(I uk it Ku hi if in IM ih Mi iM Eiht Hure) Kin f Urin Y k aM ur! SLE CIE Betr & REIT Si co RI: rer Ir Don Pe 3 ee © BEIBLIOTHRQUE DE r > LOUIE AGASSIZ, & S4 es 24 00% S((& east Jeleulelest ok aleesl Bote Jeledlefest delle esledede Je = {>| e Xibrarp of the Museum or COMPARATIVE ZOÖLOGY, AT HARVARD COLLEGE, CAMBRIDGE, MASS, Pounded by private subscription, in 1861. AInınınınınnnnuner From the Library of LOUIS AGASSIZ. I \JeL. 23) £ H 5 SRG Denkschriften der allgemeinen Schweizerischen Gesellschaft für die gsesammiten Naturwissenschaften. Denkschriften der allgemeinenSchw eizerischenGesellschaftt für die gesammten Naturwissenschaften. Ersten Bandes zweyte Abtheilung. "Mir funfSteindrucktafeln. m N EDNNISTINHIREHN D REROE IE —— - "ZÜRICH, 1833. Im Verlag bey Oreıı, Füssuı & Comracnıe. EWAd v YA a I. Memoire sur les variations de la temperature dans les Alpes de la Suisse. Par M. Venerz, ingenieur en chef du canton du Valais. Redige en 1521. Ventos et varium coeli praediscere morem GETANSUR SE St Done onen Le Virc. La Societe Helvetique des Sciences naturellesı s’occupe, pour la seconde fois, d’une question d’autant plus dificile A resoudre d’une maniere satisfaisante , que plusieurs causes se reunissent pour offrir des obstacles a celui qui voudroit le tenter. Le terme donne paroitra d’abord trop court, si Yon considere la nature des recherches qui, rarement consigndes dans les annales, ne peuvent etre recueillies que difliciiement. @Quel temps ne faut-il pas d’ailleurs pour aller au loin examiner les effets produits par la diminution ou l’augmentation des glaciers,, comme aussi pour observer et l’etat du paturage des alpes, et celui de la crue des for&is? Ajoutez, quil ne s’agit point de faire ces observations comme en courant; mais quil est necessaire d’y apporter une exactitude rigoureuse, une attention suivie, et ce coup-d’oeil quil n’est pas donne A tout le monde d’aveir. Nous sommes loin de nous abuser sur nos foibles talents, et nous n’ignorons point que nous n’avons rien de ce qui peut conduire heureusement au but: aussi n’aspirons-nous pas a remporter la palme, et, si nous presentons ce pelit memoire , c’est uniquement pour etendre la question, en rapportant des faits qui, en partie, contrarieront fortement l’opinion generale du refroidisse- ment de nos Alpes. I. Band. 2. Abth. 1 Depuis la derniere grande revolution que notre globe a eprouvee, la tem- p@rature de chaque lieu doit avoir suivi la marche que sa position relative A l’exposition et al’eloignement du soleil lui aura produite, A moins qu’elle n’ait ete elevde ou baissee par d’autres circonstances. Or, il nous paroit qu’on ne connoit pas encore ni les variations qui peuvent avoir eu lieu depuis la dite epoque, ni les causes qui les produisent, ni les eirconstances particulieres qui peuvent amener des changements dans la tem- p£rature. Si l’on aveit la facult@ de prendre la moyenne de la temperature de toutes les anndes Ecoulees, depuis l’epoque de la dite revolution et de toutes les contrees de la surface du globe, peut-Etre trouveroit-on qu’en general la temperature n’a point subi de variations; mais en la comparant a des &epoques moins longues et dans une meme contree, on se convaincroit au contraire quelle a constamment varie. Les observations thermometriques de notre air prouvent sufisamment, que la tempdrature d’une ou de plusieurs anndes est bien superieure a celle des autres. Il paroit meme qu’un ou plusieurs siecles entiers ont eu cet avantage sur les autres. Quelle etoit, dans les sitcles passes, la temperature de la Suisse? etoit- elle superieure ou inferieure A celle de nos jours ? Avant de deeider cette question, il faudra encore de longues recherches et bien des comparaisons, en se rappelant souvent ce que Virgile a dit dans ses Georgiques, livre premier: Ventos et varium coeli praediscere morem Cura sit . 2... A defaut des observations thermometriques, on doit recourir a des moyens, par lesquels on pourra approximativement juger de l’etat de la temperature des temps recules. Ces moyens sont cependant peu nombreux, et remontent difhicillement A des &poques assez &loignees, et si Yon n’est pas bien attentif, ils peuvent nous faire donner dans de grandes erreurs; tels que ceux de la deterioration ou de Yamelioration des päturages. Une montagne qui jadis offroit peu de verdure aux troupeaux, peut avoir change de nature, par des travaux bien appliques et maintenus en bon etat, sans avoir laisse vestige des ouvrages 3 qui ont operd ce changement. Un ancien acte, qui constate que cet endroit ne nourrissoit autrefois qu’une partie du betail qu'il peut entretenir aujourd’hui, prouveroit bien lamelioration du lieu, mais non un changement de temperature, Il en est de m&me de la deterioration ; une montagne peut avoir beaucoup perdu par la negligence et par des causes inconnues, sans que les effets doivent en &tre attribues a un changement de temperature. L’etat anterieur et actuel des forets peut conduire a des erreurs encore plus grandes; parce que la meme deterioration peut avoir eu lieu sur divers points, sans qu’on puisse en decouvrir les vraies causes. Souvent on altribue a la diminution de la chaleur, ce quon devroit attribuer a la main destructive des hommes qui, pour s’exempter d’un transport un peu plus &loigne , coupent les sommites des bois et les transportent dans les montagnes pour faire le fromage. Par cette coupe continuelle,, les forets s’eclaircissent de plus en plus; le parcours des chevres, ce fleau des for&ts, empe&che la crue des jeunes arbres; il se forme du gazon, et la semence ne peut plus penetrer dans la terre. Les vieux arbres, que l’honme a respectes jusqu’alors, perissent isoles A la rigueur dun froid excessif; et de cette maniere s’opere insensiblement une deteriora- tion des for&ts, que Yon pourroit attribuer A un abaissement de la temperature. Les observations de ce genre ne doivent donc €tre admises qu’apres le plus stricte examen; aussi nous ne citerons que peu d’exemples de ce genre; encore seront-ils accompagneds de quelques autres observations. Les faits qui prouvent que des arbres ou d’autres vegetaux, que !’homme cherche a conserver, ne peuvent plus r&ussir dans des lieux ot ils prosperoient autrefois; ou bien, si Yon peut prouver l’existence de for&ts dans des endroits, ou elles ne pouvoient exister dans les anciens temps. Ces faits nous semblent admissibles, pour prouver lelevation ou l’abaissement de la temperature. Si Von decouvre des passages frequentes dans les montagnes, qui etoient autrefois obstruds par des glaciers; ou des chemins qui, libres autrefois, sont maintenant impralicables: ces faits peuvent aussi @tre admis, quand ils n’ont pas etE produits par des circonstances purement locales. Les ruines de vieux bätiments,, les debris de chemins, etc., peuvent souvent donner des Eclaircissements sur lancien etat de nos montagnes. Mais rien ne nous paroit plus propre a faire connoitre la temperature des temps recules, que l’augmentation ou la diminution des glaciers, vu quelle A est la suite necessaire de lexhaussement ou de l’abaissement de la lisne des neiges eternelles. Quelques naturalistes *) ont eru que ces changemens dans les glaciers, ne sauroient provenir de la temperature, puisque on voit augmenter les uns pendant que les autres diminuent; ils disent que la glace gagne d’un cöte ce quelle perd de Tautre. Cette idde ne nous paroit pas admissible , et ce phenomene des glaciers peut Etre explique sans avoir recours A des hypoth&ses dont on ne sauroit assigner les causes. Il est connu que la ligne des neiges eternelles etoit fort elevee en 1811. Les glaciers avoient considerablement diminue depuis quelque temps, lorsque les annees froides de 1815, 1816 et 1817 ont recharge les montagnes d’une masse de neiges tres-considerable, qui a fait redescendre cette ligne de plusieurs cents pieds. A cette Epoque les glaciers qui se trouvoient sur des pentes rapides, charges d’une nouvelle masse si enorme s’enfonctrent d’une maniere etonnante dans les regions inferieures. Nous avons vu le glacier de Distel dans la vallee de Saas, pr&s du Monte-Moro, descendre plus de einquante pieds dans une annde. Dans la vallde d’Herens, un glacier, dit-on, avancoit avec un bruit sem- blable a celui du tonnerre, faisant a-la-fois des pas de plus de dix pieds de longueur. Les grands glaciers qui ont peu de pente, ont dü soutenir cette nouvelle charge et, gagnant beaucoup en Epaisseur, ils n’avancerent que fort peu pendant les dites anndes. Il est naturel que les glaciers, qui descendent avec une grande rapidite dans un climat chaud, se dechargent plus vite de leur -sureroit de glace, que ceux qui ne marchent que lentement. Il est done aussi naturel, que ces derniers doivent encore ayancer, quand m&me il survient une epoque de plu- sieurs aundes chaudes, qui font deja reculer les autres ; car leur masse ne diminue pas si promptement. CGomme tous les glaciers reposent sur des bases differem- ment inchnees,, il est certain, quils doivent differemment avancer et reculer. Cette observation nous paroit sufisante pour prouver que, malgre l’ap- parence contradictoire, l’augmentation ou la diminution des glaciers provient de la difference de la temperature. *) De Saussure, Voyages par les Alpes 8.541. Kasthofer, dans son Memoire couronne en 1820. 5 T’origine des glaciers avec toutes leurs proprietes a Ele suflisamment de- crite par Messieurs de Saussure, Gruner, Ebel et d’autres. Nous n’entrerons point dans leurs details, ni dans les difieultes qui se sont elevees depuis, re- lativement A leur accroissement. Pour prouver au moyen des moraines‘) jusqu’ä quel point les glaciers sont descendus autrefois, il nous importe peu, quils avancent au moyen de la chaleur de la terre uniquement, ou aussi par la force expansive de l’eau congelante; car dans chaque supposition, la neige et le mauvais temps en sont les causes principales. Voilä les eclaircissements que nous avons crus necessaires pour appuyer nos observations. Commencons maintenant a citer les FAITS qui tendent a prouver un. abaissement de la temperature. I. Le glacier de la dent de la Forclaz, dans le vallon de Chewville, commune d’Ardon en Walais, couvre souvent une espece de pont en pierre que l’on ne peut voir que rarement. Voici comment un membre du grand- conseil du canton de Vaud”) nous a communique Vobservation quwil a faite sur les lieux: „ua construction, sur laquelle vous d£sireriez des renseignements, se ENTE ouve au revers ne la montagne dite Ja Chamosenze et situee de maniere „a avoir, au couchant, le glacier de la dent de la Forclaz, qui recouvre „souvent cet ouyrage en totalit@, meme en etd, et dont Yeau s’ecoule sous „une arche vers le levant et traverse Ja montagne de Dorbon pour atteindre „la Liserne; au nord la tour du Paschieu, au nord-ouest le grand Meuvran, „au sud-est la dent de la Forclaz, au sud la petite dent d’Erchen. Les „bases de ces rochers enceignent un valion tres-eireit, qui ne s’ouvre que „du cöte de Dorbon. Les noms que je vous ae sont ceux qu'y don- „nent les montagnards de B Dex, qui donnent aussi celui de Pont a la cons- „truction qui se tröuve das cet endroit: elle a seixante et dix pieds de long *) Dans leur accroissement, les glaciers ont la propriete de pousser devant eux, les terres, les pierres et tous les corps Elrangers; par cette raison ces malerıaux, entourent presme toujours le pied de ces enormes masses de glace, en formant un talus d’environ quarante- cing degres. Lorsqme les glaciers diminuent, ces especes de remparts ou enceintes, qu’on apelle Moraines, vestent sur place, formant le m&me talus dans l’interieur, soit contre le glacier. ‘) 11. Favre, directeur des salines a Bex. 6 „dix-sept de hauteur au milieu, et neuf de largeur. Je n’ai vu qu’une seule „arche assez etroite qui etoit en partie encombree par la neige. Le tout »est construit en cailloux bruts, qui ne sont pas me&me choisis avec soin, „et ne paroissent pas avoir reeu de mortier. Le pont se dirige depuis le „revers de la montagne de la Chamosenze par-dessus le lit de leau du „glacier, a une colline arrondie qui, quand je Tai vue, etoit depouillde de „Vegetation, mais qu’on presumoiıt avoir Et anciennement un päturage ou Fon „conduisoit les vaches de la Chamosenze, au moyen du pont qui auroit ete „construit pour cet usage. J’ai neglige de noter la date ou j’ai fait cette „course, elle est d’environ vingt ans. De£s-lors on m’a dit que les paysans „de Chamoson et d’Ardon donnent & cette construction le nom de Barre et »quils croient quelle a te entreprise et non achevde par des moines vetus „de blane, dans le but, s’ils avoient pu la terminer, de faire refluer l’eau „du glacier sur la montagne de la Chamosenze pour la conduire dans des „proprietes quils avoient, dit-on, au pied de cette montagne. On pourroit „peut-etre recevoir quelques informations a ce sujet des vieillards de ces. „Yillages, et savoir sil y a dans ces communes quelques documens qui se „rapportent, soit a la construction, soit aux moines.” Les religieux vetus de blanc, qui eurent des proprietes dans la commune de Chamoson , tiroient leur eau par un conduit venant de la Liserne, dont on voit cncore des traces; nous doutons cependant que la prise de cette eau ait ete faite si haut; mais quel que füt le but de cet ouvrage, il est certain qu’on ne lauroit pas entrepris, si l’on eüt pu presumer quun glacier düt le detruire. ö Il. Le col de Fenetre, dans la vallde de Bagnes, para avoir ete for- tement pralique anciennement. On y trouve encore les debris de deux bä- timents et des ossements humains. On croit que c’etoit des retranchements que le Valais avoit faits pour fermer ce passage, ainsi qu'on le voit encore au Trient, ä la Tete -Noire et ailleurs*). Monsieur le chanoine de Rivaz a trouve, parmi les &erits de la commune de Bagnes, plusieurs titres qui constatent que ceite commune possedoit le droit de libre commerce avec le Piemont, en passant par la Charmontanaz *) En 1822 nous avons passe ce col, les deux bätiments ne paroissoient Etre que des an- ciennes remises; c’est done pour un commerce, nul aujourd’hui, qu’on les a construits. 7 et le col de Fenetre, malgre les protestations que les proprietaires du droit de remise (de Souste), etabli sur la route du grand St.-Bernard, faisoient contre ce droit. Ce savant antiquaire nous a aussi communique la copie d’un acte qui etablit la probabilite du passage d’une armee de Savoyards *) par le col de Fenetre au mois d’Avril 1476 °*). Il est maintenant bien rare de voir passer des mulets par ce col, le chemin y etant devenu tres-difiieile. ID paroit que, dans ce temps-la, on n’a- voit pas besoin de traverser le glacier du Montdurant, comme & present. III. Dans les dites archives, ce meme M. de Rivaz a aussi trouvd un acte qui parle d’un procts, que la commune de Bagnes eut avec celle de Liddes relativement A une foret, situde sur le territoire de Bagnes, et dont Liddes revendiquoit la propriete. Cette for&t n’existe plus; un enorme glacier y a succede et la communi- cation entre Liddes et Bagnes est entierement detruite dans cet endroit. IV. Depuis Praborgne (Zermatt), vallde de Vitge (de St.-Nicolas) il y avoit autrefois un passage tr&s- frequente pour arr iver > dans la vallee d’Herens. *) M. de Rivaz croit que c’etoit plutöt des Lombards. **) Voici une partie de cet acte, dont l’original se trouve dans les archives de Bagnes: „In nomine Sanctae et individuae Trinitatis, Patris et Filüi et Spiritüs Sancti. Amen.” „Anno a Nativitate Domini nostri Iesu Christi 1476 Indicatione novä, die autem 19 men- „sis aprilis, in Valle de Bagnies ante Grangiam Antonii de Accre per hoc praesens publicum „Instrumentum cunctis pateat evidenter et sit manifestum. Quod eiun nuper eo tempore quo „pro Restauratione terrae ab antiquo pertinentis Ecelesiae Sedunensi Exercitus armatorum „Vallesii descenderat per Chablesium et apprehenderunt quoque plura castra et villas usque „ad Martisniacum inclusive. Accidit quod homines Vallium de Bagnies et Intermontium se „reddiderunt Reverendissimo Domino nostro Sedunensi Episcopo et Patriotis terrae Vallesii „et itaque sub jurisdictione et'protectione eorundem permanserunt usque ad istos dies pro- „xime elapsos, infra quod modicum tempus nonnulli ex praedietarum Vallıum hominibus actu „proditorio procwbabant quod multitudo armatae Sabaudorum ex Valle Augusta intrabant et „apprehenderunt praenominatas Valles Intermontium et de Bagnies et quosdam exstipendiariis „Vallesiensibus interfecerunt adjutorio multorum ex praedietis Vallibus incolarum. Et quia „pro agenda vindicta illius actüs nequiter perpetrati et pro restauratione Vallium Patriotae „Vallesii modo cum potentia intrabant ipsas Valles et Sabaudorum armatos expulserunt, et „quaedam ex Villagiis Intermonti ignis incendio consumarunt, et denique ambas easdem „Valles Spolio castigabant. Sic interventu proborum et diseretorum hominum, qui missi fue- „runt super Vallem de Bagnies partes infra scriptae scilicet, etc.” (Suit un grand nombre de noms. Bagnes etoit tenu de payer aux sept dixains du Valais une somine annuclle de 70 livres maurisoises.) 8 A Evolena, le dernier village du dixain d’Herens, on trouve encore des fa- milles originaires de Praborgne (Zermatt) et reciproquement. En 1816 le 20 Avril, cette derniere commune a rachete du chapitre de Sion une rede- vance provenant d'une procession annuelle, que cette commune faisoit jusqu’a Sion, en passant par les valldees de Tzmut et d’Herens. La montagne qui separe ces deux vallons, est actuellement couverte de glaciers, qui rendent ce passage tellement dangereux que les chasseurs les plus hardis ont de la peine a penetrer d’une vallde a Tautre; nous ne connoissons que le seul Joseph Perren qui, de nos jours, ait traversd cette montagne. La commune d’Evolena doit aussi avoir des titres par lesquels elle prouve, quelle possedoit le libre commerce avec le Piemont. Le passage entre ces pays et la vallee d’Herens est encore plus difficile que celui du col de Fene£ire. V. De la vallde de Loetschen en Valais, on ne peut passer qu’a pied dans celle de Gastern, canton de Berne; tandis que le passage etoit autrefois ouvert aux chevaux. Monsieur le capitaine Gattlen, de Rarogne, y a vu des murs encore existants qui soutiennent ce vieux passage, connu sous le nom de Trattern. Le dit M. Gattlen a trouve, A Gampel, un acte qui indique clairement que le gouvernement etoit interesse a faire maintenir cette issue. VI. Depuis Fiesch (Viesch), valldee de Conches en Valais, il y avoit autrefois un passage frequente qui conduisoit par le vallon de Fiesch (Vie- scherthal) a Grindelwald. Dans cette commune on montre encore une cloche portant le millesime de 1044*), laquelle,, d’apr&s’les rapports des habitans, etoit suspendue dans la chapelle de St.-Petronille, situde sur ce passage. Du cöte du Valais, on trouve encore des traces du chemin qui conduisoit a Grindelwald. Cette issue est maintenant tellement obstrude par des glaciers, quelle est devenue impraticable. A lepoque ou le Valais appartenoit a la France, des contrebandiers ont essaye plusieurs fois d’y penetrer, m&me avec des cordes, mais toujours sans succes. VII. Dans le vallon de Grub (Grubthäli), qui domine les mayens ”*) de Gruben et Meiden, vallde de Tourtemagne, on trouve encore, selon le temoignage de Messieurs les notaires Inalbon, qui l’ont vu avec beaucoup *) Ebels Anleitung die Schweiz zu bereisen. S. Grindelwald. Dritte Auflage. **) En allemand: Mayensitz. Grand chälet, oü les pätres demeurent pendant l’ete avec toute leur famille. 9 d’aulres, un grand trajet de chemin pave, conduisant par le vallon, dit Augstkumme, dans la vallee de St.-Nicolas. On pretend que Meiden et Gruben etoient des villages; on y trouve encore des scories de forge. Le passage par l’Augstkumme est abandonne aux chasseurs de chamois. On ne sait A quoi rattacher un chemin pave dans ce lieu-la. La plaine etoit-elle impraticable a l’entree de la vallde de Viege? ou bien, y avoit-il tant de vil- lages sur la hauteur , que ce chemin ait ete necessaire ? VII. On connoit encore sur chaque flane du Monte-Moro le chemin A cheval qui, autrefois, de la vallde d’Anzasca (Vallis Antuatium) alloit aboutir a celle de Saas en Valais. On y trouve encore des trajets paves d’une demi- lieue de longueur. Un second chemin conduisoit pareillement de la vallee d’Antrona A Saas. D’apres un manuscrit, esp£ce de chronique de la vallde de Saas*), ces chemins etoient deja tres-vieux en 1440). Il y est dit, qu’en 1515 il s’etoit elevE un proces entre les habitans de Saas et ceux d’Antrona. Le juge &toit de Lucerne; mais comme en ce temps-Iä les Suisses avoient occupe les frontieres voisines de [’Italie, ou le cardinal Schinner avoit paru en guerrier, la condamnation de ceux d’Antrona a leentretien de ce chemin n’a pas eu d’effet. Dans la premiere moiti&e du XVIlIe siecle, la temperature s’est beaucoup abaissee et les passages sont devenus tres-difliciles. A cette epoque le lac, forme par le glacier de Distel, a rompu pour la premiere fois. Encore dans le XVIIIe siecle et notamment en 1719, 1724, 1790, on s’est donne ®) Die Geschichte des Thales Saas; aus etlich hundert Schriften zusammengetragen. Von Peter Joseph Zurbrüggen , Beneficiat zu St. Antoni von Padua. =*) Voici ce que ee manusecrit dit ä cet egard: „1440 wurde von den Saasern und denen von Antrona die uralte Strafse über den Berg „hergestellt; beyde mulsten ihren Theil erhalten bis auf den Gipfel des Berges.’ En 1440 le tres-antique chemin de la montagne fut repare par les habitants, de Saas et ’ d’Antrona, chaque partie fut obligee d’entretenir sa part jusqu’au sommet de la montagne. Dans un autre endroit, chapitre des objets remarquables, il dit: „Auf Antrona und Makunaga passirte man vor Zeiten häufig mit Pferden , mit allerhand „Vieh und vielen Kaufmannswaaren, und wurden schon im Jahr 4440 uralte Pässe genannt.” Autrefois on passoit frequemment ä cheval, avec toute sorte de hetail et beauconp de marchandises sur Antrona et Macugnaga. Deja en 4440 on regardoit ce passage comme tres- antique. I. Band. 2. Abth. Q2 10 beaucoup de peine; on a meme fait des frais considerables pour reparer le chemin d’Antrona, afın d’y pouvoir transporter du sel et d’autres mar- chandises; mais ces r¶tions etoient chaque fois de peu de duree. Nous connoissons cependant plusieurs particuliers de Saas qui ont connu des personnes de la vallee qui, & dos de mulets, ont transporte du vin depuis Macugnaga a Saas. Il est vrai que, dans ces derniers temps, on traversoit deja un glacier, qui a tellement augmente depuis, que ce chemin ne peut plus servir aux chevaux. On voit encore les places oü 'l’'on faisoit halte pour donner ä manger aux betes de somme. Il est evident, que ce chemin n’auroit pas ete ouvert A grands frais, si, dans ce temps-la, un glacier eüt existe sur ce passage; car on auroit prevu que d’un moment a lautre il l’auroit rendu impraticable. IX. Depuis 1811, il sest forme un nouveau glacier dans le lieu dit Bü- dumynen, situd sous le Galenhorn,, vallee de Saas. Jusqu’alors on n’avoit jamais entendu parler de Texistence d’un glacier dans cet endroit. est Joseph Venetz, proprietaire de ce lieu, qui nous a communique cette obser- vation. X. Le glacier de Rothelsch, qui domine le nouvel hospice du Simplon , nest pas vieux. Monsieur Escher, cure de Biel et natif du Simplon, nous a dit, quil a trouve des Ecrits a !’Hospice qui prouvent que ce glacier n’exis- toit pas en 1732. M. Joseph-Antoine Escher, aubergiste a Brigue, qui pen- dant sa jeunesse a demeure dans l’ancien hospice du Simplon, et plusieurs autres particuliers de cette contrde se souviennent encore fort bien, que dans leur jeunesse il n’y avoit qu’un petit amas de neige. Aussi Monsieur de Saussure*) a vu des glaciers d’une formation recente. XI. Lorsqu’on a ouvert la nouvelle route du Simplon, des racines d’arbres ont ete deterrees sur le sommet de ce passage. Un endroit pres dıı point culminant s’appelle: Au Meiese (im Lerch), dans lequel il n’existe plus d’arbres. La destruction du bois, dans ce dernier lieu, nous paroit louyrage des hommes, puisqu’au fond du dit endroit, on rencontre encore des trones de melese; mais les racines trouvdes sur la hauteur du Simplon doivent indiquer un refroidissement; puisque l’on ne trouve plus d’arbres a *) Voyages par les Alpes, $. 541. - 11 cette hauteur, meme dans les endroits inaccessibles, a moins quils ne soient pas exposes aux vents froids, comme cela arrive sur la hauteur du Simplon. Xi. Vers le glacier de la Valsorde qui domine le Bourg St.-Pierre, vallde d’Entremont, on a vu, A une grande distance au-dessus des forets les plus elevees, un trone d’arbre d’une grosseur extraordinaire. Monsieur le grand-juge de Lasoix de Sembrancher la vu, ainsi que feu Monsieur le prieur Murith, et d’autres. Il est tr&s-probable quil s’y trouve encore '). XII. Clement Roten de Saviese, vieillard encore vivant, a trouve dans sa jeunesse sur la hauteur de la montagne du Säanetsch un tres-gros Ironc d’arbre, qui a servi quelque temps & fabriquer le fromage de cette montagne. On n’a jamais entendu dire quil existät des arbres sur la hauteur du Sa- netsch, qui a environ une lieue de traversde. De chaque cöte de cette mon- tagne, meme dans les lieux le plus abrites des vents froids, et dans les endroits inaccessibles, la crue des forets ne depasse pas actuellement la hauteur de ce passage '*). ”) „En 1811 M. Jean Etienne Moren, president de la commune de Bagnes, a rencontre „en Boussina, a une portee de fusil du glacier de Breuney, un tronc de melese de douze „pieds de circonference. Maintenant les derniers arbres languissent a deux lieues du dit „endroit.” „En 1825 a Loui, montagne qui domine la region des for&ts, le meme M. Moren a „deterreE un arbre tout entier, en saignant un marais. C’etoit un arole (pirus cembra) dont „le blane avoit disparu; mais le rouge se trovwvoit aussi sain que de son vivant.” „On croit que ce temoin d’une temperature elevee faisoit partie d’une foret qui jadis „existoit plus haut au-dessous des rochers de Lombard.. M. le president l’a derechef fait „enterrer pour servir de digue, ot il se conservera pour les siecles avenirs. Il ne sera pas „aiflieile de le voir, etant dans une place connue, et facile & &tre debarrasse de la terre „qui le reeouvre.'’ ==) M. Gruner cite des observations semblahles. Voici ce que l’on trouve dans la tradi- tion francoise de M. de Keralio, pag. 329 et 350: „Les habitans de la vallee de Hasli, au canton de Berne, se plaignent que les amas de „glace, ayant augmente peu A peu, se sont empare de vallees entieres, et ont couvert des terres „fertiles. D’aneiennes chartres prouvent en effet que la vallde des Fleurs-de-Lis, sur le Gauli, „s’etendoit autrefois par le Gletscherthal jusqu’au Grindelwald. Les Grindelvaldois se plaignent „quun de leurs vallons, qui est aujourd’hui. rempli de glace, etoit accessible autrefois, et „qu'on y passoit pour aller aux bains de Ficher (Viesch) en Vallis (Valais). Ceux de Lau- „terbrounnen assurent que les cötes de leurs montagnes dtoient revetues jadis de beaux pätu- „rages; qu’Ammmerten etoit un gros bourg, et le val Rouge (Rotketkal) un passage pour se 12 XIV. Pres de leglise paroissiale de Taerbel, vallde de Vitge, la propriete nommee: Zur Stapfen, devoit annuellement & Teglise principale de Viege une certaine mesure d’huile de noix, provenant des noyers qui se trouvoient autrefois sur cette propriete si elevee, ou maintenant il n’existe qu’un ceri- sier languissant. | i XV. En Feibusi, entre les deux Pontis A Tentree de la vallee d’Anni- viers, le Sieur Joseph Salamin, vieillard de Luc, a encore vu des vignes vivan- tes, il ya plus de cinquante ans. Le meme a vu, en ce dernier lieu, un grand cerisier a bon fruit et au-dessous de ce village un jeune noyer. Maintenant on ne trouve aucun arbre fruitier a cette hauteur (aALuc), ni aucun vestige de vigne en Fribusi. AVI. Au-dessus du village de Pont-Neuf, vallee de Viege, dans un endroit nomme Gub, nous avons trouvd des ceps de vigne vivans. Le Sieur Joseph Venetz, meunier a Pont-Neuf, en a fait transporter quelques-uns qui ont bien reussi. Ils sont de l’espece connue sous le nom de Heidenwein (vin des Paiens), qui est propre a la montagne de Visperterminen. On y voit des murs de soutenement et des fosses de vignes, usites en ce pays pour ce genre de culture. On n’a aucune relation par laquelle on puisse connoitre T’epoque oü ces vignes furent labourdes; ce lieu est considerablement plus elev& que toutes les vignes actuelles de cette vallee, et probablement de toute la Suisse. Dans les environs de Pont-Neuf, il se trouve en plusieurs endroits des vignes et des champs abandonnes. „rendre ala vallde de Froutiguen et dans le Vallis ; mais qu’aujourdhui tous ces lieux sont ensevelis „sous les glaces. Les habitans de Siebenthal disent, que les glaces des monts Ghelten et Raetzli s’emparent peu a peu des terres fertiles. Le Faucieny, le Vallis, le canten d’Ouri, et celui de » I 5 ’ „Glarus retentissent de pareilles plaintes, et la plupart sont confirmees par des chartres „authentiques. J’examinerai A cet egard l’amas de glagons du Grindelwald; on pourra juger par „eelui-ci de tous les autres.” „Selon la tradition orale, cet amas subsiste depuis un temps immemorial; mais les vallees „qu’il remplit aujourd’hui ont eu beaucoup de päturages: on a d’ailleurs des preuves certaines „quil s’est empard de terres fertiles. Sur la cöte du Ficherhorn (Fiescherkorn) et de l’Eigher , „au milieu de la slace, on voit plusieurs troncs de melese, qui sont la peut-&tre depuis ylusieurs sieeles. On sait que ce bois a la propriete de se durcir A l’humidite ; ceux qui ont »1 I „wmonte jusqu’a ces trones, disent qu’on ne peut en detacher la plus petite partie avec le „couteau le mieux aiguise.” 13 Sur la montagne de Visperterminen au-dessus des for&ts les plus elevdes, il ya un endroit appele: im Heiden. La tradition populaire porte, que ce local etoit jadis un vignoble, d’ou provenoit le Heidenwein mentionne dans cet article *). XV. Plusieurs ouvrages sur le Valais citent Brigue et Moerel pour des pays de vignoble**). Ilyen a me&me qui disent quils produisoient un vin excellent. I n’y a cependant que quelques ceps isoles ou plutöt sauvages, et quelques treilles devant des maisons; mais les raisins n’y mürissent que diflicilement. Neus croyons que cette erreur vient de Simler, qui a pretendu que les vignes commencent a Moerel. Le vignoble de ces contrees, etoit-il renomme& dans son temps, du moins avant lui? On pourroit le croire, d’apres ce que nous venons de dire, et les noms de Weingarten (vigne) que l’on donne A un endroit pres de Naters, et a un autre pres de Gliss, confirment, quoique foiblement, cette supposition. XVII. Monsieur le capitaine Willisch de Stalden, mort cette annde (1821) Aläge de 8$S ans, atrouve dans sa jeunesse au lieu nomme& Galen, pres de Matt- wald, vallee de Saas, un cep de vigne vivant et cela a une elevation ou il ne croit pas maintenant des cerisiers. Il existe encore aujourd’hui nombre de personnes a qui il a rapporte ce fait. XIX. Dans le village de Fang, vallde d’Änniviers, on trouve encore quel- ques ceps de vigne devant des maisons; mais depuis environ 30 ans on ne se rappelle plus que le raisin y ait pu mürir. XX. Il existoit autrefois un petit village a la montagne de Pauchette, meme vallde. On y voit encore plusieurs fondements de bätiments, et des limites divisant les pres en tr&s-petites parcelles. Des personnes vivantes y ont vu un cerisier. Maintenant il n’y croit qu'un peu d’herbe, des sapins et des meldses. Ce fait ne prouve cependant pas aussi bien un ‚refroidissement, qwil le paroit au premier abord. En parcourant les environs de cet endroit, nous avons trouve un chemin passablement jarge, qui indique, qwavant l’ouverture de celui qui traverse *) Lecep de ce vin differe entierement de toutes les qualitös A nous connues. Su =) Statistischer Versuch über den Canton Wallis. Pag.105. Ebels Anleitung die Schweiz zu bereisen. Art. Zrieg. 14 les deux ravins affreux de Pontis, ou le chemin est taillE dans un rocher presque perpendiculaire, on entroit par Pauchette dans la vallee d’Anniviers. Nous avons aussi trouve de longues traces de deux aqueducs, qui servoient a conduire les eaux depuis la montagne de Sandolin en Paucheite. Ce chemin et les conduits d’eau ont ete detruits par le ravin de lillgraben, qui se pro- longe toujours de plus en plus contre Anniviers, en poussant les debris de cette montagne jusqu’au Rhöne, pres de Loutche. XXI. En montant de Riddes sur le col d’Etablon, pres de la pointe de Pierre-a-Voir, on trouve au sommet de cette montagne le rosage ferrugineux (rhododendron ferrugineum) qui a peri sur une hauteur d’environ 200 pieds. Nous avons pareillement observe que le gazon et lazalde couchde (azalea procumbens) sont morts dans toutes les hautes montagnes, comme A Pierre- a-Vire, sur le Mauvoisin, a Bagnes; sur les alpes d’Albinen, pres des bains de Loueche; dans les sommites de Tion, pres de Sion, et ailleurs. Cette destruction est cependant recente et provient des anndes froides de 1815, 1816 et 1817. XXIl. La destruction, dont nous venons de parler, a singulierement influ& sur les päturages des alpes; la seule montagne de Charmontana dans la valldee de Bagnes, qui nourrit en e&td cent et vingt vaches, a perdu la. nourriture d’une journee ä chaque chälet qu’elle a a Tzanrion, a la grande et petite Charmontana: chälets ot les vaches restent periodiquement pendant lete. Il paroit cependant que les progres de ce refroidissement tendent, pour cette fois-ci, a leur fin; la ligne des neiges &ternelles est remontde de beaucoup, depuis 1818, et les glaciers suivants, qui commencent deja a reculer, Tan- noncent pareillement. A. En Aoüt 1820, nous avons observ& que le glacier inferieur de TAllee- Blanche n’avancoit deja plus, ainsi que celui de Brenva qui avoit cede 50 pieds de terrain apres avoir atteint les ruines d’une chapelle, que M. de Saussure cite dans ses Voyages par les Alpes $. 855. B. Dans le m&me voyage, nous avons pareillement observed, que le glacier de Fribouge, dans la vallde d’Entreves, au-dessus de Courmajeur, avoit aussi recule de -plusieurs pieds, de meme que celui de Triolet pres du col de Ferret. i ; 15 C. En meme temps nous avons examind le glacier de Breuney dans la vallde de Bagnes. Dans des endroits il touchoit encore la moraine, quil a poussee devant lui, dans ceux qui etoient plus exposes au soleil, il se trouvoit de quelques pieds en arritre; il a diminue considerablement en largeur. Le glacier de Hautemma, au-dessus de Tzanrion, meme vallee, etoit de douze pieds derriere la nouvelle enceinte. D. Au mois d’Octobre 1820, nous avons vu, que le glacier de Chalen ou Tzalen, descendant de la Dent-du-Midi pres de St.-Maurice contre le Val- d’Illier, avoit beaucoup diminue. Ce glacier se trouve sur une pente tres-rapide, et prouve ce que nous avons dit au commencement de ce memoire, savoir, que les uns reculent deja, pendant que les autres avancent encore. E. En Aoüt 1821, nous avons observe& que l’extr&mite droite du glacier de Prafioray, dans la vallee d’Heremence, etoit de dix pieds en arriere de la nou- velle moraine, tandis que, sur la gauche, il la touchoit encore. Cette diffe- rence provient de sa position relativement au soleil, et prouve en meme temps que le glacier n’avance. plus. F. Au mois de Septembre suivant, le glacier du Durant-en-Tzina, dans la vallde d’Anniviers, avoitrecule de six pieds du dernier boulevard qu'il avoit forme a sa base. Enfin, d’apr&s ce que les montagnards disent, tous les glaciers ont perdu en &paisseur, pendant les trois dernieres anndes. Tous I ceux que nous avons eu occasion de voir plusieurs fois, depuis 1818, nous ont confirme cette observation. Il est tres-remarquable que, malgre leur diminution en epaisseur, beau- coup de glaciers, meme la plupart, avancent encore considerablement *). Cette eirconstance vient a Tappui de ce que nous avons dit, page 4, que les grands glaciers de peu de pente gagnent beaucoup en Epaisseur A la suite de quelque mauvaises anndes, et qu’apres une am&lioration de la temperature, ils suivent encore leur marche progressive pendant que les autres battent deja en retraite. Voila vingt-deux faits qui tendentä prouver un refroidissement. Il nous auroit ete facile d’en citer davantage. Si nous avions eu le temps de faire les recher- *) Celui d’Aletsch, le plus &tendu et peut-etre le plus plat de tous ceux de la Suisse, eloit, meme en 1828, dans ce cas. 16 ches necessaires, et si nous voulions ajouter foi ä des traditions populaires, nous citerions une infinite de cas pareils. C’est ainsi qu’on dit, que la com- mune de Visperterminen payoit des dimes de raves a la cure de Viege, pour une place maintenant occupde par le glacier d’Ans; celle de Moerel & la cure d’Ernen, un impöt pour des vignes situdes au-dessus de la Blauen-Egguen , dans un endroit sterile; qu’en Allelin, vallee de Saas, on cultivoit des vignes dans un emplacement, ou le glacier de Distel touche maintenant, etc. La plupart des faits que nous avons cites sont rapportes sur la foi de particuliers de probite, et dont nous avons nomme plusieurs. Ces faits gagnent cependant d’autant plus de confiance quils s’accordent a etayer la m&me cause, malgre leur variete et l’eloignement des lieux ou ils ont et observes. Essayons maintenant, si nous ne trouverons pas des FAITS qui tendent & prouver une elevation de la temperature. Ces faits seront plus solides; nous avons vu la plupart de ceux que nous allons alleguer. Des naturalistes distingu&s en ont vu une partie avec nous, et nous ne parlerons que de quelques-uns, qui ont et€ remarques par d’autres eelebres naturalistes. Nous n’avons cependant que d’anciennes moraines a citer; ear nous n’avons pu decouyrir d’autres documents a cet egard. Beaucoup de voyageurs qui visitent les hautes Alpes, font le tour du Mont- blanc, en passant par les cols du Bonhomme, de la Seigne et de Ferret. Nous croyons donc devoir commencer par les glaciers, qui sont le plus a la portee des observateurs. 1. Dans la vallde du Mont-Joie*) en Savoie, au-dessus du pont en pierre que l’on passe‘, apres avoir quitt€ le village de Contamines pour gravir le Bonhomme, on voit sur sa gauche un monlicule couvert d’une Epaisse foret de sapins, dans laquelle un petit ravin, occasionne par le creusement du torrent du Bonhomme, laisse entrevoir que le sol de ce monticule est com- pose de dehris. \ En montant plus haut, on decouvre les chälets de la Gieta, batis entre trois anciennes moraines, bien distinctes, que le glacier de Trelat&te avoit poussdes jusque la, et dont le dit monticule fait partie. Le glacier est maintenant A ®) Vallee du Bonhomme. Bourrit. 17 environ 70009 pieds des dits chälets. Il paroit avoir atteint une moraine plus recente. 2. Environ une demi-lieue plus haut, sous les rochers rouges, situds entre la pointe de la Pinna et les chälets des Pres, m&me vallde, on voit, A quelques cents pieds une de lautre, deux elevations presque paralleles pro- longees jusqu’au fond de la vallde, et formant entre elles une espece de berceau. Ges elevations se terminent en arete, dont les deux faces inclinent d’environ quarante cing degres, preuve que ce sont des moraines. Sur une de ces aretes se trouve une grosse pierre d&posee la, sans doute par un glacier qui en me&me-temps les aura formees. Ce glacier dont le site etoit exposE au midi, a disparu et nous doutons que l’on ait aucune relation de son existence *). Nous ceroyons qu'il a occupe tout l’emplacement ot se trouvent les chälets de laBerme. Il paroit cependant quil y a bien long-temps que ce glacier a quitte cet endroit, puisque le temps a fait de profondes excavations dans une grosse pierre situde a cötE d’un chälet de cette montagne. 3. Les glaciers de l’Allee-Blanche ont des grandes moraines, dont celle qui traverse le vallon est coupde par le milieu, pour donner passage au tor- rent du col de la Seigne; cette moraine est encore a une grande distance du premier glacier qui, jusqu’a ce jour, n’est pas descendu dans la plaine. La moraine de l'autre glacier est plus petite, non loin de la glace actuelle. ll est hors de doute que les deux glaciers se touchoient autrefois. 4. Sur l’extremitd gauche du lac de Combal, quwon appelle aussi lac de lAllee-Blanche, et sur la droite du glacier de Miage, on distingue au moins trois moraines, qui ont probablement form ce lac. Pour regler son &cou- lement, on a fait une &cluse avec des barrieres, sur lesquelles se trouve un petit pont, au moyen duquel on arrive sur la moraine de ce glacier, que Von suit sur une longueur d’une lieue, exposed sans cesse au danger d’etre ecrasd par les pierres, qui roulent constamment du sommet de cette moraine qui domine le chemin sur 100 a 150 pieds de hauteur **). Les pierres roulantes ont presque detruit les arbres qui ont cru sur cette ancienne moraine. *) Nous citerons encore deux glaciers qui n’existent plus. Foyez les numeros 10 et 55 ci-dessous. ##) Voyez de Saussure Vayages par les Alpes &. 853. 1, Band. 2. Abth. 3 18 Le danger que Ton court en passant par-cet endroit, pourroit faire croire que le glacier est aussi avance quil l’etoit autrefois, et que les anciennes moraines de sa droite sont restdes en arriere, par la simple resistance quelles offrent a ce glacier. L’observation suivante pourroit cependant lever ces doutes, et nous faire voir quil n’y a rien de particulier. En passant par cet endroit, on voit que le torrent creuse fortement au fond de ce vallon, et quand on refldehit que cette cause y agit depuis des siecles, on peut croire quelle a detruit une grande partie de ces moraines que le glacier avoit formdes autrefois et quwelles pouvoient, dans le principe, correspondre a celies du lac. D’autres moraines couvertes de grands arbres, qui se trouvent sur la gauche du glacier, environ a 300 pieds de la glace, prouvent encore quautre- fois il etoit plus grand qu’aujourd’hui, et que le trajet le long du chemin fut reellement diminud par les excavations du torrent. Une rupture du lac de Combal qui, a cette epoque, devoit &tre bien grand, pourroit aussi l’avoir emporte subitement; et si, dans les parties inferieures de la valldee, Yon decouyre des vestiges d’une grande inondation, nous aurions indique la cause sans avoir connu les eflets, le trajet entre Courmajeur et Aoste nous etant entierement inconnu. . 5. La grande moraine qui se trouve sur le flane droit du glacier de Prenva, meme vallde, n’a pas &t€ partout surmeontde de sa glace en 1820; puisque environ un tiers de la for&t, qui s’est formde sur cette moraine, n’a pas encore eie Ecrasde par les pierres que ce glacier entraine avec lui. En longueur, ce glacier avoit atteint la derniere moraäine comnoissable; il commence a reculer apres aveir renversd les restes d’une chapelle et des arbres d’une grande taille, dont les anneaux de lage que nous avons comptes sur deux troncs donnent A l’un 200 et Al’autre au-dela de 220 anndes, preuve quiil . ya plus de deux sitcles que ce glacier n’a plus eu la m&me etendue qu’aujourd’hui. Ici se presente une circonstance un peu difäcile a r&soudre. Le Mont-Chetif, eontre lequel le glacier de Prenva commence a s’adosser apres avoir traverse toute la vallde de l’Allee-Blanche, est caleaire. On trouve cependant vis-a-vis de ce glacier des blocs de granit a une hauteur eonsiderable. Comment ces granits ont-ils et€ depos€ dans ce lieu, si ce n’est par le glacier lui-meme? 19 En examinant plusieurs des moraines que nous venons de citer, et une parlie de celles que nous eiterons encore, on croira facilement que ce glacier yapu deposer ces granits; mais il falloit qwil eüt atteint un volume enorme pour s’elever A cette hauteur, et il est diflieile que ce glacier n’ait pas laisse d’autres traces de moraine sur sa droite, que celle qui existe; cependant nous n’en avons pu decouvrir. Le lac form par le glacier de Miage, auroit-il et tellement grand en ce temps-la, que, lorsque les glaciers ont reculd, une rupture subite de ce lac auroit detruit les anciennes moraines du glacier de Prenva? Nous ne voulons point le pretendre*). Les environs de ce glacier meritent cependant d’etre mieux examines. 6. D’apres les depöts de pierres, epars dans les environs du glacier de Fribouge, vallde de Ferret du cöte de Courmajeur, et d’apres quelques petites moraines que l’on distingue encore sur le mont oppose, le dit glacier alloit autrefois de 890 A900 pieds plus loin qu’ä present. 7. En Aoüt 1820 nous avons mesurd au pas la distance depuis le glacier d’Ameron**) a la derniere moraine que on remarque tres-distinetement dans le vallon de Ferret, du cötE de Courmajeur; nous avons trouv& 6300 pieds. Une seconde moraine est situde A 1200 pieds du glacier, elle est encore couverte de quelques melezes, dont deux trones nous ont indique Täge de 46 a 57 anndes. Le glacier avangoit encore, lorsque nous y avons passed, et n’a laisse que la distance d’environ quatre-vingt pieds entre lui et le glacier de Triolet qui commencoit au contraire a se retirer. Ici on pourra nous observer, que, par des @venements particuliers, les glaciers augmentent d’un cöte, en proportion de ce quils perdent de l'autre, en citant le glacier de Triolet qui paroit, au premier aspect, avoir atteint la plus grande etendue quiil ait jamais eue. Un naturaliste nous a fait observer que les glaciers d’Ameron et du Triolet, partant de la m&me montagne, pouyoient sortir d’un bassin commun; que *) Le lac de Distel, dans la vallde de Saas, est form€ par un elacier; il a rompu plusieurs fois sa barre en inondant toute la plaine, chaque fois que le glacier commencoit a diminuer, apres avoir atteint un tres-srand volume. ==) Glacier de Triolet de Saussure, $. 860. Le guide qui nous a accompagne dans cette course, nous a indique ce nom; il a donne celui de Triolet au glacier que M. de Saussure nomme Montdolon : ce dernier doit se trouver sur le Valais. 20 - V’ecroulement d’un rocher, qui couvrit en 1721, le 24 du mois de Septembre, un päturage au-dessous de celui de Triolet, fit perdre leur &quilibre, en vidant plus de glace sur celui-ci qu’auparavant; par consedquent moins dans celui d’Ameron, qui denneroit une raison suffisante de la diminution de ce dernier. Il n’y a d’abord point de communication entre ces deux glaciers, dans leur partie superieure. Le Mont-Ru les separe par des parois insurmontables et si hautes, quils n’ont jamais pu se toucher. Comment expliqueroit-on d’ailleurs l’existence de deux anciennes moraines dont l’une est & 1200 et Vautre a 6300 pieds du glacier d’Ameron? Il faudroit admettre deux &croulements du susdit rocher. Enfin tous les glaciers qui ont laisse de grandes moraines a un grand eloignement de la glace actuelle, auront-ils diminue par des causes semblables? C’est ce qu’on aura de la peine A croire. Il est facile d’expliquer pourquoi le glacier de Triolet n’a pas des moraines a des distances semblables a celles du glacier d’Ameron; car avant la chute de 1721, le glacier etoit retenu par le rocher comme dans une esp£ce de bassin; mais apres cette chute, il a dü descendre dans la vallde quiil oceupe aujourd’hui. Nous sommes montes depuis la hauteur du col de Grappillon, qui est pres de celui de Ferret, sur un rocher, pour nous approcher du glacier de Triolet au-dessus du detroit, ot le rocher paroit avoir manque. Nous avons vu, sur sa droite et environ a mille pieds des glaces actuelles, une grande quantite de debris, qui ressemblent un peu a des moraines. Dans Tintervalle, le rocher est A nu, et semble avoir &te netteye. Ges circonstances semblent indiquer que le glacier de Triolet fut, dans sa partie superieure, plus large qwil ne lest aujourd’hui. Nous croyons meme que dans des temps antärtene a la chute du rocher il a deja pu le deborder quelquefois et s’etendre dans la vallee; car a son extremite inferieure actuelle, nous avons reconnu deux petites Eminences et une nouvelle moraine, ä peu de distance de lune A lautre. es moraines sont petites, parce que la nature du sol, sur lequel le glacier repose, ne lui permet pas d’entrainer beaucoup de pierres avec lui, le rocher etant tres-solide. Ces faits prouvent encore que ce glacier- avancoit en me&me-temps que 21 lautre, et que ce n’est que par un accident, quil se rapproche plus, que le precedent, aux debris quil avoit poussds autrefois devant lui ‘). 8. Le glacier de Saldnaz, dans la vallde de Ferret, sur le Valais, a laisse sur sa droite une enorme moraine, dont lextremite est, a vue d’oeil, a environ 8000 pieds de celui du glacier actuel. De loin on distingue facile- ment que le sommet de cette moraine, qui a au-dela de cent pieds de hauteur,, est partagde en deux: preuve quelle a te deposee en deux fois. En exami- nant cette moraine et ses environs, on ne doute nullement, que ce gla- cier n’ait jadis occupe le village des Plans-des-Fours. La contree que ce glacier a abandonnede est maintenant couverte de bätiments, de helles prairies ei de for&ts, dont une fort Epaisse couvre encore la moraine. Ilnous a paru qu’on pouveit encore distinguer a quelle hauteur cette moraine etoit poussde sur le mont oppose. Ce glacier a necessairement formed un lac A cette epoque, lequel, en s’&coulant, aura cause la terrible inondalion dont on voit les vestiges tout le long de la valide. 9. Le naturaliste qui visite le lac de Champede devroit se rendre au Grand- plan qui le domine au Midi, oü linvite une vue, sinon unique, au moins tres-rare dans son genre. Il est impossible de resister a cette magie du sen- timent quinspire la vue d’un spectacle si extraordinaire. En vain tenteroit-on de peindre ce que l’on Eprouve sur une scene si pittoresque et majestueuse ou se presentent un grand nombre de cimes aöriennes groupdes autour de ces geans des Alpes, qui tantöt portent leurs fronts audacieux jusques dans les sombres nudes, tantöt decouvrent leur tete couronnde de mille rayens, dent leclat, rehausse par le reflet de glace, transporte l’ame en la remplissant des charmes les plus doux. _Si leifet de ce coup-d’eeil est si prodigieux m&me sur l’'habitant des alpes, accoutume a voir la nature dans toute sa majeste, quel ne doit pas Etre le ravissement du citadin ou de celui qui, &leve loin des montagnes, n’a jamais rien contempl& de semblable ? ‚ Iei Foeil plonge jusqu’au fond de la vallee du Rhöne, depuis Verneya jusqu’au lac de Geneve ; la nappe verdätre de ce dernier, ses bords enchantes, ou se succedent de loin en loin d’eiegantes villes et de beaux villages, les *) De Saussure, Voyages par les Alpes $. 863, prouve que ce glacier, m&ıme dans sa partie inferieure,, devoit avoir autrefois une telle Epaisseur , qu'il dominoit le sommet d’un monticule qui se trouve au moins de 200 pieds au-dessus de sa surface actuelle. 22 riches vignobles du canton de Vaud s’dlevant en amphiteätre, enfin une parlie du Jura, qui sert de cadre a ce magnifique tableau, offrent laspect le plus varie. En promenant a droite ses regards &eperdus, il verra d’abord les Tours- dAT qui dominent Aigle et la dent de Morcle sur St.-Maurice; en face, les rochers escarpds du mont Catogne qui cache les montagnes du Diableret et ses voisins jusqu’&a la Beca d’Eudon, puis Pierre-A-Voie qui separe Bagnes de la vallde du Rhöne , les montagnes de Pipinetta qui couronnent Sierre, l’Alt-Els derriere les bains de Loueche, les cimes de Bagnes avec le Mont-Pleureur , ie Combin, le Velan, les pointes du St.-Bernard, le col de Ferret se dessinant sur une montagne neigeuse du Piemont. On decouyre ensuite les sommilds d’Orni et de l’Arpetta qui dominent le Grandplan; enfin le mont Revoir, au-dessus de Martigny, et la chaine de la dent du Midi. A ses pieds se trouve le lac de Champede; Orsieres avec ses environsz la contree de Liddes presente au m&me coup-d’oeil ses hameaux et ses ver- doyantes prairies. | L’aspeet des glaciers nous a offert un interet partieulier; car en face, on y voit les moraines de celui de la Chaux de Sarayer au Levant de Verbier dans la vallee de Bagnes, et celui qui s’eleve au-dessus d’Aleve, paroisse de Liddes, s’etendre a une grande distance au-dessous de l’extremite inferieure des glaces actuelles. On conceit aisement que ces remparts doivent etre enormes, puisqu’on les distingue a une si grande distance. 10. Depuis le lac de Champde au Grandplan, la course est penible. Deux sentiers y debouchent; Yun part du Levant, lautre du Couchant du lac. Pour Yascension, il faut donner la preference a celui du revers. Nous avons choisi celui qui conduit au Pierrier de la Braya, occupe autrefois par un glacier qui a disparu. Pendant quelque temps on longe le pied de la moraine, en suivant une espece de couloir. Si l’on gravit les pierres rouldes qui se trouvent sur la droite, on arrive sur l’enceinte qui est distinctement divisde en deux. On y rencontre des arbres d’une haute antiquite. Les moraines ont forme le flane droit de ce glacier, qui n’a laisse aucune trace dans le souvenir de nos contemporains. 11. Les voyageurs qui parcourent la vallde de Bagnes et le glacier du 23 Gietroz, devenu si celebre par la malheureuse inondation du 16 Juin 1518, devroient pousser leur excursion jusqwä Tzanrion, ot ils Jouiront d’une superbe vue sur les immenses glaciers de cette vallde*). Pour arriver en ce lieu, on passe par la montagne de Ühermontanaz , el apr&s avoir depasse le glacier de Breuney, on rencontre une moraine qui, en Aoüt 1820, etoit environ a 360 pieds de Vextremite du glacier du Mentdurant; en montant encore environ 200 pieds, on en rencontre une seconde aussi tres-lacile a distinguer. On voit ces enceinles de chaque cöte de Ja Drance, mais sur Ja gauche de cette riviere, on remarque que chacune est sous-divisee en trois: le glacier du Montdurant aura donc forme chacune de ces moraines a trois differentes reprises. 12. Depuis Tzanrion on apergoit distinetement une moraine, qui est ä une distance considerable du glacier du col de Fenetre. 13. L’extremite inferieure du glacier de Lirerodzo (du glacier rouge) qui, dans sa hauteur, separe la montagne du Gietroz de celie de Vingt-Huit, etoit en Juin 1820 environ de 600 pieds au-dessus d’une moraine, quil avoit deposde autrefois dans un endroit un peu moins rapide que le resie de cette montagne. 14. En meme-temps nous avons vu sur la droite du glacier de Breuney une ancienne moraine qui est environ a 6 pieds de la nouvelle. Au bout de ce glacier, la nouvelie enceinte touche lancienne; et ce n’est que vers un petit etang qu’on peut a peine en distinguer une seconde. 15. Le glacier du Cret au-dessus de Bonachissa, meme vallde, a laisse plusieurs anciennes moraines. Un peu au-dessus des chälets du Cret, elles sont presque imperceptibles et ne se prenoncent clairement que sur la droite. En montant a un quart-de-lieue plus haut, on rencontre une moraine deposde a l’extremite d’un ancien glacier, dont la partie inferieure entoure une plaine presque ronde et de 300 pieds de diametre (mesurd au pas). Um rocher, qui se trouve environ 600 pieds plus haut que lrextremite de cetie enceinte, avoit partage ce glacier. Le bras droit couvroit alors la plaine mentionnde ci-dessus. Le gauche qui descendoit presqu’aussi bas, a form& des moraines non loin des autres; mais elles sont plus irregulieres, et encaissent un petit etang. *) Cette vue impose bien autrement quand on monte vers le sommet du col de Fenetre. 24 Sur le dit rocher, on voit aussi des moraines, et maintenant le glacier va expirer environ 1300 pieds plus loin. Monsieur Perraudin, conseiller de la commune de Bagnes, habile chasseur de chamois, et amateur de ces sortes d’observations, nous a assurd que les glaciers de Severeu, de Loui et de la Ühaux-de-Sarayer, tous dans la vallde de Bagnes, ont des moraines fort reconnaissables, qui sont environ A une lieue de la glace actuelle; il dit, que les chälets situds pres du glacier de Corbas- siere*) sont bätis sur des moraines composees de debris de pierres calcaires, transportees dans ces lieux par le glacier de Corbassitre venant du Combin. Les rochers qui composent la montagne des environs des dits chälets, sont verdätres, appartenant a une autre formation que celle du calcaire du Combin **). 16. Les moraines du glacier de Rosboden, sur le Simplon, prouvent d’une maniere bien frappante la grosseur gigantesque que ce glacier avoit autrefois, etant arrivd tout pres de l’endroit ou se trouve aujourd’hui le vil- lage de Simplon. B *) Le glacier qui est tres-grand, a constamment avance depuis 1816 jusqu’en 1827; ce n’est qu’en 1828 que son extremite inferieure a paru stationnaire, c’est-a-dire, qu’il n’avancoit pas plus que la bonne saison ne pouyvoit faire fondre. #*) La contree de Bagnes est tres-interessante pour le naturaliste.. Le geologue y verra des stratifications bien remarquables. Voici ce qui nous a le plus frappe. Entre Martieny et les confins de Vollege, le rocher est primitif. Suit du calcaire inceli- nant au midi d’environ 45%, dans lequel des couches de gypse se trouvent intercalees, pres des villages de Vollege, du Cotes et de Fontenelle; elles semblent traverser toute la montagne en suivant la stratilication de la roche calcaire; car on peut les trouver a jour sur dilerents points, en les poursuivant dans cette direction. On les retrouve m&me du cöte du Rhöne. Au-delä “du village du Chable, la roche primitive reparoit, elle repose sur la calcaire, inelinant eoalement au Midi; mais a mesure qu’on avance dans la vallee, les couches se redressent davantage et, A Fionney, elles paroissent verticales, d’oü elles commencent a in- cliner dans le sens oppose. ö Au Cepi les couches de la roche verdätre, que nous regardons pour primitive, inclinent fortement au Nord, elles reposent sur la calcaire et alternent m&me frequemment avec lui. On peut voir ce fait a Matzeria, sur la rive gauche de la Drance. Il semble qu’entre le Chable et le Cepi, une force interne a poussee la roche primitive hors de la croüte calcaire; quelle s’est elargie par-dessus en recouyrant cette croüte, et m&me en s’intercalant a leur contact; car au-dessus de Matzeria, vers les premiers rochers du Mont-Pleureur, on voit entre les torrents de Merdenson et du Chälet-a-Michaud une couche divisee en deux, dans la- quelle entre une seconde en forme de coin arrondi a sa pointe. Le botaniste trouvera dans les champs de Bagnes:: Cinosurus echinatus, Vers Pierre-a-Voire: Mia di. Pag. 25. —g HE Hl N ) Bee Ze N: l SC IHN N ZH FINN, zo 25 Les voyageurs qui veulent examiner ces enceintes, doivent s’arreter au peit village An-der-Egguen elevd sur des debris de cette nature. Ils monte- ront derritre ce village sur une elevation qui se trouve 'environ a 600 pieds de la route (voyez le point a sur le dessin ci-joint). Iei une enorme moraine se trouve partagee en trois; la plus eloignde demontre clairement qu’ayant rencontr& le mont oppose et ne pouvant plus avancer,, le glacier s’est jete sur ses flancs,, deposant tout a l’entour une tres-grande moraine (voyez NP. 1), par laquelle on peut encore juger que, dans l’endroit ot la grande route du Simplon traverse le torrent de Walı (/Zalibach), le glacier avoit autrefois plus de 200 pieds d’epaisseur verticale. Poussedes moins loin que la premiere, les deux autres moraines ne se distinguent que de chaque cöte de l’ancien glacier; leur pointe a ete emportee par le terrent ou quelqw'autre cause. Kette circonstance prouve que beau- coup de moraines furent detruites par des causes que nous ignorons, et qu'il ne faut pas s’etonner si Jon trouve beaucoup de glaciers ol ces vestiges de leur ancienne grosseur ont completement disparu. Scutelaria alpina. Au Frenjoley: Geranium divaricatum. Au-dessus de Courtier: Agrestema flos iovis, viola saxatilis. A Matzeria: Fumaria fabacea, non loin de la neige. Au Cepi: Sazifraga diapensoides. Au-dessus du pont Mauvoisin: Zetula nigra. Sur le Mauvoisin: Ranunculus pyre- naeus el var. planlagineus ; Thlaspi montanum. Vers l’Oratoire: Arbutus alpina 5 sisymbrium tana- cetifolium; saxifraga pelacea avec la var. Bellardi; gentiana hybrida. En Torrentbosse: Ser- ratula alpina; sedum anacampseros et villosum ; astragalus leontinus et Halleri; ce dernier croit aussi en abondance au pied du glacier de Cessetta avec la Herniaria alpina. A 1’Alia: Saxi- /raga diapensoides, dans les rochers, et carex microglochia, dans les marais. Plus haut: Po- tentilla minima, d'une grandeur extraordinaire; saxifraga biflora. Au Gietroz vis-A-vis de l’Alia: Carex bicolor ; polentilla nivea; draba hirta,; sisymbrium acutangulum. Sur Y’ancienne moraine du glacier de Lire-Rotzo: Potentilla frigida. A Tzanrion: Zychnis alpina; artemisia glacialis, nivalis, spicata; arenaria recurva v. hispida; gnaphalium pumilum , pussillum , leonto- podium ; Potentilla nivea; Achillea nana; Pedicularis rostrata; Antherinum serotinum. En mentant au col de Fenetre: T. Arabis coerulea et serpilifolia; Gentiana punctata; Aira subspicata ; dvena disticophylla. Geum reptans dans les rochers du Cret. L’entomologue renconirera aux environs du glacier du Gietroz : Doritis delius et mnemo- sine; une belle variel@ de Pontia callidice; Hipparchia aello, pito, arachne, goante, gorge, manto, mnestra, alecto, cassiope, melampus, pharte satyrion. Melitaea cynthia; Argynnis dia, pales, euphrosine ; Lycena orbitulus , pheretes; Zygaena exulans; Lythosia ramosa ; Geometra turbata , etc. Le conchiliologue: Helicomaz vitrea de Ferussac; une belle- variete de Helix arbustorum et sylvatica; Helix holosericea, ruderata, cristallina, montana; Bulimus montanus; Clausilia Sragllis „etc. De Banda DO Anth. 4 26 Une quatrieme moraine se trouve encore tout pres du glacier (sans comp- ter les amas irreguliers de pierre que l’on trouve dans lintervalle), elle est couverte de meleses d’une petite taille, dont la glace a deja renverse une grande partie *). De la moraine N’ 1 jusqu’a la glace actuelle, il y a une distance d’envi- ron 7000 pieds. On pourra nous objecter que ce glacier aura forme ces moraines par des chutes subites dont l'histoire fait mention. Il est incroyable qu’une chute puisse former des moraines si veguliöres. Ce n’est d’ailleurs point le glacier de Rosboden qui s’est Eecrould, c’est celui de Gutschen qui, vers la fin du dernier siecle, s’est de nouveau Ecroul€ et a couvert de glace les alpes de Gugguinen et la plaine de Gletsch. Les debris entraines par ces chutes sont confusement disperses dans la plaine. 17. Le glacier de Sirwolten a pareillement laisse sur sa gauche, dans la montagne de monsieur Theiler de Brigue, au-dessous de l’ancien hospice du Simplon, trois moraines non difäiciles a distinguer. Elles se trouvent a une bonne lieue du glacier actuel, qui est situe sur la hauteur a cöte d’un petit lac, dont les eaux ont la couleur du petit-lait, d’ou vient le nom de Sirwolten-Sde et Sirwolten-Gletscher **). 13. Sur la droite du glacier des Eauxfroides (Kaltwassergletscher), & environ trente pieds du glacier actuel, nous avons vu, en 1817, une ancienne moraine. Nous sommes sür que le glacier n’a pu l’atteindre depuis ce temps-la. 19. Le chälet de Lorenze situg pr&s du chemin du Rawyl, commune d’Ayent, s’eleve dans une plaine autrefois occupede par le glacier de Tenay, qui, dans ce moment, ne descend pas de la hauteur d’un rocher qui ferme ce vallon en forme d’amphitheätre. On trouve une grande moraine couverte de hauts meleses entre le dit chälet et le grenier du Rawyl. De la dite moraine au pied du glacier, il y a une forte lieue de marche, et une hauteur verticale d’environ cinq cents pieds. 20. Le glacier de !’Ossera dans la vallee d’Hermence a laisse de grandes moraines, dont la distance la plus eloignde se trouve A une forte demi-lieue de la glace actuelle. *) Depuis 1822 ce glacier a abandonne une grande surface de terrain. ”#®) Sirmwolte, signifie en Valais: du petit-lait. 27 Dans un tel accroissement il a rencontre un rocher en forme de monticule qui la presque partage en deux. La partie droite, etant la plus forte, s’est avancde sur un precipice, et a poussd une grande quantitd de pierres dans le fond de la vallde. Cette partie a laisse sur sa gauche une moraine de plus de cent pieds de hauteur. On voit a son bout divise quelle a et€ deposde a diff@rentes reprises. Le flanc gauche du glacier n’a pas tant avance. La moraine est divisee en deux vers l’extremite inferieure et se r&unit, en s’ap- prochant, du monticule. Sur la droite de la partie du glacier qui avoit atteint le precipice, la moraine correspondante est tres-visible. Sur ce point de l’ancien glacier, on distingue tres-clairement une seconde moraine qui n’a pas depasse le preeipice; elle entoure une jolie petite plaine d’environ 300 pieds de diametre, couverte de verdure et devenue presque ronde, le vallon etant ferme dans la partie supe- rieure par un amas de pierres, quon prendroit, au premier aspect, pour deux moraines plus recentes, mais qui nous semblent plutöt etre descendues des rochers qui dominent sur la droite de ce vallon. Au haut de cet amas de pierres, vers l’endroit oü le glacier a eu de la resistance, il se trouve encore un autre tas de grosses pierres Eparses, mais on ne peut disünguer si c’est une moraine plus recente, ou un eboulement de rocher. Du cöte des chälets de l!’Ossera, on voit des vestiges d’une moraine ante- rieure a celles dont nous venons de parler , et dont on ne peut suivre les traces. 21. Au pied du glacier de Corney, meme vallee, on apergoit une moraine bien distinete , dont la gauche etoit fortement adossee contre un grand rocher qui se trouve sur la gauche du vallon. De ce rocher jusqu'au chälet de Metal, on remarque un grand monticeule allonge et termind en arete. On pourroit le prendre pour une moraine. Dans ce cas, il y aura encore eu un second glacier sur la droite du vallon, qui se sera joint avec le prec&dent. Nous ne pretendons cependant point que ce monticule soit une ancienne moraine, malgre Tapparence quil en a au premier coup-d’oeil *). Au-dedans de la moraine citee au commencement de cet article, il se trouve plusieurs amas irr@guliers de pierres , egalement pouss&s par le glacier de Corney. Une troisitme moraine se decouvre sur sa droite; elle descend environ S00 pieds plus bas que le glacier actuel. *) Les observations que nous avons faites depuis 1822, nous persuadent que c’en est reelle- ment une. 28 R 22. Sur la gauche du glacier de Combäly, au-dessus des chälets de la montagne d’Aleva, meme vallee, on distingue des moraines qui descendent environ 2000 pieds plus bas que le glacier existant. Un quart-de-lieue au-dessus des chälets d’Aleva, on trouve des dehris qu’on prendroit pour une moraine deposde a lextremite d’un glacier. Il semble meme que Teau de ce vallon passoit autrefois sur le milieu de ces debris, et que des eboulements , descendus de la droite du vallon, l’ont jetee sur la gauche. De cet endroit, on monte pendant une demi-heure, en marchant sur une elevation terminde en arete, que l’on pourroit prendre pour la moraine gauche d’un glacier. On arrive ensuite vers un rocher dont la partie, que ce glacier aura atteinte, est totalement depourvue de debris de pierres, tandis que le reste en est entierement couvert. Cest au-dessus de ce rocher, que l’on voit distinctement les moraines, dont nous avons deja parle. Elles se trouvent dans un bassin qui a environ une lieue en diametre. Si ce glacier est arriv@ a un quart-de-lieue des chälets d’Aleva, ce qui nous paroit cependant tr&s-probable, ce ne sera qu’apres avoir comble le dit bassin. Le glacier de Rose, qui se trouve sur sa gauche dans la hauteur , s’y sera joint. Nous n’avons cependant point vu d’anciennes moraines autour de ce dernier glacier: phenomene que nous avons observe& sur presque tous les glaciers, qui se trouvent maintenant dans des regions situdes a 7000 pieds au-dessus du niveau de la mer. 23. On voit aussi d’anciennes moraines aupres du glacier de Mortier, m&me vallde. Celle qui se trouve sur sa gauche n'est pas fort eloignee de la glace, et celles que l’on remarque a la base du glacier, en sont environ A trois cents pieds. 24. L’extremite du glacier d’Ecolay, pres du precedent, se trouve environ a 800 pieds d’une petite moraine, qu’on a de la peine A& distinguer. Ce glacier entraine peu de pierres, et la ou il y en a le plus, elles tombent dans le torrent, de maniere que la moraine ne peut se conserver. Sur le flanc gauche du glacier, on distingue facilement, au moyen de pierres eparses jusqu'ol ce glacier s’etendit autrefois. Sa source part du nord du mont Pleureur qui, avec le Gietroz, separe la vallde d’Hermence de celle de Bagnes. Nous n’avons pas te pres des glaciers de la Sale, de la Lineresse et du 29 Durant (les deux derniers sont tres-grands, situes au fond de la dite vallde); de loin nous n’avons vu de moraine que sur la droite du glacier de Durant; mais celle qui s’y trouve, est a peu de distance de la glace. 25. Le chälet de la montagne de Tauno, au-dessus du village de Lugg, vall&e d’Anniviers, est situd dans un emplacement autrefois occup£ par le glacier de Combavez, qui finit. maintenant A environ 6000 pieds plus haut. Les mo- raines de ce glacier se distinguent tres-bien tout autour de lancien glacier. On voit de loin que la gauche se divise en deux. 26. Le glacier de Durant en Tzina, au fond de la vailde d’Anniviers , etoit autrefois plus grand qua present. On trouve sur la droite de la Navi- senche, qui sort de ce glacier, quatre moraines deposdes sur un rocher qui retenoit ce glacier, et ne laisse qu'un passage etroit au torrent qui s’@chappe par une crevasse d’environ cent pieds de profondeur. La plus eloignde de ces quatre enceintes se trouve a environ 300 pieds de la glace; elle est couverte de meleses d’une tres-grande taille. Sur la seconde, les meleses sont la moilie plus peüts, la troisieme n’en a point, et la quatrieme, qui est la derniere, etoit, le 16 Septembre 1821, a six pieds de la glace. 27. Sur la gauche du glacier de Mumin, qui se trouve sur la droite du preeedent, on voit de loin une moraine que le glacier n’a pas encore atteinte. 28. Nous avons vu, en 1815, sur le flanc gauche du glacier de Gorne (Gornergletscher), a Zermatt (Praborgne), vallde de Viege, et sur le m&me flanc de celui de Tzmut, d’anciennes moraines bien distinctes. Nous sommes sür que ces gläciers ne les ont pas encore atteintes. 29. Le glacier de Ried, pres de St.-Nicolas, meme vallde, descendoit autrefois une bonne demi-lieue plus bas qu’a present. D’apres monsieur de Schallen, ancien president du dixain de Viege, on y peut encore voir plu- sieurs remparts deposes par la glace. 30. Sur la gauche du glacier de Fiesch (Wiesch) , vis-A-vis de la montagne de Stock, au pied du mont Richiguer (Richigerberg), vallee de Conches, se trouve dans un enfoncement une moraine qui est beaucoup plus elevee que le glacier ne letoit en Septembre 1820*). Cette moraine est cependant beaucoup trop basse pour correspondre a une seconde, situde sur la gauche de la vall&e de *) D’autres se trouvent environ & 1200 pieds au-dessous de l’extremite inferieure de ce glacier: elles sont couvertes de buissons. ee 50 Fiesch & 300 ou 600 pieds au-dessus de la plaine. Sur cette moraine sont bätis les villages de Ried, Bodmen et Halten , qui appartiennent tous A la paroisse de Bellwald. La plus grande partie du village de Bodmen occupe la partie de la moraine, qui incline contre le mont Bellwald; celui de la Halten se trouve vers l’extremite de la moraine, A cette hauteur. D’apres cette d@marcation, le glacier de Fiesch doit avoir eu une dimen- sion si demesurde, quil est impossible de s’en faire une idee sans avoir ete sur les lieux, et ce n’est qu’apres l’avoir examine la troisiöme fois, et sous differents points de vue, que nous avons et convaincus de lexistence de cette moraine. Aussi c'est le seul endroit, ou une ancienne relation indique, que les glaciers etoient plus grands autrefois quils ne le sont a present *). A Fiesch on dit que le dit glacier etoit venu jusque vers l’eglise; d’autres assurent quil s’etoit m&me avancd jusquä Brigg, pres de Lax. La moraine dont nous avons fait mention, ne lui donne pas cette derniere longueur,, sa demarcation indique un surcroit de plus de 12,000 pieds et depasse le village de Fiesch. Ce glacier a un enorme bassin dans la zone superieure et doit avancer plus que ceux que nous avons cites jusqu’a present, quand il survient un abaissement de temperature. "31. Le glacier qui se trouve sur le Stralhorn, vis-a-vis le Fiescherhorn, meme vallde, a laisse dans le fond, vers sa gauche, une moraine eleignde de demi-lieue du glacier actuel. 32. Le lac d’Aletsch ou de Maeryelen (Märjelensee) qui se trouve sous le glaeier precedent, etoit autrefois totalement occupe par le glacier d’Aletsch, On voit encore du cötd du Fiescherhorn, A une hauteur considerable, Ta moraine qui est restee au-dessus de ce lac qui, apr&s avoir fait en Juillet 1820 une rupture A travers le glacier d’Aletsch, a laisse un bassin de 4833 pieds de longueur **). *=) Nous pensons que cette tradition s’est etablie par l’evidence de la moraine, car lorsque le glacier la deposa, la vallee de Conches devoit necessairement &tre inhabitable ; done, la tva- dition ne s’est pas effumuniquee de pere en fils._ ==) Ge lac a rompu derechef en 1822 et en 1823. Le gouvernement du Valais: s’oceupe maintenant A creuser un canal pour abaisser la surface de l’eau de douze pieds et a dimmnuer de beancoup, par ce moyen, le volume de l’eau. 31 33. Messieurs de Saussurey Gruner, Wittenbach et Ebel*), celebres naturalistes, ont observe avant nous que le glacier du Rhöne, dans la vallde de Conches **), ceux de Grindelwald et de Lauterbrunnen dans le Canton Bern, et celui de Bois a Chamouni, etoient autrefois plus grands qua present. On pourra nous objeeter que ces glaciers auront augmente depuis que ces savans ont fait leurs observations. Nous m’avons cependant point entendu dire que le glacier de Bois ait atteint le chemin qui conduit du village du Prieure A celui d’Argentiere, et comme il y a tant de glaeiers qui n’approchent pas encore de leurs anciennes moraines, nous ne croyons pas que ceux-ci en soient moins &loignes que les autres. 54. En montant depuis Oberguesteln sur la Grimsel ,l’on rencontre ‚avant d’ar- river au petit torrent de Raeters, qui est a un quart-de-lieue du sommet du passage de cette montagne, les enceintes d’un glacier qui n’existe plus. Tl partoit du Midi du Sidelhorn. (Ayant visite ce local une seconde fois, le 22 September 1826, nous n’y trouvämes que quelques petits amas de neige). La gauche de la mo- raine est visible, depuis les rechers nus jusque sous le chemin de la Grimsel, ou elle se divise immediatement en quatre, sans compter d’autres petites indgalites. *) De Saussure, Voyages dans le hautes Alpes, $. 541 et 625. Wittenbach , Beschreibung des Lauterbrunnenthales. S. 14. Ebels Anleitung die Schweiz zu bereisen. S. Grindelwald und Furca. ==) Le-22. Sept. 1826 nous avons visite ce glacier. Voici les distances, mesurees au pas, que nous avons trouvees entre les anciennes moraines et le glacier: La moraine la plus eloignde du glacier s’adosse contre un rocher, formant un monticule, sur lequel sont construits les chälets de la montagne. Elle presente une grande largeur , sur une hauteur d’environ vingt-deux pieds. Du bord interieur de cette premiere enceinte,, jusqu’au milieu d’une seconde, nous avons trouve une distance de trente pieds. De celle-ci a une autre, presque imperceptible, quarante-cing; de-Ja a une plus grande, quatre-vingt-dix; de celte quatrieme A une suivante qui a environ dix-huit pieds de hauteur, deux cent quarante- trois pieds. Tout pres de celle-ci on en rencontre une petite, que nous avons comprise dans la distance de la suivante, qui a cing pieds de haut, et se trouve ä deux cent quarante pieds de la grande. Sur la droite de la vallde, cette moraine se divise en trois ou quatre jusque vers le milieu. De cette moraine A une autre, de quatre pieds de hauteur, quatre-vingt-dix pieds. Celle-ci forme une suite de moraines entassees irregulierement les unes contre les autres, sur une longueur de trois cent soixante pieds, s’elevant presque insensiblement a la hauteur de vingt pieds et plus. Cet assemblage d’une quantite de moraines deerit un are et le reunit, sur la droite, aA la derniere, sans atteindre le pied de la montagne. lIci le Rhöne s’echappe du glacier, en traversant la derniere enceinte que celui-ci a formed; puis, il swt la precedente jusqu’au milieu de la plaine ot il la coupe comme toutes les autres, Non loin du chemin se trouve un granit dresse comme une colonne,, et qui se sera place ainsi en tombant dans une fente qui alloit jusqu’a terre. Du moins nous ne connoissons point d’autre evenement naturel qui ait pu le placer ainsi. Une seconde moraine se irouve environ A cent cinquante pieds au Levant de la pr&cedente et ne descend pas si bas quelle. On arrive A son extremite inferieure par un contour que le chemin y fait. Apres l'avoir gravi, on ren- contre une petite plaine, et Fon marche pendant quelque temps sur le lit de cet ancien glacier. Il est aise de juger de la largeur du sol quw'occupa ce glacier par les rochers quil mit a nu, sur lesquels on ne trouve que quelques foibles gazons, tandis que les environs sont converts d’une grande quantite de dehbris de rocher, de gravier, etc. ak De ce lieu nous avens eru distinguer des remparts d’un second glacier - qui se seroit trouye a un quart-de-lieue au Couchant de celui-ci; mais nous n’eümes pas le temps de nous y rendre. Nous voila a la fin de l’enumeration des glaciers qui n’existent plus, ou qui jadis etoient evidemment plus grands qua present. Nous sommes sür que Depuis l’endroit, ot le Rhöne traverse cet amas de moraines , jusqu’a la plus recente, la distance est de lrois cents pieds. Sur la gauche du centre du glacier , celle-ci laisse entrevoir quelle en avoit couvert une plus ancienne: puisqu’on y voit encore le gazon. Ce jour-Ja, la elace etoit A dix pieds de la derniere moraine. Sur la gauche du Rhöne, parcontre, ceite distance est de quelques cents pieds. Cette circonstance, nous l’attribuons aux variations qu’eprouve le Rhöne A la sortie du glacier, et que les cailloux, quw'il entraine dans sa course, jeltent tanlöt d’un cöte, tantöt de l’autre, en sapant le glacier par sa base et en le detruisant dans une proportion plus forte sur cette place qui n’oflroit pas les me&mes avantages, lorsque le glacier etoit plus grand. Par ce que nous venons de dire, il resulte: 1) Que, le 22. Septembre 1826, l’extremite inferieure du glacier etoit a mille quatre cent huit pieds de la premiere meraine reconnaissable,, que l’on rencontre en montant. ) Qwä cette epoque, il y avoit neuf moraines tres-distinctes. 