peut s'expliquer la brièveté de ce travail, uniquement basé sur mes observations et sur les renseignements recueillis sur place. Un séjour aussi peu prolongé ne me permettait guère de porter sur la situation et l'avenir de l'État du Congo un jugement motivé. Toutefois, l'impor- tance des résultats obtenus ne pouvait m'échapper et je suis de ceux qui augurent favorablement de cet État fertile dans sa plus grande partie, servi par des voies de communication faciles et où la main-d'œuvre est si peu coûteuse. Dans l'aperçu sur les langues, au chapitre quatrième, le lecteur trouvera quelques détails sur l'orthographe et la prononciation des noms propres du pays. Les clichés des illustrations de ce livre proviennent de mes plaques photo- graphiques rapportées du Congo. J'ai confié les mieux réussies aux ateliers de phototypie de Stengel et Markert, à Dresde, tandis que les épreuves défec- tueuses ont servi de modèles à M. L. Hille, de Berlin, qui a exécuté les dessins figurant dans le texte. Les cartes ont été dressées par M. Max Moisel, de Berlin, d'après mon carnet de route et à l'aide de documents antérieurs. L'édition originale de cet ouvrage a paru, au mois d'octobre 1898, en langue allemande, chez D. Reimer (Ernst Vohsen), de Berlin, sous le titre : « Im afrikanischen Urwald ». La traduction française s'est faite sous ma direc- tion et avec le concours efficace de M,ne Henriette L'Huillier, de Paris, à laquelle j'exprime ici mes sincères remercîments pour son active collaboration. Dresde, juillet 1899. Franz THOXXER. Table des matières. TEXTE. Pages Chapitre I. Sur le Congo 1 L'embouchure du Congo. Borna. Le chemin de fer. Par la route des caravanes. Le Stanley-Pool. En remontant le Congo. Bolobo. Equateur. Bangala. Upoto. — Conditions générales : Climat. Configuration et nature du sol. Flore. Faune. Population. Chapitre 11. Entre le Congo ci la M on g a la 2$ Première marche vers l'intérieur. La grande forêl de l'Afrique centrale. La station deNgali. De Ngali à Ndobo par terre. Aux enviions de Ndobo. Retour à Ngali. Du Congo à la Mongala. —Conditions générales : Climat. Configuration et nature du sol. Flore. Faune. Population. Chapitre III. Sur la Mongala i8 La station de Monveda. Vers la source fie la Dua. Au ;illa^e de Mugende. .Mes bagages enlevés par les indigènes. Fuite. Descente de la Dua. Businga el ses environs. Bnkula. En pirogue sur la Mongala. Retour. — Condil ions générales : Climat. Configuration et nature du sol. Flore. Faune. Population. Chapitre IV. Tableaux synthétiques 71 Equipement de voyage. — itinéraire cl observations météo- rologiques. - — Déterminations anthropométriques : .Mesures prises sur des Bakon^o, des Bapoto, des Maginza, des Mongwandi. — Il c nseign eme n t s linguistiques : Aperçu général. Vocabulaires des langues des Bangala, des Bapoto, des Maginza-Mobali, des Mondunga et des Mongwandi Formation du pluriel dans la langue mondunga. Appendice I. Explications des planches phototypiques . . . 92 Appendice 11. Notice sur la carte itinéraire, par Max Moi sel 10.'! Appendice III. Liste des piaules récoltées 106 index • 109 VIII Table des hatikres GRAVURES DANS LE TEXTE, Dessinées par I. Hille 1. Banana. ... -2 2. Le Congo près de Banana ." 5. Mes trois domestiques o i. Campement sur la route des caravanes (5 .">. Porteurs bakongo 7 6. Le camp d'instruction de Kinshassa 0 7. Le Congo en amonl du Stanley-Pool H) 8. L'embouchure du Kassai Il !). Le Kassai près de Kwamouth 12 1(1. Ile du Congo en ; >nl de Holobo 15 11. Lukolcla. Le débarcadère M 12. Lukolela. L'habitation du chef de la station 13 15. Lukolela. Nue du fleuve 10 IL Le poste de soldats de Bolombo . . 17 15. Dans les piaulai ions de .Nouvelle-Anvers 18 10. Hommes de Mondunga 52 17. Femmes de Mondunga 53 18. Cases de Libok'o, village des Maginza . . . 58 19. Mon campement à Liboko 51) 20. Rives de la Dua près de Monveda il* Planches pftotofeypiques. Planches 0. (page I.) Franz Thonuer. » 1. La factorerie hollandaise de Kisanga. » 2. La route des caravanes près de Kimbongo. 1. » 5. La roule des caravanes près de Kimbongo. II. » . La brousse près de Kimbongo. I. » o. La brousse près de Kimbongo. 11. » 7. Vallée boisée cl pont près de Kimbongo. K. In coin du village de Mayala au sud de Léopoldville. I. » 9. In coin du village de Mayala au sud de Léopoldville. II. ■> 10. In porteur de la tribu des Bakongo. » II. Léopoldville, partie occidentale station-. » 12. Léopoldville, partie orientale (mission et village). » \~>. Papayers à Léopoldville >< 14. Manguier à Léopoldville pendant la saison sèche. » L">. Manguier à Léopoldville pendant la saison des pluies. 10. Le vapeur « Ville de Gand » près de Msuata. Table des matières l\ Planches 17. Arbres croissant sur des rocs (très de Msuala ,i 18. Allée de papayers à Kwamouth. » 19. Rive de la Sanga près de Bonga. » 20. Forêt des em irons de Lukolela. » 21. Indigènes d'Irebu-français sur la rive. » 22 La factorerie belge d'Equateurville . » 25. L'ancienne station d'Equateurville. » 21. Rive du Congo près d'Equateurville. » 25. Safoutier dans les plantations d'Equateurville. » 26. Manguier dans les plantations d'Equaleun ille. » 27. Case et indigènes de Wangala près d'Equateurville. » 28. Indigènes de Wangata. )> 29. La mission catholique de Nouvelle-Anvers, côté sud. » 50. La mission catholique de Nouvelle-Anvers, côté nord. » 51. Le village chrétien de la mission de Nouvelle-Anvers. » 52. Dans les plantations de Nouvelle-Anvers. » 55. Femmes bangala de Nouvelle-Anvers. I. » 54. Femmesbangalade.Nouvelle-Anvers.lt. » 55. Couteaux, collier et natte des Bangala et des Bapoto. » 56. La station de Ngali. » 37. L'habitation des blancs à Ngali. » 58. Cases du village de Mondunga. I. » 59. Cases du village de Mondunga II. » 40. Indigène de Mondunga. I. » 41. Indigène de Mondunga. II. » 42. Défrichement près de Ngali. » 45. Congo, village des Maginza. » 44. La station de Monveda. » 45. Etebe, village des Mobali. » 16. Indigènes mobali des environs de Monveda. » 47. La station de Businga. » 48. La Mongala près de Businga. » 49. Indigènes mongwandi de Businga. I. » 50. Indigènes mongwandi de Businga. IL » .'il. Indigènes et fétiches du village de Mbanza. » 52. Tombeau au village de Mbanza. » 55. Evamkoyo, village des lî.mza. » 54. Petite case à fétiche au village d'Evamkoyo. « 55. Places-fétiches au village d'Evamkoyo. » .">0. Champ de sésame cl femme, près d'Evamkoyo. » 57. Bogolo, village des Banza. » 58. Cases du village de Bôgolo. » 59. Cases et mobilier des indigènes de Bôgolo. » 00. Places-fétiches au village de Bôgolo. )> 61. Indigènes banza de Bôgolo. I. » 62. Indigènes banza de Bôgolo. IL \ Tablr nr.s M.Mii.iti's Planches 63. Le poste de Bôgolo. » fii. I ,a rivière Likamc, près de Bùgolo. » ti.'i. Fourré de torôt, près de Bôgolo. » 66. Entrée d'un village banza, près de Bôgolo. (')". I n coin de village banza, pies de Bôgolo. I, }> 68. Un coin de village banza, près de Bôgolo. II. n 69. Bôkula. village des Mongwandi. 70. I ne rue du village de Bôkula. I. » 71. Une rue du village de Bôkula II. a ~ï. Une case de réunion du village de Bôkula. » "r>. Hommes mongwandi de Bôkula. I. 7i. Hommes mongwandi de Bôkula. II. » T."i. Femmes mongwandi de Bôkula. I. » Tii. Femmes mongwandi de Bôkula. II. » 77. Une case du village de Miimbia. » ~S. Indigènes de Miimbia ,, 7lt. Un coin du village de Mbinga. » su. Gbcf indigène de Mbinga. » 81. Femmes indigènes de Mbinga » Hu2. Cases du village d'Akula. » s.". Boucliers des Mongwandi. )> si. Lances des Mongwandi cl des Mobali. » s.'i. Couteaux des Mongwandi. » S i. Monnaie de 1er, cou I eaux de jet. collier cl fétiches des Banza. CA1RTES Drossées el dessinées par Max M o i se I . I. Croquis de l'Afrique équatorialc occidentale, I : 10,000,000. -2. Croquis du bassin de la Mongala, I : 2,000,000. .">. Itinéraire de Franz Thonncr, entre le Congo et la Mongala-Dua, août-octobre IXOti, I : 500,000. CHAPITRE Ie Sur le Conao, L'embouchure du Congo. Borna. Le cliemin de fer. Par la route des caravanes. Le Stanlcy-Pool. En remontant le Congo. Bolobo. Equateur. Bangala. Upoto. — Conditions générales : Climat. Configuration et nature du sol. Flore. Faune. Population. (Pour l'intelligence du texte, consultez ici les planches 1 à 55.) Le 28 juin 1896, après quatre semaines de traversée, le vapeur hollandais, la « Koningin Wilhelmina », sur lequel j'avais quitté l'Europe, arriva devant l'em- bouchure du Congo. Par sa largeur majestueuse, cette embouchure ressemble à un petit golfe. Des îles boisées interrompent la vaste surface de l'eau. De loin, en mer, on peut reconnaître les eaux du Congo à leur couleur brunâtre. Nous abordâmes à Ban an a, sur la rive droite du fleuve. Cette localité est située sur une étroite bande de terre sablonneuse, plantée de cocotiers et arrosée d'un côté par le fleuve, de l'autre par la mer. Il n'y a là que quelques factoreries et quelques bâtiments appartenant à l'Etat. Le climat est réputé plus salubre que celui des stations situées plus en amont, à cause du vent de mer qui souille fréquemment en cet endroit. En face, sur le territoire portugais, se trouve S an- Antonio, dont les jolies maisonnettes, bâties en planches et ombragées de palmiers, bordent le rivage sablonneux d'un petit golfe. Non loin de l'embouchure du Congo, ses rives sont couvertes d'une abon- dante végétation tropicale. Au milieu de cette forêt, un peu au-dessus de San- Antonio et également sur la rive portugaise, est situé Kisanga, où se trouve une splendide factorerie de la Maison hollandaise (A. H. V.), qui y fait surtout le com- merce de l'huile de palme. (V. pi. 1.) Les canaux des environs fourmillent de crabes. Un peu plus loin, la forêt cesse. On passe à l'île Mateba, principal centre d'élevage de bétail ; les bords du fleuve sont couverts d'herbes et de palmiers en éventail. Bientôt on aperçoit des montagnes, et le rivage devient rocheux en 2 Chapitre Premier quelques endroits. C'esl après un parcours d'environ six heures qu'apparaît, sur la rive droit.', Il o ni a, ville naissante et animée, environnée de montagnes herbeuses. Borna, qui est actuellement la capitale de l'Etat Indépendant du Congo, se compose d'une centaine de mais ms assez irrégulièrement rangées, presque toutes bâties en briques ou en planches et qui s'élèvent en partie sur le bord du fleuve, en partie sur le versant des collines riveraines. Dans le bas de la ville (Boma-rive), il y a deux hôtels et plusieurs établissements commerciaux, avec une quantité notable de boutiques, dans lesquelles on vend surtout des conserves, ainsi que des objets recherchés par les nègres; c'est dans le haut (Boma-plateau) que se trouvent la plupart des bâtiments publics et une petite église construite en fer. Un tramway à vapeur facilite les relations entre les deux parties de la ville. Aux alentours sont établies plusieurs missions. A l'époque de mon voyage, la population se composait d'environ cent soixante blancs, presque tous du sexe masculin, et de quelques centaines de noirs. Ceux-ci sont pour la plupart domestiques chez les Européens ou font partie de la garnison. Leur habillement consiste le plus souvent en un pagne, complété par une veste ou un second morceau d'étoffe qui entoure le corps ; il est assez rare de voir chez eux Sur le Congo 3 des vêtements européens. L'uniforme des soldats se compose de culottes bleues, d'une blouse bleue, d'une ceinture rouge et d'un fez rouge. Aux fêtes, qui eurent lieu le 1er juillet en souvenir de la fondation de l'État du Congo, créé en 1885, j'eus l'occasion de voir les danses du pays : elles consistaient en de simples mouvements des bras et des hanches; les hommes et les femmes dansaient en groupes séparés. Les environs de Borna n'offrent pas, en cette saison, des tableaux très riants, ItliimmiMiiillil 111 IMlilliinii 11 lin HT111 - "in iririittoriTt ItliilWHwi IMW, LE CONGO PRES DE BANANA. l'herbe étant en grande partie desséchée, faute de pluie. Cependant, on y voit souvent des plantes herbacées en fleurs, appartenant surtout aux familles des légumineuses, des convolvulacées, des malvacées, des cucurbitacées. De grandes plantations de bananiers et d'autres végétaux des tropiques remplissent les vallées. Les baobabs (Adansonia digitata), qui se rencontrent aussi bien à l'intérieur qu'en dehors de la ville et qui attirent l'œil du visiteur par l'épaisseur de leurs troncs et leurs énormes cimes, sont très caractéristiques dans cette région. Ils fleurissent pendant la saison des pluies et leurs gros fruits à longues queues mûrissent pendant la saison sèche. A cette époque, la plupart de ces arbres perdent leurs feuilles ; il y a cependant des exceptions, surtout parmi ceux qui ne portent pas de fruits. Dans les rues et dans les jardins de Borna sont plantés de nombreux A Chapitre Premier manguiers (Mangifera indien) ; ils fleurissent pendant la saison sèche, et leurs fruits, qui ressemblent à de grosses prunes jaunes et qui sont assez estimés des Européens, mûrissent surtout au commencement de la saison des pluies, en novembre et en décembre. (V. pi. 14, 15, 20.) Je fus obligé de prolonger mon séjour à Borna pour attendre l'arrivée de deux domestiques que la Maison hollandaise avait eu l'obligeance d'engager pour moi à Kabinda, sur la côte portugaise. L'un d'eux faisait fonctions de cuisinier, l'autre de lavandier et de marmiton. J'en louai un troisième à Borna pour mon service personnel. Ces trois domestiques m'accompagnèrent pendant toute la durée de mon voyage. Outre la langue des Bakongo, ils parlaient assez bien le portugais et un peu l'anglais ; c'est dans cette langue que nous nous comprenions. Ils n'étaient guère travailleurs; du reste, la plupart des domestiques noirs semblent se distinguer par leur grande paresse; ainsi celui que j'avais pris à Borna me fut presque complètement inutile. Le 12 juillet, je pus enfin continuer mon voyage. En amont de Borna, le Congo baigne plusieurs îles hautes et boisées. Ses rives sont montagneuses, tapissées d'herbe et parsemées de palmiers en éventail. Au bout d'un parcours d'environ cinq heures en bateau k vapeur, Noki apparaît sur la rive gauche; puis, après une sinuosité marquée du fleuve, difficulté pour la navigation, Maladi, se composant d'un nombre restreint de bâtiments d'aspect assez imposant. Quelques constructions s'élèvent au bord du fleuve, les autres sur le versant de la montagne, pierreuse en cet endroit et recouverte seulement d'une végétation peu abondante. Le climat de Matadi est, paraît-il, encore plus dangereux pour les blancs que celui de Borna. Le chemin de fer du Congo commence à Matadi. N'ayant qu'une seule voie étroite, il ressemble à un tramway à vapeur. Il marche sans soubresauts et assez vite, malgré les prises d'eau qui occasionnent de fréquents arrêts, de sorte qu'il parcourt en douze ou treize heures les 188 kilomètres de chemin de Matadi à Tumba, dernière station à cette époque. Trois trains de voyageurs partaient alors par semaine. Ils n'avaient d'ordinaire qu'une voiture pour les voyageurs et un fourgon pour les bagages sur lesquels les noirs ou, pour parler plus exactement, les voyageurs de seconde classe, prenaient place. La ligne du chemin de fer remonte d'abord les montagnes en faisant de grands détours, mais ensuite elle continue assez régulièrement, traversant un pays mon- tagneux et couvert d'une brousse formée de hautes herbes, entremêlées d'arbris- seaux et d'arbres rabougris. Les montagnes ont, pour la plupart, une forme allongée et la croupe arrondie. De loin en loin, on voit d'étroites forêts qui s'étendent le long des ravins et des vallées. Sur tout le parcours du chemin de fer, on n'aperçoil aucun village. De Tumba à Léopoldville, les transports se faisaient encore par des por- teurs indigènes, dont plusieurs milliers s'engageaient chaque année. Ils partaient Sur le Congo g par caravanes de vingt à (rente hommes, sous la direction d'un chef (capita) responsable. Après quatre heures de marche environ, on rencontrait des maisons servant d'abri aux blancs et bâties, selon l'usage du pays, en branchages et en herbes ou feuilles de palmier, mais beaucoup plus spacieuses que les cases des -■' •. i '"OV ■A MES TKOIS DOMESTIQUES. indigènes et munies d'une large véranda. Habituellement, nous nous mettions en marche le matin de bonne heure, pour gagner une de ces retraites avant la grande chaleur, mais la plupart des porteurs arrivaient plus tard, aimant mieux se reposer plus souvent en route. Les vivres étaient rares et chers; on n'avait que deux ou trois poules pour un morceau d'étoffe d'une valeur de G à 7 francs. C'est pourquoi j'en étais réduit, la plupart du temps, aux conserves dont je m'étais approvi- sionné à Borna. 