0 W — Que plusieurs de ces enceintes ont ete formedes a differentes reprises, c’est-a-dire, qu’apres avoir diminue pendant quelque lemps, le glacier est quelquefois venu augmenter des moraines quil avoit formees ci-devant. 4) Que les distances d’une moraine A l’autre sont inegales , ainsi que leur grandeur respeclive prouve que les epoques auxquelles leur formation Zut separde, se trouvent indgales, de ıneme que le degre du refroidissement. 33 dans le seul Canton du Valais, on en trouveroit encore autant avec des mo- raines aussi frappantes que celles que nous venons de citer, si l’on avoit le temps de parcourir toutes les valldes laterales de ce pays. Nous avons vu plusieurs glaciers ot nous n’avons trouve vestige de cette sorte de depöts;.tels sont les glaciers de la Neuva et Planereusa, dans la vallee de Ferret, celui de Hautemma a Bagnes, les glaciers de Rose, de Praflory, deDarbonaire, de Jodry et de Merdery dans la vallede d’Hermence, etc. A quelques-uns de ces glaciers, comme a Tzanrion, en avant de celui de Hautemma, on trouve “quelquefois des pierres Eeparses d’une espece qui nap- partient pas aux rochers du lieu. D’autres se trouvent sur des hauteurs, ou les debris, que les glaciers poussent devant eux, ne peuvent resister long-temps aux avalanches. Enfin, qui peut connoitre toutes les causes, qui tendent a detruire ces anciens monuments du refroidissement ? et combien n’en trouveroit- en pas encore, sil ne s’offroit aux yeux du naturaliste, qui parcourt ces lieux , tant d’autres objets interessants qui loccupent tellement, que ces collines plus ou meins visibles se derobent a son oeil scrutateur ? CGombien n’est-il pas de petits lacs sur les montagnes, qui seroient proba- blement remplis de terre et de pierres, si jadis les glaciers ne les avoient pas nettoyes? Nous avons en plusieurs endreoits rencontre des glaciers, ou ces moraines ont encore paru reconnoissables, queiquil soit diflicile de les distinguer ; comme au pied droit du glacier de Belaval sous l’enclave du Mont-Jovet en Tarantaise, au fond et entre les glaciers de l’endroit appele les glaciers, m&me pays; a la base du glacier de Montdolin, dans la vallde de Ferret en Valais; au glacier d’Eudone venant des Diablerets; sur le Sanetsch, otı la moraine paroit sur la gauche a environ 5000 pieds de la glace entre laquelle les rochers sont nus jusqu'au glacier. Du cöte de Chätelet (Steig) sur la hauteur du Sanetsch, il se trouve sur la gauche d’une combe ‚dans laquelle,, au mois de Septembre 1820, il n’existoit plus qu'un tres-petit amas de neige, une eldvation qu’on pourroit prendre pour une moraine. En examinant sur cette montagne le Plan-Germandre et les monticules sur sa gauche , on sera porte A croire, que le petit glacier du Greux aura occupe cette plaine. Aussi les monticules et les amas de pierres, qui se voient A Ventree du vallon de ce glacier, semblent des moraines, puisqu’au-dessus d’eux I. Band. 2. Abth. 5 ‚34 le rocher est totalement ballaye jusqwau glacier. Les chälets de la montagne de Genieyre, situes entre le glacier et le Plan-Germandre, ont cependant ete dcrasds par une chute de rocher venant de la gauche du vallon. Il en est de m&me du glacier de Trient, oü le village et la chapelle de ce nom paroissent €tre bätis sur des moraines des ce glacier*). Presque vis-a-vis d’Obergestlen,, vall&e de Conches, commence le vallon d’Eguinen (Eginenthal) par lequel deux passages conduisent en Italie, en se dirigeant par le Gries et le Luvino. Au pied de la montagne, dans laquelle se trouve le dit vallon, au Couchant du village Zumioch, on voit trois differentes elevations semblables A celles des moraines, qui doivent leur origine, ou a des debordements de l’Eguine „ou a un glacier. Sur la droite de ce vallon, ä une hauteur tr&s-considerable (3004350 pieds au-dessus du torrent), on remarque un grand depöt de pierres, formant, avec le fond de la vallee, une ligne parallele tout-a-fait semblable A celle d’une moraine. Ce lieu merite d’Etre mieux examine, car le glacier d’Eguine est a deux lieues de lendroit que nous venons de citer ”*). Par les faits assignds dans ce m&moire, les traditions contradietoires, dont les unes font presumer un refroidissement sur differentes parties du globe, par exemple, en Angleterre ou la culture des vignes a dü &tre abandonnee, tandis que selon les autres,, la Baltique et la mer Noire ont &et€ completement gelees ***), viennent d’etre confirmees d’une maniere bien remarquable. D’un cöte vingt-deux observations, plus ou moins constatees, tendent A prouver un abaissement considerable de la temperature; de l’auire, plus de trente-cing faits bien averes semblent demontrer son elevation. Il paroit done certain, que la temperature s’eleve et s’abaisse periodiquement ; car les faits contradictoires, qui se rencontrent dans un me&me lieu, comme au Col-de-Fenetre, & celui qui est entre Praborgne et Herens, sur le Simplon ®) Les observations que nous avons faites depuis 4822, nous assurent que ce sont reelle- ment des moraines. =#) Des observations posierieures nous prouvent que ce sont r&ellement des depöts de glacier. ”#=) Nous nous proposons de faire sous peu un memoire, par lequel nous tächerons de prouver qu’elles l’ont dte en eilet. 35 et sur le mont qui separe Fiesch de Grindelwald, oü se trouvoient des pas- sages frequentes*), tandis que les glaciers du Col-de-Fenetre, du Montdurant, du Rosboden, de Tzmut, de Fiesch, du Stralhorn et d’Aletsch etoient beau- coup plus grands qu’a ce jour **), ne peuvent dater de la m&me Epoque. Il est egalement probable que l’eEpoque, ou la temperature de la Suisse etoit bien plus &levee que celle de nos jours , est separde par un grand nombre de siecles de celles qui nous ont laisse des traces d’un si grand refroidissement, et dont souvent nous retrouvons plusieurs preuves devant un seul glacier. Les for&ts que nous avons trouvees sur les moraines de plusieurs glaciers, leur Age, les arbres fruitiers et les ceps de vigne, dont nous avons fait men- tion dans ce memoire, nous serviront a appuyer cette hypothese; car il faut beaucoup de temps avant que les forets puissent croitre sur une moraine nouvellement formee, avant que des noyers se soient eleves au point qu’on puisse meitre un impöt sur leur produit, et qu'on n’ait presque plus de sou- venir de leur existence. Aussi les ceps de vigne vivent long-temps apres labandon de leur culture. Nous ne doutons nullement,, qwil ne soit survenu plusieurs Epoques, ou notre climat etoit beaucoup plus froid qu’a present; comme nous ne doutons pas non plus quil n’y en ait eu de celies, ou il etoit considerablement plus chaud, et que la temperature s’eleve et s’abaisse periodiquement. Mais quelle est la marche de ces periodes ? quelles sont les causes qui en produisent le changement? Les faits qui indiquent une elevation de la temperature, sont-ils plus anciens que ceux qui prouvent le contraire? Voila des questions sur les- quelles nous ne pouvons etablir que des hypoth£ses. Les donnees necessaires pour determiner la marche de ces diverses Epo- ques, dont les faits, que nous venons de citer, indiquent une si grande diffe- rence de temperature, nous manquent tout-a-fait. Ce n’est que par des obser- vations exactes et suivies, que !on pourra peut-etre parvenir a la fixer approxi- mativement. Il seroit surtout important d’observer , combien il faudroit de - temps, avant que les arbres commencent A croitre sur les nouvelles enceintes des glaciers, par exemple, sur celle du glacier de Brenva dans l’Allde-Blanche, ”) Voyez I, IV, VI, X et XI. “*) Voyez les numeros 11, 12, 16, 17, 28, 30, 31 et 32. Les trois derniers glaciers sont sur le meme passage interrompus. 36 \ 3 ou la glace a renverse en 1820 des arbres de deux cent vingt anndes et de plus vieux encore. En ajoutant ce temps A celui qu'il a fallu A Taccroissement des plus grands arbres, qu’on trouve sur les moraines, on aura peut-etre, a-peu-pres, celui qui s’est passe depuis la formation d’une telle moraine, sur- tout si !on trouve dans les for&ts voisines de plus vieux arbres; et comme il y.a des glaciers aupres desquels on rencontre plusieurs de ces moraines, peut- Etre trouveroit-on la difference de leur äge. La grandeur des moraines peut aussi servir A nous indiquer approximati- vement le temps qui s’est @coule depuis le depöt de Tune A celui de l’autre. Partout ou nous avons vu plusieurs moraines devant un seul glacier,, celle qui se trouve la plus eloignee du glacier, est la plus grande. Comme tous les debris tombes sur un glacier avant la formation d’un tel rempart peuvent pres- que s’y trouver r&unis, elle ne nous servira qu’a indiquer approximativement le temps qui s’est Eecoule depuis une catastrophe quelconque, par laquelle les montagnes ont ete nettoydes de leurs debris *). Il est probable que les rochers d’une montagne quelconque se decomposent a-peu-pres dans une €gale proportion; on peut par consequent, au moyen de leur grandeur, juger approximativement de lintervalle des temps entre la formation de ces differeutes moraines, si l’on peut connoitre celui qui s’est ecoule depuis Tavant-derniere a la derniere. Ici Thistoire,, les &erits et m&me les traditions populaires peuvent nous servir. Il seroit donc A souhaiter que Messieurs les Naturalistes y donnassent quelque attention. En attendant, on peut juger par les differences de ces moraines, que la marche des @poques qui les produit est irreguliere. Les causes de ces changements de temperature nous sont encore moins connues, puisque les calculs astronomiques ont prouv& que les variations de la pression de leecliptique ne sauroient les produire.. L’accroissement ou la diminution des for&ts nous semble d’une influence trop foible pour produire ce changement de temperature. Les for&ts ont diminue depuis trois siecles, et la temperature s’est abaissee en m&me-temps ; la destruc- tion des for&ts devroit donc produire un refroidissement, tandis qu’en Amerique leur existence raffraichit le climat *), ce qui est contradictoire. *) Nous nous proposons de revenir aA ce sujet dans un autre memoire. e*) „Si la partie du nouveau monde, qui est situde entre les Tropiques,, n'a pas de Negres, 37 En supposant m&me, que les forets puissent influer sur la fonte des neiges et des glaciers, il en resulteroit qu'elles auroient dü eire detruites et retablies chaque fois que ces grandes variations de la temperature ont eu lieu; cela n'est cependant pas probable. Quant aux faits qui indiquent une el&vation de la temperature , nous croyons quil y en a qui sont anterieurs, et d’autres qui sont posterieurs a ceux qui indiquent son refroidissement. Telles sont les moraines du glacier de Ros- boden sur le Simplon. Celles que la grande route traverse, nous paroissent plus anciennes, que l’epoque oü la temperature etoit beaucoup superieure a celle de nos jours; car a ceite epoque le Simplon devoit etre completement ferme. Parcontre les plus rapprochdes du glacier semblent &tre des derniers siecles, puisqu'il est possible que des vents ou d’autres causes locales puissent produire de petites variations. Le chemin de Domo-d’Ossola a Brigue passoit autrefois par Varzo, Tras- quera, Frassinodo (#lpien) et le Simplon (les trois derniers villages se trou- vent A-peu-pres sur une €gale hauteur). A Frassinodo il existe encore une remise pour le depöt du sel et des marchandises. Il est probable que ce n’est que depuis linvention de la poudre, qu’on a evite Trasquera et Frassinodo , en passant par Gondo. Selon monsieur le lieutenant-colonel Perrig de Brigue, on voit encore sur la montagne du Simplon trois millesimes tailles dans le roc, indiquant les changements qu’on a faits ä ce chemin. La plus ancienne date est de 1312, Tautre de 1557 et la troisiöme de 1758. Il paroit que, depuis un temps immemorial, ce chemin a toujours traverse le petit village An-der-Egguen; car on ne voit nulle part de traces qui puissent indiquer le contraire. Ces traces se feroient remarquer si le cas füt arrivd; car partout ou le chemin a ete change, on en decouvre encore les anciennes. Les bätiments de ce village et une chapelle sont cependant etablis sur les dites moraines; elles paroissent done &tre anterieures a l’&poque oü le chemin pas- soit par Trasquera et Frassinodo,, epoque qui nous a laisse des indices d’une si haute temperature. ’ fl - =. . - - ” „c'est que la chaleur du Perou est de 45° inferieure & celle du Senegal, diminution qu’il faut ‚ attribuer au nitre de l’humus americain,, aux vapcurs impregnees de sel marin et surfout aux > ; : ! „for&ts immenses dontce continent est surcharge.” Recherch. philos. T. 4. seconde partie, sect. I. 38 Voiei de quelle maniere nous tächerons d’appuyer cette hypothese : La cloche de Grindelwald”) venant de la chapelle de St.-Petronille, jadis situee A cötd du chemin qui conduit a Fiesch, date de 1044. Les passages de Saas a Antrona et Macugnaga etoient deja en 1440 tres-antiques *), et le Simplon a epreuvd un changement en 1312. Il est & pr&sumer que les pas- sages des hautes alpes, dont nous avons fait mention dans ce memoire, etoient tous ouverts a la m&me Epoque. ' D’apres M. Zurbrigguen, ce n'est que dans le commencement du dix-septiöme sitele que les passages de montagnes sont devenus difüieiles. Il ne dit cependant point quiils.aient Et& interceptds; et cen’est que dans le dix-huititme sieele quiils sont devenus inaccessibles aux chevaux. Mais comme la plupart des moraines dont nous avons parl&, indiquent un froid bien plus intense que celui de nos jours, ilnous semble que l'histoire en devroit faire mention, si ce temps froid etoit arriv& A cetle Epoque; puisque, dans ce cas, les chemins deveient etre alors encore plus fermes quwaujourd’hui. Nous sommes done en quelque maniere autorises A croire: 1) Que les moraines qui se trouvent A une distance considerable des glaciers, datent d’une epoque qui se perd dans la nuit des temps. 2) Que les faits que nous avons cites pour prouver un abaissement de tem- perature, sont plus röcents que les dites moraines. 3) Que celles qui se trouvent pres des glaciers peuvent etre des deux der- niers sieeles. A) Que la temperature s’eleve et s’abaisse periodiguement, mais d’une maniere irr&guliere. 5) Que, selon les apparences, le refroidissement de cette epoque est arrive a son terme. 6) Que les glaciers parviendront difheilement A la hauteur gigantesque, dont i nous trouvons tant de vestiges, et que nous pouvons nous tranquilliser sur lextension presumde de la region des glaces en general. =) Voyez VI dans ce memoire. =>) Voyez VI. 11. Ueber die Ueberreste organischer Wesen, welche in den Kohlengruben des Cantons Zürich bisher au g€ unden wurden. Das Studium der organischen Ueberreste der höhern Thierklassen gehört, als solches, wohl nur dem gegenwärtigen Jahrhundert an; denn was früher darin geleistet wurde, betrifft wohl einzelne, hier und da aufgefundene Bruch- stücke von Thieren, in deren nähere Untersuchung man nicht genau eintrat, oder wohl gar leichthin, auf oberflächliche Ansicht, diese Ueberreste als von Thieren, welche mit den jetzt lebenden identisch seyen, erklärte. Zwar waren die Knochenhöhlen am Harze, in Franken und in den Karpathen schon lange bekzint, aber ihr Enthalt nicht wissenschaftlich genau untersucht und bestimmt worden. Man war auch hier geneigt anzunehmen, jene Bären seyen wohl eins mit dem Eisbären des Nordens, dem sie an Gröfse allerdings gleich kommen. Nur genauere Untersuchungen und sorgfältige osteologische Vergleichungen konnten den Satz begründen, dafs sie untergegangenen Thiergeschlechtern an- gehörten. Die zahlreichen Ueberreste vorweltlicher Elephanten und anderer Papydermen waren ebenfalls bekannt, und erregten das Erstaunen und die Bewunderung der Forscher; aber genauere Bestimmungen und Vergleichungen wurden nicht mit gehöriger Umsicht angestellt. Auch in der Schweiz ist das Vorkommen fossiler Knochen und Zähne keine neue Entdeckung. Man findet in den Schriften der ältern schweizerischen Naturforscher mehrere Data von solchen Entdeckungen. Allein genauere Untersuchungen hatten nicht statt, und eine nur oberflächliche und flüchtige konnte nicht anders als auf Irr- schlüsse führen, um so mehr, als alle Forscher der frühern Zeit in solchen 40 Ueberresten nur Spuren und Beweise der allgemeinen Sündfluth vor sich zu sehen glaubten, und so die Identität der Arten von vormals und jetzt kaum in Zweifel zogen. So entstand der berühmte Luzernerische Riese, aus der irrigen Ansicht des Doct. Felix Platters, der die bey Reiden im Canton Luzern aufgefundenen Elephantenknochen, unbedenklich für Ueberreste eines menschlichen Riesen erklärte, den er neunzehn Fufs hoch angab, und der dann auch in diesem Maisstabe, als solcher, bis auf den heutigen Tag am Luzerner Rathhause abgebildet steht. Die Knochen jenes vermeinten Riesen sollen indefs schon damals sehr verwittert gewesen seyn, daher man sich nicht verwundern darf, wenn in einer Stadt, wo die Naturgeschichte niemals viele Verehrer fand, von jenen Knechenresten nichts mehr aufzufinden ist, als einige unförm- liche und unkenntliche Bruchstücke. Aus eben dem Wahne, alle diese Ueberreste seyen Beweise der Sündfluth, erklärte Scheuchzer die Knochen im Oehninger Schiefer, welche Cuvier in den neuesten Zeiten mit gewöhnlicher Genauigkeit und Bestimmtheit für die Ueberbleibsel eines riesenhaften Molchs der Vorweit erklärt, für die Ueber- reste eines vorweltlichen Menschen, und so entstand sein berühmter horno diluvii teseis, dessen Original leider unsern Sammlungen entrissen wurde, und in Harlem aufbewahrt wird. Glücklicher Weise besitzt die öffentliche Sammlung in Zürich noch ein ähnliches, vielleicht nur etwas kleineres Stück von diesem seltenen und nur in wenig Exemplaren vorkommenden merkwür- digen Fossil. Mehrere Nachrichten und Citate von dem was in der Schweiz von Zeit zu Zeit gefunden worden ist, führt Herr Professor Meisner in seinem Museum der Naturgeschichte Helvetiens an, daher es blofse Wieder- holung wäre, wenn mehr über das Aeltere gesprochen würde, was sich hier und da in Sammlungen und Nachrichten, besonders in den Sammlungen zu Basel findet. Es wäre indefs sehr wünschbar, dafs eine genauere Beschreibung und Bestimmung aller dieser merkwürdigen Fossilien, von unsern Freunden in Basel möchte bearbeitet werden. Erst indefs, seitdem der unermüdete Fleifs eines Cuvier, der, umgeben von der reichsten Sammlung von Sceleten, welche Europa aufzuweisen hat, vielleicht einzig im Stande war, so genaue Bestimmungen aufzufinden, die merkwürdigen Ueberreste der vorweltlichen Thiere genauer bestimmt hat, und die Geschichte derselben in ein ‚rein wissenschaftliches Gebäude brachte, 4 hat sich an allen Orten die Erde gleichsam aufgeschlossen , und giebt uns die Gebeine wieder, die gewaltige Revolutionen, welche die Oberfläche der Erde gänzlich umwandelten, und den Untergang sämmtlicher Bewohner zur Folge haben mufsten, in ihr vergruben. In Deutschland, in Frankreich, in England, in Italien werden immer neue Höhlen mit Knochen aufgefunden und die Menge der darin enthaltenen Knochen genau untersucht und bestimmt. Ganze fe) o Massen von Knochen, den verschiedensten Thieren angehörig, werden, nicht tief unter der Oberfläche liegend, entdeckt — und die Zahl der untergegangenen sestimmten Gattungen und Arten ist bereits zu Hunderten angewachsen, un bestimmten Gattunge 1 Art tl t Hunderten angewachsen, und immer neue Entdeckungen zeigen, dafs wir, ungeachtet dieser schon enthüllten ichthümer, noch immer kaum die ersten Linien einer Wissensch { Reichth ,„ noci k l ten L einer Wissenschaft kennen, die uns weit über die Tage hinaus versetzt, in welchen der Mensch diese r wohnte. Immer schwieriger wird es die Räthsel zu lösen, welch Erde bewohnt i h g l es die Räthsel lösen, welche jede neue Entdeckung uns gleichsam vorlegt, die uns aber nur um so be- gieriger machen müssen, die Spuren zu verfolgen, welche uns auf derselben Auflösung bringen können. Auch unser vaterländische Boden ist reichlich mit solchen räthselhaften Ueberresten versehen, und dem Fleiise der Forscher liegt ein unabsehbares Feld zu bearbeiten offen. Vieles ist schon vorhanden, weit mehr wird die Zeit und der Eifer unserer Mitbürger noch auffinden lassen. In den Samm- lungen von Zürich, Basel, Bern, in derjenigen der Herren Hugi in Solothurn , Lavater in Zürich, Studer in Bern, Bernouilli und Merian in Basel, in denen zu Lausanne und Genf, des Herrn Rengger in Aarau, und andern, liegt noch viel was nicht aufgeklärt oder bekannt ist, und es wäre wohl zu wünschen, dafs darüber sich alle vereinigten, und zusammentrügen was vereinzelt ist, damit man wisse, was in unserm Vaterland vorkommt Besonders wäre zu wünschen, dafs Herr Professor Hugi den reichen Schatz, den seine Sammlung enthält, näher und umständlicher bekannt machen möchte, ‚da dadurch die Verhältnisse des Jura in einem ganz neuen Lichte erscheinen würden. Wir wollen uns nun mit dem beschäftigen, was im Canton Zürich und seiner unmittelbaren Nachbarschaft in den neuesten Zeiten ist entdeckt worden. Diese Entdeckungen sind um so merkwürdiger, als sie alle in Braunkohlen- gruben gemacht wurden, welche anderswo nirgends Ueberreste gröfserer Vier- I. Band. 2 Abth. 6 42 füfser enthalten. Nur eine Ausnahme ist bekannt, und Cuvier hat, in seinem Werke über die fossilen Knochen, darauf, als eine besondere Merkwürdigkeit, aufmerksam gemacht. Man fand nämlich in den Kohlengruben von Cadibona auf der Ostseite von Genua, die Knochen einer grofsen Thiergattung der Vorwelt in zwey Arten, und da sie die einzigen Kohlenreste-waren, welche damals Herr CGuvier kannte, so nannte er diese Gattung Kohlenthiere (Anthracotherium), um den Fundort zu bezeichnen; allein da unsere Thierreste, von welchen wir nun ausführlicher sprechen wollen, alle in Kohlen vorkommen, so ist dieser Name unpassend. Herr Guvier selbst hat indefs später , als ihm unsere Knochen bekannt wurden, dieselben seiner nähern Aufmerksamkeit gewürdigt, und auf ihre Entdeckung hin die Muthmafsung geäufsert, unsere Kohlenlager müssen in eine besondere Bildungsperiode fallen, und einen eigenen Ursprung haben. Wir überlassen die Erörterung dieses Umstandes den Geologen, und wagen nur die Bemerkung, dafs es kaum zweifelhaft seyn kann, dafs unsere Kohlen nicht alle zu gleicher Zeit entstanden seyen. Zwar sind in fast allen bis jetzt in unserer Gegend ausgebeuteten Kohlenlagern thierische Ueberreste gefunden worden, aber nicht in allen dieselben; und die Ueberreste selbst sind in einem sehr verschiedenen Zustand der Erhaltung und nicht mit denselben Substanzen durchdrungen. Merkwürdig ist es auch, dafs die Pflanzenüberreste in den meisten dieser Kohlen ungleich seltener sind, oder gar nicht vorkommen. Bereits sind an fünf verschiedenen Orten in unserer Nähe Knochen ge- funden worden, und der Analogie nach zu schliefsen, möchten sie wohl allen- thalben verborgen liegen, wo ähnliche Kohlenschichten vorkommen, und die- selbe Formation Statt findet. Diese Kohlenlager sind aber weit verbreitet, laufen an mehrern Orten zu Tage aus, oder werden vom Wasser hervorge- schwemmt, so dafs sie bey der zunehmenden Bevölkerung, bey den raschen Fortschritten der Industrie und dem spürbaren Holzmangel, als ein wichtiger Schatz angesehen werden können, der an manchen Orten noch benutzt werden dürfte, wo man jetzt noch nicht daran denkt. Hin und wieder findet man auch nur einzelne sogenannte Nester von Kohlen, und auch in diesen sind Thierreste gefunden worden; hier aber, wenigstens an einem Ort, neben grofsen Stämmen unbekannter Bäume, welche aber an der Luft sehr bald ver- witterten und zerfielen. Die Kohlen selbst sind von so verschiedenem Gehalt, äufserm Ansehn, Bruch, Glanz und übrigen Eigenschaften, dafs wohl ge- schlossen werden dürfte, ihr Entstehen falle in verschiedene Perioden. 43 Die beyden Haupiflötze, welche gegenwärtig ausgebeutet werden, sind die- jenigen von Käpfnach bey Horgen am Zürichsee, und der andere bey Elgg, zwey Stunden oberhalb Winterthur. Die ausgedehnte Gebirgsformation, worin der Flötz von Käpfnach liegt, wurde bis in die neuesten Zeiten zu einem der jüngsten Gebilde der Flötzge- birge gezählt; allein die neuern Geognosten glaubten aufser diesen sogenannten seeundären Gebirgen, solche von noch späterer Formation, welche sie defs- wegen nun tertiäre nannten, aufgefunden zu haben, deren charakteristische Kennzeichen darin bestehen, dafs solche die ersten versteinerten Reste von Säugethieren enthalten, während in den secundären nur Weichthiere und Fische, oder auch Reptilien vorkommen sollen. Wir wollen diese Eintheilung auf sich beruhen lassen, da wir uns nicht in geognostische Hypothesen hinein- lassen können. Nur ist zu vermuthen, dafs fortgesetzte weitere Untersuchungen in vielen der sogenannten secundären Formationen auch noch Reste höherer Thierklassen zu Tage fördern werden, wie diefs bereits im Jura Statt hat, und somit auch nach diesem neue Ansichten sich bilden müssen. . Zu diesen sogenannten terliären Gebirgsarten gehört der, beynahe das ganze Becken des Zürichsees einschliefsende, und noch viel weiter verbreitete mergelige Sandstein, der sich auch jenseits der Albiskette wieder findet. Humboldt bezeichnet diese Formation mit dem Namen argiles et gres Ler- tiaire a lionites, oder argile plastique, Molasse et Nagelflue d’Argovie, oder Mergel- und Braunkohlensandstein-Formation. Eben so werden die in diesen tertiären Gebirgen sich findenden Kohlen nieht mehr zu den Steinkohlen 5 sondern zu den Braunkohlen (lionites) der jüngsten Gebirgsarten gezählt. Diese tertiären Gebirge werden von den meisten Geognosten als einzelne örtliche, auf wenig bedeutende Räume eingeschränkte Bildungen betrachtet, deren ältestes Glied der Mergelsandstein und Nagelfluhformation oder die soge- nannte Molasse ist, und einzelne bituminose Lager verkohlte Pflanzenabdrücke, oder auch etwas weniges Braunkohle enthalten sollen. Allein diese letztere ist bey uns in bedeutenden Flötzen enthalten, und diese Formation nimmt beynahe das ganze grofse Becken zwischen den Alpen und der Jurakette, in einer Längenausdehnung von ungefähr hundert Stunden , nämlich vom Bodensee bis zum Annecy-See , und in einer abwechselnden Breite von zehn bis zwanzig und dreyfsig Stunden, ein. Auch füllt diese Gebirgsformation nicht etwa nur 44 7 den Grund des grofsen Beckens aus, sondern sie bildet, dasselbe quer durch- schneidend (eine Folge der Strömungen aus den Alpen her), nicht unbedeu- tende, mehrere Stunden lange und 10009 bis 2000 Fufs über die Thalseen er- habene Gebirgsketten, wie im Canton Zürich diejenige des Albis und Pfannen- stiels, im Canton Aargau und Luzern diejenige des Horben und noch mehrere andere kleinere. Die neuesten Bohrversuche zu Eglısau haben ‘gezeigt, dafs sich diese nämliche Formation stellenweise noch gegen tausend Fufs unter die Oberfläche des Zürichsees herab erstreckt, also im Ganzen eine Mäch- tigkeit von beynahe dreytausend Fufs hat. Sehr wahrscheinlich gehören auch die noch höhern, meist aus Nagelfluh bestehenden Gebirgsketten des Almen und Hörnli an der östlichen Grenze des Cantons Zürich zu der nämlichen Formation, da sie in ihrem Innern auch schwache Lager einer ähnlichen Braunkohle enthalten. Dagegen sind die an den Abhängen und am Fufse dieser letztern Gebirge aufgelagerten, und weit verbreiteten mächtigen Braun- kohlenflötze bey Utznach, Dürnten und an einigen andern Orten höchst wahr- scheinlich viel neuern Ursprungs, und enthalten durchaus keine Knochen von einem Säugethier. Sie bestehen aus wenig verändertem, verkohltem Holz, in welchem man nech die ursprünglichen Arten sehr oft erkennt, welche gar nichts Fremdartiges enthalten, und aus Bäumen entstunden, welche jezt noch in der nämlichen Gegend vorhanden sind. Sie hat jedoch mit der von Käpf- nach darin Aehnlichkeit, dafs sie, wie diese, von einer Mergelschichte begleitet ist, die ganz durchdrungen von zahllosen zertrümmerten Süfswasser-Conchilien gefunden wird, doch ebenfalls von andern Arten, als die über den Lagern der ältern Braunkohlen. Diese Gebirgsformation, welche sich wahrscheinlich noch bedeutend weiter erstreckt, da der Bergsturz des Rofsberges bey Goldau eine ganz ähnliche Beschaffenheit zeigte , ist also nicht auf einen ganz kleinen Raum beschränkt. An vielen Orten sind die darin befindlichen bituminosen Schichten von Braunkohlen nicht blofs schwache Spuren, sondern es sind weit ausgedehnte Flötze, die an mehrern Orten mit Vortheil bergmännisch ausgebeutet werden, wie in Käpfnach und Eisg; und wenn das Bedürfnifs es erforderte, und die Localitäten in Hinsicht des Transports es gestatteten, so könnten an mehrern Orten noch vortrefiliche Kohlen gefunden werden. Allein meist steht die weite Ausdehnung der Flötze mit ihrer geringen Mäch- tigkeit nicht im Verhältnifs. 45 Die beyden Puncete von Käpfnach und Elgg sind auch diejenigen, welche unsere Aufmerksamkeit in Hinsicht auf die vorkommenden fossilen Reste am meisten in Anspruch nehmen , und daher müssen wir von jedem der beyden Fundorte noch etwas Besonderes sagen, da die geognostischen Verhältnisse beyder eben so wenig ganz übereinstimmen, als die vorkommenden Reste. Wir machen den Anfang mit Käpfnach. Die Gebirgsart, welche den Flötz umschliefst, ist die schon erwähnte, beynahe horizontal geschichtete, Mergelsandstein-Formation, welche den bedeutenden Bergrücken des Albis und Üto bildet, der sich in seinem höchsten Puncte etwas mehr als 1500 Fufs über den Zürichsee erhebt. Der Flötz ist bey Käpfnach in einer Höhe von etwa 30 Fufs über die Seefläche mit einem Stollen aufgeschlossen , der, nach dem bergmännischen Compafs, gerade westlich ganz horizontal und immer auf dem Flötze selbst in das Gebirge hineinläuft. Der rechte nördliche Stollen- flügel zeigt das Fallende, und der linke südliche das Steigende des Flötzes. Diese Einsenkung nach Nord bleibt sich sehr regelmäfsig gleich, und beträgt nur wenige Grade. Je weiter westlich man mit dem Hauptstollen in das Ge- birge hinein vordringt, desto schöner und mächtiger zeigen sich die Kohlen, und es ist wahrscheinlich, dafs dieses Flötz unter der ganzen Albiskette durch- streicht, und identisch ist mit dem, welches am westlichen Abhange des Albis in der Nähe von Augst zu Tage ausstreicht, und früher dort auch berg- männisch ausgebeutet worden ist. Vor der jetzigen Bildung der Oberfläche, ehe das Becken des Zürichsees wahrscheinlich durch Auswaschung entstanden war, stand das Flötz vielleicht in Verbindung mit dem gegenüber liegenden östlichen Seeufer , wie die dortigen ähnlichen Verhältnisse der Gebirgsschichten beweisen, so dafs man aus den wirklich bekannten, verbunden mit dem wahr- scheinlichen Verhältnissen über die Ausdehnung im Steigen und Fallen schliefsen kann, das Flötz habe bey seiner Entstehung mehrere Quadrat-Stunden im Um- fange gehabt. Die Mächtigkeit desselben ist dagegen sehr gering in Vergleichung mit der Ausdehnung. Von der festen Sandsteinsohle bis zum ähnlichen Dache ist das Ganze zwey bis höchstens drey Fufls mächtig; davon ist die unterste Schichte ein bituminoser Mergelthon, nur wenige Zolle mächtig, mit Muschel- trümmern von Süfswasser-Gonchilien erfüllt. Dann folgt eine zwey bis vier Zoll mächtige Kohlenschichte, welche zwischen Schiefer und Pechkohle das Mittel hält. Ueber dieser untersten Kohlenschichte liegt ein mit Kohle durch- de 7 \ drungener bituminoser Mergelschiefer von ein bis drey Zoll Mächtigkeit, dann folgt darauf wieder eine ein bis drey Zoil mächtige Kohlenschichte, welche sich von der untersten nur dadurch unterscheidet, dafs sie zuweilen mit Muscheln bedeckt ist. Ueber dieser Steinkohlenschichte liegt, zuweilen durch eine schwache Schichte Mergelschiefer von ihr getrennt, zuweilen auch nicht, eine ähnliche mit Anflug von Schwefelkies, ohne Muscheln; auch findet sich, freylich als Seltenheit, auf der obersten Schichte, eine Zusammenhäufung von verkohlten parallel laufenden und von einer Linie bis zu einem Zoll Dicke übereinander liegender nadelartiger Körper, welche aussehen wie die Blätter des Pferde- schwanzes (Equisetum) oder wie Tannennadeln. Zwischen dieser Kohlen- schichte und dem darüber gelagerten ein bis drey Zell mächtigen Stinkstein , und oft mit beyden verwachsen, liegen, als grölste Merkwürdigkeit dieses Fiötzes, die Knochen und Zähne verschiedener Säugethiere. Sind es Reste grofser Thiere, so drängen sie die Kohlen auf die Seite, und nehmen, wenn sie gar grofs sind, den ganzen Raum der Kohlen ein, und sind dann mit einer breitgedrückten Lettenmasse umgeben. Nirgends hat man, so viel be- kannt, in solchen Tiefen (die Höhe der Berge die darüber liegen berechnet) Knochen von Vierfüfsern gefunden. - Die Kohle selbst würde man, oryetegra- phisch betrachtet, viel eher den ältern Steinkohlen als den neuern Braunkohlen anreihen, weil das bituminose Holz, welches dieser Art Kohlen den Namen der Holzkohlen (lignites) gegeben hat, hier ganz fehlt, und nur als Ausnahme deutliche vegetabilische Reste in jenen nadelartigen Gebilden gefunden werden. Doch zeigt sich auch hier der vegetabilische Ursprung in den, zwar seltenen, aber dech auch vorkommenden Abdrücken von Holzstämmer oder Aesten, die niemals dicker als ein bis zwey Zolle sind. Ueber den bisher angeführten Schichten liegt noch ein weicher, mit der Keilhaue zu gewinnender, mit un- reiner Kohle durchdrungener Letten mit Muscheln, mehrere Zolle mächtig, der weiter hinauf immer mehr in Sandstein übergeht und als solcher dann zu oberst viele Zusammenhäufungen von Melanien enthält. Ueber diesen sämmtlichen weichen Bestandtheilen des Flötzes (von welchen der schwarze, mit Kohlen und Bitumen durchdrungene Mergel sehr vortheil- haft zur Düngung der benachbarten Weinberge gebraucht wird), liegt alsdann das Dach, ein fester mergeliger Sandstein, der nur mitteist Sprengarbeit 47 kann durchbrochen werden, dem Einflufs der Luft und Wasser aber nicht lange widersteht, sondern nach wenig Jahren sich in dicken Schalen abiöst und durch den Druck des Gebirges sich zerklüftet, so dafs die unvermuthet schnell sich vom Dache losreifsenden Stücke den Arbeitern oft gefährlich werden. Zu der baldigen Senkung des Daches, trägt ein taubes Flötz, das zehn Fufs über dem edlen sehr regelmäfsig und parallel mit ihm gelagert ist, vieles bey. Es hat dieses taube Flötz mit dem edlen in allen Erscheinungen sehr viel Uebereinstimmendes, nämlich den Stinkstein, die Mergelschichte mit vielen Muscheltrümmern. Nur die Kohlen hat man bis jetzt (ganz kleine Spuren ausgenommen) vergebens darauf gesucht, und da dieses Flötz nicht weiter aufgedeckt und abgebaut wurde, als die darauf getriebene Versuchstelle es erforderte, so kann man auch nicht schliefsen, ob es Versteinerungen vier- füfsiger Thiere enthalte oder nicht. Der selige Escher von der Linth hat durch seine Untersuchungen der Schichtenfolge an der sogenannten Leim- bacher Faletsche (einem Bergfall des Uto unweit dem Dörfchen Leimbach), und auch an einigen Puncten der Zürichbergkette, nachgewiesen, dafs in der nämlichen Gebirgsformation in den höhern Schichten Lagen noch mehrerer bituminoser Fiötze vorkommen. Herr Hirzel, der als ein vortrefflicher Mineralog und mit den Verhält- nissen des Bergwerks ganz bekannt, uns diese geognostischen Thatsachen mittheilte, welche wir ganz mit seinen eigenen \Vorten angeführt haben, macht darauf folgende Betrachtungen: „Dafs dieses eine Gebirgsformation sey, welche mehrere hundert Quadratstunden Oberfläche, und eine Dicke und Mäch- tigkeit habe, die stellenweise mehr als 2000 Fufs betrage; dafs sie aus mehr als hundert verschiedenen , öfters abwechselnden, fast horizontal über einander gelagerten Schichten bestehe, wovon die untere zahlreiche Reste von vier- füfsigen Thieren und zum Theil von Pflanzen in sich schliefsen, während die darüber liegenden neuern Schichten wieder nichts als Muscheln von sülsem Wasser, wenn nämlich eine darin befindliche Schneckenart zu den Melanien und nicht zu den Turbiniten gehört, enthalten.” Daraus scheint hervorzugehen, diese Mergelsandstein-Formation sey, ihrer geognostischen Reihenfolge nach, eines der jüngsten Glieder in der grofsen Kette, deren Schichtenglieder verschiedenen, durch grofse Zeiträume von einander ge- trennten Bildungsperioden angehören. In einem dieser Zeiträume war die 48 damalige Oberfläche, wie das tiefliegende Braunkohlenflötz mit seinen Bestand- theilen beweist, mit Pflanzen und Thieren bedeckt, welche, nachdem sie in einer unbekannten Erdrevolution zu Grunde gingen, zugleich unter Nieder- schläge von Erd- und Steinmassen .begraben wurden. Neue Generationen von Seethieren bildeten sich in den darüber zu stehen gekommenen Gewässern, die wieder späterhin tief unter neue Gesteinschichten begraben wurden. Eine Reihenfolge von Generationen und Zerstörungen, welche wir ungemein weit verbreitet, vielleicht über einen sehr grofsen Theil der Erdoberfläche an- treffen, und welche abwechselnd bis in die obersten Schichtungen der Erde fortgehen, wie die abwechselnden und höher liegenden bituminosen Lager mit Muschelversteinerungen beweisen. Jede untere Schichte mufste erst verhärtet und in Stein verwandelt werden, bis wiederkehrende Fluthen die zu feinem Sand und Staub zermalmten Trümmer älterer Gebirge darüber hinwälzten, und bey ruhigem Niederschlag die obern neuen Glieder sich dar- auf bilden konnten. Aber, auch wenn wir diese Gebirge neue nennen, so haben wir dennoch kein Zeitmafs für ihre Bildung. Wie viele Jahrtausende mögen vorbeygeflossen seyn, seit jene Pflanzen hier blüheten , und jene Vierfüfser unter einer wär- mern Sonne hier herum streiften, ohne dafs der Mensch Zuschauer und Mit- bewohner dieser Erde war. Wenn wir daher im geognostischen Sinne von den allerneusten Veränderungen und umbildenden Revolutionen sprechen, so versteht sich darunter alles, was die Bildung der Erdoberfläche bedingte, wie sie jetzt ist, wahrscheinlich ehe der Mensch entstand. Noch aber sind die sich folgenden Schöpfungen uns ein Räthsel; die Reihenfolge derselben wird kaum je befriedigend enthüllt werden können, wenn wir auch noch so eifrig im Buche ‚der Natur lesen, und die Hieroglyphen zu entziffern uns bemühen. Glaubt auch einmal der fleifsige Forscher, er sey auf sicherer Spur und werde doch noch die Wahrheit auffinden können, so verwirrt ihn eine neue Entdeckung auf einmal wieder, und er findet sich in einem Labyrinthe, aus welchem er sich nicht herausfinden kann. Nur die Thatsache ist aus den bisherigen Unter- suchungen als unbestreitbar hervorgegangen, die Erde habe mehrere Male Revolutionen erlitten, welche ihre Oberiläche vollkommen verändert haben. Bey diesen Revolutionen, die wahrscheinlich meist durch Fluthungen ge- schahen, wo unbekannte Ursachen, die vielleicht durch cosmische Eiuwir- 49 kungen in Thätigkeit gesetzt wurden, Meeresboden aus der Tiefe emporhoben und Festländer versenkten, gieng immer die organische Schöpfung theilweise oder ganz zu Grunde. Aber immer schaffte die Natur aufs Neue; die Ober- fläche der Erde bevölkerte sich wieder, bis auch diese Wesen durch andere Revolutionen vertilgt wurden. Eben so scheint es fast unbezweifelt, dafs die einfachern Wesen zuerst da waren, dafs mit jeder Schöpfung höhere Gestal- tungen entstanden, und mithin die uns am nächsten stehenden fossilen Ueber- reste von Säugethieren wohl den letzten Schöpfungen angehört haben, der Mensch dagegen ein Erzeugnifs der wirklich bestehenden Schöpfung sey. Aber welche furchtbare Umwälzungen müssen es gewesen seyn, weiche über die Trümmer der letzten Schöpfungen 1500 Fufs hohe Gebirge angehäuft haben! Und endlich scheinen alle Entdeckungen und Prüfungen dieser vorweltlichen Ueberreste mit Bestimmtheit zu zeigen, dafs die Ciimate der Erde sich eben- falls verändert haben, und da wo jetzt das Eis die Polarmeere begrenzt, einst eine üppigere Natur , wie diejenige der Tropenländer ist, und ein mildes Clima herrschend war. Crocodile und gewaltige Schildkröten bewohnten die Ufer unserer Seen und Flüsse; Elephanten mit ungeheuern Zähnen, Mastodonten, Nashörner,, Hippopotame fanden sich in den mit Palmen und gewaltigen Farn- kräutern umkränzten Gewässern und Ebenen. Wir haben uns bey der Beschreibung der geognostischen Beschaffenheit der Gegend von Käpfnach um so länger aufgehalten, als die Kenntnifs der Gegend von Elgg nicht so bestimmt ist, dafs wir dieseibe mit eben derselben Genauigkeit beschreiben könnten. Im Allgemeinen aber sind es dieselben Verhältnisse, welche beyde Gruben bezeichnen; es ist dieselbe Gebirgsart, dieselbe , nur etwas veränderte Schichtenlagerung. Wir kommen nun zur nähern Bestimmung und Beschreibung der aufge- fundenen Ueberreste von Käpfnach. Man soll schon ehedem bey Käpfnach grofse Knochenstücke von beträchtlicher Länge und Dicke und von sonder- barer Form ausgegraben haben ; wohin sie aber gekommen sind, weils man durchaus nicht. In den frühern Zeiten sollen sie sich häufiger gefunden haben , als in den spätern, wo man tiefer in den Berg hinein die Stollen treiben mufste. Nach Eschers Beschreibung des Zürich-Sees wurden schon im siebenzehnten Jahrhundert hier Kohlen gegraben , da sie aber theurer als Holz zu stehen kamen, so wurde das Graben wieder aufgegeben. Weit die meisten Knochen und Zähne I. Band. 2 Abth. 7 [‘ 50 aber mögen wohl unbemerkt und unerkannt geblieben seyn, da selbst jetzt noch, wo man doch den Werth kennt, den die Naturforscher auf solche Fos- silien setzen, ganze Köpfe, welche sich vorfinden, unbedachtsam zertrümmert werden, und zu spät aus den Trümmern erst sich zeigt, was geschehen ist. Freylich ist es oft unmöglich in einem Kohlenklotz den Schatz zu ahnen, den er enthält, weil nur die glänzende Glasur des Zahns sein Daseyn verräth und die matte Farbe, welche den Knochen auszeichnet, leicht übersehen wird, um so mehr wenn derselbe mit Bitumen durchdrungen, hin und wieder dunkle Kohlenschichten zeigt. Lange wurde auch ein solcher Zahn, als organischer Ueberbleibsel, nicht erkannt, und statt dessen für Glaskopf ausgegeben, unter welcher Benennung mehrere Mineraliensammlungen einzelne abgebrochene Stücke enthielten. Dem seligen Meisner verdanken wir zuerst die Ent- deckung, dafs diese vermeinten braunen Glaskopfklumpen wirkliche Zähne seyen. Guviers vortreffliche Arbeiten über die fossilen Knochen machten ihn zuerst aufmerksam; er untersuchte die Stücke seiner Sammlung und fand, dafs er statt braunen Glaskopfs, wahre Mastodontenzähne besitze. In der dritten Versammlung der naturforschenden Gesellschaft, welche im Jahr 1817 zu Zürich gehalten worden, las er über diese Zähne eine Abhandlung, und zeigte sie wirklich vor. Es waren indefs nur Bruchstücke; zugleich aber machte er bekannt, dafs auch noch Zähne von Bibern an eben dem Orte gefunden worden seyen. Damals enthielten die Sammlungen in Zürich nur einige zerbrochene und schwer kenntliche Ueberreste der Mastodonten von Käpfnach, und die, sonst grofse und reiche Sammlung auf der Stadtbibliothek , enthielt aufser dem Bruchstücke einer Spitze, nur noch ein Wurzelstück eines Zahns, von welchem die ganze Krone abgebrochen war. Bald aber fanden sich in einer vergessenen Schublade mehrere schöne Bruchstücke , welche in den siebenziger Jahren der Gesellschaft als Merkwürdigkeit, von den damaligen so genannten Bergherren, eingeschickt, aber auf die Seite gelegt und weiterer Untersuchung nicht gewürdigt worden waren. ÜUnter ihnen fanden sich auch die beyden sehr merkwürdigen ganzen Zähne, welche unter: Figur 7 und 8 abgebildet sind. Indefs hatte Meisners Vorlesung mehrere Nachfragen in Käpfnach veranlafst. Der dortige Obersteiger- wurde aufmerk- sam, und bald fand man die kostbaren Ueberreste, welche unsere Sammlung: nun zieren. Bald hätte aber die Habsucht des Obersteigers sie’in’s Ausland ge- 51 bracht, wenn nicht der zu hohe Preis, den er forderte, zur Entdeckung ge- holfen hätte, wo dann der selige Escher von der Linth noch in seinem letzten Lebensjahre dafür sorgte, dafs sie unserer Sammlung zu Theil wurden. Es hätte auch hier gröfsere Aufmerksamkeit der Sammlung zu einem ganz unschätzbaren Stücke, nämlich dem ganzen Kopfe, verhelfen können. Der Kohlenblock soll etwa acht Fufs lang und dick gewesen seyn, aber erst als er zer- sprengt wurde, bemerkte man seinen Inhalt. Das Vorhandene besteht aus drey volikemmen erhaltenen Backenzähnen, und einem, zwar in viele Stücke zer- brochenen, aber dennoch sehr kenntlichen und gut erhaltenen Stofszahn, die wir nun näher beschreiben wollen. Ganz ungezweifelt gehörten diese Zähne der von Cuvier aufgestellten Gattung Spitz- oder Zitzen-Zahn-Elephant (Mastodon) an, und eben so gewifs dem Schmalzahnigen (Mastodon angustidens). Die Backenzähne sind alle drey von derselben Gröfse und ganz von derselben Form. Die Krone besteht aus drey Reihen Spitzen, welche in der Mitte wieder durch eine Vertiefungslinie jede in vier Hügelchen getheilt ist, der Zwischenraum zwischen den Hügelreihen ist aber nicht frey, wie bey der in Elgg aufgefundenen Art, sondern mit einem unpaarigen Hügelchen mit den andern verbunden. Die Spitzen sind etwas, doch nicht bedeutend, abgenutzt. Die ganze Krone ist glänzend schwarzbräunlich mit Schmelz überzogen, welcher, über eine Linie dick, dieselbe bedeckt, und einen strahligen Bruch zeigt. Rings um die Hügelreihen wird die Zahnkrone mit einem wulstigen körnigen Rande umgeben, welche auf den schmalen Seiten des Zahnes, besonders auf der einen, noch einige Ebene oder einen Anhang zeigt, sonst aber in Farbe und Schmelzüberzug den Hügelreihen ganz ähnlich ist. Dieser wulstige Rand ragt ringsum über die Wurzel vor, und sein Hals diente zum Ansatz des Zahnileisches. Die Wurzel ist stark, unten mit mehrern Zacken in der Zaahnhöhle feststeckend, von Farbe schwarz, etwas in die Länge gestreift, matt glänzend. Das Innere des Zahns ist fast leberbraun, matt und bröckelig. Die Länge des einzelnen Zahns ist vier Zoll, die Breite zwey Zoll neun Linien. Ein vor uns im Modell liegender Zahn eines schmalzähnigen Mastodonten , welcher im Sande unter der Citadelle von Montpellier gefunden wurde, hat sechs Hügelreihen , und ist mehr als um das Doppelte so lang als der unserige, nämlich neun Zoll, dennoch aber fast vollkommen gleich breit, die Spitzen 52 auch etwas tiefer abgerieben und mit Vertiefungen versehen. Mehrere Bruch- stücke von Zähnen, welche früher und später gefunden worden, gehörten Zähnen an, welche wenigstens im Breitedurchmesser vollkommen gleich grofs waren. Nach der Meinung Cuviers und nach der natürlichen Ansicht mufs unser Exemplar, und überhaupt alle diese Bruchstücke, einem jüngern Thier angehört haben, als der Zahn von Montpellier; sie sind auch weniger abge- nutzt. Auffallend aber ist es, dafs man bey uns noch nie keine gröfsern, wohl aber viel kleinere gefunden hat, und dafs dieses Verhältnifs, wie wir später zeigen werden, bey den Mastodonten- Zähnen von Elgg, welche einer ganz andern Art angehört haben, gegen die Zähne des grofsen Mastodonten, denen sie sehr ähnlich sind, ganz dasselbe ist. Ehe wir von dem Stofszahn sprechen, müssen wir noch der ganz kleinen Zähne Erwähnung thun, welche in Tafel I, Figur 7 und 8 in ihrer natür- lichen Gröfse abgebildet sind, da sie uns vorzüglich der Aufmerksamkeit werth scheinen. Der unter Fig. 7 abgebildete hat ein Zoll, sieben Linien im Durch- messer, und bildet ein vollkommenes Viereck mit gleichen Seiten, welche aber eine krumme Linie machen. Er hat nur zwey, an der Wurzel dicht an einander stehende Höcker, welche so abgerieben sind, dafs die Krone glatt und eben erscheint, und nur durch unbedeutende Furchen die vorher be- standenen Hügel noch angedeutet werden. Bildung und Schmelz sind im übrigen dieselben. Der andere kleinere, Figur abgebildete, hat nur ein Zoll und vier Linien im Durchmesser, ist viereckig und höckerig, aber nur mit einem gröfsern Höcker versehen; doch bemerkt man deutlich die anfangende Bildung zweyer Reihen Höcker; er ist wenig abgenuzt. Unter den Zähnen welche Cuvier unter dem Namen Divers Mastodontes abbildet, findet man Tafel I, Figur 2, einen unserer Figur 7 nicht ganz unähnlichen Zahn; aufser diesen aber findet sich: gar nichts, was mit denselben, und namentlich mit unserer Figur 8, zu vergleichen wäre. Nach den Abbildungen des Herrn Cuvier müfsten unsere grofsen Backen- " zähne alle vordere seyn, da die hintern wenigstens fünf, und wie der Zahn von Montpellier zeigt, sogar sechs Höckerreihen haben , die unsrigen aber nur drey. Nun aber waren an der in Käpfnach gefundenen Kinnlade zwey Backenzähne neben einander, jede nur mit drey Höckerreihen. Wo standen nun aber die ganz kleinen Backenzähne ? sind sie von ganz jungen Thieren? sind es etwa 53 Milchzähne? Die gänzliche Abnutzung und die fast mangelnde Wurzel des gröfsern, scheint diels zu beweisen. Der noch kleinere hat grolse Aehn- lichkeit mit den falschen Backenzähnen der Raubthiere. Allein wenn man die Analogie zu Hülfe nimmt, so bemerken wir eine ganz ähnliche Erscheinung an den Zähnen von Elgg, von welchen später wird gesprochen werden, indem dort zwey ganz ähnliche Zähnchen gefunden wurden, von welchen aber der eine gröfsere in einem Knochenstück mit einem grofsen dreyreihigen steht. Sollten es Zähne seyn, die sich erst bildeten ? Diefs wird hinlänglich dadurch widerlegt, dafs der eine ganz abgenutzt war, und Beyspiele, welche wir auch noch anführen werden, zeigen, dafs der nachrückende und im hintern Theil der Kinnlade sich bildende Zahn eben so grofs als der bestehende ist, und vollkommen ausgewachsen hervorrückt, seine Spitzenreihen auch ganz gebildet, und konisch auslaufend erscheinen. Es bieibt daher nichts übrig, als anzunehmen, es seyen diefs Zähne von ganz jungen Thieren, oder eine Art von falschen Backenzähnen, welche vielleicht vor den wahren stehen, und bald wieder ausfallen, wovon wir freylich weder bey den lebenden Ele- phanten, noch auch bey den Ueberresten der Mastodonten bis jetzt irgend eine Anzeige gefunden haben. Wir müfsten dann aber auch zugieich annehmen, dafs der kleinere zuvorderst und hinter ihm der grölsere gestanden sey, was auch die aufgeiundenen Zähne in Elgg zu beweisen scheinen. Schon ehe man die Stofszähne der Mastodonten kannte, schlofs Cuvier aus dem Kopf-Scelet des Thieres, es müsse einen Rüssel und Stoflszähne wie der Elephant gehabt haben, und wirklich zeigt sich diefs als begründet. In unserer Sammlung befindet sich ein fast ganzer Stolszahn, der zu dem in Käpfnach aufgefundenen Kopf gehört. Ein solcher Stofszahn ist nirgends abgebildet, und selbst in dem vortrefllichen Werke von Guvier fehlt die Abbildung. Wir glauben daher eine solche genaue Abbildung müsse will- kommen seyn. Er hat etwas mehr als zwey Fufs Länge, und ist für seine Gröfse sehr dick und massiv. Die Wurzel fehlt, daher kann seine eigentliche Länge nicht angegeben werden. Man findet an ihm keine Spur von Höhlung. Die eine, ohne Zweifel die untere Seite, ist gewölbt, glatt, glänzend schwarz- braun. Die nach dem Kopf zugekehrte Fläche ist dagegen platt und der ganzen Länge nach gefurcht, matter glänzend und bräunlich hornfarbig. Die Biegung ist nicht sehr bedeutend und scheint gar nicht stärker zu seyn, als bey den WE 54 jetzt lebenden Elephanten. Die Spitze ist ziemlich stumpf und abgerundet. Die platte, der Länge nach gefurchte Fläche, unterscheidet diesen Zahn hin- länglich von den Stofszähnen der Elephauten, welche nichts ähnliches haben. Das Knochengewebe scheint indefs dasselbe zu seyn, wie beym Elfenbein. Die gröfste Breite des platten Theils ist vier Zoll. Der Stofszahn ist auf Tafel I Figur 9, und in Figur 10 seine Spitze und platte Fläche abgebildet. In unserer Sammlung sind noch eine Menge gröfserer und kleinerer Knochenstücke, welche aber aufser einem Kinnbackenstück ganz unkenntlich und verstümmelt sind. Ueberhaupt sind alle diese Stücke, Zähne und andere Knochen, sehr spröde und brüchig; die Knochen besonders mit Bitumen durchzogen und oft so verkohlt, dafs man nur durch ihren wenigern Glanz sie von der Kohle selbst unterscheidet. Dieser Zustand der Verkohluns läfst fürchten, dafs es fast unmöglich seyn möchte, einen ganzen Kopf oder ganze Knochen zu erhalten. ; Wahrscheinlich häufiger noch als Knochen und Zähne von Mastodonten, findet man in Käpfnach solche von Bibern. Allein da sie kleiner sind, so werden sie seltener bemerkt, und sind auch leichter zerstörbar. Nach den Zähnen zu urtheilen, scheinen alle diese Ueberreste einer Biberart angehört zu haben, welche von der noch lebenden wenig oder gar nicht verschieden war. Doch kommt an Gröfse keiner dieser Zähne denjenigen gleich, welche unsere Sammlung an einem skeletirten Kopfe besitzt, der aber auch einem aufserordentlich grofsen Biber angehört hat. Ausgezeichnet sind erstens, ein Stück von einer obern rechten Kinnlade mit allen vier Backenzähnen , wovon indefs der dritte abgebrochen ist. Die Kinnlade selbst ist völlig ver- kohlt und brüchig. Tafel II Figur 5. Zweytens, ein unterer Vorderzahn, neben welchem auch der andere bemerkbar ist, den man aber wegen der Brüchigkeit der Kohle nicht weiter hervorgraben kann. Tafel II Figur 3. Drittens, ein ebenfalls unterer Vorderzahn, aber viel dünner als der vorige; er mufs einem sehr kleinen Biber, oder wahrscheinlicher, einem andern Nager angehört haben. Tafel II Figur4. Man sieht im nämlichen Kohlenstück noch Spuren von Backenzähnen, allein ganz zerbrochen, so dafs man keine Krone unter- scheiden kann. Mehrere andere Stücke zeigen mehr oder weniger deutliche und ganze Backenzähne des Bibers. Herr Professor Meisner hat ebenfalls zuerst von diesen Zähnen gesprochen, sie erkannt, und darauf aufmerksam gemacht. 55 Ganz neu ist dagegen die Beobachtung, dafs auch Wiederkauer hier ver- graben liegen, und zwar ganz bestimmt mehrere Arten. Aus Mangel einer hinlänglich bedeutenden Sammlung von Köpfen verschiedener Wiederkauer ist es aber sehr schwer, Ja unmöglich, die Arten zu unterscheiden und zu bestimmen. Bis jetzt lassen sich mit Bestimmtheit nur zwey Arten unterscheiden: die eine, von welcher mehrere Stücke in abgebrochenen Resten der Kinnlade enthalten sind, gehören einem Thiere aus der Hirschgattung, und die Zähne unter- scheiden sich nicht von den Zähnen des Edelhirsches. Ein Stück ist nicht verkohlt, sondern lag blos in dem mergeligen Sandstein. Tafel II Figur 6. Ganz verschieden ist ein Stück Kohle, worin vier Zähne eines Wiederkauers sich befinden, der an Gröfse das kleine Moschusthier nicht übertroffen haben möchte. Tafel II Figur 8. Alle diese Zähne sind Backenzähne, und meist sind sie in einem sehr brüchigen Zustande; das letzte Stück könnte wohl einer Art Antilope angehört haben, welche der Antilope dorcas nahe ver- wandt war. & Es ist nicht blofs wahrscheinlich , sondern gewifs, dafs eine genauere Auf- sicht oder vielmehr Durchsicht der gebrochenen Kohlen, und eine gröfsere Aufmerksamkeit von Seite der Arbeiter noch Vieles zu Tage fördern würde, da alle diese Knochen nicht selten vorkommen , und wahrscheinlich noch in nicht unbedeutender Menge gefunden werden könnten. Ganz anders verhalten sich die in den Kohlengruben von Elgg, zwey Stunden oberhalb Winterthur , vorkommenden Versteinerungen oder verkohlten Reste der frühern Schöpfungen. Erst im Jahr 1782 fing man an. die Kohlen in Elgg auszubeuten, und zwar auf Antrieb des verstorbenen Herrn Doct. Ziegler von Winterthur. Die Gruben finden sich in einer Schlucht derjenigen Hügelkette, welche das Thal, worin Elgg liegt, gegen Norden schliefst und von dem Murgthal trennt. Sie liegen etwa 130 Pariserfufs über dem tiefsten 'Thalpunct erhaben. Rundliche Hügel und Hügelzüge verflächen sich hier mit sanften Abhängen in breite und ebene Thäler , deren Vegetationsdecke nirgends Unterbrechung erleidet. Die höchsten dieser Hügel mögen etwa 300 Fufs betragen. Zu diesen gehört auch derjenige, in welchem die Kohlen in zwey Stollen gebrochen werden.. Die Gebirgsart ist vorherrschend Nagelfluh, die Lagerung horizontal oder nur wenig vom Horizontalen abweichend. Das Braunkohlenlager ist 56 $ bis 12 Zoll mächtig; an einer Stelle fand man es 32 Zoll. Der Stollen, in welchem man bis jetzt einzig Versteinerungen gefunden hat, ist ungefähr 300 Lachter lang. Wo der Flötz mächtig war, wurden Querstollen getrieben. Das Dach des Lagers besteht aus einer feinkörnigen, aber nicht festen Breccie, die Sohle aus einem weichen, ziemlich viel Quarz enthaltenden Sandstein, mit einem kalkartigen Bindemittel, so dafs er in Säuren beynahe so stark wie Mergel aufbraust und sich auflöst. Kalk oder Stinkstein, wie in Käpfnach, findet man nicht. Der Bergmeister Ginsberg will behaupten, die Kohle sey aus einem Torflager entstanden, welches aber von seiner ursprünglichen Lager- stätte sey weggespült worden; als Beweis führt er an, dafs die Sohle keine Muscheln oder Schnecken enthalte, wie sie sonst unter andern Torflagern gefunden werde, dafs dagegen die Kohle Abdrücke von Sumpfpflanzen und Wurzeln derselben enthalte. Nicht selten üändet man Kohlen, welche mit Pech durchdrungen sind; man kann daher diese Kohlen mit Recht Pechkohlen nennen. Die Knochen, welche man fand, sollen immer nur am Rande der Kohlen- schichte, nie in der Schicht selbst gefunden werden. Sie sind aber so ver- kohlt und mit Kohlenmasse so vereinigt, dafs diese Behauptung wohl zu be- zweifeln seyn möchte. Vielleicht, dafs diese Ueberreste im Kohlenlager selbst so verkohlt sind, dafs man ihre thierische Structur nur nicht mehr erkennt. Es ist oft nicht leicht das Thierische vom Mineralischen zu unterscheiden , und nur die Zähne mit ihrem Schmelz zeichnen sich deutlicher aus. Versteinerungen von Gonchylien sind noch wenige dort gefunden worden. In sogenannter tauber Kohle aber findet man in ganzen Massen eine Muschelart,, welche unserer gewöhnlichen Teichmuschel etwas ähnlich sieht, aber viel breiter und am Rande gefaltet ist. Sie gleicht gar sehr einer Muschel, welche Rafinesque im Ohio gefunden hat und Proptera undulosa nennt, mit dem einzigen Unterschied, dafs die Runzeln von Anfang am Nabel nicht so deutlich erscheinen. Noch ähnlicher ist sie einer andern Muschel, welche wir der Güte des Herrn Honinghaus verdanken, aus dem Jaquimenon river, der Alasmodonta rugosa. Humboldt hat diese Muschel unter dem Namen Unio undata in seinen Observations de Zoologie et d’ÄAnalomie, comparee Livr. XIII ebenfalls abgebildet. Eine andere Muschel, mit welcher sie ver- slichen werden könnte, ist uns nicht bekannt. Eben so, wie in Käpfnach, fand man in diesen Gruben die Ueberreste 57 grofser vorweltlicher Thiere, aber gar nicht von derselben Art. Bis jetzt wurden blofs die Zähne von Pachidermen gefunden , keine von Wiederkauern und Nagern. Vielleicht nur defswegen, weil solche kleinere Knochen leichter zerstört werden und diese Kohle ohnehin mürber ist, sind kleinere Knochen noch nicht aufgefunden worden. Die erste Entdeckung wurde im Jahr 1824 gemacht, wo man die Kinnlade mit fünf Backenzähnen eines Thiers fand, welches bald als zur Gattung Nashorn gehörig anerkannt wurde. Leider waren diese Zähne in einem so verwit- terten Zustande und so bröckelig, dafs sie in kleine Stücke zerfielen und nur noch ein ganzer Zahn zu sehen war, an welchem aber die charakteristischen Merkmale der Nashornzähne unverkennbar waren. Bey dieser Beschaffenheit der Verkohlung war wenig Hoffnung ein so schönes Stück erhalten zu können. Allein etwas genauere Untersuchung, an der, unter der ersten Zahnreihe lie- genden Kohlenmasse, zeigte etwas glänzendes, und nachdem mit Sorgfalt die Kohle darüber weggemeifselt war, erschien ein ganzer Zahn, neben ihm ein anderer, und so wurde die Zahnreihe der andern Seite nach und nach voil- ständig entwickelt oder vielmehr herausgemeifselt. Es ergab sich aus dieser sonderbaren Lage, dafs es die untere Kinnlade sey, welche seitwärts so zusammen gedrückt war, dafs sie vorn aus einander gehen mufste, und nun die eine Zahnreihe schief unter die andere zu liegen kam, was wohl anzeigt, dafs dieses Zusammendrücken gewaltsam geschehen seyn mufste. Durch Ein- tauchen in Leimwasser, wurde nun der Zusammenhang der lockern Theilchen wieder hervor gebracht, und die Erhaltung des Ganzen erzweckt. Diese Reste einer untergegangenen Art, sollen ganz nahe an jener tauben, mit Muscheln gefüllten Kohle gelegen haben. Eine genaue Vergleichung setzt es aufser Zweifel, dafs diese Zähne der Art des Nashorns angehört haben, welche Herr Guvier das Nashorn mit der Nasenscheidwand ( Rhinoceros a narines cloisonnees, Rhinoceros clausus) nennt. Es ist diefs das älteste bekannte der fossilen Nashörner, und von Pallas zuerst in Sibirien entdeckt worden. Der Kopf ist sehr verlängert, und trug zwey sehr lange Hörner. Die Nasen- knochen bilden ein starkes Gewölbe, welches in der Mitte durch eine knöcherne Scheidewand gestützt wird, die den lebenden Arten mangeit. Die Vorderzähne mangeln, und das Thier war etwas gröfser, als das afrikanische zweyhornige Nashorn. Es hattein beyden Kinnladen sieben Backenzähne, von welchen unsere I. Band. 2 Abth. 8 58 Kinnlade noch fünf besitzt, der vorderste kleine und der hinterste fehlen. Die Backenzähne stehen aile in einer ununterbrochenen Reihe, welche nach aufsen etwas convex, nach innen etwas concav ist. Der erste ist der kleinste, fast viereckig, die fünf folgenden gleichen sich in der Form, nehmen aber immer an Gröfse zu, die Krone ist viereckig, der äufsere Rand schneidend, und bildet eine Art von Längshügel mit geschweiftem Rande. Der gröfste Zahn an unserm Exemplar ist ein Zoll, neun Linien lang und ein Zoll, zwey Linien breit. Sie sind daher um etwas kleiner, als die bey Herrn Cuvier abgebildeten, und scheinen einem jüngern Thiere angehört zu haben. Sie sind abgebildet auf Tafel II, Figur 1; und Fig. 2 stelit einen einzelnen und zwar den gröfsten Zahn vor. Die Stelle, wo diese Zähne gefunden wurden, mag in senkrechter Höhe 200 Fufs, und in horinzontaler Richtung 300 Fufs vom Tage entfernt seyn. Neben den Zähnen fanden sich auch noch Bruch- stücke der Kinnlade und andere ganz verwitterte und verdorbene, daher unbestimmbare Knochenstücke. Später, als die Nashornknochen, fand man in Eigg zu verschiedenen Zeiten Zähne von einem Thiere, was den Mastodonten und Tapiren sich sehr an- nähert. Alle bis jetzt gefundenen, gehören einer Art. Sie zeichnen sich dadurch aus, dafs die Höckerreihen in zwey oder drey Hügel getheilt sind, welche durch tiefe Thäler ganz von einander getrennt sind. Die gröfsern Zähne haben drey Hügelreihen, jeder Hügel hat vier Spitzen, wovon die beyden äufsern conisch und bedeutend höher, daher auch deutlicher sind als die innern, indem die innern drey Linien niedriger sind und nur durch zwey Einschnitte sich bilden. Der gröfste Zahn ist vier Zoll lang, und zwey Zoll, zwey Linien breit; ein anderer drey Zoll, drey Linien lang, aber gleich breit wie der vorige. Die Höhe der Hügel beträgt ein Zoll und vier Linien. Am Fufs der Hügel, an beyden Endseiten des Zahns, ist noch ein abge- rundeter Ansatz, und die Ränder der Zahnkrone sind wulstig. Die ganze Krone ist mit Schmelz überzogen, der aber weniger glänzend ist, als beym schmalzähnigen Mastodonten von Käpfnach, Tafell, Figur 1. Eine Menge Bruchstücke von Zähnen zeigen ganz dieselbe Gröfse und Bildung, so dafs es keinem Zweifel unterworfen seyn kann, es haben alle einer 'Thierart an- gehört. Neben diesen dreyhügeligen Zähnen, besitzt die Sammlung. noch mehrere mit zwey Hügeln , ganz von derselben Art, Bey einem dieser Zähne, 59 der ein Zoll, neun Linien lang und ein Zoll, fünf Linien breit ist, Taf.I, Fig. 2, ist der Rand der einen Hügelreihe oben einwärts etwas umgebogen. Ein noch kleinerer Zahn, Tafell, Figur 3, ist nur ein Zoll lang, und ein Zoll eine Linie breit, hat zwey Hügelreihen, wovon die eine höher, die andere nur einen undeutlichen Hügel hat. Alle diese Zähne aber, so viel ihrer gefunden wurden, sind voll- ständig und gar nicht abgerieben; es scheint daher, als ob alle von jüngern Thieren herkommen. Eben so merkwürdig ist, wie kleinere und gröfsere gegen einander liegen. So befinden sich in dem einen Stücke zwey grofse Zähne mit drey Hügelreihen neben einander stehend, wovon freylich der eine gebrochen ist; aber ganz neben an und quer von diesen, steht ein kleiner mit zwey Hügeln. Bey einem Knochenstücke fand sich ein Zahn mit zwey Hügeln, und ganz umgestürzt, horizontal liegend ein sehr kleiner, blofs mit einer, noch nicht ganz vollkommenen, Hügelreihe. Diese sonderbaren Stel- lungen beweisen, dafs, beym Untergange der Thiere, dieselben einer grofsen Last unterlagen. Es frägt sich aber nun, welchem Thiere gehören diese Zähne an, ist es ein bekanntes oder unbekanntes, ist es ein Mastodon oder ein Tapir? Von beyden haben diese Zähne Aehnlichkeit. Einem der von Cuvier bis jetzt beschriebenen Mastodonten gleichen sie nicht, es müfste denn Mastodon fapiroides seyn. Zwar haben die Zähne des Mastodon giganleum in der Form einige Aehnlichkeit, allein die Gröfse ist zu verschieden, als dafs man sich darin irren könnte. Unter den Zähnen, welche Herr Guvier, als solche, abbildet und Tapir ähnlichen 'Thieren angehört haben, sind einige, welche den unsrigen nicht unähnlich sind, besonders die siebente Figur auf Pl. Hi, Ossements fossiles Pl. II. 1., und Fig. 5 Pl. IV, ibid.; allein die Zähne sind weniger viereckig als die unsrigen, und die Seiten der Hügel sind bauchig, da unsere dagegen an diesen Seiten eine vollkommene schiefe Fläche bilden; auch sind die abgebildeten ähnlichen Zähne, wo sie nicht abgenutzt sind, an ihrem obern Rande mehr eingekerbt, da unsere deutlich nur drey Ein- kerbungen haben, wodurch die vier Hügelchen entstehen, welche. sich bey alien bestimmt zeigen. Die Zähne von Elgg können also keinen der bekannten Arten angepafst werden, und haben einem Thiere angehört, welches, wie Mastodon tapiroides, zwischen Mastodon und Tapir stand. Ob es Hauer gehabt habe, davon geben unsere Ueberreste keine Andeutung. 60 Noch besitzt unsere Sammlung unter der Ausbeute von Elgg, zwey sich ganz ähnliche und räthselhafte Zähne eines Thieres, aus der Gattung des Hippopotams oder Schweines. Diese Zähne sind vier Zoll lang, an der Wurzel ein Zoll, an der Spitze neun Linien im Durchmesser. Sie sind ganz gerade, an der einen Seite gewölbt, an der andern flach, vorn schief abge- schnitten. Es sind ohne allen Zweifel Schneidezähne, und zwar haben sie viel Aehnlichkeit mit den untern mittlern Schneidezähnen eines Hippopotams; sie müfsten aber von einer sehr kleinen Art kommen, und eben so gleichen sie den untern mittlern Vorderzähnen eines Schweins. Sie sind wenig glänzend, und haben an ihrer Wurzel, so weit sie da ist, keine Höhlung. Sie wurden ganz abgesöndert gefunden und sind beyde gebrochen. Ein solcher ist abgebildet auf Tafel I, Figur 5. Es ist zu hofien, fortgesetzte Unter- suchungen und Beobachtungen, werden uns aus den Brüchen von Elgg noch mehr Ueberreste liefern, welche uns vielleicht auch über die vorhandenen mehr Aufschlufs geben. Schon jetzt aber ist so viel gewifs, dafs die Ver- steinerungen oder Verkohlungen von Elgg, mit denen von Käpfnach gar nichts gemein haben, sondern von ganz andern Thieren herkommen, was allerdings sehr bemerkenswerth ist. Bey Buchberg im Canton Schafhausen, nahe am Rhein, fand man an einer herabgestürzten Berglehne eine grofse Menge weifsen,, sehr glänzenden Schwe- felkies, Die Bauern der umliegenden Gegenden glaubten Silber gefunden zu haben, und trugen ganze Körbe voll davon fort. Beym Nachschürfen kamen bald Braunkohlen von ganz schwarzer Farbe zum Vorschein, welche eben- falls von Schwefelkies durchzogen waren. In diesen fand man einen sehr srofsen Baumstamm, den man, mit wie viel Grund ist unbekannt, für Reste eines Palmbaums hielt, und neben diesem Stamm fand sich wahrscheinlich das ganze Scelet eines 'Thieres aus der Gattung Mastodon, welches leider von den Herzukommenden ganz zertrümmert wurde, da jeder etwas mit sich nehmen wollte. Der verkohlte Baumstamm verwitterte so schnell, dafs schon nach wenig Tagen seine Structur unkenntlich wurde und nach wenig Wochen alles in Staub zerfallen war. Was dagegen von dem Mastodon gerettet wurde, besteht in einem Stück der rechten untern Kinnlade, von ihrer Einlenkung an bis zu den Zähnen, und aus den Köpfen von den Hüftknochen. Die ganze Masse ist schwer, hart, mit tauber Kohle durchzogen, mit wenig Spur von 61 Schwefelkies. Leider ist die ganze Krone des am Kiefer befindlichen Backen- zahns abgebrochen, aber man bemerkt deutlich, dafs er drey Reihen Hügel hatte. Hinter dem Zahn aber, in der Kinnlade selbst, ist ein Stück der äufsern Knochen-Lamelle abgebrochen, und man sieht darin sehr deutlich einen jungen Zahn von drey Hügelreihen, welcher die unbezweifelten Merk- male eines Mastodonzahns hat, und auf eine höchst merkwürdige Art die Art des Zahnens bey diesen Thieren enthüllt. Hätte nicht die auri sacra fames die Zerstreuung dieser Knochen herbeygeführt, sehr wahrscheinlich wäre es ge- lungen das ganze Skelet zu erhalten, da die Härte der Masse vermuthen läfst, es sey noch alles unzerstört da gewesen. Das Thier, dem die Kinnlade ange- hörte, war noch jung, wie der nachstofsende Zahn beweist, es gehörte aber immer einer sehr.kleinen Art an, ob einer bekannten oder unbekannten, ist, bey Ermangelung von Vergleichungspuncten, schwer zu entscheiden. Der letzte Fund von vorweltlichen Thieren in Kohlen, wurde im Laufe des Jahres 1827 gemacht. ey Seelmatten, einem kleinen Dörfchen zu oberst im Tanneckerthal, welches in seinem Verlauf zum Canton Thurgau gehört, wurde an einem Hügel, der oben in einen scharfen Rücken ausläuft, etwa 600 Fufs ob der Thalfläche durch einen Bergschlipf ein Kohlennest sichtbar. Das Dach be- stund aus einem etwa ein und einem halben Fufs mächtigen Sandsteinlager , über welchem Nagelfluh lag. Die Sohle bestand aus ähnlichem Sandfels. Zu oberst und unterst war taube Kohle mit einiger Glanzkohle eingemengt, die Kohle selbst war nur etwa drey Zoll mächtig 9) Diese Kohle wurde nun ausgebeutet, und dabey, ob in der Kohle selbst, oder und stark mit Erdpech durchzogen. im Gesteine, ist nicht angegeben, fanden sich zwey Zähne, wovon der eine, ein Backenzahn, von einer Art der von Cuvier aufgestellten Gattung Palaeo- therium, leicht kenntlich ist. Der andere aber von einem durchaus unbe- kannten Thiere herkommt, und als neu angesehen werden mufs. Schon das Vorkommen eines Paläotherium-Zahns in oder neben Kohlen- masse, scheint alle Aufmerksamkeit zu verdienen. Die Paläotherien machten, mit den davon später getrennten Lophiodons, eine zahlreiche Gattung vor- weltlicher Thiere aus, deren Reste Herr Cuvier zuerst in den Pariser Gypsbrüchen entdeckte, von denen man aber später an mehrern Orten vorfand. Allein sie gehören, nach Cuviers Ansicht, zu den ältesten Säugethierresten , welche vorzüglich in Gyps- und Kalkbrüchen vorkommen, die ihre Entstehung 62 den ersten Süfswasser-Niederschlägen verdanken; also sind sie wahrscheinlich älter als die Kohlenbildungen. Indefs hat Cuvier vermuthet, dafs es sehr alte Kohlenbildungen gebe. Er sagt, bey Anführung der Mastodonten von Käpfnach: „Ces lignites sont probablement du meme ordre que ceux qui concernent „les os du Lophiodon des terres noires des environs de Laon; ou, ils „annoncent pour lexistence des mammiferes une periode plus ancienne que „nos autres recherches ne nous portent a l’admettre, ou bien, ils donnent A „eroire quil y a encore des distinctions a faire entre les couches des lignites „plus nombreuses que celles que les geologistes ont reconnues jusquä „present. I n’y a pas long-temps que l’on confondoit les lignites et les „houilles; ainsi /’on pourroit bien confondre encore des lignites de plusieurs „ages. Au plus, cette recherche est digne, sans contredit, de toute Tattention „des geologistes.” Nun hätten wir hier den Fall, den Cuvier vorausgesehen hat, wir hätten ein sehr altes Kohlenlager vor uns gehabt, wahrscheinlich älter als die von Käpfnach und Elgg. Darüber mögen Geologen entscheiden. Nach Cuvier finden sich die Paläotherien immer in Lagern, unter welchen Süfswasser-Niederschläge mit Muscheln sich zeigen; aber oft sind die Knochen- lager selbst wieder mit Lagern bedeckt, welche Meer-Conchylien enthalten. Wir wissen nicht, wie sich diefs bey Seelmatten verhält. Welcher Art des Paläotheriums dieser Zahn angehört hat, wagen wir nicht mit Bestimmtheit zu entscheiden. Er gleicht in seinem Bau ganz den Zähnen des Palaeotherium minus, ist aber viel gröfser, und gehörte einem Thiere an, gröfser als ein Schwein. Tafel I, Figur 4. Aber was aus dem zweyten Zahn zu machen sey, welchem Thier er an- gehöre, darüber kann gar n’.hts entschieden, kaum etwas Hindeutendes ver- muthet werden. Gestalt und Masse unterscheidet diesen Zahn von allen bekannten. Er hat vollkommen die Gestalt eines Bügeleisens, und sogar findet sich die untere platte Fläche, welche beym Bügeleisen an die obere gewölbte befestigt ist, gewissermafsen auch hier, indem eine Platte von graulichem, sehr glänzendem, hartem Schmelz sich deutlich an den Rändern auszeichnet und wie aufgelegt erscheint, während die obere gewölbte Fläche leberbraun ist. Die Oberfläche des ganzen Zahns ist überhaupt sehr platt und glänzend. Leider fehlt das Mittelstück des Zahns, und wir wissen nicht wie viel von der Wurzelseite fehlt. Allein es scheint nicht, dafs der Zahn viel länger gewesen 65 sey, er ist zu schlank. Die Länge des vorhandenen, wenn man die Lücke sich ausgefüllt denkt, beträgt etwa drey Zoll. Er ist abgebildet auf Tafel I, Figur 11. Unstreitig ist es ein Vorderzahn, und gehörte einem schweins- artigen oder hippopotamus-artigen Thiere an. Oder sollte es gar, wie einige vermutheten, und aus seinen, den Hayfischzähnen in einiger Hinsicht ähnlichem Aeufsern schliefsen wollten, einem fischartigen Thiere angehört haben? Diefs kann wohl mit gröfstem' Rechte bezweifelt werden; unter allen Fischzähnen ist keine ähnliche Form bekannt, und so bleibt dieser Zahn unbekannt und unenträthselt. Gegenwärtig arbeitet man daran, auch die Kohlenlager bey Spreitenbach im Canton Aargau, welche an der Fortsetzung der Albiskette und somit in der nämlichen Formation liegen, wie Käpfnach, auszubeuten, und auch da hat man schon Spuren von Thieren gefunden, bis jetzt erst einen, und zwar einen kleinen unbestimmbaren Knochen. Allein diefs giebt schon genug Anzeige, dafs auch da fossile Thierreste verborgen liegen, und somit alle unsere Kohlen- lager damit versehen seyn möchten. Da wir der fossilen Knochen erwähnen, welche in unserer Gegend aufgefun- den worden sind, so dürfen wir nicht vergessen anzuführen , dafs im Jahr 1326, in der Gegend von Knonau in einer Grube von Gerölle, ein Elephantenzahn gefunden wurde, welcher ganz einzeln da lag. Er mochte etwa drey Fuls Länge gehabt haben; da aber nur Bruchstücke desselben untersucht werden konnten, so kann seine Länge nicht genau angegeben werden. Er war beym Herausgraben feucht, und gefror dann, da es sehr kalt war; dadurch fiel er beym Aufgefrieren ganz aus einander. Dafs in unserer Gegend bisher solche Zähne gefunden worden seyen , ist unbekannt. In einigen Torfmooren, besonders bey Rüti, nicht weit vom Zürichsee, findet man nicht selten Hirsche , welche mit den jetzt lebenden Arten sehr viele Aehnlichkeit haben. Merkwürdig aber ist es, dafs ihre Geweihe, wenn sie mit den jetzigen verglichen werden, immer ein gröfseres Verhältnifs haben , so dafs es scheint, diese Thiere seyen wirklich damals gröfser gewesen, als jetzt. Die Sammlung des Klosters zu Einsiedeln besitzt ein solches Geweih aus dem Torfmoor zu Rüti, welches von dem des jetzigen Hirsches sehr verschieden scheint und sehr stark ist. Sie sind, so wie die Knochen des Skelets, sehr gut erhalten. Herr Cuvier hat über diese Knochen und Geweihe ebenfalls 64 seine Meinung geäufsert, und hält sie nicht für vorweltlich. Allein wenn man bedenkt, dafs in Torfmooren Knochen sich sehr gut erhalten, dafs viele Torfmoore unstreitig von sehr hohem Alterthum sind, und wohl schon einer frühern Entwickelung angehört haben; dafs man darin, besonders in Amerika, die Reste von Mastodonten und vom Riesenelenn gefunden hat, so liefse sich auch hier wohl eine mehrfache Periode der Bildung annehmen. Man hat auch auf demselben Torfmoor, bey Rüti, Köpfe ausgegraben, welche Gemsköpfen sehr ähnlich gewesen seyn sollen, wir haben sie aber nicht erhalten, noch gesehen ; sie wurden zertrümmert. Dagegen grub man neuerlich daselbst Knochen aus, welche aller Wahrscheinlichkeit nach Pferdeknochen waren, die freylich eben so gut einem Pferde unserer Zeit, als einem vorwelt- lichen angehört haben können, da das Pferd ein Thier ist, welches schon mit den Elephanten,, Nashörnern und andern vorweltlichen Thieren lebte, und eines von den Wenigen, welche mit in unsere Schöpfung: übergingen. Es ist daher nicht zu verwundern, wenn man Pferdeknochen mit den, unserer Periode so nahe verwandten, Hirschen in Torfmooren findet. Ochsen. hat man bey uns noch keine gefunden; es ist aber bekannt, dafs auch diese und zwar verschieden von den jetzt lebenden, und vielleicht ihre Urrasse , oft in Torfmooren gefunden werden. Das häufige Vorkommen der Hirsch- geweihe in unsern Torfmooren verdient aber gewifs die Aufmerksamkeit der Naturforscher ebenfalls, und wenn man alles was von solchen Erscheinungen 5 in der Schweiz bisher vorgekommen ist, ferner beobachtet und sammelt, so kann daraus allerdings ein neues Licht verbreitet werden. Besondere Erklärung der beyden Steindrucktafeln. Tafel I. Fie.10. DieSpitze desselben, besonders um die : astodon von Eleo. glatle Seile zu zeigen. ie 5 a aaa — 44. Räthselhafter Zahn von Seelmatten. — 3. Kleinster Zahn desselben. — 4. Paläotherium von Seelmatten, in na- i Talel I türlicher Gröfse. Fig. 1. Nashorn von Elee. — 5. Wahrscheinlicher Hippopotamus-Zahn. — 2. Der gröfste Zahn einzeln. —_ 6. Zahn von Mastodon angustidens, von — 3. Vorderzahn eines Bihers. \ Käpfnach. — 4. Anderer Vorderzahn eines Nagers. — 7. Mittlerer Zahn desselben Thieres. — 5. Backenzähne eines Bibers. — 8. Kleinster Zahn desselben Thieres. — 6. Hirschzähne. — 9. Stolszahn von Käpfnach. — 7. Wahrscheinliche Antilopen-Zähne. I1l. Versuch zur Beantwortung der von der naturforschenden Schweizerischen Gesellschaft aufgestellten Fragen , die Verwüstungen der Obstbäume durch Insekten betreffend. Von Joh. Jacob HEGETScHWEILER, Med. et Chirurg. Dr. practischer Arzt in Rifferschweil, Canton Zürich. (Dieser Preisschrift ward in der Versammlung der allgemeinen Schweizerischen naturforschenden Gesellschaft vom Jahr 1829 das Accessit ertheilt.) Turrigeros Elephantorum miramur humeros , taurorumgue colla eb. truces in sublime iactus . 0... 