6 Chapitre Premier Jusqu'à la rivière ïnkissi, large de 100 mètres, la région conserve le caractère qu'elle a le long mitakos morceaux de lil de laiton de 30 centimètres environ), ce qui représente à peu près °J lianes. Assez loin en amonl de la station de Bolobo, est situé un camp d'instruction militaire qui porte le même nom. Encore plus loin en amont se trouve la station de Lu k o 1 e 1 a. Elle se compose d'un petit nombre de maisons cachées parmi des arbres de 10 à ."in mètres de haut, attendu qu'en installant cette station, on n'a enlevé qu'une LE KASSAI PRES DE KWAM0LT1I. partie des arbres gigantesques dont la rive est couverte. (V. pi. 20.) Le chef de la station, qui s'occupe aussi de charpenterie, habite une jolie maisonnette bâtie en planches et cachée dans les maracoujas, sorte de passitlora (Passiflora quadran- gularis) à tiges grimpantes et à gros fruits très recherchés des blancs. Une mission anglaise se trouve dans le voisinage de la station. Les indigènes des envi- rons appartiennent encore à la grande tribu des Babangi. En face de Lukolela débouche le lleuve considérable de la Sanga. Près de son embouchure se trouve, en territoire français, Bonga (ou Bunga), qui se compose de t]i'\\\ factoreries, l'une belge, l'autre hollandaise, et d'un village d'indigènes. La population de ce village parait être un mélange de différentes tribus, parmi lesquelles dominent les Babangi; elle se livre principalement au commerce. Les Sur le Congo 13 cases du village ressemblent à celles de Bolobo, mais sont de plus petites dimen- sions. (V. pi. 19 et 21.) Cette contrée abonde en moustiques; on dit même que les blancs sont quelquefois obligés de prendre leurs repas sous un moustiquaire. Un peu plus loin, en face de l'embouchure parsemée d'îles de l'Ubangi, à l'en- droit où le lac de Tumba verse le trop-plein de ses eaux dans le fleuve principal, se trouve, sur la rive gauche du Congo, le camp militaire (camp d'instruction) d'Ircbu avec un nombre considérable de constructions et de vastes plantations; non loin ILE DU CONGO EN AMONT DE BOLOBO. de là est une mission américaine. Dans cette région, on voit encore assez souvent le long du fleuve des plaines herbeuses assez étendues, d'apparence marécageuse, tandis qu'en amont la forêt arrive partout jusqu'au bord du fleuve. Presque sous l'équateur, à l'embouchure de la rivière Ruki, est située, sur une petite hauteur, l'importante station de Coquilhatville, composée de construc- tions assez nombreuses et entourée de plantations de caféiers et d'autres plantes tropicales appartenant à l'État. A une heure et demie de chemin en aval de Coquilhatville, se trouve une factorerie de la Société belge du Haut-Congo (S. A. B.); elle porte le nom d'Equateurvi 1 le. (V. pi. 22.) Non loin de là était autrefois la station de l'État fondée par Coquilhat; le bâtiment principal subsiste encore, entouré de vastes plantations où les arbres fruitiers des tropiques sont nombreux et 14 Chapitre Premier variés. Y. pi. 23-26.) Plus en aval du fleuve, on rencontre un village d'indigènes et une mission américaine. Un autre village plus considérable s'étend depuis la facto- rerie de la Société du Haut-Congo jusque dans le voisinage de Coquilhatville. Les habitants de ce village, appelés comme le village même Wangata (ou Wangatta), ont pour la plupart le type nègre grossier avec le nez épaté et les lèvres épaisses; cependant on rencontre aussi, notamment parmi les hommes, un type plus lin avec le nez plus long et les lèvres plus minces. Le tatouage de leur face LUKOLEI.A. — LE DEUAKCADEKE. consiste en une rangée de petites cicatrices dans la ligne médiane du front. Ils tres- sent leurs cheveux en une ou plusieurs petites nattes, en forme de cornes recour- bées, le plus souvent au nombre de trois : une sur le front ou derrière la tête, et deux sur les côtés. Leur vêtement consiste en un pagne d'étoffe tissée, ordinai- rement rouge foncé, entourant 1 es hanches et tombant presque aux genoux; cependant on voit aussi très souvent chez les hommes, et c'est un usage général en amont du fleuve, le pagne passé entre les jambes et retenu en avant et en arrière par une étroite ceinture ou une corde ceignant les hanches. Beaucoup de femmes portent de gros anneaux de laiton autour du cou. Les armes le plus en usnge sont des lances à petit fer, des boucliers en jonc tressé et des couteaux droits, que les indigènes portent dans une gaine à base élargie. Y. pi. 28.' Sur le Congo 1o Les cases des Wangata se trouvent très rapprochées les unes des autres, dans de larges rues, au milieu de plantations de bananiers. Elles sont bâties sur un plan rectangulaire et portent un toit à pignon angulaire. Leurs parois sont faites prin- cipalement de nervures de feuilles de palmier. Ces feuilles s'emploient aussi pour couvrir le toit. La porte, cpii se trouve du côté long de la case, descend à ras du sol. Souvent on voit, devant la porte, des bancs ou de grandes chaises qui semblent être faites à l'imitation des fauteuils européens. (V. pi. 27.) Les lits sont des cou- L HABITATION DU CHEF DE LA STATION. chettes basses, en nervures de feuilles de palmier, plates aux deux extrémités. Il n'y a plus, dans ce village, que très peu de poules et de chèvres, les blancs, assez nombreux dans les deux stations, en ayant fait leur nourriture principale. La langue des Wangata correspond, à ce qu'on dit, à celle des Babangi. Les plantations ci-dessus mentionnées sont bordées vers l'intérieur par une forêt marécageuse, dans laquelle on trouve des graminées grimpantes qui s'élèvent jusqu'à la cime des arbres. Près du rivage jaillissent plusieurs sources d'eau lim- pide. Les deux stations d'Equateurville et de Coquilhatville forment le point de jonction du commerce des affluents sud du Congo ; on y exporte beaucoup de caout- chouc provenant de l'intérieur. Après avoir quitté ces stations, le vapeur longe la rive gauche du Congo, très 16 Chapitre Premier peu peupU'-o, mais couverte d'une végétation exubérante; il passe devant l'embou- chure du Lulongo, où les indigènes ressemblent aux Wangata de l'Equateur, et traverse alors le fleuve pour atteindre le territoire très peuplé des Bangala, sur la rive droite. On passe devant la mission anglaise de Monsembi, puis une dizaine de villages LUKOLELA. — VUE DU FLEUVE. appartenant aux Bangala se suivent, situés sur la rive droite, un peu exhaussée dans cette région. Ils sont séparés du fleuve par des plantations de bananiers, de palmiers à huile, de papayers, de maïs, de caféiers et de différentes autres plantes tropicales. Presque dans chaque village se trouve une maison plus grande que les autres, bâtie en pisé et renfermant trois pièces à peu près vides, à l'exception de quelques tréteaux; cette maison est occupée par plusieurs soldats, qui y stationnent et qui doivent aussi pourvoir aux approvisionnements de bois des Sur le Congo 17 vapeurs de l'État. Les plantations sont, pour la plupart, entourées d'un terrain, couvert sur une petite étendue d'herbes et de buissons disséminés, qui ressemble à un parc et que rejoint la forêt. Le quatrième jour après le départ d'Equateur, on aperçoit les constructions en briques de la station des Bangala, appelée Nouvelle- A 11 v t occupée par des plantations établies sur un terrain un peu accidenté. Là, je revis pour la première fois, depuis que j'avais quitté les rives du Congo, des palmiers élaïs. A partir de Masanga, le chemin traverse d'épais taillis entremêlés de palmiers et de hautes scitaminées et au milieu desquels ne s'élèvent qu'à de grands intervalles quelques vieux arbres; on descend par une pente douce et en deux heures on arrive à la station de Monveda, située sur la rive gauche de la Dua qui est la branche méridionale de la Mongala. Entre le Congo et la Mongala 39 Conditions Qénétfales de ce fcefii*ifcoif*e. Climat. A l'époque de mon séjour sur ce territoire, du 2o août au 24 sep- tembre, on était dans la saison des pluies, qui dure de mars à novembre ou décembre. Pendant cette saison, la température est relativement basse par rapport à la latitude de 2° à 3° N., sous laquelle se trouve cette région. Le matin, à 7 heures, elle est ordinairement de 20n à 22° ; l'après-midi, à 2 heures, par le beau temps, de MON CAMPEMENT A L1BOKO. 28° à 30° ; le soir, à 9 heures, de 24° à 26" C. La plus basse température que j'observai fut de 19° et la plus haute de 31° C. Le matin il y avait souvent du brouil- lard avec une rosée parfois si abondante que, dans les plantations, on l'entendait tomber comme de la pluie sur les feuilles des bananiers, sans être mouillé soi- même. Ordinairement le ciel s'éclaireissait ensuite, mais il était rarement sans nuages. L'après-midi, il y avait souvent de l'orage, et aussi le matin de bonne heure la pluie tombait fréquemment. En moyenne, il pleuvait à peu près tous les deux jours, mais seulement quelques heures, très rarement plus d'une demi- journée. La pluie était ordinairement accompagnée d'un rafraîchissement de l'atmosphère prononcé et durable. A l'inverse de ce qui a lieu dans le Bas-Congo, la saison des pluies serait, pour cette région, la saison la moins chaude. Un vent 40 Chapitre II assez violent précédait souvent la pluie; le reste du temps, il soufflait faiblement ou pas du tout. C o n I' i guration e1 nature du sol. Le territoire en question, situé entre le Congo et la Dua, branche méridionale de la Mongala, est traversé de l'est à l'ouest par un affluent de la Mongala, appelé Motima qui, sur un grand parcours, est navigable pour des pirogues. Au sud, on rencontre quelques petites rivières qui se déversent directement dans le Congo et ne sont navigables qu'à proximité de leur embouchure. Une plaine légèrement ondulée occupe la plus grande partie de ce territoire. Un peu en aval de la mission d'Upoto, située sur la rive droite du Congo et à 395 mètres environ an-dessus du niveau de la mer, commence une chaîne de collines allongées, s'étendant le long du Congo jusqu'à Kumba et s'élevant à 1 10 mètres environ au-dessus du niveau du fleuve. Assez escarpées près du Congo, elles descendent en pente douce vers la Motima et sont traversées par plusieurs vallons. Au delà de Kumba, elles se retirent vers l'intérieur, dans la direction nord-est; je les y rencontrai près de Bokapo, entre Ngali et Ndobo. Entre la Motima et la Dua s'étend aussi une chaîne de collines, mais plus basse et sans pentes raides. En partant de la Motima, on monte tout doucement, pour redescendre ensuite plus rapidement vers la Dua. La terre située au nord de Ndobo, aussi loin que j'ai pu la voir, est une plaine qui s'élève insensiblement vers l'intérieur. Dans toutes ces régions, la surface du sol est plus ou moins sablonneuse, tandis que le sous-sol paraît être en général d'argile ferrugineuse de couleur rougeâtre ou jaunâtre. Flore. La plus grande partie de ce territoire est couverte par la forêt vierge déjà décrite. Elevés et grêles pour la plupart, les troncs atteignent parfois un diamètre remarquable. Très souvent leurs racines s'avancent alors obliquement le long du tronc auquel elles sont réunies jusqu'à une hauteur considérable, de sorte qu'elles forment à sa base des contreforts saillants. (V. pi. 20, 42, 65.) La plupart des arbres sont toujours verts. Les feuilles nouvelles, à la pointe des pousses, sont souvent colorées en rouge. Par contre on remarque peu de fleurs aux couleurs voyantes, et celles que l'on trouve appartiennent le plus souvent à des arbrisseaux ou à des lianes. Lors de mon passage, aux mois d'août et de septembre, la plupart des arbres portaient des fruits mûrs : leur floraison paraît avoir lieu au commencement de la saison des pluies et en partie déjà vers la fin di' la saison sèche. Le sol était souvent couvert de fruits tombés dont un grand nombre germaient déjà. (In remarquait des fruits d'arbres ayant le volume d'une grosse citrouille el un poids de 20 kilogrammes; quelques-uns sont comestibles. Des palmiers, notamment des palmiers à huile (Elœis guineensis), des palmiers à vin {Raphia vinifera) et des palmiers-bambous [Raphia sp.), croissent en grande Entre le Congo et la Mongala 41 quantité dans le voisinage des fleuves; dans le territoire intermédiaire, les palmiers paraissent manquer entièrement, à l'exception des palmiers-rotang grimpants. La plupart des vieux arbres de la forêt portent sur leur tronc et à la cime, notamment à la naissance de la cime, des fougères épiphytiques de diverses espèces et quelquefois aussi des orchidées, qui cependant n'offrent pas une grande variété. Des mousses forment souvent sur les troncs de bizarres dessins, mais elles ne sont pas aussi abondantes que l'on pourrait s'y attendre, étant donnée la grande humidité de l'air. De petits champignons, au contraire, y poussent à profusion; beaucoup de troncs d'arbres écroulés et commençant à pourrir en sont couverts. Les lianes ligneuses abondent presque partout, jusqu'à l'intérieur de la forêt ; il y a cependant des endroits où elles manquent. Quant aux lianes herbacées, on n'en voit guère que dans les clairières, spécialement au bord des fleuves. Les lianes à caoutchouc (Landolphia) sont représentées par plusieurs espèces ou variétés. Leurs fruits, de couleur rousse, ont la forme sphérique et la grosseur d'une orange; sous leur pelure épaisse et coriace, ils renferment une quantité de graines enveloppées dans une pulpe, dont le suc aigre-doux et astringent est très apprécié des indigènes. Le sous-bois est formé de jeunes arbres, parmi lesquels croissent divers arbrisseaux et en beaucoup d'endroits, par masses touffues, des scitaminées (maran- tacées et zingiberacées) de différentes espèces. Quelques plantes herbacées poussent parmi les feuilles tombées dont le sol de la forêt est ordinairement couvert. L'espacement des grands arbres de la forêt est le plus souvent considérable; parfois ils manquent tout à fait, et ces vastes clairières sont occupées par un fourré de jeunes arbres et d'arbrisseaux élevés. Souvent on y voit des plantes de manioc, ce qui laisse supposer que ces taillis ou broussailles occupent la place d'anciennes plantations. Lorsque les indigènes veulent établir une plantation, ils coupent les tiges minces à ras de terre, puis ils abattent les grands arbres à 1 ou 2 mètres de hauteur au-dessus du sol, laissant ensuite tels quels les troncs tombés, ordinairement sans même couper les branches. Bientôt ces végétaux repoussent, et dès que la plantation n'est plus entretenue, ils reprennent le dessus et couvrent de leurs branches entrelacées le terrain reconquis. Mais en maints endroits les indigènes ont mieux déblayé le sol. Si ces plantations sont abandonnées, des herbes et de petits arbustes provenant de semences les envahissent et forment ces buissons plus bas et moins épais que l'on trouve souvent à l'entour des villages. Comme les broussailles et les taillis plus élevés et plus serrés, ces buissons portent souvent des fleurs splendides, alors que la forêt vierge en est pauvre. Les familles de scitaminées, de commelinacées, de convolvu- lacées, de malvacées et de mélastomacées y sont richement représentées. Dans les ruisseaux et dans les terrains submergés, croit en quantité une espèce d'Impatiens qui ressemble d'une manière frappante aux balsamines de nos jardins. 42 Chapitre II À partir de la rive du Congo, près d'Ebonda, entre les stations de Ndobo et de Bumba, s'étend vers le nord-est une bande de terre herbeuse, assez étroite pour laisser la forêt presque partout visible des deux côtés. Cette herbe se compose surtout d'espèces à larges feuilles, hautes de 1 mètre 1/2 à 2 mètres. Elle est entremêlée de plantes herbacées, d'arbustes et d'arbres très espacés. Parmi les herbacées dominent les légumineuses et les composées; parmi les arbres, les pal- miers élaïs. Dans quelques endroits cependant, les herbes ne sont pas mêlées à d'autres végétaux. Sur la lisière de la forêt on voit beaucoup de scitaminées, de fougères et de Selaginella grimpantes. Les plantations des indigènes du territoire qui nous occupe consistent prin- cipalement en bananiers à grands fruits (Musa sapientum, var. paradisiaca), en manioc amer [Manihot utilissima) et en maïs (Zea Mays). Le manioc prédomine dans le sud; au contraire, les bananiers et le maïs sont plus abondants au nord. La colocase (Colocasia antiquorum), les ignames (Dioscorea), la canne à sucre (Sac- charum officinaram) et le tabac [Nicotiana) sont cultivés en plus petite quantité. Le palmier à huile (Elaeis guineensis) ne se rencontre qu'aux limites du territoire, dans le voisinage du Congo et de la Mongala. Faune. Les insectes sont abondamment représentés, en particulier par des fourmis et des papillons. Ces derniers sont très variés; on les rencontre en grand nombre surtout dans les clairières autour des villages. Le linge que nous faisions sécher était souvent couvert de centaines de papillons de couleurs variées. Il y a aussi des abeilles qui donnent du bon miel; les mille-pieds sont nombreux, mais on voit relativement peu de coléoptères. Les cancrelats sont souvent le fléau des stations. A Ngali, ils rongèrent pendant la nuit toutes les photographies que j'avais mises sécher. Les chiques ont déjà pénétré jusque-là, mais elles s'y trouvent en beaucoup moins grande quantité que dans le Bas-Congo. 11 n'y a pas non plus beaucoup de moustiques, si bien que l'emploi d'un moustiquaire au-dessus du lit n'est pas de rigueur. Il ne semble pas que la grande faune soit très riche. On rencontre rarement des serpents, mais souvent de petits lézards. Les oiseaux ne paraissent point nombreux, à l'exception des perroquets gris à courte queue rouge, souvent apprivoisés par les indigènes. La forêt renferme une foule de singes de petites espèces, des léopards, des chats sauvages, des antilopes, des sangliers, des éléphants. Les indigènes élèvent, mais en petit nombre seulement, des poules, des chiens, des chèvres et parfois aussi des moutons et des porcs. En plusieurs endroits les animaux domestiques manquent entièrement. Les chiens du pays sont d'une assez vilaine race. Ils ont quelque ressemblance avec nos bassets; leur corps est trapu, et leur tète massive et pointue rappelle un peu celle du porc. D'habitude ils n'aboient pas, mais ils crient et gémissent; cependant à Ngali, j'en entendis aboyer Entre le Congo et la Mongala 43 un, bien qu'il fût, on me l'assura, de race indigène. A Ngali, je vis aussi des chats domestiques qui ressemblaient aux nôtres; ils étaient probablement d'origine européenne. Les chèvres, les moutons et les poules sont en général plus petits que leurs congénères d'Europe. Population. Les indigènes du territoire en question offrent dans leur physique, leurs mœurs et leurs usages de grandes analogies, tandis que pour le langage il existe une différence considérable entre les Mondunga et les autres tribus. Ils sont en général de constitution robuste et de taille moyenne; leur teint est presque toujours brun sombre, couleur de bronze, analogue aux nos 49 et 43 de l'échelle des couleurs de Broca. Leur tête est d'une largeur moyenne; parmi les douze indigènes de Bokapo (entre Ngali et Ndobo) que je mesurai, cinq étaient brachycéphales; cependant la mensuration de la tète est difficile chez ces naturels à cause de l'épaisseur de la coiffure. Leurs cheveux sont noirs, crépus et pas très courts; quelques-uns ont de la barbe. Leur front est élevé, leurs pom- mettes sont saillantes. En général, les indigènes de ce territoire ne repré- sentent pas le vrai type nègre, car le prognathisme n'est pas très accentué chez eux, le nez est assez proéminent, malgré sa largeur, et les lèvres ne sont pas très épaisses. La poitrine et les hanches sont de largeur moyenne, les seins des femmes souvent hémisphériques ou coniques. Ils ont les mollets élevés et assez forts; les mains et les pieds sont ordinairement longs et étroits. Le tatouage de la face est presque exclusivement restreint au front qui est couvert de petites cicatrices formant plusieurs raies transversales avec, au-dessus du nez, quelques courtes raies longitudinales ; le reste du visage est peu ou point tatoué. Ils ont aussi divers tatouages sur le corps, notamment sur la poitrine et sur la partie supérieure des bras; cependant ces tatouages diffèrent d'un individu à l'autre, tandis que ceux de la face sont identiques chez tous les membres de la tribu. On tatoue les enfants dans la première jeunesse avec un petit couteau cunéiforme (v. pi. 35), après quoi on recouvre les plaies avec de la poudre de bois rouge; toutefois ces tatouages doivent être renouvelés plus tard. Les dents sont le plus souvent limées en pointe; les oreilles sont quelquefois percées, mais non les lèvres ni le nez. Ils tordent et nattent leurs cheveux en forme de bourrelets et détresses; souvent ils y entrelacent des perles. Les hommes portent fréquemment un bonnet en peau. Parfois ils s'enduisent le haut du corps avec de l'huile de palme et du charbon de bois pulvérisé. Pour tout vêtement, les hommes portent ordinairement un pagne en étoffe d'écorce confectionné par eux-mêmes; il passe entre les jambes et est retenu par une corde ou une autre étroite ceinture qui entoure les hanches. Les femmes ne portent pas de pagne, mais seulement une mince corde ou une liane, à laquelle sont enfilées quelquefois des perles en nombre varié; cette ceinture entoure les hanches en passant au-dessous du nombril. Le vêtement des enfants, à l'exception 44 Chapitre II des tout petits qui sont entièrement nus et portés à califourchon sur la hanche, est analogue à <«'l u i «les adultes. (V. pi. 40, 41, 78.) Les parures les plus recherchées sont le fil de cuivre pour entourer les bras et les jambes et pour orner les armes, et les perles de verre qui se mettent surtout dans les cheveux et autour du cou. Pour chasser les moustiques et les mouches, les indigènes portent souvent des faisceaux de verges ou de libres de palmier, ce qui est, m'a-t-on dit, un privilège des hommes libres. (V. pi. 61.) Leurs armes se composent de lances dont le fer n'est pas très long, de boucliers en vannerie (jonc tressé) et de couteaux droits ou plus rarement recourbés. Je vis aussi une fois un couteau de jet, à plusieurs pointes, qui venait probablement du nord, par le trafic indigène. Les cases sont bâties à plan rectangulaire, sur un socle continu d'argile rougeâtre ou jaunâtre, haut de 25 à 125 centimètres, le plus souvent couvert d'empreintes formant divers ornements. Les parois se composent de grandes plaques d'écorce ou de planches reliées avec des lianes ou des fibres végé- tales, plus rarement elles sont faites de feuillage, de chaume ou de nervures de feuilles de palmier. Le toit est à deux pans et à pignon angulaire; il est couvert de feuillage, ordinairement de feuilles de scitaminées. Il n'y a pas de fenêtres. La porte se trouve du coté long de la case; elle est petite, carrée, semblable à une fenêtre, et peut être fermée par une coulisse. (V. pi. 38, 39, 43. ) Beaucoup de cases se composent de deux parties : une chambre à coucher, ressemblant aux cases précédemment décrites, et une pièce contiguë où les indigènes se tiennent pen- dant la journée et qui est ouverte de trois côtés, les murs étant remplacés par des pieux minces qui supportent le toit. Quelquefois cette pièce est arrondie du côté étroit. On voit aussi des huttes qui ne contiennent qu'une pièce ouverte de tous les côtés et servant de lieu de réunion. (V. pi. 43.) Ces sortes de hangars se ren- contrent beaucoup plus dans cette région que sur les rives du Congo. Devant beaucoup de cases se trouvent des bancs en troncs d'arbres qui permit lent aussi d'escalader plus facilement l'entrée, laquelle, de même que l'intérieur de la case, est considérablement élevée au-dessus du sol à cause du soubassement (ou socle) mentionné plus haut. A l'intérieur de la case est un foyer ayant la forme de trois pierres et fait d'une terre pareille à celle du soubassement . Il y a en outre un tréteau pour déposer différents objets, et un ou plusieurs lits, consistant quelquefois en des supports élevés et fixés à demeure, mais le plus souvent en des couchettes, faites de nervures de feuilles de palmier, basses, porta- tives et un peu relevées aux extrémités. On y trouve aussi d'ordinaire quelques tabourets de forme arrondie, taillés en bois, des pots en terre glaise, souvent enjolivés d'ornements gravés, des calebasses, des sacs en peau, des nattes, des brosses en nervures de feuilles de palmiers effilées, et autres menus objets. Les villages sont situés sur une hauteur et se composent ordinairement d'une Entre le Congo et la Mongala 45 centaine de cases, soit contiguës, soit très près les unes des autres, formant une longue rue principale, de laquelle partent à angles droits des ruelles étroites. Tout le village est entouré d'une haute et épaisse palissade en minces troncs d'arbres et d'un fossé extérieur large de 2 à 3 mètres et profond d'autant. Quelques troncs d'arbres, jetés sur ce fossé, introduisent dans le village dont les entrées sont étroites et souvent fermées par des pieux pendant la nuit. Au delà du fossé se trouvent les plantations. On y voit fréquemment des élévations en argile rougcàtre ou jaunâtre d'un demi-mètre de haut et de 2 mètres de diamètre environ, pourvues au sommet d'une ouverture couverte d'une feuille de bananier, et qui servent, m'a-t-on dit, de lieux d'aisance. D'autres plantations sont établies dans la forêt à quelque distance des habitations. Souvent plusieurs villages situés les uns près des autres forment un groupe désigné sous un nom commun. La distance qui séparait les villages placés sur ma route variait de quelques minutes à neuf heures de marche. La densité de la population dans ce territoire se calcule à 7 habitants environ par kilomètre carré. Entre Ngali et Monveda, et surtout dans les environs de Ndobo, j'ai trouvé cette densité beaucoup plus considérable que sur la route de Ngali à Ndobo. Les racines de manioc, le maïs, les bananes et le gibier forment l'élément principal de la nourriture des indigènes. Ils mangent aussi des chiens, mais ils n'élèvent pas beaucoup de poules ni de chèvres. Dans les endroits où manquent les palmiers élaïs et raphia et par conséquent le vin de palme, ce qui est le cas pour la plus grande partie de ce territoire, les indigènes sont presque complètement privés de boissons enivrantes, la préparation de la bière de maïs et de canne à sucre n'étant pas d'un usage général. Le tabac, au contraire, est cultivé presque partout. Les indigènes de cette région m'ont paru d'une nature plutôt pacifique. D'après mes renseignements, l'anthropophagie existe, sans être fréquente, ce qu'il est toutefois difficile d'établir, car les indigènes la dissimulent aux blancs. Le nombre des esclaves serait peu considérable. Les villages sont indépendants les uns des autres; l'autorité de leurs chefs paraît très limitée, surtout à cause des droits que s'arrogent les aînés de grandes familles qui se donnent souvent comme de petits chefs. On ne remarque pas grand'chose en fait d'usages religieux. 11 a été donné plus haut des détails sur les fétiches de chasse, les danses et autres usages des Mondunga. En ce qui concerne le langage, les Mondunga , qui habitent quelques villages voisins de la station de Ngali et peut-être aussi la région encore inexplorée au nord- est de cette station, se distinguent notablement de leurs voisins. Comme il a été dit plus haut, leur idiome est entièrement différent de ceux que parlent les tribus avoisinantes, tandis que les autres habitants du territoire situé entre le Congo et la Mongala-Dua, aussi loin que je l'ai parcouru, se ressemblent 46 Chapitre II même par le langage. Malgré cela, il n'y a pas pour eux de nom de tribu généralement reconnu. Sur les rives du Congo, ils sont le plus souvent désignés par l'expression « Ngombe », qui signifie également « l'intérieur du pays » et « les habitants de l'intérieur ». Celle expression est aussi appliquée à quelques tribus des districts de l'Equateur et de l'Ubangi, dont la parenté avec la tribu en question est tort douteuse. Il est vrai qu'il y a de la ressemblance entre les tatouages de ces tribus, niais leurs langues paraissent différentes. Les missionnaires anglais d'Upoto me dirent que les habitants de la région située au nord d'Upoto s'appellent Moya, faisant remarquer cependant que ce nom, comme celui de Ngombe, semblerait plutôt s'appliquer aux habitants de l'intérieur en général, par opposition aux riverains, et qu'il serait aussi usité dans d'autres contrées fort éloignées de celle-ci. J'entendis des expressions semblables, comme « Mosa » et « Moa », à l'intérieur du pays même (à Ngali et à Bokapo); cependant je ne pus déterminer avec précision si ces mots indiquaient véritablement le nom de la tribu. On dit qu'à Upoto, ils sont aussi désignés par le nom d' « Elombo », qui signifie « guerriers ». Dans la partie septentrionale de leur domaine, dont la Mongala-Dua forme à peu près la frontière du nord, ils portent le nom de Maginza. A défaut d'un mot généralement usité, ce nom s'appliquerait provisoirement à tous les habitants du territoire situé entre le Congo et la Mongala-Dua, abstraction faite de ceux qui parlent une langue spéciale, comme les Mondunga. D'ailleurs les Maginza sont si peu différents des Mobali , riverains de la Dua, soit par la langue, soit par le tatouage, qu'on peut bien les considérer comme une branche de cette tribu. Ils ont aussi, sous plusieurs rapports, de l'analogie avec les Bapoto, riverains du Congo; mais leur langage se rapproche plus de l'idiome des Mobali que de celui des Bapoto, et par leur tatouage, ils ressemblent davantage aux premiers. Les blancs possèdent plusieurs stations sur la frontière de ce territoire, c'est- à-dire au bord du Congo et de la Mongala, et depuis quelques années, ils en pos- sèdent une, celle de Ngali, à l'intérieur. En général, les indigènes des villages voisins des stations vivent en bons termes avec eux, alors que ceux des villages plus éloignés