0% Quapropter quaeso, ne haec legentes, quoniam ex his spernunt multa etiam relata, fastidio damnent ! Prixıvs. Vorwort. Der Verfasser vorliegender Abhandlung macht weder auf den Namen eines mit den Fortschritten der Entomologie, und namentlich ihrer Systematik ver- trauten Forschers, noch auf vieljährige Erfahrung dessen, was Entomologie genannt zu werden verdient, Anspruch, und er fühlt defsnahen nur allzu gut die daher rührenden, beträchtlichen Lücken dieser Abhandlung. Eigener, empfindlicher Schade, den die Insekten im Jahre 1826—1823 dem Verfasser zufügten, nöthigten ihn mit geringen entomologischen Kennt- nissen, deren Erweiterung ernstere Berufsgeschäfte hinderten, den Abhülfs- mitteln einer so wichtigen Landplage nachzuforschen, und Versuche anzu- stellen. I. Band. 2 .Abth. 9 66 Vorliegender Versuch befafst sich daher mehr mit der ökonomischen als wissenschaftlichen Seite der aufgestellten Fragen, und beruhet gröfsten Theils auf eigener Beobachtung. Wo diefs nicht der Fall war, sind die benutzien Quellen treu angegeben. Es sind diese zwar nur wenige, weil der Verfasser selbst weder eine entomologische Bibliothek, noch hinreichende Sammlungen besitzt, und keine Gelegenheit hatte, fremde zu benutzen. — Zeichnungen hinzuzufügen wurde für unnölhig erachtet, da die angeführten Insekten hin- länglich und richtig abgebildet sind. Bey der Benennung der aufgeführten Arten selbst hielt er sich meist an Fabricius (Spee. Ins.), und Bork- hausen (Europ. Schmett.), da diese bey der vielfachen Umgestaltung, der Insekten-Nomenclatur immer verständlich bleiben werden. — DBey weitem nicht alle Insekten, die den Obstbäumen vor, während und gleich nach dem Blühen schaden sollen, hat der Verfasser Gelegenheit gehabt zu beobachten. Vielleicht eine von seinem Wohnorte herrührende Sache. Die selbst beobachteten, hat er so viel möglich in der Freyheit, auf den Bäumen selbst, oder an Zwergbäumen die für diesen Endzweck bestimmt wurden, verfolgt, und nur da, wo die Beobachtungen nicht zureichten, selbige an eingesperrten Insekten zu vervollständigen gesucht. Bey den Insekten und Raupenarten, die er nicht selbst zu beobachten Gelegenheit gehabt, hat er kurz, mit Angabe des benutzten Schriftstellers, nur das angeführt, was in ihrer Lebensweise Bezug auf mögliche Verminderung oder Vertilgung derselben hat. Vorliegende Beobachtungen wurden in einer an Obstbäumen sehr frucht- baren, ungefähr eine Quadratmeile grofsen Gegend gemacht, die zehn bis zwölf verschiedene, dreyen CGantonen angehörige Dörfer in sich fafst. Dieser Landstrich liegt in der obern Schweiz und bildet den südwestlichen Abhang einer Hügelreihe, die sich von Ost 2500 Fufs über das Meer in einer Breite von zwey Wegstunden auf 1300 Fufs hinabsenkt. Die meisten Beobachtungen wurden indefs auf einer Höhe von ungefähr 1800 Fufs über das Meer gemacht. Die Verschiedenheit des Bodens und seine Kultur ist bedeutend, und daher mag es auch kommen, dafs die Insekten-Verwüstungen sehr ungleich waren. Beobachtungen, die aus entferntern Gegenden ange- führt werden, beruhen Theils auf eigener Ansicht, die eine Reise gewährte, Theils auf Nachrichten von F reunden, die für zuverlässig gehalten werden dürfen. 67 Da dem Verfasser keine vieljährigen Erfahrungen zu Gebote standen, und er durch seine isolirte Lage auf sich selbst und seine eigenen Beobach- tungen zurückgewiesen war, so bezieht sich auch seine Arbeit gröfstentheils auf den Raupenschaden der drey letzten Jahre. Defswegen wich er auch in der Behandlung der Fragen zum Theil von ihrer Aufeinanderiolge ab, glaubt jedoch wenigstens alle berührt, wenn auch nicht gelöst zu haben. Leider braucht der Verfasser nicht zu bemerken, dafs er nicht einmal die Raspel, geschweige dann die Feile an seine Arbeit legen kennte. Er darf sich wohl defswegen am kürzesten mit Martial entschuldigen : Non nobis licet esse tam disertis , Qui musas colimus severiores. 68 Geschichte der Raupen- und Insekten-Verwüstungen im Jahr 1826, 1827 und 41828. Eine grofse Menge von Insekten und Insektenlarven, namentlich aus den Abtheilungen der Käferartigen und der Staubflügler,, die zur Zeit der Blüthen- entwickelung auf unsern Obstbäumen erscheinen , thun der Fruchtbarkeit und Lebensdauer derselben sehr bedeutenden Eintrag. Weitaus dem gröfsern Theile dieser Insekten sind die Blätter der Bäume zum Futter angewiesen, und sie greifen die Früchte nur dann erst an, wenn der Baum bereits kahl gefressen ist, und er schon defswegen die angesetzten Früchte nicht mehr zur Reife hätte bringen können. So wirken dieselben weit mehr auf die Unfruchtbarkeit der Bäume ein, als durch Abnagen der Blüthen und Früchte. Eine kleine Zahl von Insekten, aber auch weitaus die schädlichsten , greifen nicht nur die eben aufgehenden Blüthen, sondern die Fruchtknospen selbst an, und verwüsten in kurzer Zeit einen ganzen künftigen Fruchtbündel in seinen ersten zarten Keimen. Die unbegreifliche Menge von Insekten, die bald periodisch in bestimmten Jahren, oder ganz unregelmässig erscheinen, haben die Naturforscher auf eine Menge von Untersuchungen geleitet, um die Gründe so unerwarteter Erscheinungen aus der Lebensökonomie dieser Thiere aufzudecken, und Abhülfsmittel gegen ihre Verwüstungen zu finden. Bey einigen derselben ist es geglückt, bey andern blieben alle Versuche ohne Erfolg, indem be- sonders ihre Fortpflanzungsweise und ihre Lebensart in den Larvenzuständen unübersteigbare Hindernisse in den Weg legte. Es bezieht sich dieses besonders auf die Coleoptern, deren Fortpflanzung noch wenig bekannt ist, und deren Larven durch Aehnlichkeit mit einander, und ihren Aufenthalt, meistens in der dunkeln Erde, die Untersuchungen verwirren und erschweren. Weniger ist diefs der Fall bey den Lepidoptern, die von jeher den Sammler und Beobachter durch ihr glänzendes, mannigfaltiges Aeufseres, leichtere Unter- scheidungsmerkmale, und die oft seltsamen Bildungen ihrer Larvenzustände 69 anziehen. — Bey den Coleoptern sind es meistens die ausgebildeten Insekten, welche unsern blühenden Fruchtbäumen Schaden zufügen, entweder durch die Art wie sie ihreEyer unterzubringen suchen oder durch ihre Gefräfsigkeit. Bey den Lepidoptern sind diese selbst ganz unschädlich; um so verderblicher aber ihre meistens sehr gefräfsigen Larven. — Dieser Umstand, so wie der auf kurze Zeit beschränkte Larvenzustand der Coleoptern, begründen die weitaus gröfsere Schädlichkeit der Lepidoptern, indem ihr Larvenzustand gewöhnlich ziemlich lange dauert. Der Gang der Entwickelung bey den Coleoptern istim Allgemeinen folgender: Das Ey wird gewöhnlich faulenden Pflanzentheilen, unreifen verdorbenen Früchten, wohl auch den sich zu entwickeln anfangenden Blüthenknospen anvertraut. Sehr bald, meistens in acht bis vierzehn Tagen, bricht daraus eine Larve hervor, die gewöhnlich sechs Krallenfüfse, einen cylindrischen Leib, einen hornartigen Kopf mit starken Frefswerkzeugen hat. Sie sind meistens glatt, oder mit feinen Haaren besetzt, einfärbig, weils, gelblich oder braun und sehr zähehäutig. Bey dieser grofsen Aehnlichkeit im äufsern Baue ist es daher auch schwierig, sie in ihren Larvenzuständen zu unterscheiden , leichter schon in ihrem Puppenzustande, den sie gewöhnlich bald in der Erde angehen, indem sie dann schon ziemlich dem vollkommenen Insekte gleichen. Die Ausnahmen von dieser allgemeinen Bildungs- und Verwandelungsweise sind ziemlich zahlreich, und namentlich diejenigen Coleoptern,, die wir hier auf- zuführen haben ‚weichen sehr bedeutend ab. Zu den blüthenverderbenden Insek- ten gehören namentlich die Rüfselkäferartigen, Curculio und Altelabus Linn., deren Larven durchaus ohne Füfse sind, und von denen einige ihre Ver- wandelungen in den Blüthen selbst überstehen. Durch die ausgezeichnet lange Dauer des Larvenzustandes und die darauf begründete periodische Erschei- nung der vollkommenen Insekten weichen die Melolonthen, besonders der gemeine Laubkäfer , nicht nur von obiger Form, sondern überhaupt auch von der bis jetzt bekannt gewordenen Lebensweise fast aller übrigen Insekten ab. Untersuchen wir die Eigenschaften, die ein Insekt zur Landplage machen können, so sind besonders zwey derselben, die wir auch überall durch die Erfahrung bestätigt finden, durchaus erforderlich, nämlich : a) Grofse Fruchtbarkeit derselben, die entweder durch eine ungeheure Menge Eyer , oder durch mehrere, in demselben Jahre erfolgenden Gene- rationen bewerkstelligt wird. 70 b) Sie müssen Polyphagen seyn, so dafs nicht eine einzige Pflanze (wie diefs sonst beym gröfsten Theile der Insekten und ihrer Larven der Fall ist) ihnen zum Futter angewiesen ist, sondern dafs selbst die verschiedenartigsten Pflanzen die Larven wenigstens vor dem Hunger- tode, der sonst die grofse Menge derselben bald lichten würde, be- wahren können. Erstere Eigenschaft allein kann schon die Insekten zu sehr schädlichem Ungeziefer machen; kommt aber noch die zweyte hinzu, so werden sie erst zur wahren Landplage. Unter den käferartigenInsekten, die sich für unsere Obstbäume vor- züglich schädlich gezeigt haben, verdienen folgende eine nähere Bezeichnung: Der gemeine Laubkäfer. (Melolontha vulgaris.) Die Naturgeschichte dieses Insektes ist zu bekannt, als dafs hier weit- läufigere Erwähnung derselben nöthig wäre. Ich beschränke mich daher blofs auf einige Bemerkungen. Seit dem sehr nassen Käferjahre 1816 wurde die dreyjährige Periode ihres Erscheinens sehr unregelmäfsig. Wahrscheinlich gingen in diesem Jahre eine Menge Puppen durch Nässe zu Grunde, oder wurden doch in ihrer Entwickelung zum vollkommenen Insekte bis zum folgenden Jahre auf- gehalten, wo sie dann häufig, jedoch in nicht schädlicher Menge erschienen. So zeigten sich nun von 1816 bis zum diefsjährigen Flugjahre 1828 alle Jahre mehr oder weniger Laubkäfer, ohne dafs die drey dazwischen liegenden Flugjahre, nämlich 1819, 1822 und 1825 sich durch gröfsere Menge ausge- zeichnet hätten. Man hoffte nun gänzlich von der Laubkäferplage befreyt zu seyn. Das Jahr 1828 machte aber leider dieser Täuschung ein Ende, indem sie hin und wieder in sehr grofser- Anzahl erschienen. Sonderbar war es indels, dafs sie nur in den tiefer liegenden Gemeinden meiner Gegend er- schienen, während sie in den obern Gemeinden eine Seltenheit waren. Man schrieb diese Erscheinung dem Mitte Mays eintretenden kühlern Nordwinde zu, was sehr unwahrscheinlich ist; denn was ist wohl aus den Engerlingen in den höhern Gemeinden geworden, die doch in bedeutender Anzahl auch dort vorhanden waren? Vielleicht dafs die Käfer erst im Jahre 1829 in diesen Gemeinden erscheinen, was wirklich auch schon Ende Aprils in einigen vor 71 einem Jahre verschonten Gemeinden geschah; und dann hätten wir in zwey, kaum eine halbe Stunde von einander entfernten Gemeinden verschiedene Käferjahre. Hierüber hat Herr Professor Studer in Bern trefilliche Bemer- kungen im Naturwissenschaftlichen Anzeiger N? 3. 1817, geliefert. Meiner Ansicht nach kann indefs diese Erscheinung nicht allein aus verlängertem Puppenzustande, sondern wahrscheinlich aus verlängertem Larvenzustande ‘erklärt werden. Eine ähnliche Einwirkung der nassen Witterung auf die Maykäfer hatte auch im Jahr 1762 Statt. In diesem Jahre verwüsteten die Laubkäfer die meisten Bäume, besonders da es den ganzen May hindurch nie geregnet haben soll. Sommer und Herbst hingegen seyen äufserst nafs gewesen, so dafs im Jahr 1765 bis 1768 selbige alie Jahre erschienen ; etwas häufiger im Jahr 1768. Im Jahr 1771 schienen sie wieder in’s alte Geleise gekommen zu seyn, da man im nämlichen Frühling im Canton Zürich nöthig erachtete, die Landleute zum Wegfangen derselben von Regierungs wegen auf- zumuntern. Bekanntlich herrschte um diese Zeit, so wie im Jahr 1816 und 1817, grofse Theurung. Da wo die Laubkäfer letzten May in grofser Menge erschienen, ver- schwanden auch sehr bald die meisten Baumraupen. Diese Beobachtung hat zu sehr irrigen Annahmen Veranlassung gegeben. Es wurde nämlich allgemein geglaubt, dafs die Maykäfer die Raupen gefressen hätten. An einigen Orten lobte man gar die kluge Einsicht der Regierung, die das Wesfangen der May- käfer noch nie angeordnet hatte, und schrieb sogar diesen Verordnungen anderer Regierungen den ganzen Raupenschaden zu. Die Erklärung dieser Erscheinung ist sehr einfach. Die Maykäfer frafsen schnell alle Bäume kahl und nöthigten die Raupen, namentlich die Geometra brumata und defoliaria , aus Futtermangel sich von den Bäumen niederzulassen, wo sie umkamen oder unvollkommne Verpuppungen eingingen und verdarben. Richtig ist, dafs nach dem Verschwinden der Laubkäfer in der dritten Woche des Mays die Bäume sich schneller wieder belaubten, als an andern Orten, wo die Raupen, erst Ende Mays bis Mitte Junius sich freywillig von den Bäumen herab begaben. Dafs daher diese Käfer, da wo sie häufig waren, vortheilhaft zur Verminderung der Baumraupen einwirkten, so dafs selbige im kom- menden Jahre wohl schwerlich in schädlicher Menge erscheinen werden, ist sehr wahrscheinlich. Wenn aber Gelehrte und Ungelehrte dieser Erfahrung 12 zu grofse Rechnung tragen, und glauben, dafs durch die Maykäfer der Raupen- noth hinlänglich gesteuert werden könne, so giebt diefs der Faulheit eine mächtige Gelegenheit, gegen die Regierungsverordnungen über das Wegfangen der Maykäfer zu eifern, und ihren Erfolg zweifelhaft zu machen. Um diefs wahrscheinlich zu finden, erinnere man sich nur an die Jahre 1816 und 1817, wo es in einigen Gegenden der Schweiz wenig fehlte, dafs nicht die unschul- digen Wetterableiter für die schlimme Witterung und die Hungersnoth hätten büfsen müssen. | Die Verheerungen der Maykäfer, die zwar meistens nur die Blätter be- treffen, dadurch aber ebenfalls auch Unfruchtbarkeit herbeyführen, haben den menschlichen Geist angetrieben auf Abhülfe zu denken. Die Natur schuf glücklicher Weise ihre nackten, fetten Larven zur leckeren Speise für Krähen, Elstern, Staaren, die dicht hinter dem sie aufwühlenden Ackerer furchtlos ihre fette Mahlzeit halten. Dem Käfer selbst schuf sie zum würgenden Feinde die Fledermaus und eine Menge Vögel. Das bewährteste Mittel bleibt indefs immerhin das an mehrern Orten von Regierungs wegen angeordnete Abschütteln und Tödten der Käfer, noch ehe sie ihre Eyer der Erde anvertraut haben. Auch verdient das Ueberwälzen mit steinernen Walzen , namentlich von trock- nen Wiesen, im Jahr vor der Flugzeit wo sich die Engerlinge höher an die Oberfläche des Bodens begeben, und das Wurzelwerk der Gräser gänzlich verzehren, denkenden Landwirthen ernstlich empfohlen zu werden. Die ge- legenste Zeit hierzu wäre gleich nach der Heuernte. Der Garten-Maykäfer. (Melolontha horticola.) Da dieses Insekt erst gegen Ende Mays erscheint, so ist sein Schade an den Blüthen sehr unbedeutend. Am meisten schadet er noch spät blühenden Aepfelbäumen. Er erscheint alle Jahre; in trockenen, warmen aber häufiger. _ So war er im May und Juni 1828 äufserst häufg auch in denen Gegenden, wo keine gemeinen Laubkäfer erschienen. Mit Unrecht hat man ihm grofsen Schaden zugeschrieben. Was Lentin (Neues hanöv. Magazin, erstes Stück 1806) dem Mel. solstitialis zuschreibt, dafs er nämlich durch Aus- saugen der jungen Getreidekörner das Mutterkorn hervorbringe, könnte eben so gut diesem Käfer zugeschrieben werden, indem ich ihn sehr häufig an Fruchtähren hängen fand. Er frifst wohl den honigartigen Saft, der aus den 73 verdorbenen Körnern ausschwitzt, ab; ist aber nicht Schuld an dieser Aus- schwitzung, sondern diese ist eher in einer Zersetzung der vegetabilischen Bestandtheile des Kornes zu suchen. Es ist dieser Saft eine wahre Myco- mater. (Fries Plant. homonemeae, p. 200.) Unter den käferartigen Insekten, ist für unsern Haushalt wohl die Familie des rüsselkäferartigen eine der schädlichsten. Einige derselben zerstören als Larven unsere Getreidevorräthe (Curculio granarius, als Larve schwar- zer Kornwurm, und Altelabus frumentarius als Larve rother Korn- wurm). Andere verwüsten unsere Kernfrüchte (Curculio nucum.) oder ver- derben unser Steinobst (Altelabus eupreus). Noch andere richten in den Weinbergen grofse Verkeerungen an (Attel. Bacchus). Für die Baumfrüchte , während und nach ihrer Blüthe haben sich sehr schädlich erwiesen: Cur- eulio druparum, Curculio pomorum, cerasi, mali, Attel. alliariae. Ihre Larven haben keine Füfse und leben gewöhnlich in den Baumblüthen gleich vor und während ihrem Entfalten. — Den Curc. pomorum und cerasi habe ich in der von mir beobachteten Gegend zur Seltenheit angetroffen, und kann daher über ihre Naturgeschichte nichts selbst Beobachtetes anführen. Häufiger erschien der Cure. druparum, besonders in Aepfel-und Birnblüthen, leider aber war es mir unmöglich seine Naturgeschichte zu vervollständigen, da die Zeit hierzu zu kurz war. Ich übergehe sie daher einstweilen. Ueber den Curculio pomorum und den Alttelabus alliariae, liefert Cano- nicus Schmidberger in seinem „Unterrichte zur Erziehung der Zwergbäume, Linz 1821” eine treffliche Naturgeschichte. Die Beobach- tungen, die ich in meiner &egend über die rüsselkäferartigen Insekten zu machen. Gelegenheit hatte, betrafen Theils den Curculio druparum und carbonarius, der sich häufig auf Aepfelbäumen einfand, und den Cure. mali Fab., der sich in ungeheurer Menge auf allen Obstbäumen , ohne Unterschied, so wie auch auf niedrigem Gesträuche, an Haslen, Schlehen, Eichen, Weifsdorn u. s. f. zeigte. Was ich über diesen zu beobachten Gelegenheit hatte, ist kurz folgendes: Der Apfelbaum-Hüsselkäfer. (Curc. mali Fabr.) Da die Fabricius’sche Beschreibung nicht ganz auf meinen Käfer palst, so will ich sie hersetzen: Curculio brevirostris, femoribus dentatis, niger,, subpubescens, elytris T. Band. 2 Abth. 10 74 punctato-striatis, fuscis, antennis pedibusque testaceis. Eine Varietät dieses Käfers mit ganz schwarzen Flügeldecken, im Übrigen aber ganz gleich, fand sich eben so häufig ein. Da sich beyde ohne Unterschied mit einander be- gatten, so scheint diese Varietät nicht vom Geschlechtsunterschiede herzu- rühren. Er ist ungefähr 11%, —2 Linien lang, und erscheint von Mitte April bis im Juni und Juli äufserst häufig auf allen Obstbäiumen ohne Ausnahme. Im Jahr 1829 erschien er erst Ende Aprils. Nach der Geometra brumata und defoliaria scheint dieser Käfer weitaus den gröfsten Schaden verursacht zu haben. Sowohl das vollkommene Insekt als seine Larve, schadeten den Blüthen ungemein. Gegen Ende Aprils trifft man schon die meisten Käfer in Begattung an. Das Weibchen legt nun die Eyer an die eben ausbrechenden Fruchtstiele, an die schwellenden Blüthen, wohl auch an blofse Blattstiele, in eine kleine, wahrscheinlich mit dem Rüssel ausgehöhlte Vertiefung, gewöhnlich nur eins oder höchstens zwey zusammen. Das Eyerlegen selbst habe ich, trotz langem Harren,, nie beobachten können, und ich vermuthe, dafs diefs Geschäft Nachts vor sich gehe. Die Käfer laufen zwar den Tag durch mit grofser Hast immer von Blatt zu Blatt, von Ast zu Ast, und fliegen trotz der grofsen Umwege die sie machen müssen, gar nicht. Des Nachts hingegen fliegen sie emsig, und kommen wohl selbst in die Zimmer. Acht bis zwölf Tage später entschlüpft dem Ey ein mit blofsem Auge kaum sichtbares, fufsloses, graues Mädchen, das sein Quartier in der Tiefe der Blüthe auf oder um den Frucht- knoten herum aufschlägt. Bey den Prunus- Arten wurde der Fruchtknote, gerade so wie es die Raupe der Geom. brumata macht, umnagt, so dafs zwar die Blüthe sich vollständig entwickelte, aber keine Frucht ansetzte. Bey den Pyrus-Arten wurde der Boden der Blüthe tellerförmig ausgenagt, die Stelle der Narbe verwüstet, und so die Frucht vernichtet. Wie lange dieser Larven- zustand dauert, kann ich ganz sicher nicht angeben, indem es mir weder im Jahr 1827 noch 1828 gelang, die Verwandelung derselben zu belauschen,, weder im Freyen noch unter grofsen Zuckergläsern, unter welche ich fruchttragende Zweige anbrachte. In den Blüthen selbst, wie bey Cure. druparum, geht die Verwandelung nicht vor, obschon ich Puppen dieser Käfer, jedoch zur Seltenheit, in Blüthen antraf. Bey Birnen und Aepfeln bohrt sich die Made einen Gang durch den Fruchtknoten bis in den Fruchtstiel hinab; die Frucht 75 schrumpft zusammen und fällt sehr bald ab. Wahrscheinlich ist es daher, dafs sich die Made erst in der Erde verpuppt und zum vollkommenen Insekte wird. So geschah es wenigstens an eingesperrten Subjekten, und dafs diefs wohl auch in der Freyheit der Fall sey, beweist der Umstand, dafs im Anfang Juli noch eine Menge dieser Käfer und zwar in Begattung anzutreffen waren, als schon lange keine Baumblüthen mehr vorhanden waren. Wahrscheinlich werden die Eyer dieser spätern Generationen der Erde anvertraut. Mit Anfang August verschwinden diese Käfer, so dafs man sie dann selten mehr antrifft. Dafs der Curculio mali bey Tage nicht oder doch nur äufserst selten fliegt, und so scheu ist, dafs er bey plötzlichem Schütteln des Baumes sich herunter stürzt, sind Umstände, die für seine Verminderung sehr günstig sind. "as Schütteln der Bäume, wenn es plötzlich und stofsweise geschieht, auch ft wiederhohlt wird, bleibt das einzige Mittel gegen diesen Gast. Fällt er aber nicht auf das erste, starke Schütteln herab, so ist dann alle Mühe um- sonst, indem er sich sogleich so fest anhäckelt, dafs der stärkste Sturm ihn nicht herab zu werfen vermag. Ueber die Art und Weise dieses Schüttelns, so wie über die dabey nöthigen Vorsichtsmafsregeln, folgt das Weitere unten. Lepidoptera. Seit Langem hat das Studium der Lepidoptern oder wenigstens das Sam- meln derselben, weitaus den gröfsern Theil der Entomologen beschäftigt. Die Leichtigkeit ihrer Erziehung vom Ey an, hat uns vorzüglich mit den ersten Ständen derselben bekannt gemacht, aber auch hierin bleibt noch sehr viel genauer zu untersuchen übrig. Von vielen Arten kennt man die Raupen noch gar nicht, oder hat sie noch nicht von andern unterschieden , namentlich der Blattwickler und Motten. Viele Raupen kennt man blofs in ihrem ganz 5 ausgewachsenen Zustande und nur von Wenigen ist eine durchaus genügende Lebensgeschichte bekannt. Zudem beruht das hierüber Beobachtete auf Unter- suchungen an eingesperrten Raupen. — Die Entomologie überhaupt hätte unstreitig einen wissenschaftlichern Gehalt, wenn statt fünf Systematikern und Sammlern, nur ein Einziger mit Reaumür’schem oder Bonnet’schem Geiste, Ausdauer und Geschick dafür gearbeitet hätte. Die Raupen der 76 Lepidoptern, die uns oft so empfindlichen Schaden zufügen , sind bey weitem nicht so gebaut wie die Larven der Coleoptern , und sie lassen sich auch leicht nach den vorhandenen Beschreibungen bestimmen. Bey ihnen scheint die schaffende Natur sich in den sonderbarsten Formen und Färbungen spielend zu üben, und das traurige Raupenleben mit äufserm Glanze zu vergüten. — Sie haben meistens einen hornartigen Kopf, der Leib besteht aus zwölf Ringen; alle haben sechs Krallenfüfse, einige vier Paare, andere drey, wieder andere nur zwey, und die sogenannten Spannerraupen nur ein Paar Bauchfüfse mit Nachschiebern. Wie bey den Coleoptern und ihren Raupen, sehen wir auch bey den Lepidoptern einige Arten auf bestimmte Futterpflanzen beschränkt, was ihre schädliche Vermehrung wohlthätig verhindert. Andern sind ganze Pflanzengeschlechter, oft mehrere, willkommene Nahrung, und diese sind es dann auch meistens, die uns durch ihre übermälsige Menge sehr bedeutenden Schaden zufügen können. Unter den Lepidoptern heben wir folgende als die schädlichsten aus: Der Baumweifsling. (Papilio crataegi.) Dieser weifse, mit schwarzen Flügelsehnen versehene Schmetterling er- scheint vom Ende Mays drey bis vier Wochen lang, oft in ungeheurer Zahl. Sie sitzen dann, wie die Kohlweifslinge, häufig truppenweise auf feuchten Stellen, auf Strafsen, um Brunnen und Mistjauchen, wo sie leicht mit breiten, tannernen Besen vertilgt werden können, was für die unbeschäftigte Dorf- jugend verdienstlicher wäre, als Vogelnester aufzusuchen und zu zerstören. Eben so häufig finden sie sich auf Kleeäckern, wo sie die Blüthen ausnippen; daher auch auf Kleeäckern wenige Bäume von ihrer Brut verschont werden. — Bald nach ihrer Begattung, Anfangs Juni, lest das Weibchen auf die obere Fläche der Baumblätter, einen Haufen pomeranzengelber, kegelförmiger, an der Spitze mit einem weifslichen Sternchen, gezierte Eyer. Aepfel- und Kirschbäume scheinen sie vorzuziehen. Von Birnbäumen wählen sie besonders die jüngern aus; sonst trifft man diese Eyerhaufen, an denen selten weniger als hundert oft über zweyhundert Eyer stehen, häufig auch auf Schlehen und Weifsdorn an. Anfangs Julius kriechen aus diesen Eyern kleine, kaum linien- lange, olivenfarbne Räupchen, die gewöhnlich dicht an einander gelagert, die obere Blattfläche zu benagen anfangen. Bey dieser Arbeit bedecken sie 77 sich immer mit einem weifsen seidenen Zelte, wodurch das Blatt hohl gebogen und durch das Anfressen roth wird. Wo sie immer hingehen, ziehen diese Räupchen einen Faden nach sich. Dadurch geschieht es, dafs alle Blätter, welche sie abgenagt haben, an die Zweige angesponnen werden, so dafs sie im Herbst nicht abfallen können. Sind sie mit Benagung eines Blattes fertig, so ziehen sie wieder auf ein anderes. Häufig aber werden sie dabey eine Beute der Vögel. Im September und October, nachdem sie sich ein Mal gehäutet haben, wählen sie ein bestimmtes Blatt oder auch mehrere zusammen- gesponnene zu ihrer Winterwohnung aus. Aber nicht alle Raupen von einem Eyerhaufen quartieren sich in’s nämliche Blatt ein; oft nur fünf bis sechs zusammen. Dieses wird inwendig mehrere Mal ausgesponnen, zusammen- gerollt und gegen das Eindringen des Regens sorgfältig geschützt. Der Blatt- stiel trennt sich endlich vom Zweige los, kann aber, da er ringsum ange- sponnen ist, nicht abfallen, sondern die einzelnen Fäden drehen sich in einen ziemlich starken Sirick zusammen. In diesem luftigen, aber gegen jedes Ungemach hinlänglich geschützten Winterpalaste liegen nun die Räupchen gekrümmt und erstarrt in kleinern oder gröfsern Abtheilungen bis zur Mitte Aprils.. In früh eintretenden Frühlingen brechen sie wohl zeitlicher, in spätern wohl nach der Mitte Aprils aus ihrer Wohnung aus. Selten aber früher als bis hinlängliche Nahrung vorhanden ist. Im Jahr 1827, 1828 und 1829 brachen diese Raupen fast auf den gleichen Tag aus ihren Winternestern hervor, nämlich zwischen dem 10. bis 18. April. Wenn sie ausgekrochen sind, so sitzen sie den Tag durch unthätig, gewöhnlich auf den dürren hängen- den Blättern ihrer Winterwohnung, und werden hier dann häufig eine Beute der Vögel. Noch nie sah ich sie früher auskriechen, als bis die sich ent- wickelnden Fruchtknospen bereits grüne, saftige Blätterspitzchen getrieben hatten. Sie bleiben dann noch einige Zeit in Gesellschaft bey einander, hauten sich auf übersponnenen Zweigen und vereinzeln sich Mitte Mays, nachdem sie bereits über 1'/% Zoll lang geworden. So wie sie im Früh- jahr grünes Futter bekommen, wachsen sie ungemein schnell. Zwischen Mitte und Ende Mays sind sie ausgewachsen 11% —2 Zoll lang mit grauen Haaren dünn besetzt, über den Rücken und die Seiten mit drey schwarzen und zwey orangefarbenen Streifen gezeichnet, über den Füfsen graublau. Schon im Herbst vorher können an den kleinen Räupchen diese Farben unter- 78 schieden werden. Sie sind sehr träge, immer vollgefressen und sitzen den Tag durch meist unbeweglich an den Aesten der Bäume. Von Mitte Mays kriechen sie meistens den Stamm herab zur Verpuppung, die sie bald am Stamme selbst, meistens aber an Zaun- und Baumpfählen u. s. f. eingehen. Die nach Art der Kohlweifslinge befestigte und gebildete Puppe ist, mit weifsen und gelben Linien und grofsen schwarzen Flecken gezeichnet. Raupen und Puppen sind leicht aufzufinden und zu vertilgen. Nach einer Ruhe von vier- zehn Tagen erscheint der Falter. ‚Die Erfahrung dieses letzten Winters hat gelehrt, dafs die Raupen des Papil crataegi bey einer Kälte von 11—12 Grad R. nicht zu Grunde gehen. Versuche, die ich mit solchen Raupen in künstlich hervorgebrachten Kälte- graden anstellte , gaben leider das gleiche Resultat. Mehrere Blätter, in denen sich solche Raupen befanden, wurden um die Mitte März aus einer Temperatur von + 10 Grad R. in eine ungefähr Zoll weite, auf der einen Seite zugestopfte Glasröhre gethan, und in ein Gemisch von eisigem Schnee, Kochsalz und etwas Salmiak gestofsen und darin beynahe °/, Stunden stehen gelassen. Ein gleichzeitig hineingesetzter Thermometer zeigte eine Kälte von 171% GradR., welche Kälte bis zum Ende des Experimentes sich auf 15 Grad verminderte. In eine andere Glasröhre wurden Räupchen ohne ihre Blätterhüllen gethan, und in das nämliche Gemisch eingestofsen. Nach dreyviertelstündiger Aus- setzung wurden nun die Raupen auf Schnee geschüttelt und mit Schnee bedeckt. Die Raupen, ohne Blatthüllen, waren bey der Herausnahme ganz steif und hart gefroren, und äufserten bey Anfange des Experimentes nur undeutliche Bewegungen. Sie blieben trotz der Wiederbelebungsversuche todt, und ich zweifle nicht, dafs diese ihrer schützenden Umgebung beraubten Raupen, auch schon bey weit kleinern Kältegraden zu Grunde gehen müssen. Die Paupen aber, die sammt den Blättern der Kälte ausgesetzt werden, und unter dem Schnee hervor in eine Temperatur von + 5 Grad gebracht und dort mehrere Stunden gelassen wurden, fanden sich nach Oeffnung der Blätter noch lebend und krochen nun, in die Stube gebracht, munter umher. Da mein Thermometer zufällig beschädigt wurde, so konnte ich nun keine stärkern Kältegrade mehr anwenden, ich zweifle aber, dafs selbst eine Kälte von 22 Grad, wie man sie in Berlin im Jenner 1829 beobachtet haben will, diese Raupen zu tödten vermöge. Leichter würde diefs wohl nach der Mitte Aprils durch weit geringere Spätfröste geschehen. 79 Die Verwüstungen, die diese äufserst gefräfsige Raupe auch in meiner Gegend, namentlich an jungen Bäumen anrichtete, waren sehr bedeutend und betreffen nicht allein die Blätter der Bäume, sondern auch die eben sich ent- wickelnden Frucht- und Blattknospen. — Die Vertilgung dieser Raupe 50 wie die des Schmetterlings, hat keine Schwierigkeit, wovon unten das Weitere. Ich mufs nur vorläufig bemerken, dafs in denjenigen Gegenden, in denen die Raupen des Pag. crataegi der Bomb. neustria, dispar, chrysorrhoea, lanestris und antiqua die Bäume verwüsten, die Obstbaumzucht überhaupt schlimm bestellt ist. Verständige, fleifsige Landwirthe, denen es weniger um Anpflan- zung einer grofsen Menge von Bäumen , sondern mehr um richtige Behandlung und Pflege weniger und edlerer Obtsarten zu thun ist, werden wohl schwer- lich Anlafs haben über diese Raupen zu klagen. Schon in frühern Zeiten scheint die Raupe des Baumweifslings bedeutend geschadet zu haben. Eine uns zu Handen gekommene landvögtliche Verord- nung im Canton Zürich, aus dem Jahr 1752, die auch Werdmüller „Mem. tigurin.” Ed. II. p. 500, anführt, ist wohl besonders gegen diese Raupe ge- richtet. Die Regierungs-Instruction lautet: „Als im May 1732 der Bericht gefallen, dafs aller Orten an den Bäumen „Nester von den sogenannten Raupen in grofser Quantität gewaret worden, „welche ohne Zweifel dem Obstwachs letzteren Jahres grofsen Schaden zu- „gefügt, wurde den 24sten dito den Herren Land - und Obervögten aufgetragen, „in ihren Vogteyen zu befehlen, dafs ein jeder Landmann auf seinen Gütern, „und die Gemeinden auf den Gemeindwerken sich angelegen seyn lassen , „von nun an, vor anrückender Wärme, und ehe die Würm belebt würden, „sowohl die Bäume als Grunhäge mit allem Fleifs von dergleichen Nestern „zu säubern und das Abgelesene zu verbrennen.” Oder waren die hier gemeinten Raupen etwa Bomb. crysorrhoea die PReaumur, im Jahre vorher um Paris so viel schaden sah ? Aus dem Geschlechte der Tagschmetterlinge, hat aufser dem Obigen sonst keine andere Art von einigem Belange geschadet. Zwar fand sich an einigen . Stellen auf Zwestchenbäumen sehr häufig die kleine Schildraupe des nied- lichen Papilio pruni ein, die in andern Jahren wirklich eine Seltenheit war. Ihr Schade war ganz unbedeutend. 80 Der Blaukopf. (Phal. Bombyx coeruleocephala.) Die Raupe dieses Spinners, die schon im Jahr 1827 sehr häufig war, zeigte sich noch weit häufiger im May 1828. Sie erscheint gegen Ende Aprils aus dem Ey als kleines olivenbraunes Räupchen, das sich mehrere Mal häutet und gegen Ende Mays seine vollständige Gröfse erreicht. Sie ist 11% Zoll lang, dick, saftig, stahlgrau oder graugrün; wenn sie voll gefressen, hat sie drey schwefelgelbe Längstreifen ‚zwischen denen auf jedem Ringe drey schwarze Knöpfe mit schwarzer Haarborste, und über den Füfsen noch drey kleinere schwarze Knöpfe stehen. Kopf, blafsblau mit zwey schwarzen Flecken. Unter der Kinnlade ein Fleischhörnchen, aus dem sie eine hellgrüne Flüssigkeit ausdrücken kann. Puppe. Verpuppung Ende Mays, unten an dem Baumstamme an oder in der Erde, in einem festen Cocon, in das die Raupe alles, was sie in ihrer Nähe hat, einwebt. Die Raupe kriecht zu diesem Geschäft den Stamm her- unter. Die Puppe ist rothbraun,, etwas bestaubt. Phaläne. Sie entwickelt sich Mitte Septembers; sie ist graubraun mit drey weifsen zusammenhängenden Fiecken auf den Vorderflügeln, sitzt den. Tag häufig an Baumstämmen. Eyer. Bund, grauweifs, dicht mit einem dunkelbraunen Filz, der oft metallisch glänzt, überzogen, in länglichen unregelmäfsigen Haufen, meist an der Rinde jüngerer Zweige sehr fest klebend,, oft auch an rissiger Stammrinde. Futter. Im Jahr 1826 und 1827 fand sie sich blofs auf Zwetschen- bäumen, und schien namentlich die feinern Arten, z. B. Pfiaumen, vorzuziehen. Im Jahr 1828 auf allen Prunus-Arten ohne Ausnahme, und eben so häufig auch auf Aepfel- und Birnbäumen, besonders auf erstern. Schade. Durch schnelles Abnagen der Blätter hat diese Raupe in meiner Gegend nach der Geom. defoliaria und brumata und dem Curculio mali, den meisten Schaden gethan. — Bey ihrer Vertilgung kommen zu Statten, die grofse Trägheit der Raupe, daher ist sie leicht abzuschütteln; vorzüglich aber tragen Theerringe viel zu ihrer Verminderung bey, wenn dieselben zur Ver-' puppung am Stamme herabkriechen. Der Ringelspinner. (Ph. Bombyx Neustria.) Die Raupe dieses Spinners ist eine der bekanntesten. Livre-Raupe heifst sie, wegen den Streifen; in meiner Gegend wird sie vorzugsweise Teufelskatze;, sl wegen dem grofsen blauen , mit zwey schwarzen Flecken gezeichneten kugeligen Kopf, genannt. Sie erscheint Mitte Aprils in grofsen Gesellschaften, meistens an der Spitze eines Astes, auf einem kleinen Gespinnste in der Nähe ihrer müt- terlichen Eyerschalen. Nachdem sie sich hier zum ersten Male gehäutet haben, ziehen sie sich mehr gegen den Stamm hin, ungefähr auf die Mitte des Astes. Da sie immer beym Fortkriechen einen Faden nach sich ziehen , so ist die äufsere Hälfte des Astes bald mit weifsem Gespinnste bedeckt, welches selbige, so wie das Lager, das sie zu ihrer zweyten Häutung schlagen, leicht dem nur einiger Mafsen um seine Bäume besorgten Oekonomen verräth. Nach der zweyten Häutung, ziehen sie sich gegen die Mitte des Baumes und schlagen hier ihr seidenes Lager in vergröfsertem Mafsstabe auf. Die dritte Häutung erfolgt nun hier unter ähnlichem possirlichen Hin - und Herschlagen des Vorder- leibes, wie bey den frühern Häutungen, was wohl, so wie .die Gespinnste selbst, die Häutung erleichtert. Nun vertheilen sie sich über den ganzen Baum, und ihre Verwüstungen, die früher nur einen einzelnen Ast betrafen, werden nun allgemein. Die Raupe ist dann ungefähr 2 — 2'% Zoll lang, sehr schlank gebaut, orangegelb und blau gestreift, mit weilsem Rückenstreif und dünn, in den Seiten oft fuchsfärbig behaart. So lange sie noch an den äufsern Enden der Zweige wohnen, können sie leicht herabgeklopft werden, indem sie sich schnell an Fäden unter den Ast herablassen. Fährt man nun mit einem Stock zwischen ihnen und dem Aest durch, so zerreifsen die Fäden, und man kann sie dann leicht zertreten oder an Theerbändern fangen. Futter. Alle Obstbäume, vorzüglich aber Birn- und Aepfelbäume. „Daneben so häufig auch auf niedrigen Gesträuchen, in Hecken, an Hag- buchen (Carpinus), Haslen, Weifsdorn u. s. f. Puppe. Die Verpuppung tritt von Ende Mays bis Mitte Juni ein, und geschieht in einem gelbweifsen, lockern, mit gelbem Puder angefüllten Gewebe, das an Planken, Baumstämmen, oder auch auf der Erde zwischen Grashalmen befestigt wird. Die Puppe selbst ist schwarzbraun , gelb bestäubt. Phaläne. Nach einer Ruhe von drey Wochen, also schon Ende Juni und im Anfang Juli erscheinen die hellbraunen, mit röthlichen, verwischten Streifen auf den Vorderflügeln bezeichneten Spinner. I. Band. 2 Abth. 11 82 Eyer, Diese Phaläne legt gewöhnlich an die dünnern Spitzen der Aeste ungefähr 230—400 Eyer in einem Ringe herum. Mehrere Male traf ich diese Eyer auch nur auf einer Seite der Zweige an. Sie sind nicht leicht zu ent- decken, am ersten noch an Bäumen, die unter dem Messer gehalten werden. Die Eyer sind cylindrisch, blauweifs und mit Ausnahme der halbkugeligen , in der Mitte eingedruckten Spitze, dicht mit einem braunschwarzen glänzenden Kitt überzogen und zu einem festen Ringe zusammen geklebt. Schade. Ihrer grofsen Häufigkeit wegen war der Schade, den sie durch Abnagen der Blätter und Früchte anrichtete ziemlich stark, indessen nicht allgemein, sondern mehr auf einzelne Bäume beschränkt. Ihre Vertilgung geschieht am sichersten durch Herabklopfen , besonders während ihrer ersten und zweyten Häutung, oder Zerstörung ihrer Lager- nester, namentlich beym Regenwetter. Der Wullenafter. (Ph. Bombyx lanestris.) Die Raupe ist bey weitem nicht so häufig wie die der vorigen Art, und so. viel ich bemerken konnte nur auf Kirschbäume und Zwetschenbäume be- schränkt. Der Bau ihres oft 1—1/, Fufs im Umfange haltenden sackförmigen Nestes in den Wipfeln, besonders der jungen Kirschbäume, verräth diese schädlichen Gäste bald genug. Solche Säcke enthalten gewöhnlich über 200 Raupen, die aus den im Sacke noch anzutreffenden spiralförmig um den Zweig angeklebten, mit dicker grauer Wolle bedeckten Eyern, gewöhnlich Ende Aprils ausgekrochen sind. Die Raupe selbst ist eisenschwarz, auf jedem Ringe zwey fuchsrothe Haarflecken, mit gelbweifsen Linien und Strichen bekränzt. Auf dem Rücken der vordern Ringe dann und wann weifse Puncte. Sie spinnt sich Anfangs Juli ein. Die Puppen überwintern meistens. Selten. erhielt ich Phalänen noch im nämlichen Herbste. Das beste Vertilgungsmittel ist das Herabschneiden der Säcke, besonders - bey Regenwetter, wo man dann sicher ist, dafs sich alle Raupen darein zu- rückgezogen haben; was auch den Tag über geschieht, indem sie gewöhnlich erst in der Abenddämerung auf den Fras ausziehen und am Morgen früh sich. wieder in ihr Nest verstecken. | 85 Noch weniger häufig als die vorige Art, zeigte sich auf Birn- und Zwwetschenbäumen die Raupe des gelben Wollenafters. (Ph. Bombyx Everia.) Nie, auch in frühern Jahren nicht, traf ich sie in Gesellschaft, sondern immer nur vereinzelt auf den genannten Bäumen an. Sie ist der Raupe der B. lanestris ziemlich ähnlich. Rückenlinie von grauen Haaren, auf jedem Ping ein stahlblauer Fleck , der mit einer weifsen zackigen Linie eingefafst ist, sonst dunkelbraun behaart. Verpuppung Anfangs Juni in einem, mit einem Deckel versehenen festen Cocon, mit Luftlöchern wie bey B./anestris. Ende Septembers schlüpft der Spinner aus. Der Schade, den seine Raupe bey uns anrichtet, ist unbedeutend. Der Goldafter. (Ph. Bombyx chrysorrhoea.) Die Raupe dieses Spinners habe ich weder früher noch in den letzten Jahren in schädlicher Menge angetroffen , häufiger noch die der bombyz auriflua. Sie machen ein gemeinschaftliches Gewebe im August und September , worin sie überwintern ; daher ihre Vertilgung so leicht wie des Pap. crataegit. Reaumur (II. Bd. Mem. 3.) hat mit diesen Räupchen Versuche angestellt, deren Resultat folgendes war: Aus einer Atmosphäre von =8—9 GradR. brachte er selbige sogleich in Glasröhren in eine künstliche Kälte von 19 Grad. Nachdem diese Räupchen eine halbe Stunde dieser Kälte ausgesetzt gewesen, erhohlten sie sich wieder. Grofse Kälte tödtet sie daher so wenig wie die des Pap. crataegi. Der Grofskopfspinner (Ph. Bombyx dispar.) scheint in Deutschland sehr grofse Verwüstungen, so wie die vorigen ange- richtet zu haben. Ich beobachtete sie nie in meiner Gegend. Sie leben ge- sellig und verpuppen sich auch in Gesellschaft. Der Gemmenspinner,. (Ph. Bombyx antiqua.) Ziemlich häufig zeigte sich die sonderbar gebaute Raupe auf Aepfel- und Quittenbäumen, seltener auf Birn- und Zwetschenbäumen; am häufigsten im May. Doch fingen sich noch mehrere ausgewachsene Raupen an Theer- 84 bändern im October. Nach jeder Häutung , wechselt die Farbe der Haarbürsten auf dem Rücken. Nach der vierten Häutung werden die Rückenbüschel weils. Zwey schwarze Haarpinsel neben dem Kopf, und zwey ähnliche in den Seiten und eins auf dem letzten Ringe. In den Seiten laufen zwey Reihen hellrother Knöpfe, deren eine durch die gelben Bürsten unterbrochen ist. Verpuppung tritt Mitte Juni bis Mitte Juli ein, zwischen Blättern auf den Bäumen selbst, in einem lockern , grauen, doppelten Gespinst. Nach vierzehn Tagen bis drey Wochen kriechen die Phalänen aus. Das Männchen mit schwarzen stark gefiederten Fühlhörnern, trägt im Hinterwinkel der wolkig braunen Vorderflügel einen weilsen Mondfleck. Das Weibchen hat Statt der Flügel weifsgraue Läppchen und ist grau behaart, sehr dickleibig, sechs bis acht Mal schwerer als das zarte Männchen. So bald es ausgekrochen,, legt es gegen 200 ziemlich grofse Eyer auf das Puppengespinnst selbst, die matt- weils mit einem gelben Ringe und gelbem Mittelpunkte versehen sind. So wohl in der Gefangenschaft als im Freyen geht das Weibchen nie vom mütter- lichen Gespinnste weg, und stirbt gewöhnlich auf demselben. Es kommt mir daher die Erzählung mehrerer Entomologen sehr unwahrscheinlich vor, dafs das schwarze Männchen in der Begattung das sechs bis acht Mal schwerere Weibchen auf Bäume hinauftragen könne. Es wäre diefs auch sehr unnöthig , indem das Weibchen auf dem Baume selbst ausschlüpft und nie vom Baume geht. Es mag daher auch die deutsche Benennung „Lastträger” schicklicher , seines Vorkommens auf geschnittenen Steinen etc. wegen, durch Gemmen- ‚spinner gegeben werden. Die Lebensart des Weibchens machen die Schutzmittel, die auf das Unge- flügeltseyn der weiblichen Phalänen berechnet sind, durchaus unnütz, aber auch weniger nöthig, da sie ihre Eyer an einen Haufen legen, und daher den Verwüstungen der Räupchen, weil sie von einem Punet ausgehen und bald sichtbar werden, hinlänglich Einhalt gethan werden kann. Aehnliche Lebensart führen die Ph. Bombyx gonostigma und ihre Raupe, die ich indefs zur Seltenheit in meiner Gegend antraf. Die weiblichen Spinner sind ebenfalls flügellos. Der Pappelspinner. (Ph. Bombyx popul:. Raupe. 1%. —2 Zoll lang, dick, wechselt sehr in der Zeichnung, ohne 85 Auswüchse und Höcker, schwarzgraue und weifse Flecken über den Rücken; in den-erstern vier gelbe Puncte. Seiten braun, schagrinirt. Bauch platt, gelb mit stahlblauen Flecken. Futter. Ende Aprils bis Ende Mays, besonders auf Zwetschenbäumen häufig, weniger häufig auf Birn- und Aepfelbäumen, den Tag durch in Rindenritzen unthätig, nie in Gesellschaft, sondern immer vereinzelt. Puppe. Ende Mays verpuppt sich die Raupe in Rindenritzen nahe an der Erde in einem dunkelbraunen erdigen Gehäuse. Puppe, anfangs grün, dann gelbbraun. Phaläne. Erscheint Ende Octobers. Schwarzgrau mit gelblicher ge- schwungner Querlinie. Im November traf ich sie nicht selten an 'Theer- bändern gefangen an. Schade. Dieser scheint nicht sehr bedeutend gewesen zu seyn. Unter den Eulen haben sich im Jahr 1827 und 1828 vorzüglich folgende häufig auf unsern Obstbäumen eingefunden, und einen ihrer Menge ange- messenen Schaden angerichtet. Die Pyramiden-Eule. (Ph. Noctua pyramidea.) Die schöne meergrüne Raupe ist 1'/, Zoll lang und zeichnet sich durch einen spitzen pyramidenartigen mit Kanten versehenen Buckel auf dem letzten Ringe aus. Sie ist sehr träge und kann leicht von den i äumen herabgeklopft werden. Sie lebt immer einsam. Futter. Feinere Prunus-Arten, Aprikosen, Pflaumen. Im Jahr 1828 aber eben so häufig auf Aepfel-, Birn- und Nufsbäumen. Puppe. Sie verpuppt sich von Mitte May bis Anfangs Juni in der Erde .oder nahe daran, an Baumstämmen unter aufgeborstener Rinde. Phaläne. Nach vierwöchiger Ruhe kriechen die scheuen schnell- flat- ternden Eulen aus. Sie fliegt dann Nachts häufig in die Zimmer. Den Tag durch trifft man sie gar nicht selten, ja sogar noch im September und October hinter Fensterladen an. Sie fing sich auch einige Male an Theerbändern im Herbste. Die Vorderflügel sind dunkelbraun mit drey gelblichen Wellen- linien und verwischten Flecken, die Hinterflügel kupferroth. 86 Eyer, wie die der übrigen Eulen; schwer aufzufinden in Rindenritzen , sehr stark mit Wolle bedeckt. Die jungen Räupchen erscheinen schon im April und greifen die eben aufbrechenden Blüthen und Blätterknospen an. Schade. Hier und da an jungen Bäumen ziemlich bemerkbar. Die Trappezflügel-Eule. (Ph. Noctua trapezina.) Raupe. 1—1i/; Zoll lang, gelbgrün,, weifsgelber Rückenstreif, mit zwey schmälern daneben. Ueber den Füfsen, vom gelbgrünen Kopfe bis in die Nachschieber, ein breites schwefelgelbes Band. Ueber den ganzen Leib eine Menge feine schwarze Puncte, mit weifslicher Einfassung, die ein graues Haar tragen. Den Tag durch lebt sie in einem Versteck von zusammen- gezognen Blättern, sonst immer einsam. Ende Aprils trifft man das eben ausgekrochne Räupchen ziemlich häufig in den gerade sich entwickelnden Blüthen an. | Futter. Am häufigsten auf Aepfel-, selten auf Pflaumenbäumen. Puppe. Ende Mays verpuppt sie sich zwischen zusammengezogenen Blät- tern, in einem dünnen Gewebe, worin sie zu einer braunen, blau bestäubten fünf Linien langen Puppe wird. Phaläne. Erscheint Mitte Juli, strohgelb mit einem breiten dunklern , mit einem schwarzen Fleck bezeichneten Bande über die Vorderflügel. Am Hinterrande eine Reihe schwarzer Puncte. Schade. Da sie sehr häufig vorkam, so mag auch ihr Schaden nicht unbeträchtlich gewesen seyn, namentlich durch Zerfressen der sich öffnenden Blüthen. Die Pyralinen-Eule. (Ph. Noctua pyralina.) Raupe. %;,—1 Zoll lang, glatt, grün, dicht mit schwefelgelben Puncten besprengt, schmale, gelbe Rückenlinie, eine gleiche an jeder Seite und zwi- schen beyden eine undeutliche unterbrochene. Auf dem letzten Ringe eine kleine Erhöhung mit breitem gelben Querstriche bezeichnet, ein gleicher Strich zwischen Kopf und erstem Ring. v Futter. Häufig von Mitte May bis Anfangs Juni auf Aepfelbäumen. Sie verpuppt sich zwischen Blättern zu einer vier Linien langen blau- bestäubten Puppe, anfangs Juni. 87 Phaläne. Erscheint im August; die fast dachförmig getragenen Vorderflügel sind glänzend rothbraun mit dunklerm breiten Rande (wie bey N. Irapezina) , in welchem ein schwarzbrauner Saum sich durchzieht. Statt dem weifsen Fleck gewöhnlich nur ein weifslicher Anflug. Gegen die Flügelspitze eine bogige weilsblaue verwaschene Makel mit zwey zusammen geflofsnen weilsen Flecken am Aufserrand,, und eine Reihe schwarzer feiner Puncte am Hinterrand. Hinterflügel dunkelgrau, strohgelb gesäumt. Schade nicht sehr bemerkbar. — Wahrscheinlich kriechen im Herbste schon einige Raupen aus den Eyern und überwintern. Ich fand wenigstens gegen Ende Aprils beynahe ausgewachsene Raupen derselben auf die Bäume kriechen. Der Schaden solcher Raupen an den eben sich entfaltenden Blüthenknospen mag denn nicht gering seyn. Aufser den genannten drey Eulen, als den häufigsten, fanden sich auch noch folgende Eulenraupen mehr oder weniger häufig auf den Obstbäumen ein: Ph. Noctua oxyacanthae. Auf Zwetschenbäumen hin und wieder häufig, frifst nicht blofs Lichenen, wie Borkhausen sagt, sondern auch Blätter ; verwandelt sich in der Erde und erscheint im September. Die Raupe sitzt den Tag über meist an dürren Zweigen. Ph. Noctua satellitia. Die sammetschwarze Raupe, ist nicht selten auf Aepfelbäumen, weit häufiger auf Linden. Ph. Noctua quadra. Die sehr haarige Raupe, nicht besonders häufig Ende Mays auf Aepfelbäumen, aber auch auf andern; sie scheint nur von Flechten zu leben. Ph. Noctua subtusa. Nicht häufig auf Aepfelbäumen. Und andere mehr. Unter allen Raupen, die von jeher, so wie namentlich auch in den ver- flossenen drey Jahren unsern Obstbäumen am meisten schadeten, sind be- sonders zwey den Spannern (Ellenmessern, Phal. Geometra) angehörige, die ausgezeichnetesten. Durch ihre ungemeine Menge in der sie erscheinen, und dadurch dafs die noch unentwickelte Frucht- und Laubknospe der Haupt- gegenstand ihrer Verwüstung ist, werden sie eine wahre Pest des Landes. — Ihre Raupen gehören den sogenannten Spannerraupen an, welche, da sie aufser den sechs Krallenfüfsen keine Bauchfüfse, sondern nur ein paar Schwanzfülse mit zwey Nachschiebern am letzten Körperringe besitzen, sich 88 durch ihren sonderbaren Gang auszeichnen. Beym Laufen ist ihr Rücken abwechselnd bogenförmig gekrümmt und ausgespannt. Ihre Naturgeschichte ist zwar von mehrern Naturforschern in ziemlich helles Licht gesetzt worden; indefs bieten sie dem genauen Beobachter immer noch Stoff genug dar: daher halten wir uns auch billig bey ihnen etwas länger als bey den übrigen Insekten auf. Der kleine Frostspanner. (Phal. Geometra brumata.) Was ich selbst über diesen Spanner beobachtet habe, ist kürzlich folgendes: a) Eyer. Sie sind oval, auf der einen Seite etwas spitzig zulaufend,, bläulich weils, sehr zähehäutig, später werden sie röthlich und endlich orange- farbig. Mit blofsem Auge sind sie leicht zu erkennen. Sie sitzen gewöhnlich unten an den Blüthen- oder Blattknospen in den Vertiefungen der runzeligen Rinde ziemlich fest angeklebt. Häufig trifft man sie auch auf der Fläche an, von welchen sich im Herbste der Blattstiel abgelöst hatte, sehr selten unter Läppchen von Parmelien. An dickern Aesten, wohin sie Glaser „Phys. ökon. Abhandlungen von den schädlichen Obstbaumraupen 1780” verweist, oder gar an der rissigen Rinde der Stämme habe ich keine auf- finden können. Selten sitzen sie an den Knospen selbst. Hier würden sie mit den äufsersten Knospenschuppen abfallen,, ehe sie zum Ausschlüpfen kämen. Starke Winterfröste, wie sie in unserer Gegend vorkommen, können ihnen nichts anheben. Ich sah selbige mehrere Wochen lang ganz von Eis umgeben, und dennoch schlüpften die Räupchen zur gehörigen Zeit aus. Wir trafen die Eyer oft an solchen Stellen, wohin das Weibchen durchaus nicht gelangen konnte, z. B. in dem schmalen Zwischenraum zwischen zwey Knospen oder in tiefen Rindenritzen. Das Weibchen kann nämlich den Eyerausgang wie einen Legstachel nach Belieben verlängern und sich dann seiner wie einer feinen Hand bedienen, wodurch das genannte Unterbringen der Eyer möglich | wird. Selten konnte ich Eyer an den herabgefallenen Blättern entdecken, wie Schmidtberger „Erziehung der Zwergbäume 1821” annimmt, wohl aber sah ich mehrere Mal Eyer an den Enden der herabgefallenen Blatt- stiele, welche wahrscheinlich in den Winkel, den der Blattstiel mit dem Zweige macht, angeklebt, und durch jene beym Abfallen weggerissen worden. Im Durchschnitte legt jedes Weibchen an 300 Eyer. Von acht anatomisch 89 untersuchten Weibchen, hatte das kleinste 263, das gröfste 310 Eyer bey sich , die übrigen standen mit ihrer Eyerzahl zwischen innen. Hierbey wurden jedoch nur die Eyer gezählt, die ganz ausgebildet waren. In jeder der vier Eyerröhren jeder Seite befanden sich noch zehn bis zwölf unausgebildete Eyer, die ich nicht mitzählte, da das Weibchen während dem Eyerlegen früher abstirbt ehe jene Rudimente zu völliger Reife gelangen könnten. b. Raupe. Im Jahr 1827 sah ich die ersten ausgekrochnen Räupchen den 6. April an Kirschblüthen. Im Frühjahr 1825 den 10. April und im Frühling 1829 am $. April. Das Auskriechen dauert bis Ende des Monats; ja selbst im May vorigen Jahres sah ich noch eben ausgekrochne Räupchen , welche wahrscheinlich von Eyern, die im Frühjahr selbst von verspäteten und erst nach dem Schneeschmelzen ausgekrochnen Phalänen gelegt worden waren, herrührten. Es ist daher die Hoffnung, dafs ein oder mehrere Frühlings- fröste diese Räupchen tödten und uns mehrere Jahre von dieser Plage be- freyen können, ungegründet, in so fern sie nieht im May selbst eintreten, weil die erfrornen bis Anfang Mays immer wieder durch neue eben ausge- krochene ersetzt würden. Eben so wenig ist Hoffnung da, dafs sie etwa zu frühe auskriechen, ehe noch Nahrung für sie vorhanden ist, da sie sich sehr schnell in die bereits Anfangs April zu schwellen anfangenden Knospen ein- bohren, wo sie weder Hunger noch Kälte zu befürchten haben. Will das Räupchen bald auskriechen, so sieht man bereits das schwarze Köpfchen der Raupe durch die Hülle am spitzigern Ende des Eyes durch- schimmern. Die ausgekrochenen Räupchen sind sehr klein, 11/, Linien lang und schlank gebaut. Sie sind olivengrüngelb, mit glänzend schwarzen herz- formigem Kopfe, schwarzen Nachschiebern,, Afterdeckel und Krallenfüfsen. Der erste Ring hinter dem Kopfe hat auf dem Rücken hornartige Schildchen,, die nach der ersten Häutung schwarz erscheinen. : Die Ringe sind mit schwar- zen Puncten, auf denen steife Borsten stehen, besprengt. Erst nach der ersten Häutung, die das kaum linienlange Räupchen gewöhnlich noch in der Blüthe angeht, werden die Puncte auf den Ringen deutlicher. Kaum ist das Räupchen aus dem Ey gekrochen, so fängt es an sich in die nächste schwellende Knospe einzubohren. Bey Kirschknospen trüft diefs Auskriechen gewöhnlich auf die Zeit ein, wenn sich die weilsen Blumenblätter zwischen den Kelchritzen zu zeigen anfangen. Gewöhnlich wählen die Räupchen diese I. Band. 2 Abth. 12 9 Ritzen, weil das Einbohren hier sehr schnell und ohne grofse Mühe vor sich geht. Bey Aepfelknospen zeigen sich um diese Zeit bereits die hellgrünen Spitzen der Blüthenbedeckungen. Diese werden ven den Räupchen durch- bohrt und angenagt, so dafs sie mehr von oben herein in die Knospe, durch „mehrere Winkelzüge sich einbohren. Bey Birnknospen haben sich zur Zeit des Auskriechens die Knospen schon so entwickelt, dafs die äufsersten horn- artigen Schuppen bereits stark geöffnet oder schon abgefallen sind. Durch die nachgeschobenen grünen Schuppenverlängerungen bohren sie nun eine Oeffnung, die bald schwarz wird und zum Theil wieder verwächst, oder durch Nachwachsen der Schuppen sieh verschiebt und schliefst. Dann gehen die Räupchen zwischen der äufsersten und zweyten Schuppe aufwärts und bohren dann auch die zweyte durch, bis sie endlich zu den Blumenknoten gelangen. — Das Einbohren selbst habe ich zwar nie beobachten können, wahrscheinlich wird diefs des Nachts bewerkstelligt. Auf jeden Fall geschieht es schnell, und so bald nur eine Schuppe der Knospe durchbohrt ist, hat das Räupchen schon hinlänglich Schutz gegen alle Witterungseinflüsse ge- funden, besonders da die gemachte Oeflnung durch eine gelbgrüne , flüssige Ausschwitzung aus den verletzten Theilen verschlossen ist. Diesem Safte ziehen die Blattläuse gerne nach, und gewöhnlich haben sich Räupchen in die Knospe eingebohrt, wo man die Blattläuse auf der Knospe sitzen findet. — Wahrscheinlich dient dieser Saft zur ersten Nahrung der Räupchen. Bey Kirschblüthen ist es nun der Honigsaft, der im Boden der Blüthe um den Fruchtknoten herum liegt, welcher den Räupchen die erste und wahrscheinlich die angenehmste Nahrung darbietet. Erst wenn dieser Honigsaft ganz auf- gezehrt ist, wird das Pistil oder der Fruchtknote selbst angenagt. Entwickeln sich die Kirschblüthen schnell und ohne Unterbrechung, so ist dieser Saft hinreichend das Räupchen so lange zu nähren, bis die Befruchtung vorbey und der Fruchtknote dann so erstarkt ist, dafs er durch Annagen wenig mehr leidet, mithin die Bäume nicht ganz unfruchtbar bleiben. Die Bienen erhalten an diesem Honigsaft ihre erste und reichlichste Nahrung. Fehlt ihnen diese (wie im Jahr 1827 und 1828, wo dieser Saft von den Räupchen aufge- zehrt wurde), so ist ihre Haupterndte gefehlt und die Stöcke bleiben trotz der schönen Sommerwitterung arm an Honig. Bey Aepfel- und Birnknospen schlagen die Räupchen,, nachdem sie sich nach und nach durch alle Schüpchen 91 durchgehbohrt haben, gewöhnlich da ihre Wohnung auf, wo die weichen Blüthenstiele noch bündelweise fest beysammen liegen. Sie werden an- und durchgenagt, und so der ganze Blüthenbündel verdorben. Entgehen etwa noch Blüthenknöpfe der Verwüstung, so werden diese durch die stärkere Raupe der Geom. defoliaria und durch den Curculio mali, oder durch später ausge- krochene Raupen der Geom. brumata verwüstet. So wie die Päupchen aus den Eyern kommen, ziehen sie immer einen Faden hinter sich her. Durch diese Faden werden die Blüthenblätter so zusammen gesponnen , dafs sie sich nicht entfalten können und zusammenschrumpfen. Man hat diefs Zusammenspinnen mit Unrecht der Tortrix pomana zugeschrieben, aber diefs ist schon aus dem Grunde verwerflich, weil keine Art von Lepidoptern, als vollkommenes Insekt, Seidenfäden zu spinnen vermag. In den Knospen oder Blüthen selbst häuten sich die Räupchen zum ersten Male und brechen dann gewöhnlich, merklich gröfser geworden, aus der Blüthe hervor. Einige häuten sich zwey Mal in der Blüthe. Die saftigsten Blattspitzen werden nun ihre Nahrung. Sie gehen nur des Nachts auf den Frafs aus, den Tag durch halten sie sich zwischen zwey oder mehrern platt zusammengesponnenen Blättern verborgen, wo sie vor Regen und den Vögeln sicher sind. Man darf dieses Zusammenspinnen aber nicht mit dem Zusammenrollen der Blätter verwechseln, welches Letztere blofs den Blattwicklern zukömmt. Unrichtig nennt man daher die Raupe der Geom. brumata hin und wieder Blattwicklerraupe. Im Ganzen häuten sich diese Raupen, wenn sie nicht etwa voreilig durch Futtermangel zur F’.ıpup- pung genöthigt werden, fünf Mal. Die Zeitpuncte lassen sich aber nicht genauer bestimmen, da sie sich nicht mit einander gleichzeitig häuten. Es hängt diefs von der Zeit ihres Auskriechens aus dem Ey ab. Daher würden Spätfröste allerdings eine Menge Raupen tödten, die sich so eben gehäutet haben, weil sie dann weniger ertragen, aber kaum eine sichtbare Verminderung der- selben herbeyführen. Nach jeder Häutung wachsen sie beträchtlich, und sind dann von der Mitte May bis Anfangs Juni ausgewachsen ungefähr °/, Zoll lang. Die Unterscheidung in Geom. brumata major und minor rührt bey ältern Schriftstellern von der Verwechslung mit der Geom. defoliaria (brumata major) her, bey neuern Schriftstellern (z. B. Edlebach, bey Schmidt- berger l.c.) aber daher, weil die sogenannte gröfsere ganz ausgewachsene, die kleinere später ausgekrochene, noch junge Raupen der Geom. brumata sind, 92 die ihre Häutungen noch nicht alle überstanden haben. Es läfst sich kein Unterschied in der Färbung bemerken. Ausgewachsen sind sie nämlich fast ganz glatt, heller oder dunkler grün, in den Ringeinschnitten gewöhnlich etwas ‚heller, mit sehr feinen, bisweilen unterbrochenen weifsgelben Längsstreifen. ‚Bey warmem windstillen Wetter, besonders wenn die Zeit ihrer Einpuppung heran rückt, schaukeln sie sich oft an Fäden hängend unter den Bäumen. Oefters reifst dieser Faden und die Raupen fallen herunter, oder sie werden vom Regen und Wind herabgeworfen; daher sieht man sie auch häufig die Baumstämme emsig hinaufkriechen. Futterpflanzen der Raupe sind alle Obstbäume ohne Ausnahme. Im Jahr 1823 wurden sogar die Nufsbäume nicht verschont. An einigen Orten litten die Aepfelbäume am meisten von ihr, an andern die Kirsch - und Birnbäume,, so dafs wohl keine unserer Obstbaumarten vorzugsweise von ihr verwüstet wird. Eben so häufig, wie auf den Obstbäumen, zeigte sie sich auch in Hecken an Haslen; Hainbuchen, Hagrosen, Schlehen, Faul- baum (Rhamnus frangula);, in Wäldern an der Zitterpappel, sehr häufig an der italienischen und Schwarzpappel (P. dilatata und nigra). Einzig scheinen die Nadelholzarten und die Immergrünen (Taxus, IJlex, Hedera) von ihr verschont zu werden. c. Puppe. Von der dritten Woche des Mays an bis in die zweyte Woche Juni, lassen sich die Raupen an Fäden auf die Erde herab, und ver- kriechen sich gerade da wo sie auf den Boden kommen, entweder in die Erde oder unter Erdschollen, Steine, Rasen u. s. f. Dieses Herablassen geschieht am häufigsten Ende Mays, weil dann die meisten Raupen nach fünf bis sechs- wöchigem Raupenzustande ausgewachsen sind. Sie gehen selten über einen halben Zoll tief in die Erde, wenn nicht Höhlen im Boden, wie z.B. zwischen den Baumstämmen und dem Rasen sich vorfinden. Dafs sie vier bis fünf Zoll hinabgehen, wie diefs behauptet worden, habe ich unrichtig gefunden. Sie graben sich eine kleine eyrunde Erdhöhle, die sehr glatt und mit einer dünnen Seidenlage, wasserdicht ausgesponnen ist. In dieser engen Höhle werden sie bald zu einer braunen kegelförmigen , mit einer zweyhakigen Schwanzspitze versehene Puppe, die ungefähr drey Linien lang ist. Die dunkelbraunen, etwas gröfsern, enthielten meist Weibchen, die gelbbraunen etwas kleinern, Männchen. Wird die Erdhöhle zerbrochen durch Umgraben oder Pflügen des 95 Bodens, so bleibt: die Puppe jeder Witterung ausgesetzt und geht dann häufig zu Grunde, wie diefs im August und September 1823 durch allzu groise Nässe der Fall war, wovon unten das Mehrere. d. Phaläne. Im Herbst 1827 fand ich das erste Männchen den 10. Octo- ber, im Freyen; am 11. October aber, erschienen schon mehrere Weibchen und Männchen. In der Gefangenschaft zeigten sie sich drey bis vier Tage früher. Die gröfste Menge zeigte sich zwischen dem 22. und 26. October , bey fortdauern- der warmer Witterung, so dafs um diese Zeit oft bey hundert Männchen um einen einzigen Baum flatterten, und unzählige Weibchen mit grofser Schnellig- keit den Baum hinaufliefen. Den 2. und 3. November fiel in meiner Gegend der erste Schnee, dem mehrere Tage dichte Nebel folgten ; dessen ungeachtet zeigten sich immer noch Phalänen, so auch am 17. und 18. November (Schnee am 15. und 16. Nov.). Bis gegen den 20. December waren sie an lauen Abenden gar nicht selten, namentlich an Strafsenborden. Eben so zeigten sie sich wieder Ende Februars und Anfangs März 1823, bey der Schneeschmelze. Im Herbste 1828 fingen sich die ersten Männchen und Weibchen den 17. und 18. October. Am 26. October hatten sich an einem Birnbaume bereits 32 Weibchen gefangen. In den folgenden zwey Tagen fingen sich 44 Weibchen am nämlichen Baume. Die gröfste Menge erschien in der ersten Woche des Novembers, oft 30 bis AO in einer Nacht am nämlichen Baume. Gewöhnlich waren immer weit mehr Männchen kleben geblieben. Trotz des vielen Nebels vom 2. bis 10. November und der nafskalten Witterung, trieben die Phalänen ungestort das. Geschäft ihrer Begattung und Eyerunterbringung. Von da an verminderten sie sich, die letzten Weibchen fingen sich den 8. December. Diesen Frühling bemerkte ich im März Phalänen zur Seltenheit. Das Männ- chen varirt sehr in der Färbung. Selten erhält man im Freyen unbeschädiste Männchen. Gewöhnlich ist der Federstaub abgeflogen und die Wellenlinien undeutlich; bey gut Erhaltenen, ist die Grundfarbe der Flügel ein grauliches oder gelbliches Weifs, mit fünf dunklern zackigen Wellenstreifen über die Vorderflügel,, die bey einigen deutlicher bey andern kaum zu erkennen sind. Der gleichfarbige Körper ist dünn, eylindrisch. Im Sitzen tragen sie die Flügel nach Art der Tagschmetterlinge zusammengelest aufrecht. In der Paarung sitzen sie verkehrt und das Weibchen läuft gewöhnlich hurtig, das Männchen nachschleppend den Stamm hinauf. Den Tag durch sieht man selten 94 ein Männchen, indem sie in Rindenritzen oder auf den Bäumen an der Kehr- seite der Blätter sitzen. Abends bey einbrechender Nacht fängt ihr Herum- flattern an. Nach zehn Uhr Nachts bemerkte ich keine mehr. Das Weibchen ist bedeutend stärker und schwerer als das Männchen, dunkelsilbergrau mit schwärzlichen Flecken. In den Ringen des dicken Leibes scheint es oft grünlich durch, wegen der grofsen Menge blaulicher Eyer, die den Leib bis zum Bersten ausdehnen. Statt der Flügel haben sie vier silberweifse Flügel- läppchen,, die ungefähr ein Drittheil des Körpers lang sind. Ueber die vordern ziehen sich zwey dunkelbraune Binden. Während dem Umherlaufen wippt das Weibchen immer mit diesen Stümpchen, und sie dienen denselben aller- dings zum schnellen Laufen. Die dunkler geringelten Beine sind ziemlich lang. Den Tag durch findet man hin und wieder Weibchen unter Rindenschuppen, an Pfählen u. s. f. Bleiben sie an Theerbändern kleben, so leben sie gewöhn- lich zwey bis drey Tage, und entledigen sich wohl auch ihrer Eyer auf dem Theer. Wie lange das Geschäft des Eyerlegens daure, konnte ich nicht aus- mitteln, da diefs in der Gefangenschaft nur unvollkommen geschieht. Der Schade den die Raupen dieses Spanners thun, betrug in meiner Gegend wohl beynahe so viel als der aller andern obstbaumverheerenden Insekten. Hierüber soll weiter unten, so wie über die Vorbauungsmittel gegen dieselben, das Nähere gesagt werden. Der grosse Frostspanner. (Phal. Geometra defoliaria.) Da dieser Frostspanner in seiner Lebensart sehr viel mit dem vorigen gemein hat, so kann seine Naturgeschichte kürzer gegeben und auf den vorigen zurückgewiesen werden. a. Eyer. Sind länglichoval, gelbweifs, später ebenfalls pomeranzen- farbig, etwas gröfser als die der Geom. brumata, sie werden in der Nähe der Knospen einzeln aufgeklebt, oft unter denen der vorigen Art. Von fünf untersuchten Weibchen hatte das gröfste 432, das kleinste 357 ausgewachsene Eyer im Leibe. Daher im Durchschnitt gegen 400 Stück bey jedem Weibchen. Es ist nicht unwahrscheinlich, dafs diese im Verhältnisse zum Insekt ungeheure Menge Eyer die Entwickelung der Flügel verhindert, wie bey der Geom. brumala. Raupe. Sie erscheint gleichzeitig mit der Geom. brumata. Sie ist länger (zwey Linien lang), schlank gebaut, die Ringeinschnitte tiefer, der Leib ist 95 sparsam mit kurzen Borsten versehen. Was bey dem grofsen Unterschiede der Färbung der ausgewachsenen Raupen die spezifischen Merkmale sind , näm- lich rothbrauner Kopf und Nachschieber, nebst gelben Seitenlinien, zeichnen schon das kaum ausgeschlüpfte Räupchen aus. Sie beifst sich fast auf die gleiche Weise in die Knospen ein, nur hält sie sich mehr in den äufsern Theilen der Knospe auf, so dafs ihr Schade beträchtlich geringer ist. Aus der Knospe hervorgebrochen, greift sie sowohl die jüngsten zartesten Blätter an, als besonders die der Verwüstung entgangenen Früchte. Bey den Kirschen frifst sie selbige nur auf einer Seite an, und der bittere Kern ist es dem sie am meisten nachstellt. Auf diese Art ausgehöhlt, gleicht dann die Kirsche an ihrem langen Fruchtstiele einer Kochkelle, und diefs hat dieser Raupe in meiner Gegend den Namen „Kellenmacher” gegeben. Sie hält sich nicht so versteckt den Tag über, wie die Raupe der Geom. brumata, indem sie keine Blätter zu einem Verstecke zusammenzieht, sondern sie sitzt den Tag durch gewöhnlich mit gekrümmtem Rücken, zurückgeschlagenem Kopfe und ausge- spreizten Krallenfüfsen an den Aesten, daher sie auch leicht eine Beute der Vögel wird. Wenn sie ihre fünf Häutungen überstanden hat, so erscheint sie als eine sehr schöne Raupe und ist dann 1—1'/, Zoll lang. Kopf und Nachschieber sind rothbraun, in den Seiten ein starker gelber Streif, der Rücken wechselt in der Farbe. Bey den meisten zieht er aus dem Lederfarbnen in’s Scwarz- braune oder Schwarze mit feinen Längstreifen, andere sind schön purpurroth ; die Ringeinschnitte gewöhnlich grau. Ist die Raupe voll gefressen oder will sie ihre Verpuppung bald eingehen, so wird sie rauh und hart und sitzt dann ganz unbeweglich in der angeführten seltsamen Stellung. Klopft man am Aste, so stürzt sie sich schnell herab, bleibt aber nicht weit von ihrem Aste an einem starken Faden hängen. Futterpflanzen. Die Raupe scheint die Prunus-Arten den übrigen vor- zuziehen. Im Jahr 1827 war sie nur auf diese beschränkt, im Jahr 1828 aber fand sie sich auch auf allen Obstbäumen häufig ein. In Hecken wählte sie besonders die Schlehen und den Stinkbaum (Prunus padus) aus. Seltsam ist es, dafs sie vorzüglich auf blausäurehaltige Vegetabilien angewiesen ist, die sie ohne Nachtheil frifst. Puppe. Die Raupe läfst sich gleichzeitig mit der Geom. brumata, am 95 häufigsten Ende Mays, an Fäden von den Bäumen herab, höhlt sich ebenfalls eine Erdhöhle aus, nur geht sie etwas tiefer in den Boden (3/,—5/, Zoll). Auch scheint diese Höhle nicht so wasserdicht zu seyn, wie die der Geom. 'brumata. Wenigstens litt sie bedeutend mehr von der Nässe des Sommers 1828 als diese; denn im Herbst erschien sie weit seltner als ihre Menge im May hatte er- warten lassen. Sie verwandelt sich in eine vier Linien lange, kastanien- braune, mit kurzer Schwanzspitze versehene Puppe. Phaläne. Ungefähr um den Anfang Octobers schlüpft der schön gezeich- nete Spanner aus. Im Jahr 1827 fing sich das erste Männchen den 29. Sept. Im Jahr 1828 erst den 8. October; am 25. October traf ich die letzten an Theerbändern an. Dieser Unterschied rührt, wie bey der Geon. brumata, vom nassen Sommer 1828 her, der das Ausschlüpfen verzögerte. Das Männchen wechselt sehr in der Färbung. Es hat grofse, kräftige, weifsgelbe Flügel, ganz mit braunen Punctllecken dicht besäet; zwey braune Wellenlinien ziehen sich durch die Vorderilügel, zwischen welchen ein schwarzer Punect steht. Sie scheinen häufiger zu seyn als die Weibchen, denn oft fingen sich zehn bis zwanzig an Theerbändern, wobey bisweilen nur ein einziges Weibehen sich befand. Dafs diefs durch Anlocken von den Weibchen geschehe, ist wahrscheinlich; ob durch den Geruch? oder durch Phosphorescenz des durch Eyer aufgetriebenen Bauches? letzteres war wenigstens dem Auge nicht erkennbar. Das Weibchen hat nicht einmal Flügel-Rudimente wie die Geom. brumata. Es fehlt ihm jede Spur von Flügeln. Es ist sehr dickleibig, ochergelb mit schwarzen Flecken und sehr hochbeinig. Begattung und Lebensart ist die gleiche wie die der vorigen, nur war ihr Schade bedeutend gelinder. Am meisten zeigte sich dieser noch an den ausgehöhlten Früchten, namentlich an Kirschen. Aufser diesen beyden Spannerraupen zeigten sich auch noch mehrere andere, deren Schade aber gegen den der obigen zwey unbedeutend war; daher wir sie auch füglich übergehen. Auch sind die genannten Spanner nicht die einzigen Raupenärten, welche die Knospen angreifen. Dieses thun auch mehrere Eulen -, Spinner- und Blattwiklerraupen , wenn bey ihrem Ausschlüpfen aus dem Eye noch nicht genug Blätter‘ vorhanden sind. 97 Aus der Abtheilung der Blattwikler (Tortrix) und der Motten (Tinea), zeigten sich mehrere Arten auf unsern Obstbäumen ziemlich häufig. Da ich aber über ihre Naturgeschichte nur wenig eigenes hersetzen könnte, auch viele derselben erst erscheinen, wenn die Bäume verblüht haben , so führe ich hier blofs einige der häufigsten dem Namen nach auf. Den Aepfeibäumen schadeten besonders: Tinea padella, welche mit ihren Gespinnsten hin und wieder ganze Aeste umzog. Nicht mit ihr zu verwechseln ist die gleichzeitig erscheinende, als Raupe und Motte ziemlich ähnliche, aber immer nur auf den Spindelbaum beschränkte Tinea evonymella. Tortrix pomana. Diese scheint nicht häufig in meiner Gegend vorzu- kommen. Man hat ihr vielleicht einen Theil des Schadens zugeschrieben, der wohl meist der Geom. brumata gehört. Ihre Naturgeschichte ist durch eine Menge von Verwechselungen verwirrt. Die Raupe trifft man gewöhnlich in unreif abfallenden Aepfeln an. Vielleicht ist diefs die zweyte Generation. Tortrix crataegata war auf Aepfelbäumen weit aus die häufigste. Sie varirt sehr, sowohl als Motte und Raupe: Tortrix textana. Mit Ende Juli schlüpft diese schöne Motte aus. Exem- plare, die im October an Theerbändern kleben blieben, waren wahrschein- lich von der zweyten Brut. Den Birnbäumen schadete aus dieser Abtheilung am meisten die Tortrix variegana. Den Kirschbäumen, die Tortrix cerasi. Räupchen dieser Tortrix fand ich schon gegen Ende Aprils in Kirschblüthen. Erst wenn sie aus den Blüthen hervorkrochen, fingen sie an, Blätter zusammen zu wickeln. Zum Schlusse dieser Abtheilung mufs noch der Schnepfenfliege (Rhagio scolo-paceus) gedacht werden, nicht weil sie den Obstbäumen schadete, son- dern nur weil man derselben, ihrer ungemeinen Häufigkeit wegen, grofsen Schaden zuschrieb. So soll unter anderm, jedes Blatt auf das sie sich setzen, sogleich verdorren und abfallen. Da ihre Frefswerkzeuge (ein drey- borstiger Schöpfrüssel) weder zum Zerfressen noch zum Anstechen einge- richtet sind, so bedarf diese Meinung keiner Widerlegung. I. Band. 2 Abth, 13 98 Ausdehnung des Raupenschadens im Jahr 1826-1828, und Wirkung desselben auf die Fruchtbarkeit und Lebensdauer der Obstbäume. \ Schon das Jahr 1827 stellte eine Verwüstung der Obstbäume dar, wie solche seit einer Reihe von Jahren nie mehr gesehen wurde; doch war sie im Jahr 1828 noch weit furchtbarer rücksichtlich ihrer Ausdehnung, der Menge der schädlichen Insekten und ihrer Einwirkung auf die Fruchtbarkeit und Lebensdauer der Obstbäume. Im Jahr 1828 betrafen die Raupenverwüstungen, einzelne Striche ausge- nommen, die ganze ebnere Schweiz, vom Genfersee bis an den Bodensee hin, und drangen.selbst in unsere Bergthäler ein, die im Jahr 1827 noch ver- “ schont geblieben waren. An den Berghöhen zeigte sie sich im Jahr 1828 bis gegen 3000 Fufs über das Meer, während sie im Jahr 1827 kaum auf 2000 Fufs ‚anstiegen. Eben so blieben z. B. die Bergrücken des Jura und “ seine Verzweigungen, die eine Höhe von 2500 Fufs ü.M. erreichen , im Jahr 1827 gröfsten Theils verschont. So die gleichen Höhen iin Canton St. Gallen, Zürich , Schwyz, Zug und Luzern , in welchen letztern Gantonen die Insekten- verwüstungen überhaupt auch im Thalgelände, aus nachher anzugebenden Ursachen, nicht sehr bedeutend waren. Im Jahre 1823 aber wurde auch auf ‘diesen-Höhen bis an 3000 Fufs hin der Raupenschade sehr empfindlich. Eben so verderblich, . wie in unsern Thälern, äufserten sich diese Verwüstungen auch in Frankreich, namentlich dem Elsafs, auf beyden Ufern des Rheines hinab bis nach Holland; eben so im südlichen Deutschland bis nach Sachsen und Preufsen hin. u Es ist begreiflich, dafs eine Menge Ausnahmen Statt finden mufsten; aber der genaue Beobachter war auch meistens im Stande, die oft blofs örtlichen ' Ursachen dieser Abweichungen anzugeben. Begünstiget durch die Witterungs- verhältnisse im Jahr 1827, erschienen mehrere Raupenarten im Jahr 1828 in weit gröfserer Menge als im Jahr zuvor, und diels wäre auch dieses Jahr wieder zu erwarten, wenn jene begünstigenden Einflüsse fortgedauert hätten. 99 So- erschien z. B. die Geometra .defoliaria im Jahr 1827 in nicht sehr be- deutender Menge, während sie im Jahr 1828 nach der Geom. brumata am häufigsten erschien, und auch einen, zu ihrer Menge verhältnifsmäfsigen Schaden anrichtete. So war die Bombyx coeruleocephala im Jahr 1827 nur uf feinere Zwetschen - und Pflaumenarten beschränkt. Im Jahr 1828 erschien sie weitaus häufiger auf allen Obstbäumen ohne Ausnahme. - Annähernd kann der durch den Wurmfrafs angerichtete Schade ungefähr folgender Mafsen auf die in meiner Gegend beobachteten Insekten vertheilt werden: Geometra brumata °/s. Geom. defoliaria °/2. Curculio ‚mali und druparum */». Bombyx coeruleocephala ' 50. Und auf die übrigen Raupenarten °/o. Die Art und Weise wie die Insekten ihre Verwüstungen bewerkstelligten, ist oben bey jeder Art speziell angegeben worden, besonders bey den knospen- verderbenden Raupen; es soll daher nur noch einiges über die Folgen dieser Verwüstungen rücksichtlich der Fruchtbarkeit und Lebensdauer der Obst- bäume hier nachgetragen werden. Angebohrt durch die Geom. brumata und defoliaria, vertrockneten häufig die Knospen der Aepfel und Birnbäume. Die der Kirschbäume entwickelten sich oft noch ziemlich vollkommen. Was etwa unzerfressen. noch zum Frucht- treiben kam, erlag später entweder dem Curculio malı oder der nun stärker gewordenen Raupe der Geom. defoliaria. Des Blätterschmuckes beraubt, boten die Bäume nach der Mitte Mays einen höchst traurigen Anblick dar, so dafs wir uns nicht wundern, wenn in frühern Zeiten der fromme Glaube in solchen Bäumen „schreekliche Ruthen des strafenden Gottes” zu .eerblicken glaubten. Die Aepfel- und Birnbäume besonders standen wie durch Feuer gebräunt und verbrannt. Alle voll Raupenkoth, Gespinnste, abgenagte Blatt- stiele, zusammengezogene dürre Blätter- und Knospenschuppen. Zur Nacht- zeit hörte man das Nagen dieses Ungeziefers auf allen Bäumen und Sträuchern deutlich, und der Raupenkoth rieselte wie ein sanft fallender Regen herab. Dem Menschen selbst, abgesehen von der getäuschten Hoffnung auf den Ertrag seiner Bäume, wurde unheimlich und bange unter dieser gräfslichen Ver- wüstung, mitten in dem sonst so herrlichen May. Aber auch die Einbufse, die der Landmann durch diesen Raupenschaden an dem gröfsten Theil seiner Getränke (es gilt diefs von einer weinarmen 100 Gegend wie die, in der diese Beobachtungen angestellt wurden), so wie an einem grofsen, und geradezu dem gesündesten Theil seiner Nahrung erlitt, war sehr empfindlich; es mag folgendes, den Verfasser näher angehendes Beyspiel hinreichen, diesen Schaden spezieller zu bezeichnen: Auf einem Bauernhofe stehen über 500 wohlgepflegte Obstbäume, nämlich circa 190 Kirschbäume, 200 Birnbäume, 80 Aepfelbäume,, 46 Zwetschen- und Pflaumbäume. Von diesen Bäumen, die gerade jetzt in ihrem kräftigsten Alter zwischen 15— 30 Jahren stehn, erndete der Besitzer in mittelmäfsig fruchtbaren Jahren ungefähr 8—10 Eimer Zwetschen zum Dörren und zu Zwwetschenbranntwein, 15 —20 Eimer Kirschen, 80 — 100 Eimer Birnmost, genug dürres Obst für den Hausgebrauch und selbst noch für den Verkauf, und 80 — 100 Mafs Obstbranntwein. Im Jahr 1823 erndete er 1'/, Viertel Kirschen , keine Pflaumen und Zwetschen , 2 Viertel Aepfel und Birnen zu 21/, Eimer Most. Diese Einbuf:e wird noch bedeutender dadurch, dafs die Obstbäume so geschädigt worden, dafs sie auf mehrere Jahre hinaus kränkelnd bleiben werden. Mehrere gingen ganz zu Grunde. Wenn wir den Einflufs betrachten , den die Baumblätter als vegetabilische Lungen auf den Lebensprozefs der Bäume ausüben, so läfst sich ein lang dauerndes Kränkeln derselben, nach dreyjähriger Schädigung leicht begreifen. Die Verwüstungen, die freylich Ende Mays ihr Ende erreichten, blieben doch immerhin bis Ende Juli sehr sichtbar. Bey der bedeutenden 'Tröckne im Sommer 1826 und 1827 war des geringern Säfteandranges wegen, das Aus- hauchungsgeschäft der Blätter weniger nothwendig, als im nafsen Sommer 1828, welcher auch weit schädlicher auf die Obstbäume einwirkte. Dafs dabey eine Stockung der Nahrungssäfte, Ueberfüllung der Gefäfse, Afterprodruktionen, aller Art Knorren, langes Kränkeln, und endliches Absterben der Bäume Statt finden mufste, ist theils leicht erklärlich, theils durch die Erfahrung hinreichend bestätigt. Die Knospen, die für's kommende Jahr Blüthen treiben und Früchte tragen sollen, bilden sich, wie bekannt, schon im May und vergröfsern sich den Sommer durch nur sehr wenig. Bäume daher, die stark blühen und im Herbste viele Früchte tragen, sind in der Regel im kommenden Jahre unfrucht- bar, wenn sie nicht durch einen vorzüglichen Standort oder Dünger begünstigt werden, weil sie zu sehr entkräftet, keine Mayknospen ansetzen konnten. 101 Dieses Verhältnifs tritt noch in weit gröfserem Grade dann ein, wenn die Bäume im May zerfressen und dadurch kränkelnd geworden sind. Die allfällig dannzumal im May angesetzten Knospen für’s folgende Jahr, entwickeln sich dann etwa im August (um Sommer-Johanni) wie der zweyte Safttrieb in die Bäume trittet, aber zur Seltenheit zu Blüthen, sondern meistens nur zu Laubzweigen. Es ist diefs eine Erfahrung, die man schon in frühern Zeiten gemacht hat. So berichtet Werdmüller „Mem. Tigur., p. 500”: dafs im Jahr 1605, 1609 und 1612 die Bäume ganz kahl gefressen worden, im Herbste aber wieder blüheten. Diefs waren eben die Knospen, die zu frühe beym zweyten Safttrieb entwickelt, fürs folgende Jahr erst hätten blühen und Frucht tragen sollen. Blühende Bäume im Herbst habe ich nun freylich keine bemerkt, wohl aber das Ausschlagen der Blüthenknospen für's folgende Jahr in Laubzweige. Bäume, die nicht sehr stark zerfressen waren und deren Mayknospen im August trieben, lieferten im September gewöhnlich einen sogenannten Nach- schufs an Blüthenknospen fürs folgende Jahr, wie diefs bey günstiger Wit- terung im Jahr 1827 der Fall war. Im Jahr 1828 aber kam auch dieser Nachschufs , wegen gröfserer Kränklichkeit der Bäume nur sehr unvollkommen zu Stande, so dafs, wenn auch der Raupenschaden im Jahr 1829 ganz aus- bliebe, der Baum doch nur wenig Frucht. tragen wird. Im Ganzen genommen wird der Raupenschade im Jahr 1829 bey Weitem nicht die Stärke und Ausdehnung erhalten, wie im Jahr 1828, aus Gründen , die nachher angeführt werden sollen, und auch die Fruchtbarkeit der Obst- bäume nach der Gegend, dem Standorte und der früher erlittenen Schädigung sich sehr verschieden zeigen. Das gemeine Sprichwort sagt, dafs kein Schade so grofs sey, dafs er nicht irgend einen Nutzen mit sich führe. So wird auch der Landmann am besten durch seinen eigenen Schaden belehrt, seine Obstbäume besser zu pflegen, zu reinigen und Schutzmittel anzuwenden, die er nur zu gerne unvernünftig belacht und ohne Grund geradezu verwirft, weil er sie von sogenannten Gelehrten auf ihrem Studirzimmer ausgeheckt und ohne Erfahrung angepriesen glaubt. 102 Wirkungen des Raupenschadens auf das Gras unter Bäumen und ihren Umgebungen. Die Futtergräser litten sowohl unter den Bäumen, als auch überhaupt auf verschiedene Weise, nämlich: a. An Verunreinigung durch Raupenkoth von den auf den Bäumen sich aufhaltenden Raupen. d. Durch eigenthümliche Raupen, die sich blofs vom Grase selbst nähren; so wie durch die Raupen, die gewöhnlich Ende Mays von den Bäumen sich zur Verpuppung an und in die Erde begeben, und endlich c. durch eine, auf einem grofsen Theile der Futtergewächse häufig vorkommende Schwammbildung (Aecidium, Uredo, Puccinia), namentlich im Jahr 1827; etwas weniger im Jahr 1828. a. Verunreinigung mit Raupenkoth. Die meisten baumverderbenden Raupen leben entweder den Tag durch unthätig oder halten sich zwischen zusammengezogenen Blättern versteckt, und gehen nur Nachts auf den Frafs aus. Während sie sich mit frischem Futter anfüllen, fällt beständig der Raupenkoth wie ein sanft fallender Regen herab und klebt, vermöge des auf das Gras sich niederschlagenden Thaues;, ziemlich fest an die Futterpflanzen an, so dafs sie oft dicht mit solchem Kothe überzogen sind. Wird nun solches Gras eingeführt und nachlässig auf Haufen liegen gelassen (was zwar verständige Landwirthe auch mit ganz gesundem Grase nicht thun), so erhitzt sich selbiges. Es entsteht Schweifs und eine eigene Art von Gährung, wodurch die athmosphärische, sauerstoffhaltige Luft ausgetrieben und die eigenthümlichen Pflanzensäfte zersetzt werden. Dafs durch Erzeugung von Stickstoffgas und Amoniak diese Gährung alkali- scher Natur werde, will ich nicht behaupten; genug, die nächste Wirkung solchen Futters betrifft die Mägen der Wiederkauer, und erregt Unverdau- lichkeiten, Durchfall, und, bey fortgesetztem Gebrauche, wohl Leiden der Lymphgefässe, Drüsenanschwellungen, Cacochymien und andere ähnliche Uebel, wie wir diefs überhaupt bey schlechtem, verdorbenem Futter immer wahrnehmen können. 105 db. Verunreinigung durch Raupen selbst. Es sind diefs entweder solche, die zwar auf Bäumen leben, sich aber Ende Mays zur Verpuppung auf die Erde herablassen. Dann sind es aber auch eigne Grasraupen, unter denen besonders Geomelra alchemillaria und chenopodiata, Pyralis heracleara, Tinea pascuella und culmella sich hin und wieder ziemlich häufig zeigten. Diese Raupen leben aber nicht allein unter Bäumen, sondern sind überhaupt auf schattigen Wiesen anzutreffen , und waren in den Jahren 1826 — 1828 besonders häufig, weil sie durch die Witterungsverhältnisse eben so gut begünstigt wurden, wie die Baumraupen. So war namentlich auch der Klee im Jahr 1827 , besonders an trockenen Stellen , ziemlich durch ein graues, schwarzköpfiges Wickelräupchen verdorben, das ich indefs nicht zu bestimmen vermochte , weil ich selbiges nie zu Verwand- lung brachte. Durch Verunreinigung mit Raupen erlangt das Grünfutter die nämliche schädliche Eigenschaft wie durch Raupenkoth, nur in einem noch höhern Grade, weil zudem noch die Futtergewächse in ihren saftigsten und besten Theilen zerfressen und daher weniger nährend sind. e. Verunreinigung durch Schwammerzeugungen im Grase. In keinem Jahre beobachtete ich so häufig wie im Jahr 1827 jene unter- sten Schwammbildungen wie Rost und Brand, und ich bin geneigt ihnen schädlichere Eigenschaften auf die Gesundheit der Hausthiere zuzuschreiben als den Raupen und dem Raupenkoth, weil die Säfte der Pflanzen dadurch selbst krankhaft verändert worden sind. Sehr häufig wurden die Gräser mit Uredo. linearis und Puccinia graminis fast ganz überzogen. Der Klee litt sehr an Puccinia trifolii und im Herbste häufig Spharia trifolü, P. Die Esparsette wurde hin und wieder durch Uredo Hedysari, Schl., fast ganz unbrauchbar gemacht. Sehr häufig waren auch Aecidium: tragopogonis, Tarazaci; Uredo sonchi, Taraxacı, Campanulae und viele andere. Dafs schlechtes, mit Insekten und andern animalischen Substanzen, Sand, Staub u. s. f. imprägnirtes Futter, Krankheiten: der Verdauungswerkzeuge des Iymphatischen Systems überhaupt, namentlich bey den. Wiederkauern hervor- rufen könne , ist nicht nur wahrscheinlich , sondern durch die Erfahrung hin- länglich bestätigt, und es: figurirt diese Schädlichkeit bey den Thierärzten 104 und thierärztlichen Schriftstellern sehr häufig, als ein willkommener Noth- helfer, ungefähr wie die Erkältung bey den Aerzten. In meiner Gegend indefs wurden durchaus keine ungewöhnlichen Thier- krankheiten bemerkt, obschon das Gras hin und ‘wieder beträchtlich ver- dorben war, und auch fast allgemein Stallfütterung eingeführt ist. In andern Gegenden, z. B. im Canton Zug, in der See-Ebne um Baar wurden, wie eingezogne Nachrichten von dorther melden, allerley Verdauungsübel beobachtet. Unter diesen war Durchfall am allgemeinsten verbreitet. Hin und wieder entstand wirkliche Darmentzündung. Diese Krankheitszufälle traten namentlich bey Stallfütterung und da ein, wo auf die Aufbewahrung des Grünfutters wenig Sorgfalt verwendet wurde. Da wo das Gras nicht auf Haufen geworfen, sondern in der Tenne locker ausgebreitet wurde, seyen die Raupen scharenweise daraus hervorgekommen und zur Tenne hinaus- gekrochen. Was diefs für Raupen gewesen, kann aus der unvollständigen Beschreibung derselben unmöglich bestimmt werden. Sie seyen °/; Zoll lang, mit weilsem Kopfe, gegen das Schwanzende hin schwarzbraun und wie runzelig gewesen. Sie hätten im Grase gruppenweise in grofser Anzahl gelebt, (Pap. Cinzia? Bomb. graminis?) meistens unter schattigen Bäumen, auf fetten Wiesen mit trocknem, lockern Kiesboden. In frühern Zeiten will man keine solchen, oder wenigstens doch keine ganz gleichen daselbst gefunden haben. Man vermuthete dort, dafs selbige aus den Spinngeweben, mit denen die Bäume und das Gras bedeckt waren, besonders unter den Bäumen ertstanden seyen, die im Herbste ihre Blätter nicht fallen liefsen. Dafs diese Raupen keine Baumraupen gewesen, ist wahrscheinlich. Aufser dem bemerkten Durch- fall und Darmentzündung 9) und der Pferde beobachtet, und diefs dem Raupenfrafse zugeschrieben. So wurde auch das häufige Verwerfen des Rindviehs sollen in einigen Oberämtern des Cantons Bern, nach dem Berichte eines erfahrnen Thierarztes, zwey Drittheile der trächtigen Stuten unter Kolikzu- fällen im Winter von 1827 bis 1828 verworfen haben. Auch im Winter 1828 bis 1529 verwarfen in meiner Gegend mehrere Kühe noch um die dreyfsigste Woche der Trächtigkeit herum, so wie auch ungewöhnlich viele Vorfälle der Gebärmutter, oft noch acht bis zehn Tage nach der Geburt bemerkt worden sind. Ich vermuthe jedoch, dafs hiefür der Grund eher in den Schwamm- erzeugungen im Grase und dem zerfressenen verdorbenen Futter, als den Raupen selbst und ihrem Kothe zugeschrieben werden müsse. 105 Herr Kreissteuereinnehmer Rabe in preufsisch Halle, sagt in der von J. F. Niemann besorgten Uebersetzung der von Gasparin’schen Preis- schrift (Abhandlung von den ansteckenden Krankheiten der Schafe), S. 233: ‘dafs Heu von brandrostiger Esparsette (Uredo hedysari) den Milzbrand bey Rindvieh und Schafen verursacht habe, von den Pferden hingegen ohne Nach- theil gefressen worden sey. Ob das posthoc, ergo propterhoc hier seine Anwendung finde, bezweifle ich sehr. Wahrscheinlich hat der deutsche Namen Brand (Ustilago), so wie das französische Charbon (Ustilago segetum) die Idee von milzbrandigen Krankheiten, fievres charboneuses, verursacht. Milzbrand ist wahrlich keine kachektische Krankheit, sondern im höchsten Grade entzündlich. Er betällt meist das schönste, wohlgenährteste Vieh, während er Schlechtsaftige und Schwächliche übergeht, und es ist wohl phy- siologisch erweislich, dafs verdorbenes brandiges Futter weit eher kachek- tische als entzündliche Krankheiten hervorbringen mufs. Weniger aufser dem Bereiche der Möglichkeit läge die Annahme eines Causal- Verhältnisses zwischen den Raupenzerstörungen im Grase, und der im Jahr 1828 weit ver- breiteten Maul- und Klauenseuche. Man will sogar beobachtet haben, dafs Schwämme in Häusern (Polyporus destructor, Himantia domestica, Meru- lius vastator) blofs durch ihre Ausdünstungen, Kachexien verursacht haben, z. B. Aphten u. s. f. \ Gegen die Nachtheile solcher Fütterungen ist gewils mit gutem Erfolge anzurathen: 1) Man füttere solches verunreinigtes Futter nicht grün, sondern dörre es lieber, weil während dem Dörren die Insekten daraus fortgehen, und schon beym Einbringen und nachherigen Zubereiten zur Fütterung der Raupenkoth und der Schwammstaub weggehen. Daher ist, wenn solches Heu gefüttert werden muls, das öftere Durchschütteln desselben , bey verschlossenen Krippen- Öffnungen sehr nothwendig. Am besten wäre solches Gras zu Gründünger zu verwenden. 2) Wo man genöthigt ist solches Gras grün zu gebrauchen, so werfe man selbiges in der Tenne nicht auf einen Haufen, sondern spreite es, so dünne - der Platz es erlaubt, aus. Dadurch wird das Auskriechen der Raupen be- fordert und schädliche Gährung verhindert. 3) Wo solches Futter gefüttert werden mufs, helfe man durch taugliche I. Band. 2 Abth. 14 106 Mittel der Verdauung nach. Hierzu dient vorzüglich das sogenannte Wach- holdersalz (aus gestofsenen Wachholderbeeren, Salz, Calmus und Enzianenwur- zeln), täglich oder alle zwey Tage wenigstens dem Vieh gereicht, und sorge für reines gesundes Wasser und gehörige Bewegung, am befsten auf einer Weide. Ursachen, welche zur Erzeugung einer so ungewöhnlich grofsen Menge schädlicher Insekten zusammen wirkten. Diese Ursachen können füglich in allgemeine und örtliche eingetheilt werden. Ueber erstere sind die Ansichten weit weniger getheilt, als über letztere, und man hat vieles, das häufigere Erscheinen der Raupen sowohl Verhinderndes als Beförderndes zur allgemeinen Ursache erheben wollen, was blofs von der Oertlichkeit abhieng, obschon angenommen werden mufs, dafs ohne allge- meinere Ursachen auch die örtlichen weniger bemerkbar geworden wären. Schon aus der weiten Verbreitung der Raupenverheerungen geht hervor, dafs allgemeine Ursachen hierbey gewirkt haben müssen. Unter diesen ist aber vorzüglich die eigenthümliche Witterung in den Jahren 1826 — 1828 hier näher in Betracht zu ziehen. Statt einer weitläufigen Anführung des Ganges der Witterung, mögen nur einige auf unsere Untersuchung Bezug habende Data hier ihre Stelle finden. Auf einen ziemlich trockenen Frühling, Sommer und Herbst im Jahr 1826, folgte schon im November ein nicht harter Winter, der aber an Menge des Schnees den von 1815 — 1816 übertraf, und dem von 1789 nahe kam. Dabey war der Boden nicht gefroren. Die Kälte war immer gelinde und nur im Februar 1827 sank der Thermometer zwey Tage hindurch auf 11— 12 GradR. (vor Sonnenaufgang). Da der Säfteumlauf in den Bäumen bey dem ungefrornen Boden, und der mehr lauen, als kalten Witterung, weniger als in andern Jahren gehindert war, waren auch die Baumknospen. beym Einbruch der gröfseren Kälte im Februar schon mehr entwickelt, als sie gewöhnlich um diese Jahreszeit sind, und litten daher auch bedeutend. Bey feineren Obst- arten erfroren sie ganz, z. B. an einem Aprikosenbaume, was ich auch in kältern Wintern um diese Jahreszeit nie beobachtete, weil die Knospe dann 107 noch völlig schläft, mithin weniger von der Kälte leidet. So litten auch die jungen Schosse an Rothtannen , was keineswegs Insekten zugeschrieben werden konnte. An einigen Orten wurden die Reben geschädigt und viele Singvögel gingen aus Nahrungslosigkeit zu Grunde. — Im März 1827 zerschmolz diese Schneemasse wie ein Wunder, und die ungefrorne Erde wurde durch und durch mit Scheewasser getränkt, so dafs die Bäche nicht ein Mal stark an- schwollen. Eben so schnell floh der Schnee nach den höhern Bergen hinauf. Während dem nun schnell beginnenden und ohne Unterbrechung fortdauernden Frühling, trat ein einziges Mal ein ganz schwacher Reif ein. Der May war sehr trocken und warm, ohne Schlagregen. Die Bäume trieben wegen der Tröckne nicht kräftig. Der ganze Sommer war meist bis tief in den Herbst hinein trocken und warm. Erst Anfangs Novembers trat Schnee und Kälte ein. Diesem Vorwinter, der bis Ende Novembers dauerte, folgte bis Neujahr 1828 gelinde, öfters mit Regen begleitete laue Witterung ohne Schnee, der erst am zweyten Januar wieder eintrat. Bis in der zweyten Woche Februars wieder laue Witterung, oft Nächte ohne Reif. In der zweyten \Voche des März belaubten sich bereits die Grossularia. Am 22. schon Gewitter, denen wieder rauhe Witterung folgte. Von nun an traten, wie im vorigen Jahr, keine Spätfröste mehr ein, wohl aber zu der Zeit als die Blüthen der Kirschen und Birnen sich öffneten , sogenanntes Saumwetter: nämlich Regen und rauhe Winde. April und May waren fast beständig warm, letzterer ziemlich trocken bis endlich in der zweyten Woche des Juni die Witterung sich umänderte, und nun ein sehr nasser Sommer und Herbst folgte, so dafs die Bäche häufig angingen. Am 16. September fiel bereits der erste Schnee auf die Voralpen (über 3000 Fufs). Von da an bis Ende Octobers wurde die Witterung wieder ‘gelinde und dauerte auch dann mit kurzen Unterbrechungen bis zum 1. Januar 1829 fort, an welchem Tage in meiner Gegend der erste bleibende Schnee fiel. Die Kälte selbst stieg in meiner Gegend am 22. Januar auf 8 Grad, am 26. Januar auf 10 Grad, am 5. Febr. auf 9 1/, Grad und am 12. Febr. auf Mm GradR. Um die Mitte des März zerschmolz der Schnee. Halten wir nun diese kurzen Witterungsanzeigen mit dem zusammen, was oben über die Naturgeschichte mehrerer schädlicher Insekten angeführt worden ist, so lassen sich ungefähr folgende Schlüsse daraus ziehen: a) Gelinde Winter sind überhaupt der Erzeugung einer ungewöhnlichen 108 Menge von Insekten günstig. Wir haben oben gesehen, dafs auch starke Kältegrade nieht im Stande sind die überwinternden Raupen zu tödten, sind indefs die Winter gelinde, und namentlich der Boden nicht, oder doch nicht tief gefroren, so treiben im Frühjahr die Knospen früher als sonst, und es gehen dann keine der eben ausgekrochenen Raupen aus Futtermangel zu Grunde. Ob durch strenge Kälte des Winters, Eyer der Insekten zu Grunde gehen, bezweifle ich sehr, habe aber darüber weder Erfahrungen gemacht, noch hinlängliche Versuche anstellen können. Zudem werden bey gelinden Wintern die Vögel weniger angetrieben, die Bäume zu durchsuchen und auch mit der kärglichsten Kost, wie z. B. die Eyer der Insekten sind, vorlieb zu nehmen, weil immer hinlänglich andere ergiebigere Nahrung zu finden ist. — Gröfsern Einflufs mögen harte Winter auf überwinternde Puppen üben und selbige tödten. Namentlich überwintern, unter den hier in Betrachtung kom- menden Insekten die Puppen des Bomb. tanestris gröfstentheils, ziemlich viele der Gcom. brumata und höchst wahrscheinlich auch von mehrern Tortrix-Arten, besonders solcher, deren zweyte Brut auf den Herbst fällt. Volikommne Insekten überwintern wohl zur Seltenheit, jedoch fand ich in beyden Wintern von 1826—1827 und 1827 —1828 unter schuppiger Baumrinde Exemplare von Curculio druparum und andere, so wie in den Klüften fau- lender Baumstücke mehrere Arten von Dipteris. b) Frühlinge, die keine oder nur wenige Spätfröste mit sich bringen, sind besonders jenen Insekten günstig, deren Raupen schon frühe aus den Eyern kriechen, wie Raupen der Geom. brumala, defoliaria und Bomb. coeruleocephala und mehrerer Eulen. Lauwarme Witterung entwickelt nicht blofs diese Raupen aus ihren Eyern, sondern sie bringt auch die Knospen gleichzeitig zum Schwellen. Es kann daher die Hoffnung des allzufrühen Auskriechens der Raupen und ihr Zugrundegehen aus Futtermangel,, höchstens bey den blofs blätterfressenden in Erfüllung gehen, nicht aber bey den Kno- spenraupen, die sich sehr schnell einbohren und sogleich überflüssige Nahrung im Innern der Knospe finden. Vor der Mitte Aprils kriechen auch diese selten aus. Eben so wenig schaden diesen die Spätfröste, in so fern sie nieht gerade zu der Zeit des Auskriechens derselben, und in so starkem Grade eintreten, dafs selbst die schon sehr entwickelten, dem Aufbrechen nahen Knospen, darunter leiden. Sind die erstarkten Knospenraupen einmal aus der Blüthe 109 hervorgebrochen, so würde allerdings ein Spätfrost, der gerade während ihren Häutungen einträte selbige, aber auch mit ihnen alle Blüthen, tödten. Es gehört daher die Ansicht unserer Landökonomen nicht zu den grund- falschen , dafs wir nicht von diesem Raupenübel befreyt werden können, bis ein Mal im Frühjahr alle Blüthen bis ins Holz hinein erfrieren. Irriger ist gewifs die Ansicht, dafs wir nur den durchaus frostfreyen Frühlingen von 1827 und 1825 den ganzen Raupenschaden allein zu verdanken haben. Gröfseres Gewicht ist auf die Witterung im May zu legen, weil während des- selben wohl Dreyviertheile der schädlichen Obstbaum-Insekten in ihren Larven- zuständen leben, und als solche, die für sie immer gefährlichen Häutungen bis zu ihrer endlichen Verwandlung zu überstehen haben, wobey sie besonders durch warme, trockene Witterung begünstiget werden. Trittet zwischen dem Einbohren der Knospenraupen und ihrem Ausbruche aus der Blüthe, kältere Witterung ein, so hält diefs die Blüthen in ihrem Wachsthum auf: und die Räupchen, die ungestört und schnell fortwachsen können, haben dann längere Frist im Innern der Blüthe die edelsten Theile zu zerfressen, und die Unfruchtbarkeit zu vermehren, wie diefs namentlich im Frühling 1828 der Fall war. Auf diese Erfahrung ist schon von frühern Naturforschern, z. B. Glaser, grosses Gewicht gelegt und auch bey uns als, gänzlich richtig befunden worden. Entwickeln sich die Blüthen schnell ohne Unterbrechung, wie diefs zum Theil im Jahr 1826 der Fall war, so konnten sich z.B. bey Kirschen noch Früchte ansetzen , obschon. Raupen in der Blüthe salsen. Diese hatten bey der schnellen Entwickelung am Honigsaft im Boden der Blüthe, hinlängliche Nahrung für die kurze Zeit ihres Aufenthalts in der- selben, und Pistill oder Fruchtknoten blieben verschont. Treten während dem May öfters starke Schlagregen ein, besonders Nachts, was im Jahr 1827 und 1828 selten geschah, so werden eine Menge Raupen von den Bäumen geworfen. Einige derselben erreichen zwar die Bäume wieder, andere gehen zu Grunde. So wirken auch im May andauernde Landregen zwar günstig auf Ver- minderung der Obstbaumraupen, in anderer Beziehung aber wird dieser Nutzen durch weit gröfsern Schaden vielfach aufgewogen. ec) Trockne warme Sommer sind der unmälsigen Vermehrung aller jener Insekten günstig, die längere Zeit in der Erde im Puppenzustande zu- 110 bringen. So konnten in dem trocknen Sommer von 1827, alle Puppen der Geom. brumata und defoliaria sich gehörig im Herbste entwickeln, während im nafsen Sommer von 1828 eine Menge von Puppen derselben im Boden verschimmelten und verfaulten. Häufig zeigte sich auf solchen modernden Phalänen-Puppen, ein der I/saria farinosa ähnlicher, specifisch aber davon verschiedener, Pilz. Trockne Sommer befördern zudem noch das Ausschlüpfen der Phalänen um acht bis vierzehn Tage, während nasse Sommer sie um eben so viel ver- zögern; ein Umstand, der bey allfällig früh einfallenden Wintern von Bedeu- tung ist. Beyspiele kommen oben bey Geom. brumata vor. Da zu Ende May und im Anfange Juni die meisten Obstbaumraupen sich von den Bäumen begeben und sich verpuppen, so ist begreiflich,, dafs diefs Geschäft besonders durch warme trockene Witterung erleichtert und begünstigt wird. d) Gelinde bis gegen Weihnachten andauernde Herbste sind bey einigen Phalänen-Arten, namentlich bey der Geom. brumata und defoliaria, dem Geschäfte der Begattung und dem Unterbringen der Eyer, besonders günstig. Fällt schon frühe Schnee, oder gefriert der Boden so stark, dafs er den Tag durch nicht aufthaut, so gehen wohl eine Menge eben ausge- krochner Phalänen zu Grunde, oder werden in ihrer Entwickelung aufgehalten. Im Herbst 1810 fiel früher Frost mit Schnee ein, so dafs erst im gelinden December, die dazumal häufgen Frost-Phalänen auskrochen und ihre Eyer ablegten. So traf ich am Morgen des 2. Novembers 1823 an umwundenen und nicht umwundenen Baumstämmen mehrere hart gefrorne todte Weibchen der Geom. brumata nahe an der Erde an. Es ist eine bekannte Erfahrung der Entomologen,, dafs sowohl der Raupen- als besonders dann auch der Puppenzustand vieler Lepidoptern ungewöhnlich lange dauern kann (was wahrscheinlich auch die Pertrubation des Flugjahres der Maykäfer herbeyführte), hiefür aber mangelt es an hinreichenden Erklä- rungen. So viel glaube ich bey Raupenzuchten bemerkt zu haben, dafs je naturgemäfser die Raupe leben kann, je weniger sie durch Futtermangel u. s. f. zu voreiligem Einpuppen genöthigt wird, und ihr also die nöthigen Säfte zur Ausbildung des vollkommenen Insektes nicht mangeln, desto weniger werden sich auch Abweichungen in der Zeit des Auskriechens zeigen. Aehnliche Einflüsse mögen allerdings auch auf die Herbst-Phalänen wirken, sonst würde 111 ihr gewöhnliches Auskriechen nicht zwey Monate dauern, und wenige oder keine derselben überwintern, weil bey ihrem Einpuppen höchstens ein Unter- schied von drey Wochen sich zeigt. Diese allgemein verbreiteten Witterungseinflüsse, denen wir die Erschei- nung der ungewöhnlichen Menge von Insekten zuzuschreiben haben, wurden durch mancherley Oertlichkeiten in ihrer Wirkung bald unterstützt bald un- wirksamer gemacht. Die hierauf bezüglichen Thatsachen sind am ungleichsten beurtheilt worden, weil sie häufig sich zu widersprechen schienen, und man sich keine Mühe gab die richtigen Gründe und Erklärungen aufzusuchen. Unter diesen örtlichen Einflüssen verdienen vorzüglich folgende genauer ausgehoben zu werden. 4. Beschaffenheit des Bodens und des Standortes der Obstbäume. Hieher gehören folgende Beobachtungen: Bäume in fettem Boden litten weniger, weil der Schade durch schnellern Nachwuchs wieder ausgeglichen wurde; sie waren jedoch blofs belaubter,, als Bäume in magerem Boden, und trugen eben so wenig Früchte. Bäume in feuchtem nassen Boden litten weniger als solche auf trocknem, weil nasser Boden den Raupen in ihrem Puppenzustande nicht ent- spricht, und daher viele verfaulten; weil ferner feuchte Stellen, im Frühjahr mehr als trockne, den Reifen und Spätfrösten ausgesetzt sind, und endlich, weil bey der trocknen Maywitterung von 1826—1827 und 1828 die Bäume in feuchtem Boden sich stärker belaubten. Das nämliche Verhältnifs findet Statt, in niedrigen Thalebenen, wo die Bäume im Durchschnitt weniger litten als auf den Hügeln, weil hier wieder den Puppen günstigere Tröckne war. — So trugen in einer Gemeinde fast alle Aepfelbäume, die längs einem Bache in Wässerwiesen standen, im Jahr 1827 und 1828 reichlich Früchte , während ringsum alle Bäume zerfressen waren. So sah man Bäume in der Nähe von Quellen, Brünnen, Mistjauchen weniger leiden und Früchte tragen. So litt ein, eine Stunde langes, feuchtes, an beyden Abhängen mit Waldung besetztes Thal nur wenig, u. s. £. Bäume an südlichen Abhängen litten in der Regel mehr als solche in nördlicher Lage, weil hier wieder mehr Feuchtigkeit war. Dafs hierbey eine Menge Ausnahmen Statt fanden, läfst sich leicht begreifen. So trugen 112 z. B. die Zwetschenbäume am südlichen Abhange eines auf der Höhe bewalde- ten Hügels, im Jahr 1827 reichlich Früchte, da am Fufse des Hügels sich grofse und sehr nasse Sträuerieder ausbreiten; so traten hier häufig Reifen ein, und zwar so stark, dafs die Kirschblüthen sammt den Raupen erfroren, die weniger entwickelten Zwetschenknospen aber unbeschädigt blieben. Dafs Bäume um Häuser und Scheunen herum weniger litten als ent- ferntere, ist eine richtige Beobachtung, wobey jedoch oft Ausnahmen Statt finden. Es findet diefs in Folgendem seine hinlängliche Erklärung: a) In der Regel ist um die Häuser fetterer Boden. Trotz dem, dafs sie weniger zerfressen wurden, trugen sie meistens auch keine Früchte. b) Gewöhnlich werden um Häuser herum bessere Obstarten gezogen, und es wird selbigen schon defswegen und wegen der Nähe eine sorg- fältigere Besorgung zu Theil. (Siehe unten: Reinigen der Bäume. ) c) Gröfsere Menge Insekten vertilgender Vögel, besonders Meisen und Firken um die Häuser herum, namentlich im Winter, indem der Futtermangel selbige in die Dörfer treibt. d) Aufser den Vögeln tragen zu dieser Erscheinung auch die Fledermäuse (von welchen weiter unten) wesentlich bey. Ganz aufserwesentlich scheinen mir folgende Annahmen für diese Erschei- nung zu seyn: a) Rauch von Kaminen. Nicht allein um Häuser herum, sondern auch um Kirchen, Scheunen , ja sogar um kleine, blofs zum Obdach des Viehes auf Weiden erbaute Scheunen, wo also nie Rauch Statt findet, zeigte sich diese Erscheinung fast durchgehends. Hieher gehört auch noch folgende Beobachtung: Am 21. November 1828 Abends, wurden in der Nähe mehrerer Reihen Zwetschenbäume, Abfälle von Hanf und Flachs angezündet. Der heftige Nordostwind trieb dichte Rauchwolken durch diese Bäume. Defsen ungeachtet beobachtete ich eine Menge Männchen der Geom. brumata lustig im Rauche herumfliegen, auch einige Weibchen, die an der südlichen Seite der Bäume (des rauhen Windes wegen) hinauf- liefen. Rauch verhindert daher das Begattungsgeschäft der Frost-Pha- länen nicht; und wie er im May gegen die Raupen selbst wirkte, soll hinten gezeigt werden. b) Man hat angenommen, dafs die gröfsereUnruhe um die Häuser herum, 115 namentlich im Herbste, während dem Eyerlegen der Phalänen dieselben verscheuche. Es ist diefs aus den eben beym Rauch angegebenen Gründen verwerflich, so wie auch noch defswegen,, dafs die flügellosen Phalänen- Weibchen an den Baum gebunden sind, unter dem ihre Puppe lag, und sich daher wohl nicht weit verscheuchen lassen. Bäume in der Nähe von Wäldern litten weniger, weil ihr Standort schatliger, daher feuchter ist, und wegen der gröfsern Menge von Vögeln. Diefs gilt indefs mehr von Tann- als von Laubhölzern; denn in letzteren waren Raupen aller Art sehr häufig. Bäume auf stark benutzten Viehweiden litten weniger, als auf un- benutzten und Wiesen. Denn eine Menge Raupen werden vom Vieh zer- treten, wenn Regen oder Wind sie herabwirft, oder wenn sie sich Ende Mays zur Verpuppung auf und in die Erde begeben; eben so viele Puppen. Der Boden unter den Bäumen ist gewöhnlich hart getreten, daher der Ver- puppung ungünstig. Um die Ausgangsstellen herum sind die Bäume auf solchen Weiden, wegen dem vielen dort bleibenden Dünger, stark treibend, daher Raupenverwüstungen weniger sichtbar. Dann greifen endlich auch die Vögel wohlthätig ein, namentlich die Staaren, deren Heckzeit gerade in den May fällt, und deren gefräfsige Jungen eine Menge Raupen aller Art verzehren. So sah ich auf einer Viehweide in meiner Gegend in kurzer Zeit ganze Lager der Bomb. neustria vertilgt. Auch die Raupe des Papilio crataegti ist ihnen angenehm. Bäume an Strafsen und Bächen litten im Durch- schnitt weniger. Eine Menge der sich vom Baume herablassenden Raupen werden zertreten, oder können sich gar nicht einpuppen, oder gehen im Wasser zu Grunde. Bey letztern kommt gewöhnlich noch der dem Puppen- zustande ungünstige feuchte Standpunkt in Betracht. Bäume, unter denen der Boden im Sommer oder Anfangs Herbst umge- ‚graben oder umgepflügt wurden, litten weit aus weniger als Bäume in Wiesen, Stoppelfeldern u. s. f., wo der Boden unberührt blieb. Diefs war schon im Jahr 1827 auffallend, weit mehr aber noch im Jahr 1828. So sah man z. B. ganze Reihen Bäume in Kleeäckern zerfressen, während selbige in ganz nahen Saatäckern oder solchen, die voriges Jahr Kartoffeln trugen, nur wenig gelitten hatten. Diese Erscheinung findet ihre hinreichende Erklä- rung darin, dafs durch das Umgraben der Erde eine Menge Puppen getroffen I. Band. 2 Abth. 15 114 und getödtet, oder wenigstens die Erdgewölbe in denen’ sie sich verpuppen , zerbrochen wurden, wodurch die Nässe im Sommer 1828 eindringen und die Puppen tödten konnte. Ferner kamen durch das Umackern eine Menge Puppen mehrere Zoll tief unter die Erde zu liegen, was ihr Auskriechen verhinderte, oder ganz, auf die Oberfläche, wo sie eine Beute der Vögel wurden. — Bestätigend ist noch die Beobachtung, dafs auf Saatfeldern, Viehweiden, an Strafsen, eine grofse Menge Männchen der Geom. brumata verstümmelt waren, indem ihre Flügel (oft nur halbseitig) noch zusammen gefaltet oder gar nicht gehörig ausgebildet waren, was wohl einer Beschädigung der Puppe oder der Erdhöhle in der sie liest, zugeschrieben werden mufs. Bäume, die ihre Blätter im Herbst erst spät fallen lassen, litten weniger; wahrscheinlich wurden eine Menge, in die Blattstielwinkel gelegter Eyer, beym späten Abfallen der Blätter, von diesen abgerissen. Endlich schien auch die Verschiedenheit der Obstarten selbst eine Ver- schiedenheit im Zerfressen der Obstbäume zu begründen. Bäume mit zähen, dicken Blättern schienen weniger gelitten zu haben, als zartblättrige. So lit- ten die so genannten Rheinthaler-, Langstieler- und Lederbirnen am wenigsten; von Aepfeln, die so genannten Leder -Reinette; von Kirschen, die Weichsel- und Sauerkirsche; von Zwetschen die wälsche und Rofspflaume. Meistens blieben jedoch auch diese unfruchtbar. An einigen Orten will man beobachtet haben, dafs süfse Aepfel stärker als saure, veredelte Bäume stärker als Wild- linge gelitten; da mir eigene Beobachtungen hierüber abgehen, so kann ich diese Erfahrung weder bestätigen noch bestreiten. Unter die örtlichen Einflüsse gehört dann endlich 2. Die geographische Höhe der Gegend. Es wurde schon oben bemerkt, dafs der Raupenschaden vom Jahr 1827 kaum auf eine Höhe von 2000 Fufs ü. M. hinauf stieg, während er im Jahr 1828 gegen 3000 Fufs hinauf reichte. Am stärksten litten in dem von mir beobach- teten. Bezirke die ungefähr in der Mitte (1000 bis 1900 Fufs) liegenden Ort- schaften, weil bey den tiefern der feuchtere Boden, bey; den höhern aber _ rauhere Herbste, früheres Einfallen von Kälte und Schnee , späteres Eintreten des Frühlings, Spätfröste und überhaupt rauhere Witterung auf die Fort- pflanzung der Insekten ungünstig wirkte. 115 Dafs aber hierbey wieder eine Menge von der Oertlichkeit abhängender Ausnahmen Statt fanden, läfst sich leicht begreifen. Im Durchnitte trittet der Frühling auf den genannten Höhen später ein, erleidet aber, wenn er einmal eingebrochen ist, weit weniger Unterbrechung, und ersetzt dann durch schnelles Wachsthum die Verspätung. Treten auf den Höhen, wie diefs oft der Fall ist, Spätfröste ein, so gehen die Raupen freylich sammt den Blüthen zu Grunde, und die Gegend ist wieder für mehrere Jahre dieser Plage ab. Auch haben die Raupen, wie schon oben bemerkt, bey der schnellen Ent- wickelung der Knospen nicht Zeit ihre Verwüstungen lange auszudehnen. Auf den Alpen war im Winter 1826— 1827 eine ungeheure Menge Schnee gefallen, der aber nicht so schnell zerschmolz wie in der Ebene. \Vegen der Nähe dieser Schneefelder, wodurch diese Thäler erkältet worden und den weit hinausdauernden kalten Nächten, wurde die Entwickelung der Blüthen- knospen lange aufgehalten, dann aber schnell entwickelt. Die Knospen ver- derbenden Raupen hatten daher nur kurze Zeit zu ihren Verwüstungen, oder gingen schon beym Auskriechen in den kalten Nächten zu Grunde. So ist es wohl zu erklären, dafs viele Alpthäler, welche die Höhe von 3000 Fufs nicht erreichen, ziemlich verschont blieben. So z. B. der Canton Unter- walden (Stanz), dann ein beträchtlicher Theil des am Ausgange des grofsen Vierwaldstätter-Seethales liegenden Canton Luzerns, das Thal von Arth bis Schwyz, das Thal am Aegeri-See, der Canton Glarus u. s. f., wobey indefs auch die Seen wesentlich beygetragen haben mögen. Wie viel hierbey in den genannten Gegenden die neuerliche Wiedereinführung der Feyer des heiligen Magnus, dessen Stab ausgezeichnete, durch Legenden bewiesene, Kräfte gegen jegliches Ungeziefer besitzt, läfst sich hier nicht füglich untersuchen. Obschon die bis jetzt angeführten Ursachen gröfstentheils hinreichend sind, sowohl die grofse Ausdehnung des Raupenschadens als die sich wider- sprechenden Erscheinungen bey demselben zu erklären, so bleiben doch noch eine ziemliche Menge von Ausnahmen, die nicht unter allgemeinere Sätze gebracht werden können. So sah man z. B. im nämlichen Grundstücke, in der nämlichen Reihe, Bäume von gleichem Alter, Stärke und Frucht, zerfressen und unzerfressen da stehen, ohne dafs sich diefs aus der Verschiedenheit der Standorte hätte erklären lassen. Einigemal jedoch beobachtete ich, dafs von Verschiedenheit 116 der Raupen auch diefs ungleiche Zerfressenwerden herrühre. Alle Bäume litten z. B. an Verwüstungen der Geom. defoliaria und brumata mehr oder weniger; einige hatten noch überdiefs Lager der Bomb. neustria, oder die Raupe des Pap. crataegi hatte ihr gänzliches Kahlwerden bewirkt. Dann sah man oft Bäume nur halbseitig zerfressen, besonders auf der südlichen und östlichen Seite. Ob die im Herbst herrschenden Winde die die Phalänen- Weibchen mehr auf die entgegengesetzte Seite zu gehen ver- mochten, ist eine nicht unwahrscheinliche Vermuthung, für die mir aber hin- längliche Beobachtungen mangeln. Mehr indefs noch als die Winde, schienen wieder besondere Raupenarten hierzu beygetragen zu haben. So beobachtete ich einen Quittenbaum, der nur wenig von der Geom. brumata litt, auf seiner südlichen Seite aber ganz von der Bürstenraupe der Bomb. antiqua zerfressen war. In speziellere Untersuchungen hierüber einzugehen, würde die Sache bestimmt mehr verwirren als aufhellen, indem sich aus solchen Betrach- tungen keine allgemeinen Sätze abziehen lassen, weil sie mehr dem Zufalle, als allgemeiner wirkenden Einflüssen anheim fallen. Es bleibt uns nur noch die Untersuchung übrig, ob dem Nebel oder den Winden Einflüsse auf die Erzeugung einer ungewöhnlichen Menge von Insekten zugeschrieben werden müssen. Man hat dem Nebel hin und wieder nicht nur eine Ungeziefer begünstigende, sondern geradezu erzeugende Eigen- schaft zugeschrieben. Letzteres zu widerlegen ist wohl für den Naturforscher nicht nöthig, der überzeugt ist, dafs alles Entstehen lebender Geschöpfe nicht dem Zufalle anheimfällt, sondern nach festen, wenn auch nicht immer erkannten, Gesetzen und Ordnungen vor sich geht, und die neblichte Ansicht einer Generatio aquivoca wohl nirgends weniger anwendbar ist als hier. Die am tiefsten gelegenen Gemeinden des beobachteten Bezirkes, längs einem auf seinen Ufern oft sumpfigen Flusse, haben im April und May gewöhnlich häufig Nebel, vermöge ihrer feuchten Lage, und doch war die Aepfelernte im Jahr 1827 und 1828 ziemlich bedeutend. In den am stärksten geschädigten, höhern Gemeinden war im Frühjahr der Nebel weit seltner , häufiger noch auf den Berghöhen. Es blieben daher gerade die nebeligten Gegenden noch am meisten verschont. Es folgt daraus, dafs Nebel, die während der Blüthezeit der Obstbäume eintreten, die Insektenverheerungen 117 keineswegs sehr begünstigen; wohl aber kann angenommen werden, dafs trübe nebligte Witterung einen Stillstand im Wachsthum und der Entwickelung der Blüthen verursachen kann, wodurch die Raupen mehr Zeit erhalten die edelsten Theile derselben zu zerstören. Nebel treten gewöhnlich erst dann ein, wenn schon Raupen in den Blüthen leben und diese, gröfser geworden, dem Unkundigen sichtbar werden; dann mufs sie eben der Nebel gebracht haben. — Oder sollen vielleicht Nebel im Herbst, wenn die Geom. defoliaria und dDrumata ihre Eyer ablegen, diesem Geschäfte besonders günstig oder ‚ungünstig seyn? Gewifs keines von beyden; denn wenn Sturmwinde (wie Ende Octobers 1828), Schneegestöber, Reifen, Regen, dieses süfse Geschäft nicht zu hindern vermögen, so wird es wohl auch der Nebel nicht im Stande seyn. Man sagt ziemlich allgemein, dafs nach schweren Nebeln namentlich die Blüthen der Aepfel- und Zwetschenbäume zusammenschrumpfen und nicht mehr aufgehen. Es zeigte sich dann allemal eine Made in der Tiefe der Blüthe. Dafs diefs von Knospen anbohrenden Raupen, die durch Fäden die Blumen- blätter zusammenziehen, herrühre und gewöhnlich die Geom. brumata oder Curc. druparum hier mit im Spiele sey, wurde schon oben angeführt. Da sich gerade eben so viel Erfahrungen für die Raupen zerstörende Wirkung des Nebels, als für seine befördernde angeben lassen, so halte ich den Nebel in dieser Hinsicht für ganz unschuldig. Eben so wenig lassen sich auch den Winden solche Insekten begün- stigende Eigenschaften zuschreiben. Schon seit ältern Zeiten steht zwar der Föhn- oder Südwind im Geruche, dafs er den Obstbäumen in ihrer Blüthezeit höchst schädlich sey und Unfruchtbarkeit herbey führen könne. So gedenkt der zürcherische Arzt und Naturforscher J. J. Wagner, in seiner „Hist. natur. Helv. curiosa” p. 367, der Jahre 1676 und 1677, in welchen der Föhn die Obstbäume wie mit Feuer verbrannt und sogar die schon entfalteten Blüthen erstickt habe, so dafs sie ohne Früchte blieben. Offenbar liegt hier wohl auch die Geom. brumata oder ein ähnliches Insekt zu Grunde, obschon der irrige Glaube von der Schädlichkeit des Föhns sich bis auf unsere Zeiten fortgepflanzt hat. Da aber Erfahrung und Beobachtung eine solche Schäd- liehkeit nicht annehmen kann, so haben die Vertheidiger derselben ihre Zuflucht zu einer unsichtbaren Welt genommen und behauptet, dafs der laue, feuchte Föhn eine Menge thierischer Zeugungsstoffe mit sich führe, die sich 113 erst an schicklichen Orten, z. B. in den Blüthen der Pflanzen entwickle. Diese Eyerchen müfsten aber beynahe so klein seyn, wie die Teufelchen des heiligen Antonius, von denen 10,000 auf einer Nadelspitze tanzen konnten, sonst hätten sie wohl einmal einem Naturforscher und seinem Miscroscope Stand halten müssen. Da der Föhn Wiederbringer des Frühlings ist, und auf seinen lauen Hauch hin nicht nur die vegetabilischen, sondern auch die animalischen Keime erwachen und tausendfaches Leben plötzlich aus dem Winterschlaf hervorbricht, so lälst sich leicht erklären, warum er von jeher als Ungeziefer erzeugend betrachtet worden ist, während der kalte Nordwind das aufwachende Leben zurückdrängt, verzögert oder wohl gar tödtet. So entschlüpften im Frühling 1827 und 1823 die meisten Raupen der Geom. brumata und defoliaria, der Bomb. coeruleocephala fast gleichzeitig den Eyern, nachdem einige Tage der warme, feuchte Südwind gewehet, und laue Regen gefallen waren. Hierin ist einzig die Ungeziefer zeugende Kraft des Föhns zu suchen. Hat eine periodische Rückkehr dieser Raupenverwüstungen Statt, und unter welchen Bedingungen? Auf diese Frage können wir glücklicher Weise geradezu mit Nein ant- worten, weil die diese Verheerungen bedingenden Witterungseinflüsse eben- falls an keine bestimmte Zeit gebunden sind. Dafs aufser dem jährlichen, mehr oder weniger häufigen Erscheinen der Obstbaumraupen kein weiteres, periodisches Eintreffen dieser Insekten statt finden könne, geht schon sattsam aus ihrer oben angeführten Naturgeschichte hervor. Hiervon machen einzig die Maykäfer eine hinlänglich erklärte Ausnahme. Diejenigen Insekten, die sich seit einigen Jahren für unsere Obstbäume so schädlich erwiesen haben, kommen alle Jahre zur Genüge, und an einigen Stellen wirklich bedeutend schadend vor, aber nur günstige Witterungs- verhältnisse, die mehr als ein Jahr fortdauern, können selbige zur Landplage machen. Da wo wir hinlängliche Nachrichten von frühern ähn- 119 lichen Schädigungen der Obstbäume haben , treffen wir immer auch die nam- lichen Witterungsverhältnisse an, denen wir die Baupenverwüstungen von 1826—1829 beymessen zu müssen glaubten. Von Raupenverheerungen an Obstbäumen berichten uns mehrere Geschicht- schreiber und ich führe hier nur an, was mir gerade zu Gebote stand, weil, wenn auch alles hierüber Aufgezeichnete zusammen getragen würde, im geringsten kein periodisches Erscheinen dieser Landplage abgeleitet werden könnte. So bezeichnet Werdmüller „Mem. Tigur.” Ed. Ill. p.500, das Jahr 1605, 1609 und 1612 als unfruchtbar wegen Wurmfrafs an den Bäumen. Escher „Beschr. des Zürichsee’s” p. 349, beschuldigt böse Lüfte, die im Jahr 1610 Blust und Laub verzehrende Würmer erzeugt hätten. Es scheint, dafs in diesen Jahren diese Plage ziemlich stark und ausgedehnt geherrscht habe. Wagner „Histor. nat. Helv. cur.” p. 367, gedenkt der Jahre 1676 und 1677, in welchen die Bäume wie verbrannt und unfrucht- bar da standen. Der treffliche Reaumur sagt „Bd. II. Mem. 3.”, dafs er im Jahr 1730 und 1731 beträchtliche Verwüstungen der Obstbäume und Eichen in der Gegend von Paris gesehen, die meist von der Raupe des Bomb. chry- sorrhoea herrührten. Kalte Tage, die Mitte Mays 1732 eintraten, hätten die meisten dieser Raupen bey ihrer letzten Häutung getödtet. Im Canton Zürich schien im Jahre 1731 der Pap. erataegi bedeutend geschadet zu haben, und die oben angeführte treffliche Anordnung gegen dieses Insekt im März 1732 veranlafst zu haben. — Mündlichen Ueberlieferungen zufolge, herrschte in meiner Gegend ein ähnlicher Raupenschaden,, wie wir ihn diese Jahre her gesehen haben, in den Jahren 1750 bis 1757. Dieser, sieben magere Jahre dauernde Baumschaden war damals um so empfindlicher, weil man den Anbau der Kartoffeln noch nicht kannte. Im Jahre 1757 trugen die Bäume indefs ziemlich Obst, besonders. die Kirschbäume. Aber gerade als man anfangen wollte die Kirschen einzusammeln, zerschlug ein: furchtbares Hochgewitter Halm- und Baumfrüchte dergestalt, dafs sich die Bäume erst im Jahr 1760 wieder ganz erholten, welches Jahr jetzt noch durch ungewöhnliche Frucht- barkeit im Andenken ist. Eingezogenen Nachrichten zufolge zeigte dieser Raupenschaden die nämlichen Erscheinungen wie der jetzige. Bäume an feuchten Standorten, um Häuser herum, trugen noch Früchte. So zeichneten sich damals drey Aepfelbäume in meiner Nähe und nahe an Häusern, durch 120 ihre Fruchtbarkeit aus. Zwey davon, die jetzt noch stehen, bewährten ihren Puhm auch diese letzten Jahre her. Ein Obstzehntenverzeichnifs der da- maligen Zeit, führt aus dem Jahr 1755 nicht mehr als ein Viertel Aepfel für eine ganze Gemeinde auf, welche in einem Grundstücke längs einem Bache gewachsen, das auch im Jahr 1828 sich durch einige Fruchtbarkeit seiner Bäume auszeichnete. — Im Jahr 1779 sollen die Bäume in meiner Umgegend, namentlich auf Höfen, stark zerfressen gewesen seyn. Weit ver- breiteter Raupenfrafs betraf im Jahr 1799 besonders unsere Waldbäume, namentlich die Eichen. Wahrscheinlich waren es damals Raupen der Bomb. processionea, die auch im Jahr 1828 häufig in den tiefer liegenden Gemeinden die Eichen zerfrassen, oder Bomb. chrysorhoea. Die nämlichen Raupen, die seit drey Jahren unsere Obstbäume schädigten,, richteten in den tiefern Gegen- den des beobachteten Bezirkes im Jahr 1809 und 1810, und in den höher gelegenen im Jahr 1810 und 1811 beträchtlichen Schaden an. Auf den gün- stigen trocknen Sommer von 1818 folgte im Jahr 1819 ziemlich starkes Zer- fressenwerden der Obstbäume durch die Georm. brumata. Ob es auch diese Raupe gewesen, welche in den oben genannten Jahren die Obstbäume verderbten, läfst sich nun nicht mehr gehörig ausmitteln, ist aber für diese Untersuchung um so weniger nöthig, da es sich schon sattsam aus dem Angeführten ergibt, dafs kein periodisches Erscheinen dieser Raupen- schädigung angenommen werden kann, sondern dafs selbiges von einem zu- fälligen Zusammenwirken einer Menge begünstigender Umstände, unter denen die Witterung die Hauptrolle spielte, herrühre. Wir kommen endlich zu dem letzten Abschnitte unserer Bearbeitung, nämlich zu den. : Schutzmitteln gegen Raupenschaden an den Obstbäumen. Diese Mittel sind doppelter Art. Erstens solche, welche die Natur selbst anwendet dieses Uebermafs schädlicher Insekten wieder auszugleichen, und zweytens solche, die der menschliche Verstand diesen Uebeln entgegenzusetzen vermag. 121 a. Mittel, welche die Natur anwendet den Raupenverwüstungen Schranken zu setzen. Die Erscheinungen in der Natur weisen uns bald deutlicher bald unbe- stimmter, auf eine Ordnung der Dinge hin, die zu ihrer Selbsterhaltung eine Menge von Ausgleichungen einleitet, die uns in Bewunderung und Erstaunen setzen, und die wir selten schon von vorn herein, sondern nur aus ihren Folgen, und hier auch nicht immer deutlich erkennen. So sahen wir z.B., dafs “die nafse Witterung im Sommer 1823 an und für sich allerdings in mancher Beziehung schädlich, rücksichtlich der ungewöhnlichen Vermehrung der Insek- ten aber für die kommenden Jahre wahrscheinlich sehr nützlich seyn wird. So können Spätfröste, so schädlich sie auch für das gegenwärtige Jahr sind, durch Tödtung der Obstbaumraupen,, für die folgenden höchst nützlich seyn. Aufser diesen, durch die Witterung bewerkstelligten Ausgleichungen be- dient sich die Natur noch einer Menge anderer, freylich nicht so rasch und vollständig wirkender Mittel zum nämlichen Zwecke. Hieher gehören vorzüglich die Feinde der schädlichen Insekten, die wir in allen Classen des Thierreiches antreffen, und die sich diese Jahre her eben- falls in weit gröfserer Menge einfanden, als früher. Aus der Classe der Säugethiere zeichnen sich durch ihre Insektenver- tilgung besonders die Fledermäuse aus. Der Umstand, dafs diese Thiere meistens von Insekten leben und ihrer Nahrung in der Dämmerung nachgehen , macht sie zum furchtbarsten Feinde der Phalänen, die zu gleicher Zeit mit ihnen herumschwärmen. Ich habe diesen Thieren sehr oft zugesehen, wie sie nicht nur die oft bey hundert um einzelne Bäume herumschwärmenden Phalänen-Männchen wegschnappten, sondern auch häufig dem Stamme nach- flatternd , die wahrscheinlich leckeren Weibchen derselben zu erhaschen wissen. Dafs die Fledermäuse sich in den Flugjahren der Maykäfer, als sehr nützliche Thiere erwiesen, ist bekannt, und wahrscheinlich wird auch der Curculio malı und druparum, der in der Abenddämmerung herumfliegt, häufig ihre Beute, wovon ich mich bey der Untersuchung des Magens einer Fledermaus überzeugte. Dafs Obstbäume um Häuser, Kirchen, Scheunen u. s. f. weniger von Insekten litten, schreibe ich neben den Vögeln, besonders der Fledermaus zu. Es verdienen daher dieselben, da sie sonst keinen Schaden thun, gewifs alle Schonung, da sie fast die einzigen Feinde der Phalänen 1. Band. 2 Abth. 16 122 selbst sind. Wahrscheinlich ist es auch, dafs Mäuse und Maulwürfe manche Phalänen-Puppen verzehren, welcher Nutzen aber den Schaden, den sie sonst den Gewächsen und Bäumen zufügen, lange nicht ersetzt. Unter allen Feinden der Obstbaumraupen aber, verdienen vor allen aus die Vögel unsere Rücksicht. Viele Raupen wissen eine Menge von Kunstfertigkeiten zu ihrem Schutze anzuwenden, und dadurch namentlich den Nachstellungen der Vögel zu ent- gehen. Viele derselben halten sich den Tag durch zwischen zusammen ge- rollten, oder platt zusammen gehefteten Blättern versteckt, und gehen erst des Nachts auf den Frafs aus. Andere finden in den Knospen, in die sie sich schnell einzubohren wissen, hinlänglichen Schutz, wenigstens so lange bis sie die edelsten Theile der Blüthe verderbt und unfruchtbar gemacht haben. — Gesellschaftliche Raupen leben während ihren ersten Häutungen oder selbst bis zum gesellschaftlichen Einpuppen in Gespinnsten, in welchen sie den Vögeln unzugänglich sind. Viele sind dicht mit Haaren bewachsen, und solche vertilgen die Vögel nicht gerne, weil die Haare derselben ein starkes Brennen in der sie berührenden Hand, wahrscheinlich auch des Schlundes der Vögel verursachen; nur der Kukuk scheut die haarigen Raupen nicht, sondern wählt sie vorzüglich. Trotz diesen und andern Hindernissen werden jährlich eine ungeheure Menge von den Vögeln, besonders während ihrer Heckzeit verzehret. Im Winter ziehen sich eine Menge Vögel in unsere Dörfer und durchsuchen, von Hunger getrieben, fleifsig und wiederholt jedes Baumästchen, wo die dort an- geklebten Eyer mehrerer Phalänen-Arten diesen genügsamen Thierchen eine freylich spärliche Kost darbieten. Reaumur (Bd. II. men. 3.) führt an, dafs der Distelfink im Winter die starken Nester der Bomb. chrysorrhoea auf- reifsen und die noch kleinen Räupchen eine um die andere hervorholen könne. Unter den spechtartigen Vögeln sind als sehr nützlich zu betrachten der Grün- und Rothspecht (Picus viridis und major). Der Baumpicker (Sitta coesia) und der Baumläufer (Certhia familiaris). Obschon diese mehr käfer- artige Insekten hervorsuchen und namentlich zur Verminderung der Borken- und Rüsselkäfer beytragen, so fangen sie doch auch eine Menge Raupen weg. Wahrscheinlich sind den Hungrigen auch die Phalänen-Eyer willkommen. Unter den sperlingsartigen Vögeln verdient besondere Auszeichnung der 123 Staar. Er lebt im Sommer häufig auf Viehweiden, kommt aber im Früh- ling und Herbst in grofsen Scharen in unsere Wiesen und Baumgärten, wo er eine Menge Insektenpuppen und Larven verzehrt. Er greift namentlich, wenn er Junge zu ernähren hat, auch gröfsere Raupenarten an, z. B. die Raupe des Pap. erataegi und des Bomb. neustria. Um die Häuser herum ist der liebliche Buchfink ein emsiger Vertilger der Raupen und Phalänen- Eyer, und nützt in dieser Hinsicht weit mehr, als der unverschämte Spatz, der lieber in Getreidescheunen und Gärten nach Samen nascht, als Raupen vertilgt. Ausgezeichnet nützlich sind auch die Meisen, nämlich Kohl- und Blaumeise, dann der Gelbfink, das Rothkelchen und Roth- schwänzchen, und alle Sänger und Bachstelzenarten. Bewunderungswürdig ist die Einrichtung der Natur, dafs zu der Zeit, wenn die, durch ihre grofse Menge, schädlichen Raupen erscheinen , gerade auch die meisten Insekten fressenden Vögel gebrütet haben, und nun ihre gefräfsigen Jungen ernähren müssen. Die Allmutter Natur sorgt für die Erhaltung aller ihrer Geschöpfe auch dadurch, dafs sie der Ausbreitung eines jeden bestimmtes Ziel und Schranken setzt. Die Insekten fressenden Vögel sind freylich auch zum Theil körnerfressend , was wahrscheinlich bey der eben nicht sehr fetten Raupennahrung zu ihrer Erhal- tung nöthig ist. So grofs auch die Menge der durch Vögel verzehrten Raupen seyn mag, so scheinen doch Berechnungen wie viel Raupen ein Paar Vögel wöchentlich verzehren, auf sehr unsichern Beobachtungen, die wahrscheinlich nur einige Stunden dauerten, zu beruhen , und wohl defswegen unrichtig zu seyn. Wenn daher Bradley (Smellies Philosoph. der Naturgeschichte II. Bd. S. 147.) behauptet, dafs ein Paar Sperlinge, weil sie in einer Stunde ihren Jungen 40 Raupen zutrugen, in einer Woche 3360 Raupen verzehren, so haben wir wohl Ursache an der Richtigkeit dieser Beobachtung zu zweifeln, weil sie auf einen allzu kleinen Zeitraum gegründet ist. Auch sah ich wirklich in Gärten die Bäume in der. Nähe schlecht verwahrter Getreidescheunen eben so sehr von Raupen zerfresssen , als anderswo, obschon sich eine grosse Menge Sperlinge darin aufhielten. Es mindert diefs aber keineswegs das erwiesene Verdienst der Vögel um die Raupenvertilgung, und es sollte daher die Hegung und Schonung, nament- lich der nützlichern Arten derselben, von Behörden anbefohlen und gehand- habt werden. 124 Durch den lange dauernden Winter von 1826—1827 gingen eine Menge kleinerer Vögel aus Futtermangel, mehr als durch Kälte, zu Grunde. Wie leicht hätten die meisten dieser genügsamen Thiere durch die Brosamen ab den Tischen erhalten werden können? Sie hätten wahrscheinlich durch reichere Obsternten zehnfach das Dargereichte wieder bezahlt. Von Behörden aus sollte durch gehandhabte Verordnungen besonders dahin gewirkt werden, dafs das Aufsuchen und Ausnehmen der Nester kleiner Vögel, so wie das Schiefsen derselben verhindert würde, um so mehr, da Niemand dadurch an einem Rechte gekränkt, sondern blofs von einem Unrechte und nutzlosem Muthwillen abgehalten wird. Solche Verordnungen bestehen hin und wieder und gewifs nicht ohne sichtbaren Nutzen. Wenn deutsche Moralisten be- haupten, dafs es gefährlich sey das Aufsuchen und Vertilgen der Raupen und Puppen Kindern zu übertragen, weil dadurch ein Hang zum Zerstören in ihnen geweckt werde, so mögen wohl weit mehr Verbote gegen das Schiefsen kleiner Vögel, welche unnöthige Grausamkeit meistens von Knaben getrieben wird, in dieser Beziehung Nutzen stiften. Und selbst schon der, wenigstens dem fühlenden Menschen nicht unwichtige Genufs , den die lebensfrohen Sänger in Wald und Feld bereiten, wäre Grund genug zu ihrer Schonung. Es fällt dieses besonders dem Wanderer auf, wenn er aus Gegenden, wo solche Verbote gegen das Vertilgen der Vögel gehandhabt werden, in solche kömmt, wo alle Jungen in Alarm gerathen, wenn etwa ein Fink oder eine Meise sich dorthin verirrte. Aufser den Vögeln und Säugethieren bedient sich die Natur, um das gestörte Gleichgewicht zwischen ihren Schöpfungen wieder herzustellen, und besonders auch gegen die zu grofse Menge einiger Insektenarten, Insekten selbst, anderer wieder, auf deren ebenfalls vermehrte Erzeugung die nämlichen Witterungs- einflüsse günstig gewirkt haben, wie auf die der schädlichen Arten. So zerstören mehrere Käferarten , besonders aus dem Geschlechte Carabus, eine Menge in der Erde liegender Phalänen-Puppen. Eine sehr grofse Menge von Fliegenarten und Ichneumoniden stellen besonders den gröfsern Raupen nach, und beherbergen ihre Eyer in ihrem lebenden Körper. So gingen mir z. B. von sechzehn zur Verpuppuüng in einer Schachtel abgeson- derten Raupen des Pap. crataegi, zehn zu Grunde. Aus ihrem Körper brachen eine grofse Menge Puppen der Musca larvarum B. hervor. Ueberhaupt war 125 die Raupenzucht im Jahr 1827 —1823 mifslicher als nie, weil man sehr häufig statt Schmetterlingen Diptera und Ichneumon’s erhielt. Auch die Filaria erucarum tödtete viele Raupen, namentlich die des Bomb. coeruleo cephala und des Pap. crataegi. Am thätigsten aber unter allen Insekten würgten die Ameisen. Hatten sie in der Nähe des Baumes ein Nest, so sah man sie scharenweise mit halbausgesognen Raupen der Geom. brumata die Baumstämme herab kommen und ganze Haufen dieser Raupen in ihren Wohnungen, wahrscheinlich zur Nahrung ihrer Larven zusammentragen. Aber auch mit der weit stärkern Raupe der Geom. defoliaria gingen sie unermüdet den oft lang dauernden Kampf, bald allein bald mit Gehülfen ein, der sich immer mit dem Tode der Raupe endigte. Es war ein possirliches Schauspiel einem solchen Kampfe der ungelenkten Stärke gegen die gewandten immer wiederholten, wenn auch weit schwächern Angriffe der Ameisen zuzusehen. Der Umstand, dafs die Ameisen die Raupe der Geom. brumata zwischen ihren Blättern hervorzuholen wissen, macht sie für dieselben verderblicher als selbst die Vögel. Die Ameisen sind freylich wo sie hinkommen ungebetene Gäste, doch scheint man ihnen auch mit Unrecht oft den Schaden zuzuschreiben, den die Blattläuse verursachen. Nach der Aufzählung der Feinde der Obstbauminsekten kommen wir nun auf diejenigen Mittel, welche der menschliche Verstand diesen Verwüstungen entgegen zu setzen vermag. Alle diese Mittel müssen nothwendig auf die Lebensart dieser Insekten gegründet seyn, und da wir keine Mittel besitzen, welches der sehr verschiedenartigen Lebensweise aller der genannten Insekten genügen könnte, so ist einleuchtend, dafs wir gleichzeitig auch: mehrere Mittel anwenden müssen, wenn wir eine eingreifende Wirkung derselben erwarten wollen. An solchen Mitteln, die schon in frühern Zeiten, besonders aber wieder neulich angerathen worden sind, fehlt es keineswegs, nur wenige aber besitzen solche Eigenschaften, dafs von vorn herein ihre gute Wirkung vor- ausgesehen werden kann. Ein grofser Theil verdient kaum der Anführung, da sie beym ersten Blick verwerflich und abgeschmackt sind. Folgende Vorkehrungen verdienen, da Vernunft und Erfahrung ihren Nutzen anerkannt haben, ausgebreitetere Anwendung. 126 4. Reinigen der Obstbäume. Es besteht diefs Geschäft, theils im Abkrazen oder Abschneiden der alten, rissigen, zum fernern Wachsthume des Baumes nun unnütz gewordenen Rinde, Herausschneiden abgestandener oder kranker Aeste und in Wegschaffung der Moos - und Flechtenarten, des dürren Laubes, so wie der übrigen Unreinig- keiten. Betrachten wir dieses Mittel blofs rücksichtlich der schädlichen Obst- bauminsekten, so beruht sein Nutze auf der bekannten Erfahrung, dafs eine Menge von Phalänen, namentlich die Spinner und Eulen ihre Eyer in Haufen zwischen die Rindenspälte , oder unter Moose oder Läppchen von Baumflechten unterzubringen suchen, welche blofs durch Wegschneiden der Rinde weg- geschafft werden können. Unnütz aber ist diefs Mittel gegen solche Insekten, die ihre Eyer vereinzelt um die Knospen legen, wie die Geom. brumata oder defoliaria, oder die ihre Eyerhaufen um dünne Zweige herum ankleben, wo wir mit unsern Werkzeugen nicht hinkommen, wie die Ringelspinner Bomb. neustria und lanestris. Hauptmittel ist .es gegen überwinternde Raupen, geschehe diefs Ueber- wintern in zusammen gesponnenen Blättern wie bey Pap. crataegi, oder in seidenen Nestern wie bey Bomb. chrysorrhoea. Eben so ist es die sicherste Vorkehrung gegen alle gesellschaftlichen Raupen, deren Verwüstungen sich durch Zerfressen eines einzigen Zweiges ankündigen (Bomb. antiqua u. a.m.). Das Reinigen der Bäume wirkt aber auch noch in anderer Beziehung, nämlich als verjüngendes, den Wachsthum der Bäume, sehr beförderndes Mittel. Die alte unnütz gewordene Rinde und das beständig feuchte Moos hindert die Ausdünstung und die Einwirkung der äufsern athmosphärischen Luft. Es ist wirklich wunderbar wie alte, nach und nach verdorrende Bäume, die der Wohlthat des Reinigens nie genossen, schnell sich wieder verjüngen, sich stärker begrünen und ihre Früchte, die sie früher gewöhnlich unreif fallen . liefsen, nun gehörig zur Zeitigung bringen. Man hat in der Obstgärtnerey mehrere Instrumente zum Behufe dieses Reinigens empfohlen. Die meisten sind unnütze Künsteleyen und höchstens in Gärten bey kleinern regelmäfsigen Stämmen anzuwenden. Wo man grofse alte Bäume zu reinigen hat, dient am befsten ein sogenanntes Ziehmesser der W agner und grofse Hakenmesser. Zum Herabschneiden der durch die Raupen des Pap. erataegi angesponnenen Blätter, dient eine Baumschere oder ein an eine Stange gebundenes, ein- 127 faches, krummes Messer. Die Vorsichtsmafsregeln, die man bey diesem Reinigen zu beobachten hat, sind folgende: 1) Man reinige die Bäume lieber im Frühjahre, im Februar und März, als im Herbste, weil die so entblöfsten Bäume in strengen Wintern vom Froste zu stark leiden könnten, diefs aber nicht mehr der Fall ist, wenn die entblöfste Rinde den Sommer durch wieder stärker und dicker werden kann. 2) Man gebe sorgfältig auf alle noch hangenden dürren Blätter acht, sammle sie, statt sie blofs auf die Erde zu werfen, und verbrenne selbige,, so wie die abgeschnittne dürre Rinde und Moose. Eben so schaffe man alle andern Unreinigkeiten, die sich z. B. in den Winkeln der Aeste an- häufen, weg, weil sie nicht selten Eyern und Raupen zum Aufenthalte dienen. 3) Gegen Ende Aprils durchgehe man die Bäume noch einmal, um allfällig die später sichtbar werdenden Nester der Bomb. neustria, lanestris, chrysorrhoea entdecken und sogleich vertilgen zu können. Wird bey dem Reinigen der Bäume zufällig etwa auch noch grüne Rinde verletzt, so hat diefs nichts zu bedeuten, geht aber die Wunde bis aufs Holz, so verstreiche man selbige mit Kuhmist und Lehm. Besser ist es auch, wo diefs nicht anders geschehen kann, die Spitze der Aeste sammt dem dürren Laube herabzuschneiden, als diese Blätter daran hängen zu lassen. Bey alten Bäumen, die früher nie gereinigt worden, gehe man vorsichtig zu Werke und nehme sich lieber zwey Jahre zum gänzlichen Reinigen Zeit. Sie treiben sonst allzu stark, besonders in sogenannte Wasserschosse, wo- durch sie entkräftet werden. Dieses Reinigen der Bäume (oder das sogenannte Raupen derselben) mufs freylich, wenn es von allgemeinem Nutzen seyn mufs, auch allgemein in derselben Gegend vorgenommen werden. An vielen Orten, namentlich in Deutschland, existiren hierüber Regierungsverordnungen. Aber wahrscheinlich geht's dort wie bey uns. Der verständige Landwirth über- nimmt diese Mühe an seinen Bäumen gerne, während der fäule Nachbar ihm lachend zusieht und seine Bäume, so bald sie ohne Stock zu stehen im Stande sind, ihrem Schicksale überläfst. An den beyden Ufern des Zürichsee’s ist dieses Reinigen der Obstbäume fast allgemein in Uebung, und der Nutze leicht bemerkbar. 123 2. Schützen der Bäume durch einen Theerring. Die Entdeckung und erste Anwendung dieses Mittels gegen die flügellosen Weibchen einiger Phalänen, verdanken wir den schwedischen Naturforschern Graf Cronstedt, Prof. Bergmann und Adlerheim, die ihre Erfahrungen hierüber in den „Abhandlungen d. k. schwed. Acad. der Wissen- schaften” Bd. 82. S.19—30, mittheilten, nachdem der treffliche deGeer die Naturgeschichte der Geom. brumata in helleres Licht gesetzt hatte. Die erste Anwendung dieses Schutzmittels scheint ungefähr ums Jahr 1750 gemacht worden zu seyn. Durch Kästners und Götze’s Uebersetzungen obiger Schriften wurde dieses Schutzmittel, nachdem es de Geer geprüft und sehr wirksam gefunden hatte (Abhandl. z. Geschichte d. Insekten, übersetzt von Götze II. 1. S.334), auch in Deutschland bekannt. Hier war es nament- lich J. F. Glaser, der die Nützlichkeit dieses Mittels in seiner trefflichen „Abhandlung von den schädlichen Raupen der Obstbäume und bewährten Hülfsmitteln” 1780, durch eine Menge von Versuchen, die mehrere Jahre fortgesetzt wurden, in's klarste Licht setzte. Spätere deutsche Naturforscher und Pomologen empfahlen diefs Mittel ebenfalls nach selbst angestellten Versuchen als sehr vortheilhaft, z. B. Sikler (deutscher Obst- gärtner Bd. VII. S. 403.), Schmidtberger (l.c.), Dittmar u. a. m. Dieses Mittel schützt allervörderst gegen diejenigen Phalänen-Raupen, die ihre Verwandlungen in der Erde eingehen und deren Weibchen flügellos sind. Unnütz ist es gegen solche, die sich auf den Bäumen selbst verpuppen und daher nie hinauf zu kriechen brauchen. Es nützt ferner gegen eine Menge Raupenarten, die sich im Boden verpuppen und zu diesem Ende hin den Baumstamm herabkriechen müssen, oder die durch Ungewitter, Sturm und Schlagregen von den Bäumen geworfen worden sind. Die Anwendungsart dieses Schutzmittels wurde sehr verschieden bewerk- stelligt. Man strich z. B. um den blofsen Baum herum eine klebrige Materie wie Theer, Vogelleim u. s. f., oder man legte zuerst, da man die Schädlichkeit dieser Methode einsah, Ringe von Stroh, Pelzwerk, Wolle, Baumrinde u. s. w. um den Baum herum und bestrich dann diese. Andere schlugen Blechringe oder hölzerne Bretterkübel (Schmidtberger) um den Baum zu legen vor, die wegen ihrer Kostspieligkeit und der Schwierigkeit sie anzuwenden, wohl nie allgemeiner in Anwendung kommen werden. Die einfachste und passendste Anwendungsart,-die ich vielfach, selbst erprobt habe, ist folgende: 129 Man wählt am Stamme des Baumes zwischen 2—6 Zoll vom Boden die- jenige Stelle aus, die am wenigsten Erhabenheiten und Vertiefungen hat, und glättet bey ältern Bäumen die rissige Rinde durch Abschneiden mit einem Ziehmesser. Allfällige Unebenheiten schmiere man mit einem Gemisch aus Kuhkoth und Thon aus, oder verstopfe sie dicht und fest mit Moos. Nun nimmt man halbe Foliobögen gut geleimten Schreibpapiers (wozu über- schriebenes gut zu gebrauchen ist, Packpapier taugt nicht, indem der Theer gewöhnlich zu stark durchschlägt) und legt sie der Länge nach so um den Stamm herum, dafs ein Blatt das andere etwas übergreift. Pappt man diese Blätter vorher zusammen, so erleichtert diefs die Arbeit. Nun dreht man aus Roggenstroh (Schaub) einen ungefähr %/,—1 Zoll dicken Strick von der nöthigen Länge, und legt ihn unten über das Papier so fest als möglich an, indem man einen Knopf dreht und selbigen zur Befestigung unter den Strick hinaufschiebt. Kleine Vertiefungen in Bäumen, erleichtern dieses Hinauf- schieben und dienen dann noch als verstopfendes Mittel; 6—8 Zoll über diesem Ring wird ebenfalls auf dem Papier ein gleicher Strick fest umgelegt und eben so befestigt. Man reinigt nun beyde Ringe von den überflüssigen und abstehenden Halmen, entweder mit einem Messer oder einer Schere und streicht nun, am besten mit einem gewöhnlichen Maurerpinsel den Theer zwischen beyde Ringe aufs Papier. Vortheilhaft ist es, den Theer, für die ersten Anstriche mit 1/;—'/, gemeinem Harz zusammen zu schmelzen, weil er weniger durchschlägt und von der Wärme, .die oft im Anfang Octobers noch bedeutend ist, weniger zum Abfliefsen gebracht wird. Der untere Ring verhindert dieses Abfliefsen beynahe ganz, der obere wehrt das Regenwasser wenigstens zum Theil ab, wodurch der 'Theer sonst bald seine Klebrigkeit verliert. So bald der Theer nicht mehr hinlänglich klebrig ist, wovon man sich mit den Fingern überzeugen mufs, überstreicht man das Papier von neuem, was anfänglich alle drey bis vier Tage, später alle vier Tage wenig- stens geschehen mufs. Unter allen Klebmitteln halte ich den Theer, so wie er von den Köhlern im Schwarzwalde, bey Abziehen des Holzessigs beym Kohlenbrennen ge- wonnen wird, für das tauglichste. Je dickflüssiger er ist, desto besser; dünn flüssigen vermische man mit ‘/,; Harz. Beym Ueberstreichen thut man wohl den Theer vorher etwas zu erwärmen, wodurch er flüssiger wird, und den I. Band. 2 Abth. 17 150 an den Ringen bereits eingetrockneten wieder flüssiger macht. Die Anwen- dung dieses Mittels mufs von Anfang Octobers bis Anfang Decembers geschehen, dann wieder im Frühjahr, namentlich im May (wodurch sehr viele Raupen ge- fangen werden). Gegen die Geom. brumata wäre es in meiner Gegend hin- reichend in der Mitte Octobers anzufangen. Sollen diese Ringe aber auch gegen die Geom. defoliaria wirksam seyn, so mufs eher vor als nach dem ‚Anfange Octobers das Umbinden begonnen werden, weil diese Phalänen vier- zehn Tage früher erscheinen als der kleine Frostspanner. Die Mühe der Anwendung dieses Schutzmittels ist bey weitem nicht so grofs, wie man glaubt. Mit einem jungen Gehülfen habe ich in einer Stunde gewöhnlich 14—15 dickere und dünnere Obstbäume auf die beschriebene Art umwunden und den ersten Änstrich gemacht, und in einer Stunde ohne Gehülfe den Anstrich an 60—70 Bäumen erneuert. Auch die Kosten selbst sind sehr unbedeutend. Da jedes gut geleimte Papier, auch wenn es überschrieben ist, dazu tauglich ist, so macht diefs wohl wenig oder keine Auslagen. Mit ungefähr zwey Bund Schaub (20—25 Kreuzer an Werth) habe ich 156 Bäume umwunden. Mit 30 Pfund Theer (pr. Pfund a8 kr.) wurde der Anstrich von Anfang Octobers bis Ende Novembers . hin- länglich klebrig erhalten. Es verursachte diefs eine Auslage von Afl. 25kr., mithin die Kosten auf den Baum ungefähr 2kr., in so fern man die Mühe nicht in Anschlag bringt. Folgendes sind die Vorsichtsmafsregeln, die man dabey zu beobachten hat: T) Man verstopfe jeden Durchgang zwischen den Strohringen und der Baum- rinde, sonst schlüpfen leicht Phalänen-Weibchen durch. 2) Man erneuere den Anstrich, so bald er anfängt trocken zu werden, oder auch dann wenn sich eine grofse Menge Phalänen-Männchen, wie diefs häufig geschieht, gefangen haben; sie geben sonst .den Weibchen eine Brücke ab über den Theer zu kommen. Bey regnerischer oder nebeliger Witterung ist das Ueberstreichen öfters nöthig. 3) Man umwinde alle Bäume, die mit ihren Aesten zusammenhängen, weil die Phalänen-Weibchen sonst von einem auf den andern kommen können. Eben so stutze man Hecken ab, wenn sie mit den Aesten des Baumes in Berührung stehen. 4) Man setze das Auffrischen der Ringe so lange fort, bis der Boden so 151 gefriert, dafs er den Tag durch nicht mehr aufthaut. Im Frühling, wenn der Schnee schmelzt und der Boden aufgethaut ist, wiederhole man den Anstrich noch einige Male, besonders dann aber wieder im May. Der Nutzen dieses Mittels ist selbst den faulen Thomasen einleuchtend geworden. Am meisten aber kann seine allgemeinere Einführung durch Er- klärung der Art und Weise wie und warum es wirke, durch Vorzeigen der gefangenen Phalänen-Weibchen und der grossen Menge ihrer Eyer, und end- lich durch Vorangehen mit gutem Beyspiel erzweckt werden. Ohne hier ein Tagverzeichnifs über die gefangenen Phalänen liefern zu wollen (wie diefs schon Glaser lieferte), bemerke ich blofs, dafs ich während der zwey Monate an einer grofsen Menge Bäume weit über 100 Weibchen der Geom. brumata und 20—S0 der Geom. defolioria gefangen. An einem freylich eichenähnlichen Birnbaum blieben bis zum 20. November beynahe an 900 Weibchen der Geom. brumata kleben. Immer war aber die Anzahl der Männchen noch weit gröfser. Während ich diefs schreibe (Ende Aprils), überzeugte mich eine genaue Untersuchung der umwundenen und der nicht umwundenen Bäume von dem grofsen Vortheile dieser Methode, indem an umwundenen nur sehr selten Räupchen der Geom. brumata und defoliaria angetroffen werden, während die meisten Knospen der unumwundenen bereits bis zur gänzlichen Unfrucht- barkeit verwüstet sind. Diefs Mittel hat den grofsen Vorzug vor allen übrigen, dafs es nicht blofs die genannten Spanner von den Bäumen abhält, sondern sie fängt und tödtet. Wird es daher nur ein Jahr fleifsig gemacht und angewendet, so dürfte diefs für einige folgende unnöthig seyn. 3. Schütteln der Bäume im May. Durch das Schütteln der Bäume, welches am besten Abends vorgenommen wird, ist man im Stande eine grofse Menge Raupen ab den Bäumen herab- zuschütteln. Die meisten der schädlichen Baumraupen sind tagscheu und gehen erst Abends und bey angehender Nacht auf den Frafs los. Den Tag durch halten sie sich sorgfältig entweder zwischen Blättern oder fest an Zweigen geklammert versteckt. Will man die Raupen herabwerfen , so mufs das Schütteln rasch und ziemlich stark und stofsweise geschehen; besser noch 132 ist das Schlagen mit einer Stange. Bey windigem Wetter ist es meist ohne Erfolg, weil die Raupen dann allzu fest angehäkelt sitzen. Das Schütteln ist an jungen Bäumen eher anwendbar, als an alten mit vielen Aesten, weil hier die Raupen ehe sie zur Erde fallen sich wieder anhäkeln können, wo sie dann erschreckt für einmal nicht mehr wegzuschütteln sind. Das Schütteln wirkt besonders gegen die dicke träge Raupe der Bomb. coeruleo cephala, die Bombyaz everia, Noctua pyramidea und N. pyralina. Diese können durch Schütteln und Schlagen der Zweige, wenn es einige Male wiederholt wird, gänzlich vertilgt werden. Die Bombyx neustria, besonders die jüngere, lassen sich beym Schlagen aus ihrem Lager herab, wenn sie aber an ein paar fufs- langen Fäden unter den Zweigen hängen, so bleiben sie auch beym stärksten Schütteln ganz ruhig und winden sich nachher wieder hinauf. So hängend können sie leicht, wenn man mit einem Stocke über ihnen durchfährt und so die Faden zerreifst, herabgebracht werden. Aehnlicher List bedient sich die Geom. defoliaria und zum Theil auch die Geom. brumata. Am wirk- samsten ist aber diefs Mittel gegen den Curculio mali, in so fern es stofs- weise und unerwartet geschieht. Er fliegt, wie oben bemerkt, den Tag durch nicht, wohl aber Abends und Nachts, daher nehme man das Schütteln gegen ihn Vormittags vor, sonst fliegt er im Fallen weg, oder fliegt wieder vom Boden auf. Hat man die Raupen und Käfer einmal herabgeschüttelt, so kann man sie zertreten, namentlich die gröfsern Raupen. Weit sicherer und ein- facher ist es aber, die Bäume mit einem Theerband zu umgeben. Die Raupen bemühen sich sogleich wieder den nächsten Stamm zu erreichen und klettern hinauf. Aber auch die stärksten, wie z. B. die der Noctua pyramidea, die des Bomb. populi und lanestris bleiben an diesen Bändern sicher kleben und sterben wegen Verstopfung der Stigmata sehr bald ab. So auch der Curculio malıi und der Alttelabus alliaria, die lieber einen grofsen Umweg machen, als den Tag durch zu fliegen. Es ist dieses Mittel sehr wirksam und schadet den Bäumen und den Blüthen durchaus nicht, wenn es nicht allzu heftig angewendet wird. Nur mufs es Abends geschehen, ehe der Thau auf die Bäume fällt, und Vormittags wieder nicht früher als bis die Bäume trocken sind. 133 4. Umgraben der Erde unter den Bäumen. Wie diefs Mittel wirke, haben wir bereits oben bey der Erscheinung, dafs Bäume in Saatfeldern weniger leiden, als andere, die in unverändertem Boden stehen, angegeben. Am wirksamsten ist diefs Mittel allerdings, wenn der Boden unter den Bäumen, so weit die Aest2 reichen, ungefähr 2—2!/, Zoll ganz weggenommen, weggeschaft und frische Erde ab dem freyen Felde zu- gelegt wird. Diefs Verfahren wäre um so vortheilhafter, da zu gleicher Zeit dem Baume selbst durch Zulegen der neuen Erde genützt wird. Aber auch schon das Umgraben und Umackern unter Bäumen hat seinen grofsen Nutzen, besonders, wenn bald auf diefs Umwühlen starke Regengüfse oder anhaltender Regen folgen. Hierbey mufs aber die Bemerkung gemacht werden, dafs Bäume auf Viehweiden, Wiesen u. s. f. wo nie geackert oder umgegraben wurde, dieses Aufreilsen, besonders wenn es öfters geschieht, nicht gut ertragen. Sie treiben im Anfange stark (sie werden zu stark gereitzt), werden aber schlechter und gehen ein, wie ich mich bey einer vertheilten Gemeindweide, die nachher zu Acker- und Püntenland benutzt wurde, überzeugen konnte. Bäume hingegen, die sich an das Umwühlen der Erde von Jugend auf gewohnt sind, gehen ein oder werden doch sichtbar schlechter und unfruchtbarer, wenn das Aufbrechen des Bodens unterlassen, z.B. aus einem Acker eine Wiese gemacht wird. Diese bisher aufgezählten vier Sicherungsmittel sind es, die wir diesen Verwüstungen mit sicherm Erfolge entgegen zu setzen vermögen, und sie verdienen, dafs sie den Landwirthen angezeigt und empfohlen werden, wobey besonders die Gründe ihrer Wirksamkeit deutlich und anschaulich gemacht werden müfsten. Ob diefs schicklicher von Regierungen geschehen könne, oder ob es besser wäre, wenn von der Gesellschaft schweizerischer Natur- forscher, solche erprobten, auf die Lebensweise der Insekten selbst ge- gründete Anleitungen entworfen, oder diese Arbeit, von den in den meisten Cantonen entstandenen Cantonal-Gesellschaften übernommen würde, lasse ich dahin gestellt seyn; jedoch glaube ich, dafs es letztern in gleicher Zeit am sichersten gelingen würde, mit solchen Anleitungen auch Beyspiele in den Cantonsbezirken, die weit mehr als Anleitungen helfen würden, zu Stande 134 zu bringen. Es ist bekannt, dafs die alte ehrwürdige physikalische Gesell- schaft in Zürich, namentlich in frühern Zeiten, mehrere Anleitungen über verschiedene Zweige der Landwirthschaft herausgab, die gewifs nicht ohne Nutzen geblieben sind, und die um so lieber befolgt wurden, da sie nicht auf dem Wege des Befehls, sondern des freundschaftlichen Rathes unter das Volk kamen. Eine solche Volksschrift müfste zur bessern Veranschaulichung auch mit colorirten Zeichnungen versehen seyn. Zum Schlusse führe ich noch einige anempfohlene oder hin und wieder sonst angewandte Mittel an, deren Erfolg entweder sehr zweifelhaft war, oder deren Untauglichkeit überhaupt aus dem bisher Gesagten hervorgeht. 4. Räuchern unter den Bäumen im May. Hierbey soll das Räuchern mit angezündetem feuchten Laub, nach der Versicherung eines Landwirthes, am wirksamsten seyn; auch alte Lumpen und Torf sollen sehr dienlich seyn. Am besten werde es Abends vorge- nommen. Wenn der Rauch den Raupen wirklich so unangenehm ist, was ich kaum glaube, so wird selbiger sie höchstens bewegen sich wieder zwischen ihre Blätter zu verstecken, und dort davor gesichert das Ende der Räucherung abzuwarten. Oder wenn die Raupen wirklich dadurch sich von den Bäumen auf den Boden begeben, so nützt er wieder nichts, wenn nicht zu gleicher Zeit die Bäume mit Theerringen versehen sind. Am meisten Zutrauen ver- dienen noch Räucherungen mit Schwefel. Diefs Mittel hat aber das Nach- theilige, dafs wenn er auch wirksam wäre, diefs eben erst nachdem die Verwüstung der Knospen bereits vollständig ist, und die Raupen daraus her- vorkommen, angewandt werden kann. Ich selbst habe hierüber keine Erfah- rungen gemacht. 2. In öffentlichen Blättern wird die Erfahrung angezeigt, die ein Bauer im Canton Zürich oder Aargau gemacht habe, dafs nämlich Bäume unter denen Kalk im May gelöscht wurde, vom Raupenfrafse verschont blieben. Ich bezweifle das Factum keineswegs, bin aber durch eigene Erfahrung überzeugt, dafs hier nicht der Kalkdunst, sondern ein ganz anderer Grund die Erschei- nung veranlafste. Unter einem sehr kräftigen ungefähr zwanzigjährigen Birn- baum, wurde schon im Jahr 1826 eine Kalkgrube an der nordöstlichen Seite angelegt, und darin bis im Juli 1528 gegen hundert Fäfser Kalk zum Behufe 135 des Baues eines Wohnhauses, eingelöscht. Defs ungeachtet war er sowohl im Jahr 1827 als 1828 sehr stark zerfressen, und am 15. November 1823 zählte ich an einem angebrachten Theerbande 107 Weibchen der Geom. brumata und 126 Männchen. Zudem scheint der Baum durch den Kalkdunst und die Nähe der Grube (zwölf Fufs vom Stamme) wesentlich gelitten zu haben. 