se soucient ordinairement très peu de les voir pénétrer dans leur pays. Le commerce de ce territoire, comme dans tout le bassin de la Mongala, est entre les mains de la Société anversoise du commerce au Congo; cependant l'exploi- tation en Afrique est dirigée par des fonctionnaires de l'État du Congo. Ceux-ci achètent dans les stations le caoutchouc et l'ivoire qu'y apportent les indigènes, et envoient leurs soldats noirs dans les villages voisins pour faire des achats et pour engager les indigènes à se procurer de nouveaux produits. Les soldats ne semblent pas toujours très scrupuleux sur le choix des moyens pour atteindre leur but, ce qui a causé plus d'une querelle avec les indigènes. Pour un kilogramme de caout- chouc qui se vend 8 à 9 francs en Europe, les blancs donnent du fil de cuivre ou d'autres marchandises d'une valeur de oU centimes à peu près. Il est vrai que les Entre le Congo et la Mongala 47 frais de transport et les impôts de l'État s'élèvent à environ 2 francs par kilo- gramme, sans parler d'antres dépenses qui doivent entrer en ligne de compte; toutefois on peut voir que le gain réalisé est considérable. La marchandise d'échange la plus importante est le fil de cuivre rouge, gros ou fin, préféré, dans la plus grande partie de ce territoire, au fil de laiton, si recherché sur les rives du Congo. Le mitako (morceau de fil de cuivre de 30 centi- mètres de long environ), qui revient aux blancs à 10 centimes environ, a natu- rellement dans cette région une plus haute valeur que vers la côte. Pour 5 à 10 mita- kos, on reçoit une poule; pour 2o à 50, une chèvre. En outre, les perles, les étoffes, les couteaux, les cloches, les clous, les chapeaux, le sel, les allumettes, etc., sont des marchandises très appréciées des indigènes. CHAPITRE III. Sur la Mongala. La station de Monvcda. Vers la source de la Dua. Au village de Mugende. Mes bagages enlevés par les indigènes. Fuite. Descente de la Dua. liusinga et ses cm irons. Bokula. En pirogue sur la Mongala. Retour. — Conditions générales : Climat. Configuration et nature du sol. Flore. Faune. Population. (Consultez ici les planches i-i à 86.) La station de Monveda est située sur la rive plate de la Dua, large en cet endroit de fîO mètres environ. Elle consiste en quelques constructions en pisé, formant une grande place qui donne sur la rive, et au milieu de laquelle se trouve l'habitation du chef de la station, également bâtie en pisé, et contenant trois pièces. (V. pi. 44.) En face, sur la rive droite, est situé Etebe, village des Mobali, qui s'étend aussi sur la rive gauche en amont de la station et qui offre un aspect particulier avec ses cases bâties sur pilotis, entre lesquelles s'élèvent des charpentes coniques couvertes d'épis de maïs qu'on y conserve. (V. pi. 45.) Le climat de Monveda est humide, relativement frais et plutôt défavorable à la santé des blancs. Le matin, il fait ordinairement du brouillard. Comme il n'y a pas de source dans le voisinage, il faut se contenter de l'eau de la Dua, très impure, noirâtre dans le tleuve et de la couleur du vin blanc dans le verre. Les légumes européens n'y réussissent guère. D'autre part, les moustiques y sont moins nombreux que plus en amont du tleuve. Il ne semble pas que les indigènes emploient le nom de Monveda pour désigner celte station, puisqu'ils la nommèrent toujours devant moi « le village du blanc », donnant à M. Van Grunderbeek, chef de la station et le seul blanc qui y fût à cette époque, le nom de « Makassi », c'est- à-dire le lourd, le fort. Les eaux étaient très hautes pendant mon séjour à Monveda; d'autre part, on m'affirmait que mon projet de voyage au pays des Banza, au nord de Businga, serait à peine réalisable à cause de l'hostilité des indigènes de la région; je résolus donc de remonter la Dua aussi loin que possible et de pénétrer ensuite vers l'Uelle. Malheureusement ce plan ne se trouva pas non plus exécutable, comme la suite le prouvera. Sur la Mongala 49 Je quittai Monveda le 27 septembre et je remontai la Du a dans une grande pirogue recouverte d'un toit, comme loutes celles dont se servent les Européens au Congo pour voyager. Outre mes trois domestiques, deux petits garçons engagés à Monveda et plusieurs soldats commandés par le chef d'un village voisin de Monveda, m'accompagnaient, montés dans plusieurs petits canots. Le chef de la station, M. Van Grunderbeek, suivait dans une seconde grande pirogue avec l'in- tention de faire des achats dans le haut fleuve. Cependant, le matin du quatrième RIVES DE LA DIA PRES DE MONVEDA. jour, nos rameurs ayant cherché à rivaliser de vitesse, son embarcation heurta contre des troncs d'arbres à fleur d'eau et chavira en un clin d'œil, entraînant avec elle hommes et provisions. Tout le monde gagna bientôt la rive à la nage, mais le chargement était fort endommagé, ce qui obligea M. Van Grunderbeek à s'en retourner. Dans ces parages, le fleuve a un cours très sinueux et se divise en nombreux canaux qui abrègent la route. Les palmiers y forment souvent comme une voûte; le sous-bois même y est essentiellement composé de palmiers, entre lesquels crois- sent beaucoup de fougères et divers arbrisseaux, tandis qu'aux cimes des arbres se suspendent des plantes grimpantes. Pendant la saison des pluies, les rives sont submergées sur un grand espace, de sorte qu'on trouve peu d'endroits à sol ferme 4 50 Chapitre III où l'on puisse débarquer. En quelques parties les rives sont couvertes d'une forêt d'arbres dicotylédones où s'espacent des palmiers en petit nombre, et ailleurs d'une forêt composée principalement de palmiers à troncs bas ou élevés. Un peu au delà de Monveda, dominent les troncs élevés; plus loin, au contraire, en amont du fleuve, les palmiers géants ou faux-bambous (Raphia) à tronc bas et à feuilles gigantesques sont les plus nombreux. Dans le sous-bois se rencontre souvent une espèce de Vitis qui, par ses feuilles, ressemble à notre vigne, mais qui en diffère par la gros- seur et la disposition de ses baies. On y trouve aussi beaucoup d'aroïdées à feuilles énormes. En maints endroits, une étroite lisière d'herbe s'étend le long du bord. De nombreuses orchidées, aux fleurs blanchâtres et odoriférantes, croissent sur des troues d'arbres inclinés au-dessus du fleuve. Des nénuphars (nymphéacées) blancs et violets s'étalent à la surface de l'eau. rendant sept jours nous remontâmes le fleuve, passant ainsi devant une dou- zaine de villages des Mobali, dont chacun renferme de vingt à cent huttes rectan- gulaires, bâties sur pilotis dans le terrain submergé. Ces huttes sont de deux sortes : les unes, servant d'habitations, à parois basses et à toit tombant presque au ras du sol, les autres plus hautes, ouvertes sur les côtés, où l'on fait du sel au moyen de la combustion de certains végétaux. La plupart des villages se trouvent sur la rive méridionale, quelques-uns sur les deux rives ou dans des îles. On voit ça et là des huttes isolées où s'abritent les pêcheurs. En aval de quelques villages, le fleuve est obstrué dans toute sa largeur par des palissades basses, à l'exception d'un passage étroit. Dans son cours supérieur, il est traversé par deux ponts en minces troncs d'arbres. Les indigènes, appartenant à la tribu des Mobali, ressemblent aux Maginza, mais ils ont la face un peu plus tatouée et portent plus de perles, souvent aussi des coquillages (cauris) dans les cheveux. (V. pi. 46.) On les dit encore plus sauvages et plus cannibales que les Maginza. Sur l'un des affluents du sud de la haute Duase trouvent, au dire des soldats de Monveda, des maisons en pisé dans plu- sieurs villages de Tam-a-tam ou M a t a m a t a m b o (Matambatambo). Ce nom désigne au Congo les marchands arabes du Zanzibar et leurs gens qui, de 1889 à 1892, étendirent, comme on sait, leurs brigandages vers l'ouest jusqu'à l'itimbiri, d'où ils pénétrèrent, d'après les renseignements reçus par Hodister, jusqu'au village de Mondumba, sur la Dua supérieure. Voici quels furent nos lieux de campement durant notre trajet sur la Dua : I" une maison en pisé, entourée de palissades, poste de soldats abandonné, près du grand village de Ligunda (souvent aussi appelé Libeswa, d'après le nom de son chef); 2° le village de Liboko ; 3° un autre village du même nom ; 4° le village déjà mentionné de Mondumba dans lequel, à cause du terrain marécageux, ma lente fut dressée sous une hutte à sel; 5" une place de marché (libongo) avec quelques huttes inhabitées au bord du fleuve, où nous nous arrêtâmes une Sur la Mongàla 51 journée pour acheter des vivres qui nous furent apportés par les habitants d'un village voisin (Dundusana ?) ; C° le petit village de Libumha (ou Ibumba) où nous fûmes cruellement tourmentés par une énorme quantité de moucherons ; 7° un petit village situé en partie dans une île et nommé par les uns Baloio, par les autres Mweya, ou encore désigné comme faisant déjà partie du grand village de Mugende. La plupart des cases de ce petit village, contrairement à ce que j'avais vu jusqu'alors le long de la Dua, étaient établies sans soubassement de pilotis sur la terre ferme et avaient les parois en nervures de feuilles de palmier ou en feuillage. Près d'une de ces cases, un tréteau, couvert d'une vigne de l'espèce déjà mentionnée, rappelait tout à fait la tonnelle d'Europe. Le huitième jour de navigation, après un court trajet, nous abordâmes au village de Mugende (ou Mongende') indiqué sur la plupart des cartes sous le nom de Ngendet ou Gendet, à l'endroit où la Dua cesse d'être navigable pour les grandes pirogues. Là, ce fleuve forme un élargissement d'environ 100 mètres. C'est peut-être le Pool Ngwaza de Hodister, puisque en dehors de celui-ci et d'un autre, situé près de Mondumba, je n'aperçus aucun élargissement ou pool sur la haute Dua. Il est vrai que, dans ce cas, Hodister doit avoir estimé la vitesse de sa course, et par conséquent aussi la distance jusqu'au pool, bien au-dessous de sa véritable valeur. Autrement il faudrait supposer que nous avions dépassé les deux pools indiqués par Hodister sans que je les eusse remarqués. Dans le voisinage de Mugende, les bords du fleuve sont encore plats, mais ils ne sont, pas si marécageux que plus en aval. Le pays environnant est boisé et ne s'élève qu'insensiblement vers l'intérieur. Quelques huttes sur pilotis sont bâties au bord de la Dua; la forêt les sépare de la plus grande partie du village située à un quart d'heure de chemin vers l'inté- rieur. Les habitants de cette localité nous attendaient sur la rive; ils chargèrent mes bagages et les transportèrent jusque dans leur village, qui contient un grand nombre de cases proprement bâties en nervures de feuilles de palmier et sans soubassement de pilotis. Un chef, qui s'était couvert le corps de taches blanches, vint me saluer et me remit une poule. Ces indigènes appartiennent encore à la tribu des Mobali, mais on peut conclure, d'après leur tatouage, qu'ils sont mêlés aux Mongwandi. Contrairement à la plupart de ceux que je vis ailleurs, chez qui la peur semblait plus forte que la curiosité, ils étaient très importuns, entourant ma tente en foule compacte et considérant avec convoitise tous mes effets. Je remarquai beaucoup de lances à fer long de 1 mètre à peu près et quelques couteaux do jet; mais les indigènes n'étaient pas disposés à les vendre. (V. pi. 84 et 85.) Les vivres qui avaient été assez rares pendant le parcours en canot, nous furent apportés en abondance, notamment des poules et de la chikwangue (pain de manioc), ainsi que des chiens, qui sont, dans cette région, de consommation courante, mais que nous refusâmes. 52 Chapitre III Les soldats (jui m'avaienl accompagné sur la Dua s'en retournèrent. Ils ne pouvaient rester longtemps absents de Monveda, parce qu'ils devaient se tenir prêts à rejoindre une expédition contre les indigènes de Gongohute, sur l'Ebola, qui avaient tué deux blancs. Je leur demandai cependant d'assister le lendemain à nidii départ; mais je ne les revis pas, non plus que les deux garçons engagés à .Monveda. L'un d'eux y retourna avec les soldats ; on n'entendit plus parler de l'autre: il aura probablement été lue et mangé par les habitants de Mugende. Le lendemain, je requis des indigènes pour transporter mes bagages dans le village le plus proche, au nord. Us les portèrent près du fleuve, les chargèrent sur des pirogues, traversèrent le fleuve et débarquèrent à l'entrée d'un sentier prati- cable qui pénétrait dans la forêt. Après y avoir déposé mes colis, ils remontèrent précipitamment dans leurs pirogues et repartirent, non sans avoir en vain invité à les accompagner le plus jeune de mes domestiques, dont la corpulence paraissait exciter leur appétit. .Nous dûmes appeler longtemps avant que quelques riverains se fissent voir. D'abord ils n'osaient approcher avec leurs canots; enfin, ils s'y décidèrent quand ils eurent reçu l'assurance que je n'étais pas Makassi, c'est-à-dire M. Van Grunderbeek, qu'ils paraissaient craindre vivement. Je gagnai alors l'autre rive avec deux de mes domestiques, pour ramener les porteurs de Mugende, tandis que le troisième restait auprès des bagages. A notre arrivée, le village était presque désert; de loin, nous aperçûmes quelques indigènes armés qui nous crièrent de ne pas aller plus loin. Toutefois, lorsqu'ils virent que nous n'avions pas d'intentions hostiles, ils s'approchèrent. Je demandai le chef; on me répondit qu'il était allé dans un village voisin. Un autre indigène se présenta comme son porte-parole, les bras et les jambes richement ornés d'anneaux et rappelant par ses traits réguliers, sa barbe longue, son teint brun-rougeâtre, le type des anciens Egyptiens. Après une série de discours, auxquels je ne compris pas le moindre mot, une troupe d'indi- gènes vint avec nous au débarcadère où étaient mes bagages et les portèrent dans la forêt; mais au bout de quelques minutes, un de mes domestiques vint m'avertir que, de nouveau, tous les colis gisaient à terre. Je n'eus que le temps de voir s'enfuir les derniers des porteurs qui n'avaient pas manqué, auparavant, de s'approprier quelques objets dans une malle imparfaitement fermée. Je fis alors dresser ma tente en cet endroit et nous y passâmes la nuit. Le lendemain, je résolus d'aller à la découverte du plus proche village, espé- rant pouvoir m'y procurer d'autres porteurs. Laissant un de mes domestiques auprès des bagages, je suivis, accompagné des deux autres, le sentier qui passait près **• CHAPITRE IV. Tableaux synthétiques. Equipement de voyage. — Itinéraire et observations météorologiques. — Détermi- nations anthropométriques : Mesures prises sur des Bakongo, des Bapoto, des Maginza, des Mongwandi. — Renseignements linguistiques : Aperçu général. Vocabulaires des langues des Bangala, des Bapoto, des Maginza-Mobali, des Mondunga et des Mongwandi. Formation du pluriel dans la langue mondunga. équipement de voyage. La liste suivante contient surtout les objets qui composaient mon équipement de voyage; cependant j'y ai apporté les modifications dont l'expérience m'a démontré les avantages. Calculé pour un séjour de six mois en Afrique, sans compter la traversée, cet équipement se répartit à peu près en vingt charges de porteurs de 30 kilogrammes chacune, et coûte environ 6,000 francs. On ferait bien d'envoyer encore quelques articles de réserve vers une station sur la route du retour. 