3. Aus dem London Journal May 1826, theilte die Zeitschrift „Neues und Nutzbares aus dem Gebiete der Haus- und Landwirthschaft, III. 3.” ein amerikanisches Mittel gegen Raupen und Insekten mit, das darin besteht, dafs in einem Baum von 4—8 Zoll Durchmesser ein fingerdickes Loch bis aufs Mark gebohrt, mit gepulvertem Schwefel ausgefüllt und mit einem genau schliefsenden Stöpfel verschlossen wird. In Zeit von 48 Stunden sollen alle Insekten fort seyn. Dieses sicher baumverderbende Mittel wird nicht leicht ein Landwirth anzuwenden in Versuchung kommen. A. Im Schweizerboten Jahr 1828, wird das Anpflanzen des Els- beerbaums (Cralaegus torminalis) in den Baumgärten aus dem Grunde em- pfohlen,, weil sich alle schädlichen Insekten auf denselben begeben sollen, wodurch die übrigen Bäume geschützt bleiben. Dafs dieses nicht wahr ist, geht schon aus der Naturgeschichte unserer schädlichen Insekten hervor, und der ohnehin nicht häufige Baum würde ganz verschwunden seyn. 5) In Dinglers „Polytechnischem Journal” Bd. XVI. Heft 4. S. 506, wird aus einer schottischen Zeitschrift ein Mittel gegen Raupen und Ungeziefer dem Herrn Wilhelm Pope bekannt gemacht. Es besteht in Tabakblätter- aufgufs, dem man arabischen Gumi und Schwefelblumen zusetzt, und damit den Baum im Januar bestreicht. Die Insekten sollen am Gummi kleben und der Tabak sie schnell tödten. Die Zeit der Anwendung und der Umstand, dafs dieser Ueberzug den Bäumen schadet, auch dafs der Gummi lange nicht die hinreichende Klebrigkeit behält und bald ganz eintrocknet, macht diefs Mittel sehr verwerflich. 6) Am nämlichen Orte wird das von Prof. Kitaibel anempfchlene Mittel angeführt. Es besteht diefs darin, dafs man Queksilbersalbe an eine Schnur streicht und um den Baum legt. Kein Insekt soll diesen Zauberring jemals überschreiten. Es soll diefs Mittel das einfachste, wohlfeilste und sicherste seyn. Da ich selbiges erst nach der Mitte Novembers kennen lernte, und mir die Wirksamkeit des Queksilbers auf allerley Ungeziefer bekannt war, so 130 - wandte ich es sogleich an fünf, ziemlich starken Bäumen an. Ich nahm Schnüre, die beynahe eines Federkiels dick waren, bestrich sie mit Queksilbersalbe und legte selbige zwey Fufs unter den Theerbändern um die Bäume, nachdem ich ab den Bändern alle Phalänen durchaus vertilgt oder abgenommen und selbige wieder frisch betheert hatte. An diesen Bäumen hatten sich bisher sehr viele Phalänen gefangen. Zum Bestreichen wurden fünf Drachmen Salbe verbraucht. Am folgenden Tag (mondhelle Nacht, gegen den Morgen hin Reifen, Wind Nordost oder Ost) den 22. Nov. zeigten sich an keinem der fünf Bäume Phalänen , obschon an benachbarten Bäumen sich welche gefangen hatten. Einige Zeit nachher den 8. Dec. untersuchte ich wieder, es fand sich an zweyen gar nichts vor; am dritten Baume zwey Männchen der Geom. bru- mala, am vierten drey Weibchen und zwey Männchen, von denen eins ver- stümmelt zum Fluge untauglich war, am fünften drey Weibchen und sechs Männchen. Allerdings geht hieraus hervor, dafs diefs Mittel zwar wirksam, aber doch nicht in dem Grade sey, wie das Umwinden mit Theerbändern; denn an andern Bäumen hatte sich eine weit aus gröfsere Zahl gefangen. Zudem wirken die Theerbänder um so vortheilhafter, da das Insekt durch selbige getödtet, durch die Salbe aber nur verscheucht wird. 7) Man hat endlich eine Menge Vorrichtungen bekannt gemacht und empfohlen, das Wegfangen der Nachtschmetterlinge zu bewirken. Sie beruhen alle auf dem Umstand, dafs diese Schmetterlinge den Tag durch dunkle Stellen aufsuchen um sich zu verbergen, des Nachts aber nach dem Lichte fliegen, daher hat man Breterverschläge angegeben (Glaser S. 105), wohin sich den Tag durch die Phalänen verstecken und dann leicht vertilgt werden können. Oder man steckt eine Menge mit Vogelleim oder Theer bestrichne Ruthen in die Baum- eärten und ein Licht dazu, wodurch eine Menge weggefangen würden (Glaser). Beyde Mittel, so wie das Anzünden von Feuer in den Gärten, habe ich nicht versucht, indem sie wohl sehr unzuverlässig und rücksichtlich des geringen Nutzens den sie gewähren, zu theuer zu stehen kommen. IV. Beobachtungen über den Einflufs der Tageszeit auf die Messung der Höhen vermittelst des Barometers. Vorgelesen in der allgemeinen Gesellschaft Schweizerischer Naturforscher in ihrer Versammlung zu Zürich am 21. August 1827. Die Methode der Höhenmessung mittelst des Barometers ist seit einer Reihe von Jahren durch die Bemühungen der Physiker und Mathematiker zu einer Vollkommenheit erhoben worden, welche von der Veränderlichkeit des zu behandelnden Stoffes, der Luft, und den oft unvermeidlichen Mängeln der Beobachtung kaum zu erwarten war. Wenn sie auch in Absicht auf Zuver- lässigkeit und Schärfe der Resultate der trigonometrischen Methode nachsteht, so hat sie dagegen vor ihr den entschiedenen Vorzug einer leichten und be- quemen Anwendung, durch welche sie in den Stand gesetzt ist, die Mängel der einzelnen Bestimmungen durch ihre öftere Wiederholung zu compensiren. Ueberdem mufs auch die trigonometrische Methode diejenigen Einflüsse mit ihr theilen, welche der veränderliche Zustand der Atmosphäre auf sie ausübt; ja diese wirken durch die Refraction oft noch stärker, als durch den Stand des Barometers. Aller dieser Vorzüge unerachtet ist die barometrische Höhenmessung noch zwey störenden Einflüssen unterworfen, deren genauere Kenntnifs und Wer- thung für die Theorie so wie für die Praxis von erheblicher Wichtigkeit ist. Der eine ist in der Feuchtigkeit der Luft zu suchen; der andere scheint von der Tagesstunde abzuhängen , zu welcher die Beobachtung gemacht worden ist. Für die Ausmittelung des Erstern haben sich einige Physiker, freylich mehr auf theoretischem Wege, als auf dem der Erfahrung bemüht*); allein noch fehlt es an so vollständigen Beobachtungen, durch welche eine Correction der gemessenen Höhen für die Feuchtigkeit hinreichend begründet werden könnte, und so lange die Hygrometrie selbst noch mit verschiedenen Schwie- *) Siehe unter andern die Abhandlung von Adam Anderson im Edingburgh. philos. Journal NP 24 und 26. Uebers. in Bawmngartners Zeitschr. f. Physik und Mathem. Bd.I. p. 37. I. Band, 2 Abth. 18 138 rigkeiten der Beobachtung zu kämpfen hat, dürfte es gerathener seyn, sich in Betreff dieses Einflusses ferner noch an die einfache und bequeme Art zu halten, durch welche Laplace desselben Rechnung getragen hat, indem er den Factor der Wärme-Ausdehnung der Luft von „ auf „, erhob. Ueberdem wird jede Prüfung dieser Correction durch den, von der Theorie nicht in- dieirten, ungleich stärkern Einflufs erschwert, welchen die Tageszeit oder die mittlere Temperatur auf die Höhenbestimmung ausübt. Schon Ramond hatte im Jahr 1808 auf denselben aufmerksam gemacht”), und Daubuisson suchte im Jahr 1820 aus den, auf dem St. Bernhardsberge und in Genf, bey Sonnenaufgang und Nachmittags, angestellten Beobachtungen eine genauere Kenntnifs dieser Anomalie herzuleiten **). Mir selbst war sie seit dem Jahr 1813 aus unzweydeutigen Ergebnissen bekannt. Schon lange hatte ich ge- wünscht, durch eine regelmäfsige Reihe von Beobachtungen die Eigenthüm- lichkeiten dieser Erscheinung und ihren Zusammenhang mit Jahreszeit und Witterung auszumitteln. Hiezu bot das auf dem Gipfel des 18000 Toisen von Zürich entfernten Rigiberges seit 1814 erbaute, sogenannte Culm-Haus (4288 Fufs über Zürich) eine bequeme Gelegenheit dar: doch mufste aus Mangel eines sichern Beobachters diese Unternehmung verschoben bleiben. Diesen fand ich endlich in meinem schätzbaren jungen Freunde, Herrn Esch- mann, welcher, als ich zufällig im Januar 1827 über dieses Bedürfnifs mich gegen ihn aussprach,, ‘sich sogleich zur Ausführung bereitwillig zeigte. Seit dem October des vorhergehenden Jahres war daselbst durch die Gemein- nützigkeit des Herrn Mechanicus Oeri ein Gefäfs-Barometer aufgestellt, ähn- lich denjenigen, welche die allgemeine naturforschende Gesellschaft in ver- schiedenen Stationen der Schweiz hatte vertheilen lassen. Die Röhre des- selben ‘ist 3'/, Pariser Linien weit, und das quadratische Gefäfs hält 4 Zoll in Kanten. Eine cylindrische, abgedrehte Hülse umgiebt die Röhre und tangirt das convexe Ende der Quecksilbersäule; der daran befestigte Vernier hat feine Bewegung, und giebt Zehntheile der Linie an, die leicht auch Hunderttheile schätzen lassen. . Um gegen die Tageshelle beobachten zu können, wurde an der Ostseite des Hauses, das nach der, bey den Bergbewohnern üblichen, Art von auf einander gelegten Tannenbalken gebaut (gestrickt) war, die Wand *) Nouv. Bulleün de la Soc. philomath. Fevr. 4809. p. 291. *#) Bibl. univers. 1820. 3) durchschnitten. Ein in das Barometer-Bret eingelassenes, aus einer mit der Barometer-Röhre gleich dicken, Röhre verfertigtes Cylinder-Thermometer giebt die Temperatur des Quecksilbers zu erkennen. Auf diesen, durch seine von allen Seiten freye Lage für meteorologische Forschungen besonders geeigneten, seiner schönen Aussicht wegen vielbe- suchten Berggipfel verfügte sich Herr Eschmann, von seinem Freunde Herrn Hofer begleitet, am 21. Januar. Durchdrungen von einem schneidenden Ostwinde bey — 12 Grad R. betraten die Reisenden das dortige Gasthaus. Geschützt vor dem Winde, und von der Anstrengung des Steigens erhitzt, glaubten sie das Zimmer erwärmt, und erstaunten, als sie eine halbe Stunde nachher, das Thermometer am Barometer notirend, fanden, dafs die ihnen so behagliche Wärme noch — 10 Grad R. betrug. Sie begannen nun eine Reihe von Barometer- und Thermometer-Beobachtungen, deren Zahl oft an einem Tage bis über dreyfsig anstieg. Zur Bestimmung der freyen Luftwärme hatten sie sich mit mehrern Quecksilber-Thermometern versehen, die an ver- schiedenen Steilen aufgehängt wurden , um den Effect der Widerstrahlung von den das Haus umgebenden Schneewänden auszuweichen. In dieser Einsamkeit hielten sie mit dem Eigenthümer des Hauses, der ihrentwegen seine tiefer liegende Winterwohnung verlassen hatte, vierzehn Tage lang aus, während welcher sie nahe an dreyhundert Beobachtungen zusammen brachten. Die wahre Zeit wurde durch einen mitgenommenen kleinen Theodoliten hin- reichend genau bestimmt, und eben dieser diente auch, um eine grofse Sonnen- uhr, mit deren Verfertigung die Reisenden ihre Mufse verkürzten, am Hause anzubringen und zu orienliren. Unterdessen war ich bemüht, in Zürich die correspondirenden Beobachtungen in hinreichender Menge anzustellen, indem ich meist von Stunde zu Stunde, häufig auch in kleinern Intervallen observirte. Eben dieses wurde auch von einem andern Beobachter, Herrn Steiner, gethan. Aller dieser Anstrengung unerachtet fanden sich nur etwa hundert und zwanzig völlig gleichzeitige Beobachtungen, die ohne irgend eine Reduction der Berech- nung unterworfen werden konnten. Diese wurde nach Tafeln geführt, welche auf die in Littrow’s Astronomie, Bd. I. pag. 346. N II. gegebene Darstel- lung der Laplace’schen Formel sich gründen, und deren Resultate defshalb von demjenigen, was Biots, Oltmanns, Lindenau’s, von Zach’s und andere Tafein geben, nicht merklich abweichen. 140 Auszug derjenigen Beobachtungen des Barometers und Thermometers, welche in Zürich und auf dem Rigiculm gleichzeitig gemacht wurden. Die erste Columme enthält die Tage des Monats, die zweyte die Stunden uud Minuten der Beobachtungen ; in der dritten und siebenten, ist die Barometer-Höhe in Pariser Zollen und Linien, reducirt auf 0 Grad Reaumur, angegeben. In der vierten und achten, findet sich die Temperatur der freyen Luft verzeichnet. Die fünfte und neunte giebt die Richtung, und bey den Beobachtungen auf dem Rigiculm, auch die Stärke des Windes an; wobey die Richtung Ost, durch E bezeichnet ist. In der sechsten und zehnten, ist die herrschende Witterung bemerkt; Höhen- unter- schied. | Barem. | Therm. “ Witte- d. isen. b.o°’R. Be Win | rung. re - 3,83 — 6535| - bew. - 3,62] sie - 3,21) 30 | 21 41,99) —10,6 | - 3) - o| - 11,0) - 95| - die eilfte giebt den Höhenunterschied der Stationen in Toisen an. 10 0| - 41,92) —10,7 | SW. 1030| - 11,74 —10,5 - 30 | - 11,09| — 9,5 = 30 | - 10,92) — 9,8 = Rigiculm. 1827 St. M. Barom. lkeain. Wind. Witte- Jan. b.o_°R. | Reaum. rung. Z. L. Grad. 22| 7 0|22 0,78| —12,5 |SSW.2| hell 80| - 0860| —12,2 - 3 |\bewölkt 90 9 41 0| - 11,45) — 9,9 | SSE. o| - 20,83) — 92| - 2. L. Grad. 26 4041| — 6,7 S. L Sig] Sys Sage Sg See Su 5° Bee 2 1 - 0,356| —14,2| - 3|bedeekt 11 30 - 411,25) — 9,7 a 30) - 10,66| — 9,1 | S. 1 hbew. 35| - 1,9| —- 97| -0o = 30 | - 10,87) —11,8 | SW. 2 30| - 41,04| —14,8| - 3| hell 4 0) - 411,43) —12,0 | - 40 0 | - 411,26] —12,2 |WSW.4 - oo9ooNSNıaRr DD» © 0 6 0| 22 0,06) —14,0 | W. 4 | Nebel 7410| - 0,15| —13,6 - i 8 8 0o| - 0,34 —13,4 - - 401 - 0,45| —13,0 | SW. 4 - 141 ı Höhen-!} | unter- |% ischied. |y Zürich. Rigiculm. St. M. Barom. | Therm. Ende Witte- | Barom. | Therm. Wind. Witte- | N b.o_R. | Reaum. rung. |b.o°R. | Reaum. rung. | ZU KE: Grad. | ne Z.NLL: Gral. N 23| 9 30 | 22 0,60) —13,0 | SW.1 | Nebel | 26 4,42) — 6,7 N. bedeckt! 696,7 10 50.) - 0,75) —12,3 - - sul 08 - - 11 30) - .0,85| —12, = = = an —45| - | B 020.| - 0,87) —13,5 - - - 4,74) — 3,8 - - 2350|) - 1,28] —13,0 - - - 5,24] — 3,0 _ = 30[ - 1,37| —13,0 - - - 5,301 — 3,3 - - 3 A| - 1,56 —150| - - I - 50)- 42| - - 7 0| - 2,13) —13,0 - - 1 - 6,50) — 7,7 = e 825 122 3,59) —13,0o | SW. | hen 26 8,04) —10,0 | NW. | hell 9415| - 3,72| —11,8 - - - 8,17) — 7,6 > - 10 - 5,77) —11,0| - - - 8,34) — 6,8 S. - 142 0| - 3,90| —10,2 We - 8,301 — 4,8 u - 0o0| - 3,9) — 89 | WSW. - - 8,28] — 5,7 - _ 1350| - 403 — 88| - - - 8,17) — 4,0 & = 4410| - 454 —11,4 - - - 8641 — 4535| - - 6 0| - 3601 —13,5 - - - 8,68] — 5,6 & = 7350| - »ra—128| - - - 8,85) — 6,8 = - 80| - 47| —123,9| W. - - 8,94] — 7,6 - - 9 6| - 4,82) —13,0 | W. - - 9,05) — 8,6 - - 8 0| - 4,54 — 9,4 | SW.2 |Schneel - 8,55 — 8,0.| NE. |bedeckt! oma, | - = 8 — 790 | 410350| - 450 —-51| -35| - - 8,18) — 7,8 - _ |Schneel ‚1150| - 46) — 4u8| - 3 - - 7,97) — 64 - - 0oo0 - 4,35) — 4,3 - 4 |bedeckt!| - 7,79| — 6,0 - - 10! - 43 —40| W.4| - - 7,52] — 5,8 — bed. | 345 - 4,42] — 5,2 - - - 7,22] — 5,0 - Schneei W350: - 4u]| — 43. - = Sao er. 6 0| - 447) — 3,8 - - - 7,11] — 5,8 = - 20| - 65 — 48 | WA bed | - 6588| +45| S.: | bed. 0| - 44 — 16| - 2| - - 6,38| + 3,0 - on] 05| - 450 — 05| - 2| - - 6,28| + 2,1 - | Regen | 4145| - 4455| — 07 | - 4 |Schneef - 6,40) + 2351. - - 4350| - wel— 291 - i1| - - 6,771 # 4,5 - - 142 Höhen- |} unter- |} schied. Zürich. Barom. | Therm. Witte-$ i Barom. | Therm. 3 Witte- 111827 b. o_'R. | Reaum. rung. |b.o°R. | Reaum. Mar 2. L. Grad. m i h 9 0|22 5,05 — 42 | W. 4 |Schneel 26 7,33] + 140| 8. 1204| 5,93) anal We El | 27 810 | - 5,27| — 4,6 | SE. 1 bedeckt! - 7,62) + 4,4 | NNE. 90 - 5,10) — 44 - 535 - - 7,45| + 1,2 - o300 2 5,4 ua SsEszı & - 7,75) + 2,3 r 10 - 5,46| — 3,0 S.0 - = 77,92) 673,2 - 4130| - 5,561 — 2,0 = = - 7,97) + 3,1 - 20| - 5,58) — 3,7 - - - 8,06] -+ 3,6 - 30) - 5,72 — 33 | NNE. a - 847) + 3,4 > 3 45 - 5,77| — 35,5 - _ ae ne 9 - 7 30 - 5,92) — 4,6 E. hell - 8753| + 1,4 - 90 - 6,05] — 4,9 - - - 9,07) ++ 1,6 - a7 0| - 7,33 — 681 Bis hell) — Aoyzuın ont ENENAr 80 - 7,50| — 6,5 - - — 11,001 — 0,8 - 1030| - 7,98| + 2,5 | SE.1 - - 11,40) + 0,5 - 44 50 | -- 8,07| + 2,4 - = - 44,12| + 0,2 - 00o| - 84 + 18| =20 _ - 11,40) + 0353| - 0350| - 844 + 1,5 - 0 - - 11,46) + 0,5 - 2. oe (0.07 -0 = - 44,19) + 0,8 = 3.0 - 8353| + 0,6 - 0 - — 11,56| + 0,8 — 40| - 84| + 0,2 20 — - 11,66) -+ 0,6 - 6 0 - 3,761 — 1,4 - 0 - 7.50 en A eo = s#35| - 910 — 1419| WA 2 oe gas en - oo An - 29 70 - 8,85) — 2,0 still hell 80 - 8,83) — 1,9 - - 9 30 - 8,85] — 0,5 - - 1030| - 8,86| -- 23,0 _ - 14 10. - 8,76| + 2,7 - - 0 0| - 8,69) + 3,0 | SW. - 410 - 8,591 + 4,0 - 0 - 350 Rigiceulm. Baron. b.o’R. IV 8,08 7,96 7,90 6,63 6,51 6,51 6,05 5,94 5,88 5,82 5,24 5,35 5,37 5,54 5,29 5,26 5,31 5,97. 5,74 5,78 5,67 5,67 5,73 3,62 5,61 5,58 5,51 5,51 5,92 4,84 Therm. Reaum. PrrHrrr Hr Hr Hr +4 | ke) © Wind. SE: 3 SSW.o SW.3 23 SSW.3 a2 2 SE. 1 N egyvr WNW.3 SSW.1 Witte-| Barom. ! b.ooR. heul I - bew. I - L. 40,43 10,52 10,22 8,69 8,58 8,56 7,74 7,61 7,57 7,49 7,10 7,24 7,15 7,12 7,01 6,89 7,09 7,4% 7,69 7,77 7,72 7,76 7,66 7,33 7,26 7,21 749 7,48 7,23 6,79 Zürich. Therm. Reaum. Grad: — 0,2 4,0 4,7 2,3 4,8 4,0 4,0 4,0 4,5 1,6 3,0 0,7 0,0 Wind. 145 Höhen-)% Witte- rung. unter- |} schied. |} u | 4 Toisen, bedeckt: 696,9 | 704,1 | 705,4 | 704,5 | 695,8 | 694,8 | 695,7 | 696,8 | 693,5 | 695,1 I 696,5 | 695,6 | 694,5 I 694,4 | 693,9 | 692,0 | 693,1 | 695,0. 700,2 | 690,8 | 694,3 | 694,2 | 695,1 701,1 702,7 694,2 696,4 693,0 695,2 697,4 144 Es bedarf nur eines flüchtigen Blickes auf die Resultate der vorstehenden Tafel, um sich von der unbedingten Zunahme der Höhen um den Mittag, oder, wenn man lieber will, ihrer Erniedrigung in den Morgen- und Abend- stunden zu überzeugen. Kein Tag, sey er hell oder trübe, windig oder still, trocken oder regnerisch, macht hievon eine Ausnahme. Selbst die Jahreszeit, und eine Temperatur, bey welcher die Correction für die Audehnung der Luft negativ wird, ändert nichts an dieser 'Thatsache. Noch bestimmter läfst sich der Gang dieser Erscheinung erkennen, wenn man die Beobach- tungen nach ganzen Stunden ordnet, was bey der grofsen Anzahl derselben durch eine ganz unverdächtige Interpolation geschehen kann, ünd die Mittel- gröfse der eilf Tage ins Auge fafst. Man erhält dadurch folgende Tafel: Gang des Barometers in Zürich im Januar 1827. 35 Fuls über dem See. Auf 0 Grad Reaumur Temperatur des Quecksilbers reducirt. Tagesstunden. l".t 22 4,01 3,85 3,63 „2 3,70 2,52 2,02 4,741 23 3,88 4,09 4,35 4,47 4,5% 4,72 4,90 5,24 24 7,90 8,01 8,17 8,51 8,50 8,28 8,23 8,23 255 | ı 830 8,5% 8,341 8,35 8,07 7,79 7,52 7,58 26 6,47 6,45 6,13 6,38 6,33 6,28 6,25 6,40 DZ 17463 7,62 7,45 7,50 7,60 7,70 7,92 8,06 28 | N 10,74 11,00 11,15 44,50 11,44 41,40 44,47 414,49 29 | © 11,59 11,56 Alz5l 11,48 11,37 11,23 11,05 10,90 50 8,75 8,68 8,58 8,4 8,23 7,90 7,74 7,61 31 7,07 7,2% 7,24 7,30 7,15 7,01 6,95 6,89 Febr. 1 7,80 7,76 7,75 7,76 7,66 7,53 7,26 7,24 | Mittel 7,65 7,69 7,69 7,68 7,58 7,45 7,39 7,37 Jamaz|' 5 EN | re 10 L. L. L. L. EL: L. L. L. 22 4,73 4,57 1,60 2,45 2,34 2,50 2,80 2,89 23 1,30 5,53 5,73 5,93 6,30 6,48 6,65 6,82 24 8,55 8,50 8,64 8,68 8,80 8,94 9,05 9,18 25 | + 7,28 7,20 7,13 7,11 7,08 7,00 6,90 7,01 DC EL 6,50 6,70 6,84 6,95 7,20 7,53 7,35 7,45 Hz Bo 8,19 8,21 8,33 8,57 8,82 9,07 9,39 28 | N 41,56 41,66 44,77 44,89 42:01 42,17 12,21 412,18 290 ,0240,75 19,60 10,45 10,40 10,56 10,52 10,22 40,12 R 30 7657. 7,49 7,50 7,50 7,48 7,44 7,41 7,42 31 6,98 7,09 7,18 7,28 7,44 7,57 7,70 7,69 Febr. 1 7,20 7,19 7,18 7,18 722 7,23 7,25 7,28 Mittel 7,59 7,43 7,55 7,58 7,74 7,81 7,87 7,95 145 Gang des Barometers auf dem Rigiculm im Januar 1827. 35 Fuls oder 5,8 Toisen unter dem Gipfel. Redueirt auf O0 Grad Reaumur, Tagesstunden. re | Ne ee L. 15 L. L- L. I% L. L. 22 2,78 2,62 2,36 1,92 1,47 1,10 0,92 0,83 23, 2,15 2,40 2,62 2,68 2,78 2,88 2,99 3,26 24 5,140 5,5% 5,67 5,87 5,90 5,95 6,02 6,14 35 |, 665 6,60 6,49 6,42 6,34 6,33 6,23 6,27 26 | . 6,70 6,65 6,65 6,61 6,65 6,57 6,44 6,13 = |= 7,28 7,50 7,10 7,22 7,25 7,35 7,45 7,58 28 E 9,53 | 9,55 | 9,72 9,86 | 10.09 | 410,10 | 10,12 10,26 29 | 10,85 | 40,83 | 10,84: | 40,98 | 40,76. | 40,68 | 410,59 | 10,46 30 8,50 8,63 8,56 8,50 8,42 8,28 8,05 7,92 31 7,20 | 7,27 7,35 7,45 7,58 7,32 7,26 7,26 Fehr. 4 7,83 7,74 7,69 7,67 7,75 7,67 7,61 7,58 Mittel 22 Z. 4,79 4,83 4,82 4,83 4,80 4,75 4,72 4,73 Januar 3 | 4 | 5 | 6 | 7 8 | 9 | 10 T. I- L. 1% L. IE IL UNS 22 0,65 0,69 0,79 0,85 0,88 1,00 1,10 1,30 23 3,37 3,60 3467 3,90 4,13 4,30 4,56 4,62 24 6,23 6,45 6,55 6,59 6,68 6,74 6,83 6,92 > |, 63 6,38 6,43 6,148 6,52 6,56 6,62 6,64 20 | 657, 6,69 6,70 6,77 6,90 7,05 7,13 6,12 273 7,72 7,73 7,81 7,87 7,92 7,95 8,02 8,18 23 | 21033 | 1041 | 1052 | 410,77 10,88 | 10,97 | a1ı2 | 1016 29 | "10,31 | 410,25 | 410,08 9,93 9,92 9,97 9,86 9,93 30 7,85 7,82 7,85 7,81 7,80 7,78 7,75 7,71 31 7,23 7,28 7,38 7,48 7,56 7,66 7,72 7,7% Fehr. 4 7,56 7,55 7,53 7,51 7,52 7,54 7,60 7,56 Mittel 22 Z. 4,75 4,79 4,85 4,91 5,07 5,05 5,13 5,28 1. Band. 2 Abth. 19 116 Gang des Reaumurschen 'Thermometers in Zürich und auf dem Rigiculm _ im Januar 4827. Tage. | 12. 8. 2. 10. Januar Zürich. Rigi. Zürich. Rigi. Zürich. Rigi. Zürich. Rigi. Grad. Grad. Gral. Gral. Grad. Grad. Mean ET 22 —67| —1251 -— 63 | —123,2 | —56 | —11,2 4 —55 | —10,7 23 — 8,1 — 13,6 — 8,0 — 13,4 —7,0 — 135,0 — 5,6 — 12,9 24 —10,0 | -—- 95 | —10,0 | —103 | —7,7 | -—- 95 | —6,8 | — 7,0 25 — 8,5 — 9,5 — 8,0 — 9,6 — 8,0 — 7,8 — 8,0 — 655 26 + 00 | — 235 | + 05 | — 30 -+1,5 — 1,8 +35,0 — 0 27 + 1,0 — 48 + 11 — 4,6 -+1,2 — 44 +1,4 — 3,7 28 — 0141| -68| —o8 | — 65 00|—- 3838| +05 0,0 29 — 2,0 — 0,2 — 4,9 0,0 — 1,6 +0,35 + 06 30 + 121 — 20 | + 221 —ı,3 + 35 31 + 4143| — 38 | + 3,0 —2,8 + 3,0 Fehr. 1 — 4145| — 19 | — 1,0 —1,3 — 1,2 Mittel — 551 — 5355| - 52| 39 — 3,5 Tage. 0. 1. Jan. 22 — 10,0 — 5,5 — 9,5 —4,5 — 9,2 23 ee rar) Ze — 13,0 24 — 6,7 —1,8 — 8,9 —1,8 557. 25 — 4,9 — 6,0 — 4,3 —5,8 — 3,6 26 — 44 | +23 | — 07| +21 — 0,7 27 — 311 #232 | - 30] +32 — 97 28 + 5,5 0,0 + 1,7 + 0,4 + 1,0 29 -+ 2,6 —+1,0 —+ 3,0 ++0,7 + 49 30 + 2,8 —0,7 +2,8 — 1,0 + 2,5 51 -+ 5,2 0,0 + 6,4 +1,4 + 5,5 Fehr. 1 — 0,5 + 3,8 -+ .0,5 + 2,8 + 2,7 Mittel — 2,2 —0,4 — 2,3 | —0,5 — 14,9 147 Gang des Reaumurschen Thermometers in Zürich und auf dem Rigiculm im Januar 1527. Tagesstunden. Tage. 3. 4. 5. 6. Januar Zürich: Rigi. Zürich. Risi. Zürich. Rigi. Zürich. Rısi. Nest Tea Dee Eee Ber ern Grad Grau 22 — 5,0 — 9,5 —5,4 — 9,3 —5,8 — 9,7 —5,9 — 9,8 23 — 3,3 — 15,0 — 4,6 — 13,2 —5,7 — 13,6 —6,1 — 13,6 24 —2, — 9,2 — 14,0 — 10,7 —14,35 — 11,6 — 5,6 — 12,6 25 — 5,3 — 5,2 — 5,0 — 3,2 — 5,0 — 3,5 —5,8 — 3,8 26 + 2,0 — 21 —+1,7 — 23,8 + 1,3 — 3,0 | -+1,2 — 4,5 27 + 3,1 — 3,5 + 2,6 — 3,8 +2,35 — 4,1 -+ 1,8 — 4,0 28 0,8 + 0,6 40,6 + 0,2 ++0,4 — 1,4 ++0,2 — 41,4 29 +0,4 + 4,7 0,0 + 3,0 —0,2 -+ 1,0 — 0,4 + 14,2 30 —1,4 + 2,4 — 1,6 + 1.4 —1,7 + 14,4 1,9 + 1,5 31 -+0,3 + 4,8 —0,4 + 1,5 —0,5 + 0,5 —0,6 + 0,3 Fehr. 1 +36 | + 4,7 +30 | # 05 ! -+1,7 — 40] +10 | — 12 Mittel —0,7 — 2,4 —1,2 | — 3,5 —1,6 — 4,0 —1,9 — 4,4 | Tage. 7 8. 9. 10. Jan. 22 —5,7 — 11,5 — 5,4 — 11,7 — 5,1 — 12,0 — 5,2 — 12,2 23 — 6,6 — 14,0 — 8,0 — 14,0 —6,5 — 14,0 — 6,3 — 11,0 24 —6,4 —1,7% — 7,6 — 12,9 — 8,6 — 15,2 — 9,2 — 13,2 25 — 4,8 —.3,5 — 355 — 3,5 — 2,5 — 3,6 — 2,0 — 3,6 26 1,0 — 45 +-1,0 — 43 -+-1,0 — 4,2 -+1,1 — 4,2 27 +1,4 — 4.6 +-1,5 — 5,0 + 1,6 — 5,0 + 1,3 — 5,2 28 -+0,3 — 1,6 + 0,2 — 1,8 +-0,2 — 2,0 -+0,2 — 1,8 29 —0,7 + 1,2 —1,0 + 0,8 — 1,8 0,0 — 1,8 — 01 30 —1,9 + 1,8 — 230 E22 — 2,0 +: 2,0 — 2,3 + 1,8 31 —0,7 ++ 0,2 — 0,8 — 0,3 —0,6 — 4,2 -+ 0,6 — 0,8 Fehr. 1 1,1 — 1,5 1,0 | — 1,5 ++0,7 — 1,3 —+0,7 — 1,3 NEN EN | BEE EEE TE en Ta Mittel —2,0 — 4,6 —2,2 —. 4,7 — 2,1 — 5,0 i —2,2 — 5,0 118 Uebersicht des stündlichen Ganges von Barometer und Thermometer in Zürich und dem Rigiculm , p im Mittel aus 44 Tagen. Im Januar 1827. Barometer Thermometer Höhenunterschied.. TU | Ten U m „——— U Samıı in auf dm | in auf dem alu, Diff. s x Zürich.| Rigi. |Zürich.| Rigi. rosa | Loa | nisen- FREE ZEITTERTNZE TEE NIT Tee TEE ee L. Z L. Grad. Gral. Grad. Grad. _— 7 26 7,65 | 22 4,79 —3,7 — 5,5 — 4,6 1,8 709,9 | 16,3 | 693,6 8 - 7,69| - 4,83 —5,5 — 5,2 — 4,3 4,7 709,8 | 15,2 | 694,6 9 |, = 372eau le Kaiser |) -=0:9 ya. EZ, 4,5 | 710,0 | 12,8 | 697,2 410 - 7868| - 4,85 — 2,5 — 3,5 — 2,9 1,2 709,8 | 10,5 | 699,5 11 - 7,58 | - 4,80 —1,6 — 2,2 — 1,9 0,6 708,9 6,7 | 702,2 0 Aa 275 —0,4 2,3 — 1,4 1,9 708,0 4,9 | 703,1 AR A A er la 1,5 | 707,8 | 4,2 | 703,6 2|- 737|- 4753| —03 —4,9 | —11 4,6 | 707,3 | 3,9 | 703,4 3 7ER 75 —0,7 — 2,4 — 1,5 1,7 707,3 5,5 | 702,0 4 - 7,43|- 4,79 —1,2 — 3,3 — 2,2 1,2 707,3 7,8 | 699,5 5 - 7535| - 4,85 — 1,5 —4,0 — 2,8 2,4 707,6 9,9: | 697,7 6 - 7585| - 49 —1,9 — 4,4 — 5,1 2,5 707,2 | 10,9 | 696,5 -|- zn|- 507| —z0o | —u6 | —33 | 2,6 | 706,6 | 11,6 | 695,0 8 - 7,81 | - 5,05 — 2,2 —4,7 — 3,5 2,5 708,1 | 12,4 | 695,7 9a 178er Sau eo —50 | -36 | 239 | 707,6 | 12,8 | 694,8 410 - 7,95 |- 5,28 —2,2 —5,0 — 5,6 2,8 706,4 | 12,8 | 693,6 Die erste Columne der vorstehenden Tafel enthält die Tagesstunden von 7 Uhr Morgens bis 10 Uhr Abends. In der zweyten ist der zugehörige Stand des Barometers in Zürich enthalten, so wie er sich im Mittel aus eilf Tagen in dieser Jahreszeit ergab. Eben dieses liefert die dritte Spalte für den Iisiculm , beyde Angaben sind auf 0 Grad Reaumur nach der Ausdehnung von für 1 Grad Centes. reducirt. In der vierten und fünften Spalte ne sich die mittlern Thermometerstände für beyde Stationen: die sechste giebt ihr arithmetisches Mittel, oder die anzunehmende Temperatur der zwi- schen beyden Orten liegenden Luftsäule; und die siebente den Unterschied beyder Thermometer. Die achte Columne endlich gibt ihren berechneten Höhenunterschied in Toisen, ohne die Gorrection für die Lufttemperatur ; 149 in der eilften ist diese Correction selbst, und in der zwölften die definitive Höhe zu ersehen, wie sie in dieser Jahreszeit für jede Tagesstunde sich er- giebt. Nach der. trigonometrischen Bestimmung ist der Höhenunterschied beyder Stationen = 705,0 Toisen. Obgleich ein Zeitraum von eilf Tagen, zumal in dieser Jahreszeit, zu kurz ist, um die fragliche Erscheinung in ihrer völligen Regelmäfsigkeit her- vortreten zu lassen, wozu auch besonders die mit dem 28. Januar eingetretene Milderung der Kälte an der obern Station das Ihrige beytragen mag, so sind dennoch folgende Thatsachen unverkennbar: 1) Zwischen den Höhen am Mittage und denjenigen vom Morgen und Abend, findet ein Unterschied von 10 Toisen oder etwa—- des Ganzen statt. 2) Die Zunahme der Höhe hält mit der mittlern Erwärmung der Luft im Laufe des Tages so ziemlich Schritt; wenigstens sind auch in dieser kurzen Periode keine Anomalien oder Rückschritte sichtbar. 3) Das Maximum der Höhe trifft mit dem Maximum der Tageswärme nahe zusammen. A) Bey dieser Lufttemperatur geben die Beobachtungen um den Mittag die richtige Höhe. 5) Bemerkenswerth ist die Verschiedenheit zwischen den vormittägigen und nachmittägigen Beobachtungen. Bey den Leiztern ist die mittlere Tem- peratur etwas höher, daher auch die negative Wärme-Correction geringer, als bey den Erstern. Dieses rührt vornemlich von der längern Fort- dauer der \ärme an der im Thale liegenden untern Station her, während dem die Erkältung auf der freyen Bergspitze schneller vor sich geht. Uebrigens würden die Höhen um den Mittag noch gröfser seyn, wenn nicht die tägliche Oscillation das untere Barometer gerade zu dieser Zeit erniedrigte. 6) Wenn auch im Allgemeinen die Höhenzunahme einigermassen durch die Temperaturerhöhung bedingt wird, so scheint sie dagegen nicht von dem Gang der Wärme an einer der beyden Stationen vorzugsweise abzu- hängen, indem sie, wie ein detaillirter graphischer Entwurf zeigt, bald einer plötzlichen Aenderung der Wärme an der untern, bald einer solchen an der obern Station zu folgen scheint. Ueberhaupt ist die genaue Be- stimmung der wahren Temperatur auch hier der schwierigste und zugleich 150 der wichtigste Theil der Beobachtung, und möchte bey spätern Unter- suchungen dieser Art sowohl mehrere übereinstimmende Thermometer , als auch noch häufigere Beobachtungen erfordern. Uebrigens würden die angestellten Beobachtungen wahrscheinlich noch mehr Uebereinstimmung zeigen, wenn die Witterung gleichförmiger und be- ständiger gewesen wäre. In Zürich war der Himmel meistens bedeckt, mit nördlichem und östlichem Winde. Auf dem Berge wehte indefs Südwest, mit meist hellem Wetter. Anfänglich war der Temperaturunterschied der beyden Stationen so ziemlich der ungefähren Regel (1 Gradaufetwa 100 Toisen ) entsprechend. Doch mit jedem Tage minderte sich der Wärmeunterschied, und ging am 25., da Schnee und Regen eintrat, aufs Entgegengesetzte über , indem das Thermometer unten — 6 Grad, oben — 4 Grad Reaumur zeigte. Das Nämliche war auch vom 28. bis zum 31. der Fall, an welchem letztern Tage die Temperatur unten — 2 Grad, oben +5 Grad betrug. Diese Anomalie war ohne Zweifel der eingetretenen Wärme und dem oben erwähnten Umstand zuzuschreiben, dafs unten die Luft bedeckt und vom Nordwinde bestrichen war, währenddem in der Höhe heftige Südweststürme bey hellem Wetter eine ungewöhnliche Erwärmung herbeyführten. Doch selbst auch in diesen Tagen war die Höhendifferenz nicht minder auffallend, als an andern. Den angeführten Beobachtungen gebührt nun allerdings aufser dem Ver- dienst, das die rauhe Jahreszeit und eine Höhe von 5500 Fufs über Meer ihnen verleiht, noch dasjenige, die Thatsache jener Höhendifferenz auch bey Temperaturen unter Null bewährt, und einigermafsen ihr quantitatives Ver- hältnifs bestimmt zu haben. Gleichwohl blieb es wünschenswerth, sie noch durch eine neue und vollständigere Reihe in einer andern Jahreszeit bestätigt und vermehrt zu sehen, um wo möglich aus dem Confliet der Beobachtungen noch nähere Hindeutungen auf die verborgene Ursache unsers Phänomens zu erhalten. : Mein Freund, Herr Eschmann, liefs sich nicht lange bitten. Immer nach nützlicher Thätigkeit strebend, setzte er sich sogleich in den Stand, seine zweyte Excursion noch fruchtbarer als die frühere zu machen. Er ver- fertigte sich selbst zwey neue Barometer, regulirte sie, verglich die dazu gehörigen Thermometer, und theilte sie seinen Freunden, den Herren Steiner und Hofer zu, welche nun mit Professor von Escher und mir die stünd- 151 lichen Beobachtungen in Zürich übernahmen. Diese Vereinigung von vier, in verschiedenen Theilen der Stadt zerstreuten, mit gleichen Instrumenten ver- sehenen Beobachtern hatte nicht nur den Vortheil, jeder Stunde desto gewisser ihre Beobachtung zuzusichern, sondern sie bot zugleich eine Probe der Genauigkeit dar, welche von verschiedenen Beobachtern beym Barometer und Thermometer erreicht werden konnte. Es ergab sich, dafs beym Barometer die gröfsten Abweichungen nicht über 7 einerLinie betrugen, und gemeiniglich nur um ein paar Hunderttheile ungewifs waren. Bey den Thermometern ging die mittlere Abweichung auf 0%,2; die seltenen gröfsern auf 00,5; so dafs also da, wo alle vier Instrumente beobachtet worden waren, der Stand des Barometers bis auf 0,02 Linien, derjenige des Thermometers bis auf 0,1 Grad sicher seyn dürfte, und selbst die Angabe eines einzigen Beobachters kaum in den angegebenen Grenzen fehlerhaft seyn konnte. Herr Eschmann bezog am 2. Juni, von meinem Neffen, Ludwig Horner begleitet, die Station auf dem Rigi. Dort ging sein Hauptaugenmerk dahin, durch Anbringung von Thermometern auf verschiedenen Seiten des Hauses und an dem 34 Fuls höher stehenden trigonometrischen Signal die richtige Temperatur der Luft zu erhalten; auch ein Haarhygrometer wurde beobachtet, um seine Angaben mit denjenigen in Zürich zu vergleichen. So brachte er bis zum 17. Juny einhundert und sechs und achtzig vollständige Beobachtungen zuwege, deren Zahl noch gröfser geworden wäre, hätten nicht ein paar Tage auf die Be- steigung und Messung der verschiedenen Spitzen des Rigiberges verwendet werden müssen. 152 Beobachtungen des Barometers, Thermometers und Hygrometers in Zürich und auf dem Rigiculm, im Junius 1827. Zürich, 34 Par. Fufs über den See. Rigieulm, 35 Par. Fufs unter dem Culm. ze — ee = ar ö a itte- rom. | Th. |. - Witte- | Höhen- sin Barom. | Th = | Wind. Witte @: Ba = | Wind. Wi a 7 b. 100R.|R. | = rung. b.100R.| R. | rung. | schied. - EN 2. L. Grad. 2. L. Grad. Toisen. {6} 26 10,61| 16,4 | 84 W. |bedeckt — 10,10] 17,0 | 82 NW. - 022 9,88) 8,8) 93] SW. |bedeckt| 707,3 0 2 2 30— 9,88| 17,2 — - 130 9,9 87|9 - 706,2 40— 9,78) 17,3 - - 4 50— 9,58 17,4 82 — aufhellencd 3 0— 9,67 8,5| 98 > Wolken 703,4 6 0)— 9,46 17,3 | 82 - hell 16 0|— 9,58) 9,1) 98| W. 7. 70— 9,56] 9,0100 - hell | 704,4 8 1 80— 9,48] 7,6|100 = 9 |— 9,34| 14,0 Wolkenf 9 316 |— 8,91| 12,2 6 0— 38,70) 6,7| g2| W. |Wolken| 698,0 7 0— 9,02] 14,5 NW. |bedeckt; 7 0— 8,76| 6,4| 94 = - 702,3 80— 9,12] 14,4 | 90 - - 80— 8,71) 7,2| 77 = - 705,5 90— 9,29| 14,5 | 90 | NNW. - 90-—- 8,87) 7,5| 94 = Nebel | 706,1 10 0|— 9,42] 114,0 - - Hoo— 8,86| 6,2) 94| W.1 - 704,9 11 0— 9,16) 13,3 - bed. Reg.-Ii1 0— 8,87| 6,5) 95] W.? — 704,3 0 0— 9,57| 12,9 |100 - - - Io0/— 8,84) 6,0110 - Regen | 704,9 1 0— 10,09] 11,5 - - - Jı0l— 889 43| 900 W.3 |. - 705,5 2 0— 10,57|11,8 | S6 - - - I 20|—. 8,92| 3,1| 92 = — 702,5 3 0|— 10,60| 11,5 | 95 S. - - 13 0— 9,13) 2,5| 92 - - 705,9 4 0|— 10,65| 11,1 | 97 - 27200 9529| 257195 VE _ 703,9 5 0 — 10,62] 10,9 | 98 - - - 150 9,30) 2,0) 99 W.1 Schnee| 701,5 6 0— 10,72] 10,6 | 96 - - -I60— 9,28) 41,7| 97) W.?2 |Regen | 702,4 7 0— 10,69| 10,5 _ - -I70-— 9,28) 4,5| 94| SW.1 - 704,5 8 0— 10,68| 10,2 - - - I180l— 9,24 1,3| 94 - Schnee| 704,1 9 0— 10,75| 10,0 - - - 190 153 Zürich , 34 Par. Fufs über dem Sce. Rigiculm, 35 Par. Fuls unter dem Culm. z |e el. 7 || we [eher Se [E) wre ee Z L Grad, 2. n Toisen. 41 7 026 410,54| 6,8 | 97 S: bed. Reg.| 7 022 8,09|—0,6| 98| SW. |Schnee| 701,5 8 0— 10,26| 7,0 8 0— 8,04—1,0| 99 - - 704,4 9 50|— 10,29| 6,8 | 98 - - - | 9 0|— 8,06—0,7| 99 - - 40 50|— 10,27) 6,9 | 98 - - - 110 0|— 8,08) 0,0| 95 - - 11 0|— 10,51) 7,5 | 95 - - - |11 0— 8,07|-+4,0| 88| NW. - 708,8 0 0|— 10,20] 9,2 | 90 - - - 100|— 8,06|+1,5| 82 - bedeckt| 741,3 1 10— 8,08) 2,5| 82 - ° [Wolken 2 30— 9,91| 11,8 | 80 = Wolken! 2 0)— 8,11] 3,1) 80) - > IR 3 0— 9,83| 11,7 | 80 - - 30— 8,13] 2,818) - bed. | 711,9 4 0— 9,75| 12,7 | 80 - hedeckt| 4 0)— 8,15] 2,9) 88 - - 711,2 5 0|— 9,65] 12,2 | 81 .- - 50— 8,12) 2,5| 86 - - 709,0 5 35|— 9,61) 11,8 - 60— 8,12] 1,5| 92) - - RP 70— 8,07| 0,8) 90) NE - 8 80— 8,22) 0,0) 9 - - 9 0— 9,78) 9,8 | 96 - - 90— 8,235| 0,4) 97 - - 54 6 45|)— 9,65) 9,2 | 97| NE. |bedecktj 6 0)— 7,75] 0,0| 94) NE.2 | Nebel | 706,1 7 0)— 9,67| 9,4 | 93 - - 70— 7,83| 0,0| 98| ' -? - 705,9 8 0— 9,74 9,6 = - 0— 7,98) 0,5| 95 1 - 705,5 8 50|— 9,76, 10,0 - - - 9 0— 9,79| 10,2 - - 90— 8,10| 2,7| 86 „1 - 708,7 10 0— 9,76| 10,3 - 1100—- 8,19 2,8) 96| -° - 708,4 11 0|— 9,96] 10,5 | 89| NE.1 - Mtol— 8,21) 2,0| 89 - - 707,9 0 0|— 9,80) 10,5 - - 00|— 8,23] 3,2| 88 - - 708,8 1 .0— 9,72) 11,5 - - 10— 8,55) 3,0| 88 - - 707,5 2 0— 9,64| 11,8 - - 20— 8,26| 3,0| 87 - - 708,2 3 0— 9,57| 12,5 - - 30— 8,56) 2,8| 84 - - 706,2 4 0— 9,55| 12,8 - - 40— 8,25| 2,3| 98 - - 707,5 5 0— 9,48) 12,6 - - 50|— 8,355) 2,3|100 - - 704,7 6 0|— 9,44 11,9 E. - 6 0— 8,52| 2,1| 95 - _ 703,2 7 0— 9,43| 11,5 - - 70— 8,51) 2,0| 96 - - 702,8 & 0— 9,32] 10,2 - bew. 18 0— 8,24 2,4| 95) - hell | 700,5 9 0oI— 9,51 9,2 - - 90— 8,251 3,0! 96 - - 699,5 1. Band. 2 Abth. ; 20 ATENTEEE ı 6 022 7,55|+14,6| 92 170- 7,45 4,6| 96 W 80— 7,361 3,2| 89 "90 7,501 4,0| 75 110 00— 7,30 4,5| 34 110— 7,35) 3,9) 94 lool—- 7,27| 40| 97 i10— 7,201 3,01 96 |20—- 7,17| 4,5| gg 3 0— 7,143| 1,9100 0— 7,15) 0,0| 99 0— 7,24|— 0,5/100 7,50)— 1,0100 0|— 7,46— 1,0100 0|— 7,66|—1,0|100 © | S [>] [66] [6] 6,72| 0,0*)| 97 8 0— 6,78|+-0,2| 98 iı 9 0)— 6,86 — 0,1/100 110 0)— 6,85—.0,3|100 11 0)— 6,83|—1,0 00— 6,99—0,9 10—- 7,15l—0,5 20- 7,17—-0,3 30— 7,28|—0,2 4 0)— 7,32|)— 0,3 15 0— 7,36|—0,2 6 0)— 7,47|— 0,5 70— 7,58|—0,8 80— 7,69—1,0 *) Des Schnees wegen konnte am 7ten und 3ten das Thermometer auf dem Signal nicht beobachtet werden. 1 . u DB on 8 bewölkt Nebel Schnee Hagel Schnee - "schied. Toisen. 700,3 701,2 7014 710,2 701,0 705,9 707,4 706,7. 704,3 704,5 701,0 „700,6 701,4 699,2 697,7 704,8 706,5 707,6 709,9 707,9 706,6 706,3 703,6 705,5 704,3 704,2 703,1 702,5 701,9 Zürich, 34 Par. Fuls über dem See. Rigieulm, 35 Par. Fufs unter dem Culm. Wind. S.3 un < S (2) Witte- rung. Schnee schied. Höhen- unler- Toisen. 701,6 702,5 705,5 707,5 708,0 708,0 706,0 706,8 705,5 705,2 Das Thermometer auf dem Signal. 22 Barom. | Th. S Wind. mE | Th. I brA00RE IR: H rung. |* " |b.10°R.| R. ENTE ZU TCHT 7 0/26 410,97| 6,1| 103) SSE. |hed. 7 022 7,90|—1,5 8 0— 10,14| 6,6 _ - Reg.) 8 0)— 7,95|— 1,5 No 410,3511,754| 100 = > 1907 8,0940 110 0)— 410,46| 7,8 = - - Ho 0l— 8,14l—0,5 111 0— 10,55) 8,0 = Sn 0\— 8,19—0,5 I00— 10,56| 82| 1001 8. Ne 0— 8,27|—-0,3 | ı ol 40,56) 8,7 le Re ON 8470,32 i 2 0— 10,71| 8,7 - Sn 0— 8,54|— 0,5 | 3 01— 10,77) 8,6 SSE. | - 0— 8,69—0,2 | 4 0)— 10,85] 87 SE. | - | 40— 8,79— 0,0 | 5 0|— 10,87| 8,0 NE. | - Reg.) 5 0|— 3,82|—0,2 16 0|— 41,07| 7,8 = ENERGIE 17 0— 141,16| 7,8 - ı|- -170- 904—0,3 |800— 11,28) 7,7 & aan 0— 9,16—0,5 90— 41,44 7,3 a R 0 70— 11,52| 8,7\| 102) NNE. |bed. N) 18 0— 11,441| 8,7| 100 - - 0\22 9,38)-+1,0 | 9 0|— ät,40| 8,9 ale: Re j10 0|)— 141,56 9,2 - - 0|— 9,47| 2,2 111 0)— 11,50| 10,2 - = 0—- 953) 2,3 10 0— 11,24) 9,9| 105 - - 0|— 9,60| 2,5 41 0)— 141,23) 9,8 - - Res! ı 0— 9,54) 2,6 i 2 0/— 11,26| 9,8 - NS 0— 9,5! 2,7 13 0— 41,23| 9,7 2 AN! 0 9,58| 3,1 4 0— 141,16| 9,7 - a ol, 9156| >355 15 0|— 11,14) 9,6| 102 en BR N 0— 9,531 2,6 6 0— 11,22| 9,6 3 EN NE) o— 9,59| 2,4 7 0|— 11,22) 9,6 - = 0— 9,601 3,2 8 0— 41,55) 9,5 - - 0— 9,641| 2,0 9 0— 11,50) 9,0 - - 0 NE.?2 2 or Lo} bedeckt Nebel 703,2 703,9 704,3 701,6 702,2 703,4 705,7 703,5 703,4 702,1 701,9 701,4 704,8 156 Zürich, 34 Par. Fuls über dem See. Rigieulm , 35 Par. Fufs unter dem Culm. 2 a Ei = Wind. Men = ne Th. S Wind Nr En : b . za rung. b.100R.| R. | 4 TUng. | schied. Z. L. !|Grad. i ZI T. Grad. Toisen. 101 7 026 10,18| 9,3 | 1031 NE. |bed. | 7 0122 8,96| 4,5| 95) NE. Regen | 702,2 8 0|— 10,101 10,2 | 9) - - Reg.j 8 0 — 8,88] 3,9| 92 - - 703,2 9 0— 10,07|11,7 | 9 - - -190—- 8,32] 5,7| 90 - | Nebel | 709,5 10 0— 10,06| 11,7 |- 93 - Nebel 110 0 — 8,85| 6,5| 82 - - 740,5 11 0— 10,01/12,0 | 95) - - 111 0— 8,86) 6,8| 86| - - 710,4 0 0)— 10,00 11,8 - - 100 8,9| 7,4| 84 - - 710,2 1 0— 9,94| 12,4 - bed. | 1 0|— 8,89) 6,4| 87| NNE. - 709,1 20— 9,7813,7| 6| - bew. [20|)— 3,85] 52| 9| - - 707,6 30— 9,61| 14,0 = _ 30 40— 9,50| 44,0 a = 00 50— 9,28] 44,4 = - 150— 3868| 5,3| 95| ’ - - | 704,9 6 0|-— 9,24| 414,5 = - 60— 873) 51|9| -? = 703,1 7 0\— 9,18) 13,9 = - 70— 8,4 5535| 97| -: = 703,8 80— 9,07|43,0 | 100| - hed. 18 0|— 8,61] 5.2| 97 - 2 = 704,1 9 0— 9,10| 43,0 - | Regen | 9 0 | 111 7 0-- 8,68|11,5 | 97| NE.2 |bewölkt| 7 002 8,101 5,2| 93| ENE. | Nebel | 700,9 0 8831438 |. golı -2 | - so 84 su - | 705,2 902 895435 sch 21 - 190 8203|, = - | 707,3 10 0)— 8,97|44,0| 8] -2 - 1100— 831|)7,0| 87) E.2 |bedeckt| 708,9 11 0— 8,99|448 |: = - 111 0) 8,46) 82) 80| - | - |7401 00— 9,004156| so - - 1oo- 8641| 85| 9] - |bewölkt| 709,7 1 0\— 8,94| 16,4 = - 10— 8,63] 7,6| 95 - Er 708,5 20— 8,86) 16,4 - - 120 8,66| 7,4| 90 - = 1 706,7 30|— 8,68] 17,0 = - 130 —- 8,66] 7,3| 88| NE. 201070537. 4 0— 8,60| 17,8 a - 120 50— 8,48|17,4 ne = 50 60— 8,53| 416,1 a - I60— 8,57| 6,8| 9| N.2 - [701,9 70— 8,71| 15,0 a > 70— 8,60| 6,8| 9) - - 702,2 80 = Ve 80— 8,571 6,4| 98] - bed. |. 90— 8,82| 13,2 & = glol-— 8,651 6,0) 38 2 = 698,6 10 0— 8,81)150| - - Zürich, 34 Par. Fufs über dem See. | Rigieulm , 35 Par. Fuls unter dem Culm. on=| Barom.| Th. | & | y;,a, | Witte-I >| Barom. | Th. ä| rind, | Witte: | Ashen- Ib. a100R.| R. be “ | rung. 1°” ° |b.100R.| R. = TUNS. | schied. 7 Er Merz Erica | re anal | 7 026 8,82|12,5 | 102| ESE. | Regen }7 50122 8,25| 7,8 | 88] NE. [bewölkt 707,0 | 80|— 8,861 12,7 en -=.21.801 2. 9,261 7,9: |,89| . - 70786 |90— 5,9113,2| 9| - bedeckil 90— 8,50| 7,6 | 79) - =. 1070789 110 0— 8,88| 14,7 = =. 100 Eid 0— 8,79 46,5 | 86 - bewölkt! ollam: 8,18| 8,0 | go - bedeckt| 708,7 |o0|— 8,731 46,5 = - joo-— 857|85 |s6| E. | bew. | 707,9 |10— 8,68117,0) 80 E. - 120) 8.66,90 | 88) | _ 7077, | 20|— 8,70| 17,6 NE. - 120 3876| 87 | 9ı| NE“ - 707,2 15 0— 8,58| 18,1 _ hell 13 WA 4 150— 8,62] 17,4 - - 55 1 6 0|— 8,72] 16,8 - 2.6 17 0|— 8,81] 16,2 - - 70 | | 8 0— 9,40] 14,5 = - 18 20— 9,06| 7,8 | 99) NE. hell | 700,1 |90— 9,59| 13,3 _ - [90 933| 7,2 |99)) - | Nebel | 698,3 15 0|— 9,72|42,6 | 99] NNE. |hedecku 5 ole2 9,21] 6,2 |93| - | bew. | 702,1 | 60 9,81| 12,8 N. -ı [60- 9227018 heil | 703,1 | 70— 9,78] 13,4 2 270 ges 5 86 =. [70555 | 80— 9,77 44,7 NE. - Iso 9esıın - 2.170637 190— 9,76| 15,4 I _ 90— 939 83 |83| - - 1708,5 110 0— 9,69| 16,6 E. | bew. fo o— 9,301 8,5 |84| - | bew. | 709,9 1 0l— 9,50] 16,7 B - M10l— 9,32|9,8 |s8l - - [710,8 | 00— 9,40] 17,9 - - foo-— 93699 |96| - 2 [709,7 |10—- 9,32] 18,5 NE.1 = 10- 942] 9,1 |s7] =..:['70755 |2 0)— 9,28| 18,7 = = j200 9595 |9) 2 | [vos 15 0— 9,22] 18,8 - e 30 | 40— 9,07] 19,8 _ = 1400 |5 0|— 9,02| 19,8 a 2.1500 |601— 9,13| 18,5 Ne = 0600 95993 |95 701,6 7 0— 9,46] 18,0 - - 70— 9,59 8,2 |99| E. Regen 700,2 80— 9,35| 16,7 = - I8so- 97 52 |9 - bed. | 698,6 90— 9,42] 46,2 u 2190 100— 9,63115,0 | 97 - hell | Barom. Witte | Höhen- |$ = j b. 10°R. rung. a: i 7 026 8,74|11,8 | 1000| S Nebel ; 7 022 8,32) 8,3 | 85] still bewölkt] 704,0 [80 lso— 831 36 |sıl - — 90 ea = ® 10 0|— 8,53| 15,5 NE. |bewölktto 0o— 8,28] 80 | 78 - - 706,8 1 0— 8,44/15,6| so) - - H10l- 8,271123,0 | 9 - = 71375 10 01— 8,23| 17,0 - - loo- sul127 | - 704 110 7,97| 18,5 = - 110 841411,0|% = - | 713,7 | 20— 7,72| 18,6 = - 120 7,96|10,0 | 95) - - 740,5 | 53 0— 7,56) 18,0 73 2 bedeckt! 3 0 — 7,85] 9,8 | 90 - - 709,0 40 7,47|18,3 = So za as |isaı - 707% 5 0)— 7,52| 17,0 84 SE pe sol- 7,71 7,6 | 85) NE. hell | 705,6 | 60 one 75 lu _ 7 0— 7,66|16,1 | 851 sul - male 1scı 1 = 705,7 ı 8 0— 7,80| 15,4 2 bed. Isol- 7,572 7,4. \190| = = 704,8 | 9 0|— 7,921 14,8 - - 190- 802] 61 - = | 699,3 110 0 7,981 11,0) 97) - N Hlızl 6 0le6 8,69l 12,7 | 96 SE. h | 170—- 8,74 13,3 B olaa 8,23| 5,4. | 95) W. | Nebel | 703,9 0— 8,78! 13,6 - 0— 831 56 | 81 2 - 703,2 9 0— 8,85|414,6 | 90 - 0o— 8,143] 7,0 | 84 - 2 - 703,7 10 0|— 8,83| 14,8 a 0o— 8,13 6,0 | 85] SW. - 705,0 10 - 0oI— 8,52) 6% | 91 - 2 = 00|— 8,85/16,8 | 82 - 0— 8,56| 62 | 94 - 2 - 706,6 40— 8,74| 16,4 0— 8,56) 64 | ss| W. - 704,4 2 0|— 8,50) 16,8 77 NE 0o— 8,48) 6,6 | 87): NW. - 703,3 30 Z 0 4 0|— 8,44| 17,7 - 0o— 8,531 6,4 | 9ı| NW. | Regen | 703,4 - \ Bo 177, al ol eins 1931 still, |, bed. | 70356 6 0— 8,63| 16,8 SE o— 8,67) 641 | 93 - bew. | 702,7 70—- 88415,8| 9% - D 30 ale 2. aß 90— 9oslareıı 97, - 0 | 157 Der Inhalt der vorstehenden Golumnen ergibi sich aus ihren Ueberschriften. Die Barometerstände wurden, um grofse Correctionen zu vermeiden, auf 10 Grad Reaumur statt auf O Grad reducirt, was jedoch auf die Resultate ohne Einflufs ist. Die vierte Columne jeder Abtheilung gibt den Stand eines Saussur’schen Haarhygrometers an; von demjenigen an der untern Station sind 3 Grade abzuziehen, um welche es zu hoch stand. Die Winde sind nach englischer Form mit E, W, S, N bezeichnet, was man überall thun sollte, um die Verwechselungen des deutschen ©. (Ost) und des französischen Qu (Ouest) zu vermeiden. In der Columne für die Witterung bedeutet bed. (bedeckt) einen ganz bezognen Himmel, bew. (bewölkt) Wolken mit Sonnenschein. Die Stärke des Windes ist zuweilen durch Zahlen näher bestimmt, wo- bey 1 einen gewöhnlichen, 2 einen starken Wind bezeichnet. In der letzten Columne ist die Höhendifferenz aus jeder Beobachtung in Toisen angegeben. Ordnet man diese Beobachtungen mit Hülfe der Interpolation nach ganzen Stunden an, so erhält man folgende specielle Tafeln: 160 Gang des Barometers in Zürich im Junius 1827. Reducirt auf 10 Grad Reaumur. Tagesstunden 9.00 AB L. L. L. L. L. L. 9,50 9,45 9,15 9,57 | 410,09 | 10,37 10,29 10,27 10,31 10,20 10,08 9,95 9,79 9,76 9,76 9,80 9,72 9,64 8,47 8,26 ‚20 8,10 8,09 8311 |: 8,78 8,88 8,85 8,96 8,98 9,01 10,35 10,46 10,53 40,56 10,56 10,74 11,38 11,56 11,50 11,26 11,23 11,26 10,07 10,01 10:00 9,94 9,79 9,72 I 8,95 8,97 8,99 9,00 8,91 8,386 - 8,91 8,85 8,79 8,73 8,68 8,70 9,73 9,69 9,55 9,40 9,52 9,28 8,60 8,53 8,44 8,23 7,97 7,74 8,85 8,86 8,86 8,85 8,66 8,52 PBRBHERENN EN) EVERLERONABEN BERKESURT SO PAS AUILN ERSSBIERIS EN __ Mittel 262. 9,14 | 9,16 | 950 | 3409 | 946 | 9,13 | 9,39 | 9,37 Junius | | | | 3 410,60 | 10,65 10,62 10,72 10,69 10,68 10,75 4 9,83 9,75 9,65 9,61 9,66 9,72 9,78 5 9,57 9,53 9,48 9,37 9,44 9,32 9,31 6 8,25 8,45 8,57 8,70 8,94 8,99 9,08 7z.1,049145 9,14 9,20 9,52 9,47 9,63 9,81 8 S 10,77 10,85 10 87 441,11 11,16 11,28 11,10 9 IS 11,23 11,16 11,19 11,22 11,22 11,35 41,50 10 12 9,61 9,50 9,28 9,241 9,18 9,07 9,15 41 8,68 8,60 8,18 8,53 8,74 8,76 8,82 12 8,71 8,70 8,72 8,72 | 8,81 9,05 9,40 13 9,17 9,07 | „9,10 9,43 9,16 9,34 9,50 46 7,60 7,19 7,52 7,70 7,66 7,82 7,91 17 8.50 3,44 8,51 8,66 8,81 | 9.10 9,26 Minel 262. 936 | 955 | 9,2 I 95 | 9 | 9 | 966 161 Gang des Barometers auf dem Rigibergim Junius 1327. * Redueirt auf 10 Grad Reaumur. Tagesstunden. 2, 0) mm 8,83 8,82 8,83 8,02 8,04 8,05 8,06 8,15 8,17 7,50 7,50 7,55 6,76 6,85 6,83 ® 7,95 7,95 8,09 8514 8,19 Sg: 93 9,58 9,42 '9,47 9,53 a 8,90 8,88 8,82 8,85 3,86 810 8,15 8,20 8,31 8,46 Mittel 22 Z. 8,48 8,49 8,51 8,54 8,58 . I. Band. 2 Abth. Die Thermometer in Zürich und auf dem Rigiberg, im un eek 6,51 135,0 -+1,03 9,2 3,04 14,5 3,9515,3 4,5411,8 2,5014,8| 3,118 3,0:14,8) 3,014 al ol 4,518 0,31 7,4120.2 0,3] 8,71-0,3|% 2,6] 9,8| 2,718 6,4443,7| 5, 7,6146,4, 7,110 9,0547,6| 8,718 ı: 9,518 11,0) 18,6| 10,0|% ’ Mittel [ 13,6 ur. Rz ‚2,0410,6| 4,7 10,5] - 1,5 ‚110,2 N 2,5111,4) 4,5110,4 4,6113,6| 4,5113,3 ılız,s 3,7812,4| 3,6]11,8| 3,4]14,3 1653 Uebersicht des stündlichen Ganges der Barometer und Thermometer in Zürich und dem Rigieulm , im Mittel aus 43 Tagen. Im Junius 1827. Barometer Thermometer Höhenunterschied. h Gm N ee | Stuna. Ben a Mittel. | Di. | Zürich. | Rigieulm. | Zürich. | Rigiculm. |Toisen .| Corr. |Toisen. | 36 9,44 | 22 8,244 10,3 3,5 6,9 6,8 1 680,7 | 23,5 | 704,2 9,46 - 8,251 140,9 3,8 7,4 7,1. 1 680,7 | 25,5 | 706,0 2 95oll 2 89 ats7 4,4 8,0 7,3. 1680,7: | 27,2 707,9 1000, 91gt|lı 2 28,33:1:. 42,2 4,6 8,4 7,6 1 680,0 | 28,6 | 708,6 An 946 |. 8371 42,7 5,2 8,9 7,5 1 679,0 | 30,3 | 709,3 OB ua Aa as, 5,3 9,2 7,8 1 677,8 | 31,3 | 709,1 ASS 0N9 0 Su Az 5,0 9,2 8,4 1 677,0 | 31,3 | 708,3 DE 9 Baal 4356 4,7 91 |- 89 1 676,6 | 34,2 | 707,8 31- 956|- 8481 13,6 4,6 9,1 9,0 1 676,1 | 30,9 | 707,0 9,33. |. 28,491. 43,6 4,5 9,0 9,1 1 675,5 | 30,6 | 706,1 Se 9332| _ 8,511 13,3 4,4 8,7 9,2 675,1 | 29,6 | 704,7 Ba | 854 198 3,7 8,5 9,1 1 675,4 | 28,2 | 703,6 7.1 - 946| - 8,58 42,4 3,6 8,0 8,8 # 675,8 | 27,2 | 703,0 Ss 9544| - 828 44,8 3,4 7,6 8,4 1 675,4 | 25,8 | 701,2 DW CH a ee 3,2 7,3 81 1 676,3 | 24,7 | 701,0 Resultate 1) Was vor Allem aus in die Augen fällt, ist die bedeutende Vermeh- rung des Höhenunterschieds der beyden Stationen, die im Sommer bis auf 7:/, Toisen geht, indem das Mittel der Winterbeobachtungen die Erhebung des Rigibergs auf 698,2 Toisen, dasjenige der Sommerbeobachtungen sie zu 705,3 Toisen angibt. In den Beobachtungen selbst und dem relativen Stand des Barometer ist diese Anomalie nicht zu suchen. Die Instrumente waren von übereinstimmender Construction; dasjenige auf der obern Station war noch im October des Jahrs 1826 mit meinem Reisebarometer durch mehrere Beobachtungen verglichen worden: im Juni 1827 wurde es von Herrn Esch- mann durch ein mitgebrachtes Heberbarometer regulirt, und um 0,1 Linien 164 zu hoch befunden; eine Gröfse, für welche in den vorliegenden Tafeln bereits Rechnung getragen ist. ‘Wenn wir auch zugeben, dafs die hölzernen Gefäfse der Barometer in Zürich und auf dem Rigi durch hygrometrischen Einflufs das Niveau des Quecksilbers in etwas ändern können, so erreicht dieser Einflufs höchstens V,1 Linie, und er müfste immerhin bey beyden Barometern in gleichem Sinne gewirkt haben. Eben so wenig können wir in den Beobach- tungen selbst einen Fehler von mehr als 0,05 voraussetzen, da diese von geübten Personen, und meistens mit Hülfe der Loupe gemacht wurden. Auf jeden Fall würde ein constanter Fehler von 0,1-Lin. die Höhe nur um 1!/, Toisen ändern, und es blieben noch immerhin 6 T. übrig, welche einem andern Einflufs zugeschrieben werden müfsten. Eben so wenig kann man den Stand der Thermometer für diese Anomalie in Anspruch nehmen: denn nach den Beobachtungen des Herrn Eschmann stand das, im Junius auf dem freystehenden ganz nahen Signal befindliche, Thermometer immer um 2 Grade niedriger, als die am geschützten Hause befestisten vier andern Thermometer; und nach dem Erstern wurde auch bey den Sommerbeobachtungen die Temperatur notirt. ‘Wie viel mehr mochte dieser Temperaturunterschied im Winter statt gefunden haben, wo die das Haus umgebenden Schneewände den häufigen Sonnenschein noch stärker refiectiren mochten. Allein eine Erniedrigung der Temperatur von 2 Graden würde auch die Wärme der Luftsäule um 1 Grad erniedrigen, mithin die negative Correction verstärken, wodurch die Höhen noch niedriger ausfallen mülsten. Wohl eher möchte man geneigt werden, den Fehler in einer Art Ueber-Compensation des angenommenen Factors der Wärme-Correction zu suchen, und man könnte hieraus gegen die von Laplace eingeführte Ver- grösserung des Coeflicienten der Wärmeausdehnung, den er von 5 für 1 Grad Reaumur auf »5 erhob, einigen Verdacht schöpfen; allein dieses würde die negativen Correctionen vom Januar im Mittel nur um 0,65 T., und die positiven des Junius nur um 1,9 T. vermindern, wedurch die beyden Mes- sungen einander nur um 2'/, Toisen genähert würden. Welchen Antheil an jenen 7 !/ Toisen der Feuchtigkeitszustand der Luft gehabt haben möge, läfst sich, da im Winter kein Hygrometer beobachtet worden, nicht bestimmen. Im Sommer befand sich dasselbe meistentheils nahe dem Maximum der Feuch- tigkeit; im Winter mochte die Luft trockener gewesen seyn. Spätere Versuche mit verbesserten Hygrometern dürften auch diese Untersuchung, in welcher 165 die Theorie nur an der Hand der Erfahrung vorschreiten darf, dem ge- wünschten Ziele näher bringen. 2) Die Höhenzunahme, die, auch bey der verschiedensten Witterung , keinen Tag sich ganz verläugnete, ist bey den Sommerbeobachtungen ge- ringer, als im Winter, indem sie statt 10 T. nur 5 beträgt, Mit dieser Erscheinung steht auch die Zunahme der mittiern Temperatur in einigem Zusammenhang, die im Winter 3,5, im Sommer nur 2,3 Grade ausmacht. ' Bemerkenswerth ist die etwelche Abweichung von der Regel, welche im 3ten, Ten und ten Junius statt fand, an welchen Tagen die Höhenzunahme sehr gering erscheint, und etwa um 10 Uhr Vormittags schon ihr Maximum erreicht, was vielleicht den an der untern Station herrschenden Nordwinden,, im Gegen- satz zu den Nachmittags auf dem Berge eintretenden starken Südwinden, die auf das Barometer in entgegengesetztem Sinne einwirkten, zuzuschreiben ist, Uebrigens scheint weder Regen, noch Schnee, noch Nebel, an einer oder an beyden Stationen auf das fragliche Phänomen einen hindernden Einllufs zu haben, obgleich nicht zu zweifeln ist, dafs unsre Beobachtungen ein noch ‚entscheidenderes Resultat, und eine gröfsere Uebereinstimmung und Regel- mäfsigkeit dargeboten haben würden, wäre es uns vergönnt gewesen, sie bey besserer Witterung anzustellen. 3) Wenn auch diese Beobachtungen zwar die früher gekannte Thatsache der vergröfserten Höhenbestimmungen um ‚den Mittag mit völliger Evidenz und gröfserer Regelmäfsigkeit darstellen, so sind sie doch weder durch ihre Zahl, noch durch die Unbeständigkeit der zu beyden Beobachtungszeiten herr- schenden Witterung geeignet, den eigentlichen Erklärungsgrund jener Erschei- nung darzubieten. Dals diese mit der Zunahme der mittlern Tageswärme in einigem Zusam- menhange stehe, ist offenbar. Dafs aber die Wärme nicht.als einzige Ursache dieser Anomalie angesehen werden dürfe, ergibt sich aus dem bemerkens- werthen Umstand, dafs die wegen der Luftwärme noch nicht verbesserten Höhenunterschiede der Stationen vom Morgen bis zum Abend in regelmäfsiger Fortschreitung abnehmen. (Siehe die achte Columne der oben gegebenen zwey Uebersichten.) Dieses beweist offenbar, dafs die relativen Stände der beyden Barometer nicht von dem Einflufs der Luftwärme allein abhängig sind, sondern noch durch andere Ursachen modifieirt werden. Ob unter die Letztern 166 die Feuchtigkeit zu zählen sey, läfst sich wenigstens aus den Angaben des . Haarhygrometers nicht abnehmen, da es in der Regel beym Maximum der Feuchtigkeit stand, was bey den häufigen Nebeln und Schneefällen nicht wohl anders seyn konnte. Auch mülste, wenn diese Voraussetzung statt fände, das Hygrometer einen ähnlichen regelmäfsigen Gang vom Morgen bis Abends dar- bieten, was durch keine bekannten Erfahrungen wahrscheinlich wird. Fort- gesetzte nächtliche Beobachtungen, die in jeder Hinsicht für unsern Gegen- stand sehr wünschenswerth wären, könnten uns hierüber vielleicht einigen Aufschlufs geben, und zugleich auch den Wendepunet kennen lehren, an welchen jene unverbesserten Höhenunterschiede ihrem höhern Stande des Morgens sich wieder näherten. 4) , Die eben bemerkte Höhenabnahme beruht zum Theil auf dem Gang der Barometer selbst. In beyden Jahreszeiten ist das Barometer der obern Station vom Morgen bis Abends im Steigen begriffen, während dem dasjenige an der untern nicht undeutlich den bekannten barometrischen Oscilla- tionen folgt. Diese sind zwar hier in den Sommerbeobachtungen der unbe- ständigen Witterung wegen weniger auffallend, als im Winter; doch treten die Stunden des Maximum und Minimum um 9 Uhr Vormittags und 3 Uhr Nachmittags deutlich genug hervor. Die Veränderung selbst beträgt hier im Junius nur 0,18 Linien; im Januar 0,32 Linien. Nach vollständigen Beobach- tungen im ganzen Jahre 0,39 Linien. Auf dem freystehenden Gipfel des Rigi ist von dieser Oscillation keine Spur. Dagegen ist sie in- den, täglich um 9 Uhr und Mittags um 3 Uhr angestellten Beobachtungen, welche wir Herrn Bovelin in Bevers verdanken, vollkommen sichtbar, und beträgt im Mittel 0,15 Linien. Dieses Dorf liegt etwa 650 Toisen über Zürich oder 5200 Fufs über dem Meere ; allein es befindet sich in dem langen Engadinthale des Canton Graubündten, das in Nord- und Süd-Richtung zu beyden Seiten von hohen Gebirgsrücken .eingeschlossen ist. 5) Dafs unser Phänomen nicht von diesen Oscillationen bedingt werde, ist schon aus der Durchkreuzung dieser Erscheinungen ersichtlich. Das Maximum der Höhenzunahme fällt so ziemlich auf den Mittag; das Minimum auf Morgen und Abend, während dem die \Vendungspuncte der barome- trischen Osecillationen auf 9 und 3, oder 4 Uhr trafen. Auf jeden Fall scheint es hauptsächlich von der täglichen Erwärmung abzuhängen ; es findet bey 167 hellem, wie bey trübem Wetter , selbst bey Schnee und Regen und bey jedem Winde statt, und es leidet durch die Beschaffenheit der Witterung nur in so- fern eine Modification, als diese selbst auf die Erhebung des 'Thermometers Einflufs hat. Ob es, wie Ramond behauptet, an warmen und heitern Tagen stärker hervortrete, als an kalten und bedeckten , läfst sich leider aus unsern Beobachtungen, die nie von ganz hellem Weiter begünstigt waren, nicht entnehmen. Auf jeden Fall dürfte man mit den aufwärts gerichteten Luftströmungen, durch welche Mamond die Sache erklären wollte, nicht ausreichen. Denn, wenn auch solche Strömungen auf den Gebirgen nichts seltenes sind, so kommen sie doch nur als Folgen zufälliger örtlicher Erwär- mung bey veränderlichem Wetter vor, und sie müfsten sich, wenn sie .eine regelmäfsige tägliche Erscheinung wären, den Gebirgsbewohnern längst durch die Bewegung der Nebel und Wolken als solche dargestellt haben. Wie sie stehende Wolken- und Nebellager von 100 und mehr Toisen Dicke durch- ziehen könnten, ist kaum zu begreifen. Das Emporsteigen der Luft würde ferner den Druck auf das untere Barometer verringern, wodurch die Höhen vermindert würden, und wenn die Strömungen noch über die obere Station sich fortsetzten, so würde das Gleichgewicht hergestellt werden, also der Höhenunterschied sich gleich bleiben: ginge sie aber an der Spitze des Berges zu Ende, so würde dort eine Anhäufung entstehen, deren Druck das obere Barometer hinauftreiben, und die Höhen erniedrigen mülste. Um die Mittags- zeit müfsten die Strömungen aufhören, oder gar umwechseln, und die Wärme- strahlung des Nachts müfste eine ähnliche Wirkung haben, wie jenes ver- meintliche Aufsteigen am Vormittage. D’Aubuisson*) glaubt voraussetzen zu müssen, dafs die Zunahme der Temperatur, welche gewöhnlich in der der Erde näher liegenden Luftmasse von Sonnenaufgang bis 2 Uhr Nachmittags statt findet, in den höhern Luft- schichten nur sehr schwach wahrzunehmen sey. Allein dieser Schlufs wird durch unsre Angaben keineswegs gerechtfertigt; im Sommer war die Temperatur-Zunahme unten 3,03R., oben (vermuthlich der häufigen Schnee- fälle wegen) nur 2,00; im Winter hingegen unten 3,00; oben sogar 3,6. Allein es ist nicht die Wärmezunahme selbst, worauf es hier ankömmt, sondern der Umstand, dafs mit der Aenderung der Temperatur der zwischen *) Schreiben an Pictet in der Bibl. Univ. 1824, übersetzt in Gilb. Ann. LXVII. p. 277. 168 | beyden Stationen liegenden Luftsäule sich nicht auch ihre Dichtigkeit oder der Druck, den sie auf das Barometer als Luftwage ausübt, ändert. Die Correction für die Ausdehnung der Luft durch die Wärme ist ein Element der Rechnung, das, wenn es auch vielleicht in seinem quantitativen Mafse um einige Procente vermindert werden dürfte, doch als physikalische That- sache fest steht. Um nun jede Anomalie in den Resultaten verschwinden zu machen, müfste das Ergebnifs der Barometer-Stände, die sogenannte unver- ‘ besserte Höhe, um eben so viel Toisen oder Fufse abnehmen, als jene Cor- rection zunimmt. Es müfste also das obere Barometer steigen, oder das untere fallen. Das Erstere findet nach unsern Beobachtungen wirklich statt, allein einerseits nicht in dem genügenden Mafse, um der vermehrten Wärme- Correction vollständig entgegen zu wirken, anderseits auch Nachmittags zu- nehmend, und offenbar ohne Zusammenhang mit der Temperatur. Es bieibt uns also nichts anders übrig, als die Voraussetzung, dafs das untere Baro- meter nicht in dem Mafse falle, als es nach der Zunahme der Temperatur fallen sollte. Dafs dieses wirklich der Fall seyn könne, läfst sich auf folgende Weise einsehen: Es ist keinem Zweifel unterworfen, dafs die Tageswärme, welche durch den direeten oder gehemmten Einflufs der Sonnenstrahlen in unserer Atmosphäre entwickelt wird, zuerst ünd am kräftigsten an der Ober- fläche der Erde selbst und überhaupt in den tiefern Stellen mehr als in den höhern hervorgerufen werde, und mannigfaltige Erfahrungen sprechen für die bedeutende Vermehrung, welche diese Wärme durch die Wiederstrahlung der Erde und der Umgebungen erhält. Würde die ganze Luftsäule von der untern Station an aufwärts in gleichem Verhältnisse erwärmt, so würde sie sich auch verhältnifsmäfsig ausdehnen, die Luftschichten würden sich gleichförmig erheben, und das Resultat der Höhenmessung würde fortdauernd das nämliche bleiben. Allein die untern Luftschichten werden durch die, näher an der Erde stärkere, Reverberation stärker erwärmt, als die höhern; die letztern entweichen also nicht so schnell, wie die Ausdehnung der untern es erheischen würde, und üben mithin auf diese gleichsam eingesperrten Luftschichten einen Druck aus, der das Barometer daselbst höher erhält, als es nach der Zunahme der Wärme der Fall seyn würde. Diese Wirkung findet statt, bis die Wärme nicht mehr zunimmt. Unterdessen theilt sich die an der Erde entwickelte Wärme auch den höhern Luftschichten mit; diese entweichen allmählig auf- 169 wärts und die Spannung der untern löst sich sowohl wegen verminderter Hemmung von oben, als auch wegen verminderter eigener Ausdehnung bey ab- nehmender Wärme. Das untere Barometer fällt; allein nun haben die Lufttheile, welche vorher unter dem obern Barometer sich befanden, sich über das- selbe erhoben, und die vermehrte Luftmasse erhöht seinen Stand, so dafs es selbst dann noch steigt, wenn die untere Luft bereits unbehindert nach dem Verhältnifs ihrer Erwärmung sich erweitern und ausdehnen kann. Mit der zunehmenden Erkältung des Abends wird dann wieder der umgekehrte Prozefs eingeleitet; die untern Schichten ziehen sich zusammen, die höhern sinken herab, und die Beharrlichkeit der Temperatur des Nachts bringt die Störungen wieder ins Gleichgewicht. In hellen Nächten dürfte überdem durch die Wärmestrahlung der Erdoberfläche eine gröfsere Erkältung, und mit ihr eine Verminderung der Elasticität der untern Luft erfolgen , wodurch “ das untere Barometer noch mehr erniedrigt, und die berechneten Höhen ver- mindert würden. Künftige, bey günstigerm Wetter anzustellende und auch des Nachts fortzusetzende Beobachtungen mögen die letztere Vermuthung rechtfertigen oder widerlegen. Wären manometrische Untersuchungen mit der Guerikeschen Luftwage, der genauen Temperatur-Bestimmung wegen nicht so äufserst schwierig, so dürften vielleicht auch diese für die aufge- stellte Ansicht uns einen Prüfstein an die Hand geben, indem sie uns in den Stand setzten, biofse Pressungen und Wirkungen der Elasticität von der wirklichen spezifischen Schwere der Luft an beyden Stationen zu unter- scheiden. 6) Es bleibt uns noch ührig, unsre Beobachtungen zur Beleuchtung einer Frage zu benutzen, die in neuern Zeiten schon öfters die Forschungen der Physiker in Anspruch genommen hat. Es ist dieses die Abnahme der Wärme in senkrechter Richtung. Seit dem der Alles untersuchende Lambert im Jahr 1772 die Aufmerksamkeit auf diesen Gegenstand hinge- lenkt hat, haben Saussure und vor Allen andern aus Humboldt das Gesetz dieser Abnahme und ihre Gröfse durch directe Beobachtung zu bestimmen gesucht, und der Letztere hat sie aus mehrern wohlverbürgten Beobachtungen auf 121,1 Toisen Höhe für 1 Grad Reaumur festgesetzt und zugleich gezeigt, dafs dieser Werth für das tropische Clima so wie für die gemäfsigte Zone I. Band. 2 Abth. 22 170 passe*). Seither haben Andere, und neulich Herr Henry Atkinson in einer Abhandlung über die Refraction, welche sich in den „Memoirs of the Astronomical Society of London.” Vol. II. pt. I. befindet, noch mehrere Angaben von verschiedenen Oertern, Zeiten, Beobachtern und Höhen zu- sammen getragen, deren Ergebnisse, da dieses Werk auf dem Continent weniger verbreitet seyn möchte, wir hier ausheben. Für 1 Grad Wärmeabnahme geben 9 Beobachtungen in Taybridge (Pertshire) . . . . .. 100,9 T. Höhe 14 5 bey: Banarkar. Asa om 1 sr Sa. Shan ae 17 = =, Edinburgh! an. Yelan ana. Des nr Filonk 8 a .. Dundhouse ul. Juan.) ars aka DRS 12 RR »sieGaernaryont.a.k. 1.105. Kamera 0. Br 2 en am Cap der guten Hoffnung. . 2... 753 - - 15 2 von Lacaille aus andern Beobachtungen . 83,8 - - Sl 5 » Deluc, nach General Roy’s Reduction 95,0 - - 20 J ».„Ihomas.Grealterix: u. a) sa. BO DRK S- 128 Beobachtungen gebeniime Mittel mw. .0 . u menu 3 OBRON NE D’Aubuisson fand aus 17 Beobachtungen am Monte Gregorio 98,0 - - Ich selbst erhielt aus 50 Beobachtungen zwischen Zürich und Trogen im Canton Appenzell (Höhe20T.) . . .. 9N75- - und aus 58 andern Beobb. in den nähern Gebirgen . . 102,3. - - Sonach erhält man im Mittel aus 253 Beobachtungen . . 97,4- - Werfen wir einen Blick auf die Erstere der obigen Tabellen, welche die Resultate der Beobachtungen vom Januar dieses Jahres enthält, so finden wir ihre Angaben so geringe, und dabey so veränderlich, dafs es unthunlich scheint, sie unter die Reihe der gewöhnlichen Beobachtungen zu setzen. Statt 7 Graden Wärmeänderung erhalten wir nur 31% bis 4, aus den Beobachtungen um den Mittag nur 1 Grad; die ersten drey Tage bey hellem Wetter geben sehr angemessene Wärme-Differenzen ; allein im Schneefall vom 24sten wird diese sogar negativ, d. h. es ist in 700 Toisen Höhe um nahe 2 Grade wärmer als unten. Dieses ungewöhnliche Verhältnifs findet vom 29sten Januar bis 1sten Februar anhaltend und ohne Ausnahme statt, und erreicht am 3lsten sogar die Höhe von 6 bis 7 Graden, ungeachtet die Witterung in *) S. Gilb. Ann. XXIV. p. 1. u. XXI. p. 359. 171 Absieht auf Wolken und Winde, wie in den ersten Tagen beschaffen war. Es war oben heli mit Südwestwind, unten bezogen mit Nordost. Diesem Vorherrschen der südlichen und südwestlichen Winde. in den höhern Regionen zur Winterszeit, das auch durch andere Beobachtungen aufser Zweifel gesetzt ist, und als Folge des Uebergewichts der nördlichen und nordöstlichen Luftzüge in den untern Schichten der Atmosphäre ange- sehen werden mufs, ist namentlich jene Anomalie in der Wärmeabnahme zuzuschreiben, die übrigens, wie die Erfahrung zeigt, auf die Höhenbestim- ‚mungen selbst keinen Einflufs hat. *) Etwas besser scheinen die Sommerbeobachtungen für diese Untersuchung sich zu eignen. Sie geben mit geringen Abweichungen in den einzelnen Tagen für die verschiedenen Tagesstunden folgende Werthe: Um 7 Uhr 105,4 Toisen. 0 Uhr 90,9 T. 5 Uhr 76,2 T. SEM I8DL 1 ..1083,7.....000% 3227.10, 0 a 3000 DOORS 0 I, Ol 1a 5 N8N 589,0 NN, 08 2: Sal. 0319 6131.80, 5 Ihre Mittelsröfse ist 82,6 Toisen für 1 GradR. Also bedeutend geringer , als die von Humboldt oder d’Aubuisson,, eher den Angaben des Englischen Autors annähernd, wenn wir diejenigen von Edinburgh ausnehmen. An den Instrumen- ten selbst, und ihrer Lage kann der Fehler nicht liegen: die Thermometer waren unter sich gut verglichen. Dasjenige auf dem Rigieulm war an einem Balken des freystehenden Signals befestigt; das meinige, nach welchem die meisten Beobachtungen verzeichnet sind, befand sich an einem Fenster gegen Norden 32 Fufs über der Erde, und mit ihm stimmten die drey übrigen, von denen eines eine Viertelstunde aufserhalb der Stadt an einem ebenfalls freystehenden Gebäude sich befand, meistens auf wenige Zehntelgrade überein, ohne in *) Diese Umkehrung des gewöhnlichen Wärmeverhältnisses in den niedrigern und höhern Gegenden, welche, beyläufig gesagt, in Gebirgsländern wesentlich zur Bewohnbarkeit der höhern Ortslagen beyträgt, fand in ganz auffallendem Mafse auch in der grofsen Winterkälte vom Januar und Februar 1850 statt. Die Bewohner des Klosters und Wallfahrtsortes, Maria zum Schnee, am Rigiberg (458 Toisen über den Zürich-See) fanden die Kälte in dem am Fufs des Berges liegenden Dorf Art unerträglich, und eben so war auch laut Berichten die Temperatur des hohen Chamounithales weniger empfindlich, als die der Gegenden um Genf. 172 den Abweichungen eine constante Richtung zu verrathen. Wohl dürfte da- gegen die schlechte Witterung, und der Schneefall an der obern Station eine gröfsere Kälte, mithin eine schnellere Wärmeabnahme hervorgebracht haben. Auf jeden Fall zeigen unsre Beobachtungen, dafs die Jahreszeit und die Tagesstunde auch auf dieses Element der atmosphärischen Constitution bedeu- tenden Einflufs haben; dafs einzelne isolirte Beobachtungen sich weit vom rich- tigen Mittelwerthe entfernen können, und dafs wir,' trotz aller anscheinenden Uebereinstimmung mehrerer Angaben, doch noch keineswegs es wagen dürfen, über die Wärmeabnahme etwas Bestimmtes auszusprechen. Wie viel weniger kann es dann in die Frage kommen, ob sie nach einer aritlimetischen Reihe oder nach einem andern Gesetze statt finde! Absolute Höhe des Rigiculms über dem Zürich-See. Von der kleinen Sternwarte, welche auf der nordöstlichen Höhe der Ver- schanzungen Zürichs liegt, erblickt man über die Albiskette so eben noch die oberste Höhe des Rigiculm, in einer Entfernung von 18310,1 Toisen, und westwärts davon den Gipfel des nähern Uto in 2656,4 Toisen. Nach einem im März 1827 von Herrn Eschmann vor- und rückwärts geführten Nivellement befindet sich der Boden der Sternwarte 156 Pariser Fufs = 26,0 T. über dem Nullpunct des Wasserpegels am hiesigen Stadthause, welcher Null- punct um 0,3 Fufs tiefer liegt, als der niedrigste (im Jahr 1814) beobachtete Wasserstand des Zürich-Sees. Von dieser Station aus, 3 Fufs über dem Boden, wurden am 20. Juli 1827, mit einem achtzölligen Münchner-Höhenkreise folgende zwey Höhenwinkel durch zehnfache Wiederholung gemessen : Untere Dachkante des Wachthäuschens auf dem Uto 4% 38° 46 Höhenwinkel des Rigiculms . . . NE Aus dem erstern Winkel ergab sich a el Distanz Sternwarte — Uto — 2636,4 T. (terrestrische Refraction — iz des zwischenliegenden Bogens) die Höhe dieses Punctes über dem Centrum des Instruments auf der Sternwarte, = 215,15 Toisen. Hiezu kommen 26,0 Sternwarte über Zürich-See; + 0,7 Höhe des Instruments über dem Boden; und zieht sich ab die Höhe der Dachkante des Wachthäuschens über dem Roden des Uto = 22 Fufs oder 3,67; 173 diefs gibt also 215,15 + 26,70 — 3,67 = 238,18 Toisen Höhe des Uto über dem Zürich-See. Hier wurde mit dem benannten Instrument der Höhenwinkel des Rigiculms gefunden = 1° 30° 27”, und aus diesem mit der Distanz Uto — Rigi = 16732,8 T. die Höhe dieses Berges über dem Instrument auf dem Uto zu 476,13 berechnet. Man hat demnach Uto über dem Zürich-See. ......= 238,18 Toisen Höhe des Instruments... ...... — (nl Erhöhung des Rigiculms über den Uto = 476,13 , Höhe des Rigiculms über dem Zürich-See =750 = Um eine etwelche Prüfung dieser Angabe zu erhalten, wurde mit der Distanz Sternwarte — Rigiculm = 18310,1 und dem oben angeführten Höhen- winkel, die Erhebung des Letztern über der Sternwarte berechnet, und 687,6 T. gefunden. Hiezu die Höhe des Instruments über dem See = 26,7 T. addirt, gibt 714,3 Toisen: mithin 0,7 T. weniger als die vorige Bestimmung; ein Fehler, der gar wohl der Veränderlichkeit der Refraction zugeschrieben werden kann. In Zürich war das Gefäls meines Barometers 34 Fufs über dem See; dasjenige im Culmhause auf dem Rigi 35 Fufs unter dem Gipfel. Diese beyden Werthe 5,7 + 5,8 = 11,5 sind also von der absoluten Höhe des Rigi abzuziehen, um die Höhen-Differenz beyder Barometer zu erhalten. Diese wird demnach 714,7 — 11,5 = 703,2 T. Mit diesem Werthe stimmen des Winters die Mittagshöhen, des Sommers diejenigen, welche ein paar .Stunden nach dem Aufgang oder ein paar Stunden nach dem Untergang der Sonne gemacht wurden. Was bey dieser Ungleichheit der Resultate von den ‚Beweisen zu halten sey, die etwa zur Empfeklung irgend einer barometrischen Formel , oder ihres Coeflicienten,, oder darauf gegründeter Tafeln von Beobach- tungen ohne Angabe der Zeit hergenommen worden, bedarf keiner nähern Erläuterung. Wenn auch die hier mitgetheilten Beobachtungsreihen, trotz aller darauf verwendeten Mühe, nicht hinreichende Data zur Begründung einer vervoll- kommneten 'Fheorie der Höhenmessung durchs Barometer zu liefern vermögen, so scheint doch wenigstens durch dieselben das Bedürfnifs einer stündlichen,, vielleicht auch einer andern Correction, die nach der Abweichung von der mittlern Temperatur des Ortes sich richtet, erwiesen zu seyn. Künftige, noch vollständigere Beobachtungen, durch eine gründliche Theorie geleitet, mögen 174 das Ungewisse hierin noch aufklären. Sollte irgend ein Freund der Wissen- schaft, ein geübter, mit der nöthigen Beharrlichkeit ausgerüsteter Beobachter durch diese Bekanntmachung sich bewogen fühlen, die ausgezeichnet günstige Lage, welche der vielbesuchte Rigiberg zu solchen Forschungen darbietet, zu benutzen, so würde ich mir es zur gröfsten Angelegenheit machen, ihn auf jede mir mögliche Weise, namentlich durch Besorgung guter correspondi- render Beobachtungen, bestens zu unterstützen. J. C. Horner. v. Der Cretinismus und seine Formen, als endemische Menschenentartung in unserm Vaterlande. Ein Vortrag gehalten in der Versammlung schwei- zerischer Naturforscher zu St.Gallen am27.Juli1850. Von Dr. ’'Troxrer, Professor der Philosophie in Basel. Formavit igitur dominus deus hominem de limo terrae, R et inspiravit in faciem ejus spiraculum vitae, et factus est homo in animam vivenlem. Gexzsıs I. 7. Erzieher der Menschen, erziehet Gott nach! Herpver, älteste Urkunde. Hochverehrte Versammlung! Längst schon hatte ich mir vorgenommen, den Naturforschern und Aerzten meines Vaterlandes, welche der Zweck wissenschaftlicher Mittheilung und einer grofsartigen Wirksamkeit alljährlich in einer unserer eidsgenössischen Pflanzstädte der Cultur zusammenführt, durch einen kleinen Beytrag in Schrift oder Rede ein Zeichen meiner Hochachtung und Anhänglichkeit zu geben. Es fehlte mir aber in meinem vielbewegten Leben an Ruhe und Mufse; das wird mich vor Ihnen entschuldigen, um so mehr, da ich die erste nun, welche mir geworden, verwende, mir das Verdienst zu erwerben, Ihre Aufmerksamkeit auf eine höchst wichtige Angelegenheit der Menschheit in und aufser unserm Vaterlande zu richten. Seit langer Zeit beschäftigt mich dieser Gegenstand, den ich vielfältig aus eigener Anschauung kennen gelernt, und über welchen ich alles, was 176 Beobachtung Anderer und wissenschaftliche Forschung gelehrt hat, gelesen zu haben glaube. Vieles darüber, Fremdes und Eigenes, hatte ich schon im Jahr 1817 in dem wegen Mangel an theilnehmenden Mitarbeitern unter- gegangenen „Archiv der Medizin, Chirurgie und Pharmacie schweizerischer Aerzte” zusammen gestellt. Allein eben dadurch ist mir, und noch mehr durch spätere Forschungen, das Unzureichende all der Ansichten einleuchtend geworden, welche man bisher über dieses grauenvolle, schauerhafte Uebel, welches dem Menschen seine intellectuellen und moralischen Fähigkeiten wie seine physische Kraft raubt, und als ein entartetes Wesen unter das Thier herabsetzt, aufgestellt hat. Diefs Uebel, mit dem dunkeln Namen Cretinismus bezeichnet, zeigt sich mit einem auch noch nicht im Zusammenhang erkannten zahlreichen Gefolge von Nebenübeln endemisch durch viele Thäler und Ebenen unsers schönen Vaterlandes verbreitet, und findet sich sporadisch in den meisten unserer Städte und Hauptorte. Es ist eine stehende Seuche geworden unter einem Volke, das mitten im Kreise europäischer Gesittung und Bildung steht. Defswegen erlaube ich mir vor den Naturforschern und Aerzten dieses Volkes, den Gegenstand zur Sprache zu bringen und Rath und That von ihnen zu fordern. Oder sollte wohl wahr seyn, was Wenzel in der Vorrede zu seiner Schrift „über Cretinismus” mit folgenden Worten aussprach: „Man bemerkt in den Ländern, die durch ihre physische Beschaffenheit sehr von einander abweichen , auch mannigfaltige Uebel, die in einem oder dem andern derselben vorzüglich einheimisch sind, und da ihre Ursachen climatisch, folglich dem ersten Anschein nach schwer oder gar nicht zu heben sind, so läfst man das Uebel gewöhnlich seinen Gang gehen; denn die Aerzte dieser Länder, gewöhnt an den Anblick solcher Unglücklichen, finden das Uebel nicht so auffallend und fühlen sich zur nähern Bestimmung der Grundursachen nicht bewogen. Es scheint daher gröfstentheils fremden Aerzten, die solche Länder in medi- zinischer Hinsicht durchreisen, vorbehalten zu seyn, eine nähere Unter- suchung solcher Uebel vorzunehmen.” - Wie? hochverehrte Herren! solch ein Vorwurf sollte schweizerischen Naturforschern und Aerzten mit Grund gemacht werden können, und allge- meine menschliche Theilnahme oder das staunende Mitleiden durchreisender Gelehrten soll mehr vermögen, als unsere Vaterlandsliebe und unser so nah’ 177 und lebhaft in Anspruch genommene Forschungsgeist? — Wessen Aufgabe könnte und sollte es zunächst seyn, diefs hochwichtige Naturverhältnifs zu ergründen und zu bestimmen, als die unserer Naturforscher und Aerzte? Bereits ist auch die Argauische Gesellschaft für vaterländische Gultur, in welcher der ursprüngliche Geist dieses Freystaates , trotz all der bekannten bösen Constellation daselbst, noch fortlebt, mit gutem Beyspiel vorangegangen, und hat mittels gedruckter Umlaufschreiben an die gesammten Pfarrer des Cantons eine Uebersicht der Zahl, des Zustandes und der Wohnplätze dieser Unglück- lichen zusammen getragen, die jetzt dort im Archiv liegt, und deren Ergebnifs zur Zeit mit einer von mir in erwähnter Abhandlung gewürdigten Theorie ist bekannt gemacht worden. Was ich nun aber an dieser, und an all den übrigen neuern Forschungen und Darstellungen dieser Sache vermisse, das ist der grofsartige Geist, in welchem einHippokrates,Sydenham,Baglio,Ballonius, Meadu.s.f., dergleichen Naturverhältnisse aufzufassen pllegten. Er ist so zu sagen ganz von den Neuern gewichen. Weder Ramond noch Bilumenbach, weder Saussüre noch de Lüc haben ihn zu beschwören vermocht; selbst Haller, Zimmermann und Zschokke fafsten ihn nur einseitig, und Malacarna, Akermann, Wenzel, Michaelis, Authenriet und Iphofen verloren ihn in Anatomie und Pathologie. Am naivsten ergriff diesen Geist der erste Schriftsteller über diesen Gegenstand, welchen ich kenne, unser Landsmann Felix Plater, und am wenigsten verfehlte ihn der treue Beobachter und sinnvolle Beurtheiler Fodere. Es gibt Wesens- und Lebenszustände der menschlichen Natur, welche . weder von der bisher herrschenden Physiologie noch Pathologie begriffen und erörtert werden konnten, da die Physiologie oder Naturgeschichte nur die Begriffe von Racen und Species, oder Menschenarten, die Pathologie nur die von Krankheiten und Zufällen: kannte. Der Cretinismus ward daher bald als eine eigne Menschenabart wie von Ramond de Carbonitre, bald als eine blofse Krankheit, wie von allen übrigen Schriftstellern angesehen; er ward bald in die Classe des Idiotismus, als Blödsinn oder Dummheit, bald in die Classe der Cachexien, und namentlich in die der Scrophulosis oder der Rachitis untergebracht. Es ist auch begreiflich,, wie, je nachdem der Zustand in Hinsicht dieser oder jener Einseitigkeit oder Zufälligkeit der Erscheinung 1. Band. 2 Abth. 23 178 aufgefalst ward, bald Gründe und Zeichen für diese, bald für jene Ansichten hervorgehoben und geltend gemacht werden konnten. Der vollständige Inbegriff und das wahre Verhältnifs von dem Naturzu- stande, den man als Cretinismus zu bezeichnen pflegt, blieb daher durchaus noch unerkannt, und diefs mufste so geschehen, da noch alle Forscher, statt erst eine eigentliche Diagnosis des Lebenszustandes zu begründen, entweder nur in der Semiologie des Cretinismus verweilten, oder zur zerstreuenden Aetiologie forteilten, und so sich dann in dieser oder jener Erscheinungsweise oder Gelegenheitsursache des Cretinismus verirrten. So wie die erste, so auch die naturgetreueste und umfassendste Beschreibung . des Cretinismus finden wir in der gehaltvollen Schrift von Felix Plater, welche im Jahr 1614 in Basel erschien, unter dem Titel: Observationum in hominis affeetibus plerisque libri tres. Seite 35 unter der Aufschrift: Stultitia originalis, sagt er: „Sunt et aliqui Stulti, qui praeter innatam stul- titiam vitiis quibusdam a natura notati sunt, quorum aliqui passim occurrunt, - maxime vero in certis regionibus frequentiores inveniuntur , uti in Valesio pago, Bremis appellato ; plurimos in viis sedentes, quorum aliqui ad me Sedunum delati fuerunt, an forte aliquid auxili ipsis adferre possem, vidi, capite in- formi interdum, lingua immensa et tumida, mutos, strumoso simul aliquando gutture, aspectu deformi, qui ante suas aedes collocati, torvo visu solem intuebantur ac baccillis digitorum interstitiis inditis, corpusque varie tor- quentes, oreque deducto, cachinnum et admirationem praetereuntibus mo- vebant.” Allein diefs ist nur der Grundrifs von einem Gemälde, welches durch spätere und vielseitigere Beobachtungen reichlich ist vervollständigt worden. Diese Menschen stellen nicht blofs den höchsten Grad von Blödsinn dar, sie stehen in intellectuellen und moralischen Fähigkeiten weit unter dem Thier; denn es sind Wesen, die selbst tief unter ihre Art hinabgesunken sind. Sie sind aber auch körperlich, wie geistig, entartet und versunken, und zeigen in ihrem physischen Wesen Spuren von einem tiefgehenden Zerrüttungs- zustande der ganzen Organisation mit Erscheinungen von Rachitis, von Sero- pheln und oft von epileptischen und paralyptischen Zufällen, die aber hier nur als Folgewirkungen vorkommen. Ihr Schädel ist meistens nach hinten und oben eingedruckt, und ihr Gesicht nach vorn und unten verlängert. Ihre 179 Gesichtszüge sind unregelmäfsig und verunstaltet. Ihre Augen oft nach zwey Seiten schielend, werden krampfhaft bewegt; ihre Lippen wulstig und aufge- worfen, die Nase eingedrückt, breit; die Zähne sind schmutzig, verdorben, die Haut welk und braun, oder gelb, die Haare milsfarbig, ganz schlicht oder sehr kraus; sie sehen und hören schlecht, selten gar nicht, können aber weder recht sprechen, noch gehen; sie stofsen nur unartikulirte Töne aus, und bewegen sich schwerfällig , schwankend und unsicher; ihre Hände und Füfse selbst sind unförmlich, oft klumpig; Speise und Trank mufs ihnen gereicht werden, und sie verrathen Stumpfsinn in Geruch und Geschmack, wie im Gefühl; Harn und Koth lassen sie oft unwillkürlich abgehen. Meistens sind sie klein und verkrüppelt, oder auch grofse unförmliche Massen; sie siechen und serben vielfältig und erreichen auch selten ein hohes Alter, sind oft mit Brüchen und Vorfällen, wie mit Kröpfen, auch Buckeln behaftet, und eben so wenig zu körperlichen wie zu geistigen Arbeiten fähig. Dieser klägliche physische und psychische Zustand der Unglücklichen ist es, was dem Cretinismus den Namen gegeben hat. Er stammt nämlich aus dem Romanischen oder Kurwälschen, und kommt von dem Wort: Cretira her , welches so viel heifst, als Creatura oder elendes Geschöpf, armer Tropf. Aehnliche Bedeutungen scheinen auch die Namen Dosten, Göcken, Garri, Lallen, Trallen, Nollen, Gauche, Fexe, Marrons, Cagots u. s. f. zu haben, womit die verschiedenen hervorstechenden Seiten und Formen des Uebels, oder die vorzüglich aufgefafsten Symptome bezeichnet, gleichsam in der Volks- sprache getauft worden sind. Solche Cretinen hat man nun bereits nach den bedeutenden Fortschritten , welche Erdkunde und Menschenkenntnifs gemacht haben, fast unter allen Himmelsstrichen in Gebirgsgegenden und dem von diesem auslaufenden Thal- gelände entdeckt. So wie in unsern Alpen, vorzüglich in Yallis und Bünden, in den Aostathälern und im Französischen Jura, fanden sich solche Menschen im Salzburgischen, im Tyrol, Kärnthen und Steyermark, im MW ürtembergischen, im Ilmerthale, am Harz, im Erzgebirge IN Cd in Ungarn, wie in der Maurienne, in den Apenninen und in den Pyrenden. Auch aufser Europa: in der Tartarey, in der Kette des Ural, in Boutan, Tibet und Bengaien, auf der Insel Sumatra, in den Cordilleren und Andes, in Conecticut, Pensilvanien, und selbst in Afrika, in einigen Gegenden des 180 Bambarra und längs dem Flufs Niger, wie Gillan, Staunton und Saunders, Marsden, Barton, Mungo Park u. s. w. bezeugen. Allein der Begriff oder die Vorstellung, welche man sich von Cretinismus macht, ist höchst unbestimmt, so wie auch die Grade desselben es sind; hat ja schon Fodere derselben nicht weniger als sieben nachgewiesen, wovon einige sogar in der Volkssprache durch eigenthümliche Beheitunden unter- schieden werden, wie z. B. im /Yallıs ein Cretin, welcher taub, stumm und in einem hohen Grade dumm ist, Goich oder Idiot, derjenige, welcher noch etwas Vernunft hat und nicht ganz taubstumm ist, Tri/fel oder Tschegetta, und welcher noch etwas mehr Verstand, Gehör nit Sprachfähigkeit besitzt, Tschingen oder Tscholina genannt nal Der Cretinismus ist aber, wie wir in unserer erwähnten Abhandlung be- wiesen haben, nicht blofs den Grade, sondern auch der Art nach verschieden , so dafs der oben als Ideal düfgestellke höchste Grad als eine Zusammen- setzung aus den verschiedenen Arten desselben angesehen werden mufs, velche dann als eben so viele besondere Theilganze oder Hauptformen auch besonders, und für sich bestehend in der Wirklichkeit vorkommen. Wir unterscheiden daher vier solche Hauptarten oder Grundformen des Cretinismus, unter welchen dieser erscheint, wenn er in sich selbst zerlegt, oder einer besondern Richtung zu ausgebildet wird: die erste Form oder Art ist der Cretinismus, in welchem der Alpenkropf; die zweyte der, in welchem die Leucäthiopie; die dritte der, in welchem die Taubstummheit, und die vierte endlich derjenige, in weichem der Blödsinn sich entwickelt und vorherrscht. Diese Eintheilung ist nicht zufällig oder willkürlich, sondern sie beruht auf einer richtigen Grundidee von Cretinismus. Dieser zufolge ist nämlich der Cretinismus eine ursprüngliche Entartung des organischen Lebens, welche im höchsten Grade ihrer bereits vorhandenen Ausbildung sich fortpflanzt und ange- boren zeigt, oder auch bey geringer Anlage dazu durch gewaltig eingreifende, die organisirende Vitalität überwältigende klimatische, atmosphärische und tellurische Einflüsse in der ersten kindlichen Entwickelungszeit in das Indivi- duum gesetzt wird. Der Cretinismus hat daher in beyden Fällen immer nur eine und dieselbe nächste Entstehungsursache und zwar keine geringere, als die tiefe innere Verleizung des organisirenden Princips, von welchem so- wohl die Bildung des eihirhen Do als alle Wirksamkeit Se Seelen- wesens abhängt. 