1° Habillement. Six chemises de jour en laine et deux en soie, trois chemises de nuit en laine et une en soie, six paires de chaussettes en laine et deux paires en soie, trois caleçons de laine et un de soie, deux ceintures de laine; douze cols, six paires de manchettes et deux cravates (pour la traversée); deux costumes de toile jaune, deux costumes de coton blanc, un costume d'été en laine; deux paires de brodequins en veau, deux paires de bottes en cuir de bœuf, une paire de bottines en toile à voile, deux paires de guêtres; un casque en liège, un large chapeau de feutre, un petit feutre; un pardessus, un imperméable, un parasol, trois paires de lunettes. 2° Objets de toilette. Un nécessaire, de toilette, en surplus trois morceaux de savon et trois boîtes de poudre dentifrice, un lavabo, une cruche, un gobelet, un miroir, une tondeuse, un grand bassin en caoutchouc ; six essuie- mains, trois servieltes-éponge, vingt-quatre mouchoirs de poche, deux paquets de closet-paper. 3° Habitation. Une tente, un lit avec matelas et oreiller, une paire de draps, trois couvertures de laine, un moustiquaire, une couverture imperméable, une table, un pliant, une chaise longue, une chaise percée, un hamac. 72 Chapitre IV 4° Ustensiles de ménage. Une cantine (contenant des ustensiles de cuisine), un grand et un petit bidon, un filtre, un entonnoir et cent feuilles de papier-filtre (comme réserve), un tire-bouchon; une lanterne, un bougeoir, dix paquets de bougies, trois paquets d'allumettes; 3 kilogrammes de savon, un fer à repasser, 2 mètres de flanelle, une pièce de cotonnade blanchâtre, deux brosses, une boîte de vaseline. .*i" Vivres cl médicaments. 3 kilogrammes de sel, 3 kilogrammes de sucre, une boite de saccharine, six boîtes de lait condensé, six boites de beurre, 3 kilogrammes de riz, douze boîtes de biscuits, six boîtes de marmelade, douze boites de conserves de viande, un demi-kilogramme de cacao, un demi-kilogramme de thé, une bouteille de bordeaux, de sherry, de Champagne, de cognac; deux petites pharmacies de poche, en outre, 400 grammes de quinine. 6° Outils et matériel d'emballage. Une trousse d'outils (marteau, tenailles, fermoir, tournevis, vrille, scie à main), six douzaines de clous et de vis, une hache, une balance à ressort, une trousse d'outils pour souder (fer à souder, lime, pinceau, borax, étain, eau à soudure), un nécessaire pour coudre (épingles, aiguilles, fil, boutons, ciseaux), deux pelotons de ficelle, deux paquets de corde, 2 mètres de toile à voile, 3 mètres de batiste imperméable, dix feuilles de papier d'emballage, une bouteille de colle. 7° Armes. Un revolver et cinquante cartouches, un fusil de chasse avec gibecière et cinquante cartouches, cinq fusils 3Iauser (d'ancien modèle) avec cartouchières et trente cartouches pour chacun. 8° Papeterie. Quatre carnets, vingt feuilles de papier à écrire, une boîte de papier à lettre, une écritoire (crayons, plumes, porte-plume, gomme, canif, cire à cacheter), un encrier, une bouteille d'encre, un rapporteur. 9° Instruments scientifiques et accessoires. Un appareil photo- graphique de campagne, 13 x 18, avec six châssis doubles, trois objectifs, pied et voile noir, un appareil photographique à main, 9 x 12, avec trois châssis doubles et pied, dix douzaines de plaques sèches, dix douzaines de pellicules (comme réserve), douze cadres pour pellicules, un épousseteur, une lanterne rouge avec bougies, six cuvettes, deux mesures graduées, un flacon de révélateur concentré, un flacon de bromure de potasse, 100 grammes d'alun, dix cartouches de fixage, un flacon de sel neutralisant, un châssis-presse, vingt feuilles de papier de tirage, dix cartouches de virage et fixage; deux montres de poche, deux boussoles de poche et une boussole prismatique, deux thermomètres volants, un hypso- mètre, deux baromètres anéroïdes ; deux portefeuilles à herboriser, dix presse- plantes (en fil de métal), deux mille feuilles de papier à herboriser, trois boîtes en tôle, 3 litres d'esprit-de-vin, un kilogramme de naphtaline; un appareil anthro- pométrique: évenluellemenl en surplus les objets nécessaires pour les collections zoo logiques. Tableaux synthétiques 73 10° Livres et cartes. Des manuels de sciences, des dictionnaires, des relations de voyage, des livres récréatifs, des cartes de géographie. 11° Articles d'échange et cadeaux. Du fil de laiton et de cuivre, des perles de verre, des étoffes de coton, des coquillages (cauris), des couteaux, des clous, des chapeaux, des bijoux en imitation, des boites à musique, etc. 12" Pour l'emballage des objets énumérés. Dix malles en fer, deux caisses en bois doublées de fer-blanc (pour l'herbier), une valise, un sac imperméable. Ifcif)éfiaii*e et otosei?vabior>s ir)éfcéo**oloejiques. Sous la rubrique « trajets », est indiquée la durée des marches et des parcours en bateau, exprimée en heures, déduction faite des arrêts en chemin. Sous la rubrique « altitude », est notée en mètres la hauteur approximative, au-dessus du niveau de la mer, du lieu de campement où j'arrivai le jour dit. Ces hauteurs sont déduites des indications fournies par mes anéroïdes, et basées sur les altitudes calculées par Del porte à 394 mètres pour Umangi, à 385 mètres pour Mobeka et à 375 mètres pour Nouvelle-Anvers. J'emportai avec moi trois baromètres anéroïdes compensés, mais la plupart du temps, je ne fis mes observations que sur deux. Ces trois anéroïdes ont marché assez régulièrement, et la différence entre leurs indications est restée à peu près la même; mais comme ces indications n'ont pas été contrôlées par des déterminations du point d'ébul- lition, et qu'il n'y avait pas non plus d'observations simultanées faites en un lieu voisin de hauteur connue, je ne puis avoir la prétention que les altitudes calculées d'après mes lectures soient d'une rigoureuse exactitude; cependant l'erreur ne peut guère dépasser 20 mètres en quelque point donné. Sous la rubrique « pluies » sont indiqués le temps et la durée approximative des chutes pluviales; cependant il peut y avoir quelques omissions, notamment pour celles de la nuit. Les observations météorologiques régulières avaient lieu ordinairement à sept heures du matin, à deux heures de l'après-midi et à neuf heures du soir. Si je les fis exceptionnellement à une autre heure, cette heure spéciale figure sur le tableau entre parenthèses. La nébulosité est notée en dixièmes sur l'étendue de la voûte céleste; la pression atmosphérique en millimètres, d'après les indications fournies par le plus petit de mes anéroïdes jusqu'au 8 octobre; à partir du 15 octobre, d'après l'anéroïde moyen, qui marquait environ 1 millimètre de moins que le plus petit. La température de l'air est indiquée en degrés centigrades, d'après les lectures faites sur un thermomètre volant. 7i Chapitre IV Date. Lieu. Trajet. Altitude Pluie. 28 uiii. Banana (arrivée). _ 29 » Banana — kisanga. 3 b. de vapeur — — 50 » Kisanga — Borna. 6 b. » — — i"' juillet. Borna. — — — 2 » » — — — 5 » » — — — i » » — — — ."> » » — — — G » » — — — / 8 » » — — — 9 » » — — — 10 » » — — — 11 » » — — — 12 )> Borna — Matadi. 5 h. de vapeur — — 15 » Matadi — Tumba. 1 2 b. de chemin de 1er — — li )) Tumba — Maveta. 2 b. de marche — — 1S » Maveta — Luvituku — Kingo. 3 b. » — — 10 » kiiii;o — Gongo. 3 li. » — — 17 » Gongo — Teiidila. ." h. » — — 18 » Tendila — Paza. 3 b. 1/2 de marche — — 19 » Paza — Kobongo. 3 h. 12 » — — 20 » Kobongo — Kimbubu. -4 b. 1/2 » — — il )> Kimbubu — Nsonabata. .- b. 1/2 » — — 22 » Xsonabata — Tampa. ■i h. » — — 23 » Tampa — Kiinbongo. i h. 1/2 » — — 24 » Kimbongo - Mayala. 5 b. » — — 23 » Mayala — Léopoldville. 3 b. 1/2 » — — 20 » Léopoldville — Brazzaville — Léopoldville. 3 b. de canot — — 27 » Léopoldville — en amont de Kimpoko. 7 b. 1/2 de vapeur — — 28 » En amont de Kimpoko — en amont de Dia. 7 b. » — — 29 » En amont de Dia — en amont de Lisba. 8 b. » — — 30 » En amont de Lisba — Msnata. 9 h. » — — 31 » Msuata — Kwamontb — en aval du Lelini. 3 b. 1 2 » — — le. août En aval du Lefini — en amont de Tshumbiri. 9 b. » — — 2 » En amont de Tsbumbiri — en aval de Bolobo mission. 3 b. » — 5 » En aval de Bolobo-mission — en amont de Bolobo-camp. H b. » " i » En amont de Holobo-eamp — — Pendant la nuit près de Mobataka. 0 b. » (première pluie). 3 » Près de Mobataka — Lukolela. 11 lu » Tableaux synthétiques 75 Nébulosité 7 h. m. 2 h. s. 9 h. s Pression atmosphérique 7 h. m. 2 h. s. 9 h. s Température de l'air 7 h. m. 2 h. s. 9 h. s 70 Chapitre IV Date. Lie». Trajet. Altitude Pluie. 6 août. Lukolela — en aval de Ngombe. 6 h. de vapeur. 7 » En aval de Ngombe — en amont d'Irebu 8 b. » — — 8 » En amont d'Irebu — Coquil- hatville. 9 h. ■» — — 9 )> Goquilhatville — en aval de Lnlongo. 8 b. » — — 10 » En aval de Lulongo — en face de Mon se m bi. 8 b. )> — — II » En face de Monsembi — Bo- lombo. 9 li. » — — II» » Bolombo — Nouvelle-Anvers. G h. » — — 13 » Nouvelle- Anvers. — 575 — 14 » .Nouvelle Anvers — en aval de Mobeka. 9 h. 12 de vapeur 580 — la )> En aval de Mobeka — en face d'Ukaturaku. 12 b. » 585 Il h. 1/2 ni. — I2b.l/2s. 16 » En face d'Ukaturaku — Budja. Il b. » 590 — 17 » Budja — Umangi. 5 b. » 595 — 18 » Umangi. — » 12 h. — 5 b. s. 19 » Umangi — Bopoto — Umangi. 4 h 1/2 de canot » A partir de 5 b. s. -20 » Umangi. » — 21 » » )> 11b. 1/2 m — 5b. s. 22 » Umangi — Bopoto. 5 b 1/2 de canot 595 Dans l'après-midi et le s. 25 » Bopoto. » Le soir. 24 » » » 11 b. 1/2.11. — 12 h. 25 » Bopoto — Ngali-slalion. 1 h. de can., 9 b. de m. 180 Pendant la nuit. 26 » Ngali (station). » Le matin. 27 )) » _ » » 28 :» » » — 29 » » _ » — 50 » » » 8 — 10 h. s. 51 » Ngali-siation — Ngali-village. ih . de marche 4-45 6 — 7 b. ni. ,8 - 9 h. s. le septembre. Ngali-village — Bokutu . 8 b » •iiO 4 — 8h. ni. -j » Bokutu — Bobi. 2 b » 450 — 5 » Bobi — Bokapo. 1 b » 470 7 — 9 h. s. 4 » Bokapo » 4— Il h. m. b* » Bokapo — Boyangi 9 b de marche 405 — 6 » Boyangi. » Pendant la nuit et le s. 7 » Boyangi — Mukangana — Ndobo. 2 li. 1/2 de m .7 b. de c 400 — 8 » Ndobo. — » — 9 )> Ndobo - Yangula. 1 b. 1/2 de marche 415 — 10 » Yangula — Yabosumba. 5 b. » 410 Pendant la nuit. 11 » Yabosumba — Ebonda — Ndobo. ib de ni., 1 h. 1/2 de c. 400 5 — (3 h s. 12 » Ndobo — Mongo. 10 h de canot 440 — 15 » Mongo — Bopoto — Mongo. 1 b 1/2 » » 4 — 5 b. s. M » Mongo. » 4 — 9 b. m. Tableaux synthétiques 77 Nébulosité 7 h. m. 2 h. s. 9 h. s. Pression atmosphérique 7 h. m. 2 h. s. 9 h. s. Te mpérature de l'ai h. m. 2 h. s. 9 li Hi 4 (5 li. 75 1 .5 731.2 (9 li.) 724 8 .9 (9 h.) 724.2 722.8 721 724 727 728 726. 724. 725 732 9 8 7(81..) 2 (8 h.) G .0 750.9 751.8 751.2 750.5 731.0 72G.8 729.) (4h.) 728.9 725.6 (5 h.) 725.9 (5 h.) 722.6 720.:; 720.2 722.8 729.1 750.5 724.4 725.1 730.7 2I.2 27.4 (9 h.) 21.5 22.7 v9 h.) 22.1 22.8 21.9 21.5 (8 h.) 25.5 (8 h ) 22.8 20.8 21.8 25.1 21.0 25.2 22.9 25.7 22.2 22.6 29.0 24.1 26.0 5 h.) 27.5 (5 h.) 50.8 50.8 29.9 26.2 25.8 78 Chapitre IV 15 septembre 16 17 » 18 » I!) » 20 » 21 » 2-2 » 25 » 24 » 25 » 26 » 27 » 28 » 29 » r>o » 1er octobre. -) » 10 II 12 15 14 15 16 17 18 li» 20 21 22 25 24 2> 26 27 28 29 50 Mongo Moivgo — Njjali. Ngali (station). Ngali — Bolombo. Colombo — Liboko. Liboko — Mondjerengi. Moud jerengi — Gongo. Gongo — Monveda. Monveda. » Monveda — Ligunda. Ligunda — Liboko I. Liboko I — Liboko 111. Liboko III — Mondumba. Mondumba — Libongo. Libongo. Libongo — Libumba Libumba Mweya. M\ve\a — Mugende. Mugende. De Mugende vers l'est et retour. Mugende — en aval de Mweya. En aval de Mweya — en ainonl de Libongo. En amont de Libongo — Mon- dumba. Mondumba — Liboko. Liboko — Monveda. Monveda. Monveda — Gundi. Gundi — Businga. Businga — Bogolo. Bogolo. Bogolo — Evainkoyo. Evamkoyo — Businga. Businga — Bokula. Bokula » Bokula — Likimi. Likimi. Likimi — Mumbia. Mumbia — Mbinga. Mbinga — Akula. 0 h. de marelic 9 b. de marche 2 b. 12 ,> 7 li. » •2 h. » 4 b. » 5 h. de canol 7 b. » 4 I.. 1/2 » 12 b. 1/2 » 5 b. 12 » 4 b. de canol G b. 1/2 » l/21i.dec.,l/4b.d(Mii 5 b 1/2 de marche 2 b de canol 12 b. 1/2 de marche. 5 h. de ni., 5 b. de eau, 8 b. de eanot 10 b. 1/2 de canol 9 b. » 5 b. île marche 5 h de marche 5 b. » 4 h. de canol 10 li. de canol 6 b. de canol 9 b. » 6 b. 1/2 » 440 480 455 480 410 410 415 415 420 425 » 430 435 445 440 » 435 425 420 415 410 405 400 420 » 415 400 595 390 » 390 585 585 I - 2 el 4 — 8 b. s. Pendant la nuit. Jusqu'à 10 h. m. 4 — 5 h. s. 7 — 12 li. m Le malin. 4 — Oh. m. 1 — 4 b. s. 9 h m. - I h. s. 4 — 5 h. s. 5 — 4 h. s. 4 — 10 h. m. 4 — 5 b. ni. 4 — 7 b. s 2 — 5 h. s. Dans l'après-midi. A partir de 5 b. s. 8 — 9 h. m., 5 — 6 h. s. 2 h.— 2 h 12 s. 2 b. —2 h. 1/2 s. 12 b.— 2 b. s. Jusqu'à 9 h. m. 1 — 5 h. s. Jusqu'à 5 ni , 12 — I s. 7 h. ni. — 5 h. s. Le soir. 6— 9 h. m. — 9 et 10— II h. m. Tableaux synthétiques 70 » é h u 1 o s i 1 c Pression atmosphérique Température de l'air 7 li. m. 2 h. s. 9 h. s. 7 h. m. 2 h. s. 9 h. s. 7 li. m. 2 h. s. 9 h. s. div. dix. dix. m m . mm. min. oc oc. oc. 10 — 0 727.2 — 726.7 î I . Â — 23.0 5 — — 726.0 — — 20.2 — — — 10 — — 720.8 — — 20.0 — 10 G 2 723.4 722.6 725.2 20.3 28.7 22.8 10 10 — 724.9 722.4 724.4 2I.6 25.5 — 5 — — 724.6 — — 21.2 — — 1 — — 727.2 — — 25.2 — — 1 — — 726.2 — — 20.9 — — 10 — — 725.5 — — 22 . 1 — — 8 — — — — — 20.2 — — 10 — — 731.4 — — 21.1 — — 8 (8 h.) — — 728.0(8 h.) — — 25.1 (8 h.) — — — 5 (4 h.) — — 726.5 (4 h.) — — 29.8(411.. — 10 — — 729.4 — — 22. 1 — 10 — — 729.3 — — 22.9 — — — 5 (3 li.) — — 723.6 (5 h.) — 51.0(31,.) — 10 — — ( 72(3.7 — — 22.2 — — 1 — — 726.8 — — 22.1 — — — 10(1 h.) — — 727.9(1 h.) — — 25.9(1 h.) — 10 — — 726.6 — — — — — 0 — — 726.2 — — 19.9 — 10 — — 725.8 — — 20.8 — — — — - — — — — — — — — — — — — — — — — — — — — — — — — — — — — — — — — — — — — — — 729.8 — — — — — — — — — — — — — — — 729.1 — — — — — — — — — — — — — — — — — — — — — — — — 5 (3 h.) — — 726.6 (5 h.) — — — 10 — — 728.4 — — — — — — — 728.6 — — — — — — — 729.8 — — — — — 6 (12 li.) — — 729.0 (12 li.) — — — 2 (9 li.) — — 730.0 (9 h.) — — — — — — — — — — — — — — 10 (12 li.) — — 750.2 (12 h.) — — — — — — — — — — — — — — — — — — — — — — — — — — SU Chapitre IV Date. Lien. Trajet. Pluie. ni octobre. I ivembre. I :; G 7 S 9 H) il 12 15 11 i:; 16 17 1K 19 20 21 22 23 2'. 2:; 26 27 2K 29 1 '■• léccmbi 2 » ."> » 4 » :» » 6 » 7 » H » Akula — Bongomela. Bongomela — Lusengo. Lusengo — ■ Nouvelle-Anvers. Nouvelle-Anvers. Xouvelle-Anvers — Lulongo Lulongo — Equateurville. Equateurville. Equateurville — en amont d'Irebu. Elu amont d'Irebu — Lukolela. Lukolela — en aval de Bonga. En aval de Bonga — en amonl de Itnlolio. En amont de Bolobo — en amon de Tshumbiri. En amont de Tshumbiri — en a\iil de Msuata. En aval de Msnata — eu amon du Stanley-Pool. En amont du Stanley-Pool - kinsliassa — Léopoldville. Léopoldville. I éopoldville — Funa. Euna — Kimbongo himbongo — Tampa. Tampa — Nsonabata. Nsonabata — Mission suédoise près de Kimbubu. Mission suédoise prés de kim- liuliu — Gongolo. Gongolo — Noki. Noki — Tumba. Tumba Maladi. Maladi - Borna. Borna. !• h. de canot . 10 li. 1/2 » (i h. » 10 li. 12 de vapeur Cil. i li. de vapeur 9 II 1/2 » 5 h. » •10 li. » 5 1». » 7 li. » 0 h. » 5 b. de \ ., I li. de eau 3 li. de marche G h. » 4 li. » 4 li. » 4 h. » i li. » 7 li. 1/2 » 4h.dein.,2h.dech.def r.~ Ii. de chemin de tel 2 h. \ i de vapeur 385 580 .~7."> 2 b. — 2 h. 1/2 s. 9h.l/2— 10e! lOh.1/2— Il h. m., 12 — 12 li. 1/2 s. 7 h. — 7 h. 1/2 ni. 10 I.. 1,2-11 1.. m. 4 — G h. s. Le soir. Dans l'après-midi et le s. Jusqu'à 9 ii. m. Le matin et 2-5 h. s. Dans l'après-midi. 5 h. ni. — 3 h. s. Le malin. Le matin. Vers midi. ."-i li. ni., 4-5 li. s 12 - 4 h. s Dans la matinée. Dans la matinée. Le soir Dans l'après-midi. Dans l'après-midi. Tableaux synthétiques 81 Nébulosité 2 h. s. 9 1.. s. Pression atmosphérique 2 1. 