181 Defswegen verwerfen wir alle bisher versuchte Erklärungsweisen des Cretinismus, als unzulänglich, oberflächlich, oder als ausschweifend und unstatthaft. Die meisten Erklärungsweisen sind nur aus der gemeinen Krank- heitslehre, wie die durch Scrophulosis und Hachitis, oder von einzelnen Folgewirkungen des Uebels, wie vom Schädelbau und dem Zustand der Schilddrüse, oder endlich nur von entfernten Ursachen, wie von Erzeugung im Rausch, von Unreinlichkeit, Unthätigkeit, grober Nahrung, vom Einflufs der Feuchtigkeit und Wärme, stockender Luft, von Schneewasser, oder von einem Wasser, das mit gewissen Stoffen überladen ist, von Mangel an Elek- tricität oder Kohlensäure, oder von dem schief auffallenden Sonnenstrahl u. 5. w. hergenommen, und widerlegen sämmtlich einander, so wie eine nur einigermafsen erweiterte Uebersicht über all die allgemeinen, wohl oft gar auf entgegengesetzte Weise concurrirenden äufsern Causalmomente gewonnen wird. Allein nicht weniger müssen wir uns auch gegen die Hypothesen von Iphofen und Ramond de Carboniere erklären. Der erstere hat nämlich im Cretinismus nur eine unvollkommene Entwickelung des Körpers und Ohn- macht seiner Kräfte sehen wollen, der letztere hingegen die Cretinen für eine eigne besondere Menschenabart gehalten, welche, gleichsam eine eigene Rasse bildend, unabhängig von äufsern physischen Ursachen sich fortpflanze, daher. wohl überall wie im Lüconerthal der Cretinismus nur in gewissen Geschlechtern herrsche ! Wie weit auch diese zwey Ansichten hinter der &röfse des Phänomens in ihrer Beschränktheit zurückbleiben, leuchtet ein, indem die erstere nicht einmal nur den geringsten Grad von Krankhaftigkeit, geschweige die tiefe innere Zerrüttung des Lebens in seinem Grunde zu erklären vermag; die zweyte aber der Erfahrung widerspricht, dafs das Uebel über den ganzen Erdkreis mit seinen verschiedenen Arten und: Graden verbreitet ist, und oft Kinder damit befallen worden, deren Eltern ganz frey davon waren, so wie gegentheils Kinder von daran leidenden Eltern gezeugt, selbst deutliche Spuren davon schon verrathend, durch zweckmäfsige Vorkehrungen haben geheilt werden können. \ Die Natur schafft keine ursprünglich krankhafte und im Innersten ihres Wesens zerrüttete Menschenarten. Die Menschenracen sind nur dem Clima zugebildete Verschiedenheiten des einen Geschlechts, und dieses pflanzt sich 182 auch durch Mischung in Veränderungen fort, welche selbst nach ewig fest- stehenden Naturgesetzen geschehen. Der Mensch ist als Caucasier und Mongole, als Aethiope und Amerikaner, und auch als Malaye gleich normal und gesund. Was wir aber Cretinismus nennen, das zerstört den Gattungs- charakter und hebt die Naturbestimmung auf. Darum ist es auch weit mehr, als Krankheit, und in seiner Unheilharkeit schlimmer als Tod, in seiner höchsten Ausbildung ärger, als was immer mit der so oder so gedeuteten Erbsünde Böses oder Uebles an Seele oder Leib des Menschen gekommen seyn mag. Nur die Entstellung des Menschen durch Mifsgeburt, und seine Wesensumwandlung durch Hundswuth kommt dem Cretinismus einigermafsen gleich; einigermafsen nur, denn das kopflos geborne Geschöpf kann nicht leben, und der vergiftete Unglückliche mufs sterben; aber der Cretin oder die Cretira lebt in einem Zustand unter dem Tode elend fort. In nachfolgender Entwickelung werden wir nun die Stufenfolge des Uebels in den vier Hauptformen desselben darstellen, und zugleich zeigen, wie der Alpenkropf von dem gemeinen Kropf, die cretinische Leucophlegmatie von der Leucäthiopie, das cretinische Sprachunvermögen von der 'Taubstummheit und der cretinische Idiotismus von dem gewöhnlichen Blödsinn verschieden ist. Das Wesen und die Bedeutung der Schilddrüse wird uns erst durch die Ergründung des Cretinismus klar. Die Schilddrüse zeichnet sich aus durch die Menge und Gröfse ihrer Blutgefässe, und übertrifft daran weit jeden andern Theil des menschlichen Körpers. Ausführungsgang, wie man im Geiste der anatomischen Routine bey allen sogenannten Drüsen zu suchen sich gewöhnt hatte, findet sich hier keiner. Sie liegt mit ihrem weichen Parenchyma be- deutsam in der Mitte an der vordern Seite des Halses vor dem Schildknorpel, der ihr den Namen gab, im lebenden und gesunden Zustand unmerklich. Ballanti vermuthete sinnreich, dafs ihre Bestimmung sich auf die Stimme erstrecke, weil sie bey den Vögeln am untern Keblkopfe liege, der bey ihnen das Organ der Stimme ist. Diefs aus den feinsten Gefässen bestehende Ein- . geweide ist von einer nicht genug erkannten Bedeutung und Wichtigkeit für das psychische Leben als Gentralorgan der Transpiration; daher das oft plötzliche Anschwellen dieser Drüse und die dadurch verursachte Heiserkeit der Stimme, und die beschwerliche Aussprache, welche, wie Wenzel be- merkt, bey der Entstehung des wirklichen Kropfs, oder wenn eine ausge- 183 dehntere Halsgeschwulst erfolgt, verschwinden ; daher die nach allgemeiner Erfahrung vorzüglich grofse Abhängigkeit dieses Organs von Luft und Wasser, und nach unverwerflichen Beobachtungen und Zeugnissen auch vom Einflusse des Mondes; denn es hat das höchste, zunächst an die animalischen Func- tionen grenzende und beweglichste vegetative Leben, Diese Ansicht erklärt uns auch die von mehrern Naturforschern bestätigte Wahrnehmung Foder&s, dafs Kinder , welche mit dem vollkommnen Cretinismus geboren würden, einen Haselnufs grofsen Kropf auf die Welt bringen, und dafs demnach, wo bey neugebornen Kindern in Gebirgsthälern diese Geschwulst der Schilddrüse bemerkt wird, in der Folgezeit die volle Entwickelung des Cretinismus zu besorgen: ist. Jedem nur einigermafsen aufmerksamen Beobachter hat sich überdiefs die Erkenntnifs der Thatsache aufgedrängt, dafs nichts häufiger und gewöhnlicher ist, als das mit einander verbundene Vorkommen von Kropf und Blödsinn in den eigentlich eretinischen Menschen, und dafs in den Alpenthälern mit star- ken Kröpfen behaftete Eltern oft Gretinen erzeugen. Viele blofs empirische Naturforscher haben sich dadurch verleiten lassen, den Kropf für den Keim des Cretinismus anzusehen, und auch den ersten Grund des Blödsinns in der Geschwulst der Schilddrüse zu suchen. Es ist diefs nun zwar offenbar eine ausschweifende und die Thatsache verkehrende Uebertreibung. _Da- gegen war es aber naheliegend und leicht einzusehen, dafs es viele Kropfige gibt, die nicht blödsinnig sind, und viele Blödsinnige, welche nicht an Kröpfen leiden; ein Umstand, der wieder Viele verführte, die Erscheinung der Stimm- drüsengeschwulst aufser alle Beziehung mit dem Cretinismus zu setzen. Wir behaupten nun, der Widerspruch zwischen diesen zwey gleich irrigen Ansichten könne eben nur dadurch aufgelöst werden, dafs der endemische Alpenkropf, wo er selbstständig vorkömmt, nur als eine ferne Anlage zum Cretinismus betrachtet werden könne, daher das quis tumidum guttur miratur in alpıbus? Wo er aber in Verbindung mit andern cretinischen Formen vor- kommt, als ein Symptom oder Semeion, als ein Zustand und Ausdruck des Cretinismus angesehen werden müsse. Wir nehmen auch an, dafs das haupt- sächliche Bildungsmoment der Schilddrüsengeschwulst, und des in vorherr- schender Form vom Kropfigseyn erscheinenden Eretinismus vorzüglich im Wasser zu suchen sey; dafs es aber keine besondern oder spezifischen kropf- 154 machenden Stoffe gebe, ja dafs der Mangel an gewissen, gasartigen Stoffen sowohl als die Ueberladung des Wassers mit andern, besonders irdischen Theilen Kröpfe erzeugen könne. So fand Forster, dafs das am Südpol aus Eis gewonnene Wasser wegen der im Frieren verlornen fixen Luft den Seefahrern geschwollene Hälse verursachte, eine Wirkungsart, die gewifs manches fade und matte geistlose Sod- und Bachwasser damit gemein hat, wie z. B. um Bergamo und Dresden, in Malters, auch Luzern, Aarau u. s. £.; eben so zeigen sich auch die Wasser in vielen Gebirgsgegenden, wo sie zwischen Granit, Glimmer u. s. w. fliefsen, in Steinkohlen- und Erzgruben, in Alaunwerken, wie z. B. in Kärnthen, in Pittsburg, in Neusol und Schwembsal u. s.f. Dagegen können kalk- und tuffhaltige Wasser je nach- dem das Auflösungsmittel beschaffen ist, Kröpfe erzeugen oder vertreiben ; und so sind die vielen Behauptungen, ob der eine oder andere Stoff Kröpfe verursache oder nicht, wie die Erfahrungen, dafs diese oder jene Arzeney ein eigentliches Kropfmittel sey, sich nothwendig widersprechend, denn die Schild- drüse ist ein vielseitig bestimmbares Organ, der Kropf aber, als Geschwulst, nur eine Form oder Unform, die von verschiedenen Ursachen herrühren kann. Es gilt hier, wie überhaupt in der Pathologie, jenes bekannte: zmille mali species, mille salutis erunt; ja wir sind sogar überzeugt, dafs es sich fügen kann, dafs, wenn das Wasser eines Brunnens Kröpfe erzeugt, dasselbe die von einem andern Wasser erzeugten Kröpfe heilen kann. Was man überhaupt an der Erfahrung in dieser Sache für eine launige und schalkhafte Führerin habe, mag man daraus entnehmen, dafs gerade die Kröpfe es sind, welche einst die Kronen von Frankreich und England zu Doktorhüten machten, und die Könige zu unsern etwas gefährlichen Collegen, indem sie mit Auflegung ihrer gesalbten Hände das sogenannte Königsübel, den Kropf, heilten, bis die Leute ungläubiger wurden, oder nicht mehr im Stande waren , so weite Reisen über Meer und Land mit so kostbaren Luft- und Wasserkuren zu machen, um sich vom Königsübel zu befreyen. Als die zweyte Hauptform des Cretinismns, haben wir die Leucäthiopie bezeichnet. Es ist auch dieses keine Krankheit, oder ist vielmehr, wie alle cretinischen Formen, mehr als Krankheit. _ Es ist eine Entartung, und zwar ursprünglich in einer eigenthümlichen Umwandlung des organisirenden Prinzips begründet. Es ist daher irrig, wie Virey und Rudolphi das, was blofs 185 nach der Farbe bezeichnet Leucäthiopie genannt wird, auch nur als eine Krankheit der Haut zu betrachten und nach der Analogie von Chlorosis, Bleich- sucht, daraus eine Leucosis oder Weifssucht zu machen. Es ist diels nicht weniger irrig, als wie von ältern Naturforschern geschah, die Leucäthiopie für eine eigene Menschenart anzusehen. Dieser Entartungszustand kommt, wie der allgemeine cretinische, unter allen Menschenracen, und, wie leicht erklärbar , gerade am auffallendsten unter den Negern vor; aber gerade dels- wegen ist es auch eine ganz falsche Vergleichung, welche zur Erklärung dieser Erscheinung mit dem Weifswerden der Thiere im Norden angestellt wird, und der zufolge die sogenannten Weifssüchtigen mit weifsen Mäusen und Kaninchen zusammen zu stehen kommen. Nicht glücklicher ist die von Blumenbach, dem wir übrigens die erste wissenschaftliche Erörterung dieses Gegenstandes verdanken, versuchte Erklärung, der zufoige ein Niederschlag von Kohle in der Haut das Wesen der Krankheit ausmachen soll. Ja selbst die fast allge- mein angenommene Meinung, dafs Leucäthiopie in nichts anderm als in einer Veränderung der Farbe der Haut, der Augen und Haare, und in der vom Mangel an Pigment herrührenden Lichtscheu bestehe, ist unzureichend und falsch. Solche Naturerscheinungen müssen unter einem höhern Gesichtspunkt, mit einem umfassendern Blicke aufgefafst, und sollten niemals losgerissen von ihrem natürlichen Zusammenhang mit andern Naturverhältnissen betrachtet werden. Schon die Namen Albinos, Dondos, Blafards, und Chacrelas, Kakerlaken, womit man die Leucäthiopen auch zu bezeichnen pflegt, zeigen, dafs dieselbe Abart von Menschen in Spanien und Portugal, in Frankreich und Italien, in Holland und England beobachtet worden ist. In Indien kommen sie unter dem Namen von Bedas vor, und in Amerika sind sie als Dariens bekannt, so wie das Wort Leucäthiopie nach Afrika zurückweiset. Sie sind also über den ganzen Erdboden verbreitet, und schon die Alten, wie Aristoteles, Ktesias, Philostrat, Lucian und Plinius kannten sie. Es gibt ganze Völkerschaften, welche sich zu dieser Abartung hinneigen, wie Z. B. die Quimos in den Bergen auf der Insel Madagaskar wohnend; häufig finden sie sich in Indien an den Mündungen des Ganges, und in Amerika auf der Erdenge von Panama, in Afrika als die sogenannten Negros blancos , und in Europa in den Gebirgsthälern von Wallis, Savoyen u. s. w. I. Band. 2 Abth. 24 156 Wie man ehemals bey Betrachtung des Unterschieds der sogenannten Menschenracen oberflächlich nur die Hautfarbe in Anschlag brachte, so ge- schieht es jetzt noch in Bestimmung der Leucäthiopie, indem man noch immer wähnt, es sey hier blofs von einer Entfärbung der Haut, der Augen und Haare die Rede, das Ganze bestehe nur in einer Modification des Malpighi- schen Netzes, und in einem Mangel des Pigments im Auge, wobey denn die Haare ein anderes Ansehen erhielten, und die Albinos mit ihren röthlichen Pupillen, wie die Schaben (Blattae) lichtscheu würden. Darauf schien der krankhafte Zustand beschränkt, und chne allen nachtheiligen Einflufs auf das sinnlich-geistige Vermögen und auf die körperlichen Kräfte zu seyn. In unsern Tagen hat daher ein Gelehrter in einer Dissertation eine Beschreibung von sich und: seiner Schwester für eine Naturgeschichte der Leucäthiopie gegeben, und Rudolphi hat noch unlängst in dem encyklopädischen Wörter- buch geradezu gerügt, dafs man die Weifssucht mit dem Cretinismus zusam- menstelle; er behauptet, sie hätten durchaus nichts mit einander gemein. Diefs mag zugegeben werden, so wie man auch zugeben mufs, dafs nicht jeder Kropfige cretinisch sey; allein die sogenannte Weifssucht ist auch weit entiernt, das eigentliche Wesen der Entartung zu seyn, welche dem Leib- und Seelenzustand ächter Kakerlaken zu Grunde liest. In den Schranken, in welchen dieses Wesen unter dem Namen von Weifssucht, und in seinem zu- fälligen sporadischen Vorkommen aufgefafst wird, möchten wir es nicht ein- mal Krankheit nennen, da es höchstens nur ein über das sogenannte imper- tinente Blondsein hinaus getriebenes Naturspiel ist. Ganz was anders ist aber jener Blafardismus, jenes Bleich-, Welk- und Mattseyn, welches der Taub- stummheit entspricht, und dessen eigentliches Wesen wir auf entsprechende und passende Weise als Blind-Lahmheit bezeichnen zu können glauben. Dieses aber hat nicht nur etwas mit dem Cretinismus gemein, sondern ist der CGretinismus selbst und leibhaftig, nur in einer besondern eigenthümlichen Form, die ihm durch die besondere Reihe der Organe ertheilt wird, welche er ergreift. | Das Licht ist dem Menschen eingeboren, denn ihm ist von Gott eine lebende Seele ins Angesicht gehaucht worden, und ihm wohnt das fleisch- gewordene Wort inne. Das Licht aber im Menschen ist nicht blofs Sehkraft und Haut- und Haarfarbe, sondern auch der Quell von dem turgor und vigor 157 vitalis; all das Erregende und Beengende im Organismus hängt mit dem Lebens- licht zusammen. Der Blafardismus ist daher nur der Ausdruck auf der Oberfläche des Körpers, in Aug’, Haut und Haar von einer innern, wesent- lichen Veränderung des ganzen Menschen in organischer Richtung der psychi- schen Thätigkeit. Der Charakter dieser Form des Cretinismus darf demnach nicht in ein- zelnen äufserlichen Nuancen, sondern mufs in seiner höchsten innersten Erscheinung oder in der Idee aufgefafst werden. Wir entwerfen daher von der zweyten Art des Cretinismus, oder der räumlichen Entartungsform der menschlichen Natur folgendes Bild: Es gibt unter allen Menschenarten Individuen, welche ihre Naturfarbe in Aug’, Haut und Haar verlieren, oder nicht mit zur Welt bringen; diese Indi- viduen sind sämmtlich von schwächlicher Constitution und ohnmächtiger Lebenskraft. Das innerste Leben selbst ist schwach und ohnmächtig, und zwar im Geiste, wie im Körper; darum offenbaren sie dieses auf ihrer ganzen Oberfläche und ertragen bedeutsam die Einwirkung des Sonnenlichtes nicht. In der Haut fehlt das Schleimgewebe, wie im Auge das Pigment. Darum ist die Haut welk, schlaff und leichenfarb. Der Augenstern erscheint bald violett, bald heller geröthet, die Pupille ist immer hell, bildet keinen Gegen- satz zum Lichte; darum erträgt das Auge das Licht nicht, und der Augapfel zittert in unsteter Bewegung hin und her, um sich vor den ihm feindlichen Pfeilen Apollo’s zu verstecken. Der helle Tag blendet sie, darım hat man sie auch Blendlinge genannt; sie schen eigentlich gar nicht oder schlecht, wenn das äufsere oder innere Licht herrschen soll; also weder bey Tag noch bey Nacht, sondern nur in den zwey Tag und Nacht scheidenden Däm- merungen, entre chien et loup des Morgens und Abends, wie die das Licht hassenden moralischen Kakerlaken, deren man noch welche in Freyburg und Sitten, in Luzern und Chur findet. Wer das Licht nicht erträgt, hat auch keines in sich. Wie das Auge, so der Geist. Imbecillitaet in dem einen, wie in dem andern; die Farbe nur das Zeichen davon. Im ganzen Wesen herrscht nur ein Charakter; wie das Fleisch welk und blafs, so das Gemüth feig und schlaff. Die eigentlichen Kakerlaken haben daher auch weniger physische Kraft und Stärke als andere Menschen, keinen festen Körperbau und keine grofse Lebensdauer, so wenig als intellectuelle Gaben 188 und moralische Thätigkeit. Wir halten daher den Blafardismus für eine be- stimmte Art des crelinischen Uebels, welches, bis zur eigentlichen Blind- lahmheit entwickelt, im Menschen auch den göttlichen Lebensgeist auslöscht. Auch bey dieser Form, welche, wie die vorige, in den höhern Arten und Graden eine angeborne, in den niedern aber eine von aufsen hervorgerufene zu seyn pflegt, mufs nächst der innern mehr oder weniger entwickelten Anlage ein äulseres entsprechendes Moment den Entstehungsgrund dazu abgeben, und dieses liegt auf indirekte oder direkte Weise in übermächtiger Einwir- kung oder in dem Mangel von Licht, Elektrieität und freyer atınosphärischer Luft, oder in Luftverdichtung und Ueberladung mit irdischen Stoffen. Daher sind mehr oder weniger einerseits alle @eblendeten und Ueberreizten, so wie anderseits alle Klüft- und Höllenbewobner (Troglodites vel homines nocturni) lichtscheu, ungelenksam und leucophlegmatisch, auch leiden sie oft an Flechten und andern Arten von Ausschlägen der kranken Haut; daher ziehen ferner alle Bergleute in ihren Gruben und Schachten sich eine Art von leucäthio- phischen Cretinismus zu, und erliegen gewöhnlich in einem siechen Leben und frühen Tod den unterirdischen Mächten. Die dritte Hauptform des Cretinismus ist Taubstummheit. Sie bildet den Gegensatz zu der vorgehenden, als Blindlahmheit bezeichneten, doch so, dafs wie diese sich an die körperliche Richtung, an die des Kropfigseyns , anschliefst, jene mehr der geistigen, welche als Blödsinnigkeit erscheint, sich zuneigt. Der Oberfläche und dem Auge steht das Ohr und die Innen- welt im Menschen entgegen. Die Kinder, welche als Gretinen geboren werden, zeichnen sich aus durch eine Art Uebelhörigkeit und eine dicke Zunge, die aus dem Munde heraushängt, daher sie denn schon defswegen nicht wohl unterrichtet werden können, und stumm und dumm bleiben müssen. Die Taubstummheit kommt aber auch, wie die Schilddrüsengeschwulst , selbstständig vor. Schwerhörigkeit und fehlerhafte Aussprache sind in den zum Creti- nismus hinneigenden Gebirgsthälern, oft auch schon in den ihnen sich an- nähernden Gegenden häufige, gewöhnliche Uebel; sie herrschen in den Cre- tinenthälern und auch aufser denselben an Orten, welche mit ihnen in klima- tischer und physischer Verwandtschaft stehen, endemisch. Felix Plater erklärt in seiner Observatio surdae et mulae puellae ab infantia den Zusammenhang von Taubheit und Stummheit auf folgende Weise: 159 „Filia septem annorum nec audire nec loqui, vocem lamen edere potuit et articulatam proferre frustra conata est. E quibus manifestum est, in nervis extra organa horum sensuum adhuc consistentibus, conjugationibus nimi- rum cerebri, tertia ad linguam et quarta ad auditum desinentibus causam totius mali consistere, praesertim vero in illo ramo nervi, qui communis est hisce conjugationibus ab auditorio nervo ad linguae nervos propagato. Gum lingua, quae ad motum et ad sensum gustus et tactus plurimis nervis opus habuit, si in uno illius ramo tantum vitium haereat, motum suflicienter , qui in syllabis efferendis requiritur , eficere non possit quamvis lingua moveatur et sensum non amittat. Ob hane causam fit; ut propter communem hunc ramum nervi auditui et loquelae, si hie laedatur , surdi et mutui fiant, sicuti plerosque surdos natos etiam multos esse videmus.” Er fügt am Ende bey: Experientia comperi, si fistulam illa dentibus mordeat, dum fistula inflatur, et audiat sonum, vel manubrium, aut collum testudinis dum pulsatur, bonum esse signum sin minus malum. Diese letzte Probe, ob der Gehörsinn in seinem Innersten abgestorben sey, oder nicht? welche auch mit einem auf den Resonanzboden eines Qlaviers gestützten Stabe gemacht werden kann, scheidet eine ganze Reihe fälschlich sogenannter Taubstummer, die so wenig als Staarblinde zur cretinischen Sippschaft gehören, von der hier zu erörternden Form des Cretinismus aus. Selbst grofse Kenner und Bebauer dieses Gebiets der Pathologie sind darüber in die Irre gerathen. So sagt z. B. Itard in dem Artikel Sourd-muet im Dicetionnaire des Sciences medicales: „La liaison necessaire de la surdite avec la mutite a &chappe a la sagacite d’Hippocrate et au genie d’Aristote: un benedietin espagnol la remarque le premier, et, comme aujeurd’hui les idees des gens du monde les plus Eclaires ne sont pas conforme A ce que le plus simple raisonnement nous indique. Dire que les sourd-mueis ne par- lent pas, par la raison qu’ils sont sourds, est pourtant une consequence si naturelle de leur etat que toute discussion devient superflue: autant vau- droit-il demander, que les aveugles-nes ne peuvent pas cultiver la peinture.” Offenbar ist hier erstens das Angeborenseyn, welches über die Natur des ‚Uebels nichts entscheidet, zu hoch angeschlagen. So wie Staarblindheit und mit allgemeinen Veränderungen der Organisation verknüpfte leueäthio- pische Entartung des Gesichtssinns, kann auch eine gewöhnliche einfache 190 Taubheit eben sowohl als die cretinische Taubstummheit angeboren seyn; zweytens wird ganz unrichtig vorausgesetzt, dafs alles angeborne Leiden sich nur auf den Gehörsinn beziehe, und‘ daher die Stummheit, das Nichtsprechen- können einzig und allein von der Taubheit, dem Unvermögen zu hören, her- geleitet; als ob nicht eben so auch in den Sprachorganen selbst ein ursprüng- liches Cebsechen gesetzt seyn könnte! Und doch ist es so. In der cretinischen Taubstummheit fehlt gewöhnlich das Gehör gar nicht gänzlich, wie in der sogenannten, aber uneigentlichen Taubstummheit. Eben so ist in der Leucäthiopie oder cretinischen Blind- lahmheit der Gesichtssinn auch nicht völlig aufgehoben , wie in der angebornen Blindheit, mit deren Beseitigung dem, der daran gelitten hat, die Möglichkeit zu aller vom Sehen abhängenden Bildung gegeben wird; wie dem sogenannten Taubstummen, der nach der Voraussetzung nur nicht soll reden können, weil er nicht hört, mit dem kultivirten Gehör auch die Sprachfähigkeit wird. Wie hingegen bey dem cretinischen Blindlahmen ein zweytes Hindernifs in den Bewegungsorganen liegt, so zeigt sich bey dem cretinischen Taubstummen noch ein eigenthümliches Uebel in den Sprachwerkzeugen. Die cretinische Taubstummheit begreift immer einen ursprünglichen Mangel an Stimmvermögen und Sprachfähigkeit in sich. Die Sprachorgane zeigen schon sichtbar nicht geringere Abweichung vom normalen Zustand, als das Haut- und Drüsensytem, Muskel- und Knochensystem, als die Seh- und Hörorgane. In dem durch die zurückweichende Stirn verkürzten und durch die hervortretenden Jochbogen gebreiteten Gesichte, unter der kurzen, brei- ten, an der Wurzel eingedrückten und an der Spitze stumpfen Nase, mit auseinander stehenden Löchern, zeigt sich beym Cretin ein weiter, gewöhn- lich offenstehender Mund mit unausgebildetem Kinn, herabhängender untern Kinnlade und ausfliefsendem Geifer. Die Lippen sind wulstig und bläulicht; der Gaumensegel grofs und wie wässerig geschwollen; die Zunge dick und plump, fleischigt und schwer beweglich , fällt bey Kindern meistens vor, und hat den Schein, als ob sie herausgestreckt würde, was defswegen Viele ver- anlafst hat, diefs für ein Zeichen des angebornen Cretinismus zu halten. Bey dieser Beschaffenheit der Sprachorgane, welche gewöhnlich mit Schild- drüsengeschwulsten in Verbindung steht, zeigt sich begreiflicher Weise eine geringe und fehlerhafte Sprachfähigkeit, und nach Mafsgabe wie diese orga- 191 nische Beschaffenheit mehr oder weniger den übrigen Einwohnern gemein ist, auch eine fast allgemeine, durch die Cretinenthäler verbreitete, Unvoll- kommenheit der Stimme ohne Modulation und Euphonie, noch mehr aber eine völliger Articulations-Losigkeit sich zuneigende Schwerfälligkeit im Sprechen. Es ist daher auch diese Verwüstung von Stimme und Sprache ganz ver- schieden , wie jene Beschränktheit in beyden, welche sich bey Schwerhörigen zeigt, die entweder zu laut oder zu leise, in zu hohen oder zu niedern Tönen redend, sich selbst nicht hörend, sich auch mit ihren Umgebungen nicht in Einklang setzen können, und defshalb blofs den Ausdruck der Abgeschiedenheit und Ungeübtheit haben. Der Grund der eretinischen Taubstummheit liegt also viel tiefer und ist weit zusammen gesetzter als die Ursache der gewöhnlich sogenannten Taub- stummheit, oder der Stummheit, welche nur Folge der Taubheit ist, und die bey Unverletztheit der übrigen Sinne und der Sprachorgane besteht. In der eretinischen Taubstummheit ist die Stummheit so ursprünglich wie die Taub- heit, so dafs nicht eines vom andern abgeleitet werden kann, sondern beydes von einem gemeinsamen Grunde herrühren mufs, der auch nicht blofse Krankheit. oder Aufhebung dieses oder jenes einzelnen Sinnes ist. Daher, behaupten wir, müssen alle eigentlichen Taubstummen wie die vorhin geschilderten Leu- cäthiopien für eine Spielart von Cretinen gehalten werden. Von der Art gibt es aber sehr verschiedene Grade, und wir sehen leider auch aufser den cre- tinischen Revieren einen grofsen Theil unserer Städte und Dörfer mit den sogenannten Lümmeln und Lallen heimgesucht. Es sind diefs Ausstrahlungen von der dritten Form des Cretinismus, die, wie sich die zweyte am Ende in die Leucäthiopie mit schreyend weifsen oder grell roihen Haaren und unfester Haltung in Gang und Gebehrde verliert, so in Schwerhörigkeit, Stottern und Stammeln mit einem gewissen trägen und unterbrochnen Flufs von Gedanken und Worten sich auflöst. Auch diese Form des Cretinismus, welehe nächst der ersten in der Schweiz wohl am meisten endemisch verbreitet ist, mufs noihwendig ihr entsprechendes Aeufseres in Clima, Temperatur, Witterung und Gegend begründetes Causal- moment haben, und wir glauben bey dem Verhältnifs, in welchem Luft zu Stimme und Gehör steht, dieses ganz vorzüglich in der Atmosphäre suchen zu müssen. Bey weitem von den meisten Beobachtern und Forschern sind % 192 Feuchtigkeit und Wärme, nebst einem stockenden Dunstkreise für die Ursache des endemisch herrschenden Cretinismus überhaupt ausgegeben worden, und wir glauben nach Beobachtungen und Vergleichungen, die wir angestellt haben, dafs diese Art Einflüsse von atmosphärischen Sümpfen mit stationärer Gewitterluft, ganz vorzüglich die entfernte Ursache der dritten Form des Cretinismus, der cretinischen Taubstummheit ausmache, die, wie wir gesehen haben, weder eine eigentliche Taubheit noch eine vollkommne Stummheit, sondern vielmehr eine organisch-dynamische Ausartung der Organe und Funk- tionen des Gehörs und der Sprache sind. Doch Gehör und Sprache hangen zu nahe mit dem sinnlichen und geistigen Innern des Menschen zusammen , als dafs wir nicht die weitere Untersuchung dieses Gegenstandes mit der Betrachtung der vierten und höchsten Form des Cretinismus verbinden sollten. Die vierte Form der cretinischen Entartung der menschlichen Natur, ist Blödsinn oder Idiotismus. Aber auch schon im Namen einer Verwechslung mit dem, was man gewöhnlich Blödsinn oder Idiotismus nennt, und was eine anders begründete Geistesschwäche bezeichnet, vorzubeugen, wollen wir diese Form Amentie nennen, da Amentie gerade den hier zu bezeichnenden Zustand, eigentliche Gemüthlosigkeit, Mangel an Geist und Herz ausdrückt. Auch in dieser Hinsicht ist das Wesen des zu seiner höchsten Höhe ausge- bildeten Cretinismus noch allgemein verkannt worden. Idiotism oder Blödsinn, wie man ihn gewöhnlich der Manie oder dem Wahnsinn gegenüber zu stellen pflegt, ist nur das Erlöschen aller geistigen 'Thätigkeit bis auf ihre Anlage, ist gleichsam das Minimum auf welches die Kraft des Geistes durch Nichtentwickelung oder durch Verlust ihrer Wirk- samkeit zurüchgebracht worden ist, ist Mangel an Vermögen und Fähigkeit zu aller geistigen Entwickelung und Bildung. Angeborner Blödsinn und Cre- tinismus sind daher als gleichbedeutend angenommen, oder vielmehr Cretinis- mus für nichts anders als angebornen Blödsinn gehalten worden, und diefs zwar selbst von Reil und Pinel, und so viel ich weifs, von all den ausge- zeichnetsten Schriftstellern über Seelen- und Geisteskrankheiten. Allein so wenig als etwa angeborne Taubstummheit Cretinismus ist, so wenig ist ange- borner Blödsinn oder Idiotismus dafür zu halten. Cretinismus ist keine blofse Geisteskrankheit einerseits, und anderseits ist es sehr irrig, Blödsinn als das ausschliefsliche Symptom oder als den Haupteharakter des Cretinismus 193 zu betrachten. Ein gewisser Grad und eine eigene Art von Idiotismus ist zwar immer mit Cretinismus verbunden; aber weit entfernt, dafs Idiotismus in diesem Fall etwas Selbständiges oder gar in den übrigen Erscheinungen des Cretinismus Begründetes seyn kann, ist Blödsinn beym Cretinismus selbst nur ein Symptom oder eine Form, die aus einer tiefern,, ihm zu Grund liegen- den Entartung der körperlichen, wie der geistigen Natur, oder vielmehr aus ursprünglicher Verderbnifs ihrer gemeinsamen Wurzel hervorgeht. Wenn uns der lebenvolle, gesunde Naturstand die innige freudigent- wickelnde Wechselwirkung von den zwey dunkeln Potenzen in einem Körper, die man bald Seel und Leib, bald Geist una Materie nennt, kennen lehrt, und zur Erklärung davon Systeme des gegenseitigen Einklangs oder Einflusses aufgestellt worden sind, so zeigt uns auch dieser mehr als krankhafte auf wechselweise Verderbnifs gerichtete Zustand des Cretinismus wieder einen Zusammenhang und eine Uebereinkunft von Richtung und Streben der in sich entzweyten Doppelkraft des Menschen, wodurch die natürliche Einheit zwi- schen Geist und Körper wieder auf eine andere Weise hergestellt und der eine ein so elendes Geschöpf, wie der andere, oder cretinisch wird. Die Sinnlichkeit oder die Sinnensphäre ist, wie wir in unserer Metaphysik dargethan haben, die natürliche Mitte von Körper und Geist in diesem irdi- schen Daseyn, und wie wir in der zweyten und dritten Form des Cretinismus nachgewiesen haben, geht in jener die cretinische Verderbnifs mehr nach aufsen , und nimmt ihre Richtung auf die körperlichen Verhältnisse ; in dieser hingegen richtet sie sich nach innen und bezieht sich auf die geistigen Entwickelungen. Auch die Psyche unterliegt also der cretinischen Entartung. In Auge und Ohr ist schon so viel Seele, als Leib; denn das Auge führt den Geist im Lichte zur Körperwelt, das Ohr aber versetzt die Aufsenwelt durch das Wort in den Geist. Wenn daher das Auge das Licht flieht und das Ohr das Wort nicht vernimmt, kann auch innerlich kein Geist und kein Herz sich entwickeln, und das ganze Wesen und Leben im Menschen ist und bleibt ohne Gemüth. Die höchste Entwickelungsblüthe des Cretinismus ist eine blinde und taube Frucht, Amentie, ein Mensch ohne Gemüth! Ohne Gemüth seyn, ist aber noch unendlich weniger, als ohne Verstand und Wille, ohne Ge- fühl und Antrieb, also ohr:e Vernunft und Weisheit seyn; denn aus dem, was wir Gemüth nennen, aus dieser göttlichen Natur im Menschen stammt diefs Alles. - TI. Band, 2 Atbh. 25 194 So wie demnach die cretinische Entartung tief im Physischen beginnt , rankt sie sich gleichsam durch die zwey Systeme der Sinnlichkeit, die wir schon in unsern Versuchen der organischen Physik als Gegensätze dargestellt haben , fort bis ins höchste Psychische. Wie die cretinische Blindlahmheit sich mehr an das Körperliche schliefst, steigt die cretinische Ttaubstummheit mehr in’s Geistige empor, und wie dort Wasser und Licht, so scheint hier Luft und Wärme das Causalmoment der Verderbnifs zu seyn. Eins läfst sich zwar vom andern nicht ganz trennen, und nur die Vereinigung aller vier Elemente in der Atmosphäre scheint das Begründende und Bedingende des Cretinismus in seiner höchsten und vollsten Ausbildung bis zur Amentie zu seyn; dazu scheint aber noch eine ganz besondere eigenthümliche Entwickelung all der Gausalmomente der verschiedenen cretinischen Hauptformen erfordert zu werden, gleichsam eine Vergeistigung der unter allgemeinen und gewöhnlichen Naturverhältnissen nur in materieller Form auf uns einwirkenden Elemente, wodurch sie die Subtilität und Intensität erreichen, die in unmittelbare Berüh- rung mit den organisirenden Kräften ‚und höchsten dynamischen Functionen in uns treten, und daher besonders in der Zeit der Entstehung und der ersten Bildung solch’ aufserordentliche Veränderungen des ganzen Wesens und Lebens hervorbringen kann. Die engen und tiefen Alpenthäler mit all ihren charakteristischen Eigen- thümlichkeiten, wovon Ackerman in seiner Schrift „über die Cretinen, eine besondere Menschenabart in den Alpen” eine treffliche allgemeine Schil- derung voranstellt, sind die Hauptwerkstätten dieser Vergeistigung des Ma- teriellen und der Entbindung der imponderablen, gasartigen und ätherischen Stoffe aus dem Dunstkreise, wodurch die allgemeinen und gewöhnlichen Lebens- reize gleichsam vergiftet, so wie unter andern dicht daneben liegende Ein- flüssen der Gebirgswelt gleichsam zu belebender 'Heilsamkeit und analeptischer Kraft gesteigert und empor geläutert werden. Die bisherige Physiologie noch immer zu atomistisch und grob materiell, hat freylich noch keinen Sinn für diese unsinnlich wirkenden Naturkräfte und keine Ahnung von diesen in allen Stoffen schlummernden Geistern, die der nur mit der Wage und dem Mafs- stab, mit dem Tiegel und Scalpell befreundete Verstand in die Regionen der Poesie verwiesen oder ins Fantasiereich verbannt hatte. Diese Physiologie wufste daher, so wie sie über das Sinnfällige und Handgreifliche hinaus war , 195 nichts mehr zu erklären und lief, wie das Thier auf dürrer Heide, in die Runde. Versuchen wir es doch einmal, statt die Wirklichkeit unserer ge- machten Schullehre, vielmehr die sogenannte Physiologie einmal der leben- digen Natur anzubilden. Das innerste Leben des Menschen und zwar um-so mehr, je näher er seinem Ursprung ist, beruht auf einer geheimen Wechselwirkung mit einer in der körperlichen verborgenen geistigen Aufsenwelt, die nur zuweilen und als- dann mit auffallenden und der materialistischen Ansicht unerklärbaren Erschei- nungen aus ihrer Hülle hervortritt. Unbefangne Naturbeobachter haben diefs auch schon längst geahnet, nur nicht zur Theorie ausgebildet. Eine Spur der Art findet sich bey unserm Zimmermann; er sagt: „Der Sonnenstich ist in der Schweiz auf dem Lande nichts ungewöhnliches. Ich habe Landleute gesehen, die auf ihrem Acker plötzlich eingesunken und gestorben sind, andere, die von dieser hitzigen Krankheit genesen, nachdem sie das Bett ver- lassen, und von neuem der Hitze sich ausgesetzt in wenig Stunden starben. Auch sehr heftige Tobsuchten sah ich auf diese Weise entsehen. Im untern IF allis müssen die Einwohner ihre Kinder im Sommer auf die hohen Berge versenden, damit sie nicht in den zwischen hohen Felsenwänden liegenden Thälern wahnsinnig werden. Vermuthlich gibt es nur aus dieser Ursache in dem von Rousseau so ungemein gelobten /Fallis so viele Thoren,, dafs deren Zahl in den Ebenen zwischen den Bergen unglaublich ist.” Um solche elima- tisch-tellurische Einflüsse endlich in einer höhern Betrachtungsweise würdigen zu lernen nehme man hinzu, was Akerman in einer Note von der sonder- baren Wirkung der von Schnee- und Gletscherfeldern zurückprallenden Son- nenhitze, was Saussure von ähnlichen Lagen auf seinen Alpenreisen, was Humboldt und viele Andere von sonderbaren Einwirkungen atmosphärischer Potenzen unter gegebenen Localverhältnissen erzählen; man vergleiche die noch von Niemandem erörterte höchst merkwürdige Wirkung des südlichen Alpenwindes, den wir Föhn nennen, und erforsche die hieher gehörige ihrem Wesen nach noch immer dunkle Seekrankheit, die aus Sumpfluft entspringen- den Wechselfieber u. s. f£ Doch es mufs uns genügen, zu unserm Zwecke diese Idee angedeutet zu haben; wir kehren zu der uns näher liegenden Aufgabe zurück. Kant hat in seiner Anthropologie die Intelligenz der Taubstummen, die 196 er nur für ein Analogon der Vernunft erklärte, Itard in seinem Traite des ma- ladies de Foreille et de l’audition, die Moralität derselben tief herabgewürdigt, indem er lehrte: ’homme n’est aimant, que parce qu/il est Eclaire et eivilise; andere Philosophen und Humanisten haben eben so, mit gleicher Befangenheit und Härte, die Blindgebornen beurtheilt, indem sie, wie kurzsichtige und engherzige Theologen, wähnten, alles Licht und Heil könne nur von Aufsen in den Menschen kommen, und nicht erkannten, dafs nichts in ihn hinein kommen kann, was nicht in ihm liegt und schon auf halbem Wege entgegen gekommen ist. Darum, sagen wir, sind einzig und allein. die Cretinen die wahrhaft elenden Geschöpfe und einzig Unglücklichen. Ihr Geist ist wie ihr Körper, kann sich nicht selbst helfen, und darum hilft ihm auch Niemand, weil kein Zugang noch hat erfunden werden können, auf welchem die Heilkraft der Natur hätte hervorgerufen werden können, und kein Sinn, wodurch die andern etwas ersetzt werden möchte, weil die Sinnlichkeit selbst, des Körpers Blüthe und des Geistes Wurzel, in ihrem organischen Grunde untergraben ist. Keine jener grofsartigen Methoden, wodurch, was nicht geheilt werden kann, ersetzt wird, keine jener Methoden, wodurch De’Epee und Hauy Blindheit und Taubheit bezwangen, und wie Schöpfer Menschen aus dem 'Todtenreich der Finsternifs und Dumpfheit ins Licht und an Tag der Cultur riefen, mit den hehren Künsten, welche jetzt Ulrich und Näf unter uns üben, ‚keine jener Methoden weifs hier Ratlı und Hülfe. Die Priester aller Stände, die mit- leidigen Samariten der medieinischen, wie die hochstrebenden Leviten der theologischen Facultät, eben so die Pädagogen und Diplomaten, und nament- lich die Landpfleger unserer zwey und zwanzig Gauen von A bis Z gehen an ihnen vorüber, weil sie des Anblicks gewöhnt und des Mitleids verwöhnt sind. Glücklich und selig möchte ich hier preisen jene in fremde Kriegsdienste ver- kauften Seelen und jene im Elend herumziehenden heimathlosen Körper ; glück- lich und selig, im Vergleich zu den Unglücklichen und Armseligen, die, weil sie Niemandem dienen können, und wie von allen Menschen auch von sich selbst verlassen sind; auf die sogar weder unsere Industrie, die sonst, wenn auch nicht aus Zähnen doch mit Zähnen Menschen aus der Erde hervorruft, und unser Pietismus, der seine überzähligen Schätze zu zweydeutigen Bekeh- rungen wildfremder Horden spendet, kein Auge wirft, und weder Speculation noch Liebeswerke hat. 197 An uns, verehrte Versammlung Schweizerischer Naturforscher und Aerzte, scheint also der von so vielen Seiten abgelehnte Ruf ergangen zu seyn, Rath und Hülfe zu schaffen den elenden Geschöpfen, deren Zahl in unserm Vater- lande Legion ist; und sollten wir diefs nicht vermögen, doch Mittel und Wege zu finden, die Quelle des Unheils zu verstopfen oder zu verhüten. Nicht mit Verzweiflung, mit Begeisterung mufs man beginnen. Auf diese Weise sind bereits in unserm Vaterlande schon stockende Sümpfe ausgetrocknet und verdorbne Verfassungen verbessert worden. Aber die von Mitgefühl und Theilnahme geleitete Naturwissenschaft mufs hier den ersten Schritt thun. Die Aufgabe ist grofs und herrlich, und wenn nur etwas davon gelöst wird, mufs in jedem Fall der Erfolg lohnend seyn. In dem Sitz des Uebels kann und mufs das Heil erkannt werden. Die Schweiz ist das eigentliche Land der Naturgeschichte ; ihre Gebirgswelt ist eine ganze Erde; begreift alle Zonen und Climate, alle Tiefen unter den Bergen, alle Höhen über dem Meere, alle Jahrszeiten und Regionen, alle Zustände der Atmosphäre und Temperatur, alle Arten von Wasser und Erden, eine unendliche Fülle von Pflanzen und Thieren, und endlich den Menschen in einer Vielgestaltigkeit wie ihn die Erde anderswo auf einer so gedrängten Strecke wohl kaum wieder findet. Nur darum scheint unserm Vaterland auch der Cretinismus mit seinem ganzen Gefolge von so aufserordentlichen Metamorphosen unsers Geschlechts ver- schieden zu seyn. Es ist nur eine und dieselbe menschliche Natur, welche hier umgewandelt wird, und nur eine und dieselbe Aufsenwelt mit ihren verschiedenen Elementen und Einflüssen, welche auf sie einwirkt, und je nach Mafsgabe der gegen- seitigen und wechselweisen Verhältnisse eben so wohl Veredlung als Ent- arltung veranlassen kann. Die Möglichkeit des Einen liegt nur neben der Möglichkeit des andern. Haller bemerkte daher wahr und treffend, „dafs in denselben Gegenden, wo der Cretinismus einheimisch ist, auch die stärksten, lebendigsten, gesundesten und anlagvollsten Menschen angetroffen werden.” Gewifs ist, dafs wenn nur in tiefen Thälern und Niederungen, wo die Erde feucht, das Wasser schlecht, die Luft dumpf und schwül, stockend, oder nur von Süd- und Westwinden einförmig bewegt, und viel von Nebeln durch- zogen wird, cretinische Uebel herrschen; dagegen nirgends an Orten, welche 2400 Fufs über der Meeresfläche und unter offenem Himmel dem Sonnen- 195 strahl zugänglich liegen, oder auch in Ebenen oder Thälern, die nicht zu tief und eng sind, deren Atmosphäre von Nord- und Ostwinden bewegt wird, mit frey über der Erde stehenden, nicht von Waldungen , Bäumen , Felsen u. s. f. zu dicht umschlossenen Wohnungen, und guten Trinkbrunnen kein endemischer Cretinismus vorkommen wird. Defswegen hat er sich auch im /7 allis , vermöge theils zufällig eingetretener, theils absichtlich veränderter Localverhältnisse und unter Mitwirkung günstigerer moralischer und physischer Ursachen, wie bessere Lebensweise und Erziehung, bedeutend vermindert, und ist an einigen Orten, wo er ehedem auch endemisch herrschte, wie zu Lehrbach am Harze, gänzlich verschwunden. Auch ist durch Erfahrung bewiesen, dafs selbst von cretinischen Eltern, an Geist und Körper vollkommen gesunde Kinder gezeugt und geboren worden sind, so wie, dafs Kinder mit bestimmten und deutlichen Anlagen zum Cretinismus, mittelst Versetzung in höhere freye Ge- birgsgegenden geheilt, und an geringern Graden leidende, durch zweckmäfsige ärztliche Behandlung, durch schickliche Erziehung und Bethätigung zu mensch- lichem Leben und Wirken gebildet worden ‘sind. Es ist also auch darin mehr, als man gewöhnlich glaubt, in des Menschen Hand und Macht gegeben. Gewifs ist es Sünde und Schande, dafs in der Schweiz, wo die Sonnenhöhen der weltbeherrschenden Gebirge sich als wahre Geburtsstätten der Kraft und Gesundheit, als Veredelungsplätze unseres Geschlechts und als wahrhaft wun- derthätige Heil- und Gnadenorte für Kranke und Schwache, besonders für aller Art Thalsieche erweisen, noch immer der Cretinismus in vielen Gegen- den endemisch herrscht, und mit unserer übertriebenen Fabrikkultur zum Behuf einer Uebervölkerung mit elendem Volke wetteifert. Wo aber der Mensch wirken und helfen will, mufs er erst das Uebel ergründet und er- kannt haben, und dieses ist bey grofsen Naturverhältnissen auch nur mittelst Vereinigung vieler Kräfte möglich. Defswegen, verehrte Versammlung vaterländischer Naturforscher und Aerzte, habe ich es gewagt, diesen Gegenstand vor Ihnen zur Sprache zu bringen. Was ich hier vor Ihnen erörterte, kann Sie, ich fühle es nur allzu sehr, nicht gänzlich befriedigt haben. Ich wollte aber auch die Sache hier weniger abhandeln, als Sie vielmehr zu ihrer Untersuchung anregen. Das Studium des Cretinismus, dieser über so viele Theile der Schweiz und der Erde endemisch und sporadisch über alle Begriffe verbreiteten Entartung des 199 Menschengeschlechts fordert eine weit höhere und umfassendere Umsicht, als ihm bis jetzt zu Theil geworden ist. Von erster und höchster Wichtigkeit wäre die Ausmittelung der äufsern und entferntern Ursachen, welche die ceretinische Entartung im Ganzen und in ihren besondern Formen, Arten und Graden bedingen. Diese nun aber in ihren naturgetreuen Erscheinungen , so wie die ihnen entsprechenden Gelegenheitsursachen kennen zu lernen, wäre meines Erachtens das Nothwendigste und Zweckmäfsigste die Auf- nahme einer allgemeinen topographischen Carte oder statistischen Ueber- sicht des Cretinismus und der cretinischen Menschenentartung in unserm ge- sammten Vaterlande. Da die allgemeine Gesellschaft Schweizerischer Natur- forscher in allen Theilen der Schweiz mit besondern Gesellschaften und einzelnen Mitgliedern in Beziehung steht, so würde ihr diefs Unternehmen , ohne allzu viel Mühe und grofse Kosten, möglich werden, wenn eine hoch- verehrte Versammlung diesem Gedanken ihren Beyfall schenken und ihn der Ausführung würdig finden würde. Auf diesen Fall hin, möchte ich mir noch erlauben vorzuschlagen , dafs eine möglichst kurze und bestimmte, auf den Zweck gerichtete Reihe von Fragen entworfen, dann nach Gutfinden zur Beantwortung versandt, und das Ergebnifs der Beantwortung zu einer der künftigen Versammlung mit- zutheilenden Uebersicht zusammen getragen werden möchte. Es darf mit Grund erwartet werden, dafs sowohl die Naturwissenschaft, als die leidende Menschheit sich glücklicher Ergebnisse von solch einem Unternehmen zu_er- freuen haben, und manches Mitglied unserer Gesellschaft erwünschten Anlafs zu wissenschaftlichen Forschungen und gemeinnützigen Leistungen erhalten werde. Und wer wird wohl anstehen unter allen Aufgaben, die der Phi- losoph und Menschenfreund, in welchem Stand und Gewand er immer wandle, haben kann, diejenigen als die höchsten und dringendsten oben anzustellen, welche darauf gehen, einen Theil der Nation vor dem Verlust der leben- digen Seele zu verwahren, und für die Menschheit und ihre Cultur wieder zu gewinnen. i v1. Essai sur la constitulion geognostique du St.-Gothard. Par Mr. Cu. Larov, directeur-general des Forets du canton de Vaud. INTRODUCTION. On donne le nom de St.-Gothard au groupe de montagnes d’otı decoulent deux des plus grands fleuves de l’Europe, le Rhin et le Rhöne, et les deux rivieres les plus considerables de la Suisse, le Tessin et la Reuss. On designe aussi sous ce nom un des passages les plus anciennement connus et le plus frequente des Alpes. Cependant ce nom n’est affect€E a aucune des hautes cimes qui dominent ce passage, c’est plutöt le nom du col qui en est le point le plus eleve; c’etait aussi celui de !’Hospice qui s’y trouvait avant la guerre de la Revolution. L’opinion la plus acereditee et la plus vraisemblable, est celle qui porte que le nom de St.-Gothard a d’abord et€ donne a une chapelle dediee a ce Saint et situde au-dessus du passage. La contree que je me propose de decrire dans ce M&moire, est comprise entre les limites ci-apres: Au Nord, le Pont du Diable et la chaine de montagnes qui s’etend depuis le Crispalt jusqu’au Gallenstock ; Au Midi, la chatne qui s’etend depuis le Gries jusqu’au Platifer ou mont Piotina, pres de Dazio grande; A l’Oceident, la vallde de l’Egine, le Grimsel et la Fourche; A lOrient, Dissentis, la vallde de Medels, celle de Piora et la chaine du Luckmanier dont le Scopi parait &tre la cime la plus elevee. 201 . Cest A proprement parler aux montagnes comprises dans ces limites que les naturalistes qui, depuis un certain nombre d’anndes, se sont occupes du Gothard, ont appliqu& ce nom, et ce sont aussi ces montagnes qui ont fait plus particulierement l’objet de nos recherches. Je ne pretends cependant pas m’astreindre uniquement a ces limites, et je serai probablement entraine pour lintelligence du sujet que je me propose de traiter, a les franchir quelques fois. On peut considerer le St.-Gothard comme un plateau eleve, herisse de hautes montagnes formant plusieurs chaines paralleles, lesquelles sont A leur tour coupees par des ravins profonds et separdes, par des valldes plus ou moins larges. Ce n'est pas une des circonstances les moins remarquables quil presente a lobservateur, que d’etre le point de depart de deux fleuves aussi importans que le Rhin et le Rhöne, et de deux rivieres telles que le Tessin et la Reuss. Aspect du St.-Gothard. L’aspect du St.-Gothard est assez sauvage: de quelque cöte qu’on y arrive, ce nest qu’apres avoir franchi des cols d’un acces plus ou moins difficile ou remonte des vallees borddes de montagnes qui se perdent dans les nues, qu'on atteint cette contree. L’abord le plus frappant est sans contredit le cöl& septentrional. Apres avoir quitte les bords pittoresques et rians du Lac des Waldstettes, apres avoir traversd le beau et fertile vallon d’Altorf, on s’engage a Amsteg dans une gorge qui devient de plus en plus etroite et sauvage a mesure qu'on s’eleve. A cinq lieues d’Amsteg on entre dans le fameux defil€ des Schöllinen,, borde de deux cötes par d’enormes murailles de granit, sur le flanc desquelles la route a ete etablie a grands frais, etant supportde en beaucoup d’endroits par des arcades en magonnerie. La Reuss se precipite avec fracas sur les masses de rochers qui encombrent son lit, on la passe une derniere fois sur un pont de pierre d’une seule arche fort elevde, assez connue des voya- geurs sous le nom du Pont du Diable; un peu plus loin on entre dans une gallerie taillee de 1707 a 1708 dans un roc de granit, soit de Gneiss; & Vissue de ce passage tenebreux on decouvre, avec autant de plaisir que de I. Band. 2 Abth. 26 202 surprise, un vallon d’environ une lieue de longueur, pard de la plus belle verdure, orne de deux superbes villages, Andermatt et Hospital, et domine par de hautes montagnes et quelques glaciers. La Reuss quon a vu si rapide et si bruyante, y coule tranquillement dans un lit borde de saules. C'est le vallon d’Urseren, le seul lieu habite pendant toute l’annde dans cette haute region. Du cöte du Midi, on arrive au St.-Gothard par une superbe vallee riche en päturages et en forets, parsemde de villages plus ou moins considerables et traversde par une superbe route de poste qui deja a ete construite jusqu’au sommet du passage. Depuis Airolo, grand village situ€ au pied meridional du St.-Gothard, on s’eleve par des pentes rapides mais boisedes, jusqu’au pla- teau de Cima del Bosco ou les forets se terminent. Apres lavoir traverse, on entre dans l’affreuse gorge appelde le val Tremola a cause des dangers auxquels les voyageurs y sont exposds par la chute des avalanches;, elle se termine A un pelit bassin situ€ au pied du col quon atteint apr&s deux heures de montee. Le haut du Gothard ou du col forme une espece de plateau domine au Nord par la Prosa, au Midi par le Fieudo et qui s’etend dans le vallon de Sella. Il s’y trouve trois petits lacs dont les eaux se versent au Midi dans le Tessin et au Nord dans la Reuss. Il y avait autrefois un hospice desservi par deux capucins, mais il a et€ detruit pendant la guerre; actuellement il y a un mauvais cabaret et un grand hangard cireulaire, qui sert d’abri pour les chevaux et les marchandises. Depuis le col on descend pendant deux heures, en suivant le cours de la Reuss par des päturages etendus mais pierreux et arides, et toujeurs domindes par de hautes montagnes jusqu’au village d’Hospital ou l’on se retrouve dans la vallde d’Urseren. ’ A l’Ouest, c’est-a-dire en venant du Valais par,Munster et Obergestelen , ou du Canton de Berne par le Grimsel et la Mayenwand, les divers chemins ou sentiers se r&unissent dans un petit vallon au pied du magnifique glacier du Rhöne. On le cötoie pendant plus d’une heure et l’on atteint, apres deux heures d’une montee fort penible, le col de la Fourche qui n’est qu’une arete etroite le plus souvent encombree de neiges; on descend par un sentier rapide dans un vallon excessivement sauvage et de laspect le plus triste, dans les 203 päturages de Siedli-Alp, d’oü le sentier, cötoyant d’aflreux escarpemens, vous conduit dans le bassin de Realp, premier village de la vallee d’Urseren de ce cöte-lA. De Realp on vient en une heure a Zumdorf et Ion met encore une heure pour atteindre Hospital. En se rendant des Grisons au St.-Gothard depuis Dissentis, on remonte une vallde profonde, mais assez vaste, en suivant le cours du Rhin anterieur , Vorder-Rhein; on passe successivement ä Monpetavetsch, Tavotsch, S.-Giacomo, Selva, et Chiamunt dernier village; un col peu eleve du m&me nom, et qui determine le partage des eaux entre le Rhin et la Reuss, sert de limite de ce cöte-Ia A la vallde d’Urseren. On cötoie le lac d’Oberalp qui a environ une demi-lieue de longueur et qui est celebre par ses truites sau- monees, et l’on descend par des päturages d’et€E dans un vallon d’un aspect melancolique jusqu’au beau village d’Andermatt. Montagnes et Cimes du St.-Gothard. Malgre qu'ainsi que nous lavons fait observer et que le prouvent les eaux qui en descendent, le groupe-du St.-Gothard soit un des points les plus eleves de la chaine des Alpes, il ne se distingue cependant pas par quelque cime proeminente, autour de laquelle viennent se grouper les autres montagnes moins elevees, comme cela a lieu autour du Montblanc, du Mont-Rose, du Mont-Iseran. Les plus hautes montagnes du Gothard atteignent a peine et ne depassent gueres la hauteur de 10000 pieds. La montagne la plus dlevee et que cependant l’on peut a peine compter encore au nombre des montagnes du Gothard, est le Gallenstock qui atteint la hauteur de 11350 pieds suivant Keller , et de 11380 suivant Weiss. Cette montagne se trouve au Nord du col de la Fourche, on la decouvre deja depuis la hauteur de Viesch, et pendant 5 A 6 lieues on la constamment devant soi. Elle est reconnaissable a sa cime arrondie en bosse de chameau et recouverte de neiges resplendissantes. Au Midi du Gallenstock et dans la prolongation du col de la Fourche, se trouve le Muthorn, haute cime pyra- midale , dont les flancs sont couverts de glaces et dont la hauteur est estimde a 9850 pieds dans l’Atlas de Meyer. A YEst du Muthorn et au Sud-Ouest du Gothard, se trouve une cime aigue, formee de rochers pyramidaux semblables aux aiguilles du Montblanc et 201 connue sous le nom de Fibia. Mr. de Saussure lavait deja observee; il estime sa hauteur a 1800 toises ou 10800 pieds, Mr. Weiss lindique & 9910 et Mr. Müller A 10020. A une petite distance plus a l’Est se trouve la cime du Fieut ou Fieudo qui domine le col du St.-Gothard et le val Tremola. Mr. de Saussure qui y est monte en 1775, trouva sa hauteur de 1378 toises ou 8268 pieds. L’atlas de Weiss la porte a 9500, Müller a 9550 pieds. Au Nord-Est de !’Hospice se trouve une autre cime appelde Prosa, sur laquelle Mr. de Saussure est monte en 1783, et dont i! a trouve& la hauteur d’une toise seulement inferieure a celle du Fieudo,, cest-A-dire 1377 toises ou 8262 pieds. Mr. Weiss la porte a 9250 pieds. Plusieurs autres pies @leves se voient a [Est du St.-Gothard, mais ils n'ont pas encore et€E mesurds exactement a ma connaissance. La chaine qui s’etend presque sans interruption depuis la Prosa et le mont Sella jusqu’au col d’Uomo, est aussi tout herissee de pics dont plusieurs paraissent fort eleves, mais dont non n’a pas non plus de mesures exactes. Le mont Sixmadun qui se trouve dans une des ramifications septentrionales de cette chatne, est indique dans la carte de Weiss comme ayant 9165 pieds .de hauteur; ce qui serait bien considerable. A-peu-pres vis-a-vis de cette cime, mais. plus a l’Est, et sur la rive gauche du Rhin, se trouve le mont Crispalt qui est une haute cime pyramidale. La chaine du Lukmanier qui borde a l’Est la vallde de Medels, est aussi fort elevee; Mr. Escher est monte sur une de ses cimes appelee Scopi. La chaine qui borde au Midi la vallde du Tessin depuis le Gries jusqu’a Dazio, presente plusieurs pies @leves; mais cependant il ne parait pas que leur hauteur atteigne celle des pies du St.-Gothard. Vallees du St.-Gothard. Les pics etles chaines de montagnes dont nous venons de donner un premier apercu, sont separds par des valldes plus ou moins considerables ou par de petits vallons et des depressions, du sol plus ou moins marquees. La direction de ces vallees est ordinairement determine par celle des chaines de montagnes qui les bordent. Les geologues sont convenus de donner le nom de valldes longitudinales a celles qui suivent a-peu-pres la direction des chaines et surtout 205 celle des couches et des strates des roches qui composent ces chaines; on appelle, par opposition, valldes transversales celles qui coupent la direction des couches sous un angle quelconque. Le groupe de montagnes que je me propose de decrire,renferme dans son enceinte plusieurs valldes de l’une et de lautre de ces categories. Vallce du Tessin. La principale est, sans contredit, la valldee du Tessin qui commence au col de la Nuffenen et se termine ä Bellinzona pres du Lac-Majeur, ou plus exactement encore, a l’extremite meridionale de ce lac, a Sesto ot le Tessin entre dans les plaines de la Lombardie. Nous n’avons A nous occuper de cette vallde que depuis son commencement au pied de la Nuffenen jusqu'au defile de Dazio forme par une saillie du mont Piotino ou Platifer. Du cöte du Nord la vallde est dominde par la chaine des hautes montagnes du St.-Gothard, qui presente des escarpemens considerables sans &tre a pie cependant. Des contreforts, formds des feuillets pyramidaux des roches qui constituent ces montagnes, partent des pics les plus eleves, s’abaissent par des gradins successifs et se terminent dans la vallde par des croupes plus ou moins arrondies. Les intervalles qwils laissent entr’eux, servent de ’lits a des tor- rents plus ou moins considerables.. On apercoit des glaciers et des masses de neiges plus ou moins @tendues sur les sommites, mais nulle part ils ne descendent jusque dans la vallee. Au Midi, la vallde est aussi bordde par une chaine de montagnes fort elevees, mais cependant pas a beaucoup pres autant que celles de la chaine opposee. Cette vallee, comme la plupart des vallees alpines , est composde d’une suite de bassins plus ou moins vastes, separds par des defilds ou etran- glemens plus ou meins etreits et prolonges. L En descendant du col de la Nuffenen, on se trouve dans un bassin. ovale d’environ une demi-lieue de longueur dont la surface est coupee par des enfon- cemens circulaires en forme d’entonnoirs. Quelques chälets indiquent qu’on est dans la region des päturages d’ete; c'est l’alpe Ruvina. Immediatement apres l’avoir traversee, on commence A trouver de part et d’autre des forets de mel&zes. On trouve une seconde alpe appelee Monagolia; les meltzes deviennent plus abondans et, apres deux heures de marche, on. 206 arrive a Spital del Acqua, le premier endroit habite. Ici la vallee s’elargit assez considerablement, les pentes du cöt€E du Nord ou sur la rive gauche du Tessin sont couvertes de päturages; on voit aussi quelques champs d’orge. Le premier village qu’on traverse s’appelle Ronco et donne son nom A cette partie de la vallde. A Bedretto, elle prend le nom du val de Bedretto. Les villages se succedent ensuite de demi en demi-lieue des deux cötes de la vallee, jusqu’a Airolo qui est le plus considerable de tous, et surtout le plus important a cause de sa situation au pied du Gothard (3534 pieds d’apres Saussure). La vallee prend ici le nom de val Leventina quelle conserve jusqu’a Polegio. Au-dessous d’Airolo, la vallde se resserre tout-a-coup et le Tessin est en- caisse pendant ceing minutes par des rochers a pic qui forment le defile de Salvedro. Apres ce defile, elle s’elargit de nouveau et prend un aspect infini- ment plus riant; les pentes des montagnes sont moins abruptes et sont couvertes de forets jusqu’a une assez grande hauteur; on apercoit des champs cultives qui s’elevent m@me assez haut, on traverse plusieurs beaux villages, des torrens nombreux, dont quelques-uns forment de petites cascades, descendant des hauteurs. Ce beau bassin se termine a Dazio-Grande ou au Grand-Peage ou commence le defilE du meme nom. Il existait deja une route pratiquable pour les betes de somme, taillde a grands frais dans les murs de granit qui bordent ce defile; mais elle a &t€ remplacde depuis quelques anndes par une route de poste magnifique, aussi large et aussi bien construite que celles du Simplon ou du Mont-Cenis (2870 pieds suivant Saussure). Val Tremola. Il n’y a, ä proprement parler, que deux vallees laterales qui s’ouvrent dans le val Leventina, depuis la Nuffenen jusqu’a Dazio. L/une est le Val Tremola qui forme au Midi la continuation du Gothard; c’est, a proprement parler, une profonde ravine qui commence au pied de l’escarpement qui termine au Midi le col du Gothard et dans laquelle se precipitent les eaux qui sortent des lacs de !Hospice et de ceux de Scella. Elle est encaissee entre la Fibia h IOuest et les monts de Sorecia; son cours est au plus d’une demi-lieue, et elle vient deboucher sur un plateau aride et appel& la Cima del Bosco. L’autre est le Val Canaria situ au Sud-Est d’Airolo et qui a environ deux lieues de longueur; sa direction est A-peu-pres de l’Est-Est-Nord-Est & l’Ouest- 207 Ouest-Sud-Ouest. Il se termine en une espece de cul-de-sac au pied du Mont- Cornera qui le separe du vallon d’Unter-Alp. Les autres vallons sont plutöt des gorges qui ne descendent pas toujours jusque dans le fond de la vallce. Le val Piora qui est le plus considerable, se termine au-dessus d’Altanca. Vallee de la Reuss. La seconde vallde du St.-Gothard est celle de la Reuss; c’est, a propre- ment parler, la vallde la plus considerable du groupe de montagnes dont je fais la description. Cette valldee commence du cöte du Nord-Ouest au col de la Fourche; sa direction est d’abord A-peu-pres du Nord-Ouest au Sud-Est, mais A deux lieues environ, elle change et se dirige a-peu-pres de l’Est a [’Ouest. La premiere partie est singulierement aride et sauvage; de hautes montagnes, termindes par des pies aigus et decharnds, s’elevent de toutes parts; des tor- rens formes par lecoulement des glaciers qui occupent les cimes, se preci- pitent de leurs flancs abruptes. A peine apercoit-on quelque verdure dans le fond marecageux de ce vallon qui porte le nom de Siedli-Alp. Un etroit sentier qui cottoie d’affreux precipices, est le seul chemin pratiqud par les mulets comme par les pietons. Sur la droite, on apercoit au fond d’une gorge sauvage le glacier de \Veiten-Wasser d’ou provient un des aflluens de la Reuss. Apres une descente rapide, on atteint le village de Realp , le premier de cette vallde. Ici la contree est un peu moins sauvage; on voit de belles prairies dans le fond et sur les pentes des montagnes, mais point d’arbres, seulement quelques buissons d’dulne de montagne (alnus incana) et de Rho- dodendron. A une lieue de Realp on trouve Zumdorf, petit village ou hameau situe sur larive droite de la Reuss, vis-a-vis d’un enorme eboulement de rochers descendu du Spitzberg. A une lieue plus loin, on trouve Hospital, grand et beau village situ€ au confluent des deux branches de la Reuss, dont Yune est celle qui vient de la Fourche et Yautre descend des hauteurs du St.-Gothard (4566 pieds). Le fond de la vallde s’elargit considerablement et a presque vingt minutes du Nord au Sud; c’est une belle prairie, parfaitement de niveau, au travers de laquelle la Reuss serpente paisiblement. On reconnait son lit aux bouquets d’aulnes et de saules dont il est borde. On apercoit dans le fond de cette jolie plaine le beau village d’Andermatt ou d’Urseren adosse A une pente sur laquelle existe encore une petite foret de sapins. 208. Au Nord, la vallee est bordee par une chatne de rochers trös-eleves, qui porte le nom de Spitzberg et de Bützberg et se rattache au Gallenstock. Au Midi s’eleve une masse pyramidale couronnee de pies aigus et sur laquelle Von apergoit un glacier, c'est le Güspitz qui fait partie du groupe du Gothard proprement dit. La vallde se prolonge encore dans la m&me direction sous le nom d’Ober-Alp jusqu'au col de Chiamut oü elle se termine. Le vallon d’Ober- Alp est aussi un päturage dependant de la commune d’Urseren; quoique domine . par de hautes montagnes, il est cependant moins profondement encaisse que la Siedli-Alp et la vallee de Realp. Vallee de Tavetsch. Apres avoir passe le col de Chiamut, on entre dans la vallee du Rhin vers laquelle se rendent les eaux qui descendent du cöte oriental de ce col. Cette portion superieure de la vallee du Rhin porte le nom de vallee de Tavetsch d’un des villages situ€ a deux lieues de Chiamunt. Elle est aussi b) profondement encaissee par de hautes montagnes dont la plus apparente est le Crispalt situ au Nord-Ouest du col de Chiamut. Les montagnes qui bordent la rive gauche du Rhin, presentent des pentes plus roides et paraissent aussi plus denudes de verdure que celles qui sont situdes sur la rive droite. Leurs pentes sont cependant boisees de sapins jusqu’a une assez grande hauteur; les forets s’elevent aussi assez haut sur la rive droite et, au-dessus des bois, le terrain est couvert de buissons de Vaccıi- nium, de Rhododendron ete. A beaucoup d’egards, cette vallde ressemble a la partie. superieure de la vallde du Rhin. Les trois valldes que je viens de decrire sont des valldes longitudinales , parce quelles suivent A-peu-pres parallelement la direction des couches et des chaines de montagnes qui les bordent; celles dont il me reste a parler, sont des valldes transversales, parce qu'elles coupent sous un angle plus ou moins rapproch€ de 90 degres la direction des chaines et des couches pierreuses. Vallee de l’Eszine. En commencant & l’Ouest, la premiere vallde de ce genre dont j’ai a parler, est celle de l’Egine qui s’etend depuis le pied du passage du Gries et de celui de la Nuffenen jusqu’au hameau de Zumloch oü elle s’ouvre dans la vallee du 209 Rhöne; sa direction est A-peu-pr&s duNord-Ouest au Sud-Ouest, en sorte quelle coupe les couches des montagnes qui la bordent sous un angle A-peu-pres droit. Cette vallde, fort resserrde a son embouchure, s’elargit a diverses reprises, en formant des bassins plus ou moins etendus qui forment autant d’alpes ou de päturages d’ete. Des deux cötes elle est bordede par des montagnes pres- qu‘ä pie, dont les debris jonchent le fond du vallon qui est travers€ par un torrent rapide appele Egginen. Elle n'est point habitee. Entre cette vallde et la Fourche, il existe encore deux autres petites valldes, de deux lieues de longueur au plus, qui viennent se terminer a la chaine du Mutthorn , celle d’Unterwasser et celle de Geren qui est la plus rapprochee de la Fourche. Sur le revers septentrional du Gothard, arı Midi de Aealp, s’ouvre un petit vallon d’environ une lieue de longueur, inhabite et excessivement sauvage , au fond duquel l’on apergoit le glacier de Weitenwasser et celui de Mutten qui fournissent une des sources de la Reuss. Vallee du Gothard. Au-dessus, soit au Midi du village d’Hospital, une branche considerable de la Reuss, debouche d’une vallde fort pierreuse et sauvage, resserde d’abord, mais qui s’elargit ensuite.. Le fond de cette vallde est occupe par plusieurs bassins qui se succedent d’etages en etages et servent d’alpes au betail d’Urseren. Le plus considerable de ces päturages est lalpe Rottund. Elle est absolument depourvue d’arbres; a peine y voit-on quelques touffes de Rhododendron et d’aulnes de montagne; cependant ses päturages sont tres-renommes. La direction de cette vallde ouverte du Nord au Midi et sa grande elevation,, ‘la rendent tres-froide. Les montagnes qui l’entourent sont tres-elevees; du cöte du Levant on voit s’ouvrir quelques petits vallons ou gorges. Val Lücendro. Au Couchant, le seul vallon qui merite d’etre mentionne est celui oü se trouve le lac Lucendro; il est encaisse par de hautes montagnes et d’un aspect sauvage. Il se termine au col du Gothard qui est coupe assez brusque- ment au Midi. Cest dans cette vallde que passe la route d’Italie. 1. Band. 2 Abth. 97 210 Schöllinen. Les diverses branches de la Reuss se r&unissent dans la plaine d’Andermatt pour en sortir par le passage etroit qui leur donne issue dans le vallon de Schöllinen, lequel pendant une lieue, c’est-a-dire jusqu’a Geschenen n'est, a proprement parler, quune gorge etroite et profondement encaissee; A Ge- schenen (547 toises, soit 3282 pieds), elle s’ouvre un peu et prend un aspect moins sauvage. Gependant elle est encore bordee des deux cötes par de hautes montagnes de granit. A Wasen (5100 pieds) la vallde a un aspect tout-A-fait riant, sa largeur est de pres d’un quart de lieue; le fond presente deja quel- que culture. Leglise de Wasen, situde sur un monticule eleve, presente un tres-joli tableau. La valldee se resserre de nouveau et les deux pentes des montagnes qui la bordent, se r&unissant sous un angle fort aigu, ne laissent entr’elles que la place tout au plus necessaire au passage de la Reuss. C’est a Amsteg oü elle perd ce caractere sauvage; ici sa largeur s’etend jusqu’ä presquune demi-lieue, son fond est plat et, ce qui n’est pas exposed aux inondations de la Reuss, presente un aspect singulierement fertile. On sait que la Reuss se jete dans le lac des IV Waldstetten a deux lieues d’Amsteg. - Unteralp. En continuant l’examen des vallees transversales du St.-Gothard, la pre- miere que nous trouvons apres celles que nous venons de decrire, est celle d’Unteralp. Cette vallde dont la direction, dans la plus grande partie de sa longueur , est A-peu-pres du Nord au Sud, est arrosde par un bras de la Reuss dont la source principale provient d’un petit lac situd sur le revers oriental du mont Gospis et Trithorn; du cöte du Midi, elle se termine a une haute chaine couronnee de glaciers qui la separe du val Canaria. Des deux cötes elle est entourde de hautes montagnes termindes par des sommites aigues et dont les pentes abruptes et denudes de bois, offrent quelques places de pätu- rages et forment ainsi une alpe d’une vaste etendue. Une chaine de montagnes tres elevees dont la sommite la plus remarquable porte le nom de Sixmadun, separe le vallon d’Unteralp de plusieurs petites valldes dont la direction est A-peu-pr&s du Nord-Est au Sud-Ouest et dont les eaux sont autant d’affluens du Rhin. La premiere de ces valldes est celle 211 de Magis ; vient ensuite celle de Gurneren qui a pres de trois lieues de lon- gueur et dont le fond est occupe par de vastes päturages d’ete. Il n’existe, a proprement parler, point de valldes laterales sur la rive gauche du Rhin depuis Oberalp jusqu’a Dissentis; la chaine qui borde au Nord la vallee et fait partie du Crispalt, est excessivement &levee et ses flancs ne presentent guere que des ravins plus ou moins profonds qui servent de lit a des torrens impetueux et d’ou se precipitent de temps a autre de terribles avalanches. Aussi nulle part, peut-etre, les habitations des valldes ne sont- \ elles aussi exposdes a ce fleau que dans la vallee de Tavetsch. Vallee de Medels. En face du village de Dissentis, mais sur la rive droite de la vallee, debouche la vallde de Medels arrosde par le Rhin-du-Milieu; sa direction est a-peu-pres de !’Est a l’Ouest; elle a environ six lieues de longueur depuis son embouchure jusqu’au col d’Uomo oü elle se termine. A l’Ouest, elle est bordee par une chaine de hautes montagnes couvertes de glaciers. A l’Est s’dieve la chaine du Lukmanier dont le Scopi est la cime principale. Le haut de la vallde de Medels presente assez bien l’aspect d’une plaine ou plus exactement d’un bassin ä fond plat, entoure de toutes parts de mon- tagnes d’une grande hauteur. L’habitation isolde appel&e Hospice de Ste.-Marie, se trouve A-peu-pres au milieu de cette plaine qui soouvre a l’Est pour donner passage au chemin qui conduit dans le val de Blegno. Plusieurs vallons plus ou moins etendus debouchent dans la vallde de Medels. Les principaux sont le val Cristoleino qui soouvre entre S.-Rocco et S.-Gallo, et le val Cadelino qui se prolonge sur le revers du mont Taneda et au fond duquel se trouve la source du Rhin-du-Milieu. Val Piora. J'ai deja parl& du val Piora, en decerivant la vallde Leventine. Ce vallon commence sur le revers meridional du col d’Uomo et s’etend pendant environ trois lieues jusqu’aA une gorge etroite au-dessus d’Altanca ou il se termine; son fond est occupe par plusieurs lacs dont il sera question ailleurs. 212 i Cols du St.-Gothard. Plusieurs cols, formant des €echancrures plus ou moins profondes dans les chaines de montagnes du Gothard, servent a etablir des communications entre les diverses valldes qui y aboutissent. Le principal des ces cols et le plus important est sans contredit celui qui porte le nom de St.