9 !.. s. 730.2 751.2(81..) (29.; Température de l'air li. m. 2 h. s. 9 !.. s. 82 Chapitre IV h Lieu Traji Altitude IM !» dé. embrc, 10 » 11 » 12 » 13 ■ ' II » 15 » 16 » 17 » 18 » Borna. Borna — St. Antonio SI. Antonio (dépari . 5 li. de vapeur. Vers midi . Dans l'après-midi . Pendanl la nuil . Pendant la nuil \ ers midi. Déterminations anbhfopoméferiques. Toutes les mesures se rapportent à des hommes adultes. La longueur de la tête a été mesurée de la glabelle au point le plus proéminent de l'occiput, sans tenir compte de la ligne horizontale; la largeur de la tête, à l'endroit le plus large de l'occiput, perpendiculairement à la mesure précédente; la hauteur du nez, de la racine du nez à l'épine nasale; la largeur du nez, sur les ailes du nez (non à leur hase). I! a k o n s o des e n virons d e T u m h a. Longueur de la tête. . 196 183 183 192 200 180 192 183 187 189 183 187 183 194 Largeur de la tête . . li-2 137 138 111 130 110 116 113 -lit; 1 19 M3 151 131 1(51 In. liée céphalique . . 72.5 71.1 74.6 75.0 73 0 73.3 76.0 77.3 78 I 78.8 70.2 82.3 82.3 83.0 Une seconde série de mensurations de la tète, prises en partie sur ces mêmes individus, en partie sur d'autres, donna les nombres suivants : Longueur de la tête. 200 187 193 192 183 192 193 190 190 191 18!) 188 190 I94 I82 Largeur de la tête. . I î T 159 Mo 113 138 111 118 145 110 117 117 117 150 150 149 Indice céphalique. . 73 3 74.5 71.4 74.5 71.6 73.0 73!) 76.3 70.8 77.0 77.7 78.2 78.9 80.1 81.9 La moyenne de l'indice céphalique, déduite île ces deux séries (14 et 15 mensu- rations , s'élève donc à 77,0. auteur du nez 17 M 13 12 10 10 10 Largeur du nez. in il .10 10 11 40 10 3!) 10 40 10 41 46 il 11 Indice nasal . . 85.1 87.2 mi. 9 !)0.9 91.1 93. (i 93.2 97.3 97 0 97.0 97.6 97. (i 97.8 110.0 110.0 La moyenne de l'indice nasal 15 mensurations] s'élève donc à 05.9. Taille debout : 1550, 1600, 1620, 1620, 1020. 1038. 1012, 1644, 1008, 1710, 1821 mm. La moyenne de la taille (Il mensurations) s'élève, par conséquent, à 1049 millimètres. Tableaux synthétiques 83 N éb u 1 osi l é 7 li. m. 2 h. s. 9 h. s Pression atmosphérique 7 h. m. 2 h. s. 9 h. s T e n i pérature de l'air 7 li. m. 2 h. s. 9 h. s. Bapoto d'Upoto. Longueur de la tète. 215 205 193 191 195 193 192 200 186 191 1 80 189 200 188 186 Largeur de la tête . 155 151 140 147 151 151 151 158 147 151 145 450 100 151 155 Indice eéplialique . . 71.2 75.7 73.0 TG.9 77.4 77.4 78 6 79.0 79.0 79 I 79.2 795 80.0 80.5 85 5 La moyenne de l'indice eéplialique des 15 hommes mesurés s'élève donc à 78.0. Haut, du nez. 55 54 50 51 52 50 44 45 49 49 41 41 46 47 42 44 47 42 Larg. du nez 42 42 39 40 41 41 3S 40 44 45 58 59 44 46 42 44 49 45 Indice nasal. 76.4 77.7 78.0 78.4 78.9 82.0 80.4 88.8 89.8 91.8 92.7 95.1 95.6 97.8 100.0100.0 104.5107.1 La moyenne de l'indice nasal des 18 hommes mesurés s'élève donc à 90.0. Taille debout . 1540, 1551, 4560,1570, 1580, 1600, 1600, 1601,1606,1610, 1630, 4650, 1640-, 1640, 1646, 1650, 1660, 1660, 1680, 1689, 1690, 1700, 1702, 1715, 1720, 1750 mm. La moyenne de la taille des 26 hommes mesurés s'élève, par conséquent à 1639 millimètres. Maginza ou Moya de Bokapo (entre Ngali el Xdoho). Longueur de la trie. 189 208 192 192 192 (91 190 202 182 198 198 182 Laigour de la lèle. 145 161 130 150 151 152 132 162 148 161 162 151 Indice cephalique. . 75 6 77 4 7S1 78.1 78 6 79 6 80.0 80.2 81.5 815 818 82.0 La moyenne de l'indice cephalique des 12 hommes mesurés s'élève donc à 79.6. Mongwandi de Businga. Longueur de la tète. 190 190 190 192 190 180 185 185 185 Largeur de la lèle. 150 150 150 155 155 150 155 155 160 Indice cephalique. 78.9 78.9 78.9 80.7 81.6 85.5 85.8 85.8 86.5 si Chapitre IV L'indice céphalique moyen des y hommes mesurés esl de 81.8. Hauteur du nez. 50 45 47 i.'i i.'i 43 4-2 7>:> .">:; Largeur du nez. 40 40 42 12 i.'i i-rJ 42 55 55 Indire nasal. «0.0 88.8 89.5 93 5 100.0 100.0 100.0 100.0 100.0 L'indice nasal moyen des 9 hommes mesurés est de(Ji.l>. Taille debout : L530, 1550, 1370, 1600, 1600, 1670, 1680, 1680 mm. La taille moyenne des 8 hommes mesurés est de 1G17 millimètres. Tableau des moyennes. Bakongo : Indice céphalique 77. indice nasal 96, taille 165 centimètres Bapoto : » 78, » 90, » 1G4 » Maginza : » 80, — — Mongwandi : » 82, » 95, » 162 » Renseignements linguistiques. Aperçu général. La prononciation des mots indigènes diffère de l'usage français en ceci : Il n'y a pas de lettres muettes. En conséquence, l's n'est pas la marque du pluriel. Chaque voyelle se prononce séparément, ainsi ai = aï, oi = oï, au = a-ou. U se prononce ou. Y est toujours semi-voyelle comme dans ce dernier mot; w, semi- voyelle également, se prononce comme en anglais. G et k ont le son dur, comme gu et qu. S a toujours le son sifflant; sh se prononce en. C, qu et x ne sont pas employés; ils sont remplacés par s, k et ks. Dans les mots qui n'ont pas de signe d'accentuation, l'accent tonique repose sur Lavant-dernière syllabe; dans les autres, l'accent aigu est employé pour les syllabes courtes, le circonflexe pour les longues. Le vocabulaire de la langue des Bangala est établi sur les données de plusieurs soldats appartenant à cette tribu, et complété par les renseignements que M. Hennebert, de Ngali, a bien voulu me fournir. Je dois le vocabulaire de la langue d'Upoto a l'obligeance du Kév. Kenred Smith, missionnaire à Upoto. Dans les autres endroits, j'ai questionné les indigènes. Bien que je l'aie fait partout à plusieurs reprises, quelque erreur peut s'être glissée dans mon tableau. J'ai mis entre parenthèses les expressions qui m'ont paru douteuses, notamment celles où les indigènes se sont trouvés en contradiction. Tableaux synthétiques 85 Toutefois, i! résulte de l'examen de ces vocabulaires que la langue des Mongwandi et celle des Mondunga occupent une place à part, tandis que les autres présentent entre elles une grande affinité. On distingue dans ces dernières une séparation en deux groupes dont l'un comprend la langue des Bangala et celle des Bapoto, tandis que l'autre se compose des idiomes des Mobali et des Maginza (Moya), si semblables qu'on peut les considérer comme des dialectes d'une seule langue. On remarquera que, dans presque toutes les langues citées, la porte est désignée par l'expression « bouche de la maison », le coté droit par « le côté de l'homme », le côté gauche par « le coté de la femme ». Il y a encore d'autres expressions métaphoriques, par exemple : « œil du jour » pour le soleil, « œil de la jambe » ou « bouche de la jambe » pour le genou. Dans les langues des Mongwandi et des Mondunga, les noms de nombre au-dessus de cinq sont formés par composition ; ainsi six par trois et trois, sept par quatre et trois, huit par quatre et quatre, neuf par cinq et quatre. Le nombre dix est ordinairement symbolisé par le battement des mains. Souvent, en particulier chez les Mongwandi, les indigènes questionnés ont ajouté un o aux mots qu'ils me disaient, vraisemblablement en guise d'affirmation, à moins que ce ne soit un pronom possessif. Par les exemples cités, on verra que, dans la langue des Mondunga, le pluriel <>st quelquefois formé par des suffixes, tandis que dans celles des riverains du Congo, il est exprimé par des préfixes, comme c'est la règle dans toutes les langues bantoues. V ( > c a b u 1 a i r e s des langues des Bangala des environs de Nouvel le- An vers, des Bapoto d'Upoto, des Bapoto ou Mbinga de Mbinga, des Maginza de Mùmbia, des Maginza ou Moya de Liboko (entre Ngali et Monveda), des Maginza ou Moya de Bokapo (entre Ngali et Ndobo), des Mobali des environs de Monveda, des Mondunga de Mondunga (près <\o Ngali), des Mongwandi de Bôkula, des Mongwandi de Businga et des Mongwandi ou Ban/a de Bôgolo (au nord de Businga). ni; Chapitre IN' (Tribu) Bangala Bapoto Bapoto Maginza Maginza i Lieu) \um .-Anvers (Jpoto Mbinga Mûmbia Liboko Ciel .... na likolo ' i likolo — — — Soleil. . . . moi lisu na utu 2) — — — Pluie. . . . mbula mbula uibiilii m vu la koma Eau .... mai mai maliba niongo madiba Feu . . . moto mosa mofunga moza — Fumée . . . molinga molinga — — — Pierre . . . matari litali — — — Sel nionana miikba mokwa mokwa — |{ois(â brûler) . nkuni nkundi nkoni koni — Aline ndjeti mole — — — Feuille . . . . nkasa lukasa — — — Banane . . . . makemba likondo dikondo esete — Crocodile . . . nkoli ngondc — — — Poule nsusu nkoko — ndonga — Oeuf nkej monke — malo — Cbé\ re . . . . ntaba nlawa — nkambebi — Éléphant . . . ndjoko mbongo — — — Tète moto motu — — molo Cheveu . . . . nsue nswe ndjue nsue nsue Front bosu oso bobo bosu boso OEil . . . . lisso lisu dio disso lissu .Nez ndjulu djolo djânga nângo nânga Bouche . . . . monoko monoko monoko monoko monoko Denl .... mino linu ilino mino mino Langue. . . . lulcniu lolemo elemi elemi elemi Menton . . . . ebânga imeku ebânga ebânga ebânga Oreille . . . . litui liloi itoi litoi liloi Cou kingu nkingo ikingu kingo doli Bras liboko iwoko eboko ebô ebô Poitrine. . . . buturu nlolll etoln bandju likuku Ventre . . . . libumu lu mu djopo sopo sopo Jambe . . . . likuru ikolo ikolu libe enama Genou . . . . libongo libongo ibongo dibongo Iii.Ii Pied litambi litambi etindi tindi ilindji Homme. . . . mobali 6) motu omili molele ' — Femme .... mwazi monlaka komali emadi — Enfanl . . . . mwana muana omana émana — Chef mukundji mokundji (endjû) monene — Chemin. . . . ndjila ndjela ndjila niljia — Village . . . . mboka mboka mboka eleko — Marché . . . libongo luwongo — — — Maison .... mlako ndaku ndako ndako moadja Porte monoko na ekukeleke monoko na monoko na — ndako 7) ndako 7) ndako 7) Chaise ... ebonga nkeke engende (ngungu) m bâta Canot bwatu watu boatu ndolo — Rame nkai nkai nkai ekafi ') - en laut. Ji = œil du jour. 3) ou : k ikolo. ♦) — œil le la jambe. 5) = bouche de la Tableaux synthétiques NT Maginza Bokapo Mobali Monveda Moudiinga Mondunca Mongwandi BÔkula Mongwandi businça Mongwandi Bôgolo gonia madiba beza likondo inolo nsuc boso disso nânga niunoko lino lulcmi ebânga ntoi doli eb(') liknkn sopo cnaina ludi ilindi (cysi) fmotunbe) inhala diko linkc bulu) ha m bu a inalie mongo ngome (moka) lage modinga (pépege) (eboko) témele moka lome ckoni UO mêle gale ichuma) kasahc ikondo pôngolc n.liki i kondé) koko ngonge mânga halale même même m bon go kulia molo maie nsue Mlllir boso gongo lisso \alo nânga bétule monoko mohe inino tese clemi mil.' cbânga nga iloi djomboka doli ugo eboko bc likuku nbage SO|)0 yaze en; i 3) va diboiiijo ngômale ikaka lindili momo kwanda madi djua mana biaiiga kumu kumu ndzea kwa 1 1 1^ : 1 1 1 < 1 1 L inongjivâ ndomba — esika sika kasika mâkukeke m bâta ndoge gatu koe kaii kavi leayu la ngn ngu va gulu sese ingo mbua kcke godo fondo gondo mânga ngaza le kwali kekele le lio nyo le menga bonga ma ngn guli libé va gwini ligwini 4) pahugelc koli wali ningambi mbea legi godo nda nyo-da y) m bâta ngo mbi liayu (bi) ngu ekami vua gulu sesi ingo kcke keke g u bue fondo ngubi kondo mânga ngaza doli nli kwali nyole lissu bo nyo te mi nga bonga ma ngo goti libé .- yako kûnyago nyokuni 5) nyambangeie koli wali ingambi bea legi kôdolo i ngele) nda nyo-da 7) mbata ngo (yayugo) la ngu akame bua gulu sesi ingo va kcke gubue fondo (yangubu kondo mânga ngaza doli ndi kwali ndule le mo n\ o te mêla djo ma ngo tu (du) va kuii diko mpa koli wali ningambi bea legi kôdolo nda nyo-da 7) mbata ngo mbi ambe. '-') ou : molu. 7) = bouche de la maison, 88 Chapitre IV (Tribu | (lieu) Bangala Noii\ .-Anvers Bapoto l polo Bapoto Hbinga Maginza Mi'imhia Maginza Lihoko I anec. . . Bouclier, . Tambour . Couteau. . Blanc. . Noir . . , Bouge . Droit . . Gauche . Hou . . Mauvais. l'eu . . Beaucoup Tout . . lu. . . Deux. . Trois Quatre . Cinq . . Six. . . Sept . . Huit . . .Neuf . Dix. . . .le . . . Tu. . . . Il ... . Nous . . . Vous . . . Ils ... . Aujourd'hui Demain. . Oui. . . . Non . . . .Manger . . Boire . . Dormir . . Tousser . . Rire . . . Pleurer. . Chanter. . Danser . . s'en aller Venir. . . Se lever. likongo likongo ikongo likongo (naina) nguba ngua nguba nguba nguba mliondn libumba ') endumba ndiimha mongungo mbeli efeku djende emba ibaka motani nlani — — — mo\ indu ndjindu — — — motani ngola — — — bolomi 3) elomi — — emonu 4 lonso 3j enso — — muadi 5) malamu bolamo bolamii moyainu epelc mabé hohi — mobe — mokemoké itoto înokeke mokeke mokeke mîngi losomo biké mo}iki bou yonso ba abeo basusu basusu moko moko omoti emodji omodji mihari miwali mi bali mibâ mibali misatu misatu iniatu misatu misalo mine mine mine mine mine mitano mitanu mitano mitano mitano motoba misâmanu nsàmanu nsàmanu misâmanu nsâmbu nsâmbu nsâmbu nsâmbu nsâmbu muâmbi inouana monana monana muâmbi dibua lihwa dibua dibua dibua djumi djumi djomi domi botetc ngai n ga — mbi — yo au — — — ye indi — — — hiso isu — — — bino inu — — — bango ifu — — — lelo ulu-uku — l'adel'ade — lobi ulu-a-loi — endindi — e 11) te lako — (epeti) pepe lia I2) le lema (pambie) (motamuno) mêla melc (msua) — anungio lala tongo-ilo ntukaki asami asâmake tétuba — — — — seka sekc seka sekc — lela lela — — — emba emba ndjembu eyembo — bina ina ngomo ngomo ngomo ke ke nke ke okév va va ndue dua doai lôngula sia — — mimema ' En oulre : mongutu = tambour télégraphe, et d'autres expressions. -) mba — grand couteau, riiliu. du côté de l'homme. > Féminin, du côté île la femme. 6) Ou : okoi. 7) = irois et trois. forme par le préfixe ku, ainsi : kulia, kumela kulala, ele. '-) Ou : nku. '4) Ou : bilâ. '5) Ou : aliane Tableaux synthétiques 89 Maginza Bokapo Mobali Monveda Mondunga Mondunga Mongwandi Bôkula Mongwandi Businga Mongwandi Bôcolo dikongo likongo ngova lu to to nguba nguba nguba vala vala vala mungongo mongungu mongungu mbonga ngo ngo ngwa ngua sali mba mba2) mba bope mopu (kele) — (vuni) — inowiudo mofindu 'pile^ — (Mikodjo) — — niokwete (bàkwahe) — — — — ebami 4, kwandabe 4j — udju — — na niazi 5) djùabe 5) — gesi — — bomu mpamc djoni nzokoni nzon i — ebi sisilinie sikoni djikoni sioni — bakeke ituto teyani Icndikini Icndi bou baikco cgùgwa konô kulani kulani — basusu (buse) kwe kwcdayi (adji) mois oniotsi vime ekoi 6) ckoni akoi niibali ibau bine ese ese esc inisatu misatu melelc eta ulà ala miné mille ivivi ésio ésio asio inilano inilano kabi ckô rkù ('kl) misâmanu misâmanu ibébelc (pmana) nibclambcta 7) nibitainbcta 7) nsâmbn iisâuibu \i\ibolc 8) (sambu) uibesiombola 8) mbesiombeta muâmbi monaiiai vivivivi 9) (mbesombesio) 9) mbrsioinbcsio 9) mbesiombesio 9) dibua ibna dibua nibekombésio TO) mbckombésiu IO) mbekombésio 10) buétete bote te akâlabc (sui) sui sui — ibai lie — («yoj — — (vc) mo — (bijoj — — (odo) me — (mondondo) — — — nva — (ekwcdai) — — — nu — (mbi) — — — lame — (ebà) — — niokoinoko bada-kebu — — — — puma tepu banda kwanda (t'A — n kaki e itsbé a ipô aka — ndia ayakaû sôsolc bile tcngole Icngoyi nianga nanungi anyo minyoyongo (monyonyôngo) T3) nyongongu lala asami lame (milalango) '•* inolalango lango kelwa eketuketu baukwale kolo kolo — ( wio) isel.o duage nga nga nga (mabie) bio (djoej — — — (lamho) cmba bc bia mbea mbea goino nabuc) aya welc welli dongodo (mondo) suake Js) molika no nogwai no (mbea) duau ado nga nga nga mema mema bolo inonduso londoilju indu ndzama — petit couteau. 3) En outre : mobali = masculin, droit, mvvazi = féminin, gauebe. +)= mas- °) = quatre et trois. 9) — quatre et quatre. 10) == cinq et quatre. ") Ou : chc. 12) L'infinitil est '.Ml Chapitre IV (Tribu) Bangala Bapoto Bapoto Maginza Maginza Lieu) Nom .-Anvers (Jpoto Mbinga Miunbia Lihoko tômbula emola — _ Lnver. . . . Mlkllhl susa k abuke) — adashuo Balayer. . komba ombo ndjombi — — Itiiser .... buka buka nbuke buke nabukî liuma oina — — — \ iba iba (ntombi) yibi — Acheter. . . . sumba siimlia ntlumba yike — \ nuire .... teka nngisa — — — kupesa mosolo*) t'a 5) — — — In couteau . . — efekn mpoko — — ibaka dimodji Deux couteaux. — ifeku iwali — — mabaka mabaû Beaucoup de couteaux . . — ifcku losomo — — — Une banane . . — likondo loko — — — Unix bananes . — niakondo maali — — - Beaucoup de bananes. . . — makondo losomo — — — Formation du pluriel dans la langue mondunga. t n homme I n lion homme Deux hommes Trois hommes Quatre hommes Beaucoup d'hommes kwanda vime kwiimla mpame kwende bine kwende bélcle kwende i\ i\ i kwende egûgwa Une femme Une lionne femme Deux femmes Trois femmes Quatre femmes Beaucoup «le [en îs djua vime iljua mpamc djue bine djue bélele djue ivivi djue egûgwa In enlanl Deux enfants Trois enfants Beaucoup d'enfants bianga gime dyej e bine il\ eye bélele dyeye egûgwa In grand village Deux villages mongwâ djidjime monewé bine *) Ou : iboi. !) Ou : kumbi. i) Ou : songcle. 4) = donner des richesses. 5) = donner. 6)Trois, Tableaux synthétiques 91 Maginza Rokapo M..bali Monveda Mondunga Mondunga Mongwandi Bôkula Mongwandi Businga Mongwandi Hôtmlo (wa) (mbola) (sana) bobuka tomba susi z) embomu bukema (ahominbai) iba asûmbio (ayakeo) (pambayo) ngua môtsio neua iba abc snsolo aiu- akelc (akwingime) jile ayevo ayevo borné 5) sale vime sale ebinc sale egûgwa pôngolc elinie pôngose bisele I pôngose cgùgwa bolcmo bensu kombi obongo nsi (gavo) (cvôngele) nyondondu) mbotcle yogandu kongono sonwakeke ndji ngcle 3) (dzia) (bebi nge'ngcle) nzama koni nzama cse 6) I nzama kulani ton do koni fondo ese 7 ton do kulani (nyakandu) mbolemo yokondu kongo 2i nsi ngele Une banane Une bonne banane Une bonne banane Deux bananes Deux bonnes bananes Trois bananes Beaucoup de bananes pongole elime pôngole mpanie pôngolc elime mpanie pôngose bisele pôngose bisele mpanie pôngose bélele pôngose egûgwa In couteau sale vime Un bon couteau sale mpanie Donne-moi un couteau ahodyc sali Deux couteaux sale ebinc Donne-moi deux couteaux ahodyc sali ebinc quatre, cinq couteaux = nzama nia, nzama sio, nzama ekù. 7) Trois bananes = fondo eta. APPENDICES. i. Explication des planches pnobobypiques. Les phototypies annexées à cet ouvrage sont une reproduction fidèle des photographies que j'ai prises pendant mon voyage, d'autant plus que la retouche, avec les exceptions mentionnées plus loin, s'est bornée à l'enlèvement des taches. Parmi les photographies relatives au Bas-Congo et aux rives du Haut-Congo, les numéros 1-10, 13-14, 16-18, 20 et 32 furent pris pendant le trajet d'aller, en juillet et août, les autres, numéros 11, 12, 15, 19, 21-31, 33-35, au retour, en novembre. IManche 0 (frontispice]. Franz Thonner. L'auteur en costume de voyage. A l'arrière-plan, une case de Bôkula, village des Mongwandi. Planche 1. La factorerie hollandaise de Kisanga. Le bâtiment principal est bâti en planches européennes et renferme des magasins au rez-de-chaussée et des pièces d'habitation à l'étage supérieur. Le toit est blanchi à la chaux. Au premier plan, on voit le pont de débarquement, pins loin à droite, un vieux canon. Le talus de la rive est tout couvert de coquillages. Planche 2 La route des caravanes près de Kimbongo. 1. Brousse; sol sablonneux. Planche 3. La route des caravanes près de Kimbongo. II. Au milieu de la gravure, un arbre nommé Mbumi (Strychnos?), portant des fruits. Planche i. Palmiers à huile sur la route des caravanes, près de kimbongo. An premier plan, de l'herbe brûlée; adroite, la route des caravanes. A l'arrière-plan, des palmiers à huile (Elaeis guineensis L.) d'âges différents; celui du milieu est le plus vieux. Planche 5. La brousse près de Kimbongo. I. Au premier plan, de l'herbe brûlée une fois, dont les tiges les plus fortes sont restées debout. Planche G. La brousse près de Kimbongo. II. Vue des montagnes. Explication di:s planches piiototypjques 93 Planche 7. Vallée boisée et pont près de Kimbongo. A droite, la route des caravanes. Planche 8. Un coin du village de Mayala, au sud de Léopoldville. I. Une des places qui composent le village. A droite, des bananiers ; à i'arrière-plan, des palmiers-élaïs et un baobab (Adansonia digitala L ). Le côté gauche de cette planche et de la suivante a été un peu retouché. Planche 9. Un coin du village de Mayala, au sud de Léopoldville. II. Une autre partie du même village, comme sur la planche précédente. Planche 10. Un porteur de la tribu des Bakongo. Indigène des environs de Tumba. L'arrière-plan est occupé par la cloison d'herbe d'une case d'abri sur la route des caravanes. Planche 11. Léopoldville, partie occidentale station). Au premier plan, un chemin bordé de plants d'ananas; en arrière, des bananiers, puis les maisons de la station de l'Etat; à gauche, la route conduisant à la côte. A l'arrière-plan, le Stanley-Pool. Cette vue a été prise dans la partie supérieure de la station. Planche 12. Léopoldville, partie orientale (mission et village). Suite de la vue précédente. A gauche, encore quelques maisons appartenant à la station de l'Etat; au milieu, le village composé de huttes d'ouvriers; en arrière, la mission américaine. Planche 13. Papayers à Léopoldville. (Carica papaya L.) A gauche, un arbre mâle en fleurs; adroite, un arbre femelle portant des fruits non mûrs; en avant, des ananas. A l'arrière-plan, des maisons en briques appartenant à la station. Planche 14. Manguier à Léopoldville, pendant la saison sèche. (Mangifera indica L.) Pris à la fin de juillet, portant des fleurs et des fruits non mûrs. Sur le sol, des plantes d'ananas. Planche lo. Manguier à Léopoldville, pendant la saison des pluies. Pris à la fin de novembre. Fruits presque mûrs. A côté, des maisons en bois et en pisé, appartenant à la station de l'État. A l'arrière-plan, le Stanley-Pool. Planche 16. Le vapeur « Ville de Gand » près de M suât a. L'équipage est occupé à charger du bois. Planche 17. Arbres croissant sur des rocs près de Msuata. Les racines des arbres étreignent le roc. Au premier plan, la rive sablonneuse du Congo. Les deux personnes assises sont le capitaine et un passager de la « Ville de Gand ». Planche 18. Allée de papayers à Kwamouth. En avant, le chemin allant du débarcadère à la station, bordé d'ananas et de papayers. Planche 19. Hive de la Sanga près de Bonga. Au premier plan, des arbres à coton (Ceiba pentandra Gaert.), en partie couverts de feuilles, en partie ni Appendice I effeuillés, mais portant des fruits en abondance. En arrière, quelques cases du village de Bonga. Planche 2<>. Forêt des environs de Lukolela. Au milieu, des arbres à coton. Planche 21. Indigènes d'Irebu-français sur la rive. Ce village se trouve près de Liranga sur la rive française. Les indigènes, dit-on, ont immigré des environs d'Ireltn ; ils appartiendraient donc à la tribu des Babangi. Planche 22. La factorerie belge d'Équateurville. Au premier plan, des arbres à pain (Ai'locarpus incisa Forst.); à l'arrière-plan, des palmiers élaïs avec des nids d'oiseaux sur les pointes des feuilles. Planche 23. L'ancienne station d'Équateurville. En avant, déjeunes plants de caféiers; en arrière, au milieu, des maracoujas grimpantes (Passiflora quadrangularis L.). Planche 24. Rive du Congo près d'Équateurville. Au premier plan, de jeunes plants de caféiers; près de la rive, quelques papayers ; à gauche, le bâtiment de l'ancienne station. Planche 25. Safoutier dans les plantations d'Équateurville. (Pachy- lobus saphu Engl.) Portant des fruits à demi mûrs. A gauche, un manguier; à droite, un papayer et le bâtiment de l'ancienne station. En arrière, on aperçoit le Congo. Planche 26. Manguier dans les plantations d'Équateurville. (Mangi- fera indica L.) Portant des fruits à demi mûrs. Au premier plan, jeunes plants de caféiers. Planche 27. Case et indigènes de Wangata, près d'Équateurville. Le toit et les parois de la case sont en feuilles et en nervures de feuilles de palmier. Devant la case, quelques indigènes, dont deux sont assis sur des chaises ; plus loin, une hotte tressée et une marmite. A l'arrière-plan, des bananiers. Planche 28. Indigènes de Wangata. Us sont habillés d'étoffe tissée rouge sombre et portent des couteaux à manche de bois dans une gaine suspendue à une lanière en peau; celui du milieu tient à la main un javelot. Planche 29. La mission catholique de Nouvelle-Anvers. Côté sud. A droite, les deux missionnaires; au milieu, une partie de leurs élèves et un serviteur noir; à l'arrière-plan, sur la gauche, le village chrétien. Planche 30. La mission catholique de Nouvelle-Anvers. Côté nord. La maison du milieu est le bâtiment principal de la mission, représenté de l'autre côté sur la gravure précédente. Planche 31. Le village chrétien près de la mission de Nouvelle- Anvers. Village bâti pour les élèves adultes de la mission. Les huttes sont en pisé et recouvertes île feuilles de palmier. Planche 32. Dans les plantations de Nouvelle-Anvers. Vue prise dans Explication des planches phototypiques 05 la partie la plus ancienne de ces plantations. Au premier plan, des caféiers; en arrière, des papayers et des palmiers élaïs. Planche 33. Femmes bangala de Nouvel le- An vers. I. Deux jeunes filles du village de Makanza, situé entre la station et la mission. La petite jupe qu'elles portent est composée de fibres végétales multisériées. Les parois de la case sont faites de nervures (côtes) de feuilles de palmiers-raphia ; le toit est recouvert de feuilles du même arbre. Planche 34. Femmes bangala de Nouvelle-Anvers. IL Les mêmes que sur la planche précédente, vues de côté. On voit ici, outre le tatouage en forme de crête sur le front, le tatouage en forme de feuille près des oreilles. Planche 35. Couteaux, collier et natte des Bangala et des Bapoto. De gauche à droite : 1° Glaive de parade et de justice des Bangala, de 55 centimètres de long, acheté à un indigène de Nouvelle-Anvers cent mitakos (dix francs). La poignée est en bois, garnie de clous jaunes et entourée plus haut de fil de métal. 2° Natte des Bapoto, de couleur jaune, tressée avec des fibres de feuilles de palmier. Ces nattes sont employées, dit-on, comme argent par les Bapoto et leurs voisins. 3° Collier des Bapoto, composé de morceaux de tiges de plantes, et porté par les femmes pendant la danse, à cause du cliquetis. 4" Sabre des Bapoto. La poignée en bois est entourée de cordons et de fil de métal. Le chef du village de Bokapo, situé au nord-est d'Upoto, en portait un tout à fait semblable. 5° Couteau des Bangala, en usage aussi chez leurs voisins. Le manche est en bois, entouré de bandes de métal dans sa partie supérieure. 6° Petit couteau de tatouage des Mondunga, tout en fer, acheté à un indigène de Mondunga, près de la station de Ngali. Les numéros 2 à 5 m'ont été gracieusement offerts par M. Druant, agent de PS. A. B. à 3Iongo, près d'Upoto. Planche 36. La station de Ngali. A l'arrière-plan de la place, l'habitation des deux blancs, devant laquelle est une allée de jeunes papayers; à côté, les magasins, et plus en avant, les huttes en pisé des ouvriers. Planche 37. L'habitation des blancs à Ngali. Elle est bâtie principa- lement en tiges et côtes de feuilles de palmiers-raphia, et recouverte de feuillage, selon la coutume du pays. Sous la véranda on voit les deux blancs qui stationnaient à Ngali, quelques serviteurs noirs et une partie de mes bagages. Planche 38. Cases du village de Mondunga. I. Ancienne partie du village. Le soubassement (socle) des cases est en argile, les parois sont en écorce, le toit est couvert de feuilles de scitaminées. A droite, un chien indigène. Planche 39. Cases du village de Mondunga. II. Nouvelle partie du vil- lage. La case en avant a des parois en planches et en poutres (troncs d'arbres taillés). Planche 40. Indigène de Mondunga. I. Son pagne est en étoffe d'écorce. L'arrière-plan est occupé par le mur en faux-bambous (pétioles de palmiers) du bâtiment principal de la station de Ngali. 96 Appendice I Planche 11. Indigène tle Mondunga. II. Le même que sur la planche précédente, vu . Femmes mongwandi de Bôkula. I. Leur unique vêtement est un morceau de feuille de scitaminée; chez la plus âgée, il est retenu par une liane; chez la plus jeune, qui est très richement tatouée, par une corde en libres de palmier tressées. Toutes les deux portent du fil de laiton aux bras et aux jambes, des perles au cou et de riches parures dans les cheveux. Planche 76. Femmes mongwandi de Bôkula. II. Les mêmes que sur la planche précédente, vues de côté. L'une d'elles est indistincte, parce qu'elle a bougé. Planche 77. Une case du village de Mûmbia. Les parois de la case sont formées d'une charpente en branches d'arbre et en nervures de feuilles de palmier, doublée de feuillage; le toit est recouvert de feuilles de scitaminées. A la porte sont assis une femme et un enfani ; devant la case, un ouvrier de l'Etat du Congo, appartenant à une tribu étrangère. Devant la porte, une natte commencée; à gauche, en avant, un tas d'herbe destiné probablement à la préparation du sel. Planche 78. Indigènes de Mûmbia. La case est bâtie de la même façon que celle de la planche précédente, seulement les nervures de feuilles de palmier formant les parois sont plus près les unes des autres, et la porte n'est pas faite de nervures de palmier, mais de deux morceaux d'écorce liés ensemble. Devant la case sont assis plusieurs hommes avec des garçons; deux petites filles sont debout. Les habitants de ce village appartiennent à la tribu des Maginza. Planche 79. Un coin du village de Mbinga. Le village consiste en une rangée de places, donnant sur le fleuve et analogues à la place représentée sur la planche. Les parois des cases sont en nervures de feuilles de palmier; le toit est recouvert de feuilles. Au premier plan de la gravure, on voit un feu (trois bûches), une chaise de bois, de la forme en usage chez les Bangala et les Bapoto, plusieurs enfants et deux femmes, dont l'une en courte jupe de fibres, l'autre portant seulement un cordon. Planche 80. Chef indigène de Mbinga. Assis sur un tabouret indigène. Il porte un bonnet de peau, des colliers en perles et des anneaux de laiton aux bras et aux jambes. Sa face est abondamment tatouée, selon l'usage de cette région. A droite, un pliant européen et la véranda de la station. Planche 81. Femmes indigènes de Mbinga. Deux des femmes du chef. Elles ont pour tout vêtement une mince ceinture qui entoure les hanches et qui consiste chez l'une en une double corde perlée, chez l'autre en un cordon tordu, se terminant sur le devant en un petit appendice effilé. Elles portent aussi de Explication des planches phototypiques 101 nombreux colliers en perles et des bracelets de laiton. Les cheveux de l'une sont arrangés en deux grands bourrelets à la manière des Bapoto. A l'arrière-plan, à droite, un jeune garçon; à gauche, une troisième femme vêtue d'une courte jupe en fibres. Planche 82. Cases du village d'Akula. Elles ont une étroite véranda close par une planche. Les parois consistent en nervures (côtes) de feuilles de palmier-raphia; le toit est recouvert de feuilles de cet arbre. Sur la place, devant les cases, un tas d'herbe, vraisemblablement destiné à la préparation du sel. Derrière les cases se dresse la palissade. Planche 83. Boucliers des Mongwandi. Ce sont deux boucliers vus du côté extérieur et du côté intérieur. Tous deux sont en jonc (rotan?) tressé avec une forte nervure de feuille de palmier ou une tige de rotan en bordure, et ornés extérieure- ment d'un dessin noir. L'un est muni d'une plaque en fer bombée se terminant par une pointe. Ils sont renforcés à l'intérieur par une pièce de bois placée au milieu et garnie de cordes entrecroisées. Une peau qui fut primitivement poilue, mais qui, rongée par les teignes, avait perdu presque tous ses poils, est cousue en travers. On y voit aussi une poignée en bois et une corde par laquelle ils peuvent suspendre le bouclier à l'épaule. La hauteur du plus grand bouclier est de 131 centimètres et sa plus grande largeur de il centimètres. J'ai acheté ce bouclier à un indigène de. Bôkula, et l'autre, avec la plaque en fer, au chef de la station de Monveda. Planche 84. Lances des Mongwandi et des Mobali. Au milieu, une lance de parade des Mongwandi, 178 centimètres de long, toute en fer. A côté, les lances dont les Mongwandi et les Mobali se servent à la guerre. Elles ont des fers larges ou très longs et étroits avec des hampes en bois enjolivées de sculptures et entourées de tî 1 de métal. Au bord, des harpons de chasse, dans lesquels la pointe de fer et la hampe en bois ne sont unies que par un lien tressé, enroulé autour de la hampe. Ces armes proviennent des environs de Monveda et de Bôkula et je les ai acquises des chefs de ces stations. Planche 8o. Couteaux des Mongwandi. De gauche à droite : 1° Un couteau tout en fer, d'une forme très commune au Congo; la poignée est entourée de fil de laiton. 