-Gothard. Ge col presente une petite plaine occupde par plusieurs petits lacs. Sa hauteur, suivant Mr. de Saussure, est de 6390 pieds; suivant Mr. Muller de 6620 et 6650 d’apres le colonel v. Welden. Ce col est donc d’environ 1000 pieds moins haut que celui du St.-Bernard. A l’Ouest du Gothard se trouve le col ou passage de la Fourche, dont la hauteur est estimee ä 7500 pieds. Cest une arte etroite qui separe la vallee du Rhöne de celle de la Reuss, et n’est entierement degarnie de neige que pendant tres-peu de temps de l’ete, et m&me encore en reste-t-il toujours sur le revers oriental. Le chemin qui passe sur ce col n’est qu’un mauvais sentier, a peine praticable pour les mulets et les chevaux du pays; c'est cependant la seule communication directe entre le Valais et le Canton d’Uri, et c'est par-la que passent une grande partie des bois de construction qu’on transporte dans la vallde d’Urseren. Un col meins connu et moins frequente que celui-ci, est celui de la Nuffe- nen ou Luvenen (Luvino en italien), qui se trouve A l’extremite de la vallee deY’Egginen et de celle de Leventine, entre lesquelles il sert de communication peu suivie ä Ja verite. Ce col est une esp£ce de vallon ou couloir etroit qui regne sur le revers septentrional du Gries et qui est toujours rempli de neige; il debouche dans l’alpe Cruvina au fond de la vall&e de Bedretto.. Je ne connais pas la hauteur exacte de ce passage, mais malgre la quantit€ de neige qui s’y trouve, je le crois moins eleve que celui de la Fourche. La hauteur du Coi du Gries est estimde 7338 pieds. Un troisitme col, celui d’Oberalp, se trouve A l’Est du Gothard, & l’extremite orientale de la vallde d’Urseren. Il est occupe par un lac assez considerable, a Fextremite orientale duquel on trouve deux passages pour se rendre dans les Grisons, Yun qui descend par Chiamut, l’autre qui s’eleve sur un col du m&me nom dont la hauteur a ete estimde par Mr. de Saussure a 6174 pieds. ÜC’est un passage trös-frequente par les habitans du pays. La vallde de Medels aboutit, comme nous l’avons dit plus haut, a deux 215 passages ou cols assez importans parce quils traversent la chaine des Alpes, celui du Lukmanier qui conduit dans la vallde de Blegno, et celui d’Uomo ‘qui donne issue dans la vallde de Piora et de-la dans la vallde Leventine. La chaine qui borde au Midi la vallee Leventine est coupde par quatre passages dont le plus important est celui de S.-Giacomo qui s’ouvre vis-A-vis de Spital del Acqua et debouche dans la vallee de Formazza par le val Doglia. Un autre passage conduit depuis Ossasco, par le val Cristallina et le lac de Narret, dans le haut de la vallee de Lavizzara. Un troisieme passage, tres-scabreux, traverse la chaine au-dessus de Nante et conduit a Fusio. Enfin le quatrieme passage conduit, depuis Dazio et Prato, par lVaipe de Campo longo a Fusio. ] La hauteur de ces differens cols n’a pas et& publiee. Glaciers du St.-Gothard. Le groupe des montagnes du St.-Gothard, qui fait, A proprement parler, Vobjet de cette description, renferme plusieurs glaciers, mais quoiqu’assez considerables, il s’en faut bien qu'ils le soient autant que ceux qui entourent les sommites du Finster-Aarhorn, de la ‘Jungfrau et du Schreckhorn. La plupart des sommites qui s’elevent sur la chaine du St.- Gothard se trouvent au-dessus de la limite des neiges eternelles; plusieurs glaciers s’etendent A leur pied, mais ils n’ont pas de communication suivie de manitre & former ce qu'on appelle une mer de glace. En commengant a lOuest, le premier glacier qu’on trouve est celui de Mutten qui descend du revers oriental du Mutthorn et remplit un petit vallon dont les eaux forment une des sources de la Reuss. Ce glacier est separe de celui de Weiten-Wasser par une arte ou contre-fort. Au-dessus du village d’Andermatt se trouye le glacier de Ste.-Anne sur le revers du Guspis. Un autre glacier se trouve au fond du vallon d’Unteralp et occupe lVarete qui separe ce vallon de celui de Canaria. Ce glacier parait se lier avec ceux qui couvrent les sommites de la chaine qui separe la vallde de Leventine de la vallde du Rhin, depuis l’Unteralp jusque dans la vallde de Medels. Le revers oriental du Lukmanier est occupe par un immense glacier qui communique avec ceux de la vallde de Cristallina et qui donne naissance & plusieurs des affluens du Rhin et du Tessin. 214 Mais le glacier le plus considerable de tous ceux qui se trouvent dans le voisinage du St.-Gothard, est sans contredit celui du Rhöne qui descend sur le revers meridional du Gallenstock. Ce glacier se lie avec ceux du Thierberg et par consequent avec ceux du Susten et du Steinberg. Au Midi du Gallen- . stock se trouve le glacier de Bielen et, sur le revers nun dans la vallee de Geschenen celui de Dama. Au Midi du St.-Gothard se trouve le glacier du Gries qui domine le passage de la Nuffenen; mais la chaine de montagnes qui borde la rive droite du Tessin, ne presente pas de glaciers proprement dits; seulement quelques- uns des pics qui la couronnent sont garnis de neiges qui se fondent rarement. Ces glaciers, couvrant les sommites et surtout occupant les parties supe-. rieures des valldes, interceptent les communications en beaucoup d’endroits et ne contribuent pas peu a augmenter les diffhicultes des recherches geologi- ques dans ces montagnes deja d’un si difficile access. Ils ne presentent guere de phenomenes qui leur soient particuliers et qu’on ne retrouve dans tous les autres glaciers, mais ils sont interessans comme fournissant les sources de deux des plus grands fleuves de l’Europe et de toutes les rivieres et torrens qui descendent du St.-Gothard. Des lacs du St.-Gothard. Il existe sur les hauteurs du St.-Gothard, c’est-a-dire dans les parties sup@rieures des valldes, un assez grand nombre de lacs, en general d’une etendue tres-bornee, mais dont quelques-uns meritent d’etre cites. L’existence de ces lacs n’a rien de bien etonnant; partout ou les valldes sont resserrees de maniere a former un bassin dont le fonds se trouve a un niveau inferieur a celui de l’Echancrure par laquelle s’echappent les cours d’eau qui traversent la vallee, il doit necessairement se former un lac. La plupart de ceux du St.-Gothard ne paraissent pas avoir une autre origine. : Sans pretendre faire ’enumeration exacte de tous ces lacs, je me bornerai a parler de ceux qui sont les plus connus ou sur les bords desquels mes courses m’ont conduit. Je commeucerai cette enumeration par la vallde du St.-Gothard proprement dite. Au Sud-Est de l’Hospice s’ouvre le petit vallon de Sella au fond duquel 215 se trouvent trois petits lacs dont les eaux se jetent dans le Tessin. Le plus grand de ces lacs a au plus dix minutes de longueur. Sur le col m&me du St.-Gothard il existe quatre petits lacs dont le plus grand a au plus dix minutes de tour, et dont les eaux se jetent en partie dans le Tessin et en partie dans la Reuss dont elles forment ainsi une des principales sources. Les eaux de ces las sont tr&s froides et !’on n’a jamais pu y faire vivre du poisson. En descendant le revers septentrional du St.-Gothard, a une demi-lieue environ de l’Hospice et dans un vallon sauvage qui debouche sur la gauche de la Reuss, il existe un lac assez vaste connu sous le nom de Lucendro. Ce lac, entoure de hautes cimes couronndes de neiges et de glaciers, peut avoir un tiers de lieue de longueur sur 30 a AO toises de largeur; il etait fort poissonneux, mais depuis quil a ete afferme a un aubergiste d’Hospital, celui-ci ya fait jeter de la chaux pour prendre plus de poisson A la fois, et leeffet en a etE pernicieux, car a present on n’y prend plus de truites. Il existe dans le vallon d’Unteralp sur le revers du mont Trithorn un petit lac appele Gurstelen d’ou sort un des affluens de la Reuss. A trois heures de marche d’Urseren du cöt& de !’Est et sur la route d’Andermatt a Dissentis, on trouve le lac d’Oberalp qui peut avoir environ vingt minutes de longueur et pres d’une lieue de tour. Ce lac se trouve au pied du Baduz et dans une vallde ouverte a [Est et & [’Ouest; ses eaux se rendent dans la Reuss dont elles fournissent une des sources les plus consi- derables, mais sa position est telle qu’une partie s’ecoule a [’Est dans le ravin qui commence la vallde du Rhin et se jete par consequent dans ce fleuve. Car le lac se trouve au point de depart de deux valldes, celle du Rhin supe- rieur a TEst et celle d’Oberalp, qui est la continuation de celle d’Urseren a l’Ouest. La branche du Rhin, appelde Rıhin-du-Milieu, a sa source dans deux ou trois petits lacs situds dans le val Cadelino. La vallde de Piora renferme trois lacs, dont le plus considerable est celui de Rotom qui peut avoir une demi-lieue de longueur sur un quart de lieue de largeur; il est entoure de hautes montagnes dont les pentes inferieures sont boisees. Ses eaux se jetent dans un ravin profond au-dessus d’Altanca d’ou elles se versent dans le Tessin. 216 Un second lac, appel& lac Cadagno, se trouve au Nord du lac Rotom; il a au plus le tiers de la grandeur de celui-ci. Enfin, un troisieme lac appele lac Tom, se trouve a une petite distance a l’Ouest du lac Rotom, dans lequel ses eaux se rendent €galement. Les montagnes au Midi de la vallee Leventine, renferment aussi plusieurs lacs; d’abord le lac Narret qui se trouve au-dessus d’Osasca, sur le chemin qui conduit dans le val Lavizzara; puis, le lac Prato qui est au Sud-Est de Naret, et le lac Tramorcio qui se trouve dans un bassin entoure de hautes montagnes au Nord de Campo-longo; il peut avoir trois quarts de lieue de tour et ses eaux se jetent dans le Tessin. En passant le S. Giacomo pour se rendre dans la vallde de Formazza, on trouve deux A trois petits lacs a cöte de la route et sur le versant meridional; leurs eaux se jetent dans le Tessin. Des Rivieres qui ont leur source sur le St.-Gothard. J’ai deja observe plus haut, qu’a proprement parler le Rhin et le Rhöne n’avaient pas leurs sources dans l’enceinte du Gothard. Cependant, il est dificile de se refuser a admettre qu’une partie de leurs affluens proviennent de cette montagne. Les sources des diverses branches du Rhin se trouvent & d’assez grandes distances et plusieurs sont eloignees du St.-Gothard, mais celles du Rhin- Anterieur se trouvent au fond de la vallee de Tavetsch et proviennent de petits vallons lateraux ; la principale est eelle qui sort du pied du Baduz, une autre vient du Crispalt. La source du. Rhin-du-milieu vient du val Cadelino sur le revers des monts Cornera et Scuro, ainsi que du val Cristallina, et toutes ces valldes se lient plus ou moins au St.-Gothard. La source du Rhöne provient essentiellement du glacier du m&me nom qui descend du revers meridional du Gallenstock et de l’Ecoulement d’un autre glacier moins considerable qui descend du Mutthorn. Ses premiers affluens, le torrent de Geren et l’Egginen, descendent de montagnes qui tiennent au St.-Gothard. Mais les rivieres qui ont essentiellement leurs source, sur le St.-Gothard, sont le Tessin et la Reuss. L’une et l’autre recoivent les eaux des petits lacs qui se trouvent sur la hauteur du passage ou du col du St.-Got- hard, mais si l’on doit envisager coınme la veritable source d’un fleuve celle 217 qui est la plus eloignee de son embouchure, alors il nest pas douteux que les veritables sources du Tessin se trouvent au pied de la Nuffenen et sur le revers oriental du Gries, et que celles de la Reuss proviennent du revers oriental de la Fourche et surtout du glacier du Weitenwasser, ainsi que du lac d’Oberalp et du vallon d’Unteralp. Nous avons d&ja eu l’occasion de parler de ces divers affluens et nous n’y reviendrons pas. Le Tessin parcourt toute la vallde Levantine et se jette dansle Lac-Majeur a Magadino, a une demi-lieue de Bellinzona, apres s’etre grossi de plusieurs torrens et de deux rivieres assez considerables, la Blegno qui a sa scurce sur le revers meridional du Lukmanier et la Maesa qui descend du Bernardin et arrose la vallee de Misocco. Les quatre branches prineipales de la Reuss, celie qui vient de laFourche et du glacier de Weitenwasser, celle qui descend du Gothard, celle qui vient du lac d’Oberalp et celle qui parcourt la vallde d’Unteralp, apres s’etre suc- cessivement reunies, se pre&cipitent ensemble au travers de l’effroyabie denle de Schoellinen et, apres avoir recu le Mayen, le Bach et nombre d’autres torrens, se jettent dans le lac de Lucerne entre Flueien et Seedorf. Il serait.superfu au but de ce memoire, de faire l’Enumeration des autres torrens et ruisseaux qui descendent des sommiltds et des glaciers du St.-Get- . hard; d’ailleurs, le nombre en est si considerable que ce serait une täche vraiment bien difücile a remplir. Composition des montagnes ou nature des roches du St.-Gothard. Le St.-Gothard, soit les differentes montagnes auxquelles on applique ce nom, sont composees de plusieurs especes de roches qui appartiennent presque exclusivement a la classe de celles qu’on appelle roches cristallisdes pour les distinguer des roches de sediment; ces me@mes roches sont aussi designdes par Vepithete de primitives pour les distinguer de celles qwon envisageait comme d’une origine moins ancienne. Nous verrons, en temps et Leu, jusqu’a quel point elles meritent de conserver cette denomination. Ces roches sont: 1° du Granit, 2° du Gneiss, 3° du Schiste micacd ou mica- schiste, 4° du Schiste argileux, 5° desroches amphiboliques, 6° des Dolomies , 7° des calcaires grenus, 8° du Gypse, 9° dela Serpentine. 1. Band. 2 Abth. 28 213 Malgre& que ces roches soient suffisamment connues, nous croyons cepen- dant quil ne sera pas sans utilitE de donner une description succincte des caracteres quelles presentent au St.-Gothard, afın que chacun puisse juger par soi-m&me de leur nature et jusqu’a quel point elles meritent les denomi- nations que nous leur avons appligudes. DU GRAÄNIT. Composition du Granit "). Le gsranit du St.-Gothard est compose de quartz d’un blanc grisätre , quel- quefois ce quartz prend une teinte foncde et passe au gris noirätre ou bleuätre > ou meme violet; ordinairementilest en masse et alors son apparence est vitreuse et sa cassure plus ou moins conchoide; au col du Gothard le quartz est grenu ou compos& de pieces separdes. Le feldspath est d’un blanc grisätre, jaunätre ou verdätre, bien rarement rose, la texture de cette substance est sensiblement lamelleuse et offre les clivages propres au feldspath. Ordinairement le feldspath est a l’etat solide et ne parait pas avoir subi d’alteration; on trouve cependant du granit dont le feldspath est plus ou moins altere, surtout a la surface. La troisieme substance qui entre dans la com- position du granit du St.-Gothard est le mica, il s’y rencontre de diverses couleurs, mais surtout d’un noir assez intense, quelquefois tirant sur le vert ou le brun, bien rarement d’un blanc d’argent. Le mica forme de pelites masses ou des plaques qui ne presentent aucun indice de formes regulieres. Une quatrieme substance presquinseparable du granit et des autres roches feldspathiques du St.-Gothard est le tale chlorite qui s’y irouve presque toujours en quantite plus ou moins considerable ; cette substance est reconnaissable A sa couleur d’un vert noirätre plus ou moins foncee, A son aspect plus terne, et c’est surtout a sa presence que plusieurs roches du St.-Gothard doivent de donner une odeur argileuse tres-marquee =) J’avoue que j’ai hesite si je donnerais cette description separee du granit et si je ne le reunirais pas au gneiss, cependant comme on ne peut pas se refuser a admettre qu’il existe au St.-Gothard du veritable granit, quoique dans la plupart des cas cette roche ne soit qu’une modification du gneiss, j'ai prefere sous le rapport mineralogique, de le decrire separement. Pr 219 lorsqu’on y projete le soufflle humide de Yhaleine. Quelquefois aussi le tale commun s’y rencontre en plus ou moins d’abondance; il est reconnaissable Asa couleur d’un blanc d’argent et a son Eclat nacre. Des trois substances qui forment la base de la composition du granit du St.-Gothard, le feldspath est evidemment la plus abondante, le quartz vient apres, et le mica est celle qui s’y trouve en moindre quantite. Le tale chlorite est souvent dans une proportion plus forte que le mica ; cepen- dant l’on voit, quoique rarement, des granits qui en sont entierement depourvus. Structure du Granit. Le granit presente beaucoup de varietes dans sa texture, cependant en general il est A grain de moyenne grosseur; on ne trouve pas au St.-Golhard du granit A tres-gros grains comme celui de quelques parties de la France ou du Erzgebirge, ou, s’ilen existe, ilest bien rare”). Onn’y voit pas non plus du granit A grains tres-fins, mais il n’est pas rare d’y rencontrer du granit porphyroide, c’est A dire un granit a grains de moyenne grosseur renfermant des cristaux de feldspath qui ont presque un pouce de longueur et qui.,s’y trouvent en grand nombre. Mineraux contenus dans le Granit. Je n’ai pas eu lieu de remarquer que le granit du St.-Gothard renfermät dans sa composition d’autres substances que les quaire que jai indiquees, peut-etre y trouverait-on quelques points de fer sulfur€ comme il en existe dans le gneiss; mais je crois @tre fonde a avancer que quelques noms des plus belles substances minerales qu’on exploite au St.-Gothard, telles que le cristal de roche limpide et de couleur noire, le feldspath nacre ou adulaire, le spath fluor rose, la chaux phosphatee et le fer oligiste se trouvent dans des druses ou gdodes, ou dans des filons qui traversent le granit; on retrouve ces memes substances dans le gneiss, mais je les crois plus particulierement propres au granit en masse. Je fonde cette assertion sur ce que toutes les fois que j’ai trouve une portion de gangue adherente A un Echantillon de fer oligiste, ou de spath fluor rose, ou de quartz noir, ou de feldspath nacre,, c’etait presque toujours du granit en masse. *) Je dois a l’amitie de M. de Buch un &chantillon de granit A tres-gros grains qu'il avait recueilli sur le col du Gothard et dans lequel le feldspath offre le caractere de lalbite. 220 | Je sais que le spath fluor rose octaedre qui vient du Spitzberg et de la vallde de Geschenen ainsi que le quartz noir, se trouvent dans le granit ou dans des filons qui le traversent; quant au fer oligiste, il parait quilse trouve surteut sur le revers meridional de la chaine. Filons et Fentes dans le Granit. il existe peu de veritables filons dans le granit du Gothard. Mr. de Saussure a deerit celui du Sandbaim qui a deux A trois pieds d’epaisseur et dont la gangue est du quartz qui renferme beaucoup de spath calcaire; mais on peut dire que ce sont plutöt des veines ou des fentes qui ont dt remplies par les parties constituantes du granit, surtout par le quartz, et dans les- quelles ces substances se sont cristallisees avec plus ou moins de perfection suivant qu'elles y trouvaient plus ou moins de place. On sait que le develop- pement de ces cristaux est tres-considerable, car on a trouv& des cristaux de deux A trois pieds de longueur, etdes cristaux de feldspath nacre et de feld- spath commun qui ont plus d’un pied de longueur et plusieurs pouces d’epais- seur. On y trouve presque toujours de la chlorite a l’etat pulverulent. Ces fentes n’ont jamais, ama connaissance, une grande etendue en longueur, ni meme en profondeur comme dans les montagnes de la Saxe ou des autres . contrees metalliseres. Je n’ai pas entendu dire qu’on y renconträt d’autres substances metalliques que du fer, ou du plomb sulfure. J’ai vu aussi quel- ques indices de cuivre dans quelques Echantillons. Stratificatior du Granit. Malgre quil existe au St.-Gothard du veritable granit, c’est-a-dire. une agregation de feldspath de quartz et de mica disposes sans regularite appa- rente, et que ce granit en masse n’offre pas de stratification distinete, cependant il est susceptible de se diviser en plaques plus ou moins Epaisses et on se sert de ces dispositions pour en faire des dalles plus ou moins longues qu’on emploie pour des seuils de portes, des embrasures de croisdes, ete. Quant au granit veine il est distinctement stratifi€, ainsi que nous le verrons en par- lant du gneiss; on retrouve d’ailleurs dans le granit des fentes ou fissures paralleles, mais quil faut bien distinguer des veritables couches. 221 Alteration du Granit. Le granit du St.-Gothard s’altere assez promptement par l’exposition al’air etil parait que la desagregation commence par le tale chlorite et le mica, et ensuite par le feldspath qui perd son eclat et sa transparence et prend un aspect tout-A-fait terreux; le quartz est attaque A son tour et la roche finit par se reduire en sable d’une blancheur &eclatante qui forme ordinairement le lit des ruisseaux qu’on trouve au sommet de la montagne. Rapport de gisement du Granit et etendue de cette roche. Le granit parait assez regulierement encaisse ou intercale entre les roches qui lentourent, c’est-a-dire, que les surfaces de separations aux points de contact suivent assez exactement la direction des couches qui le bordent. Les coupes et profils joints a ce m&moire font voir que le granit alterne avec ces roches, ou dumoins quil y a plusieurs masses de granit intercaldes dans les roches qui forment le massif du St.-Gothard. Je crois qu’on peut en ad- mettre deux principales, car je ne pretends pas quil n’existe encore plusieurs autres couches de granit moins importantes entre Amstäg et Airolo. La premiere masse granitique se trouve a ce quil parait entre Geschenen etle pont du Diable, et m&me:il est probable quelle descend plus bas encore, puisque au-dessus, en entrant dans la vallde de Mayen, on trouve du granit porphyrique a grands cristaux de feldspath. Cependant ici le granit n’est pas parfaitement caracterise , ou plutöt la dispo- sition plus ou moins parallele des paillettes de mica et de tale chlorite quil renferme lui donne une apparence plus ou moins veinde, et c’est certaine- ment avec beaucoup de justesse que Monsieur de Saussure Yavait baptise granit veind.. Il parait que cette roche forme une partie des: sommites qui dominent au Nord la vallee d’Urseren et qui la separent de la vallde de Geschenen, car on en. trouve des bloes tres-caracterises dans tous les eboulemens qui pro- viennent de ces hauteurs, notamment entre Realp et Zumdorf. On peut avec quelques fondemens supposer que c’est le prolongement de: cette masse granitique qu’on. traverse en montant de Guttanen & la Handeck, et entre la Handeck et l’hospice du Grimsel. Son prolongement A TEst ne m’est pas. aussi bien: connu.. 222 Apres avoir franchi le premier etage, on ressort dela vallde du Gothard; depuis Hospital, la roche, dans laquelle est pratiqude la route, prend tout- a-fait l’apparence du granit, surtout depuis le pont de Rotam; mais on trouve cette roche parfaitement caracterisee au sommet du passage sur le revers en commencant du cöte d’Italie. L’espace quelle occupe en largeur n’est pas considerable, son etendue en longueur lest bien davantage, car il parait assez bien etabli qu’a lEst elle se prolonge jusque dans la vallee de Medels et au-dela, et qu& l’Ouest elle depasse la vallde de l’Egginen. Les pics principaux qui se tronuvent dans cette direction, le Fieudo, -la cime de la Proza, le Badar, le Mutthorn, paraissent composes de cette m&me espece de roche. Au surplus mon intention n’est pas de presenter le granit du St.-Gothard comme une formation independante, je l’envisage, au contraire, comme plus ou moins subordonne aux roches qui me restent a decrire, mais jai pense que, pour lintelligence m&me de cette description, il etait necessaire de la decrire en detail. : Terrrain du Gneiss. Le röle important que cette roche joue dans la composition des montagnes du St.-Gothard, m’oblige a entrer a son sujet dans des details assez grands. Composition du Gneiss. Le gneiss du St.-Gothard est une roche parfaitement caracterisde; il est compose de feldspath, de quartz et de mica, auquel se joint ordinairement du talc commun ou du tale chlorite, dans des proportions qui varient, mais cepen- dant oü le feldspath parait dominer. Le feldspath est ordinairement d’un blanc grisätre, quelquefois d’un blane jaunätre; il est en assez petites masses dont les contours n’ont rien de regulier, a moins quil ne se presente en cristaux un peu prononces. Le quartz est blanc grisätre et ne se distingue dans le melange que par plus d’eelat et par sa cassure conchoide. Le mica est ordinairement noir, ou d’un brun noirätre ou verdätre. Il est dispose par couches plus ou moins etendues, mais jamais completement 223 continues ; elles offrent cependant une sorte de parallelisme entre elles. Quel- quefois ces couches se replient sur elles-m&mes, et donnent alors a la roche une disposition en zigzag; d’autres fois elles enveloppent des masses de feld- spath ou de quartz, dont les contours plus ou moins ar rondis donnent a la roche un aspect glanduleux. On retrouve du gneiss de cette espece pres du Pont-du-Diable. Il est rare que le mica ne soit pas accompagnd de tale ordinairement blanc ou de tale chlorite, dissemind parmi les autres substances, mais le plus sou- vent dispose par lits alternant avec ceux du mica. Le tale blanc se distingue parfaitement dans le gneiss du haut du col du Gothard A cöte du mica noir. Cette variete de gneiss est remarquable par la couleur plus ou moins rosde du quartz, eirconstance qui en fait une tr&s- „belle roche. Le gneiss de Dazio renferme du mica blanc, parmi lequel le mica noir est dissemine en petites mouches. Siructure du Gneiss. On trouve de grandes variations dans la structure du gneiss du St.-Gothard et dans les proportions des substances qui le composent. Il en re&sulte des passages a deux autres roches , le granit et le micaschiste. Ainsi, lorsque les elemens du gneiss se trouvent fortement attenuds, et que les couches du mica sont tr&s-rapprochees, la roche se rapproche de plus en plus du mica- schiste; elle y passe meme tout-A-fait par labsence du feldspath. En revanche, lorsque les elemens du gneiss prennent plus de developpe- mens, surtout lorsque les grains ou petites masses de feldspath et de quartz acquierent une certaine grosseur, et que le mica et le talc paraissent diminuer et que leurs couches sont plus eloignees, alors la roche prend tout-a-fait Taspect du granit et merite bien le nom de granit veind qui lui a ete donne par Mr. de Saussure; denomination qui caracterise surtout l’espece de gneiss qui avoisine le Pont-du-Diable, celui du defil€ de Dazio, celui de la vallde de l’Egginen et de la vallde de Medels. CGependant, dans cette variete, le paral- lelisme des couches ou paillettes de mica et de tale etablit une separation distinete entre cette roche et le veritable granit, en me&me-temps quelle sert > > . .® a reconnaitre la direction des couches. Je ne pretends pourtant pas en con- 3 clure quiln’y a pas de passage de ce gneiss au granit; car je suis, au con- traire, tout-a-fait porte a croire que le granit du St.-Gothard n’est qu’une modification du gneiss. Une variete du gneiss qui merite une mention speciale est celle oüı la päte ordinaire de la roche est parsem&e de cristaux de feldspath, ce qui lui donne une apparence porphyroide. Le volume de ces cristaux varie, ainsi que leur fr&quence; quelquefois ils atteignent une largeur d’un pouce A un pouce et demi; leurs formes ne sont presque jamais parfaitement regulieres, comme dans le granit de Silesie, de Boheme ou d’Auvergne; ce sont plutöt des paral- lelipipedes de feldspath que de veritables cristaux; d’autres fois ils se pre- sentent sous la forme de noeuds entpureds de mica. Alteration du Gneiss. Le gneiss du St.-Gothard m’a paru resister beaucoup plus que le granit a Tinfluence de Yatmosphere; il est rare de trouver du gneiss decompose; ce n’est pas qu’on n’en trouve aussi, mais cette decomposition ne penetre pas profondement dans linterieur de la roche, et il m’a toujours paru quelle n’etait que superficielle. Substances etrangeres contenues dans le Gneiss. Les differentes varietes de gneiss que j’ai observees au St.-Gothard m’ont paru fort pauyres de substances etrangeres, c’est-a-dire en mineraux autres que ceux qui sont essentiels A la composition de cette roche, le feldspath, le quartz et le mica. J’ai indique le tale, mais je lenvisage comme aussi essentiel A la composition du gneiss du St.-Gothard que le mica. Le fer sul- furd est la seule substance que j’y ai reconnue d’une maniere distinete; ils’y trouve en tres-petits cristaux cubiques dans le gneiss du defil€ de Dazio. Je n’ai vu nulle part des grenats dans le gneiss, mais je crois quon y trouve de Yamphibole et de lepidote, et m&me du spath fluor; mais ces sub- stances se trouvent plutöt dans des druses ou geodes et des petits filons que dans linterieur m&me de la roche. (est ainsi que la plupart des beaux cris- taux de quartz de diverses nuances, si frequens dans les montagnes du St.-Got- hard et du Grimsel, se trouvent tapissant les parois de druses ou geodes, ou 225 de filons. Cependant (comme je l’ai observe A l’article du granit) les veritables filons sont assez rares dans les montagnes du St.-Gothard; j’en connais peu d’exemples; jai vu a l’entree de la vallede d’Unteralp, sur la rive gauche de la Reuss, un filon de quartz d’environ demi-pied d’epaisseur traversant une roche de gueiss. Stratification du Gneiss. Le gneiss du St.-Gothard, ainsi qu’on doit s’y attendre, est distinetement stratifie. Cette division, qui doit son origine a la disposition parallele des couches de mica ou de tale chlorite, varie dans son epaisseur, suivant le plus ou le moins d’epaisseur de ces couches elles-m&mes; plus le gneiss se rapproche de la nature du schiste micace, et plus les strates sont minces; en revanche, plus le gneiss se rapproche de la contexture du granit et plus les strates deviennent Epais. A cöte de la division qui resulte de la contexture meme de la roche, il y en existe une autre en vertu de laquelle le gneiss est separ& en bancs ou strates plus ou moins Epais, toujours parallöles aux feuillets de la roche, mais dont la division est plus apparente,, en vertu d’une solution de continuite determinde par une cause quelconque. es strates, qui ont depuis trois ou quatre pouces jusqu’a un ou deux pieds d’epaisseur, sont visibles de loin et se poursuivent a de grandes distances avec une regularite admirable. Quel- quefois les fentes ou fissures de separation (Absonderungskluften), sont par- faitement droites et alors la roche presente de grandes surfaces planes par- faitement regulieres; c'est ainsi qu’on en trouve en montant de l’höpital au col du St.-Gothard, ot elles ont deja excit€ l’admiration de plusieurs natura- listes; elles ont &t& decrites parM. de Saussure dans le quatrieme volume de ses voyages, edition in 4°, page 39, art. 1847. D’autres fois les strates sont plus ou moins courbes, comme au Pont-du-Diable, ou en zigzag, ainsi que cela se voit au defil€E du Dazio et ailleurs. Fissures du Gneiss. Outre ces divisions naturelles de la pierre, il existe d’autres fentes ou fissures qui determinent une nouvelle separation; ces fentes coupent les fissures de separation sous des angles plus ou moins aigus; il en resulte quel- I. Band. 2 Abth. 29 226 quefois une division en bloes parallelipipedesourhomboidaux tout-a-faitremarqua- ble, mais que je n’ai vue nulle part d’une maniere aussi distincte que dans la vallee de l’Eggine; une petite plaine qui se trouve entre Zumloch et le pont de pierre est jonchee de blocs rhomboidaux ou presque cubiques d’un gneiss porphyroide parfaitement caracterise. Comme ces fentes ou fissures accidentelles observent une sorte de parallelisme entre=eiles, elles pourraient facilement induire en erreur sur ja veritable direction des couches, si celle-ci n’etait pas indiquee d’une maniere indubitable par la disposition des couches de mica; neanmoins on ne peut disconvenir que, lorsque laroche est a gros grains et se rapproche du gra- nit, elles ne rendent la determination des couches veritables assez difhicile. Nulle part, peut-etre, cette disposition n’est plus prononcee que dans le defile de Schöllinen aux environs du Pont-du-Diable. Les couches des montagnes de granit veine qui bordent la vallde se dirigent de !’Est a l’Ouest et sont incli- nees au Sud, tandis que les fissures accidentelles sont inclinees au Nord et cou- pent les autres sous un angle aigu, d’autres fissures peu inclindes al'horizon cou- pent les premieres sous un angle presque droit; d’ou r&sulte une division en masses rhomboidales, ainsi que je l’ai deja indique plus haut. Des exemples de cette di- vision se retrouvent dans bien d’autres endroits. Couches associees au Gneiss. Je ne crois pas qu’on puisse, avec quelque fondement indiquer des couches etrangeres assocides au gneiss du St. Gothard; les couches de calcaire, de ser- pentine, d’amphibole, de grunstein, de quartz, etc. me paraissent appartenir plutöt au schiste micace, ainsi que je le ferai voir dans la suite de ce memoire. Formes des montagnes de Gneiss. La position des couches du gneiss, toujours plus rapprochee de la verticale que de [’horizontale, determine la forme des sommites compos&es de cette roche,, de la chaine du St.-Gothard, qui se presentent ordinairement comme des pics aigus, composes de feuillets en appui les uns contre les autres, en formant ainsi comme diimmenses ogives, qui, partant du fond des valldes, s’elevent jusqu’au faite de la chafne. : Les fissures accidentelles dont j’ai parle et qui determinent la division de ces “inasses dans plusieurs directions, sont probablement la premiere origine de la 227 forme de ces pics, la destruction oula separation des masses se faisant d’abord dans les parties les plus elevees, ou sur la ligne de Vaflleurement des cou- ches, et les debris detach&s s’accumulant au pied des pentes, quils recouvrent d’un talus plus ou moins €epais, on comprend que le r&sultat doit &tre de don- ner A ces pics les formes aigues qui les distinguent. Les intervalles qui separent les pics forment des ravines plus ou moins pro- fondes qui servent de lits aux torrens descendant des hauteurs, ou de couloirs dans lesquels se precipitent, au printemps eten automne, les terribles avalan- ches; quelquefois aussi ils sont occup&s par des glaciers qui descendent plus ou moins bas, suivant les circonstances, et qui remplissent, comme nous l'avons vu, les intervalles entre les hautes sommites ou les vallees les plus elevees. Etendue du terrain de Gneiss. Soit que on comprenne dans les limites du gneiss, le granit avec lequel il alterne, soit qu’on l’en separe, on n’en sera pas moins frappe de l’etendue que cette roche occupe au St.-Gothard. En largeur, c’est-a-dire dans la direction du Nord au Midi, depuis Erstfeld, a demi-lieue au Nord d’Amstaeg ot le gneiss commence & se montrer, jusqu’au- dessus de Tramonio, l’espace occupe par le gneiss a plus de dix lieues, et en longueur, depuis la vallde de Y’Eggine a !’Ouest jusqu’au Lukmanier a YEst, au moins 12 lieues, en ligne droite; mais il s’en faut bien que tout cet espace soit occupe par le gneiss seulement, il comprend les autres roches qui alternent avec lui, et dont nous indiquerons plus tard les limites. Ainsi, entre Erstfeld et Urseren, la masse de gneiss alterne plusieurs fois avec le schiste micace. Au-dessus d’Hospital, otı commence le gneiss, jusques dans le Val-Tremola, on trouve encore le schiste micace intercalle dans le gneiss. Et depuis le Val-Tremola jusques sur la rive droite du Tessin, une large zone de roches schisteuses est encore intercallde entre ces deux masses de gneiss; et comme le m&me ordre se retrouve assez regulierement sur deux autres lignes transversales dela chaine, ou dans deux profils, celui des valldes de Medels et de Piora ä [’Est, et celui du Grimsel et de l!’Eggine ä l’Ouest; jai pu en conclure qu'il existait trois masses ou zones de gneiss A-peu-pr&s paral- leles dans toute l’etendue des montagnes que jai prises pour objet special de mes observations. 228 Je reviendrai en temps et lieu sur les rapports qui existent entre ces trois zones de gneiss et les roches qui leur sont intercallees. Terrain de Schiste micace. Parmi les diverses roches qui entrent dans la composition des montagnes du St.-Gothard, il n’en est aucune qui ait plus de droit a un examen detaille et approfondi que le schiste micace, soit a cause des varietes quil presente, soit a cause des substances rares et remarquables qu'il renferme, ou des cou- ches etrangeres qui lui sont intercalldes, soit enfin A cause de la grande eten- due quil occupe. Je suis donc oblige de donner un certain developpement A ce que jai A dire sur cette roche. Je crois necessaire, pour lintelligence de la description que je me propose d’en faire, de distinguer trois varietes principales, sous lesquelles toutes les au- tres me paraissent pouvoir se ranger: | Le schiste micace ordinaire ou commun. Le schiste talqueux. Le schiste argileux de premiere formation. Schiste micace commun. Cette roche est composee de mica et de quartz dispose par couches ou lits, de maniere a oflrir un tissu feuillete tres-prononce. Composition du Schiste micace. Le mica parait former la portion dominante du melange, cependant cela va- rie beaucoup, suivant que la roche se rapproche plus ou moins de la nature du gneiss ou de celle du schiste argileux proprement dit. Les couleurs domi- nantes sont le blanc, le brun etle noir; les nuances par lesquelles ces couleurs principales se fondent les unes dans les autres sont innombrables: quelquefois elles sont melangees dans la meme roche; ainsi il n’est pas rare de trouver du schiste micace blanc d’argent qui renferme de petites lames de mica noir (dans la foret de Piotella ä la descente du Gothard), ou vice-versa; assez souvent le mica blanc alterne par lits avec le mica noir (au-dessus du village d’Andermatt) quelquefois aussi il prend une couleur gris d’acier ou noir grisätre, mais c'est lorsqu'il passe au schiste argileux. 229 En general, le mica est dispos£ par paillettes formant des lits d’une Epaisseur presque inappreciable dont la surface est bien rarement parfaitement plane, ordinairement elle est ondulee ou ridee, ce qui provient de ce que les peltiles masses applaties de quartz sont enveloppees par le mica, de maniere a presenter quelquefois sur la tranche une structure amygdaloide, mais tres en petit. Le qnartz est blanc de differentes nuances, ordinairement grenu et dispose en couches minces ou en plaques discoides tr&s applaties et qui sont, comme je Vai dit, enveloppees de mica. Il arrive tres-souvent que le mica est accompagne de talc commun, la pro- portion de cette substance etablit divers passages au schiste talqueux ou chloriteux. Le feldspath se trouve aussi assez souvent dans. le schiste micace, mais il est rare quon puisse le distinguer a l!’eilnu, c'est surtout dans les variet&s qui passent au gneiss qu'on le trouve avec abondance. Il est presque inutile d’observer que ce schiste est distincetement stratihie. Cette espece de schiste occupe une etendue de terrain assez consid P sıq 1 5 que j’en fasse une mention detaillee. Ces substances sont, le Grenat, la Staurotide, le Disthine ou Cyanite, TAmphibole, la Tourmaline, le Fer sulfur& et le Titane oxide. Grenat. Cette substance est tres-abondante dans le schiste micace du St.-Gothard , mais, a ce quil m’a paru, elle se rencontre plutöt sur le revers meridional de la montagne, que sur le revers septentrional. Le fait est qu’en montant depuis Altorf au St. Gothard, on ne trouve point de grenats jusqu’a ce qu’on ait depasse le col et m&me assez bas au-dessus du bois de Piotella, c’est en descendant a Airolo qu’on commence A en voir dans le schiste micacd pres du village. Ici les grenats ont de 6 a 10 lignes de diametre, ils sont d’un rouge de serise tirant plus ou moins sur le brun; leur cassure estinedgale, quelquefois unie et comme lamel- 232 leuse; ils sont un peu transparens sur les bords, leur forme est le dodecaädre rhomboidal; il est rare d’en trouver qui appartiennent A la variete Emarginee. Le schiste micac€ qui les renferme est d’un blanc d’argent eta beaucoup d’eclat, ce qui est dü au mica et au talc de m&me couleur qu'il contient. Cette roche de grenat s’etend & l’Ouest jusques sur le col dela Nuffenen et AlEEst, en traver- sant le val Canaria, jusques dans l’Alpa Piora et au-delA. Les roches de schiste micac& qui bordent le defil€ de Statvedro, renferment aussi des grenats, mais ils sont beaucoup plus petits. Dans le val Canaria les grenats ont de 2 a3 lignes de diametre, ils sont d’un brun noirätre. On trouve encore du grenat dans d’autres localites au St.-Gothard, mais pas en aussi grande abondance. a Les grenats d’un rouge aurore ou d’un rouge brun,, connus sous le nom de grenats de Dissentis, me paraissent appartenir plutöt A une couche particuliere, composee de grenat en masse avec grenat crystallise associe A du quartz et de Vepidote grise; on dit qu’on le trouve entre le Baduz et Sixmadun. (*) En general le grenat est commun dans les alpes du Gothard et du Valais, les schistes micaces du Simplon en renferment de fort gros, et ceux de la vallee de Saas et les environs du mont Rose sont aussi remarquables par la variete deleurs couleurs que par la nettete de leurs formes et quelquefois par leur volume. Staurotide. Cette substance se rencontre au St.-Gothard dans un etat de perfection qui la fait rechercher avec empressement par les mineralogistes, mais il s’en faut bien qu’elle y soit aussi commune que le grenat. Jusqu’a present jene connais que deux gisements de staurotide au St.-Gothard, celui de Chironico et celui de l’Alpa Piora. Le staurotide de Chironico, a l’exterieur,, est d’un rouge brunätre, expose A une vive lumiere ; sa couleur parait rouge de sang tirant un peu sur le jaune, c’est-a-dire, la couleur du grenat pyrope de Werner; elle est cerystallisde en cris- taux appartenant aux varietes perihexacdres et unibinaires, qui ont2 4 lignes y *) Je possede un echantillon de schiste micace A mica blane d’argent, qui m’a et@ envoye I 8 par Mr. Camossi comme venant du Val-Maggia et qui renferıne deux grenats d’un rouge de carmin dont le plus grand a 3 lisnes de diametre. Ils appartiennent A la variete trapezoidale et sont en pP o° > . out semblables au grenat Syrien ou grenat. Noble des mineralogistes Allemands. “ 233 de diamötre sur 10 a 15 lignes de longueur; ces cristaux simples ou geminds (croises) sont engages dans un schiste micacd blanc d’argent, tres-brillant et qui prend une teinte jaunätre par l’exposition a lair; le schiste renferme aussi des cristaux de disthene d’un bleu plus ou moins intense qui y sont aussi abon- dans que ceux de staurotide. Cette roche forme une couche assez puissante et probablement d’une grande etendue dans les montagnes qui dominent l’alpe de Toira et de Mont-Guc au-des- sus de Chironico qui font partie de la chaine qui separe la vallee Levantine de la vallde Lavizzara; on met depuis Chironico plus de cing heures pour y arriver. Une couche semblable, qui est probablement un prolongement de celle-ci, se trouve au-dessus des alpes de Cautonegin au Midi de Campo-Longo, mais elle ne renferme que du disthene. Le second gisement de staurotide se trouve dans les montagnes de TYalpe Piora, e’est une couche d’un schiste talqueux gris de cendre, parsem& de pail- lettes de mica. Le staurotide s’y trouve en cristaux gemines, d’un brun rou- geätre moins transparent et d’une forme moins nette que les precedens. Ils sont en general plus petits. Ils sont accompagne&s de perles de tourmaline noire' et quelquefois de grenats rouges. Les surfaces de la roche exposdes A Tinfluence de l’atmosphetre, s’alte- rent assez vite et les cristaux de staurotide qui resistent A la decomposition, restent en saillie sur la roche. : Il est probable que cette couche se prolonge assez loin dans les deux sens, mais je ne connais pas d’autres localites de ceite substance. Disthene ou C'yanite. Cette substance se trouve aussi dans un etat de perfection remarquable au SE.-Gothard; les plus beaux cristaux sont engages dans le m&me schiste micacd blanc qui renferme la staurotide au-dessus de Chironico. On la retrouve encore, mais en cristaux indistincts ou plutöt en masses lamelleuses, disthene laminaire, engagees dans du quartz qui forme une couche dans le schiste micacd au-dessus de lalpe Cautonegin, dans les montagnes qui dominent au Midi le bassin de Campo-Longo et les couches de dolomie. En passant le col de St.-Giacomo pour me rendre de la vallee de Bedretto dans celle de Formazza, j’ai observ& sur le revers occidental un filon de quartz I. Band. 2 Abth. 30 234 raversant du schiste micac€ qui renfermait de la cyanite. On enciteencore en plusieurs endroits, mais je ne les connais pas. Amphibole. L’amphibole est assez commun dans le schiste micac& du St.-Gothard, mais ainsi que le grenat, il setrouve plutöt sur le revers meridional que sur lerevers septentrional. Des qu’on a quitte le terrain de gneiss qui conslitue les hauteurs du Gothard pour entrer dans la formation du schiste micace dans le val Tremola, Vamphibole se presente en abondance, ou il y forme des couches plus ou moins epaisses, ou il entre comme partie constituante du schiste micace; il ne doit cette question ici que de ce mode de gisement. En sortant du Val-Tremola, on traverse une petite plaine ou plateau forme par un ressaut de la montagne et appel& Cima del Bosco, parce qu’en effet les bois finissent a cette hauteur ; ici commence une serie de couches de schiste micace d’un gris bleuätre compose de quartz grenu et de mica brun qui renferme une "grande quantite de cristaux irreguliers d’amphibole. Ces cristaux se presentent sous la forme de prismes minces et tr&s-allonges, ordinairement isoles, quel- quefois groupes en gerbe , ou accoles, et repandus dans-la roche dans tous les sens. Ils sont frequemment accompagne&s de grenats rcuges, et ce melange forme une superbe roche. Ces couches de schiste renfermant de l’amphibole, ont une grande Epaisseur et se prolongent a l’Ouest jusques dans la vallde de Bedretto, eta l’Est au travers du Val-Canaria jusques dans l’alpe Piora; a me- sure que la proportion de lamphibole augmente, le schiste micac€ prend l’ap- parence d’un Grünstein primitif ou amphibolite auquel il passe entierement; nous en parlerons tout-a-l'heure. Tourmaline noire. Cette substance se rencontre aussi dans le schiste du St.-Gothard, et ordi- nairement sous la forme de cristaux tres-prononces, d’un noir parfait, termines aux deux extremites et appartenant ordinairement a la variet€E tredecimale; c'est ainsi qu’on la trouve dans un schiste micac€ amica noir, qui vient des hau- teurs du Scaro dans le voisinage de l’alpe Piora. Le schiste micace qui renferme le staurotide et le disthene au-.dessus de Chironico contient aussi quelquefois des tourmalines. 235 On trouve aussi la tourmaline engagee dans le quartz qui forme des couches dans le schiste micace, elle se presente de cette maniere sur le Taneda entre le Val-Canaria et la vallee de Tradels. Fer sulfure. Cette substance se presente tres-frequemment dans le schiste micacd surtout dans les varietes qui se rapprochent de l’etat du schiste argileux, on la trouve en cristaux cubiques ou plutöt en cristaux parallelipipedes de 6 a 10 lignes de longueur, dans le schiste micace du pont de Greniols qui est parfaitement iden- tique A celui du col de la Nuffenen. On la trouve aussi en grains ou en pelits eristaux dans la plupart des autres varidtes de schiste. Fer ozidule. J’ai dejaindiquela presence du fer oxidule en eristaux octatdres dans le schiste chlorite du St.-Gothard; il s’y retrouve en plusieurs endroits, et le schiste mi- cace de la Nuffenen renferme des petits cristaux d’un noir de fer A delat me- tallique qui paraissent &ire du fer oxiduld, mais ils sont tellement petits quiil est diflicile de s’en assurer. Titane oxide. J’ai rapporte en 1828 des €echantillons d’un schiste micace abondant en mica noir et qui renferme des cristaux tr&s-prononees de titane oxide d’un gris de fer; ces cristaux qui ont depuis 6 lignes A 18 lignes de longueur et de3ä 6li- gues d’epaisseur, sont le plus souvent bien terminds etj’y aireconnula variete d’octatdre. Ge schiste forme une couche dans les montagnes qui dominent au Levant la vallee de Binden, et qui sont une prolongation de celles de la vallde de l’Eggine. Il n'est pas douteux qu'une partie des cristaux qu’on vend au St.-Gothard n’aient une origine analogue.. Couches etrangeres subordonnedes au Schiste micace. Ges couches sont assez nombreuses et assez variees pour meriter un examen particulier; elles se composent: 1°. de Quartz; 2° d’Amphibole; 3°. de F eldspath; 4°. de Serpentine ; 5°. de Calcaire; 6°. de Dolomie; 7°. de Gypse. 236 Quartz. Dans toutes les roches du St.-Gothard il forme, comme on le sait, une des parties constituantes du granit et du gneiss, et l’une des parties essentielles du schiste micac€ qui parait en Etre le plus souvent entitrement compose; cepen- dant il se trouve aussi en couches distinctes dans le schiste micace; c’est ainsi qu’on le trouve dans le Val-Canaria en plusieurs endroits. Le quartz qui forme ces couches est d’un blanc grisätre; il est grenu, c’est- a-dire, quil est compos£ detres-petits grains qui, vus isolement, sont transparens, mais qui, reunis en roche, ontun coup-d’eil opaque et ne laissent passer la lu- miere que sur les bords. Cette roche est au plus friatillante. Il est rare que le quartz soit parfaitement pur, il est ordinairement mele avec un peu de mica, ou plutöt de tale, dispose par lits paralltles. A mesure que cette substance augmente et que les lits se rapprochent, la roche prend de plus en plus Y’apparence de schiste micace, et y passe me&me tout-a-fait. _ Ces couches de quartz n’ont pas une grande Epaisseur; celles de Canaria ont de 6 pouces a 2 pieds tout au plus. On trouve en Valais des couches de quartz qui ressemblent beaucoup A celle-ci; quelquefois, mais rarement, le quartz a plus d’eclat et ressemble au quartz commun, il renferme alors de la tourmaline noire en cristaux distincts; c’est ainsi qu’on le trouve dans le Val-Piora, au Taneda. { Ilne serait pas possible d’indiquer l’etendue des couches de quartz qui se retrouvent en plusieurs endroits, sans qu’on puisse avoir la certitude si elles ap- partiennent a une seule et m&me couche, ou si ce sont des couches differentes; . ce qui est plus probable. Couches d’Amphibole. En parlant des substances qui entrent dans la composition du schiste micace, jai deja ete dans le cas de citer lamphibole et les couches dans lesquelles il se trouve accidentellement melange; iei il doit &tre essentiellement question des couches d’amphibole comme roche subordonnee au schiste micace. Le revers septentrional du Gothard m’a offert l’amphibole bien caracterise dans les morains du glacier du Steinberg sur le revers occidental du Sousten, il parait quil provient des hauteurs du Soustenhorn. Il existe aussi entre Amstaeg et Wasen des couches d’un feldspath grenu ren- 237 fermant de lamphibole ; mais cette substance y est tellement attenude que sa pre- sence ne s’y manifeste guere que parla couleur verdätre quelle donne ala roche, et lodeur argileuse quelle exhale lorsqu’on !humecte avec le souflle. M. Escher Vavait appele Hornfels. En descendant depuis le col du Gothard a Airolo, ontrouve de l’amphibole bien caracterise formant plusieurs couches dans le schiste micac du Val-Tremola; ici il est associe avec du calcaire grenu a tres-fins grains. On le retrouve encore dans le bois de Piotella et dans le Val-Canaria. Un autre gisement est le lit d’un torrent entre Ronco et Bedretto dans le haut de la vallde Levantäne; l’amphibole est ici dun noir assez intense quelquefois ce- pendant un peu verdätre ou grisätre, et est grenu A grains plus ou moins fins accompagnes de pieces separdes et a texture decidement lamelleuse. On trouve aussi l’amphibole uni au feldspath et, formant une veritable diabase ou diorite schistoide (Grünstein-Schiefer de Werner) ou couche dans le schiste micace dans les montagnes qui bordent la vallde du Rhin au-dessus de Selva et de Tavetsch, cette roche renferme du Titane Siliceo caleaire qui s’y trouve en ceristaux parfaitement prononces, accompagn& de feldspath binaire et de cristaux acculaires de byssolithe, ou amianthoide. Malgre& que les roches sienitiques soient assez fr&quentes en Valais, je n’ai pas ete dans le cas d’en voir au St.-Gothard; il est cependant probable qu'il y en existe. Feldspath. Le feldspath est presqu’aussi abondant que le quartz dans plusieurs des ro- ches du St.-Gothard et parait m&me predominer dans les granits grenus ou veinds. Il se trouve dans une proportion moins forte dans le gneiss, et dans le schiste micace manque a-peu-pres entierement. Cependant on trouve encore assez frequemment dans le schiste micacd des couches peu &paisses de feldspath commun impregne de chlorite et offrant des cavites ou druses tapissees de beaux cristaux de feldspath. La roche qui sert de gangue aux gerbes d’amphibole est quelquefois un feld- spath grenu. Il existe de semblables couches sur le versant meridional du Gothard dans l’alpe de Sorecia et probablement en plusieurs autres endroits. On en retrouve aussi sur le revers septentrional au fond de la vallde de Geeren, dans les Grisons; autour de Salva. Ces couches ne sont jamais d’une grande etendue, ni tres-puissantes. 238 Serpentine. On connait depuis long-temps de grandes masses de serpentine en V alais, entr’autres dans la vallee de Bagnes, dans la vallde de Saas, oü l’on a trouve F’eu- photide, et dans plusieurs autres localites du Haut-Valais. M. de Saussure a deerit depuis long-temps une carriere de pierre ollaire situde A Ventree de la vall&e de l’Eggine, enfin on connait aussi les roches talqueuses du Weiler-Stoude pres de Zumdorf dans la vallde d’Urseren. Lors de mon dernier voyage au St.-Gothard ayant visite la vallde d’Unteralp, jai trouv@ a un quart de lieue de son embouchure sur la rive gauche de la Reuss et au bord d’un petit ruisseau qui forme une cascade pres du ckemin des roches composees en grande partie d’uneroche, qui m’a paru &tre une veritable serpentine. Cette roche est d’un gris verdätre, humectde par Thaleine elle prend une teinte verd de poireau tr&s-prononcee. i Sa cassure estinegale, Ecailleuse par place, elle est au plus scintillante, mais elle presente une multitude de petits points brillants, qui sont ou qui paraissent etre du bitterspath; elle contient aussi du fer sulfurd; elle repand une odeur argileuse tres-prononcee; elle est tendre et un peu aigre, et donne une raclure blanchätre, quelques surfaces de separation sont recouvertes d’asbeste; on pour- rait croire que cette roche est un melange intime de talc commun, de chlorite et de feldspath. Cette roche est associde avec une autre roche qui a toute Yapparence de la pierre ollaire, elle est d’un gris assez fonce, parsemee de points et plaques brillantes qui sont tantöt du tale, tantöt du mica; elle est plus ten- dre que la precedente et se taille tres-bien; c’est un veritable Gilstein. La seconde roche associde A la serpentine est une veritable chlorite schis- teuse, elle estä l’exterieur d’un gris verdätre ou noirätre et A linterieur d’un verd celadon; elle est scintillante, ce qui provient du reflet des petites paillettes de chlorite dont elle est composde; sa cassure est decidement schisteuse en grand et terreuse en travers. j Gestrois especes de roches forment un massifassez considerable, qui paraitbien distinctement encaisse dansle schiste micace qui forme le corps de la montagne. La situation de ces rochers et la direction des couches autorise a conclure quwelles font suite au depöt talqueux du Weiler-Stoude; au surplus, cette espece de roche estrare au St.-Gothard, car c’est le seul exemple que je sois dans le cas de citer; M. de Buch connaissait aussi ce depöt de serpentine de l’Unteralp. Couches calcaires subordonnees au Schiste micace. Les couches calcaires subordonnees au schiste micace du St.-Gothard pre- sentent plusieurs varietes quil est necessaire de faire connaitre pour mieux ap- preeier leurs rapports avec les autres roches; ces varietes sont: 1°. Du Calcaire grenu, blanc ou gris. (Chaux carb, lamellaire de Hauy). 2°. Du Calcaire schisteux. Calcaire grenus Ce calcaire est quelquefois d’un blanc assez pur, surtouten petites pieces; mais en grandes masses, il est generalement d’un blanc grisätre, quelquefois gris bleuätre. Sa texture est grenue, a grains lamelleux plus ou moins gros et distincts; on pourrait m@me avancer qu'il est compose d’un assemblage confus de petits rhomboides de spath calcaire; il est fortement translucide sur les bords; les pelits fragmens sont presque transparens; sa cassure est grenue en pelit et schisteuse en grand. Cette roche n’est point traversde pas des filons de spath calcaire, mais elle en presente des cristaux qui tapissent les parois des fentes ou des druses qui sont assez frequentes. On a aussi trouve des cristaux de quartz. En outre elle est parsemee de petites parties de fer sulfure qui ne parait pas cristallise. Les surfaces de separation, entre les strates, sont ordinairement recouvertes d’un enduit de tale et de mica blanc d’argent. Cette variete forme des couches de 1 ä 2 pieds d’epaisseur sur la rive droite du Tessin, vis-A-vis d’Airolo, dans la variete schisteuse que nous allons decrire plus bas; elle se trouve aussi dans le Val-Ganaria, oü elle forme des couches assez puissantes qui sont intercalldes dans le gypse, ou qui separent les couches de gypse en deux masses principales. Elle est distinetement stratifide en strates de 1& 2 pieds d’epaisseur. Calcaire schisteux. Quelque minutieux que cela puisse paraitre, je suis oblige de faire deux va- rietes de ce calcaire. L’une d’un gris noirätre ou bleuätre plus ou moins foncd A texture grenue, a petits grains, passantpresque Alatexture compacte (dans la varidte du Beetzberg au Nord d’Andermatt), distinetement schisteuse ä feuillets minces; les surfaces 240 de separation sont recouvertes de talc, ainsi que dans la plupart des roches schisteuses du Gothard; celle du Beetzberg presente en outre un enduit d’un noir fonce qui Eerit sur le papier et qui a beaucoup de rapport avec Yanthraecite. Les fentes et cavites sont tapissedes de petites paillettes de tale qui y sont amoncelees en groupes. Je n’y ai pas observed de veines de spath calcaire. Une particularite de cette pierre, c’est qu’elle repand une odeur forte dhy- drogene sulfure ou d’eufs pourris lorsqu’on la frappe avec un corps dur. Cette pierre est distinctement stratifie en couches tr&s-minces, qui sont ac- compagnees de schiste micacd et qui alternent avec cette roche; a Obergesteln et a la Fourche c'est du schiste micac€ qui se rapproche du schiste argileux; au Betzberg c'est du schiste micace ordinaire. Au col de la Fourche, ce calcaire est tellement combin€ avec le schiste mi- cace, que Jai designe sous le nom de schiste argileux primitif, qu'il faut y faire bien attention pour ne pas le confondre avec cette roche. J’ai observe& cette pierre en Valais, entre Obergesteln et Oberwald, surla pente Nord de lavallde, ou on lexploite comme pierre a chaux; a la montee de la. Fourche pres du col, du cöte du Valais immediatement au-dessus du sentier, (*) au Boetzberg au Nord du village d’Andermatt. Comme ces differentes localites se trouvent assez exactement dans la m@me direction, il est probable quelles appartiennent A un m&me systeme de couches qui se poursuit fort loin, mais qui n’occupe que fort peu d’espace en largeur. L’autre variete qui ales plus grandsrapports avec celle-ci, est@galement grenue et schisteuse en m&me-temps; sa couleur estle blanc, ou le gris bleuätre; ces deux nuances se trouvent assocides de maniere a offrir des zones alternativement blanches et grises; on voit qu’elle resulte de la combinaison du calcaire grenu avec le calcaire schisteux. Elle est egalement associde a du tale qui recouvre les fissures de separation; elle contienten outre du quartz en assez grande quantite dispose par petites cou- ches, alternant avec la pierre calcaire , etpar neuds, et de la chaux carbonatee, (%) La pierre calcaire d’Obergesteln avait deja attir€ en 1774 l’attention de M. Besson, qui en fait mention dans son Voyage page 172. (voyez ed. de Berne 1786). M. de Saussure en parle $. 1716 de son Voyage. 241 manganesifere ou Braunspath des mineralogistes Allemands, qui s’y trouve egalement en veines ou en n@uds plus ou moins considerables. Toute la roche a un aspect rubande et est distinctement stratifide , les feuil- les sont ordinairement plus ou moins onduldes ou contournees. L’epaisseur des strates varie infiniment, le plus souvent elle est de demi- pouce A quelques pouces d’epaisseur ; quelquefois elle est a-peu-pres inappreciable. On a alors un schiste micace calcaire semblable a celui de la Fourche. Belemnites dans le calcaire schisteux. C’est dans cette derniere variete qu’on trouve a la Nuffenen des corps fossiles , qu’on a reconnus pour €tre de veritables belemnites. Cette decouverte a ete faite en 1814 par M. de Charpentier dans un voyage que nous fimes ensemble au St.- Gothard, et äl’occasion duquel nous passämes la Nuffenen pour la premiere fois. (*) Le corps dela montagne au Nord du passage est forme par du gneiss, qui court 5a6h.,etqui estincline de 75 degres au Nord-Est. Lecol ou le passage lui-m&me se trouve dans le schiste micac€ dont les couches ont la me&me direction et in- clinaison que celle du gneiss. Ce schiste est d’un noir grisätre, il renferme des grenats noirs et des cristaux prismatiques allonges, qu’ona pris pour de la stauro- tide, en outre beaucoup de petits cristaux octaedres et dodecatdres d’un delat me- tallique, qui paraissent appartenir au fer oxidule. Les belemnites qui se trouvent dans ce schiste, sont de differentes grandeurs; jen ai vu de 2 & 3 pouces de longueur, linterieur est rempli de spath calcaire rayonne. Les portions de ce schiste qui sont exposees a Yaction de l’air presentent un coup-d’eil fort singulier et qui avait deja frappe M. Besson, la surface de la pierre a et€ en partie dissoute, etles grenats ainsi que les cristaux prismatiques se presentent les uns sous la forme de corps ronds lenticulaires, les autres sous celle de corps allonges. Les belemnites se distinguent aisement des cristaux prismatiques, parce que leur section transversale presente du spath calcaire ra- yonne et un point noir au centre. \ Ce schiste alterne avec le schiste micac gris de perle que j’ai decrit, qui renferme aussi des grenats et des cristaux de mica; mais point de belemnites. (*} J’ai entendu dire que M. Elie de Beaumont avait trouv& des belemnites dans un endroit plus rapproche de Spital del acqua. I. Band. 2 Abth. 31 242 Malgre les recherches les plus assidues je n’ai pas &td assez heureux pour de- couvrir des belemnites, non plus qu’aucun autre corps fossile dans les autres lo- calites de ce schiste. Il y a aussi des couches de dolomie dans ce schiste, sur le passage de la Nuffenen ; elles sont fortement alterees a la surface, et presentent alors le coup- d’eil d’un gres blanc ou jaunätre. Etendue du Calcaire schisteux. La formation du calcaire schisteux a beaucoup plus d’etendue sur le revers meridional du Gothard que sur le revers septentrional ot les couches de ce calcaire ont tres-peu de largeur; non seulement elles occupent A-peu-pres toute la largeur du passage de la Nuffenen, mais j’ailieu de croire, d’apres ce que jai vu au col de St.-Giacomo, et par l’excellente description du Gries par M. de Saussure (voyez le troisitme volume in-4°. de ses Voyages, page 492 A 497.), que ces couches calcaires, alternant avec le schiste micace, constituent aussi toute la montagne ou le passage du Gries. Elles se prolongent ensuite A l’Est dans la vallee Levantine dont il parait qu’elles occupent toute la largeur, jusqu’a Dazio; car tout le cöte droit ou me- ridional de la vallde en est form&. N parait qu’elles accompagnentle gypse etle dolomie jusques dans le Val-Piora etle Luckmanier puisqu'elles forment l’extremite meridionale de l’ar&te du Scopi. Feu M. Escher les a suivies jusque dans le Petersthal.. A l’Ouest du passage de la Nuflenen, elles se prolongent fort loin, car il est probable qu’elles suivent toute la vallee du Rhöne. Ce quil y a de certain, c'est que je defierais le mineralogiste le plus exerc€ de trouver une difference entre le calcaire schisteux de Piota et celui de Tourtemagne et de St.-Leonard. Dolomie. Me voici arrive A une des roches les plus interessantes de celles qui entrent dans la composition du St.-Gothard, soit a raison de l’etendue qu’elle occupe, soit & raison des substances remarquables qu’elle renferme, soit enfin a raison de sa position A l’egard des autres roches et de son origine presumee. La dolomie du St.-Gothard est ordinairement blanche, d’un blanc jaunätre, rarement d’un blanc tres-pur comme & Nante; plus rarement encore d’un blanc 245 verdätre, quelquefois d’un blanc grisätre et meme gris de cendres ou gris bleuätre clair, comme a Campo-Longo. Les surfaces exposees a l’action de lair prennent une couleur jaunätre et quelquefois paraissent comme couvertes de rouille. La texture de cette roche est grenue & grains fins ou de moyenne grosseur , ces grains examines a la loupe paraissent lamelleux comme ceux de la pierre calcaire grenue et affectent de m&me la forme rhomboidale. Les fentes et cavi- tes qui se trouvent en assez grandnombre dans la dolomie sont tapissdes de petits cristaux rhomboidaux de la m&me nature de la pierre et qui sont evidemment des cristaux de chaux carbonatde magnesifere de Hauy, le Bitterspath des mineralo- gistes Allemands. Elle est tout au plus, faiblement translucide sur les bords, mais la trans- luciditE augmente a mesure que les grains augmentent de grosseur. En general la dolomie a peu de coherence, elle est presque friable et se desaggrege tres-aisement, elle se reduit alors en sable; quelques varietes ont cependant plus de consistance. J’ai trouve la pesanteur specifique de celle du St.-Gothard comme suit: (*) Celle de Campo-Longo, blanche, 2862. Sende Nante rn INNEN: » d’Airolo, au Nord du village 2801. nden@anariar men 02790. En projetant dans l’obscurite de la dolomie reduite en poudre sur une pelle rougie au feu, elle r&pand une lueur phosphorique; deux morceaux de dolomie frottes Fun contre Tautre repandent aussi une lueur phosphorique assez marquee. Substances etrangeres renfermees dansla Dolomie. La dolomie renferme presque toujours des substances etrangeres qui sont dis- seminees dans sa masse en cristaux isolds, ou qui forment des couches plus ou moins continues, ou enfin qui garnissent de petites fentes et cavites ou druses. Ces substances sont: 1. De la Chaux carbonatee lamelleuse, ou spath calcaire. 2. De la Baryte sulfatde, ou Schwerspath. 3. Du Quartz. (*) Ces pesanteurs specifiques ont ete obtenues avec une balance extremement sensible et dans de l’eau distillde A la temperature de 14 degres de Reaumur. 244 4. Du Corindon. 5. De la Tourmaline. 6. De l’Amphibole A l’etat de Tremolite. 7. Du Talc; et 8. du Mica. En fait de substances metalliques, elle renferme aussi: 9. Du Fer sulfure. 10. Du Titane oxide. La dolomie de Binden renferme en outre du Feldspath adulaire, de l’arsenie sulfure rouge et jaune, du zine sulfure jaune en beaux cristaux et une subs- tance metallique d’un gris de plomb qu’on a pretendu &tre de Yantimoine. Chaux carbonatee. La chaux carbonatde se trouve dans la dolomie de Campo-Longo en masses lamelleuses amorphes, d’un blanc grisätre ou gris bleuätre; elle accompagne volontiers latremolite. Jene Tai pas vue cristallisee. En general elle y est peu abondante. Cette chaux carbonatee exhale une odeur tr&s-marqude d’hydrogene sulfure lorsqu’on la brise avec un marteau ou qu’on la frotte avec un corps dur; mais je dois faire observer que ce n'est que la variete d’un gris bleuätre qui possede cette propriete. Baryte sulfatee.. i La baryte sulfatee a ete indiqude par M. Struve comme devant se trouver dans la dolomie de Campo-Longo; je ne l’ai pas observ&e moi-meme. Quartz. Le quartz n’est pas tr&s-apparent dans la dolomie du Gothard, il s’y ren- contre cependant presque toujours en grains qu’on reconnait a leur durete, ainsi quä ce qu’ilsne sont pas attaques par les acides lorsqu’on fait dissoudre la dolomie. Celle de Binden en presente des cristaux distincts et limpides. Corindon. Le corindon est avec la tourmaline une des substances les plus remarqua- bles qu’on trouve dans la dolomie; jusqu’a present on nel’a trouve qu’a Campo- Longo, et encore y est-il fort ra re. 245 Le corindon de Campo-Longo est ordinairement rouge, d’un rouge rose qui augmente d’intensite jusqu’a devenir un veritable rouge de carmin. Il est rare que la nuance soit parfaitement uniforme, le plus souvent elle oflre plusieurs degres d’intensite dans le m&me morceau; et quelquefois elle s’associe au bleu, ensorte qu’on trouve des Echantillons qui offrent diverses nuances de bleu et de roux., On le trouve aussi d’un bleu de Berlin plus ou moins fonce et d’une nuance tres-pale; c’est la couleur du saphir Oriental. Les cristaux appartiennent pour la plupart aux varietes prismatiques uni- ternaires et ternobisunitacdes; rarement a la variete additive. Le corindon est rarement transparent; iln’y a guere que les petits cristaux qui le soient completement. Les bleus le sont plus fr&quemment que les rouges, ordinairement il n’est que translucide. A linterieur il a beaucoup d’eclat, c’est un eclat vitreux qui tient quelquefois de l’eclat adamantin; a l’exterieur les gros eristaux sont au plus seintillants. Les petits cristaux bleus sont &clatans d’un Eeclat vitreux. Il est dur a un haut degre, il se casse facilement, et quelquefois il laisse apercevoir destraces d’un clivage oblique a laxe du ccristal. J’ai trouve sa pe- santeur specifique de 3720 a 4000. Il est ordinairement cristallise en cristaux plus ou moins reguliers et dont la grandeur varie depuis la longueur d’une ligne a celle de trois a quatre pouces. Ces cristaux sont engages dans la masse de la dolomie; il est rare qu'ils se trouvent implantes par une de leurs extremites sur les parois de petites fentes ou drusesqui existent dans la pierre ; cela n’arrive gueres qu’aux tres-petits cristaux. Tourmaline. La tourmaline est Ja seconde substance remarquable qui se trouve dans la dolomie du-St.-Gothard. Sa couleur est le vert de pistache, ou le vert d’herbe plus ou moins fonce et plus ou moins pur; quelquefois, mais tr&s-rarement, on en trouve de parfaitement incolores. Elle ne se trouve que cristallisee, le plus souvent en prismes hexatdres , plus rarement en prismes triedres, termines A une extremite par trois faces rhomboidales etä l’autre par une face perpendiculaireälaxe. Tourm. sexdeci- male et&quidifferente. Les cristaux sont ordinairement petits; il est rare qu'ils atteignent une longueur de huit A dix lignes sur un diam£tre de trois A six lignes. 216 2 Leurs faces laterales sont striees enlongueur. Cescristaux ontbeaucoup d’eclat; c’estun Eclat vitreux. La cassure est conchoide, fort €clatante. Les cristaux de tourmaline sont engages dans la dolomie qui les enveloppe entierement; il arrive cependant aussi qu'ils sont adherens par un des sommets et forment alors des groupes ou druses. Trembolite. Ä La substance a laquelle on avait d’abord donne le nom de tremolite, parce quon devaitl’avoir trouvee dans le Val-Tremola, (*) que M. Hauy avait nomme& grammalite et qu’ensuite il a rdunie A l’espece amphibole,, est encore une des substances qui se trouvent dans la tremolite de Campo-Longo ; elle y est fort abondante. Sa couleur est le blanc de lait, le blanc jaunätre, le blanc verdä- tre, passant au vert clair, le blanc grisätre, le gris de cendre. Elle s’y trouve, 1°. en cristaux tr&s-prononees, ordinairement de la variete dite tra&dre ou bisunitaire; mais il est rare que les sommets de ces cristaux soient bien complets, le plus souvent ils sont fracturds et le cristal lui-meme est ap- plati. Gomonier Tremolite. 2°. En masses rayonnees &clatantes, d’un &clat nacre, variete du glasiger Tremolit. 3°. En cristaux aciculaires r&eunis en faisceaux, asbestarltiger Tremolit. Ces differentes varidtes sont engagees dans une dolomie de la m&me couleur que la tremolite. ö A Campo-Longo elles forment des zones qui se distinguent de loin a la diffe- rence de nuances qu’elles presentent. Le gite principal de la tremolite au St.-Gothard, et le mieux connu, est Campo-Longo, au-dessus de Dazio-Grande; on a cite d’autres localites, mais elles ne me sont pas connues. Tale. Le tale setrouve dans presque tous les tremolites, il y est a l’etat de petites lames ou paillettes isoldes, quelquefois r&unies en lits paralleles, ordinairement de peu d’etendue. Ces lits determinent souvent une structure schisteuse. Le talc estle plus souvent blanc d’argent ou blanc verdätre, quelquefois vert (% Tai quelques doutes sur ce gisement de la tremolite, et je croirais plutöt qu’on a confondu le bloc de tremolite avec celui d’Actinote ou Rayonnante mentionne par M. Besson et de Saussure. 247 de pomme (dans la. dolomie de Nante), dans quelques varietes ces deux subs- tances semblent vouloir se confondre au point quil est diflieile de prononcer sur ce qui est tale et ce qui est tremolite. Mica. Le mica ne manque presque jamais dans la dolomie, cependant il y est in- finiment moins frequent que letalc, et s’y trouve volontiers en paillettes isoldes le plus ordinairement d’un blanc d’argent, quelquefois brun jaunätre. Dans une variete de dolomie de Campo-Longo, le mica se presente sous une forme rhom- boidale qui offre exactement sa forme primitive. Au St.-Gothard la dolomie ne renferme, a ma connaissance, en fait de subs- tances metalliques que du fer sulfure et du titane oxide. Fer sulfure. Le fer sulfure est ordinairement A l’etat de fer sulfurd maendtique: A 5 ue, Campo-Loneo il est cristallise en octa&dres parfaits ou dont tous les aneles so- P S 5 lides sont remplaces par deux triangles isoc⩽ varıete de licosatdre de Hauy fe) > y > ou en cubododecaedre. Les cristaux sont petits; quelquefois de moyenne grosseur; ils sont enga- ges dans la dolomie; ils ne sont pas tres-frequens. Titane. Le titane se trouve dans la dolomie a l’etat de titane oxide et yesten cris- taux prismatiques a quatre faces termines par despyramides aquatre faces qui cor- respondent a celles du prisme dont toutes les aretes sont remplac&es par des fa- cettes, ce qui forme la variete trioctonale; les cristaux sont Eclatans et ont des faces parfaitement lisses; ils sont egalement engages dans la dolomie. La dolomie du St.-Gothard n’a pas offert jusqu’a present de larsenic sulfure comme celle de Binden, mais il s’en faut bien quon connaisse toutes les subs- tances qu’elle peut encore renfermer. Gisement de la Dolomie. La dolomie parait former au St.-Geihard des couches plus ou moins puis- santes; il yen a A Canaria qui n’ont qu’un pied d’epaisseur, et on en trouve 213 aussi qui ont plusieurs centaines de pieds. Ces couches etant fort inclinees et souvent dans une situation presque verticale, leur aflleurement presente quel- quefois des cretes de rochers isol&s et d’un aspect bizarre; mais il s’en faut bien qu’on puisse les comparer aux pics €lanc&s de dolomie qu’on trouve dans le Tyrol, et que M. Leopold de Buch a si bien decrits dans son admirable Beelueane du Tyrol meridional. (*) Au Levant du col d’Uomo, les rochers de dolomie forment une arete elevee de rochers d’une blancheur eblouissante et qui a quelque chose de frappant. Cependant aucun gisement de dolomie au St.-Gothard ne presente un aspect aussi remarquable que celui de Campo-Longo. La dolomie inclinee de A5 au Sud, y est distinctement encaissde entre du gneiss qui sert de mur, et du schiste micace qui forme le toit. La couche qui a plusieurs centaines de pieds d’epais- seur se detache d’une maniere tranchee par sa couleur blanche des roches qui Vencaissent; elle est coupde a pic au Sud-Est du cöte de Prato: les asperites quelle presente ont permis de pratiquer un sentier sur cet escarpement qu'il faut franchir pour arriver dans le bassin qui forme lalpe de Campo-Longo. Lorsqu’on s’est eleve au-dessus de cet escarpement, on decouvre un bassin (d’environ 15 minutes de longueur) dont le fond est tapisse d’une belle ver- dure et entoure a-peu-pres entierement de rochers de dolomie; a l’Ouest les rochers de dolomie sont compos&s de couches de differentes nuances de blanc et de gris qui presentent les replis les plus compos&s. Les autres gites de dolomie du Gothard, n’ayant pas une aussi grande eten- due, ne presentent pas un coup-d’eil particeulier; ce ne sont que des couches plus ou moins Epaisses dont la surface desaggregee par le contact de l’air offre des contours arrondis ou des talus d’un sable blanc; c’est ainsi que la dolomie se presente dans le haut dela vallee Levantine,, dans celle de Canaria, a Rodio, etc. Etendue de la Dolomie. On peut admettre que la dolomie existe dans toute la longueur de la portion de la chaine des Alpes, qui fait lobjet de ce m&moire; en effet, en partant äa lOuest du col de la Nuffenen, on la trouve au pied du passage en Valais, puis sur-le haut du col; on la retrouve apres cela entre Bedretto et Villa, d’ou on la suit (*) Lettres de M. L. de Buch a M. de Humboldt et a M. Alois de Pfaundler. 249 jusqwä Airclo; dans tout ce trajet, la dolomie a une assez grande largeur, car elle parait occuper tout le fond de la vallee. On la retrouve egalement sur la hauteur au-dessus de Fontana et de Nante; au Nord du village d’Airolo on voit une puissante couche de dolomie qui forme une lisiere blanche entre les bois de sapins; elle se prolonge dans le Val-Canaria ou elle accompagne le gypse, de Ia elle se prolonge a l!’Est en traversant les monts Fongio, jusques dans le Val-Piora dont elle occupe toute la partie supe- rieure, elle se retrouve en grandes masses abruptes al’Est du col d’Uomo d’oü il est probable qu’elle s’etend jusqu’au col du Lukmanier, puisque M. Escher a vu le calcaire schisteux au Midi du Scopi. En descendant la valide Levantine , om continue a trouver la dolomie sur les hauteurs de Piolta jusqu’a Rodio. Enfin elle se trouve a Campo-Longo oü elle forme une couche puissante, ainsi que je l’ai dit plus haut, et il est bien probable que cette couche se poursuit au Sud-Ouest dans la vallde de Lavizzara, et au Sud-Est dans les monts de Faido et de Gironico. Chaux sulfatee ou Gypse. La chaux sulfatee se trouve au St.