2° Un couteau dans sa gaine avec divers accessoires attachés à une courroie par des cordes. Il a une forme semblable à celle du précédent ; son manche est également entouré de fil de laiton. La gaine et la courroie sont en cuir. Les accessoires consistent en une peau de singe et en deux tuyaux de bois en partie creusés, dont l'un est recouvert de peau de serpent, l'autre de peau de sanglier ; leur usage m'est inconnu. 3° Au milieu de la planche, un glaive dans son fourreau, long de 60 centimètres et ressemblant aux deux couteaux précédents. La poignée est garnie de peau et de fil de laiton ; au-dessous se. trouve une plaque en laiton. Le fourreau en cuir est également entouré de fil de laiton. 4° Un coutelas recourbé avec des ornements gravés sur la lame; la poignée est recouverte de peau 102 Appendice I de serpent et d'une peau poilue. 5° Un couteau de jet, de la forme la plus répandue dans le bassin de la Mongala; son manche est couvert de cordons tressés. Je l'obtins d'un indigène )) Mallotus oppositifolius Miill.-Arg. Euphorbiacées. r> » » Âsystasia gangetica T. Andr. Acantharées. t » » Mallotus oppositifolius Miill.-Arg. Euphorbiacées. 5 » » Coinochlamys congolana (.ili,r Loganiacées. G » » Triumi'etta rhomboidea Jacq. Tiliacées. 7 » » (iloriosa virescens Lindl . Liliaeées. 8 » » Tréma guineensis Schum. Ulmacécs. 9 » )) Dioscorea Thonneri De Wild. el Th. Dur. Dtoscoréacées. in » » Desmodium lasiocarpum DC. Légumineuses. 11 » » Polypodium phymatodes L. Polypodiacées. 12 15 li 26 aoûl Mondunga Lhlrostachys Challuana Rchb. f. Orchidacées. 27 aoûl „ Alchornea Qoribunda MiiU.-Arg. Euphorbiacées. 13 » » ! Palisola thyrsiflora Benth. Commélinacées. 16 » i » ! Gommelina midiflora L. Gommélinacées. 17 » ! Geophila renaris De Wild. et Th. Dur. Rubiacées. 1K » >> Vitis producta Afzel. Vitacées i 1 » 0 Bertiera ThonneriHe Wild. et Th. Dur. Rubiacées. 20 28 aoûl i Ouratea laocifloru De Wild. el Th. Dur. Ochnacées. 21 » >» 1 Guyonia intermedia Cogn. Mélastomatacées. Liste des plantes récoltées 107 N« Date Lieu Nom latin Famille 22 28 août Mondunga Commelina condensala C. B. Clarke Gommclinacécs. 25 » » Bufforestia imper forât a C. 1'-. Glarke ( Gommélinacécs. 24 » » Impatiens Thonneri Du Wild. et Th. Dur Baisaminacces. 25 » » Oldenlandia lancifolia (Schweinf. ) K. Sclium. Rubiacées. 20 » » Dinophora Thonneri Gogn. Mélastomatacées. 27 » » Aneilema beninense Kuntli Cnmmélinacées. 28 » » Geophila obvallata Hiern Rubiacées 29 » » Urera Thonneri De Wild. cl Th Dur. Ui licacées. 50 » » Asplenium sinualum Dr>\ . Polypodiacées. 51 » » Nephrolepis acuta Prcsl Polypodiacées. 52 51 août Ngali Crossandra guincensis Nées Acanlhacées. 55 » » Phvlolacca abvssinira, var. macrophylla De Wild. el Th. Dur. l'li\ tolaccacées. 54 2 sept. Bobi Thunbergia TliotmeriHe. Wild. el Th. Dur. Acanlhacées. 55 )> » Mussaenda stenocarpa, var. latifolia De Wild. et Th. Dur Rubiacées. 50 » » Aspilia latifolia Oliv. et Hiern Composées. 57 » » Harveva Thonneri De Wild. et Th. Dur. Scrophulariacées. 58 )> » Lankeslcria Barteri Hook. Acanlhacées. 59 » » Enhydra fluctuans Lour. Composées. 40 )) )> Impatiens bicolor Hook. t. Balsamiuacécs. 41 » » Ludwigia prostrata Roxb. Onagracées. 42 » » Momordica charantia, var. abbreviata Ser. Cucurbitacées. 43 » » Tragia tenuifolia Bcnlh. Euphorbiacées. 44 » » Gragoga Thonneri De Wild. el Th. Dur. Rubiacées. 45 » » Dorstenia scaphigera Dur. Moracécs. 40 » » Cyathogyne \iridis Mùll.-Arg. Euphorbiacées. 47 » » Heisteria parvifolia Sin. Olacacées. 48 » » Scaphopelalum Thonneri De Wild. et Th. Dur. Stcrculiacées. 49 )) » Dorstenia psilurus Engl. Moracées. 50 » » Nephrodium subquinquefidum Hook. Poh podiacées. 51 )> » Adiantum tetraphj llum Willd. Polypodiacées. 52 5 sept. » Gommelina condensata G. 15. Clarke Gommélinaeées. 55 » » Torenia parviflora Hamilt. Scrophulariacées. 54 )> » Selaginella scandens Spreng. Sélaginellacées. 55 » » Thonningia sanguinea Vahl Balanophoracécs. 50 » » Diodia hreviseta Benth. Rubiacées. 57 » » Boerhaavia ascendens Willd. N\ela,,inarécs. 58 5 sept. Bokapo Rourea adiantoides Gilg Connaracées. 59 » » Mussaenda elegans Schum. Rubiacées. GO » » Spathodea nilotica Seem. Bignoniacées. 01 » » — — 02 » » Dicranolepis Thonneri De \\ "ild. el Th Dur. Thymélacacées. 05 7 sept. Boyangi Vigna gracilis Hook. 1. ■ Légumineuses. 64 » » Rourea adiantoides Gil;; Connaracées. 05 » » Triumfetla rhomboidea Jacq. Tiliacées. 00 » » Diodia breviseta Benth. Rubiacées. 07 » » — — 08 » » Desmodium lasiocarpum DC. Légumineuses 09 » » — — 70 » Mukangana Gorehorus olitorius L. Tiliacées. 08 Appendice III M sept. 10 sept. » » 11 sept. 16 sept. 20 sept. 21 oct. ±2 oct. I >• >k il ii i l>i » Vangnla Itombati Vabosumba MniiiliiMiba » Molanga » Mongo Kanya Mnndunça 21 sept. lîulombo j) )> » Liboko 22 sept. )> » » » )> l>:î sept. Mondjerenge » Gongo lM sept. Masanga » Mnnveda 20 oct. liogolo Evamkovo Mhanza lleinsia pulchella K. Sclium. Aiieilcina sinicum Lindl. Pseudarlhria Hookeri Wighl et Arn. Buchnerodendron speciosum (iiirke Slropliantits Preussii Engl. et Pax Dacmia extensa I» Br. Panicum indutum Steud. Panicum brizanthum, var. polyslachyum DeWild. el Th. Dur. Commelina aspera Benlh. Gassia mimosoides L. [udigofera astragalina DC. Panicum diagonale, var. hirsutum De Wild.pl Th. Dm Desmodium tenuiflorum M. Micbcli Panicum sulcatum Aubl. Andropogon l'amiliaris Steud. Oncoba Welwitschii Oliv. Rbvnchosia Mannii Bak. Salacia congolensis De Wild. et Tli. Dur. Cacoucia paniculata Laws. Thonningia sanguinea Vabl Listrostachys Ihonneriana Krânzl. Grossandra guiueensis >"ees l'\ enocoma Thonneri Pax Solaiium symphyostemon De Wild. et Th. Dur. Pseuderanthemum Ludovicianum Lindau Talinum cuneifolium Willd. Asplenium emargiuatum P. de Beauv. (Juassia al'ricana Baill. Portulaca quadrifida L. Monodora Thonneri De Wild. et Th. Dur. Eulophia guiueensis Lindl. Monodora Thonneri De Wild. et Th. Dur. Ixora odorata Hook. l. Vitis.Smithiana Bak. Tabernaemontana Thonneri Th. Dur. et De Wild. Nelsouia brunelloides (Lani.J 0. htze Asteracantha Lindaviana De Wild. et Th. Dur. Vsteracantha Lindaviana De Wild. et Th. Dur. Celosia argeutea L. Gynura crepidioides Benth. Sesamum indicum L. Sesamum mombanzense cl Thonneri De Wild. et Th Dur Vmaranlus paniculatus L. Molilana latil'olia Moq. Mucuna pruriens DG. Lautana salviifolia Jacq. Bubiacérs. GninmélinacccF. Légumineuses. Flacourtiacces. Apocj nacces. Asclépiadacées. Graminées. Graminées. Commélinacées. Légumineuses. Légumineuses. Graminées. Légumineuses. Graminées. Graminées. Macourtiacées. Légumineuses. Hippocratéacées. Conibrétacées. Balanophoracées Orchidacées. Acanthacécs. Euphorbiacées. Solanacées. Acanthacées. Portulacacées. Polypodiacées. Simarubacées. Portulacacées. Anouacées. Orchidacées. Anouacées. Rubiacées. Vitacées. Apocynacées. Acanthacécs. Acanthacées. Acanthacées Amarautacées. Composées. Pcdaliacées. Pédaliacées. Amarantacées. Phytolaccacées. Légumineuses. Verbénacées. INDEX. Abeilles, 42, 63. Abumonbasi, station abandonnée suiTEbola, 69. Adansonia, v. Baobab. Agriculture, v. Plantations. A. H. V., v. Nieuwe Afrikaansche Handels- Vcnnoot- scbap. Akula, poste de soldats et village près de Mbinga, 60, 63, 67, 78, 80, 101, pi. 82. Alimentation des blancs, 5, 8, 1 1, 12, 15, 34, 3b, ni, 54, 55, 58, 59. Alimentation des indigènes, 8, 25, 27, 31, 37, 41, 45, 59,62, 65,68. Altitudes, 21, 22, 28, 40, 73 80. Ananas (Ananas salivas Lindl.), broméliacée, 7, 23, 93, pi. Il, 13, 14, 18. Animaux domestiques, 1, 5, 12, 15, 24, 31, 34, 42, 45,47,51,58,63,95, pi. 38, Animaux sauvages, v. Faune. Anthropologie, v. Caractères physiques. Anthropométrie, 20, 43, 66, 82-84. Anthropophagie, 31, 45, 50, 52, 53, 55, 64, 67. Antilopes, 30, 42. Arabes, v. Mahométans et Matambatambo. Arachide (pistache de terre, Arachis In/pogaea F.) légumineuse, 8, 23. Arbre à caoutchouc, v. Ireb. Arbre à coton (fromager, Ceiba pentandra Gaertn.), nialvacée-bombacacée, 93, pi. 19, 20. Arbre à pain (Artocarpus incisa Forst.), urticacée- moracée, 1 7, 94, 98, pi. 22, 57. Armes des indigènes, 14, 34, 44, 51, 65, 66, 68, 94, 95, 99, 101, 102, pi. 27, 28, 35, 70, 83-86. Articles d'écbange, 5, 12, 25, 47, 59, 69, 73, 95, 102, pi. 35, 86. Artocarpus, v. Arbre à pain. Asande, peuplade de FUelle, 68. Autels, v. Fétiches. Babangi (Bobangi, Bayanzi), tribu du Haut-Congo, 11,12, 15, 18,19,24,25,62, 65, 94, pi. 21. Bacrt, lieutenant, 103. Bagages enlevés par les indigènes, 53, 55. Bakongo, peuplade du Bas-Congo, 7, 8, 24, 25, 82, 84, 93, pi. 8-10. Baloio, v. Mweya. Balolo (Mongo), tribu du Haut-Congo, 25, 68. Balsamines (Impatiens L.), géraniacées-balsamina- cées, 41 , 107. Bambou (faux-bambou), v. Palmier-bambou. Banana, station du Bas-Congo, 1, 2, 3, 74. Bananiers [Musa F. I, scitaminées-musacées, 3, 8, 15, 16, 19, 23, 25, 28, 31, 34, 37, \1, 45, 54, 55, 56, 57, 60, 62, 65, 68, 93, 94, 97, 98, pi. 8, 11, \2, 21, 27, 51-60. Bangala, station, v. Nouvelle-Anvers. Bangala, tribu du Haut-Congo, 8, 16, 17, 18, 19, 20, 24, 25, 27, 60, 62, 63, 63, 68, SF90, 95, 99, 100, pi. 33-35, 72. Bantu (bantoues, Langues), 31, 83. Banza, tribu de la Mongaln, 48, 56-59, 63, 67, 68, 85, 97-99, 102, pi. 51-62, 66-68, 86. Baobab {Adansonia digitata F.), nialvacée-bomba- cacée, 3, 8, 93, pi. 8. Bapoto (Bopoto). tribu du Haut-Congo, 19, 20. 2i-, 2i, 36, 46, 59, 60, 63-65, 83, 84, 85-90, 95, 100, 101. pi. 33,79-81. Barbadine, v. Maracouja. Bateaux, v. Pirogues et Vapeurs. Bateke, peuplade de la région du Stanley-Pool, 24, 25. Baumann (D1- 0.), voyageur autrichien, 103. Bayanzi, v. Babangi. Benett, agent de l'État, 21, 32. Berghe-Sainte-Marie, mission près de Kwainoulb, 10. Bétad, v. Animaux domestiques. Binga, v. Mbinga. Blancs, 2, 26, 27, 32, 46, 49, 56, 69, 92, 93, 93, pi. 0, 17, 36, 37. Blancs, relations avec les indigènes, 26, 27, 31, 35, 46, 52, 56, 57, 58, 69. Bolii, groupe de villages à l'est de Xgali, 34, 35, 76, 104, 107. Bôgolo, poste abandonné et village près de Businga, 56, 58, 69, 78, 85-9 1, 97-99, 1 05, 108, pi. 57- 68. Boissons des blancs, 25, 26, 69, v. Eau. Boissons des indigènes, 8, 25, 31, 45. Bokanga, poste de soldats et village sur la Mongala inférieure, 60, 63. Bokapo, poste de soldats et v illage à l'est de Ngali, 34, 35, 40, 43, 46, 76, 83, 85-91, 95, 107. 110 Index Bokapo, station abandonnée el village |>rès de Businga, 62, 69, 101. Bôkula, slation el village Bur la Mongala, 58. 59, 65, 64, 69, 78, 85 91, 92, 99 102, pi. 69 76. Bokumbi, village près de Sdobo, 35, lus. Rôkutu, village à l'esl de Ngali, 34. :'>:'>, 76, Bolobo, station el village sur le liaul Congo, 10, 11, 12. 13, 2 2. 23, 74, 80. Bolobo, camp militaire, en amonl de In station du même nom, I 2. 74. Bolombo, groupe de villages au nord de Ngali, 37, 78, 108. Bolombo, | m >-.t <■ de soldats en aval de Nouvelle- Anvers, 1 '. 76. Bolongo, tribu des environs de Ngali, 31. I! a, capitale de l'Etat du Congo, 2-4, 5, (il, 71-, 80, S:'. Bombati, \ illage près de Ndobo, 35, 108. Bonga (lîunga), raclorcries et village sur la Sanga, 12. Su. 93, pi. 19. Bongo, tribu de l'Ubangi, 68. Bongomela, poste de soldats et village sur la Mongala inférieure, 60. 63, 80. Bopoto, \ . Upoto. Boyangi, groupe de villages au nord do Ngali, 37. Boyangi, poste de soldats cl village à l'ouest de Ndobo, 35. 70, 107. Bracbycéphalie, \. Anthropométrie. Brâncacr, agenl de l'Etat, 59. Brazzaville, station française sur le Slanlov-Pool, 9, 7i. Broussailles, 17, 21, 28, 30, 3i, 35, 38, 41, 52, 56, 58, 62, 08. Brousse, \ . Terres herbeuses. Budja, Factoreries el village en aval d'Upoto, 19, 20. 76. Bumba, slation surlehaul Congo, 23, 36, 42, 103. Bunga, V. Bonga. Businga, station et village sur la .Mongala, 48. 55, 56. 57. 58, 62, 63, 64, M, 69, 78, 83, 85-91, '.Ml, 97, 104, 105, pi. 47-50. Busukapo, tribu de la Mongala, 68. l'.waka, tribu de l'Ubangi, 68. Bwanga, village au nord de .Ngali, 37. Cacaoyers Theobroma L.\ sterculiacées, 17, 23. 30. Caféiers [Coffea L.), rubiacées, 8, 13. 16, 17, 23, 30, 94, 95, pi. 23-26, 32. Camps d'instruction, 8, 9, 20, 27. Canal ni amont du Stanley-Pool, 10. Cancrelats, 35, 42. Canne à sucre Saccharum officinarum L.), graminée, 23 25, 30, 31, 34, H, 15. Canne d'Inde (Canna indica L.), scitaminée-can- nacée, 6. Caoutchouc, 15, 25, 35, 46, 56, 57, 69. Caoutchouc i Arbre à i, \ . [reh. Caoutchouc I Lianes à), \ . Lianes à caoutchouc. Capsicum, \. Poivre de Cayennc. Caractère moral des indigènes, 8, 45, 50, 64, 67. Caractères physiques des indigènes, 7, 14, 18, 20, 24. 43. 63, 64, 66, 67, 82-84, 99, 100, pi. 10, 21, 27, 28, 33, 34, 3s. 40, 41, 46, 49-51, 56, 58, 61, 62, 72-81. Lai i**<— o kl ^3 0> o -Ci <; =H ^ 5?5 © -« '(55 S5h © "-s c* o ^ On 5>» Si 55 "« PI. 10. Mi ïi. * Porteur de la tribu des Bakongo. ^ « V « ^ £> ^ 5^ o PI. 13. Papayers à Léopoldville. PI 14- Manguier à Léopoldville pendant la saison sèche. PI 15. - Manguier à Léopoldville pendant la saison des pluies, es ^ PI. 17. Arbres croissants sur des rocs près de Msuata. « § M '« a. PI. 20. Forêt des environs de Lukolela. PI. 21. Mëà Indigènes d'Irebu- français à la rive. ^1 CM I "« <0 ^ PI. 25. Sufoutier dans les plantations d'Equateurville. PI. 26 Manguier dans les plantations à" Equateur ville. ï &q PI. 28. Indigènes de Wangata. s! a © O « ^ ?5h 55i <3 PL 32. Dans les plantations de Nouvelle- Anvers PL ??. Femmes bangala de Nouvelle-Anvers. 1. PL 34. % Femmes bangala de Nouvelle-Anvers. II. a, a. «5 5S ns * ts «Si «Si ■^5 «Si ^ « o "■H TS PI. 40. ) Indigène de Mondunga. 1. PL 41. Indigène de Mondunga. 11. 551 ^3 «Si Çb s ^ ^q S! ^s ^ -t «S % ÏWv ;■* *« ï5> Kl © rit» Pô S: ^3 5» o o «Si o ai "ts 5S5 s ^ © © ^ *5 "53 p© © « O ■S^M&îftP^ o ^ « PI. 61. ,a+M Indigènes ban z a- de Bogolo. I. PI. 62. Indigènes banza de Bogolo. 11. o -Je • S ^ PI. 65. Fourré de forêt près de Bogolo. o S* ^ « cq ^ « o ^ M ^s "s «Si s ts *5 ^3 PI- 13- Hommes mogwandi de Bokula. 1. PI. 74. Hommes mogivandi de Bokula. II. PI. 7!. Femmes mogwandi de Bokula. 1. FI. 76. Femmes mogwandi de Bolcula. IL 55 53> ^3 53i 53 KD PI. 80. r+W- Çhef indigène de Mbinga. PI. Si. Femmes indigènes de Mbinga. ^ « ■^3 # 5 ^ 5ï> O «1 PL 84. \U \ „ I Lances des Mogwandi et des Mobali. C5> O crc ^3 ^ H ^5 / UNIVERSITY OF CALIFORNIA LIBRARY Los Angeles This book is DUE on the last date stamped below. RECEIVED AUG 18 '983 CIRC. DEPT. URL 315 .^SOUTHERN REGIONAL LIBRARY FAr A 000 612 449 006 1t