-Gothard a letat de la chaux sulfatde anhydre et a l’etat de chaux sulfatde granulaire. La chaux sulfatde anhydre est d’un blanc bleuätre, elle presente une texture lamelleuse a triple clivage rectangulaire, d’ou r&sultent des pieces separdes cu- biques; elle esta grains de moyenne grosseur; elle est Eclatante, d’un &elat presque nacre, fortement translucide. J’ai trouve la pesanteur de la chaux sulfatde anhydre de Canaria de 2553 A 2550; celle de la chaux sulfatde epigene ou gypse grenu de Canaria de 2336, celle du gypse de Villa de 2323. La chaux sulfatde anhydre est ordinairement traversde par des veines jau- nätres, qua la vue simple on prendrait pour avoir te produites par une altera- tion de Fanhydrite; mais, en les regardant au travers d’une loupe, elles parais- sent composees de petits rhomboides jaunes et translucides qu’on pourrait pren- dre pour de la chaux carbonatee magnesifere. La chaux sulfatee anhydre renferme aussi des petites paillettes de mica blanc d’argent, qui prend une teinte jaunätre par l’exposition ä lair. Ce n’est gueres I. Band, 2 Abth. 32 250 NUnSEL A qua linterieur et a une profondeur de 1 32 pieds qu’on decouvre Yanhydrite ; a l’exlerieur la roche se presente a P’etat de chaux sulfatde granulaire, sypse grenu, d’un blanc assez pur, quelquefois jaunätre, parseme de paillettes de mica et de talc.(*) Il est donc assez probable que le gypse du St.-Gothard comme celui de Bex, est dä ä une epigenie de la chaux sulfatde anhydre. Cela est d’autant plus a presumer que dans un voyage, fait en 1810 avec MM. de Buch et Rengger, javais reconnu en passant le Mont-Cenis que le gypse, dans la masse duquel on taillait la route sur le plateau, etait de la chaux sulfatee anhydre. Au surplus,, je n’ai observ& la chaux sulfatee anhydre quedans le Val-Canaria et au col d’Uomo, mais M. Rengger #a egalement trouvee A Villa. Gisement du Gypse. Dans le Val-Canaria, le gypse forme deux puissantes couches qui occupent tout le fend de ce vallon et le traversent dans une direction oblique, elles sont separdes par une couche de calcaire grenu ou sacharoide que j’ai decrite plus haut, et distinetement encaissees dans le schiste micacd, qui forme la masse de la montagne et qui se montre au jour au-dessus du gypse, en plusieurs endroits dansle Val-Canaria, et qui borde la rive gauche du Tessin. Au-dessus d’Airolo, le long du defile de Stalvedro, une puissante couche de dolomie traverse le vallon au-dessus de la seconde couche de gypse; on en trouve &galement sur la premiere couche. Les couches de gypse ont plus de 1000 pieds d’epaisseur, car il faut plus d’une demi-heure pour les traverser. A Villa, A une lieue et demie au Nord-Ouest d’Airolo, le gypse a €galement une &paisseur considerable; il est a decouvert dans le fond de la vallee, sur la rive gauche du Tessin, et parait domine par une puissante couche de dolomie, a laquelle succ&de le schiste micace renfermant des grenats et des gerbes d’am- phibole, qui forme le corps de la montagne. Je n’ai pu reconnaitre nulle part au St.-Gothard le contact immediat du 'schiste micace etdu gypse, des talus de debris, quelquefois des masses de fragmens (*) M. le docteur Rengger, qui a observ& cette roche avec soin, y a decouvert de pelites par- tieules de fer sulfure; je n’aı pas eu occasion d’en voir. ll y a observe egalement des masses de sypse luminaire (selenite) et du gypse libreux. 251 de gypse, de calcaire et de mica ou de tale reunis par un ciment (*), d’autres fois de la terre vegetale s’y opposant; mais je Tai vu bien distinctement au confluent de la Binnen et du Rhöne ou le gypse est encaisse par un schiste mi- cace gris verdätre tr&s-caracterise. Il ne serait pas non plus possible d’affirmer que le gypse du St.-Gothard soit distinetement stratiie, cependant, on ne peut pas meconnaitre entierement une disposition A une division par couches, determinde par des lits de mica ou de tale, et ces couches suivant l’allure des couches de schiste micac€, on deit comprendre comment il arrive qu’une substance aussi tendre que le gypse et sujetie ä s’alterer par l’action des agents atmospheriques, ne presente a sa surface rien de regulier ni de distinct. On ne pourrait esperer de reconnaitre ce phenomene que lorsqu’on aurait fait quelque coupure fraiche dans la masse de cette roche. Jai deja parle de Pepaisseur des couches de gypse, qui est fort considerable ; il me reste a dire quelque chose de leur etendue en longueur. Le gypse se montre sur le revers occidental du col dela Nuffenen, ou il a ete observe par M. Wenetz. Il est impossible a raison de la neige qui recou- vre habituellement Tespece de vallon rapide qui conduit a ce col, de s’assurer si le gypse eontinue dans cette direction; cela est assez probable. Ilen est de meme du fond de la vallde de Bedretto, qui est recouvert par des päturages ; le lit du Tessin, encombre de cailloux, s’oppose aussi a toute investigation; on ne retrouve donc le gypse qu’a Villa ou jai deja dit qu’il formait une couche puis- sante sur la rive gauche du Tessin. Cette couche se poursuit assez loin dans la direction de la vallde qui suit sensiblement celle: des strates des roches; elle s’associe avec celles de delomie qui bordent toute la rive droite. Iciilyaen- core interruption ou du moins impossibilit@ de suivre la couche jusques dans le Val-Canaria ou elle prend une grande extension , comme je l’ai dit plus haut. On ne peut pas non plus avancer avec certitude que le gypse continue en suivant la dolomie au travers des monts Fongio jusques dans le Val-Piora; mais ce quil y a de certain, c'est qu'il existe dans le fond de cette vallde et a l’Est de Santa-Maria; j’ai ramasse sur le chemin plusieurs morceaux de gypse anhydre et jen ai vu un bloc assez volumineux pres de l’'Hospice de Santa-Maria. (*) Je n’ai: pas eu l’occasion de m’assurer de l’etendue de ces masses de breche ou de con- glomerat (Cormolaz des environs de Bex). 252 On ne peut done gueres se refuser a admettre que le gypse forme sur le re- vers meridional du St.-Gothard sinon une couche continue, au moins des masses considerables qui se suivent assez exactement dans la m&me direction, depuis le Valais jusqu’au Lukmanier. (*) Etendue du terrain de Schiste micace. Le terrain de schiste micace occupe assez de place au St.-Gothard, il s’y retrouve en plusieurs endroits et toujours en grandes masses ou du moins en couches extr&mement puissantes. En remontant la vallde de la Reuss, depuis Amstaeg ou plutöt Erstfelden ou commence le gneiss, le premier nein se trouve du schiste micace bien caracterise estau hameaude Meitschlingen ; il y est d’un brun jaunätre ou de tom- bac a lexterieur, mais gris a linterieur, a schistes fort minces; un peu plus haut, ce schiste est tellement melange d’amphibole quil prend l’apparence d’un schiste amphibolique. Cette bande de schiste micacd est assez large, car elle s’etend de Meitschlingen jusqwa l’entree du vallon ou ravin de Teuffen ; jene connais pas son extension a lEst, mais a l’Ouest je crois qu’elle se prolonge au travers du Mayenthal, car au-dessus du village de Mayen etjusqu’au-dela de Ferningen on est dans le schiste micace. A l’exceptien peut-etre de quelques couchesinsignifantes, on ne retrouve plus de schiste micac& qu’apres avoir passe le Trou d’Uri, inmäcbehe apres cette galerie, taillde dans un gneiss & feuillets Epais ou granit veine, on relrouve (9) La carte qui accompagne l’itineraire de MM. Struve et Van-Berchen, puhliee en 1795, indique du gypse dans le Val-Piora; feu M. Escher l’ya vu egalement, et le fait est admıs par M. Ebel qui a fait voir dans son itineraire et dans son ouvrage sur la Structure de la terre, la conti- nuite de ces masses de gypse. M. de Buch, deja en 1802, avait reconnu que le gypse de Villa etaıt assoeie A la dolomie. I en atrouve au Splügen, de la m&me maniere. MM. Rengger et Jaquement l’ont tres-bien decrit. Ce fait incontestahle me parait en opposition avec l’opinion des g«ologues qui ont admis que le sypse de Canaria avait ete depose dans un bassin eu dans un lac posterieurement au ereusement de cette vallee. Cette opinion emise d’abord par le pere Pini et par le celehre de Saussure, (voyezle quatrieme volume de ses Voyages, Edition in-40. $. 1391) adtE ensuite partagee par M. Bro- chant, dans son Memoire sur les terrains de gypse ancien. Il est probable que s’il avait eu con- naissance des autres gisements de gypse du St.-Gothard et des rapports qui existent entr’eux, surtout des niveaux differens auxquels on les trouye, il aurait vu la chose autrement. L 253 le schiste micac€E qui parait occuper toute la largeur de la vallee d’Ur- seren, jusqu’ä lentree du premier bassin de la vallde de la Reuss qui descend du Gothard. i Cette bande ou zone de schiste micace se prolonge depuis le haut du Grimsel au col de la Fourche qui s’y trouve compris; ensuite elle occupe toute la val- lee du Sidlialp, de Realp et d’Ursern; d’Ursern, en remontant l’Öberalp, elle traverse le col de Ciamut et descend dans la vallde du Rhin au-delä de Dissentis. Une troisieme zone de schiste micace est celle qui, se prolongeant de l’Ouest a l’Est depuis le Valais, forme le col de la Nuflenen et probablement tout celui du Gries depuis le pont de pierre de l’Egginen & la hauteur de la cascade de la Tocia; sa largeur est une lieue et demie en ligne droite. Elie occupe toute la vallde du Tessin depuis la Nuflenen A Dazio et une grande partie du revers meridional du Gothard, puisquelle commence deja dans le Val-Tremola et qu’elle s’etend jusqu’au-dela de larrete qui separela vallde du Tessin de celle de Lavizzara, elie traverse a l’Est le Val-Canaria, la vallde de Piora etcelle de Santa-Maria, car elle forme la eime meridionale du Scopi. | Il est bien probable qu’une autre zone de schiste micace, celle qui renferme les eyanites et les staurotides de Gironico, se prolonge parallelementa celle-ci plus au Midi, jusquau bord du lac de Lugano; car ai constate en 1817 que le passage du Monte Genere etait dans le schiste micacd qui se retrouve encore sur les bords du lac de Lugano. Apres avoir parl& des substances minerales qui se trouvent empätdes dans le schiste micace du St.-Gothard, il me parait necessaire de dire aussi quelque- chose des autres substances qui se rencontrent accidentellement dans cette roche, soit dans les cavites ou druses, soit dans les veines ou filons qui la traversent en assez grand nombre. Mon intention n’etant pas de presenter une mineralogie complete du St.- Gothard, je me bornerai & indiquer les substances les plus essentielles et sur- tout leur mode de gisement. Chaux carbonatee. La chaux carbonatee se trouve assez souvent en cristaux de formes tres-com- pliqudes dans des druses accompagnant d’autres substances. Chaux phosphatee. La chaux phosphatee se trouve en tres-gros cristaux de la forme primitive et de la variete annulaire dans un schiste chlorite du Val-Maggia. On cite aussi du ’spath fluor qui accompagne F'adulaire etle sphene du Val-Maggia. Quartz. Ee quartz se retrouve abondamment dans le schiste micac€, mais jamais cependant en aussi gros cristaux que dans le granit et le gneiss; il tapisse les druses et les pareis des filons. Zircon. ) J’ai recu en 1823 un groupe de petits cristaux de quartz limpide, offrant la variete pentahexatdre, aecompagndes de tres-petits cristaux d’adulaire. sur le- quel se trouvent deux cristaux tr&s-remarquables; leur couleur est un brun clair passant au gris de fumede; la forme du plus grand qui a environ une ligne et demie de longueur, sur une ligne d’epaisseur est un prisme & quatre facesrec- tangulaires, termine par une pyramide quadrangulaire dont les faces corres- pondent & celles du prisme et qui presentent exactement la forme du zircon prisme ; le eristal est fortement translucide et a un eelat adamantin tr&s-prononee. Les faces laterales offrent des stries qui indiquent un aceroissementparallele aux bases de l’octatdre; cet Echantillon vient des hauteurs du Gethard; mais la lo- calite ne m’est pas exaetement connue. Il me parait qu'il presente tous les ca- racteres exterieurs du zireon. Pyroxene. En fait de pyroxöne, je n’ai rien vu qu’on pat rapporter & cette substance que des cristaux d’un verd grisätre presque transparens, cristallises a prismes a quatre faces dont les:arttes.laterales. sont tronqudes; les faces qui remplacent ces ardtes, paraissent correspondre aux faces primitives. MM du pyroxene, les angles dincidence de ces faces, sont aussi assez exactement de 87 9 42 et92 18°; la facette qui termine le prisme, parait correspondre.& la face P; leur pesanteur speeifique s’est trouvee de 3184. La base des prismes presente, comme dans certains eristaux du pyroxtne de Brosso, une association d’asbeste. Ils vienzent du Val-Maggia. Eependant je 255 ne regarde pas ces caracteres assez posilifs pour etablir une identite parfaite entre cette substance et le pyroxene. Actinote. N L’amphibole vert ou actinote, appartient evidemment a la formation du schiste micace; il s’y trouve accompagnant d’autres substances telles que le tale, et formant probablement des couches d’une etendue peu considerable ; c'est ainsi quil a ete trouve au-dessus du Val-Tremola par M. Besson (Voyez, page 206 de son Voyage). On en trouve aussi dans le Val-Maggia. Idocrase. On a Egalement cite de la Vesuvienne, du Idocrase en petits cristaux sur du fer oligiste; je n’ai pas eu occasion d’en voir. Azxinite. On a encore cite de l’axinitE qui accompagne le spath fluor rose; quoique je n’aie pas etE a meme de me procurer cette substance, je ne doute nullement quelle ne se rencontre au St.-Gothard; ce gisement serait analogue A celui de Taxinite de Chamouny. Epidote. Quant a l’epidote, il se presente bien caracierise au St.-Gothard; on le trouve d’un vert d’olive plus ou moins intense, passant au gris verdätre et au gris de cendre; il est cristallise en cristaux qui appartiennent aux varietes mo- nostiques et subdistiques, et qui accompagnent la prehnite du Val-Maggia. Prehnite. La prehnite se trouve au St.-Gothard dans des veines qui traversent le schiste micace; elle est d’un vert grisätre ou bleu verdätre cristallisee en cristaux qui paraissent appartenir A la forme primitive et en petites masses globuleuses ou mamelonnees formees par une r&union de cristaux. Feldspath. Le feldspath est tr&s-commun dans le schiste micace, il y forme des petites druses ou veines dont les cavites sont tapissdes de cristaux tr&s-prononees; ils 256 ne sont pas ordinairement d’un aussi grand volume que ceux qu’on rencontre dans le granit et le gneiss, et ils appartiennent plutöt ä la variete du feldspath ordi- naire qu’a l’adulacde. On sait maintenant parlestravaux deM.Rose, Breithaupt et Hessel, que la plupart de ces feldspaths appartiennent aux esp£ces albite, orthose Perikline. i Mica. Le mica se trouve tr&s-frequemment cristallise en tables hexagones (mica prismatique), formant des groupes plus ou moins considerables, alie seul au accompagnant d’autres mineraux. Chlorite. Le tale chlorite groupe en masses globuleuses formees par la reunion de lames hexagones, est tr&s-frequent dans les schistes micaces du Gothard, sur- tout dans ceux ou le chlorite remplace le mica. Stilbite. La stilbite se trouve aussi en cristaux dodecatdres groupes, elle vient des Grisons et du Yal-Maggia. Metaux. Je n’ai pas vu dans le schiste micace du St.-Gothard d’autres melaux que le fer etletitane. Le premier s’y trouve a Fetat defer sulfure ordinairement cris- tallise, de fer oligiste et de fer carbonate ou fer spathique. Ce dernier est or- dinairement cristallise en rhomboides groupes de diverses manieres. Fer oligiste. Les eristaux de fer oligiste recouverts de superbes cristaux de titane oxide rouge, se trouvent dans les brins de filons qui traversent le schiste micace sur le revers oriental du Gothard. Fer oxide earbonate ou fer spathique. Le gneiss passant au schiste micace qui forme le corps de la montagne sur laquelle repose la dolomie de Campo-Longo; entre ce dernier endroit et le lac 'Tramorcio est traverse par des filons de fer spathique. Titane. Le titane se trouve Al’etat detitane oxide, d’anatase et de titane silico calcaire. 257 Titane oxide. Le titane oxide en cristaux prismatiques est assez abondant dans les druses du schiste micace. Le titane reticul& (Sagenite) se trouve aussi sur le schiste micace. Anatase. L’anatase en beaux cristaux, quelquefois d’un bleu fonce et translucide, d’autres fois d’un verdätre prononce, se trouve sur un schiste micacd dans les Grisons aux environs de Selva et de Ghiamut. Titane Siliceo calcaire. Enfin le titane siliceo calcaire ou sphene, se trouve essentiellement dans les druses du schiste micac€ ou du schiste chlorite & Sorescia et dans le Val- Maggia pres de Pescia ou l’on en a trouved de plusieurs pouces de longueur en- gages dans un schiste chlorite. Quelquefois le sphene accompagne les cristaux de feldspath. Titane pictite. C'est dans le Val-Maggia sur le revers meridional de la chaine de montagnes qui separent cette vallde de celle du Tessin, qu’on trouve sur du feldspath ou de la chlorite, ces petits cristaux de sphene que M. Hauy a aussi nommes polyedri- ques, a cause de la quantite de facettes qu’ils presentent et que M. Soret a de- montre appartenir a Pespece pictite. Voyez son interessant Memoire insere dans la Bibliotheque universelle de Geneve pour Fevrier 1823. Roches calcaires superposees aux roches quartzeuses du Gothard. Apres avoir termine l’enumeration des roches qu’on peut envisager comme appartenant particulierement ala formation du Gothard, il me resterait encore a faire mention de celles qui leur sont immediatement superposees et qui appar- tiennent evidemment aux roches de sediment. ° Comme les limites que jai donnees A la carte qui accompagne ce memoire, natteignent pas au Midi la formation calcaire, je ne parlerai que des localites ou elle recouvre les roches cristalliscees au Nord du Gothard, etje me bornerai & deux citations, celle du calcaire d’Erstfeld et celle du calcaire du Mayenthal. 1. Band. 2 Abth. 33 258 Caleaire d’Erstfeld. Ce calcaire est d’un gris bleuätre ou noirätre plus ou moins fonee quelque- fois il se rapproche du blane grisätre, d’autres fois il est presque noir. Ilest compact, quelquefois il presente une structure, volithique et il renferme des petites James de spath calcaire; il contient des coquilles bivalves. Ce calcaire qui est divise en strates ou assises d’une Epaisseur plus ou moins considerable, repose en stratification non concordante sur le gneiss qui se mon- tre au jour, au pied du Gothard; c'est ainsi qu’on le trouve A Erstfeld entre Altorf et Amstaeg oü il forme la masse imposante de la Windgälle qui domine la profonde coupure du Maderanthal; il a et& mentionnd et decrit par plusieurs auteurs, notamment par MM. de Saussure et Escher de la Linth, et tout re- cemment par M. le docteur Lusser d’Altorf. Comme cette roche n’a pas fait pour moi l’objet d’une etude speciale, je m’abstiendrai d’en parler plus en detail. Continuation du Calcaire & l’Ouest. Vis-A-vis d’Amstaeg sur la rive de la Reuss en se dirigeant a l’Ouest, la chaine calcaire forme les cimes qui dominent au Nord la vallde de Mayen et le passage du Sousten. Apres avoir franchi ce col et descendu dans la vallee de Gadmen, on voit le calcaire former l'arete qui borde cette vallde au Nord. Le fond de la vallee et le versant Septentrional sont composes de roches quartzeuses jus- quä moitie de la hauteur A-peu-pr&s, mais ensuite tout est calcaire; la ligne de superposition se poursuit dans une direction presque horizontale, jusqua lis- sue de cette vallde au Couchant. Cette superposition n’est pas immediate , une couche bleuätre se montre en- tre le calcaire etle gneiss; c’est probablement un gres quartzeux comme a Morcles et ailleurs. La superposition du calcaire sur la roche primitive se remarque encore sur la montagne du Plattenberg, qui forme l’extremite occidentale de la chaine de montagnes qui borde la vallde de Gadmen au Midi et qui la separe de la vallee de l’Aar. Calcaire du Mayenthal. En remontant la vallde de Mayen oule Mayenthal j’ai trouve& dans une petite plaine au pied du passage du Susten beaucoup de blocs d’une pierre calcaire schisteuse, dont voici la description: Cette pierre presente plusieurs varietes, la plus fr&quente est d’un gris bleua- 259 tre fonce, elle parait grenue a la loupe quoiqu’a la vue simple elle paraisse com- pacte; elle est schisteuse a feuillets peu epais etplans. Les feuillets sont recou- verts d’une substance blanchätre qui parait etre du tale et qui a un faible Eclat ; elle renferme ch et Ia quelques points de fer sulfurd; on y apercoit aussi des indices d’un corps allonge piace dans un sens parallele aux feuillets de la pierre et dont la place est oceupee par une substance blanche qui est du spath calcaire. On y apercoit aussi des petites James de spath calcaire formant_ des points ar- rondis et qui pourraient bien Etre des encrinites. L’autre variete est d’une couleur plus foncde; vue A la loupe, elle parait grenue, sa structure est schisteuse, mais les feuillets sont un peu contourne&s, elle renferme aussi des points de fer sulfure et beaucoup de petites lames brillantes de spath calcaire; on y apercoit bien quelques indices de talc, mais ils ne sont pas aussi marquds que dans la premiere variete. Tai cherchd en vain le gisement de ces blocs, qui sont @videmment des cen- dres des hauteurs qui dominent la plaine du Herren-Alp, mais il ne m’a pas eie possible de m’assurer s’ils provenaient de la chaine meridionale ou de la septen- trionale. Je pencherais cependantplutöt pour cette derniere opinion, parce que la superposition du calcaire noir sur le gneiss qu’on voit d’une maniere si evi- dente regner sur toute la chaine septentrionale du Gadmenthal, doit faire pre- sumer que cette masse calcaire se continue hI’Est et fait partie de lam&me chaine caleaire qui recouvre le gneiss a Erstfeld ou dans la vallde de la Reuss. Cette opinion est d’ailleurs partagee par Mr. le docteur Lusser d’Altorf qui a etudie avec tant de soin et de succes cette chaine calcaire. Apres avoir decrit peut-etre trop minutieusement la plupart des roches qui composent les montagnes du Gothard, il me reste une täche plus importante a remplir , celle dindiquer les rapports de stratification et de gisement qui existent entre ces roches. Je ne crois pas pouvoir m’acquitter plus convenablement de cette partie essentielle de mon travail, qu’en presentant le detail des coupes profiles des trois passages qui traversent la chaine dans une direction A-peu-pres parallele, du Nord au Midi: le Grimsel, le Gothard, l’alpe Piora ou le Lukmanier. Passage du Grimsel. Le passage du Grimsel commence a Im-Hof ou Im-Grund, ou la route quitte le fond de l’Aar pour s’elever assez rapidement jusqu’au defil€ du Züben; ici, au 260 pied d’une colline qui domine au Nord le hameau d’Im-Hof, on trouve en place des roches schisteuses qui ressemblent a du gneiss. C’estun melange de quartz , de mica et de chlorite, dans lequel on a de la peine a distinguer du feldspath. Cette roche est pourtant distinetement stratifide, ses couches sont dirigdes ‘de7 a Sh. et s’enfoncent un peu au Sud; elles sont immediatement recouvertes par des bancs d'une pierre calcaire bleuätre, qui se prolongent, ainsi qu’on la observe sur toute la chaine septentrionale du Gadmenthal. La route quitte ici le fond plat de la vallde, et apr&s avoir fait Ja premiere montee du defile du Züben, recouverte par des debris, on atteint des roches d’une espece de gneiss composedes presqu'en entier de feldspath et de terre chlorite, ses couches sont dirigees de 5 46 heures et inclindes de 60° au Nord-Est. Apres une demi heure de marche, la route passe sur la rive gauche de l’Aar, en cotoyant des rochers de ce m®me gneiss, mais mieux caracterises. En traversant le fond assez plat de la vallde, qui s’etend depuis le hameau de Im-Boden jusqu’au-dela de Guttannen, les roches qui bordent la vallee sont plutöt du schiste micace que du gneiss. Mais A trois quarts de lieue environ de Guttannen, un veritable granit com- pose de quartz grisätre translueide, de feldspath; pr sbahlentent de Talbite, de mica noir, et de tr&s-peu de tälc blanc et de chlorite. Granit du Grünsel. En petit, la structure de ce granit est decidement grenue, c’est-A-dire que les trois substances qui composent laroche, n’effrent aucun parallelisme, mais en grand, on reconnait des indices de couches dirigees dans la cinquieme A la sixitme heure, ou de [’Est-Est-Nordä l’Ouest-Ouest-Sud, inclineau Sud de 60 2 70° Au-dessus de la chute de l!’Aar & la Handeck, la quantit€ de mica et de tale augmente dans le granit et prend une disposition en lits paralleles; la roche devient un veritable gneiss dont les couches sont dirigees dans la sixieme heure et inclindes de 70° au Sud. La surface des rochers mise A nud, au lieu de presenter des surfaces planes; presente au contraire des surfaces convexes ou des segmens de sphere; cette observation avait deja &te faite par M. de Saussure. On a taillE avec grand peine des rainures sur ces surfaces glissantes pour 261 retenir les pas des betes de somme et les empecher de glisser dans les preci- pices aflreux qui bordent les deux rives de l’Aar. Nulle part cette disposition des rochers n’est plus apparente qu’aux environs de !’Hospice; des collines de gneiss qui bordent le lac, se presentent sous la forme de tetes arrondies ou de dömes. La vallde del’Aar change de direction avant d’arriver a !’Hospice presqu’en angle droit et se tourne a l’Ouest, ensorte que la continuation du passage du Grimsel ne se trouve plus dans cette vallde qui est separde de celle du Rhöne par un col eleve de 6708 pieds, d’apres Saussure. La premiere montee depuis !’Hospice se fait encore sur des rochers de gneiss; mais A mesure qu’on approche du plateau, les feuillets du gneiss diminuent d’e- paisseur et la roche passe a un veritable schiste micac€ dont quelques couches paraissent composdes de quartz grenu presque pur, et d’un peu de tale; en- suite la proportion du mica augmente graduellement. Ici Yinclinaison des couches qui avait etE au Nord, se porte au Sud, et continue ainsi jusque dans la vallee du Rhöne Apres avoir traverse cette vallde, on entre dans celle del’Egginen qui s'ouvre un peu & l’Ouest du passage du Grimsel et qui se prolonge au Sud A-peu-pres dans la m&me direction que celle de l’Aar. Les premiersrochers en place sur larive droite de !’Egginen sont du Glimmer- Schiefer, dirige 6 heures et incline de 65 degres au Nord. On trouve ensuite du gneiss a mica noir avec des neuds et m&me des cristaux de feldspath. La roche passe bientöt au granit et le fond; de la vallde est jonche de gros blocs, presque cubiques, de ce granit qui se pr@sente en parois a pic des deux cötes de la vallee. Les couches de granit presque verticales commencent icia sincliner un peu au Nord. Le gneiss recommence apres le bassin de Hohenwand et continue jusqu’au pont de pierre sur l’Egginen ; au-dela commence le schiste micace. Le passage du Gries presente une disposition de couches toute semblable ; sur le revers septentrional du cöte du Valais, 'elles sont l&gerement inclindes au Sud; a mesure qu’on s’eleve, elles se rapprochent davantage de la situation verticale; en descendant du cöte de lItalie ou du Val-Formazza, elles s'incli- nent au Nord. 262 En r&sumantles faits geognostiques obsery&s dans ce profil des Alpes, ontrouve: 1°. Que le revers septentrional du Grimsel est compose de schiste micace de gneiss, de granit et de gneiss. 2°. Que le haut du passage, ainsi que le.revers meridional, presentent des couches de schiste micace qui renferment dans la partie inferieure des couches de calcaire schisteux. 3°. Que dans ces diverses couches dirigees entrela cinquitme et la septitme heure elles sont inclindes au Sud et se redressent a-mesure qu’elles serapprochent du haut du passage pour s’incliner ensuite au Nord. 4°. Que la vallde de l’Egginen offre la m&me succession de couches de schiste micace gneiss, granit veine gneiss et schiste micace. 5°. Que les couches dirigees dans la cinquieme Ala sixieme heure, elles sont inclindes d’abord au Sud, se redressent au point de devenir verticales et s’in- clinent ensuite au Nord. ® 6°. Que le passage du Gries presente des couches de schiste micace et de calcaire, courant dans la sixieme heure, vertieales d’abord puis ensuite incli- nees au Nord. 7°, Enfin que le phenomene de la disposition des couches en &ventail se repete trois fois dans ce profil. Passage du St.-Gothard. Depuis Altorfä Erstfelden, tout est calcaire, mais dans cet endroit on com- mence A apercevoir le gneiss qui se fait jour sous les couches calcaires, qui ces- sent ala vallde de Maderan; ici le gneiss court entre cing a six heures et est incline de 60 370° au Sud. On trouve ensuite un schiste micace en eouches inclindes de 70 & 80° dirige de 5& 6heures, qui continue jusques pres de Wasen ol recommence le gneiss;, lequel occupe une grande largeur et dontles feuillets deviennent toujours plus Epais: a Ventree du Mayenthal ce gneiss renferme des noeuds et des cristaux de feldspath et a tout-A-fait ’apparence d’an granit. Gependant ses couches sont toujours reconnaissables et inclindes de 60 A 70 degres au Sud. Entre Vasen et Gestinen, ou Geschinen, le gneiss se rapproche de plus en plus du granit, et dans le passage des Schöllinen il faut y regarder de pres pour se convaincre que ce n’est pas du granit qw’on a sousles yeux. 263 Des fentes ou fissures verticales et d’autres presque horizontales qui obser- vent entr’elles un parallelisme assez remarquable, contribuent encore a rendre plus dificile la determination des veritables couches qui sont inclindes ici de 80° au Sud et courent. de 6 & 7 heures. Au-dessus du pont du Diable la roche reprend tout-a-fait l’apparence du gneiss, et A une petite distance du 'Trou d’Üri on trouve le schiste micace qui occupe toute la largeur de la vallee et qui continue dans la gorge qui conduit au Gothard, laquelle se trouve a I’Ouest du Trou d’Uri, presqu'a l’entrde du premier bassin olı commence le gneiss qui ne tarde pas a devenir porphyroide. Les couches conservent la meme direction, mais elles se redressent et deviennent tout-a-fait verticales. Le plateau du Gothard et le versant meridional offrent le granit le mieux caracterise qu’on rencontre dans ces montagnes; en commencant a descendre dans le bassin qui pr&cede le Val-Tremola, le granit passe de nouveau au gneiss et linclinaison des couches change; pour s’enfoncer au Nord sous un angle de 70 a 80°, on descend dans le Val-Tremola en cötoyant des rochers de gneiss, et apres avoir traverse le Tessin sur le premier pont de pierre,, on re- trouve les roches micacdes qui renferment des couches d’amphibole, de calcaire et de quartz. Ces me&mes couches inclinees au Nord de 60 a 70° et di- rigees 6 heures, continuent jusqu'au pied de la montagne oü elles recouvrent les couches de dolomie, de pierre calcaire et grenue et de gypse, qui occupent le fond de la vallee. En remontant la pente opposde dans la direction du passage du Gothard, on trouve d’abord des couches de dolomie dirigees dans la sixieme heure, inclindes de 75° au Sud; puis des couches de calcaire micace et de schiste micac& in- clindes au Sud; puis du gneiss. Resume des faits observes dans ce passage. En resumant les faits observes dans ce passage celebre, on trouve: 1°. Que depuis Erstfeld ou Amstaeg jusqu’a l’entree du Trou d’Uri le revers septentrional du Gothard est compose de gneiss de schiste micace, de gneiss qui se rapproche toujours plus du granit jusqu’au point de devenir granit, enfin de gneiss. 2°. Que les roches sont distinctement stratifides, que leurs couches sont 264 2 dirigees assez generalement entre la ecinquieme et la septieme heure de la bous- sole ou de l’Est-Sud-Est a l’Est-Nord-Est et que leur inclinaison est de 60 & 80 0 au Sud. - | 5°. Que du Trou d’Uri jusques sur le haut du col on traverse successivement du schiste micace, du gneiss et du granit. R 4°. Que les couches ou strates de ces roches conservent la m&me direction que les autres, que leur inclinaison est de 70 a 80° au Sud, jusqu’a la hauteur du lac Lucendro oü elle devient tout-a-fait verticale, et que sur le re- vers meridional du col, linclinaison passe au Nord. 5°. Que le revers meridional est compos& de granit, de gneiss et schiste mi- cace alternant avec des couches d’amphibolite, de calcaire grenu, de feldspath, de dolomie et de gypse. 6%. Que la direction de ces couches est a-peu-pres la meme, mais que leur inclinaison jusques dans le fond de la vall&e du Tessin est de 50 a 75 au Nord. 7°. Que le versant septentrional des montagnes sur larive droite du Tessin est compose d’un allemance de couches de dolomie, de calcaire grenu et schis- teux, et de schiste micace. 8°. Que la direction de ces couches est toujours entre la cinquieme et la septieme heure, puisque leur inclinaison est au Sud. Passage du Luckmanier et de Talpe Piora. L’intervalle qui separe ce passage de celui du Gothard, est a-peu-pres de cing lieues en ligne droite, mais il y a au moins sept lieues de chemin jusques lA et aucun passage pour franchir la chaine des Alpes qu’on puisse appeler praticable; car celui qui a et indiqu& comme servant de communication entre la vallee d’Unteralp et celle de Canaria et qui est meme trace sur la carte de M. Exchaques, ne peut servir qu’a des chasseurs de chamois. D’Andermatt & ce lac d’Oberalp on suit A-peu-pres la direction des couches qui est toujours de 5 & 6 heures; elles sont presque verticales au-dessus d’Andermatt ou elles se composent de schiste micacdE. On trouve ensuite beaucoup de blocs de granit porphyrique qui sont probablement des cendres des cimes qui dominent ce vallon au Nord. Le col de Chiamut est dans le schiste micac€ qui court 6 heures et est in- cline un peu au Sud. 265 Apres la chapelle de Selva on trouve du gneiss dirige a six heures, inclind de 75 a S0° au Sud. De Röras A Dissentis, on cötoye presque constamment des rochers de schiste micace, apr&s avoir traverse le Rhin sous Dissentis pour se rendre dans la «ällde de Medels, on trouve sur la rive droite, du schiste micace dirige cing a six heures, incline de 75° au Sud. Resume des faits geologiques observes dans ce passage. 1°. La valldee du Rhin jusqu’a Dissentis se trouve en partie dans le schiste micace, en partie dans le gneiss. 2°. Depuis l’entree de la vallde de Medels jusqu’au-dela de Platta, tout est gneiss;; ici succede le granit veine a cristaux de feldspath, qui s’etend jusqu’au- delä de Canto-Gallo. 5°. Le gneiss recommence au pied du col d’Uomo et s’etend jusques dans le Val-Piora, ou il est remplace par le schiste micace renfermant de puissantes couches de dolomie, et probablement du calcaire schisteux et du gypse. 4°. Sur le versant meridional, le gneiss se montre de nouveau jusques dans le fond de la vallee du Tessin dont la rive droite pr&sente des couches de cal- caire micacd, de dolomie et schiste micace.. 5°. Toutes ces couches sont dirigees entre la cinquieme et la sixieme heure et inelindes au Sud jusqu’au-dela de Platta; iei linclinaison se porte au Nord et la direction change et se porte plus al’Est; elle est de huit a neuf heures. 6°. Vers la chapelle de St.-Charles, la direction des couches se reporte A lOuest, et linclinaison au Sud, et au-dela. d’Altauea elle a repris son allure ordinaire. 7°. Sur le versant meridional de la vallee du Tessin les couches presentent encore la direction de huit a neuf heures, jusqu’au milieu de la montagne, de la elles reprennent la direction de 5. & 6 et leur inclinaison est au Nord. Wallee d’Unteralp. Les me&mes faits se repötent A-peu-pr&s de la m&me manitre dans les coupes ou profils que presente la vallde d’Unteralp et celle de Canaria, qu'on peut en- visager comme coupant la chaine du Gothard a-peu-pres dans la meme direction que les trois passages que je viens de decrire. 1. Band. 2 Abth. 34 266 A lentree de la vallde d’Unteralp, au-dessus d’Andermatt, on trouve d’abord des couches de schiste micacd dirigees six heures, presque verticales ou legere- ment inclinees au Sud. On trouve ensuite une couche ou masse de serpentine et de schiste chlo- rite encaisse dans le schiste micac&, apres cela les deux cötes de la vallde sont bordes de montagnes de gneiss en couches qui se rapprochent toujours plus de la position verticale. N’ayant pas traverse le passage qui conduit dans la vallee Canaria, je ne puis pas indiquer avec exactitude les roches qui le composent; mais j’ai remonte le Val-Canaria A-peu-pres jusqu’au pied de ce passage. . Tout le haut de cette vallde est dans le gneiss auquel succ&de ensuite du schiste micace, puis dela dolomie, du gypse, du calcaire grenu, du gypse et du schiste micace renfermant beaucoup de grenat et d’amphibole. Les couches de ces differentes roches se dirigent entre la cinquitme et la sixitme heure et sont inclindes au Nord de 45 4 70°. En prolongeant le profil sur la pente opposde presqwau-dessus de Nante , on retrouve les couches de dolomie, de calcaire schisteux et grenu, de schiste micace, dirigdes de cing a six heures et inclindes au Sud. Consequences resultant des faits exposes. En comparant entr’eux les faits observ&s dans les trois coupes et profils dont je viens de donner la description, on sera sans doute frappe de leur analogie ou plutöt de leur parfaite conformite. . Cette ressemblance si exacte de faits aussi importans qui se repetentä d’aussi grandes distances et sur une aussi grande Echelle, est une des choses qui doit le plus exciter notre admiration. Cette comparaison et surtout le trac& de ces donnedes sur une carte du St. - Gothard, m’ont conduit au r&sultat que je vais exposer. Ä Les montagnes qui forment le groupe du St.-Gothard sont composees de Be sieurs systemes de couches ou bandes paralleles de gneiss, de granit veine et de schiste micace. Jy ai reconnu quatre bandes ou zones distinctes de gneiss, et trois de schiste micace. Quant au granit, on ne peut en admettre que deux zones intercalldes dans 267 les deux masses principales de gneiss. La premiere bande de gneiss est celle qu’on traverse sur la route du Gothard de Erstfeld a Meitschlingen: a l’Ouest elle traverse dans le Mayenthal et le Sousten jusques dans la vallde de Gadmen et dans celle de l!’Aar ou elle arrive pres de Guttanen. Je ne connais pas son extension a [’Est d’une maniere positive. La premitre zone de schiste micace succede A celle-ci, ellen’a pas une tres-gran- de largeur, elle traverse aussi a l’Ouest dans la vallde de Mayen, et on en trouve des traces entre Imboden et Guttanen. Les couches sont inclinees au Sud. La seconde zone degneiss a unegrande puissance dans la vallde dela Reuss, elle commence entre Weiler et Wasen, elle traverse egalement a l’Est dans le Mayenthal ou elle forme probablement les hautes sommites du Soustenhorn; du Thorberg etc. elle se montre pres de Guttanen; a l’Est elle s’etend jusques dans le canton de Glaris au Daedi. Sa largeur est considerable, car elle continue sans interruption jusqu’a lis- sue du Trou dUri. Dans la vallede de ’Aar elle se montre jusques sur le revers du Grimsel. A l!’Ouest elle arrivetres-pres du lac d’Oberalp et du col de Chiamut, ses couches sont inclinees au Sud, mais se redressent considerablement en ap- prochant des hauteurs du Gothard. La deuxieme bande de schiste micace suit immediatement la precedente, sa largeur dans la vallde d’Urseren va depuis le Trou d’Uri jusques tr&s en avant dans la vallde d’Unteralp et jusqu’& demi-lieue au-dessus d’Hospital. Elle s’e- tend a l’Ouest jusques dans la vallde du Rhöne oü elle se prolonge fort loin. Sa largeur est assez exactement determinde entre le haut du Plateau Grimsel et l’entree de la vallee de l’Egginen. A VEst elle se prolonge au travers de l’Oberalp jusques dans la vallde du Rıhin ou je ne l’ai pas suivie plus loin que Dissentis; il parait quelle occupe le fond de la vallee jusqu’a la rive droite du Rhin et quelle remonte assez haut sur le versant septentrional. Ses couches sont inclinees au Sud. La troisieme bande de gneiss s’etend en largeur sur la route du Gothard (depuis Mättete jusqu’au-dessus du col et de la moitie au moins du Val-Tremola ; dans la vallee de !’Egginen depuis l’entree de cette vallde jusqu’au pont de pierre au pied du Gries; et a [’Est depuis la rive droite du Rhin jusqu’au col d’Uomo, une zone granitique qui en occupe A-peu-prös le centre regne sur toute sa lon- gueur et forme les plus hautes sommites.. 268 Les couches d’abord inclinees au Sud se relövent aux deux tiers de sa largeur et sinclinent au Nord. Au passage du St.-Gothard ce changement d’inclinaison a lieu au-dessus du lac de Lucendro. Dans la vallee de ’’Egginen il a lieu A-peu- pres au pont de pierre, et dans la vallde de Medels entre Platta et Santa-Maria. ‚La troisieme couche de schiste micace longe egalement toute la chaine de- puis la Nuffenen et le Gries, oü sa largeur va depuis le pont de pierre jusqu’ä la chute de la Toccia, jusqu’au Scopi, Fune des cimes du Lukmanier, oü elle occupe une grande partie de la largeur de la vallde de Piora.. Au St.-Gothard elle s’etend depuis le Val-Tremola, quoiquwau-dessus de Nante. Ses couches sont inclinees au Nord; sur le versant du St.-Gothard et sur la rive droite du Tessin elles sont inclinees au Sud. | Enfin la quatrieme zone longe au Midi la prec&dente zone de schiste micace, elle s’etend depuis la vallde de Piora jusqu’au mont Platifer pres de Dazio, mais sa largeur ne m’est pas exactement connue. Il me parait qu’on peut tirer de ces faits des consequences qui deviennent comme autant d’axiomes pour la structure de cette partie de la chaine des Alpes. 1°. Les diverses chatnes paralleles qui composent le groupe de montagnes auquel s’etendle nom de St.-Gothard, sont composees d’une alternative de roches qui se repete plusieurs fois, et dont chacune occupe un espace considerable en largeur et une etendue bien plus considerable en longueur. 2°. Chacune de ces roches forme comme une bande ou une zone qui con- serve pendant bien des lieues la m&me composition. 5°. Cette egalite de composition se retrouve egalement dans les differentes zones appartenant a la m&me espece de roches. 4°. La situation de leurs strates est plus rapprochee de la verticale que de Yhorizontale, puisque dans tout le groupe du Gothard, depuis la Nuffenen A Dazio et depuis la Fourche & Dissentis, on ne retrouve gueres de roches dont T’angle d’inclinaison soit inferieur A 35° et qu'il est ordinairement de 653 80° et meme a 90°. 5°. L’inclinaison des couches pre&sente une particularite fort remarquable ; c’est qu’en general pour chacune des trois grandes chaines paralleles qui com- posent le Gothard,, les couches s’appuient au-dehors au bas de chaque versant et se relövent a mesure qu'elles se rapprochent du faite dela chatne, d’ou re- sulte une disposition en €ventail quia dejä ete observee par plusieurs naturalistes. 269 6°. La direction des couches offre un autre exemple bien remarquable de lunite d’action (si [on peut se servir de cette expression) de la puissance qui a agi dans cette creation. En effet, cette direction est assez constamment pour toutela chaine entre la sixieme et la septieme heure de la boussole des mineurs, ceest-A-dire entre la direction E.-S.-E a O.-N.-O, et celle E.-E.-N. a O.-0.-S. iln’y a que tr&s-peu d’exceptions a cette loi. Nous avons cite celle qui a lieu depuis ’Hospice de Ste.-Marie jusquw'a la chapelle de St.-Charles, et dans les couches de dolomie et de schiste micac& calcaire au-dessus de Piota et de Rodio. Mais cette constance dans la direction des couches au St.-Gothard cesse de paraitre aussi surprenante lorsqu’on se rappelle que cette m&me direction regne depuis le St.-Gothard a Martigny ou elle est coupde sur un angle de 40 a 45° par la direction des couches de la valldee d’Entremont et du St.-Bernard. On ne peut se defendre de reconnaitre que cette direction est l’effet d’une cause qui a reagi sur toute cette etendue de la chaine des Alpes et bien au-dela a. l’Est. En faisant a cette partie des Alpes l’application des belles decouvertes de M. de Buch sur la dolomie et le melaphire fruit de ses longues et savantes re- cherches sur les causes du redressement des couches des Alpes, on est con- duit a admettre que la presence de la dolomie que cet illustre geognoste a de- montre devoir son origine a de la pierre calcaire transformee en dolomie par. laction du porphyre pyrox@nique ou melaphire pourrait bien &tre dans un rapport tres-intime avec ce redressement des couches. Car bien qu’on n’ait pas encore decouvert le porphyre dans la vallde du Tessin, des recherches sui- vies obtiendront probablement ce resultat; on est d’autant plus fonde A s’y attendre que deja M. le docteur Lusser d’Altorf a trouve en 1826 et 1828 du porphyre feldspathique rouge, sur le revers meridional de la Windgälle. Diailleurs lors m&me qu’on ne le decouyrirait pas, on serait toujours en droit de conclure sa proximit€ de la presence de la dolomie. Dans tous les cas on ne peut pas meconnaitre que la dolomie et le gypse qui Taccompagne pres- que sans interruption depuis la vallee de Binden en Valais, jusqu’au Lukma- nier, et qui se trouvent generalement dans le fond de la crevasse qui forme la vallee du Rhöne et celle du Tessin, n’aient de grands rapports avec la formation de cette crevasse. La disposition des couches qui s’inclinent en sens inverse des deux cötds 270 de la vallee du Tessin, ne semblent-elles pas indiquer qu'il s’est fait ici une rupture dont leeffet a e&te de redresser de part et d’autre les couches proba- blement peu inclinees qui recouvrirent cette fente avant cette epoque? Si Fon admet ce redressement sur le revers meridional du Gothard, on sera bien force de l’admettre aussi pour le revers septentrional, et alors la presence du porphyre de la Windgälle s’expliquerait naturellement. \ On ne peut pas se dissimuler que tout ceci n’offre encore bien des diffeul- tes a resoudre et meme plusieurs contradietions; mais il n’en reste pas moins eomme un fait certain que les couches desroches qui composent le St.-Gothard ont subi un redressement et que ce redressement a eu lieu dans les deux ver- sans Nord et Sud de la montagne. (*) Une des plus grandes difhicultes a expliquer dans ce systeme est cele qui me parait resulter du proäl ou des coupes transversales du Gothard; on avu plus haut que ces coupes offraient la forme d’un e@ventail ou une disposition rayonnante, or il est assez difhieile de faire coincider cette disposition avec Ihypothese d’un redressement qui aurait eu lieu sur les deux versans; car en admettant que les couches ayent ete primitivement dans une position plus ou moins rapprochee de l’horizontale, on deyrait s’attendre a ce que vers le centre de la chatne, au lieu de presenter des couches verticales, elles en pre- sen teraient haRaaTet ou a-peu-pres. En admettant eependant avec M. de Buch que le massif du Gothard a ee soulevE par un döme de porphyre, la disposition des nu s’expliquerait d’une maniere plus satisfaisante. (**) (*) M. Elie de Beaumont qui, Iorsque jeune encore, a deja beaueoup observe et a fait faire de grands pas & la science, a adınis ce redressement de la chaine des Alpes, dans son Me- moire sur les revolutions: de la surface du globe; ouvrage qui renferme tant d’observations pro- fondes et qui est une preuve du grand savoir de son auteur. (**) Un des exeinples !es plus frappans d’un soulevement qu’on rencontre dans le voisinage du Gothard, est celui que presente une montagne qu’on apergoit a P’Ouest du col de la Nufle- nen sur la rive gauche de l’Egginen; cette montagne qui m’a ete indiquee sous le nom de Faulhorn, a la forme d’une cloche qui rappelle les dömes de l’Auvergne; les formes de calcaire et de schiste dont elle parait &tre composde, suivent dans leur inclinaison les deux pentes de la mon- tagne;; elles se redressent en se rapprochant du centre ou de Faxe de ce cöne, etelles y sont verticales; on ne peut pas donner une idee plus exacte de ectte disposition qu’en la comparant. 271 L’action A laquelle lapparition des couches de dolomie est due ne s’est pas prolongee dans la direction de la vallde Levantine fort au-dela du Platifer ou du defil€ de Dazio, car, bien quil y ait encore des couches de dolomie jusqw'aupres de Dazio, il parait que le mouvement s’est propage surtout dans la direction du Val-Canaria, du Val-Piora et du Lukmanier oü il s’est mani- feste par la presence d’une enorme arte de rochers de dolomie; les seuls quon pourrait comparer a ceux du Tirol. Deja A Dazio linclinaison des couches est peu considerable, (30° au Nord), et on sait qu’en descendant la vallde elles se rapprochent de la situation horizontale A mesure qu’on avance vers Bellinzona. Cependant il s’en faut bien qu'elles conservent cette position d’une maniere uniforme; dans beaucoup d’endroits elles s’inclinent de 50 a 70°. Comparaison de la formation des roches du Gothard avec d’autres ‚formations. Il me reste maintenant a dire quelques mots sur les rapports d’ancien- nete des roches du Gothard entr’elles d’abord, ensuite -avec les formations analogues. Par tout ce qui precede, on aura pu se convaincre qu'il n’existait au St.- Gothard qu’une seule formation de roches (le granit du col du Gothard, la dolomie et le gypse excepte peut-etre), car il est impossible de croire que le granit veine, le gneiss et le schiste micac& constituent des formations distinc- tes et independantes; tout doit au contraire nous porter a croire que ces ro- ches appartiennent a une seule formation et qu'elles sont contemporaines. En eflet les descriptions detailldes et m&me minutieuses que j’ai donndes de ces roches ont dü fournir la preuve quiil existait une transition. tres-suivie des unes aux autres, ainsi le granit a mesure que le mica et le talc qui entrent dans la composition, prennent une disposition aux lits paralleles, passe au gneiss. Le gneiss, lorsque la proportion de mica et de talc augmente et que ses feuil- lets deviennent plus minces, enfin que le feldspath y devient plus rare ou moins visible, passe au schiste micace, a la section d’un livre ouvert sur la tranche et dont les feuillets s’ecartent parallelement aux deux couvertures. Rien n’indique mieux, selon moi, la position que ces couches horizontales d’abord ont dü prendre a mesure qu'elles etaient soulevees ou &levees par une cause quelcongue. 272 Les passages d’une de ces roches A Tautre sont si insensibles et si frequens qu'il est souvent bien difhicile de distinguer ou l’une finit et ou lautre commence: nulle part la transition ne se fait brusquement. Si Ton ajoute A cette consi- deration importante celles qu’on peut tirer des rapports de gisement de Y’allure des couches, de leur inclinaison, des substances minerales quelles renferment on sera force de convenir que la nature m&@me de ces roches se r&unit A leurs rapports de gisement pour les rapporter a une seule et m&me formation. Ici se presente naturellement la question de savoir quelle doit &tre cette formation. Il n’y a pas fort long-temps encore que cette question nm’aurait pas paru douteuse ? Le granit, le gneiss, le schiste micace& &taient des roches primitives. Depuis un certain nombre d’anndes les travaux de plusieurs geologues ceiebres, M. de Humbold, de Buch, Hausmann, Raumer, Brochant, Boue, Elie de Beaumont, etc. nous ont appris quüil existait des granites et des gneiss de plusieurs formations ; M. de Buch avait annonee depuis long-temps (deja en 1802) que le granit du Gothard n’etait pas un granit ancien. M. de Humbold, dans son ouvrage clas- sique sur le gisement des roches, a jet€ beaucoup de jour sur cette matiere; il a m&me deeide la question quant au St.-Gothard, car il Fenvisage comme appar- tenant & la formation de gneiss et schiste mica quil a si bien definie. Quant au granit proprement dit, celui qui se trouve sur le haut du passage, il l’en- visage aussi comme posterieur au mica schiste. (Page 87). Les travaux remarquables de M. Brochant sur les-roches de la Tarentaise nous ont fait connaitre une formation de transition composee de calcaire grenu, toujours micace ou talqueux, de calcaire compacte de schiste argileux,, de quartz compaete et micace, de schiste micac€, de gneiss, d’amphibole, d’anthracite, de serpentine de breches calcaires et de br&ches silieeuses. Cette formation a la plus grande analogie avec celle des montagnes du Valais, et eelles-ci ont de grands rapports avee les raches du St.-Gothard; ilya Iöngetäinpe que j’ai indi- que aussi ces rapports. (*) Cependant quoiqu’on annonce avoir trouve au St.-Gothard des traces En thracite, on n’y a pas decouvert de ces breches siliceuses ou calcaires qu’on ob- serve en Tarentaise et en Valais, non plus que du calcaire compacte; malgre (*) Voyez, Taschenhuch der Mineralogie. 275 les recherches les plus scrupuleuses on n’y a point decouvert de restes organi- ques dans le gneiss et le schiste micace proprement dit; mais la decouverle faite en 1814, de belemnites auccol de la Nuffenen, a du necessairement exciter des doutes tr&s grands sur la primordialite des roches du Gothard. Les belemnites se trouvent dans un schiste argileux calcaire, quia les plus grands rapports avec certains schistes micacds, qui renferme des grenats, et qui alterne avec des couches d’un calcaire grenu qui parait ne contenir ni belemnites, ni aucun autre fossile. Ce singulier phenomene de la presence de corps organises au milieu de roches qui en sont enlierement privees et qui portent tous les caracteres de la ceristallisation, ne pourrait s’expliquer d’une maniere quelque peu satisfai- sante, qu’en supposant que ces couches de calcaire et de schiste faisaient partie d’une de ces formations calcaires reputdes secondaires et qui auroit subi un changement dans sa structure par leffet du calorique a F’eEpoque du sou- levement de la chaine du Gothard. Quoiquil en soit, jusqu’a present on a lieu de croire que la presence des belemnites au St.-Goihard est eirconscrite a ce schiste et a ce seul gisement de la Nuffenen. *) Cette roche avait deja exeite lattention de M. Escher de la Linth qui dans une lettre quil m’eerivit en 1820. en reponse & celle dans laquelle je lui avais rendu compte de mon voyage dansla vallde de Medels, me parle de ce schiste quiil appelle schiste argilo-caleaire noir, qu'il avait poursuivi depnisle Petersthal jusqu'au Lukmanier, et qu'il avait retrouve sur la cime du Scopi recouvert par le schiste micace, et qui selon lui, limitait le calcaire jaune grenu (dolomie) qui accompagne le gypse. On ne peut pas se refuser ä admettre que cette roche n’ait des Happönte fort inlimes avec la dolomie, et il est bien probable que le calcaire quelle renferme a fourni la matiere premiere des couches ou masses dolomitiques qui se trouvent (*) Ce gite de belemnites me parait avoir de grands rapports avec des hbelemnites dans un schiste calcaire talqueux d’un gris elair qu’on trouve au mont Joly pres de St. Gervais, oü elles ont Eie observees par feu M. le professeur Pictet. Ges belemnites sont converties en calcaire noir qui parait fihreux, elles sont brisees par troncons et les intervalles sont remplis par une subs- tance blanche qu’on serait tente, au premier moment, de prendre pour du spath calcaire , mais qu’a sa durete etä son delat vitreux, on reconnait pour etre du quartz. M. de Charpentier A trouve aussi des belemnites dans un calcaire micace entre le chalet de la Languette et le passage dit l’en- elave de Mont-Jovet, ä I’Est du col des Fours. 1. Baud. 2 Abih. 35 274 dans ces montagnes; car il n’existe nulle part iei du calcaire compacte soit alpin, soit Jurassique. M. Boue dans son tableau synoptique des formations, publi€ en 1827, a place, dans la premiere classe des roches cristallines schisteuses le gneiss du Erzgebirge du Böhmerwald, du Schwarzwald, d’Ecosse et de Suede; et ilmet les Alpes dans la seconde elasse, qui comprend la formation du schiste talqueux, du schiste quartzeux et argileux; mais il range parmi les roches subordonnees a sa premiere classe, les roches amphiboliques, les calcaires grenus, les dolo- mies grenues, les quartz grenus qui me paraissent faire decidement partie des roches du Gothard. ’ Toutefois il me parait que dans l’etat actuel denos connaissances on ne peut gueres prononcer d’une maniere absolue qu’une formation est plus ancienne qu’une autre, a moins que les rapports de gisement ne lindiquent avec Evidence. On doit se contenter de deerire cette formation et les roches qui la composent et dindiquer les rapports qui existent entr’elle et les terrains environnans. Il serait assez dificile de prouver que sous la masse du gneiss et de mica schiste du Gothard il existe une roche plus ancienne. Je ne sais pas meme si on pourrait conclure de la difference d’elevation ou de niveau, qui existe entre les roches du Gothard et celles des bords du lac Majeur, que celles-ci sont plus anciennes que les autres; car dans !’hypothese d’un redressement de couches, cette difference qui, entre Airolo et lelac Majeur est de 483 toises, perdrait toute son importance, et ne sufflirait pas pour prou- ver que les roches quartzeuses qui bordent la partie septentrionale de ce lac fussent plus anciennes que celles du Gothard, tandisque je erois qu’elles appar- tiennent probablement a la m&me Epoque de formation. Car j’estime que, depuis le Mont-Rose jusques dans le Tyrol, on prouverait facilement que toutes les roches appelees primitives, A l’exception du granite de Baveno, sont contem- poraines. Je n’ai pas eu occasion de traverser la chaine du Mont-Rose , mais on sait par les observations de Saussure et d’autres mineralogistes qui l’ont parcourue, plus recemment, M. Daubuisson, le colonel de Welden (*) et M. Hirzel-Escher, (*) On doit s’etonner de ce qu’un ouvrage aussi distingue que la Monographie du Mont- Rose par M. le colonel du genie von-Welden, qui A cöte d’observations tres interessantes ren- ferme la relation des diverses ascensions au Mont-Rose de M. Zumstein, n’ait pas encore ete traduit en francais, 275 quelle se compose de schiste micace alternant avec du gneiss, de roches am- phiboliques, de serpenline, de calcaire grenu, en un mot de roches sem- blables en tout & celles du Gothard. Le passage du Simplon est aussi compose de roches analogues; en allant du Nord au midi on trouve d’abord au dessus de Brieg une roche de calcaire micace semblable A celle qui borde une grande partie de la vallde du Rhöne., puis du gypse, ensuite des schistes micacds, et enfin du gneiss, qui: oceupe la plus grande partie du passage, car il regne jusqu’au-pres de Dovedro, ot il est remplace par du schiste micac& qui renferme de gros grenats et des cou- ches de calcaire grenu ou plutöt de dolomie. La vailde de la Toccia, depuis la cascade, est bord&e de montagnes de gneiss et de granit veined, en tout semblable A celui du Gothard, et dispose en couches presque horizontales , jusqu'au village de Piec-di-Latta ou commencent les schistes micaces auxquels succedent encore du gneis, qui sontinclindes de 50° au Sud et qui viennent se rattacher a ceux du Simplon. La description de la vallee de !’Egginen a prouve que les roches qu’on y trouve, etaient les mömes que celles du St.-Gothard proprement dit, il en est de meme de la vallee de Medels. Je n’ai pas traverse les cols qui conduisent depuis les Grisons en Italie, a Vexceplion de l’Albula, mais on sait que ces passages offrent la m&me suc- cession de rochers que le St.-Gothard, et M. de Buch, qui a deerit ceux du Splugen et du Bernina avec sa superioritd accoutumde, nous apprend que de- puis Glaris, en passant par le Sernfthal, jusqwa Chiavenna, on traverse d’a- bord une formation de transition qui parait couper la chaine qui separe le can- ton de Glaris de la vallde du Rhin. C'est dans le Petersthal ou l’on commen- ce a trouver les roches primitives qui s’annoncent par des schistes micaces renfermant du calcaire grenu, et qui regnent completement depuis Vatz. Ces roches se composent de schiste micace granatifere comme au St.-Gothard puis de couches de dolomie accompagnees de gypse, puis du schiste micace, puis du gneiss. Le'col du Bernina en allant du Sud auNord est compose de gneiss passant au granit, de schiste micac€ renfermant des couches de calcaire grenu, au lac de Oo Poschiavo, ensuite de gneiss alternant plusieurs fois avec le schiste micace qui parait dominer a la fin, puis de schiste argileux et enfin de la grauvacke. 2 276 M. de Buch dit expressement, que cette superposition est en tout semblable a celle qu'’on observe au St.-Gothard et au Simplon. Il est impossible aussi de ne pas reconnaitre la grande analogie quil ya en- tre les roches du Gothard et celles des montagnes reputees primitives, d’une partie du Valais, au moins jusqu’a la vallde de Viege, car au-delä les roches prennent un teut autre caraciere et se rapprochent Hain de celles qu’on appelle roches de transition. Les roches du Grand et du petit St.-Bernard sont!de ce nombre; elles ren- ferment de Yanthracite quelquefois en abondance; ces derniers se lient avec celles de la Tarantaise. Et quoique les especes de roches qui se trouvent au St.-Gothard, se trouvent aussi en partie dans les montagnes de la Tarantaise, ilya desi grandes differences dans leur composition qu’on peut &tre fonde jusqu’a un certain point a ne pas les regarder comme appartenant a la meme formation. “Je citerai entr’autres le schiste talqueux ou chloriteux, feldspathique si bien decerit par M. Brochant qui neme parait point du tout Etre la m&me roche que jJaai deerite egalement sous le nom de schiste talqueux et’ qu’on trouve en- tr’autres A la descente de la Fourche du cöte de Realp; la difference consiste surtout, en ce que cette derniere est a feuillets beaucoup plus minces, quelle renferme toujours du quartz, du feldspath et du mica et ressemble plus au schiste micace, tandis que l'autre est compacte et a une cassure presque Äi- breuse, et ressemble au Talc endurci. Quant aux roches du Mont-Blanc je n’etendrai pas jusque la mes compa- raisons, je me bornerai a observer quil y a beaucoup d’analogie entre les ro- ches qui composent ce groupe et celui du Gothard, mais les roches du Moni- Blanc sont accompagnees de bröches siliceuses, de calcaire compacte et de schis- tes a empreintes vegetales que, jusqu’&a present, on n’apas reconnues au St.- Gothard. Enrevanche on retrouve au Mont-Blanc une partie des substances minerales du St.-Gothard, les cristaux de quartz, ladulaire, le spath fluor rose, le titane rutile. 1 j Ces me&mes substances surtout le titane rutile, lanatase et le titane siliceo. calcaire se retrouvent en abondance dans les roches qui bordent la vallde du Rhöne, depuis le Gotbard jusqu’au Simplon. Il me parait d’apres cela, que les seules conclusions positives qu’on puisse tirer de ce que je viens d’exposer sont: 277 1°. Que le groupe du St.-Gothard est compos& de gneiss qui passe quelque- fois au granit et qui parait etre la roche fondamentale. 20%. Que ce gneiss alterne avec du schiste micace lequel renferme, en cou- ches subordonnees, de lamphibole, du calcaire grenu, de la dolomie et du gypse. 3°. Que cesroches ont tous les caracteres attribuds jusqu’a present aux ro- ches primitives et qu’on n’y rencontre pas les roches qui caracterisent la forma- tion de transition. 4°. Qu’au milieu de ces roches quartzeuses, setrouve une masse de calcaire grenu et de schiste micace ou l’on a observe des belemnites. 5%. Que ces roches sont toutes distinctement stralilides et suivent une di- rection constante A-peu-pres de l’Est-Nord-Est aA !’Ouest-Sud-Ouest. 6° Qu’elles forment plusieurs chaines paralleles qui paraissent avoir ete sou- levees toutes en m&me temps. 7°. Que leur inclinaison se rapproche toujours plus de la verticale que de V'horizontale. 8°. Que sur le versant Nord, Tinclinaison est generalement au Sud, que vers le faite de la chaine elle devient verticale, et que sur le versant meridional elie se tourne au Nord. 9%. Que la situation actuelle des couches ou leur redressement doit eire attribue a une cause puissante qui a agi dans une direction parallele sur les’ deux versans prineipaux; que cette cause est la m&me que celle qui a releve les couches de tout le systeme des Alpes, depuis Martigny ou le Mont-Blanc, jusques dans le Tyrol. 10°. Qu’il est probable que cette cause est la m&me que celle qui a ete recon- nue par M. de Buch et E. de Beaumont; c’est a dire, quelle doit &tre attribude au porphyre pyroxenique. 278 CONCLUSION. TI me reste maintenant a dire quelques mots sur le travail que je me hazarde a presenter au public. Cest le fruit d’observations recueillies pendant un assez grand nombre de voyages et de sejours plus ou moins prolonges dans les montagnes que jaai decrites, effectues A differentes reprises depuis 1802 a 1830. „Ges observations n’etaient point destindes A €tre publiees, et je ne m’y suis decide, que parce que plusieurs personnes, dont opinion est pour moi d’un grand poids, m’ont temoigne que cette publication pourroit avoir quelque utilit@E pour la connaissance de cette partie des alpes. (est uniquement sous ce rapport que je prie qu’on veuille bien envisager ce travail qui n’a gueres d’autres titres a la bienveillance au public que l’exactitude des faits qui y sont consignes. J’ai vu, a differentes reprises, la plupart des lieux que jıai deerits et jaai toujours compare& entr’elles les observations que javais faites dans mes diverses courses, en ayant soin d’eliminer celles qui m’ont paru douteuses. J'ai recueilli dans chacune de ces courses des series plus ou moins nom- breuses d’echantillons, qui m’ont servi A rectifier les notes prises sur les lieux. Ces &chantillons ont ei€ soumis A un examen mineralogique rigoureux; quant A une analyse chimique de ceux qui en auraient ete susceptibles, je n’avais pas a ma portde les moyens.de la faire exdcuter. De tous les secours scientifiques que j’ai regrett@ de nepas avoir ama Arsposi- tion, il nen est aucun, dont la privation m’aie et& plus sensible, que celui d’une bonne carte de la partie des Alpes dont j’avais entrepris linvestigation. Malgre la superiorite de la carte contenue dans l’Atlas de Meyer sur toutes celles qui l’ont precedees , on ne peut se dissimuler quelle ne renferme encore de grandes incorreelions surtout dans les parties meridionales et orientales. Les excellentes cartes de differentes contrees de la Suisse qui ont paru des lors n’atteignent pas le St.-Gotthard proprement dit, et la carte de Mr. Escher 279 quil a publide avec l’Itineraire de Mr. Struve et van Berchem, est tout-a-fait incorrecte. Comme il ne pouvait pas entrer dans mon plan de lever ou de faire lever une carte plus exacte, jai dü me contenter d’en construire une d’apres celles qui existaient, et au moyen des materiaux que jJavais pu me procurer. Üe n’est que depuis fort peu de temps que M. H. de Saussure, oflicier de l’etat- major federal a bien voulu me communiquer une carte du St.-Gotthard quil a levde pendant la campagne de 1831 et qui est precieuse par le nombre et Vexactitude des details qu’elle renferme. Au moyen de cette carte jai pu faire ä la mienne quelques corrections et additions qui la rendront moins de- fectueuse et moins incomplete; toutefois il ne m’a pas &t& possible d’en faire disparaitre tous les defauts. Ges imperfections topographiques devaient nuire necessairement & l'exactitude du trace des terrains que jai representes sur ceite carle, aussi est-ce avec une singuliere defiance que je la mets au jour. La seule excuse que je puisse presenter est que, toute imparfaite qu’elle est, elle pourra cependant servir a donner une idee de l’etendue de ces terrains et de leurs rapports entr’eux. On pourra sans doute critiquer la manitre dont j’ai represente sur ma carle les diff&rentes roches qui composent les montagnes du St.-Gothard,, dont les limites sont indiqudes par des lignes plus ou moins droites, mais je prierai qu'on veuille bien considerer qu'il aurait dt impossible d’indiquer, sur une chelle aussi petite, toutes les sinuosites que decrivent les couches, non plus que de figurer tous les passages d’une roche & une autre et toutes les alternances qwelies offrent.e. On ne pouvait faire autre chose que d’indiquer les traits prineipaux. Et quant aux limites de ces roches ou ä l’espace occupe par ‚chacune d’elles, personne ne croira que jaie eu la pretention de les tracer avec une exactitude parfaite. On a reuni par des lignes les points correspondans observes dans les differentes coupes ou profils de la chaine, reunion justifide par la repetition assez constante de ces points, sans vouloir donner A ces lignes une exactitude malhematique. Quant aux coupes qui accompagnent ce memoire,, elles ont ete faites d’apres mes propres observations et doivent servir a le rendre plus intelligible. Je n’ai eu, jele repete, d’autre but que celui de presenter une description aussi exacte qwil m’a et€ possible de la faire des rochers qui composent les montagnes 280 du St.-Gothard et de leurs relations geognostiques, afın que ceux qui ne sont pas A portee de visiter eux-m&mes ces montagnes, puissent s’en former une idee plus juste que celle qu’on peut s’en faire par de simples descriptions, et que ceux qui sont appellds a les parcourir aient deja des donndes qui puissent les diriger dans leurs recherches. > La täche que javais entreprise etait peut-etre au-dessus de mes forces, il n'est pas douteux que bien d’autres que moi auraient pu s’en acquitter d’une maniere plus satisfaisante. Si notre digne Escher avait vecu encore quelques anndes, il aurait ete mieux que qui que ce soit en Suisse, a m&me de l’entreprendre, car personne a lexception de M. L. de Buch n’avait rassemble autant de donnees sur les Alpes en general et sur le St.-Gothard en particulier ; ses lettres a M. Hoffmann en sont la preuve. Heureusement que nous comptons parmi nos jeunes gens des savans du premier ordre, sur lesquels on peut se reposer pour remplir convenablement cette lacune. Il sufira de nommer M. Hirzel-Escher, Studer, Mousson, et Escher fils. N’ayant pas et€E a m&me de revoir les Epreuves des dix premieres feuilles de ce memoire, je ne puis repondre des fautes d’impression qui s’y trouvent. Lausanne, le 40. Mai 1832. Larpy. 281 Addenda et Errata pour le Memoire de Mr. Ch. Linpy. Page. Ligne. 201 29 au lieu de connue N ee ash läsezi CONNW f 202 25 —. —_dominees!. "% ea a. =» ‚domines 205 7 u Navotsch, S- Giacomo . 02.0 — Sedrun, Rueras ou S. Giacomo 205 29 — — Rurina re PR DEN Se er GTUVINa 206 42 er USA veürom ee 2 re ee Stalvedra S 16 - —_— descendant RE Tr . — descendent J, 26 — — c'est A proprement parler, u une ete.— ee n'est dans le fait qu’ure 207 28 —ur— etlalpvesque. „u... „a. —eta pres de 208 4 —. — 7 Güspıtz 22 sen ae on a). — r.Gürsehen > 44 —ı HN iEhjamuntan. m. aa ca u.a a „2 Ghiamat 3 23 — — vallee du Rhin Ne .. — vall&e du Rhöne 210 44et15 — — jusqwa presqu’une demi- Iene . — jusqu’a une demi-heue 211 25 — — wvalEristoleno .'. . ...... — val.Cristallina 214 9 —_ apres ces mots „proprement diis” ajoulez „a l’exception de celuı de Va- lesıa vis a vis de Ronco” 215 27 Il est necessaire de rectifier ici une erreur; les eaux du lac d’Oberalp ne s’ecoulent point dans le Rhin, elles en sont empächees par une pelite hauteur, mais les eaux qui descendent du Col de Ciamut s’y rendent ' en partie et en partie dans le lac d’Oberalp. 216 422 Ver leuldenle: Dessn . v. uni... ie Zisez: la: Eoccia 3 22 — — Au CrispÄt . 2 2 20.20.00. — dan val ECornera une troisieme du val Elvas ou Perdutsch 217 10 — — laMaesa . . ante eenla‘ Moesa 5 46 — — leMayen, le Bach 20.202020 — le Meyenbach > 30 — — Ga . 0.2 220202020. Granite, partout ou revient ce mot 2419 22 — .— quelquesnoms . 2.2.2. — quelques - unes 2232 1 — — on ressort de la vallee etc. . .— ou ressaut de la valldee du Gott- hard depuis etc. » 3 = Rotamı 2 2m ma ee Rotund S 5 — — en commencant du cöle . . ..— encommencantä descendre du cäte = 11 — Mei leHBadarı.. wen es ae aa. aileibaduz 223 23 — — developpemens . . 2 2.2... — developpement 224 20 zu, — pauyreside m .: 2.5.2... =... pauvges’en 227 18 —ı 7 —: Pramonio!. m. .ı 0. 22... 2 sEramorcio 230 9 — — Weilerstoud . .- 2. 2 2... — Weiler Stoude > 41 — — ceommun earbonat. . .» 2 2. — commun, de chaux carbonatee » 12 — — chaux phasphatee . .-... 2. — chaux phosphatde 231 22 — I—Disthmel isn 0. 020 ar ein Disthene 252 7 — — Statvedro . . 2.2 202.202. — Stalvedro 5) 26 — — :leistaurötide . » 2.2 2... ..— Ja staurotide > 27 — — vive Jumiere; sa couleur . . — vive lumiere sa couleur 233 41 — — Cautonegm °; „0.2. 0.0... — Cantonegin 5 45 — =. letstauroldeset seien ann en ee erla staurotide » 17 — — perles de Tourmaline . . . » — gerbes de Tourmaliue 254 1 — — raversant .". 2220. —. traversant 10 °— — cette quesion . . 0.2.0... —etre question » 50 — du Scaro .. > 018 20.0. °— du Scuro 235 3 —Es —NhTradelsUR u 22. 02 022.30 Sne— ©’ Medels ee 236 10 — — feiatillante.. 0 2 20002020200 seintillante » Z1 — — morans . Ser morames 237 12 — .— accompagnds de pieces © 20.2.7, ou eompose de pieces > 14 —u —7ouNcoucher. rennen. — en couehes » 18 u — aceulaires .ı nu... 200 22 acıculaıres » 25 — — micace manque . 2... . — micace ıl manque » 34 — — dansles Grisons; autour de Solva — et dans les Grisons pres de Solva I. Band. 2 Abth. 36 Ligne. 10 41 23 414 w o Eraser ERTEILT FREE PIDER EI IE | au liew de des roches . . ... 02x Pas erSeleen ERPREBEDELEISETEN Eee ae composeesl re Gilsteins tal un En a a TOWKS SR ee N reige tneszpalesalen. na RAN, ternobisunitaces . . ... Imcolozesie un REN sramnmalier a u ditertraedreneme a NER, Gomonies tremoblite . x 2... adımirable Geologique . . . . Fa SudN er ee a gypse lummaire . . ... Gormolaneaaı a duuldoenasen,. ea AXINIER N ae Be RR. adulaceernr 3.70 Cana ae Campolongo; entre . ... Dramerciopest wu a tnansluerdenge m. a compaet-volillhiue . ... sur la rive de la Reuss . . . coueherhleuatresne ee: desscendresun: u Kanal na des coupes proftes . 2... de Guttanen, un etc. ... que dans ces diverses couches dirigees PRBER TEEN EN EEENNE ellesksonti can, Hasen RR que les couches . . . ... ellesysont\ sun Sales Sera de pierre calcaire grenue . queplestwoches, u El. diungallemand. ..... 2.0 Exchaques EIERN A EIG No a ce lac d’Oberalp ET UR desseendresiaua u. u qui court 6 heures. . . .. dirige a6 heures . .... Rörass any. de a ln eis. dirigees six heures . . .. de gneiss en couches qui se . dug@khorkereus, 1.2 Sa plateau Grimsel . . . ... Mättelensk ee kn. au=-dehorssi cn. u er ee ereatıon Se ER A ge recouvrirent . . 2 2 202. dans les deux versans . .. qui lorsque jeune . . 2x. . les formes de calcaires . . » lisez SERDEBSBBREDIFEREBEBBFERFERFEFEFSERERBETREI SET TE des rochers x composes Giltstein rouge tres-decidee ternobisunitaires incolores grammatite ditetraedre gemeiner Tremolith admirable tableau geologique 45% au Sud gypse laminaire Corniolaz de l’Idocrase axıniıte adulaire Campolongo, entre Tramorcio, est translucides compacte oolithique sur la rive gauche couche blanchätre descendus des coupes ou profils de Guttanen, on i que ces diverses couches sont dı- rigees qu’elles sont que ces couches sont de pierre calcaire grenue ue ces roches d’une alternative Exchaquet au lac d’Oberalp descendues dans la 6üme heure _ dirige dans la 6itme heure Rueras dirigees sur six heures de gneiss dont les couches se rap- prochent Thierberg plateau du Grimsel Mätteli en dehors occasıon recouvroient sur les deux versans ui quoique_jeune je es de Calcaire I. IT. IV. VI. INHALT. Memoires sur les variations de la temperature dans les Alpes de la Suisse, par M. Venetz, ingenieur en chef du canton du Valais. . 5 ? Ueber die Ueberreste organischer Wesen, welche in den Kohlengruben des Cantons Zürich bisher aufgefunden wurden, von Dr. R. H. Schinz in Zürich. Versuch zur Beantwortung der von der naturforschenden Schweizerischen Gesell- schaft aufgestellten Fragen, die Verwüstungen der Obstbäume durch Insecten be- treffend, von J. J. Hegetschweiler, Med. und Chir. Dr. in Rifferschweil. Beobachtungen über den Einfluls der Tageszeit auf die Messung der Höhen ver- mittelst des Barometers,, von J. C. Horner in Zürich. ö Der Cretinismus und seine Formen als endemische Menschenentartung in unserm Vaterlande, von Dr. Troxler, Professor in Basel. . Essai sur la constitution geognostique du St.-Gothard, par M. Ch. Lardy, inspecteur general des forets du canton de Vaud. . 283 39 175 RL IE N Pr. * er “ DLH 70,00 Pz Run Gehe de Aa chaine de auoutagques qui separe Les nallees Jeopr Torrione Monts de Campo ‚Dongo Valler du Rhın: — Au Bobinu.ch dauilessun., — — —— —. Tal Casaccıa Falles. du Tessın TA £ £ E / Couche.de-Dolomıe de CampoLongo depuıs lalpe de Cantonegın: Dessentiz 3900. le hin F Plata 4150 SE Gallo Je Marıe Sboo. (old Tomo 6720 Dası0 2808 «3000 ac Profil dw KBotthard depıris nustaeg & Aixolo. Cote de louet, 74000 Galler stock Mont Hunereck Fizlucendro, Kreudo Zuntadi Vespero 10,000 19200 „u \ 8000 \\N £ N 17000 \ { | | | YX A BANN N N 6000 Ä | | \\ \\ 3000 \ al \ Inn | \\\ N #000 \\-\ \\ Halle] \ | \ \ \N 3000 N h' \ \ \\ IN \ 2000 o Hasen Geschenen, Int du Diable, Andermatt, Hospital Cldubotthard _Ähtrolo. Fontana Profil A Sr Gotthard Ders & Anolo. Et. 70,000 Bristenstok pet Of Yyymnenstok Vald’Oberalp Sürmadun Br: Guracten BIETE Prosa X / 9000 [dooo 7000 ue IN ou Belintk RS f\ VE elle du Tessin 6oon 3000 Jooo 3ooo 2000 00 Amstaeg Hasen 3/00 Geschenen 3400 Andermait; Hospital 4550 Hospice 6400 Arrolo, Fontana Val Canarıa depuis Nante 200 rofl u passage dw ern, Vrofil dw Gries. Gl du Jousten Radotfshorn, Joustenkorn Ubeinenberg Gallenstock (ol de la löurche, Mutthorn Col de la Nufjenen Orier 12,000 Benzlauystok: Stenhauskerg Gelmerkorn: _ Gerstenhorn Col e£ Glacıer 71,000 v0, 000 Aegelys Graetly. 8000 , \ A\} \ AN \ \ 3000 9000 2 IN \\TT N N \ A 3000 3000 2000 hun /000 pıieds Vallee de al Gustanen. Handeck Hospice Col Obermald Obergerteln, Bhone Zum loch, Col du Gries [27/2 of. bj ECO 5 Eu a] ee CE] ranıt Oneiss Mwasthire. (aleaıre- Amphabolite, Jerpentine. (Caleaire Dolome. Gyps (alcarre el Schuste grenu. COMpizcke Litn: de Spengler et C” & Lausafne ul \ l N TReMEN al ii ne a NM) Carte Geosn« oslique du 53 GOTTHARD. = ERS Granit _ Imerse Mica Sehste Ihe sufnafer Amyıhrboli ZI FF En ıderpentine (aleaırr Dolomie. Gyps. lalcaıre . yp 7 on rampınctz RN Daseinee nar ( Lardy Lit PB Hummel. S Horgeri\\ Juch de Spengler et da EN ai gg a an Sn RR EHER, LIT LA ALT RI TR un Ik Lu ln ih abrikakn “an